4" Année. 2° VOLUME. — N°1 Aer Janvier 1882. I LE JOURNAL DES ES ÉCHANGES BE DES NOUVELLES Paraissant le 1”.et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du Journal ne et Al ABONNEMENT ANNUEL : Payable Fe en un mandat-poste à l’ordre du Directeur, fr ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Pays Tous les autres pay prie dans L Union postale........ » RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS LES (Affe abchietéaènt compris) Secrétaire de la Rédaction ABONNEMENTS PARTENT DU {er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. apr nettes MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS L'année qui vient de finir a été fructueuse pour la Ména- gerie du Muséum d'histoire naturelle : 172 animaux vivants ont été donnés à cet établissement et beaucoup d'entre eux ont non seulement un très grand intérêt, mais encore une valeur incontestable. C’est surtout à MM. Brière de l'Isle, Tolozan, Raffray et Humbot, que le Muséum est le plus rede- vable par le plus grand nombre et la rareté des animaux qu’ils ont offerts en cadeau; on pourra du reste s’en con- vaincre en consultant les articles que nous avons donnés au fur et à mesure de leur arrivée. C'est avee plaisir que nous constatons que les voyageurs en PUR sur les différentes parties du globe n'oublient pas notre + -insti j tution scientifique, et si le cadre de ce journal nous le permettait, nous pourrions en donner la preuve évi- dente, en indiquant le nombre considérable de sujets, con- servés en peaux, dans l'alcool ou desséchés, qui viennent chaque année enrichir et compléter les collections mortes. Le mouvement de la Ménagerie pendant le dernier mois de | l’année 1881 a été le suivant : M. René Magny a offert un chien dingo (Canis dingo), de la Nouvelle-Hollande, où il vit à l’état sauvage ; un callitriche grivet (Cercopithecus sabæus), donné par M. Maugeraud ; un ouistiti (Hapale jaechus), offert par M. Marcadier; 1n renard (Canis vulpes), don de M. Chevreux; un campagnol terrestre (Arvicola terrestris), don de M. Pierron; ce rongeur ressemble beaucoup au rat d’eau (Arvicola amphibius), mais ses habi- _ tudes sont bien différentes : en effet, au lieu d’habiter sur les berges des cours d’eau, comme le fait le rat d’eau, il vit dans le “ip où il se fait des terriers dans les endroits secs et neux; il se nourrit de graines dont il fait des provi- bio À sioniiéés. considérables, pour passer les mauvais jours de l'hiver; . trouve surtout dans le midi de la France, où il ; ne est assez commun. On le connaît sous le nom de Schermans. Un cynocéphale amadryas (Cynocephalus amadryas), donné par M. pinot et un grand- duc (Strix bubo), don de M. Rocher. Ilest néun mouton à grosse queue d’Abyssinie; une gazelle à front roux, variété albine (Gazella rufifrons), et un guib (Tragelaphas scriptus), ce qui porte à 98 le nombre des nais- sances obtenues à la Ménagerie pendant l'année 1881 : malbeureusement les animaux nés tardivement n’ont pas beaucoup de chance de s'élever ; les installations d'hiver, faisant complètement défaut, les jeunes souffrent du froid, ne se développent pas et finissent par succomber, malgré tous les soins dont ils sont l’objet. Les demandes réitérées de M. le directeur Milne Edwards, pour combler cette lacune, restent sans effet; notre Ménagerie, cependant, est la seule en Europe où le manque absolu de ces installations soit constaté, et chaque année des animaux précieux disparaissent, tandis que l’on pourrait les conserver en dépensant une somme peu considérable, en leur construi- san! un refuge convenable pour passer les mauvais temps. Espérons qu’un jour nous verrons s'élever une de ces re- |traites, convenablement installée, et qu’alors nous n’aurons | plus le regret de voig périr de froid, non seulement les ani- maux qui demander ramener en Europe, mais encore les élèves qui sont obtenus { et a pourraient assurer la reproduction définitive de leur. : esf | PERS celte note en indiquant quelques acquisitions . À une ânesse du Poitou, acquise dans l'intention de continuer les croisements dont on poursuit RE très PRE les résultats. Une civette du Gabon (Viverra Poort genelte de Schlegel (Viverra Schlegeli); un maki noir niger), et un maki mongoz fem pra à { tant de peines et tant d'argent pour les | 2 LE NATURALISTE ACADÉMIE DES SCIENCES Sur un gisement de Rennes auprès de Paris. Note par N.-A. Gaudry. M. Gaudry signale la découverte à Montreuil près Paris, d’un gisement de Rennes, synchronique du diluvium de Chel- es. M. Morlet préparateur au Muséum, qui s'était chargé de recueillir les fossiles au fur et à mesure de leur extraction, y a reconnu entre autres, des dents et ossements de #hrnoceros tichorinus, des ossements de Zrson, et plus de cinq cents dé- bris de bois et ossements divers de Rennes, puis de nom- breuses coquilles d’eau douce. La présence du Rhinoceros et du Renne annonce un elimat froid ; aussi l’auteur de la note suppose-t-il que ces débris proviennent de l'époque glaciaire, succédant à la phase chaude de l’Ælephas meridionalis, et pré- cédant une autre phase chaude caractérisée par ÆZlephas - antiquus, Rhinoceros Merck, etc., puis une phase tempérée, présentant Ælephas primigenius, Rhinoceros tichorinus, et le Renne, ces deux derniers reparaissant à nouveau; un retour de froid, où les Æhinoceros ont disparu (c’est l'âge du Renne) et finalement le climat actuel, âge de la pierre polie. * # * Sur l'œuf d'hiver du Phylloxera. Note de M. P. de Lafitte. M. de Lañitte, répondant à une note précédente de M. V. Mayet, trouve dangereuse l'idée d'appliquer un traitement restreint aux souches susceptibles de porter l'œuf d'hiver, Vab- sence de galles, ne prouvant seulement que Ja dre ‘dé la feuille ne se prête pas à la produetion de cette excroissance. L'auteur pense que la présence des gailes (soit de l'œuf d'hiver) une année, et son absence l'année suivante, indi- querait non pas des pontes égarées, mais qu'il y à dans la famille du Phylloxera deux branches dont l’essaimage aurait lieu les années paires pour l’une, et les années impaires pour l'autre; et de plus que l’un de ces essaimages peut venir du dehors ; auquel cas il y aurait des galles chaque année. Nous restons toujours dans le domaine des hypothèses. M4 Sur quelques cas nouveaux de phosphorescence dans les végé- taux. Note de M. L. Crié. On a déjà constaté que les fleurs de certaines plantes pha- nérogames peuvent produire des lueurs phosphorescentes dans certaines circonstances particulières; la Capucine et le Souci sont dans ce cas. Ce genre de phénomène est surtout particulier à certains Agaries, tels que l Agaricus olearius qui croît en Provence, et d’autres qui sont exotiques. Pareil fait a été constaté pour l'Aurécularia phosphorea et le Polyporus citrénus, champignons d'un autre genre, et pour le Æ#rzomor- pha subterranea que Von peut observer facilement dans la mine de Pontpéan, près de Rennes. L'auteur de la note a vu se produire le même phénomène chez le AÆhizomorpha seti- formis, et chez une forme particulière de Rhizomorpha qui + ’était développé à l'intérieur de branches de sureau. Pour ce _ dernier, les filaments chargés de conidies produisaient seuls des lueurs phosphorescentes. Pareil fait, observé sur des X'ylaria polymorpha, fait supposer à M. L. Crié que la phos- phorescence est due à un effet de la respiration des parties conidiophores de ces derniers cryptogames. * + De l'influence de la nature des aliments sur la sexualité. Note de M. E. Yung. M. Yung a montré récemment que les têtards de Æana es- culenta se développent différemment suivant la nature des aliments qu’on leur donne. D’après les expériences de M. le D' Born, de Breslau, sur 1,500 têtards environ élevés, 95 p. 100 étaient des femelles et 5 p. 100 des mâles, la nourriture étant presqu’exclusivement végétale. M. Yung reprit ce genre d'expérience, et trouva environ 20 p.100 de femelles, en nourrissant les tôêtards avec viande, algue et blanc d'œuf sans limon). Une nourriture spéciale donnée aux têtards, dès leur sortie de l'œuf, favoriserait donc chez eux le développe- ment d’une glande génitale femelle. 2 MATERIAUX POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de plantes européennes. Depuis la publication des importants travaux de Brotero et d'Hoffmannsegg et Link, la flore portugaise a été presque complètement délaissée jusqu’à l'époque où Welwitsch ex- plora le Portugal au point de vue botanique !. Les exsic- cata de Welwitsch permirent alors à MM. Boïssier et Ieuter et à Welwitsch lui-même de créer, dans la seconde série des Diagnoses et dans le Pugellus plantarum A fricæ borealis Hispaniæque Rp un cerlain nombre d'espèces nou- velles bien caractérisée Un peu plus tard, Su de Carvalho, et surtout M. E. Schmitz que ses travaux d'ingénieur appelaient à parcourir les diverses régions du Portugal, entreprirentavec zèle l'étude des plantes de ce pays et entrèrent en relations de correspon- dances et d'échanges avec quelques batanistes portugais et aussi avec certains savants étrangers, entr'autres MU, Cosson et Puel. Antonio de Carvalho eut même la pensée d’é- crire une nouvelle flore du Portugal et, à cet effet, il com- posa un herbier assez riche, mais la mort vint l'arrêter dans ses projets; son herbier, dont le sort fut longtemps ignoré, se trouve actuellement à l’Université de Coimbre. Quant à M. E. Schmitz, il continue avec ardeur ses intéressantes excur- sions, principalement autour de Porto, et, grâce à lui, j'ai pu distribuer aux botanistes qui me font l’honneur d'être en relations scientifiques avec moi, plusieurs des plus rares es- pèces de cette région. 1 Lors de ses Ron botaniques de 1826 à 1828, Ph. explora les régions septentrionales et centrales du Portugal et donna déjà, dans son /£er Hir pa aniense, “etqiés indications de localités pour certaines plantes portugaises B. Weib, 3 4 S Lt AA ee gone je Sommes pme. nn Am 2 Es NZ LE NATURALISTE 13 En 1869, Gomes Machado entreprit la publication, dans le Jornal de screncias mathematicas, physicas e naturaes, d’un travail intitulé Catalogo methodico das plantas observadas em Portugal, et dans lequel il donna, d’après ses collections per- sonnelles et l’herbier d’Antonio de Carvalho, l'indication de plusieurs localités nouvelles pour un certain nombre d'espèces et signala même quelques plantes non encore rencontrées en Portugal. C’est dans cet ouvrage que l’on peut voir cités, pour la première fois, les Anemone trifolia L, et Aconitum panicu- latum Lam. dont la découverte dans ces régions, découverte due à M. E. Schmitz, est faite pour quelque peu surprendre. Malheureusement cette intéressante publication n’a été conti- nuée par Gomes Machado que jusqu’aux Papillionacées. Un botaniste de Lisbonne, M. le comte de Ficalho, a com- mencé en 1877 à présenter, dans le même recueil scientifique que Gomes Machado, une revue des plantes jusqu'alors signa- lées en Portugal. Ce travail (Apontamentos para o estudo da Flora Portugueza) est établi surtout d'après les plantes de Welwitseh existant dansl’herbier du Jardin de l'Ecole polytech- nique, à Lisbonne, mais il mentionne également les indica- tions données par Brotero et Hoffmannsegg et Link, ainsi que les découvertes faites par l’auteur et quelques autres bota- nistes de Lisponne. M. de Ficalho a déjà passé en revue quatre familles de la flore portugaise, les Labiées, les Scro- fularinées, les Borraginées, les Rosacées, et il est à souhaiter que sa publication, dans laquelle j'aurai tontefois à relever quelques déterminations, soit continuée; car, de même que le Catalogue des Graminées du Portugal de M. Hackel, elle constitue une œuvre sérieuse et fort utile. Depuis quelques années, M. le D' Julio Henriques, direc- teur du Jardin botanique de Coimbre, s’est adonné d’une façon particulière à l'étude des plantes portugaises, et il se | propose de faire ce qu’Antonio de Carvalho n’a pu que pro- jeter, c’est-à-dire une flore du Portugal mise au courant de la “science et aussi complète que possible. Dans ce but, et après de nombreuses démarches, M. Henriques a réussi à se mettre ne rapport avec les botanistes portugais et à constituer une Société d'échange de plantes, analogue à nos sociétés fran- çaises, afin de former un herbier qui devienne la base de la nouvelle Flore ‘. M. Henriques est également en relations avec plusieurs savants européens dont le nom fait autorité, et ces relations ne peuvent qu'être des plus avanta- geuses à l'œuvre qu'il a entreprise. De plus, pour avoir le éléments de comparaison nécessaires, M. Henriques a obtenu du Conseil de l'Université de Coimbre le vote de l'acquisition de l’herbier de la flore méditerranéenne, de M. Willkomm, contenant, entre dix mille espèces, toutes les plantes recueil- lies par MM. Willkomm, Lange, Bourgeau, etc., en Espagne, en Portugal et aux Baléares, et qui a été une des causes prin- cipales du Prodromus floræ Hispanicæ. Mon zélé correspondant et ami, M. J. Daveau, inspecteur du Jardin botanique de Lisbonne, explore chaque année une partie du Portugal et ses consciencieuses recherches ne con- tribueront pas peu à augmenter la connaissance de la végéta- tion de ce pays. M. Daveau a déjà parcouru les environs de Lisbonne, de Serpa, une partie de l’Alemtejo et de l’Algarve 1 Cette Société (Sociedade: Broteriana) comprenait, en 1880, vingt membres, et, en 1881, quoique un peu tardivement, il a visité en com- F pagnie de M. Henriques la sierra d'Estrella, la plus haute chaine de montagnes du Portugal et celle aussi dont l’explora- tion est des moins facile. (Voir à ce sujet l’intéressante publica- tion de MM. Leresche et Levier: Deux excursions botaniques en Espagne et en Portugal en 1878 et 1879). Je terminerai cette courte énumération des botanistes ayant herborisé en Portugal en citant les noms dun savant professeur de Prague, M. Willkomm, de MM. Hackel et Winkler ‘ et de MM. Leresche et Levier qui, en compagnie et sous la haute direction de M. Boissier, parcoururent en 1878 la partie nord du Portugal. Il me reste encore à mentionner les noms de MM. Gomes Barros, Dias Moreira, Padrào, Müller, Edwin Johnston, botanistes portugais ou fixés en Portugal, qui con- sacrent une partie de leur temps à l'étude de la botanique; M. Johnston a même publié récemment (1880), une énuméra- tion raisonnée des plantes existant aux environs de Porto. L'étude de la flore portugaise est donc en bonne voie, et il y a lieu d'espérer que d'ici à quelques années, un nouveau Flora Lusitanica aura paru ; mais, jusqu’à présent, on ne pos- sède malheurement, en fait de travaux récents sur la végéta- tion du Portugal, que des publications laissées inachevées ou non encore terminées, voire même des renseignements dissé- minés dans différents volumes et brochures, Par voie d'échange, j'ai pu me procurer à Lisbonne, une grande partie des doubles de Welwitsch, y compris les plantes non nommées ou pourvues d'étiquettes munies de noms nouveaux créés par ce botaniste distingué. D'un autre côté, M. E. Schmitz a bien voulu me communiquer au moins une part des espèces qu'il a récoltées et M. Daveau m'a envoyé un assez grand nombre de plantes recueillies par lui aux environs de Lisbonne, dans l'Alemtejo, en Algarve et à la sierra d'Estrella ; de plus, j'ai reçu du Jardin botanique de Coimbre un envoi de plusieurs espèces intéressantes des en- virons de cette ville, et mon érudit ami, M. le Dr Levier, de Florence, m'a remis, parmi la presque totalité des plantes ré- coltées par lui en 1878 et 1879 en Espagne et en Portugal, quelques-unes des raretés de la sierra d'Estrella. En possession de tous ces éléments, j'ai cru utile de les coordonner et d’en tirer la matière d’un travail qui présentera quelques données nouvelles sur la flore portugaise. Déjà, dans le Bulletin de la Société botanique de France (T. XXVIH, p. 36), j'ai publié une note dans laquelle j'indiquais, pour un assez grand nombre de Graminées portugaises, quelques localités non signalées dans le Catalogue de M. Hackel; j'ai mentionné égalem ment la découverte en Portugal des Avena bromoïdes Gouan, Holeus setiglumis Bois. et Reut, Er turus PATES Trin. Ce que j'ai fait alors pour les Graminées, je Penttétets maintenant pour les diverses plantes portugaises que je pos- sède; mais je n’ai pas cru devoir suivre l'ordre méthodique | des familles, parce que quelques-unes d'entre elles sont . . actuellement moins bien représentées dans mon herbier de {| Portugal que certaines autres et dès lors il } a tout Pt É . ‘Le savant directeur du Jardin res de Copenhague, M.Joh. Lange, a publié dans ses Diagnos tarum peninsulæ Iberiæ lberiæ novarum ee et Lot les descriptions de quelques es; èces nouvelles — en - rtugal par MM. Hackel, Winkler et ce . in, 4 LE NATURALISTE à attendre que de nouveaux matériaux viennent au fur et à mesure compléter les premiers. D'autre part, il m'a semblé nécessaire de ne pas reculer plus longtemps la publication des remarques que j'ai eu l’occasion de faire au sujet de plu- sieurs plantes principalement portugaises et celle des indica- tions de localités nouvelles; j'examinerai done les diverses familles d'après les données précédentes. J'ai été amené à élargir quelque peu le cadre primitif des notes que je me proposais de publier, et il m’arrivera parfois de présenter, au sujet de tel ou tel genre, de telle ou telle section, certaines observations qui porteront non seulement sur les espèces portugaises, mais aussi sur la plupart des espèces européennes de ces genres ou sections. Je me propose aussi de signaler, dans un Supplément, les renseignements complémentaires qui auront pu me parvenir postérieurement à la publication de cette étude. 1er janvier 1882. G. Roury. BIBLIOGRAPHIE M. L. Bedel, fait paraître en volumes la Faune des Coléop- tères du bassin de la Seine. Ce travail, qui a été donné dans les Annales de la Société entomologique de France, nous présente dans le 1° volume, le catalogue détaillé des Carnivores et des Palpicornes, avec leur habitat et la description de cinq espèces nouvelles, (deux Bembidium, deux Helephorus et un Lacobius). Ce genre de publications ayant trait à des faunes locales, très utile au point de vue de Ja répartition géographique des espèces, aura l’encouragement des ama- teurs d’entomologie, parce qu'il facilite essentiellement les études des débutants et les encourage dans leurs études. L'adoption par l’auteur des tableaux dichotomiques, aide et éclaire les recherches, en donnant des aperçus d’ensemble sur des groupes d'animaux qui sont bien souvent difficiles à déterminer. Ce travail vient donc à son heure, et nous féli- citons M. L. Bédel d’avoir entrepris cette œuvre de longue aleine. ae = CARABUS AURONITENS ET SES VARIÉTÉS J'ai publié dans le 19° Bulletin de la Société entomologique de France, quelques observations à propos de la note de M. V. Mayet, insérée dans le Bulletin n° 17, sur les carabes dela chaîne des Corbières. J'ai dû alors, pour me conformer au règlement, abréger certains détails et, contrairement à ce que je crois toujours nécessaire, laisser de côté l’ensemble des variétés qui se rapportent aux deux espèces que l'on a pro- posé de réunir. C'est pour réparer ces omissions volontaires que je viens, Monsieur le Directeur, vous prier de m’accorder de nouveau l'hospitalité dans le journal le Naturaliste. Dans ces derniers temps, j'ai pu examiner un très grand nombre de carabes à côtes qui appartiennent au groupe des Chrysocarabus de M. G. Thomson; de plus, M. Réné tibiisque rufis aut nigris. Oberthür m'a fait le très grand plaisir de me communiquer les types de Dejean, ainsi que les carabes qui s’y rattachentet qui ont fait partie des collections Gory, Chaudoir et Mnis- zech dont il est maintenant l’heureux possesseur; j'ai donc eu entre les mains tous les éléments nécessaires pour com- pléter les observations précédemment publiées. IL. Carnbus auronitens. Fabricius 1792. (Syst. Ins. I. 129 Dej. Bd. Icon. pl. 54, f. 4). I. À. Oblongo-ovatus, supra aureo-viridis, prothorace subcor- dato, elytrorum sulura coslisque tribus cœruleo-nigris, latis ; nterstitiès punctato-rugosis ; antennarum scapo, tribus tbusque plerumque rufis; mas antennis simplicibus. Long. 22-24 maull Cet insecte, bien connu, occupe en Europe une aire re phique fort étendue et, par ses modifications de forme, de sculpture et de couleur, il a donné lieu à la Mie de variétés, en général assez bien localisées, et que l'on peut séparer de la manière suivante: B. Viridis, vix aureus, antennis pedibusque totis nigris. Nigripes. Heyden. C. Major, elongato-ovatus, capite prothoraceque aureës, hoc angustiori, cordato, ante basin sinuato, elytrorum costis modice elevatis, humeris minus prominulis, pedibus longioribus.. schert. Palliardi. D. Prothorace cordato; elytrorum costis parum elevatis, mn- terstitiis subplanis, minus punctatis, tibiis rufis aut nigris.. Zwickii. Héer. E, Du oran costis obsoletis aut nullis, interstitiis plants, minus punctatis, tibiis plerumque nigris. Festivus. Dejean. F. UE A, sed supra obscure cupreo-violaceus, vel cæruleo-vio- laceus ; femoribus tibiisque rufis. upreonitens. Fauvel. G. UF. sed capite prothoraceque cupreo-aureis ; sr bus Putzeysi. Mors. H. Forma alpina (rufino J. Sahlberg), minor, be obs- curo, elytris nigro-brunneis, pedibus rufo-testacers. Atratus, Héer. I. UtH. sed magis elongatus, prothorace magis cordato et ru- gos0. Opacus. Haury. À. Forme normale. — La taille ordinaire de l’auronitens est de 22 à 2% mill., mais il y a desexemplaires qui attei- gnent jusqu’à 28 mill. La forme du prothorax est assez va- riable, les angles postérieurs sont assez saillants, un peu abaissés. Les élytres, assez régulièrement ovalaires, sont plus ou moins élargies au delà du milieu, surtout chez les femelles ; elles sont convexes et à peine sinuées avant la pointe; dans un certain nombre d'exemplaires (20 p. 100 environ) les côtes sont accompagnées de quelques points enfoncés placés du côté interne ou plus rarement sur ces côtes elles-mêmes ; les intervalles costaux sont granuleux et leur ponctuation est plus serrée en arrière et sur les côtés. Certaines parties de la bouche, le scape (quelquefois aussi la base des deux ou trois articles suivants), les cuisses et les tibias sont d'un rouge ferrugineux assez clair, les tarses plus ou moins bruns ou noirâtres; quelques exemplaires (30 p. 100 Le variétés “ d'ordinaire elles sont rouges, peut avoir LE NATURALISTE pi) environ) ont les tibias de couleur plus foncée ! et cette particularité (sauf la réserve faite ci-dessous) semble devenir plus fréquente à mesure que l'on approche du sud-est de la France ; la couleur des cuisses varie également. Le dessus du corps est le plus ordinairement d’un beau vert doré brillant, la tête et le prothorax sont assez souvent d'un cuivreux doré, les élytres ne présentent jamais, que je sache du moins, cette coloration sur toute leur surface, mais seulement vers les épaules ; d'autres fois elles sont d’un vert foncé ou même plus ou moins bleuâtres. Cette forme typique se rencontre dans la plus grande partie de l'Europe moyenne et septentrionale, moins la Suède et la Finlande. Léon Dufour l’a indiquée de Bagnères dans les Pyrénées; mais M. Pandellé, qui a si souvent exploré les chaînes Pyrénéennes, pense que l’éminent entomologiste de Saint-Sever a été induit en erreur par quelque chasseur peu scrupuleux. Fischer l'indique comme étant rare en Russie; M. Pirazzoli la signale dans le Piémont et le Trentin, mais pas dans le centre ni le midi de l'Italie; enfin, Stephens (Col. Ma- nual, 1839, p. 98) dit qu’on ne la trouve pas en Angleterre. En France, elle n’est pas rare dans les Vosges, les Ardennes, la Se le Jura, etc. 8. — Heyden. 1875. (Deut. ent. Zeit. 82.) Cette Aa faible variété a été trouvée par son auteur à re d'Ossola. Je possède une ©, de taille assez forte, qui s'y rapporte pour la couleur des pattes et des antennes; elle a été trouvée dans les Vosges; M. Gallois m'en a communiqué une semblable prise dans les montagnes du Lyonnais. C. Var Escheri. — Palliardi. 1825. (Zwei decad. car., nov., p. 9, pl. 1., fig. 4.) De 22 à 26 mill. Le prothorax et la base des élytres sont plus étroits que dans la forme typique, ce qui lui donne un aspect plus allongé et fait paraître les élytres plus élargies au delà du milieu. Tout l'insecte a une physionomie particulière qui le fait bien reconnaitre, ainsi que par les intervalles cos- taux qui sont beaucoup moins creusés que dans la forme typique; ilest aussi moins convexe en dessus et générale- ment les côtes des élytres sont moins saillantes, dans les & Surtout; les points enfoncés précostaux sont ordinairement plus nombreux et plus fréquemment placés sur les côtes; enfin les intervalles sont plus réguliers. On trouve en Transylvanie des exemplaires dont la taille atteint jusqu’à 30 mill., les côtes sont plus fortes et les inter- valles coslaux, non creusés, sont grossièrement rugueux, les élytres sont plus convexes et de couleur moins dorée; c’est une forme que j'ai nommée rugosipennis, mais ce nom ne pourra pas être conservé si, comme je le vois jusqu'ici, il ne s'applique qu'à des femelles. Dans l’£scheri la couleur de la tête et du prothorax est en gé- néral plus euivreuse où plus brillamment dorée; les élytres, d'un beau vert, passent aussi au vert foncé, au vert bleuâtre et même au bleu; j'ai des cf de la Hongrie où cette couleur bleue est associée à des côtes très peu développées. La scape t bon de noter ici “2 k coloration plus foncée des pat:es, ne les souvent pour cause le séjour plus ou moins Holohgé % l'insecte dans l’alcvol ou dans les re et les cuisses sont d’un rouge ferrugineux clair, les tibias sont généralement noirâtres, cependant ils sont quelquefois, les antérieurs surtout, de la couleur des cuisses. Cette variété est exclusivement propre à la Hongrie, à la Transylvanie et à la Moldavie; c’est par erreur que Héer l'in- dique de Zermatt; il serait très intéressant d'en comparer quelques exemplaires avec les auronitens que Fischer signale de la Russie. D. Var. Zwiekii. — Héer. 1837. (Käfer der Schweitz : IL, p. 12.) Je dois à l’obligeance de M. le D Stierlin de Schaffouse plusieurs exemplaires du €, auronitens des environs de cette ville. Parmi eux, il s'en trouve de tout à fait typiques; les autres en diffèrent par la convexité moins prononcée des élytres et par les côtes de celles-ci qui sont moins saillantes ; qnant à la couleur, à la taille, à la forme plus ou moins di- latée des élytres au-delà du milieu, la couleur des tibias et le prothorax plus ou moins cordiforme, on peut dire que l'on trouve tous les passages soit avec l'auronitens typique, soit avec certains exemplaires de l’£scher:; du reste, dans son arücle sur le Zwickä, Héer parle beaucoup plus de la va- riété Hongroise que de celle qu'il décrit, laquelle semble être à l'occident le représentant de la race orientale, car ce n’est pas seulement en Suisse (à Schaffouse, au Rhigi, au mont Pilate) que se trouve le Zwickii, mais aussi en France, notam- ment au Pilat (département de la Loire) où je l'ai pris moi- même. Dans les départements du Puy-de-Dôme, du Cantal, de l'Ardèche, de l'Isère et de la Savoie, on trouve des exem- plaires dont la taille ne dépasse guère 18 mill. ; ils sont de couleur foncée, plus au moins bleuâtres, à élytres encore plus déprimées, à côtes moins saïllantes, à intervalles plus ru- gueux, à points enfoncés près des côtes plus nombreux, à ponctuation intercostale plus marquée et paraissant disposée sur deux Jignes longitudinales, enfin le scape, les cuisses et les tibias sont roux, couleur de poix, ou plus ou moins noi- râtres; ce Son! ces exemplaires que, dans mon catalogue de 1876, j'ai désignés sous les noms de Cyanellus et de Costellatus, mais ce dernier nom seul me paraît devoir être conservé, sinon comme variété, au moins comme s'appliquant à une sous-variété intéressante. E. Var. Festivus, — Dejean. 1826. (Species IL, p. 115. Dej. Bd. 1837. Icon., pl. 5%, f. EL.) Cette belle variété se distingue facilement en ce que les côtes des élytres ne sont plus représentées que par de petites lignes étroites et à peine saillantes dans les ', généralement un peu moins effacées dans les © . Le prothorax est plus ou moins cordiforme et plus ou moins sinué avant les angles postérieurs, lesquels sont un peu abaissés. Les élytres sont en ovale assez régulier, peu convexes; presque toujours ( 90 fois sur 100) il y a des points enfoncés sur les côtes ou plutôt sur les lignes qui en tiennent lieu ; les intervalles cos- taux, presque plans, sont faiblement et éparsement ponctués dans les mâles, un peu plus visiblement dans les femelles. La couleur du dessus varie du vert clair doré brillant, au bleuâtre, au pourpré, et comme le prothorax varie assez sou- vent dans une teinte différente, il en résulte, par contraste, lune des colorations les plus riches dans les carabes. Le scape et les cuisses sont (90 fois sur 100) ce rouge ferrugi- Ù ou ù ne 4 D'après Brébisson (collection Fauvel) . 6 LE NATURALISTE neux assez.clair, les tibius sont de couleur plus ou moins brune avec (10 fois seulement pour 100) une teinte plus claire à l'extrémité, Il y a des exemplaires chez lesquels les côtes étant à peu près nulles et de couleur plus ou moins cuivreuse, les pattes et le scape sont, naturellement ou accidentellement, plus ou moins bruns ; ce sont les individus de cette catégorie qui, sur la foi de MM. Fairmaire (1854. Faune ent. Française, p.25) et Kraa!z (1860, Berlin ent. Zeit. p. 53), ont été pris pour le Farinesi de Dejean; mais nous savons maintenant que les antennes des mâles de ces deux variétés ont une structure différente et que, par conséquent, une pareille confusion n'est plus possible. C'est plus particulièrement dans les départements du Tarn (Sorèze et Montagne noire), de l'Ariège (Cazavet et Maz-d'azil), de l'Aude (Quillan et Castelnaudari) que l'on rencontre ce bel insecte. Je n'en connais pas d'exemplaires trouvés en dehors de cette région dans laquelle on n’a pas encore, jus- qu'à présent je crois, trouvé l'auronitens (ÿpique. F. Var Caupreonitens. — Fauvel. 1861. (Bull. de la So- ciélé Linnéenne de Normandie, t. V, p. 156.) Cette variété nediffère du typeque par la couleur du dessus du corps qui, au lieu d’être d'un vert doré, est d’un vert très foncé bleuâtre, ou d’un bleu-violacé ou même noirâtre; les cuisses et les tibias sont rouges dans tous les exemplaires que j'ai pu examiner; le scape est ordinairement de couleur plus foncée et les tarses presque noirs. Les côtes ües élytres ne sont que très rarement pagnées de gros points enfoncés ; les intervalles costaux sont assez rugueux. Cette variété se trouve dans les départements de l'Orne (forêt d'Alençon et de Perseigne ‘ }, du Calvados (falaise), de la Manche (forêt de Cérisy et Morlaix), toutes localités où, d'après MM. Fauvel et Osmont, on ne trouve pas le type de l'auronitens. On l'a aussi trouvée dans le Finistère (forêt de Mingoz sur la côte Halgouat), et M. l'abbé Carette m'en a donné un exemplaire pris par lui dans le département du Puy-de-Dôme ; on la prend aussi dans les Cévennes. G. Var. Putzeysi. — Mors. 1863 (Ann. Soc. ent. Belgiq., p. 129, pl. 3, fig.8). Ce magnifique carabe estextrèmement voisin du précédent et il devrait peut être lui être réuni; mais il est si joli, si complètement localisé et si intéressant à étudier que j'ai eru devoir lui consacrer un article à part. Il ne diffère, en effet, du Cupreonitens que par la tête et le prothorax qui ont conservé la couleur normale, cuivreuse et dorée, tandis que les élytres sont plus ou moins complètement bleues, ou bleu- violacé, ou violet-noirâtre; la couleur verte se retrouve assez souvent aux épaules et vers la base -les intervalles costaux. Ce carabe n’a éncore été trouvé que dans la forêt de Soi- gnes, non loin de Bruxelles, et je reproduis ici le passage d’une lettre qui m'a été écrite par M. Pradhomme de Borre, au sujet de cet insecte: « La forêt de Soignes, où l'essence dominante est le hètre, se trouve sur le terrain éocène..…. _ Aux environs se trouvent plusieurs autres forêts dans des À conditions géologiques absolument semblables, mais on n'y trouve pas le €. Putzeysi, ni même, si ce n’est très rarement, l'auronitens typique. C'est une profonde erreur de regarder le Putzeysi comme une variété dans l’acception la plus ordi- naire de ce nom, c’est de toute évidence, du consentement de tous ceux qui l'ont chassé et capturé régulièrement, une forme du genre de celle que les Lépidoptéristes appellent aberrations; tous nos chasseurs de la forêt de Soignes sont parfaitement convaineus, comme moi-même (bien qu'il n'y ait pas eu d'expériences directes), que le €. Putzeysi naît d'un père et d’une mére typiques et que s’il a de la famille, ses enfants seronteux-mêmes typiques, aussi souvent et plus souvent peut-être que Putzeysi. « On ne le trouve que très éparsement, au milieu des auro- nitens ordinaires, lesquels sont eux-mêmes peu abondants. Rien n'empêche que des Putzeysi ne s’accouplent entre eux, mais, vu lenr extrême rareté, cela n’a jamais été observé à ma connaissance, tandis qu'on le trouve maintes fois accou- plé avec le sexé différent de la forme typique... Il est remar- quable que le mélanisme, ou le cyanisme, qui constitue la forme Putzeysi, est bien plus commun chez les G'; les © de cette forme sont d’une très, très grande rareté. « À côté de l'auronitens, habite, dans la forêt de Soignes, le catenulatus qui y pullule au delà de toute expression. On le trouve assez souvent accouplé à l’auronitens et quelques-uns ont voulu attribuer la variété Putzeysi à un adultère et en faire un hybride dés deux espèces. Ceci me paraît tout à fait invraisemblable; mais, en présence de faits analogues, bien constatés dans la biologie des animaux vertébrés, et d’expé- riences faites dans les ménageries, il est aujourd'hui avéré que, pour les vertébrés, les accouplements de cette nature, alors même que l'hybridation est impossible, amènent des perturbations bizarres et difficiles à expliquer dans les pro- duits subséquents d'accouplements légitimes. Je serais pour mon compte assez disposé à supposer que le Putzeysi est le résultat de ce genre d'influence. » Ces observations de mon honorable et savant correspon- dant, ne sont-elles pas propres à expliquer pourquoi le cya- nisme n’est jamais complet dans le Putzeysi; il n’affecte en effet que les élytres, rarement les pattes, jamais la tête et le prothorax ; tandis quechezles nigrinos des autresespèces, c'est presque toujours le corps entier qui prend la couleur foncée, les pattes restant elles-mêmes rarement de la couleur nor- male. H. Var. Atratus. — Héer, 1841. (Fauna Helvetica I. l’un des exemplaires trouvés par lui au Faulhorn. C'est un petit mâle de 16 mill. seulement de longueur, à prothorax étroit, d’une couleur verdâtre foncée, la surface n’est pas plus rugueuse que dans la forme typique, les côtes sont brunâtres au sommet, les intervalles un peu en gouttières ; le scape, les cuisses et les tibias sont rouges. Tout l’insecte a un facies alpin particulier. Héer l’indique du Gautstock, de Glarus à 2,300 mètres et du Salève (département de la Haute-Savoie); il doit donc figurer parmi les insectes français. | | p. 213. L. Var. opaeus, —Haury. 1878. (Petit. Nouv. entom., I, p. 26). Je dois à l’obligeance de mon ami M. Guichard, de Lyon, À & LE NATURALISTE 7 8 Cet insecte n’est décidément pas le même que le précédent. Il mesure 19 à 20 mill., est assez étroit, ce qui lui donne un aspect allongé tout à fait différent. La couleur générale est d'un brun foncé; le prothorax est très rugueux, presque réticulé, les côtes des élytres sont très faibles, les intervalles non creusés et faiblement ponctués. Le scape, les cuisses, les tibias et même les tarses sont rougeâtres. Quand j'ai reçu cet insecte de M. Merkl, il avait une teinte générale plus claire avec un léger reflet métallique, ce qui me l'avait fait consi- dérer comme un Æscheri inmature, Dans tous les cas, ce n'est pas le C. atratus de Héer; ces deux insectes ont une physio- nomie différente et la description de Héer n'en donne pas la moindre idée. I] se trouve en Transylvanie. Il. Carabus punetato-auratus. Germar., 1824. (Ins. Col. nov. p. #. — 1837, Dej. Bd. Iconogr. pl. 53 f. 3). Oblongo-ovatus, supra cupreo vel viridi-aureus ; elytris parum converis, costis tribus angustis modice elevatis : interstitiis parce et subtiliter punctatis, punctis majoribus nonnullis ad latus inter- num costarum; antennis pedibusque nigris, tibiis basin versus ruf-opiceis; mas antennis articulis To et 8° emarginatis. Lon- queur 19 à 25 mill. Cette espèce est tout À fait localisée dans les Pyrénées, depuis le Canigou jusqu'aux Eaux-Bonnes, sur les hauteurs de 1# à 1,800 mètres; on peut en séparer plusieurs variétés de la manière suivante : _B. Omnino niger, prothorace transverso. Lugubris. (Prâdier). C. Color magis fere ut Festivo nitens ; prothorace subcordato ; costis elytrorum subobsoletis, cupreo-aureis, interstitiis planis [ere levigatis. arinesi, Dejean. A. Forme typique. — Long de 20 à 22 mill. Elytres en ovale assez régulier, un peu déprimées, chez le G‘ plus que chez la © ; suture un peu prolongée et trois côles étroites, peu élevées sur chaque élytre; près de ces côtes, qui sont noires, se trouvent, du côté interne, des points enfoncés plus ou moins marqués; souvent ces points sont placés sur les côtes elles-mèmes, ce qui fait que dans beaucoup d'exem- plaires les côtes, externes le plus ordinairement, sont plus ou moins interrompues. Antennes, cuisses et tarses noirs, tibias plus où moins rougeäires à l'extrémité infé- rieure. En dessus la couleur est d’un vert un peu obscur, bronzé ou cuivreux; pas souvent vert-dorée, quelquelois noire; sur les exemplaires de cette dernière couleur le bord marginal est quelquefois plus clair, de sorte que par contraste il paraît jaune, c'est la variété 8 de M. Fairmaire (1854. Faune ent. Franç., I, p.24) à laquelle j'ai, assez inutilement, donné le nom de flavolimbatus dans mon catalogue de 1876. Les inter- vallés costaux sont finement ridés et la ponctuation plus faible et moins serrée que dans l’auronitens. Les exemplaires des grandes hauteurs, les © surtout, sont souvent d’une couleur brune presque sans reflet métallique N. B. Certains exemplaires s'éloignent assez de la forme normale pour qu ‘il soit possible d'en faire deux sous-variétés : l'une, major, est remarquable par sa taille de 25 à 28 mill., À. nd. à 30 même chez les Q; la couleur est d'un vert foncé du prothorax sont plus aigus, les es ot plus convexes et les côtes ; sont presque les élytres aussi brillants et de la même couleur que le Fe: aussi fortes que chez l'auronitens; ce sont ces exemplaires qui, dans Ja collection Rambur, portaient le nom de Mon- tanus; On en trouve au port de Gavarni, à Cazavet et au Maz-d'Azil. L'autre forme, minor, ne mesure que 16 à 18 mill, Les individus sont d'un vert assez obscur, la surface est assez rugueuse et les points des sillons intercostaux sont souvent disposés sur deux lignes longitudinales; enfin, dans les deux og que je possède, le huitième article des antennes seul est émarginé. On trouve cette forme à Bagnères de Luchon et à Tarbes, d'où je les ai reçus de M. Pandellé, dont ils portent le nom dans ma collection. B. Var, lugubris. — (Pradier, in Museo.) Cette variété dont il a déjà été question dans le dix-neuvième Bulletin de la Société entomologique, a le prothorax beaucoup plus large que ne l’a le type de l'espèce; l'exemplaire a un très faible reflet métallique au bord marginal, il est assez convexe et ses élytres sont entières avant la pointe, bien que ce soit une ®, ce qui la distingue des nigrinos de l'auratus avec lesquels elle a une certaine ressemblance parce qu'il n'y a pas de points enfoncés près des côtes des élytres. Je n’ai vu que ce seul exemplaire et je ne saurais préciser la localité des Pyrénées d'où il vient. C. Var. Farinesi, — Dejean. 1826. (Species Il, p. 115. — Dej. Bd, 1837. Iconog. pl. 53, f. 1). Le type de Dejean est une femelle, mais dans la collection Mniszech il y avait un ç' qui répond exactément à la © ty- pique et à Ja description de l'auteur du spéciès. Or dans cet exemplaire l'antenne gauche n’a que sept articles, mais le septième est visiblement émarginé; sur l’anténne droite on voit aussi, quoique moins fortement, que dans les exem- plaires trouvés par M. Mayet, que les articles 7° et 8° sont émarginés. Comme d'ailleurs les Farinesi des Corbières con- cordent exactement à la descriplion, il faut en conclure que le Farinesi se rapporte au Punctato-auratus et non à l'auroni- tens et plus Spécialement à la variété festivus dont les an- tennes sont simples. Dans la © du Farénesi les côtes sont un pea plus fortes que dans le G'. La couleur est ordinairement d’un vert doré, rarement cuivreuse sur les élytres, plus souvent sur le pro- thorax, lequel n’est pas bombé au milieu comme cela a lieu sur le festivus. M. V. Mayet vient de trouver cet insecte dans la forêt de Belcaire (Aude), mais voici un passage écrit par M. Pellet (1874, Hist. nat. des Pyrén.-Orient., p. 23) qui semble justifier l'indication donnée par Dejean « les Pyrénées-Orientales | . pour la patrie de cet insecte : . « Les exemplaires du Punctato-auratus, que Yon rencontre sur la pente de Canigou, qui se trouve comprise entre son sommet et Je sentier qui mène de Vernet-les-Bains à Prats-de- Molld, et à la hauteur du Font-de-las-Molas, ont le corselet et tivus de la Montagne noire (Tarn). C’est l'insecle qui se rap proche le plus du €. Farinesi déjà trouvé dans les. Orientales par M. Farines; les lignes élevées en. pues par de gros points comme dans le Z Le reste est une erreur de Pellet; mais le pa l indiquer que c’est bien le Farinesi qui s se trou sur la penis à 8 LE NATURALISTE du Canigou signalée par l'entomologiste de Perpignan. C’est maintenant aux naturalistes de la région qu’il appartient de vérifier le fait. Pour en finir avec le Punctato-auratus, je signalerai un petit g' de ma collection qui a les articles 7°, 8° et 9° assez fortement émarginés, l'élytre droite est rugueuse et a les côtes obtuses comme dans le C. auratus, tandis que l’élytre gauche est tout _à fait normale; il vient des Hautes-Pyrénées. Remiremont, le 30 novembre 1881. J. GÉHIN. S. — Pendant l'impression de ces notes j'ai reçu, de la Seine-Inférieure, un très petit cf de l’auronitens entièrement d’un beau rouge cuivreux en dessus, et, des Cévennes, une Q d'un vert uniforme virant au bleu avec les antennes et les pattes d’un beau noïr brillant; ceci démontre une fois de plus combien il y a encore de variétés intéressantes dispersées et inconnues dans nos collections. JG: OFFRES ET DEMANDES Collection de Buprestides exotiques, choisie parmi les belles espèces, rangée dans 9 cartons verts de 31 centimètres sur 25 centi- mètres, comprenant : STERNOCERA, AS espèces; JuLonis, 4 espèces, Hs bicolor, gigantea, purpurea. 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N° 2 15 Janvier 1882. 9 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1“ et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION à Au bureau du Journal ance et Algérie ABONNEMENT ANNUEL : Payable je en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Tous les autres pay Pays esatserts dans LPS postale........ GET. 5x » RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS ini hs compris) Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 4er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 12 DÉCEMBRE Sur l'origine des Spermatozoïdes chez les Bydr aires. Note de M. A. de Varenne. M. A. de Varenne, à la suite d’études et de recherches sur l’œuf des Hydraires, a déjà présenté à l’Académie le résultat de ses précédentes observations; dans les espèces qu'il a étudiées, les cellules-mères des Spermatozoïdes apparaissent dans les tissus de la colonie elle-même (ce que Allman désigne sous le nom de cœænosarc), contrairement à ce que Fon croyait jusqu'à présent. Les recherches ont porté sur la Campanularia flexousa, a Gonothyræa Loveni et la Podo- caryne carnea qui présentent les différences suivantes: la première a sa génération sexuée représentée par des gono- phores qui restent toujours fixés au polype hydraire; la seconde présente une demi-méduse, et la troisième une mé- duse libre. Dans les deux premières espèces, les cellules- mères primaires se rencontrent dans l'endoderme de la tige, tandis qu’elles se trouvent dans la région du corps du polype hydraire pour la troisième espèce. De l'étude de ces trois types, M. de Varenne conclut : 1° les produits sexuels mâles naissent non pas dans les gono- phores, les bourgeons médusoïdes ou les méduses, comme on 1à croit, mais dans le cænosarc du polype hydraire lui-même, comme il l’a déjà montré par l'œuf; 2 les cellules-mères primaires des Spermatozoïdes proviennent comme les œufs, de cellules endodermiques différenciées ; 3° comme les œufs encore, ces cellules-mères passent dans un diverticulum des parois du corps ; ce diverticulum devient, en se développant, un gonophore destiné à être toujours fixé au polype hydraire, une demi-méduse ou une méduse libre ; 4° l'origine des pro- duits sexuels et leur développement présente donc une très grande analogie dans les colonies mâles et femelles ; 5° si l’on admet comme démontrés ces faits, dans les colonies mâles comme dans les colonies femelles, les gonophores, les demi- méduses et les méduses, ne peuvent être considérés que comme représentant les individus sexués, et il semble par conséquent que la génération alternante ne peut être admise. * + » Note sur quelques pornts encore obscurs de l'organisation et du développement des Echinorhynques, par M. Mé Les savantes recherches helminthologiques de M. Mégnin, poursuivies pendant plusieurs années sur différentes espèces d'Echinorhynques (de poissons, de reptiles, d'oiseaux et de cétacés), soit adultes, soit à l’état de larves enkystées, lui per- mettent de dire que si la cavité de la trompe n’est pas un organe digestif, cet organe existe toutefois. Chez beaucoup d'Echinorhynques, on rencontre deux organes pyriformes appelés ménisques, qui viennent s'ouvrir à la base du cou chez les espèces qui n'ont pas la trompe ere " à la Va de la trompe, chez celles qui n’ont pas de . M. Mégnin, en étudiant l'£chinorhynchus brevicollis de hs Baleine), r'ap- portéen petit nombre des côtes de Laponie, par M. Pouchet, a été frappé de ce que dans cette espèce, les ménisques sont remplacés par deux longs tubes cylindriques s’ouvrant dans un sillon à la base de la trompe, et s'étendent jusqu'à l’extré- mité du corps de chaque côlé'des organes génitaux; d’où, analogie complète de ces tubes avec l'intestin bifide de cer- tains Distomes. La constatation de ce fait, rapproche donc les Echinorhynques des Trématodes et les éloigne des Néma- … toïdes près desquels on les avait rangés jusqu'ici. 10 LE NATURALISTE Exploration zoologique faite dans la Méditerranée à bord du navire de l'Etat «le Travailleur ». Compteprendu ar M. Alph. Milne-Edwards. D'accord avec le ministre de l'instruction publique, qui patronnait la mission scientifique d'exploration, le ministre de la marine mit à la disposition de la commission le navire le Travailleur, qui avait déjà fait pareille campagne. MM. A. Milne-Edwards, L. Vaillant, E. Perrier, Marion, J. Fischer et docteur Viallanes s’embarquèrent. Après avoir remercié les officiers de marine de leur concours dévoué, M. Milne-Edwards expose qu'après avoir quitté Rochefort le 9 juin, l'expédition dura soixante-dix jours employés principalement à faire des sondages et dragages dans la Méditerranée. Nous remarquons au milieu des nombreuses prises faites, quelques poissons parmi lesquels Plagusia lactea (espèce rare), à 450 mètres et à 1,068 mètres de profondeur, près de Marseille, l'Argyro- peleus hemigymnus. Les explorateurs ont constaté la présence de Lispognathus (Dorynchus) Thomsoni (Norman) si abondant dans le golfe de Gascogne, ainsi que d’autres crustacés tels que Geryon longipes (espèce sous-marine rencontrée aussi au nord de l'Espagne); deux Oxyrynques nouveaux, dont l'£rgas- ticus Cloueï; une nouvelle espèce du genre Galathodes, le &. Marionis, qui est aveugle. Parmi les mollusques, nous cite- rons Pholadomya Loveni, Limopsis aurita, Terebratella septata, et une nouvelle espèce de Massa, trouvées près de Marseille à 550 mètres de profondeur. Entre 500 mètres et 2,600 mètres se trouvent d'énormes amas de coquilles vides de Ptéropodes et d'Hétéropodes pélagiques, au dessus d’un lit de vase fine où vivent des Mucula, Syndesmia, Leda, Nassa, S iphonentalis, Dentalium et Xylophaga. Parmi les annélides, la Serpala crater, retrouvée sur le câble télégraphique à 1,800 mètres de profondeur. Signalons dans la classe des Rayonnés, quel- ques échantillons de Zrisinga que l’on croyait habiter seu- lement les régions froides de l'Océan, et un As/erias nouveau, le A. Richardi (Perrier), pris par 540 mètres de fond et qui présente cette particularité de se reproduire par la division de son corps en deux parties. En étudiant les fonds divers, on n'a rencontré ni infusoires, ni bactérie ou microbes. Un sondage à 2,660 mètres entre Nice et la Corse fournit plusieurs petits À cténophrys. Un fora- minifère, l'Amphicoryna (Schlumberger) se. présente jeune sous la forme d’un Cristellaria et plus tard sous celle d’une Nodosuria. Enfin quelques spongiaires et corailiaires. La con- clusion du rapport que nous citons présente la Méditerranée comme s'étant peuplée par l'extension progressive de l'ha- bitat des animaux que l’on rencontre dans l'Océan sur les côtes d’Espagne, de Portugal, et de la côte nord-occidentale d'Afrique, én remarquant toutefois que le changement de milieu a amené certaines modifications ou différences légères, et qu'il n'y a pas lieu d'admettre une séparation primordiale entre les faunes maritimes de l'océan Atlantique et de la Méditerranée. Cette dernière se serait donc peuplée par émi- gration, à l'époque de sa formation, et n'aurait pas à pro- prement parler de faune zoologique distincte. a + L'homme fossile de Lagoa-Santa (Brésil) et ses descendants actuels. Note de M. de Quatrefages: Le docteur Lund, le premier, a fait connaître un nombre très important d'espèces et genres nouveaux de mammifères fossiles du Brésil ; de plus il a trouvé et décrit dés ossements humains contemporains des espèces mammologiques. Ceci résulte d’une lettre de lui, datée de mars 1844, écrite à Rafu, et envoyée de Lagoa-Santa. Le savant danois a donc découvert le premier homme fossile d'Amérique. En comparant les héliogravures représentant l'homme de Lagoa-Santa, avec ce que possède le Muséum de têtes brésiliennes et ando-péru- viennes, l’auteur de la note que nous analysons conclut que : 1° au Brésil comme en Europe, l'homme a été contemporain de diverses espèces de mammifères perdues pour la faune de l’époque géologique actuelle; 2° l’homme fossile de Lagoa- Santa existait à l'époque du Renne, maïs manquait peut-être à celle du Mammouth (suivant M. Gaudry); 3° l'homme fos- sile de Lagoa-Santa diffère de ses similaires d'Europe par certains caractères, et surtout par la réunion de la dolichocé- | phalie et de l’hypsisténocéphalie; 4° au Brésil comme en | Europe, l'homme fossile a laissé des descendants qui ont con- tribué à former les populations actuelles; 5° M. Lacerda et Peixoto (qui ont examiné le seul des crânes trouvé par le D' Lund qui füt resté au Brésil) ont eu raison de regarder la race botocudo comme résultant du mélange du type de Lagoa- | Santa avec d'autres éléments ethnologiques; 6° l’un de ces 4 éléments au moins était brachycéphale; 7° le type de Lagoa- ô Santa entre dans la composition des populations ando-péru- ; viennes et se retrouve sur tout le littoral du Pacifique; 8° au Pérou et en Bolivie, l'élément ethnique s’accuse d’une ma- nière aussi nette qu'au Brésil; 9° l’action de cet élément est toutefois moins générale au Pérou qu'au Brésil ; et 10o enfin, ce même élément ethnologique se retrouve, selon toute appa- rence, ailleurs qu’au Pérou et au Brésil. de Pr Ci LENS El De 3 RU SR PERS NA TN nr un — 4 . SOCIÉTÉS SAVANTES Société botanique de France. — Séance du 25 novembre 4884, Présidence de M. Van Tiecnem. . M. le Président donne lecture d’une note intitulée : Mazæa, nouveau genre d'Alques de la famille des Cr 4 À MM. Ed. Bornet et à Grunow. ; Re { M. Malinvaud annonce que, d'après une lettre du frère Héribaud, de Clermont-Ferrand, M. Malvezin, d'Aurillac, aurait découvert dans le Cantal le rare Æieracium cymosum, À indiqué seulement jusqu’à ce jour dans les Alpes du Dauphiné. F M. Edm. Bonnet signale la découverte récente des Sisym- 1 brum pannonicum et Juncus tenus sur divers points du dé- partement de Saône-et-Loire, où ces plantes étaient évidem- ment adventices. 4 M. Rouy cite une autre espèce étrangère, le Carex multi flora, d'origine américaine, qui a été observé aux environs du Mans, & LE NATURALISTE 11 M. Malinvaud rappelle à ce propos l'existence, dans le bois de Meudon, d’une Graminée de l'Amérique du Nord, le Glyceria Michauxt, qui y fut constaté en 1849, et, depuis cette époque, tout en restant localisé au même endroit, se maintient Mme sur le terrain dont il a pris pos- session M. Max. Cornu fait une communication sur quelques Cham- pignons rares Où nouveaux pour la flore française Dans une note adressée à la Société, M. Alfred Chabert relève une érreur géographique des flores de France : il existe deux localités alpestres du nom de Lautaret, l’une située en France et bien connue, l’autre en Piémont et qui a con- servé l’ancienne orthographe de l’Aufaret. En confondant celle-ci avec la première, on a mal à propos attribué à Allioni des erreurs de détermination, Ce célèbre botaniste n'avait en effet visité que la localité piémontaise, à laquelle se rapportent les citations prétendues fautives et depuis reconnues exactes, Dans une seconde note, M. Chabert décrit une variété peu connue du Mercurialis annua M. Van Tieghem entretient la Société de curieuses obser- pes qu’il à faites sur les mouvements du protoplasma dans l'hui DAiléré est donnée d’une note sur les genres Ullucus et Lozania, adressée à la Société par M. Posada-Arango, pro- fesseur à l'Université de Médellin (Colombie). E. M. Séance du 9 décembre 1881. Présidence de M. Van TIiEGHEM M. X. Gillot, d’Autun, dans une note adressée à la Société, discute l'opinion, généralement reçue, d’après laquelle l'Or- chis alata Fleury serait un hybride des O0. Morio et laxiflora, et il développe les raisons qui le portent à considérer cette plante comme une bonne espèc M. Mangin communique ses observations sur les cellules spiralées qui se produisent dans les feuilles et la tige des Crinum (Amaryllidées), s’y développent dans des méats inté- rieurs et peuvent atteindre jusqu’à 13 millimètres de longueur. Gaston Bonnier a fait l'examen d’une Rose à proliféra- tion centrale envoyée par M. Lamy de la Chapelle. Cette étude anatomique met en évidence la nature dela coupe réceptacu- laire des Roses normales, dont une partie est axile et l’autre appéndiculaire. La base de la coupe est formée par un recour- bement de la tige sur elle-même, M. R. de Rouillé a envoyé une liste des espèces qu'il a ré- | coltées sur les cimes les plus a tr des A md au dessus de 2,600 mètres M. Guignérl : a constaté l'éiihé ë noyaux, se colorant par le vert d’aniline et le carmin, dans les vaisseaux libériens et dans les cellules des vaisseaux secréteurs, considérés à tort jusqu’à présent comme des tissus à mort rapide. M. Van Tieghem donne un aperçu des recherches de M. U. Gayon, de Bordeaux, sur une Bacterie, voisine du 2. Termo et très avide d'air, sous l'influence de laquelle on voit se pro- duire dans les nee où elle est semée, lait pur, bouillon neutre de poule, ete., e matière verte pe offrant quelque analogie avec 1 Ho NE E M Séance du 23 décembre 1881. La Société a procédé aux élections qui ont lieu tous les ans, dans la derniére séance de décembre, pour le renouvellement partiel des membres du Bureau et du Conseil d’adminis- tration. Elle à nommé successivement : Président pour 1882 : MM. Edouard Bornet. Premier vice-président : Edouard Bureau. Vice-présidents : Prillieux. Roze. A. Larcher. Ad. Chatin. Van Tieghem. Zeiller. Vilmorin. Fournier. Secrétaire général : Membres du conseil : E. M. Société zoologique de France. — Séance du 8 novembre 1881 Présidence de M. F. Laraste, président. M. Jobn Ritchie, président of the Boston scientific Society, est nommé membre correspondant de la Société zoologique de France. M. E. Simon donne le résumé d’un travailsur des Arachnides nouveaux. — Renvoi au Zulletin. M. le D' R. Blanchard fait une communication sur le sys- tème circulatoire du Crocodile. Il présente à la Société un cer- tain nombre de dessins. — Renvoi au Pulletin. M. F. Lataste fait une communication sur les Dos et les Gerbilles d'Algérie. I réduit à deux le nombre des espèces de Gerboises algé- riennes. Il identifie Dipus deserti Loche à Dipus hirtipes Lichtenstein, et Dipus mauritanicus Duvernoy à Dipus ægyp- têus Hasselquist ; et, sans la nier absolument, il regarde comme très douteuse la présence en Algérie de À asingt arundinis Cuvier M. Lataste a récolté douze-espèces de Eope en Algérie : Une du genre Pachyuromys Lataste : : Pac prasi La- ai Deux du genre Psamniomys Kretschmar : Psam. obesus Ruppel, (G. Sawii Levaillant). Psam. Roudarrei La- taste: … Quatre du genre Ger billus Desmarets : Gerb. campestris Le- Gerb. garamantis La- taste. (Gerb, can- pestris Loche). Gerb. ae a ste. Enfin cinq du genre Rhombomiye Wagner. Ji distrait de ce dernier genre l'espèce Rhom, opimus. nid teinstein (pallidus Wagner), des confins de l'Europe et de comme le type d’un genre nouveau . | quil nomme nr x Breteuil par 1 double | sillon de ses incisives. Il r Uus l'Asie, et la regarde LE g MANU LELRF VErCUS .. . 12 LE NATURALISTE crassus Sundewall (Æongl. vetensk, ac. Handl, 1842, page 233 et pl. 2, fig. 4), confondu avec hombomys opimus par Troues- sart (Rodentia sp. 1366), a las incisives unicanaliculées et doit être écarté même du genre Amphiaulacomys : la confor- mation de son crâne le rapproche de Gerb. brevicaudatus Cuvier (auricularis Smith).: nfin, M. Lataste divise le genre Gerbillus en deux sous- genres, sous les noms de PME Lataste (espèces C'ampestris et : et Gerbillus Desmarets (type Gerbillus gerbillus, espèces algériennes Gerb. garamantis et G. hirtipes). Le secrétaire, J. GAZAGNAIRE. SÉANCE DU 22 NOVEMBRE 1881 M. le secrétaire communique à la Société une lettre de M. le comte Hugo où sont donnés des renseignements concer- nant l'installation et les collections du nouveau Musée du e avre. M. F. Lataste présente à la Société un Ctenodactylus qundi Rothman, et un crâne de la même espèce. Les deux individus proviennent du col de Sfa (Biskra, Algérie). Il présente aussi un squelette d’une nouvelle espèce qu'il nomme Ctenodactylus mzabi, espèce qu'il a recueillie à Gar- daia (Sahara algérien). Il la décrit comparativement à l’espèce précédente. Cette description, accompagnée de figures, sera insérée dans le Bulletin. M. Lataste regarde comme distincte de l’une et de l’autre l'espèce du Cap décrite par Gray sous le nom de C'tenodactylus = Massoni, et ces trois espèces lui semblent assez tranchées pour qu’elles puissent devenir les types de trois genres, quand des investigations ultérieures auront augmenté le nombre des espèces du genre primitif et rendront sa décomposition utile. Il indique ainsi qu’il suit la composition actuelle du groupe : Genre Ctenodactylus Gray. Syn. Mus Pallas, Pennant; Arctomys Gmelin, Shaw, Fischer. Sp. 1. Ct. Masson: Gray. Hab. : cap de Bonne-Espérance. Sp. 2. C4. gqundi Rothman. Syn. : gundi Pallas, Pennant. Gmelin, Shaw, Fischer. Massoni Gervais. Hab. Massafin, Bou-Sâada et Biskra (Barbarie). Sp. 3. Ct. mzabi Lataste. Hab. : Gardaia (Sahara algérien). Diagnose. Ctenodactylus mzabi Lataste. Dentibus molarüs superioribus intus et extus plicatis, scilicet duobus transverso ovatis lobis quaque composita ; cranio deplanato, pone dilatato, ante angustato; areu zygomatico ante acuminato, non ovalo qua- drato ; foramine prœoculari minore; bullis auditoriüs maximis, undique rotundatis nec angulosis, pone ultra ossum occipitale inter eas compressum, ante ultra auditorium canalem valde _proeminentibus, extus anditoriam aperturam attingentibus. M. le D’ Jullien présente à la Société le dessin d’un avicu- _ laire de Dracoris magellanica Busk. On y trouve cinq muscles, tous composés de fibres lisses : un muscle en épaulette inséré tout autour de la plateforme, en arrière de la mandibule dont il est extenseur ; une paire de muscles flabelliformes de chaque côlé de la panse de l'aviculaire. Ces derniers muscles, à fibres parallèles, sont fléchisseurs de la mandibule dans leurs deux tiers postérieurs, extenseurs dans leur tiers antérieur. Leurs fibres tendineuses s’entrecroisent au-dessous de la man- dibule. : M. Heller a décrit quatre espèces de Diachoris dans son travail sur les Bryozaires de l’Adriatique. Une seule doit sub- sister : Drachoris hirtissima; car Diachoris simplex est un Membr anpora, D. armata est le dessous de D. simplex; quand à Ÿ. Buskeü, il doit reprendre le nom de Déachoris magellanica qui lui a été donné par Busk. M. le D' Fischer communique à la Société les observations qu'il a faites, à bord du Zravailleur, sur Delphènus griseus et Balænoptera rostrata. Jusqu'à présent, dans la Méditerranée, Delphinus griseus avait été vu isolé ou vivant en petit nombre. Sur les côtes du Maroc, M. Fischer a eu l’occasion de l’observer en bande nombreuse (une centaine d'individus environ). Il a constaté les variations de couleur déjà signalées dans cette espèce, variations qui paraissent en rapport avec les sexes. Gascogne. M. Fischer regrette de n'avoir pu apercevoir la baleine des Basques, Balæna biscayensis, dont le premier individu signalé échoua à Saint-Sébastien. Son squelette appartient au Musée de Copenhague. Balwna tarentina, espèce considérée comme nouvelle et constituée avec un individu échoué à Tarente (Halie), n’est autre que la baleine des Basques. Le secrétaire, J. GAZAGNAIRE. MAMMIFÈRES NOUVEAUX D'ALGÉRIE (Suite n° 6). HIT. GERBILLUS GERBILLUS Olivier. Cette espèce est mentionnée pour la première fois en 1801 par Olivier *, qui la range à tort dans le même genre que les Gerboises et les Alactagas, et la nomme Dipus gerbillus ?. en donne cette courte diagnose : « Dipus gerbillus su prà flavus, subtus albus ; pedibus pentadactylis, digitis subæqualibus », ? Bull., Soc. philom. Paris, v. II, n° 40, p. 121. + Cette erreur, RRAnE t la place que doit occuper cette espèce, conduit Olivier see en commettre une autre qui se retrouve encore de nos jours dans beaucoup d'ouvrages et traités généraux rboise, dit-il, est r repré- sentée debout sur les médailles de la bptonsqué: Hérodote, Aristote, Théo- pl , Pline, etc., parmi les anciens ; Paul Lucas, Buffon Vycq- d'Azur, etc. i les modernes, as he regardé ce peti - pède comme bipède, cout têife comme md ré que er di de eux pieds de derrière. Le ciloyen Olivier détruit Pr tea eur par l'observation, parfaitement d'accord, sur ce point, avec la structure du corps de cet animal La ne lui permet même pas de se tenir ns debout sur ses arses. ho ie er Co nu UNE SAGESSE ne EE SA alænoptera rostrata à été rencontré dans le golfe de LE NATURALISTE 13 à laquelle on ne trouve jointes que ces quelques lignes : « La + description que le citoyen Olivier donne d’une petite espèce qu'il a trouvée en Egypte, et dont la taille est à peu près égale à celle d’une souris, se rapporte parfaitement au Mus longipes de Linné, si ce n’est qu’il n’a, selon Linné, que quatre doigts aux pieds de devant, et que celle du citoyen Olivier en a cinq; mais il serait possible, dit le citoyen Olivier, que Linné n'ait pas fait attention au pouce, qui est effectivement très court. » Ecartons de suite cette synonymie, certainement erronée, et rapportons provisoirement, avec Pallas et les auteurs mo- dernes, Mus longipes Linné à Zhombomys meridianus Pallas. En 1804, dans l'Atlas de son « Voyage dans l'Empire otto- man, l'Egypte et la Perse », pl. 28, Olivier figure son Drpus Gerbillus sous le nom de « gerboise » ; et, dans le texte (t. IT, p. 42-44), il nous apprend que c’est aux environs d’Alexan- drie qu'il a observé la « gerboise »; malheureusement il continue à confondre sous ce nom sa gerbille et les vraies gerboises. Je crois avoir retrouvé le type d'Olivier dans une peau éti- quetée « Gerbillus ægyptius Desm. » et portant la mention : « Remis par Cuvier eu 1849 », et dans un crâne fort incomplet numéroté 2547 et portant ces mots écrits à la plume sur ses frontaux et ses pariétaux : « Gerbille d'Olivier ». La peau est au laboratoire de Mammalogie, le crâne dans les galeries d'Anatomie comparée du Muséum d'histoire naturelle de Paris’. Les dimensions du corps, de la queue, des pieds, des oreilles, me paraissent les mêmes sur cette peau et sur la figure "Olivier Quant au crâne, d’abord ses dimensions sont en rapport avec celles de la tête de l'animal en peau ov figuré ; en second lieu, les autres crânes du même groupe et de taille voisine, conservés au Muséum, doivent vraisemblablement être rapportés, comme on le verra plus loin, à d’autres peaux déterminées; enfin ce crâne est seul à porter la mention « Gerbille d'Olivier », mention par laquelle Fr. Guvier, dans son « Mémoire sur les gerboises et les gertilles », désigne à pose reprises, non pas l'espèce, mais Pride décrit par Olivier Ce jne nous sera fort utile tout à l'heure. Il nous permettra d'ajouter quelque chose à la description insuffisante d'Oli- vier; et surtout il va nous servir de jalon sur le terrain que ‘ Ji est vraiment regrettable que les Fa ar de cet en au épendante, soient subor- 3 Je n'ai trouvé, dans le Mémoire PF" Gavi, aucune n du nom G. Olivieri dont le Catalogue de Trouessart attribue la rire. à ms auteur, et we "il porte en synonymie de G. ægyptius Desm. (Trouessart, Rodentia, sp. 1340) nous abordons ; car Gerbillus gerbillus est peut-être l’espèce la plus embrouillée de ce genre si embrouillé. Je fais beeucoup d'efforts pour essayer de mettre un peu d'ordre dans les ma- tériaux que j'ai entre les mains; mais ceux-ci sont peu nom- breux. Que ceux qui en ont d’autres les étudient de leur côté; qu'ils se les communiquent réciproquement et en fassent une comparaison attentive et minutieuse : je ne vois que ce moyen d'arriver à la distinction nette et indiscutable de toutes les espèces confondues jusqu’à ce jour avec Gerbillus gerbillus En 180%: Desmarets crée le genre Gerbéllus dont Dipus ger- billus Olivier est le type. Au nom spécifique de Gerbillus, dont il fait un nom de genre, il croit devoir en substituer un autre, celui de œgyptius : c'est ainsi que Gerbillus œgyptius Desm. est absolument synonyme de Dipus gerbillus Olivier. Pour nous, dans cette question de nomenclature, nous applique- rons purement et Simplement la loi de priorité, et nous appel- lerons la même espèce Gerbillus gerbillus Olivier. En 1817 * Desmarets a confondu avec cette espèce le Dipus pyramidun de Geoffroy. Cuvier a démontré plus tard la valeur spécifique de ce dernier, que l’on classe aujourd’hui dans le genre Æhombomys, et dont nous ne parlerons plus. D'après Desmarets, l'individu décrit par Olivier « fut ren- contré près de Memphis, sortant du terrier qu’il habitait ». En 1836*, Fr. Cuvier à son tour a confondu, sous le nom de G. ægyptius, plusieurs formes qui n’ont pas été distinguées depuis. Préoccupons-nous d’abord de retrouver les types de Cuvier. Il en mentionne deux : « Nous croyons, dit-il, re- trouver le Dipus gerbillus dans une dépouille où la tête osseuse se trouve, et cette dépouille ne diffère en rien d’une peau pré- parée, envoyée au Muséum d'histoire naturelle sous le nom de Meriones quadrimaculatus Ehremberg par: M. Lichtens- tein ». Indépendamment de l'espèce que nous avons rapportée au G. longicaudus Wagner, le laboratoire de Mammalogie possède quatre peaux éliquetées G. œgyptius Desm. Toutes quatre sont assez anciennes pour avoir pu être entre les mains de Cuvier. D'autre part, je trouve, dans les galeries d’Anatomie comparée, cinq crânes dont quatre me paraissent devoir cor- respondre à ces peaux. Or ces crânes et ces peaux appartien- nent, à mon avis, à trois espèces différentes : 1° À Gerbillus gerbillus Olivier. Une peau et un crâne dont il a été plus haut question : c'est le type d'Olivier, qui a été aussi entre les mains de Cuvier, et auquel cet auteur fait allusion dans le passage précité. Une autre peau, étiquetée Meriones gerbellus Lichtenstein, obtenue par échange de Lichtenstein en 1827, et provenant 1 Nouv. Dict.d’hist. nat. de Déterville, vol. XXIV. Tabl. méth. des Mamm., p. 22. . # Nouv. Dict. d’hist. nat. de Déterville, nouv. édit., art, Gerbille. : 3 Mém. sur les ee et les Gerbilles, Trans. of the zool. Soc, of London, v. IL, 1841, à Sundewalt fait remarquer qu'il n'a pu retrouver, dans L PUR d'Ebrenberg, le uom de Gerbillus quadrimaculatus dont L Carier, et aussi Ruppell, lui nent la prarpléss Il s'agit vraisemblablement là d’un | simple nom $ s Loc. cit., p. 140. 14 : LE NATURALISTE EL de Nubie; plus un crâne que je crois lui correspondre, numé- roté 2537 et étiqueté « Gerbille de Nubie, G. nubilus » (sic); appartenant, je crois, à la DA espèce. Cuvier dans son mu n’en fait aucune mentio A Gerbillus REA Mise (Ehrenberg) Cuvier. Une va avec cette indication que l’animal a été tué en janvier, en Nubie, et a été obtenu de Lichtenstein; plus un crâne nu- méroté 2551, avec cette inscription « G. ægyptius, Nubie, Ehrenberg », et dont l'étiquette porte une double mention . par deux mains différentes, « Gerbille à queue rousse, G. ruficaudus ».et « G. ægyptius ». C’est évidemment là le deuxième individu qu'a mentionné Cuvier, celui qu’il avait reçu de Lichtenstein sous le nom de G. quadrimaculatus. 3° Enfin à G. Bottai n. sp. Une peau du Sennaar, rapportée par Botta en 1834, et un crâne avec l'inscription « G. ægyp- tius, Gerbille du Sennaar, Botta », numéroté 2542. Un deuxième crâne, très semblable, sous le numéro 2541 et avec l'inscrip- tion « Sennaar, Botta, G. ægyptus », partage la boite et l'éti- quette du premier. Cette étiquette est, par une grossière erreur, ainsi conçue : « Gerbille de Burton, G. Burtont ». Bien que le Mémoire de Guvier ne soit daté que de 1836, il n'y est fait aucune allusion à ces deux individus :. Nous allons, autant que nous le permettront ces peaux et ces crânes, étudier les caractères de ces trois espèces. Voyons d’abord. (A suivre.) F. LATASTE. MATÉRIAUX POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de plantes européennes. EL AE AM'MAMH JUSS. 4, — Prasisæ BENTH. GENRE PRASIUM Z. PF. majus L, . Hab.— Ad rupes Algarb. prope Convento de Cabo de S. Vi- cente juxta viam versus Sagres, — Jun 1847,— (Welwiisch), = Loule, — Apr. 1881. — (J. Daveau). II. — Buguloæ Fr. k GENRE TEUCRIUM Z. T. frutieaus L. var. latéfolium (Teucrium hispanicum atiore folio Tournef. /nst. 208; T. latifolium L. sp. Hab. — In montosis cercle inter Canessas et Mafra. — Maio 1845. — (Welwitse Os. — Plante moins ligneuse que le type, à feuilles plus larges, plus ane plus ou moins velues en dessus, moins “ Une autre peau, sans crâne, que je ee appartenant à un jeune de l'espèce précédemment décrite sous le no Wagner, vient d'être retrouvée au laboratoire de Mattel ie du Muséum. Elle porte le numéro 316, et la mention : « Reçu de M. Fr. Cuvier en 1849. , e G. longicaudus rapprochées sur les rameaux.— Berloloni (F1. tal. VI, p. 20), l'accepte comme espèce. T. Pseudochameæpytis Hab. — In collinis aridis . saxosis ex Olhäo ad Moncara- pazo; etiam prope Portémdo. — Mai 1847. — (Welwitsch, F1. Algarb, n° 481.) Æ', Scorodenia L. Hab. — In montosis dumetis prope Céa et A/dea da Serra, ad basin de Serra da Estrella. — Aug. 1848. — (Welwitsch.) = Queluz pr. Lisboa; Venda do Pinheiro pr. Torres-Vedras. — Juin 1881. — Valesim. — Aug. 1881. — (J. Daveau Var. vellosa Rouy. (Tiges, rameaux, bractées, pédicelles et calices couverts de longs poils blanchâtres étalés). Hab. — In dumetis pr. Monchique frequens. — Jun. 1847. — (Welwitsch, F7. Algarb, n° 27.) é T'. Fusitanieum Lam. (T. Salviastrum Hoffgg. et Link; T. Lusitanicum Salviastrum Brot. Phyt. Lus.) Hab. — In serra da Estrella ad basin rupium dict. Cantaros, loco dicto Zua dos Mercadores frequens in rup. fissuris. Varvat. foliis latioribus. — Aug. 1848. — (Welwitsch.) = Prope summo cacumine montis Serra d'Estrella. — Jul. 1878. — (D' Levier). — Covao da Metade (Cantaro magro). — Aug. 4881. — (J. Daveau.) Os. — Welwitsch a mis sur l'étiquette qui. apmpgne ses échantillons de cette rarissime plant: « Anne 7. Massiliense L, 2? — Diagnosis : in pc. Prod. « (XIT, p. 585), data fere exacte in plantam nostram quadrat. », et plus bas : « Etiam 7. Pseudoscorodonia vix a T. Luditanito diffère videtur. » Je n’ai pu prendre en conioe cette dernière re- marque, car mes échantillons algériens du 7. Pseudoscoro- donia Desf. (T.crispum Pom. !) ne me permettaient aucune confusion entre les deux plantes. Mais il est certain que le T. Lusitanicum est fort voisin du 7. Massiliense, don! quelques botanistes PARMERE le Sn ES coranie une variété alpine, etles deux En effet, 11 m'a été impossible de reconnaître sur les beaux échan- tillons de Welwitsch ey de ceux très complets du D’ Levier, tous les caractères attribués au T. Lusitanicum par M. de Ficalho. Ainsi, j'ai vu . lobe médian de la corolle obtus arrondi, et non aigu comm l’assure M. de Ficalho, les feuilles variant HIER quant à leur grandeur et souvent plus grandes et plus aiguës (exemplaires de Welwitsch}), que dans certains échantillons de T. Massiliense (de Corse et. des Alpes-Maritimes), et les épis florifères moins lâches dans le T.. Lusitanicum que dans. le T. Massiliense (des les d'Hyères). Toutefois, j'estime que l’on doit conserver comme espèce le 7. Lusitanicum Lam. qui, en général, présente des tiges li- gneuses, tortueuses, des feuilles petites, très rugueuses, tomen- teuses, presque boursouflées, des corolles relativement grandes à tube assez longuement exseré et & lobe médian oblong. De plus, l’odeur du T. Lusitanicum est assez agréable, aromatique et non forte comme celle du T. Massiliense. Je dois ajouter, au sujet de cette espèce, que M. de Ficalho a F ;très justement relevé l'erreur de synonymie que M. Bentham à comnise (Prodr. XW, p. 585), lorsqu'il a considéré la plante CRE ET ST TEE A Lun Da EL SCIE NOR ER RE PE Daveau, de même que sur - nom, LE NATURALISTE de l’île Majorque (Baléares) comme identique au T. Lusi- tanicum. Cette erreur a été reproduite par M. Willkomm dans le Prodromus floræ Hispanicæ, et plus récemment encore par MM. Marès et Vigineix dans leur Catalogue raisonné des plantes vasculaires des îles Baléares (1880). Il est donc utile de rap- peler que la plante de l’île Majorque (T, Asiaticum Jacq. Hort, Vénd. UE, tab. 41 ; Cambess. Ænum. pl. Balear, n° 434, non L. sec Boiss.) a été décrite à nouveau et nommée, dès 1859, 7. lancifolium, par M. Boissier (Déagn. orient. Sér. II, fasc. #4, p. 57). FT, spinosum L. Hab. — In siccis basalticis de Zapada d'Ajuda non infre- quens. — Jul. 1847. — (Welwitsch.) T, scordioides Schreb. (T. Scordium Brot. FL Lus.; T, lanuginosum Brot. Phyt. - Hab, — Costa da Trafaria.— Oct. 1843. — (Welwitsch.) 7, Chamædrys L. Hab. — Cap Mondego. — (E. Schmitz.) Ors. — Espèce non signalée en Portugal par M. de Ficalho et qui paraît être nouvelle pour la Flore portugaise. (A suivre.) G, Rouy. VENTE D'UNE BIBLIOTRÈQUE CONCHYLIOLOGIQUE Parmi les abonnés du journal Ze Naturaliste, les conchylio- logistes ne liront peut être pas sans intérêt les détails de la vente qui a eu lieu le mardi 15 novembre et jours suivants, à la salle des ventes de Bordeaux. La bibliothèque que l’on vendait, renfermait non seulement des ouvrages rares et précieux, mais son propriétaire, feu M. Boivin, ancien maître des requêtes au Conseil d’État, avait réuni tout ce qu'il avait pu rencontrer en publications concer- ‘nant la conchyliologie. Il avait poursuivi ce but, avec une persévérance opiniâtre, pendant sa longue carrière, achetant à Paris ou à l'étranger, même au prix des plus grands sacri- fices, les ouvrages épuisés où presque introuvables aujour- d’hui ; aussi les mêmes ouvrages étaient-ils représentés par de nombreuses éditions ou par des exemplaires traduits en _plusieurs langues. On comprendra facilement l'intérêt qu’a- vait la vente d’une telle bibliothèque; mais si certains ou- vrages, rares aujourd’hui, ont été vivement disputés par les bibliophiles de Bordeaux et par ceux de Paris, venus pour cette vente; d’autres ouvrages ont été vendus « des prix in- fimes » : c’est le sort de toutes les enchères. Nous avons pensé qu'il serait intéressant de mettre sous les yeux des natura- lister les prix de vente de quelques ouvrages : Dictionnaire des Sciences naturelles, publié sous la direc- Le de Cuvier, 60 vol. in-8 dé texte, et 13 vol. de Fe a rié É Méovaudce. Opera omnia (de 1599 à 1668), 13 vol. + fr. Chenu. Leçons élémentaires d'Histoire naturelle et de Conchyliologie, avec 12 pl. coloriées. | 10 fr, 50 | 15 Œuvres de: Columna (Fabius), trois tomes avec ] S figures. 60 fr. Adams. The genera of recent mollusca, 2 vol. et 1 atlas de pl. coloriées. 105 fr. D’Argenville. La Conchyliologie, 2 vol. in-4, avec pl. co- loriées. 200 fr. Chenu. Mannel de Conchyliologie, 2 vol. avec figures. 29 fr. Chenu. Tustrations conchyliogides. Les livraisons parues réunies en # vol. 430 fr. Delessert. Recueil de Coquilles décrites par Lamark, 1 vol. in-fol. avec pl. coloriés. 53 fr. Dupuy. Histoire des Mollusques terrestres de France, 1 vol. avec 31 pl. rs Férussac et Deshaye. Histoire naturelle des Mollusques ter- restres et fluviatiles, 4 vol. in-folio et 2 atlas Forbes et Hanley. History of British molläsca, 4 vol. in-8, et atlas de pl. coloriées. 185 fr. Kiener et Fischer. es général des Coquilles vivantes, 12 vol. in-4, fig. coloriée 360 fr. Lea. Observations on the genus unio, 13 vol.in-12. 150 fr. Martini et Chemnitz. Systematische Conchylien cabinet. 11 vol. in-4, pl. coloriées. 70 fr. Moquin-Tandon. Histoire naturelle des Mollusques terrestres de France, 2 vol. in-8, et atlas de planches coloriées. 46fr. Poli et Chiaje. Testacea utriusque Siciliæ, 3 vol, in-fol. et atlas de pl. coloriées. 155 fr Reeve. Conchologica iconica, 20 vol. in-4, fig. coloriés. (Ouvrage publié à 4,350.) 1,930 fr. Reeve. Conchologica systéematica, 2 vol. et l’atlas de pl. co- loriées. 121 fr. Rossmassier. Iconographie der au und susswasser, mollusken, trois vol. avec pl. colorié 60 fr. Sowerby. The conchological Rad 200 livraisons, fig. coloriées, réunies en 1 “tort volume. 81 fr. Sowerby. Thesaurus conchyliorum, 2 vol. et 2 atlas, n co- loriées. 25 fr. Vérany. Cephalopodes de la Méditerrannée, 1 “+ in-#, pl. coloriées. 63 fr. Indépendamment des ouvrages indiqués ci-dessus, Ja bibliothèque renfermait de splendides éditions des voyages de Dumont d'Urville, Duperrey, Du Petit-Thouars, Freycinet, Péron, ete., qui ont été vendues à des prix variant de 300 fr. à 600 fr. La vente entière a produit environ une somme de 15,000 fr. M. Boivin avait dépensé plus de 100,000 fr. pour sa bibli‘thèque ! : ALBERT GRANGER. CHRONIQUE ET NOUVELLES La Société entomologique de France vient de faire mots > en vente chez son trésorier (M. L. Buquet, 52, rue Saint-Pla- cide), le premier volume de la Faune des Coléoptères du Bassin de la Seine de M. L. Bedel, publié dans les n°° trimestriels de ses Annales pour 1879, 1880 et 1881, et dont elle a faitexé- Ÿ e 16 LE NATURALISTE cuter un tirage à part. — Cet ouvrage sera immédiatement ; continué dans les Annales de 1882. — Prix du one: avec une planche gravée, 5 francs. M. Jenner Weis a présenté à la séance de la Société ento- mologique de Londres du 2 mars de cette année un exem- plaire vivant de Doryphora, pris à Londres dans un tonneau de pommes de terre américaines. dia A la séance du 3 septembre 1881 de la Société entomolo- gique de Belgique, M. Preudhomme de Borre attire l'attention sur le peu de valeur du caractère sur lequel a été établi le genre Rhombonyx aux dépens du genre Anomala, et signale son peu de fixité suivant l'examen qu'il a fait de nombreux exemplaires de l’Anomala vagans rapportés de Portugal. L'auteur de la note conclut que la distinction entre les deux genres précités devient très douteux. *:* M. Raffray, consul de France à Massouah (Abyssinie), nous prie d'informer ses correspondants qu'il est à Paris pour plusieurs mois, et prie de lui écrire, 20, rue Cambon, à Paris. * * *#. Nous apprenons la mort de M. Putzeys, décédé le 5 janvier à Bruxelles: c'était un entomologiste distingué qui avait publié de très importants travaux, particulièrement sur les Carabides dont il possédait une très remarquable collection, ‘qu’il a léguée, dit-on, au Musée de Bruxelles." * x * M. Leprieur, pharmacien militaire, vient de mourir en Algérie, où il avait demandé à aller pour soigner les blessés; il est mort victime de son zèle; jeune encore il avait réuni des matériaux considérables pour des études qu’il se proposait de publier. * # M. G. Lombard, à Aubenas (Basses-Alpes), a fait en juillet dernier la capture d’une Rosalia Alpina, dont les taches trans- versales noires des élytres ont envahi toute la surface, en sorte qu’elles sont d'un noir velouté. (Cette capture a été faite aux Dourbes.) .. I a capturé à Lambert deux magnifiques N. Musiva en chassant à la lanterne la première quinzaine d'août. * * * La collection de Coléoptères de M. Paul Bauduer de Sos, . miel d’être acquise par M. A. Lucante, de Courrensau (Gers). M. Designolle nous prie d'annoncer à ses correspondants qu'il demeure actuellement, 1, rue du Marché-Saint-Honoré, à Paris. # * * M. Elzear Abeille est fixé pour tout l'hiver, rue Nationale, 20, à Hyères (Var), où il prie ses correspondants de lui écrire. * x * Nous extrayons du rapport de M. le doyen de la Faculté de Rennes sur les derniers examens du baccalauréat le pas- sage suivant, qui prouve combien jusqu'ici étaient négligées les sciences naturelles dans l’enseignement secondaire : « Si les candidats au baccalauréat à sciences restreint pour « la partie mathématique, — dit M. le doyen, — n'avaient « pas laissé de côté les éléments d’ PE naturelle qui font « partie des programmes du baccalauréat ès lettres, leur pré- « paration au baccalauréat ès sciences restreint n’exigerait « pas plus de deux ou trois mois d’un travail sérieux. Ils « trouvent plus commode de s’en rapporter à leur bonne « étoile. Ils classent bravement les crocodiles, les requins, les « squales, parmi les mamnufères, font du cheval un palmipède, «jury l» LIVRES NOUVEAUX Bulletin one de la Société d’acclimatation. 3° série, e VII, n° 8, août 1881. — C. Rareret-Wattel. Rapport sur la situation de la pisciculture. à l'étranger. — Joseph aladie des écrevisses. Glenans. À. Bigot. espèces de vers à soie. = Rapport sur l'éducation de plusieurs Le Naturaliste canadien. Vol. XII, n° 443, septembre-octobre 4881. Caprouge, Canada. Faune canadienne (suite). Bulletin of the Buffalo. Society of natural sciences, vol. HI, n° 5. rs R. Houland. Recent archæological discoveries in the Bottom. — G. Kellicot. Description of a New Check List of North American sphingidæ, e Entomologist, P.-H. Gosse. Uranica Sloanus at Home. — Alfred Wailly. On Silk- ducing and other Exotic Bombyces reared in London in 4881 E.-S. Hutchiñson. On the supposed Extinction of Vanessa C. album: 11 Naturalista siciliano. Anno 1, n° 2. Palermo, novembre 1881. — L. Bucca. il ici Le gérant, Émile DEYROLLE. Evreux. — Imp. Ch. Hénisser, « et se plaignent amèrement à Les famulles des exigences du vol XIV, n° 222. London. September, 1881. — Vu TT É #2 ess ee us Fee LE 4" Année. N° 312 Ler Février 1882. ur JOURNAL.DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1°” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au b rnal | Algérie ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un Mmandat-poste à l'ordre du Directeur. ance G | ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Tous les autres ‘Pays compris dans 4 Union postale... LS | AE 8 » pay née à u bureau du Jou RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS , gun A RS compris) Secrétaire de la Rédaction LES ABONNÉMENTS PARTENT DU {er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE - Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle: il insère ‘ gratuitement toute demande d'échange où de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES. SCIENCES | SÉANGE DU 12 DÉCEMBRE. 1881. Le preuves FA la formation récente de la Méditerranée, par M. Emile Blanchard. ©: °M. Blanchard se propose: de piéantat successivement. à - l'Académie, des travaux ayant trait à la géographie physique du globe; et analysant les études :et les remarques de ses devanciers au sujet de la distribution des animaux et des végé- :taux:sur la terre; l’auteur veut:se servir de. ces documents pour en former l'histoire de la Terre dans la période actuelle. Depuis longtemps déjà M. Blanchard s’est occupé: de cette - question, et il sollicite l'appui des savants pour provoquer des recherches scientifiques au moyen de l'exploration du fond de certaines mers et de certaines îles complètement laissées de côté jusqu'ici. À la suite des dragages exécutés dans la Méditerranée, et de l’étude des divers êtres organisés de ces ‘profondeurs inexplorées, il'a tiré cette conséquence que la formation de la Méditerranée était récente. De plus, l'examen des plantes qui poussent sur les côtes de cette grande mer intérieure, fait retrouver les mêmes espèces sur tout ou partie de ses côtes, à l'exclusion des autres contrées qui en sont privées, et ces éspèces nous offrent une foule de types carac- téristiques. Par exemple, suivant M. Cosson, sur 434 espèces de plantes recueillies sur le littoral de la province de Constan- tine, 32 seulement ne se retrouvent pas sur les côtes de l’Eu- rope. Les animaux, quoique sédentaires en général, offrent aussi d’intéressants indices pour le caractère d’un pays. Certaines hélices habitent toutes les terres méditerranéennes sans se retrouver ailleurs; d’autres mollusques ont un habitat beaucoup plus localisé, et certains même ne se rencontrent que dans la partie orientale de la Méditerranée. Un cra d’eau douce (le Telphusa fluviatilis), qui vit dans les torrents de tous les États Barbaresques, et dans les rivières du sud de l'Espagne, de l'Italie, de la Sicile et de la Grèce, ne s'approche pas des bords de la mer. Certains hyménoptères et coléop - tères ont aussi un habitat méditerranéen fort bien tranché; de même certains lépidoptères. En résumé, la faune et'la flore méditerranéennes ont un caractère néttément tränché ; sous ce rapport, les côtes d’Andalousie, du Maroc, de l Algérie Nan et les îles Baléares, sont presque identiques! , l'Algérie, la Corse, la Sardaigne, les Côtes de France et VE Italie: de même aussi, la Sicile et la Tunisie: de même encore, la Grèce, l’Archipel, les côtes du Turquie et de Syrie présentent le même. caractère qui s'étend jusqu'au littoral de la mer Noire. Si donc on passe d'une rive à l’autre de la Méditerranée, comme d'une part on retrouve nombre d'espèces pareilles, animales ou végétales, et que d’autre part cette mer est un obstacle infranchissable pour la dissémina- tion des espèces, M. Blanchard conelut que la Méditerranée s’est ouverte à l'âge actuel de la Terre, et que les animaux et plantes qui vivent sur ses bords étaient dans les conditions mêmes où ils se trouvent. de .nos jours. L'étude de la mer même confirme pleinement ces FL YURS. Note présentée à la suite + 1 rc sptEsEs de M. Blan- chard, par M. Alph. Milne-Edwar Les observations de M. ancheti constatent qu'il y a une faune caractéristique spéciale au littoral méditerranéen dont les limites sont le Sahara, les Pyrénées, les Alpes, les Balkans et le Caucase. La mer Méditerranée s'est creusée à une époque récente, et l’on peut expliquer facilement l'existence des mêmes espèces sur les deux rives nord et sud, en admettant l'existence antérieure de deux larges isthmes dont le relief s'accuseencore au fond de la mer entre la Sicile et la Tunisie, et entre l "Espagne et le Maroc. Des ossements d’ éléphants dé- couverts à Malte, prouvent que cette île se rattachait à des terres fertiles, à une époque géologique relativement récente. 18 va LE NATURALISTE A cette époque, il y avait une mer intérieure s'étendant du côté de la mer Noire, de la Caspienne et de l’Aral, et peut. être jusqu’à l'Afghanistan et les mers Boréales; la présence dans la Caspienne et le lac Baïkal de phoques voisins de ceux retiques donnent un certain poids à cette opinion. des mers a Vers l’ouest, la limite de cette mer serait les Açores, Madère et les Canaries. Il serait par suite fort intéressant d'explorer les fonds de l'Atlantique, à l'ouest de ces îles jusqu'à la mer des Sargasses, et aussi la mer Rouge et le golfe Persique. M. Milne-Edwards émet par suite le vœu que le Ministère de la Marine vienne en aide à la science pour faciliter ces recher- ches scientifiques du plus haut intérêt. L'étude des plantes et animaux vivants dans ces parages peut donner de curieux enseignements sur certaines époques géologiques et offrir des aperçus d'ensemble fort inattendus. rs La * + Sur un moyen d'empêcher le développement du Phylloxera, par le gazonnement du sol dans l intervalle des ceps de vigne. Note par M. P. Bidault. MM. Becquerel ont constaté que la présence du gazon pen- dant la belle saison, fait perdre au sol une partie notable de Ja température qu'il aurait acquise s’il eût été dénudé. Comme l'échauffement du sol favorise l’éclosion du Phylloxera aptère et davantage encore, celle de l’insecte ailé, M. Bidault propose de couvrir le sol, d'avril en octobre, soit avec des récoltes, soit _ avec du gazon, soit même avec des paillassons (ou en combi- nant ces divers procédés), les parties du sol ayoisinant immé- diatement le pied des ceps. On a observé à l'appui de cette opinion, que : pour favoriser l'éclosion de leurs œufs dans les terrains gazonnés, les fourmis les transportent pendant le jour au milieu de galeries percées dans des espèces de tours. en terre, ce qu’elles ne font pas en terrain dénudé, sauf pen- dant les saisons pluvieuses. Sur une nouvelle sous-elasse d'Infusoires. Note de M. P, Geddes. M. Geddes a déjà publié il y a trois ans, dans une note préliminaire, la physiologie et l’histologie de la Convolute, et décrit brièvement de curieuses cellules qu'on rencontre par- fois en grand nombre dans le Mésoderme de cette Planaire. Ces cellules, plus petites que les corpuscules du sang de la grenouille, sont en forme de poire, un peu courbée, et pour- vues d’une grande vacuole centrale, remplie de fluide ; paral- lèlement à la paroi de cette cavité, se trouve une rangée de _fébrilles homogènes et transparentes qui s'insèrent à leurs extrémités supérieures et inférieures dans le protoplasma de ces cellules. Une préparation microscopique du corps de la Convolute, dilacérée dans une goutte d'eau de mer, a permis en isolant de ces cellules, de constater leur état de contrac- tion rythmique; les plus vivants donnent de 100 à 180 pulsa- tions à la minute, et leur axe principal se courbant, la cellule devient plus courte et plus large à la façon d’un muscle en contraction, Lorsque ces cellules commencent à mourir, les mouvements ne sont plus coordonnés, le mouvement s'arrête | et la cellule éclate. Au point de vue morphologique, que sont ces cellules? M. Geddes, à la suite de nombreuses observa- tions, pense que ce sont des parasites, et cite à l'appui de son opinion cette remarque, que les cellules en question font défaut chez d’autres d'espèces de Planaires, et disparaissent en automne, là où on les trouve au printemps et en abon- dance. En les considérant donc coinme des parasites, la struc- ture de ces cellules les fait dériver du type Infusoire qui en diffèrerait par la présence de cils destinés à la locomotion et fa snature de la vacuola vontractile. M. Geddes propose en conséquence de donner à cet infusoire le nom de Pulsatella convolutæ et crée pour lui une quatrième sous-classe, celle des Pulsatoriens. * x * Sur-un nouveau type de Turbellariés. Note de M. W.-A. Silliman. M. W. A. Silliman fait connaître l’organisation d’un Ver | nouveau trouvé à Roscoff dans un dragage; cet animal était parasite d’un Nématoïde vert, qui semblait lui-même être parasite d’un Echinus sphaera. Le corps sublancéolé a 2" 25 de longueur, et 1 "" 5 de largeur; sa couleur est uniforme et brun clair. Les crochets et les ventouses manquent complète- ment. L'épiderme est formé de cellules hexagonales ciliéés, dont la cuticule, mince, est perforée pour le passage des cils vibratiles qui sont plus longs et plus forts sur la face ven- trale. Sous l’épiderme est la membrane qui contient le pigment, et qui recouvre elle-même les couches muscu- laires. Les muscles dorsaux-ventraux très développés per- mettent à cé ver de s’enrouler ou de replier les bords de son corps sur la face ventrale, Si, comme les autres Plathelmin- thes, le parenchyme du corps est formé d’un tissu renfermant de nombreuses cellules nucléées, la cavité du corps fait défaut. L'appareil digestif consiste en un pharynx servant à la fois de ventouse et d'intestin rudimentaire, et se trouvant en com- munication avec une petite poche, sorte d'estomac, d'où la matière alimentaire, liquide, doit être distribuée dans le corps par osmose. Les organes mâles se composent de nombreux testicules en forme de petits sacs d’où partent des conduits très fins, convergents, venant déboucher dans le pénis. Ce dernier contenu dans une gaîne en forme de sac où il s’en- roule; puis la gaîne se contracte en un canal qui se réunit à l'utérus en formant un cloaque sexuel à ouverture ventrale. L’utérus est médian, et situé au-dessus de Ja gaine du pénis, et se termine au milieu du corps en cul-de-sac contenant ordinairement un œuf.à coque ovoïide muni d’un long et fin pédoncule. Le pseudo-vitellogène a la forme de nombreux tubes ramifiés qui viennent déboucher dans l'utérus. En arrière de ces ouvertures sont les ovaires, ayant la forme d'une main, dont le poignet communiquerait avec l'utérus, et les doigts serviraient de réceptacle aux œufs. Enfin ce ver pré- sente un vagin, organe qui n'existe pas chez les Turbillariés ; il s'ouvre sur le dos vers le quart postérieur du corps, et court vers l'utérus, en avant; près de l'ouverture des ovaires, 1l se dilate en un receptaculum seminis qui est en communication avec. l'utérus par un canal étroit et court. Cet animal, par DUR G * à LE NATURALISTE 19 Sur les poissons, crabes et mollusques vivants, rejetés-par.des puits artésiens en Algérie. Note par M. G. Rolland. On a déjà constaté la présence de poissons et mollusques vivants dans les eaux douces et saumâtres des oasis du Sahara de Constantine; on. y rencontre même des crabes, qui peu variés, pullulent par places. On en trouve dans les sources naturelles, et à l'orifice des puits jaillissants. Les crabes connus en trois points de l’Oued Rir’ appartiennent à l'espèce Telphusa fluviatilis. Or, certains puits jaillissants, dans l'Oued Rir, rejettent des poissons, crabes et mollusques vivants, les inêmes que ceux que l’on rencontre à la surface. Il est positif qu’il existe une nappe d'eau souterraine fort étendue, com- muniquant avec la surface par certains puits anciens et par les forages récents; à la base de ces forages, il se produit des chambres. et la colonne ascensionnelle entraîne mécanique- ment les matières en suspension ; il y a communication entre les puits et les behour et chriats par l'intermédiaire de canaux souterrains, et l’on comprend alors que les animaux rejetés vivants par les puits ne se sont pas développés nécessaire- ment à cette profondeur, auquel cas, pourquoi ne seraient- ils pas aveugles? Les poissons se développant dans les eaux superficielles, et par suite de leur mode d’existence, venant à circuler au voisinage des puits, sont entraînés par la force ascensionnelle de l’eau et sont ramenés au jour. Une expli- cation analogue s'appliquerait aux Mollusques et aux Crabes ; ces derniers étaient inconnus des indigènes, mais ce fait peut être attribué à l'ignorance des populations indigènes, et à ce que le pays avait été peu exploré. Dès 1861, M. Ville signalait la présence des Crabes dans les eaux du bahr Ba Moussa, à Mazer. DIAGNOSES DE TROIS COLÉOPTÈRES (CYRTONUS) NOUVEAUX É Par M. L. FAIRMAIRE D. contractus. — Long. 6 à 6 1/2 mill. — Brevissime ovatus, valde convexus, virescenti-æneus, modice nitidus, antennis PT pores 1° obscure ferrugniéo, Prothorace majoribus rps pue tenuiter punctato- lineatis, inter- vallis tenuiter punctulatis, lineis apice.et entus confusis: — Sierra Nevada. — Ressemble assez au C. Fairmanrer, mais plus petit, plus court, plus convexe, avec le corselet plus dis- tinctement ponctué et les lignes ponciuses des élytres un peu plus EE ». mcticeps. — DRE. 5 à 5 1/2 mill, — Oblongo- ovatus, rie convexus, æneus, nutidus, ores, antennis tarsisque piceo-testatis, capite satfortiter punctato, antice densius ac tenius, prothorace antice tantum angustato,; mar- gine portice valde bisinuato, sed ieviter erenatulo, angulis obtusiuseulis, elytris brevibus, punctato-lineatis, lineis apice obsoletis et disco medio confusis, intervallis sat tenuiter punctatis. — Espagne. - — Ressemble un peu au. gibbicollis, mais plus petit, à corcelet moins droit sur les côtés, plus ré- tréci en avant, plus fortement ponctué, ainsi que les élytres; remarquable par la ponctuation assez forte et assez serrée de la tête. Bone retiro Jegit Rev, Paüre Bitones. — _garb., n° 233). D. comorphus. — Long. 5 1/2 à 6 mill: — Ovoideus, nitide cuprascens, œneo-tinctus, antennis oreque testaceis; capite punctato, antennis breviusculis, prothorace antice atte- nualo, sat tenuiter, sat dense punctulato, ad angulos posticos breviter plicato, elytris medio. leviter ampliatis, sat fortiter punctato-lineatis, intervalis {enuiter punctulatis. — Pajarès. — $e rapproche du C. Martorellii pour la sculpture et la colo- ration, en diffère par le corcelet plus large, non parallèle en arrière; le corps est plus petit et plus court, ainsi que les antennes. a LE CARABUS OLYMPIEÆ Un très habile amateur allemand, quelque peu grec, nous écrivait dernièrement, nous proposant 50 exemplaires de Carabus olympiæ ; fort étonné de lui en voir un aussi grand nombre entre les mains, et justement soupçonneux de la pro- venance de ces insectes que nous savons découverts par M. le Chevalier Sella, qui a toujours tenu secrète la localité où il trouvait ce précieux coléoptère, nous lui avons écrit pour savoir ce qu'il pouvait y avoir de vrai dans la proposition dudit Allemand, qui est docteur bien entendu, et qui recom- mandait une grande discrétion. M. Sella nous répondit que c'était lui qui, en effet, avait indiqué la localité, parce que ce Monsieur avait donné sa parole d'honneur qu’il ne ferait pas récolter ledit insecte sans. sa permission. Fixés ainsi sur le peu de fondement que l’on pouvait faire des paroles de cet Allemand, nous n'avons pas répondu à sa proposition, êt nous publions aujourd’hui le fait afin que les entomologistes désireux d'acquérir cet insecte sachent à quoi s’en tenir sur sa vaieur réelle et ne se rendent pas complices de cette mauvaise action en payant un gros prix un Carabe qui se trouvera én nombreux exemplaires sur le marché. Il nous suffira de signaler le fait pour que chacun se tienne en garde contre une duperie facile à prévoir; et maintenant que la localité de cèt insecte n’est plus un secret, nous espé- rons que M. Sella voudra bien là publier de façon à permettre à tous ses collègues de récolter eux-mêmes ce très remar- quable carabe. MATÉRIAUX POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de plantes européennes. T. Hsænseleri Boiss. Hab. — In collinis aridis pr. Vella-Nova de Portimäo loco Os. — Welwitsch a donné à cetie plante le nom de T.. Polium L. var. hïrsutum, Je ne puis comprendre que ce botaniste ait eu l’idée de rapprocher ce, Teucrium du T. Polium, dont il diffère par ses tiges purpurinés, plus | (Welwitsch ; A+ US à À 20 LE NATURALISTE ou moins abondamment munies de poils blancs étalés mais nullement toménteuses, par ses feuilles glabrescentes ou pubescentes, verticillées’ par trois où par quatre, vertes ou rougeâtres, celles des pousses stériles assez rappro- chées, d’un ‘vert jaunâtre très prononcé, par ses capitules florifères, formant une panicule oblongue, non velus ni to- menteux, verdâtres ou rougéâtres, etc. M. le comte de Ficalho, sans tenir compte de la diagnose de Welwitsch (variété Arr- sulum Benth.), a inscrit, dans ses Apontamentos para 0 estudo da Flora Portugueza, cette plante sous ie nom de T. Polium L. Cette erreur de détermination doit être relevée et le T. Hænseleri Boiss. considéré comme appartenant à la flore portugaise. La présence ‘de cette espècé des montagnes de l’'Andalousie à la localité citée, est des plus intéressante. ", Vincentinuma ROUY, NOV. sr. Tiges étalées-ascendantes, très rameuses, suffrutescentes à la base, épaisses et couvertes d’un tomentum laineux blanc très dense. Feuilles tomenteuses sur les-deux faces : celles des rameaux stériles très rapprochées, presque imbriquées, pro- fondément crénelées dans leurs deux tiers supérieurs et à bords ordinairement rapprochés sous la page inférieure, ce qui rend les feuilles pour la plupart presque cylindriques; celles des rameaux florifères écartées, mais plus longues que les entre- nœuds, oblongues-cunéiformes, SESIPER pans Jeur ès-obtuses, sillonnées sur la page supérieure, nervées et rugueuses sur la page inférieure et à bords plus ou moins retournés en des- sous ; les florales intérieures tomenteuses, oblongues. Capi- tules pédonculés, les inférieurs assez longuement, gros, mul- üiflores, compactes, laineux à tomentum blane, disposés dans la partie supérieure des tiges et des rameaux en corymbe plus ou moins dense. Calice très laineux à dents oblongues obtuses, courtes, cachées dans le tomentum; corolle blanche à lobe inférieur moyen ovale; étamines non tordues en spirale. Plante voisine des 7. eriocephalum Willk. et 7. aureum Schreb., desquels elle se distingue par des caractères bien tranchés. , . Hab. — In rupestribus dumosis ad Convento de S. Vicente in Promont. sacro non infrequens.— Jun. 1847.— (Welwitsch. F1. Algarb., n° 583.) L’étiquette de Welwitsch porte : Teucréum Polium L. var. à gnaphalodes Benth. in Prodr. XIE, p. 592. — 7, gnaphalodes Vahl, Symb. HE, p. #1 (7. lanigerum Lag.!). Or, ce Teucrium ne saurait être confondu avec le 7. gnaphalodes Vahl, plante espagnole indiquée à torten France, et qui diffère complète- ment par ses fleurs rouges, en épi lâche, oblong ou cylin- drique, par ses calices presque vésiculeux, à dents ovales obtuses, etc., des T. aureum Schreb., T. eriocephalum Willk. et T. Polium L.; toutefois étant donnée la description très écourtée du T. gnaphalodes dans le Prodrome, on conçoit que Welwitsch ait pu lui rapporter la plante du cap Saint- Vincent. Le T. gnaphalodes Vahl est à à supprimer quant à présent de la floré portugaise, et il y a dès lors également lieu de rayer dans le Conspectus floræ europææ (p. 567) de M. Nyman, l'in- dication Lusif. mer, pour cètié espèce qui resle par conséquent limitée aux régions centrale, méridionale ét orientale de l’Es- pagne, sans dépasser la moitié orientale de la Péninsule. T. Polium L. var. Zus/tanicum Rouy. Hab. — Sérra de Monsanto pr. Lisboa (J. Daveau). rmar (E. Schmitz). à capitatum L. var. genuinum Rouy. Hab. =" Serra de Monsanto pr. Lisboa. — - Juillét 1840 (Welwitsch). — Villa-Nova de ‘Portimäo. — Juin 1 1847. (Welwitsch). OBs. — Un examen minutieux des diverses formes du groupe Polium verum, que j'ai rencontrées en Espagne ou que je possède en DREDibe, m'a permis de les rapprocher d’après leurs affinités; voici done de quelle manière, à mon avis, doivent être classées les espèces lspan pores et les variétés qui peuvent leur être rattachées 1. — 'X. Hsænseleri Boiss, El. Var, genwinum. Var. anqushifolium Boiss. Voy. Bot. Esp., p. 518. — T. chrysotriehum Lge Diagn. pl. Pen. Iber. (1880), P. 4. 3, — Æ. gnaphalodes Vah] Sym. 1, p.41, (T.lanigerum Lag, Gen. et sp. nov. p.17 ; T. Funkianum Willk. lber. Halbins. pl. haloph., p.134.) 4: — T.eriocephalum Willk. Ænwn. n° 179. 5. — %'. Vincentinum Rouy, NOV. SP. 6. — 7. aureum Schreb. Unilab., p.43. Var. latifolium Wilk. et Lge Prod. fl. AE ; bris 178. S.-var. canéscens (T. gnaphalodes G. et G. Var. angustifolèum Willk: et Lgé (loc. cit.). 7. — #. Carthaginense Lge Jragn. pl. té fber. (1881), p. 5. Var. genuinum. Var. montanum (T. Polium L. var. montanum Boiss. Voy. Bot. Esp., p.157 ?). 8. —T. cæspitulosum Duf. Bull. Soc. Bot. Fr., VII (1860), p. 430. Var, Valentinum. Var. Aragonense (T. Aragonense, Losc. Pardo er. inconf., p.85). 9, TE. Majorieum Rouy, nov. sp. 10. — T. pulverulentum Goss, in nu PI. Balear. 1869. 11. —7F, Polium L. Sp: (éd. D 566. Var. aureofornis. S.-var. verticillatum (T. trifoliatum Vahl She E, p. 40; T: subtriphyllum Lag. Gen. et sp. nov., p.17). Var. vulgare Benth. Prodr., XII, p. 592. Var. purpurascens Bent. p. p. (loc. cit.) EE Var. LRU (T. Lusitanicum Schreb. Unilab. » P. 74, Du non Lam.). Var. linear sol, 12. — T. " , MAMMIFÈRES NOUVEAUX D'ALGÉRIE 5. GERBILLUS HIRTIPES, D. SP. J'ai recueilli dix individus de cette nouvelle espèce, miiès! femelles et jeunes, à Bamendile (Ouargla). 28 | 29 20 125 3 , 2 , Bassin : Cuisse y dambe } Pied 3 13,5 Bras ; , F0 RS st 14 . FA CS Queue Ÿ 74 Corps 59 Dimensions. ss... 2 8. 128,5 A ne LA RS 123,5 10,5/83,5| 105 ... D Queue } Oreille | Crâne 405! ? ..ts Corps "SUJETS EN SQUELEITE TT, Av-Brasy Main 19 | 42 . .. F 9,5 42,51 40 ss sets. SUJETS EN ALCOOL| SUIETS EN PEAU LA "2 1. MAR, PE = — —æ— 00 . . Be . - =. , n - DR D'autre e e nes Sas :: su Loie Sn _ boss Par Apr velus, Gerbillus hirtipes se. Fe 24 os autres petites Gerbilles d'Algérie. Les quatre tubercules ba- 22 LE NATURALISTE silaires des orteils très gros, allongés, mal délimités, sont abs0- lument cachés par le poil, et il n'y a aucun tubercule sous le tarse. Les poils qui revêtent le tarse en dessous sont relative- mént courts et peu serrés, mais ils sont longs et serrés sous la plante où ils prennent l'aspect de soies raides, analogues à celles du pied des Gerboises, quoique moins développés. Sous les orteils, dont l’épaississement comprimé et la striation rappelle aussi les coussinets sous-digitaux des Gerboises, les soies sont moins serrées, surtout vers les bords. Les ongles sont blancs, fins et aigüs, presque droits. On distingue à chaque main deux tubercules très nets, situés sur son bord interne, l'un tenant lieu du pouce, l’autre au dessous et en dedans de Jui; une grosse saillie mal délimitée, revètue de soies longues et serrées, et dans laquelle on ne peut distin- guer aucun autre tubereule, remplit la paume. Sous les doigts, des coussinets comme sous les orteils. Par ses proportions élancées, par la brièveté de ses mem- bres antérieurs et le développement de ses postérieurs (ses orteils surtout sont longs et gros), la Gerbille à pieds velus a quelque ressemblance avee les Gerboises. Sa tête est fine ; ses yeux très gros, bordés, comme ceux des autres espèces, d'un mince liseré noirâtre. Ses oreilles sont assez petites, minces, assez régulièrement ovales, très finement velues -en dessus; elles sont à peu près nues en dedans, montrant seulement quelques poils blancs, courts et clairsemés vers leur bord postérieur; elles sont couleur de chair. Le poil est très fin, long et soyeux. Les faces supérieures sont d'un beau fauve ou isabelle ardent, les faces inférieures d’un blanc absolument pur. Cette dernière couleur remonte sur les flancs plus haut que chez les autres espèces. Les quatre taches blanches, au dessus des yeux et derrière les oreilles, dont nous avons constaté la présence chez les trois précédentes espèces, sont ici plus nettes et plus étendues. Le poil des paumes, des tarses et des plantes, est également blanc. La queue, longue et fine, est absolument blanche en dessous et sur les côtés, couleur du dos en dessus, et demeure bico- lore jusqu’à l'extrémité de sa touffe terminale ; ses poils sont fins et serrés, et s'allongent beaucoup vers l'extrémité. Ses moustaches, deux fois au moins longues comme sa tête, sont fines et presque entièrement blanches. Le poil du dos est ar- doisé dans sa moitié inférieure, celui des flancs est blanc à la base et fauve à la pointe. Les poils blancs le sont dans toute leur étendue. De même que chez les autres espèces, vers le bas du dos, le poil s’allonge sensiblement, et le blanc vient se mêler au fauve. Les crânes de G. garamantis et G. hirtipes sont très sem- blables ; cependant on peut noter entr'eux quelques diffé- rences. La boîte crânienne de la première espèce est plus acu- minée entre les yeux, son arcade zygomatique moins écartée dans sa portion maxillaire comme dans sa portion temporale; ses bulles font en arrière une saillie plus considérable ; son interpariétal est moins étendu transversalement. Cet os a d’ailleurs la même forme chez les deux espèces; son bord antérieur est formé par deux lignes droites, se rencontrant à ‘angle très obtus et s’engageant entre les pariétaux; son bord éstérieur par une courbe convexe à droite et à gauche, con- cave au milieu. R ; | quin'est pas le cas des jeunes G. Simoni et G. campestris que Les jeunes G. Airtipes dont nous avons donné les dimen- sions plus haut, ont les dents parfaitement tuberculeuses, ce j'ai examinés; mais les uns et les autres ont la portion nasale de leur tête osseuse très raccourcie. Observations I. — G. longicaudus Wagner. Je rapporte, non sans quelques doutes, au G. longicaudus Wagner ! un exemplaire en peau des collections du Museum étiqueté G. œægyptius Desm. et provenant de l'expédition de Lougsor (Egypte), 1800. Son crâne, que M. le professeur A, Milne-Edwards a eu l’o- bligeance de faire extraire, est bien distinct de celui de G. hër- tipes. Sa région faciale est plus importante, plus longue et plus large ; son interparietal est plus élargi transversalement, son arcade zygomatique est proporti U tplus allongée et moins écartée du crâne, et son apophyse temporale naît tout près du conduit auditif ets’en écarte peu, tandis que chez G. hirtipes ces deux parties sont séparées par un grand inter- valle; ses bulles, malheureusement incomplètes, sont autre- À ment conformées ; elles sont relativement plus développées 1 dans leur partie antérieure et moins dans leur postérieure, ; et, par suite, le sillon qui limite ces deux parties est situé au- dessus du canal auditif et se dirige presque horizontalement en arrière, tandis que chez G. hërtipes ce sillon est situé en arrière de l'oreille et descend, par une pente de 45° environ, vers la partie, postéro-inférieure de la bulle. L'occipital manque. Les trous palatins sont plus larges, et courbes, con- caves intérieurement. Les molaires sont plus grosses, et dis- posées en deux rangées concaves intérieurement, tandis que ces rangées sont rectilignes chez G. hirtipes. Enfin le crâne est de dimension plus considérable que tous ceux de G. hër- tipes. Les moïaires sont trop usées pour être caractéris- tiques. Ce qui précède établit bien, je crois, la distinction spéci- fique de la gerbille de Lougsor et de G. hirtipes, mais ne jus- tifie pas l'identification de la première au G. longicaudus Wagner, cet auteur n'ayant pas décrit le crâne de sa nouvelle espèce. Voiciles dimensions en millimètres de la gerbille de Louqsor: Tête et corps : 120; queue : 175 ; oreille: 12; pied: 34; et voici d'autre part les dimensions, traduites en millimètres, que Wagner assigne à son G. longicaudus : tête et corps : 83- 74°; queue : 122; oreilles : 12; pied : 27. Si l'on n’a par cublié la remarque que j'ai faite ailleurs, relativement au peu de précision des caractères fournis par les proportions du corps, dans le groupe qui nous occupe; et si l'on tient compte que Wagner (il a soin de nous en prévenir) à fait son espece sur un jeune sujet, on reconnaîtra que les chiffres donnés ci-dessus * peuvent fort bien s'appliquer à deux individus d'une même espèce. à * ’ Loi SE mi is a PR RTE PT RE Ce TE OR M ee mes = 4 TE Die Sangethiere von Schreibes… supplément ur, 1843, p. 477. 2 918 É Le premier nombre indique la lon j : ë _ À gueur du corps suivant sa courburé, le parité les dimensions du corps mesuré en ligne droite, a > Rodentia sp, 1840, aa. L. LE NATURALISTE 23 Dé même tout, dans la diagnose et de la description de G. longicaudus Wagner, peut s'appliquer à la gerbille de Lougsor du Museum; seulement diagnose et description sont insuffi- santes pour permettre une détermination certaine. Il sera nécessaire, pour arriver à ce résultat, de comparer le type de Wagner (s’il existe encore) et l'échantillon du Museum de Paris. Mais, en attendant cette vérification, je vois, dans les proportions et aussi dans la coloration de la queue de ce der- nier, des probabilités en faveur de la détermination que je propose pour Jui: « La queue, dit Wagner du G. longèeaudus, est d'un jaunâtre pâle et clair qui, à mesure que les poils s’allongent, tourne au noirâtre à la face supérieure, au blan- châtre à la face inférieure. » Et cette coloration, que j'ai véri- fiée sur l'échantillon de Louqgsor, le distingue encore du G. hirtipes. En outre la touffe terminale de la queue du premier est toute entière brun pâle ou blond, et non bicolore comme chez G. hértipes. Les deux espèces sont d’ailleurs très voisines. Toutes deux ont les mains et les pieds velus ; mais les poils qui revêtent ces parties sont jaunâtres chez l’échantillon de Lougsor (peut- être ont-ils été salis?) et non d'un blanc pur. La couleur générale de celui-ci est aussi plus brune et moins fauve; son oreille: est sensiblement plus grande et plus brune, ses ongles sont plus gros. Ses moustaches sont presque entière- ment blanches, comme celles du G. hrrtipes. Je n’ai pas pu me rendre compte du nombre et de la dis- _position des tubercules de la main et du pied de l'exemplaire en peau de Lougsor, et Wagner n’a pas décrit ceux de son G. longicaudus. Le type du Wagner était d'Égypte, comme l'échantillon du Museum II. — G. pygargus Fr, Cuvier. C'est à tort que Trouessart‘ regarde le &. pygargus de Cuvier comme une sous-espèce du @. œgyptius du mêm auteur. Ce sont là deux espèces bien distinctes et apparte- nant à des groupes différents. Le Museum de Paris possède un exemplaire du G. pygargus, vraisemblablement le type d’après lequel Fr. Cuvier a décrit l'espèce. Il provient du Sénégal, et a été acheté en 1852, par Valencienne. Sa peau est au laboratoire de mammalogie, et son crâne dans les galeries d'anatomie comparée. Par ses bulles, dont la partie postérieure est aplatie et presque réduite à une lame (les fig. 10, 11,12 du travail de Cuvier? rendent suffisamment le facies particulier que cette atrophie imprime au crâne), il se distingue de toutes les formes que les auteurs ont jusqu’à ce jour confondues sous le nom de G. ægyptius. ll s'en distingue encore par la forme de ses incisives supé- rieures, laquelle le rapprocherait de G. éndicus Hardw. Le sillon qui parcourt chacune de ces dents la divise en deux parties à peu près égales, et la partie externe est placée en arrière de la partie interne d’une distance au moins égale à son diamètre. Chez les autres espèces du æœgyptius, et même chez toutes les espèces de gerbilles que j'ai déerites jusqu’à présent, la différence du niveau des deux parties de l'incisive est i t moins considérable. 1 Trans. of the z0ol. Soc. of London, v * Loc. cit., sp. 1340, b. H, 1811. Voici les dimensions de l’échantillon en peau du Muséum : Corps, 430; queue (incomplète), 120; oreille, 10; tarse, 98. Sa coloration raspelle de très près celle de G. campestris. Ses oreilles sont longues, mais moins larges, brunes, ses pieds ei ses tarses m'ont paru velus. Sa queue, que je crois incom- plète, est terminée par une touffe blanche et brune. Je n'ai pu trouver, dans l'ouvrage de Fr. Cuvier, le nom de G. senegalensis, dont le catalogue de Trouessart* attribue la création à cet auteur Enfin, je crois que G., venustus Sundevall, regardé dans le même catalogue comme synonyme de G, pygargus Cuvier, est bien distinct de cette dernière espèce, et doit être placée dans le sous-genre Dipodillus, à côté du &, campestris Levail- lant. F. LATASTE. SOCIÉTÉS SAVANTES Société zoologique de France.— Séance du 27 décembre 1881. Présidence de M. Konckez D'HERCUrAIS. M. le D’ J. Jullien fait une communication relative aux Bryozoaires de la famille des Onychocellidæ, 11 décrit plusieurs espèces nouvelles. — Renvoi au Bulletin. L'ordre du jour appelle le dépouillement du vote pour l'élec- tion du Bureau et du Conseil pour l'année 1882. Sont élus : Président : MM. E. Simon. Vice-présidents : J. Künckel d'Herculais. M. Chaper. Secrétaire général : D' R. Blanchard. Secrétaires : J. Gazagnaire. A. Mauxion. Pierson. Trésorier : Héron-Royer. Archiviste-bibliothécaire : Deniker. embres du conseil : D' Bureau. D’ Jousseaume, Mégnin. 5 Tourneville. Séance du 10 janvier 1882. Présidence de M. E. Simon. En prenant possession du fauteuil présidentiel, M. Simon adresse une allocution à ses collègues. L'archiviste sortant, M. Tourneville, donne lecture d’un rapport sur l'état de la bibliothèque et des archives à la fin de sa gestion. M. Héron-Royer, trésorier, dépose ses comptes pendant l'exercice 1881. Une commission, composée de M. le D* Jousset de Bellesme et M. À. L. Clément, est chargée d'examiner ces comptes et de déposer un rapport à eet effet dans la prochaine séance. M. VManouvrier expose le résultat de ses roéberches nes poids et le volume du cerveau suivant la taille, les races, le sexe; sur le poids et le volume de cet organe comparés au volume du crâne, au poids et au volume du squelette, etc. Les à æ . 24 LE NATURALISTE | recherches de M. Manouvrier sont résumées en un mémoire ve sera publié au Ro higé “ Le Secrétaire général, D''R. BLANCHARD. NOTE AU SUJET DE L'ARVICOLA: TERRESTRIS. Dans le dernier numéro du Naturaliste on lit que le Muséum d'histoire naturelle de Paris vient de recevoir vivant un Cam- pagnol terrestre où Schermaus (Arvicola amphibius Var. ter- ‘restris), et l'auteur de cet article semble considérer comme démontrée l'opinion que ce rongeur « vit dans les lieux secs et sablonneux, au lieu d'habiter la berge des cours d’eau », comme notre /at d'eau, dont il est généralement considéré comme une variété locale, propre aux régions montagneuses de l'Europe. Puisque la ménagerie du Muséum possède aujourd’hui cet animal vivant, il sera’ sans doute :possible d'observer ses mœurs, et de constater, de visu, si réellement #7 ne va PE à l'eau, comme l'A. amphibius de notre pays. Je dois dire, en effet, que cette opinion me pans fondée sur un préjugé vulgaire qui est démenti par la plupart des naturalistes qui ont observé cet animal, et par ceux-là même qui lont considéré comme uné bonne mA bien distincte de l'amphibrus. Ainsi M. de Sélys, ais ses Etudes de Mécromammalogie (p. 98), dit formellement qu'en Suisse, il « kabrite les jardins et les prairies situées près des eaux », et il ajoute : « où « avancé à tort qu'il préfère les lieur secs : sès habitudes se rapprochent au contraire de celles dé’ l'amphibius ;.……. aux environs de Zurich (où il remplace l'amphébius),…… ses habitudes sont aussi aquatiques que celles de son congénère.…. » ” J'ajoute, pour éviter tout bide que je ne soulève point ici la question de l'identité spécifique de l'Arvécola ter- restris, mais simplement celle de savoir si ces mœurs sont bien celles qu’on lui prête, ce qu’il sera facile de constater sur l'individu actuellement vivant au Muséum. Quant à la question de nomenclature, je laisse chacun libre* de considérer le rongeur en question comme une variété, une race locale ou une espèce distincte de l'Arvécola amphibius, estimant que celte question est ici secondaire, et déclarant du reste m'en tenir sur ce point à la synonymie que j'ai donné de ces différents types dans mon Catalogue des Rongeurs vivants et fossiles. D° E.-L. TROUESSART. md “OFFR ES ET DEMANDES M. 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Page 6, ligne 32, au lieu de (forêt de Cerisy, de onu) lisez : (forêt de Cerisÿ}, du Finistère (Morlaix). Page 6, ligne 35, aw lieu de (Carotte), lisez : Carret. RE Le gérant, Émile DEVROLLE. À Evreux. — Imp. Ch. Hénisse, Reiche ee RÉ ST (Ô A 4" Axnée. N° 4 15 Février 1882. 25 LE NATURALISTE JOURNAL-DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE Payable d'avance en un manda rance et Alg ABONNEMENT ANNUEL : ÉMILE DEYROLLE t-poste à l’ordre du op DIRECTEUR r tt 0 tt 0 à à dl LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du Journal Tous les autres !] Pays compris gene. Le Union postale.. RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS e > anchissement compris) Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1er JANVIER DE CHAQUE ANNÉÉ Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. NUNÉU D'INNTOIRE NATURELLE DE PAR Les pouvoirs publies ont institué auprès de Muséum vingt bourses de 1,500 francs, qui doivent être attribuées à des jeunes gens qui : 1° contracteront l’ engagement de "+ ans dans l’Université; 2° se prépareront à la licence, à agrée gation ou au doctorat ès sciences naturelles. Les candidats doivent adresser leur demande avant le 15 février, au directeur du Muséum. La demande doit être accompagnée des pièces suivantes : {o Notice individuelle du candidat, indiquant le lieu et la date de sa naissance, les établissements d'instruction où il a été durant ces cinq dérnières années, soit comme élève, soit comme maître; les certificats des chefs de ces établissements; 2° L'indication des grades qu'il a obtenus, des travaux qu'il a publiés ; 3° L’indication de l'examen auquel il se prépare; 4 L'engagement conditionnel, pour le gas où g serait nommé boursier, de servir dix ans dans l’Université 5° L’attestation des maîtres qui ont constaté lapatud du candidat à l'étude des sciences naturelles. Les bourses seront données pour un an par M. le ministre, sur le rapport de l'as s du Muséum, qui examinera les titres des candidats. SOCIÉTÉS SAVANTES La Société linnéenne de Lyon a PRE son bureau qui se trouve ainsi constitué pour 1882: + MM. Locart, président; Chassagnieux, vice-président ? MM."V. Roux, secrétaire 2. Nicolas int ; Reynaud, trésorier. Société botanique de France. — Séancé du 13 janvier 4882. Présidence de M. En. BoRner. M. Franchet, attaché aux galeries de botanique du Muséum, présente à la Société, avec l'autorisation de M. le professeur Bureau, un intéressant sertum de plantes de Chine données à l'herbier du Muséum par les héritiers d'Ad. de Jussieu et récoltées, vers le milieu du siècle dernier, par un mission- naire français, le P. d’Incarville. M. Franchet a dressé le cata- logue de cette précieuse collection, et il montre que le savant jésuite qui l’a formée avait découvert, le premier, avec la plupart des types génériques qui caractérisent la flore du littoral chinois, un grand nombre d'espèces, rentrant en partie dans des genres déjà connus, mais toutes particulières à la Chine septentrionale. M. Mangin communique le résultat de ses observations sur le développement des cellules spiralées dans les Vepenthes. . Planchon décrit la lésion causée par un champignon parasite, l’Agaricus melleus, sur les racines du Châtaignier dans plusieurs localités du département de l'Hérault. Les phénomènes observés ont reçu le nom de Maladie de l'encre, parce que les parties qui en sont le siège baignent dans un liquide noirâtre formé par de la sève extraversée tenant en solution un sel de fer qui existe dans le sol. Les Poiriers, les Mûriers, la Vigne elle-même, sont attaqués par ce parasite. à Le savant professeur de Montpellier donne ensuite l'expli- ” cation d’un cas tératologique fort curieux présenté par un autre champignon, l’Agaricus ostreatus, qui, lorsqu'il croît sur le tannin, affecte la forme clavarioïde. M. Gaston Bonnier fait connaître quelques éullats de ses dernières recherches sur la vie ralentie et sur la vie latente À 26 LE NATURALISTE dans les végétaux. Il a constaté notamment que toutes les graines laissées à l’air libre dans les conditions ordinaires augmentaient de poids au bout d’un certain temps, tandis qu’elles n’en changeaient pas au sein d’une atmosphère d'acide carbonique. Séance du 27 janvier 1882. Présidence de M. En. BorNET. f. Rouy lit un mémoire qui contient une première série d’études sur la flore espagnole. Le voyage botanique dont il expose les résultats avait pour objet l'exploration des envi- rons de Jativa (province de Valencia), visités naguère par Bar- relier, Cavanilles, Dufour, Ch. Boissier, etc.; et telle est la richesse de la végétation de ce beau pays, que M. Rouy a pu y découvrir plusieurs espèces ou variétés importantes qui avaient échappé aux investigations de ses illustres devanciers. M. Duchartre résume une intéressante correspondance qu'il a échangée avec M. Cb. Royer, auteur d’une #lore de la Côte- d'Or, dans laquelle sont exposées des vues originales, parfois discutables, sur la physiologie des organes souterrains des végétaux. (Voyez notamment, dans le vocabulaire prélimi- naire, les articles intitulés Lois de déplacement, Lot de niveau.) M. Duchartre, ayant soumis à M. Royer ses doutes sur divers points de cette théorié, a reçu une réponse très développée dont il communique divers passages et qui ne l’a pas entière- ment satisfait; toutefois il se propose de vérifier, à l’aide de la culture, quelques-uns des faits avancés par M. Royer à l'appui e ses ingénieux aperçus. M. Edouard Bureau | l'attention de la société sur quelques-unes des règles, relatives à la nomenclature paléon- tologique, adoptées par le Congrès international de géologie tenu à Bologne en 1881. Il fait remarquer que l'étude des végétaux fossiles étant une branche essentielle de la bota- nique, leur nomenclature doit être en harmonie avec celle des espèces actuellement vivantes et par conséquent soumises aux règles formulées, à la suite d’une discussion approfondie, par le Congrès international de botanique tenu à Paris en 1867. L'œuvre de ce Congrès fait loi pour les botanistes et ne sau- rait être annulée par un Congrès, même international, de géologues, manifestement sans compétence pour ce qui con- cerne le Règne végétal; celui de Bologne a donc outrepassé son droit en votant, comme applicables aux plantes aussi bien qu'aux animaux fossiles, des principes de nomenclature con- traires, sur plusieurs points, à ceux adoptés en 1867 ‘ et qui 4 L'article 4 de la DRMRRaInES RE adoptée par le Congrès de Bologne est ainsi rédig Art. 4. — Le nom bei haiee doit tot être précisé par l'indication du nom de l'auteur qui l'a élabli; ce nom d'auteur est mis entre paren- thèses, lorsque le nom ÿgénérique primitif n'est pas conservé, et dans ce cas il est Aa d'ajouter le nom de l'auteur qui a changé l'attribution _ génériqu Sur ce délicat, le Congrès de 1867 avait voté l’article suivant : Art. 48. — Pour étre exact et complet dans Pindication du nom ou des Ù noms d'un groupe quelconque, il faut citer l'auteur qui a publié le Drenii F3 | le nom ou la combinaison de non 15 dont il s'agit. : Appliquons, par exemple, ces deux articles au Cheiranthus tristis L, de- A | tard Matthiola tristis R. Br. ne sauraient être valablement modifiés que par un autre Congrès international de botanique. En terminant, M. Bureau propose à la Société de s’associer par un vote à ses déclara- tions; cette proposition est appuyée par M. Cosson et, à la suite d’un important débat qui met en évidence le complet accord des membres présents sur la nécessité de préserver de toute atteinte la réglementation établie par le Congrès de 1867, l'assemblée décide que l'examen des résolutions prisés par le Congrès géologique de Bologne, en tant qu’elles affec- tent la nomenclature botanique, sera confié à une commis- sion nommée, conformément au règlement, par le conseil d'administration et dont le rapport sera inscrit à l’ordre du jour d’une des prochaines séances de la Société. Lecture est donnée de deux communications écrites, l’une de M. A. Chabert : Une plante à exclure de la flore d'Italie (Bracocephalum Ruvschiana); l’autre de M. Schindler : Her- borisations aux environs de Dijon. E. M. Société zo2logique de F'rance.— Séance du 13 décembre 1881. Présidence de M. F. LarTasTe, président. M. Lataste a cherché à débrouiller la synonymie de Gerbillus gerbillus Olivier. Fr. Cuvier, dans son « Mémoire sur les Ger- billes », en 1836, a confondu sous un même nom, celui de G. œgyptius Desmarets, cette espèce et les trois suivantes : G. longicaudus Wagner, G. quadrimaculatus Ehremberg (ér litt.), G. Bottai Lataste (inéd.); et il n’a pas créé le nom de G. Olivieri que lui attribue le catalogue de Trouessart Rodentia, sp. 1340, a). Contrairement aux indications du même catalogue, M. Lataste regarde l'espèce G. pygargus Cuvier, comme spécifiquement distincte de G. gerbillus Olivier, et aussi de G. venustus Sundevall, cette dernière devant être rapprochée de G. campestris Levaillant‘, mais non confondue avec lui; et il fait remarqner que, dans son mémoire, Fr. Cuvier n’a pas plus créé l'espèce G. senegalensis que l'espèce G. Olivier. . Gerbillus Sundevall paraît à M. Lataste différent de G. Gerbillus Olivier, et peut être identique à G. guadrimaculatus Ehremberg. Quant à G. gerbillus Ruppel, dont le type n’a pu être encore retrouvé au Muséum de Paris, M. Lataste ne peut dire s’il doit être confondu avec G. pygargus comme le voulait Fr. Cuvier. En terminant, M. Lataste fait remarquer qu’il a à tort, sur la foi des auteurs, regardé le genre Meriones lliger comme exactement synonyme du genre Gerbillus ülivier, Meriones, "ag | æ procédé auquel le Congrès de Bologne a has la préférence exigerait Pr tristis (L.) R. Br., tandis que suivant la règle mu : 1 Congrès de 1857 on doit lire Matthiola tristis R. Br., tristis L.; ce qui est un peu plus long, mais plus complet et la notation précédente, : arts pis cu je : e propos, M. Lataste, prévoyant le cas où il fa : générquement G. campestris :Levaillant et G. Simo De os ÿ considère cette pee espèce comme le t - re rs ÿpe du sous-genre Dipodillus : LE NATURALISTE .. 27 ayantété créé en 1811 pour deux espèces du genre Æhombomys Wagner (1843), devra prendre lu place de ce dernier, à moins qu'il n’y ait lieu de conserver les deux. Une nouvelle Société des sciences naturelles vient de se fon- der à Grenoble ; le bureau pour l’année 1882 est ainsi constitué : Président d'honneur, M. le maire de la ville de Grenoble. Président titulaire, à}. Arvet-Touvet. Vice-président, # Musset. Secrétaire, . À. Richard. Trésorier et secrétaire- adjoint, Le docteur Guédel. Conservateur archiviste, M. Testoud La Société devant former des collections et une bibliothèque, elle fait appel à tous les amis des sciences naturelles, et nous sommes convaincus qu'elle aura bientôt un premier noyau de collection important. ERRATUM L'ordre des deux derniers articles de M. Lataste, sur les « Mammifères nouveaux d'Algérie », parus dans les numéros des 15 janvier et 1°* février 1882, a été interverti. L'article « 5. Gerbillus hirtipes, n. sp. » doit être lu avant l’article « suite n° 6. HI. Gerbillus gerbillus Olivier. » MAMMIFÈRES NOUVEAUX D'ALGÉRIE (Suite n° 6) Gerbillus gerbillus Olivier. Deux individus, d'Egypte et de Nubie, le premier jeune, à crâne très incomplet et numéroté 2547, le deuxième adulte, à crâne numéroté 2537. Il n’y a pas de maxillaire inférieur attribué à ce dernier, et je crois que le maxillaire du premier porte par erreur le numéro 2551. Cuvier attribue 88 à 90 miilim. au corps, 95 à 99 millim. à la queue de son G. ægyptius; ce sont presque exactement Jes dimensions du corps et de la queue de nos deux échantillons, si l’on fait abstraction de la toufle terminale dans la mesure de leur queue. Leurs pieds postérieurs ont 28 et 29, leurs oreilles 8 millim. de long Leurs oreilles sont petites, blondes, presque nues en dedans, peu velues au dehors. Leurs moustaches sont très fines et très longues, à peu près deux fois longues comme la tête, blanches à la base, blanchâtres ou blondes à la pointe. La queue est bicolore, les deux couleurs moins tranchées que chez G. hirtipes. Les tarses sont très longs et velus *, les ongles fins. Le poil est plus court que chez G. hirtipes. Les faces inférieures sont blanches, et là note dominante du dos est le roux, mais un roux bien moins ardent que celui de G. rem ‘ D'après Desmarets, la gerbille uv: pir Olivier avait Îles pieds esque nus »; Desmarèls ls comparait sans doute le N ceux des gerboises, s pieds de cette espèce | imprim Les figures de G. ægyptius, dans le Mémoire de Cuvier, sont plus grandes que le crâne 2547 et plus petites que le crâne n° 2537, lequel a 31 millim. de long.; .; elles semblent avoir été faites d'après les deux crânes à la fois. Du reste elles sont assez mauvaises +: ainsi, On ne voit pas où commencent et où finissent les bulles sur la figure 4 qui devrait les montrer; la partie occipitale est représentée d’une façon invraisemblable sur la figure 2; les trous palatins ne commencent qu'au niveau de la 3° lamelle de la 1° molaire sur les fig. 3 et 4, tandis qu'ils commencent au niveau du bord antérieur de la 2° lamelle, sur les deux crânes que j'ai sous les yeux. En revanche, la forme caractéristique de la dernière mo- laire supérieure est bien rendue; elle a été bien rendue aussi dans la fig. 1 de la planche ne 62 de l'ouvrage du même auteur intitulé : « Des dents des mammifères considérées comme caractères zoologiques », Paris, 1825. En prenant ces deux erânes pour types de Van G. ger- billus Olivier diffère : a) de G. longicaudus Wagner (la gerbille de Lougsor) par sa taille moindre, par son nez plus court, plus étroit, sa partie interorbitaire plus brusquement et plus grandement rétrécie, sa boîte cranienne bien plus élargie; par ses bulles plus déve- loppées, notamment dans leur partie postérieure qui est séparée de l’antérieure par un sillon incliné en bas à 45 de- grés, tandis qu'il est presque horizontal chez G. longicaudus ; par les lamelles de ses dents plus épaisses et moins tubercu- leuses, ete. b) De G. hirtipes Lataste, dont il est très voisin, par sa boîte crânienne proportionnellement plas courte et plus large en arrière, par son interpariétal beaucoup moins échancré en arrière ; enfin et surtout par la partie postérieure de ses bulles plus bombée, plus saillante en arrière. c) de G. garamantis Lataste, dont il est bien voisin aussi, par sa taille plus grande, par ses frontaux beaucoup plus courts, son interpariétal bien plus dilaté en travers, ses bulles sensiblement moins saillantes en arrière et ne dépassant pas l'occipital L'espèce décrite par Ruppell sous le nom de Weriones ger- billus, et dont le type n’a pu être encore retrouvé au Muséum, est différente de Gerbillus gerbillus Olivier, ainsi que l'a fait remarquer Cuvier. Il en est de même de l'espèce décrite par Sundevall! sous le nom de Gerbillus ægyptius; celle-ci a les pieds bien plus courts (23 au lieu de 28 et 29 millim.), et devra peut-être être identifiée à l'espèce qui suit. IV. GERBILLUS QUADRIMACGULATUS, D, Sp. ?, Une peau et un crâne très incomplet numéroté 2551, de Nubie; plus une mâchoire inférieure qu'il faut peut-être lui rapporter, bien qu'elle soit dépourvue de toute étiquette ou numéro, et que je l'aie trouvée dans la même boîte que le crâne de l'espèce précédente numéroté 2547. La peau montée m'a donné les mesures suivantes: tête et % % Jn Kongl. vetensk. ac. Handi., 1819, p. 227, et pl. H, fe. 1 LL: * J'aime mieux reprendre ce nom ancien que d'en créer run nouves et je _. bien f _. de le signer, puisque ni Cuvier, ou on Yavol? é le premier, ni Ehrenberg auquel Cuviér en la paternité, ne l'oût fait suivre d'aucune description ou diagnose. 28 tronc, 65; queue (jusqu’à l'extrémité de sa touffe terminale), 115; pied, 22; oreille, 5 millim. Sa taille est sensiblement plus petite que celle du Gerbéllus gerbillus Olivier. Ses oreilles sont relativement bien plus petites; elles sont presque nues, montrant pourtant quelques poils blancs en dedans, fauves en dehors. Les moustaches sont plus brunes et plus courtes que celles de l'espèce précé- dente. Les pieds sont bien plus courts, et le dessous des tarses, ainsi que la paume des mains, m'ont paru nus. La coloration est semblable à celle de l'espèce précédente. Le crâne paraît adulte, et cependant il est beaucoup plus petit que celui du jeune de l'espèce précédente; malheureu- sement il est privé des bulles, d’une très grande partie de la boîte crânienne, et des arcades zygomatiques, aussi est-il impossible d'indiquer la plupart de ses caractères. L’inter- pariétal est plus épais d'avant en arrière que celui de l’es- pèce précédente, et il s’avance plus profondément entre les pariétaux, son bord antérieur étant limité par deux lignes droites qui se joignent à angle obtus; son nez est plus court et plus grêle; la partie antérieure dilatée de l’arcade zygoma- tique est beaucoup plus large; le tubercule antérieur de la première molaire supérieure est relativement plus gros; la troisième lamelle de la même dent est au moins égale à la première de la dent suivante, tandis qu’elle est plus petite chez l’autre espèce; la troisième molaire supérieure est simple, tandis qu’elle figure un trèfle chez celle-là. La mâchoire infé- rieure serait bien caractéristique, s'il était certain que celle que je rapporte à ce crâne et qui s’y adapte bien, lui appar- tient réellement; car chacune de ses lamelles est composée de deux parties latérales symétriques, inclinées en chevron l’une sur l’autre, et séparées par un sillon médian. Il n’y a pas lieu de comparer cette espèce à Gerbillus longi- caudus dont elle diffère considérablement par la taille, les proportions, la nudité de ses tarses; pas davantage et pour les mêmes raisons à G. hirtipes. Elle se rapproche de G. gara- mantis par la taille et les proportions; cependant elle a la queue relativement un peu plus longue, les oreilles plus grandes. Sa coloration est différente; ses trous incisifs des- cendent beaucoup plus bas, presque jusqu’au niveau des molaires, tandis qu’ils s'arrêtent bien plus haut chez G. gara- mantis, et ses trous palatins commencent au niveau du bord antérieur de la deuxième lamelle de la première molaire, tandis que, chez G. garamantis, ils commencent au niveau du bord antérieur du premier tubereule de cette molaire. Je ne compare pas les dents à cause de l'usure beaucoup plus grande de celles du G. garamantis que j'ai entre les mains. La denture de cette espèce se rapproche beaucoup de celle de G. campestris Levaillant, espèce qui d’ailleurs diffère considérablement de l’autre par sa taille plus considérable, sa queue plus longue, ses oreilles beaucoup plus grandes, etc. (A suivre.) F. LATASTE. YIEILLE ESPÈCE NOUVEAU GENRE _ Dans son Entomologie horticole, en 1867, Boisduval décrit et figure sous le nom de « Coccus lataniæ » un hémiptère fort jizarre, de couleur brune, de forme ovale arrondie, orné sur LE NATURALISTE tout son pourtour d’une frange nacrée, qui couvre les « latania » dans les serres chaudes. Dans sa « Monographie des Aleurodes » M. Signoret donne une très bonne description de cet insecte, et voyant bien que ce n’est pas un coccide, crée pour lui le nom de genre « Bois- duvalia » en 1867. Mais dans son travail classique sur les « coccides » ce même savant, oubliant qu’il a déjà employé le mot « Boisduvalia » donne ce même nom à un genre de cochenille du groupe des Dactylopius très caractérisé par la présence de quatre soies caudales chez le mâle au lieu des deux soies qu'ont tous les autres Dactylopius connus. Ce genre contient trois espèces : B. lauri Boisduval, 2. caudata Signoret, B. parietariæ Licht. Dans le dernier PZulletin de la Société entomologique de France, M. Signoret annonce qu'il a reçu le mâle de l’insecte, du Latana, et à cette occasion, reconnaissant qu’il a créé deux genres sous le même nom, il propose de changer le nom le plus récent (ainsi donc celui du genre où trois espèces sont connues et décrites) en « Oudablis » (anagrame de Boisduval). Or M. Lichtenstein, qui étudie depuis longtemps cet insecte s’est convaincu que c’est un aphidien dont la forme ailée pré- sente les nervures du genre Schizoneura. Mais cette forme ailée n’est pas le mâle, car elle a le corps rempli d’embryons; c’est une des « Pseudogynes où fausses femelles de l'entomo- logiste de Montpellier, et il reste à trouver les formes sexuées qui duivent très probablement, comme chez les Pemphigiens, être de tout petits pucerons aptères et (peut-être) sans rosire. M. Lichtenstein a cet insecte dans sa collection sous le nom (inédit) de Cerataphis latantæ. La présence sur le front de deux petites cornes coniques et aiguës, lui ayant dicté ce mot (xepus et agi), il se propose dele décrire quand il connaîtra toutes les formes. En attendant, la Pseudogyne aptère a été parfai- tement décrite par M. Signoret dans les Annales de là Société entomologique 1867, et la diagnose de la forme ailée peut se donner comme suit : Borspuvazra Signoret (Cerararmis Licht.) latanæ Boisd. PSEUDOGYNE AILÉE. (emigrante, où Pupifère ?) Forme de corps des pucerons du groupe des Pemphigiens, de très petite taille, 0% 45, antennes de cinq articles, les deux premiers lisses, courts et renflés, les trois autres finement cerclés, le troisième de 0% 18, le quatrième de 0" 06, et le cinquième de 0 ®* 07, longueur totale de l'antenne 0"" 37. Entre les deux antennes [il y a deux petites cornes aiguës de 0" 04, nervures de l'aile comme celles du genre « Schezoneura »; les deux premières nervures diagonales partènt du même point de la nervure sous-marginale, la troisième nervure est fourchue et n’atteint pas la sous-marginale. Evolution biologique encore inconnue. MON CHER DIRECTEUR, Dans le compte rendu sommaire de la séance du 25 no- vembre 1881, de la Société botanique de France, que vous avez publié dans le Naturaliste du 15 janvier 1882, il est dit : « M. Roux cite une autre espèce étrangère, le Carex multiflora, ! d’origine américaine, qui a été observée aux environs du ASS ds L: À DA À CRE 2 LS # ce LE NATURALISTE 29 Mans. » Il y a là une erreur de localité qu’il n'importe abso- ; lument de rectifier; voici comment les choses ont eu lieu : M. Bonnet ayant signalé dans le département de Saûne-et- Loire les Sisymbrium pannonicum et Juncus tenuis, plantes évidement adventices, j'ai cru devoir rappeler que dans ce même département de Saône-et-Loire, aux environs de Lou- hans, à Bruailles, croisait une plante américaine, le C. mul- teflora Mühl., que M. Lagrange avait nommée C. Moniezi et publiée sous ce nom nouveau dans différents exsiccata, en l'honneur de M. Moniez, professeur au collège de Louhans, qui le premier avait constaté la présence de cet intéressant Carex en France, où d’ailleurs il n’existe que là. Vous voyez qu'il était nécessaire de relever cette indication de localité, car entre « Louhans » et « le Mans », il y a quelque étendue de terrain! J'ajouterai que, dans cette même séance lorsqu'il a été dit que l'A. cymosum ne se rencontrait en France que dans le Dauphiné, j'ai été amené à rappeler (et ceci peut intéresser les botanistes français) que ce Hieracium existait également dans le Var et les Alpes-Maritimes, et que les exemplaires de Provence étaient identiques, aux spécimens de Suède que m'a communiqués M. le professeur Lindeberg, l’érudit monographe des espèces septentrionales de ce genre difficile. Recevez, mon cher Directeur, l'expression de mes meilleurs sentiments. G. Roux. COQUILLLES NOUVELLES OU PEU CONNUES Hyalinia (Ammonoceras) Hemphilliana. (Macrocyclis Hemphilliana, W. G. Binney.) Diam. maj. 10; min. 9; alt. 5 1/4 mill. — Testa A dé tenuiuscula, lævigata, nitidis- sima, aperte umbilicata, pallide luteo-virens, subpellucida. Spira parum elevata, obtusissima, apice epidermate deciduo; anfr. 5, rotundatis, sutura impressa; regulariter crescen- tibus, vix ad suturam obsoletissime striatulis; ultimus major, ad peripheriam rotundus, subtus convexus. A pertura subo- bliqua, sinuata, suborbiculari-emarginata, intus albida, peris- tomium simplex, nullomodo expansum aut reflexum. A cl. H. Hemphill, prope « Olympia », territ. Washington, reperta. Var. tenuis. — Magis pellucida et minor (7 1/2 ps testa tenuior. Ab eodem in Oregone occidental inventa. Cette espèce n'appartient pas au groupe des Macrocyclis américains (Selenrtes, Fischer), dont l’Æ. concava, Say, est le type. La nature de son test, sa forme générale, son péristome sinueux et non réfléchi, comme celui de l'Æyal. euspira, Pfr., m'engagent à la classer parmi les nr comme la suivante : Hyaliania (Ammonoceras) Ingersolli, Bland. — Cette petite coquille a l'ouverture présentant la même forme et les mêmes sinuosités que l'A. Hemphilliana. Les tours sont assez nombreux et le test hyalin. Découverte originairement dans Y'Etat de Colorado, elle a été trouvée par M. H. Hemphill | . contrée dans la partie N.-E. de Madagascar, m'a paru varier indistincte, A. Pattes ambulatoires. a antérieures à « Logan Canyon », dans les Mts. Wassatch, territoire de J'Utah. Helix (Wesodon) devina, Gould. — Cette espèce dont le type paraît tout à fait distinct de l’Æ. Mullani, Bland et Coop. par la taille plus grande, le test plus épais, moins plat, la forme du péristome qui est plus plat et plus large, a été ré- coltée par M. Hemphill dans le territoire de Washington. Il paraîtrait, ou que les deux espèces, d’après des passages, se confondraient en une seule, ou que les hybrides seraient assez fréquents. Helix (Yesodon) Mullami, Bland et Cooper. — Les exem- plaires que M. Hemphill rapporte à cette Æelix, n'ont que la dent pariétale, le test assez mince, plus déprimé que le type, et 17 millim. de diamètre au lieu de 13 1/2. J'en possède de la même provenance un spécimen semblable, mais un peu plus grand. Orégon oriental. ar. Oregonensis. Edentuli; un peu plus petite que la forme précédente (14 millim.). J'ai reçu de M. Hemphill, cette variété sous ce nom. Elle provient de la même localité. Helix (Cochlodryas) eerina, Morelet. — Cette espèce, ren- très peu sous le rapport de la taille et de la forme, Il n’en est pas de même pour la couleur. Le type est d’un jaune de cire intense, avec une bande périphérique noire bien marquée. Il existe une variété atra, d’un noir profond; la bande existe, mais n’est plus visible à l'extérieur; mais on peut la voir dans l'ouverture qui est blanche. Le sommet de la spire est toujours de couleur claire dans les spécimens que j'ai considérés. Sans contredit, l'A. cerina constitue un type intermédiaire entre l’Helix viridis, (forme au premier abord s’éloignant assez des espèces de la même contrée) et les autres Hélices Malgaches. C.-F. ANCEY. CLASSIFICATION DES COLÉOPTÈRES CARNASSIERS M. le D' George H. Horn vient de rt À . les Transactions of American entomological Society, mportant intitulé : On the genera of Carabidæ with special PL de to the fauna of Boreal America. L'éminent entomologiste établit d'abord Le ee des Coléoptères rm en 7 familles, dont voici les cara I. Métasternum avec une pièce antécoxale pr par une suture bien RE à étendue d'un côté à l’autre et s'avançant ro rement entre les hanc A. Antennes me 1 articles. Hanches postérieures mobiles et simples. Insectes terrestre B. Antennes inst sur le front, derrière la base des mandibules. lide. B'. Antennes insérées aux côtés de la tête, entre la Paz des man- et les yeux. . Carabidæ. ". Antennes de 40 articles. Hanches postérieures fixes et avec de … plaques s'étendant sur l'abdomen. Insectes aquatiques. IL. Métasternum avec une pièce 30 LE NATURALISTE A’. Pattes natatoires. Hanches antérieures coniques. : iidæ. UT. Métasternum prolongé triangulairement en arrière, sans suture antécoxale. Insectes aquatiques. À. Antennes allongées, filiformes ou sétacées. Abdomen de 6 seg- ments. 2 yeux. . Dytiscidæ. A’. Antennes irrégulières, très courtes. Abdomen de 7 segments, les deux premiers intimement unis. 4 yeux. . Gyrinide. Les Carabidæ sont divisés en trois sous-familles, caractérisées comme suit: - A. Cavités coxales intermédiaires non fermées par les épisternes, l'épimère mésothoracique atteignant la hanche. I. Carabinæ. A’. Cavités coxales intermédiaires fermées par les épisternes, l’épi- mère n'atteignant pas la hanche. B. Tête sans sillons antennaires et avec des soies sur-orbitaires distinctes. IL. Harpalinæ B’, Tête avec un sillon antennaire distinct, et ordinairement long de chaque côté. Pas de soies sur-orbitaires distinctes. HI. Pseudomorphinæ. Ces trois sous-familles comprennent 48 tribus ainsi distribuées : I. Carabinæ. 4 Omophronini. 9 Nebriini. 3 Cych 44 Metrini. &# Carabi 42 Mystropomini,. 5 Pamborini 43 Promecognathini. 6 Hiletini, 14 Enceladini. 7 Elaphrini. 45 Scaritini. 8 Loricerini. I, Harpalinsæ. (Téle avec 2 pores sétigéres). 32 Agrini ï 33 Egini. 36 Graphipterini. 37 Anthiini. 38 Cratocerini. 39 Orthogonini, (Téte avec 1 pore sétigére). 2% Pterostichini. ini 25 Licinini. 26 Platynini. 42 Broscini 27 Anchonoderini. 43 Zacutini 28 Ctenodactylini, 43 Peleciini. 29 Odacanthini. 45 Chlæniini. 30 Dryptini 46 Zabrini. 31 Mormolycini. £7 Harpalini. Il. Pseudomorphinæ. 48 Pseudomorphini. . Cette rapide analyse ne peut malheureusement donner qu'une idée bien insuffisante de ce mémoire, d'un intérèt capital pour l'étude des s Coléoptères carnassiers. L. BEDEL. MATÉRIAUX POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de plantes européennes. TEUCRIUM CAPITATUM L. É nn | Var. polioides. — Capitules disposés en corymbe racémi- forme ; feuilles verdâtres à tomentum court, assez long . oblongues-cuñéiformes ou linéaires-oblongues plus ou moins lächement dentées, souvent presque planes ou à bords peu retournés sur la page inférieure, non rapprochées dans la partie inférieure des tiges fertiles ni sur les tiges stériles et munies à leur aisselle de 2-4 petites feuilles seulement ; fleurs ordinairement plus grandes que dans les autres va- riétés. Port du T. Polium. Var. éntermedium. — Capitules petits, solitaires au sommet des tiges et des rameaux ou plus souvent disposés dans la partie supérieure de la tige en une sorte de thyrse ovale- oblong ou cylindrique; feuiles épaisses, blanches tomenteuses où grisâtres, assez courtes, fortement crénelées-dentées, à bords généralement rapprochés en dessous, plus rarement à peine retournés; tiges de taille peu élevée (10-30 centim.), couchées ou ascendantes ainsi que les rameaux, très feuillées et présentant à l’aisselle des feuilles un faisceau de petites feuilles ; fleurs assez grandes, blanchâtres. Var. genuinum. — Fleurs petites, blanches, rosées ou rou- geûtres formant de petites capitules compactes, globuleux, pédonculés, disposés dans la partie supérieure des tiges en thyrse lâche oblong ou cylindrique, ou quelquefois réunis 5-6 au sommet des tiges de façon à simuler une sorte d’om- belle ; feuilles à tomentum court et appliqué, courtes, dentées, oblongues, paraissant linéaires presque cylindriques parce que les bords sont fortement retournés en dessous, très rap- prochées dans la partie inférieure des tiges fertiles ainsi que sur les tiges stériles et munies à leur aisselle d’un faisceau de petites feuilles. Tiges florifères nombreuses, grêles, élancées (3-6 décim.). Cette variété constitue le véritable type de l'espèce linnéenne. Linné, en effet, dit de son T. capitatum : « 7. capit. pedun- culatis, foliis lanceolatis crenatis tomentosis, caule erecto. — Habitat in Hispania. — Habitus Origani Majoranæ, sed tomen- tosum et angustéfolium. » (Richter, Cod. Bot. Linnœanus, P- 557, n° 4,150), ce qui s'applique parfaitemen! comme ea- racières, comme port et comme habitat à ma var. genuinum. Var. gracile, — Fleurs roses ou rougeâtres, petites, dispo- sées en capilules à peine plus gros qu'un pois, bien plus grèles et moins fournis que ceux du T. capitatum, les infé- rieurs longuement, les supérieurs brièvement pédonculés formant au sommet de chaque tige une panicule ovoide ou pyramidale ; feuilles linéaires, courtes, plus où moins dentées ou presque entières mais toujours à bords très retournés en dessous, rapprochées dans la partie inférieure des tiges ; celles-ci nombreuses, étalées, redressées, très grêles, souvent filiformes, relativement assez longues (10-25 centim.). Cette variété du T. capitatum possède quelque peu le port d'un Origanum Majorana de pelite taille ou mieux encore d'un O. microphyllum Sieb, dontles feuilles seraient linéaires et très rapprochées; je la considère comme étant le T. Majorana Pers, car elle répond bien à la courte diagnose que Per- soon a donnée de son espèce : « Caule subfiliformr, spicis ovatis pedunculis subcymosrs, [oliis linearibus margine revolutis 5 ainsi qu'au nom qui lui a été attribué. En outre, Persoon indique sa plante en Espagne où elle a été récoltée par Thibaut ; or, j'ai recueilli le T. Capilatum var. gracile en 1879 à Jätiva, en 1880 à Valldigna et à Alcoy, en 1881 à Oréhuela: il ne doit donc pas être rare dans le sud-est de l'Espagne. D'autre part, ik eroît souvent en compagnie du T. capitatum -& LE NATURALISTE 31 var. genunum, et j'ai trouvé des intermédiaires entre les deux plantes ; je ne saurais dès lors conserver le T. Majorana Pers. à titre d’espèce. Dans le Flora de las islas Baleares (p. 376), M. Barceld y Combis décrit, sous le nom de T. Majorana Pers., une plante qui ne me paraît autre que le T. capitatum var. genuinum; en effet, ce botaniste lui donne des tiges de 3-5 décim. et des ca- pitules florifères disposés au sommet des tiges et des rameaux en corymbes denses. Or, le T. Majorana Pers., avec ses tiges filiformes, atteindrait difficilement 40 ou 50 centim., et il est de dimensions sensiblement moindres, tandis que le T. capi- tatum var. genuinum, varie justement comme taille entre 25 et 50 centim. ; de plus, j'ai des exemplaires de cette dernière variété présentant des capitules florifères disposésen grappes, d’autres en corymbes, d’autres même en véritables ombelles. I n’y a donc là, pour moi, que de simples variations des va- riétés d’un même type: 7. capitatum L. Les caractères de gracilité du T. Majorana Pers. accentuant encore le port déjà particulier de la var. genuinum du T. capi- tatum L., si on le compare à une forme à feuilles élargies de la var. cibles de ce même T. capitatum, on peut se croire, de prime abord, en présence de deux espèces bien tranchées ; toutefois il n’en est rien, car j'ai vu toute la série des inter- médiaires entre ces deux extrêmes. TEUCRIUM CŒSPITULOSUM Duf. Dufour a nommé ainsi, en 1860, une espèce du royaume de Valence que Barrelier avait déjà distinguée sous le nou de Polium montanum album non serratum viride longis angustisque folñs caule incano; les caractères signalés par Dufour sem- blent d’ailleurs suffisants pour légitimer cette espèce. D'autre part, j'estime que le T. Aragonense Losc. Pardo, dont je pos- sède des exemplaires authentiques, ne doit être accepté qu’à titre de variété de ce même T. cœspitulosum Duf. dont il ne diffère que par ses tiges plus allongées, ses calices pulvéru- lents glanduleux et non glabres, ses feuilles légèrement ceré- nelées supérieurement ; cette dernière variété présente quel- quefois des corolles rougeàtres. Teucrium MaJoricum Rouy me Tiges courtes, paraissant être ue on couchées, très rameuses, à rameaux très rapprochés, courts, quelquefois bifurqués au-dessus de leur milieu, très feuillés, terminés par des capitules florifères simples ou munis à leur base de deux capitules brièvement pédonculés et formant avec le su- .périeur un glomérule ovale plus ou moins dense, non laineux. - Feuilles courtes, PAPDrOENEeS; linéaires os Stade car linéaires F tomentum court pulvérulent grisâtre sur la face supérieure et - blanchâtre sur la page inférieure. Fleurs un peu plus grandes et plus allongées que celles du T. capitatum; calice tubuleux à dents courtes, lancéolées-oblongues, obtuses; corolle rouge, à lobe médian ovale ; étamines non tordues en spirale; style brièvement bifide à lobes presque égaux.— Petite plante bien distincte du T. capitatum L. et d'un port différent, pouvant se + + Bee comme aspect du T. cœæspitulosum Duf. Hab. — 2aléares : Majorque, monts de Soller J'ai trouvé ce Teucrium, sous le nom deT. Majorana Willk., |. ulu me parmi les espèces des Re M. Boissier a bien vo: communiquer. TEUGRIUM PULVERULENTUM Coss. Je ne saurais, comme l’estiment M. Barcelo y Combis (Flora de lasislas Baleares, p. 375) et MM. Marès et Vigineix (Cat.des pl. vase. des iles Baléares, p.224), considérer le T. pulveru- lentum Coss. comme simple variété du T. Polium L. Le T. pulverulentum, dont j'ai puexaminer plusieurs. beaux spécimens, présente les caractères suivants : Feuilles linéaires ou linéaires-oblongues, non dentées, lon- gues, plus ou moins arquées, à bords fortement retournés en dessous. Capitules non laineux souvent solitaires au sommet des rameaux et à bractées allongées. Fleurs grandes; calice allongé à dents aiguës et à tomentum pulvérulent; corolle rouge; élamines non tordues en spirale. Tiges suffrutescentes et mues à la base et étalées-ascendantes, à tomentum court, serré, appliqué pulvérulent. Ces caractères différentiels me paraissent très suffisants pour légitimer le maintien comme espèce du T. pulverulen- tum Coss. Je termine ces quelques remarques sur certains Teucrium du groupe Polium verum en donnant la diagnose d’un Teu- crium que je considère comme espèce nouvelle. G. Rocx. (A suivre.) CHRONIQUE ET NOUVELLES Le 17 courant, à la vente des collections de Coléoptères et Papillons dont nous avons adressé le catalogue à nos lecteurs, nous ajouterons 46 boîtes de doubles de Coléoptères prove- nant de la collection de M. Reïche ; elles contiennent un grand nombre de très bonnes espèces parfaitement déterminées ; c’est une excellente occasion pour les débutants, de trouver des matériaux d’étude, et pour les maîtres d’avoir des déter- minations précises. Eh Les collections de Coléoptères européens et exotiques de M. Desbroches des Loges, seront vendus aux enchères pu- bliques, le 20 courant, hôtel Drouot, salle n° 7; il y aura exposition la veille de la vente. * LT. La Société impériale des naturalistes de Moscou doit célé- brer, le 12 mai prochain, le cinquantième anniversaire du doctorat du vice-président de la Société, M. Charles Renard, conseiller d’État; elle se réunira en séance générale et pu- blique pour cette solennité, et a lancé des invitations signées de son très honorable président M. A. Fischer de Waldheim, et du secrétaire, l'honorable professeur D' Ch. Lindemann. L'Académie des sciences a tenu lundi, à une heure, sa séance publique annuelle, sous la présidence de M. Wurtz, pour la distribution. des prix; voici ceux concernant les sciences naturelles : 32 LE NATURALISTE GÉOLOGIE Grand prix des sciences physiques. — Description dou gique approfondie d’une région de la France. Le prix n’est pas décerné. Une mention très honorable et un encou- ragement de 1,500 fr. sont accordés à M. Fontannes et à M. G. Vasseur. BOTANIQUE Prix Barbier. — Un encouragement de 1,000 fr. est accordé à M. Bourgoin. MM. Lotar et Doassans obtiennent chacun un encouragement de 500 fr. Une mention honorable est accordée à M. Etienne Gilbert. Prix Alumbert. — PRE des champignons. Le prix est décerné à M. Ga Prix Desmazières : M. Paul Petit. Prix Thore : M. Emile Bescherelle. Prix Bordin. — Faire connaître, par des observations directes et des expériences, l'influence qu'exerce le milieu sur la structure des organes végélalifs : racines, tiges, feuilles, etc. Le prix n'est pas décerné. Un encouragement de 1,500 fr. est accordé à M. E. Mer, Prix Bordin. — Etude comparative de la structure et du développement du liège, et, en général, du système tégu- mentaire dans la racine. Le prix est décerné à M. L. Olivier. ANATOMIE ET ZOOLOGIE Grand prix des sciences physiques. (Etude comparative de l’organisation intérieure des divers crustacés édrtophthalmes qui habitent les mers d'Europe) : M. Ives Delage. LIVRES NOUVEAUX e Millière. Lépidoptérologie, Iconographie et description de chenilles et de Lépidoptères inédits, 7 fascicules, 4 vol. in-8, relié 10 pl. coi. Cannes, 1881. V. La Perre de Roo. La consanguinité et les effets de l'hérédité, 4 vol. in-8, br. Paris, 4881. Bulletin de la Société des sciences naturelles de Neut- châtel, t. XIL, 2° cahier. Neufchâtel, 4881. A. FPreudhomme de Borre. Le genre ou sous-genre Rhombonyæ. Belgique, séance du 3 septembre 1881.) Bulletin d’Insectologie agricole, n° 9. Septembre 1881. — Maurice Girard, Hahreane — 0. Schmiedeknecht, über einige deutsche Vespa-Arten. F FA Schreitmüller, Sesia Megillaeformis. — V. Richenau, Éiolo- gische. J. Lichtenstein, pe du Dr H. Adler, Les Cynipides, 1r° partie. Introduction. La tiénération spontanée chez les cynipides, Re de la éiniéntion des cynipides, d’après le D° Mayr, de Vienne, vol. in-8, br., avec planches coloriées. Montpellier, 4884. Bulletin scientifique du département du Nord, 4° année, n°* 8-9, août-septembre 4881, — J, Tourneux, Cours d'Histologie. Développement du Tissu osseux, — L. Dollo, Les Oiseaux dentés du Far-West et l’Archeopteryx. Héron-Royer. Concretions vagino-uierines observées chez le Pachyuromys Duprasii ue Separat-Abdruck aus dem » Zoolo- gischen Anzeiger 1884, n° The Entomologist. Vol. Se n° 223. London, december 1881. — V. Buchanan Wlute, Some thoughts on the distribution of the Bri- tish Butterflies. — J. Jenner Weir, Charadrina ambigua. — Sér John Lubbock, On the Colours of Flowers as an attraction to Bees. — R. H. Me eade, Notes on Diptera. — Peter Inchbald, Dipterous “Plaut- miners in their perfect state. WW: pres The genus Phaedon. — John T. Catbagton Description of Plat Archiv v sax Naturgesohiobte. Drittes Heft. Siebenundvierzigster Jahrgang. Berlin, 4881. — . Eimer in Tübigen, Untersuchungen über das Variiren der Muceidhuse, ein Beitrag zur Theorie von SR Entwicklung aus constitutionellen Ursachen, sowie zum Darw Mus. — Dr J: Albin Riess, Der Bau der Kiemenblaiter bei den nier Archiv für a Viertes Heft. Siebenundvier- zigsier Jahrgang. Berlin 84. — Dr. Philipp. Bertkau in Bonn. Bericht über se ee im Gebiete der Arthropoden wahrend des Jahres 4 Deutsche ne Zeitschrift. Zweites Het. Fûnf- undzwanzigster Jahrgang 1881. Berlin. — G Aegypto, Syria et Arabia. — G. Czwalina, Uber die Gattung Colon. — L. v. Heyden, Zonabris-Arten von Margelan. Entomologische Nachrichten. Heft XXII. VII Jahrgang 4884, Stettin. — Alexander Mocsary, Drei neuc Hymenopteren. — Dr. K. mn.” a Torre, Alphabetisches Verzeichniss der in den Jahren 1869-1879 aufgestellten Genus-Namen der Hymenopteren. Entomologische Nachrichten. Heft. XX1V. VII. Jahrgang 1881. Stettin. — Omar Wac acherzapp, Arctia Cervini. — K. Franke, Thü- ringer entomologischer Verein. — Krause, Aus Thüringen, — W. aus. ermaphroditen n von Saturnia Pavonia L. — E, F Taschen- berg, Bearbeilung der mec en Crdnica _ o IV. Numus, 91 et 92. Barcelona 25 de Que 0 de ss .— ÈS r Genaro Monti. Los Bambus 7 Le gérant, Émile DEYROLLE. Evreux. — Imp. Ch. Hénissev. HT PR Re UE D AE DE AM EE LA ES à PS rs | 4" Année. N° 5 33 4er Mars 1882. LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du Journal e et Algé ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. r ÉMILE DEYMROLLE DIRECTEUR Pays Tous les autres FT compris Ale L Union postale,...,... » RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS end A compris) Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU {er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS Malgré la mauvaise saison et les froids brumeux que nous avons cet hiver, l’état sanitaire de la ménagerie du Muséum d'histoire naturelle est des plus satisfaisant; plusieurs nou- veau-nés, de la fin de l’année dernière, supportent parfai- tement ces tristes journées, et leur développement se fait sans accident; tout fait donc espérer que l’on n’aura pas de pertes sérieuses à regretter, les deux plus mauvais mois étant passés. Cette année, comme les années précédentes, nous consta- tons un fait curieux à signaler, c’est la possibilité d’habituer des animaux des contrées chaudes à vivre à l'air libre, sous notre climat souvent si dur et si désagréable ; des modifica- tions importantes, alors, s’opèrent chez ces animaux, qui se trouvent dans des conditions aussi différentes au point de vue climatérique. C’est ainsi que nous voyons, une femelle de Gnou (Cato- blépas Gnu), originaire du sud de l'Afrique, qui a horreur de la captivité, passer tout l'hiver en plein air, car on ne peut la renfermer, telle patience qu'on prenne pour la prendre. La faim même ne la décidera pas à se laisser faire prisonnière, et si l’on réussit une fois, on est bien certain de ne pas pouvoir recommencer de longtemps; aussi est-on obligé de la laisser libre, on lui donne sa nourriture dans la cabane ouverte, où elle vient la prendre lorsqu'elle ne voit personne autour de son habitation; aussitôt son repas terminé, qu’elle a le soin d'interrompre pour venir voir si elle n’est pas surveillée, elle retourne dans son pare et s’y couche la nuit venue. Pendant l'hiver 1879-1880, où le thermomètre est descendu de 25 et 28 degrés au-dessous de zéro, nous avons vu cette hôte couchée sur la neige dont elle était elle-même recouverte, sans en cela que sa santé en ait jamais été alt Tous les hivers, le dos de cette fémetle de Gnou, se rodét d’un véritable manteau de feutre très épais, qui se voit bien surtout lorsque le temps redevient doux, la mue entraînant avec elle cette doublure anormale, constituée par une sorte de duvet, et alors on remarque des lambeaux de poils gris qui se détachent de la robe nouvelle, et qui tombent bientôt pour ne reparaître que l’année suivante. Ce fait n'a pas lieu chez le mâle qui, lui, se laisse renfermer facilement, et cepen- dant la cabane où il loge n’est pas chauffée; malgré cela on n'a jamais observé la moindre trace de ce feûtrage, même pendant les hivers les plus rigoureux. Dans cette même famille des Antilopes, nous pouvons aussi citer un Bles-Bock (Alcelaphus albifrons), provenant du sud de l’Afrique, qui, ne pouvant être renfermé dans sa cabane, passe tout son hiver à l’air libre; nous ajouterons seulement, que celui-ci couche dans sa retraite, mais ouverte, ne rentrant que lorsqu'il est bien certain que personne ne viendra le déranger. Tous les animaux du continent africain, au moins pour le groupe des Antilopes, paraissent peu sensibles au froid; nous citerons les Algazelles (Oryæ leucoryx) ; les Kobs (Æobus unctuosus); les Guibs (Zragelaphus scriptus); le Beisa (Oryx beisa); le Bubale (Rubalus tora); le Gorgoue (Catoblepas tau- rina), qui tous viennent des régions chaudes de l'Afrique, telles que le Sénégal et la Nubie, peuvent supporter des tem- pératures très basses, car les cabanes où ils sont enfermés, non seulement ne sont pas chauffées, mais encore beaucoup ue sont pas construiles de façon à bien conserver la chaleur naturelle des animaux qui y sont contenus. L’Antilope Nilgaut (Boselaphus pictus) de l'Inde, ne rentre que lors des grands froïds ; autrement il va et vient librement de son parc dans sa cabane, et il n’a jamais souffert sérieu- sement de la rigueur du climat. L’Antilope de l'Inde ( (Antilope Cervicapra), très petite espèce, peut compter aussi parmi les aninaux les plus rustiques que nous possédions dans nos jardins zoologiques ; du notre grand hiver de 1879-1880, TT 34 LE NATURALISTE nous avons vu ces animaux rester en plein air pendant le jour, sans aucun inconvénient pour leur santé. En termidant, indiquons quelques + 8 faits à notre établissement pendant le mois de janvier Une Hyène rayée (Hyæna-Striata), offerte par M. le préfet d'Alger. Un Phalangér-Renard (Phalangista- Vulpina), d'Australie, donné par M. Ket SE ces “(Falco tununculus), donnée par M. Guil- lemain. bité Cygnes blancs (Cygnus olor), offerts par M. Bulier. COURS DE ZOOLOGIE Mammifères et Oiseaux M. Alpb. Milne-Edwards, professeur, membre de » l'institut, commencera ce cours le lundi 27 février à 2 heures. Le pro- fesseur traitera de l’histoire des oiseaux, au point de vue de leur organisation, comparée à celle des mammifères, de leurs mœurs et de leur distribution géographique. Les leçons auront lieu les lundis, mercredis et vendredis à 2 heures, dans la salle des cours de zoologie et seront complétées par des conférences faites dans le laboratoire, dans les galeries et dans la ménagerie, à des jours et heures qui seront indiqués par des affiches spéciales. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 16 JANVIER 1882 … Sur Le du calcaire carbonifère de l'Oural central. Note par M. Grand’'Eury. Le terrain carbonifère de l’Oural central se compose de quatre étages qui de bas en haut sont : 1° quartzites et argiles schisteuses; 2° calcaire carbonifère à Productus,; 3° grès et schistes houillers ; 4° calcaires à Fusulines avec quelques bancs de schistes. Au-dessus on rencontre la formation permienne; et le calcaire supérieur a une épaisseur de 800 à 1,000 mètres dont la puissance a été reconnue sur les bords de la Kosva et à Outkinsk. Or, par les plantes fossiles étudiées par l’auteur à l’école des mines de Saint-Pétershourg, les grès et schistes houillers inférieurs appartiennent au culm; puis les grès et “schistes gris renfermant nombre de Callipteris font certaine- ‘ment partie de la formation permienne. A la base de cette - formation on voit à Tehoussovaia des grès avec Fusulines, et ‘à Artinsk, des calcaires à Fusulines carbonifères avec des Goniatites permiens. Au sud on trouve un calcaire correspon- “dant avec des Spürifer sulcatus et un Spirifer équivalent à l’horridus du terrain pérmien. Ces couches forment la transi- tion de ce terrain au calcaire en question, qui par ses fossiles est plus récent que le calcaire carbonifère. D'après M. Kar- pinsky, le bassin du Don qui fait partie du terrain houiller moyen, par ses fossiles, renferme des intercalations de calcaires À Fusulines qui se rapportent au calcaire supérieur - de l'Oural. Ce calcaire, faisant suite au culm, peut être appelé calcaire houtller. De sorte que pendant l’époque houillère, “bras des étoiles de mer subissent des métamorphoses avec presque toute la Russie était sous la mer, et recevait d'impor- tants dépôts de calcaire, tandis qu’en Sibérie la formation permienne n'existe pas, la formation silurienne est peu déve- loppée, et le calcaire dévonien est moins bien caractérisé qu à l'ouest de l'Oural. Il est donc probable que pendant la période paléozoïque, l'Oural séparait deux mers; et, sur ses flancs, des deux côtés, les roches n'étant pas de même nature, les forces dynamiques qui ont plissé ces roches sont postérieures et paraissent s'être produites à la fin de la période paléozoïque. # »* » Erploration zoologique dans l'Atlantique, faite à bord du na- vire « le Travailleur ». Compte rendu sommaire par M. Alph. Milne-Edwards. ‘Le ministre de la marine ayant autorisé à continuer les _dragages à bord du Travailleur, les recherches commen- cées dans la Méditerranée furent complétées dans l'Océan, particulièrement sur les côtes d’Espagne et de Portugal. La profondeur des fonds dragués a atteint en un certain point du golfe de Gascogne le chiffre inconnu dans ces parages, de 5,100 mètres. Parmi les poissons capturés, citons les squales suivants trouvés par 1,200 mètres sur la côte du Portugal; Centrophorus squamosus et C. crepidadellus, et C'entro- scymnus cælolepis, puis la Mora mediterranea. Récolte abon- dante en crustacés, offrant cette particularité de la rencontre d'espèces considérées jusqu'ici comme américaines ; citons le Bathynectes longispina, Eupagurus Jacobi, Galathodes acutus, n. 8p.; Galathodes (aveugle) r'osaceus, n. sp. ; E'lasmonotus Vail- lantü, n. sp. (aveugle aussi), et un Diptychus, nouveau, le 2. rubro-vittatus, pris à 900 mètres. Les Pontophilus norvegicus et Jacqueti n. sp. et un nouveau macroure Æichardina, n. g spinicincta, sp. n. et l’Acantephyra purpuréasp. n. ne s'étaient pôs rencontrés dans ces parages jusqu'alors; signalons aussi une Pasiphae se rapprochant de Colossendeis leptorynchus, c'est le 2. Villegentü, le géant des Pycnogonides de nos mers. À noter parmi les mollusques, comme espèces inconnues dans nos climats ou nouvelles, Murex Richardi, n. sp., Tro- chus Vaillant, n. sp., Ziziphinus Folini, n. sp., Turbo filosus, Lima marionis, Terebratula sphenoida, etc., etc. Parmi les Bryozoaires, il faut noter 27 espèces appartenant à des genres connus, et 10 qui prendront place dans des genres nouveaux ; parmi, nous remarquons Anasthropora monodon, mucronella abyssicola, Schyzoporella unicornis, Mucronella Peachii, ren- contrées jusqu'ici soit aux îles Shetland, soit dans les mers américaines. ; Au milieu des Coralliaires récoltés, Lophohelia prolifera,, à 4,000 mètres, Ampluhelia oculata et A. rostrata, et deux Caryophylleius nouveaux; parmi les Hydraires, une espèce nouvelle, Aglaophenia Folinii. Signalons parmi les vers, Ocne- som a Steenstrupi, et Sipunculus norvegicus, plus deux espèces à comparer avec des espèces récemment décrites. Les anné- lides offrent comme espèce remarquable, F'unice amphiheliæ | (aveugle); puis au milieu de très intéressants Alcyonnaires, il : Funiculina quadrangularis, Pennatula aculata, Kophobelemnon stelliferum, Umbellula ambiqua, Plexaura desiderata, Murica, j paucituberculata, Mopsea elongata et deux Gorgonides curieux. M. Perrier s’est assuré par l’étude des Echinodermes, que les LE NATURALISTE 35 l’âge, et-leur étude rapproche intimement les Hymenodiscus aux Brismga. Signalons, en fait d'astéries, deux espèces nou- velles de Pedicellaster (l'une-à.6et l'autre genre nouveau ARR spinosus, -midalis, n. sp. 4 I plupart à plus de: 1,000 000. mètres, se font remarquer surtout par deux belles Zuplectella suberea, à 3,307 mètres, el Para- feldingia socialis, n. Sp. voisine des Æieldingia. Par 1,145 mètres, un sondage a présenté un infusoire et une belle Englyphe, se rapprochant des Diffugies d’eau douce. On voit par ce résumé très succinct, que les résultats de la campagne du Zravailleur ont été fructueux, et que de nouvelles re- cherches devront faire connaître nombre d'espèces intéres- -santes ou nouvelles. Souhaitons donc avec M. Alph. Milne- Edwards, de voir s'élargir ee champ de découvertes, el que o8p.et Astrophas pyra- nos savants surtout soient des: premiers à récolter les fruits de recherches difficiles, il est vrai, mais aussi importantes pour la science. + x * Observations faites en 1881 sur le Phylloxera et sur les moyens de défense en usage. Lettre de M. Boiteau . Boiteau constate que s’il a été difficile de suivre la marche des sexués en 1880 à cause de la fréquence des pluies, un empèchement analogue s’est produit en 1881, et a eu pour cause une période de sécheresse. Les jeunes radicelles empè- -chées alors dans leur développement, n'ont pu fournir assez de nourriture aux nymphes dont fort peu ont échappé À la -destruction,.et M. Boiteau n'a rencontré dans son champ d’ex- périences, ni insectes sexués ni œufs fécondés sur les feuilles :de la vigne, et de même ni ailés ni sexués sous les écorces. Les sulfocarbures ont donné de bons résultats dans leur emploi, en les mélangeant à des engrais intensifs; à une dose variant de 150 kilog. à 200 kilog. à l’hectare, pour des terrains variant des terrains froids aux terrains qui s’'essuient bien, ces en- grais insecticides doivent être placés dans des trous placés en lignes parallèles et alternant. Pour la reconstitution des plants, M. Boiteau recommande exclusivement l'emploi des réparia, solonis et York-Madeira, et indique pour le greffage la meilleure méthode, dite greffe en fourche, avec un ou deux yeux au greffon. Lorsque l’on traite les vignes au sulfure de carbone, et pour éviter les réinvasions estivales,-il faut badigeonner la base de la souche depuis.le. point qui se trouve à 0 ® 10 de la surface jusqu à la profondeur de 0® 20; et pour cela M. Boiteau recommande de déchausser la souche en. formant une cuvette au pourtour, dans laquelle on peut déposer les engrais. Le badigeonnage .} se fait soit au sulfocarbonaté de potassium pur ou étendu d'eau, soit avec un mélange d'huile dourde de goudron de gaz et de chaux éteinte-étendu de huit.ou dix: fois son volume. d’eau. Les résultats obtenus par ces {raitements sont frès ‘bons, et ie mte-"# souvent- re bots ns db 5 se :constaler Fr re dla Lu Dr verge vas cons à Al 1: ou à) & bras); puis un | vul pour la science. M. Jobert. a disséqué 3,728 de ces insectes, a |.etn'areconnu que des, femelles; dans la poche copulairice il e PAST -{P :ninsectes:Note de M: toners, Li D EN th Hd à si «F3 “ho 15 Il résulte de nombreuses dissections et études anatomiques faites sur le Bromius vitis, coléoptère connu sous le nom gaire d'« Ecrivain », un fait nouyeau et très intéressant n'y avait auçun spermatazoïde, et,ces insecles, ‘isolés, ont pondu des œufs toujours féconds. L'auteur de cette note con- clut de-ses observations poursuivies pendant trois ans, que les Bromius vitis n'ayant point été accouplés, et que ces femelles ayant pondu des œufs féconds sans l’ interyention du mâle, sont parthénogénétiques. De l examen anatomique et de la découxerte d'une quantité de petits bâtonnets vibrants longs de de millimètre dans une sorte de vésicule copula- trice, M..Jobert conclut aussi à la possibilité de phénomènes d'hermaphrodisme ; il continue cette étude et espère un jour trouver.les mâles ou constater tout au moins des accouple- ments. sé SOCIÉTÉS SAVANTES Société zoologique de France, — Séance du 24 janvier 1882. Présidence de M. E. Srmox. MM. le Dr Perroncito, professeur à l'Université de Turin; le D' G. dé Mérejkowsky, L. Petit et M. Maindron sont élus membres de la Société. M. le Ministre de l'Instruction publique annonce à la Société qu'il vient d'accorder à son vice-président, M. Chaper, la mis- sion gratuite qu'elle l'avait prié de lui confier. M. Vian donne lecture d’une note de M. Aug. Besnard, intitulée : Observations sur la larve du cerf-volant. — Renvoi à la commission de publication. M. Vian donne lecture d'une seconde note de M. Besnard relative au corbeau freux (corvus frugilegus Lin.) — Renvoi au Pulletin. M. Simon .fait une communication sur un Arachnide de Madagascar, décrit récemment par le Rev. Cambridge sous le nom d'£riochaenus. Cet arachnide est remarquable en ce qu'il présente de grandes, analogies avec le genre Archæa de l'époque-tertiaire. Séance du 14 février 1882. ‘Présidente. de ME. dé M. le D° Jullien fait uné tion compl ire de celle dont il avait entretenu dé la Société düns là séance du 37 décémbre derñier.” Il propose ‘une nouvelle division des Bryozoaires chéilostomiens ét décrit une famille nouvelle, à laquelle il donne le nom de famille des Pgreeeinne ait 4 | £g pecitaire SR # “ie fe Le 36 LE NATURALISTE MonsIEUR LE DIRECTEUR, Une lettre de M. G. Rouy, insérée dans le dernier numéro du Naturaliste (p. 28), contient une rectification et une addi- tion à l’un des comptes rendus sommaires des séances de la Société botanique de France que j'ai l'honneur dé vous adresser tous les mois. Je désirérais, à mon tour, ajouter un simple détail à la rectification core et rectifier sur un point de fait l’addition qui la su M..G. Rouy déclare que, SAT + séance du 25 novembre dernier, il a signalé le Carex multiflora, non pas au Mans comme on le lui a fait dire, mais aux environs de Louhans (Saône-et-Loire), et lorsqu’ii nous fait savoir qu'entre Louhans et le Mans il y à quelque étendue de terrain, je m’associe sans réserve à cette judicieuse remarque. Mais est-il bien certain de n'avoir pas prononcé lui-même un mot pour l'autre? Celui de mes collègues chargé du procès-verbal avait aussi entendu et écrit « le Mans », ainsi que j'ai pu m'en assurer en consultant les archives de la Société, et, ce qui devait me confirmer éncore dans cette erreur bien regrettable, c'est que, lorsque fut lu à la séance suivante le procès-verbal qui la contenait, M. Rouy présent la laissa passer sans observation. Il y a là, ce me semble, des circonstances très atténuantes dont il m'est permis de bénéficier. D’après votre honorable correspondant, il aurait été dit . dans la même-séance « que l'Æieracium cymosum ne se ren- contrait en France que. dans le Dauphiné ». Comment pou- vais-je m’exprimer ainsi, venant d'annoncer moi-même la découverte de cette plante dans le département du Cantal ? En terminant, je signalerai deux coquilles dans les som- maires que renferme le dernier numéro du Naturahste : Page 25, ligne 9 (en remontant) de la 2° colonne, au lieu de extraversée, lisez extravasée. age 26, ligne 16 de la 2° colonne, au lieu de Bracoce- phalum, \isez Dracocephalum. E. M. MAMMIFÈRES NOUVEAUX D'ALGÉRIE V. GERBILLUS BOTTAI, n. sp. Une peau et deux crânes numérotés 1541 et 1542, Je pre- mier avec sa mâchoire inférieure et un peu moins âgé, tous deux en assez bon état et très semblables l’un à l'autre. Rapportés en 1834 du Sennaar par Botta, à qui je dédie l'espèce. sions : corps, 85; queue (incomplète), 62; pied, 20; oreille, 6 millim. L’oreille est arrondie en avant et en dessus, en pointe mousse à son extrémité postéro-supérieure, presque recti- ligne en arrière, presque nue en dedans, courtement velue en dehors, assez épaisse. Les moustaches paraissent blondes; elles sont plus longues que la tête, fines. La queue, malheu- reusement incomplète, est bien velue, rousse dessus et des- sous, un peu plus claire en dessous. Les tarses, plus petits que ceux de l'espèce précédente, sont nus. Il n’est malheu- reusement pas possible, sur cette peau desséchée, de voir les Ÿ tubercules des mains et des pieds. Le poil est plus court et plus raide que chez les deux précédentes espèces. La couleur du dos est semblable, mais elle est mal délimitée sur les flancs et elle semble:s’étendre jusque sous la gorge; les faces infé- rieures paraissent avoir été blanc-jaunâtre. Chacun des crânes de G. Bottai mesure 25 millim. de long. Il se distingue de celui de G. quadrimaculatus dont il a à peu près la taille, comme d’ailleurs de ceux de toutes les précé- dentes espèces, par le bord postérieur de son interpariétal qui est saillant au milieu, au lieu d’être échancré, et qui a la forme d’un losange transversal à sommets arrondis. Ses inci- sives sont moins fortement colorées, ses molaires sont bien plus grosses et leur forme est plus typique. Il est beaucoup plus petit que celui de G. gerbillus, sa forme générale cst plus cylindrique ; ses bulles sont à peu près éga- lement développées, peut-être même le sont-elles davantage dans leur partie postérieure; mais l'interpariétal est moins déclive, presque horizontal, et l'occipital, fortement bombé, dépasse très légèrement le niveau des bulles en arrière. Les molaires supérieures des deux espèces se ressemblent beau- coup; cependant la dernière de G. Bottai est simple. Le crâne de G. longicaudus est trop distinct des autres de ce groupe pour qu'il soit utile de le comparer à celui de l’espèce nouvelle Le crâne de G. hirtipes se rapproche assez par sa forme générale de celui de G. Bottai; mais il est beaucoup plus gros; sa boîte crânienne est plus dilatée en arrière, et plus brusquement rétrécie en avant; malgré sa taille plus petite, les molaires de G. Bottai sont aussi grosses que celles de G. hirtipes. Enfin le crâne de G. garamantis diffère du crâne de G. Bottai par sa plus grande largeur en arrière et son plus brusque rétrécissement en avant, par son interpariétal posté- rieurement échancré, par ses bulles dépassant en arrière l’oc- cipital; par ses molaires bien plus petites (malgré sa taille sensiblement plus grande), par ses trous incisifs demeurant très écartés des molaires, par ses trous palatins commençant au niveau du premier tubercule et non de la lamelle sui- vante, etc. (A suivre.) F. LATASTE. MATERIAUX POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de plantes européennes. T. microponroïpes Rouy nov. sp (T. Polium L. var. purpurascens, Sintenis et Rigo Æ£zxseec. Cypr. (1880), n° 566). Fleurs en capitules très denses, globuleux, brièvement pé- donculés et situés à l’aisselle des feuilles de manière à former une sorte de grappe feuillée très lâche occupant ordinaire- ment la majeure partie des tiges ou des rameaux; ces capi- tules, à tomentum très blanc abondamment laineux, sont en outre munis à leur base de feuilles souvent plus longues qu'eux, simulant un involucre et semblables aux feuilles cau- LE NATURALISTE 37 linaires ; bractées subpétiolées, oblongues-lancéolées, égalant les fleurs. Calice campanulé couvert de longs poils laineux, à dents inégales, la supérieure ovale-obtuse, les autres lancéo- lées-aiguës, toutes complétement dissimulées dans le tomen- tum qui.les dépasse longuement; corolle d’un rouge vif ; éta- mines purpurines, longuement exsertes, tordues en spirale surle sec; style brièvement bifide. Feuilles blanchâtres-tomen- teuses sur les deux faces, à bords peu ou point retournés en dessous, oblongues ou largement linéaires-oblongues, très obtuses, entières ou plus rarement munies au sommet de 3-5 dents obtuses. Tiges ligneuses et nues à la base, couchées ou étalées, plus ou moins redressées au sommet, très rameuses ; rameaux à tomentum couri, dense, blanc. Tiges, rameaux et ich ss, persistants Racine verticale, simple. — Plante à odeur très prononcée de Cheno- podium ambrosioides, bien différente de celle des T. Polium et T. capitatum, Hab; —.Jle de Chypre : in vineis pr. Galata — 16 juin 1880, (Sintenis et Rigo). GENRE AJUGA LZ. A. Eva. Schreb. var. pseudo-Jva Benth. Prodr. XII, p. 600. (A pseudo-Iva Rob. et Cast. in DC. F2. Fr. V:, p. 395). Hab. — Urmar (E. Schmitz). Var. major Rouy. (Plante robuste, à tiges de 25-30 centim., élalées, très rameuses ; feuilles à dents étroites, profondes ; fleurs jaunes.) Hab. — In collinis et montosis calcareis prope Lagos hinc inde. — (Welwitsch #7. Algarb. n. 777.) XII. — Salviæ. Mor. GENRE SALVIA Z. S. Lusitaniea Jacq. f. Hab.— In montosis Serra de Bellas. — April 1842. — (Wel- witsch).— « Fol. rad. subcordato ovatis, eroso-repando-crenatis, _ rugosis cauleque ramoso-viscido-villosis ; verticillis sex floris spr- cutis, stam. corollam œquantbus; bractéia cordato-amplezi- caulibus mucronato acuminatis. » — Welwitsch in herb! Ogs. — Cette espèce, considérée comme douteuse par la plupart des auteurs, me paraît au contraire bien caractérisée, et la description qu’en a donnée Bentham dans le Prodrome (XIE, p. 290) permet déjà de la reconnaître assez facilement. D'ailleurs, je crois devoir indiquer ici ses principaux carac- tères : Tige élevée, velue-glanduleuse, rameuse dès le milieu, à rameaux florifères, souvent munis de ramuscules égale- ment florifères, formant une grande panicule ovale-ob- longue de 35 à 40 cent. de longueur, analogue à celle du S. virgata Ait., mais plus courte. Feuilles très rugueuses, plus ou moins pnbéscentes pe values COSRRUUS ; les re cales pétiolées, ovales-oblong base ; les caulinaires amplexicaules, toutes er .… minées, largement cordiformes à la base; les bractéales cor- diformes-acuminées, égalant les calices subsessiles velus glanduleux. Corolle petite, mais du double plus longue que So nie œ le calice, gp: la grandeur de celle ou S. Verbenaca, à ! tube inclus - fères distants, à six fleurs. | Plante intermédiaire entre les S. pratensis, S. virgata, S. dumetorum. Elle se distingue du S. pratensis L. par ses fleur petites à tube inclus, sa large panicule et ses feuilles pubes- centes ou velues sur les deux faces. Elle se sépare du S. vir- gata Ait. par sa taille près de moitié moins élevée, ses feuilles caulinaires pubescentes, amplexicaules, toutes triangulaires- acuminées largement cordées à la base. Elle diffère enfin du S. dumetorum Andrz. par ses feuillés pubescentes sur la page supérieure, ses bractées aussi longues que les calices, ses corolles moins longues proportionnellement aux calices et la forme de ses feuilles caulinaires. La plante de la serra de Bellas a été indiquée par M. de Ficalho comme étant le S. sclareoïdes Brot, ; il y a lieu de lui attribuer son véritable nom : S. Lsitanica Jacq. f. Eclog. plant. 1, p. 57, t. 38 S. selareoides. Brot. (S. Lusitanica Poir. non Jacq.f. — S. polymorpha Hoffgg et Link var. elatior.) Hab. — Zuarcos, Mayorca. — Oct. 1869. —{E. Echmitz). — Monsanto pr. Lisboa. — Maio 1881. — (J. Daveau.) Oss. Cette plante, dont les feuilles radicales sont à peu près “semblables comme forme à celles du S.: Sclarea, mais ae to- menteuses, est voisine des S':pratensis, S: Verb S.oblon- gata ; maïs elle ne saurait être confondue avec le S. Lusi- tanica Jacq. f., dont elle diffère par ses tiges ordinairement simples ou plus rarement munies de 1-2 courts rameaux flori- fères, par ses feuilles caulinatrés peu nombreuses, petites, non cordées et par sa taille environ dé moitié moins élevée. Par ses fleurs petites, à corolle seulement du double plus longue que le calice, ses feuilles radicales tronquées ou sub- cordées, largement ovales-obluses et par sa taille moins élevée, le S. sclareoides se sépare du S. pratensis. Il se distingue du S, Verbenaca par ses feuilles très rugueuses, couvertes de petites boursouflures, les radicales bien plus grandes, par les dents de la lèvre supérieure du calice très petites, conver- _ gentes, par sa taille plus élevée. Il diffère aussi du S, oblon- gata par ses feuilles radicales largement ovales, bien plus amples, tronquées ou subcordées à la base, les caulinaires peu nombreuses et par ses verticilles florifères à fleurs plus nom- breuses. 8. bullata Vah]l Hab. — Mosquitos pr. Caxarias. — April 1879. — (J. Da- veau.) ; Os. — Quoique n'ayant pas eu sous les yeux d’exem- plaires authentiques du S. éullata Vahl (S. Bœtica Boiss. sec. Lge), je n'hésite pas à considérer la plante de Cazxarias comme appartenant à cette espèce, car elle présente absolument tous les caractères que M. Bentham, dans le Prodrome (XII, p. 293) attribue au S. Bætica et que MM. Willkomm et Lange, dans le Prodromus floræ Hispanicæ (IL, p. 425), donnent au S. bul- lata. En effet, cette plante offre une tige peu élevée, simple, velue-glanduleuse; des feuilles radicales assez amples, pé- tiolées, oblongues-crénelées, boursouflées, très rugueuses, munies de poils sur les deux pages, les caulinaires, 2ou 4, À très petites, lancéolées, les bractéales réfléchies, plus courtes es les calices ; des verticilles lâches, de # à 6 fleurs, distants ; duleux, à lèvre supérieure munie de trois Das y con- _vergentes; des corolles d’un violet rougeâtre, du double plus À 33 LE NATÜRALISTE Jongues que les calices, à lèvre supérieure longue, comprimée- falciforme, à lèvre inférieure bien plus courte. Cette plante est indiquée en Portugal par M. de Ficalho, d’après M. Willkomm, mais sans habitat précis. Voici déjà la localité de Caxarias connue, et je ne doute point que cette rare espèce ne se retrouve ailleurs, dans l’Extramadure ou l’Algarve. (A suivre.) G. Roux. hhUZJ>YJD>Y>D>NDpDpDpDpQDQDQTQT———————— LES COQUILLES DU LAC TANGANYIKA ll n’y a pas bien longtemps, M. Edgar A. Smith a publié un travail sur les coquilles de cette vaste mer intérieure, qui, découverte en 1858, fut de nouveau explorée en 1862. Depuis ce temps, et dans ces dernières années surtout, il a été l'objet, de quelques investigations. Sa faune conchyliologique, d’un caractère tout particulier, bien qu’un très petit nombre d’es- pèces se retrouve dans le bassin du Nil, est connue par les recherches de M. Burton en 1858 et du Rev. E. Coode Hore, missionnaire anglais, ainsi que de M. Thomson. Les coquilles du voyage de Burton‘ont été décrites en 4859 par Woodwards. Les coquilles rapportées par les deux derniers ont fait l'objet des études de M. Smith. Ayant pu me procurer un certain nombre d’ espèces de ce lac, jé suis à même de donner quelques détails sur certaines d’entre elles qui sont restées inconnues à M. Crosse, lors de son travail (Journ. de Conch., 1881). Je passerai rapidement sur celles d’entre elles qui ont été étudiées par lui. I. Limnotrochus Kirki, E. À. Smith. Cette forme remarquable rappelle beaucoup les espèces ds genres marins Zizyphinus et Gibbula. C'est un Troque fluvia- tile ayant tout à fait par son aspect général, sa coloration jaune, la solidité de son test, les granulations dont il est cou- vert, enfin la carène périphérique du dernier tour, carène qui est double, l'aspect des espèces du premier de ces genres, et qui par son ombilic bien ouvert, rappelle celles du second. Il we paraît avoir aussi quelque rapport avec certains: Ompha- lèus. L'opercule en est inconnu. Il. Spekia zonata, Woodward. Cette coquille, décrite primitivéement sous le nom géné- rique de Zithoglyphus, n’a aucun rapport avec ce genre. Elle remplace au Lac T'anganyika, les Lacunopsis du Cambodge, LL. :Syrnolopsis lacustris, E. À. Smith. Je n’ai rien à ajouter à la description de M. Smith, et à ce qu’en dit M. Crosse. Ce genre représente dans le lac Ja famille de Æulimida ; 1 doit se ranger à côté du genre marin $Syrnola, A. Dhne du Japon. IV. Melanella nassa, Woodward. “M. Brot rangé cette coquille dans les Mélanies aberrantes; : mais je ne sérais pas étonné si elle devait former une coupe spéciale dans les Cancellarüidæ; cette famille ne comprenait : jusqu'à présent que des types marins; mais qu'y aurait-il | ol “d'étonnant à ce qué mon assértion fût vraie, puisque nous trouvons dans le lac Tanganyika des formes se rattachant . évidemment à des coupes dont l'habitat est complètement marin ? Le spécimen figuré dans le Journal de Conchyliologte est très peu coloré. Celui que je possède est brun avec les côtes spirales plus obscures. Je possède également une variété major mesurant 29 mill. de longueur sur 18 de plus grand diamètre, dans laquelle les côtes sont plus obliques, qui possède trois fascies grisâtres à l'intérieur de l'ouverture, dont une seule, celle du milieu, est visible à l'extérieur. Ce spécimen présente une columelle de même forme à peu prés que celle de certaines espèces d'Admete, et à cette place un tubercule peu saillant et très obtus. C’est lui qui m'a fait établir cette analogie avec les Cancellaires dont il a du reste l’aspect général. NV. Melania admirabilis, E. A. Smith. Cette espèce me paraît être voisine de la M. nodicincta, Dorbn, et des formes analogues du lac Nyassa, si j'en juge par les descriptions de celles-ci, que je n'ai du reste jamais vues. Sa coloration est d’un vert-clair, sa spire non érodée; les côtes arrondies et obliques qui forment son système de sculpture, sont assez distantes, cessent à la partie inférieure du dernier tour, où elles sont remplacées par des côtes spi- rales peu nombreuses vers la suture; les premiéres forment comme un bourrelet noueux, qui se continue jusqu’au sommet de la spire. VI. Tanganyicia, Crosse. ‘Ce genre a été établi sur une coquille dont les analogies sont trés difficiles à préciser. Ses caractéres conchyliologiques ont quelque analogie avec ceux-des Natices auxquelles il res- semble pour le test, la coloration, et un dépôt calcaire ana- logue à la columelle, bien que ce dernier caractère soit bien moins prononcé. La forme de l'ouverture, le péristome, la forme générale ‘et la spire sembleraient le rapprocher des Paludomus, qui habitent les eaux douces de la région Indo- Africaine. L’opéreule nous est inconnu. Ce genre est propre jusqu'ici au lac Tanganyika. NII. Tiphobia Horei, E.-A. Smith. Je n'ai rien à ajouter sur cette forme extraordinaire, qui me paraît devoir se rapprocher des Mélaniens, bien que n’en faisant peut-être pas partie. Elle ressemble à une Pyrule cou- ronnée et à test mince, mais ne me semble du. reste ‘pas voisine de ce gronpe. VIHL.: Neothauma. C'est évidemment une Paludinide, remarquable, il est vrai, mais ne me paraissant pas, dans sa tribu, former un type très aberrant, bien qu'il soit très intéressant; il paraître présenter, dans le lac, les formes analogues du Cambodge êt de Chine. IX.. Planorbis Sudanicus, von Martens. Ce planorbe ne présente ‘rien de notable dans sa forme | générale; ilest voisin du P.-sakinarum, Morelet de. l'Angola. ‘fut récolté dans le ‘principe; dans le Soudan, rivière ® des : Gazelles, région du Fertit, au sud du Waday. à Unio T: anganyicensis, E.-A. Smith. : Cette petite espèce à une vague-analogie, comme. forme: des : F contours extérieurs, -avec certaines Cytherea du: groupe des : & LE NATURALISTE 39 Cryptogramma: Le type a la nacre blanche et l’épiderme d’un vert clair. Une variété a la nacre d’un rose foncé et l’épiderme très obscur. Ses contours sont légèrement moins sinueux. Je la nommerai : U. Tanganyicensis, var. obscura. XI, Ampullaria ovata, Olivier. Cette espèce, anciennement connue et très polymorphe, se trouve dans toute la région du Nil, depuis sa source. Elle habite aussi l'Afrique centrale et l'Angola. Telles sont les coquilles du Zanganytka, qu’il m'a été donné de pouvoir étudier Les résultats obtenus par les divers explo- rateurs sont déjà fort intéressants; des découvertes posté- rieures permettront sans doute de mieux étudier cette faune, qui, d’après ce qu’on en connaît, est si remarquable, en-pre- mière ligne, par la présence de groupes complètement marins jusqu'ici, et en second lieu par une certaine analogie de quelques-unes de ses espèces (Spekia, Neothauma) avec celles -du Cambo _. CF ANCEY. UN Li AVEUGLE QUI A RECOUVRE LA VUE Tel est le EEE à renversant qui a bouleversé le rade savant il y a quelque temps. L’éminent naturaliste qui a été à même de l’observer nous rendrait particulièrement service en nous donnant des indications sur le traitement à suivre, car je suis anophthalme comme Patachon est devenu aveugle, -et tout en ne parlant pas des couleurs en général, cela m'est défendu, je ne puis résister à la démangeaison. que. J'ai de -VOuS _ ee cute lè: Un brévipen it été trouvé dans une grotte ‘par un raie qui, tout heureux de sa découverte, l'envoie à un collègue en le priant de le lui nommer, et de le renvoyer au plus tôt. L'attente commençant à être longue, _une épître vient trouver, pressante, le collègue en question. -Le brévipenne rein Triomphant, l’entomologiste le plante sous sa loupe et…...! un miracle s'était produit, nouveau, incroyable, insensé !! Le .brévipenne avait uné paire d'yeux à faire rougir une phalène 111 Sa tête avait. dû passer... au bleu, sous un ciel gris; mais assez de couleurs comme cela, le collègue est tout rouge, et je ne souhaite pas: de le voir terminer de sitôt sa carrière. Lu. D À M. E. DEYROLLE, directeur du journal le Naturaliste. MonsIEUR ET CHER DIRECTEUR, Un jeune et courageux naturaliste, bien connu d’une partie .-de vos lecteurs par ses intéressantes découvertes sur la faune du Sénégal, de la Gambie et du Congo; M. Louis Petit, est venu ces jours passés serrer la main de ses nombreux amis. “Hier il quittait la France et sa famille, pour retourner à se faire de nouvelles recherches sur la faune du Congo. ieurs mémoires relatant ses Lnanene VIN AV chides, sont consignés dans les bulletins de la Société zoolo- gique de France, dès 1876; depuis il n’a cessé d'étendre ses recherches, de compagnie avec le D' Lucan; il est donc en mesure de faire face aux demandes qui pourraient lui être adressées, et peut ainsi rendre de grands services à ses cor- respondants et à la science. C’est à nous de l'aider, tant par nos paroles dé sympathie, que par nos demandes d’acquisi- tion de ses chasses, afin de lui faciliter le bien-être quelque- fois si difficile à obtenir dans ces lointains pays, encore privés de notre civilisation, et de maintenir dans son esprit le bon et généreux souvenir de la mère patrie. HÉRON-RoYER. P.-S. — Adresser les demandes à Landana (Congo), ou à Paris, 166, boulevard Montparnasse, chez M°° Debrenny, sa sœur, qui se chargera de les lui transmettre. CHRONIQUE ET NOUVELLES Conformément aux prévisions de M. Millière, le Xan- thodes Graellsii fait désormais partie de la faune française. J'ai capturé ce lépidoptère dans les salins d’Aigues-Mortes, le 31 août 1879. Je ne connaissais pas l'espèce, et ce n'est que ces jours derniers que j'ai pu la déterminer d'une façon non douteuse, A-t-elle été déjà prise en France ? D°, H. VALLANTIN. La Société entomologique de France a décerné le prix Dolfus à M. André, pour son beau travail sur la faune des Hyménoptères de France. Vanessa URTICÆ. ABER. GRUETI (CORCELLE) Ailes supérieures ayant la base d’un fauve lavé de brun, une tache discoïdale fauve, le reste de l'aile entièrément en- vahi par la jonction des taches noires,et ne laissant de dis- tinet que la tache apicale qui est d’un blanc lavé et gris. Aïles inférieures entièrement noir-brunâtre. Dans les #4 aïles, les lunules bleues de la bordure ont disparu. Dessous des #4 aïles noir avec une légère éclaircie vers le disque des supérieures. Capturé en.juillet, à Renan, dans le Jura Lernpis nn par M. Gruet, lequel m'en a fait présent. Ap.-CH. CORCELLE. BIBLIOGRAPHIE Parmi les amateurs de Conchyliologie, beaucoup, à leurs | débuts, ont été fort embarraseés pour le choix d'un restons d’un prix modéré et pouvant leur donner les premières no tions de cette branche d'histoire naturelle. Plusieurs Péltre eux, se trouvant sur nos côtes, soit pendant la saison balnéaire, hi Le 40 LE NATURALISTE soit en villégiature, n'avaient aucun guide pour déterminer les espèces qu’ils recueillaient dans leurs excu rsions. Les ouvrages qui traitent de la Conchyliologie de notre littoral sont rares, très chers, et la plupart tellement anciens qu'ils ne sont plus au courant des progrès de la science. On ne consulte plus guère aujourd’hui les œuvres des Marcel de Serres, Cantraine, Payraudeau, etc. Cette lacune, regrettable pour tous ceux qui ont l'amour naissant de la Conchyliologie, vient d'être comblée en partie par un ouvrage des plus intéressants, que nous ne saurions trop recommander aux amateurs. M. le docteur Bucquoy et M. P. Dautzenberg (de Paris) ont entrepris une publication ayant pour titre : « Les Mollusques marins du Roussillon. — Descriptions et synonymie. ». Ce travail formera un volume in-8° et sera accompagné de planches photogra- phiées. Nous avons reçu les premières épreuves de ces plan- ches, et nous pouvons déclarer qu’elles ne laissent rien à dé- sirer sous le rapport de l'exécution; la reproduction fidèle, que donne la photographie, de tous les types de Mollusques qui vivent sur cette partie de nos côtes, sera d’un puissant secours pour les jeunes Conchyliologues, qui pourront ainsi facilement déterminer chaque espèce. Les plus petites seront agrandies, et une échelle de proportion permettra de se rendre compte de leurs dimensions réelles, tandis que les autres seront représentées de grandeur naturelle. On trouvera dans le texte la synonymie raisonnée et la diagnose de toutes les espèces, ainsi que de nombreuses indications sur leur habitat, leur aire de dispersion, etc. Chaque livraison sera composée d’un fascicule de cinq planches accompagnées de texte. L'ouvrage sera complet en huit à dix livraisons, au prix de 4 francs pour les souscripteurs qui feront parvenir, avant le 1°° mai, Ke adhésion à M. Dautzenberg, 213, rue de l'Uni- versité, à Pari Nous félicitons sincèrement les auteurs de cette excellente publication, et nous ne doutons pas qu’ils réunissent dans cette souscription tous ceux qui s'intéressent réellement aux progrès de la Conchyliologie. Ce travail pouvant renseigner les amateurs pour la faune de nos côtes Méditerranéennes, il est à désirer qu'une autre publication pour nos côtes Océaniques vienne compléter cette Malacologie du littoral Français. ALBERT GRANGER. OFFRES ET DEMANDES M. J. Cornely, château de Beaujardin, à Tours, demande à acheter des Coléoptères vivants de grandes tailles, Carabus, Prioniens, Lu- canes, etc. * * * M. Baret désire échanger de bonnes espèces de Minéraux, entre autres : Chlorophyllite, Praséolite, Andalousite, Staurotides, Psilo- aa ete., etc. ; il offre également des Coléoptères, parmi lesquels e beanx Longicornes et Buprestes, contre des Minéraux. (Place de orne, à Nantes.) M. le D° Chicote (S° Bernardo, #1, à Madrid), prie les botanistes de vouloir bien lui communiquer que Îques renseignements sur la bi- bliographie de l’opium et des fruits des papayeracées. “ * * M. le D' Latteux, 4, rue Jean-Lantier, à Paris, demande à se pro- curer un bon échantillon d'Uwarowite en échange des Minéraux sui- vants : Plomb chromaté, Chlorobromure d'argent et dioptase. LIVRES NOUVEAUX The entomologis’t monthly pe era Vol. XVII, n° 240. London. November 1881. — R. C. k. Jordan. À comparaison of the : Pterophori of Europe and North America (concluded).— J. E. Vlet- cher Tenthredinidæ. — J. A. Osborne. Further notes on Partheno- genesis in Coleoptera. — W, Buckler. Crambus Warringtonellus. — G.F. Mathew. seen spinifascia, Butler. — J. 8. a kinson. Eudorea conspicualis. — W. L. Distant. Description of new Butterfly from the Malay Peninsula. — À. G. Butler Rectiide from. North America. — George Lewis. The influence of volcanos on flying Coleoptera. DE 2 W. G. Blatsch. Micralymma ae Let . cephalus RER in England. — E. P. Collet. nr. at Hastings. — H. À. Ha rlena amæna.— W. K. Mann. Deprana sicula. — Rev. E. N. Bloomfeld. Heliothis ra Gymnaeyca canella. — fe cr of Euputhecia inturbata. — W. V . Decur- cula sericopeza near Cambridge. — John Sang. = - Platypsilia odege and Bertrami. Analecta À Re D* O0. M. Reuter in Helsingfors. Heft. IL. rar stentinoo industriale. Anno XII, n° 20, 45 novembre 881. Vireu Odoardo ut Sul!’ abbandono del Museo e del Giardino bota- nico del'a specola à Firenze. Br. in-8, Virenze, 11 Naturalista Sicilian n° 3. lan: 1% décem 188i. — Murchese de Monterosato, Conchiglie de Meuiter rraneo. M. Lo Jacono. Criterii sui Caratteri delle Orobanche ed enumera- nuovi 0 poco concsciuti della Si i rina. — G. Riggio, Protozoi oi E. Ragusa, Notizie. — Cav, Seno vel, Homalota lepo- Difierenze ed affinita, — noner, Cenni Bibliografici, Bulletin de la Société protectrice des s animaux. Paris, décembre 1881. — De Cherville, Le Lézard. L'Ane à Paris. — J. Juvigny, Le Hérisson. — John Le Crapaud. — Magne et A. de la Valette, Visitez nos halles et marchés. — Mouton, Le Chameau. — Th. Chrétien, Notre Crapaud. Bulletin mensuel de la Société d’acclimatation. T. VI, n° 40. HS octobre 1884. — Bouchereaux, go re artificielles. Méne, Productions végétales du Japon. — Au Pissot, Effets des gelées au bois de ss en 1879. 1880. The American Naturalist. V + XV, n° 12. Philadelphia, dé- cember 1 881. — C.-E. Bessey, À tés of the Progress of Botany in the United States in 1880. — D. Caton, Effect of Reversion to the Wild State in our Domestic Animals. — W. H. Dall, Intelli- _gence in a Snail. — Jos. Y V. James, Bota il — V. M. Endlich, Demerara SA Gens ss Nr Le gérant, Émile DEYROLLE. Evreux. — Imp. Ch, Hénisser, 4" Année. N° 6 15 Mars 1882. LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du Journal France et Algérie ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. | ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Pays compris dans l’Union postale........ 4 & ” s 3 RUE DE LA MONNAIE, 23 Tous les autres pay PARIS (Affranchissement compris) Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU {er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 2 JANVIER 1882. Recherches sur le développement de végétations cryptoga- miques à l'extérieur et à l'intérieur des œufs de poule. Note de M. C. Dareste. É En faisant des recherches sur la formation de l'embryon, M. Dareste avait soumis à l’incubation artificielle un œuf placé dans un vase de faible capacité fermé hermétiquement par un bouchon de caoutchouc. Vers le sixième jour, l'œuf se couvrit de taches vertes formées de moisissures fructifiées, puis parurent sur la coquille des mycéliums qui ne tardèrent pas à fructifier également. Au bout de quelques jours, l'œuf fut ouvert, et contenait une couche assez épaisse de mycé- liums adhérente à la membrane coquillière; il n’y avait pas trace d’embryon. L'expérience fut recommencée avec une soixantaine d'œufs de même provenance, et dans quelques- uns seulement, M. Dareste constala que l'embryon avait com- mencé à se développer pour périr dans le cours de la pre- mière semaine. Dans tous ces œufs, les myceliums occupaient certains points de la surface coquillière, souvent flotiaient dans l'albumine en se ramifiant dans le jaune, quelquefois remplissaient la chambre à air et plus rarement des chambres à air adventives. Ces moisissures, de plusieurs espèces coexis- tantes, appartenaient le plus fréquemment au genre Asper- gillus. Après avoir fait de nombreuses expériences et re- cher hes sur l’origine de ces végétations cryptogamiques, M. Dareste a étudié dans le sens du lieu d'origine des œufs, en en prenant de localités éloignées. L’infection des œufs n'était pas la même suivant la provenance. D'où cette con- clusion que les spores ont été incarcérés dans l’œuf pendant le passage dans l’oviducte et avant la formation de la coquille. La cause qui infecte les œufs serait donc locale. Le remar- quable travail de M. Gayon montre que l’invagination de l'oviduete au moment de l’accouplement met sa muqueuse en contact avec celle du cloaque et aussi avec celle du cloaque du coq; en reprenant sa place primitive, l’oviducte entraîne avec lui les microbes et corps étrangers qu'il peut rencontrer dans ces cavités. Il en résulte donc que l'infection des œufs doit avoir pour cause la mauvaise tenue et la malpropreté des poulaillers. L'’abondance plus ou moins grande des mycé- liums dans l'œuf, peut donc empêcher et même arrêter com- plètement le développement de l'embryon; telle est la cause de la mort du poulet dans l'œuf. SÉANCE DU 9 JANVIER 1882. Etude sur les eaux souterraines dans le département de la Meuse. Note de M. L. Holtz. Le bassin topographique de la Meuse, en France, compris entre ceux de la Seine et de la Moselle, est limité par les mon- tagnes de l’Argonne orienta:e et de l’Argonne occidentale; mais postérieur au grand soulèvement de l’époque secon- daire, il n’est que la conséquence du régime des eaux créé par ce soulèvement. La Meuse prend sa source dans l'étage inférieur du système oolithique, qu'elle abandonne après Neufchâteau, pour couler ensuite sur l'étage moyen jusqu’au delà de Sedan. Par suite de l'inclinaison des couches, elle coule constamment, jusqu'à Mézières, sur le travers d'un véritable versant; les couches de la rive gauche comprises entre le fond du lit et le niveau de l’eau lui font perdre sans cesse une portion de son propre débit, et ce n’est que grâce à ses affluents et aux eaux fournies par les terrains contem= porain et tertiaire ainsi que par les couches supérie terrain secondaire de sa rive droite, que son débit ne paraît pas être amoindri. La Meuse fait done partie des cours d’eau qui, en arrivant aux grès verts qui affleurent près de Rethel, Bar-le-Duc, Joinville, Vassy, Bar-sur-Aube, Bar-sur-Seine . Vs + . 42 LE NATURALISTE Auxerre, Sancerre et Bourges, s'introduisent en partie dans le sol, pour suivre les nappes souterraines déjà créées et aller former sous le térraim erétacé, Fimmense mappe du Lee géologique de Paris. SÉANCE DU 16 JANVIER 1882. L'Académie a élu M. A. Gaudry, en remplacement de feu M. H. Sainte-Clair-Deville, dans la section de Minéralogie. Découverte de quelques nouveaux genres de Rammufères fos- siles, dans les dépôts de Phosphate de chaux du Querex. Note de M. H. Filhol. M. H. Filhol a obtenu dernièrement des dépôts de phos- phate de chaux du Quercy, divers ossements indiquant l’exis- tence pendant la période éocène supérieure, de deux genres de mamimifères inconnus jusqu'ici. La première de ces formes appartenait au groupe des Moschidés, et doit être placée à côté des frelocus. Sa formule dentaire inférieure était: inc. : 3; can. : 1; prém.:3; mol. : 3. Elle était caractérisée par ses prémolaires inférieures comprimées, à bord postérieur parcouru dans toute son étendue par un sillon profond ; cette disposition ne s’observe que sur la dernière prémolaire des Gelocus, qui avaient quatre prémolaires ; les incisives étaient petites, et la canine assez forte; en arrière de cette dent on observe une barré de très grande étendue. M. Fihol propase pour.ee nouveau genre de Moschidé, découvert dans les gise- ments de phosphorite de Bach, le nom de Pachiterium. 1 y en a trois espèces différenciées par la taille. Chez le Pachitherium insigne de :maxilläire inférieur mesurait 0" 460 d’étendue ; chezle P. medium, il n'est plus que de 0 * 100; enfin chez le P.rminus, la série des prémolaires et des molaires n’est que de-0 "030 de longueur, tandis qu'elle atteignait 0 ®-045 chez le précédént, et:9 *:063 chez le premier. M.-Fihol n’a trouvé qu’une portion de maxillaire supérieur portant toutes les molaires et les deux ‘dernières prémolaires, d'un autre genre de mammifère fossile nouveau, voisin des Crinotherium ; les 1°° et 2° molaires sont à cinq pointes, deux antérieures, rois postérieures; la dernière molaire très ré- duite postérieurement, n'avait que quatre.pointes, deux.anté- rieures et deux postérieures. La pointe interne du 2°1obe.de la 2° et de la 1°°.molaire était très détachée et se projetait en dedans en constituant une sorte de promontoire ;. les 4° et æ prémolaires rappelant assez les dents correspondantes du Crinotherium, ont leur face externe plane, En avant de la 3 prémolaire, il y avait une barre. L'espace occupé par.les cinq dents décrites est de 0 * 0185. Ce nouveau pachyderme, trouvé dans les dépôts de phosphorite de .Mouillag, a reçu le nom de Mouilvaitherium Aaron. SOCIÉTÉS (SAVANTES LBréBMaNe dE “Roze Mois | nu Roze donne lecturé d'une lettre du Président, M M, Edouard Bürnët, ‘qui exprimeses regrets de, n’avoir pu venir à. Ja séante, et annonce à la Société la perte très regrettable qu elle vient de faire d'un de ses membres fondateurs, M. Joseph Decaisne, professeur de culture au Muséum d'histoire natu- relle, membre de l'Académie des sciences de Paris et de la Société royale de Londres. A la suite de ceite communication, la SAR Re est levée en signe de deuil. Séance du 24 février. Présidence de M. En. Borxer. M. le D' Avice adresse à la Société des échantillons de Schistotega osmundacea et de Riccia nigrella, récoltés par lui dans le département des Côtes-du-Nord, où ces deux Mus- cinées n’étaient pas encore signalées. Lecture est donnée d’une lettre adressée au Président par l’archiviste de la Société, M. l'abbé Chaboisseau, et retraçant la courte existence, bien remplie dans sa brièveté, d’un regretté confrère, A. Méhu, enlevé il y a quelques mois, à peine âgé de 41 ans, à sa famille et à ses nombreux amis. M. G. Rouy lit une note sur le Melica ciliata L., qui ren- Re selon lui, plusieurs espèces. M. Costantin, étudiant l'influence du milieu sur la structure et la vie des plantes, a pris comme sujet d'observation l’en- racinement d’une branche de Ronce. Il a constaté, dans la partie devenue souterraine de cette ‘branche, le développe- ment de deux zones génératrices, la première correspondant au cambium, et la seconde se produisant au delà des fibres libériennes. Ces formations s’accompagnent d’une accumu- lation de matières nutritives, amidon, tannin, glucose, des- tinées à la croissance de la jeune pousse. Ces changements anatomiques et drone mettent parfaitement en évidence l'action du m M. G. Bonnier fait une communication swr l'action attrac- tive des couleurs pour les abeilles, réponse à sir John Lubbock. Lecture est donnée d'une note de M. Gadeceau, relative au Triglochin maritimum considéré comme plante salicole, et d'un travail de M. Em. Mer, intitulé : Quelques nouveaux exemples relatifs à l'influence qu'exercent l'hérédité et le milieu sur la forme et la structure des plantes. E. M. Shnniété J de France. Séance du 28 février 4 BR, :sbabliass; de M,de «Dr JOUSSEAUME M. le D' Julien décrit un bryozoaire nouveau du genre Onychocella, et provenant de l'île Maurice M. Julien communique ensuite à la Société le résultat de ses recherches sur la structure des poils du mammouth. M. Jullien rectifie enfin une erreur de M. le professeur Sequenza, qui aurait décrit comme deux espèces distinctes d’éponges du genre Clona, des parties d’une même ‘espèce de 7rebripora. M.'le D°Jousséaume décrit une nouvelle espèce de ‘Pecten. de Californie, à laquelle il donne le nom de b. “Jullieni. “Le Secrétaire général, DR, BLANCHARD . & LE NATURALISTE 43 MATERIAUX POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE Notes sur certaines espèces ou variétés'critiques de plantes européennes. 8. oblongats Vahl. Hab.— Ad viarum margines ex Faro ad Æstoi, in argillaceo- calcareis. Maio 1847.—(Welwitch. F4 Algarb. n° 761, sous le nom de S$. verbenacoides Brot.) S. multifida. Sibth. et Sm. (S. verbenacordes Brot.) Hab. — In collinis basaltico-calcareis de Serra de Monsanto pr. Olisip. freq. — Jan. 1840. — (Welwitsch). — Buarcos. — (E. Schmitz). — Coimbra. — Feb. 1880. — (Müller), Oss. — Comme espèces du groupe du Salvia Verbenaca, Grenier et Godron n'ont admis dans leur Flore de France (IH, p. 672-73) que les S. Verbenaca L. et S. horminoides Pourr., en donnant, pour synonymes à la première : S. clan- destina L., et à la seconde : S. multifida S. et Sm., S. palli- diflora St Am. M. Willkomm, dans le Prodromus floræ Hispanicæ (11, p. 426) et M. Boissier, dans le Ælora orientalis (IV, p. 629), ont réuni les S. Verbenaca, L. S. clandestina, L. S. horminoiïdes Pourr., S. oblongata Vahl, S. betouicæfolia Lam., S. iaciniata Willd., S. verbenacoides Brot., S. hyemalis Brot., S. poly- morpha Hoffgg et Link, S. mulüfida S. et Sm., S. disermas Sm. non L., S. Spielmanniana M. B.,S. præcox Savi, S. palli- diflora St Am., $S. Sibthorpii Kze non Sm.,S, ceratophylloides auct. hisp. non L., en une seule espèce S. Verbenaca L., divisée par M. Owilikom en trois variétés : vulgaris Lge, oblongifolia Benth. et prœcox Lge, et par M. Boissier en deux variétés : vernalis et serotina déjà créées par lui (ass son Voyage botanique tlans le midi de l'Espagne. Par contre, dans ces vingt dernières années, quelques bota- nistes, entre autres M. Timbal-Lagrave et MM. Jordan et Fourreau, Ont encore augmenté, par la création d'espèces nouvelles, le nombre des noms spécifiques attribués aux formes du groupe du S. Verbenaca. M. Timbal-Lagrave a, en outre, très justement relevé l'erreur commise par Grenier et Godron dans leur Flore de Frûñce et'äémontré que té S. hor- minoides dé ces autéurs n’était nullement l'espèce de Pourret, mais le S'‘clandéstina L Tout en ne partagéäht pas absolument, au point de vue de l'espèce, la manière de voir de M. Timbal-Lagrave et encôre -môins célle de MM. Jordan et Fourreau, j'estime que si la plupart des noms cités plus haut doivent éntrer dans la sÿno- nymie, il n'en est pas moins quelques-uns qu’il importe de conserver pour caractériser des' espèces’ aussi légitimes que beaucoup te dans ce même genre Salvia. Bean m'a: paru dès lors bon-de signaler les quelques 1. — S. Verhenaen L. Sp., p. 35. — Feuilles radicales peu nombreuses, peu rugueuses, souvent détruites à Ja flo- raison, largement ovales ou oblongues, sinuées ou lâächement crénelées; les caulinaires inférieures larges, subsessiles, tron- quées ou presque cordées à la base. Corolle petite, de moitié plus longue que le calice et à lèvre supériéure presque droite. Plante de'taille assez élevée (45-70 centimètres). — S. Spiel- manniana M.B. Taur. Cauc. I, p. 21. —S, disermas Sm. Prodr., non L. Var. elatior (Tige plus élevée, plus forte; feuilles plus grandes; grappe spiciforme plus longue et plus lâche). — S. anglica Pull. Soc. Dauph., p. 78. 2. — $. horminoides Pourr. Act. toul. 3, p. 327..— Feuilles profondément pinnatifides ou pinnatiparlites, :sou- vent presque ramassées à la base de la tige, les caulinaires moyennes peu nombreuses, ordinairement bien plus petites que les inférieures. Coroile petite, bleu foncé, à peine de moitié plus longue que le calice et presque semblable à celle du S. Verbenaca. Tige assez élevée (30-80 centimètres). — S. Verbenaca D C. F1, Fr.;'Gren. et Godr.. F1. de Fr. Varie à lobes des feuilles oyales-obtus. (Var. genuina), ou oblongs lancéolés aigus. (Var. laciniata). 3. — S. oblongata Vahl £num.!, p. 256, — Feüilles radi- cales ovales-obtuses, sensiblement rugueuses, les caulinaires, même les supérieures, ovales-oblongues, toutes crénelées-den- tées, à dents obtuses, régulières, rapprochées. Corolle ordinai- rement du double plus longue que lecaliceet à lèvre supérieure presque droite recourbée seulement au sommet. Tige‘de 30-50 centimètres, régulièrement feuillée, à 3-4 paires de feuilles caulinaires. — S. Verbenaca L. var. oblongifolia-BemthProdr. XU, p.294. — S. betonicæfoli& Lam. El, [, p.70 mon Eul. . — $. elandestina L. Sp., p. 36,non herb, — Feuilles radicales oblongues ou oblongues-lancéolées; très rugueuses, crénelées-dentées. ou làchement lobées, les caulinaires infé- rieures subpinmatifides, les supérieures pinnatifides à lobes irréguliers, dentés: Corolle: ordinairement du double“ plus longue:que le calice, à lèvre supérieure fortement courbée, à lèvre inférieure- presque égale à la: supérieure. Tige assez élevée, rameuse, plus ôu-moins irrégulièrement feuillée. — S.. hiemalis ‘Brot, ‘Phyt., t.: 23. —S, horminoides Gren:et Godr::Flhirde Fr. M, p: 673, non Pourr. —S, Verbenaca*auct. -multpnom L:— S, oblongata Reichb. con. bot. VI, p. 46, 4122, non Vahl. “Var. pallidiflora (grappe spiciforme plus allongée, plus grêle; calices: non’ ou peu glanduleux; corolle pâle, plus Toñgue). ="S. pallidiflora :S' Am.‘Fl: Agen., p. 10. —"S. præcox Savi FL. Pis. I, p. 22, non Vahl. — S. mixta Timb. Mém. Acad” Toul: Sér. T, t: IE, p. 240. (Corolles à lèvre infé- LV'OLVRUI Ve espèces de pour cette étude, provenaient des localités suivantes pt A sé PRES TS La de donner 1e des caractères saillants, ; faciles + à constater, rper- : Faune + Paris, Bésers, Toulouse, Pyrénées Orientales, id .. AUCLIQLS LV i “Rbtée : Gerona, Barcelona, or e je blent se rapporter exactement à chacune de ces espèces re ei rs ag Re ; Sicie : Palerma ; DaLMaTIE : Cattaro; 1 Les plantes, le plus souvent en plusieurs _.— qui m'ont servi irer red ; Dr, a ca 44 LE NATURALISTE rieure rosée et crispée, la supérieure foncée ; feuilles souvent plus larges.) 5. — S. multifida Sibth et Sm. #7, græc. 1, p. 17, t. 23. Feuilles profondément incisées, pinnatifides ou pinnatipar- tites à lobes ovales, oblongs ou lancéolés. Corolle du double plus longue que le calice, à lèvre supérieure presque droite, recourbée seulement vers le sommet. Tige ordinairement peu élevée (10-30 centimètres), le plus souvent simple, quelquefois munie de deux rameaux opposés. — S. verbenacoides Brot. FT. Lus., 1, p. 17. — S. obtusata et S$. acutata Link ex Brot. Phyt. Lus. Varie à divisions des feuilles oblongues-lancéolées (var. acutata = S. laciniata Willd. £num hort. Berol. suppl, p. 2) ou plus rarement ovales-obtusiuscules, larges (var. obtusata). GENRE ROSMARINUS Z. R. offieinelis L. Hab. — [n editissimis de Serra de Monte-Junto; serru da Arrabida. — Nov. 1840. — (Welwitsch). — Serra de San Luiz et serra deArrabida. — Mart. 1879. — (J. Daveau.) IV. — Lavandulæ Nym. GENRE LAVANDULA Z. L. Stæchns L. Hab. — In ericetis pr. Faro. — Maio 1847. — (Welwitsch.) Buarcos. — (E. Schmitz.) L. peduneulata Cay. Hab. — Villafresca de Azeitäo. — Feb. 1845. —(Welwitsch.) — Troia. — Mars 1879. —(J. Daveau.) — Coina.— Juin 1881. — (J. Daveau.) — Manteigas. — Aug. 1881. — (J. Daveau.) L. viridis Aït. Hab. — In ericetis circa Monchique frequens. — Jun. 1847. — (Welwitsch. F7. Algarb. n° 30.) L. vero-dentata (L. heterophylla Poir.). Hab. — In agro Olissip. loco non notato, forsan ex hortis ? — Demo inquirenda ! — Aug. 1840. — Welwitsch. OBs. — Cette plante, qui possède le port et les feuilles du L. dentata L. et des épis lâches, à verticilles les plus inférieurs distants, les supérieurs seulement rapprochés, à bractées colo- rées presque aussi longues que les fleurs, celles-ci d’un bleu foncé, non purpurines, ne me paraît être qu’un hybride des | L. dentata L. et L. vera D C., tous deux assez répandus dans les jardins en Portugal. Je rappellerai à ce sujet que de Gin- gins dans son Âistoire naturelle des Lavandes, p. 142, et après lui M, Bentham dans le .Prodrome (XI, p. 145), admettent comme probable l'hybridation du L. dentata, d’une part, et des L. vera D C. et L. Spica D C., d'autre part, dont les pro- _duits conslitueraient les formes que Poiret (Dict. suppl. 11, _p- 308) aurait réunies sous le nom de L. heterophylla. L. multifida L. Hab. — In saxosis serra da Arrabida (Welwitsch; junio 1845. — J. Daveau; apr. 1879). — Serra de San Luiz; __ La Quinta da Commanda pr. Setubal. — April 1879. — (J. Daveau.) RUE mon + 240: : _G. Rour. _ (A suivre.) ut 17-20 mill. Le type en a 23. COQUILLES DE CHINE CENTRALE NOUVELLES OU PEU CONNUES Buliminus compressicollis, C. F. Ancey (Vapœus). 2 Testa elongata, clausiliæformis, sinistra, rufocornea, 4 tenuiuscula, perforata. Anfr. 8, sublente striatulis, apice valde | obtusis, rotundatis, ultimus leviter ascendens, ad periphe- riam impressione lata medio circumdatus et vix substrangu- latus. 4 pertura vix obliqua, emarginata, oblongo-rotundata ; peristomio reflexo, corñeo-albo; marginibus callo juncetis ad junctionem validiore. Long. 9; lat. 2 2/3 mill. Specimen unicum ad « Inkiapo, Tsin-ling meridion. », Chinæ centralis, invenit CI. A. David, et generose donavit. Cette petite coquille, que l’on pourrait prendre pour une clausilie de forme courte, si l’on ne regardait l'ouverture qui est édentule, paraît se rattacher de loin aux formes sénestres analogues de l'Inde septentrionale, surtout au 2. vrhex, avec lequel elle offre une certaine analogie. Sa taille, le nombre de ses tours, sa coloration, et surtout l'impression périphérique peu profonde et cependant très visible du dernier tour, impres- sion analogue à celle que l’on remarque dans les clausilies, la feront reconnaître facilement. 4 RP Helix (P/ectopylis), Subehristinæ, C. F. Ancey. Tesla aperte umbilicata, umbilico lato; valde depressa, supra minime, subtus multo magis convexa. sinistra, luteo- alba, sublente obsolete striatula. Anfract. 5, subrotundaiis, apice lœvibus, obtusis; ullimus ad peripheriam obtuse cari- natus, infra carinam brunneo unifasciatus ; apertura obliqua, subrotunda, emarginata ; peristomio expanso, incrassalo, vix, ad columellarem marginem præsertim reflexulo. Umbilico corneo-griseo; sutura anfr. aliquando submarginata. Diam. max. 16 1/2; min. 14; alt. 6 1/2 mill. Sse-tchuen oriental. Coll, CI. A. David. E Cette espèce diffère de l'Æelix Christinæ, H. Adams, dont elle est voisine, par sa taille moindre, son ombilie beaucoup plus large et plus-coloré de brun-corné, le nombre moindre de ses tours, l'aplatissement toujours plus prononcé de sa spire, et sa coloration légèrement différente. Helix (P/ectopylis), Christinæ, Ad. Cette espèce, qui a été postérieurement décrite du Moupin (Thibet oriental), par Deshayes, sous le nom de subsimilis, à été récoltée par M. l'abbé David à Ichang et près d'Inkiapo. Elle varie légèrement sous le rapport de la taille et de l'apla- tissement de la spire, Le péristome est plus ou moins épaissi. Helix (Ægistha), amphiglypta, C. F. Ancey. Testa depressa, solida, crassa, cretaceo-alba, utrinque con- vexa, late umbilicata. Spira late conica, obtusa: anfr. 6 1 3; subrotundati, sutura valde impressa ; apice sublævigati, deinde striis incrementi irregularibus grosse scul pt, prœterea graniferi; ultimus ad peripheriam obtuse carinatus, ad partem inferiorem lævior. Aperlura semilunaris, emarginata, obli- quatula, peristomio verisimiliter expanso aut reflexo (rie Diam. max. 27 1/2; min. 24 1/2; alt. 18 mill. Subfossile unicum specimen in « Sse-tchuen occidentali », el. A. David occurit. LE NATURALISTE Cette espèce a disparu à une époque très récente, si elle est } actuellement éteinte. Zua Davidia, C. F. Ancey. Long. 8; lat. 2 3/4. Cette espèce diffère de la Zua lubrica, de nos contrées, par sa taille plus grande, sa forme moins ventrue, plus parallèle et plus allongée, et surtout par le pli et la sinuosité de la columelleire plus accusés. Ses tours sont au nombre de 6. Je suis heureux de pouvoir dédier cette espèce à M. l'abbé A. David, bien connu par ses périlleuses explorations au centre de la Chine, qui nous ont fait connaître une faune tout à fait intéressante par le mélange des formes européennes, chinvises et himalayennes. Il l'a récoltée en un certain nombre LES VENINS Nous lisons dans l’/Ulustration du 3 décembre 1881, l’ar- ticle suivant : « Dans les campagnes, on désigne sous le nom de « venins » ou par corruption « vélins » un certain nombre d'animaux, batraciens ou reptiles, tels que crapauds, reinetles, salamandres, tritons, lézards, orvets, couleuvres, vipères, etc. On leur attribue des propriétés plus ou moins surnaturelles et en outre on accuse leur contact d’être veni- meux. C'est là le préjugé populaire; il est bon de dire que la science la justifie en partie. « Le liquide que lancent à un mètre et plus, les crapauds et d'exemplaires dans le Tsin-ling méridional, aux environs d’Inkiapo. Hetix (Gonostoma) subobvoluta C. F. Ancey. Diam. maj. 81/2; min. 7 1/5; alt. # mil. Diffère de l'A, obvoluta, Müll, par sa taille moindre, son ombilic plus grand, ses tours moins nombreux (au nombre de 5 seulement), et son ouverture moins subanguleuse, sur- tout à la partie inférieure où elle est arrondie régulièrement. Pour le reste, elle rappelle beaucoup l’espèce précitée, dont elle me semble cependant très distincte par les caractères différentiels que je viens d’énumérer. M. David a trouvé seulement, à Inkiapo, dans le Tsin-ling méridional, deux spécimens de celte coquille intéressante, qui montre une fois de plus l’analogie frappante de la faune de la Chine occidentale avec celle de la région des Alpes. De même que l'A. arbusticola, Desh., est l’analogue de l'A. arbus- torum, de même notre espèce est tout à fait voisine de notre H. obvoluta. Buliminus (Napœus) aiboreflexus, C.F. Ancey.. — Long. 15 mill.; lat. 6 4/4; alt. ap. 5 1/2. Elongato-ovatus, pallide corneus, parum nitens, sinistralis, subtranslucidus, anguste perforatus, tenuissime el obsolete striatus, striis subobliquis. Spira acuminato-ovali, apice abiusa. Anfr. 7 1/2, rotundati, primi sublævigati; ultimus tertiam testæ partem longitudine subæquans, subascendens. Apertura subobliqua, ovali-emarginata, columella vix arcuata peristomio planiusculo, late alboque reflexo; marginibus callo tenui junctis, ad marginem exterum crassiore, dentem subsi- mulante. Prope /nkiapo, cl. A. David legit. Var. « minor 10 1/2 mill. Var. 8 minor (10 1/2 mill.); columella subpliciformi. Cette espèce est voisine des 2. reversalis, Bielz, de Transyl- vanie, areuatus, Hutton, de l'Himalaya, et Siamensis, Redf., de l'indo-Chine (Cochinchine, Siam). Elle se différencie sur- tout par son péristome blanc, épais et plus fortement réfléchi et dilaté que dans n'importe laquelle de ces trois espèces. La taille est aussi moindre ; cependant on trouve de très petits exemplaires de la dernière de ces espèces; mais ces spéci- mens sont toujours plus ventrus. SOAMENE. 3 DORE CPAS au pli du bras. Je secouai fortement ma manche à p reprises, et j'en vis effectivement tomber la punaise. Au mo- ‘ les rainettes lors que ces animaux sont irrités, produit sur la peau de l'homme une affection souvent très longue à guérir; s’il atteint les yeux, les conséquences sont beaucoup plus graves et peuvent aller jusqu’à la perte de la vue. « Le simple toucher de ces animaux est même dangereux : il résulte, par exemple, d'expériences de M. Paul Bert, que les pustules qui se trouvent sur la peau du crapaud, ou, à un état moins apparent, sur celle de la salamandre, du triton et même de la grenouille, renferment un vrai poison. « On croyait généralement la grenouille bien inoffensive, et cependant plusieurs cas d’ophthalmies violentes ont été si- gnalés comme provenant du contact des doigts sur la con- jonctive après avoir touché la peau d’une grenouille. Or, M. Paul Bert, en grattant la peau du cou, particulièrement riche en glandes chez la grenouille, a recueilli un liquide dont il a suffi d’une goutte pour que, injectée à un moineau, elle ait déterminé sa mort au milieu d’affreuses convulsions. La même expérience, répétée sur la grenouille elle-même, a amené une terminaison semblable, mais après un temps plus prolongé. » On fera donc bien de s’abstenir de toucher directement les animaux batraciens et les reptiles, et surtout d’éviter que les enfants y touchent. NOTES ENTOMOLOGIQUES ————— Piqüre des hémiptères réduviides. — Un beau jour de prin- temps (le 19 avril), je faisais une excursion entomologique dans le vaste jardin de la villa Oliveto à Nice, accompagné de M. le docteur Medynski, lorsque celui-ci recueillit dns son éprouvette un bel exemplaire d’une punaise rouge, Pirates hobridus, qu'il voulait m'offrir. En penchant son éprouveite pour en faire tomber l'insecte dans la mienne, que je tenais au-dessous, la punaise manqua le but et me glissa dans la ne se trouva pas. Je remis mes vêtements, quand une demi-heure après, je sentis tout à coup une piqüre ment où je la saisissais de la main droite, je sentis une nou- velle piqûre au bout de l'index, ce qui me fit lâcher prise : je manche gauche. Je retirai aussitôt mon pardessus et ma re- dingote, mais malgré les plus minutieuses recherches l'insecte Ÿ plusieurs #4 46 LE NATURALISTE la repris de la main gauche, et pour la troisième fois la même sensation douloureuse se fit sentir à l'extrémité du médium de cette main. Je puis comparer cette douleur à celle que fait éprouver l’aiguillon d’une guêpe. ou, d'une abeille. Le lende- main matin le médium de ma main gauche était enflé; cette enflure se tuméfia, durcit et prit une teinte rouge à superficie luisante. Le bout du doigt était douloureux au moindre tou- cher, pendant que le doigt lui-même me faisait éprouver une insupportable démangeaison. Les mêmes sym ptômes se firent sentir à la main droite, mais avec beaucoup moins d’inten- sité. Quant à la piqûre du bras, elle se manifesta avec plus de gravité : à la douleur ordinaire $e joignit une tumeur de la grosseur d’une petite prune. Le troisième jour ni la dou- leur ni l’enflure ne diminuêrent; la démangeaison seulement s'était étendue, augmentée, et au bout de l’un et de l’autre doigt blessé se laissait apercevoir au centre de l'enflure un point foncé indiquant l’endroit où le bec de la punaise avait -percé la peau. Le quatrième jour, toute la souffrance du bout de l'index de la main droite disparut complètement, et la douleur du doigt de la main gauche se changea en une forte démangeaison. Le volume de la tumeur dans le pli du coude auche n’a pas sensiblement diminué, mais la démangeaison alentour s’est étendue d'un côté jusqu’au métacarpe, de l’autre jusqu'à l’aisselle. Le cinquième jour succéda une forte dé- -mangeaison au bout du doigt gauche, où l'enflure n’a pas encore entièrement. cédé, et, quant à la tumeur, elle s’est ramollie sans diminuer de volume : en même temps une tache rouge de la largeur à peu près de la main, l’a entourée. La démangeaison de celte tumeur continua, interrompue de temps en temps par une petite et courte douleur lancinante. Tous ces symptômes, fidèlement rapportés, durèrent jusqu’au moment où le mal ayant atteint sa période de décroissance, finit parne plus atlirer mon attention. , Instinct des hyménoptères crabroniens. — La pente méridio- pale du parc de Krzeszowice ‘ est formée en partie d'un ter- rain nu où l’on a creusé des fosses dans l'intention d'y planter des arbres. Les parois de ces fosses, abandonnées depuis plusieurs années, servent de demeure à divers hymé- noptères qui s’y creusent des canaux. Un beau jour, au mois d'août, assis sur le bord d’une, de ces fosses, les pieds tou- chant le fond, j'observais les Chrysides qui voltigeaient autour de leurs trous sur le bord Gpposé, lorsque tout à coup vint tomber sur le pan de mon habit une couple d'insectes dans lesquels j'ai reconnu le gros crabron (Crabro fossortus) et la grosse mouche (As/lus germanicus), se tenant l'un l’autre. Au premier coup d'œil, je ne pus disinguer lequel des deux était l’Achille et lequel était l’Hector : mais, après un examen plus attentif, je vis que la trompe de l'asile élait tournée en dehors et l’insecte était sans vie, cadavre maintenu par une des pattes de derrière du crabron. Effarouché, ce dernier s’envola avec sa proie dans la direction de la forêt, et je l’aperçus en- core au-dessus des hauts arbres avant qu’il eût disparu à mes yeux. Mais quel ne fut pas mon étonnement lorsque, quelques rt FtY secondes après, je le vis venir de nouveau s'abatire sur mon toujours son butin! Effarouché une secon: #4 D TS seconde we je fais tous les ans mes excursions, » vice près Cracovie, délicieuse cainpagne du comte Potocki, où fois, il s'envola de nouveau vers la forêt, mais au bout de quelques secondes il était de nouveau revenu sur moi.Je compris alors que je devais lui cacher l'entrée de son nid, et en effet à peine eus-je pris l’autre côté de la fosse potirme déplacer, que le crabron, toujours chargé de son butin, com- mença du fond de la fosse où il était retombé, à se hisser sur la paroi presque perpendiculaire que mes jambes avaient masquée et sur laquelle effectivement il avait son trou. Je le regardai longtemps faire tous les efforts possibles pour en- traîner avec lui le cadavre qu’il apportait, mais la marche sur la paroi verticale aussi bien que le poids de l'asile mort, était un obstacle à l'accomplissement de son dessein. Plusieurs fois près d'arriver au but, je vis ce nouveau Sisyphe rouler au fond de la fosse avec son fardeau, ou bien le lâcher, mais pour le ressaisir aussitôt et recommencer la lutte. Ces vains efforts se sont tant de fois répétés, que je crus qu'il n'arriverait pas à ses fins. J'arrachai donc un ‘léger fétu d’une des plantes voisines et j'en poussai une extrémité vers l’insecte de façon à ce qu’il pût l’escalader avec son fardeau, ce qu'il fit en effet, et je l’élevai ensuite jusqu’à son trou dans lequel il se glissa immédiatement. Je dois ajouter que, pendant $es essais de montée, il lui était arrivé une fois de lâcher sa proie : aussitôt il la ressaisit, mais avant de la ramasser sous sa patte postérieure, il lui coupa de sa puissante mandibule une des ailes ! Réellement celle-ci pendant son ascension le génait en s’accrochant aux plantés qu’elle rencontrait. Utilité des fourmis. — I] est d’usage dans l'hôpital Saint- Lazare à Varsovie, comme d'ailleurs dans tous les établisse- ments de ce genre, de faire subir aux vêtements de tout nouvel arrivant une fumigation de 60 degrés, afin d’en dé- truire la vermine qu’ils renferment ordinairement. Un jour on déposa quelques vêtements sur une pelouse dans le jardin de l'hôpital avant de les soumettre à cette opération, et lors- qu'on vint les reprendre quelques heures après, on les trouva couverts d’une myriade de fourmis noires (Lasius niger) qui ÿ avaient trouvé leur proie et l'emportaient. Par un examen des plus attentifs, on acquit la certitude que ces fourmis avaient accompli l'œuvre de désinfection aussi bien que l'aurait fait la famigation la plus énergique, A. Waca, a 4 EP LES MALES APTÈRES CHEZ LES COCCIDIENS t F4 RE Société entomologique de France, notre collègue du Midi LE NATURALISTE 47 deux espèces de Cochenille de l'ormeau, dont les mâles sont aussi privés d'ailes, qui sont le : Gossyparia ulini Sign., et Ritsemia pupifera Licht. Il est assez singulier que quelques jours à peine après les communications de notre collègue, le nouveau journal en{o- mologique de Vienne (Wiener entomologische Zeitung, n° 3, mars 1882), publie sous le même titre que celui de cette note (Ungeflügelte Cocciden-Mannchen), un entrefilet du Dr Franz. Lôw, annonçant qu'il à découvert la même forme m âle de l'Acanthococcus aceris, et qu'il la décrira dans un nu- méro prochain. Et cela sans cie M. Lichtenstein. Pour tant le savant viennois est au courant, jour par jour, de tout ce qui se passe de nouveau en entomologie et ne peut pas igno- rer, puisqu il s'occupe très particulièrement des Coccidiens, que la découverte qu’il annonce pour le 1°" avril en Autriche, est connue en France depuis le 15 février. Il est vrai que M. le D' Lüw dit qu'il connaît ce mâle depuis 1877-1878. Mais alors pourquoi n’a-t-il pas publié plus tôt un fait de biologie si intéressant? Quand on garde ses découvertes en porte- feuille, on n’a aucun droit à la priorité : elles datent du jour où une observation est publiée ou communiquée à une Société et mentionnée au procès-verbal. TABLEAU SYNOPTIQUE DES ESPÈCES DU GENRE CTENOSAURA NOTE SUR LES ESPÈCES APPARTENANT AU GENRE CTENOSAURA Par F, Bocourr. Dans l'ouvrage ayant pour titre : Mession scientifique au Mexique et dans l'Amérique centrale (3° livraison 1874, p. 138), j'ai inséré la description de plusieurs espèces du genre Ctenosaura. Mon ami M. le Dr Dugès, dans une lettre qu’il m'a écrit de Guanajuato (Mexique), m'a présenté au sujet de ces descriptions, quelques observations de nature à modifier les conclusions de mon travail. L'espèce décrite sous le nom de Ctenosaura cycluroides Wiegm., regardée par Gray et par d’autres naturalistes comme synonyme du Lacerta acanthura de Shaw, doit en effet por- ter ce nom, tandis que cette qualification de Acanthura, ne saurait être appliquée à l'espèce recueillie en Californie par Botta, à laquelle de Blainville le premier, a donné à tort cette dénomination ; pour cette dernière, M. Alfr. Dugès pro- pose le nom de Ctenosaura interrupta, indiquant l'absence de crête sur la région lombaire. Cette critique me semblant absolument fondée, je rectifie dans ce sens le tableau synoptique paru dans l'ouvrage cité plus haut. > un peu comprimée, surmontée dès sa base d’une dentelure à écailles épineuses peu saillantes; entre les neufs premiers verticilles trois rangs de scutelles; crète dorsale interrompue au-dessus des reins. Queue cylindrique, surmontée d’une dente- | longue lure dès sa base; trois par: _ SCu- Ct. pectinata!. médiocres; crête dorsale interrompue au-dessus ? des reins; 1e relativement Ct, teres?. CE. completa®. L'ites deux sexes. ces derniers garnis | d'écailles 6 épineuses cylindrique ou un peu déprimée au delà de sa bas ézaes entre él; crête pr pass | DL À a ue au-dessus des reins. . . . ; dès sa Fe Série d'écailles ‘4 ri ss les plus saillantes ne eng rats spin _ dorsale ‘pe evée. un peu déprimée, verticillée + Cyclura pectinata Wiegmann, Herpet. Mex., 1834, P, “a tab. 2 pectinata Gray, Cat. spec. sr coll. Brit. mus , 1845. p- + Cyclura teres Harlan, Journ. acad, : Phil, , 1825, p. — Id. Wiegmann, Herpet. Mex le 42. — Cienosaura acanthura Gray Cat. spec. liz., coll. Brit, FA bas, PAT Dé enosaura ts Pr Daméri et Bocourt, Miss. scient., Mez., BH, p. 142. 2 Ctenosaura completa, À. Duméril et et, Miss. 0 “Mez., 1874, p. + Lacerta RS Shaw, Génér. zoo. ; HI, 4802 éri pu ; Érpet: génér.;:t. iv, — Id. Duméril et Bibron, Erpet. génér., t. IV, nrif p. 221. — Ctenosaura ns À. ge ge et Es Miss. scient., Mex., 1874, p. 1 deg xD 216. — . cycluroïdes Wiegmann 1 Isis, 1828, p. 837, p. 222. — Ctenosaura acanthura Gray, Cat. Spec. Ur, COU, Brit., mus., 1845, p. L _ très FRS crête orsale non inter- rompue au-dessus les femelles seu- des reins chez. lem .. Ct. acanthura*. ase, garnie d’écailles épineuses à peu près ADN D SE APN ES AE Ct. interrupta®. bi ie etre ts Ct.quinquecarinatas. 371. — Cyclura de e , pare à clos: À méril et Pet Miss. ot: ro , 1874, p. 143, à + 2 Üye acahthüra” ail Willé, Nouv. ann, PUS.) The nat, t. IV, 1835, p. 288, pl. 24, fig. 1 en partie, 4 . “ie sara ilerunt Co X.D RE | Miss. Scient., Mez., Jë, 1, D. ma ÉR É dix. DE t. ms. 1844, ji QE Mb FÉES LA lié sslanticit Fe rt - l Ænyaliosaurus qui Gray, Gak, spé. » Bri ; “Oui soie . +* Duméril et Bibron ont décrit la Cienosaura ‘acanthura, à l'après deu Re dif re s : peau, acheté à un marchand de aris r ecue id 9 Le ave moments À se Du ac Le Re s l’autre émsseve dans l'a Lo io par “av à ui En mm de CE ên seen hole ahnténan Hi hôtes état plaies, bre des FU ONAT RES A tr * tr co tromslsa PRIE C fm cn ad mt Lol ra et Let mt ce ES A LS ra de A or Ltd on) ms " RER mr Los CESR mn = ni Ve à Saket oo” 48 LE NATURALISTE VENTE DE LA BIBLIOTHÈQUE MEHU Nous rappelons à nos lecteurs que c'est le 17 courant que sera vendue, rue des Bons-Enfants, 28, salle Sylvestre, la bibliothèque de feu Mehu; outre un grand nombre d’excel- lents ouvrages de botanique, elle renferme nombre de volumes se rapportant à d’autres branches des sciences naturelles. La vente doit durer 3 jours. L’herbier de ce botaniste distingué est également à vendre. Pour tous renseignements à cet égard, on devra s’adresser à M. l'abbé Chaboisseau, archiviste de la Société botanique de France. DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES ABYSSINS Leuecolaphus latifrons. — Long. 11 mill. — Atrato- oblonga, albido-cinerea, capite magno, lato, subtiliter nigro- granulato, antennis rufo-piceis, prothorace brevi, lato, subti- liter nigro-granulato, elytris breviter ovatis, minus dense, grossius granulatis, longe villosis, utrinque obsolete brunneo- bilineatis, tibiis anticis fortiter dentatis. Polyelæœis Raffrayi. — Long. 15 mill. — Oblongus, valde convexus, fuscus, cinereo-pruinosus, prothoracis late- ribus et elytris macula discoïdali oblongo-ovata flavo-sulphu- reis, prothorace basi haud ampliato; elytris punctato-lineatis, junctis exlus et apice obliteratis; © minor, elytris macula discoidali parvula virescenti, lateribus basi flavido-virescenti marginatis et post medium maeulatis Ceropilesis Atropos. — Long. 26 mill. — Elongata, compressa, valde convexa, tota nigra, opaca, elytris post basim nitidis vage œnescentibus, prothorace subquadrato, inæquali, valde rugato, postice transversim impresso, utrinque bidentato, elytris ad humeros angulatis, postice attenuatis, basi tuberculatis, postea rugosis, grosse punctatis, post me- dium punctatis. Ciosteromerus Raffreayi. — Long. 14 mill. — Flavo- rufus, elytris cyaneis, dense ruguloso-punctatis, apice trun- calis, mulicis, antennarum articulis 5 ulümis dilatatis, nigris, 6 apice nigro, capite thoraceque fuscis, pectore dense sericeo- albo pubescente, tibiis tarsisque posterioribus nigris, porn race lateribus vitta argenteo-sericea. L. FAIRMAIRE. NÉCROLOGIE Le 24 février est mort à Varsovie, dans sa 58e année, le prince Vladislas Lubomirski, connu dans le domaine des sciences comme conchyliologiste distingué. Le prince Lubo- mirski possédait une des plus complètes collections nds … logiques et une riche bibliothèque pour cetie partie d'histoire naturelle. Il aimait sa science favorite non seulement en amateur, mais en naturaliste qui observe, qui classifie, qui étudie l’objet de ses recherches. Aussi trouve-t-on dans des journaux scientifiques des preuves de ses études et de ses connaissances. Infatigable à l'étude de sa collection, il consacrait encore beaucoup de temps pour le Musée zoolo- gique. Outre ce dévouement pour la science, le prince Lubo- mirski était un homme de cœur par excellence; affable, bien- veillant, toujours cherchant à être utile aux autres, il était généralement respecté et aimé. Tous les naturalistes polonais se sont groupés autour de lui. Sa perte a plongé dans la plus profonde douleur non seulement son illustre famille, mais tous ceux qui l'ont connu. IN © 7 WE IL LES Nous venons d'apprendre l’arrivée en France de M. Alfred Marche, chargé par le ministère de. l'instruction publique d’une mission scientifique aux îles Philippines. Pendant les trois ans de séjour qu'il a fait en cette localité, il a pu recueillir, | indépendamment d’un très grand nombre d'objets ethno- graphiques et anthropologiques, des spécimens nombreux de toutes les branches de l'histoire naturelle, parmi lesquels se trouvent un certain nombre d'espèces nouvelles. Nous rappellerons que M. Marche a commencé ses voyages scientifiques en 1869; il était en train d'explorer la Malaisie lorsqu'il apprit l’'envahissement de la France par l’armée alle- mande. N'écoutant que son patriotisme, il revint en France se mettre à la disposition des membres de la Défense nationale. Cette exploration, brusquement interrompue, promettait de très brillants résultats si l'on en juge par les matériaux qu'il put rassembler en un court espace de temps En 1871, il quittait de nouveau la France pour aller explo- rer la côte occidentale d'Afrique; on peut suivre toutes les péripéties de cet intéressant voyage dans le volume intitulé : Les trois Voyages dans l'Afrique occidentale, par M. Marche. Les fièvres qu'il contracta sous ce climat inhospitalier, et dont heureusement sa robuste constitution a su triompher, l’obli- gèrent à rentrer en France dans le courant de l’année 1878. On peut se procurer le catalogue général des herbes à sn des herbiers d’Adolphe Frepffer, envoi franco contre mise du port par Édouard Frepffer, brandenburg sur Hauel (Prusse). M. le vicomte G. de Bouy reprend ses correspondances et échanges interrompus depuis un an. +* * * M. Emile Deschange, à Longuyon (M.-M.), offre des Chrysa- lides de Pterogon œnothere, Attacus atlas, Actias selene, des œufs de catocala fraxini et nombreuses espèces exotiques en échange de concons de l'Amérique, Le gérant, Émile DEYROLLE. Evreux. — Imp. Ch. Hénisser. 4" Année. à mé 4 Aer Avril 1882. 9 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE ABONNEMENT ANNUEL : ÉMILE DEYROLLE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Päyable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. DIRECTEUR Au bureau du Journal ce et Algérie 6 fr. » RER SE Pays compris dans l’Union postale........ 7 » Tous les autres pays RE HS ; RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS (Affranchissement compris) ÿ Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU {er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 23 JANVIER 1882. De la végétation à l'air des plantes aquatiques. Note de M. E. Mer. Les plantes aquatiques peuvent, du moins une grande partie, vivre à l'air et développer des rameaux différant nota- blement de ceux qui naissent sous l’eau par leur aspect général et leur structure. Chez plusieurs espèces les formes aériennes ne sont pas connues; M. Mer a cherché à les réa- liser expérimentalement en plaçant quelques rameaux dans un vase renfermant de l’eau, en ayant soin que les bourgeons restassent émergés; le tout était recouvert d’une cloche et exposé à une lumière diffuse assez vive. A côté était un appa- reil identique, renfermant des rameaux semblables aux pre- miers, mais immergés et destinés à servir de témoins. Les expériences faites sur les Potamogeton natans et P. rufescens, permirent de constater la présence de stomates plus ou moins nombreux à la face supérieure des feuilles, suivant qu’à l'état normal les plantes étudiées en ont généralement peu ou pas. Cette apparition de stomates paraît due au ralentissement dans la croissance et à l'hérédité; on comprend, en effet, que pour les rameaux devant vivre sous l'eau et se trouvant émergés, la transpiration étant augmentée dans une notable proportion, la présence de stomates plus nombreux devient nécessaire, d'autant plus qu’il y a ralentissement dans la végé- tation. Le principe de l'hérédité se manifeste aussi, en ce que les stomates faisant défaut à la face inférieure des feuilles linéaires du P. natans développées dans les expériences, étaient principalement accumulés à l'extrémité. Par suite d'expériences analogues faites sur le Nuphar pumilum, et l'Hydrocharis morsus-ranae, M. E. Mer constata l'apparition de grains d'amidon dans les cellules du limbe, phénomène que l'on n’a pas vu dans l’état normal de la plante. D’après ce qui précède, on est autorisé à penser que si certaines plantes aquatiques ne peuvent pas former de rameaux à l'air libre, c'est parce que leurs tissus sont impuissants à résister à une transpiration active; elles peuvent vivre à l'air à condition que celui-ci soit humide, et y produire de l'amidon parfois, plus facilement que sous l’eau. Si les plantes aquatiques peu- vent développer à l'air des rameaux qui y fonctionnent et y vivent, il en est fort peu chez qui la même feuille puisse fonc- tionner dans les deux milieux; et ceci ne se présente que chez celles qui possèdent des tissus assez consistants pour résister à une active transpiration. Telles sont les feuilles d'/soetes et Littorella lacustris, les parties émergées des feuilles de Typha, Sparganium ramosum, Carex ampullaea, ete., seules plantes qu’on pourrait appeler amphibies, et encore le sont- elles rarement dans toutes leurs parties. SÉANCE DU JO JANVIER 1882, Sur la formation des grains niellés du blé. Note de M. Ed. Prillieux. La maladie des blés, connue sous le nom de elle, est due à des anguillules microscopiques qui viennent se loger dans les épis naissants et y font naître au lieu de grains, de petits corps noirs et durs que l’on appelle des grains niellés, et à l'intérieur desquels on trouve des milliers de ces petits vers. Ces faits sont déjà connus, mais il y avait beaucoup d'obscu- rité en ce qui touche la nature des grains niellés et leur mode de formation. M. Prillieux sema des grains niellés mélangés à des grains sains, qui levèrent très bien et furent infectés: vers le milieu de mai, les pousses développées étaient courtes et épaisses, et l'épi n'avait pas plus de 0 * 001 de long. Autour Mo.Bot.C 30 ( #5 Ie LE NATURALISTE de ce rudiment d’épi et entre les gaînes emboîtées des très jeunes feuilles ssevoyaient: des-milliers d'anguillules. Vers:le 1°" juin les paillés commencèrent à pousser rapidèment, mais l’épi ayant de #à 57" commençait à s’altérer, et se trouvait enveloppé parn :16s angüillolés qui y formaient comme un dépôt feutré, après avoir abandonné les: gaînes des feuilles. Dès que les glumelles parurent, M. Prillieux constata que les anguillules se glissant sousla glumelle inférieure ,engageäient leur {êle jusqu’au fond de la jeune fleur aû milieu es trois mamelons staminaux, d'où bypertrophie de la fleur. Les ma- melons se développèrent, forniant une sorte de”tube irrégu- lier, court, charnu, siège d’une multiplication extraordinaire de cellules, et qui en se gonflant finit par se développer assez pour loger les anguillules qui se trouvèrent emprisonnées. C'est dans le grain niellé où les anguillules, entrées à l’état de larves, se transforment en animaux sexués-et se multiplient. SÉANCE DU 13 FÉVRIER 1882. Les preuves de l'effondrement d'un continent austral Ses l'âge moderne de la terre, par M. Emile Blanchard. La supposition de l'existence d’un continent austral dans l'âge moderne de la terre, et peut-être à une époque qui n’est pas fort lointaine, émise en 1772 par, Grozet, narrateur du massacre: de Marion de Fresne et de son.escorle, comme l'im- pression d’un esprit observateur, ne préoccupa personne jus- qu’à nos jours. M. E. Blanchard vient confirmer cette bypo- thèse, en donnant des preuves tirées de l’étude comparative des animaux et des plantes signalés dans Ja Nouvelle-Zélande, et quelques îles adjacentes qui seraient les derniers sommets émergents de ce continent englouti par la mer. Lors de la découverte de cette grande. île, on était frappé par l’abon- dânce des fougères en arbres, des lycopodes les plus grands de, l'époque actuelle et voisins de ceux de la période carbo- nifère,. et de certaines mis caractéristiques de la région, le Phormèum tenax entre autres. Vers le nord, on rencon(re des conifères, des ee des rhamnées, des myriacées:; vers le sud, de. grandes légumineuses, des tiliacées, des myrles, des campanules, des gentianes, des renoncules. Au sud, ainsi qu'aux îles Aukland et Campbell, des bruyères, des rubiacées, des violettes, des épilobes, des euphrasies, des gnaphalium. La faune indique une région indépendante d’un caractère très particulier ; les insectes ont peu de rapport avec ceux de la Tasmanie et du sud de l'Australie, sauf trois ou quatre lépidoptères australiens. En général, les insectes et arachnides, indiquant un climat tempéré, même un peu froid, ont l'aspect triste de ceux de l'Europe centrale. Il n’y a pas de mammifères terrestres; on dit qu’une espèce de rat y vivait, mais on ne Ja retrouye plus. On n’y rencontre que deux espèces de chauves-souris. Les oiseaux sont représentés par des. espèces caractéristiques ; une caille, des räles, des poules d’eau, des fringillidés assez nombreux dont quelques-uns se retrouvent en, Australie et dans les îles du Pacifique, et une. espèce, . l'Heterolocha. acutirosiris, toute spéciale, ne ressem- blant à aucune. forme connue ; ivers perroquets Caractéris- tiques, les Nestors et. l'étrange, Strigops habroptilus : puis les ès es et .des casoars, Certains d’ entre eux ayant la taille, de la girafe, qui ont été connus des premiers habitants de la (e Nouvelle-Zélande. Denombreuses recherches ont fait retrouver l’Antipode ét Bounty, possèdent la perruche et le phormium ryx ; enfin des Struthionidés éteinis, du type. des au- ‘une quantité considérable de leurs débris dans toutes les par- ‘ties.de la Nouÿelle-Zélande, et surtout dans un marais où l'on put. récolter les os de cent soixante et onze individus. On à trouvé aussi des plümés, des tendons et des fragments de peau du Dinornis, ce qui fait croire à l'extinction récente de cette espèce. À Ja-même époque où vivaient ces oiseaux, on rencontrait aussi le gigantesque rapace Harpagornis Moorei. Les îles Auckland et Macquarie, possèdent de même la per- ruche dé la Nouvelle-Zélande, oiseau sédentaire; à l'ile Camp- bell, la végétation se rapproche de celle des îles Auckland et des parties froides de la Nouvelle - Zélande. Les îles de de la Nouvelle-Zélande. Aux îles Chatam, sous la” même latitude, végétation semblable à celle de la Nouvelle-Zélande ; On y trouvait l’Ocydromus australis et le Strigops habrop- tilus. Aux îles Norfolk, abondance de fougères, même Cyathea medullaris, même palmier, même phormium, mêmes poivriers, et le genre Nestor, si caractéristique dans les perroquets. Analogie aussi pour la végétation, aux îlés Kermadec. De cet ensemble de comparaisons, M. Blanchard conclut que la Nouvelle-Zélande, et les îles Auckland, Mac- quarie, Chatam, de l’Antipode, Bounty, et peut-être Camp- bell, devaient être les débris d'un continent où d une vaste terre en grande partie affaisséé sous les éaux. L'étude de la nature vivante, indique même que ce phénomène de sépara- tion en îles, a dû se produire à une époque assez récente; l'examen de la profondeur de la mer dans ces parages vient à l'appui de cette opinion, en ce que les grandes profondeurs K sont en dehors de cette région; l’amoncellement d’ ossements \ de Moas (les Struthionides gigantesques de la Nouvelle- \ Zélande) dans des espaces restreints, semble indiquer que les \ oiseaux ont fui devant l’envahissement des eaux pour se réfugier en grand nombre sur les quelques points émergents, où ils auront péri en masse là où ils étaient trop nombreux. Cét ensemble de renseignements et d'observations Ta done la croyance à l'existence, relativément récente, d'une grande terre australe, qui réunissait la NUE Zen ne les îles Auckland, DA D db Chatam, RHROS et Bounñt. nas NB" mer at LR >> SCC SANS “M. Alph. Milne-Edwards, à la suite de la communication précédente, rappelle qu’il a présènté antérieurement des études qui l’ont conduit à supposer l'existence d'une grande terre australe disparue, dont la Nouvelle-Zélande est un débris qui par sa faune se rapprocherait des îles Mascareignes ; à Rodrigues, à Maurice, à Bourbon, à l'exception de quélques” chauves-souris, pas de mammifères autrefois, ét des oiseaux antochthones incapables de voler, tel quele Dronté, le Solitaire, le Géant et quelques espèces du type des Ocydromés, tous disparus aujourd'hui. M. Milne-Edwards rattacherait à Ja Nouvelle-Zélande les iles Chatam, Norfolk et l'iot dé Lord” | Howe, mais en séparerait les Îles Auckland, Campbell êt Mat-. quarie, parce que dans ces dernières on n° à rencontré ni à l'état vivant ni à l'état fossile les Aptéryx, js Dinornis, les Ocydromes ét les Strigops. £atinl assoc se D r : FRALHEr * + 4 ; . LMRES £. faccida à la portion rugueuse LE NATURALISTE 51 M. Blanchard on qu'il n’a jamais eu la pensée de rat- tacher les îles Mascareignes à Madagascar, et s'étonne du rapprochement fait entre les flores et faunes des îles Mas- careignes et celles de la Nouvelle-Zélande, qu'il trouve très dissemblables. S'il y a également des Ocydromes, ils appar- tiennent à des espèces très différentes; des faits de cette na- ture se présentent très fréquemment, et des espèces plus ou moins voisines sont souvent représentées dans des régions du monde ayant un caractère général très différent. M. Blan- -chard ajoute que l'on expliquerait difficilement autrement qu'avec son hypothèse, ce fait de la perruche zélandaise se retrouvant sur l'ilot Macquarie; cet oiseau aurait donc fait un vol de deux à trois cent lieues sur mer pour mulliplier sur cet affreux ilot. Il n’y a donc qu’à adopter son opinion, que Macquarie a été réuni autrefois à la Nouvelle-Zélande. Sur l'emploi du bitume de Judée pour caarre les maladies de la vigne, Extrait d’une lettre de M. A. Abric M. Abric a trouvé dans la relation de voyage en Syrie et Palestine, d’un persan nommé Nassiri-Khosran, deux pas- __ sages où il est question du bitume de Judée, abondant sur les bords de la mer Morte, et où il est dit que cette substance mêlée à de l'huile, est employée par les habitants qui en frottent les vignes pour les préserver du ravage des vers, et qu'elle les détruit également même dans les puits et les ci- ternes, ainsi que les vermisseaux qui se. rencontrent dans l'eau. On a appris aussi, que d’après certains savants, le phyl- loxera avait existé au moyen âge en Palestine, et qu'on serait parvenu à le faire disparaître. Il serait très intéressant, que des expériences fussent faites dans ce sens, car si elles réus- sissaient, le remède à employer contre le phylloxera serait peut-être trouvé, et la vigne sauvée. . + Actiniaires atlantiques fs ”. ragagés de r aviso « Le Travail- leur », Note de M. A.-F. Mar AJ Les actiniaires A ae le golfe de Ave par la commission du 7ravailleur, se rapportent à sept espèces dont six nouvelles; ce sont: Chitonactis Richardi nov. sp., Gephyra Dodhrnü, var. vasconica, Ediwardsia flaccida nov. sp., L'dwardsia: seabra nov. Sp., £'dwardsia rigida nov. sp., Polythoa glomerata nov. sp.; Polythoa Eupaguri nov. sp. La Gephyra Dohrni se rallache à la faune «méditerranéenne. Edwardsia flaccida en nombre, se trouvait à diverses sta- tions depuis 600" jusqu’à 1,160®; les Z.. scabra et rigida descendent à 1,100® , et n’ont toutes que huit cloisons ; les de la co olonne, brun avec la partie supérieure lisse et colorée Le. elle est parcourue pai Huit Sillons: les tentacules sont. au nombre de dix. L°'Z.: ‘scabra, également sillonnée, $’eh distingue par les. tubérosités de sa colônné, L'£. rigida, d'une teinte brune caractéristique; -offre ‘des saillies mésodermiques" particulières. Le. Palythoa glome- rmus en nee encroûtantes, sur les Cida- me He Coraux. et les Fi mi es ie AQU | les Bunodidés, et est caractérisée par son faux épiderme ; la colonne est épaisse et coriace. Les Ch. Richardi rencontrés sur les rameaux du Mopsea elongata, sont à colonne presque entièrement lisse, et leur pied saisit les branches de l'Isidien en poussant des languettes où en se repliant en deux grosses lèvres; une autre race, rencontrée plus près de la côte, et à 306" seulement de profondeur, plus petite, à colonne recou- verte par les lamelles cuticulaires, se fixe directement sur le fond sablo-vaseux ; alors le pied s’envase en produisant une vaste ampoule, qui rappelle l'extrémité du corps de quelques actinies errantes. x Sur les échinides fossiles de l'ile de Cuba, Note de M. Cotteau. Parmi les espèces nouvelles d’échinides fossiles de Cuba, M. Cotteau signale : l'£chinopedina cubensis, remarquable par la structure de ses tubercules principaux, perforés mais non crénelés; l'£chinoconus Lanieri dont l'appareil apical est muni de cinq plaques génitales perforées (cette espèce, men- tionnée par d'Orbigny, n’a été ni décrite ni figurée); le Bris- sopsis Jimenoi grand, à appareil apical presque central et à aires ambulacraires formant de chaque côté du sommet un demi-cerele très prononcé; le Breynia cubensis, différant du B. australiæ par sa forme plus dépriméeet ses aires ambu- lacraires plus larges et plus anguleuses; le Wacropneustes cubénsis à forme presque circulaire, à face supérieure bombée, l'inférieure étant plane et tranchante sur ses bords, et à péristome semi-circulaire, recouvert d'une lèvre épaisse etsaillante, Des vingt espèces d’échinidés fossiles de Cuba, M. Cotteau pense pouvoir en rapporter deux (£chinoconus Lanieri) au terrain crétacé; dix (£chinopedina cubensis, Ma- cropneustes cubensis) probablement au terrain éocène ; six (Brissopsis Jimenot) au terrain miocène; et deux aux cal- caires concrétionnés plus récents, Il est à remarquer, que sur les seize espèces tertiaires décrites par M. Cotteau, une seule appartient aux Echinides réguliers; tandis qu’à l'époque actuelle, sur deux cent six espèces vivantes, il y en a cent douze de réguliers, soit plus de la moilié. tv N k x Sur les Astérophyllites. Note de M. B. Renault. En 1876, M. Renault a entretenu l’Académie d’études faites sur deux fragments silicifiés provenant des gisements d’Autun, et se rapportant, l’un au sommet d’un épi d’Astérophyllite, renfermant, des microspores, et l'autre à la partie. inférieure, contenant des. macrospores. Celte fois, il est question d’un troisième fragment de même provenance et de même nature, mais contenant à la fois des microsporanges et des macros- poranges. Le diamètre de l’axe avec son écorce est de 4m" 4; dépourvu de cette dernière, le cylindre ligneux n'a plus que 3" 3. Les fragments d' écorce conservés, sont creusés. de lacunes longitudinales dont la section transversale est allongée dans le sens du rayon. La surface extérieure revêtue de son | épiderme étant lisse, les cannelures longitudinales que lon remarque souvent sur les empreintes d'astérophyllites ne proviennent donc que du moulage du système ligneux interne uisétiforme. Les verticilles stériles distants de pi à 5 taient vingt-deux bractées. Les sporangiopho | obliquement en nombre moitié moindre, D laterrae we 92 LE NATURALISTE un peu au-dessus des bractées stériles, devaient porter quatre sporanges*qui, détachées lors de la compression subies par l'épi, se retrouvent au milieu des bractées, et renfermant, les unes des macrospores sphériques de 0" 18 de diamètre, et les autres des microspores polyédriques dont le diamètre n'atieint pas la moitié des précédents. L'étude de ces épis, composés alternativement de verticilles stériles, et de verti- cilles fertiles, portant des microsporanges au sommet, et des macrosporanges à la base, autorise donc à créer, comme pour les Lycopodiacées vivantes, deux sections dans la classe des Equisétacées : les Eqüisétacés hétérosporées, et les Equi- sétacées isosporées, qui comprenaient un certain nombre de genres remarquables, dont un seul le genre £quisetum s'est conservé jusqu'à nos jours. s Sur la découverte du terrain carbonifère marin en haute Alsace. Note de M. Bleicher. Les travaux de M. Schimper ont fait connaître en haute Alsace dans le grauwacke, l'existence de riches gisements de plantes appartenant à l'étage carbonifère inférieur, dit du Culm. En 1881, à Burbach-le-Haut, M. Heiné trouva des échantillons de grauwacke avec fossiles marins qui, étudiés par M. Mathieu Mieg, lui parurent rappeler la faune du car- bonifère de Tournay. On y remarque le Productus cora et le Productus giganteus en très grand nombre. La roche à fos- siles marins a la même nature minéralogique que la roche à plantes, et indique les niveaux les plus élevés du terrain car- bonifère marin. M. Bleicher propose de le mettre sur le niveau de Visé. Ce gisement relie le carbonifère marin de la Bel- gique et du Nord à celui du plateau central. 2— SOCIÉTÉS SAVANTES Société botanique de France. — Séance du 10 mars 1882. Présidence de M. ÉD. BoRNET. M. P. Duchartre, à propos de la mention, faite au procès- verbal, des observations présentées par M. Costantin dans la dernière séance sur les changements survenus dans une tige de Ronce qui s'enfonce en terre :, rappelle qu’un fait analogue de tubérisation avait été signalé, dès 1850, par M. Germain de Saint-Pierre, et confirmé un peu plus tard par M. Lagrèze- Fossat, sur les tiges descendantes souterraines du C'alystegia sepium, et plus récemment M. Charles Royer, dans sa Flore de la Côte-d'Or, a indiqué le phénomène de pénétration en terre suivi d’enracinement comme étant général chez nos Rubus. M. Duchartre reconnaît d’ailleurs que l’étude anato- mique de ces axes enterrés et renflés n'avait pas été faite avant M. Costantin, dont le travail sur ce point est aussi nou- veau qu'intéressant. M. P. Duchartre entretient ensuite la Société d’une publi- cation projetée par MM. Hoffmann (de Giessen) et D' Jhne surles 1 Voir le Naturaliste du 15 mars dernier, p. 142. phénomènes périodiques des végétaux, et en vue de laquelle ces deux savants désireraient recevoir des communications de ceux qui s'intéressent à cet ordre de faits. En ce moment ils s'occupent de dresser une carte phænologique de l'Europe et, dans le but de donner à ce travail la précision désirable, ils demandent qu’on veuille bien leur transmettre des obser- vations sur la date à laquelle certains végétaux indiqués par eux épanouissent leur première fleur et mürissent leur pre- mier fruit. M. Louis Olivier a entrepris de résoudre la question très obscure du rôle physiologique du noyau dans les éléments organiques. Il a imaginé, dans ce but, d'hypertrophier des cel- lules au moyen d'une diminution de pression, déterminée par l'ablation des tissus externes. Cette hypertrophie a été accompagnée de la multiplication des noyaux par voie de fragmentation. Ces faits rappellent ceux que M. Prillieux a signalés dans les tiges et les racines des plantes surchauffées. M. Louis Olivier ne les considère pas cependant comme étant l'indice d’un état pathologique, car à l’état sain les cellules lati- cifères et beaucoup d’autres, remarquables par leur grandeur, présentent plusieurs noyaux. M. Olivier passe en revue suc- cessivement les travaux les plus autorisés sur la matière, ceux de Nägeli, Treub, Schmitz et Guignard, et il en conclut, aussi bien que de ses recherches personnelles, que l’action du noyau paraît limitée à une portion très circonscrite du pro- toplasma. Il ajoute que, soit à l’état normal, soit à l'état pathologique, le nombre des noyaux est manifestement en rapport avec les dimensions de la cellule. M. Prillieux décrit la lésion produite sur l’Olivier par la présence d’un Champignon parasite qui attaque principale- ment le fruit et dont le nom spécifique est encore douteux. E. MauINvauD. MATÉRIAUX POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de plantes européennes. V. — Scutellariæ Benth. GENRE CLEONIA L. C. Lusitaniea L. | _Hab. — In parce graminosis pr. Quintal da Serra da Arra- bida. — Jul. 1845. — (Welwitsch). — Mondego; Urmar. —— (E. Schmitz.) GENRE PRUNELLA Z. P. vulgaris L, Hab. — Calhorin trans Tagum. — Ad fin. mai 1845, — (Welwitsch). — Monte-Junto. — Juin 1879. — (J. Daveau.) P. intermedia Brot, ee * Hab. — Buarcos. — (E. Schmitz.) | Ogs. — Cette plante me paraît mériter d’être conservée comme espèce. Elle est intermédiaire, non entre les P. vulgaris et P. alba, mais bien entre ce dernier et le P. hastæfolia Brot. En voici d’aillleurs la description : d LE NATURALISTE 93 Fleurs en épi rarement globuleux, plus souvent oblong ou cylindrique, un peu làche, muni à sa base de deux feuilles opposées. Calice glabre ou hérissé sur les côtes, cilié, à dents de la lèvre supérieure écartées les unes des autres, à lèvre inférieure divisée seulement jusqu’au tiers de sa longueur, à dents étroites. Corolle grande, au moins aussi grande que celle du 2. alba, violette, à tube enflé à la gorge. Filets des étamines longues munis sous le sommet d’une pointe subulée courbée. Feuilles toutes pétiolées, à l'exception de la paire supérieure, lâächement dentées, très variables dans leur forme, tanlôt ovales-arrondies, tantôt atténuées à la base ou tron- quées-subhastées, quelquefois subcordées. Tiges ascendantes, simples ou rameuses, feuillées jusqu'au sommet, ordinaire- ment assez élevées (15-40 centimètres). Plante plus où moins pubescente, rarement presque velue. Ce Prunella se distingue : Du P. vulgaris par ses corolles plus grandes, à tube enflé, ses calices à lèvre inférieure divisée seulement jusqu’au tiers et à dents plus étroites, les filets des étamines longues à pointe recourbée, ses épis plus lâches, plus allongés, ses tiges plus élevées ; Du P. alba par ses corolles violettes à tube enflé, ses calices à dents de la lèvre supérieure écartées et à lèvre inférieure divisée seulement jusqu’au tiers, par ses feuilles proportion- nellement plus larges et par sa villosité bien moins abon- dante, enfin par sa taille sensiblement plus développée ; Du ?. grandiflora par ses corolles moins grandes, ses calices à dents de la lèvre inférieure plus étroites, les filets des éta- mines longues munies d'une pointe subulée et recourbée, ses épis pourvus de feuilles à la base; Du P. hastæfolia par ses corolles moins grandes, à tube bien moins enflé, ses calices à dents de la lèvre inférieure plus étroites, ses tiges feuillées dans la partie supérieure à épi pourvu de feuilles à la base. P. alba Pall. var. pinnatifida Koch. | Hab. — In humidis graminosis sylvarum prope Villa-Nova. — Jun. 1843. — (Welwitsch). P. hastæfolia Brot. Hab. — In Prov. Durimin. montosis dumetosis humidius- culis freq. imprimis pr. Caldas da Gerez à maio ad init. sept. florens. Ad. fin. aug. et init. sept. 1848. — (Welwitsch.) Os. — Welwitsch a ajouté sur son étiquette : « Stamina longiora apice infra auther. dente valido, conico, extrorsum spectante armala; antheræ uti stamina albæ / » Cette re- marque est très exacte, et elle vient encore démontrer l'utilité de conserver comme espèce le P. hastæfolia qui se distingue, en outre, du P. grandiflora par ses corolles sensiblement plus grandes, à lèvre supérieure du double plus large, à tube très enflé à la gorge, enfin par ses feuilles presque toujours has- tées, à oreillettes saillantes et étalées, tandis que dans le P. grandiflora elles n'ont que rarement cette forme. J'ajouterai que les échantillons de P. hastæfolia de Portugal, les exem- plaires de P. grandiflora var. Pyrenaica G. et G. (P. Pyre- naica Philip.) distribués des Pyrénées centrales par M. Bor- dère et ceux que j'ai récoltés dans les Pyrénées-Orientales autour de Mont-Louis, ne me laissent aucun doute sur la syno- nymie des P. hastæfolia et P. Pyreriaica. La conformation des feuilles, dans les divers Prunella dont je viens de parler, est des plus variable, et j'estime que l’on ne doit s'en rapporter à ce Caractère que pour appuyer ceux offerts par les autres organes de la plante, tels que : forme du calice, forme et direction de l'appendice staminal des éta- mines longues, grandeur et forme de la corolle, présence ou absence de feuilles à la base de l'épi florifère. La réunion de tous ou de la plupart de ces caractères permet seule de sûre- ment préciser l'espèce. D'ailleurs cette remarque sur le peu de fixité de la forme des feuilles dans les espèces de ce genre a déjà été signalée (Pull. Soc. bot. Fr., xxv, p. 103), et je crois que l’on doit admettre seulement comme variétés certaines espèces décrites depuis longtemps déjà ou plus récemment et basées presque exclusivement sur la forme des feuilles ou le plus où moins de villosité de Ja plante. Ce serait toutefois, ce me semble, pousser trop loin l’appli- cation de cette manière de voir que de n’admettre, à l'instar de M. Bentham dans le Prodrome (XI, p. 0), que trois espèces pour le genre Prunella, les 2. hyssopifolia, P. gran- diflora, P. vulgaris, en leur rattachant, soit comme syno- nymes, soit en variétés, des espèces aussi tranchées que les P. alba, P. intermedia et P. hastæfolia; aussi j'accepte ces trois derniers Prunella comme espèces au même titre que les trois autres. VI. — Stachydzæ Benth. GENRE MELITTIS Z. M. Melissophyllum !. Hab. — In sylvaticis umbrosis humidiusculis de Serra de Gerez prope Caldas de Gerez, ubi erronea Betonica dicitur et sub hoc nomine phermacopolis venditur. — Sept. 1848. — (Welwitsch.) GENRE LAMIUM Z. L. maculatum L. var. /ongifolium. Hab. — In umbrosis humidiusculis prope Caldas de Gerez — Sept. 1848. — (Welwitsch). — Valesim. — Aug. 1881. (J Daveau ) O8s. — Dans le Z. maculatum L., ainsi que dans le Z. lon- giflorum Ten. la forme des feuilles varie sensiblement ; tantôt elles sont presque deux fois plus longues que larges, tantôt leur longueur est égale à leur largeur à la base. Il y a donc lieu d'admettre pour ces deux espèces, et probablement aussi pour d’autres Lamium, deux variétés : « latifolium et 8 longi- folium. L. purpureum L. Hab. — In umbrosis subeultis et ruderatis pr. Lumiar non freq. — Febr. 1847. — (Welwitsch.) L. amplexieaule L. : Häb. — In arvis pr. Ve S* de Sande territ, de Faro. — Maio 1847, — (Welwitsch.) GENRE BETONICA Z. : B. offieinalis L. pe Hab. — Torres-Vedras : Venda do Pinbeiro. — Jun. 1881. — (J. Daveau.) sa Var. énterrupta Welw. ( Verticille florifère inférieur très écarté des supérieurs rapprochés en épi oblong.) ee à | 24 LE, NATURALISTE Hab, — In humidis prope As-Vendas trans Tagum — Jul, 1841. — (Welwitsch.) GENRE STACHYS Z. 8. Lusitoniea Brot. Hab. — Ad basin serra de Monte-Figo inter Æstoi et Mon- carapazo. — Maio 1847. — (Welwitsch F7. Algarb. n° 740). — Serra de Monsanto pr. Lisboa. — Jun. 1879. — (J. Daveau.) | Os. — Cette espèce n’est généralement pas admise de nos jours et il est d'usage de la rapporter en synonyme au Séachys Germaniea L. Cette manière de voir me semble peu fondée et je tiens le S. Lusitanica pour une bonne espèce. En effet, il se sépare du S. Germanica par ses feurlles radicales et caulinaires inférieures ordinairement plus grandes, plus allongées, tron- quées ou le plus souvent cordées à la base, les supérieures largement triangulaires, cordées-amplexicaules, décroissant in- sensiblemeut de la base au sommet (et non atténuées à la base, subpetiolées, comme dans le S. Germanica), par ses verti- ciles rapprochés, l'inférieur seul un peu écarté, formant un épi assez dense, très laineux blanchätre, semblable à celui du S. lanata Jacq., par ses fleurs près du double plus grandes et surtout par ses calres très ouverts, à dents moins inégales, porrigées, lancéolées-subulées (et non très inégales, courtes, triangulaires-acuminées comme dans le S. Germanica). — Plante proportionnellement plus trapue, plus robuste et moins feuillée que le S. Germanica. D'ailleurs Brotero, qui dans son Flora Lusitaniea avait con- sidéré celte plante comme étant le S. Germanica L., revient sur sa première Opinion dans le Phytographia Lusitaniæ selec- tior et, adoptant l'espèce créée par Link, £riostomum Lusita- nicum, conserve la plante portugaise sous le nom de Stachys Lusitanica et la considère donc. comme espèce distincte, ce qui me paraît juste. S. arvensis L. ‘ - Hab. — In arvis et inter segetes pr. Faro. — Maio 1847, — (Welwitsch.) S. hiria L, - Aab. — {n herbidis pr, Æsto: non infreq. — Maïo 1847, — (Welwitsch). — Urmar, Mayorca. — (E. Schmitz.) G. Roux. (A suivre.) EE CONTRIBUTIONS À LA FAUNE DE L'AFRIQUE ORIENTALE DESCRIPTIONS DE COLÉOPTÈRES NOUVEAUX 1. Aeanthogenius helluonoides. à Cette espèce, voisine de. l'A. sculpturatus, Gerst., de Mombas, a été décrite par moi l’an dernier sous le nom d’Anthia. (Natur., p. 461.) 2. Blosyrus ventricosus, n. Sp. — Lon, 7 1/4; lat, 4 1/2 mil. utis Mo .: Valde convexus, ater, indumento castaneo-brunneo densis- Û simo tectus; caput rostrumque valida, suprà seulpta; pro- lateribus .medio. subangulatim lus, angustus; elytræ subrotundæ, amplæ, seriebus punctalæ, intervallis tribus aliis magis convexis, Costasque haud acutas efficientibus; humeris late dilatatis et exsertis, in angulum obtusum productis. Pedes satis robusti. Specimen unicum in Uzagara repertum. Cette espèce est remarquable par la forme étroite de son prothorax, et la largeur de ses élytres dont les épaules sont fort dilatées et se terminent par un angle mousse. Leur sur- face est du reste peu inégale. 3. Pseudocolaspis albolineatus, n. sp. — Long. 5; lat. 3 mill. Cœruleus, micans, passim fu!gidus: Caput rugosum, cupreum; prothorax convexus, subconicus, lateribus subro- tundalus, transverse rugosus, cæruleus, lineis tribus fulgido- cupreis in medio disco decoratus; elytræ cæruleo-iridescentes, cupreo vittatæ, seriebus punctatæ, intervallis duobus prope exterum marginem convexioribus; cæterum alternatim con- vexulis et subplanis; singula elytra lineis squammosis albis quatuor, quarum duæ exteriores exiliores, instrueta. Antennæ cæruleo-nigræ ; pedes obscure cuprei, femoribus anticis uni- dentatis; scutellum fulgidum ; abdomen eupreum albo-linea- lum ; pectus albo-squammosum; margine infero prothoracis utrinque late albo-limbatum. M'honda, Nguru. (Zanguebar intérieur.) Cette espèce, l’une des plus brillantes du genre, a été capturée par le P. Hacquard, de qui notre ami M. Oberthür La reçue, pendant le premier trimestre de 1880. 4. Pseudoecalaspis candens, n. S8p. — Long. 5; lat, 3 mill, Caput prothoraxque viridis, densissime punctulata; hic convexus, Jateribus rotundatus, medio obscurior, subcupreus ; elytræ latiores, humeris exsertis, obtuse angulatis; minus dense punctulatæ, micantes, viridis cum angusto margine extero et medio disco atro-cupreis: corpus passim setulosum ; pars infera et antennæ viridis, micantis; femoribus anticis unidentatis. In montibus Uzagaræ repertum. 5. Micantercus assimilis, n. Sp. — Long. 16; lat, 7 3/4 mill. Cette espèce est tout à fait semblable pour la forme et la sculpture à celle que Gerstacker (Decken’s Reis in Ost-Afr., p. 193, pl. IX, f. 8) a décrite sous le nom de femoratus, Seu- lement les femurs antérieurs ne présentent pas la dent qu'on l'émarque dans celle-ci, ni d’épaississement considérable. Cette espèce a été trouvée dans l'Uzagara, de même que le Micr. variolosus, primitivement récolté à Endara, par l’expé- dition de Decken, La différence que je viens de signaler ne peut être sexuelle, vu que les Get les © du Wier. femoratus présentent la dent caractéristique des fémurs antérieurs, Ater, micans, glaber; convexulus. Caput convexum, leve, duobus sulcis longitudinalibus inter oculos instructum ; pro= anticis subrectis. Elÿytræ paulo latiore , Ovales, suleis tenuis-. simis lineatis, ad marginem exterum velut moniliatæ, mar- LE.NATURA LISTE 39 pere ufriggne ot Fe imite bois sulco tenui nec apicem nec basim allingente instructus. … Gette espèce, voisine de l'A, Guerini, Bocandé, a été trouvée dons le Zanguebar, non loin de Bagamoyo. . Hister paehysomus, n. 8p. — Long. 7 _—.—. lat. 51 en mill. Ater, subovalis. Supra parum nitidus, valde convexus et crassus, Gaput tenuiter punetulatum. Prothorax amplus, basi lateribusque rotundatus, élytras longitadine subæquans, late- ribus sulcos exiles quatuor parallelos gérens, quorum mär- ginales duo antice continui, anticam versus mediam partem abbreviati; impunctatus ; basi media impressione sulciformi longitudina- liter instructus ; elytræ magis micantes, parum famen; sin- gula strias octo gerens, laterali anté medium abbreviata; ad apicem attenuatæ, valde convexæ; pygidium dense grosseque punctulatum, sicut et propygidium. Pars infera corporis Sternum nitidum, convexiusculum; tibii antici tridentati ; cæteri seriebus duabus spinarum instructi. Cet Hister, qui a un facies tout particulier dû à sa forme convexe et massive et à la grandeur de son prothorax muni de quatre sillons sur sés bords, est mât en dessus, et possède dium. II me paraît ressembler un peu à l'A. ns Mars., mais est beaucoup plus convexe. Cet insecte, l'un, à mon avis, des plus eatGoh Es du genre, provient des montagnés de l'Uzagara, sur là route du lac Tanganyika. C.-F. ANCEY. (À suivre.) Description. d’ une nouvelle espèce d'insectivore de Mada- gascar, par MM. Milne-Edwards et Grandidier. fo ORYZORICTES TETRADACTYLUS Cette cépèce diffère de l'O. hot par l'absence du pouce aux pattes antérieures; par sa tête plus étroite et plus allongée et par sa queue plus courte. Le pelage au lieu d’être velouté et gris ardoisé, comme celui desespèces talpiformes et comme celui de l'Oryzorictes hova, est-plus long ; les poils, gris à leur base, se terminent par une extrémité brune comme chez beau- coup d’arvicoles. Les caractères du nez, dénudé en dessus; des pattes pourvues d'on gles puissants et recourbés, sont d'ail- tetradactylus, il provient du plateau d’Emirne. Les GHRORNons sont les sanbinrertse qe de la tête. A HO 25 du corps ....... - 0.061 — : de la queue... 0.044. — du térieur, 0.017. ARR ÉVITE ct: ST CSS CT 144 $ + LV ante sulcos Jaterales ‘rugulosus, medio: disco micans, nitida; abdominis segmenta Jateribus punetülata. une ponctuation très dense;sur,le pygidium et Je propygi+ leurs les mêmes que ceux de l’Oryzorictes hova. — Nous ne possédons qu’un exemplaire encore jeune de l’Oryzorietes- asrai re ; du pied. antérieur . 0. 01 8 M po e COQUILLLES-NOUVELLES. OU PEU CONNUES Cypræa hirundo Z., var Rouxi, n. Cette variété se distingue du type bien connu, par sa taïlle un peu plus forte et sa forme plus allongée (f8 mill: sur 8 1/9), et particulièrement par la terminaison de sesextrémités, sur- tout à la partie antérieure, ‘où il existe un prolongement épais nettement délimité et relevé en avant! ‘de manière à redresser le canal ; ce prolongement mesure dans l’exemplaire que j'ai sous les yeux, 4 mill. de longueur, et est séparé du reste de la coquille par une sorte de strangulation à la surface dorsale; quant à la partie postérieure, bien que prolongée aussi, elle l’est beaucoup moins; les bords de l'ouverture, dans ces points tendent à se rapprocher davantage l'un de l'autre. Cette variété néo-calédonienne, capturée à l’île Nou, par M. J.-B. Roux, auquel je me fais un plaisir de la dédier, est à la C'. hirundo (ypique, ce que la €. caledonica Cr. est à la lynx, ce que la €. Barthelemyi est à la moneta; ce qui montre que les espèces précitées n’en forment qu’une seule en réalité, et que ces formes néo-calédoniennes ne sont que des variétés dues probablement à une cause pathologique ét à l'effet que peuvent produire les eaux-de cette région sur les mollusques du genre. On remarque du reste des passages entre les types de plusieurs de ces espèces el leurs variétés. Je remarquerai aussi que plusieurs espèces communes tendent à avoir en Nouvelle -Calédonié une couleur beaucoup pus foncée ou même noire, ét un test très brillant: NE | TS clandestine, L. var. ren n.. Le type, qui se trouve pur en Nouvelle-Calédonie, subit en certains cas une variation analogue à celle de l'espèce précé= dente. La variété que je signale a les denticules beaucoup plus rapprochés que le type, etles sillons qui les séparent, plus prolongés de chaque côté. Le test est très luisant, Ja partie antérieure calleuse, prolongée en avant, moins cepen- dant que dans la variété de C', hirundo, relevée, et redressant un peu pär là même, le canal qui ést profond en ce point. La partie postérieure est également prolongée, avec ses extré- mités assez aiguës. Les bords de l'ouverture en ce point sont besucoup plus parallèles et moins divergents que dans la C. clandestina, type. Ile Nou, Nouv.-Calédonie De — PRE 15; lat. 8 3/4 QU. Eulima atédlisvg Morlet. Cette espèce décrite récemment me semble devoir se rap- procher beaucoup de l'£ brevicula, Dunker, de laquelle elle diffère cependant par sa forme nus élancée ; ce genre difficile demanderait une révision pour les espèces néo-calédoniennes, qui sont assez nombreuses, et peu étudiées jusqu'ici. J'en. connais au moins sept ou huit bien distinctes. La Nouvelle- EE Calédonie possède aussi diverses espèces peu connues, OÙ D : tout à fait inédites, et devant rentrer dans des genres cré 8, à ee par MM. Adams pour des vale de Los iille du. apon, tels s que, Ferro Alaba, etc. ju sai a at) dé à . s48l À J 56 | LE NATURALISTE Ld Les derniers mémoires de MM. E. A. Smith et Crosse n'é- taient par encore publiés, lorsque j'ai écrit sur les coquilles du Tanganyika; c'est ce qui fait que je n'ai pu profiter de quelques remarques à propos du genre Limnotrochus, dont l’opercule est maintenant connu et doit le classer dans les Littorinidæ, à côté des Risella, à ce qu'il me paraît. Quant aux Paramelania (melanella nassa), ce sont des mélaniens comme le montre leur opereule, mais remarquables par leur aspect marin. C.-F. ANCEY OFFRES ET DEMANDES a M. Godefroi Mollinger, à FREE pres Bonn (Allemagne), offre des cocons de Telea Polyphemus à fr. 0, 55, de Plat qi Promethea à fr. 0,55. et de Platyn Ccropia à à fr. 0,50, la pièce LIVRES NOUVEAUX Bulletin de la Société zoologique de France, n° 5, 6, année 4881. — P. Megnin, Sur de petits Helminthes agames enkystés qui peuvent être confondus et qui l'ont été avec la Trichina spiralis, — J. Jullien, Liste des Bryozoaires recueillis à Etretat par le D* Vis- che v. michrast, Note additionnelle à la première contribution à l’histoire taie du Mexique. Bulletin scientifique du département du Nord, n°° 10-11, Se done 1881, — mer Julin, Sur le développement des Orthonestidées. — D. Roberston, Sur la manière de recolter les Microzoaires marins Bulletin des séances de la Société entomologique de France. 1831, n° 24. Naturaliste Canadien. Vol. XII, n° 144. Québec, novembre- décembre 1881. Faune Canadienne (Hyméno pières). The Américan Naturalist. Vol. XVI, n°41. dis sl 1882. — S. A. Vorbes, The Blind Cave Fishes and t allies Carl. V. Gissler, À Singular Parasitic Isopod Cristééeant and som illi of its developmental sers — William Trelease, The Detioniy of Oxalis violacea. — . Anders, Their influence EDR climate and rainfall. — À.S. re Glacial Marks in Labrador W. L. Distant. Description of new Longicorn Beetle from Java. Notes on a small Collection of Rhynchota from Tokei Japan. (From the Annals and Magazine of Natural History for july 4884). Br. in-8. W. L. Distant. Neotropical Pentamidae and Coreidae. Description “é the female sex of Morpho Adonis. Cram. August. 1881, Br. in-8, pl. col. W.L Distant. Description of new species sis to the Homop- _terous family Cicadidae. December 1881. Br. The scottish Naturalist. N° XLV, London. January 1882, — J. Geikie, The Intercrossing of Erratics in Glacial Deposits. — T. D. Gibson-Carmichael, ns Collecting and Preserving Myriapoda. — J. À. Harvie Brown, F. R.S. E., F He OR the Occ urence in Scot- css of the blue- throated Warbler. — Colonel Drummond Hay, C.M. R.S. Petrels found in Perthshire. ex: Deus White F. L. e Cryptogamic Flora of Mill. J. Stevenson, Mycologia Fe — J. Cameron, The Gaelic Fr of Piants. Nr cientifica. Ano IV, nüm. 96. Barcelona, 25 de diciembre e 1 _ dr del tomo IV. — Retrato de Sainte-Claire Mur — Dedicatoria del tomo IV. — Sainte-Claire Deville por el Dr. D. Eugenio Mascarens nas — Indice Re me orden de autores. — Indice metodico por orden de Mater Boletin PA PR APE n° 71. : co ns Crnica cientifica. Ano V, num. 97. pee Fe ae Enero de 1882. — A.T. he Chitonidar — Lapparent, Sobre la disposition general de los etes del are terrestre. vista cientifico-industriale. Anno XIII, n. 23-24. Firenze, 16 dicembre 1881. — Congresso Gcologico di Bologno. — Origine endogena delle radici delle piante I1 Naturalista Siciliano. Anno I, n. 4. 2 1 gennaia 1882. — G. di S'efaro, Nuove specie titoniche. — G. Riggio, Protozoi e ds Differenze ed affinita. — G. Kraatz, Polyphylla Ragusai nov. Sp. — F. Baudi, Note Entomologiche. — A. Curo, Micropte- tigie Italiane. — ae a Jacono, Criterii sui caratteri delle Oro- banche ed enumerazione delle nuove se rinvenute in Sicilia. — V. Mina Palumbo, Ditteri Novici al frumen Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou. Année 1881. n. 1. — H. Christoph, Neue Lepidopteren den Amurgebietes. — F. ab Herder, Addenda et Emendanda ad plantas Raddeanas monopetalas. Settiner Entomologische Zeitung, n. 1-3. Stettin Jahrgang 4832. — Rosenhauer, Käferlarven. — Staudinger, sRidepiers Cen- tral-Asiens. — Plotz, Hesp. Eudamus. — A. Hoffmann, Cidaria vittata. a doc cm Nachrichten. Heft. II. Stettin VII Jahrgang 1882. — Adolf Walter, 38 neue Coccinellen Varietaten. — Dr Schmüedeknecht, Zur Speciesfrage von Bombus ; Lebensweise der r Lepisma saccharina L. — richt der entomologischen Sektion der naturforschenden Gesells- chaîft in Bern pro 1881. — H. Fuss, aus der Vhrgegen The TES enr Magazine. Vol. XVI, n° 214, december 4881, London. ott, On certain South American Delphacidæ æ. M Ba ates, New Cetoniidæ. — W. V. Fowler, Coleoptera at Chirique. — D. Shar Papilio. Devoted to Lepidoptera exclusively. Vol. F, n° 10. New- York, novembre 4881. — Henry Edwards, N of the family Ægeridæ. y Edwards, New Genera and species Bulletin of the Buffalo. Vol. IV, n°1, Buffalo, 1884, — F, Zesch and O. Keinecke, List of the Coleoptera observed and collected in the Vicinity of Buffalo. — Julius Pohlman. On certain Fossils of the Water-Lime Group near Buffalo. — T. E. Vish, Notes on the Imi- tative and Mu power of Birds. Le gérant, Émile DEYROLLE. Evreux. — Imp. Ch. Hénisser. - D PE OP NUS ANT R R hs dE a it Pan PCA PAR PL GA er Qu SEE Ce 4" Année. N° 8 15 Avril 1882. 37 LE NATURALISTE JOURNAL. DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION nce et Algérie ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. ra fr. ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Au bureau du Journal RUE DE LA MONNAIE, 23 Tous les autres Pays compris ann. à Union postale........ » PARIS et MERE compris) Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU {er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 20 FÉVRIER Note sur le permanganate de potasse, considéré comme an- tidote du venin de serpent, à propos d'une publication de M. J.-B. de Lacerda, par M. de Quatrefages. On se rappelle une note précédente à -nt brésilien, M. de Lacerda, sur le traitement des morsäres ‘te serpents venimeux par des injections sous-cutanées de permanganate de potasse. L'importance de cette découverte se comprend facilement; à la Martinique, sur une population de 125,000 âmes, il meurt annuellement 1 personne sur 2 500 du fait de la morsure du Trigonocéphale fer de lance (Bothrops lan- ceolatus) et beaucoup d'individus sauvés, restent estropiés pour la vie. En France, nous n’avons que la vipère à craindre; pour la combattre on a donné des primes pour sa destruction, et dans lé département de la Haute-Marne entre autres, en 1856, 17,415 vipères furent présentées aux autorité lo- cales; 57,045 furent détruites en six ans, bien que la prime fut abaissée de moitié. L'importance de la découverte d'un antidote du venin serait donc capitale. Les renseignements que l’on a permettent de dire que, mordus par une vipère, nos grands animaux domestiques se remettent assez vile,sans traitement; les chèvres et les moutons succombent fréquem- ment s'ils ne sont secourus à temps; il en est de même pour les chiens, surtout en cas de morsure au nez, et même après guérison, il leur reste une grande faiblesse et des troubles des organes de l’ouïe et de la vision pouvant les rendre im- propres à la chasse. Pour l'homme, la morsure de vipère peut se guérir spontanément, mais souvent des phénomènes lo- caux ou généraux surviennent qui déterminent une termi- naison fatale. Dans la description de son procédé, M. de Lacerda insiste sur la nécessité de préparer la solution de permanganate, au moment de s’en servir, et conseille de pré- parer d'avance des paquets de 0 gramme 1 de ce sel, et un flacon pouvant contenir 10 grammes d’eau, l'on a ainsi la solution dosée au centième. L’injection se fait au moyen de la seringue de Pravaz; on fait une ligature au-dessus de: la morsure, et on injecte lentement une demi-seringue dans chaque Hiségäré faite par les dents du reptile; on comprime ensuite les tissus pour faciliter la diffusion. S'il y a tuméfac- tion, on doit faire quelques injections à la limite de l'enflure. Si la rapidité des accidents fait croire que le venin a été porté directement dans une veine, on pousse une injection dans une veine superficielle. M. de Quatrefages ajoute que l’on savait, avant les recherches de M. de Lacerda, que le venin de ser- _pent doit ses propriétés toxiques, non pas au liquide même, secrété par les glandes, mais à des corpuscules plus ou moins analogues à ceux qu'on découvre journellement dans les virus. Dès lors, le permanganate de potasée, si puissant contre le venin de Bothrops, présenterait-il des propriétés analogues si on l’opposait à quelqu’une de ces maladies dont M. Pasteur nous à révélé la cause ? * * + Sur le parasite de la malaria. Note de M. Richard. M. Laverau, professeur, agrégé du Val-de-Grâce, a signalé récemment dans le sang des malades atteints d’impaludisme, un miecrobe spécial qu’il appelé Oscillaria malariæ ; M. Richard l'a retrouvé constamment à l'hôpital de Philippeville, chez tous les malades atteints de fièvres paludéennes, et fait part du résultat de ses observations et de détails nouveaux et intéressants. Ce microbe a pour habitat le globule rouge du sang, où il se développe et n’en sort qu’à l'état parfait. En examinant le sang d'un malade atteint d'accès de fièvres, cer- tains globules ont dans leur épaisseur une toute petite tache eu 58 LE NATURALISTE claire, tout en conservant toute leur élasticité; d’autres ont cette tache claire plus grande entourée d'une serlissure de fines granulations noires; là, évolution du microbe est plus avancée, et l'hémoglobine deteinte jaune verdâtre recon- naissable, forme un anneau qui se rétrécira à mesure que le microbe grossit, et qui se réduira de manière à ne plus for- mer qu'une étroite zone marginale, décolorée ; le globule est réduit à sa coque renfermant le microbe, formantune élégante collerette de granulations noires, et pourvu d’un ou plusieurs prolongements trés ténus. Arrivé à ce moment, le microbe perce sa coque et s’en dégage quelquefois incomplètement. Il s'agite à la façon d’une verge flexible qu'on secouerait vio- lemmént en la tenant parile gros bout, et fouette les globules voisins: souvent dans ce cas il s'engage par son extrémité libre, légèrement renflée, dans une maille de réticulum fibri-.. neux, et c’est alors le corps du microbe qui oscille, et le fila- ment se meut avec rapidité comme s’il cherchait à se dégager. Si le microbe est resté enfermé dans sa coque, le filament seul l’a percée ; quelquefois, la coque tient encore par un bord au:corps du microbe.. Toutefois, au, bout. d'une heure environ, le microbe a fini d’osciller; id est mort. Dans le champ du microscope, ces phénomènes sont rarement visibles ; presque toujours le parasite reste inerte. Enfin tous les glo- bules rouges sont parasitifères; ils s'étalent, se déforment, la collerette pigmentaire se défait, et les granulations sont re- prises dans le sang par les leucocytes qui s’en im ègnent. Les globules parasitifères ont,perdu leur élasticité et deviennent très visqueux ; ils doivent done passer difficilement dans les capillaires qu’ils obstruent si leur nombre est grand. Pour examiner le sang d’un malade, il faut en prendre une goutte qu'on mélange à une goutte d'acide acétique; cet acide dé- truit les globules rouges, mais non les parasites qu'on retrouve | ave» la plus grande facilité. ETS Un nouveau mâle aptère chez les Coccidiens (Acanthococcus | aceris Sign.). Note de M. J. Lichtenstein. Malgré l'opinion de M. Signoret, disant que chez les coche- nilles, les mâles sont toujours ailés, et qui, en présence du mâle du Gossydaria ulmi ne présentant que des moignons d'ailes, croit avoir à faire à un insecte mal développé, M. Lichtenstein a démontré que l'état de cet insecte était l'état normal, et a signalé le mâle complètement aptère de la Ritsemia pupifera qui vit aussi sur l'ormeau, puis une autre forme mâle aptère trouvée aux racines de graminées. Aujour- d'hui, M. Lichtenstein signale le mâle aptère de Acantho- coccus aceris dont M. Signoret a décrit la femelle et l’état lar- vaire. Sa taille est de 0" 70, sa couleur brun rougeâtre ; les antennes ont dix articles et monihformes; celles-ciont0""38. L'abdomen est terminé par un article renflé portant le pénis; cet article est placé entre deux papilles triangulaires d’où partent deux longs filets blancs, caduques, fréquents chez _ tous les Coccides. Cet animal a été obtenu par élevage; les œufs pondus par la femelle dans le sac feutré qui lui sert d'enveloppe, vers le 1° mai, éclosent du 20 au 25; les petites larves se répandent sur les érables, se fixent sous les feuilles, et grossissent lentement; leur forme est ovoïde, allongée, ‘acuminée postérieurement et garnie d’épines. À l'automne, et les feuilles tombées, elles gagnent l'écorce et se préparent - au sommeil hivernal qui dure peu. De décembre à janvier, cette petite larve sécrèlé par toutes ses épines, qui ne sont que des filières, une matière cotonneuse,feutrée, qui l'en- toure comme: un cocon, fermé en avant, mais fendu trans- versalement à la partie postérieure. Le cocon finit le 14 jan- vier (chez M. Lichtenstein), l’insecte se débarrasse de sa peau à filières qu'il rejette par la fente postérieure du cocon. Sa forme allongée lui donne l'apparence d’un petit sac plein d'un liquide amorphe, sur lequel se détachent les deux antennes et les six jambes qui ont à peine des traces d'articulation et n’ont que 0009 de long. Huit jours après, changement de peau, laquelle est rejetée au-dehors par la fente du co- con, tout comme la première, La nouvelle nymphe a:des jambes de 0""045 de long avec articulations. visibles, et les antennes laissent voir (par transparence), quoique lisses, les articles moniliformes et velus de linsecte parfait futur qui, une quinzaine de jours après, brise cette troisième enve- loppe qui va rejoindre les deux précédentes, par le même chemin, c’est-à-dire par la fente du cocon. On voit alors appa- raître la pointe des deux filets blancs que sécrète l'insecte; ils s’allongent, puis l'animal bien développé sort à reculons par la fameuse fente, et court sur le tronc des érables recher- cher les femelles, pour s’accoupler et mourir. La femelle s’en- toure alors d'un cocon, fait sa ponte et meurt. Nous avons donc maintenant la connaissance complète du cycle d'évo- lution de la vie animale de cet être curieux, en partant de l'œuf, pour se terminer à l'œuf, qui donnera naissance à la deuxième génération. SÉANCE DU 6 MARS 1882. Etudes expérimentales relatives à l'action que peut exercer le permanganate de potasse sur les venins, les virus et les maladies zymotiques. Note de M. Vulpian. Rappelant la lecture faite récemment par M. de Quatrefages à propos d'une publication de M.de Lacerda, M. Vulpian dit qu'il a fait des expériences suivant les prescriptions théra- peutiques de M, de Lacerda en examinant les trois cag sui- vants; injection de solulion aqueuse de permanganate de potasse : 1° dans les blessures récentes faites par les dents de serpent venimeux;; 2° lorsque les morsures datent de quelques beures, et qu'il y a déjà diffusion du venin, et 3° lorsque la morsure à fait pénétrer le venin directement dans une veine. Dans le premier cas,.M. Vulpian pense que le remède sera vraisemblablement efficace, Pour le second cas, l’action du permanganate de polasse serait moins certaine, car ce sel pénétrant par imbibition et un peu par effraction se décom- pose presque de suite, de sorte qu'à une certaine distance de la plaie il ne pourra pénétrer, tandis que le venin aura déjà diffusé au delà. Pour le troisième cas, M. de Lacerda indique des injections intra-veineuses; or, dans ce cas, M, Vulpian, expérimentant sur des chiens, arrive à conclüre que si la dose de permanganale est très faible, elle sera inefficace, et si elle est trop forte, elle. peut occasionner de graves désordres ‘et inême entraîner la mort. En résumé, M. Vulpian conclut que À l'on aurait tort de compter sur l'efficacité de’ cetté médication \ LE NATURALISTE 59 <'ils’agit de serpents plus venimeux que le Bothrops dont les morsures ne sont pas toujours mortelles; l’expérimentation sur des animaux conduit à déconseiller absolument le traite- ment des maladies zymotiques au moyen du permanganate de potasse. s Sur l'organisation de la, bouche des Dochmius ou Ankylos- Lomes, à propos de TA de ces deux genres trouvés chez le chien. Note de M. P. Mégni En faisant l'autopsie d’un certain nombre de chiens atteints de l'anémie pernicieuse (saignement de nez épidémique), M. P. Mégnin a rencontré un assez grand nombre de Doch- mius, qui avaient provoqué une entérite chronique, cause de la maladie précitée. L'examen de l’armature de la bouche de ces helminthes, lui a fait reconnaître que certains d’entre eux, n'ayant pas de dents nettement erochues, répondent exacte- mentau Dochmius trigonncephalus de Dujardin; d'autres ayant quatre lames se terminant chacune par une dent franchement erochue, répondent à l’Ankylostema duodenalis de Dubini; enfin un.certain nombre de ces Doehmius à crochets sur les- quels se remarque un petit tubercule à pointe recourhée et aiguë, en dedans des dents de Ja paire interne, se rapproche singulièrement du Dochmèus Balsami de Grassi, lequel, d'après Bugnon, ne serait autre que le Dochmus tubæformis. de Dujardin. Ssyntsce trois espèces distinctes ou une seule espèce dans laquelle. la forme des dents varierait suivant l'âge? M, Mégnin, ayant rencontré plusieurs fois les trois formes vivant côte à côle chez le même chien, penche pour cette der- nière hypothèse. Selon toute probabilité, en examinant. les Dochmius de Dujardin, on leur trouvera la même armature buccale que dans le genre Ankylostoma de Lubini, plus ancien que le genre Dochmius; l'on rangera celui-ci dans le précé- dent, et dans tous les cas le trègonocephalus et le tubæformis qui ne sont sans doute que des variétés de l’Ankylostoma duodenalis de Dubini. Le Dochmius balsami, qui diffère peu de l’Ankylostome duodénal, détermine sur le chat (d’après it une maladie analogue à à la chlorose égy ptienne de l’hom par suite à l’anémie du Saint-Gothard et à celle des mineurs et à la maladie que M. Mégnin a étudiée chez le chien. M. Mégoin a vérifié l'observation de Grassi, en faisant l'au- topsie d’un chat mort dela mêmeaffection causée par le même parasite. rs Monstre double par inclusion, par M. le D: Philippeaux. Il y a en ce moment au Jardin des Plantes un mouton vivant à six pieds ou monstre double par inclusion. Comment s’est formé ce mouton double ou monstre double ? Il a fallu que deux germes, réunis ou non, tombent. en même temps ou presqu'en même temps, de l'ovaire dans yne des trompes de Fallope, et qu'ils y soient fécondés. On sait que c'est dans celte trompe et vers les deux tiers inférieurs qu'a lieu ordinairement la fécondation. Mais on sait aussi qu’elle peut avoir lieu ailleurs et donner dans cè cas des grossesses extra-utérines d jamais. ie terme et occasionnent presque. toujours des, aeci- dents plus ou moins s graves, que cés deux germes une fois fécondés ont dù descendre dans l'utérus, s'y fixer ets’ y nourrir pendant toute la durée de leur vie fœtale, vie qui est plus où moins longue suivant l'espèce animaie et d’un liquide qui à été comparé par Crolini, au lait maternel, et qui serait secrété par, un nombre considérable de pelites glandes placées autour des villosités placentaires maternelles, et qui serait repris par endosmose, par. les villosités placentaires fœtales pour les nourrir, que ces deux germes une fois dans l'utérus ont dà se rapprocher l'un vers l’autre, et se greffer, d'abord par leurs vaisseaux, puis ensuite par leurs mem- branes, de manière à ne plus former qu’une et même motte, composée d'une caduque, d’un charion, d’un amnios et sur- tout d’une seule cavité amniatique ayant dû contenir ces deux germes, car autrement ne se touchant pas, ils n'auraient jamais pu se réunir. Que ces deux germes une fois renfermés dans cette seule et même cavité amniatique ont dû se rapprocher, se greffer et former ce mouton auquel il ne reste plus aujourd’hui que les deux membres antérieurs de son père et une petite por- tion du sternum, toutes les autres parties ne s'étant peut-être pas développées ou ayant été résorbées. De ce fait, je crois pouvoir conclure : 1°" Que pour obtenir un monstre simple, il suffit d’avoir un seul germe, que ce germe soit fécondé ét qu'il dévie de la voie normale ; 2° Que pour avoir un monstre double, il suffit d'avoir deux germes, qu'ils soient fécondés, réunis ou non, que ces deux germes tombent en même temps de l'ovaire dans la trompe de Fallope et qu’ils dévient de leur voie normale, que ces deux germes se greffent d'abord par leurs vaisseaux, puis par leurs membranes, de manière à n’avoir qu'une seule cavité ammia- tique devant renfermer les deux germes, car autrement jamais monstre double n'aurait lieu; enfin que tout cela doit se passer dans la première quinzaine de la gestation. COQUILLLES bris OU PEU us Buliminus (Napœus) præœlongus, C: F. Anc. (Long. 15 3/4- 17 3/4; lat. 5-5 1/2; alt. apert. # 3/4-5 mill. - 4 lata: Elongatus, pallide rufo-corneus, nitidus, trauslucens, an- guste perforatus, sublente striis incrementi et obsolete orna- tus, subcylindraceus, apice vix acuminatus, obtusus. Anfr, 10, rotundalis, sutura impressa; apertura subobliqua, ovali- emarginala ; columella subangulata, sed levissime, ad sinis- ‘tram partem tantisper accedens ; peristomio albo reflexo ad columellam dilatato, f marginibus callo tenui nitido ad junctionem marginis dextri crassiore dentem aliquando simulans. Inkiapo, Chinæ centralis. Legit A. David. Var. productior. (Long. 2% 1/4 mill. ; lat. 5 1/3). jor, magis cylindraceus et elongatus; spira apice minus etiam acuminata; perforatione angustiore; columella basi sinistrorsum magis devia ; apertura antige ad basim suban- gula. Buliminus (Napœus) Armand, c. F. Anc, Long. 11 1/2; lat. # 1/2; ap. long. 4 mill.) 60 LE NATURALISTE Testa perforata, cornea, nitida, translucens, elongata, sublènte obsoletissime striis obliquis incrementi striatula. Spira acuminata; apice obtusa; anfr. 8, regulariter cres- centibus, rotundatis, sutura impressa, ultimus minus quam tertiam totius partem occupans, rotundatus; apertura viX obliquatula; peristomio albo, reflexo, ad columellam dila- tato, columella subareuata ; marginibus callo tenui, ad mar- ginum junctionem crassiore, junctis. Prope Inkiapo, hujus speciei pauca specimina reperta sunt a cl. A. David, in eujus honorem vocatus fuit. Intermedius inter européos 2. montanus et B. tuberculatus, mihi videtur. Var major (14 1/2 mill.). Ab eodem in iisdem locis collecta. Balea Dohrniana, Nevill. J'avais déjà préparé le description de cette espèce, HE elle a paru sous le nom précédent, tout récemment. Je ne crois pas qu'elle puisse rentrer dans son genre. Elle est complètement édentule. Sa forme et sa couleur rappellent tout à fait celles de la CZ. glorifica, Parr., de Transylvanie. son péristome est arrondi, réfléchi, et son ouverture d'un brun obseur à l’intérieur. Sa surface est plus ou moins mal- léée. Elle me paraît devoir former, à côté des Peronœus, une nouvelle coupe dans le genre Bulimulus. Les caractères de ce groupe, qui, outre l’espèce mentionnée, devra probablement en renfermer quelques autres des mêmes régions, Ha ment classées dans les Balea, etc., seraient les suiva Coquille opaque, sénestre, perforée, clausiliforme, obtuse au sommet, à tours subarrondis, médiocrement nombreux (dans la 2. Dohrniana). Ouverture en ovale arrondi; péris- tome réfléchi. Je nommerai ce groupe : Parabalea, en raison de son ana- Jogie avec les clausilies classées par les anciens auteurs parmi les Lalea. La P. Dohrniana provient de la région Ando-Péru- vienne (ex Dom. Joly). Buliminus pinguis, C.F. Ancey Nat ?) — Long. 12 1/%; lat, 7 1/4 ; alt. apert. 3 2/3 mill.). Testa ovali-acuminata, perforata, tenuiuscula, pallide cor- nea, nitidula. Spira subconoidea, apice obtusa; anfr. 8, lente crescentibus, striis obliquis incrementi sublente vix impressis et obliquis; subrotundatis sutura impressa; ultimus, ad peri- pheriam tantisper primum subangulatus, deinde rotundatus tertiam circa partem totius occupans; apertura obliqua, ro- tundato-emarginata, columella subarcuata; peristomio acuto, vix reflexo, ad columellam magis, umbilicum angustum semi tegente. Specimen unicum a cl. A. David ad « Inkiapo », Chinæ- interioris, repertum est. Espèce voisine probablement du 2. macroceramiformis, Desh., du Moupin, Thibet oriental, et dont la forme rappelle celle de certains Macrôceramus de Cuba (turricula, par exemple), mais qui, à coup sûr, est distincte de sa congé- nère, qui ne m ‘est du reste connue que par la description de Deshayes. Buliminus (Achatinelloides) Artufelianus, CC PF AE — Long. 7 1/2; lat. # 1/2; alt. apert. 3 1/2 mill. Testa umbilicata, crassa, nitidissima, albo-lactea ; Spira ; ubconoidea, apice obtuso; anfr. 6, duobus primis et terti prima parte corneis; cœterum rotundatis, candidissimis ; striis obliquis, passim vix conspicuis ; sutura valde impressa; ultimus anfract. minus quam dimidiam totius testæ partem longitudine æquans. Apertura ovali-emarginata, basi suban- gulata, obliqua, intus rufo-brunea, parte parietali ex parte alba, sicut et marginibus peristomii acuti, parüm incrassati (velut in 2. Socotorensis, Pfr.), ad columellam reflexi et um- bilicum ex parte obtegentis; umbilico mediocri; columella haud dentata, marginibus callo nitido crasso, ad junctionem crassiore etiam obviis. Je suis heureux de l’occasion qui se présente à moi de dédier à mon ami M. Artufel, cette petite coquille très inté- ressante, dont j'ignore la patrie, mais qui, vu ses rapports nombreux avec le 2. Socotorensis, doit vivre à Socotora ou dans les parages, peut-être sur le continent voisin. Sa taille plus petite, sa coloration extérieure d’un blanc laiteux uniforme, sauf l’extrémité qui est cornée, sa forme non ovoïde, l'absence de ces grosses stries qui se remarquent chez l'espèce voisine, ses tours plus arrondis et l'absence de dent intérieure à la columelle sont autant de caractères qui la distingueront au premier coup d'œil, malgré la forme et la coloration de l'ouverture (sauf le pli columellaire), qui sont à peu près Re dans les deux espèces. Leur ombilic est aussi de même fo Pfeiffer et sr (Nomencl. Helix. vivent., p. ne. tent pour ce groupe déjà nommé par M. G. Nevill (Hand. of Moll.), Achatinelloides, le nom nouveau d’Ovella, qui, quoique mieux construit que le précédent, me paraît devoir lui céder la place Diplommatina paxillus. C’est au genre Diplommatina, que, selon moi, on doit joindre l'espèce décrite par M. Gredier, l’an dernier, dans le « Jahrb. der Deutsch. Malac. Gesellschaft », sous le nom de Moussonia. Cette espèce de Chine centrale présente en effet les caractères de la spire, de l'ouverture et la dent columel- laire des Diplommatina de l'Inde. Les Moussonia sont spéciales jusqu'ici aux îles de l’océan Pacifique central. C.-F. ANCEY. A MATÉRIAUX POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de plantes européennes. GENRE PHLOMIS Z. P. purpuren |. Hab. — Ad vias et agr. marg. pr. Tawrra et Fuzeta, dein pr. Moncarapazo freq. — Maio 1847. — (Welwitsch), — San-Thiago de Cacem. — Apr. 1879. — (J. Daveau). Serra — de Arrabida, — Maio 1879. — (J. Daveau). P. Herba-Venti L. Hab. — In suberitis pr. Alcacer do Sol, — — (Welwitsch). - Jnit. maii 1848. & 1 “hyssopifolia Le M. Willkomm est plus affirmatif et accepte la synonymie synonyme de la var. Cavani Welwitsch et M. Daveau, Je ne P © {je suis amené à conserver comme espèce | LE NATURALISTE | 61 P. Lyelhnitis L. Hab. — In lapidosis siccis pr. oppidul. Moncarapazo hinc inde. —Maio 1847. — (Welwitsch). — Ougella pr. Elvas. — (E. Schmitz). GENRE BALLOTA L. B. fœtidn Lam. Hab. — In ruderatis ad muros in Alemguer freq. — (Welwitsch). Os. — M. Nyman, dans le Conspectus floræ Europææ (p. 581), nomme les deux espèces européennes de Ja section Euballotæ : 2. alba L. et B. nigra L. Ces noms ne me parais- sent pas devoir être conservés, parce qu'ils ont été appliqués par divers auteurs (Brotero, Smith, Roth, Pollich, etc.) et par Linné lui-même à l’une et à l’autre de ces espèces. En effet, le B. nigra L. F1. Suec, à fleurs, rouges et le_B. alba L. F1. Suec, à fleurs blanches, constituent les deux variétés du 2. ruderalis Sw., tandis que le. B. nigra L. Sp. et le B. alba L. Sp. sont deux variétés analogues aux précédentes du 2. fætida Lam. Je préfère donc adopter les deux noms de B. fœtida Lam. et B. ruderalis Sw..et attribuer à chacune de ces espèces une variété « rubriflora pour la forme à fleurs rouges et une variété 8 albiflora pour la forme à fleurs blanches. La plante de Welwitsch est le Z. fœtida Law, var. rubriflora (B. silvestris Hoffgg et Link). GENRE MARRUBIUM Z. M. vulgare L. Hab. — In campis arenosis gr. Faro et Olhäo hinc inde. — Maio 1847. — (Welwitsch). — Pr. £vora. — Jul, 1881. — (J. Daveau). G&nRe SIDERITIS Z. S. hirtula, Brot. Hab. — In Extram. Traustag. montosis asperis in editio- ribus Ser. da Arrabida et Ser. de S. Zuiz non freq. — Jun. 1847, — (Welwitsch). — « Vidi plantulam raram etiam in Serra da Neve pr. Otta. » — Nov. 1847. — (Welwitsch), — Monte-Junto. — Jun. 1879. — (J. Davean). O8s. — Le S. hirtula a été considéré par Link comme ne différant pas du $. chamædryfolia Cav.; plus tard, M. Ben- tham, dans le Prodrome (XIE, p. 443) l'a mentionné, quoique avec doute, parmi les synonymes de sa variété elongata du S. scordioides L. Dans le Prodromus floræ Hispanicæ, M. Willkomm admet cette même synonymie entre le S. hir- tula Brot et la var. elongata Benth. du S. scordioides; mais il rattache le S. hirtula, comme variété elongata Wilk., aus. M. Bentham avait mis un point de doute; comme certaine. M. de Ficalho, dans ses Apontamentos, adopte la manière de voir de M. Willkomm, mais il suppose toutefois que le S. hirtula serait peut-être bien une variété du S. scor- dioides tel que le comprend M. Willkomm, voire même un Ulesii Willk (S. Cayanillesii Lag.). Après avoir étudié avec soin les spécimens récoltés par je ne puis me rallier à aucune des opinions précitées, et nené le S. hirtula Brot. En effet, il diffère : RE AA ‘Des $. scordioides et $. Cavanillesii par ses bractées infé- rieures non semblables aux supérieures, toutes plus courtes que les calices, ceux-ci à dents moins étalées, et par sa corolle à lèvre supérieure large oblongue ; Des S. hirsuta et S. chamædryfolia par ses bractées moins larges, épineuses, plus courtes que les calices à dents épi- neuses, non dressées, mais étalées et inégales, et par sa corolle à lèvre supérieure large oblongue; Du S. hyssopifolia par ses fleurs en verticilles gros, multi- flores, tous très écartés, par sés bractées larges orhiculaires- subréniformes, plus courtes que les calices à dents inégales plus étalées, et par ses tiges plus ou moins velues, souvent tomenteuses, presque semblables à celles du S. hirsuta. Le S. hirtula se sépare, en outre, de ces divers Sideritis par ses feuilles inféri ovales où suborbiculaires plus ou moins brusquement contractées en un pétiole souvent plus long que le limbe, celui-ci presque régulièrement denté, à dents pro- fondes, larges, arrondies ou obtuses, les feuilles caulinaires supérieures (non florales), seules presque sessiles, mais lon- guement atténuées à la base et à denis ordinairement sem- blables à celles des feuilles inférieures, plus rarement à dents aiguës. S. angustifolia Lam. (S. lnearifolia Brot.). Hab. — In inultis et collinis pr. Æstor rarior. — Maïa 1847. — (Welwitsch. F1. Algarb., n° 373). — Loulé. — Apr. 1881. — (J. Daveau). S. remana L. Hab. — In arvis, cultis inter £'stoi et Faro non freq. Soc. eum Micropode. — Maio 1847. — (Welwitsch). VII. — Nepeteæ Benth. GENRE NEPETA LZ. N. Lusitanien Rouy nov. sp. (N. multibracteata Hoffg. et Link non Desf.; N. violacea Brot. non L.?; N. Granatensis Ficalho non Boiss. ?). Tiges dressées de 4-7 décim., raides, simples, robustes, nettement quadrangulaires à faces concaves. Feuilles infé- rieures pétiolées, les autres subsessiles, toutes ovales-oblon- gues, pubescentes ou presque velues, rugueuses, non gluti- neuses, non cordées, mais tronquées où subatténuées à la base, plus ou moins profondément crénelées ou dentées, à dents obtuses ou subaiguës. Verticilles florifères peu nom- breux (3-10), distincts, l’inférieur ou les deux inférieurs dis- tants, les supérieurs plus rapprochés, formant par leur en- semble une grappe spiciforme interrompue. assez courte (5-10 centim.). Bractées nombreuses, linéaires-subulées, uni- nerviées et à marge membraneuse, vertes ou plus ou moins teintées de rouge supérieurement, égalant ou dépassant les calices; ceux-ci velus, allongés, cylindriques, incurvés, à dents lancéolées-subulées, ciliées, les supérieures plus lon- gues, toutes seulement un peu plus courtes que le tube. Corolle bleuâtre ou violacée, deux fois plus longue que le calice et à tube longuement exsert. Nucules légèrement tuberculeu Hab. — Serra d'Ossa pr. Estremoz. — Jul. 1881. — (J. Daveau). C’est du N. multibracteata Desf., d'Algérie, que le N. Lusi- 62 LE NATURALISTE taniea est le plus voisin. H s'en distingue toutefois facilement par ses feuilles non cordées, mais tronquées ou même subat- ténuées à la base, ses verticilles florifères distinets, le ealice à dents presque aussi longues que le tube et non beaucoup plus courtes, la corolle bleuâtre à tube longuement exsert. Parmi les Nepeta européens, le :N. Granatensis Boiss. pour- rait seul être rapproché du AN, Lusitaniea, mais ce dernier s'en sépare neltement par ses feuilles petites (2-3 centim. et non 7-10 centim), de forme plus allongée, non cordées maïs tronquées à la base, ses verticilles florifères moins nombreux, moins fournis, plus grèles, disposés en grappe spiciforme subinterrompue bien plus courte (5-10 centim., n’atteignant jamais 30 eentim.), ses bractées très étroites, linéaires-subu- lées et non lancéolées, ses fleurs de moitié environ plus petites, à dents du calice plus étroites et plus longues, à corolle bleuâtre, par ses tiges simples et non, comme dans le N. Granatensis, le plus souvent rameuses supérieurement. M. de Ficalho, dans ses Apontamentos, mentionne en Por- “tugal le N. Granatensis Boiss. en citant pour habitat de cette espèce les deux localités septentrionales indiquées par Bro- tero et par Link, et en lui donnant pour synonymes N. vio- lacea Brot, ! non L., N. multibracteata Hoffgg et Link. M. de Ficalho déclare n'avoir point vu la plante et n’admet cette synonymie que parce que M. Boissier a considéré le N. multi- bracteata des auteurs portugais comme différant de l’espèce de Desfontaines et l’a rapproché, tout en conservant quelques doutes à ce sujet, de son N. Granatensis. Pas-plus-que M: de Ficalho, je n'ai .vu d'exemplaires authentiques du Nepeta de Covilhä et de Marvéo, mais il m'est permis de douter que:la plante de ces localités, du nord du Portugal et d’altitudes relativement peu élevées, -soit-le-N. Gramatensis, espèce de la Sierra Nevada. Je serais plutôt porté à croire que c’est le N. Lusitanica, auquel s'applique, selon moi, le synonyme de N. multibracteala Hoffyg. et Link, et auquel pourrait bien gon- -Kenir le nomde N. violacea Brot. non L. que M. de Ficalho a raison de ne pas citer, à l'instar de certains auteurs, comme synonyme du N. tuberosa L., espèce connue de Brotero.…, … D'ailleurs, aucune confusion n’étant possible entre les NV. Granatensis et N. Lusitanica, il reste donc à retrouver à Marväo et à Covilhä la plante signalée par Brotero et par Link afin de constater à laquelle des deux espèces elle appartient. "N. tuberosa !. Hab. — In collinis aridis ad promont. dict. Cabo Mondego; Urmär, — (E. Schmitz). ee. N. retieulata Desf. : Hab. — Serra de Monsanto pr. Lisboa. — Maio 1846. — Oss. — Cette espèce d'Espagne et d'Algérie a été signalée par M. Boissier comme aÿant été récoltée en Portugal par Tournefort; mais depuis cette époque éloignée, aucun bota- niste ne paraît l'avoir récoltée avant Welwitsch qui, l'ayant recueillie aux environs même de Lisbonne, la prenait pour le N. tuberosa L., tout en indiquant par un point de doute sur son étiquette que cette détermination ne lui semblait pas d'une rigoureuse exactitude. Le N. reticulata Desf. est, il est vrai, assez voisin du N. tuberosa L., mais il s’en distingue _nellement par plusieurs caractères bien tranchés, Je ne serais ‘Tarsi obscuriores. nullement surpris que cette belle espèce :se retnouvât ailleurs en Portugal. : : G: Roux. : (A suivre). + CONTRIBUTIONS A LA FAUNE DE L'AFRIQUE ORIENTALE 8. Aemæodera subprasina, Mars. Cette espèce, décrite dans nos Annales de 1867, sur dés exemplairés d'Abyssinie, a ‘été retrouvée dans l'Uzagara, en compagnie: d’une variété cuprea, entièrement d’ün rouge cuivreux brillant. 9. Aemæodera obscurata, n. Sp. — Long. 5 3/4; lat. 2 1/# mill. Atro-cuprea, subnitens, convexa, “Ovalis-acuminata, rugu- losa. Antennæ subeupreæ; caput prothoraxque dense pune- ! tulata, hic convexus, lateribus dilatatus et rotundatus, basi Obsolete utrinque foveolatus, spatioque sublævigato elongato, lineari medio instruetus. Elytræ sinuatæ, ad apicem valde attenuatæ, ad humeros callosæ, punclatæ, præterea striatæ ; interstitiis apice crenulatis. Corpus ‘infra punetulatum, cupreolum. de ë Mini par le R. P. Hacquard, dans les premiers Cette Acmæodora, que nous tenons de M. R. Oberthür appartient au groupe Africain dans laquelle rentre l'espèce précédente en Compagnie des A. pohta, elevata, ete L'espèce qui me semble être sa plus proche parente est l'A. Raffrayi Gestro, de la mème région. ; 10. Acmæodera elevata, Klug. Cette espèce, connue depuis longtemps comme provenant de Nubie et de l'Egypte supérieure, descend beaucoup plus au sud, dans la partie orientale de l'Afrique, car elle a été ds nb par M. Revoil, dans le nord du pays des Somalis. LE . rer limbifera, N. Sp. — uapile excl., long. 7; Flavo-rufa; caput elongatum, cæruleum, punctulatum : prothorax ater, flavomarginatus, Medio obsoletà longitudi- præterea ad latera unicarinatus : lateraliter rotundatus, con- elÿtra singula Margine erecto, costiformi; cum intervallis seriebus quatuor punclorum impressorum præditis. Pectus nigrum, setulosum Nord du pays des Somalis (Révoil). Remarquable par $a coloration Jaune avec le prothorax noir en son milieu, et le disque de chaque élytre d'un bleu clair avéc une bordure jaune, sauf en un point de la base où cétte bordure n’existe as. ue 12. Melyris marginicollis, n. sp; —Lon | ù € { o? F CPE 11 “ capite); lat. 3 1/2 mill. mA D Lu Cæruleus, subnitens; caput punctulatum : prothoras 144 SRE rer tree unctula . prothorax latée- ripus rotundatus, rufomarginatus Pure nl diet ) acuto; medio disco nitidulus longitudinaliter obsolete LE NATURALISTE 63 impréssus, tenuiter minusque dense punctulatus; elytræ obscuriores intense cæruleæ; singula tricostata, marginibus câriniformibus ; intervallis seriebus quatuor punctorum irre- guläribus instructis. Pars infera corporis ferruginæ, exceptis péctoris lateribus cæruleo-micantibus, tarsisque brunneis, ohseurioribus. Même localité qué la précédente. Se distinguera facilement de ses Sen in di pae la bordure rouge de son prothorax. C.-F.. ANGEY. (À suivre.) BIBLIOGRAPHIE Srecies pes HymÉNorrèRes DE FRANCE ET D'ALGÉRIE, par M, Eb. ANDRÉ 12e fascicule, 4° janvier 1882. Le compte rendu de l’ouvrage de M. André prend, en ce moment même, un nouvel intérêt, puisqu'il nous permet de féliciter à la fois et la Société: entomologique de France et l'auteur. Par un vote d'un nombre considérable de ses membres, tant présents à Paris que votant par correspon- dance, le prix Dollfus pour 188t a été décerné à M. Ed. André pour le 1 volume des Hyménoptères, celui des Tenthré- diniens. nait L'étude des mœurs des Fourmis (collaboration de M. Ernest André) est continuée dans le 12° fascicule. Il y a des Fourmis qui.sculptent leurs nids dansle bois, soit vivant, soit coupé et | ouvré en poutres; ces nids, comme ceux des: Fourmis mi- neuses, sont formés de chambres et de galeries séparéees par des cloisons et soutenues par des piliers, piliers et cloisons plus minces que dans les nids en terre, parce que: la matière est plus résistante. Les C'amponotus ligniperdus et Herculeanus, qui sont les grandes Fourmis de nos bois, font ces nids dans l'intérieur même des troncs ou des plus grosses branches, tandis que les petites. espèces lignicoles, Leptothoraz, Doli- choderus, Lasiùs brurineus, habitent plus particulièrement les écorces. À première vue, on confond avec les nids sculptés qui précèdent les nids du Lasius fuliginosus, où les cases, les galeries et les étages sont très multipliés, En réalité ils sont | formés non de bois naturel, mais d’une. pâte d’un carton de fibres ligneuses coupées par les. mandibules et agglutinées par une abondante salive, à la façon des constructions des | | visionnement des fourmilières, en réserves de vivres pour la Guêpes et des Frelons; parfois celte Fourmi se contente de simples nids creusés en. terre, comme bien d’autres espèces du genre Lasius. . Quelques espèces se contentent, comme fourmilières, des fissures et des cavités des rochers et des vieux murs, parfois même dés fissurés des planchers et .charpentes dé nos mai- sons, en se hornant à boucher quelques orifices. qui. les gêènent, ou au contraire à en établir à leur convénanee; c'est cé qui arrive pour 1és Zaséus emarginatus, Crematagaster seutel. laris, ete. Une très petite espèce noire, importée de l'Orient, la Fourmi de Pharaon (Monomorium Pharaonts), vit profondé- ment, cachée dans certaines maisons de nos plus grandes villes, se trouvant dans toutes les capitales de l’Europe, en Egypte, en Australie et dans les deux Amériques, devenant ün vrai fléau pour les provisions, surtout le sucré et toutes lés matières sucrées. Ses légions avaient forcé, il y a plusieurs années, là Compagnie coloniale à Paris à changer ses magä- sins de chocolat. Certaines espèces de Leptothorar et 1e Colobopsis truncata, s'établissent dans les galles vides des Cynipiens où des Aphidiéns, abandonnées par leurs premiers propriétaires; les moussés, bouses desséchées, les amas dé détritus recèlent souvent des peuplades de Zapinoma, de Lasius où de Leptothoraæ. Enfin, il y a des Fourmis aveugles qui vivent sous terre à de grandes profondeurs, à la surface iifériéure d'énormes pierres profondément enterrées, à l'éxtré: mité la plus basse de pieux où dé piquets fichés en terre. On ne connaît rien encore sur les mœurs de ces Fourmis hypo- gées, qui sont probablément lé lien zoologique des espèces terrestres aveé des espèces cavérnicoles, dont la découvérté est probable et doit attirer l’atténtion des amateurs zélés de la faune des grottes. Les habitations des Fourmis ne sont pas toujours isolées en fourmilièrés séparées ; parfois plusieurs fourmilières de la même espèce sont réanies entre elles par des canaux $ou- terrains, qui les mettent en communication normale et per- manente. Ces conduits sont remplacés dans bien dés cas par des chemins à fleur de terré recouverts d’une voûte ma- çonnée. Cette industrie de routes à l'abri de la lumière, à la façon des tubes où circulent les Termites, est le cas des Lasius niger, alienus, etc., et surtout des Myrmica, qui s’en servent principalement pour aller visiter leurs Pucerons sur les plantes qui les nourrissent: D’autres espèces, particuliè- rement les Formica rufa et pratensis, entretiennent de vraïes routes découvertes, ayant parfois 80 mètres de long, légère- ment creusées à la surface de la terre, avec arrachement des | herbes et enlèvement des petites pierres, des feuilles tom- bées et des détritus; de place en place sont des relais ou hôtelleries, petites fourmilières temporaires où s'arrêtent les Fourmis fatiguées ou celles que surprend la pluie. ll y a des fourmilières doubles, habitées à la fois par deux espèces probablement ennemies, l'une bieu plus petite que l'autre, vivant de ses débris de nourriture, peut-être parfois de ses jeunes larves; C'est ainsi que lé très petit Solenopsis | fugaz, qui paraît commun dans toute l'Europe, creuse le plus Souvent ses galeries dans l'épaisseur des cloisons des nids d’autres espèces plus grosses, comme les Formica fusca, pra tensis, etc. L'auteur aborde ensuite la curieuse question de l’appro- mauvaise Saison. Lés provérbes dé Salomon mentionnent cet instinct d'économie et de prévoyance, aïnsi qu'Arisiole, Elien et divers fabulistes et poètes grecs et latins ; c'est d’après eux que, de confiance, La Fontaine en a faït le sujet d'une de ses fables les plus populaires. Cependant Latreille et Huber dééla- rèrent fabuleux ces récits si anciens sur les provisions des Fourmis, en généralisant à tort leurs observations sur les Fourmis des régions froides, qui s’engourdissent où meurént en hiver, sans amasser de provisions. En 1866, Lespès le premier en Europe, démontra la vérité des anciennes asser- tions pour certaines Fourmis des régions plus chaudes, qu'on peut appeler moissonneuses, car elles amoncellent dans leurs fourmilières diverses espèces de graines. Ce sont, en France & à 64 LE'NATURALISTE et en Algérie, les Aphænogaster barbara structor (ancien genre Atta), bien sie eus Lespès, par l'Anglais Moggridge, Provence (1873). structor remonte, en France, jusqu’à Moret, et de no da à Rambouillet. Je l’ai trouvé dans la Charente, lors de ma mission de l’Académie des sciences pour le Phylloxera ; à Cognac notamment, chez M. Lecoq de Bois- baudran, le jardinier se plaignait beaucoup de ses rapines et trouvait, en bêchant, des fourmilières où l’insecte avait accu- mulé les graines dont on se servait pour les semis du jardin. Les déprédations de cette nuisible espèce ont empêché la cul- ture du trèfle incarnat de se répandre en Corse. Les Fourmis moissonneuses empêchent les graines de germer, en les main- tenant dans des silos dépourvus d'humidité, les concassent et émiettent avec leurs mandibules, lèchant en mème temps les liquides que ces graines contiennent et rejetant les résidus hors du nid. Incidemment l’auteur est amené à pousser une pointe sur la faune exotique, en rappelant les récentes obser: vations de M. Mac Cook sur les Fourmis agricoles du Texas et de la Floride, notamment le Pogonomyrmex barbatus, Smith. Cette Fourmi ne laisse croître, au-dessus de sa fourmilière et tout autour d'elle, qu’une seule espèce de graminée, l'Aris- tida oligantha, coupant avee ses mandibules les racines de toutes les autres plantes. Quand les graines de ce petit champ sont mûres et tombées sur le sol, la Fourmi les recueille avec soin et les emmagasine dans des greniers ou cavités spéciales de son habitation: . Vient ensuite l'étude des soins donnés aux larves, aux nympbhes et aux jeunes adultes, principalement d’après l'ou- vrage célèbre d'Huber fils, qui retrouvait chez les Fourmis une partie des faits décrits par son père pour les Abeilles. Les relationsdes Fourmis entre elles nous offrent la plus éton- nante diversité. Le genre Formica, qui compte parmi les plus intelligents, nous présente des espèces effrontées ou guer- rières, d’autres craintives ou pacifiques. Les Fourmis à ins- tincts sociaux très développés sont les plus intelligentes, celles qui ne vivent qu’en petites sociétés, comme les Myrmecina, Leptothorax, Ponera,le sont beaucoup moins. Le Formica san quinea est belliqueuse et comme chevaleresque, ne déchirant jamais ses ennemis morts, tandis qu'une espèce pillarde et à mœurs de chacal est le Myrmica scabrinodis, s'emparant des cadavres des autres. Fourmis pour les dévorer. Les Fourmis semblent avoir une sorte de langage, se bornant à commu- niquer des idées très simples, ce qui est manifeste lorsqu'on inquiète la surface d’une fourmilière. Elles s’avertissent entre elles, de sorte que les unes se portent à la surface du nid pour essayer de conjurer le danger, tandis que les autres em- portent à la hâte les larves et les nymphes dans les retraites les plus profondes Une manœuvre | employée par beaucoup d'espèces de Fourmis, soit pour se montrer un chemin nouveau, pour rt d’une découverte intéressante, soit pour se faire aider pe un travail éloigné, c’est le transport mu- tuel. Les procédés de ce transport varient selon les genres de Fourmis et sont figurés dans la planche V, qui contient aussi, d’après M. Mac Cook, les attitudes très singulières de Fourmis occupées à leur toilette, car elles se lèchent, se peignent et se brossent avec grand soin, se servant des éperons pectinés de leurs pattes. Cette propreté des Fourmis est en rapport avec leurs soins pour les funérailles, et leur répulsion pour les cadavres qu'elles portent au dehors de la: fourmilière. LeS relations amicales, les caresses et. les jeux des Fourmis ont aussi attiré l'attention des observateurs. Il y à aussi une très importante étude de mœurs dans les inimiliés des Fourmis d'espèces différentes, soit qu'il s'agisse de combats singuliers de deux insectes, soit de grandes guerres de peuplade à peu- plade. Ces faits seront surtout énumérés dans le 13° fascicule. Le fascicule 12 se termine par la table générale des Mouches à scie, celle des plantes fréquentées par ces insectes, celle des parasites qui servent de protecteurs à l’agriculture. On peut donc dire que le 1°* volume de l'ouvrage de M. Éd. André est maintenant complètement achevé avec honneur, avec une exactitude à tenir ses engagements, qui fait malheureusement défaut à d’autres publications de ce genre. -F. Richter, à eg préparateur et conservateur des collections Lichtenstein, se charge de fournir tous les objets d'histoire naturelle du Midi d a France en gén DS mais parure les Aphidiens et Cocci- diens . peer microscopique à + M. Auguste Innocenti, maréchal des logis, 4 régiment de chasseurs d'Afrique, à Mascara cesse désire se mettre en relation avec des ama- teurs d'histoire naturelle * + % A vendre, un bel exemplaire du Bulletin de. la Société mt de France, depuis la fondation jusqu'en 1880, complet en +7 volumes in-8, broché, en parfait état; prix ordinaire 540 francs; un 290 francs. *” * . Jules de Guerne, ne faisant pis, partie depuis le 1or.janvier 1882 de la direction du Bulletin scientifiqu relatives à cet ouvrage doivent étre tic à M. +. * M. le docteur Ed. Everts, professeur d'histoire natnrelle, informe se nr eue que sa nouvelle résidence est à La Haye, stations Weg, 0.179; LIVRES NOUVEAUX The Entomologist Monthly Hgpane: Vol. XVIIF, n° 214. London, January, 14882. — Ed. Sau Te — R. H. , Annotated List of British Anthomyi i Barrett, Notes on British Pterophoriæ. — William Buchler, Natural history of Emmelesai blandiata, — E | f G. Lewis, Lebia crux minor in Jah — . Porritt, Larvæ of rer lureslis and S. prunalis. — À, H: Swinton, Sericomyia borealis « Hé » de at rest, — Rev, J. Hellins, Sericomyia « singing » while The Entomologist. Vol. XV, n J. Jenner Weir, Notes on the Ébidogea of the ‘Orkney Islands, — A. J. Spiller, Notes on the Lepidoptera of Natal. ere Bridgman and Edward, Introductory Papers on Ichneumoni Co ul deposito di argilla con Ava 0 organici Animali nel tenimento di fondi. Br. in-$, Napoli, 488 Le gérant Émile DEYROLLE. Evreux, — ini Ch. Hérissey. du Nord, S les communications : ard. nd née) 22. London, January, 1882. — : id Rs En bi 4" Année. N° 9 Aer Mai 1882. 65 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE - LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION al Algérie ABONNEMENT ANNUEL : re d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. ra 6 | ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Tous les autres } Dar. Mn brie “osé e Union postale........ fr» | Au bureau du Journ RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS Re ML us compris) ss} Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PAR M. Edouard Bureau, professeur, chargé d’un cours de bota- nique, a commencé ce cours le samedi 22 avril 1882, à midi et demi, et le continuera à la er Heure les mardi et samedi suivants. Ce cours aura pour objet l'étude des principales familles de plantes appartenant à l'embranchement des dicotyledonées. Il sera à la fois théorique et pratique. Les leçons théoriques auront lieu dans le grand amphithéâtre. Les leçons pratiques | auront lieu le mardi, à midi et demi, et le samedi à une heure et demie, dans le laboratoire de botanique, rue de Buffon, 63. Des herborisations font partie du cours. Elles se feront ordinairement le dimanche, et seront annoncées par des affiches particulières. + x * M. des Cloizeaux, professeur, mêmbre de l’Académie des sciences, chargé d’un cours de minéralogie, a commencé ce cours le mercredi 19 avril 1882, à quatre heures trois quarts, dans l'amphithéâtre de la galerie de minéralogie, et le conti- nuera les mercredi et vendredi de chaque semaine, à la même heure. Après avoir exposé les propriétés générales des minéraux et les principes qui servent de base à leur classification, le professeur fera l’histoire des espèces comprises dans la classe de combustibles et des métaux. Des conférences auront lieu dans la bibliothèque du labo- ratoire de M. Fremy, 63, rue de Buffon, et seront annoncées par des affiches spéciales. * * x M. Albert Gaudry, professeur, membre de l’Académie des sciences, chargé du cours de paléontologie, a commencé ce cours le mercredi 19 avril 1882, à trois heures et demie, et le continuera les vendredi et mercredi suivants, à la même heure. Le professeur exposera l'histoire des animaux des temps tertiaires. Les leçons auront lieu dans l'amphithéâtre pe or comparée, Les lundis le professeur fera une conférence pritiqué, soit dans le laboratoire de paléontologie, soit dans les galeries publiques. £ M. Renault, aide-naturaliste, chargé d’un cours de paléon- tologie végétale, a commencé ce cours le jeudi 30 avril 1882, à une heure, et le continuera les jeudis suivants, à la même heure. Il pass de l’organisation des principaux genres de fou- gères fos Les sat äuront lieu dans l’amphithéâtre de géologie SOCIÉTÉS SAVANTES Société botanique de France. — Séance du 24 mars 1882, Présidence de M. En. BoRNer. M. Malinvaud présente, au nom de M. Niel, de Rouen, un échantillon de Festuca duriuseula offrant plusieurs épillets vivipares, et d’autres plus ou moins déformés par la présence d’un Üredo. Dans la lettre qui accompagnait l'envoi de cette plante, M. Niel signale un fait de végétation remarquable qu'il a vu se produire dans la serre du jardin des plantes de Rouen : un Bonapartea gracilis, âgé de 70 à 80 ans, a émis pour la première fois une hampe florale, qui, au bout de vingt 2 an 66 LE NATERALISTE jours, le 3 septembre 1881, atteignait 3" 60 de hauteur. Sa croissance avait done été en:moyenne de 48 centimètres par 2% heures. Elle était inclinée tous les matins vers l’est, et se tournait en général du côté du soleil dont elle suivait la marche diurné; puis elle reprenait pendant la nuit la position verticale. - ; M. Prillieux a reçu d'Australie des graines de diverses plantes appartenant principalement à la famille des Chéno- podées (Atriplez, Kochia villosa, etc.), qui croissent sur les terrains siliceux et salés de ce-pays, y résistent aux ardentes chaleurs de l'été et fournissent aux troüpeaux une alimen- tation précieuse dans une saison où les autres herbes sont entièrement, desséchées. Il y aurait un grand intérêt à x sas ges utiles végétaux en Algérie où ils us haut Marès est aussi de cet avis; les hauts Mae bte lui paraissent réunir un ensemble de conditions favorables à l’acclimatation de ces plantes australiennes. : M. Morot indique différents cas, celui des Ophrydées par exemple, où il a constaté la présence de faisceaux libéro- ligneux dans les racines. M. Prillieux, discutant l'opinion émise au sujet des tuber- cules des Ophrydées, les considère comme, résultant de fais- ceaux multipliés en grand nombre dans une seule racine, plutôt que formés par des racines soudées. M. Morot répond que ces tubercules lui paraissent consti- tués, non par une multiplication de faisceaux, telle que la conçoit M. Prillieux, mais par des cylindres centraux de | racines, composés chacun d’une alternance régulière de fais- | ceaux. libériens et de faisceaux. ERA: entourés d'un en- doderme M. Fe fait remarquer que des les Monoeotlédoncs l'endoderme n'existe jamais autour des faisceaux, mais o _ l’observe toujours autour du cylindre central; le berne À des Ophrydées représente pour lui une réunion de racines plus où moins soudées. M. Louis Olivier a constaté chez les Oscillariées l'existence de she particuliers dont il n’a pu encore déterminer a natu M. nb présente, au nom de M. Multi d’ Aurillac, un échantillon de l’Hieracium cymosum, découvert l'été der- nier dans le Cantal. Il donne lecture, à ce propos, d'extraits | de lettres qu'il a reçues de MM. Henri Loret, Emile Burnat, C. Arvet-Touvet, et dans lesquelles sont discutées la syno- | nymie et les affinités de-cette espèce critique. M. G. Rouy ne reconnaît pas dans la plante qui vient d’être communiquée l'Hieracium cymosum L. M. Malinvaud répond qu'il a puisé, comme M. Loret, la _ notion de cette espèce linnéenne dans les exsiccata classiques _ de Fries, dont l'exactitude sur ce point a été reconnue par le - savant monographe français de ce genre difficile, M. C. Arvet- Touvet. La détermination du nouvel Hieracium du Cantal, - appuyée sur de telles autorités, lui parait rigoureusement bilie: Re Séance du 14 avril. Présidence de M. Ep. Borner, M. Louis Olivier présente à la Société une pièce très curieuse que lui a confiée M. Lopes-Netto,, diplomate brésilien. C'est un morceau de bois provenant d'un arbre connu au Brésil sous le nom d’/pé-Mirim, et qui offre en relief sur l’une de sesfaces le corps d’un serpent entièrement lignifié. A Ja suite d’un examen attentif, éeartant toute idée d’une intervention de la main de l'homme, M. Louis Olivier propose une expli- cation de ‘ce singulier phénomène, qui, suivant lui, éclaire- rait d’un jour nouveau la théorie souvent discutée des for- mations ligneuses. M. l'abbé Hy, d'Angers, distribue des échantillons d’un Fontinalis nouveau qu’il croit être très répandu dans le dépar- tém'ent de Maine-et-Loire. Il a donné à cetté Mousse le nom de", Ravanii, en Yhonneur de M. l'abbé Ravain, professeur à l’université libre d'Angers. Cette espèce est voisine du F Duriæi et surtout du F. hypnoïdes, de Suède, dont elle présente l'aspect extérieur. M. Hy indique les principaux caractères différentiels par lesquels il la distingue de-ses congénères. M. Prilieux présente à la Société des pieds vivants de Pri- mevères hybrides, qu'il a reçus de M. Legué, de Den (Loire-et-Cher). Ge sont.les Primula vulgari-officinalis Gren., vulgar:-elatior Gren., et elatiori-officinalis Murray, +. 5 au voisinage de leurs parents respectifs. M. Prillieux présente ensuite de nouvelles observations sur Je Resleria hypogea Thum., Champignon parasite des racines de la Vigne, dont il avait développé l'histoire dans une. pré- cédente communication. IL combat notamment l'opinion de M Lemonnier, de Nancy, qui a cru devoir rapporter cette espèce au genre Vrbrissea. M. Chatin signalé l'existence de plusieurs plantes: rares danses bois de Saïint-Pierre-d'Yvette, à proximié du village des Essarts-le-Roï. On y trouve notamment toutes les Bruyères de, la flore parisienne, C'alluna vulgaris, Erica cinerea, tetralix et ciliaris, avec deux autres espèces re les Zrica vagans el scoparia. M. Duchartre a rencontré une espèce sil le C'laytonia perfoliata, driginaire de l’Amérique du nord, abondamment multipliée dans des pépinières des environs de Bou rg-la-Reine. M. Morot, poursuivant ses recherches sur le développement du tubercule des Ophrydées, montre que cet organe résulte de la soudure de plusieurs racines. Il a observé là réunion des endodermes en un seul, ainsi que la fusion des ervs. centraux. M. Duchartre décrit un procédé qu'emploient avec succès certains horticulteurs hollandais pour obtenir une multipli- cation rapide des bulbes d'Hyacinthe. Ils sectionnent un oignon de cette plante à sa partie inférieure, l’évident pro- fondément, et quelques jours après le plantent en le renver- sant. On voit alors naître sur divérs points de la surface de section de nombreux caïeux qui poussent dans un sens opposé à la direction productive de l'oignon. Ce fait montre que des : foyers de développement peuvent s'organiser au sein des tissus vivants sous l'influence d'une blessure, RS ANS = A re Se À LE NATURALISTE 67 Sur la proposition faite par le président au nom du conseil d'administration, la Société décide qu’elle tiendra cette année dans le département de la Côte-d'Or une session extraor- dinaire, qui s'ouvrira à Dijon le lundi 12 juin, et durera 8 à 10 jours. E. MaALINvAUD. LE VALLON. DE LA COQUILLE ET LE GALIUM FLEUROTI JORD. Par le D' BonNNET Un observateur attentif éprouverait assurément quelque embarras pour placer avec certitude le département de la Côte-d'Or dans l'une des zones botaniques si bien définies dans les livres de quelques auteurs et souvent assez mal délimitées dans la nature. La région dont je parle offre, en effet, à l'œil _ étonné du botaniste qui la visite pour la première fois, un singulier mélange d'espèces montagnerdes et subalpines avec les plantes caractéristiques des plaines et des terrains bas, tandis qu’un petit nombre de formes méridionales atteignent aux environs de Beaune leur limite d'extension etsemblentles sentinelles avancées de la flore des garrigues; parmi ces dernières je mentionnerai le Centaurea paniculata L., qui n'avait pas encore été signalé au nord du département du Rhône et que j'ai trouvé assez abondant dans la Champagne de Beaune. Amené par des circonstances particulières à passer une partie des vacances dernières dans le département de la Côte- d'Or, j'ai profité de mon séjour dans cette partie de l'ancienne Bourgogne pour explorer le vallon de la Coquille et étudier sur place cette curieuse plante que Grenier et Godron ont in- diquée dans leur Flore de France (IE, p. 31) sous le nom | de Galium Fleuroti Jord. Ce sont les résultats de mes observa- tions que je trancris ici, en y joignant quelques indications qui pourront être utiles à ceux qui seraient tentés, comme moi, de faire la course sans autre guide que la feuille 112 de la carte de l'État-major. : Situé sur la commune d’Etalante, dans l'arrondissement de Châtillon-sur-Seine, le vallon de la Coquille est ‘éloigné des grandes voies de communication et par suite d’un abord dif- ficile; mais; que le bétaniste vienne du nord ou du midi, c’est par le chemin de fer de Paris à Lyon qu’il devra se rendre à Darcey, station la plus rapprochée d'Etalante. Dans le bourg de Darcey,qui possède une bonne auberge mais où l’industrie des loueurs de voitures est absolument inconnue, l'explora- teur n'aura d'autre ressource que de s'entendre avec un habitant de la localité qui, moyennant finances, mettra à sa disposition un cheval de labour et lune de ces lourdes voitures à deux roues qui, dans toute la Bourgogne, servent au paysan aisé à faire les travaux des champs et à gagner la ville les jours de marché. Toute cette partie de l’arrondisse- ment de Châtillon-sur-Seme produit principalement des grains et des fourrages, et l'époque la plus favorable pour la récolté du Galium Fleuroti étant la fin d’août ou le commence ment de septembre, le naturalisle trouvera facilement dans cetle saison le véhicule Gont il aura besoin; à toute autre époque il n’en serait pas de même, la totalité des habitants de Darcey étant occupés aux travaux agricoles. Cinq heures environ sont nécessaires pour franchir la dis- tance qui sépare le bourg de Darcey du village d'Etalante; pour charmer ce long trajet, le botaniste pourra récolter au- près des villages et des hameaux : Lappa officinalis Al. et minor D. C.; aux bords des routes : £rysimum cheiriflorum Wallr, et Cirsium eriophorum Scop., ce dernier très commun dans toute la région ; dans .les dépressions de terrain et les lieux un peu humides : Cephalaria pilosa Gr.etGodr., Stachys germanica L. et Mentha sylvestris L. (M. cærulescens Opitz), dans les bois : Arëa nivea Decsne (Sorbus aria Crantz) et les essences forestières des terrains calcaires. En raison de la longueur et des difficultés de la route, il ne serait guère pos- sible, même en quittant Darcey de très bonne heure, d’être de retour le même jour; aussi je conseillerai de ne point se rendre directement à Etalante, mais d'aller passer la nuit à Baigneux-les-Juifs, gros bourg placé à peu près à égnle dis- tance de Darcey et d’Etalante et qui possède plusieurs auberges, tan. lis que dans ce dernier village le naturaliste lemoins ama- teur du comfort trouverait à peine à coucher et encore moins à manger. On pourrait modifier de la façon suivante l'itinéraire que je viens d'indiquer : s'arrêter à la slation des Laumes, où l'on prendra vers une heure du matin le courrier qui. passe. à Baigneux à 5 heures et arrive à Aignay-le-Duc à 8 beures ; de cette dernière localité, où l’on trouve deux bonnes auberges, il sera facile de gagner à pied le willage d'Etalante distant de 6 kilomètres. Après avoir exploré le vallon de la Coquille, on pourra sans difficulté être de retour le même jour à Aignay, soit pour y prendre le soir le courrier des Laumes, soit pour y passer la nuit et attendre le lendemain matin la voiture qui fait la correspondance entre Aignay et Châtillon-sur-Seine, Le vallon de la Coquille n'est situé qu'à quelques centaines de mètres du village d'Etalante; c’est une sorte de cirque étroit dont les parois en pente assez raide n’excèdent pas une alii- tude moyenne de 440 mètres; on y accèle par une vallée très courte dont l'ouverture regarde le sud ouest; au fond de cet entonnoir jaillit une source limpide d'un débit peu consi- dérable, mais cependant suffisant pouralimenter pendant une partie de l’année un moulin situé dans la vallée dontles prairies un peu humides offrent abondamment les Polygala austriaca Crantz, Carex Davalliana Sim., Anthriscus sylvestris Hoffin., Rhinanthus minor Ehrh., Cirsèum oleraceum Scop., tandis que le Potamoyeton perfuliatus remplit le ruisseau. Le vallon appar- tient, comme presque toutes les collines de cette région, à la grande oolithe ; son sommet est couronné par une muraille de rochers peu élevés, tandis que ses pentes sont couvertes d’éboulis calcaires dans lesquels les pluies d'orage tracent. des sillons qui tranchent par leurs tons plus clairs sur la teinte. | grisätre des éhoulis; par suite de cette disposition le fond du ravin, vu d’une petite distance, rappelle assez bien une gigan- tesqué coquille du genre Pecten et il est probable que c’est à cette analogie que cette localité doit son nom. Quant à la. source, bien qu'elle ne tarisse jamais, son régime est en raison directe de la quantité de pluie qui tombe dans la région, et, d’après l'examen des lieux, on peut en outre conclure que La 68 LE NATURALISTE ce ruisseau a eu dans les anciennes périodes géologiques une puissance incomparablement plus grande qu'aujourd'hui. (A suivre.) D' Bonnet. DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES ABYSSINS Par M. L. FAIRMAIRE Colobicus ambpliatus. — Long. #4 1/2 à 5 mil. — ©. marginato simillimus sed major, latior, elytris apice magis rotundatis, brevioribus, prothorace magis rugos0, magis con- vexo et scutello angustiore, minus truncato distinctus. Synopticus quadrieollis, — Long. 4 mill. — Oblongus, subparallellus, convexus, testaceo-rufus, parum nitidus,anten- nis apice obscurioribus et crassioribus, prothorace quadrato, postice vix sensim attenuato, dense ruguloso-punctato, basi leviter triimpresso, elytris costulatis, intervallis latis, crenatis, femoribus anticis dente lato acuto armatis. S. myrmido. — Long. 2 mill. — Præcedenti affinis sed multo minor, prothorace tenuius dense punctato, antice leviter angustato, basi medio oblique biimpresso et utrinque ad marginem postieum impresso, elytris minus parallelis, paulo brevioribus distinctus. Micrantereus fimbritibius.— Long. 11 mill.— Oblon- gus, sat angustus, convexus, niger, nitidus, capite protho- raceque tenuiter densepunctatis, illo anticearcuatim impresso, hoc longitudine paulolatiore, lateribus antice arcuatis, elytris apice subacuminatis, dorso utrinque triseriatim tuberculatis, tuberculis oblongis, postice subacutis, intervallis laxe punc- tatis et tuberculis raris signatis, pedibus sat magnis, femoribus intermediis, apice intus dente magno armatis, tibiis 2 poste- rioribus elongatis, intus longe sinualis et sat dense villosis. Zonitis abyssiniea. — Long. 7 mil. — Fusca, prothô- race rufo medio obseuriore, elytris cœruleis, abdomine toto aut apice tantum rufo, capite dense punctato, linea media lœvis, elevata, prothorace sat angusto, antice angustato, parce punctato, elytris dense punctato, rugulosis, apice rotundatis, subtus cinereo-pubescens. COQUILLLES NOUVELLES OU PEU CONNUES Helix (Arionla) Stearnsiann, Gabb. Cette espèce est très voisine de certains exemplaires de la suivante. Mais elle est plus globuleuse; son ouverture est aussi moins oblique; son péristome est légèrement réfléchi. Sa couleur est d’un blanc sale, marquetée et comme mallée de brun, et il existe à la périphérie une bande plus ou moins régulière d’un bleu-brunâtre. _ Elle a été rencontrée dans la basse Californie par son auteur, et a été plus récemment retrouvée dans la partie mé- ridionale de la Californie, dans les environs de San-Diego. Il a été trouvé dans le comté de San-Diego une variété minor, ne mesurant que 22 millimètres de plus grand dia- mètre. Les petites taches tendent dans certains individus à se réunir pour former des bandes étroites concentriques. Helix (Arionta) Kelletti, Forbes. Elle se rencontre dans la Californie méridionale (San-Diego et île Santa-Catalina). Elle ne se trouve pas à Panama, comme le dit Reeve, quoique dubitativement. Elle vit au milieu des Cactus. Le type est d’un brun marqueté de blane avec une bande périphérique. Il existe une variété plus claire, un peu . plus petite et à spire plus élevée ; une seconde avec les macu- lations beaucoup moins marquées et une couleur plus uni- forme ; une troisième dans laquelle les taches sont rempla- cées par des bandes (var. multifasciata, Hemph.), et enfin une quatrième (castanea, Hemph.), plus petite, plus luisante, avec la partie supérieure d'un châtain uniforme, la bande noire plus où moins marquée, accompagnée en dessus d’une bande claire. Cette dernière est la plus tranchée de toutes. Toutes ces variétés, ainsi que celles des espèces suivantes, ont reçu un nom de M. Hemphill. Je ne cite que ceux des variétés assez tranchées pour le mériter. Elles ont été récoltées par lui à l'île Santa-Catalina. Helix (Arion(a) redimita, W. G. Binney. Elle est intermédiaire entre l'A. Æelletti et la suivante. Elle a la forme de la première, mais est beaucoup plus petite (21 millimètres de plus grand diamètre). Sa couleur est un brun sale, plus foncé en dessus, avec une bande bien mar- quée d'un brun rouge; la spire est parfois plus ou moins variée de blanc, et l'on voit à la loupe sur sa surface des lignes spirales obsolètes. Ce n'est. point une variété de l'A. intercisa, comme le pensent MM. Zénney et Blaud (Land et Fr. W. Sh. of N. A., p. 167). La forme est plus déprimée et les lignes spirales infiniment moins fortes. M. Hemphill nomme kybrida une variété plus petite (19 mil- limètres), dans laquelle la bande est moins régulière, la sculp- ture grossière et la couleur blanche dominante. 11 nomme castanea une autre variété dans laquelle le fond est d’un châtain intense assez uniforme. Type et variélés proviennent de l’ile San-Clemente. Helix (Arionla) intereiga, W, G. Binney, crebristriata Newcomb. Type brun; une bande obscure peu distincte à la péri- - phérie; test avec de nombreuses stries spirales. Var. minor (19 millim.). Var, elegans; Hemph. (20-22 millim.). Couleur beaucoup plus claire; bande presque obsolète. ; . albida, Hemphill. Même taille: couleur uniformément anche ou très légèrement rosée; bande null i jrs e ou à peine Dans quelques exemplaires les fines lignes spirales sont - beaucoup moins marquées. Île San-Clemente; Oregon (fide W. G. Binney et Bland). Tous mes spécimens viennent de la prémière de ces localités. Neritina Rangiana, Souverb. À Cette espèce, dont l'habitat est marin, et qui a été trouvée | primitivement à la Nouvelle-Calédonie, a été rencontrée dans Ja suite sur les côtes d’Australie, et, plus récemment encore, à Aden (E. Deschamps); il est probable qu on Ja retrouvera == LE NATURALISTE dans dés localités autres que les précédentes. Elle a donc une distribution géographique très étendue. Helix Caldwelli, Benson. La coquille en question, originaire de l’île Maurice, de même que J'H. Vinsoni, Desh., a été rangée par les auteurs dans des groupes avec lesquels elle peut avoir certains rapports, mais auxquels elle n'appartient certainement pas. Pfeiffer et Clessin (nom Hel. viv., p. 171) la placent dans les £repta, dont les espèces typiques sont les Æ. stylodon, Pfr., et Mauritiana, Pfr., espèces non perforées et à péristome non réfléchi ; ils en séparent l'A. Vinsoni qui présente les mêmes caractères qu'elle, et qu'ils placent, mais avec doute (1. c., p. 59), dans le groupe des Sesara (type #nfrendens). Les deux coquilles dont il s’agit, et qui sont évidémment voisines, me paraissent constituer un groupe particulier à Maurice, rapproché, à coup sûr, des £repta, et caractérisé comme il suit : Coquille déprimée, jaunâtre, peu luisante, ombiliquée; spire possédant cinq à six tours, arrondis, nettement séparés par la suture ; ornés de petites côtes très serrées, obliques, et quelquefois (4. Vinsoni), munis de poils. Ouverture plus ou moins oblique, simple à la partie supérieure, mais ensuite s'épaississant et se réfléchissant de plus en plus en avançant vers la partie inférieure, où existe une large dent, indiquée seulement par un épaississement un peu plus considérable chez l'A. Vinsoni. Ouverture subsinueuse; bord columellaire un peu plus réfléchi. Bords joints par un calus mince. Je propose pour cette coupe le nom de Ctenophila. Helix suffulta, Bens. Cette espèce, rangée par les auteurs que je viens de citer, dans les £repta, me paraît très rapprochée par ses caractères, auxquelles je n’ose cependant l'adjoindre avec certitude, vu sa forme plus globuleuse, et son test lisse et d’un placée plutôt là que dans le groupe tionner, vu son péristome épaissi et réfléchi, et la présence d'un ombilic. Pachydrobia spinofa, Poirier. Cette espèce, outre le tubercule de la face dorsale du der- nier tour, présente en oulre un aplatissement bien marqué sur l’autre face, aplatissement limité à gauche, sur cette même face, au commencement du deuxième tour par un autre tubercule, qui rend celte partie anguleuse. Pachydrobia Spinosn, var. acuminatàä, NOY. Long. 40 millim.; larg. 5 1/4; long. de l'ouv. 5 millim.; larg, 4. À Très voisine de la précédente, cette variété, qui a été trouvée par le D° Harmand, dans le Cambodje, en diffère cependant par son test plus élancé, sa spire en cône allongé, acuminée, possédant six tours, peu arrondis à la périphérie; enfin la face antérieure est peu aplatie el possède vers son milieu, mais souvent un peu à gauche, un gros tubercule allongé, outre celui de la face dorsale; l'ouverture est aussi moins transverse. *. à C.-F. ANCEY. . MAMMIFÈRES NOUVEAUX D'ALGÈÉRIE (Suite n° 6) Genre MERioNES Illiger (1811).—Rnowsomvs Wagner (1843). 6. — Meriones Trouessarti N. SP. J'ai recueilli trois sujets de cette espèce à Bou-Sâada, en 1880, et un quatrième à l’Oued-Magra (près M'sila), en 1881; je n’ai rapporté que la tête de ce dernier. ZE ie : 2£SSS - . M . S 225 ; n'O SP = à": 4 . . ee A] Y D D @ As HI e GE S 7 n M y , oSSs=ËÀ Tr DEAT = 2 & 9 =] A + à =: © 2 ra Lu 2 = D RC) | . [. »j (D = (n Sri. sé © loi ES 20 . ir — Me - fn u JA or : S2S82 His eme ee 2502 | Sd 4 m S2:, Q a | à x PALECFTRR — . a . ne 4 æ E=] + # = n "2 | = _ ps © à + 4 Fe . L'O 7 S'2 . Rene TRE . S:=9 1 RSS CE ne »# + 2T ss EX ou . . SDS piles ein Ses nm OIL ASS LORS ” = s + = © 2 a _— . = DA . na _ . A B3ST r Sa APTE Lee ne — a 3 95 . ‘ScssS9 = . . > © © oO VAN LME so 2222 a FT . CARE Ru D . 0 Le me eut 29 2% Lee __— Le =. ARR EE € At SR S 222 «NN RS ZzE2 a &. DER aps ! —— Se Le 2 » A - | Lot — HNEsr So . à - is À nm die Fr s2942 & À ni BE à SÉ 2 NETE TT LEDs 20 : = = rs vs SsS22325 n_) & - ss. FÉES D = LT ou . LE œmn ss e 2 FRRRE DE do ve BA Es sisiie 0 8 e [A Le + : E “gs 2 © D Ones © dE a B(ET ui: SÉTÈSE LE ina E6225% s s dl Pare Do 2e Su | A = . - el œ =] > — _ =) 9 = HAÈT : :: S8Ts8R — — = A mi mOn ue D d,.s5 2.8 [es EU 2 ss ns"ns 22 B\ST 1: SÊSSÈe à SES DO FEésS Description. Cette espèce, par sa taille, sa couleur, ses formes ramas- sées et ses allures arvicoliennes, rappelle un peu l'aspect de Pachyuwromys Duprasi ; cependant elle estun peu plus grande ; ses formes sont plus lourdes, ses membres plus robustes et plus longs, surtout les postérieurs ; sa queue, bien que char- nue aussi, présente une forme et des proportions bien diffé- rentes. Ses incisives supérieures sont fortement colorées en jaune, et, comme d'ordinaire, parcourues dans leur longueur par un. sillon profond qui les diviseen deux parties à peu près égales, l'externe s’avançant presque au même niveau que l'interne. Les molaires ont la forme typique qui a valu au genre le nom de rhombomys, 'est-à-dire qu'elles sont divisées en lobes parfaitement losangiques, ces lobes étant au nombre de trois pour la première, et de deux pour la deuxième. La dernière molaire ést plus petite, simple, et presque circulair ire. Les bulles auditives sont également typiques, c’est-à-dire < 70 LE NATURALISTE qu’elles sont développées dans leurs deux portions, le sillon qui sépare l’antérieure de ia postérieure descendant du bord postérieur de l'orifice auriculaire vers l'angle postéro-infé- rieur de la bulle et incliné d'environ 45° sur l'horizon, et qu’elles atteignent ou même dépassent un peu en arrière le niveau de l'occipital. L'interpariétal et l’occipital sont aussi conformes au type du genre rhombomys, le-premier irrégu- lièrementpentagonal, un peu plus large que haut, le deuxième bien développé et suffisamment élargi en arrière entre les bulles qu'il recouvre partiellement. La lamelle supérieure de l'os lacrymal est relativement bien développée dans l'angle du frontal et de l’areade zygomatique. Les trous incisifs sont longs et s'avancent jusqu’au niveau des molaires ; les trous palatins sont étroits, rectilignes, et s'étendent de la deuxième saillie de la première molaire à la deuxième saillie de la deuxième. L'orifice auriculaire regarde sensiblement en arrière, et le conduit auditif présente un assez fort renflemement en avant de lui. Sept vertèbres cervicales, la première seule munie d'une apophyse épineuse, laquelle est de fortes dimensions ; douze dorsales munies de côtes, la première semblable aux cervi- cales et sans apophyse épineuse, la deuxième pourvue d'une apophyse épineuse excessivement haute ; sept lombaires dont les apophyse transverses eroissent rapiddment d'avant en arrière ; quatre sacrées dont les premières seules s’articulent au bassin, et vingt-quatre caudales. * Le péroné est très incurvé, grêle, long, ne se soudant au tibia qu’au delà de la moitié de sa longueur, et laissant le tiers inférieur de cet os absolument libre. Le tibia est sensiblement-plus long que le bassin, et bien plus court que le pied, lequel est à peu près eu à la main et à l’avant-bras réunis. Examinons maintenant l’animal en alcool et en peau. La tête est relativement grosse Le museau moyennement allongé et parfaitement velu. Les narines, très rapprochées _ l’une de l’autre, s'ouvrent tout au bout et un peu en dessous. Les vibrisses ont à peu près la longueur de la tête ; elles sont fines, les antérieures blanches, les postérieures brunes blan- chissant à la pointe. L’œil est moyen, plus rapproché de l'oreille que du bout du museau, entouré d’un mince liseré noirâtre. L'oreille est située très en arrière et courte, ne cou- vrant pas, quand on la rabat en avant, la moitié de l'espace qui la sépare de l'œil. Elle est régulièrement arrondie ; mu- nie, au niveau de l'orifice et sur sa paroi antérieure, d'un repli faisant valvule. Elle est extérienrement revêlue de poils très fins, très courts, sauf vers son bord antérieur, mais assez serrés ; en dedaps nue à la base et couverte, vers sa périphé- rie, , blanches, les plus extérieuresles plus longues. Leur couleur en n dessus est rousse avec une zone limitante brune due à la peau visible sous le poil, et une fine bordure blanclâtre produite par les poils blancs de l’intérieur | qui’ débordent ; en s, elles sont couleur de chair en : Pr et d'un brun lavé de roux blanchâtre dans leur rs : nu mains sont relativement robustes ; les doigts, de jus gueur moyenne, armés d'ongles forts, comprimés et usés à | la pointe. Le médius, le plus long, dépasse à peine l’ännul- laire ; le doigt externe.est le plus court, l'index intermédiaire, Le dessous des doigts est fortement strié en travers, garni de soies rigides et blanches, implantées dans les intervalles des stries. Les paumes sont très granuleuses etnues, et présentent six forts tubercules : un cylindrique, tenant lieu du pouce ; deux autres, plus gros, sphéro-coniques, symétriques, au poignet ; les trois autres plus petits et situés, un à la base de chacun des deux doigts externes, le troisième, unique à la base des deux internes. Les pieds sont grands et forts. Le pouce est court, mais muni d’un ongle très net ; les trois orteils suivants sont longs, presque égaux, le médius cependant un peu plus long; le doigt externe est de longueur intermédiaire. Leurs ins sont un peu plus longs et recourbés que ceux des doigts. Les orteils sont comprimés, régulièrement striés en travers comme les doigts, et bien velus, à l'exception d’une mince bande qui va du talon à la base du doigt externe et laisse la peau rose à découvert. Seulement quatre tubercules, petits, hémisphé- riques, situés à la base des orteils: un commun aux troisième et quatrième, et un pour chacun des trois autres. La queue est de même longueur que le corps. Elle est charnue, s'épaississant depuis son origine jusque vers le pre- mier quart de sa longueur, et diminuant ensuite lentement de diamètre. Elle est couverte de poils courts, apprimés, réguliers, qui ne masquent pas son écaillure sur l'animal en alcool. Vers l'extrémité et en dessus, ces poils s'allongent en un maigre pinceau brun. Dans le reste de son étendue la queue est rousse, plus claire en dessous qu'en dessus. Le poil du corps est fin, souple, serré, long, un peu moins cependant que chez Pachyuromys Duprasi. Sur le dos il est ardoisé dans les deux tiers inférieurs de sa longueur, roux dans l'autre tiers, et brunissant à son extrême pointe; quelques poils entièrement bruns, plus longs, sont entremélés aux autres. Sur les flancs les poils blanchissent graduellement, la teinte ardoisée diminuant à la fois d’étendue et d'intensité, la teinte rousse disparaissant la dernière. Sous le ventre et sur les membres, les poils sont entièrement blancs. La couleur générale des parties supérieures de l'animal est rousse ou isabelle (rousse après l’action de l'alcool), faible- ment lavée de brun. Toutes les parties inférieures sont d’un blanc pur ainsi que les mains et les pieds. Les quatre taches claires au-dessus des yeux et derrière les oreilles, communes à toutes les espèces du groupe que nous avons examinées jusqu'ici, ne font pas défaut. Je me plais à dédier cette espèce à M. le docteur Troues- sart, auteur du « Catalogue des mammifères vivants et fos- siles » souvent cité dans cette étude. (A suivre). FERNAND LATASTE. LES … RARES (suite) — LES MÉLANIES Si certaines coquilles sont recherchées duns les collections Ç . pour la beauté de leurs couleurs, il n’en est pas ainsi pour le Po cm et art em D LS mt = mm LE: NATURALISTE genre Melania, dont le nom indique suffisamment la. nuance des coquilles qu'il renferme. Ce genre.est un de ceux qui-ent subi de nombreux démembrements, et nous réunissons dans cet article sous le nom général de Mélanies toutes les coupes qui ont formé les genres : Melanatria, Melafusus, Vibex,. lo, Anculatus, etc. Les espèces du genre Melama étant toutes fluviatiles et généralement exotiques; c'est ce qui explique la rareté de quelques-unes: rai On trouve des Mélanies dans l’Amériqué du Nord, au Brésil, aux Philippines, à la Nouvelle-Calédonie, et principale- ment dans Jes possessions hollandaises. de Batavia, Bornéo, Sumatra, étc. Nul doute que lorsque: ces paragés encore peu explorés seront mieux: connns; lé nombre des espèces de Mélanies augmeritéra sensiblement. Woodward en compte 361 espèces, et les explorations les plus. récentes.en ont fait connaître beaucoup d'autres. Nous ne citerons ici que celles qui sont les plus recherchées dans les collections. On trouve partout aujourd’hai les Melania diadema et M. villosa, qui ne sont pas rares à la Nouvelle-Calédonie. Une espèce américaine, l’/0 spinosa (Lea) est encore restée -rare.ét a encore une valeur de 10 francs. Citons aussi la Melanra crenocart na (Moric), qui est le type d’une coupe spéciale dont on a fait le genre Zeptoxis; la Melanra magnifica (Lea), belle espèce ornée de tubercules. Enfin les grands lacs du centre de l'Afrique, dont, les voyages-récents. nous.ont :révélé l'exis- tence, ont fourni aussi à la conchyliologie leurs espèces par- ticulières de Mélanies. On en connaît déjà plusieurs du lac Tanganyika, que M. Crosse a publiées récemment dans le Journal de Conchyliologie, et parmi lesquelles se trouve une forme des plus curieuses, pour laquelle M. Smith a créé le genre Ziphobia. La Tiphobin Horeï (Smith) est une espèce excessivement remarquable, ornée de: fortes épines qui attei- : gnent jusqu’à 15 millimètres de longueur. La forme de cette coquille ressemble à certaines pyrules, et l'ouverture se rap- proche de celle de l'Z0 spinosa. Il est probable que des recher- ches ultérieures feront connaîtré d'autres espèces de ce genre bizarre. : eu re ii ALB&RT GRANGER. NÉCROLOGIE L'illustre hydrogéologue, M. l'abbé Richard, décédé à Monza, près Milan, le 13 février de cette année, a reçu les derniers et touchants hommages de ses nombreux amis, le 21 du même mois, dans l'église de Tesson, sa paroisse natale, située à dix kilomètres de la ville de Saintes. Le savant et laborieux professeur lègue à son cher sémi- ïre de Montli bibliothèque etses collections. Cette biblio- thèque est riche surtout en ouvrages de géographie et géo- logie ; la collection de minéralogie est unique dans son genre, si on la considère comme souvenir historique des voyages et des découvertes du nouveau Paranielle. M. Richard rappor- tait un souvenir de chaque localité visitée, de chaque source indiquée ; il aimait les grands et beaux échantillons, de figurer dans ses vitrines par leur taille, leur forme, leur couleur : il les disposait par ordre de. découvertes, avec des nu- méros renvoyant à sescatilogues'età son journal d'excursions. Ce legs magnifique revénait presqué de droit à Montlieu : car, c’est là que naquit la vocation du célèbre découvreur de sources.. Vers 1860, on y creusait un puits d’après ses.indica- tions, puits qui devait intercepter une source jaillissant plus bas du flanc d'un côteau. L'événement justifia la prédiction, et dès lors Richard échangea la plime du professeur contre la baguette mystériéuse dé l’hydrôscope. Le géologue de Montlieu n’a pas beaucoup écrit ; one cite de lui que trois où quatre articles fort courts; mais nous espérons trouver dans son journal et dans sa correspondance les éléments suffisants pour écrire sa vie. ” H: CAUDÉRAN, professeur de Sciences. CHRONIQUE ET NOUVELLES : La carte géologique de l'Europe, dont. l'exécution a été décidée au congrès géologique international de Bologne, au mois de septembre dernier, et confiée à MM. Béyrich et Auche- corne, à Perlin, s’étendra jusqu’à la pente orientäle'de l'Oural etcomprenürà fout le bassin de la Méditerranée. L’échélle ayant ;été fixée à 1 : 1,500.000, les dimensions de la carte serontide 372 cent. de .large et 336 cent. de haut;'elle sera divisée en-49 feuilles, qui auront done 53 cent. de large sur 48 cent: de ‘haut.’ : : : Voici maintenant ce qui concerne le côté âdministeatif de de subside : on ne demande qu'une souscription à un nombre déterminé d'exemplaires, cent pour les grands pays, dix- sept pour les petits États. Le prix de souscription est fixé à 100 fr. ; le prix de vente sera de 125 fr. Enfin, le montant de la souscription (qui n’est pas liinité aux chiffres indiqués ci dessus) est, payable par cinquièmes; le premier, trois mois après la conclusion. du traité ; le dernier, à la livraison. M. Lebrun, préparateur au Muséum d'histoire. naturelle et à l'Ecole des arts décoratifs; est adjoint, en qualité de natu- raliste, à la mission astronomique envoyée à Santa-Cruz (Patagonie) à l'effet d'observer le passage de Vénus. | * M. le professeur D' Laboulbène nous prie d’ sa nouvelle Paris. annoncer. que adresse est : 181, boulevard Saint-Germain, à Dans l'article du mouton à 6 pattes, par le D Philipeaur. Ligne 16, £r'olint au lieu dé Crolini. : Ligne 23, masse au lieu de motte. É Ligne 31, /rére. au lieu de père. : . : : nm: NN '2 à 72 LE NATURALISTE ARRIVAGES indiqués. Squelettes montées. Que Troglodytes niger, hauteur 70 cent. Hylobates agilis, hauteur 67 cent.. Cercopithecus sabæus adulte . . . Lenuriets Lemur catta. PR dite à OISEAUX Strygops RTL Nouvelle-Zélande, . . . Apiatre due velle-Zélande . . . . . .« . Kamichi, Pad ne Cayenne . . . . POISSONS Baudroie, Lophius piscatorius, 4 ® 20 de long. . . REPTILES Helix xystera Val. . PE NU on — cerina is. Re US RUN ete FE — masnifica Ferr . . : . - PR RS NU er — Guiilanii pe à rar PUS rte rs rs s ; , Cyclosto gascariensi SN ere ma nid s Gra Hélix nitinis cs ii Tor sil ss... «+ à + . Rayonnés. Spongiaire, Euplectella aspergillum. Philippines . Coléoptères. e avec petites imperfections, . . . . . èm Cicindela Palasi ae hortensis. Savoie. . . . . . . . lucens. ee rest podulosus. France. . . «+ + … . . See, Soi rie . . + + + + + + + . nee Rte Espagne. . . . . . Ilaticus. Italie Seariles Éiryièes ser méridionale. . , . . . Myas chalybœus. rcus Passerini. FE _Leptoderus Hohenwarthi. Illyrie ds ns cree g. Corse . us '- Sicile. F% . =. + + + . + Cetonia rugipennis. Perse, . . . . ., ee Algérié ; + 14 sulcata. Syrie. PE TES RENE NOTE OMR à Tetracha Euphratica. pont complet D tica . Carabus merophals he TC sd d'in lin Tortue matamata adulte de Cayenne . . . . . . . . Mollusques de Madagascar. mn Les Mninlieinie ie ose. se Solieri. RE ce TU es ea ee Ov UIdirE Trébizonde PRE RRSR ds rugosus. Alg FR TEM PNEU QE SR EQTe R dis ee Le Se ere 12 Er y = = D = > ce D æN—Y Y à > 4 Y w æ h C4 ND 00 Y CO = de = = æ O1 pO C0 RO ie ie = }9 Nous tenons à la disposition de nos clients les objets ci-dessous = > L 1 ne es Are ci AR Julodis Onopori. rise SR RP se à FR 50 RE ele itie Let he 15 » Chaleophore ati ce ‘Grèce . dsinénèiene arc » ie Ms | PSS CN PSI NE 50% abris Fabricii. ee méridionale Re Ce » | Prosodes rugulosa Songarie . . . . . . . . . . . .. » Pimelia barbara. Algérie du 29 699 pes 60 | — ibripennis. Algérie . . . . . . . PERS 60 MYlaONIE VIEN Perse... ir 4. » À Lytta togata Songarie . ..…., ,.. . . .. . . ‘ » {| Alosimus flabellicornis, Syrie M nes » ec 2 À 2 1 1 4 2 » » À 1 (l » 50 Otiorhynchus Goerzensis. cs RUE TRE ra » 60 À Cleonus Fischeri. Perse + HD LANRE L5 2 » | Amorphocephalus coronatus. France LEE re in FER +. 150à2 Platyrhiuus latirostris. Fra de HU ee ES » 50 Cer. Lree UL DAIDAEe Le Fu + Ed 3 » n vdi F0sus" Daltatié "5" "ie UT PE 1 50 Neiperus Strepeus. France: .”.: 404 Lu Lo x it » ” -60 Strangalia aurulenta, France . . , . , . . . . . . . » 40 Dorcadion Pallasii Songarie. . . . . . . . . . . . ) » Carabus Valdiviæ Hope ARE es era en 6 » — DODSS ESCR, se es Me RS 6 » à Gioriosus Gerst. . . CE 2 MES Dr ne 8 » à Calosoma vagans. Chil POSER GE RER; 4 50 Chiasognathus Grantii. Chili, . . . . . . . . . . 4à 7 » Euchirus longimanus Œ Q ........... 15 à 20 » À LIVRES NOUVEAUX Achille Costa. Relazione di un viaggio nelle Roanre per ricerche zoologiche fatto nella state del 4876. Br. in-4. Napoli, 4881.— Sixty- third annual report of the nd “a the New-York its Library. For the Vear, 4880. — Albany, 4 5 Don César Chicote. Datos sobre sé Hemipteros de Espana. | Cronica cientifica. Ano LV, num. 95. Barcelona, 40 de diciembre (M 1884. Li Revista Scientifico-Industriale. Compilata da Guido Vimer- (# cati. — J. Basaltidi, Sicilia. : Archiv für Naturgeschichte. Erstes es Berlin. RE 4882. — Dr. von Lu ae Heliminthologische Studien. — lein, Ein Stomiatide aus Jap Rudolf Leuchart, JE nn Pre 2 2 des Lebegerels, — zur Kenntniss der histologischen Struktur der Éil der Pusine omen. 52 LL -] à. CES ë = ee a a (a 5 E 5 .@ œ Ros à Fr. Thomas, Uber einige neue Postalisches, - Entomologische Zeitschrift. Zweites Heft. Berlin, : — E. v. Harold, Zur Kenntniss der Lan Par à chis. — | ü 2 Reuter, Analecta hemipterologica. , Hymenop- teren von Portorico, — Y. ». Roder, Di Rte Notizen. — cr Karsh, Eine neue Vogelspinne aus Südafrika. Eine neue Cecdomyia — Gustav Joseph, Arthropoden der Krainer Tropfstein- RAM LS | Le gérant, Émile DÉYROLLE. Evreux. — Imp Ch. Hénisser. 4" Année. N° 10 15 Mai 1882. 73 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER ‘TOUT CE QUI CONCERNE ABONNEMENT ANNUEL : ÉMI LE: DEYROLLE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Payable d’ayance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. DIRECTEUR Au bureau du Journal France et Algérie 6 fr. » arr à Pays compris dans: n Union postale.,....4 sd » RUE/DENBAMMONNAIR, 23 ‘l'US los œuvres pays LL OU AM 08 onhenit compris) ! Secrétaire dé la Rédaction ‘PARIS LES Res bE ra b PARTENT DU fer JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ds : F Trois Eperônniers Germain (Polyplectron Germant). MUSEUM D'HNTOIRE NATURELLE DE PARK Uni Paon Spicifer (Pavo Spiciferus). Un Ibis de Macé (Geronticus Macei). ds # | | Deux Cigognes épiscopales (Crconia episcopus). Les entrées d'animaux vivants dans la Ménagerie du Museum Un Héron cendré (Ardea Cinerea). ont été importantes ; plus de soixante mammifères et oiseaux Un Tantale à tête blanche (Tantalus leucocephalus). ont enrichi cet établissement, soit comme dons, soit nés ou Trois Anihngas (Plotus Melanogaster). acquis pendant le mois d'avril. Parmi les dons, nous signalerons un Guépard (Felis jubata), » : offért par M. de Ryvoiré, el venu à bord'd'un de ses tiavires, | Un Cerf-Cochon (Cervus porcinus). qui-font lé commerce dans le soIfé Persique. Cé charmant | !? UnKob(Cobus unctuosus) femelle. * animal, quise rapproche béancoup du chien par ses longues | Un Cerf d'Aristote (Cervus Ar spas): jambes, dont lés anglés-ne sont pas rétractilés commé ceux | Une Antilope Canna ou Elan du Cap (Oreas Ganna). des chats, s'emploie en Perse à la chasse des gazelles, qu'il | Deux Chèvres d'Angora et deux Chèvres de Norwège. : _ attrape facilement à la course; son caractère est doux, il aime Trois Cygnes noirs (Cygnus Atratus). IL EST NÉ A LA MÉNAGERIE : beaucoup la eu de l'homme et s'accorde, paraît-il, très Nous signalerons aussi quelques acquisitions : bien avec les chiens. Déux Phacochères d'Ethiopie (Phacochærus Æ'thiopicus). Une Louve NCA pif, donnée par M. Bouléry. |: Un Céphalophe Maxwel (Cephalæphus Maxweli. - Un Renard (Canñis vulpes), offert par M. de Pérol. Deux Oies d'Egypte (Chenaloper Ægyptiacus). Une Marmotte (Arc{omys marmotta), don de M. Thomas. Deux Pénélopes Maraïil (Penelope Maraël), - Une Oie tuberculée (Anser RU, offér lé par M. Hovius, Deux Otaries de Californie (Otaria Califor nica). député de Saint-Malo. . |. Dans un prochain article, nous nous proposons de donner, Une Colombe blanche, don de M Gofrinet. sur ces deux derniers animaux, qui intéressént si vivement Trois Colombes à collier, don de Me Did. | le public, quelques détails relativement à leurs mœurs et sur- ‘Un Macaque (Macacus Cynomolgus), don de M. Vergnon. tout au commerce auquel ils donnent lieu, pour la fourrure : M:le gouverneur de la Cochinchine a autorisé M: Corroy, | qu'ils fournissent et dont on fait maintenant un usage consi- directeur intérimaire du Jardin botanique de Saïgon, à en- érable. voyer au | Muséum un ie nombre de Lure et Lie seaux; ce:sont ? 1! = Deux Chats viverriens (Felis viverrinus), ts belté pété et | : | : ACADÉMIE DES SCIENCES, rare re les rt T un 4 eux est très oux ét se laisse pos a fa “SÉANCE DU 13 MARs 1882, done frere ia (Felis sd: 108 ss | Pi. À ON un cas ‘de pr éservation contre. da maladie char bonneuse, Un Pigeon Nicobar (Calænas bn" | observé chez l'homme. Note de M. E. Cosson. ‘Huit Faisans Prélat (£'üplocamus Prelatus). ds En 1854, un fermier du Loiret fut atteint d'une Dre RL à 74 LE NATURALISTE lion charbonneuse. Vers la fin de février dernier, il subit de nouveau les atteintes de la même maladie, qui, dès le début, -occasionna de graves accidents généraux, et mortels en appa- rence. Vingt-quatre heures de fièvre intense, avec somnolence et insensibilité comateuses : tel fut le début de l'infection; mais ces phénomènes ne durèrent pas et disparurent rapide- ment. Peu de jours après, la fièvre avait cessé, et il ne restait au malade que des lésions locales consistant en deux pro- “fondes ulcérations avec un large décollement à la face dorsale de la main. M. Cosson fait remarquer que la première atteinte de la maladie, bien qu’ancienne, peut être considérée comme une véritable vaccination, ce qui vient confirmer les faits éta- blis par les belles expériences de M. Pasteur, pour la préser- 14 vation des animaux par l’inoculation du virus atténué. * Distribution géographique des Coléoptères en A byssinie. Note de M..A. Raffray. L'Abyssinie, pays très montagneux, jouit des climats les plus divers; aussi l'observateur peut y faire des remarques : très intéressantes sous le rapport de la faune. M. A. Raffray, qui y a voyagé en 1873-1874 et en 1881, établit, suivant les altitudes, quatre zones : 1° la zone du littoral, depuis le niveau de la mer jusqu’à 700 " et 800% d'altitude; 2° la zone des vallées et plaines basses de l’intérieur de 1,200 * à 2,000 », avec une moyenne de 1,400"; 3° la zone des plateaux de 2,000 * à 2,800 *, avec une moyenne de 2,200 à 2500: 4° la zone subalpine de 3,300 * à 4,000 %, avec une altitude moyenne de 3,500 *. Ces zones, où les coléoptères sont ré- partis d’une façon irrégulière, sont légèrement modifiées sui- vant qu'elles appartiennent à l’un des trois bassins du Nil, de la mer Rouge ou de la cuvette du lac Aoussa. 1° zone (du littoral) : plaines arides, souvent sablonneuses, végétation maigre, mimosas et térébinthes; thermomètre à l'ombre variant de 21° à 48° suivant les saisons; pluies hivernales et rares. Les coléoptères, assez nombreux et peu variés, sont presque exclusivement de types sahariens; Zophosis, Adesmia, Mesostena, quelques Graphipterus, Glycia, et les Julodis ara- bica et Mniszechii; 2° zone (des vallées et plaines basses 3 végétation clairsemée, caractérisée par le Baobab et de grands Mimosas; température variant de 15° à 25°; pluies estivales peu abondantes. Les coléoptères sont de types sénégaliens ; Tefflus, Galerita, Casnonia, Tetragonoderus, Catascopus, Anthia, etc.; Heliocopris, Temnorkynchus, Trionychus, A do- retus, etc., Goliathus Pluto, Eudicella Cloë, Comprocephalus horsfeldanus ; buprestides, malacodermes, anthribides, bren- thides, cérambycides, chrysomélines ; 3° zone (des plateaux) : sol argileux, généralement humide, couvert de prairies ; quelques ficus et oliviers; thermomètre de 10° à 250: pluies estivales abondantes. Ici les types de coléoptères sont soit spéciaux, soit analogues à ceux de natal, ou voisins des types circa-médilerranéens, mais ne sont pas sénégaliens; peu de longicornes, buprestides, ténébrionides et cétonides: mais beaucoup de lamellicornes coprophages et de carabiques, offrant des analogies avec ceux de Syrie et d'Europe méridio- nale; Zuphèum, Drypta, Brachinus, Siagona, Chlaenius, Har- palus, Bembidium ; de nombreux Paussides, parmi lesquels le - Hylotaurus Blanchardi, Raftr., nouvelle espèce d'un genre presque inconnu; #° zone (subalpine) : confinée au sud de l’Abyssinie; thermomètre de 2 à 10; sol généralement humide. Sur une trentaine d'espèces recueillies par M. Raffray, cinq seulement s’éloignent des formes européennes; ce sont M Calosoma caraboides, Raffr.; Simogontus Beccari, Schizonycha pubescens, Raffr.; un nouveau genre de chrysomelines: et enfin un Ocladius. Les autres espèces sont voisines des types européens; Cymindis, Harpalus, Amara, Calathus, Trechus, Bembidium, Agabus, Ocypus. Deleaster, Proteinus, Ptinus, Cetonia nervula, Raff., Otioryhnchus, et un genre voisin des Plinthus. M. Raffray a rapporté, en outre, dix-huit espèces de mollusques, dont neuf reconnues par M. Bourgignat, comme appartenant à des types africains, et les neuf autres à des types européens. Mode de formation du bassin houëller de la Loire; causes qui modifient, en divers points, la nature des houilles. Note de M. Grüner. Les bassins houillers du plateau central français et du nord de l'Europe, en général, sont limités au moins sur l’un de leurs bords, par une énorme faille, dont la direction est paral- lèle à l'axe du bassin. Souvent l’on rencontre de pareilles failles-lemites, le long des deux bords opposés. Les bassins ont la forme de fond de bateau ou celle d’un U renversé, et se sont formés sous l'influence des failles-limites. L'étude des terrains houillers prouve que leur première ébauche coïncide justement avec l'ouverture de ces failles, et que pendant la période houillère le sous-sol ancien s’est affaissé entre les failles-limites opposées. Dans le bassin engendré, les pou- dingues et les grès se sont déposés en eau profonde: les schistes correspondent à une période de repos relatif, et les houilles se sont développées lorsque, tout. mouvement ayant cessé, le bassin était transformé en une sorte de bas-fond marécageux. Un nouvel affaissement met fin à Ja formation du premier banc de houille, et un nouveau banc ne se-re- forme qu’à la suite d’un deuxième comblement de Ja dépres- sion produite. A Rive-de-Gier, le bassin en forme de fond de bateau repose sur une puissante brèche qui sert de base aû premier banc de houille; puis l’affaissement cessant à Rive- de-Gier même, se continue dans la direction de Terre-Noire et de Firminy, où l’on rencontre les étages supérieurs de la bouille qui manquent à Rive-de-Gier et qui n'y ont jamais existé. La limite nord des trois étages supérieurs de Saint- Etienne est dessinée par trois nouvelles failles longitunales qui ont dà s'ouvrir à l’origine de chacun de ces dépôts houil- Jlers. De l'étude de ce bassin, il résulte que le sous-sol ancien s'est affaissé à Saint-Etienne d’au moins 1,500 % de plus qu'à Rive-de-Gier; à Saint-Etienne le bassin a une épaisseur de 2,800 * à 3,000" comprenant 25 on 30 couches de houilles, d’une épaisseur variant de 50% à 80". M. Grand'Eury a montré que la flore se modifie avec les élages et qu’elle passe: de celle du terrain houiller moyen à celle du terrain permien. M. Grüner avait pensé que le terrain houiller devait se pro- | longer sous le terrain tertiaire du Dauphiné, et conseillait, dès 1853, de le rechercher dans cette direction à l’aide de trous de sonde. Cette hypothèse était exacle, car des travaux entrepris en 1880 et 1881 l'ont fait retrouver sur trois points différents, entre Givors et la Verpillière, sous 2007 de molasse. M. Grüner a constaté d’une façon générale, eten particulier à | 5 îl Fc ês LE NATURALISTE 75 Saint-Etienne, que dans une même couche, la houille con- tient d'autant moins d'éléments volätils qu'elle provient de parties plus profondes; et en second lieu, que le long d'une même verticale, les couches inférieures sont moins riches en gaz que les supérieures. La chaleur centrale doit être, ici, la cause dé ces modifications de la substance végétale. Quelque- fois même, sans changer de niveau, on constate une modifi- cation analogue dans le charbon d’une couche et dans le sens de la direction; à Saint-Etienne, vers les lisières nord et ouest du bassin, les houilles sont moins riches en matières volatiles que vers la lisière sud. Cette modification doit avoir ici pour cause la nature du sous-sol ou le voisinage d'anciennes “sources thermales. Là où le terrain houiller est voisin du gra- nite ou d'anciens dépôts geysériens, le charbon est moins riche en gaz, que là où reposant sur le micachiste, il est sans relations avec les sources siliceuses de la période houillère. SOCIÉTÉS SAVANTES Société zoologique de France. — Séance du 1# mars 1882. Présidence de M. Kunckez D'HercuLAIs, vice-président. M. le D° Jousseaume entretient la Société de quelques cas tératologiques. Le premier concerne un Z'apes decussata pré- sentant une atrophie de tout un côté et une hypertrophie du côté opposé. Cette monstruosité a élé observée également, au musée de Bordeaux, sur trois exemplaires du ZLucinea tigerina, et au musée de Lisbonne sur deux individus d'une amphidesme. Le deuxième cas est un cas d’albinisme chez la Ricinula digitata. M. Jousseaume signale enfin un dévelop- pement anormal chez une espèce du genre Scarabus. M. E. Simon communique à la Société un nid d'Arachnide de la famille des Avicularidæ, provenant de Cayenne. Ce nid, fixé à une écorce d'arbre, est un tissu très résistant, fermé à la partie supérieure par un opereule mobile, et recouvert éntièrement de débris d'écorce de lichens. La Société a reçu, dans cette séance, la collection complète des mémoires et des « Verslagen en mededeelingen » de l'Aca- démie des sciences d'Amsterdam. | Parmi les publications reçues, il importe de signaler encore les « Acta », les « Notiser » et les « Meddelanden » de la « Societas pro fauna et flora fennica » d’Helsingfors. © Séance du 28 mars. Présidence de M. E. Simon, président. ue » le ministre de l'instruction publique annonce qu'il vient d'accorder à la Société une subvention de mille francs. M. le D° R. Dubois, préparateur à la Sorbonne, est nommé membre de la Société. 3 a. Sur la proposition de M. Künckel d'Herculais, la Société décide qu'il y a lieu de s'occuper de la question de la conser- vation de la propriété scientifique. La Société nommera dans la prochaine séance une commission à cel égard, Elle engage vivement tous ses membres à lui communiquer des docu- ments relatifs à cette question ou lui faire part de leurs opinions. ne ; à ppp M. Certes fait une communication sur les méthodes de coloration des organisines inférieurs à l'état vivant. M. le D' C. de Mérejkowsky entretient la Société de ses recherches sur la structure des Hydraires. Séance du A4 avril. Présidence de M. E. Smox, président. M. Vian donne lecture d’un travail de M. de Sélys-Long- champs sur une excursion à l'île d'Helgoland, et sur une étude de la faune ornithologique de celte île, Ce travail est suivi de la liste des Lépidoptères (Rhopalocères et Sphingides) qui ont été trouvés dans cette Île, — Renvoi au Zulletin, M. le D' Jullien fait une observation à propos d’une nou- velle espèce de Cupulaire de la Méditerranée, qui a pour point de départ une zoécie fixée sur un grain de sable autour duquel les autres zoécies se développent de façon à soulever finalement ce grain. Cette observation pourra peut-être s'étendre aux autres Cupulaires. Séance du 25 avril. Présidence de M, KunoxeL D'HencuLAIs, vice-président. M. le président fait part à la Société de la mort de Darwin. Un télégramme de condoléance sera adressé, au nom de la Société, à la famille de l’illustre naturaliste. M. Certes communique une note relative à plusieurs para- sites qu'il a récemment découverts dans l’estomac des huîtres de toutes provenances. — Renvoi au Bulletin. M. Deniker fait connaître le résultat de sès observations sur l'Orang-Outang et sur le Chimpanzé de la ménagerie Bidel. — Paraîtra au Bulletin. + M. le D' R. Blanchard a eu récemment l’occasion de dissé- quer un Fython du Séba, et a pu vérifier l'exactitude de la description, qu’il avait donnée précédemment, du mode de terminaison du péritoine en arrière. Ses premières observa- tions, faites en 1879, en commun avec M. Lataste, ont été publiées dans le Bulletin de la Société zoologique de France M. J. Jourdain, trouvant que les faits annoncés par ces auteurs étaient « de nature à causer de l’étonnement », en avait con- testé l'exactitude. Les nouvelles recherches de M. Blanchard viennent montrer la justesse de ses premières observations. M. le Dr Jousseaume décrit plusieurs espèces nouvelles de Mollusques appartenant au genre Spondyle. — Renvoi au Bul- ein: :: LE VALLON DE LA COQUILLE ET LE GALIUM FLEUROTI JORD. Par le D' Bonner (Swzte.) Dans le fond du ravin croissent : Mentha sylvestris L. (M. cærulescens Opitz). Verbascum nigrum L.; Astragalus gly- cyphyllos L., Galium erectum Huds.; Asperula galioides M. B. et, près de la source, sur un affleurement de calcaire blanç- jaunâtre marneux : Linaria petræa Jord. (L. alpina D, C. pro parte). Sur les pentes arides et pierreuses, dans les éboulis qui eèdent sous le pied et rendent la marche pénible, le bota- de NS RAR RE 16 a LE NATURALISTE niste récoltera en abondance le Galzum Fleurotr Jord., mais fort peu d’autres plantes intéressantes. J'ai noté soigneuse- ment toutes les espècés que j'ai rencontrées en gravissant la pente, et mon obli;eant confrère M. le D' Gillot, m'a fourni l'indication de quelques végétaux qui n'étaient plus en état à l'époque où j'herborisais ; en parcourant la liste que je donne ci-après, on jugera combien est pauvre la végétation de la Coquille; cependant, un observateur attentif y trouvera en- core quelques intéressants sujets d'étude, car plusieurs espèces ubiquistes revêtent dans cette localité, en raison ême de la nature et du mode de désagrégation du ter- rain dans lequel elles croissent, un port spécial et une physionomie toute différente de celle qu'elles présentent dans leurs stations habituelles : c’est ainsi que le Galium Fleuroti ne se maintient dans les éboulis mouvants, qui le recouvrent plus où moins après chaque orage, que grâce à son mode de végétation, et c’est à ces causes qu'il doit, suivant moi, une bonne partie des caractères qui peuvent le distinguer au milieu de l'inextricable groupe des Leptogalia. En s’élevant du fond dé la vallée, vers le som met, on trouve sur les pentes : ‘Arabis Thaliana L, Orobanche Teucrii Hil. sur T crium, Cham tanum L, Galeopsis angustifolia Ehrh. Campanula rotundifolia L. Aquilégia vulgaris L. Vincetoxicum officinale Mæœnch. Anthyliis Vulnereria L. Helleborus fœtidus L. Euphrasia capræa Jord. Linum catharti .Teucrium montanum L. Carlina acaulis L. , = var. caulescens Lam. Silene glareo a Jord, -Ptychotis heterophylla Kch. Allinm sphærocephalum L. Scabiosa Columbaria L. Asperula Cynanchica L. ontodon proteiformis Viil. var. Erysimum cheiriflorum Walr. cum L. eu- ædrys L.et T.mon- glabratrus Kch. et var. hyose- Linaria min esf . | crioide Kch. Alsine tenuifolia Crantz. Teucrinm Chamædrys L. Hierécium Pilosella L. Phalängium Liliago Schreb. Thalictram midus L.. : = ramosum La i En | :0osun Genista pilosa L, Bupleurum falcatum L. Cytisus decumbens Walp. Seseli mon Rumex seutatus £.. Alsine Jacquini Rchb. Cladonia endiviæfoli ES Evernia Prunastii Ach, sur Pranus spinosa L. : S L; h -Orobanche Galii Vauch. sur Galium Fleuroti Jord. Epithymam D. C. sur Thymus Serpylium L. _ et de beaux individus de Vscum album L. parasites sur le Cratæqus monogyna Jacq. _ Sur les rochers qui bordent le sommet du vallon s’étalent de larges plaques de Squamaria crassa D. C. et Physcia chry- sophthalma D. C. Dans le bois taillis qui couvre le plateau, végètent : Aria nivea Decsne, Erysimum cheiriflorum Walir. Digitalis lutea L. s L. Melica nutan um montanum L, Gentiana lutea L. Euphorbia sylvatica Jacq, : : : ! Câréx alba Scop. Rubia peregrina L. — montana L. Ranunculus nemorosns D. C.. Pulmonaria angustifolia L. Orobus tuberosus L. Gentiana cruciata L. lina syluetris Walt, Adonis flammea Jacq. “syletris Wallt., Adonis flanmea Jacq., Delhinin solida L:, Ajuga genevensis L. , T'eucrium Botrys, L., Campa- | près du village, Cynoglossum officinale L., et Rosa de M. Jordan et sans sa participation, ainsi que cela résulte nula rapunculoides L., Bromus erectus Huds., elc., etc., et, apricorum _Ripart. Appendice. — 11 m’a paru utile de faire suivre mon récit de quelques observations critiques sur le Galium Fleuroti Joré. Ce Galium a été observé pour la première fois par Fleurot, directeur du Jardin botanique de Dijon, quien adressa des échantillons à Grenier et à M. Jordan sous le nom de G. pumilum Lam., variété hum Kch., et ces deux sayan{s botanisies donnèrent presque simultanément une descriplion de la plante bourguignonne, Grenier, dans ses Nolices bola- niques (Mém. de la Soc. d'Emul. du Doubs, séance du 15 nov. 1849, parue fin décembre de la même année), et M. Jordan, dans le Catalogue des graines du Jardin botanique de Gre- noble pour 1849 (distribué fin janvier 1850); quant à la dia- gnose de la Flore de France, elle est la reproduction littérale de celle publiée dans les Notices botaniques, et, pour cette raison, je n’ai pas à en parler ; elle est en outre de beaucoup postérieure aux deux précédentes, car le premier fascicule du second volume de la Flore de France qui contient les Rubia- cées, n'a été livré à la publicité que le‘10 mai 1852, ainsi que le constate l'annonce du Journal de la Librairie pour cette même ännée. C'est la description insérée dans le Catalogue du Jardin de Grenoble que je regarde comme authentique, bien qu’elle soit postérieure d'au moins un mois à celle éditée dans les Notices botaniques ; maïs cette dernière a été rédigée à l'insu é Grenier. En outre, l'auteur des Votices à compris dans sa description une plante récoltée à Saulieu (Côte-d'Or), par Fleurot, que M. Jordan avait d’abord rap- portée à son G. Fleuroti mais qu'il n’a pas cru devoir citer daps sa description LL | Dans les Mémorres de la Société d'Emultation du Doubs (loë. cit.), le G. Fleuroti Jord. est caractérisé par ses « feuilles... munies sur les bürds et sur les faces de nombreux poils raides-étalés » tandis que M. Jordan dit au contraire, avec raison : « Foliis.… utrinque patenter pilosis vel omnino gla- bris. » Le G. Fleurotise présente en effet sous deux formes qui crois- que par la pubes- plante en lui donnant une teinte d’un vert sombre ; tandis que l’autre, forma glabres- cens, d'un vert moins foncé, est complètement glabre dans toutes ses parties ou exceptionnellement munie de quelques poils épars et très rares ; celle dernière forme ést en oûtre un peu plus précoce que l’autre. Enfin, dans une troisième forme beaucoup plus rare, J al trouvé toutes les anciennes tiges notablement hérissées, tandis que les rameaux de nou- Dan son excellente Flore de lux Côté:d'On (p. 333) M. Ch: Royér: in- dique son Gsylvestre, var. Fleuroti ns une trois localité, à Rouge- mont ; n'ayant pas vu la plante de cette Station, je ne püis.en parler, à Ces deux formes ont été publiées cette année, par les soins du De Gil dans les exsiccat: de la Société Dauphinoise. . die tent œ LE NATURALISTE velle génération étaient complètement glabres ; ces curieux échantillons, auxquels M. le D' Gillot donne le nom £e G. Fleuroti, éansitus ad forman hirtam, présentent donc réunies sur un seul et même individu les deux formes birta et glabres- cens. MM. Gillot et Ch. Royer ont observé de semblables variations chez les G. Boceoni D. C. et G. supinum Lam. C’est d’après les observations de Fleurot que les descriptions indiquentle G. Fleuroti comme notreissant par là dessiccalion ; mais ce caractère n’est nullemeut conslant, et en séchant un très grand nombre d'échantillons, j'ai remarqué que quelques- uns seulement noircissaient à peine à l'extrémité des jeunes rameaux et que la plus grande partie conservait sa couleur sans altération. Enfin M. Jordan quin’avait pas récolté lui-même son espèce, l'a indiquée: « Ad ripas rivuli la Coquillé dicti » ; ce qui n’est pas rigoureusement exact, puisquele G. Fleuroti croît sur les pentes du ravin et bien au-dessus de la source, au sommet du plateau. Le G. implexum Jord se présente également sous deux formes, l’une glabre, l'autre velue, et la première, si l'on en excepte la teinte plus claire, me paraît bien difficile à distin- guer par des caractères sérieux de la forme glabre du G. Fleuroti ; le port et le modede végétation de ce dernier tiennent évidemment à la station, et l’on peut suivre facilement les mo- difications que l'habitat imprime à sa physionomie. En par- courant le plateau boisé qui domine le vallon de la Coquille, on trouve çà et là quelques places sèches et un peu pierreuses où le G. Fleuroti encore suffisamment caractérisé est déjà plus allongé et moins largement cespiteux que sur les pentes du ravin ; à mesure qu'on avance Sous bois, les différences s’accentuent de plus en plus, et les individus qui croissent à l'ombre des taillis, dans les places où la terre plus abondante, est recouverte de détritus végétaux, perdent complètement leur port couché-diffus, les tiges moins nombreuses s’allon- gent et deviennent ascendantes en même temps que l'inflo- rescence est plus fournie et plus large. En présence de ces faits, je n'ose me prononcer sur la väleur spécifique des G. implexum Jord. ét G. Fleuroti Jord.; il faudrait, du reste, pour acquérir toute la certitude qu'on est en droit d'exiger des travaux de botanique critiqué, examiner et cultiver comparativément les nombreuses espèces créées dans le mème groupe par M: Jordan; mais, outre que je ne possède sur cette question que des éléments insuffisants, je né pourrais la traiter ici sans sortir des bornes dé celte note qui n’est en somme qu’un simple récit d'herborisation. HA) . SELS. D' BONNET: ge qu ER 42 MAMMIFÈRES NOUVEAUX D'ALGÉRIE Es M0: D) Genre Memonss Illiger (1814).— RHOMBONVS Wagner (183). Hi FE he th ris aulo suvrol,-de 480 oeei 1; 2 Meriones Auziensis ! D. SD l'Le2 mai 1881, dans he prairie située sur les bords de l'Ouéd-Akarit, entre Aumale et le bord) de l'Oüed-Okris, les | ist DE up audniitidon cfolntiek À) © 4 Du territoire d’Auzia, ville romaine dont Aumale occupe aujourd'hui l'emplacement. ' 717 Arabes qui m'accompagnaient ont retiré, sous mês yeux, d'un même térrier, les cinq sujets que j'ai rapportés de cette nou- velle espèce, trois femelles pleines et deux mâles. C2 « SOUS. ÉFSES E . * . ss: © burn. fie "EL ë Er $ 28 £ * 0 222 L. et has 2 e © © S : ! : 10 dou El sl sit =, à ref » D 219 0 >» > ti = PR F dre E 13 8 "+ & à . . = 4 où oO El EE. - » 29 62 El s — = © DL L71 } Don 4 E += &, | M ge > où De, — 7 . . "22 S es a x. DT e © _ . . . dE © el RUE at _ An re D 3 +] eo f 1 ‘fa pr de mére Sas 0 mm = 2) | Wii vera Lsé a = » “ A A o D col = nee Cr > é "7 S35,8 Lo) D NO @& 5e à # D 7, + 8-53 © _ $ o Den rt EDS & Sr 4 Ÿ 2 . F—] el »- 30:19 = © = A ä . Sats = | A + . 2 618 til :3 CE à 583% RE 5 & Re RE | S382 Le = 20 ? = © Fa cs] = en Se À à = 7 [er] ,* 6 & à 1 La - . = 06 S cages ESS n em" g mn se LES Sesé nn — je — ÉTZ% SE: M L'un = LÉ D nf s 2 | 2 e - . ss À < 25 D ' le ES à HE Li . : ne Fi . . . ir DUDLE SUIS USE 285 à: i tr l'A Ode 0e 5 S ; - ss 2 DIN SLRIS 01 eue à : asie À | Cr D © 0 2.82 , Description. Les incisives sont faiblement colorées en jaune-paille, tan- dis que celles de M. Trouessarti sont jaune-orangé, et chacune des supérieuresest divisée, par le sillon longitudinal, en deux parties inégales; la plus petite, externe. Les molaires, de forme également typique, ont leur couronne fortement colo- rée en brun-vers sa limite supérieure; ce qui n'a pas lieu chez M: Trouessarti. Les trous incisifs descendent un peu plus bas que ceux de. M. Trouessarti, dépassant légèrement le niveau des molaires. Les trous palalins ne cominencent qu’au niveau de la troisième saillie (au lieu de la deuxième) de la première molaire, pour finir au même point. Les trous sous-orbitaires sont plus larges. L'arcäde zygomatique est plus écartée en avant et en arrière et moins incurvée au milieu. Les bulles sont légèrement dépassées en arrière par l'occipital, tandis qu’elles le dépassent chez M. Trouessarti. Le conduit auditif n'est pas renflé, comme celui de M. Trouessarti, en avant du méat auriculaire, et il se trouve plus écarté de l’arcade zygo- matique. L'occipital est plus large en arrière, à .cause du moindre développement des bulles qui ne l'encaissent pas La mâchoire inférieure est relativement beaucoup. plus forte. 5 Étyyes | pri Hiq House Al N'y a dé même 7 vertèbres cervicales, 12 costales, 7 lom- bäires, 4 sacrées et 24 caudales, semblables à &$* ‘18 LE NATURALISTE Le tibia de M. auziensis est plus court et plus fort que celui de M. Trouessarti, malgré la taille un peu plus grande du premier. Le péroné est plus écarté du tibia, et proportionnel- lement beaucoup plus court : la limite inférieure du trou compris entre ces deux os se trouve juste au milieu du tibia, tandis qu’elle est beaucoup plus bas chez M. Trouessarti; et beaucoup plus du tiers du tibia est absolument libre au-des- sous du péroné. La jambe est plus petite que le bassin, et le pied est plus petit que la main et l’avant-bras réunis, à l'inverse de ce qui a lieu chez M. Trouessarti. Les narines sont, comme chez M. Trouessarti, très voisines et perforées tout au bout du museau. Le museau est moins allongé. Les vibrisses sont plus longues, plus fortes, moins nombreuses ; les unes entièrement blanches, et les autres, les plus nombreuses, entièrement noires. L'œil est plus grand, également entouré d’un fin liseré noirâtre. L’oreille, égale- ment munie d’un repli valvulaire, est régulièrement ovale, bien plus haute et implantée moins en arrière ; si on la rabat en avant, elle atteint et recouvre l'œil. Elle est extérieurement bien velue, rousse dans ses portions antérieure et supérieure, vêtue de poils blancs et très longs dans sa partie postéro-infé- rieure ; toute sa couverture plus longue et plus serrée que chez M. Trouessarti. A l’intérieur, l'oreille est velue seulement dans s1 portion postéro-supérieure, les poils qui la garnissent étant roux, relativement longs et serrés, et non blancs, courts et rares comme chez M. Trouessarti. Des poils roux, beaucoup plus longs que les autres, sont implantés sur sa marge antérieure, et elle est nue et brune dans le reste de sa sur- ace. Les mains sont sensiblement plus grandes et plus robustes. Les doigts sont étagés de même, mais plus épais et plus for- tement comprimés ; chacun d’eux terminé, sous l'ongle, par un fort tubercule lisse (lequel se retrouve, moins développé, chez M. Trouessarti et se montre aussi au bout des orteils des deux espèces), et transversalement strié dans le reste de sa surface inférieure. Les ongles sont bien plus forts, aigus et recourbés à la pointe ; bruns, et non blancs ou rosés comme ceux de M. Trouessarti. Le pouce est semblablement rudimentaire et sans ongle ; la paume également granuleuse, mais fortement renflée en une éminence qui supporte les deux tubercules earpiens, ceux-ci beaucoup plus considéra- bles que chez M. Trouessarti, et émoussés, aplatis, au lieu d’être saillants comme chez ce dernier ; l’externe, d’une sur- face presque double de l'interne. Les autres tubercules del a main, les trois sous-articulaires, sont arrondis et excessive- ment petits, beaucoup plus petits même que ceux des bouts des doigts. Les paumes sont nues et les doigts velus comme chez M. Trouessartr. i rés Les pieds sont bien plus forts. Les orteils, étagés de même, sont relativement plis courts et plus gros, semblablement velus, ainsi que la plante et le tarse ; mais la couverture infé- rieure du tarsé, blanche sur les bords, est, dans sa partie médiane, formée de poils roux. Les ongles sont semblables, mais bruns ; les tubercules semblables et semblablement dis- és. TA 5 | La queue est un peu plus courte que le corps et propor- tionnellement que relle de M, Trouessarti ; elle, est aussi moins épaisse et charnue que celle-ci, quoiqu'’elle le soit encore pas- sablement. Elle augmente un peu de diamètre à partir de son origine, et diminue ensuite progressivement jusqu'à l'extré- mité. Elle est couverte de poils un peu plus longs et plus raides qui ne masquent pas son écaillure sur l'animal en alcool, et se termine par une touffe un peu plus longue et plus fournie, Elle est de la couleur du dos, presqu’aussi fon- cée en dessous qu'en dessus, mais brunissant à la pointe; son pinceau terminal est entièrement brun. Meriones auzieusis est en dessus brun-roussâtre, franche- ment roux sur les flancs, d'un blanc pur en dessous, sauf une tache longitudinale rousse sous la gorge. Ges deux cou- leurs netiement séparées l’une de l’autre. Les mains et les pieds sont d’un blanc légèrement lavé de roux. La teinte générale de cette espèce est bien plus obscure que celle de M. Trouessarti, et cette différence est considérablement exa- gérée quand on observe les animaux plongés dans l'alcool. Le poil est plus fin et plus court sur le dos ; il est de même gris-ardoisé à la base, roux au-dessus, brunissant à l'extrême pointe, et entremêlé de même de poils plus longs entière- ment bruns ; mais ces derniers sont plus nombreux, et la portion rousse des autres est plus pâle et plus courte. Sur les flancs, à l'inverse de ce qui s’observe chez M. Trouessarti, le roux disparaît le premier. Il y a d’abord des poils gris à la base, blancs au milieu, roux à la pointe (les poils de la tache de la gorge sont aussi de cette nature); plus bas, les poils sont gris à la base et blancs dans le reste de leur étendue ; enfin, sous le milieu du ventre, ils sont entièrement blanes. Les bourses, très saillantes chez le mâle, sont roses et nues, sauf quelques poils blancs épars. Les quatre taches claires sus-oculaires et post-auriculaires s'observent comme chez toutes les autres espèces du groupe. CONTRIBUTIONS À LA FAUNE DE L'AFRIQUE ORIENTALE COLÉOPTÈRES NOUVEAUX (Suwife.) 13. Melyris versicolor, n. sp. — Long. 8 1/2 (excel. capite); lat. # mill. Ferrugineus, cum capite, prothorace et elytris cyaneis aut viridibus, micantibus, pectoreque ejusdem coloris sed dilu- tioris; antennæ ferrugineæ, apice infuscatæ; caput dense punetulatum ; prothorax lateribus acutus, præterea unicari- natus, medio longitudinali param impresso sulco instructus cicatricose parumque profunde punctulatus, cum margine antico ereclo, acuto; singula elytra acute Marginata, tribus costis erectis acutis, quarum lateralis paulo ante apice abbre- viata, media productior, primaque magis etiam apicem tamen baud attingens, Tarsi apice obseuriores. Intervalli inter costas seriebus quatuor punctorum impressorum irregulariter muniti Même pays. Voisine de M. flavipes, Reïche, elle s'en dis- tingue par sa forme plus élargie, les deux côtes latérales de chacune des élytres plus prolongées vers la base, le bord anté- BIPUE du. REP AOPE plus relevé en carène aiguë, la couleur eue ou verte de la poitrine, : itio FARIQNE poitrine, la ponctuation tips. forte des 14. Polyeleïs nobilitatus, n. Sp. — Long. D, (exel. rostr.); lat. 6 1/2 mill. dep & LE -NATURALISTE ne 79 Caput rostramque nigra, vage setulosa, punctulala; hoc medio sulco haud apicem attingenti instructus, parallelus, quadratulus ; prothorax subconicus, apice angustior, lateribus rotundatus, angulis non prominentibus, ater, vage setulosus cum linea media viridium squammularum longitudinal angusta, et utrinque altera lala laterali flavo pollinosa, par- teque infera viridibus pilis parum_ dense munita; scutellum micans viridi squammulosum, basi longitudinaliter uniim- pressum. Elytræ castaneæ, pubescentes, subnaviculares, late- ribus rotundatæ, ad humeros callosæ, seriebus punctoram ad apicem obsoletiorum munitæ; apice utrinque acuminato, unispinoso. Singula maculis tribus ochraceis variegata : una laterali humeros attingens, deinde abrupté ante medium elytræ deflexa ad suturam et dilatata, hanc tamen non atten- gens; parte deflexa subarciformi; post eam secunda, qua parte prima desinit incipiens, propius suturam, in disco elytræ posita post medium ejus; teria minima laterali pro- pius apicem. Pedes castanei; pars infera corporis nigra, setu- losa et viridi squammosa; antennæ brunneopiceæ, pubes- centes el squauinosæ, Nord du pays des Somalis (G. Révoil). Du groupe de P. maculatus, Bohem., de la Nubie. 15. Polyeleïs despectus, n. sp. — Long. (excl. rostr.); 16 mill.; lat. 6. Brunneo alter, squammis albido- -griseis tectus. Rostrum, caput et prothorax punctulata, hic rugose; primum medio profunde unisulcatum ; prothorax angustulus, leviter subco- nicus, lateribus subrotundatus et sordido albo densius linæ iongitudinali setosus, subparallelus ad. basim. Elytræ multo latiores, sub squammulis micantes, subnaviformes, serie punctatæ, apice acuta, parte acuta haud longe produeta; post medium singula, macula obliqua suturam patente candidiore, alia laterali elongata post medium, unaque majore humeros tingente, primum laterali, deiade ante medium flexuosa, et suturam versus deflexa ; humeri callosi. Pedes graciliores. : Même pays. L'exemplaire sur lequel est établi la description est un peu frotté ; cependant on aperçoit fort bien les taches blanchâires se détachant quoique peu nettement sur un fond de squam- mules grisâtres. Dans cette espèce, le prothorax est fort étroit et à peine subconique. 16. Euryope marginalis, n. Sp. — Long. 8 vie lat 5 mill. | .: Nigra, cum capite (mandibulis maculaque parva singul um prope oculum nigris), prothorace, limbo elytrarum externo spatioque cireum scutellum lato, rufis; caput prothoraxque nitentia, subtilissime parum dense punctulata : hic-subpa- rallelus, supra convexus, utrinque post medium transverse et suboblique impressione sulciformi instructus, angulis anticis produetis, subdivaricatis posticis aculis. Elviræ ad basim latiores; humeris callosis; parum dense tenuiter punctulatæ, lateribus subparallelæ, tamen subsinuatæ, et ad apicem rotundatæ, subnitidæ. Même pays. 17. Microcérus spiniger, Gers Décrit primitivement du “RÉEL il a été retrouvé dans le Zanguebar (Decken), à Andara, et notre collection en ren- ferme un exemplaire de l'Uzagara. Cette dernière région très montagneuse, el limitée à l’ouest par l'Ugogi et les monts Rubeho, renferme un certain nombre d’espèces d’un type plus méridional que celles du littoral du Zanguebar et même de M'honda; peu des espèces de ces pays paraissent s’y retrouver. C.-F, ANGEY. MOYEN D'OBTENIR LE VENIN DU CRAPAUD ET DE LA SALAMANDRE Par te De Purcipgaux. On prend un crapaud vivant, on le fixe sur une planchette avec quatre épingles, puis, avec une grenouille vivante, on lui frotte le dos et aussitôt on a son venin sous la forme d’un liquide blanc et visqueux, d'une odeur toute particulière, et qui inoculé sous la peau d’un animal vivant, le tue par arrêt de son cœur, comme lous les poisons de cet organe. Il en est de même pour obtenir celui de la salamandre qui ressemble beaucoup à celui du crapaud, et qui inoculé sous la peau d’un animal vivant arrête les mouvements de son cœur, Res 0e les poisons de cet organe, car c’est aussi un poison du c OFFRES ET DEMANDES M. Fleutiaux, 1, rue Malus, à Paris, désire échanger contre d'autre$ coléoptères d'Europe les espèces suivantes : Geolrupes lævigatus, Ateuchus variolosus, Bubas bison, Onitis ion, Blaps gigas, Timarcha generosa, Bruchus L'gramaérete Apate xy loperthoides. xx M. Maurice Girard demeure “rer re 28, rue Gay-Lussac, où il prie ses correspondants de lui écri “ x * M. Blanc, quai du Canal, 22, à Marseille, désire échanger des hémip- tères, orthoptères et névroptères. Il tient à la RÉ des amateurs de reptiles des Gongylus ocellatus d’Algérie et de Tuni + p L2 Nous pouvons disposer d' échantillons de fer aimant naturel prove- nant de Foullah (côte occidentale d’ pile aux prix de 50 c. à 20 fr. l'échantillon. Nous possédons mème un très gros morceau qui ne pas moins de 33 _—… que nous ss ras pour la somme de 420 fr. La | belle collection. de pee res el circa-méditerra- : néens de M. L. Reiche- Cette collection,” Rp GE LAS est remarquable par le grand nombre d'espèces et d'exemplaires; elle est icalièrement riche dans les genres Psalidium (14 espèces), Otiorhynchus (253), Bra- chycerus (61), Hypera et Phytonomus (95), Cleonus (149), Larirras 159), (81): La plupart des genres ont été communiqués aux monographes Schœænherr, Chevrolat, Allard, Capiomont, Stierlin, Seidlitz, Desbro- — % Se coran Sem LA 80 LE NATURA LISTE h ‘ers, Bedel, etc., où de nombreux types d’espèces décrites par Eux y figurent. Les espèces sont au nombre de 2,445, ét les individus de 9,850. Prix : 2,200 francs. Nous avons annoncé, au printémps de l'an devis, la publication d’un nouvel exsiccata sous le titre Flora selecta exsiccata. Le premier ois; il contient 464 plantes rares échange de cinq espèces choisies dans une liste parées en 80 belles parts largemerit représentées; le Flora selecta comprendra les espèces françaises et étrangères. S’adresser à M. Ch. Magnier, directeur du Jardin botanique, à Saint- Quentin (Aisne). . Jolie ra T de Staphylinides d'Europe parfaitement de- n préparée; presque toutes les petites espèces sont très sogneusenent volées sur micas. Elle contient un grand nombre de Ron + $, parmi : APTERANILLUS convexicollis;, Oxysoma schaumix ; Par- ntaus Escurialensis; Guypromerus cavicola; MicriL.Lus subterraneus, pi comprenant 371 espèces, 1,127 exemplairés contenus dans 7 car- tons, 26-19.:— Prix : 200 francs. S'adresser au bureau du journal. Coléoptères. Golofa Porteri. Colombie . . . . . . . . Megalosoma Elephas. Colombie. fie ie OL Mycteristes rhinophyllas fe ss 6 » FES, Obertauri. ES s ©. PE 19 » NUE. PR UE SE Fit 6 » Méphisia er Zanzibar G! Q. . . .. . . . 40 » Nepluniades polychroa. TE SR "ŒS- 10 » Cyphus gloriandus. Brésil. . . . . . . ar ue à E. » crocinus loi Rnae ee 0" RM er 3 à 6 » Acanthinodera Cumingii. Chili. . .°. . . . . . . 5 à 8 » Nous venons de recevoir un envoi de fossiles en parfait état de conservation, des faluns de Pont-le-Voy, et nous pouvons offrir aux amateurs les espèces suivantes : Murex Sedvoichi SEA De OU VOS Sue DORE Pieurotoma granulo-ciniéta. OR en es POUR AGE "80 COAST SOL ESRI RE BUS DRE PMIEURT PRES D (RER Fusus rosiralus . : Hs Re en nee JU AB 00 Fasciolaria nodifera SD es ee + et ITR SN ID Pyrrhula reticulata. ; Fe UNS 7 SRE» Volula AT TE + 04) surelhine ile eh snsoerrol ect 1 0/60 Astrea turunensis. +. 4e «sie noepeienée 0» 6 +2, à » 60 CRM PIAlDrons curés ue serrure mobiesod e18/) ROM AURAS Bo hlane ni sus ecmrohéne sus ee 180,» 75 Re DU DA de dot in AE ESS FISSUTCRA MARGES DE LE ai. rs Sumo ete ee Han Lu vous se M0 à. 75 Nauca J anse Stars sb atoitasties 2814: » 60 Tonitella cahedralis ns ee nu x couts ie e9-iduiefl -I OR a DD prolO, sn + nommant ciemartieue (9.12, 80 à,» ,» dicatrie anguila à < NOTE 5 non tr MAUR ER Veaus lamellosa . 4, + 9e elentie e + ++ »:25 à » 60 RUE genes ne AREA te sonore Pr MA ADD Cardita af A du, JR » 10 à» 75 Emile Bertrand. Sur les éntre les LIVRES NOUVEAUX e Goléoptérologique, publiée: par C. Vanden, 4'e année. NT 1852. Alfreä Preudhomme de Borre. Matériaux pour la faune ento: mologique de la province de Liège. — Coléopteres, deuxième cen- turc, Bruxelles, 4882. Alfred Ph bn de Borre. Matériaux pour la faune ento- mologique du Brabant. — Coléoptères, deuxième centurie. Bruxelles, 1881. Alfred Preudhomme de Borre. Sur les métamorphoses des _ Rhagèum, À pl. photog. (Extrait ces comptes rendus de la Société |‘ Entomologique de: Belgique, séance du 5 novembre 1881). Alfred Preudhomme de Borre. Description d'une hobvellé espece du genre Sternocera, rapportée de l'Afrique Centrale par M: le capitaine Ganbier, 4 pl. chromo (Extrait des comptes rendus de la Société Entomologique de Belgique, séance du 2 juillet 4884): Entomologische Nachrichten. Sicitin, VIN Jahrgang 1882, Hertt. Li-1V, — w, Éinige neue Ichneëiot niden. DE Güñe ler, Uber beschleunigte Ucberwi intcrung von Sehmetteringspuppen — Lindeman, Coleoph ora Tritici. Auronitens.und:seine Varietàten. — Horvath, iemiptera Europæ. — Studer, Entgegnung. — ne Gefrorene Raujen. Settiner Phioaionbohe pe pee 13 ru: 1882: Rosenhauer, Käferlarven. — Hagen. Papilio sinon oder Podalirius ? oicken, Lepidopterische Notizen v. Hutten : Nachtschmetter- HAgé am Saft g gekôdert. PSN rar fluctuosa. — Teïch, Lepidopteren in Livla n, Bernstens-Psociden. = : Dohrn, Literatus (Horn’s Carabidac), — Miden, Dipterologica | —— de la Société Entomologique de France. te série, he ir, 2e trimestre, 42 tresse 1881: — Ernest Allard, Classiti- sony des, Blapsides de, l’Ancie > fig/4:— , Essai sur les he des îles vit. — Louis - Bedel, Faune des coléoptères du bassin de la Seine, 2 sous-ordre. A. Lucante, Desiderata d'un naturaliste dé province, e in-8°, 1882. Naturaliste Canadien, n° 145 Québec, janvier 4882. Faune Sn a Si encres Res — M — AP ee eF ë ÎS ‘AFSRA Le _ Abbé Giotto Ulivi. Mœurs des ha ts de l'abeïllé . Gor mère, etc. Vi® mémoire, traduction par M. L lier, Amiens, 1884. | Gb. Vélain. re notions de Nos x de vol. in-42, 442 fig. ‘Paris, 4832 ropriétés optiques des corps cristallisés biréfringen 0 à Be 1 em on of the PR Acadewy of sciences. 1881- EE ————— : = . du : #8 si $ : tit Le gérant, Émile DEVROLLE. Ru A nn a GE et en Evreux, — Imp,Ch. Hénissey, sat re FEV Ù 4" Année. N°, 11 der Juin 1882. s1 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du Journal rance et Algérie ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. G'iT. ÉMILE DEÉYROLLE DIRECTEUR ous les autres pa 8 È RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS LES ABONNEMENTS PARTENT DU_{+ JANVIER DE CHAQUE ANNÉE à F g Pays compris dans l’Union postale....;... 72. ys 4 (Affranchissement compris) ! ) n » | { , 4 Secrétaire de la Rédaction Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 20 Mars 1882. Linntino rl 4 ’ f Théo D gime cl logique observé en France sur de littoral océanien, depuis 1880, et de la disparition de la sardine sur ce littoral depuis la même époque. Mémoire de M. Blavier. (Extrait.) De novembre à février, les vents dominants de notre région océanienne sont régulièrement bas du sud-ouest, et arrivant saturés de vapeur par le fait dé leur passage sur l'Atlantique, ont pour conséquence un climat tempéré et humide. Le ther- momètre pendant ces quatre mois, se maintient entre + 4° et +. 9° et s’abaisse rarement au-dessous de — 60; la neige est accidentelle, les pluies sont abondantes et souvent accompa- gnées de bourrasques annoncées par le bureau métérolo- gique de New-York. Ce régime climatologique a. été changé pendant l’hiver.de 1879-1880, remarquable par la prédomi- nance des vents nord-est, l’abaissement excessif et prolongé de la température, la petite quantité de pluie tombée, la grande élévation barométrique, l'absence de bourrasques, et le calme de l'atmosphère. L'hiver de 1881-1882 avait le même caractère; et l’on a constaté en outre au pie du Midi et au Puy-de-Dôme qu'il y avait un courant relativement chaud du sud-ouest superposé au courant froid du nord-est qui régnait à la surface du sol. Pendant l'année 1880 le ciel était décou- vert, d'où un abaissement extrême et prolongé de la tempé- rature; cette année, au contraire, un brouillard persistant a servi d'écran protecteur contre le rayonnement et a maintenu la température dans des limites de froid très modérées. On a constaté, pendant cette période triennale, la disparition de la sardine sur les côtes dé la Vendée. M. Blaviér attribue celte disparition, ainsi que le changement de climat, à une modifi- cation ou déplacement du grand courant océanien d'eaux chaudes, le Gulf-Stream, dont un dérivé appelé le Rennel suivi par les sardines, a dù disparaître depuis l'hiver 4879-1880. Des observations faites en Laponie et aux îles Schetland vien- nent à l'appui de cette opinion; d’un autre côté on a constaté en Islande, pendant l'hiver 1880-1881 un froid exceptionnel avec présence de la banquise sur toute la côte est, jusque dans les parages des îles Westmann; au nord, l'ile Grimsey, inte à la terre par les glaces; et au cap Nord, la banquise , -gnant l'Islande au Groënland. Ceci semble confirmer dans la région du détroit de Davis, la présence de glaces obstruant le passage du Courant polaire dont la rencontre avec le Guilf- Stream oblige ce dernier à s'infléchir vers nos côtes. Si cette théorie est exacte, le printemps et l'été de 1882 seront secs et beaux ; la'sardine fera encore défaut:sur nos côtes de Vendée et de Bretagne; et enfin ces perturbations ne prendront fin que par une débâcle normale des glaces permettant au-cou- rant polaire de se rétablir ét de venirà nouveau régulariser la marche: et la direction du Gulf-Stream et par suite du Rennel. Fr * * »* Sur les Macroscincus Coctei, D. B., récemment arrivés à la Ménagerie du Muséum d'Histoire naturelle. Note de M. L. Vaillant, Ce genre de sauriens, décrit par Duméril-et Bibron, était signalé il y à quelques années comme se trouvant sur un îlot des îles du cap Vert, appelé Zlheo Branco. Douze exemplaires de cette provenance viennent d'arriver à Paris. Les plus grands ont près de de 0 ® 60; ils diffèrent des autres Lépido- saures par les écailles plus petites, moins brillantes, la peau plus lâche; celle-ci formant deux plis longitudinaux, Propor- tionnellement, les pattes sont développées, ainsi que. les doigts, les ongles sont longs et crochus. Ces animaux grim- pent avec agilité le long des rochers abruptes de l’ilôt, et ne sortent que le.soir. Jusqu'ici, au Muséum, ils n'acceptent qu'une nourriture végétale, bien que les habitants du pays PR RP ER à 82 LE NATURALISTE prétendent qu'ils se nourrissent d'insectes, d'œufs et de cou- vées d'oiseaux de mer; la forme de leurs dents les rapproche de l’Iguane. Ces sauriens, suivant la tradition, se rencon- traient dans les îles voisines où ils furent détruits, lorsqu'une famine contraignit les habitants à la rechercher comme ali- ment; ils ne se trouvent plus que à l’Z/heo Branco, îlot aban- donné, à pic sur son pourtour, sauf une petite plage sablon- neuse; l’on y récoltait autrefois de l'orseille, SOCIÉTÉS SAVANTES Société botanique de France. — Séance du 28 avril 1882. Présidence de M. En. Borner. M. Malinvaud annonce que, depuis la dernière réunion de la Société, la science à fait une grande perte dans la personne de Ch. Darwin. Les naturalistes du monde entier sympathi- seront à la douloureuse émotion qu’a fait naître en Angleterre la nouvelle de la mort de cet illustre savant. Ch. Darwin était membre correspondant étranger de l’Académie des sciences de Paris, dans la section de botanique. M. Préaubert, professeur au collège de Beauvais, met sous les yeux de la Société un appareil de son invention, très ingénieux, mais un peu compliqué, qui lui permet, en com- binant la chaleur avec la pression, d'effectuer très rapide- ment la préparation des plantes pour herbier, sans aucun altération des couleurs les plus délicates. M. Rouy donne lecture d’un travail sur les Hieracium des groupes cymosum et sabinum, étudiés au point de vue de la synonymie et des affinités. M. Malinvaud discute quelques points de cette communication, M. G. Bonnier a étudié l'action des anesthésiques et de la chaleur sur le pouvoir germinatif des graines. Il commu- nique sur ce sujet quelques résultats de ses dernières re- cherches. Le chloroforme et l'éther n’endorment les graines que si l'action est peu prolongée. La limite supérieure de température pour la conservation du pouvoir germinatif est beaucoup plus basse lorsqu'on prolonge le séjour des graines dans l’étuve. : M. Malinvaud présente à la Société des rameaux d’un Salir cènerea, qui portent à la fois des chatons mâles, femelles et hermaphrodites. Ce Saule phénoménal a été découvert, il y a plusieurs années, par M. Ramond, sur les bords de la Marne, entre Joinville-le-Pont et Champigny, et retrouvé au mois de mars dernier par M. Lannes dans la même localité. M. Malin- vaud rappelle, à ce sujet, un cas de monæcie observé sur le Salix undulata par les auteurs de la Flore des environs de M. P. Duchartre présente à la Société un pied de 7u/ipa Gesneriana qui n’a pas fleuri dans l’année, mais a développé seulement une feuille à l'état normal et en même temps deux éperons bulbipares à leur extrémité close, issus de l'axe fon- | damental de la bulbe-mère en face du point d’où sort la feuille normale et à un niveau un peu différent. Ces éperons, au lieu de se développer horizontalement sous terre, comme on l’observe généralement dans des cas analogues, se sont élevés verlicalement jusqu'au-dessus du sol, puis se sont recourbés sur eux-mêmes, de sorte que leur portion terminale et ren- flée, qui renferme le caïeu, est descendue en terre un peu plus bas que le niveau de la bulbe-mère. Les caïeux pédiculés que produisent certaines Liliacées ont été étudiés avec soin, dès 1850, par Thilo Irmisch sur le Zulipa Sylvestris, et plus récemment par M. Germain de Saint-Pierre sur le Tulipa Ges- neriana. Ce dernier voyait dans cette sorte de stolons une for- mation purement foliaire, elle représente pour lui la gaîne de la première feuille du bourgeon-caïeu. Pour le botaniste alle- mand, au contraire, cette production serait due à une expan- sion tubulée de la substance de la feuille unique produite par la bulbe-mère, et l'axe duquel est issue cette feuille y con- tribuerait en fournissant un faisceau fibro-vasculaire qui ren- forcerait la paroi du tube. M. Duchartre, après avoir fait con- naître ces deux explications, ajoute que ni l’une ni l’autre n'était applicable au cas qu’il a eu sous les yeux. L'étude anatomique qu’il a faite des deux éperons l’a conduit à les regarder comme un rameau biparti, pourvu de deux ailes longitudinales qui sont devenues confluentes par leur bord libre. La production d’un caïeu ou bourgeon terminal s’expli- querait ainsi naturellement. Er. MALINvAUD. La Société botanique de France se réunira à Dijon le 12 juin prochain pour sa session extraordinaire de 1882, qui sera consacrée à l'exploration des localités les plus intéressantes du département de la Côte-d'Or. Nous extrayons les passages suivants de la circulaire adressée, à cette occasion, par le secrétariat de cette Société à tous ses membres, ainsi qu'aux Sociétés botaniques de Lyon et de Bruxelles : LE La végétation de cette partie de la Bourgogne a été depuis longtemps soigneusement étudiée. Les botanistes, après y avoir été longtemps guidés par l'ouvrage aujourd'hui sécu- laire de Durande* et par celui de Lorey et Duret?, pourront consulter, indépendamment de ces auteurs, la remarquable Flore de la Côte-d'Or due à notre savant confrère, M. Charles | Royer, qui voudra bien nous prêter le secours de sa grande expérience pour l'étude des plantes critiques de son pays. Nous pouvons compter aussi sur le zélé concours de nos con- frères de Dijon; ils préparent avec un grand soin le pro- gramme des herborisations, et leur précieux appui assurera aux exCursionnistes une habile direction dans leurs recher- ches, et en général tous les avantages qui sont le fruit d’une Organisation prévoyante. _Grâce à son heureuse situation, à un sol accidenté et à la diversité des terrains qu’on y rencontre, le département de la Côte-d'Or offre un ensemble de productions végétales remar- ARR PE A PR RP MN LP a ER do ANSE 1 Durande, Flore de Bourgogne. Dijon, 1782. * Lorey et Duret, Flore de la Côte-d'Or. Dijon, 1831. 3 Flore de la Côte-d'Or, avec détermination par les parties souterraines, par M. Ch, Royer, t. Ier, Paris, 1881 (en cours de publication). à. LE NATURALISTE 83 quablement riche et varié. Dans la plupart des montagnes et des vallées ou combes, qui forment le système de la Côte-d'Or, s'étendant entre Dijon et Beaune, on peut récolter : Aconitum lycoctonum, Ranunculus gramineus, Pœonia corallina, Arabis turrita, À. arenosa, À. brassicæformis, Dentaria pinnata, Alyssum montanum, Draba aïzoides, 1beris Durandi, Thlaspi montanum, Biscutella divionensis, Helianthemum canum, Viola mirabilis, Dianthus silvestris, Alsine Jacquini, Linum Loreyi, Dictamnus Fraxinella, Rhamnus alpina, Cytisus decumbens et capitatus, Anthyllis montana, Trifolium alpestre, Coronilla montana, Vicia pisiformis, Lathyrus vernus et niger, Potentilla micrantha, F'atmanser A fnelometer vmlgatée LA alpina, Laserpitium unium virescens, Galium ps à G. boreale, Centranthus Re lius, Valeriana tuberosa, Aster Amellus, Inula montana, Doro- nicum Pardalianches, Leucanthemum corymbosum, Centaurea montana, Scorzonera austriaca, Carduus defloratus, Lactuca chondrillæflora, Hieracium Jacquini, H. cineracens, Scrofu- laria Hoppü, Odontites lutea, Lathræa squamaria, Scutellaria alpina, Androsace maxima, Rumex scutatus, Daphne alpina, Euphorbia verrucosa, Lilium Martagon, Allium Schænoprasum, Phalangium Liliago, Leucoium vernum, Aceras anthropophora, Carex alba, C. digitata, C. Halleriana, Poa alpina, Des- champsia media, Polypodium calcareum, etc., etc. Aux environs de Beaune et dans le sud du département, outre presque toutes les espèces précédentes : Zunaria redi- viva, Saponaria ocymoides, Buffona macrosperma, de nom- breux Rosa, Umbilicus pendulinus, Convolvulus Cantabrica, Euphorbia Loreyi, etc., etc. L'arrondissement de Châtillon-sur-Seine offrira, indépen- damment de beaucoup des plantes déjà citées : Buphthalmum salcifolium, Ligularia sibirica, Crepis prœmorsa, Arctostaphylos officinalis, Cypripedium Caceolus, Equisetum hyemale, etc. s la région arrosée par la Saône et ses affluents on trouvera : Vrola elatior, Adenocarpus complicatus, Genista ger- manica, Trapa natans, Isnardia palustris, Comurum palustre, Salix ambigua, Allium acutangulum, Luzula nivea, Carex cyperoides, etc., etc. Ceux de nos confrères qui se rendront à cette session sont donc assurés d'y faire de fructueuses récoltes. Dans l’inter- valle des herborisations, ils pourront visiter les établissements scientifiques de premier ordre que possède la ville de Dijon, notamment un jardin botanique très important fondé dans la première moitié du siècle dernier et dont le riche herbier comprend, entre autres collections précieuses, celles qui lui ont élé léguées par Guillemin et par Duret. On sera aussi admis à voir chez l'éminent et obligeant président du Comité local d'organisation, M. Arthur Morelet, des collections d’his- toire naturelle du plus grand intérêt, comprenant un magni- fique Musée conchyliologique, un très bel herbier de la Côte- d'Or et de plantes alpines, elc. Le rendez-vous général est à l'hôtel de ville de Dijon, salle basse de la tour de Bar, le lundi 12 juin, à neuf heures pré- cises du matin. » MAMMIFÈRES NOUVEAUX D'ALGÉRIE (Suite n° 6) Genre Meriones Illiger (1811). —Rnompomvs Wagner (1843). 8. — Meriones gætulus'n. Sp. De cette espèce, j'ai recueilli, en 1880, une femelle pleine à Tilremt, entre Laghouat et Berrian, Sahara; et, en 1881, une nouvelle femelle pleine à M'sila, Hauts-Plateaux ; et j'en ai entre les mains trois autres sujets, un mâle et deux femelles, recueillis par la dernière expédition des Chotts dirigée par M. le commandant Roudaire. Ces cinq sujets rapportés en alcool. Enfin j'ai pu examiner, au laboratoire de mammalogie du Museum, un crâne et deux peaux montées de la même espèce, provenant de l'expédition des Chotts, 1876, par M. Jacquemet, et primitivement étiquetés Ps. obesus Ruppel- © = : . 5 5= em °. © _" F6 0 238 > L% Ë 19 39 © + T2 5 mm om en 28 © 2mwe .: a Fe 3 ENHM : nm 22 © a] es 2 ot co + * 01 38° = sm nm em er re SÈz ta = 29 + ® B Ja = :©T : 8 ,® =" œ = me 35 Z \sa » sa 3 |S -« ul » So" D''7 ; 2523 EG il . 237 TE S BRcres :2 s3s na min ent LA £ é n — L'1 3=22 : E £ œ = “+ 2 . TS 2 EE — Ë BE © 4 4e con 2 © an + CR u ÉB-s S2 © Fa | æ——— — es; 2 Le) - e À $ La D ER. D , n E M 69 =4 «4 om Sg$E a É » £S a © DE 0 Sea Z re DT + Cu Le LA + Le - 358 % : at 2 A |A: ::es RE n LP EE Rene. Ed pe Le Ë SE 2.0S%SS BE se 2 872 n > ee D 4 A. nd - . . * M © 5 £ S © 2 à + 2 7 LL LL] LL - CHE Soft ii © © 8 = ce SE AIT HE = Ernie a EE É #SE ê É n nt 2158 E o.8 Rois + ‘à LE 3 2 Ë O+ O+ D O* + ss 5 L2 D 842 2 & 2 , 8 2© ES 358 Hot se Vi ee 5 5 5 ITR ED TS " B = mn £ E « do © . 2 - ut 2 D Ep a. Ë AîÈe 54 2H - 535 = = = © 549 d 4 T Description. Par la taille, les proportions, la couleur, Meriones gætulus à quelque ressemblance avec Psammomys obesus, dont il paraît Du pays des Gétules. à de 84 | LE NATURALISTE partager l’habitat; mais les deux espèces se distinguent au premier coup d'œil par la longueur bien différente des oreilles, et surtout par le caractère générique de la présence ou de l'ab- sence d’un es longitudinal sur la face antérieure des incisives. Quant aux deux espèces du’ genre: Meriones précédemment décrites; léur facies:est tout différent de; celui de M. gætulus. Les'incisives, colorées en jaune plus rouge celles de Y. Trouessarti; sont divisées par le’ sillon longitudinal en deux portions presque égales, comme celles de celle: espèce ; les iolaires ont leurs lobés moins nettement losangiques, ceux-ci s'aplatissant d'avant en arrière et arrondissant leurs angles - Jatéräux. La dérnière molaire de la mâchoire inférieure, plus développéé dans le sens transversal chez les deux espèces précédentes, à ici ses deux diamètres à peu près égaux. ‘Les trous incisifs atteignent ou même dépassent le niveau des molaires; les trous palatins sont concaves en dedans et s'étendent du 2° au 4° ou au 5°lobe des molaires. La bulle auditive de cette espèce est tout à fait caractéris- tique. Elle est plus développée, dans ses deux portions, que celle des deux espèces précédentes. Elle présente, en avant de l'orifice auriculaire, un énorme renflement sur lequel s'appuye l’arcade zygomatique, et dont le-volume paraît égal à celui de la partie postérieure de la bulle. Latéralement elle s’avance au même niveau que l’arcade zygomatique, et, postérieure- ment, elle dépasse beaucoup l'occipital, beaucoup plus que ne fait la bulle de M. Trouessarti, La portion verticale de l'oc- cipital est assez large el concave posterieurement. L'interpa- riétal, de dimensions moyennes, est largement arrondi en arrière, et son angle antérieur se rapproche de 180°. L'arcade zygomatique est solide et fortement comprimée. La lame horizontale de l'os lacrymal est bien développée. Les naseaux sont étroits. La crête surciliaire des frontaux est très nette et elle se prolonge, en S’affaiblissant, sur les pariétaux. Une autre crête, plus haute, au dessous de la portion parié- tale de la première, sépare le pariétal du temporal. Les vertèbres cervicales, | sacrées, comme chez les deux espèces précédentes ; 28 ca ; A l'inverse de €e qui a lieu chez Ée Ses précédentes espèces, la jambe de M. gætulus est plus grande que son pied. La limite inférieure du trou compris entre le péroné el le tibia est située plus bas que le milieu du tibia, et la partie inférieure absolument libre de cet os n’a pas le tiers de sa longueur totale. Meriones gætulus à, d’une façon générale, des proportions moins ramassées que les deux espèces précédentes. Le membre postérieur est beaucoup plus long par rapport au membre antérieur; On n’a, pour s’en convaincre, qu'à jeter un coup d’œil sur les tableaux des dimensions de ces trois espèces. La tête et le museau sont assez allongés, celui-ci sensible- ment busqué. Le nez fait une saillie arrondie en avant, et les narines, presque contiguës, sont fendues transversalement en dessous. Le museau est velu jusqu'au pourtour des narines exclusivement. Les vibrisses sont assez fournies, longues une fois et demie comme la tête, les unes brunes, d’autres blan- ches, et d’autres brunes à la base et blanches à la pointe. L’œil est de dimension moyenne, entouré, comme d’ ordinaire, d’un mince liseré brunâtre. Les oreilles sont assez grandes, oblongues, triangulaires à sommet largement arrondi; rabuts _tues en avant, elles atteignent le coin. postérieur de l'œil! Extérieurement, elles sont bien velues et rousses en avant? les poils devenant très longs vers la marge antérieure; vêtues dè quelques poils courts, blanchâtres, clairsemés en arrière (nous n'avons décrit encore aucune espèce aussi peu velue en ce point); garnies d’une touffe de poils blanchâtres, longs et serrés en bas. En dedans elles sont nues, sauf vers le bord postéro-supérieur, où elles montrent quelques poils courts, peu fournis, jaunâtres. La peau. est très brune partout où elle: se montre à découvert. Les doïgts sont très courts, quoique ayant les mêmes pro- portions relatives que chez lès espèces précédentes. Cette brièveté des doigts, jointe aux plus grandes dimensions des tubercules carpiens, donne à la main, vue par sa face interne, un aspect bien différent chez cette espèce et chez les deux autres. Cette face est tout entière occupée par neuf saillies, ramassées en une figure présque circulaire. Les deux tuber- cules carpiens, l’interne bien plus gros que l'externe, forment es deux plus grosses de ces saillies; puis viennent, par ordre de grosseur, les saillies terminales des doigts, celles des trois internes à peu près égales, celle de l’externe plus petit; puis le pouce, sphérique; erfin, à l'intérieur de la figure limitée par les précédentes saillies, le tubercule basilaire du premier, et celui commun aux deuxième et troisième doigts, couron- nant chacun une éminence irrégulière de la paume, Le tuber- cule basilaire du quatrième doigt est caché entre la sailhe terminale de ce doigt et le tubercule carpien ee Les ongles sont grêles, comprimés, peu recourbés, s, très bruns; le pouce est: muni d'un ongle aplali, non ol La paume et la face palmaire des doigts sont nus et très bruns; le dessus et. les côtés des doigts et de la main sont bien vel jaunâtres en dessus, blanchâtres en dessous, Les pieds sont plus étroits que chez les espèces précédentes. Les orteils sont assez longs et forts, et croissent dans l'ordre suivant : 1°, 5°, 2°, 4°, 3°, ces trois derniers presque égaux. Les ongles sont.un peu plus forts et recourbés qu'aux mains. La face plantaire des orteils est nettement striée, fortement comprimée, bien velue. Il y a quatre tubercules basilaires minuscules, pas de tubercules tarsiens. Les tarses sont peu velus, et montrent leur peau nue et très brune sur une bande qui s'étend en se rétrécissant du talon au doigt externe. Ailleurs, la couleur des pieds est blanc jaunâtre en dessus, jaune en dessous. La queué, à peu près de la longueur du corps, est grosse mais non charnue, revêtue de poils longs, raides, serrés, qui, même sur l'animal en alcool, en masquent l'écaillure. Ellé est d’un roux jaunâtre vif dessus et dessous. Vers le milieu de sa longueur, en dessus, naît une ligne d’un roux brun qui s’élargit en s'éloignant, et finit par comprendre la toufte ter- minale entière. L'aspect de cette queue est assez caractéris- tique. Le poil du corps est simple, fourni, très long, au moins deux fois plus long que chez M. austensis. Sa longueur m'a d’ailleurs paru très variable d’un individu à l'autre; il mesure jusqu'à 22 millimètres de long au bas des reins sur la petite femelle de l'expédition Roudaire, tandis que, au même endroit, sur l'autre femelle de même provenance, je ne lui trouve que 13 à — he: dns 6 <= ‘à # « é LE NATURALISTE 85 4 millimètres. Sur de dos, le poil est gris ardoisé dans les deux tiers inférieurs de sa longueuret roux dans l’autre tiers; en outre -beaucoup.de poils entièrement bruns, plus longs, sont entremêlés aux autres. Sur les flancs ces poils bruns disparaissent, et les autres, restant ardoisés à la base, devien- nent jaunes à la pointe; enfin, sous le ventre, Ja teinte ardoisée de la base des poils persiste encore, en .s’affaiblis- sant, et la pointe devient blanc jaunâtre sale, C'est par la pointe que brunissent d'abord les poils de la quéue,le brun s’élendant peu à peu et envahissant tout le poil au niveau de la touffe terminale. La couleur des faces supérieures est un.roux jaune lavé de brun, tirant plus. ou. moins, soit. vers le brun, soit vers le jaune ; la teinte est plus foncée sur le milieu du dos, plus claire sur les flancs et sur les joues, où elle passe peu à peu au blanc jaunâtre des faces inférieures. Les quatre taches blanches, au dessus des yeux et derrière les oreilles, ne font point défaut, mais les premières ressortent peu, à cause de la teinte claire des joues. . : | g Dans une variété, représentée par la plus grande femelle de l'expédition Roudaire et par les deux échantillons du Muséum de Paris, variété qui, vraisemblablement, vit dans les régions sablonneuses (les individus que j'ai recueillis moi-même pro- viennent du Sahara pierreux et des Hauts-Plateaux), les faces supérieures deviennent très claires, et les faces inférieures tournént au blanc pur, le poil blanchissant dans presque toute sa longueur. C’est chez cette variété que nous avons signalé le poil le plus court. Mais, même dans ce cas, les ongles et la peau restent très bruns. Comme Psammomys obesus et Meriones ausiensis, Meriones gætulus a huit mamelles, quatre iñguinales et quatre pecto- rales. Les premières sont situées dans le pli de laine, une paire en haut, tout près du genou, et l’autre en bas, tout près de la vulve: les deuxièmes occupent, une paire Je pli de l'aisselle, et l’autre paire la partie supérieure de la poitrine, près du cou. (A sure). FERNAND LATASTE. CLASSIFICATION DES FORMES HELICOIDES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. La fau hyliologique terrestre de la Nouvelle-Calédonie comprend un grand nombre d'espèces décrites sous le nom générique d'AHelir, espèce dont une partie, comme l'ont prouvé les recherch tomiq pérées sur quelques-unes d’entre elles, appartient certainement à la famille des T'estacellidés, et a nécessité la formation des genres AÆhytida et Diplom- phalus, rangés avec raison, par Pfeiffer et Clessin (nomen- clator Helic. viv.), dans la famille précitée. Enfin, comme l’a prouvé M.de Saint-Simon quia dernière- ment: étudié la conformation de l'Helir chelonitis, il en est d'autres qui sont de véritables Helir, se rapprochant par leurs caractères anatomiques de quelques espèces euro- nes. Ma collection renfermant un certain nombre de formes de cette intéressante région, j'ai pensé qu’il ne serait _ commille . à défaut de pas sans intérêt de grouper ensemble celles de ces espèces qui présentent des caractères conchyliologiques semblables; et en même temps, j'indiquerai quel est, à mon sens, l'emploi que J'on doit faire de quelques-uns de ceux-ci. Je signalerai d'abord l’analogie très sensible de la faune néo-calédonienne, avec celle de la Nouvelle-Zélande; son caractère est tout à fait mélanésien, et n’a que peu de rapport avec celle des îles Fidji et des Navigateurs. On trouve en Nou- velle-Zélande; et représentés par plusieurs espèces qui, quoi- que distinctes, sont cependant voisines de celles qui nous occupent, les genres Rhytida et Diplomphalus, et aussi une espèce de Placostylus, groupe de Bulimes très richement dis- tribué à la Nouvelle-Calédonie, ainsi que des espèces d'AÆelir voisines de l Æ. pinicola. Le rapport avec la Tasmanie et la partie méridionale de l'Australie, (Victoria et Nouvelles-Galles du Sud), se montre aussi par la présence des groupes de Tacellidés à coquille hélicoïde (RAytida Sinelairi, Pfr. ete.). IL y en a peu ou point dans le Queensland et l'Australie septentrionale; quent aux îles Salomon, elles sont caractérisées par l'abondance des Geotrochus, communs du reste à leur faune et à celle de la Nouvelle-Guinée et des îles voisines, et qui manquent dans notre colonie. Cependant elles possèdent le genre Rhytida, (R, Villandrei, Gass. R. Boydi, Angas) et des Bu- limes auriculiformes des groupes Placostylus et Charis, mais en général plus minces et plus grêles que ceux de la Nouvelle- Calédonie, et de facies particulier. Le secund groupe y est assez nombreux en espèces, tandis qu'il n’est représenté que par une seule en Nouvelle-Calédonie. Ces espèces ressemblent à celles des îles Fidji, avec lesquelles les îles Salomon ont de grandes analogies, marquées par la présence commune des Nanina, Trochomorpha, Charis, etc. M L'existence de £ndodonta me paraît plus que douteuse en Nouvelle-Calédonie; bien que plusieurs espèces possèdent des dents ou lamelles à l’intérieur de l'ouverture, je ne pense pas que l'on puisse les rattacher à ce groupe, caractéristique des îles de l'océan Pacifique central (Archipel de Cook, de la Société, îles Marquises)... Passons maintenant à l'étude des caractères conchyliolugi- ques principaux des formes hélicoïdes de notre colonie. Ils peuvent être tirés des dents de l’ouverture, de la forme de la spire, de l’ombilie parfois réduit à une simple fente et d’autres fois largement ouvert, enfin de la forme de l'ouverture géné- ralement simple, mais possédant parfois un péristome plus ou moins épaissi (4. dictyodes), ou réfléchi (Æ. Mariei, etc. ; microphis). Ces caractères doivent être combinés, de manière à réunir les espèces qui présentent un facies analogue ; c’est pourquoi je n’attacherai pas une importance capitale à celui tiré des dents et lamelles de la bouche, vu que l’on ne peut séparer des espèces ayant autant d'analogie entre elles que les H. Vieillardi et abaz; H. Turneri et astur; Rhytida inæqualis et Ferrieziana, qui ont un test, un ombilic et une forme d'ou- verture très analogues. Ce sont ces derniers caractères qui me semblent devoir être pour les coquilles dont il est ici ques- tion, les meilleurs de ceux que puisse fournir l'étude de la tè tomi , puisque ces don- bte dunes , nées nous font partiellement défaut. : Le + -$ “= [M SA *+ à 86 LE NATURALISTE ee teur comment je classerai les espèces que j'ai été à même d'examiner. I. NanwiNa (Microcystis) N. subnitens, Gass. Cette espèce ne me paraît pas du tout appartenir aux Zonites, parmi lesquels on l'a placée; ses caractères sont ceux d’un véritable Microcystis, analogue à quelques petites espèces des îles de l’océan Pacifique. ? N. Artensis, Souverb. IL. Genre Drezomrnazus (Zestacellidés). Crosse, Journ. Conch. XXI, p. 21. Coquille assez mince, plus ou moins striée, bicarénée, bi- convave, à tours nombreux; ouverture à péristome plus ou moins réfléchi, surtout à la partie inférieure; bords réunis par un calus. — Animal des Testacellidés. Espèces : A. Cabriti, Gass. (type du groupe) H. Mariei, Cr. H. Montrouzieri, Souverbie. M. Marie vient de décrire dans le Journal de Conchyliologie une espèce qui sans aucun doute appartient au groupe actuel. IT. PseupompnaLus, nov. subdiv. Animal inconnu; coquille assez analogue à celle du groupe des Drepanostoma (Helix nautiliformis, Porro.), mais plus ou moins striée, non pourvue de poils, avec l'ouverture simple, lé péristome quelque peu évasé et épaissi à l’intérieur, à la partie inférieure. Sinuosité supérieure du péristome moins profonde, Ce groupe a été confondu avec le précédent dont il me paraît nettement tranché par la briéveté de la spire, le moins de largeur de l’ombilie, l'absence de carène, etc. La couleur des espèces qui le composent est d’un brun rou- getre, Espèces: Helix Fabrei, Cr. Gentilsiana, Cr. Megei, Lambert. IV. MonomPuaLus, nov. subdiv. Test assez mince, spire moins enfoncée que dans le groupe précédent, plane ou peu concave; à tours peu nombreux; le dernier très grand, ombiliqué, renflé, ouverture à péristome simple, aigu. Surface ornée de fines stries. M. Bavayi, Cr. Heckeliana, Cr. L'Helix Lifuana fait exception à la formule précédente par son ouverture à bord épaissi, mais me semble cependant de- voir leur être adjointe, de même que l’Æ acanthinula, Cr. Les trois groupes précédents appartiennent probablement à la famille des Testacellidés. Quant aux espèces qui suivent, leurs caractères semblent les rattacher aux Patulastra, parmi lesquelles je les classerai, rien de leur anatomie n'étant connu. V. PATULASTRA Pinicola, Pfeiffer. Decreta, Gass. Pusticula, Gass. Ostiolum, Cr. Rhizophorarum, Gass. ll en existe vraisemblablement d'autres espèces que je ne connais pas de visu. Mais toutes ces espèces ne devraient-elles | | pas rentrer dans le groupe des Charopa, Alb. VI. Rayruipa (Z'estacellidés) type. H. inœquals. $ Espèces petites, à stries obliques. ss. Costulifera, Pfeiffer. Bazini, Cr. SS ir à stries spirales plus ou moins marquées, à test lisse (Rhytida vraies). Multisulcata, di Uveana, Souv, Deplanchesi, Gass. Inœqualis, Pfeiffer. Beraudi, Gass. Ferrieziana, Cr., Coguiensis, Cr.; Raynali, Gass. Villandrer, Gass. Cette dernière espèce dont l'habitat néo-calédonien est très douteux, a sa face supérieure marquée seulement de fortes stries obliques, et est lisse à sa face inférieure, mais est certainement la plus proche parente de l’Æ. Raynalr. une grosse dent à la base et à l'interieur de l'ouverture. VII. MicaoMPHALIA, nov. subdiv. Coquille striée obliquement ou lisse ; spire obtuse, nombre de tours médiocre ; perforation ombilicale étroite (l’ombilic est toujours évasé dans les Xhytida); ouverture simple, aigué, un peu sinueuse ; à la base et profondément située une forte dent pouvant manquer dans certaines espèces. La forme de l'ombilic différencie cette coupe de la précé- dente qui lui est rattachée par les Helix coguiensis et Ferrie- ziana. M. abax, Marie. Vieillardi, Cr. Caledonica, Cr. VII. PLATYSTOMA, nov. subdiv. Spire déprimée, peu élevée, à tours peu nombreux ; test mince, lisse ou strié obliquement; ombilic petit; ouverture large, à bords aigus, édentule ou munie d’une dent unique à la base, L'anatomie montrera si cette coupe doit rentrer dans les Testacelhdés, ou doit former une nouvelle division dans les Nanina, où Paëtel (Cat. 1873), l'a placée. L’ombilic est sou- vent recouvert par une sorte de portion membraneuse. Helix Baladensis, Sou. erroquiniana, Cr. Helix astur, Souv. Turneri, Pfeiffer. Seësseti, Montr. IX. Rayriborsis, nov. subd. Helicis. Spire convexe, obtuse au sommet; tours tiédiceroment nombreux, le dernier renflé; ornés de stries obliques. Perfo- ration ombilicale étroite. Péristome simple, aigu. ” 2 pèse " LE NATURALISTE 87 . Espèces phytophages. Les pièces buccales (Æelix chelonitis) se rapprochent beaucoup de celles de certaines espèces euro- | _ péennes. « L'animal de cet Helix » d’après M. de Saint-Simon, « est muni d’une mâchoire sillonnée de lamelles que termi- « nent au bord libre des denticules, et d’une armature lin- « guale comprenant trois types de dents: marginales et cus- « pides en ciseaux; latérales, munies de lamelles échancrées, « ainsi que de dents rachiales, de même grosseur que celles « qui sont latérales. Formule dentaire : (12-8-1-8-12) X 80., « L’Helix bidentata est voisine pour la mâchoire et l'appa- « reil lingual, mais les cuspides des dents marginales ne pré- « sentent pas la disposition en ciseaux. » (Grosse et Fischer, Journal de Conch.; Bibliogr. : compte rendu du travail de M. de Saint-Simon.) A l'A. chelonitis, j'adjoins l'A. Prevostiana, dont les carac- tères conchyliologiques sont les mêmes. X. PARARHYTIDA, nOv. SUbd. Coquille grande, lisse, carénée, ombiliquée; tours médio- crement nombreux; péristome sinueux, légèrement évasé à la base : Æ. dictyodes, Pfeiffer ; Mouensis, Cr. Paëtel range ces espèces parmi les Anoglypta, ce qui me paraît une erreur ; Pfeiffer et Clessin lesrangent (loc., cit. p. 86) parmi les Videna, dont elles sont peut-être voisines, mais dont il me semble qu’on doit les séparer. L’Æ. semicarinata, Anc., appartient peut-être au même groupe. XI. MicroPxyuRrA, nov. subd. Type : A. microphis, Cr. Coquille très petite, déprimée, striée, largement ombili- quée ; tours médiocrement nombreux, obtus au sommet. Ou- verture oblique, légèrement grimaçante, nettement détachée. Intermédiaire comme forme entre les Dædalochila et les Po- lygyra. XII. HyaziNia (Conulus). Zonites subfulvus, Gass. XIII. PseupoparTuLa. Pfeiffer. H. sinistrorsa, Desh. Singularis, Pfeiffer. Turgidula, Gass. Theobaldiana. Gass. Ces espèces ne me paraissent pas devoir constituer une division des Aelix voisine des Geotrochus, mais bien un genre représentant en Nouvelle-Calédonie, les Partula dont il est voisin pour ses caractères conchyliologiques. NOTE SYNONYMIQUE Tout le monde connaît (je ne dis pas approuve) le zèle exagéré avec lequel, depuis quelques années, certains ento- mologistes s'acharnent à corriger les fautes de toute nature qui peuvent avoir été commises par leurs devanciers dans les noms génériques ou spécifiques donnés à des insectes. Le zèle de ces réformateurs va même jusqu'à leur faire décou- vrir des fautes là où il n’en existé que dans leur imagination. Nous pourrions en citer plusieurs exemples. Mais ce qui peut paraître singulier, c'est qu’à côté de cette tendance nous ayons au contraire à constater une négligence incroyable quand il s’agit de rectifier une erreur, alors que cette rectification a été opérée par l'auteur lui-même et que celui-ci a pris le soin de la signaler. Nous allons en citer un exemple qui fera voir une erreur qui, rectifiée par l’auteur, tout à fait au début, n’a pas cessé depuis lors, c’est-à-dire pendant près de trois quarts de siècle, de s’élaler dans tous les ouvrages d'entomologie. Gyllenhal, dans ses /nsecta suecica, t. II (1810), p. 183, a décrit, sous le nom de Lebia foveola, une espèce, alors nou- velle, qui plus tard, par suite du démembrement du genre Lebia, a été placée dans le genre Dromius, et ensuite, lorsque ce dernier genre a été lui-même divisé, dans le genre Meta- bletus. Cette espèce est, en conséquence, aujourd’hui connue sous le nom de Metabletus foveola. Gyll. Cependant Gyllenhal, dans un errata qui se trouve à la fin du même volume des /nsecta suecica, p. 658, avait rectifié le nom spécifique foveola, en remplaçant ce substantif latin par l'adjectif foveolata. I y avait donc simultanéité dans la publi- cation de l'erreur et dans celle de la rectification, et le nom de foveola aurait dû disparaître complètement depuis cette époque, sans jamais être cité, même en synonyme. Au lieu de cela qu’est-il arrivé? Tous les entomologistes ont négligé cette rectification, comme s'ils s’élaient entendus pour le faire à dessein, et cette négligence n’a pas tardé à produire une conséquence fâcheuse. En effet, Dejean, dans son Spécies des Coléoptères, t. 1 (1825), p. 247, déerit, sous le nom de Dromius punctatellus (Lebia punctatella) Duft., le même insecte qu'avait décrit pré- cédemment Gyllenhal, et il ne cite qu’en synonymie le nom (non rectifié) Lebia foveola, tandis que c'était ce dernier nom, rectifié en foveolata, qui aurait dû être adopté comme anté- rieur de deux ans au nom de buftschmidt, donné seulement en 4812 dans le II° volume, p. 248, de la Fauna Austriæ de cet ‘auteur et devenant ainsi le synonyme du nom donné par Gyllenhal. % Dans le même Spécies des Coléoptères, t. V (1831. p. 360), Dejean, qui, d’une part, avait méconnu la substitution faite par Gyllenhal du nom spécifique foveolata à celui de foveola, et qui, d'un autre côté, n'avait donné par erreur ce nom qu’en synonymie, à cru pouvoir décrire, sous le nom de PDromius foveolatus, une espèce nouvelle différente de celle de Gyllenhal et appartenant actuellement, comme celle-ci, au genre Meta- etus. Il en résulte que, le nom spécifique de foveolatus Gyll. ayant évidemment la priorité sur celui de punctatellus Duft., le nom de Metabletus foveolatus doit rester à l'espèce déerite par Gyllenhal et qu’un autre nom spécifique doit être donné à l'espèce de Dejean, afin d'éviter l'inconvénient qui résulte- rait de l'emploi du même nom spécifique deux fois dans le même genre. Cet autre nom spécifique, ainsi qu’il est d'usage en pareil cas, devra être le nom latinisé du descripteur de l'espèce, c’est-à-dire Dejeani. : e La synonymie sera donc établie de la manière suivante : L É- Lo + mm RAT & PTS Sr ES ENS tes: Sagra pèces ; en tout ki espèces, 96 exemplaires. sas 88 LE NATURALISTE PR foveolatus (errore foveola) Gyll. punctatellus Duit. Dejeani foveolatus De). Metabletus ROUGET. OFFRES ET DEMANDES M. Bellier de la Chavignérie à Évreux, de retour du midi de la Frânce, offre beaucoup de Coléoptères rares des environs d'Hyères (Var), en échange de bonnes ii d’autres pays. 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Tetras queue fourchu du Caucase. ss Mlokoziewiczi. erroquet nocturne. Strigops habroptilus. . 4. . Pintade vulturine.. Numida vulturina, . . + . «+ . . . Lophophore Fe da Lophophorus SA orpeet ‘ Gorfou doré. Eudyptes chrysocoma. . . à : Manchot des Antipodes. Pygoscelis antipoda.. ssheitie [5 50 fr. » 200 » 420 » 70 » 80 » 400 » 80 » 75 » 50 » 60 » 40 » Oiseaux de Sibérie et de l’'Oural en peau. Emberiza spodocephala QUES ISSN AE ON) VETS, 8 » _ CE UT CES à ARE à PPS CES AMC eee A » — 2 +. : LES SE 3 » — pusilla cc". . FES 2 np ee 1e 2 C 6 » — Laponica (calcarata) SN Re Ai de 5 » — leucocephala ©: G'. : . . . . . La paire. 148 » — pioides. O:,::56 708 Ste eds z 10 » Accentor.montanelins .. esse ss, + + 1 6 » Phyiopnéunte fusgiust 1... Aa r 4 » Bulalis sibiricn. .- 5421539904 4350 à te 4 = Nemur malien es iicazssénes 259 AR 6 » Leucosti igli Vin fr à EL Ne 8 » Uragus on Oet RO +: LATE SN ER es ct 8 » CORPS MNDESIRS, 2 + 22 cas ps US RÉEL » Garrulus it RTS AE SA cd de 6 » Sturnus cineraceus :1.0, . . . : . vs ire 7 » Vetraceuiles ri es AM Se LUE Fe 450 » - Géologie. Belles US de feuilles sur calcaires de Sézanne, » 50 à 8 » de feuilles sur des cinerites du Cantal, » 50 à 5 .» biensodretie Rp sur gangue, Devonien de : DOI SE eu au 4 ue dun de SE 2 À Gags deciris, sur gangne, Devonien de Bohèm +. 2 50 ne culala, sur gangue, Devonien de Bohèmé, 4 50 Ctenocr sur ganguc, Devonien de Bohème. . . . Costes dilatata, sur gangue, Devonien de Bohème: . 1 » à.3 50 Belle ri set macrostoma sur gangue, Devônien de Bo- RE RS RS TN SE 5e 2e oi . 159 Spirier elegans, sur gangue, Devonien de Bohème. + 1: 00 eultr k + :gatus, sur gangue, Devonien de Bohême. 2 _». crus, cn 1 2 00 Rhynconella lens — — Nora O0 EUR pila — — la EU Se 2 Minéralogie. Malachite CHMAINSS. .:. 4... . . , + 4,960 à 6:08 AU see Det Te MO ES RNA Anelcime. . Su pate le LIVES IS TS TN 50 ES PTE «dise à 0 PRE ue se Ÿ 10 4 40 NAN NT Le. à Te Te res .»75à 25 MOROLYDE. à ds no Ré es LR Pectolite.. ;: + : ATOME AIR NTOX . . 4 sn EN ÉPABCOMIS 5 om ee ni ss +.» » 0081 5 # SOS Le gérant, Émile DEYROLLE. Evreux. — Imp cb. Hénisser. dem 4" Année. N° 12 15 Juin 1882. so. LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du Journal France et Algéri ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste -à l’ordre du Directeur. ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Tous les autres pays e Pays compris dans l’Union postale........ RENE EE TT si fr. 7 À “| " À s RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS (Affranchissement compris) Ÿ Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU ler JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d’histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 27 MARS 1882, Sur les variations observées dans la pêche du hareng sur les côtes de Norwège. — Note de M. 0.:J. Brochi. De même que la sardine manque cette année sur nos côtes de Vendée et de Bretagne, le hareng, clupea harengus, a subi de grandes variations sous le rapport de la pêche, sur les côtes de Norwège, où il a fait complètement défaut à plusieurs reprises et pendant de longs intervalles. Le hareng d'hiver ou printanier, comme. on l’appelle, s'approche des côtes pour frayer; il est alors au moins dans sa cinquième ou sixième année. Lorsque le Hollandais Beuckel eut imaginé de saler le hareng, et que ce procédé fut adopté en Norwège, la pêche de ce poisson prit une grande extension et l'on a gardé des détails précis sur ses apparitions et disparitions successives. En 1567, le hareng ne paraît pas sur la côte ouest de Nor- wège: en 1644, après être resté soixante-dix-sept ans sans reparaître, il revient près de Bergen. Disparition de 1650 à 1654, et il ne reparaît que quarante ans après; on le voit en- suite pendant quatre-vingt-dix ans, jusque vers 1784. Dispa- rition nouvelle pendant vingt-quatre ans; réapparition vers 1808, et on le pèche jusqu’en 1835; alors le centre principal de pêche descendit plus au sud, puis remonta au nord. Depuis 1870 le hareng fait défaut sur la côte sud-ouest de Norwège, et de même dans le district septentrional depuis 1874. Des faits semblables de périodicité dans la pêche du bareng d'hiver ont eu lieu vers le Skager-Rak, où la pêche, à peu près nulle depuis 1808, est devenue très abondante depuis 1877. L'irrégularité des apparitions du hareng qui vient frayer aux côtes, ainsi que ses disparitions périodiques, ne peuvent être occasionnées soit par la pêche, soit par la malpropreté des eaux; M. Brochi en attribue la cause, plutôt à la recherche que le hareng doit faire, en été, de sa nourriture consistant en petites crevettes (copépodes), en petits annélides, et en quel- ques mollusques. Or, dans les explorations de l'Atlantique du Nord faites par des expéditions norwégiennes, il a été remarqué que sur des étendues immenses, la mer était cou- verte des animaleules qui composent la principale nourriture du hareng; et ces surfaces, faciles à observer même de loin, à cause de la couleur que ces‘animalcules donnent à la mer, se trouvaient beaucoup plus à l’ouest que les navires ne l'avaient remarqué autrefois. Pendant trois ans, ces surfaces, se déplaçant vers l’est, se sont rapprochées de la Norwège ; on s'attendait done au retour du hareng; et en effet quelques bandes de poissons ont commencé à se montrer sur la côte extérieure de l’île de Karmo près de Stavanger. Suivant donc le plus ou moins de distance entre la côte et les régions où le hareng trouvera sa nourriture pendant l'été et l'automne, ce poisson ne pourra pas où pourra revenir à temps aux côtes pour frayer. Les pêcheurs onten outre remarqué que lorsque la pêche commence tard, c'est-à-dire vers la fin de janvier ou le commencement de février, c'est un indice de prochaine disparition du hareng. Le déplacement de ces espaces cou- verts d’animalcules qui servent de nourriture au hareng, doit être connexe avec les variations de direction du Gulf-Stream, et par suite avec le plus ou moins de glaces amoncelées aux environs du détroit de Davis, ainsi que le faisait observer récemment M. Blavier à propos de la disparition de la sardine sur nos côtes océaniennes. * * + Sur les trichines dans les salaisons. — Mémoire de M. G. M. Colin a fait une série d'expériences afin de déterminer le moment où les trichines périssent par l’action du sel, et de préciser par suite les conditions dans lesquelles les salaisons peuvent être consommées sans danger. Les études ont porté nd er mm à 0 oÿe, 061 LE NATURALISTE sur des salaisons américaines, et sur des salaisons faites par l'auteur du mémoire avec la viande dé pores à qui la trichi- nose fut inoculée par l’ingestion de; rats trichinés ; les doses de sel ont été variées, comme lestpièces de charcuterie prépa- || rées, suivant le plus où moins d'épaisseur de viandé, le plus ou moins de maigre, etc., de façon à pouvoir tirer des conclu- sions certaines. Il rédites de d'ensemble de ce-travail, que la 4 rapidité avec laquelle les trichines sont tuées par le sel, esten quelque sorte proportionnelle avec la quantité de saumure employée, et inversement proportionnelle avec l'épaisseur de: la viande salée. Pour preuve de l'innocuité des viandes trichi- nées, mais où la saumure avait tué les helminthes, M. Colin en faisait ingérer, à des moineaux et à des rats; des échan: tillons pris au centre des salaisons et donnés tels quels, et ensuite d’autres échantillons tenus dans l’eau-tiède pendant - douze à dix-huit heures pour les dépouiller d’une partie du sel dont les propriétés irritantes sont de nature à entraver plus ou moins l’évolution des trichinines dans le tube digestif. En résumé, pour les salaisons préparées par l’auteur du mémoire, après deux mois de salaison, les:trichines étaient toutes tuées. De même les.salaisons américaines saisies à Paris.et.à..Bor- deaux, et ingérées, comme il a été dit plus haut, à de petits animaux, ne leur ont pas inoculé la trichinose ; donc, dans les conditions:et les délais où ces viandés nous arrivent. elles ne paraissent pas aptes à transmettre la trichinose ; mais il ne faudrait pas être en présence:dé pièces trop épaisses et sulées trop récemment. Ikserait donc prudent de surveiller encore ces salaisons, si les mesures de prohibition qui les Res venaient à être ris des * rie Sur C appareil reproducteur des Etoiles de mer. — Note de MM. Edm. Perrier et J. Poirier. Les.anteurs de cette-note relèvent quelques points contenus dans une note précédente de M. Jourdain, qui nie l'existence de pores génitaux sur la région dorsale des Etoiles de mer; et considère le canal circulaire dorsal comme une portion. de l'appareil excréteur de leurs glandes génitales. MM, Perrier et Poirier ont ‘en ce moment à leur laboratoire du Muséum-des asterias glacialis en pleine ponte, et: il.est facile de voir.que les œufs:s'échappeñt par dix groupes! de petits orifices situés un péuau-déssus deichaque angle interradial. Chaque groupe contient de trois à six orifices. Des asterias glacialis ouvertes par le dos, durant la ponte qui se continuait malgré J'opéra- tion, n’ont montré aucun œuf engagé, soit dans le: canal dor- sal avec un autre eanal circulaire entourant la bouche et au- quel ‘viennent aboutir les cavités infrabrachiales., Dans chaque intervalle brachial, ce canal communique avec des espaces d'apparence vasculaire qui remontent verticalement en avant de chaque cloison interbrachiale et sont constitués par un repli de la membrane péritoniale ; la poche tubulaire énveloppant le canal hydrophore et la glande voisine n’est que l’un de ces espaces agrandi, parce que la membrané péritoniale, rencontrant durant son développement des orga- nes déjà formés, a dû se replier autour d'eux pour rejoindre les parois du corps, Le canal ciréulaire dorsal et la poche en- veloppant le canal hydrophore, ou poche hydrophorique, n’ont done rien à faire avec l’ “PES excréteur des glandes dt * : * 1: de Eau de la Podlltin carnea. — Note de M. A. de Varenne. Dans cette éspèce, les œufs.ne naissent pas dans l'intérieur de la méduse, mais proviennent d'une cellule endodermique du cœnosarc du polype hydraire lui-même; cette cellule se dif- férencie et passe ensuite dans un diverticulum en cul-de-sae, qui, en se développant, devient une méduse. Celle-ci se dé- tache du polype, nage librement en emportant les œufs qui | occupent les parvis du manubrium et arrivent là à maturité. M. de Varenne a observé, l'été dernier, au laboratoire dé Roscoff, les petiles méduses bourgeonnant sûr là Podocoryne carnea. Recueïllant à part les mâles’ et les femelles, i! plaçait dans üne cuvette de verre quelques médusés femelles et un “on deux mâles. Après avoir nagé quelques heures, leur acti- vité diminuait, et elles finissaient par tomber au fond de la - cuvette en retoufnant leur o6mbrelle. Les‘œufs.et les spermar -tozoïdes mis en liberté ‘par la rupture-de l'ectodérme du ma- nubrium, la fécondation a lieu. (M. de Varenne pense qu’en l'état normal les œufs sont fécondés dans la méduse et ne s’en échappent qu’à l'état de Planula.) À la surface de l'œuf, il se produit un sillon sûr la lighé médiane, et l'œuf se trouve segmenté en deux petites sphères accolées. Ensuite, se pro- duit un sillon perpendiculaire au premier, qui sépare les deux sphères précédentes, et l'œuf est segmenté en quatre. La seg- Mentation continuant, on arrive à avoir une masse céllulaire de forme ovale allongée. Pendant cette segmentation, les diffé rentes sphères peuvent cheminer l'une sur l'autre. La divi- sion des cellules continue ; elles se disposent de, façon à for mer deux couches, et il secreuse à l’intérieur une cavité. Cest dénc une cavité centrale entourée par l’endoderme et l'ectoderme; voilà la phase de Planula. Les cils vibratiles appa- raisent, à l'aide desquels l'embryon nage, animé d’un mou vement de rotation autour de son grand axe. Après quelques beures de natation, l'embryon: perd ses cils vibratiles, se. fixe par Soh extrémité antérieure, qui s'élargit, s'étale en. forme dé disque, tandis que-la partie du corps restée libre est diri- gée perpendiculairement :à la surface de ce disque. Celui-ci, d'abord régulier, se découpe en. plusieurs Janguettes, qui s’allongent. et forment lhydrorhize destinée à fixer le polype aux corps étrangers. L'extremité libre de l'embryon fixé, s’allonge encore;:se termine en, une sorte de. cône, qui se perfore à sun sommet pour former la bouche; tandis qu’à la base de ce cône.on voit un cercle de petits tubercules qui S'allongent et deviennent les tentacules, Nous avons alors un polype à peu près semblable à ceux sur lesquels M. de Va renne ä vu bourgeonner les :méduses qui ont. fourni des œufs dont l’etude a fourni les matériaux de cette note. Les polypes élevés ainsi étant morts, M, de Varenne!n’a pu pous+ ser plus loin ses observations; mais il conclut: toutefois que, chez: les Hydraires qui ont une méduse: libre, l'œuf présente le même développement que chez les espèces qui ont.des Pres qui restent us fixés à si colonie. * #* *« SRE HN ol JS Er l È LE NATURALISTE 91 Rapports géologiques et zovlogiques de l'ile lgrstk avec les terres australes avoisinantes, — Note de M, H: Filhol M. Filhol rappelle qu’il fit un long séjour à l’île draphib à l’occasion de l'étudé du passage de Vénus devant le soleil, en 1874; et put ainsi étudier cette localité intéressante, ‘sous les rapports géologiqué, botanique ét zoologique;! ce qui lui fournit Poccasion de prendre la parole à ‘propos des mouvements d’élévation et d'abaissement qu’auraient subis la Nouvelle-Zélande et les térres avoisinantes, à une épaque relativement récente. Cette question, dont l’Académie a été entretenue récemment, a été étudiée d'abord en 1872, par M. Hutton (comptes rendus de l'Institut de Wellington), qui fixe l’origine de là grande période continentale des terres australes de cette région : au comménéemrent du pliocène, et en indique la fin vers le m'lieu de éetté mème époque géolo- gique; c’est alors'que périrent les moas réfugiés en trop grand nombre sur des éspaces émergés très restrein(s. Depuis, en 1873, M. À. Milne-Edwards; puis, en 1874, M. Wallace, et enfin, récemment, M. Blanchard, ont repris l'étude de cette question. L’ile Campbell a-t:elle fait partie du continent néo- zélandais pliocène ? L'examen approfondi: des-roches qui la constituent et de leurs rapports, ainsi que l'étude microgra- phique des laves qui les revêtent, ont conduit M. Filhol à fixer l’âge géologique de cette île comme correspondant à l'époque d'apparition des éruplions ‘volcaniques pliocènes qu'on y observe. On y remarque une bande calcaire de 70 mètres d'épaisseur environ, engagée entre deux massifs volcaniques dont les épanchements l'ont en partie recouverte, et qui a évidemment pris naissance dans des mers très profondes ; on n'y rencontre pas de fossiles, et on peut y noter la présence de globigérines. Cette bande calcaire, de quelque: façon que l'on interprète. sa situation; est donc contemporaine des phé- nomènes volcaniques qui l'ont en partie recouverte de laves. Ces dernières comparées aux laves éocènes, miocènes ou du commencement du phacène, provenant de la Nouvelle-Zélande, en sont différenciées par la présence de l’anorthite minéral et sont done beaucoup plus basiques. Or, l’on sait que les laves à anorthite n’ont été jusqu ici reconnues (en Irlände, à Saint- Paul, à la Réunion) que dans des formations post-pliocènes; | les catcaires de l’île Campbell venant à émerger par le fait des. éruptions volcaniques; ont été formés dans les temps plio- cènes, époque où la Nouvelle-Zélande possédait sa plus grande extension géographique. Ce n’est done tout au. plus’ qu'à la fin du plioeène qu'a émergé l’île actuelle de Campbell. Sous le rapport zoologique, on n’y rencontre pas, comme à la Nou- velle-Zélande, de reptiles Lacertiens, ni de débris de Moas ; on ne trouve dans la tourbe que des débris de phoques. Aucun véstigé, non plus, d'Apteryx, de Strigops, de Notornis, d'Ocy- dromus; pasun oiseau terrestre du reste ne s’y trouve. L'ile Campbell semble donc; sous les points .de vue pe et se rs être une terre récente et PO CRE e. . HÉÉOLA Sur l' nt du bitume de Judée pour combattre les mlaies de la vigne. — Note de M. P, de Lafitte. U .M:de Lafitte rappelle une note de lui sur ce sujet, contenus dans les comptes rendus.des séances à la date du. 13 janvier | frequentissim. — Aug. 1848 — 1879, et où il est dit qu'au cours d'un voyage en, Palestine, M: de Bertou fut informé par l'évêque de Tyr qu’au moyen âge On avait extrait, de l’asphalte de la mer Morte, l'huile pré- cieuse qui avait sauvé alors les vignes d' Engaddy (entre Segor et Jéricho) en les débarrassant « d'un ver qui altaquait la racine des ceps et les faisait tous mourir ». Ce renseignement. avait été puisé dans un manuserit, paraissant remonter au- xu° siècle, et faisant partie de la bibliothèque du couvent de Saint-Saba, voisin, du vignoble. Cette bibliothèque. est, dis- persée (les pièces les plus précieuses sont en, Russie), et le vignoble.a disparu..M. de: Lafitte ajoute que si l’on parvient à se servir utilement du bitume de Judée contre le Phylloxera, c'est à M. de Bertou qu'on le devra, et son pom ne devra pas être oublié. MATÉRIAUX POUR re A LA RÉVISION DE LA FLORE P ORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE Netes sur certaines re ou variétés critiques de Fans utisns. VIHILE, — Meélisseæ Benth, GENRE MELISSA Z,. _ M. offieinalis L. Hab. — In umbrosis ad basin-Sérra de Foia pr. iii hinc inde — Jun. 1847 — (Welwitsch )... GENRE CLINOPODIUM Le Tu €. vulgare L. Hab. — In aumbtte: di ad silvarum margines, in silvis (semper in montosis) de Serra de Cintra — PPT ica) — Jun.-Jul. 1843-46 — (Welwitsch)}. GENRE CALAMINTHA Benth.. ©, Bætiea Boiss. et Heldr. Hab. — Alfeite — Jun. 1881 — (J. Daveau). Os. — Gette espèce a été indiquée en Portugal par M. Will- komm, mais sans désignation de localité. Elle sera bien cer- tainement découverte en Portugal ailleurs qu'à Alfeite, et je crois qu'il serait utile de la chercher attentivement sur la serra de Monsanto où croissent JA 2e C. Nepeta nr à et Link et C. menthæfolia Host. €. Nepeta Hoffg. et Link: Has. — Buarcos — (E. Schmit), — A6 rupes calcarens in Serra de: Monsanto freq: cum Croce sérotino et Ranuneulo bullato — (Ad fin. Oct. 1850, Welwitsch — Jun.-Jul. 1879, J. Daveau). gs GEnre MIGROMERIA Bentb. M. Græea Benth. _Hab. — In decliviis lapidosis je Serra es du 2 nr | _ - Init. Juni 1845 — (Welwitse (M. tenuifolia Benth. a teñuifolia Ten, Che ! Hab. — In rupestribus et ad muros prope Conimbricam (Welwitsch). . C2 \ à c à — 92 LE NATURALISTE Os. — Welwitsch a fait subir à son étiquette deux rectifi- cations; il avait d’abord mis Micromeria Juliana, puis ensuite il a rayé ce nom pour le remplacer par celui de M. marifolia, puis enfin par celui de M. varia Benth., mais avec un point de doute. Le M. varia est une plante commune à Madère, Ténériffe, Porto-Santo, Saint-Nicolas, etc., et elle aurait pu être importée en Portugal; cela n’eût rien eu de surprenant; mais la plante que Welwitsch a recueillie aux environs de Coimbre ne peut se rapporter ni au M. varia ni aux autres espèces de Micromeria assez nombreuses aux îles Canaries, Madère et du cap Vert. (Webb PAyt. Can. 3, p. 73-78 et Benth. Lab., p. 375-378.) Le Micromeria de Coimbra, comparé à mes échantillons de M. tenuifolia Benth. (S. tenuifolia Ten.), m’a paru identique de tous points à cette dernière plante, dont la description d'ail- leurs lui convient parfaitement, et je ne saurais le considérer comme étant une autre espèce. Le M. tenuifolia est-il spontané en Portugal, ou est-il sim- plement naturalisé et très répandu autour de Coimbra ? Cela reste à éclaircir, mais je serais plutôt porté à penser que ce Micromeria, dont la présence a été constatée au Montenegro, en Sicile, dans l’/tale centrale et méridionale, est spontané en Portugal. Toutefois des recherches sur le terrain même peu- vent seules trancher la question et, dans cette note, j'ai voulu seulement donner le nom spécifique de ce Micromeria, dont M. de Ficalho fait mention, d'après l'herbier de Welwitsch, mais qu'il n’a pas contrôlé, faute d'éléments de comparaison. IX. — Thymesæ Benth, GENRE ORIGANUM Z. ©. Majoricum Camb. num. pl. Balear. n° 452 (0. Balea- ricum Pourr. sec. Lge non sec. Willk.) var. Lusrfanicum ac. (0: Lusitanicum Rouy in herb. olim). — In pinetis sabulosis trans Tagum dictis Zapada d'Alfeite, anne olim cultura introductum ? — 0:..:. an var, cor Eee ? (Welwitsch). — La présence de cetle espèce Liane et fort rare, à la Jocalité citée, est des plus intéressantes. Cet Origanum offre des épis dressés, rapprochés au sommet des rameaux supé- rieurs, les feuilles florales de la section Origanum Benth. et, de plus, le caractère si tranché du calice glanduleux, bilabré, à lèvre supérieure profondément tridentée, à dents ovales-subob- tuses ciliées, à lèvre inférieure bifide, d'un tiers plus courte que la supérieure. D'autre part, ses bractées verdâtres, velues, ses épis dressés, son port, le différencient nettement des 0. pulchellum Boiss., 0. Sypileum L., O. Libanoticum Boïiss., et ses feuilles atténuées en pétiole, et non cordées, l’éloignent des autres éspèces à calice bilabié à lèvre supérieure tridentée. Il possède à peu près le port de l'O. compactum Benth., mais il s’en distingue par son calice bilabié et non à cing dents, par ses feuilles presque velues et par ses bractées verdâtres peu ou point colorées, ovales-obtusiuscules et non avales- lancéolées ou aiguës. J'ajouterai que M. Lange (Pugillus) a considéré l'O. Majo- ricum Camb. comme synonyme de l'O. Balearicum Pourr., tandis que M. Willkomm a admis, d’après l’herbier de Pourret, que l'O. Balearicum de cet auteur n ‘est autré que l'O. virens Hoffg. et Link. “ | « çà et là Avant d'affirmer la présence en Portugal d'une variété de l'O. Majorieum Camb., j'ai désiré avoir sous les yeux le type de Cambessèdes. Grâce à l'extrême obligeance de mes érudits confrères, M. H. Loret et M. le D' Flahault, professeur de botanique à la Faculté des sciences de Montpellier. où se trouve l'herbier. de Cambessèdes, j'ai pu me procurer un fragment florifère et.muni de feuilles de l’0. Majoricum. C’est donc après avoir étudié la question avec tous les éléments de comparaison que j'ai été amené à rattacher la plante portu- gaise à l'O. Majoricum Camb.; toutefois, comme elle pré- sente des épis oblongs à bractées plus allongées, j'ai cru devoir la considérer comme une variété particulière analogue aux variétés à épis oblongs ou même cylindriques des 0. vulgare et O. virens, ne pensant pas pouvoir, comme je l'avais estimé tout d'abord, établir, sur ces faibles caractères, une espèce légitime (0. Lusitanicum Rouy in herb. olim). Cependant, pour les botanistes qui ne partageraient pas cette manière de voir et préféreraient accepter comme espèce cet Origanum sous le nom spécifique que je lui avais donné, je crois bon d'en publier la description : ©. Lusitamieum, — Tiges herbacées, suffrutescentes à la base, simples ou rameuses, légèrement sillonnées, plus ou moins couvertes de poils mous crépus. Feuilles assez petites, ovales-lancéolées, obtusiuscules, brièvement pétiolées, d’un vert pâle, velues sur les deux faces et à villosité un peu rude, ordi- natrement atténuées à la base. Fleurs en épis denses, oblongs ou subcylindriques, rapprochés, mais peu nombreux au sommet de la tige et des rameaux, et formant par leur ensemble une panicule étroite, distique ou subunilatérale, à rameaux dressés ; bractées velues et ciliées, ovales-obtustuscules, environ une fois plus longues que le calice et paraissant (sur le sec) ne pas être colorées. Calice glabrescent, glanduleux, bélabié, à lèvre supé- rieure profondément tridentée, à dents ovales-obtusiuscules ciliées, à lèvre inférieure bipartite d'un tiers environ plus courte que la Supérieure et à divisions lancéolées, ciliées; corolle bilabiée, une fois seulement plus longue que le calice, à lèvre Re presque bifide et à lèvre inférieure trifide. e l'O. Majoricum Camb. par ses épis oblongs ou pi ri et non presque globuleux, ses bractées plus allongées, ses feuilles plus petites, ovales-lancéolées. — C'est très probablement cet Origanum que Wallroth a envoyé à de Candolle sous le nom de 0. acinifolium (Benth. in DC. Prodr. xu, p. 19%), car il présente des feuilles assez sem- blables à es de certains Calamintha de Ja section Acinos. M. Emile Burnat, à qui j'avais envoyé copie de la descrip- tion de mon 0. Majoricum var. Lusitanicum, a vu dans l'herbier de Candolle VO. acinifolium Walir. el en a com- paré les divers exemplaires à ma description. Je transcris ici le passage de sa lettre qui concerne ces plantes : « J'ai vu « dans l'herbier D. C. l’Origanum acinifolium Walir. 11 y en « a trois exempl., l'un de Walroth (1834) ex hort. belgicis, « un de Walroth (1815), unde? enfin un de l'herb. de la « Roche, du Jardin de Leyde. Comparés aux descriptions de « Cambessèdes et à celle de votre 0. Lusitanicum, je vois bien « que € ‘est très près, mais il y a quelques pelites différences « Aïn, en comparant à votre description, j Je vois les tiges « munies dé poils courts, un peu crispés dont je ne dirais pas SA POS AT ET ON 2 LE NATURALISTE 93 mous et crépus, les feuilles moyennes pour moi sont ovales (env. 15-18 millim. sur 8-10 millim.) portées sur un pétiole d'env. 5 millim.; je ne vois pas précisément la panicule subunilatérale. Mais tout cela constitue peut-être des diffé- rences insignifiantes; il faudrait pouvoir comparer les exemplaires. « En comparant les exempl. de l'herb. D. C. à la descrip - tion de Cambessèdes, je vois : que la tige n’est pas préci- sément tomento laro vestitus, c'est une pubescence rare, mais non un tomentum; les épis ne sont pas conglobatr, mais oblongs ou subeylindriques (comme dans votre 0. Lusitanicum), enfin le segment médian de la lèvre infé- rieure de corolle dépasse bien un peu les latéraux, mais pas autant que le dit Cambessèdes. Tout le reste de ce que je puis vérifier coëncide bien. « En résumé, et sauf les petites différences que j'indique « et qui n'en sont peut-être pas, l'O. acinifolium Wallr. me « semble être votre O. Lusitanicum. » Les légères différences signalées par M. Burnat (villosité moins abondante, panicule un peu plus large) tiennent, selon moi, au climat assez froid des localités où ont été cultivés les exemplaires d'O. acinifolium existant dans l’herbier de Can- dolle (jardins botaniques de Belgique et de Hullande). Il ÿ a donc lieu de supposer exacte la synonymie de l'O. Majoricum Camb. var. Lusitanicum Rouy et de l'O. acinifolium Wallr., plante dont la description n'a pas été publiée et que je ne puis, après l'avoir comparée à l'O. Majoricum Camb. type, conserver comme espèce. Welwitsch paraît admettre que l'Origanum trouvé à la Tapada d'Alfeite a pu y être naturalisé. La rareté de l'O. Majoricum laisserait supposer que peut-être celte espèce n'appartient pas à la flore européenne et qu'elle a été seule- ment importée aux deux localités où elle a été jusqu'ici ren- contrée. Cependant, quoique l'O. Majoricum figure dans les récents travaux de MM. le D' Marès et Virgineix (Catalogue raisonné des plantes vasculaires des îles Baléares) et de M. Bar- celo y Combis (Flora de las islas Baleares) comme n'ayant pas eté vu à /nca depuis Cambessèdes, il serait utile de le recher- cher encore, tant aux Baléares qu'en Portugal; on pourrait sans doute le trouver en compagnie de l'O. virens Hofïg. et Link, abondant en Portugal et indiqué aussi à Majorque et à Minorque, espèce avec laquelle il peut être facilement con- fondu, grâce à ses épis ou glomérules à bractées vérdâtres, pâles. En terminant, je crois nécessaire de présenter ici une obser- vation au sujet de la synonymie attribuée à l'O. Majoricum Camb. par M. Nyman qui classe, dans le Conspectus floræ Europææ (p. 592), cette espèce dans la section des Zuorigana Vog., ce qui me semble très normal. Mais il m'est plus diffi- cile d'admettre qu'en 1881 on puisse, même avec doute, con- sidérer à l'instar de M. Bentham en 1848 (Prodr. xn, p. 206), le Thymus Richardi Pers. comme synonyme de l'O. Majoricum Camb. Le Thymus Richardi, récollé depuis 1867 par presque tous les botanistes qui ont exploré les îles Baléares et distribué par Bourgeau, en 1869, du Puig de Torellas, est une espèce actuellément bien connue, bien caractérisée, appartenant parfaitement au genre Thymus et n’ayant rien à voir avec un Origanum quelconque. L'O. Majoricum Camb. est, lui, peu RRR KR & K RUART AURA = connu, il est vrai; mais alors M. Nyman aurait dù, semble- til, classer dans le genre Thymus le T. Richardi et lui rap- porter avec doute l'O. Majorieum Camb., quoique les des- criptions prineeps des deux plantes ne. concordent que médiocrement. ©. virens Hoffg. et Link. Hab. — ]1n incultis siccis prope Lumiar — Aug. 1848 (Welwitsch). — Serra de Monsanto pr. Lisboa — Maio 1879 — (J. Daveau). Var. spicatum Rouy (Epis florifères cylindriques, allongés, variant entre 15 et 25 millim. et atteignant parfois jusqu'à 3 centim. de longueur). Hab. — Serra de Monsanto — Jul. 1879 -— (J. Daveau). Os. I. — Sur l'étiquette qui aécompagnait la plante de Lumiar, Welwitsch a ajouté : « N. B. — Calyx glanduloso- «_punctatus hocce modo exasperatus, dentibus hirsuto-ciliatis « et non glaber Bracteæ obtuso-acuminatæ hirsuto-tiliatæ. » Ons. 11. — M. Willkomm (Prodr. fl. Hisp., n, p. 399) et M. de Ficalho (Apontam., p. 9) indiquent comme habitat de l'O. virens Hoffg. et Link « in omm Europa mediterr., 1ns. Azor., Madera, Teneriffa ». J'éstime que l'aire géographique de cette espèce est beaucoup moins étendue : elle existe aux Baléares, en Espagne, en Portugal, à Ténériffe, à Madère, aux Agçores, mais dans la région méditerranéenne elle ne dépasse point les Baléares, et l'on a confondu sous le nom d’O. virens Hofg. et Link plusieurs plantes distinctes. Ainsi l'O. virens indiqué en France, dans l'Italie centrale, en Dalmatie, est l'O. viridulum Martr., variété ou sous-espèce de l'O. vulgare L.; l'O. virens Guss., de Sicile, est l'O, Siculum Nym.; l'O. virens C. A. Meyer (0. hirtum auct, plur, non Vog., an Link?) est l'O. vulgare L. var. viride Boiss. (0. parviflorum D'Ury.) G, Roux. (A suivre.) DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES DES ILES ADAMAN ‘Par A. CHEVROLAT. : 1. Cicindela einetelln. — Long. 10 mill., lat. 4 mill. — Flongata, fusca, labio antice angulato et mandibuliis acutis, supra basin flavis, sinistra dente magno armata, ocu- lis exertiis, antennisque gracilibus nigris, articulis quatuor primis viridibus; prothorace quadrato, antice posticeque recto et transversimm impresso, longitudine tenue sulcato ; scutello postice rotundato, viridi ; elytris in sutura angulatis, in sütura anguste et in margine flavo-marginatis; pedibus gracilibus, tarsis 3 anticis maris longis et anguste dilatatis, femoribus albo-setosis. %. Blosyrus reiliosus. — Long. 7 1/2 mill., lat. 4m. 2. Hertho hic proximus ; capite rostroque sulcis 2 cruci- formibus impressis, oculis nigris, supra flave superciliosis ; prothorace elongato, lateribus anticis paululum rotunde ampliatoi, lines 2 flavis ad basin elytrorum extensis, in medo carinato ; elytris in humero anguslatis, alterne coslatis et sulcatis, breviter et transverse flavo-bifasciatis, femoribus subelavatis, versus apicem annulatis. us. : ocerus lateralis.— Long. 5 mill., lat. 3 mill. — Elongatus pallido viridis, squamosus, antennis, oculisque late- == ralibus rotundatis nigris, prothorace elongato, antice :posti- ceque recto, lineis 2 fuscis, dense coriaceo ; scutello:rotundato viridi ; elytris fuscis, tenue striatis, minute et distinete punc- tatis, sutura anguste et margine latrrale viridibus, pedibus fuscis. 4. M. Multicostatus. — Long. 8 mill., lat. 43/4 mil. — Elongatus, niger viridi-squamosus ; capité albo ; ‘oeculis sub rotundatis nigris ; prothôrace subeonico, ultra medium trans- verse sulcato ; scutello rotundato, elytris postice pyriformibus, altèrne costatis et sulcatis, femoribus crassiusculis. Platyrhynechus. — Nouveau genre. Caractère : aHongé, aile; antennes courtes; épaisses, insérées sur le bord anté- rieur des yeux, logées dans le serobe. en-dessous. Aostre large, moitié plus court, que la tête, plan, arrondi en avant, yeux latéraux, grands, ronds. Prothorax subconique tronqué en avant et en arrière, convexe en dessus. Z'eusson étroit, allonge; élytres un peu plus larges, parallèles, convexes élargies médiocrement au sommet; pattes rapprochées, mu- tiques, courtes, cylindriques ; jambes légèrement arquées, tarses à 3° article bilobé, recevant deux petits crochets qui le débordent à peine. À bdomen de 5 segments, 1% et 5° grands ; sternum à pointe obstuse, logé entre les pattes médianes. Ce genre très curieux devra faire partie des amyctérides. 5. Platyrhynchus hicarinatus, — Long. 12 mill., lat. 4 mill. — Elongalus, convexus, niger, infra fuscus; rostro lato, plano, antiee rotundato, ante oculos sulcato, oculis ma- gnis, rotundatis, nigris; capite convexo ‘murino, coriaceo; prothorace subconico, anlice posliceque recto, COnvExO; as- pero-granuloso; scutello elongato, albido ; elytris subparal- lelis, ad apicem paululum latioribus, costatis et sulcatis, ‘et foveato-clathratis. 6. Gasterocereus quinquepuneiatus., — Long. 9 mill., lat. # 1/2 m. — Elongatus, leucophæus, nigro-varie- gatus, rostro plano, longitudine obsolete costato, leucophæo, in apice planiusculo, maculis 2 occipitalibus, macula inter oeulos oculisque rotundatis nigris ; prothoraceelongato, antice subplanato, convexo, versus medium latéribus paululum emarginato ; scutello et tuberculis 4 basalibus nigris; élytris subtruncatis, obsolete sulcatis hinc inde, et lateribus sat fortiter panctato striatis, leucophæiïs et nigno-brunneo varie- gaüs ; corpore infra pedibusque leucophæis. 7. G@. Anatinass, — Long. 8 mill., lat. 3 3/4 mill. — Elongatus albus, oculis rotundatis rostroque nigris, illo obso- lete sulcato; in medio fascia alba; capite convexo, maculam litteram M et maculis 2 efficiente; prothorace elongato, antice attenuato, binodoso, postice fere quadrato, supra scutellum macula transversa nigra antice bifida notato ; scutello qua- drato holosericeo-nigro; elytris fere truncatis,: punctato _ striatis, secundüm suturam utroquéunicostatis, albis, in disco brunneis ; corpore infra ‘et, pedibus albis, femoribus in medio et tibtis in apice. nigro-unimaculatis, in. abdomine lineis 2 macularnm nigrarum, bel > LE-NATURALISTE EXCURSION ENTOMOLOGIQUE DANS LES BOIS DE SÈVRES: Etant dernièrement en excursion entomologique dans les bois de Sèvres, à Velisy, je fus frappé de l'immense quantité de chenilles qui dévoraient les arbres de toutes espèces; le sol des allées et des sentiers était noir de leursexcréments, et l'on ne,pouyait faire un pas sans récolter sur soi quelques-unes des innombrables chenilles qui descendaient des branches à l’aide de leurs imperceptibles fils de soie. ee De tous les arbres, les chênes m'ont paru les plus attaqués ; | rendrait cet oiseau plus fécond ici | ornithologistes ont-ils reproduit successivement une erreur. | tention des naturalistes. ils sont si complètement dépouillés de leurs feuilles que, vus d’une hauteur, ils font tache dans la verdure de la forêt et semblent aussi privés de végétation qu'en plein hiver; pour donner une idée. de ces ravages, il suffit de savoir que j'ai pu récolter en battant quelques petits chênes une trentaine d’es- pèces de chenilles, représentées. par. un.nombre, respectable d'exemplaires; en explorant les écorces, la terre à la base des troncs et les quelques morceaux de feuilles que certaines branches privilégiées possédaient encore, j'ai recueilli en outre de nombreuses chrysalides de noctuélides, phalénides, deltoïdes, ténéides, etc., dont les. éclosions m'ont dé à pro- curé quelques lépidoptères intéressants tels que : un Jodis lactearia, Pechypogon barbalis, Hylophila prasinana, Tortrix viridana, cratægana, Incurvaria muscalella, Nemophora swam- merdamella, etc., ainsi.qu'un exemplaire de la rare Catephia alchimista et une chenille de Cossus ligniperda sur lé point de se chrysalider. «On peut enfin faire en ce moment une ample récolte de chenilles et de chrysalides et se procurer en bon état ces char- mants Micros; dont l'étude attrayante est trop négligée en France; ce ne sont pas cependant les matériaux qui man- quent celte année. Avis aux amateurs. | JAGQUES CLèRE. NOTE SUR LA PONTE DE L'OTUS VULGARIS . Le 20 avril dernier, ‘un habitant de Gouvieux (Oise), m'ap- porta sept œufs dé Hibou vulgaire qu’il venait de trouver dans un vieux nid de Pie établi au sommet d’un peuplier, En pro: cédant au vidage de ces œufs je reconnus-chiez tous le même degré d'incubation; je né pouvais avoir aucun doute qu'ils né provinssent d’une même nichée. Or, c’est là un fait en ‘complet désaccord. avec tous les auteurs qui mentionnent mvariablement, pour. la ponte du Hiboû vulgaire, le nombre de quatre à cinq œufs. Mon homme, qui fait le métier d'éla- gueur etde bucheron, m'assura alors.que dans une dizaine de aichées de hiboux. qu'il avait déjà eu. l'occasion de trouver soit dans des nids abandonnés de :Pie, de Corbeau ou de Base, il avait rarement vu sept œufs; mais yresque toujours uit. ; 5 Faut-il voir dans ce fait une anomalie tenant à l'habitat qui qu'ailleurs ? où. bien. les provenant d'observations : faites. sur des pontes incom plètes ? Je ne puis, quant à présent, qu'indiquer.ces. questions à l'at-. | séardesiee Î IRIS T7 Fe L À POP ete Stat | D EU SES : Va EUR OTEN ED LS PE TRES Lie EME MS den Re à de de OMC Es * st ENTRER, LAN FR: DU PR ET NUE DORE EUR PORN I PP RO NE METRE RENTE TE PS AO) DL EE POSTS - pe enr en RO) SE LE POV SERRE IR Ÿ & LE NATURALISTE! > — on. 95 Mais toujours est-il que je possède une ponte de sept œufs, et que l’éxactitude des renseignements oologiques que m'a déjà fournis mon dénicheur, ne me permet pas de douter qu’à Gouvieux et dans les forêts voisines de Chantilly et du Lys, la ponte-du Hibou vulgaire ne se compose ordinairement de huit œufs. A. x D Les sept œufs, d‘un beau blanc et très péu oblongs, pa- raissent à l'œil exactement semblables ; leur grand diamètre, dans les mesures extrêmes, ne varie en effet que de deux millimètre, et leur petit diamètre seulement ‘de’ un. Les moÿennes se trouvent être : : Grand diam. 0 " 039; petit diam.:0.0329 Ces mesures diffèrent sensiblement de celles données par Legland et Gerbe. ” Grand diam. 0" 034 ; petit diam. 0 m 029. Et de celles que me fournit un œuf du même oiseau que je tiens de M. E. Fairmaire. vo Grand diam. 0 ® 042; petit diam. 0" 03:. pour la détermination des œufs d'oiseaux. < 7 es nt XAVIER RASPAIL. Nous avons annoncé que M. A. Clavaud, le savant. profes- seur du cours municipal de botanique, venait depublier-chez MM. Feret et fils, éditeurs à Bordeaux, là première partié tissement qui lui sert de préambule n'a que quatre pages, Mais ces pages expliquent avec une remarquablé clarté le but poursuivi par l'auteur, et les principes sur lesquels il a basé ge Cessifhoalionsrs. 17. 7 | REA | oc« Pour M. Clavaud, « au-dessous du genre-et de ses subdi- «visions, il y a deux sortes de {pes dont il faut tenir compte & pour se conformer à la réalité, le stirpe et l'espèce." « Le stirpe ne peut être confondu avec.les subdivisions du « genre, Car il Offre. un type particulier et distinct, », we pré- sentant point de transitions avec les stirpes voisins. On voit que les süirpes de M: Clavaud correspondent sensiblement aux éspèces linnéénnes. : "22" js « Telles sont les données générales en :vertu desquelles M. Clavaud à conçu. et réalisé son œuvre. Cette innovation, qui consiste dans la-constitution du -stirpe, ne laisse pas que d’avoir une importance considérable. hs .« Au fond, ajoute M. Clavaud, le stirpe proprement dit e-n'est, après tout, qu’un groupe d'espèces, mais de plus «-étroit de tous les groupes, et tel qu'à travers les différences «_ morphologiques que l'examen constate, il offre toujours MARIE: Di ie ie) HE 1 Ca ière partie forme un volume in-8° de 224 pages et 8 plan- Pa #2 Lo ge entier formera 6 fascicules ; il aura environ 1 400 ne: 60 planches Le prix est réduit à 4 fr. le fascicule pour les souscripteurs à l'ouvrage entier. «une unité d'aspect assez grande pour que beaucoup de « botanistes ne veuillent rien voir au-dessous de lui comme « unité distincte. » «Il est facile de comprendre que la méthode de M. Clavaud lui a permis de pousser aussi loin que possible, dans l'état actuel de nos connaissances, l'étude des relations réci proques et.des valeurs très diverses des différents types, qu'on se con- tente d'énumérer à la file, dans les ouvrages descriptifs: « La Æoré de la Gironde se recommande, du résté,'au plus haut point, par la clarté ét Te langage même de sa partie des- criptive, pur la précision et le côté pratique de ses clefs dichotomique, enfin par l’habäeté d'exécution et les détails différentiels de ses planches.» aoflod T& € OU] W n° IL KE MS «M. Elzeard Abeille,de Perrin,.est de retour à Marseille, 56, rue de Marengo, où il prie ses correspondants de lui écrire *$ … Üne commission viénit d'être constituée à l'éffet de diriger le dragages qui seront exécutés perdant les mois de juillet et d'août prochains dans l'Atlantique par l’aviso le « Zravail- leur », et d'étudier les fonds de la mer des côtes d'Espagne, da Portugal et du Maroc, Ont été nothhé: membres de cette commission : MM. Alphonse Milne-Edwards, membre de l'Institut, prési- ent; AT AT L. Vaillant, professeur au Muséum d'histoire naturelle ; E, Perrier, professeur au Muséum d'histoire naturelle ; Marion, professeur à la faculté des sciences : De Folin, ancien officier de la marine: F. Fischer, aide-naluraliste au Muséum; RER" Dr Viallanes, préparateur à la faculté des sciences... LUS | L’un.des vétérans de l'entomologie, M. Ch. Javet, vient de mourir, laissant d’unanimes regrets parmi tous ceux qui l'ont connu; sa douceur de caractère, son obligeance sans borne, lui avaient attiré les sympathies de tous; il laisse une magni- fique collection de Coléoptères qui renferme uñ grand nombre de types par suite des communications nombreuses qu’il fit aux monographes. ad bd été it A RS 10 ANUS … OFFRES ET DEMANDES M. Petit H., rue Saint-Joseph, 2, Châlons-sur-Marne, désirerait ac- quérir la collection complète des petites nouvelles entomologiques. j 6. 04 : re f Hart iitiot : Awendre un appareil photograpl ique d'explorateur lave ires, le tout dans un sac de touriste) donnant des photographies de 9 x 42. + S'adresser pour traiter à la mêune adresse que ci-dessus. °° fi 1 LAC A | ë + 1-2 08 “+ Ée— à 96 LE NATURALISTE Essai sur les cryptogames des, écorces exotiques dis précédé d'une méthode lichenographique et d'un genera avec des considérations sur la reproduction des agames, par A.-L.-A. Fée. Vol. in- rs 272 pages et 33 planches coloriées donnant plus de 130 figures de plantes cryÿp- togames nouvelles. Ouvrage rare, à vendre; au bureau du Journal, 25 francs. * x * - Flore des Alpes, de la Suisse et de la Savoie, comprenant la descrip- tion des plantes indigènes et des ne re ” propriétés de haqu utile o isible, et des données hygiéniques sur tous les fruits de nos dr Eu le D Louis Bouvier. Paris 1882, vol. in-12 de 1040 pages (2° édition), 12 francs. ” Er 2 très belles armoires . ns pour st ra ou ee tion remise mesuran cune 2" 90 de rir88e 0® 29 d'épaisseur, avec deux = vitrées. Ces deux D es he lument semblables, us en noyer ciré avec 8 tablettes, le fond est assemblé à cadre; elles se démontent et peuvent aisément être a pour le transport; elles ont été construites en Suisse. Ce t de magnifique meubles forts s Fe rires de très bonne (ébéuré:: ; ils ont coûté 350 francs l’un. 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DIPODORINS ARR 0 de ati de » MCEROGRrA-CaStanen. 5 die rer LS à 8 Dane 1 Agrypmic ntbtinté 2: PANSE A É ete ER SOS PAIE CAPE. € Lycus trabeatus EN Hi HAT S ‘Ealpophila"abhrevialæ. 5 mt SR UT Hit » OEnera Latreillei, . . . . Pimelia senegalensis, . Se RAA » Aspidosternum metallicum . . . . . ss ; 1 Tenebrio Guineensis . 3 PUBS JU HUE Lil $ » Prœugena emarginata . . . . . . . . à bre I « » Melyris abdominalis . sin He diaiitrd lé re ro ” Sr gas? dent! LETTRES » Rs st de de ve CU Le 1 Mylabris bifasciata Ne ddr ID SU TIR » EG CIQ EE PER EE LINISISRE » art affine. étions sh Dei piiresre « d » Lixus rhomboida der: nue 2 ad cn ” Sphenophorus sencglensé $ ARR ON RS TEA À » Acañthophôrus confiniss SRE NES MOT ON ) Polyarthron destihiéorae ANUS REMRES sr VIOLET 6 Macrotoma ec nel cine di aucrs Gi 5 Plocaderus fucat ner à fs cn 4 Sternotomis chrysopras FRA er 2 Ceroplesis astuans . . + es COR 1 so trifasciata. . . . . . UT PS TT 2 Om MRIBaRS éruren Gr éra0 he HT BREL: Pltycorynus senegalense 8 5 NE dtéraite ‘ » M oh leoe nan » Cassida mutabilis Fe PR ER CR D à n pr B fasciata. ER ER ne A, » . : Flan reluiat Éd n L » Le gérant, Émile DEYROLLE. Evreux. — Imp Ch. Hénissey. 4" Année. N° 13 Aer Juillet 1882. oz LE NATURAHISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1“ et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L’ nr ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du sta -P | EME DEYROLLE u bureau du Journ rance et A Tous les autres pays Pays compris ANR l’Union postale........ * DIRECTEUR RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS |atebigiinent compris) Hs PAAORE de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU {er JANVIER DÉ CHAQUE ANNÉE LG qe Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle ; il insère | or neees toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant a ses Abonnés. MUNÉUM D'HISTOIRE NATURELLE DB PARIS Le cours de géologie du Muséum se compose cette année de deux parties. Chargé de traiter la seconde, M. Stanislas Meu- nier commencera mardi prochain 4 juillet à 4 heures un quart, dans l’'amphithéâtre de minéralogie, une série de leçons sur la constitution géologique de la France. Le cours continise ‘+ les samedis et mardis suivants à la nee heure. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU à AVRIL 1882. Sur quelques types de védtaux récemment observés à l'état fossile, par M. G. de Saport En examinant des fossiles végétaux recueillis par M. Grand”- Eury dans des gisements carbonifères de la Russie Ouralienne et Altaïique, M. de Saporta a reconnu dans certaines empreintes les feuilles d’une espèce nouvelle qu'il nomme Salisburia pri- migenia; elle appartient au genre Salisburia où Ginkgo repré- senté de nos jours par l'unique Ginkgo biloba Kaempf. Les Ginkgos fossiles ne dépassaient pas l'étage rhétien, dans la direction du passé. Le Ginkgo de l’Oural appartient au terrain permien, et ressemblant beaucoup à l'espèce vivante, en diffère par une consistance des plus coriaces et la largeur exceptionnelle du pétiole ; ces caractères rapprochent ce nou- veau Ginkgo des feuilles permiennes de Zara, genre éteint de la famille des Salisburiées répandu dans les divers étages jurassiques. Le G. primigenia provient de Jelovick. Dans le terrain crétacé à nt du bassin de Fuveau (Bouches-du-Rhône), classé par M. Vatheron, sur un horizon inférieur à la craie de Maëstricht, il existe peu de plantes, parmi lesquelles la Ælabellaria longirhachis Ung., qui est caractéristique de la craie de Gosau. M. Darodes vient d'y découvrir un assez grand nombre de feuilles de Nelumbèum; (le N. speciosum est le lotus des ‘antiens}. Ces feuilles ontété visiblement entraînées par le courant d’un fleuvé ; leur rayon moyen était 0 ? 30, allant jusqu’à 0 ® 50; chacune, pourvue ‘€ 2% à 26 (en moyenne) nervures rayonnantes se ramifiant, #4 et formant un réseau à mailles plus fines que dans l'espèce actuelle d'Asie. M. de Saporta propose de lui donner , nom de Nelumbium gallo-provinciale. x + Sur la résistance des ânes d'Afrique à la fièvre char bonneuse. — Note de M. J. Tayon M. Tayon a injecté le 20 février du virus charbonneux, pro- venant du laboratoire de M. Pasteur, aux animaux suivants : 1° six divisions (de la seringue de Pravaz) de virus pur à un âne d'Afrique âgé de deux ans; 2% quatre divisions, à une brebis shropshiredown âgée de sept ans; 3° une goutte, à deux lapins. Sept heures après la température avait varié chez l'âne de 37° 5 à 39°, et chez la brebis de 41° à 40° 5 ; pen- dant six jours elle oscille chez le premier entre 33° ét 40°, et . chez la brebis entre 41° 6 et 40° 5. Dès le 23 février, les deux lapins étaient morts du charbon; leur sang contenait les bâtonnets caractéristiques, et deux nouveaux lapins inoculés le même jour avec ce sang, meurent le 25. Avée du virus pris sur ces deux derniers lapins, le 25 février, M. Tayon inocule : 1° huit divisions (de la même seringue) de virus pur à une ânesse d'Afrique de trois ans; 2° sept divisions à une agnelle d’un an, et 3° deux à trois gouttes à deux jeunes lapins. La A CRE 98 LE NATURALISTE température anale (comme ci-dessus) était de 40°2 pour | l'agnelle et de 39° 7 pour l’ânesse, avant l’inoculation. Le len- demain 26, on avait 40° pour l’ânesse et 43° pour la brebis qui meurt le 27 avec une température de 41° en même temps que les lapins. Le même jour (27), inoculation avec le sang de l’agnelle, dela brebis shropshire et de l’ânesse d' Afrique ; chez la brebis, la température s'élève à 42°, cinq heures après, et le 28 à neuf heures du matin, à 43°; à cinq heures du soir, mort de la brebis. L’ânesse, inoculée pour la deuxième fois, avait une température de 38° 5 le 28 ; de 40°8 le 2 mars, pour reprendre progressivement la température de 39° à 38° 5. Le 6 mars, l'âne et l’ânesse d’Afrique étaient guéris. Une expé- rience analogue faite sur une autre ânesse d’Afrique donna les mêmes résultats. Sur ces trois bêtes d'Afrique, il s'était formé autour de la piqûre une tumeur molle et volumimeuse qui persista une huitaine de jours. Ces animaux d'Afrique. semblent done ne pas offrir un milieu favorable au dévelop- pément du microbe du charbon. Recherches sur le me rel nerveux des larves des. insectes Diptères. — Note de M. Ed. Brandt. Des recherches de M. ne il résulte que : 1° les larves des Zeptides possèdent treize ganglions, savoir : deux cépha- liques, trois thoraciques et huit abdominaux, unis par de doubles cordons nerveux comme chez les insectes adultes ; 2° les larves de Pribionides, Thérévides, Xylophagides et des Asilides (Asilus geniculatus et Laphria gilva), en ont aussi treize, savoir : deux céphaliqués, trois thoraciques, et huit dominaux, situés tout le long du corps, et unis par de simples connectifs ; 3° même nombre dé ganglions ‘chez les Dolichopodides, maïs ils s'unissent par des cordons nerveux simples et les ganglions abdominaux sont situés tout le long de l'abdomen; les adultes de cette famille n’en ont que deux céphaliques et deux thoraciques; 4° les larves de Æungicoles en ont treize (chez les Scrara), ou douze (chez les Rhyphus); le dernier ganglion abdominal présente une échancrure, signe de la co-alescence de deux ganglions en une seule masse ner- veuse ; 5° treize ganglions aussi chez les Zimnobides ; les tho- raciques rapprochés du dernier céphalique et du premier abdominal, de sorte que ces cinq ganglions semblent logés dans le thorax; tous, réunis par des cordons simples ; 6° sept ganglions distincts seulement, chez les Tabanides; savoir un céphalique, sus-æsophagien, un thoracique et cinq abdomi- naux; les trois premiers abdominaux éloignés, unis par de longs cordons nerveux, les deux derniers très rapprochés, et le dernier échancré comme chez l'adulte, L'observation a porté ici, sur le Tabanus bromius à l’âge avancé. Les larves de Tabanides offriraient donc leur système nerveux, SOUS une forme Fm entre celle des Muscides et celle des Némocères. M. J. Künckel d’Herculais a annoncé récemment que ls | pe de Tabardes n'avaient que deux ganglions, un céphalique et un thoracique; M. Brandt se demande si cette différence tient à l'espèce observée ou.plutôt à l'âge, mais il Ÿ affirme ce qu’il avance, quant à la larre du Zabanus bromius, ue lui a servi de sujet d’études. + x * Les Alcyonaïres du golfe de Marseille. — Note M. A.F. Marion. M. Marion présente le relevé des Cœlentérés qu’il a observés depuis douze ans sur les côtes de Marseille, en descendant de Ja côte jusqu’à 200 * de profondeur : 1° zone littorale com- prenant les prairies de Posidonia Caulini, et s'étendant du rivage jusqu'à 20 * de profondeur. — On rencontre : Æzo- cena rosea, Clavularia crassa, Cornularia cornucapiæ ; — 20 zone vaseuse et sablo-vaseuse en dehors des Zostères. — On y trouve : Alcyonium palmatum, Veretillum cynomorium, Pteroides griseum, Pennatula rubra et P. phosphorea, Lepto- gorgia viminalis, G Gorgonia graminea, Sympodium coralloides ; — 3° zone des graviers, des sables et des rm sous-marines coralligènes, de 30% à 70". — marque : Gorgonia graminea et (Gr. verrucosa, Muricea nu Corallium rubrum, Sympodium coralloides, Paralcyontum elegans, Alcyonium palmatum var. acaule; — 4° sables vaseux du large, de 1400" à 200 * de profondeur. — On ne trouve plus que A/cyonium palmatum, Pennatula rubra el G. phosphora et rarement une variété de Clavularia crassa. — Jusqu'ici M. Marion n’a re- cueïlli dans les grands fonds, que des fragments de Mopsea elongata, et n’a rencontré ni Virgularia, ni Funiculina, ni Kophobelemnon, ni enfin Stylobelemnon pusillum, qui se retrouve dans le golfe de Gascogne. SOCIÉTÉS SAVANTES Société zoologique de France. — Séance du 9 mai 4882. Présidence de M. KuncKkEeL D'HeRCULAIS, vice-président. Conformément au vote émis dans la précédente séance, le Secrétaire général a fait parvenir à la famille de Darwin, le jour même des funérailles de ce dernier, un télégramme de condoléance. En réponse à ce télégramme, M. Francis Darwin adresse une lettre de remerciements. rédéric À. Lucas, attaché au Ward's Muséum, à Ro- chester N. Y. (États-Unis), est nommé membre de la Société. En outre de ses échanges habituels, la Société a reçu dans cette séance une importante série du Nyt mägazin for Natur- videnskaberne, de Christiania. M. le D' Jousseaume signale les résultats malacologiques du voyage récent de M. Chaper en Assinie. Il se propose du reste de revenir en détail sur ce sujet, quand l'étude des échantillons rapportés par M. Chaper aura été plus complète. M. le D' Jullien décrit un Bryozoaire nouveau, trouvé par M. le D'R. Blanchard dans le crétacé inférieur de Touraine, et auquel il propose de donner le nom de Diachoris Blanchard. Séance du 23 mai. Présidence de M. Kuncxez »’HencuLais, vice-président. La Société reçoit la collection des Sizungsberichte. der Gesellschaft naturforschender Freunde zu Berlin de 1874 à 1881. Elle reçoit encore, dans cette même séance, les volumes Là VI des Abhandlungen vom naturwissenschaftlichen Vereine .zu Bremen et les volumes XII à XIV. des. Abhandlungen der math.-phys. Classe der X. Bayerischen Akademie der Wissens: chaften ARS des sciences. 4 RARE La LE NATURALISTE 99 M. Certes présente quelques observations à propos de ue nalyse micrographique des eaux. M. le D‘ Taczanowski adresse un mémoire de M. le D' Benoit | Dybowski, médecin de l'arrondissement du Kamtschatka. Ce travail concerne les importantes observations de M. le D'L. Bu- reau sur les Oiseaux de ce même groupe. Renvoi au Bulletin. Séance. du 13 juin. Présidence de M. E. Simox, président. M. le D° Horn, le célèbre entomologiste, membre de la Société zoologique et de l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie, assiste à la séance. M. A. Railliet, professeur d'histoire naturelle à l'Ecole vété- rinaire d’Alfort, est élu membre de la Société. M. Maingonnat adresse une note préliminaire sur une espèce nouyelle d'Argus, qu’il propose. de nommer Argus BRheinardi. M. Deniker a pu faire de nouvelles observations sur des CH RSR et des RERPAONIRE. vivants, — Renvoi au Bulletin M. le Dr FRERES dit ae, parmi les Gastéropodes pul- monés terrestres inoperculés, il existe des espèces vivipares. Il a constaté en eflet que la Lauria cylindracea (Pupa umbi- licata Drap.), renferme fréquemment dans ses tissus, au ni- veau des 4° et 5° tours de spire, des individus jeunes, qui viennent de quitter l’œuf et dont la coquille ne présente encore que deux tours de spire. Le Secrétaire général, D' R. BcancHARD. RAPPORT Sur une colléction d'insectes d'Abn yssinie offerte aù Muséum d'histoire ature ss pur M. A. RAFFRAY. —— .M. Ach, Raffray, vice-consul de France à Massouah (Abys- sinie), vient d'offrir au Muséum d'histoire. naturelle, . Fo belle collection d'insectes d'Abyssinie, Cette collection, d intérêt scientifique considérable, ne: renferme pas es de 92% espèces représentées par 1858 individus : Coléoptères, 771 espèces, 1582 individus; — Hyménoptères, 96 espèces, 16% individus; — Hémiptères, 38 espèces, 52 individus; — Orthoptères, 5 espèces, 12 individus ; — Diptères, 1 PES 4 individu ; — Arachnides, 12 espèces, 49.individus. M. Raffray, pourvu de connaissances d'histoire naturelle très étendues, particulièrement habile dans la recherche et dans la conservation des insectes, familiarisé par des voyages antérieurs avec les moyens d'explorer le pays, a réussi à faire en Abyssinie, des récoltes importantes dans des contrées qui n'avaient encore “été _ : aucune pose op 200lo- ds. présent, Le ue nt de EAbaiéie, nous étaient apportés à peu près sans désignation de localités spéciales, M. Raffray a établi des distinctions qui viennent | jeter un jour nouveau sur la géographie physique d’une région de l'Afrique. C'est ainsi qu'il nous livre les espèces des plaines arides voisines du littoral où abondent les types des contrées sahariennes, les espèces des plateaux inférieurs des Bogos, et des plaines du Sloa, du Tembiène et des Gallas Raias, où dominent les types du Sénégal, les espèces des pla- teaux, où se font remarquer des types fort divers qui rap- pellent ceux de l'Afrique orientale, enfin les espèces jusqu'ici presque toutes inconnues d’une zone très limitée dans le sud de l'Abyssinie; les sommets des monts Abbhoï, Mieda et Abouna Yousef, . appartiennent pour la plupart à des genres européen M. Raffray a irneé quantité d'espèces. qui n'avaient point encoreétérecueillies; plusieurs, vraiment remarquables ; par exemple, un gros Goliath noir (Goliathus. Pluto Raffr.) divers Scarabeides (un Pegylis, une Popilia, etc.), nombre de Carabides (le Calosoma caraboïdes, une Anthia, deux Tef- flus,ete.), une série de Cérambycides (des genres Cantha- rocnemis Ceroplesis, Phantasis), ete. En résumé, M. Raffray vient d'enrichir le Muséum d’his- toire naturelle d’une collection précieuse par l'intérêt zoolo- gique des sujets qu’elle renferme, comme par l'intérêt qui s'attache aux régions géographiques d'où ils proviennent. M. Raffray a servi la science d'une façon qui appelle nos. éloges et qui mérite nos remerciements. Le professeur de zoologie, EMILE BLANCHARD, DESCRIPTION DE LÉPIDOPTÈRES DE LUCE Par M. P. MaBile. 1 Neptis sextilla, n Taille de Kikideki; ailes du un beau noir, traversées par une large bande d'un blanc pur qui part du milieu du bord abdo- minal et passe sur les ailes supérieures où elle se divise en deux taches rapprochées, l’inférieure arrondie, la supérieure presque carrée : elles. sont suivies à la côte, en face de l’apex par déux petites taches blanches. On voit une vague traînée _ d'écailles cendrées le long du bord terminal, qui vers son milieu s’épaissit ét forme un point cendré mal délimité. Les ailes sont crénéelées ét les échancrurés sont blanches. Le des- sons des ailes supérieures offre une rangée marginale de taches blanches interrompues ; il y en a deux très larges en face de la cellule, deux à l'angle interne, et trois en forme de petits traits en face de l'apex ; elle sont en outre divisées par un liseré noir. Les taches médianes sont comme en dessus : enfin la base est marquée dans la cellule de trois traits blancs superposés, et de quatre points en ligne droite. Aux infé- rieures la rangée marginale de taches blanches est continue, divisée par une ligne noire, la grande tache médiane est plus arrondie et ne touche Li le bord antérieur ; la base est rayée de trois bandes blane Les antennes sont nes et les palpes sont blancs frangés de noir. Terias hapale, n. F | - É € hp “Ailes d’un jaune soufre, très ta ; les Süipérieures avec Fapex noir, cette couleur “formant une bordüre qui s'arrête LL 43 —à 100 LE NATURALISTE brusquement au bord externe sur le troisième rameau de la composée postérieure et décrit intérieurement deux grands sinus et un petit ; dessous d’un jaune un peu plus foncé ; les supérieures avec un trait noir au bout de la cellule et cinq petits points noirs sur la côte ; la partie interne de l'aile est blanche. Inférieures jaunes avec un anneau allongé au bout de la cellule, trois petits points noirs sur la base et une raie sinueuse au delà du milieu, formée d'écailles grises. Femelle semblable, mais blanche ; le dessous des aïles inférieures teinté de jaune soufre. Anthocharis siga, n.5 Taille d'Eva ; ailes d'un blanc pur : apex des supérieures d'un rouge de sang avec une bordure noire étroite, très faible à l'intérieur excepté entre le deuxième et le premier rameau de la composée antérieure où elle s’épaissit en une petite tache ; un point noir dans la cellule ; dessous des ailes sem- blable ; apex jaunâtre avec une ligne de points jaunâtres dont le dernier est noir. Inférieures jaunâtres avec quelques zé- brures plus foncées, formant deux lignes sur le milieu. Eusemia vectigera, N. SP. Ailes supérieures noires avec une tache triangulaire blanche à la base et une bande régulière de même couleur allant de la côte au bord interne. Aïles inférieures jaune orangé avec la moitié extérieure noire. Dessous beaucoup plus clair, d’un brun jaunâtre ; la tache basilaire est jaune. Palpes et abdo- men rouges. Hylemera fadella, n.5s De petite taille (17 mill.) ; ailes supérieares jaunes couvertes de stries et d’atomes gris ou bruns, plus rares sur la moitié | basilaire, épaissies et serrées sur la partie externe, qui est séparée de la partie précédente par une ligne noirâtre, pres- que dentée ; ailes inférieures d’un beau jaune orangé, avec la frange noire. Dessous jaune orangé avec la moitié externe des ailes supérieures d’un noirâtre uni Corps jaune ; antennes noires en panache, à lames longues et ciliées. Homoptera terrena, n. Sp. Ailes d’un brun argileux clair ; les supérieures falquées, avec un petit trait noir à l'apex, celui-ci est suivi par une bande noirâtre renfermant un filet blanc et présentant une tache noire près du bord externe, une rangée de points noirs doublés de blanc précède le bord. Tache réniforme brune, presque carrée; entre elle et la bande déjà décrite sont deux lignes noirâtres ondulées, sur la base deux autres lignes semblables ; ailes inférieures plus sombres, avec les mêmes dessins, mais moins nets. Dessous d’un gris de poussière, offrant les lignes du des- sus, ombrées de noirâtres, égales aux quatre ailes et réduites à trois, placées sur le milieu de l'aile. Corps concolore. c ————©2—— ©, GERANIUM PYRENAICUM L. — RANUNCULUS Bonne fortune pour la flore de l'Ouest et surtout pour _celle de la Charente-Inférieure! Sur les glacis de la Porte- Dauphine à la Rochelle, croît ce beau Geranium du groupe molle qui a reçu de Linné le nom de pyrenaicum. Voilà deux mois que nous l'étudions avec intérêt : et céla se comprend; puisqu’à ce jour cette plante n’avait été signalée dans aucun des huit départements de la région si bien explorée par M. James Lloyd, et par ses nombreux correspondants. Le G. pyrenaïcum L. se reconnaît facilement à sa grande taille, à ses feuilles larges très longuement pétiolées, à ses belles fleurs, et surtout aux pédoncules fructifères longs, tombants et finement pubescents non velus. — Deux variétés, fleurs blanches, fleurs purpurines. Une autre plante nous intrigue davantage. Dans les pe- louses, pourtant bien étroites, du parterre de notre école, fleurit une renoncule que l’an dernier nous plantâmes au Jardin de botanique sous le nom de Æanunculus nemorosus. L'hiver venu, cette renoncule s'était transformée en Z. repens. Impossible d’en douter, les rosettes des deux plantes juxta- posées se rassemblaient à un tel point que je crus prudent de faire disparaître les preuves de mon illusion. Dans no8 pelouses, partout des rosettes de 2. repens. Comment avais-je pu confondre deux plantes si défférentes? La belle végétation ide ce printemps nous a donné l’explication de la méprise : Ce À. n’est ni le repens ni le nemorosus; mais une forme in- termédiaire, un repens velu, un nemorosus rampant et radi- cant aux nœuds. Serait-ce là ce tudesque po/yanthemos L. que Grenier et Godron ont exclus de la flore de France ? Et com- ment se serait-il semé dans notre minuscule pelouse? Nous ne l'avons pas encore trouvé dans la campagne. H. CAUDÉRAN, Professeur de sciences. DIPODILEUS SIMONI Dipodillus Simon Lataste', rongeur originaire des Hauts- Plateaux algériens, se reproduit fort bien en captivité, même sous le climat de Paris. Il présente sur la Souris, dont il a à peu près la taille, plusieurs avantages : il ne répand aucune mau- vaise odeur ; il ne ronge point ou ronge fort peu sa cage ; la douceur de ses mœurs et la brièveté de ses allures le rendent d'un maniement et d’une observation très faciles, ete. Aussi ai-je tenté de le répandre dans les laboratoires et les pe des amateurs. J'ai déjà distribué 2% sujets vivants, la plupart nés chez moi, de cette espèce. Ne m'’étant réservé qu'un couple, que je me propose de consacrer à des tentatives d' hybridation dès que la femelle, actuellement pleine, aura élevé sa portée; je publie ci-dessous la liste des personnes à qui j'ai donné les autres D. Simon:, afin que ceux qui désireront s’en procurer sachent à qui ils pourront s'adresser. Ce sont MM. 1. Emm. Feuz, 58, rue Fontaine-au-Roi, Paris :1 © adulte; 1 g'né le 27 octobre 1881; 1 Q née le 5 mars 1882. 2. Héron-Royer, négociant, 22, rue de ne Paris : 1 (e née 1 Voir Le je Naturaliste des 1er et 15 novembre 1881, pages 497 et 506. = É LE NATURALISTE 101 le 27 octobre 1881 ; 1 c né le 21 décembre 1881. 3. Charles Desguez, commis à la ménagerie herpétologique du Muséum de Paris : 2 © nées le 27 octobre 1881. 4. Prof. A. Milne-Edwards, (Laboratoire de mammalogie du Muséum de Paris) : 1 Q adulte; 1 Q née le 27 octobre 1881. 5. Sauvinet, étudiant, 73, rue des Gravilliers, Paris : 1 G‘et 1 Q né le 21 décembre 1881. | 6. D" Souverbie (Musée d'histoire naturelle de Bordeaux): 1 g'et1 @ adultes. 7. Prof. A. Giard (Laboratoire de la Faculté des sciences de Lille) : 4 © née le 27 octobre 1881 ; 1 g‘né le 21 décembre 1881 8. Carbonnier, pisciculteur, 20, quai du Louvre, Paris : 2 Q nées le 26 janvier 1882. 9. Prof. Ranvier (Laboratoire d’histologie du Collège de France) : 2 © nées le 26 janvier 1882. 10. E. Juillerat, dessinateur, 13, rue Ducouëdic, Paris : 1 Q née le 5 mars 1882. | 11. G. Olive, 14, rue Montgrand, Marseille : 1 G'et1 Q nés le 5 mars 1882. 12. D' Hagenmüller, 5, rue de l’Arsenal, Bône (Algérie) : 1 get Q nés le 5 mars 1882. | En outre, je préviens les personnes qui ne possèderont que des femelles que je tiens mon mâle à leur disposition pour féconder celle-ci. La femelle porte 20 jours. Elle entre en rut 18 à 20 jours après sa délivrance. Elle peut donc donner une portée, la- quelle est de 4 à 6 petits, tous les 38 à 40 jours. Ces animaux mangent les diverses espèces de graines que l’on donne aux oiseaux en cage, la salade, le pain, etc. Il est bon de garnir le fond de leur cage d’un mélange de sable, de craie pulvérisée et de sciure de bois, et de saupoudrer, une fois par jour, les jeunes au nid, de phosphate de chaux. F. LATASTE. EEE LES COQUILLES RARES (SUITE) LE GENRE BELIX De tous les genres celui-ci est un de ceux qui possèdent les plus nombreuses espèces, puisque, d'après Woodward, on en connaît plus de 1,600 répandues sur tout le globe, s'étendant au nord jusqu'à la limite polaire des arbres et au sud jusqu'à la Terre de Feu. Tous les climats conviennent aux hélices et d’Orbigny en a trouvé dans l'Amérique du Sud à des altitudes dépassant 3,350 mètres. Il n’est donc pas étonnant qu’un genre aussi riche en espèces ait subi d'aussi nombreux dé- membrements. Les Hélices ont été classées par plusieurs auteurs d’après la forme ou les caractères spéciaux tirés de leur coquille; de là la création d’une foule de genres ou sous- genres : Acavus, Geotrochus, Polygyra, Tridopsis, Carocolla, Anastoma, Tomigerus, Hypostoma, Lychnus, Streptaxis, Sagda, Cerès, Proserpina, Zonites, Nanina, etc. Quelques conchyliologistes ont encore embrouillé cette classification assez compliquée en faisant des espèces nou- velles avec de simples variétés de forme ou de coloration ; on ne saurait trop réagir contre cette manie de création, si pré- judiciable à l'étude qu’elle complique inutilement. Notre but étant de citer les espèces rares du genre Æekx, nous n’entrerons pas dans ces divisions plus ou moins natu- relles, et nous adopterons dans cet article la division par faune, qui est caractérisée généralement par des formes spéciales. L'Europe possède de nombreuses hélices qui se trouvent dans toutes les collections. C’est à peine si en France on pourrait citer deux espèces relativement rares : l'Helix cons- tricta (Boubée), qui a été longtemps peu connue et dont on a trouvé plus tard l'habitat dans le département des Basses- Pyrénées, près de la frontière d’Espagne; et l'Helix Rangiana . (Fer.), espèce assez rare des Pyrénées-Orientales. L'Asie a ses hélices répandues depuis le Liban jusqu'à l'Indo-Chine. Sur tout ce continent si montagneux se ren- contrent des espèces rares et il est certain que des formes nouvelles viendront s’y joindre lorsque certaines parties peu connues de la Birmanie, de l’Indo-Chine et du Cambodge auront été mieux explorées par les naturalistes. Les hélices asiatiques les plus recherchées par les collec- tionneurs sont : Helix Boissieri (Charp.) de Palestine. — Achatina (Gray.) de Birmanie. — Cicatricosa (Mull.) de Chine. — Janus (Ch.) de Malacca. — Peliomphala (Pfeit) du Japon. — Cambodgiensis (Reeve) de Siam (belle espèce qui a une valeur de 10 à 12 fr. — Leidleyana (Benson) de Calcutta. — Mackensii (Ad. et Rev.) de l’Ile Formose. — Fortunei (Pfeif.) de Shangai. Enfin de l’île Ceylan : Helix Charpentieri (Pfeif.) — Rivoli (Dest.) Carabinata (Fer.) — Erronea {Albers). é (Trois espèces très voisines, dont une, l’Helix Æivolü, est encore très rare dans les collections) ; l'Helix Waltoni (Reeve) et l’Helix Juliana (Gray.) (A suivre.) ALBERT GRANGER. MAMMIFÈRES NOUVEAUX D’ALGÉRIE (Suite n° 6) GENRE MER1ONES Illiger (1811). —Rnomsouvs Wagner (1843). 9. Meriones albipes n. Sp. J'ai rapporté de M'sila (Hauts-Plateaux, Algérie), en 1881, une femelle contenant six fœtus dans ses utérus, et une tête de cette espèce. Le crâne de Meriones albipes est très voisin de celui de , gætulus; cependant un moindre développement de ses bulles amène quelques caractères qui rendent possible et même facile de le distinguer. Ainsi, les pariétaux sont plus reculés, occupent une surface moindre, et s’inclinent davantage en arrière; l'arcade zygomatique est moins comprimée, ne s'ap- puie pas sur le conduit auditif qui n'est pas renflé en avant, et dépassé en dehors le niveau de celui-ci (ce seul caractère fourni par la forme du conduit auditif suffirait à établir la distinction spécifique des deux espèces; M. albipes a cette partie de l'oreille faite à peu près comme W. Trouessarti; M. de 102 LE NATURALISTE auziensis est encoré moins renflé, M. gætulus infiniment plus); postérieurement les bulles saillissent un peu moins, et l’occi- pital est moins rétréci, mais ces différences sont petites. Les incisives sont semblablement colorées et sillonnées de même. Les molaires sont semblables, sauf la dernière, qui est plus grosse et plus circulaire, et sauf le dernier lobe de la deuxième, qui est plus petit. La mâchoire et les incisives inférieures sont plus robustes. Dimensions! SUJETS EN PEAU SUJETS EN SQUELETTES Queue V5] Jambe 35 Bassin 32 Bras 20 Corps 130 Crâne 38,5 40 Sexe Nain , Pied 43 | 35 1415 1142 Vs. + Cuisse | Corps | ? .. Les vertèbres cervicales, dorsales, lombaires et sacrées ul comme M. gætulus. Les proportions générales sont très semblables chez ces deux espèces. Dans le tableau ci-devant, le pied est de même longueur que la jambe ; mais je n'ose rien conclure de ces mesures prises l’une sur le squelette, et l'autre sur l'animai en peau. La limite inférieure du trou qui sépare le péroné du tibia est située au-dessous du milieu de ce dernier os, et la partie inférieure absolument libre du tibia n'a pas le tiers de la lon- gueur de cet os : comme pour M. gætulus; mais la imite infé- rieure du trou est plus éloignée de sa limite supérieure que de l’extrémité inférieure du tibia, tandis que l'inverse a lieu pour M. gætulus. Moustaches longues une fois et demienviron comme la tête, plus fines, moins fournies que chez M. gætulus, blanches - et brunes, les plus longues brunes. Oreilles presque semblables, plus fines, plus grandes, plus arrondies au bout,"moins brunes; semblablement velues sur un tiers environ de leur surface interne, mais les poils blancs, non jaunes ; entièrement velues en dehors, même en arrière, où les poils sont fins et serrés. Les poils des mains et des pieds sont blancs dessus et des- sous; la peau sans pigment dans les points où elle se montre à nu. Les longueurs relatives des doigts et des orteils, les tubercules des mains et dés pieds, comme M. gætulus. Les ongles blancs Queue d'un roux moins vi? avec A . blancs dans sa touffe terminale, qui est moins fourni Les faces supérieures sont d'un roux moins jaune, plus uniforiwe que chez M. gætulus ; les faces inférieures sont d’un blanc pur, cette couleur séparée de celle du dos par une ligne de démarcation assez nette, Les quatre taches sus-oculaires et dos eurié Rien comme d'ordinaire. Les poils du dos sont plus soyeux que chez 47, ue se rapprochant sous ce rapport de ceux de M. Trouessarti: Ceux du-des:sont ardoisés à la base, roux au. dessus, bruns à la _ pointe,.et il yen a de plus grands, intercalés, entièrement. bruns. Ceux du ventre Sont entièrement blancs, la. teinte a 1 Le ot MEL RATE HS AE RMS TEDT ET: Mesurées comme de les es spèces précédentes . Le Squelette de la queue n alcool. ju est er dans la peau: Les deux sujets avaient été rapportés e ardoisée de la base disparaissant sur les flancs en mème temps que le roux du somm REMARQUE. — Par sa Coulgur: et par la forme du conduit auditif de son crâne, M. albipes, quoique plus voisin de M. gætulus, ressemble assez à M. Trouessarti pour que je croie utile de comparer ces deux espèces. Le crâne de M. Trouessarti est plus petit; son occipital est plus saillant et moins encaissé entre les bulles dans sa région postero-supérieure; ses pariétaux sont plus convexes; la partie de ses bulles qui fait saillie, au-dessus de l'oreille, entre les branches du temporal et du pariétal, a la forme d’un triangle aliongé, tandis qu’elle est arrondie chez M. albipes; le tubercule latéral de son maxillaire inférieur est situé près du bord inférieur de la branche montante de cet os, tandis qu’il se voit à égale distance des deux bords de cette branche chez M. albipes; enfin le péroné de M. Trouessarti est très incurvé, tandis que celui de Y. albipes est relativement recti- ligne. Ajoutons que M. Trouessarti a la queue plus grosse et charnue, les oreilles plus courtes, le pied plus gros et la jambe moins longue. Enfin M. Trouessarti n'a pas de poils blancs au bout de la queue, et sa taille est bien plus faible. (A suivre). FERNAND LATASTE. METABLETUS FOVESLATUS CUPREUS War. Je suis complètement de l'avis de M. Rouget au sujet du Metabletus foveolatus Gyllenhal; mais pourquoi. don- ner un nouveau nom (Dejeani) au foveolatus Dej. ? nous avons un synonyme du foveolatus Dej., qui doit prendre ga place, cest Cupreus Wall. Le nom Dejeani n'est pas néces- saire. | D° von HEYDEN. BIBLIOGRAPHIE SPECIES DES HYMÉNOPTÈRES D'EUROPE ET D'ALGÉRIE, par M. En. ANDRÉ ; 13e fascicule, 4°* avril 1882, t. Il, Beaune, 4882. Avant de continuer l'examen de cet important ouvrage, ré-: parons une erreur duë à une confiance exagérée dans notre mémoire; la minuscule Fourmi des maisons (Monomorium Pharaonis) n’est pas noire, cornme nous l’avions dit; mais d'un. jaune pâle. Cette espèce n’a été signalée en Europe que dans les grandes capitales ; elle ne paraît pas pouvoir vivre à l’état. libre chez nous, sans doute par défaut de chaleur, et exige l'abri protecteur de nos constructions, dans des conditions thermiques spéciales. Il y a des espèces noires ou brunes,’ surtout du genre ZLasius, qui visitent surtout nos maisons, . principalement dans les js villes à nombreux jardins ou : à la campagne. ; L'auteur des Fourmis, ". Rrnoai André: chabereë à dbicini les relations des Fourmis entré elles: -H. définit les soldats de quelques genres européens ; la gendarmerie des fourmilières: ayant pour consigne, chez les Colobopsis et les Pheidole, de LE NATURALISTE 103 boucher avec Jeur Brosse tête les ouvertures du nid’et-de ré- demeure rhinite pousser s contre la Q a remarqué la même n manière d'agir dans les grandes ouvrières à tête énorme dé certaines espèces de Camponotus et Aphæ- nogaster, bien que ces grandes ouvrières ne forment pas ici une Caste nettement déterminée. D’après Heer (Fourmis des maisons de Madère, 1852), les soldats des Pheidole rempli- raient encore le rôle de garçons bouchers, et découpent en quartiers avec leurs grandes mandibules les proies d’un gros volume, dont les morceaux sont ensuite emportés par les ouvrières dans la fourmilière. |A 22% 14 Certaines guerres des Fourmis ont pour origine l'existence des F'ourmilières mixtes, composées d’une espèce principale et d'une ou plusieurs espèces esclaves ou auxiliaires, vivant toutes en commun.et en bonne intelligence. L'espèce princi- pale a, comme d'ordinaire, ses femelles fécondes et privées d'ailes, et, à certaines époques de l’année, des individus reproducteurs ailés des deux sexes. L'espèce ou lé espèces auxiliaires, transportées à l’état nymphal, des- tinées à remplir le rôle nourrices sur lieu et de ,do- mestiques dans la résidence seigneuriale, sont exclusi- vement des neutres dont toute l’activité se développe au profit exclusif de la première espèce, sans qu'elles aient aucun intérêt personnel dans la communauté. Les alliances de ce genre, à la suite de guerres à capture d'esclaves, ont toujours lieu entre Formicides ou entre Myrmicides, mais jamais de Formicides à Myrmicides ou réciproquement. Les fourmi- lières mixtes se subdivisent en trois catégories : 10 l’espèce principale.n’a pas de neutres, et tous les travaux sont effec- tués par les ouvrières d'une autre espèce, exemple en Europe Anergates atratulus, dépourvu de neutres, à mâles sans ailes et à abdomen recourbé en-dessous, à femelles fécondes ayant l'abdomen très dilaté, gros comme un pois, incapables de se mouvoir, transportées par les ouvrières du Tetramorium cæspitum, qui accorhplissent seules les travaux de tout genre; 2° l'espèce principale a des individus neutres, mais unique- ment guerriers et déprédateurs, incapables par la conforma- tion de leurs longues mandibules de pourvoir aux besoins de Ja communauté, parfois même à leur propre nourriture et obligés de recevoir ia becquée de leurs esclaves; tels sont le Polyerqus rufescens, ayant pour auxiliaires les Formica fusca et rufibarbis, et les Strongylognathus testaceus et Huberi, dont les esclaves sont les ouvrières du Zetramorium cœæspitum ; 3° enfin l'espèce principale, composée de trois formes ordi- naires et conformée pour subvenir à tous ses besoins, vit quelquefois seule et d’autres fois en communauté avec une ou plusieurs espèces auxiliaires, ses propres ouvrières dans ce cas, prenant elles-mêmes part à la besogne commune, comme les maîtresses de maison qui travaillent au ménage avec leurs servantes; cette catégorie comprend, en première ligne : Formica sanguinea prenant pour auxiliaires Formica fusca et rufibarbis,et plus rarement, Formica cinerea, gagates, rufa et pratensis, ensuile ét moins souvent, les alliances de Formica pratensis, truncicola, exsecta avec Formica fusca et rufibarbis, à titre d espèces auxiliaires. wa L'auteur examine ensuite les relations si curieuses des | Fourmis avec les Pucerons et avec les Gallinsectes, qui firent jeter à Huber ce cri d’admiration : « Qui aurait dit que les Fourmis fussent des peuples pasteurs! » Beaucoup de Four- mis ont en'effet leur bétail, leurs vaches à lait, qu'elles soignent, parquent et défendent contre leurs ennémis, en échange d'une sécrétion sucrée que ces insectes dégradés éjaculent par l’anus, avec des mouvements saccadés ressem- blant à des ruades, et qui est un vrai résidu excrémentitiel. Les coups d'antennes des Fourmis soicitent cette faveur; on comprend le danger de ces relations pour nos végétaux utiles, puisque les Pucerons et les Cochenilles sont obligés de redoubler leurs succions épuisantes pour fournir les alirhents sucrés aux avidés Fourmis. Quelques genres, comme les Dolichoderus, \es Pheidole, les Leptothoraz, ete., ne paraissent pas recherchér les Pucerons et les Gaïllinsectes; d’autres, tels que les Camponotus, Formica, Crematogaster, etc., vont lés trouver sur les plantes qu’ils habitent, et ne s’en occupent que pour leur réclamer la liqueur nourricière; mais d’autres es- pèces, telles que les Myrmica et surtout les Lasius, les eni- tourent de Soins particuliers, établissent des chemins couverts en terre maçonnée sur les plantes à Pucerons, à la façon dès galeries des Termites, et construisent autour des Aphidiens des sortes d’étables en terre, où les Pucerons vivent à côté de larves apportées par les FoUrris. Le bétail est ainsi cons- tamment à la disposition des Fourmis qu'il doit nourrir, et mis en Outre à l'abri des attaques des insectes aphidiphages et des visites des Fourmis étrangères ; si on détruit ces étables, les Fourmis emportent les Pucerons, absolument comme leurs larves et leurs nymphes, quand on bouleverse une fourmi- lière. 11 y a de très petits Lasius de couleur jaune (Z. flavus, umbratus, etc.), qui ne sortent presque jamais de leurs four- milières souterraines: ils les établissent autour des racines chargées de Pucerons, dont l’éjaculation sucrée paraît être la seule nourriture de ces Fourmis. Ici les étables sont dans le domicile même des Fourmis. M. Lichtenstein a découvert de nouvelles relations, encore peu expliquées, entre les Fourmis et certains Pucerons du genre Schezoneura, notamment le $. venusta, Passerini, qui vit de racines de Graminées du genre Setaria. En juillet, des fe- melles agames migratrices ailées arrivent au collet des plantes, incapables de pénétrer jusqu'aux racines, sur lesquelles elles doivent pondre des œufs. Des Fourmis accourent, arrachent les ailes aux Aphidiens et creusent des canaux dirigés vers les racines, de sorte que les Schizoneura en profitent pour aller se fixer sur les racines et fournir, eux et leur progé- niture, des jus sucrés aux Fourmis; mais, dans une autre phase de leur cycle évolutif, les Pucerons doivent produire des nymphes à fourreaux d’ailes, sortant de terre et donnant des ailés agames, qui vont pondre sur des plantes aériennes les œufs de deux grandeurs d’où sortiront les sexués, renou- velant au moyen de l'accouplement la vitalité épuisée par de nombreuses générations agames. Ici les Fourmis, au moyen des nombreux canaux dont elles perforent le sol, permettent la sortie facile de ces Pucerons ailés, dont elles n’arrachent plus les ailes, comme elles : Fons pour les Pucerons dont l'entrée en terre leur était u Ces études biologiques se ren par une revue Een des Articulés myrmécophiles. On peut dire.qu'ils appar- tiennent presque à tous les ordres des insectes et à diverses classes d’Articulés. Les Coléoptères sont ceux qui fournissent à & 104 LE NATURALISTE aux Fourmis le plus de commensaux, principalement dans les Staphyliniens (Zomechusa, Aleochara, etc.), puis dans les genres Pselaphus, Claviger, Scydmenus, etc. ; viennent ensuite les Tettigomètres dans les Hémiptères, un très curieux Or- thoptère sauteur, Myrmecophila acervorum, Panzer, rencontré notamment dans lés fourmilièros des bois de Sèvres, près de Paris, par Audouin, des Hyménoptères, des Diptères Syr- phiens, à larves ressemblant à des Limaces arrondies, des Thysanoures, etc; des Araignées du genre £'nyo, des Acariens, enfin un petit Crustacé isopode, Platyarthus Hoffmanseggr, Brandt. Certains de ces commensaux sont l’objet de soins véri- tablement etfectueux de la part des Fourmis. Elles brossent et lèchent les Claviger aveugles, et, dit-on, les nourrissent à la becquée, les portent au soleil, les promènent. Il est très pro- bable qu'elles recherchent des sécrétions spéciales de ces in- sectes parasites des fourmilières, peut-être des odeurs suaves pour elles; selon certains auteurs, les Fourmis voient dans leurs commensaux des jouets et des animaux de luxe, comme nos minuscules chiens de salon. La distribution géographique des Fourmis montre en elles des insectes amis de la chaleur, d’une abondance exagérée sous les tropiques, pe du presque entièrement en Europe au-dessus de . N. L'habitat des Fourmis pré- sente uné excessive LT il y a des espèces cosmopolites, d’autres se trouvant à la fois en Europe, et dans l'Asie et l'Amérique septentrionales, régions très analogues pour la faune et la flore. Les espèces des Fourmis semblent sou- vent peu fixées, avec de nombreux passages et des races qui rendent la classification fort difficile. Ces insectes se prêtent très bien aux conclusions darwiniennes sur la variabilité spécifique .… Avant d aborder la classification des Fourmis, l’auteur pré- sente une très utile bibliographie des ouvrages à consulter pour l’étude de ces Hyménoptères aberrants. Vient ensuite la grande famille des Formicides, avec la diagnose générale sui- vante : péliole d’un seul article ordinairement surmonté d’une écaille de forme et d'épaisseur diverses, parfois d’un nœud sphéroïde ou cuboïde, rarement sans écaille ni nœud. Ou- vrières ayant des ocelles ou en étant dépourvues. Abdomen non rétréci entre son premier et son second segment. Aiguil- lon nul ou tout à fait rudimentaire. Nymphes tantôt nues, tantôt entourées d'un cocon. Deux grandes tribus, d’après M. Forel, sont la subdivision naturelle de cette famille. Ce sont les C'amponotides et les PORTES: Outre les carac- tères extérieurs nettement l'ouvrière, cette division est confirmée par l anatomie interne. Des Camponotides ont, en effet, le calice du gésier toujours libre et recouvert de muscles qui le séparent de la cavité du jabot, leur vessie à venin (acide formique) est grande, et la glande vénénifique forme un coussinet renversé sur le dos dé la vessie. Chez les Dolichodérides, au contraire, le gésier n'a pas de calice ou son calice est complètement renfermé dans la cavité du jabot; la vessie à venin est petite et la glande se distingue en outre par l'existence de glandes anales qui manquent chez les Camponotides. La fin du 13° fascicule commence l'étude du genre Campo- notus ; il nous paraît préférable, pour ne es a le sujet, , la femelle et vénénifique ne forme pas de coussinet. Cette dernière tribu | de réserver cet examen au compte rendu du 14° fascicule. Une planche de Formicides accompagne le 13° fascicule, re- présentant divers détails du genre Myrmecocystus, Wesmaël et les trois états du Myrmecocystus viaticus, Fabr.; en outre des détails des Formica rufa, Linn. et sanguinea, Latr. MAURICE GIRARD. OFFRES ET DEMANDES a — Le 4 Juillet prochain, il sera vendu à Paris, hôtel des Commissaires- Priseurs, rue Drouot, antes de France bien conservées et déterminées; les fossiles et miéraux ont été récoltés en Auvergne surtout et aux envi- rons de Par * x *% M. Malbranche, rue Joyeuse, 26, à Rouen, offre un Rubi PO de Weihe et Ness, en échange d’autres ouvrages de botani * +* * . 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Collection de Phalacrides et Gorylophides Pre 48 espè 2, Arthro- É gérant, Émile DEYROLLE. wi Evreux. — Imp Ch. Hénissey. & Ce 4" Arnée. N° (4 15 Juillet 1882. 105 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE ABONNEMENT ANNUEL : ÉMILE DEYROLLE î Î LA RÉDACRION Le ee Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. $ DIRECTEUR ance et Algérie ee + mt | done RIT Pipe compris dans l’Union postale........ + mn RUE %e cire MONNAIE, 23 Tous les autres pays 8 A PARIS Ÿ ; (Affranchissement compris) } Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 2 AVRIL 1882. Sur le développement du ganglion et du « sac cilié » dans le bourgeon du Pyrosome. — Note de M. L. Joliet. Chez les Ascidies, l’organe appelé fossette vibratile, tuber- cule antérieur, organe olfactif, sac cilié, se compose d'un pavillon vibratile, et d’un canal qui lui fait suite et se perd dans une masse glandulaire sous-jacente au ganglion ner- veux. M. Julin le considère, d'accord avec M. E. Van Beneden, comme représentant l’hypophyse des vertébrés. Le sac cilié du Pyrosome se compose, d’après Huxley, d’un canal allongé, appliqué suivant la ligne médiane, sur la face branchiale du ganglion, probablement terminé en cul-de-sac en arrière, s’ouvrant en avant dans le sac branchial par un orifice à peine dilaté, et présentant dans sa région moyenne un petit tuber- cule saillant. M. Joliet ajoute que les parois du canal sont formées par un épithélium cubique dépourvu de cils; que quelques cils et deux ou trois flageilums se trouvent à l’en- trée, au point d'union avec le sac branchial, et que le tuber- cule moyen est formé par un amas de petites cellules arron- dies disposées autour d’un diverticulum du canal. Le savant russe Kowalewsky dit que l’ébauche du système nerveux, représenté à la base du stolon par une traînée de cellules, se convertit plus loin en un canal, et que l’étranglement qui sépare les futurs zoïdes les uns des autres le transforme enfin en une vésicule pyriforme; enfin il ajoute que cette vésicule s’oblitère plus tard pour former le ganglion. M. Joliet con- tredit cette opinion en affirmant que cette vésicule continue à grandir, sa cavité se dilate et ses parois s'épaississent. Plus tard, quand les bourgeons sont déjà avancés, il se sépare de la paroi quelques cellules rondes qui se trouvent placées entre la vésicule et l’ectoderme. La paroi postérieure reprend alors son épaisseur première, et reste formée de cellules cubiques ; les cellules arrondies, interposées du côté externe, prolifèrent activement en tous sens, formant rapidement un amas ovalaire qui repousse en dedans, vers la paroi anté- rieure, la paroi postérieure de la vésicule qui se trouve ainsi comprimée. Cet amas ovalaire de cellules n’est que le gan- glion proprement dit, qui, grandissant, débordera pour réa- iiser l’état adulte; et la vésicule s'ouvrira au fond d’une dé- pression du sac branchial qui vient au devant de son sommet supérieur constituer le sac cilié de Huxley. Le canal nerveux primitif n’est donc autre que le sac cilié, le canal de la glande sous-nervienne, et le ganglion proprement dit n’en procède qu'indirectement et n'apparaît qu'à une époque très tardive. Le Pyrosome ne serait donc qu'une Ascidie composée; et, le canal neural observé dans les larves d'Ascidies, ainsi que la vésicule cérébrale qui n’en est qu'une partie, pourraient bien, comme dans le Pyrosome, n’être que l’ébauche du canal de la glande sous-nervienne. Ce canal est-il un organe d’olfaction ? Alors il faudra chercher les nerfs au fond du canal ou dans la glande qui ne serait peut-être su’un organe destiné à amplifier les sensations, En tous cas, ce n'est pas un canal excréteur, car le mouvement des cils est dirigé vers le canal, et en répandant des particules d’encre de Chine dans l’eau, on voit que le courant produit par ces cils est dirigé vers le fond de la fossette, car toutes ces particules y sont bientôt accumulées. * * Sur la limite entre le lias et l'oolithe inférieure, d'après des documents laissés par Henri Hermite, — Note de M. Ch. Vélain. La zone à Ammonites opalinus, placée aux confins du lias et de l’aolithe, généralement rapportée au lias supérieur (zoar- cien d'Orb.) est encore soumise à des interprétations diverses; & ps 106 LE NATURALISTE en Souabe, au milieu de couches à Ammonites opalinus, on rencontre l'Ammonites Murchisonæ qui se tient ordinairement plus haut avec des espèces franchement oolithiques. En Lor- raine, à Marbache, cette zone est bien développée, et com- prend un minerai de fer exploité, elle y est recouverte par des calcaires jaunâtres chargés d’oolithes ferrugineuses et appartenant à la zone à Ammonites Murchisonæ. M. Hermite, mort prématurément, a étudié, exploré et déterminé ces deux horizons avec leur faune propre en recueillant les fossiles sur place, et dont suit la liste : 1° zone à Ammoniles opalinus (minerai exploité.) — Ammonites opalinus, A. aalensis, À, costula, À. fluitans, À. jadiosus; Belemnites sp.; rise ya fidicula; P. Haussmanni; Gerviha; Hinnites. — 2 zone à honte Murchisonæ (calcaire marneux jaunâtre avec Miles oolithes ferrugineuses.) Détremaria ur Alaria Lorteri; Pleurotomaria armata, var. Gol P. actinocephala, P. Roubaleti, P. punctata; Turbo ra T. Schlumbergi; Pholadomya glabra: Ceromya glabra, C. sp.; Astarte exca- vata; Macrodon sp. Hippopodium isoarca; Unicardium incer- tum; Trigonia striata; Linia proboscidea; Ostrea Marshü, 0. articulata; Terebratula perovalis ; Montlivaultia decipiens. Les deux zones sont donc bien tranchées, n'ayant presque aucune espèce commune. De plus M. Hermite a constaté à la limite de séparation des deux bancs, des traces d’érosion manifestes indiquant une interruption éntre leurs dépôts; la couche ferrugineuse à Ammonites opalinus se termine, en effet, par un banc de calcaire, durci, perforé par des mollusques litho- phages, souvent raviné et couvert d'huîtres (Ostrea sublobata ?) La faune de ce minerai ferrugineux à donc un caractère liasique prononcé; tandis que celle du calcaire ferrugineux à Ammonites Murchisonæ est oolithique et se relie à celle des calcaires marneux qui la recouvrent, contenant près de Mar- bache, Ammonites Sowerbi, À. malagma; Alaria otharingica; Trigonia lütterata et Astarte Sp. SÉANCE DU 10 AVRIL f882. Sur quelques types de végétaux récemment observés à l'état fossile; par M. G. de Saporta. M. de Saporta. a étudié les découvertes faites par M. B. Rames dans les cinérites du Cantal, du terrain pliocène infé- rieur, et a été à même de constater les faits importants sui- vants. Deux écailles détachées d’un strobile d'Abées, ainsi que deux rameaux de la même espèce, garnis de feuilles distiques, indiquent. sûrement la présence, sur les lieux, du premier . Sapin tertiaire dont il soit possible d'étudier les organes. Les feuilles. sont atténuées-obtuses et ressemblent à celles de l'Abces cephalomca et de l'Abies numidica ; M. de Saporta pro- pose de nommer par suite, ce sapin pliocène, Abies inter- media ; sa provenance est le gisement du Pas de la Mongudo. Le gisement de Niac, aussi du Cantal, donne de précieuses = indications sur d’autres végétaux tertiaires, d'espèces éteintes ou tout au moins disparues. d'Europe. Signalons parmi les espèces éteintes, C'orylus insignis, Plañera Ungeri, Acer speudo- camipestre, Tiliu expansa, Pterocary ya denticulata. Parmi les _ espèces actuelles, citons Smilaz mauritanica et Viburnum ido-tinus qui se confond presque avec notre lanrier-in, Lo, M ainsi que Viburnum rugosum que l’on retrouve aux Canaries ; puis un Æuscus voisin du À. aculeatus, et un renoncule très proche de Æanunculus philonotis. Enfin on a découvert les organes fructificateurs du Fogus sylvatica pliocenica, dont les feuilles, otfrant des passages gradués vers notre hêtre actuel. le ropprochent évidemment du Fagus ferruginea d'Amérique, Le hêtre européen du miocène supérieur, et du pliocène infé- rieur, appelé Fagus Deucalionis, F. attenuata et F. horrida, a dû appartenir à la même espèce, ayant des aptitudes à un climat plus chaud que celui qui convient au F. sylvatica, ainsi que le prouve son association avec la Smélax mauritanica que lon ne pourrait signaler de nos jours à côté du hêtre. Les deux involucres trouvés à Niac ont à peu près la taille et la forme de ceux du F. ferruginea, et sont plus petits que ceux de l'espèce européenne; les vulves sont hérissées extérieure- ment d'appendices plus courts, plus régulièrement recourbés et moins divariqués que ceux de notre hêtre. Les pédoncules fructifères sont plus courts que linvolucre ou l'égalent à peine. Le hêtre européen pliocène mérite donc le nom de Æ. pliocenica, qui s’appliquera à toutes les variétés fossiles, dé- couvertes sur notre continent, depuis le miocène récent jusque vers le milieu de la période suivante. * x x Sur la rapidité de la propagation de la: Bactéridie charbon- neuse inoculée, — Note de M. A. Rodet. M. Rodet se félicite de voir les expériences qu'il a faites antérieurement, confirmées par celles dont M. Davaine a en- tretenu l’Académie le 12 décembre 1881 ; il a opéré aussi sur des lapins; il a pratiqué les inoculations à la lancette, au bout de l'oreille, et a sectionné cet organe après un temps variable. En résumé, sur 41 lapins, 10 survécurent; ce rapport n’est pas tout à fait le même que-dans les expériences de M. Davaine, mais le résultat des observations est analogue; il y a défaut absolu de règle pour la rapidité d'absorption. M. Rodet explique ces faits par l’activité particulière et variable des bactéridies dont la multiplication joue un grand rôle dans le phénomène de la propagation; par la nature ‘intime du ter- rain organique, analogue chez les animaux de même espèce, mais présentant nécessairement des differences d'ordre phy- sique, chimique ou physiologique; et enfin par la localisation de la bactéridie en tel ou tel point du tissu sous-dermique, plus ou moins favorable au séjour ou à la propagation. L'au- teur de cette note, en cherchant la raison des différences observées, et bien qu'ayant opéré à la lancette comme MM. Renault et Colin, ne pense pas comme M. Davaine que la nature de la plaie ait une influence de premier ordre; des expériences entreprises avec M. Chauveau, sur le rôle des vaisseaux sanguins, donneront des craie qui seront com- muniqués ultérieurement, . * + + Le Puceron de lataniers. — Note de M. J. Lichtenstein. Les lataniers de l'ile Bourbon sont attaqués par un insecte honioptère qui paraît être tellement abondant qu'on le ren- contre dans les serres chaudes d’éurope où l'on cullive des lataniers de celte provenance. Cet insecte nommé Coccus & LE NATURALISTE Ê 107 lataniæ par Boisduval en 1867, et Boisduvalia lataniæ par Signoret, était inconnu sous la forme mâle, supposée ailée. En 1881, M. Lichtenstein entrevit une forme ailée, mais l'exem- plaire unique et mutilé permit seulement de constater que l'on était en présence d’un aphidien du groupe des Schizo- neura. M. Signoret en communiqua un deuxième exemplaire mal conservé dont l'examen confirma le résultat précédent ; enfin le 25 mars 1882, M. Lichtenstein a retrouvé l’insecte vivant, dans les serres du jardin des plantes d2 Montpellier. Ressemblant à un phylloxera aïlé, cet insecte en a la taille et la couleur, et porte ses ailes à plat, comme les Aploneura, les Vacuna et les Phylloxera. Ses antennes ont cinq articles; la cubitale est fourchue, et l’on constate la présence d'embryons dans l'abdomen. Ces caractères l’éloignent du Phylloxera, et le rapprochent des Vacuna, mais il présente cette particularité nouvelle, de porter deux petites cornes coniques et aiguës, sous le front, entre les antennes. M. Lichtenstein propose de nommer cet insecte Cerataphis lataniæ, el suppose que cette forme ailée qu’il a étudiée représente la pseudogyne pupifère et devra fournir les pelits sexués aplères, mâle et femelle, si sa théorie de l’évoiution phylloxérienne est bien fondée. * + * Observations à propos d'une communication récente de M. Dieu- lafait, sur les roches ophitiques des Pyrénées ; par M. Virlet Aoust. M. Virlet d’Aoust rappelle que, dans une lettre adressée en 1863 à Elie de Beaumont, il avait démontré que l’ophite de Bayen ou de Palasson était d’origine sédimentaire et occupait, dans le terrain de trias, la position indiquée par M. Dieulafait, c’est-à-dire une zone continue entre les grès rouges et les marnes irisées gypseuses et salifères; elle est donc corgénère du muschelkalk. On peut vérifier cette situation en plusieurs endroits, et surtout à Lescure entre Foix et Saint-Girons, où l’ophite s'appuie au sud, en gisement concordant, sur les grès rouges de la montagne de Garié, et est recouverte au nord en stratification également concordante, par les marnes irisées gypseuses. L'ophite n’est donc pas d’origine ignée. SOCIÉTÉS SAVANTES Société botanique de France. — Séance du 12 mai 1882. | Présidence de M. En. Borner. M. Edmond Bornet, à propos d’une étude sur les principes vénéneux des Jusquiames, décrit quelques plantes de ce groupe, particulières à la région saharienne, et dont on sup- pose que les Touaregs se sont servis pour empoisonner les membres de la malheureuse mission Flatters. M. Mangin, qui est un habile anatomiste, a découvert chez les Morocotylédonées l'existence générale d un réseau vascu- laire plus ou moins développé autour du cylindre central des tiges et destiné à relier le système des faisceaux des racines adventices avec celui des faisceaux communs. M. Mangin est d’avis que le tissu spécial donnant naissance à ce réseau chez les Monocotylédones ordinaires peut être assimilé à la couche d’accroissement qui se produit chez les Dracæna, les Yucea et les À oes. M. Van Tieghem fait remarquer que, pour que cette assi- milation fût entièrement justifiée, il faudrait montrer que ce système de faisceaux secondaires, dans les Dracæna, sert d’organe de nutrition aussi bien que de soutien. M. Tessier, ancien pharmacien militaire, envoie à Ja Société des échantillons d’une plante grasse, dont il né connaît pas le nom êt qui, d'après ses observations, peut rendre d'impor- tants services en arboriculture. Plantée en bordure au pied des arbres fruitiers, indépendamment de sa verdure persis- tante d'aspect agréable, elle a le double avantage d'y entre- tenir une certaine fraîcheur pendant les chaleurs de l'été et surtout de former en {oute saison une petite haie impénétrable aux fourmis, auxquelles le contact de cette plante paraît ins- pirer une vive répulsion. Cette Crassulacée étant traçante et ses radicelles ne pénétrant jamais profondément dans le sol, sa culture ne saurait être dans aucun cas préjudiciable aux arbres ou arbustes qu’elle avoisine. M. Malinvaud reconnaît dans la plante communiquée par M. Tessier le Sedum oppositifolium Sims (Crassula crenata Desf.), originaire du Caucase. M. Joseph Vallat entreprend la publication d’un travail considérable sur la flore du Sénégal et en communique à la Société la première partie. Il donne un aperçu, plein d'intérêt, de la topographie de ce pays, ainsi que de tères généraux de sa végétation, et signale les voyageurs et les naturalistes qui ont le plus contribué à faire connaître ses productions. M. Ernest Roze présente à la Société un échantillon des- séché de Morille (Morchella esculenta Pers.) adhérant très for- tement par l'extrémité basilaire de son stipe à un rhizome de Topinambour. Cet échantillon a été récolté, le 16 avril der- nier, aux environs de Montlouis (Vienne), avec une centaine d’autres qui offraient tous manifestement le même fait de parasitisme. M. Roze déduit de cette observation la possibilité d’une culture raisonnée de ce Morchella, dont on sèmerait les spores sur le Topinambour et sur d'autres plantes à rhizome. M. Malinvaud lit une note de M, Jules Cardot qui a décou- vert récemment le Zarbula s'nuosa sur des pierres calcaires aux environs de Stenay (Meuse). Cette Mousse n'avait pas encore été signalée en France, mais il convient d’ajouter que la plupart des bryologues la considèrent comme une forme altérée du Barbula cylindrica dont les feuilles seraient deve- nues sinueuses et denticulées sous l'influence d'un état maladif. ERNEST MALINvAUD. a ——— MAMMIFÈRES NOUVEAUX D'ALGÉRIE (Sunte) MERIONES SHaw1 Duvernoy ‘ Afin de donner un point de comparaison aux espèces nou- velles précédemment décrites, je vais décrire ici cette pèce, généralement assez mal, quoique anciennement connue. Le | 4 Notes et renseignements sur les animaux vertébrés dé l'Algérie, pag. 922 | et suiv., et pl. Let II, Lima 108 LE NATURALISTE Muséum la possède vivante, provenant de la province de Constantine, et elle se reproduit dans la ménagerie. Je dois à la gracieuseté de M. le professeur A. Milne-Edwards, que je remercie, les deux échantillons, malheureusement à queue incomplète, qui vont servir à cette étude. J'ai pu en outre examiner les peaux montées de trois sujets que je rapporte à la même espèce et qui sont conservés au laboratoire de Mammalogie du Muséum : un sujet donné en 1851 par le maréchal Vaillant, et un autre en 1854 par M. Tellier, tous deux d'Algérie; le troisième né à la ménagerie en 1854 el mort en 1855. J'ai sous les yeux les crânes du premier et du dernier, que M. le professeur A. Milne-Edwards a bien voulu faire extraire des peaux; celui du dernier, malheureusement, est très incomplet. Ces trois sujets sont bien identiques entre eux ; ils diffèrent des miens par quelques caractères qui ne me semblent pas spécifiques, et que j'indiquerai dans la description. PRE Le: ES + EE +4 eh Le = © PA 5 20 20 — HP ER at Eu 3 %— a ie. 0 F4 par a E |= + CA EST = 3 ls © em À a 1 = [= © KL DE + o Sem Se CA F L= n |= = 15 + mn 58 D ES ee g a a =" S Le SE &, 2 © = n É 29 20 7 S — — = 4 © M — [21 a + & ’ — S À: © Æ a Etre 5 _ ; rs] FE # © à: on £ a A Frs = œ * 9 M . 9 : a —_—— 2 =* + S :S 8 pe | a |S S É £ = Z |= ma (* # Ë S VUE n LUS rgremrere C=: _— 5 A. L A Ru = £ - S 2: > ie en ? ° 20 He 8 tt - = 2 Fe 3 Chore, . Description. Par son a facies celte espèce se distingue aisément des quatre Meriones précédemmant décrits. Les incisives sont bien colorées en jaune, et sillonnées vers © Jeur milieu chez mon mâle, un peu en dehors chez ma femelle et chez le sujet du Muséum rapporté par le maréchal Vaillant. FE Les molaires ont leurs angles latéraux émoussés; le premier _précédents, est encore bien différent. Ses arcades sont grêles | et comprimées; la boîte grande, allongée, convexe; les bulles Les vertèbres cervicales, dorsales, Joinbaires, sacrées de M. lobe de la deuxième est limité antérieurement par un arc de cercle plutôt que par les deux côtés d’un angle obtus; la der- nière est arrondie chez mes deux sujets, plutôt triangulaire et un peu élargie en travers chez le sujet ci-dessus mentionné. Les trous incisifs atteignent le niveau des molaires chez mes deux sujets, et le dépassent, même notablement, chez les deux du Muséum. Les trous palatins, rectilignes, ont une longueur et une épaisseur variables, même chez mes deux sujets; ils sont situés bien plus en arrière chez le sujet du Muséum rap- porté par Vaillant; ils commencent au niveau du deuxième ou du troisième lobe de la première molaire, et peuvent se terminer du niveau du premier lobe de la deuxième molaire jusqu'au niveau de la dernière molaire. Les bulles sont ici moins développées que chez aucun autre des Meriones algériens : caractère qui peut permettre d’affir- mer que, si l'espèce s'étend sans doute jusque dans les Hauts-Plateaux, elle habite certainement le Tell. Je crois en. effet pouvoir énoncer celte règle, que les espèces d'un même genre et les genres d’une même famille ont les bulles d'autant plus développées qu’ils sont plus désertiques. Le conduit auditif n’est point renflé en avant, et se montre bien détaché de l’arcade zygomatique dont il n’atteint point latéralement le niveau. La partie postérieure de la bulle est proportion- nellement bien développée, atteignant ou dépassant un peu le niveau postérieur de l’occipital. Get os a aspect habituel au genre Meriones. L'interpariétal est limité en avant par un bord presque rectiligne, en arrière par une courbe dont la convexité alteint la limite postérieure du crâne. Les arcades zygomatiques sont beaucoup plus robustes et plus écartées que celles d'aucun des Meriones précédemment décrits; toutes les crêtes du crâne sont plus épaisses et sail- Jantes : cela, joint au moindre développement des bulles, donne au crâne de cette espèce un facies bien caractéristique. Notons cependant que le développement des crêtes et saillies crà- niennes est moins exagéré chez les deux sujets du Muséum que chez les miens. Comparons le crâne de notre espèce à ceux des quatre autres Meriones d'Algérie que nous avons décrits. Le crâne de M. Trouessarti est plus petit et de forme bien différente; ses arcades sont grèles et comprimées; sa boîte relativement vaste et convexe; ses bulles grandes, saillantes en arrière; son conduit auditif est renflé antérieurement ; Le crâne de M. Auztensis est aussi plus petit; ses arcades sont grêles et comprimées, sa boîte vaste et convexe; son conduit auditif est moins allongé et moins isolé de la bulle; Le crâne de M. gætulus, seulement un peu plus petit, a les arcades relativement grèles et comprimées, la boîte grande, les bulles grosses, saillantes en arrière, oblongues si on les regarde en dessous, tandis qu'ici elles se montrent triangu- laires dans la même position, son conduit auditif est forte- | ment renflé en avant; Enfin le crâne de M. albipes, quoique moins éloigné que les TE da CA 2, ni re grandes, saillantes; le conduit auditif moins détaché et plus renflé. Shawi, comme celles des autres espèces; seulement ces LE NATURALISTE 109 quatre dernières plus intimement soudées les unes aux autres; en outre je remarque que, chez la femelle et exceptionnelle- ment, la troisième vertèbre cervicale est ankylosée avec la deuxième. La jambe de M. Shawi est à peu près égale au bassin, tandis que, chez M. gætulus et Albipes, celui-ci est beaucoup plus long que celui-là. La limite inférieure du trou compris entre le tibia et le péroné est située bien au delà du milieu, presqu'à la fin du deuxième tiers de la longueur du tibia ; et la partie inférieure absolument libre de cet os n’est pas beaucoup supérieure au quart de sa longueur totale. Le péroné est aplati et incurvé en lame de sabre. Le museau de M. Shawr est velu jusque autour des narines. Celles-ci sont très rapprochées, inférieures, transversales. Les moustaches sont relativement assez peu fournies, fines, les plus grandes d’un tiers environ plus longues que la tête; les postero-supérieures brunes, les antero-inférieures blanches. L'œil est grand, noir, deux fois plus éloigné du museau que de l'oreille, entouré comme d'ordinaire d’un mince liseré brun, situé dans une tache claire moins tranchée que la tache post-auriculaire. L’oreille est grande, largement tronquée au sommet, trapézoïdale arrondie (sa forme a été hien repré- sentée par Duvernoy); munie d’une double valvule à l'orifice du conduit auditif; en dedans absol tnue et de couleur brun pâle, sauf vers sa marge postero-supérieure où la peau devient plus brune, et où l'on voit des poils courts, clairsemés, blancs et jaunes; extérieurement revêtue de poils en avant semblables à ceux de la tête et du dos, en arrière plus rares, plus courts et moins roux, en arrière et en bas de poils blancs, longs et serrés, formant une toufle claire très apparente. Aux mains, le pouce rudimentaire montre les traces d’un angle déprimé. Les ongles sont moyéns, aigus, peu recourbés, peu comprimés; ils se montrent beaucoup plus gros sur les trois échantillons du Muséum. Le plus long doigt est le mé- dian, puis viennent les quatrième, deuxième, cinquième. Les trois tubercules basilaires des doigts sont aussi gros mais moins saillants que le pouce, moins gros mais plus nets que les saillies qui terminent les doigts. Les deux tubercules carpiens sont saillants, coniques, beaucoup plus gros que les précé- dents, à peu près symétriques. La paume est nue et blanche, les ongles roses. Les doigts en dessous sont peu velus, nette- ment striés en travers. La main est blanche sur ses deux faces. Les tarses sont velus, sauf sur une bande qui s'étend du talon au doigt externe et se dilate beaucoup en avant du talon, montrant la peau nue, écailleuse et brunâtre; ailleurs, la cou- verture inférieure du tarse est formée de poils jaunes et blancs. Une touffe de poils blanes, naissant en arrière des tubercules, les recouvre. Seulement quatre tubercules, comme chez les autres Meriones, les basilaires, petits mais saillants. Ongles médiocres, droits, non comprimés (ceux des échantillons du Muséum sensiblement plus gros), roses. Orteils bien compri- _més, nettement striés, à peau blanche, avec de longs poils blancs; les troisième et quatrième à peu près égaux, et dé- passant à peine le deuxième ; le premier le plus court, quoique bien développé, le cinquième intermédiaire. Les pieds sont blancs en dessus, jaunes en dessous, sauf sous les orteils qui sont blancs. Sur l'animal vivant l'écaillure de la queue est absolument masquée par les poils; ceux-ci sont réguliers, nullement hérissés, havane en dessous, blancs, roux et bruns en dessus, les poils bruns devenant plus nombreux à l’extrémité et for- mant la touffe terminale. Sur le dos, le poil est ardoisé dans ses deux tiers inférieur, roux au dessus, brun à la pointe. Il y a des poils plus longs, entièrement bruns, entremêlés. Vers les flancs ceux-ei dispa- raissent, la teinte ardoisée des autres s'éclaireit et se restreint, le roux pâlit, le brun de la pointe s'efface. Sauf sous le milieu de la poitrine, les poils blancs des faces inférieures sont encore grisätres à la base. Couleur en dessus, roux nuagé de brun; en dessous, blanc, souvent sale et jaunâtre. La ligne de séparatior de ces deux couleurs est bien nette. Le roux couvre les joues, descend jusqu'aux poignets, entoure les talons et s’avance sous les tarses. Le roux de la queue est clair et jaunâtre en dessous, plus foncé et mélangé de brun en dessus; il ne tire pas sur le rouge comme cela a lieu chez M. gætulus et albipes. La teinte sale des faces inférieures affecte surtout l'extré- mité des poils du ventre, et paraît produite par un enduit sebacé, jaune, que secrète une glande dont j'ai constaté l'exis- tence chez le mâle comme chez la femelle de cette espèce, et qui occupe une longueur de plus d'un centimètre vers le niveau du nombril. Meriones Shawi a huit mamelles comme les autres espèces du genre Meriones et de la sous-famille des gerbillines que nous avons examinées sous ce rapport. (A suivre.) F. LATASTE. NOUVELLE EXPLORATION DU « TRAVAILLEUR » L'annonce que le Travailleur va pour la troisième fois en- treprendre une campagne d'exploration sous-marine est une nouvelle d’une grande importance pour la science française, Le développement qu'a pris l'étude de la nature est assu- rément un des faits les plus remarquables de notre époque ; cependant, quels que soient les progrès de l’histoire natu- relle, l'humanité ne peut encore se flatter de connaître l’en- semble des merveilles de la planète sur laquelle elle a été placée; nous avons bien exploré les continents et leurs rivages, mais les continents sont beaucoup moïns vastes que les océans au fond desquels vivent tant de créatures inconnues. Depuis plusieurs années déjà la Scandinavie, l'Angleterre, les Etats-Unis ont fait des expéditions qui avaient pour but l'exploration au fond des mers; chacun a entendu parler des voyages du Porc-Épice, du Challenger, du Hafsler. En France, le gouvernement était resté étranger à ces recherches. Cepen- dant M nur: M 1 1 nn MU SE sad db ANT ; TEA É P À . JET à : “ on trouve des êtres vivants à une grande profondeur; um an- cien officier de marine, M. de Folin, et un des savants aides- naturalistes du Muséum, le docteur Fischer, avaient fait de 4 #— X A 2 | | … 110 LE NATURALISTE curieux travaux de bathymétrie dans le golfe de Gascogne. En 1880, l’illustre doyen des naturalistes français, M. Henry Milne-Edwards a conçu le projet de donner aux explo- rations sous-marines un Caractère d'entreprise nationale. Le ministre de l'instruction publique a accueillli avec un grand empressement les idées de M. Milne-Edwards, et sur sa proposition, le ministre de la marine à mis à la disposition des zoologistes un aviso du port de Rochefort, le Travailleur. Les préfets maritimes, les ingénieurs de l'arsenal de Roche- fort, M. Richard, commandant du 7ravailleur, et tous les officiers ont rivalisé de zèle pour faciliter le succès de l’expé- dition. On & exploré le golfe de Gascogne et notamment la curieuse fosse du Cap-Breton. M. Henry Milne-Edwards s’est occupé de l’organisation générale. Les naturahstes qui ont pris la mer ont été M. Alphonse Milne-Edwards, membre de l'Institut, chargé de l'étude des crustacés; M. de Folin chargé de l'étude des foramifères; M. Fischer chargé de l'étude des mollusques ; M. Vaillant, professeur au Muséum, chargé de l'étude des poissons et des éponges; M. Marivn, professeur à la faculté de Marseille, chargé de l'étude des animaux rayonnés; M. Périer, professeur à l’école de médecine et de pharmacie de Bordeaux, chargé des observations relatives à la physique; M. Merle Norman et M. Jeffreys, qui avait, avec Carpenter, dirigé la fameuse expédition du Porc-Epie, se sont joints aux savants français, Jamais sans doute on n'avait vu sur le mème bord une réunion de spécialistes plus expé- rimentés. Aussi M. Jeffreys, après le premier voyage du Travailleur, écrit ces mots : « Comme un géant qui a repris ses forces, la France s'est réveillée d'un long sommeil, et, avec son esprit accoutumé, elle peut maintenant rivaliser avec toute autre nation dans l'exploration des profondeurs des mers. » L'année dernière, une seconde expédition a été entreprise. MM. Alphonse Milne-Edwards, de Folin, Fischer, Vaillant, Marion en ont fait partie comme l’année précédente. M. Per- rier, professeur de zoologie au Muséum, s’est uni à eux pour étudier les échinodermes. M. le docteur Viallanes leur a été adjoint comme préparateur. On a visité de nouveau le golfe de Gascogne, les côtes du Portugal et de l'Espagne, le golfe du Lion, les mers de Corse, d'Algérie, du Maroc. Ainsi on a pu comparer les fonds de la Méditerranée et de l'Atlantique. Dans le golfe de Gascogne, un sondage a été fait à la pro- fondeur de 5,100 mètres, c'est-à-dire à une profondeur qui n'avait pas encore était atteinte dans les mers d'Europe; on a rapporté des crustacés, des vers, des mollusques et des sar- codaires. Nous voilà bien loin du temps où le naturaliste Edouard Forbes pensait qu’au-dessous de 400 mètres la vie animale diminue et bientôt cesse. Mais ce n'est pas sans de grandes difficultés qu'on a pu surprendre les mystères de la vie dans de tels abimes; l'opération complète, sondage et dra- | gage, n'a pas duré moins de treize heures. Beaucoup de créatures inconnues ont été recueillies dans la seconde explo- ration du Travailleur. M. Fischer a trouvé vivants des ani- «aux qui n'avaient été encore trouvés qu'à l'état fossile. | Piusieurs spécialistes très distingués, MM. Terquem, Schlumserger, Bouquet de la Grye, Certes, Jullien, Périer (de | d deaux), Stanislas Meunier, ont aidé les naturalistes de l'expédition du 7ravailleur dans la préparation et l'étude des trésors de science qu'ils ont révélés. Nous avons donné dans le Naturaliste le résumé des décou- vertes du Travailleur qui a été présenté à l’Académie des sciences par M. Milne-Edwards. Cette année, pour la troisième fois, les naturalistes français vont recommencer à bord du Zravailleur leurs explorations. Nous faisons des vœux ardents pour le succès de la troi- sième exploration de ces éminents et si persévérants pion- niers de la science, grâce auxquels les profondeurs même de l'Océan livrent leurs secrets au génie de l’homme. MONOGRAPHIE DU GENRE SELENITES (SUITE). L'an dernier (voir le Naturaliste, 1881, p. 452), j'ai com- mencé sur ce genre une étude que je pensais devoir conti- nuer plus tôt; malheureusement, je n'ai pu mettre fin à ce travail, vu que certains renseignements me manquaient alors. J'ai pur déjà constater (loc. cit, et Natur., 1°" mars 1882) que ce genre devait se limiter à quelques espèces, et que celles que voici devaient en être séparées : H. euspira, Pfr. « Baudoni, Petit, et concolor, Fér. (Zland). « Newberryana W. G. Binney. « Elliotü, Redñeld, « Hemphilliana, W. G. Binney. » J'ai même donné de cette dernière une description latine, celle de l’auteur américain étant, comme toujours, en anglais. Je ferai de même pour les Selenites. Pour ‘les divers ouvrages où il est parlé de ces espèces, je me contente de reporter le lecteur à l'ouvrage de Binney et Bland, sur les coquilles terrestres et fluviatiles d'Amérique du Nord. 1 Selenites Vancouverensis, Lea, Lea, An. Phil. Trans. VI, 87, pl. XXIIL, f. 72; obs. IL, 87 (1839). Syn. = Helix concava, Bixey, Bost. J. N. H. 1II, 372, p. XIV (1840). Testa late umbilicata, depressa, suprà leviter convexa, epi- dermate viridi-flavo induta; anfr. 5, subrotundati, sutura lineari impressa; ultimo tamidulo et rotundato; striis incre- menti minutissimis, aliisque vix perspicuis spiralibus sculpti; ulüimo anfr. aperturam versus leviter expanso; umbilico magno et profundo; apertura transversa, subrotundata, supra peristomii depressione compressa, hujus prope junctionem; peristomio tenui, supra aculo, infra leviter reflex; margi- nibus approximatis, callo tenui junctis, columellam tegente. Diam. maj. 31; min. 26; alt. 14 mill. Le type de cette espèce, la plus grande du genre, provient de la Californie et de l'Oregon (Columbia); il ne faut consi- dérer que comme une variété de plus petite taille, l'Helix vellicata, Forbes, dont les exemplaires californiens des envi- rons de San Francisco, | grand diamètre, bilic est moins large, les stries supérieures plus nettes, la | couleur verte plus intense, et le nucléus plus grand. ee 4 net ee | LE NATURALISTE : 111 $ Elle se trouve sur tout le littoral Pacifique des Etats-Unis, depuis Sitkha jusqu’au 37° degré de latitude; territoire d’Idaho (Cooper). M. Dall a signalé à Sitkha des variétés de couleurs plus foncées et brunâtres. Selenites concava, Say. Say. Journ. Ac. II, 159 (1821) — A. planorboides, Fér. Hist. Nat. Moll., t. cxxxur, f. 4 — /. dissidens, Desh. in Fér. Hist. T, 97, pl. LXXXIV, f: 1, 2. Testa valde depressa, leviter convexa, candida sub epider- mate albo-cornieo, tenui, aliquando viridi tincto; anfr. 5 subro- tundatis. sutura lineari divisis; striis incrementi obsoletis aliquandoque infra tenuissimis concentricis lineis decussali; ultimo rotundato; umbilico lato, perspectivo; apertura velut in S. vancouverensis minoribus exemplariis. Espèce de la partie Orientale des Etats-Unis, se-rencontrant à la fois au Canada et en Géorgie; du Michigan au Missouri, ét dans les couches postpliocènes de la vallée du Mississipi. Je crois qu'il faut considérer comme le type de l'espèce, la forme des Etats du Centre (Illinois, Ohio, Indiana, elc.) qui se trouve être la plus répandue dans nos collections, d’un épi- derme corné ou blanc-verdâtre, et ayant à peu près les dimensions suivantes: Diam. maj. 16; min. 13; alt. 61/2à 7 mill. La forme septentrionale (Canada, Amérique anglaise), est une variété minor, ne mesurant que {4 mill. de plus grand diamètre, et dans Jaquelle l'épiderme tend à devenir cadue, surtout au sommet de la spire. “Var. major. Cette variété qui présente les plus grands rap- ports avec l'espèce précédente, sauf les différences que j'ai signalées plus haut, à un épiderme verdàtre, et mesure 21 mill. de diamètre. — Tennessee (ex D' Newcomb.) Var. albina. Coquille de même taille que le type, mais en entier d’un blane laiteux brillant. — Ohio, Cincinnati. Selenites Voyana, Newcomb. — Am. Journ. Conch. 1, part. LH, 235, pl. xxv, f. 4 (1865). Testa late et perspective umbilicata, depressa, tenuis, trans- lucens, liris tenuibus obliquis exilibus lineis spiralibus infra præsertim decussalis, sculpta, pallide cornea, spira vix elevala; anf. 5 planulatis, rapide erescentibus ; ultimus ad periphe- riam rotundatus, subtus compressus, infra valde descendens et subito dejectus; apertura perobliqua ab axi remota, irregu- Jaritér truncato-ovata; peristomio incrassato, flexuoso, subre- flexo, supra depressissimô et sinuato ; warginibus approxi- mais, callo elevato, brunneo, crassissimo junclis. _ Diam, maj. 21; min. 18; alt. # mill. Canyon Creek, Trinity Co., Californie septentr. Cette espèce est, de toutes, celle qui possède la sculpture.la plus forte; la spire en est très déprimée, presque plate, et l'ouverture à bords très épaissis, est écartée. brusquement de l'axe, et très oblique. : nee ns é Var. Simplicilabris, n. À typicis speciminibus differt : Tesia minore, apertura _valde flexuosa et sinuala, basi tantum reflexula, antice tan- tisper descendente et non subito dejecta et ab axi remota, callo minore; anfr. 4 1/2; epidermate sordide luteo testam albidogriseam tegente. — Californie. Diam. maj. 13; min. {0 1/2; alt. 5 mill. Selenites sportella, Gould.-Pr. Bost. Soc. IT, 167. Testa valde depressa, supra convexa, sublus concava; Jate umbilicata, de’icatula, nitens, pallide flavo-viridis, inerementi striis validis, aliisque confertis, primarum superiorem tantum partem spirahbus occupans, ita sculpta, ut definita quadrata spatia formare videantur; anfr. 5 profunda sutura sejunceti; ultimo lato: apertura subcircularis, paulum ad basim angu- lata, precedenti anfr. deformata; peristomio acuto, simpliee. Diam. maj. 12; alt. 6 mill. Tout le littoral Pacifique des Etats-Unis, depuis Puget-Sound et Vancouver, jusqu'à San Diego. Cette espèce, d'après la description, aurait un péristome simple et aigu; mais d'après la figure qu'en donnent Binney et Bland (Land and Fr. W. Sh. of N. Am., p. 57, fig. 97) elle présenterait tous les caractères du groupe. La spire qui est plate dans le S. Voyana, est plus élevée dans le S. sportella; dans celles-ci les fortes stries obliques sont coupées, mais ordinairement seulement à la partie supérieure, par de fines stries spirales, de sorte que cette partie paraîtrait, à l'œil nu, finement granuleuse. Je n’ai pas vu cette coquille. Selenites (/aplotrema) DBuranti, Newcomb. Proc. Calif. Ac. Nat. Sc. If, 118 (1864). Testa late umbilicata, depressa, discoidalis, sordide alba aut virens, tenuis, grosse et irregulariter oblique striata; anf. 4, vix rotundati, ultimo discoidali, haud descendente, subtus excavatus, ad peripheriam rotundatus ; sutura tenuis. Apertura ab axi remota, transverse rotundata; peristomium sinuatum, simplex, acutum, haud expansum vel reflexum, marginibus approximatis, callo junctis. Diam. maj. #4; alt. 1 1/3 mill. Cette petite coquille, considérée par M. Tryon comme une Patula, est celle qui par sa taille et son péristome simple s’écarte le plus des formes précédentes. Elle a été trouvée en Californie méridionale (île Santa Barbara; Cooper), et dans la partie septentrionale de la Californie mexicaine (4. Hemphill.). C.-F, ANGEY. BIBLIOGRAPHIE Histoire naturelle de la France, 8° partie. — CoLÉéoPTÈREs Par L. FatRMaIRE, La nouvelle édition de la Faune élémentaire des Coléoptères de France, par L. Fairmaire, qui est Ja 5°, vient de paraître sous un titre nouveau, et est devenu le 8° volume d'une col- lection d'ouvrages qui, nous l'espérons, constituera une véri- table bibliothèque élémentaire pour l'histoire naturelle de la France. ; Cette nouvelle édition a non seulement été augmentée quant ; au nombre d'espèces décrites, mais les figures ont été on 4 plétées de façon à représenter tous les genres, à quelques- uns près; au lieu de 9 planches que comportait la 4° édition, celle-ci en compte 27 donnant la représentation de 335 types, et 24 figures de larves de coléoptères; cette ajonction vient A 112 | LE NATURALISTE combler une lacune regrettable de tons les livres élémentaires Gymnopleurus fulgidus. 2... 2 |, . : d’entomologie qui ne parlent pas des larves des insectes, et Onthophagus Droles ete tete a" cependant les débutants ont souvent occasion d'en rencontrer Mn PES LU Ce dd p et ne sachant pas ce qu'ils peuvent en attendre, ne les récol- Oniticellus RRSIODRBIS ES, Lo, Sie 7. j » tent pas. Il serait pourtant fort intéressant de voir, dans les | Onitis inuus . . . . . . . . . . . .. .. .... » collections à côté de l'insecte parfait les premiers états, surtout | Trox baccatus. RU Le Rat maintenant que l'étude des mœurs est à l'ordre du jour. | Trochalus corinthia. , . . . . .. Lo POS affs te TRS Comme nous le disions plus haut, ce volume constituera la nee ras rue Re RE RE uit huitième partie d'un grand ouvrage général sur l’histoire sas ne . an dre a à 10à50 naturelle de la France, qui sera rédigé par les spécialistes sur Lee CE Se ; : ; + $ : S : : : à < F à : à É le même plan que ce volume. nenéibchus PE AR AE ac ei 2 A DER 1 Ceratorrhina Oberthurii O4 ........... 6 L'expérience a démontré que l’histoire naturelle, ainsi sim plifiée et mise à la portée de tous, est un des plus puissants DONS de répandre cette science et de permettre à ceux qui n’y sont pas initiés, de former des collections fort intéressantes. Neptuniades- polychron O6 Gt: Seniors 6 Mephistia” Bertolonit © GE no tor4g Popilii bipanctate- vante: 5 Ein trans » s : à de SR bAiS re. DES ra "re » Avec de tels ouvrages ils n’ont plus à lutter contre les diffi- A ge cultés des débuts qui ont dégoûté un grand nombre de per- Pheéorhins RE ne ne sonnes, qui avaient pensé que l'histoire naturelle était beau- Plæsiôrrhina specularis. . . . . . . . . . . . .. , “ coup plus facile à étudier qu’elle ne l'est; surtout quand on | Rhabdotis sobrina. . . . . . . . . . . . . Le ON veut dès le début, suivre la plupart des auteurs dans le dédale | Porphyronata leopardina . , . .. ... ...... des descriptions de cette immense quantité d'espèces qui | Diplognata silicea . . . . . . . ,. , . . . . ... » constituent notre faune. La collection d'ouvrages en question | Eveides sp. . ? Re Re 2 comprendra vingt-trois ou vingt-quatre volumes, tous du OUR... ... 1.2 format et de l'importance à peu près de celui qui vient de . pure Re De ne er arRas se 5 paraître. La plupart sont sur le chantier, entre les mains de Lane: de ER nee véritables maîtres; quelques-uns sont même sous presse : les Lépidoptères avec vingt-sept planches coloriées représentant Mori Rata = ee e < près de quatre cents espèces et des types de chenilles parai- SCOR R RRRE tront dans le courant de cette année. Le manuscrit des Pons HS EL ne VS Hémiptères est à l'impression : l'exécution des planches, tou- PRNOCTUS PASSES. 2 6 Cousedee ! 1 jours si minutieuse et qui demande le concours de spécia- | Eupezus longipes . . , . . . . . . .. Fire sp listes, retardera l'apparition de l'ouvrage, mais nous espé- | Toxicum taurus . . . RE OR ne SU rons publier le tout en quatre années. Aspidosternum fesivam Pr RS TOME Te ce NV UE 1 ENGOSOmus "BD. Ds, Tor nes nn » Penprotés pus. un » SYDADIOPIUS cer VINQR 2. cu crurer RÀ » BIQsYTUS Angulalus. + 2 1, ete hi » ARRIVAGES Rhynchophorus phœænicis. . . . . RE AS CPR s Epicduta ‘Fugipennie 1:42 50004 ee » RPC MR EL ES PO ue sriite 2e » Coléoptères de Zanzibar. MrronOaMiCRrn ds sup eus etiste » 0 me UE do de vi » CROIS SENEBBÉRB ne 2 4 fr. » | Mallodon Dowresil is ee 1 ntm ed FRET ns Ro TT 5 FF RAGRORORS DR e 5 IRCOMIER "sn ue, in a » | Philematium Zanzibaricum . DR Pres oo. À Lodents DIS DS. PR RS RO ES a ET ë » Tragocephala variegata. MAT md ee en es US 1 — incomplet. D » cote Pheropsophus MERODIOPRS. HN de ES ee » 50 | Diastocera ROME Le ur Lee D. 10 ie MMA LL ARE EN A MP de Ou 50 | Ceroplesis sp? . . . RÉRRRER a: 1 PR A. ee ie me am » | Platycorinus Dejeanii ?. , , : Morio rufipes FT ins VSD Time 40 | Adorium palliatum. . . . , . Per Pie CRT à » Chlænius Dont - A 50 | Pseudocolaspis chrysites . , ,. ,, ,... is. Raftra ray Incormplet - PRE D in 40 Piagiodera impolita. , . .. . CS SE à de et I » vie fémorais cvs ends » NE Ateuchus pue * purpurascens. Ph ti » Le gérant, Émile DEYROLLE. 70 Evreux. — Imp Ch. Hénisser. Y Y Y Y 9 >= NO & % NN % dœ > > 4" Année. N° 15 Ler Août 1882. 113 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE ABONNEMENT ANNUEL : | ÉMILE DEYMROLLE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur, DIRECTEUR Au bureau du Journal rance et Algérie G fr. » Pays compris dans l’Union postale........ 7 » Tous les autres pays ; 8 » RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS (Affranchissement compris) Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU {er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARK M. Stanislas Meunier, aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle, fera, du 3 au 11 août 1882, une excursion géolo- gique publique aux environs d’Autun et dans le Bourbonnais. Une réduction de 50 p. 100 sur le prix des places en che- min de fer sera accordée aux personnes qui s’inscriront au laboratoire de géologie avant le 1° août à 4 heures, et verse- ront le montant de la demi-place. On trouvera au Jaboratoire tous les renseignements relatifs à l’excursion, et un programme lithographié donnant tous les détails de l'itinéraire. _* * * Nous avons à signaler un assez grand nombre des mam- mifères et d'oiseaux, entrés à la Ménagerie du Muséum d’his- toire naturelle, soit comme dons, soit nés ou acquis. 4 Gerbille aux pieds velus (Gerbillus hirtipes), espèce nou- vellement décrite par M. Lataste, qui l’a rapportée d'Afrique, et qui a bien voulu en offrir un exemplaire vivant à la Mé- nagerie. ; 1 Colobes Guéréza (Colobus Guereza), rapporté vivant d’Abys- sinie, deux Oies de Gambie (Plectropterus Gambensts). Ce Colobe Guéréza est un singe rare dans les ménageries et qui est très remarquable par sa jolie fourrure ; c’est une espèce qui atteint une assez grande taille. Cet exemplaire est encore jeune, il s’accommode très bien de la société des autres singes avec lesquels on l’a mis pour le distraire; il paraît surtout préférer la nourriture végétale à toute autre, la salade et les carottes paraissent surtout lui plaire. ar M. Vossion qui l’a offert au Muséum, ainsi que | 1 Ocelot (Felis pardalis), offert par M. A. Robert, rapporté du Brésil par M. le baran Roojer Pellier. 4 Chat viverriens (Felis Viverrinus) don de M"*° Langlade. 2 Chevrotains Kanchil (7ragulus Kanchil). 1 Muntjac (Cervulus Muntjac). 1 Panthère (Felis pardus). 1 Tigre royal (Felis tigris). 1 Cerf-Cochon (Cervus porcinus). 2 Pélicans nains (Pelecanus minor). 1 Vautour du Bengale (Pseudogyps Bengalensis). 2 Eperonniers Germain (Polyplectron German). 4 Euplocomes prélat (Æuplocamus prelatus). Tous ces animaux sont offerts au Muséum par M. le gou- verneur de la Cochinchine, et ont été ramenés en France par M. Corroy, directeur du jardin botanique de Saïgon, qui, depuis longtemps, voulait bien soigner, avant de les embar- quer, les animaux destinés à notre établissement. 1 Putois (Mustela putorius), offert par M. Pichot. 1 Macaque bonnet chinois (WMacacus sinicus), don de M. Pas- siez. 1 Ara Macao (Macrocereus macao), offert par M. Cuissinier. 10 Cresserelles (Falco tinnunculus), offertes par MM. Durand et Lardy. 1 Buse (Falco buteo), don de M. Diego Kipoch. 4 Ara Macao (Wacrocereus macao), don de M"° Kieger. 1 Grand-Duc (Strix bubo), de l'Asie Mineure, don de M": Séjourné. ONT ÉTÉ ACQUIS : 2 Marabouts du Sénégal (ZLeptoptilus crumeniferus). 2 Tantales d'Afrique (Z'antalus Ibis). 2 Flammants roses (Phœænicopterus antiquorum). 4 Poules sultanes (Porphyrio calvus). | 1 Jabiru du Sénégal (Mycteria Senegalensis). 30 Singes divers. : 7. 8 LE NATURALISTE ‘IL EST NÉ : 1 Biche métisse, née d’une Biche hybride, de Cerf de Mont- chourie et d’une Biche de France; le père de ce produit est un Cerf Maral. 2 Muntjac femelles, nées d’une femelle hybride d'un Muntjac à larmiers, mâle et d'une femelle de Muntjac de Reeves. 2 Cerfs sika (Cervus Sika). 1 Guib (Antilope scripta) femelle. 1 Algazelle (Oryx leucoryx), mâle. 1 Biche de Cerf-Cochon (Cervus porcinus). 3 Oies des Sandwichs (Zernicla sandwicensis) 3 Cygnes noirs (Cygnus atratus). 2 Canards Mandarins (Aix galericulata). 6 Cygnes blancs (Cygnus olor). 5 Casarkas variés (Zadorna variegata). 8 — ordinaires (Z'adorna rufa). ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 17 AVRIL 1882. De la hiéRaatbgénèse chez les Plagiostomes et chez les Am- Phibiens; par M. Ad. Sabatier. M. Sabatier récentes qui vi les prévisions qu'il avait énon- cées dans une noie précédente, au sujet de la spermatogénèse, ses investigations se sont portées cette fois sur les Plagios- tomes et les Amphibiens. Chez les Plagiostomes (Raja clavata, Scyllium catulus) vers la paroï inférieure des testicules, se forment constamment des culs-de-sac glandulaires par bour- | nioutau hi bord Po n, ollulnce des pithé es; quelques-unes grossissent beaucoup et forment les sperma- tospores ou oyules mâles; dans le protoplasme périphérique de ces derniers, naïssent par voie endogène, des noyaux qui grossissent seuls, et constituent les noyaux des protospermo- blastes, De chacun de ces noyaux, naît par division, un second noyau qui se divise à son tour, ét ainsi de suite. Il en résulte des sériés de cinq à six noyaux, disposées suivant les rayons du follicule qui grossit sous forme d’une petite sphère. Il se produit ainsi des générations successives de noyaux qui, entourés d’une mince couche de protoplasme, constituent les deutospermoblastes; ces derniers continuant à se multiplier par division et acquérant des dimensions de plus en plus petites, forment par leur réunion des massés prismatiques disposées suivant les rayons de la sphère, et dont chacune repose à la périphérie sur le protospermoblaste qui lui a donné naïssance. Chacun des pelits deutosr blast s’effile pour former un spermatozoïde. Chez les Amphibiens, la sperma- togénèse étudiée sur Æana esculenta, R. temporaria, Hyla arborea et Bufo calamita, a présenté des phénomènes compa- B 1227 04 LT 1. ; AMEN VAE EU: | RARE TES JR L allonge et rablas : rapies À € celle diliérence toutefois, que, chez ces derniers, le polÿblaste provenant du développement | d'un même spermatospore remplit tout le follicule spermati- : que, tandis que chez les Batraciens, on trouve sur la coupe présente le résultat de ses recherches les plus F peu près au même niveau géologique. Cinquante-cinq espèces | une, Orthopsis miliaris s'est montrée à l'époque cénomanienne, d’un seul follicule testiculaire un nombre plus ou moins grand de polyblastes qui tapissent les parois, mais la succession des phénomènes est exactement la même: 1° Spermatospore pro- venant du développemert exagéré d’une: cellule épithéliale; # 2° naissance par voie endogène dans le protoplasme d’une « couche périphérique de noyaux (protospermoblastes); 3° Je noyau du protospermoblaste donne naissance, par sa face interne et par voie de division, à un noyau qui est l'origine { des dentospermoblastes. Ces derniers résultent des divisions successives de ce premier noyau, et diminuent de volume en {| se mullipliant ; 4° allongement en bâtonnet des noyaux des 4} deutospermoblastes, dont le protoplasme s’effile, pour former À les spermatozoïdes. Ceux-ci, réunis en faisceaux, adhèrent 14 pendant quelque temps aux protospermoblastes dont ils ont tiré leur origine; 5° enfin, quelques deutospermoblastes restés * e À ; M. Sabatier fera connaître, ultérieurement, le résultat de recherches analogues assez avancées, faites sur d’autres ver- tébrés, sur des Echinodermes, sur des Ascidiens, des Némer- tiens, des Annélides et des Mol] usques. En l'état actuel de son travail, M. Sabatier considère le processus de spermatogénèse décrit ci-dessus, comme ayant un caractère de généralité assez M} prononcé, et espère pouvoir ramener bientôt à une formule générale et simple la loi de formation de l'élément reproduc- ‘} teur mâle. | À Sur les É‘chinides de l' étage Sénonien de l'Algérie. — Note À par M. Cotteau. HAE. | HÉTHIERSSS L'étage sénonien d'Algérie a offert soixante et une espèces d'échinides, réparties en dix sept genres. Parmi elles, les sept suivantes se retrouvent seules en France (£chinocorys vulga- ris, eidaris subvesiculosa, eyphosoma Aublini, C. Archiact et C. magnificum, Salenia scutigera, et Orthopsis miliaris), et à À peuvent être considérées comme Spéciales pour cet étage; et les cinq suivantes à l'époque turonienne : Hemiaster Four- neli, H. latigrunda, Echinobrissus Jullien, Holectypus Julieni et Cyphosoma Baylei. Enfin sur ces soixante et une espèces sénoniennes d’Algérie, vingt-seulement étaient connues avant les recherches analysées par. M. Cotteau, et quarante et une sont décrites et figurées (par MM. Cottea u, Peron et Gauthier, 1881-1882) pour la première fois. Parmi les espèces les plus intéressantes, signalons Æemipneustes africanus et H.. Delet- trei, voisines de /7. radiatus de la craie de Maëstricht, L'étage cénomanien offrait quinze espèces d'Hémiaster l'étage turo- nien huit, etily en a treize dans l'étage sénonien. Citons ; À. bibausensis, remarquable par la longueur de ses aires ambulacraires postérieures; A. er | È Ed & A Lust 3 Ÿ © no =: ® En << œ me FA + wma Ne LE NATURALISTE a — ns 1 15 pourvus, à leur partie supérieure d’une poche oblongue, tou- jours remplie par la gangue et dont le fond n’est pas visible; le test plus mince en cet endroit, aurait-il fléchi plus facile- ment? Mentionnons encore le genre nouveau Phstophyma; qui voisin des Magnosia, s'en éloigne par la structure de son appa- reil apical, ses pores bigéminés près du sommet, et la dispo- sition de ses tubercules anibulacraires Enfin / MM. Piron et Le Mesle ont recueilli abondamment Heterolampas Maresi, connu jusqu’iei par un exemplaire unique; son gisement se trouve dans la bande sénonienne supérieure qui s'étend au nord du Hodna, depuis El Alleg jusqu'au sud du Djebel Mahdid. ie % Sur l'encéphale de T ie Dueilii et du Pleur no dote: rium Aumoñieri, mammifères de l'éocène inférieur des environs de Reims. — Note de M. Lemoine M. Lemoine, ayant pu reconstituer la presque totalité du squelette de l'Arctocyon Dueili et du Pleuraspidotherium Au- moniert, a reconnu dans le premier de cés animaux un type carnassier, et dans le second, des caractères qui le font parti- ciper aux Marsupiaux, aux Pachydérmes, et aux Lémuriens. Leurs empreintes cérébrales sont actuellement, les plus anciennes que l’on connaisse ; comparées à l’encéphale des mammifères, on remarque qu'elles en diffèrent en ce que les tubereules quadrijumeaux paraissent avoir été complètement à découvert et avoir été peu inférieurs, comme diamètre aux hémisphères cérébraux. On ne retrouve guère un état analo-. gue que chez les embryons de mammifères. Chez l’Arctocyon, les lobes olfactifs ne différaient pas comme diamètre, de la partie antérieure des hémisphères correspondants; cette dis- position est l'mverse de celle que l’on trouve dans le cerveau du type mammifère actuel. Chez le Pleuraspidotherium, ces lobes olfactifs sont beaucoup plus grêles et plus allongés. Les hémisphères cérébraux sont, pour l’arctocyon, aplatis, rela- tivement courts, de forme ovale irrégulière ; et pour le Pleu- raspidotherium, l’oyoïde constitué par les hémisphères céré- braux a l'extrémité antérieure plus gréle, et l'extrémité pos- térieure, relativement plus développée; chez le premier, les hémisphères cérébraux présentent quelques rares circonvo- lutions, peu saillantes, tandis que chez le second, ils sont presque lisses. À la base du crâne du Pleuraspidotherium, on remarque une selle turcique, assez large, peu profonde, lon- gée par deux gouttières caverneuses longitudinales; 1l en est de même pour l’Arctocyon. Chez ce dernier, le sens de l’odo- rat devait être développé ; chez le Pleuraspidotherium, l'organe de l'odorat beaucoup moins développé semble indiquer qu’il ne s’agit pas d’un type carnassier. Il y a chez l'Arctocyon, deux canaux de communication entre la cavité cranienne et la cavité orbito-temporale ; le trou du nerf optique et un trou ophtalmo-maxillaire sous-jacent aux apophyses clinoïdes antérieures. Un canal creusé sous l’apophyse clinoïde posté- rieure, semble devoir être assimilé au canal carotidien. Enfin un troisième orifice, donnait peut-être passage à la branche maxillaire inférieure du trijumeau. La partie. du crâne de l’Arclocyon, correspondant à la fois aux tubereules quadriju- meaux postérieurs et au cervelet, se trouve avoir un diamè- tre transversal bien supérieur à celui des portions de l’encé- | phale d’où une paroi osseuse épaisse formée par un système, _arenosis de Troia. — Aug., 1879. — (J. Daveau). de lacunes séparées par des colonnettes osseuses, diverse- ment contournées et intercalées entre les deux tables osseuses. Ces lacunes, sans doute, devaient constituer un système de petits réservoirs veineux aboutissant à un canal mastoïdien s’ouvrant en arrière eten dehors de l'oreille externe. MATÉRIAUX POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE FPORTUGAISE ACCOMPAGNÉS, DE Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de plantes européennes. GENRE THYMUS Z. T, Mastichina |, Hab. — In collinis asperis inter Silves et Portiméo — Jun. 1847 — (Welwitsch #7. Algarb. n° 170). — Adorigo pr. Regod. — Jul. 1880. — (E. Schmitz). TT, Welwitsechii Boiss. Hab. — In Transtag. maritimis ad basin de Serra da Arra- bida. — Jul. 1840. — (Welwitsch). Oss. — Ce curieux Thymus est manifestement hybride du T.. Mastichina et des T. carnosus Boiss. ou, 7. capitellatus Hoffg. et Link. La description du T. Welwitschit qu'a ES M. Boissier (Diagn. pl. orient. TI, 1v, p. 9), d'après une plante d’Algarve distribuée par W elwitsch, correspond à l'hybride 7. Mastichina X T. capitellatus;. d’ailleurs, les T. Mastichina et T. capi- tellatus croissent avec cet hybride à la localité indiquée pas Welwitsch : pr. Villa-Nova de Portimäo. “Quant à la plante que Welwitsch a récoltée « nr maritimis » au pied de la serra Arribada, elle constitue bien certainement l’hybride 7. Mastichina X T. Carnosus et très probablement la forme 7. Mastichino-carnosus, le T. Mastichina étant fréquent sur la serra d’Arrabida et le T. carnosusse trouvent justement à « Portinho ad basin de serra da Arrabida ». De plus, ce Thymus présente des feuilles plus épaisses, plus fortement ponctuées, des bractées plus larges et plus obtuses que la plante d'Algarve’i à laquelle s ARR la diagnose de M. Boïs- sier. Lé T, M ns peut donc comprendre deux formes hybrides 1. — MasTicniNa X T. GAPITELLATUS (T. Welwitschii Bois. Fe 1859, in RE pl. or.) 2. — T. Mastguixa X T. Ganxosus (T. Welwitschit de Noé, 1851, ur in herb, Welw.). : ù LE enrnosus Boiss. Hab. — In arenosis wWaritimis prope. Logèa de 1 freq. ast rarius florens. — Febr. 1848.— (Welwitsch). — In Re —— 116 LE NATURALISTE T. eapitellatus Hoffg. et Link. Hab. — Charneca de Perum pr. Calhariz trans Tagum. — Jul. 1844. — (Welwisch). — Alfeite : in pratis sabulosis — Maio 1879. —(J. Daveau). — In valle dicta Val de Rosal. — Jun. 1879. — (J. Daveau) ES, macroc plus lâches, presque du be plus g gros ‘que dans le type, ordinairement plus nombreux sur les rameaux). Hab. — Ju arenosis de Zroia trans Tagum. — Maio 1847. — (Welwitsch). T. albicans Hoffgg. et Link ; Æ. Algarhiensis Loc. Ons. — J'ai étudié le rarissime 7. albicans sur un échan- tillon, récolté en ie Rue que je dois à la libéralité de M. Boissier, et M. Daveau m'a env oyé plusieurs pieds de T. Algarbiensis Ses en avril 1881, à Zsprche (Algarve). L'examen de ces divers échantillons m’a démontré que : Le T. albicans doit être conservé à titre d'espèce, car, si tout d'abord on est porté à le considérer comme un hybride des F: capitellatus et 7. cephalotus (T. cephaloto-capitellatus), on est vite amené à reconnaître que par suite de la forme de son calice à lèvre supérieure profondément tridentée, à dents lancéolées-aiguës, bien différent de celui des deux autres Thyms dont on aurait pu le croire issu, cette manière de voir ne saurait être fondée. Le 7. Algarbiensis varie sensiblement quant à la grosseur de ses capitules florifères, la dentelure de la lèvre supérieure du calice, ainsi que dans la longueur du tube de la corolle et des étamines. En effet, différents exemplaires présentent des capitules à peine plus gros que ceux du 7. a/hicans, tandis que d’autres ont des capitules presque aussi gros que ceux des T. villosus 8 macrocephalus et T. cephalotus; la lèvre supérieure du calice est tantôt assez profondément tridentée, tantôt à dents plus larges, les latérales petites, la moyenne | seule un peu allongée; de plus, certains pieds de 7. Algar- biensis présentent des capitules assez petits et à bractées pâles, analogues à Lena & Ai paprelais var. macrocephalus et se . Lange (Pugullus, p. 172) “ares aussi son 7. Algarbiensis par ses feuilles assez longuement pétiolées, à pétiole égalant presque la longueur du limbe, tandis qu'il donne au 7. albicans des feuilles subsessiles et au 7. capitellatus des feuilles brièvement pétiolées ; or, dans mes exemplaires de 7. Algarbiensis, la plupart des feuilles sont à pétiole court égalant le plus souvent la moitié de la longueur du limbe, et je pos- sède, par contre, quelques pieds de 7. capitellatus munis de feuilles à pétiole aussi long que le limbe. Quant au de ses congénères les 7. Algarbiensis et T. capitellatus; j'estime donc que l’on peut, sans inconvénient, renon- _ sur les caractères afférents aux feuilles, ces organes variant _ sensiblement sur le même échantillon. Il en est de même de | _ Ja pubescence plus ou moins accentuée de ces plantes, car, Ÿ dans les régions méridionales, le degré de pubescence est le À ne souvent le résultat de l'exposition; du reste, des cas T. albicans, ses feuilles sont presque conformes à celles | cer à essayer de distinguer les trois thyms en s'appuyant | identiques se montrent dans les genres voisins Origanum et Calamintha. G. Rour. (A suivre.) SUR LES PÉTIOLES DES ALETHOPTERIS La famille des Vévropteridées comprend trois genres bien limités par la forme, la disposition des pinnules, et le mode de nervation de ces dernières : ce sont les G. Alethopteris, E: Sternberg : Mevropteris, Brongniart; Odontopteris, Brongt, Grâce aux nombreuses recherches entreprises par divers Lu paléontologistes, l’histoire de ces genres ést assez bien M connue, sauf sur quelques points qui ne tarderont guère à s’éclaircir. Les espèces du genre A/ethopteris sont fort répandues dans les terrains houillér moyen et houiller supérieur; leur fronde ont atteint de grandes dimensions, puisque l’on ren- contre des pennes qui mesurent plus de soixante centimètres de longueur. Sous le nom de Medullosa elegans, Cotta‘ a donné une des- cription sommaire de tiges ou de pétioles qui depuis ont attiré l'attention de nombreux savants. Brongniart? s’en est occupé et s'était proposé de les décrire sous le nom de Myeloxylon, léur trouvant une disposition générale de tissus analogue à celle des Monocotylédones, entre autres des Pracæna. Gœppert* en fait un prototype réunissant les caractères de l’organisation des fougères au centre, des Monocotylédones et des Dicotylédones gymnospermes à la périphérie. En 1875 * j'ai repris l'étude de ces curieux fossiles en met- tant à profit de nombreux échantillons que j'avais recueillis aux environs d’Autun, et de Grand-Croix, près Saint-Etienne, et avec, l’assentiment de mon maître Brongniart, j'ai modifié le nom de Myeloxylon créé par lui, enappelant Myelopteris ces portions de pétioles que j'ai démontré être des rachis de. fougères, faisant partie de la famille des Marattiées, dont le cadre se trouvait ainsi de beaucoup agrandi. Vers la même époque, M. Grand’Eury *, grâce à de nom- breux échantillons rencontrés soit à l’état d’empreinte, soit à l’état silicifié, est arrivé à la même conclusion confirmée en outre par M. Williamson c. La question semblait donc être tranchée ; cependant, tout récemment M. Schenck, professeur de botanique à l’Uni- 1 Die dendrolithen, Dresden und Leipzig, 1832. * Tableau des genres de végétaux fossiles ; 1849. # Die fossil Flora der permischen formation; 1864, 1365. 4 Etude du genre Myelopteris (Mémoire des savants étrangers à l'Aca- démie) t. XXI, 1875. _s Flore Carbonifère du Forte de la Loire 1877. ° On the 0 411 #, *1D] L'A \ L | 1875. LE NATURALISTE 117 versité de Leipzig, après un examen attentif des échantillons de Medullosa elegans recueillis à Schemnitz, a émis l'opinion : que ce sont des pétioles de frondes de Cycadées comparables à ceux de l'Encephalartos cycadæfolius où du Zamia Ghellenki. Comme toute erreur scientifique prolongée est préjudiciable, ‘j'ai repris cette étude, en me procurant de nouveaux ma- tériaux. D'abord, en comparant les dimensions des pétioles de frondes de Cycadées, houillères signalées jusqu'ici, telles que les Noæggerathia (Sternberg), les Pterogyllum (Grand’Eury), les Sphenozamites (Renault), qui ne dépassent pas 015 à 0" 20 en longueur et quelques millimètres en diamètre avec certains fragments de Myelcpteris Landroitii, que j'ai rap- portés d’Autun, et dont la section {ransversale atteint 0 " 12 et0" 15 de diamètre, on éprouve une hésitation bien natu- relle à reconnaître dans ces gigantesques bases de fronde, des pétioles de feuilles de Cycadées, surtout de Cycadées houillères, bien inférieures, d’après tout ce que l'on sait, aux Cycadés actuelles. De plus, j'ai suivi la structure des Myelopteris et, en par- ticulier, celle du M. Landriotü, sur des échantillons complets en section transverse, variant entre 0 " 15 et 0® 04 de dia- mètre. La structure générale est restée invariable, sauf les modifications amenées par la réduction même de la section, telles que diminution dans le nombre des faisceaux vascu- laires isolés, courant dans le tissu parenchymateux, qui forme la masse du pétiole, et des îlots de bandes hypodermiques disposés à la périphérie ou dispersés à l’intérieur. J'ai obtenu des préparations intéressant l'extrémité des pennes, et dont le rachis, réduit à 0 ® 0015 et 0" 001, portait encore attachées des pinnules de fougères ! Sur des coupes dirigées parallèlement au plan de la penne, ces pinnules, dans un bon élat de conservation, ont permis en outre de reconnaître les formes caractéristiques et la ner- vation des Adethopteris, en particulier, celles de deux espèces assez fréquentes dans le terrain de Rive-de-Gier, les A/ethop- teris aquilina et Alethopteris Grandinr. A l'extrémité des pennes, les rachis d'ordre inférieur n'offrent plus, en général, que trois où cinq faisceaux vasculaires, isolés comme dans les pétioles et disposés non plus suivant une circonférence, mais en forme de V ou de fer à cheval: les deux supérieurs seulement alimentent les cordons qui parcourent les nervures des pinnules. Sur la face externe ou périphérique des faisceaux du rachis, on remarque parfois cette lacune si apparente dans les fais- ceaux des pétioles, que j'ai décrite comme indiquant la pré- sence de cellules ou de canaux gommeux, qui est regardée au contraire comme le résultat d'un simple décollement de tissus par M. Williamson, mais qui serait, d’après mes der- nières recherches, la trace de cellules ou de tubes criblés, presque toujours détruits dans les échantillons fossiles, sili- cifiés ou carbonatés. + Euglers botanische Jahrbücher, III Band 2 Heft; 1882, Leipzig. Les éléments mécaniques sont, dans cette portion de la fronde, rélégués en grande partie immédiatement au-dessous de la gouttière longitudinale que l’on remarque sur le côté supérieur des pétioles de la plupart des fougères. A l'extérieur, la surface du rachis est marquée de canne- lures longitudinales (A/eth. aquilina) que les empreintes n'ont su reproduire. La page inférieure des pinnules stériles porte de nombreux poils cloisonnés, formant un feutrage serré quand ils ont été rapprochés par le reploiement fréquent des bords de la feuille. En 1877!, j'ai annoncé la découverte de trois pinnules de Nevropteris encore attachées à un rachis offrant la structure des Myelopterts. Ce Nevropteris se rapproche beaucoup du Nevropteris Loshü; on peut donc regarder comme rigoureusement démontré que les tiges où pétioles désignés sücéessivement sous lés noms de Medullosa elegans Cotta; Myeloxylon Brongniart: Stenzelia, Goeppert; Myelopteris, Renault; ne sont que les supports des frondes des Alethopteris, des Nevropteris, et très vraisem- blablement des Odontopteris. Je décrirai plus tard en détail la structure du faisceau vas- culaire des pétioles d’AZethopteris, dont les caractères géné- raux sont ceux du faisceau vasculaire des Morattiées, sauf en quelques points qu'il serait trop long d'exposer en ce mo- ment, et celle de leurs fructifications jusqu'ici tout aussi in- connue que celle des Nevropteris. MAMMIFÈRES NOUVEAUX D'ALCÉRIE (Suite) Voici deux tableaux dichotomiques qui faciliteront la distinction des cinq espèces, décrites dans ce travail, du genre Meriones Illiger. PREMIER TABLEAU (Caractères tirés du squelette et du poil) 1 Pied sensiblement égal à la jambe; des poils blancs à la touffe terminale de la quéue; les poils du bas des flancs blancs dans touté leur longueur. M. albipes. 1 Pied plus grand ou plus petit que la jambe ; pas de poils blancs dans la touffe terminale de la queue; les poils du bas des flancs ardoisés à leur base. . . . . 9 Jambe plus grande que le pied et à peu près égale au bassin; dessus des pieds blanc pur; les poils de la poitrine blancs dans toute leur longueur, . . . M. Shaw. Jambe plus petite que le pied ou plus | grande que le bassin; dessus des pieds jaunâtre ou blane jaunâtre ; les poils de la poitrine ardoisés à la base, . . . , , Le 2 ‘ Congrès scientifique de France. 42e sesson, Autun, | be 3 © ms __ porta r ? 3 rt longés et détachés; crêtes fortes. . . , M. Shawi. Jambe plus grande quele pied et le bassin ; queue roux vif ; ongles et peau des extrémités très bruns. : 4 410 Jambe plus petite que le pied; queue d’un brun plus ou moins roux ; peau des pieds non pigmentée, . 3,4, 441, 4 Jambe plus grande que le bassin; toison relativement longue ; poils du dos ardoisés dans les deux tiers à peine de leur longueur; poils de l’intérieur de l’o- sole Hans dd Jambe plus petite que le bassin; toison relativement courte; poils du dos ardoisés dans les trois quarts au moins de 82 lon- ueur; poils de l’intérieur de l'oreille JAUNE 2 2 TABLEAU (Caractères tirés exclusivement du crâne) Naseaux beaucoup plus longs que les bulles ; longueur du crâne à partir de l'extrémité postérieure des naseaux plus petite que sa plus grande largeur y (com- pris les arcades zygomatiques) ; celles-ci robustes et dilatées; boîte crânienne im 4 Ar Sta audit à tré conduite at fife Naseaux égaux à la plus grande lon- gueur des bulles ou plus courts ; longueur a | à = PAUSE NE 7 + ! rs Sn des naseaux supérieure à sa plus grande largeur (y compris les arcades zygoma- tiques); celles-ci grêles, comprimées; | boîte crânienne longue, convexe; con- pa PE d 4€ +: antiia ae Arâtan » VECLC FIMIDIES … , . Conduit auditif non renflé en avant: bien dépassé latéralement par l’arcade ; bien détaché de celle-ci, qui se dirige net- tement en avant dès son origine; bulles ne dépassant pas en arrière le niveau de l'occipital. , . . . Conduit auditif plus ou moins renflé en avant, nullement ou à peine dépassé . latéralement par l’arcade; celle-ci l’avoi- sinant ou s'appuyant sur lui, et se diri- | geant d'abord en arrière ou à peine en avant; bulles dépassant en arrière le . { bivesa. de l'occhpitats®", «HE 5e Arcades zygomatiques s'appuyant sur le conduit auditif qui est considérable- ment renflé en avant, et dont le renfle- ment dépasse latéralement le conduit et l'arcade.… : SSL Arcades distantes du conduit auditif; celui-ci médiocrement renflé; le renfle- | ment dépassé par le bord du conduit, celui-ci par larcade . , . , : PTE M. gætulus. M. Trouessarti. CA NUE LESC EN RE A EN OC IE DE Non M. ausiensis M. austensis. M. gætulus. | LE NATURALISTE Largeur du crâne d’un conduit auditif à l’autre supérieure à la distance qui sépare en dessous la surface antérieure des incisives de la partie antérieure des bulles ; longueur des naseaux inférieure = Largeur du crâne au niveau des con- duits auditifs inférieure à la distance du bord antérieur des incisives aux bulles; longueur des naseaux supérieure à la plus grande longueur des bulles. . . . M. albipes. J'ai épuisé, non pas la faune micromastologique de l'Algérie, mais les matériaux utilisables que j'ai pu recueillir en deux voyages sur les espèces de cette faune comprises dans la sous- famille des Gerbilbinæ, de la famille des Muridæ. = Je terminerai cette étude par un essai de classification de celte sous-famille. La plupart des espèces connues de ce groupe ont été trop mal décrites, et il en reste vraisemblable ment encore trop d'espèces à connaître, pour que j'aie la pré- tention d’accomplir ici une œuvre définitive. Le système que je propose devra sans doute être modifié au fur et à mesure que s’accroîtront nos connaissances ; mais, si imparfait qu’il soit, j'ai l'espoir qu’il ne sera pas inutile, et parce qu'il est basé sur une étude consciencieuse des espèces que j'ai eues entre les mains, et parce que le groupe qu'il essaie d’arranger se trouve encore aujourd’hui dans un. extrème désordre. | (A suivre.) : FERNAND LATASTE. SYNOPSIS DES HÉMIPTÈRES-HÉTÉROPTÈRES DE FRANCE Par M. le Dr. Purox. Ce synopsis poursuit sa route régulièrement, et le 2° volume renferme les Pentatomides, les Coréides et les Béritides. Il ne restera plus à faire paraître que les Capsides pour avoir l’en- semble de tous les Hétéroptères de France; mais cette dernière famille est la plus difficile à traiter, et l’auteur nous la fera sans doute attendre un peu plus longtemps que les autres. Seulement, on peut être sûr qu’elle paraîtra et qu'elle nous aidera à nous débrouiller dans ce véritable capharnaum des Capsides. Mais après, il restera les Homoptères, et pérsonne, ce me semble, ne se présente pour les traitér. Mieux que per- sonne, un certain entomologiste de Lille, M, Lethierry, pour= rait se charger de ce travail ; qu'il fasse mettre un peu sa mo=” destie de côté, et qu’il pense aux pauvres hémiptéristes qui: | cherchent à se-reconnaître, non seulement dans les espèces, : mais dans les genres de cette famille difficile. Le Revenons à M. Puton. Son nouveau volume répond à celui: qui l'a précédé, et les mêmes mérites motivent 16s mêmes | éloges : simplicité, netteté et détails suffisants. Je me per- mettrai, puisqu'il s’agit d'insectes de France, de faire remar- quer à l'honorable auteur, que l'Odontotarsus gramineus, a été à la plus grande longueur des bulles... M. Trouessarti. LE NATURALISTE Lean nee 4 mms À FU À PRET TR ft er 119 pris à Montmorency par M. Boudier; que le 7rigonosoma nigellæ n’est pas,rare près d'Aubagne; que l’Asopus punctatus se trouve aux environs de Paris, le Jalla dumosa à Fontai- nebleau ; que le Picromerus bidens paraît être un insecte utile puisqu'il tue des chenilles; que le Centro carenus spiniger se trouve à Arcachon. Je Jui demande pardon de ces remarques indiscrètes, et je lui souhaite bon courage pour terminer les Capsides aussi promptement qu'il le pourra. | L, FATRMAIRE. MOLLUSQUES NOUVEAUX OÙ PEU CONNUS Nanina (Medyla) salmomena, nov. sp. — Diam. maj. 12 1/2; min. 10 1/2; alt. 8; apert. 7 mill. lat. — Testa de- pressa-convexa, nitens, tenuis, corneo-0chracea ; spira late conica, obtusa; anfr. 5 fere haud convexis, lævigatis, sutura baud profunda divisis, rapide crescentibus, ultimus maximus, valde rotundatus; umbilicus parvus; apertura semilunaris, vix oblique, simplex, haud incrassatum, non sinuatum, ad columellarem marginem leviter reflexula et ad umbilicum deflexa; marginibus callo tenuissime junctis. SiLcuR1, CAGHAR (ma collection). — Cette espèce, que je dois à M. Geoffr. Nevill, se distingue facilement de la N. biki- neata, Godw-Austen, de Darjiling, par sa taille plus forte, son test plus solide, sa couleur d’un jaune ocre, sa forme moins globuleuse, etc. Helix semihispida, nov. sp. (S. g. Trichia). — Diam. maj.7; min. 6; alt. 4 1/4; alt. apert. 2 1/2 mill. — Testa depressa, tenuiuscula, non nitens, late et perspective umbili- cata, striis incrementi confertissimis minutisque instructa, rufo-cornea; spira late subconoïidea; anfr. 5, valde convexis, sutura profunda divisis; ultimus ad peripheriam regulariter rotundatus, subtus convexus, haud descendens ; apertura cir- cularis emarginata, parum obliqua ; peristomium tenue, sim= plex, acutum, ad basim et columellam tantisper expansum ; marginibus callo ténui junctis. Le Specimina nonnulla ad Inkiapo, Chinæ centralis, a C1.-A. David, in ultimo itinere collecta. Cette petite coquille, d’aspect terne, ressemble par la face supérieure à l'Jelix hispida ; elle est d'aspect un peu s0yeux, dépourvue cependant de poils, possède une spire à tours très convexes, mais est surtout remarquable par son ombilic très grand et profond, et aussi par son ouverture presque com- -plètement circulaire; le péristome en est simple, mais quelque peu évasé à la base. ns | L Helix (Fruticicola) Riehthofeni, von Martens. — Décrite de la province de Chan-tung, en Chine, cette Helix se retrouve aussi dans la province de Kiang-si ; M. l'abbé David l'y a ren- contrée. Je crois pouvoir joindre à cette espèce des exem- plaires répandus dans les collections françaises sous le nom de restricta, Desh. (ubi?), et peut-être aussi doit-on faire passer en synonymie celle qui à été figurée par le même auteur, mais non décrite, sous le nom de Buvignieri. Par tous ses Caractères, elle me semble présenter une très grande res- semblance avec l'Æ. Berlandieriana, Moric., du Mexique et du Texas. Helix ({mpelita) gonostyla, nov. sp. — Diam. max. 31 ; min. 26; alt. 16; lat. ap. 11 mill, — Teéta depressa, utrinque convexa, solidiuscula, Jate perspectiveque umbilicata, lævi- gala, flava cum regione umbilicali, fascia una ad ultimi anfr. peripheriam suturam sequente, alteraque pariter suturali, sed partem anfractuum superiorem occupante, et subdilutis, castaneis, Spira late subconica, striis incrementi obsoletis sculpta ; sutura impressa; anfr. 5, modice crescentibus; ultimus ad peripheriam obtuse subangulatus; apertura obliqua, late subovalis-emarginata, breviter satque crasse ad basim præ- sertim reflexa; marginibus crasso nitido tenui junctis: colu- mellari distincte angulato, basali fere recto, Cette espèce, reçue sans nom de Madagascar, de M. de Robillard, rappelle un peu une petite 7. omphalodes, mais est plus ramassée, a les tours plus lentement croissant, et a la jonction du bord basal et du bord columellaire, possède un angle très marqué, sans compter d’autres caractères très tranchés. L'ouverture est d’un blanc grisâtre à l’intérieur et très luisante, k Var. tristicula. Même taille; en entier d’un châtain intense, devenant de plus en plus clair en s’avançant vers le sommet de la spire; ouverture plus évasée et plus fortement réfléchie, plus ample et d’un bleu gris à l'intérieur. Malgré ces diffé- rences, cette coquille présente tant de rapports avec la pré- cédente, que je ne l’en sépare qu’à titre de variété. C.-F, ANGEY. EXCURSION GÉOLOGIQUE Au moment de mettre sous presse, nous recevons le pro- gramme de l’excursion géologique qui sera dirigée par M. Stanislas Meunier. L'intérêt considérable qu'offre cette visite aux terrains permiens et carbonifères, engagera cer- tainemént un grand nombre d'étudiants à suivre cette excur- sion, qui est l’une des plus instructives qu'on puisse faire en France nous en publions; le programme in extenso pour permettre d'en juger : 1°° journée. — Jeudi 3 août, de Paris à Autun, en chemin . de fer. j : te ep e : {ue 2 journée. — Vendredi 4 août, à midi, excursion à la car- rière de Bog-Head de la Garenne. Gisement de protritons, petits batraciens de l’époque permienne. — Silex houillers pétris de végétaux d’une conservation si parfaite, qu’elle se prête aux études d’histologie microscopiques. Bois silicifiés. Coucher à Autun. : 3° journée. — Samedi 5 août, le matin, visite à l'usineà schiste d'Igornay. — Schistés permiens de Muse avec terrains permiens, gneiss, granit, pegmatite. Gisement de grenats, d'émeraudes, de tourmalines, de cristaux, de felds- path. Coucher à Autun. | poissons lfossilés êt coprolithes. — Après déjeuner, course à Montjeu, - Ent Ù 120 LE NATURALISTE 4° journée, — Dimanche 6 août. Emploi facultatif du temps. On pourra visiter les antiquités romaines d’Autun : porte d’Arroux, porte Saint-André, temple de Janus, caves joyaux, _et voir la cascade de Brisecrou, et les étangs et châteaux de Montjeu. On pourra visiter le Creuzot, et enfin faire une excursion au mont Beuvray. Coucher à Autun. 5° journée. — Lundi 7 août, chemin de fer pour Moulins et Commentry, visite aux forges de Commentry éclairées à la lumière électrique. Coucher à Commentry. 6° journée. — Mardi 8 août, grande couche de houille exploitée à ciel ouvert. Conglounerats houillers, produits des embrasemements spontanés des houillères. — Schistes extrêmement riches en fossiles végétaux. — On verra une forêt fossile. — Expérience de sedmentation destinées à expliquer le mode de formation du terrain houiller. — Débris gallo- romains sur la houille dans une ancienne tranchée d'exploi- tation. Coucher à Commentry. 7° journée. — Mercredi 9 août, descente dans la mine de Commentry. — Après dejeuner, visite à Neris, établissement thermal. Vestiges de constructions romaines : acqueducs, arènes, etc. — Filons de-fluorure dans ce granit. Coucher à Commentry. 8° journée. — Jeudi {0 août, chemin de fer pour Saint-Eloy. — Voiture pour Menat. Schistes tertiaires bitumineux à nom- breux fossiles. Fabrication de l’emeri — Chemin de fer pour Saint-Germain-des-Fossés et Paris. 9° journée. — Vendredi 11 août, arrivée à Paris dans la matinée. IN © EU WE EL LES Missions scentifiques. — M. Thollon, sous-chef de l’école de botanique au Muséum d'histoire naturelle, est chargé d’une mission au Gabon, à l'effet de recueillir des collections représentant le cycle complet de la végétation de la colonie. M. Sauvini, préparateur adjoint au Muséum d'histoire neturelle, est attaché, en qualité de préparateur collecteur, à la mission scientifique du cap Horn. x * M. Griftith nous prie d'informer ses ES ri qu'il demeure actuellement, 92, avenue du Gué-de-Baud, à Rennes OFFRES ET DEMANDES ne d'occasion : la Flore du Centr rance par Boreau et le nouveau Dictionnaire de botanique par Germain de Saint-Pierre. l + 6 + * è * __— ce (Orb} 5. e Larclanse, à Montlouis pe Saint-Julien (Vienne), désire | e de la Franc M. Vanden Berghe-Loontjens Koulers (fl Occ'e Belgique) désire échanger contre lépidoptères et coléoptères exotiques les œuvres de Buffon, 5 volumes in-4° ornées de 500 gravures. L'ouvrage est neuf. ARRIVAGES Un envoi de mollusques des Acores nous permet d'offrir les espèces suivantes : Hebk-conmnilata (LOWER D Et de » fr. 80 ns MCE (MOT 61 DIF}. St L » +): DOTE) 4 eue RE NN REG 4 +” tcademarum [Mor ei Dr}. Rene 1 ec cyStalirre (MG). masses rés < : » 40 Os Ons ME, , Li. Nas : + honifila- (Môme Dre message (NT à » 80 — miguelina (Pfeiff) aie 6 66 OS à 2 + abaupéroula (Lower » 50 + POUR AMIE PSE Se Se Cars » 20 = VONICENR (MIT) RU Ge Rene ete 5 anevhnuricé bin)", rire pt) LU res » 50 Butiminus forbesianus (Mor et Dr). . . . . . . , . . » 80 PORN DCE, es eus ui » 80 — pruninus (Gould). . . . . . . Mass 2 M VentrosGs (PRESS ELUES REF EONEE » 80 + Lañbiganis (Mor Dress Ar TT » 60 Pupa anconostoma (Lowe}). . . . : . , ,. …. . . . » 30 ms. TASCIOIQUX (MOD NF), , ie or 20 us » 50 — ne LPS D) SP ne Et » 50 PIS Re de RS are » 20 Plysa Peneriffis (MONSSONh. RL: » 50 Marinula vulcans (Mor et Dr) . . . . . . . - : À DAS PAPERS PO eu nd eu à Li à ce à à » 30 Cyclostoma hespericum (Mor et Dr). . . . . . . . .. » 50 — ? Nous avons reçu un envoi de fossiles du corallien de Saint-Mihiel. (Meuse) et nous pouvons disposer des espèces suivantes : Furboépulus (Ar), sn der ce . : . » 40 à » 80 RS SUPPIOSENS ÉOOPB] ein re ses ee à 2 00 » 30 à » 60 SP (Fr)... de veste CS CU UE Delphinula globata (Bouw) . 4, , 5... HO 31x40 00 Trochus acuticarinata (Bouw) . : 4 . : . . . . . » 40 à » 80 ee. -diomenes Op rer er, os y, 95150 buccinoidesma (d'Orb). . . . . . , . . . . » 40 à » 75 Nerinea ealliope (d'Orb.) . . . . . . . .. KE » 40 à » 80 Purpurina filosa (d’Orb.) . . . . . . . . . . . . . » 40 à » 80 Cerithium linæformis (Roem). . . . . , . . . , . . » 25 à » 60 hate . é : Sain! Mihiel. Ces Récents de calcaire contiennent : Plupart ces fossiles ou à peu près (Jans la gangue) de : 0.50 à 2 fran Le gérant, Émile DEYROLLE. Evreux. — Imp Ch. Hénissey: 4" Année. N° 16 15 Août 1882. 121 LE NATU RALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L’ ns ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. | ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Au bureau du Jour + France et Algérie G fr. » RAGE LE IPEEEES Pays compris dans l’Union postale.....,.. k à » RUE DE a. MONNAUE, 23 Tous les autres pays 8 » | (Affranchissement compris) Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEBMENTS.PARTENT DU er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle: il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 24% AVRIL 1882. * De l'action du permanganate de potasse contre les accidents du venin des Bothrops. — Note de M. Cout M. Couty entretient l’Académie des résultats obtenus dans les expériences qu'il a faites avec M. de Lacerda et qui ont été l'objet d’une note précédente. Le venin de Bothrops injecté sous la peau de divers animaux, chien, lapin, singe ou cobaye, ne produit que des lé ocales, et est décom- posé chimiquement par le permanganate de potasse injecté à sa suite, tout comme il serait détruit dans un verre. Il a ét prouvé dans une autre note que le venin de serpent ne loca- lisait pas son action, après inoculation, et qu’il déterminait la mort par suite de lésions multiples et très diverses. Après de nouvelles expériences faites en présence de M. de Lacerda, avec des doses progressives de venin et de permanganate, M. Couty arrive à conclure : 1° que le permanganate de potasse a été recommandé comme agent thérapeutique des accidents produits par les morsures des serpents vénimeux sans preuve expérimentale suffisante, et2° qu'il n’est pas l’antidote physio- logique du venin des Bothrops, puisqu'il ne paralyse pas son action lorsque ce venin a pénétré soit dans le sang, soit dans les divers éléments anatomiques des tissus. # Pr Sur la faune malacolgique abyssale de la Méditerranée. — Note de M. Fischer. Dans la Méditerranée, entre les profondeurs de 250" et 3,624" la température de + 13° est constante. Différents dra- gages opérés dans le golfe du Lion, sur les côtes de Provence et de Corse, puis entre Oran et Gibraltar, comparés à d’autres faits dans le golfe de Gascogne et sur les côtes du Portugal ont donné des résultats forts intéressants. Quelques espèces da golfe du Lion étaient signalées depuis longtemps à l'état fos- sile dans le pliocène de l'Italie et vivent aussi dans les abysses du golfe de Gascogne et du littoral du Portugal; telle sont : Terebratella septata, Leda messaniensis, Limopsis aurita, L. minuta, Pleurotoma Loprestiana, Columbella costulata, Risso subsoluta, Turbo Romettensis, Trophon multilamellosus, etc. D'une manière générale, on peut dire qu'entre 445" et 2,660 la faune malacologique profonde a les mêmes caractères z00- logiques, mais que le nombre des espèces varie sensiblement avec la profondeur; l'égalité de la température rend la faune presque uniforme. Entre Oran et Gibraltar, on a trouvé entre autres espèces remarquables, Zaranis Môrchi, espèce boréale et abyssale de l’Atlantique, puis, 7rochus gemmulatus, zizyphi- nus suturalis, fossiles du pliocène italien retrouvés vivants dans le golfe de Gascogne; et enfin Z'ectura fulva, moe arctique. Les mollusques des dragages profonds (entre 555 et 2,660") forment un total de cent vingt espèces dont une trentaine seulement peuvent être considérées comme abys- sales. Toutes les espèces profondes de la Méditerranée se retrouvent dans l'Océan, ce qui paraît prouver que la Méditer- ranée a reçu sa faune profonde de l'Atlantique. Les formes abyssoles de la Méditerranée ont été draguées dans l’Atlan- tique à des s. La Médi- terranée ne renferme donc que les mollusques qui peuvent supporter une température un peu plus élevée, Les formes arctiques, fossilisées dans les dépôts de la Suède et des Iles Britanniques, ne paraissent plus exister dans la Méditerranée, mais y ont été abondantes pendant la période du nouveau pliocène. La température de la Méditerranée a done différé sensiblement, et il est probable qu’une communication avec des mers très froides y conduisait des mollusques arctiques. Peut-être dans les grands fonds de la Méditerranée orientale | 122 LE NATURALISTE et de la mer Noire, retrouvait-on quelque survivant de la faune glaciaire du pliocène de Ficarazzi. Sur quelques essais d’hybridation entre diverses espèces d'É- chinoïdées. — Note de M. R. Kœhler. On a fait jusqu'ici de rares essais d’hybridation d'Echino- dermes. En 1873, M. Marion, et en 1874 Agassiz en ont signalé chacun un cas; le résultat fut la production de Pluteus bien développés, pour la première observation, et pour la seconde, les larves DEPHEFENE à l'état Et En. a. M. Kœbhler a re de zoologie marine de Marseille, sur les conseils de M. Marion. En combinant différemment les croisements entre mâles et femelles d’une demi-douzaine d’espèces, (en prenant les ovules ou les sper- mätozoïdes que l’on observait préalablement au microscope pour juger s'ils avaient les qualités nécessaires pour la réus- site des expériences), et en faisant en même temps une fécon- dation directe avec les individus, pour avoir un terme de comparaison, M. Koehler est arrivé à des résultats variés; dans certains cas ila obtenu des Pluteus bien développés, dans d’autres les larves ont atteint l’état de Zlastula et rare- ment de Gastrula; enfin quelques essais furent négatifs. Les fécondations croisées entre plusieurs espèces d’Echinoïdées sont donc possibles, et il est curieux de remarquer que si les œufs d’une espèce sont fécondés par les spermatozoïdes d'une autre espèce, ilne s’en suit pas que la réciproque soit vraie. Les expériences ont été faites avec Strangylocentrotus lividus, Sphærechinus granularis, Psammechinus pulchellus, Dorocidaris papillata, Spatangus purpureus. * Ce Sur quelques points de l'anatomie des Holothuries. — Note -de M. Et. Jourdan. Chez les Holothuries, les téguments renferment des cor- puscules calcaires disposés dans une couche conjonctive très épaisse constitués par des faisceaux conjonctifs, volumineux ét entrecroisés; cette couche dense et homogène dans les genres Æolothuria et Stichopus, présente au contraire de nom- breux espaces vides occupés par les corpuscules calcaires dans les genres Cucumaria et Molpadia. Dans cette masse conjonctive, on distingue des éléments disposés de manière à former un véritable plexus dont les fibres sont le plus souvent réunies en faisceau, et émanent des nerfs qui pénètrent et s'épanouissent dans le derme; ces fibres sont accompagnées de noyaux groupés au point d’entrecroisement et appar- tiennent sans doute à des cellules nerveuses. Les centres ner- ” veux sont constitués par des fibres et des cellules existant sur toute la longueur des cinq troncs nerveux, ainsi que l’a cons- taté M. Jourdan chez tous les espèces étudiées. Les éléments musculaires sont représentés par des fibres munies d’un ou plusieurs noyaux ; le noyau est volumineux, ovoïde, et tou- jours latéral. Chez les Holothuries, les ds de Poli sont formées _biliaire; les dernières plus grossièrement divisées, rest extérieurement d'une couche de cellules plates, faiblement vibratiles, revêtues d’une couche de tissu conjonctif à fibres ; longitudinales, renfermant des noyaux ovoïdes entourés sou- : : vent d’un amas de protoplasma; puis vient une assise de fibres musculaires circulaires, tapissée par une couche de cellules épithéliales. Les vésicules de l'arbre arborescent ont … une structure très voisine ; la membrane conjonctive contient M des fibres circulaires entrecroisées, et est revêtue de cellules plates; elle présente en outre, des cellules particulières cons- tituées par des amas de petits corps réfringents, contenus (| dans une membrane commune, et qui diffèrent complètement … des corpuscules jaunes des vésicules de Poli. M. Jourdan continue ses recherches par l'étude des appareils digestifs, circulatoires et sexuels. | Sur les ampoules pyloriques des crustacés podophthalmaires. î À — Note de M. F. Mocquard "1 Les ampoules pyloriques chez les Brachyures et le plus À} grand nombre des Macroures, peuvent se comparer à deux demi-cylindres placés longitudinalement côte à côte, avec Ja concavité regardant en haut. La concavité est moins ac- cusée chez les Salicopes, et même plane chez les Stopo- modes et chez les Atyes et les Caridines. Les bords externes se continuent avec la paroi pylorique, appliquée dans la voûte ampullaire, tandis que les bords internes redressés et adossés, forment un repli saillant appelé repli inté- 4 rampullaire, dressé comme une cloison. De la concavité des ampoules et des faces latérales du repli, s'élèvent per- 4 : pendiculairement un grand nombre de crêtes longitudinales, parallèles, semblables à des cloisons minces, dont le bord 4 libre renversé en dedans, envoie dans la même direction, une rangée de soies fines et serrées, parallèles à la paroi de l'am- poule. Il en résulte une quantité de canalicules prismatiques, parallèles, représentant. une véritable filière. Les crêtes am= pullaires avec leurs soies fines et leurs prolongements, ont été signalées chez l'écrevisse par M. Huxley, et existent chez tous les Décapodes et les Stomapodes ; on les trouve aussi chez les larves de Homard; elles manquent chez les Mysis, tandis qu'on les rencontre chez les larves. Entre la paroi des ampoules et la voûte ampullaire, on ne trouve jamais de ma- tières alimentaires en quantité appréciable; celles-ci sont en- tassées à la partie supérieure du conduit pylorique, au-dessus du repli intérampullaire d’où elles passent dans l'intestin. M. Mocquard pense que les ampoules pyloriques doivent con: tribuer à la désagrégation des parcelles alimentaires réfrac- {|} taires à la digestion, en fonctionnant comme un tamis, d'au- 4 Le {ant plus que la glande désignée généralement sous nom de foie, déverse par ses conduits excréteurs et de chaque côté le produit de sa sécrétion sur le plancher de l'extrémité anté- rieure de l'intestin, un peu au delà de l'orifice postérieur des canalicules. En résumé, dans la division pylorique de l’'es- tomac, les parties propres à la nutrition se séparent de celle qui sont impropres ; les premières pénètrent en se tamisant dans les canicules, et à la sortie subissent l’action du fluide - dans la partie supérieure du conte ne d me passent directement dans l'intestin. in Me MALE ER RSNESE Le LE NATURALISTE 123 Sur la vitalité des trichines enkystées dans les viandes salées ; par M. L. Fourment. M. Fourment signale le fait suivant: un échantillon de salaison reconnu comme renfermant des kystes de trichine à l'examen micrographique, prélevé au Havre en avril 1881, fut enfoui dans du sel fin et mis dans un flacon hermétiquement fermé ; en avril 1882, un an après, le flacon fut ouvert. Le morceau de salaison, avant d’être recueilli au Havre, arrivait d'Amérique; on peut donc estimer qu’au mois d'avril 1882, le lard comptait quinze mois de salure. On le fit alors dessaler, puis on le malaxa; une fois séché, on en fit manger à une souris ; trois jours après celle-ci mourait, et à l’autopsie pré- sentait des trichines sexuées bien caractérisées. L'expérience renouvelée sur une deuxième souris donna le même résultat. Les trichines examinées offraient chez les mâles l’expansion caudale avec ses prolongements digités, et chez les femelles, le tube ovarien offrait des ovules à divers degrés de dévelop- pement. La salure (même durant quinze mois) ne tue donc pas les trichines, et même les soustrait dans une certaine mesure à l’action de la chaleur, ainsi que l'ont pleinement établi les recherches récentes de M. Laborde. SOCIÉTÉS SAVANTES Société botanique de France. — Séance du 26 mai 4882. Présidence de M. En. BoRNET. M. le D° Richon expose le résultat de ses recherches sur le Vibrissea hypogea Ch. Richon et sur le Godronia Muhlenbeckiè Moug. et Léveillé. Le premier de ces Champignons, dont le parasitisme détermine la maladie de la Vigne, connue sous le nom de Morille dans le département de la Haute-Marne, n'est autre que le Pilacre Friesü de Weinmann qui est le véritable auteur de la découverte de cette espèce. Comme elle est abon- damment pourvue de paraphyses, dont l'absence est un carac- tère distinctif des Pilacre d’après Fries, on ne peut la laisser dans ce dernier genre. M. Richon propose en conséquence de l'intercaler dans le genre Vrbrissea et de l'appeler V. kypogea en adoptant le nom spécifique donné par von Thuemen qui la plaçait à tort parmi les Xæsleria. L'appareil conidien précède de plusieurs mois l’apparition de l'état thécasporé sur les trones et racines de l’Aulne, de l’Orme, de l'Erable et de la Vigne. L'hyménium est composé de fil it sporophores bruns, bifurqués, surmontés de conidies ovales. Le Godronia Muhlenbeckü à été découvert en France par Godron près de Toul, à la fontaine Saint-Barthélémy, sur les chaumes du Phragmites communis, en 18#5. Léveillé, auquel Mongeot avait adressé ce Cham pignon, reconnut qu’il appar- tenait à un genre nouveau ef, conjointement avec Mongeot, lui donna le nom de Godronia Muhlenbeckii ; ces auteurs ne : l'avaient vu qu’à l'état thécaspére. M. Richon reproduit en la complétant la description qu'ils en avaient donnée et y ajoute celle de la forme spermogonienne jusqu'alors inconnue. Il montre que cette espèce, par la forme spéciale du périthèce, diffère complètement des Rhaphidospora parmi lesquels des SE CR h WCLAALICS Pur UCD auteurs allemands ont cru devoir la placer. Il convient de conserver un genre justement dédié au regretté et savant Godron. M. Prillieux décrit des formations particulières qu'il a vues produire au sein des tissus végétaux à la suite de blessures, Séance du 9 juin. M. R. Gérard décrit les diverses formes de macles des cris- taux d’oxalate de chaux dans les feuilles et les tiges du Gui. D'après ses observations, les cellules contenant des cristaux sont encore vivantes et renferment du protoplasma. M. Ernest Roze présente le résultat d’une culture de sclérotes recueillis par lui à Châville, en février dernier, sur des feuilles de Châtaignier et qui offraient tous les caractères du Sclerotium Pustula, etc. Is ont donné naissance, après six semaines de séjour sous cloche sur du Sphagnum humide, au Peziza Candolleana Lév. Ce fait confirme en tous points ce qu’en avait déjà dit le créateur de l'espèce, qui paraît y avoir découvert le rôle principal des sclérotes. M. G. Bonnier a étudié les bractées dans la famille des Crucifères. On admet généralement, comme un fait excep- tionnel, que les pédoncules floraux dans cette famille ne naissent pas à l’aisselle de bractées. M. Bonnier, en observant dans plusieurs Crucifères le développement de l'inflorescence, a reconnu l'existence de bractées et en a retrouvé ultérieure- ment la trace vasculaire au côté externe de la base des pédoncules, M. Malinvaud fait l'éloge de la Flore de la Gironde\ dont la 1"° partie a paru dans le dernier volume des Actes de la Société linnéenne de Bordeaux. Get ouvrage est conçu dans un esprit scientifique élevé et d’une exécution matérielle irrépro- chable, et à cet égard on ne peut que rendre hommage à l'initiative éclairée et libérale de la Société linéenne dont le haut patronage a rendu possible cette importante pu- blication. L'auteur, sans tomber dans le morcellement abusif des espèces linéennes poursuivi sans trève par une certaine école, n’a eu garde de négliger l'étude des formes secondaires qui gravitent autour de certains types; mais il est trop bon observateur pour mettre au même niveau et sur un seul alignement des unités de valeur différente. Ainsi, considérant la plupart des espèces linnéennes et celles qu'on peut leur assimi- ler comme des unités collectives et supérieures par rapportaux sati lles faites à] lé , M. Clavaud, pour mar- quer cette subordination, réserve à celles-ci le nom d'espèce et distingue les premières par le nom, plus général selon lui, de stirpe. Par exemple, les Fumaria Bastardi et Boræi sont des espèces contenues dans le F. Capreolata L. qui est un stirpe. Beaucoup de botanistes, intervertissant les mots tout en adop- tant le principe, appelleront espèce le type supérieur et sétèrpe, sous-espèce où race les formes dérivées. Quel que soitlesens atta- ché à ces termes, la distinction établie par M. Clavaud eston ne peut plus judicieuse et le nouveau livre, par son plan philo- sophique et le soin apporté dans tous ses détails, s'annonce 1 Flore de la Gironde, par A. Clavaud. 1er fascicule. Thalamiflores, in- 8° avec un atlas de 8 planches. Paris, G. Masson, 1882. : À) mn à pm. 124 LE NATURALISTE 4 Comme une œuvre magistrale, particulièrement profitable aux botanistes bordelais qui y trouveront le tableau complet | de la végétation girondine, et aussi très utile à {| qui veulent faire une étude sérieuse des formes critiques. tous ceux de Van Tieghem signale diverses Ross qui se pro- des racines de quelques . rep en particulier de l'£eballium Elaterium, et les compare aux anomalies bien connues dans la tige des Ménis- permées. Il décrit ensuite certaines particularités de structure de la tige, que présentent les Cucurbitacées, les Caprifoliacées, les Berbéridées, etc., et montre que:la- couche de fibres libé- riennes, généralement attribuée à la zone moyenne de l'écorce, est en réalité une dépendance du eylindre central. Dans un mémoire intitulé Ramification des Ampélidées et qui fait. suite à d’autres études du même auteur sur l'ana- . tomie générale de la tige.de.ces végétaux, M. J. d’Arbaumont fait connaître avec détail la HTHCHRO el Lorganogénie des bourgeonsdansla Vigne vierge et da de la même. famille. Au nom de MM. Gaston Gautier, E. Jeaubernat et E. Timbal- Lagrave, M. Malinvaud donne lecture d’une note Swr une pelite colonie de plantes adventices dans les Corbières. Ges trois botanistes furent très agréablement surpris de rencontrer, L au cours d’une herborisation, sur un espace restreint, loin de tout port de mer et de tout établissement industriel, une trentaine d'espèces appartenant à la flore de l'Italie méri- dionale et de l'Algérie : Zrifolium isthmocarpon, Medicago sardoa, Vicia macrocarpa, Scabiosa pilosa, Lithospermum in- crassatum, Convolvulus tricolor, etc., etc: Ce phénomène s’expliqua lorsqu'on apprit qu’un propriétaire. de. l'endroit ‘était servi de fumiers provenant des paquebots qui trans- … portent les bêtes ovines d'Algérie à Marseille. ERNEST MALINVAUD. Il importe de signaler dans le dernier compte rendu deux fautes typographiques que l'imprimeur a négligé de faire disparaître, quoiqu’elles eussent été relevées sur l’ épreuve. Page 107, première ligne du compte rendu (ligne 12 en remontant), lisez Bonnet au lieu de Bornet ; et ligne 23 de la colonne suivante, lisez Vallot au lieu de Vallat. MATÉBIAUX POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE Notes sur certaines es ou variétés critiques de Plantes européennes. a De ce qui présa il ral que si le 7. albicans est à con- : é server comme espèce, il ne doit pas en être de même du T. Algarbiensis. Ce Thym, que pour l'instant ; je ne considère _que comme var. macrocephalus du T. albicans, peut e Come este toutes les formes | D'autre part, un Thymus fort voisin du ce le T. lobatus. ! T. 4 Algaibi cette derniére espèce et le 7. cephalotus, dont il n’est peut: 4 être qu'un hybride. J'en dirai autant des plantes d'Algarvo | intermédiaires entre les 7. albicans et T. capitellatus, presque semblables à celui-ci’ quoique présentant un calice à dents À lancéolées subulées. Mais l’hybridation n'étant pas démon- trée, on doit, selon moi, classer ainsi ces divers Thyms : M Var. « genurnus. ‘218 Var. 8 microcephalus (T. capitellatus X T. albicans?). #1 | ar. y macrocephalus (T. Algarbiensis Lge, T. Abe À X cephalotus ?) e. Dans le Prodromus floræ Hispanicæ (Ur, p. 408) se trouve ï N signalée la possibilité d'admettre, pour les 7° abicans et TM Algarbiensis, une nouvelle section (sect. Platyléprs) entre les A sect. Serpyllum Benth. et Pseudothymbra Benth., mais cetlé M Opinion ne saurait prévaloir, car, ainsi que je viens de le dire, ” a une série de formes intermédiaires existe entre les 7. capi- 3 tellatus, T. albicans et T. Algarbiensis. D'ailleurs, délimiter et bien préciser les caractères de la plupart des sections du genre Thymus est chose fort difficile. Ainsi, comment conserver la majorité des sections acceptées par les auteurs, lorsqu'on voit certaines espèces servir de liaison à deux sections et pré. senter un ou plusieurs caractères de l’une et un ou plusieurs caractères de l’autre? Les exemples suivants, pour ne parler même que des espèces hispano-portugaises, montreront qu'au lieu de songer à établir de nouvelles sections dans le genre | Thymus, il y aurait plutôt lieu d'en supprimer : en effet, le. T. Welwitschii est intermédiaire entre le T. Mastichina et les T. capitellatus et T. carnosus; les 7. albicans et T. Algar- biensis entre les T. capitellatus et T. cephalotus: le 7: Zusi- tanicus entre les T. villosus et T. silvestris; le 7. Granatensis, sa var. longiflorus et le T, véllosus entre les Thymus de la sec: tion Serpyllum et ceux de la section Pseudothymbra ; les T. Loseosit et T. Ilerdensis entre les T. hirtus et T. Zygis, 168 Tu æstivus, T. sublazus, T. hyemals entre les T. Zygis et” vulgaris, etc. Toutefois, trois Thyms de la Péninsule ne pôrais- sent point se relier aussi facilement aux autres espèces du genre, et il semble dès lors juste de les laisser dans des gé tions particulières : ce sont les 7. Piperella L., T. cæspiticius Brot. (sect. Piperella Willk.) et 7. caprtatus Hoffg. et Lin (gen. Coridothymus Reichb. f.). | T. cephalotus L. = Hab. — In locis arenosis incultis pr. Faro (Welwitseh).… K. ne L. 4 — In pinetis aridis. tr. a ex Caparica usque fes d Albufeira.— Jul. 184% — (Welwitsch).— Val Rosal à in pinetis; Zorres-Vedras. — Jul. — Aug. 1879.— Alfeite Jun. 1881 (J. Dayeau). Oss. — Le T. villosus a été considéré par M. Bentham, depuis lui par presque tous les auteurs, comme étant la plan à laquelle M. Boissier a attribué le nom de 7. Zusitanicus: Char DT EPS . Br. 4 à D'ailleurs, les T, sabbiie T. albicans, T. Atparbiensis, T . cep lotus croissent en Algar ve; souvent ae mêmes localités. J'ajoute rai LA a fortement lieu de croire qu'Ho sd et Link ont réuni sou de T!. Serre les trois variétés ‘de de cette espèce, y vies | É sabulicola Coss. R 5] LE NATURALISTE 125 Vog., a été signalé en Portugal, maïs sans indication de loca- lités. Ces données sont-elles fondées ? En ce qui concerne le premier point, je ne puis accepter la synonymie des T7. villosus L. et T. Lusitanicus Boiss., car ce dernier a les tiges couvertes d'une pubescence apprimée, les |. bractées courtes, ovales-aigquès ou obtusiuscules, entières, tandis que d’après la diagnose linnéenne même « Th. capitulis imbri- catis magnis, bracteis dentatis, folis setaceis pilosis » le T. villosus a les bractées dentées. J'ajouterai que sur plus de trente pieds de ce Thym que j'ai examinés, j'ai toujours vu les tiges velues à poils longs étalés, les bractées cuspidées, quel- quefois même longuement, et les capitules relativement plus gros et plus oblongs que ceux du T. Lusitanicus. Quant au 7. lobatus Vog. (T. villosus Link), étant donnée la diagnose linnéenne du T, villosus L., il est impossible de le considérer autrement que comme une variété de ce dernier à bractées plus profondément dentées, lobées, et à dents plus allongées; du reste, les exemplaires de T. villosus d’une même localité offrent tous les passages de l’une des formes à l’autre. Le T. villosus L. varie aussi à capitules florifères plus gros, à fleursplus grandes et pl ; saillantes (: 7 halus Rou mais comme pour la variété lobatus, de nombreux. intermé- diaires existent également entre le type et cette seconde variété. M. Lugitanieus Bois. _: : Hab. — Serra de Cintra (Legit Welwitsch; dedit Boissier). ? — Serra de Cintra pr. Lisboa, abunde in apricis graniticis: — 3 aug. 1878 — (Dr Levier). Os. — Ce Thym est, pour moi, un hybride (7. silvestri- villosus) des T. silvestris Hoffg. et Link et T. villosus L., qui tous deux croissent ensemble sur la serra de Cintra et ailleurs en Portugal. T. sivestris Hoffg. et Link (T. Zygis Brot. non L.) _Hab. — Serra de Cintra. — Aug. 1839 — (Welwitsch). Urmar — (E. Schmitz). — Cabo de Espichel. — Apr. 1879. — (J.-Daveau). — Torres-Vedras : Venda do Pinheiro. — Jun. 1881. — (J. Daveau). Oss. — Cette espèce est bien distincte du 7. Zygrs L., que j'ai souvent récolté en Espagne et qui présente des verticilles florifères nombreux disposés en un long épi interrompu, des feuilles un peu plus larges, plus épaisses, un port sensible- ment plus robuste. En outre, dans le T. silvestris, la lèvre supérieure du calice est profondément tridentée à dents linéaires | cuspidées, tandis que dans le 7. Zygés, dont les fleurs sont le plus souvent plus petites, la lèvre supérieure du calice est à dents courtes, ovales-lancéolées, obtustuscules. T: cwæspiticius Brot.; Hofïfg. et Link : Hab. — In apricis graniticis prope Porto, ad dextrum Durit rupes ornans. — Ad fin. aug. 1848 — (Welwitsch). 7. sublaxus Rouy (T. vulgaris Brot, non L.). Hab. — In hortis et oleraceis Olissiponensis. — Jun. 1849. — (Welwitsch). _ Ons. — Plante intermédiaire entre les 7. vulgaris L. et T. Ce Thymus diffère du 7. vulgaris par ses verticilles pauci- flores (4-8 fleurs), lâches, l’inférieur très distant des supé- rieurs formant eux-mêmes un épi lâche, par ses feuilles florales plus larges, ovales-obtuses, planes au moins les supé- rienres, membraneuses, épaisses, nerviées, par ses fleurs près de trois fois plus petites, à corolle incluse ou dépassant à peine le calice à dents de la lèvre supérieure ovales ou ovales-lan- céolées. Il se sépare du 7.'sabulicola par ses feuilles pétiolées, non ciliées à la base, les florales moins larges, quelques-unes à bords retournés en dessous et par ses fleurs longuement pédicellées. T. silvestri-cnrnosus. Il me reste encore à mentionner un Thymus, récolté par Welwitsch à Zagôa d'Albufeira, qui paraît être un hybride du T. carnosus Boiss. et du 7. silvestris Hoffg. et Link; mais les quatre pieds que je possède de ce Thym ont été récoltés bien après l’anthèse et ne permettent pas d'affirmer l’hybridité; cependant la plante a les feuilles épaisses du 7. carnosus, l'in- florescence du 7. sélvestris, et elle a été trouvée dans une loca- lité très voisine de celles où croissent ces deux espèces. Il y a donc grande probabilité d’hybridisme, mais non certitude. Je dois ajouter que Welwitsch a mis sur l'étiquette jointe aux exemplaires de ce Thym:« T’hymus camphoratus Hoffs. et X. — Menthoïdeæ Benth. GENRE MENTHA L. MK. rotundifolia L. « Hab. — In Extramad. paludosis et ad pinetor. marg. humid. freq. ubique. Prope Santarer — Aug. 1848 — (Welwitsch), X? MK, Welwitschii Rouy (M. aquatica Welw. herb, non L. — M. citrata Ehrh. X M. piperita Huds.) Hab, — In ericetis humidis pr. #aro — Maio 1847 — (Welwitsch). Glomérules de fleurs formant un épi terminal cylindrique ou oblong plus ou moins interrompu à la base, assez épais et muni de bractées lancéolées-inéaires plus courtes que les fleurs. Calice glabre, subcylindrique, ouvert à la maturité, à dents linéaires-subulées bien plus courtes que les fleurs. Feuilles assez petites (limbe : 2-2 1/2 centim. de large sur 3-4 centim. de long), glabres, courtement pétiolées, largement ovales-subtriangulaires, aiguës ou obtusiuscules, toutes ou la plupart arrondies ou tronquées à la base, bordées de dents aiguës assez rapprochées, presque régulières. Tige dressée, très rameuse, à rameaux assez longs. Plante complètement glabre, de 4-5 décim., à odeur un peu forte, assez semblable à celle du M. piperita. Ogs. — Cette Menthe est fort intéressante en ce qu’elle est exactement intermédiaire entre les M. citrata Ehrh. et M. piperita Huds. et qu’elle correspond bien à un hybride de ces deux Mentha. Or, les M. citrata Ehrh. et M. piperita Huds. : étant bien certainement des hybrides des M. aquatica et M. viridis, le premier un aquatico-viridis et le second un viridi- }} aquatica, il en résulterait que le nom à donner à la plante de Portugal devrait s'écrire- ainsi : M. (aguatico-viridis) se (uiridi- l'aqüatica). Rp +5 Si Ce n'est point d’ailleurs dans le seul genre Mentha qu'exis- CS $- | me Pme Van à 2 NN VS | 126 + ment nets, à peine perforés d’un tout petit trou LE NATURALISTE teraient des hybrides composés. Dans les genres Cirsium et Saliz, plusieurs de ces hybrides ont été trouvés ou produits; je | citerai entre autres les suivants : Cérsium Erisithales X Pan- nonicum X palustre, C. Erisithales X oleraceum X rivulare, C. * Brisithales X oleraceum X heterophyllum; Salit cinerea X (purpurea X viminalis), S. (purpurea X repens) X aurita, S. (Lapponum X Silesiaca) X (purpurea X viminalis). Toutefois, comme les M. citrata Ehrh. (M. aquatico-viridié) et M, piperita Huds. (M. viridi-aquatica), ainsi que les Y. sativa L. (M. aquatica X M. arvensis) et M. gentilis L, (M. viridi-arvensis), sont souvent cultivés en Portugal, et qu'il m'est fort difficile de préciser quel est, des M. citrata et M. piperita eux-mêmes hybrides, le père et la mère de la plante qu'a récoltée Welwitsch, j'ai cru nécessaire d'attribuer à celte Menthe un nom binaire afin d'éviter tout d’abord les inconvé- nients de la nomenclature de Schiede. D'autre part, s’il est permis de soupçonner lhybridité du M. Welwitschü, cette hybridité n’est pas absolument démontrée, et il se peut fort bien que ce soit une bonne espèce, quoiqu’elle présente les caractères d’un hybride. En effet, pareïl fait existe pour d’autres plantes, et il me suffira de citer, avec MM. Christ, Burnat et Gremli, etc. : Le Potentilla splendens Ram., semblable au P. splendens Koch (P. alba X Fragariastrum !), quoique le P. alba ne se rencontre pas dans les nombreuses localités où pousse en France le P. splendens Ram. Le Potentilla ascendens Gremli (P. reptans X Tormentilla) qui se rapproche énormément du P. procumbens Sibth. Le Rosa rubella Sm., d'Angleterre, presque identique au R. pm AL NE Rap., quoique le R. alpina ne croisse point en Anglete Le À. Pan Sm, f. Anthracica Christ, plante non hybride, qui ressemble absolument au R. tomentoso-sæpium. L’Hieracium scorzoneræfolium NVill., auquel ressemblent cer- taines formes hybrides des H. villosum L. et H. bupleuroides Gmel, qui ne se rencontrent point dans plusieurs régions où croît l’H. scorzoneræfolium. G, Roûry. (A suivre.) MAMMIFÈRES NOUVEAUX D’ALGÉRIE (Suite) SOUS-FAMILLE DES GERBILLINÆ. I. Genre Gerbillus Desmarets (1804). Lobes des molaires, sauf le premier et le dernier, com- posés, à l’origine‘, chacun de deux tubercules symétriques, la trace de ces tubercules manifestée, après l’usure, par le rétrécissement médian du lobe. Face antérieure des incisives supérieures toujours parcourue par un et un seul sillon lon- gitudinal. Interpariétal et occipital variables. 1 Chez un très jeune G hirtipes | Lataste, Jes tubercules sont parfaite- a au sommet; chez D. Simoni | D. campestris Lataste un k: d'a ap tuberculeuse bercules soient _L un peu plus âgés des molaires est encore bien évidente, quoique déjà les tu _ passablement tronqués au sommet. mm Espèce type : Dipus gerbillus Olivier. Il. Genre Meriones Illiger (1811). Molaires dès l’origine lamelleuses et à lobes plus ou moins nettement losangiques ‘. Sillon des incisives nul, simple ou double. Diamètres longitudinal et transversal de l’interpa- riétal subégaux. Partie postérieure de l’occipital aplatie et verticale. Espèce type : Mus tamaricinus Pallas. Nora, — Illiger ne mentionne que deux espèces pour son genre Meriones : Mus meridianus Pallas, qu’il faut rapporter au genre préexistant Gerbillus, et l'espèce ci-dessus désignée, ll qui reste, possible, le type du genre nouveau. Le genre Gerbrllus comprend cinq sous-genres : 1. Pachyu- romys Lataste (1880), 2. Gerbéllus Desmarets (1804), 3. Zatera, n. subg., 4. Endecapleura, n. subg. et 5. Dipodillus Lataste (1881). Voici les caractères de ces sous-genres disposés en un tableau dichotomique : I. Genre Gerbillus. Occipital rétréci, en gouttière, profondément encaissé entre les bulles; celles-ci énormes, d’une longueur égale à la distance qui sépare le bord postérieur des os nasaux de la limite a médiane de l'occipital. Queue claviforme. . . . . . . 1. Pachyuromys Lataste. (Deux tubercules carbiens: Pieds velus en dessous. 4 { Dernière molaire simple. — Espèce unique : ?. Duprasi Lataste. ‘ Occipital normalement élargi, à surface postérieure a plane où convexe. Longueur des bulles inférieure ou peu supérieure à la moitié de la distance qui sépare le bord postérieur des os nasaux de la limite postérieure de l'oc- cipital. rs quelquefois “on mais jamais en massue. ÉOR EPR TS Dors LE Un seul tubercule au carpe. Pieds velus. 2. Gcrbrllus Desmarets. (Espèce type Dipus gerbillus aies Espèces : G. hur- tipes Lataste, G. longicaudus Wagner, G. pyramidum Cuvier,? G. meridianus Pallas, etc. G. auricularis Smith, dans ce sous-genre). Deux tubercules au carpe. Pieds nus en dessous. 3. PR es à: 3. Tatera?, n. subg. (Espèce type : Gerbillus bee Hardw. Espèces : G. leu- cogaster, ete.). Un ou deux tubercules sous le tarse. Occipital bombé. 4. x oO , er 1 Vérifié chez Ps. obesus Ruppel, âgé de quelques jours seulement, dont LÉ poil Fe montre à peine, et dont les yeux et les oreilles sont encore loin * Nom euphonique, sans étymologie. dont, il est vrai, je n’ai pu examiner que des peaux dessé- | chées et des crânes incomplets, me paraît devoir rester be se RÉ DE \E N \ Aucun tubercule sous le tarse. et partie postérieure de . \l l'occipital verticalement aplatie, cs dans le genre : La LE NATURALISTE 127 L. Un seul tubercule sous le tarse. Tubercules des mo- laires opposés. Bulles bien développées et dépassant l’oc- cipital en arrière . . . . . 4. Endecapleura‘, n. subg. (Espèce type Gerbillus garamantis Lataste. Espèces : Gerbillus nanus Blanford, ? G. Bottai Lataste, ? G. quadri- macutatus Lataste, etc.). Deux tubercules sous le tarse. Tubercules des molaires plus ou moins alternes. Bulles médiocrement développées, surtout dans leur portion postérieure, et nettement dé- passées par l’occipital. . . . 5. Depodillus Lataste. (Espèce type : G. Simont Lataste. Espèces G. campestris Levaillant, etc.). Le genre Meriones comprend trois sous-genres, dont voici les noms et les caractères : IL Genre Meriones liliger. 1% s.-g. — Rhombomys Wagner (1843). Incisives à trois sillons longitudinaux. Tubereules du pied ? Espèce unique : Meriones opemus Lichtenstein. Synonyme : Amphiaulacomys Lataste (1881). Nota. — Le genre Ahombomys Wagner a été créé avec six espèces, parmi lesquelles 24. meridianus Pallas, qui doit être rapporté aux genre et sous-genre Gerbillus, Rk. tamaricinus, qui doit être rapporté aux genre et sous-genre Meriones ; mais parmi lesquelles aussi Æh. pallidus Wagner (opus Licht.) qui doit rester comme type du nouveau genre (ou sous-genre). Le mot Rhombomys reprend ainsi le sens que lui avait déjà donné Brandt (1854). Sur la foi de Fr. Cuvier et de la plupart des auteurs récents, j'avais regardé Meriones comme Ssyno- nyme de Gerbillus, et j'avais à tort donné à Rhombomys la place que devait occuper Meriones Illiger; j'avais ainsi été conduit à créer le genre Amphiaulacomys pour l’espèce qui reste la seule connue du genre Æhombomys. 2 8.-g, — Meriones Illiger. Incisives à un seul sillon longitudinal. Aucun tubercule sous le tarse. Espèce type : Mus tamaricinus Pallas. Espèces : M. cauca- sius Brandt, G. Hurraniæ Blandford, G. erythrurus Gray, M. Sawi Duvernoy, M. Trouessarti Lataste, M. aussensis Lataste, M. albipes Lataste*, etc. Nota. — G. ungicultatus À. Milne-Edwards, G. psammo- 1 _ philus À. Milne-Edwards, et G. cryptorhinus Blandford néces- siteront peut-être la création d’un sous-genre nouveau. fl serait nécessaire d'étudier leurs mains et leurs pieds sur des - échantillons conservés en alcool. ge s,-g. — Psammomys Cretschmar (1828). Incisives lisses, ou du moins sans sillon proprement dit comparable à celui du sous-genre Meriones ou du genre Ger- : De evdtua, onze, et razupa, Côte. , | ©» Je n'ai pu examiner les tubercules des mains et des pieds des deux premières , billus (Un vrai sillon existe à l'origine, ainsi que je l’ai cons- taté sur un Psam. obesus Agé de quelques jours ; mais il dispa- raît avec l’âge par l'usure du bout sillonné de l'incisive). Un tubercule arrondi sous le tarse. Espèce type : Psammomys obesus Ruppel. — Espèces : Ps. Roudairei Lataste, ete. P.-S. — J'ai reçu du British Muséum, sous le nom de Ger- billus erythrurus Gray, la peau avec crâne d’un Meriones, recueilli en Afganistan par le cap. Hutton, qui ne paraît pas différer spécifiquement de mon M. gœtulus d'Algérie. Cette espèce devra done s'appeler Merones erythrurus Gray, et son habitat s'étend des Hauts-Plateaux et du Sahara algériens jusqu'à l’Afghanistan. (Fin.) F. LATASTE. DIAGNOSE D'UN NOUVEAU GENRE DE TÉNÉBRIONIDE a Oztænimorphæs. — Nouveau genre voisin des Z'enebrio : en diffère par les antennes dont les avant-derniers articles ne sont pas transversaux, les yeux moins écartés, les oreillettes antennaires plus relevées, le corselet plus étroit que les élytres et celles-ci ayant les intervalles convexes, alternativement plus relevés. ©. costulipennis. — Long. 13 mill. Oblongus, postice vix sensim ampliatus, parum convexus, niger, sat nitidus, prothorace sericeo; capite intér oculos depresso, prothorace antice et postice æqualiter angustato, margine postico obsolete bisinuato, seutello obtuse triangulari, elytris late crenato- striatis intervallis punctulatis, alternatim costulatis. Nossi-Bé. (D. Le Roy.) L. FAïRMAIRE. CORRESPONDANCE M. Piotti, en réponse à vos demandes de renseignements, nous vous donnons les adresses suivantes : M. le marquis de Nadaillac, rue d’Anjou-Saint-Honoré, n° 8, à Paris; M. Henri Martin, #, rue Saint-Clair, à Passy-Paris. 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MR ee ie 3 » Dane AR La 205 20 : 2 » EN ES RE moe à die 2 » LES pe toit à à 1e 2 50 CHEIPOUS las). nie ne : 9 » Hestia Idiopsis k + Min se. 4 » Euplea Rhadamanthos + + ES RS Co Le à 3 50 mnndersii.. à à à 0e 0 0 ee 2 » FPS (e'R Ranp. BLre be One vis * 2 » Su uper LS 10 SRE se de Se . 6 » Lctdés Di" POUR CCR Cr TS Mas 2 » Héstina Nama 02002, bsireit és crie ie de 7e 5 » Sseronis Nophes,lsungmpe alidis, aûyi. 2 |! 50 Charaxes Polyxena var.?. .:. +... . «141 etre a 8 3 » Cirrhochroa Bajadeta. . . . . . . . . . Dre te 2 : 50 CR MÉSMOR VS LR pre te 3 50 Junonia Laomedia . - . . . . . PERER Cu ë 2 » HOTEL ROULII enaoiis si or 2 50 Vans AREAS arrete rente dou e ro! QE) à 2 » LATDEDIR BRRPIN ES Me EU es 50 à À 25 FORCES Re ss à 2 » Cyrestis ina TS NN RE De te ACER Ut À 5 » OT 4 » ALES re T6 CAT € : Nous pouvons encore disposer de ques exemplaires des espèces suivantes de Madagasca de es cer (MAD ss ee + 1e pe UN re 3 » na (Nor) . BTS HAE 4 50 — nifica (Fer). . US de Ras er a 3 » — nn Petit Zeb 4 dl » niana (plusieurs variétés). . Ur se + + » 40 Ho OP RFO ie sion 6 à 1 » acute “fulica Cyclostoma madagascariensis (Gray). . . . : . . . . . » 50 Nous venons de recevoir les fossiles suivants : Stringocephalus Burtini, Devonien, Paffra » 75 à 2 » Spatangus Hoffamanni, PABIERLÉS Wesphalie. » 75 à 4 25 Venus Brocchii 20 #10 à F8 Cytherea Islandica — — ..... » 75 à 480 Echinolampas Kleinei — — .... » 76 à 4:60 Cytherea incrassata — mn exercer P'20 4 ES anopæa Faujasi — mo ses 0 AU AT Terebratula grandis — — ..,. » 50 à 4 25 Isocardia cor — ER PE EE On vient de recevoir très beaux échantillons de Blende sléei cristallisée du pic Europœæa (Es- pagne), d Nb md: ame ee no Le pb ec NOV ARS Très beaux échantillons cristallisés de fer carbonate à (Siderose), plusieurs variétés de Bouffarich (Algérie), de. » 50 à 6 » LIVRES NOUVEAUX Alfred Wailly. ap _. les bombyciens sericigènes de l'Inde, 4 br. in-8, novembre D: Ed. Bugnion. La duodénal et l’Anémie du Saint- Gothard. Br. in-8°. (enève, 4884. — Notes sur les coléoptères des Alpes vaudoises, Br. in-8°, — Métamorphoses du Meigenia bisig- nata. Br. in-89, 2 pl. Maurice Girard. Le Jardin de l'Ecole. Br. in-8°, — Les Ten- thredes des Pins. Br. in-8°. Paris, 4882. E. Bertrand. Sur les propriétés optiques des corps cristallisés : sentant la forme Rene Br. in-8°, Paris, 4884 “ nù: Le Le gérant, Émile DEYROLLE. De Evreux: — Imp Ch. Hénisser. Le RE OR NY 4" Année. N° 17 £er Septembre 1882. 129 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois Passe pipe TOUT CE QUI CONCERNE ABONNEMENT ANNUEL : | É MELLE : DE YROLE E LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. DIRECTEUR Au bureau du Journal France et rie 6 fr, » : Dos RUN Pays compris dans l’Union postale,..,,,.. 7 » 11} Evous les aires DAayYS.....1.1 coma hiomeds ed 8 » j RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS (Affranchissement compris) Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 1° Mar 1882. Observations relatives à un groupe de Suidés fossiles dont la dentition possède quelques caractères simiens. Note de M. H. Fi La détermination des Suidés est facile à faire d’après leur système dentaire, lorsqu'il s’agit des espèces actuelles, mais devient délicate lorsqu'on se trouve en présence d'espèces fos- siles qui offrent des affinités avec des genres qui aujourd'hui en paraissent très éloignés. C’est ainsi que M. P. Gervais a trouvé à la Débruge, près d’Apt, une portion de maxillaire supérieur supportant quatre molaires, ayant de l’analogie | avec celui de certains Pachydermes alliés aux Suidés, et avec celui de certains singes, et en particulier avec celui du Ha- cacus nemestrinus ; cette espèce curieuse reçut le nom de Cebochærus (singe-cochon). M. Filhol en découvrit des restes dans les dépôts de phosphorite du Quercy, et a pu décrire presque complètement son système dentaire. Au même en- droit, il rencontra de rares débris d’un autre Pachyderme dont la dentition offre encore plus d’affinité avec celle des singes ; les racines des molaires sont au nombre de trois (au lieu de quatre chez les Cebochærus), et les deux internes sont soudées dans toute leur étendue; ce genre nouveau reçut le nom de Dotiocherus, et M. Filhol obtint récemment une tête presque complète. Les dents en étaient en série con- tinue aux maxillaires supérieurs et inférieurs; la face est plus raccourcie que chez les Suidés du miocène inférieur décrits sous le nom de Palacocherus ; le crâne, très raccourci, est arrondi latéralement et élevé. La cavité glénoïde du tem- poral, peu développée transversalementt, reçoit un condyle de forme semblable à celui de la mâchoire inférieure d’un singe. Malgré ces caractères qui le rapprochent du singe, le Dolicherus est bien un pachyderme. Ce groupe de mammifères appelés Pachysimiens, forme passage des Suidés aux singes, sous les rapports de la forme des dents molaires, de l’élévation et du raccourcissement du crâne, et enfin de la forme de l’articu- lation temporo-maxillaire; il est particulier à l’époque éocène supérieure. * * * Recherches sur l'anatomie de quelques Echinides. — Note de M. R. Kæhler. Cette note résume les observations de M. Kœæhler sur la structure des vésicules de Pol chez les Oursins réguliers et sur l'anatomie des genres Dorocidaris Schizaster et Brissopsis. 1° Vésicules de Poli. Les vésicules présentent à l'œil nu une légère coloration brune. Les deux lames de tissu con- jonctif sont réunis par de petites travées conjonctives limi- tant une série d'espaces formés de cellules à noyau très apparent, et dont le protoplasma émet de fins prolongements allant d’une cellule à l’autre. Puis de nombreuses granula- tions groupées par amas, et enfin des cristaux cubiques. Ces vésicules présentent donc la structure d’un organe d’excré- tion, se rapprochant de celui du Spatangue ; 2 Doricidaris papillata. Trois espèces de pédicellaires. Les uns tridactyles, à branches longues pourvues de dents fines ; les autres sont gemmiformes, assez gros, à valves finement dentées sur les bords ; ces deux espèces ne se trouvent que dans les espaces in- terambulacraires. On trouve enfin de petits pédicellaires gem- miformes, à valves finement dentées, répartis uniformément sur tout le têt, ainsi que sur la membrane buccale, sous les écailles; ce fait n'avait pas encore été constaté. La membrane qui recouvre la lanterne d’Aristote est pourvue de cinq appen- dices longs de 0 w 01, sorte de petits diverticules en forme de corne. Les tissus sont remplis de spicules et de plaques calcaires extrêmement abondantes; 3° Schrizaster canaliferus. 130 LE NATURALISTE Quatre sortes de pédicellaires tridactyles à valves rétrécies au milieu; des pédicellaires à trois branches, plus courts et plus gros que les précédents, localisés avec la zône périanale, à valves terminées par cinq ou six dents; enfin de petits pédi- cellaires se rapprochant de la forme aphicéphale. I n’y a qu'une seule paire de glanées génitales, et le canal du sable arrive au diverticulum tout près de son extrémité; 4° Bres- sopsis lyrifera. Trois sortes de pédicellaires ; les uns à hampe courte tridactyles, à valves pourvues de dents assez fortes; d’autres, petits, à hampe longue avec les dents des valves très fines; enfin de petits pédicellaires gemmiformes. Le siphon présente à son origine une dilatation sacciforme à parois très minces; un petit canal, qu'on peut considérer comme un deuxième syphon, part de l'estomac pour débou- cher un peu en avant du deuxième orifice du vrai syphon. Le rectum est dépourvu de diverticulum ; il y a quatre glandes génitales, et l’antérieure gauche est bilobée. — En résumé, les observations de M. Kæhler lui permettent de déclarer que chez les Echinides réguliers, l'organisme ne subit que de légères modifications de détail, tandis que chez les irrégu- liers, les appareils ont suivi dans leur différentiation la migration de l'anus, qui commence avec les types jurassiques, et qui semble avoir troublé he le ae de struc- ture primitif. .À# + & La grotte Lympia. — Note de M. E. Rivière. M. Rivière, dans une note présentée en 1875, émettait l’idée que les dépôts bréchiformes de la grotte du Mont-du-Château de Nice étaient contemporains de homme quaternaire. La découverte de la grotte Lympia (en 1878), voisine de la pré- cédente, est venue confirmer cette opinion. Cette grotte est remplie d'une terre argileuse rouge-brique, compacte, sou- vent très dure et soudée aux os, coquilles ou instruments qu'elle renferme. On y a trouvé des os brisés et fendus pour en extraire la moelle, dont quelques-uns d’an noir prononcé indiquent par celà même qu'on les a exposés au feu: puis trois haches en calcaire compacte, gris, de la forme dite de Saint-Acheul, un nucléus, et des éclats de rebut. Ces haches étaient trouvées dans le même milieu que les os et les co- quilles, recouvertes des mêmes incrustateurs, et sont évidem- ment de même époque géologique. Les animaux suivants déterminés par MM. Gaudry et Fischer, caractérisent la faune de la grotte Lympia. Ce sont : Lagomys, Arvicola terrestris, Elephas, Cervus elaphus, un Ceres voisin du €. canadensts, et un Cervus voisin du €: corsicanus ; Capra Primigenia, Pos primigentius ? un Bos plus petit que le précédent; un Rapace, de la taille de l'aigle, des Passereaux et des Gallinacés ; enfin Cerithium vulgatum, var. minor, Helir vermiculata, A. aspersa, H. niciensis, Bulimus __—. et Cyclostoma suite * # * Sur les reptiles trouvés dans le Gault de l'est de la france. — Noté de M. N.-E. Sauv uvage. MM. L. -Pierson et Ch. Barrois ayant recueilli un to nombre de débris de vertébrés dans la zone à Ammonites mamillaris de la Meuse et des Pa An en à confèrent l'étude à M. Sauvage. La faunc 010814 présentée aciuel- que l'espèce était plus grande que Crocodilus icenicus et que probablement descendu sur les racines. lement par onze reptiles fossiles, parmi lesquels : Po/yptycho- don énterruptus, Plesiosaurus pachyomus, P. planus. P. latis- pinus, Ichthyosaurus campylodon, Pterodactylus Sedgwickr, connus depuis longtemps. Dans les terrains crétacés appa- raissent les vrais Crocodiliens succédant aux Téléosauriens : on les trouve pour la première fois dans l’étage albien de la Meuse ; les fragments recueillis permettent seulement de dire C'. cantabrigensis, Le type Scélidosaurien de l époque du Gault, est représenté par un reptile allié aux Hylæosaurus. A cette époque dans l’est de la France, règne un Dinosaurien; c’est un Mégalosaure différent du M. Bucklaudi. Chez un individu jeune, le fémur a 0,500 de longueur; l'extrémité distube d'un fémur d’adulte a 0,470 de circonférence au niveau des condyles; le condyle externe a 0,145 dans le sens antéro- postérieur ; les dents sont crénelées sur les deux bords et jusque près de la base. La patte antérieure est plus courte que la postérieure; le deuxième doigt a trois phalanges, le troi- sième en a quatre, et les ongles étroits, effilés, sont en forme | de griffes acérées. On est donc en présence d’un reptile véri- 4] tablement gigantesque ét armé d’un façon formidable. 1] faut encore signaler parmi les reptiles du Gault de l’est de la France, la présence d’un Pythonomorphien, le genre PDaco- saurus, et d’un Elasmosaurien, le genre Polycotylus. Ce dernier reptile n’était connu que des terrains crétacés d'Amé- rique, lorsque M. Sauvage le signala dans l'étage kimmérid- - gien de Boulogne-sur-Mer ; depuis on a trouvé dans la zone à Amvnonites milletianus des Ardennes, un fragment d’humérus qui indique à ce niveau un reptile voisin de l’ espèce décrite par M. Cope. SÉANCE DU 8 MAI 1882. ' Sur l'œuf d'hiver du Pylloxera. — Note de M. Henneguy. M. Henneguy, après avoir vainement cherché l'œuf d’hiver en septembre et octobre 1881, puis en mars 1882, sur les vignes de M. Laliman au château de la Tourate, près Bor- deaux, finit par rencontrer plusieurs petites galles, le 16 avril dernier : chacune renfermait un jeune Phylloxera sorti de {|} l'œuf d'hiver : il était à remarquer que ces galles se ren- contraient sur de jeunes pousses de Clinton. On trouva à la même époque de nouvelles jeunes galles sur les vignes améri- | caines, à Langoiran (Gironde). fl y avait donc des œufs d'hiver dans le Bordelais, cette année, contrairement à l'as- sertion de MM. Boïteau et Valéry-Mayet. En plaçant sur r des 4 vignes les jeunes Phylloxeras sortis de l “œuf d'hiver récoltés N aux environs de Montpellier, M. Henneguy a pu constaler que les premières galles n'apparaissent qu’une dizaine de jours après l'éclosion. A la sortie de l'œuf, le jeune animal, mène pendant quelque temps une vie errante sur les feuilles et les sarments, puis, se fixant sur une feuille, il forme une RL | F4 feuille voisine ; quelquefois il disparaît, et dans < nées par M. Henneguy, l Bordeaux, lui son peser que, Lélosion de l'œuf d'hi ne vo ” & E. NS — LE NATURALISTE 131 quinze jours plus tard environ que dans le Languedoc ; il constate en outre qu'il n’a encore pu trouver jusqu’à présent de galles sur les cépages français, toutefois, il continue ses recherches. MATÉRIAUX POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de Plantes européennes. M. Reguienii Benth. Cette curieuse petite espèce de Corse, de Sardaigne et de l'ile de Monte-Christo, se rencontre çà et là à Porto dans les terrains qui longent le Douro et près de la mer; elle n'y est bien certainement que subspontanée. M. Pulegium L. var. villosa Benth, (M. tomentosa Sm. non D'Urv.; M. tomentella Hoffg. et Link ; Pulegium tomen- tellum Presl). Hab. — Ad rivulos in arenosis pr. Silves. — Jun. 1847. — (Welwitsch). ‘08s. — M. de Ficalho déclare, dans ses Apontamentos, que tous les échantillons de l'herbier de Welwitsch, se rapportent à cette variété; je ne serais pourtant point surpris qu'on ren- contrât le type dans le nord du Portugal. GENRE PRESLIA Opiz. P, cervina Fresen. var. viliflora (P. villiflora Opiz ; M. cervina Brot.). Hab. — In uliginosis prope Praga sparsim. — Sept. 1845. — (Welwitsch). us LYCOPUS Zownef. L. laciniatus Rouy bre esp Pour. .? non L.!; L. Europæus Welw. non Hab. — In palustribus ad Zagôa d'Obidos. — Aug. TE — (Welwitsch). Glomérules de fleurs sessiles, compactes, à paires peu écartées, occupant toute la longueur des rameaux et l'axe primaire au-dessus des dernières ramifications. Calice à tube ouvert, presque trois fois plus long que les dents ; celles-ci étroites, lancéolées, longuement cuspidées ; corolle velue à la gorge ;. achaines moins larges que dans le L. Europæus, dépassant le tube du calice, déprimés sur la face externe et munis d’une bordure épaisse. Feuilles caulinaires lancéolées, les inférieures et les moyennes grandes (10-12 centim. de long sur 3-4 centim. de: large), subsessiles, pinnatiséquées à | Ja base, à 2-6 segments, puis pinnatifides dans leur, moitié ‘supérieure, lés supérieures et celles des rameaux étroitement lancéolées (25-60 millim. de long sur 6-25 millim. de large), fortement dentées ou suhpinnatifides. Tige dressée, raide, élevée, fortement canaliculée sur ses faces, très rameuse, à rameaux décroissant presque régulièrement de la base au sommet. Plante très distincte du L. Zuropæus L. et aussi du L. exal- tatus L. f. avec lequel elle a quelque ressemblance. C’est peut-être à ce Lycopus que doit être rattaché comme syno- nyme le L. exaltatus Pourr. non L. f. (L. Europæus L. var. elatior Lge). Toutefois, M. Lange, qui a vü dans l'herbier de Pourret la plante de ce botanisté, lui attribue des verticilles lâches, écartés (remotis), ce qui ne peut s'appliquer au L. laciniatus qui les a compactes et plus rapprochés que dans le L. Europæus ; de plus, M. Lange, en spécifiant « foliis basi profondius pinnatifidis » ne fait pas mention de feuilles cauli- paires absolument pinnatiséquées à la base, et portant 2-6 segments, et ne dit pas ces mêmes feuilles subsessiles, ce qui existe dans le L. laciniatus, puisque la partie pétiolaire de feuilles de 12 centim. de long varie seulement entre 3 et 5 millim. RÉSUMÉ Dans le travail ‘que je viens de terminer sur la famille des LaBrATÆ, j'ai donné les diagnoses de sept espèces nouvelles : Peutrilin Vincentinum (de Portugal), 7, Majoricum (des îles Baléares), 7. mieropodioides (de l'ile de Chypre), Nepeta Lusita- nica, Thymus sublaxus, Méntha Welwitschi, Lycopus laci- niatus, Ces quatre dernières portugaises, Accepté comme bonnes espèces les Salvia oblongata Vah, Prunella intermedia Brot., P. hastæfolia Brot., Stachys Lusi- tanica Brot., Sideritis hirtula Brot., qui étaient considérés comme variétés ou simples synonymes pures espèces affine mi l’hybridité des Thymus Welwitschr, Büiss., Te db sitanicus Boiss., et soupçonné celle des 7. camphoratus Hoffg. et Link, 7. Abd biens Lge, Mentha Welwitschit Rouy ; Mentionné la présence en Portugal des Zeucrium Hænseleri Boiss., 7. Chamædrys L., Nepeta reticulata Desf., Origanum Balearicum Camb. var. Lusitanicum, Calamintha Beœtica Boiss. et Reut., Micromeria tenuifolia Ten. pour lesquels aucune localité portugaise n'avait été précisée ou qui n'avaient jamais été indiqués en Portugal ; Supprimé de la flore portugaise le 7. gnaphalodes Valh, lequel avait été pris pour le T. Vincentinum ; Étudié avec quelques développements les Teucrium his- pano-portugais du groupe Polium verum, plusieurs Salvia du groupe Verbenaca, l'Origanum Balearicum, plusieurs Thymus, certains hybrides, etc. ; Signalé plusieurs localités pres pour des plantes déjà ‘indiquées en Portugal ; Publié enfin quelques 20168 sur les Teucrium Lusitanicum Lam., Lamium maculatum L., Origanum virens Hofïg. et Link, Mets Requienit, etc. G. Roy. & i NOTES ADDITIONNELLES. — - |. À consulter également un intéres- sant article paru dans le Gardener's Chronicle (XI, 1879, p. 368), ges lequel l’auteur établit un parallèle entre les Labiées celles du Languedoc et de l'Espagne, en même tem temps av rappel ‘les différences de forme, d'odeur, de Filpaé: La À nc une même éspèce sous des climats différents, Dan e, basé en partie sur le travail de M. de Ficalho, last Man aussi quelques 132 LE NATURALISTE La préparation des Œuis d'Oiseaux. Une collection d'œufs d'oiseaux ne peut avoir une grande valeur qu'autant que tous les spécimens sont parfaitement déterminés. Quand on veut prendre dans un nid quelconque des œufs momentanément abandonnés, il faut avoir soin de laisser revenir dans le nid les oiseaux qui ont pondu ces œufs, afin de bien détérminer l'espèce. Si au premier coup d'œil on ne peut reconnaître le type, il faut tâcher d'en cap- _turer un, afin de l’examiner de près. Après s'être rendu compte de l’état dans lequel se trouve l'œuf à vider (ce qui, très facile pour ceux à coquille mince et transparente, l’est beaucoup moins pour les coquilles épaisses), on prend le spécimen de la main gauche et de la droite tenant un perforateur proportionné, on perce d’un seul côté, un trou aussi petit que possible si l'œuf est frais. On introduit par ce trou une aiguille à crochet, et l'on s’en sert pour malaxer ensemble le blanc et le jaune, en pre- nant soin pendant cette manœuvre de ne pas rayer les parois internes de l’œuf; avee un doigt on bouche ie trou et on secoue fortement la coquille pour achever d'en brouiller le contenu; puis, prenant un chalumeau et engageant sa partie la plus effilée dans lorifice de la perforation (qui doit être d’un diamètre supérieur à y se chalumeau), on souffle fortement dans le tuyau de e par son Côlé le plus évasé; sous la pression de pe “insuflation, les liquides se déplacent et débordent des deux côtés de la pointe du chalumeau ; on met alors de l’eau dans un injec- teur et on la projette dans l'œuf, qu’on secoue fortement à nouveau et d’où on l’extrait encore au moyen de l’insufflation. Ceci fait on dépose l'œuf sur un vieux linge, l’orifice en des- -sous, et on le change de place de temps à autre jusqu'à ce qu’il soit complètement égoutté. On lave ensuite extérieure- ment les œufs qui pendant le vidage auraient été salis par l’é- vacuation des liquides, mais en ne se servant que d'eau pure pour opérer ce nettoyage. On pourra sans inconvénients s'aider d’une brosse douce pour tous ceux d’une couleur Lo es BAR de nature à être cultivées dans les j présente quelques observations sur la Dr Li et la dAbddon géographique du Mentha Pulegium L., “IL — Il convient de dire, au sujet du Mentha Welwitschii RouS que les s exemplaires de cette Menthe récoltés par Welwitsch son urs, et qu'il a été dès lors impossible de voir des dices fructifères ; la fe forme de ces organes et l'examen des nucules, eussent pu aider à la constation d’une hybridité d’ailleurs bien probable. NE. — A propos de l'hybridisme dans le genre Thymus, je ee ajouter que cette année sn uin 1882), A de eu la satisfaction de trouver rh 2e compagnie de M. A. A ur (+ Dons paradoæus Rouy), GES des T. Funkii Cos Zygis L.; cet À pod aont, je n'ai ’un seul pied, sa au milieu des parents. Ce curieux Droit réunit les espèces de l'ancienne Fe ps a Benth. au rs L., transition que je n'avais pas encore Lu Je donnerai la description de ce Thym Fat le é rendu mes bras ne es en Espagne en 18841 “et 1882. G.R. -sur la coquille soit au crayon, soit à la plume le nom du Côté de la perforation. Elle doit être en caractères minus- | scalpel puisse y pénétrer aisément; on le fait jouer en tous uniforme, mais on devra s’en interdire l'usage pour les œufs à teintes composées ; peut-être même devrait-on se con- tenter de les essuyer purement et simplement, car avec le mouillage nous avons vu s'atténuer et parfois s’effacer com- plètement les taches qui rehaussent si bien les œufs du Loriot et ceux de la Grive des vignes, comme disparaître sous l'action de la brosse la poussière rubigneuse qui caractérise la coloration de la coquille du Gypaëte et les teintes sangui- nolentes du Catharte. Cependant nous ne voyons aucun inconvénient à employer tour à tour les deux moyens en question pour nettoyer la surface des œufs de la plupart des sternes, laridées, chara- dridées, etc., dont les coquilles pourtant sont ornées de taches de différentes couleurs, par la raison que ces taches font partie de la pâte de la coquille. Les œufs de certains groupes d'oiseaux, et notamment ceux des Pélicans, des Manchots, des Fous, des Cormorans, etc., etc., sont couverts d’une couche crayense qu’on doit respecter scrupuleusement, car se serait détruire leur caractère spécial que de les gratter. Enfin quand la toilette est finie, nous conseillons de pro=«… jeter à l’intérieur de l'œuf quelques gouites ou simplement une seule (suivant capacité) d'alcool saturé d'acide phé- nique ou de sublimé. Ceci fait, on bouche le trou avec un © disque de taffetas gommé ou de. papier fin découpé à l'em- porte-pièce. À On peut ensuite inscrire un numéro de référence sur le | ê disque, se rapportant à un livre de notes, ou bien inscrire spécimen, l’époque où ou l'a capturé, avec la désignation de l'endroit. Enfin le naturaliste marquera le spécimen de ses initiales. Cette inscription se place toujours au-dessous ou à cules mais lisibles. Le mode de perforer les œufs d'un seul trou est celui géné- | ralement adopté aujourd'hui, néanmoins quelques personngé conservent encore l'habitude de percer deux trous sur la ” même paroi; nous n’y voyons pas d’inconvénients majeurs, nous recommanderons seulement à celles qui persisteraient M dans ce système, de pratiquer l’un de ces deux trous plus … petit que l’autre. Dans ce cas,le trou foré vers le renfle- ment serait le plus large, tandis que celui pratiqué vers le petit bout serait le plus petit. DIFFIGULTÉS ACCIDENTELLES IE — Quand un œuf est couvé et que l'embryon est en voie À} de formation, ce qui se reconnaît facilément dès le premier À moment, soit de visu par le défaut de transparence, soit au reconnaissance), on fera un trou assez large pour qu'un peti sens pour diviser le fœtus, puis, avec une aiguille à cro- chet, on le retire morceaux par Morceaux en s “aidant s’il est jecte de l’eau pure pour ‘facilitée értie des derriere ments, On passe une seconde fois de l’eau pour nettoyer LE NATURALISTE 133 l'intérieur de la coquille; enfin on met à sécher et l’on ter- mine comme il a été précédemment indiqué. ment développé qu'on ne pui q imparfaitement à l’extraire par un trou de perforation ordi- naire. On en juge facilement à l’avance par la résistance qu'é- prouve une aiguille introduite à l’intérieur, surtout quand à sa sortie il ne se produit aucune expansion liquide. En ce cas, il faut avec un crayon tracer sur un des côlés de l'œuf les contours d’un ovale en rapport avec sa dimension qu'on dé- coupera progressivement ensuite avec la pointe tranchante d’une bistouri-canif ; cette portion de l’œuf détachée, on l'en- lève avec les pinces, et par l'ouverture, tant au moyen des ci- seaux courbes spéciaux, que du scalpel-faucille, on coupe l'embryon à volonté et on l’extrait ensuite très facilement au moyen de la brucelle et des crochets; on pourrait même en opérant avec soin tirér l'embryon entier sans lacérations, et dans ce cas, on pourraitencore le conserver dans de l'esprit de vin; on nettoie l'intérieur de l'œuf, on le sèche, on y ajoute quelques gouttes d’alcool phéniqué, puis on remet en place la pièce détachée en soudant ses bords soit avec un peu de gomme légèrement additionnée de farine, soit avec un peu de chaux vive délayée dans du blanc d'œuf. © HIT, — Si l'on avait à vider un œuf qui eût été longtemps couvé, ou dont pour une raison quelconque on suspectàt la solidité, il faudrait avant de le perforer l'enteurèr d’une bande de papier mince ou de baudruche roulée en double sur elle- même que l’on fixerait avec une solution de gomme pure, bande qu'après dessiccation on percerait et viderait comme à l’ordinaire; par ce procédé, analogue à celui qu'emploient les emballeurs pour expédier des objets fragiles, on prévient la ‘dilatation des œufs; on enlève ensuite la bande en la mouil- lant au préalable avec précaution et petit à petit. IV. — Quand un œuf vient à se casser On peut, s’il en vaut la peine, prendre le soin de le réparer, mais en thèse générale on ne doit conserver leurs coquilles pour collection qu'autant qu'elles sont parfaitement intactes, fraîches de coloris et per- forées dans les règles. | Enfin, en admettant la présomption de rareté en faveur d’un œuf cassé, voici comment il faudrait s’y prendre pour le raccommoder.: 1° si la fracture était simple, on glisserait entre ses bords un peu de chaux délayée avec de l’albumine (blanc d'œuf), et on les rapprocherait l’un de l'autre, en les maintenant entre deux billots de liège fixés ad hoc sur une planchette et un peu excavés en leur centre, pour prévenir le déplacement du sujet; 2° mais si la fracture était complexe, si un certain nombre de morceaux se trouvaient détachés, l'opération deviendrait plus délicate; on devrait alors rap- porter sous le morceau le plus grand des formes en papier fin que l’on doublerait si besoin était, et sur lesquelles (ces formes une fois sèches) on passerait une épaisse, couche de gomme arabique fondue avec addition d'une petite quantité de sucre candi, et quelque gouttes d alcool au sublimé; après i saisissant les fragments détachés avec uné pince à pointes en baleine, on les ajusterait l'un contre l'autre sur les: formes artificielles, et on laisserait sécher entre autant de billots de liège qu'il serait nécessaire. tps ob * Onsavärion. — On doit s’interdire absolument de vernir IL. — Il arrive assez fréquemment que l'embryon soit telle- NAT PP :1 4 ttrèc les œufs, leur surface est marbrée, brillante, mate, poreuse où chagrinée tour à tour, et l'emploi du vernis (inutile d'ail- leurs) leur enlève ce caractère extérieur très essentiel pour l'étude. NIDS D'OISEAUX La conservation des œufs se lie si étroitement à celle des nids, qu'il est impossible de parler des premiers sans s'oc- cuper aussi des seconds. Les matériaux qui entrent dans la composition de ees habi- tations les rendent souvent d'une conservation difficile. Les nids de grandes dimensions n'étant pas recueillis comme trop encombrants, uos indications ne viseront que ceux qui, composés de matières animales ou textiles et capiton- nés de poils ou de plumes, seraient de nature à attirer les insectes. On devra : 1° les enfermer dans une boîte (ou dans un étui en fer-blanc) hermétiquement close, et plonger cette boîte pendant 10 ou 15 minutes dans une eau bouillante; 2° puis, après leur retrait de ce récipient, il faudra les arroser d’alcoo! phéniqué ou mieux encore d'alcool au sublimé; il ne restera plus ensuite qu’à les réintégrer sur leurs supports naturels. DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES DES ILES ANDAMAN Par A. CHEYROLAT. S. Opilo elavatus.— Long. 8 mill., lat. 2 mil]. — Elon- gatus, castaneus, femoribus ferrugineis, oculis lateralibus exértis majoribus, infra emarginatis, antennisque nigris, elava cylindrica, truncata, triarcticulata ; prothorace subeylin- drico, éoriaceo, longitudine costato; scutello angusto piceo; elytris prothorace latioribus, planisculis, parallelis, dehiscen- tibus, punctatostriatis, singulo unicostatis ad basin, macu- laque lateraii ante medium, flavis, pedibus nigro pilosis CURGULIOYIDÆ 9. Acicnemis longus. — Long. 11 mill., lat. 4 mill. — Elongatus, rufus, rostro arcuato, nigro, fortiter rugoso, basi- rufo; prothorace conico, lateribus rotundato, pubescente, angulis posticis rectangulis, albis ; seutello punctiforme albo; elytris striatis, obtuse attenuatis, pedibus acute calcaratis, albis. . Ecta’orhinus frontalis. — Long. 14 mill., lat. 8 mill. — E. rugaticollé, nob. valde similis, niger, rostro nitido, punetulato, inter pedibus mediis limitato; capite rotun- dato, fusco, macula flava notato; prothorace lateribus mediis rotundato et ampliato, reticulalim foveato et asperalo, costa longitudinali versus medium interrupta, noldis 2 areuatis elevatis ; seutello punctiformi nigro, nitido; elytris subconicis, 0 in apice flavis; et bidentatis, breviter mucronatis, in humero angulatis, costis, basalibus duabus flavis, elevato clathratis; corpore infra pedibusque cinéreo-brunneis, femoribus bre- viter dentatis, tibiis flavo-annulatis. F 11. Desmidophorus 12-fasciculatus, — Long. 43 mwill:, lat. 11 mill. — Ovalis, fusco tomentosus, squamosus, LE NATURALISTE rostro valido, arcuato, nigro nitido,crebre puncetato, basi fusco, oculis nigris, capite convexo; prothorace subconico, rufo, squamulis albis vage tecto; scutello angusto, elongato, fusco; elytris cum fascia basali, sutura ultra medium et altera fascia obliqua suturam tingente et limbo apicali albis, macula sutu- rale et in singulo tubereulis sex nigris : 2, 2, 2, duobus ante et ducbus infra medium; corpore et SRE griseo-setulosis et squamosis. | 12. Mecistocerus eristatus. — Long. 10 mill., lat. 5 1/2 mill. — Oblongus, brunneus, in elytrisflavido et albo fasciolatus : rostro arcuato, oculis antenrisque nigris, capite convexo, rutilo, cristula inter oculos; prothorace convexo, punetis impressis notato, costa longitudinali nigra nilida ; seutello rotundato nigro; elytris prothorace latioribus, fortiter punctato striatis (punetis quadratis), interstitiis alterne ele- valis; corpore infra pedibusque calcaratis nigris femoribus ad apicem ochraceis. 413. M. Nigro punetatus. — Long. 7 mill., lat. 3, 5 mill. — Elongato oblongus, brunneus, macula in LBUIA angulo antiquo “prothoracis, plurimis ad basin elytrorum, fascia ultra medium extus ampliata geniculis et femoribus calcaratis ochraceis (in medio nigris) ; rostro arcuato, nigro, nitido, punctulato, fovea profunda ; capite convexo; breviter setuloso, coriaceo, in fronte flavescente ; prothorace antice attenuato, postice breviter bisinuato, longitudine costato, sat fortiter punctato, elytris punctato . subqua- dratis) apice obluse emarginatis, ano flav 14. M. Nigro striatus, — Long.11 ss lat. 3.3/4 mill. — Oblongus rubidus, albo nigroque. variegatus et nigro striatus, rostro nigro arcuato, punctulato, capite convexo, macula frontali alba ; prothorace albo, luridoque variegalo, punclis anguslis, elongatis sub serie disposilis, longitudine nigro çarinato; scutello punctiformi nigro; elytris prothace vix Jatioribus, albo nigro que variegatis, nigro striatis, punctis striarum albo cinetis; pedibus griseis, albido setulosis et tibiis infra et apice late fusco annulatis. 15. M. Geniculis albis. — Long. 11 mill., lat. 5 mill. — Oblongus, ochraceus, ‘albo nigroque variegatus, rostro ténui,. areuato, nigro, nitido, inter pedes medios limitato, capite convexo,setuloso, lurido ; prothorace ee iteribus mediis rotundato, convexo, ochraceo, nigro pune albo variegalo, costa longitudinali nigra, lineis tribus Fée albis, litteram M. desinenti; scutello rotundato nigro; _— vix prothorace latioribus, convexis, ochraceis, serie albo culatis et nigro punctalis, interstiliis, COnvexis, in su E ra emarginatis; corpore infra pedibus nigris, calcaribus et genibus albis. DESCRIPTION DE LÉPIDOPTÈRES DE MADAGASCAR Par M. x. MaABILLE 1. Syntomis Butleri, Sp. 0. - Ailes antérieures noires à quatre taches jaunes, une à la base, une au milieu de l'aile, plus longue que large, et ne touchant pas les deux bords opposés, puis deux petites au bout de l'aile, superposées, l’une à la côte, l’autre au bord interne. Aïles inférieures jaunes avec une bordure noire, for- mant un sinus peu profond. Thorax noir, antennes et tête noires, épaules marquées d'une tache jaune avec l'avant- dernier anneau cerclé de noir Dessous des ailes avec les hé du dessus ; les inférieures à bordure plus étroite. Mâle plus petit avec l'abdomen entièrement jaune et le des- sous des ailes inférieures sans bordure noire Nous rapportons comme variété à cette espèce une femelle chez laquelle la bordure des ailes inférieures est plus épaisse,” le sinus plus profond; ét en dessous il y a un gros point noir au bord antérieur des secondes ailes. Collection Thierry-Mieg et P. Mabille. Syntoxmis quinquemacula, sp. n. Même taille; ailes un peu plus larges; les antérieures ornées de cinq taches jaunes à peu près égales : une basi- laire, deux au milieu de l’aile et deux à l'extrémité. Ailes. infé- rieures à bordure noire s’arrêtant au milieu du bord externe pour remonter jusqu'aux deux tiers du limbe. Dessous, avec les mêmes dessins. Thorax noir, tête, collier et antennes jaunes; corps jaune avec J'avant-dernier anneau noir et l'anus bordé de la même couleur. Collection P. Mabille. Liparis nolanna, Sp. n. 19 mill. G, ailes supérieures d’un blanc jaunâtre, salies de brun depuis l’apex jusqu’au milieu du disque: Frange précédée d'un liseré noir. Ailes inférieures entièrement d'un fauve orangé. Dessous des ailes orangé, les supérieures un peu salics de brun avant la frange. Antennes à lige jaune à lames Jongues et brunes. Palpes prolongés en avant, connivents. Collection Thierry-Mieg. Aconthia Miegii, Sp. n. Aïles supérieures d’un blane un peu jaunâtre ; avec des as: sins et des taches d’un noirâtre tirant sur le violet clair : deux lignes noires dentées partent de la même côte vers le premier tiers de l'aile, se réunissent en face de la cellule et gagnent le bord interne un peu en avant de l'angle. Elles forment un triangle costal de la couleur du fond, et tout l'espace extérieur est taché de violet, marbré de blanchâtre vers l'apex; un liseré noir denté précède la frange, qui est coupée de blanc. Le reste de l'aile offre trois bandelettes noires peu marquées; dont l'extérieur s’arrêle à la cellule. Ailes inférieures d’un blanc pur, avec le bord externe sali de noir Désébus blanc avec l’apex des supérieures et une tache cos- tale noirs. Collier jaunâtre, antennes noires, cernes des palpes tachées de noir. Collection TFhierry-Mieg. Fhyliodes prœtexatus, Sp. n. Ailes supérieures d’un jaune de cuir, luisantes, avec des À ondes satinées, transversales, plus accusées au bord interne. L'apex est falqué avec la pointe relevée; une. ligne jaune doublée de brun en part obliquement, forme: brusquement À un coude au-dessous de la cellule et va joindre le. bord ds DS pe D me Cr — es LE NATURALISTE 135 interne. L'espace terminal ainsi limité, est ondé de brun jaunâtre et élégamment réticulé de blane sale. La tache réniforme est grande, carrée, d’nn blanc bleuâtre, Ailes infé- rieures noires, jaunâtres à la base, et terminées par une large bordure d’un fauve presque orangé. Dessous des ailes d'un blanc jaunâtre. Le disque des supérieures occupé par une grand tache évidée au milieu; les inférieures avec une bande noire, partant du milieu du bord abdominal, et s’ar- rêlant à la cellule; thorax AA antennes de la couleur des ailes; dos noirâtre, abdomen blan Collection Thierry-Mieg. Hyperythra Miegii, SP. n. Jaune; ailes supérieures à apex un peu falqué, à bord externe arrondi et sali de violet clair; une bande de même couleur en zig-zag descend de la côte et vient aboutir à l'angle interne. La frange est coupée de blanc au-dessous de l’apex. Aïles inférieures jaunes avec une tache violacée, divisée par un trait blanc, sinué, au bord antérieur avant la dent; un petit point noir central aux quatre ailes. Dessous jaune avec une large bordure terminale rouge violet, renfer- mant deux taches de la couleur du fond aux supérieures, et une aux i : Corps jaune, antennes pectinées, rousses. Collection Thierry-Mieg. BIBLIOGRAPHIE MANUEL DE SCIENCES NATURELLES ! Par M. J. CuaALoNw, Docteur ës-sciences naturelles, professeur à l'Ecole normale de Namur. M. J. Chalon vient de faire paraître la seconde édition de son Manuel. L'ouvrage a été entièrement refondu et complété. Le plan de ce livre, de près de 400 pages, est tout différent ® celui des manuels analogues édités en France. L'auteur d’ailleurs suivi le programme du conseil de remets il étudie sommairement la Ghimie, la Zoologie, la Botanique et la Minéralogie. En France, la Chimie ne rentre pas dans. le programme des sciences naturelles. La Minéralogie cependant ne peut se passer de la Chimie. Aussi, le domaine scientifique devenant chaque jour plus vaste, est-on obligé de restreindre ses études et a-t-on réuni la Minéralogie aux sciences physiques, On évite de cette façon de faire de la Chimie, quand on veut se livrer exclusivement aux sciences naturelles. “Ikn'y a pas toutefois d’inconvénient, dans un manuel du genre de célui qui nous occupe, à faire précéder la Zoologie, la Botanique et la Minéralogie, de quelques notions de Chimie. Mais je n’approuve pas l'ordre suivi par M. Chalon; à mon avis, il eût été préférable de. placer la Minéralogie immédia- tementa près la Chimie. L'auteur aurait dû, en outre, donner un aperçu de Géologie et de Paléontologie à la fin du volume. — Cés,aciences ont une trop grande imporlance pour qu'on 12° — Lépidoptères. * “1 Cet ouvrage a été approuvé par un arrêté royal du 22 mai 1882. | les passe sous silence. La: grande théorie du transformisme, qui à fait la gloire de Lamarck et de Darwin, n'aurait guère de raison d’être sans la Paléontologie. Nous espérons done que M, Ghalon comblera cette lacune regrettable. Quoi qu'il en soit, ce manuel se recommande par sa pré- cision et sa clarté. Chacun sait combien on a de peine à con- denser un sujet sans porter atteinte à sa clarté; M. Chalon a su réunir dans un espace relativement restreint,-un très grand nombre de faits. En Zoologie, après l'anatomie et la physiologie générales, chaque ordre est l'objet d’une étude assez complète. En Bota- nique, outre l'organographie, l'anatomie et la physiologie, les familles les plus importantes sont soigneusement passées en revue; 230 figures intercalées dans le texte contribuent à le rendre plus net encore, Nous résumerons cette courte analyse en disant que le manuel de M. Chalon répond parfoitement au but qu’il s’est tracé; c'est un excellent ouvrage à ren entre les mains des instituteurs. Je ne lui reprocherai qu’une chose, c’est de ne pas contenir de notions de Géologie et de Paléontologie. Mais quand on voit combien cette seconde édition est supé- rieure à la première, on peut espérer que la prochaine ne laissera rien à désirer. CHARLES BRONGNIART. HISTOIRE NATURELLE DE LA FRANCE Pour répondre à la demande d’un certain nombre de nos lecteurs qui ont été vivement impressionnés de la notice que nous avons publiée, dans un de nos précédents numéros, sur l'histoire naturelle de la France, nous donnons ci-après la nomenclature des parties qui. composeront cet ouvrage, en faisant observer toutefois que ces divisions pourront être mo- difiées dans certains cas. L'exécution matérielle sera aussi soignée que possible, et comme un dessin exact supplée souvent à une longue description, tous ces volumes com- porteront forcément un Dont. très considérable de jé res, eu égard à leur dévelo ement 1'° partie. Généralités. Introduction -à l'étude des sciences naturelles. 2 — Mammifères. 3° — Oiseaux. 4 — Reptiles 5° — Poissons. 6° — Mollusques (Céphalopodes-Gastéropodes), T — ns (Bivalves) Tuniciers, Infusoirs. 8° — Coléoptère ge — Obobiuies, Névroptères. 19° — Hyménôplères. 11° — . Hémiptères. sich = Diptères, Thysanoures, Apres parnales Arachnides, L 136 LE NATURALISTE 15° partie, Acariens, Crustacées, Myriapodes. 1 Li = rs 6 17° — Rayonnés. 18° — Plantes Cryptogames. 19° — Plantes Phanérogames. 20° — Géologie. 21° — Paléontologie. 22° — Minéralogie. 232 — Technologie. Application des sciences naturelles. OFFRES ET DEMANDES M. Barel, pharmacien, place de l'Orme à Nantes, désire échanger de très bonnes espèces minérales, contre d’autres minéraux. * x x M. P. Designolle, à Bléneau (Yonne), offre : Dyticus circumflexus, punctulatus, Cybister Ræselii, Hygrotus versicolor, Hydroporus picipes, Gyrinus marinus, etc., enéchuigze d'autre Coléoptères. x x M. de Tarbé, à Gisors (Eure), offre chenilles vivantes de Cucullia Lychnitis et de Thera (Cidaria) Juniperata. * * + A vendre, collection complète des pelites nouvelles entomologiques (1869-1879). — S'adresser, à M. Petit, 2, rue qu (Chàlons- sur-Marne), ARRIVAGES Nous pouvons disposer de beaux ra de fossiles du silurien de Bohème que nous venons de recevo Fhhtcient: cnates RSS are : 2 fr. 50à £fr. » Ellipsocephalus Hoffii. . . . . . . UE » 50 Paradoxides Bohemicus EAU ou tte). sie. Mi 25 A » Phacops peu SES RRQ Ji RUES 7B CAN SE Cromus Beaumonti. . . . . . : dette rate te Mi 0:12 80 Arethusiana Hs = PCM EN ES: de MN b: 4:12 » PHACODS IBEUDOUS ee à à: + + à » + » mure: OÙ » Fossiles Du PERMIEN DE GERA CE UP IS ET br MT x: -: 00 opharia scothei ne dE tr EE 30» 60 SUOMI + + , . : . . an pr! 35.» 60 _ Fire has ro eo ne NU D pif 9029 ‘10 Fenestel GORE nn De ie nie er 0 CS "80 Lun » . 50 » 80 ooeite CON ». 60 14 » Locidaris keyserlingi . Ts ch. » 40 » 60 Acanthocladia anceps. . . . MÉRNE st, el: AE VA Terebratula elongala. "een" "1 “00 9. 4 …— complañata , . 4440 ro do D Dix 9:20 |: Productus horridus. "if, HMENNEEE ail BOF Ch LIVRES NOUVEAUX Bulletin mensuel de la Société d'Acclimatation. 28° année, 3° série, tome VIII, n° MS décembre 1881. — 3° série, tome IX, n° À; janvier 1882. Pari Le Naturaliste Canadien. Vol. XIII. — 3. No 447, mars 1882, Bulletin de la Société Zoologigque de France pour l'année 4884, no 6, 6° année. Paris, 4881. Mémoires de la Société des Sciences Naturelles de Saône-et-Loire. 4° année, no #, tome IV. Châlon-sur-Saône, 2. Bulletin de la Fédération des Sociétés d'Horticulture de Belgique. Liège, 1 A. Preudhomme de Borre. Sur deux variétés de Carabiques observées en Belgique. — Analyse et résumé d'un mémoire de M. le D: Horn, On the genera of carabidæ. Br. in-8°. Bruxelles, 4882, F. Piccioli. Note entomologiche. Br. in-8°, 1882. R. Gestro. Sopra alcuni coleotteri di Birmania. Br. in-8. Genova, 4882. Rivista scientifico-industriale. Compulata da Guido Vimer- cati. Anno XIV, n° 4, 28 vebbraia; n°5, 15 marzo 1882. Barcelona. Revista da sociedade de Lane re 4 Porto. No 4,1 de abril de 4882. Segundo anno. Porto, I1 Naturalista siciliano. Anno 4, no 6, 4 marzo. — No 7 4 aprile. Palermo, 1882. er cientifica. Ano V, num. 1403. Barcelona, 25 marzo de Papilio. Devoted to Lepidoptera Re Get — Vol. II, no 41, — No 2, february. — N° 3, march 1882. New-York. Proceedings of pr states national museums. Jan. 20, 1882. — Feb. 22, 4882. Psyche. Vol. II, n°* 87-89. Cambridge, september 1884. The Scottish Naturalist. Vol. XLVI, april 1882. Edinburgh. The Entomologist. Vol. XV, no 226, march 4882. — No 227, april 4882. London. e Entomologist Monthly ere Vol. XVHIE, no 2184, march 4882, — N° 215, april 4882. London e American Naturalist. Vol. XVI, n° 3, march 1882. — Th N° 4, april 1882, Philadelphia. Te DURS Entomologische Zeitschrift. Erstes Heft. Jahrgang : 1882 " rh nee Aarshefter. Thomso 4880, — Kar, | Petersen, Terrasser og gamle straudlinjer, — J. Sparre Schneider Steria peer bidrag til Norges arktiske fauna. — Robert Collett, Glaciale Mergelboller med indestuttede Fiskelevninger fra Bejeren i Salten. IV. Thoms 4884. — Karl Pettersen, Kvaenaugen. Et bidray til besvarels en of sporgsmaalet om fjorddannelsen, med Kart og profiler.— J. Sparre Schneider, Undersogelser over dyrlivet i de arktiske fjorde. — W. M. Schos HE. om det arktiske Norges Lpidinietanis, sérnhiotté Le gérant, Émile DEYROLLE. mess | Evreux. — Imp. Ch. Hénissey. La RAT ER yen, Nye Bidrag til pare 5% 4" Année. N° 18 15 Septembre 1882. 137. LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION et A Igérie ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur, ra fr | ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR u bureau au Jour Pays compris dans l’Union postale........ Tous les autres pays RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS (Affranchissement compris) Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 15 MAI 1882. Sur une maladie des Haricots de primeur des environs d'Alger. — Note de M. Prillieux. La rapidité des communications entre la France et l'Algérie a permis l’approvisionnement de Paris en légumes hâtifs de provenance algérienne dont la culture s’est très largement développée depuis quelques années. L'hiver dernier, les Hari- cots verts hâtifs ont été atteints en Algérie d’une maladie alté- rant les tiges à la base des ramifications, et se montrant sous forme d'un revêtement blanc, par places, et ayant l'apparence de touffes d’ouate. Cette maladie avait pour cause un cham- pignon parasite; au milieu des flocons blancs produits par son mycélium qui envahit la partie profonde de l'écorce en la sépa- rant du bois, et en projetant même des filaments jusqu’à la moelle, on peut voir de petites pelotes arrondies, qui de blan- ches passent à la couieur grise, puis deviennent noires et dur- cissent. Ce sont des tubercules se rapportant au Sclerotium compactum, D. C., ou S. varium, Pers. En cultivant ces Sclé- rotes, M. Prillieux a obtenu de l’un d’eux des pousses assez semblables à des Clavaires, et qui commencent à devenir fer- tiles. Dès aujourd’hui on peut affirmer qu'elles appartiennent au Sclerotinia Libertiana, Fuckel ou Peziza Sclerotiorum, Libert. Coemans, qui a étudié cetle Pezize, l'a vue sortir de Sclérotes récoltés sur des racines de Carolte, Navet, Betterave et Chicorée. En 1878, M. Saint-Gal signala de grands dégâts causés par des Sclérotes dans des cultures de Topinambour ; M. Prillieux put par la culture en faire sortir des fructifica- tions de Pezize pareilles à celles observées par Coemans. La Peziza ciboroïdes de MM. Kuhn et Rehm qui s'attaque aux trèfles, et la Peziza Kaufmanniana qui s'attaque aux chanvres en Russie et signalée par M: Tichomiroff, ne doivent pas différer de la Peziza Sclerotiorum. W suit de ces remarques que ce champignon parasite s’attaquant à nombre de plantes diffé- rentes, il sera bon pour le faire disparaître, dé récolter toutes les tiges attaquées et de les brûler au lieu de les jeter au fumier, ce qui ne servirait rien moins qu’à propager le mal. * * * . ; 3 SÉANCE DU 22 MAI 1882. Sur la persistance des effets de l'inoculation préventive contre Le charbon symptomatique et sur la transmission de l'immunité de la mère à son produit dans l'espèce bovine. — Note de MM. Arloing, Cornevin et Thomas. 1° MM. Arloing, Cornevin et Thomas ont poussé dans les muscles cruraux d’une génisse inoculée préventivement le 30 novembre 1880, un centimètre cube de pulpe virulente; cette expérience faite le 21 avril 1882 montra la génisse abso- lument réfractaire; un cobaye témoin succombait vingt-quatre heures après l’inoculation. Ces messieurs ayant à leur dispo- sition d’autres animaux vaccinés à la même époque, se pro- posent de suivre l’immunité au fur et à mesure de son extinc- tion, si tant est qu’elle disparaisse avant trois ans; 2° cinq génisses inoculées en novembre 1880, saillies pour Ja pre- mière fois soixante-dix jours avant l’inoculation intra-vei- neuse, conçurent après une gestation régulière. Les cinq veaux, inoculés douze à seize jours après leur naissance avec du virus très actif, ne ressentirent aucun effet grave; l’action locale du virus fut nulle, et l’action générale insignifiante. On peut donc affirmer qu'une femelle de l'espèce bovine qui reçoit limmunité contre le charbon bactérien pendant les premiers mois de la gestation, la transmet au produit de cette gesta- tion ; 3° deux des génisses inoculées en novembre 1880, n'ayant pas été fécondées par l’accouplement du mois de septembre précédent, on les fit saillir de nouveau, l’une vingt jours, et 138 LE NATURALISTE l’autre trois mois et demi après l'inoculation préventive, par un taureau inoculé à la:rmême date-et doué de l’immunité.-Le deux veaux obtenus résistèrent à l'épreuve, comme les précé- dents. Des expériences en cours d'exécution diront s’ils doivent l’immunité au père ou à la mère. * x * tn Observations pour servir à l'étude sur le Phylloxera. — Note de M. J. Lichtenstein. M. Lichtenstein annonce que mettant en décembre des racines de vignes phylloxérées en serre chaude, il a obtenu l'ailé en mars;et que cette année-ci, en arrachant en février des racines de vigne en plein air, et les portant en serre, il a obtenu l'insecte ailé le 12 mai, tandis qu'en liberté, la méta- | morphose ne s'opère guère qu’en juillet. Il paraît certain, qu'à | K toute époque, une température constante de 25 degrés environ, pendant quatre-vingts à quatre-vingt-dix jours, fera déve- | lopper la forme ailée. M. Lichtenstein est en train de faire la | preuve contraire, c’est-à-dire d'empêcher le développement du … Phylloxera.en la maintenant à une basse température, Si celte recherche était couronnée de succès, on pourrait probable- ment lutter avec succès contre le Phylloxera, dans les zones tempérées comme la Bourgogne et la Champagne. M. Lich- tenstein constate en outre que,.comme chaque année depuis douze ans, le Phylloxera quercus est-en train de prendre ses ailes pour émigrer du chêne vert au chêne blanc, tandis que le Phylloxera coccinea est comme forme aptère fondatrice, sous un repli de feuille de. chêne blanc, entouré d'œufs non éelos encore; et le Phylloxera corticalis, pour la première fois, donne une forme ailée de printemps, dont la vraie nature n'a pu. encore être étudiée. M … De Tœil impair des Crustacés. — Note de M. Hartog. Chez la plupart des crustacés, en outre des deux yeux com- posés (fusiannés chez les Cladocères), il existe un œil médian impair. IL existe seul chez la plupart des Copépodes, et les ‘larves nauplüformes de :tous les ordres; on le trouve même chez les larves phyllosomes des. Décapodes loriqués. Partout où les deux genres d'œil coexistent chez l'adulte, mais non dans la larve éclose, c'est l'œil impair qui est formé le pre- mier. On peut donc le considérer comme étant l'œil primitif dés Crustacés. En étudiant par la méthode des sections minces l'anatomie du Cyclops et du Diaptomus, M. Hartog a constaté que la masse pigmentée est pour ainsi dire anhiste, et que les .“granules colorants sont placés à la surface contiguë aux sphères cristallines. . Chaque sphère est composée d'éléments nat où bâtonnets optiques dont les bouts internes sont appliqués contre la masse pigmentée, tandis que les segments périphé- riques renferment un noyau. Cet œil est situé sur le prolon- genent terminal du cerveau d'où partent trois nerfs optiques, un pour chaque sphère; le nerf longe la face externe de la | sDbAS cristalline, pour y pénétrer directement, à peu de dis- | n tance de son bord postérieur, Claus a constaté une structure :. analogue de l'œil impair chez les Phyllopodes. Cette constata- tion faite pour les Copépodes, M. Hartog conclut que chez tous D es: crustacés qui le possèdent, l'œil impair est composé de | (ane) — Note de M. A. Torcap |ossements de mammifères. Ces couches fussilifères, faut admettre que chaque œil du Planaria où du Dendro-"] cælum correspond à l’un des trois composants de l'œil des} Crustacés. 11 serait donc raisonnable de rapporter les yeux. des Crustacés et des Chactognathes au groupe ancestral gi primitif des Turbellaires. Plusieurs observations nouvelles sur ce sujet sont à signaler. Le Cryptomonas ovata, après avoir été soumis l'acide acétique, se montre couvert de filaments constitua une couche périphérique touffue, d’une longueur souve corps, et présentent une certaine inclinaison en haut. On. remarque parfois, sur le prolongement du bord postérieur de: l'échancrure du vestibule digestif, un, deux ou trois de ces prolongements qui sont plus gros, plus longs et plus rigides, tandis que les autres sont un peu flexueux, Sous l'influence de la saison froide le Cryptomonas ovata se modifie; le noyau : ne contient que le grand nucléole; la cuticule est très épaissie reproduction. L'Asfasia costata possède une couche sous-cu culaire musculaire à fibrilles spirales. Le flagellum terminal du Monas vinosa laisse voir une striation iron atornales apres avoir été soumis à l’action de réactifs colorants énergiques. LA + ur un gisement de Mori fèes tértiaires à se " T1 hà Aa le , dur, riche en pytétines | qui couronne la chaîne des Coirons, aux environs de Roche maure (Ardèche), a été entamée ‘à la longue ‘par les Cours d'eau qui ont creusé même des ravines dans les couches sous- ment contenant des os de mammifères permettant de déte miner d'une façon précise l’époque géologique à laquelle! doit être rattachée l'éruption de ce basalle. Au-dessous .de ce épaisseur de 2,40, recouvrent une couche argilo-siliceuse d’une épaisseur de 4",80. Enfin, ce dépôt, très limité, repo- & LE NATURALISTE 139 sant sur les marnes néocomiennes à Æchinospatagus cordi- formis, doit s'être formé dans un bas-fond où seront venues s’accumuler les premières déjections volcaniques. M. Gaudry a déterminé les espèces suivantes: Macharrodus cultridens; un Félidé, d’après une carnassière qui le rapprocherait de Machar- rodus meganthereon; Hyænarctos ?; Ictitherium ?; un Rongeur (incisives de la taille de celles du Steneofiber); hinoceros Schleiermacheri; Hipparion gracile; Sus major ?; Tragocerus amaltheus; Cervus Matheroni; Dremotherium Pentelici; Tes- tudo; Helix Chaixi; Helix (plus petite); fruits de Termenalia (Cucurbitacées) et d'Euphorbiacées. M. Gaudry pense que cette aune pourrait se lier avec celles de Pikermi et du mont Léberon, appartenant au miocène supérieur; et le mélange des ossements avec la matière volcanique, ainsi que la posi- tion d’une couche fossilifère au dessus d’une couche conte- nant déjà des fragments de basalte décomposé, prouve que lès animaux et plantes que nous venons d'indiquer étaient contemporains de l'éruption basaltique, s'ils n'en ont même été victimes. © DESCRIPTION DE COQUILLES NOUVELLES OPTOMA BEYERLEI Testa clause umbilicata, conico-ovoidea, fulvido-cinereo, rugato striata; spira conica, apice acutuiscula ; anfr. : 6, con- vexi; aperturo porum obliqua; circularis, peristoma incros- satum, reflexum margine colamellari in laminam latam, reflexam, undique adnotam dilatato. Diam. maj. 29 mill.; min. 24 mill.; alt. 32 mill.; apertara 12 mill. Coquille assez forte, d’un gris sale rougeûtre, de forme conique, au sommet dilatée et arrondie à la base; son test solide et épais est silonné à la surface de cordons circulaires, découpés par de fortes stries longitudinales; sa spire est formée par l’enroulement de six tours arrondis dont le déve- loppement s'effectue d’une façon régulière et assez rapide; les deux premiers tours lisses et d'un corné rougeûtre forment à l'extrémité un sommet assez saillant et mousse, les suivants d'une teinte gris rougeâtre sont ornés de stries longitudinales et dont deux moitiés supérieures de cordons circulaires gra- nuleux, le dernier un peu dilaté et d’une teinte gris sale est cerclé par de la suture et à la base par des cordons circulaires, granuleux, découpés par de fortes stries longitudinales; les sillons circulaires de la base sont beaucoup plus forts et plus espacés que ceux de la partie supérieure ; la suture assez pro- fonde et très nettement accusée; l’ouverture, à peine plus longue que large et très peu anguleuse en arrière, est de forme presque circulaire; son intérieur est d’un gris sale légèrement rougeâtre ; le péristome, très épais et dense en dehors, pre- sente des bords reliés entre eux par une callosité très épaisse appliquée sur l’avant-dernier tour; de cette callosité part une expansion de forme semi-lunaire recouvrant et obturant com- plètement l'ombilie, elle survit en arrière, à l'extrémité du bord extérieur, eten avant au tiers postérieur du bord columellaire uu sillon nettement accusé la sépare en dehors de la face inférieure du dernier tour. D bas see Otopoma Beyerlei se distinguera facilement du Guillaini avec lequel il offre quelque ressemblance par sa taille, sa forme plus conique, sa coloration un peu plus foncée et les granulations de sa surface, et surtout par les sillons et les rugosités de sa base. Je dédie cette remarquable espèce, que je n'ai vu figurer dans aucune collection, et dont j'ignore la provenance, à mon vieil ami M. Beyerle, qui depuis plusieurs années se livre à une étude sérieuse de la famille des eyclostomidées. OTOPOMA ARTUFFELI Testa clause umbilicata, globoso conica solidata, albida, tennissime striota; spiro conica apice obtusa, anfr. 4 1/2 con- vexi, ultimus ventricosus, sutura leviter canaleculata, apertura poreum obliqua, fere cireularis ; peristoma nurossatuum, re- flexuum margine columellari in laminam latam, refléxam undique adnotam dilatato. Diam. maj. 22 mill.; min. 17 mill.; alt. 20 mill.; apert. 10 mill. Coquille crétacée, globuleuse, à sommet conique et à base excavée au niveau de lombilic, qui est recouvert par une incruslation assez épaisse; sa couleur est d’un blane terne, et ses parois assez minces présentent cependant une assez grande solidité, la spire en forme dé cône à base dilatée est formée de quatre tours et demi, convexes, arrondis, dont le dévelop- pement s'effectue d’une façon irrégulière, le dernier présen- tant un plus grand développement. Les deux premiers tours, assez forts, luisants et lisses forment à l'extrémité de la coquille un petit sommet obtus, les suivants sont ornés de petites strieg longitudinales très fines, très serrées et régulièrement disper- sées ; ces stries sont coupées par des lignes circulaires assez exposées et peu apparentes à l'œil, la moitié inférieure du dernier tour ne présente plus que des stries longitudinales presque effacées. La suture très profonde est légèrement canaliculée; l'ouverture légèrement dilatée, un peu plus longue que large et très légèrement anguleuse en arrière, est presque cireulaire, et d'un blanc mat un peu luisant; son péristome continu assez épais présente des bords fortement rejetés en dehors et reliés entre eux par une concrétion qui forme un bourrelet assez saillant sur le dernier tour. Cette concré- tion s'étend en dehors sur l'ombilic qu'elle recouvre com- plètement. Cette espèce dont je ne connais pas l'habitat, m'a été donnée par mon excellent ami, M. Artuffel, de Marseille, qui en avait trois dans sa collection. Je le prie d'en accepter la dédicace comme témoignage de ma réconnaissance et pour les nom- breux services qu'il a déjà rendus à la science mologolo- ique. Dernièrement notre savant ami, M. Bourguignot, a publié, sous le nom de Æévoilia Milne-Edwardsi, une coquille de la famille des Eyclostomides ayant comme les deux espèces que je viens de décrire, un ombilic complètement recouvert par une callosité; malgré ce caractère qui donne à ces coquilles un certain air de famille, il est facile de voir que par tous les autres caractères elles s’en éloignent complètement; que le Rivoilia Milne-Edwardsi présente tous les caractères des Eyclostomus et se place naturellement à côté du Deshayes- sianum ; alors que les deux espèces que je. viens de décrire | appartiennent certainement au genre olopoma, Je ne discu- = 140 LE NATURALISTE terai pas au point de vue générique la valeur que l’on doit ; assigner à l’occlusion de l'ombilic; ce fait d'une partie lamel- leuse recouvrant l'ombilic complètement ‘ou en partie n’est pas rare dans la famille des Eyclostomides, et il est peu de groupes qui n'en présentent un certain nombre d’espèces. D' JOUSSEAUME. L'HISTOIRE NATURELLE A L'EXPOSITION DE BORDEAUX «L'Exposition qui est ouverle en ce moment à Bordeaux, grâce à l'initiative de la Société Philomathique de cette ville, offre aux nombreux visiteurs un vaste champ d'études inté- ressantes dans toutes les sections, soit industrielles, soit agri- coles: Les vins y forment une exposition des plus remar- Lester eus ne nous occuperons ici que de l'histoire nature J'avoue à que, dans une contrée où les amateurs sont nom- breux, j'aurais espéré voir cette partie de la science plus lar- gement représentée; les collections particulières ne manquent pas à Bordeaux, mais, sauf quelques amateurs de préhisto- dues les autres ont gardé soigneusement leurs trésors. ns la galerie de l'Enseignement, on devait être certain de on l'application du nouveau programme de l'instruction publique, qui exige la connaissance des diverses branches de l'histoire naturelle. Aussi les musées scolaires sont-ils nom- breux, mais la plupart ne sont qu'à l'état embryonnaire. On voit que le temps et les instructions spéciales ont manqué aux instituteurs. Cependant, quelques-uns ont pu rassembler des collections déjà très intéressantes, grâce à leur initiative privée et aux dons de quelques amateurs. C'est ainsi que l’exposi- tion de l'école de Saint-Loubès, dirigée par. M. Delis, a déjà un noyau très important de collections, grâce aux recherches personnelles du professeur et des élèves et au généreux con- cours d’un habitant de la commune, M. le D' Desmartes. Ce petit musée scolaire renferme une série assez complète de mammifères et de reptiles recueillis dans la commune, des insectes placés dans un cadre spécial, et un lot assez nom- breux de coquilles vivantes et fossiles, des minéraux, des silex taillés et des haches polies provenant des environs de Saint- Loubès. Mais M. Delis, l'instituteur, a eu surtout une idée très heureuse en recueillant la série des échantillons de terrain provenant du forage d’un puits artésien creusé sur le terri- toire de la commune. Ses élèves peuvent ainsi étudier la com- position du sol, et il serait à désirer de voir l'exemple de M. Delis imité par d’autres instituteurs. Une autre école, celle de Saint-Vivien (Médoc), a un musée scolaire assez important et l’instituteur de cette commune a d'autant plus de mérite qu’il a réuni seul ses collections, sans le concours d'aucun donateur. La directrice de l'école de filles de Coutras, l’instituteur de Saïnte-Terre et un instituteur de Libourne, M. Faurens, ont eu l'heureuse idée de former une collection assez complète de tous les produits destinés à l’in- dustrie et au commerce : engrais, produits alimentaires et . pharmaceutiques, minerais, combustibles, graines, huiles minérales, matériaux de construction, etc. Nous avons constaté avec surprise que les écoles de Bor deaux étaient représentées par des séries beaucoup moins complètes que celles que nous ayons citées; plusieurs cepen- dant ont déjà des musées scolaires bien organisés; mais le temps et l’espace ont manqué pour permettre à chaque école de la ville d'exposer ses collections au public. ALBERT GRANGER. (A suivre.) ÉTUDE SUR LES LÉPIDOPTÈRES LA PONTE DE LA TEPHROSIA CREPUSCULARIA ET DE CERTAINES LIPARIDES Une particularité des plus remarquables de la tribu si intéressante de Liparides, est sans contredit celle que l’on observe dans la ponte des femelles. Soit qu’elles se dégar- nissent l'extrémité de l'abdomen des poils nombreux et co- lorés dont il est orné, soit qu’elles rejettent une substance quelconque de l'intérieur de leur corps, leurs œufs nous offrent un aspect auquel ne nous ont pas habitué les autres espèces Un amas de bourre cotonneuse d’un brun doré pour Chry- sorrhea et Auriflua, d'un gris jaunâtre pour Dispar, d’un brun noir pour Fascellina, une substance légère d’un blanc d'ar- gent brillant pour Salicis, entourent les œufs et leur servent d’abri; enfin, pour Processionnea, quelque chose ressemblant w à une étoffe de velours coupé ras, unit entre eux les œufs | placés côte à côte et les recouvre comme d’un manteau, manteau d’un brun rougeâtre, d’un aspect triste et sombre; on sent qu'il va sortir de là des êtres malfaisants. Outre les Liparides, on cite encore une espèce, la Sciro- phaga prælata, dont la ponte serait également entourée de ‘0 bourre; mais nous ne connaissons pas cette espèce méri- | dionale ou étrangère. Nous ne croyons pas qu’on ait mentionné d'autreexemple, » voilà pourquoi nous demandons à nos lecteurs la permission de leur parler de la Tephrosia Crepuscularia. Fi A l'instigation d’un entomologiste distingué, nous nous » occupons depuis trois ans à peine de cette partie de l'étude des lépidoptères un peu négligée jusqu'ici, mais dont lin- térêt et l’utilité ne sauraient être mis en doute. Nous voulons | parler des œufs, premier état des lépidoptères. Grâce à des A0 efforts persévérants, nous avons pu en étudier près de quatre ” cents espèces que nous avons examinées au microscope, des- sinées et décrites du mieux qu’il nous a été possible de le faire 1, Un travail spécial seul pourrait permettre de longs déve- 1 Prévoyant que dans un temps plus ou moins court, nous aurons vite. épuisé les ressources d’une localité restreinte et qui tend à s ‘appauvrir de ê lus en plus, nous Aivois appel aux lépidoptéri ; spéciale ment à ceux du Midi, pour qu’ils veuillent bien nous envoyer de d À à œufs, quan rh , dans leurs boîtes de chasse, emelles en au- raient Se , nous leur en serons très recor naissant ; et comme nous. ommes parfaitement outill d ero l un plaisir ou plutôt un devoir de leur envoyer quelques sujets, si nous réus- 4 FF sissons, 4 LE NATURALISTE 141 loppements sur les moyens d'obtenir la ponte, sur les pro- cédés dont nous usons, non pour forcer mais pour inviter les femelles à se débarrasser librement de leurs œufs; mais si nous nous croyons obligé de donner quelques explications, c’est pour montrer que si.nous ayons trouvé en Zephrosa Crepuscularia une particularité digne de remarque, ce n’est pas au pur hasard que nous en sommes redevable, c'est parce qu'elle était dans le champ de notre observation, c’est parce que nous nous efforçons de l’atteindre, en un mot parce que nous faisons une étude spéciale des œufs de lépidoptères. Lorsque pour la première fois nous avons obtenu les œufs de Teph. Crepuscularia, et que nous avons vu cette espèce de bourre qui les entourait, quoique la chose nous parût in- téressante, nous n’y avons pas apporté une attention bien grande ; ce n’est que par suite des doutes émis par diverses personnes à qui nous en avons parlé, que nous nous sommes déterminé à en faire un examen plus sérieux. _ Plusieurs fois donc nous avons fait pondre des femelles de Crepuscularia et toujours nous avons obtenu le même résultat. Si l’on examine le corps de Crepuscularia Q , on ne lui voit rien de particulier extérieurement qui la différencie des autres espèces : son abdomen est conique, sans poils ni bourrelet; il est couvert de petites écailles allongées, exactement comme les autres. La bourre ne provient donc pas de l'extérieur. Si l'on se donne la peine d’ouvrir l’abdomen, on trouve les œufs agglomérés, rangés selon l’ordre normal, mais absence complète de poils. Cependant, près de l’oviducte, on voit une sorte de tumeur insolite; c’est une poche. On la déchire, aus- sitôt il s’en échappe avec force une fine bourre blanche qui s’enfle, s'étend, augmente de volume et s'étale librement. Éxaminée au microscope, cette bourre est composée d'une multitude de poils d’une extrême ténuité, mesurant 2 ou 3 millimètres au plus en longueur; ils sont simples, sans ramification et, malgré leur finesse, il sont doués d’élasticité. Maintenant on peut se demander comment ces poils se trouvent emmagasinés dans le corps d’un insecte. Sont-ils simplement empaquetés dans cette espèce de poche ou direc- tement implantés en ses parois? Quel est l'organe qui les produit? Comment sortent-ils avec les œufs dans le cours de la ponte? Enfin quel est leur utilité? Nous Jaissons aux physiologistes et aux micrographes le soin de répondre à ces questions ; il nous suffit de constater le fait et de le signaler. “Nous prendrons seulement la liberté de dire quelques mots sur ce que nous croyons être le rôle et l'utilité de ces poils et de cette bourre cotonneuse pour les œufs de Crepuscularia et des Liparides. Ce sera un peu s’aventurer dans le domaine des causes finales, mais s'il est quelque lépidoptériste qui n’ait trouvé et formulé des parce que en réponse aux diffé- rents pourquor qu'il s'adressait en face d'un problème en- tomologique, eh bien ! qu'il nous jette la première... chenille venue... _ La recherche des causes finales est une partie de la physio- logie qui exerce un irrésistible attrait sur les esprits, et qui cependant ne doit être abordée qu'avec la plus grande mr conspection et la plus grande défiance de ses forces. ; effet,comme Garo, nous ne sommes pas entrés au conse de Celui que prêchent nos curés, et ensuite l'exemple de nos maîtres éprouvant le besoin de donner des explications sur certains faits particuliers et n'ayant pas rencontré juste, — nous allons en avoir une preuve ici même, — doit nous faire hésiter à vouloir rendre raison des nombreuses difficultés que l’on rencontre en histoire naturelle. Une grande variété existe dans la façon dont les lépidop- tères pondent leurs œufs. Les uns les déposent un par un sur la plante qui doit nourrir la chenille, les autres en garnissent les feuilles; ceux-ci les cachent soigneusement dans les rides des écorces, ceux-là les rangent artistement autour d’une petite tige, etc., etc. ; rnâis, dans toutes ces circonstances, les œufs sont nus, sans accessoire quelconque. Seules, quelques espèces, en nombre très restreint, en- tourent leur ponte de bourre cotonneuse ou d'autre substance : ce sont celles dont nous avons parlé plus haut, et cette façon particulière de pondre a dû naturellement attirer l'attention des entomologistes, et non moins naturellement provoquer de leur part le désir d’en fournir l’explication et d’en prouver l'utilité. Consultons donc nos auteurs dont les travaux ont établi la réputation et dont la parole fait autorité. Consultons par exemple M. Berce, le dernier venu, mais non le moins mé- ritant, car si l’on peut adresser quelques critiques fondées aux premiers volumes de son ouvrage, ses deux derniers, par la netteté de l’exposition, par la richesse des détails, par l'abondance des renseignements, lui donnent un droit légitime et incontesté à la faveur et à la reconnaissance des lépi- doptéristes. Dans les généralités servant à l'introduction de son ouvrage, M. Berce, traitant de l’état d'œuf, signale en ces termes la particularité qui fait le sujet de notre article : « Et souvent aussi elle (la femelle) les recouvre avec les poils qui garnissent son abdomen et les garantit ainsi du froid et de l'humidité. (Liparis Dispar, Auriflua, ete.) Berce, t. I, p. 94, Il est superflu de relever le mot souvent qui semblerait in- diquer que cette manière de pondre est propre à un nombre assez considérable de lépidoptères, tandis que, nous l’avons vu, elle est particulière à la tribu des Liparides, et encore plu- sieurs espèces de cette tribu font-elles exception. (D. Coryli, O. Antiqua, L. Monacha, D. Pudibunda, etc.) Nous appelons seulement l'attention sur ces mots : « Et les garantit ainsi du froid et de l'humidité. » C’est donc là, nette- ment déterminés, le rôle et l'utilité de ces poils. Mais cette raison, qui de prime abord paraît plausible et satisfaisante, ne soutient pas l’examen. « Au moment de la ponte, ils (les œufs) sont enduits d’une matière gluante, insoluble dans l'eau, qui sert à les fixer aux tiges ou aux feuilles des végétaux. » (Berce, vbid.) Siles œufs sont enduits d’une matière ensoluble dans l'eau, comment l’humidité aurait-elle de l'influence sur eux? Ils n’ont donc pas besoin d’être autrement garantis de l’humi- dité, ils le sont déjà. Le froid, c’est l'hiver et ses rigueurs; mais : « Contraire- ment à l'opinion vulgaire qui prétend qu’un hiver rigoureux tue les insectes, nous devons dire que la vitalité des œufs est si grande qu’ils peuvent supporter une température de 50° ou 60° centig. au-dessus ou au-dessous de zéro, sans que pour _ cela le germe soit détruit. » (BERGE, 1bid. :: Jamais dans nos contrées les hivers n’ont des tempéra- &- à & — _… voulu recueillir les se crevai 142 LE NATURALISTE tures de — 60° les œufs n’ont donc pas besoin d'être garantis du froid. Par leur constitution propre et intime, ils sont à l'abri du froid et de l'humidité. Ainsi, nous trouvons dans Berce sa propre réfutation. Mais ce qui est plus grave, et qui ne peut s’expliquer que par une forte distraction de l’éminent lépidoptériste, c'est quand il donne pour exemple la Liparis Auriflua dont les œufs seraient garantis ainsi du froid et de l'humidité. Or, l'œuf d’Auriflua est pondu ordinairement à la fin de juillet et il éclôt dans le courant du mois d'août. N’existant que pen- dant la canicule, il n’a donc pas besoin d’être garanti du froid, parce que ce n’est pas de cela qu'on se plaint à cette “époque de l’année, et il en a encore moins besoin après, puisqu'il est vide. N'insistons pas. | La Tephrosia crepuscularia a deux générations par an..On trouve le papillon en mars, avril et mai, pour la première fois, en juillet et août, pour la seconde. L’œuf éclôt au bout de huit à dix jours selon la saison. Ne passant pas l'hiver, il n’a rien à redouter du froid. Pourquoi alors cette bourre cotonneuse, légère, à travers laquelle on voit suspendus de jolis petits œufs verts ou blan- châtres ? Pourquoi ces poils protecteurs des œufs de certaines espèces, tandis que d’autres en sont dépourvues ? A franchement parler, nous n’en savons rien; mais nous avons promis une explication, et nous la donnerons sous forme d’hypothèse seulement. Peut-être ces œufs agglomérés et recouverts de bourre ont- ils des ennemis naturels, des parasites? Ils ont par conséquent besoin d'être soustraits le plus possible aux recherches des destructeurs. Peut-être leur coque est-elle très fragile et inca- pable de résister au moindre choc?1 Peut-être enfin leur surface est-elle dépourvue de cette liqueur gluante dont nous parlions plus haut, et qui sert à fixer les œufs à l’endroït où la femelle les pond et à proximité de la nourriture de la chenille? La bourre pressée par l’ab- domen de la femelle s'attache aux rugosités de l'écorce, et maintient par ses mille petits poils les œufs en repos; s'ils tombent, le choc est amorti. Tromper les destructeurs, préserver des chocs et de la casse, maintenir les œufs près d'un végétal approprié, voilà, toutes réserves faites sur les Cnethocampa, sur lesquels il y a tant à dire, le rôle que nous assignerions à ces poilset l'utilité que nous leur reconnaîtrions. Si quelque lépidoptériste, dans l'intention de contrôler ou de confirmer notre assertion, voulait obtenir une ponte de Crepuscularia, nous lui conseillons de l’élever, il ne perdra pas son temps. Les chenilles de Tephrosia Crepuscularia et de sa congénère Luridata (Extersaria) varient étonnamment, et le seul moyen de bien connaître leurs caractères, essen- tiels, fixes (les auteurs étant muets sur ce point), de faire de ces espèces une étude comparée el suivie, est de les élever en nombre et ab ovo. P. CHRÉTIEN. ——————— 1 A ce propos nous signalerons l'œuf de l'Argynnis Dia dont la coque est extrêmement délicate et cependant n'a aucune protection. Le mois dernier nous avons perdu une petite ponte de s ur avoir œufs avec un pinceau. Au plus léger attouchemen L ERRATUM Lire, dans le n° du 1* septembre, p. 181, lignes 40 et 441 de la 2° colonne :’« Supprimé de la flore portugaise le Teu= crum gnapholodes Vahl, pour lequel avait été pris le T. Vin=. Teucrium gnaphalodes lequel avait! été pris pour le T. Vincentinum. BIBLIOGRAPHIE SPECIES DES HymÉNorrÈRES D’EuRoPE Et D'ALGÉRIE, par M. En. ANDRÉ; 44e fascicule, 4% juillet 1882. | Les dernières pages du 13° fascicule de l'ouvrage, de M. Ed. André commençaient l'étude du genre C'amponotus, Mayÿr, formé par des Fourmis de taille grande et moyenne, offrant de nombreuses espèces dans toutes les parties du monde, avec des ouvrières les unes à grosse têle et d'autres. petites, offrant tous les passages. Les Camponotus n'élèvent | pas de Pucerons dans leurs nids, mais vont souvent sur les arbres à la recherche de ce petit bétail; les nymphes sont renfermées dans un cocon. On trouve dans ce genre les plus grandes Fourmis de nos boïs, ainsi €. Herculeanus Linn., et Ligniperdus Latr., sculptant leurs nids dans le bois et dang’ les vieux troncs, parfois les creusant en terre, formant par leur croisement entre elles et avec d'autres espèces diverses” variétés, Le genre voisin Colobopsis Mayr, comprend deux castes de neutres bien distinctes, les ouvrières et les soldats, ces derniers de taille plus grande; une seule espèce de l’Eu- | rope,; moyenne et méridionale, C. truncata, Spinola, n'éle- vant pas de Pucerons el ayant des nymphes toujours nuës.! | Gette Fourmi est vive d’allures, mais d’un naturel très craintif Elle établit ses petites fourmilières dans le tronc des arbres, les branches mortes, les galles, etc., et vit souvent dans les noÿers, où on la voit courir à la surface du tronc. Les nids de cette espèce, pelits et très dissimulés, sont assez difficiles à découvrir. 4 Puis vient le genre Polyergus Latr., établi pour le P. rufes= | êERE Latr., la Fourmi amazone d'Huber, se trouvant dans toute À l'Europe moyenne étméridionalé, dans les prairies et les broug: À sailles (une seconde espèce est de l'Amérique du Nord). Ce genre, dont les nymphes sont renfermées dans un cocon, offre Ÿ des insectes au corps dur et robuste, n'ayant d'autre thddetie À que de se procurer, par la guëerre, des esclaves indispensables à SOn existence, par suite Sans architecture propre, habitant les nids que l'instinct de ses auxiliaires sait construire, auxi= liaires qui proviennent surtout des nymphés dérobées aux | Formica fusca et rufibarbis ; ces Polyergus ont de grandes À femelles aptères fécondes, outre les femelles ailées. Lé genre Myrmecocystus Wesmael a été créé pour le M. melligerus, du Mexique, dont certaines ouvrières ont l'abdomen extrème=! ment dilaté etrempli de miel; ce caractère n'existe pas chez les. espèces de l'extrême midi de l’Europe(Espagne Portugal, elc.);: et albicans Roger; les M. viaticus Fabr., chez le M. éméyc hit : Roger; dela Barbarie et de la Syrie, se rencontre un véritable se mens of mp orne fe LE NATURALISTE 143 soldat, formant une caste à part d'après la conformation de ses mandibules.Le genre Formica Linn. est restreint aujourd’hui à une vingtaine d'espèces, presque toute de l’Europe et de l'Amé- rique du Nord, ne craignant pas le grand jour ni le voisinage de l’homme, allant chercher les Pucerons sur les plantes, mais ne les élevant pas dans leurs nids, ayant leurs nymphes le plus souvent enveloppées de cocons, parfois nues et formant par leurs croisements beaucoup d'espèces hybrides, ou peut- être de races. Nous citerons dans ce genre Formica, Formica actuel, les 7. Sanguinea Latr., et Cinerea Mayr, toutes deux à nids terreux très variés, parfois surmontés d’un dôme, #. Fusca Linn., à nids de terre pure, simplement minés ou surmontés d'un dôme maçonné, plus rarement creusés dans le bois ou établis à la base des vieux troncs, Fourmi commune partout, très timide, prédisposée à l'esclavage, remontant jusqu'aux limites de neiges éternelles. Chez les F. pratensis de Geer et surtout Æ, rufa Linn., espèce des bois, les nids, rarement :creusés en terre ou établis dans les troncs creux, sont habi- tuellement surmontés d’un dôme de matériaux, comme de brancheltes, surtout dans la seconde espèce. Cette F, rufa a des nids fort recherchés par les faisandiers et qui atteignent par- fois des dimensions considérables; elle établi souvent des chemins battus et bien entretenus pour la conduire aux arbres habités par les Pucerons qu’elle convoite; c’est une Fourmi hardie et belliqueuse qui sait faire jaillir son venin à grande distance, même à 60 centimètres de hauteur. Le genre Lasius Fabr., détaché des Formica, offre des espèces surtout de l’an- cien monde et de l'Amérique du Nord. Les Lasius élèvent des Pucerons de différentes espèces et ont des nymphes toujours enveloppées de cocons; certains ont une vie ouverte, d'autres, au contraire, une vie extrêmement cachée. Le ZL. fuliginosus Latr., vit en colonie très peuplées dans les lieux ombragés, faisant ses nids avec une sorte de carton ligneux; il répand une odeur pénétrante et un peu aromatique. Les Z. ANiger Linn., très commun partout, fait des nids en terre, à dômes maçonnés également, mais moins souvent des nids purement minés sous les pierres; parfois aussi il s'établit dans les vieux troncs ou sculpte des galeries dans le bois. Il construit des che- : mins couverts pour aller visiter ses Pucerons, et sait aussi faire des pavillons pour les renfermer. Le Z. brunneus Latr., d'Eu- ropeet de l'Amérique du Nord, a ses nids le plus souvent dans les vieux troncs ou sculptés dans le bois ou dans l'écorce, par- fois aussi dans les maisons ou les murailles ; c’est une espèce très timide, sortant peu de sa fourmilière, vivant presque exclusive- ment de la liqueur sucrée que lui fournissent de très gros Puce- rons qu’elle élève dans sés galeries. Enfin le Z. flavus Fabr., est une petite espèce, d’un jaune parfois un peu rougeaire, par- fois blanchâtre et comme laiteux, de toute l’Europe, de l'Asie occidentale et de l'Amérique du Nord, aimant les lieux hu- mides, les prairies, les clairières des bois, lucifuge, creusant ses nids en térre, sous les pierres, vivant exclusivement de la liqueur fournie par les Pacerons qu'elle élève sur les racines qui traversent son nid ou qui l'avoisinent. | La famille des Dolichodérides, don les nymphes sont tou- jours nues, a un aiguillon très petit et rudimentaire, avec ung glande à venin qui ne forme pas de coussinet sur le dos de la véssie à venin, celle-ci étant petite et même rudimentaire. | Comme pour suppléer à celte insuffisance de venin, les fe- | mellesetlesouvrière ont des gland les, de la Courtillière et de divers Goléoptères, formées de deux grandes vessies accolées (M. Forel), communiquant chacune avec une glande en grappe. La liqueur de ces glandes ne peut être lancée à distance; mais la Fourmi sait fort bien en inonder son ennemi, qu'elle touche avec l'extrémité de son abdomen très mobile, Le genre principal des Dolichodérides est le genre Tapinoma Forster, ayant une seule espèce euro- péenne, le 7, erraticum Latr., espèce noire, de toute l'Europe, sauf l'extrême nord, d'Algérie et de Syrie, Cette espèce exhale une odeur forte et caractéristique; elle habite les prairies, les clairières, le bord des. routes, les lieux rocailleux, creusant son nid en terre, sous les pierres ou dans les interstices des murs et des rochers. Dans les prés, à certaines époques, ces nids sont surmontés de dômes temporaires, formés d’une croûte de terre granulée, traversée de toutes parts par les feuilles.et les tiges des Graminées, formant comme une char- pente à laquelle les Tapinoma s’accrochent, portant entre leurs mandibules les larves et les nymphes qu'ils veulent faire profiter de la chaleur solaire. Ces insectes très agiles, et qui n’entretiennent pas de Pucerons, marchent avec vivacité en relevant légèrement l’abdomen; leurs mœurs paraissent carnassières et on les voit fréquemment assister aux combats des grosses espèces de Fourmis, pour s'emparer des morts et les émporter chez eux. Dans le genre Dolichoderus Lund, nous avons en Europe le D. quadripunctatus Linn., du Centre et du Midi, vivant à peu près exclusivement dans les bois, où l’on trouve presque toujours les ouvrières courant sur les chènes et les noyers; ses nids sont creusés dans l'écorce ou le bois mort, et les fourmilières sont peu nombreuses en individus. Le 14° fascicule se termine par les caractères de la tribu des Pomérides : pétioles d’un seul article, cylindrique, eu- bique, en forme de nœud ou surmonté d’une écaille épaisse ; pas d'ocelles chez les ouvrières; abdomen rétréei entre son premier et son second segment; corps allongé, plus ou moins cylindrique dans les ouvrières et les femelles, avec l'aiguillon, la glande et la vessie à venin toujours bien développés; pas de glandes anales; gésier sans calice et sans partie moyenne; nymphes toujours enfermées dans un cocon. Cette tribu, assez pauvrement représentée dans la faune française, comprend des Fourmis à vie souterraine et cachée, dont les mœurs sont à peu près inconnues. Leurs sociétés sont peu nombreuses en individus, et leur intelligence paraît assez bornée. . Deux belles planches coloriées de Formicides accompagnent ce 14° fascicule. analoorôe à rallas 5 > été .:. MAURICE GIRARD. SOCIÉTÉS SAVANTES ——— La Société impériale d’horticulture de Russie se propose, pour fêter le jubilé de 25 ans de sa fondation, d’arranger du 5/17 au 16/28 mai 1883, une Exposition internationale : d'horticulture et un Congrès de botanistes et d'horticulteurs. Des programmes spéciaux de l'Exposition et du Congrès, - 44 LE NATURALISTE les invitations à participer à l'expertise, les renseignements sur les facilités accordées aux transports, etc., seront publiés cet automne La commission préparatoire invite par la présente tous les horticulteurs, amateurs et botanistes à prendre part à l'Expo- sition, et prie les personnes, qui se proposeraient d'y parti- ciper, de faire savoir à M. le Dr E. Regel, vice-président de la Société (Saint-Pétersbourg, Jardin botanique), si elles désirent prendre part à l'Expostiion comme exposants ou comme membres du Congrès ou bien comme l’un et l’autre. Nous prions Messieurs les exposants de plantes de serre de nous faire savoir d'avance, à peu près ce qu’ils se proposent d'exposer, et les personnes qui veulent prendre part au Congrès de nous prévenir si elles désirent faire quelque communica- tion. Le français sera la langue officielle du Congrès, tout en laissant à l’orateur la liberté de se servir de sa langue mater- nelle. Pour chaque communication ou discours, il sera ac- cordé de 20 à 30 minutes. La commission préparatorre : .N. de Baranoff; ve Eilers; E. Enders; G. D ne C. I. de Maximowicz; Ch. de Mercklin; P. Here E. de Regel; A. Rochel ; P. de Tatarinoff. OFFRES ET DEMANDES A vendre, collection de Buprestides, Elatérides, Malacodermes, Clérides, Ptinides, etc., européens et circa, très soigneusement éti- quetée, et rangée dans 8 cartons comprenant 195 espèces, 361 exempl., parmi Séeraspis squamosa, sg as AE Psiloptera pisana, Capnodis carbonaria, Anthaxia auricolor, Acmæodera Revelieri, Ludius ferrugineus, Cebrio Fabricit, Es Fame Clerus quadrimacu- latus, maculatus, Trichodes leucopsideus var, syriacus, Limexylon na- vale, etc., etc. Prix : 50 fr. x + Collection de Curculionides d'Europe et Circa rangée en 8 cartons 19-26 et parfaitement déterminée; elle comprend 253 espèces, 523 ut: S'adresser au bureau du journal. Prix : 50 fr FE # On demande à acheter lépidoptères diurnes et crépusculaires d’Eu- rope, ainsi que toutes géomètres et microlépidoptères. Adresser lettres d’oblata au bureau du journal. * * + M. C. Lombard, à Aubenas (Basses-Alpes), offre : 1° en échange d’autres espèces, les coléoptères suivants, Soliéri, Feronia prevosti, Rosalia alpina et Pæcilonota rutilans. * x * M. Michard, 38, rue Godefroy, à Puteaux, offre en n échange de colé- optères français ou exotiques les espèces suivantes : Cicindela sylvicola, Licinus cassideus, Hoplia farinosa, Anoxia villo ca, Trichius fasciatus, Athous Dejeani Telephorus abdominalis, Hylo- | - trupes bajulus, Clytus verbasci et massiliensis, Morimus lugubris. | conservée et bien déterminée, rangée dans 7 cartons, 19-26, formée | lesquelles nous pouvons citer : Calosoma sericeum, Pheropsophus afris: Monohammus sutor (9 ©); Exocentrus punctipennis, Oberea oculata, Leptura estacea ‘©, cincta. ORERS livida, etc., etc. La Société d'Histoire niéfétie de Loir-et-Cher offre aux entomolo- gistes français et étrangers qui voudront lui proposer une ou plusieurs AN séries dé trente coléoptères de même espèce, d'en renvoyer “ing PA d’espèces différentes. | Pour faire cet échange, il suffira d'informer la Société, avant le 4er octobre, des insectes dont on peut disposer; il sera répondu dans les quinze jours qui suivront, pour faire connaître les séries acceptées & et les espèces à choisir. — Adresser les demandes à M. Bridel, secré- "W taire de la Société, à Blois. * * M. E. Muon, rue de la Chaîne, 20, à la Rochelle, désire céder à des prix modérés, ou échanger contre des livres de paléontologie, desu espèces fossiles du corallien de l'Aunis.— Envoi du catalogue sur demandes. *x * On demande en prenee les Lépidoptères des genres suivants,même les espèces les plus communes : Papilio, Rae Thecla, Polyommatus, Lycena, Limenitis, Erebia, Cyclopides, Carterocephalus, Hesperia, Spilothyrus, Macro=m glossa, deileph, Sphinx, Chelonia, Bombyx, Lasiocampa, Cossus Zeuzeza, Platypteryx, Notodonta, Agrophyla,Acontia, Brephos, Plusia; Gonoptera, Mania, Toxocampa, Ophiodes et toutes les espèces de Ph lenides, Deltoides, Pyralides, Tineides, Pterophoides, le tout très frais et bien préparé. En quantité les insectes suivants : Coléoptéres, Lampyris noctiluca œ'Q, Prionus coriarius, Ægosoma, 0p Teigne de la cire, Pyrale de la vigne. — Diptéres, Tipules, Asiles, | stres. * + *# Nis DE GuÊêPes, FRELONS ET PoListEs. Quelques centaines de Scolopendres européens ou exotiques (Scolo-. pendra, Lithobius, Géophilus, etc.) et des Arachnides communes (Drasses, Lycoses, Tegenaires, Scorpions, etc.). Adresser liste des espèces et nombre des exemplaires au bureau du journal. s” * A vendre, collection de Carabides européens et circa parfaitement, par les Calosomes, les Troncatipennes, Anthiides, Scaritides, Chlæ-. nides et Harpalides, comprenant 132 espèces, 256 exemplaires, par canus, rebria psammodes, Siagona PRE Graphipterus sernator,s luctuosus, Anthia ALAN ES etc., Prix 25 francs A vendre, collection de Carabides européens et circa, contenue dans. 6 cartons, 19-26, comprenant 123 espèces, 236 exemplaires. Elle se: compose des Feronides, Anchomenides, Anophthalmides, Trechides et rix : 26 francs. S'adresser pour les collections ci-nessus au bureau du journal. | Le gérant, Émile DEYROLLE. Evreux. — Imp. Ch. Hérissey. 4 ee mn sm 4" Année. 19 Ler Octobre 1882. 145 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDAGTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du Journal ance et A ABONNEMENT ANNUEL : Payable FRS en un mandat-poste à l’ordre du Directeur, F 2. ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Pays co Tous les autr RUE DE Es un 23 Sr1 mors" ere l'Union postale....,.... ys Mhonthitehes compris) Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE ù Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements mar à émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES. SCIENCES SÉANCE DU 29 ‘MAI 1882. 12 Observations pour servir à l'étude du Phylloxera * par M. Boi- teau. Dans une PRE te précédente, M. Boiteau annon- çait que les insèctes ailés avaient été très rares, à la suite de la sécheresse persistante des mois de juillet, août et septembre, et en concluait que les galles seraient peu nombreuses dans sa région, par suite du manque presque absolu d'œufs d'hiver. Ce fait a été confirmé par lui, dans ses foyers les plus intenses com posés. ‘surtout de Taylor et de Jacquez; il n’a pu trouver qu'une seule galle initiale. L'influence de la température joue donc un grand rôle dans l’apparition dés nymphes, et d’après ses observations faites en 1880 et 1881, la proportion des ailés a été très réduite dans les contrées où la température a été très humide ou très sèche. En ce moment, M, Boiteau a obtenu la première ponte de la deuxième année des générations pro- venant de l'œuf d'hiver; les insectes sont fixés, et sous peu de jours, paraîtra la deuxième génération de la seconde année. Le nombre d'œufs comptés sur une femelle a été, en 28 jours qu’elle a vécu, de 81 ; l'éclosion des premiers œufs pondus est arrivée après 22 jours. * * + È F Ë © Sur les formations ligneuses qui se produisent dans la moelle des boutures. — Note de M. E. Prilleux. ‘On voit souvent à l'extrémité des boutures un bourrelet formé de masses cellulaires qui débordent au-dessus de la sur- face de la plaie, et le tissu ligneux qui se produit à l'extérieur du bois se produit quelquefois aussi à l'intérieur, dans la moelle même. Il y a des plantes où, sur les boutures, on voit s'organiser un plancher lignéux complet à quelque distance en arrière de la lame de périderme qui tout d’abord referme la plaie. On peut vérifier ce fait sur les boutures de Coleus, d'Archyranthes, d’ Ageratum, etc. À la suite de la lésion, la fécule disparaît du voisinage de la plaie, les cellules voisines de la blessure se cloisonnent, se subérifient et produisent une Mme mÉe > 1e. En dedans de cette couche, appa- raisséiy dé où "cellules qui se cloisonnent et se dis- posent para _ à la surface de la plaie; mais ici, les cellules éonuntn ja se RE dr 3 a ner né se. forment VUTAUIG plus 6s perpéndiculairement à leur De et er trois ‘directions, différentes. Cette segmentation donne naissance, à l’intérieur de chaque assise de cellules plates, à des segments étroits, pointus, allongés autour du centre de formation, et présen- tant tous les caractères du bois traumatique ; séulément, les éléments ligneux du plancher transversal qui s'organise dans la moelle, sont enroulés autour de centres celluleux qu'on peut assimiler à des rayons médullaires, mais qui sont ar- rondis et dirigés verticalement. Cétte disposition rappelle celle que présentent les fibres dans lé bois imadré. LE Stes ont été généralement observées dans les bourrelets qui se forment à la suite de blessures, et dans lesquels se développent de nombreux bourgeons adventifs, très grèles, et où la vie s'é- teint rapidement; on attribuait à ces petits corps le contour- nement des fibres. Il n'en est pas ainsi pour le bois trauma- tique madré qui se forme dans la moelle, car les fibres sont sinueuses dès le premier moment de leur formation; cette disposition est due à l'orientation particulière des cloisons qui se produisent dans lés grandes cellules d’où tous les éléments traumatiques tirent leur origine. 146 LE NATURALISTE | Instructions zoologiques destinées aux membres de la mission du cap Horn. — Rapport de M. Alph. Milne-Edwards. M. Alph. Milne-Edwards commence par faire remarquer que la faune antarctique a été délaissée, et que les quelques explorateurs ou pêcheurs qui ontrapporté des renseignements zoologiques sur ces régions, ont doté la science de pièces fort intéressantes et de faits précieux qui permettent d'annoncer une riche moisson à la mission du cap Horn. En première ligne, s'occuper des grands mammifères, dont quelques espèces trop chassées ont pour ainsi dire disparu; ce sont : Macrorhina elephantina, Otaria jubata, Otaria Falklandica, Stenorhynchus leptonyx, puis Otaria Hookeri, Otaria Pernettr, etc. Ensuite, les mammifères pissiformes : les Cachalots, les Globicéphales, les Orques et les Dauphins. Parmi les oiseaux aquatiques, rechercher les Pingouins dont la moitié. des. espèces habite les îles Falkland et l'archipel magellanique ; tels-sont. : : Aptenodytes Pennanti, A. Forster, et Eudyptes chrysolopha, E. chrysocoma, de la famille des Manchots huppés ou Macaronis. Leur étude permettra de bien en séparer les espèces et variétés, telles, que Z'udyptes nigrwestis, E. pa- chyrhyncha et.£. diademata. I faut encore signaler Pygoscelis antarcticus, Spheniscus Humboldtii et S. magellanicus, puis le rarissime Microdyptes Serresiana. On devra étudier la manière dont.ces oiseaux construisent leurs nids, leur incubation, les soins qu'ils donnent aux jeunes, leur régime, leurs habi- tudes, etc.; et il ne faudra pas négliger la recherche des œufs, desijeunes, et des différentes livrées des Pétrels, des Albatros, des. Chionis ou Bec-en-fourreau, et des C'ormorans. L'étude des poissons, des crustacés, des mollusques et des zoophytes, don- nera, selon toute probabilité, des faits nouveaux ; ainsi, pen dant,la récente expédition da, navire anglais l’Alert, soixante- dix espèces nouvelles furen peu de temps dans les mers magellaniques. Parmi les poissons, signalons les AVo- tothenia et les Harpagifer ; le Galanias attenuatus, etc. A rechercher parmi. les crustacés, les Séroles; les Eurypodes, les Halicarcinus, les Peltaricus, puis.les ZLithodes. Les sopodes seront très intéressants à recueillir pour faire voir si certaines espèces ne sont pas, comme on l’a dit, différentes d'espèces arctiques; telles seraient Arcturus Buffini et Lysianassa ma- gellanica; en ce cas, ces espèces voyageraient-elles d’un pôle à l’autre en suivant les grandes déclivités de l'Océan, et sans se montrer dans les régions équatoriales ? Il serait donc impor- tant de multiplier les dragages, sans négliger l'étude des cou- rants sous-marins et de leur température, et par les temps calmes, d'écumer la surface de la mer avéc des filets à mailles très fines pour s'emparer des petits mollusques ct crustacés pélagiens qui s'élèvent des profondeurs et se montrent sou- vent.en bancs pressés. * + Le puceron vrai de la vigne (Aphis vites, Seopoli]. — Note de M. Lichtenstein, Ce fameux puceron, décrit } par Scopoli en 1763, et cité par Fabricius en 1775, est resté depuis introuvable, bien qu'il ait autrefois produit de grands ravages, surtout en Carniole. _ Enfin, le 30 mai dernier, M. Lichtenstein, le retrouva sur une belle pousse de Jacquez, près de Montpellier, et le reconnut à 2 sa couleur vert foncé, à sa queue et à ses nectaires noirs et presque d’égale longueur. Il est singulier que ce vieux puceron européen, se retrouye aujourd’hui et assez abondamment, quoique par petites colonies, sur des cépages américains. M. Lichtenstein ne pense pas que son apparition, ou plutôt sa réapparition, soit le signal de dégâts considérables au point de vue de la récolte actuelle tout au moins; en tout cas, il va pousser ses recherches avec soin pour se rendre compte du cycle biologique de l'Aphes vitis, et du degré de nocuité qu'il peut avoir sur les vignobles. Deere upper ge 5 So à en SÉANCE. DU 12 JUIN 1882. Instructions destinées aux naturalistes de la mission du cap Horn, pour la recherche des animaux sur la Terre de Feu et les : iles adjacentes; par M. E. Blanchard. au Il faudra rechercher si la Terre de Feu et les îles voisines M ont surgi isolément là où elles se montrent actuellement, ou si, dans un temps plus ou moins ancien, elles dépendaient Au continent américain. Cette étude sera facilitée par la recherche M des petits mammifères qui peuvent exister sur ces îles. Il ne “} faut pas négliger les espèces introduites par les navigateurs, telles que lapins, rats et souris, dont les caractères peuvent s'être modifiés par suite du séjour sous un climat, nouveau. On ne devra pas négliger de rapporter des nids et des échan- tillons des divers oiseaux terrestres qui peuvent habiter les » îles, pour savoir si l'oiseau est sédentaire, ou si à l'approche de l'hiver, il émigre sur le continent voisin. Il faudra rap- porter les reptiles, lézards et serpents, qui doivent être peu multipliés, et rechercher les batraciens dont on ignore … l'existence dans ces parages; ne pas négliger de fouiller, aye@… les filets et les nasses, toutes les eaux douces, dormantés et À courantes, pour connaître les poissons, mollusques, crustacés . insectes et vers, qui habitent les îles australes. Les mollusques 54 terrestres, plus faciles à rencontrer, et les insectes des divers ordres seront récoltés et chassés avec soin, en les poursuivant {| sur les herbes et plantes basses, sous les écorces, dans les | bois pourris, dans les matières stercoraires, sous les cadavres : d'animaux, sous les pierres, sous les détritus végétaux des grèves, et jusque dans le sable. Rapporter un certain nombre 2 d'individus de chaque espèce, en notant avec soin la prove- nance, et ne feras s’il est possible, des recherches. aux iles Falkland. A Re Instructions pour la mission du cap Horn. (Botanique) pit 4 M. Duchartre. : La flore terrestre est pauvre au cap Horn; les Fagus an tarctica, F. betuloides et les Drimys y sont rabougris et tortus sur les côtes constamment battues par les vents, et à l'inté- rieur, la flore, qui devient alpine à une faible altitude, est peu variée; les Glumacées et les composées dominent. On devra récolter des collections aussi nombreuses que possible, pol déterminer d’une façon précise les caractères de la flore antarctique, et ses rapports avec celle des hautes montagnes plus éloignées des pôles comme avec celle de la régi arctique. Par contre, la flore RE est riche en Alg TISE LE NATURALISTE 147 dont la plupart acquèrent un développement considérable. Il sera utile d'en rapporter d'importantes collections. * + Instructions géologiques destinées aux membres de l'expédition du cap Horn; par MM. Daubrée et des Cloizeaux. Il existe d’après Darwin et King, des phyllades traversés par des dykes de rochés éruptives, sur la Terre de Feu et dans le détroit de Magellan. On rencontre en Patagonie des for- mations tertiaires avec basaltes et des plages soulevées. Il y aurait intérêt à rechercher les fossiles que l'on pourrait trouver dans ces roches ou dans celles qui leur sont associées, ainsi que les couches de lignite signalées dans ces régions, et les plages soulevées datant de l’époque actuelle. Il faudrait aussi s'occuper de la recherche des météorites pierreuses ou des masses de fer natif. MATERIAUX POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE . Notes sur certaines espèces ou variétés -critiques de Plantes européennes. a S CC FR O IP EE KL] HA REACH LINDL. I — Cheloveæ BENTH. Genre SCROPHULARIA L. S. Schamitzii Rouy. Nov. sp. — Plante annuelle (ou bisan- nuelle ?), non vivace. Tige peu élevée (35-50 centim.), quadran- gulaire, à angles obtus, non ailés. Feuilles minces, les infé- rieures non pinnatifides ni pinnatiséquées, à pétiole sensiblement plus long que le limbe largement ovale-cordiforme obtus, läche- ment denté, à dents obtuses; les caulinaëres moyennes ovales- obtuses, atténuées en pétiole plus court que le limbe, muni de dents obtusiuscules ou subaiguës ; feuilles supérieures et brac- téales ovales-acuminées, petites, subsessiles, à dents aiguës. Panicule allongée, feuillée, à cymes 4-T flores, à à pédoncules courts, étalés-ascendants, à pédicelles de longueur variable, mais presque toujours plus longs que les calices et plus ou moins parsemés de glandes fines. Cace glabre, à divisions orbiculaires munies d'une marque searieuse non ou peu ondulée. Corolle assez grande, à tube enflé subglobuleux, à lèvre supé- rieure d’un brun livide et à lèvre inférieure d'un rouge verdâtre, bien plus courte que la supérieure. Appendice slaminal subor- biculaire, verdâtre. Capsule subglobuleuse. Plante glabre dans toutes ses parties. Hab. — Alemtejo : Pr. Portalegre, ad Barretos. — Jun. 1873. — (E. Schmitz). __Ons gs. — Ge Scrophularia, bien caractérisé et très distinet non seulement des autres espèces annuelles du genre, mais aussi des espèces vivaces, m a été envoyé, mélangé au S. | Schousbæi Lge, par M. Schmitz, avec étiquette mentionnant là localité de Barretos, mais sans détermination de l'espèce. Je suis heureux de le dédier à mon zélé correspondant, M, E. Schmitz, dont les persévérantes recherches, depuis trente ans, auront enrichi la flore portugaise de plusieurs plantes des plus intéressantes. S. Schousbæi Loge (S. sambucrfolia L. var. parviflora Lge Pug. p. 200; S. lævigata Vohl var, thyrso foliato Coss. in Re exsice. pl. Hisp. n° 2579). Hab. — Alemtejo : pr. Portalegre, ad Barretos. Ogs. — Ainsi que je l'ai dit à l’article précédent, cette plante m’a été adressée par M. Schmitz mélangée au S. Schmitziï et sans nom. C’est bien le S. Schousbæi Lge, voisin des S. lævigata Noll, S. Hermainii Hoffg. et Link, S. sublyrata Brot. I se sépare du S$, lævigata par sa taille plus élevée, ses feuilles minces, les inférieures et les moyennes oblongues, pinnatiséquées, à segments lancéolés incisés, subpinnatifides, à dents aiguës, sa panicule feuillée à cymés plus longuement pédonculées, pauciflore, à ramuscules étalés-redressés, non divariqués. Il se distingue du S. Herminit par sa glabréité, ses feuilles moyennes pinnatiséquées où pinnalipartites, ses pédicelles trois ou quatre fois plus longs que le calice, abondamment glanduleux, les pre calicinales largement ondulées- scarieuses, velue Il diffère enfin # S. sublyrata par ses feuilles plus larges, plus obtuses, les moyennes supérieuses et les florales indi- vises, seulement dentées, sa panicule feuillée, l’appendice staminal presque cordé, profondément émarginé. Plante nouvelle pour la flore voies S. sublyrata Brot. : , Hab. — Pr. Setubal. ET 1842. — (ieitéeh) = — Cabo Carværo — Aug. 1879 — (J. Daveau). Ons. — Cette espèce n'est point mentionnée dans le Syropsis analytique des Scrofularinées européennes, de M. de Janka ; elle mérite pourtant d'être conservée. Voisine des S. Schousbær Lge et S. sciaphila Wilk (S. Hispanica Coss.), elle se sépare du premier par ses feuilles toutes pinnatifides, même les supérieures, et se Re nee Fragen elle diflère du second lsrÿe, ses pédoncules tetes, sa capsule ovale- acuminée, non subglobuleuse. S. sambueifolia L. var. g/abra (S. mellifera Ait.). Hab. — In loc. humid. pr. Bellas. — Apr. 1842 — {Wel- witsch) — S, Braz d'Alportel — Apr. 1881 — (J. Daveau). OBs. — - Welwitsch à paru avoir quelques, doutes sur la dé- termination exacte de ce SEANPAUANS, car il a mis sur son étiquette les remarques suivantes ; « Nec charactere Scroph. smart nec melliferæ, etiamsi. affinis, convenit; nam foliola non crevato-serrala uti in melli- fera, nec folia villosa uti in sambucrfolia dicuntur. — Coroll& À ampla (quasi Digitalidis parvifloræ) e lutea pallide inner îÎ valde decidua. » ; Il serait, je crois, déplacé d'admettre actuellement. pe espèces ( distinctes les deux formes, la pubescente. ou velue et la glabre,. du + sambucifolia. Quant au caractère des feuilles plus ou moins serrulées, j'estime qu'il n'y a pas plus lieu de s'y arrêter, et que l'on doit seulement. considérer les S. sam- 148 LE NATURALISTE d'un même type : S. sambucifolia L., ainsi que cela a été admis par M. Bentham dans le Prodromus et, après lui, par présque tous les auteurs qui ont eu à parler de ces plantes. S. Scorodonia L. Hab. — Afhandra — Maio 1881. — Venda do Pinheiro (Torres-Vedras) — Jun. 1881. — Valesim — Aug. 1881 — (J. Daveau). Var. acutifolia Rou Hab. — In dumetosis bumidiusculis pr. Palmeira tr. Tagum. — Maio 1841 — (Welwitsch). Ons. — Welwitsch a ajouté sur son étiquette : « forma foliis acutioribus, crevato-dentatis. » Cette plante présente, en effet, des feuilles allongées-lancéolées, presque cuspidées, à dents aiguës-mucronées, sensiblement différentes des feuilles de mes autres échantillons de S. Scorodonia L. de Portugal, d'Angleterre et de l’ouest de la France. S. peregrina L. Hab. — Serra de Cintra — Apr. 1882 — (J. Daveau). Plante nouvelle pour la flore portugaise. S. eanina L. Var. genuina. Hab. — In RRUEE inter Jonqueira et Ajuda — Jun. 1841 — (Welwitsch). Var. pinnatifida Boïss. (S. pinnatifida Brot.) Hab. — Alfeite : in pinet. — Maio 1879 — (J. Daveau). Var. Bætica Boiss. (S. frutescens L, var. B. Brot. Hab. — In maritimis pr. Portenho, in Serra d'Arrabida freq. — Apr. 1848 — (Welwitsch). Var. /rutescens Boiss. (S. frutescens Brot.) Hab. — In aren. marit. : Zroëa — Mart. 1879 —(J. Daveau). Var. latifolia Rouy (S. frutescens L. var. B. latifolia Benth.?) Hab. — In aren. marit. : Zroia Mart. 1879 — (J. Daveau). _ Oss. — Le S. canina L. est une espèce très polymorphe, et si l’on examine séparément les variétés extrêmes de cette plante, on peut tout d’abord se croire en présence d’espèces des mieux caractérisées. Mais l'étude de nombreux exem- plaires de ce Scrophularia, et surtout des formes appartenant à la flore hispano-portugaise, démontre clairement qu'il existe une série d'intermédiaires, dont quelques-uns croissent par- fois ensemble, qui établissent le passage régulier entre les feuilles, au moins les radicales, bipinnatiséquées, la panicule _ à peine munie de quelques feuilles à la base, les fleurs très _ petites; la var. genwina (Linné dit du $. canina : foliüs pin- natis, puis ultérieurement : jolis pénnatifidis) a les feuilles profondément pinnatifides ou pinnatipartites, mais le plus souvent pinnatiséquées, quelquefois un peu épaisses, la pani- cule à rameaux inférieurs munis de feuilles plus ou moins dentées, souvent presque entières, les fleurs petites; la var. pinnatifida Boiss. à des feuilles ordinairement plus où moins nies de dents aiguës profondes, les supérieures entières ou trifides, les florales entières, la panicule est feuillée jusque vers son milieu et les fleurs sont sensiblement plus grandes, Î] quoique de même forme, que dans les deux variétés précé- él e tt È À dentes; la var. Baætica Bois. a les feuilles presque toutes bucifolia et S. mellifera comme constituant FRE variétés | variétés les plus disparates. Ainsi, la var. dssecta Rouy a les | épaisses, les inférieures pinnatifides ou même seulement mu- | ovales-lancéolées, aiguës, non pinnatifides, mais seulement | pourvues de dents acutiuscules, la panicule est feuillée jusque. vers le sommet et les feuilles florales ovales-oblongues sont entières ou munies de quelques dents aiguës, les fleurs sont «I environ une fois plus grandes que dans la var. dssecta; la IN var. frutescens Boiss. a les feuilles ovales-oblongues, obtuses, A souvent mucronées, longuement alténuées à la base, lés } feuilles florales présque semblables aux inférieures, mais plus petites, entières ou à dents rares acutiuscules ou aiguës, al : panicule feuillée jusqu'au sommet et les fleurs de même gran! deur .que dans la var. Pætica; enfin, dans la var, RS Rouy, les feuilles sont ovalès-oblongues ou ovales-arrondiesh très entières, à bords souvent retournés en dessous, la panist N cule, très feuillée, est à feuilles bractéales encore plus larges g: que dans la var. frutescens et les fleurs sont identiques à celles: ; de cette dernière variété. | Je ne puis done que me rallier à l’opinion émise pi À M. Boiseier lorsqu'il a dit (Voy. bot. Esp., p. 447): « ..…. Lan « variété Bætica sert de passage entre la précédente (var. pin « natifida) et la vraie S. frutescens L. qui ne croît qu'en Por « tugal et qu'on prendrait sans ces intermédiaires pour une « espèce très distincte. La réunion de toutes ces plantes avait « été. déjà pressentie par Brotero qui, sans oser l'effectude ns 4 ; « avoue qu'il existe des passages entre elles. Dans toutes, 12 « rudiment, qui marque la place de la cinquième étamine, se. arriver à être presque globuleuse-déprimée. II. — Antirrhineæ Ban. Genre ANTIRRHINUM L. Avant d'indiquer des localités pour les Antérrhinum du Por tugal, je vais examiner brièvement la synonymie et les carat-. tères de certaines espèces de ce genre (Sect. Orontéum Benth et Ankrrhinastrum Char.), et séparer les espèces en rattachant les formes ou variétés aux types dont elles me paraissent dépendre. A. Orontium L. Var. genuinum. Var. grandiflorum Char. que p. 90, tab. 4 (A. af cinum Lam. Déct. IV, p. 3 Var. parviflorum Lge sf P+ 201 (A. Orontium L. var. À byssinicum Hochst. !) 1 Var. nanum Gaut. Plant. Narb. exsice. 1876 (A. nanum Deb. ? Plant. Pyr.-Or, exsice. 1877). : Ogs. — Je ne saurais conserver comme espèce l'A. caly= cinum Lam. En effet, j'ai étudié cet Antirrhinum sur six parts. identiques. Les corolles sont plus ou moins grandes, ape sant plus où moins les calices, les tiges sont plus ou mo élevées, les feuilles plus où moins larges; en un mot il n” aucun Caractère constant délimitant bien les A, Orontiu et A. calycinum Lam. k # — LE NATURALISTE 149 J'ai la plante récoltée en 1852 par Hohenacker en Abyssinie Qin rupibus prope Adoam » et que Hochstetter a distribuée sous le n° 1809 (non 1869, comme il est dit dans le Pro- dromus, X, p. 592). Cette forme, que Bernard (de Nantia) a donnée, provenant du Bugey, à M. Alph. de Candolle, ne diffère du type que par les fleurs plus petites, les tiges élan- cées, plus grèles, quelquefois rameuses dès la base. Il m'a paru préférable d'adopter la dénomination dé M. Lange que “ celle de Hochstetter, parce qu'il est évident que cette variété, retrouvée en France et en Espagne, ne peut garder le nom trop exclusif de Abyssinicum. Dans ses Æecherches sur la flore des Pyrénées-Orientales, mon excellent correspondant et ami, M. Debeaux, a fait connaître une variété nanum, créée par M. Gaston Gaulier, pour une plante des environs de Leucate et de Fitou (Aude), que M. le D' Bucquoy a rencontrée également sur la plage de Canet (Pyr.-Orient.).. M. Debeaux l’a distribuée de cette dernière localité sous le nom de À. nanum Deb. et, tout en ne la consi- dérant, en 1880, que comme variété de JA. Orontinum L., il s’est demandé si ce ne serait pas réellement une espèce, Je ne le pense pas, car j'ai recueilli, le 27 mai 1881, trois pieds de cette même forme parmi les rocailles du cerro del Pino, près Hellin (Espagne). L'un de ces pieds possède une tige de 3 ceutimètres et est uniflore ; le second, biflore, a une tige de 7 centimètres, et le troisième une tige de 12 centimètres por- tant cinq fleurs. L'abondance des poils blanes dont les tiges sont munies varie de même selon la taille de la plante : le pied minuscule est presque laineux, le moyen est à villosité déjà moins fournie, et le plus grand ne présente plus que quelques poils sur les tiges et les calices. Par contre, les fleurs ne varient guère de dimensions; elles sont environ trois fois plus petites que celles de la var. parvéflorum Lge, et si . Gautier n’avait déjà attribué à cette forme le nom de nanum, j'aurais proposé celui de menutiflorum qui, certaine- ment, s’appliquerait à plus juste titre à la plante en question. A. Siculum Ucria; A. Ruscinonense Deh. ; A. Bar- relieri Bor. | | M. Debeaux m'a fait récolter, en 1879, sur les vieux rem- parts de la Villeneuve, à Perpignan, un Antirrbinum qu'il a décrit, dans le Pulletin de la Société botanique de France, sous le nom de A. Æuscinonense. Je ne puis voir en, cette plante autre chose qu’un A. Siculum à grappe florifère glabre ou gla- brescente, plus che que dans les échantillons siciliens que je possède, et à feuilles plus étroites où plus allongées. Ce n'est donc pas exactement le type de Sicile, mais une variété Inté- ressante à laquelle il convient de garder le nom de « Rusci- nonense » ; je l'admets dès lors sous le nom de A. Siculum Ucr., var. Ruscinonense Deb. (pro spec.). Il y a également lieu de distinguer, sous le nom de À. S:- culum Ucr., var, Algeriense Rouy, une forme de cette espèce dont M. Debeaux m’a envoyé un exemplaire mélangé à plu- sieurs pieds d'A. majus L. var. ramosissimum Willk. Cette var. A lyeriense se sépare dé la var. Æuscinonense par ses fleurs un peu plus larges, ovales-lancéolés, et s plus étroites, ovales-elliptiques et non Le port est exactement le même que espèce l'A. Auscinonense Deb. à l'A. Barrelieri Bor., plante d'Espagne et de Portugal que j'ai recucillie à Santa Barbara près Zortosa, à Jotiva, à la sierra Mariola près A/coy, à la Sierra de los Cabros. près Hellin, et. sur. la. sierra de Moimon près Velez-Rubio. Je ne puis m'expliquer ce rapprochement, Car la véritable place de l'A. Auscinoneuse Deb., est avec l'A, Siculum Ucr., dont il n’est qu'une variété, et non avec l'A. Barrelieri Bor. (A. liculum var. purpurascens Coss. in Bourg, exsice. pl. Hisp.), espèce bien distincte admise actuel- lement par tous les auteurs. MM. Huter, Porta et Rigo ont distribué sans nom, mais sous le n° 76 de leurs £zsiccata ex itinere Hispanico (1879), un Antirrhinum auquel ils ont ultérieurement attribué le nom de À. majus L., var. ramosissimum Willk. Je ne saurais par- tager celte manière de voir, car cette plante est bien distincte de l'A. majus L., puisqu'elle présente les caractères spéci- fiques de l'A. Barrelieri Bor., dont elle n'ést, pour moi, qu'une variété cirrhifère (A Parrelieri Bor. var. cérrhosum Rouy). Elle se distingue de l'A. Barrelieri, var. genuinum par les fleurs en grappes multiflores, assez denses, les feuilles un peu plus larges et surtout les tigés très rameuses à rameaux cirrhiformes, recourbés, allongés, naissant à l'angle de chaque feuille caulinaire, ce qui donne à la plante un aspect particulier, analogue au port de la var, ramosissimum Willk. de l'A. majus L. (A. cirrhigerum Welw.). Elle diffère, en outre, de la var. piliferum Rouy, in Bull. Soc: bot. Fr, (1882), de l'A. Barrelieri par l'absence de longs poils blancs étalés ou crépus à la base des tiges, sur les rameaux et feuilles infé- rieurs. (A suivre.) fic G. Roux, L'HISTOIRE NATURELLE A L'EXPOSITION DE BORDEAUX (Suite.) Parmi les musées scolaires, nous devons citer encore celui de Ja commune d’Ambès qui a éxposé, sous le nom de Musée de leçons de choses, quelques cadres renfermant des échan- tillons divers d'histoire naturelle recueillis par les élèves ; malheureusement ces spécimens sont sans déterminations. L'école de Saint-Denis de Piles a un musée scolaire intéres- sant par les produits naturels du sol de la Gironde; le règne » végétal y est surtout représenté. Parmi tsét P 8 part ,M. E. Morel, instituteur à Nommay (Doubs), expose un herbier fort remar- quable sous le titre : d'Aerbier agricolé, industriel et médi- cinal. Les plantes utiles ou vénéneuses y sont représentées par de nombreux exemplaires, et on ne saurait trop encou- rager ce genre d'enseignement si utile aux enfants. Dans l’enseignement supérieur, nous citerons l'exposition de M. Raoul de Ricard, propriétaire aux Mondys (Dordogne). C’est une vitrine renfermant de très beaux spécimens de fos- siles du Périgord; on y remarque surtout de beaux échan- _ L'Entomologie n’est représentée que par l'ex _tillons de sphéralites, et trois belles haches de l'âge de pierre. position de MM. Bial et Coutures, comprenant 24 cadres de coléoptères de la Gironde; il est regrettable que ces amateurs n'aient pas 150 LE NATURALISTE exposé une faune entomologique plus complète du départe- ment. Une collection anonyme de 15 cartons de lépidoptères de la Gironde mérite une mention spéciale, surtout un carton ren- fermant des chenilles fort bien préparées. La Géologie n’est représentée que par lexposition de MM. de Folin et Périer, où l’on trouve, avec des exemplaires deleur publication « Les fonds de la mer », de nombreux échan- tillons de fond pris dans toutes les mers et principalement ceux des dragages du 7ravailleur. — Un de ces derniers a été recueilli en 1881 à 5,100 mètres! un tableau fort bien dis- posé renferme les animaux microscopiques dragués à cette profondeur. Dans la partie spécialement affectée à la médecine et à la chirurgie, nous devons citer la splendide exposition de la Société de médecine vétérinaire de la Gironde, où les natura- listes ne peuvent examiner sans intérêt de curieux spécimens d’ossifications, de monstruosités, de calculs, etc., provenant d'animaux domestiques. Nous ne quitterons pas la section de l’enseignement sans dire quelques mots des expositions de fournitures pour l'en- seignement primaire. M. E. Dauzac, de Maujean (Gironde), a présenté des meubles pour musée scolaire; ces vitrines renferment des échantillons de toutes les branches de l’histoire naturelle au prix de 400 fr., mais ces échantillons sont loin d’être irréprochables, et les insectes, mollusques et minéraux, sont déterminés peu sérieusement. — M. Grandfond, instituteur à Thaumiers (Cher), a été bien inspiré en dessinant des tableaux muraux représentant les oiseaux ennemis et alliés du cultivateur. La maison Ch. Delagrave, de Paris, expose des tableaux d'histoire naturelle, mais chaque cahier contenant 30 sujets dessinés par Planta, me semble d’un prix bien élevé (22 fr. 50) pour l’enseignement primaire. On ne nous accusera pas de flatterie si nous constatons aussi que les tableaux muraux de la maison Deyrolle, si répandus dans les écoles, et qui figurent à l'exposition de Bordeaux, sont bien supérieurs à ceux exposés par M. Delagrave sous le titre de : « Musée des écoles primaires. — Roches et minéraux par M. Fourcade, médecin-vétérinaire. » _ La ville d'Arcachon a fait, dans un pavillon spécial, une exposition très intéréssante pour les naturalistes. On y re- marque un herbier de la forêt d'Arcachon, fait par M. Thésée, pharmacien qui, à l'aide de l'acide salicylique et du fer chaud, a conservé à des plantes recueillies depuis deux ans leurs couleurs et leur fraîcheur naturelles. — Une vitrine renferme aussi une jolie collection des oiseaux sédentaires ou de pas- sage du bassin d'Arcachon. Enfin, la Conchyliologie y est dignement représentée par | la magnifique. collection du Muséum d'Arcachon, qui ren- ferme toutes les espèces qui vivent sur cette partie du littoral, et par la série des espèces d’huîtres vivantes et fossiles exposée par MM. Montaugé frères, ostréiculteurs à la Teste. En sortant du pavillon, on trouve une reproduction ré- : | ‘duite du pare aux huîtres d'Arcachon; on peut ainsi avoir N° une faible idée de ce grand établissement d'ostréiculture qui, pendant les cinq dernières années, a obtenu une production annuelle de 140 millions d’huîtres ! | ALBERT GRANGER. UN MOT AU SUJET DE L'ARTICLE DE M. P. CHRÉTIEN INTITULÉ : Étude sur les Lépidoptères. C’est à tort, selon moi, que cet entomologiste paraît croire À que, seules, certaines espèces de la tribu des Liparides gar= N nissent leurs œufs, lors de la ponte, de bourre soyeuse que # les femelles prévoyantes détachent de leur abdomen. E Or, quoique M. Berce n'en fasse point mention dans sa À faune entomologique française, il est encore d’autres espèces, voisines des Liparides, il est vrai, qui offrent cette particula- rité remarquable à plus d’un titre. LUE Je me contenterai de signaler celles que j'ai été à même {| d'observer de visu D'abord : Ze onde Crataegi, dont l'insecte parfait éclôt en cette saison La femelle enveloppe ses œufs d’une légère touffe de poil ; laineux et grisâtres. ni Puis le Bombyx (Eriogaster) Lanestris, qui les dispose par 4 Î anneaux autour des petites branches, comme le 2omb pe Neustria, mais en ayant bien soin de les recouvrir entière: 1 £ ment d’une bourre noirâtre qui ressemble beaucoup à de là 4 peluche, presqu’aussi foncée et brillante que les poils d’ une taupe, avant l'éclosion des petites chenilles. Sa congénère, le Bombyx Catar, L. Everia, God., agit dé même ; seulement il est bien plus rare de les he et la bourre qui recouvre les œufs est d’un ton plus Je tiens à la disposition de M. P. Chrétien, RE j aurai | 4 Ù le plaisir de connaître son adresse, des nids de B. Lanestris et des œufs inféconds de B. Crataegi, et je serais enchanté dé Jui procurer en saison des œufs d’une foule de PR de ma région. ; J'ai obtenu, entre autres, cette année, des œufs de Satyrus Arethusa, que l’on se procure, je crois, assez difficilement: On peut encore citer, parmi les prudentes pondeuses, la … Diloba cœrul la, dont la femelle place ses œufs, destinés à passer l'hiver, serrés en groupes compactes, en ayant soin. de les recouvrir d’une légère couche de poils doux et fins extraits de la houppe située à l'extrémité de son abdomen. Amboise, ce 97 FRFENe 1882, Ernest RE | oo LE PROPOMACRUS BIMUCRONATUS corars nee; qui fait partie de. té éiba: des sai est certainement le Scarabéide le plus intéressant et le plus extraordinaire que nous ayons en Europe. 24 Ses er Pr . been Sont chez les grands = LE NATURALISTE 151 mâles, longues de plus de cinq centimètres, arquées et prolongées par une épine au sommet du tibia, qui est très densement veluintéri & plusieurs dents en dehors Son corselet, dont les côtés dilatés se prolongent en arrière par une forte pointe aiguë, est resserré postérieurement, cré- nelé latéralement dans toute sa partie antérieure et est très fortement garni de longs poils sur la partie inférieure du ord externe. Ses élytres qui sont longues, larges et sub- parallèles, en font un type d’autant plus curieux, qu'on regar- derait à deux fois à le placer parmi les Mélolonthides, car sa grande taille, qui varie de 5 centimètres à 9 4/2, les pattes étendues (c'est le plus grand Coléoptère d'Europe), et son facies tout particulier, pourraient faire hésiter à le placer dans ce groupe. Mais l'examen de la position de ses sligmates abdominaux et de ses crochets dentés, ne permet pas d’avoir le moindre doute quant à la place que ce splendide insecte doit occuper. Ce superbe Mélolonthide, qui habite la partie orientale de l’Europe, a été pendant longtemps représenté dans toutes les collections entomologiques par deux exemplaires seulement. Ayant pu nous en procurer dernièrement, nous Sommes très heureux d'en tenir quelques exemplaires à la disposition des amateurs, au prix de 12 à 925 francs la paire (suivant leur taille). NOUVELLES M. André de Varenne, préparateur au laboratoire de physto- logie générale du Muséum, a subi avec succès, le 3 août der- nier, devant la Faculté des sciences de Paris, les épreuves du doctorat ès sciences naturelles. Sa première thèse a pour titre : Recherches sur la reproduc- tion des polypes hydraires. Sa seconde thèse consistait en propositions données par la Faculté. Le candidat avait à répondre : “KL En Botanique : 1° Sur la reproduction chez les gymnos- permes; 2° Sur les caractères des renonculacées. : Il. En géologie : Sur les puits artésiens dans le bassin de Paris ; sur les caractères stratigraphiques et paléontologiques des couches qui fournissent les eaux jaillissantes dans cette région. * x * endnial £ : 4." Sont nommés agrégés de l’enseig t dans la section des sciences physiques et naturelles : MM. Bayton, Casse, Chauvet, Fitremann, Fouque, Gateau, Gorsse, Hanra, Laffage, Letellier. * * * Sont nommés agrégés dans l’ordre des sciences naturelles : MM. Houssay (Frédéric), Rodier (Eugène), Belzung (Ernest), Leclerc du Sablon (Arthur). Lu ? 26-19. | Sont nommés boursiers de licence près le Muséum d’his- toire naturelle pour l’année 1882-83, les jeunes gens dont les nos suivent : MM. Bouvier, Blanc, Bovier-Lapierre, Poirault, Cazin, Lebloys, Malart-Duméril, Schmitt, Brasse, Bérillon, Depou- sargues, Mayoux, Bonafous, Amaudrut, Magnin. 4 * * Sont nommés pour un an boursiers près les Facultés des sciences ci-après désignées : Faculté de Paris. MM. Defrance (Paul), Abadie (Jean), Lhotelier (Aimable). Faculté de Bordeaux. MM. Lamounette (Bernard), Rochon-Duvigneaud (Jean), Nabias. Faculté. de Caen. M. Langlois (Jean). Faculté de Clermont. MM. Larrazet (Augustin), Bigouret (Georges). Faculté de Lille. MM. Queva, Basin (Jules). Faculté de Lyon. . M. Fournier (Henri). Faculté de Marseille. MM. Bellier (Charles), Burtez (Jean). DA mer xs ép Faculté de Montpellier. | M. Joubert (François). Faculté de Toulouse. MM. Bergonier (Pierre), Pée-Laby (Charles). OFFRES ET DEMANDES M. Emile Vanden Berghe-Loontjens, Roulers (Flandre Occidentale, Belgique), offre beaucoup de Coléoptères rares (Algérie, Turquie, Mad , Brésil, etc.), en échange d’autrés espèces ou de Lépi- doptères exotiques. Le 23 s EE «1 Jolie collection de Staphy1 pe parfai t déter- minée et bien préparée; presque toutes les petites espèces sont très soigneusement collées sur micas. Elle contient nombre de raretés, parmi : Aid NE Sad na llie lsiorent onbersmse : DL ST d- k < ARE ONE FEURS “ rialensis ; Glyplomerus | cavicola; Micrillus subterraneus, etc., com prenant 374 espèces, 1,127 exemplaires, contenus dans 7 cartons, Le Prix : 430 fr, LE. | KE 152 LE NATURALISTE A vendre, collection de Buprestides, Malacodermes, Clérides, Ptinides, etc., européens et cir rès soigneusement éti- quetée, rangée dans 8 cartons ni robe 1 95 espèces, 361 exempl., parmi Steraspis squamosa, Buprestis sligmatica, Psiloptera ypisana, Capnodis carbonaria, Anthazia RAS Acmæodera Revelieri, Ludius ferrugineus, Cebrio Fabricii, Lam Lareynci, Clerus quadrimacu- latus, maculatus, Trichodes SAN Mr var. syriacus, pere na- vale, etc., etc. : 50 fr. * x * Collection de Curoulonides de et Circa, rangée dans 8 cartons 19-26 et kg dé 523 exempl. 53 espèces, Prix : 50 fr. ES A vendre la collection de Goléoptères européens et circa-euro- péens de M. L. Reiche. 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Gustave Wattebled. Catalogue des Mollusques testacés, terrestres et ne observés aux environs de Moulins. Br. in-8. 881 Entomologische Nachrichten. Heft V, VIII, Jabrgang, me | lebestof Stetiin. — Dipterenlarven, die wie Blutegel au Fliegenbeinen. — Neue C Mittheilungen. — Die A e der Bienen. — Das In _ tarium im Zool. Garten in London riechen. 1881. New-Yor The RAP Res e Monthly Magazine. Vol, XXII, n° 24, | — or Math, March 4883, Lond T. Stainton, À few Epischnia. — E. G. le ek, ana re — G. V. Life-bistory of Callidryas Drya, B flies of the genus Teracolus “hits à Accra a, Gold Co rue ele ag S" 24 — T.R. Dill The aniemnagie Vol. XV, n° 226, march 1882, London, — Jenner Weir, Aberrations in the dent Lu (with deu Illustrations aud coloured Plate). — tures inthen Le gérant, Émile DEYROLLE. Evreux. — Imp. Ch. Hénisser. ma Devoted to Lapidoter ekchasivels, Vol. I, n° 9. ous k. he MNT nd ET ed LE d'en Em ; sicbenond 4 ; tré Jahrgang 4881. — Zweites Heft. Achtundvierzigster Jahr- E : ds. - Classification der rare es de NI 5 4"° Année. N° 20 15 Getobre 1882. 153 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bure 2v rance et Algérie ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. fr ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR RUE DE LA MONNAIE, 23 Tous les autres pays Pays compris dans l’Union postale........ PARIS (Affranchissement compris) Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU.4e JANVIER DE CHAQUE ANNÉE #“ Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. NOTE Sur les naissances, dons et acquisitions de la Ménagerie DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE —— Naissances à la Ménagerie du Muséum: 2 Muntjscs hybrides de Muntjac à larmier mâle, et de Muntjac de Reeves femelle. 1 Guib mâle (Tragelaphus scriptus) du Sénégal. 3 Cerfs sika (Cervus sika) du Japon. 1 Algazelle mâle (Oryx leucuryx) du Sénégal. 4 Biche de Cerf-cochon (Cervus porcinus) de l'Inde, { Biche née d’une biche hybride de cerf de Mandchourie et de biche de France; cette biche a été couverte par un cer Maral. 2 Chacals (Canis aureus) d'Afrique. 1 Paca (Cœlogenys paca) du Brésil. 1 Biche d’Aristote (Cervus Aristotelis) de l'Inde. 4 Gnou femelle (Catoblepas gnu) de l'Afrique Australe, c’est pour la première fois que l'on obtient la reproduction de ces animaux en Europe ; ce jeune se développe parfaitement bien et, quoique âgé de deux mois seulement, sa force et sa taille, font espérer qu'il sera assez robuste, pour supporter les froids de l'hiver. 3 Tigres (Felis tigris) de Cochinchine. 1 Gazelle à front roux (Gazella rufifrons) du Sénégal. 1 Antilope Isabelle (Eleotragus reduncus) du Sénégal. 16 Faisans argentés (Euplacomus nycthemerus). Ambherst (Phasianus Amherstiæ). 9 Pi D it0 je — hybridede(P. Amherstiæ et P. pictus). 7 —. vénérés (Phasianus Reevesi). 8 — à collier (Phasianus torquatus). 6 Euplocame d’Horsfield (Euplocamus Horsfieldi). 2 Perdrix brunes (Perdix fusca). 1 Talegalle (Talegala Lathami). C'est le seul qui soit éclos, sur sept œufs pondus par la femelle, dans le tumulus accumulé par le mâle, au milieu d'un des parcs de la Ménagerie, où l’on avait installé une paire de ces oiseaux; ce jeune oiseau est déjà gros et paraît s'élever très facilement. Dons : { Colobe à camail (Colobus guereza) d'Abyssinie, don de M. Vossion, consul de France. C’est la première fois que cette magnifique espèce de singe arrive vivant en France. 1 Papion (Cynocephalus sphinx); don de M. Bour. 1 Callitriche grivet (Cercopithecus sabæus); don de M'!: Cebelle. 1 Macaque bonnet chinois (Mamacus sinicus); don de M. Passier. 1 Mouffette mézomèle (Mephitis mesomelas); don de M. Loze Luro. 1 Putois (Mustela putorius); offert par M. Alix, vétérinaire militaire. 1 Hyène rayée (Hyæna striata), don de M. Decamps. 1 Tigre royal (Felis tigris); envoi de M. le Gouverneur de la Cochinchine. 1 Panthère (Felis pardus); envoi de M. le Gouverneur de la Cochinchine. 1 Chat viverrien (Felis viverrinus); don de M"*° Langlade. 1 Ecureuil ordinaire (Sciurus vulgaris); don de M. Fouquet. 2 Ouistitis (Hapale jacchus), don de M* André. : 14 Gerbille aux pieds velus (Gerbillus hirtipes); don de M. Lataste. ÿ 1 Muntjac (Cervulus Muntjac); envoi de M. le Gouverneur de la Cochinchine. D 154 LE NATURALISTE 2 Chevrotains Kanchil (Tragulus Kanchil); envoi de M. le Gouverneur de la Cochinchine. 1 Cerf-coclion (Cervus porcinus) ; envoi "à M. le Gouverneur de la Cochinchine. 1 Ara bleu (Macrocereus ararauna); don de M°®* Loftel. 1 — macao (Macrocercus macao); don de M. Cuisinier. 1 Aigle Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) ;, don de M. Bom- bled ed. 1 Buse bondrée (Pernis apivorus) ; offert par M. Ménétrier. 1 Aigle de Tunisie (Aquila névioïdes); offert par MM. les officiers du 1° bataillon du 142° de ligne à Béja. 10 Cresserelles (Falco tinunculus); dons de MM. G. POUCHEN : Sansay, Gasteau, Durand et Lardy. 1 Vautour du Bengale (Pseudogyps La ren À ; envoi de M. Gouverneur de la Cochinchine. 2 Eperonniers Germain (Polyplectron Germain); envoi. de M. le Gouverneur de la Cochinchine 4 Euplocomes prélat (Euplocomus prelatus) ; envoi de | M. le Gouverneur de la Cochinchine. 2 Pélicans'de Cochinchine (Pelecanus minor); envoi de M. le Gouverneur de la Cochinchine, 1 Grand-Duc (Bubo ignavus) ; don de M. Séjourné. 1 Chouette chevêche (Strix passerina) ; don de M. Monjin. 1 Ses brachyote Ds brachyotos); don de M. Cham- 2 Dignous cravatés chindid : don de M. Debtiivetiis Do Perdrix rouge (Perdix . don dé #4. Grenier. EF \ de Vigier EL 2 0 : don de M. Vossion. Acquisitions. 40 singes parmi lesquels se trouvent des Macacus cyno- molgus, Macacus sinicus, Cynocephalus sphinx et Cynoce- phalus Hamadryas. * 2 Coatis roux (Nasua ruüufa). 1 Sarigue d’Azara (Didelphis PE 1 Antilope de l’inde (Antilope cervicapra). Dans un prochain numéro, nous donnérons à nos léctéurs quelques détails commerciaux et pratiques, relatifs à la four- -rure dés Otaries, connue dans le public sous le nom de Loutre. Nous avons maintenant entre les mains des documents de “nature à intéresser les personnes qui ont vu ces animaux vivants et qui ne savent sans doute pas, que chaque année, ‘ee sont des milliers dé ces animaux que l’on tue sl sälis- faire à _ mode. * 2500 DES SCIENCES La ss DU 29 MAI ie SET sh = De r a communiquée aux, animaux à : sang fie à con- tracter Le charbon par Capo de leur Here — sr | de M. HP. Gibier. HE EXT La température de + 37° ou + 8 « est la cs faeabio A Ja bactéridie charbonneuse; c’est précisément celle des imam- miferes. Les oiseaux, ayant une température supérieure : (420 environ), ne contractent pas cette maladie en temps ordi- 4 | plus considérable que celles des cobayes qui ont servi à con- \ “Sang prise dans le cœur’ de cette dernière et inocülée à un AN : [marquer qu ‘aucune dés grenouillés inoculées d’abord à froid, 4 n’est morte. à la suite d’une deuxième inoculation dans l'eau É :: Le-mécanisme dé l'absorption des virus varie:Æil avec: la nà-- “ution, à 0" 03, et enfin à la base pour les derniers. Hu tiques ést ‘relativement rare; et 3° que l'absorption p vaisseauk lywuphâtiques se fait dans la très grande majoril ‘des cas. Si donc le virus suit presque toujours et lentei les vaisséaux . lympliatiques, ‘on est autorisé à beaucoup “Compter sur l'intervention chirurgicale, quelle que soit Ja ni naire; M. Pasteur l’a cependant développée chez la poule en abaissant sa température par une immersion prolongée dans M l'eau froide. M. Gibier est parvenu. à donner le charbon à des grenouilles, en les obligeant à vivre dans de l’eau à la tem-« pérature de 35° à 37°, c’est-à-dire en élevant leur températures c'est l'expérience inverse de celle de:M. Pasteur, maïis-elle ne Mi] réussit pas loujours; ainsi sur vingt grenouilles sournises aux "} expériences, il y eut seulement cinq cas de charbon. Les} bactéridies: de. grenouilles sont d’une longueur infiniment * trôler la nature des bâtonnets de la grenouille. Une goutte de N cobaye, le tuait dans les quarante-huit heures. Il est à ré 4 chaude. * x * ture-des plaies ? La nature des plaies influe-t-elle sur 4 Re de l'intervention chirurgicale ? — Note de M. Rodet. M. Davaine avait conclu précédemment, d’après ses ai riences, que l'absorption des yirus-se faisait rapidement p la circulation sanguine àprès inoculation à la lancette, et q cet effet était plus atténué en cas de plaie plus étendué, L plupart des troncs vasculaires étant coupés. M. Rodet présen les résulats suivants d'expériences nouvelles, qui lui pe mettent d'affirmer que l'absorption se fait par les voies } phatiques. Le virus charbonneux fut inoculé à la lancette bout de l'oreille de douze lapins; un quart d’haure après, cet organe fut coupé par séries de lapins, à 0 01 du point d'in seconde et un de là troisième ; tous saufun, avaient eu un des ganglions tuméfiés, près de l'oreille ou à la base du d et ces ganglions renfermaient quantité de bactéridiés. C animaux ont done péri par suité d'infection des voies lyn- phatiques, sauf le huitième où l'absorption a dû se produi ) par la circulation sanguine. La mature delà plaie n'aur donc d'influence que sur la rapidité de la propagalion ét non sur le mode d'absorption. M. Rodet conclut enfin : 1° 1qué l'ab- sorplion exclusive par. les vaisseaux sanguins et très rare; 2° que l'absorption mixte par les voies Saniguinés et lyw à ture de la plaie, Ham sprl houres à pe one * CNRS Sur les alluvions 1e ues des Een à Fa q ho | Gandi ‘Une. note Ru = M. re fait vontätiré Pr gin miocène de l'éruption de li calotie big; altique du plateau de Coirons dans les Cévennes. Ces matières Dre ont re Dé "à à = LE NATURALISTE 155 % couvert des alluvions fluviatiles qui ont échappé aux érosions, et que l’on peut suivre sur le bord méridional du plateau, Ces alluvions datent de l'époque miocène, et on n’y rencontre aucune roche étrangère aux Cévennes; elles suivent une ligne d’affleurement régulière à une altitude de 480 à 520 mètres, et présentent en quelque sorte le lit fossile d’un cours d’eau qui, venant des Cévennes, se jetait probablement dans la mer de la molasse. D’après la dimension des galets, ce cours d'eau avait un régime régulier ét moins torrentiel que l'Ardèche. Depuis cette époque, le relief de la contrée s’est transformé ; la vallée de ce cours d’eau de l’époque miocène a disparu, et les alluvions de cette époque sont suspendues à une altitude de 3 à 400" au-dessus de nos vallées actuelles qui ont une tout autre direction, celle du sud, au lieu d’aller de l’ouest à l’est. La continuité remarquable du plan de séparation de la nappe basaltique avec les alluvions sous-jacentes, indique qu'aucune dislocation ne s’est produite depuis cette époque ; le retrait de la mollasse augmenta la pente et l’action érosive des cours d’eau, creusa les vallées actuelles. L'étude de la vallée du Rhône et des vallées secondaires, permet de dire que les rives du Rhône avaient à peu près leur configuration de l’époque actuelle. Le creusement des vallées actuelles a donc commencé dès l’époque miocène, pour se poursuivre pendant le pliocène et le quaternaire, et se continuer de nos jours, partout où l’action érosive des cours d’eau a pu s'exercer. : se Sur la branchie et l'appareil circulatoire de la C'iona intes- tinalis. — Note de M. L. Roule. . #+A anar La circulation, dans la Cionaintestinalis, est cara p l'abondance des branches anastomotiques, de calibre égal ou presque égal à celui des vaisseaux qu'elles font communi- quer, de telle sorte que l'on ne peut guère fixer le trajet ré- gulier du sang dans des vaisseaux déterminés. On peut dis- tinguer trois grands cout irculatoires ; un courant cardio- n] hnn-hranvchial at f ; rant branchio-cardiaque. Le manteau reçoit de petits vaisseaux de tous les organes avec lesquels il est en contact. Le cœur, plié en deux branches, de longueur égale est renfermé dans un péricarde en forme d’Y; les deux branches se prolongent chacune en un vaisseau, et le cœur reste entièrement libre dansla cavité péricardique. La cireulation cardio-splanchnique part de l'extrémité postérieure du cœur; une courte aorte va s'insérer sur l'estomac où elle forme un réseau anastomo- tique; de cette aorte, partent un Yaisseau intestinal. externe, un vaisseau stomaco-œsophagien. Les vaisseaux de la circu- lation splanchno-branchiale, aboutissent dans un canal lon- gitudinal médian placé au-dessus, de la branchie, dans la cavité cloacale. L’axe de la circulation branchio-cardiaque est un vaisseau branchial longitudinal, placé sur la face inférieure de la branchie; il revient au cœur après avoir reçu un vais- seau tunico-cardiaque, et quelques autres provenant de la lame mésenthérique et de celle qui entoure le péricarde. Le manteau renferme une série de vaisseaux communiquant avec ceux des viscères; la tunique n'a pas de vaisseaux propres. Le sang renferme des cellules à prolongements ramifiés, très rares. La branchie n’est qu’un lacis de vaisseaux sanguins à parois minces. Le cœur seul possède une tunique musculaire complète. Les vaisseaux constituant la branchie possèdent une couche conjonctive mince, souvent très réduite, limitée au dehors par un épithélium pourvu, en quelques points, de cils. vibratiles qui sont destinés à activer le mouvement de l'eau servant à la respiration. M, Roule examinera dans plu- sieurs notes subséquentes les divers systèmes organiques de la Ciona intestinalis, dont la monographie sert d'introduction à un travail général sur les Ascidies simples des côtes de Pro- vence. SÉANCE DU 26 JUIN 1882, Note sur les travaux préparatoires du chemin de fer sous- marin entre la France et l'Angleterre, et sur les conditions géologiques dans lesquelles ils sont exécutés ; par M. Daubrée. La première phase consacrée aux études géologiques ayant pris fin en 1878, la deuxième, pendant laquelle on prépare l'exécution même du tunnel, à commencé en 1879, Du côté de la France, les couches présentent un léger bombement en un point dit les Quénocs. Au moyen de deux puits foncés près de Sangatte, on a rencontré le gault à 59" au-dessous du zéro hydrographique ; on a constaté en même temps que la craie blanche et la partie supérieure de la craie de Rouen sont très aquifères., Au contraire la base de la craie de Rouen laisse passer peu d’eau, et c’est dans cette partie que doit être percé le tunnel si la couche se continue sans fracture: les nappes aquifères sont formées d’eau douce à part quelques filets salés, et communiquent avec la mer, ce que l'on peut constater par J’oscillation du niveau dans les puits selon la marée, et la plus grande affluence à marée haute. Du côté français on a foré une galerie à la coté — 55" 20, qui doit contourner le bombement des Quénocs; du côté anglais, un puits de 47 de profondeur foncé dans la craie de Rouen, a présenté les 32 derniers mètres situés au-dessous de zéro, complètement impérméables, aussi a-t-on commencé à la cote — 29» une galerie qui atteint aujourd’hui 1800" dont 1400" sous la haute mer, Sans avoir pour ainsi dire, aucune venue d'eau. La galerie, percée au moyen de la machine de M. le colonel Beaumont, a une forme cylindrique qui permet l'emploi d'un revêtement en fonte formé d’anneaux, et se trouve isolée de ; 10, tr OU FI ni dont le dernier forme clef, et Von applique sur la roche, le long du joint, une bande de tôle mince, que l'on remplace par un mastic au minium si les sources sont un peu fortes ou si l’eau jaillit avec une certaine vitesse. On pose cette sorte de cuvelage horizontal sur les points où la venue de l'eau montre que la roche est fissurée, et on en cesse la pose quand on est arrivé à la roche compacte et non fissurée. Par ce procédé, on a parfaitement aveuglé toutes les sources rèn- contrées. Le tunnel aura-environ 46" d'épaisseur de craie comme plafond, au-dessous du fond de la mer. ; * + —à 156 LE NATURALISTE # Sur des débris de Mammouth trouvés dans l'enceinte de Paris ; par M. A. Gaudry. Il a été trouvé rue Pagevin, à Paris, en faisant les fonda- tions du nouvel hôtel des Postes, quelques débris d'animaux quaternaires, provenant de. l'£quus caballus, d’un ‘jeune Cervus elaphus, et d'un £lephas primigenius (Mammouth). Du temps de Cuvier, on avait déjà rencontré des restes de Mam- mouth près de la Salpêtrière, rue du Chevaleret, et à l’hospice Necker; aussi à Grenelle, mais associés à des restes de Rhi- nocéros, d'Hippopotames et de Bœufs primitifs. Au boulevard Ornano, un 08 d'Eléphant et des dents de Xhinoceros ticho- rinus. À Paris, à l'époque du Mammouth, il y avait déjà des habitants, car on a trouvé dans les mêmes couches, des os de Mammouth et des instruments humains, ce qui prouve la contemporanéité de l’homme et des animaux de l’époque qua- ternaire. * x * De l'action des basses températures sur la vitalité des trichines contenues dans les viandes; par MM. Bouley et P. Gibier. Jusqu'ici il a été conseillé de soumettre lés viandes à une cuisson complète, pour y tuer les trichines ; on a depuis pro- posé de soumettre ces viandes à une température de — 20° à — 40°, pendant un temps suffisant pour que le froid pénètre complètement au centre. MM. Bouley et Gibier ont fait des expériences pour vérifier l'efficacité de ce procédé. D'un jambon salé infesté de trichines reconnues vivantes, il fut détaché deux morceaux chacun d’environ 1 kilogramme, que l’on introduisit dans un appareil du système Carré. Au bout de deux heures et demie, ils furent retirés, et leur tem- pérature constatée au centre de — 20°. 1° Soumis à l’épreuve de la chaleur, on a constaté qué la trichine y restait immobile; 2 le violet de méthylaniline colore les trichines mortes, de même que les fibres musculaires; ce réactif colora les tri- chines de la viande congelée ; 3° les oiseaux n'étant pas sus- ceptibles d’être infestés parles trichines, si on leur fait ingérer des trichines vivantes, celles-ci se retrouvent vivantes dans le canal intestinal et les excréments, tandis qu'ingérées mortes, elles sont digérées et on n’en retrouve pas de traces; l'expérience fut faite sur dix oiseaux, avec la viande dessalée, et dura huit jours. Cinq oiseaux reçurent de la viande con- gelée et cinq de la viande non congelée, et l'examen porta sur les excréments et sur les matières contenues dans le canal intestinal. Aucune trichine pour les cinq premiers oiseaux, et de nombrenses trichines pour les cinq derniers. La con- gélation ne modifie la viande en aucune façon. Une deuxième expérience démontra qu'il suffit d’une température de 12° — à — 15° pour faire périr les trichines dans une viande infestée. Li * 4 Déternemätiét lithologique de la météorite d’ Estherville, Em- met County, Iowa (10 maï 1879). — Note de M. Stan. Meunier. M. Meunier, en classant au Muséum des échantillons prove- : nant de la chute de météorites de l’Iowa, et en les étudiant au | point de vue lithologique, conclut à les ranger auprès du | type logronite dont l'exemple le plus connu est donné par les masses de la Sierra de Chaco (Bolivie). Il y a eu chute de 4- 4h gronite près de Logrono (Espagne) en 1842. La logronite | Ë d'Estherville est moins foncée que le type, et les grenailles de Ml fer qu’elle renferme, sont généralement d’un volume plus 1 £ considérable. L'examen microscopique de M. Smith donne “| en résumé les résultats suivants : les minéraux dominants A] d'Emmet sont : l’obvine, la bronzite, la peckhamute, la pyrrho- 4} fine, la schreibersite, le fer oydulé et le fer nickelé. Le fer de à ces météories est malléable, et on y trouve 8 pour 100 de nikel, M MATÉRIAUX POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISEl ; ACCOMPAGNÉS DE 15 4 Notes sur certaines espèces ou variétés criliques de Plantes européennes, a Dans ses exsiccata, Plantæ Siculæ rariores, M. Lojacono à distribué sous le nom de À. compositum Lojac. nov. sp. ined., Essen) ee © Le) [æ [ar] [ae] CA =) œ o œ S © © = tn [a] = < [a] Le | > re) [en o T ee] La un œ ua =. sel © ma A S un + © = er à S œo S 8 un peu plus lâches. Il ne semble point que ces caractères, qui üennent peut-être à l'habitat de la plante (én rupibus mari pro- Zimis Girgent), soient suffisants pour. distinguer spécifique- ment cet Antirrhinum de l'A. tortuosum, mais ils. permettent: toutefois de le considérer comme variété de ce dernier : À tortuosum Bosc var. compositum*. sl . Quelques botanistes ont pensé que l'A. tortuosum Bose pourrait être considéré comme synonyme de l'A. Siculum Guss., et tout au moins de l'A. Auscnonense Deb. D'après mes échantillons d'A. tortuosum des Ruines romaines de Fré jus (Alpes-Maritimes) et de Sicile, cette réunion ne se rait pas fondée, car cette espèce est bien plus voisine des À. majus L. et À. latifolium D C., desquels elle se distingue. d’ailleurs par ses sépales ovales-oblongs, sa grappe florifère complètement glabre (axe, sépales, capsules), sés pédicelles très courts, etc. F4 .- A. majus L, | 33 Cesfl Dans le Prodromus floræ Hispanicæ, M. Lange admet, d'a près M. Willkomm, deux variétés pour l'A. majus L., dehors du type ; ce sont les variétés : ) {50 PB. angustifolium Willk. Sert. p. 111 ; eæsice, 1850, n° 71 (non Kze) ; h Le *X. ramosissimum Willk. herb. Lbrtie Je ferai d’abord remarquer que la var. angustifolium de VA. majus L. a déjà été distinguée par Chavannes et plus tard nommée A. Rhodium par M. Boissier. Cette variété donc être admise comme suit 2 2 ph eo L D ‘ Cet Antirrhinum m'a été envoyé, en mars 1889, en nombreux Exé plaires, par M. Todaro, sous le nom dé À. tortuosum Bosc. LE NATURALISTE 157 A. majus L. Sp. éd. I, p. 617, var. angustifolium Chaw. Monogr. p. 86! Wüllk. Sur. p. 111, non Kze; A. ÆRhodium oiss. in Pinard eæstec. a var. ramosissmum Willk, herb. est caractérisée par « caule robusto, a basi ad apicem ramosissimo, ramis elongatis subflexuosis, foliis lanceolatis ». J'ai reçu de M: Debeaux cette forme, récollée sur les rochers du Plateau du Marabout au Djebel-Santo, près Oran, en même temps que des exemplaires dont les feuilles étaient linéaires ou linéaires-lancéolées, très étroites, semblables à celles de la var. angustifolium®. Il y a donc des intermédiaires entre les deux variétés aussi bien qu'entre chacune d’elles et la forme typique. Je dois ajouter que Welwitsch a nommé A. cirrhigerum un Antirrhinum qui n’est autre chose que l'A. majus L. var. ramosissèmum Wilk. Dans les haies du bord de la mer, où il croît presque exclusivement en Portugal, il prend souvent des proportions anormales, et ses nombreux ramuscules, la plupart stériles, s’enroulant autour des arbustes, ou s’ap- puyant sur eux, il atteint souvent, me disait M. Daveau, une taille supérieure à deux mètres ! Dans les terrains rocailleux de l'Algérie, sur les rochers du Djebel-Santo par exemple, les dimensions de la var. ramosissimum sont bien moindres, mais la plante est plus trapue, les tiges sont plus ligneuses à la base et les rameaux sont presque tous florifères. Simple ques- tion d'habitat. A. latifolium DC., A. intermedinm Deb.; A. Huetii Reut. M. Debeaux a secs (Bull. Soc. boë., Fr XX, p. 12) un À. intermedium qu'il a considéré comme sensiblement différent de l'A. latifolium D C. et qu'il a distingué de cette dernière espèce par la glabréité des feuilles, l'odeur des fleurs disposées en grappes plus lâches, les pédicelles égalant les calices plus longs que les bractées, les corollés plus pétites, les capsules fructifères velues et non pubescentes seulement. M. Debeaux a bien voulu me faire récolter cet Antirrhinum sur les bords du ruisseau de la ville près Perpignan en me faisant remar- quer ses divers caraclères, que je me promis alors d'étudier attentivement par voie de comparaison tant en herbier que dans mes herborisations ultérieures. Cette étude m'a amené à ne point adopter complètement l’opinion que M. Debeaux à émise en 1873 sur son À. #ntermedium, opinion que ce cons- ciencieux botaniste a quelque peu modifiée en 1878 (/e- cherches sur la flore des Pyrénées-Orientales, p. 90. ) Dans son utile Synopsis analytique des Serophulariacées | q d'Europe, M. de Janka sépare, probablement. d’après la dia- gnose difiérentielle établie en 1873 par M. Debeaux, l'A. inter-. medium de V'A. latifolium parles caractères suivants : pédi- celle égalant le calice, non 4-5 fois plus. long ; bractée plus courte que le pédicelle et non plus longue que lui ou l'égalant ; grappe. & # fin moins dense ; plate: de tonie Ja plants, À l'ex #+n Or, l'examen. des. divers. senpiaipai d'A. Jan D Ge nu que je possède € st pas des plantes il anx : évirann dates) ‘en février et mass 1881, par mon ami M. de Vésian, j'ai trouvé, parti plusieurs pieds d'A- majus L. var. genuinum quelques pieds de la var. angustifolium Chav. des Alpes-Maritimes, des Pyrénées-Orientales, du sud et de l'est de l'Espagne, ne m'a nullement montré ces diffé- rences. En effet, tous présentent, ainsi d'ailleurs que l'A. inter- medium de Perpignan, des pédicelles plus courts que les calices ou les égalant, mais jamais 4-5 fois plus longs, des bractées aussi longues ou plus longues que les pédicelles et des grappes florifères plus ou moins fournies, souvent plus Tâches dans A, Zatifoliunm que dans A. intermedium, Ves corolles étant de même grandeur. Toutefois, les feuilles de l'A. éntermedium paraissent plus étroites que celles de l'A, latifolium, quoique deux de mes échantillons d'Espagne de ce ernier soient aussi à feuilles lancéolées, et la partie non flo- rifère de l'A. #nfermedium est glabre, non velue ni glandu- leuse. Ces caractères ne sont pas à négliger, et il y a lieu dès lors d'admettre l'A, intermedium à litre de variété de l'A. lati- folium DC. J'ajouterai que M. Debeaux a retrouvé son À, intermedium à Mont-Louis, Casas-de-Pena, Saint-Paul-de- Fenouilhet, où il croît souvent en compagnie de l'A, latifo- um. L’A. Huet Reut. est une forme des plus controversées. M. Lange, qui a traité dans le Prodromus floræ Hispanicæ la famille des Scrophulariaceæ, considère cet Antirrhinum comme une variété de l'A. meonanthum Hoffg. et Link, espèce fort rare qui a été indiquée par Brotero et par Link aux environs de Porto et vue par M. Lange en Galice, à Puerto de Cruzal. M. Loret (Ælore de Montpellier, p. 839) dit, en parlant de l'A, intermedium Deb. : « Que ce soit là aussi l'A. Hueti Reut., le doule n’est pas possible, puisque je l'ai rencontré au Jieu même où l'avait trouvé M. Huet, à Villefranche près de Per- pigan, et que Reuter, à qui j'adressai, comme étant son A. Huetii, tout ce que j'avais recueilli dans les Pyrénées, à Belcaire, à Axat, à Mijanès, à Villefranche. me dit alors dans une lettre que j'ai conservée : « Votre Antirrhinum est par- faitement la plante que j'ai décrite sous le nom de A. Huet. » M. Debeaux (Recherches sur la fl. des Pyr.-Orient., V, p.89) reproduit l'opinion de M. Lange en admettant l'A. Æuetii comme var. de l'A. meonanthum Hoffg. et Link, et il repousse, en outre, l'assimilation établie par M. Loret entre les A. Huetü et intermedium ; mais, plus loin, il dit que pour les botanistes réducteurs qui n’admettent que l'A. datifolium, il y a lieu de considérer son À. intermedium comme une forme géante de l'A. latifolium, à feuilles du double plus grandes, lancéolées ou ovales-lancéolées et très glabres sur les deux faces, tandis que l'A. Auetii est une forme plus Se à feuilles plus petites, étroites et glabres, de l'A. latifolium, M. de Janka (Scrophul. Europ. analyt: elabor., p. 17-18), mentionne bien dans son tabléau analytique l'A. meonan thum, l'A. intermedium et VA. latifolium, mais il ne parle pas dé l'A. Huet. Enfin, M. Nyman (Conspect. fl. Europ., p. 537) sépare l'A. Hueti en deux sous-espèces sous-espèce à l'A. latifolium DC. il donne le nom de À. in- termedium Deb. avec synonyme d'A. Huetii Reut., p. p., et à la seconde, qu’il classe comme sous-espèce de l'A. meonin- thum Hofg. et Link, il attribue le nom de À. Hueti Reut. p. p. Les opinions des divers. auteurs que je viens de citer sur ces différentes formes d’Antirrhinum sont, on le voit, loin ; à la première, qu’il rattache en À] 3 Sr ke RE‘ sx 158 LE NATURALISTE d'être identiques, et pourtant chacune d’elles repose sur une donnée exacte ; mais il y a une question de synonymie qu'il importe d’élucider. M. Huet ayant récolté l’Antirrhinum, que Reuter lui a dédié, à Villefranche de Conflent, il est hors de doute, ii 1 z; Collection dé ol aus PART et Circa range dns ‘8 cartons 19-26 ‘et parfaitement déterminée ; ne ie mL a ss Prix tm Ed 160 ARRIVAGES te loe Antintent-dA OUJCL À ER ne | Nous tenons à la disp Squelettes montés MAMMIFÈRES Quadrumanes. — Troglodytes niger. . . . . : +, Dore Pachydermes. — Tapirus americanus. . . + + - : + + 350 » Rongeurs. — Dypus ægyptius. . + + + + + + + + + - 30 » Marsupiaux. — Onichogalia manicata. . . + + . + + 200 » Edentés. — Priodontus giganteus . . . . . + «+ + «+ + 200 » OISEAUX Grimpeurs. — Strygops habroptilus . . . + . + + + - 120 » Échassiers. — Apteryx owenil. . + « + + + + + + + + 125 » POISSONS Lophius piscator us (1® 30 de long). . « . . - - Fes » Animaux en peau montés ES LTRERS — Pteropus Ses Hi RSA NE » assiers. — Ailurus thibetanus . . .« . . . . . .« + 80 » Édentés. — Echidna hytryx. . . + « + + + + « + + + 80 » OISEAUX nt — Aquela chrysœætos. . . «+ « + . + + + + + 75 » ultur cinéreus. . . SI HERIE NE 70 » Palmipèdes. > Sala Bassana. 4 sms ii » LIVRES NOUVEAUX Bulletin d'insectologie agricole, no 40, 11, 42, 1881. — Maurice Girard, Les accessoires du jardin de l’école. — Dillon, Les insectes ennemis des mâches et de l’épinard. — Duclaux. Du rôle des infiniment petits danslesfromages. — Gaston Bonnier, Lesfleurs et les insectes. — De Riscal, Ver à soie du chène. — Balbiani, La sériciculture nouvelle — De Douville, Le puceron des racines. Archives botaniques dunord de la France. !"° année, n° 8, novembre 1881. — H. Lotar, Anatomie comparée des organes végétatifs et des téguments séminaux des Cucurbitacés. . Synopsis des Hémiptères-Hétéroptères de France. 2° vol. Kétatreiont. 1882, Journal de Conchiologie. 3° série, tome XXI, n° 4, 3 pl. col. — H. Crosse, Supplément à la faune Malacologique du lac Tan- ganyika. Nouvelle note sur quelques Bulimes Néo-Calédoniens. — L iére, Tableau (Nièvre). — G. 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ÉMILE DÉYROLLE DIRECTEUR Au bureau du Jour Tous les autres pa Pays compris dans l’Union postale......., Vs RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. (Affranchissement compris) Secrétaire de la Rédaction FACULTÉ DES SCIENCES. Les cours du premier semestre s’ouvriront le lundi 6 novem- bre 1882, à la Sorbonne, et comprendront pour les sciences naturelles : Zoologie, Anatomie, Physiologie comparée, les mardis et samedis à 3 heures 1/2. M. DE LAGAZE-DUTHIERS, professeur, ouvrira le cours le mardi 7 novembre. Il traitera de etdu ri imal (Mollusques, nda [al la troisième partie de s0 Zoophytes et Protozoaires). Physiologie, les lundis et jeudis à 3 heures 1/2. M. PAUL BerT, professeur, M. Dasrre, suppléant, ouvrira ce cours le lundi 6 novembre; il traitera au point de vue expérimental de la physiologie du système nerveux et de la fonction générale de la nutrition. Minéralogie, les mercredis et vendredis, à 1 heure 1/2. M. Faiepei, professeur, ouvrira ce Cours le mercredi 8 no- vembre. 11 étudiera les caractères généraux des minéraux et les principales espèces minérales. Conférences. [ fé ]les co tle lundi 13 novem- bre. Les étudiants n’y sont admis qu'aprés s'être inscrits au secrétariat de la Faculté et sur la présentation de leur carte d’entrée. M. J. Cnarin, maître de conférences, fera, les lundis et jeudis, à 10 heures, dans le nouvel amphithéâtre, des confé- rences sur diverses parties de l'étude anatomique et physiolo- grque des animaux, indiqués par M. le professeur MILNE- Erwanps. | M. Jour, maître de conférences, fera, au laboratoire de zoologie expérimentale, les mardis à 8 heures du soir, et les mercredis et vendredis, à 2 heures, des conférences sur les sujets indiqués par M. le professeur DE LAcAZE-DUurRIERS. M. VELAIN, maître de conférences, fera les lundis et jeudis, à 9 heures, au laboratoire de Géologie, des conférences sur les diverses parties de la géologie. Les élèves seront exercés à la détermination des roches et des principaux fossiles caractéris- tiques des terrains. Pendant le second semestre, il sera professé les cours sui- vants : cours de Zoologie, Anatomie, Physiologie comparée, par M. Mie-Enwanps;, cours de Zotanique, par M. DUCHARTRE; cours de Géologie, par M. HÉBERT. Le regisfre des inscriptions prescrites pour la licence sera ouvert, au secrétariat de la Faculté, les quinze premiers jours des mois de novembre, janvier, avril et juillet. Les sessions pour les trois licences auront lieu : la première en octobre 1882, la deuxième, du 1° au 31 juillet 1883. Les candidats sont tenus de s'inscrire au secrétariat de la Faculté. L'inscription est close huit jours avant l'ouverture de la session. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 29 MAI 1882. Sur le Laminarites Lagrangei Sap. et Mar. — Note de M. G. de Saporla. Fu Grâce à l’obligeance du docteur Lagrange, M. de Saporta a pu étudier des plaques de dimensions exceptionnelles, sur lesquelles on distinguait des bandelettes disposées parallèle- + LE NATURALISIE FI ment, peu écartées, croisées par d’autres qui leur paraissaient superposées, etl'on constatait même la bifurcation de eer-=* taines de ces bandelettes. Il fallait doncrechercher la nature du thalle auquel appartenaient ces bandelettes, dans l'hypothèse de leur attribution à une plante de la classe des Algues. M. de Saporta, supposant la superposition de deux thalles, dégagea l’un des deux en découvrant les bandelettes dont il était formé ; l'opération réussit sur des plaques ayant plus de 1" 30-de hauteur totale. L’algue en question avait été fossilisée en demi-relief, caractère particulièrement propre aux végétaux aquatiques. Grâce à la grande dimension de ces plaques, il fut facile de voir que ces bandelettes ont des anastomoses qui les réunissent entre elles à des distances variables, et cir- conscrivent des espaces vides de même largeur que les ban- delettes, et d’une longuëur atteignant ARUt 1 mètre, mais vaisseau branchial supérieur, se soudent intimement, sur le toute l’année, les glandes et les conduits excréteurs sont rem- | plis d'œufs ou de spermatozoïdes. L'organe mâle est formé À d'une réunion d’acini renfermés dans le tissu conjonctif de la | paroi intestinale, et localisés en plus grand nombre dans un bourrelet qui proémine à l’intérieur des cavités intestinale « et stomacale. Les spermatozoïdes qui en sortent passent par de petits canaux, puis dans de plus gros qui se réunissent -un canal déférent qui se détache de l'estomac en se dirigeant} sur l’oviducte qu'il ne quitte plus jusqu’à leur terminaison -* commune. L’ovaire, situé entre- le cœur et l’intestin, se ter- M mine par un large oviducte; il renferme des œufs à tous « degrés de développement. L'’oviducte, le canal différent etle… E sommet de l'ovaire et s’accolant à l'intestin, l’accompa au RQ les deux premiers se lérmiRen I ose e.48 ayant le pluë souvent de 0" 30 à 0" 80. Le Laminarites La- | + étroites, allongées, et séparées par les bandelettes ou bar- “4 er , . cements presque toujours fermés, et y rattache un échantillon È res qu'on ne peut assimiler à une gaine de Schwann. : des ouvertures dont les thalles de ces deux plantes sont cri- La Ciona stade qui ne ne a du reaux plats constituant un énorme réseau. Cette algue com- parée au Zhalassophyllum clathrus de la mer Pacifique, il est permis de lui attribuer une dimension de 50 mètres en tout sens, en prenant pour terme de comparaison la dimension . blés. Il semble assez naturel de rapporter cette algue à la sec- | tion des Laminariées. Une partie des Cylindrites de Goeppert | doit être rattachée à un ty Ye analogue, ainsi que peut-être le | Culiabites Tatifrons de l'aptien du Havre. M. de Saporta sup- ose qu'il a dù exister ‘un autre ‘type d’ algues dont lés ban- . de celte "nature, provenant des ue qui forment dd | transition du Le au trias dans le ST È Sur la différenciation di pr pla dans les fi br es nerveuses , des Unionides. — Note de M. J. Chatin s filets nerveux des Unionides, ic et mous, sont ae à «lilacérer; on ne doit faire cette opération que len- tement et après ayoir fixé les éléments à l’aide de l'acide . osmique. L'axe est occupé par un faisceau de fibrilles longi dinales, d'aspect strié; à l’entour, il y a une couche inst Lpl ique où se r rencontrent des noyaux. Dans ce protoplasma. … qui est granuleux, on distingue des globules, sphéroïdaux, d’abord rares, se multipliant rapidement: ce sont les: gra- * nulations myéloïides. On observe aussi des pigmentaires. Au La da de coupes minces, colorées et durcies, pratiquées sur un nerf préalablement macéré. dans . l'acide. npppnique, on À pro à où l'on ne remarque aucune modification sensible, si ce n’est parfois une couche extérieure légèrement #4 L'OCNEN inst AU Sur les GE ds sexuels de la Ciona ook — Note de M. L. Roule. sexuelles séparées etsans aucun rapport-entre elles ; pendant . Le Laminarites La- | grange ne consistait donc qu’en une titi de perforations | presque complètement ; le sperme évacué, les œufs peuvent sortir par un petit pore situé au sommet libre du bec. La paroi | méntéc plus où moins visible. Il se compose : 1° d’une n | M.-Max. Cor …|taitles À. bulbosus, R. du canal déférent pousse antérieurement dix à quinze petits diverticulums aboutissant à la cavité cloacale, tapissés de cel lulès orangéès qui renferment de l'acide urique, des oxalates et des phosphates, peuvent être considérées comme des cellulés rénales. *k x * De l'œil du Protée. — Note de M. Desfosses. L'œil du Protée, situé à { ou 2 millimètres sous la peau, ne paraît sur l'animal vivant .que sous forme de tache pi brane externé assimilable à la sclérotique ; 2° de la choroïd et 3° de la rétine du nerf optique. Les diverses couches di rétine, du dehors au dedans sont : 1 l'épithélium pigmen! rétiniièn: 29 là granulée externe ; 3° la granuleuse Bxietre 10 granulée interne: 5° la granuleuse interne; 6° les LE glionaires, et 7° ls fibres nerveuses: L'Œil du Protée d'à cristallin, ni! aucun des organes servant à ld réfraction, pendant il y à invagination CODE de la vésicule ocul secondaire. : * x x Nouvel exemple de générations alternantes; Oecidium de: à Renñoncule rs et des “des roseaux. — Noté he Fu. La Pucinia sa attaque généralement l'Aru phragmites ; quoique ressemblant à la Puecinie des Car elle est cependant différente. L'Oecidium du Ranune l'epens, assez rare, se montre en sores isolés à la face infé- rieure des feuillés: Je mycelium de fa: Puccinie étant pé rennant, la contamination des pieds: groupés se fait facile? ment, grâce à l'Uredo, et la Puccinie se perpétue ainsi, mal ré” la rareté de l'Oecidium. M. Cornu a constaté dans une localité M près de Gisors où les Renonculacées sont abondantes, ques À l'Oecidium du À. repens, très répandu sur cette paniers Fe P | acer, et LR. sceleratus. * cédent, de même « que le À, ni Les oecidiums de ces espèces sont dohe différents. u * * LE NATURALISTE ee 163 Sur la maladie des safrans nommée la Mort. — Note de M. Ed. Prillieux. La maladie appelée la Mort du safran a été observée il: y a plus d’un siècle et demi par Duhamel du Monceau, qui re- marqua : 1° que les oignons attaqués avaient leurs tuniques couvertes de filaments violets:ou bruns, et 2° que soit sur ces oignons, soit dans leur voisinage, et dans le sol, on ren- contrait des corps charnus, veloutés, de couleur rouge brun, d’où partent des filets les reliant à ceux des oignons malades où ils forment des corps tubéroïdes. Duhamel considéra ces corps comme une plante parasite, comparable à la truffe, et vivant aux dépens des oignons de safran au moyen de ses filets considérés comme des racines. M. Tulasne, rectifiant ces observations, montra que ces tubercules sont plutôt des sclé- rotes, et appela Æhizoctonia violacea ce champignon parasite dont on neconnaît. pas avec certitude les organes de végétation. M, Tulasne a. fait voir que ce Rhizoctome forme, à la surface interne de la robe de l'oignon, de petits corps charnus placés précisément en face de petites dépressions du bulbe au fond desquelles sont les stomates; ces petits corps, se développant dans ces dépressions, les comblent, et doivent par suite em- -pêcher;les fonctions du stomate, situé au fond. En consé- -quence, la mort de l'oignon serait due à l'obstacle. mis par le champignon à l’exhalation des sucs aqueux: contenus dans les tissus, et à l'introduction de l’air nécessaire à la vie..M. Pril- lieux a constaté que le mycélium du -Rhizoctome passant du blanc au violet, puis au brun pourpré, se compose :ordinäi- rement de tubes cylindriques, de même diamètre, et cloi- sonnés de distance en distance; c'est ainsi qu'il se ‘présente -dans les tuniques du safran et dans les filets qui en partent pour.s’étendre dans le:sol, Mais en certaines places et à la surface de l'oignon, ces tubes produisent des rameaux plus larges, dont les articles se renflent et présentent l'aspect d’une file de cellules -ovoïdes; ces rameaux s’entremêlant, se pelo- tonnant et se soudant, forment les.corps tubéroïdes qui sont les gros sclérotes. Ceux-ci sont veloutés et de couleur rouge foncé: Mais ces filaments peuvent aussi, former d’autres sclérotes beañcoup plus petits qui sont noirs et lisses; ce sont les corps en forme de périthèces de sphérie “observés et décrits admirablément par M. Tulasne, et quin’ont pas d'a- dhérence avec le corps de l'oignon. Mais plus tard cette adhé- rence se produit, ces petits corps, de blanchâtres deviennent bruns, dès filaments en partént, s’allongent, pénètrent par le stomate, deviennent fourchus ou digités, et commencent l'al- tération du bulbe qui se tache; et l'oignon se transforme rapi- _dement. en bouillie. C'est alors que se produisent les phéno- mènes observés par Duhamel. Les filaments du She incolores, et à parois molles, rappellent l'aspect des tubes de mycélium qui se forment.sur les tuniques, alors. qu ’ils sont Pne mais ils ont un ss un nr: (sl HR AESS 1 AUS é 2 24 E Sur ab pétols des os Mthopters. — =Note de M B: Renault. CM. Renault a étudié et appelé Myelopteris, ‘dés portions” de yétidles connues depuis longtemps, trouvées dans les terrains “houillers moyen et supérieur, et qu'il a démontré être dés rachis de Fougères de la famille” des Marattiées. Ces travaux : br d'in Dai peu. de vigueur qu'il avail montré dans datent de 1875. En reprenant cette étude, M. Renault a obtenu des préparations intéressant l'extrémité des pennes et dont le rachis réduit à 0" 015 et 0" 001, portait encore attachées des pinnules de Fougères. Ces pétioles ne sont donc pas des pé- tioles de frondes de Cycadées comme le prétend M. Schenk de Leipzig. Sur des coupes parallèles au plan de la fronde, les pinnules ont permis de reconnaître les formes caractéris- tiques et la nervation des Aethopteris et surtout des A. aqui- lina, et A. Grandini. M. Renault pense que l’on peut consi- dérer comme démontré que les pétioles désignés sous les noms de Medullosa elegans, Cotta; Myelonylon, Brongniart Stenzelia, Goeppert; et Myelopteris, Renault: sont les sup- ports des frondes des Alethopteris, des Nevr 1. is,et vraisem- blablement des Odontopterts. Sur le carbonifère marin de la haute Alsace. Découverte de ses relations avec le culm ou carbonifère à plantes. — Note de MM. Bleicher et Mieg. De nouvelles découvertes de gisements fossilifères à Ober- burbach ont offert à MM. Bléicher et Mieg ‘d'abondantes em- preintes d'articles d’Æucrines, et dés Brachiopodes, parmi les- quels ‘un Chonetes, voisin du CA. 'Buchiana; des produttus épineux, des Spirifera, dés Athyris; puis des Nucules, Avi- culopécten, Pecten, Cypricardes; des Æuomphales, Natices, Pleurotomataires; débris de Phillipsia, earapaces de ! €, ypri- dines; et des empreintes où l’on peut reconnaître des traces de plantes. L'étude -des affleurements des roéhes dans an talus raide, puis d'une grotte où l’on rencontre des polypiers et où apparaissait un schiste qui: faisait partie dés terrains précédemment examinés, permet a ‘définitivement la place dela flore du culm dans la série des te Cette flore serait postérieure au notes marin ; il y aurait eu cependant une flore contemporaine de celle-ci, car certaines couches ont présenté des traces de plantes. Certaines espèces appartenant à la faune carbonifère marine ont coexisté avec la flore du culm. L'âge des Mélaphyres d'Oberburbach, infé- rieurs. à Ja série fossilifère du carbonifère marin, celui du porphyre rouge du Rothhütel immédiatement superposé à la “hr épis à plantes du culm, se trouve done -définitivemerit xé. HELMINTHOLOGIE cas EXTRAORDINAIRE DE, PARASITISME CHEZ UN Dauruix Par::M: MÉGNIN. ” Te # Ce célacé était évidemment Dalle si lon en Cinge par. le Fe défense, et par une large brèche qu'il portait à la queue et faite. évidemment par un coup de dent de Requin, 0r, on sail avec. quelle vélocité ‘à &- & 164 LE, NATURALISTE les Dauphins savent fuir les attaques du. Requin quand ils sont en bonne santé, et quelle supériorité 1ls ont sur ce der- nier comme nageurs. M. Deyrolle s'étant fait adjuger le sujet pour faire une pré- paration anatomique de son squelette, une chose le frappa en l’ouvrant : c’est la quantité innombrable de vers que ren- fermaient le ventricule, le eanal biliaire et les muscles. Une partie de ces organes ayant été rapportée et mise à ma dis- position pour l’étude de ces Helminthes, voici ce que j'ai constaté et ce que tout le monde peut voir sur les pièces con- servées dans l’alcoo!l et qui font partie de notre collection. En incisant Je ventricule et en l’étalant, il se montra rempli de plusieurs milliers de vers cylindriques, longs de 6 à 8 cen- timètres, larges de 2 à 3 millimètres, de couleur rosée brunâtre, qui sont presque tous fixés à la muqueuse par leur bouche; on distingue facilement les mâles des femelles, les premiers étant plus courts, à extrémité postérieure plus mousse et un peu en crochet, et présentant une paire de spicules peu sail- lants hors du corps. Cette espèce d'Helminthe est connue : c’est l’Ascaris simplex déjà rencontrée chez le Phoceanus, communis (Cuvier), chez une espèce de Dauphin innommée, et chez le Platanista gan- getica; elle a été décrite pour la première fois par Rudolphi, mais on ne connaît, pas plus pour celle-ci que pour les autres Ascarides, aucune de ses phases de développement. Le canal biliairé était littéralement tapissé par d’autres petits Helminthes cylindriques, d'un à deux centimètres de long sur un millimètre de diamètre, tous agames et fortement adhérents à la muqueuse par leur bouche qui y était implantée de plusieurs millimètres de profondeur. L'étude histologique de ces Helminthes m'a montré que c'étaient des Ascarides à l'état de larve, pour la plupart en voie de muer, et apparte- nant à l'espèce précédente. C’est la première fois, que je sache, que l'on observe la phase larvaire d’une espèce d’As- caride. Ercolani avait émis l'hypothèse que les Ascarides, comme les Strongyliens, se développent dans les follicules, ou con- duits glandulaires de l'instestin, puisque, dans cet organe, on ne les rencontre jamais qu’à l’état adulte. L'observation que je viens de faire confirme l'hypothèse d'Ercolani, puisque le canal biliaire est un conduit glandulaire. On sait que la phase embryonnaire des Ascarides se passe dans l’eau; la détermination du lieu où se passe la phase larvaire, achève de soulever le voile es couvrait jusqu'à présent le dévelop- pement des Ascarides Les muscles du sr Dauphin étaient farcis des vers du volume d’une petite noix à celle d’un marron; ces vers vésiculaires étaient contenus dans des kystes; on en trouvait souvent deux côte à côte; ils étaient complètement indépendants et libres dans les parois du kystes. En incisant une de ces hydatides, on était tout surpris de voir flotter dans le liquide interne un ver filiforme blanc, souvent très long, mesurant jusqu’à 8 à 10 centimètres sur moins d'un demi- millimètre de diamètre, ‘et adhérant par une de ses extré- mités à la paroi interne de la vésicule. Je crus d'abord être Ü en présence d’une filaire d’une espèce particulière, mais en examinant au microscope l’extrémité libre de ce ver filiforme, D je constatai une partie quadrilobée invaginée, et à l'extré- # mais quel n’a pas été mon étonnement, en entamant la peau, “ayant examinés avec soin, je m'aperçus bientôt qu’en irritant Squatine ste et plusieurs Squales de grandes dimen- -de celles observées par Van Beneden, bien que nous les eroyions mité de chacun des lobes une petite ventouse; j'étais en pré-lh sence d’un scolex de Cestoïde du genre Phyllobothrium. | Van Beneden, en 1868, aussi à Concarneau et aussi chez ün-l Dauphin, (lé Delphinus Delphis), avait déjà rencontré le même Cestoïde à l’état vésiculaire, mais sa description tpré M} sente quelques différences avec ce que j'ai vu et ce‘ que l'on peut constater sur les pièces que je conserve. Voici la deserip- tion de Van Beneden telle qu'on la lit dans les Comptes rendus de l'Acadénue des sciences (2° sem. 1868, t. LXVIT, p. 1051): « Dernièrement, des pêcheurs ont améné à Concarneau, dans lé laboratvire où vous (M. Coste) avez bien voulu m'’au-" toriser à travailler, un Dauphin qu'ils avaient trouvé mort én … mer. C'était un Delphinus Delphis mâle, d'âge et de dimensions 4 respectables; il mesurait huit pieds de long, et je ne serais. | pas étonné qu’il fût mort de vieillesse, J'ai voulu en profiter Ah pour disséquer quelques organes et préparer le squelette; 4h de trouver la couche de lard toute labourée et trouée. Les {|} flancs de l'animal, spécialement dans la région de la queué, (M montraient ce phénomène avec une parfaite évidence.’On 1 aurait pu croire que le taret, se trompant de demeure, y 2 exercé des ravages. « Chacun des trous en “question était occupé par un Le d'apparence graisseuse, dont le diamètre variait entre 5,à 2 centimètres. Quelle pouvait êtré la nature de ces kystes ? Les légèrement leur surface, ces corps affaissés se contractaienten affectant des formes plus arrondies. Leur nature animale ne. pouvait être mise en doute. En ouvrant l'enveloppe externé, de couleur fauve, je trouvai à l'intérieur un kyste plus petit, plus allongé, présentant une couleur d’un gris bleuâtre. Gé seconde enveloppe était adhérente à 1a membrane externe du kyste par une de ses extrémités. En déchirant l’extrémi opposée, je mis à nu la tête d’un scolex de Cestoïde parfai ment caractérisée. Elle était invaginée dans l'extrémité excavée du kyste externe. A ses quatre bothridies qui, mal gré leur extrême mobilité, conservent toujours leur caractère particulier, aux petites ventouses que chacune de ces bothri- des canaux excréteurs, je reconnus ce scolex pour la tête du Phyllobothrium, ce Cestoïde si remarquable qui vit dans le ? sions, : .. Los hyatidens sé nous p s diffèrent à certains égards de la même espèce, et les différences qu’elles présentent sont probablement dépendantes de l’âge, la nôtre étant, pensons- nous, beaucoup plus âgée, ou d’un enkystement plus ancien; que celle observée par Van Beneden; en effet, la forme funi- culaire très allongée, simulant une filaire, qu'offre le scolex. de nos hydatides, n’a certainement pas été vue par le pro- fesseur de Louvain, car elle l'aurait frappé, et il l'aurait signalé; de plus, notre hydatide est complètement libre dans son kyste, tandis que celle de Van Beneden était sa rente par une de ses extrémités ; mais, je le répète, me ces différences, c’est la même espèce de Cestoïde à l’état. vaire, où vésiculaire, ou de scolex, qui a été vue des deux côtés, à à deux âges différents. g—— LE NATURALISTE NOTE SUR LE LEUCOJUM HYEMALE D. €, On sait que l'annexion du comté de Nice à la France a enrichi notre flore d’un certain nombre de plantes rares ou spéciales à ce petit coin de terre privilégié qui fait aujour- .dhui partie du département des Alpes-Maritimes. Parmi les espèces végétales à aire très limitée, je citerai notamment le Leucojum hyemale D. C. qui, pendant longtemps, n’a été connu que sur une étroite bande de terrain (22 kilom. sur 2) entre Menton et le Mont-Alban ; aussi tous les auteurs qui se sont occupés de géographie botanique ont-ils considéré cette plante « comme exclusivement niçoise « Specie nizzarda » (Parl. Flor. ital., 3, p. 85). C’est même en raison de l'habitat très localisé de ce Leu- cojum qu’Ardoino s’est cru autorisé à changer le nom spéci- fique de hyemale en celui de niceænse, la première dénomina- - tion lui paraissant assez. mal appropriée à une plante « qui ne : fleurit jamais avant le 21 mars » (Ard. Flore des Alp.-Marit., p::871} Le nom proposé par Ardoino n'a pas eu, que je sache, grand succès auprès des botanistes; du reste, si les raisons invoquées par l’auteur de la Flore des Alpes-Maritimes eus- -.sent pu, à l’époque où il écrivait, fairé oublier le droit impres- BB be de priorité, ces raisons n'auraient plus aujourd’hui _-leur raison d’être et il faudrait revenir au nom de De Candolle :.si-jamais on l'avait abandonné. Le Leucojum hyemale vient en.effet d’être découvert au mois d’avril dernier, par M. Bous- quet, à l'entrée du ravin de l’ermitage de Villes, sur l’un des contreforts du mont Ventoux; mon ami, M. le professeur Fabre, d'Avignon, m’en a comrnuniqué des rar de "il tenait de l’auteur même de la découverte. : Dans le département de Vaucluse, comme aux environs de Nice, cetle “gratinse Nivéole croît sur des rochers formés d’un du Leucojum hyemale, assez éloignée du point où il était primitivement connu, donne nser qu'il ne serait pas impossible de découvrir d’autres localités de cette rare apres et, qe 1 but de faciliter les recherches, je donne ci-après la s j P de cette espèce. Leucojum hyemale var. a D. C. F1. fr. 5 p. 327; Bertol. F1. ital. 4 p. 6; Gren. et Godr. FI, de Fr. 3 p. 264; Cesat. Passer. et Gibell. Comp. dell. fl. ital. 1 p.156; Arcang. Comp. dell. fl. ital. p.673; L. autumnale Balb. Mise. alt p- 1#; L. niceænse Ard. F1. des Alp.-Marit. éd.1,p. 371; éd: 2, p. 373; Galanthus autumnalis AI. Auct, p. 33; Acis byemalis Rœm. ex Kunth, Enum. pl. 5 p. #75; Ruminia hyemalis Parl. F1. ital. 3 p.85 — Icox. Moggridge Contrib. fl. of Mentone tab. 21 — Exsicc. Bourg. PI. des Alp.-Marit. 1861; Relig. Maill., n° 367. Bulbe ovoïde, surmontée d’une gaîne blanchâtre qui enve- loppe la base de la hampe et des feuilles. Hampe de 5-15 cent., cylindrique. Feuilles 2-5, linéaires, semi-cylindriques, striées- glaucescentes, convexes en dessous, déprimées-subcanali- culées en dessus, le plus souvent desséchées dans leur partie supérieure au moment de l’anthèse, égalant ou ps hampe et rarement plus couries. Spathe à deux valves égales obscurément carénées, obtuses au sommet, munies d’une large bordure membraneuse, ordinairement plus longues que le pédoncule. Fleurs 1-3, blanches, pendantes. Périgone à divisions extérieures lancéolées, épaissies et un peu mucro- nulées au sommet; les intérieures un peu plus larges et un peu plus courtes, arrondies et très obluses au sommet. Eta- mines insérées sur un disque verdâtre et à six lobes alternes avec les filets des étamines; anthèrés oblongues, subsagittées, conniventes, plus courtes que le style qui est filiforme et ter- miné par un stigmale obtus. Capsule subtriangulaire, à trois loges. Graines 5-8 dans chaque loge, noires avec une caron- cule linéaire, charnue, blanchâtre, étendue sur tout le raphé. FI. mars-avril. Hab. — NET au bord de la mer, entre Nice et. Menton (Alpes-Maritimes); à l'entrée du ravin de l’Ermitage, près Villes (Vaucluse). R Oss. — C'est pour cette espèce que Parlatore a créé spécia- lement (Due nov. gen. di piant. p. 3) le genre Ruminia que je ne puis considérer avec les Acts et les Erinosma, que comme de simples sections du genre Leucojum; mais, au point de vue où s’est placé l'auteur du Flora italiana, les démembrements du genre Leucojum basés sur la forme du disque, la direction des étamines, la présence d'une caroncule, etc., sont tous également justifiés. Il y a quelques années, un article paru dans un journal de botanique étranger mentionnait, d’une façon un peu vague, la présence du Leucojum hyemale D. C. dans une des îles de la Méditerranée; mais comme cette découverte n’a pas été récemment confirmée, je crois qu' ‘1 n’y a pas lieu d’en tenir | compte; du reste, si mes souvenirs sont exacts, l’auteur de l’article en question identifiait le Leucojum hyemale D, C. avec le L. longifolium Gay, ce qui me fut supposer qu'il ne con- naissait pas très bien l’espèce de De Candolle. D' Bonner. RÉPONSE À M. LELIÈVRE D'AMBOISE M. Lelièvre a parfaitement raison de dire que nous aurions tort d'attribuer aux seules Liparides, la qualité de « prudentes “rer ein » qu'elles nous révèlent en entourant leurs œufs ‘avoireu rire intention, parce que d’abord nous citions une Chélonide qui se trouvait être dans le même cas, ensuite nous apportions l'exemple d'une Boarmide, enfin, en disant que nous con- näissions à peine 400 espèces d'œufs, nous avouions impli- citement la possibilité de rencontrer dans le nombre considé- rable d'œufs que nous ne connaissons pas, la me. pue larité ou quelque chose d'approchant. Nous ne serons donc pas étonnés quarid on nous éhäigna- lera d'autres exemples, mais nous pensons que le nombre en sera toujours restreint et que ce mode de ponte constituera É— une exception. rs RU d 166 LE NATURALISTE À priori, \'on peut dire que toutes les femelles dont l’abdo- men est orné d’un bourrelet de poils en garniront forcément leur ponte. En effet, l’œuf sortant de l’oviducté et couvert de cet enduit gommeux que nous appellerons une sorte de col- lodion, rencontre les poils de l'abdomen, les arrache et les emporte avec lui, vu leur peu d’adhérence. D'où il suit que dans les espèces que M. Lelièvre nous a citées, le sommet de l'œuf qui à un contact plus direct et plus prolongé avec l’ab- domen ést totalement couvert de poils et les retient assez for- . tement, grâce au collodion. Mais, quelle différence avec l'œuf de Crepuscularia et ceux de certaines Liparides qui semblent nager dans la bourre et n'avoir aucune adhérence avec elle! M. É. Lelièvre voudra bien se souvenir que, dans notre re- cherche sur l’utilité des poils dont la ponte de certains lépi- doptères est entourée, nous avons dit que peut-être ces œufs étaient dépourvus du liquide gommeux commun à tous les autres; ce que nous n'’aurions pas pu dire évidemment des œufs dé Bombyx, qui en sont abondamment fournis. Restent les sécrétions provenant de l’intérieur de l’abdo- men ; observation seule de la ponte pourra nous dire Eu o espèces possèdent cette manière de pondre. Grâce à l’obligeance d'un entomologiste de Paris qui ne nous épargne ni ses conseils ni ses encouragements, nous . possédons la ponte d’un lépidoptère américain. Les œufs sont ‘enveloppés d’une sécrétion Doha analogue à celle de Salicis, bièn moins brillante ce pendant. Leur aspect, éur SOrRS ‘rappellent ceux de nos Orgya. Ce lépidoptère que nous croyons être l'Orgya Detrita, d'après la description qui nous én a été faite, supportera-t-il notre climat? se nourrira-t-il dé nos végétaux? nous ne avons; nous tenterons cependant son éducation et nous "sa espérons ajouter un nom dé plus à la liste de ces espèces si intéressantes. Nous sommes très sensible à l'offre gracieuse que nous fait M. E. Lelièvre, et nous le remercions d'avance pour ce qu’il voudra bien nous envoyer Solliciter de l'amabilité des épideptériaus, communication du plus grand nombre possible d'espèces d'œufs, a été, nous l’avouons sans feinte, le principal motif qui nous a dicté notre article et nous a fait départir de la réserve que nous com- mandent et notre jeune expérienceet la crainte de faillir en un sujet où l'illusion et l'erreur sont si faciles. Nous ajouterons un mot à propos des Satyres. Tous ceux des environs de Paris, à l'exception de trois que cette année _nous ayons cherchés en vain dans des localités où d'ordinaire cils sont communs, nous ont donné facilement leurs œufs; ce . qui nous a permis detenter l'éducation des espèces présentant quelque. intérêt, soit parce que la chenille est peu ou point connue, soit parce qu'elle se trouve avec difficulté. Ainsi, l'an dernier, aous avons élevé Par. Dejanira, de- _ puis juin jusqu'en, avrik 1882; cette année, nous faisons le même essai sur les. Sat. er et Phædra, et depuis juin | dernier, nous ayons Ja. chenille du Cæn. Hero dont nous app E perons la description quan son éducation sera spé: À … Des Satyres du Midiet de fais sons allusion aux Ærebia, dont les premiers états sont: inconnus -pour le plus grand! nombre), nous ne: ee aucun, Feu, de tous. ces AU détails, mais nous les croyons nécessa la connaissance de nos lecteurs : ‘ Hecpiens Je trop: obscures. Ne pouvant de plus sé porter à d nulle et non avenue toute description sans figures. C'estp été décrits en si grand nombre dans le Species général (s ment des frais qui incombent pour la gravure, le colon .des planches et l'impression des notices explicatives, do texte Sera au niveau actuel de la. science, Or, en cale à planches gravées et coloriées contenant 12 à 16 Papillonsël viron et le texte correspondant, au prix de.6 fr. 75 cent. - minimum de cent souscripteurs. Je ferai savoir ultérie : . ment si mon projet a réuni ou non le nombre de souserie et nous prions les entomologistes de ces contrées dese souvenir de nous lors de l'apparition de ces. espèces. Au cas où il ne pourraient obtenir les pontes, ce qu’il y aurait de pl simple à faire, ce serait de nous expédier dans un petit saç gaze enfermé dans une boîte, quelques femelles vivantes, n tat.en sera probablement le même. Nous demandons pardon à nos lecteurs de les sarigobf ont obtenu déjà quélques faibles succés. P, Ci ca0 Bou logne-sur-Sei ne, Grande-Rue, n° NOUVELLES On nous communique la note suivante, que nous M j out Dans les études entomologiques et cine les classements insectes, les collectionneurs ont été souvent arrêtés par s figures convenablement dessinées, ils é obligés de + à la détermination exacte de l'insecte/1 force même des choses obligera à considérer plus tard comme quoi j'ai l'intention de publier dès maintenant le plus gr nombre de bonnes peintures possibles des papillons 2 à Buffon) l’Astrolabe, les Lépidoptères de Californie, du 6 temala, les Monagraphies des Siculüdes,ete. Une pareille œ@ ne peut être entreprise sans avoir Ja garantie du rembourse- seulement le remboursement de mes dépenses, je puis 0 ‘aux personnes intéressées, la livraison, in-8 jésus, de -Jen’entreprendrai cet oùvrage que lorsque j'aurai réuni teurs nécessäire. | Ganues Our, à “Rennès, -nVHOË HR A de l'in “Nous recevons Ja. ci-après, avec. RSP0SRS, qu'elle PeReau _ce que nous faisons Men .resser nos lecteurs botaniste Sur se linsiances de mes amis set souscripteurs; r ré solu (41 / PATENTS 2, Nr ne _ voyage si les Daignez, Monsieur, recevoir l'assurance de mon entier dé-. po ge LE NATURALISTE 167 de faire, en 1883, une exploration botanique dans l'ile de + CRÊTÉ, dont vous connaissez la riche végétation. Assuré d'avance de vos sympathies pour le succès de mes voyages, vous! voudrez bien encore me continuer votre concours par votre souscription. Je vous soumets le nouveau mode-de! ln que j'ai adopté à partir de 1882, à l'exemple de plusieurs botanistes voyageurs, ét'que jé crois préférablé sous de nombreux rap- ports pour mes souscripteurs; par ce mode, je puis récolter chaque année un ,plus grand nombre d’° espèces, visiter une région plus étendue. 4° La souscription est fixée à 25 fr. la centurie; 2 On ne souscrit qu’à la récolte entière de mon voyage, : qui s’élèvera cette année à 600 ou 700 espèces. La publication sera uniforme pour tous les souscripteurs, elle sera munie d'étiquettes “ee rédigées et imprimées, avec nu- méros d'or 3° Les espèces publié: en And ou LHroins du chiffre fixé dans l'annonce du voyage seront combiée en plus ou en moins au prix de fr. 0,25 cent. la part ; 4° Les souscripteurs auront lé droit de choisir, au prix de: 20 fr. la centurie, les espèces restées en double après la répar- : tition, sur une liste imprimée qui leur sera donnée à cet effet ; 5° Lés non souscripteurs pourront, en 2° série, recevoir les espèces en double dela liste au prix de 30 fr. le cent, à leur à à Choix ; ; | 6° Les souseripuions seront payables par moitié avant mon : - départ et reçues à mon domicile jusqu’ au 25 février 1883 ; 7° Je me réserve entièrement le dépôt e et la mc na mes plantés. J'espère, Monsieur, que vous accepiérér, + comme l'an passé, . ce nouveau mode de publication plus avantageux et que vous m'adresserez de suite "nee FOAAUE 2 _. pré mon A vouement. Ée RÉVERGHON: re CORP FRANCE. P. S. La répartition dé mes récoltes “de cette année en Sardaigne il | sera faite fin octobre pour mes souscripteurs. Une liste des doubles sera sea aussi aux botanistes ces né er sur éme jemanue: we 4 CPLTÉRTE BIBLIOGRAPHIE pére ns AT RER Lee Cantoni; traduction de l'italien et additions par 1 { Gadeau de Kerville. ere - dans notre pays. Une courte préface, dans laquelle sont in- 40e! x 256 X 96, présque toutes neuves. 46% Paris. rence des pays chauds. “les espèces suivantes : Hoplia cærulea, Notoxæus Brachycerus, C M. Henri Gadeau de Kerville, secrétaire de la Société de Amis des sciences naturelles de Rouen, vient de publier une traduction française d’un important mémoire sur l'Albinisme des Mammifères, augmentée de nombreuses additions con- cernant particulièrement des Mammifères älbins observés diqués les différents modes de manifestation dé l'albinisme précède ce travail, qui renferme, en outre, une intéressante note de M. G. de Mortillet. Cette vaste et sérieuse com pilation pourra ms de réels services aux savants qui voudront se livrer à Fetude de cette branche de la science tératologique. OFFRES ET DEMANDES ————— Nous pouvons disposer de quelques exemplaires de Sr rare dés Coléoptéres d'Europe, par Dejean et Boisduval, 4 vo om- prenant tous les carabiques avec planches gravées et Mol Ce magnifique ouvrage, fort rare maintenant, donne la figure de toutes les espèces de cette famille des Coléoptères, nous avons racheté le fofñid de l'édition et avons pu recomposer quelques exemplaires que nous vendrons 100 fr. À no$ abonnés, nous ferons 20 p. 100 de remise et | nous acceplerons des paiements “Échelondés de 40 fr. par mois. é re M. Heury Martin, fils, 38, rue Visal, à Paris, désiré échanger des Helix fruticum (variétés blanches et roses), des Hélix arbustorum ets, cautiana contre des espèces de Clausiliaæ de France méridionale ou d'Europe. * # A véndré, #5 boites: én bois très jlEÿéE et très mince (Dm0025) Les deux fonds sont liégés, couverts extérieurement de papier vert et garnies intérieurement de papier blane, avec des charnières en fil de laiton et: des petits crochets en cuivre. Ayant coûté 6 fr, à céder pour 3 fr. chacune S'adresser à M. F Ventidis) 1, ruc Malus (anciennement place Monge), + + M. Abeille de Perrin nous prie d'annoncer qu ’il Le 5 définitive- ment, 11, place des Palmiers, à Hyères (Var). * # + M. Henri Petit (2, rué St-Joseph, Chälons-sur-Marnc), désire sè mettre en relation avec des coléopléristes des pays étrangers, de préfé- + * M. Chiron du Brossay offre en échange de coléoptères de France, Fa homagrica, var. Jlineata, Hyphydrus variegatus, Nobriæ conia 1 nl @ _&. Liste générale ‘des Mammifères sujets à EAbnisne pr 168 LE. NATURALISTE On désirerait connaître quelque localité (ruisseau, étang, mare, elc.), où se trouverait en abondance le Ceratium (peridinium) cornutum (Protozoaires, Infusoires, Flagellutes). Prière de ccmmuniquer ce ren- seignéement ou de l'adtes esser à M. Pouchet, professeur au RO d'histoire naturelle. * LS : M. de Tarlé, au Fayl-Billot (Haute-Marne), offre chenilles vivantes de Hardena pisi et Cucullia absynthii. * * * Nous prévenons ceux de nos lecteurs 5 qui n’ont pu être satisfaits dans leurs demandes du P venons d'en re- cevoir encore quelques paires; nous prions seulement nos abonnés de se hâter, car la rareté de ce mélolonthide, en fait un insecte très re- cherché des amateurs et des collectionneurs. * RIT Nous tenons à la disposition de nos abonnés un petit nombre d’exem- plaires d'un intéressant cérambycide, la Distenia Pilatei (Amérique centrale), au prix de 6 fr. la pièce. x + Jolie collection de Staphylinides d'Europe parfaitement dé- Sent de et bien préparée; presque ma Le petites espèces sont très igneusement colées sur mi l ent un grand nombre de RANILLUS OR Oxysoma schaumit ; Pui- TOMERUS Cavicola; MicrizLus sublerraneus, etc., comprenant 374 espèces, 1,127 exemplaires contenus dans 7 car- tons, 26-19. — Prix : 200 francs. S'adresser au bureau du journal. * * + A vendre, la cohention de Geléoptères européens et circa-eu- ropéens de M. eiche. Cette collection, Re tenot soigneusement classée d'après les auteurs ot ae nts, se recomma nde par l'exactitude x déter- minations, le sn nombre de types qu’elle renferme et sa grande richesse en genres, espèces et individus. Les parties Leo sont encore disponibles. Collection de Phalacrides et Corylophides, comprenant 48 espèces (Phalacrus, 7, ar 3, Olibrus 20, Sacium 2, Arthrolips 3, Sericoderus 2, Peltinus 1, Corylophus 2, Moronillus 1, Orthoperus 7), représentées par 446 a AR — Prix : 30fr. LIVRES NOUVEAUX Manoel Paulino de Oliveira Catalogue desinsectes du Portugal Bulletino della Società entomotogica Italiana. Anno 13. Trimestri IL et VI 1884. Vireuze. — Magretti P. Sugli Imenotteri della Lombardia. — A. Viori. Polimorfismo nella flemminà del Dy- tiscus dimidiatus Berlese À. PR e la Partenogenesi di alcuni Acari. — Passernii. Sopra i . senese; considerazioni ee. » — Targioni-Tozzetti A. Notizie snlla 4 Wklossera delle viti. — Canton E. Aracnidi delle Mandonie — . i due subercoli addominali della larva della Por- . thesia chrysorrhoca. — Deia, sinoxylon sexdentatum lab. nel I1 Naturalista Siciliano Anno I,N.5,1 debbraio 1882. Palerm Monographie des Malactudes d’Europe Y. Bomdi Entomoloic Missheïlungen Voi. VI. Heft Nro 5. Schafthausen 1882, — Dr 0 Stoll. Ueber die Wanderheuschrecke von Central-Amerika.=— Æ: Là niger Die Odonaten des bern schen mittellandes Dr. Christ. Ære Eriphyle. Yreber.— Y. Jaggi Nachruf. Johann Christian Peur — Beschreibung einiger neuen Rüsselkufer. Entomologische Nachrichten Heft. I. VII ré Ste — Karl Sajÿo, Entomologische Bilder aus den ungarischen: Flugsandteppen — G.: de Rossi, Zur Behaudlung der Minutien.. Fr. Thomas, Uber einige neue deutsche Cecidien. ARRIVAGES à la Aiennaitinn da nn rnliunte | titss CEA | qe 1e £ J Squelettes montés Quadrumanes. — Cercopithecus sabœus. ; Rongeurs, — Cercolabes prehensilis (éebdou. "at 80 Ruminant. — Hyrax capensis (daman du Cap) , . . 50 Marsupiaux. — Macropus brachyurus danguroo-rab). «| 60 Edentés. — Cholæpus didactylus (unau). 4 F0 REPTILES Tortue matamata (Cayenne . eh 150» Sphargis (12 90 de long. sur 1m 30 de € large). . dotée 850 Animaux en peau montés Quadrumanes. — Troglodytes niger. . . sr: US imia satyrus (orang-outang), RE Carnasies — Vulpes lagopus (renard | ku) — argentatus ( — agenté) . . . 400 Ursus arctos (ours brun). . . . . . . 350 | Rénbodgres Chetomys subspinosus (spigure). PS AT 55 Ruminant, — Cervulus Revesii (chevrotain). . . . . . 60 . OISEAUX Giimpeu TS. — ietons habroptilus, , . . Gallinacés. — Lophophorus impeyanus lophophore res- nt) plendissant). . . . , Palmipèdes. — Pygosceiis antipoda {manchot FA Apii- podes). 40 _ Larus chi (Mouette à Le rie. 1 _—— Le gérant, Émile DEYROLLE. Evreux, — Imp. Ch. Hénisser. 4" Année. N° 292 15 Novembre 1882. 169 E NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraïssant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE ABONNEMENT ANNUEL : ÉMILE DEYROLLE EA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur, DIRECTEUR Au bureau du Journal ; France ét Algérie 6 fr. » F Pays compris dans l’Union postale........ #4 » Tous les autres pays 8 » RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS (Affranchissement compris) Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1er. JANVIER DE GHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ————— MUSÉUN D'HNTOIRE NATURELLE DB: PARIS COURS. DU PREMIER SEMESTRE Cours de chimie appliquée. aux. corps. inorganiques. — M. Frey, professeur, exposera les principales propriétés des métaux, des oxydes, des sulfures et des sels. Ce cours aura lieu le mercredi à 2 heures et demie. — Conférences deux fois par semaine. — Manipulations tous les jours. Cours de physique végétale: — M. Georces Vice, professeur, traitera des conditions physiques et chimiques qui règlent la production des végétaux et des applications pratiques qui s’en déduisent. — Ce cours aura lieuen novembre, les mardis, jeudis et samedis: 14:32 Cours de botanique (organographie ‘et physiologie végétales). = M. Pr. Van Tréogex, professeur, traitera dé la morpho- logie et de la physiologie des cryptogames. Ce cours aura lieu les mardis, jeudis et samedis, à 9 heures. Cours d'anatomie comparée. — M. G. Poucuer, professeur, traiterà de l'anatomie comparée et générale des animaux in- férieurs. Les leçons auront lieu les mardis et jeudis, à 9 heures du matin. Le samedi, conférence pratique à la même heure. Les leçons commenceront le mardi 14 novembre. Elles auront lieu dans le laboratoire d'anatomie comparée, 55, rue de Buffon. Cours d'histoire naturelle des mammifères et des oiseaux. — M. À. Miiwe Enwanps, professeur. Ce cours poriera sur l'or- ganisation des oiseaux comparée à celle des mammiftres. Il sera divisé en deux séries de leçons : la première se fera pen- dant le semestre d'hiver, les ruercredis et vendredis, à midi, dans la salle de congérences, 55, rue de Buffon; la seconde aura lieu pendant le semestre d'été, les lundis, mercredis et vendredis, à deux heures, dans la salle des Cours de zoologie, et le matin dans la Ménagerie, à des jours et heures qui seront indiqués par des affiches spéciales. Cours de zoologie, reptiles et poissons. — M. LÉON VAILLANT, professeur, traitera de l'organisation de la physiologie et de la classification des poissons de l'époque actuelle et fossiles, particulièrement des Téléostéens (poissons osseux), en s'at- # y0828%0 faire connaître les espèces utiles dans l’économie usutass ue et l'industrie, les procédés de pisciculture, etc. Les leçons auront lieu les mardis, jeudis etsamedis, à 1 heure. Elles seront complétées par des conférences pratiques.| Cours de zoologie, animaux articulés. — M. EniLE BLANCHARD, professeur, traitera de l'organisation, des métamorphoses, des conditions de la vie des insectes, des arachnides et des crustacés. Dans une partie du cours, il s’oceupera de la com- paraison des formes éteintes aux différentes époques géolo- giques avec les formes actuelles, Ce cours s'ouvrira le mer- credi 29 novembre et aura lieu les samedis, mercredis et vendredis, à { heure. Cours de zoologie, annélides, mollusques et. zoophytes, — M. Penaten, professeur, exposera dans des leçons qui auront lieu le jeudi à la Galerie de zoologie, les résultats de dra- guages, relativement à la faune des grandes profondeurs des mers. Dans les leçons pratiques, qui auront lieu le mardi et le samedi, au Laboratoire, il traitera de l'organisation, de la morphologie et des rapports des annélides, des mollusques et des zoophytes. COURS DU SECOND SEMESTRE Cours de chimie appliquée aux corps organiques. — M.'Cne- vREuLz, professeur, commencera ce cours dans, le courant du mois de mai Ce cours aura lieu les mardis, jeudis et samedis, à 9 heures 3/4. = Le 170 LE NATURALISTE RE Cours de physique appliqué à l'histoire naturelle. — M. En. BECQUEREL, professeur, traitera de la lumière dans ses rap- ports avec les phénomènes physiques, chimiques et physiolo- giques. Ce cours aura lieu les samedis, mercredis et vendredis, à 1 heure. Cours de géologre. — M. DAUBRÉE, professeur, traitera des faits fondamentaux de la géologie, et particulièrement des dépôts métallifères. 11 continuera aussi à exposer les traits généraux de la géologie de la France. Ce cours aura lieu les mardis et samedis, à 4 heures 1/4. Cours de minéralogie. — M. Des CLoIZEAUX, professeur, après avoir exposé les propriétés générales des minéraux et les principes qui servent de base à leur classification, fera l’his- toire des espèces comprises dans la classe des Pierres. Ce cours aura lieu les mercredis et vendredis, à 4 heures 3/4. Des conférences auront lieu le jeudi. Cours de physiologie végétale appliquée à l'agriculture. — M. DeneraIN, professeur, traitera de la terre arable et des amendements. Ce cours aura lieu les mardis et samedis, à 2 heures ; il commencera au mois de mars. Cours de botanique (classification et familles naturelles). — M. En. Bureau, professeur, continuera à exposer l'histoire des famiiles de plantes appartenant à l'embranchement des Dicotylédones. Ge cours aura lieu les mardis et samedis, à midi ét demi. Des herborisations font partie du cours et seront annoncées par des affiches particulières. Cours de culture. — M. N., professeur. Cours de physiologie générale. — M. Roucer, professeur. Ce cours aura lieu les mardis, jeudis et samedis. Une affiche ulté- térieure indiquera l’objet et les heures du cours. Cours de paléontologie. — M. AtserT GauDry, professeur, exposera l’histoire des animaux vertébrés dans les âges tor- tiaires. Ce cours aura lieu les lundis, mercredis et vendredis, à 3 heures 1/2. Cours d'anthropologie. — M. DE QuaTrEFAGEs, professeur. Ce cours aura lieu les mardis, jeudis et samedis, à 3 heures. : Une affiché ultérieure indiquera le sujet du cours. Cours de pathologie comparée. — M. Boutey, professeur, traitera des maladies contagieuses dans les différentes es- pèces, et de l'influence des travaux de laboratoire, sur les progrès de la médécine d'observation. Ce cours aura lieu les mardis et samedis, à 11 heures. . Cours de dessin appliqué à l'histotre naturelle. M. Frexrer, pour les animaux. Ce cours qui se fait pendant le second se- mestre, aura lieu les lundis, mercredis et vendredis, à 3 heures. — M. Le Sourp-BEAUrEGARD, pour les plantes. L'ouverture de ce cours, qui dépend de la marche de la saison, sera annoncée par une affiche particulière. Il aura lieu les mardis, jeudis et samedis, à 4 heure 1/2. La bibliothèque du Muséum est ouverte aux lecteurs, de 10 à 4 heures, tous les jours, excepté les dimanches et jours fériés. Sur la demande de M. Eugène Vanderheym, directeur de Ja Compagnie du Cap, celle société vient de donner au Mu- séum d'histoire naturelle un diamant de 12 carats 1/2, en- | région renflée des bras qui contiennent les glandes génitales. ! chassé dans la roche diamantifère et qui offre un grand intérêt scientifique. E t échantillon remarquable comble heureusement un des - vides que présente notre collection nationale de miné- « ralogie. 0 L'administration du Muséum, qui ne peut consacrer qu'une À somme bien modeste aux acquisitions nécessaires, pour maintenir la collection minéralogique à la hauteur de son 4h ancienne renommée, s'est empressée d'adresser tous ses remerciements à la Compagnie du Cap, pour son offre gé- néreuse. Elle espère que cet exemple trouvera des imitateurs dési- reux de contribuer également à l'accroissement des richesses du Muséum d'histoire naturelle, qui rend de si grands ser- vice à l’instruction publique. M ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 10 JUILLET 1882. Note sur les Brisinga, par M. Edm. Perrier. | Depuis la découverte, faite en 1853, par Absjürnssen, en À draguant dans le Hardangerfjürd, d’une grande étoile de mer À qu'il appela Brésinga endecacnemos, cet animal n’avait été ren- contré que très rarement. Les draguages du 7Zravailleur en ont procuré un exemplaire presque complet, seize disques, deux jeunes, et beaucoup de bras isolés, mais entiers. Il y8. trois espèces décrites, Z. endecacnemos, B. coronata et B. ame- | ricana. Les individus recueillis dans l'Atlantique, et ceux mème de la Méditerranée, sauf quelques différences de pro poruons, paraissent devoir être rapportées à la 2. coronata. Une autre forme découverte en 1880 dans l'Atlantique, que M. Perrier appelle 2, Edwarsi, lui paraît distincte ; les bras sont recouverts de plaques imbriquées. contiguës, sans épines;. les pièces ambulacraires sont plus courtes que chez les autres espèces et portent des épines à sommet évasé. Les Hymeno- discus ont le squelette réduit aux-pièces ambulacraires ét adambulacraires ; en plus, les Brésinga ont les pièces du sque- lette dorsal, disposées en arceaux qui se présentent dans la M. Perrier considère, comme dans sa théorie des Echino=1 dermes, que ces êtres sont le résultat de la soudure d'indi- vidus reproducteurs, habituellement au nombre de cinq, autour d'un individu nourricier central. Par suite du mode d’accroissement du disque, M. Perrier établit un rapproche- ment entre les Brisinga, les Ophiurides et les Stellérides . d'une part, tout en les faisant confiner d'autre part avec les Crinoïdes. 4 * * + Sur les bassins houillers du Tong-K: ing. — Note de M. Edm. Fuchs? er Le terrain houiller dans l'Indo-Chine forme une série de bassins importants, paraissant s’échélonner parallèlement à. . na y De pm pm, LE NATURALISTE {Tu la mer. Reposant sur le calcaire carbonifère, il est recouvert par une puissante formation de grès, de pouddingues et d’ar- gilolithes, qui rappelle le terrain permien et le trias inférieur d'Europe. Entré les bancs de grès se trouvent des bancs de schistes riches en fossiles. Le terrain houiller du Tong-Æing affleure sur la côte nord du golfe où arrive le fleuve Rouge; et offre une étendue de 110 kilomètres de longueur sur 15 de largeur reconnue; il s'étend certainement au delà, dans une région non visitée par M. Fuchs, puisqu'il présente des affleu- rements à Hoän-Bô. Les analyses chimiques montrent que les gîtes du Tong-King forment quatre groupes de couches, offrant quatre espèces de houilles. La teneur en matières volatiles varie de 11 à 40 pour 100 ; la série de combustibles est donc comprise entre les houilles maigres à courte flamme, et la houille stipite. Les couches puissantes et groupées dans le bassin de Hon-Gâc, donnent une épaisseur totale de 11 mètres de charbon; elles affleurent près du littoral, à côté d’excel- lents mouillages. Approximativement, on peut estimer que jusqu’à 100 mètres de profondeur au-dessous du niveau de la mer, la.masse de charbon exploitable dépasse le chiffre total de cinq millions de tonnes. À SÉANCE DU 17 JUILLET 1882. Sur les conditions industrielles d'une application du froid'ä la destruction des germes de parasites, dans les viandes destinées à l'alimentation. — Note de M. F. Carré. M. Bouley constate que depuis l'installation, en 1876, de ses appareils de conservation sur les navires qui importent des viandes de la Plata et des poissons de diverses régions, le prix de revient en dehors des frais d'amortissement, ne s'élève pas à 1 centime par kilogramme. En soumettant ces viandes à une température de — 40° à — 50°, les œufs ou les parasites sont détruits ; elles atteignent cette température et au delà, en les plaçant dans l’alvéole de l'appareil domestique à ammo- niaque (Carré), dont le chauffage aura été fait lentement. SÉANCE DU 24 JUILLET 1882. Moyen de conférer artificiellement l'immunilé contre le charbon symptomatique ou bactérien, avec du virus atténué. — Note de MM. Arloing, Cornevin et Thomas. On arrive à conférer l'immunité contre le charbon sympto- matique en injectant sous la peau du virus atténué. Le pro- cédé d'atténuation consiste à faire agir la chaleur sur la séro- sité virulente extraite des tumeurs charbonneuses; cette s6ro- sité a été desséchée au préalable à + 32°, dans un courant d air permettant d’oblenir la dessiccation avant l'arrivée de la putré- faction. Ce virus desséché est trituré avec deux fois son poids d’eau et chauffé à l’étuve depuis + 85° à + 100° pendant six heures. On obtient ainsi une série de virus atténués. A la suite d’une série d'expériences comparatives, les auteurs de cette note se sont arrêtés à la pratique suivante : faire deux inocu- Jations à six ou huit jours d'intervalle; la première avec du virus atténué par la température de + 100°, la seconde avec du virus atténué à + 85°; la dose pour le mouton est de 05',01 de chaque virus à l’état sec, et le double ou le triple, pour le bœuf, selon la taille. Ces doses, associées à cent fois leur poids d'eau, sont écrasées dans un mortier jusqu'à ce que l'on obtienne une pulpe apte à être injectée à l'aide de la seringue à canule piquante, sous la peau, soit à la face laté- rale de l’encolure, suit à la face interne dé la cuisse. On éprouve les vactinés, quinze jours après la seconde vaccina- tion, avec cinq à six gouttes de sérosité fratchement extraite d'une tumeur et délayée dans un céntimètre cube d’eau. Chez les animaux inoculés, la température s'éleva de 0°,2 à 0°,7 après la première inoculation et de 0°,5 à 1° après la deuxième : les moutons, veaux, génisses ou vaches qui furent soumis à cette expérience n'éprouvèrent que de légers accidents, tandis que les animaux témoins eurent des accidents graves presque tous mortels. * * * Sur le Lieberkuehnia, Rhizopode d'eau douce multinuclée. — Note de M. E. Maupas. Le Lieberkuehnia est un protozoaire jusqu'ici peu étudié. M. Maupas, qui l’a rencontré au Hamma, près d'Alger, com- munique le résullat de ses études sur ce Rhizopode d’eau douce. Le corps qui peut être sphérique, est très variable de forme, et la forme se modifie très lentement, passant par exemple de la forme sphérique à la forme ovoide, oblongue, ou même à la forme de fuseau. La coque est transparente et se prêle à ces modifications de forme ; elle prend part aussi à la division fissipare; cette coque n’est en réalité qu’un tégu- ment ou ectosarc. Les pseudopodes s’éparouissent à l'extré- mité d'un pédoncule inséré latéralement, et peuvent s'étendre fort loin; certains avaient 2"*,26, tandis que le diamètre du corps de l'animal ne mesuraient que 0,15 à 1"",16. Les granules parcourent 8"",66 à la minute, la température étant de + 23°. Le Zieberkuehnia capture de gros infusoires tels que Paramecium aurelia; ceux-ci sont engloutis, tantôt tout d’une pièce, tantôt au contraire, le sarcode des pseudopodes les enveloppe en formant une sorte de vacuole digestive, de sorte que la digestion s’accomplit et s'achève en dehors du corps. Pour de petits infussires, cinq à six minutes suffisent pour la digestion, mais il faut une heure pour le Paramecium aurelia. Chez Lieberkuehnia, les vacuoles contractiles ne sont ni permanentes, ni localisées; il y a un très grand nombre de nucléus disséminés, sphériques, mesurant 0"*,004 ; la multi- plication se fait par division transversale, en deux ou en trois. Le corps s'allongeant en fuseau, après la formation de nou- veaux pédoncules à pseudopodes, s'étranglait en deux points, et se divisait en trois segments égaux. L'un des individus ainsi formés développa un nouveau pédoncule à pseudopodes situé-au pôle opposé de celui qu'il possédait déjà ; ainsi cons- titué, Lieberkuehnia répondait au type morphologique qui servit à créer la famille des Amphistomina, et peut donc être considéré comme une forme intermédiaire reliant des familles séparées. ji en 172 LE NATURALISTE 27 € + LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE A DION, en juin 1882. La Société, conformément à la décision prise par elle dans sa séance du 1# avril 1882, s’est réunie en session extrordi- naire à Dijon le 12 juin, y a ténu deux autres séances les 15 et 17 juin, et celle de clôture a eu lieu à Jouvence, le 20 juin, au cours de la dernière herborisation. La Société s'est spécialement proposé, pendant son séjour dans la Côte-d'Or, d'explorer les régions montagneuses du département. Elle en a visité la partie la plus méridionale dans une première exeursion qui a duré deux jours, et dans laquelle elle a été accompagnée par un grand nombre d'étu- diants de l'École supérieure de pharmacie de Paris, sous la conduite du directeur de cette école, M. A. Chatin. Les autres herborisations ont eu lieu dans des localités non moins inté- ressantes, mais beaucoup plus rapprochées de Dijon ; une seule a été consacrée à l’étude des plantes de la plaine. Dans ces excursions convenablement choisies, soigneuse- ment préparées et parfaitement dirigées, ceux qui y ont pris part ont fait une ample récolte d'espèces intéressantes dans les singulières associations végétales qui rendent la flore de cette partie de la Bourgogne si originale et si variée. Ayant éonné déjà un aperçu de cette belle végétation‘, nous nous bornerons ici au compte-rendu des séances. Dans une réunion préparatoire tenue dans la matinée du 12 juin, le Bureau spécial de la session avait été formé comme il suit : Président, M. A. Morezer, président de l’Académie de ijon. Vice-présidents, MM. Emery, doyen de la Faculté des sciences ; PE professeur à l’école de mé- decine ; D° GizLor, d’Autun. M. J. D'ARBAUMONT, vice-président de J’Aca- démie de Dijon Vice-secrétaires, MM. ScHINDLER, procureur de la République à Dijon, Rocer, maître répétiteur à la Faculté des sciences. Secrétaire, Séance du 12 juin. M. A. Chatin, membre de l'Institut, secrétaire général de la Société botanique, dans une allocution très applaudie, adresse des remerciments bien mérités aux membres du comité local d'organisation, particulièrement à MM. Viallanes et d’Arbau- mont, dont le zèle: et le dévouement ont été au-dessus de tout éloge.. Rappelant ensuite quelques-unes des espèces alpines qu’on rencontre aux environs mêmes de Dijon et qui ont gardé intacts, en descendant des montagnes, leurs attributs dis- tinctifs, il saisit celte. occasion pour-se déclarer non transfor- misté et mettre en relief quelques-unes des contradictions manifestes auxquelles se heurte la doctrine de l’évolution. Voyez le Naturaliste du ler juin 1882, p. 82-83. 1 Puis il déclare la session ouverte et engage MM. les membrès du Bureau spécial à entrer dans l’exercice de leurs fonctions. d L. M. Morelet, président élu, en quelques paroles des plus 4 gracieuses et sous une forme très littéraire, souhaite la bien- venue aux botanistes venus à Dijon, et fait l'éloge de la “ral aimable qui fait l’ objet de leurs études. A la suite de ces deux discours, diverses communieltie sont entendues, . M: Ch. Royer, savant auteur d’une Flore de la Côte-d'Or fs cours de publication, fait connaître, dans une note relative au À tubercule du Colchicum autumnale, d'intéressantes | partieu- larités inédites sur le développement et la structure 1082 | organe. Re M. le D° X. Gillot, d’Autun, dépose sur le bureau une sb lection de Primula hybrides récoltés. près de Vilerra 1 (Rhône), par M. l'abbé Chaboisseau, et donne lecture d’ une lettre que ce dernier lui a écrite à ce sujet. M. Gillot ajoute FE quelques faits. qui lui sont personnels. et desquels il conqiuts 4 5 que les ças d’hybridation sont plus fréquents chez les plant cultivées que dans l'état de nature. Les conditions récnen : de la culture, soit en produisant une exubérance et un accrois- sement de fécondité, soit en même temps par un rôle plus actif des insectes fécondateurs attirés par la réunion d'u grand nombre de fleurs sur le même point, favoriseraient la formation de races hybrides plus ou moins fertiles, pouvant se fixer, se perpétuer parallèlement aux types générateurs, et devenir elles-mêmes une source de croisements nouveaux. MM. Morelet, Viallanes et Drevault citent, à propos de. communicalion précédente, des variations de couleur € leur ont offertes des Primula sauvages. Dans un cas, étaient en partie jaunes, en partie roses; sur un autre pie elles étaient tout à fait roses et revenaient au jeune par culture, ete. M. le D' Gillot présente ensuite, au nom de M. Lucand et al sien, un MVouveau supplément au catalogue des Champignons dés environs d'Autun : 34 Hyménomycètes nouveaux pour ct flore locale, y sont mentionnés. La plupart ont été dessinés avec un grand talent par M. le capitaine Lucand qui a en trepris de publier une iconographie de Champignons inédits, destinée à compléter l'œuvre de Bulliard. M. Gillot ajoute avec | raison que l’auteur de cette belle publication a bien mérité 1 des botanistes français et a le droit d'en attendre quelques | encouragements ! A propos des Champignons souterrains, M. Chatin rappelle qu'on livre à la consommation, dans certaines localités de’ Bourgogne, deux sortes de Truffe, l’une à chair jaune, l'autre | à chair rousse, qu'il rapporte aux Tuber : brumale et meseñte= ricum des auteurs, et croit distinctes d’une espèce à chair blanche, également assez commune dans les mêmes contrées: Le sol calcaire de la Bourgogne produisant ainsi des Truffes indigènes assez variées, on pourrait sans doute, d'après: E dont la eulture.est des plus simples quand le sol lui convient et:le produit très rémunérateur. 20757860 D’après. M. Morelet, la vraie. Truffe. du: Périgord, à chsi À noire, a élé trouvée en Bourgogne, mais elle y'est très-rare. : À}. M. d’a rbaumont sisaale peur les::environs d’Is- sur-Tilles LE NATURALISTE 17: + brun très foncé.et. d’un goût approchant de celle du Périgord, mais qui malheureusement s'altère très promptement. M. le D‘ Gillot présente à la Société un spécimen de Pteris aguilina.: qui. offre un singulier état de nanisme dû à un arrêt de développement; puis il distribue denombreux échantillons -de plantes rares de Saône-et-Loire : Orchis alata, Juncus tenuis, Allosorus crispus, ele. | A la fin de la séance, M, d’Arbaumont, secrétaire, fait un rapide exposé du plan de l’excursion projetée pour les jour- nées des 13 et 14. Séance du A4 juin. Présidence de M. MoreLer. La séance est ouverte, à 9 heures du matin, dans la salle des thèses de l'Ecole de droit. M. Lacroix expose un cas de tératologie fort intéressant que lui a présenté un pied de Papaver bractéatum. Au milieu de fleurs normales, cette plante en offrait quelques-unes munies d'une corolle monopétale, sans que du reste la disposition des autres verticilles floraux parut.en être affectée. : M. Edm. Bonnet rappelle, à ce propos, que les déformations de l'ovaire et la transformation des étamines en carpelles ont été assez fréquemment observées dans la famille des Papa- véracées, mais il ne croit pas que la soudure des pétales y ait jamais été signalée. M. d’Arbaumont dépose sur le. bureau un mémoire très développé et très important sur la raméfication des Ampélidées, et en résume les données principales. Après avoir rappelé les divers systèmes en présence sur la signification morpholo- gique de la vrille des Ampélidées : théorie du sympode, théorie de la partition, théorie du bourgeon soulevé au-dessus de la feuille axillante, il expose les motifs qui l'empêchent de se rallier à l’une ou l’autre de ces manières de voir ; puis il examine spécialement un travail. de M. Dutailly, dans lequel ce botaniste appliquait à cette question la. théorie sur l'en- trainement. ou le soulèvement à distance des tissus végétaux. M. d’Arbaumont combat, à l’aide de considérations anato- miques, ce système ingénieux, et, se fondant sur ses obser- vations personnelles, il arrive à conclure : 1° que la vrille des Ampélidées n’est qu’une inflorescence avortée ; 2° que la vrille et l’inflorescence sont des rameaux issus d’un: bourgeon supra- axillaire né dans le voisinage du cône végétatif et évoluant selon certaines règles fixes qui déterminent dans certains cas la production d’une vrille, dans d’autres le développement d’une inflorescence*. Séance du A7 juin. Présidence de M. MOonELET. M. d’Arbaumont, secrétaire, donne lecture d'une. commu- nication intitulée : Observations. sur la flore montagneuse du croscopique très complet, dont les L pui de la Société botanique à la suite de la communication de M. Su ot Cs Nous régrettons de ne pouvoir donner une à s étend d sos qui, d'après une décision de comité de rédaction de la Société botanique, sera publié en totalité dans le numéro de la Session. cap Corse, par M. Alfred Chabert, médecin principal de l’armée à Bastia, Parmi les plantés rares relevées dans cette note, on remarque : Barbarea rupicola Moris, Cardamine Bocconi Viv., Alyssum Robertianum Bern., Hutchinsia pygmæa Viv., Morisia hypogea Gay, Viola Bertolont Seb., Cerastium Boissieri Gren., Arenaria Sazxifraga Fenzl, A. balearica L., Geranium bohe- micum L., Hypericum australe Ten., Rosa Seraphini Vix., ÆEuphorbia Gayi Sal., Alnus cordifolia Ten. etc. M. Viallanes signale la constatation récente, à Lusigny (Côte- d'Or), du rare Meconopsis cambrica qui avait été indiqué dans cette même localité vers la fin du siècle dernier, en avait dis- paru ou du moins y avait été vainement recherché depuis cette époque et vient d'y être heureusement retrouvé par M. l'abbé Fournier, professeur au petit séminaire de Plom- bières. M. Viallanes fait remarquer que cette belle Papayé- racée, qui manque dans le centre et à l’est de l'Europe, alteint probablement à Lusigny l'extrémité orientale de son aire, étroitement limitée à l'occident de l'Europe, Angleterre, France et Espagne, où elle est d’ailleurs peu répandue. MM. Edm. Bonnet et Richter présentent en commun un travàil intitulé : Notes sur quelques plantes de la Côte-d'Or et des Basses-Pyrénées, à savoir : Cratæqus Pseudaria Spach et Cèrsium pratense DC., indiqués à tort dans la Côte-d'Or où on ne les à pas retrouvés; Pinguicula grandiflora Lawk, un individu offrant un calice à 6 divisions au lieu de 5, et #4 étamines au lieu de 2; Crocus nudiflorus Sm., remarques sur son mode de végétation; Orchis linguo-laxiflora, curieuse hybride observée à Uhart-Cize (Basses-Pyrénées), dans une prairie, au milieu des Orchis laxiflora et Serapias Lingua ; Carex sempervirens Vill., variétés Villarsiana et Schkuhriana, distinguées et dé- crites par MM, Bonnet et Richter. À a La dernière réunion tenue à Jouvence, le 20 juin, a été surtout une séance d’adieux. On s’est séparé, heureux de part et d’autre des nouveaux liens formés pendant ces quelques jours, qui semblaient à chacun trop rapidement écoulés. Les comptes rendus que nous venons d'analyser d’après les procès-verbaux rédigés par M. d’Arbaumont, secrétaire ‘du bureau spécial de la Session, seront publiés #n exrtenso, ainsi que les communications, dans le Bulletin de la Société bota- nique de France, et suivis de rapports circonstanciés sur les herborisations, qui seront des documents précieux pour cette flore locale. Les botanistes de la Côte-d’Or ont fait les honneurs de leur pays avec la plus aimable courtoisie et la plus franche cor- dialité. Leurs savantes communications, résérvaient à chaque séance un ordré du jour plein d'intérêt. Grâce à une pré- voyante organisation et à un eïel plus clément qu'on ne l’espé- rait au début, les excursions ont été aussi fructueusès qu’on pouvait le désirer. Aussi la session de Dijon a laissé un €har- mant souvenir à tous ceux qui y ont assisté et complera au nombre des mieux remplies parmi celles qui ont parfaite- Ù ment réalisé le but que se propose la Société botanique : en. tenant des séances extraordinaires dans un département. 1 E. MALNVAUD, Secrétaire de 4 Socièté botanique de France. LE NATURALISTE BIBLIOGRAPHIE SPecies Des HyménoprÈres D'EUROPE ET D'ALGÉRIE, par M. En. ANDRÉ ; :. 46e fascicule, 4°r octobre 1882. Le fascicule précédent se terminait par le début de l'étude de la famille des Ponérides (et non Pomérides, faute d’im- pression). La tribu des Ponérides vraies comprend environ 35 genres, généralement peu riches en espèces, mais renfer- mant des Fourmis de taille moyenne ou grande, à corps ro- buste et allongé. Il n’y a que 3 genres et 8 espèces de ces insectes dans la faune européenne. Les mandibules sont insérées aux angles antérieurs de la tête et notablement en de- hors du point d’articulation des antennes ; elles ne se touchent pas à leur base et leur forme est très variable suivant les genres, mais elles ne sont jamais ectilignes et parallèles, comme dans la tribu des Odontomachides, qui appartient à peine à la faune d'Europe. Les fossettes antennaires des Ponérides vraies, ne se prolongent pas en un large sillon jus- qu’au vertex. Le seul genre intéressant pour la France est celui des Ponera Latr., ayant 4 à 5 espèces européennes. L’ou- vrière a la tête allongée et quadrangulaire, des antennes ro- bustes de 12 articles, des yeux extrêmement petits, pouvant même manquer tout à fait, le pétiole surmonté d’une écaille épaisse, l'abdomen allongé, cylindrique, étrang'é entre le pre- mier et le second segraent, les pattes courtes, les ongles des tarses simples. Les sexués, un peu plus grands que les ou- vrières, ont les yeux développés et des ocelles convexes (13 articles antennaires chez les mâles), les ailes avec deux cellules cubitales et une discoïdale : les principales espèces sont P. punctatissima Roger, et P. contracta Latr. La première espèce a tout le corps couvert d’une ponctuation très fine et très serrée, le thorax et l’abdomen pubescents, la couleur d’un brun foncé ou noire. Elle habite dans les interstices des murs et des rocailles et aussi en terre, sous les pierres. Ses nids contiennent presque toujours des individus herma- phrodites, moitié mâles, moitié ouvrières, de rôle inconnu. Jusqu'à l'abdomen ce sont des ouvrières, il n’y a ni ocelles, ni ailes; mais l'adomen a les six segments caractéristiques des mâles ordinaires de l'espèce, avec les organes génitaux externes présentant un développement presqu’aussi complet. L'espèce voisine, P. contracta Latr., de l'Europe, d’Algérie, de Madère, de l'Amérique du nord, fait son nid en terre, sous les pierres et au pied des arbres, vivant en très petites so- ciétes dans les galeries très souterraines et ne sortant jamais au grand jour. Sa démarche est lente et comme on n’a jamais | trouvé de Pucerons dans son nid, on ignore sa nourriture. Les mâles et les femelles des deux espèces volent en août et septembre. La famille des Dorylides, qui n'appartient peut-être pas aux Fourmis, devra subir une révision complète pour as- similer spécifiquement avec certitude les ouvrières, les femelles et les mâles, présentant de très grandes difré- rences et qui ont d'ordinaire été décrits comme espèces sépa- 4 rées. 1 y a là l'objet d'importantes recherches biologiques. | niensis Lucas (Typhoopone), dé même coloration, de 2, 5à | Le seul genre ayant des espèces dans la faune européenne, est le genre Dorylus Fabr., qui serait une forme mâle, tandis que la forme ouvrière est le genre Zyphlopone Westwood, Syn : Cosmæcetes Spinola, êt la formé femelle le genre Dich: thadia Gertæcker, sans yeux, ni ocelles, ni ailes. Les Dorylides ont le pétiole d’un seul article chez nos espèces d'Europe, de deux articles dans certains genres exotiques. L'abdomen est allongé, plus étroiten avant qu’en arrière; les ouvrièrés n’ont pas d’ocelles. Le gésier est'sans calice et sans partie moyenne. | Il y à un aïguillon et une glande à venin, comme chez les Ponérides, mais souvent moins développés et pas de glandes anales. Les insectes de ce groupe habitent les régions chaudes, des Deux-Mondes, et n’ont pas encore été trouvés en Australie. Tandis que les formes ouvrières sont au plus des Fourmis? de moyenne taille, les plus petites ne dépassant pas 3 millim. les sexués (mâles ailés, femelles sans ailes), mesurent dans les deux sexes de 28 à 33 millim., c’est-à-dire dépassant beaucoup la taille des plus grandes Fourmis de nos ré- gions. De plus, si on peut généraliser ce qui a été observé sur des espèces exotiques, il n'y aurait qu’une seule femelle féconde par nid, à long abdomen cylindroïde plein d'œufs, | comme cela a lieu chez beaucoup de Termites. Les nids, Î creusés souvent à de grandes profondeurs dans la terre ou lé sable, renferment en outre une quantité prodigieuses d'ou- À vrières, dont la taille varie dans de grandes proportions, mais À dont la forme reste la même. Enfin, il y a des mâles qu'on ne À trouve que trè tdansles nids,oùils paraissent fort peu, À et qu'on rencontre presque toujours volant au-dehors. Nous citerons dans ces formes mâles Dorylus Juvenculus Shuckard, de 28 à 33 millim., entièrement d’un jaune roux, avec les | appendices d’un rouge marron, avec de longs poils frisés et | d’un jaune d’or sur la tête et sur diverées régions du Corps, les ailes un peu teintées de jaunâtre avec les nervures brunes. (M Ceite espèce est de toute l'Afrique septentrionale et dela | Syrie; il est très probable que la forme ouvrière est le D. Ora- | 10 mill., rencontré par M. H. Lucas, près d'Oran, courant sur à les tiges de la Scille maritime, etse trouvant en France près de Port-Vendres, d'après le catalogue de Dours. Une espèce très voisine Où une race locale est le D. Clausi Joseph, forme ouvrière trouvée dans des grottes de la Carniole, et le seul } exemple jusqu'ici connu de Fourmis cavernicoles. ee La famille des Myrmicides est la plus considérables des N. Formiciens en genres et en espèces. Elle présente un pétiole K composé de deux articles le plus souvent nodiforme. 11 n'ya | pas d’ocelles chez les ouvrières des genres européens, ou tout au plus des traces à peine distinctes de ces organes chez quelques individus. L'abdomen n'est pas contracté entre son | | premier et son second segment. Le gésier est sans partie || moyenne el presque toujours sans calice. Chez les ouvrières {| et les femelles, l’aiguillon est généralement bien développé, | rarement rudimentaire, jamais transformé, et la glande à venin ne forme pas de coussinet sur le dos de la vessie à venin. MS TPS Tee Te CPS TT _ LE NATURALISTE 175 Les Myrmicides vraies ont les antennes des espèces euro- péennes pourvues au moins de dix articles, ces antennes toujours libres et terminées le.plus souvent par une massue plus ou moins distincte. Les fossettes antennaires sont géné- ralement courtes, peu profondes et leur concavité est visible quand l’insecte est examiné en dessus. Les arêtes frontales sont situées à la partie supérieure de la tête et plus près de sa ligne médiane que de ses bords latéraux. Dans le genre Myr- mecoxenus, Mayr, Syn : Stenamma (auctores nec Westwood), le mâle ést inconnu, là femelle et l’ouvrière à peu près de même taille,.environ trois millim., ont une coloration qui varie du jaune rougeâtre au brun rouge. Toutes deux ont la tête ovale, les antennes de onze articles, l’abdomen-ovale, recouvert presqu'en entier par son premier segment. L’aile de la femelle a une cellule cubitale et une cellule discoïdale. L'espèce d'Eu- rope septentrionale et centrale, à corps lisse et très luisant, est le M. nitidulus Nylander, vivant exclusivement dans les nids des Formica rufa et pratensis et’ sachant les suivre dans leurs migrations et leurs nouvelles demeures. Le Myrme- coxenus semble être pour les Formiea un animal domestique insignifiant. Cette Myrmique a des allures vives et une dé- marche rapide; ses sociétés paraissent peu populeuses. Dans le genre Myrmecina, Curtis, se trouve une espèce noire et poilue, M. Latrerllei, Curtis, de l'Europe centrale et méridio- nale et de l'Amérique du nord. Elle vit en pelites commu- nautés dans des nids souterrains établis dans les bois, les lieux ombragés et cachés sous la mousse, les feuilles sèches, les pierres, dans les interstices des murailles ou au pied des arbres. Les cases et les galeries du nid sont petites et très resserrées, car l’ensemble n’a guère plus de cinq centimètres de diamètre et ne communique avec aueun canal souterrain. Cette Fourmi émet une odeur un peu framboisée ; ses allures sont très lentes et elle est d’une extrême timidité. Dès qu’elle se croit inquiétée, elle se roule en boule, contractant pattes et antennes et se laissant tomber à terre, où elle reste immo- bile jusqu’à ce que le danger soit passé. Le genre Anergates, Forel est formé par une Fourmi vivant en commensale dans les nids du Zetramonium cæspitum. Par une exception étrange, on ne lui connaît pas de forme ouvrière. Le mâle et la femelle ont 2, 5 à 3 millimètres, paraissent dès le mois de mai et s’accouplent probablement en juin ou juillet. La femelle est d'un brun noirâtre, avec tous les appendices Jaunâtres, les ailes, un peu enfumées, ont une cellule cubitale, sans cellule discoïdale. Le mâle de cet Anergates atratulus, Schenck est d’un gris jaunâtre assez clair. Chose étrange! il est dépourvu d'ailes. Cette espèce est de toute l'Europe centrale. Le 15° fascicule est accompagné de trois paoes coloriées de Formicides. Mavnice GrranD. CHRONIQUE ET NOUVELLES M. le comte de Lestrange nous écrit qu'à la date du 47 octobre il a trouvé un nid de chat-huant (strix flammea) . contenant deux petits d'environ un mois. Nous ne pensons | quée, sous la direction pas que la reproduction de cet oiseau ait été signalée à une époque aussi avancée de l’année * »+ » On annonce la mort de M. Ed. Dufour, directeur du Musée de Nantes. Sous son administration la partie géologique des collections avait pris beaucoup d'extension ; l'année dernière il avait publié un travail sur les fossiles des sables éocènes de la Loire-Inférieure, où il avait décrit plusieurs espèces nou- velles. M. Dufour était un naturaliste distingué dont la mort sera vivement regrettée par tous ceux qui,ont à cœur les pro- grès des sciences naturelles, car, c'était un de leurs plus fervents adeptes. AA Le dernier numéro du la Revue de botanique (n° 5, novembre 1882) contient : Notice sur l’herbier Bareau, par G. Bouvet. — Revue du. G. Palygonum, par. Grandoger. — Pierre Belon du Mans, inventeur de la nomenclature binaire, par le D' E, Tisson. — Importation des Orchidées. — Flore de la Sicile. — Flore de la Vénétie. — Flore du Portugal. — Plantes nou- velles, rares ou curieuses. Flore de Saône-et-Loire. — Néero- logie. — Bibliographie. — Liste des botanistes français, etc. * LE. M. le Dr Otto Schmiedeknecht annonce la prochaine appa- rition du 4° fascicule de son travail sur les hymenoptères d'Europe intitulé : Apidæ Europææ. He q * * M. Bellier de la Chavignerie prie ses correspondants de lui écrire jusqu’à fin avril à Hyères (Var). + * * Dans la communication de M. Chiron de Brassay son adresse a été omise ; nous rectifions cet oubli en priant les personnes qui auraient à lui écrire de lui adresser les lettres, 19, rue Ménage, à Angers. * FM _# Une nouvelle Revue mensuelle d'Entomologie pure et appli- : de M. Vladimir Dokhtouroff, doit paraître prochainement, sitôt que 75 à 80 abonnés auront adressé leur adhésion à l’auteur, rue Petite-Moskovskaïa, n° 5, à Saint-Pétersbourg; l'abonnement est de 16 francs par an; chaque livraison comprendra de 26 à 30 pages. Nous souhaitons la bien-venue à ce nouvel organe. d'histoire natu- relle » M. Dekerman-Roy signale la capture qu'il a faite le 2 juillet de cette année, à la Chapelle-sur-Erdre, près Nantes, dans une vallée humide, d’une aberration assez singulière de lAnge- rona prunaria; il décrit ainsi cet insecte : trois des ailes, la paire de gauche et la supérieure de droite sont d’un brun "1 ê- 176 LE NATURALISTE noir, cette couleur va s'éclaircissant un peu à la supérieure | Deilephila Dahlii . RD TR ? Corot MS 4 de droite, dans le tiers de la base de l'aile. L'inférieure de | “Y8®78 pur ré e-xb 98 etioe 20171009 #8 te 1 droite est d'un fauve noirâtre et plus claire par conséquent zur Shtpnillgel: 57 d0e abUqe0. “00h Lo 22 1dil 600 que les trois autres ailes. — . Cynarae, . . d sjoipieilr aie », - 1,145 L’individu capturé est un © frais éclos; la localité où il a | Proscris pruni. . Ms ire RE 0 été pris et l’époque, indépendamment de la taille de la coupe æx SE SAT Re Re tr emo 1 5 L. de ses ailes et de, tous les autres caractères, dnontrees RE ane oi on! 00 100 OQUE OÙ LQ LÉ 8 2 10400 qu'il appartient à cette espèce dont il doit être une aberration Bombyx lanestris a. + + + + «el. 2 50611 618100 0 COR monstrueuse ou tout au moins insolite. Saturnia atlantica, 4 paire Rasa SUR HObl «185 TR Phragmatæcia cas stan s . tire. “OT mn “Sy ©. 5 à 2 » Eye Cymatophora Léo ANUS Er core » É Arsilonché :albovenosa , 7.214 14 414 IR SU LU 1 Il est paru un nouveau volume du Traité d’Entomologie, | Leucania impudens, . ,:.. 4.4.4. par. M. Maurice Girard : Hyménoptères térébrants et Macro- Gortyna RE HANOBUSE SMS “oo 0h +29 lépidoptères. Noctua triangulum. ss der RME UN » SSS plecta. CA MES ir | . OS Cp. Se. SE OFFRES ET DEMANDES M. Fleutiaux informe ses correspondants que par suite d'une erreur de détermination, il a envoyé Pimelia Boyezi, poere et sa variété hervosa, Solier, sous le nom de Pimelia hispida, Fab. * * Ayant pu dernièrement nous procurer un Cerithium giganthum intact, ce que nous n’avions pas vu jusqu'alors, nous en avons fait un superbe moulage et nous pr offrir aux amateurs des exemplaires de ce moulage au prix de 4 francs * x *< K. L. Bramson, sat à au Gymnase, à Ekaterinoslaw Jess offre des Coléoptères, Lépidoptères et Hyménoptères de Russie et du ucase, en échange de Lépidoptères et “es Ryan et d'Europe méridionale. Envoyer liste d’oblata ARRIVAGES Un certain nombre US provenant des élevages de cette année, nous permet d'offrir aux amateurs les se RE européens suivants, parfaits comme fraicheur et préparation di. NT | ORNE d'araree der D 1r 60 Lycœna lolas . vomi ie 1 » né OR Hits sis g 60 ©. » 80 Nerepoins ee SRE RL HS nes TE Nymphalis populi. DR ane « “es Nue à 1 25 ns se + ve “3 3 50 Syrichsus earth "eus n'es » 30 Sesia leucomeleana" 60 — _enthrediniformis . . . .,., . ., . .. .., » 80 Thyris fnesrins + 1 et A ei CS RTC OL Macroglossa sn: croalica +. à se 0 3 » — brunnea. . Xanthia suRAMESSS 45 Polia polyrnita à er [æ) ë" & Re TS A © = œ [e) A 5 s Cucullia lichnitis. . . — argentea. . . — formosa. . . Calophasia opalina , , Ædia lusia eugenia.., Euclidia mi triquetra . . Nous pouvons offrir aux amateurs les espèces suivantes du crétacé Ü ta Janthinea Fr iwaldjzkyi à to; "e -s 1%" 116 NT QUE cer Te Wie 6» 57e" 85e + HO. 61e: 6-8; 8 de Maëstrich provenant de Ciply (Belgique) : Rene — d'Orb: . . . ctoplica Rétaud toits RE x — Lmk. F Tercbratula semiglobosa — nr : Ostrea vesicularis — d'Or . . . Trigonosemu s PAIE LS Woo he 18e Catoprgus fenestratus — Agass. , . . . — Goldef Dentalium mosæ — __. Du Landenien de Tournai : || Terebratula Pireti — Vincent . . . . . PRIE EEe RS, » » . » …: SO6t te rTy » + 4 ire me e jo À Si ea » . ‘ » Pleurotomaria Landinensis — Vincent. . . . . » Pholadomya Komincki — Nyst, . . . . . + » Pecten Prestwichi — Marr. . . . . . . . a » Uetrea events — OR... ee re ee » Cardium Edwardsi — Desh. . . . . . . . .. » Arca Honi — Nys RE ut Per ne D AN DE UPS » Piitus alfinis = ou à HU UT LS » Cucullæa crassatina — Lmk D nd + Lo à | Panapæa. intermedia — Sow. . . . . . . . . . » É » —— FT RE are eRYE Res LS NE =» ÿ 30 » 30 °» 30 » » b » 30 » 50°» 30 » 30 Le gérant, Émile DEYROLLE. | Évreux, — Imp. On. Hénisser, ph | KE 4" Année. N° 23 4er Décembre 1882. 177 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du Journal Pa France et Algérie ABONNEMENT ANNUEL : yable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. ÉMILE DEYROLLE RUE DE LA MONNAIE, 23 Tous les autres pays _ » Pays compris dans l’Union postale........ gb » L) È À è $ $ { | PARIS (Affranchissement compris) À Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 31 JUILLET 1882. Sur le Crenothrix Kühniana (Rabenhorst), cause de l'infec- Lion des eaux de Lille. — Note de M. AÏf. Giard. : Les eaux des sources d’Emmerin qui alimenicut la wie de Lille, infectées déjà à plusieurs reprises, devinre.. jrin- temps tout à fait inutilisables, pendant certaines rides: de pluie abondante; la surface liquide présentait des écumes roussâtres et des dépôts ferrugineux se formaient dans les réservoirs. On reconnut que cette infection était due au Cre- nothrix Kühniana (Rabenhorst), dont les filaments se chargent, au contact de l'eau aérée, de sesquioxyde de fer, se putréfient et empoisonnent l’eau. Des faits analogues avaient été obser- vés à Halle, à Breslau et à Berlin, Pour remédier à ce fléau, et en présence de l’ensemencement de la canalisation par les spores innombrables du Schizomycète, M. Giard estime que l'on devra établir des filtres de sable, et recommande d'éviter les eaux renfermant des sels d’oxydule de fer, nécessaires à la végétation du Schizomycète. En même temps que se pas- saient ces faits à Lille, quelques puits de Tourcoing, fournis- saient des pelotes d’un beau ver Oligocloete, le Phreoryctes Menkeanus, jusqu'ici inconnu en France. » Structure du système nerveux des mollusques. — Note de M. W. Vagnal. Les recherches de M. Vignal sur le système nerveux des mollusques, le conduisent à dire comme M. Chatin, que l'on ne trouve pas une gaîne pouvant être considérée comme l’ana- logue de la gaîne de Schwann des nerfs des vertébrés ; ce serait une gaine d’une formation particulière que l'on pourrait peut- être assimiler au tissu conjonctif intra-fusciculaire des nerfs des vertébrés, qui aurait pris un grand développement. Les gra- nulations graisseuses et pigmentaires renfermées dans le pro- toplasma, sont plus nombreuses à la surface du globe gan- glionaire ; on les trouve pareillement en plus grand nombre à la fin de l’été qu'à la fin de l’hibernation, chez les Helix ; ce qui semble prouver que ces granulations sont en quelque sorte.une réserve que l'animal utilise pendant l'hiver. M. Vi- gna indique le chlorure d'or comme le meilleur réactif à em- ployer pour l'étude des cloisons; il colore parfaitement les cloisons des nerfs, tout en laissant presque incolores les fibres nerveuses. En décolorant la coupe par le cyanure de potas- sium et en la traitant par le picrocarminate d'ammoniaque, on distingue facilement les noyaux. » ss Sur les organes sexuels mâles et les organes de Cuvier des Holothuries. — Note de M. Et. Jourdan. L'appareil mâle des Holothuries est formé par une réunion de tubes testiculaires composés de trois couches : revêtement cellulaire externe ou péritonéal, zone moyenne fibro-muscu- laire et couche épithéliale interne. Chez l’Æolothuria tubulosa, et dans la couche péritonéale, on remarque des cellules cons- tituées par des amas de corpuscules réfri s contenus dans une mince membrane d’'enveloppe ; le vert de méthyle les co- lore fortement, ce qui pourrait faire supposer que l’on est en présence d’éléments jeunes. Peut-être pourrait-on les com- parer à des cellules adipeuses. Elles sont larges et plates. Chez les Cucumaria et les Phyllophorus, ces cellules sont volu- mineuses et pleines de corpuscules réfringents. La couche moyenne est formée par une membrane conjonctive sur- LALURI UE FT en ser 6 Nage QE da die De DR Re & Lea x Que 178. LE NATURALISTE montée par une assise de fibres musculaires identiques à celles qui existent dans la vésicule de Poli. L'étude de la couche épithéliale interne ne peut se séparer de celle des éléments du liquide spermatique. On y trouve un amas de grosses cel- lules qu’on peut Fegardér comme des spermatoblastes, puis. des cellules sphériques où l’on remarque des noyaux volu- mineux ; des corpuscules réfringents non granuleux, naissant indépendamment dunoyau, peuvent: être considérés comme des corpuscules céphaliques. "Le protoplasma granuleux dis- paraît, et l’on a une cellule contenant de nombreux corpus- cules céphaliques serrés, qui représentent les têtes d'autant de spermatozoïdes. On sait que les organes de CGuvier sont formés par une réunion de tubes constitués par une gaîne musculaire comprenant des faisceaux de fibres longitudinales circulaires. Au centre de cet étui, se trouve une masse de (|| fibres corjonctives, repliées, et dans l’axe, un canal étroit. En contractani les gaînes musculaires, l'animal lance à travers le cloaque et l'anus, et à l’extérieur, la masse conjonctive qui se déroule rapidement et agglutine les corps qu'elle rencontre : : # * Sur la pes fossile des charbons du Tong-King. — Note de ‘M. R. Zeiller. M. ‘Zeiller : a été chargé 5 déterminer les fossiles végétaux recueillis par MM. Fuchs et Saladin dans les terrains houillers du Tong- King. La majeure. partie des empreintes végétales rapportées provient des mines de Ké-Bao et de Hon-Gàc. Les trois espèces trouvées dans les grès de Lang-Sän, en un point où n’affleure pas la houille, sont : Asplanites Roesserti, Tœnop- teris. M'Clellaudi et une fougère nouvelle, Polypodites Fuchsi, voisine des Dictyophyllum. La flore des bassins de Ké-Bao et d Hon-Gâc se compose de seize espèces que l’on peut diviser } n deux groupés; lun comprenant les formes européennes, elañts: les formes qui paraissent spéciales à l'Inde, à l'Aus- tralie et à l’Afriqué australe. Le premier groupe com prend les quatre fougères suivantes : Asplenides Roesserti, Dictyophyllum aculilobum, D. Nilssoni, Clathropteris platyphylla; et les cinq Cycadées qui suivent : Pterophiyllum æquale, Pterozamites Münsteri, Anomozamites inconstans, Nilssonia polymorpha et … Podozamites distans. Toutes ces espèces sont connues dans les couches rhétiques où infraliasiques d'Europe. Le second groupe comprend une Equisétacée : Phyllotheca indica; quatre fougères : Tæniopteris spatulata, et var. multinervis, Glossopteris Browniana, et Palæovittaria K urzi; une Cycadée : Nœggera- thiopsis Hislopi; ét un Conifère : Taxites planus. Ces espèces sont connues dans l'Inde, dans la formation appelée Goudwana system, et ‘se rencontrent à différents niveaux ; les couches du Goudwana peuvent sé partager en deux groupes reposant l’un sur l'autre en stratification discordante, et l’étage inférieur du plus élevé (étage de Rajmahal) est considéré comme repré- | | groupe inférieur, qui renferme d'i impor= | ut être assimilé au trias, «par | sentant le lias; tants dépôts” de € € - | » péut compardison avec Les terrains équivalents, äu point de vue | IStra e et dé Rte australe. Dans les |. sûr un terrain form paléontologique, d’Aui k. que infériours, on rencontre P) ’hyllotheca indica, Glos- _ Palæovittäria ‘Kurzi e et Næggerathiopsis | pa Fe | tandis que lon” trouve __. v lage de “Rajuiähal, | ‘vu sur un SO] calcaire. a saturalisée, M: Maliaväud rappellé a E) .# eusmon oti Ai Tæniopteris spatulata, T. spatulata, var. multinervis et Taæites planus. Les couches de charbon du Tong-King semblent done par leur flore être intermédiaires entre les Goudwanas infé- rieurs et supérieurs, c 'est-à-dire entré lé trias et le lias, et co respondre à l’infra-lias d'Europe. Les formes végétales de ce bassin comprennent done des types de formes identiques à ceux d'Europe, et d’autres, telles que Glossopteris et Phyllo- theea qui ont été signalées d'abord comme provenant du car bonifère d'Australie. Il sémble donc par suite qu’à l'époque si reculée du carbonifère, il y avait une flore houillère euro péenne et une flore asiatique, fort différentes, et qu’une sorte : de flore intermédiaire, au sud de l'Asie, vint marquer un trait d'union entre les deux premières, en empruntant à chacune. quelques types spéciaux; ce qui a été signalé dans la flore triasique de l'Inde, et accusé encorê plus vivement par là flor du earbonifère du Tong-King. SOCIÉTÉS SAVANTES Société botanique de France. — Séance du A0 novembre 188: ; Présidence de M. PriLcæux, vice-président, Deux savants étrangers, MM. Errera et Woronin, assistent. à la séance et sont présentés à l'assemblée par M. Duchartr | M. Malinvaud signale, parmi les nombreux ouvrages re par la Société pendant les vacances, un fascicule, récemmei paru, du magnifique Flora orientalis de M. Boissier. Il pré sente aussi, de la part des auteurs, un ÆZssai sur les’ Buplet rum de France, de:M; Timbal-Lagrave, étude faisant suite! aux” intéressantes monographies, publiées par ce botaniste avec collaboration artistique de M. le, D° Bucquoy, dont les. excel: lents dessins sont le plus utile des compléments aux de tions de plantes critiques, M. Bonnet fait hommage à la Société, de la part de ï anis U d’un Catalogue des plantes des environs de la Châtre, qui offré le tableau de la végétation d’une Partie peu connue du dépar | tement de l'Indre, ; : _Lecture est donnée d’ une note de M. Ch. Royer sur {a do de | niveau, d'après laquelle, suivant cet auteur, « chaque planté « s'établit dans le sol à un niveau qui Jui est propre et qui « demeure fixe, à moins de grandes perturbations atmosphé « riques ou d'un changement notable dans la nature, l'assie ; «ou le degré d humidité du terrain. ». (bruyères marécageuses de la Haute-Vienne ; il ne l’a jam i M. Ghatin dit qu'on le trouve, dans la flore pari cmne RAGE , a meulières silicèuses À propos du Juncus tenuis, plante am ; américaine qu on à pu 4 LE NATURALISTE 4 179 observations récentes paraissent établir d’une façon non dou- teuse sa spontanéité, sinon aux environs de Paris où elle a pro- bablement été introduite, du moins dans la Loire-Inférieure, Saône-et-Loire, Doubs, Jura, etc. On l’a, observée abondante à de nombreuses, localités dans ces divers départements. L'existence d'une espèce commune à l'Europe et à l'Amérique, et retrouvée exactement la même des deux côtés de l'Atlan- tique, est un fait intéressant de géographie botanique. M. Mangin donne un résumé de ses recherches sur le mode de formation des vaisseaux. Diverses questions lui sont adres- sées, au sujet de ce travail, par MM. Duchartre et Woronin. M. Van Tieghem, discutant un point dé la communication précédente, ne pense pas que les phénomènes de gélification puissent être assimilés à celui de la formation du cal dans les tubes criblés. Ve M. Louis Olivier a étudié le rôle de certains organismes dans la formation des eaux sulfureuses. M. Woronin lui de- mande, à ce propos, s’il a vu les transformations des Ulothrit décrites par M. Zopf. GS M. Olivier ne les a pas observées, quoique son attention fût appelée sur ces faits. + æ | | M. Chatin est d'avis qu’à la suite des beaux travaux de M. Pasteur, quelques élèves de cet illustre savant on élargi abusivement le rôle des ferments, en attribuant, dans cerlains cas, à leur action, des phénomènes d'ordre purement chi- ique. ; Gé remarque donne lieu à une discussion animée à la- quelle prennent part MM. Van Tieghem, Duchartre, G. Bon- nier, Olivier, Petit et Gérard. * À la fin de la séance, M. Van Tieghem entretient la Sociele de la suite de ses recherches sur. la végétation dans l'Huile, et répond à M. Woronin qui lui adresse des observations sur divers points de cette communication. Séance du 24 novembre 1882. Présidence de M. Ed. Bureau, vice-président. M. Ramond, trésorier, présente son rapport annuel sur la situation financière de la Société. Les conclusions de. ce rap- port sont adoptées, el l'assemblée, sur.la proposition de M. Duchartre, voie des remerciments à M. Ramond. | M. Duchartre, dans une étude comparative des diverses actions qui s’exercent sur la Vigne pour l'amener à mürir s0n fruit, place au premier rang la chaleur et la lumière; mais de ces deux influences, l’une et l'autre, très nécessaires, quelle est la plus essentielle et la plus puissante ? Presque tous les physiologistes répondent que € est la chaleur ; d après M. Du- chartre, ce serait plutôt la lumiere; et il appuie son opinion par les faits suivants. On à observé en Bourgogne qu à égalité de température moyenne pendant la période “estivale, les vins de qualité supérieure correspondent généralement aux an- nées pendant lesquelles, le ciel étant resté presque toujours découvert, l'action de la lumière a été plus marquée. En Algérie, des treilles munies d’un feuillage très épais ne mûrissent jamais leurs fruits, malgré l'ardeur de 1 été africain. Un savant italien, M. Macagno; à démontré par des expé- riences ingénieusés qué la production de la matière sucrée dans les feuilles de la Vigne, et son accumulation corrélative dans les fruits augmentaient, à égalité de température, en raison directe de l'intensité de la lumière: Enfin, dans un jardin situé à Meudon, des Vignes, qui dépuis 20 ans don- naient de bons raisins, n'ont pu cette année mûrir leurs ruits, en raison surtout de l'insuffisance de la lumière so- aire. M. Duchartre fait remarquer, en terminant, que cette lumière, dans l'état naturel des choses, indépendamment de sa puissance éclairante, agit notablement aussi par la chäléur qu’elle développe dans les plantés. Les expériences de Gas- parin en France, et de Askenasy en Allemagne, ont établi que la température intérieure des ‘plantes isolées est supérieure à celle de l'air ambiant, de sorte que, d’après le premier de ces observateurs « les plantes jouissant du soleil pendant le jour « sont transportées, à Paris, à une latitude de près de trois « degrés plus méridionale que si elles étaient constamment à « l'ombre ». Il y a là un nouvel argument en faveur de la nécessité de la lumière solaire pour la maturité du raisin et très vraisemblablement des fruits sucrés en général. M. Malinvaud donne lecture d’une note de M. l'abbé Boullu, de Lyon, qui décrit, sous le nom de Zinaria ambiqua, une hybride des L. vulgaris et striata, dont il à fait la décuuverte aux environs de Royat (Puy-de-Dôme). = + ERNEST MALINVAUD.. N foi Les mammifères et les oiseaux fournissent chaque année au commerce, une quantité de dépouilles, dont on a peine à se former une idée, et il a suffi que la mode fit rechercher une espèce, pour en amener dans cerlaines circonstances, la | disparition presque complète. Les plumes d'oiseaux et les peaux de mammifères, sont Yobjet de négociations très importantes et des milliers de chasseurs sont employés à poursuivre ces animaux. Tout le monde connaît les Martes, les Fouines, les Putois, la Zibeline, le Visou, l'Hermine, le Chinchilla, le Glouton (sous le nom de Skuns), le Raton, que l’on vend sous le nom de Marmotte, sont employés pour faire les manchons. Les Ecureuils et les Renards qui servent à doubler les manteaux; les Loups, les Tigres, les Panthères qui sont employés pour les tapis; les Loutres, les Castors, dont la chasse en a été poussée avec tant d’ardeur, qu'ils sont en partie anéantis ou au moins sont devenus très rares; enfin, les Chats de toute espèce, les Lapins dont le poil joue un rôle important dans: industrie de la chapellerie ; à cette liste déjà longue, on peut ajouter les oiseaux qui apportent aussi un contingent très impôrtant pour la parure des dames. Là tout est employé, depuis les plumes des Poules et des Pigeonsles pluseommuns, jusqu'aux Colibris, pas une plume n’est perdues c’est par plu- sieurs centaines de mille que les oiseaux sont envoyés en 180 LE NATURALISTE 1 Europe de toutes les parties du monde, pour alimenter la mode. Mais il est des espèces qui sont beaucoup moins connues et qui cependant, sont exploitées sur une vaste échelle, pour fournir aux besoins de la pelleterie ; je veux parler de certains Phoques à oreilles, désignés par les naturalistes sous le. nom d'Ofaries. Il est probablement bien des personnes, qui portent les fourrures si riches de ces animaux, ne se doutant même pas de leur existence et qui n’ont jamais entendu leur nom. Grâce à l'extrême obligeance de M. Servant, qui depuis longtemps s'occupe du grand négoce de la pelleterie, et qui a bien voulu me communiquer les renseignements qu’il te- nait de ses nombreux correspondants ; grâce aussi à un très bon ouvrage américain, intitulé : Monograph of the Seal- Islands of Alaska, 1882, nous pouvons donner quelques dé- tails intéressants sur les Otaries et sur le commerce, dont leurs peaux sont le sujet. Les Otaries, que l’on appelle vulgairement en France Lions de mer, Veaux marins, ete., sont de charmants mammifères, gracieux dans l’eau, souples et en même temps très doux, que tout le monde regarde avec un vif intérêt, dans les jar- dins zoologiques et particulièrement à la ménagerie du Mu- séum d'histoire naturelle, où il y a toujours foule, pour voir s'ébattre deux de ses animaux, dans un bassin construit ré- cemment pour eux. Depuis près d’un siècle déjà, on utilise les peaux d’Otaries pour la fourrure, mais ce n’est que depuis une vingtaine d’années que l’on est arrivé à en tirer tout Je parti possible ; c’est alors que la mode en a émployée une quantité très con- sidérable que l’on connaît en France sous le nom de Loutre, ou encore sous celui de Castor du Canada, (quoique ni l’un ni l’autre de ces derniers animaux ne ressemblent en quoi que ce soit à ceux qui nous occupent ici); en Angleterre et en Amérique, cette fourrere est appelé Fur seal (Phoques à fourrure), et en Allemagne Biberseehund, Chien ou Castor de mer. À tous égards elle mérite bien la valeur qu'elle a acquise ; sa solidité, sa finesse et sa souplesse, ne sont égalées que par la Zibeline, le Chinchilla ou le Vison ; mais comme ces dernières fourrures sont toujours d'un prix excessif à cause des difficultés que l’on a de se les procurer, vu leur rareté, le commerce s’est rejeté sur l'Otarie qui les remplace avantageusement, puisque sa qualité est presque égale et son prix beaucoup moins élevé ; aussi la voit-on employée large- ment pour les vêtements d'hiver : manchons, tours de cou. garnitures de manteaux de dames et d'hommes, ainsi que pour les costumes d'enfants. En Chine même ces peaux sont recherchées, elles servent à faire des fourrures pour garantir du froid ; mais soit que les Chinois ne sachent pas la manière de les préparer, soit qu’ils trouvent plus confortable et plus chaud de laisser le grand poil, ou jars, ce qui donne plus d'épaisseur à la fourrure, ils emploient les peaux telles quelles, après avoir assoupli le cuir; tandis qu'en Europe, on ne pourrait pas s’en servir sans leur avoir fait subir des préparations longues et compliquées. Les Otaries, et surtout les espèces qui fournissent les four- À rures, vivent en abondance dans les parties froides des deux à Amériques ; cependant on en chasse aussi quelques espèces - dans d'autres mers, mais elles n’ont pas les mêmes qualités. | que sur beaucoup de points où ils étaient par milliers, ils} On reconnaît trois sortes de fourrures, d’après la qualité du | duvet ou feutre, suivant qu'il est plus ou moins long, plus où moins fourni et serré, ou d’après sa finesse; on peut les classer aussi suivant les localités où l’on chasse les animaux, || ou du moins où on les chassait, car nous verrons plus loin, 4 sont devenus très rares. 4 Ils se trouvent encore à profusion dans l’Archipel des iles Aléoutiennes, qui sépare le grand Océan de la mer de Béring, sur le groupe de Pribilof ou Prybylov, comptant deux îles "\ principales, Saint-Paul et Saint-Georges. C’est de là que vient ; la première sorte, la plus fine et la plus riche. Les fines arrivent du grand Océan austral, et se trouvent sur les îles Saint-Paul, Amsterdam, Kergeulen ou de la Désolation. La | qualité moyenne se rencontre au cap de Bonne-Espérance. * 4 La deuxième sorte est fournie par les îles Lobos, le Pérou, 4 la Nouvelle-Hollande et les îles Vancouver. 4 La troisième sorte vient de la Patagonie, mais cette der- | nière n’est guère recherchée et ne s'emploie que pour les fourrures communes; en effet le duvet en est court, peu serré | et se prête mal au travail de la teinture ou du lustrage, qu'il doit subir, avant d’être employé dans le commerce. Plus at sud, dans la région Magellanique, sur les îles situées dans M la région américaine australe, vivent des Otaries de grande À} taille, dont la fourrure est très belle; mais on a tellement pourchassé ces animaux, que le nombre s’en est considéra- blement réduit. Nous reviendrons d’ailleurs sur ce sujet. (A suivre.) ER MATÉRIAUX POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de Plantes européennes. Voici donc la synonymie qui s'impose pour ces diverses, : plantes : | A. latifolium DC. F7. Fr., V, p. 411. & — GENUINUM (7'ige de taille relativement peu élevée, velue k feuilles larges, ovales ou ovales-lancéolées, obtuses, très raré-. ment aculiuscules, pubescentes ou velues, contractées ou courte= À ment atténuées en pétiole court; fleurs jaunâtres, en grap assez lâche). S.-var. vulgare. — Feuilles la plupart opposées. … _S--Var. verticillatum. — Feuilles toutes ou la plupart verti- cillées par 3. | Bb — Hustu (Tige de taille relativement peu élevée, glandu euse seulement dans la partie florifère ; feuilles plus étroites q dans les var. a ete, glabres, lancéolées-obtuses, grandes, allon- gées, longuement atténuées à la base; fleurs jaunûtres en grappe lâche). — À. Huetii Reut. © — INTERMEDIUM (Tige de taille élevée, glanduleuse seulement dans la partie florifère ; feuilles glabres, ovales-oblongues ou ovales-lancéolées, obtuses ou obtusiuscules, moins atténuées à la e- EF LAVE ‘ eh} à +" LE NATURALISTE 181 = + base que dans la var. M; fleurs jaunâtres, grandes, en grappe ordinairement fournie, assez compacte). — À. intermedium Deb. d — rsEUuDOMAIUS Rouy (Tige de taille assez élevée, glandu- leuse seulement dans la partie florifère ; feuilles ovales ou ovales- lancéolées, glabres, obtuses ou plus rarement acutiuscules, con- tractées ou courtement atténuées en pétiole'; fleurs rouges, en grappe assez compacte). — A. latifolium var. purpurascens Benth. Prodr., X, p. 291, part.; À. Hispanorum Bord. S.-var. vulgare (Feuilles la plupart opposées ou alternes). S,-var. verlicillatum (Feuilles toutes ou la plupart verti- cillées par 3). A. Linkianum Boiss. et Reut. A. ambiguum Lge. MM. Boissier et Reuter ont donné (Diagn. orient., Ser. H, 3, p. 160) la description de l'A. Linkianum auquel ils ont à juste titre attribué poursynonyme A. latifolium Hoffg. et Link. Cet Antirrhinum n’a pasété pté pèce par M. Lange (Prod. fl. Hisp.) qui ne le considère que comme forme à fleurs rouges de l’A. latifolium, opinion partagée plus récemment par M. de Ficalho (Apont., p. 17). Il y a là, selon moi, une appréciation. erronée et je tiens l'A. Linkianum pour une bonne espèce. En effet, il se distingue de l'A. latifolium DC. et de ses variétés par ses feuilles épaisses, lancéolées ou ovales- lancéolées, non ou peu atténuées à la base, sessiles ou subses- siles, glabres (ou les supérieures pubescentes-glanduleuses), aiguës ou mucronées, toujours de dimensions plus petiles, par ses pédicelles plus longs (quelquefois 3-4 fois plus longs que les calices, quelquefois les égalant seulement; d’ailleurs, ainsi que je l'ai dit plus haut, la longueur des pédicelles varie beaucoup dans ce genre), par ses fleurs rouges, peu nom- breuses, sensiblement moins grandes, formant des grappes ordinairement allongées, lâches, par les divisions du calice ovales-oblongues, par les capsules courtes, à peine ‘une fois plus longues que les calices; enfin par ses tiges rameuses, de taille peu élevée, ligneuses à la base, velues. — L'ensemble de tous ces caractères différentiels ne permet nullement de réunir en une seule espèce les A. ZLinkianum et latifolium. De même que l'A. latifolium, l'A. Linkianum présente une variété analogue à l'A. intermedium Deb. Cette variété offre des tiges de taille relativement élevée, mais possédant toujours le facies étriqué de l'A. Linkianum, pubeseentes-glanduleuses seulement dans la partié florifère ; les fleurs, plus nombreuses et un peu plus grandes que dans le type, sont longuement pédicellées ; je nomme celte variété de l'A. Linkianum Boiss. et Reut. : var. medium. M. de Ficalho a pensé que l’A. Linkianum étant pour Jui synonyme de l'A. laufolium var. purpurascens Benth., il y avait lieu d'admettre dans la flore portugaise l'A. latifolium et de lui rattacher comme variétés croissant en Portugal : 4o var. purpurascens Benth.; 2° var. ambiguum Ficalho (A. ambigaum Lge); 3° var. cérrhigerum Ficalho (A. cirrhigerum Welw.). — Nous avons vu que l'A. cirrhigerum Welw. n'élait rhéénttctemenitiitintiinterttttnenee rhinum. rien autre chose que la var. ramosissinum Willk. de l'A. majus L. Quant à l'A. ambigquum Lge, je le considère, à l'exemple de M. Nyman (Consp. fl. Europ., p. 537) et de M. de Janka (Seroph. Europ. analyt., p. 17) comme une excellente espèce, caractérisée principalement par les divisions du calice lancéolées, aiguës, la villosité abondante dé touté la plante, le renflement basilaire de la corolle peu ou point saïllant, les feuilles ovales ou ovales-elliptiques. Il résulte de ce qui précède que l'A. latifolium n'existe pas en Portugal; cette espèce reste donc appartenir à la région méditerranéenne occidentale, ne dépassant pas le sud de l'Espagne. Je n'ai rien à dire ici des A. Asarina L., À. sempervirens Lap., À. molle L., A. Charidemi Lge, A. glutinosum Boiss. et Reut., A. Hispanicum Chav., espèces européennes dont les caractères sont bien délimités, non plus que de l'A. ramosis- sinum Coss. et Dur., plante d'Algérie qui, d’après sa des- cription (Bull. Soc. bot. Fr., I, p.254), paraît constituer une fort bonne espèce; mais je crois utile de présenter quelques observations au sujet de l'A. Ortomanum Janka, de l'Europe austro-orientale, sur la valeur spécifique duquel je reste peu fixé M. de Janka, dans ses tableaux dichotomiques, attribue « folia pleraque opposita » aux A. Oltomanum, A. latifolium, A. intermedium, A. sempervirens, A. molle, et « folia pleraque alterna » aux A. glutinosum, A. Hispanicum, A. majus, A. tortuosum, toutes ces espèces étant à « calycis segmenta la- tiora, ovalia, late ovata v. obovata, plus minusve obtusa ; bracteæ ovatæ vel ovato-lanceolata ». M. de Janka distingue ensuite son A. Ottomanum des autres Antirrlinüm à feuilles la plu- part opposées par « folia angustissime linearia (pedicelli calyces æquantes vel parum breviores; caulis ramosus vel ramosissimus unacum folis glaberrimus, solum inflorescentia et capsulæ glan- duloso-puberulæ). Je ferai remarquer que l'A. majus L. var. angustifolium Chav., ainsi que les échantillons à feuilles linéaires de la var. ramosissimum Willk., se présentent ’e plus souvent avec des feuilles la plupart rapprochées, et alors opposées, et que, de plus, dans ces variétés de l'A. majus se retrouvent les autres caractères indiqués pour l’A. Ottomanum. L’A. Ottomanum paraît dès lors être simplement une forme intermédiaire entre les deux variétés angustifolium et ramo- sissimum de l’A. majus L., forme à feuilles peut-être plus régulièrement opposées, et je crois devoir le considérer seule- ment comme var. Ottomanum de l'A. majus L. En résumé, voici comment doivent être classées les diffé- rentes espèces ou variétés du genre Antirrhinum dont je viens de parler. 1. — À. Orontium L. A— grandhflorum Chav. (A. calyeinum Lam.) B— genunum c — parvifloram Lge Hé _p — nanum Gaut. sé re 2. — A. Sieuluwm. A — genuinum. | 8 — Auscinonense (A. Ruscinonense Deb.) c — Algeriense Roùy. dater ct 182 LE NATURALISTE mn rem ne à meonanthum Hoffg. et Link. A — genuinum B — inc ordre Rouy (A: Juetii LEP non Kous. k 4. — A. ambiguum Lée 5, — A. Barrelieri Bor. A — genuinum.. B — piliferum Rouy a — cirrhosum Roy 6. — A. Hispamieusn Chav. 7. — À. Linkianum Boiss. et Reut. A — genuinum . B— medium ROuy 8. — A. latifolium DC. A — genuinu B — Hueltii (A. Huetii Reut.!) @ — intermedium (A. intermedium Deb.). D'— pseudomajus ROUY 9. — A. vou a L. A — genu B — ne Chav. (A. Rhodium Boiss. } a — Ottomanum (A. Ottomanum Janka vis — ramosissinum Willk. (A. drrhiqonut Welw.) : 10. __ A. tortuosum Bosc A — genuin B — RSR (A. compositum Lojac. À 11. — A. EEE Boiss. et Rent. A Free genuinu mn. B — rupestre Lge (A. rupestre B. et R.). 12, — A. Charidemi Lge Diagn. pl. Pin. Iber. (1881),p. L 13. — A. sempervirens Lapeyr. 14. — A. molle L. 15; MIE A, Asarina E:! (A suivre.) G. Roux. “ © NOTE SUR LE DÉVELOPPEMENT DES COQUILLES (SUITE ) Dans le numéro du Vaturaliste, paru le 15 octobre, je signalais, à propos du développement des eoquilles, que dans toutes les espèces il existait entre la partie embryonnaire et la partie vitale, un mode d’ornementation qui permettait de les différencier. dont le développement nous était connu, j “appelais l'attention sur les f nres tels que les Mulieria, Chemnitria, Aclis, et en particulier sur les espèces _ veloppement cette bizarrerie inattendue, d’avoir une coquille | decetétat transitoire, que ces jeunes mollusques, lorsqu'ilsont Passant ensuite en revue le très potit nombre d'espèces - de la famille des Solariidæ, qui offrent dans leur mode de dé- embryonnaire dont le sommet est dirigé vers. la base de, la coquille adulte. Si dans un très grand nombre d'espèces la partie vitale de la coquille fait suite à la partie embryonnaire sans qu'on puisse distinguer aucune trace de solution de continuité, fait qui s’observe sur la plupart des coquilles terrestres et fluvia- tiles, chez lesquelles il serait impossible de distinguer ces deux parties l’une de l’autre, s’il n'existait pas pour chacune d'elles un mode d’ornementation ou une coloration différente, A côté de ce développement normal, on rencontre dans certain groupe des différences très marquées entre la période embryonnaire et la période vitale; il semble qu'entre ces (M deux périodes de l'existence des mollasauesy ils’écoule-un | laps de temps pendant lequel l'animal se transforme, a | rappelle l’état de chrysalide des insectes. Î Une des espèces les plus communes et des plus seche chées ayant fixé l'attention des observateurs,: offrira ‘un exemple frappant du fait que je viens d’énoncer. Toutes-lés personnes qui s'occupent de sciences naturelles, saventique les naissins de l’huître rejetés de la coquille. après : leur Héclo« sion, diffèrent complètement de l'huître adulte. A celte pres « mière période de leur existence, les jeunes huîtres présentent - au niveau de la partie bâillante, des deux petites valves minces; hssés, brillantes et pellucides qui les couvrent en partie, uñ bourrelet charnu très épais surmonté d’une couronne de-cils vibratiles assez nombreux et très longs relativement à la pets tesse de l'animal. Cet appareil, dont on ne retrouve aucune trace chez l'animal adulte, permet au naissin de nager avec. autant de facilité que les mollusques pélagiens; on les a vus tourbillonner en tout sens autour de leur mère, et au moindre danger venir chercher un refuge entre ses deux valves. @e n'est qu'après un certaia laps de temps. trois jours environ, tive revêt celle que l’on connaîtet que l’on ne voit pas ones aussi souvent qu’on en aurait le désir. Il n’est pas douteux qu'en suivant le développement des pi autres genres de bivalves, il s’en trouvera un certain nombre Ù qui présenteront un mode de développement analogue. Le genre Mulleria doit certainement le présenter pendant une pé= riode assez longue, car la jeune coquille qui forme, à l'ex trémité de la valve inférieure, un petit appendice placé dans un plan perpendiculaire à celui de la valve qui le supporté, indique par sa taille qu'il a dû, après sa sortie de l'œuf, se dé moment qu'ilse produit chez lui un changement de direction, | ". qui modifie certainement la forme primitive de l'animal. La science a également enregistré parmi les Gao hui te ég er dans sS quelques-uns s Lau à cette te clas K En 1851, robe établit le genre Macgillivraye pour des : petites coquilles ovoïdes, cornée mince, translucide, at un péristome tranchant et incomplet, l'ouverture était fer par un opercule concentrique à nucleus subcentral. à ADP PLU PTE NERO DONS ur LENS ELLE Ah: ea] nn Va = LE NATURALISTE 183 L'animal, dont. la. tête portait quatre tentacules, est recou- vert d’un ‘manteau duquel part un appendice syphonal; le piéd assez large et étalé est muni comme chez les Janthines, d’un flotteur qui lui pAtnE de se tenir et de nager à la sur- face de l'eau. Cest à 15 milles des côtes de r'Atistratte: qué masiifvé a recueilli, nageant en troupe à la surface de l’eau, cet inté- ressante bestiole. Tous les malacologistes savent aujourd'hui que ces pelils mollusques pélagiens sont destinés plus tard à vivre sur le littoral des côtes, où le vent ou toute autre Cause les aura entraînés. L'animal des Macgillivraye se transforme alors, et ces animaux que l'on'avait placé parmi les Ptéro- podes, ne sont que l'état larvaire de Dolium. En 1871, je recevais, dans une lettre qui. m'était adressée de Benguela, par mon regrelté ami Calamel, plusieurs petites coquilles, parmi lesquelles se trouvait une espèce du genre Sinugigera, qu'il me disait être le jeune de la Stramonita. Hæmastoma (Purpura hæmostoma des auteurs). Son affirmation n'ayant pas paru me convaincre, je requs-quelquesmois plus tard une petite boîte renfermant-toute une série, montrant le développement graduel de cette espèce. L'état larvaire était représenté par ‘ün certain nombre d'individus présentant cornme l'espèce que d’Orbigny à figurée comme {ype du genre Sinugigera ; plusieurs tours de spire striés ‘et d'un corné fauve, à parois minces et transparentes. Le bord externe épaissi comme dans les coquilles adultes, était surmonté vers le milieu d’un petit rostre spathuliforme et d’un tubereule un peu moins saillant à la partie antérieure de l'ouverture; une époque plus avancée, on voyait sur un certain nebie d'individus s'ajouter une petite lamelle réticulée formant à peu près la moitié d'un tour de spire, alors que chez d’autres plus avancés en âge il existait un tour, un tour et demi, deux tours, et jusqu’à trois ou quatre tours; on distinguait très nettement au sommet de la spire la petite coquille embryon- naire, ayant conservé tous les caractères des Sinugigera, et ce n’est qu'à une période très avancée de son existence que le sommet détruit et érodé ne permettait plus d'observer le développement complet de cetté espèce. ‘Mon vieil ami Calamel m'ayant envoyé un très grand nombre d'individus, il m'a été possible, en dehors de éeux que j'ai gardés pour ma collection, d'offrir à l'École des minés uné série complète où ceux qui admettent encoré le genre Sinugigera pourront se convaincre que ce genre n’est fondé qu'avec lès embryons des cspoces que l'on désigne à tort sous le nom de purpura. L' sise des deux genres que nous venons de. citer pré- la dessination des Éd ed. Lorsque l'on examine les mollusques marins. a qui vivent au Japon, aux Philippines, à la Nouvelle- Calédonie, à Maurice, on est frappé par le nombre considérable d'espèces communes à ces différentes, localités, alors que les espèces terrestres et faunés qui n’ont entre elles aucune alone à ni avons-nous la conviction que de nouvelles re- cherches sur le développement des mollusques marins con- duiront à des découvertes, Se jetteront un peu de lumière sur 8 ‘adresse aussi bien aüx débutants qu'aux entom mc bien des faits encore inexpliqués au point de vue: de Ja sans, persion des espèces à la surface du globe. D' JOUSSEAUME. IN OU WE LELES M. Henri du Buysson nous prie d'insérer la note suivante : Carapus IRREGuLARIS Fabr., VARIETAS Nova. — J'ai reçu des Karpathes (Cruce, Moldavie), une variété du CG. irregularis Fabr., bien digne de remarque. Elle diffère du type que nous rencontrons en France : 1° par les palpes qui sont d'un rougeûtre clair avec le der- nier article légèrement rembruni à l'extrémité ; 2° par le labre et lés quatre premiers articles dés antennes beaucoup moins foncés que chez le type; 3° Les tibias sont encoré d’une coloration plus claire que les partiés que je viens d'énoncér. IS ont la même coloration que chez le C. Linnæi-Panz qui se récolte dans la même localité. Quelques exemplaires ont les cuisses plus foncées que les tibias. Enfin, les deux premiers articles des tarses sont légè- rement noircis à leur extrémité, et les trois autres sont complètement bruns ; 4° Cette variété est moins robuste que le type; les reflets d'un vert cuivreux sur Ja tête, le corselet et la bordure externe de la base des élytres sont beaucoup plus vifs que dans le type où ils font souvent défaut. Comme on attache aujourd'hui un nom à chaque variété, chose que je suis loin de blämer chez ceux qui s'occupent spécialement d’un ee j'ai mis, moi aussi, un nom à cette variété. (92) xfos Elle m'a été virée: par M. Arnold séttaniion Fr J'a récoltée dans les environs de Cruce (Moldavie). Je lui con- serve le nom de son donateur et elle porte aujourd'hui dans ma ovHection le nom _ Varietas Moutandoni. — Je l'ai égale- ment e à plusieurs de mes con- frères.e en à Eutomooge qui ne connaissaient pas encore celle variété. x * Nous portons à la connaissance de nos lecteurs une note de M: Henri Petit (2, rue St-Joseph, à Châlons-sur-Marne) : Jusqu'ici aucun ouvrage sur l'habitat des Coléoptères n'avait été fait; les jeunes naturalistes, à leur débuts, ne savaient où trouver lesinsectes qu'ils cherchaient. Pour remé- dier à cet inconvénient, j'ai entrepris la publication d'un ouvrage sur l'Habitat des Coléoptères de France, ouvrage résultant de mes observations ot de mes lectures, et g" Je viens demander à mes collègues de ar ben me prèter leur concours pour la publication de cet ouvrage, que + Ü 184 LE NATURALISTE je ferai imprimer quand j'aurai réuni un minimum de 200 souscripteurs. Je prie donc les personnes qui voudraient souscrire à mon ouvrage, de m'envoyer de suite leurs nom et adresse Je ferai savoir ultérieurement si j'ai réuni le nombre de souscripteurs nécessaire. Le prix de la souscription est fixé à 1 fr. 20. L'ouvrage formera une brochure (in-8° d'environ 50 pages), dont il ne sera tiré que 200 exemplaires. Nous avons à enregistrer la mort de plusieurs célébrités en histoiré naturelle : M. J. Th. Reinhardt, professeur de zoologie à l’Université et inspecteur du Musée d'histoire naturelle à Copenhague. M. le D'H. M. Schmidt Gobel, connu par ses travaux ento- mologiques (insectes utiles et nuisibles aux forêts, champs et jardins), décédé à Klosternenburg. M. le D' G. H. K. Thwaises, ancien directeur du jardin botanique à Peradeniya. M. A. Von Krampel Huber, lichenologue, décédé à Munich. M. le professeur D’ Franz Hermann Troschel, directeur du Archiv fur naturgeschiste. OFFRES ET DEMANDES - M. Michard, 38, ss Godefroy, à Puteaux (Seine), offre Psalidognaths Friendi G Q en échange de Cérambycides exo- tiques de grande taille, M. Eugène Pougnet, à Landroff (Lorraine), offre des coléop- tères de Cayenne en échange d'insectes exotiques ou euro- péens. . * M. Wattebled, lieutenant au 16° chasseurs à Auxonne, demande à échanger des coquilles terrestres et d’eau douce de la Côte-d'Or et du Jura contre des coquilles marines, ter- restres et d'eau douce exotiques. : ++ | M. A. Levoiturier demeure maintenant à Orival par Elbeuf, (Seine-Inférieure). Jolie collection de Staphylinides d'Europe, parfaitement dé- À} terminée et bien préparée ; presge toutes les petites espèces sonttrès À SP colées sur micas. Elle contient un grand nombre de “M raretés, parmi : APTERANILLUS conveæicollis ; OxysomA schaumii; Par LONTHUS Escurialensts GLYPTOMERUS cavicola; MicricLus subterraneus, etc., comprenant 371 espèces, 1,127 exemplaires contenus dans 7 car- tons, 26-19. — Prix : 450 francs. S'adresser au bureau du journal. * x x Collection de M. Reiche, espèces européennes et circum méditer- ranéennes : Goccinellides, comprenant 34 genres, 138 espèces, 4,102 indi- 4} vidus. Cette collection a passé tout entière sous les yeux de feu Mul- “} sant, qui l’a utilisée pour sa monographie; elle est donc typique, eten la rangeant récemment il a été tenu compte des corrections faites au … catalogue de Harold. Prix : 420 francs, … 2 LS &+ 1: mnroanont À (51,1 cartons, 441 genres, 4,201 6s pèces et 5 5.015 individus. Cette collection, fruit de 60 années dé ré cherches, contient nombre de types, soit de genres, soit d'espèces, on y remarque : les genres Dinus, 2 espèces. — Myrme capora, 4 esp. — Arena, 4 esp. — Kraatzie, 4 esp. — Dinopsis, 4 esp. —Vulda, 4 esp. : Metaponcus, 2 esp. — Platyprotopus, 2 esp. — Glyptomerus, À esp. = Mecoquatus, 1 esp. — OEdichirus, 2 esp. — Procirrus, 4 esp.— Pina- philus, 2 esp. — Euphanius, 4 esp. — Trigonorus, 2 esp., etc. Il ya en plus # cartons pleins de doubles et d’espèces à intercaler. À Prix : 4,000 francs: ARRIVAGES Cicindela maura var. corselet rouge Algérie . . ... . » VIRUS ION- AIRÉTIÉ. . . . — 4 és à » Neptuniades polychroa HT dr. 6= 66: ve CH EU Mobhiate Doi. 0 10 Lomaptera Latreillei Java . . + . . . . . . FRS 4 Rhomborrhina japonica, Japon. . . . . . . . . 1 CROIS DRAC APE su ee +6 oo « - » GRO R RE R à eo CDS nn à 0 À Eleodes obscura Lec. Missauri. . . . . . . . . . . . 2 Agapanthia irrorata Algérie. . . . . Re A es ee. récolte de cette aisée: spas exem- RSA RU RENE CS ras Algérie. SERRE tes 22 PER Le gérant, Émile DEYROLLE. e E ne Évreux. — Imp. Cn. Hénisser. à Leman. 4" Année. N° 24 15 Décembre 1882. 185 LE NATURALISTE JOURNAL.DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ABONNEMENT ANNUEL : ÉMILE DEYROLLE ADRESSER "TOUT CE QUI CONCERNE | LA RÉDACTION “5 ira à ha Au bureau du Journal France et Algérie Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Dirécteur. DIRECTEUR RUE DE LA. MONNAIE, 23 Tous les autres pays Pays compris dans U Union postale........ » Le) » L RIS É (Affranchissement Compris) i h G fr. n $ Ÿ Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU {er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère Nan ebene toute demande d'échange ou de renseignements soientifiqu es émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 31 JUILLET 1882. Recherches sur la production ds monstres, dans l'œuf de la poule, par l effet de l'incubation tardive. — Note de M. parrait Entre le moment où l'œuf est pondu, et le mo EN E cicatricule se désorganise, il existe une période pendant is ee Ja dicatrieus est attente dans sa vitalité et ne donne e ou monsirueux. f: 2 Anc n | L ft à 9,14, et17jours. fé dés, les résultats de, os sont les suivants. : la 1"° série donna des embryons normaux qui ont atteint le terme de l’incubation ; la 2° série présenta comme la 3% des em- bryons monstrueux ou des blastodermes sans embryon ; la que ne montra que des blastodermes sans embryon. Des ex- périences antérieures ont fait voir, qu’à de basses tempéra- turés, les effets de l'incubation tardive se manifestent plus tardivement. annPmMAITY ttanten incubation * + # De la sexualité chez l'huîtré ordinaire (Ostrea edulis) et chez l'huitre portugaise (0. angulata). Fécondation artificielle de l'huître portugaise. — Note de M. Bouchon-Brandely. L'huïître portugaise, inconnue en Franceilya vingt-cinq ans, s’est accidentellement acclimatée dans la Gironde de la pointe de Grave jusqu’à Richard par suite du déchargement forcé d'une cargaison d'un navire portugais qui avait une avarie. L’huître ordinaire, (0. edulis) est hermaphrodite, (bien qu'elle ne paraisse pas pouvoir se féconder elle-même), tandis que l'huître portugaise (0. angulata), est unisexuéé. Chez 0. edu- lis, la fécondation a lieu à l’intérieur des valves ; chez 0, an- gulata, elle a lieu hors de la coquille. Des expériences tentées pour obtenir une hvbridation ont été complètement infruc- tueuses ; par contre, dés expériences de fécondation artificielle ont bien réussi pour 0. angulata. Pour l'obtenir, on détache les œufs de l'ovaire, avec un pinceau, et on les dépose dans une fiole remplie d’eau de mer ; on agite, on laisse reposer, on décante, et l’on ajoute ensuite la liqueur séminale. Les «œufs sont tout de suite entourés et roulés par les z00spermes. : >s embryons de 0. angulata commencent à se mouvoir, de pt à douze heures après la fécondation, et la coquille se rme vers le sixième ou septième jour après l’imprégnation. La ponte se fait graduellement, et souvent en plusieurs se- maines ; lorsque la glande génitale devient transparente en un point, les éléments sont mûrs et on peut alors les utiliser avec avantage. M. Bouchon-Brandely a pu obtenir ainsi, en Gironde, une fécondation artificielle, alors que les gisements huîtriers voisins ne montraient encore aucune trace de nais- sain. SÉANCE DU 7 AOUT 1882. L'ophthabnie purulente factice produite par la liane à réglisse ou le jequirity du Brésil. — Note de M. L. de Wecker. L'infusion des graines de la liane à réglisse (Abrus precato- rius) est employée depuis fort longtemps au Brésil dans le peuple pour le traitement des ophthalmies. Cette infusion faite à froid, faible, et employée en lotions, produit les résul- tats suivants : 4° une ophtbalmie purulente à l'aspect croupät ce déclare rapidement, et avec une intensité proportionnelle au nombre des lotions ; 2° cette affection se produit avec une rapidité égale à celle des inoculations provoquées avec le pus d’une ophthalmie purulente ou d’une blennorrhagie, et peut à | ds 186 LE NATURALISTE l’aide de lotions prolongées acquérir la même intensité ; 3° cette ophthalmie factice se dissipe du dixième au quinzième jour, paturellement, et sans paraître faire courir aucun danger à la cornée, même lorsque celle-ci est le siège d’une ulcération antérieure. Cette propriété qu'ont les graines de la liane à ré- glisse de provoquer une ophthalmie factice, et de courte durée, pourra être émployée en thérapeutique oculaire, et permettra de remplacer tlesi qui ne sont jamais sans danger ; peut-être pourra-t-on utiliser ce remède dans le traitement des maladies d'autres muqueuses, telle que la toux croupale contre laquelle certaines peuplades d'Orient emploient les feuilles de la plante précitée, depuis déjà longtemps. L'Abrus precatorius, acclimaté en Amérique, est originaire de l'Afrique et de l’Asie tropicale. * * x Recherches sur le pancréas des Cyclostomes, et sur le foie dénué de canal excréteur du Petromyzon marinus ; par le Père S. Legouis. Le pancréas normal est reconnaissable facilement et se ré- duit comme chez les Osseux, à une masse bien délimitée située entre le foie et la cavité intestinale. Les cyclostomes ont cet majeure partie de cette glande se trouve avec le repli médian, son support, plongée dans la cavité intestinale; on ne peut découvrir aucun indice des wébériens ou canaux abducteurs, et les biliaires proprement dits, font égalementdéfaut. En étu- diant avec soin le système de la veine-porte chez la grande Lamproie (Petromyzon marinus), le père Legouis a constaté | que la circulation: intéstino-hépatique s’accomplit à travers des cavités dénuées pour la plupart de parois propres, et que le tissu hépatique occupe un cul-de-sac formé par le simple renflement formé par la paroi intestinale. Cet annexe s'ouvre sur lé cylindre digestif par un col très large. La disposition de ces organes rapproche la Lamproie de l’'Amphioxus. Les deux principaux feuillets du grand repli valvulaire se détachent des bords de l’ouverture, puis se soudent dansle plan moyen, formant une eloison adventice entre la cavité intestinale, en haut, et le double système du foie avec la veine-porte, en bas, - d'autre part, ces deux feuillets se fondent en une seule nappe, en avant de même qu'en arrière du co}, il résulte que le sac hépatique est bouché du côté des cavités duodé- nales, et par suite, le tube digestif se trouve fermé en cet endroit par l'intermédiaire des lames du repli médian. La con- séquence de cette organisation est que le sac communique non pas avec la cavité intestinale proprement dite, mais avec les sinus veineux remplaçant la veine-porte, dont les trois racines ordinaires se retrouvent intra-intestinales et se jetant sur le pourtour du col. Il n’existe dans le foie aucun tronc abducteur propre à la bile, dont le calibre toutefois soit ap- préciable à la loupe; la bile existe cependant, et son action s'exerce dans [@ sang de la veine-porte au sein même du foie. En résumé, éñ meltant à à part l'Amphioxus, où sé dire stinct e : 1° les k t par Duvernoy blable à celui | des osseux : ; & l'orifice décri si que le produit d’une illusion de l'œil, Chez le Petromy- zon marinus le foie et le pancréas, dénués de canaux excré- #Æ- à ; : | une vitesse de 0". 07 par minute, soit de 4", 20 à l'heure. Le organe comme le possèdent les poissons osseux dégradés. La | P teurs, sont plongés dans le sang de la veine-porte où ces deux glandes déversent leurs produits. LS x *# Observation directe du mouvement de l'eau dans les varsseaux des plantes. — Note de M. J. Vesque. M. Vesque a étudié le mouvement de l’eau dans les vais- seaux des plantes en expérimentant sur des rameaux coupés, et en choisissant pour cela, les tiges couchées du Zradescan- tia zebrina et les coulants de l'Æartwegia comosa. On coupe sous l'eau un coulant de cette dernière plante et l’on pratique avec un rasoir, une coupe mince à l'extrémité inférieure de ce coulant, en laissant cette coupe mince en continuité avec: le rameau, que l'onplace à côté d’un microscope, de sorte que la coupe recouverte d’une lame mince repose sur le porte-objet. Si cette préparation à été faite par un temps couvert et que la plante n’a pas manqué d’eau, on peut être sûr que les vais- seaux sont remplis d'eau. Si à l’eau de la préparation on ajoute une goutte d’eau chargée d’un fin précipité d’oxalate. de chaux, on voit un tourbillon tumultueux à l’entrée des vaisseaux, et les gravelles d’oxalate y sont entraînés avec une grande rapidité, qui, mesurée au micromètre oculaire, indique précipité s'amasse à l'entrée des vaisseaux qu'il engorge; . l'eau ne passe plus, des bulles d’air se dégagent en divers points, dans le vaisseau même. Si pendant l’aspiration la plus vive on coupe la tête feuillée du rameau, le mouvement s’ar- rête instantanémient. Si l’on place la coupe dans l'huile, le liquide pénètre dans le vaisseau avecune telle régularité, que mesurés de demi-minute en demi-minute, les déplacements ont été constants pendant cinq minutes. Dans le cas oùle À rameau à été coupé sous l’eau par un temps très clair et coiffé | d’un tube de caoutchouc bouché, rempli d’eau et fermé hermé- | tiquement par un fil de cuivre, la partie feuillée du coulant étant maintenue à la lumière diffuse, le vaisseau contient des” balles d'air qui diminuent progessivement jusqu’à disparaître: : Si la partie feuillée est au soleil, les bulles d’air grandissent, se touchent et s’aplatissent sans toutefois se confondre. L'effet produit par la lumière diffuse ou le soleil ne ges. ce pasnt pas constants. Existence simultanée des fleurs et des He sur ri moe. À tagnes du Dauphiné. — Note de M. Ch. M A la suite d’une série d'observations Fes a RU. ans dans les montagnes des environs de Grenoble, à l'altitude variant de 200 à 3,000 mètres, M. Musset formule les asser- tions suivantes : 1° tous les ordres d'insectes ont des repré- sentants jusqu'à l'altitude de 2,300 mètres ; 2 les Lépidoptères, les Diptères et certains Hyménoptères, l'emportent en nombre À sur les autres ordres à partir de 2,300 mètres; 3° le nombre Le des genres, espèces et individus d'inséctes nectarophiles est proportionnel à celui des fleurs, parfois incalculable; #les À heures de réveil et de sommeil des fleurs nyctitropiques et à celles des insectes sont synchroniques ; 5° le nombre appa- À} rent des insectes nectarophiles est en rapport ohysiologiqus | + LE NATURALISTE 187 et physique avec le nombre de leurs fleurs favorites, l'état calorifique et hygrométrique, calme ou agité de l'atmosphère, et aussi avec l’état pluvieux, orageux, sombre ou lumineux du ciel. Et comme conclusion : les fleurs et les insectes ne se faisant jamais simultanément et mutuellement défaut, l'ob- jection contre la fécondation croisée, invoquée par M. E. Keckel et basée sur l’absence ou la rareté de ces animaux auxiliaires sur les sommets fleuris des montagnes, perd toute sa valeur. SÉANCE DU 14 AOUT 1882. Fermentation de la fécule. Présence d'un vibrion dans la graine de mais qui germe et dans la tige de cette plante. — Note de M. V. Marcano. La coction du maïs non germé et pourvu de son épiderme, trituré sur une pierre et abandonné à la fermentation, pro- duit la chicha, boisson vineuse très alcoolique que préparent les Indiens d'Amérique. M. Marcano attribue cette fermenta- tion à la reproduction d’un organisme offrant dans son déve- loppement les trois formes : vibrions, globules à un nucléus, et des tubes mycéliens. Ce ferment agit sur la fécule jeune; ilest déposé sur la pellicule extérieure des graines de mais; il attaque plus lentement la fécule adulte. Les vibrions se développent à l'intérieur des graines pendant leur germina- tion, et on peut les voir au microscope avec un grossissement de 6 à 800 diamètres, se mouvant dans les espaces compris entre les grains de fécule qu'ils chevauchent parfois. Leur présence se peut constater de même dans les tissus placés immédiatement au-dessous de l’écorce de la tige, et aussi à l'intérieur du tissu des feuilles. Cette constatation, de la pré- sence d’un organisme à l'extérieur d'une graine et de son influence certaine sur les phénomènes qui se passent pendant la germination de cette même graine, fait saisir la sn dont s'opère la résorption du grain de fécule, attaqué _. ment par le vibrion, et indique l'origine de la En éve- loppée également par l'effet de la germination. Les vibrions doivent également jouer un rôle dans la production, à l'inté- rieur des plantes, de certaines substances; M. Marcano pour- suit ses recherches dans ce sens. * + + Sur cing protozoaires nouveauz. — Note de sk d: pos 4° Un petit flagellé vit dans l'intestin de la ds u ” lontha vulgaris ; il a le corps allongé, aplati, arrondi en sb È pointu en arrière, paraissant couvert de côtes, et de Me primé, semble avoir alors deux ailes latérales. À. Ex r 54 antérieure s'insèrent six flagellums, longs et striés k Ke sous se trouve une échancrure Où 8 insère De EE “er deux de longueur variable. Le corps de ce petit ee e ses parois deux couches à structure vacuolaire. : 8 ss # d'insertion des flagellums se trouve l'ouverture . Lg par un canal court et étroit se rattache à Mr Pre _ laire qui paraît être une cavité digestive; à ne région claire se trouve le noyau, paraissant _ SR œsophagien. Get organisme 5€ reproduit par versale. 2° Souvent l’on rencontre avec cet être, et dans le même lieu, un autre petit flagellé de constitution analogue; il n’est pas costulé et il a le corps plus globuleux et plus court ; le nombre de ses flagellums n’est plus que de quatre, Sa queue est plus longue et plus grosse; les granulations de la couche sous-culiculaire sont plus grosses, et parfois l’un des granules, énorme, envahit presque tout le corps. Cet orga- nisme s'enkyste. 3° Un autre flagellé se rencontre dans la larve de l'Oryctes nasicornis; il est plus petit et plus délicat que les précédents. M. Kunsller ne lui a vu que des flagel- lums ; le noyau est placé à la partie supérieure du corps, et la queue est assez forte. Il se reproduit par division transver- sale. 4° L'intestin du tétard de grenouillesert souvent d’habi- tation à un flagellé différant notablement du Zrichomonas batrachorum, Perty. I] a six flagellums supérieurs et un fila- ment inférieur, sa queue assez longue, plus grosse que les flagellums, striée, est souvent double ; de plus, ilest dépourvu de l'arête et de la crête dentée qu'on voit chez le 7richomonas. 5° Dans le même intestin, on rencontre encore un organisme formé de deux portions distinctes, la supérieure grosse, l’in- férieure étroite, presque filiforme, séparées par un faible rétrécissement ; cet être est terminé en pointe fine. De la partie inférieure de la première portion, partent de longs flagellums dirigés en bas; deux autres sont insérés à l'extrémité libre inférieure. La portion étroite, très mobile, sert d'organe puis- sant de locomotion ; cette queue est animée d’un mouvement onduleux et d'un mouvement de cireumduction dont la com- binaison donné un mouvement héliçoïdal d’une grande viva- cité. Ce curieux organisme est nommé Giardia agikis par M. Kunstler. A 1. tits Recherches sur les organes du vol chez les insectes de l'ordre des Hémiptères. — Note de M. L. Moleyre. En prenant pour point de départ de cette étude la famille des Gicadides, on voit que le bord postérieur de l'hémélytre est fortement replié en dessous à partir du milieu : il en ré- sulte un sillon profond dans lequel pénètre, pendant le vol, un repli correspondant de l'aile. Dans les Fulgorides, la partie repliée de l'aile est peu étendue en longueur. Dans les Mem- bracides, Cercepides et lassides, le repli se réduit en quelque sorte à une lamelle, souvent recourbée en demi-cercle et den- telée à l'extrémité ; M. Moleyre l'appelle onglet. Chez les Tetti- gonides, l'onglet paraît inséré en arrière du bord, et son insertion détermine une sorte de nervure dirigée vers le milieu de l'aile. Chez un Puceron, l'onglet à la forme d’un simple crochet. Chez les Hétéroptères, c'est le repli des hémélytres qui se différencie; chez une Pentatome, il forme une lamelle analogue à l'onglet des Homoptères; et, en face de cet onglet, on voit une élévation garnie de poils raides: c'est entre ces déux saillies que le bord de l'aile vient s'engager au moment du vol. La fixité de ce caracière permet de le proposer pour servir à distinguer les Homoptères, des Hétéroptères, Chez certains Hémiptères les ailes présentent à la base du bord antérieur, un élargissement triangulaire dont le côté externe est armé d’une rangée de erochets, robustes et recourbés, (comme chez les Cercopides), soit petits et disposés en ligne (comme chez les Tettigonides). Certains Membracides ne pos- | 188 LE NATURALISTE sèdent plus que des vestiges de ces crochets sous forme de longs poils droits, dirigés en arrière. Chez les Cigales et les Fulgorides, l'appareil de rattachement principal se continue jusqu’à la base de l’aile par une sorte de nervure marginale formant un rebord prononcé. LA FOURRURE D’OTARIE ) C’est dans la mer de Behring, près des îles Aléoutiennes, que ce trouve le groupe des îles Pribylov, découvert en 1786 par un navigateur russe portant ce nom; l'ile où il aborda reçut le nom de son navire, le St-George ; une autre île du même groupe, découverte l’année suivante, fut nommée St-Paul, en mémoire du jour de la fête de ce saint, le 29 juin 1787. L'histoire de ces deux îles est très intéressante en ce sens qu'il se fait là un commerce réglé, organisé et soumis à un contrôle sérieux pour la conservation de ce que les Américains appellent des Rookeries !, endroits où s’assemblent les Otaries. A l’époque où les îles St-George et St-Paul furent décou- vertes, elles étaient inhabitées; ce n’est que plus tard que Pribyloy amena avec lui quelques hommes d'Oonalaska et d'Atkha, qui formèrent une petite colonie près de la princi- pale Rookerie de l’île St-George, puis, peu de temps après, quelques chasseurs de fourrures s’installèrent sur celle de St-Paul ; à partir de ce moment, on fit sur ces îles une chasse continuelle, si bién que c’est par millions que l’on compte les peaux d’Otaries qui ont été vendues dans les temps où les Russes y régnaient en maître. En 1868 s’organisa une Compagnie américaine, sous le titre de Compagnie commerciale d’Alaska, qui acheta à Ja Russie les îles du groupe Pribylov; pour exploiter ces îles au point de vue de la pelleterie, lorsqu'elle en prit possession, elle ne trouva là que quelques habitants, vivant misérablement, sans feu, n'ayant pour abri que des huttes recouvertes de peaux et couchant sur le sol. Le premier soin de la Compagnie, fut d'élever ak cons- tructions pour les indigènes. A cet effet, elle fit bâtir des mai- sons où chaque famille fut logée ; puis, sur différents points, elle installa des magasins pour le travail des peaux ; tout le “détail enfin d’une exploitation réglée et sérieuse, fut l’objet de ses préoccupations. Les Aleuts (nom donné par les Russes aux habitants de ces Îles) vivent maintenant relativement très heureux; ils ont un bien-être qu ils ne connaissaient pas avant que cette Compa- gnie ne vint prendre possession de ces localités si peu favori- sées par ce climat, où, la majeure partie du temps, un brouil- lard épais cache le soleil, si bien que les navigateurs sont 1 Le mot da Rovkerie est employé par les Anglais pour désigner És Stations de reproduction des Freux, mais par extension, il a été aussi appliqué aux lieux de réunion des Manchots, des Otaries et d’autres animaux. LL obligés de prêter l'oreille aux cris des Otaries, pour se guider vers les îles où ils veulent aborder. EC L'exploitation des Rookeries est maintenant pour eux une A source de prospérité relative. : 80 familles sont aujourd’hui U installées à St-Paul et 24 à St-George ; la population s'élève 1h pour les deux îles à 390 habitants : 298 à St-Paul, et 92 à St-George. On suppose que les Aleuts descendent des Japonais et des Ésquimaux; ils sont doux, polis, ils ont conservé les habi- tudes du joug des Russes, auquel ils ont été longtemps sou- mis ; leur nourriture consiste en chair d'Otarie, en porc et en bœuf salé ; ils y ajoutent du riz, du beurre, dont ils sont très friands, ainsi que du sucre, des légumes et des fruits que M leur apportent les navires; du reste ils sont sobres et ne M boivent que du thé, dont ils font une grande consommation. Pendant les longs jours où le travail de la pelleterie, qui ne. dure que quatre mois de l’année, ne “les occupe plus, les Aleuts ne peuvent se livrer aux travaux du jardinage, le sol ne s’y prôtant pas; aussi sont-ils pendant neuf mois de l’année, à peu près inactifs; ils passent leur temps le mieux. qu'ils peuvent en attendant le printemps, buvant du thé, dors: mant et jouant aux cartes, profitant des moindres fêtes pour assister aux cérémonies religieuses, et se récréer ensuite en. se réunissant pour faire de la musique el danser, cherchant. enfin tous les moyens possibles pour se distraire en attendan que l’époque de la chasse soit arrivée pour les tirer de cett inaction forcée; ce moment venu, il règne alors une activit fébrile, dont quelques chiffres donneront bien la mesuré Sur l’île St-Paul seule : 1 75,000 js À En 1873 — 71 diese en 40 jours de travail prépié 5,000 peaux. : En 1874 — 84 Re en 84 jours de travail préparèren aux La Compagnie paye pour le travail de chaque peau, deux francs ; chaque homme apporte le résultat de sa besogne à Ja 75,000 peaux recueillies sur l'île St-Paul, Pr pi la colonie des travailleurs 30,637 dollars. ï Il est curieux de donner ici un tableau du de peaux d'Otaries qui ont été prises sur les îles Pribylov, pendant le. temps qu'elles étaient exploitées par les Russes; on verra en comparant les chiffres, que pendant quelques années ce fut une véritable ae et ne il était temps que la chasse ft réglementée. De 1797 à 1821, soit en 24 ans,on en tua 1,232,374: 21 De 1821 1842, — LE 458,502 De 1842 1861, — 419 — 372,000 En 1862, — 20,000 — 1863, en 25,000 — 1864, _ 26,000 — 1865, — 40,000 — 1866, —_ 42,000 — 1867, _ 48,000 = * 4868, ur 242,000 ie A7 NT mais on fit une expérien LE NATURALISTE 189 En 1869, on en tua 87,000 — 1870, — 9,965 Le premier soin de la Compagnie nouvelle fut de régle- menter la chasse sur les îles dont elle venait de prendre pos- session, et entre autres articles de ce règlement, nous voyons que les Otaries ne peuvent être tuées qu'en juin, juillet, sep- tembre et octobre, excepté celles qui doivent servir aux habi- tants comme nourriture, ou pour la confection de leurs vête- ments, mais il faut une autorisation spéciale émanant de la Trésorerie. | A aucun temps de l’année, les jeunes, soit, mâles, soit fe- melles, ne peuvent être détruits ni sur l'île, ni sur mer, s'ils n’ont pas plus d’un an d'âge. L'usage des armes à feu est expressément interdit depuis le moment où les Otaries arrivent jusqu’à leur départ. Le nombre d’Otaries tuées chaque année, ne peut dépasser 100,000 : 75,000 à St-Paul, et 25,000 seulement à St-George. Aucun navire autre que ceux de la Compagnie ne peut tou- cher sur les îles, à moins qu’il ne soit en détresse. Toutes les provisions et marchandises demandées par les habitants, pour leurs besoins, sont amenées et fournies par la Compagnie, au prix du détail de San-Francisco. Comme on le voit, c'ést une organisation sérieuse et rien n’a été oublié, aussi bien faciliter l'existence des habitants, que pour protéger les Otaries et pour en empêcher la des- truction ; jamais l'appât du gain ne fait déroger au règle- ment, et nous voyons que le chiffre permis a toujours été plutôt au-dessous. Ainsi, en 4871 — 63,000 Otaries — 1872 — 90,000 — : 1873 — 99,630 — _— 487% — 99,820, : _. _— 14875 — 99,500 EE rg 1876 — 90,000 — furent tuées. 21e cit:1880 = 99,950 | — Ce qui donne, en comptant depuis l'année 1797 à 1880, le chiffre énorme de plus de 3 millions et demi d'Otaries tuées e d'îles seulement. Hot nrioé arrivent au printemps sur les iles Pribylov, mâles, adultes, qui se tiennent à une certaine distance du rivage, observant craintivement, avant de prendre position sur les Rookeries qu'ils ont abandonnées à la fin de la saison sdente. ni de ces animaux qui viennent, ne sont pas pas jours les plus vieux mâles, mais Ce sont les plus beaux et . plus courageux; on dit, mais cela n'est pas Sie) prouvé, qu'ils reprennent les places qu'ils ane : 58 nière saison; un de ses habitants montrait à M. x $ qi était allé étudier les Otariés sur ces iles, un vieux m _. 2 voyait revenir chaque année et qu'il réconnaisERl à es ee tilation de l’une des nageoires Resa ee doigts, qui avaient Sans doute été pes ans un combat; ce qui ne fut pas très concluant, on à 100 jeunes mâles qui quittèrent l'ile avec oreilles à a l'année suivante on en revil quelques- les autres à l'automne ; uns, mais sur des points différents ; ainsi, on en trouva 7 sur l'ile St-Paul, où ils étaient nés, et 2 sur l'ile St-George: d'après ce résullat, il est impossible de croire que ces animaux recon- naissent les endroits où ils ont déjà vécu, et s'ils abondent sur les îles du Pribylov, c'est à cause de l'accès facile des côtes sur lesquelles ils. abondent. qui les attire lorsqu'ils quittent l'océan Pacifique où ils se retirent péndant l'hiver. Quand au moment de l’arrivée le ciel est élair, äl y a un temps d’arrêt, jusqu’au moment où le brouillard humide de l’été vient entourer ces îles ; alors on voit les Otaries par mil- liers, prendre les positions les plus favorables pour: récevoir leurs femelles, qui n'arrivent que trois semaines ou un mois après eux. Du 12 au 14 juin leur arrivée estsaluée par les mâles, dès qu'ils les aperçoivent en mer, par des cris continuels qui ne cessent plus jusqu’à la fin de la saison. Lorsque des mâles ont pris possession de l'endroit qui leur convient le mieux sur la Rookerie, et que d’autres se pré- sentent ayant la prétention d'occuper les mêmes lieux, ce sont alors des batailles terribles, les premiers occupants ne veulent pas céder la place aux nouveaux, et ceux-ci ne reculant pas, il s’en suit des combats souvent mortels pour l’un d’eux ; le plus ordinairement ils s’approchent l’un de l’autre, en ren- versant la tête sur le dos, faisant des contorsions et des féintes, jusqu’à ce qu’ils se prennent corps à corps ; ils poussent des rugissemeht aigus et continuels, pendant que leur gros corps se gonfle et ‘se tord. avec rage, les yeux brillants de fureur, les poils hérissés; le combat alors est acharné, les blessures sont profondes et le sang coule avec abondance; c'est, paraît- il, un spectacle émouvant de voir ‘la brutalité et l’acharne- ment de ces animaux, lorsqu'ils se livrent:ainsi bataïlle. : . | - Le plusfaible et par conséquent le vaincu, cède la place au vainqueur, qui donne alors les marques d’une grande satis- faction en regardant le terrain conquis au prix de son cou- rage ; pelit à petit Ja paix se faitsur la Rookerie, chacun ayant son domaine assuré pour recevoir les femelles qui arrivent. Cette grande colonie se forme et vivrait dans un calme com- plet, si les hommes à leur tour ne venaient le troubler pour accomplir leur œuvre de destruction. (A suivre.) MATERIAUX POUR SERVIR A LA RÉVISION DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE Notes sur certaines espèces ou variétés critiques de Plantes européennes. Ces remarques présentées au sujet des diverses espèces européennes du genre Antirrhinum, il me reste à indiquer quelles sont les espèces de ce genre qui existent en Portugal, et à signaler les localités d'où je les possède de ce pays : A. Orontium L. var. grandiflorum Chav. (A. calycinum Lam.) Hab. — Coëna — Maio 1845 .— Welwitsch. — PZuarcos, Urmar — E. Schmitz. — Barretos — E. Schmitz. — Monsanto = 190 LE NATURALISTE Jun. 1879, Maio 1880 — J. Daveau. — Alverca — Maio 1981 J. Daveau. A. majus L. var. ramosissimum Willk. (A. cirrhigerum Welw.) Hab. — 7roïa — Apr. 1881 — J. Daveau. A, Linkianum Boiss. et Rent. Hab. — Serra de Cintra: — Maio 1845 — Welwitsch. — Az handra — Maio 1879 — J. Daveau. — Zellas, Alverea — Jun. 1881 — J. Daveau. var. medium ROUy Hab. — Serra de Cintra — Maio 1845 — Welwitsch., — Serra de Monsanto — Maio 1880 — J. Daveau. — Galla pr. Figuerra da Foz : in arenosis maritimis — Sept. 1882 — À Moller. À. ambiguum Lge Hab. — Valesim — Aug. 1881— J. Daveau. A. meonanthum Hoffs. et Link. Genre CHŒNORRHINUM Lge Le genre Chænorrhinum (Sect. Chœnorrhinum DC., Chav. Monogr. p. 92) me paraît suffisamment bien caractérisé ; je crois devoir reproduire ici 2n-extenso les termes dans les- quels M. Lange (Prodromus floræ Hispanicæ, 1, p. 577) établit la distinction des genres Chœænorrhinum et Linaria. « Chœnorrhinum (subspecies D C., Chav. monogr.). Ca- « lycis ségmenta inæqualia ; corollæ faux palato impertfecte « clausus, labium superius antice productum (neque erectum «nec reflexum) sæpe labio inferiori subparallelum : calcar | «reliquà corollâ brevius, sæpe sacciforme ; capsulæ loculi «inæquales, loculis singulis aut dentibus 3 parum cingenti- « bus aut opereulo cireumscisso dehiscentibus. Semina tere- « tiuscula, ovalia v. altera extremitate truncata, altera obtusa, « longitudinaliter costata (costis lævibus, tuberculatis v. mu- « ricatis). Reliqua Linariæ. « Herbæ annuæ, perennes, foliis omnibus integerrimis. « Os. — Genus hoc omnino naturale nobis videtur, me- « dium quasi inter Linariam et Antirrhinum locum tenens, « posteriori tamen, me judice, magis quam priori accedens. « Cum Antirrhino enim habitum geaeralem, capsulam inæ- « quilateram, cum Linaria corollam calcaratam commune « habet, ab utraque vero differt corollæ forma et seminum « structura. Ideo, nisi omnia hæc genera sensu Linnæano « jungere mavis, consequentia jubet, genus Chænorrhini « (cum Antirrhino et Linaria collaterale, nec hujus solum sub- « genus) adoptare. » Les espèces de ce genre, pour la plupart européennes (je ne m'occuperai que de celles-ci), sont relativement peu nom- breuses, mais certaines présentent des variétés qui ont, en général, été élevées au rang d’espèces ; tels sont les Lénaria Lapeyrousiana Jord., L. Bourgæt Jord., L. crassifolia Bourg. non Kze, L. glareosa Boïss. et Reut., L. Sætabensis Leresche, L. Longei Nÿm., L. Granatensis Willk., ZL. robusta Losc., L. nummularia Lge, L: prætermissa Delastre. — L'étude des espèces et variétés de ce genre m'a conduit à établir leur clas- sement de la manière suivante : | 1 — Ch. rubrifolium Lge. (Linaria rubrifolia Rob et Cast.) se Var. grandiflorum Coss. Var. Æaveyt ( L. Raveyi Boiss.) 2, — Ch. exile L.ge (Linaria exilis Coss. et Kralik, Ch. thy- miflorum Loscos) 3. — Ch. minus Lge (L. minor Desf.) Var. prælermissum (L. prætermissa Delastre) 4. — Ch. littorale (L. littoralis Willd.) 5. — Ch. serpyllifolium Lge 6. — Ch. Segoviense (L. Segoviensis Reut.) 7. — Ch. origanifolium Lge (L. origanifolia D C). Var. Lapeyrousianum (1. Lapeyrousiana Jord). Var. glabratum Lge (L. crassifolia Bourg. non Kze) Var. Delphinense Rouy Var. glareosum (L. glareosa B. et R). Var. Bourgæi (L. Bourgæi Jord). Var. gracile Rouy 8. — Ch. flexuosum Lge (L. flexuosa Desf.) Var. Hispanicum Lge (L. Langei Nym.) 9. — Ch. erassifolium Loc (L. crassifolia Kze). Var. elongatum Rouy Var. intermedium Rouy Var. parviflorum Lge (L. Sætabensis Leresche) 10. — Ch. maeropodum Lge (L. macropoda B. et R}) Var. Loscosi Rouy (Ch. robustum Losc). 11. — Ch. villosum Lge (L. villosa DC:) Var. Granatense Bourg. (L. Granatensis Willk.) Var. pusillum Boiss. (L. nummularia Lge.) 12. — Ch. tenellum Lge (L. tenella DC.) 13. — Ch. alsinæfolium (L. alsinæfolia Spreng.) J'ai donné ailleurs (Bull, Soc. bot. Fr., XXIX, p. 124) les raisons qui me portaient à considérer le Livaréa Segoviensis, | de Reuter, comme une bonne espèce, intermédiaire entre les (}« Ch. crassifolium et Ch. villosum; je ne m’étendrai done pas plus longuement sur cette plante, | Le Ch. glareosum est admis par M. Lange (Prodr. fl. Hisps If, p. 580) comme sous-espèce du CA. crassifolium (L. crassi= folia Kze). J'estime, au contraire, que cette forme, par ses feuilles courtes, ovales-orbiculaires, sa grappe florifère courte, compacte, sa corolle grande, doit prendre place parmi les variétés du Ch. origanifolium. En effet, elle a les grandes fleurs du L. Lapeyrousiana, ou du L. crassifolia Bourg. 102 Kze, et des feuilles petites, presque semblables à celles du À L. Bourgæi. 4 crassifolium (L. crassifolia Kze) ; ce dernier n’existe que dans jusqu'aux Pyrénées. | La variété gracile mihi du CA. origantfolium se rapporle à LE NATURALISTE 191 la plante qui croît sur les murs et sur les rochers dans les départements méridionaux de la France (Cévennes, Drôme, Bouches-du-Rhône, etc.), et qui est bien facile à distinguer des formes des Pyrénées, des Alpes ou d’Espagne par ses tiges grêles, diffuses, allongées, très rameuses, très florifères, ses fleurs petites. — La variété Delphinense m'ihi est exacte- ment intermédiaire entre les var. Bourgær et glabratum Leg; cette dernière ne semble se rencontrer que dans le nord-ouest de l'Espagne (Cantabres, Santander, Asturies) et en Portugal. La variété elongatum mihi du Ch. crassifolium a été décrite dans le Bulletin de la Société botanique de France, XXIX, p. 124, et la variété éntermedtum, que j'ai découverte, en juin 1882, sur la séerra de Maimon, près Velez-Rubio (province d’Almeria, Espagne), sera distinguée dans le n° de juin 1883 de la Revue des sciences naturelles. D’après mes exemplaires authentiques du Ch. robustum Loscos, cette plante paraît être à peine une variété du CA. macropodum, ainsi que j'ai pu le constater en les comparant à des spécimens de ce dernier provenant de la sierra Tejeda. Je n’ai vu de Portugal que des exemplaires du Ch. minus récoltés par Welwitsch, et plusieurs pieds de Ch. origanifo- lium var. glabratum Lge recueillis par M. Daveau à Portinho et sur la serra de Arrabida. U pourrait se faire que la variété glabratum seule existât en Portugal. (A suivre.) | G. Roux. BIBLIOGRAPHIE ———— PRODROMUS DER EUROPAISCHEN ORTHOPTEREN Par C. Brünner de Wattenwvyl. M. Brünner de Wattenwyl, de Vienne (Autriche), vient de faire paraître chez Engelmann, à Leipzig, un ouvrage intitulé modestement : Prodromus, der. Europäischen Orthopterer, qui est en réalité une véritable et très complète faune européenne prob à laquelle l'avenir ajoutera certainement peu : de chos Degvis 1854, époque à laquelle Fischer de Fribourg donna ses Orthoptera europæa, aucun travail systématique impor- tant n'avait paru sur cette matière. M. Bolivar, de Madrid, avait malheureusement limité sa ne de los Ortopteros aux frontières de la péninsule ibérique Le nombre desOrthoptères connus a Europe s'était cepen- dant très sensiblement augmenté. M. Brünner de Watienwyl, qui possède la plus riche collec- tion d’Orthoptères qu'il soit possible de réunir, à préludé, par de longues et savantes études, au travail d'ensemble qu'il offre aujourd'hti au monde entomologique. | Ses précédentes publications sont bien connues des natura- listes. Son Système des Blattaires, 1865, et sa Monographie der Phaneropteriden, 1878 (pour ne citer sr rs à impor- tantes), ont rendu de grands 8e services dos _. : . pr É LLEUURU d'Orthoptères (500 environ) rencontrées jusqu'à ce jour en Europe et dans les pays limitrophes. M. Brünner de W. a même étendu ses limites d'étude jusqu’en Algérie pour cer- taines tribus, Pamphagidæ, Ephippigeridæ, etc. De nombreux et très clairs tableaux dichotomiques permet- tent d'arriver à la détermination des espèces. Une synonymie des plus complètes et des plus conformes aux usages adoptés accompagne chaque description. M. Brünner de W. a joint à son volume 11 planches très remarquables et une carte d'Europe sur laquelle il a figuré des zones orthoptériques. Cette étude spéciale de l'habitat des Orthoptères, faite avec une si grande connaissance de la cn conduit à des considérations très nouvelles et pleines d'in # défaut de ce prodromus est d’être écrit en langue allemande, langue si difficile à traduire. M. Brünner de W. a obvié à cet inconvénienten mettant en latin toutes les descrip- tions des espèces et tous les tableaux dichotomiques. Les entomologistes de tous les pays pourront donc se servir uti- lement et facilement de cet ouvrage. Il est à espérer que la publication de cette excellente faune européenne augmentera le nombre des orthoptéristes français. Avouons que ce nombre est actuellement bien petit. Le midi de la France, surtout, réserve de nombreuses découvertes aux collecteurs de cet ordre d’insectes et l'Algérie est une mine si riche et à peine entamée. A. FiNor. ETS DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES ABYSSINS Calathus vagestriatus. — Long. 8 mill. — Sat latus, parum convexus, piceus, sat nitidus, prothorace interdum rufopiceo, subtus cum pedibus antennisque rufopiceus; pro- thorace transverso, lato, subquadrato, lateribus antice leviter arcuatis, basi utrinqué foveolato, elytris ovato-oblongis, humèris acutiusculis, plus minusve obsolete striatis, inter- vallo 3° juxta striam punctis 3 distantibus impresso. C: parvicollis, — Long, 7 1/2 mill. — Oblongus, param convexus, piceus, nitidus, prothorace paulo dilutiore, anten- nis pedibusque rufopiceis; prothorace elytris angustiore, longitudine parum latiore,lateribus antice arcuatis, poslice fere rectis, basi transversim et utrinque impresso, elytris obsolete strialis, striis extus et apice obliteratis, intervallo 30 juxta striam punctis 3, 2 primis ante, 3° post medium impresso. Cymindis Raffrayi, — Long, 6 1/2 mill. — Fuseo-brun- nea, nitida, prothorace elytrorum vitta angusta marginali et maculaoblonga humerali, pedibus, ore antennisque testaceo- rufescentibus; capite convexo, fere lœvi, prothorace postice angustato, angulis posticis obtusis, medio sulcato, lateribus impresso et plicatulo, elytris striatis, intervallis planis, vage punctulatis. Ressemble à l'axillaris Fab., plus petite et à cor- selet presque lisse. Anemia opaeula, — Long. 7 1/2 mill. — À. granulatæ ee Sas es ES SA pe rt EEE liato valde affinis, funiculi articulo 2 tertio æquali, aitenuatis, striato-cren 192 LE, NATURALISTE valde affinis, sed colore fere opaco, prothorace profundius punctato, basi evidentius marginato, elytris minus punctalis, magis rugosulis, apice magis rotundatis sat distincta. Ceropria ovulem. — Long. 5 à 6 1/2 mill. — Brevis- time ovata, subglobosa, fusco-œnea, sat metallica, subtus cum pedibus, ore antennisque rufescens; capite protho- racéque sat dense punctatis, hoc antice valde angustato, scutello lævi, elytris sat tenuiter striatis, striis obsolete punc- tatis, apiæ profundioribus. Hoplonyx subopaeus. — Long. 12 mill. — Oblongus, convexus, fusco-niger, opacus, subtus cum pedibus paulo nitidus, capite. prothoraceque densissime punctatis, elytris sat fortiter punctato-siriatis, striis basi profundioribus et fortius punetatis, intervallis leviter convexis. :Systates abyssinieus. — Long. 9 à 11 mill. — S. oni- protho- race antice et basi æque angustato, elytrisque antice latiori- bus, intervallis haud rugosulis distinctus. @tiorhynchus KRaffrayi. — Long. 10 mill. — Oblon- -go-ovatus, convexus, niger, valde nitidus, rostro plano, lato, punctato, medio impresso, prothorace lateribus angulatim rotundato, sat fortiter, sat dense punctato, elytris apice obtuse acuminatis, punctato-substriatis, striis apice obsoletis ; subtus punctatus, pedibus picescentibus ; antennarum clava elon- gata. — Forme du prælongus, mais élytres imponctuées. ©. phœostietus. — Long. 7 mil. — Oblongo-elongatus, convexus, fuscus, nitidus, elytris maculis cinereo-pubescen- übus indutis, rostro fortiter punctato, apice valdeemarginato, antennis piceis, clava oblonga; prothorace lateribus areuatis, dorso valde rugoso et peste +. ovato- se pee gubtu dense punctatus. ©. brachyderoides. — Long. 8 mill. — Oblongus, sat convexus, piceo-fuscus, nitidus, elytris maculis cinereo-pu- bescentibus sparsutis ; rostro brevi, crasso, punctato, ve transvers sulcato, pedibus antennisqne piceis, his clav ovali-oblonga ; prothorace latéribus arcuatis, dorso 1er rugoso-punctato, élytris ovatis, apice tantum angustatis. _punctato-substriatis , striis pee baud obsoletis, subtus vix punetulatus. hadasmus semicostatus. — Long. 6 1/2 mill. Ova- iiptious, valde As ts planius culus, fuscus, te- k cul 0, griseo et bruneo variègatus; capite denudato, oculis griseo circamdatis, prothorace antice - paulo rer medio crista supra planata, lateribus com- a signato, dense tenuiter punctato, ély- tris a basi attenuatis, striis vix impressis, sat fortiter punc- tatis, intervallis 3° é medio et 7° basi elevatis; subtus albi- dosquamosulus. Xylinades rat plbpalés — Long. 20 à 22 mill. — Elon- gatus, parallelus, nigro-fuscus, opacus, capite utrinque rufo- plagiato, prothorace vitta longitudinali Zepressa rufa, medio spatium nigrum includente, elytris basi et postice rufo ma- “culosis, rostro inter antennas triplicato, prothorace rugoso ru- gis politis, carina basali medio interrupta, elytris grosse A punctato-lineatis, sublus rufo plagiatus; antennis &G me 4 dium-corporis Jonge superantibus, © multo brevioribus, : L. FAIRMAIRE. IN © EU] WE EL, HE S Les membres de la Société entomologique de France, qui ont assisté à la dernière séance, ont été vivement impressionnés… par deux communications du plus haut intérêt faites par deux de leurs collègues et se rapportant à la découverte 4 deux 2 sectes fossiles trouvés en Europe. 55 M. le professeur Waga, si connu des entomologistes par ses « intéressantes recherches, a fait passer sous les yeux de la S0- - ciété un coléoptère fossile contenu dans un morceau de sucein … ou ambre jaune trouvé, près de Banirig, par le fils de M. le } comte. de Branicki Cet insecte mesurarit deux centimètres 1/2 ibrartiolil à la famille des Lucanides, et est très voisin du genre Lamprimäas mais ses mandibules courbes de bas en haat le rapprochent surtout des Neolamprima de la Nouvelle-Guinée. Ce faitest d'autant pius extraordinaire que les espèces de ce groupe n'existent actuellement que sur le continent australien, l Nouvelle-Guinée et le Chili qui n’en possède que deux espèces qui See au genre Stroptocerus. | xième communication est faite par M. Ch.Brongniart, dont Fa travaux sur les fossiles sont déjà fort appréciés les géologues. Notre honorable collègue fait passer sous nos yeux le croqu d'un insecte étrange appartenant à l’ordre des Orthoptères; taille est vraiment gigantesque, car autant que j'ai pu l'appr cier, elle mesure environ 25 à 30 centimètres de longueur. Cet insecte, qui fait partie de la tribu des Phasmides, a été trouvé dans les Houillères de Commentry par M. l'ingénieur Fayolle, à qui l’on doit la découverte de plus de 400 insectes fossiles, et dont tout le monde connaît le zèle et l'accueil sym- pathique avec lequel il reçoit tous ceux qui ont besoin” visiter ses riches gisements, Ge superbe Orthoptère sera décrit par M. Brongniart dans les annales de la Société entomologique de France sous le nom de Titanophasma Fayollei, dedié au chercheur infatigab 3, qui nous réserve encore plus d’une surprise agréable. a —— OFFRES ET DEMANDES M. Petit, à Chälons, prie les personnes qui n’ont pas encore souscrit à son ouvrage, et qui auraient l'intention de le faire, de lui envoyer de suite leur nom et adresse Pour que prochainement il puisse là savoir s’il a atteint le nombre de souscripteurs. Le gérant, te DEYROLLE. Évreux. — Imp. Cu. Hénisser, | 5" Année. N° 25 Aer Janvier 1883. 193 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE ABONNEMENT ANNUEL : ÉMILE DEYROLLE | G fr. » LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Payable d'érance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. DIRECTEUR Au bureau du Journal Trance et Algérie j SC TERRE Pays compris dans l’Union postale........ À » 4 Tous les autres pays RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS Ÿ (Affranchissement compris) 8 » | Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU {er JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. SOCIÉTÉS SAVANTES éme La Société entomologique de France a renouvelé, dans sa séance du 27 décembre 1882, les membres de son bureau | pour 1883. me Ont été nommés : | MM. Signoret. Président. Vice-président. Edouard Lefèvre. : - Secrétaire. Desmarest. 4 Secrétaire-adjoint. Lucas. risOgesE AID EO RQ CE Clément. Trésorier. sie Buquet. Archiviste-bibliothécaire. Léveillé. Bourgeois. Archiviste-adjoint.. ACADÉMIE DES SCIENCES séance pu 14 AOuT (Suite) 1882. Pierre Belon et la nomenclature binaire. — Note de M. L. Crié. El C'est à Pierre Belon, natif du Mans, qui vivait plus de cent quatre-vingts ans avant Linné, que l'on doit faire remonter l'adoption de la nomenclature binaire; il avait ainsi créé une méthode dont ses successeurs n6 surent pas comprendre l'im- portance, et ce fut Linné qui, en l'adoptant, la vulgarisa aû point d'en passer pour l'inventeur. De même, Belon peut être considéré comme le créateur de l’Anatomie comparée; son livre sur la Nature des Oiseaux, publié en 1555, au point de vue de la classification, présente une méthode et un ensemble de vues tels, que Linné et Cuvier les ont peu perfectionnés, On peut dire que depuis 1555 les grandes lignes de cette clas- sification n’ont pas été changées. | | où Sur une maladie des betteraves. — Note de M. Ed, Prillieux. Les cultures de betteraves de l'Institut national agrono- mique, à Joinville-le-Pont, ont été attaquées cette année par une maladie inconnue en France jusqu'à présent. Les jeunes feuilles, voisines du cœur, se couvrent d'une poussière d’un gris lilas, puis se dessèchent et meurent; les pieds attaqués dépérissent, plusieurs sont déjà morts, et il est à craindre que la maladie augmentant ses ravages de proche en proche, n’occasionne de sérieuses pertes. Cette poussière gris-lilas est due aux conidies d'un Peronospera appelé P, Schatii, observé depuis longtemps en Allemagne, où il a causé dé réels dom- mages; le mycélium de ce champignon pousse de petites branches qui percent la paroi des cellules et se ramifient en touffes à l’intérieur de celles-ci. Les conidies ovoides-globu- leuses, d’un gris-lilas pâle, sont dispôsées sur des troncs ramifiés qui sortent par les stomates/et même par le dessus des feuilles, de façon à former une‘sorte de gazon serré. Les conidies germent facilement et donnent naissance à un tube; elles produisent des oospores où spores hivernantes, comme le Peronospora de la vigne, globuleuses aussi avec un tégu- ment épais.et lisse. C'est M. Prillieux qui a découvert ces oospores dans les feuilles déjà tuées. 11 faudra done veiller à ce que les feuilles dés betteraves altaquées n'entrent pas dans les fumiers, pour éviter de porter les germes de la maladie = 194 LE NATURALISTE dans les champs où l’on doit semer les betteraves de l'année suivante. À la suite de cette communication, l’Académie adopte la proposition de M. Bouley, consistant à demander au ministre de l’agriculture de faire détruire la récolte envahie, puisque c’est dans une ferme de l'Etat que la maladie s'est déclarée. * Sur la houille du Muaraze, en Zambésie. — Note de M. P. Guyot. En face de l’île de Machiroumba, sur le Zambèse, se trouve l'embouchure d’une rivière torrentielle, le Muaraze qui dé- - bouche dans une échancrure de 40 mètres de hauteur sur 45 mètres de largeur, coupée à pic dans le grès houiller. Ce grès est d’une épaisseur de 850 mètres environ; une fois dé- passé, quand on rencontre le Muaraze, on entre dansle terrain houiller, caractérisé par une succession de bancs de grès et de schistes houillers noirâtres. La houille s’y présente en six couches d’une trop faible épaisseur pour que l’on puisse l'exploiter. Des sondages feront peut-être découvrir des couches plus puissantes qui permettraient d'installer une exploitation. SÉANCE DU 21 AOUT 1882. Quelques obsérvations sur les Phylloxeras de la Savoie. — Note de M.J. Lichtenstein. Profitant d’un séjour en Savoie, M. Lichtenstein y a étudié l’évolution du phylloxera de la vigne, sous un climat froid, par comparaison avec ce qui se passe à Montpellier sous un climat chaud. M. Lichtenstein pense pouvoir affirmer qu’en Savoie, chaque mue est séparée de la précédente par un espace de vingt à vingt-cinq jours; au mois d'août, en effet, il ne trouva que des pseudogynes solitaires, de même taille, pon- dant d'énormes tas d'œufs (150 à 200), tandis qu'à Montpellier le même insecte, né à la fin de mars et pondant une moyenne de 30 œufs, de mois en mois, donnerait à la même époque 24 millions de petits. A Montpellier la température moyenne et constante de 30° environ détermine l’évolution rapide du phylloxera et l'apparition de nombreux ailés; tandis qu'en Savoie, la température reste fraîche et au-dessous de 20° à 25°. Il paraît donc que l'influence du froid tend à retarder les éclosions, puisqu'à la température de 30° l’évolution du phylloxera se fait en un mois, tandis qu’à 20° il n’y aura qu’une génération par an. — D'autre part le Phylloxera du chêne vit surle Quercus pedunculata et se rattache à l'espèce PA. punctata signalée par M. Lichtenstein, il y a une dizaine d’années, comme propre à la Suisse ; elle se distingue par les taches ou Ÿ marbrures rouges qui ornent son corps, et la pseudogyne pu- ñ pifère est aptère. Chez cette espèce la seule forme ailée se ren- espèces connues de phylloxeras français de la manière sui- Ars pa An Fat nnnatatén d’armature buccale est un fait remarquable chez un Lycori- à contre chez les émigrants, — M. Lichtenstein classe les sept 4° une forme ailée, l’émigrante: Ph. punctata ; 5° point de forme ailée connue quant à présent; PA. acantho-chermes. Si donc les observations de M. Lichtenstein et celles des savants parisiens sont parfois en désaccord, cela tient à ce que les observations portaient sur des phylloxeras d'espèces différen- x x Sur un type synthétique d'Annélide (Anoplonereis Hermaun), commensal des Balanoglossus. — Note de M. Alf. Giard. Les Zalanoglossus sont très abondants aux îles Glénans: leur grande longueur (un mètre et plus) et leur fragilité les. rend difficiles à extraire en entier. La partie postérieure s’ob- tient facilement, étant la plus voisine de la surface du sol: la partie antérieure, plusieurs fois repliée sur elle-même, et couverte d’un mucus à odeur spéciale, a les bords latéraux de la région thoracique relevés dorsalement en une sorte de tube, au fond duquel on trouve, chez le Zalanoglossus Robinii principalement, le parasite dont nous allons parler. C’est une Annélide du groupe des Néréides. Le corps, cylindrique, un +. peu aplati, est un peu atténué postérieurement; un faible sillon médian, s’élargissant vers l’extrémité céphalique, par- court la région centrale. La longueur est de 40 à 60 "2; la lar- geur (avec les pieds) de 5 à 9*®, et la couleur d’un beau jaune orangé. Le lobe céphalique en rectangle deux fois plus large que long est un peu échancré antérieurement; il y a trois tentacules, et quatre yeux dont les deux antérieurs, les gros, sont en forme de croissants. La trompe est inerme; il n’y a. ni mâchoires, ni paragnathes. Les pieds sont tous semblables, et les parapodes composés de deux rames distinctes; la su- périeure pourvue d’une seule languette et armée de trois soies capillaires; l’inférieure garnie de deux faisceaux de soies falci- formes, bétérogomphes, disposés de chaque côté d’un pro- longement hastiforme. Le cirre dorsal est plus long que le ventral. Cette annélide est l'Anoplonereis Hermauni; on là rencontre une fois sur dix Zalanoglossus. Les mâles parais- | sent plus communs que;les femelles. L'absence complète 4 dien. En résumé, l'Anoplonereis relie d’une part les Lycoridiens 4 aux Hésionides et aux Polynoés, et d'autre part aux Syllidiens. * N 4 Le gisement quaternaire de Billancourt. — Note de M. E. Rivière. | Dans les sablières situées à Billancourt entre les fortifica- à tions, l’avenue de Saint-Cloud, la Seine et le Parc des Princes, | vert au chône blanc: PA. quercus, et Ph. florentina; 2 deux formes ailées, sans migration constatée: PA. coccénea, et Ph. cortiealis; 3° une forme ailée, la pupifère; Ph. vastatrix ; Perret. Les os sont blancs dans les couches supérieures de sable, et brun rougeâtre dans les couches envahies par les in à LE NATURALISTE 195 filtrations de la Seine. M. Rivière a trouvé au même endroit trois ou quatre gros cailloux roulés qui, d’après les érosions qu'ils présentent, semblent avoir servi de percuteurs. * dat Des modifications subies par la structure épidermique des feuilles sous diverses influences. — Note de M. E. Mer. Dans les tumeurs fréquentes sur les feuilles de vigne, qui offrent un épais feutrage de poils blancs à la face inférieure et parfois à la supérieure, les cellules épidermiques de cette dernière sont plus volumineuses et renferment quelques stomates dont le tissu normal est dépourvu complètement. L'épiderme du pétiole de la feuille du peuplier d'Italie est constitué par des cellules minces, allongées, et n'a pas de stomates; au niveau des galles, les cellules sont pavimen- teuses, à parois épaisses, et outre des poils courts, on voit quelques stomates volumineux ; si les galles sont moins dévelop pées, les stomates sont plus petits, plus nombreux, et les poils plus abondants. L'irritation causée par les Acariens sur les feuilles de vigne et de peuplier fait développer des stomates sur des organes qui en sont normälement privés. L’inverse se produit, par contre, sur les feuilles de saule, où l'apparition des galles fait disparaître les stomates normaux; mais sur les bords de la galle, les stomates sont plus nombreux et plus volumineux que dans le tissu sain. Suivant que les feuilles de certains arbres sont exposées au soleil ou à l'ombre, la face inférieure possède moins ou plus de stomates (charme), les stomates et cellules environnantes renferment plus ou moins de granules azotés et amylacés (peuplier d'Italie), les stomates de la face supérieure de la feuille sont plus ou moins nom- breux (lilas), les stomates de la face inférieure de la feuille sont plus ou moins nombreux (seringa), etc. Certaines feuilles situées à la base des rameaux ou des branches peu dévelop- pées, et qui sont très exiguës, sont souvent arrêtées dans leur développement à l'extrémité du limbe, qui se termine par une languette; cette dernière partie renferme plus de stomates et de poils, que l'autre. M. Mer estime que de l'irritation produite ar les Acariens, résulte un appel de matières nutritives, prouvé par l'hypertrophie des oranges de ces régions. Or les stomates et les poils doivent leur naissance à des foyers de multiplication cellulaire, et c'est précisément ce qui a lieu dans les galles. Ceci explique donc l'apparition des stomates sur les galles de la vigne et du peuplier d'Italie, pourquoi ils sont plus nombreux au soleil qu’à l'ombre. Dans les galles du poirier et du saule, les stomales devenant plus rares Ou disparaissant, on peut admettre que les tissus, étant entravés dans leur croissance dans la région des galles, il s'y produit un amas de nourriture donnant naissance à de nombreux stomates, qui viennent à manquer au contraire dans la partie centrale où les tissus ont pu se développer librement. Il n'y a donc pas lieu d'attribuer aux stomales et aux poils l'im- portance qu'on leur attribue au point de vue des relations d'échange entre la feuille de l'air ambiant, alors qu'on les voit apparaître ou disparaitre sous l'influence de simples condi- tions de nutrition. SÉANCE DU # SEPTEMBRE 1882, Recherches sur l'appareil circulatoire des Oursins réguliers. — Note de M. R. Kœæhler. Le canal du sable n’est pas un canal simple, mais il est formé de deux canaux accolés dont l’un, seul décrit jusqu'à présent, est indépendant de la glande ovoïde, tandis que l’autre entre en connexion avec elle. On se rend compte de cette disposition, de la façon suivante; en dirigeant dans ce canal une injection, du côté de la lanterne, la matière remplit un anneau périæso- phagien, passe dans les vésicules de Poli, et de là, pénètre le vaisseau marginal interne ; tandis que si l'on pousse l'injection en sens inverse, du côté de la glande, on injecte un réseau de petits capillaires ramifiés à la surface de cette dernière. Si l'on pique au hasard la canule dans la glande, ou injecte le canal excréteur qui débouche à la plaque madréporique sans jamais injecter de vaisseaux. Dans le cas où sur une pièce déjà injectée par la moitié du canal du sable communiquant avec l'organe d’excrétion, on dirige une injection par les vaisseaux ambulacraires, on remplit, au-dessous de l'anneau œsophagien précédent, un deuxième anneau qui envoie aussi des branches aux vésicules de Poli; c'est de ce deuxième anneau que part la moitié du canal du sable indépendante de la glande ovoïde. C'est au niveau des vésicules de Poli que se fait la communication entre les deux anneaux. D'un autre côté il existe deux vaisseaux dans chaque zone ambulacraire, l'un superficiel et l’autre profond, envoyant chacun une branche à chaque vésicule ambulacraire. Ces deux vaisseaux sont indépendants de la bandelette nerveuse appliquée contre la paroi du test; au niveau du bord inférieur de la lanterne, les vaisseaux ambulacraires qui étaient doubles, dèviennent simples et montent le long des pyramides pour se jeter dans l'anneau inférieur. Ces dispositions anatomiques se rap- prochent des faits signalés précédemment par l'auteur, chez les Oursins irréguliers, —— LA FOURRURE D’OTARBIE S 3 Presque aussitôt que les femelles sont arrivées, c’est-à-dire vers la fin de juin ou vers les premiers jours de juillet, elles mettent bas un jeune, bien rarement deux; dix jours après elles sont couvertes par les mâles, par conséquent elles portent donc douze mois moins quelques jours. Les jeunes otaries sont complètement incapables de nager et lorsque par hasard, ils tombent à l’eau, ils s’y noient: ce n'est que plusieurs semaines après leur naissance, aile commencent à sa familiariser avec l'élément liquide, en barbo- tant d'abord dans les flaques d’eau ; puis, peu à peu, ils s’enhar- dissent, se risquant sur les flots au bord du rivage etenfin se sentant assez forts, ils se lancent en mer. Ce n’est que vers le 20 septembre qu'ils sont aguerris, mais à partir de ce moment # L on les voit souvent s'exercer à nager, à sauter, à plonger À , = 196 LE NATURALISTE comme pour prendre des forces, avant le grand voyage, qu'ils doivent bientôt entreprendre pour fuir le froid rigoureux de l'hiver, des lieux qui les ont vu naître, et aussi pour trouver ‘la nourriture qui leur ferait défaut à l’époque des glaces. Les femelles allaitent leurs jeunes, mais n’en prennent au- cun soin particulier; elles restent une grande partie du temps à l’eau, les laissant sous la garde des mâles, qui eux ne s’ab- sentent guère, surveillant leur harem avec un soin jaloux; les femelles reviennent cependant souvent à terre et parmi les centaines de petites otaries, qui sont groupées l’une près de l'autre, ellès reconnaissent leur enfant sans jamais se tromper et leur offrent la mamelle, que celui-ci vient prendre, se gorgeant de lait, à tel point, que lorsqu'il est fatigué ét rassasié, on le voit quitter le mamelon et rejeter ce que son estomac ne peut retenir. Au bout de six semaines, les jeunes commencent à pourvoir eux-mêmes à leur nourriture. Alors les Rookeries se désorgani- sent, l’ordre qui régnait jusque-là est rompu, et cette multitude d'animaux se meuvent en tous sens, vont, viennent comme il leur plaît, jusqu’au moment de l’émigration. Deux espèces d’otaries vivent sur les Iles Pribylov, l'une est le Fur-Seal des américains, (Callorhinus ursinus); l'autre est le Sea-Lion (£'umetopias Steller:) ;. Comme valeur commerciale, la première espèce est la plus recherchée pour la fourrure, la seconde espèce n’est guère utilisée que par les habitants; c’est done de la première dont nous nous occuperons plus spéciale- ment et nous allons voir maintenant, les môyens en usage, pour prendre ces animaux, les tuer, les dépouillér et en quoi consiste le travail de préparation des peaux, fre au us où elles sont employées pour les fourrures. C’est dans les mois de mai et juin que se fait la écôtté des peaux du phoque à fourrure. Le champ de carnage se trouve au milieu du village qui est assez éloigné des Rookeries, car afin de ne pas gêner cette grande famille et d'éviter la perte de temps, on fait venir les otaries jusque là, à l’aide de manœuvres que nous allons décrire. Les habitants se meltent en compagne bien avant le jour ; ils prennent un long détour en suivant le rivage pour arriver entre la mer et les otaries, qui dorment d’un profond sommeil à cette heure matinale; aussitôt qu'ils sont bien postés, et que le jour est venu, ils se montrent tout à coup à ces animaux, qui, effrayés de leur présence inattendue, essayent de fuir à la mer, mais les hommes les rabattent et les contraignent à _rebrousser chemin. Voyant le chemin barré les otaries se re- jettent vers l’intérieur de l'ile: c’est alors que commerce la marche au supplice. Après: avoir séparé un groupe d'environ mille mâles, les Aleutes se rangent de chaque côté du troupeau, le poussent de façon à le forcer à suivre la direction du village, on se trouve le terrain de la tuerie; une fois la troupe dans la bonne direc- tion, ce n’est plus qu’une affaire de temps, plus ou moins long, suivant que lé Yillage est plus ou moins éloigné, mais quoique la distance ne soit jamais bien grande, ce voyage s'effectue lentement, car il faut prendre des précautions pour que la fourrure ne soit s endommagée par une course trop rapide, ce qui arriverait infaibliblement; ces animaux, se -traînant, useraient leurs poils sur le sol; on a donc la précau- tion de les laisser reposer souvent, afin qu'ilsn “épuisent pas L leurs forces et qu'ils arrivent en bon état. Du reste cela est : { AE avec un peu de patience. Une fois la troupeprise entre les hommes, qui la guident en l'escortant de chaque côté, elle suit … à dre le chemin tracé par ces jalons humains, qui, soit | en faisant du bruit, soit en frappant deux planchettes, l’une contre l’autre, soit en levant les bras, ou à l’aide de toute au- : tre démonstration de ce genre, accompagnée de cris, contrai- M} gnent ces pauvres bêtes, qui ne cherchent même pasrà se défendre, à cheminer jusqu’au village, terme de leur Vos et de leur existence. | Une fois arrivées, les otaries se reposent pendant que 1e hommes prennent leur rep après quoi commence le. travail; des ta indiquent les animaux qu'il fauttuer, généralement ce sont ceux qui ont cinq ans d'âge ; les jeunes. ou les vieux, ou bien encore ceux dont la robene parait ae bon état, échappent à la mort. ; Sur un signe du surveillant, des hommes armés d’un 15 “bâton, en forme de massue, en assènent un coup sur la tête. de l'animal, qui tombe le crâne brisé; ce qu’il y a de singulié c'est que ces tueries s’exécutent, sans que les autres individus de la troupe ne s’émeuvent, ils attendent comme résignés, Je | sort qui leur est réservé. C'est peut-être le seul exemple parmi les mammifères, d'une telle indifférence devant le danger ja Fe sont même susceplibles d'une certaine éducation. IS son dans ce cas, croyons-nous, convaincus de l'inutilité dé fuir sur terre, leurs moyens de locomotion étant imparfaits, et aucun doute, s’is étaient dans l’eau, ils chercheraient à s'é- chapper; quoi qu'il en soit, il paraît que cetle tuerie est : ie dde URRE à PRES ér, , er re et se mettent à l’œuvre ; ils commencent par saigner ces animaux , puis à peine morts ; car il faut se ne rieure du corps, près des nageoires, et enlèvent la peau en quelques minutes, laissant sur le sol, sans plus s’en occupe ;. le corps entier que l’on ne prend pas même la peine d'enter- rer ; plus tard, quand l'hiver est arrivé, les habitants se servent de Ja chair et des os comme combustible, c’est leur, résel des temps froids, ils font ainsi de très beaux feux. En effet, ces animaux sont {rès gras. et la combustion doit en être. très active, Mais comme il est facile de le prévoir, ce chauffa répand une odeur assez désagréable, à laquelle il faut être habitue. f Les peaux enlevées, d’autres hommes les prennent et le emportent dans un. bâliment construit spécialement pour la salaison; cette construction ressemble à un grand bang ouvert à Chaque extrémité, de façon que l'air puisse ycireuler librement ; de chaque côté se trouve un bassin formé de plan- ! “ches, où les peaux sont installées par lits et salées. Tn semaines après, on les retire de ce bain de sel et immédiate- ment, elles sont mises en paquets : c'est dans cet état qu’elle sont chargées sur les navires de Ja Compagnie, qui les portent Sur les marchés des États-Unis, d’où elles viennent en Europe LE re dr PL EU AL (Re TRS LE NATURALISTE 197 et où l’on leur fait subir une série de préparations très minu- tieuses avant d’être employées pour la fourrure. Avant tout, les peaux sont dessalées, puis on les fait sécher, afin quele poil ne tombe pas, après quoi l’on éjarre. Ce sont généralement des femmes qui sont chargées de ce travail, qui consiste à enlever le grand poil dur.que l’on appelle jarre, ce poil s’enlève avec la main, en prenant entre le pouce en une espèce de couteau. sans tranchant, une touffe que l’on arrache par un mouvement brusque, au rebours de la direction des poils ; ce travail est long ct demande beaucoup d'habitude, pour ne pas enlever en même temps le duvet qui est au-dessous et qui constitue la fourrure. Il reste alors à donner au cuir la souplesse nécessaire pour être employé. ette souplesse s'obtient au moyen d'une pâte liquide, composée de farine de seigle et d'huile, que l'on étend sur Ja peau; lorsque cette couche de pâte estsèche, on l’enlève en grattant fortement avec un couteau fixe monté sur. un banc, ou à l’aide d'un grattoir dont le manche s'appuie sur l'épaule de l’ouvrier, qui pousse sur la peau, accrochée par un bout et qu'il retient par en bas, de façon à la tendre sous l’action du couteau ; ce travail se nomme passer en mégie. enfin on teint et on lustre ces fourrures qui sont alors em- ployées pour les différents usages de la mode. “4 Ces différentes opérations demandent de quatre à six mois de travail, et lorsqu'elles sont terminées, chaque peau revient à 16 francs de main d'œuvre, à peu près. Depuis 20 ans, cette fourrure a toujours été en augmentant deprix: depuis les trois ou quatre dernières années il est devenu excessif; déjà de mode en Europe et surlout en France eten Angleterre, elle a été aussi fort recherchée en Amérique. A partir de ce moment, la concurrence des four- rures américaines sur tous les marchés des États-Unis, n'a pas tardé à amener une hausse très considérable de prix. En 1873 on payait de 55 à 70 francs une peau brute. En 1879 — 70 à. 75 — En 1880 #15 80 à 100 “ir En 1881 — ; 1425; La compagnie d’Alaska seule vend-tous les ans à peu près. pour 10, 000,000 de francs de ces peaux d'Otaries prises sur les deux îles St-Paul et St-Georges; on estime à 100, 000, le nombre de ces Otaries tués sur différents points des mers du sud, ce qui porte à 200, 000 le nombre total de ces as tués chaque année, donnant ensemble, en complan # ac peau à100 francs seulement, le chiffre important de le À de francs, plus les 16 fr. du travail de la peau, ce Re = roulement de 23,000,000 de francs, avant même que celle fou rure ne soit vendue au public. ———— — DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES ABYSSINS | RAP ES — Long. 9 mill. Ovatum, ommn subopaetuimn. L L AE convexum, nigrum, fere opacumn ; capite ne HT tato, lato, prothorace sat dense punetulato, te se, louis basi smpliatis, linento-punetetis, IAE Pic En ent dense punctatis, segmento ventrait MUC P funde bilunato. DE. atronitens. — Long. 6 1/2 mill. — Oblongo-oya- lum, convexum, nigrum, nitidum ; capite rugosulo, protho- race subtiliter dense punctato, lateribus magis marginato, scutello brevi, punctulato, elytrissat tenuiter punctato-serialis, intervallis subtiliter punelulatis ; segmento ventrali ultimo bilunulato, lunulis medio fere confusis. . M. notabile, — Long. 5 mill. — Ovato-ellipticum, modice convexum, fusco-nigrüm, parum nitidum : capite prothorace- que Strigosulo-punctatis, scutello nullo ; elytris subtiliter punetato-substriatis, intervallis subtilissime punctulatis ; segmento ventrali ultimo profunde unilunato. | Cantharis meloidea. — Long. 9 mill. — Oblonga, pos- lice dilatata, nigra, opacula, sat longe cinereo-pubescens, antennarum articulis 2 primis rufiss prothorace antice tan- um angustato, elytris angustiore, bis abdomine paulo previo- ribus, postice grädatim latioribus, apice rotundatis et dehis- centibus, subtus paulo nitidior. Halticopsis. —Nov. gen.— Ce nouveau genre présente 1e faciès de l’Aaltica oleracea, il diffère par le manque de sillon sur le corselet et les antennes épaisses, ne diminuant ‘pas vers l'extrémité ; les tibias postérieurs sont munis d’un très petitéperon, les crochets des tarses sont munis en dedans d’une lame mince, les femurs postérieurs sont larges, mais peu épais. HT. spissicornis. — Long. 5 mill. — Oblonga, modice convexa, cœrulea, satnitida, antennis fuscis, crassis ; pro- thorace transversim quadrato, “anguste marginato, angulis posticis obtusis, vix perspicue rarius punetulato, scutello bréviusculo, elytris postice haud ampliatis, dense punctatis. L, FAIRMAIRE. BIBLIOGRAPHIE MÉMOIRE SUR L'HISTOIRE NATURELLE DE L'EMPIRE CHINOIS : Par des Pères de la Compagnie de Jésus *, Parmi les ouvrages de Conchyliologie qui ont paru dans ces derniers temps, nous devons mentionner l'étude si complète et si intéressante des Mollusques de la Chine centrale, publiée à Chang-Haï, par le R. P. Heude, sous la direction des Pères dé la Compagnie de Jésus. L'Empire chinois, par sa vaste étendue et son éloignement de l’Europe, fournira longtemps encore des aliments à la curiosité des savants; mais, jusqu'ici, aucun effort aussi considérable n’avait été tenté pour donner satisfaction à cette curiosité légitime. En effet, l'œuvre du P. Heude comprend toutes les branches de la zoologie; et cet immense travail, poursuivi depuis un grand nombre d'années, à travers bien des dangers et des obstacles, marche vers sa 1 Chang-Haï, 1882, à l'Orphelinat, et à Paris, chez Savy, libraire. F2 198 LE NATURALISTE conclusion. Mais, nous n’avons à nous occuper ici que de la partie malacologique de l’œuvre, et, en particulier, du mé- moire qui concerne la conchyliologie terrestre de la grande vallée du Fleuve bleu. Déjà, dans une série de fascicules qui ont atteint le nombre de huit!, l’auteur avait fait connaître, par une diagnose latine accompagnée d’une excellente figure, les mollusques acéphales recueillis pendant le cours de ses voyages. Les conchyliolo- gistes avaient été frappés de cette quantité d'espèces qui leur étaient inconnues, des singularités de quelques-unes, et sur- tout de la ressemblance étonnante qui rapprochait plusieurs d’entre elles des types les plus caractéristiques de l'Amérique du Nord. La richesse de ces eaux répandues avec profusion sur tout le territoire est telle, que le savant auteur de la conchyliologie de Nanking a dû consacrer un fascicule entier au genre Corbicula dont il a décrit 49 espèces. Le mémoire consacré à l'étude des Mollusques terrestres est indépendant de cette dernière publication, et fait partie du grand ouvrage qui a pour titre : Mémoires concernant l'His- toire naturelle de l'Empire chinois. C'est un grand in-4°, de 87 pages, avec 21 planches lithographiées. La typographie en est très belle et fait honneur aux presses de la Mission catholique de Chang-Haï. En outre, particularité remarquable, les dessins ont été exécutés, sous la direction du P. Heude, par un jeune Chinois de l’Orphelinat. Ces dessins sont pâles et manquent de relief; ce ne sont point des pages d'album, mais, pour l'exactitude, on peut s’en rapporter à l'artiste qui n'appartien- drait pas à sa race si elle n’était point scrupuleuse. L'en- semble du mémoire comprend la description et la figure de 158 espèces, dont 30 seulement étaient connues. Le genre Helix, proprement dit, est représenté par 45 espèces, et le genre Clausilia par 32, dont 7 avaient été déjà publiées. Les Cyclostomidæ sont au nombre de 16, répartis en cinq sections, tandis que les Mellusques nus ne comptent qu'une seule espèce, a Vaginula sinensis. Cette faune, dont la plupart des éléments appartiennent au bassin du Yang tse Kiang (fleuve bleu) n'offre pas, dans son ensemble, un aspect attrayant. Bien peu d'espèces se distin- guent par leur originalité, et, quant au coloris, il fait absolu- ment défaut. Tous les tests, à peu d’exceptions près, sont dénués d’ornements et uniformément cornés.Parmi les Clau- silies, un des genres les plus nombreux, (quelques-unes attei- gnent une taille remarquable (CZ. Middendorfiana, Swinhoi, Fortunei, maïs le plus grand nombre rappelle assez exacte- ment les formes banales de l’Europe, Cette analogie trouve son explication naturelle dans une certaine conformité de sol et de climat ; aussi ne se borne-t-elle pas aux Mollusques ; le règne végétal y participe dans une égale mesure. Ainsi, à 1,400 mètres au-dessus du Kiang {ze, l’auteur a vu fleurir les Parnassia, les Polygonum, les aconits, les centaurées, et d’autres plantes semblables à celles de l'Europe qui lui ré- jouirent le cœur, comme la rencontre de vieux amis. . La dernière planche de louvrage est consacrée, en grande partie, aux détails anatomiq qui vit à l'embouchure du fleuve bleu. Cette étude délicate de l’Assiminea flammea espèce et 1 Conchyliologie fluviatile de la province de Nanking et de la Chine cen- trale, à Paris, chez Savy, libraire. d'une très grande difficulté, en raison de la petitesse du mollusque, nous fait connaître l’organisation intime d'un genre dont la place est restée longtemps incertaine dans la série malacologique. À la vérité, les caractères extérieurs de « l'animal étaient déjà connus, ainsi que son mode d'existence, par les observations du D' Leith, consignées dans le Journal de la société asiatique de Bombay, et reproduites par Blan-… ford, dans les Annals and Magaz. of nat. hist. de l’année 1867. Ainsi, l'on savait que les Assiminea sont pourvus de deux … tentacules oculés au sommet, particularité qui les distingué des Paludines et de tous les autres operculés. La publication du P. Heude confirme les observations du D' Leïth, et les complète par une étude anatomique qui couronne dignement $ ce travail. 5 4 On peut s'étonner à bon droit qu'il existe encore quelque « doute sur le genre de vie des Assiminea après les expériences ” du D' Leith et de M. Blanford qui remontent à plus de quinze ans. Les Assiminea, dit ce dernier, sont essentiellement des mollusques d'eau saumâtre, vivant à la limite des marées, sur la vase des estuaires ; mais tantôt au bord des eaux douces, et tantôt au bord des eaux salées, selon les espèces. A son tour, le D' Leith s'exprime ainsi : « Si on met ces mollusques dans un vase rempli d’eau salée, ils se hâtent d'en sortiren rampant sur les parois; si l’eau est douce, ils ferment leur opercule et demeurent au fond jusqu'à ce que mort s'en suive, » Les expériences de M. Blanford sur l’Assiminea Fram csci n'ont pas donné des résultats identiques, mais n’en ont pas moins prouvé que ces petits animaux ne pouvaient pas vivre submergés. De son côté, le P. Heude, qui a recueilli, en Chine, quatre espèces du genre, a toujours rencontré ces: mollusques sur les vases plus ou moins saumâtres, à l'embou- chure des fleuves, sauf une espèce, l’Ass. scalaris, qui parait affectionner l'humidité des vieux murs, et qu’il a observé en. grand nombre sur ceux de la ville de Chang-Haï. Il faut donc en conclure que les Assiminea ne sont point des mollusques {| aquatiques, malgré leur ressemblance apparente avec les | Paludinées, mais des mollusques terrestres dont le mode d'existence est analogue à celui des Auriculacées. A. MORELET. EXCURSIONS BOULOGNE Parmi les villes qui offrent quelque intérêt au point de vue géologique et minéralogique, on peut sans crainte y adjoindre Boulogne, C’est, comme un grand nombre de personnes ont pu l’apprécier, une jolié ville située sur la mer à l'embou- chure de la Liane. Pour ne nous occuper que des trouvailles géologiques et minéralogiques, nous passerons sous silence les superbes monuments et les choses remarquables renfermés dans cette ville. | . Boulogne possède un magnifique musée composé de collec- üons rares et où la minéralogie a sa bonne part. Pour uB * géologue désireux de s’instruire, ’est une après-midi employée LE NATURALISTE 199 agréablement, pendant laquelle il peut approfondir ses con- naissances et s’aider pour les recherches qu’il fera dans les environs. Deux jours sont nécessaires aux excursionnistes pour se procurer les échantillons dont nous verrons plus loin la nomenclature. Près de la ville s'élèvent, sur les bords de la mer, d’un côté Capécure, et de l’autre Ambleteuse, deux petits villages à proximité desquels les géologues commencent leurs recher- ches. Le chemin le plus commode est de suivre la plage quand la mer est basse et le haut des falaises à marée haute. En partant de Boulogne vers sept heures du matin, on peut arriver, après trois quarts d’heure de marche, vers Capécure, à un banc de pierres de tous genres que la mer y a déposées. Cet espace est d'environ trente mètres carrés et offre une assez grande variété d'échantillons au collectionneur. On y rencontre plusieurs espèces de coquillages pétrifiés, entre autres le Zrigonia Pellati, que l'on trouve rarement entier, l’Ostrea Virgula et la Vénus Palourde, etc.; vient en- suite le Mica noir et rose dont nous avons trouvé un bel échantillon, puis un bois pétrifié ayant pour constitution la pyrite de euivre. L'Ammonite Splendens et quelques-unes de ses empreintes s’y rencontrent au milieu de galets roulés dont un attira particulièrement notre attention à cause de sa forme assez semblable à celle d’un petit pain français. Il était com- posé de silice d’une couleur un peu jaunâtre et n’était autre que du grès. Nous avons également trouvé de magnifiques calcaires tant pisolithiques que coquilliers, puis des silex roulés que l’on aurait pris au premier abord pour du marbre de couleur blanchâtre traversé par des filets rouges. Enfin un certain grès, mais d’une constitution différente du précédent, s’y rencontre aussi; il est remarquable par quelques petits points rouges que l’on aperçoit à sa surface. C’est en ce lieu que l'on trouve la Pyrite de cuivre en formation qui donne, à cet endroit de Ja plage, l'aspect d’un champ de diamants : tels sont les échantillons que le collectionneur peut trouver à Capécure. Ajoutons en passant que M. E. D., professeur distingué, se promenant un jour de ce côlé, a eu l'heureuse chance d'y rencontrer un Conus pétrifié dont le poids était d'environ 4 kilog. Nous souhaitons ardemment aux excursionnis{es qui poursuivront leurs recherches de ce côté, de trouver quelques pétrifications du même genre. ” En rentrant à l'hôtel, vers onze heures, on fait avec plaisir un copieux déjeuner, car l'air frais du matin et les recherches ardentes aiguillonnent fortement les appétits. Pour passer l'après-midi sans trop de fatigue, le meilleur moyen est de se diriger du côté du Musée. C'est là : a sont réunies toutes les curiosités cachées dans les entrailles de la terre et où le géologue peut étudier de la façon la plus com- mode. Ce n’est pas quelques heures qu il faudrait 2 mes le Musée, mais un jour entier. Enfin de vitrine en vitrine, * salle en salle, on parvient, non sans peine et sans Un gran , l'autre de ces choses si attrayantes. regret, à s’arracher lun r ie se Le lendemain, de bonne heure, tout le monile est sur pied, es : s à partir pour la seconde expédi- les outils au côté et disposés à partir : on dirigée du côté d’Ambleteuse. C'est près du fort Henri IV, er ire bé en ruines et que l'on aperçoit de la jetée, anjonr ho OA 2e côté de Capécure, un amas de que se trouve, comme du ed 7 curiosités ignorées par beaucoup d'excursionnistes. Nous ajouterons aux échantillons déjà cités plus haut, des pierres rendues spongieuses par des trous de vers relativement petits et des Polypiers Sidérolithes. Le fort dont je parlais tout àl’heure offre quelque attrait au point de vue scientifique par les roches dont il est formé et qui atteignent un assez gros volume; il est donc facile aux excursionnistes de s’en procurer un morceau convenable, à l'aide de leurs instruments si utiles dans leurs voyages. Pour terminer, nous nous rendons à l’Aquarium qui nous occupe une grande partie de l’après-midi. Le lendemain, avant de prendre le train qui doit nous ramener, plusieurs de nos pag profitent des quelque heures qui leur restent pour visiter la ville. Nous nous retrou- vons tous à la gare, lieu du rendez-vous, et nous quittons Boulogne, heureux d’avoir augmenté nos collections de nou- veaux et nombreux échantillons. L, LEFEBVRE. MONTIGNY-SUR-ROC L'an passé, en allant visiter les mines de l’Escarpelle, j'eus l’occasion de faire la connaissance du directeur du Musée de Douai. En visitant les collections géologiques du Musée, je remarquai de beaux blocs de fossiles provenant de Montigny-sur-Roc, près de Mons. Je n’avais jamais entendu parler de cette localité, ce fat le directeur qui me rensei- gna sur sa situation et sur l’excursion qu’on pouvait y faire, Lorsqu'il m'eut bien renseigné, je vins avertir mes compa- gnons de cette excursion et les engageai à me suivre à Mon- tigny-sur-Roc. Ils acceptèrent de bon cœur en vrais géologues, et nous partîimes pour l'excursion. Le train nous débarqua à Elouges ; là, je demandai la route de Montigny, car ce petit village est perdu au milieu des plaines et des vallées. En nous meltant en route, je remarquai que le terrain montait gra- duellement; puis à peine avions-nous fait quelques kilo- mètres que le village de Montigny avec sa vaste vallée s'éten- dait devant nous. Montigny-sur-Roc, pour ne parler que de ses richesses géo- logiques, (car les botanistes visitent aussi ce petit village), est situé sur une carrière de grès ; ce qui lui donne son nom. Pour étudier le sol, il faut descendre dans les carrières d’où l’on extrait encore maintenant un beau grès quartzeux, supérieur au grès de Tournai. Le maître de carrière, un vieux Belge, nous donne la per- mission de prendre ce que nous pourrions trouver. Arrivés au bas de la descente, nous rencontrons d'énormes masses de tourtia qui atteignent parfois un mètre. Dans ce tourtia, sont enchâssés des grès de couleur violette, parmi lesquels on trouve des minerais de fer, de cuivre, etc. En cherchant bien, on peut après quelques heures, avoir recueilli les fossiles suivants : Ostrea contorta. » cymbium. Hemithiris spinosa. Ammonites margaritaceus , —à 200 LE NATURALISTE Cardita Jouannetti. Cidaris coronata, etc. On voit par ces quelques noms, que l’on rencontre dans la carrière bien des terrains différents. Après avoir rempli à peu près tous nos sacs, nous allions nous retirer, lorsque je heurtai un énorme bloc qui sem- blait continu dans la terre. Je le regardai attentivement, l’attaquai à coups de marteau, et après l'avoir fendu en plusieurs morceaux, j’aperçus un très beau rognon de pyrite de fer, il avait la forme d’un petit saucisson terminé en pointe et émerveilla tous les excursionnistes qui ayouèrent n'avoir jamais vu chose pareille. Le propriétaire de la carrière nous conduisit voir sa collection. Elle ne se composait que de quatre gros blocs de fossiles, mais quelles sortes de fossiles! Ils ne ressem- blaient en rien à ce que nous avions déjà trouvé de rare dans la carrière; c’étaient de grandes huîtres pétrifiées mesurant au moins 0, 30 de long sur 0, 20 de large, et d’é- normes oursins avec leurs épines très bien conservées. Cette collection allait être envoyée au musée de Louvain. Je m'em- pressai d'acheter quelques euriosités, et un bloc de fossiles où j'ai remarqué deux espèces qui n'étaient pas dans la car_ rière, mais qui pour cela ne sont pas très rares : le lumina | scopularum et le voluta spinosa. Cela terminé, nous reprîimes le train de Douai, contents d'avoir fait une excursion es bien des géologues ignorent. LANTIER NÉCROLOGIE Le 18 décembre dernier est décédé à Paris, à l’âge de 55 ans, M. Eugène Gaudefroy, bien connu de tous les bota- nistes parisiens. [l appartenait à ce petit groupe de natura- listes qui cultivent la science pour elle-même, sans jamais lui demander autre chose qu’un refuge contre le désœuvre- ment et que les pures jouissances de l'esprit. Possesseur d’un riche herbier et d’une belle bibliothèque, il avait apporté dans la composition de ces collections un choix judicieux et éclairé ; Chaque livre avait été lu et annoté, chaque plante étudiée ef vérifiée ; il faisait libéralement profiter de ses richesses scien- üfiques tous ceux qui avaient recours à son inépuisable obli- _ geance, et il abandonnait avec plaisir, à ses amis, le résultat de ses études où de ses découvertes botaniques. D’une extrême modestie et d’une défiance de lui-même qui allait jusqu’à l'excès, E. Gaudefroy se décidait rarement à publier ses observations; cependant ses £tudes sur les Ranuncules à pédoncules striés, sa Flore obsidionale des environs de Paris et quelques autres Notes éparses dans divers Recueils scienti- fiques, suffiront à conserver parmi nous la mémoire de l'ami dévoué, du botaniste zélé, auquel la Flore parisienne est rede- vable de quelques-unesde sesplas, intéressantes acquisitions. D* B**, | Distenia Pilatei — Am. Cent . . OFFRES ET DEMANDES M. P. Madon, Cour Mirabeau 4, à Aix en Provence, peut, en sel dant que la détermination de ses récoltes de Syrie et de Chypre soit terminée, disposer de quelques exemplaires de Procrustes Anatolicus et aussi de Cicindela concolor, Morio olympicus, Glaphyrus syriacus« Julodis intricata, Psiloptera chlorana, Anthia discicollis, gorgus ét ustulatus, en échange d'insectes d'Europe de même valeur et demên familles. * * + M. Julio-Henriques, à Coimbro, offre un berbier de plantes Portugal, comprenant 1,116 espèces et 1,900. échantillons; les plant sont bien préparées sur papier blanc et avec feuilles de carton. Prix : 500 francs. es ES M. Alfred Wailly nous prie d'annoncer à ses correspondants, qui demeure maintenant : Tudor villa, Tudor Road Surbiton (Surrey). ARRIVAGES a Procerus bosphoranus — Asie Mineure. . . , . . . . 4à 5 fr. Carabus Chilensis — Chili. . . . . . . . . . . . .6à8 Teflus violaceus Zanzibar complet . . . . . . . . . . D , incomplet. Rs ee 0 DIE ee Grant ER ee so ae nee LUS Heliocopris Bucephalus — Cochinchine. . . .:. , . . 1 Propomacrus Sn rar g' et © La à +. 275 FANS Euchirus longimanus. . + +: 1882 Temnorynchus Athlon — à het, Ledabiy fi 0) 0 Xylotrupes dechotomus — Japon AUD. SUCRE Chalcosoma atlas — Asie drientale Fe sr 15 à 25 es j D did or Sense tie — Nonvelle Gumée.s "er Megalosoma elephas — Colombie, . . . . . . . . 45 à 18 Ceratorrhina Oberthurii œ Re 2902IDET. à à s 0 Mephistia Bertholoni G' seul. . . — . . . . . . .. 6 Plæsiorrhina specularis, 4 22057, 172 LIUTPINOTE Sternocera castanea — Abyssinie, .. , . , . . . . .2à3 Catoxantha so Inde, cp PARTS OUR 15 RE Himomplet 555.136 à xH8ie Crete nissan Ban! ant toancotliors ire Aspidosternum festivum — Zanzibar. . . . . . . . . 5 Eupezus longipes. . . . . ne Ce der Cyphus Sloriandus — Brésil Len CA es sr | Macrotoma natala — Natal, . . . . Vote € Le 3 Aristobia hispida = Chine, : . ,. 2.44 4.22,0 18 Melanauster Chinensis — Chine . .. ......, 2: Tragocephala variegata — Zanzibar . . , , , . . . , 2 Omacantha gigas — Sénégal. . . , 4 , , , , ...5à8 Geloharpia amabilis — Gabon. , . . , , ,, .... 3. es 6 Le gérant, Émile DEPHOLERS Évréux. — Imp. Cu. Hénisser. Année. N° 2 15 Janvier 1883. © NATURALISTE | JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES- Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois 201 ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE ABONNEMENT ANNUEL : É MILE DEY ROLLE | ( st RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. DIRECTEUR À Au bureau du Journal France et Algérie Gfr. » PT 9 } Pays compris dans l'Union postale........ » Tous les autres pays 8 < (Affranchissement Compris) Secrétaire de la Rédaction | UE DE, LA MONNME, 23 | PARIS LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1er JANVIER DR CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère _ gratuitement toute demande d'échange ou de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. — « ci ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 4 SEPTEMBRE 1882 (Suite). Sur l'innervation du manteau de quelques mollusques lamelli- branches. — Note de M. L. Vialleton. M: Vialleton a poussé ses études en ce sens, sur les genres Unio et Anodonta. La. portion dù manteau située en. dedans de l'impression palléale est formée d’une lame de tissu, con- jonctif, riche en vaisseaux el en nerfs, et. recouverte.sur chaque face d’un épithélium à un rang de cellules. Les nerfs, sont spécialement distribués dans les deux plans situés sous les deux faces de la lame conjonctive; les fibres s'y bifurquent, s'y anastomosent en Y,,ou se croisent en.uu point, et les. fibrilles s’enchevêtrent; de l'un à l'autre plan. nerveux, des fibres situées dans l'épaisseur de la lame conjonetive établissent une communication, de: sorte qu'on n'a en fait, qu’un seul plexus. De chacun des plexus superficiels partent des fibres plus fines qui se ramifient et se divisent finalement en éléments unifibrillaires, s’anastomosant de manière à for- mer un plexus à mailles serrées. Ce plexus est sous-épithélial. En résumé ce plexus est un, appareil. délicat qui, appliqué étroitement en dedans de la coquille, peut recevoir les ébran- lements communiqués à ceiie dernière, ‘et en transmettre l'impression à l'animal. Cette disposition paraît être la même chez les autres Lamellibranchies. * . + Sur les parasites intestinaux de l'Huître. — Note de M. Certes. En examinant au microscope les: liquides extraits de l'es- tomac de l'huître, on reconnaît qu’elle est omnivore; mais au milieu des débris de toutes sortes qu’on y rencontre, on remarque des organismes vivants qu'on peut considérer comme des parasites. Dans les huîtres de Cancale et de Ma- rennes on rencontre fréquemment l’Æexamita inflata. qui se trouve également dans les eaux saumâtres; ce pelit flagellé en forme de massue.avec six filaments à la partie. antérieure du corps, et deux à l’autre extrémité, 8e rencontre parfois muni de quatre filaments en ce dernier point; M. Céries pense qu'on est en présence d'individus én voie de cissiparité longi- tudinale. Ce flagellé se reproduit done normalement dans l’es- tomac de l'huître. Dans lés huîtres de toules provenances, M. Certes a rencontré un nouveau protozoaire; c'est un spi- rillum ayant une longueur de 10 à 120 millièmes de mil- limètre sur une largeur de 1 à 3 millièmes, y compris un appendice spécial; il se meut très rapidement en vrille. Cet appendice est une sorte de crête délicate reliant les anses for- mées par le corps filiforme du protozoaire qui est toujours contourné sur lui-même.en forme de vrille, avec de deux à huit tours de spire. Cette membrane est contractile et paraît obéir à l’animalcule. Avec les plus forts grossissements on ne constate ni intestin, ni bouche, ni anus, ni vacuole contrac- tile. C’est une monère à membrane ondulante, M. Certes pro- pose pour cet organisme le nom de Zrypanosoma Balbiani, et la place à côté du .7rypanosoma sanguinis figuré par Gruby en 1843. SÉANCE DU 11 SEPTEMBRE 1882. Sur l'extension du Phylloxera à Beziers, dans. des vignobles non soumis au traitement. — Note de M: Henneguy. En 1880, le domaine de Saint-Jean: d’Aureilhan était su- pérbe, malgré quelqnes petites taches apparentes, et la pré- sence du Phylloxera sur les racines des pieds dont la végé- en tre + ee À $ 202 è J if & 4%: | LE NATURALISTE | “4 tation était la plus luxuriante. Une partie du vignoble fut traitée pendant l'hiver 1880-1884;.en 1881, les vignes étaient. encore belles, la récolte fut abondante, mais les taches s'é= taient agrandies. Le propriétaire ayant perdu quelques ceps par suite du träîtement au sulfure de carbone, cessa ce trai- tement. Aujourd’hui la moitié des ceps ont les feuilles jaunes; la récolte sera médiocre, et nulle l’an prochain. Le vignoble est perdu. La-plupart des vignés des environs dé Béziers sont dans le même état. D’après les renseignements recueillis, l'état des vignobles serait satisfaisant là où on les a traités par les insecticides. * *. + Moyen de combattre la maladie de la vigne. — Note de M. J. Maistre. Tien M.Maistre réclame instamment la création du canal du Midi pour sauver les vignes du Sud-Est, en faisant valoir qu’il a conservé des vignes françaises à Villeneuvette par l'emploi des insecticides et des arrosages d'été; il est vrai que l’eau employée a servi au lavage des laines. Il importe peu de savoir quelle part de résultat revient au sulfocarbonate de potassium, aux arrosages en eux-mêmes, ou à la matière grasse con- tenue dans le suint. Chaque hectare de terre reçoit à Ville- neuyette plus de potasse que les vignes traitées au sulfo- carbonate seul, car en outre de ce dernier insecticide, on emploie l’arrosage à l'eau de suint tous les quinze jours en- viron, et la fertilité des vignes va en croissant. À Villeneuvette on fume les vignes depuis longtemps avec des débris de la fabrication des draps, renfermant des sels de potasse, et la végétation se maintient fort belle. M. Maistré conclut que le meilleur insecticide est la potasse employée sous forme de sulfocarbonate qui est inoffensif pour les ouvriers agricoles, toutes saisons. et réclame de l’eau en abondance pour pouvoir arroser en hd ÿ * en 2er. à Des causes diverses de l'étiolement des plantes. — Note de M.E. Mer. Les causes d’étiolement des plantes sont de diverses na- tures : 1° si lon compare dans certaines plantes appropriées la végétation à l'air libre d’une part ou d’autre part la végétation à l'obscurité, à l’air humide ou sous l’éau, on voit que dans ces derniers milieux, la croissance est plus rapide et de plus longue durée. Les dimensions du limbe et du pétiole sont complémentaires non seule- mént les unes des autres, mais encore de celles des entre- nœuds. Ces différences doivent être attribuées au balancement nutritif; 2° si l’on maintient, immergée près de la surface, une jeune feuille nageante de Æanunculus aquatilis, le pétiole s’allonge, le limbe restant stationnaire; si on la laisse nager, le limbe grandit et le pétiole s'arrête, toujours par suite du balancement nutritif. Cependant ici, il est probable que la transpiration active lé développement du limbe en y provo- quant un appel énergique de matières nutritives; 3° ce qui précède ferait supposer qu’en disposunt une plante en ger- mipation de façon que Je limbe des feuilles soit seul à l'obscurité, les pétioles et les entrenœuds devraient s’allonger davantage.;.en expérimentant sur des-haricotsx on n'obtient pas ce résultat, car les pétioles et le$ entrenœuds deviennent seulement plus épais en $e couvrant de poils plus abondants. L'exposition à la lumière à donc pour effet d'abréger la pé- riode d’allongement des tissus superficiels tout au moins. Dans l'air humide l’allongement est plus considérable ; 4 si deux rameaux defanunculus aquatilis, portantde T1 imnmarva jeunes feuilles nageäntes, l’un au jour et l’autre à l'obscurité, les limbes des feuilles se développent davantage à la lumière: mais ces limbes ne peuvent produire dans aucun cas d’a- midon, et la transpiration est annulée. Si l’on fait cette der- nière expérience sur deux pieds de Zéttorella ou de Jsoetes lacustris, les'jéunes feuilles formées à lobscurité sont plus longues et plus étroîtes. Il faut alors que la lumière exercé, sur le développement des cellules à chlorophylle et des cel lules palissadiformes, une action analogue à celle qu’elle exerce Sur les granules chlorophylliens eux-mêmes. Ii s'en suit donc que l’étiolement est le résultat de causes multiples, d'importance variable, qui peuvent agir ensemble ou isolément. Le cas le plus complexe est celui où toutes ces ‘causes s’ad joutent, ainsi lorsqu'une plante aquatique, munie d’une tige et de feuilles pétiolées, est immergée à l’obscurité;-c’est ce qui se présente au printemps lorsqu'apparaissent les pre- mières feuilles du Potamogeton natans situées en eau pro- fonde; or,-on sait là longueur démesurée’ qu'atteignent alors ces organes. SÉANCE DU 18 SEPTEMBRE 1882. Considérations géologiques et historiques sur les grands déserts de l'Afrique et de l'Asie. — Note de M. P.de Tchihatchef. 1 M. de Tchihatchef, après avoir étudié les grands déserts” d'Afrique et d'Asie aux points de vue géologique et historiqué,! conclut que le Sahara, le désert de Gobi et les déserts du Tur kestan, ne sont pas des fonds de mer mis à séc, mais des sur: faces soulevées à divérses époques géologiques ; et le sable qui caractérise ces espaces, produit de roches désagrégées, y est dissiminé et accumulé par les vents. Le Sahara aurait été pres- qu'entièrement soulevé soit à l'époque crétacée, soit à l'époque tertiaire; tandis que les déserts de Gobi et du Turkestan l’aü- raient été plus anciennement. Le Sahara a subi, ainsi qué les régions qui bordent la Méditerranée, des modifications irh por=" tantes depuis l'époque quaternaire, après la formation de la” Méditerranée et même à l'époque historique. Le réseau de puits artésiens forés dans la province de Constantine a res- titué à l’homme un espace considérable, naguère abandonné et envahi par les sables, alors que dans l'antiquité de nom- breux centres de population y existaient, comme le prouvent les ruines anciennes que l’on y rencontre. Le désert de Gobi” est limité vers le nord par les chaînes de l’Altaï et des Sayanes qui remontent à l’époque paléozoïque, au terrain dévonien entre autres, et bordé au sud, à l’ouest et à l'est par des chaînes peu connues qui paraissent cependant d'un âge. semblable à celui des précédentes; M. Prchevalsky, qui l'a travérsé dans plusieurs sens, y a constaté de nombreux Se DE PAT k < LE NATURALISTE 203 | à -points où.les gneiss, les granites, les micachistes et les schistes argileux émergent en îlots d’une mer de sable. On est donc fondé à.croire que le Gobi. tout entier remonte à la même répoque paléozoïque. Le grand plateau du Gobi, d'une altitude de près de 1,300 mètres,a une étendue de 8,000 kilomètres de l'est à l’ouest sur 2,000 kilomètrés du nord au sud; le colonel Prchevalsky se trouvant le 16 mai dans Ja contrée de Gensu, à1,000, mètres. d'altitude, . constata une température de — 5°,6 c., avec 6 mètres de neige fraîche; or Gensu est à une latitude de 88°, celle de Palerme. L'influence combinée de la latitude orientale et du rayonnement sur de vastes espaces - presque nus, donne au Gobi situé.sous la latitude de l'Italie, des étés tropicaux.et des hivers polaires. * x x Absorption par l'épiderme des orgänes aériens. — Note de M. Max. Cornu. Le jardinier de M. Brongniart à Bézu (Eure), avait enduit d'huile lourde provenant de la distillation du Coaltar, les gra- dins de la serre ; une odeur intense et persistante se dégagea. Or cette serre contenait des vignes dont les troncs et les racines sont au-dehors. La floraison était passée, et la moitié des grappes vint seulement à maturité. Les raisins ont tous goût de coaltar, et les plus élevés ont le goût le plus fort. On sait que les palissades et échalas goudronnés donnent au raisin un mauvais goût tenant à la pellicule du grain; mais pour le cas qui s’est présenté à Bézu, le mauvais goût était dû à la chair du raisin soumis pendant trois mois à une atmosphère viciée, la peau n'ayant qu’un goût très faible. En _enlevant la peau délicatement, puis la pulpe, on constata que _Ja substance empyreumatique s’était principalement fixée au centre, à l'entour des pépins; or la vigne ne recevant pas d’eau dans la serre, cette substance s’est déposée à la surface du grain, en nature et non en solution aqueuse, puis l’a pénétré directement. Elle n'a pas passé auparavant par Îles feuilles, autrement toutes les grappes seraient imprégnées de la même façon, ce qui n’a pas lieu, ainsi qué nous l'avons dit plus haut. Le dépôt de matières empyreumatiques s'est fait sur l’épiderme épais formé de cellules étroites à parois très épaisses aussi; de là, ces matières ont été entraînées vers les parties vasculaires, à mesure que l'épiderme s’en dépouillait. il en résulte qu’un corps à l’état de vapeur, pouvant être absorbé par les parties aériennes d'un végétal, sans disso- lution préalable aqueuse, il y a lieu de pousser des recherches en ce sens pour les traitements phylloxériques. 1 Sur l'altération des grains de raisin par le Mildew. — Note de M. Ed. Prillieux. La maladie du Mildew dû au Peronospora de la vigne a i a V'Agenais. A Nérac, la maladie s'est mes vers Je milieu de mai sur le Jacquez ; puis à la suite d’un orage, au début de juillet, le Mildew se développa rapidement et en- Les feuilles attaquées se dessèchent vahit toutes les vignes. < et tombent; les grappes restent exposées au soleil, et l'on vement cette année le Libournais, le Médoc, l’Ar- | attribuait à Son ardeur la déssiccation et la chute des grains. Cependant, en éxaminant les grains marqués de taches qüi se rencontrent dans certaines grappes restées à l'abri dès coups de soleil et à la surface desquels on ne voit pas les ra- meaux conidifères, signe dé l'invasion sur les fouilles, ôn constate dans la pulpe de nombreuses ramifications d'un mycélium qui né diffère que par une extension plus grande de celui qui se développe sur les feuilles. Les oosporés du Peronospera de la vigne se formént dans les feuilles, à l’arrière- saison, mais on peut en déterminer prématurément là pro- duction, en été, en maintenant les feuilles malades dans une atmosphère humide. M. Fréchon, de Nérae, en a ainsi obtenu au mois de juin, dans les feuilles da Jacquez. Le même phé- nomène se produit, en plaçant dans les mômes conditions dés grains de raisin présentant des taches meurtriés! On 4 même constaté à Libourne des rameaux conidifères à l’intérieur des grains dits grillés, quand il s'y forme des cavités par suite de la dessiccation. Il est donc bien certain que l’altération pro- fonde des grains qui tombent ou sé dessèchent sur les yignes atteintes du Mildew, est due à la même cause que lu brûlure des feuilles. LA FOURRURE D'’'OTARIE $S 4 La sage réglementation que le gouvernement des États-Unis avait appliquée à l’exploitation des Phoques à fourrures des îles Pribylow, n’a malheureusement pas été mise en usage ailleurs; et partout où vivent les Otaries l’appât du gain a poussé les chasseurs à faire de véritables boucheries, qui tendent à faire disparaître ces animaux des îles des mers du Sud qu'ils visitaient par millions il y a moins d’un siècle. Les îles Kerguelen, Crozet, Saint-Paul et Amsterdam, dans l'océan Indien, lesîles Auckland, Campbell et Macquarie dans l'océan Pacifique austral; la Nouvelle-Georgie du Sud, les Nouvelles-Sandwich et les îles Magellaniques dans l'océan Atlantique, étaient autrefois des points de relâche où des Otaries, d'espèces particulières, établissaient des Æookeries analogues à celles de la mer de Behring; mais sur ces terres antarctiques, la solitude fait peu à peu place à l'animation qui y régnait autrefois et bientôt la chasse des Phoques, n'y sera plus qu’un souvenir. Nous trouvons dans un mémoire de M. Velain, publié en 1878 et portant pour titre : Remarques générales sur la faune des îles Saint-Paul et Amsterdam, quelques passages très intéressants que nous lui empruntons : « Plusieurs espèces d'Otaries avaient leurs campements sur « l'ile Saint-Paul et vivaient là en troupeaux considérables. « Flaming, quile premier mit le pied sur cet île, trouva la « jetée couverte de ces animaux; en 175%, un navigateur « hollandais, Godlobsilo, en débarquant dans l'ile et voulant « visiter le cratère fut obligé de se frayer avec peine un pas- » sage au milieu de ces animaux, qui non seulement envahis- ne: ns) = Sd PRE DEEE EPA ES ‘204 LE NATURALISTE « saient le bord de la mer, mais encore toute l’île, jusqu’à « une. hauteur de 100 mètres d'altitude. Alors des navires « venaient. de Chine, où ces fourrures étaient très recher- « chées, et chaque jour, pendant de longues années, c'était « par centaines que ces animaux étaient tués. « En 1792, le capitaine Pérou, rencontra à Saint-Paul, un « navire qui venait de Canton, pour reprendre sept hommes «. qui. élaient là depuis -dix-sept mois. pendant lesquels ils « avaient préparés.8,000 peaux, ce qui donnait une moyenne « de 46 peaux dépouillées par jour. » Les.approches de l'ile: Amsterdam étant moins faciles qu'à Saint-Paul, les Otaries se réfugient maintenant. sur ce point où M. Velain: a.vu quatre hommes que l’on avait laissés PAR -la chasse de ces animaux, pouvant, se procurer de quinze vingt peaux. par jour. On-voit,par,ces-chiffres la. quantité énorme qu'ont. pu. dé- truire. depuis un sièele tous les, chasseurs de fourrures, quand -Pon sait querdepuis ce temps des navires américains, anglais, français, allemands et portugais sillonnent ces parages en vue de la chasse de ces pauvres bêtes. Aux îles Sandwich, Shetland australes, Auckland, Campbell et quelques îlots au sud de la Nouvelle-Zélande, on a depuis très longtemps exercé une grande destruction ; les chasseurs allant d’une île à une autre,au moment des passages, tuant tout impitoyablement.et sans réfléchir que, pour le gain du mo- ment, ils perdaient celui de l'avenir ; faisant enfin un carnage qui n’a cessé que lorsque, traqués sans relâche, ces animaux sont devenus rares, fuyant dans d’autres directions pour cher- cher des stations plus assurées. On rencontre aussi quelques Rookeries, à la pointe sud de l'Amérique méridionale ; ainsi, dans les îles qui avoisinent la “Terre de'feu, au détroit de Magellan, puis, plus: au Nord, sur “Ja côte Est, près le Paraguay, -sur'la côte Ouest: de la: Pata- gonie; toûtes ces’îles étaient: autrefois :très visitées par les ‘LOtaries, mais aujourd'hui celles-ci y sontientrès petit nombre. “Dans les instructions préparées par l’Académie:des sciences, pour la mission du cap Horn, en 41882, nous trouvons un “article ‘du savant professeur A.Milne-Edwards, où sont consi- gnés quelques détails que nous donnons iei : « Les Phoques et les Otaries étaient autrefois très abondants « dans les parages du cap Horn, mais ils en disparaissent « rapidement : en 1800; lorsque Fanning visita-les îles de la :« Georgie australe; un navire venait de les quitter, emportant -« 14,000 peaux de ‘phoques; il s’en procura lui-même-57,000, «et il évalua à 112,000 le nombre de ces animaux qui furent _« tués, ÉRRPRAL les quelques semaines que dura la-chasse de « Ja sa SE . FE AE un autre marin américain, Weddell, constata « que les produits de la chasse dés phoques pouvait être éva- « luée à 1,200,000 peaux prises dans cette localité, et la mème _« année on tua aux Shetland australes, environ 0 000 « phoques à fourrures. » Les membres de la mission.du cap Horn ont déjà pu réunir quelques informalions au sujet de la chasse des phoques dans . ces parages, et M. le docteur, Hyades, médecin de la station de la Baie-Orange, écrivait le 23, octobre à° M. A. Milne- Edwards : « J'ai causé longuement avec le capitaine d'un « schooner américain, homas Hunt, armé depuis huit añs, La Ve « pour la capture des phoques ; il avait tué dans les derniers « jours de septembre 300 phoques à fourrure, aux'fîles'Hde- « fonso ‘ en cinq journées de chasse. TI y a deux ans, dans « les mêmes îles, il en tua jusqu'à 500 dans une seule‘journée, « Le nombre de ces animaux, dit-il, diminue rapidement] « les faut cerner à terre pour les empécher'de fuir; puis’on « les attaque à coups de fusil, quelquefois on les assomime « quand ils passent à portée. On ne tue pas les jeunes; mais « tous les autres lui sont bons. Il ne les chasse que’ pour da « peau. Les corps sont jetés à la mer. » Massa Fuero, île située près de Juan Fernandez, était trés (& riche en Otaries, et Fanning raconte qu’en 1798, il y séjourna deux mois et demi, qu’il fit un chargement complet deces peaux et qu'il en laissa 4,000 à terre, pour les reprendre à son retour de Canton. Il estime qu’il y avait là 500,000 Ota- ries, et dit que peu de temps après, il expédia 1,000,000 de À. He ces dépouilles.en.Chine Au cap torientes, la république Argentine br un. x petit Rookerie, où il est défendu de prendre plus de 5 à 8,000 ota- ries chaque année. Il serait à désirer que l'exemple donné là par le gouverné- ment Argentin et celui des États-Unis aux îles Pribylow, d’une surveillance incessante, pour la protection de ces animaux, puisse être suivi dans toutes les localités d’où ils ont'êté chassés, mais où ils reviendraient certainement, si l’on aväit le soin d’en faire l'exploitation d'une manière plus raisonnée; il n'est que trop probable que cette poursuite ne Mr qu'avec la dernière Otarie. -On a: pu se. convaincre, en lisant les premiers chapitres de et article, qu'un gouvernement qui prendrait possession de quelques-unes des îles visitées par les phoques à oreilles, et qui. y. établirait une surveillance, trouverait bientôt sa récom- Pense dans les bénéfices considérables qui seraient la consé- | uence du commerce de ces fourrures. La colonie anglaise de | da Nouvelle-Zélande est admirablement placée pour exploiter à ce point de vue, les îles Campbell, Auckland et Macquarie. La France, par | intermédiaire de sa colonie de la Réunion, | pourrait se fixer sur Saint-Paul et Amsterdam ; enfin l'Angle- terre se réserverait le contrôle de la chasse dan leg tige situées (S à l'extrême pointe de l'Amérique méridionale. J. -Huer. DE L'ACTION DU PERSIL SUR HES-PSITTACIDÉS Par Henri GADEAU DE KeRviLre Secrétaire de la Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen, Deptis la publication de ma note intitulée « De l'Action! du : Mouron rougesur.les. Qiseaux dans/Jaquelle je combattais, une | ‘erreur |très RÉPARER « j'ai.fait les expériences suivantes x pi !:Ges iles sont situées. un. peu à l'ouest du cap Horn. * L'Acclimatation, n°30 (23 juillet 1882), DD TP Et * USE NE ut 1e ent 8 ‘poison pour les Psittacidés. CHAN dede it dima mt user TS cn, LR ASSS AN RENE PT À/ RTE . EEE ere haché, laissant de côté les fe : d'admettre quele LE NATURALISTE 205 prouvent que le persil (Petroselinum sativum, Hoff.), contraire- rement aux indications dé la plupartdes traités d’ornithologie, ne tue pas les perroquets et les perruches. Du reste, il était ‘ difficile de s'expliquer comment cette plante, que l'on fait manger impunément aux autres oiseaux, pouvait devenir un Première expérience. — 4 Perruche de Swainson. :(Trichoglossus Novæ Hollandiæ. Gmel.). -Nourriture.—Exclusivement du pain émietté mélangé avec des graines de persil et des plantes entières finement hachées. —.Verdure : plantes entières de. persil, — Boisson : infusion très forte de plantes entières.et de graines. Résultat. — Cette perruche, qui avait la goutte depuis fort longtemps, mourut au bout'de deux ‘jours dans un état de maigreur excessive. L'état maladif de l'oiseau et la suppres- sion totale de sa nourriture habituelle, consistant en graines diverses, empêchent de tirer de cette expérience une conclu- -sion quelconque. Deuxième expérience: (Durée, huit jours.) — 1 Perruche à collier rose (Palæornis torquatus, Bodd..).. Nourriture habituelle avec adjonction de graines de persil. Boisson ordinaire. | Résultat. — Cette, perruche a mangé quelques graines de _persil.— Santé parfaite. . Troisième expérience. (Durée huit jours.) — 1 Perruche à _ collier rose. (Palæornts torquatus, Bodi.) | :Noù rritüre habituelle. —— Feuilles de persil hachées très fin -etmélangées avec du pain. Verdure. Feuilles entières de la même plante. —/Büisson : infusion très forte de feuilles de >persil. Résultat. — tte perruche a mangé des feuilles hachées de. p | L avec du pain, laissant de côté les feuilles entières, — Sant Di. OMR ORNE Quatrième expérience. (Durée huit jours.) — 1 Perruche ondulée (Melopsrttacus undulatus, Shaw..). Nourriture habituelle. — Racines de persil hachées très fin, mélangées avec:du pain et racines entières. Boisson : infusion “très forte de racines coupées par morceaux. Résultat. — Cette perruche a mangé quelques fragments de racines mélangées avec du pain sans toucher.aux-ragines en- tières. — Santé parfaite. Cinquième expérience. (Durée huit jours.) { Perruche ‘ondulée, Melopsittacus undulatus. Shaw.). Nourriture habituelle, — Feuilles, de persil hachées avec du ain. — Verdure. Feuilles entières de cette plante. — Boisson : infusion très forte de feuilles-de persil. . — Cette perruche mangea beaucoup de persil me é uilles entières et mourut d’une le huitième jour. 11 mesemble presqu’impossible oplexie ges _— -pergil puisse déterminer lamort subite d'un oiseau qui en mangeait depuis huit jours déjà et n’en parais- sait nullement iñcommodé. Sixième expérience, (Durée quinze jours.) 2 Perruches à col- lier rose, (Palæornis torquatus, Bodd.).—3 Perruches ondu- lées. (Melopsittacus undulatus, Shaw.).—1 Perroquet Tayoua (Chrysotis festiva ? L.) Nourriture habituelle avec adjonction de graines de persil ; plantes entières de persil (racines, feuilles, tige, graines vertes) finement hachées avec du pain. — Verdure. Plantes entières de pérsil. — Boisson : infusion très forte-da plantes entières. Résullat. — Les Perruches ondulées et à collier rose man- gèrent quelques graines et du persil haché, ne touchant que fort peu aux plantes entières. Le perroquet s’est montré très friand de persil et en dévorait chaque jour une plante presque entière. Il mangeait également du persil haché et des graines mûres. — Santé parfaite, Séptième expérience. (Durée dix jours.) — 1 Perroquet gris (Psitiacus erythactus, L.). , Nourriture habituelle. avec adjonction de graines de persil. Plantes entières finement hachées avec du pain. —.Verdure. Plantes entières de persil. — Boisson : infusion très forte.de -plantes entières. Résultat. — Ce perroquet a mangé du persil haché, quélques graines,et des fragments de plantes entières. Santé parfaite. On voit, par ces expériences, que le persil n’a aucune action toxique sur les espèces précédemment indiquées, et, sans être téméraire, je crois pouvoir dire qu'il en est de même pour les autres Psittacidés. Probablementrces résultats rencontre- ront des personnes incrédules, mais il est facile de les vérifier et de s'assurer, par cela même, de la véracité des faits que j'avance. «Rouen, 10 janvier. 1885. | DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES ABYSSINS ——— Driku sramosus, — Long..6 nil. — Oblongus, con- vexus, brunneus, 11 it brunneo-rufescentibus, | -prothoracis limbo elytrorumque:sutura flavo-testaceis ; an- tennis ab articulo 4“ longe ramosis, 3: late triangulari, scutello testaceo, açuto, elytris leviter striatulis, striis-punctatis, abdo- mine apiee utrinque fulvo-ciliato. Apate (Bostrichus) tetrnaodon.—[Long. 12 à 13 mill. — Elongata, cylindrica, brunnea, cinereo-pubéscens, parum nitida, antennis fulvis, prothôrace subquadrato, antice thuri- calo, angulis posticis rotundis, elytris dense sat grosse punc- tatis, sulurà et utrinque ligneis 2 leviter elevatis, apice 6 fere Jæyibus et dentibus #4 conicis armalis, © valde declivibus, “pünetatis, inérmibus. PAS. Leg Hopati L id — Long. 14 Mill, —/.elong valde affine, sed prothorace medio æquali, dateribus basi eviter Sinuatis, angulis acutis, elytris:minus forliter crenato- ds nice = + LS ie 206 LE NATURALISTE striatis, ad hümeros acute dentatis et capite haud .oblonge impresso, clypeo antice tuberoso distinctum. Uloma rufula.— Long. 5 1/2 mill. — Oblonga, paral- lela, parum convexa, testaceo-rufa, nitida. capite prothorace- que subtiliter densissime punctulatis, prothorace transverso, integro, antice leviter augustato, angulis omnibus sat acutis, elytris sat fortiter punctato-striatis, intervallis convexiusculis, subtilissime dense punetulatis. Cistelaimpressiuscula. — Long. à 5mill.—Oblonga, dorso planiuscula, fusca, plus minusve castanescens, capite prothoracéque opacis, dense punctatis, elytris nitidis, viridi- æneis, antennis fuscis, medium corporis attingentibus, apice paulo crassioribus, prothorace transverso basi impresso, elytris dense punctato-lineatis, subtiliter pilosulis. Xthyporus postfaseiatus. — Long. 10 mill. — Oblon- go-subparallelus, fusco-niger, opacus, plaga humerali et vitta transversali communi postimedium luteo-squamosis, subtus luteo-squameus, femoribus luteo-squameis, posticis 2 late fusco-annulatis ; capite et rostro dense tenuiter rugosulis, prothorace elytris angustiore, dense fortiter rugoso-punctato. Linea media anguste subelevata, elytris oblongis, striatis, intervallis convexiuseulis, tenuiter rugulosis, granulis minu- tis lævibus seriatim ornatis. L. FAIRMAIRE. ENTOMOLOGIE Bomb. Serrula, Guénée. Annales de la Société entomologique de France, 1858, p.454, pl. 40, fig. 2. Oberthur. £tudes d’entomologie, 6° livaison, p. 73-74, pl. 3, fig. 6, 6 a, 6 b. Parmi les lépidoptères rares de l'Algérie, ilen est bien peu qui aient été rencontrés moins souvent que l'espèce qui fait l’objet de cette notice. En eflet, depuis la première découverte attribuée à Lorquin, laquelle a servi de motif à M. Guénée à sa publication de 1858, ce remarquable insecte n'avait plus été trouvé jusqu’en 1880, époque à laquelle mon frère a découvert la chenille de ce précieux papillon sur une des cuisses du Cessula dans la région du Tell. Cette circonstance heureuse m'a permis de réunir sur le compte de cette espèce un ensemble de données certaines qui ont été publiées par M. Charles Oberthur dans ses remar- quables études. On peut donc considérer le 2. Serrula comme entièrement | connu. Cependant je crois qu'il n’est pas sans intérêt de revenir sur la deseription de sa chenilie dont j'ai reçu ily a quelques jour ux fort bel exemplaire, parce que sa représen- tation iconographique n’est pas suffisamment exacte dans l'ouvrage de M. Obertbur, et cela en raison de la défectuosité du type que j'ai eu l’honneur de lui communiquer. L’exemplaire dont il s’agit a été trouvé aumêmelieu oùmon frère avait découvert les siens il y a deux ans. Il m'est par- peau de la région dorsale d’un blanc bleuâtre finement réti- ÿ venu vivant'et a toute sa croissance, au point que deux jou . après il s’est transformé en chrysalide sans accident. J'ai done eu tout le temps d'étudier cette chenille à loisir et de relever, en même temps que, sa diagnose exacte, quelques particu- ag et larités de mœurs très intéressantes. Les caractères de cette A} larve, tirés de sa coloration et de sa vestiture, peuvent se: résumer de la manière suivante : 4 Chenille cylindrique, allongée un peu plus que ses congé- nères Zrifoli et Quercus. Tête petite, aplatie sur le devant” cachée en partie par un collier de poils gris projetés en avant; ! culé de noir, sans trace appréciable de ligne dorsale ‘et sous / dorsale; celle des côtés est d’un brun clair avec les ligniés obliques fines et, blanches. La face inférieure ou ventrale est d’un ,brun jaunâtre piqueté de mouchetures foncées. | Pattes écailleuses rougeâtres, membraneuses, brunes; la ligne stigmatale qui les précède, bien visible, est formée d’une série de gros points blancs virgulaires. Dessus du premier anneau * d’un jaune paille et marqué de quatre lignes noires dirigées ) dans le sens de l’axe du corps. J'ajoute que la tête est noire, / sauf l’espace triangulaire placé au-dessus du labre qui est : jaunâtre .. Cette chenille est plus velue que ses congénères. . Tout le long du dos règne une série d’aigrettes de longs poils rouge-orange affectant la forme pyramidale ; celles des À 2°, 3° et 11° anneaux sont plus développées que les autres. De chaque côté de cette série il existe une autre rangée d’aigrettes d’un jaune paille de même forme, mais couchées horizontäle- ment. Immédiatement au dessous on remarque une zone longitudinale de poils courts, d’un jaune d’or, qui s'appuie sur les lignes obliques blanches. Les côtes proprement dites de la chenille sont très peu velues, ils sont parsemés de longs poils blanchâtres infléchis vers le bas, mais qui sont plus denses sur la ligne stigmatale de points blancs. | Gette superbe larve n’est pas seulement nettement séparéede ses congénères par l’éclat de sa robe ; elle s’en éloigne encore par ses mœurs. Chacun sait combien les chenilles de cer- : taines espèces et notamment de 7rifol sont craintives : celle- ci au contraire, est fort vive d’allure. Exposée à une tempéra- ! ture convenable, elle est douée d’une grande agilité et fait des 5 sauts fort rapides au contact de la main. La chrysalide que À m'a produite l’exemplaire dont il s’agit est aussi bien carac- N. térisée ; le cocon est ovoïde, d’une texture trèsfine, decouleur | brune, sans trace de réseau, ni de ces nombreux piquants.de poils courts qui rendent les cocons de Zrifoié et de Quercus si désagréables au contact des doigts. Bellegarde (Ain), janvier 1883, L, AUSTANT. NÉCROLOGIE fi ee Nous avons à enregistrer la mort d'une célébrité et dané lé métier des armes et dans l’histoire naturelle : le général Horix de Valdan vient de mourir à lIsle-Adam, à l'âge de Le LE NATURALISTE 2 207 soixante-treize ans. Soldat intrépide et courageux, il s’est dis- } tingué maintes fois dans les nombreuses campagnes qu'il à L faites ; pendant la guerre de 1870, il était chef de l'état-major Ÿ qu général Vinoy, et les hauts faits accomplis par lui dans cette i) campagne, encore présents à toutes les mémoires, le placèrent ÿ parmi les généraux distingués. L'entomologie vient de perdre | en sa personne un de ses membres les plus dévoués et les plus | éclairés. Il occupait les rares loisirs que lui laissait l'armée à | l'étude approfondie et raisonnée de l'entomologie ; il s’est | particulièrement attaché à l'étude des coléoptères et a enrichi | cet ordre.de; nombreuses et.utiles découvertes. Dans les … voyages assez longs qu'il fit en Afrique, il put recueillir de | rares types de coléoptères qui lui permirent de faire de | précieuses études sur cet ordre, qui rendirent tant de services . aux naturalistes. Après la guerre de 1870, le général Horix » de Valdan s'était retiré à l'Islé-Adam et n’avait cessé depuis ” cette époque de s'occuper de cette branche d'histoire natu- ? relle qui avait pour lui tant de charmes et qu’il comprenait Si | bien. Il laisse une des plus belles collections connues tant au | point de vue du nombre des espèces que dela rareté des exem; _ plaires. Tous les entomologistes sentiront la perte. qu'ils ‘| viennent d’éprouver dans ce collaborateur zélé, dans ce | savant émérite. : Hs 2995 OFFRES ET DEMANDES. a M. Fradin, rue du faubourg Machioux, à Parthenay, demande à | acheter d'occasion : 40 Géologie et paléontologie de d’Archiac; — 2 Paléontologie stratigraphique de d'Orbieny. à. 4 7 h 2dna0tads St hot " x * M. K. L. Bramson; profésseur au 87 à Exaterinoslau (Russie), offre des Lépidoptères et Coléoptères exotiques, en échange de Lé- pidoptères exotiques: 1 "0 | | * [x * M. de Kraatz, à Wiesbaden (Allemagne), offre des Coléoptères _ exotiques (Chine, Japon, Nouvelle-Zélande, Sumatra, Zanzibar), espèces plus ou moins rares, en échange de variétés de Carabus. sx M. G. Babin, capitaine d'artillerie à Ruelle (Charente), demande quelle est la meilleure méthode pour préparer les Papillons en cahier ; les personnes qui pourraient lui envoyer quelques spécimens de leur méthode, l’obligeraient beaucoup. x * plaires d’un Lépidoptère très rare, dont la chenille a été trouvée en n Angleterre ; c'est la Spilosoma Zatima de Helgoland, que nous pour- | rons offrir au prix de 20 fr. la paire. * * * Nous informons les entomologistes qne nous pouvons encore dis- poser de quelques exemplaires du premier volume de la Faune ento- mologique française (Coléoptères), par Fairmaire ef le D' Laboulbène. Ce volume comprend la monographie complète des Cicindélides, Carabides, Dytiscides, Hydrophilides, Histérides, Silphides, Trichop- térygides, Scaphidüdes, Scydménides, Psélaphides, Staphilinides. Toutes les espèces françaises de ces familles y sont scrupuleusement décrites. Prix du volume : 45 francs. M. Eusèbe Vassel, capitaine d'armément au canal de Suez, à Port-Thewfk, par Suez (Egypte), échangerait des fossiles quarter- naires rares de l’isthme de Suez (Teredo Futhsi, Vassel ; Ostrea pseudo- crassissima, Fuchs; Pecten Vasseli, Fuths) ; Pecten Lessepsi-isthmicus, Fuchs) contre des g émoires d hyliologie en français, anglais, allemand, italien ou latin. *x x M. Petitclerc, à Vesoul, demande quel serait le meilleur vernis à employer pour empêcher certains fossiles pyritisés (ammonites de l’oxfordien, par exemple) de se couvrir d'efflorescences et, à la longue, de se dégrader complètement. * * * M. Delagrange, imprimeur à Besançon, offre en échange de Coléop- tères ou de Lépidoptères d'Europe, les espèces suivantes : Carabus depressus, alpinus; Broscus cephalotes; Feronia rutilans, truncata, externe punctata, Yvani; Serica holosericea; Asemum stria- um; Astynomus ædilis; Rhagium indagator; Pachyta quadrima- culata, interrogationis, octomaculata ; Anthraxia Cræsus, mé * x % On demande en quantité les Insectes suivants: . Coléoptéres, Lampyris noctiluca G'© , Prionus coriarius, Ægosoma, scabricorne.—Orthoptéres, Ephippiger vitium, Acridium migratorium. — Névroptéres, Ephémères, Termites, Fourmilions et ses larves dans l'alcool. — Hyménoptéres. Tenthrèdes, Ichneumons, Sirex, Abeilles femelles ou reines avec leurs cellules. — Hémiptéres. Réduve mas- qué, Cigales. — Lépidaptéres. Teigne de la éire, Pyrale de la vigne. — Diptéres, Tipules, Asiles, OEstres. — Arachnides (Drasses Lycoses, Tégenaires). Adresser liste des espèces et nonrbre des exemplaires au bureau du journal. * Ah Nous serons obligés à ceux de nos lecteurs qui pourraient nous procurer en quantité les animaux suivants, de vouloir bien nous en informer en nous indiquant le nombre dont ils disposent ou qu'ils comptent pouvoir obtenir; dans ce dernier cas, nous fixer sur le délai approximatif; ils voudront bien nous faire savoir en même temps ce que coûtera chaque sujet, que nous sommes prèt à régler soit par ' | voie d'échange, soit contre argent : . Nous informons les amateurs que nous avons reçu quelques exem- | LézarDs verts ou des murailles grands exemplaires. — Courxuvres, toutes les espèces. — VirÈres, les deux types communs. CHouErTES | brachyoté, hulotte, effraie, chevèche. — Pics vert et épeiche. — i trydactiles, — Hénoxs blongios, butor. — puput. — GRIMPEREAUX familiers. — Manrin- P£cneuns. — ROUGES-GORGES. — FAUVETTES. &- LE, NATURALISTE ARRIVAGES Nous tenons à la disposition de nos lecteurs les types suivants que nous ayons reçus récémment : Lycaena Battus. . » + Res RS a Danais one ex Tous FR PRE SO dore - Apatura ir D et à de ele » : : Vanessa Stomies PR Use ee re ; Erebia Rens Re de red à — pe SSL D he PAC Ko MON TN sde : L Syrichtus, Hit var. orbifer RSTRRE RME gi Fumea pectinella . + + + + «+ + + + + + + + ? ù Clidia geographica. . . «+ + + + . . +. . 2 Lasiocampa potatoria. . . . . . . + . . . + . . . : ss NOIR LONTE + + - x . . . PE ie PS si Polia polimmila. . .- - . . . . . : . . . . . . rs 1 Agrotis elegans à Œ': . : - + + - + + .- . : : ? DR PR Se ee ps: sieste » +4 Hadena ES RME ee ER er ete pee RE CS ES 1 » Noctua depuncta, . . . . 1 h Spintherops sur RE ru : nil Plusia Eugenia : . . . . . . . .,. . + . + + + ce : Histo hiriarie. 220 4 à Sienne ces » 40 Vania Macnidis "55e 4 7 eo ds + > > » _: 30 Sinopsia sociaria. . + - + + - : Fo Loos SR ? à en ÉCART à: 4 1e + + à ; D oartaria. . . . ee sis PU + ee » 00 ana étoiarids en OMR ne ns ; » ” Chesias sparliatä. . + + + + + + + - . . . . . . » 25 Mesotype lineolata . . - + . - - - Pa LS rs pe” » 50 Cidaha-ferrugata:: . : à 4. . . : o, . . . » 50 er bitibiats Rd rss «te * » 30 Odontia dentalis. . . . . : . . . RP er » 50 a fagella :cupriu es 09207 251 SSD » 50 Nous tenons à la disposition des amateurs noms suiveut : Crare D'UcHAux: Chryptocænia putealis—d'Orb, . .,., .de wfr. à 4 fr. 25 Trigonia . HS ee ee #5 hic À iana. + © + + + + » 50. » 80 Turitella ja “d'Orb. Der res Æ 20. 60 Callianassa archiacii — Agasz. , . . . . . . 1 50 1 50 MiocÈNe pu CANTAL. Planorbis corneus — Brong. . . . . . . . . . » 30 » 60 Lymnea . er BrONgii ice, 7iHutiiR cel TL ce 60 ke Mina di-ioct déc ioue 40 : » 80 a », 50: 4 25 Helix arvernensis:— Desh. . 4 .. , 44 Lun, 40» 80 Potamides Lamarki — Brongs:. . . 4 ., .:,1 »0: 25 :w, 50 Paludina Dubuissonnii — Bouillet. :. . . . ..» 0 20» 30. Puparmargmta.-.22Mélhimrs chutes 2502740 208 00 A0 a 30 CAR ». 50:: 4 80 CEufs.de tortue > .: +. 1 » 2 Cerithium Lamarkii rs ° ie es) ‘de Burgos (Espagne): / 4%) ns ile ma1180 -4 251002 | BERCE. Faune Ko na française, Lépidoptères (Papil- caractères EETR MUSÉE SCOLAIRE DEYROLLE 23,,rue. de la Monnaie, Paris, + EXTRAIT DU GATALOGUE DE LIVRES ‘ lons de Franc 4 Cet ouvrage FEAR la description de tous les papillons qui se trouvent en France; il décrit toutes les chenilles connues, indique les localités et les plantes qu’elles fréquentent, en insistant particulièrement sur les mœurs des espèces nuisibles qui-dévastent nos champs et nos provisions. # volume, comprenant des indications générales sur l'or: ganisalion, la classification, la chasse et la conservation des. Lépidoptères, la description de tous les Rhopalcocères (diurnes), et 87 espèces parmi ceux-ci, représentés dessus et dessous. . Vol. in-18 > Jésus, 250 pages, 18 planches coloriées . 2° volume, description de toutes les. espèces hétéro (crépusculaires), jusqu'aux Noctuo-Bombycites inclusivement ; les 17 planches gravées représentent 106 espéces, parmi tés! quelles toutes celles du genre sr et 40 dessins au trait de 3 volume, hscripus dés Hétéricères (aoëtueltes);ix avec 6 planches coloriées représentant 60 espèces et des dessins au! trait de caractères . . . . 6 » 4 volume, description des Hérérosères (fin _ noctueliet) avec 8 Se à représentant 82 espèces). . 8 » 5° volume, description des Phalènes ; il est scompagné de. 15 planches coloriées représentant 156 espèce ‘ 42 50 e 6° et dernier volume termine RER EE it ouvrage et donne la description des Deltoïdes, Pyralitus, Crambites ; ; il est accompagné de 10 planches représentant 186 espèces. Les 6 volumes, avec 74 planches coloriées et le catalogue. Pour permettre à _— les se acquisition de cet ouvrage, nous accept nnés de 5 francs par mois is, PERCE. Catalogue des Papillons de France donnant la liste complète des espèces, ouvrage indispensable pour le poin-' . !* tage des collections. Vol. in-42, 40 pages … , . . . BERUE et GUÉRIN MÉNEVILLE. Guide de l'éleveur di Che- nilles, suivi d’un traité de l'éducation spéciale des chenilles qui produisent de la soie. Paris, 4871. vol. in-8e, fig. int. dans le texte , ._. 4 60 FAIRMAIRE et BERCE. Guide PA ras d'i net oe édition, Cet ouvrage, indispensable aux débutants com prend : les généralités sur la division des insectes-en ordres, l'indication des ustensiles et les meilleurs procédés, pour leur faire la chasse, les époques et les conditions les plus favo- rables à cette chasse, la manière de les préparer et conserver en:colléctions. | Vol. in-42? avec 120 vignettes intercalées dans le texte. … | POMEL. Nouveau guide de Géologie, Minéralogie et Paléonto-: logie, comprenant les éléments de ces 8 éludes, la manière . | d'observer, de récolter, de préparer les échantillons et de les ranger en collections, VOL PA Jésus. 5, + 1 | " Le catalogue complet des ouvrages en vente à la même librairie sera. À 3 adressé franco sur demande. 4 Li oi Le gérant, Émile DEYROLLE. nu nu = Évreux. — Imp. Cn. Hénisser. a 5” Année. N° 27 209 1° Février 1885. LE TURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois tape _. ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 PAR ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeuxs France et Algérie. . ........... PNR : 7 PA Pays compris dans l'Union postale. ... Tous les autres pays.-. (Affranchissement compris) ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR - Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU l® JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 25 SEPTEMBRE 1882. Sur le développement des Alcyonaires. — Note de MM. Kowalevsky et A. F. Marion. Les recherches des auteurs de la note ont porté sur deux Clavularia et un Sympodium coralloïdes, et la segmen- tation a été reconnue et suivie dans toutes ses phases sur les ovules pondus par le Clavularia crassa. L'œuf fécondé reste un certain temps sans se diviser; on ne voit aucun noyau intérieur, puis une fois la segmentation achevée, les noyaux sont facilement reconnaissables. Ce fraction- nement est brusque; l'œuf se montre d’un coup, fragmenté au moins en six balles; celles-ci, dont le nombre s'est accru, se divisent transversalement et constituent une couche périphérique de cellules évolutives et un amas central de cellules où le vitellus nutritif prédomine. Puis les cellules périphériques protoplasmiques forment un feuillét ectodermique très net, et au-dessous, la couche la plus proche de cellules deutoplasmiques forme un deuxième feuillet, l'endoderme; les noyaux se détruisent, et l'amas de vitellus en réserve diminuant, les vides apparaissent au centre de l'embryon, qui prend la forme ovoïde. La larve sortant de l'œuf porte encore à ses deux bouts une certaine quantité de globules nutritifs flottant dans le liquide qui emplit toute la cavité. Les cellules endodermiques prennent la forme de massue à contours confus. La larve se fixe par son gros bout ; le petit bout se déprime peu à peu, puis s’invagine et constitue le sac œsophagien dont le fond se percera. L'ectoderme s’épaissil d'une couche conjonctive qui sera le pseudo-mésoderme ; une substance primitivement anhysle esl sécrélée par les % cellules, s’interpose et les rend moins pressées ; au-dessous cette substance conjonctive s’accumule et recoit dans sa masse des cellules détachées de la couche périphérique. Chez le Sympodium, ces cellules migratrices donnent naissance à des noyaux calcaires devenant les selérites ; ceux-ci grossissent et l’ectoderme cellulaire, diminuant, ne recouvre plus la zone pseudomésodermique que d'une assise de cellules plates. Chez les Clavularia, et CI. petri- cola notamment, les sclérites paraissent tardivement; la larve errante a un ectoderme complexe; des cellules à filaments urticants se sont différenciées dans la portion externe, et plus profondément, les cellules se prolongent au milieu de la substance conjonctive sécrétée par des filaments. Les cloisons mésentériques se forment avant le refoulement œsophagien, au nombre de vingt-six; elles se régularisent quand la bouche se forme, et leur nombre se réduit à huit, qui ont erû rapidement, tandis que les autres se sont effacées peu à peu. Dans une même ponte de Sympodium, on trouve des larves normales se trans- formant rapidement, et à côté, des larves à fixation tardive; leur coupe transversale est presque identique à celle d'une Actinie. Sur la structure histologique du tube digestif de l’Ho- lothuria tubulosa. — Note de M. Et. Jourdan. Le tube intestinal est formé par trois couches fonda- mentales distinctes. 1° Couche épithéliale exlerne ou péritonéale, avec des cellules endothéliales disposées en une seule couche, de forme cylindrique et munies de cils vibratiles, puis des cellules plus rares, du type des cellules muqueuses de Semper. 2° Couche musculaire, formée de fibres circulaires et de fibres longitudinales. Les pre-- 210 LE NATURALISTE mières forment une couche continue et régulière; les dernières sont.plus nombreuses dans la région antérieure de l'intestin, et sont internes par rapport aux précédentes ; mais dans le reste de l'intestin, elles sont placées au- dessus de la couche cellulaire péritonéale et sont externes par rapport aux fibres circulaires. Dans la couche con- jonctive, il y a une zone externe où les fibres entre-croisées forment une lame serrée, et une zone interne où elles sont plus läches. C’est là que circulent les vaisseaux; on y voit de nombreux noyaux et des corps granuleux jaunes. 3° Couche épithéliale interne : dans l'intestin antérieur et moyen, les cellules épithéliales sont longues, de la forme d’une fibrille et se terminent à leur extrémité libre par un plateau épais; au niveau de l'origine de l'intestin | terminal, elles deviennent cylindriques. Les cellules glan- dulaires sont, les unes avec un contenu finement granu- leux, les autres avec un protoplasma semblable à celui des cellulés muqueuses des Holothuries: les premières, de forme ovoïde ou sphérique, se rencontrent dans l'intestin intérieur et la partie intérieure de l'intestin moyen, puis disparaissent; à partir de ce point, les cellulés prennent la forme de massue et deviennent si nombreuses que les cellules épithéliales semblent avoir disparu. Enfin dans la partie terminale de l'intestin moyen et dans lin- testin postérieur, ces cellules apparaissent sous la forme de cellules sphériques et semblables alors aux cellules à mucus des vertébrés. SÉANCE DU 2 OCTOBRE 1882. Sur le trailement des vignes phyllotérées par le gou- dron, à propos d'une communication récente de M. Max Cornu. — Note de M. Balbiani. Dans une note récente, M. Cornu, parlant d’une vigne cultivée en serre el dont les raisins avaient contracté un goût désagréable par suite du badigeonnage des gradins à l'huile lourde, termine en disant qu’on peut déduire de ce fait des conséquences relativement à certains traite- ments phylloxériques, lesquelles sont assez évidentes pour qu'il soit inutile d’insister. Or, M. Balbiani, ayant précisément recommandé ces badigeonnages au goudron ou à l'huile lourde, vient défendre son opinion. Le cas rapporté par M. Cornu ne se rapproche pas de la pratique indiquée par l’auteur : la vigne en question était chargée de feuilles et de fruits au moment de son exposition aux vapeurs d'huile lourde ; elle était dans un espace confiné et a passé les trois mois chauds de l’année dans cette atmosphère viciée. Les badigeonnages recommandés par - Balbiani se font en hiver, en plein air et sur des | vignes dépouillées de leurs feuilles et où la sève ne circule | plus. Il n’y a donc pas d’analogie dans les conditions de culture et de traitement des ceps de vigne, cités plus _ || haut. Contrairement au dire de M. Cornu, affirmant le … mauvais goût du raisin, lorsque les palissades, les échalas || ou les troncs eux-mêmes sont goudronnés, M. Balbiani _-n'admettrait ce fâcheux effet que si l'opération était faite de M. P. de Lafitte. à l’époque de la maturation du fruit, et cite à l'appui de son opinion l'affirmation de M.4de comte. de Laverene, propriétaire d’un grand cru de Médoc, déclarant « que | le coaltar appliqué sur le bois, même décortiqué, n'est nuisible ni à la plante, ni à ses produits. » Sur l'emploi des huiles lourdes de houïîlle dans 2 | traitements contre l'œuf d'hiver du phylloxéra. — Note M. P. de Lafitte adresse une note à propos également | de celle de M: Cornu. Pendant quatre années consécutives, | il a fait badigeonner avec un mélange aqueux d'huile || lourde un vignoble de 6.hectares, à raison de 40 kilog. || d'huile lourde dans le mélange employé sur l hectare || contenant 5000 pieds de vigne. Huit jours après l’opé- |} ration, on ne pouvait plus percevoir dans le vignoble} aucune odeur empyreumatique. Ces badigeonnages, ” | dirigés contre l'œuf d'hiver, sont terminés au commence: ment de mars; la floraison a lieu en avril et mai, ei les vendanges en septembre. Ce fait n’est pas en contradie- || tion avec celui cité par M. Cornu, les conditions d’exis-. tence d’une vigne vivant au grand air, et d’une autre. vivant dans l'atmosphère confinée d'une terre, étant. absolument d'ordre différent et, par suite, ne pouvant se ; comparer entre elles. e Sur l’épithélium sécréleur du rein des Batraoitil #7 Note de M. J. Bouillot. Le tube urinifère du rein des Batraciens se compos distinctement, comme on le sait, de cinq segments dont le second, le plus important, correspond au tube contourné || du rein des Mammifères. L'épithélium serait formé cellules polyédriques n'offrant ni membrane d'enveloppes, ni cuticule, maïs présentant sur leur surface libre une bordure assez épaisse.et frangée. Ces cellules renferment des striations granuleuses et un réseau de fibrilles conte- nant une substance hyaline dont probablement la conden sation forme la bordure précitée. Cette substance se. détache en différents points sous forme de pelites masses sphériques qui cheminent à l’intérieur du tube, ét qu'on retrouve dans l’urine; ce phénomène venant à se répéter, la bordure diminue d'épaisseur ét peut même finir p disparaître tout: à fait. Ces faits ne s'observent à l'éta normal que sur un petit nombre de cellules, mais le phé& nomène s'exagère sous l'influence de certains agents “4 chimiques, tels que le chlorhydrate de pilocarpine. Les noyaux de ces cellules, de structure et dimensions Va riables, paraissent (du moins, certains d'entre eux) CE voie de multiplication qui semblerait s’opérer par bour- | &eonnement et par division proprement dite. Cette multi plication est confirmée par la présence, dans certaines cellules, de trois ou quatre noyaux petits, irréguliers, Se 'É LE NATURALISTE 211 * x + Cause du Rot des Raïsins, en Amérique. — Note de M. Ed, Prillieux. _ En Amérique, on signale presque toujours la maladie du Rot à côté de celle du Mildew. Avec M. Planchon, on admet que le Rot est une maladie identique ou analogue à l’Anthracnose, Sur les raisins atteint du Rot, en Amé- rique, on a trouvé de nombreuses fructifications du Phoma uvicola. Or, en France, M. Cornu a constaté parfois un Phoma sur des grains tachés par l’Anthracnose; M. Pril- lieux en a rencontré aussi sur les taches meurtries de raisin attaqué par le Peronospora; là il est certain que le Phoma n'est pas cause de l’altération du grain, et qu'il s’est développé sur la partie du fruit tuée par le Pero- nospora . I doit en être de même en Amérique. En traitant convenablement des grains atteints du Rot et récoltés à Saint-Louis (Missouri), M. Prillieux a constaté sûrement que leur pulpe était envahie par le mycélium du Pero- nospora. On peut donc considérer comme acquis avec cerlitude, que le Rot des vignes du Missouri est dû à la pénétration du Peronospora dans les grains du raisin, et que la maladie des grappes attaquées par le Mildew celle année, en France, n’est autre que le Rof des Américains, Le Phoma uvicola, n’est donc pas la cause du Rot, ainsi qu'on l’a cru jusqu'ici ; il ne tue pas les grains, mais se développe sur ceux qui sont morts, désorganisés par le mycélium du Peronospora. SÉANCE DU 23 OCTOBRE 1882. Résultat des traitements effectués en 1881-1882, dans tes Alpes-Marüilimes, en vue de la destruction du phylioxéra. — Lettre de M. Laugier. Plus Lg 200 hectares ont été traités en 1881-1882 à pas souffert, et les réinvasions ont été très faibles sur des vignobles traités. Pour combattre ces der- _ nières, on a fait des applications de sulfocarbonate de potassium sur les vieux bois du cep et du collet, au même moment que l’on effectuait le traitement par le sulfure de carbone. Le résultat a été favorable; et dans le foyer phylloxérique de Gillette, le seul constaté dans l’arrondis- sement de Puget-Théniers, le phylloxéra n’a pas élé re- trouvé depuis le mois de mars 1881 jusqu'à présent. En conséquence M. Laugier recommande ce traitement, qui est efficace et qui n’entraine qu’à des ep insignifiantes, eu égard aux résullats obtenus. * #* * ; la vé- Sur l'action convuisivante du curare. — Note de M. Couty. En eipérimentant s sur des chiens l’action de doses assez faibles de eurare, M. Couty a pu isoler, en quelque sorte, les divérs phénomènes qui se produisent, et constater que les phénomènes d’excitation musculaire dépendent du bulbe, de la moelle et de l’état de leurs fonctions; les secousses curariques disparaissent quand on diminue l'excito-motri- cité par d'assez fortes doses de chloral ou la ligature de la moelle. Le curare est donc un excitant peu énergique pour. le bulbe et la moelle. De l’ensemble des expériences faites par M. Couty, il résulte que : le curare est un poison pa- ralysant, et en premier lieu légèrement convulsivant ; de plus, il n’est pas uniquement un poison périphérique, mais aussi dans une certaine mesure, un poison des cen- tres nerveux, et l’on ne peut réduire à des termes simples, le mécanisme de son action. * # * Des parasiles du sang dans l'impaludisme. — Note de M. A. Laveran. La présence, dans le sang des malades atteints d’impa- ludisme, des parasites dont M. Laveran a précédemment donné une description sommaire, est aujourd'hui un fait certain et acquis; ces organismes ont été constatés par d'autres observateurs et ailleurs qu'à Constantine. M. La- veran les a montrés chez plus de trois cents malades, tous alteints par l’impaludisme, et a constaté que ces parasites ne se trouvaient pas dans le sang des malades atleints d’affections étrangères à cette maladie. La présence de pigment dans le sang, signalée comme un des principaux caracières de l’impaludisme, indique sans aucun doute qu'il existe une relation entre ce pigment et les parasites. Il reste à connaître la manière dont ces derniers peuvent pénétrer dans le sang, ou plutôt sous quelle forme ils y ont pénétré pour s’y développer, car leurs germes doi- vent exister dans l’eau des localités palustres, etenfin à distinguer ces germes même là où ils existent. * + + Sur les constructions lurriformes des vers de terre de France. — Note de M. E. L. Trouessart. M. Trouessart ayant rencontré dans les jardins des en- virons d'Angers, des déjections de vers de terre, remar- qua des déjections turriformes en tout semblables a celles que produit une espèce de Perichoela d'origine exotique et naturalisée aux environs de Nice; celles qu'il recueillit ont de 0,5 à 0,8 de haut sur 0",3 de diamètre moyen, et sont formées de terre agglutinée par un mucus qui leur permet de résister longtemps à la pluie. Percées intérieurement d’un canal cylindrique moulé sur la forme du ver, elles se terminent en cône. A la suite d’un temps sec, ces conduits se trouvèrent obstrués par les déjections nouvelles des vers; il faut donc une longue période de pluie pour que ces tours puissent s'élever régulièrement. On peut admettre que ces tours permettent aux vers de venir respirer à l'abri de l'humidité et des oiseaux. En saisissant brusquement entre les doigts des déjections encore molles, M. Trouessart put pincer le ver et l'arra- cher de son trou. Or, tous les vers ainsi surpris, étaient des Lumbricus agricola dont la partie antérieure du corps était logée dans la tour. Il n’a pas été possible de voir si le 212 LE NATURALISTE Lumbricus communis et les autres espèces de Lombrics avaient les mêmes habitudes. L1 UNE APPLICATION DE L'ENTOMOLOGIE A LA MÉDECINE LÉGALE Par M. MÉGNIN. Il y a quelques mois tous les journaux quotidiens par- lèrent d’une trouvaille lugubre faite dans une chambre de logeur qui avait été habitée quelque temps auparavant par une femme équivoque. Cette trouvaille consistait en un cadavre, complètement desséché, d’un enfant de sept à huit ans, enfermé LE one double caisse. Peu de temps par la police etavouait que le cadavre en question était celui de son fils, mort de maladie, disait-elle, dix-huit mois auparavant ; elle ajoutait qu'ayant oubliée de déclarer cette mort à la mairie en temps voulu, elle n’avait plus osé ensuite demander l'inhu- mation. Le cadavre en question porté à la morgue, M. le pro- fesseur Brouardel fut chargé de rechercher, s’il était pos- sible, les causes de la mort et l’époque probable de cette mort, afin de vérifier les dires de la femme Robert, accusée d’infanticide ou tout au moins d’inobservation des pres- criptions légales sur les inhumations. . le professeur Brouardel ayant remarqué dans les éto fres qui sarsiappnions le cadavre 1e dans ses cavités splanchniques une grand ntité d ouilles d'insectes, pensa que ces restes pourraient fournir des renseigne- ments précieux pour la solution d’une partie au moins des questions posées, et demanda à ce que je lui fusse adjoint, comme deuxième expert, chargé spécialement d'étudier le rôle que les insectes avaient joué et d'apprécier le Llemps qu'ils avaient mis à amener le cadavre du jeune Robert à l'état de momie sèche sous lequel il se présentait. . Voici la note que jerédigeai après l'étude en question et qui fait partie du rapport d'ensemble remis. au tribunal : « Le cadavre du jeune Robert, desséché et momifié, git dans une double caisse semblable à des caisses à savon d'épicier, trop courte pour. sa taille, ce qui fait queses jam- bes sont repliées et croisées dans la posilion dite en {ail- teur. Le torse est habillé d’une veste de laine, et le reste du corps enveloppé d'étoffes, restes d’un vieux jupon et d'un vieux water-proof de femme. Ce qui frappe en déve- loppant ces étoffes, qui sont empesées par un liquide gé- latineux desséché dont elles ont été imprégnées, c'est la quantité innombrable de coques de nymphes, ou chrysa- lides de Diptéres, qu'on met à jour : tous les plis en sont remplis et onles y voit rangées l’une à côlé de l’autre, comme les alvéoles d'une ruche d’abeilles; leur nombre incalculabl> peut être évalué à plusieurs milliers et les préparations n° ?, n° 3 et n° 6 (1) en montrent quelques a près, (1) Une boite de préparations, en partie mieroscopiques, de tous les restes d'insectes trouvés sur où dans le cadavre, a été jointe au rap- port des experts. ‘ils n'existent plus non plus, remplacés par une matière ‘L'intérieur de la boite crânienne est spécimens. L’immense majorité de ces coques sont vides, ce qui indique que les insectes parfaits se sont échappés: cependant on en trouve quelques-unes encore occupées par les nymphes mortes, et même quelques insectes pars faits prêts à sortir debit de déterminer à quelle es- pèce de Diptères elles appartiennent. Les plus grandes de ces coques ont été produites par la Sarcophaga lalicrus « et les plus petites par la Lucilia cadaverina. Nous ver: rons plus loin les enseignements que l’on peut tirer dé la présence de ces restes de Diptères. | « La momie, débarrassée de ses enveloppes, montre ses téguments collés aux os par suite de la dessiccation et de la disparition presque complète de la substance muscu: laire, qui ne parait pas, du reste, avoir élé abondante. Ces téguments sont détruits en grande partie, percés d'une foule de trous en écumoire, et remplacés sur une gran dé étendue par une matière pulvérulente jaunâtre. La plupart des os sont à nu et recouverts de cette même poussière, qui, examinée au microscope, se montre entièrement composée de dépouilles d’Acariens de l'espèce Tyrogly= phus longior et de leurs déjections. Quant aux viscères,, noirâtre, grumeleuse, d’une PART de vieillecire. e rempli d'une matière grossièrement IL AE noirâtre, à re= flets micacés produits par des cristaux de cholesiérine. Dans cétte matière, et surtout dans celle du cerveau, on” nommés, eten plus des coques de nymphes d'insectes. d'un autre ordre, de deux grandeurs différentes (pré- parations n° 9 et n° 10) et ayant les caractères bien connus WA des dépouilles des Dermestes et des Anthrènes; du resle, en cherchant bien, nous finissons par trouver de rares Ca- davres d'individus adultes de ces genres, dans lesquels on. reconnait leDermestes lardartus et l'Anthrenus muse0= rum (préparations n°7 et n°9). Ce sont ces insectes et leurs larves qui ont produit les trous en écumoire dont sont percés en différents sens les téguments ou les matières. RE desséchées qu'ils recouvrent encore en quels ques endr « Une PA 1 du cuir chevelu, avec les cheveux y adhéé. | rant, ayant été mise de côté et examinée, on la trouve far- | cie de Poux énormes et de leurs œufs : chaque cheveuest: |! une véritable brochelte de Zentes, et les individus adultes || de l'espèce Pediculus capilis étaient d’un développement remarquable. La mort de ces Poux est contemporaine, . à quelques jours près, de celle du sujet, puisque ces para sites ne pullulent que sur les corps vivants et ne peuvent | vivre sur les cadavres. | « Voyons maintenant les renseignements que nous pou: vons tirer, relativement au temps qui a dû s'écouler depuis la mort de l'enfant, de la présence de ces restes de ri rents insectes. x « Lorsqu'un cadavre est exposé à l'air libre, il est D dement envahi par une foule d'insectes. qui viennent ondre à sa surface, et surtout à l'entrée: ‘de ses ouver* tures naturelles; les larves sorties des. œufs le pénètrent sS en tous sens pour se nourrir de ses humeurs et activent LE NATURALISTE 213 | singulièrement sa décomposition, Ainsi agissent les Dip- tères du groupe des Sarcophages, «et certains Coléoptères dont les adultes de certaines espèces pénètrent même sous la peau, comme les Syphes. Les larves de Diptères _ connues vulgairement sous le nom d’asticots, et celles des Coléoptères suffisent pour absorber à peu près entiè- rement les humeurs liquides du cadavre et à l’amener presque à l'état de squelette, imbibé encore d'acides gras que l’on connaît sous le nom de gras de cadavre; c’est à ce moment! qu'arrivent les larves de Dermeste qui font disparaître, jusqu'aux dernières traces, tout ce qui existe de ces matières grasses. L'action des Dermestes terminée et le cadavre réduit à l’état 'de momie, les parties orga- niques sèches, les tendons, la peau et les parlies muscu- laires épargnées par les précédents, s’il en reste, sont attaquées par les Anthrèneset les Acariens détrilicoles du genre Tyroglyphes qui se montrent alors par myriades et réduisent à l’état pulvérulent tout ce qui reste de; matière organique à la surface des os « Dans le cas actuel, le cadavre n’était pas tout à fait à l'air libre, mais la caisse qui le renfermait avait les ais assez mal joints pour laisser entre eux des intervalles de 2 millimètres au plus ; voilà pourquoi les gros Coléoptères qui attaquent les cadavres et les grosses mouches des genres Calliphora, Sarcophaga et mème Lucilia n'ont pu y pénétrer; deux petites espè:es de Diptères seule- ment, la Sarcophaga laticrus et la Luctlia cadaverina, ont réussi à atteindre le cadavre, et ce sont leurs innom- brables larves, produits de plusieurs générations, qui ont commencé l'œuvre de destruction du cadavre du jeune Robert et laissé les nombreuses enveloppes de nymphes dont les étoffes sont remplies. Les larves de ces Diptères se développent très rapidement (moins d’un mois leur suffit pour arriver à l'état de nymphe et à peu près autant pour arriver à l'état parfait); une génération a donc de six semaines à deux mois d'existence et celles qui suivent augmentent en nombre suivant une progression géométri- que croissante, ce qui explique la quantité innombrable de dépouilles qu’elles ont laissées, et cela pendant plusieurs mois. Comme ce n’est que dans la belle saison que ces insectes fonctionnent, lorsque le froid arrive leurs méta- morphoses sont arrêtées. Dans les étoffes enveloppant le cadavre toutes les pupes des mouches étaient vides, à l'exception de quelques rares exemplaires contenant des nymphes mortes dont l'évolution n’a pu être arrêtée que par le froid. Nous pouvons conclure de ce fait que les mouches carnassières ont opéré pendant toute une belle saison, et qu’à l’arrivée de l'hiver leur œuvre était à peu près terminée. « Pendant l'hiver il y a eu repos pour les travailleurs de la mort. « Au retour du printemps, le cadavre, débarrassé des humeurs aqueuses, a été envahi par les Dermesles, dont le nombre de dépouilles est assez considérable. On sait que les dermestes restent quatre mois à l'état de larves avant de se transformer en insectes parfails ; l'absorption du gras de cadavre a donc été faite en quatre ou cinq mois. Puis sont venus les Anthrènes et les Acariens du genre Tyroglyphe. Toute la matière pulvérulente qui recouvre les différentes parties du corps est entièrement composée de leurs dépouilles résultant des mues succes- sives de ces Acariens, de leurs cadavres, de leurs larves hypopiales et de leurs déjections, ainsi que le montrent les préparations n‘* 11 et 12. Quelques mois ont encore été nécessaires pour la production de ces nombreuses générations d’acariens. Une deuxième saison tout entière a donc été employée par les Dermestes, les Anthrènes et les Acariens. « Ce sont donc deux belles saisons successives qui se sont passées depuis la mort du jeune Robert, qui, en con- séquence, peut remonter à dix-huit mois ou deux ans au minimum. « La constatation de l'existence de myriades de Poux dans les cheveux ne nous a servi à rien pour apprécier l'époque approximative de la mort du jeune Robert, mais celte constatation prouve que le malheureux enfant a man- qué des soins les plus élémentaires pendant les dernieres semaines de son existence, qu'il a élé complètement abandonné, et dévoré littéralement par la vermine. » (La maladie et la mort en prison de la femme Robert viennent d'arrêter la procédure dirigée contre elle, mais le Rapport des experts n’en montre pas moins quels services l'étude de la vie des insectes, et en particulier de celle des parasites, peul rendre parfois à la médecine légale.) NOTES SUR QUELQUES PLANTES RARES OU CRITIQUES DES ENVIRONS DE PARIS (1) Viola lancifolia Thore. — REA à rechercher, sa spontanéité dans la région parisienne paraissant fort douteuse; la.Flore des environs de Paris lui assigne ce- pendant plusieurs localités, notamment Sénart et Fontai- nebleau, mais il n'existe aucun échantillon de cette espèce dans le riche herbier de M. Cosson. Tout ce que j'ai vu jusqu’à présent dans différentes collections parisiennes, notamment dans l’herbier Mérat, sous le nom de V. lan- cifolia n'appartient pas à l'espèce de Thore mais rentre évidemment dans les formes à feuilles étroites du V, ca- nina L.; quant au V. montana Thuill., il ne parait, pas possible de le réunir au V. {ancifolia Thore ; d’après un échantillon de Thuillier extrait de l’herbier Delessert et conservé au Muséum de Paris, le V, montana Thuill. est identique avec le V. elatior Fr., espèce découverte. aux environs de Provins, sur les limites. de la région pari- sienne, par M. Bouteiller. Helianthemum Chamæcisto polifolium Focke. _— J'ai récolté cette curieuse plante sur le coleau calcaire de Follainville près Mantes; elle croissait au milieu d'une pelouse d'A. polifolium DC., tandis que l'A. Chamcæ- cistus Mill. (4. vulgare Cr. ) se trouvait à quelques (4) Voyez: le Naiuraliste, tome I, p. 254 et suiv. . 214 LE NATURALISTE mètres plus loin, sur le bord d’un taillis herbeux. La plante parisienne est sans doute l’hybride que M. de Larem- bergue a décrite dans le Bulletin de la Sociélé botanique de France (5 p.27), sous les noms de ZZ. vulgari-pulveru- lentum et H. sulfureum; comme cette dernière, elle est assez exactement intermédiaire entre les deux espèces génératrices ; ses fleurs, d’un jaune soufré et ses calices très brièvement pubescents, mais hérissés sur les ner- vures de poils plus longs, la distinguent facilement de l'A. polifolium DC.; ses pétales prennent ordinairement par la dessiccation une couleur plus foncée, analogue à la couleur des pétales de l’Z. Chameæcistus Mill. L'Æ. sulfureum Willd, que beaucoup de floristes considèrent comme une hybride produite par le croisement des I. Chamæcistus et HÆ. polifolium, me paraît être une plante fort problématique; son auteur l'indique avec doute en Espagne, où M. Willkomm ne la signale qu’à l’état cultivé; il est certain que la diagnose de Willdenow ne s'accorde exactement ni avec la plante parisienne ni avec la plante du Tarn. Il est assez probable que l'A. sul- fureum figuré par Sweet n’est pas celui de Willdenow; la figure donnée par l’auteur anglais est égalément bien différente de la plante française; quant à l’Æ. Janceola- tum de la même iconographie, M. Willkomm le considère comme une hybride des Æ. pulverulentum DC. et H. vulgare Gærtn., c’est-à-dire que les parents sont exac- temeny les mêmes que ceux de l'A. sulfureum, mais ieur rôle est différent ; il y aurait donc lieu de rechercher si l’hybride de Sweet et la plante publiée par M. de Marrin- Donos (Archives de Flore, p. 156), sous le nom d'A. pul- verulento-vulgare, n'ont pas une origine commune. Lepidium virginicum L.— Cette plante américaine, si abondamment naturalisée dans tout le sud-ouest de la France, a été observée par M. Franchet sur la rive droite de la Marne, en aval du pont de Charenton. Les nom- breux spécimens disséminés dans cette localité, sur une longueur de 50 à 60 mètres, et les individus desséchés sur place après avoir parcouru le cycle complet de leur évolution, indiquaient d'une facon évidente que VPin- troduction re cette espèce remontait au moins à l’année précédente. Ranunculus nemorosus DC. — Quelques auteurs appliquent encore le nom de À. silvalicus Thuill. à la plante à pédoncules sillonnés généralement connue sous le nom de À. nemorosus DC., et dont la forme la plus répandue aux environs de Paris constitue le R. Amansti Jord. Il y a plusieurs années, Grenier a dé- montré que le R. silvaticus Thuill. appartenait au groupe du À. acris L.; j'ajouterai que les échantillons de l’her- bier Mérat confirment l'opinion de l’éminent auteur de la Flore jurassique, et que les spécimens de cette collec- tion appartiennent pour la plupart à la forme À. Steveni Andrz. Tout récemment, M. Kerner a prouvé (Schedæ ad flor. hungar., 1, p. 24) que le R. Breyninus Crantz n’était pas comme, on le supposait la même plante que de Can- dolle avait nommée plus tard 2. nemorosus, et que cette dernière constituait avec le AR. polyanthemos L: Me R, napellifolius Crantz. Quant au R. Breyninus Crantz, M M. Ker erner se croit autorisé à le considérer comme iden: tique au À. Hornschuchii Hoppe. Outre le R. Amansit Jord. qui croît dans le bois d’ Orsay, dans la forêt de Séguigny, à Fontainebleau, à Nemours et ailleurs, on rencontre plus rarement dans la région paris sienne trois autres formes affines et appartenant au même groupe que la précédente : le 2. Delacouri Gaudef, et Mab. aux environs de Montfort-l'Amaury; le R. Questieri dans le bois de Saint-Martin près Thury-en-Valois, et enfin le R. polyanthemoides Bor., découvert par M. Delacour à la Genevraye. Les caractères ‘distinctifs de ces différentes formes ont été trop bien exposés par MM. Gaudefroy et Mabille (Note sur le genre Ranunculus) pour qu'il soit nécessaire d'y revenir à nouveau. Sedum dasyphyllum L., var. glanduliferum Gren. et Godr. (S. corsicum Dub.) — Trompé par la dia= gnose de la Flore de France et par certains échantillons de l'herbier Grenier, j'ai considéré dans une précédente note (le Naturaliste, tome [*, p, 446) le Sedum dasyphyt- lum de la région parisienne comme appartenant excelusi- vement à la forme glanduliferum Gren. et Godr. (S:corst- cum Dub.). Cette appréciation n’est pas exacte et il y a une distinction à établir; on rencontre en effet, aux environs de Paris, le S. dasyphyllum sous les deux formes men- tionnées dans la Flore de France (1, p. 624), l'une à tigeret à inflorescence plus ou moins glanduleuse, mais à feuilles toujours glabres, constitue le type de l'espèce; l’autre, |. ayant au contraire les feuilles fortement pubescentes- glanduleuses, représente le S. corsicum Dub. ; elle n’est encore connue dans la région parisienne qu’à Château- Gaillard et à Marigny-Sainte-Geneviève, et dans ces deux localités elle n’est que naturalisée, et elle de: ei aucun doute d'anciennes cultures. Artemisia Verlotorum Lamotte. — Guidé par les indications de M. B. Verlot, j'ai récolté l'Artemisia Verlo- lorum à Paris; cette plante n’est pas rare surles terrains |} non concédés du cimetière Montparnasse, où elle forme des ilots à côté de l'A. vulyaris L. ; il est très rare qu'elle | fleurisse dans cette localité, soit parce que les premiers — pat TEST) TEL froids de l'arrière-saison ne permettent pas à sescapitules |}. d'atteindre leur entier développement, soit plutôt parce | que les terrains non concédés des cimetières parisiens | sont fauchés chaque année dans le courant de l'automne. | es. Il n’est pas douteux que la plante observée successive ||. ment sur divers points de la France, notamment dans l'Isère par M. J. B. Verlot, dans le Puy-de-Dôme par ||. M. Lamotte et dans le Doubs par M. Paillot, ait une origine … ne ainsi que l'avait soupeconné M. Franchet (F1. de Loir-et-Cher, p. 309). D'après les diagnoses des auteurs russes et d'après les échantillons envoyés par le Jardin de Saint-Pétersbourg au Muséum de Paris, l'A. Verlotorum . est certainement identique à l'A A. selengensis Turez. (Cat. ; 1: Baïcal., n° 630). MM. Regel et Maximowiez n’admeltent ||. la forme décrite par Turezaninow qu'à titre de variété ||. me — Te verte LE NATURALISTE 215 de l'A. vulgaris, et, dans cette variété M. Regel dis: tingue (F1. ussur., p. 96) trois lusus: le /ypica, 2° ser- ralifolia et 3° umbrosa; c'est au lusus {ypica que se rapporte la plante francaise; le lusus vmbrosa correspond à l'A. umbrosa Turez., considéré plus tard comme une simple forme de l’4. vulgaris; M. HI. B. Verlot, en attri- buant à la plante des environs de Grenoble le nom d'A. umbrosa, ne s'écartait donc pas beaucoup de la vérité. ste Cultivé depuis plusieurs années au Muséum, l'A. selen- gensis a conservé les caractères assez peu importants qui le distinguent de l'A. vulgaris; pour cette raison je suis assez disposé à le considérer comme une race de l’Armoise commune; je dois cependant faire observer que la forme des feuilles, la grosseur, la couleur et la disposition des éapitules sont sujettes à de très grandes variations dans l'A. vulgaris tel qu’on le trouve en Chine, au Japon el dans toute l'Asie orientale. Le mode de végélation de l'A. selengensis n'est pas spécial à celte forme et ne con- siitue pas un caractère de première valeur, puisqu'il est reconnu que l'A. vulgaris peut lui-même ètre slolonifère. (A. vulgaris var. stolonifera Maxim. Primiliæ p. 161 sr ‘Polyenemum arvense L. — J'ai indiqué autrefois (le Naturalisle, 1, p: 398) les caractères qui permettent de reconnaître facilement les deux formes de Polycne- mum de la flore parisienne. Il est d'usage, parmi les botanistes francais, de réserver à la forme mineure (P. minus Jord.) le nom de P. arvense L., et d'attribuer à la forme robuste la dénomination de P. majus A. Br. Rien dans les ouvrages de Linné ne justifie cette méthode, et, si la diagnose du grand naturaliste s'applique également aux deux formes en question, son herbier lève tous les doutes et condamne d’une façon irréfutable la synonymie des floristes modernes. « Il existe dans l’herbier de Linné, m’écrivait récemment M. Daydon Jackson, le savant conser- vateur des collectons de la Linnean Society, un bon échan- tillon de Polyenemum arvense, étiqueté par Linné lui- même et bien reconnaissable pour le P. majus À. Br.» Le nom créé par Al. Braun doit donc passer à la synonymie et le P. arvense de la plupart des auteurs francais (non L.) deviendra, ainsi que je l'ai déjà dit (4oc. cit), le P, verru- cosum Lang. Avant moi, Boreau avait déjà résolu la _ question dans ce sens, mais Sans donner aucune explica- tion. Je ne cite que pour mémoire la monographie du genre Polyenemum de Schur (Œsterr. Bot. Zeilschr. 1869, p« 146), cet auteur ayant adopté dans ce travail la syno- nymie fautive de sa Flore de Transylvanie, sans la justifier par aucun argument. k À D' Boxer. LA PRÉPARATION DES PETITS SQUELETTES Il y a quelques années, le conservateur de la galerie d'anatomie, au Museum d'histoire naturelle de Paris, avait un procédé particulier pour préparer les squelettes très délicats des petits oiseaux el mammifères, qui donnait des résultats tout à fait remarquables :. il mettait l'animal dans un récipient contenant un liquide particulier, et, au bout de peu de temps, il suffisait de le brosser pour trouver les os absolument nettoyés. Malheureusement, Sénéchal est mort emportant avec lui son secret; depuis, beaucoup de procédés ont été employés pour obtenir le même résultat, mais aucun jusqu'ici n’est reconnu aussi parfait. Cepen- dant nous croyons devoir signaler quelques expériences que nous avons tentées dans ce sens, non seulement parce qu’elles peuvent être utiles à beaucoup d’autres, mais aussi parce que c’est une voie dans laquelle des cher- cheurs intéressés pourront s'engager, et peut-être arrive- ront-ils à trouver le procédé de Sénéchal ou un autre aussi bon, sinon meilleur : car, il faut aussi le dire, il ne réussissait pas toutes les pièces. M. le D' Sauvage, professeur d'Ichtyologie au Museum d'histoire naturelle de Paris, nous signalait un procédé qu’il employait surtout pour les tètes de poisson dont il voulait conserver la charpente osseuse afin de l'étudier et la comparer. Voici la recette : dans un flacon à large ou: verture et fermant bien on met du sel ammoniac ou carbonate d’ammoniaque à saturation avec de l’eau ; quand, au bout de vingt-quatré heures environ, l’eau à dissous tout ce qu’elle pouvait absorber, on y plonge le poisson, dont on a retiré la peau les grandes parties de chair et les viscères ; on l'y laisse séjourner, suivant la taille, une semaine ou plus; la chair se gonfle el parait se dissou- dre car dès qu'on frotte avec une brosse, ou mieux un pin- ceau de crin, elle s’en va sans difficulté, il ne reste que les tendons, qu’on coupe aux ciseaux. 4 diisoe se Nous avons essayé succès ce procédé sur des carpes, des perches, des serpents, des grenouilles, el nous avons obtenu d'excellents résultats; il est précieux surtout pour les squelettes de serpents ; mais il a l'inconvénient d’être long : pour une vipère il faut compter un séjour de six semaines environ dans le carbonate d’ammoniaque, en- core faut-il que la dissolution soit fraiche et dans un bocal fermant bien; sans cela l’'ammoniaque s’évapore et l’opé- ration se trouve considérablement retardée. Nous avons essayè d'ajouter un peu de potasse causti- que à une dissolution déjà un peu ancienne : les muscles, surtout ceux des reptiles, sont décomposés beaucoup plus vite mais les tendons sont aussi quelque peu atteints, il faut y veiller très attentivement, brosser souvent les su- jets, de facon à les layer de suite à l'eau si on s'aperçoit qu'il va se produire quelque dommage par un séjour trop prolongé. Nous sommes convaincu que le procédé de M. le doc- teur Sauvage est la base d’un bon moyen pour obtenir des squelettes très délicats, qui demandent beaucoup de temps pour être faits au scalpel, et qu’en cherchant des perfectionnements on arrivera à des résultats donnant toute satisfaction. Le jour où on aura un agent qui décom- pose les muscles en ménageant les tendons, et un peu plus actif que le carbonate d’ammoniaque, l'anatomie com- parée pourra prendre un très grand développement, car ilest probable que ce qui sera bon pourles pelits sque- leltes sera bon aussi pour les grands, et alors les prépa- 216 LE NATURALISTE rations ostéologiques ne présenteront plus ces difficultés de lenteurs, mauvaises odeurs, difficultés de desséchage, qui empêchent beaucoup de musées de mettre le sque- lette à côté de l'animal monté. ERRATUM Dans l'article de M. Austant sur le Bomb. Serrula du dernier numéro, nous relevons la coquille suivante : page 206, 1r° colonne, 8e ligne, on lit : cette espèce a été découverte sur une des cuisses du Gessula, au lieu de : cette espèce... sur une des cimes du Cessala, etc. CHRONIQUE ET NOUVELLES Nous informons les amateurs que du 12 au ?7 février 1883, à la salle Sylvestre, 28, rue des Bons-Enfants, à Paris, aura lieu la vente des livres d'histoire naturelle composant quatre bibliothèques : la bibliothèque Leymerie, la biblio- thèque Gervais, la bibliothèque de *** et la bibliothèque Bazin. Il se trouve parmi ces livres un grand nombre d'ouvrages rares; nous Citerons seulement : Godard et Duponchel, Histoire naturelle des papillons de France et les chenilles (complet avec suppléments) 20 volumes. — Jacquelin du Val et Fairmaire Genera des coléoptères d'Europe. — Dejean et Aubé, Histoire naturelle des coléoptères, 5 volumes. — Annales de la société enlomologique belge, tomes I à XVI en 5 volumes, etc. — Annales de la sociélé entomologique de France de 1832 à 1876, très bel exemplaire absolument complet, de reliure uniforme. Li AmNËs of national history, or Magazine of zovlogy, botany and geology. London, 1838 à 1847 et 1848 à 1857, — Bulletin de la société impériale des naturalistes de Moscou, volumes I à VIIL, 1829 à 1835, édition originale; 1837 à 1881. — Entomologische Zei- g herausg. von dem entomologischen verein zu. Settin, 1840 1880, — Transactions of the entomological Society of London. pi à 1840, 4 volumes ; 1850 à 1861, 5 volumes, 1862 à 1867, 5 volumes. — Voyage de si em zoologie complète. Paris 1828, exemplaire non rogné — Voyage au pôle sud et dans l'Océanie sur l'Astrolabe “ 7 Zélée, zoologie par Hom- bron et Jacquinot, 2 volumes. = Un grand nombre de lots de brochures qu'on ne pourrait se procurer que très difici- lement dans le commerce. Les personnes qui désireraient le catalogue de la vente, le trouveront, chez Me Marlio, commis- saire-priseur, 24, rue Drouot, à Paris, et chez M. Emile Deyrolle, naturaliste expert, à Paris, 23, rue de la Monnaic. Le HA À. À. W. Hubrecht est nommé professeur titu- laire de zoologie. à l’Université d'Utrecht. Le professeur W. Salensky, aété demandé à Odessa, à la nou- velle Université russe, en remplacement du professeur E. Metschinkof”s. _. - LE] W.Mc'Intosh, le naturaliste bien connu qui s’est tant distin- gué dans ses Études sur les annélides, ést nommé professeur d'histoire naturelle (Zoologie) à l'université de Saint-Andrews (Scotland). Le naturaliste Orazio Antinori, qui s'est illustré par ses voyages en Afrique, vient de mourir à Aden, à l'âge de 73 ans. OFFRES ET DEMANDES M. Petit (Henri), 2, rue Saint-Joseph, à Châlons-sur-Marné, désire vendre ou échanger contre des livres sur les Goiieuees les ouvrages suivants : 1° Nouvelles observations microscopiques, avec les Décowii tes intéressantes sur la composition et la décomposition des corps organisés, par Veedham, de la Société royale de Londres (1 volume veau, bon état, 7 planches gravées). Paris, 1750. 2° Introduction à la minéralogie, description abrégée des ie opérations fe métallurgie, par J. F. Henckel (? volumes, bon ee état). Paris, 1756. + 3° Chimie hydraulique (extraction des sels essentiels des Végétaux, animaux et minéraux avec l’eau) par L. C. D. L. G. (L volume veau). Paris, 1745. pe 4° Lettres sur l'électricité, par l'abbé Nollet (3volumes parfai- || tement conservés, avec 16 planches gravées en taille douce). Paris, 1760. 5 Leçons de physique expérimentale, par l'abbé Nollet (5 volumes veau, grand nombre de planches en taille douce; ouvrage curieux et rare). Paris, 1754. Il vient de se fonder en Angleterre un nouveau Journal d’ his- toire naturelle : The pratical naturalist,} Abonnement (franc de port), 2 francs par an. S’adresser . {| M. À. Houry, à Mer (Loir-et-Cher) France 4 ARRIVAGES Nous venons de recevoir un envoi de fossiles du carbonifère de Tournai. qui nous permet sg les papères suivantes Athyris plano-suleata. — Ley. . ......... 0 fr. 25 à Ofr. 40 Orthoceras martinianum. — De Kon. . ..... 0» 40 à 0» 60 Gyrtoceras acus. — De Kon...,...... .. 0» 75 à 1» 00 Enomphalus latus. — De Kon. ..... de O» 7 à 1» 00 |} Capulus vetustus. — D’Orb. ..,...,..... 0» 600» 08 Dentalium priseum. — De Munster. . . .,.. 0» 4040» 60 Athyris squamifera. — De Kon. SN JOURS ,%1001» 40 à 0 =» 60 © Productus Flemingii.— De Kon.. : .... .. .… 0» 50à0»* 80 pu ue, — Phil. ; san Ne 0: 60à 0» 80 Fan. ansloga Phil. 5/6 ue 2 0 600» 80 . de ire ee se Mbetin 00 : 0» 60à0» 80 u copiæ. — Michel . . ...... 0» 393 à 0» 60 RhysQpié HS à FA. SAN TRE 0» 30à0> 50 Michelina,nov. sp. ,.... Ne « du SES 0» 30à 0» 40 Pleurotomiafii nôv: pe 4H ST: svt 0» 60à 0» 80 Chiton priscus de Munster. .....,....... 0» 30à0» 50 Portlockia Munstéri de Kon. . .....,.,: 0» 50 à 0» 80 Le gérant, Émile DEYROLLE. + 4905 — Paris Imp. A. L. GuicLot, 7, rue des Canettés. ge Année. N° 28 217 45 Février 1883. LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS . France et Algér Tous 1 ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. Pays D “dans l'Union postale, , si es autres pays... EN CRAN ARE compris) CPR ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1°” JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES a SÉANCE DU 30 OCTOBRE 1882 Sur l'évolution des Péridiniens et les particularités d'organisation qui les rapprochent des Noctiluques. — Note de M. Pouchet. M. Pouchet, en péchant au filet fin, à bord du garde-pè- che a Perle, que le ministre de la marine avait mis à la disposition des directeurs du laboratoire de Concarneau, recueillit le 9 octobre, par le travers des roches de Pen- marck, trois formes de Cératiens, C. #ripos, idem var. me- gaceras, C. furca, disposés en chaînes de deux, trois et même huit individus unis bout à bout. Cette récolte fut faite à 4 ou 5 milles de la terre ferme, par des fonds de 80 à 100 mètres. Les individus sont unis entre eux par la corne aborale ou postérieure quis’insère par une extrémité tron- quée, au bord gauche de la dépression ventrale du sujet suivant, au point de terminaison du sillon transversal. Les individus de ces chaînes étaient immobiles, ne présentant ni cils, ni flagellums. Cette disposition et l’évolution an- térieure qu’elle suppose rapprocheraientles Cératiens des Diatomées et des Desmidiées ; d’un autre côté, ces êtres sont voisins des Noctiluques par les particularités suivan- tes et communes : protoplasma rosé, avec noyau et gout- telettes huileuses; asymétrie accusée dans la pièce basi- laire du tentacule et la lèvre saillante du côté droit. M. Pouchet, pense, en résumé, qu'il y aurait évolution de certaines formes péridiniennes à la forme noctiluque qui deviendrait alors une sorte de stade génésique ; mais cette hypothèse a besoin d’une vérification que des recherches nouvelles ou un hasard heureux peuvent seuls donner. Action de l'huile sur les vagues de la mer. — Note de M. Virlet d’Aoust. L'action calmante de l'huile sur les vagues de la mer, connue de Pline, de Plutarque et d’Aristote, est presque ignorée de nos jours; quelques marins grecs cependant, connaissent cette particularité, et M. Virlet d'Aoust a été dans le cas de vérifier l’exactitude de cette curieuse pro- priété, en voulant aborder à Samothrace, en un point de la côte où les vagues déferlaient avec violence. A un mille du rivage, on commenca à répandre de l'huile à l'avant du navire; elle s’étala rapidement; les vagues s’aplanirent et présentèrent une surface unie que les marins désignent sous le nom vulgaire de mer d'huile. On put alors débar- quer sans danger et sans difficulté. Cette expérience, ré- | pétée souvent en pleine mer, réussit chaque fois, el les vagues s’aplatissaient de suite sur une étendue circulaire proportionnelle à la quantité d’huile répandue. Cette ob- servation explique pourquoi dans-la baie de Coatzacoalu, où le fleuve du même nom charrie du pétrole qui a jailli de sources situées dans son lit, la mer est relativement calme pendant que souffle le terrible norté, alors qu’elle est si agitée un peu plus loin; on avait constaté le fait, sans en avoir l'explication. Il serait intéressant de constater si pareil effet se produit dans la mer Morte, la mer d’Azof et certaine partie de la mer Noire, où une certaine quan- tité d'huile minérale arrive à la surface, par éjections sous-marines. * + Sur lacuilure de l’opium dans la Zambésie. — Note de M. P. Guyot La culture de l’opium, introduite en 1879 à Chaïma, près 218 LE NATURALISTE =: î de Mopéa, à 6 kilomètres du Zambèse, sur les bords du Quaqua, occupait en 1881 trois cents ouvriers. L’opium a été récolté 79 jours après les semaïilles, tandis qu'il faut attendre dans l'Inde environ 110) jours ; le rendement à l'hectare est de 55 à 60 kilogrammes d’opium brut, au lieu de 50 kilogrammes dans l Inès Rendu dans l'Inde, l’opium du Zambèse vaut 50 à 60 francs le kilogramme. SÉANCE DU 6 NOVEMBRE 1882 Sur le rôle des vers de lerre dans la propagation du charbon et sur l’atténuation du virus charbonneu. _ Note de M.:Feltz, Quelques professeurs allemands ayant fait.paraitre des expériences en contradiction avec les recherches de M. Pasteur et de ses collaborateurs, M. Feltz a recherché par de nouvelles expériences, la valeur de ces objections au point de vue spécial du rôle des vers de terre dans la propagation du charbon. Après avoir introduit des vers dans un pot Où la terre était mélangée à du charbon de culture, à du sang charbonneux desséché, et à du sang frais de cobayes morts du charbon, l'observateur com- mença au bout d’un mois à extraire les vers; après les avoir bien lävés eét'coupés sur üne plaque de verre forte- ment chauffée, à l’aide de bistouris flambés, il inocula-le contenu des vers ainsi préparés, à des cobayes qui mou- rurent charbonneux. L'eau de lavage produisit le même résultat, de même que la poussière résultant. de la dessi- cation de tronçons de vers, dans une étuve à 36 degrés. L'autopsie des animaux ainsi tués, prouva la présence constante de la bactéridie du charbon, et l'absence du microbe de la septicémie. Une série d° expériences, faites en vue d'étudier comparativement l'effet des virus atté- nués dans les conditions . déterminées, par M. Pasteur, confirma entièrement les dires du grand savant. Il y a à signaler la remarque suivante : en employant des, virus insuffisamment atténués, et en les inoculant à des lapins, certains de ceux-ci moururent, et d’autres résistérent. Parmi ces derniers, l’autopsie démontra chez quelques- uns, des taches A de la muqueuse. de l’es- tomac et des intestins, que l'examen histologique fit reconnaître pour des embolies capillaires constituées par es amas de bactéridies; et enfin, chez les autres, ces plaques hémorrhagiques ne renfermaient plus de bacté- ridies. Cette observation donnerait une indication sur le mode d’action de la nature dans la guérison spontanée du charbon; il s ’agirait peut-être d’une destruction et d' une élimination des bactéridies par. le tube digestif. En résu- mé, le résultat de ces. expériences donne ab solument rai- son à M. Pasteur contre ses contradicteurs allemands, et confirme en tous points ses conclusions. Sur l'appareil venimeux et le venin du scorpion (Sc: Occitanus). Note de M. “be 2 squelette chitineux d’une part, et d'autre part, par une membrane musculaire composée de fibres striées. Les cellules épithéliales, étudiées sous un fort grossissement, se présentent remplies de protoplasma contenant engrande abondance de fines granulations arrondies, tenues en sus- page: etqraciérialiques du venin de SR Se dernier injecte. Une goutte amène rapidement la mort d'un | les oiseaux sont également tués avecune faible quamgité; une gouite suffit pour faire périr sept: à huit grenouilles.:Les poissons et les mollusques sont très réfractaires ; le con- traire a lieu pour les articulés; ainsi un fort crabe est tué par un centième de goutte, et les mouches, araignées et insectes dont se nourrit le scorpion, sont foudroyés par sa piqure. Dans l’'empoisonnement par le venin de scorpion, il y a d’abord, période d’excitation, puis période de para= IYSie, à cause de son action sur les muscles striées, sup primant les mouvements spontanés et reflexes. Contraire- ment à l'opinion de M. Paul Bert, M. Joyeux-Laffuie ajouté que les convulsions apparaissent d'autant plus tôt et d'autant plus violentes que la dose de venin injecté est plus considérable; sila dose est faible, elles sont plus légères et arrivent plus tard. La période d’excitation précéde toujours celle de paralysie, aussi 1'a-t on pas à craindre cette dernière qui seule peut causer la mort, lorsque la pre- mière n’a pas paru. Le venin de scorpion sans action Sur le sang, se mélange à {ui, est entrainé dans la circulation et arrive aux centres nerveux qu'ilirrite, et pr oduit les CONr vulsions ; ces dernières sont produites par l’action du venin sur le cerveau. On peut confirmer ce fait, par l'observation qu'elles font défaut chez les grenouilles dont .on a préala- blement séparé le cerveau et la moelle. Le venin agit pareillement sur les terminaisons nerveuses en paralysant l’action des nerfs moteurs sur les muscles striés. Le venin de scorpion est donc, par suite, un poison du système … E nerveux selon l’opinion de M. Paul Bert et non un poison du sang comme le ue M. Jousset de Bellesme. SÉANCE DU 13 NOVEMBRE 1882: Sur la Signification des conies polaires des insectes. — Note de M. Balbiani M. Balbiani a réussi à suivre les transformations dei cellules polaires dans la série des phases du. développe ment embryonnaire, chez le Chironomus, insecte qui, reproduit par la voie normale d'œufs fécondés et pon( Weismann porte le no à 16 0 ou 20 ; Nain ani n'en a Mon que 8 8 chez ae CARE de Chirono s observ ré e,grou pe des lu es. RAT es, au, de but. de la, fo ( RAtIoN du blasto se “i Ar Es SE “ us, | pe de ces cellules à à 12, et M. R obin “| SRE x | ) a 4 PERTE NAT LE NATURALISTE 219 est isolé et visible dans l’espace libre laissé au pôle posté- rieur, par le vitellus au maximum de rétraction. Peu à peu, le vitellus” s’allonge; et refoule l’amas des cellules polaires qui est bientôt recouvert par le blastoderme. Au - pôle postérieur, le blastoderme présente une partie inva- ginée ou extrémité caudale de l'embryon; qui repousse les celhiles réunies lâchèment én masse arrondie; cette masse se place ensuite entre le rudiment caudal et la face ven- trale de l’œuf. Dès lors, les cellules polaires suivent dans toutes ses positions, l'extrémité caudale avec laquelle elles n’abandonnent plus leurs rapports. L’extrémité caudale s’allongeant et venant toucher le bord postérieur de la tête, la masse polaire s’est divisée en deux parties égalés, ovulaires, placées obliquement de chaque côté de l’axe longitudinal de la queue. Chacune de ces dèux parties est formée de dénx cellules sphériques aplaties à la surface de contact. Des huit cellules polaires primitives, il n’y en a plus que quatre où les réactifs font apparaître de deux à quatre noyaux clairs, et dans chacune. Plus tard, l’extré- mité caudale est ramenée vers le pôle postérieur; l'anus et l'intestin postérieur se forment et celui-ci passe entre les deux masses polaires qu'il sépare. Au moment de l’éclosion de la larve qui possède tous ses organes bien formés, on trouve les deux masses polaires placées de chaque côté du tube digestif au point de jonction des intestins posté- rieur et moyen, dans le neuvième segment du corps. Chaque masse est entourée d’une membrane épithéliale, avec un prolongement en filament grêle, aux deux extré- mités. Il est donc certain que ces masses polaires sont les organes génitaux de eee *. =. ‘45 Fe pète ph be de hé tare ÿ froid chez les man- mifères. — - Note de MM: Ch. Richet et P. Rondeau. té dnices des: idée au refroidissement est’ très’ grande; un pétit chien plongé pendant trois heures dans unseau d’eau à 0 dégré, n'eut sa température abaïssée que de3degrés, de 38 à 35 degrés. Par contre; un lapin entouré de tubes flexibles en étain où circulait de l'eau salée refroidie à — 7 degrés, eut sa température abaissée en deux heures de 38 à 18 degrés. Aux environs de — 25 degrés, la respiration devient inefficace; l'amplitude seule des inspi- rations a diminué. Des lapins soumis à la respiration arti- ficielle, après être restés pendant plus d'une demi-heure à la température du corps abaïissée à environ 15 degrés, sont revenus à la vie. Au-dessous de 17 degrés les fonc- tions du système nerveux sont considérablement dimi- nuées, sans cependant être abolies; on constata des mouveménts reflexes dans certains cas où la témpérature du corps n’était plus que de 14 à 13 degrés. Les auteurs de la note perisent qué lexcitabilité du système nerveux disparaît, non pas parce que le corps est refroidi, mais parce que le froid a arrêté la circulation du sang. A 23 ‘degrés le cœur du lapih, qui bat: enicoré 80 fois à la” minute, n’a plus que 12 battements à 17 degrés’; la systole commence par les oreillettes et s'étend jusqu'aux ventri- ! FT RER cules' par une lénte contraction vermiculaire.. Le froid augmentant, les ventricules s'arrêtent un peu avant les oreillettes, et tout mouvement cardiaque cesse. Il n’y a plus trace de vie; cependant en pratiquant la respiration arti- ficielle, on peut rappeler le lapin à la vie. Les mouve- ments du cœur reparaissent, d’abord faibles et rares, puis précipités ; puis les mouvements reflexes, les mouve- ments respiratoires, et enfin les mouvements spontanés. Cet état de mort apparente pouvant durer une demi- heure, on peut au point de vue médical, conclure qu’il est possible de rappeler à la vie des individus refroidis, et ne donnant plus signe de vie, en réchauffant la péri-. phérie cutanée et en pratiquant la respiration artificielle. Les animaux non hibernants comme le lapin, présentent, les mêmes phénomènes quand ils sont refroidis, que les animaux hibernants. Le cœur, la respiration et le système. nerveux, se comportent de même, et chez les premiers comme chez les derniers, le refroidissement ralentit les phénomènes de combustion interstitielle des tissus, diminue l’irritabilité et donne une grande lenteur à tous les phénomènes vitaux. Reëherches sur les organes génitaux des Huîtres. — Note de M. P. P. C. Hock. eine ent sur presque toute la surface du Corps. fa ne -servant de la méthode des coupes, l'observateur reconnut que la fente longitudinale parallèle au cordon nerveux qui court du ganglion branchial aux branchies, se prolonge dans le canal génital; celui-ci se ramifie tout près de l'orifice, et ce sont les branches de ce canal qui, se rami- fiant de nouveau, se répandent sur presque toute la surface du corps. Il n’y 4 pas dé papille génitale; des deux côtés du corps, la place de l'orifice est la même; cet orifice sert aussi pour l'organe de Bojanus, et doit être regardé comme orifice urogénital. Les conduits des organes géni- taux et dé l'organe de Bojanus se rencontrent près de l'orifice commun. Sans aucun doute, lhermaphrodisme.de l'huître est reconnu; mais, M. Hock considère qu’au point de vue dela propagation, l’huîtré fonctionne toujours soit commé mâle, soit comme femelle, et est physiologique- ment dioïque, 11 n’y a done rien d’'éxtraordinaire de voir les œufs d’une huître fecondés par les'Spermatozoïdes d’une autre, et de constater queles œufs et les spermatozoïdes se rencontrent à l’intérieur de l'animal. L'œuf de l’huitre, presque toujours fecondé au moment de la ponte, et le grand nombre-d’animaux fonctionnant comme mâles, sont des faits qui $’expliquent alors simplement..Chez. l’huître etla plupart des autres Lamellibranches, l'eau. entraine le sperme que les courants et les mouvements. cili s de la sürface interne du manteau font pénétrer jusqu aux | œufs, c'est-à-dire jusque dans. l'intérieur du conduit génital. M. Hock pense que cette manière d'envisager la 220 LE NATURALISTE question est la seule qui donne une explication naturelle des faits. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1882 Présidence de M. Bureau M. Rouy lit un travail intitulé : Herborisations à Luz- ta-Croix-Haule (Drôme) et à Peyruis (Basses-Alpes). Il énumère les plantes remarquables qu’il a recueillies dans ces localités, donne son avis sur quelques plantes litigieuses et décrit celles qui lui paraissent inédites, notamment un Ceriaurea druentica Rouy, hybride des C!. solstilialis et aspera M. Malinvaua donne lecture d’une note de M. A. Cha- bert, relative à l'existence de plusieurs plantes méditerra- néennes dans la flore de la Savoie, où elles sont aujour- d’hui rares et disséminées; il est probable qu’elles y occupaient jadis une aire plus étendue, qui s’est restreinte peu à peu par suite des envahissements de la culture ou parce qu’elles étaient les plus faibles dans leur lutte pour la vie avec d’autres végétaux mieux appropriés au climat äctuel du pays. Quelques-unes sont menacées de dispa- raître ou ne se retrouvent déjà plus : Osyris alba, Pistacia Terebinthus, Leuzea conifera, etc. M. Chabert discute, dans sa note, quelques points d’une communication que M. Saint-Lager avait faite récemment, sur le même sujet, à la Société botanique de Lyon, et qui contenait d’ailleurs certaines critiques à son adresse. a ———— SÉANCE DU 22 DÉCEMBRE 1882. Présidence de M. E. Cosson. Ï est procédé aux élections statutaires, qui ont pour objet de nommer le président, les vice-présidents et qua- tre membres du Conseil. Par suite de ce renouvellement partiel et des anciennes nominations encore valables, le Bureau et le Conseil d'administration de la Société botanique de France sont composés, pour 1883, de = me suivante : Président : M. Ed. Bure 1 vice-président : M. Dodetes Vice-présidents : MM. Franchet, Marés, Poisson. Secrélaire-générat : M. A. Chatin Secrétaires : MM. G. Bonnier, E. Malinvitidi Vice-secrétaires : MM. Louis Olivier, J. Vallot. Trésorter : M. A. Ramond. Archiviste : M. l'abbé Chaboisseau. Membres du Conseil : MM. va Bornet, E. Cos- son, Eug. Fournier, Mangin, Monod, P. Petit, Prillieux, Roze, Van Tieghem, H. Vilmorin, R: Zeiller. SÉANCE DU 12 JANVIER 1883 Présidence de M. Bureau M. Malinvaud communique à la Société de la part de M. Alfred Chabert, une série d’annotations à la flore de la Savoie, intitulées : Recherches botaniques dans les Alpes de la Maurienne. L'auteur y signale une espèce nouvelle (M pour la flore francaise, le Valeriana cellica L. (non Vill}. D’autres sont nouvelles pour la Savoie : Polemonium cœruleum, Saussurea depressa, etc. * M. Prillieux, poursuivant ses études spéciales sur Ji maladies des végétaux, s’est occupe du dommage causé à la Vigne, en 1882, par un redoutable parasite d’origine américaine, le Peronospara vilicola, et il attire l’atten- tion de la Société sur quelques points, qui, malgré les travaux nombreux dont ce Champignon a été l’objet tant en Amérique qu'en Europe, n'avaient pas été jusqu'ici fn convenablement élucidés. Il résulte de cette communica= tion, que les deux maladies de la Vigne, connues sous les noms de Rot et de Müdiou, sont dues, l’une et l’autre, au Peronospara vilicola : Quand ce Champignon envahit les feuilles des: vignes, il produit le Mildiou; s’il attaque les grains de raisin, on observe le Rot. M. Malinvaud résume une communication écrite qui a pour titre: Plantes vasculaires de l’île de Groix (Mor=. bihan), par MM. le D° Viaud-Grand-Marais et labbé | Guyonvarch.— L'ile de Groix, située sur la côte du Mor- bihan, non loin de Port-Louis, a 8 kilomètres de longueur sur 3 de largeur. Différant de la côte voisine qui est grani- tique, Groix est formée d’un micaschiste plus ou moins quartzeux et chargé de grenats. Le Froment, l’Orge, les Pommes de terre et les petits Pois constituent toute la culture. Cette île a été visitée par des botanistes éminenis, MM. Lloyd, Le Gall et Godron. Dans ces derniers temps, M. l'abbé Guyonvarch y a recueilli plusieurs plantes inté- ressantes et non encore signalées : Isoeles Hystrix, Ophioglossum lusilanicum, elc. Le nombre des espèces vasculaires relevées dans ce cata- logue s'élève à 470 environ, dont un assez grand nombre sont ordinairement classées parmi les silicicoles : Ranun- Cculus hederaceus, Helianthemum guttatum, Helodes DPalustris, Trifolium subterraneum, Carum verticilla- lum, etc., et quelques-unes sont habituellement calci- ; fe | : Scandix Pecten-Veneris, Kentrophyllum lana- coles tum, Linaria spuria, etc. Il convient de remarquer que les débris de coquillages suffisent pour fournir à ces der- nières, dans toute la région maritime, l'élément calcaire dont elles ont besoin. M. Max. Cornu présente deux mémoires sur les Péronos- porées, publiés sous les auspices de l'Académie des sciences. Il y étudie spécialement le Meunier des Laitues || (Peronospora gangliiformis) et le Peronospora de la soin le mode de propagation de ces dangereux parasites, et il indique les procédés les plus efficaces pour les com- Erodium Botrys, || Vigne (P. viticota) dont il avait signalé l'apparition en | France dès 1873. L'auteur a observé avec le plus grand sn L LE NATURALISTE 221 | battre. M. Cornu, qui est en même temps un habile dessi- nateur et l’un des plus compétents sur.ces matières, a fort bien reproduit, dans de belles planches, les détails de l'organisation de ces Péronosporées, ainsi que les altéra- tions déterminées sur la Vigne par le P. viticola. ERNEST Maznvaun. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE Dans la séance du 28 février 1883, il sera procédé à la nomination du lauréatdu Prix Dolfus (Concours de 1882). Tous les membres français ont droit de prendre part à ce vote, qui aura lieu au scrutin secret et à la majorité absolue des suffrages soit directement, soit parcorrespon- dance ; et,dans ce dernier cas, l'enveloppe fermée contenant le bulletin de vote, et signée extérieurement par le sociétaire . de qui elle émane devra être adressée franco au Président de la Société, M. V. Signoret, au siège des séances, (Mairie du V1° arrondissement), avant l'ouverture du vote. # x * M. E. Ragonot vient d'offrir à la Société un ouvrage monographique qu'il entreprend sur les Phycidæ et les Galleriaæ du monde entier, comprenant les descriptions de toutes les espèces qui ont été publiées jusqu’à ce jour et celles d’un grand nombre d’espèces inédites. Grâce à la bienveillance des entomologistes, ME. Ragonot à pu étudier en nature les trois quarts environ des espèces connues. Il n'existe aucun ouvrage de ce genre sur les Phycidæ et les Galleridæ; M. Zellér, l’éminent lépidop- tériste de Stettin, a établi le premier les bases de la classi- fication actuelle de 1837; depuis lors un très grand nombre d'espèces èces a été publié un peu partout, mais e n* r toutes ces des sent PRES Ac essayé de ter - * x Dans une des dernières séances M. Charles Brongniart a présenté à la Société un nouvel insecte des terrains carbonifères de Commentry; il fut décrit sous le nom de Tilanophasma Fayoli. Malheureusement il était impos- sible de dire si ce fossile était aptère ou ailé; néanmoins M. C. Brongniart était porté à croire qu'il était pourvu d'ailes. Une nouvelle découverte à Commentry vient encore à l'appui de son opinion. M. Fayol lui a envoyé une aile gigantesque qui s'accorde pour les dimensions avec le Titanophasma Fayoli. Cette aile a du appartenir à un Tilanophasma où à une espèce très-voisine ; car M. Bron- _ gniart possède un insecte de Commentry qui, par les ca- | ractères de son corps, se rapproche du Titlanophasma, et dont les organes du vol présentent une nervation sem- _ blable à celle de cette grande aile. PRÉPARATION DES MAMMIFÈRES Pour rapporter en bonétat des peaux de mammifères, les conditions principales à observer sont d'éviter la fermenta- tion, et veiller à ce qu’il ne manque aucune partie de la peau. L'animal tué, il faut, s’il est de grande taille, fendre le ventre depuis les cuisses postérieures jusqu’à la poitrine, et détacher la peau du corps en désarticulant les membres inférieurs au bassin et les antérieurs en séparant la hanche du trone, qui est enfin détaché de la tête après l’occiput ; on retourne ensuite les quatre membres en détachant la peau de la chair, aussi près du pied que possible; si même il est nécessaire pour arriver tout près du tarse de fendre la peau de la jambe, il ne faut pas hésiter à pratiquer cette incision, afin de retirer toute la chair qui se trouvé autour des: os, qui doivent être tout à fait nus. La tête doit être dépouillée de même, en ayant soin surtout autour des yeux et des lèvres de ne pas couper la peau de facon que les petits lambeaux nese trouvent pas perdus ; les os du crâne devront être conservés avec soin; la cervelle, la langue, les muscles des mâchoires et de l’intérieur de la bouche de- vront être enlevés ; les lèvres ne devront pas cependant être coupées trop près des dents de façon que celles-ci soient retenues dans leurs alvéoles par les fragments de peaux qui resterontautour. Pour retirer la cervelle on peut couper l’occiput du crâne, il est mieux toutefois d'enfoncer ce dernier au fond du palais ce qui permet de la retirer facilement et ne défigure pas le crâne; les. os des pattes et de la tête ainsinettoyés devront autant que possible rester adhérents à la peau, toutefois pour les gros mammifères la quantité de moelle contenue dans les os risquerait à ame- ner de la fermentation, il est donc mieux de les numéroter, pour savoir à quel individu ils appartiennent, et les tenir séparés. Il faut ensuite retirer de la peau le muscle paussier et la graisse dont elle.est garnie, surtout aux lèvres et autour des yeux et du nez, afin de La rendre aussi mince que possible, on l’enduit ensuite de savon arsenical et on la saupoudre d’alun pulvérisé ; faute de mieux, le sel ordinaire peut suffire, mais il n'empêche pas les dermestes, les four- mis et autres destructeurs. Le savon arsénical employé en pâte, est ordinairement fabriqué dans les proportions sui- vantes : Savon ordinaire de Marseille. Acide arsénieux Chaux éteinte. Acide phénique. Après avoir fait fondre le savon sur un à feu doux on y ajoute la chaux ; quand il est froid on y verse l'acide arse- nieux en poudre fine, et l’acide phénique et on remue bien le tout. On peut mettre sécher le savon ensuite, ou le con- server en pâte, il ne s’altérera jamais. On étend sur la peau une bonne couche de savon arsenical ; si l'animal estgros et la chaleur peu considérable, il faut le laisser sécher le | cuir en dehors, pour le retourner ensuite quand il est à moitié sec; et, avec de la filasse, du foin ou des copeaux, on peut prendre des feuilles sèches, pourvu que ce soit une matière bien sèche, élastique, peu hygrométrique, np 222 avoir soin de bourrer quelque peu les membres, la tête et le corps'environ aussi gros qué nature, puis laisser la des- siccation se parfaire. Si la bête est de petite taille, on peut la retourner, la bourrer de suite ét la laisser sécher. - Les peaux ainsi préparés peuvént se conserver indéfini: ment; pour éviter le trop gros bagage, on relire après presque toute la bourre, on en laisse seulement un peu Pour que la peau ne soit pas intérieurement en contact immédiat. EXCURSIONS GEOLOGIQUES Ce qui arrête souvent nos jeunes naturalistes, dans l'étude siintéressante de la géologie, c'est ladifficulté qu'ils éprouvent à cueillis. Nous avons pensé leur être utile, en donnant ici le compte-rendu de nos excursions dans le bassin de Paris, et en indiquant les fossiles que nous trouvons dans chaque carrière, afin qu’en explorant les mêmes gisements, ils arrivent à déterminer les fossiles qu’ils ont recueillis. TI. — EXCURSION DANS LE CALGAIRE PISOLITHIQUE DE VIGNY L’excursion de Vigny près Pontoise est, nous pouvons le‘dire, une course un peu négligée par les géologues, qui trouvent que les fossiles de ce calcaire sont trop mal conservés. Le caleaire pisolithique fait, comme nous le savons, le passage du terrain secondaire au terrain tertiaire, ce qui. nous permet de trouver à la fois des fossiles du crétacé et ceux de l’Eocène. Ce niveau est, bien intéressant au point de vue paléontoz logique. Nous avons fait cette course avec véritable plaiz sir, et après avoir cité les bonnes espèces que nous avuns récoltées, j'espère que beaucoup d’autres amateurs sui- vront notre exemple. Nous quittons Paris de bon matin et nous arrivons à Wes-Marines, station située à 6 kilomètres audessus de’ Pontoïse. IL est huit heures environ quand nous des: cendons de chemin de fer. Le courtier nous conduit er quarante minutes au village de Vigny que nous quittons par la route de Longuesse, au sortir du pays. Nous laissons ce chemin sur notre gauche, et droit devant nous, nous Suivons un sentier qui nous conduit à certain pe- tit bois que nous apercevons d’assez loin. : Après avoir traversé un ruisseau et tourné sur notre droïte, nous arrivons, après dix minutes de marche, dans une carrière à ciel ouvert ou autrefois, on y exploitait le calcaire pisolithiqué, somme pierre à bâtir. Quelques heures dé travail nous suffisent pour récolter de: bonnes espèces que/nous sommès heureux de posséder dans notre | coHéction: ; 1° Navrmus Danicus (Schloth). Espèce assez rare dont où” _ ne trouve généralement que des fragments, facile à recon2 ua 2 Turrrelra GaBRieurs (d'Orb). Espècé conique dont les Däîtré par la sinuosité de ses cloisons. LE NATURALISTE à déterminer les échantillons qu'ils ont re- | jusqu’à 12 centimètres de longueur, un pli sur là cols _ dont les baguettes sont très communes et se. tours Sont Saïllants et étroits; Striée longitudinalenf Gêlte coquille est caractéristique au calcaire DPisolithh 3° OvuLa CreratEA (d'Orb), Espèce très commune, Ii de forme ovale, spire saillante ét conique, bouche’di et étroite. 4 VorurTa Sugrustrormis (d’Orb). Espèce fusiforme, o de quatre à cinq saillies longitudinales. ; 5° Mira Vicnyensis (d'Orb). Petite espèce, allongée, sui pupoïde, à péristome prononcé, dont le moule interne est lisse, avec quatre plis sur la columelle. RE 6° Fusus Nepruni (d’Orb). Espèce assez rare, grande de 10 centimètres environ, allongée, lisse, à tours pe convexes. 7° FAsGIOLARIA SUPRAGRETAGEA (d’Orb). Espèce de petite. taillé, fusiforme, à grosses côtes longitudinales et deux plis sur la columelle. ne. 8 CERITHUM DymorrauM (d’Orb). Espèce raré, atteint 7. mellé, les exemplaïrés jeunes ont quatre cotes longitudi- nales; qui disparaissent chez les typés adultés pour devenir lisses. LE 99 CerTiuM unipricarum (d'Orb). Espèce dont les complets sont très rares, on ne trouve généralement qu deux plis sur la columelle. ge 1° Capuzus coNsopmnus (d’Orb). Espèce large ornée’ de côtes rayonnantes et saillantes, régulièrement alternes, lignes concentriques et profondes. fi oquille assez rare caractéristique du calcaire pi {hique. 1 Fres 12° HezcroN Heperriana (d'Orb). Grande et belle es ovale à sommet lateral, ornée de rayons indistincts quadrangulaire, renflée, ornée de côles rayonnant Saillantes et carénées. | À 14° ARCA SUPRACRETACEA (d'Orb), Espèce peu comm ovale, oblongue, comprimée, plus longue et plus ét du côté anal, élargie et courte du côté opposé, subcar antérieurement, ornée de côtes rayonnantes et c jt triques croisées. | À At 16° Lima CaroLINA (d'Orb). Espèce assez commune ovale, ornée de fines siries rayonnantes et de lignes. croissement marqués. Coquille caractéristique au calcai pisolihique. Re PS 17% Cinaris Forcunament (Hising). Espèce d'Echlin = tro 1 Ë a principalement à la partie supérieure du calcaire pisolr thique dont il est un fossile caractéristique. Sir DE Dors AE 7 AE LE NATURALISTE | 223 8 PoLYTREMACIS SUPRACRETACEA (d’Orb). Espèce de polypiers ässe ez commune dont les CanTeres du pourtour sont Saillantes en lames. Messieurs les amateurs peuvent voir, par l'énumération de ces fossiles, l’intérêt que prés:nte une pareille course 8 je, crois que plus d’un sera, RS de la faire, 5 ANDRÉ HÉBRARD. sursis NOTE # Le sable de. Rilly proprement. dit ne renferme aucun fossile; .ceux qui sont:désignés sous, ce nom, se retrouvent dans une couche de:calcaire lacustre, au-dessus du dit sa- ble; à une époque déjà-assez éloignée l'exploitation des sables se faisait à ciel ouvert; et, dans les déblais qu’on était obligé de faire, les ouvriers mettaient à chaque in- stant de côté les fossiles qu'ils pouvaient extraire dé la couche de calcaire, qui atteignait parfois 5 à 6 rètres d’é- paisseur. C’estlà que MM. de Boissy, Michaud, et Deshayes ont pu déterminer environ 50 espèces. Mais aujourd’hui et depuis déjà huit ans, l'exploitation se fait par galeries, et des éboulements considérables ont recouvert les an- ciens déblais ; il est donc devenu très difficile de s’en pro- curer, Ce n est qu'en iochant dans le talus des remblais que, de Jr Sen temps, on parvient. à en extraire. un morceau de calcaire, fortement durci, d’où l’on.extrait à grande peine quelques échantillons; encore la plupart du temps, ces échantillons laissent- ia leur test dans la gan- gue. ee Lx Se €) gr a cr rs fants et j ttes des: SA eee de. D use * cinq ans, éépendant rien n’est plus vrai. Les difficultés que présen- tait une pareille entreprise viennent d’être surmontées par Mlle M. Matrat, inspectrice générale des Ecoles maternel- les. Dans son nouveau livre intitulé : Nos Béles, qui vient d’être édité à la librairie Deyrolle (1), Mlle Matrat a pré- senté "05 Bêéles, c'est- à-dire les animaux que le petit enfant reconnait à première vue, qu'il aime et dont ils ‘8 que d'enfants adorent leur chat, que ds: ne peuvent se . de leur chien, que d’autres encore ne pensent nant de l’animal dont il est déni Dans la préface qui sert d’exorde à cette suite de contes, 1 d’historiettes, ete., Mlle Matrat appuie sur ce fait que le CN TS 'ETE 2" (1) Un volume in-8 avec nee 4 fr. 50. point de départ de l'éducation doit être l'observation et que l’enfant doit commencer par apprendre les. simples termes quinous servent à nommer les bêtes, les plantes, etc. Comme le dit si bien l’auteur : « Ramenons à l’école en- fantine Les bêtes et les plantes, pour en chasser comme profanes: Les trois règnes de la nature... Assez et trop longtemps ils ont été lés maîtres!» Ces quelques'mots in: diquent dans quel esprit l'ouvrage a été dicté. Dans cette mème préface quelques conseils praliques sont donnés aux institutrices, chargées de l'éducation des petits én- fants. Mlle Matrat termine ce préambule par cet aphorisme qui deviendra proverbial : « Faites la guerre aux mots, cela fera place aux idées, » Passons rapidement en revue les divers chapitres du vo= lume.Le corps humain'est traité en premier, il est du reste absolumentlogique d'apprendre auxenfantsiles p'mcipales parties de leurcorps, avant de s'occuper d Après la nomenclature des membres, une fable de la Fon- taine, Les membres et l'estomac, simplifiée, expliquée, en un motmis à la portée des petits enfants, auxquels du reste elle est destinée, sert de révision des connaissances acqui- ses dans les dernières lecons ou plutôt conversations:L/âne et-le cheval viennent ensuite : le cheval représenté beau, bien proportionné,. la tête fine, le regard: vif; l'âne .aw contraire, la tête plus grosse, l'aspect. général lourd, les an nimMauns | oreilles longues. Tout: ceci frappe l'enfant, le forcemalgré | luià réfléchir, à.observer.dans la suite, Après les descrip- tions, quelques histoires «et. fables; telles l’Arabe et son coursier, Le chevalet l'âne, montrentle caractère saillant de chacun des animaux. Le chien, le lomp et le: renard | sont réunis sous le même paragraphe; la vache’etle mou: ton, et les rongeurs, lapin, lièvre et écureuil, forment deux autres parties qui donnent lieu chaeune à des historiettes et contes, Le pore et le sanglier; le coq, la poule ét les _ | poussins; les canards; l'hirondelle et le moineau ; les pois- . | sons, parmi lesquels la morue, le hareng, Ja sardine ; les abeilles; le ver à soie: tels sont les différents titres des pa- | ragraphes qui suivent. Le tout est raconté dans un style charmant, simple et bien fait pour les enfants, tout terme ayant une apparence scientifique étant rigoureusement barini. Un certain nombre de tableaux a été édité par la maison Deyrolle pour faciliter l’enseignement de tous ces principes, et c’est sur ces tableaux qu'ont lieu toutes les descriptions élémentaires ; néanmoins des figures ont été intercalées dans le texte. Grâce à cette méthode l’aridité première de l’étude de l’histoire naturelle et l'impossibilité matérielle d'apprendre cette science à des enfants avec des termes scientifiques, se trouvent supprimées. Le gout des sciences naturelles se développera dans l'esprit des en- fants, tout doucement et sans fatigue et plus tard ils pour- ront pousser plus facilement leurs études dans ce sens ; car pour courir, il.faut d’abord apprendre à marcher. Mile Matrat vient de faire faire à l’enseignement un grand progrès, dont on lui sera toujours très reconnaissant. Fi PES Re dr amemenne mem PATIO PT at 224 LE NATURALISTE CHRONIQUE ET NOUVELLES | La commission supérieure du phylloxera vient de ter- miner sa session annuelle. Il résulte du rapport présenté par la direction de l’agriculture que l'étendue de vignes atteintes jusqu'a présent par le phylloxera est de 1405877 hectares. 762 799 hectares de vignes ont été détruits, 643 078 hectares ont résisté. D’après les rapports transmis par chaque département, il résulte que la super- ficie totale des vignobles, sur lesquels la lutte a été entre- prise, est de 50 000 hectares environ. La commission a décidé qu'il n’y avait pas encore lieu de décerner le prix de 300 000 francs, destiné à récompenser l’inventeur d’un procédé certain pour combattre le fléau. Fa M. Sauvage, aidé-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle, nous prie d'insérer la rectification suivante : « Dans le numéro du Naturaliste du 1° février 1883, je lis dans un article intitulé « La préparation des petits squelettes » que vous me donnez comme l’inventeur du procédé de préparation par le carbonate d’ammoniaque. Or, ce procédé a été indiqué par M. L. Vaillant, professeur d'herpétologie et d’ichthyologie au Muséum, dans son mémoire sur < /a colonne vertébrale des Chéloniens » mémoire paru en 1881 dans les Annales des sciences natu- relles. Je suis resté absolument étranger aux expériences faites par M. Vaillant. » * + Les papillons de l'Inde, de Burmah et de Ceylan, tel est le titre d’un ouvrage publié par M. Bernard Quaritch, 15 Piccadilly, à Londres. — Le premier volume est prêt et contient le vocabulaire des termes techniques, une préface, une introduction, des notes sur la manière de faire des collections, de les conserver, synopsis des familles et sous-familles ; 9 gravures autotypes et 4 gravures sur bois. La seconde partie du premier volume est sous presse et sera prête dans trois mois environ; elle contient les Satyrinæ, Elymniinæ, Morphinæ et Acrœinæ avec 8 gra- vures autotypes et 9 ou 10 gravures sur bois. Prix : 21 fr. 25. L'ouvrage se composera de 4 ou 5 volumes. L'époque exacte de leur publication ne peut pas être garantie, ni le prix exact de l'ouvrage complet. On fera son possible pour que l'ouvrage soit terminé dans trois ans au maximum OFFRES ET DEMANDES M. E. Tardif Delorme, 9 rue Saint-Louis, à Versailles, offre aux amateurs des Cinips quercus calicis, qui grâce à la douceur de la température éclosent depuis le 15 du mois dernier. On voudrait céder 20 boîtes à gorge égée et rt ser à M. Vanden Berghe Loontjens à Roulers (Flandre occiden- tale.) M. Petit (Henri), 2 rue Saint-Joseph, à Chtlons- offre à vendre ou à échanger contre des Coléoptères ou deslisM} vres les concernant l'ouvrage suivant : Contemplation del" nature, par Bonnet (Traité général d'histoire naturelle, 3 vou. | mes, veau marbré) Hambourg 1782, ouvrage très curieux dans | lequel l’auteur entre en discussion avec Réaumur. ne sf M. Godefroi Mollinger, à Godesberg, près Bonn ans | Il offre des cocons de Telea Polyphemus des États Unis à 0f F# d’Attacus Cynthia de la Chine à 1 franc la pièce. ARRIVAGES Nous offrons aux amateurs des fossiles du mio-pliocène et on 4 d'Anvers; un envoi nous permet de céder les espèces suivantes. : depuis huit ans enviro Mio-pliocène d'Edeghem. Fusus fasciolaroïdes. — Nyst. . . .... sv ÉRA 0 fr. 60 à 4fr. Pleurotoma Se a ns PEN ds si e + 0 » 70 interruptus RE SE Pets: 0 » 70 sil obsoleta. — Déooes ER ar et 0 » 60 Venus multilamellosa, — Nyst. HAUTE ETS : 0 » 60 Lucina boréalis. — Lamk...... RNA Se 0 » 25 Astarte radiata. — Nyst. . .,......,.,.,,, 0 » 30 Astrea navicularis. — Broce. . .... ........ 0 » 60 Cardita intermedia. — Brocc. .. .......... 0 » 70 ucula Hæsendoncki. — Nyst CICR RAD 0 » 60 Pectunculus pilosus. —:L:. 1 2. der dues 0 » 60 ; Pliocène d'Anvers. Pecten mers _— L. NÉE Frs er en À 0 » 60 SO NES s UC dé e'dte +5 0 » 60 — M Dpobors 3 are te abri « 0» 4 —,,: Complanatus. — Sow. : . .::.: …..:, , AN VERS Cyprina rustica. ht No î 0 » 50 CREER OQUIRS + Lam. 1 ie ee 0 » 60 Fusus contrarius. — Nyst.....,..../.,.., 0 » 75 Nassa labiosa. WE ets ARS 469 ÿ 0 » 50 reticosa. — sr us L'eidsf one rire fre: à 0.» 50 Ch pu pes-pelicanie, he fase 0» 25,0?» Voluta Lamberti. — Nyst. ....... .., ..,. 2»0 Natica millepunctata. — L...,........ d. 0 » 40 0 » 60 Türitella incrassata: 0 Some. 1. 1", aux ao 0 » 50 0» AStarte incerta. —. Wood. . ......,. »: SES er 0 » 40° — ; Basteroti, = Laÿ, . 4: 2 duels 22.40: 2108 0 7. Omalinsi. = Lak, … ..... Si deorce 50 RE — Corbuloïdes. . ....., ste DNS Le gérant, Émile DEYROLLE. 4246. Paris Imp. A. É GuiLLor, 7, rue des Canettes. 5" Année. N° 29 U" Mars 1883. 225 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONGE LA RÉDACTION ET L senyriurer Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 RIS France et Algérie Tous les autres pays.. ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. Pays compris dans l'Union postale, . CP (Affranchissement compris) 1 ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR CR Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d’histoire naturelle: il insère gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES — SÉANCE DU 20 NOVEMBRE 1882 Résultats des traitements effectués, en Suisse, en vue de la destruction du Phylloxera. — Lettre de M. Valery Mayet. Chargé par l’Académie d'étudier en Suisse les Fo - employés pour détruire le Phylloxera, M. Valery Mayet visita les points attaqués à Genève et à Neuchätel. Le traitement consiste à appliquer le sulfure de carbone à la dose de grammes par souche, en deux traitements de 150 grammes chacun, à douze jours d'intervalle. La souche est tuée ainsi que les escargots, lombrics, arachnides et insectes de tous genres. Le procédé consisteà traiter ainsi par extinction les taches reconnues, en sacrifiant cinq ran- gées de souches autour du point contaminé, choisies en carré, et non en rond autour de ce point, afin de pouvoir plus facilement calculer le nombre de pieds détruits. Plu- sieurs fois par an on examine souche à souche un carré de 50 mètres, ce qui amène à visiter de vingt-cinq à trente mille souches pour un seul point d'attaque. A Neuchâtel, pour deux poinis d'attaque, on visite chaque année 9 hec- tares souche à souche, et 32 hectares de dix en dix souches, indépendamment de visites aux environs; ces visites el les traitements sont confiés aux commissaires cantonaux. Dans le canton de Vaud, les propriétaires doiventdéchausser et examiner un cep par are, sous peine d'amende de 20 à 200 francs. Les frais de diverse nature (traitement, visites, surveillance, indemnités) sont supportés par tiers, par la ‘Confédération, le canton et les propriétaires, frappés d’un impôt proportionnel à la valeur de leurs vignobles. La vigne attaquée devient momentanément propriété de l'État, est entourée d’échalas réunis par un cordon, et indiquée par un drapeau rouge et un écriteau où l’on lit : Vigne séquestrée. L'indemnité est payée pendant deux ans, et l’autorisation de replanter n’est donnée qu'au bout de L cinq ans dans le canton de Neuchâtel. Cette méthode bourrait- -elle être appliquée en France? Peut-être, dans quelques arrondissements encore indemnes ou tout au moins peu contaminés, tels que celui de Limoux, dans l'Aude, qui est relativement isolé et accessible seulement du côté de Carcassonne. * * * Sur les anastomoses des fibres musculaires striées chez les Inverlébrés. — Note de M. Jousset de Bellesme. Les faisceaux primitifs dont se composent les muscles striés des animaux invertébrés présentent souvent entre eux des anastomoses, souvent produites au moyen de fibrilles élémentaires qui abandonnent le faisceau pour se jeter dans un autre. On observe très bien cette disposition dans les glandes gastriques des Crustacés amphipodes et isopodes (Gammarus, Ligia, Corophium, etc.). T1 parait y avoir rapport constant entre ce fait de l’anastomose des fibres musculaires et le mode de contraction des organes qui offrent cette disposition; en effet chez les Crustacés cités plus haut, ces organes peuvent opérer leur contrac- tion simultanément dans toutes leurs parties. Ces glandes gastriques, formées d’un cœcum presque aussi long que le tube digeslif, sont, selon toute apparence, le siège d’une sécrétion continue d’un liquide qui n’est utilisé qu'au mo- ment où l'aliment pénètre dans l’estomac. Le siège de la sécrétion est un épithélium qui tapisse l'intérieur de ces cœæcums; les cellules, évoluant vers la partie centrale du tube,s’y transforment en liquide qui s'accumule en formant A e AA oaellf LE NATURALISTE | me une sorte d’axe liquide qui est seul expulsé par la con- traction que les anastomoses servent à obtenir, et il est à remarquer que le même effet se trouve produit dans Îles muscles des lävertébrés et dans ceux des Vertéhrés, par Ja _ même disposition orgapiqués * * Sur les fonctions de la glande digiliforme où supér- anale des Plagiosiomes. — Note de M. R, Blanchard. 4 Le suc de la glande digitiforme a été extrait par infusion dans une petite quantité d’eau distillée, et les expériences ont porté sur les espèces suivantes : Acanthias vulgaris, Mustelus vulgaris, Scyllium catulus, Sc. canalicula, Raja punctala et R. maculata. Ce suc-w’a pas d'action sur l’albumine du blanc d'œuf coagulée. par la chaleur, sur la. fibrine du sang gélifiée par l'acide chlorhydrique à 2 où 3 p. 1000, et sur le sucre de canne; par contre, il émul- sionne fortement l'huile d'olive, et transforme en glycose l’'amidon:cuit ou cru,celui-cimoinsrapidement que celui-là. La glande superanale en question produit done un ferment diastasique et un ferment émulsif; si à ces deux ferments il venait s’en ajouter un, analogue à la pepsine, celte glande des Plagiostomes serait physiologiquement un vrai pancréas. Maïntenant, cet organe, situé à quelques millimètres du cloaque, se trouve dans une région de l’in- testin où les aliments arrivent déjà digéres et transformés en matières fécales. Il est donc probable que cette glande, bien que jouissant de propriétés digestives bien caracté- risées, ne GAS pas à Ja digestion des matières alimen- sel + Évolution de l'épithélium des glandes à venin du Crapaud. — Note de M. G. Calmels. Les glandes à venin occupent,chez le crapaud, la peau de la partie supérieure du corps, du tronc et des membres; ce sont des culs-de-sac acineux simples, débouchant à la sur- face du tégument par un canal excréteur très étroit, et contenant un liquide laiteux produit-par des cellules spéci- fiques. En considérant une glande distendue par le venin, et à son volume maximum, on voit que la paroiest tapissée de cellules plates, nuclées, endothéliales ; lorsque le venin | a été expulsé, on remarque que ces cellules se revêtent | ane: swtioule en derenani: cubiques, pui 8 xylindriqnes ru ae queiq UV granulations;, les cellules du fond du nes prennent | la forme cylindro-conique: il FR eneué. IBighpissques. Peu à à peu Je venin ge le protoplasma des, cellules nr” à les granulations sont Pie prb 0 er is 1es delinies sauna éclater, . sé nmt O0 MAMAN (CA v fond sont seules vé é _ | celles de de. di peau -ne: produisent qu'une ‘mucosité qui sb de: véhicule à Ja _ila été découvert des os des membres qui sont spongieux; “4 circulaires, bombées, qui ne sont que des déjections de re 2 des taches de même ‘couleur, en forme de || on remarque dans un coin de la base cellulare une plaque protoplasmique un peu recourbée, un nodule, puis un noyau, Cette plaque passe à l’état de cellule indépendante” et constitue la cellule endothéliale plate qui tapisse la. paroi du cul-de-sac. « x * Sur deut « Plagiaulax » tertiaires, recueillis. aux environs de Reims. — Note de M. De M. Lemoine a trouvé nest, de 1879 à 188], dans l’éocène inférieur des environs de Reims,- le un fragment de mandibule inférieure portant une. incisive intacte et une prémolaire remarquable par son volume contrastant avec les dimensions restreintes des premières |}. prémolaires des Plagiautaz secondaires ; 2° une mandi- Al bule inférieure presque complète. Le Plagiaulax tertiaire n'a qu'une seule prémolaire,volumineuse,de forme aplatie, à stries latérales, rappelant la première prémolaire du Plagiaulax secondaire d’Angleterre; ses deux arrière = fers PDU 0 2820 | HER molaires, cupuliformes, de Hiriensions exiguës, Sont du . même type que les arrière-molaires dé Plagiaula secondaire et les dents isolées attribuées à l'Zypsiprim- nopsis ou Microlestes du irias. On peut donc admettre u comme termes d’une mème série zoologique le Müicro- Jh testes triasique ; le Plagiaulax jurassique, le Plagiaulax Au éocène, et enfin l’Hypsiprimnus actuel. M. Lemoine pro- pose de nommer Neoplagiaulax eocænus, le Plagiaulaz rémois. En outré des dents dont il vient d’être question, … le fémur avec ses trochanters bien développés permet 4} l'hypothèse de la station bipède. L’incisive, remarquable 4 par sa bande antérieure d’émail, semble rapprocher le |}. Neoplagiaulax de certains macropodes de petite tailleet VF de divers rongeurs actuels. Une deuxième forme, présen- |} tant certaines dents à forme plus allongée et à denticules limités à leur bord supérieur, rappelle le Crenacodon || américain et recoit de M. Lemoine, le nom de: Veopla- gtaulax Marshii. L'auteur de la note a découvert récém: |} ment au milieu de la faune des sables, à Térédines, || l'extrémité supérieure d’une dent qui, sauf sa plus grande dimension, rappelle la même partie de Fois du Neoplagiaulax COCŒnus. * x Sur lee Tingis » Au Poirier. = Note de M. G. Carlet. | Les Téngis, hémiptères dont le plus connu est le Tingts || piri, ont été remarqués: depuis: longtemps par les horti- || culteurs,; q leur piqür e,les dégâts occasionnés : aux poiriers: attaqués par ces insectes. Sil’on examine au || printemps la face inférieure des feuilles, où sont précisé R ment les stomates, on remarque, «en outre des : s adultes, des larves et des nymphes : 1° des taches noires, WMAibre 1 dada £ Ms je g + 4 Ur | PR 2 AU nha. RE PH . * C tin aisé éndnnmr ‘emstut À L brunes, produites parles "US US à Fr VAL ‘tion franchement basipèle dans ces feuilles. M. A. Trécul LE: NATURALISTE 227 piqûres de l'insecte sous ses trois formes. Les déjections s’accumulant, finissent par recouvrir un, certain nombre de stomates,, ce qui nuit surtout au végétal, en gênant considérablement les fonctions respiratoires et chloror phylliennes des feuilles, dont la face supérieure se couvre de ponetuations blanchâtres. La conséquence pratique à tirer de cette observation, est la suivante : au printemps, alors qu’il y a encore peu de Téngis, que certaines feuilles seulement sont atteintes, et que les œufs ne sont pas encore éclos, on pourra, en détruisant ces feuilles facile- ment reconnaissables, lutter avec avantage contre un insecte qui jusqu'ici a offert une grande résistance aux divers traitements qu’on a essayés pour le détruire, SÉANCE DU 4 DÉCEMBRE 1882 Sur le rougel ou mal rouge des porcs. Eu Here: de M. Pasteur. M.Pasteur si d lett datée de Bollène (Vau- * cluse), les résultats de recherches faites en collaboration avec M. Thuillier sur le rouget des porcs. Vingt mille de ces animaux ont péri cette année par suite de Lol maladie, rien que dans la vallée du Rhône. 1° Le rouget est produit par un microbe PR cultivable hors de ces animaux, très ténu, én forme de 8, se rapprochant de celui des poules. Inoffensif SAU ee poules, il tue les lapins et les moutons. 2° Inoculé pur à des doses presque inapprécia- bles, il occasionne la maladie et la mort des porcs, avec les mêmes caractères que ceux observés dans les cas dits spontanés. Ilest surtout mortel pour la race blanche. 3° Le bacille à spores décrit par le docteur Klein comme la cause du rouget, n’a aucune relation avec l’éliologie de cette ma- ladie. 4 La maladie ne récidive pas, le rouget inoculé nn forme bénigme, rend le porc réfractaire à la maladie ortelle. 5° La vaccination avec le ne: atténué sera:la sauvage des porcheries. Ii * x * Ordre d'apparition des premiers vaisseaux dans les feuities de Crucifères. Démonstration de la ramificu- — Par écul. Toutes les feuilles dentées ou lobées, citées plus loin, sauf deux, ont ce caractère commun, que leurs dents ou lobes primaires se forment de haut en bas; le développe- ment est basipète. Certains ont cependant une formation mixte. Le premier vaisseau débute dans la région supé- rieure de la nervure médiane chez: Lunaria biennis, Iberis pectinata, Crambe marilima, Erucastrum obtus- angulum, Sisymbrium hirsutum soit dans la région moyenne; chez: Iberis pectinata, Lunaria biennis, etc. ; soit en même temps, aux deux extrémités, chez : Lunaria biennis, Aubrietin macroslyla, Hesperis matronalis. Le plus souvent, ce premier vaisseau à commencé dans l'axe ; en considérant les premières feuilles d’un bourgeon axil-. laire, ce vaisseau peut être engagé dans l'axe du bourgeon et dans Ja tige mère ou rameau qui le.porte, puis il monte dans la feuille et descend dans l'axe; soit comme exemples chez ;,Iberis: samatilis, I. Forestiert, Isalis lincloria, Arabis albida; A. alpina, Lepidium. affine, L.. lalifo- lium, Sisymbrium acutangulum, Raphanus niger, Bras- sicaoler. capilala, B.oler. acephula. Parmi lesfeuilles du type franchement basipète, citons les feuilles entières de Iberis saxalilis, I. sempervirens, Cheiranthus Cheîri, Isalis tincloria ; les :feuilles dentées de, Aubrielia Macrostyla,Arabis albida, Hesperis matronalis, Sisym- brium elatum; et les feuilles pinnatifides de /beris pectt- nala, I. Forestlieri, Hulchinsia alpina, H. pelræa, Ara- bis arenosa, etc. Pour ces feuilles, il ya deux modes de développement : 1° il se forme au sommet un renflement, et de chaque côté part un vaisseau s’allongeant de haut en bas en courant parallèlement au bord de la feuille, (Au- brietia macroslyla, Arabis aibida, A. arenosa, elc.), puis s’incurvant vers la neryure médiane, à laquelle il s’unit, tandis qu’un rameau peut longer le bord et gagner la ner- vure médiane au-dessous de la base du lobe terminal ; 2° au-dessous du sommet de la nervure médiane, quelques rameaux courbes se dressent et forment l’apicule vasceu- laire (Zberis saxalilis, Isatis tinctoria, ete.).Les nervures principales inférieures sont les dernières qui produisent leurs, vaisseaux. Pour les feuilles entières ou dentées, les vaisseaux des nervures principales latérales peuvent naître loin de la nervure médiane et sont libres par les deux bouts rejoignant par en haut la nervure située au-dessus, et par en bas la nervure médiane. Les vaisseaux apparaissent de haut en bas dans les ner- vures latérales supérieures, puis dans celles situées plus bas; ils s’allongent presque parallèlement à la nervure médiane sur laquelle ils s ’insèrent au-dessus de la base de la feuille (Jberis saxatilis, Aubrielia macrostyla, etc.) ou au-dessous (Zesperis matronalis, Sisymbrium elatum). Pendant que se forment ces mailles de premier ordre, d’au- tres réseaux de deuxième ordre, troisième ordre, etc., se multiplient à la partie supérieure de la feuille, puis de haut en bas. Au bas du pétiole,les faisceaux secondaires et ter- ra forment des anses allongées ou des angles, que rolonge parfois un vaisseau unique, libre à son extrémité PR (Aubrielia macrostyla, Arabisaipina, À. albida, Iberis saxatilis, etc.). Pour l’Isatis tinctoria, les nervures pennées s'insérent sur une longue nervure longitudinale ; en haut naïssent celles de la région moyenne de la feuille, sur une première nervure latérale, puis sur une deuxième, parallèle et insérée à la base, prennent leur origine les nervures pennées, placées plus bas. Une troisième nervure longitudinale plus courte, insérée sur la deuxième, engen- dre les nervules la bande parenchymateuse Dm d'en bas. : Passons maintenant aux feuilles pinnatifides. Il ÿaordi- à nairement cinq, six ou sept lobes aux feuilles d’Zberts pec. tinata ; ces 1obes nés de haut en bas, obtiennent le premier vaisseau médian suivant l’ordre de leur naissance ; sou- vent libre au début, il s ‘insère sur la nervure médiane du 5 sud —— 228 LE NATURALISTE rachis. Puis paraissent les vaisseaux secondaires, dirigés ordinairement la pointe en bas, allant rejoindre le médian et formant les premières mailles. Après les premiers vais- seaux paraissent les nervures latérales du pétiole, et le réseau vasculaire se complète peu à peu de haut en bas. Chez Hutchinsia petræa, les feuilles! de la région infé- rieure ont le faisceau médian de toutes leurs pinnules in- séré sur la nervure médiane du rachis; dans la région supérieure de la tige, les pinuules supérieures s’inséfent de même, et les inférieures sur un faisceau latéral longitu- dinal parallèle à la nervure médiane dü rachis sur lequel il s’insère; plus haut encore, un deuxième faisceau latéral plus externe s’insère sur la base du premier et porte les pinnules les plus bas placées. Il en est de même pour Ara- bis arenosa dont les feuilles sont encore plus divisées. Cet ensemble d'observations confirme donc franchement la théorie de la ramification basipète des feuilles de cruci- | fères. ANTIDOTE DU VENIN DES SERPENTS De lefficacilé des préservatifs contre les accidents causés par la morsure des serpents venimeux, et par- ticulièrement d'un nouvel el vérilable agent:le chlorure de chaux. M. Mollinger, à Godesb près Bonn, nous envoie la tra- duction du compte rendu, par M. le professeur C. Binz, dans l’assemblée générale de la’ société d'histoire natu- relle ét de médecine du Bas-Rhin, sur les! expériences faites par M. Th. Aron, avec le venin du serpent à lunettes. Pensant que cet article intéressera nos lecteurs, nous nous empressons de l’insérer. « Dans l'assemblée générale de la Niederrheinische Gesellschaft fur Nalur-und Heilkunde, tenue à Bonn le 6 novembre 1882, M. le professeur C. Binz a fait un rapport sur les essais faits dans son labora- toire avec l'humeur toxique du serpent à lunettes (Naÿja tripudians), par un de ses élèves, M. Théodore Aron. Il s'agissait de déterminer l'efficacité des préservatifs connus jusqu ici et, si possible, d’en trouver de nouveaux. Un assez grand nombre des premiers pouvaient être né- gligés, vu que lés donnéés côncordantés des médecins anglais dans l’nde ont déjà démontré leur inutilité. Ce sont surtout des produits yégétaux de toutes sortes et/la soi-disant pierre de serpent..Cette dernière se trouve. aux Indes. sous des formes diverses ; le, plus souvent. elle, est composée d'os calcinés. liés à l’aide d’un ciment s spéc écial, Les moïnes de l'ile de Manille entre autres.la. préparent et la vendent. Appliquée sur. la morsure, elle. doit sucer le | poison et tomber d'elle même, la besogne achevée: mais. jamais elle n° a soutenu l'épreuve lorsque l'opération a été gents BR à quelquefois. sur. la blessure de S poudre à à laquelle ils metient le fou. I y ajun certain sens logique, dans cette cruelle opérations. car sil ‘explosion produit une destruction de matière, jusqu’à. atteindre le fond. de la pe la destruction du venin encore existant est bien | ganate de potasse. Ce sel agit possible; ce ne serait pourtant le cas que rarement. Des remèdes appliqués à l’intérieur, l’acool est surtout re 4 nommé, sousforme de cognacet autres boissons analogues. Dans l’Inde entière il jouit d’un grand crédit parmi tous les Européens non médecins. Ils enivrent rapidement toulée 1 personne mordue par un serpent. Pourtant on n’a pas réussi jusqu’à présent à sauver un seul animal que l'on avait fait mordre exprès par un serpent où chez lequel on avait introduit par la peau le venin isolé du serpent à lunettes ; et malheureusement il en fut de même pour les essais de Bonn. Les animaux traités par l'alcool vécurent de dix à trente minutes plus longtemps que ceux qui né subirent pas cé traitement, ce qui se laisse facilement expliquer par le fait que, sous l'influence de l'alcool, le cœur devient plus capable de résistance. On en peut déduiré que dans le cas où par hasard seulement une petite quantité de venin aurait pénétré dans la plaie, on pourra augmenter les perspectives de guérison, par l'emploi de bonnes boissons spiritueuses ; mais, là où un véritable serpent indien a bien mordu, l'alcool est impuissant. Il adoucit seulement le sort dur du malheureux, perdu sans ressources, car les crampes de la suffocation, dont celui-ci. sera saisi, par suite de la paralysie des nerfs du système respiratoire, ne lui seront point ou peu sensibles. Deux autres agents intérieurs dont on obtient souvent les meil- leurs résultats pour prévenir la paralysie par suite d'in- fluences narcotiques, l’atropine etla caféine, n’eurent pas un meilleur succès contre les effets terribles du venin des serpents. C’ est pourquoi on fit l’essai du procédé, tant vanté l’année passée par M. le professeur J. B.de Lacerda, à Rio de Janeiro. Ce procédé consiste à injecter dans la blessure, aussi vite que possible, une solution de perman- R en cédant son oxygène actif à la substance organique, ainsi par une sorle de combustion de cette dernière. Mais dans le cas en ques- tion, la substance est si résistante, que dans treize expé- riences on n’a réussi que six fois à sauver l'animal traité. Il est encore inexpliqué comment il se fait que M. de La- cerda ait obtenu tant de résultats plus favorables. Peut: être la différence provient-elle de ce qu'il employait le venin du serpent à sonnettés (Crotalus horridus), tandis qu’à Bonn celui du serpent à lunettes était seul à dis- position, Une injection de corure de chaux filtré, faite à l'endroit même du tissu cellulaire sous-cutané où l'on venait d’injecter la dose absolument mortelle du venin de serpent, réussit très bien. Dans dix-sept expériences consécutives, l'animal empoisonné resta en vie sans là moindre altération de sof état normal de santé. Si par contre, comme il arriva dans les cinq expériences Sui- vantes, on administrait une quantité de l'agent trop peu considérable, par rapport à la dose du poison, ou bien Si l'on employait des animaux malades, le chlorure de chaux : était impuissant lui aussi son seul effet était alors de re- | tarder là fin. Laneutralisation possible du poison, ‘jusqu’au pong de la Pare par le chlorure de chaux, comme ont mi ept réussies, en connexion avec des faits antérieurement connus, montre que le procédé MY LAE suivant est le plus convenable de tous ceux connus jusqu’à ÉUCZ =Z7 —i remet —— LE NATURALISTE présent : immédiatement après la morsure, faire une forte ligature au-dessus de la partie blessée, sucer la plaie avec la bouche ou au moyen d’une ventouse et aussi vite que possible, injecter une solution à 2 p.100 d'un sel hypochloreux au fond et autour de la blessure, au moyen de la vulgaire seringue à morphine. L'eau de javelle ou de Labarraque (hypochlorite de potasse ou de soude), si employée pour le blanchissage, rendra les mêmes services qu'une solution de chlorure de chaux ; seulement elle doit être encore claire, car dans l’eau de javelle trouble, la partie active a déjà été décomposée par l'acide carbonique de l’air. Le plus sûr sera de mélanger rapidement une cuillère a thé de chlorure de chaux, que l’on aura conservé au sec dans un vase opaque et bien fermé, avec un demi-verre d’eau de pluie, ou mieuxencore d’eau distillée que l’on aura àsa disposition, laisser reposer, remplir la seringue et injecter. Le piston n de la seringue doit être traité quelques instants à l’eau tiède afin qu’il ferme bien. Malheureusement les expériences de Bonn n’ont pas pu être poussées plus loin, faute d’une plus grande provision de venin. Cas échéant, beaucoup dépen- dra de la rapidité et de l'exactitude que l’on mettra à dpérer. Pour le grand nombre des indigènes de l'Inde anglaise qui succombent annuellement à la morsure des serpents (plus de 20 000) une proposition pareille n’aurait de valeur qu’autant qu’un Européen instruit serait dans le voisinage. Par contre elle pourra être utile à ces derniers, quisont eux-mêmes exposés au danger. Pour nous, les expériences de M. Aron peuvent avoir de l'importance en tant que la petite vipère (Coluber ou Vipera berus) se trouve dans quelques parties de l'Allemagne et cause parfois des morsures dangereuses; mais il ne faut pas oublier que tout serpent qui mord n’est pas venimeux. La coronelle ou couleuvre lisse (Coluber austriacus) est très répandue en Allemagne. Petit animal hargneux et très colérique, comme l appelle H. O. Lenz dans dans son Ophiologie (1832), mais qui est comme l’homme, tantôt de bonne, tantôt de mauvaise humeur. Sa morsure n’est ab- solument pas venimeuse. Lorsqu'elle passe sans suite funeste après l'emploi de remèdes populaires, cela donne lieu à la croyance que ces remèdes ont guéri la morsure de la petite vipère. Ilest impossible de savoir d'avance le résultat qu’aurait, sur la morsure provenant d'un chien enragé, le traitement énergique par les injections de chlorure de chaux. En attendant on ne peut tirer des expé- riences ci-dessus que la conclusion suivante : si une sub- stance toxique aussi terrible, aussi difficile à combattre que le venin du serpent à lunettes, peut être détruite par le chlorure de chaux, il découle de là et d’autres raisons chimiques ‘que l'on peut espérer que le virus de la rage du chien sera lui aussi attaqué par cet agent, mieux que par les alcalis corrosifs, employés jusqu’ à présent et qui, d’après les communications des naturalistes anglais en Inde, n’ont point ou très peu d'effet contre le venin des serpents. ::-Godesberg, près Bonn. Gonerror MOLLINGER. PRÉPARATION DES MAMMIFÈRES (Suite). Si on manque de tous les objets susceptibles d'assurer une bonne conservation, on peut fendre le ventre de l’ani- mal d’un bout à l’autre, et lesquatre membres en dedans ; puis, faire sécher la peau, après l'avoir débarassée de la graisse et du muscle peaussier, bien étendue de façon qu’elle soit aussi plate que. possible. On la roule ensuite pour l'emporter, mais même dans ce cas il faut conserver les os des pattes et le crâne. La peau des mammifères n’est pas toujours la partiequi a le plus d'intérêt scientifique, ni la plus grande valeur com- merciale ; le squelette est souvent aussi très prisé, surtout celui des animaux qui vivent difficilement en captivité et que nous n'avons pas espoir de voir dans nos ménageries, Pour avoir le squelette, il faut, après avoir enlevé toute la viande qui est autour des os, les mettre bien sécher et les réunir ensuite, soit dans une boîte, soit dans un sac, pour éviter qu'aucun os, si petit qu’il soit, ne se perde; les griffes, ongles ou sabots, ainsi que les cornes, font par- tie du squelette et devront être conservés ; de même si l’on peut garder les cartilages du sternum, des fausses côtes et des articulations, le sujet n’en aura que plus de mérite. Peu importe que les Ôs ne soient pas attachés les uns aux autres dans leurs positions respectives, ce qu'il importe surtout, c'est que tous y soient bien, même ceux qui pourraient être cassés par le coup de fusil ou tout autre accident ; les dents ont surtout un intérêt.capital, Pour les petits mammiforos, on peut les conserver dans l'alcool; il suffit de leur fendre l'abdomen pour leur retirer tous les viscères et de les plonger dans de l'alcool ayant environ de 28 à 32 degrés; il faut avoir soin de visiter de temps à autre les flacons, car les matières animales se dissolvant dans l’alcool peuvent l’affaiblir. au point de permettre la fermentation, ce qui gàterait complètement les sujets ; on peut éviter en partie ce désagrément en ADP quelques gouttes d'acide phénique à l’alcool. LE CASTOR DE FRANCE Ncus avons recu il y'a quelques jours déux Castors (Castor fiber, Linné), tués Sur les bords du Rhône, le pre- mier à Mas de Sennelia et le sécond à Albaron. Beaucoup de naturalistes considèrent ce rongeur comme complète- ment anéanti en France, nous sommes heureux d'assurer que le Castor PE encore ètre cour dans la faune fran- caise. h y à fort ton étebsyis le Castor frencais se rencontrait assez fréquemment sur les bords du Rhône et de ses affluentsiprincipaux; tels le Gardon, l'Isère, ele.; il.en exis- tait mèmé"dans là Seiné, la Bièvre, aux environs de Paris. Mais maintenant le nombre de ces rongeurs est considé- rablement diminué et'le peu qu'ilen“existe encore en " 280 LE NATURALISTE France se rencontra sur uvre portion trèsclimitée du Rhône. Ce Castor peut maintenant être considéré comme une rareté. Autrefois le chasseur de Castors pouvait, comme en Amérique, vivre uniquement du produit de sa chasse, et ce n’était pas toutefois sans dé grandes fatigues Hi sans courir quelques darigers, mais à notre époque le chasseur ne séraït pas récompensé de toutes ses péines. D’après cértäins étymologistes, le nom de Castor vient de y2r-ns d’où les Grecs ‘én ont fait x«#rus, probablement à cause dù veñtre pendant de cès animaux. Les Latins lappélaient fiber, et pendant longtemps ila été désigné en France sous le nom Bièvre ; encore maintenant on se sert, dans le midi de la France, du mot Vibré, pour nommer ces rongeurs. Ces deux dernières dénominations ont la même origine, qui est fiber. LE petit affluent de la Seine, la Bièvre, parait devoir son hom à la première appel- lation du Castor. Des deux Castors que nous possédons, Pun est d’une taille remarquable, il mesure 1%, 25; l’autre à 1 mètre. Ces animaux ont le corps lourd et trapu, le train de der- rière plus large que celui de devant, le ventre pendant, le coù un peu court, la tète largeen arrière, étroite en avant, lés oreilles couftes et arrondies, les yeux petits. Une particularité du genre, qui le distinigue dé tous les autres rongeurs, ce sont les pieds de derrière, pres- que entièrement palmés ét faits pour là natation. Les doigts des pattes de devant sont plus courts que ceux de derrière et garnis d’onglés qui leur servent pour fouir. Le castor se sert de ses deux pieds de devant pour saisir et manier les objets; les doigts sontlibres et il trouve dans les deux tubercules charnus de ses pieds un point * d'appui dans l’acte de la préhension. Ces animaux ont une queue de forme ovale, arrondie et étranglée à la naissance, et écailleuse; ces écailles ont été longtemps comparées aux écailles de poisson; c’est une grave erreur, cétte cou- verture écailleuse ressemble à celle des Pangolins et à la queue de certains rats; ce sont dés poils agglutinés. La robe du Castor est formée de deux sortes de poils : Les uns grands, raides, élastiques, gris à leur naissance et plus foncés à leur extrémité supérieure ; les autres beaucoup plus courts et recouverts par les premiers, fins et doux et d’une couleur gris clair. Le castor, par ses variétés de robe, a reçu des noms particuliers. Chenu donne les sui- vants : Castor de France (Castor Gallicæ), fauve olive. Castor noir (Castor niger), pelage noir. Castor blanc (Castor albus), pelage entierement blanc. Castor varié (Castor varius), pelage blane, tacheté de | gris mêlé de rouge. Castor jaune (Castor flavus), pelage couleur paille. Les organes de reproduction sont confondus avec l'anus et sont placés sous la queue, de telle facon que l’accouple- ment paraît difficile. A la partie inférieure de l'abdomen | se trouvent deux poches ou glandes piriformes qui secrè- tent une humeur onctueuse et odorante connue sous le nom de casloréum; produit autrefois _ employé en médecine, Co nl’ emploie ‘en pense, en pilules, en préparation. tique: Le casto- réum est presque fluide chez l'animal vivant, maïs. il livré, dans le commerce à l’état solide et enfermé dans l'autre; comme odeur, il rappelle un peu celle de l'acide | phénique. Le castoréum comprend : une “huile, volatiles odorante, de l'acide benzoïque, une résine, une, matière colorante, du, mucus, du sous-carbonate de chaux,.d’am- moniaque,.de potasse et du fer. (oxyde). D'après la forme gl des glandes, on, a cru pendant longtemps que c’étaientles testicules de l’animal, mais une inspection plus attentive … a démontré que les testicules se trouvaient dans l’aine,.… ï Le Castor de France ne construit pas, comme .on le voit faire en Amérique ; la présence. de: l'homme en..est, la ï cause ; il vit isolé, solitaire. Si dans certaines parties, de l'Amérique, les Castors sont réunis et. forment des. sociétés pour construire et pour s’entr’aider, c’est, que l’homme civilisé n’a pénétré que très tard. Ceux. .que lon rencontre dans le Rhône fréquentent les iles «de ce fleuve et se creusent des terriers dans la : berges quelquefois. même un terrier sert à plusieurs Gastors et peut alors atteindre des longueurs considérables Malgré ces différences d'existence des Castors de l'ancien” et du nouveau monde, celui de France en particulier ne dits fére pas de celui d'Amérique quant à l'instinct: les hommes les faisant se disperser, les sociétés de ces rongeurs se désagrègent, et le peu qui reste, se trouvant. en trop petit nombre, il ne leur est plus possible de donner libre cours à leur industrie ; telle est l’opinion de Bufon. Les Castors causent héaucoup de dégâts ; lorsque, su les bords du Rhône, ils pénètrent dans une saussaie, ils coupent, avec leurs dents si tranchantes, une pouvoir pousser l’arbre une fois coupé, d’un côté opposé au leur. Ils transportent ensuite dans leur terrier quelques- . unes des branches qu’ils ont abattues, soit pour étayer | D leur demeure, soit pour les ronger tranquillement. ; La fourrure de Castor est très estimée, non soulemes de nos jours, mais il y a même fort longtemps. De.tous les poils soyeux, on fait des chapeaux en feutre, des || étoffes, des rubans, etc. La chair du castor est, parait: castors en troupes, il est regrettable de voir disparaître | peu à-peu ce rongeur de nos pays; car les dégâts qu'il : È causait étaient largement compensés par les profits qu 9 pouvait retirer de l'animal. | P. G. EXCU RSIONS GÉOLOGIQU Es. Il. — EXCURSION À MEUDON Le terrain secondaire est peu répandu dans le bassin : 4 de Paris ; néanmoins nous le voyons représenté aux envi- || k A RE | | dudit, > Ha Se RS Ge 28) MD A. de Se NS ch Su LE NATURALISTE 231 rons. par la craie de Meudon, de Beynes de Port- Marly, etc. Avant de pénétrer dans la craie de Meudon, nous apercevons deux couches distinctes : 1° La craie blanche, qui se subdivise en deux assises bien marquées : la première caractérisée par le Belemni- tella mucronata (d'Orb.) que nous trouvons à Meudon; la seconde parle Belemnitella quadrata. (d'Orb,), très répandu ,aux environs de Reims. 20 La craie marneuse, plus ancienne que la précédente, ue nous remarquons à Beynes, caractérisée par le Mi- craster cor-anguinum (d'Orb.). Ces divisions étant con- rues, pénétrons dans la craié de Meudon; > je vais donner le résultat de ma dernière excursion de Meudon, ou plutôt de més dernières excursions. Je puis dire que les fossiles’ du crétacé de MéGAUE ne | sont pas abondants, sauf deux où trois espèces; quant aux autrés ils peuvent être considérés comme peu communs. Meudon est situé près de Paris; on peut s'y transporter facilement; les bateaux à vapeur qui sillonnent la Seine sont un moyen de locomotion très commode, eu ce qu'ils arrêtent les voyageurs à quelques mètres dé Ha carrière dont nous allons parler. Comme je l'ai dit plus haut, les fossiles sont assez rares dans cette carrière ; après maintes recherches on arrive à grand’peine à se procurer quelques débris d’ostrea vesicularis ou de Belemnitellaa mucro- nata. Pour faire une ample récolte, il faut employer lemoyen suivant : on fait connaissance d’un ouvrier carrier de Fen- droit, chose assez facile ; celui-ci, par son travail journalier, est arrivé à posséder quelques fossiles, qu'il cède aux géologues moyennant une petite rétribution, juste récom- pense d’ailleurs de son dur labeur. C’est ainsi qu'après plusieurs visites faites chez différents travailleurs, j'ai pu récolter nombre d’espècés que'‘je me fais un devoir de mentionner ici : Belemnilella mucronaia (d'Orb.). — Cavité conique, longue et pouryue d’un sillon longitudinal très marqué. La moitié de la cavité est prise par da césure. Rostre al- longé, comprimé, possédant en son milieu une pointe allongée. Deux impressions dorsales bien accentuées. Fossile très commun … Spondylus uaite (Heb.). = Espèce niiiiee hé- rissée d'épines, possédant des crochets inégaux ; le liga- ment est étroit et interne, les valves sont bidentées, Terebratula Hebertiana (d'Orb.). — Coquille ovale bombée, dont la grande valve est percée d’une ouverture circulaire. Des «eg Re. ser dr sur les deux valve Pr carnea (SOw.). — prépas très voisine de la précédente, mais plus épaisse et moins allongée. Rhynconella limbala (David). — Espèce ronde, lisse ét déprimée. Ses valves sont gibbeuses; son bord infé- rieur est droit avec ne Seire Re AUX SE N39 té. ë RTE M Bow). — Coquille horde: plissée. Son bord inférieur droit ést renflé et marqué de huit plis. Surles bords internes sé cAternes on € en ne quatorze. Le crochet très saillan . ” ostrea vesicularis (Lm.). NES très op facile à reconnaître par l'inégalité de ses valves, dont l’une est très profonde; coquille lisse, crochet court. Micraster Brongniarti (Heb.). Oursin cordiforme dont la longueur égale la largeur; le faseiole est très visible el forme une espèce de rectangle. Les tubercules sont séparés par beaucoup de granules et sont plus gros en dessous ; le dessous est convexe; anus ovale Echinocarys vulgaris (Brug.), Ananchytes orata (Lin;} Espèce assez commune et facile à reconnaître : sa base resseréé en avant et arrondie en arrière; la hauteur plus petite que la longueur; l'anus presque ovale, avec un bord bien relevé et saillant; granulalion, plus, intense. à: celte partie. Cidaris. pseudo-hirudo.(Gotieau). Espèce dont on ne trouve que des radioles de 40 millimètres environ; forme cylindrique, mince au sommet et renflée à sa partie moyenne. Le sommet est garni de côtes Rs la base possède une collerette courte, mais strié . Holaster piluta (Gold.). Coquille très nues: ovale, dont l'avant est tronqué, et obtuse en arrière, plus longue que large; pourtour obtus et bombé vers sa base; bouche petite, placée au tiers de la longueur, anus presque rond. Des amateurs, plus heureux, pourront se procurer d'autres espèces que celles qui viennent d'être men tionnées et qui sont les suivantes : mp re ete H@mites Carolinus (d'Orb.). — Rhynconella vespertilio (d'Orb.). sr ir (d'Orb.), Magas pumilus (Sow.), Terebratella Parisiensis (d'Orb.), Crania Paristensis (Defr.), Cr. strinta (Retz.), Megathiris cunetforms d'Orb. Brvozoames. — Vineularia Normantana (d'Orh.), Y regularis (d'Orb.), V. sulcata (d'Orb.), F. Preis (d'Orb.), Membranipora concatenata (d'Orb.), Margt- naria Paristensis (d'Orb.), Escharina Neptuni (d'Orb.), Eschara disticha (Gold.), £. Paristensis (d'Orb.), — E. horrida (d’'Orb.), — Alecto ramea (BL), — Defrancia compianala (Rœmer), — D. Brongniartii (d'Orb.), — Ps, | Ental2phora Hiorénoracen (d'Orb.), — Æ. pustulosa (d'Orb.). Ecunonermes. — Ananchyles striala (Lm.), — Cidaris colocynda (Agass.), — C. pleracantha (Agass.),— Cypho- roma liara (Agass.), — C. serrata (Desor. ), — Pentelago- nasler guinqueloba. (d'Orb.), PAG (d’Orb.). ZooPuxTEs. — Polytrema sphæra (d’Orb. d P. urceolala (d’Orb.). . En plus de ces fossiles déjà nombreux, on trouve une quantité de Foraminifères intéressants. _Je termine en adressant tous mes remerciments au directeur de la carrière, qui fait toujours un accueil si sympathique aux géologues et qui se met à leur disposi- tions pour 0 les. Lino dont ils ne avoir besoin, 7 : 12H02 SUnnO ST 119 ARIRA Te tES) BOL AIT / ‘ Do ts — LE NATURALISTE CHRONIQUE ET NOUVELLES Le docteur Th. Liebisch (Breslau) vient d’être nommé professeur titulaire de minéralogie à l’Université de Greefs- wald. Le docteur Anton Stuxberg (jusqu'alors à Stockholm), est nommé directeur du Muséum d'histoire naturelle de Gothembourg, en remplacement du professeur A. W. Malm, décédé. Le docteur Hermann Stannius (né en 1808 à Hambourg), professeur titulaire de physiologie depuis 1837 et en congé d'inactivité depuis 1863, est mort le 15 janvier dernier à Rostock * + # Le professeur H. L. Jeitteles, bien connu par ses travaux sur la faune austro-hongroise et sur l’histoire des animaux de la maison, vient de mourir à Vienne le 25 janvier dernier. * ** Le samedi 3 mars 1883, à sept heures et demie du soir, rue des Bons-Enfants, 28 (maison Sylvestre), à Paris, aura lieu la vente de Livres précieux sur la Botanique, ornés de planches coloriées et d'ouvrages divers compo- sant la bibliothèque de feu M. le docteur M**, par le mi- nistère de M° Delestre, commissaire-priseur, assisté de M. Em. Paul, gérant de la librairie Vye Ad. Labitte. M. le comte de Riocour vient de mourir à Vitry-la-Ville ; ornithologiste distingué, il possédait une belle collection d'oiseaux européens qui s'était transmise de grand-père en petit-fils. D'une urbanité et d’un commerce très agréa- ble, il se faisait un vif plaisir d’obliger quiconque lui demandait un service ; tous ceux qui ont eu le bonheur de l'approcher sentiront la perte qu’ils viennent d’éprouver en lui, non seulement comme naturaliste, mais comme ami. M. Hariot (Paul) ancien préparateur de travaux prati- ques de botanique à l'École supérieure de pharmacie, est chargé des fonctions de préparateur de la chaire de bota- nique (organographie et physiologie végétale) au Muséum d'histoire naturelle, pendant la durée du service militaire de M. Bonard, titulaire de l'emploi. Facullé des sciences de Paris. — M. :oyeux-Lafft docteur ès sciences naturelles, est chargé, jusqu’ 1e novembre 1883, des fonctions de maitre de conférer jusqu’au 1° novembre 1883, des fonctions de préparateur | d'histoire naturelle à l’école supérieure des sciences et à des | sionnaire. OFFRES ET DEMANDES . Paul-André Genty, 15, rue de Pouilly, à Dijon (Côte- d'Or), offre des plantes, particulièrement du départemen de la Côte-d'Or, parmi lesquelles se trouvent bon nombre de raretés, en échange d'espèces d'autres parties de la France ou de la Suisse, de la Corse, de l'Algérie. ERRATUM Dans le dernier numéro du Naturalhste, à l’article « Excursions logiques, » une erreur typographique nous a fait dire (premit colonne, dernière ligne): « Turitella Gabrielis, » au lieu de « T chus Gabrielis. » ARRIVAGES Le ER ARC ge DE LEE ONCNS Lee UT ON CRC DE BE D 2e Sc he a 0. CES PSN L SLR DOUDEE 8 2 Et DA DA POS M PU UT 0 Der . 12 CN RANCE D AE M RE Ce QC pe CES CC et EU 0 dm 27: | 2 + + [=] ma cortica cycle SDIMCOIRN TER à Le si MR PR Cerambyx:nodôsus::: 3 .. . 5:40. : Nr Le gérant, “Émile DEVROLLE. + 4287. Paris” Imp: À. L. Goron? 7, rue des Canettes. 5” Année, N° 30 233 15 Mars 1883. LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET niiéréitie Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS France et A] Tous les autres pays ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. Pays compris ati Union postale, . dhes ee 6 se © 6 © se (Affranchissement compris) ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1ή%.JANVIER| DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est intérmédiaire officieux de tous les ANATSUTS d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADEMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 4 DÉCEMBRE 1882. (Suile.) Les enchaïnements du monde animal dans les temps primaires. — Note de M. A. Gaudry. Les Foraminifères fossiles ressemblent beaucoup à à ceux : _ de notre époque. Certains genres se sont perpétués dent. l'époque carbonifère jusqu’à nos jours; certaines esp passent des unes aux autres, et même certaines familles sont difficiles à séparer, soit qu’on prenne pour base de classification la texture, soit qu’on choisisse le mode du groupement. Pourles Polypes;, il y a passage des tubuleux aux tubulés, de ceux-ci aux rugueux, de ces derniers aux madréporaires bien cloisonnés, et l’on ne peut établir une ligne de démarcation nette entre les formes anciennes et les nouvelles. La plupart des Crinoïdes peuvent se ramener à un type commun. Les Brachiopodes passent aussi des uns aux autres. Entre les Mollusques des temps primaires et ceux actuels, on peut observer des transitions sous le rapport du siphon, des cloisons, de l'ouverture et de la courbure des coquilles ; mais tout en concevant que les Céphalopodes à calotte dite initiale soient devenus des Céphalopodes à nucléus sphérique, on n ’a pu observer le passage. La découverte d'individus de tout âge, de la famille des Trilobites, montre que les métamorphoses indi- viduelles surpassent leurs différences spécifiques. Les genres Betinurus et Preslwichia se rattachent aux Limu- les des temps actuels. Les Ostracodes ont des liens avec les Insectes de nos jours. Quelques poissons anciens peu- vent être considérés comme l'état jeune de la classe des poissons. Certains reptiles primaires, tels que l'Archego- saurus et l'Arctinodon, ont des vertèbres incomplètement ossifiées, et des os des membres avec des extrémités carti- lagineuses, ce qui paraitreprésenterl'’état jeune de la classe des repliles. L'étude des animaux primaires semble donc révéler des enchaïinements, et si l’on ne sait comment ont . commencé les êtres cambriens, on ne peut nier qu'il y ait eu des rapports entre les êtres cambriens et les dévoniens, entre ceux-ci et les êtres carbonifères, entre ceux-ci et les êtres permiens, entre ceux-ci et les êtres triasiques. L'étude . des fossiles primaires porte à admettre des passages d’es- éco à espèces, de genres à genres, et de familles à | familles, mais ne fournit pas de preuves matérielles du | passage des animaux d'une classe à ceux d’une autre classe. Les naturalistes ne croient plus guère à une série | linéaire unique commencant à la monade pour se terminer à l’homme; il est donc naturel de penser que dans les temps zoologiques, il y a eu plusieurs enchainements, les êtres de classes différentes paraissant avoir formé de très bonne heure des branches distinctes qui se sont dévelop- pées indépendamment les unes des autres. * » + Sur le Phylloæera gallicole. — Note de M. Henneguy. M. Henneguy a rencontré une assez grande quantité de galles, principalement sur des Répariu(Hérault et Gironde), et une seule fois sur les cépages indigènes, près d'Agen. Il est facile de faire apparaitre ces galles sur les vignes indi- gènes, par contagion, en mélangeant leurs pampres avec ceux des vignes américaines gallifères, mais elles y sont moins nombreuses ; les insectes se multiplient également sur elles, et leurs racines laissent voir des phylloxeras ; ce fait démontre l'identité de l’insecte des feuilles avec celui des racines, ainsi que l'avait affirmé M. Max. Cornu. M. Hen- neguy, en ouvrant ces galles, n’y a rencontré ni nymphe, ni 234 al ©‘ LE NATURALISTE ailé, pas plus que de sexués issus directement d’aptères. Les œufs renfermés.dans une, galle, une. fois.éclos, se répandent sur la feuille, vontformes de nouvelles galles, ou descendent laux racines. Sür quelques cépages arnéri- cains, Clintonk Taylor, Riparia, FYorks Madeira, on trouve dans leS galles “une grosse mère pondeuse et de une à cinq jeunes mères qui n’ont pas atteint tout leur développement, et : destinées à remplacer là} pondeuse morte, bien que moins fécondes, les gaines "ovariques étant de 10 à 16 chez celles-là, tandis que la mère pondeuse, vivant seule, en a de 16 à 28. Le nombre de ces gaines, diminue, du reste, lorsque la fin de la belle saison arrive. Près de Montpellier, M. Marèsdutte avantageusement,con- tre le fléau au moyen du sulfo-carbonaie de potassium et des arrosages de sulfure de potassium. Aux environs de Béziers, M. Jaussau a eu quelques accidents, à la suite du, traitement par lesulfure de carbone de vignes plantées en terrain argileux ; la grande humidité faisait déjà du tort au vignoble, et le sulfure de carbone pouvant rester plusieurs mois dans les trous de pal sans se volatiliser, se répandit en vapeurs dans l'air, lorsque l’on laboura en mai, et par suite les feuilles de Ia vigne jaunirent. Le sulfure-dé car- bone n’ayant pu en ces points produire de Peffet, les taches.se sont étendues..Dans le Médoc, l'invasion du fléau a élé moins rapide que dans le Midi, et l’on y a mieux dirigé la lutte ; à Château-Laffitte, le sulfure de carbone ayant donné demauvais résultats, à cause sans doute de la nature argileuse.du sol, qui a peu de profondeur, on l’a remplacé par le sulfo-carbonate de potassium à la dose de 60 gram- mes pour 32 litres d’eau par pied, et.les, vignes ont repris une belle végétation. En Camargue, les terrains sublon- neux et dessalés que l’on submerge chaque année ayec les eaux du, Rhône, sont très favorables à la végétation de la vignetet contraires à la propagation du. Phylloxera ; il ya lieu d'encourager les viticulteurs à créer des vignobles dans tous les points du littoral qui offrent des terrains analogues. * # *# De l'effet de l'huile pour calmer l'agitation de la mer. — Note de M. l'amiral Bourgeois. L'action de l'huile répandue à la surface de la mer pour en calmer l'agitation parait attirer vivement l'attention en ce moment. Il faut remarquer qu’il y a deux phénomènes dont la superposition constitue la vague ou la lame. Le mouvement arbitraire des molécules liquides, qui agite profondément les eaux, a pour effet visible la succession des ondes, et est produit par l’action prolongée du vent : il se propage fort loin et dure souvent longtemps après la cessation du vent. En second lieu, il y a le mouvement de translation horizontale de la surface de l’eau, dont les par ticules, arrivant à la crête des lames, s’y divisent et, mélan- gées à l'air, produisent l’écume ; ces molécules retombent: sous forme de volutes. Le même effet se produit quand la houle se brise sur une plage, par suite du retard de la partie inférieure de l’ondulation, dû au frottement sur le fond. Le premier phénomène est la Aowle, et le second | Micrococceus, s'appelle le brisant ; c’est ce dernier qui occasionne 4 empêchant la désagrégation par le vent des particules liquides} empêchera la formation du brisant. Et en effet sous les tropiques, lamêr devient phosphorescente par la présence de grandes masses de matières organiques el d'animaleules, qui donnent à l'eau! une’ cohésion plus grande ‘et S’opposent à la désagrégation de sa surfaces Alors le, sillage, lumineux pendant la nuit ne produit pourront-ils profiter de cette remarque ? C'est ce que, l'ex- périence n’a pas encore fait voir, dirt : Ar Sur.les microsporidies ou psorospermies des Articu- tés. — Note de M. Balbiani. tiques. Zopf a retrouvé chez des Algues (Gadothrix, Begr gialoa, ete.) des états morphologiques équivalents aux. Bacillus, Leptlothriæ. Ces trois auteurs … rangent donc les microbes parmi les végétaux; Naegeli irairement: à d'opinion de divers savants, parmi. es M: Pasteur, l’auteur de la note, montra que les corpuscules ere siinbbd d’une mainf usb des po primitifs. Ces petits corps sont donc les spores d’un orgas. nisme qui a des affinités avec les êtres que Leuckart appelle : Grégarinides, Psorospermies oviformes ou Coccis. dies, Psorospermies tubuliformes où Sarcosporidies, ele les Psorospermies des poissons ou Myxosporidies. Il faut ajouter un cinquième groupe pour désigner les organis= mes qui nous occupent; on les nommera Psorospermies des Articulés ou Microsporidies, à cause de la petitesse de leurs spores comparées à celles des autres sporozoaires. Comme le ver à soie du mürier, l'Afacus Pernyi subit: souvent les atteintes d'une microsporidie différente! de $ celle du Bombyx mori; cette microsporidie au lieu de se répandre sur tout l'organisme de la chenille, se confine : dans les cellules épithéliales de l'estomac de. l'Af//acus; qu’elle tue par inanition. Les spores mûres ressemblent à celles qui se développent chez les vers à soie atteints de’ pébrine ; elles ont l'aspect des spores de certains Bacillus, le B. amylobacter par exemple; la gert e fait par la perforation de la spore, et l'issue : à-une de ses extrémi- “ tés, du plasma intérieur qui s’échappe:en forme d’une || petite masse amiboïde, au lieu d’avoir la forme d'un bâ- nÉ. -€". ne a ne er a À bles: LE NATURALISTE 235 tonnet comme chez les Bacillus. M. Balbiani annonce, en outre, qu'il a découvert une nouvelle microsporidie chez un Orthoptère, le Plalycleis grisea, el qu’elle a égale- ment pour siège les cellules épithéliales de l'estomac. * # + Les migrations du Puceron des Galles rouges de l'Or- meau champêtre (Ulmus campestris, Tetraneurarubra. Lichtenstein). — Note de M. Lichtenstein. Il y a deux espèces de Tefraneura; la T. ulmi des au- teurs, formant une galle verte et lisse sur les feuilles de l'ormeau, et la 7. rubra (Lichi.), formant une galle rouge vif, rugueuse el crispée. M. Lichtenstein, aidé de son élève et collaborateur, M. Franz Richter, découvrit aux racines du chiendent (Trificum repens) une colonie de Tetra- neura, avec les allés qui n’ont qu’une nervure aux ailes inférieures, tandis que les autres Pempligiens en ont deux. Mis en tube, ces ailés donnèrent des sexués (forme pupt- fère). En examinant les troncs d’ormeaux du voisinage, ces messieurs retrouvent les ailés occupés à garnir les arbres des mêmes sexués; les antennes se rapprochent de celles du Tetrareura rubra de la forme émigrante. L'évolution du puceron des galles rouges de l’ormeau est donc connue, L’œuf fécondé passe l'hiver enkysté dans le corps de la femelle. De cet œuf sort, au printemps, Ia pseudogyne fondatrice formant sa galle en avril et s’en- tourant en mai d'une nombreuse progéniture de petits pondus vivants. Les ailes poussent à cette progéniture tout entière, qui devient pseudogyne émigrante et va se poser sur les graminées, sur le chiendent en particulier. Cette émigration a lieu en juin. Là elle pond des petits vivants qui passent aux racines, vivant comme pseudo- gynes bourgeonnantes, restant aptères et qui pondent en juillet-août des petits vivants qui doivent acquérir des ailes. En or me Qu la pseudogyne pupifère sort ailée de t et retourne e sur le tronc des ormeaux, où elle dépose | les séxués, quis ’accouplent, et ya mourir sous | les écorces, gardant dans son corps l’œuf fécondé : unique, premier terme de l’évolution que nous venons de consi- dérer. Cet insecte, rien que pour les sexués, offre vingt- quatre formes différentes, dont seize dans l’état larvaire ; le nombre des articles des antennes varie de quatre pour les fondateurs, à cinq et même six pour les ailés. * * + nse à une note de M. Ch. Musset, concernant Rép l'Existence simultanée des fieurs et des insectes sur les montagnes du Dauphiné. — Note de M. Ed. Heckel. M. Heckel persiste à admettre que la végétation luxu- riante du système floral, chez quelques espèces alpines, pe tient aucunement aux insectes fécondateurs. Si les insectes étaient sur les hauteurs en aussi grand nombre que dans la plaine, les fleurs pourraient prendre à cette altitude des proportions doubles de ce qu’elles ont ailleurs, si une cause n'intervenait activement. Cette cause est la radiation solaire plus grande sur les hauteurs que dans la plaine. La note de M. Musset ne prouve qu'une chose, c'est qu'il y a des insectes à une hauteur de 2000 mètres et 3000 mètres, mais comme il y en a davantage dans la plaine, les fleurs devraient être plus belles, plus vives de couleur, ce qui n’est pas; cette même note prête à M. Heckel des opinions quin'ont jamais passé dans ses écrits, et contre lesquels proteste l’auteur de celte note. FACULTÉ DES SCIENCES DE PARIS Les cours du second semestre s’ouvriront le vendredi 16 mars 1883 à la Sorbonne, et comprendront pour les sciences naturelles : Zoologie, Anatomie, Physiologie comparée, les mardis et samedis, à trois heures et demie. M. MILNE-ED WARDS, professeur, ouvrira ce cours le samedi 17 mars, Dans la première partie du cours il traitera de la physiologie des diverses fonctions de nutrition considérées dans l’ensem- ble du règne animal. La seconde partie du cours sera consacrée à l’élude anatomique des organes à l’aide desquels le travail nutritif s'effectue dans chacun des principaux groupes zoologiques. Botanique, les mercredis et les vendredis à midi un quart. M. DUCHARTRE, professeur, ouvrira ce cours le vendredi 16 mars. Il traitera des organes des plantes et des fonctions qu'ils remplissent. — Les lundis et samedis, à midi, auront lieu au laboratoire les exercices pratiques. Géologie, les mercredis et vendredis à trois heures. M. HÉBERT, professeur, ouvrira ce cours le vendredi 16 mars. Il exposera les traits généraux des périodes géologiques et développera particulièrement l’histoire des formations tertiaires et ti rs COMRÉRENCES Les étudiants ‘ne sont admis à suivre les conférences qu'après s'être inscrits au secrétariat de la Faculté et sur la présentation de leur carte d’entrée. M. JANNETAZ, maïtre de conférences, fera des confé- rences sur la minéralogie les mardis et samedis, à huit heures et demie, dans le laboratoire de minéralogie. M. J. CHATIN, maitre de conférences, fera, les lundis et jeudis, à dix heures, dans le nouvel amphithéâtre, des conférences sur diverses parties de l'étude anatomique et physiologique des animaux, indiquées par M. le pro- fesseur MILNE-ED WARDS. M. JOLIET, maître de conférences, M. JOYEUX-LAFFUIE, suppléant, feront, au laboratoire de zoologie expérimen- tale, les jeudis à onze heures ét les samedis à sept heurès et demie du soir, des conférences sur les sujets des par M. le professeur DE LACAZE-DUTHIERS. LAIN, maître de conférences, fera les tandis st jeudis, à neuf heures, dans le nouvel amphithéâtre, conférences sur les diverses -parties de la géologie. es 236 LE NATURALISTE élèves seront exercés, au laboratoire de géologie, à la détermination des roches et des principaux fossiles carac- téristiques des terrains, les mardis, mercredis, vendredis et samedis, de neuf heures à onze heures et demie. Le registre des inscriptions pour la licence sera ouvert, au secrétariat de la Faculté, les quinze premiers jours des mois de janvier, avril, juillet, novembre pour l’année scolaire 1883-1884. La première session pour les trois licences s'ouvrira du 1 au 10 juillet 1883; la deuxième, du 25 octobre au 10 novembre. Les candidats sont tenus de s'inscrire au secrétariat de la Faculté. L'inscription est close huit jours avant l'ouverture de la session. LES GERBOISES (!) La diligence qui faisait le trajet d’Alger à Sélif, et dans laquelle j'étais peu voluptueusement bercé depuis la veille, avait dépassé les grandes Portes-de-Fer, et le Jurjura, dont nous avions eu le loisir, pendant toute une demi- journée, d'admirer la silhouette vigoureuse et les sommets neigeux (5 mars 1881), était désormais voilé à nos regards par le massif des Beni-Abbès. Nous rencontrions parfois un Arabe gravement assis, non pas sur un noble coursier, comme on les imagine volontiers, mais sur un bowrricot si petit que les jambes de l’homme touchaient le sol. Quand nous passions à portée d’un village kabyle, perché comme un nid d’aigle sur un sommet voisin et de loin décelé par ses pierres récrépies et ses enclos de cactus, des troupes de petits garcons et de petites filles, qui nous attendaient au passage, s’élançaient après nous ; pour mieux courir, ils relevaient jusqu'à la ceinture leurs vêtements sales et flottants, et nous poursuivaient ainsi plusieurs kilomètres, demandant des sous et laissant voir, sous leur peau bistrée, le jeu harmonieux d’un squelette bien propor- tionné et d’une saine musculature. Par malheur le voyage était long et ces tableaux, auxquels je m’accoutumais, ne suffisaient pas à en occuper les loisirs et à m'en faire oublier les fatigues. Les teintes jaunes, rouges, bleues, du sol presque partout à nu; les lignes sévères et anguleuses des montagnes ; comme fond du tableau, le bleu pur du ciel africain : en toute autre occasion j'aurais admiré ce paysage, d’une richesse et d’une vivacité de coloris invrai- semblables; mais, dans la disposition d’esprit où je me trouvais, son aridité m'était pénible, et je me prenais à regrelter le vert de nos campagnes de France et les profils arrondis de nos collines. D’ailleurs je commençais à douter du succès de mon voyage; vainement mes yeux allaient de la route que nous suivions aux profils montagneux de l'horizon, cherchant quelques représentants de la faune que je venais étudier : seuls le perenoptère et le grand corbeau paraissaient animer ces régions. Tout à coup — (1) Tous les détails de mœurs se rapportent exclusivement à l'espèce des hauts plateaux algériens, Dipus ægyptius Hasselquist. je ne sais plus en quel point précis de la route, mais ce doit être entre Mansourat et Bordj-bou-Arrerij — ma curiosité de chasseur et de naturaliste fut vivement excitée. Contre le talus'qui bordait la route, et aussi dans les champs voisins et, dans ce cas, adossés à de petits monticules, j’a- percevais des trous très régulièrement arrondis, rappro- chés par groupes, trop petits et trop réguliers pour être l’œuvre de lapins, trop gros pour avoir été creusés par des. rats ou des gerbilles. Leur situation en des lieux abso- lument dénudés jusqu’à une grande distance tout antour, démontrait que leurs habitants ne se hasardaient guère à en sortir le jour, et qu'ils étaient bien doués pour la course, puisqu'ils devaient traverser, pour aller aux vivres ou rentrer en leur domicile, de grands espaces sans abris. D'ailleurs ce futen vain que j'interrogeai mes compagnons de voyage à ce sujet, et je ne pus avoir ce jour-là le mot de l'énigme. Après m'être arrêté deux jours à Sétif, j'avais pris le train de Constantine et j'étais descendu à la petite station d’El-Guerat, où j'espérais prendre le même jour la voiture de Batna. Mais j'avais compté sans les caprices des chemins de fer et des diligences. La voiture de Batna correspondait seulement au train de Constantine, et elle venait de partir quand le train de Sétif me déposa. Heureusement, parmi les deux ou trois maisons du village, il y avait une auberge. L'hôtelier me céda son lit, et j'attendis le lendemain. J'employai la journée à explorer la localité, et j'y fis quelques récoltes intéressantes. J’y commis même une imprudence dont je n'eus pas à me repentir, mais que je jugeai à propos de ne plus renouveler par la suite. Sur une colline, en face de l’auberge, des tas de petites pierres jonchaient le sol, dessinant le plan de villages arabes détruits ; ces ruines sont fréquentes en Algérie, car les Arabes abandonnent avec facilité des maisons et même des villages qu'ils ont construits sans grande peine et dont le temps a bien vile raison. Il y avait auprès de ces ruines de nombreux sélos, sortes de gros trous circu- laires, à parois évasées vers le bas, dans lesquels les Arabes ont l'habitude de cacher et de conserver leur grain. Dans un de ces silos, dont la profondeur était à peu près égale à ma taille, j'avais vu remuer quelque chose. J'étais entouré de cinq à six jeunes Arabes, accou- rus à la vue du Rouwmi, et que j'avais déjà utilisés | pour mes recherches. Au lieu d'envoyer l’un d’eux dan ns. la ré- le ‘silo, j'y étais descendu moi-même, quand, flexion me faisant lever les yeux, je les vis échanger des regards que je jugeai peu rassurants. Je mis aussitôt la main sur un revolver jusqu'à ce moment caché sous mon paletot, la physionomie de mes Arabes se détendit, et je remontai, rapportant avec moi l'animal qui avait attiré mon attention, un Bufo viridis, le premier que je recueil- lais sur le sol algérien. Cette colline et ses voisines étaient toutes criblées de terriers semblables à ceux qui m’avaient tant intrigué quelques jours auparavant. Je les montrai à mes Arabes : erboa ! dirent-ils, m'apprenant enfin que c'’étaient là des terriers de gerboises. Mais je dus, pour cette fois, me con- tenter du renseignement. En vain j'offris aux Arabes de LE NATURALISTE 237 leur payer un et deux francs chacun de ces animaux qu'ils pourraient prendre ; ils considéraient comme folle l’idée d'aller saisir ceux-ci dans ces terriers multiples, profonds et communiquant les uns avec les autres; j'ai pu me convaincre depuis qu'ils avaient raison. Aussi n'est-ce pas sans étonnement que je lis, dans 4 Vie des animaux illustrée de Brœhm, que les gerboïses se retirent dans des couloirs peu profonds. Le mème auteur dit aussi des gerboises qu’on les voit par grandes troupes. Elles habitent en effet par colonies, celles-ci d’ailleurs beaucoup moins populeuses qu’on ne supposerait, si l’on oubliait avec quelle facilité elles peuvent fouir le sol le pius résistant, et si l’on ne tenait compte que du inombre des terriers qu’on peut constater en un même point ; mais, durant mes deux voyages, re- présentant ensemble un séjour de neuf mois en Algérie, et bien que j'aie traversé des régions où elles abondent, je n'ai que deux fois rencontré .des gerboises hors de leurs trous, et chaque fois un individu isolé. Et de cette obser- vation, comme aussi de ses allures en captivité et de la grosseur de ses yeux, je conclus que la gerboise est un animal nocturne (1). C’est cependant en la déterrant que les Arabes s'en em- parent, soit pour la manger, soit pour la vendre aux Eu- ropéens. Mais ce procédé ne réussit guère qu'à une seule époque de l’année, au moment de la reproduction. En effet la femelle, comme celle du lapin et de beaucoup d’autres espèces fouisseuses, quand elles sent venir le moment de la parturition, fuit le domicile commun, cherche un emplacement isolé et y creuse un nouveau terrier, simple et peu profond. J'ai pu fouiller un de ceux- ci, à Batna, le 9 mars 1880. Il était creusé comme d’'érdi- naire sur un terrain incliné, n'avait qu'un seul orifice, et s’enfonçait horizontalement à moins de deux mètres de distance. Au fond, je trouvai un amas d'herbes sèches et de charpie. La gerboise, d’après Brœhm qui d’ailleurs n’a- _vance le fait que sous toutes réserves, s’arracherait le poil du ventre, comme fait l’eider, pour construire son nid. Je ne sais où l’auteur a puisé ce renseignement ; mais le poil du ventre de vingt gerboïises occuperait un volume bien restreint, et ferait certainement. une bien faible partie du nid capable d’abriter les sept pelits qu'une seule peut mettre au monde. En tout cas, s’il y avait quelques poils de gerhoise dans le nid que j’ai déterré, ils étaient perdus dans la masse de débris provenant surtout de morceaux d’étoffes de laine et de cordes en poil de chameau. Même quand elle n’a pas de progéniture à élever, la gerboise aime à se construire un nid, au milieu duquel elle passe les longues heures de son repos, ramassée en boule, ou couchée de tout son long sur le flanc, les jambes étendues au hasard, comme une personne à l'aise dans un grand lit; et son talent de Pénélope à rebours est tel, elle tra- Re Re ee ie EN à ci a Dr i | ; la vue, ou bien très dé- 4) Les animaux nocturnes ont Porgane de » 0 Vunr quand ils continuent à en faire usage (les oiseaux de proie noctornés beaucoup de rongeurs, la plupart des carnassiers), ou bien tout à fait rudimentaire, quand ils vivent dans l'obscurité complète (la taupe, le protée, la plupart des insectes cavernicoles). vaille si prestement des dents et des ongles, qu’il lui suffit de quelques heures pour tirer, d'un morceau de grosse corde, le matelas le plus douillet, Trop souvent j'ai fait à mon détriment l'expérience de son aptitude à pa- reille besogne : mes rideaux de fenêtre et de lit en peuvent témoigner. Un matin je m'étais endormi, oubliant un de ces animaux, dont j'avais ouvert la cage et qui était venu prendre ses ébats sur mon lit : quand je me réveillai, je le trouvai installé en sybarite entre l'édredon et la couver- ture, au milieu d’une immense boule de plume et delaine qu'avait fournie ces meubles! En Algérie la gerboise ne manque pas de semblables matériaux, qu’elle est d'ailleurs capable d'aller chercher à de grandes distances, quand le vent ou les hasards ne les ont pas déposés auprès de son habitation. On voit souvent des arbres, ou des buissons, ou même des tas de pierres, enguirlandés, comme un étalage de marchand de nouveautés, de lambeaux d’étoffes de toutes les couleurs. Quand je demandais aux Arabes des explications à ce sujet, ils me répondaient{invariablement: Marabout! Ils ajoutaient quelquefois que les dévots qui passaient à côté de ces tas se croyaient tenus de les aug- menter d’une nouvelle guenille; mais je n'ai pu savoir quels sens différents sont attachés à ces marabouts et à d’autres, par exemple à des tas irréguliers de pierres le long des routes, ou à des cercles de pierre plus grosses et moins nombreuses, ou à deux ou trois grosses pierres placés en équilibre les unes sur les autres. Marabout! toujours marabout! Décidément les Arabes ont trop d'i- magination et pas assez de mots ! Ainsi, que des enfants jouent bruyamment au sortir de l’école, que des singes prennent leurs ébats sur un rocher, qu'un cheval parte au galop, qu'un chasseur tue un lièvre à la course, elc., etc., leur unique exclamation, dans ces circonstances diverses, séra toujours : Fantasia! F, Larasre. (A suivre.) L'HISTOIRE NATURELLE DANS LES CLASSES DE LETTRES M. H. Duchaussoy, professeur agrégé de l’enseignement spécial au lycée de Bourges, a lu dernièrement, à l'as- semblée plénière des professeurs de ce même lycée un rapport sur l'Histoire naturelle dans les classes de res Et % un Ces Pendant longtemps, dit-il, les sciences naturelles ont été completement négligées en France et « leur introduction dans l’enseignement était tacitement traitée d’inutile ou de nuisible, » comme dit M. G. Bonnier. Dans le programme du baccalauréat ès sciences res- treint, le candidat pouvait être interrogé sur cette science ; dans les classes de troisième et de seconde la physiologie, la zoologie, la botanique, etc., devaient être enseignées par le professeur à des élèves qui lui consacraient si peu de temps et si peu d'attention. M. H. Duchaussoy fait remarquer que plus tard une réforme partielle fut tentée 238 LE-INATURALISTE et les sciences naturelles furent ajoutées au programme du baccalauréat ès lettres; ce qui faisait dire à certain: Allemand que les sciences naturelles étaient considérées par nous comme des lettres. Dans la revision des programmes des études, le conseil supérieur de l'instruction publique a établi, le 2 août 1880, un enseignement complet des sciences naturelles. Pour faciliter cet enseignement des collections, des tableaux ont été envoyés dans les lycées et collèges de France. D'après ce nouveau programme les sciences naturelles sont enseignées dans les trois divisions des lettres. M. Duchaussoy passe ensuite à une partie de son rapport intitulée : Les Programmes jugés par des naturalistes et défendus par leurs auteurs. Nous voyons M. G. Bonnier qui trouve que le programme de géologie de la classe de quatrième est le mieux rédigé de tous ceux d'histoire naturelle; mais il juge différemment celui de botanique. Quant au programme d’anatomie et de physiologie pres- crit pour la classe de philosophie, M. G. Bonnier dit qu'il est non seulement trop élevé, mais que, traité avec tous les développements que comportent les indications qu'il renferme, il serait plus étendu que celui de la licence ès sciences naturelles. M. G. Pouchet défend les programmes de zoologie, maïs il trouve que tous les programmes de l'enseignement secondaire, sans exception, sont tro chargés. D'un autre côté M. de Lacaze-Duthiers critique fortement les nouveaux programmes. « Les programmes, dit-il, présentent d’un côté des lacunes regrettables et de l’autre sont trop étendus en certains points. » M. Ed. Per- rier y rencontre des erreurs matérielles incontestables, tantôt des transpositions de groupe géologique, tantôt des énoncés étranges de questions. Au contraire, M. Paul Bert prend vigoureusement la défense de ces nouveaux programmes. Il attribue les | fautes du programme de cinquième à des erreurs de typo- graphie amenées par la difficulté qu’on a eue à lire le ma- nuscrit de l’auteur. M. Paul Bert explique pourquoi les épreuv es n’ont pas été corrigées immédiatement. « Je fis bien à qui de droit quelques observations sur les fautes qu’on y pouvait rencontrer; mais je me gardai d’en de- mander la correction au conseil supérieur, afin de ne pas remettre le programme sur chantier, et LS suite rouvrir discussions générales. Il résulte de toute cette shit que les programmes, admirables dans leurs grandes lignes, ont été rédigés trop précipitamment. Examinons maintenant les différents programmes et cherchons les modifications qu’on pourrait introduire. Le programme de la ciasse de huitième paraît | bien remplir le but proposé ; pourtant, dit M. Duchaussoy, nous demandons la suppression de l'étude des eryptogames pour cette classe. En septième on doit faire aux élèves des Éléments d'histoirenaturelle des pierreset desterrains ; nous dermandens: la conservation eu chapitre Pierres et lerrains, Glaciers, etc.,qui seront étudiés dans le cours de: physique. Nous avons vu e de cette classe uns lui en ont été reconnaissants, les autres l’ont désap- prouvé. Comme le dit M. G. Bonnier, il faut déclarer au terme technique une guerre acharnée. D’après tous les critiques le programme de géologie de la quatrième est le mieux rédigé, il n’y a donc qu'à le maintenir. Quant au programme de botanique, il est beaucoup trop chargé; l'étude de la classification botanique devra être sup- primée. M. de Lacaze-Duthiers dit fort bien que toutes les ét udes sont utiles un jour ou l’autre, mais il yen a qui sont plus nécessaires lesunes que les autres ; un bachelier qui connaîtra bien les notions saura assez de botanique. En jetant un coup d'œil sur la longue liste de familles, dans laquelle le professeur devra choisir les types princi- paux, on sera convaincu que le rédacteur de cette liste ne s’est jamais posé cette question : « Telle ou telle connais- sance est-elle indispensable à un bachelier ès-lettres? » Telle est l'idée de M. Duchaussoy, à laquelle du reste nous nous rangéons. Cette liste comprend quarante etunefamil- les. Lugete alumni! L'étude de l’histoire naturelle se com- plète en philosophie : Anatomie el physiologie animales et vegélales. La géologie a été supprimée etla botanique a dû être tronquée, dit M. Bonnier. Les programmes d’ana- tomie et de physiologie ont été vivement critiqués par certains savants, mais ils ont encore trouvé des défenseurs en MM. Pouchet et Paul Bert. En résumé, M. Duchaussoy, au nom des professeurs du lycée de Bourges, demande une revision partielle des programmes, pour en modifier quelques détails. DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES DE LA NOUVELLE-BRETAGNE Drimostoma Novæ-Britanniæ.— Long. 5 mill. — D. Chaudoiriisimillimum, breve, nigrum, nituum anten- nis, ore pedibusque piceo-rufis, sed prothorace paulo an- gustiore et elytris paulo longioribus, profondius sulcatis, sulcis minus punetatis distinctum. Saprosites capitalis. — Long. 4 mill. 1/2. — Piceo- fuscus, nitidus, convexus, capite magno, subquadrato, subtilissime dense punctulato, prothorace dense sat te- nuiter punctato, angulis posticis rotundatis, elytris punc- tato-striatis, humeris acule dentatis, coxis intermediis longe carinatis. Simodactylus fasciolatus. — Lon mill, — ng. Elongatus, postice leviter attenuatus, sé nitidus, || fulvo-pubescens, prothorace antice et lateribus rufescente, elytris rufescentibus, basi medio et ante apicem vage infuscatis, prothorace subparallelo, elytris subcrenato- _striatis, intervallis convexius culis, og en rs que le programme de la classe de cinquième avait été for- a metasterno _ tement critiqué. L’auteur du avait surtout essayé de bannir tout terme scientifique ; les Oxystethus n. rs Ypsilostethis affine, mesosterno haud sutura separato, unguibus RD EEURE coxis fere ne intus paulo latioribus distinctum O. scapulatus. — Long. 12 mil. — Sat elongatus, tee * modique que sans grande dépense il peut LE NATURALISTE 239 convexiusculus, niger, prothroacis Jateribus: et elytrorum plaga basali flavo-aurantiacis, capite-punctato, antennis . serratis, prothorace antice attenuaio, punctulalo, angulis posticis retroversis, scutellolævi, elytris punctato-stria tis, apice leviter-emarginatis:et-extus spinosis. Melanoxanthus tetraspilotus, — Long. 5 mill. — Parallelus, convexiuseulus, niger, modice nitidus, elytris utrinque maculis 2 pallide flavis, pedibus flaveolis, femo- ribus infuscatis, prothorace oblongo, dense punctato, elytris punctato-rugosulis, subtiliter striatis. Ludius dilaticollis. — Long. 11 mill — Oblongo- elongatus postice attenuatus. fusco-niger, nitidus, fulvo- pubescens, prothorace amplo; ‘elylris latiore, angulis posticis. magnis, acute bicarinatis, sat fortiter punctato, elytris punctato-striatis, intervallis fere planatis, punc- tulatis. L, FAIRMAIRE. BONS POINTS D’ÉCOLIERS Depuis que les sciences naturelles ont pris rang dans les programmes officiels, les élèves ont.un.iel goût à ce genre d'étude, que la leçon d'histoire naturelle leur est donnée dans la: plupart des écoles non pas dans l'ordre symétrique des autres études, mais seulement comme récompense, ce qui prouve l'attrait que les plantes et les, bêtes:ont pour les enfants. Une inspéctrice générale des écoles, Mile Matrat, ayant compris tout le parti qu’on pouvait tirer de cet enseigne- ment, a voulu le compléter et faire que non seulement la leçon intéresse les élèves, mais qu'ils en emportent un sou- tableaux et n'étant qu'une réduction, pour ainsi dire, de ces dessins. Cette idée était trop pratique pour que son exécution fût ajournée, nous nous mimes donc à l'œuvre ; et, en attendant que la série complète des 600 bons points d'histoire naturelle soit prête, nous avons tenté un premier essai et publié. une feuille qui en comporte 56; de leur exécution matérielle il ne nous appartient pas de parler, c’est aux autres à les juger et pour leur permettre de le faire en connaissance de cause, nous en offrons des Specl- mens à toutes les personnes que cela peut intéresser, mais ce que nous pouvons affirmer, d’après quelques expériences qui viennent d’être faites, c'esi que Mlle Matrat était abso- lument logique et que non seulement professeurs el élèves sont enchantés de cette innovation, Mais que les parents eux-mêmes prennent grand intérêt à la chose. Le prix de ces bons points (environ un centime la pièce) est tellement en être fait une ribution ; donc après la classe le bambin rentre large dist la mémoire encore toute chez luiavec une ou deux images, | ‘aucun danger de manipulation. fraiche de cette lecon qu’on lui a faite sur le hanneton ou le cousin par éxemples }il! raconte à sés :parents re ‘qu'on lui en a dit, il relit le résumé qui est au verso de l'image, le complète et l’amplifie d'après l’enseignement qu'il en a reçu; puis, montrant le dessin, il rappelle quelles sont les métamorphoses, il indique la larve, la nymphe, l’insecte parfait. Quand un enfant dans une famille raconte de ces choses, que tant de personnes ignorent, chacun écoute quelque peu. émerveillé du savoir de ce bambin, et il n’est pas de parent qui ne se dise : con leur apprend tout de même bien des choses à l’école.» Ces images, les élèves en feront certainement collection ; car un enfant, tout le monde le sait, ne jette pas une image coloriée, quelle qu’elle soit, à plus forte raison quand il S'y rattache un souvenir, qu'elle représenté pour Jui une récompense obtenue; il l'aura done sans cesse dévant'lés yeux, soit qu'il la classe dans un livre, qu’il la cloue à la cheminée ou qu'il la colle à la fenêtre ; il n’oubliera done plus jamais la leçon qu'il aura reçue. Si on songe qu'actuellement dans 20000 écoles en France les éléments des sciences naturelles sônt enseignés avec nos tableaux et que vraisemblablement ces écoles feront usage des bons points qui en sont le complément et lé corollaire, en admettant que chaque école ait une moyenne de 150 élèves, on concluera que 300 000 enfants auront des- notions plus où moins-élendues d'histoire naturelle; c'est un résultat que nous n’aurions certes pas osé espérer il y a dix ans, quand nous avons essayé la publication de ces tableaux, et auquel applaudiront certai- nement toutes les personnes qui placent: les: sciences: d'observation comme parmi les plus utiles à répandre: dans l'enseignement. into CSN O TE: Le journal Ze Nüluratisle du 15 janvier donne une note de M. Henneguy, au sujet du Phylloxéra dans les vignes de Béziers. Celte note est terminée par cette phrase : « D'après les renseignementsrecueillis, l’état du vignoble serait satisfaisant là où l'on a traité Ia vigne parles insec- ticides. » Je partage entièrement les idées de M. Henneguy : j'ai opéré avec les plus grands succès, sur les maladies du pommier et du poirier, par un insecticide. Je serais heu- reux, mes moyens ne me permettant pas de me déplacer, de trouver une société qui veuille bien me faire faire à ses frais, en présence d’un comité, des expériences qui, j'ose l'espérer, doivent donner d'excellents résultats. Je fais donc appel aux personnes qui s'intéressent à cette grave question et les prie de m'indiquer les moyens néces- ssires pour faire faire les expériences désirées. L'insec- ticide que j'emploie est irès peu coûteux et ne présente A. PÉcuEexaro-Frérot, à Rethel (Ardennes). 240 LE NATURALISTE CHRONIQUE ET NOUVELLES Le docteur F, W. Maeklin, professeur de zoologie, bien conuu par ses études sur les coléoptères, vient de mourir à Helsinfors, à l’âge de soixante-deux ans e Le docteur Chr. Lütken vient d'être nommé inspecteur du Muséum de zoologie de Copenhague, en remplacement du pro- fesseur J. Reinhardt Stelle, décédé. * + Le 8 février dernier, vient de mourir à Basel le professeur et ami des géologues suisses, Pether Merian (né en 1795). * *+ La vingt et unième réunion des délégués des sociétés savan- tes aura lieu, à la Sorbonne, pendant la semaine de Pâques. OFFRES ET DEMANDES M. Godefroi Mollinger, à Godesberg, près Bonn (Allema- gne), désire acheter ou échanger contre des cocons de vers à soie, quelques grammes de bonnes graines d’Alfacus Fama maÿ. M. Petit (Henri), à Châlons-sur-Marne, ayant atteint le nombre de souscripteurs qu'il s'était fixé, prie les per- sonnes qui ont souscrit à son ouvrage, de lui envoyer le montant de leur souscription (1 fr. 25) en un mandat-poste, si elles veulent le recevoir franco, dès qu’il sera paru, c’est-à-dire dans une dizaine de jours. Les personnes qui n’ont pas encore souscrit, et qui désireraient le faire, sont priées d'envoyer de suite leur adhésion, accompagnée du montant de la souscription. La liste de souscription sera close le 22 mars ; passé ce délai, les exemplaires seront vendus 2 francs. M. de Tarlé, rue Volney 57, Angers, offre des chenilles vivantes de Tephronia sepiaria. Dans la saison il pourra disposer de chenilles de Vanessa antiopa et de Bombyx Catax. Il offre en outre des exemplaires de Branchipus Paludosus (erustacé d’eau douce). A VENDRE superbe lot de Coléoptères du Maroc, (en partie, chasses de 188?, comprenant environ 160 espèces, 360 exemplaires parfaitement déterminés, parmi lesquels nous pouvons citer : Carabus Cychrocephalus, Riffensis, Favieri, rugosus, melancholicus, ver local, Aptera- nillus Dorhnit type Fairmaire, Paussus Favieri,?Helæ- rius arachnoïdes type, Geotrupes Hoffmannsegii, Rhizo- trogus cariosicollis type, crassus _ sordescens Sp.n. Psilopus type, Siernalis ee Pachydema decipiens Sp. type, Æaphocera maroccana, Trichius zonalus, Eulypus subelegans type, Si Fairmairei, Philax olcesit type, Psaedolamus serialoporus iype, Brachy- deres ancaustus type, Phylæcia gougeleli, Galleruca Hamaticollis, type. Prix : 100 francs. S’adresser au bureau du journal. ARRIVAGES Nous venons de recevoir un envoi de lépidoptères bien préparés et de toute fraicheur, et nous pouvons offrir aux amateurs les espèces suivantes : Thais polyxena.. . . . .. SR NE DU RS as .. 0 fr.50 — medesicaste 1. ......... Sun ss SHERÉCRRREE 4 » 00 US ee A A ee ee MS D ue 2 1 » 50 Doritis spdilinus de 2h de pie ns etes Ce 3 » 00 Parnassius Delius . ........ PR Mo .. 141» 35 _ D D ds ° . 2 » 50 Legris Eupheme. .........:.....:,.....,.4+.. 2 » 50 _— mr D FD dc a Sue Fe tra 4 » 00 RE a RS RP VA ot PC PA DE TOR UCI ; 7 » 00 ide RU. sas ets SUR ee Sim dense : 2 » 00 Polyomnatas Vitgatren : RAT ere Éd Care roi tiete 0 » 40 Alcipbron. 4 . . .. ,. 44 4e de sé die à + sie 0 » 50 Hinythes CORRE sr ais nnftinn ed ee RTE RENE is LIN Nano nr ani PARENTS SE ÉPA PES CNT CT IO A TRS ue Le Eee ‘ ve ; 4 » 50 Vanessa prore. ST vor PR VE it à vues UP — OPA Sn tv es de 2 dit din ele eds - 4 » 50 Mer NaiNOMEIHS. mer ie mr ge in éréuiois 2 » 50 pute AID 1 és «à PS ET Tr SAR DE 63 93 » 00 RES Fes ÉTAT TU NES ES PE A D DE 1 » 50 PIBSAN Re re tous Ve to RUE 4 » 00 — Chante SRE RES He it Faire De Chd Qriotes Ste à 2 » 00 — Glothosisr ia rrpc ner HER tes 4 » 00 — nn Es sil ere cr mia PS 2 » 00 OR ete nn ren ee ns a er die de ur 2 » 50 Triphysa Pryne æ ie DS don RC tre Seat ve vie 2 » 00 IN ES abs ee À : ire es 2 » 50 re Dryas e RSC RP ON Deer : 0 » 50 gerer be ete CAN ST et Et 0 » 80 Lhiseshele “té AO Sr re conne dun res Né s°A UC Re sant bon bvidOrnte Ra MS nie du D € o 0. à 0 » 75 OL 0 PS ANR MIRE AE CE NN Ne ed CR Deilephila vespertilio.. . . .. MEN à ; - PRES D juiteuei let SSSR RE CEA PRPATIE EN Sent 4 » 06 — RAPODDAPS rennes Dent sir el el Cle : 2 » 50 dia grammica. . . .. .. rs ce Se Li s 0» 40 PER IRONIO: ne v à dite ste ot SU ; 0 » 50 POUR ANS 0e an ST LS EVER OT NN UN 1 » 00 BoMBYE Fimo si DR Na ELA 4 » 50 +Lasiocampa: pins: smart sn DOS SIEGE 08 6 Re Agla NT dE PR EU sir tee à 0 » 60 Da 0 0200 RU SU ee ART nn 4 » 50 Notodonta argentin. «==... Nr 2 » 00 Pone Mone PES RON QUI Gina FATSRSEA TE 0 » 50 Eu ci mie. rot No ot Loreseu Series NS eu à OR Role En re ce 1 » 50 Le gérant, Émile DEYROLLE. 4927. Paris Imp. A. L. GuizLor, 7, rue des Caneites. _conférences-pratiques faites dans le laboratoire ou dans + Cours de physiotogie végétale appliquée à l’agricul- EPICE: 45 Année, N° 31 {Avril 1885. 241 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal | RUE DE LA MONNAIE, 33 PARIS France et Algérie. .,... Tous les autres pays... LES ABONNEMENTS PARTENT DU ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. CR Pays compris dans l'Union postale, ... (Affranchissement compris) ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR be see 201005 0,67 Secrétaire de la Rédaction 1% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute. demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS Cours de zoologie (Mammifères et oiseaux).— M. Arrx. Muxe-Enwarps, professeur, membre de l’Académie des sciences, commencera ce cours le lundi 9 avril 1883, à deux heures, dans la galerie de zoologie et Le continuera les mercredis et vendredis à la même heure. : Le professeur traitera de l’organisation et de la classi- fication des oiseaux, Ce cours sera complété par des la ménagerie et indiquées par des affiches spéciales. Lure. — M. ] DenérAN, professeur, commencera ce cours le mardi 3 avril 1883, à deux heures, dans lPamphi- théâtre de la galerie de minéralogie, et le continuera les samedis et mardis suivants à la même heure. Le professeur traitera de la terre arable et des amende- ments ; constitution des terres arables ; drainage, irriga- tions; épuisement des terres arables par la culture; fermentations qui se produisent dans les sols ; chaulage | des terres arables. Les méthodes analytiques employées dans les recher- ches de physiologie végétale seront l'objet de démons- trations pratiques dans le laboratoire, rue de Buffon, 63; elles auront lieu immédiatement après les lecons d’amphi- théâtre. Cours de paléontologie. — M. AiBerT GAUDRY, profes- seur, membre de l’Académie des sciences, commencera ce cours le mercredi 4 avril 1883, à trois heures et demie, et le continuera les vendredis et mercredis suivants, à la mème ! . Le ve exposera l’histoire des animaux vertébrés des temps tertiaires. Les lecons auront lieu dans l’amphi- théâtre d'anatomie comparée. Les lundis, le professeur fera une conférence pratique, soit dans le laboratoire de paléontologie, soit dans les galeries publiques. Une affiche particulière fera connaitre l'heure et l'endroit où cette conférence aura lieu. Cours de minéralogie. — M. nes CLoIZEAUx, professeur, membre de l’Académie defsciences, commencera ce cours le mercredi 4 avril 1883, à quatre heures trois quarts, dans l’'amphithéâtre dela galerie de minéralogie, et le continuera les vendredis et mercredis suivants, à la même heure. Après avoir exposé les propriétés générales des miné- raux et les principes qui servent de base à leur classifica- tion, le professeur fera l’histoire des espéces comprises dans la classe des métaux et minéraux métalliques. Des conférences auront lieu le jeudi, une affiche spéciale indiquera l'heure et la date auxquelles elles auront lieu. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 11 DÉCEMBRE 1882 Sur un poisson des grandes profondeurs de l'Atlanti- que, l'Eurypharynæ pelecanoides. — Note de M, L, Vaillant, : Il a été rencontré sur les côtes du Maroc, par 2 300 mè- tres de profondeur, dans la dernière campagne du 7ra- vailleur, un poisson singulier. Large de 0,47, et haut de 0,02 au point le plus élevé, il est d’un noir intense. Sa | bouche est anormale, et à partir de l'orifice branchial | | 242 108 LE NATURALISTE externe, au quart de sa longueur, il s’atténue régulière- ment, et se termine.en, pointe; l'anus est situé au.tiers antérieur du eorps: Windividu, étant unique, n’a pas été disséqué, aussi ne peut-ilêtre décrit eomplètement, La tète est courteayantà peine0",03, maïs lesmächoires et le suspensorium sont'très allongés ; ce dernier à 0*,095 de long ; l'angle articulaire estsitué à une distance du museau égale à troïs fois et demie la longueur-de la portion cépha- liqué, ce qui rend'énorme l’orifice buccal. Le suspensorium paraît n'être composé que de deux pièces, l’une basilaire, , l’autre externe. Un stylet long et grêle forme la mäclioire supérieure,-etle maxillaire manquerait. Sur les deux mà- choires, on sent, de faibles, granulations dentaires, et.à l'extrémité de la mandibule, on voit deux dents en cro- chets, hautes de 0",002. La mâchoire supérieure estréunie aux côtés de la tête et du corps par un repli cutané extén- | sible qui permet un écartement considérable, puis entre | les branches des mandibules, se trouve une membrane cutanée analogue, mais plus dilatable et renfermant un faisceau de fibres élastiques qui peut être comparée à la poche du pélican. Les nageoires paires se réduisent à deux petits appendices situés près de l’orifice branchial, et les pectorales manquent. A la longueur de la tête, à partir de l'occiput, commence une dorsale n’atteignant pas l’extré- mité du corps, à peu près à 0»,07 au point où prend nais- sance une anale s’ayançant presque jusqu ’à l'anus.Ily a cing branchies formées d’une double série de lamelles libres, et la sortie de l’eau a lieu par un petit orifice ar- rondi; il n’y a ni appareil hyoïdien, ni pièces aperculaires. Absence complète de vessie natatoire. M. Vaillant nomme : cet étrange poisson l'Ewrypharynæ pelecanoides ; c’est du Malacosteus niger qu'il se rapproche le plus, mais ses affinités paraissent les plus réelles avec les Anacanthini. Peut-être serait-il le seul représentant d’une nouvelle famille, si des études ultérieures le font séparer du genre Malacosteus. nd * * Sur un nouvel insecte fossile de l'ordre. des Ortho- plères, provenant des terrains houillers de Commentry (Atlier). — Note de M. Ch. Brongniart, Un Orthoptère fossile nouveau a été trouvé à Commentry ‘dans des schistes noirâtres à grain fin ; il se rapproche des Phasmiens et recoit le nom de T#anophasma Fayoli. De nombreuses épines et verrues se voient sur les pattes; le prothorax est plus court que les autres parties du thorax. Le corps est épais, trapu; les pattes sont robustes, ‘les tarses presque égaux, de cinq articles; les patles de la première paire sont plus courtes que celles des autres paires. L’extrémité de l’abdomen est munie d’appen- dices, Le Tianophasma Fayoti a 0,25 de la partie antérieure de la tête à l'extrémité de l'abdomen. La tête montre que l'œil est ovale, gros, etles mandibules pré- sentent de fortes denticulations; les antennes, courtes, -grèles, cylindriques, ont 0",35et ontenviron une vingtaine d'articles. Le thorax parait verruqueux ou épineux ; le pc a 0",02 de hauteur près de la tête. L'abdomen 0,18 de long ; il Ly à huit segments presque égaux, le LR étant orné de deux appeñdices Miciformes: Les hanches sont fortes, etes jambesont quatre ou six ran- gées d'épines, entre lesquelles on: remarque des sortes de verrues: La partie supérieure du horax% étant mal con- servée, on ne peut savoir si l'insecte possédait des ailes ; ilne serait pas étonnant que le T'{anophasma fût apière car les femelles de PAtbalosoma, dont il se rapproche beaucoup, le sont également. * x * Sur la ee Malacologique du Fer annient -—- Note de MM. G. Pouchet et J. de Guern Les dragages accomplis à bord du É6h nés) dans le Va- rangerfjord, par 445 mètres de profondeur, ont donné plus de 1500 Mollusques répartis ainsi qu'il suit : Lamelli- branches, 24 genres, 38 espèces ; Solénoconques, 2 genres, 3 espèces, et Gastéropodes (non compris les Nudibranches), 29 genres, 53 espèces; soit au total 52 genres et 94 espèces. Cardiwm ciliatum, Chrysodomus Turtoni, etc., ont été recueillis vivants; As{arte sulcata, Mactra Sublruncata, Neæra obesa, Panopæa norvegica, Dentalium entalis, Rissoa proxæima, qui n’avaient pas été signalés dans ces parages, ont été capturés. La faune est nettement arctique: plus d'un tiers des espèces sont cireumpolaires; 66 sont connues dans les dépôts glaciaires. Parmi ces : 94 espèces, 63 se retrouvent au Groënland, 55 au Spitzhberg, 42 à la Nouvelle-Zemble et dans la mer de Kar?, 41 dans les parages du détroit de Behring. Par 350 radtrés de fond, sur une fine vase argileuse Pec{en groentandicus et Sipho- nodentalium vitreum ont été trouvés vivants. La tempé- rature de la surface de l'eau paraît varier de — 2 degrés à + 10 degrés, qui semble être le maximum. En résumé, la faune malacologique du Varangerfjord, comme le régime de ses eaux superficielles, qui ne gèlent pas l'hiver, de rapproche des mers couvertes de glace pendant la majeure partie de l’année. x ** Les Suctociliés, nouveau groupe d'Infusotres, PAPER médiaires entre les Ciliés et les AcCinéliens. — Note de M. C. de Merejkowsky. Les Infusoires ciliés caractérisés. par la présence Fr cils vibratiles sont nettement séparés des Acinétiens adultes qui, n'ayant pas de cils vibratiles, possèdent, par contre, des suçoirs. Un nouveau type découvert par M. de Merej- kowsky vient servir de passage entre eux : il appartient à la faune du golfe de Naples. De Ja taille d'une petite Haltérie, ce nouveau protozoaire a le corps arrondi, un peu piriforme, terminé antérieurement par un çol conique à l'extrémité duquel se voit une.ouverture. Le col, recou- vert d’une mince cuticule peut s’invaginer intérieurement. La base du col est couronnée de cils qui permettent à l’a- MOSS SL LS LE NATURALISTE 243 na il de faire des mouvements rampants et lents ou des _brusques excessivement rapides. Ces cils, rigides, longueur du corps, sont disposés en trois cercles : du u, moyen Sont normaux. à l'animal; ceux du cercle jeur et du cercle postérieur sont inclinée les premiers xs la partie antérieure, et les derniers vers la partie pos- érieure de l'animal. Chaque cercle a de 7 à 8 cils; il y en n tout de 21 à 24. Quatre sucoirs courts, avec un mince pédoncule, terminés par un. élargissement globuleux, it disposés symétriquement au bord de l’orifice du col. rsque le col est invaginé, on ne peut apercevoir les sucoirs. M. de Merejkowsky proposé pour le genre d’Infu- joires, ee nom. de Suctociliés. . * * * Végétation du BJé.— Note de M. Eug. Risler. M: Risler a suivi avec attention le développement de "plants de Blé, et a constaté qu'iln’avait lieu que lorsque, pendant au moins quelques jours de suite, et chaque jour moins pendant quelques heures, la température était, ombre, de + 6 degrés; cette température est donc la rature initiale du Blé. Dix années d'expériences con- itives-et suivies, faites sur le Blé variété bleue de Noë, . . donné à M. Risler les résultats moyens suivants : À ° Somme des températures moyennes, supérieures à - 6 degrés, pour fleurir, 1323°,47, et pour mürir 2134°,15 ; > jours de végétation de plus. de 6 degrés ; 3° 509,8 100 de jours clairs ; 4° 232,7 millimètres de pluie où ige:. 5 évaporation par jour, 1,70 millimètre ; ° somme des températures du sol à 0,10 de profondeur, 5,80, et à 1 mèlre de profondeur, 2307°,4; 7° enfin, la olte par hectare est de 25,4 hectolitres. Il dt à remar- que les deux plus fortes récoltes de M. Risler, corres- nt à deux années où les sommes de température ent les plus élevées, soit 2214 degrés et 2317 degrés. On d 0 * x * Des conditions dans anses se produit Pépinastie feuilles, — Note de M. E. Mer. La lumière paraît indispensable à la production de l’épi- Stie, tout au moins pourle Phaseolus vulgaris, dont à ne s'ouvre pas, ou imparfaitement; exposé au jour Ppeñdant un certain temps, il s'étale et verdit, s’accroit en _ (ous sens, grâce au développement des cellules palissadi- formes. L'observation prouve qu’une. feuille grandit, en il eten épaisseur au moins, davantage: dans un air Sec que dans un air humide; et l’épinastie se manifeste Sous l'influence de la lumière, même pensait un: air nr et pu sous l'eau. Le phénomène est induetif, © Res que à l'effet ne se Produit qu'au bout d'un certain temps, que Ja cause Subsiste se ait cessé d'agir. L’épinastie-est. plus rapide lumière est vive et les feuilles encore jeunes ; eo l'accompagne ordinairement, mais les et spécialement l’auteur de la note. À l'obscurité, le deux phénomènes sont indépendants. À fortiori, l'épi- naslie est indépendante de l’assimilation. Les résultats obtenus par M. Mer peuvent ainsi se résumer : 1° l’épi- nastie est le résultat du développement des cellules palis- sadiformes provoqué par la lumière ; 2° la transpiration n’est pas nécessaire à sa manifestation; 3° il en est de mème du verdissement des feuilles, de l'assimilation ainsi que de la réserve nutritive renfermée dans la plante. Ces . conditions ne.sont pas indispensables à la production du phénomène, mais on ne peut conclure qu'elles ne le favo- P risent pas; toutes, en effet, activent le développement des cellules de la face supérieure. SÉANCE DU 18 DÉCEMBRE 1882 Une statistique au sujet de la vaccination préventive contre le ME portant sur 85000 animaux. — Note de M. L. Paste A la suite des expériences décisives. faites à Pouilly-le- Fort (Seine-et-Marne), les agriculteurs d'Eure -et-Loir, où le sang de rate fait le plus de ravages, pratiquèrent. sur une grande échelle la vaccination préventive ; on|opéra sur 85-000 Bœufs, Vaches, Moutons et Chevaux. Le rapport de la Société vétérinaire et agricole de Chartres contient les Mr Pic suivants : la vapcinalon, pratiquée sur 80000 3, qui était de9,01p.100, à à 0,65 pour 100 ; ; pour les troupeaux vaccinés en partie, la perte a été réduite de 3,9 à 0,4 p. 100; pour l'espèce bovine, la mortalité est tombée de 7,03 à 0,24 p. 100. Ce résultat si brillant a fait que dans les. six dernières semaines, on a vacciné 13000 Moutons, 3.500 Bœufs et 20 Chevaux; sur ces 16520 animaux, pas un accident n’a été signalé, et le vaccin fut vérifié sur 12 moutons (en novembre) après la vaccination, à l’aide du virus virulent ; iln'y eut pas un cas de mort, tandis que tous les Moutons témoins succombèrent. 4 réduit | LES GERBOISES Mais revenons à la gerboise de Batna. Elle se sentait si peu en süreté dans son terrier simple et peu profond, qu’elle en sortit et s'enfuit à mon approche; et, comme elle n’avait pas encore mis bas, je trouvai son nid vide. Elle avait passé comme un éclair; je n’avais entrevu que les ziggags décrits par le panache noir et blanc qui termine sa longue queue, et elle avait disparu, quinze à vingt mètres. plus loin, dans un terrier à plusieurs orifices où je n’es- sayai pas de la poursuivre. On eût dit un oiseau rasant le sol d’un vol irrégulier, Une. autre fois, le 20 mai, près de Raz-Chaïiba, entre Bou-Säada et Biskra, j'éprouvai la même impression. Nous étions trois, le terrain était. peu acci- denté, de sorte que nous pümes suivre la bête un instant et la voir entrer dans un terrier. Celui-ci ne. présentant RER EE 244 LE NATURALISTE qu'un seul orifice, nous entreprimes de le fouiller. Nous travaillions avec ardeur, mais le terrain, pierreux, offrait beaucoup de résistance, et nous n'allions pas vite; et, pendant ce temps, la bête n’était pas inactive. Comme je supposais que nous allions enfin l’atteindre, tout d’un coup, sous mon nez, je la vis sortir de terre comme un polichinelle de sa boite, par un trou qu’elle venait de faire. En un clin d’œil elle avait disparu. C'est qu'en plein champ, dans les terrains arides et rocailleux qu'elle affectionne, les chiens les plus rapides, les Sloughis, qui prennent le lièvre et la gazelle, ne peuvent atteindre la gerboise : elle les déroute autant par l'irrégularité de sa course que par sa rapidité. Le chien bondit sur elle : quand il touche le sol, elle a déjà fait deux ou trois sauts de côté, et se trouve à dix mètres à droite ou à gauche. Son tir serait beaucoup plus difficile que celui de la bécassine ; car elle ne se détache pas sur le sol comme un oiseau dans l'air, et le panache noir et blanc qu'elle offre comme point de mire à l'extrémité de sa queue s’agite constamment à droite et à gauche et se trouve toujours à une certaine distance du corps. Quoi qu'en disent beaucoup d'auteurs et quelle que soit son allure, qu'elle marche paisiblement ou bondisse avec rapidité, la gerboise progresse exclusivement à l’aide de ses deux robustes pattes postérieures : ses bras et ses mains sont ramenés sous le menton, et il faut y regarder de près pour les distinguer dans cette posture. Dans deux cas seulement je l’ai vue user, pour la locomotion, de ses membres antérieurs. Quand elle veut sauter d’une certaine hauteur, du haut d'une table par exemple, elle hésite, mesure la distance à franchir, s’abaisse et se fait petite, et appuie ses mains sur le bord de la table; le plus sou- vent elle glisse avant d’avoir pris une décision; elle tombe alors constamment sur ses pieds de derrière, et prend sa course sans paraitre le moins du monde blessée ou étonnée. En second lieu, quand elle s'introduit dans un trou étroit, ou sous un meuble si bas qu'entre lui et le parquet la distance ne soit pas supérieure à l'épaisseur de son corps, elle met alors ses mains à terre et se tire sur elles, ses grandes jambes allongées et trainant derrière | jusqu’à ce qu'elle ait trouvé la place de les replier et de s’en servir pour se pousser en avant. Cette posture forcée ne parait pas d’ailleurs être fort de son goût, et elle a soin de donner à ses terriers un diamètre suffisant pour n'avoir pas à la prendre chez elle. Vraisemblablement le terrier, primitivement court et simple, où elle a fait ses petits, est ensuite agrandi par la famille et devient le point de départ d’une nouvelle colonie. Quoi qu'il en soit, au printemps et au commencement de l'été, les Arabes offrent à un ou deux sous pièce ger- boises vivantes, qu’ils ont déterrées et qu'ils o: ises dans l'impossibilité de fuir en leur attachant mess les deux membres postérieurs. A dix sous par tête, pour peu que la localité fût favorable, ils vous en apporteraient des centaines. C'est ainsi qu'à Msila, celte année, vers la fin de “re dès le deuxième jour après mon arrivée, j'en étais ré ; je dus en rendre un certain nombre à la liberté et déclarer que je n’en accepterais plus à aucun prix. J'en avais, l’année précédente, recueilli à Laghouat (fin avril), à Bou-Säada (10-18 mai), etc. Et toutes, ou à peu près, étaient des femelles en état de gestation ou des mères allaitant leurs petits. (A suivre). F. LATASTE, MATÉRIAUX POUR SERYIR A LA REVISION DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE NOTES SUR CERTAINES ESPÈCES OU VARIÉTÉS CRITIQUES DE PLANTES EUROPÉENNES Genre LINARIA Mr. Sect. I. — Ælatinoides Chav. (1): Pédoncules florifères de la partie supérieure de la tige et des rameaux 2-15 fois plus longs que le Pédoncules florifères de la partie supérieure de la tige et des rameaux 1-2 fois plus longs que le calice ou plus courts que lui; divisions calicinales lancéolées, non élargies à la base; feuilles ovales cordiformes,non hastées. 7 Feuilles hastées, au moins faites unes ; divisions calicinales lancéolées non dilatées à la base 2 Feuilles non hastées, ovales-obtuses ou cyéthe bb = |culaires, toutes ou seulement les florales mucronées; divisions calicinales lancéolées, dilatées et souvent cor- dées à la base. spurta L. Graines tuberculeuses. .. nd desc À Graines alvéolées ou réticulées. . did erteie rt ere 40110 Feuilles supérieures linéaires-lancéolées, gli à oreillettes longues, très étroites; fleurs très petites, bleuâtres ; pédoncules allongés, capillaires. L. cirrhosa Willd. Feuilles supérieures ovales - Jancéolées ou ovales, hastées, à oreillettes courtes plus ou moins larges ; fleurs plus grandes, blanchâtres ou jaunätres, ponc- tuées; pédoncules filiformes Tu nn Feuilles supérieuresovales-lancéolées, hastées ; fleurs assez petites (2-3 fois plus grandes que celles du L. cirrhosa); pédoncules allongés, 2-3 fois plus longs que la feuille, à pétiole à peine plus court que le limbe. L, Græca Chav. Feuilles supérieures largement ovales-obtuses, has- tées ; fleurs au moins 2 fois plus grandes que celles du L. Græca ; pédoncules relativement courts (1 fois plus longs que la feuille ou l'égalant, ou même près de. moitié plus courts). 3 + + L. commutata Bernh. ; (1) Les Linaires de la section ces Chav. ont été récemment l’objet d’une étude spéciale de la part de M. Lojacono, de Palerme, qui a consigné ses remarques dans un travail intitulé : Osservazione sulle Linarie Europee della sezione Elatinoides. .LE NATURALISTE 245 psule indurée; pédoncules allongés; feuilles supé- res hastées ; plante pubescente ou poilue L. Btatine Mill. psule fragile ; pédoncules allongés; feuilles supé- s pétiolées, non hastées, le plus souvent cordi- mes; plante glabre, 5 L. convolvulacea Lojac. apsule fragile; pédoncules 8 fois seulement plus gs que le calice; feuilles supérieures hastées ou riangulaires, très-courtement pétiolées ; plante 0e ou ins velue, souvent laineuse. L. Sieberti Reichb. Die 1-2 fois plus longs que le calice, égalant fleurs, mais loujours plus courts que la feuille flo- Tale; fleurs non rapprochées en grappe au sommet des L. lanigera Desf. ouLe aussi longs que le calice ou plus courts que lui; fleurs disposées en grappe plus ou moins che au sommet des rameaux divariqués plus ou oins rigides, blanchâtres ; RE. plus grèle. L. racemigera Roux. rès le tableau dichotomique ci-dessus, les seules S européennes (toutes annuelles, le Z. cirrhosa ent bisannuel) de la section EZatinoides Chav. qui aissent devoir être acceptées sont les L. spuria L., eraDesf., L. racemigera Rouy, L. Sieberi Reichb., line Mill., L. convolvulacea Lojac., L.commultata ; L. græca Chav., L. cirrhosa Wild. — Mais ques-unes de ces espèces présentent des variétés antes qu'il y a lieu d'indiquer ainsi que leur Syno- été distribué sous le nom de Z. commutaia Willd, — puis voir dans cette plante autre chose qu’un ia abondamment velu et à partie supérieure de la ge plus rameuse que dans la forme typique. Elle possède en effet le calice si distinct du Z. spuria et ses graines alvéolées, et non tuberculeuses comme dans le ” a Bernh. La variété micropnytta Chav. pourrait être prise à pre- .racemigera, mais ore, la forme du calice et aussi ncules permettent d'éviter toute confusion. .lâcémigera Rouy (Z. lanigera Hoffg. “ fau non L. spuria, L. var. raeemigera Willk. e savants auteurs du Prodromus la longueur des | ge)- fioræ upanice ont | cru devoir considérer le L. lanigera Hoffg. et Link comme une variété du L. spuria L. Ce rapprochement ne parait pas bien fondé, car j'ai pu constater sur les échantillons de cette plante recueillis par Welwitsch et sur ceux récoltés par M. Daveau qu’elle ne présente ni les sépales caracté- ristiques ni les pédoncules relativement allongés du L. spuria. Les caractères signalés à l’accolade 7 du tableau dichotomique suffisent, d’autre part, pour bien différencier du Z. lanigera Desf. le L. racemigera, auquel ses fleurs rapprochées et brièvement pédonculées donnent un port tout particulier. L. Sieberi Reichb.(L. Elatine Sieb. non L.) Cette plante, que M. Boissier (Flora orientalis, IV, p.367) n’admet que comme variété villosa du L. Elatine, paraît cependant consfituer une bonne espèce méridionale. Elle comporte, selon moi, deux variétés auxquelles convient la synonymie suivante : « genuina (L. bombycina Boiss. et BL; Lojac. ; L. lasiopoda Freyn). 8 Prestandræ (L. Prestandræ Tin. ; L. crinila Mabille). J'ai pu constater l’identité des L. bombycina Boïss. et BI. et L. Biancæ Lojac., possédant les fdeux plantes de L. Biancæ leurs localités authentiques. Le Linaria distribué en 1852 sous le numéro 40 des eæsiceata Schimper (plantes d'Abyssinie), avec le nom de L. Elatine Mill, est le L. Sieberi, var. Prestandræ. Cette remarque me porte à croire que peut-être un grand nombre des indications de localités méridionales signalées pour le L. Elatine doivent être reportées au L. Sieberi. L. convolvulacea Lojac.{L. Prestandræ Tin. var. gla- _brata Guss. F1. Inarim.; L. Prestandræ var. calcare gla- | bro Levier F1. Inarim. exsice. Cette curieuse espèce, qui est la plante signalée sous le nom de Z. Prestandræ Tin. à l'ile d’Zschia, m'a été envoyée très bien représentée par M. Levier. J'ai donc pu retrouver tous les caractères signalés par M. Lojacono dans sa dia- gnose (loc. cü£., p. 19), et je crois que le L.convolvulacea, intermédiaire entre les espèces des groupes Spuria et Elatine, et, de plus, complètement glabre, doit ètre conservé. _ L. commutata Bernb. (L. caulirhiza Del.; L. Græca G. et G. Reichb., non Chav.) Cette espèce, bien distincte du Z. Grece Chav., n’est point mentionnée dans le Conspectus floræ Europeæ comme existant dans les iles Baléares. — Je l’ai de Minor- que, où M. Rodriguez l'a trouvée à Mezquita, San Cristo- bai, ete. M. Marès l’a recueillie aussi à on notam- ment près d’Arta et de Soller. Il me reste à indiquer l'habitat des espèces de la section Elatinotdes Chav. que j'ai reçues du Portugal : | _ L. lanigera Desf. (L. deaïibata Hofg: et EN, Hab. — Pr. Faro. — (Welwitsch). ee et par les successeurs, S, Meriance Blaïnv. 246 LE NATURALISTE L. racemigera Rouy Hab. — Caldas da Rainha — (Welwistseh). — Serra de San Luiz. — Aug. 1879. —(J. Daveau). L. cirrhosa Willd. Hab.—"Fr. Tagum inter Coina et Azeïlao. SR — Val de Rosal. — Jul. 1880. — (J. Daveau). (A suivre.) G. Roux. UNE QUESTION DE NOMENCLATURE. ZO0LOGIQUE: et UNE DEMANDE D'ÉCHANGE EL — QUESTION DE NOMENCLATURE Avant dé poser la question, je rappellerai deux règles de nomenclature qui tendent à prévaloir et que j'accepte : 1. On peut et on doit rectifier l'orthographe d’un nom fautif, et le nom de genre ou d’espèce régularisé doit con- tinuer à porter la signature de son créateur. 2. Quand une espèce est dédiée à un monsieur, le nom de l'espèce est formé par la simple addition d’un ? au nom du monsieur (1). Par exemple, des espèces dédiées à MM. Jacques, Jack, Jacob, Jacquot, Jacquart, etc., s’ap- pelleront Jacques, Jacki, Jacobi, Jacquoti, Thsquanti le ela posé, voici le cas dont il s’agit : voulant dédier au prince de Musignano (Ch. Bonaparte, auteur de la Fauna d'Itatia) une espèce d’Avicola qu il décrivait, l'a appelée A. Wusignant. Ce nom estil régu- | lier? et, s’il ne l’est pas, comment doit-il être rectifié? Ou, én une seule question, comment doit s ‘appeler celte e Si lespèce était dédiée à un monsieur Musignano, elle devrait s'appeler Musignanot; mais le cas n’est pas aussi simple, ear c'est au prince de Musignano, et non à M. Mu- signano, que l'espèce est dédiée ; Musignano ES ici partie d’un qualificatif, et n’est point un nom d’hom Si nous voulions dédier l'espèce au nn 4 l'Afri- que, à Scipion l’Africain : nous l’appellerions A/ricant. Dans le cas qui nous occupe, nous devons, ce me semble, traiter Musignano comme nous traïtérions FAfrique : en rechercher la traduction latine, en former l'adjectif (en ‘évitant la désinence ensis qui parait exclusivement. géo- | graphique), et mettre au génitif cet adjectif pris substanti- vement. Cette Solution théorique me semble assez satis- faisante;. mais elle n’est Mers très facile à mettre en pratique. Ne trouvant, dans mes connaissances et da mes he CRAHARSR 6 ‘aucune nie sur l’origine: du mot italien (4) Si A est dédiée à une Fe son nom est formé par l’addi- tion d’un æ au.nom de la dame. Ainsi Salvator Meriani Blainv, est plus correctement nommé, par les auteurs de Er ro on Musignano, j'ai songé à un mot français très voisin, Lusi- gnan. D’après: des. renseignements que m'a fournis un ancien élève de l'Ecole des Chartes, Lusignan viendrait de Melusiniæ vicum (ville dédiée à: la; fée Mélusine), d’où, par abréviation et contraction, Lusiniacum (ville de Lusi- gnan). Il me paraît assez vraisemblable que Musignano a la même étymologieet.provient aussi de Melusintiæ vicum, d'où; par une double contraction, Musiniacum. Les ad- jectifs régulièrement, formés de Lusiniacum et. Musinia- Cum ne paraissent, être Lusinéacinus et Musiniacinus, peut-être susceptibles d’être-entore contractés en Lusinmia- nus et: Musinianus. Dans ce cas, l'espèce dédiée par de, Sélys- Longchamps au prince de Musignano devrait s'appeler Arvicola Must- niani. Cette orthographe a l'avantage de défigurer fort | peu le nom primitif de l'espèce, et c’est celle que j'adop- terai, en attendant qu’une personne, plus versée que moi dans la connaissance du bas-latin et des règles de dériva- tion des mots, veuille bien apporter une solution définitive à la question que je viens de poser et.que je.n’ai que pro- visoirement résolue. IL. — DEMANDE D'ÉCHANGES Dans le groupe de nos gros Campagnols (Hemiotomys de Sélys), de Sélys-Longchamps (Études de Micromam- . m'logie, 1839) distinguait quatre espèces : À. Musinianti | de: Hs é ni L., À. terrestris L. et À. monti- s, que Blasius (Naturgesch. der Scügethiere cola de En 1830 (Revue x0010ÿlaue), de pq ps 1857) et la plupart des auteurs récents ont réunies en une seule. J'ai eu des matériaux suffisants pour me faire une opinion personnelle sur la valeur de trois de | ces formes. Je suis ainsi arrivé à cette conclusion que . A.monticola de Sélys devait en effet être réuni sous un seul | nom d'espèce à À. lerrestris L. (1); mais, malgré l'autorité de Blasius, j'ai acquis la conviction que À. éerrestris L. et _ A. Musiniani de Sélys constituaient deux espèces parfai- | tement distinctes. Avant de publier les résultats de mes études sur: ce groupe, je désirerais compléter celles-ci. par l'examen de Que autant que possible: frais. ou en: alcool,. dela forme hibius L., de différentes localités du nord et du mes de FEurope (Angleterre, Belgique, Hollande, Dane- mark, Suède, Allemagne, Russie, etc.). En échange de ceux-ci je puis offrir des échantillons, d’origine francaise, | des trois autres formes. Je: receyrais avec gratitude en | communication les sujets que leurs: possesseurs ne vou: draient pas échanger. à EERNAND Larasre, 7, Avenue des Gobelins, Paris. (1), Dans une lettre. récente, M. de OUT HEURES me, ds M savoir que telle était aussi son opinion t-éré-s mu imgteis 2e he LE NATURALISTE 247 BIBLIOGRAPHIE | M. En. ANDRé. — Species des Hyménoptères d'Europe et d'Algérie. — 16° fascicule. Le dernier fascicule paru des Hyménoptères, de M. Ed- mond André, continue l'étude des Myrmicides ou de la troisième grande famille des Formiciens, celle qui com-! prend le plus grand nombre de genres el d'espèces, et où nous n'indiquerons que mA sr gs et:surtoutles plus répandus. Le genre Teiramortunts M res une quinzaine d'espèces réparties dans le monde entier et dont plu- sieurs sont cosmopolites. L'espèce la plus commune, offrant beaucoup de races, variant du brun noir au rou- geätre et au jaune clair, est le Z. cœæspitum, Linn., se trouvant à peu près partout en Europe, dans le nord de Afrique, en Asie ét dans l'Amérique du nord. Elle affec- tionne particulièrement les prairies ét s'établit rarement dans les bois. Ses nids souterrains sont très souvent sur-| montés d'un dôme maconné et fréquemment accompagnés | de petits dômes secondaires; elle habite aussi sous les pierres, dans les interstices et au pied des murs, plus rarement dans les vieux troncs. Le 7, cœspitum est une fourmi robuste et courageuse, recherchant peu les Puce- ras bien qu'on en trouve sur les racines qui traversent n nid: mais elle ne paraît pas aller les chercher au ASS En Algérie et probablement dans le midi de l’Eu- rope, elle fait des provisions de grains, qu’elle :entasse ‘dans des cases spéciales de sa fourmilière. Les sexués ailés S RL ‘en juin ou juillet. l'y a deux espèces d'A Se et d'Autr Les Leptothorax, Mas sunt des Vote très agiles, qui vivent en petites sociétés et ne paraissént pas rechercher | les Pucerons. I1y a plusieurs espèces en Europe, une au dapon et quatre dans l'Amérique du nord. ‘Les sexués sont à peine connus, les nids assez difficiles à découvrir, et on ne rencontre ordinairement que des individus errants. | Il est fort difficile d'établir des espèces dans ce genre, car des Leptothoraæ varient beaucoup pour lareouleur, la sculp. ture des téguments.et la longueur relative des épines du ‘métanotum. L'espèce principale, avec un nombre considé- rable de variétés, d’une couleur du éorps eyes où ae geâtre, rarement brune, est le L. fuberum, Fabric d'Europe, du nord de. l'Afrique et d’Asie ne. Il habite | des nids sculptés. dans. les -écorces dés ‘troncs, dans les tiges sèches de la ronce, dans les vieux arbres, dans les. ou sous les pierres. Les sexes ailés s’ 'accouplent au rot ou à la fin de l'été. . : En nous bornant à: done deux genres peu impor- tants, Temnothoraæ, Mayr et Senamma, Westwood, nec _ auclorum, composés d'espèces rares et de mœurs incon- || nues, nous arrivons à un genre capital, celui des Myrmica, atr, On en connait une quinzaine d'espèces, répandues en Europe, en Asie el en Amérique. L’ouvrière a des an- | tennes de 12 ärticles, des yeux de grandeur moyenne, le’ LS # pronotum à épaules arrondies, le ordinairement armé de deux dents, rarement inerme, le premier .article du pétiole cylindrique en avant, nodiforme en arrière, le second nodiforme, à peu près aussi long que large, l'ab- domen ovale, non tronqué à la base, recouvert aux deux tiers par son premier segment, les cuisses intermédiaires et postérieures claviformes, les éperons pectinés. Les Myrmiques sont des Fourmis robustes et intelligentes, à vie ouverte, avec des allures calmes, recherchant ‘avide- ment les pucerons et les élevant fréquemment dans leurs nids, en leur construisant même des retraites spéciales ; certaines espèces ont une grande audace, favorisée par Texistence d’un aiguillon venimeux, dont l’atteinte n'est pas toujours indifférente à l'homme. La plus grande es- pèce, dont l'ouvrière a de 7 à 8,5 millimètres, d'un rouge jaunâtre ou brunâtre, avec l'abdomen noirâtre; au milieu des régions alpines et subalpines de l'Europe centrale et méridionale, est le M. rubida, Latr. Cette espèce fait son nid en terre, sous les pierres, danses endroits sablonneux et humides, le long des ruisseaux ou des rivières. C'est la plus redoutable de toutes les fourmis de notre faune; r« piqûre est ‘très sensible, même pour l'homme, et peu être comparée à celle d’une guëpe; Heureusemént cts est peuirritable et non agressif. Viennent ensuite six espèces d dont le vol nuptial a lieu de juillet : à septembre; les ou- vrières, d'un rouge plus ou moins jaunâtre, avec le dessus de la tête et de l'abdomen brunätre, ont été divisées en espèces par Nylander, sous les noms de Zævinodis, rugi- nodis,sulcnodis, scabrinodis, etc., d'après des différences dans le pétiole. Leur aïre de dispersionva de l’Europe à la Chine et à l'Amérique du nord. Les nids se trouvent surtout dans les lieux humides et ombragés, les.bais, les marais, le voisinage des ruisseaux et des rivières, ils sont simplement minés en terre et établis, soit à décou- vert, soit sous les mousses ou les pierres, bien plus rare- ment dans les vieux troncs d’arbres, sans monticules de terre ou dômes permanents, mais souvent munis de dômes temporaires. Ces fourmis prennent grand soin de leurs pucerons et les renferment souvent dans des cases en terre. La piqüre de l’aiguillon de ces Myrmiques est sensible, mais la douleur qu'elle produit n’est ni vive ni D et disparaît rapidement par l’eau ammoniacale ou alcoolisee. Le M. dE varie. a des instincts pillards, qui s’exercent aux dépens d’autres espèces, dont les proies sont ravies jusque danseurs nids.-On voit souvent aussi cette Myrmique assister aux combats que se livrent les grosses fourmis, s'emparer des morts restés sur le champ de bataïlle, à la façon des Tapinoma, dont elle partage les mœurs carnassières. M. Forel, le savant historien des fourmis de la Suisse, n'a\pas conservé les espèces deNylan- der, car il a observé de nombreux passages entre elles, dont on serait forcé de faire des espèces mixtes. Pour ui iln'yalà que des races des anciennes Fowrmis rouges de Linné, ou Rousselets des campagnards. Cés formes d'essai, en quelque sorte, apportent une complication con- sidérable dans l'étude des Formiîciens, et se rencontrent af ne res 248 LE NATURALISTE aussi dans d’autres ph sociaux, ainsi chez les Ter- mites, encore si mal connu Le genre Monomorium, LR est formé de très petites Myrmiques, dont l’aiguillon nous est insensible et qui comprennent environ 25 espèces de toutes les parties du monde, dont une dizaine environ habitent les régions les plus chaudes du territoire méditerranéen. L'espèce intéres- sante de ce RER est la fourmi de Pharaon, Monomorium araonis, Linn., d'Algérie, de Palestine, des régions tropicales et ne du monde entier. L'ouvrière a 1,75 à 2,25 millimêtres de longueur. Elle est entièrement d'un jaune parfois un peu rougeätre, avec l'abdomen plus ou moins largement noirâtre en arrière. Le mäle, qui atteint 3 millimètres, est d'un brun foncé. Cette espèce cosmopolite, qui vit, le plus souvent, dans les maisons et dans les fissures des murailles, s'est acclimaiée dans quelques grandes villes, telles que Paris, Lyon, Londres, Hambourg, Copenhague, etc. Ellecause souvent de grands dommages en perforant les meubles et les boiseries pour y établir ses galeries et en ravageant les substances ali- mentaires, surtout le sucre et le chocolat. La fourmi de Pharaon devient un DE fléau pour les magasins de cette dernière denré Le 16° fascicule ds Hyménopières est accompagné de trois planches, une de Formicides, une de Ponérides, et la troisième de détails d'anatomie externe de Myrmicides. MAURICE GIRARD. CHRONIQUE ET NOUVELLES On annonce la mort de M. le professeur Mæklin, d'Helsing- fort, bien connu par ses travaux sur les Strongyliniens et sur les Coléoptères recueillis en Sibérie par l'expédition de Nor- denskio Nous apprenons la mort de M. Gay-Lussac, fils de l'illustre physicien et pair de France Gay-Lussac, âgé de soixante- trois ans, 11 s'était distingué par des travaux importants sur la mét allurgie : OFFRES ET DEMANDES M. Ferdinand Kenel-Beurret, à Porrentruy (Suisse), désire échanger contre d’autres bonnes espèces exotiques : Te- tracha Carolina, Pangus caliginosus, Calosoma scru- tator, Galerita Lecontei,Chlæntus æstivus,Cauthon Hud- sonicus, Chœridium capistraltum, Phaneus carnifex, Peliänota punctata, Cotinis nitida, Euphoria melancho- lica, Lucanus dama, Passalus cornutus, Nyclolabes Pen- Sylvanicus, Purpuricenus humeralis, Tetraopes huma- +or, Doryphora 10 lineata, etc. * * Franz Schwalha, professeur. à Deutschbrod (Bohème), offre des lichens de Bohème en échange de lichens de France bien déterminés. Il en échangerait également contre des coléoptères ou papillons exotiques. * + * M. Emile Deschange, à Longuyon (Meurthe-et- un offre en mai, juin, juillet, des œufs fécondés de vers soie Attacus Cynthia, Pernyi, Atlas, Luna, me Promethica, Polyphemus, etc. ARRIVAGES Nous venons de recevoir un envoi de microlépidoptères, qui nous permet d'offrir aux amateurs les espèces suivantes. Les exemplaires sont très frais et parfaitement préparés. Odontia; dentalis series ele à of je Mi aurNE dress Ofr.40 BOUYS COBSDIDALISS nes He » miect else os SAR 0 » 40 D OA nn ee pese es à à one ee ce + es à niv. 4 » 00 — (UT È TL PAPERS SUCRE rt es Ed rie . 0 » 50 Eurycreon verticalis. . ,%, D... 4... 1. Fi 0 » 40 Craribus: Sylvellus.s 26 4S on Gars lo aller: 0 » 60 — ratellus se nie Ni at ra ni un 0 » 40 Pempelia palumbella. . . . . . . . OS AU LEE 0 » 40 ACHODHSIS ODHOR ee ide ee nt ire En ou 4 » 25 RS PO ÉDIBRS R S R sranee seit 0 » 60 Pan ias en oi dci Ci cé à 0 » 30 eriand omis Hé oh pole hr nes ar 0 » 60 — MA nr x ets #4 PR Ne M ee da Dons 29 G » 40 CON AY ete name mia ele ds ana vs ee ee e 0 » 70 PORT PR Crete sn es ne + o + + »,e 0 » 50 Retinia buoliana. . . . . DL E IE das in in lalie à de DURS » Le 0 » 40 Penthina variegana. . . . . . . . . . RS MER ENT, SITE: 0 » 40 DUMAS ee rer de eye vire ll ere vec ‘ 0 » 40 penthina ODION NTM nes dus me acauie Sr more 0 » 80 OR AR ANA a dep ete eee Sn BU eva nus 00 OÙ Graphoita Hornigiana. ............. RER : 0 » 60 shquetraté ST PCR SAR 0 » 40 . . sisi solciuiien niet 0ine40 PHOCOMOENX ER ANROANA Sn ne Nue 1e mtad es DT nr 0 » 70 Hy Pre hpteihes De ie das da es en die 0 » 90 ROOMS: Re te doute s è 0 » 50 Chétdihe persicella. 5 54415, ARS ADP RARES PP ARR EQUS A 0 » 40 Xylôstellass Lis sir Los RG ENS 0 » 40 onde ORCH re a lanta man pions deb 0 » 50 ti o el DA Re anse à + ee à ë > 0 » 40 pressella. . .: . . ,. re es a 0 » 4» e MSLPOMETIANR.. es RS 0 » 50 — liturella., ©... 4 LES Te: O0 » 50 — nodiflorelld,. 4.2. HE hotels = 11:0 »03090 applana. ...... DRE RSR UV 0,6 due fl 0 » 40 nt bot | de vs sd Te 0. 0 » 50 Lithocolletis oxyacanthæ. Vs TA R Se Ue s de 0 SIN UND SR Lee PRIS Pr Se nn CO D 1 2 ment Re CR PR LA 5 ÿ 56.25 00550 Rotole rie, 2e rec ee) ÉDor es le orne 51.5 10 sise ene D 60 PO AE LS LES ue ARCS 41 » 95 Patyptilia pt MR ne si Ci RU ph re se 0.) OÙ Œdematephorus Constanti. . ....... M dr dr PE 0 » 90 Le gérant, Émile DEYROLLE. 4331. Paris Imp. A. L. GuicLor, 7, rue des Canettes. ES nl 15 Année. 2 Ne: 32 15 Avril 1885. 249 _ LE MAT URALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1°” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCE LA RÉDACTION ET PTE Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS France et Al ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. Pays compris “ans l'Union postale. . LS Tous les autres pays... (Affranchissement compris) ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Secrétaire de la Réda:tion LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS Cours de pathologie comparée. —M. BOULEY, membre de l’Institut, professeur, commencera ce cours le samedi 21 avril 1883, à dix heures, dans l’amphithéâtre d'anatomie comparée, et continuera les mardis et samedis suivants, à la même heure. Le professeur iraitera des maladies contagieuses dans les différentes espèces et de l'influence des travaux de Jaboratoire sur les progrès de la médecine d'observation. Cours d'anthropologie ou d'histoire naturelle de homme. — M. DE QUATREFAGES, membre de l'Institut, professeur. En son absence, M. le docteur Hamy, aide naturaliste, commencera ce cours le mardi 17 avril 1883, dans l’amphithéâtre d'anatomie comparée, et le continuera les samedis et mardis suivants à trois heures. Le cours sera spécialement consacré à l'étude des races euro- péennes, Des conférences auront lieu les jeudis à deux heures, au laboratoire d’anthropologie, pendant toute la durée du cours. Cours de botanique, classifications et familles nalu- relles.— M. EDOUARD BUREAU, professeur, commencera ce cours, le samedi 14 avril 1883, à midi et demi, et le con- tinuera à la même heure, les mardi et samedi de chaque semaine. Il continuera à exposer l'histoire des principales familles ‘ de plantes appartenant à l'embranchement des Dicotylé- dones et étudiera notamment le groupe des gamopétales. Chaque famille sera traitée au point de vue de ses carac- tères, de ses affinités, de son origine, dans le temps et de sa distribution géographique actuelle. Ce cours sera à la fois théorique et pratique. La leçon d'ouverture aura lieu dans le grand amphithéâtre. Il en sera de mème des lecons théoriques suivantes, qui se feront le samedi. Les lecons pratiques auront lieu le mardi à midi et demi, et le samedi à une heure CA demie, dans le laboratoire de botanique, rue de Buffo_ 3. Des herborisations font partie du cours. Elles se feron ; «dinairement le dimanche et seront annon- cées.-par dre © “hes particulières. Cours de physique appliquée aux sciences naturelles. — M. ED. BECQUERELLE, professeur, membre de l’Acadé- mie des sciences, ouvrira ce cours le lundi 23 avril 1883, à une heure, dans le grand amphithéâtre, et le continuera les mercredi, vendredi et lundi de chaque semaine, à la même heure. Le professeur traitera de la lumière dans ses rapports avec ses phénomènes physiques et naturels, et s’occupera notamment de la phosphorescence ainsi que des actions chimiques et physiologiques de la lumière. ACADÉMIE DES SCIENCES a SÉANCE DU 18 DÉCEMBRE 1882 (Suile.) Passage de la Bactéridie charbonneuse de la mère au fœtus. — Note de MM. I. Straus et Ch. Chamberland. Les expériences de MM. Brauell, Davaine et Bollinger avaient donné comme conclusion’que le charbon ne passe pas de la mère an fœtus. Len rechereles sonne de MM. S que dansle charbon aigu, chez le Cobaye, la barrière | PR est souvent 250 LE NATURALISTE L' franchie, et que le sang fœtal peut contenir des Bactéridies et devenir virulent.Après avoir tué des, femelles de Cobaye avec du virus ir centaires qui pouvaient les souiller, et placés dans des vases flambés. Le sang fut puisé dans/le foie et le cœur. L'examen microscopique ne révéla rien, mais il en fut autrement des cultures. Dans certains cas, le sang puisé dans tous les fœtus d’une portée demeura stérile; dans d'autres, sur une portée de 3, 4... fœtus, le sang d'un seul, ou de 2, ou de 3 fut semé avec succès; enfin dans quelques cas, tous les petits de la portée avaient du sang dont la culture fut féconde. D’autres fois, du sang d’un même fœtus ayant été semé dans plusieurs flacons, quelques-uns de ces flacons furent stériles, les autres devenant féconds. Les Bactéridies sont donc peu nom- breuses dans le sang fœtal. En inoculant du sang fœtal dont la culture était stérile, on n’a rien obtenu ; si le sang fœtal avait été cultivé, dans quelques cas on obtenait la mort par le charbon, et dans d’autres, rien. On peut en conclure que la méthode de culture #n vitro est supérieure pour la recherche des microrganismes vivants. Le placenta n’est donc pas une barrière infranchissable pour la Bac- téridie ; et ce fait pourra peut-être expliquer certains cas d'immunité contre le charbon constatés syx des Agneaux dont les mères avaient subi la. vaccinatio® harbonneuse pendant la gestation, et la non-constance cette immu- nité. Quelques avortements ayant eu seu dans des troupeaux de mères vaccinées pendant la gestation, on peut aussi supposer qu’il y a eu contamination pour le fœtus, dont la mort serait survenue, alors que la mère plus robuste, a pu résister. Sur la formation des feuillets embryonnaires chez la Truite. — Note de M. L. F. Henneguy. Parmi les différents auteurs qui ont traité cette question, citons Goette qui fait provenir Le système nerveux, chez les poissons osseux, d’un épaississement de l’ectoderme, et la corde dorsale du mésoderme. Les recherches de M. Hen- neguy sur la Truite l'ont amené à une opinion qui se rapproche dé celle de Goette. Quand le premier rudiment embryonnaire apparait, il se présente comme un épaissis- sement local du bord du disque germinatif. La couche cellulaire s’infléchit au pourtour du disque, vers le vitellus, et pénètre dans la cavité germinative; la lame cornée s'arrête à la surface du vitellus. L'embryon n'est. alors formé que de deux feuillets, l’ectoderme et l’entoderme | primaire, confondus sur le bord du disque germinatif. Plus tard l'embryon, devenu piriforme, a son extrémité posté- rieure formant une petite saillie sur le disque, el dans ce bourgeon les cellules présentent une disposition concen- | individus d’une étoile de mer remarquables à cause d'un trique, suivant l'axe de l'embryon. A partir du bourgeon caudal, dés coupes transversales faites d'arrière en avant jrulent et de la culture atténuée (deuxième vaccin de M.Pästeur), qui süccombérent au bout detrente | à soixante heures, lés fœtus Mfurent extraits rapidement, |} lavés à l'eau bouillanté pour détruire les bactéridies pla- montrent deux couches de cellules dont la ligne de démar- cation traverse le cordon axial, puis trois couches ; l'une, Supérieure, eSt, l'ectoderme ; l'inférieure Æ$st l’entoderme Secondaire, &t l'intermédiaire est le mésoderme, qui n'existéique Sur le$ parties latérales de lembryon. A la partie antérieure de ce dernier, leS coùpes: ne montrent plus que deux couches, l'ectoderme et l'entoderme pri- maire. Sur la longueur de l'axe embryonnaire; la dispo- sition des cellules du cordon-axial est concentrique, et ce cordon est séparé en deux moitiés par la ligne de démar- cation des feuillets, en avant du bourgeon caudal. Ce dernier est constitué par une masse de cellules non diffé- renciées. En ayant du bourgeon on distingue deux, puis trois feuillets. L’ectoderme s’épaissit d’arrière en avant, ei s’amincit brusquement à l'extrémité antérieure de l’'em- bryon; le mésoderme, la corde dorsale et l’'entoderme secondaire n'existent que dans la région moyenne de l'embryon, et se confondent en avant avec l’entoderme primaire. Le système nerveux se développe donc aux dépens de l’ectoderme en dehors de la lame cornée, et est nettement séparé de la corde dorsale, qui, ainsi que le mé- soderme, se différencie aux dépens de l’entoderme pri- maire. Plus tard l’axe nerveux, formé d’abord d’un cordon plein, présente un canal médullaire central résultant d’un écartement des cellules: | " ** Remarques à l'occasion des communications de M. Lichtenstein sur les Pucerons. — Note de M. Bal- biani. sn nl M. Balbiani conteste la théorie de M. Lichtenstein sur la biologie des Pucerons, consistant à admettre que ces insectes accomplissent le cycle de leur existence sur deux plantes d'espèces parfois très différentes, par exemple sur les feuilles de l’ormeau et les racines du chiendent. M. Lichtenstein ayant assuré que le Phylloxera émigrait sous la forme ailée, en passant de la vigne sur le Quercus coccifera, M. Balbiani constata qu'il y avait eu confusion avec le Phylloxera du chène kermès, espèce nouvelle qu'il découvrit en contrôlant l’asserlion de M. Lichtensiein. La théorie de la reproduction des-Phylloxeras, imaginée par M. Lichtenstein, est loin de satisfaire M. Balbiani. Nous ne prendrons pas parti pour ou contre ces deux savants, attendant que des preuves bien convainçantes , donnent raison à l’un ou à l’autre. : SÉANCE DU 26 DÉCEMBRE 1882 Sur une astérie des grandes profondeurs de l'Atlañti- | que pourvue d'un pédoncule dorsal. — Note de M: Edm. Perrier. Lors de la campagne du Travailleur, on reçueillit deux pédoneule dorsal comparable à celui qui fixe au sol les NON PPT PME RAT RENE PS Ride LE.NATURALISTE 251 || jeunes Comatules et les Crinoïdes, adultes de toutes les autres familles. M. Perrier leur donne le nom de Caulaster pedunculalus. La plus grande n’a qu’un rayon. de 0,005 jusqu’à l'extrémité des bras, et de 0",003 jusqu’au sommet de l'arc interbrachial; ce sommet est occupé chez toutes deux par une sorte de fente garnie de papilles séparant les plaques marginales appartenant à un bras de celles qui appartiennent à l’autre. Les fentes sont prolongées sur le disque, du côté dorsal, par une double rangée de piquants. Les plaques sur une seule rangée sont au nombre de einq à chaque bras; la plaque madréporique estenchâssée dans l’une des fentes. Les bras sont courts, terminés par trois piquants; il y a au plus onze paires de tubes ambulacraires sans ventouses, disposés en deux séries. Les plaques den- taires ont la forme d’écailles se soudant à leur extrémité libre pour former une dent conique. Le tégument dorsal, mou, ne présente pas de plaques ; l’'appendice dorsal, long de 6,002, est cylindrique. Chez l’autre Caulaster, plus jeune, on remarque à la base de l'appendice dorsal, quatre grandes plaques calcaires, en, croix, offrant chacune un pi- quant, qui.sont disposées dans la direction des bras ; une cinquième alterne.avec deux d’entre elles, est opposée à la plaque madréporique ; cinq autres, plus petites, se Lrou- vent placées dans les angles laissés libres par les cinq au- tres. La présence de ces plaques établit, par l'intermé- diaire du.Çaulaster, un lienétroitenire les Crinoïdes et les Stellérides.C tèreest très significatif; on sait que chez les Leptychaster, les jeunes sont fixés par le centre de leur surface. dorsale aux parois de la poche spéciale de leur mère, dans laquelle ils se développent ; d'autre part, la rosette de plaques qui entoure l’appendice dorsal est un caractère embryonnaire, puisqu'elle disparait avec l’âge; cequi permet de considérer les Stellérides comme une forme d'Échinodermes dérivée de celle des Crinoïdes et plus. élevée. Les Caulaster sont évidemment voisins des Clenodiscus ; chez ces derniers on remarque un léger tu- bercule qui parait homologue de l’appendice dorsal des Cautaster. * F+ Sur les Suctocitliés de M. de Merejhowsky. — Note de M. E. Maupas. M. Maupas. constate. qu'en 1867, M. Slein faisait, con- naître l’Actinolobus varians, qui répondrait mieux que les Suctociliés au type-d’un intermédiaire entre les Ciliés et les Tentaculifères. D'un autre côté on sait que certaines Podophryes et toutes les Spérophryes peuvent à volonté, pendant toute leur existence, reprendre leur vêtement ciliaire, et redevenir libres et vagabondes. L'animal étudié par M. de Merejkowsky, découvert pour la première fois dans la mer du Nord, a été publié par Claparède et Lach- mann sous le nom de Halleria pulex. Retrouvé dans l'aquarium marin de Francfort, puis dans celui de Breslau, il fut baptisé du nom de Zalteria lenuicollis, puis du nom de Acarella siro; il a été rencontré encore à Roscofet sur les côtes d'Alger, et étudié par plusieurs savanis, est en somme très connu. Les appendices disposés sur le bord de l’orifice du col, bien figurés par Claparède et Lachmann, ne peuvent être considérés comme des sucoirs; pour affir- mer ce fait, il eût fallu les voir fonctionner comme tels, ce qui n’a pas été dit parce que cela n’a pas été vu. Ces ap- pendices doivent plutôt servir comme organes fixateurs, et M. de Merejkowsky les a vus agir en ce sens, Tous les Acinétiens à l’état embryonnaire ou adulte ont des ap- pendices vibratiles qui sont de la catégorie des cils vibra- tiles simples ; les appendices du Mesodinium pulex Sont de vraies cirres, ce qui éloigne absolument les Acinétiens du Mesodinium pulex. M. Maupas termine sa note en répétant ce qu'il a déjà exposé dans un travail plus étendu, que les affinités ancestrales des Acinétiens devront plutôt être cherchées du côté des Héliozoaires que du côté des Ciliés. SÉANCE DU 2 JANVIER 1883 Ramificalion de l'Isalis lincloria, formation de ses inflorescences; par M. A. Trécul. L'inflorescence proprement dite (pour le corymbe ou la grappe) est basifuge ou acropète dans les crucifères; l’in- florescence générale (pour les rameaux florifères de la plante ou d’une grande branche) est au contraire basipète, au moins chez un grand nombre de ces plantes. Dans son travail, accompagné de tableaux, M. Trécul indique le mode d’accroissement de la tige, des bourgeons, des feuilles et des fleurs, ainsi que le mode de développement des vaisseaux dans ces divers organes. Cette étude imté- ressante etclaire, consacrée à l’Zsatis lincloria, se recom- mande par l'exactitude et l'autorité de son auteur; trop longue et trop spéciale pour être utilement analysée, nous nous contentons de la signaler à nos lecteurs. * + * L'huile agit-elle Sur la houle ou sur le brisant? — Note de M. Van der Mensbrugghe. M. G. Van der Mensbrugghe rappelle sa note du 4 dé- cembre dernier à ce sujet, et dit qu'il ne croit pas à l’action de l'huile sur la houle, si ce n’est dans le voisinage des côtes; il attribue le calme relatif des eaux tropicales phos- phorescentes à ce que les innombrables animalcules flottants mettent obstacle au glissement des couches superficielles des eaux les unes sur les autres, et termine en réclamant qu'il soit fait partout des expériences de vérification dont l'utilité est incontestable. * #.* Sur un vibrion observé pendant la rougeoie. — Note de M. J. A. le Bel. + sn M. le Bel a observé dans l'urine de malades atteints de rougeole, et dans ce cas seulement, l'apparition d’un 252 LE NATURALISTE vibrion en forme de bâlonnet légèrement courbe, très réfringent, doué de mouvements très lents, et ayant en- viron 1 & de diamètre; sa longueur varie sensiblement, et les articles courts ont une tendance à s’insérer oblique- ment les uns sur les autres. Les spores ovales sont presque toujours siluées au tiers de la longueur et dans un renfle- ment du protoplasma mort; celui-ci disparaissant peu à peu, la spore reste entourée d’une zone de mucilage. Dans les cas ordinaires de rougeole, le vibrion n’apparaît que pendant quelques jours et disparaît en même temps que la fièvre. Les vibrions et les spores ont été constatés dès le deuxième jour de l’éruption chez un enfant; ce fait, s'il était général, expliquerait la facilité de la contagion à ce moment. Une seconde apparition de vibrions a lieu au moment de la desquamation furfuracée. Le microphyte se développe bien dans le bouillon et l’extrait Liebig, 2 p. 100, mais dans ce dernier il prend la forme de massue. Dans les cas graves et persistants, il reparaît dans l'urine pendant des semaines et même des mois. Une deuxième culture faite dans un mélange d'urine et de bouillon, injectée à un Cobaye, ne l'a pas incommodé, mais des vibrions minces et recourbés ont paru dans son urine vers le dixième jour, pour disparaître Le douzième; on peut donc cultiver le microphyte sur un animal. Il n’a pas été constaté, comme le supposait M. Tschamer, la transfor- mation des vibrions en moisissures. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE FRANCE Dans la séance du 25 mars 1883, deux communications importantes ont été faites à la Société entomologique de France. M. . Fallou a pu faire, l'an passé, en plein air, dans la forêt de Sénart, plusieurs éducations de l’Affacus Pernyi. Il prépara trois cépées, différemment disposées, dans un taillis de chènes de quatre ans. Pendant un mois les che- nilles prospérèrent et subirent. sans accident les mues; le 15 juillet, une forle grèle tua et blessa un assez grand nombre de chenilles; celles qui furent sauvées étaient celles qui étaient protégées par une fine toile métallique élablie en forme de cône. Du 18 au 30 juillet les chenilles filèrent et les papillons éclorent la nuit à de grands inter- valles. Un accouplement eut lieu vers la fin du mois d’août, la femelle a pondu et les chenilles sont sorties au mois de septembre ; malheureusement elles sont mortes, faute de feuilles de chène pour les nourrir. M. Fallou con- clut qu'il est possible d'élever l'Affacus Pernyi dans nos forêts et que les chenilles peuvent se développer parfaite- ment en liberté. * * « M. Demaison donne lecture de la note suivante : Les anciens connaissaient deux espèces de soies : la > leur venait de l'Orient et n’était autre que celle u Bombyæx mori;la seconde était le produit d'un Pa- pillon vivant dans l’ile de Cos. D’après les renseignements puisés dans les auteurs anciens, ce papillon ne peut être que la Latiocampa Olus, papillon commun en Asie Mi- neure. Cette espèce fournit une soie abondante et utili- sable; elle vit sur le chêne, le frêne, le cyprès. Tout porte à croire que c’est bien ce Bombyx qui procurait aux anciens cette seconde espèce de soie. Le cocon de l'Otus est gros, la soie est bien blanche, et peut se filer après avoir été bouillie dans une lessive. Il résulte de là qu'il serait facile de l’utiliser dans les pays où elle est indigène, et que l’on pourrait peut-être l’introduire dans le midi de Ia France eten Algérie. LES GERBOISES A Batna, le3 juin 1880, on m'en apporta une avec sept petits. Je venais justement de perdre un jeune fennec, ce joli petit carnassier saharien auquel un museau fin encadré d'énormes oreilles donne une physionomie si singulière. Sa cage, en cèdre odorant de Batna et œuvre d’un joyeux de Biskra, fut aussitôt occupée par la nouvelle famille, que j'apportai avec moi jusqu’à Bône, et qui de là fut expédiée à Marseille, puis à Paris où des amis en prirent soin jusqu’à mon retour. Deux petits seulement avaient disparu en route. De la même facon et avec autant de succès, j'ai fait parvenir à Paris, l’année suivante, une | autre famille de Gerboïses recueillies à M’sila. Sur quatre individus, la mère et trois petits, un des jeunes seulement est mort avant d'arriver à destination. Si quelqu'un de mes lecteurs désire se procurer celte charmante espèce, rien de plus facile. Il doit d’abord s’as- surer d’un correspondant à Marseille ou Port-Vendres, et d'un autre à Alger, Oran, Philippeville ou Bône, pour soigner les animaux au passage; enfin d’un troisième, dans une ville des Hauts-Plaleaux, pour les recueillir et les expédier. A la fin du printemps ou au commencement de l'été, ce dernier fait, pour quelques sous, déterrer par des Arabes une gerboise, qui est prise avec ses petits si elle - est mère et qui a toutes les chances d’être femelle et pleine si elle est trouvée seule. Une pelite caisse de quelques décimètres cubes, dont une des parois est en toile métal- lique, suffit à loger la mère et sa famille. On garnit la caisse d’étoupes, de fruits secs, de pain, et de salade, ou mieux de cheha, sorte d’absinthe commune dans les Hauts- Plateaux et fort recherchée de tous les herbivores. Ce seront là les provisions de route, litière et nourriture, que vos | correspondants auront soin de renouveler aux deux grandes étapes. De la sorte, et avec aussi peu de peine et de frais qu'en eût exigé l’envoi d’un seul, vous recevrez sept ou huit animaux, et vous pourrez en offrir à vos amis s’il vous suffit d’un moindre nombre. Mais ilne faudrait pas réunir plusieurs gerboises adultes dans une seule caisse pour un voyage de plusieurs jours ; vous risqueriez de ne trouver à l’arrivée que des morts et des blessés. Parmi les espèces nombreuses et variées qui semblent LE NATURALISTE 253 … heureuses de vivre et que j'ai plaisir à visiter au Jardin l'acclimatation, j'ai toujours regretté de ne pas voir de - gerboises. Elles seraient fort bien logées dans un de ces F. espaces grillagés où l’on voit des gallinacés et des échas- » siers de marais. En limitant par un sous-sol impénétrable 1. | l'étendue de leurs terriers, on leur rendrait impossible une | fuite souterraine, et en leur donnant la nourriture le | matin, on les rendrait peut-être suffisamment diurnes. Et |} certainement elles ne seraient pas les moins visitées par Leurs allures sont si vives, si gracieuses et si bizarres à } la fois ! Je vois encore les trois que j'avais l'habitude de D laisser gambader li t dans ma chambre, l’an dernier. L Elles bondissaient à droite, à gauche, de la facon la plus imprévue! Prenant un point Wappui sur l'air à l’aide de + leur queue t dans + l'espace comme des clowns! Elles interrompnient brusque- - ment leur course, et la reprenaient tout à coup! Le soir, JL} pendant que les jeunes s’escrimaient contre les portes à sauter plus haut que leur ombre, leur mère, qui m'avait voué une affection parfois gènante, grimpait dans les plis de ma robe de chambre jusque sur mes genoux, de là gagnait ma ceinture, mes bras, mes épaules, arrivait même L jusque sur ma tête! Elle sautait sur ma table, posant les } pieds n'importe où, jusque dans mon encrier! Je me fachais, elle de prose terre et remontait Pr: ! J'étais Tr » 0 viinvine on h Je dois HOUMEUE* Hfévéntr les personnes qui St obarsteft posséder des Gerboiïses et s’égayer de leurs ébats, qu'il y a une ombre à ce riant tableau. La Gerboïse est un animal très propre: ellé ne répand aucune mauvaise odeur et fait moias d'ordures que la vieille fille dont parle Voltaire ; ce n’est donc pas de ce côté qu'est le danger; et, à ce point de vue, on pourrait sans inconvénient la laisser circuler dans un salon, au milieu des meubles les plus élégants et sur les tapis les plus somptueux ; mais elle a un malheu- reux défaut qu’il faut surveiller de près, si l’on tient à ne pas rendre trop souvent visite au tapissier et à demeurer en bons termes avec son propriétaire ; ce défaut, c’est son indomptable instinct de rongeur. J'ai déjà parlé des dégâts soufferts par ma couverture et mon édredon, et par mes rideaux ; mais elle ne s'attaque pas seulement aux étoffes; les meubles, les boiseries, les murs, les parquets, elle ne respecte rien ! Aussi, quoi qu'en dise Brœæhm, si sa cage est en bois, il sera prudent de la blinder et de la recou- vrir à l’intérieur de lames métalliques. Quand votre ger- boise est libre, si vous la quittez un instant de l'œil, elle ne perd pas son temps. Elle a disparu derrière un meuble, derrière une porte entr'ouverte, dans un angle obscur de || la chambre : approchez doucement, vous la verrez à l'œu- || vre. S'il y a là une boiserie, elle l'a rongée; si c'est un _ muren pierre tendre, elle l’a gratté et y a déjà fait un trou à passer le poing. Dans ce dernier cas, elle trouve double avantage à sa : besogne ; en donnant carrière à son instinct destructeur, elle fait un tas de poussière dans lequel elle se roule avec volupté; car c’est encore là une des satisfactions qu’elle aime à se procurer au grand déplaisir de son maître. S'il y a un crachoir dans la chambre, elle a bien vite fait d'en faire jaillir à droite et à gauche tout le contenu. L’avez-vous déjà corrigée pour ce méfait ? Elle s'en souvient, mais l'instinct l'emporte sur la crainte. Elle approche sournoi- sement du meuble tentateur, elle s'arrête un instant en observation, immobile; elle baisse et relève brusquement la tête comme pour vous faire la moue; elle se dresse de tout son haut, vous regarde d’un air espiègle ; puis elle se décide, se roule, se relève, lance au loin le sable ou la sciure, et se roule de nouveau! Si alors vous l’aper- cevez et criez après elle, elle s’arrête aussitôt. Elle vous regarde un instant, et,comprenant bien le motif de votre colère, elle s'enfuit, et bondit si joyeusement qu’elle vous force à sourire. Vous vous résignez pour cette fois et vous supprimez le crachoir à l’avenir; mais, si vous avez dans l'appartement une cheminée, vos tribulations ne sont pas finies ; car elle agira avec les cendres du foyer, comme avec le contenu du crachoir ; il vous faudra tenir constam- ment baissé le rideau de la cheminée, ou entourer le foyer d’une grille. Du reste la gerboise est assez intelligente pour acquérir la notion du feu. Tout l’hiver dernier j'en ai conservé une, la petite Lili, que je laissais circuler dans ma chambre même quand le feu était allumé. La tentation était grande pour elle ; elle approchait, hésitante, attirée par les cendres, repoussée par la chaleur; parfois elle roussissait ses mous- taches; mais finalement elle s’éloignait. Comme ces animaux ont les mouvements très brusques, et qu’ils pourraient fort bien s'élancer dans le foyer avant d’avoir senti la chaleur et compris le danger, les premières fois j'avais eu soin de ne lâcher Lili que devant un feu assez ardent pour la tenir à respectueuse distance. L’oubli d’une | semblable précaution coûta! la vie à un mâle que je lui deslinais pour époux : dès qu’il fut libre, il s’élanca d'un trait sous la grille du foyer; aussitôt, comprenant sa mé- prise, il fit un bond en arrière ; trop tard! il tomba sur le parquet raide mort et le poil brülé. C'était le dernier survivant des deux mäles qui s'étaient trouvés dans la famille expédiée de Batna, et, avec lui, périt mon . de voir reproduire ces animaux à Paris. (À suivre) F. LATASTE, NOTES Nous apprenons que la société botanique de France tien - dra cette année sa session extraordinaire dans les Alpes- Maritimes. Le secrétariat a adressé à ce sujet, la circulaire suivante aux sociétaires : Monsieur et cher confrère, La Société botanique de France a décidé, dans sa séance du 9 mars, que sa prochaine session extraordinaire aurait lieu dans les Alpes-Maritimes et s’ouvrirait à Antibes le 254 LE NATURALISTE samedi 12 mai prochain (1). Nous avons l'honneur de vous inviter à y prendre part. Antibes était désignée par le vœu général. Le milieu du mois de mai parait être, d'après les renseignements re- cueillis par le secrétariat, l'époque la plus favorable à la récolte des plantes de la zone littorale, et par suite la plus conforme au désir presqué unanime de nos collègues. Le mois d'avril avait été d’abord annoncé en considération surtout’ des espèces exotiques si remarquables, à floraison générälement très précoce, qui sous ce beau ciel, réali- sent dans d'admirables jardins les merveilles de la végé- tation des tropiques (2); mais, tout en présentant assuré- ment béaucoup d'intérêt, elles ne sauraient av oir. pour notre Société s? même importance que l'observation de la flore spontané Le ARR des Alpes-Maritimes, comme son nom le fait pressentir, est sillonné par des chaines de monta- gnes où plusieurs sommets dépassent 3000 mètres d'élé- vation et'où l'on trouve les plantes de la Norwège et de la Laponie. La végétation propre à ces hautes altitudes, n’atteignant son entier développement que vers la fin de juillet, pourra faire, une autre année, l'objet d’une session spéciale, M au tardive. Nous n'avons pas besoin d'appeler i ici l'attention sur la richesse bién connue d’une flore aussi privilégiée (3) ; nous nous bornerons à un court aperçu bibliographique. H. Ar- ‘ doïno, ‘dans sa Flore (4), qai résume les publications antérieures sur la matière, a mentionné, (préface, p. vi et suiv.) les auteurs qu’il a consultés : Allioni, Bellardi, Balbis, A. P. de Candolle, Ant. Riss0, Perreymond, Hanry, H. Loret, de Notaris, ete. ; on trouvera dans ce relevé con- sciencieux la date et le titre exact des ouvrages cilés. Parmi ceux qui sont postérieurs et où l’on peut aussi puiser des renseignements utiles, nous ajouterons le Flora ila- liaña dé Parlatore et les derniers volumes des 7cônes Floræ germanicæ de Reichenbach fils, qui a beaucoup herborisé dans ces régions. Enfin, le botaniste contempo- raîn le plus compétent, à cet égard, M. Emile Burnat, vient # (1) Ce jour, ee est la as Le la Pentecôte, a été choisi, sur la de- urs de nos collègues, de manière à faire coïncider les (2) On trouvera sur ce Fes d’intéressants rs ue un article intitulé : Voyage LE ticole de Cannes à Nice, pa B. Chabaud, publié récem s la Balgigos horticole de \. Faconrd Morren (numéro de juillet 1882, p. 210). (3) Voici comment s'exprime à ce propos, H. Ardoino, dans l’intro- duction de son livre, page vir: « Bien mi De sep toute be la seule comparaison des chiffres « peut : ne-idée d’un tel luxe de végétation. Le nombre des « plantes dure sponantes d'un département français est, « moyenne, 000 à 1 France entière n’en présente guère jl 4000, tandis qu'on be compte 2466 dans cet ouvrage, bien « ques conçu sur le plan de l’école synthétique la plus large et la « moins suivie en dr Ce chiffre . à see près celui des espèces « de Vi té de Sicile (Gussone, 1843) et ute la Lombardie (Cesati, « 1844), contrées fort riches et cinq, à ie fois. plus grandes que la « nôtre. » (4) Flore analytique du: pare des Alpes-Maritimes, où des- cription succincte des sculaires. es, qui croissent spontan nément entre lé versant ést de l'Esterel " la A les Alpes se la mer. Men- _ ton, 1867; réimprimé en 1879. dé publier sur les Rosa (1) ét les Festuca (2) des Alpes- Maritimes, et il doit nous donner prochainement sur Îles Hieracium, une série d’études dont la place est marquée parmiles travaux monographiques les plus estimés. Notre collègue, M. Barla, directeur du musée de Nice, indépéndamment de ses belles publications mycologiques, est l’auteur d’un ouvrage sur les Orchidées des Alpes- Maritimes (3), illustré de planches admirablement colo- riées qui en font un chef-d'œuvre d'iconographie bota- nique. Nous rappellerons encore que notre société a tenu une session extraordinaire à Nice, en 1865; on en trouve le compte rendu dans le tome XII du Bulletin. Le rendez-vous général est à l’hôtel de ville’ d’Antibes, _ samedi 12 mai, à huit heures du matin. LI , - . . . . . . eo Trié . . . . - . . D Le ministre de l'instruction publique va demander aux | Chambres, à la rentrée : 1° un crédit de 115 000 francs pour | organiser une vaste mission scientifique et archéologique | en. Tunisie; 2.un crédit de 129000 francs RORE rendre | permanente la mission française du Caire. La mission de Tunisie qu'il s’agit d'organiser durera trois ou quatre années; elle, sera confiée à de jeunes sa- vants, déjà rompus aux fouilles et, aux recherches archéo- logiques, sous la direction de membres de l’Institut et de la commission des missions. : 1 s’agit de rechercher les vestiges des trois civilisations lybienne, carthaginoise et romaine. En outre, à côté de la mission d’antiquaires, une mission de géologues, de bota- nistes, de naturalistes, parcourra la Tunisie pour l’étudier au point de vue scientifique. Cette dernière serait placée sous la haute direction de M. Cosson, membre de l’Insti- tut. Quant à la première elle serait placée sous l'autorité de MM. Tissot, Perrot, Desjardins, elc. BIBLIOGRAPHIE SH. Fa ABRE, — Nouveaux souvenirs entomologiques.— Études sur l'instinct et les mœurs des insecles: - — 1 vob in-12,-350 pages. M: J. H. Fabre, qui depuis longtemps est passé maître (1) Les Roses des Alpes-Maritimes. Étude sur les Roses qui croissent en juin 1882, avec des additions talogue des Festuca dex Alpes-Maritimes; par Emile. Burnat; “énabime 1883. Il a paru du mêmé auteur, duns la Feutlle des jeunes naturalistes, Sr du: 4er mai 1881), un article intitulé Notes. sur la _ e de set “Flore ilustrée de Nice « et des “Albes-Maritinés. be aides B. Barla, ouvrage orné de 63 planches lithographiées Orchidées ét coloriées. Nice, 1868. ù LE NATURALISTE 255 e Souvenirs entomologiques. Impossible de présenter o Dares plis ingénieuses. C'est à l'état de liberté, sur la pente d'un. coleau brülé n les hyménophères, c'est à qu’il va demander à l Ammo- phile, aux Eumènes, aux Chalicodomes, aux Sitaris, leurs merveilleux procédés de chasse et les secrets de leurs mé- F: amorphoses. De quelle utilité pour l’étude des manifes- - fations de l'instinct peut ètre un insecte embroché d’une À . longue épingle et soigneusement fiché dans une boite |} vitrée? Ce n’est point dans la mort qu'il faut étudier les ; . phénomènes de la vie. à Voici d'abord l’'Ammophite hérissée à la recherche du h ver gris (Noclua segetum Hubn.) qu'elle sert en pâture à J} sait découvrir se proie cachée dans les profondeurs du sol ; R la lutte entre ces deux êtres de taille si disproportionnée » est, du reste, de courte durée ; le chasseur saisit avec ses mandibulesla volumineuse chenille par la nuque, et plonge 4 son aiguillon dans la partie ventrale du er anneau ; ce premier coup de poignard, dompte le ver gris, mais _ n’est pas suffisant pour l'immobiliser, aussi, noohile _ enfonce-t-elle son dard lentement et méthodiquement _ dans chacun des huit anneaux suivants, lésant à chaque à coup un gai nglion nérveux; ce n’est pas tout encore ; l'hy- | ménopière. saisit entre ses mandibules largement ouvertes la tête du ver gris et la mâchonne à coups mesurés; celte compression lente du cerveau abolit les derniers symp- tèmes de mobilité sans détruire la vie végétative. Désor- mais la paralysie est complète et la proie, toujours vivante algré son immobililé, n'offre plus aucun danger pour pee débile que la prévoyante mère va déposer sur ses flancs. Comme le Cerceris tubereulé, comme le Sphex à ailes jaunes, l’'Ammophile se montre vivisecteur habile. opérateur consommé. L'Eumène pomiforme (Eumenes pomiformis Fabre) - approvisionne sa larve depetiteschenilles vertes, etl'intel- | ligent insecte supplée parle nombre àla petitesse du gibier, . car on +. ie à Ares et. seize pièces accumulées | dans une seul , la proie n’est : tr AR immobilisée: les chenilles extraites _ d’une cellule d’'Eumène s’agitent et se tordent violemment sous l'influence d’une excilalion quelconque; comment donc le faihle vermiseau enfermé au milieu de cet amas Done RE äl'rédisier aux chocs, éviter les bles- _ Sures? » C'est én cette éévediitnties que se manifeste le mer- _Yeilleux instinct de l'insecte. L'œuf de l'Eumène n'est . point, comme celui de la plupart des autres hyménoptères | déprédateurs, déposé sur les flanes de la victime, il est appendu par un fil délié au plafond de la cellule, au-des- sus des pièces de gibier; à ce fil suspenseur fait suite, BRENT EREE SÉRIPAET ST SRE PT ea es MEN Ts PA PORTE sous. une forme plus élégante et plus attrayante en même par l’ardent soleil de Provence, que M. Fabre observe : sa larve ; c’est avec un tact merveilleux que l’hyménoptère après l'éclosion, une sorte de fourreau cylindrique formé de la dépouille de l'œuf et dans lequel la jeune larve est invaginée la tête en bas, à proximité des provisions de bouche; une chenille s’agite-t-elle immédiatement le ver- misseau, rampant à reculons, rentre dans son étui et se met hors de la portée du gibier; le calme est il revenu, la jeune larve redescend et se met à table; plus tard, lors- que les forces sont'venues, le ver, dédaignant son fil pro- tecteur, se laisse choir sur l’amas de chenilles et achève tranquillementson repas. Dans toute la région méridionale, les Chalicodomes édifient sur.les. tuiles des haugars et.des, constructions rurales leurs.cellules de pisé; enfermée dans une boite obscure, transportée à 4 ou 5. kilomètres du nid et rendue à la liberté, l'abeille maçonne revient sans hésitation reprendre ses. travaux interrompus. Les expériences, sur l'instinet des Chalicodomes, mentionnées dans le premier volume des Souvenirs entomologiques, avaient vivement intéressé Darwin, tout en laissant. cependant quelques doutes dans son esprit; aussi, l’illustre naturaliste anglais avait engagé M. Fabre à recommencer ses. expériences en employant une méthode capable de dérouter l'insecte en lui faisant perdre le sentiment des localités, Voici le procédé suggéré par Darwin et réalisé par M. Fabre : Les Chalicodomes devant servir à l'expérience son! marqués. sur le thorax d’une. tache colorée. qui des. fera reconnaitre lors de leur rentrée au nid, puis, chaque indi- vidu est entermé séparément dans un cornet de papier et tous les cornets sont soigneusement disposés dans une boîte; la boite est elle-mème fixée à. l'extrémité d’une ficelle. de manière à pouvoir être, à un moment, donné, animée de mouyements de rotation en. divers sens, à la façon d’un caillou balancé dans une fronde. L'expérimen- tateur s'éloigne. du nid. en marchant pendant quelque temps dans une direction inverse de celle qu'il se propose de suivre; la boile avec ses.captifs est alors miseen mou- vement, M, Fabre la fait tournoyer dans tous les sens, pendant que lui-même .pivote, sur les talons; ensuite, retour. et marche en: sens. opposé à la première direction; pendant le trajet. la boite est à plusieurs reprises mise en mouvement afin de désorienter complètement les chali- codomes ; à une distance de.3 à 4 kilomètres du poial de départ, M. Fabre rend la liberté aux captifs qui tous, sans sara prennent leur vol.dans.la direction du nid. Plu- s fois renouvelée, celte expérience a. donné, des LR NT sensiblement identiques : 30. à 40 p.100. .des insectes mis en expérience sont revenus à ur. demeure, franchissant la distance de 3 kilomètres dans un espace de temps qui variait entre cinq minutes: et trois heures. Que conclure de cela, sinon que l'abeille maçonne, comme le pigeon voyageur, possède un sens spécial qui la dirige vers sa demeure à travers les espaces inconnus. Je borne ici cette rapide analyse de quelques passages du livre de M. Fabre; les chapitres que je suis obligé de passer sous silence ne le cèdent en rien, comme inté- rêt, à ceux dont je viens de parler; chacun pourra s’en convaincre en lisant : La théorie de l'instinct (chap. 1v), La Tarentule à ventre noir (chap. xr),. Les Pompiles 256 LE NATURALISTE (chap. xu), La larve primaire des Silaris (chap. xv), L'hypermétamorphose (chap. xvn). D'B"" NÉCROLOGIE Nous avons à déplorer la mort d’un savant pisciculteur : Pierre Carbonnier vient de mourir à l’âge de cinquante- quatre ans. Il vient d’être arraché à la science pour laquelle il avait tant fait, et qu’il devait sans doute encore enrichir de belles découvertes. Comme il le disait si bien lui-même dans un de ses ouvrages : « Pour l'observateur de la nature, il n’existe dans ses études d’autre limite que celle de la durée de son existence; » et, hélas! cette limite est atteinte. Chercheur infatigable, il favorisait tous ceux qui se livraient à l'étude de sa science favorite, en leur donnant les conseils que ses études et son expérience lui avaient enseignés, et nous avons eu à nous louer mainte fois de son obligeance. IL possédait à Champigny un grand aqua- rium qui lui permettait de réaliser en grand les expériences qu'il commençait en petit dans les aquariums de chambre; il se faisait un plaisir de communiquer ses observations à tous les hommes de science qui s’intéressaient tant à ses découvertes. En 1878 il a été nommé conservateur de l'aquarium du Trocadéro, à Paris. Il laisse quelques ouvrages, véritables guides du praticien; je citerai seule- ment quelques rapports parus dans les Comptes rendus de l'Académie des Sciences, tels : Observations sur l’in- cubation des œufs de Gallinacés ; Observations sur le mode de reproduction d'une nouvelle espèce de poisson venant de la Chine; Mémoire sur la reproduction et le développement du poisson Télescope, originaire de la Chine; Mémoire sur le mode de respiration de divers poissons appartenant aux groupes des Pharyngiens labyrinthiformes. Quelques mémoires parus dans le Bul- letin de la Société d’acclimatation : Étude sur les causes de la mortalité des poissons d'eau douce; Observations sur le Brochet ; trois Mémoires pour servir à l’histoire zoologique du poisson de la Chine, le Macropode ; Du transport des poissons vivants ; Mémoire sur la repro- duction du poisson américain le Fondule; le Gourami et son nid, etc. Un mémoire d'archéologie intitulé : Décou- verte d'une station préhistorique dans le département de la Seine. Deux guides : L'Écrevisse, mœurs et repro- duclion; Guide pralique du pisciculleur. Pierre Car- bonnier était chevalier de la Légion d'honneur, officier d'académie, membre de plusieurs ordres étrangers. LA BOUTEILLE DE CHASSE Sans cesse à la recherche des améliorations qu'on pourrait apporter aux instruments indispensables dont le naturaliste se sert journellement, nous venons, d’après un modèle qui nous a été remis par M. Sédillot, de faire confectionner une nouvelle bouteille de chasse en verre. Pour récolter les insectes, les pelites coquilles, les forami- nifères, etc., on se servait d’une bouteille en verre à large goulot dont le bouchon était traversé par un tube abso- lument cylindrique; cette bouteille avait l'inconvénient d’avoir le fond plat, d'être très fragile et, de plus, ne permettait pas de capturer aisément les petites espèces; l'instrument était aussi fort incommode à porter dans la poche. Ces inconvénients graves sont évités par ce nouveau modèle. Cette bouteille est ovale, plate, haute de 0,12 de la base à l’extrémité du goulot; la largeur est de 0,052, l'épaisseur de 0,030. Le système de double tubulure est le même que dans l’ancienne bouteille; seulement le tube qui passe dans le gros bouchon qui clôt l'instrument a été taillé en biseau à son extrémité supérieure, afin de permettre de récolter les plus petites espèces. Le verre est assez résislant pour pouvoir supporter sans se briser un grand choc; l'instrument peut se tenir debout. La bouteille ainsi perfectionnée rendra assurément beaucoup plus de services que ce:'e dont on s’est servi jusqu'à ce jour, car, en outre des avantages énumérés, elle est facilement portative. On pourra se procurer cet instrument dans nos bureaux au prix de soixante-quinze centimes. OFFRES ET DEMANDES M. Ernest Olivier informe ses correspondants qu'il est actuellement de retour aux Ramillons près Moulins (Allier). M. Adolphe Lopez Cepezo, 4, rue Pedro Alorezo, à Perez de la Frontera (Espagne), demande à se procurer : Za Faune de l' Andalousie, de Rosenhauer, et {a Faune de l’Andalousie, de Rambur. Le gérant, Émile DEYROLLE. 4354. Paris Imp. A. L. GuitLor, 7, rue des Caneites. (ù LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION N° 33 1" Mai 1885. 257 | 1 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS » Pays compris dans 1 ABONNEMENT ANNUEL : -Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. France et Algérie.:...,:,. Union postale, .. Tous les autres pays... (Affranchissement compris) ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS, PARTENT, DU 1% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE } Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère . gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS Cours de physiotogie générale. M. CHARLES ROUGET, professeur, a ouvert ce cours le jeudi 26 avril 1883, à quatre léures et demie, et le continuera les mardi, jeudi et samedi de chaque semaine, à là même heure. Ce cours aura pour objet : l'étude des mouvements rhytmiques el dés mouvements érectiles chez les végétaux et chez les animaux, spécialement dans les orgaries de la génération et leurs annexes. Les lecons auront lieu dans l’amphithéâtre d'anatomie : comparée. Les leçons praliques auront lieu au laboratoire le mardi, de trois à quatre heures. Cours de dessin appliqué à l'étude des plantes. M. LE SOURD-BEAUREGARD, commencera ce cours le samedi 5 mai 1883, à une heure et demie, et le continuera les mardi, jeudi et samedi de chaque semaine à la même heure, dans la salle des cours de dessin, 61, rue de Buffon. Cours de géologie, — M. DAUBRÉE, professeur, membre de l’Académie des sciences, commencera ce cours le mardi let mai 1883, à quatre heures un quart précises, dans l’amphithéâtre de la galerie de géologie, et le continuera les samedis et mardis suivants, à la même heure. Le professeur trailera des faits fondamentaux de la géologie et particulièrement des consequences de l'activité interne du globe en ce qui concerne les gites métalliferes, l'origine des terrains stratifiés et la formation du relief du sol. Il continuera aussi à exposer les traits généraux de la géologie de la France. En cas d'absence, le professeur sera remplacé par M. Stanislas Meunier aide-naturaliste, docteur ès sciences, à qui est confiée la direction des excursions géologiques, que des affiches spéciales annon. ceronli successivement. Cours de chimie appliquée aux corps organiques. — M. CHEVREUL, membre de l'Institut, professeur, en son absence M. Cloëz, aide-naturaliste, ouvrira ce cours le mardi l° mai 1883, à 11 heures du matin, dans le grand ampbhithéâtre du Muséum d'histoire naturelle, et conti- nuera les jeudis, samedis et mardis suivants à la même heure. Le cours de celle annee sera consacré à l’histoire des principes immédiats contenus dans les êtres vivants, animaux et végétaux. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 2 JANVIER 1883 (Suite) Existence du zinc à l'état de diffusion compièle dans les terrains do!omiliques. — Note de M. Dieulafait. Un mémoire présenté par M. Dieulafait, il y a deux ans, a montré le zinc à l'état de diffusion complète, et en quan- tité sensible, dans les terrains de formation primordiale et dans les terrains de sédiment qui en dérivent. M. Dieu- lafait étudie aujourd'hui les conséquences de ce fait, et particulièrement la diffusion du zinc dans les terrains dolomitiques. Ceux-ci contiendraient constamment de l'ammoniaqueen proportion souvent supérieure à 1 gramme par décimètre cube, soit plus de 1 kilogramme par mètre cube de roche; en conséquence ce seraient des roches sédimentaires déposées dans de véritables estuaires, soit dans des golfes à peu près fermés. Étudiant alors en France et en Suisse, 1° le muschelkalk, de Grasse à Mar- scille ; 2° le trias supérieur de Grasse à Rodez, et dans les 258 LE NATURALISTE Alpes jusqu'à Brigue; 3° l'infralias de Grasse à Rodez; et 4° l'horizon à Terebratulmmoravicæde Niee à Ganges et de Nice dans les Alpes jusqu'au lac dé W allenstadt, M. Dieulafait a reconnu le spectre du zinc avec 100 grammes et souvent beauégup moins de roche. Le zine y existe done à l’état de grande diffusion, Les minerais de zinc carbo- naté de Belgique, de Silésie, de Sicile, etc., sont toujours enrelations directes avec les calcaires magnésiens; et ces différents dépôts quoique d’âges très différents, montrent qu'à des époques très éloignées, les mêmes circonstances qui ont présidé à leur sédimentation, se sont produites. Quelles sont-elles? On ne le sait pas encore. Sur le carbonifère marin de la Haute-Alsace ; décou- verte du Culm dans la vallée de la Bruche. — Note de MM. Bleicher et Mieg. Les tranchées de la nouvelle ligne de Molsheim-Rothau ont permis de reconnaître dans des schistes noirs allernant avec une grauwacke grise des traces de végétaux fossiles (Sagenaria?, paraissant identiques à ceux d’Oberbur- bach, ainsi que dans un massif calcaire appelé marbre de chirmeck, situé au milieu des schistes noirs métamor- phiques. Ces derniers alternent, près du village de Vich, avec des banes de grauwacke riches en Xnorria imbricata, en. Bornia, (Calamiles) radiala, et peut être en Cyclop- teris? Le terrrain carbonifère alsacien offre actuellement une grande épaisseur, et est plus ou moins traversé par les roches éruptives, mélaphyres, porphyres, minettes. Aux mélaphyres sont associés des schistes et grauwackes à fossiles marins et terrestres. En résumé, on peut diviser ces terrains en deux séries : la première inférieure aux porphyres, caractérisée par une faune marine, et la deuxième, supérieure, sans fossiles marins, mais présentant de nombreuses plantes dela flore du Culm. Le terrain de transition de la vallée de la Bruche est analogue au carbonifère ancien de la Haute-Alsace. x * + _ Sur ia propriéléexcitante de l’avoine. — Note de M. A. Sanson, À la suite d'expériences faites à l’école de Grignon, sur les propriétés excitantes de l'avoine, M. Sanson pose les conclusions suivantes : 1° Le péricarpe du fruit de l’avoine contient une substance soluble dans l’alcool, et excitante des cellules motrices du système nerveux du cheval. 2 Cette subslance, différente de la vanilline, et qu’on nom- merait avénine, aurait pour composition C56 H21 Az O18. 3° Toutes les variétés d'avoine la contiennent, mais en quantités différentes. 4° Ces différences ne sont que quan- titatives. 5° Ges différences tiennent aussi du lieu de cul- ture. 6 Les variétés noires contiennent plus de principes excitants queles blanches. 7° Pour exciter suffisamment l'énergie névro-musculaire du cheval, il faut au moins 0,9 de principe excitant, pour 100 d'avoine séchée à l'air. 8° La couleur des variétés d'avoine n'est pas un indice cer- tainawpoint devue dela-propriété exeitante..9° Le dosage duyprincipe excitant donne seul unebase certaine d’appré- ciation. 10° La moüture affaiblit conisidérablement la pro- priété extitante. 11° L'excitation va en augmentant, puis s’affaiblit et se dissipe. 12° Enfin, la durée totale de l'effet d’excitation ou d'accroissement dé l’excitabilité névro-mus- culaire a toujours paru, dans les expériences, être d’envi- ron une heure par kilogramme d'avoine ingérée. SÉANCE DU 8 JANVIER 1883 Sur la Ficoide glaciale (Mesambrianthemum crystal- linum).— Note de M. Hervé-Mangon. La ficoïde glaciale perd par la dessiccation 96,81 p. 100 de son poids ; la combustion lui en fait encore abandonner 1,80 p. 100, et les cendres restant forment 1,39 du poids total. Les cendres représentent donc 43 p. 100 de la plante desséchée, et se composent de chlore, potasse, soude, etc. Il y a analogie avec la composition des varechs, maïs pour la ficoïde, la polasse forme presque le tiers des cendres. Le mètre carré de terre cultivé par M. Hervé Mangon lui a donné 13k,1 de plantes fraîches, soit 131 000 kilogrammes à l'hectare; on en tirerait 1 820 kilogrammes de cendres, don- nant 335 kilogrammes de chlore, autant de soude et588 kilo- grammes. de potasse, qui donneraient 853 kilogrammes de carbonate de potasse. La culture de la ficoïde pourrait donc être rémunératrice, en l’utilisant comme plante à potasse, et rendrait probablement service aux terrains salés du littoral méditerranéen, son pays d’origine, pour leur enlever l’excès de sels alcalins qui les rend impro- ductifs. La ficoïde glaciale pourrait ètre, par suite, utilisée comme un puissant auxiliaire pour l’agriculture dans certaines régions de la France. a * * Sur l'existence du genre Todea de à les terrains jurassiques. — Note de M : B. Renau Jusqu'ici on n’avait pas encore signalé de Todea toi, L'examen d’un échantillon provenant de la Nouvelle Galles du Sud, exposé en 1878 à l'Exposition universelle et rap- porté au Pecopleris australis, a permis à M. Renault de reconnaître des frondes de Todea. D’après le peu qu'on en connaît, ce Todea ne différerait pas plus des espèces vivantes, que ces dernières entre elles. Il a été rencontré dans un gisement renfermant aussi des Echinostrobus, genre spécial au terrain jurassique, à l'étage oolithique. Les frondes sont bipennées; les pennes, distantes linéaires s'écartant perpendiculairement du rachis; les pinnules stériles, à bords légèrement dentés à l'extrémité, oblon- gues, acuminées, alternes ou opposées, soudées à la base, entre elles, sur une petite portion de leur longueur; lon- gueur 12 à 15 millimètres, largeur maximum 4 milli- | mètres. Pinnules fertiles linéaires, acuminées, plus étroites LE NATURALISTE 259 que les stériles (2,5 à 3 millimètres), presque aussi longues, moins serrées ; Sporanges globuleux, elliptiques, paraissant moins nombreux que dans les espèces vivantes de Todeu. SÉANCE DU 15 JANVIER 1883 r y » M. Trécul' communique les tableaux concernant la _ramification de l'Zsatis tincloria, et se rapportant au tra- vail précédemment offert à l’Académie. * Sur. les proposilions. de M. Balbiani pour combattre À Ze Phytioxera, el. sur l'œuf d'hiver du Phylloxera des vignes. américaines el. des vignes européennes ; M. Targioni-Tozzetli. par M. Targioni-Tozzeili conteste les affirmations contenues dans le vœu émis par la commission supérieure du Phyl- loxera, ne lés trouvant pas appuyées par des preuves. La fécondité dés génératrices agames des racines cessant dans la même année, au bout de peu de générations, et décroissant progressivement, puisque de- 20-24 gaines ovigères pour la première, le nombre décroit à 10-12, 6-7, 2-3 pour les suivantes ; la dégradation des ailés agames ‘qui n’ont plus que 4 gaines ovigères, et l’incapacité des mâles et femelles qui en proviennent de se reproduire, à moins de se compléter réciproquement, pour rouvrir le cycle des £ énérations normales, ne seraient que des con- | sidérations spéculatives. La diminution des gaines ova- riques, maxima vers l'automne, ne serait que la preuve de l'équilibre entre l'organisme et Ja vie, s’établissant à une certaine époque, sous l'influence des conditions exté- rieures, et venant à changer lorsque la nouvelle végétation de la vigne vient à donner de meilleurs aliments à son parasite. 1] serait singulier que les sexués dégradés dans Jeur puissance retrouvassent celle-ci dans l’acte sexuel au point de transmettre à leurs descendants ce qu'ils n’ont plus eux-mêmes. Le vœu de la commission, d'autre part, prend l'œuf d’hiver comme point de départ de l'infection de tout nouveau foyer, négligeant la dissémi- nation bien connue par les aïlés et les aptères même, ainsi que par le transport de plants infestés, première origine de l'invasion phylloxérique en Europe au moyen de ceps américains. M. Targioni-Tozzetti conclut en disant que le vœu de la commission devait être corrigé et s'ap- puyer sur cetautre préliminaire : Zns{ituer des recherches pour trouver et démontrer l'œuf d'hiver du ré api sur les vignes indigènes. Réponse à la note lens de M. Targioni-Tozzetli; ee M. Baibiani. M. Balbiani répond qu’il considère la destruction de l'œuf d'hiver comme un moyen pratique d'enrayer la marche du Phylloxera, et sans en tirer de conséquences au point de vue de l’effet qu ‘elle peut avoir sur les colonies radicicoles. D'un autre côté, la diminution progressive des fructification plus abondante, et que gaines ovariques depuis le printemps jusqu’à l'automne, n'est pas en rapport avec la température, car celle-ci est maxima en été, à un moment où le nombre de ces gaines a déjà beaucoup diminué ; il n'y a pas non plus de relation avec l'alimentation, car au printemps la sève, plus aqueuse, est moins riche qu’à une période de végétation plus avan- cée. Des insectes ou des œufs sont transportés de racines épuisées sur des racines fraiches ; les gaines ovariques n'augmentent pas de nombre. Tous ces faits viennent infirmer les assertions de M. Targioni-Tozzetti. Les obser- Vateurs out tous reconnu que les transformations les plus précoces et les plus abondantes ont lieu sur les radicelles, et que ces dernières venant à faire défaut, elles deviennent plus rares et se font sur les grosses racines, faute. de mieux. M. Balbiani rappelle aussi que c’est sur des vignes indigènes que l’œuf d'hiver a été justement découvert en 1875. Maintenant, si les générations gallicoles sont plus fréquemment rencontrées sur les vignes américaines que sur les européennes, on a reconnu, par contre, que des vignobles entiers de vignes américaines avaient les racines couvertes de phylloxeras et ne montraïent aucune galle, et cela pendant plusieurs années consécutives ; les légions aériennes d'aptères ne seraient donc pas une phase constante et nécessaire de l’évolution normale du parasite. Il en est de rnême de la génération sexuée hypogée, car depuis 1874, M. Balbiani et les autres observateurs n’ont pu retrouver les femelles, et l’on n'avait alors rencontré aucun mâle. M. Riley pense que l'introduction du phyl- loxera en Europe ‘été faite par le‘transport de l'œuf d'hiver, qu’il a trouvé lui-mème sur du bois d’un an, et qu’on peut rencontrer sur l'écorce soulevée du bois de deux ans ; ceci justifie la prohibition de l'importation des boutures. En résumé, M. Balbiani maintient sa confiance dans les opérations qu'il recommande contre l’œuf d'hiver, -et espère que leur utilité sera reconnue un jour par ceux mêmes qui la contestent encore à présent. Traitement des vignes phylloæérées, par le sulfocar- beurle de potassium, .en 1882 ; par M : Mouillefert. La société a traité en 1882,avecses ar 2400 hectares répartis entre 535 propriétaires du Sud- Ouest et du Midi, en proportions presque égales, et le succès de l'emploi du sulfocarbonate de potassium contre le phylloxera s'affirme de jour en jour. Il a été employé 821 000 kilogrammes de ce produit, soit une moyenne de 350 kilogrammes à l'hectare ; le prix à l’hectare a varié de 200 à 450 francs pour le Sud-Ouest, et est de 307 franes pour le Midi. La quantité d’eau employée a été de 120 mètres cubés à 150 mètres cubes par hectare. Il a été constaté que ce traitement, loin d’avoir une influence nuisible pour la vigne, ramenait à la vie les souches Pi rendait la s grains, moins exposés à la coulure, étaient plus gros et Épe nourris. En conséquence des frais que ce traitement nécessite, il sera, bon de consacrer à la culture de la vigne les terres fer- tiles aptes à la défense, tels que les sols frais, profonds 260 LE NATURALISTE et, autant que possible, de nature siliceuse. Le traitement au sulfocarbonate est avantageusement secondé par les fumures riches et rapidement assimilables. Ps» Sur les solutions de continuité qui se produisent, au moment de la mue, dans le système apodémien des Crustacés décapodes. — Note de M. F. Mocquard. En examinant la dépouille abandonnée par une Lan- gouste lors de la mue, M. Mocquard a constaté, en outre des lésions déjà connues, la rupture des arcades formées par les mésophragmes et les ares-boutants longitudinaux qui en dépendent, ainsi que celle des arcades endothora- ciques et des branches paraphragmales des endosternaux. Ce travail est préparé par une décalcification et un ramol- lissement des parties qui y sont soumises. L'appareil apo- cémien du Homard est un peu différent, mais les méso- phragmes se divisent de la même manière que chez la Langouste. M. Mocquard pense qu’il doit en être de même chez les Brachyures, malgré l’opinion de Couck, parce que l'ensemble des sinus veineux forme de chaque côté un canal demi-circulaire qui passe à travers les trous inter- cloisonnaires. LES GERBOISES L'autre mâle avait été précédemment assassiné par Lili; car celte gracieuse bête, fort douce et fort aimable avec son maître, a sur la conscience deux horribles crimes (1). Une première fois, j'avais dû la séparer de sa mère et de son frère, qu'elle avait très grièvement blessés; plus tard, comptant que l’amour adoucirait ses mœurs, je lui avais rendu son frère, remis de ses blessures ; je viens de dire ce qu'elle en avail fait : elle l’avait tué, non pas d’un coup de dent, dans un moment d'emportement, mais peu à peu, de sang froid, sans pitié ! Je le vois blotti, résigné, dans un coin de la cage. Elle allait et venait, la tête haute, l'air féroce ; chaque fois qu’elle approchait de sa victime, elle faisait un bond et retombait sur elle. Quand elle eut ainsi entamé sa peau et mis sa chair à nu, la vue du sang augmenta sa fureur. On eûl pu croire jusque-là qu’elle agissait inconsciemment, piétinant son frère comme elle eût fait un objet inanimé ; mais alors il ne fut plus possible de mettre en doute ses intentions criminelles; car, de son museau, elle fouillait et ravivait les plaies qu’elle avait ouvertes avec ses ongles. À chaque nouvelle attaque, le malheureux màâle se faisait plus petit, n'essayant pas de se défendre, et se contentant de geindre, de sa voix grasse et sourde. Brœhm compare à une petite toux le cri de la gerboise ; on pourrait aussi le comparer à un grognement faible, ou, mieux, aux efforts que fait une RÉspnne enrhumée pour LI .. (t} Eüli vit encore aujourd’hui, au Musée de Bordeaux. dégager ses cavités nasales de mucosités épaissies. Chaque fois qu’on la dérange dans son nid, chaque fois qu’on l'irrite, la gerboiïse fait entendre ce bruit. Si on la tour- mente dans sa cage alors qu’elle est éveillée, si, par exemple, on lui souffle dessus, elle ne se borne pas à manifester ainsi sa mauvaise humeur. De son museau elle pousse vers vous les étoupes de son nid, le sable, tout ce qui se trouve à sa portée, s’interrompant constam- ment pour vous observer; et si la cause de son dérange- ment persiste, elle finit par consiruire avec tous ces obstacles une barricade derrière laquelle elle s’abrite. - Évidemment sa voix est trop faible pour lui être d’une grande utilité dans ses rapports avec ses ccmpagnes. Aussi m'a-t-elle paru avoir un autre moyen de communi- quer à distance avec elles. Souvent j’ai entendu Lili, dans et répétés. Je la voyais alors droite, raide, la t exécuter sur plate une série de petits sauts verlicaux, en prenant un point d'appui sur sa queue, qui ne quiltait pas le sol. Le bruit qui avait atliré mon attention était pro- duit par le choc de ses ongles sur le parquet, ses deux pieds s’élevant et retombant ensemble. Les lapins, dans leurs terriers, font souvent entendre un bruit analogue ; et j'ai signalé ailleurs le bruit de roulement qu’exécutent parfois, aussi avec leurs membres postérieurs, Pachyuro- mys Duprasi (Latr.) et les autres espèces de gerbillines. D’après Brœhm, quel que soit le nombre des gerboises ue l’on a réunies, la bonne harmonie ne cesse de régner entre elles. L'histoire de Lili nous montre qu'il n’en est pas toujours ainsi, et qu’il y a chez les Gerboises, comme chez les hommes, des caractères insociables et des natures sanguinaires. Brœhm commet une erreur plus grave (il en rejette d’ailleurs la responsabilité sur Heuglin, « dont on connait bien l'excellent esprit observateur ») en disant que les gerboises mangent de la charogne (1 jet se montrent {rès friandes d'insectes. Toutes celles que j'ai pu observer ont constamment refusé les insectes, la viande, le fromage, et généralement tous les produits d’origine animale. Il en est d’ailleurs de même de la plupart des petits rongeurs algé- riens, des gurbilles notamment, dont j'ai nourri en capti- vité piusieurs espèces. Je dois cependant signaler une exception à cette règle. Quand une gerbille met bas, cha- que fois qu'un petit vient au monde, elle mange aussitôt le PAcenie le cordon ombilical, et parfois aussi le nouveau- né; mais, à part ce cas, ces animaux ne se mangent pas entre eux, comme font si fréquemment les rats. En ce qui concerne plus spécialement les gerboises, quand Lili tuait son frère et poussait son muffle dans ses blessures, elle ne faisait aucun usage de ses dents, et j'ai pu constater qu'elle n'avait pas mangé la plus petite ue de sa vic- time. (1) Jai Pr D que la gerboise s'établit velontirs Re hs vieil- les sépultu servat blable induit Heuglin d e des terriers tout gars qu elle n n’a qu’à modifier légerement pour les nr son usa LE NATURALISTE 261 En relevant ces quelques erreurs, je n’entends pas con- damner en entier l’article que Brœhm à consacré aux gerboises ; bien au contraire, quand Bræhm raconte ce u'il a vu, ses observations me paraissent très-exactes et ses descriptions excellentes. Aussi, plutôt que de chercher d'autres expressions pour raconter les mêmes choses, je crois préférable de lui lais- ser un instant la parole : « On peut dire qu'il n'y a guère d'êtres plus charmants que les gerboiïses « Marchent-elle tranquillement, elles mettent une palte devant l’autre ; se hâtent elles, elles font des bonds qui se suivent de si près que l'on dirait un oiseau qui vole. Un bond succède à l’autre sans qu’on puisse remarquer le temps d'arrêt. Dans le saut, elles ont le corps un peu pen- ché, les jambes de devant rapprochées et étendues en avant, la queue dirigée en arrière et faisant équilibre. « Il'est très rare de voir ces animaux en Europe ; aussi dois-je considérer comme une bonne fortune d’avoir sous l'œil, au moment où j'écris ces lignes, une gerboïse assise ou plutôt endormie dans sa cage, car il est bon matin, et elle vient de se coucher... Elle dort tout le jour, depuis le malin jusqu’au soir, et, si on ne la dérange pas, elle ne Sort jamais de son nid. Maintenant (en novembre), elle s'endort à six heures un quart, et son sommeil dure douze heures. Pendant la nuit, elle se repose plusieurs fois du- rant une demi-heure. Quand on la sort de son nid pendant le jour, ellé se montre très endormie, se laisse aller comme un corps inerte et a de la peine à se réveiller. La position qu'elle prend pour dormir est toute particulière ; elle s’assied ordinairément sur ses talons, le bout des pieds en l’air; incline sa lète jusqu'à ce que son front repose à terre, et applique son museau contre son ventre. Sa queue, ramenée en avant, dépasse ses pattes. On dirait, à la voir ainsi, une boule de laquelle sortiraient deux longues jam- bes. D’autres fois, elle se couche sur le flanc, toujours en- roulée sur elle-même, et étend ses pattes en l’air. Elle ramène ses oreilles contre sa tête et en enroule le bout. Ces organes paraissent alors comme plissées et ratatinés. L'animal reste ainsi jusqu’à ce que sa nuit soit faite. A ce moment il commence à se remuer; il se nettoie, lisse ses oreilles, fait entendre un son qui ressemble à une pelite toux, et s'élance hors du nid. La gerboïse achève alors de se nettoyer ; aueun rongeur n’est aussi propre qu’elle. Elle emploie à sa toilette une très grande parlie de son temps, lèche ses poils un à un, les lisse, n’en oublie aucun. Le sable lui est fort utile, et elle semble ne pouvoir s’en pas- ser, Quand je la reçus elle avait dû en être privée depuis longtemps ; car elle se roula avec volupté dans celui que je lui procurai, le fouilla, le creusa, ne voulut plus le quitter. Pour se nettoyer, elle prend les postures les plus diverses. D'ordinaire elle s’assied sur le bout de ses pattes de derrière et sur sa queue. Elle élève les talons à quatre centimètres du sol, plie sa queue en are, le dernier quart porte le corps un peu en avant, joint de manière que les ongles se touchent, de telle sorte qu’elles paraissent Elle se sert très habile- appuyant sur le sol, ses pattes de devant et les projelte en avant, être des appendices de sa bouche. ment de ses membres pour se nettoyer. Après avoir fait un petit creux dans le sable, elle se penche, y place ses paties el son museau, el pousse en avant; si quelque obstacle s’oppose à ce qu'elle puisse chasser le sable devant elle, elle le rejette de côlé avec ses pattes. Elle se fait ainsi une sorle de sillon dans lequel elle se couche et promène la Lèête en commencant par la partie supérieure, puis par la partie inférieure, ensuite par le côté droit, enfin par le côté gauche. Cela fait, elle s’y couche tout au long, se retourne, s'étend, portant ses palles tantôt directement en arrière, tantôt directement en haut, en avant, ou les ramenant à son museau. Enfin elle reste immobile, ferme les yeux à moitié, et passe de temps à autre une de ses pattes sur sa face. Alors commence le nettoyage successif de chaque partie : la bouche, les joues, les moustaches lui donnent beaucoup de peine, emploient plusieurs minutes. Après la toilette de ces parties, elle se relève, s'assied et nettoie le reste du corps. Ses pattes de devant saisissent les poils par mèche, et ses dents les peignent, es lissent. Quand elle arrive au bas ventre, elle écarte les cuisses et courbe son corps, qui prend alors l'apparence d’une boule. Les postures qu'elle affecte, quand elle neltoie ses membres postérieurs, sont des plus curieuses. Elle laisse l’un d’eux dans la position ordinaire qu'il a lorsqu'elle est assise, et étend l’autre, la queue lui servant toujours à se maintenir en équilibre. Ses pattes de der- rière, quand elle s’en sert pour se gratter, se meuxvent avec une telle rapidité qu’on ne voit guère qu'une ombre qui s’agite. Ses pattes de devant, dont elle se sert pour se gralter la face, ont des mouvements moins vifs. C’est sur une de ces pattes qu’elle s'appuie quand elle se penche de côté. « La marche ordinaire de la gerboise consiste en une série de pas précipités. Elle étend ses membres de der- rière presque directement en avant, les pieds venant environ au niveau de la moilié du corps; en mème temps la queue, tendue en arrière, fait équilibre. Pendant que les pattes de derrière sont alternativement et rapidement portées l’une devant l'autre, celles de devantsontramassées sous le menton. Ma gerboiïse captive est très apprivoisée, etilest très rare qu'elle fasse de grands bonds. Elle ne s'y détermine que lorsqu'il s’agit de franchir un obstacle ; alors elle s'élance sans prendre d’élan, en détendant brus- quement ses jambes de derrière. Un jour que je l'effrayai, elle bondit à plus d’un mètre de hauteur. - « Elle peut, grâce à la disposition de sesmembres posté- rieurs et de sa queue, tenir son corps horizontalement ou verticalement, le courber même jusqu’à terre. Pour voir de quelle utilité lui est sa queue et jusqu'à quel point elle maintient son équilibre, on n'a qu’à prendre la gerboïse el à la retourner rapidement, de manière à la coucher sur le dos ; on la voit aussitôt faire décrire des cercles à sa queue, évidemment pour arriver ainsi à se redresser. « Pour manger, ma gerboiïse se lient sur la plante des pieds, courbe son corps en avant et saisit rapidement sa nourriture.A chaque instant elle prend plusieurs grains de blé dont un vase est rempli, mais elle ne les mange pas en entier; après en avoir rongé une partie, elle laisse tom- Ds 262 LE NATURALISTE ber le reste (1). En une seule nuit, elle entame ainsi cin- quante, soixante, cent grains ét même davantage. Rien de plus charmant que la gerboise quand on lui donne un raisin, des tranches de carotte, une pomme. Elle prend le morceau dans ses pieds de devant, le tourne, le retourne, le ronge sans le iaisser tomber. Quand un fruit est mou, succulent, comme l’estun raisin, elle estsouvent longtemps avant d'en voir la fin. Je l’ai vue mettre sept minutes à manger un raisin Brœhm conclut parle jugement suivant, auquel je sous- cris de tout cœur : « De tous les rongeurs que j'ai eus jusqu'ici en captivité, c'est la gerboise qui m'a causé le plus de plaisir. Ses qualités, du reste, la font aimer de chacun. Toutes les personnes qui ont vu celle que je possède en ont été en- chantées. Elle est si inoffensive, si douce, si gentille, si gaie et si joyeuse quand on l’a réveillée ; ses poses sont Si particulières, si variées, qu’on peut sans ennui rester des heures entières à l’'observer. » Les gerboises sont-elles sujettes au sommeil hivernal? La chose paraît incontestable pour certaines espèces, celle du Canada (Zapus hudsonius,Coues) parexemple; mais, pour nos espèces d’Algérie, les auteurs sont muets. L’an der- nier, au commencement de décembre, j'avais pour quel- ques jours confié Lili àun de mes amis. Celui-ci, s’étan absenté vingt-quatre heures, la trouva à son retour immo- bile et ne donnant aucun signe de vie. D'abord il la crut morte; mais bientôt les battements de son cœur et les mouvements respiratoires devinrent évidents ; ils augmen- tèrent peu à peu de fréquence et d'intensité; enfin, au boutde vingt minutes environ, Lili était revenue à son état normal. Dès que mon ami m’eut raconté le fait, j'essayai vainement de provoquer le rétour du phénomène en pla- çant la cage de Lili dans une chambre non chauffée ; jus- qu'à ce ‘jour je n’ai pu constater de mes yeux de sommeil hivernal chez gerboises. De même que tous les rongeurs, les gerboises peuvent se passer de boire, à condition de joindre à leurs aliments des plantes aqueuses. Je nourris les miennes avec de la salade et du pain, et je leur donne aussi du grain, des amandes, etc. Cette nourriture leur convient bien, car elle ne m'ont jamais paru malades, et toutes celles que j'ai perdues sont mortes par accident. Des six individus arrivésl’an dernier (1880) à Paris, on connaît le sort des deux mâles ; leur mère, celle qui me fatiguait par sa trop grande familiarité, est morte d’indigestion; un des jeunes, à son arrivée à Paris, avait été tué dans la chambre d’un de mes amis, où il s'était sauvé et où on voulait le rattraper. Les deux autres vivent encore, un à Paris, l’autre, Lili, dans la Gironde. Enfin, des trois individus importés cette année (1881), un, le seul mâle, d'un bond inconsidéré, a sauté par Ja fenêtre; ila fait une chute de cinq étages, dont il est. mort après quelques heures d’ RÉ les deux autres se portent fort bien, je CroRer l'un pellier. … FERNAND LATASTE. (1) Les gerboises, comme Ds ee savent fort adroitement pouiller le grain de ses enveloppes, qu’elles ne Pare pas et qui, er sn primitive, semblent des grains intacts au Me ; | rien à un à Paris et l’autre à Mont- | LES DÉPOTS BATHYZOIQUES Sous ce titre interrogatif : « Quels dépôts devons-nous considérer comme formations de fonds? » (1) Theodor Fuchs, le savant géologue viennois, a fait paraître :récem- ment un mémoire d’un grand intérêt au point de vue de la géologie paléontologique. Depuis les travaux de Gressly et ceux subséquents de Forbes, il n’est guère d'ouvrage spécial qui ne parle de /acies, de dépôts liltoraux, de dépôts de grands fonds ; mais peu d'auteurs sont d'accord sur la valeur de ces, termes, et il n’est pas rare de voir un géologue donner comme dépôt typique des mers profondes _telle couche qu'un autre considère comme de formation _littorale indubitable. Cette confusion est attribuable, selon Fuchs, à ce fait, qu'aucun écrivain n’avait songé jusqu'ici à se poser nette- ment la question que lui-même a prise pour titre de son moire. Les remarquables travaux de Prévost, Suess, FES Mojsisovics, Seguenza et autres lui ont.fourni des matériaux précieux pour cet ouvrage, qu'il appelle modestement un essai; essai, dit il, non de résoudre la question, mais d'appeler la discussion sur elle. A notre jugement, Fuchs a fait plus et mieux que cela; et si son étude laisse la place à des travaux ultérieurs dans le même ordre d'idées, elle leur fournira du moins, si nous pouvons nous exprimer ainsi, un soubassement solide et durable. Nous n’entreprendrons pas de suivre l’auteur dans ses importantes déductions, et nous renverrons à l'ouvrage même ceux que pourrait intéresser une étude approfon- die du sujet; mais nous croyons rendre service à beaucoup des lecteurs du Nafuraliste en résumant pour eux les passages.les plus saillants du chapitre Généralités. Fuchs précise d’abord ce qu'il entend par formation de grands fonds (Tiefseebildung), ce terme étant plus ambigu qu’il ne parait l'être Au point de vue du sédiment, on a: appelé autrefois dépôts liltorauæ ceux qui se forment dans la zone d’action du mouvement des vagues, et dépôis de grands fonds ceux formés en dehors de cette action. Actuellement, on désigne par la première de ces expressions les dépôts dont les matériaux sont arrachés à la terre (galets, sable, limon), et par la seconde, les couches résultant d’une accumula- tion des corps flotiant sur la mer ou tenus en suspension par.elle (vase à Globigérines, à Radiolaires, à Diatomées; Red Clay). Pour le zoologiste et le paléontologiste, les dépôts de grands fonds sont ceux qui contiennent la faune des mers profondes, ou faune bathyzoïque, si l'on veut bien nous permettre ce néologisme dont l'emploi nous paraît com- mode et logique; c’est celte interprétation que l’auteur adopte, Mais que faut-il srionare par faune vathysolque, et où Fat ht PERTE en haben wir il Tiapehittngen zu belrach n Theodor Fes Custos um K. Hof-Mineralienkabinet in Wicn, n. Stuttgart . In-8, 98 pp. — Tire ge à part du Veues Jahr- buch für Pate. Geologie und Pahasntolnte LE :NATURALISTE 263 fixer exactement la limite qui la sépare de la faune litto- rale? Au premier abord, il paraît bien difficile de répondre à cette question. Forbes, par exemple, avait d'abord placé par les fonds de 50 brasses la limite supérieure de la faune des mers profondes; elle fut reculée plus tard à 100, 209, 300 brasses; et enfin Günter déclara qu’à une profondeur moindre de 500 ou 600 brasses, il ne saurait exister de faune réellement bathyzoïque. Il convient. donc de formuler le problème en d’autres termes : A quel point faut-il diviser l'échelle bathymétrique des êtres pour que chacun des deux groupes zoologiques ainsi obtenus soit aussi homogène que possible, et, considéré dans son ensemble, contraste autant que possible avec l'autre? La question ainsi posée, on reconnait que la limite entre D une faune supérieure, ou littorale, et une faune inférieure, ou bathyzoïque, est le mieux placée dans les fonds de 40 à 50 brasses, et par conséquent dans la la zone des Corallines. fan Sins EDS EPareS a __ Les bancs de coraux et leur brillant cortège animal, les |_ forêts d'algues et les prairies de zosteras, avec la faune qui _ leur est propre, les grands bancs de Bivalves, se trouvent au-dessus de cette limite; au dessous, les Brachiopodes etles coraux de grands fonds forment les postes avancés || de la faune bathyzoïque; plus bas enfin viennent les “|| Éponges siliceuses, les Crinoïdes, et les autres organismes Il typiques des mers profondes. (A suivre.) e 10e F ' fl À | jet |} hr D rm PS PR D ee A Deere EC PARE se e tE se brut ME scremresre AE leon nn eerenenes DE TARN VENDRE NES dl $ Shan BE eu Een : da VASSEL. ‘| BIBLIOGRAPHIE Ortotteri agrari. — Firenze-Roma. — Béncini, 1882. — Par A. TARGIONI TOZETTI. A tort ou à raison, les Orthoptères passent pour de “| grands ennemis de l’agriculture les ouvrages qui traitent “| de leurs mœurs, de leurs déprédations et des moyens de les détruire présentent, dans tous les cas, un grand “| intérèt. Aussi, bien qu'écrit en italien, le livre de M. le che- “| valier Targioni Tozetti se recommande aux naturalistes, 1 |l aux agriculteurs et mème aux administrateurs, par la pré- “| cision des renseignements qu'il donne sur l'entomologie “| pratique. | : L'auteur a compris sous le nom d’orthoptères : les ortho- 1} ptères proprement dits, les Thysanoures etune partie des “| Névroptères. IL donne des tableaux dichotomiques : qui “| permettent d'arriver à la détermination des espèces ita- liennes. Il traite avec de plus grands détails les espèces nuisibles ou utiles. Denombreuses figures, insérées dans texte, en augmentent encore la clarté. | Après cette partie. descriptive, qui occupe le premier iers de l'ouvrage, viennent les renseignements pratiques. Nous trouvon ges causés par les orth | prendre pour prévenir le (h battre. Les procédés de destru optères, puis les précautions à fléau et les moyens de le com- ction usités en divers pays, partie inférieure de | avec les figures des machines agricoles employées à cet usage, viennent ensuite et précèdent le recueil des lois et ordonnances, promulguées tanten France qu'en Espagne et en Italie sur ces questions. La dernière partie contient quelques savantes citations des auteurs anciens relatives aux orthoptères, un glossaire, des renseignements bibliographiques et une: table des noms vulgaires'et des synonymes. En résumé, les lecteurs français trouveront dans ce livre officiel italien des renseignements qu'ils chercheraient vainement ailleurs. La faune orthoptérique du midi de la France, présentant la plus grande analogie avec la faune italienne, nos agriculteurs languedociens ‘et provençaux pourront profiter des moyens employés par nos: voisins coatre les invasions des Sauterelles, pour combattre ce fléau chez nous, si fléau il y a. À. FiNorT. 41:20 NOTE IOHDAZ s d'abord un historique complet des rava- | : SUR RAP LA FLORE DE LA GIRONDE . de M. A. CLAVAUD,. Si les Flores ne manquent pas en France, si une foule de florules départementales ont été publiées depuis un certain nombre d’années, on peut dire que les bons ou- vrages, les Aivres consciencieusement écrits, sont bien rares. À part trois ou quatre flores locales qui présentent une valeur réelle, et en particulier l'excellente Flore des environs de Paris, de MM. Cosson et Germain de Saint- Pierre, qui est un véritable modèle, tout le reste est plus ou moins mal fait, dénué de toute originalité, et le plus souvent le fruit de compilations. msg Celle sur laquelle je me propose d'attirer aujourd'hui l'attention et de faire une rapide analyse, par l'originalité de sa conception et par la perfection de son exécution, est digne de prendre place à côté dé ce que nous avons de plus soigné, en France, comme flore locale. Mais elle se recommande surtout, à mon avis, à l'attention des natura- listes par la nouveauté et l'originalité de son plan d’en- semble, lequel ouvre en quelque sorte une nouvelle voie, de nature mixte, qui semble devoir trancher les difficultés d'entente, au sujet de la valeur des formes végétales qui surgissent chaque jour entre les deux grandes écoles qui se partagent actuellement les botanisies, l'école Lin- _méenne et l’école dialytique ou Jordantenne. J'ai pensé qu’une œuvre aussi remarquable que celle que vient de publier M. Clavaud, sous le titre de Flore de la Gironde, méritait une mention spéciale, et qu'il conve- nait de la faire bien connaître au monde des Botanisles. | On ne sauraît trop rendre justice aux véritables savants. | Puisse cêtte note être à la hauteur de l’œuvre dont e | a l'analyse en vuel pod | À ma connaissance, il n’a guère été parlé de cette impor- tante publication que dans un des derniers Bulletins :. 5 264 LE NATURALISTE bibliographiques de la Sociélé botanique de France (E, p. 230, 1881), dans lequel des éloges bien mérités ont été décernés à l'auteur de cette flore, mais qui n’est mal- heureusement lu que par un nombre relativement restreint de botanistes J'essayerai donc ici de montrer au lecteur, le mieux que je le pourrai, quel est le plan que l'auteur a adoplé, sa particularité, ses avantages, enfin la valeur des descriptions et la commodité des tableaux analytiques des genres et espèces qui y conduisent (1). J’espère que la connaissance de cette note engagera bon nombre de mes confrères en botanique, qui ne possédent point encore cet ouvrage, à le mettre dans leur bibliothèque, et je puis affirmer qu'ils le consulteront souvent et en apprécieront comme moi toutes les qualités. P. A. GENTy. (A suivre). NÉCROLOGIE La conchyliologie vient encore de perdre un de ses fervents disciples en la personne de M. Gassies, directeur du musée préhistorique de Bordeaux, décédé le 14 avril, à l’âge de soixante sept ans. Nous retracerons en quelques lignes cette carrière modeste et si bien remplie Jean-Baptiste Gassies était né à Agen le 11 janvier 1816. Simple tailleur, il avait, dans sa jeunesse, montré de grandes dispositions pour l’histoire naturelle, et spécia- lement pour la conchyliologie ; aussi, grâce à de riches protecteurs qui avaient bien voulu encourager ses débuts et mettre leurs bibliothèques à sa disposition, il avait pu acquérir, par un travail persévérant, des connaissances suffisantes pour poursuivre ses recherches conchyliolo- giques. Dès 166, il commençait à publier le résultat de ses travaux. Peu à peu le modeste tailleur agenaïis se fit un nom dans le monde savant par ses nombreuses pub'i- cations. Membre de plusieurs sociétés savantes françaises et étrangères, il a collaboré activement à tous leurs tra. vaux. Ses principaux ouvrages sont : Calalogue raisonné des Mollusques terrestres el d’eau douce de la Gironde ; Tableau des Mollusques terrestres et d'eau douce de l'Agenaïis; Faune conchyliologique terrestre el fluvio- lacustre de la Nouvelle-Calédonie ; ce dernier ouvrage, le plus important de tous, fut publié en trois parties, avec une subvention du ministère, et valut à son auteur une récompense du ministre de l'instruction publique à la réunion des sociétés sayantes à la Sorbonne, en 1873. M. Gassies, qui était officier d'académie, ayait été lau- réat de l'Académie des sciences, lettres et arts de Bor- deaux, et fut pendant trente ans un des membres les plus aclifs de la société Linnéenne de celte ville, En 1867, lorsqu'on décida l'installation d’un aquarium d’eau douce dans le parc de FExposition universe le, M. Gassies en fut nommé directeur. Il sut l’organiser avec 0 Les tableaux analytiques du genres et des espèces sont seuls donnés dans ce premier fascicule, et il en sera de méme dans les prochains. Le tableau de l'analyse des sÉReto ne devant paraître qu’à la fin de l'ouvrage. succès, et son aquarium fut une des curiosités les plus intéressantes de l'Exposition. Lorsqu’en 1871 la ville de Bordeaux décida 14 fondation d'un musée préhistorique, elle confia à M. Gassies cette tâche difficile, et l'on peut dire que c’est grâce au zèle infatigable de son conservateur que ce musée, qui comptait à Son début environ six cents objets pris dans les collections de la ville, est anjourd’hui composé de plus de dix mille échantillons des diverses époques préhisto- riques. Enfin M. Gassies a complété ce musée par une collection et} , composée des armes, outils, vêtements ‘des peuples les moins civi- lisés, et formant un curieux rapprochement avec les mêmes objets de l’homme primitif. C'est au milieu de ses travaux persévérants et de ses efforts pour augmenter les collections qui lui étaient confiées que M. Gassies fut frappé, l’année dernière, d'une attaque de paralysie. Le mal fit des progrès rapides et vient de briser cette carrière si bien remplie. M. Gassies possédait une collection unique de coquilles terrestres de, la Nouvelle-Calédonie, comprenant tous les types qu’il avait décrits. Sa modeste position de fortune ne lui a pas permis de conserver ces richesses malaco- logiques et il a dû, avant sa mort, vendre ces matériaux qu’il avait si laborieusement amassés. Il est pénible pour notre patriotisme de constater que cette collection a subi le sort de plusieurs autres et est destinée à quitter le sol francais. Albert GRANGER. CHRONIQUE ET NOUVELLES Le docteur H. J. Haas vient d’être nommé licencié, chargé du cours de géologie et de paléontologie à l’Université de Kiel. : On nous annonce la mort de plusieurs célébrilés en histoire naturelle : — Le professeur baron Vincenz de Cesati, directeur du jardin botanique de Naples, décédé le 13 février dernier. — Le tons Bertillon, mort à Paris le 3 ma HS à s’était distingué par des iravaux de dans sur l’homme et par ses études botaniques. — Le professeur Phil. Christ. Zeller (né le 9 avril 1808, à Steinheim, dans le Wurtemberg, mort le 27 mars 18:83, | à Grünhof, près Stettin), bien connu par ses importants travaux sur les Microlépidoptères. Le gérant, Émile DEYROLLE. #354. Paris Imp: A. L: Guicor, 7, rue des Caneites. N° 34 es % 265 15 Mai 1885. mais 5 Année. a remet LE NATURALISTE DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois JOURNAL HN as À # ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE || LA REDACTION ET L'ADHINISTRATION {| ; Au bureau du journal France et Algérie ) RUE DE LA MONNAIE, 23 RIS Tous les autres pays.:- ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. Pays compris dans l'Union postale. se i ten (Affranchissement compris) LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1° JANVIER DE CHAQUE ANNÉE ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Secrétaire de la Rédastion Le Journal LE NATURALISTE est l” gratuitement toute demande d’ intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS M. BUREAU, professeur de botanique au Muséum d'his- toire naturelle, fera sa prochaine herborisation le dimanche 20 mai 1883, dans la forêt de l'Isle-Adam. Rendez-vous à la gare du Nord à 7 heures 30 minutes du matin. Les inscriptions seroni recues aux galeries de Botanique, de midi à 4 heures. : M. Stanislas MEUNIER, aide naturaliste, fera une excur- sion géologique pu blique le dimanche 20 mai, à Orgemont, Yolembert et Beauchamp. Rendez-vous à la gare du Nord, où l’on prendra le train de 8 heures 45 minutes pour Argenteuil. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 22 JANVIER 1883. Sur le système lymphalique des télards de Gre- nouïille. — Note de M. L. Jourdain. La larve apode possède des réseaux lymphatiques superficiels, comme les Poissons et les Urodèles, et manque des grands sacs que renferme la peau de l'animal adulte. Un gros vasolymphe entoure l'ouverture buccale et se dilate inférieurement en un sinus qui sera le sac gulaire, _ete st remarquable par des papilles richement innervées. Un petil réservoir pulsatile placé de chaque côté entre la cuisse et la base du prolongement caudal, se monire sitôt l'apparition des membres postérieurs ; c'est le cœ'w lym- |_est formé de bonne heure, ainsi que les sacs des membres sous-cutanés que présentera l'adulte. Le sac périproctal postérieurs ; quand les membres antérieurs apparaissent sous la peau, le compartiment latéral du sac thoraco- latéral se creuse le long des flancs ; puis le sac abdominal se forme. Les sacs latéraux s’allongent et se rejoignent lors de l’atrophie des branchies, complétant le sac thoraco- latéral par la formation de son compartiment thoracique. Enfin lorsque la queue est presque résorbée, le sac dorso- crânien se constitue d’arrière en avant. Ces sacs se creusent ; la couche sous-cutanée disparait ainsi que les vasolymphes et le réseau lymphatique cutané. Les sinus linguaux ne se constituent qu'au moment où la langue prend sa forme définitive, et les réservoirs thoraciques, lorsque l'axe scapulaire arrive au lerme de son dévelop- pement. La larve possède un réseau périaorlique avec faible dilatation entre le cœur et les reins. Les branchies internes contiennent des lymphatiques afférents et effé- rents. * LE Sur le déveioppement de l'appareil reproducteur des mollusques pulmonés. — Note de M. H. Rouzaud. L'appareil génilal des Pulmonés adultes provient en entier d'un bourgeon exodermique d’abord -claviforme et simple, que M. Rouzaud appelle bourgeon primitif, dont le sommet libre et ramifié est la glande hermaphrodite. Ce bourgeon se montre dès l'éclosion ou peu de temps après et est formé de cellules à prolifération rapide; de clavi- forme, il devient cylindrique et se compose d’une portion basilaire tenant à la peau, puis d'un sommet plus ou moins libre. De la portion basilaire dérive bientôt un bourgeon plein et claviforme, dirigé en avant; c'est le phatique postérieur de l'adulte. En même temps que les membres postérieurs el antérieurs apparaissent les sacs bourgeon pénial d'où procédera le pénis. À son Sommet à PPT 2e 266 LE NATURALISTE libre se montre un tractus musculaire, origine du futur muscle rétracteur, duspéniseUn second bourgeon dérivé; nommé sagillai, Situé au-dessus de l'origine du bourgeon |. pénial, deviendrale sac du dard, Chez certaines Hélix, du | bourgeon sagiltal naissent des bourgeons tertiaires qui formeront les Zlandes où vésicules multifites. Sitôt l'ap- parilion du bourgeon pénial accomplie apparaissent vers le milieu du bourgeon primitif la fextelutéro copulatrice et la /enle uléro déférente qui constitueront la poche copulatrice et le canal déférent. IL y a symétrie d'une part entre le sac du dard el la poche copulatrice, et d'autre part, le pénis et le canal déférent. Ces derniers rire des diverticules, branche copulatriceet flagelt- lum. Les deux fentes en apparaissant. ont séparé trois bandes cellulaires : la première a formé la poche copula- trice ; la deuxième devient le canal déférent ; la bande médiane deviendra l’oviducte. Toutes ces parties, isolées par les fentes et les bourgeons, se creusent par écarte- ment des cellules. En même temps, au Sommet du bour- geon primitif, se forment de petits bourgeons, rudiments des lobules de la glande hermaphrodite. Il résulte de ces observations, que les produits sexuels sont des dérivés de l’'exoderme. n 5 : Sur les infusoires suctooitiés. — Note de M. C. y Mé- réjkow Sky. Répondant à une note critique précédente de M. Mau- pas, M. de Méréjkowsky maintient que les quatre organes de l’infusoire en question ont bien les caractères morphologiques et physiologiques des suçoirs ; ils pré- sentent un pédoncule terminé par un élargissement glo- buleux deux ou trois fois plus large que le pédoncule. C'est avec leur aide que l'animal se fixé ; il en résulte que ce ne sont ni des cils, ni des cirrhes. D'autre part, il ne péut y avoir confusion entre Meso linium et Acarella, le premier genre étant caractérisé parce qu'il ne porte rien au sommet du col, tandis que le dernier est orné de quatre suçoirs. Quant à l'Acfinolobus radians et non pas varians, M. Stein, qui l’a décrit, ne parle pas de sucoirs. En fin de compte, M. de Méréjkowsky maintient son groupe des Suctociliés. SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE SÉANCE DU 24 AVRIL, 1883 M. le D' Jousseaume fait une communication sur un genre nouveau de la famille des Pleurotomides, se distin guant des espèces du genre Drilia par l'absence d'une échancrure siégeant sur le bord externe de l'ouverture, et d'une gibbosité longeant le même bord; il donne à ce nouveau genre le nom de Makimonos. M. Certes fait une communication sur un infusoire nou- veau trouvé dans ” eaux sauiitres venant dé l'étang de Cazaux. Secrétaire. -H. Prersox. FRE RÇU su. LES INSHCTES FOSSILES EN GÉNÉRAL ET OBSERVATIONS SUR QUELQUES INSECTES DES TERRAINS HOUILLERS E COMMENTRY (ALLIER — FRANCE) Par M. Charlés BRONGNIART cqenygplaion faite le 29 mars 188*, en Sorbonne, congrès des sociétés savantes. De tous les Arthropodes dont on a retrouvé des restes dans les différentes couches qui composent l'écorce ter- resire, ce sont les Crustacés qui ontle plusattiré l'attention. C'est à Alexandre Brongniart et à G. Desmarest que l’on doitles premiers travaux d'ensemble sur ce groupe d’arti- culés. On négligea pendant fort longtemps les autres classes d’Arthropodes, et ce n’esl que depuis peu d’années qu’on à commencé à entrevoir tout l'intérêt que peut présenter l’étude des Insectes fossiles, Ce sont les Hexapodes des terrains tertiaires et secon- daires qui ont été le plus étudiés jusqu'à présent, et cela, parce qu'il était plus facile de s’en procurer. A l’époque tertiaire, les Insectes élaient nombreux; les Coléoptères, les Hyménoptères (surtout les Formicides), les Diptères, les Lépidoptères, les Hémiptères, les Névroptères etles Orthoptères étaient largement représentés ; ils diffé- raient peu des types de l’époque actuelle ; toutefois c’est principalement dans les régions tropicales ou tempérées que sont relégués actuellement les: descendants de ces insectes tertiaires. Je citerai par exemple, parmi les Diptè- res, le genre Plecia (Bibionides), qui était nombreux en espèces dans toute l'Europe pendant la période tertiaire, et qui de nos jours, ne se Ré des que dans les pays chauds. Dans les terrains secondaires, es Éonibent et les Lépidoptères sont rares, tandis qu'on trouve en assez grand nombre des représentants des autres ordres. Mais, comme je le faisais remarquer plus haut, la plupart de ces Insectes sont très voisins de ceux qui peuplent la surface actuelle de notre globe, et bien. que leur étude soit très intéressante, elle ne fournit que peu de renseignements sur l'origine des insectes. : Au contraire, les insectes des temps primaires sont fort | curieux, sous ce rapport, parce qu ‘ils contiennent des formes qui servent de passage entre différents ordres. En effet, c'est en recherchant dans les terrains de sédi- ments les plus anciens que l’on découvrira les es _ unissent les divers types d'insectes Les Hexapodes ont été rencontrés dans les vod he carbonifères. Ils ont été toujours considérés comme fort rares à celte époque ; et en effet, depuis que l’on:s’oceupe de paléontologie entomologique, jusqu’à ces dernières annéesonn’en RnRRire, 4e les divers: terrains houillers Pi Lé: du monde entier, que 1 AVI C Cot restreint si l’on le compare à celui: ps types de notré! époque. En France on n'en avait pas découvert. Das! || circonstances particulières me permettent de modifier: LE NATURALISTE 267 nsidérablement les idées que l’on s'était faites sur la reté des Insectes dans les lerrains primaires. fn 1876, après la publication de mon mémoire sur ce jeux Eatomostracé conservé si complètement dans la ilice des terrains carbonifères de Saint-Elienne, et que eur des mines de Commentry, par l'intermédiaire de \. Grand'Eury, une empreinte remarquable trouvée dans es schistes houillers de Commentry. Je considérai ce “fossile comme appartenant à la famille des Phasmiens parmi les Orthoptères, et je le nommai Prolophasma … Dumasii. Depuis ce moment on à trouvé à Commentry . près de 700 échantillons d’Insectes fossiles. — peut sembler étonnant, au premier abord, que dans … une seule localité, à Commentry, on ait découvert, en É atre années, sept fois plus d'échantillons que dans lous les autres gisements, en trenle et quelques années. En voici l'explication, En général on exploite la houille leries, de voir, à l’aide à ciel ouvert. On s schistes, et on . Cependant cet avantage Kerait bien inutile si M. Fayol n'avait pas su intéresser à recherches non seulement les ingénieurs qui sont sous qui mettent à 1} A l'aide de ces échantillons, ’accroit : il est possible de donner un aperçu de la de l'époque houillère. | ‘Avant mes recherches, sur les cent dix échantillons | à aux Névroptères ; dictyoptères (ordre créé par sectes ayant des ailes voi Les Coléoptères sont très douieux;ces MOTS vel ordre être considérés COMME des fruits fossiles. -lromve à l'aide de: uelle 2 HA Les # trompe à l'aide de laq et devront: jusqu’à : Cependant ils existaient probablement à celte époque, car j'ai signalé à la Société entomologique de France, en 1877, des bois fossiles paraissant avoir été perforés par des Bostrichus ou des Hyl ou,du moins, par des Coléop- tères analogues. Quant aux autres insectes, peut-on les rapporter aux Orthoptères el aux Névroptères ? | Grâce aux magnifiques échantillons que je possède, je suis absolument porté à croire que les Orthoptères et les Névroptères ne formaient, pendant la période houillère qu’un seul et même ordre, auquel même on pourrait rattacher les Hémiplères du groupe des Fulgores. ILest certain que l’on rencontre des Blattes, qui sont des Orthoptères vrais, et des ailes qui cerlainementont appar- tenu a des névroplères vrais ; néanmoins on trouve des types qui établissent une transition insensible entre les névroptères et les orthoptères. Je pense donc qu'il serait convenable de désigner tous ces insectes par la dénomination commune de Névrorthop- tères, réunissant ainsi dans un même ordre, les Orthop- tères et les Névropières, tels qu'on les comprend de nos jours, et les Palæodiciyoptères de Goldenberg. J'ai étudié plus spécialement l’une des familles de ces Névrorthoptères. Je veux parler du Protophasma Dumasti nobis et du Titanophasma Fayoli que j'ai décrit tout récemment dns les comptes rendus de l'Académie des sciences et dans le Bulletin de la Société géologique de France. Lorsque j'étudiai le Protophasma Dumasii je le compa- rai aux Phasmiens vivants, et je confondis avec une élytre, la base d’une aile de la première paire. Grâce à un nouvel échantillon, qui diffère assez du premier pour me permeltre de l'appeler Protophasma Woodwardit, j'ai pu compléter sa description et me convaincre que ces insectes s'écar- taient assez des Phasmiens vivants pour moliver la créa- tion d’une famillenouvelle, la famille des Protophasmiens. Voici en effet quelles sont ces différences. j Chez les Phasmiens vivants le prothorax est de beaucou plus court que le mésothorax et que le métathorax. Chez les fossiles le prothorax est au moins aussi long que les autres segments dû thorax. Enfin chez les vivants, les ailes de la première paire, portées par le mésothorax, sont petites et écailleuses, ce sont-des élytres; les ailes de la seconde paire, portées par le métathorax, sont grandes et divisées en deux parties ou champs : le champ antérieur, coriacé, parcouru par des nervures presque droiles et quelquefois divisées, et le champ postérieur, en forme de quart de cercle et présen- tant des nervures droitès et rayonnant autour du point d'attache de l'aile. Ce champ postérieur peut se replier en éventail sous le champ antérieur. Chez le fossile on ne remarque rien de semblable. Les élytres sont remplacées par des ailes véritables aussi grandes que les ailes de la seconde paire; les ailes de la e| seconde paire ne sont pas divisées en deux champs dis- - | tinets. Cela se conçoit : ces protégées par les ailes de la première paire, n’ont pas be- dernières ailes étant abritées, soin de se replier en éventail. # 268 LE NATURALISTE Ces Insectes diffèrent donc par leurs caractères les plus importants des Phasmiens vivants. Quant à cet autre Protophasmien, le Tilanophaisma Fayoli, c'est le plus grand de tous les Insectes connus; il mesure 28 centimètres de long. L'abdomen présente comme chez les vivants, les mêmes appendices dépendant des organes de la génération. Mal- heureusement la portion supérieure du thorax n'étant pas conservée, il était impossible tout d’abord de dire si l'In- secle élail ailé ou aptère. Il était permis de supposer qu'il était aptère, car beaucoup de Phasmes actuels sont privés des organes du vol. D'un autre côté jamais, jusqu'ici, on n'avait trouvé d'Insectes dépourvus d'ailes dans les ter- rains carbonifères. Une découverte inattendue me permet presque d’affirmer que ce gigantesque Protophasmien était ailé. M. Fayol eut la bonne fortune de découvrir une aile qui par ses dimen: sions peut être rapportée à cet Insecte. Elle ne mesurait pas moins de 17 centimètres de long, sur 6 centimètres de large Ce qui vient encore à l'appui de cette opinion c'est qu'un autre échantillon, que je puis, d'après les caractères de son corps, ranger parmi les Prolophasmiens et que je nomme Diclyoneura Goldenbergi présente en place des ailes qui sont très semblables à la grande dont je viens de parler. Mais, fait très intéressant, le Dic{yoneura Goldenbergi et la grande aile que je suppose devoir appartenir au Tüta- nophasma Fagoit ressemblent beaucoup aux ailes rangées par Goldenberg dans l’ordre des Palæodictyoptères. Ce sa- vant auteur ne connaissait que des ailes séparées. Grâce aux beaux échantillons que je dois à mon ami M. Fayol, je puis comyléter les recherches de Goldenberg. Un grand nombre des ailes que ce savant d’outre-Rhin a rangées dans l’ordre des Palæodictyoptères sont des Protophasmiens. Je compte faire connaître dans un pro- chain mémoire les Protophasmiens de l’époque houillère. Peu à peu je révélerai au monde savant les richesses découvertes à Commentry par M. Fayol, richesses qui s’accroissent sans cesse Si Rs considère l'organisation élevée de tous les inse houillères, il est impossible d'admettre que les Hexapodes aient fait leur apparition seulement dans les terrains carbonifères; il faut reculer beaucoup leur origine. D'ailleurs M. Samuel H. Scudder a découvert des débris d'ailes d'insectes dans les terrains dévoniens du Nouveau Brunswick. De tous les faits que je viens de signaler il ressort : 1° Que les insectes ont existé dès la période dévonienne ; 2 Qu'àa l'époque carbonifère, ils étaient représentés par des formes tenant des Orthopières, des Névroptères et des Hémiptères de la famille des Fulgorides; que par conséquent ils formaient un groupe très homogène; 3° Que les Insectes des temps primaires étaient tous (sauf les deux Coléoptères supposés) des insectes à méta- morphoses incomplètes ; 4° Que ce n’est qu'aux époques secondaires que les insectes ont commencé à se différencier 5° Que pendant les périodes tertiaires les insectes difté- raient peu de ceux qu'on trouve actuellement, mais que ceux qui vivaient à l’époque tertiaire en Europe ne comp- tent plus de représentants de nos jours que dans les régions chaudes du globe. HELMINTHOLOGIE . Note sur la présence d'un Bothriocephalus latus Ra chez un Chien de dix mois, né et élevé à Vin- cennes,et qui n'a jamais quitté cetle localilé. —- Par P. Mé- griin. J'ai fait, le 15 miars dernier, l’autopsie d’un jeune chien braque âgé de dix mois et mort d’une complication pulmo- naire de l'affection critique gourmeuse dont sont si souvent atteints les jeunes chiens. Ce chien, qui appartenait à un capitaine d'artillerie de mes amis, était né à Vincennes, d’une chienne qui y existe encore et n'avait jamais quitté cetle localité. La base de sa nourriture, et on peut même dire sa nourriture exclusive, consistait en restes de soupes de soldats A cet autopsie, outre une douzaine de Tenia serrala, j'ai trouvé un autre Cestoïde, un Bothriocephalus latus, dont la présence m'a fort surpris. En effel, ce parasite n’a pas encore élé vu chez le chien en France, et il n’a été signalé, chez cet animal qu’en Allemagne, et encore très rarement. C'est le même parasite qu’on rencontre chez l'homme assez fréquemment et qu’on regarde comme spé- cial à certaines contrées, comme les bords du lac Léman, ceux de la Vistule et de certains lacs du nord ouest de la Russie. Lorsqu’à la suite des expériences de Kuchenmeistar, de von Siebold, de Leuckart et de van Beneden, il fut démon- tré que les Cysticerques élaient des formes imparfaites de Cestoïdes qui acquéraient leur net développement lors- qu'elles arrivaient dans 1 on en tira cette conclusion, — beaucoup trop exclusive comme je l’ai déjà démontré, comme je le démontrerai en- core, — que le Cysticerque était une véritable larve, et que tous les Cestoïdes étaient obligé de passer par cette forme pour arriver à leur complet développement. On s'ingénia alors à chercher le Cysticerque du Bothriocéphale large, comme on cherchait ceux de tous les autres vers rubannés, et un auteur, Bertolus, crut l'avoir trouvé dans un ver incomplet que les naturalistes connaissaient sous le nom de Ligula nodosa et qui vit chez beaucoup de poissons d'eau douce, et principalement chez les Salmonés et les Percoïdes. Bien que l'opinion de Bertolus fût restée à l’état ; de simplehypothèse, attendu qu'aucune expérience confir- mative n’est venu l’appuyer, bien que Diesing eût démon- tré que la fameuse Ligula nodosa n'était autre chose qu'un Triænophore incomplet ou vieux et privé de ses cro- chets tricuspides, — ce que j’ai montré aussi dans mon étude du développement de ce curieux parasite (Journal d'ana- tomie de M. le professeur Ch. Robin, 1881), — on crut à l'hypothèse de Bertolus et on y croit encore, tant la théorie des causes finales appliquée aux Cysticerques a d'’attraits. Knoch, de Saint-Pétersbourg, s’est déjà élevé contre LE NATURALISTE 269 ÿ. "css G cette hypothèse, et dans une note communiquée à l'Aca- démie des sciences de Paris, dans sa séance du 11 janvier 1869, il a rapporté de nombreuses expériences démontrant d'une manière irréfutable que le Bothriocéphale large se développe directement chez le chien par l'ingestion d'œufs ou d'embryons de cet Helminthe. «. L'observalion que je rapporte vient à l'appui des expé- || riences de Knoch. En effet, ni les poissons du lac de Ge- (Munève, ni ceux de la Vistule, ni ceux des lacs de Ja Russie n'arrivent à Vincennes, etle Chien demon observation n’en a jamais mangé; mais l'hôpital militaire de Vincennes re- =. çoit de temps en temps des hommes affeclés de Bothrio- M céphale. J'en ai vu il y a trois ans un magnifique exem- : | plaire que me montra le pharmacien en chef de cet hôpital, el qui fut maïheureusement jeté au fumier par un garçon de laboratoire trop z2élé. On sait que le Bothriocéphale large contient jusqu'à dix millions d'œufs, el que ces œufs “conservent très longtemps leur vitalité. Les eaux de pluie qui lavent le fumier de l'hôpital, sont reçues par les petits ruisseaux qui coulent derrière, à travers le bois et c'est là sans nul doute, attendu qu'aucune autre hypothèse n’est … possible, qu'un œuf ou un embryon cilié de Bothriocé- |} phale aura été absorbé par le chien en buvant dans ces | ruisseaux. TROIS QUESTIONS N 2% _ Les origines de la plupart de nos races d'animaux me domestiques nous sont encore inconnues, el les tentatives … faites jusqu’à ce jour pour reconstiluer leur état civil |} sont demeurées le plus souvent infructueuses. Devons- . nous donc abandonner tout espoir de résoudre des pro- - blèmes si intéressants à divers titres? Avant de nous | résigner ainsi, je crois qu'il y a lieu d'essayer encore |} quelques efforts. ET {} me semble d'ailleurs que l’on a un peu manqué de {ll méthode dans ces recherches. Au lieu de procéder du connu à l'inconnu, on s’est attaqué d'emblée aux cas les plus compliqués et les plus difficiles : par exemple on à . considéré le Chien, dont l’origine se confond avec celle ; de l'Homme lui-même: et avant d’avoir établi sur des _ bases solides un système de classification rationnel et (| complet de ses races domestiques actuelles (étude qui demanderait des matériaux à remplir un musée et des | années d'un travail assidu); avant même d'être absolu- | ment fixé sur le nombre et la valeur des formes sauvages | du genre, on s'est posé des questions comme celle ci:: | nos Chiens proviennent ils d'une seule ou de plusieurs espèces souches? j Cependant, à ne consi | Parmi ceux-ci, que l'ordre | la domestication du Cochon d'Inde est plus récente encore, : : ulot remonte à peine à et celle des Souris et du Surm | ; Quelques années. FE retonton:6 soolbgietes | dérer que les Mammiféros, el, des Rongeurs, le Lapin ne nous 1 ï ] Lnlae _: Je me propose ici d'atti x . Ës + ur ces: trois dernières espèces, dont il est urgent de mettre les papiers en règle, si nous ne voulons pas laisser nos arriére-neveux aussi dépourvus de renseignements précis à leur égard que nous le sommes à l'égard du . Chien, du Bœuf, du Cheval,ete. Quant au Lapin domestique, l'étude de son origine ou de ses origines est déjà beaucoup plus compliquée. En attendant que je l’entreprenne, j'en recueille les maté- riaux (1). C'est sans aucune preuve que Darwin (2) le fait descendre du Lapin sauvage. Le Lapin d'Algérie (Lepus aigirus Loche) (3) est spécifi- quement distinct de celui d'Europe (Lepus cuniculus L.), j'ai pu m'en convaincre personnellement. De laquelle des deux espèces proviendrait le Lapin domestique, si différent de l’une et de l’autre? Ces différences, il est vrai, ont dû paraitre peu considé- rables à Darwin, qui n’hésitait pas à faire descendre le petit Lapin de Porto-Santo (Lepus Huæieyi Haeckel) (4) d’une Lapine domestique abandonnée dans l'ile avec ses petits en 1418, 1419 ou 1420! Mais l’espèce vit aussi dans les îles Salvages (j'en possède un crâne de cette provenance, recueil'i le 5 août 1882 par M. Henri d'Al- bertis et donné par M. le marquis Doria). Auraït-on aussi _ | Er Aer » 4 EH A | 4 | 1 4 LA P I pel, progé- niture aurait-elle subi exactement les mêmes modifications que celle de leurs voisins de Porto-Santo? Cette forme est trop tranchée et, de l’'aveu même de Darwin (5), ses carac- tères sont trop constants, pour qu'il me paraisse admis- sible qu’elle ait pu dériver, en quatre ou cinq siècles seulement, de notre Lapin domestique; et, malgré toute mon admiration pour le créateur de la théorie de la sélection, je ne puis croire, sans preuves, à un fait aussi extraordinaire et sans analogue. A l’époque où, dit-on, le navigateur Gonzalès Zarco làcha sa Lapine à Porto-Santo, cette île n’était découverte que depuis cinq ou six ans, et, vraisemblablement, n'avait pas été soigneusement explorée; il est donc assez naturel qu'on n'ait pas pris garde alors aux Lapins autochtones qui la peuplaient et qui, quelques années plus tard, quand on y eut créé des établissements, manifestérent leur abondance par les dommages causés aux colons. En somme, il existe, au moins et à ma connaissance, trois bonnes espèces de lapins sauvages, et toutes trois sont distinctes de nos Lapins domestiques; mais ceux-ci formentils une seule ou plusieurs espèces, et quelle est leur provenance? C'est sur quoi je ne puis rien dire actuel- {1) Je recevrai avec empressement, en échange de Mammifères ou Reptiles d'Europe et d’Algérie, des crânes de Lepus sauvages de provenances authentiques. 9) De La variation des animaux et des plantes à lélat domestique, Paris, Reinvald, 14879, t. 1, Ch. iv. (3) Expi. sc. de l'Algérie, Mamm., 1867, p. ! nat. des Mamm., 1854, t. 1, p. 292) dit : « Le lapin de l'Algérie a été décrit par M. Lereboullet comme ayant aussi des caractères particu- i is j'ai vainement cherché cette description dans les travaux u 21. — Gervais (Mist. (14 liers; » ma de Lereboullet. (4) Histoire de la création des élres organisés d'après les lois natu- relles. Paris, Reinwald, 1874, p. 130. (5) « Bien que pris à différentes époques, ces sept individus se ressemblaient beaucoup... » Lac, cit, p. 124. « J'ai crânes qui étaient plus semblables les uns aux autres que ne le sont généralement les crânes des lapins sauvages anglais... » hid., p. 125. marées, 270 LE NATURALISTE lement (1). Il me suffit d’avoir montré que le problème n'étail pas résolu, comme bien des personnes pouvaient le croire sur la foi de Darwin; et je passe aux trois cas plus simples. (A suivre.) F. LATASTE. _ LES DÉPOTS BATHYZOÏQUES (Suite). Nous croyons toutefois devoir appeler en passant l'at- tention sur un fait signalé par le D' Conrad Keller (Die Fauna im Suez-Kanal, Bâle 1882, p. 11). Il a trouvé par- fois aux environs de Souakim (mer Rouge), diverses formes des grands fonds dans la zone littorale. Elles y élaient.à la vérité généralement chétives ; mais le Mopsea erylhræa s'est rencontré abondamment, en beaux et grands exemplaires, dans les fonds de 15 à 22 brasses. Keller ajoute : « Il serait intéressant qu'une communica- tion qui m'a élé faite par le capilaine Vassel se trouvât confirmée, à savoir qu'on rencontre un Pentacrinus dans le golfe de Suez, à quelques brasses de profondeur. » Il y a ici malentendu. Un exemplaire complet de Pentacrinus a effectivement élé pêché en ma présence à l'entrée du canal de Suez, jus 3 ou 4 brasses d’eau. Mais je n'ai Jane songé à affirmer que ce Crinoïde se trouvät le ns des condi Fi normales d'existence, et je crois au Eee qu'il avait été arraché des grands fonds par une tempête du Sud, et apporté par les courants au point où il a été recueilli.‘ Les organismes pêchés par Keller étaient, eux, fixés aux rochers et aux bancs de coraux, et consti- tuaient par conséquent une exceplion remarquable. Le caractère de transition de la zone des Corallines ést nettement établi par ce fait, que Forbes l’a partagée en deux sous-zones; la supérieure caractérisée par le A anliquus, le Pullastra virginea et le Pecten maxim et présentant encore, par conséquent, un caractère ans l’inférieure montrant le Pleuroltoma teres et le Turbinolia milleliana, et se reliant ainsi à la faune bathyzoïque. Dans de précédents travaux, Fuchs a établi que la répar- tition des faunes dépend bien moins de la différence de température et de pression que de celle de lumière. Or, la limite fixée plus haut coïncide avec celle d'éclairage trou- vée par Bouguer au moyen du calcul, et par Secchi et a) Je n'ai encore eu à ma disposition que des crânes de Lapin Re Dove: et je ne sais vraiment comment me procurer x des autres races ou sous-races de er dre lesquelles, à ma connaissance, rte au nombre de six :1° le a apin demi- . nigripes rs Darwin . (On it à _ ep hybride de cette race est très contestée). Je ne me sens pas d à manger tous les lapins dont je convoite la série des crânes ; et » téculs aussi devant VPachat dé tant d'animaux dont "con Fr. sr se ve nd de 30 à 0 francs en moyenne Pourtalès au moyen de l'expérience directe. Et comme la perméabilité de la mer à la lumière a dû être dans tous les temps sensiblement la même, on peut admettre que la distribution bathymétrique des organismes était aux époques géologiques analogue à celle des mers actuelles. Au sujet des préjugés qui empêchent souvent un dépôt balhyzoïque d'être reconnu comme tel, Fuchs établit les principes suivants : 1° Ce n’est pas par exception que les animaux de grands fonds sont trouvés dans le voisinage des côtes; ils y ont au contraire leur habitat propre; et la portion de beaucoup la plus riche et ia plus importante de la faune bathyzoïque occupe le long de la ligne des côtes uñe bande relalive- ment étroite ; 2° Les dépôts de sable et de gravier, de calcaire à Nulli- pores et à Bryozoaires, et dans certains cas, de galets (Geroellen), peuvent fort bien s'être formés dans le do- maine de la faune bathyzoïque, et contenir cette faune ; 3° Loin de présenter un caractère uniforme, les dépôts bathyzoïques montrent au contraire, tant pour la consti- tution minéralogique des sédiments que pour la compo- sition el le mélange de la faune, une variété considérable, plus grandé même que celle des dépôts littoraux : 4° Un dépôt peut être bathyzoïque, malgré la présence de plantes et de coquilles terrestres, et même d'insectes; 5° Toute formation d’eau douce ou d’eau saumâtre n’est pas nécessairement un dépôt littoral’ où de petits fonds. Quand aux caractères positifs auxquels on peut recon- naître un dépôt bathyzoïque, Fuchs les divise en deux catégories, dont la première a trait à la composition du sédiment, et la seconde au facies de la faune. (A suivre.) VASSEL. LA FLORE DE LA GIRONDE de M. A. CL AVAUD. (Suite). Jusqu'ici, deux méthodes seulementétaient tropadop- tées dans les Flores; l’une, celle de l’École linnéenne, donnait, après l'espèce type telle que la comprend cette école, les variélés ou formes dérivées de ce même lype. Une forme végétale donnée était, ou une espèce, et con- séquemment un /ype, ou une simple variété, suivant la manière de voir plus ou moins large de l’auteur; c’est le plan le plus généralement usité jusqu'ici dans ieé flores; l’autre, celle de l’École dialytique, véritable chaos pour les débutants et même pour beaucoup de botanistes, d'ac- cord avec les principes de son école, qui ne voit qu'es- pèces, même dans des formes purement individuelles, comprenait, sous le nom d'espèces, non seulement des types linnéens, admis par tous les botanistes, mais encore, et surtout celles de sa création, de sorte que le meilleur type, la meilleure espèce, se trouvait très souvent côte à côle avec une de ces espéces apocryphes comme en a tant LE NATURALISTE 271 éé cette nouvelle école; et en particulier son fondateur ordan, cela sans que le moindre signe indiquât la dif. nce de valeur des deux plantes. Inutile de dire que de deux manières extrêmes d'envisager l'espèce, naissait ie effroyable confusion, qui avait pour effet d’une part, éconcerter tout débutant, et par le fait même, de dimi- rle nombre des adeptes de notre science, de l’autre, séparer trop profondément, de placer une barrière trop ranchissable entre les deux écoles dont je viens de arler. ut i l'écote Linnéenne est, à mon avis, des deux, celle qui ude de la botanique, il n’en est pas moins vrai qu'elle “refuse à l'admission de certaines particularités de Ole dite Jordanienne, dignes d'appréciation. Gette der- re a horriblement dénaturé la botanique, à ma manière mon avis, surtout manqué, c’est en assignant à ses /ypes üne valeur uniforme. Pour moi, c’est là une des causes ncipales, si ce n'est unique, du discrédit dont elle jouit jourd’hui vis-à-vis d’un très grand nombre de floristes, de l’auteur de cette note, en particulier. Si elle avait su lacher ses. espèces. ou variélés, peu importe le mot, des {ypes admis par tout Je monde, d'une part, elle n’au- l pas engendré la déplorable confusion qui règne en ce moment, de l’autre, elle aurait fait certainement accepter eoup plus facilement les formes qu’elle établissait. lun mot, ces deux grandes écoles, aujourd'hui si profon- ment séparées, qui présentent des adversaires si achar- s, seraient peut-être reslées unies. M. Clavaud, en botaniste. intelligent, à parfaitement pris les multiples. imperfections des deux systèmes ivis jusqu'ici, et nous a donné, dans son remarquable ail, non seulement une rigoureuse étude de la végéta- » lion de son département, mais surtout, je crois, le proto- type d’un plan nouveau. destiné, comme le dit très-judi- Re ient. mon-érudit: colègre, 16: Dr) P0nrniP" à mettre un terme à des discussions parfois un peu et sur son droit oiseuses, sur la valeur de tel ou tel type, ss Ci [1 est évident que sur ce int, dans chaque cas chaque botaniste et de prendre de l'espèce partie la plus originale de -je un instant. Pr la Gironde, les formes trois grandes catégories, Variété. Examinons SUC- qu'il en veut. C'est là la F n œuvre, aussi M'Y arrèteral r l'auteur de la Flure de + “ “ à très peu : « Lorsque, l (A suivre.) « entre deux types, il n’y a pas de transitions, c'est-à-dire « lorsqu'il n'existe pas dans la nature, entre des repré- « sentants purs de l’un et de l’autre, des formes intermé- « diaires où s’effacent successivement les caractères dis- «tinctifs et les limites réciproques des deux types, je « donne à ceux ci le nom de s/érpes (souche). » L'espèce et la variélé sont ainsi définies : « Lorsque « deux types, d’ailleurs bien dislinets sous leurs formes « extrêmes, présentent dans la nature des formes de tran- « sition plus ou moins nombreuses, qui effacent entre eux :« toute limite précise, et qui sont la trace encore subsis- « tante d’une origine commune (l'auteur se montre ici «nettement évolutionnisté) entre les deux types consi- « dérés, ceux-ci sont, pour moi, des espèces où des va- « riétés. lis sont dés espèces lorsque les descendants du « premier, oblenus par semis successifs dans nos cullures, «ne reproduisent jamais le second, et réciproquement. _« Ils sont des variétés lorsque la culture amène, lot ou «tard, l'un dés deux types à rentrer dans l'autre. » Il me paraît inutile d'ajouter un commentaire à ces définitions, elles suffisent amplement pour faire apprécier la marche que l’auteur a suivie et l'esprit philosophique qui j'a guidé. Toutefois, pour donner un exemple frappant de l’appli- cation de cette théorie, je prendrai, par exemple, l’'épineux genre Viola, dont la disposition me parail ici typique. Suivant M. Clavaud, il existe dans le département de la Gironde -quatre.espèces, de Viola;-ou, pour me conformer à sa manière de voir, quatre stirpes, qui sont: Viola hirta (L.), Viola odorata (L.), Viola sylvatica (Fries.), Viola canina (Coss. et G&.), toutes quatre unanimem acceptées. Voiciéomment, pour l’auteur, se décomposent ces quatre séirpes : le premier, Viola hirla (L.), ne pos- sède qu’une forme très peu importante, la forme à, nom- mée Lætevirens; le second, Viola odorata (L.), renferme trois espèces, qui sont: VW. odoraln (Koch.), V.. Suavis (M. Bieb.), V. Aiba (Bess.); la première de ces espèces (F. odorala, Koch.) ne possède pas de formes dérivées ; la seconde (PF: Suavis, M.:Bieb.) en a deux, qui sont : y. Sepincola (Jord.), ét V. permixia (Jord.); enfin, la troisième et dernière espèce contenue dans ce stirpe, y. odorata (L.), le V. Atba (Bess.), en possède également deux, les V.scotophylla (Jord.) et V. vérescens (Jord.). Le troisième stirpe, Viola sylvalica (Fries.), se décom- pose en trois formes que l’auteur tient pour des espèces douteuses, et regarde comme occupant un échelon inter- médiaire entre ce qu’il appelle espèce et variété; ce sont : viola Reichenbachiana (lord.), Viola Riviniana (Rehb.), piola nemoralis (Jord.). — Enfin, le dernier de ces quatre stirpes, le Viola canina (Coss. et G.), se divise en deux espèces : V. canin (Koch.) et V. lancifolia (Thou) ; cette dernière possédant une forme b, major (V. Ruppii, Chaub.). | P, A. GENTY. 272 LE NATURALISTE NOTE La commission chargée d'explorer les grandes profon- deurs de l’Allantique en été 1883 est ainsi composée : Président, M. Mine Edwards (Aïphonse) membre de l'Institut, professeur au Muséum d'histoire naturelle. MEMBRES DE LA COMMISSION : MM. Edmond Perrier, professeur au Muséum ; Léon Vaillant, Fo erenR au Muséum ; Le marquis de Fulins ; Marcon, professeur à la Faculté des sciences -de Marseille; Henri Fithol, docteur ès sciences ; icher, aide naturaliste au Muséum. MEMBRES ADJOINTS DE LA COMMISSION : MM. _—. l'iinen, répétiteur à l’École des hautes tudes vas “Brongntart, préparateur à l’École supe- rieure de pharmacie de Paris. La commission partira de Rochefort pour explorer les côtes d'Espagne, du Maroc, des iles Madère, Canaries, du Cap-Vert et les Avores, la mer des Sargosses. CHRONIQUE ET NOUVELLES Notre Catalogue de fossiles (prix à la pièce) vient de paraitre : nous l’adresserons /ranco à toules les personnes _ Qui nous en feront la demande. Par arrêté du Minisire de l'Instruction publique, M. le docteur Bonnet est adjoint à la mission botanique qui doit explorer la Tunisie pendant les mois de mai et juin, sous la direction de M. Cosson, membre de l'Institut. La chaire de botanique de la faculté des sciences de Montpellier est déclarée vacante. Un délai de vingt jours est accordé aux candidats pour produire leurs titres. à M. Noulet, professeur d'histoire naturelle à l'école pré- paraloire de médecine et de pharmacie de Toulouse, est autorisé à se faire suppléer, pendant le deuxième semestre de l’année scolaire 1882-1883, par M. Daniel, pharmacien de 1'* classe, chef des travaux d'histoire naturelle à la Faculté de médecine de Bordeaux. M. Maquemie (Léon), docteur ès sciences, est délégué dans les fonctions d'aide naturaliste au Muséum d'histoire turelle. ARRIVAGES cs moral suvoi de papillons uous BA d'offrir les espèces sui- mme fraicheur ct comme ie 20 PARA NOUS. ee: Afr.50 © 2fr.50 POP CR rs Pme D 08 «OR a 1 » 00 © 1 » 50 AnoCeNS V: Smpiona., HAS SR RER ETES 4 » 50 Leucophasie VW. ÆEathyri. 5. ea E cg 0 » 40 © 0 » 70 Cobas palmngili rs sis à PRET. #0» 175 © 1» 00. POITOMRAIE MIA. 4. 15, fa nn 0 » 50 141. CRÉPIN 0 » 60 Q 1 » 00 — COR te EC RS ve g 1 » 00 © 1 » 60 Dors ets FE PS OM A Re 0 » 30 Lyeæts eumedon..', subtil 0 see os SOS + AMONT, à. 4. tie de d'obohers sf 7 0,» 50 © 0 » 60 | 5 à en gd 0 » 60 © 0 » 75 Argynnis amatbusia. . . sut e UT #0» 15 © 1 » 40 DR CRM AE ROSES SE LE ANR ET 0 » 70 re es LA RQ ANG PE AIS ASS OT SERA SAGE Dane 0 » 75 Œnis aello. rares Lhuusi ill: #0» 75 © 1 » 40 RE a US MS ESS De CS 0 NT ER 2 » 00 Salyrus circe en nn Un ER de à à eo à. 0 » 60 — M is ne D en Rs ie 0 » 60 AR. Ve COUR. UC RES SOEUR SE EIRE 0 » 70 DOS RTS RENE SAIT CN AM EN EE CPE En 0 » 60 EE RS han At mr br a 0 » 60 DURE RS nn foie 0 » 75 ns re me so en à 0 » 75 DECO INT + ee espere qi Dlerae ff : 1» 2% Fhyris ob delis. SOI HS SSto Sins 0 » 60 Deilephila vespertilio. . .., SAUUSE DS PENSE ‘ 2 » 00 hippop . . hic 3 » 00 — Me De aan even d NP 0 0 4 » 50 ER 1 se © à di uvre clin , O»50 D PONS LE ER rue CR RU idee UT Zygoœna tas. 4.1 ou: SRB SRMTR SU 0 » 80 Ino:femurornis ses geo Red ee bise sl: 0 » 60 DONS TOP EN ete pe SUR pe : 976 0 » 30 ramosa. . , :., ÉCRAN R . a O0»50 D 0» 75 Gnophria quad PRE DS SU Aer ne PR rsterueeots ss. 0 #00 Ediidis atiatais, ICS ARIUGIERE, Nate 0 » 50 — is fs fe 568 ture gus és 64» 2% ©1 » 50 Arctia. purpurea. ...,.1, 4. fond ue. stores - Denc 00 = UNe SHADIOMMS 28 De PEN à ont DS : $ 3 » 50 BODOFL CAMP se ce Poe Ti ei 0 » 50 CANONS NL OR RE RESTES CREER er 4 » 50 — PHONE: SE UE PO IRR EE Nr T c' 0 » 80 O1 » > — ARGUS de Pl EE bise 18 1e) 5 LS 4 » 50 Spore puni... ts dan ten S ba a dan de 3 » 00 queréétofià Spa tt ésro sesets dure: DNS Aglia iau sr etes Re ne NV Made e es à 0» 60 © 1 » 50 nt OCCUIE ENT NE POMAMSA TEE ane HN EE pen eA Tire CRAN Re SM Er or uno ss. 4 »:50 RS A EG Ne Mia dent Se Ga 4 ».25 Ru, mu) « à, à ss. . 0 » 90 Hadena satura. . DEN e ce NN EE RS * 0 » 90 CIONDMN raIONn. HT, PTE UUUANR ES D “400 Q 1» 25 PR Mel Na ION: MbI D'IBRNanbes me de 0 » 50 — _illustris DU etes RS TN PR ta dE Le 0 » 75 ie Aer GR NN Eee à : 0 » 80 — devergens. RS RS RS A td à 20 à 2 à M 4 » 00 Bosrmis biunduiéria\\ ;; ERP Re ges Fans Es : » os Geometra papillonaria PATIO TtS. Ur es Fidonis fascidlaria.:; 3585) 54 Lo sa Lu a 0» , 70 Le » sir De DV pa pe on OR D SR TT EE 1 » 80 Cidaria Tr Aie ende de ee des à SN MT * : » 15 NN es ee Ne RU ; UN TS Le gérant, Émile DEYRULLE. 4398. Paris Imp. À. L. GuiLLor, 7, rue des Canettes. | > re EN le sert de Géant nca le Pure à rs dti RESTE Si. 5 Année, N° 35 1" Juin 1883. 273 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ot ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Au bureau du journal 72100 ot Algérie. . .s . … she os G fr. » : Pays compris dans ds gg postale. ... D E s ER RUE DE LA MONNAIE, 23 Tous les autres pays....,:......... Sfr: » PARIS pue MR compris) ê Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1% JANVIER DE CHAQUÉ ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS M. BUREAU, professeur de botanique au Muséum d'his- toire naturelle, fera sa prochaine herborisation le dimanche 3 juin 1883, dans la forêt de Montmorency. Départ de Paris, gare du Nord, pour Domont, à 8 heures 25 minutes. M. Stanislas MEUNIER, aide-naturaliste, fera une excur- sion géologique publique le dimanche 3 juin 1883, à Gri- gnon, Thiverval et Beynes. Départ de Paris, gare Moni- parnasse, par le train de 9 heures 45 minutes. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 22 JANVIER 1883. (Suice.) Sur la nature morphologique des rameaux souter- rains de la griffe des Psilolum adultes. — Note de M. C. Eg. Bertrand. La griffe du Psilotum triquetrum est formée de rameaux représentant : 1° des branches simples souter- raines ; 2 des sympodes de branches simples souter- raines; 3° des cladodes de branches simples souler- raines; 4 des symp de es SOUlerTains ; 5° enfin des cladodes aériens. Les branches simples souterraines, qui ont pour caractère d'avoir un cône végétatif terminal à un seul centre de formation, ne portent jamais ni fronde ni racine ; on peut les bouturer si le cône végétatif est intact. Les sympodes de branches simples souterraines prennent naissance lorsque l’une des branches de la dichotomie prend plus de développement que l'autre et se place dans le prolongement de la branche initiale ; caractérisés par un cône végétatif terminal et des cônes latéraux à divers degrés de développement, on peut les bouturer, et les nouvelles pousses se développent sur le cône antérieur et sur les cônes latéraux. Lorsque le cône végétatif commence à se bifurquer, et si la bifurcation ne s’accentue pas, on se trouve en présence d’un cladode de branches souterraines simples; le cône a ainsi deux centres dé formation, lesquels peuvent se bifurquer (soit un seul, soit tous les deux), et l’on a des eladodes à trois ou quatre branches, d'où, par suite, un cône à trois ou quatre centres de formation. Ordinairement les hranches : d’un cladode sont dans le même plan, et les axes de figures des branches fasciées sont dans des plans différents. Le Psilotum triquetrum peut avoir jusqu’à quinze branches fasciées dans un même cladode. Chaque centre de forma- tion du cône végétatif d’un Lel cladode peut s ’éteindre, les autres conservant leur activité; ce centre éteint est rem- placé par le dédoublement d'un de ceux qui restent, et l'on a ainsi un développement sympodique du eladode. Ce cas est caractérisé par un cône végétatif antérieur de cla- dode, et latéralement par des points de végétation compa- rables à ceux qui couvrent les flancs d'un sympode de branches simples. Les boutures au moyen de cladodes souterrains à développement sympodique réussissent généralement. Si le cône végétatif d’un cladode se bifurque et que la dichotomie se répète régulièrement, les cônes et sont à plusieurs centres de formation ; mais si l'une des branches s’atrophie, la collatérale qui se déve- loppe prend la place de l'initiale, se dirige dans son pro- longement, et l'on a un sympode de cladodes. Le cône végétatif antérieur est à plusieurs centres de formation, et les cônes latéraux ont les caractères des cônes latéraux d’un sympode de branches simples, ou des cônes végé- tatifs de cladodes. Les sympodes de cladodes souterrains, n’ont ni fronde ni racine, et ne portent jamais de bour- geons adventifs, hexogène ou endogène. Les boutures en 274 | LE NATURALISTE ce cas reprennent facilement. Dans ces quatre séries de rameaux, l'accroissement. intercalaire est.irès limité. 51 DM és DA e SÉANCE DU Unven TEETACIN PU Importance des caractères zoologiques fournis par la lèvre supérieure chez les Syrphides (Diplères). — Note de M. J. Gazagnaire. M. Gazagnaire a étudié la lèvre supérieure. se Fer phides, dans la plupart des genres FEU soit sur les trente-deux genres.qu'il.a. pu .se,procurer, sur les cin- quante genres admis,par J. R.,Schiner,, L'eyiémiié ire. | de la lèvre supérieure, en for me, de goultière, à convexilé - dorsale et concayité ventrale, se présente constamment divisée par deux échancrures en trois paires de lanières: une Rap une moyenne et une véntrale. Les deux lanië ères do en avant par Les spinules ayant l’aspect de deux pin- ceaux d'autant plus fournis que le Syrphide est plus friand de pollen. Les deux lanières moyennes, étroites, sont en forme de stylets grêles, rarement branchus, et qui plus rarement encore fusionnent avec les lanières dorsales (c'est le cas du genre Eumerus). Les deux lanières ven- trales sont en forme de lame, avec l'extrémité comme un sabre, à bord dorsal concave et à bord ventral convexe. Cette forme es! typique. L’extrémité peut être remplacée par un bord un peu convexe (Ascia, Baccha), soit perpen- diculaire aux bords dorsal et ventral (Chrysotoæum, Chrysochlamys), soit, plus rarement par un bord concave ( Volucella). Ces lanières peuvent même être en forme de spatule (Ceria). À leur face interne, axiale, M. Künckel d’Herculais a signalé et décrit un bouquet de boutons chilineux, organes de gustation. Les trois paires de lanières sont à peu près de même longueur; la paire moyenne est la plus courte : elles sont toutes formées par l’union des deux valves dorsale et ventrale, Zabrum et epipharynaæ de certains auteurs. Au tiers antérieur de la lèvre supé- rieure, sur sa valve ventrale, on voit une région transpa- rente, en forme de fer à cheval, moins rigide que.les valves, servant d’articulation. Ce caractère est aussi constant chez. les Syrphides. M. Gazagnaire ajoute qu'il.n’a pas étudié, la lèvre supérieure des Syrphides exotiques d'une façon complète; mais les observations qu'il a pu faire.le con. duisent à penser.que les caractères que, nous,.yenons de, _ Signaler, chez les. Syrphides européens se.-retrouvent , de mème “Au les. Syrphides. Pxtiques di 20 Hé ECO vit D) 01 UE OV Rene 110 PGI te sien gt JO àl É OVETIB Or : 2910 -291012'baidées Bd 290 SUR Pre dés poissons marins. ie = Note, de MM. L.. Oliviér etCh: Hichet. "5 Se 2c3)tsn) J92 ri FY 17 SD DOI tre SKUEe MM. Hi. “Olviez et Gh..l Richet ont, 0 xaminé, pi :de 130: | poissons, de genres oud'espèces différents, pour recher- cher avec toutes les M usins d'usage, la présence, des. | | bactériens. Tous les S,poissons éludiés_en, ont. présentés ;|. _ dans le liquide péritonéal dans la lymphe, dans le. #Anga'b A» of 1189 191 SITE LE iaee pa L BLSTBES 1 tro till tif | par: leg plantes submergées: S 'arrête:i à une! ténsion “déter-: | minée, dan$ ge Sr res norpaeront à la tige, etque peu à = rl ; A4 ” et par suite dans les tissus. Ces microbes variant en nombre,.ont tous les caractères des, microbes terrestres else réproduisent comme eux.-Les observations directes ont porté sur des Congres, Limandes; Roussettes, Squales, Mérlans; Rougets, Equilles, Scorpènes, Girelles, Vieilles, Athérina ; seule;une Roussettene présente pas de microbe ; et un:Congré n’en offrit pas à l'examen microscopique, dans, le «sang seulement. Ces microbes très abondants sont-des bacillus, dongs-ow courts, terminés ‘en fuseaux, et,ont de petits mouvements-d'oscillation: Des spores se Bet parpois. ges En Le au haut des bâtonnets, , Où nagent 1 Soixant e cul- he ontucorroboré les Se de Don directe; | es Bacillus pronotere __ était “uni ou cHitepalinhaipes; par- ont | ‘Si am ann des Sbtabe. Rx semblant mobiles, plus grosses que les spores, et différant des formes ordinaires des psoro-spermies. Des expériences d’occlusion dans la paraffine ont,. présenté ; des, résultats conformes; trois se- maines après avoir ainsi protégé contre l’ensemencement de l'air; des morceaux du foie d'un Congre vivant, tué à léther et découpé avec des ciseaux rougis, on se livra Û l'examen de ces morceaux de foie, qui ava enco l'odeur du poisson frais ; des myriades de bacillus se et mobiles se thontraiënt dans le champ du microscope. Les auteurs de la note admettent ainsi comme constante poissons, contrairement à ce qui est accepté pour les autres vertébrés. Sur la respiration des plantes aquatiques ou des plantes aquatico-aériennes sSubmergées. — Par M. A. Barthélemy. Dans les conditions normales les plantes aquatiques ne rejettent pas de gaz au soleil; placées dans une cloche contenant de l'air, elles absorbent lentement l'oxygène. Une des feuilles submergées de nymphéaëée submergée et arrosée d’eau chargée d’acide carbonique par un enton- noir immergé, n’a point rejeté d'oxygène, a cessé de croitre et est devénue jaune. Une feuille aérienne de la mème plante dont le pétiole pénètre sous ‘une: cloche, est en au Soleil dans Jeau-chargée d'acide” carbonique; l'oxygène est dégagé; d'abord: mélangé d’azote;'puis très ur: Ge-. dégagement: est maximum pour la température le 35 à laquelle Feau: auranété portée. Les! pétioles de nent: NoxEene M: Barthélemy: ‘conclut dé ees observa- ‘d'acide carbonique nyvvodna D pe M3 t ft Anrxnantk £€ ae | la feu s14: AirAni © lo l ÿ Q : dégagement;-Les feuilles di S d air; dans les-mêmes-conditions d'immersion que les +98 9Spuus tr 1iS disaii Le Ge Co U l'existence des microbes, dans le sang et la lymphe des: I | deux feuilles, étant-réunis|par uni tubeentaoutéhoue, et étant plongés dans l'eau gazeuse, il n'y. 4tplus! dégage" analisée, agissant comme ed eorhus: nine 6 d'an tube de urface;pouryue-de: papillos hntieutdires! ünoforte-couclie | LE NATURALISTE 2175 feuilles de Nymphea, il n’y a pas de dégagement: par le pétiole:; deux deces feuilles réunies par un cube de caout- chouc furent exposées l’une au soleil et l’autre à l'ombre; cetté dernière n’a pas donné de gaz. M. Barthélemy a fait végéter dans l’eau distillée el dans des appareils ‘fermés, des jacinthes, tulipes, colibriques, etc.; en disposant lo gnon de facon qu’il ne:füt pas enrcontaet avec le liquide et pût être arroséiseulement de temps en temps ; dans'ces conditions;la'plante ne rejette pas de gaz, la végétation et:la floraison sont belles, etla nutrition doit se faire par réserves accumulées dans l'oignon; les parties vertes ne recevant pas d'acide carbonique. Donc, dans les conditions normales, la respiration spéciale des organes verts ne peut avoir l'importance cosmique qu’on lui attribue. Sur lünatüre morphologique des rameaux aériens dés Psilotum aduttes. — Note de M. C. Eg. Bertrand. L'étude spéciale de M. Bertrand établit que l'appareil sporangial des Psilotum comprend : un cladode sporan- gifère qui sert de support commun à plusieurs sporanges, et uu certain nombre de pédicelles très courts dont chacun représente une branche simple aérienne. Chaque pédicelle porte un sporange triloculaire et deux frondes sporangiales contiguës coalescentes à leur base. Des trois loges, deux sont latérales.et la troisième. médiane; toutes trois s’ou- yrent par une fente supérieure médiane. Les trois fentes convergent au sommet du sporange. Les sporanges des Psilotum diffèrent donc de tous les sporanges des autres cryplogames vasculaires par leur forme et leur position. Les rameaux aériens des Pstlotum ne portent pas de ra- cines, et l’on ne réussirait pas à bouturer celte plante au moyen de ces mêmes rameaux. SÉANCE pu 12 FÉVRIER 1883 Sur les enchaînements du monde animal dans les temps primaires. — Note de M. A. Gaudry. Pour faire suite sa note du 4 décembre 1882, M. Gau- dry publie une seconde note sur le mode de développe- ment du monde animal dans les temps primaires. La paléontologie ne donne aucun renseignement antérieur à l'époque cambrienne ; à l'époque silurienne, les: Cœlenté- rés; les Echinodermes et les Mollusques se développent considérablement ; les Céphalopodes : sont nombreux, puis à côté des Trilobites, paraissent les Grustacés méros- tomes, et vers la fin de cetié période apparaissent quelques poissons. La plupart de ces animaux ‘étaient mieux orga- + nisés pour la défense que pour l'attaque. L'époque dévo- nienne correspond à un développement marqué des vertlé- | brés; ce sont des poissons, dont beaucoup ‘très différents de nos poissons actuels. Pendant l'époque carbonifère et l'époque permienne, les Trilobites et les Mérostomes sont en décroissance, et les Décapodes apparaissent, ainsi que | ‘dé nombreux Insectes, Myriapodes el Arachnides, de grande taille. Les Reptiles se multiplient. A l'époque se- | k condaire règnent les Reptiles, puis à l'époque tertiaire les Oiseaux et Mammifères ; l'époque quaternaire est enfin celle de l'Homme. D'après un tableau joint à la note, on voit facilement le point de départ de certains groupes et l’époque de leur plus grand développement, en. même temps que l'époque de la disparition de ceux qu'on ne re- trouve plus. Quelques-uns seulement de ces animaux se sont continués jusqu'à l'époque actuelle ; les Trilobites oùt”“disparü}/dé nos jours, le Nautilus est le seul repré- sentant dés Näutilidés, siféconds jadis; de même la Limule représenté! Tes Mérostomies si variés. Quelques poissons anciens peüvéht/avoir élé les prototypes de certains gen- res ‘existants, mais le Plerichthys, le Céphalaspis, le Colostens n’ont pas eu de similaires depuis le dévonien. Ce sont précisément les êtres les plus parfaits en leur genre qui semblent être morts pour jamais; et cela se conçoit, car à force de se perfectionner, il n’y aurait plus que des animaux supérieurs; or dans la lutte pour la vie le contraire doit se produire, et il doit exister plus de bêtes à manger que de mangeurs. De cette inégalité, dans le développement et l'existence de ces races animales, est résultée la merveilleuse beauté de la nature dans tous les temps géologiques. Influence de l'humidité souterraine et de la capilla- rité du soi sur la végétation des vignes. — Note de M. J. A. Barrai. L'immunité des vignes contre! le Phylloxéra dans les sables d’Aigues-Mortes est un fait reconnu. L'analyse du sable ne donnant aueune indication à cet égard, M: Barral explora la région plantée, la sonde à la main; cette opéra- tion révéla ce fait caractéristique que bien que depuis trois mois il ne fût pas tombé d'eau, on trouvait, suivant les places, de 1 à 12 p. 100 d’eau à 0,20 de profondeur, et de 18 à 21 p. 100 entre 2 mètres et 2*,25. La capillarité four: nirait donc aux racines de la vigne l'humidité nécessaire et suffisante pour mener à bien la production et la récolte du raisin dans les vignes d'Aigues-Mortes. Pour vérifier ce fait, M. Barral compara le sable d'Aigues-Mortes à du sable pris dans les Landes de Gascogne; de mème finesse, ét entièrement siliceux, celui des Landes est à réaction acidé, tandis que celui d’Aigues-Mortes est à réaction alcaline. Ayant rempli des tubes plongés dans un vase d’eau à hivéau constant avec ces deux sortes de sables, et comparant les effets divers de la capillarité, il fut con- staté que l'eau montaiten dix jours au niveau de 0,47 dans le sable d’Aigues-Mortes ; pour arriver à la même hauteur, | illui fallut cent quarante neuf jours dans le sable des Lan- des. D'un autre côté, on transporta du sable d'Aigues-Mor- tes dans une fosse creusée près de Marseille, sur un sol argi- leux; au milieu de vignes phyll sréeset traitées; les vignes plantées dans cette éouthe de sable transporté n’eurent pas le pliylloxéra, bien’ que rion traitées, mais végétèrent, faute de l'humidité flécessaire, la couche argileuse s’y opposant et forthañt uni Sous-sol reslé sec. La fécondité des vignes d'Aigués-Mortes tient donc d'une part à la nature du sa- ble favorisant l’action rapide de la capillarité, et d'autre 276 LE NATURALISTE part à la présénce d’une nappe inférieure d’eau douce signalée par M. Lenthéric, ingénieur des Ponts et Chaus- sées; et de fait, la yaleur, des vignobles. s’es fccrue dans cette zone, de. 1873 à 188% de la valeur ‘de 1000 fr nes à celle de 10,000 Far qu'elle à actuellement tn qu a a ——— ON, Dhs " 192 29 J15qu1q TE QUESTIONS iaonaot}ts( qgSs 29turrr(Suite et fi}: br: 9110): 29 4. Mus decumanus Palas. fl «ai ofrors Le RSA ou Rat d ‘égoul (Mus hétiénanus Palin ne s’est introduit en pe qu'au siècle dern er (1): 41 est aujourd’hui, comme On sait, fort commun cliez noüs hon seulement à PRE CHE mais aussi dans ! nos. Cages et à l’état domestique. L'animal sauvage est ‘d'ordinaire gris brunätre ‘en dessus, blanc grisâtre én dessous; mais il présente aussi des variétés plus foncées dont la teinte peut aller jusqu’au noirâtre. Celles-ci (Mus hibernicus Thomson, Mus maurus Waterhouse) sont signalées partout en abondance depuis | quelque temps, ce qui conduit à penser, ou qu'elles ont été confondues par les auteurs anciens avec l'espèce voi- sine Mus rattus L., ou qu'elles sont d'origine récente ; dans ce dernier cas, nous assisterions à une modification Sraduelle de la robe de Mus decumanus sous l'influence d’un nouvel habitat. D’après A. de l'Isle (2), Mus rattus introduit d'Égypte ou d'Orient à l'époque des croisades, aurait de même, en Europe, perdu sa couleur: grise primitive (M. Alexandrinus Geoffroy), pour prendre la robe fnoirâtre qu'il possède habituellement aujourd'hui chez nous. Quoi qu'il en soit de cette hypothèse, le fait à retenir ici, c’est que nous trouvons actuellement à l’état sauvage des Surmulots gris et des Surmulots bas entre lesquels, d’ailleurs, il existe uue série d’interm diaires. A ces deux variétés il ne . . en ajouter une troisième, accidentelle et plus rare, et qu’on retrouve également chez la plupart des roriéhée la variété albine. A l’état domestique, je connais : 1° la variété albine, la plus communé et vraisemblablement la plus antienñne, Des personnes de foi m'ont assuré la no L de- puis plus de trente 2 Une variété pie, oi - blanthe, ang ph que aussi us précédente, quoi D d’origine sans d AT plus récentè jrastés S es ififor- mations, prises D po CR es . ‘140 _. avant t or Hé probäbte qu‘ün tenu Die ac ccouplant, à fariéti 5 Alta Variété DORE et én opérañt drone a oo de cet ai 4 & 09 $1l io j9 ,ailisi softs 8 ! : 8e La N “ic Ac Aire. "qui él trés pe duits dé fre éux va üvé Iparfois ile un où Higie 919 sans dou 1 ie CÉARÉES on to û ir sujets dé cet 8'Variêté jui Lrepatant ii ERA hé oÈe AAtayignfe/P 21297 9 ghen DEMONPIONT 91 ,pinsnans Dit Quant à Ja variété grise, je ne l’ai qu'une fois (1) rencon- trée': à l'état domestique. Elle est sans doute éliminée, cha- que fois qu'elle se présente, “par les’éleveurs, auxquels _ rappelle” de trop près T4 souche sauvage: Hé leg diverses colorations ‘préSemtées actuellement sue Gel doiestiqué dé retréuventow peuvent se rétotiver 2 ‘dans la lsôuche sauvage: Comme ‘on ‘sait des PH modifiédfiéns n'éttéignantque là couleur ne eHfèné AvOir aucürie impôrtatice taxonômique: : 94h ‘aux Caractères! Morphologiques, ‘ils ‘m'ont paru sensiblément18s fnémiës'dans le$ deux races, sauvage el démesti qué? olfesys Es agid:$o SHOT ,91q ant ? La Seûté môdification nétté etiricont pècé Mùs mass 1 influence dela domestication, estu dt est très farouche (on prétend" naiss opée ft aipas ‘fait d'expé- riencé, qu'il refuse de manger etmeurt én quelques jours, de rage êt dé faim, quand'il est réduit en captivité), l’ani- mal domestique‘aüu conträire naît fort ‘doux _— l'homme et se montre très-susceptiblé d'éducation: ® * Le peu d'importance d’une telle Wnvdieation comme aussi la date récente de l'apparition en Europe de la sou- che sauvage, établissent bien que l'espèce n’est que depuis fort peu de temps au pouvoir de l'homme. Première question. — En quelle année, en quel lieu, éntre les mains de quel amateur, la variété albine d'abord, puis la variété pie du Surmulol, se sont-elles pour ia première fois reproduites en cage, avant de se répañdre"dans les laboratoires et chez les marchands de nos grandes villes ? SIN EM S'ALEURS II. Mus musculus Linné. La Souris (Mus musceulus L.) est beaucoup plus an- cienne en Europe que le Surmulot, puisqu'elle était con- nue des Romains. Néanmoins la domestication de cette espèce est aussi très récente, car sa race domestique ne se distingue aussi de la souche sauvage:que par une moins grande frayeur de l’homme et par plus de douceur dans ses rapports avec lui, La première n’a même pas perdu (comme aurait fait: rle CRIE à Japnes sueur ApeNTS) ebtis odeur * n ce 2 dis! 28 44 quoïqu se gt, _ .9fic L $Q 29VUON] SL NE GES 0 ù An a. su Si de sue SD Rai de fe I £ t se s npmbreuses-variélés, de (UBloatibo see retrouvent: ro ou peuveni.se retrou- ver . slobéz2oc: airob rés 551 Lasteinit 1 auvag : Delohen fes ren identellement). varie l'isabelle en dessus et blanc en dessous he Blyth}/aui noirethoirâtre (M. poschiavinus batio), en passant par le brun jaunâtre et jaune: (M.:flavescens Bis- (en faisant het 4; 5 y ms, M. musculus typique). pe) *TUOION THTAT 2TOTI bé run male pic (1) M. Ch Ch. Desguez a O ; d’une feme se te de trois pas ra de aux Le de S LU Re ;an, albin n, gris oirâtre comme la variété one pas pe ue et NUE Parts e pau rmrd était mort. À pr orhi Jagis M | cher, M. incertus Saviÿet-par le gris foncé et gris clair e. Je sé SEPT pi de ppraree pie NT ET PT, RE ) aoosesbti jé értsfé 19 eueesb ns silods er + AU 2ÏTS +aonidfs LE NATURALISTE 277 Les teintes des souris domestiques à pelage uniforme sont toutes comprises. dans. cette gamme; ;seulement de plus nombreux échelons ont, pu. être fixés. el au pliés par sélection. J'ai xu;.des. sujets, à dos. is e el ventre blanc, plus,.clairs aus Ms oac/ripans sante loutre avec une: bande: médiane, blanche sousla poitrin et le ventres d'autres identiques à M, flanescens & auixes semblables à M Souris, Brie: d'autres: noirs, comme Mus la: variéié albine, qui est.la. plus commune. et-sans-doute, aussiola plus ancienne, agequplée à des individus de lawariété noirätre; a don né. naissance à ane variété pie, noire et blanche, Re à es, yraisp- la-:souche de toutesiles à autres: \1Rariéles bicolo- res, ses taches noires s'étant éRUées Et Reste rh Les Souris sauvages s sie HAVE bien de A gaplie vité et.ne faisant aucune, difficulté.de se reproduire en cdge, diverses personnes à différentes époques ; ont. sans doute eu l’idée d’élevericetie espèce; mais: :; Deuxième question: A quelle époque et pa quelle ville, pour la première. fois, la variélé aibine d'abord, puis lelle ou telle autre variété d2 la souris, ontelles apparu en nombre chez les marchands d'animaux ? HI. Cavia porcellus Linné. Bien qu’on ne connaisse pas la souche sauvage de notre Cochon d'Inde (Cavia porcellus L.), il est bien établi.que cette espèce n’a été importée chez nous qu'après la décou- verte de l'Amérique. Son origine est donc relativement très récente; beaucoup moins récente cependant que celle du Rat et de la Souris. Aussi la domestication a-t-elle agi sur elle beaucoup plus profondément que sur les deux au- tres espèces; elle n’a pas attaqué seulement la couleur et le caractère psychologique, elle a atteint la disposition du poil. Chez une race de Cochons d’inde, le poilest implanté dans différentes directions, rayonnant autour d’un petit nombre de points et. formant ainsi des rosaces. Quant aux variétés de ‘coloration, j'en connais trois, présentées aussi bien par la race commune que par:la race; à poils rebroussés# 1 la variété piey à deuxion trois. couleurs, roux jaühâtre orangé noir;1blanosie’est lasplus fré- quente ;°2%9%hi variété albine;- 3rune- Wariétéosenselere, bruñ fauve) "que je m'ai ape set [gui sans doute He ja robe. “primitive: ‘de! l'espèce) - 19%: | Trotsième' questio + VA Q pogque:et enquel. bu O7! Cochon d'inde à; poils! (osd anisnsNozog M) o1érionF'eenameh LarasRtsy is À PES es AVTL ABSOLUE |, la atiénust aurd 4f 16q Ir8226q 2119 jo 900 ere ef mi TT TiVRE NS M oil {65piq € so . M) eut De ÉPÔTS BATHYZOIQUES | IL { not on D cuudido 8 so1929€ 49 M {r) -H{Sài ité ét fin:} “ae à re 5 sbroq Es sSévuse ognôiaslèor 2irev 8! omaos ortêxi S4$! Es É ph Comme Inous le voyons, Cette couche nous offre de ès beaux échantillons fort intéressants. i 1j Le géologue emporté par” son hrdeur, où par le désir de posséder utié! bellé ‘ébfiéttion préhistorique, _peut, mais à une éondition: cellé de se mouiller, se procurer a au même endroit, en fouillant sous les eaux de la Seine, les objets su AntË ?'hatlies: polies ‘ét taïllées à large lame, grattoirs semi: ‘circulaires tré és caractéristiques, lames de couteaux très bien conservées, larges éclats de silex ainsi que des pointes de lance et de flèche. Si nous Suivons la berge toujours dans la même direc- tion, nous trouverons sous les herbes et arbrisseaux des débris de poteries et d’ornements, ainsi que des silex taillés provenant de l’époque quaternäire, qui sont mis à découvert par les éboulements récents. Pour prendre le chemin de fer de Choisy à Paris, nous n'avons qu'à suivre la Seine. Nous rentrons ainsi chez nous très contents d’avoir occupé notre journée à une | course aussi agréable. Si l'amateur a un peu de temps à sa disposition, il peut l’'employer en visilant les autres sablières, qui bordent la Seine, et se procurer, par l'intermédiaire des ouvriers, d’autres outils de l’époque quaternaire, ainsi que des OS- sements fossiles plus intéressants les uns que les autres. J'ose espérer que beaucoup de géologues et archéolo- gues feront cette excursion ; ces carrières étant toujours à leur disposition. : ANDRÉS HIBLOGRAPITE LA. FLORE DE LA. GIRONDE. » aude M, AMCHAVAUDUHO NY 01 5 Et k {Suitéigt Ah}: SDU9L 29H90 IL 11410 340 14 F3. Sie Oi 91 | Cette disposition complexe paraît de prime äbord un | peu 'émbrouillée, et on se demande un instant'ee que tout ionihés ‘té n'est qu'après “anexäimen plüs attentif que Jon ‘én reconnait la” signification,” lé ériginaité et À |Vextrème commodité, qui permet au jeune botaniste qui | ne veut point pénétrer dans 1e Yabyrinthe dé S'arréier aux || stirpes, qu'if lui sera' féujours faéle de déterminer, et ainsi dé suite jusqu'dux f08mes IéS plus affines, | en pas. fl eur é$ d'un même {sa ant par les divers degrés de de vai des ‘types d'un un Mme | sti J # | : j 62 _… CTI EUR La) L'auteur à 1 Vütri Etré an sh VE non i ATINT (TR [6 4 nnaux. ne S | content d'avoir donné d’excellentes descriptions de ses _ sttrpes, espèces, ele: , etc., il a voulu en faciliter l'accès | aüx débutants, à l'aïde’ de tableaux dichotomiques. Ces tabléäux, tres conlets, n’ont paru d'un emploi excessive. ment simple et très soigneusement établis, sur des carac- tèrés constants él #6 bservatiôn facile. On péut, en outre, avêc” là méthdde” anialytiqué adoptée dans celte flore, LU: ‘dé’même que nous l” avons constaté pour les des- criptiôns des espèces, par tous les intermédiaires, comme valeur afices ainsi, pour ne pas sortir des Viola, sup- |posons qu'on'ait à ‘déterminer, “par exemple, une forme affine, le Piota permèbia (Yord.), on arrivera d'abord au sttrpe ae "cette Fôriné, 18 Viola ‘odorata (L.); ensuite, poussant" plus” loin, on arrivera à l'espèce Viola suavis (M. Bieb.), enfin, si non content de te résultat, on veut pousser encore plus loin, on arrivera cette fois au terme dela Course, c'est-à-dire à Viola permixta (Jord.), après avoir passé en revue la complète filiation des formes de ce stérpe'et appris que le V. permixla (Jord.) est extrait du sli’pe Viola odorata (L). C'est là, à mon avis, une innovation des plus heureuses. Enfin, ce qui donne une inestimable valeur aux longues et très minutieuses descriptions des classes, familles, espèces, etc., etc., c’est qu’elles sont originales et faites, pour la plus grande partie des cas, sur des échantillons vivants, et récoltés dans le département mème de la Gironde, double qualité, excessivement précieuse, mais bien rare dans la plupart des flores, où l'on trouve des descriptions extraites d’autres ouvrages et qui, fréquem- ment, conviennent imparfaitement aux plantes de Ja région dont on se propose d'étudier la végétation, ou bien encore qui ont élé prises sur des plantes d’herbiers, Sur lesquelles certains caractères fugaces, mais Ne ne sont plus visibles ou sont considérablement déform Pour les Ranuncutus de la section PARTS pau teur a employé une nouvelle et excellénte méthode, à ma manière de voir, en donnant en nc6te, comme complément au tableau analytique du corps de l'ouvrage, une dicho- tomie spéciale pour les /ormes terrestres, souvent si dif- férentes, de cette section. l'auteur a excellé dans l'exposé méthodique des séirpes, espèces et formes, jè trouve qu'il a un peu négligé cer- taines modifications ‘génériques qui, ce me semble, de- B : mdtidént a'étre faîtes :''par'exémiple; j oùvre à ‘Anémone : ’ je vois que ce genre se compose “6 tfois $#7pes : Ané- mone pulsatitia (EL: 1, (représenté par deux espèces : An. Bogenhardiaña (Rehb.}.et.An.:ubra (Lam.) ), Anémone nemorosa (L.) et Anémone ranuneuloides.' Ces deux. dernières sont très proches parentes et doivent rester dans Ie mème genre ( Gr la Pulsatilla, par son appareil@r déDdoi@ule pdr une habihe "et non par un sine par la forme de son involucre, et surtout par les longuement accrescents en queue ts, ne c da dû . eu # _. espècés bar e: e distinct, done st le hs: ï. Ace el rend | un certain à; TA éomp nat à lé in le HEURE À Plas fat FE Qten ein 2 NUS Rhyu 11 Pour la manière dont M. Clavaud a pratiqué ses sections . génériques, je me permetirai ici une légère remarque. Si nr cop 4 |, 280 LE NATURALISTE nombre d'espèces et est aujourd'hui admis par un très grand nombre d'auteurs. Je pourrais encore faire la même remarque au sujet de certains genres qu'il eût élé bon d'admettre, mais le plus souvent l’auteur les a indiqués, soit en praliquant des sections, soit en établissant des sous-genres, ce qui peut, à la rigueur, tenir lieu de-coupe générique, le principal étant de faire ressortir les diffé- rences, les analogies des formes, leurs liens réciproques, en un mot, sans trop se préoccuper de la valeur attachée aux divisions, valeur du reste souvent très contestable. Enfin j'arrive aux planches qui accompagnent cette belle publication : elles sont au nombre de huit pour ce premier fascicule; les deux premières sont consacrées à l’étude des caractères distinctifs des espèces et variélés du sous-genre Batrachium; la troisième aux Adonis et. à la section Capreolatæ du genre Fumaria; la quatrième, à la section Officinales du mème genre ; la cinquième, à la famille des Crucifères; la sixième, aux formes critiques du genre Viola; la septième, aux Polygala; enfin la hui- tième, aux Cerastium (section Orthodon) et aux Spergu- laria. Chacune des espèces ou variélés des genres ou sec- tions ci-dessus données y sont minutieusement étudiées, les pièces intéressantes et qui servent à la distinction des formes voisines sont détachées et dessinées avec soin, et leur inspection permet de saisir facilement à l'œil ce qui pourrait paraître obscur à l’esprit dans les descriptions; de plus, et c’est ce qui leur donne toute leur valeur, elles ont été dessinées par l’auteur lui-même, ei d’après nature. En un mot, ces planches, très soignées, sont, comme l’ou- vrage que nous venons de rapidement analyser, marquées au coin d'un cachet d'originalité que nous avons facile- | ment reconnu dans celui-ci, et on peut dire que si elles plaident en faveur de l’habileté et du savoir du dessina- teur, elles n’en font pas moins honneur au typographe qui a su si bien rendre le dessin original. Je terminerai cette petite notice en faisant un double vœu; le premier, c’est que l’auteur, pour rendre son re- marquable travail encore plus complet, donne à la fin des livraisons une rapide esquisse de la géographie botanique de la région qu’il a entrepris de si bien doter, et une . carte indiquant, ne fût-ce qu’à grands traits, les régions botaniques, le relief et le réseau hydrographique; cet ajout, pour un botaniste tel que M. Clavaud, ne me parait pas présenter de difficultés. Le second vœu, c’est qu'il veuille bien ne pas nous laisser trop longtemps dans l’at- tente de ses prochains fascicules, impatients que nous sommes, moi et certainement beaucoup d'autres, d’en apprécier le tout. Enfin, s’il m'est permis de le faire ici, je ne crois pouvoir mieux terminer cette modeste notice qu’en adressant mes félicitations à l’auteur de la nouvelle Flore de la Gironde et à l'intelligente société Linnéenne de Bordeaux qui a pris sous son patronage cette belle publication qui fait honneur à la botanique et au pays qui l’a vu naître. Ces félicitations, je crois aussi pouvoir les adresser au nom de tous les botanistes, persuadé qu'ils ne me démentiront pas. P. A. GENTY. CHRONIQUE ET NOUVELLES Le D' A. Arzruni, jusqu'alors conservateur du musée minéralogique de Berlin, est nommé professeur titulaire à l’Université de Breslau. * * + Le D' Wihl. Peters, le savant directeur du musée zoolo- gique de Berlin, vient de mourir en cette ville; il était né le 22 avril 1815 à Koldenbüttel; — L’entomologiste A. Kellner est décédé à Gotha; — J. B. Gassies, le conchyliologiste bien connu par ses grands travaux sur la faune du sud-ouest de la France et sur la Nouvelle-Calédonie, est mort à Bordeaux; — Will. Alex. Forbes, prosecteur à la société zoologique de Londres, est mort à l’âge de vingt-huit ans, à Madère; — Joseph O’Kelly, géologue distingué, est décédé à Dublin. OFFRES ET DEMANDES Nous venons de recevoir quelques exemplaires du Dynastes Hercules de taille remarquable que nous tenons à la disposition des amateurs aux prix de 15 à 20 francs, suivant la taille. Nous pouvons disposer aussi de quelques Goliathus cassicus , d’une extrême fraicheur au prix de 15 francs M. Bellier de la Chavignerie informe ses correspondants qu'il est de retour à Evreux et qu’il peut disposer, par échange, d’un grand nombre de bons Coléoptères de la France méridionale (environs de Hyères). M. J. Touchet, chasseur naturaliste et préparateur à Maince, par Jarnac (Charente), offre de récolter et de pré- parer tous les produits de la nature dans sa contrée. Récolte disponible de punaises. M. Ernest Lelièvre, 22 Entre-les-Ponts, à Amboise (Indre-et-Loire), offre dans le courant de juin des chenilles vivantes d’Aglaope infausta, de Cucullia scrophulariæ Ho. et, en saison, de chenilles du Cucullia Lychnitlis Le gérant, Émile DEYROLLE. 4432. Paris Imp. A: L. GurcLor, 7, rue des Caneites. È LA 2 fe OP EP ON ET PE EEE PR ee TN M SE de Nr TS Fe nn ro AE CNE EE. PR PRO EME OT EEE OS Re TE PS RU RTE 5 Année. 281 JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES es ‘7'Paraissant le 1" et lé -45 de chaque mois ADRESSER TOUT GE QUI CONCERNÉ | 4 A RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 | Ris *>ABONNEMENT ANNUEL : Payäble d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. France et Algérie. ..... . , Pays compris dans l’Union postale. . .. AAC E Tous les autres pays... 3 (Affranchissement compris) ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU l* JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d’histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d’échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE DE PARIS M. Stanislas Meunier, aide-naturaliste, fera une excur- sion géologique publique le dimanche 17 juin 1883, à Marches, Limay, Fontenay-Saint-Père. Rendez-vous gare Saint-Lazare, où l’on prendra à huit heures le train pour Marches. La ménagerie du Muséum d'histoire naturelle, s'aug- mente continuellement par les naissances qui y sont obte- nues et par les cadeaux que les personnes, s'intéressant à ce grand établissement ‘scientifique, veulent bien lui faire. Dans ces derniers temps les naissances des mammifères ont donné des résultats fort satisfaisants, ainsi nous indi- querons : 2 Antilopes Isabelles (Eleotragus reduncus), du Sénégal, ” provenant des individus dénnés par le général Brière de l'Isle. 3 Cerfs cochons (Cervus porcinus), de l’Inde. 4 Agoutis (Dasyprocta acuti),:duBrésil.;151 Jeoutt 2 Guibs(Tragelaphus scriplus), du, Sénégal, provenant, des individus.donnés.par M. Brière.de l'Isle.s\,n 6 20inevi 1 Bison (Bos Americanus), 1 Kob (Kobus unctuosus) ; ce dernier est letroisième jeune que l’on obtient d’un mâle et de deux femelles, donnés par M. Brière de l'Isle; ce sont des animaux très robus- tes; ainsi ce jeune kob, né le 1* novembre, n’a pas paru souffrir un seul instant des froids humides de cet hiver, quoiqu'il n’ait eu pour abri qu'une simple MSP 901 9ù que fût la température; son développement s’est fait d’une facon régulière, et maintenant on est certain que l'on le conservera. Nous citerons encôre parmi les naissances : 1 Nylgant (Portax picta), de l'Inde. 1 Zèbu-de Madagascar (Bos Madagascariensis). 3 Chèvres d'Islande. E : 2 — d'Angora. Les mammifères donnés sont les suivants : 1 Macaque (Macacus cynomolgus). Don de M. Cochet. 2 Macaques bonnet chinois (Macacus sinicus). Don de M. Morgan. 2 Callitriches (Cercopithecus griseo-viridis). Don de M. Livio. 1 Sajou à gorge blanche (Cebus hypoleucus). Don de Birr i Mangouste grise (Herpestes griseus). Don de M. le comte Turgot. 1 Vison (Mustela Vison), de France. Don de M, ‘Froues- sart. Se 14 Ocelot (Felis pardalis), du Brésil. Don de M. Naton” "SON. “751 are, t: His PE j ? { Gazelle (Gazella subgutturosa). Don de M. Crespin, capitaine de frégale: 115 51 0h euro 1 Chèvré de Madagascar: Don de M.'Grespin, capitaine de frégate. NX _sflovyon 8i 5b noirs 1? Sanglier (Sas scrofa): Don de M. Symon. 5° { Ratônilaveur (Proëyôn lutor).: Don de: M.-Bignon. -5) {‘Sajou (Cebusieapucinus). Donpar M. Abadie. 2 Tatous de Patagonie {Dasypus “minutus).. Don de { t EH HD ODBHAINU :2A9)eNTUUUES 1 Cerf des champs (Cervus campestris), Brésil. Don de M. Caltotas) .À cabane à l'air libre et qu'il soit sorti tous les jours quelle 1 Macaque (Macacus cynomolgus). Don de M. Pressa. pere rennes 282 LE NATURALISTE Lie caps soyeux FRERE Don de us). * + | M. Armand, cot- l eu Zibeth (civelté zibetha). ©: } sul de Fréficé 1 Mangouste (Herpestes Smith). . .. à Siam. 2 Mélogales fébeas ori LE. 1 Aigle fauve (Aquila PS Don le M. Lefèvre. _ 1 Aigle Jean Leblanc (Circaetus gallicus). Don de M; Agard: 2 Goëlands bourgmestres (Laurus glaucus). Don de MM. Rabot et Morin. Entre autres acquisitions, nous signalerons : 3 Sajous fauves (Cebus fulvus 1 Otarie (Otaria Californica). 1 Lion (Felis leo 1 Bles-Bock (Alcelaphus albifrons). 1 Biche Milon de Pékin (Cervus Davidianus). Cette dernière vient compléter la paire de ce singulier type de la famille des cerfs. Cette espèce ne se trouve que dans le parc impérial de Pékin, d’où le premier exemplaire connu et décrit par le savant professeur A. Milne-Edwards, directeur de la ménagerie, à été rapporté par M. l'abbé David, lors de son voyage en Chine. Enfin, indiquons encore : L - Goati brun Aasua fl fusca). Sr. \ H Ratel du Cap res Capensis). 1 Eléphant d'Afrique (Elephas Africanus), mâle. Ce jeune animal qui ne mesure que.1»,43, est. des, plus charmant et-fait-le bonheur des visiteurs, peu. habitués à voir des éléphants d’une taille aussi petite; aussi: est-il choyé, et c’est à qui lui offrira des friandises; qu'ilaccepte du reste de très bonne grâce du-bout:de.sa petite. trompe. : Quelques oiseaux dans le groupe des: palmipèdes, mal- gré demauvais temps du mois de marset avril, sont nés et s'élèvent parfaitement, ce sont : 5 Cygnes noirs (Cygnus atatus). 6 Oies de Magellan (Bernicla Magellacnia). : «WOies-des Sandwich (Berniela Sandwicensis). Nous avons déjà signalé aux amateurs ces derniers oi- seaux qui; contrairement à leurs congénères, sont d’un caractères doux et dont les jeunes s’élèvent-ayec. laplus de la verdure à profusion, soit de l’herbe coupée ou .de-la saladé, en y ajoutant, bién entendu, de la pâtée de pain, mélangée de blé et de millet. Avec ce régime, en six, se- maines, ces oiseaux atteignent tout leur développement. ACADÉMIE. DES SCIENCES SÉkNCE nv 12 rÉvRIER 1883. (Sutfe.) Sur le soufrage de la vigne en Grèce. — Note de M. Gennadius, Dans les régions vinicoles de la Grèce, pour être consi- déré comme réussi, le soufrage doit avoirété fait pendant râtion | à obtéhir lé résultat cho. Or une journée sans vent, sans pluie, sans nuages, et par un soleil-ardent ; l'expérience a prouxé quessi l’une de ces conditions venait à fire défaut, il'fallait # l’'opé- ans les condi- tions orables énêficées ci-dessus, lé vignoble soufré Yépand üne forte odeur sulfureuse, sé répandant dans l’atmosphère et durant presque jusqu’au coucher du soleil: sile vignoble était atteint par l’oïdium, 14 imaladié s’at- rête ; si l'oïdium n'avait pas encore paru, le vignoble en était préservé pendant un mois Dar et l’on devait alors soufrer de nouveau. La présence de nuages enipéèité les exhalaisons sulfu- reuses, que le vent et la pluie dispersent. d'autre part. : . C’est pourquoi, si ces circonstances défavorables viennent à se produire, l’on doit répéter le soufrage comme s’il Wavait pas été fait. On peut donc conclure de tout ceci que ce sont les vapeurs sulfureuses et non le soufre, qui tuent les spores d’oïdium. La fleur de soufre ne peut agir que mécaniquement én empêchant le contact des feuilles de la vigne avec les spores d’oïdium, comme la poussière dés routes préserve les souches qui la bordent. Cé sont les mêmes vapeurs sulfureuses qui protègent les vignes du Vésuve et de l'île de Santorin. S’il arrive que certains ceps soufrés continuent à être attaqués par l’oïdium, il est pré- sumable que celà tient à l'intensité de la mdladié, auquel cas, le remède ne serait pas assez fort pour lutter victo- rieusement contre le mal, et cela n infirmerait pas en tous cas les résultats acquis par Ve expérience. G # x Le mode de fixation des ventouses de la sangsue, étu- dié par la méthode graphique: — Note de M. G. Carlet. M. Carleta étudié le mode de fixation des Yentouses de la sangsue en plaçant celle-ci sur une feuille de. papier èn- fumé; et, contrairement à l'opinion géneralement admise, a constaté que la sangsue commence par fixer les ords et abaisse ensuite le centre qui adhère en dernier lie, Le | détachement ,s’effectue par, les bords, et s'achève par 16 | centre. de la. ventouse. grande! facilité, pourvu qué l’on ait le soin de leur donner | * * * Sur un nouveau Crinoide ficé, le Democrinus PACE provenant se sfr € du Travailleur. — Note M. Edm. Perri Jusqu'à présent l'ordre des Crinoïdes fixés était repré: senté par les quatorze espèces suivantes : Péntacrinus Astertia, P. Mülleri, P. decorus, P. Wyvilé-Thomsoni P. maclearanus, P. Blaket, P. allernicirrus ; Rhizocri- nus lofolensis, R. RdibsOnt : Bathycrinus gracilis, B. Atarichidnis: Holopus Rang; Hyocrtnus Betnet- et Hope Sarsit. Une quinzième espècé, le us Parfait, a été ramenée par le Travañtièur PUB “prélude 1900 mètres par le travers du Cap Blanc, sur lés côtes du Maroc. Son calice est formé dé cinq ——_—_——— LE : NATURALISTE 283 longues basales constituant un calice en entonnoir; un sillon circulaire les sépare des cinq radiales rudimentairés, en forme de croissant, alternant'avec elles, et surmontéés de cinq radiales axillaires libres, rectangulaires, mobiles, sur lesquelles se fixent cinq bras moins larges que les ra- diales. Ces bras se brisent facilement, aussi ne peut-on reconnaître sur les tronçons restants si:ces bras; proba- blement peu développés, portaient ou non des pinnules. Le pédoncule est dépourvu de cirrhes, et l'animal est fixé au sok par un appareikradiculaire très développé, représen- tant.cinq à six fois le volume du corps proprement dit. Ce pédoncule produit un appareil radiculaire formé de ra- meaux arliculés, ramifiés, de même structure, et ayant des dimensions supérieurs à celle des bras. L'un des Democrinus examinés fournit deux faisceaux de racines, puis reprend ensuite ses dimensions primitives ; on peut se demander si la partie qui se prolonge au delà des ra- cines ne serait pas destinée à devenir un second pédon- cule surmonté d’un second calice. Alors les Democrinus constitueraient le premier exemple d'Echinodermes vivant en colonies et ramifiés. Les Echinodermes manquaient de formes arborescentes ;cette lacune semble en partie com- blée par la découverte des Democrinus. géologico-chimi les terrains salifè- let LÀ HECCT ÿ ed ice A A Anplisi de LAAZATD diculier OUI COLE . 5 M. Dieulafait. L'étude des marais salants acinéls montre que l’on obtient, par l’évaporation des eaux de la mer, des produits minéraux où l’on remarque, spécialement et toujours, la lithine, la strontiane et l’acide borique, qui n’ont pas entre eux de liaison chimique. M. Dieulafait, qui avait déjà étu- dié les terrains salifères des Pyrénées, du Jura et des Alpes francaises, s’est occupé du gisement de Bex; il y a trouvé abondamment la lithine; la strontiane est diffuse dans les gypses de Bex, et en est parsuite contemporaine ; “enfin les eaux mères sont très riches en acide borique. Même | résultat pour d’autres dépôts salifères des Alpes suisses. M: Dieulafait conclut que les terrains salifères des Alpes suisses, comme ceux des Alpes françaises, du Jura et des Pyrénées, sont des produise provenantde l’évaporation des anciennes mers. séANcE DU 19 FÉVRIER 1883 Recherches sur production des monstruosilés par les secousses imprimées aux œufs de la poule. — Note de M. C. Dareste. D'une expérience faite en 1875, par M. Dareste, il faui conclure à la vérité de cette croyance répandue partout, que les cahots de voiture et les trépidations du chemin de fer affectent le germe contenu dans l'embryon; à la suite de ces secousses, les œufs mis en ineubation donnaient presque tous des monstres (douze contre un); si au con- traire, après avoir été secoués, les œufs n'étaient mis en incubation qu'après deux ou trois jours de repos, les embryons se trouvaient bien vivants, là où ceux des premiers œufs avaient été tués. Ces secousses supportées par les œufs produiraient donc des effets: très nuisibles, mais que l’on pourrait éviter au moyen d’üne période de repos après le voyage. En 1876, M. Dareste reprit ses expériences dans cet ordre d'idées, en soumettant des œufs aux secousses produites parla machine dite fapoteuse qui sert dans les fabriques de chocolat. Sur onze œufs ayant reçu 3660 sécoussés en une démi-heure, un seul donna un embryon normal; dans une seconde expérience sur neuf œufs ayant reçu 1800 secousses en un quart d'heure, deux embryons parfaitementnormaux seulement. ILest donc bien prouvé que les secousses répétées modi- fient singulièrement la vitalité et le développement du germe dans presque tous les œufs; ceux qui n’ont pas été affectés doivent probablement cette immunité à une cer- taine individualité de l'œuf, sur laquelle M. Dareste a insisté à plusieurs reprises. Dans la deuxième série d'expériences, il faut remarquer qu’une période de repos pour les œufs n’a pas modifié les résultats, comme dans la première série. SÉANCE DU 26 FÉVRIER 1883 De l'atténuation directe ét rapide des cultures viru- tentes par l'action de la Chaletr. — Note _ 2 A. Chau- veat. : : Les expériences. de M. Chauveau ont été faites sur le Bacillus anthracis: M. Toussaint, puis M. Pasteur ont démontré que le chauffage du sang charbonneux-atténuait la virulence des Bacillus qu'il contenait; enfin M. Chau- veau a prouvé que l’on pouvait graduer cette atténualion, en variant les conditions du chauffage. Cette fois, l’auteur de la note indique une méthode par laquelle le chauffa age agit, comme méthode d'atténuation, avec plus de succès sur les liquides de culture artificielle que sur les humeurs naturelles de l’économie animale. Un bouillon stérilisé est ensemencé avec du sang charbonneux frais. Les matras sont MAIRE dans un thermostat à la température de , 43 ; puis retirés au bout de vingt heures, il sont soumis dans un autre thermostat à la température de + 47°, pendant une, deux, trois, quatres heures, et même plus. L'opération est terminée, et les agents viru- lents de la culture, non détruits, ont perdu plus ou moins de leur force suivant la durée du chauffage à <+ 47°. M. Chauveau emploie le bouillon de poulet léger dans lequel il laisse tomber une goutte de sang riche en bäton- nets charbonneux: le bouillon se trouble bientôt, il se forme un mycélium qui se divise en bâtonnets courts, ana- logues à ceux du sang frais. Quelquefois, mais rarement, l'on voit apparaitre dans ces cultures quelques corpuscules sphériques, plus petits que les spores ordinaires, parfois même assez nombreux. Mais l'expérience a prouvé que | cette apparition n ‘entrave pas l’atténuation que l’on pro- 284 LE NATURALISTE duit par le chauffage à + 47°,et le chauffage à cette dernière température, assez prolongé, atténue toujours la virulence des cultures à — 42°, 43. La durée du temps de chauffage à + 42°, 43°, est d’une moyenne de vingt heures; plus ou moins si le développement est lent ou rapide; le trouble dans la liqueur marque le point où l’on doit arrêter cette première opération. Ce premier temps est la phase de prolifération. Le second, qui est la phase d'atténuation, a une durée moyenne de trois heures; cela suffit pour rendre inoffen- sifs, pour le cobaye, les filaments et bâtonnets de cultures très virulentes à l’origine de l’opération, et cependant ces agents virulents ont conservé leur faculté prolifique. M. Chauveau a de plus constaté que la virulence primitive serait en raison inverse et son atténuation en raison directe du nombre des spores rudimentaires qui altèrent l'homogénéité du protaplasme des bâtonnets et des fila- ments. * * Sur la maladie des Safrans connue sous le nom de Tacon. — Note de M. Ed. Prillieux. La maladie des safrans appelée Tacon dans le Gâtinais se reconnaît à la présence des taches noires visibles à la surface du bulbe dépouillé de ses tuniques; ces taches peu- vent s'étendre et ronger l'oignon intérieurement, jusqu’à le transformer en une sorte de terreau pulvérulent. M. Pril- lieux a toujours constaté dans les tissus désorganisés par le Tacon la présence de filaments du mycélium champignon qui pénètrent les cellules de la chair de l'oignon et le tuent. La partie attaquée de l'oignon est toujours séparée de la partie saine par une couche de périderme traumatique qui préserve cette dernière tant qu’elle n’est pas franchie. 11 a été, de plus, rencontré sou- vent en connexion avec les filaments du mycélium de petits corpuscules noirs d’un dixième de millimètre de diamètre en moyenne: ce sont des sclérotes formés de fila- ments pelotonnés du mycélium, qui se durcissent légère- ment à la surface de manière à former une coque noire et friable renfermant une masse mucilagineuse traversée de fils continus et entrelacés ; ce plasma se divise ensuite et se condense en masses de taille et forme variables. Ces corpuscules serviraient-ils à la es proie du champi- gnon et à la propagation du Tacon? SOCIÉTÉ ZOOLOGIQUE DE FRANCE SÉANCE DU 22 Mar 1883. M. Denikec présente le mémoire de M. le docteur Testut, professeur agrégé à la Faculté de médecine de Bordeaux, sur le muscle fléchisseur commun des doigts et le long fléchisseur du pouce chez le singe et l'homme. Dans ce mémoire, M. le docteur Testut démontre que le muscle long _ fléchisseur du pouce, qui manque chez le singe, et qui longtemps était considéré comme caractéristique chez l’homme, se rencontre assez fréquemment chez ce dernier. M. le docteur Testut établit quatre types de la fusion du muscle long fléchisseur du pouce avec le fléchisseur com- mun qu’on rencontre chez les singes pithéciens, les Anthro- poïdes et le Lémuriens ; il démontre de plus que tous ces types se reproduisent plus ou moins souvent dans l’arran- gement des muscles de l’avant-bras de l’'hommme. M. Héron Royer fait connaître les phénomènes qu'il à observés sur les pontes de Batraciens anoures du genre Bufo, et en particulier sur ceux du Buÿo calamita, compa- rativement à ceux du B. vulgaris ; il termine par une description de la ponte de chaque Bratracien anoure d'Europe. Le secrétaire, H. PIERSON MATÉRIAUX POUR SERVIR A LA REVISION DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE NOTES SUR CERTAINES ESPÈCES OU VARIÉTÉS CRITIQUES DE PLANTES EUROPÉENNES Sect. Il. — Linariastrum Chay. L. triornithophora Willd. Hab. — Pr. Manteigas — (Welwitsch) — Povao de Pedorido, San Pedro da Cova.— (E. Schmilz). Cette espèce est le L. Lusilanica Mill et devrait en réalité prendre ce nom. Mais ce dernier ayant été adopté par Chavannes, M. Bentham et tous les auteurs pour l'Antirrhinum Lusilanicum Lam., qui n’èst pas l'A. Lusitanicum Brot. quoique Brotero les réunisse, il est préférable de ne pas exhumer le nom de Z. Lusilanica Mill, lequel ne servirait qu’à créer une confusion eRrele table. L. hirta Ait. var. semiglabra Rouy. Hab. — Pr. Faro. — apr. 1881. — (J. Daveau.) Cette variété intéressante, qui est le L. semiglabra Salzm. et le L. Algarbiensis Welw., se distingue du | L. hirla par ses grappes florifères plus allongées, ordi- nairement spiciformes, ses tiges feuillées jusque près des fleurs, ses feuilles presque une fois plus grandes, obtusius- cules, glabrescentes et non velues, glanduleuses, ses calices à divisions plus étroites. | Remarques sur le L. genistæfolia Mill et ses variétés. Dans le L. genistæfolia Mill. non D C. (ce dernier est le L. Ialica Trev. et appartient à une autre section par LE NATURALISTE 285 la forme de ses graines) doivent rentrer à itre de variétés plusieurs plantes qui sont acceptées comme espèces par quelques botanistes ; aussi crois-je utile d'indiquer ici les caractères différentiels et la synonymie de ces variétés : Var. chloræfolia. — Plante de taille élevée, ordinaire- ment rameuse dans sa moitié M Feuilles grandes, ovales-lancéolées, arrondies à la base et semi-amplexi- caules. Pédicelles toujours beaucoup SES courts que les bractées; fleurs grandes, à éperon ordinairement plus court que le reste de la corolle. — L. chloræfolia Reïchb. Var. zervosa. — Plante de taille moins élevée, ra- - meuse souvent dès letiers inférieur. Feuilles largement lancéolées, plus étroites et plus allongées que dans la var. chloræfolia, arrondies à la base et semi-amplexicaules. Pédicelles à peine plus courts que les bractées; fleurs moins grandes, à éperon ordinairement plus long que le reste de la corolle. — L. nervosa Baumgt. — L. pyramidata Schur, non Spreng. ar. genuina. — Plante de taille élevée, ordinairement rameuse seulement dans sa moitié supérieure. Feuilles moins grandes, plus étroites, lancéolées, moins arrondies à la base, les raméales seulement sessiles. Pédicelles plus courts que les bractées; fleurs moins grandes, à éperon égalant le reste de la corolle ou plus court. — L. genis- tæfolia Mill. — L. silenifolia Fisch. — “ hyans Fenzl non _ Spreng. — L. orgyalis Reut. sec. Bois Var. Zancifolia. — Plante de taille Manet fm asé ordinairement rameuse dans sa moitié supérieure et sou- vent au-dessous. Feuilles étroites, lancéolées-linéaires, les raméoles linéaires, ténues, toutes seulement sessiles. Pé- dicelles à peine plus courts que les bractées, souvent les les égalant où même un peu plus longs; fleurs relative- ment petites, àéperon plus court que le reste de la us — [.. lancifolia Schur. — L. linifolia Griseb., non a Var. confertiflora Boiss. — Plante de taille assez slaves) peu rameuse et seulement dans sa moitié supérieure. Feuilles étroites, lancéolées, les raméales linéaires. Pédi- celles à peine plus courts que les bractées. Grappes flori- fères et mème fructifères plus denses; calice sensihlement plus court que la capsule et à divisions linéaires ; corolle à éperon égalant l’autre partie. — L. monochroma Boiss. et eldr. Var. séeveni. — Plante relativement peu élevée, à liges très rameuses, diffuses. Feuilles lancéolées, les raméales linéaires. Pédicelles plus courts que les bractées. Grappes florifères pauciflores (4:5 fleurs) ; calice à digsionslinéaires ; corolle à éperon ordinairement plus court que l’autre par- tie. — L. petræa Stev., non Jord. — L. Steveni Nym Var. linifolia Boiss.— Plante de taille Sel éement peu élevée, rameuse dans sa moitié supérieure. Feuilles li- néaires-lancéolées ou linéaires-aiguës, sessiles. Pédicel- les bien plus courts que les bractées (comme dans la var. chloræfolia); calice à divisions courtes, triangulaires, — lancéolées ; éperon égalant le reste de la corolle ou plus t.— L. linifolia Chav.— L. concolor Griseb. — L. Syspirensis C. Koch. — L. flavissima Boiss Var. venosa Boiss. — Plante relativement grêle, à tiges diffuses, rameuses presque dès la base. Feuilles linéraires- ns ou linéaires, souvent falciformes. Pédicelles à peine plus courts que les bractées ; calice à divisions linéaires. -lancéolées, aiguës, courtes; corolle relative- ment petite, jaune, mais pourvue de stries purpurines ou brunes, à éperon court égalant environ la moitié du reste de la corolle, — L. Balansæ Boiss. et Reut. — L. polyelada Fenzl. Ces nombreuses variétés, quitoutes présentent des carac- tères communs, montrent le polymorphisme excessif du L. genistæfolia. D'ailleurs, M. Boissier, qui dans le Flora orientalis (IV, pp. 377-78) admet quatre variétés pour les formes orientales de ce type, a déjà dit de cette plante: « Species summopere polymorpha... Collum surculos steri- « les foliosos nullos, sed interdum paucos edens ; caules at «rami plantæ junioris prostrati velprocumbentes, annorum «subsequentiumerectielatiores foliis sæpiuslatioribus... » — Et encore, parmi les diverses variétés énumérées ci- dessus, n'ai-je point cité les formes hybrides affines du . genistæfolia Mill, telles que les L. genislæfolia X vuilgaris(L. Kocianovichii. Aschers.}, /, Dalmatica>< 26, comprend 143 genres, 1 203 espèces, 5 198 indi- vidus, plus quatre cartons de doubles et d'espèces à intercaler. Prix 800 francs. S'adresser au bureau du journal. Fe 18: * #* # M. P. Chrétien à Boulogne-sur-Seine, Grande Rue, n° 64, ayant réussi cette année l'éducation des chenilles de ÇCæn. Hero, des Sat. Hermione et Phœdra, et possédant de ces dernières un nombre suffisant pour lui permettre des échanges, serait heureux d’en offrir une vivante ou soufflée aux entomologistes qui voudraient bien lui envoyer des pontes ou des femelles vivantes de Satyrides autres que ceux des environs de Paris, et particulièrement des genres Erebia et Cœnomympha. Quant à la chenille de Æero, il a éprouvé le regret de ne pouvoir la communiquer à ses correspondants : tout ce qu’il peut dire c’est que cette chenille vit depuis juin jusqu’au commencement de mai de l’année suivante. A cette époque elle se suspend comme les autres Cœnomympha pour se chrysalider et le papillon éclôt au bout de trois semaines. Le moment favorable pour la chercher est donc le mois d'avril. On la trouve en rätissant fortement les allées herbues des bois qui possè- dent cette espèce. * ** M. Fleutiaux, 1, rue Malus, Paris, offre en échange de nombreux carabiques, tels : Cicindela Barthelemyi, lit- loralis, maritima, 3 Signata, Omophron limbatum, Eia-| phrus fuliginosus, Blelhisæ : multipunctata, mins rostratus, Carabus cancellatus, intricatus, granulatus;. D 1 riceus, nigricornis, spoliatus, Feronia fossulata, me- tallica, et lernipunctlata, Prevosti, madida, Agonum viduum, etc ds M. Ernest Lelièvre, à Ambroise, offre des chenilles de ophila cineraria, sepiaria; des œufs fécondés de Bombyx Mija/et des Hoplia cœærulea vivants. LL “+ [#6 Le frère Alfrid, rue de Nully-d’Hécourt, à Beauvais (Oise), otfre de nombreux spécimens des fossiles suesso- niens de Bracheux, en échange de fossiles ou de roches des terrains du trias, de l’infra-crétacé, du falonien et du subapennin. E * * A vendre Coléoptéres exotiques et européens, compre- nant les Cénébrionides de la collection Sordet, 730 espe- ces et 910 exemplaires, parmi lesquelles nous pouvons citer : Ammodeis giganteus, Megagenius Friolu, Aœumia co- riacea, Zopherus, 3 espèces, Cyphogenia aurila, Cepha- lostenus Sn Platyope leucographa, unicolor, La- siotola nula, Plerocoma costala, Arthrodactyla attenuala, Varie acuminatus, Nycieropus an- | {hracinus, Hegemona resplendens ; le tout contenu dans 7 cartons verts. Prix : 120 francs, s’adresser au bureau du journal. is ARRIVAGES Nous venons de recevoir des ossements de la Debruge, que nous pouvons céder au prix suivant : Cynopycris. — es DE VITE E9 6153 (2 PSS GTS ent 35 fr molaire SU gañpué.. 5: SRE 6 » ds N. — ue CS OS MAIS OS in JUSTE 3 à 5 » PALAEOEHERIUM mINUs. — Mandibules. . . ,...... 2 à 5 » BA ne de Re un er 5 » Passons mEDium. — Mandibules.. . ....... 2à 10» ragment d’humerus. . . : . ... 6 » frcrasese MAGNUM. — 2 incisives Sur gangue. . ..... 5 » ragment de mandibules avec mo- MR ne L ricirecdiets à 5 » — RE RUES : 4 à 2 » — Calcineum..., 3295: 1 à 2 » — Abees CT du ER 1 à 3 » — Coprolithes.: #4 701,19, 1 à 2» æ Une plaque avec humerus et une mandibule du pal. minus. . . 42 » PALOPLOTHERIUM. — Partie supérieure de la tête avec des mo- VRP Éd ere r de mit RSS Mandibükes Pie jo SENS à 10° RAND ANOPLOTHERIUM. — _ MbS aile ch 2 2 à 40 » ANCHITHERIUM. — RE MD Sais de ele CE 22:42» TORTUE. — es OR so mu à e RS 4 à 3» Prgiits de côtés sur gangue........... 6.» : I9H{H9"IC - HR CE te ; PE: laénhe ne miue Le gérant, Émile DEYROLLE. Linnei, Brachinus psophia, Chlænius agrorum, holose- 4464. Paris Imp. A. L. GuiLLor, 7, rue des Canoites. 5 Année, N° 37 4" Juillet 1883. 250 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE À RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Au bureau du journal France et Algérie. ,.............. 6 fr. » Pays compris dans l'Union postale, . .. TR Tous les autres pays...........,.... 8 fr. » RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS (Affranchissement compris) Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1* JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE pu 5 MARS 1883. De la faculté prolifique des agents virulents atténués . par la chaleur, et de la transmission par géñératlion de l'influence atténuante d'un premier chaujiage. — Note par M. A. Chauveau. Re En plaçant des matras à culture dans un thermo: chauffé à + 32°, 35°, au sortir de celui à + 47°, la prolif: ration continue et il se forme en grandes quantités de vraies spores, c’est-à-dire quel’évolution reprend son cours normal. On a vu précédemment qu’une heure d'exposition à la tem- pérature de + 47° suffit, ordinairement, pour faire perdre leur activité infectieuse aux cultures ainsi traitées. Com- ment, alors, constater l'accroissement graduel de l'influence de la chaleur? Le procédé suivant va nous l’'apprendre. Trois matras contenant même quantité de bouillon stéri- lisé sont ensemencés avec une goutte du même sang el placés dans l’étuve à + 43», pendant vingt heures environ, puis dans celui à + 47°, pendant une, deux, trois heures pour chacun des trois matras. Avant le chauffage, on a prélevé un peu de liquide dans chaque pour l'épreuve. ‘On inocule alors deux séries de cobayes, l’une composée de jeunes, l’autre d'adultes, et divisées en groupes de trois sujets chacun. 1° Pour les jeunes : l'inoculation tue tous les sujets qui ont recu le liquide non chauffé; deux sur trois meurent huit à douze heures après l'inocu- lation du liquide chauffé pendant une heure; el plus tard _un seul meurt, avec le liquide chauffé deux heures. Ceux inoculés avec le liquide chauffé trois heures survivent. 2 Pour les adultes : les animaux témoins, du premier groupe, sont seuls à mourir, et les autres résistent. D'au- tre part, plaçant après les inoculations les trois matras dans le thermostat à + 32°, 35°, la liqueur se trouble au bout de douze heures dans le matras chauffé pendant une heure, moins dans celui chauffé pendant deux heu- res, et beaucoup moins dans celui chauffé pendant trois heures. La décroissance est ici bien visible et peut ètre saisie parfois même au bout de plusieurs jours. L'influence de la chaleur sur l’activité des cultures viru- lentes est donc d’autant plus forte qu'on a plus prolongé | 16 haut + », Ces cultures spéciales atténuées qui peuvent _obayes sont moins dangereuses pour les mou- ons qui résistent davantage et deviennent alors indemnes contre l'infection charbonneuse. Ainsi que nous avons dit en commencant, nous voyons des spores se produire à la température de +32°, 35°, au sortir du thermostat à +-47°; mais elles sont plus petites, et.en les portant à une cer- taine température, on peut les rendre inoffensives. Elles peuvent même supporter la température de + 80° pen- dant plus d’une heure, sans être détruites ni mème pa- raître modifiées. On peut donc sans crainte inoculer ces cultures au mouton, qui acquiert ainsi très bien l’immu- nité. Les cultures de deuxième généralion se comportent identiquement comme celles de première, dans les mè- mes conditions. 3. $ y 4 Emploi pratique du sulfi 2 ? jumcontre le phylloxæera dans le midi de la France. — Note par M. Culeron. ; D'expériences suivies et comparatives faites dans le Midi par M. Culeron, il résulte que l'on doit employer le sulfocarbonate de potassium de novembre à avril, à la dose de 90 à 100 grammes de sulfocarbonate par souche et réduire à 70 grammes pour les vignes jeunes; il ne faut pas ajouter d’eau pure après la dissolution sulfocarbo- EPS ER RSRRE MEET 290 » 09 | TU ; LÉ» HFFREU TD LE NATURAMSTE gné ‘* natée; dans les traitements de juillet et d’août on doit réduire de j 0 huit ou dix jours de distante, à la dose réduite de un tiers, le second étäntidesliné à fuër les: insectes provenant des œufs épargnés par le premier. Sur un infusoire flagellé,.ecloparasile des! poissons — Note de M. L. F. Henneguy. M. Fouquet a fait connaître une singulière maladie qui décime chaque année, vers le mois de juillet, les’ alevins | de truites.élevés au Collège de France. La cause en est un infusoire cilié, l’Zchthyophlhirius multifiliis (Fouquet), : vivant en parasite sur l’épiderme de la truite èt de quel- ques autres poissons, et produisant une inflammation de la peau, qui amène la mort. Celte année, une nouvelle maladie, déterminée également par la présence d’un infu- soire, est venue. à son tour faire.ses ravages dans les bas- sins de pisciculture du même. Collège de, France. Un lam - beau d'épiderme de poisson mourant montre une masse de petils corps implantés sur les cellules épidermiques qui disparaissent sous. le nombre des parasites. Ce sont des flagellés qui, au repos, se présentent sous forme de cellules pyriformes de 0"%,02 de long, sur 06,01 de large, ‘à grosse extrémité libre, avec la partie atténuée fixée sur Ja cellule. Une ligne claire traverse en long l’infusoiré, À correspondant à un sillon renfermant un long flagellum qui le dépasse; au milieu se trouve un noyau, et dans la grosse extrémité, une vacuole contractile. A l’état de mou- vement, la partie antérieure s’étale, formant comme une petite écuelle, et trois flagéllums inégaux se montrent ‘libres et décrivent une courbe à concavité interne. * ‘ Gonservés sur un verre dans un peu d’eau, ces flag ellés ne tardent pas à se désorganiser. Quand le poisson meurt, les flagellés disparaissent ; peut-être vont-ils se fixer sur les autres poissons vivants. De toute manièreils ne vivent que dans une eau très claire et très aérée. Provisoirement on peut nommer Bodo necalor ces flagellés, au cas où il ne constitueraient pas un genre nouveau, d'après leur “forme et leur genre de vie tout à fait spécial. Ces parasites | sont beaucoup la cause de la maladie et de la mort des. poissons : car des alevins sains, réunis à d’autres malades, n'ont pas tardé à se couvrir de parasites comme l'étaient : les derniers, et à périr de la même manière: ces parasite s allèrent les cellules qui perdent leurs divisions, et par cela même entravent les fonctions de la peau ; en même temps qu'ils se fixent sur les branchies et entravent également l’hématose. En tous cas, c'est la première fois qu’on décrit un flagellé ectoparasite. ! Je Sur les Gnétacées du terrain houiller de Rive-de-Gier… Note de M. B. Renault. ER Jusqu'ici on n'avait pas signalé la présence des Gnéta- |: cées dans un lerrain plus ancien que le Jurassique. On 1 tie sulfogarbonate ; eñfin, pour lesttaches®s découvertes'enétéfilest utile de faire deux traitements à. vient de trouver dans les quartz de Grand'Croix près de Rive=de-Gier, des ovules de Gnétacées, renfermés dans un ovaire ouvert, résullant de la Soudure de deux feuilles carpellaires renfermant chacun deux graines. Il y avait donc primitiveñent quatre ovules, unitégümentés, dépour- vus des enveloppes accessoires que l’on rencontre dans les graines de Gnétacées actuelles, et que la présence de parois ovatiennes rendait inutiles. {Cé sont les S/ephanos- permum qui sont assez répandus dans les silex de Saint- {|| Étienné et-d’Autun. Sélénotropisme des plantes. Note de M. Ch. Musset. . Musset ayant semé en pots, Lens esculéñla, Efvum lens, Vicia sativa; les plaça dans un endroit obscur, dès que le semis eut quelques ‘tentimètres de longueur.'Les tiges étaient longues, grèles et blanches, sauf les feuilles légèrement teintées de jaune. Pendant trois nuits consé- culives de février, de neuf heures du soir à trois heures du matin, ces plantes furent-exposées aux rayons de la lune: dèsles premières minutes, les tiges s’incurvent présentant le bourgeon foliaire terminal à la lune, puis se redressent, pointant toujours vers l’astre mobile. La lune disparue, les tiges t plus ou moins sous l’action de causes internes et du géotroprisme. M. Musset donne à ces mou- vements dus à l’action de la lune, l’épithète de sélénotro- piques. SÉANCE DU 12 Mars 1883. Du rôle de l'oxygène de l'air dans l'atténuation quasi instantanée des cullures virulentes par l'action de la chaleur. — Note par M. A. Chauveau. | | Continuant sa belle série d'expériences, M. Chauveau à recherché le rôle que jouait l'oxygène de l’air dans l’atté- nuation par la chaleur des cultures viruléntes. Le procédé employé, consiste à séparer en deux parts le liquide dés mairas; l’une de ces portions est introduite dans une pipette qui, remplie, est scellée à la lampe. Matras et pipeltes ont été traités de même manière, et l’inoculation avec les liquides contenus à donné des résultats identiques. L’oxygène de lair n’a done pas d’action, M. Chauveau à repris cette série d'expériences en modifiant cépendant un point intéressant ; on faisait le vidé avec la pompe à mer- cure dans les pipettes avant de les sceller, pour soustraire | le liquide contenu à Yaction de l'oxygène qu’il pouvait tenir en dissolution, Il a suffit alors de chauffer une heure à + 47° pour rendre la liqueur inoffensive aux cobayes, alors que non chauffée, elle les tuait. En résumé, M. Chau- Veau est amené à conclure : que l'atténuation des virus par le chauffage se fait beaucoup mieux'en Pabsence qu’en la présence de l'oxygène ; privé de ce gaz, le virus oppose rände à l’action atténuante de la chaleur. Malgré l'apparence, ces résullats ne sont || moe > à pas ên contradiction avec céux indiqués par M. Pastèur: ie he DAT ED Aa md LE NATURALISTE Repas 291 les expériences étant d'ordres différents, les résultats ne pouvaient être les mêmes. Observations sur le. lait bleu. — Note par M. J. Reiset. L’allération du lait, connue sous le nom de lait bleu, se présente sous forme de taches bleues qui envahissent la surface du lait dans les terrines, apparaissant tout à coup, tandis que le lait, an moment de la traite, avait sa couleur, sa saveur et ses qualités ordinaires. M. Reiset a longlemps cherché la cause de cette maladie mycodermique qui peut se reproduire par ensemencement. Après avoir tenté, mais en vain, de traiter les vaches dont le sang très épais man- quait de sérosité, M. Reiset a réussi à soustraire le lait à l'invasion des pellicules bleues, en le traitant lui-même préventivement ; il recommande pour cela : 1° d'exiger que les vases devant contenir le lait à écrémer, soient plongés au moins pendant cinq minutes dans l’eau bouillante, avec défense d'employer brosses ou linges dont la propreté est toujours douteuse; 2° en cas d’invasion grave et persis- tante, traiter le lait par l'acide acétique au centième, à la dose de 05,5 d’acide cristallisable par litre de lait. * * Sur ta lamproie marine, — Note de M. L. Ferry. La lamproie habite la mer, remonte les fleuves et rivières pour y pondre, puis retourne aux eaux salées. En juin 1874, un garde prit une lamproie dans l'Allier, l'ouvrit et placa les œufs dans une terrine qui, exposée à la pluie, se remplit d'eau; vingt jours après les œufs étaient éclos. Les œufs étaient donc fécondés dans le ventre de l’animal, et il y avait eu accouplement; ce fait se comprend quand on a remarqué que l’on rencontre souvent la bouche collée au même rocher des lamproies des deux sexes fixés et entrelacés, quelque bruit que l’on fasse près d'eux. Les œufs étant libres dans la lamproie sont pondus peu après la fécondation. Ce mode de fécondation chez les poissons se retrouve chez les Blenuies et les Silures, parmi les osseux, et parmi les cartilagineux, chez les Raïes et les Squales; toutefois, le petit sort vivant de la mère chez les blennies, les raies et les squales. Chez les silures, les œufs sont pondus aussitôt formés, mais restent attachés sous le ventre ou la queue de la mère, et c'est alors qu'a lieu la fécondation: Contrairement à ce qui a lieu pour ces pois- sons, la lamproie a un nombre d’œuts considérable; ces œufs lors de la ponte sont de la grosseur d’une graine de pavot, et l'ovaire garnit presque en gras la longueur du ventre de la lamproie. * * * éogre des Eudiocrinus delAtant: ique et sur la nature de | la Tone des |A DOME — Note de M. Edmond Perrier. Les expéditions du Challenger et du Blake vont porter | l'orifice buccal; puis la coque se rompt; à 400 le nombre des espèces de Comatulides. Presque toutes se rangent dans les genres Antedon et Actinome- tra; les deux genres Promachocrinus et Alelecrinus en renferme Chacun trois espèces, enfin le genre Eudiocri- nus en présente quatre, toutes du Pacifique. Les dragages du Travailleur ont amené une espèce nouvelle d'Eudio- crinus draguée par 896 mètres, le 16 août 1881, dans le golfe de Gascogne... C'est l'£. atlanticus, IL a seulement cinq bras, allongés, à pinnules longues et grèles, sur les- quelles se développent les glandes génitales. La pre- mière syzygie se trouve entre la quatrième et la cin- quième pièce des bras; la cinquième porte la première pinnule. L’E. atlanticus se fait remarquer par le nom- bre et la grandeur des corps sphériques ou saccuies. La plaque centrodorsale, petite, porte sur deux rangs une trentaine de cirrhes grèles, allongés, formés de quinze arli- cles, dont le dernier est recourbé en petit crochet. L’E. atllanlicus ne peut se fixer solidement aux corps étrangers et doit reposer au fond de l’eau, les bras et les cirrhes élen- dus ; la puissance de ses masses musculaires indique qu’il doit bien nager. * * * Sur l'Exogone gemmifera.— Note de M. C. Viguier. Le type décrit par Pagenstecher se trouve facilement à Alger, mais cet auteur n’a point signalé l'absence de cirrhes dorsaux sur le deuxième anneau normal; il a de plus pris le ventre pour le dos, et les cirrhes ventraux pour les cirrhes dorsaux. Les larves sont bien du côté ventral. M. Viguier qui a souvent rencontré les mâles et femelles à l’état de maturité sexuelle, a reconnu chez les uns comme chez les autres, des individus à soies longues, et d'autres qui en étaient dépourvus ; ceux-ci n’avaient pas perdu leurs soies en nageant, car ils n'offraient aucun veslige de la bourse d'implantation de ces soies capillaires. Voici le mode de développement : un œuf naît à la face postérieure de chaque dissépiment à partir du dixième anneau, de chaque eôté de la ligne médiane, en dessous de l'intestin. Ces œufs restant seuls dans l'anneau, grossissent, refou- lent l'intestin etse rejoignent. L'œuf, attaché par un pédon- cule, est pondu avant toute segmation. Au dernier état de l'œuf, la segmalion est complète, et les larves montrent les larves, con- . vexes sur le dos, montrent à leur extrémité libre trois petits bourgeons ectodermiques, ébauches des tentacules ; deux autres bourgeons, à l’autre extrémité, deviendront les cirrhes anaux et passeront de chaque côté du cirrhe ventral de la mère. Quand la larve se détache du point où elle a remplacé l'œuf, on voit près de l’anus un petit enfoncement qui agit peut-être comme une ventouse. Les soies ne paraissent que lorsqu'il y a quatre ou ci 11 anneaux entre la tète et le segment anal. “ 292 LE NATURALISTE NOTE sur QUELQUES POISSONS Lo de la s184 fl: MARTINIQUE rois 29b Par M. H. E. SAUVAGE UPS 118 91h15q ———— eisM noi} M. Chaffangon a dernièrement adressé au Muséum d’hfs. toire naturelle une collection de poissons remarquables par leur bel état de conservation ; la couleur étant admira- blement conservée sur la plupart de ces poi ,ilnous a semblé de quelque intérêt à la noter, les ichtyologistes n'ayant guère eu à leur disposilion que des animaux déco- lorés par un séjour plus ou moins long dans l’alcool. La liste des espèces recueillies par M. Chaffangon est la suivante : 1. Narcine brasiliensis, Henl. 2. Muræna melanotis, Kep. 3. Holocentrumlongipinne, Cuv. Val. Cette espèce esl d’un rouge de feu, glacé d’or et d’ar- gent, brillant du plus vif éclat ; les flancs sont parcourus par de larges bandes longitudinales d’or rose argenté yle ventre el le dessous de la tête sont d’un rose argenté ;la dorsale antérieure est d’un rose pâle, chaque épine étant d’un jaune vif ; toutes les autres nageoires sont d’un rose brillant. 4. Myripristis jacobus, Cuv. Val. } 2910 G9LIS De même que pour l’espèce précédente, le corps est d’hn | rouge de feu ; au-dessous de la ligne latérale se voient des bandes peu marquées de couleur d’or ; lé bord de l’oper- cule, l’aisselle, la base des pectorales sont noirâtres ; la dorsale antérieure est rosée, avec des parties d’un rouge de sang, chaque épine étant jaunâtre ; l'extrémité de la dorsale molle, de l’anale, de la caudale est d’un rose moins foncé que le reste de la nageoire. 5. Serranus maculatus B1. 6. Serranus nivealus Cur. Val. 7. Serranus Mentzelii Cur. Val. Le corps est brunâtre, marbré de brun rouge, avec des lignes de couleur acajou s’anastomosant sur le pédicule caudal; le dessous des mâchoires et la gorge portent quel- ques taches blanches plus marquées; les nageoires ver- ticales sont nuancées de brun et de rougeàtre, les pecto- rales sont d’un jaune tirant sur le verdâtre, les ventrales sont nuancées de jaune et de vert. 8. Serranus ongus, BL. Le corps et la tête sont d’un rouge brunâtre, portant des taches de formeirrégulière, de couleur plus foncée, dis- posées en lignes plus ou moins régulières; le dessus de la tête est à leur foncée; la d 1 téri tbrunâtre, de couleur plus foncée à la base de chaque épine; la dor- sale molle, l’anale, la caudale, portent une large bande noi- râtre, les pectorales sont nuancées de rougeûtre et de jau- nâtre, les deux couleurs formant des bandes plus ou moins | marquées. | 519. Setranuslouatilibi, Cuv. Val. Jai À: Tôutile orps est d’un rouge tournant au vermillon, | plus foncé sur de dessus de la tête et le long du dos; l’on voit'dé nombreuses petites taches d’un bleu vif entourées d'unétroitcercle noir et de fines stries longitudinales bru- nâtres peu marquées; les nageoires verticales sont de la couleur du corps, les dorsales étant ornées de petits points bleusssles pectorales sont d'un jaune verdàtre. sa existe une variété de cette espèce dans laquelle le corps est:de couleur moins foncée; sur la tête les taches bleues sont fort petites et comme noyées au milieu du cerele noir; les dorsales présentent également des taches liserées de noir. 10. Lutjanus chrysurus, BI. Tout le corps est d’un rouge rosé peu brillant. On re- marque une large bande d’un jaune vif partant de l’œil etse prolongeant jusqu’à la caudale; au-dessus de cette bande se trouvent quelques taches jaunes, au-dessous cinq ou six bandes étroites de même couleur; deux bandes jaunes ornent la joue, une bande peu marquée va de l’œil à la bouche, le bord de la mâchoire inférieure et de la mâchcire supérieure est d’un jaune verdâtre. Les dorsales, l’anale, sont d’un jaune tirant sur le verdâtre, nuancé de rose; la caudale est d’un jaune vif dans sa par- tie müyenne, d’un vert jaunâtre sur les rayons externes ; les rayons: des pectorales et des ventrales sont roses, la membrane létant d’an jaune brillant. | IL Létjañus joci, Cuv. Val. Cérps ‘de couleur rouge, jaunâtre sous le ventre, plus foncé sur le déssus de la tête, lavé de rouge violacé sur | lé’nfuséau; chaque écaille du tronc avec le centre de cou- leur rose doré; dorsale molle et anale d’une jaune rosé, caudale d’un jaune verdâtre. 12. Luljanus aurorubens, Cuv. Val. Le corps et la tête sont d’un rouge brillant uniforme, d'un rose vif sous le ventre et la gorge. Les dorsales, les pectorales, l’anale, les ventrales sont rosées, nuancées de jaunâtre tournant au vert en certains points: la caudale est jaune sur les rayons médians, plus foncée sur les rayons externes. 13. Luljanus uninotatus, Cuv. Val. Corps et tête d'un rose tendre, la couleur passant à la laque carminée sur le dessus dela tête et le long des dor- sales; ventre d’un rose pâle, tournant au jaune argenté. L'on remarque sur les flanes six bandes longitudinales d'un jaune d’or fort brillant; le dos porte des bandes de même couleur disposées irrégulièfement ; une bande longi- tudinale d’un jaune paille se voit sur le ventre ; la tête est ornée de bandes dorées plus ou moins irrégulières; les flancs. porlent uné tache noire arrondie au niveau de 210% tournant au jaunâtre. Les dorsales sont rosées, ornées de l'origine de la dorsale molle; les lèvres sont d’un beau | rouge carminé; le dessous des mâchoires est d’un rouge # LE NATURALISTE 293 bandes jaunes; l’anale est d'un jaune tournant au rose, ainsi que les ventrales; les pectorales sont d’un rose clair; la caudale est rosé nuancée de jaune. féa 14. Priacanthus arenatus, Cuv. Val. *3S1FPTSNT Corps de couleur rouge, glacé d'argent; dessus-deda têle embruni; cinq à six larges taches d’un rouge plusrfoncé allant du dos à la ligne latérale; nageoires verticales hor- dées de noir; des taches brunâtres à la caudale, à lanale, à la dorsale molle et à la partie postérieure de la: rss épneuse ; extrémité des ventrales noiràtre. 2 15. Mulloides flavolineatus, Poëy. V09 Corps d'un rose extrèmement brillant, lournant a carminé sur le dessus de la tête et le long du dos; une large bande d’un jaune citron allant de l'œil à la cauuale; quelques lignes jaunes sur le museau; barbillons rosés ; nageoires d’un rose tournant au jaunälre. 16. Hœæmulon heterodon, Cuy. Val. ; 17. Hœmulon chrysargyreum, Gihr. (A suivre.) ENTOMOLOGIE —— UNE GÉOMÈTRE cale Nous renoncons à donner une description détaillée de cette chenille, tant sa vestiture est changeaniteæt variée. Les lignes, les bandes, disparaissent et neisont plus! indi: quées que par des points blancs, par des, ambres.etides éclaircies de différentes formes. Nous nous HOT PR à signaler les caractères qui demeurent stables. re. doff La tête un peu cordiforme a beaucoup de rapport avec celles des Zyb.Deboliaria, Marginaria, Bajaria (1);ses lo- ‘bes latéraux sont arrondis. Elle est d’un gris roux. Plaque cornée du premier cer de même couleur. GroS ie de étranglée par places, élargie dans d’autres, elle est d’ sas gris plus clair que le fon Les pointes se sont entièrement rouges el surmon- tées d’un poil no Enfin les Sue rudimentaires ont disparu complèle- LEE ELLES EU SR 1) La chenille d'Him. Pennaria et celle des. on nia ont des appants. Outre la forme de la ête dont nous ules du même segment; la ne nee se retrouve dans Rupicapraria; les deux pointes du onzièm ez. | Beat Mnarie: à 2 degré plus faible. “Enfin la ee etre se voit aussi chez plusieu } JUOITO TT On pourrai ait encore piste la prédominance des sont sand les rs Pennaria et trouve le core me effet dans les sous- “doresté upica- praria et de Leucophæari 16{ 6 FASTHIO ment. A leur place il y a un renflement, une grosseur, et rien ne révélerait qu'il y avait là autrefois un organe si ce n’est une sorte de cicatrice et une petite cavité que l'on voit se produire au moment de la marche de la chenille. Voilà donc une arpenteuse à douze pattes et, chose curieuse, seulement pendant ses quatre premiers âges ; cela paraîtra étrange certainement : on est habitué à voir des chenilles naître avec dix, douze ou quatorze pattes et en acquérir d’autres dans la suite, mais une chenille en perdre, voilà qui est véritablement anormal. Mais, nous dira-t-on, ces appendices que l’on voit au huitième segment peut-on raisonnablement les considérer comme, (les pattes au sens strict du mot? Non, ce ne sont pas: de vraies pattes, ce sont des patles rudimentaires, avortées, moins prononcées que chez d’autres espèces, nous le voulons bien, mais tout aussi réelles. 16e qui caractériseles p est qu’ « il n’entre rien d’osseux et de dur dans leur PARTARES l’insecte les allonge et les raccoureit à son gré. Il y a des chenilles qui, dans certains temps, les raccourcissent si fort qu’elles les font entièrement dispa- raitre, il semble qu’elles les font entièrement rentrer dune leur corps (1). » Or, que l’on veuille bien se ed notre observation du quatrième et du cinquième à :Les/pattes avortées sont Ash quand la chenille est en repos, mais on les voit diminuer, disparaître et comme réntrer dans le corps de la bête quand elle s’allonge et se met enmarche. :1Si onexamine < les parties intérieures qui couvrent les endroitsboù les jambes membraneuses sont placées, dit encore Réaumur.…, on voit quantité de beaux mus- cles (2) .. » Que-par-ses deux extrémités on maintienne renversée | une : chenille de Pennaria, aux efforts qu’elle fera pour se dégager on verra se mettre en jeu tout le mécanisme de la progression. Par la contraction des muscles, une dépression se produit à la base des pattes membraneuses celles-ci semblent se détacher d'un appui imaginaire, elles rentrent ensuite dans le corps pour ressortir un instant après, et c’est au moment précis où une véritable patte se détacherait et s’enfoncerait dans le corps, que se pro- duit la petite cavité dont nous avons parlé à la place occupée par les petites pattes rudimentaires et disparues au dernier âge. Les muscles existent, les renflements en font foi; seules les pattes ne sont plus, mais elles existaient dans les âges précédents. La chenille de l'Him. Pennaria est une de nos grandes et belles arpenteuses. Par la richesse de sa robe surtout après chaque mue, la variété de ses lignes, de ses taches, le changement si fréquent de son aspect, elle aurait dû attirer l'attention des auteurs et mériter une plus large mar dans leurs écrits. | rar — |: LE den mémoire, t. I, p. 111. 294 LE NATURALISTE Duponchel qui a créé le genre Zimera en donne une description aussi incomplète que peu exacte. « La chenille est lisse, dit-il, d’un gris d’écorce marbré de brun et de blanc, avec deux petites pointes charnues et inclinées vers l’anus sur le penullième anneau. Ces pointes sont rougeâlres, ainsi que deux petites taches qu’on remarque sur le premier anneau, qui est également bordé de rougeâtre du côté de la tête. » Comme oôn le voit, il passe sous silence la plupart des traits caractéristiques de cette e Il ne mentionne ni la plaque son du premier segment, ni les points blancs latéraux, ni la large tache brune du cinquième segment, ni la stigmatale brisée, ni la bande ventrale ; et cependant il dit se baser sur les caractères de la chenille pour séparer la Pennaria du genre Crocallis où elle était rangée auparavant. Peut-être a-t-il décrit un sujet pâle ou décoloré, un sujet arrivé aux derniers termes de son existence, moment où toutes lignes, toutes taches, toutes couleurs, se fondent, s’effacent en perdant leur vigueur et leur vivacité. Guenée est un peu plus explicite, il parle des points blancs situés aux incisions, des stigmates, de la bande ventrale dégénérée en losanges et enfin trouve une analogie entre les pointes rouges de Pennaria: et celles de la Not. Camelina. I nous reste à passer en revue les chenilles arpenteuses qui ont plus de dix pattes et à assigner parmi elles une place particulière à notre Zim. Pennaria. Duponchel divise ses Phalènes. en trois sections selon le nombre des pattes de leurs chenilles. I. — Chenilles à quatorze pattes : une seule espèce. IE — Chenillés à douze pattes : trois espèces. Hi. — Chenilles à dix pattes : le reste des espèces, c’est- à-dire plusieurs centaines. Le défaut de cette classification saute aux yeux. Il y a longtemps qu’on l'a dit : En histoire naturelle, et particu- lièrement en entomologie, baser une classification sur un seul caractère et non sur un ensemble de caractères c’est introduire l’artifice où de naturel et le spontané seuls doi- vent se trouver, c'est vouloir plier la nature à nos exigences systématiques, enfin c’est se préparer. des mécomptes certains. Ces sortes de systèmes semblent flatter notre esprit qui à une tendance à tout simplifier, à tout ramener à un type uniforme, mais vient-il à se produire une observa- tion bien constatée, bien certaine d’un fait contraire à un système donné, tout craque, tout se disloque, et il ne reste plus rien de ce qui peut-être avait coûté beaucoup de temps et d'efforts à l'inventeur La troisième classe des chenilles arpenteuses dans le système de Duponchel ne doit renfermer que des chenilles | à dix pattes, et cependant on en trouve une qui en a quatorze, plus deux autres qui en ont douze : toutes espèces que l’on ne peut déplacer de l’ordre qu’elles occu- pent pour les transporter dansles deux premières classes sans rompre en visière à toutes les traditions et sans méconnaîlre loutes les lois naturelles de l’affinité. Cette classification des Phalènes est doncillusoire. La chenille à quatorze pattes que Buponchel n’a, pas rangée à son ordre est celle de l'Odontopera Bidentala. On le lui pardonnera sans peine puisqu'il avoue lui-même n’en avoir jamais trouvé qu’une seule chenille. Au reste plusieurs gravures de cetie, chenille ne représentent pas ses pattes rudimentaires, bien visibles cependant sur le sujet. Parini les chenilles à douze pattes, Duponchel oublie encore de ranger la chenille de l'Anisopteryx Æscularia, el il ne faut pas songer à la déplacer des Hybernides, sa femelle aptère rendant cette opération tout à fait impos- sible. Guenée a fait la même omission. Dans une note des plus intéressantes parue dans les Annales de la Sociélé entomologique de France (1), M. Goossens, éveillant l'attention des entomologistes sur l'étrange habitude de plusieurs noctuelles de naître avec. moins de pattes qu’elles n’en auront plus tard, signale” également les arpenteuses douées de plus de pattes que leur ordre ne le comporte. Dans sa liste nous ne voyons pas mentionnée l’Æscularia comme ayant douze pattes. Ce détail cependant n'avait pas échappé au docteur Bois- duval, ce doctor oculatissimus, pour employer une de ses expressions favorites, qui donne en effet pour carac- téristique au genre Anisoplerix larvæ 12-podæ (2 Nous ne comptons plus l’Aventia Flexula parmi les Phalènes, depuis que M. P. Millière nous a appris dans le troisième fascicule de sa remarquable Lépidoptérotogie ? à considérer cette espèce comme une véritable noctuide. Voici maintenant la liste des chenilles arpenteuses qui ont plus de dix pattes : Arpenteuses ayant quatorze pattes : Rumia Cralægala ; Odontopera Bidentata. Arpenteuses dodécapodes Metrocampa Honoraria, den: Ellopia Prosapiaria; Anisopleryx Æscularta; Enfin Æimera Pennaria au moins sue les ES premiers âges de son existence IL est fort possible qu'il y en aït d’autres, mais nous avouons ne pas les posséder, ni les connaître (3). A une époque où l’élude, la recherche des chenilles semblent être plus en faveur auprès des lépidoptéristes, où l'on ne se contente plus d’aligner des papillons dans des boîles el de leur accoler des étiquettes, mais, portant plus loin et plus haut son ambilion, on désire satisfaire une légitime curiosité et se rendre le témoignage de pouvoir dire ceci produit cela, il nous a paru utile de fournir sur les premiers états d'un lépidoptère des détails que nous ——— à FRE. à À RE nn nn En emmener OP PE SNS SAT S 20 MSG UE 4 0 (1) Séance du 414 He 1868. (2) Index methodicu (3) Nous Me” encore une arpéntiies à douze pattes sur le Châtaignier, mais n'ayant ph usqu’ici en obtenir l'in nous ne pouvons dire son nom jus secte PEER PE plus ou moins rapprochée des deux extrêmes et par con- « séquent d'un gris plus ou moins lavé de brun ou de LE NATURALISTE 295 avons crus intéressants. Puissent nos lecteurs les trouver de mê re P Membre de la Société entomologique de France. Boulogne-sur-Seine, Grande rue, n° 64. À PROOPS DU MUS DECUMANUS DOMESTIQUE A-M.:F. LATASTE, ETC. : « Paris 8 juin, 83. « Cher monsieur et collègue, & Votre question relative aux variétés albines et pies du « surmulot me remet en mémoire quelques faits que j'ai pu observer à la ménagerie des reptiles du Muséum et -« qui sont peut-être de nature à vous intéresser. Je les résume brièvement tels que me les rappellent.des souve- « nirs assez éloignés. « Notre zélé et intelligent gardien . pb, Vallée, « élevait des surmulots destinés à servir de nourriture aux serpents. Il avait choisi dans ce but des individu s atteints. d’albinisme et de mélanisme.et les laissait se croiser librement. Je crois me rappelér qu'il éliminait les « produits chez lesquels réapparaissait la coloration nor- « male. « J'ai visité les surmulots de Vallée ie années « avant la guerre; mais je ne pourrais préciser les dates. « Les élèves de notre gardien présentaient une grande « variélé. Un petit nombre étaient uniformément blancs A AR ou noirs. Toutefois cette dernière leinte n'était pas “« franche et tirait sur le roux ou le bru _« Quelques individus présentaient ‘une e teinte uniforme « roussâtre. . . .. « La majorité était. pie. La teinte biinohs et les teintes « foncées étaient juxtaposées tantôt par taches, tantôt par « larges plaques. Le blanc était généralement pur, ou peut- «être paraissait tel en partie, par suite du contraste. Les « parties Doris nr les diverses teintes indi- quées plus h « Vallée be ‘que, d'une diéhée à l’autre, il y avait …« moe de grandes différences, ce qui se comprend ai- r« sément. Lions à osnoneuss « Ua diverses reprises, j'ai cité ces observations recue il- lies chez les surmulots, en les rapprochant des faits « constatés par Isidore Geoffroy Saint-[ Hilaire à la suite du croisement entre les variétés blanche et noire du daim. A nants. « C’est en partant de ces faits, el de bien d’autres, que « j'ai insisté à diverses reprises sur la variabililé des phé- nomènés qui se manifestent à la suile. du croisement _« entre races d'une même espèce et montré que la juxla- « pes ‘dés caractères était aussi fréquente que la Tout se passe chez les Rongeurs comme chez les Rumi- l'(Pistlacus murinus, « fusion de ces mêmes caractères. Ces faits, empruntés à « l’histoire des mammifères, m'ont Sou%ent servi à éclairer «celle des races humaines métisses ‘« Recevez, Monsieur et cher collègue, l'expression de « Lan à affectueux dévouement. « DE QUATREFAGES. » DE L'ACTION DU PERSIL SUR LES PSITTACIDÉS (NOUVELLES EXPÉRIENCES.) PAR Hexri GADEAU DE KERVILLE Secrétaire de la société des Amis des Sciences Sato te de Vue: La note relative à ce sujet, que j'ai publiée au mois de janvier dernier dans ce journal (1), a été l'objet de nom- breuses critiques qui ne me paraissent nullement fondées. On m'objecta, entre autres choses, que mes -expériences avaient été faites à une époque où le mouvement de la sève est considérablement ralenti et qu'il serait nécessaire de les recommencer en juin. Peut-être la plante aurait-elle alors une action différente. Persuadé que ces expériences donneraient les mêmes résullats, j'ai tenu néanmoins à les recommencer, pour résoudre la question d’une manière définitive. Voici ces expériences, faites au commencement de juin et prolongées pendant dix jours : Deux perruches calopsittes et $ (Nymphicus Novæ- Hollandiæ, Lath.). — Deux perruches à tête jaune 9 et 9 (Conurus aurens, Gm.). — Deux:perruehes souris æ et ® L.). — Quatre perruchés ondulées 5 Melopsiltacus undulatus, Shaw.). — Un perroquet ama- zone à (Ch1'ysolis æstiva, L.) Nourriture habituelle avec adjonction de graines de ersil. — Plantes entières de persil (racine, feuilles, tige, er ; FASRAN hachées avec du pain. Verdure: Plantes entièr. rsil. — Boisson. Décoction très ss de ER Fer Résultat. — Tous ces oiseaux ont mangé pe ou moins de persil haché et des plantes entières, ne touchant que fort peu aux graines. Le Perroquet et les Perruches souris et Calopsittes étaient très friands de persil; ils en dévo- raient une plante chaque jour. Santé parfaite, Comme on le voit, ce-résultat est des plus coneluanis, et je n'hésite pas aujourd'hui à déclarer affirmativement PT que le persil n’a aucune action toxique sur les Psitta- cidés, N. B. J'ai lu avec plaisir, dans le « Bulletin de la S0- ciété d'Enseignement mutuel des sciences naturelles d'El- beuf (1) », que le secrétaire de cette sociélé, M. L. Müller, avait répété l’une de mes expériences sur l'action du mou- ron rouge et que des serins, approvisiounés pendant pla- sieurs jours de celte plante à l’état frais n'avaient. LPS i PERrONré le moindre malaise. Lib à Rai f Ë # (1) No 96, 45 janvier r 1883. (1) Bull. soc. ar mul. de scienc es. natur. Le PEbeufe 1e année, 1881-82, 2e sem., 296 LE NATURALISTE BIBLIOGRAPHIE M. Charles Brongniart, préplatbr ah Lou de zoolôgie à l’École de pharmacie, chargé en novembre 82 par M. Al- phonse Milne Edwards de faire des démonstrations-suy +, le règne animal dans les galeries de\l’Ecole; a eu l'ifgét nieuse idée, pour rendre ses dissertations intéressantes et fructueuses, de faire des tableaux synoptiques ou les-üitté® rents groupes d'animaux sont parfaitement définis et où Pappréciation des caractères servant à la classification est facilitée par des dessins au trait mettant en évidence les formes principales. Ces tableaux, où toutes les branches de la zoologie sont traitées et représentées, donnent non seulement les carac- tères généraux tant au point de vue anatomique que phy- siologique, mais encore les noms latins avec l'indication de la patrie de chaque espèce; ils peuvent être regardés comme indispensables pour aborder l'étude autant utile qu'agréable de la zoologie : car les termes qui y Sont em- ployés sont précis. Les nas sont traités avec autant de soin que les invertébrés; de plus nous remarquons un exposé de la nouvelle sation des mammifères par M. le profes- sèur Alphonse Milne Edwards, les caractères sur lesquels l’éminent er s’est basé sont exposés dans ce la- bleau. Voici l'ordre qu'il a adopté : Bimanes, Simiens, Chi- roptères, Insectivores, Rongeurs, Carnivores, Amphi- biens, Lémuriens, Proboscidiens, Hyraciens, Hippiens, Porcins, Caméliens, Traguliens, Pécoriens, Édentés, Mar- supiaux, Monotrèmes, Siréniens, Célacés proprement dits (1). CHRONIQUE ET NOUVELLES M. René Kœæbhler, préparateur de géologie à la Faculté des sciences de Nancy, a soutenu devant la Faculté des sciences de Paris ses thèses pour le doctorat ès sciences naturelles. Les sujets étaient les suivants : «Recherche sur es Échinides des côtes de Provence; proposition donnée par la Faculté. » M. Kœæhler a élé, à l'unanimité, déclaré digne d'obtenir le grade de docteur ès sciences naturelles. ARRIVAGES cote sa Un bel envoi de. papillons nous: permet d'offrir aux inisleure les exemplaires suivants : ART tan Si NI Rae re RE Dre RATER LE Hat Colias Auf Ne be Ne ES ... RMS EE 00) Polyomn. rie TRS PE ALES 10% :0D»1901@ : :.00 — suba alpina. DC PO . ie été ru! . oi Songiiol sl ob2 LA 50. Leu | ( G Ces 31 tableaux sutographis, y eR ont été tirés seuleme 3 nes à la Sibi airie Goin, rue des —. + MPDEITY HSABup 8 fs 119 FUSIS GATE NUE TÉ PE de FH CHE 1} qi orment., une, brochure, i in-4o, t à 40 exemplaires et sont en vente au prix ix de < à Pris k Sarrothripa nur pa - Orgyia Bombyx PIRE AE SN . Scoparia ochrealis othr. L'EST scell BE OR RETRO ER TRE ET te ee 6 eo: 6 07e EP erbe/ 6e + © à + © » VAMEel » 9 + + » ee y 07 0 0 ee + + en mn a + CCC ON CCR CON LE foie + pe. 0 0 6 2 + 0e + 475. 0 er Fleet OX se ph + Selina RUN A, PNR e Lron 86 7 RS EE SP RS AE SARA à ne es “peau AR AD ee à à 0 5 See ee spi ° Ar ctia +. Simplonica RS nt en de EMA Hepialus ee ST VE MPa te Mol eu OR UE Vie di arr te a CS CR CT UC D D NU nm OL AC AL AC ge 5 4 PAU a Cie eu SV tv VIS. 01 IR ROIS ÉLUS 1e SEE Lee 610 + + + + Sr pipe pe rite re Dose rie te el tn ‘ele se 0 or el ee TE LANTA DETTE PSS 2 NUL FIAT Or DAS UT BALLET ES Pete pucin Telesilla amy enr DS die een iX ete Plusia divergen PONS ERNST SE MINT S d6 6 ce 6 à © 0 6 + +, Rem Te SE eee SEM ee RTE te “OUT Se ae ee S'-0 er ve CAR etes Eu CT ET PCR ON POLOR ÉMC DM D .. ARE ECO RE on RE en RU dt A œbl es PC Je SN St 0 VF 2 “Ho Pot eee el ee 4 € à Le D à Vi A EE MMS 1e 0 STE ee es oi à AE AREAS AO AU Ÿ AR DA TE CNE DES PRE ART LPS Dr LE ST LES 0 Ce in CI JEU FT PS HI OR CRE ee 6. et ré SET Ses se +. de ee ©) A RE DS QT EN AUX VON AE DA LU ON MU CE Er DS ne DR ES ES TE D AE D DE JS de nf à à Le es Le gérant, Émile DEYROLLE. 489 Paris Imp. A. L. GurcLor, 7, rue des Caneites, C4 0 » 75 5 Année. 297 {5 Juillet 1885. LE N | siuhih ds URALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES. ET: DES NOUVEÉELES tipo 1rt Paraissant le 4 et lo 5 13 / | dB. de chaque mois JO 39 ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE A REDACTION ET L’ADHINISTRATION Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 ‘PARIS France et Al Tous les autres pa LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1% JANVIER DE CHAQUE ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance enunsiandat-poste à l'ordre du Directeur. Pays compris ‘dans lÉnion postale, . S,. DIM TISRIT Su dos se se ïs de spores de Lichens, au mi ile < cat: engine 0 MALE de gonidies. Q° ‘est par ce procédé di qu'il o ù blient pa Dee nihèse des Lichèns », c’est-à “dire. a Tepro Fr tic di Fate AU Le pp Les Spore 2 qu ques ion. M Mais ge FRA En _ me parait parfai ment ratur urel; je n'y, VOIS F Qu; veau ni d’extragrdinaire. P “Pour sn ! Fe de sean An raient-elles là germination d'une spore Ft A Les choses pourraient parfaiti ent s passer si fé 941 ques us At FE pas 4) (1) Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, 1883. H (| | À 118 Robe hixés tu il diVerit ; lubtere ee dei sq e PleeP pari de né: de,celte. facon, | ai gonidies se rencontraient partout à l'état Fr | + nest On non-ottenttoq uit fIBITION IS STOUE BI OD ANTUE EMMSINBT &5 n'en gt pabningtet dans Éos 1e$ cas, qu'est-ce que cela eHHerdit SEM Réuitéta tel el A” Spore ‘H'aufait pas Eng si ‘efé n'avait pas Lfdivé aupres dellé cetté heu- aude Biboibi ofllegontdies M Bbtnier qu'en SAibL? A-Cil EAUFENE Mans HHatdre, Sites sporbs à T'ÉAT dE! Berinina- tro let Ent LoHIStAAmLsnt En ° 26H HE late “AN "aoHiidies libres? Non, il ne l'A pas CHENE ét cela par une éKcellénte rai8oH 5 céstiquie 189 ”gôniaiés nel s6nt point déstifiéés à Levi de patélaux spores /Ef'oûtre, s’il avait examiné. Emme MINylanler ét mot nous lavéris fait, des gérmina- tions natürétles dé!$porés ‘dé! Lichéfis ‘sur ‘des surfaces : folies, téllé$ que dés débris! del verre et "dés cassures de flons detsilésianrait vu Ta! TaénthblE < synthèse » dès Lichens 'é’e8tà-dire l'évolutiôn/ normale de la Spore sans la moindre trace de gonidies ‘autour ‘d’elle. Quelle valeur ont les « semis » et les expériences ve cabiret en présénce d'un fait naturel de cétteimportance?; - ! Des plaques minces de débris de vitre mins des germinations de Lecidea alboatra, placées, telles quelles, sous l'objectif du microscope, nous ont permis de voir, par tränisparenté, tous les détails de ce tissu;si délicat. Dans les râmificutions ‘de Phypothalle, c'est: à-dire dans A es rar een gértis de la Spore, collés pour ainsi drelsur vente ét étés éntrosétte; on ne trouve pas la. moindre trace de gonidies, ni à l’intérieur, ni àl’extérieur. Vôiei vi fait-qé jé Puis affigaiet, laÿant constaté: par moi- méme etlcélé sans duicûne dpératioifpréalablé; Sans pré- barition Hiferüscopique, jéh/que EE réxamen HHréct de ées|Befinations néthrénés. M! Bo niér ‘pourra faire éotimie mor ét/jél suis Con varhétoqu'il PV Gr aumome ségniltdts! 2100! 9: ,omémion 2819204010 af, 9 gl 2oNjaméuteusément ce”réshtat réhvérsé tontes Job vo: lès UM! Bônñier qui nelsént,'ad testé; qu'une esagération iétgthiténdémenianes cnvicuseib ever a09 4046h foe . En effet, dans cette premièré”8VéPütiôn de | la Spore, M2Bohnrét nébvoitipàs, à! propréntétit parler) "ürt fait de PRNAtIONE,? MAS une ASSOCIATION 51H vor bb, conne disait M°SEHIE ce Serait, sah9 dote ifussÿ, pris iPuAe Srefféliaturelté éar) hoët ‘4. Bôtiièr, la Bonidie étdht/ütie Méué SLR un CHampignôn, il en'ré- sulté fqu'üh Easipign oh et “ühe AI ‘aksociés >" en- sémible! produisent lun Lithéf PIC'éSt mérveilléux. 11 D'iGetté * association" serait done üne circonstance indis- pétisablé a l'évélition dè1a'Sporé. Cépendant dans le fait ritüfél QueiHôus AvOHS cité, 14 Sporé' 4! werinélsans goni- CICR nr rt une’seule datis\ 18 réséa til !8P fotément'cohant dé Péurs frélés rami- fications. Celane pouvait ‘atrédutrérieft}-D'abord, ila été pulonétémps 2 far F'émiinent D Nylander, IE maté dei? BRhétoäphié modene, Pest-dire par PAéfimé"le HS /émipétert ef sidi ire) 'queles Liénéitie ‘tirent ae mé üte dés corps Sur lesquels Hotihieihenh auR=dpens- de ph Core ÿ spi pbint d'a @iA Article de M. Bonnier pars s dons la Nobmne, 1878, fer semestre, sé MphoN Œans Ce e ‘lus, eye Dee rm RE: LE NATURALISIE = ITOeLIRAUTÉN RÉ amener ts detrspore-tformrmt-Phypothalte-non-|-sins- seulement n’onf,pas..été, formés, par.208,Ahs0tpAian de gonidies,, mais Se LL neue pièces. L'hypoth SE yPRS 06 def RS 14818 les gonidies ah AE À A En, géfel.en les voit apparait aa née di Red ons | M Ru R, de 68h dyp Halle: AH PORE: tant, n’en contient pas, la, moindee, (race aù 1,107: + aoidil Qu'est-ce donc maintenant. que..cetle se -ass0cialion x évoquée. au, milieu des mystères, du laboratoire; quand l'observation et le-raisonnement nous. montrent; que,les choses se passent tout autrement,dans, analyse, co Mais les découvertes, de, M,.Bonnier. Re deyajent. pas s'arrêter à l’établissement d'une <,assqcialion-x, enire«4 ja Champignon et une Algue,pour produire. un Lichen,; | suivant cette voie féconde, il devait bientôt rencontrer. es « associations » plus étonnantes ‘encore. C’est ainsi qu'à la séance de la Société de botanique du 9 février dernier, il fait savoir qu’il a «remplacé, dans une certaine. mesure, les gonidies ordinaires par des protoplasmas de mousses.» Il ne faut pas désespérer de voir M; Bonnier. remonter ainsi, peu à.peu, l'échelle des;classifications végétales à Ja recherche de ses « associations, ef, mous les mpaHer d'abord .avecles Fougères, puisavec des Lycopndigeées: et pourquoi-pas, plus tard,-ayec.les Phanérogames;;£lles mêmes? 6 nuomoinils :0 esibiwo sb-99811} s1batom -Ebijbien, dussé-jesefarouchen mes le chemise Youerai très sérieusement: Ae8la qe aae-paraitpas, im possibles et, en.çsla, les ennemi à Ge ADÉOrIS AG His queiatdu renouer de VaR A6 fork FRONDAÏRSAN LS, à -M; Bonnie; dyravoir ajouté:sa théorie. Bpye-Lishéniquà | À laquelle je proposerais, moi-même, de joindre la ;Hhéoxie Kilico-Lichénique,-sar les hypothèses quiront,de pareilles conséquenses. désarment véritablement. las critique, :6n jetant, dans ces graves discussions, la, note gaie quiemfai évanouin tont de prestiges pa los ensh .tofio nd :bCommentioilà pneïspose de Hichen qui est: AASsaz “bonne, composition pour choisir SOpt;a5sogié r iPditiénqu ment dans.la Classe des Algues ou dans selle des Mousses! Etcette Spor AR aprés M. Bonnier, RieFt: PAfUD SAME) mais bien un,C ignon, $eomariera Si,bien AeCHNE Mousse, qu'elle formerg, plus tard, mel 8 réARPAFz ‘tenant à;une troisième Elasse de régétanx/Pomquidone “ce Champignon,.quine craint pas.de.se mésallier ave nne Mousse; aurait-il: Ds epupules visrarvis À hDeI sure dun: Re es mi pe Mi “En réalité ellenedes NA { Re pas difficile selle SC CE a el SAT ES te mt porie où; tonfn me les endrpits des mains fayoris(s, CEUX-QU a onu à HPAT EXC ple,xne plaque fe, vers: fixée debout fur le, ihapt, d'un Does Île: “nas Bin ma un nnenie 1 co Ron sans re Es Sade se robaarat onn en 2û6b v1sq ‘innot .M 98 © Hit A (D) te qu -sins nt des droits dés” prémiérs occupants. C’est la lutte pour l’existgnee/Leyplus fprtituede-plus faible et s'empare du terrain par droit de conquête. S'il y a égalité de forces, il s’élablit un modus vivenüdi quelconque ; on se tolère, on peut mème devenir amis, « s'associer, » comme dirait MuBonnicroM. Stah/yretronvérhit son Coneivmmn. C'est alors inh ren él véirèment, tn pèlé-mêle plus où moins in- the :Onestneélé un se présse Bien fort'lés "uñs' contre le dityess Mais au milieu de tous se$ enlacements, les lois deit morale s6hitstrictement observées, et, pro pu- don r onlrecutertit d’hérreut rien qu’à la pensée de l'union incestueusb roro avéc une Mousse ! 32 4 1 Hocheran sure) Se à le ea juillet 183. Mn Pro Air RQ BIBLIOGRAPHIE Les Oiseaux de la France (1), par M. Louis Magaud, d'Aubüsson, À ‘Sous cé itré! M. Louis Magaud, d’Aubusson, se propose de pu liél'une série d’études sur les oiseaux de la France. 994161” ab Î pit aFérni e partie Fs cet ouvrage, qui vient de paraitre, re 3 PTE ton gr hie des Corvidés. Dans ce premier ju led Ares de soma espèce sont nettement tH''et SANTE escriplions est souvent ra ag HAS note éd du plus haut SP Ro qu cet AT est écri L par un homme d Fa Ur et init ui. > partie forme 4 RAP PAPE ma none us ui ii d A và ieles € 1is de la aie Pr éihogr na ne. Lo ilho u squelell Niue Le re indispensable e à l'orni- ’ ASS ie 8 placë < dans le cabinet du “NOù Lun Aves e Apr un léger aperçu e. € DÉS nee d g nie espe Decé és dE he d'abord par. son nom français fl oh nom HD où nsuiLe par les diverses appellations qui ont Ke 0 ua employées 6 dans les campagnes; ainsinous trouvohS par e aple lé Corbeau ordinaire(corvus corax) A pare ar le vieux francais, corbeau de falaise Nor qe qu ner dans le Tarn, crauw en re Joe en Li hanes gorb a LR né og ca des à agro oundagno à Tou- fouges at Lu Corvidés S fait tie VAL celte 4 division ve Uk lé dau : Bien des naturalistes 4 ‘avaient ti 4 saute oo nu ue Fe ee dé nue ini, le p CRE JA RER GE de te D etre dr En RUE se pa Cd di si si es passer px HAS 2 qe 28100 ù “ UE ; au — : Lu ne à on al is A f{9£ a à ï r?Eh k° ob 4 92 qnolistis Juois Tino D pe on DOM À GP TATOONE RE he COR HAUTS 9b PRE à sibisoË gt 9h 29h (1 320 LE NATURALISTE tères extérieurs consistent en un bec épais, Re en forme de couteau, d’où leur nom; il y a peu de différence entre les plumages des mäles, des femelles et des jeunes. Îls arrivent à ‘articuler des mots et parviennent même égaler les perroquels. à Le premier genre décrit est le genre Corvus (Linné); le bec est gros et fort, plus ou moins comprimé, à bords tranchants, les tarses sont longs, scutellés et presque entièrement divisés. Le corbeau ordinaire ou grand corbeau (corvus coraæ, Linné) est le plus grand passereau de France et un des plus intéressants comme mœurs et carac- tères. La couleur noire de son plumage en fait un oiseau fort redouté dans les campagnes où la superstition à tant de prise sur l'esprit des habitants ; du reste chez les anciens Romains la vue d’un corbeau, dans certaines conditions, était considérée comme chose néfaste. M. Magaud, d’Au- busson, dit que le éorbéau ést peut-être l'oiseau le plus intelligent de son ordre et il le prouve : cette opinion amène la réfutation de certaines théories philosophiques sur l'intelligence des oiseaux. Cet animal est aussi très rusé, et l’auteur, à l'appui de ce sujet, raconte quel- ques anecdotes intéressantes, qui peignent bien le carac- tère dominant de cet oiseau. Ainsi un corbeau s’empa- rant d’un mollusque, à coquille trop dure pour qu'il puisse le briser d’un coup de bec, l’enlève dans l'air et le laisse tomber sur un rocher pour le casser. Il s'ap- privoise facilement, mais lorsqu'il devient vieux, est il alors dangereux. Nous disions plus haut que les corbeaux pouvaient apprendre à parler : témoins, par exemple, ceux , qui, à Rome, s'écriaient : Ave C@. guste, aussi les maîtres attendaient-ils une récompense du coup d'éclat de leur élève. La corneille (corvus corone Linné) diffère du précédent par sa taille plus petite et par ses mœurs moins sédentaires. Les corneilles vivent en associations soit pour chercher leurnourriture, soit pour se défendre. Plusieurs paragraphes sont consacrés à l’histoire des mœurs de cet oiseau soit seul, soit en société. Il existe une variété de la corneille couleur isabelle et une autre variété dont la gorge est blanche et dont la partie inférieure du bec est rose; les types de ces deux variétés sont figurés sur deux planches. Le corbeau mantelé (corvus cornix , Linné) ; la femelle est un peu plus petite que le mâle, les jeunes ont le manteau gris sale. Le corbeau freux (corvus frugilegus Linné) se distingue surtout des précédents par une peau nue qui entoure la base du bec; eela pro- vient de ce que le freux est obligé de creuser la terre pour trouver la nourriture qui lui convient; il vit en société. Le corbeau choucas (corvus monedula Linné), plus petit que la corneille, se trouve en hiver mêlé aux troupes de corneilles et de freux; il y a des variétés de cet oiseau complètement blanches, d’autres noires, d’autres enfin tapirées de blanc. Le corbeau choquard (corvus pyrrhoco- raæ Linné) a le bec jaune et les pattes rouges ; il vit dans les montagnes. Le corbeau crave (corvus graculus Linné) a les pieds etle bec rouge. Ici se termine l’étude du genre Corvus ; tout ce qui peut être ditsur les espèces de ce genre, l'auteur a su le dire dans un style clair et précis qui ne fatigue pas l'esprit. Nous passons ensuite au genre Casse- sar, au passage d'Au- noix (aucifraga Brisson) qui est représenté en France | par le casse-noix vulgaire (nucifraga caryocalactes Tem- ninck); il habite les pays montagneux. Le genre Pie (Bris- son) a les mêmes habitudes que.les corbeaux, en tant que rapt des objets brillants; l'espèce qui existe en France est la pie vulgaire (pica caudata Linné); la pie esl très loquace, aussi son bavardage est-il proverbial : on dit « bavard comme une pie. » Il y a des variétés blanches et blanches tapirées de la pie ordinaire. Le dernier type des Corvidésest le geai glandivore (garrulus glandartus Vieillot); animal fort prudent, il avertit par ses cris ses compagnons de la présence d’un ennemi; ilsse réunissent alors tous, poussent des cris assourdissants afin de chasser le fâcheux. Il est difficile de donner une analyse complète de la première partie de cette œuvre considérable; tout ce qui y est dit est utile ét pour ne citer que ce qu'il y a d’intéressant il fau- drait tout citer. Nous renvoyons nos lecteurs à cet ouvrage et ils pourront se rendre compte par eux-mêmes de Ja véracité des faits que nous avancons. OFFRES ET DEMANDES M. L. Davy, ingénieur à Segré (Maine-et-Loire), offre d'échanger les ouvrages suivants : Baïillon, Histoire des plantes, tome IV; — Bäillon, Histoire des plantes, mono- graphie des papaveracées et des capparidacées ; — Baîl- ton, Dictionnaire de botanique, tome I et tome II jusqu’à la page 320, soit 4 ere — gsm el Hooker, Ge- nera plantarum, volumes ntre des ouvrages de même valeur traitant 4 ddiehyholépié et de paléonto- logie. Un naturaliste distingué, M. Germain, est parti à Saint- Nazaire pour le Brésil. Il doit débarquer à Para et remon- æ# ter le plus loin possible l’Amazone ou ses principaux . affluents, en explorant de préférence les territoires les moins connus de cette vaste région. M. Édouard Bureau, président de la Société botanique de France, a écrit à Sa Majesté don Pedro, empereur du Brésil, que celte Société s’aonore de compter parmi ses membres, pour recomman- . der notre compatriote à son augusie bienveiliance. M. Ger- main était préparé à ce voyage par un séjour de plusieurs années au Chili où il s’est acquitté avec succès de diverses missions scientifiques pour le gouvernement de ce pays. Il formera, à un petit nombre d'exemplaires exactement , uniformes et numérotés, un Zerbarium amazonense, au prix de 45 francs la centurie. S'adresser, pour souscrire et pour tous les renseignements à ce sujet, à M. Malinvaud, secrétaire de la Société PRIARIqRE de France, rue de Gre- nelle, 84, à Paris. Le gérant, Émile DEYROLLE. 4580. Paris. Imp. A. L. Guiccor, 7, rue des Canetes, - 5 Année. N° 41 34 Aoùt 1885. LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET: DES NOUVELLES Paraissant le 1‘ et le 15 de. chaque mois VS ER TOUT CE QUI CONCERNE LA | RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION 4 Au bureau du journal France et Algé - RUE DE LA MONNAIE, PARIS ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. Pays np ‘dans l'Union postale, . Tous les autres pays... op fe EEE compris) . ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1° JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Be Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d’échange et de Si dE CNRS MN AE ELITE émanant de ses Abonnés ACADÉMIE DES SCIENCES de DU 80 AVRIL 1907. LIT 2 — Note de M. Saint-Loup. M. Saint-Loup a reconnu chez les Nephelis une dispo- sitions de structure du système nerveux semblable à celle de la Clepsine et qui semblait exclusive à ce dernier type. Chez les Nephelis, les ganglions de la chaîne présen- tent à la face ventrale six capsules distinctes renfermant des cellules nerveuses unipolaires, de différentes dimen- sions, et dont la pointe effilée se dirige vers le centre du ganglion. Deux, médianes, placées Suivant l'axe de la chaîne nerveuse, et quatre autres placées symétriquement de part et d'autre des premières. Il ya donc analogie com- plète avec la disposition remarquée par Baudelot chez la Clepsine. De même chez l'Aulastome où les capsules mé- dianes sont relativement plus grandes ; l’une terminée en pointe vers l'extrémité céphalique de la chaine, et l’autre s’élargissant dans le sens transversal. IL en est aussi de même chez la sangsue médicinale. M. Saint-Loup a con- * staté en outre chez toutes ces hirudinées la présence du nerf intermédiaire ou médian impair. Chez toutes, aussi, analogie de structure pour les systèmes ganglionaires constituant le cerveau, la masse sous-œæsophagienne et la masse caudale. Les différences portent surtout sur le nom- bre des capsules nerveuses. Sur la structure du système Rerveux des Hirudinees. se De L'incubation des œufs d'une poule atteinte du Cho- léra. des poules, Note de M. A. Barthélemy. : ‘'pañis üné ferme du Gers, uné poule attéinte du choléra, aprés désälternatives de retour & la santé et de rechutés, . Lt ais D pes après avoir pondu quatorze œufs. Ces + Waärdtés; furent mis en incubation avec d'autres. 6 ge ns ea la circulation ‘vitelline, ces deux sortes 5e éomportèrent de même. Vers le neuvième jour, au éorninencement de la circulation de l’allantoïde, le dé- veloppement s'arrèta dans les œufs marqués, et aucun n’arriva à l’éclosion. En ouvrant alors ces œufs avec pré caution, oh trouve sous la coquille, à la surface de l’allan- toïde, un lac de sang noir ayant mème odeur que le sang des poules mortes du choléra; longtemps encore l'artère ombilicale a des pulsations lentes ; l'embryon est donc lent à mourir. Celui-ci est noyé au fond de la poche am- niotique qui est gorgée de liquide, tandis que l’albumine a totalement disparu. Le sang est rempli de bactéries, tandis que le liquide amniotique ne renferme que des mo- nades excessivement tenus. L'œuf contenait donc les ger- mes des microbes qui se sont développés aveclarespiration aérienne, M. Barthélemy fit avaler des débris de ces em- bryons à trois poules dont deux ont déjà succombé. Toute- foïs, la maladie régnant encore dans la ferme, ces poules pouvaient être atteintes. * Fr # Comparaison entre les bacilles de la tuberculose et ceux de la lèpre (elephantiasis des Grecs). — Note de M. Babes... ré à M. Bäbés s'occupe dans cette noie des différences qué _présentent les bacilles de la tuberculose et de la lèpre tu- 322 LE NATURALISTE ES berculeuse, sous le rapport de leur forme et de leur siège. 1° Pour le bacille de la tuberculose on trouve le . fré- quemment comme dimensions, longueur : 34, 7 ; 3 ; ; 4,8 ; 2; épaisseur : 02,4 ; 0,6 : 0,34 ; 0,7 ; 08. Pour le nee de la lèpre, longueur : 42 ; 2,94; 5,6; 3; épaisseur : Ou, 4 ; 0,5 ; 0,32 ; 0,45. Le bacille de la lèpre est plus rigide, rec- tiligne, parfois articulé ; celui de la lèpre présente des lignes ondulées ou des courbes. Le premier offre quelque- fois des épaississements arrondis ; le dernier n'offre que rarement ces épaississements terminaux, et parfois des renflements suivant sa longueur. 2° Les deux bacilles se rencontrent dans les cellules du tissu conjonctif; celui de la lèpre surtout dans les cellules plasmatiques, le Matsallen d'Ehrlich et les cellules fixes { celui de la tu- berculose dans celles limitant les radicales lymphatiques et les leucocytes migrateurs. ss bacilles de la lèpre sont à la périphérie, souvent en disposition radiée, dans les cellules arrondies et se. x08 à l’axe de la cellule, dans les éléments fusiformes ; ceux de la tuber- culose sont en groupes irréguliers, ün. disposée comme les doigts de la main, ou entrelacés; plus -nombreux et réunis. hors des cellules, ils forment des arabesques ou des touffes, tandis que ceux de la lèpre forment blocs compacts ou se présentent à la périphérie comme une sorte de bague solide. 3° La bactérie de la “tubercu- lose se propage par lés voies lymphatiques, et celle de la tn lèpre le long des tendons et tubes nerveux. Elles pénè- : » trent. plus tard toutes deux dans les vaisseaux sanguins. 4° Dans les tissus scléreux, les bacilles de la tuberculose deviennent plus granuleux, se réunissent et s’accolent en faisceaux parallèles, et, l’on distingue des grains bien co- lorés, ronds ou cubiques ; ceux de la lèpre montrent des filaments plus visibles où se distinguent un grand nombre de bâtonnets caractéristiques. 5° Dans les nodules de tu- berculose et de lèpre, on trouve des éléments ronds d’un diamètre variant de 0x,5 à 1,5, qui se colorent comme les bacilles, 6° Par la même méthode on colore aussi les coc- cidium. 7° Le bacille de la tuberculose se développe plus rapidement que celui de la lèpre dans les tissus et s’éli- mine plus facilement ; les produits ‘tuberculeux renfer- ment moins de bacilles que ceux delalëpre. « tj ndoiochéhttinr: À 3 € - SÉANCE Du 7 Mar 1883 Recherches sur le développement des chromatophores de Sepiola Rondeletii. — Note de M. P. Gircd.' Cette note a pour sujet l'étude de la constitution du chro- matophore pendant le développement embryonnaire. D’a- bord les couches sous-épidermiques sont formées de cellules embryonnaires, dépourvues d’enveloppe membra- neuse, serrées l’une contre l’autre, et à gros noyau central. Ces cellules s’orientent én deux couches et donnent les chromatophores et les irridocystes. Pour la formation des chromatophores, on voit certaines cellules grandir, $’ar- rondir, et l’on distingue un nucléole visible dans le noyau. Ces cellules Linitiales seront chacune la cellule pigmen- taire d’un chromatophore, enchassée entre quatre cellules dites celiules de bordure qui l'entourent en formant une couronne ; ces cinq cellules formént un groupe chroma- tophorique. Chaque groupe touche à quatre groupes voi- sins, et l’ensemble forme un damier. Une cellule intermér- diaire se montre où convergent quatre groupes. 1° Groupe Chromatophorique. — La cellule initiale s’accroit, le pro- toplasma prédomine et le noyau s’accuse. On distingue la pigmentation-orangée dans les masses oculaires de l’em- bryon ; cette coloration passe au brun sombre, puis de fines granulations dans le protoplasma viennent caracté- riser le passage de la cellule initiale à l'état de cellule : pigmentaire. La cellule continue à grandir, et les granu- lations deviennent de plus en plus abondantes. Le proto- _ plasma se dessine extérieurément par un contour nèt ; lés cellules de bordure Se divisent par bipartition pour abou- tir à former de 16'à 22 cellulés périphériques qui devien- nent les cellules busilaires de l'adulte. Par suite, chaque groupe chromatophorique donne la cellule pigmentaire et les cellules basilatres du chromatophore. 2° Cellules intermédiaires. — Chacune, en se divisant, engendre un groupe intermédiaire séparant les groupes chromatopho- _riques initiaux. Suivant leur position, elles se différencient en cellules initiales, s’entourant de cellules de bordure, pour former de nouveaux groupes chromatophoriques, ou _bien constituent le tissu conjonctif de la couche des chro- matophores, soit encore deviennent de nouvelle cellules intermédiaires. Les cellules qui engendreront le tissu conjonctif s’orientent en formant des lignes et réticules variés de forme ; les noyaux s'écartent, et le protoplasma étiré.prend la forme de cordons. C’est de cette manière que se forment les faisceaux conjonctifs, dont les uns dis- posés sans ordre composent le rétieulum fondamental de la couche, et les autres proviennent de cellules orientées pour converger, et constituent les faisceaux radiaires. Sur certains points, les cellules intermédiaires sé groupent en couches superposées, et les groupes chromatophoriques qui en proviennent sont situés dans des plans différents. Ces recherches ont été faites sur des embryons de Sé- piole. Ophryocystis Bütschiii. —'Noté de M. À! Schneider." M. Schneider a découvert, dans les vaisseaux de Mal- pighi du Blaps, un nouveau et curieux Sporozoaire. Res- semblant extérieurement à une Amibe, son corps est sou- vent couvert de prolongements digitiformes simples ou divisés, d’une longueur qui peut dépasser celle de la masse centrale; celle-ci, chargée de granulations, renferme : de un à dix noyaux sphériques de 32 de diamètre, avec un ou deux nucléoles punctiformes. Cette espèce se multiplie surtout par kystes; l’enkystement ne s accomplit qu'entre : individus à nucléus unique et de forme sphérique. Ces : deux êtres sécrètent autour d’eux plusieurs enveloppes marquées chacune d’une ligne équatoriale de déhiscence. Dans le kyste, chacun des deux nucléus se divise en donnant trois noyaux ; de ces six nucléus, deux seulement LE NATURALISTE 323 participent à la constitution de l'élément reproducteur, représenté par une spore volumineuse ou rarement par deux petites spores. Les quatre autres, et le reste de la masse granuleuse du kyste, restent sans emploi et se liquéfient. La spore engendre, dans son intérieur, un nu- cléus de reliquat et des corpuscules falciformes pourvus chacun d’un noyau. * ** Sur lareproduction directe des Ténias. —Note de M. P. Mégnin. M. Mégnin en pratiquant J’autopsie d'un jeune chien mort à quatre mois, d'attaques épileptiformes, rencontra dans les intestins trois {æntia serrata Goeze, de 0",50 à 0,80 de long, ayant au moins deux mois d'âge, et une douzaines de jeunes ténias de 0",003 à 0",015 de long. Les grands ténias ont dû être contractés au chenil, mais les petits n’ayant que quelques jours d'existence (d’après Yan Beneden, un ténia de dix-huit jours a plusieurs pouces de longueur), leur présence ne peut s'expliquer que par la reproduction directe au moyen d'œufs des grands ténias, | pondus et éclos danses intestins : car, pendant le dernier mois de sa vie, M. Mégnin est absolument certain que le jeune chien a eu une nourriture parfaite et qu'il n’a pu ingérer ni cysticerque, ni cœnure, que l'on regarde à tort comme les seuls germes pouvant donner des ténias. Il n’y a pas eu de migration larvaire. C’est par un phénomène analogue que peut s'expliquer la persistance pendant plusieurs années chez l'homme d’une infection de ténia. “ * + Quelques faits de dispersion végétale observés en Italie. — Note de M. Ch. Contejena, Sur certains points des monts Albaïns, près de Rome, il y a promiscuité de plantes calcicoles et de plantes calci- fuges ; ce fait curieux s’explique facilement en étudiant le terrain. La roche sous-jacente est un pépérino assez dur, passant à la brèche, rempli de fragments anguleux cimen- tés par la boue volcanique, où l’on distingue des cristaux de pyroxène et de mica noir. Il y a assez de chaux pour suffire aux calcioles, et pas assez pour exclure les calci- fuges. INTRODUCTION À L'ÉTUDE DES CAMPAGNOLS DE FBANCE HISTORIQUE de la classification des Campagnols A. PRÉAMBULE Les sept espèces françaises que j'admets dans le genre Campagnol se répartissent en quatre sous-genres, de la facon suivante : quibus fossoriis nomen Illi | ub auctore aliis animalibus (Ellobio mihi) adscriptis. Plus tard en- Genre Campagnol. Molaires à racines (pied à 6 tubercu- 1 les ; 8 mamelles). . . . . . . . . : . 1 sous-genre. Molaires sans racines... + . . + . . . 2 2 Pied à 6 tubercules (8 mamelles). . . 2° sous-genre. | Pied à 5 tubercules.. . . . . . . + . . 3 S'mamehes. JL sos 3 3° sous-genre. 3 4 mamelles., . ......-.....: 4e sous-genre. Le premier sous-genre ne comprend qu'une espèce : À. glareotus Schreb. Le deuxième en comprend trois : À. nivalis Martins, agrestis L., arvalis Pallas. Le troisième, deux : À. terrestris L. et Musiniant Selys. Enfin le quatrième, une seule : 4. subterraneus Selys. L'historique suivant, en nous montrant l'enchaînement des modifications survenues dans la manière de conce- voir et de diviser le genre Campagnol,nous apprendra aussi onra ot Ahaîrmanna pPuUut UCHISAUE UT SUVAMU UE ses quatre sous-genres. B. HISTORIQUE 1758. Linné (Syst. nat. X, p.59), et 1"61, — (Fauna Suec., LU, p. 11) mentionne, dans le | genre Mus, trois espèces de campagnols, qu'il appelle £er- restris,amphibius et agrestis et qui, pour nous, Se rédui- sent à deux, le nom de amphibius devant être regardé comme synonyme de celui de {errestris. 1798. Scaragk (Fauna boica, p. 66), le premier, crée un genre, qu'il appelle Mécrotus, pour les campagnols, dont il énumère et décrit trois espèces: ferresiris L., amphibius L., gregartus L. Il est facile d’ailleurs de re- connaître, dans Microtus gregartus Schranck, l'espèce à laquelle nous conservons le nom d'arvalis, antérieure- ment donné par Pallas. En vertu de la loi de priorité, le nom de Microtus Schranck est celui que nous adopterons pour désigner le genre Campagnol. 1709. Lacerèoe (Tableau des divisions, elc. de la classe des mammifères, an VII, p. 10) isole de nouveau, sous le nom d’'Arvicola, le genre Campagnol, avec l'espèce am- phibius, la seule citée, comme type. Quand nous décomposerons en Sous-genres le genre Mi- ; crotus, nous conserverons le nom d’Arvécola à celui qui comprendra l'espèce amphibius L. —terrestris L.; et _le nom de Microtus à celui qui comprendra l'espèce arvalis. Pallas. 1803. Trenemanx (Zoologie, t. 1, p. 473) emploie le nom générique de Lemmus (1) pour les lemmings et les cam- nom ee tn (1) G. Fischer(Zoognosia, ed. 3°, Mosqueæ, 1814, v. IL,) dit, enter- minant l’article consacré au genre Brachyurus : inck, B. socia- lem, lagurum, Lemmum, torgualum, sub genere singulari Lermmi conjunæit, sed characteres horum et reliquorum affines. Le même auteur (Mem. Soc. nat., Moscou, 1817, genre Brachyurus) dit encore : | Cuvier lemmos tanquam genus distinclum considerat, it quod jam 1 i 8 un- Linck ante eum fecit, propler antipedes quinque : 1 ii i Georychi (4 ysmpuyos, terra fodiens) . 324 LE NATURALISTE pagnols réunis. Ce nom ne saurait avoir d'emploi dans le geare Campagnol; toutes les espèces énumérées par l'au- teur (arvalis Pallas, amphibius L., œconomus Pallas, gre- galis Pallas, saæatilis Pallas) rentrant dans l’un ou l’autre des deux sous- genres que nous devrons appeler Microlus et Arvicola; mais il pourra servir à désigner le genre Lemming. D'ailleurs le nom générique de Lemmus ne Sau- rait s’appliquer qu’au groupe comprenant l'espèce lemmus qui l’a fourni, qui est énumérée la première, et qui en est évidemment le type 1811. ILLIGER (Prodomus systematis mamm. el av., p. 87), crée le genre Hypudæus avec les trois espèces lemmus, amphibius et arvalis. Celles- -ci se trouvant toutes dans des genres déjà pourvus de noms, le nom d'II- liger demeure absolument sans emploi. 1811. Parzas (ZConographia RER p. 173), est plus heureux avec son genre Myodes, qu'il forme de huit espèces : lemmus, lorqualus, œconomus, arvalis, Saxa tilis, socialis, lagurus, D reuu ls, alliarius, rutilus. Cette dernière appartient à un sous-genre pour lequelil n ’existe pas de dénomination APE et qui, par conséquent, conservera le nom de Myodes. Les autres espèces doivent être réparties, soit dans le genre Lemmus, soit dans les sous-genres Microtus et Arvicola du genre Microtus s reprendra ainsi le sens que lui avait, à juste titre, ra M. de Sélys-Longchamps, en 1839. 1814. Fiscmer (Zoognosia, éd. 3, vol. II, p. 55), dote d’un nouveau nom, la synonymie des campagnols et des lemmings ; il réunit, sous le nom générique de Brachyu- das re neuf espèces suivantes : arvalis Pallas, rulilus P amphibius Linné, lemmus Pallas, {orquatus Pal- las, cree Pallas, Blumenbachi Fischer, fulvus Geof- froy et niloticus Geoffroy. core, le même auteur ant mammalium, 1829), abandonnant s nom générique de Bra s pour celui de Lemmus, attribue Linck la Méstion de ce . Mais nulle part, pas Le mie la table des ouvrages cités au ‘il a ge en tête de son Synopsis, Fischer n or À er dans quel ouvrage e CL Linck a paru le genre Lemmus ; etil me paraît pas qu’ sense he Far ns » ait mr pu remonter ‘à cette source. suppos e le Linc t demeuré in es et je tiens, M nébéet ren lindi- Ds A Fischer comme nulle D’autres auteurs attr Mbuent t la création du même geure Lemmus à 2. RARES non dore re ag remonter à PTE 1803. En eff u Cat alogue amim. du Musé gt ere par sid. Geomruy Saint laine ee see D « g#> e LIII. émmus (Uuv.) » les espèces : amp hi ibius ilot he alicaudas Geofroy, fulvus Geoffroy, Fate e cet ouvrage ge j'ai pu consulter au Mu- m d'histoire naturelle de” Paris port essément que le Catalogue de G SPACE es Sr est décrite l'espèce niloticus de cet auteur, n ‘est pas en ‘Voilà comment, ant CI. Linck et Is: Geoltr de ‘Saint-Hilaire; j je me trouve Mine regarder ? Tiedemann comme le créat ace Lu tri Lemmus, et V e 1808 comme la date d'apparition de ce Il est juste atlas de sie que, dès l’année 1798, G. “Cavieb (Tableau élémentaire de l'histoire naturelle des es p. re ou fait plusieurs coupes eh dans le ee genre Mus, de Seul te « Lescampagnols mes à quatre espèces : arva is, amphibi fus, lemmus, aspatax. Il ne nous reste plus à nommer qu'un seul sous-genre du genre Mirolus, SOuS- genre nécessité par une espèce qu’on ne décrira pour la première fois qu'en 1833 ; le nom de Brachyurus Fischer reste donc sans emploi chez les campagnols comme chez les vrais lemmings ; mais il devra peut-être servir à désigner un autre groupe : ainsi il devrait être préféré au nom de Cuniculus Wagler (1830) pour le genre qui comprend l’ espèce torquatus Pallas. (A suivre.) FERNAND LATASTE. DESCRIPTIONS DE COQUILLES NOUVELLES . j Par le D JOUSSEAUME ACHATINA RAFFRAYI Testa oblonga, tenuissima, submembranacea, nitida, ad suturam tenuissime striatula, luteo-cornea flaminis lon- gitudinalibus, rectis vel undulatis, ad PAPA inter- ruplis, rufis picla, basi roseo late fasciata, anfr. 7 Con- vexiusculi, ultimus vix latior, 1/3 longitudinis paulo superans ; columella substricta, compressa, basi oblique truncata; apertura obliqua, trocato ovalis ; perist. simplex. imensions : longueur, 26 millimètres; largueur 12 mil- limètres Ouverture : longueur, 10 millimètres ; largeur, 6 milli- mètres. Coquille oblongue, turriculée, à sommet obtus et à base irrégulièrement arrondie. Son test membraneux, très mince, fragile et transparent est orné de très fines stries longitudinales, irrégulières, légèrement obliques, un peu plus fortes et plus apparentes près de la suture. Sa sur- | face jouit d’un tel éclat qu’on la dirait recouverte d’une- mince couche d’enduit brillañt. Sa couleur générale est celle d’un corné jaunâtre sur laquelle se dessine des flam- melles d’un brun rougeûtre. La spire est formée de sept tours légèrement convexes et arrondis, dont le dévelop- pement s’effectue d’une façon assez lente et régulière. Les deux premiers tours qui forment le sommet obtus de la coquille présentent cependant dans leur développement une rapidité beaucoup plus grande; ces deux tours, ainsi que le suivant sont lisses, unicolores et d’un corné jau- nâtre. Les trois tours intermédiaires sont ornés de flam- melles longitudinales d’un brun rougeâtre s'étendant, pour la plupart, d’une suture à l’autre, en flammelles assez espacées, irrégulières et légèrement obliques ou ondulées, augmentant sensiblement de largeur d’une suture à l’au- tre. Sur le dernier tour, ces flammelles plus irréguliè- rement disséminées et plus tourmentées s’élargissent ou se réunissent pour former sur la partie convexe de la co- | quille de larges taches brunes qui se terminent brusque- ment à une bande circulaire unicolore d’un corné jaunä- tre. Le pointd'’intersection entre les taches brunes que nous | venons de signaler et la suture, correspond exactement à la suture; loute la surface de la base, située en avant de la ande jaunätre, est d’un rouge vineux à peu près uniforme. LE NATURALISTE 325 Les tours de spire sont séparés par une suture linéaire bien marquée et très finement denticulée. L'ouverture; dans l’intérieur de laquelle on aperçoit par transparence les taches brunes qui ornent la coquille, est un peu rétrécie et de forme irrégulièrement ovale ; son bord columellaire, assez court et tronqué antérieurement, décrit pour venir rejoindre le bord antérieur, avec lequelil s'unit, une courbe qui embrasse un canal assez profond. Le bord externe, droit, mince, tranchant et très fragile, décrit une courbe arrondie ; son extrémité postérieure s’unit à l’avant-dernier tour au niveau de la ligne qui sépare les flammelles de la bande blanc jaunâtre. Cette élégante espèce se distinguera facilement de toutes celle que l’on a décrite jusqu’à ce jour par la délicatesse, le brillant de son test et sa coloration. ; Habitat. Elle a été récoltée en Abyssinie par M. Raffray, _ lors dé son voyage en 1873. Je le prie d’en accepter la dé- dicace. MANGELIA ANNA Testa oblongo-ovata, spira breviuseula, apice acumi- nata; lineis numerosis fulvo-rufis albisque transversim fasciata ; anfr: 8, superne rotundatis, longitudinaliter cos- tatis, costis circiter 11, leviter arcuatis ; costarum intersti- tiis longitudinaliterminutissime striatis ; aperturaoblonga, intus fusca ; labro tenui albo leviter arcuato. Dimensions : 11 à 15 millimètres; gr. diam. 5 à 6; pet. diam. 4 à 5 millimètres ; ouverture 6 à 7. Coquille solide oblongue, ovoïde, à spire plus cu moins saillante, suivant les individus et à sommet aigu. Sa couleur est formée: par une ou plusieurs petites bandes _ circulaires d’un brun rougeätre séparées par des filets d’un blancterne toujours plus accentués sur les côtes que dans les sillons. A une faible distance de la suture existe, sur la partie la plus renflée du dernier tour, une bande blanche beaucoup: plus large qui se continue sur les tours précé- dents dont elle occupe la partie médiane, une tache d’un ‘brun violacé occupe dans une assez grande étendue l’ex- trémité antérieure de la coquille. La spiré est formée par l’'enroulement de huit tours à développement irrégulier, là suture qui les sépare, linéaire et ondulée; est bien distincte. Les deux premiers tours constitués par le nucleusembryon- naire sont petits, blanchâtres, lisses et luisants; les sui- vants un peu étranglés sont ornés de côtes longitudinales saillantes, qui forment comme des nodosités au niveau de la bande blanche qui les entoure. Sur le dernier tour, ces côtss au nombre de onze environ, arrondies, fortes et très légèrement ondulées, s'étendent de la suture à l’extré- mité antérieure où elle se terminent en mourant. Dans les silons qui les séparent on aperçoit, à l’aide d’une forte loupe, quelques petites stries longitudinales, irrégulières ét inégales. Toutes les espèces, au contraire, qui ont quel- que analogie avec celles-ci présentent dans 1 intervalle des côtes de petites lamelles transverses plus ou moins fortes _etespacées. tai ; D < . L'ouverture a la forme d’une fente allongée, se termi- nant en canal à ses extrémités ; son intérieur est d’un brun plus ou moins foncé suivant les individus ; le bord colu- À mellaire est recouvert d’un enduit épais appliqué en ar- rière sur le dernier tour qui se relève un peu:en avant, en formant une petite lamelle bien distinete dans toute la longueur du canal. Dans ses troisquarts antérieurs, ce bord est armé intérieurement de petites dents transversales très régulièrement disnosées ; le bord externe est doublé en de- hors d’un bourrelet très saillant, beaucoup plus fort que les côtes de la surface, sa couleur est formée en arrière par une tache blanche et dans le reste de son étendué par des lignes brun rougeâtre, séparées par des lignes blan- ches un peu plus étroites. Au dedans du bourrelet s’élève une petite lamelle assez saillante, échancrée en arrière au niveau de la tache blanche par une fissure semi-circulaire, dont l'extrémité interne forme à la suture une petite callo- sité dentiforme assez saillante. Intérieurement le bord externe est orné de petites dents transverses très réguliè- rement disposées ; le canal très court, assez large et pro- fond est d’un brun noirâtre. Habitat. Mme Vimont a recu dernièrement de Nouvelle- Calédonie un certain nombre d'individus de cette espèce, un peu plus petits et plus trapus que ceux que je possé- dais déjà de cette localité. Je me fais un plaisir de lui en offrir la dédicace. LA CORYCIA TEMERATA (Suite et fin.) Puisque l’occasion se présente de parler dela. saison entomologique de l’an passé, qu’on nous permette une digression. Une grande perturbation a eu lieu.en 1882 dans l’époque de l'apparition des espèces, dans la durée de l'existence des larves, et cela provient, à n’en pas douter, de la tem- pérature bizarre dont nous avons été gratifiés l’an dernier. Les pluies continuelles, le manque de chaleur, ont eu une influence très marquée et très défavorable sur les édu- cations. Non seulement les époques normales ont été re- culées, mais certaines espèces ont éprouvé de notables changements. Nos observations ont porté non pas sur quelques dou- zaines de chenilles mais sur plusieurs milliers, représen- tant plus de deux cents espèces différentes. Ce nombre, tout considérable qu’il paraisse, n'empêche pas nos observations de se faire aisément, et les entomologistes qui ont visité notre installation sont à même de juger combien il nous est facile de suivre une espèce particulière dans toutes ses évolutions. Des faits répétés nous ont prouvé qu'il existe une par- faite coïncidence entre les éducations, éclosions qui se font dans nos boîtes et celles qui ont lieu dans la nature : cela tient à notre méthode d'élever les chenilles à l'air libre le plus possible, ou dans un local recouvert de lianes de chèvrefeuille et de clématite. Un exemple. Certains auteurs en parlant de la chenille de Grammesia t ica (fritinea) disent : « Cette chenille croît lentement de juin | à octobre, » indiquant par là que l'éducation doit être ter- 326 LE NATURALISTE minée à celle époque ou qu'ils n'ont pas eu la patience de la mener plus loin. Mais nous, qui avons élevé plusieurs fois cette bonne espèce, nous ajouterons que cette chenille passe l'hiver sans s’'engourdir complètement et se chrysa- lide en mars-avril; c'est en effet en mars qu'on peut la trouver à toute sa grosseur, ce qui nous est arrivé en cherchant dans les feuilles sèches de différentes locali- tés. Nous tenons essentiellement à ce qu'il «existe le plus stroi t entre nos éducations artificielles et celles de la nature, et nous ne négligeons rien pour cela. Parmi les changements que nous avons constatés l'an dernier nous citerons les suivants. Des espèces qui ont deux générations annuelles et qui passent l'hiver en chrysalide, ont passé l'hiver 1882-83 en chenille. Telles sont «entre autres : Paragra ægeria, Ti- mandra -amataria, Barentia viridaria, Coremia fer- rugata, ete., qui d'habitude se chrysalident en septembre et octobre. D'autrés espèces ayant deux générations, année nor- male, n’en ont eu qu’une, Ex. : la Pericallia syringaria, dont les chenilles provenant d’une ponte de mai 1882 n’ont pu non seulement donner la génération d'août, mais même se chrysalider avant l'hiver. Enfin quelques espèces se sont montrées bisannuelles, si nous pouvons ainsi parler. En effet nous trouvions encore fin septembre dernier des chenilles adultes des Bombyæ trifolii et quercus, qui ont donné leur papillon en juillet 1883. Si nous insistons sur ce point c'est pour signaler une fois de plus les changements accidentels qu’éprouvent les époques, les mœurs des lépidoptères; c’est aussi pour mettre en garde contre la précipitation. Pour affirmer comme stable ‘une modification quelconque dans les mœurs d’un insecte suffit-il d’une seule expérience ? Faute de tenir un compte suffisant des conditions clima- tériques de l’année 1882, les conséquences que l'on pour- rait tirer de certaines éducations ne sauraient avoir toute la rigueur ni toute la justesse qu’on voudrait leur attri- buer. Pour en revenir à nos Corycia, l'époque la plus favorable pour trouver la chenille de la Corycia temerata est le mois d'août, du moins aux environs de Paris. Nous pou- vons procurer cette chenille ou vivante ou soufflée aux antomologistes qui désireraient la connaitre (1). Chrysalide. — ‘La chenille de {emerala se faït une légère coque à la surface de la terre et s’y chrysalide au bout de peu de temps. La chrysalide est d’un brun luisant plus clair sur l’écusson dorsal qui est presque roux et séparé des ptérygodes par un trait noir brillant. L’abdo- (1) La chenille de la Corycia temerata a été peinte par un de nos correspondants, M. Renaut, de la Ferté-sur-Amance (Haute-Marne). M. Renaut est cet entomologiste doublé d’un aquarelliste de grand talent, dont on a irer le remarquable travail à la dernière exposition des insectes. Une chenille, la plante sur laquelle elle vit, et le papillon qu'elle donne, tel est le cadre de l'œuvre dans toute sa simplicité. Ce qui frappe surtout dans cette composition, c’est l’exacti- tude, c'est la vérité. Du mier coup d'œil, on reconnaît l'espèce reproduite et point n’est besoin de consulter la légende, tant l’auteur a eu le talent de donner à l’insecte une attitude, si naturelle, un aspect i t. . si ressemblant, en un mot un air aussi men est terminé par deux épines, parallèles à la base et à pointes très recourbées et divergentes. Elle passe l’hiver et le papillon en sort en mai-juin. Tels sont les premiers états de la Corycia temerala. Quant à ceux de la bimaculata (faminata) nous avons l'espoir qu'un jour ou l'autre nous finirons par les décou- vrir, d'autant mieux qu'elle est ordinairement plus com- mune que sa congénère. P. CHRÉTIEN. BIBLIOGRAPHIE En. Anpré; Species des Hyménoplères d'Europe et d'Algérie; 17° fascicule, 1° avril 1885. Dans cefascicule se trouve continuée l'étude des Myrmi- cides, qui sont les Fourmis les plus nombreuses en genres et en espèces, munies d’un aiguillon et de deux nœuds au pétiole abdominal. Un genre très curieux par sa conforma- tion et ses mœurs est celui des Aphænogaster Mayÿr, (abdomen non brillant), longtemps placé dans les Aa, qui necomprennent plus actuellement que des exotiques. Ces Aphæœnogaster ont :le thorax étranglé entre le mésonotum et le métanotum, et comprennent une trentaine d'espèces de toutes les parties du globe, surtout des régions tem- péréeside l’ancien monde et de l'Amérique du Nord. Onne connaît guère les mœurs que des À. séruclor Latr. et À. barbara, Linn. Ces deux espèces, et un petit nombre d'autres, se font remarquer par l'existence d’ouvrières de grande taille et à tète énorme, mais présentant tous les passages entre elles et-les plus petites ouvrières. Ces Four- mis, en été.et en automne, amassent des graines diverses dans leurs nids, comme provisions pour l'hiver et le prin- temps, habitude qui leur a fait donner lenom de Fourmis moîissonneuses. Ce fait, cité par Salomon, dans ses Pro- verbes, bien connu des fabulistes grecs et latins et rap- porté de confiance par notre grand fabuliste la Fontaine, a donné dieu à toutes les histoires sur la prévoyance et l’ava- rice des Fourmis. Elles furent niées par Latreille, qui ne connaissait pas les Fourmis méridionales, n’ayant observé avec soin que les Fourmis des environs de Paris,qui meu- rent ou s’engourdissent en hiver et ne font pas de provi- sions. Salomon et Latreille ont raison tous les deux, chacun selon les localités. Le tort est de généraliser dans un sens ou dans l’autre. L’A. structor Latr. se trouve dans l’Europe centrale et méridionale, remontant en France par places jusqu'aux en- virons de Fontai Elles: dans les régions centrales de l'Asie et à Java, paraissant manquer en Afri- que. Elle fait son nid en terre, en donnant aux ouvertures extérieures une apparence cratériforme, s'établit aussi parfois sous les pierres, ou dans les intersiices des murs et des rochers. Cette espèce affecti les lieux rocailleux, le bord des routes ou le voisinage des habitations, dont les murailles lui servent parfois de retraite. Elle ne parait pas cultiver de pucerons et ses mœurs sont assez douces, malgré l'apparence formidable de ses grandes ouvrières. + LE NATURALISTE 327 Les essaimages et les accouplements des sexués ailés ont lieu deux fois dans l’année, en avril et-en octobre. Le fait très intéressant de ses mœurs est l’existence de magasins considérables de graines que les ouvrières établissent dans la fourmilière. J'ai vu à Cognac (Charente) cette Fourmi faire le désespoir des jardiniers des maisons bourgeoises, en détournant les graines de leurs semailles. En Corse, c’est à cause d'elle, et peut-être aussi de l’espèce suivante, qu'on a dû renoncer à la culture du trèfle incarnat dont elle enlevait toutes les graines (renseignement de M. Heuzé inspecteur général de l’agriculture). L'autre espèce, signa- lée d’abord dans les États barbaresques, de mœurs et de nidifications pareilles, est À. barbara Linn., de toute l'Europe méridionale et de certains points de l’Europe cen- trale, remontant moins au nord que la Fourmi précédente se trouvant sur tout le littoral méditerranéen de l’Europe, de l'Asie, de l'Afrique, opérant le vol nuptial en septembre et en octobre. Le genre Pheidole (économe) de Westwood renferme environ 80 espèces, propres surtout aux contrées tropi- cales de toute la terre, trois seulement de la faune de l'Europe et de la bordure méditerranéenne. Il est remar- quable par la présence de soldats formant une caste bien tranchée, très reconnaissables à leur tèêté énorme et pro- fondément divisée en arrière. Ce sont des Fourmis coura- geuses et carnassières, mais paraissant aussi s’accomoder d’un régime végétal, car plusieurs espèces approvision- nent leurs nids dé graines diverses, à la façon de certains Aphænogaster. Elles n’élèvent pas de j'ucerons dans leurs cases, et même ne paraissent pas les rechercher au de- hors. Dans le midi de la France et de toute l'Europe, l'Asie occidentale et le nord de l’Afrique, se rencontre P. palli- dula Nylander, dont l'ouvrière très petite n’a que 1 à 2 millimètres, sa couleur variant du jaune pâle au rouge brun. Cette espèce fait son nid en terre, sous les pierres. dans les rocailles, et s'établit aussi dans les maisons où les provisions de ménage ont alôrs à souffrir de ses dépréda- tions. Ses fourmilières, extrêmement populeuses, sont fort communes dans tout lé sud de l’Europe; elle affectionne les coteaux arides et exposées au soleil, mène une vie ouverte et sort souvent de son nid, soit pour aller à la chasse des petits insectes dont elle se nourrit, soit pour recueillir les graines qu’ellé emmagasine. Les sexués ailés volent en juin et en septembre. Lé genre Sotenopsis Westwood (rainure à la face) ren- ferme une quinzaine d'espèces disséminées partout, deux seulement européennes. La principale est le S. 7ugax Latr., avec petite ouvrière d’un jaune clair, passant quel- quefois au brun clair, de l'Europe centrale et méridionale, du nord de l'Afrique, de la Syrie, du Turkestan et de l’A- mérique du Nord. Les nids de cette petite Fourmi sont construits en terre, sous les pierres, parfois établis dans les parois des nids d’autres espèces. Elle vit en sociétés ® très nombreuses et établit dans ses cases de mieroscopi- ques pucerons des racines, dont les produits constituent probablement sa principale nourriture. Malgré ses allures lentes et sa faible taille, ellé est fort courageuse, avec peu d’octasions toutefois de montrer son audace, car elle mène une existence cachée et très sédentaire, ne sortant presque jamais de son habitation. C’est en septembre et octobre que paraissent les essaims ailés des mâles et des femelles. Fort curieux est le genre Cremastogaster Lund (abdo- men suspendu), dont les Fourmis, qui ont quelques espè- ces dans le midi de l'Europe, offrent le pétiole de l’abdo- men très mobile, et permettant à celui-ci de se renverser en dessus, jusqu’à toucher la tête de l’insecte. C'est la position que prennent les Cremastogaster quand ils veu- lent piquer ou plutôt lancer leur venin sur un ennemi, car leur aiguillon est trop faible pour servir à une défense efficace. Les autres Fourmis, en pareil cas, recourbent au contraire leur abdomen en dessous, en se dressant sur leurs pattes postérieures. Nous trouvons dans l’Europe méridionale, l'Algérie, l’Asie Mineure, le C. sordidula Nylander, ayant ses nids dans les interstices des murs ou des rocailles, et, dans les mêmes pays, plus l'Amérique du Nord, le C. scutellaris Olivier, dont l’ouvrière, de 3, 5 à 5, 5 millimètres, est, le plus souvent noire, avec la tête d’un rouge vif, les antennes et les pattes d’un rouge bru- nâtre. Cette espèce fait des nids sculptés dans le bois, on établis dans les inlerstices des murs ou des rocailles, par- fois creusés en terre sous les pierres. Ses fourmillières sont très populeuses et sont placées le plus souvent sur les troncs d’arbres, où elle va en longues files à la recher- che de ses pucerons. M. Lichtenstein a vu qu'elle construit le long des ceps de vignes des tuyaux protecteurs pour renfermer les Cocciens qui vivent sur cet arbuste, à savoir Pulvinaria vilis et Dactylopius vilis. C’est une Fourmi robuste éttrès courageuse qui se défend vaillamment; ellé aimé la vie au grand air et s’éloigne souvent beaucoup de son habitation. On voit voler les essaims des sexués ailés en septembre et octobre. La tribu des Cryptocérides (antennes cachées) présente, chez la femelle et l’ouvrière, les arêtes frontalessituées aux bords latéraux de la tête, ou plus près de ces bords que de la ligne médiane; elles limitent des fossettes antennaires transformées en un scrobe grand, profond et allongé, dont la concavité n’est pas ou est à peine visible quand l'insecte est examiné en dessus. Ce scrobe peut recevoir tout ou partie du scape des antennes ou même cacher entièrement ces dernières chez un grand nombre d'espèces exotiques. Le genre type Cryplocerus esl entièrement exotique. Il existe dans l’extrème midi de la France eten Italie, deux espèces du genre Æpitritus Emery, hypogées, entière- ment lucifuges, de mœurs inconnues, trouvées sous de grosses pierres profondément enfoncées dans le sol, ou à la base de piquets fichés en terre. Au 17° fascicule se joint la suite du catalogue méthodi- que des Hyménoptères, et trois planches, une sur les Do- rylides et deux de Myrmicides. Maurice GrRaRD. 328 LE NATURALISTE . La Chique ou Pulex à xl À a ns une histoire si complète dans la RevueelMag®s ge Z logie de 1863 à 1865, est pour l’homme un p e d ge qui jusqu'ici était confiné dans l’ Amérique du Sud. | L'American Naturalist de juin 1883, relate, d’après Burton et Cameron (To the Gold coast fort Gold), que cet insecte a été récemment introduit sur toute la côte occidentale d’A- frique et qu'il s’est répandu jusque dans l’intérieur, fort loin de la mer; c’est donc un ennemi de plus avec lequel il faudra compter qui vient augmenter le nombre des tour- ments de cette région, comme les scorpions, les fourmis, les termites, les mouches tzetze, elc. * + * Le Muséum d'histoire naturelle de Paris vient de s’enri- chir de sujets fort intéressants, rapportés d'Asie Mineure par M. l'abbé Armand David; nos lecteurs se rappellent certainement que ce zélé et savant naturaliste a déjà doté ce grand établissement d’un nombre considérable de types fort remarquables qu’il a récoltés dans le‘haut Thibet pen- dant un long séjour qui lui permit d'explorer celte riche région, dont nous n’avions jusqu'alors reçu sn fort peu de spécimens. J6 .NONTS De son voyage en Mésopotamie, M. l'abbé ariand David a rapporté entre autres espèces remarquables un Bouquetin qui n’est pas celui du Caucase et constitue très probablement une espèce nouvelle, un Daim à l’élat tout à fait sauvage qui se rapproche beaucoup de celui répandu dans toute l’Europe et ne forme très probablement qu’une race locale. Le Chevreuil de cette contrée présente égale- ment des différences avec ceux de l’Europe occidenta!e, mais il est très probable que ce n’est aussi qu’une diffé- rence imputable au climat; le Muséum en a plusieurs exemplaires qui Sarnétthont à M. le professeur Milne Edwards de nous renseigner à cet égard. Parmi les es- pèces nouvelles rapportées de cette exploration nous devons encore citer une Taupe, voisine de la Talpa cæca, mais certainement différente, le ventre est toujours d’un blanc orangé ; un Chat sauvage fort remarquable et non signalé encore de cette contrée. Nous reviendrons plus tard sur les espèces Dee de ce voyage lorsque le tout aura été étudié et que nous pourrons donner les déterminations exactes de toutes les nouveautés. * ++ M. Lacerda de Bahia a eu récemment la bonne fortune | de retrouver le rarissime coléoptère Hippocephalus arma- tus ; cet insecte a été trouvé courant par terre, le soir. Les quelques exemplaires capturés étaient tous mâles ; il est probable que la femelle n’a pas du tout l'aspect dù mâle!: ce dernier est robuste avec les mandibuléÿ développées. les pattes à cuisses renflées, disposées pour ékeu$er la terre ; la femelle très probablement a l'abdomen très déve- lo oppé, les pattes grêles et inermes; il est à présumer qu'elle reste toujours dans la terre et que les mâles récol- mi récerhment étaient ältirés là, otfonles a trouvés, parce que: l'une d’ellégétait,blotltie dans les environs, etilest pos- le qu'un naturaliste qui aurait étudié leurs allées et venues aurait pu surprendre la cachette et prendre les 7] feux sexes réunis; mais M: £acerda est un trop savant entomologiste pour ne pas avoir songé à cela, et ilest très probable qu’il donnera des vrdres à son chasseur pour que, si pareille situation se représente, on ne manque pas l’oc- casion de nous montrer le sexe que nous ne connaissons pas encore. * * Le congrès de l'Association française pour CNT des sciences a été tenu à Rouen ces jours derniers Dans la section des sciences naturelles, nous signale- rons les communications de M. Peron sur un groupe mal connu de fossiles de la craie supérieure des Pyrénées, de l’Aquitaine et de la Hollande ; de M. Bucaille sur la répar- tition des échinid?s dans le système crétacé du départe- ment de la Seine-Inférieure ; de M. Cotteau sur les échindes du terrain tertiaire de Saint-Palais; de M. Schlumberger, sur la Biüloculina depressa ; de M. Pouchet sur les cilio- flagellés ; de M. Pompilian sur l’anatomie des tiges des pi- peracées et des violacées; enfin de M. Pennetier sur la résistance als des anguillules de la nielle. : Fr > ; Les journaux portugais annoncent la mort, à Buba (Gui- née portugaise), d de M. Trouillet, l'explorateur français, qui aurait succombé à une fièvre cérébrale. rouillet revenait malade de Quidily se rendant à Foula-D’jallon. Son compagnon, également malade, est resté à Buba. — Le D" Alexandre Macalister de Dublin est nommé professeur d'anatomie à l’Université de Cambridge. - x # — Le professeur Giovanni Briosi, jusqu'alors directeur de la station agraire à Rome, est nommé professeur titu- laire de botanique à l’Université de Pavie, et le professeur : Giuseppe Grattarola devient professeur titulaire de miné- ralogie à l'institution des hautes études à Florence. de M. V. Lipold, le géologue bien connu, vient de mourir à Idria, en Carniole. “< M. Sénéchal, licencié ès sciences naturelles, est nommé préparateur de zoologie, chargé des collections zoologi- ques, à la Faculté des sciences de Caen Le gérant, Émile DEYROLLE. FAT : z 5 4613. Paris. Imp. A. L. GuiLLor, 7, rue des Canettes. (À héEs l'ésribct 5 Année, N° 42 15 Septembre 1885. 32° L7 _ LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 33 etre ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. O.. + + (Affranchissement compris) : ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Secrétaire de la PF édaztion LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1° JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonvés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 7 MAI 1883 (Suite). Boules argilcuses de Macaluba. — Note de M. Ch.Con- ejean. En revenant de visiter le volcan de boue de Macabula près.de Girgenti, M. Contejean s’écarla du chemin ordi- naire, én traversant une contrée profondément sillonnée de rävins creusés dans la marne miocène, pour aboutir à un kilomètre au nord de la station d'Aragona. Près du Macabula, le lit desséché d’un de ces ravins était couvert d’alluvions nivelées formées de boue, de sables, de débris et de trainées de boules d'argile, sphériques, de dimensions diverses, évidemment charriées par les eaux. Les plus grosses, élaient de la taille d'un boulet de canon; les moyennes, comme des billes de billard, et les plus pelites, comme des billes. Ces boules se composaient d'argile grise grossière, lardée de cristaux de gypse, chargée de calcaire et faisant une vive effervescence avec les acides. La sur- face était corrodéé, et comme hérissée de parcelles gyp- seuses. Dans l'eau, ces boules se délayaient par couches entre les doigts, sans s'écraser. M. Terrachini qui accom- gnait M. Contejean relourna récemment-chercher de ces boules, et n'en rencontra plus; son opinion est qu'elles proviennent de noyaux compacts qui se détachent de la masse argileuse crevassée par les chaleurs de l'été; ces noyaux seraient émoussés, arrondis par les pluies d’au- tomne, et finalement dissous el détruits par les grandes pluies hivernales. * “+ Sur la morsure d2 la sangsue. — Note de M. G. Carlet. Une note précédente a montré le mode de fixation de la ventouse antérieure de la sangsue. Pour étudier la manière dont s'effectue la morsure, M. Carlet a appliqué des sang- sues sur la peau rasée d'un lapin convenablement fixé, et les a détachées à divers moments. 1° En soulevant avec précaution, au moyen d’un petit crochet, un point de pour- tour de la ventouse, lorsque la partie qui le surmonte s’est soulevée en forme de fer à cheval, on voit la peau snulevée en mamelon, et la sangsue enlevée, on remarque qu’il n'y a pas encore de morsure, 2 Si l’on détache la sangsue aussitôt après que les mouvements de la région pharyn- gienne indiquent lecommencement d'action desmächoires, on trouve sur la peau trois incisions linéaires équidis- tantes et ne se rencontrant pas. 3° Si l’on détache la sang- sue quelques instants après le début de la morsure, les trois blessures figurent un trèfle dont les folioles ne se rencontrent pas. 4° Plus tard, les trois folioles du trèfle se sont rejointes au centre, et le retrait de la peau aidant, la blessure a Ja forme d'un triangle dont les trois médianes correspondent aux trois màchoires. 5° Si l'on soulève une portion suffisante de la ventouse, pendant que la sangsue mord, on voit les mâchoires s'écarter l'une de l'autre en mème temps qu’elles s'enfoncent dans la blessure, puis se rapprocher en même temps qu'elles se relèvent. En résumé les mâchoires ne peuvent produire d'un seul coup une blessure donnant lieu à un écoulement de sang, et doivent agir à plusieurs reprises. * * + Études comparatives des bactéries de la lèpre et de la tuberculose. — Note de M. V. Babes. . re Les recherches de M. Babes contredisent en certains points les résultats trouvés précédemment par M. Koch; voici les points principaux qui fixent l'attention. 1° Les 330 rAFAS AT 1.7 : 287 } : J Æ À LE NATURALISTE bactéries présentent des dimensions un peu plus g grandes, mais des formes, moins précises que,dans, les préparations ne révanche,: elles offrent des détails de structure invisibles sur ces dernières. Dans 1a snéthode employée, M.-Babes 4 étudiélles bactéries dettes deux maladies sur dés préparations fraîchesf sûr ééHes qui ont été traitées par une très faible solution de potasse, ou sur les coupes colorées à l’aide/de la méthode d'Ebrlich, lais- sées peu de temps dans l'alcool, puis conservées dans l'a- célate de potasse. 2 Le bacille de la tuberculose ne ,se colore que par un nombre très limité de couleurs d’aniline, à l'aide des méthodes simples ; ce sont par ordre de valeur : le violet.1B, le violet gentiane, le violet de Poirier 170; 5B } et 300. La meilleure méthode simple paraît être la suivante : dans une solution aqueuse, saturée, préparée à chaud de violet 1B, on laisse les coupes, ving décolore rapidement dans l'acide nitrique au quart et l’on monte dans le baume de Canada. Pour les liquides surtout, an obtient des préparations où les bactéries de la tuber- culose sont colorées en rouge violet et les autres éléments én bleu. Les bactéries de la lèpre Se colorent non seulement par ces méthodes simples, mais encore par d’autres qui ne colorent pas la bactérie tuberculeuse. Ces couleurs sont le rouge et le violet de fuchsine, la rosaniline, le bleu de mé- thyline,. V évsine, Si l’on traite pendant vingt-quatre heures par. une solulion concentrée de fuchsine basique et que l’on décolore par l'alcool ou par un acide, en faisant monter enfin dans le baume, on. verra le bacille de, la tuberculose rester décoloré tandis que la bactérie lépreuse fixe la cou- leur rouge. 3° Méthodes, compliquées : M. Babes se sert des suiyantes qui lui sont personnelles. Faire une solution d’aniline plus concentrée que celle d’ FACE faire chauffer gen et l'eau avant de filtrer, + rame F5 d’aléool absolu ét in de solution concentrée ‘de méthyle violét 1B ou de fuchsinealcoolique. A ces matières colorantes on peut sub- stituer le, violet 5B, le violet 170; le violet 300, 200 #, le bleu de méthyline, l’éosine de Poirier. On laisse vingt-quatre heures dans le liquide colorant. 'hnile d’aniline peut être g parla la paratoluiding, l’orthoto- luidi lV’aeid holi Ress acide acé- de 4 © ET À tiunma prnicotallias |’ 241} | h1 au 1° ? j On peut, au lieu d'immerger la coupe: dans | un | ani la soumettre à une seconde.coloration plus distincte et plus résistante. que la première à l'alcool (bleu. de méthyline, hématonyline, quinoléine, carmin, picrocarmin, safranine, éosine;, etc.). Après l’action des acides, on soumet la coupe à l’action de l’hématonyline, pour colorer les éléments autres que les bactéries. Si l’on veut colorer les bactéries ‘en bleu, il-est bon de soumettre préalablement la prépa- ration à l’action du picrocarminate ou de la safranine qui résistent aux agents décolorants. Par ces méthodes diverses, la bactérie de la lèpre se colore plus vivement que celle de la tuberculose. 4° Les deux bactéries peuvent être colorées dans les tissus qui ont subi l’action des acides ou des alcalis, dans ceux qui sont putréfiés, desséchés . même depuis des mois, dans ceux qui ont été soumis aux t-quatre heures, on. sucs de la digestion ou qui ont servi à pratiquer dês inocu- lations. Le bacille lépreux préparé par la méthode modifiée d'Ébrlich resté coloré äprès une immersion d'une heure dans T'aéide nitfiquetpur, tandis queïce n'est qu'accidentel- lément que celui de la tuberculoseTésisteàune demi heure d'immersion: En général ces deux bacilles restent colorés longtemps après l’action des acides organiques, des alca- lis, de là putréfaction et des autres: agents Équrs Pig haut. SRG DU 14 mar 1883 Sur l'alténuation de la bactéridie charbonneuse et de ses gérmes sous l'influence des substances antisepiiques. | = Note de MM. Chamberland et Roux: -Nous ayons vu dans une note précédente des mêmes auteurs que la condition essentielle pour atténuér la viru- ‘lente de la bactéridie charbonneuse, soit par la méthode des cultures à 42°,43°, soit par celle qui emploie les anti- septiques, est l'absence de spores dans les filaments sou- mis à l’action-prolongée de l'air, de la chaleur ou des agents chimiques divers. La, spore est la forme de résis- tance de la bactéridie; mais cette résistance peut être aussi modifiée et atténuée. Des spores bien formées, âgées d’une quinzaine de jours, sont mises’ en contact avec de l'acide sulfurique à 2 p. 100, et exposées à la tempéra- ture de 35° dans des tubes-fermés que l’on agite souvent pour assurer le contact de l’acide avec les spores. On sème tous les deux jours un peu de ées spores dans du bouillon de veau légèrement alcalin. Les cultrres obtenues | dans. les premiers jours tuent les lapins'et les cobayes. Du huitième au dixième jour, la culture faite tue les cobayes et pas les lapins; la culture faite le quatorzième jour, ne tue plus qu’une partie des cobayes. Les bactéridies ainsi obtenues donnent promptement de nombreux ger- mes, et conservent leur virulence atténuée dans les. eul- turés successives. Cependant il faut noter que les cultures issues! de ces. spores traitées à l'acide suHurique ont perdu-leur virulence pour les lapins, mais l’ont conservée pour les moutons, qu’elles tuént dans la proportion de 7 sur 10. Cette remarque et les faits analogues indiqués dans la note précédente prouvent que chaque espèce. animale a une réceptivité particulière pour chacune des races dé bactéridies que l’on peut créer par les artifices de culture. La diminution de la virulence des spores et leur mort s’obtiennent d'autant plus rapidement que.la tempé- rature est plus élevée et l'acide sulfurique plus concentré, et d’autant plus lentement que la température est plus basse et l'acide plus étendu. Sur la prophylanie et la nou. de la Line ly- phoide. — Extrait d’un mémoire de M, A, Delbovier. Le meilleur agent antifermentescible contre la fièvre typhoïde et les autres maladies s zymotiques serait l’iode associé aux alcaloïdes sédatifs de l’opium. Employé au | début de la maladie, cet agent jugulerait la fièvre ou di- minuerait son acuité; la chaleur et le pouls restent nor- quatre explosions de grisou viennen LE NATURALISTE 331 maux, et il n’y a ni fièvre, ni délire, ni complications quelconqués ; et le malade peut ne pas s’aliter. Employé trop tard, ce remède ne peut réparer les désordres causés par les microbes, et semble avoir alors moins d'action. Sur les ressources que présente la culture de la vigne dans les sables en Algérie. — Note de MM. Convert el Degrully. L’immunité contre les atteintes du phylloxéra à été constatée pour les vignes plantées dans les sables. Ce mode de plantation ayant réussi à Aigues-Mortes s’est étendu aux dunes voisines calcaréo-siliceuses de la Médi- terranée et aux sables de l'intérieur.On a imité cet exemple dans de nombreux départements; les résultats sont excel- lents, en particulier dans les terrains sablonneux de Miri- bel, de l'arrondissement de Nyons (Drôme). On utilisera donc bientôt en France les terrains sablonneux qui occu- pent des espaces importants; mais ce procédé, employé déjà en Algérie, est destiné à devenir dans notre colonie une véritable source de richesses. Les auteurs de cette note ont examiné les sables de nombreuses stations aux environs d'Alger, de Mostaganem et d'Oran, et assurent que la vigne y réussira parfaitement; les sables des dunes ont la plus grande ressemblance avec ceux d’Aigues- Mortes, et les autres ont les mêmes propriétés physiques : ténuité, mobilité, hygroscopicité et capacité capillaire. On aura, comme à Aigues-Mortes, à protéger les plantations contre les vents qui tentent à modifier constamment le relief des dunes. En présence, de l'identité des conditions que l’on observe entre les sables d'Aigues=Mortes’et“eeux de l'Algérie, les auteurs se croient autorisés à ‘pouvoir affirmer qu'ils se comporteront de même vis-azvis le phylloxéra. On a du reste fait déjà des essais qui ont par- faitement réussi. HR » | ps 5 Influence des baisses barométriques sur les éruptions de gaz et d'eau au geyser de Montrona(Lotre).— Note de M. F. Laur. D'une série d'observations faites par M. Laur. sur le . geyser de Montrond, il résulte que : 1° les éruptions ont toujours lieu à des pressions yariant-entre 72 et 73,4 et jamais à 74; 20 que l'éruption ayant eu lieu, le barometre peut continuer à baisser doucement. ou à rester bas sans qu'il y ait de nouveau phénomène de jaillissement; 3° que toute chute brusque dans l'espace d’un jour ou deux, quand le baromètre a été élevé pendant un certain temps, provoque une détente inévitable, c'est-à-dire une éruption. — M. Laur croit donc pouvoir indiquer la source de Mon- trond, comme un appareil pouvant signaler d'avance de grandes perturbations atmosphériques : les éruptions ont, en effet, toujours lieu 4% début de ces périodes: N'y au- raitil pas lieu de rapprocher les éruptions volcaniques et les dégagements de gaz dans les mines, des jaillissements de Montrond. M: Laur fait remarquer, à cet effet, que t d’avoir lieu dans une période de troubles atmosphériques, signalée par trois éruptions de la source du geyser, du 13 avril au 1” mai. 1De l'application de l'entomologie à. la médecine légale. Lu) Note-deM.:P; Mégnin. Le médecin légiste se trouve embarrassé lorsqu'en pré- sencé d’un cadavre desséché, momifié, on lui demande de préciser autant que possible l'époque de la mort el les causes qui l'ont déterminée. M. Brouardel pria M. P. Mé- gnin de faire des recherches à ce sujet, pensant que Yon pouvait tirer parti de celte remarque qu'un cadavre aban- donné dans un milieu qui n’est pas parfaitement clos est visité par des insectes et äcariens sarcophages qui se. succèdent régulièrement en laissant de nombreuses dé- pouilles. L'entomologie vint étlairer ces recherches par les connaissances qu'elle donne sur la multiplication des in- sectes et des acariens sarcophages, leurs métamorphoses, le temps de leurs diverses évolutions, leur genre de nour- riture, etc. Un cadavre exposé à l'air libre est envahi par une foule d'insectes qui viennent pondre à sa surface et à l'entrée des ouvertures naturelles ; les larves qui Sortent de ces œufs le pénètrent en tous sens pour se nourrir de ses humeurs et activent la décomposition. C’est ainsi qu’agissent les Diptères sarcophagiens et quelques Coléop- tères. Les larves de Diptères (asticots) et de Coléoptères absorbent les humeurs liquides du cadavre et l'amènent à l'état de squelette imbibé d'acides gras; les larves de Dermesles surviennent qui font disparaître tout ce qui reste de matières grasses. Il ne resté plus alors que les parties organiques sèches, les tendons, la peau, les parties musculaires, que font alors disparaitre à leur tour les An- thrènes et les Acariens détriticoles des genres Tyroglyphe et Glyciphage, en les remplacant par une matière pulvéru- lentequi les os, et estcomposée de leurs dépouilles, de celle de leurs nymphes hypopiales et de leurs déjections. Grâce à ses connaissances entomologiques, M. Mégnin put déterminer l'époque approximative de la mort d’un garçon de huit ans, trouvé enfermé dans une caisse à savon, et à l'état de momie desséchée. Les nombreuses coques de de larves de la Sarcophaga lalerius et de Lucilia cada- verina représentaient les dépouilles des travailleurs de la première année; les coques de larves de Dermestes larda- rius, de l'Anthrenus muscorum et les cadavres des adultes des hypopes des Tyroglyphus longior et T. siro, LU LC 4 année. L'enfant était done mort depuis deux ans environ ; de plus, les nombreux cadavres de Pediculus capitis dont le cuir chevelu était couvert, ainsi que les nombreuses lentes que portait chaque cheveu, indiquaient que le mal- heureux enfant était mort dans l’abandon le plus complet, et dévoré par la vermine, Dans un cas analogue, la perspi- cacité de M. Mégnin, lui permit de fixer aussi exaétement l'époque de la mort, recor nue véritable parles aveux pos- térieurs de l'auteur du crime. On comprend, par ée qui précède, le parti que la médecine légale peut tirer de l'entomologie. LE NATURALISTE * 5 1e 49 5 + + Nouvelles recherches pystoogures sur “ à Tor. — Note de M. H. Stassano.' : jnoiido #0 ‘ | M. Stassano a repris les expériences 4e Moreau en, pra! tiquant la respiration artificielle. dans : animaux cur ral | risés. Un tube de caoutchouc est ne à à se bouçhe d'une Torpille, et amène constamment. de l'eau, de mer aérée) sur les branchies ; l’œsophage a élé ligaturé préalablement, pour empêcher l'entrée de l’eau dans l'estomac. Si,.au commencement de l’action du curare, on soulèye la Tor- pille par la queue, elle se tord, se recourbe et s ’efforce de toucher la main de l'opérateur, avec ses organes électri- ques ; les premières décharges sont assez fortes, puis les suivantes vont en s’affaiblissant comme les mouvements. Cependant, les mouvements ne sont pas paralysés en même temps; un quart d'heure après l'injection, l'animal ne peut plus se courber quand on le soulève, mais exé- cule quelques mouvements de côté ; puis ces mouvements cessent ; quelques secousses faibles se manifestent encore et l’on peut constater certains mouvements volontaires. Si l’on ouvre la bouche de la Torpille, elle la referme de suite et son corps tressaille ; la paralysie est complète, lorsque l'animal ne peut plus refermer la bouche, et c’est alors que commence à se manifester la paralysie des nerfs. électri: ques. Pour vérifier cet affaiblissement progressif des contractions musculaires et des décharges électriques, M. Stanasso s’est servi du téléphone. Grâce à la respira- tion artificielle, les fonctions de la vie végélative S ‘opérent normalement ; le poison s’élimine e peu, à peu, et l'on voit que les décharges électriques réapparaissent avant que l’animal ait repris sa mobilité; quoique immobile, la Tor- pille commence à donner de pelites secousses, puis les mouvements reprennent, et les décharges retrouvent leur intensité initiale. M. Buchin a démontré que l'organe élec- trique de l'embryon est représenté par un muscle; plus tard apparaissent les plaques électriques qui remplacent presque entièrement le tissu musculaire. M. Macy a dé- montré que la décharge électrique de ia Torpille, au point de vue du retard sur l'excitation qui la provoque, aussi bien que celui de sa durée et de ses phases, se comporte comme une contraction musculaire. Pour vérifier ce rap- _prochement, M. Stassano fit les expériences suivantes : 1° injection d’un poison musculaire, essence de berga- mote ou digitaline, dans un organe électrique de la Tor- pille. L'animal ne donne bientôt plus de décharges, du côté où l'injection a été faite ; il s’affaiblit progressivement au fur et à mesure de l’absorption du poison, et enfin, l’autre organe électrique devient inerte avant que la para- lysie soit complète; 2° une série de courants induits, pas- sant à travers un des organes électriques de la Torpille. En excitant l'animal, il ne réagit pas du côté où passe le courant; il se comporte comme un muscle qui en état de tétanos, ne se contracte pas malgré l'excitation pratiquée sur son nerf moteur; tandis que l’on observe quelques faibles décharges du côté opposé, au début de l'expé- rience. En suspendant le passage du courant, les secousses + électriques réapparaissent de part et d'autre. Le même effet se produit chaque fois qu’on renouvelle l'expérience, maisla Torpille. s’affaiblit: À une Torpille anesthésiée par {sun çouranicontinu-d'eau de mer mélangée d'éther sulfu- coulant.sur les branchies, M: Stassano à injecté la. rique pente L'influence de l’éther supprime les décharges ; mais, la, strychine les fait réapparaître violemment. Dix minutes. après, arrive le tétanos. Le corps de l'animal tres- saille : à. courts: intervalles, et le téléphone enregistre et fait entendre une série de coups-violents qui rendent ma- .nifeste le tétanos.de l'organe électrique. ë INTRODUCTION A L'ÉTUDE DES CAMPAGNOLS DE FRANCE HISTORIQUE de la classification des Campagnols (Suite.) 1836. DE Sécys-Loncaamps (Essai monographique sur les Campagnols des environs de Liège) décrit cinq espèces de Campagnols, qu’il répartit en deux sections. La pre- mière section, à «oreilles presque nulles ou cachées sous le poil », comprend deux groupes et deux espèces. Premier groupe, À. fulvus Desmarets; deuxième groupe, A. amphibius L. La deuxième, à « oreilles externes moyennes, bien développées », contient trois espèces : A.arvalis L., A.subterraneus Sélyset À.rufescens Sélys. L'auteur propose le nom d’ÆZemiolomys pour la première, et laisse à la deuxième le même nom qu’au genre, celu1 d’'Arvicolz Ainsi que nous l’apprend l’auteur dans un post-scriplum annexé, en 1862, à son mémoire, l'espèce À. f'ulvus, fon- dée sur la peau d’un exemplaire jeune et mutilé de À. arvalis, doit être supprimée. La dénomination nouvelle d’'Hemiotomys s'applique donc exclusivement à l'espèce A. amphibius. Elle fait ainsi double emploi avec celle d’Arvicola antérieurement proposée par Lacépède, et doit ètre rejetée. L'auteur n’en a pas moins le mérite d’avoir | fait le premier pas dans la décomposition du té Cam- . pagnol, en instituant une subdivision dont nous n’avons à modifier que le nom aujourd'hui. C’est aussi dans ce mémoire que se trouvent la première description etla première figure d'A. sublerraneus Sélys, l'espèce unique de notre quatrième sous-genre (1). Quant à À. rufescens Sélys, il n’est autre que A. glareolus Schrehber. 1839. De Sécys-Loncaamps (Éludes de micromamma- logie), sous le nom de Lemmus, qu’ils devront garder, sépare explicitement (p. 148), comme il l'avait déjà fait (1)L Dee il est es avait été LS ts par Baillon (Mém. s d’Abbeville, 1833, p. 33, sp. 37), mais us suc- Pet à et sous 1e nom préoccupé de ai pralensis : SE LE NATURALISTE 333 implicitement dans le mémoire précédent, les Lemmings des Campagnols. : | an Comme précédemment, l'autour divise le genre Campa- gnol, qu’il appelle :Arvicola) en deux'Séctions ; maïs la deuxième section est ici subdivisée en! déuxléroupes coiimé la première. [ue 1 Te Le nom d’'Hemiolomys'est restreint au premier groupe de la première seclion’et comprend quétre espèces : amphi: . bius L., monticola: Sêlÿs, destructor Savi et terrestris 1. Ce groupe correspond exaétemenf à notre troisième sous- genre, que nous devons appeler Arvicola, et dans lequel je ne vois que deux espèces: 4. Musiniani Sélys = A. destructor Savi, et À. terrestris L. —= A. amphibius L.— À. monticola Sélys. | Le deuxième groupe de la première section prend le nom de Microtus, emprunté à Schranck, et contient deux espèces européennes: À./fulvus Desm.,et À. Savii Sélys. La première, de ces espèces doit ètre supprimée, comme nous l’avons dit plus haut ; l’autre ne diffère pas spécifi- quement de À.subterraneus Sélys. Ce groupe correspond donc exactement à notre quatrième sous-genre. Celui-ci reste encore à nommer : car, comme nous l’avons vu, le nom de Microtus Schranck, devant être appliqué à un sous-genre différent, ne saurait lui convenir. Le premier groupe de la deuxième section partage avec le genre le nom d’Arvicola et renferme quatre espèces : . sublerraneus Sélys, À. arvalis Lacép., A. socialis Pallas et À. duodecim costatus Sélys. La première de ces espèces doit, comme nous venons de le voir, rentrer dans le groupe précédent; de Sélys, d’ailleurs, ne,tarda pas à la mettre à sa place (Faune belge, 1842, p. 34). La troisième, de l'Europe orientale etdel’Asie, est malconnue etsetrouve en dehors de notre élude actuelle; et la quatrième est décrite d'après deux squelettes, l’un, des environs de Genève, qui doit être rapporté à À. arvalis Pallas var. Baïtoni Sélys, et l’autre, de Montpellier, qui appartient à F4 NP 191990 99198 HN. LT TT l'espèce À. sublerraneus Sélys var. incertus Sélys. Reste, pour fixer le sens du groupe, l'espèce À. arvaiis Pallas. Ce groupe correspond donc à notre deuxième sous-genre qui, ainsi que nous l'avons vu plus haut, doit prendre, comme le genre tout entier, le nom de Mäcrotus. : Enfin, dans le deuxième groupe de la deuxième section, de Sélys décrit l'espèce européenne À. rubidus Baillon, qui n'est autre que À. 7u/escens Sélys ei pour laquelle nous adoptons le nom plus ancien de 4. glareolus Schre- ber (1). De Sélys attribue à ce groupe le nom de Myodes, créé par Pallas, et que nous devons lui conserver. Comme on le voit, en donnant à ces quatre groupes la précision de divisions subgénériques ; en reliant, comme l’auteur à fait un peu plus tard, l’espèce sub{erraneus du tn AE Sfr Ja première tériaux (je n’ai jamais eu entre les mains aucun sujet forme), pe faire une opinion personnelle à cel égard, j'adopte Si de ux formes és distinctes. Dans le cas contraire, le nom plus ancien Pallas (1778) devrait l'emporter sur celui de glareolus ) | groupe où elle est à tort réunie à l'espèce arvalis pour la porter dans le groupe de À. Savti ; enfin, en modifiant les dénominations de,ees groupes conformément aux règles de la priorité, on obtient une classification des Campagnols absolument identique à celle que, près d’un demi-siècle plus tre, je trois devoir préposer. J'arrive au même résul- Lit que l'auteur dés Études de micrommamalogie, bien que, Sauf pour le sous-genre Myodes que nous caractéri- sons lun et l'autre par les racines de ses molaires, cet ‘auteur basé ses Coupes sur tout un ensemble de caractères composant le factes de l'animal (proportion des oreilles, des yeux, de la queue; taille; habitudes aquatiques ou . terrestres), tandis j'établis les miennes uniquement sur le nombre des tubercules du pied et le nombre des ma- melles. Cette coïncidence témoigne de la valeur des carac- tères que j'ai adoptés, lesquels joignent, à l'avantage d’être précis, celuid pond tement à l’ensemble des autres caractères et de les résumer. Déjà, du reste, dans mes études sur les Gerbillines, j'avais pu apprécier la valeur taxonomique du nombre et de la disposition des tubercules du pied. Je suis vivement flatté de me rencontrer ici avec un zoologiste de la valeur de M. de Sélys-Longchamps, et je m’estime en même temps très heureux de pouvoir rendre hommage à la justesse de son coup d'œil; d'autant plus héureux que justice ne lui a pas été rendue, puisque, comme nous allons le voir, la classification proposée par lui n’a pas été adoptée jusqu'à ce jour. ‘1847. DE Séivs-Loxcnawrs (Distribution géographique des Campagnols en Europe. Revue zool., octobre 1847) énumère vingt@inq espèces de Campagnols d'Europe; mais il fait sa gement observer que, sans doute, ce nombre devra être réduit par la suite. Cette note est très importante au point de vue de la synonymie des espèces ; mais, au point de vue de la clas- sification, l’auteur fait un léger pas en arrière en suppri- mant le groupe Myodes. Le groupe Microtus (notre quatrième sous-genre) com- prend sept espèces : 1, Savii Sélys; 2, incertus Sélys ; 3,py- renaïcus Sélys (pour la première fois nommé, et succinte- ment décrit); 4, sublerraneus Sélys ; 5, æconomus Pallas; 6, socialis Pallas; 7, cunicularius Jules Ray. Les esp ‘ces 5 et 6 sont encore mal connues et ne font pas partie de la faune qui nous occupe ; l'espèce 7 est un arvalis (Leltre particulière de M. de Sélys-Longchamps, 13novembre 1882); enfin je réunis en une seule espèce, sous le nom de sub- terraneus Sélys, les numéros 1 à 4. Le groupe Arvicola Sélys (non Lacépède; notre sous- genre Microtus) contient quatorze espèces : 8, arvalis Pal- las: 9, britannicus Sélys; 10, gregalis Pallas; 11, agrestis dius Nillsson ; 15, ratticeps Keyserling et Blasius ; 16, Bail- loni Sélys; 17, nivalis Martins; 18, glareolus Schreber; 19, ruficanus Sundevall; 20, rutilus Pallas ; 21, duodecim costatus Sélys. Nous avons vu que l'espèce 18 devait con- stituer un sous-genre à part; les espèces 19 et 20, du même groupe, sont de Laponie, en dehors de la faune qui nous occupe: l'espècé 10 est aussi étrangère à cette faune. 334 LE NATURALISTE mm Quant aux dix autres espèces, elles me paraissent et c'est aussi l'opinion actuelle de M. de Sélys, devoir être réduites à quatre : 1° arvalis Pallas — arenicola Sélys — Baïlloni Sélys — duodecim costalus Sélys (parlim); 2 agrestis Linné — brilannicus Sélys = negleclus Fhomson H 3° rat- liceps Keyserling et Blasius — medius Nillsson; 4° 71 valis Martins. persiste Rs Enfin le groupe Hemiolomys (nos Arvicola) est com- posé, comme précédemment, de quatre espèces que nous réduisons à deux. (A suivre.) Fernand LATASTE. A. M. Eux DeEvroLLE, piRecrEuR pu Naturaliste. Monsieur le Directeur, Je lis un article de M. Richard dans le n°10 du Natu- raliste. Sans doute votre rédacteur qui parle de protoplasmas de mousses a fort bien compris qu’il y a là une faute d’im- pression du Bulletin et qu'il faut lire protonemas. M. Richard, d’ailleurs, me fait beaucoup d'honneur en consacrant une brochure à l'examen d’un simple article où j'analysais les travaux de M. Stahl sans ÿ mettre uné seule observation qui me soit personnelle. Si, plus récemment, sur les conseils bienvéillants de notre savant maitre M. Bornet, j'ai essayé de faire des expériences analogues aux siennes et à celle de MM. Wo- ronine, Treub, Rees, Stahl, je crois que M. Richard fera prudemment d’attendre que j'ai publié le résultat obtenu dans un mémoire, avant d’y répondre. Recevez, je vous prie, l'assurance de ma considération. GaAsTON BONNIER. OBSERVATIONS SUR DES PARASITES Dans le dernier Bulletin de la Sociélé zoologique de France, M. P.Mégnin, le savant collaborateur bien connu des lecteurs du Naturaliste, vient de publier deux notes intéressantes dont nous donnons ici une courte analyse. La première de ces deux notes traite des « Helminthes rapportés des côtes de Laponie par M. le professeur Pou- chet et en particulier surun nouveau Pentastome. En 1881, M. le professeur Pouchet rapporla, d’un voyage qu'il fit en Laponie, un certain nombre d’Helminthes provenant les uns de cétacés, les autres de poissons, d’autres enfin d'oiseaux qu'il soumit à l'étude. Il résulte des observa- tions faites que les Echinorhynques, les helminthes des baleines, sont dépourvus d’organe digestif, théorie du reste admise par la plupart des naturalistes. Une morue capturée fournit plusieurs parasites, des Botriocépha- lés, des Echinorhynques et une grande quantité d’As- caris clavata, à différents âges. Le Tœnia filum a été ee Ta rencontré chez le pluvier, et de jeunes canards ont fourni _ Je Tœnia trilineata. Le parasite le plus curieux a été donné par le grand goëland des mers polaires, c’est le Pentasioma Lari (Mégnin) qui fait aussi l’objet de Ja présente note. De 1 à 6 centimètres de long, des plus petits aux plus grands, ce parasite avait été pris tout d’a- bord pour un Trématode, auquel il ressemble ; mais la découverte de crochets, situés de chaque côté de l'ou- . vériure buccale, en font un Pentastome jusqu'alors in- connu. Le mâle n’a guère que 1 centimètre de long sur 1 millimètre delarge, l'extrémité antérieure plus large que l4 postérieure, les téguments épais, plissés en tous sens et couverts de tuberculés papilliformes. La femelle mesure 6 centimètres de long environ sur 3 millimètres de large; les téguments sont semblables à ceux du mäle. D’après ces caractères, ce parasite doit être classé parmi les crus- | tacés parasites. Le Cheylelus heteropalpus (Mégnin) parasite auxiliaire des oiseaux et sa nidification, tel est le titre de la seconde note. Dans un précédent mémoire publié par M. P.Mégnin sur les Cheyletides parasites, l'auteur avait donné tous les caractères de cette tribu ; les mœurs sont fort curieuses : les Cheylétides vivent au fond des poils des mammifères ou sous les plumes des oiseaux, non pour absorber le sang des animaux sur lesquels ils se placent, mais pour se livrer à une chasse active de leurs parasites. Faute de nouvelles découvertes, il ne manquait à ce mémoire que la mention du mode dereproduction des parasites auxiliaires des oiseaux. En disséquant un gros-bec américain, M.P.Mé- gnin aperçut sur la peau de cet animal de nombreuses taches blanches ; il reconnut à l’aide du microscope que sous ces taches se trouvaient des coques vides et de petits Acariens en voie de sortir de ces coques ou venant même d'en sortir. Les larves furent reconnues pour être celles du Cheyletus heteropaipus. La reproduction de cet Aca- rien parasite était donc enfin connue. Le mâle à 0"", 35 de long sur Om", 26 de large ; la femelle 0"",35 de long sur O®, 22 de large; la larve est octopode. Le nid de 1 à 2 mil- limètre de diamètre environ se compose d’un feutrage de fibres très fines dont les extrémités adhèrent à la peau de l'oiseau et laissent voir par transparence les différents états de développement. BIBLIOGRAPHIE J. Pancic, Orthoplera in Serbia hucdum déetecta; Bel- grade 1883, 1 vol. in-8°, 172 pages (en langue serbe). Ce travail donne un tableau très exact de la faune ortho- ptérologique de Serbie ; il contient des clefs dichotomiques et des descriptions dont nous ne pouvons malheureuse- ment apprécier l'exactitude, l’auteur ayant, dans un but de vulgarisation, écrit son livre en langue:serbe. Le Pœcili- mon orbelicus Pane., voisin du P. bosphoricus Br. ést la seule espèce décrite (en latin) comme nouvelle. L'ouvrage est rédigé sur le plan du Prodromus de M. Brunner de: Wattenwyl auquel M. Pancic a émprunté les éléments d’un tableau qui termine sôn livre et qui montre la distri- ni 14 chat So 2e er L LE NATURALISTE 339 bution géographique des Orthoptères en Europe et leur répartition dansles principales régions de notre continent. D’après ce tableau, l'Espagne est de tous les pays euro- péens le ‘plus riche en Orthoptères, car on y.trouve 193 es- pèces; l'Italie vient en seconde ligne avec 148 espèces ; la Serbie occupe la troisième place avec 137 espèces ; l’Istrie ét la Dalmatie comptent 127 espèces ; la Hongrie et la Tran- sylvanie viennent ensuite avec 125 espèces ; la France ne possède que 124 espèces et occupe le sixième rang ; au septième rang prennent place le Tyrol et la Suisse avec 108 espèces; l'Allemagne du centre (en y comprenant l’Au- triche) et la Grèce se disputent la neuvième place avec chacune 94 espèces ; puis viennent enfin la région des Balkans (72 espèces) l’Angleterre, l'Allemagne du Nord et la Russie centrale (50 espèces) et au dernier rang les ré- gions situées au nord du 55° de latitude où l’on ne trouve plus que 39-espèces d'Orthoptères. 2 de à CHRONIQUE ET NOUVELLES * Le Talisman, ayant à bord la commission de savants présidée par M. Milne Edwards, est arrivé à Rochefort, de retour de sa mission d'exploration des fonds de l'Océan. Nous avons donné ici même la composition de cette mis- sion scientifique. Partie de Rochefort le 1° juin Gernier, à bord de l’aviso e Tatisman, la mission a exploré entre les côtes du Portugal et de Mogador, où elle a fait une reläche de quelques jours ; puis est allée aux iles Canaries prendre des vivres et faire l’ascension du pic de Ténériffe; de là, élle s’est dirigée sur les îles du Cap-Vert, puis à exploré la mer des Sargasses et enfin les Acores. L’exploration s’est faite très heureusement, et les résultats seront. très utiles pour la science. L'outillage employé pour les draga- ges etles sondages sous-marins ont très bien fonctionnés ; les cordages, qui dans les précédentes missions avaient _offert de nombreux inconvénients, élaient remplacés par des fils d’acier qui ont permis d'opérer avec plus de rapidité et moins de fatigue. C’est la troisième campagne qu'on entreprend : la première a eu lieu, en 1880, dans la baie de | Gascogne ; la deuxième lan dernier dans la mer Méditer- ranée. Dans cette dernière campagne, la sonde avait atteint 5100 mètres. D’après les renseignements fournis par les explorateurs, on sait déjà que la faune y présente beaucoup plus d'intérèt pour les études géologiques- géographiques, que dans les autres voyages qui ont eu lieu jusqu'ici. SE Le professeur D' F. E. Schulze est nommé professeur de ” zoologie à l’Université de Berlin. ‘Le’ professeur T.H. Huxley vient d'être fait président de la Société royale de Londres. j Le D' Kuggero Panebianco devient professeur titulaire de minéralogie à PUniversité de Padoue. D. M. Anzi, botaniste distingué, bien connu par. ses. . herbiers de cryptogames, vient de mourir à Côme: . MM. Beauyisage, Blanchard, Granelet Macé, docteurs en médecine, sont institués agrégés des Facultés de médecine (section des sciences naturelles). .MM.,Priem et Bédier. sont nommés agrégés, des lycées dans l’ordre des sciences naturelles. L'Académie des sciences. à décidé que, sur.le legs Petit d'Ormoy, il sera décerné, tous les deux ans : 1° Un prix de dix mille francs pour les sciences mathématiques ; 2 Un prix de dix mille:francs pour les sciences naturelles. Ces deux prix seront décernés pour la première fois dans la séance publique de l’année 1883. * * M.Parize a publié, dans le Bulletin de la Société d'éludes Scientifiques du Finistère, une note surles organismes mi: croscopiques destructeurs des matériaux de construclion. Les matériaux poreux tels que lesbriques en argile devien- nent quelquefois friables ou pulvérulents dans une épais- seur plus ou moins grande de leur surface, Cet accident avait été attribué jusqu'à. présent .à. l'humidité et aux alternatives de froid et de chaud. M. Parize, à la suite d'examens. microscopiques, reconnut dans une espèce de boursouflure située sur. le revêtement ‘en plâtre d'une cloison en briques, des algues monocellulaires, amibes et spores d'algues, cilées,, se mouvant ayec une étonnante | rapidité. Ces organismes étaient, la. cause de L'effritement des briques ; dans plusieurs observations faites, les mèmes microbes ont été rencontrés: On a trouvé dernièrement, aux environs de Neufchâtel en rasant un petit monticule, une grande quantité de four- | mis Hercule sous des racines de chênes, à cinq pieds au-dessous du sol. Elles paraissaient communiquer avec la surface par les racines de ces arbres, qu'elles avaient entièrement perforées * * + M. le professeur Robert Collet, membre de l’expédilion norvégienne du pôle nord, vient de publier une intéres- sante notice sur: les Castors. Autrefois cet intéressant | animal était répandu dans toute la Norvège, mais actuelle- ment on ne le rencontre plus que sur deux rivières du sud; en 1876 une colonie de Castors s’établit aux environs de Porsgrund ; tracassés et pourchassés ils disf ten 1880, si complètement qu'il est probable qu'ils ont émigré. Le professeur Collet estime qu'il y a actuellement en Norvège une centaine de Castors et il pense que leur nombre ne diminue pas. Re * ** M. le professeur Brown Goode, commissaire de lexposi- tion internationale des pêches des États-Unis vient de 336 LE NATURALISTE recevoir un télégramme du professeur Baird directeur des huîtres artificiellement en recueillant la semence sur des tissus à mailles serrées comme de la flanelle, des millions de jeunes huîtres récoltées par ce procédé ont été conser- vées, et depuis quarante-six jours qu’elle ont été recueillies elles ont atteint la taille de 15 à 18 millimètres. Ce frai ’huître, qui est fort abondant, se perd facilement entrainé _ par le flux et le reflux, la seule difficulté était de le rete- nir pendant les quelques jours où la jeune huitre est nomade, nageant libre dans l’eau ; dès qu’elle est fixée, elle grandit rapidement. Si le procédé de M. Ryder est vérita- blement pratique la culture des huîtres aura fait un im- mense progrè s parce qu’on pourra en créer à volonté telle quantité qu'on voudra, chaque huiître pondeuse donnant environ deux millions de jeunes. Nous recevons le Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou, seconde livraison, n° 2 de rend compte de la fète du jubilé semi-séculaire que la société a offert à son vénérable président M. le D’ Renard. Toutes lès sociétées scientifiques françaises et étrangères se sont associées à cette solennité, de tous côtés sont arrivées à l’illustre fondateur de la Société impériale des naturalistes de Moscou des lettres de félicitations, et notre gouvernement, heureux de reconnaître ses méritesscienti- fiques, lui a adressé par notre ambassadeur la croix de commandeur de la Légion d'honneur. OFFRES ET DEMANDES M. Reverchon nous charge d'informer ses correspon- dants qu'il est de retour de son excursion dans l'ile de Crète. M. C. Lombard, à Aubenas, offre des empreintes de pois- sons, de feuilles et de plantes, des couches schisteuses d’Aubenas, du Revest, des Dames et de Dauplim (Basses- Alpes). M. Livon, 17, rue Peirier, à Marseille, désire échanger des oiseaux de Provence montés et déterminés contre des lépi- ères européens ou même des antiquités romaines ou ennes. M. Pontier, directeur de l’école municipale, à Besse-sur- Issole (Var), offre en échange des fossiles du Jurassique et du Crétacé, des roches, des coléoptères et des lépidop- tères, contre des minéraux autres que du fer. ERRATUM Une erreur typographique, qui s’est glissée dans le der- | nier numéro, nous a fait dire page 328, colonne 1, ligne 6 en remontant ÆZippocephalus armatus. au lieu de Æypo- cepalus armatus. Nos lecteurs ont dû sans aucun doute faire cette reclification : car le nom de Zippocephalus sem- bierait donner à cet insecte un caractère tout opposé à celui qu’il a réellement, ayant la tête en dessous (bro xs- ganr). ARRIVAGES Il est regrettable de voir que dans la plupart des collections de lépidoptères, la chenille ne soit pas à côté de l’insecte parfait ; au point donnera qu’une histoire tout à fait incomplète de linsecte. C’est ce qui a été compris par un petit nombre d’entomeologistes; aussi main. tenant, dans les collections sérieuses, nous trouvons toujo urs la larve de leu même de satisfaire tous les lépi- doptérologistes, en récoltant et en préparant une très grande quan- tité de chenilles de presque toutes les espèces. Nous donnons ci-après une liste de celles qui sont prêtes en ce moment; elles sont fraiches, puisqu'elles proviennent des chasses de cette année, bien soufflées et bien déterminées Leuconea ec ET RE EMTEC PE ICS LEE RAT 0 » 70 Pieris pe _—. HARHBOGEIRS SEOMOUN JSTOR EN 0 » 60 Pr RAR eine der or hr cpiie ile bte cel y rar brce Fi sm IE 0 » 90 Vanessa vous FAN RE EEE ST PR TE EE M D 0 » 90 OMR Sr Rate due DUR es 0 » 60 — vis. 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"2: "tt UMR 0 » 70 - Abraxas grossulariata. . . . .. :4, 100 vieu è 0 » 60 Hybernia defoliaria.. ir dsl e ce Vend MISE AS 0 » 70 Le gérant, Émile DEYROLLE. 4662 — Paris. Imp. A. L. GuiLLor, 7, rue des Caneites. 5 Année. Lo. N° 43 W° Octobre 1885. 27 " Ki # [An ») | 9 EE Da” VEUVE HE TE NERENTT CE : -: s L i Œ) ses G f 1 Gi 1! lice à F3 . e EOU OÙ +! 1 S ÉCHANGÉS ET DES NOUVELLES , MAS ! RER E L à —Paraissant le 1°" et le °15°@e châäqué mois LAVE A 29, Ait ADRESSER, TOUT CE QUI CONCERNE |. LA. RÉDACTION : ET. L'ADMINISTRATION Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS France et Algérie. ... Pays compris Tous les autres pays:. ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur! CCR dans l’Union postale, ... (Affranchissement compris) 91 e] Far ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR es 5... + °° Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1° JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l’intermédiaire. officieux de tous les amateurs d’histoire naturelle; il insère ._ gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonrés. ACADÉMIE DES SCIENCES JS SÉANCE pu JA Ma 1883 (Suite). Sur les mécanismes de la succion et de la déglutilion chez la Sangsue.— Note de M. G. Carlet. Au repos, les trois mächoires de la Sangsue sont repliées à l'entrée de l’œsophage qu’elles: obstruent; lorsqu'elles s'abaissent en -s’écartant, l’orifice œæsophagien prend la forme d’un triangle. Pendant la succion, le sang s'échappe de cette: sorte d’entonnoir; puis les mächoires se relèvent, se rapprochent et poussent le sang derrière elles ; c'est la dégtutition. Le phénomène de la succion s’observe facile- ment en soulevant, sur une partie de son pourtour la ven- touse de la sangsue en train de sucer; pour étudier celui de la déglutition, il faut seclionner d'un cou)-de ciseaux la région œæsophagienne. L'æsophage, entrainé par le mou- vement des mächoires, monté#pufis descend, en rejetant une ondée sanguine à chaque montée. Les mâchoires agissent donc à la façon d’un piston, lançant le sang dans la direction de l'estomac. * * + Sur l'ophthalmie purulente provoquée par l’infusion des graines de la liane à réglisse. — Note par M. L. de Wecker. Sur les instances de M. de Wecker, le professeur Satiler a recherché l'élément actif du jériquityet a trouvé que l’in- fusion de ces graines contient une bacile qui mis en con- tact avec la conjonctive, pullule sur elle et dans les mem- branes croupales que les lotions provoquent. Ce bacille a élé cultivé, et le produit de ses cullures provoquent l'oph- thalmie jéquiritique; tandis que l'infusion stérilisée, ou 1609 | jy privéé” de bacilles, n’exerce aucune action.sur la mu- . {iqueusel Cefäit représente le premier exemple de trans- fnission iicontestable d'une maladie infeclieuse. par un || wégéter.. En péussant très loin-ces inoculalions des mu- düéuses, bnébtientune transmission aux glandes lympha- tiqué#lävée suppuration et: phénomènes érysipélateux, en mème temps qu'un état fébrile très prononcé: SÉANCE DU 21 Mar 1883 Du rôle respectif de l'oxygène et de la chaleur dans l'alténuation du virus charbonneux par la méthode de M. Pasteur. Théorie générale de V'atténuation par l'ap- plication de ces deux agents aux microbes aérobies. — Note par M. Chauveau. M. Chauveau tire les conclusions suiyantes d'une nom- breuse série d'expériences, , SA l° Les faits afitérieurement connus protffent que la chaleur et l'oxygène, sources de toute activité vitale, peu- vent se changer, pour les microbes infectieux aérobies placés dans certaines conditions, en agents d'atténuation, d’altération et de mort. 2° Ces conditions de l’atténuation appartiennent soit aux microbes qui la subissent, soit aux agents atténuants eux-mêmes. 3° Pour déterminer celles des conditions d'atténuation qui sont inhérentes à la sub- stance infectieuse, on a eu tout intérêt à se servir d’un microbe connu, le Bacillus anthracis, et à le prendre dans les cultures de vingt heures, à la température + 42°,43, cultures où il existe à l'élat de filaments ou bà- tonnets virulents, doués d’une grande aptitude à subir les divers changements de propriétés qu'on veut leur im- primer. 4° C’est quand le protoplasme de ces Bacilli est en état de complète inertie, au point de vue nulmilif et évolutif, qu'il est le mieux disposé à éprouver l'influence dis lobe. ri mséshenner + —— RS # | te 338 LE NATURALISTE des actions atténuantes. Mais la transmission héréditaire de l'atténuation se fait alors imparfaitement. 5° Si, pen- dant l'exercice des fonctions atténuantes, le protoplasme a conservé une certaine activité prolifique, l’atténuation se produit avec plus de difficultés, mais se transmet bien plus complètement aux générations ultérieures. 6° Aucune atténuation sérieuse ne peut se manifester pendant l’exer- cice intégral de la faculté évolutive. 7° Cette faculté étant étroitement liée à l'intervention de la chaleur et de l'oxy- gène, l'atténuation, à ses divers degrés, dépend donc des conditions qui rendent ces agents agénésiques, dysgéné- siques ou eugénésiques. 8° La privation d'oxygène est une condition essentiellement agénésique. Aussi, dans le vide, les cultures préparées pour Patténuation se modifient d'une manière remarquablement régulière sous l'influence de la chaleur. De 0° à + 50°, cette influence atteint son résultat extrème, c’est-à-dire la mort des microbes, dans un temps qui varie de quinze ou vingt jours à quelques heures. Il y a lieu aussi, d’après les expériences de M. Bert, de ranger au nombre des conditions agénésiques, l'accroissement de la tension de l'oxygène. 9° Si la tem- pérature sort des limites bien connues de l’'eugénésie, elle devient d’abord dysgénésique, puis agénésique, et exerce alors une puissante action atténuante sur les cultures, soit exclusivement par elle-mème, soit avec le concours de l'oxygène. L'influence de ce dernier ne se fail guère sentir, en tant que force atténuante, que dans les cas où l'agénésie tient à l'abaissement de la température; et en- core cette influence est-elle peu active. Quand l’agénésie dépend de l'élévation de la température, la présence de l'oxygène, au lieu de concourir à l’atténuation, retarde celle-ci très sensiblement. 10° C’est donc surtout par excès de chaleur, en l'absence de l'oxygène, que les cultures s'atténuent, s’altèrent et meurent; d’un autre côté, si l'oxygène agit quelque peu, par sa présence, comme débi- litant. c’est quand la chaleur fait défaut. D'où l'on yoit que, pour produire leur maximum d’action, en addition- nant leurs effets, les deux agents atiénuants, chaleur et oxygène, doivent être mis dans des conditions respective- ment inverses. 11° Il se produit toujours des altérations matérielles dans la substance des Bacüilli dont l’activité est détruite ou simplement diminuée par le fait d'une cause atténuante : segmentalion et disparition partielle du protoplasme, ou sa transformation en pseudo-spores. Par- fois ces altérations sont peu marquées et ne font pas prévoir la grave atteinte portée aux propriélés physiolo- giques. 12 Toute culture préparée dans les conditions types, c’est-à-dire arrêtée dans son développement après vingt heures d'exposition à la température + 42°,43°, et qui a traversé une phase agénésique pendant laquelle s’est produite une convenable atténuation, reprend et complète son évolution quand cette culture est replacée dans des conditions eugénésiques. De même une deuxième culture, ensemencée avec les Bacilli atténués de la cul- ture primitive, Se développe parfaitement bien dans le thermostat à + 35° environ. Les spores très vigoureuses, qui proviennent de ces diverses cullures, ne sont pas douées de toute la virulence que possèdent celles des cul- tures normales et se distinguent par une grande aplitude à devenir encore beaucoup moins actives sous l’action du chauffage à + 80°,85°. 13° Sous ce dernier état, les spores dont il s’agit constituent, pour le mouton, un virus d’ino- culation préventive qui, par la facilité de sa préparation, la sûreté de sa conservation, son inocuité et la solidité de de l'immunité qu’il confère, paraît nele céder à aucun autre agent préventif. 14° Quand l’atténuation des Bacülli de la culture préparée ad hoc s’est opérée à une tempéra- ture simplement dysgénésique, c’est-à-dire compalible avec une lente continuation d’un certain travail évolutif (méthode de M. Pasteur), les spores des cultures eugéné- siques qui font suile à cette première culture n'ont pas besoin d’un chauffage spécial pour compléter leur atté- nuation. Elles sont directement en possession du maxi- mum de bénignité que l’atténuation a communiqué aux éléments de la première culture. * + Sur un gisement de Mammifères qualernaires aux environs d'Argenteuil (Seine-et-Oîse). — Note de M. Stan. Meunier. Ce gisement, situé entre l’usine de Volembert et la voie du chemin de fer du Nord, fut découvert en creusant une tranchée de raccordement. M. Meunier a reconnu : l° une défense d'Éléphant, longue de 0,95 et ayant 0",30 de circonférence. La base intacte. est de dimension moindre que la région moyenne, et la pointe est brisée. L'animal était encore représenté par quelques débris, tels qu’une importante portion de vertèbre et une tête d’humérus ; 2° Cinq molaires, un humérus, un tibia, un fragment de bassin, un calcanéum et quelques autres pièces d'un RAi- noceros tichorinus ; 3° Une Hyæna spelæa représentée par une demi-mâchoire inférieure droite pourvue de la ca- nine, d’uneprémolaire et de la carnassière; 4° Letibia d’un Cheval ; 5 Un fragment de tête avec une corne de 0",40 de longueur, des vertèbres, des métacarpiens, des dents, etc., provenant d’un bovidé de grande taille parais- sant être le Bison priscus ; 6° Un métacarpien d’un grand Renne. M. Meunier rapproche cet ossuaire quaternaire du . gisement de Montreuil, en faisant remarquer toutefois son altitude de 49 mètres au lieu de 100 mètres pour le der- nier. La tranchée où il est situé recoupe la seconde masse du gypse dont les couches inférieures, pierre à plâtre et marnes, sont très contournées. Au-dessus du gypse, sont des éboulis surmontés dela terre végétalesur une moyenne épaisseur. En descendant la pente, les couches éocénes, corrodées, délimitent deux poches de sables et limons quaternaires ; l’une à 32 mètres de largeur, visible sur 80 mètres, et l’autre est cachée par les gazons ; leur pro- fondeur est de 18 mètres; elles sont séparées par un massif gypseux de 20 mètres, abrupt, presque à pic, avec des falaises de 12 mètres formées de marnes fendillées et fiables. On remarque, selon les points, des traces de cor- rosion rapide ou de sédémentation tranquille, A 3 mètres au-dessus de l'endroit où était l'Eléphant, on rencontre un lit horizontal sableux, pétri de coquilles où l’on reconnait LE NATURALISTE 339 des Helix et des Pupa identiques à celles qui vivent ac- tuellement. L'altitude de 49 mètres de ce gisement le ferait dépendre de la phase chaude des temps quater- naires. Les formations qui surmontent les marnes supé: rieures vers le sommet et les flancs d'Orgemont n'étant que des sables de Fontainebleau avec vestiges du cordon de meulières de Beauce, on ne peut supposer un glisse- ment de ce dépôt vers la partie inférieure, d'autant les sables ossifères sont parfaitement stratifiés. Cependant on pourrait supposer que le dépôt s’est formé au fond d'un lac ; les couches les plus anciennes sont à la base, l'in- verse se serait produit en cas de dépôt dans le lit d’une rivière. APPLICATION DE L'ENTOMOLOGIE A LA MÉDECINE LÉGALE Par P. MÉGNIN | (Deuxième Dans le n° du Naluralisle du 1* février dernier je rap- portais un exemple remarquable des services que l’Ento- mologie pouvait rendre à la médecine légale. Depuis, j'ai eu l’occasion de faire deux nouvelles applications de cette science dans des circonstances analogues; je vais les rapporter. ; Deuxième cas. — Le 26 janvier 1883, une ordonnance de M. le juge Guillot, nous chargeait, M. le docteur Descoust et moi, de rechercher, s’il était possible, les causes ou tout au moins l'époque à laquelle remontait la mort d’un enfant nouveau-né qu'on venait. de trouver desséché au fond d’un placard, dans une maison du faubourg du Temple. Je transcris encore ici la partie du rapport dont j'étais « Le cadavre de l'enfant nouveau-né en question se présente avec les téguments et les organes sous-jacents à peu près intacts, quoique presque complètement dessé- chés, mais encore très odorants ; les téguments portent l'impression des linges dans lesquels ce cadavre a élé enveloppé et comme ficelé, lesquels linges sont empesés par un liquide gélatineux qui à suinté du cadavre et dont ils ont été imprégnés; ils présentent dans leurs plis quel- ques coques de nymphes de grands diptères sarcophagiens, mais un beaucoup plus grand nombre de coques de nym- phes d’un tout petit diptère dont on retrouve quelques cadavres d'insectes parfaits, Ce qui permet de déterminer son espèce : c'est la PAora aterrima, petit moucheron noir qui a au plus 3 millimètres de long. « Le cadavre présente au Cou, à gauche, une anfrac- tuosité déchirée, bordée de petits pertuis en trous d’écu- moirs communiquant avec l'intérieur du corps et exhalant une forte odeur de vieille cire gatée; celte anfractuosité parait ètre le résulial du travail des larves de mouches et correspond à un point où l'enveloppe en tissu laissait un hiatus par où les insectes sarcophagiens ont pénétre. Dans le voisinage de cette anfractuosité nous trouvons une coque de nymphe d’un grand sarcophagien, probable- ment la Calliphora vomiloria, et des myriades de coques de nymphes de la PAora alerrima. Ues coques existent aussi en grand nombre dans les cheveux de l'enfant ‘qui sont très développés, comme ceux de beaucoup d'enfants nouveau-nés. « Nos recherches sur toute la surface de cette petite momie nous font reconnaître la présence de très rares acariens détriticoles des espèces Tyroglybhus longior et Glyciphagus spinipes, qui se promènent sur les téguments et n’ont pas encore établi de colonies importantes, car nous ne trouvons aucune trace de leurs cadavres ni de leurs déjections accumulés sous forme de poudre jaune. Nous trouvons aussi dans les cheveux un spécimen vivant, mais unique, d’un petit coléoptère des cadavres du groupe des Histérides et de l'espèce Saprinus rotundatus. « Nos recherches répétées et persistantes ne nous font découvrir aucune espèce d'insectes ou de leurs dépouilles, les dermestés et les anthrènes en particulier brillent par leur absence. « Les renseignements à tirer de nos recherches sont les suivants : « L’extrème rareté des diptères du groupe des sarcopha- giens, indiqué par la petite quantité de leurs dépouilles, montre que l'époque de la mort remonte à une saison où ces insectes sont très rares, comme pendant un hiver doux ou à la fin de l'hiver. L'abondance des Phora, qui n’envahissent les matières en décomposition que quand elles sont à moitié desséchées, indique que, quand la belle saison, où ils pullulent, est arrivée, c'est-à-dire à l’en- trée de l'été, la dessiccation du cadavre de l’enfant, déjà très avancée, a continué pendant le reste de la saison sous l'influence de ces diptères. « Enfin la rareté des acariens, l'absence de dermestes et d'anthrènes, qui sont particulièrement des travailleurs de la seconde année, montrent que cette deuxième année n’était pas commencée encore. « En conséquence nous estimons que la mort de l’en- fant dont le cadavre a été soumis à notre examen ne remonte à pas plus d’un an et qu’elle a eu lieu avant le commencement du printemps de l’année 1882. » La mère de cet enfant, qui était une servante, arrêtée depuis, a ayoué qu'il était effectivement mort dans le mois de février de la susdite année. TROISIÈME cas. — Il s’agit de trois momies de fœtus d'en- fants, dont deux étaient à terme et le troisième bien avant terme, trouvées enveloppées ensemble, dans un jardin où elles avaient été jetées pendant la nuit, au printemps de cette année 1883. Nommé expert, avec M. le docteur Descoust, pour exa- miner ces fœtus, je transcris ci-dessous la partie de mon rapport que je redigeai le 14 mai 1883 : $ « Trois fœtus, dont deux à terme (n° 166 G et 167 M) et un plus jeune (n° 168 P) entièrement momifiés et dessé- chés, trouvés enveloppés dans un mème linge et dans un jardin où leur présence n’avait pas été constatée la veille, ayant été soumis à notre examen, voici ce que cel examen a produit : « (N° 166 G). Ce grand fœtus, largement à terme, comme 340 LE NATURALISTE l'indiquent le développement de ses follicules dentaires el ses longs cheveux noirs, est du sexe feminin; il est dessé- ché, Ben el ne dégage aucune mauvaise odeur, seule- ment une odeur de vieux livre, de bouquin, de ranci assez faible ; ï est enveloppé en grande partie d’un linge fin empesé par des liquides cadavériques et albumineux depuis longtemps desséchés; il est parsemé de taches pulvérulentes. jaune de soufre produites par un crypto- game (/Zsaria citrina Robin). Dans les plis du linge exis- tent un grand nombre de coques de nymphes de diptères, la plupart vides, mais dont quelques-unes contiennent encore des nymphes à un état de développement plus ou moins avancé. Le corps du fœtus, débarrassé des linges qui l’enveloppent, se montre couvert in{us et extra d'une poussière roussâtre, dans laquelle nous retrouvons des coques de nymphes semblables à celles des plis du linge et de myriades d’autres nymphes beaucoup plus petites et toutes vides, sauf quelques rares exemplaires qui con- tiennent encore de petits diptères morts au moment où ils | allaient s'envoler et dans lesquels on reconnait la Phora aterrima (Latr.). Dans la mème poussière existent aussi, sit libres, soit encore enfermés dans les grandes coques, soit seulement à l’état de rudiments d’ailes ou de portions de cadavres, de nombreux exemplaires d’un diptère dont on ne connaissait pas encore les mœurs à l’état larvaire, la Cyrloneura pabulorum Rob. D. Enfin nous trouvons encore, toujours dans la poussière rousse, des coques de nymphes remarquables par les cirres simples ou rameux dont elles sont couvertes et qui caractérisent les larves des Anthomyia ; on trouve de mème des débris de ces diptè- res et surtout des ailes avec les caractères cellulaires du groupe. Enfin, la poussière elle-même est entièrement composée des déjections et des cadavres d’acariens des espèces Tyroglyphus siro et Tyroglyphus longior et de lcuis larves hypopiales. Les cavilés splanchniques ne contiennent plus aucun organe; ils sont remplacés par une poussière analogue à celle de la surface du corps et de même composition. « (N° 167 M). Le second fœtus, un peu moins grand que le, précédent, mais paraissant néanmoins aussi être à terme, est enveloppé d’un linge fin de la même qualité que celui du précédent; il est aussi au même degré de des- siccation et, de même, sans odeur cadavérique. Nous trou- vons aussi à sa surface quelques coques de diptères et des débris d'insectes parfaits des mêmes espèces que ‘chez le précédent (Cyrloneura pabulorum, Anthomyia, Phora aterrima), mais en très petit nombre et quelques-unes écrasées par les linges, ce qui semble dû à ce que, après l'invasion des premières mouches et de leurs larves, après un commencement de fermentation putride, une enveloppe de linge plus complète a été appliquée sur le fœtus et a enfermé des larves qui ont été arrèlées dans leur dévelop- pement et écrasées. Néanmoins, il existe aussi de la pous- sière sur certaines parties du corps non en contact avec le linge d’enveloppeé, et, dans celle poussière plus gros: sière, on trouve quelques tyroglyphes avec leurs larves hypopiales, mais surtout, et en grand nombre, un acarien lrès différent, de la famille des Gamasidés, du genre Trachynotus et d'une espèce non encore décrite par les aptérologistes et que nous nommerons 7rachynotus cadaverum « (N° 168 P). Le plus petit des trois fœtus, et le moins ägé, car il est tout au plus à mi-terme, est dans le même état de dessiccation que les précédents et ne dégage pas plus d’odeur ; mais il était si bien enveloppé de plusieurs doubles du mème linge fin que l'absorption des liquides cadavériques par ces linges a été assez active pour que la dessiccation ait pu s’ensuivre très rapidement, — en raison surtout de sa petitesse, — sans que les insectes non plus que les acariens y aient participé, ce qu'ils ne pouvaient faire du reste, puisqu'il leur était impossible de pénétrer jusqu'au cadavre. Néanmoins, en raison de l’analogie de l’état de dessiccation, nous estimons que la . mort de ce fœtus .doil remonter à la même époque ou à la même année que celle des précédents. « Quelle est celte époque? « Nous eslimons que l’action des grands diptères (Cyr- {oneura, Anthamyia) s'est exercée pendant tout une belle saison ; que l’année suivante les Phora, qui ne recher- chent que les cadavres à moitié desséchés, ont continué, et que les acariens ont terminé cette sécoridé année en brochant sur le tout; mais ceux-ci sont tous morts et paraissent l'être depuis longtemps, ce qui nous autorise à porter à un minimum de trois ans le temps qui s’est écoulé depuis la mort des fœtus les plus grands. « La connaissance des mœurs et des habitudes des insectes et des acariens dont nous venons de parler nous permet de tirer d'autres inductions. Les diptères des espèces Cyrloneura pabulorum et ceux du genre Arntho- Mmytia sont entièrement rurales ; c'est donc dans une loca- lilé rurale ou voisine des champs que les cadavres des fœtus ont été exposés à l’action des insectes. De plus, si le fœlus n° 166 a pu être conservé dans un grenier, comme l'indiquent les espèces acariennes qui ont achevé l’œuvre de dessiccation, le fœtus n° 167, après avoir séjourné un cerlain temps dans le voisinage du premier, a été réenve- loppé de nouveau et transporté au voisinage d’un fumier ou d'un jardin, comme l'indique la présence de l’acarien gamasidé le Trachynolus qui s’en est emparé, et q n’habite jamais l’intérieur des habitations, mais toujours les fumiers ou amas de détritus organiques. « Quant au plus petit des fœlus, il a pu rester sans inconvénient dans le voisinage du premier, mais nous n'avons aucun indice pour nous renseigner sur le lieu où il a été enfermé. « En somme l'identité du linge fin qui a enveloppé chacun des trois fœtus à l’origine indique qu'ils l'ont été sans doule par la même main, et qu'il se sont desséchés dans différents endroits d’une habitation rurale, bien qu'ils aient été trouvés à Paris. » Je borne ici ce travail, espérant bien que l'avenir me procurera encore des occasions de montrer quels services l'Entomologie peut rendre à la médecine légale. a LE NATURALISTE 341 MATÉRIAUX DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE NOTES SUR CERTAINES ESPÈCES OU VARIÉTÉS CRITIQUES DE PLANTES EUROPÉENNES (Suite.) L Sapphirina, Hoffg. et Link; L. Delphiniodes J. Gay. Ces deux espèces ont été, et sont encore par la plupart des botanistes, réunies en une seule à laquelle on attribue parfois, contrairement aux lois de la nomenclature bota- nique, le nom de Z. delphinioides de création plus récente que celui de ZL. sapphirina. La réunion de ces deux Linaires ne peut cependant pas mieux s'expliquer que celle des ZL. linogrisea et L, bipar- lila, dont je viens de parler à l’article précédent, car, tout en possédant un port assez semblable, elles présentent des différences très marquées. Mais, d’abord, examinons quelle est en réalité la valeur du Z. sapphirina. Chavannes (Monogr., p. 146) .a parfaitement saisi les caractères de cette plante, actuellement encore peu répan- due dans les herbiers et dont la figure donnée dans la Flore Portugaise d'Hoffmansegg et Link n’est pas de la plus rigoureuse exactitude. Il l’a classée avec raison à côlé du L. linogrisea, car c'est de celle espèce que le Z. sap- phirina se rapproche le plus et il n'en est même, pour moi, qu'une variété. En effet, le Z. sapphirina ne se dis- tingue du L. linogrisea que par ses tiges ferliles moins rameuses, ordinairement redressées, de taille élevée, par les rejets stériles à feuilles verticillées par 3 (tandis que dans le L. linogrisea elles sont quelquefois verlicillées par 4, mais le plus souvent aussi par 3), par les corolles d’un beau violet (1) et non rouge à palais plus pâle et _ non strié, comme dans le Z. linogrisea, enfin par une coloration violacée plus accentuée. Ces petites différences ne peuvent nullement constituer des caractères d'espèce et il y a lieu, ainsi que l'avait fort bien vu d’ailleurs Persoon (Synopsis 11, p. 158), de ne considérer les deux plantes que comme les deux variétés d'un mêèmé type auquel le nom de Z. linogrisea Hoffg. et Link (Antirrhinum incarnatum Lam. Dicé., IV, p. 364), décrit avant L. sapphirina, doit revenir de droit. M. Bentham, dans le Prodromus (X, p.277), a admis, d’après Chavannes, comme espèces distinctes les L. sap- phirina et L. delphinioïdes, mais il a ajouté après la dia- gnose de ce dernier: € Crederim hanc plantam eamdem esse ac L. sapphirinam nisi cl. Chavannes eam descripsis- set stigmate seminibusque alienis. » Dapuis cette époque, M. Lange (Prodr. fl. Hisp., I, p. 553) a admis la syno- nymie des deux noms el, plus récemment, M. de Ficalho ir de Guen D D ne dise (1) La planche XLII de l'ouvrage d'Hoffmansegg et Link indique mal à propos une corolle bleue. (Apont., p. 8) a également acceplé celte manière de. voir. M. de Janka (Scrophul. Europ., p.22) cite dans ses ta- bleaux dichotomiques, le ZL. delphinioides, sans faire mention du L. sapphirina, ce qui paraît impliquer qu’à l'exemple de M. Lange, l’érudit botaniste hongrois ne sup- pose aucune différence entre les deux plantes, Dans ces conditions, il convient de rappeler ici. les ca- ractères différentiels des ZL, sapphirina, qui, nous venons de le voir, n’est qu’une variété du L. linogrisea, et L. del- phinioides, caractères que j'ai pu constater sur plusieurs exemplaires, de provenances diverses, de ces deux L.sapphirina.:— Pédicelles fructifères allongés (4-5 fois plus longs que les calices), étalés, écartés de l’axe floral et les uns des autres de manière à formerune grappe assez large, lâche, très allongée. Corolle grande, à éperon droit ou légèrement arqué, égalant environ ou dépassant peu la longueur du reste de la corolle. Style peu ou point épaissi au sommet, à stigmate bifide. Capsule ne dépas- sant pas les divisions du calice. Graines trigones grisâtres réliculées transversalement. L. delphinioides. — Pédicelles fructifères assez courts (à peine 2 fois plus longs que les calices), redressés et presque appliqués sur l'axe floral, assez rapprochés les uns des autres pour formerune grappe subspiciforme rela- tivement courte. Corolle plus petite à éperon grèle, très arqué, presque ? fois plus long que le reste de la co- rolle. Style épaissi au sommet, à stigmate à peine émar- | giné. Capsule sensiblement plus longue que le calice. Graines trigones noires, non réticulées ni sillonnées, mais légèrement papilleuses-chagrinées. Ces différences légitiment parfaitement le comme espèce du L. delphinioides. En résumé, de ces quatre plantes : L. bipartila, L. del- phinioïdes, L. linogrisea, L. sapphirina, les trois pre- mières doivent être conservées comme espèces, et le L. sapphirina, doit êlre rattaché, sous la dénomination de var. ongeracemosa Rouy (in herb. 1879), au L. lino- grisea. Hab. (du Z. linogrisea var. longeracemosa — L. Sap- Dhirina) — Pr. Coimbra — Maio 1879 — (A. Moeller). — Mosquilos-Caxarias — Maio 1879 — (J. Daveau). maintien L. Glaucophylla Hoffg. et Link. Hab. — Porto Brandao lrans Tagum — (Welwitsch). A l'instar de M. de Ficalho et de M. Nyman, j'estime que le L. ylaucophylla doit être conservé comme espèce. SCs caractères particuliers et son port le distinguent netlic- ment du Z. supina auquel plusieurs auteurs ont cru devoir le réunir. L. Tristis Mill ; L. Marginata Desf. Presque tous les botanistes sont portés à admettre ac- tuellement la synonymie de ces deux noms ; j'apprécie au contraire que les deux plantes diffèrent suffisamment et qu’il convient de les conserver comme espèces, à l’exem- ple de Chavannes et de M. Bentham, Voici, en effet, les caractères que j'ai relevés sur d'assez nombreux exem- 342 plaires de Z. marginala d'Algérie et de ZL. tristis de Gibraltar, localité classique. L, tristis. — Tiges fortes, courtes (10-30 centim.), rela- tivement grosses el peu rameuses, souvent simples, très glauques ainsi que les feuilles. Celles-ci linéaires-oblon- gues ou lancéolées-obovales, courtes (1-2 centim. de long sur 2-5 millim. de large), épaisses, toutes obtu- ses, les inférieures verticillées par 4, les supérieures al- ternes, très rapprochées. Fleurs disposées en tète com- pacte au sommet des tiges et des rameaux non feuillés sous la partie florifère glanduleuse. Pédicelles égalant au plus la moitié de la longueur du calice ; bractées linéaires- oblongues, étalées, plus longues que les pédicelles. Divi- sions du calice linéaires-oblongues, obtuses. Corolle à lèvre supérieure bifide, à lobes obtus, à lèvre inférieure trilobée, plus courte ; palais barbu. Eperon gros, épais, renflé, puis brusquement contracté et le plus souvent arqué au sommét, aigu, court, n’égalant pas le reste de la corolle. Grappe fructifère courte, plus ou moins compacte ; capsules subsphériques, glabres, dépassant un peu le ca- | lice. Graines largement marginées, brunätres, quelque- fois plus pâles. Fleurs à palais, brun foncé ou rougeûtre, à tube ou à éperon d’un jaune foncé striés de pourpre. La description du L. marginata dans le Flora Atlan- tica (H, p. 43)est des plus exacte. Toutefois, l'expression fRores: 5 brevissime pedicellati ne peut s'admettre lorsqu'on compare ce Liuaria au Z. tristis, car ce dernier a les fleurs bien plus courtement pédicellées (presque ses- siles). L. marginata. — Tiges nombreuses, grèles, allongées (25-60 centim.), très rameuses, d'u vert päle ainsi que les feuilles. Celles-ci linéaires-lancéolées ou linéaires, longues (2-3 centim. de long sur 2-4 millim. de large), peu épaisses, glabres, les inférieures verticillées par 4, obtusiuscules, les moyennes et les supérieures alternes, aiguës, non très rapprochées. Fleurs terminales, disposées en capitule ou en grappe paucifiore, laxiuscule, au som- met des tiges et des rameaux non feuillés sous la partie florifère glanduleuse. Pédicelles égalant souvent la lon- gueur du calice, mais dépassant toujours très sensible- ment la moitié de cette longueur; bractées linéaires-oblon- gues, aiguës ou obtusiuscules, dressées ou élalées, non réfléchies. Divisions du calice, linéaires-oblongues, obtu- ses. Corolle à lèvre supérieure bifide, à lèvre inférieure trilobée, plus courte, à palais courtement barbu. Eperon subulé, grèle, étroit, atténué de la base au sommet, le plus souvent droit, aigu, sensiblement plus long que le reste dela corolle. Grappe fructifère assez allongée, lâche ; capsules presque globuleuses, légèrement déprimées au sommet, glabres, plus courtes que le calice ou l'égalant au plus. Graines largement marginées, brunâtres, à bord plus pâle. Fleurs d’un jaune plus ou moins vif, souvent même assez pâle, à palais muni de deux taches purpuri- nes, à tube et à éperon striés de pourpre. Le L. marginata diffère done du L. {ristis par la forme et la longueur des feuilles, l'abondance et la gracilité des rameaux, le degré de glaucescence de la plante, la cou- leur de la corolle, la forme et la longueur de l’éperon, la LE NATURALISTE nouvelles, de campagnols. Cinq belles planches coloriées 7 longueur des pédicelles et des capsules relativement aux divisions calicinales, etc. IL ÿ à bien là, en réalité, un ensemble de caractères différentiels qui ne permettent pas de réunir les L. marginata et L. trislis en une seule es- pèce, voire mème de les admettre comme deux variétés d'un mème type. G. Rouy. (A suivre.) INTRODUCTION A L'ÉTUDE DES CAMPAGNOLS DE FRANCE HISTORIQUE de la classification des Campagnols (Suite.) 1852-1854. Z. Gense (Sur quelques Vertébrés nouveaux de la faune de Provence. Mélanges zoologiques. — Extrait de la Rev. ef Mag. de zoologie) décrit en détail et conscien- cieusement cinq formes, prétendues spécifiques, dont trois représentent chacune de ces espèces en pied, et trois autres figurent comparativement des détails de crânes et de sque- lettes. En outre les mœurs de chaque forme sont obser- yées ayec beaucoup de soin. Au point de vue qui nous intéresse ici, l’auteur propose (p. 51), mais sans insistance, de former un groupe, intermédiaire aux Arvicola proprement dits de Sélys (nos Microlus) et à ses Myodes, pour les deux espèces que je réunis en une seule sous le premier nom #éivalis Martins et “tu Gerbe. Cette division ne me parait pas accep- &ble. DR ent ES OO US MENT IR SET PET 1880. Z. Gerse et A. pe L'Isce (Description d'une espèce nouvelle de Campagnol de France, Bull. Soc. zool. France, p. 49). — Dans cette publication, Z. Gerbe étudie une forme de Campagnol dont il a précédemment donné [M une diagnose (le Naturaliste, 1* juillet 1879, p. 51), et qu’il a désignée sous le nom de À. Gerbei de l'Isle. Il propose en terminant, et c’est pour cela que je mentionne ||. ici cette note, de diviser le groupe Microtus Sélys (non e Schranck; notre quatrième sous-genre) en trois groupes, 1 comme suit : Ë Groupes, Re : TES Mine. Sublerraneus Sélys, ©" USezysi Gerbe. | incertus Sélys, ibericus Gerbe, lusitanicus Gerbe (ên étt.). 2 Savii Sélys, ne DPyrenaicus Sélys, Gerbei Gerbe. f + DORA SE RE CN GE "er" Il va sans dire que cette subdivision me paraît inutile, . Je rapporte ces huit noms à une seule et même èce 1844-1845. NizLsson (Oefversight af. Kongi. vet.-ak. LE NATURALISTE 343 Stockholm, p. 34) propose l’arrangement suivant des Cam- pagnols et Lemmings réunis en un seul genre : se amphibius Linné, ‘Umedius Nillsson. HyTuAaus glareolus Schreber, ‘(rulilus Pallas. | insularts Nillsson, Lemmus Arvicola.. . .\ agrestis Linné, arvalis Pallas. L norvegicus Linné, * schisticolor Liljeb. A. B. Myodes.. . . Le groupe A correspond seul à notre genre Campagnol. En se rappelant que À. amphibius L. est synonyme de A. terrestris L., et que À medius Nillsson ne diffère pas de À. ratticeps Keyserling et Blasius; en notant aussi que A. insularis Nillsson est spécifiquement identique à À. agrestis L., on voit combien ce groupement diffère, et par lui-même et par les dénominations adoptées, de celui que je propose. 1857. Brasius (Naturgeschichte der Saügethiere Deuls: chiandas….) décrit neuf espèces de Campagnols qu'il classe comme suit : S.-g. Hypudæus.. . .... 1.glareolus Schreber. 2.amphibius Linné, | 8.nivalis Martins 4.ratticepsKeys.etBlasius. 5.agrestis Linné. .campestris Blasius, .arvalis Pallas. 8.sublerraneus Sélys, 9. Savii Sélys. s-g. Paludicola.…. . .: . .. sg, Agricola. : + + - . is G. Arvicola. (6 k sé Arvicola. l7 \s.-2.A47vicola 1B.Microtus. Cette classification n’est qu’une modification peu impor- tante de celle de Nillsson. Le nom d’Æypudæus es ici restreint à la section b des Aypudæus de Nillsson, et le nom nouveau de Paludicola créé pour la section a du £ même groupe! Les Arvécola de Nillsson sont subdivisés en deux sections, une, conservant le nom de Arvicola, et une autre sous la dénomination nouvelle de Agricola. “Enfin un cinquième groupe, sous le nom de Microtus qui * ui a été donné par Sélys de Longchamps, son créateur, contient des formes que Nillsson ne connaissait pas ou dont il n'avait pas à s'occuper. Ce groupement me parait beaucoup moins naturel que celui des Études de micromammologie, el je ne vois aucun motif pour placer dans des groupes différents les espèces 3 à 7, qui ne différent, ni par le nombre des tuber- cules du pied, ni par le nombre des mamelles. Au point de vue de la nomenclature, les noms nouveaux de Blasius sont inutiles (Agricola), ou doivent céder le pas à des dénominations plus anciennes (Paludicola); et les noms empruntés aux auteurs anciens doivent être em- ployés dans d’autres sens, comme nous l'avons vu. Enfin Blasius me paraît aussi s’ètre mépris SUF la valeur de certaines formes. Ainsi 4. Musiniant Sélÿs esi pour moi une très bonne espèce, bien distincte de A. terresiris L. — À. amphibius L., et je ne vois aucune différence spé cifique entre À. Savii Sélys ot À. sublerraneus Sélys. Quant à 4. campestris Blasius, après avoir lu soigneuse- ment la description de Blasius et lanote de Winge. « sur le droit de À. campestris Blasius d'être considéré comme espèce distincte » (Vidensk . — Medd. fra den nal. For., 1876, p. 237), je demeure bien convaincu qu'il appartient à l'espèce À. agrestis L. Quandoque dormitat Homerus! Blasius a pris un mau- vais guide, pour ses déterminations spécifiques, dans la forme des molaires. Autant que j'en puis juger d’après l'étude de quelques groupes de Rongeurs, la forme des molaires fournit d'ordinaire d'excellents caractères géné- riques ; mais elle ne varie généralement pas d’une façon notable d’une espèce à l’autre dans un même genre ; et, si elle présente quelques variations légères, celles-ci sont purement individuelles. 1857. Spencer F. Barmn'(Expl. and surveys for a railway …. fromthe Mississipi lo the Pacific ocean. Mammais), sous le nom d'ÆypudæusIlliger, qu'il emprunte à Blasius, sépare génériquement (1) des autres Campagnols, qu’il ap- pelle Arvicola, le groupe dont nous faisons notre premier sous-genre et auquel nous attribuons le nom de Myodes Pallas. Puis il divise le genre Arvicola proprement dit (notre genre Microtus) en quatre sèctions : A. Jemioto- mys Sélys ; B. Chilotus, n. subg.; C. Pedomys, n. subg. ; D. Pitymys Me Murtrie. D'ailleurs ces divisions s’appli- quent exclusivement à des espèces américaines et n’ont pas à nous préoccuper ici. (A suivre.) FERDINAND LATASTE. BIBLIOGRAPHIE Flore du département de la Somme, par ÉLoy DE Vic, membre de la Société botanique de France. Il y a quelques années, M. de Vicq et M. de Brutelelte ont fait paraître un catalogue des plantes vasculaires du département de la Somme, qui fut couronné par l’Acadé- mie des sciences. Encouragés par plusieurs botanistes, ces deux auteurs se proposaient de publier la Flore du dépar- tement de la Somme, lorsque la mort de M. de Brutelette vint interrompre cette publication qui fut courageusement reprise par M. E, de Vicq, et qui vient d'être heureusement terminée. Une Flore nouvelle de Picardie n’existant pas, ce livre vient combler une lacune si souvent déplorée non seulement par les débutants, mais même par les bolanistes sérieux. Afin de rendre les descriptions plus abrégées et moins confuses, M. E. de Vicq n’a admis que les caractères qui intéressent les espèces de la Somme. A la suite du nom de chaque plante se trouve celui de l’auteur qui l’a déterminée et parfois même une synonymie indispen- sable pour éviter la confusion dans la nomenclature. Cer- tains signes spéciaux, placés à côté du nom de la plante, indiquent si la plante est annuelle, ou bisannuelle, ou vivace, ou ligneuse, elc., etc. Cet ouvrage contient un apercu topographique du département de la Somme au (1) Non sans quelques hésitations cependant ; il dit : « A genus, or, at least, subgenus Hypudœus from Arvicola. » 344 LE NATURALISTE point de vue de sa flore; les questions dé sol, de tempé- rature, de zone maritime sont traitées avec tous les déve - loppements nécessaires. Une liste des botanistes nés dans le département ou qui, l'ayant habité, ont contribué à en faire connaître la flore, forme un nouveau chapitre dans lequel est faite la biographie de chaque botaniste. Nous citerons encore un tableau analytique fort bien fait des familles, et un vocabulaire des mots techniques employés dans la flore. Il ne nous reste plus qu’à recommander cet ouvrage à tous les botanistes qui s'occupent de cette flore locale; ils y trouveront un guide pratique et sérieux. CHRONIQUE ET NOUVELLES Nous lisons une note sur une Balsamine géante : — Cha- cun connaît la Balsamine ordinaire, celle jolie plante sur laquelle chaque feuille porte à son aisselle une petite rose. La Balsamine est une fleur classique, commune parce qu’elle est jolie et rustique, et on la retrouve dans tous les jardins quelque modestes qu'ils soient. Ce genre a été démembré de la famille des Géraniacées, pour devenir le type de celles des Balsaminées Les caractères sont : calice à deux divisions ; corolle à quatre pélales, irrégu- lière; le pétale supérieur en capuchon, l'inférieur épe- ronné, et les deux latéraux bi-appendicu'és ou bilobés. Etamines 5, à anthènes d’abord un peu connées; capsule supère à cinq valves s’ouvrant avec élasticité. La Balsamine des jardins (Batsamina impatiens) est annuelle et origi- naire de l'Inde, d’où elle fut rapportée en Europe vers le xv° siècle. Cette plante, très cultivée dans nos jardins, fournit de nombreuses variétés, à fleur simple, à fleur double, et des variétés de couleur, rouges, roses, violettes, panachées ou blanches. On la multiplie en semant au printemps des graines cueillies sur de belles variétés, et | on obtient des fleurs d'autant plus grosses et plus belles qu'on arrose davantage. Une récente exposition de Postdam a fait connaître une Balsamine géante. Pour se faire une idée de ce que peut être cette plante, on peut s'imaginer une Balsamine ordinaire couverte de fleurs, mais atteignant 3 mètres de hauteur. Elle se sème en septembre, en serre ou sous bâche, et ne germe qu’au printemps; on la repique alors plusieurs fois en pépinière, en écartant les pieds de plus en plus ; au mois de juillet les Balsamines ont 1”,50 de hauteur et atteignent en septembre leur complet dévelop- pement. * * + On vient de découvrir près de Pareey (Jura), en faisanl les terrassements nécessaires à la construction du chemin de fer de Dôle à Poligny, des ossements appartenant à un animal voisin de l'éléphant. On n’a retiré jusqu'ici que de petits débris de mächoires et défenses dont quelques-uns en assez bon état. On espère trouver de nouveaux osse- ments qui permettront de déterminer facilement l'animal. Le terrain dans lequel a été faite cette trouvaille nous a paru être celui que F. Ogérien appelle limon à éléphants. C’est la couche la plus basse des terrains diluviens : elle recouvre immédiatement la partie supérieure des terrains de la formation du pliocène, en mélange avec lesquels elle forme la plus grande partie des lerres arables de la Bresse. On la reconnaît à sa situation au-dessus du con- glomérat ou poudingue bressan, à son/aspect physique, aux marbrures dues à des infiltrations qui la traversent en tous sens ; elle renferme des masses de cailloux roulés et des greluches ovoïdes de minerai de fer. Ces dernières, de la grosseur du poing, sont creuses et tapissées à l’intérieur de fer phosphaté ou carbonaté. On en trouve de nombreux échantillons assez curieux près de Parcey, dans la tranchée du chemin de fer. * x * Le D' Phil. Bertkau a été nommé professeur titulaire de zoologie à l’université de Bonn. OFFRES ET DEMANDES M. Ernest Lelièvre, 22, Entre-les-Ponts, à Amboise (Indre-et-Loire), offre les. espèces de lépidoptères sui- vantes : Pieris var. Bellidice, Lycœæna var. Polysperchon, Argus, ab. © syngrapha, Arion, Salyrus slalilinus, Phæœdra, Pararga Dejanira, Zygæna Sarpedon, Achil- leæ, hippocrepidis, Aglaope infausta, Ino Geryon, glo- bulariæ, etc., en échange d’Anthocharis var. simplonia, Thecla w. album, roboris, Lycæna optilele, Alcon, Ages- tor, orbitulus, Donzelii, Eumedon, Amanda, Apalura Iris, Ilia et ab. Clylie, Arge Clotho, Chionobas aello, etc. Fr Nous informons les amateurs que nous pouvons dispo- ser de beaux exemplaires de Dynastles Hyllus à 6 francs pièce, et de Theogenes Neptunus de 6 à 15 francs chaque. . La belle collection de curculionides européens, circa- européens et circa-méditerranéens de M. L. Reiche est en vente : Cette collection, parfaitement déterminée, est remar- quable par le grand nombre d’espèces et d'exemplaires; elle est particulièrement riche dans les genres Psalidium (14 espèces), Oliorhynchus (253), Brachycerus (61), Hy- pera et Phylonomus (95), Cleonus (11), Larinus (59), Lidus (81). La plupart des genres ont été communiqués aux mono- graphes Schœnherr, Chevrolat, Allard, Capiomont, Stier- lin, Seidlitz, Bedel, etc., où de nombreux types d’espèces décrites par eux y figurent. Les espèces sont au nombre de 2,145 et les individus de 9,850, — Prix 1,800 francs, s'adresser au bureau du journal. Le gérant, Émile DEYROLLE. — 4681 — Paris. Imp. A. L. GuiLLor, 7, rue des Canettes. 5 Année, N° 44 15 Octobre 1883. 25 | LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DE® NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque" 'ois y. file ,} ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS Paÿs compris dans a Tous les autres pays... ET 90728 ABONNEMENT A: VE c Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. France et Algérie. ,..,... l’Union postale. . :, (Affranchissement compris) & SCT Y0E YYSEMILE DEYROLLE DIRECTEUR HR LMIN UNE Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU ]% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES —————— SÉANCE DU 28 mai 1883 Sur quelques points de la structure du platénta des lapins. — Note de M. Laulanié. Chez les lapins, le placenta se compose d’une masse rougeâtre, mamelonnée, reposant par un court et large pédicule au centre d’une cuvette, dont les bords relevés forment un bourrelet peu saillant et blanchätre. On peut, au moyen de coupes pratiquées dans l'épaisseur du pla- centa et de ses parois utérines, et à l’aide de faibles gros- sissements, distinguer : 1° Au-dessus de la couche charnue de l'utérus une zone claire atteignant de 3 à 4 millimètres, blanc bleuâtre, et rappelant le tissu cartilagineux. Cette zone, qu'on pourrait appeler chondroide, se relève en bourrelet; 2° Une seconde zone présentant les orifices béants des lacunes sanguines, ayant la forme d’un crois- sant surabaissé dont la concavité s’appuie sur la couche chondroïde; 3° Enfin, au-dessus, la zone /onctionnelle avec ses nombreux capillaires. —Les deux premières zones répondent à la caduque pl taire ine,et1 ] qui circonscrivent les lacunes procèdent de la couche chondroïde et sont formées par le mème tissu. Ce dernier parait, à un fort grossissement, formé de cellules rondes ou plus souvent polyédriques, à membrane d’enveloppe très délicate. Ces cellules, hyalines, transparentes, n'of- frent aucune trace de protoplasma granuleux. Au centre, se trouve un petit noyau sphérique, coloré en rose par le icrocarminate d'ammoniaque. En somme, ces éléments P . étant rapprochés sans interposition de substance fonda- mentale, on devrait donner au tissu qu’ils composent le nom C2 {issu conionclif hyalin. Rarement, on voit encore des: ‘ules très volumineuses, claires, elliptiques, hyalines *.!ellement granuleuses, avec un grand nombre de noyau 4 ns la zone chondroïde, elles forment des grou- a complète par quelques vaisseaux capillaires s’élevant per- pendiculairement dans la zone chondroïde. Ce tissu, dans la zone caverneuse, offre les mêmes caractères; les cellules géantes sont à plusieurs noyaux et, quoique rares, peuvent former des travées et arriver au contact de l’endothélium des lacunes sanguines. A ce niveau pourtant, ce même tissu subit une dégénérescence granulo-graisseuse pour former une nappe à la limite des deux zones. Dans la zone fonctionnelle, il ne forme plus que de rares travées ou des îlots de cellules géantes multinucléaires. En dehors de ces points, il n’y a que des éléments épithéloïdes de nature conjonctive. M. Laulanié considère les cellules géantes multinucléairés comme des cellules plates dont la prolifération avorte et se réduit à la multiplication du noyau. Le développement progressant, le placenta grossit, le stroma hyalin décroit, les travées de la zone caverneuse se détruisent, la zone chondroïde s’amincit, et la rupture du placenta est préparée, * + Sur l'origine des cellules du follicule et de l'ovule chez les Ascidies et chez d'autres animaux. — Note de M. H. Fol. M. Fol résume dans cette note quelques points sur les- quels ses conclusions diffèrent de celles des auteurs les plus récents. Il pense, comme M. Roule, que l'existence 346 LE NATURALISTE de la vésicule germinative ne saurait précéder celle du sarcode cellulaire, même. chez les.ovules les plus jeunes. La formation endogène des cellules de l'enveloppe ne com- mence que chez des ovules dont le protoplasme a une épaisseur supérieure à la moitié du diamètre du noyau. Chez Ciona inlestinalis et Moigula impura, cette pro- duction est graduelle ; tous les ovules, presque sans excep- tion, compris entre certaines limites de taille, contiennent une, deux ou trois de ces cellules à divers degrés de déve- loppement. Chez Ascidia mamillata, on voit, dans chaque préparation, un nombre restreint d'ovules où les cellules se produisent en masse; ces ovules n'ont pas*de nycléole, tandis qu'il est toujours apparent chez Molgul@ et Ciona. La meilleure image est donnée par un ovaire frais soi- gneusement dilacéré dans le liquide sanguin de l'animal, examiné de suite, encore vivant, sous un objectif à immer- sion homogène, à la lumière fournie par un concentrateur d'Abbe. Chez Ciona inteslinalis, la production endogène commence par l’épaississement de l'enveloppe nucléaire avec extraflexion de la partie épaissie. Le nucléole se place ordinairement dans le voisinage de ce petit diverticule, puis, se transportant dans une autre région du noyau, le diverticule devient un bourgeon solide qui eroît vivement ; le pédoncule de ce dernier, plus étroit, se divise quand la grosseur définitive est atteinte, et le corpuscule formé traverse le vitellus pour en sortir. Les premières cellules sorties forment une couche mince de cellules aplaties munies d'un petit noyau; c’est l'enveloppe folliculaire. Les cellules suivantes, plus épaisses, forment en dedans une seconde couche; c’est l'enveloppe papillaire. Enfin, l'ovule forme une troisième génération endogène; ce sont des globules homogènes naissant au milieu de l'épaisseur de la couche vitelline, pour se porter ensuite à la surface: ce sont les corpuscules du testa. Chez Ascidia mamillata, le bourgeonnement de l'enveloppe nucléaire a lieu simul- lanément sur une foule de points, et les cellules forment deux couches concentriques (enveloppes folliculaire et papillaire de l'œuf); ces deux couches paraissent confon- dues en une chez beaucoup d’Ascidiens. M. Fol pense que les cellules folliculaires sont génétiquement homologues des spermatoblastes ou cellules mères des zoospermes, tandis que l’ovule correspond au polyblaste. Ces phéno- mènes se retrouvent chez une masse de Tuniciers. M. Fol croit, en outre, avoir retrouvé des processus analogues chez divets vertébrés inférieurs, et même supérieurs ; son intention esi de revenir sur ce sujet intéressant. * LE Sur la formation des Cystolilhes et leur résorption. — Note de M. J. Chareyre. M. Chareyre donne les conclusions suivantes tirées de deux séries d'expériences. La première série fut faite sur des graines d’Urtica, Cannabis, Acanthus, Thunber- gta, elc. 1° Les réserves alimentaires des graines d'Urticées et d'Acanthacées sont uniquement formées de grains d’aleu: rone, possédant chacun un globoïde arrondi. fl faut excep- ter les Acanthes et l’Æexacentris coccinea Nees., plantes dépourvues de cystolithes et dans les graines desquelles les réserves sont, en majeure partie, formées. d’amidon. 2° Les globoïdes, qui forment les réserves calcaires de la graine, disparaissent plus complètement lorsque la ger- mination a eu lieu sur de la silice pure que sur la terre ordinaire, ou sur du carbonate de chaux, Cependant ces réserves ne contribuent pas à la formation des cystolithes, ou de tous autres dépôts de carbonate de chaux ; elles ne sont pas utilisées non plus pour la formation des cristaux d’oxalate de chaux, qui n’apparaissent que plus tard. 3% Sur de la silice pure, le pédicule seul des cystolithes arrive à se constituer, mais son extrémité libre ne devient jamais le siège d'une accumulation de cellulose et d’un dépôt de matière calcaire. 4° Sur de la terre ordinaire, du carbonate de chaux ou du sulfate de chaux, l'apparition des rudiments cystolithiques a lieu plus tôt que dans le cas précédent, dès que les cotylédons verts se sont dégagés des enveloppes séminales. Ils ne s'arrêtent pas dans leur évolution, mais alleignent, avec des rapidités différentes, leur entier développement. 5° Des graines semees sur la terre et maintenues à l'obscurité ont donné des plantules pourvues seulement de rudiments cystolithiques, sans carbonate de chaux. — La seconde série. d'expériences fut faite, en soumettant à l'obscurité des pieds divers d'Urtici- nées et d’Acanthacées ; les résultats sont les suivants : 1° Chez les Acanthacées, l’étiolement et la mort des feuilles n'exercent aucune influence sur les cystolithes, qui parais- sentinertes.2 Chez les Urticinées (lesexpériences ont porté surtoutssur le. Ficus elastica Roxb.), il y a, après quinze jours environ, disparition complète du carbonate de chaux des cystolithes ; ce phénomène est lié moins à l’étiolement de la feuille qu'à la cessation de la fonction chlorophyl- lienne, puisqu'ilse produit même dans les feuilles qui n’ont pas eu le temps de s’étioler, et qui sont demeurées vertes à l'obseurité. Lorsque la plante était ensuite placée à la Iu- mière, les cystolithes se reconslituaient au bout d’un mois et demi ou deux. 3 Le carbonate de chaux disparu n’est pas transformé, au moins définitivement, en bicarbo- nate soluble, car ce sel ne se montre ni dans la feuille, ni dans la tige. 4 L'oxalate de chaux subit le même sort que le carbonate. En comptant les mäcles contenues dans une coupe de surface donnée (seul procédé qu’on puisse employer, quoique peu exact), on constate que, pour une plante soumise quinze jours à l'obscurité, la tige contient à peine 20 p. 100 et la feuille 15 p. 100 du nombre de cristaux que l’on trouve dans les parties d’une plante laissée à la lumière, 5° En traitant par l'acide sulfurique deux coupes de tiges, prises, l’une sur une plante étiolée, l'autre Sur une plante normale, on voit se former des cris- taux de sulfate de chaux plus abondants dans la première que dans la seconde, d'où il semblerait résulter que la chaux disparue du limbe foliaire est venue, dans la tige, se combiner à un nouvel acide. Ce dernier doit être, au moins Pour une parlie, l’acide pectique, car l'acide car- bonique 18 décompose le pectate de chaux pour laisser l'acide pectique à l'état insoluble, donne un résidu plus iii LE NATURALISTE 347 abondant avec une coupe de tige étiolée qu’avec une coupe de tige normale, * # * Nouvelles observalions Sur le dimorphisme des Fora- Mminifères. — Note de MM. Munier-Chalmas et Schlum- berger. Les auteurs s'occupent dans cette note des espèces disparues offrant deux séries de modifications semblables à celles signalées dans les espèces vivantes. La forme A de Triloculina trigonula d'Orb., possède une grande loge centrale (204) entourée de trois rangs de loges sériées, dont les plans de symétrie forment trois angles d’un tiers de circonférence. La première loge sériée, comprimée, correspond au canal des biloculines. L’enroulement des loges reste le même et suit les directions passant par les plans de symétrie. Les individus de forme A acquièrent souvent de grandes dimensions. La forme B, de l’éocène moyen, comme la précédente, n’a plus qu’une toute petite loge centrale de 184; autour, se voient cinq loges ; mais la sixième, très embrassantie, ramène les loges suivantes au groupement triloeulinaire. Dans la Pentellina saxorum d'Orb., l’enroulement est à cinq directions; les formes A et B diffèrent par la grandeur de la loge centrale, qui chez la forme B est entourée de sept loges; les loges suivantes reviennent au groupement quinqueloculinaire.. Dans la Fabularia discolithes Defr., les individus de forme A sont toujours très pelits; les plus grands n’ont au plus que sept loges embrassantes disposées alternativement de chaque côté de la loge centrale mesurant 270. La première loge sériée, correspondant au canal des biloculines, reste simple; les suivantes sont partagées par des cloisons lon- gitudinales en chambres plus ou moins circulaires commu- niquant par des canaux latéraux. L'enroulement se fait suivant un seul plan de symétrie. Une section transversale dans la forme B présente les modifications suivantes : 1° autour d'une loge centrale de 21, se groupent cinq loges simples, puis neuf suivantes disposées suivant trois directions. Les deux dernières sont partagées longiludi- nalement en deux, par une cloison épaisse ; 2° Les nouvelles loges, à partir de ce point, sont opposées régulièrement ; les six ou sept premières présentant de nombreux canaux longitudinaux disposés sur un seul rang; 3° Enfin, les der- nières loges au nombre de 20 à 22, montrent un rang de canaux supplémentaires, plus où moins irréguliers, situés vers la partie interne. — En résumé, les auteurs constatent que toutes les espèces de Miliolites qu'ils ont étudiées sont dimorphes. La forme B diffère toujours de la forme A par une loge centrale beaucoup plus pelile, el entourée par un plus grand nombre de loges que dans la forme À cor- respondante. Pour expliquer ce dimorphisme, deux hypo- thèses sont possibles : d’abord en admettant qua : origine, chaque espèce est représentée par deux formes distinctes; cependant on n'a pu rencontrer jusqu à présent que de très jeunes individus de la forme B. Ou bien, il faudrai admettre que le dimorphisme est le résullat d une évolu- tion finale; l'animal passant de la forme A, première phase, à la forme B, deuxième phase, par la construction de nou- velles loges après résorption de la grande loge centrale. Dans toutes les espèces examinées des mesures exactes ont montré que, en supposant la loge centrale résorbée, l'espace devenu libre entre les premières loges sériées de la forme A, est assez grand pour permettre aux loges mo- difiées de !a forme B de se développer. INTRODUCTION A L'ÉTUDE DES CAMPAGNOLS DE FRANCE HISTORIQUE de la classification des Campagnois (Suite et fin.) 1867. V.Fxrio (Les Campagnols du bassin du lac Léman) donne des descriptions détaillées et de belles figures de cinq espèces, qu’il classe dans deux genres et deux sous- genres comme suit : G. Hypudæus. . 4... ,.,. glareoius. amphibius, S-3. Pralicola. . ,. ..,. +4 nivalts, G. Arvicola. arvalis. S.-g. Sylvicola.. , : . ... grestis. S.-g. (Zerricola) Microtus. C'est, à quelques très petites modifications près et sous des noms nouveaux, la classification de Blasius : le sous- genre Zypudœus de Blasius a pris, comme dans le mémoire précité de Baird, une importance générique; sous la déno- mination nouvelle de Praticola, lesous-genre Paludicola et le groupe À du sous-genre Arvicola de Blasius ont été subgénériquement réunis; le sous-genre Agricola de Bla- sius voit son nom changé en celui de Sylvicola; enfin le nom subgénérique de Terricola est proposé pour désigner le groupe Microtus de Blasius et de Selys. C'est ce nom de Terricola que nous devons adopter pour notre quatrième sous-genre, encore à nommer, En le proposant, l’auteur n'avait certainement pas réfléchi aux motifs qui devaient faire rejeter, dans ce cas, la déno- mination de Microtus employée par tous ses devanciers ; c’est, au contraire, en dépit de la loide priorité, et dans un simple but de symétrie, qu'il le créait, ainsi que ceux de Pralicola et de Sylvicola ; mais peu nous importe. La loi de priorité a pour seul et unique but d'amener tous les naturalistes à désigner une même catégorie d'êtres par un mème nom, le plus ancien; nous devons donc l'appliquer, sans nous inquiéter des intentions de l’auteur de la déno- mination nouvelle, pas plus que de la signification banale du terme employé. Dans sa Faune des Vertébrés de la Suisse (Mammifé- res, 1869), Fatio groupe les Campagnols de même et sous les mêmes noms. 1874. Euuor Cours ( Synopsis of the Muridæ of N. A. ; in Proceed. AC. nat. Sc. Phil., p.173) suit exactement la classification de Spencer F. Baird. Seulement il crée le 318 LE NATURALISTE nom nouveau d’'Evotomys pour le groupe auquel Baird attribuait le nom d’Aypudæus et que nous devons appeler Myodes. En outre il remplace la dénomination d’Æemio tomys Sélys par celle de Mynomes Raffinesque, séparant subgénériquement de nos Arvicola proprement dits d'Eu- rope (Hemiotomys Sélys) quelques espèces américaines que Baird leur réunissait. D'ailleurs cette classification, comme celle de Baird, ne s'applique qu'aux espèces amé- ricaines. Dans ses Monographs of the N. A.rodentia (1877), Elliot Coues adopte exactement la même mode de groupemen des Campagnols. 1876. Forsvra Muor (Vertebrali ilaliant nuovi O0 poCoO noli. Atli soc. Tose. se. nat.) mentionne et décrit sept espèces de Campagnols italiens : glareolus Schreb., am- phibius, L., nivalis Martins, arvalis Pallas, sublerra- neus Sélys, Savti Sélys, nebrodensis Mina Palumbo. Les molaires de toutes ces espèces et les crânes de quatre d’entre elles sont soigneusement figurés. L'auteur propose, sous le nom nouveau de Micrurus, de créer un groupe intermédiaire aux Arvicola (nos Mi- crotus) et aux Microtus (nos Terricola). La principale caractéristique de celui-ci serait le nombre, six, des ma- melles: mais personne, que je sache, n’a vérifié l'exactitude de ce nombre indiqué par l’auleur de l'espèce. Pour moi, après lecture attentive de la description détaillée donnée par Forsyth Mayor, et après examen du crâne et des extré- rités d’un exemplaire, conservé en alcool, de celte forme, je crois devoir réunir celle-ci, ainsi que À. Savii Sélys, à l'espèce À. sublerraneus Sélys. Forsyth Major, ayant suivi les traces de Blasius, a fait parfois fausse route comme lui. Son travail n'en est pas moins important, etau point de vue de la faune italienne et au point de vue de la faune générale. Ses nombreuses et jolies figures de molaires montrent bien l'absence de caractères spécifiques dans ces organes (1). 1880-1881. Trouessarr (Catalogue des mamm. vivants el fossiles. Rongeurs), comme ont fait précédemment Baird et Fatio, divise les Campagnols en deux genres distincts : le genre Evolomys Coues, qui correspond à notre sous- genre Myodes, pour une seule espèce (à tort ou à raison A. glareolus Schreber et A. rutilus Pallas se trouvent (1) Je ne suis pas bien convaincu que l’auteur n'ait pas fait erreur en déterminant comme arvalis exemplaire de Vinca. « La plante du pied postérieur gauche, dit-il, a six tubercules, comme c’est la règle chez A.arvalis ; mais, au pied droit, les deux premiers tubercules ne tpas complètement séparés. » Par les d premiers tubercules auteur entend évidemment les deux plus rapprochés. du talon, ceux opposition aux sous-articulaires, Or j'ai avoir une tendance beaucoup plus g à se rapprocher du tubercule sous-articulaire du cin- quième orteil et par suite à se fondre avec lui, qu’à fusionner avec le 0 jor premier tubercule, et qui se retrouve chez toutes nos espèces de Cam- pagnols. Au contraire j'ai constaté une fois, sur un T'erri raneus var. ibericus, la fusion de ce premier tubercule et du tuber- cüle sous-articulairé du premier orteil: spécifiquement réunis), et le genre Arvicola pour toutes les autres. Ce dernier ne contient que six espèces réparlies en quatre sous-genres : Le sous - genre Hemiol{omys, correspondant exacte- ment au sous-genre Paludicola de Blasius, contient nos deux Arvicola proprement dits, {errestris L. et Musi- niani Sélys, à tort réunis sous le nom unique de amphi- bius L.; et, en outre, les deux espèces nivalis Martins el ratticeps Keyserling et Blasius que nous placons dans le sous-genre suivant. Le sous-genre Arvicola (notre sous-genre Microtus) réunit avec raison le sous-genre Agricola et le groupe Arvicola de Blasius, mais confond à tort, en une seule, deux espèces parfaitement distinctes, agrestis L. et arva- lis Pallas. Le sous-genre Micrurus, établi par Forsyth Major pour l'espèce rebrodensis Mina-Palumbo, est admis, avec celle seule espèce. Pour moi, j'ai déjà dit que je ne pouvais même pas distinguer spécifiquement cette forme des sui- vantes. Enfin le sous-genre Microtus Sélys, notre Terricola, contient les formes Selysi Gerbe, Savii S Gerbe, pyrenaicus Sélys, incertus Sélys, ibericus Gerbe et tusilanicus Gerbe, avec raison rassemblées sous le nom spécifique commun de À. sublerraneus Sélys. Dans sa publication sur Micrurus Forsyth Major, Vertebrati ilaliani, p. 46. Espèce unique : sublerraneus Hdi ERNAND LATASTE, MATERIAUX POUR SERVIR À LA REVISION DE LA FLORE PORTUGAISE AGCOMPAGNÉS DE NOTES SUR CERTAINES ESPÈCES OU VARIÉTÉS CRITIQUES DE PLANTES EUROPÉENNES (Suite.) L. tristis Mill, L. melanantha Boiss. et Reut. Le L. melanantha Boiss. et Reut. est une espèce que, dans ces dernières années, quelques auteurs ont pensé devoir constituer seulement une variété du L. tristis Mill., à l'instar de Chavannes qui, le premier, avait distingué cette plante sous le nom de Z. érislis var. lenuifolia. En se plaçant à ce point de vue, on est forcément amené, du moment que l’on rapproche comme variétés d'un même type ces deux Linaires, à ne plus pouvoir trouver de ca- ractères spécifiques suffisants pour les différencier du Z. supina Desf., par exemple, et l’on arrive naturellement à englober dans ce soi-disant type spécifique le L. supüna : c'est effectivement cette réunion qu'a proposée, dans son Catalogue des plantes vasculaires des îles Baiéares, (p. 206), un botaniste distingué, M. le D° Marès. Si l'on ne tenait aucun compte, pour la séparation spé- cifique de ces Linaires, de la forme et des dimensions des feuilles et des divisions calicinales, de la longueur de l'épe- ron relativement au reste de la corolle, de la longueur des pédicelles, du genre de villosité du palais, enfin de l’éten- duede l' espace des tiges compris entre les dernières feuilles et les premières fleurs, il faudrait rattacher au L. tristis Mill. (Antirrhinum triste L), non seulement le L. supina Desf. et ses sous-espèces, les L. marilima D C., L. Pyre- naïca Hofïg. et Link, L. Nevadensis Boïss. et Reut., mais encore les L. cœsia D C. et L. Hænseleri Boïiss. et Reut., qui sont plus voisins du L. éristis que le L. supina. Cetle opinion peut devenir celle de botanistes vraiment trop réducteurs, mais adopter une telle manière de voir serait, 350 LE NATURALISTE .— selon moi, ne pas tenir assez compte de la véritable valeur spécifique des plantes qui nous occupent, et, dans l’état actuel de la science, je crois qu’il convient de conserver comme espèces les L. tristis Mill. et L. melananiha Boiss et Reut. J'ai récolté ce dernier sur la séerra de las Cabras près Hellin et sur la sierra de Maimon à Velez- Rubio; j'ai pu voir que ces exemplaires, de même que ceux récoltés sur la sierra Tejeda par MM. Huter, Porta et Rigo (n° 724 des Ewsicc. tt. Hisp., 1879), se distin- guaient bien de mes spécimens du L. ériséis Mill, de Gi- braltar, seule localité réellement authentique, par les caractères différentiels qu'ont signalés MM. Boïissier et Reuter, dans la phrase suivante (Pugillus, p. 85) : « Planta ex Gibraltarià quæ L. tristi Miller loco, icone et charac- teribus optimè congruit a L. melananthä differt foliis duplo (1 1/2-2 Zén.) latioribus utrinquè planis, racemis fructiferis laxioribus magis elongatis, bracteis segmen tisque calycinis lineari- spathulatis his fructiferis non recurvis, pedicellis fructiferis crassis capsulà quadruplo brevioribus. » J’ajouterai que dans le L. tristis, le palais de la corolle est barbu, tandis qu’il est velouté dans le L. melanantha. Je me range donc absolument à l'opinion de MM. Bois- sier et Reuter (Pugiüllus), de M. Lange (Prodromus fl. Hisp.), de M. Nyman (Conspectus fl. Europ.), de M. de Janka (Scrophut. Europ.), qui admettent comme espèces les L. tristis Mill. et L. melanantha Boiss. et Reut. L. atrofusca Rouy, sr. Nov. Cette espèce m'a été communiquée en nombreux exem- plaires par M. E. Schmitz sous le nom de L. melanantha, mais elle se distingue de ce dernier par des caractères im- portants qui ne permettent pas de réunir les deux plantes. — En voici la description : Tiges grèles, allongées (25-50 centimètres), simples, ascendantes et dressées, rougeûtres, surtout supérieure- ment. Feuilles étroitement linéaires (12-20 millimètres de long sur 1 millimètre environ de large), peu épaisses, glabres, glaucescentes, les inférieures verticillées par 4, non très rapprochées, les moyennes et les supérieures alternes, ces dernières lâches, toutes aiguës ou obtusius- cules à bords retournés en dessous, étalées-ascendantes, la plupart arquées en dehors vers leur sommet. Fleurs terminales disposées en grappe oblongue, + dense, mul- tiflore, s’allongeant beaucoup après l’anthèse ; sommet des tiges longuement nu (espace entre les dernières feuilles et les premières fleurs — 6-8 centimètres!) et couvert, ainsi que la partie florifère, de fines glandes violacées ou rougeûtres. Pédicelles courts, n’atteignant même pas la moitié de la longueur de la bractée et des divisions calici- nales; bractées linéaires, aiguës, dressées, allongées. Divisions du calice linéaires, aiguës, très inégales., Corolle à lèvre supérieure bifide; lèvre inférieure courte, trilobée, à palais barbu. Eperon subulé, insensiblement atténué de la base au sommet, arqué, plus court que le reste de la corolle. Grappe fructifère allongée, inégale et assez dense par places; capsules globuleuses, petites, déprimées au sommet, glabres, dépassant toujours les divisions calici- nales, même la plus longue. Graines très largement mar- ginées, à disque noirâtre, tuberculeux et à marge päle blanchâtre. Fleurs rouges, à éperon plus pâle, mais strié de brun; palais de la corolle foncé, ordinairement noi- râtre. — Port et faciès du L. reticulata Desf. dont la forme de ses graines le sépare absolument. - Ce Linaria se sépare donc du L, melanantha, seule es- pèce de ce groupe de laquelle il est voisin, par ses tiges simples, allongées, très longuement nues au-dessous de la partie florifère, par ses fleurs plus foncées formant une grappe multiflore analogue à celle des L. tristis, L. reticu- lata, L. aparinoides, etc., par les bractées dressées ou étalées, non réfléchies, par les divisions calicinales courtes, par l’éperon plus court que le reste de la corolle, par ses capsules fructifères bien plus nombreuses, de moitié plus pelites et toujours sensiblement plus longues que le calice, enfin par un port différent, — aies intéressante que je ne connais qu’à la localité suivante Hab. — Adorigo pr. Regoa — Mao 1880 — (E. Schmitz). L. Lusitanica Hoffg. et Link. Sous le nom de Z, Lusitanica Hoffg. et Link, j'ai reçu te Portugal : 1° Du Jardin botanique de Lisbonne et provenant des récoltes de Welwitsch : 5 PRE recoltés à S, Mar- linho et 2 pieds recueillis à Compor 2° De M. J. Daveau : 3 AR te pris par lui dans les sables de la presqu'ile de 7roÿa ; 3 Du Jardin poianique de Coimbra : 3 pieds récoltés près de Figueira-da-Foz 4 De M. E. Schmitz : 2 Riède recueillis à Buarcos. Or, ces diverses plantes appartiennent à deux types spécifiques bien nets, et pourtant elles peuvent à juste titre porter toutes le nom de Z. Lusitanica. D'où vient que cette confusion est possible? Simplement de ce que Brotero a décrit sous le nom de Antirrhinum Lusitanicum, et a figuré sous ce même nom, dans le Phy- lographia Lusitaniæ selectior (lab. XV), la plante de Buarcos et de Figueira-da-Foz avec la synonymie sui- vante : « À Lusilanicum foliis sparsis ovatis, floribus pedunculalis, calcare recurvo. Dn. Lamarck, Dict. Bot., Enc. Meth., t. IV, p. 361, » (Phylogr., p. 32). A la suite de cette synonymie, Brotero a donné une fort longue dia- gnose qui ne s'applique exactement, en réalilé, ni à la plante de Buarcos et de Figueira, qui sont pourtant les localités citées par cet auteur, ni à celle des environs de Lisbonne. Mais la figure qu'il a donnée de l'Anfirrhinum Lusitanicism se rapporte assez bien à la plante de Buar- cos, quoique indiquant des feuilles plus obtuses et un peu plus larges qu’ellesne le sont sur mes échantillons authen- thiques. À part ce détail, il est certain que, de par la planche du Phytographia et les localités mentionnées, la plante de Buarcos, de Figueira et de S. Martinho est bien celle que Brotero à considérée comme étant l'A. Lu- Silanicum Law... mais ce n’est point l'espèce de : Lamarck, à broche. ce botaniste attribue Jo/iis ovalis, et qui est, en fait, la plante que Welwitsch a recueillie à Comporla et que M. Daveau a retrouvée à Zroëa. Brotero LE NATURALISTE ajoute dans l'Observation qui suit la diagnose de son A. Lustlanieum : « … Folia ex differenti solo polymorpha sunt; Sæpe subovalia, aut subovata, interdum lineari- lanceolata e basi caulis usque ad ejus et ramorum apices, sæpe alterna, sparsa, interdum tamen ad inferiora caulis opposila aut terna, rarissime quaterna.» Or les feuilles du Linaria provenant des localités indiquées par Brotero ne sont ni subovalia, ni subovata, caractère qui appar- tient à la plante de Comporta et de Troïa ; de mème, cette dernière ne présente pas de feuilles atteignant presque le sommet des tiges, ce qui arrive quelquefois chez le Lina- ria de Buarcos, et ses feuilles inférieures sont le plus souvent verticillées par 4. Je suis par là même quelque peu porté à croire que Brotero a compris, dans son À. Lu- silanicum, non seulement les deux plantes que je signale, mais même le L. cœsia D C. var. decumbens Lge et le L. supina Desf. var. marilima. En résumé, L. Lusitanica Moffg. et Link comprend, dans une diagnose trop étendue et à limites mal tracées, deux plantes distinctes dont l'une, l’A. Lusitfanicum Lam., ressemble un peu au L. {ristis, et dont l’autre, l'A. Lusi- tanicum Brot., Phytogr. tab. XV !, se rapproche plus du L. cæsia. I importe donc de rejeter ce nom de L. Lusita- nica, déjà appliqué d'ailleurs par Miller au L. triornütho phora, et je propose, pour les deux Linaires dont je m'oc- cupe, les noms de L. Lamarchüi et L. Broteri. — En voici les diagnoses : L. Lamarckii Rouy se. Nov. (A. Lusitanicum Lam. !). Tiges allongées (25-40 centimèlres), émettant quelque- fois vers leur base de longs rameaux cauliformes mais simples dans leurs deux tiers supérieurs, glaucescentes et souvent rougeätres. Feuilles inférieures verticillées par 4 plus rarement par 3, promptement caduques, oblongues- spatulées ou presque ovales, les moyennes, la plupart verticillées, de même forme, mais plus grandes (8-10 milli- mètres de long sur 3-4 millimètres de large), les supé- rieures courtes, largement ovales (7-8 millimètres de long sur 4-5 millimètres de large), toutes obtuses, épaisses, les moyennes el les supérieures très rapprochées, ces der- nières seules nettement alternes. Fleurs terminales dis- posées en grappe courte, multiflore, reiativement dense, ne s’allongeant guère après l’anthèse el séparée des der nières feuilles par un espace de 3 centimètres, non glan- duleux; partie florifère à glandes fines et peu nombreu- ses, presque glabre. Pédicelles égalant au plus la moitié de la longueur du calice; bractées ovales ou oblongues- spatulées, étalées puis réfléchies. Divisions du calice inégales, les. plus courtes ovales, la plus longue oblongue, toutes obtuses. Corolle à palais velouté et à éperon alle- nué de la base au sommet, arqué, un peu plus court que le reste de la corolle. Capsules fructifères subglobuleu- ses, plus longues que les divisions calicinales. Graines semblables à celles du L. tristis. Fleurs d'un jaune foncé, à tube et éperon striés de rouge, à palais orangé ou rou- geàtre. Plante à classer à côté du L. éristis Mill. dont elle se dis- tingue par ses feuilles, toutes bien plus courtes et plus larges, les divisions du calice et les bractées plus larges, les tiges régulièrement feuillées à feuilles supérieures ovales (tandis que dans le L. trislis elles sont lancéolées oblongues), par la partie florifère presque glabre, enfin par la couleur des fleurs et la forme différente de l'éperon de la corolle. Hab. — Pr. Comporta ad Calipum — (Welwitsch), — Troia — Apr. 1879 — (J. Dayeau). L. Broteri Rouy sr. nov. (Antirrhinum Lusitanicum Brot. p. p.). Tiges courtes (10-20 centimètres), souvent très rameuses mais quelquefois simples, glaucescentes. Feuilles les plus intérieures verticillées par 3 (je n’en ai point vu verticillées par 4), les suivantes opposées, les moyennes et les supé- rieures alternes, plus longues que les inférieures, les su- périeures inégales, peu rapprochées, toutes linéaires- oblongues ou lancéolées-obovales (6-10 millimètres de long sur 1-2 millimètres de large), plus ou moins épaisses et à bords retournés en dessous. Fleurs terminales peu nombreuses (2-6), séparées des feuilles par un espace lisse de longueur variable; partie florifère glabre ou à peine pourvue de quelques glandes fines. Pédicelles éga- lant environ la moitié de la longueur du calice et de la bractée; bractées de même forme que les feuilles, mais plus petites, réfléchies après l’anthèse. Divisions du calice oblongues, obtuses, inégales. Corolle à palais velouté et à éperon grèle, allongé, droit ou à pointe à peine infléchie, un peu plus long que le reste de la corolle. Capsules fruc- lifères ovales égalant au plus la division la plus longue du calice. Fleurs jaunes, à palais plus foncé, à tube et à éperon striés de rouge ou d’orangé. Hab. — In arenosis maritimis. pr. S. Martino — (Wel- witsch).— Buarcos —(E. Schmitz).— Galla pr. Figueira- da-Foz — Sept. 1877 — (A. Moeller). Je ne crois pas nécessaire d'énoncer de nouveau les caractères qui séparent le L. Broleri des L.. trislis et L. Lamarckii, mais il est plus voisin des.Z. supina Desf. et L.cæsia D C. Le L..supina s'en distingue par sa grappe florifère abondamment glanduleuse, parfois velue-glan- duleuse, ses pédicelles dépassant la moitié de la lon- gueur du calice, ses fleurs de moitié environ plus petites, ses capsules sensiblement plus longues que le calice, ses feuilles et les divisions calicinales plus. étroites, acutius- cules. Le L. cœsia D C. et sa var. decumbens Lge s’en séparent par les feuilles plus étroites, aiguës, les grappes fructifères allongées, fournies, les bractées dressées, les pédicelles plus courts, les divisions calicinales aiguës ou acutiuscules, et non obtuses-arrondies, les capsules dé- passant longuement le calice. (A suivre.) G. Rouy. CHRONIQUE ET NOUVELLES En exécution de l'arrêté ministériel du 25 avril 1882, l'Administration du Muséum aura à présenter à la nomi- nation du ministère de l'instruction publique, dans le cou- 302 LE NATURALISTE rant d'octobre, dix candidats aux bourses de doctorat ès sciences naturelles Ces bourses sont de 1 500 francs chacune. Les candidats devront faire parvenir le plus tôt pos- sible leur demande et leurs titres à l'Administration du Muséum d'histoire naturelle. * * * Nous avons encore à enregistrer la mort d’une célébrité en histoire naturelle. La Géologie vient de perdre un de ses meilleurs professeurs en la personne de M. Joachim de Barrande, bien connu par ses grands travaux sur les crustacés et les coquilles du silurien de Bohème. Ses ou- vrages sont considérés à juste titre comme de vrais chefs- d’œuvre tant au point de vue scientifique qu’au point de vue bibliographique, car les planches qui accompagnaient chaque Ce savant, qui avait été le précepteur du comte ‘de Chambord, set de s’étein- dre à l’âge de quatre-vingt-quatre ans; il était estimé de tous ceux qui l'ont approché, aussi les personnes qui l'ont connu sentiront davantage la grande perte qu'ils viennent de faire dans ce professeur, homme de bien. [1 employait tous ses revenus en publications géologiques. Malgré son grand âge, il faisait encore des excursions et restait même quelquefois une journée entière sans prendre d'aliments, consacrant toute son attention à sa science favorite, qu'i avait enrichie de si belles découvertes. Il fut fort affecté, dit-on, de la récente mort de son élève pour lequel il avait une grande affection. 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Michard, pharmacien, 38, rue Godefroy, à Puteaux (Seine), préparant une étude monographique des orthop- tères francais, serait très reconnaissant à ses collègues entomologistes, de vouloir bien lui indiquer les noms des orthoptères français par eux connus et les ouvrages dans lesquels il pourrait en trouver les descriptions Nous FeRORArONS seulement à M. Michard Lo, s’il veut bien ait ps, M. Finot, l’orthoptériste bien connu, va publier ‘toule la faune des orthoptères français et que dans cet ouvrage, qui paraitra sous peu, M. Michard pourra trouver tous les renseignements dont il pourrait avoir besoin, ARRIVAGES Tous 4 CPR annoncés sont ex larva. DE Ref ERP Re Ar DR nn Pr 0 fr. 60 Bolton PUCES à + US Pi De nee see Av 4 » 00 Arovynmnie DAPnBe ns. 0 a ed ee ame sine viDe 0 » 75 rge v. RE ri RE TS SIDE MONS TONER AE HAE 0 » 75 nt, Vy GiOANHhEns cou stétste 6 des aneterotés crapplerbion 0 » 80 Delphi porcs NE Ne MAUVE ete su ÉRe 1 » 00 Ps Te MERS EE CS Dit 0 » 50 Chelonià date ee ur abe ML 5 T 570 — pu MORE GS LA SCENE CANON TX autel 14 » 00 Oheva brides fais on ous 0h. sc co @ 2! 7%: Q 0» 50 Hepialus humuli.…. MALTÉÉ apr pin ile} An tl fon die 0 » S0 Dicranura ons SR et St M TL 1 rot qe D de qe 0 » 75 CHROME ST rer ete à Shea tetes de PLANS Es 2 » 00 Notodonta ind Bree RE DES UENI SR RE FU 1» 75 Pygæra buceéphaloïdes..….... ......, .:.:@fO#0fi0. 4 » 25 PRADA Da en sde ed be vie 0 » 50 Leucania impudens.. . . .. SC NS NE UT LE Tr + 15 Ve ÉYEDATR PIRE une mire terre se 1 » 00 gfsu HOPVOS rene PÉRRE s ta ne ne dns to Te 7 #2» 09 Caradiins pubménariss SG UL ASNQL CH'OREG I 1.410 {0580 Agrotis SRE D à HOROUEU CTSLEUE di, eurotetrtéit +. 8 » 00 Noctua y: 60h... a ane Na ee An) 75 Na RL era Rs RES are etre DT O COS AD PT ne, re DU en 1 » 00 Pole -polinitas dise fi Re CARPE HO, FE 4» 50 Gharipléra calage iii 2ibsTé APAMOE GEL GR Ds +111: 45950 Phlogophora empyfeas, is rite 2 Ut pere one sr 2 » 00 ADO COR nina m0 dat ee + à 04 ch 4 à 4 0 4 » 00 CSV ID OR DIOIONe TT ne rat lis ee ss 4 » 00 Goantha RYPerOR EEE a A Dh ICE 0 » 50 #5: radiosai SE eu. PO MIQUUe, AA do. 20 4 » 00 Cüeullia:tanaceti, sut parts éraiuartan salés 2 :0.ÿ 50 Llbophant ADEME ER MERE es de Us de 0 » 75 HONOR ROUIONRS à ete die ce nue 0 » 75 ee CDS AR do ds de ee st RU EEE 0 » 50 -- cognata RU ONE CRD PERS ASE DÉLETEETS) 0 » 75 bardul..5.8ccil.2cbagfa. à crdiupfte ét 0 » 75 Atrosois pes bre hours Unit tt mate F na DD RS RO à tas nn à 1e dE PO 0 0 » 60 7e QUOI. eu ni de VENT PIE S SNS Se UT 2 » 50 Spinterops dilucida en de ap on Ne ; AQU LEE. 1) Toxocampa limosa.. ...1.:,,,: VAUENGA En AR ASE Si Anophia leucomelas.,; 5:42 ain à élu, suaiatea 20280 Catocala elogaln, 6. name de na need es 1.0: 060 — RS ne 3 us eo Étips 1% 2 PUS Asie DD Mu Mare s Eco le ee RÉ e Te - promissa, 27, Fi Es nn MOV, ELi40,8178 =! “Hélectai:i. RES SM À LL His 08e 14:» "60 —:.: sponsa JR s étrieobe Saiele sais de 0:28 00 Le gérant, Émile DEYROLLE, 4704 — Paris, Imp. A. L. Guituor, 7, rue des Canettés. 5° Année. N° 45 L Novembre 1883. 353 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1°” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. France et Algérie. .... Pays compris dans l’Union postale, ... Tous les autres pays.. (Affranchissement compris) de 5 0 0 + 008 :à lé ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1ή JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. LA MÉNAGERIE DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE . Depuis le mois de mai, jusqu'à la fin d'août, il est entré à la Ménagerie : , id 1 Patas (Sercopithecus ruber), du Sénégal, don de . Maho. 1 Semnopithèque à lunettes (Semnopithecus cucullatus), de Siam, offert par M. Harmand, commissaire de la Répu- blique au Tonkin; c’est le premier exemplaire vivant, qui arrive en France. © 1 Macaque du Thibet (Macacus Thibetanus), c'est aussi à M. Harmand que l’on doit de pouvoir observer, vivante, cette belle espèce que l’on ne connaissait que par les dépouilles rapportées par M. l'abbé David, et d’après les- quelles M. le professeur A. Milne Edwards a établi son type spécifique. Nous signalons du même donateur : 1 Civette tengaleungue (Viverra tengaleunga), — — ibetha) 1 Genette (Genetta Mallaccensis), — 1 Paradoxureà moustaches (Paradoxurus mystacea), — 1 de Gray ( — Gray), 7 — type set typicus), — 1 Mangouste rougeätre (Herpesthes Smithi), — 1 Pcre-épic à longue queue (Hystrix longicauda), — 1 Écureuil de Tytler (Sciurus Tytleri), 1 Callitriche (Gercopithecus callitrichus), dentale. 1 Mône (Cercopithecus mona), Afrique occidentale, ces deux dernières espèces offertes par M. Mattei, capitaine d'infanterie de marine. 1 Callitriche (Cercopithecus callitrichus), don de M. Si- billiot. Siam. pi Afrique occi- 1 Macaque (Macacus cynomolgus), de l'Inde ; offert par M. Duhoux. 1 Macaque (Macacus cynomolgus), de l’Inde ; offert par M. Bioro. 1 Lori grèle (Loris gracilis), de Ceylan; offert par Mme Chartray de Menetreux. 1 Civette (Viverra Civetta), du Gabon, don de M. Lizard. 1 Renard (Canis Vulpes), France, don de M. Fournier. I Bouc monstrueux à trois pattes, don de M. J. Ferret. ILest né : 2 Cerfs et 1 Biche sika (Cervus sika), du Japon. 1 Guib (Tragelaphus scriptus), du Sénégal. 2 Biches et 1 Cerf cochon (Cervus porcinus), de l’Inde. 2 Chèvres naines. 1 Antilope de l'Inde (Antilope cervicapra). 2 Hybrides de Cervulus lacrymans mâle et du Cervulus Reevesii femelle. 1 Kob (Kobus unetuosus), du Sénégal, né des individus donnés par M. le général Brière de l'Isle. 1 Cerf et 1 Biche Wapiti (Cervus Canadensis). 2 Biches métisses de Cervus Maral mâle et de biches hybrides, de Cervus Mantchouricus, mâle, et de Cervus elaphus, femelle. 1 Ane, né d’un âne blanc et d’une ânesse noire. 1 Bles Block (Alcelaphus albifrons), de l'Afrique aus: trale. 1 Antilope Isabelle (Eleotragus reduncus), du Sénégal. 1 Buffle du Cap (Bubalus Cafer). 23 oiseaux ont été donnés, ce sont : 1 Buse blanche (Falco buteo), de France, don de M. Du- genest. 1 Moyen duc (Strix otus), de France, don de M. Dugenest. 1 Chouette hulotte (Strix aluco), de France, don de M. Dugenest. 394 LE NATURALISTE 1 Buse ras (Fernis apivorus), de France, don de M. Liégeo 2 Cresscrelll (Falco tinunculus), de France, don de M. Delimoges 1 Busard de marais (Circus œruginosus), de France, don de M. Poirault. 1 Percnoptère (Neophron percnopterus), de France, don de M. Ménabréa. 1 Chouette Chevêche (Strix passerina), de France, don de M. Gilquin 1 Chouette effraie (Strix flammea), de France, don de M. Achar 1 Pérruche de Patagonie (Conurus Patagonicus), don de M. Voydis. 1 Corbeaü freux (Corvus frugilegus), de France, don de M. le baron de Neucheze. 2 Paons ordinaires, de France, don de M. Doré. 1 Cariäma huppé (Cariama cristata), du Brésil, don de M. Gorceix. 1 Pygargue de Macé (Haliœtus Macei). . 4 Pigeons nicobar (Calænas nicobarica). 2 Casoars à casque (Casoarius galeatus), par M. Riedel résidant à Amboine. Citons parmi les oiseaux nés à la Ménagerie : 10 Cignes blancs (Cignus olar). 2 Casarcas ordinaires (Todorna rutila), d'Europe. — variés (Tadorna variegata), de la Nouvelle- Zélande. 3 Cigognes blanches (Ciconia alba), d'Europe. 15 Faisans Amherst (Thaumalea Ambherstiæ). — argentés (Euplocamus Nycthemerus). 11 Euplocomes du Népaul (Euplocamus leucomelanus). 11 Faisans à collier (Phasianus Mongolicus) 6 Hybrides de Thaumalea Nycthemerus mâle et d'Eu- plocamus leucomélanus femelle 6 Hybrides de Thaumalea Amnherstiæ mâle et de Thau- malea picta femelle, 4 Talegalles de Latham (Talegalla Lathami), d'Australie. Ces derniers avaient établi leur nid dans un pare non couvert et entouré de grilles seulement, il a donc fallu une surveillance assidue pour ramasser les jeunes à mesure qu'ils sortaient du tas de fumier, car au bout de quelques instants, ils s’échappent pour pourvoir eux-mêmes à leur nourriture et pour fuir la brutalité du mâle qui n’a rien de paternelle. C’est généralement au coucher du soleil, que ces jeunes sortent du nid; cette sortie est toujours indiquée un jour ou deux à l'avance, par les manœuvres du mâle qui, pour donner sans doute plus de facilités à ses petits, fait des trous dans tous les sens, écoute avec attention, bat des ailes, donnant enfin toutes les marques d’une grande sa- tisfaction. Mais une fois les jeunes dehors, toutes ces manifestations se calment, et une indifférence complète succède à cette ardeur, pour la délivrance de sa progéni- ture, il la poursuit au contraire avec acharnement et si le pauvre petit ne parvient pas à S'y soustraire en se Ca- chant ou en fuyant loin du lieu où ses parents ont élu domicile, il est bientôt tué. Nous croyons que la durée de l'incubation chez cet oi- seau est de trente jours, nous espérons l’année prochaine être fixé d'une manière certaine à cetégard, par les obser- vations que nous nous proposonside continuer à ce sujet. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE. DU 4 AVRIL 1883 Sur l'organisalion mécanique du grain de pollen. — Note de M. J. Vesque. Sorti de l’anthère, le grain de pollen doit, le plus souvent, faire un voyage plus ou moins long dans l’airet même au soleil ; arrivé sur le stigmate, il doit absorber uñe partie du tiquide dont cette partie de la fleur est imbibée. Le grain de pollen est protégé contre une trop grande perte d’eau par la eutisation de l’exine et par l’enduit gras dont sa surface est fréquemment recouverte. En perdant de l'eau le grain peut diminuer de volume; mais, la plupart du temps, le grain conserve sa forme géométrique. La mem- brane présente plusieurs pores qui lui permettent d’absor- ber l'eau nécessaire à la germination, et disposés de telle sorte que dans quelque position que le grain tombe sur le stigmate, un pore au moins se trouve en contact avec la membrane humide. La disposition des pointes, des lames, des réseaux qui ornent la surface du grain, semble obéir à une loi géométrique qui ne serait autre quela phyllotaxie étendue à tous les organes saillants de la plante. % à x * Observations sur la blastogenèse et sur la génération allernante chez les Salpes et les Pyrosomes. — Note de M. L. Joliet. Dès 1868, Kowalesky donnait les lois du développement blastogénique des Salpes. Selon lui le stolon se compose de deux tubes emboîtés, prolongeant l’ectoderme et l’en- doderme du parent. Dans l’espace libre compris entre eux courent quatre cordons : deux latéraux, dérivés du cloa- que: deux médians, dérivés de deux amas de cellules mésodermiques. La peau, le tube branchio-intestinal, le cloaque de chacun des Salpes agréges dérivent des parties correspondantes du stolon; le système nerveux et les organes génitaux, formés aux dépens des cordons médians, résultent du développement de deux groupes de cellules mésodermiques. Les observations de M. Joliet permettent de conformer les énoncés de l’auteur précédemment cité, sauf sur un point: au lieu de faire dériver les cordons latéraux du cloaque du parent, l’auteur de la présente note pense que les cordons latéraux, du moins chez le Salpa democratica, ne dérivent ni du cloaque, ni du péri- carde, mais bien des plaques museulairès. D’après Brooks, | les œufs avec vésicule et tache germinative qu’on observe dans les jeunes bourgeons déjà ébauchés sont de vérita- ble œufs. M. Joliet n’est pas de l’avis de Brooks :- dans LE NATURALISTE 359 chaque bourgeon de Salpe ou de Pyrosome, il existe à un | certain moment un seul de ces corps; on le voit, avant toute fécondation, se diviser plusieurs fois. Un seul de ces segments devient l'œuf définitif. La forme solitaire consi- dérée jusqu'ici comme agame n’est point une femelle ; elle ne contient pas un ovaire, ni même une glande hermaphro- dite, mais bien un rudiment d’une telle glande. séance pu 11 mar 1883 Sur un organisme rencontré en abondance chez les individus qui ont succombé à la fièvre jaune.— Note de M. de Lacerda. M. de Lacerda a rencontré chez des individus morts de la fièvre jaune un organisme qu'il classe parmi les champignons. Ils se trouverait dans le corps, dans la bile, le foie, les reins, les liquides vomis, le cerveau. Ce cham- pignon est peut-être le véritable agent qui produit la maladie; la chose est assez probable, mais l’auteur dela note ne se prononcera d’une facon définitive qu'après des études et des expériences complètes à ce sujet. Sur l'utilisation des terrains sablonneux des Landes el de la Gironde pour la culture de la vigne. — Note de M. Pallas. Si la plantation des vignes dans les terrains sablonneux de l'Algérie est appelé à un grand avenir, les départements des Landes et de la Gironde, vueleur condition physique, se trouvent aussi dans le même cas. Quelques vignobles se dressent de tous côtés, et sous peu le prejugé, qui faisait considérer le sol de ces départements comme des plus arides, va se trouver détruit. HG SÉANCE DU 18 JUIN 1883 _ Méléorite charbonneuse lombée le 30 juin 1880 dans la République Argentine, non lain de Nogoga (province dEntre-Rios). — Note de M. Daubrée. M. le D' Burmeister, directeur du musée pablie de Buenos-Ayres, a adressé à M. Daubrée un échantillon d'une météorite tombée le 30 juin 1880, dans la République Argentine entre Nogoga et Concepcion. Sa cassure est lithoïde et mate ; elle est fragile. Dans la pâte noire de la météorite, on voit de nombreux grains pierreux et angu- leux de 0,5 à 1"; les uns sont de couleur vert bou” teille, les autres blanchètres, d'autres encore d'un jaune laiton. Traitée par l'acide chlorhydrique, le résidu Free noir; lequel résidu chauffé dégage une odeur de sb s hydrocarburés. La présence du carbone se manifese! SE la coloration en brun de la potasse. La météorite de N br appartient donc à la classe des asidères et au groupe des météorites charbonneuses. ou * * Sur le mécanisme de la respiration chez les Chélo- ñniens. — Note de Ch. L. Charbonnel-Salle. D’après les expériences de certains physiologistes, on sait que le Chéloniens introduisent l'air dans leurs pou- mons par la dilatation active de la cavité viscérale. Les recherches faites par M. L. Charbonnel-Salle, prouvent ue les ceint pelvi Lihoracique interviennent pour une large part dans le travail mécanique de la respiration. De grandes différences existent du reste chez les tortues terres tres et chezlestortues aquatiques.En résumé, ilexiste chez les Chéloniens deux sortes d'agents moteurs affectés au servicede larespiration: les | piratoires prop ments dits etles muse] l d int pelvi et thoracique. Chez la tortue terrestre les muscles de la respi- ration sont rudimentaires et les ceintures jouent un grand rôle ;chez la tortue aquatique les deux agents ont la même importance. Les résultats de ces expériences sont exacts, ayant été fournis par la méthode graphique. 4 VU * + *# Nouvelle méthode de décoloration du Digment de l'œil des Arthropodes. — Note de Ch. C. E. Della Torre. Pour décolorer le pigment des yeux des Arthropodes, l’auteur de la note fait agir du chlore sur la pièce préala- blement fixée. Ce moyen a été employé avec succès sur des Crustacés et sur d’autres Arthropodes. Ce procédé est aussi applicable aux pièces trop fortement teintées par l'acide osmique. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE SÉANCE DU 13 JUILLET 1883 Présidence de M. Bornet M. Costantin a étudié l’influence du séjour sous le sol sur la structure anatomique des tiges, Après avoir rappelé que MM. Vaupell et Chatin avaient montré, il y a plus de vingt-cinq ans, que l’organisation interne des rhizomes dif- fère considérablement de celle des tiges aériennes, il donne un résumé de ses observations particulières, Sa conclusion est que les changements dus au milieu produisent des substitutions. Ainsi, chez les plantes possédant un rhizome, le tissu de soutien très important qui exisle dans la tige aérienne et y forme souvent un anneau très épais est rem- placé, dans La partie souterraine du même individu, par le développement d’une couche subéreuse constituant un appareil de protection. M. Ch. Royer a trouvé dans les bois des environs de Montbard(Côte-d’Or)les Sorbus scandica Fries et latifolia : Pers., l’un et l’autre peu communs en France, aïnsi que quelques individus d’une autre espèce qui lui paraît iné- dite. Il la nomme S$. /allacina à cause de sa double et fallacieuse ressemblance, d'une part avec le Zatifotia dont elle offre l'inflorescence et la saveur des fruits, et de l’autre 396 LE NATURALISTE avec le {orminalis qui s’en rapproche par les découpures | des feuilles et le brillant de leur face supérieure. Toutefois l'abondance et la fertilité des fruits du Sorbus faliacina ne permettraient pas de le tenir pour hybride. M. Royer indique ensuite les caractères différentiels des Sorbus Aria et Zatifolia. A propos du Sorbus Aria, M.Malinvaud rappelle l’incer- litude où l’on est aujourd’hui relativement à l’existence de cette espèce dans la circonscription de la flore pari- sienne. Elle avait été signalée par d’anciens auteurs, et plus récemment par MM. Cosson et Germain, à Fontaine- bleau, où 5. Decaisne assurait ne l’avoir jamais rencon- trée (1), et M. Bonnet n’a pas cru devoir l’admettre dans sa Petile Flore parisienne. Toutefois, si la question reste douteuse relativement à Fontainebleau, il est permis d’es- pérer que des recherches ultérieures sur d’autres points aboutiront à un résultat moins négatif : car il n’est guère présumable qu’une plante aussi répandue dans le reste de la France, et que possèdent les départements limitrophes de la région comprise sous le nom d’environs de Paris, fasse entièrement défaut dans toute l’étendue de celle-ci. M. G. Bonnier expose les méthodes que M. Mangin et lui ont employées pour étudier l'influence de la lumière sur la respiration. Dans une première série d’expériences, ils avaient fait l'analyse gazométrique des gaz par la potasse et le pyrogallate de potasse; ils se sont servis, dans leurs dernières recherches, de la méthode des liqueurs titrées. L’acide carbonique a été dosé par le précipité de carbonate de baryte formé dans une liqueur de baryte titrée et ana- lysée par une dissolution d'acide chlorhydrique dont le titre avait aussi été déterminé avec précision. Ces deux méthodes appliquées à divers végétaux sans chlorophylle ont donné des résultats identiques : en général la lumière retarde la respiration, c'est-à-dire l'absorption d'oxygène et l'émission d’acide carbonique. SÉANCE DU 27 JUILLET Présidence de M Bureau M. Ch. Battandier, professeur à l’école de médecine d’Al- ger, a observé aux environs de cette ville plusieurs cas d’hétéromorphisme floral, et d’abord comme plantes hété- rostylées le Romulea Bulbocodium et une variété algé- rienne du Narcissus Tazella. Le Romulea présente deux sortes de pieds : les uns mâles, avec des fleurs grandes, brillantes, à anthères remplies de pollen, à style deux fois plus long que les étamines; les autres femelles, à fleurs plus petites, plus pâles, à divisions plus aiguës, à anthères rudimentaires et stériles, à style ne dépassant pas ou dépassant peu les étamines et muni de papilles plus courtes, mais bien plus nombreuses que dans la forme précédente. Ces derniers pieds, brachysiylés, sont bien plus nombreux que les autres, et ce sont ceux-là pré- (1) Mémoire sur la famille des Pomacées, in Wouvelles archives du Muséum (1874), p. 162. cisément que fécondent les abeïlles avec le pollen récollé sur les étamines fertiles des fleurs mâles ou dolichostylées. Or l’auteur de cette intéressante étude a noté : 1° que sur 132 pieds à style court, 108 ont donné des graines, 24 sont restés stériles; 2° sur 84 pieds à long style, 83 sont restés stériles, 1 seul a donné des graines; 3° des pieds à long style, artificiellement fécondés avec le pollen de la même forme, sont restés tout aussi stériles que les autres; 4° en- fin, dans une localité où il n’existait pas un seul pied mâle, les pieds femelles ont très généralement fructifié, grâce à l’apport du pollen par les abeilles. Devons-nous conclure, avec l’auteur, que cette plante a commencé par devenir hétérostylée, et que la disjonction des sexes s’opérant de plus en plus, elle passera facilement à la dioïcité. Le Narcissus Tazetla var.algerica Kunth présente aussi une hétérostylie très nette ; les styles sont deux fois plus longs dans certains individus que dans d’autres, mais il n’y a aucune différence, ni dans les étamines ni dans la dimension du pollen. Cette plante n’a pas encore été sou- mise à une expérimentation régulière. M. Battandier cite ensuite le Portulaca Oleracea et divers Viola comme offrant des fleurs cléistogames, puis il passe en revue un certain nombre de plantes hétérocar- pées dont l’étude lui suggère cette conclusion, que « parmi « les fruits polymorphes, ceux qui ont les plus grosses graines donnent les plants les plus vigoureux. » M. Alfred Chabert a fait des recherches sur l’origine des Tulipes de la Savoie. Contrairement à l’opinion de M.Reich- necker qui les croit originaires des localités où. on les recueille aujourd'hui, il n’admet comme indigène, sur huitespèces, quele Tulipaaustralis ; le T.silveslrisserait, d’après lui, adventice, et les autres naturalisées. M. Malinvaud met à la disposition des personnes présentes des échantillons de Lepidium virginicum qu'il a récoltés surles bords de la Marne, près de Charenton, où cette plante avait été découverte l’année précédente par M. Adr. Fran- chet. Dans le Prodrome, l'habitat de cette espèce est in- diqué «in America boreali ». Godron en donne la description dans la Flore de France et la signale € aux environs de Bayonne », sans autre observation (1848); mais dans ses observations sur les migrations des végétaux, il la cite parmi les plantes étrangères dont la naturalisation parait due au dépôt du lest des navires dans les environs des ports de mer. M. A. de Candolle s'appuie sur cette citation, dans sa Géographie botanique, pour mentionner le Lepi- dium virginicum parmi les exemples de naturalisation à grande distance, En 1868, à la session de la Société bota- nique de France à Pau, Darracq, regardant cette Crucifère comme indigène et différente de la véritable plante améri- caine, lui impose le nom dé majus. Cette distinction n’est pas admise par les floristes français. Le Lepidium virginti- cum, suivant le tracé des chemins de fer, s’est répandu dans les Landes et la Gironde, et se propagera sans doute de plus en plus entre ces localités initiales et les environs de Paris où il s’est montré inopinément. Il se distingue du L. ruderale, avec lequel on pourrait le confondre au pre- mier abord, par ses graines ailées, ses feuilles denti- culées et les silicules sensiblement ailées supérieurement, LE NATURALISTE 397 aussi larges que longues. M. A. Clavaud en a donné une description très complète dans son excellente Flore de la Gironde. L'ordre du jour étant épuisé, M. le Président déclare 83. close la session ordinaire de 1882- E. Mauvaun. MISSION DE M. L'INGÉNIEUR CHOISY DANS LE SAHARA ALGÉRIEN BOTANIQUE Par le Dr BONNET Dans le courant de l’année 1879, M. de Freycinet, alors ministre des Travaux publics, mettait à l’étude un projet de voies ferrées destinées à relier nos possessions d’Algé- rie avec le Sénégal, en traversant le Soudan et le bassin du haut Niger; deux missions d’explorations étaient, dans ce but, organisées par M. de Freycinel au commen- cement de 1880: la première sous la direction de M.Choisy, ingénieur en chef des ponts et chaussées, devait étudier et comparer deux tracés, l’un de Laghouat à El Goléah et l’autre de Biskra à Ouargla; la seconde mission, Com- mandée par le colonel Flatters, était plus spécialement chargée d’une exploration au sud d'Ouargla, vers Idelès et jusqu'au Soudan, s’il élait possible; les deux expédi- tions se complétaient donc l’une l’autre, la seconde n'étant en quelque sorte que ja continuation et la prolongation de la première. | Indépendamment des travaux géodésiques et topogra- phiques, chaque mission devait récolter les objets d’his- toire naturelle qu’elle trouverait sur sa route et recueillir les éléments nécessaires pour établir la statistique bota- nique des régions parcourues ; Pascal Jourdan de la mis- sion Choisy et le D" Guiard de la mission Flatters, étaient plus spécialement chargés de ces études. Par une triste et malheureuse coïncidence ces deux explorateurs furent deux victimes du devoir, deux martyrs de la science : tandis que le Dr Guiard expirait sur la terre africaine, massacré par les Touareg, Pascal Jourdan, à peine rentré en France, succombait aux atteintes d’un mal que les fatigues du voyage avaient rendu incurable. L'itinéraire suivi par la mission Choisy avait été déjà parcouru par plusieurs explorateurs, et la végétation de cette région, naturellement pauvre, n'offrait plus aucune nouveauté à enregistrer: la saison et la maladie ne per- mettaient pas du reste à Pascal Jourdan de faire des ré- coltes bien fructueuses ; néanmoins, la petite collection de plantes sèches que M. l'ingénieur Choisy a bien voulu, sur ma demande, offrir au Muséum de Paris, contient quelques espèces intéressantes et fournit un certain nombre de localités nouvelles pour la Flore atlantique ; il était, en outre, curieux de constater par des échantillons récoltés sur place, l’état de la végétation saharienne du com- mencement de janvier au commencement d rene poses à laquelle la mission termina son vOya8® d'exp ee Es J'ai rédigé la présente notice sur le plan de celle q j'ai consacrée aux plantes de la mission Flatters (in Nouv. Arch.du Mus., 2° sér., tom. V, p.129 et/suiv.); j'ai cité les mêmes auteurs et, pour les déterminations, j'ai puisé aux mêmes sources; de plus, j'ai reçu de M. l'ingénieur Choisy et de M. le D' Weisgerber, médecin de la mission, com- munication de documents qui ont facilité mon travail : je prie donc ces Messieurs d’agréer l'expression de mes sin- cères remerciements. Aux personnes qui désireraient faire plus ample connaissance avec les régions et les tribus sahariennes, je conseillerai de lire le petit volume plein d'intérêt et d’entrainque M.Choisy a fait paraitre,en 1881, chez l'éditeur E. Plon (1) et les travaux plus spéciaux que M. Rolland a publiés dans le Bulletin de la Société géolo- gique de France, dans la Revue scientifique (n° du 17 juil- let 1880)et dans le Congrès de l’Association française pour l'avancement des sciences (1880). Je ne puis terminer ces préliminaires sans consacrer ‘quelques lignes à la mémoire du naturaliste modeste qui a recueilli les plantes dont l'énumération suit, et qui a payé de la vie son amour du devoir et son dévouement à la science. , Jourdan (Pascal) était sorti de l'Ecole des Mines de Paris avec le titre de garde-mines; dans les divers postes qui lui avaient été confiés, il avait toujours su mériter l’amitié de ses collègues et l’eslime de ses supérieurs; obligé par la nature de ses fonctions à changer assez souvent de rési- dence, il avait mis à profit ces divers déplacements pour étudier les productions naturelles des pays qu'il habitait ; ia botanique occupail tout le temps qu'il ne consacrail pas à des travaux techniques ou à des recherches géologiques ; il s’était plus spécialement adonné à l'étude des plantes qui croissent sur les ruines et sur les vieux monuments et, dans cet ordre d'idées, il avait publié : Flore murale de la ville de Tlemcen (Alger 1866), Flore murale &u tom- beau de la Chrétienne (Alger 1867), Flore mural? d’Al- ger (Alger 1872), Mosaïque de flores rudérales du centre de la France (Guéret 1872). En 1871-72, Pascal Jourdan avait été envoyé à Vichy pour diriger les travaux faits par l'État aux sources minérales des Célestins; il profita de son séjour dans cette station si fréquentée des baigneurs pour rédiger un Essai d’une Chloris Vichysoîse, un Con- speclus géologique du bassin de Vichy et une Carte géo- logique du même bassin. Parmi d’autres travaux restés inédits, il convient de citer le Conspectus historique Sur la sériciculture, mémoire couronné par l’Académie du Gard en 1869 (concours Talabot).En 1879, Pascal Jourdan occu- pait à Avignon le poste de garde-mines principal, c'est alors qu’il fut désigné par M. de Freycinet pour prendre part à la mission du chemin de fer transsaharien; déjà il avait ressenti les premiers symptômes d’une affection des centre nerveux, et cependant il n’hésita pas un seul in- stant à affronter les fatigues d’un voyage à travers le Désert, dans des régions brûlantes pendant le jour et gla- cées pendant la nuit; sous ces influences, la maladie prit rapidement une marche incurable et lorsque Pascal Jourdan rentra en France avec la mission, toute espérance de guéri- SEE ESS EFTEUNET EREST VENTES ISSN SE OEM QT : (1) Le Sahara; souvenir d'une mission à Goléah. 4 vol. in-18 avec carte 398 LE NATURALISTE son était perdue. Si plus heureux que le D° Guiard, Pascal Jourdan put revoir sa patrie et mourir au milieu de sa fa- mille, son nom, comme l'a dit M. Choisy, n’en mérite pas moins d’être joint à ceux des infortunés compagnons du colonel Flatters. PAPAVERACEÆ Hypecoum Geslini Coss.et Kral. in Bull. Soc. bot. de Fr. 4 p. 522; Coss. Ilustr. Flor. atlant., p.12, tab. 7; H. littorale Munb. Catal. plant. p. 2 (non Ya LUE Goléah. CRUCIFEREÆ Sisymbrium Irio L., Munb. Catal. plant: 8; Boiss. Flor. orient., 1 p. 217 (Chaliat). — El Goléah. Capsella procumbens Fr., Boiss. Flor. orient. 1 p. 340; Hutchinsia procumbens Desv., Munb. Catal. plant. p. 4. (Guetà el Mesour).— El Goléah, Mechgarden. Moricandia suffruticosa Coss. et D. R. ap. Balansa Plant. d'Alger. N° 892; Munb. Catal. plant. p. 2. — El Goléah. M. divaricata Coss. ap. Kral. Plant. Alger. select. N°° 17 et 17a et Ilustr. flor. atlant. p. 35, tab. 25; Munb. Catal. plant. p. 2. (Guedem). — El Hassi Charef. Henophyton Deserti Coss. et D. R. in Bull. Soc. bot. de Fr. 2, p.625 et 247 ; Munb. Catal. plant. p. 2? (Atga; Henna). — El Goléah, Ouargla. Savignya longistyla Boiss. et Reut. Diagn. sér. 2 fasc. 5 p. 27; Munb. Catal. plant. p. 3 — Laghouat. CAPPARIDEÆ Cleome arabica L., Munb. Catal. plant. p. 4; Boiss. Flor. orient. 1 p. 411. (Netin) — El Hassi Charef. RESEDACEÆ Randonia africana Coss. ap. Kral. Plant. alger. select. N°19et in Bull. Soc. _ s Fr. 6 p.392; Munb. Catal. plant. p. 5. (Gued’om) — Ouargla. Reseda lutea L., Munb. po plant. p. 5; Boiss. Flor. orient. 1 p. 429 — Ouargla. CISTINEÆ Helianthemum Lippii Boiss. var. micranthum Boiss. Flor. orient. 1 p.443; H. sessiliflorum Pers., Munb. Catal. plant. p. 5. (Reguig) — Chaab Rassou. CARYOPHYLLEÆ Silene rubella L., Munb. Catal. plant. p. 6; Boiss. Flor. orient. 1 p. 598. (Ameraras) — El Goléah. Spergula diandra Heldr., Boiss. Flor. orient. 1 p. 733; Arenaria rubra Munb. Catal. plant. p.7 (pro parte). (Talemt el régal) — El Goléah, Mechgarden, TAMARISCINEÆ Tamarix Balansæ J. Gay ap. Coss. Voy. bot. in Ann. sc. nat. sér. 4, tom. 4p. 283; Munb. Catal. plant. p. 14 — Ouargla. T. pauciovulata J, Gay ap. Jamin Plant. alger. exciss. N° 240; Munb. Catal. plant. p. 14, (Torfa) — Ouargla. ‘orient. 2 p. 12. (Sedra) — MALVACEÆ Hibiscus cannabinus L., Boiss. Flor. orient. 1 p. 840. (Guergä) — El Goléah; ad funes mectendas verisimiliter cultus. Malva parviflora L., Munb. Catal. plant. p. 7, Boiss. Flor. orient. 1 p. 820. (Kebbiz) — El Goléah. GERANIACEÆ Erodium glaucophyllum Ait., Munb. Catal. plant. p. 8; Boiss. Flor. orient. 1 p.859. (Merkad)—ElGoléah, Laghouat, Mechgarden. E. pulverulentum Willd., Munb. Catal. plant. p. 8; E. laciniatum var. pulverulentum Boiss. Flor. orient. 1 p. 893. (Reguen) — El Goléah, Mechgarden. Monsonia nivea J. Gay, Munb. Catal. plant. p. 8; Boiss. Flor. orient. 1 p. 877 — Ouargla. ZYGOPHYLLEÆ Fagonia glutinosa Del., Munb. Catal. plant. p. 8; Boiss. Flor. orient. 1 p. 04— El Hassi Charef. Zygophyllum Geslini Coss. in Bull. Soc. bot. de Fr. 3 p.705; Boiïss. Flor. orient. 1 p. 915; Z. album Desf., Munb. Catal. plant. p. 8 (pro parte). (Agga) — Ouargla. Peganum Harmala L., Mumb. Catal. plant. p. 8; Boiss. Flor. orient. 1 p. 917. (Harmel) — El Hassi Charef. Nitraria tridentata Desf., Munb. Catal. plant. p. 15; Boiss. Flor. orient. 1 p. 919. (Guetof) — Gour Ouargla. RHAMNE.Æ Zizyphus Lotus L., Munb. Catal. plant. p.9; Boiss. Flor. Ouargla. TEREBINTHACEÆ Rhus oxyacanthoides Dum. Cours., Boiss. Flor. orient. 2 p. 5; R. dioica Brouss. ap. Willd., Munb. Catal. plant, p. 9. (Djedani, Zebboudÿ) — EI Hassi Charef. LEGUMINOSEÆ Retama Rætam Webb, Munb. Catal. plant. p. 9; Boiss. Flor. orient. 2 p.37. (Retem) — Laghouat, ain Massin. Trigonella Fœnum-græcum L.; Munb. Catal. plant. p. 10; Boiss. Flor. orient. 2 p.70. (Fena) — El Goléah Biserrula Pelecinus L., Munb. Catal. plant. 12; Boiss. Flor. orient. 2 p. 204. (Djelban) — El Goléah. Astragalus armatus Willd., Bge. Gen. Astrag: spec. N°504; Anthyllis tragacanthoides Desf., Munb. Catal. plant. p. 10. (Æedad) — Chaab Rassou. A. Gombo Coss. et D. R. ap. Balansa Plant. d'Alger. N° 549 et 936; Munb. Catal. plant. p. 11. (Foutla) — Ouargla, Vicia Faba L., Munb. Catal. plant. p. 12. (Foui) — El Goléah. Pisum elatius M. B., Munb. Catal. plant, p. 38; Boiss. Flor, orient. 2 p. 623. (Lountay. EI Goléah. ROSACEÆ Neurada procumbens L., Munb. Catal. plant. p. 13; Boïss. Flor. orient. 2 p. 735. — Hassi el Aicha, ain Massin LE NATURALISTE 359 : UMBELLIFEREÆ Deverra scoparia Coss. et D. R. in Bull. Soc. bot. de Fr. 2 p. 248; Munb. Catal. plant. P- 15. (Guezzah) — Chaab Rassou, El Hassi Charef. Ridolfia segetum Mor., Munb, Catal. plant. p. 15: Boiss. orient. 2 p.858. (Kethha) — El Goléah. ium graveolens L., Munb. Catal. plant. p. 16; Boiss. .. orient. 2 p. 856. (ei Krafsa) — El Goléah. COMPOSITÆ Cladanthus arabicus Coss. Bull. Soc. philom. 1816, p. 199 et Dict. sc. nat. 9 p. 343, atl. 4, tab. 87; Munb. Catal. plant. p. 18. -- Hassi el Aicha. _ Asteriscus pygmæus, Coss. et D. R. in Bull. Soc. bot. de Fr. 4 p. 277; Munb. Catal. plant. p. 18; Boiss.Flor. orient. 3 p. 179. (Negued) — Ouargla. Brocchia cinerea Vis., Boiss. Flor. orient. 3 p.358; Tana- cetumcinereum D. C., Munb. Catal. plant. p. 19.(Chouiliia) — El Hassi Charef. Clamydophora pubescens Coss. et D. R. ap. Jamin Plant. alger. exsicc. N° 271 et in Bull. Soc. bot. de Fr. 4 p. 279; Munb, Catal. plant. p.19 — Hassi el Aicha, Ouar- a. Artemisia Herba-alba Asso, Munb. Catal. plant. p. 19; Boïss. Flor. orient. 3 p.365. (Ch, DAV RE Goléah, Mechgarden. Leyssera capillofolia Willd., Boiss. Flor. orient.3 p. 240 ; Gnaphalium leysseroides Desf., Munb. Catal. plant. p. 19. (Ad’ id’ a) — Gour Ourgla. Nolletia chrysocomoides Cass., Coss. et Kral.in Ball. Soc. bot. de Fr. 4p. 180; Munb. Catal. plant. p. 18. — Ouargla. Rhanterium adpressum Coss. el D. R. ap. Jamin Plant. alger. exsicc. N° 270 et in Bull. Soc. bot. de Fr. 2 p. 252; Munb. Catal. plant. p. 18. (4r/edj) — Hassi el Aicha. Atractylis serratuloides Sieb., Boiss. Flor. orient. 3 p. 453; A. microcephala Coss. el D. R., Munb. Catal. plant. p. 20 — Hassi el Aicha, Gour Ouargla. Anvillea radiata Coss. et D. R. ap. Balansa Plant. alger. exsicc. N° 964 et in Bull. Soc. bot. de Fr. 3. p. 742; Munb. Catal. plant. p. 8. (Negued) — Ouargla. Carduncellus eriocephallus Boiss. Diagn. et Flor. orient. 3 p. 711 ; Munb. Caial. plant. p. 20. (Gourg) — El Goléah, Ouargla. Sonchus maritimus L., Munb. Catal. plant. p. 22; Boiss. Flor. orient. 3 p. 797. (Deñlia) — El Goléah, Mechgarden. Zollikoferia resedifolia Coss. Notes sur qq. plant. nouv. p.120; Munb. Catal. plant. p. 22. (Maker) — Ouargla. (À suivre.) LÉPIDOPTÈRES. NOUVEAUX D'ALGÉRIE Smerinthus Austauti Stgr, Aber. Mirabilis Austaut. — J'ai publié dans le n° 11 du Naturaliste, du l° septem- bre 1879 sous le nom de Saudingeri une variété remar- quable du Smerinihus Austauti laquelle n’est pas, comme on pourrait le croire, une modification accidentelle du type, mais bien une variété constante desaison, affectant tous les | quelle mes papillons offrent beaucoup de rapports, j'avais individus de la deuxième génération, ainsi que cela se re- marque chez beaucoup d'autres espèces de genres très dif- férents. Plus tard, le 30 juin 1880, j'ai signalé dansla même revue, n° 30, une variété accidentelle du même Smerinthe que j'ai désignée sous le nom d’Zncarnata parce qu'elle diffère de la forme typique d’Aus/auti par un coloris fauve rougeûtre très prononcé. Je crois devoir faire connaître aujourd'hui une nouvelle aberration de ce remarquable sphingien, à laquelle j’ai donné le nom de Mirabilis parce qu’en effet elle est d’une richesse de couleurs qui n’appar- tient qu’à nos plus brillantes espèces. Aucune modification n’est à signaler chez Mirabülis, ni dans la disposition du dessin, ni dans la taille qui est normale et qui varie de 100 à 115 millimètres ; mais ce quiladistingue des formes déjà connues, c’est la belle couleur rose tendre qui forme le fond des ailes, tant en dessus qu'en dessous, et qui revêt aussi le corps tout entier, sauf les antennes qui sont blan- ches. En outre, le milieu des ailes supérieures est nuancé d’un léger reflet verdâtre qui rehausse encore l’éclat déjà si riche du papillon. Cette superbe aberration a été obte- nue de chenilles trouvées en été dans le Maroc. Elle se rattache à la faune estivale Slaudingeri, de mème que l’Z#- carnata procède de la forme vernale Austauti. J'ai sous les yeux trois exemplaires bien semblables entre eux. Ce sont les seuls que j'aie vus jusqu’à présent, Saturnianumida Au staut. — La découverte de cette Sa- turnie remonte déjà à l’année 1877, époque à laquelle mon frère en a capturé deux exemplaires et © dans les régions comprises entre Nemours et le Maroc. Mais comme je ne possédais pas alors le vrai type Afantica Lucas, avec la- jugé prudent d'en réserver la diagnose jusqu'à un moment plus opportun. Cette réserve n’a plus sa raison d'être au- jourd’hui car je possède depuis peu la forme typique d’A4- lantica et la comparaison de mes papillons avec cette der: nière a fait ressortir un ensemble de caractères qui me pa- raissent nécessiter la création d’un type nouveau. Voici du reste en quoi consiste la différence entre mes sujets et la formenormale d'Atlantica également, originaire dela pro- vince d'Oran. Ils sont d’abord d’une taille beaucoup plus grande puisque leur envergure atteint celle des plusgrands exemplaires de Pyri ; leur teinte générale est plus foncée et les parties blanches, à l’aile supérieure entre la ligne ba- silaire et la ligne médiane brisée, passe au gris cendré. Le fer à cheval rose qui occupe le sommet est interrompu dans son milieu, et les deuxième et troisième angles qui le suivent ne sont pas reliés au bord de l’aile par une liture rouge. Les lignes brisées aux quatre ailes sont plus éloignées de l’œil, et aux inférieures on ne remar- que aucune trace de la deuxième ligne qui descend du bord antérieur à l'œil. Les cellules jaunes et rouges de ce dernier sont aussi moins vifs que chez Al/antica. Enfin le corps est. d’un brun plus foncé et les tibias et les tarses sont d’un brun jaunâtre et non rouges comme chez le type. Il convient d’ajouter que le dessous des ailes reproduit les mêmes particularités que le dessus. Ces deux papillons ne sauraient être confondus avec l’A4t- lantica de Lucas dont ils sont distinets; il ne sauraient non a récraremsnen, 360 LE NATURALISTE plus être assimilés à notre Pyrt dont ils sont bien tranchés. Du reste le vrai Pyri a été capturé par mon frère la même année et au même lieu, et les exemplaires que je possède de cette dernière espèce ne diffèrent de la forme euro- péenne que par une teinte plus rembrunie et plus rou- geûtre, c'est-à-dire par l’exagération même des caractères. Mes deux Saturnies forment donc un type réellement nou- veau, et il conviendra peut-être de la considérer comme une espèce séparée. Deilephila Nicæa, var Castissima, Millière (in dit- teris). — Ce Deilephila a été découvert primitivement à Sebdou. Mais il habite aussi d’autres localités élevées de la province d'Oran d’où je l'ai recu. Ce type algérien diffère des exemplaires francais par une taille plus réduite, la teinte blanchâtre de ses ailes supérieures, dont la côte est aussi claire que le disque, et par la teinte rose päle de ses secondes ailes. C’est le même papillon que M. Charles Oberthur, a représenté dans ses études d’Entomologie, 6° livraison, planche INT, figure 9. La figure 9 & du même auteur est une forme aberrante de la larve qui se lie à la chenille normale par certains passages, ainsi que j'ai pu le constater. Quant au type algérien ordinaire, il ne diffère de celui des Cévennes et du midi de la France que par la couleur du fond qui est d’un jaune un peu sale dans l’âge adulte. Cette race de Nicæa est très constante, car j'ai eu sous les yeux plus de vingt insectes parfaits, bien sembla- bles entre eux.Elle ne semblep lusi ropre aux hauts plateaux algériens. Car notre savant collègue, M. Millière, m'informe qu'il a capturé à Saint-Martin-Lan- tosque, à plus de 1 000 mètres d'altitude, plusieurs exem- plaires identiques à cette race algérienne, ce qui est un fait très intéressant au point de vue de la dispersion géo- graphique des espèces. En publiant cette variété, je me fais un devoir de lui conserver le nom sous lequel M. Mil- lière se propose de la figurer dans le cours de ses remar- quables travaux. CHRONIQUE ET NOUVELLES La chaire de botanique de la Faculté des: sciences de Grenoble et la chaire de géologie et de minéralogie de la Faculté des sciences de Nancy sont déclarées vacantes. Un délai de vingt jours est accordé aux candidats pour produire leurs titres. * * * M. Leclerc du Sablon, agrégé des sciences naturelles, professeur de sciences naturelles au lycée de Toulouse, esi nommé agrégé préparateur pour la botanique à l’École normale supérieure. M. Chareyre, licencié ès sciences naturelles, est nommé | préparateur de botanique à la Faculté des sciences de Marseille. M. Raynal, agrégé des sciences physiques et naturelles, est chargé de faire deux conférences de botanique, par se- maine, à la Faculté des sciences de Poitiers, et M. Priem, agrégé des sciences naturelles, est chargé de même de faire deux conférences de sciences naturelles, par se- maine, à la Faculté des sciences de Rennes. M. L. Guignard, docteur ès sciences, est chargé du cours de botanique à la Faculté des sciences de Lyon. OFFRES ET DEMANDES Nous venons de recevoir des États-Unis quelques échan- tillons de rares crinoïdes fossiles que nous cédons aux amateurs aux prix suivants : Platycrinus hemisphericus.. . de 12 fr. à 20 fr. — — avec Platyceras infandt- e 2 AE Es DU nn. nie é ja à + 2 de 20 fr. à 25 fr. Forbesocrinus Meeri.. . .. .… de 16 fr. à 20 fr. _— ramulosus. . . . de 25 fr. à 30 fr. Scaphiocrinus æqualis.. . . .. de 20 fr. à 25 fr. M. Léon Davy, naturaliste préparateur, professeur de sciences naturelles au collège de Beaupréau (Maine-et- Loire), désire entrer en relations avec des naturalistes étrangers. Il offre une collection d'œufs d'oiseaux de Maine- et-Loire, en échange d'ouvrage d'Ornithologie ou d'Ento- mologie. à A vendre la collection de staphylinides de M. Reiche. Cette collection, fruit de soixante années de recherches, est comprise dans 27 cartons, etcomprend 141 genres, 1 201 es- pèces et 5 915 individus ; elle contient nombre de types, soit de genres, soit d'espèces. Nous pouvons citer: les genres Dinusa, 2 espèces; Myrmecopora, 1 esp.; Arena, lesp.; Xraatzia, 1 esp. ; Dinopsis, 1 esp.; Vulda, 1 esp.; | Meloponcus,? esp.; Platyprosopus,? esp. : Glyptomerus, * * * Collection des genres Procerus, Procrustes, Carabus, Calosoma, Callisthenes, Cychrus, Pamborus, contenu dans 7 cartons, comprenant 133 espèces et 279 exemplai- res parmi lesquels nous trouvons : Procerus, 3 eSp.; Procustes,4 eSp.;, Carabus Lafossei, Bonvouloirti , seplem- carinalus Aumonti, nodulosus, Cribralus, mingens, Prodigquus, Adamsii, Albrechti, aurolimbatlus, spinolæ, robuslus, Hemprichii, prasinus, Ehrembergi, chilen- Sts, Presli, Hapiothorax Burchelli, Calosoma vagans, senegalense, Olivieri, Callisthenes discors, Cychrus, esp. : Signalus, Marginalus, anguslicoliis, ventrico- SUS, Spinicollis, Pamborus allernans. Prix : 250 francs. . S’adresser pou Ï i- e , Le gérant, Émile DEYROLLE. 4125) ’ de Paris. Imprimerie A. L. GuiLLor, 7, rue des Canettes 5 Année. N° 46 15 Novembre 1885, 261 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal RUE: DE LA MONNAIE, 23 S France et Algérie Pays co Tous les autres pays. ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. mpris D Unbs postale, . (Affranchissement compris) ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR CR Secrétaire de la Rédaction LES ABONNÉMENTS PARTENT DU l®% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le se LE NATURALISTE est l'intermédiaire éthdéé de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange et de Paco gets scientifiques émanant de ses Abonnés, LE =; FACULTÉ DES SCIENCES G Les cours du premier semestre ont commencé le 5 nb- vembre 1883 et comprennent pour les sciences naturelles : Zoologie, Anatomie, Physiologie comparée, les mardis et samedis, à 3 heures et demie. M.DE LACAZE-DUTHIERS, professeur, traitera de l’histoire des vertébrés, et dirigera pendant toute la durée de son cours des manipulatior 3 qui se font tous les jours dans son laboratoire. Physiologie, les lundis et jeudis, à 3 heures et demi : ! M. PAUL BERT, professeur, M. DASTRE, suppléant, trei- tera des fonctions de nutrition. Il étudiera en particulier, au point de vue expérimental, les phénomènes chimiques et physiologiques de la digestion Minéralogie, les mercredis et téndredis, à une heure et demie, M. FRIEDEL, professeur, étudiera les câractères généraux des minéraux et les principales espèces miné- räles. Les manipulations seront dirigées pendant toute l’année par ce professeur. CONFÉRENCES Les étudiants ne sont admis aux conférences qu'après s'être inscrits au secrétariat de la Faculté et sur la présen- tation de leur carte d'entrée. M. J. CHATIN, maître de conférences, fera, les lundis et jeudis, à 10 heures, dans le nouvel amphithéâtre, des conférences sur diverses parties de l'étude anatomique et physiologique des animaux, indiquées par M. le profes- seur MILNE-ED WARDS. M. JOLIET, maitre de conférences, fera, au laboratoire de zoologie expérimentale, les jeudis à 11 heures et les samedis à 7 heures et demie du soir, des conférences sur les sujets indiqués par M. le professeur DE LACAZE DUTHIERS. M. VELAIN, maitre de conférences, fera, les lundis et jeudis à 9 heures, dans le nouvel amphithéâtre, des con- férences sur les diverses parties de la géologie. Les élèves f +? étermination des roches et des prin- CE D. 4 fossiles à _téristiques des terrains, les mardis, 4 dis et samédis; de 9 heures à 11 heures et demie. Ne registre des inscriptions prescrites pour la licencesera vuvert, au secrétariat de la Faculté, les quinze premiers APE Jjours des mois de novembre, janvier, a il. La session pour la licence aura lieu en juillet 1884. Les . candidats sont tenus de s'inscrire au secrétariat de la aculté. L'inscription est close huit jours avant l'ouverture de la session, ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 25 JUIN 1883 Sondage de Riülhac (bassin de Brassac). — Note de M. Grand’Eury. La grande épaisseur du terrain tertiaire au-dessus du terrain houiller, reconnue par divers sondages, avait fait abandonner la recherche de ce dernier à Rilhac, dans e bassin de Brassac; cependant l'étude attentive des abords de la butte de Lugeac permit d'observer que les couches relevées avaient une direction sud-sud-est, paral- lèle à l’Allier, la même que celles des couches de houille donnant du charbon plus gras qu’à l’ouest du bassin, aussi entreprit-on un sondage à Riihac sur le plateau de Lobière. On y a trouvé le terrain houiller productif à une faible profondeur. Sondage de Toussieu (Isère).— Note de M. Grand'Eury. 362 LE NATURALISTE Le sondage de Toussieu, dans l'Isère, a rencontré le terrain hôuiller à 322 mètres après avoir traversé des couches de formation détritique, puis calcaire, et enfin d'origine geysérienne, toutes horizontales; celles du terrain houiller sont au contraire assez fortement redres- sées. Le sondage de Chaponay,éloigné de 3 500 mètres du précédent, a faitreconnaitre le terrain houiller à 212 mètres au-dessous de la molasse marine. Des sondages intermé- diaires n’ont pas abouti, tombant fort probablement-sur des dérangements causés par une croupe descendant du Pilat, Cette recherche du prolongement du bassin houiller de la Loire vers le bas Dauphiné, sera éclairée par les sondages que l’on doit faire vers Grenay; on est poussé à la faire, par l'observation : 1° que le terrain houiller de Ternay à Communay, en allant vers l’est, s'améliore comme régularité, richesse, largeur et épaisseur; 2° que la flore fossile de Communay et la conservation de leurs empreintes végétales indiquent une formation nouvelle et étendue, n'ayant pas de rapport géogénique avec celle de Rive-de-Gier et de Givors. A Chaponay et à Toussieu, on a du charbon gras, tandis qu'à Communay il est anthra- citeux. SÉANCE DU 2 JUILLET 1883 Influence exercée par les principes contenus dans l'eau de mer Sur le développement d'animaux d’eau douce. — Note de M. H. de Varigny. Les expériences ont été faites sur des œufs de gre- nouille et sur des tétards. Le sulfate de chaux et le car- bonate de chaux, difficilement solubles dans l’eau, n’ont aucune influence. Le sulfate de magnésie contenu dans l’eau de mer à la dose de 25',20 par litre, n'empêche ni l’éclosion des. œufs, ni le développement régulier des tétards. Le chlorure de potassium à la dose de 05,7 par litre, n’a pas d’action également, même en élevant cette dose normale de 05,7 jusqu'à 3 grammes par litre. L'eau de mer contient du chlorure de magnésium à la dose de 8:,5, on peut aller jusqu’à 4 grammes par litre sans gêner l’éclosion des œufs et le développement des létards. Nous arrivons enfin au chlorure de sodium qui se trouve à la dose de 20 à 25 grammes parlitre,et qui empêche l’éclosion des œufs. M. de Varigny a tout au plus pu faire vivre dans un mélange par parties égales d’eau de mer et d’eau douce, des tétards apodes déjà âgés, longs de 0",04 à 0",05; des jeunes de dix à vingt jours peuvent vivre dans une solution ayant de 10 à 12 grammes de chlorure de sodium par litre. En résumé c’est le sel marin qui, dans l’eau de mer, est le principe le plus nuisible au développement des änimaux d’eau douce. SÉANCE DU 9 JUILLET 1883 Recherches sur la destruction et l'utilisation des ca- davres des animaux moris de maladies contagieuses, — Par M. Aimé Girard, M. Aimé Girard propose de dissoudre à froid, dans l'acide sulfurique concentré, les cadavres d'animaux morts de maladies contagieuses, et d'utiliser le liquide obtenu, pour la production d'un superphosphate de chaux azoté. Les Ê e faites par lui à la ferme de la Faisanderie dansPacide sulfurique à 60°, LECLID £ AuUViLSTY 1 VA. un cadavre noyé dans l’a cide, disparaît totalement en qua- rante-huitheures au plus; chair,sang,os,poils ou laine, tout est liquéfié en un sirop coloré qu surnage. L’acide conserve son énergie dissolvante jusqu’à ce que son degré s’abaisse à 43°, et la quantité de matière qu’il peut dissoudre ainsi dépasse même les deux tiers de son poids. Ce sirop noir, acide et azoté ne renferme plus d'éléments virulents, ainsi que le démontre l'inoculation qu’en a faite M. Roux sur des animaux qu'il n’a pas même incommodés; la culture même n’y a montré aucun germe charbonneux. Dans une expérience récente, 321 kilogrammes d’acide à 60° ont dissout, en dix jours, neuf moutons pesant 204 kilogram- mes; des 525 kilogrammes d'acide azoté produit, il a été “réttré 25 kilogrammes de graisse et 500 kilogrammes d'acide qui, au contact de 440 kilogrammes de copro- lithes pauvres des Ardennes, ont donné 940 kilogrammes de superphosphate contenant 0,36 p. 100 d'azote, 5,86 d'acide phosphorique soluble et. 1,77 d’acide phos- phorique insoluble ; superphosphate et graisse repré- sentent une valeur de 83 francs; acide et coprolithes valant environ 46 francs, il y a donc un bénéfice de 37francs, soit environ 4 francs par chaque cadavre de mouton. L'installation pratique et l'emploi de ce procédé, peuvent être rendus faciles et peu dangereux pourles cultivateurs. * + * Les microbes de la noie des trétie Marins. — Note de MM. L, Olivier et Ch. Richet MM. L. Olivier et Ch. Richet concluent d'expériences nouvelles, qu’il y a toujours ou presque toujours des microbes dans les liquides lymphatiques des poissons, et par suite dans l'intimité de leurs tissus. L'examen direct permit de constater la présence de Bacillus courts, mobiles ayant tous les caractères extérieurs reconnus chez ces microbes. On les rencontre surtout dans les liquides lymphaliques; on n’en rencontre que peu ou point dans le sang du cœur. Les liquides lymphatiques ren- ferment aussi un ferment diastasique que l’on peut sup- poser être sécrété par les microbes. Sur 80 expériences de cultures autogènes, deux cas de putréfaction seulement se sont présentés; il ne semble donc pas que ce soient des germes tombés de l'air qui aient ensemencé ces cul- tures. Enfin les Bacillus, si abondants dans les chairs, on ne peut ensemencer les liquides de culture, comme avec les chairs, séANCE DU 16 juiLLET 1883 Les migralions des pucerons confirmées. Evolution biologique complète du puceron de lormeau sir ulmi Aut.). — Note de M, J. Lichtenstein. Après avoir eu connaissance du fait suivant observé parle professeur Horwatthen Hongrie, que «le Pemphigus LE NATURALISTE den racines de maïs émigre de cet habitat souterrain au tronc des ormeaux », M. Lichtenstein entreprit de faire pondre sur des racines de maïs des Pemphigus recueillis au Sortir de la galle. L’essai ne réussit pas, mais étendu aux ScChizoteura et aux Tenraneura, la réussite fut complète pour la Teérancura ulmi seule. M. Lichtenstein écrivit alors à M. Horwarth de lui expédier le Pemphigus en question, et il eut la preuve qu'il y avait érreur; le pro- fesseur hongrois avait bien eu affaire à la Tetraneura ulmi, qui n’a qu’une nervure aux ailes inférieures, au lieu de deux comme les Pemphigus, de plus la forme des antennes et l'absence de filières sur l'abdomen spécifait bien la Tetraneura ulmi. I reste à trouver la forme shllieale du Pemphigus Zeac-maydis. * * + la culture des quinquinas en Bolivie et sur quelques produits de cette contrée. — Extrait d’une lettre de M. Sacc. Par suite de l'exploitation brutale des forêts de quin- quinas au centre de l'Amérique du Sud, la crainte de manquer de la précieuse écorce a fait créer des planta- tions de quinquinas à Java, aux Indes orientales, à la Réunion, etc.; mais leurs produits sont de moins bonne qualité. M. Sacc annonce que, depuis dix ans, on a planté près de 4 millions de pieds en Bolivie, des meilleures espèces, et que ces plantations donnent déjà un bon produit, Un kilogramme de calisaya de Bolivie donnant 30 à 32 grammes de sulfate de quinine, vaut sur place 6,40, on le paye 10 à 12 francs à Paris. En ‘arrivant en Bolivie, M. Sacc fera tous ses efforts pour qu'on se con- tente d’écorcerles arbres comme on le fait pour les chènes- lièges, au lieu de les abattre pour en obtenir l'écorce. La Bolivie, deux fois plus grande que la France, couverte de montagnes à l’ouest et au sud, bien arrosée de cours d’eau, est étonnamment fertile. Grâce à la création de deux voies ferrées, elle communiquera facilement avec la République Argentine, avec le Paraguay, et avec l’océan Pacifique au travers du désert d’Atacama. On exporte actuellement le café, le cacao, la coca, l'écorce du quin- _ quina, le maïs, le sucre, la laine d'alpagas et de vigognes, l'or, l’argent, le mercure, le cuivre, le plomb, l'étain, le bismuth, le soufre, l’alun, le nitrate de soude, le guano, etc. MISSION DE M. L'INGÉNIEUR CHOISY DANS LE SAHARA ALGÉRIEN BOTANIQUE Par le Dr BONNET (Suite et fin.) PRIMULACEÆ Samolus Valerandi L., Munb, Catal. plant. p. 28; Boiss. Flor. orient. 4 p.5. (Kheufert el Homar) — Ouarglä. Anagallis arvensis L. a. phœænicea Boiss. Flor. orient. 4 p.6; A. arvensis Munb. Catal. plant. p. 23 (pro parte). (Aoud et Hamer) — El Goléah, Mechgarden. ASCLEPIADEÆ Déerdia cordataR. Br., Munb. Catal. Rs p. 23; Boiss: Flor. orient. 4 p. 59. (Kebbar) — Ouargla BORAGINEÆ Echium humile Desf. Flor. atiant. 1 p. 165; Ed. Bonn. in Nouv. Arch. du Mus., 2° sér.5 p. 129; Munb. Catal. plant. p.24 (exclussynon). (Owchan) — Kl Hassi Charet. Lithospermum callosum Vahl, Munb. Catal. plant. p. 24; Boiss. Flor, orient. 4p. 219. (Haëma) — Hassi él Aicha. SOLANEÆ Solanum nigrum L., Munb. Catal. plant. p. 25; Boiss. Flor. orient. 4 p. 284. (Aneb ed Dib) — El Goléah. ; OROBANCHEÆ Phelipæa lutea Desf., Munb. Catal. plant. p. 26; Boiss: Flor. orient. 4 p. 500. (Dénoun) — El Goléah, Mechgarden. P. violacea Desf. Flor. atlant. 2 p. 60, tab. 145 ; Munb. Catal. plant. p. 26. (Dénoun) — El Goléah, Mechgarden. LABIÂTÆ | Micromeria inodora Benth. Lab. gen. et spec. p. 375 et ap. D. C. Prodr. 12 p. 217; Munb. Catal. plant. p. 26. (Meliffa) — Gour Ouergla. Marrubium Deserti de Noe ap. Balansa Plant. alger, exsicc. N° 1001; Munb, Catal. plant. p.27; Sideritis Deserti de Noe in Bull. Soc. bot. de Fr. 2 p. 582. (Khiata) = La- ghouat, Ouargla. .. PLUMBAGINEÆ Limoniastrum Guyonianum D.:R. 4p, Boiss. in D, C. Prodr. 12 p. 689; Munb. Catal. plant. p. 28. (Zeila) — El Goléah, Ouargla. Bubania Feei de Gir.in Mém. Acad. sc: Montpell. 1p.185 fig. Let ap. D. R. Atl. de la flore d'Alger. p. 31. tab. 68, fig. 2; Munb. Catal. se p.28. (Melleih) — Oued Rhir. ANTAGINEÆ Plantago ciliata so peser Catal. plant. p. 28; Boiss. Flor. orient, 4 p. 887. (Adena-=Laghouät, Ouargla. P. Psyllium L., Munb. Catal. plant. p. 28; Boiss. Flor. orient. 4 p. 891. (Mellat) — El Goléah. SALSOLACEÆ Atriplex Halimus L., Munb. Catal. plant. p. 29; Boiss. Flor. orient, 4 p. 916. (Getof) — El Goléah. Arthrocnemum glaucum Ung. Sternb., Boiss. Flor. orient. 4 p. 932; A. fruticosum Moq. (pro parte), Munb. Catal. plant, p. 29. (R’essal) — Gour Ouargla. Suæda vermiculata Forsk., Munb. Catal. plant. p. 29; Boiss. Flor. orient. 4 p. 940, (Bou gueriba) —Ogla Zebba- chas Traganum nudatum Del., Munb. Catal. plant. p. 29; Boiss. Flor. orient. 4 p. 946. (D'omran) — Oued Ahmed, Ouargla, gour Ouargla. Haloxylon articulatum Bge. Reliq. Lhem. p.293; Boiss. Flor. orient. 4 p. 949 ; Caroxylon £fticulatum Moq. Mon Catal. plant. P- 29. Le Re Massin. q., Munb. Catal. plant. pe26iBos: Flor. orient. 4 p. 970. PSS — Hassi el a” sai gla. _Cornulaca monacantha Del., . Munb. Gatal ant, P p« 29 Boiss. Flor. orient, 4 p. 984. — Chaab Rassou. LE NATURALISTE POLYGONEÆ Calligonum spinosum L'Hér., Munb. Catal. plant. p. 29; Boiss. Flor. orient. 4 p. 1000. (Lara) — Oued Ahmed, Ouargla. Emex Campd., Munb. Cataï. Se p. 30 ; Boiss. Flor. orient. 4 p. 1005. pt avi — ke. Goléa THYMELEA Tymelæa microphylla Coss. = D. R. #p: Kral. Plant. Tunet. N° 333 ; Meisn. ap. D. C. Prodr. 14 p. 556; Passerina microphylla Coss.et D.R. ap. Balansa Plant. alger. exsicc. N° 256 ; Munb. Catal. plant. p. 30. (Meinan) — Ouargla. ELEAGNACEÆ Elæagnus hortensis M. B. forma orientalis Boiss. Flor. orient. 4 p. 1056; E. orientalis L. Mant. p. 41 — Gour Ouargla. BALANOPHORACEÆ Cynomorium coccineum L., Munb. Catal. plant. p. 31; Boiss. Flor. orient. 4 p. 1072. (Tertsous ; Zebb el Kelb) — Hassi Berkan, El Goléah, Mechgarden. EUPHORBIACEÆ Euphorbia pterococca Brot., Munb. Catal. plant. p. 30; Boiss. Flor. orient. 4 p. 1107. (Bibina) — El Goléah. E. Guyoniana Boiss. et Reut. Pug. plant. p. 10 et Boiss. ap. D. C. Prodr. 15 pars 2 p. 138 ; Munb. Calal. plant. p. 30. (Lebin) — Oued Ahmed. URTICACEÆ Urtica urens L., Munb. Catal. plant. p. 31, Boiss. Flor. orient. 4 p. 1146. (Æt te — El Goléah, ALICINEÆ Salix pedicellata Desf., Munb. Catal. plant. p. 31; Boiss. Flor. orient. 4 p. 1189. -— Oued Ahmed. GNETACEÆ Ephedra alata Desne., Parl. ap. D. C. Prodr. 16 pars 2 p. 358; Munb. Catal. plant. p. 31. (Alenda) — Ouargla, ogla Zebbacha. PALMEÆ Phœnix dactylifera L., Munb. Catal. plant. p. 34; Boiss. Flor. orient. 5 p. 47. (Doukkar wo, Nakhel 9). — El Goléah, Ourlana, Tougourt. COLCHICACEÆ Erythrostictus punetatus Schlecht., Kunth Enum. plant. 4 p. 154; Munb. Catal. plant. p. 32. (Tazia, Kikoul) — El Goléah, Hassi el Aicha, Ouargla. LILIACEÆ Asphodelus tenuifolius Cav., Munb. Catal. plant. p. 33; Boiss. Flor. orient. 5 p. 314. — Ouargla. A. pendulinus Coss. et D. R., Munb. Catal. plant. p. 33; Boiss. Flor. orient. 5 p. 315. (Tazia) — Laghouat, GRAMINEÆ Lygeum Spartum L., Coss. et D. R. Flore d'Alger. p. 17; Munb. Catal. plant. p. 35. (Señnak.) — Ourlana, gour Ouargla. Penicillaria spicata Willd., Coss. et D.R. Flore d’Alger. p. 41; Munb. Catal, plant. p. 35. (Znelli) — El Goléah. Agrostis vertlicillata Vill., Coss. et D. R. Flore d'Alger. p. 64; Munb. Catal. plant. p. 35. (Nedjem.) — El Goléah. Stipa tenacissima L., Coss. et D.R. Flore d'Alger. p. 78; Munb. Catal. plant. p. 36. (Haifa) — Ourlana. Arthratherum pungens P.B.,Coss. et D.R. Flore d'Alger. p. 80; Munb. Catal. plant. p. 36. (Drin) — El Goléah, Mechgarden, Ourlana. A. vlümosum Nees, Coss. et D. R. Flore d'Alger. p. 81; Munb. Catal. plant. p. 36. — Laghouat. A. obtusum Nees, Coss. et D. R. Flore d'Alger. p. 82; Aristida obtusa Del., Munb. Catal. plant. p. 36. (Solian) — El Goléah, Mechgarden, Ourlana. Danthonia Forskalii Trin., Coss. et D. R. Flore d'Alger. p. 10; Munb. Catal. plant. p. 36. (Rabia) — Ourlana, Tou- gourt. Hordeum vulgare L., Coss. et D. R. Flore d'Alger. p. 196. (Chair) — Ouargla: FUNGI Podaxon ægyptiacus? Mont. in Ann sc. nat. 4 p. 195 et Sylloge p. 285; Cauloglossum ægyptiacum? Corda Icon. fung. 6 p. 18, tab. 3 fig. 44. (Teécht ed d'eb&) — El Goléah, Mechgarden. DIAGNOSES DE COLÉOPTÈRES NOUVEAUX DE MADAGASCAR Par M. L. FAIRMAIRE. Peridexia hilaris, — Long. 13 mill. — Oblonga, con- vexa, atra, parum nitida, subtus nitidior et paulo cya- nescens, elytris opacis, plaga media ad suturam interrupta et apice late ochraceo-flavis, prothorace lateribus fere recto et subliliter striolato, elytris basi tenuiter granulatis. Scaritles rapax.— Long. 31 mill — $S. nada dagasca- riensi paulo affinis, sed major, latior, dorso depressus, mandibulis magis striatis, prothorace angulis posticis valde rotundatis, elytris extus fortiter sulcatis et costa- tis, haud subtiliter granulosis et tibiis anticis intus Spina triangulariter dilatata distinctus. Eucamptognathus abaciformis. — Long. 18 mill, — Oblongus, niger, sat nitidus, elytris apice et extus opacis, prothorace transversim subquadrato,. angulis : posticis rectis, elytris basi fortiter striatis, intervallis convexius- culis, striis post medium tenuibus, intervallis planatis, subtiliter coriaceo-rugulosis. Encya strigiscutata. — Long. 20 mill, — Æ. Commer- sonii affinis, sed multo minor, prothorace ad latera rufo- squamoso, scutello minus brevi, linea media evidentiore, elytris magis postice ampliatis, fortius punctatis, tenuius squamosis et pectore villoso. Adoretus vitlaticollis. — Long. 13 mill. — Subovatus, capite prothoraceque planiusculis, fulvo-testaceus, parce ac tenuiter albido-setosulo, prothorace utrinque vitia sub- marginali et intus puncto basali, pectore abdomineque metallico-fuscis, prothorace sat fortiter punctato, lateribus sat crasse marginatis, elytris lineis geminato-punctatis, intervallis punctatis. A. albohispidus. — Long. 17 mill. — Oblongus, sat convexus, nigro-œnescens, nitidus, elytris squamulis acutis, erectis, albis, laxe, hirtis; antennis, palpis, coxis femoribusque anterioribus testacéo-piceis, prothorace brevi, basi parce punctato, elytris parum profunde punce tatis, subtiliter alutaceis et utrinque oblonge impressis. LE NATURALISTE 369 Orphnus Hüldebrandtii. — Long. 15 nill, — Ovatus, crassus, niger, nitidus, capite cornuto, cornu intus gra- nulato, prothorace triexcavato, excavatione media lateri- bus elevatis, antice angulatis, elytris sat tenuiter striatis, striatis, stria suturali profundiore, apice sulcato, inter- vallis sat inæqualibus. Rhynchocephala.— n. g. Doryséeles approximans, capite sat parvo, antice angustato, apice obtuso, integro, vix recurvo; prothorace fere hexagono, lateribus angulato, basi trisinuato, medio nullo modo producto ; elytris levi- ter attenuatis, pedibus robustis, valde calcaratis. R. Hildebrandtii. — Long. 21 mill. — Ovata, crassa, supra (capite excepto) rufescens, subopaca, ad latera flaves- cens, prothorace utrinque puncto nigro, scutello obseuro, elytris utrinque maculis 5 nigris signatis et costis 2 ele- vatis, pygidio fere lœvi, pedibus dense villosis. Dolichoderus lalicornis. — Long. 17 mill. — Niger, sat nitidus, capite prothoraceque vix minus nitidis : a D. heterocero pedibus antennisque nigris, his articulis 4-8 fere quadratis, intus truncatis, tibiis anterioribus tantum apice AE dilatatis, a gloriosa. — Long. 29 millim. — Oblonga, fusco- ER, capite prothoraceque subopacis, elytris purpureis, nitidis, lateribus et apice virescenti-micanti- bus, profunde striatis, intervallis connexis: C. chalco- ptlera affinis. Holonychus inæquicollis. — Long. 23 mill. — A. camelo proximus, sed major, oculis majoribus, prothorace pos- tice minus angustato, lateribus angulato, antice, non postice, valde impresso. Lithinus rufopenicillus. — Long. 21 mill. — Elonga- tus, vale convexus, fuscus, subopacus, inæqualis et peni- cillis rufo-terrenis ornatus, prothorace medio ampliato et obtuse angulato, fere tuberculato, antice utrinque penicillo rufo et obscuro ornato, elytris subparallelis, ad humeros tuberosis, seriatim subfoveolatis, antice, medio, post medium et ante apicem tuberculis, apice nigris et rufis signatis. _L: compressituber.— Long. 20 mill. — Oblongo-elon- gatus, fusco-niger, opacus, macula minuta albido-pubes- cente ad oculos, ad angulos prothoracis anticos et ad ely- trorum basin, prothorace subparallelo, antice late impresso et utrinque tuberculato, elytris lateribus undulato-tuber- culatis,basi et ante apicem tuberculo compresso nigro- velutino signatis, abdomine albido maculoso. Coptops pyramidalis: — Long. 16 mill. — Oblongo- ovatus, dorso planiusculus, niger, nitidus, pube albida sparsutus et maculosus, elytris ante apicem fasciis 3 magis regularibus, basi ad scutellum fere conico-elevatis, hume- ris obtuse angulatis, prothorace lateribus angulatim dilatato. Diædes atroclavatus. — Long. 4 à 6 mill. — Ovatus, antice attenuatus, fusco-violaceus, modice nitidus, capite, prothorace, elytrorum plaga apicali, pedibus, antennis ab- dominisque margine laterali testaceo-flavis, antennarum articulis 3 ultimis dilatatis, profunde atris, elytris valde convexis, apice fortiter rotundatis. Diædesoblongults. — Long. 11 mill. — Ovato-oblongus, | ater modice nitidus, modice convexus, prothorace elytris angustiore, anticevix angustato, lateribus postice obso- lete sinuatis, elytris oblongo-ovatis, impunctatis, ad angu- lum suturalem oblique truncatis, tibiis anticis ante api- cem subtus dente armato, Hybopterus, n. 9 prope Zndalmos collocandum, et prosterno haud carinato, mesosterno plano, pentagono, antennarum clava indistincta, palpis maxillaribus articulo ultimo haud subulato distinctum. H. plagiicollis. — Long. 8 mill — Ovatus, postice ampliatus et valde convexus, fuscus, nitidus, antennis testaceis, art. 1° quatuorque ultimis fuscis, prothorace pallido, maculis 2 magnis dorsalibus et punctis 3 fusco- metallicis, elytris brunneïs, postice pallido marmoralis, tibiis larsisque pallide testaceis, tibiis 2 anticis intus den- tatis. MATÉRIAUX POUR SERVIR À LA REVISION DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE NOTES SUR CERTAINES ESPÈCES OU VARIÉTÉS CRITIQUES DE PLANTES EUROPÉENNES (Suite.) L, cœsia D C. var. decumbens Lge Hab. — In arenosis RARE pr. Leça da Palmeira — Oct. 1882 — (E. Schm ogs. — Cette plante _ Dien probablement celle qui a été indiquée à cette mème localité sous le nom de L. ma- ritima; c'est à elle qu’il convient, selon moi, d'attribuer la synonymie : Linaria polygalæfolia Hofig. et Link, Antirrhinum polygalæfotium Brot. Le L. cœsia var. decumbens possède en effet quelque peu le port du L. maritima, mais il s’en distingue facilement par la gla- bréité de la partie florifère, la couleur plus foncée des fleurs, les divisions calicinales plus courtes et plus larges, ordinairement obtusiuscules, l'éperon plus gros et moins long que le reste de la corolle et surtout par la brièveté des pédicelles, les fleurs du L. cœsia étant souvent presque sessiles. L. supina Desf. Le groupe spécifique Z. supina me semble devoir être ainsi compris : L. surINA. Desf. var. genuina var. Mmaritima Duby (L. maritima D C.) var. Zineata nob. (L. Pyrenaica auct. plur. non D C.; L, Thuillierii Mér.) Subspec. 1 — BL. Pyrenaiea D C. var. genuina var. ambigua n0b. (L. ambigua Huet Subspec. 2 — L. Nevadensis Boiss. el Reut.._ Subspec. 3 — EL. IHsæenseleri Boiss. et Reut. Je vais examiner séparément chacune de ces plantes ; L. supina Desf. (FI. Atlant., I, p. 44) © 366 LE NATURALISTE ——— var. genuina — Ce Linaria est trop répandu et trop bien connu pour que j'aie à insister sur ses caractères. Disons toutefois que Desfontaines lui attribue (/0c. cil.): « Calcar nunc rectum, nunc leviter arcuatum, subulatum, aculissimum, longitudine corollcæ. » var. Martlima Duby — M. Nyman a (Conspectus fl. Europ., p.540), contrairement à l'opinion de la plupart des auteurs, conservé le L. marilima D C. à titre d’espèce; je ne vois pourtant pas de caractères suffisants pour légi- timer ce maintien. Boreau, si porté à prendre en considé- ration les plus petites variations se produisant dans une espèce, n'a trouvé à distinguer le L. maritima du L. supina que de la manière suivante (Flore du centre de la France, éd. 3, I, p. 246). L. supina — Feuilles de la tige alternes, capsule dépas- sant peu le calice ; L. maritima — Feuilles verticillées, capsules débordant. de moitié le calice. Déjà, ces caractères différentiels, s’ils étaient constants, seraient à peine de nature à légitimer une séparation spé- cifique; mais, de plus, ils sont ici poussés à l’extrème, car, dans tous les exemplaires du L. maritima que j'ai exa- minés, j'ai toujours vu les feuilles alternes dans la partie supérieure des tiges, et celles du Z. Supina sont ordinai- rement verticillées jusque vers la moitié des tiges. De même pour les capsules, car le caractère tiré de la lon- gueur de ces organes relativement aux divisions calici- nales n'offre aucune fixité. En réalité, ces différences, qui paraissent sérieuses dans des tableaux dichotomiques, sont au contraire, dans la nature, des plus variables, et il faut se garder de les accepter comme spécifiques. Le L. marilima n'est, par le fait, qu’une variété à feuilles plus rapprochées et un peu plus épaisses (grâce à son habitat) du L. supina, variété particulière aux régions maritimes; rien de plus. var. lîneala nob. — Je nomme ainsi la plante que nombre de botanistes prennent, d’après Boreau, pour le L. Pyrenaïica D C. et que Mérat a mal à propos élevée au rang d'espèce sous le nom de L. Thuillierii parce que Thuillier l'avait à tort considérée comme étant l'Antirrht- num bipunclaltum L.-Boreau (Zoc. cit.)sépare le L. Supina de son L. Pyrenaica par ce simple caractère : Éperon peu Ou point rayé (L. supina) et Éperon rayé de lignes foncées (L. Pyrenaica). Franchement, ce seul caractère ne mériterait même pas qu’on s'y arrêtät si cette forme du L. supina ne présentait, en outre, des feuilles plus épaisses, ordinairement plus glauques, et souvent des tiges plus élevées à fleurs un peu plus grandes que dans la Var. genuina. Elle est assez fréquente dans les éboulis des rochers du calcaire jurassique, mais elle se rencontre également dans d’autres terrains. | L. Pyrenaica DC. (Antirrhinum Pyrenaicum Rom.) — Ce Linaria mérite certainement d’être conservé, au moins comme sous-espèce du L.supina. A.-P. de Candolle (in de Lamarck et de Candolle, F1. Fr, IN, p.587) a indiqué pour cette plante un caractère excellent qui, outre la grandeur des fleurs (variable) et la pubescence, presque la villosité, du haut des tiges et de la partie florifére, permet de la reconnaître facilement. Dans le Z. Pyrenaica « le tube de la corolle est d’un diamètre à peine plus grand que l’éperon », c’est-à-dire que le tube s’atténue en éperon gros, ordinairement plus court que le reste de la corolle, tandis que dans le Z. supina le tube de la corolle est brusquement contracté en éperon « Subulalum, acutissi- Mmun, longiludine corollæ » (Desf.). — J'ai recueilli le L. Pyrenaica dans les Pyrénées-Orientales, aux environs de Fontpédrouse et de Mont-Louis où il est abondant dans Jes champs pierreux et au bord des routes. Le L. ambigua Huet, que j'ai vu assez fréquent au- dessus du vallon de Consolation près Collioure, est une variété curieuse du L. Pyrenaica. 1 en diffère par ses tiges à partie feuillée atteignant à peine la moitié de leur longueur, par ses feuilles plus larges, celles des rejets stériles courtes, oblongues-lancéolées, toutes très étalees, souvent réfléchies, écartées, par ses fleurs plus grandes, ordinairement plus longuement pédicellées et d’un jaune plus foncé Des deux autres sous-espèces que je rattache au L. su- Dina, toutes deux à fleurs petites, les Z. Nevadensis et L. Hænseleri, la première a été jadis admise par M. Bois- sier comme variété du L. supina, et M. Lange (Prodr. fl. Hisp., Il, p. 672) l'a conservée comme telle, parce que ce botaniste a rencontré des exemplaires entièrement sem- blables (prorsus similia) à ceux de la sierra Nevada dans les rocailles des départements du Var (Toulon) et de Vau- cluse, 3 pour que je n'hésite pas à accepter comme sous-espèce le par ses fleurs de moitié au moins plus petites, très courtemerit l’éperon ordinairement plus court que le reste de la corolle, les graines petites à disque tuberculeux et les feuilles rela- tivement plus longues. Le L. Hænseleri ne constitue égaiement qu’uné sous- espèce du Z. supina, et M. Boissier l'avait aussi considéré jadis comme variété de ce dernier sous les noms de Z. su- Pina Var glauca et var minima (in Voy.bot. Esp., P. 461). une forme à petites fleurs dont les caractères sont à l'opposé de ceux du Z. Nevadensis : feuilles plus courtes et un peu plus larges, divisions Calicinales plus étroites, lancéolées-linéaires, éperon ordinairement plus long que le reste de la corolle. Quant aux caractèrés tirés des verticilles de feuilles + écartés et de la racine annuelle, ils n’ont rien de Constant, car j’ai des échantillons décidé- ment bisannuels et d’autres à feuilles + rapprochées et à pédicelles fructifères visiblement plus courts que la bractée et les divisions du calice. Le L. Pyrenaica a été indiqué par Hoffmannsege et Link et par Brotero sur la Serra de Cintra, près de Lisboa, ‘in MmOnlosis graniticis. » Je doute fort que ce Linaria, qui me semble particulier aux montagnes d’une certaine alti- tude (Pyrénées, Albères, Alpes, Provence, Aragon, | LE NATURALISTE 367 Asturies, Sierra Nevada, elc.), se rencontre sur la serra de Cintra. J'ajouterai, à ce propos, que j'ai trouvé, dans les doubles des récoltes de Welwitsch qui m'ont été adressés de Lisbonne, un Lénaria recueilli « ën granilicis de serra de Cintra pr. Pena », en mai 1850 : c’est le L. Pyrenaica auct. nonD C., c’est-à-dire simplement ma var. lineata du L. supina, et non le vrai L. Pyrenaica ; celui- ci toutefois pourrait fort bien se trouver dans les mon- tagnes élevées du nord ou du centre du Portugal (Es- trella, Gerez, Marao, Gralheira, ebc.). La forme genuina du L. supina, jusqu'ici non signalée en Portugal y existe cependant : M. Mœæller me l’a envoyée de Santa Clara près Coïmbra. L. multipunctata Hoffg. et Link Hab. — In Extramad. calc. saxosis retro Of{a rarior. — _ Maio 1848 — Welwitsch). — Santa Clara _ Coimbra — | Apr. 1879 — (A. Mœller). He oligantha Lge Diagn. pl.Pen. Iberic. nov., ji 2, se espèce, de’création récente (1881), présente un assez grand intérêt car elle établit presque le passage entre les Linaires à graines aptères plus ou moins anguleuses ou comprimées et celles à : 50 Hucula bohemica DORE her tb DATE 114,» 95 Conocardium Sp: RE ET a Us eu 1 > 00 Cardium BP NL aus Ro 4 » 00 Terebratula PRET DT PE 0 » 50 inceps AL HAS DORE 0 » 50 — Herculea int SON RTS 0 » 50 —— Nympha PA ne à rs à 0 » 50 — comata ee 24 eos e 50 — Thisbe FR soc Verve nmcats HO — Marginalis — RUE UP Pre St CRD - renice ASE 2 00 ÿ die LOU DU —_ Mellonica PS ee) 6) ace 18 | À AS LES 6 42110%:5D — asser QU pe Ua ERA de 0 » 50 — Henrice me rs Te SF + . | 0 » 50: _— latissinuata —,, Fius à 00 00 — megæra nt GE ad te ÉNOOUE 0 » 50 Ir eus Haïdingeri 546 EE , (EYE 11-0010 malthea RS UE 0 à IT ti oct $ 0 » 50 Ponliièru Sicberi A ME us et a ou, sévic4 3.00 Athrypa reticularis Len ESS TN AE RS ARS ; ++ 0,» 60 Lingula Feistmanteli HA, Hi, + SEEURS s. 1% 00 Spirifer Trapézoïdalis HAT ol... tes AT PORT ONU EE. — ‘(enellus he + à de D Orthis redux — , oo ; , ‘ en" : . — Romingeri Re de . Le gérant, Émile DEYROLLE, 4754, — Paris. Imprimerie A. L, GuiLor, 7, ruo des Canettea Ex" SRE nt 5 Année, N°47 1" Décembre 1885. 269 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et lo 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE LA. RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION QUI CONCERNE ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en‘un mandat-poste à l’ordre du Directeur. | Au bureau du. journal Franceet Algérie) 5h.:...,5:.,,: e du fr. : : Pays compris JA 1à {CRM postale, . Las RUE DE LA MONNAIE, 23 Tous lés autres pays...........,.., fr PARIS pa 1 compris) ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Secrétaire 1e la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU l‘ JANVIER DE CHAQUE ANNÉE _ Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous és amateurs d'histoire naturelle; il'insère | _—— toute demande déchange et % renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés: MUSEUM D'HI STOIRE NATURELLE COURS DU PREMIER, SEMESTRE Cours de. chimie appliquée aux corps organiques. — M. FREMY, professeur, étudiera cette année les princi- paux métaux. Ce cours aura lieu le mercredi, à deux heures et demie. Conférence deux fois par semaine. Manipulations tous les jours. | Cours de physique végétale. — M. Georges VILLE, professeur. Le cours comprendra deux parties : dans la première le professeur traitera,des conditions physiques et chimiques. qui déterminent la production des végétaux; dans la seconde, des progrès que ces notions ont permis . d'apporter dans l'économie des systèmes de culture usités | antérieurement. Ce cours aura lieu en mars, les mardis el samedis. Cours de botanique (organographie el physiologie végétale). —M. Ph. VAN TIEGHEM, professeur, traitera de l'anatomie comparée des plantes vasculaires. Ce cours aura lieu les us jeudis et samedis, à huit heures et demie, 1, Cours none comparée. — M. G. POUCHET, professeur, traitera de l'anatomie comparée et générale des animaux articulés .et vertébrés. Les leçons auront lieu les mardi et: jeudi de chaque semaine, à neuf heures trois quarts du matin, dans le laboratoire d'anatomie comparée, 5o, rue de HHoRE Le samedi, conférence pra- tique, à la même heure. ; Cours de zoologie, pe" el oiseaut: — M. A. MILNE-ED WARDS, professeur. Ge cours portera sur l’or- ganisation des mammifères. Il sera divisé en deux. séries de lecons : la première se fera pendant le semestre d'hiver, les mercredis et vendredis, à midi, «dans la salle de-confé- rences; Do, rue de Buffon ; la-seconde: aura lieu péndant le semestre d'été, les: lundis, mercredi et vendredi, à deux heures, dans la salle. des cours, de z00logie;;-et le matin, dans la ménagerie, à des jours, et heures qi seront indi- qués.par des affiches spéciales... Cours. de zoologie, reptiles et poissons. — M. Iéon VAILLANT, professeur, traitera. de l’organisation de: la physiologie et de la classification des reptiles .de l'époque actuelle et fossiles, particulièrement des chélonochamp- siens (erocodiles, et tortues), en .s’attachant, à faire. con- naître les applications à l’économie domestique, l'indus- trie, etc. Les lecons auront lieu les mardis, .jeudis et samedis à une heure. Elles seront complélées par des con- férences pratiques. Cours de zoologie, animaux articulés. — M. Emile BLANCHARD, professeur, exposera les caractères et les particularités de la vie des insectes, des arachnides et des crustacés. Dans une partie du cours, il traitera des applications des sciences naturelles à la géographie phy- sique et à l’histoire du globe. Ce cours s'ouvrira le:mer- credi 28. novembre et aura lieu les lundis, mercredis et vendredis, à une heure, Cours de zoologie, annélides,; mollusques et z00phytes. — M. Edmond PERRIER, professeur. Le professeur exposera, dans des lecons qui. auront lieu le jeudi à la galerie de zoologie, les résultats acquis par les dernières expéditions. de dragages, relativement à la faune. des. grandes profondeurs des mers. Dans les lecons pratiques, qui auront lieu le. mardi et. le samedi au, laboratoire, il. traitera de, l’organisation, de la morphologie et des rap- ports des annélides, des mollusques et des, z0ophytes. LE NATURALISTE COURS DU SECOND SEMESTRE Cours de chimie appliquée aux COTpS OTJANnIiQUeEs. — M. CHEVREUL, professeur, commencera ce cours dans le courant du mois de mai. Ce cours aura lieu les mardis, jeudis et samedis, à neuf heures trois quarts. Cours de physique appliquée à l'histoire naturelle. — M. Ed. BECQUEREL, professeur, traitera de l'électricité dans ses rapports avec les phénomènes physiques, chi- miques et physiologiques. Ce cours aura lieu les lundis, mercredis et vendredis, à une heure. Cours de géologie. —M. DAUBRÉE, professeur, traitera des faits fondamentaux de la géologie et particulièrement des phénomènes volcaniques et des dépôts métallifères. Il exposera aussi les traits généraux de la géologie de la région sud-ouest de la France. Ce cours aura lieu les mardis et samedis, à quatre heures et quart. # Cours de minéralogie. — M. DESCLOISEAUX, profes- seur. Après avoir exposé les propriétés générales des minéraux et les principes qui servent de base à leur clas- sification, le professeur fera l’histoire des espèces com- prises dans la classe des pierres. Ce cours aura lieu les mercredis et vendredis à quatre heures trois quarts. Des conférences auront lieu le jeudi. Cours de physiologie végétale appliquée à l'agricul- ture. — M. DEHERAIN, professeur, traitera du dévelop- pement des végétaux. Ce cours aura lieu les mardis et samedis, à deux heures : il commencera au mois de mars. Cours de botanique (Classifications et familles natu- relles). — M. Ed. BUREAU, professeur, continuera à expo- ser l’histoire des familles des plantes appartenant à l'embranehement des dicotylédonées, et traitera plus spé- cialement des dicotylédonées apétales. Ce cours aura lieu les mardis et samedis, à midi et demi. Des herborisations font partie du cours et seront annoncées par des affiches particulières. Cours de culture. — M. NO, professeur. Cours de physiologie générale. — M. ROUGET, pro: fesseur. Ce cours aura lieu les mardis, jeudis et samedis, Une affiche ultérieure indiquera l’objet et les heures du cours. Cours de paléontologie. — M. Albert GAUDRY, pro- fesseur, exposera l'histoire des êtres des temps quater- naires. Ce cours aura lieu les lundis, mercredis et vendre- dis, à trois heures et demie. Cours d'anthropologie. -- M. DE QUATREFAGES, pro- fesseur. Ce cours aura lieu les mardis, jeudis et samedis, à trois heures. Une affiche ultérieure indiquera le sujet des cours. Cours de pathologie comparée. — M. BOULEY, pro- fesseur, traitera des maladies contagieuses dans les diffé- rentes espèces et de l'influence des travaux de laboratoire sur les progrès de la médecine d'observation. Ce cours aura lieu les mardis et samedis, à onze heures. Cours de dessin appliqué à l'histoire naturelle. — M. FRÉMIET, pour les animaux. Ce cours, qui se fait pen- dant le second semestre, aura lieu les lundis, mercredis et vendredis, à trois heures. M. LE SOURD-BEAUREGARD, pour les plantes. L’ou- verture de ce cours, qui dépend de la marche de la saison, sera annoncée par une affiche particulière. Il aura lieu les mardis, jeudis et samedis, à une heure et demie. La bibliothèque du Muséum est ouverte aux lecteurs de dix à quatre heures, tous les jours, excepté les dimanches et jours fériés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 23 JUILLET 1883 Propriélés physiologiques de l'écorce du « Doundakhé » et de la « Doundakine ». — Note de MM. Bochefontaine, B. Féris et Marcus. Les indigènes du Rio-Nunez, sur la côte occidentale d'Afrique, emploient comme fébrifuge l'écorce d’un arbris- seau appelé Doundaké. Les auteurs de cette note ont pu isoler une base organique qu’ils ont nommée Doundakine, qu’ils ont obtenue sous forme de poudre jaunätre formée de cristaux rhomboédriques microscopiques. Ces mes- sieurs ont étudié les effets physiologiques du nouvel alca- loïde sur la grenouille, le cobaye et le chien ; la conclusion de ces expériences prouve que la Doundakine est une substance toxique agissant principalement sur la protu- bérance et le bulbe, et produisant chez la grenouille et le cobaye un état cataleptique; chez le chien, il y a tendance cataleptique : mais les expérimentateurs pen- sent qu’en injectant une dose suffisante du toxique, cet état se présenterait nettement. M. Corre, qui a obli- geamment procuré l'écorce de Doundahé, a envoyé égale- ment un échantillon de poison de flèches des indigènes du Rio-Nunez ; les expériences faites sur des grenouilles avec ce poison ayant donné le même résultat que l'écorce de Doundaké, il est permis de croire que c’est avec cette écorce que les indigènes en question empoisonnent leurs flèches, en préparant un extrait où ils les trempent, de même que les indigènes du Rio-Negro emploient le curare, SÉANCE Du 15 AovuT 1883. Sur la cullure des palmiers dans des terrains impré- gnés de sel marin.—Extrait d’une lettre. de M. A. Richard. L'influence du sel marin paraît favorable à la culture du palmier dattier, ainsi qu’on peut le vérifier à Elche, à Alicante, et dans d’autres localités. A Elche, l’eau est for- tement saumâtre et sert à leur arrosage. À Alicante, en certaines années de sécheresse, on a dû les arroser avec de l'eau de mer, puisée dans le port à une vingtaine de mètres de la plantation. Sur quelques points du littoral, entre le cap Huertas et le Rio-Monegro, les racines des dattiers plongent littéralement dans la mer; ces arbres sont plantés dans les sables du rivage. Il est donc erroné de croire que les bords de la mer et les terrains salés soient nuisibles aux plantations de palmiers dattiers. LE NATURALISTE 371 SÉANCE DU 20 AOUT 1883 Note pour servir à l’histoire de la formation de la houïlle. — Note par M. B. Renault. M. Renault a examiné de nombreux troncs variés ren- contrés dans la houïllère de Commentry, ainsi que des fragments de houille éloignés ou touchant ces troncs. Ceux-ci, couchés, inclinés ou debouts, possèdent une en- veloppe de houille noire et brillante ; ils sont cimentés par un grès fin, argileux, non imprégné de houille ou de bitume ; ils sont isolés entre eux et éloignés des couches de charbon en exploitation. Cette houille qui les recouvre ne peut donc provenir d’une infiltration quelconque et résulte de la transformation même des tissus végétaux. Certains fragments bien conservés ont permis de faire des préparations montrant la plupart des éléments caracté- ristiques du bois et de l'écorce. On a pu constater aïnsi la diminution des éléments convertis en houille, sur toutes leurs dimensions, par la comparaison des organes élémentaires des tissus, selon qu'ils sont transformés en houiïlle, ou suivant qu'ils sont conservés par la silice ou le carbonate de fer, ainsi qu'on peut le voir à Autun et à Saint-Étienne. Il résulte de cet ensemble de travaux : 1° Que dans beaucoup de cas, la houille ne peut provenir que de la transformation sur place des éléments qui con- stituent les végétaux et dont elle a conservé la figure ; 2 que le bois, aussi bien que l'écorce, a contribué à la formation de la houille; 3° qu’en se convertissant en houille, les éléments organiques, cellules, trachéides, ont diminué de grandeur sur toutes leurs dimensions dans un rapport que l’on peut déterminer et dépendant de la den- sité primitive de la matière organique constituante. * * + Remarques sur le < Phylloglossum Drummondii (Keuze) ». — Note de M. C.-Eg. Bertrand. M. Bertrand conclut de ses études sur le Phylloglossum Drummondii : 1° Que le pédoncule fructifère du Phylo- glossum est un axe, puisqu'il présente plusieurs lignes de symétrie passant par un même point; 2 que la masse libéro-ligneuse de ce pédoncule représente trois faisceaux bicentres ayant même axe de figure et inclinés l’un sur l'autre de 120°, puisque les masses ligneuses diamé- tralement opposées sont conjugées entre elles comme les masses ligneuses d’un faisceau bicentre de Zycopode, de Sélaginelle, ou de Tmesipteris ; 3° que, par suite, le pé- doncule est un stipe; 4° que ce slipe diffère des hampes fructifères de Lycopode uniquement par la présence de trois faisceaux au lieu de deux ; 5° que l'organisation qui se rapproche le plus de celle du pédoncule fructifère du Phylloglossum, est jusqu'ici celle du Lepidodendron Jutieri. ————— séance pu 27 AOUT 1883 M. Pasteur annonce télégraphiquement à M. Dumas qu'il reçoit des nouvelles de la mission française du choléra en Egypte; les observations très curieuses auraient un grand caractère de nouveauté et de constance dans le sens es- péré, Il communiquera la lettre détaillée attendue. ; } + Nouvelles recherches sur le mode d'action des antisep- liques employés dans le pansement des plaies, par M. Gos- selin. Les expériences ont porté sur les membranes transpa- rentes qui réunissent les doigts des pattes postérieures de grenouilles, le mésentère d’un lapin, celui d’une grenouille et la vessie d’une souris blanche. En expérimentant, avec diverses solutions phéniquées, l'alcool pur, l'alcool étendu de moitié d'eau, et l’eau-de-vie camphrée, les résultats se sont trouvés analogues et, en résumé, démontrent qu’au contact des antiseptiques la circulation s’est arrêtée dans les capillaires par la coagulation plus ou moins rapide du sang. Il doit en être de même de l’action des antiseptiques sur les plaies de l’homme, et la clinique prouve que la gangrène ne se mettra pas dans ces plaies; il y a en quelaue sorte cautérisation, et la putréfaction ne peut se produire par suite de la coagulation du sang à l'extérieur et à l'intérieur des capillaires superficiels, et peut-être aussi de celle des matières albumineuses de la surface des plaies. SÉANCE DU 3 SEPTEMBRE 1883 Sur les affinités des flores éocènes de la France el de l'Angleterre. — Note de M. L. Crié. Les études comparatives de M. L. Crié indiquent une grande affinité entre les flores éocènes de l’Anjou, du Maine et de la Vendée, et celles d’Alumbay (île de Wight) et de Bournemouth (Angleterre). Parmi les formes fossiles végétales considérés comme analogues, M. Crié signale : 1° Lygodium Raulfussii paraissant voisin de Aneîmia pa- Iæogea de Gelinden, et aussi des formes vivantes de Aneimia obliqua de Cuba et Lygodium palmatum de la Floride; 2 Aneimia subcralacea rappelant Aneimia adiantifotia de la Floride et du Mexique ; 3° Quercus Bour- nensis du groupe des chènes castaniformes asiatiques à feuilles dentées épineuses, très voisin de Q. palæodrymeja ; 4 Laurus Forbesi; 5 Symplocos Britannica; et 6° Do- donæa subglobosa. SÉANCE DU 17 SEPTEMBRE 1883 Sur l'empoisonnement par le Jequirity. — Note de MM. Cornil et Berlioz. Hs Une série d'expériences faites sur des cobayes et des lapins, démontrent d’une façon positive que læ virulence de la décoction de Jequirity tient à la présence de bactéries. En pratiquant des injections sous-cutanées sur des cobayes et des lapins avec une décoction stérilisée par filtration, ou avec une solution du principe du Jequirity cristallisé, : —— —— _séliformes pareils à ceux des tiges; les radicales.courtes -mesure de l’anthèse, Calice court, très hispide, à divisions 1372 LE INATURAVHISTE on n’a obteuu aucun résultat pathologique appréciable. Les bactéries .du Jequirity en sont le seul principe actif. Les grenouilles auxquelles on injecte la décoction, dans le sac lymphatique dorsal: ou. dans le péritoine, succombent en vingt-quatre ou quarante-huit heures, et le tissu cellu- laire, le sang et le péritoine montrent une quantité consi- dérable de bactéries vivantes. D'AGNOSES D’ESPÈCES NOUVELLES POUR :LA FLORE DE LA PÉNINSULE IBÉRIQUE Par G. ROUY Echium Davæi. Tiges de? 5 décimètres,ascendantes ou dressées, simples ou rameuses supérieurement, à rameaux alternes, velues- hérissées à poils apprimés dirigés en haul, abondamment mélés de poils séliformes piquants élalés ou ascendants, naissant de tubercules persistants, Feuilles très velues, à poils courts appliqués entremélés, principalement sur les bords et sur les nervures de la page inférieure, de poils (59 centimètres de long sur 5-15 millimètres de large), lancéolé lancéolées-linéaires, épaisses, presque. feu- trées, insensiblement atlénuées en un péliole court, sou- vent presque nul, à nertures médiane et latérale très saillantes en dessous, à face Supérieure profondément sillonnée au-dessus des Hervures feuilles moyennes et su | SH RSS ZOO 2 EN VER ENT 7) | ovales ? obtuses ou mucronées, courtes (2 sur 8-20 millimètres de large), sessiles, jamais cordées- amplexicaules,; peu ou point atténuées à Ja base, denti- culées «à denticules terminés, par une soie piquante; (es! 3. nt à 1 FAR IE DEP 4: PERD RE RIRE PE FRET ARE Fleurs -en grappes terminales, s’allongeant au fur et à lancéolées-linéaires, subobtuses; dressées. Corolle bleue grande (22-25 millimètres), 3-5 fois plus longue que le ca- ice, très courbée en dessus, ve/ueextérieurement sur “toute sa surface, à tube; une fois plus long que le calice, ‘s'élargissant brusquement en un limbe à cinq lobes ar- -rondis, obliquement tronqué, égalant le tube. Etamines à “la fin exsertes, à filets violets, velus.de la base au sommet. Style allongé, irrégulièrement bifide, très velu: Carpelles petits, tuberculeux, notrâtres, légèrement déprimés sur le dos, obtus et munis de stries formées de tubercules un peu plus gros. — Plante d'un vert blänchâtre; port de VE maritima Willd. | Hab.—Devantles phares des {es Berleñngas (Portugal), —Juillet-août 1883 —Leg, Daveau. Espèce intéressante appartenant au groupe des £. plan- lagineum L., E, Creticum L,, E. grandiflorum Desf. (le- quel n'est qu’une variété de l'E, Creticum L.), par ses feuilles à nervures latérales saillantes.. (2-3 centimètres dé long | -.Jise distingue de l'E, plantagingum par sa villosité très fournie, presque feutrée ou soyeuse, abondamment entre- mêlée de poils sétiformes piquants, par ses feuilles radi- cales épaisses, étroitement lancéolées, courtes, insensi- blement atténuées en un pétiole court ou presqüe nul, par ses feuilles caulinaires ovales sessiles, non lancéolées, cordées-amplexicaules, par sa corolle velue,-etc. Il diffère des Æ. Creticum.et E. grandiflorum.par ses feuilles épaisses, principalement les.-radicales,sillonnées en dessus et à nervureslatérales trés saillantes en dessous, toutes bien plus courtes, les moyennes et les supérieures ovales, obtuses, sessiles, peu ou point atténuées à la base, par la corolle à limbe brusquement élargi, par les ear- pelles non carénés mais au contraire déprimés sur le dos, etc. J'ai cru devoir dédier ce curieux Echium à mon.corres- pondant et ami M. J. Daveau, qui l’ale premier recueilli-et dont les nombreuses excursions en Portugal sont bien connues des botanistes. Centaurea Herminii. Plante vivace, à souche traçante. Tige solitaire, angu- leuse-striée, élalée ascendante, pubescente ainsi que. les rameaux, rameuse ordinairement dès labase à rameaux Principaux allernes, divariqués, divisés. eux-mêmes en ramuscules allongés, élalés, grèlés, terminés par une calathide solilaire et dont l'ensemble forme une panicule pauciflore, diffuse. Feuilles d'un vert plus ou moins blan- châtre, pubescentes ou aranéeuses, à pubescence devenant rude; les radicales, ordinairement détruiles lors de la floraison, et celles. des touffes folifères émises par la souche pétiolées, pinnatiséquées, à segments linéaires-lancéolés mucronulés, les Zaléraux au nombre de 3-5 de.chaque côté du rachis, le segment terminal enticulé ; feuilles cau- linaires inférieures semblables aux radicales, mais plus courtes, encore plus étroiteS.et très courtement pétiolées ; les moyennes sessiles, linéaires, atténuées à la base, irrégulièrement pinnalipartites, ou lobées, à segment terminal allongé; les supérieures étroitement linéaires, entières ou plus souvent munies! sur chaque Lord de 143 denticules aigus. Calathides de grandeur moyenne (relativement aux autres! éspèces de.la section ACrolophus Cass.), solitaires au sommel de iongs ramuscules peu feuillès. Involucre très atténué à la base, largement Ovaié (10 millimètres de long sur 7-8 millimètres de large), à écailles visiblement nervées, velues,à nervure médiane Saillante de la base de l'écaite au sommet de l'appendice Scarieux, blanchâtres, d Co: Purpurines, les exfernes légèrement rayonnantes, AChaines mûrs veius, à aigretle blanche égatant environ le liers, souvent ‘presque’la moitié ge Jeu» longueur. — Por rappelant celui du, Giamara LD... 0 nn TES : # % LE NATURALISTE 2378 Hab.— Serra 4 Estrella (Portugal) — Août 1878 — Leg. M. Ferreira Le C; Herminit ER à la section Acrolophus Cass., à la sous-section Euacrolophus Willk., et à la division de cette.sous-section comprenant les tentures a appendices des écailles inermes. Parmi.les espèces de ce groupe, le Ce Herrinii S tééirie, | par ses calathides très atlénuées: à la base et à appendices des écailles. plus pâtes du C.;:maculosa Lam., et des formes voisines, qui-ontles calathides arrondies où presque om- biliquées à la base,'à appendices des écailles bruns ou noi- râtres, I1.doit donc être classé dans le groupe qui com- prend notamment les C. paniculata L., C. CastellanaBoiss. et Reut., C. micrantha Hoffg.et Link, C.ovina Pall.,C. lim- bata, Hoffg. et Link, etc. Mais le €. Herminti ne peut, en réalité, être rapproché que du C:limbata et de sa var. melanosticla Lge. I s’en sépare cependant nettement par! son port différent (presque semblable à celui du C. amara L.), par sa tigetrès rameuse, ordinairement dèslabase, à ra- meaux grèles subdivisés en ramuscules florifères allongés, presque filiformes, peu feuillés (tandis que danse C.4im- bata les. tiges. sont ascendantes où ail rameuses essés; robustes), par les feuilles sensiblement plus A par les écailles _à,cil terminal de l’appendice toujours inerme. Il diffère,-en outre, de la var. melanosticta Lge du C. imbata-par ses tiges , étalées, ascendantes, ses calathides plus grosses, à appendice des écailles étroit, moins foncé, plus décurrent sur l’écaille.et à cils dépassant sensiblement sa largeur (1). Entre les diverses espèces hispano-portugaises ; de ce groupe, le C. Herminii doit prendre. place à côté des C. mi- crantha Moffg. et Linket C.Langeana Willk.(C, divergens _Lge. non Vis). Cette espèce m'a été envoyée par la direction du Jardin botanique: de Coïmbra sous,.le nom de C. paniculala}. var. — Dans son compte rendu botanique. de l Expediçäo sctenlifica à Serra da Estrellaem.1881, M:J.Henriques a _Signalé sous le nom de.C. paniculala:L.une. plante récol- tée par M.J. Daveau à Guarda, au pied de la, Serra d'Es- trella. M. Daveaum'ayant envoyé.jadis cette même plante, j'ai pu constater qu’elle n'appartient pas, en réalité, au vrai | C. baniculata L:, dont elle se rapproche plus, il est vrai, .que notre. espèce nouvelle, mais qu’elle est bien le Ç.Cas- lellana Boiss.et Reut. , nom sous lequel me l’a du. reste adressée M. Dayeau. Où sait, d'autre part, que le C. pani- Culata Brot,.se rapporte plus spécialement au. C, micran- ha Hoffg. et Link, dont j'ai pu distribuer de nombreux -Apééimens grâce à RAA EEE de M. E. Schmitz, Il y a donc ilité r que le C. paniculata L,. n'existe | point en Portugal : d’ He cette espèce ne se-rencontre, | dans la Péninsule ibérique, que, dans Ee86 en Catalogne, et elle croit dans les terrains.secs | RAR: surtout dans lai région méditerranéenne. Le C. Gas | raison des pl rene enpans différentielle. a été. fait non seulement Lt les | il ouvrages Fes sur ces, diverses espèces, mais aussi. par la compa- Er mes, Car j’ai reçu de POHOGaT les GC. lime 2 ÉEk ADO) Castellana eb ir melanostricas chaudes del l'Eu Lee t md | à lellana au contraire,:se trouve dans les deux -Castilles, la Sierra Morena, de:royaume de, Léon, etc.; c'est; une plante de montagne.et je-ne-suis point.surpris qu'elle ait été rencontrée en Portugal; la- découverte dans-ee pays du C.paniculataL:-serait plus anormale, surtout.dansla:ré- gion des hautes montagnes, (4 suivre.). ARVICOLA, ROZIANUS BARBOZA DU BOCAGE. EST: SYNONYME.DE MUS AGRESTIS. LINNÉ En 1864, dans les Mémoires de l'Académie des sciences de Lisbonne (nouv. sér.,t. HI, part. x), Barboza-du:Bocage donnait le nom d’Arvicola rozianus à une formei-de Campagnol qu’il croyait nouvelle et; qui avait été reeueillie aux environs de Coïmbra (Portugal), Tout: récemment, M. Barboza du. Bocage a bien voulu, sur ma demande, m'envoyer en communication-le-eràne, conservé au Musée de Lisbonne (la peau, qui d’ailleurs était en fort mauvais état de conservation, n’a pu (être retrouvée), de l'unique sujet qui avait servi à sa description; et, de l'examen de cette pièce ainsi que de l'étude attentive de cette descrip- tion et.de la figure qui l'accompagne; résulte pour moi la conviction que Arvicola roztanus Barboza du Bocage doit être regardé comme synonyme de Mus agrestis Linné. En effet : . 1° Dans la diagnose et dans la description détaillée de A. rozianus, je ne trouve aucun caractère qui s ‘oppose. à i re celte identification. Au contraire les oreilles, . telles qu’elles sont décrites et figurées, et la queue, telle qu ‘elle est décrite, me paraissent fessier considérablement. à celles de Microtus agrestis Linn 2 Le crâne d'Arvicola rOzianus “has par sa. prie générale, de ceux de. Myodes, giareolus, Schreber, dont il CLR ifrère . égale- ment de ceux de Microtus nipalis Marins et Microtus arvalis Pallas, et aussi de, ceux des. nombreuses varièlés de Terricola sublerraneus Sélys. Au con traire, il rentre parfaitement, par ses traits généraux et sur tout par l'allon- gement caractéristique de sa boile cràniennué, dans le type du crâne de Microtus agrestis. Je ferai remarquer cepen- dant que deux caractères de jeunesse du crâne d'A. rozia- nus, Sa petite taille et le. développement encorè presque nul de ses crêtes, pourraient masquer ses véritables affi- nités aux yeux de personnes peu exercées et né possédant, comme termes de comparaison, que des cränes de M. agrestis adultes ou presque adultes. 3° Enfin À. rozianus coïncide encore avec M. aol par un caractère que Blasius aurait certainement regardé comme décisif, mais qui me paraît moins importa ni que e le précédent ; car 6 ne l'ai pas rencontré rs certains : individus, > po reconnaissables [UE ci "ARE EE) re é É a L'éspées | Mus à apr de Linné. palin quite sous- genre Microtus Schranck (voir le Naturalioe-du + crever 1883, . 348), doits ren Mivcratus ph Linnés : ah 374 LE NATURALISTE M. agrestis, et H. Winge (1) affirme qu'il manque à environ cinq pour cent des exemplaires danois : sa deuxième molaire supérieure présente cinq prismes bien nets, comme celle de M. agrestis, au lieu de quatre qui est le nombre habituel chez les autres espèces d'Europe. Il suit de ce qui précède que l'espèce Microtus agrestis Linné s’étend, du nord au sud, depuis la Suède jusqu'en pleine Péninsule ibérique. Pour ma part, j'en ai reçu plusieurs individus de Saxe (Tharand, par M. le professeur Nitsche); plusieurs des Vosges (Gerbamont, par M. Pier- rat); un des Pyrénées (sommet du Pic du Midi, par M. Vaussenat, directeur de l'observatoire), où déjà de Sélys-Longchamps avait signalé l'espèce ; et, en octobre 1882, j'en ai capturé, dans le département de la Gironde (Cadillac-sur-Garonne), une superbe femelle portant six petits à terme dans ses utérus. De l’ouest à l’est, Micro- tus agrestis L. va de l'Angleterre aux confins de l'Europe et sans doute en Asie. Fernand LATASTE. BIBLIOGRAPHIE Epuoxn _— — Species des Hyménopières à Europe et Algérie. — 18° et 19° fascicules. Les fascicules qui portent les numéros d'ordre 18 et 19 sont consacrés en entier aux généralités anatomiques et biologiques sur l'important groupe des Guêpes, défini dans son ensemble par les caractères suivants : insectes vivant ou non en société ; trois sortes d'individus dans les espèces sociales, tous allés, semblables entre eux par l'aspect extérieur ; lobes du pronotum atteignantles écail- lettes ou ptérygodes; abdomen pédiculé, mobile; ailes supérieures le plus souvent pliées au milieu selon le grand axe de l’aile dans Le repos, d’où le nom de Diploptères donné à cesinsectes. La nervulation se compose, pour la partie caractéristique, d’une cellule radicale, de deux ou, le plus souvent, de trois cellules cubitales fermées et de trois cellules d'iscoïdales dont la première est très allon- gée et plus gr'inde que la cellule médiane. Antennes cou- dées ; femelles et ouvrières munies d’un aiguillon très actif et d’une vessie à venin. Larves apodes, aveugles, inactives. Malgré de:s habitudes et des régimes fort dissemblables, T aspect général a une assez grande uniformité, au moins dans les e:spèces d'Europe, une couleur du fond noire ou brune, cor pée par des bandes transversales ou des dessins variés d'un jaune plus ou moins éclatant, un vol rapide, malgré le plissement des ailes au repos, accompagné d’un lourdonnement particulier. On y distingue trois \ 8TouP,es fondamentaux : les Vespiens ou Guëpes sociales, à al.es munies de trois cellules cubitales fermées et à Eng is non dentés ; les Euméniens ou Guêpes solitaires, ég'alement à trois cellules cubitales fermées, mais à ongles dentés; enfin les Masariens, dont les ailes n’ont que deux (1) Vidensk.-Medd. fra den nat, For i Kjobenhavn, 1876, p. 287, - cellules cubitales fermées. Par une contradiction singu- ière les mœurs et le régime ont de grandes dissemblances chez les diverses Guèpes, malgré une incontestable analo- gie des caractères anatomiques externes. Les Guêpes sociales, à trois individus différents se partageant la fonc- tion de reproduction, donnent à leurs larves une pâtée de matières animales broyées ; les Euméniens, ne possédant que des individus féconds, les uns mâles, les autres femelles, donnent à leurs petits des larves d'insectes vivantes, mais anesthésiées par une dose de venin qui les rend incapables de se défendre, en les laissant toujours à l'état de proie fraiche ; enfin quelques Guëpes, s’éloignant encore plus du type ordinaire, ne nourrissent leurs larves que. de nectar et de substances mielleuses. L'auteur passe d’abord en revue les caractères anato- miques des Guêpes sociales à l’état adulte, puis en nymphe et en larve. Puis, comme la condition de l’état social exige une habitation commune, il est conduit à l'étude de ce nid commun, comparé à la ruche des Abeilles, qui esl le type par excellence de l'association entomologique. Tandis que dans les ruches les gâteaux sont verticaux, avec des alvéoles horizontaux; les gâteaux des guépiers | sont horizontaux, à alvéoles verticaux. Les guêépiers $e rapportent, d’après la classification de H. de Saussure, à deux grands types : 1° les nids phragmocyttares, des uêpes cartonnières de l’Amérique tropicale, pouvant s’accroître seulement en hauteur, la largeur restant la même ; la communication d'un étage à l’autre se fait par une ouverture centrale dans les gâteaux, ceux-ci soutenus par une enveloppe extérieure qui ne forme qu’un tout avec eux, et dont chaque partie, une fois achevée, n’est jamais modifiée ou détruite lors d’un agrandissement . ultérieur du nid; 2° les nids phragmocyttares, compre- nant toutes les Guêpes sociales d'Europe, pouvant s’ac- croître dans plusieurs directions, composés, le plus sou- vent, de plusieurs gâteaux superposés, séparés et soutenus par des piliers spéciaux, avec ou sans enveloppe générale, la communication d'un étage à l’autre se faisant par l'in- tervalle compris entre l'enveloppe etles gâteaux, ou étant périphérique. Ici l’enveloppe n’est plus essentielle ; lorsqu'elle existe, elle est indépendante des gâteaux et l'accroissement du nid ne peut avoir lieu sans qu’une partie de cette enveloppe soit modifiée ou détruite etrem- | placée par une autre en rapport avec les nouvelles dimen- sions ou le nombre plus grand des gâteaux. Les nids des Guèpes d'Europe sont à enveloppe pourles Vespa, sans enveloppe pour les Polistes. Ils sont souter- rains chez les Vespa vulgaris, germanica et rubra; aériens chez les Vespa media et sylvestris, avec quelques exceptions locales concernant cette dernière. Certains nids sont, en quelque sorte, intermédiaires, logés dans des abris aériens plus ou moins cachés, ainsi pour les Frelons | dans des arbres ou des potéaux vermoulus, dans des trous | de mur, parfois aux solives de greniers abandonnés. Les Polistes font des nids aériens sans enveloppes sur les branches, parfois sous des pierres de murailles. La malière des guêpiers est très différente de celle des ruches d’Abeilles, de Mélipones, de Bourdons, Ces insectes F LE NATURALISTE 375 ont sous l'abdomen une sécrétion de matière grasse, la cire, plus ou moins analogue aux exsudations de certains Coléoptères, comme les Liwus, les Larinus, aux efflores- cences des chrysalides de Calocala, aux filaments cireux de beaucoup d’Hémiptères homoptères : Fulgores, Lystres, Phénax, beaucoup de Psylles et de Pucerons, et les Coche- nilles. Rien de pareil pour les Guëêpes. Les matériaux de leurs nids sont toujours des fibres ligneuses détachées par les mandibules de l’insecte, malaxées et agglutinées par sa salive. Les fibres sont prises parfois à l’épiderme d’écorce, comme sur les bouleaux, à des bois ayant subi un rouissage par les eaux pluviales, aux écorces altérées, qui servent notamment à faire les guêpiers friables des Frelons. Ces débris ligneux sont employés pour faire le carton ou le papier des enveloppes, pour construire les cellules, toujours Sur un seul rang ei hexagonales par la même raison géométrique que . les alyéoles des Abeilles accolés par leur fond sur deux rangs. L'auteur s’occupe des nombreuses matières sucrées et des insectes qui servent à nourrir les larves des Guêpes sociales et des soins que les ouvrières chargées de les alimenter donnent à ces enfants débiles. Il examine les effets de la piqûre des Guêpes et les moyens curatifs, Il passe en revue les ennemis des Guêpes, leurs commen- saux, leurs parasites. Ainsi le Quedius dilatatus, Staphy- limen à abdomen trainant des nids de Frelons, le Rhipi- phorus paradoxæus des nids des Vespa vulgaris et ger- manica, le Tryphon Vesparum, Ichneumonien, un Microlépidoptère crambien, le Melissoblaptes anellus, ayant pour parasite un petit Diptère, Dexia compressa. Les Volucelles, Diptères syrphiens, viennent pondre dans les guêpiers des œufs donnant naissance à des larves grises et cuirassées qui dévorent le couvain des Guêpes. D'autres Diptères, des genres Conops et Myopa vivent en parasites dans le corps des Guêpes, et des Diptères des genres Anthomyta et Phora pondent dans les nids des œufs d’où naïitront des larves vivant des détritus. Chez les Polistes, on rencontre un Ichneumonien, le Crypturus argiolus et ces singuliers Rhipiptères parasites, les Xenos Vesparum, dont les larves sont incluses dans le corps des Polistes. Parmi les Vertebrés ennemis des Guêpes se placent le hérisson, la musaraigne, le renard, et, parmi les oiseaux la bondrée apivore et le guëpier (Merops apiaster). Enfin des Cryptoganes peuvent envahir les Polistes, tels que la Torrubia sphecocephala, donnant les Mouches-plantes, les Mouches-végétantes, avec une phase conidiale à l’état _ d’/Zsaria. Les Guêpes sociales d'Europe sont disséminées un peu partout, s'étendant au nord de l'Afrique, dans la partie centrale de l’Asie jusqu’au Japon, et, pour certaines espèces, dans l'Amérique du Nord. L'auteur expose les caractères généraux des Euméniens ou Guèpes solitaires vivant de proie. Il étudie les nids maconnés en terre des Ewmenes, puis les nids variés des Odynerus, creusés en terre ou dans le sable, ou à l’inté- rieur des branches sèches, enfin les nids des Rhyghium dans les tiges creuses des bambous et des jones. Ces nids sont approvisionnés de larves de Coléoptères et de che- nilles de Lépidoptères, rendues inactives par le venin de l'aiguillon. Un fait curieux et nouvellement connu est celui des premières relations de la jeune larve de la. Guèpe solitaire avec les victimes qui doivent assouvir sa voracité et dont les contractions pourraient la blesser ou la tuer, Avant de fermer le nid rempli de proies engourdies, la femelle de l'Eumenes ou de l’Odynerus utilise pour la ponte une glande séricigène signalée par Léon Dufour, mais dont il ne pouvait s’expliquer l'usage. L’œuf est pondu suspendu à un fil attaché au sommet du nid, au- dessus des proies. La jeune larve reste d’abord suspendue à la dépouille de l'œuf et se recule dans cette gaine pro- tectrice, pour se garantir des contractions désespérées des larves prisonnières victimes de ses morsures. Puis elle reprend de nouvelles attaques, et enfin, quand elle a suf- fisamment grossi, elle mord ses proies à découvert et sans précaution de refuge. MAURICE Gina. CHRONIQUE ET NOUVELLES Au moment de mettre sous presse, nous apprenons la mort du célèbre entomologiste américain Le Conte, ainsi que celle de Wencke de Hambourg. * ++ ‘La belle collection de la faune marine des environs de Naples, exposée à l’Znternational Fisherie Exhibition par M. le D' Dorbn, vient d’être acquise pour 2000 francs par le musée de Cambridge. Ce n’est pas le prix des bocaux et de l'alcool. * # * Le lieutenant Wisman vient de quitter Hambourg pour entreprendre une nouvelle exploration dans le Congo pour le compte du musée de Berlin. * + Le D' C. Chun, de Francfort, Bstnommé professeur de ZO00- logie à l’Université de K nnin- gham professeur d’ anatomie à l' Université de Dublin —Le professeur R, Pirotta, jusqu'alors à Modène, devient pro- fesseur de botanique à l’Université de Rome. M. Costantin, docteur ès sciences, est nommé, pour l’année scolaire 1883-1884, maître de conférences de bota- nique à la Faculté des sciences de Bordeaux... M. Caralp, licencié ès sciences, préparateur à la Faculté des sciences de Toulouse, est chargé de faire trois confé- rences de géologie et de minéralogie par semaine à ladite — = culté. M. Joyeux-Laffuie, docteur ès sciences, est maintenu, pendant la durée du congé accordé à M. Joliet, dans les pen cséerermenrenanmete RARE RE à inner t RARE RE nus ——— 376 LE NATURALESTEL fonctions de maitre " conférences de zoologie, àla Faculté des sciences de Pari M. Pennetier, ps en médecine, est nommé profes- seur de géologie à l'École préparatoire à l’euseignement supérieur des sciences et des letirer, de Rouen. * # * Nous. avons à enregistrer la mort de savants natura- listes: le D' Th. Netschke, professeur de botanique à l’A- cadémie de. Munster et, directeur du jardin botanique ; Charles F.Parker, conservateur de l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie; P. Tischbein, entomologiste (hyménoptères) distingué, décédé à Eutin. 19 $ Ar Voici quels ont été les sujets des compositions proposés au dernier éxämen de la licence ès sciences naturelles : Zoologie — 1° Situation, structure el mode de fonction- nement du cœur chez les différents animaux vertébrés ; 2° Conformation de. l ‘appareil buccal, chez les Hyménoptères, chez les Hémiptères, chéz les principaux ‘Diptères. Botanique. — De l’Ecorce chez les Dicotylédonées. Dir F 1 rar LA ! OFFRES ET T DEMANDES HSTAUS À vendre une belle collection de coquilles du genre Helix; 620 espèces : ou variétés, parfaitement déterminées. Prix 500 rancs. S adresser au bureau du journal. * Notre collaborateur, M. Mäurice Girard, 28, rue Gay- Lussac, à Paris, nous prie d'annoncer qu’il rédige en ce moment l'ordre des Hémiptères pour son Traité d’entomo- logie. IL recevra avec reconnaissance les documents et | tirages à part qu’on voudra bien lui communiquer, et qui lui permettront de rendre compte des découvertes récentes au sujet de ces insectes, dont certaines tribus ont des espèces et des mœurs encore mal connues. Il nommera toujouts:les-auteurs avec le plus grand soin. ions) 19829107 oA— nidu( 9h ôlierc mt à ab dela es serheurs LEA EE ji Risbdnit, lunaris ; Bubhs rte RAS: € M NIRA fullo ; orybté: nn EE Coton te UT RN ES. 'épectosissima; onde érénilà = TiAodts “HbOpitosa? que La insectes suivants : Cicin- ycophanta, RARE a} Lampyris Rides TOUS POMPES Seth, J'Méioe Sponaytis bu ro pop rires - a gr Ergales aber x: 0- “ao 29 109)90b ou I-xn9Y0oL . je aol a ei silo e Fr: ab10998 $ga0s pb ob si ns mande des correspondants pour échanger des, coléoptères. 2 Il offre de nombreuses espèces du Poitou et de l’'Anjou. seille, offre en é de Nouvelle-Calédonie et Re soma; Cerambyx heros ; Aromia moschala'; Callidium; Morimus lugubris, ele; Lamia textor, elec; Monohammus sulor, bre Astyonomus æœdilis; Saperda carcha-) rias, etc., Adresser a des espèces et nombre des exemplaires: au bureau du journal. * * + M. Van den Berghe-Lontjens, à Roulers (Flandre occiden- tale), offre, en échange d'insectes exotiques, de préférence, lépidoptères et coléoptères, un bel ouvrage d'histoire. naturelle par Hourens, dernière édition, 12 volumes, gra. vures coloriées. ES EE # + M. H. Garnier; maitre répétiteur au collège d'Épinal, désire entrer en relations d'échanges avec des Iépidophé ristes et des coléoptéristes. * M.L. Bleuse, rue de Paris, 36, désire échanger des. ouvrages de botanique contre des ouvrages d’ Re (coléoptères et lépidoptères). * * + [ES es à > M. Paul Fradin, avoué à Parthenay (Deux-Sèvres), de- D * KT # + _M.J. Marchal, école SaintElini, à Arcachon (Giténd), a demande s’il n’existe pas un livre français ne traitant ex- (Es clusivement que des coléoptères exotiques. g * # * M. Paul. Banvigre aus du Fheyalier ci 4 ® » a F * * e Gisors contre des coquilles marines vb des LS 4 = ogie. LE] * M. Bellier de la Chaviqaeie, prie. ses. |eomespondanls de lui adresser leurs communications à r); Pension du Louvre. . fi 119 40 RoHS rer _ ft ù Année. N° 48. 15 Décembre 1885. 37 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1* et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 S Tous lés autres pa ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. (Affranchissement compris) ÉMILE DEVROLLE DIRECTEUR Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU l°* JANVIER DE CHAQUE ANNÉE F pt Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d’histoire naturelle; il insère 1." gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés) : ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE PU 24 SEPTEMBRE 1883 Nouvelles observations sur les lubercules el les racines du « Phylloglossum Drummondii » Kunze. — Note de M. C.-Eg. Bertrand. Les études précédentes du même auteur sur le pédicelle et l'organe de Mettenius du Phytlloglossum D) lit, lui avaient fait observer dans une section transversale moyenne du pre:nier de ces organes : 1° un faisceau cen- tral indéterminé, elliptique, aplati ; 2° autour du faisceau, une masse très épaisse de tissu fondamental primaire ; 3 dans ce dernier, à égale distance de sa face postérieure et du faisceau, un groupe de petites cellules représentant les cellules épidermiques du canal de Braun ; 4° enfin, une assise superficielle de cellules épidermiques caractérisées par les cadres d’épaississement de leurs cloisons radiales. De nouvelles études ont fait reconnaitre que le point de végétation du nouveau tubercule consiste en une lame dermatogène sans cellule apicale. Il résulte de l’ensemble de ces observations, que rien dans la structure et dans les rapports de ces parties ne rappelle la structure et les rapports d’une racine Ophiogiossum vulgatum, d’O. lust- tanicum, etc, Les racines sont d’origine endogène; leur unique faisceau est axial, bieentre ; leur nombre, leur di- mension, sont variables, mais elles ne se ramifient pas. Une section d'ensemble, transversale, montre : 1° un fais- -ceau bicentre, complet, bien développé; 2° une gaine pro- tectrice; 3° une couche de liège intérieur; 4° une enve- _ loppe de tissus superficiels, comprenant une assise pilifère externe et une zone de trois à cinq rangées de cellules de _tissu fondamental secondaire. Le faisceau des racines ne présente ni atrophié, ni courbure, ni déplacement, L'assise pilifère est formée de grandes cellules allongées, à parois radiales minces, sans cadres d'épaississements sur leurs cloisons radiales. A l'extrémité de chaque cellule se détache un petit segment produisant un long poil simple. La racine des Phylloglossum présente un cône végétatif dont la structure est celle du cône végétatif des petites racines de Marsilia, de Pilularia. SÉANCE DU 1°" ocroBre 1883 Sur la Lamproie marine. — Note de M. L. Ferry. M. Ferry a pu voir dans l’Arroux, rivière qui se jette dans la Loire près de Digoin, l'aceouplement. des lamproies marines. Celles-ci préparent une sortedenid ayant de 0®,50 à 2 mètres de diamètre sur 0,80 à 0®,70 de profondeur, en enlevant les cailloux qu'elles transportent plus loin; pour cela, elles se collent la bouche sur un caillou, l’ar- rachent du fond et le déposent à quelques mètres, recorñ- mençant l'opération jusqu’à ce que le trou ait la dimension qui leur convient. La femelle se fixe Alors par la bouche à un caillou, et le mâle se fixant aussi sur un caillou ou sur le dos de la femelle, l'accouplement a lieu. Un mâle saisi à ce moment a permis de constater l'existence d'un organe faisant une saillie de 10 millimètres, et ayant la foïme d’un petit cône de couleur rouge; une légère pression sur le ventre a produit une émission de laitance à la distance de 0,03. De même que la laitance n'arrive ‘que Successi- vement à maturité, les œufs n'arrivent que progressivement ! à la maturitéet descendent alors dans la cavité abdominale. La conséquence de cette remarque ést que l'aeconplément doit être répété plusieurs fois parle même individu êt pendant plusieurs jours. En tous cas, ik esteourt.Jly a | nl ét - mg no 378 | LE NATURALISTE incubation intérieure en quelque sorte, et pendant ce temps la femelle cherche un endroit favorable pour y.déposer.ses, œufs, à l'abri d’un fort courant, et là où les jeunes pour- ront trouver üne nourriture.facile et abondante. * * * Sur: les Chenitlles des fleurs de citronnier, — Note de M. Langier. M. Poujade a constaté par des éducations, que les che- nilles qui ont dévasté à Menton les boutons à fleur et les fleurs du citronnier, produisaient un papillon identique à celui décrit par M. Millière sous le nom dé Acrolepia citri. Plusieurs générations se succèdent dans l’année; mais fort heureusement unhyménoptère parasite du genre Elasmus vient entraver cette évolution rapide. M. Poujade en a. obtenu plusieurs dans ses éducations. SÉANCE DU 8 OCTOBRE 1883 Sur lempoisonnement par le Jéquirity. — Note de MM. Cornil et Berlioz. Les conclusions tirées par MM. Cornil et Berlioz de leurs recherches sur l’'empoisonnement par le jéquirity sont les ‘suivantes. Les bacilles du jéquirity agissent différemment ‘suivant l'espèce des animaux expérimentés, le point. où est pratiquée l’inoculation et la dose dont, on a fait usage. Chez les petits mammifères, l'absorption à petites doses, et par la peau, engendre des phénomènes locaux d'in- flammation ou de gangrène et confère l’immunité, Tandis que chez les grenouilles et probablement les autres ani- maux à sang froid, il se déclare une maladie virulente, et les bacilles pullulent extraordinairement dans le sang et la lymphe. Une très faible dose de poison engendre cette maladie qui est inoculable par le sang. l' Influence de la pulpe de diffusion Sur le lait de vache. — Note de MM. A. Andouard et Y. Dézaunay. note les ont amené à formuler les conclusions suivantes : 1° La pulpe de diffusion conservée en silos et donnée à une vache à la dose de 27 kilogrammes, puis de 55 kilogrammes par jour, a donné immédiatement une augmentation. de 32 p. 100 sur le rendement antérieur en lail; _ 2 1nfluence nulle sur la richesse du lait en caésine et en sels minéraux; 3° proportion de beurre augmentée de 12 p. 100, et celle du sucre de 23,64 p. 100 du poids primitif des mèmes éléments ; 4° enfin, le lait a une saveur moins agréable et une prédisposition à la fermentation acide; il doit par suite être de moins bonne qualité. * + _ Les serpentines el les lerrains ophiolithiques de la Corse, leur âge. — Note de M. Dieulafait. Les études poursuivies en Corse par M. Dieulafait,, depuis dix ans, démontrent d'une facon rigoureuse, que les terrains ophiolithiques de la Gorse sont.contenus dans un horizon nettement défini et relativement très limité en hauteur. Cet horizon est notablèment plus ancien que la base de l’infralias à Avicula contorta, et Selon toute pro- balité, devra être rapporté au trias inférieur ou au per- mien. SÉANCE pu 15 ocroBrEe 1883. Nouvelles études sur les ruminants fossiles d’Au- vergne. — Note de M. Depéret. Les Bovidés font leur première apparition en Europe, à l'époque du pliocène de Perrier, et c'est en Auvergne dans les alluvions volcaniques de la montagne de Perrier et de quelques localités des environs d’Issoire, que l'on rencontre la première espèce parue, le Bos elalus Croizet, identique au Bos etruscus, Falconer, du val d’Arno et se rapprochant des bisons par son front légèrement bombé. Les antilopidés sont. représentés dans le même terrain par Gazella: borbonica, Depéret, et Antilope ardea, De- péret. Les nombreuses espèces ou formes de Cervidés semblent devoir être rangées et classées dans les dix formes suivantes : dans le sous-genre Polycladus, Cervus ardeus, Groizet, C. ramosus, Croizel; dans le sous- genre Awis, Cervus borbonicus, Depéret, C.pardinensis, Croizet, et C. elueriarium, Croizet; dans le sous-genre Elaphus, C. issiodorensis, Croizet, et le C. Perrieri, Croizet : enfin, dans le sous-genre Capreolus, C.Cusanus, Croizet, le €. Neschersensts Croizet el le C. buladensis Déperet. ———_—_— SÉANCE DU D NOVEMBRE 1883. Surune météorite ferrifère, tombée le 28 janvier 1883 à Saint-Caprais-de-Quinsac (Gironde). — Note de MM. G; Lespiault et L. Forquignon. En tombant, celte météorite produisit cinq détonations | violentes, comparables à des coups de canon, suivies d'un Des essais et éxpériences faits par les auteurs de celte coup pareil à une fusillade. Des témoins oculaires qui avaient vu tomber l’objet enflammé indiquèrent l’empla- cement où avait eu lieu la chute, et l’on put ainsi recueillir un aérolithe pesant 282,5 enfoncé à 0,20 de pro- fondeur dans la terre. Lé trou avait à la surface 0",06 sur Ow,04. D. Cette météorite, très dense, sans cassure, ayant l'aspect d'un caillou ordinaire, présente sur un côté de fines cra- quelures caractéristiques, et sur l’autre, une teinte noire aussi intense que si elle était produite par de l'encre. Le nombre des détonations entendues à Saint-Caprais et dans es communes voisines fait supposer l'existence d’autres fragments, mais s’il en existe, on n’en à pas trouvé. La densité de cette météorite est de 3,3 et sensiblement supé- || À _rieure à celle des roches et minéraux les plus répandus. ! Sciée longitudinalement, la pierre montre de nombreuses particules de fer natif, de grosseur variable, mais unifor- || mément réparties ; la plus grosse de 0w, 002 de diamètre | LE | HN 18 LATE RIM LNMOIT ES RE 2 cr ASS Rp ur à NE CN LA A A re LE nes ECS Pr EEE ES SE À i LE NATURALISTE 379 est enchässée dans un petit rognon à l'éclat. métallique, qui offre la couleur bronzée de la pyrrhotine. La croûte noirâtre semble colorée par l’oxyde de fer, et a une épais- seur de 0,002. La partie piérreuse examinée sur une coupe mince au microscope polarisant semble constituée principalement d’angite et d’olivine grisätres, Ce bolide doit donc être classé dans les météorites sporadosidères, SÉANCE DU 12 NOVEMMRE 1583 Détermination des causes qui diminuent la réceplivilé de certaines régions de l'organisme, pour le virus du charbon bactérien ou symptomatique, et transforment une inoculalion mortelle en inoculation préventive. — Note de MM. Arloing, Cornevin et Thomas. Comme, dans la pratique, les tumeurs du charbon symp- tomatique ne s’observent pas chez le bœuf à la. partie inférieure des membres et de la queue, les auteurs de la note ont entrepris des inoculations dans le iissu conjonclif sous-cutané de/la queue, de 0",19 en 0%,10 du sommet à la base, eten choisissant pour chacune, un sujet nouyeau. Ils ont observé qu’à mesure que l’on se rapproche de la base de la queue, l’hyperthermie s'élève de 1° à 2°, et les dangers de localisations. secondaires :et même primaires augmentent dans de . grandes. proportions, quoique moindres toutefois que. si le virus était, inoculé dans.la cuisse ou dans l’encolure. La réceptivité diminue graduel- lement de haut en bas, sans devenir nulle ;la preuve est l'immunité des animaux survivants ; les. bœufs inoculés au milieu du toupillon qui garnit l'extrémité de la queue, à la dose de 20 gouttes, n’avaient eu qu’un engorgement exsudatif, localisé au pourtour de l’inoculation. On peut donc dire que la queue, chez les animaux, se prête diffi- cilement à l’évolution locale des virus, et transforme plus ou moins une inoculation mortelle en inoculation préven- tive ou vaccinale. Ce phénomène tient-il à la densité du tissu conjonctif dans cette partie du corps, ou à la tem- pérature de la queue qui est inférieure à celle du corps. Les expérimentateurs, penchant pour cette dernière hypo- thèse, ont élevé la température de la queue d’un. bœuf, de 29°,8 à 36°,8 au moyen de couches d'ouate et d'étoupe enfermées dans un étui imperméable, et après, inocula- tion. Le troisième jour, la température rectule était de 41°,2; le cinquième, la température.baissait, la rumina- tion avait persisté et l'appétit était bon ; le sixième jour enfin, l’animal semblait revenu à l'état normal ; la queue était insensible près du sommet, et les tissus fourmillaient de microbes de charbon symptomatique. Le bœuf se remit et acquit l'immunité comme l'expérience l’a démontré. La densité du tissu conjonetif a-t-elle empèché la maladie de s'étendre ? Pour résoudre celte question, les expérimenta- teurs ont opéré sur la queue d’un mouton ; la tuméfaction locale a produit sur ce tissu lâche Péchauffement produit artificiellement sur la queue du bœuf, comme nous venons de le voir, et le résultat de l'expérience fut analogue. En - faisant la contre-épreuve, par le refroidissement opéré au , moyen de sacs à glace, on constata que le virus pénétrait lentement dans l'organisme, se, mélangeait au sang.et conférait l’immunité, De cet ensemble de faits, il résulle : 1° que les saisons tempérées seront les spillenres pour pratiquer les inoculations préventives ; 2 que l’on. doit s’en abstenir en été; 3° que si l’on est obligé d'inoculer pendant l'hiver, on hiers au succès en maintenant les animaux, durant les premiers jours, dans l’atmosphère chaude des étables. +" Remarques Sur le « Crocodilus robustus », Vaïu. el Grand, de Madagascar. — Note de M. E. Vaillant. MM. Vaillant et Grandidier ont fait connaître en 1872, le Crocodilus robustus, dont on avait trouvé les débris mé- langés à des os d'Epiornis et d’un Hippopotame:; ces deux espèces sont éteintes, M. Humblot a rapporté les dépouilles d’un Emydosaurien, peaux et squeletle, qui ont permis de bien étudier ce crocodile et de voir que l'espèce n'élait pas disparue comme on le supposait. Jl atteint jusqu'à 10 mètres de longueur ; sa formule dentaire Ces — _ les membres postérieurs sont munis d’une frange €né- mienne et les deux espaces interdigitaux externes, au moins, sont palmés jusqu’à l’origine de la griffe. Cet:animal se rapproche des crocodiles à museau obtus. L’armure dorsale est formée d'une rangée de quatre écailles nuchales, d’un bouclier cervical composé de six scutelles sur deux rangs, nettement séparé du bouclier dorsal. Nulle trace d'ossifications au ventre. Ce crocodile habite les grands lacs de l’intérieur de l'ile de Mada- gascar. UNE PAGE INÉDITE DE L'HISTOIRE DU CASSE-NOIX VULGAIRE, NUCIFRAGA CARYOCATACTES, Le Casse-noix vulgaire ou mieux Casse-noix perlé, que Vieillot a appelé Nucifraga guttata et Jemminck Nuci- fraga caryocatactes, est un gracieux oiseau de l'ordre des passereaux. Il habite les Alpes et quelques contrées du Nord. Dans le but d'ajouter quelques faits nouveaux aux pas- sages incomplets de son histoire et des faits inédits aux vides dont elle reste encore affectée, nous allons lui con- sacrer un instant d'étude et d'observation. Il importe tout d’abord de faire une peinture, quelque succinte qu’elle soit, du terrain où ont été puisés les élé- ments de ce travail: Ce terrain est la région élevée de : Zermatt, dans lé Valais, l’un des cantons suisses. C’est là que nous suivrons pas à pas l'oiseau des Alpes, pobraur prendre ses secrets au sein de ses demeures. ! Zermatt est situé à une altitude de 1 620 métros) dans une vallée profonde et entourée de hautes montagnes, les _ unes couvertes de neigeset de glaces éternelles, les autres, de roches schisteuses, qui se délitent sans cèsse et prési- 380 Demers rome LE NAPÜRALISTE dent à l’affaissément des häuteurs. Un torrent, la Visp, qui prend sa source au glacier du Gorner, à cinq kilomè- tres environ dé Zermatt, descend des montagnes de l’ouest. Zérmatt est la station la plus riche de la Suisse pour le naturaliste. Un guide intelligent, Joseph Biner, le conduira au gite des plantes lés plus rares, au séjour des oiseaux alpestres, au gisement des minéraux, à l'habitat enfin des insectes de la contrée. Deux forêts de Pinus cimbra, conifère appelé vulgai- rement arole, constituent les principaux domaines du Casse-noix de Zermatt, La première, sur la rive droite de la Visp, occupe le versant nord du mont Duflern-Alp, à une altitude de 1800 jusqu’à 2 300 où 2400 mètres, à l’est du village et à 2 où 3 kilomètres avant d’y entrer. On ar- rive à la seconde en Suivant la rive gauche du même torrent, jusqu'a Sa source. Celle forêt occupe le versant nord également d'une autre montagne, le Riffelberg. Je ne ferai pas iei la description des mœurs et habitudes du Nucifraga gutiala, bieñ qué les auteurs francais aient peu écrit sur ce sujet. Un naturaliste allemand, Brehm, au contraire; me laisserait peut-être peu à ajouter. Mon but est de signaler plutôt les contrées où l'ornithologiste sera certain de le trouver; de faire la peinture de son caractère et de raconter ses actes et gestes pour en déduire des con - séquences qui rempliront la première page dé mon récit. Cela fait, j’ajouterai quelques lignes qui complèteront nos connaissances sur le mode et l'époque de sa reproduction. Je terminerai par la description anatomique et l’analyse des fonctions d’un organe singulier, à nul autre oiseau concédé par là natüre. L'on a dit que le Casse-noix se rencontrait aux environs des glaciers. Il convient mieux de dire qu’il se rencontre à une altitude de 1800 jusqu'# 2400-mètres, là où existent des forêts de cimbras. Ces conifères occupent la plus haute région des forêts alpines: Au delà sont les pâturages, puis la roche, les neiges et les glaces éternelles. C’ést donc aux derniers étages de la végétation ligneuse qu'il faut les chercher ; c'est dans les sites les plus sauvages, les plus obseurs, froids, sujets aux brouillards ei aux neiges. C’est : là que’croît le Pinus cimbra, que font reconnaître toutes ses imperfections. C'est en effet le moins élevé, le moins gracieux, le plus difforme, quelquéfois, de la famille des conifères. Disséminé cà et là ou jeté par bouquets. de di: stance en distance, il est encore mélangé aux mélèzes ét aux pins de montagne, dans les étages inférieurs: il en est abandonné dans les étages supérieurs. Tantôt dénu- dées, tantôt condensées, ses branches sont parfois brisées par le faix des neiges congelées. -Les forêts de cimbräs ne sont pas communes. Dans l’'Eu- rope centrale, celles qui méritent une mention sont celles ui occupent la haute vallée de l'Inn, en Allémagne, celle de Lanslebourg én Maurienne, dans la Savoie, celles de Zermatt el de .lEngadine, en Suisse: De là, il faut se porter en Suède et en Laponie; où-nous retrouvérons le |. Casse-noix, légèrement modifié par l'influence des lieux, ‘|! son plumage étant éclairei par une teinte de rouille. ! Le Casse-noix est un viseau prévoyant: il à trouvé parmi les cimbras un grenier d’abondance, parmi les autres conifères, la stérilité, C’est au fruit du cimbra qu'il s'adresse; c’est ce fruit qui vaut à la forêt ses prédilec- tions. Ce fruit a certainement tous les avantages sur ceux des autres espèces de conifères. Ces derniers ne possèdent qu’une graine rudimentaire, tandis que le cône du cimbra est couvert de véritables amandes comprimées, ayant 10 millimètres de longueur sur 7 de large. Cette graine est riche en substance féculente, nutritive, d’une saveur agréable, elle est très comestible. Graine ou fruit se ré- pandent-ils sur le sol, la graine résiste pendant deux ou trois ans à l’action des agents destructeurs, ne germe même que deux ans après sa chute en raison de la dureté de sa coque, et, pendant tout ce temps, elle offre une res- source alimentaire à notre oiseau. D'autre part, lés cônes restent adhérents aux arbres pendant l'hiver, au moins de la première année, ét lui fournissent une prôvision à l'abri des neiges. L'ornithologiste voit maintenant 6ù il doit aller chercher le Casse-noix. Le hasard m'a fait découvrir à Zérmatt le premier gite que j'aie vu jamais. Il est vrai que, en 1876, j'avais tra- versé, en Engadine, des forêts de cimbras où j'eusse dû faire une aussi bonne rencontre : mais tout était désert. Les cimbras, au feuillage flétri et couleur dé rouille, ne présentäient que l'aspect de la mort et la fructification avait fait défaut. C'est qu’une maladie, appelée rond avait ravagé la forêt. Un champignon parasite, de la famille des discoômycètes, le Rnisina undulata où Helvella acau- lis, avait été la cause dé ce fléau, et tous les Casse-noix avaient émigré. La nature était en deuil. A Zermatt, au contraire, cette même nature alpestre était animée et rés- plendissantie, quand j je m’y présentai. C'était le 29 août 1880. Ce jour-là mon excursion avait pour objectif le sommet du Hœrnli, au sud-ouest dé Zer: malt, à une altitude de 2 892 mètres, et comme intérêt dé naluraliste, une herborisation qui, sous la conduite de Biner, devait être fructueuse. Tandis que nous gravissions la péñte du Riffelberg, uné rangée de pins cimbras, difformes, altérés par l’action des frimas, se développait sur les limites nord dé notre chez min, C'était le prélude de cette grande forêt qui s’étend, de là jusqu’au pied du Cervin. Arrivés à moins de 2000 mètres d'altitude, assis au pied du glacier du Gorner, je contemplais et admirais une nature hyperboréénne, quand, de la forèt sortirent quatre Cassé-noix, faisant grand bruit de leur voix stridente. Sans méfiance, ils vinrent s’abattre, à quelques mètres de nous, sur la cime d’un Pinus montana. ls nous regardèrent avec un air de curiosité, sautillant de branche en branche, nous faisant des révérences réitérées, en mème temps qu'ils se battaient les flancs de petits mouvements successifs des ailes et qu'ils élevaient et abaïssaient ren la queue élalée en éventail. PREMIER TRAIT DU CARACTÈRE DE CET OISEAU « Curieux, confiant, agité, hochant de la queue, comme LE NATURALISTE 381 « cerlaines Rubiettes, en accompagnant ces exercices d « battements des ailes et de mouvements de la tèle et du « corps en forme de révérences. » J'avais trouvé un gîte de Casse-noix. Au retour de l’ascension, je me séparai de mes compa- gnons de route, car j'appartenais à la caravane de la Section de Saône-et-Loire du Club aipin français. Le bon Joseph Biner, qui ne me quittait pas, me fit traverser la forêt, en parlant du pied du Cervin. Après une heure de marche dans le silence, la voix bruyante d’une centaine de Casse-noïx réunis nous avertit de leur présence. Tous ceux de la forêt s'étaient donné rendez-vous et voltigeaient à travers le gras des cimbras les plus élevés, dans un étroit rayon < LE SECOND TRAIT DU CARACTÈRE pu Casse-Noix est donc « l'aplitude à vivre en commun, faculté désignée par les « naturalistes sous le nom de sociabilité. » Aussi, rärément les Casse-noix voyagent isolément si ce n'est pout leurs besoins. Ainsi, le matin, ils se divisent pour pourvoir aux nécessités du moment. Vers neuf héu- res, ils Se recherchent, ils se groupent, ils forment de pe- tits déta chements, puis tous s’assemblent pour se livrer à des manœuvres, à des exercices, à des jeux plus ou moins comiques, dont nous allons être témoins. Du fond de là forêt du Riffelberg, les voix forment un concert bruyant qui dégénère soudain en un vacarme de charivari ; mais toujours sur le même ton etles mêmes notes, Chaque voix disant et répétant quatre fois de suite la même syllabe exprimée par les lettres k et r prolon- géant leur Consonnance ét pouvant se traduire ainsi, krtr. Cependant, j'atteins uné clairière et, là, je me trouve en face d’un spectacle curieux qui paralyse mon bras de chasseur et m'oblige de faire gräce de la vie à l'oiseau que je coñvoitais. À 25 mètres de moi, sur la branche la plus inférieure et dénudée d'un pin cimbra, repose, im- passible, une chouette hulotte femelle. Autour d'elle, à sa face, sous ses pieds, sur sa tête, voltige en tourbillonnant toute la foulé nucifrage de la forêt. Aucun individu de la bande n’ose toucher le rapace nocturne ni du bec, ni de l’aile. Tous se reposent alternativement sur les branches voisines. Après avoir fait un tour ou deux sur lui-même, après avoir hoché de la queue deux ou trois fois, aveir fait deux ou trois révérences, chacun prend son vol pour re- commencer ce manège ün instant après. L'un de la troupe | a même l’audace de s’abattre sur la branche où perche la hulotte, à ses pieds, presque au contact de ses pieds. Je crus la lutte engagée. Loin de là. Après les hoche-queues et lés révérences d'usage, le vaillant champion prend son vol et disparaît. Déjà, la troupe, désespérant d’effrayer son ennemi, s’est éclaircie. Elle se dispersé peu à peu. Pendant cet intervalle, qui dura dix minutes, peut-être, l'oiseau des nuits ést resté muet immobile, ses yeux fixés sur mes yeux, il semblait n’avoir pas même des oreilles pour ses agresseurs dont il dédaignait les provocations. De mon | côté, j'étais dans une immobilité extatique, craignant, par le moindre mouvement d’abréger la séance. À mes côtés, môn er comme les gardes d’Hippolyte, imitait mon silence. SRE a lutte finit sans CO baE. La hulotte, plus inquiète peut être de ma Dréseng qué des menaces de ses adversaires, leva le siège. La victoire lui restait, Son vol l'emporta sous la feuillée des cimbras. Comme si l’eussent contrainte à la fuite, les derniers res- tants, lémoins de sa retraite, appelérent avec fracas leurs congénères, et la poursuite commenca avéc un redouble- ment de tapage. Le bruit s’éloigna dans la forêt. J'avais vu et j Fe cenouveau trait du caractère de l'oiseau des Alpes « Querelleur, mais ‘chérchant querelle pour jouer au- « tant peut-être que pour disputer ses domaines à ceux « Gont il se défie; brave au combat, maïs sans livrer ba- « taille; éfourdi, imprudent dans ses évolutions, car s’il « eût livré pareïl assaut à un rapace diurne de la force de « la hulotie, oiseau inoffensif, il fut resté sur le champ de « bataille. » La nuit commencant à nous couvrir de son voile nous invita au départ. Le lendemain, je revis seul la forèt du fiffelberg, Le malheur voulut qu’un épais brouillard la couvrit de son linceul de glace. La nature y était morne et silencieuse. Pas un Casse-noix. Pour le jour suivant, une nouvelle campagne fut décidée avec Biner qui me promit les attraits d’un gite abondant de Casse-noix, qu'il appelait, suivant l’ expression du pays, Zapfen-regen. 11 devait me mettre en présence de la forèt du Duftern-Alp, à une altitude supérieure ; il me promet- tait d'autres oiseaux des Alpes et un parterre nouveau de plantes alpines. Au sortir d'un hameau de chalets dispersés à SOS des pâturages, commence la forêt. Les cimbras y sont de belle venue et couverts de fruits. A peine ayions-nous atteint les limites inférieures de cette forêt que, sur le gazon, nous surprimes un Casse-noix luttant, de toute la force de son bec, contre la résistance d'un cône de cimbra, qu’il embrassait de ses doigts. Bientôt la forèt retentit des accents peu mélodieux de la. multitude de ses semblables. Ils sont nombreux déjà, 200 et plus, leur nombre s’accroit encore. Nous faisons halte, le lieu étant favorable à vue profitéra. Le premier individu qui se présente sur l’étagé moyen. d’un cimbra procède à l’énucléation des amandes d’un cône adhérant à sa branche. Comme le précédent, ses ongles plantés dans la Substance du fruit, il use des mêmes arti- De tous les coins de la forêt, le mème cri se répète. On se rapproche, on se réunit. On vole ici, on vole là, on vole en tous sens; on se suspend aux rameaux comme les mésanges; on s’accroche au tronc des arbres comme des. pics. On se donne rendez-vous aux dérniers étages des conifères; plus rarement on descend sur les degrés | moyens. Aussitôt rapproché on se regarde, on s'honote. | de révérences, et de hoche-queues ; puis on sautille, on se. quitte et l'on répond à d’autres appels. L'oiseau est donc sans cesse en mouvément. Babillard autant que mo- l'observa- tion. Les cimbras sont FPE à des distances dont la. DSi rar 832 LE NATURALISTE bile, il est inconstant dans le choix de sa compagnie. Si quelques voix s'unissent pour crier plus fort et avec en- semble, c’est le signal d’un départ général. Toute la troupe s'élève au-dessus de la forêt, ou s'y glisse, et tou- jours parmi l’épais feuillage des plus hautes branches. Pas un n'est resté. Tout devient silencieux, la scène sem- | ble terminée, quant tout à coup les acteurs reparaissent un à un, ou par petits groupes, sans bruit quelquefois, mais babillant le plus fréquemment. Sur le flanc de la montagne, des roches nues s’étagent en terrasses superposées. Un Casse-noix s’y abat. Il re- double ses cris, dix, vingt, cent, deux cents se rangent autour de lui. La troupe s’agite. Sautillements, voltiges, danses à deux, danses en groupes, danses drolatiques, désordonnées, mouvements comiques, perpétuels, tumulte général, enfin, rien ne manque à la réjouissance, pas même les hoche-queues, les battements d’ailes et les révé- rences. Soudain un cri, un cri isolé, comme celui d’un chef, un cri plus aigu que les autres, s'élève du milieu de la foule, se prolonge dans la région de l'air, et toute la peuplade disparaît au-dessus de la forêt, Puis silence complet. Tout semblait terminé; nous poursuivions notre ascen- sion du côté des cimes du Duftern-Alp, oubliant les Casse- noix pour ne donner ma pensée qu’à la riche flore de la contrée, quand des limites supérieures de la forêt descen- dit un tumulte de voix des plus tapageuses. Les Casse- noix donnaient la chasse à un chamois que, sans le savoir, nous avions troublé dans son repaire. Tels les Casse-noix du Riffelberg cherchaient querelle à la hulotte, tels ceux du Duftern-Aip poursuivirent avec acharnement le mam- mifère qui, plus effrayé que l'oiseau de nuit, serré de près par la gent ailée s’empressait de céder le terrain. La scène était finie et le rideau levé! Je relevai ce dernier trait du caractère de l'oiseau : « Agité el remuant, il aime les exercices les plus variés « el les jeux les plus singuliers. » Durant le dernier des intermèdes du spectacle auquel je venais d’assister, le silence prolongé de la forèt me fit un instant désespérer du retour des Casse-noix. Je n'avais pas encore demandé à cette grande famille le contingent du chasseur naturaliste. Il en était temps. Pour faire repa- raître la troupe qui ne revenait plus, j'imaginai un stra- tagème que m’inspira le caractère querelleur de l'oiseau. Au moyen d’une feuille de 7rülicum repens ou chiendent placée entre mes lèvres et mise en vibration par un cou- rant d'air, j'imitai le cri des chouettes hulotte et chevèche. La forêt porta bien loin cette voix factice. Toute la troupe des Casse-noix lui répondit. Il s’abattirent autour de moi. Je n’eus plus qu’à choisir. Je fis trois victimes et ne leur en demandai pas d’autres. Pendant cetté chasse d’une durée de quelques minutes seulement, Biner qui, chasseur lui-même, n'avait jamais provoqué la colère de son zapfen-regen, Biner qui le voyait en ce moment furieux, dressant ses plumes et s’agitant pour trouver un ennemi qui n'existait pas et le méconnaissait dans la personne de son meurtrier, Biner riait de toutes ses forces. Pour moi, je constatais un nou- | dans les Alpes et à l'étude du caractère du Casse-noix. veau fait, c’est que le sapfen-regen ne s'inquiétait nulle- ment de la détonation de l’arme à feu. Des observations qui précèdent, je conclurai le résumé du chapitre que j'ai ouvert à l'examen de la distribution Habitant des Alpes, cet oiseau n’y est pas disséminé, Son existence est liée à celle du pinus cimbra. Rare où ce conifère ne se montre qu’accidentellement parmi les au- tres espèces, comme je l'ai observé en quelques lieux, il. devient abondant là où le premier a l'avantage du nombre. L’ornithologiste devinera sa présence dans une forêt de, conifères toutes les fois qu’il découvrira sur le sol un cône ovoïde dépouillé de ses graines, soit en partie, soit en totalité. Le Casse-noix est abondant à Zermatt. IL vit en famille et par troupes. D'une nature gaie, vive, remuante, sans cesse agilé, criant sans cesse, il se livre à des évolutions de diverses natures. Il est querelleur, mais s’il provoque, c'est non moins pour se récréer, que pour éloigner ses ennemis. Il doit à l'ampleur de ses ailes et de sa queue un vol léger, à peine saccadé, et imitant un peu celui du, geai glandivore. Ses excursions hors de la forêt se font silencieusement. S'il trouve dans les cônes du cimbra un, aliment assuré, le plus sûr probablement, pour l'hiver il : va dans les lieux découverts à la recherche d’autres sub- fs stances desquelles il fait un approvisionnement dans des, magasins dont lui seul a le secret. Il affectionne les baies, les fruits à noyaux. Dans l'Engadine, on l'appelle Casse: | noîselte, parce qu'il y récolte le fruit du noisetier et qu'il: sait en lirer un bon parti, Si celui de Zermatt descend l’al, titude, s’il suit le cours de la Visp, il trouve, entre Saint: | Nicolas et Stalden, à l'altitude de 900 à 1.000 mètres, de beaux noyers et beaucoup de noix à casser. : (4 suivre.) ere a (SuPr TL CE On EEE MP ERNST AE RE Las ME 7 de 7: er TPE SEE D* Moxressus, ÉPIDÉMIE SUR LES GARDONS (LENCISCUS IDUS BL.) DE PIÈCES D'EAUX VIVES DES ENVIRONS DU MANS CAUSÉE PAR UNE ALGUE PARASITE ; L'ACHLYA PROLIFERA BL: Par M. P. MÉGNIN Les physiologistes qui se sont livrés à l’étude du déve: loppement des reptiles aquatiques et des poissons dans des aquariums de laboratoire connaissent depuis long: temps les ravages que fait, sur leurs sujets d'etude, une algue parasite nommée Achlya prolifera (Nees). 4 Carus (1828) a décrit longuement ce végétal aux diverses. Îl périodes de son développement de reproduction. Hanover (1829) l’a vu se développer sur le Triton punctatus, non. seulement sur des plaies ou piqüres faites intentionnelle: ||: ment, mais aussi sans lésions préalables sur les pattes,: |} en provoquant la chute des phalanges et même de la patte entière. Stilling (1841) l’a vu se développer surtout sur des SR “| le SRE à PRO PARC RRTC e ENIES AE SC CNEYS UE LE NATURALISTE 383 grenouilles et des salamandres affaiblies, et M. Ch. Robin, dans les mêmes conditions, sur les pattes et le corps des Tritons ; l’Achlya tombait avec l’'épiderme de ces batra- ciens malades, qui mouraient au bout de deux ou trois jours, quand on ne détachait pas la moisissure, Sur des poissons, on a observé depuis longtemps le développement des végétations parasites, mais aucune n’a été déterminée et elles ont été confondues sous les épi- thètes de mousses et de conferves ; ainsi il y a plus d’un siècle qu’on a signalé des productions semblables à des mousses sur la tête et le dos des vieilles carpes de Fon- tainebleau. Bonnet (1842) a observé une conferve sur des cyprins dorés qu'il décrit et figure, mais sans indiquer le classe- ment botanique ni le nom. Coste et M. Robin ont vu l’AcAlya prolifera se dévelop- per sur des œufs d’épinoche et tuer les embryons qu'ils contenaient. Enfin C. Vogt a vu le mème parasite végéter sur les œufs de Salmonée, et entre autres de la Palée (Corogonus palea Cuv) : lorsque les œufs commencent à être attaqués, on s'aperçoit, même à l'œil nu, que leur transparence di- minue; toute leur surface offre une teinte sale, comme si une matière visqueuse y élait déposée; l'embryon est alors ordinairement mort ou très malade et les divers organes fortement atrophiés. La même moisissure se ren- contre aussi sur les jeunes poissons et peut-être aussi est-ce la même qui affecte les vieux poissons et les fait mourir. Des embryons nés depuis huit jours sont quel- quefois atteints subitement ; un jeune vécut ainsi plusieurs jours étendu au fond du vase et faisait de violents mou- vements quand on le touchait ; la queue était déjà à moitié détruite lorsqu'il se forma une tache de moisissure sur le péricarde et une autre au-dessus des ÿeux ; l'animal ne faisait aucun mouvement, mais, au microscope, on voyait battre le cœur : il mourut dix jours après l'apparition de la plante. Voici la description de l’A chiya oi . que j ‘emprunte au travail de M. le professeur Ch. Robin, sur « les végé- taux qui croissent sur les animaux GARE, » publié en 1853, et duquel J ai aussi extrait les Renée ne histo- riques qui précèdent. Cette algue croît sous forne d’un duvet grisâtre, demi- transparent, qui couvre la partie de l'animal attaquée, et forme une sorte de gazon chevelu plus ou moins serré. À cette période, elle se montre composée de filaments tubu- laires, granuleux à l’intérieur, ave: un renflement conique, ou en massue à leur extrémité et simples le plus souvent, mais quelquefois bifurqués. Quelquefois ils renferment des globules ronds, transparents ou granuleux, qui sont des sporules. En huit ou dix jours, le végétal atteint une longueur de 1 à 3 centimètres qu'il ne dépasse plus. Les tiges renflées ont de 0 mill. 5 à O0 mill. 8 au plus, de large ; ce sont de vraies sporanges contenant des spores. Les tubes äe mycélium, beaucoup plus fins, sont aussi à contenu granuleux ou vides. Les spores sont tantôt petites et sphériques, tantôt grandes, allongées et remplissant le diamètre de la tige ; elles sont aussi tantôt transparentes, tantôt remplies de granulations qui les rendent obscures. On rencontre quel- quefois de grandes cellules claires qui en renferment une autre plus petite, granuleuse et collée à leur paroi. Enfin, les granules sont quelquefois accumulées dans certains points, de manière à former des masses sphériques, ovoïdes, allongées, étranglées, ou limitant des espaces plus clairs de diverses figures. Comme je l'ai dit, l’'Achlya proiifera n'avait encore été étudiée que dans les laboratoires de physiologie, et ses dégâts constatés seulement sur des sujets élevés et con- servés dans des aquariums. Deux confreres de province, MM. Humbert et Le Cornué, qui exercent au Mans, viennent de me mettre à même de voir les effets de ce terrible parasite sur une espèce de poisson, vivant dans d'immenses pièces d’eau alimentées par une même source, en compagnie de carpes, de tanches et d’anguilles, qui restaient indemnes au milieu de l’épi- démie qui ravageait les gardons. MM. Humbert et Le Cornué ont réclamé ma collaboration et m'ont envoyé de nombreux sujets pour étudier l'affection. Voici les symp- tômes et les lésions présentés par les poissons malades. La natation devient difficile, pénible même, au point que le poisson se laisse prendre au carrelet sans chercher à fuir, Vu dans l’eau, il a perdu sa couleur normale et blanchâtre ; de plus, on remarque autour des yeux et sur la tête une production floconneuse d’aspect gélatineux, qui fait distinguer de suite le gardon fortement atteint. Une fois le poisson retiré de l’eau, cette production géla- tineuse s’affaisse, et si à l’aide des doigts, on enlève cette matière visqueuse, on voit les écailles se détacher facile- ment et l'œil complètemént désorganisé : la cornée est terne et dépolie; des taches sanguines, roussâtres, existent sur l'iris; les différentes parties qui constituent l'œil n'ont plus aucune adhérence entre elles, et l'organe est comme rongé. Ces caractères ne sont pas dus à la mort ni à un commencement de décomposition, car ils se constatent sur les poissons malades et encore en vie. L'intestin est vide d'aliments et le corps est exsangue. L'étude microscopique de la production gélatineuse qui envahit les yeux et les désorganise montre tous les carac- tères de l’algue décrite par M. Robin : c’est bien l'Ack/ya prolifera avec tous ses caractères. On comprend maintenant le mécanisme de la mort des poissons attaqués par ce parasite : aveuglés, ils ne peuvent plus pourvoir à leur subsistance et meurent anémiques. Il y a peut-être aussi des lésions cérébrales par suite de l’'envahissement du fond de l'orbite par le parasite. Le curage complet des pièces d’eau où sévit l'épidémie, — curage qui n’a pas eu lieu depuis quarante ans, — et le. renouvellement complet de l’eau sont les moyens que nous avons conseillés et que nous croyons seuls capables d'arrêter le mal. A A ARE A me a 2 € LE NATURALISTE BIBLIOGRAPHIE Catalogue des lépidoptères du département de l'Aube par Camille JourDHEUILLE, Membre de la Sociélé acadé- mique de l'Aube et de la Société entomologique suisse. Sous ce titre M. Jourdheuille vient de publier une nou- velle faune locale qui trouvera place dans les bibliothèques des naturalistes qui s'intéressent à la géographie entomo- logique, à côté des catalogues de MM. Constant, Millière, ‘Maurice Sand et de Peyerimoff. A l’exemple de ces derniers, l’auteur, qui a suivi la méthode de Staudinger, ne s’est pas borné à une sèche nomenclature, il a donné, toutes les fois qu'il l’a pu, l'indication des mœurs des chenilles, surtout pour les Tinéites. Les débutants y trouvent des renseigne- ments utiles sur la facon de se procurer certaines espèces, les maîtres y lisent avec intérèt la description de plusieur ‘espèces ou variétés nouvelles. Grâce à l'indication précise des localités, les chasseurs parisiens pourront même aller chercher des insectes qui ne se rencontrent pas dans les environs immédiats de Paris, mais qui se trouvent maïnte- nant à leur portée par suite de la création des billets d’al- ler êt retour sur les lignes de l’Est. | L'auteur a, depuis vingt-cinq ans, exploré une partie peu connue du bassin de la Seine, il nous donne aujourd’hui le résumé de ses observations apportant ainsi de nouveaux ‘matériaux pour l'étude de cette région sur laquelle il reste encore tant à connaitre. sr ET NOUVELLES r Mans son numéro du mois d'octobre 1883, dé Naturaliste canndion fait ses adieux à ses lecteurs dans un long ar- ticle dans lequel il donne une revue de son existence. La subvention jusqu'alors accordée au journal à été supprimée par les Chambres. Fondé en 1868,le Naturaliste canadien ‘était arrivé rapidement au premier rang parmi les jour- -heaux scientifiques; nous regrettons vivement sa dispari- tion. - | * # * Le 6 décembre dernier a été lu à la Société linnéenne de Londres, un ouvrage encore inédit de Darwin sur l'in- tinct des animaux; il paraît que cet ouvrage est l’un des . intéressants de ce célèbre observateur. * + * Le BE Marshall a adressé à M. Selater une nouvelle espèce de Lophophore que le secrétaire de la Société z00- logique de Londres propose d'appeler Cruwmbanus, l'oiseau venant de Chumba. M. Collet, à Sainte-Menehould. — Les fossiles provenant! | céder aux amateurs au prix de 10 francs la paire. de Dauplim, du Revest et d’Aubenas font partie de l’éo- cène supérieur, calcaire d'Aix. | OFFRES ET DEMANDES M. C. Lombard, à Aubenas, offre en échange P. Aleæa- nor, Arge %. procida, Cleanthe, E. scipio, S. ete | Ch. pudica, villica, Hyl. quercana, etc., etc. | | * ++ M. Emile Deschange, à Longuyon (Meurthe-et-Moselle), offre des chrysalides de Pap. Alexanor, Ajax, Turnus, Saturnia, Atlas, Mylilta, Isabellæ, Luna, Selene, en: échange de chrysalides de Pap. Hospilon, Deil. Celerio, ete. D nt mer 1 DES CGT SE CH SRENO ARTS * # * M. Osmont, rue de l’Oratoire, 26, à Caen, désire entrer en relations d'échanges avec des amateurs qui pourraient lui procurer des œufs d'oiseaux de mer ou d’échassiers. * * * M. Charles Lebœuf, de Reims, nous informe qu’il va pro- | chainement partir pour l’ile de Madère, où il prie ses aob nl respondants de lui écrire. # * + Nous venons de recevoir quelques beaux exemplaires de Neptuniades polychroa (Zanzibar), que nous pouvons * * * Collection de M. Reiche : Géoryssides, Parnides, Et | mides, Hélérocérides,comprenant 115 espèces:et 531exem- plaires, prix 125 franes, Coccinellides, comprenant 34 genres, 138 espèces el 1 102 individus. Cette collection a servi à feu Mulsaut pour sa monographie, elle est donc typique ; en la rangeant ré- cemment, il a été tenu compte des corrections faites au. pa talogue de Harold. Prix : 120 francs ERRATUM Dans l’article bibliographique de M. Maurice Girard sur || les Hyménoptères de M. Edmond André, à propos de la | nidification des guêpes sociales d'Europe, lire : nids stélo- il cyttares (rayons à colonnes) au lieu de phragmocittares (rayons à cloisons) mot qui a été répété deux fois Ré im garde (puméro du 1* décembre 1 | À : } ; LE à Le gérant, Émile DEYROLLE. QE titi ©" 4805. — Paris. Imprimerie À. L. Guiuor, 7, rue des Canettes om de a Cr CRASH TEE LS EPP IE ON EST TS 6° ms : | . N°49 si ner sr 385 LE NATURALIST JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVEELES Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois $ (Affranchissement compris) + APRESSER TOUT CE QUI CONCERNE | AB ENT ANNUEL : ÉMILE DEYROLLE LA. RÉDACTION. ET L'ADMINISTRATION Payable d'avance en,un mandat-poste à l'ordre du Directeür. DIRÉCTEUR | Au bureau du journal Frande ati Aigénib : ::. ..,:... ..,. fr: RUE, DE. LA-MONNAIE, 23 | Rex compris dan a ro: à ” Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU.Ï% JANVIER-DE CHAQUE ANNÉE . En Le Journal : LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire néturèlle: il PR L'gtétuitement” toute demande d'échange et de renseignements MTS pi. ve. ses Abonnés. ui a Ne DES en te a "SÉANCE pu 19 NOVEMBRE 1883 | es sur le passage des bactéridies charbon- neuses! dans de lait des animaux. atteints du charbon. — Note de MM.J. Chambrelent et A: Moussous. Il a été admis pendant longtemps que lorsqu'une mala- die virulente atteint une femelle en lactation, le lait de celle-ci ne renfermait pas le micro-organisme de cette infection. Diverses expériences ont été faites antérieure- ment et malgré la diversité des résultats des expériences, certains faits semblent attester le passage de la bactéridie dans la secrétion de la glande mammaire. Les auteurs de la présente note ont repris les expériences; il résulte des résultats obtenus que les bactéridies se trouvent dans le HJait dés animaux atteints de fièvre charbonneuse et s'y trouvent du vivant de ces animaux, maïs 16 nombre de des bactéridies est moins considérable dans le lait que dans * ++ Une mine de silex exploilée à l'âge de pierre, au Mur-de-Barrez (Aveyron). — Note de M. E. Cartailhac. Il ya, dans le voisinage du Mur-de-Barrez, au lieu dit Bellevue, un four à chaux exploité par le propriétaire, M. H. Griffoul. La pierre est prise à l'endroit même, dans le miocène inférieur qui, avec l’éocène, constitue en partie la colline, une des dernières digitations d'un contrefort du Cantal. De nombreux bancs de silex en rognons et.en pla- quettes, de volumes divers et de plusieurs variétés, se trouvent intercalés dans ces couches, qui sont de l'étage tongrien. Au-dessus, le calcaire devient plus pur et les silex bien plus rares: c’est or niveau. de taquitenie. L'exploitation dela pierre de chaux a dieu par abatage régulier des eouches:; cette coupe verticale montre qu’à la limite du tongrien et: dlenl'equitanian ‘et -ab-dessoua, dans la première de ces assises ‘À avites très sur- baissées où l’on peut à “rn introduire le bras ; : SRLG ren- contré dans :ces : vides des ossements. En outre,; leurs parois offrent çà et là des-marques. de pic; surpris-de ces traces humaines, on supposait l'existence d’une longue caverne disparue à la suite d’un. effondrement, Les antiques habitants-du-pays-avaient.done découvert, sous lhumus, les affleurements des lits de silex-et compris leur prolongation en. dedans dela montagne, L'épaisseur des terrains qui-les surmontaient-étant trop-considérables pour permettre le déblayement, on avait atteint par des puits la roche précieuse et rare, indispensable à l’in- dustrie. En fait de silex on n’a trouvé dans les déblais des puits que des éclats, déchets de fabrication, SÉANCE DU 26 NOVEMBRE 1883 Contribution à la théorie volcanique. — Note de Stan. Meunier. A la suite des vues fournies sur le phénomène volca - nique par dés considérations. de géologie pure, on accueillera peut-être une, hypothèse inspirée.par les notions de géologie comparée et spécialement par la: doc- _ trine de l’évolution sidérale. L'auteur de la note pense que le problème de l'alimentation en eau des réservoirs volca- niques peut être rattaché à l'exercice: de deux phénomènes normaux de la vie planétaire et dont la réalité est géné- ralement admise : 1° la pénétration progressive de l’eau dans les roches profondes, par suite du refroidissement © ee — ee = en ee mme, 386 LE NATURALISTE séculaire du globe; 2°-l’effondrement souterrain de por- tions de l'écorce, que la contraction spontanée du noyau interne prive de leur appui. Grâce au véhicule solide des roches qui la contient, l’eau d’imprégnation des assises inférieures, parvient.ainsi brusquement dans les régions chaudes, où sa vaporisation et sa dissociation sont immé- diates. Le fait, sur lequel M. Faye a récemment insisté, de l'épaisseur incomparablement plus grande de l'écorce solide sous les océans que sous les continents, place sur une même profondeur des régions où les roches sont imprégnées d’eau:et d’autres dontla température est celle dé l’ébullition où même de la dissociation. Le déplacement progressif des océans, par l'effet des bossellements géné- raux, doit déterminer des réchauffements de parties pré- cédemment atteintes par les infiltrations, et ces parties, sans changer de profondeur, deviennent aussi le point de départ de dégagement de vapeur. et SÉANCE DU 3 DÉCEMBRE 1883 Sur l'Adapisorex, nouveau genre de mammijère de la faune cernaysienne des environs de Reims.— Note de M. V. Lemoine. De diverses pièces osseuses recueillies par l’auteur pen- dant ces dernières années dans les terrains éocènes infé- :rieurs des environs de Reims, un certain nombre appartient ‘à des mammifères de petite taille, qui paraissent pouvoir | être nettement caractérisés par la conformation des maxil-,| laires et des dents. Pour ce nouveau genre, lenom de Adapisoreæ est proposé. Il y a quatre espèces nouvelles. Adazisorex Gaudryi peut être caractérisé par le dévelop- pement à la fois en longueur et en hauteur de sa dernière prémolaire, qui présente au niveau de son bord, externe une série de sept denticules. Adapisoreæ Chevilliontt a les { H dents plus larges, plus quadrilatères. Adapisorex remen- sis est inférieur comme dimensions aux deux espèces précédentes ; il a une quatrième prémolaire formée d'un denticule antérieur et postérieur. Adapisorex minimus : cette dernière espèce, complètement reconstituée, devra peut-être former un genre à part. * LE Sur la découverte du genre Equisetum dans le Kimn- méridgien de Bellème (Orne). — Note de M. L. Crié. Le genre Equiselum, dont les débris sont généralement caractéristiques pour les étages qui les renferment, n'avaient pas encore été observés en France à un niveau aussi élevé des terrains jurassiques. Les fragments d’Equi- setum, étudiés par M. L. Crié, constituent trois tronçons d’une tige cylindrique comprimée, d’une longueur totale de 0",24. On y distingue très nettement des sillons circu- laires et transverses qui marquent Pendroit des dia- phragmes. Les entre-nœuds, à peu près égaux, ont une longueur de 0",24; leurs côtés, plus ou moins égaux, au nombre de trente-six à quarante, sont surtout marqué dans le voisinage des diaphragmes; il existe encore, indé- pendamment des côtés, de larges fossettes, qui s'étendent d'un bout à l’autre de l’entre-nœud. L'auteur propose pour cette plante le nom de ÆEgquisetum Guillieri. *x LS Sur les schistes amphivoliques à glaucophane de l'Île dé Groix. — Note de M. Barrois. L'ile de Groix est formée essentiellement de micas- chites alternant avec des chloritoschistes, mais, en diffé- rents points de l'ile, se trouvent des couches interstra- tifiées remarquables par la variété et la multiplicité des minéraux qu’on y rencontre. Dans ces couches dominent deux variétés d'amphiboles distinctes de la hornblende des amphibolites du continent voisin. Elles contiennent, en outre, en plus ou moins grande quantité, de l’épidote, du rutile, du grenat, du sphène, du fer oxydulé, de la chlorite, de la calcite. La principale variété d’amphibole est la glaucophane en cristaux bleuâtres, polychroïques. Le rutile est la seule inclusion qu'on y remarque avec certitude. L’amphibole verte est également très poly- chroïque, mais dans d’autres tons. L’épidote, très abon- dante, possède les formes et les propriétés optiques habi- tuelles à ce minéral. Il est à remarquer cependant qu’elle ne paraît épigéniser aucune autre substance, et qu’elle ne présente pas le groupement en éventail habituel à l’espèce. Le grenat est fendillé comme s’il avait subi de puissantes actions mécaniques, et on peut suivre dans la roche la voie qu'il a suivie en se mouvant, après la consolidation, au milieu des éléments encore plastiques. Les reinules de . glaucophane sont coupées par celles de l’épidote, et celles-ci par des veinules de quartz. L'ordre de consolida- tion peut être indiqué comme il suit : fer oxÿdulé, grenat; 2° glaucophane, épidote, mica blane, quartz, chlorite, amphibole verte Sur les procédés de M. Maudon et de M. Aman-Vigié, pour lé traîlement des vignes phylloxérées. — Note de M. F. Henneguy. M. Henneguy a visité dans le Midi, comme les années précédentes, différents vignobles traités. par les insecti- cides, sulfocarbonate de potassium et sulfure de carbone, ou par la submersion. Dans les environs de Carcassonne, quelques vignobles sont traités par un procédé du docteur Maudon, et qui consiste dans l’empoisonnement de la sève par une solution d’acide phénique, Mais cette année, dans les jours du mois d’août, à la suite de ce traitement, les ceps, au niveau des taches phylloxérées, élaient dans un état de dépérissement manifeste; mais quelques per- . sonnes, qui les avaient vus avant le traitement phénolé, assurèrent que la végétation était un peu plus vigoureuse qu’au commencement de l'été. Les racines de tous les _ pieds étaient couverts de phylloxéras vivants. Des insectes pris sur des racines traitées et conservéssur des racines, RE RE en _ 1° rutile, sphène, || ri 2 LE NATURALISTE dans une.pièce chauffée, continuent de pondre et se com:- portent absolument commeles phylloxéras pris sur des ra- cines de vignes non traitées. Le traitement de M. Aman- Vigié, employé dans les environs de Marseille, consiste à injecter dans le sol, au moyen d’un soufflet spécial, un mélange de vapeurs de soufre et d'acide sulfureux. Les vapeurs d’acide sulfureux ne pénètrent pas profondément dans le sol et disparaissent rapidement; elles ne peuvent agir que sur les insectes des racines superficielles. Ce- pendant le sulfurage, dans ces conditions, peut avoir une certaine influence sur l’essaimage en détruisant les nymphes qui sont sur le point de se transformer en in- sectes ailés, Du reste M. Aman-Vigié ne prétend pas débar- rasser complètement la vigne du phyloxéra, mais seule- _ ment détruire chaque année assez d'insectes pour per- mettre .au végétal de vivre avec ses parasites: CLASSIFICATION DES PELTIGÉRÉS Par le Dr W. NYLANDER a Dans la classe des Lichens il n’est pas rare de trouver des types qui se ressemblent beaucoup extérieurement mais dont l'analyse du thalle révèle une différence essen- tielle des éléments de la couche gonidiale, qui chez les uns est formée de gonidies ordinaires chez les autres de gonimies (grains gonidiaux bleuâtres). Il arrive même de rencontrer, par exemple, des touffes largement étalées des Sticta punctulaia Nyl. et Sticlina subpunctulataNy1. à laciniures encheyètrées de tellement sémpblablés nf iilest. ann impossible d'y voir aut si l’on ne met à nu des parcelles du tissu sous- -cortical, où la couleur verte ou jaunâtre indique le 5ticta, la couleur bleu foncé le Sfictina, ce qui permet de constater la présence des deux types mêlés ensemble et dissimulés par une singulière ressemblance extérieure. Cette différence anatomique est si importante qu ’on ne pourra admettre dans le même groupe des espèces de type gonidique et d’autres de type gonimique. Parmi les tribus de Lichens, qui offrent ainsi les deux types à la fois, sont les Peztigérés. De là la division de cette tribu en deux sous-tribus : l° Peltidés, à gonidies (ou plus exactement tonidimies) vertes. 2° Peltigérinés, à gonimies bleuâtres. Voy. Nyl. in Flora 1882, p. 457 QD) Ce sont deux séries parallèles parfaitement distinctes. Les Peltidés se reconnaissent facilement et même d'assez loin à leur thalle verdissant vivement à l’état humide, coloration due à la couche gonidiale composée de petites gonidies d’un vert claire appelées gonidimies. Aux Peitidés appartiennent les genres : 1. _1- Nephroma NyL., a) “T1 faut y ajouter aux ro le genre Solorina et aux Peltigé- rinés le genre Solorinina 2. Pellidea Ny1. ; 3. Solorina Ach. Les Pelligérinés, qui reproduisent exactement les formes et l'aspect des Peltidés, en diffèrent par les goni- mies et sont immédiatement reconnaissables à leur thalle foncé ou d'un vert sombre à l’état humide. A cette sous- tribu se rapportent les genres : 1. Nephromium Nyl. ; 2. Pelligera Ny1. ; 3. Solorinina Nyl. Le genre Solorinina (analogue au Solorina parmi les Peltidés) est représenté par le S. Sémensis (Hochst., Nyl. Syn. I, p. 330), espèce des hautes montagnes d'Abyssinie et des Indes orientales, très ressemblant au Solorinæ saccata (L.), mais facilement distingué à son caractère onimial. Le Solorinina crocoides Ny1.:est une autre espèce du même genre. C’est le Solorina crocea de la collection Hook fil. et Thoms., n°1662 de Himalaya (altit. 12000 pieds), vu seulement à l’état stérile. Peut-être faut-il. encore rapporter au Solorinina le Solorina sorediifera Ny1., 1. c., p. 331 (du cap de Bonne- Espérance), dont la fructification est inconnue. Il convient de rappeler que les Solorina renferment cà et là dans la couche gonidimiale verte des glomérules gonimiques bleus appelés Cephalodies endogènes (Voy. le mot Céphalodie au Dictionnaire de botanique de M. Bail- lon). Ces gonimies naissent nécessairement, comme les gonidimiés, à la place qu’elles occupent, car on ne peut pas admettre qu 'elles viennent du dehors et traversent les tissus tallins, Obéissant : à une aspiration inexplicable ou à une attraction mystérieuse qui les conduiraient à cette place spéciale. Les Ayphes sont impuissantes à les pous- ser el ne s’en soucient pas assurément. Le crochet algo- phile de M. Bornet, depuis perfectionné par M. Stahl, ne saurait les faire avancer, et, d’ailleurs, les lichénohyphes se passent fort bien de ce petit engin innocent. On ne voit pas les gonimies ou syngonimies (assemblages de goni- mies) arriver ni se diriger vers les places occupées par les Céphalodies endogènes, dont il s’agit, et le mécanisme nécessaire à cette translation fait absolument défaut, si des gonimies disponibles se présentaient ; mais de telles identiques n’existent pas en liberté. Elles ne peuvent donc pas s’introduire dans les thalles et pénétrer dans la couche sous-corticale. ZT Ramin dper à DU TALISMAN M. le Pere A. Milne-Edwards vient de faire à la Société de Géographie une conférence du plus haut intérêt sur l'exploration du bateau le Talisman dans les grandes profondeurs de l'Atlantique. La Commission d'étude se composait de M. A. Milne-Edwards, président, de MM. Edmond Perrier, Léon Vaillant, le marquis de Folins, Marcon, Henri Filhol, Fischer et de deux membres adjoints à la Commission, MM. Poirault et Charles den 388 LE NATURALISTE = Brongniart. L’année dernière, le bateau mis à la disposi- tion des savants était le Travailleur et le golfe de Gas- cogne et la Méditerranée avaient été explorés. Sous la direction du capitaine Parfait, beaucoup donné: on put aussi constater que, jusqu’à 5 000 mètres detprofondeur,la:vie exislait, mais:une vie nouvelle: eniraison: de: la: pression, de l'obscurité, de la végétation. Malgré: cela :descêtres -perfectionnés furent trouvés. Le: 7ravailleuriétait un ‘bateau qui marchait mal et qui ne pouvait pas rester plus-d’unel sernainé loin de terre, sans être obligé de regagner: un ‘port pour faire du charbon ; on réclamait donc un bateau meilleur mar: ne “Res le she pouvant embarqiér une quan- t1ie pou Voir garder la pleine mer pendantplusieurs semaines: Legouvernement désireux de favoriser-» — Bu BEuv. er LEËS, CRC s388 rt, Le gérant, Émile DEYROLLE. 4889. — Paris. Imprimerie À, L. Guizcor, 7, rue des Canettes . VV = Eve VU à UE OÙ = 6 Pr B28828558826.68. b vw — #6 : #® LA JS - Cl 6° Année. N° 52 15 Février 1884. 409 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. D... 51 ns 6.5 6 5 + + dans l’Union postale, . . Tous les auires pays... tres lu ml RIS ? (Affranchissement compris) ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 21 JANVIER 1884 Du chauffage des grandes cultures de bacilles du sang de rate. — Note de M. A. Chauveau. Voiei la méthode de M. Chauveau pour déterminer le degré de chauffage auquel il faut soumettre les liquides des grandes cultures pour y compléter l’atténuation. Après l'avoir agité, on extrait du flacon une certaine quantité de liquide que l'on répartit dans une dizaine de petits réci- pients tubulaires ou de petits matras; ces récipients d’une contenance de 20 centimètres cubes sont remplis à moitié et placés dans un bain d’eau ou dans une étuvc à air. On chauffe à + 80, 81 degrés, et on élèvela température jusqu’à 89, 90 degrés. Chaque recipient étant maintenu une heure entière à la température voulue, la culture s’atténue plus où moins suivant la température et, pour juger du degré d'atténuation, on ensemence de petits matras avec une goutte de culture pour chacun. A l’étuve, ces matras font voir les liquides auxquels le chauffage a fait perdre toute faculté prolifique, et les degrés de température qui y cor- : respondent doivent être écartés. Le maximum de sécurité pour les inoculations préventives est atteint en employant pour le chauffage du premier liquide vaccinal la tempéra- ture la plus rapprochée de celle qui fait perdre toute acti- vité prolifique, et pour le chauffage du deuxième liquide, une température inférieure de 2 degrés à la première. Du reste, lorsqu'il s’agit d’inoculer 4000 à 8000 moutons, il est prudent et sage d’expérimenter les liquides, sur un lot de moutons. En général, on se trouve bien du chauffage à + 84 degrés pour la première inoculation, et à 82 de- grés pour la seconde, Les tubes où l'on a distribué la ma- | tière vaccinale, recoivent chacun 20 grammes, sont bouchés ficelés et plongés en plein dans l’eau portée à la tempéra- ture alténuante fixée préalablement ; il est facile d’entre- tenir l’eau à une température constante à l’aide du régu- lateur. On plonge les tubes dans une grande masse d’eau dont on élève rapidement la température au degré fixé, et graduellement. Cette dernière méthode exige une sur- veillance rigoureuse, mais semble plus favorable à la pro- duction uniforme de l’atténuation. On doit agiter les tubes, de temps en temps, sans les sortir de l’eau et sans troubler l'équilibre de température, nécessaire pendant l'opération. La durée de conservation des propriétés du liquide at- ténué est en raison inverse de l’atténuation, et se vérifie à l'aide des cultures non chauffées. On constate les mêmes résultats avec les cultures qui ont été chauffées pour com- plément d'alténuation, mais avec des caractères plus mar- qués. Pour les grandes comme pour les petites cultures, il n°y a aucun fond à faire Sur la conservation prolongée de la faculté prolifique des spores chauffées au degré voulu pour constituer un premier vaccin inoffensif, ainsi que sur leur aptitude à communiquer un premier degré d'immunité. M. Chauveau, assure d’après de nombreuses expériences, que les pertes ontété insignifiantes ou nulles, en employant des virus atlénués au degré suffisant et provenant de grandes cultures ; leur immunité est irréprochable: il pense que les sujets résisteraient aussi bien à la contagion spon- tanée, mais la preuve expérimentale est à faire. En résumé, la méthode des grandes cultures est appelée à entrer dans la pratique. £ * + M.Daubrée lit un extrait d’une lettre de M. Nordenskiold, d’où il résulterait que les curieux phénomènes d'optique de lever et de coucher de soleil observés depuis deux mois, ne peuvent être attribués exclusivement aux poussières 410 LE NATURBA LISTE provenant des éruptions volcaniques si terribles du détroit de la Sonde. Versilä finde! décembre; onf@trectilli aux environs de Stockôlm de li neige souillée de petites quan= tités de poussière noire. Doit poussière fut analysée ; elte séc h es contenait b D et brülées, ont laissé un un résidu renfermant du fer oxydé, de la silice, du phosphore, du cobalt et du nickel; ces deux dernières substances” représentent 0,5 p. 100 du'ré- sidu. Des recherches vont être faites pour réunir une quantité de poussière suffisante pour faire une! analyse: quantitative complète. Sur le cipolin de :Paclais (Loire-mfériere. _ - Note de M. Stan. Meunier. La disposition décrite par M. Lory en 1859, du gisement. de cipolin de Paclais, indique des filons plus ou moins verticaux de 0w,20 à 0w,80 de pegmatite à grands éléments, traversant le calcaire qui constitue la surface du sol. M; Meunier, relevant là coupe de ce gisement, le trouve composé aujourd’hui d’une assise calcaire de 2», 50 d’épais- seur, comprise entre deux nappes de pegmatite dont l'in- férieure visible sur 0,50 se perd dans la profondeur, et dont la supérieure mésure pres de 3 inètres. Cette dernière est surmontée de 2ù,90 d'un terrain meuble argileux rempli de boules pierreuses, et provenant de la décompo- sition sur place du gneiss qui abonde aux environs. Le calcaire exploité à Paclais renferme dans une masse sac- charoïde, des paillettes de mica qui se rapprochent plus de celui du gneiss que de celui de la pegmatite ; on y remarque également un silicate vert mentionné par M. Lory. Le cal- caire et la pegmalite sont intimement liés et les deux roches ne sont pas nettement séparées. L'étude au labo- ratoire peut faire considérer le calcaire de Faclais comme un type de roche métamorphique par contact, de. trés haute antiquité, ce qui augmente l'intérêt de son étude. M. Meunier reviendra sur ce sujet, au point de vue de la pegmatite qui offre certaines particularités intéressantes. “ * # © Surla nature des dépôts rt dans l'eau dun puits contaminé. — Note de E. Gautrele Lorsqu'on abandonne au repos à en vase clos une eau contaminée par infiltrations de fosses d’aisances, il se pro- | _ duit, au bout de quelques jours, un dépôt dont la majeure | partie est formée de flocons bruns. Ces derniers examinés au microscope sous un grossissement. de 800 diamètres, après.avoir été au préalable écrasés entre la lamelle et le | porte objet. et divisés par le frottement l’un contre l'autre de ces deux derniers objets, donnent des parties agglomé- | rées, soit des parties simples. Ces dernières sont compo- | vées aù sommet du Puy-de- Dôme... Note de M. Alluard sées d'une cellule. sphérique unique, sans division anté- rieure, à parois m minces et colorées en jaune brun. Cette | cellule porte un pli épais, coloré, qui la divise en quatre triangles eurvilignes dont les sommets sont occupés par uné ouverture ponctuée entourée d ‘un bourrelet circulaire. _crozoaires nouveaux et propose de leur donner le nom de M - une quantité plus considérable que Veau”puisée au fond. -vatoire du paré dé Saint-Maur sur les courbes de Pinserip- _cidentées. Le premier mouvement eut lieu le 27 aoûl 1883 observées par M. Atuard au Botnmel du Puy-de-Dôme, er Ghagne, cellule au un diamètre de ° : millimètre. La na- Il | ture des on est azotée, et il jouissent de la faculté 1 d'enlever à l’eau contaminée une ? “partie de ses éléments azotés. M. Gautrelet pense élre ‘en présence de mi- Stercogona letrastoma. La surface du puits en renferme L'eau contaminée ne contient pas d'oxygène en dissolution. Lés flocons -brunsme seraient que des S{ercogona letras- toma morts par suite du manque d'oxyg ène en vase clos, el précipites à l'état inerte. M. Gautrelet termine sa nole | en’ émettant l'hypothèse que 16 S{ercogona Pr H pourrait être le microbe typhique. * LE MU tra fe Sur les oscillulions produiles par l'éruption du Kra- É katoa. — Note de M. E. Renou. | Un article: du journal la Nature signale des oscillations M insoliles dela pression atmosphérique -ubservées à l'6b- servatoire de Berlin, à la suite de l’éruption du Krakatoa., :es oscillations ont été indiquées très nettement à l'obser- teur Redier; elles se sont produites par un beau temps, avec un baromètre élevé, et au milieu de courbes peu ac- à 1 heure du soir, el se manifesla par une ascension brusque de plusieurs dixièmes de millimëtres, suivie d’une baisse à de plus de 1 millimètre à 1»,45, èt d'assez fortes ondulations » jusqu'à 5 heures du soir. La courbe se calme jusqu ‘au 28514 une baisse subite:se produil'à 3,45 du matin, atteignant 2 millimètres à 4h,25, et le calme renait vers 6 heures. En- di fin deux autres ondulations; produisent chacune 0”; 0005 d'élévation, le 29 août, à 2 heures du matin et à 3 heures du soir. Le Krakatoa est à 6,54 à l'est. de Paris, la calas; trophe a eu lieu à peu près vers minuit de la nuil du 26 au | 27 à Paris. L’onde atmosphérique a mis 18 heures à franchir | les 11500 kilomètres qui séparent le volcan. de Paris; c'est | donc une vitesse de 246 mètres par. seconde, bien inférieure | à la vitesse du son. La deuxième oscillation est due, à Yonde atmosphérique qui nous est parvenue par le chemin opposé à celui dela première; sa vitesse serait de 1 009 ki lomètres à l'heure, ou 278 mètres. par seconde concordant | avec la vitesse calculée à Berlin, à la suite des asileets Fe des odes ayant le tour entier, du rmobrie; après pate touché des une première fois. sito + * -Lueurs crépusculaires du 7 décembre 1883, obser ; Les lueurs crépusculaires d’un rouge orangé signalées depuis plusieurs mois sur tous les points du globe, ont Les plaines Añharmima fanerlao UUVULUUILEU GI D LU LE NATURALISTE 411 du centre de la France, étaient couvertes d’une couche de nuages épaisse de 1000 mètres, d'où émergeaient les sommets les plus élevés de la chaine des Dômes, du Mont- Dore, du Cantal et du Forez. Le soleil éclairait la couche supérieure des nuages, en sorte que, phénomène assez fréquent, la température élevée de + 8’ au Puy-de- Dôme, s’abaissait à 1°,3 à Clermont; ces deux nombres sont des moyennes, diurnes. La moyenne kygrométrique * du jour étant 21 au Puy-de-Dôme, l'air était sec malgré la faible distance des nuages,.300 mètres environ. La purelé Lrès grande du ciel donna un beau coucher du soleil; ce dernier disparut à 4,30 dans la couche de nuages, et une lueur où le rouge orangé dominait, em- brassant de 90 degrés, 45. degrés à droite et 45 degrés à gauche du point où le soleil s'était couché, ful visible jus- qu'à 6b,15, montant jusqu'à 20 degrés au-dessus de l'hori- zon. Un quart d'heure après le coucher du soleil, la trans- parence de l’air fut un peu troublée, sur une faible étendue, pendant quelques minutes entre Le soleil el l'observa- teur; c'était probablement le fait d’une bouffée d'air froid passant à une hauteur dépassant le sommet de la monta- gne. De suite apparut une illumination jaune orangé, pa- raissant formée par réflexion ou réfraction dans ce trouble à peine visible et très claire-semé dans l'atmosphère. Ce phénomène rappelle celui qu'on observe fréquemment au même lieu, c'est-à-dire, le lever ou le coucher du soleil par un ciel sans nuages ; on remarque alors à l'horizon et dans toutes les directions les couleurs de l'arc-en-ciel, où le rouge, le jaune et l'orangé dominent; puis tournant le dos au soleil, on a devant une véritable illumination qui doit.être due à des réflexions sur @es couches d'air de den- sités différentes, ou à des cirrhus très, disséminés et invi- sibles. Ces lueurs crépusculaires, vues du Puy-de-Dôme, FES moment du crépuscule. Ces faits seuls suffisent, suivant M. Alluard, pour expliquer les lueurs crépusculaires si- gnalées, sans avoir recours aux poussières volcaniques du Krakatoa, lancées dans les hautes régions de l'atmosphère, ni aux poussières venant.des espaces planétaires sur notre globe. Il suffit d’admettre un régime particulier dans des couches d’air un peu élevées, régime qui vent, et qui n'est ptionnel maintenant que par sa et son intensité. uree se présente sou-. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE me SÉANCE Du 9 NOVEMBRE 1883 Présidence de M, Bureau, M. le Président a le regret d'annoncer à la Sociéle qu'elle a perdu depuis sa dernière réunion quatre de ses mem- bres : MM. Pedicino, directeur du jardin botanique de l’uni- versité de Rome: Ch. Gaillardot, médecin Ssanilaire de France en Egypte, connu par ses travaux sur la flore orientale: Duval-Jouve, correspondant de la section de botanique à l’Académie des sciences, et le D' Bras, auteur d'un Catalogue des plantes vasculaires del Aveyron, cher- cheur. infatigable, auquel on doit la découverte de deux espèces nouvelles pour la flore française, le Speculartia castellana ei le Saponaria bellidifolia. M Émile Burnat a découvert le Saxifraga florulenta Moretti dans] ‘irons de Saint-Éti aux M Maritimes) ; toutes Les localités précédemment connues de cette rare espèce étaient siluées sur le Lerritoire italien, Ce Saæifraga se distingue de tous ses congénères par de singulières variations dans le nombre des styles. M. Burnat a constaté que la fleur terminale de la grappe florale, tou- jours plus développée que les autres, porte huit ou neuf sépales, autant de pétales, quinze étamines el cinq styles; les autres fleurs qui Lerminent les pédoncules latéraux ont cinq sépales, cinq pétales, dix élamines et trois styles; lorsque ces pédoncules sont biflores, la seconde fleur offre souvent deux styles, mais beaucoup d’entre elles en por- tent trois. ie Une uote de M. A. Battandier, professeur à l’école de médecine d'Alger, présente un intéressant ser{wm de plantes nouvelles, rares ou peu connues de la flore algé- rienne. Ce sont des localités nouvelles, pour, quelques- unes; Arabis Doumelii Cosson, Alyssum leiocarpum Pomel, Reseda arragonensis Loscos, Astragalus narbo- nensis Gouan, Tetragonolobus gultatus Pomel, Polygo- num littorale Link, Anthistiria glauca teur, pour d’autres, décrit des variétés inédites : Arabis pubescens Pois. var. brachycarpa, Erodium malcoides Willd. var. floribundum, Filago helerantha Guss. var. candidissima. Enfin il fait connaitre deux nouveaulés : un hybride des Citus monspeliensis el salvifolius Sous lenom de C. feredjensis, el sous celui d'Erodium m2deense une forme très voisine de l'E. maurilanicun Coss., qui lui- même est. à peine distinct de l’£. sozuntinum Todaro. Une communication de M. le D' Louis Trabut offre un aperçu plein d'intérêt sur la végétation des sommets du Djurjura, massif montagneux qui traverse la Kabylie par une ligne courbe de Bougie à Palestro. Sur les flancs de cette chaîne s'étagent plusieurs zones botaniques ca- ractérisées par la présence ou la prédominance, de cer- taines espèces. La zone supérieure commence vers. nnts{Alpes- \ r s a FA Er, î | 1500 mètres : d'immenses rochers calcaires appartenant à L vétage nummulitique, des crèles et des cols gazonnés, de. 412 LE NATURALISTE petits massifs de Cèdres et de Chènes verts, telles sont les stations qui s’offrent au botaniste. Dans les fentes des ro- chers et les éboulis, se trouvent de nombreuses espèces montagnardes vivaces et même frutescentes, Anlhyllis montana, Rhamnus alpina, Lonicera arborea, Potentilla caulescexs, Ribes petræum, Cotoneaster Fontanesii, Isa- lis Djurjuræ, Festuca atlantica, etc. — Les grandes sur- faces gazonnées, fort rares dans les autres massifs mon- tagneux de l'Algérie, sont caractéristiques de la région du Djurjura et lui donnent une physionomie alpestre. La prai- rie est composée de plantes vivaces auxquelles se mêlent çà et là des espèces frutescentes et même arborescentes, mais étroitement appliquées sur le sol sous la double ac- tion des vents et des troupeaux. Le Festuca ovina, repré- senté par divers variétés (F. duriuscula, lævis Mack., frigida Hack., elc.) joue un rôle très important dans le gazonnement des crêtes et des cols. — En résumé, la flore des plaines de l’Europe constitue le fond de la végétation de cette zone montagneuse supérieure, et, l'altitude com- pensant la latitude, les plantés européennes retrouvent sur la côte africaine les mêmes conditions climatériques que dans d’autres contrées beaucoup plus septentrionales. A ces divers titres, le massif du Djurjura peut être consi- déré commeun district botanique spécial en Algérie. M. Guinier, inspecteur des forêts, à résumé ses recher- ches sur une question controversée, dans une note qui a pour titre : Sur la facullé asséchante des arbres fores- tiers. L'auteur rappelle que, d’après l'opinion accréditée armi les savants comme dans le publie, l’état boisé est favorable à l’alimentation des sources et à la régularisa- tion de l'écoulement de l’eau provenant du sol forestier ; cependant il yÿ a des dérogations à cette prétendue loi. Notamment, dans certains cas, le débit des écoulements superficiels d’un sol forestier autrefois dénudé, ou celui des sources qui en proviennent, peut avoir été consi- dérablement réduit ou même supprimé par le reboise- ment du terrain. C’est qu’il intervient un phénomène im- portant, la faculté asséchante des arbres forestiers, qui a deux composantes principales, savoir : l’hygroscopicité de la couche superficielle du sol forestier et l’exhalation de vapeur d’eau à la surtace des feuilles. Cette action d’assé- chement, encore mal connue dans ses effets et ses limites, peut aboutir, dans des circonstances diverses de sol, d’es- sences, etc., à des résultats différents et à certains égards inverses. M. Leclerc du Sablon expose diverses particularités ana- tomiques de la tige de la Glycine (Wistaria sinensis). M. Feuilleaubois fait connaître plusieurs localités nou- velles du Goodyera repens dans les environs de Fontaine- eau. Partout cette rare Orchidlée a été trouvée dans les bois de Pins et occupe de préférence ceux dont le sol cou- vert de Mousses conserve une certaine humidité. M. Ch. Royer signale la découverte du Ventennta ave- nacea Kæl dans le département de la Côte-d'Or. Cette Gra- minée y a été récoltée dans une friche de la commune de Normier, canton de’ Semur. De plus, deux plantes qui n'avaient pas été revues depuis Lorey ont été retrouvées, coup d’autres gallinacés. le Cardamine amara L. et l'Orchis coriophora L. (prai- ries des environs de Morel). M. Buffel à trouvé le L:belia urens au parc de Saint- Cloud; *ette espèce silicicole croit sur l’argile des trous ré- sullant de l'exploitation des meulières de celte localité, M. Poisson présente un Pelargonium en pol venant des cultures du Muséum et sur lequel vit une Cuscute exotique, C. reflexa, de l'Inde, couverte de fleurs blanches par- fumées, à odeur rappelant celle du Muguet. Cette Cuscute fleurit à la fin de l’automne et ne fructifie pas dans nos serres, faule sans doute d’une somme de chaleur suffi- sante. Après la floraison accomplie, les rameaux se flétris- sent el il semble que le végétal n’a plus de vie, saufen un ou deux points où une faible portion de tige reste adhérente aux rameaux de la plante hospitalière et conserve un peu de turgescence. C’est de cette fraction de tige, sorte de kyste souvent à peine appréciable, que, l’année suivante, sortiront des bourgeons qui sont le point départ d’un nou- veau cycle de végétation. | E. Macxvaup. NOTE SUR LA PERDRIX GRISE —— La perdrix grise est peut-être un des oiseaux les plus connus parce qu'il est plus recherché pour sa bonne chair et le plaisir de la chasse. Aussi tous ceux qui observent, naturalistes, chasseurs et gourmets, ont-ils été frappés des différences qui existent dans la taille, le plumage, les mœurs et la qualité de nombreux sujets qu'ils ont eu l'oc- casion d'étudier et d'apprécier ; ces remarques firent pen- ser qu'il exislait soit plusieurs espèces, soit plusieurs races confondues et généralement connues sous le nom de perdrix grise. En effet le plumage de cet oiseau est sujet à de grandes variations totales ou partielles depuis le blanc pur jusqu’au brun foncé. Les variétés les plus remarqua- bles, qui ont même élé admises comme espèces ou races locales, sont : la perdrix de montagne (P. montana, Briss.) d'un brun roux plus ou moins accentué ; et la perdrix de marais, d'un gris de lin nuance du plus charmant effet, si- gnalée par J. Verreaux. Les différences de taille ont fait considérer la perdrix de passage, la perdrix voyageuse, la petite perdrix grise, la roquette, la perdrix de Damas (P. damscona, Lath) tantôt comme espèce, tantôt comme. race locale de même que la grosse perdrix bleue, planto- reux gibier aux vives couleurs. Mais jusqu'à présent au- cune espèce, race locale ou variété, n’a été acceptée sans réserve et sans quelque doute sur sa valeur réelle, faute d'observations suffisantes de la part des auteurs et sur- tout d’un caractère spécifique bien défini. Cependant on peut rapporter à deux espèces types établies d'après la conformations des pattes de toutes races ou espèces dé- crites, quelles que soient les différences de plumage et de taille qui ne résultent en somme que de l'influence du sol natal et de la facilité avec laquelle les variétés se produi- sent el se propagent chez les perdrix comme chez beau- » LE NATURALISTE 413 Ces deux espèces iypes sont : 1° la Starne grise (starna cinerea), vulg. la perdrix grise; 2° la starne aux doigts courts (starna brachydactyla) vulg. roquette. Fig. 1. — Patte de la starne grise (starna cinerea). Fig. 2, — Patte de la starne aux doigts courts (starna brachydactyla). La starne grise, ainsi que la figure 1 le représente, a les doigts longs, les ongles peu recourbés et déprimés, sé- dentaire partout elle est répandue plus ou moins abon- damment ; recherche les endroits cultivés, plus rusée que farouche. La sitarne aux doigts courts, dont la figure 2 représente la patte, a les doigts courts, les ongles recourbés et com- primés, généralement de moins forte taille que l'espèce précédente; sédentaire dans certaines localités seulement, de passage dans d’autres ; recherche les terrains incultes même dans les pays de culture ; d’un caractère farouche jusqu’à la stupidité, gibier très estimé des disciples de Brillat-Savarin. Ces deux espèces se croisent-elles ? Après les tentatives que nous avons faites sur plusieurs sujets, tant en volière qu’en liberté, nous serions tenté de e croire que lefait ne se produit pas, ou bien rarement alors. | En Bretagne nous avons rencontré dans les mêmes en- droîts des compagnies de ces espèces qui jamais ne se réunissaient ; jamais non plus nous n’avons trouvé de cou- ples formés par l’union de $. Binerea et de S. Crachydac- tyla. Enfin les allures et les mœurs de la starne aux doigts courts sont si différentes de celle de la starne grise que pas un paysan ne S'y trompe et ne les confond l’une avec l’autre Le les localités où nous avons fait des he sur ces oiseau Les doit pattes Aburéts \phétiisent de deux féielles R s. Binerea et S. Crachydactyla qui ont couvé ‘et élevé | - leurs petits à moins de cent quatre mètres de distance l'une de l’autre, les jeunes provenant de ces deux compa- gnies avaient tous les caractères distinctifs de leurs pa- rents. CRETTÉ DE PALLUEL. NOTE SUR LE CŒLOPELTIS INSIGNITUS (GOULEUVRE MAILLÉE) (1) . Par MM. MARIUS H. PERACCA et C. DEREGIBUS « Le Cœlopeillis insignilus, ophidien assez commun en Europe, en Provence, er Ligurie, en Dalmaiie, qui a élé jusqu de dents cannelées placées à la partie postérieure: de la mâchoire supérieure, vient d’être démontré vénimeux à la suite de nombreuses expériences que nous avons eu l’oc- casion de faire sur plusieurs échantillons vivants de Cœælo- peltis, qu’on nous avait envoyés de Nice Les détails de ces expériences ont été soigneusement | consignés dans une note, qui a élé insérée dans le Gior- nale della R° accademia di medicina di Torino, fascicolo 6, 1883. Nous avons tâché de décrire l’appareil vénimeux du rep- tile : savoir la dent et la glande à venin. La dent qu’on avait cependant déjà observée, présente sur sa convexité (qui est ant.) un peu en dehors une gouttière canaliculée tellement prononcée, que la dent semble constituée de deux pièces. En arrière de la dent on trouve de 5 à 7 ger- mes d’autres dents . sont destinées à la remplacer lors- qu’elle vient à se casse Cette dent est donnée | à duriner un écoulement au ve- nin que secrète une glande assez développée dans le Cœæ- Hé rque qui est placée en arrière de l'orbite et reprend à à *, 6° et 7° écaille suslabiale. Nos nous proposons d'en étudier la structure histo- logique dès que nous aurons à disposition de nouveaux Cœælopeltis. es animaux blessés par le Cœlopeltis (savoir les lé- zards et les oiseaux qui constituent sa nourriture habi- tuelle, et les grenouilles qu’on lui faisait mordre dans nos ex périences) mouraient très vite. On: observe très peu de temps après la morsure : 1° Suspension de la respiration | (13 minutes au maximum après la morsure dans les gre- nouilles, 3 ou 4 minutes dansles oiseaux et petits mam- se suspension qui peut s'effectuer d'un coup ou peu à peu ; 2° abolition des mouvements reflexes dans le mem- bre ab: tandis qu'ils persistent pendant quelque temps encore dans la règle du corps; 3° paralysie générale qui (1) Geofir. S. Hil. Dycript. Egypte Rept., tabl. 7 fig. 6 (1809). 414 LE NATURALISTE ne tarde pas à survenir et qui trop rarement est accompa- gnée par des secousses convulsives. Dans les grenouilles le cœur bat irès longtemps encore après l'établissement de la paralysie générale, on observe toutefois une diminution considérable dans la force de con- traction. Le spectroscope ne dévoile dans le sang aucune altéra- tion : le sang après la mort de l'animal est noir, la mort survenant par asphyxie. Malgré le triple tableau dés effets de la morsure du Cœ- lopelis, le Cœlopeltis .n’est-pas à, craindre pour l'homme. Le serpent quoique très vif ne mord que très rarement. J'ai conservé en vie pour plusieurs mois une dizaine de Cœælo- pellis, que je maniais journellement, et je n'ai jamais élé mordu. Encore pour que sa blessure soit mortelle, faut-il que la morsure dure au moins 3 ou 4 nrinutes, n’ayant ja- mais eu, même sur de petits animaux, à constater des sui- tes funestes lorsque la morsure ne durait que 1 ou 2? minu- tes ; il parait même que la morsure du Cœlopeltis, ne serait à craindre que pour les reptiles et les mammifères : de jeunes chiens'ont résisté assez bien à l'inoculation du poi- son ; toutefois je me propose de continuer les expériences avec celles qe je viens de commencer sur le Tarbophis vi- vax et d'éslairer ce point très important. DIVISION DES CYPRÆIDÆ Par le D' Jousseaume. Extrait d’une communication faite à la société Lbnléntisus de-France le 12 février, 1884. 1. Genre Bernaya, Jousseaume. B. media, Desh. B. obasa, Desh. B. angistoma, Desh. B. inflata, Lam. 2. Genre Gisortia, Jousseaume, G. gisortiana Val. G.tuberculosa, Ducl, G. mus, Lin. G.léucostoma, Gask, 3. Genre Mandolina, Bayle m. ss. + M. gibbosa, Borson. 4. Genre Zoila, Jousseaume. Z. scottii, Brod. Z. thersites, Gask, Z.. marginata, Gask. D. Genre Maurina, Jousseaume. M. mauritiana Lin. 6. Genre Etrona, Jousseaume. E. stercoraria, Lin. E. gibba, Gmel. E. thatcheri, Cox. 7. Genre Umbilia, Jousseaume, U. umbilicata, Sow. 8. Genre Vulgusella, Jousseaume. V. tigris, Lin. V. pantherina, Sol: _V. vitellus, Lin. V. broderipii, Gray: V. nisosa, Brod. V. melanotosma, Leathes. V. Lynx, Lin. V. aurora Chemn. V. princeps, Gray. V, mappa Lin. 9.. Genre Arabica, Jousseaume. A. arabica, Lin. A. histrio Gmel. A. reticulata, Mart. A. arabicula, Lam. A. eglantina, Ducl. A. scurra Chem. 10. Genre Cypræa, Lin C. cervus, Lin. C. cervinetta, Kien. C. exanthema, Lin. 11. Genre Porcellana, Klein. P. argus, Lin. P. testudinaria, Lin. P. talpa, Lin P. exusta, Gray. P. carneola, Lin, P. chemnitziüi, Dunk. P. isabella, Lin. 12. Genre Luria, Jousseaume. L. lurida, Lin L. pulchra, Gray. L. spadicea, Sw. L. cinerea, Gmel. L. clara, Gask. L. reevii, Gray. 13. Genre Luponia, Gray. L. algoensis, Gray. L. edentula, Sow. L ‘eomptoni, Gray. L. angustata, Gray. L. declivis, Sow. L. piperila, Sol. L. pulicaria, Reeve. L. castanea, Iligg. L. similis, Gray. ? L, fusco-dentata à Gray. 14. Genre Cypræovula, Gray. C. capensis, Gray. 15. Genre Zonatia, Jousseaume. Z. punetata, Lin. Z. sanguinolenta, Gmel. Z. sowerbyi, Kien, Z. nigro-punclata, Gray. Z. picta, Gray. Z. zonala, Chemn. Z. nebulosa, Kien. Z. petitiana Fisch. Z. pyrum, Gmel. Z. rene, Jouss. Z. bicallosa, Gray. Z. physis Brocch. 16. Genre Adusta, Jousseaume. À. nymphæ, Duel. A; onyx, Lin. A. adusta, Chemn. A. pallida, Gray. A. subviridis, Reeve. A. pyriformis, Gray. A. pulchella Sw. A. bregeriana, Cr. A, amabilis, Jouss. A. lutea, Gron. A. ziczac, Lin. A. undata, Lam. A. artufeli, Jouss. A. clandestina, Lin. A. contaminata , Gray. 17. Genre Erronea, Troschel. E. errones, Lin. E. ovum, Gmel. E. caurica, Lin. E. cruenla, Gmel. E. maeula, Ad. E. Prabriate, Gmel, 18. Genre Slolida, Jousseaume. S stolida, Lin. S. brevidentata, Sow, S. erythræensis, Beck.S.coffea, Sow.S. oweni, Gray. S. menkeana Desh. S.neglecla, Sow.S. hirundo, Lin, S. interrupta, Gray. S. quadrimaculata, Gray. S. teres, Gmel. S. Cylindrica, Born. S. subcylindrica, Sow. S. tabescens, Sol. S, fusco- more sa S. goodallii, Gray. S. asellus, Lin 19. Genre Criraria, Jousseaume. CG. criraria,-Lin, C. peasii, Sow. C. esontropia, Duel. C. cribellum Gask. C. gaskoinii, Reeve C. cumingii, Gray. C. beekii, Gask. C. punctata, Lin, C. stercus*mu- scarum, Lam. C. trisonata, Sow. | 20. Genre Naria, Gray. N. irrorata, Sol. N. ursellus, Griel. N. felina, Eh, N. fabula, Kien. : 21. Genre Bastorotia Bayle m. ss. B. leporina, Lam. B. subleporina, Or, B. sub lyncoïdes, d'Orb. 22. Genre Ponda, Jousseaume. P. achatina, Sol. P. arenosa, (Grey P. sulcidentata, Gray. 23. Genre Monetaria, Troschel.. M. moneta, Lin. M. AR Aug ra LE- NATURALISTE 415 HT AO M. annulus, Lin. M. obvallata, Lam. 1. 24. Genre Erosaria, Trosche E, caput-serpentis, Lin. E. helvola, Lin. E. poraria, Lin. E. spurca, Lin. E. cernica, Sow. E. citrina, Gray. E. erosa, Lin. E. listeri _ Gray. E. albuginosa Mawe."E. turdus, Lam. E. tur- doides Hupé. E.. ocellata, Lin. E, miliaris, Gmel. E. La: marckii, Gray. E. eburnea Barnes. E. Boivini, Kien. E. gangrenosa Sol. E. macandrei, Sow, 29. Genre Slaphylæa, Jousseaume. S. limacina, Lam. S: staphylæa, Lin. S. spadix, Migh. S. fimbriolata, Beek. 26. Genre Tesselata, Jousseaume. T. tesselata, Swains. 27. Genre Ipsa, Jousseaume. I. childreni, Gray. 28. Genre Cypr'ædia, Swainson. C. cancellata, Sw. C. sophiæ, Barnay. C. elegans Defr. C. sulcosa, La. 6, Mr Gray. 29: Genre Puslularia, Swainso P. cicercula, Gmel. P. Abus Lin. P. lienardi, Jouss. *P. tricoruisr jouss. P. margarita Sol. P. annulata, Gray. 30. Genre Nuclearia, Jousseaume. N. nucleus, Lin. N. granulata, Stearn. N, madagasca- riensis, Gmel. 81. Genre Jennerta, Jousseaume. J, pustulata, Lam. J. duclosiana, Bast. 32. Genre Pusula, Jousseaume. P.radians, Lam. P. solandri, Gray. P, depauperata, Sow. - P. californica, Gray. P. costipunetata, Gask. P. ay om Lin. P. cimex, Owen. P. labiosa, Gask. P. pullata, Owen. P. sanguinea, Gray. 33.Geare 7riviella, Jousseaume. T. oniscus, Lam. T. ovula, Lam. T. vesicularis, Gask, T. carnea, Gray. L RE Lam. T. Sora ord Gask, 34. Genre Trivia, R + europœa, Mobé T ‘mutifrate, Sow. T. pulex Sol. T. rubescens, Gray. 85, _—— pe re vea 36. AA AE: Jousseaume. T. scabriuseula, Gray. T. grando, Gask. FT. oryza; Lam. T. insecta, Migh. CHRONIQUE ET NOUVELLES Dans la séance du 27 février 1884, de la société entomo- logique de France, il sera procédé à la nomination du lau- réat du. prix Dollfus (concours 1883). La commission a examiné trois ouvrages adressés par leurs auteurs el remplissant tous trois les conditions du concours; ce sont: l° Speciès des Formicides d'Europe el des pays imp Parme André ; 2 Merveilles de lanature, de m les arachnides), édition française par J. Kunckel d'Herculais; 3° Les Ortho:- pières de la France, par A::Finot. Tous les membres français ont droit de prendre part à ce vote, qui aura lieu au scrutin secret et à la majorité absolue des suffrages, soit directement, soit par correspondance ; et, dans ce dernier cas, l'enveloppe fermée, contenant le bulletin de vote, signé extérieurement par le sociétaire de qui elle émane, devra être adressée franco aû président de la So- ciété, M. Ed. Lefèvre, au siège des séances à Paris (mairie du VI° arrondissement) avant l'ouverture du vcte. La note que nous avons publiée dans le dernier numéro du Naturaliste sur l'éléphant quisetrouveen ce moment à Londres, nous a valu un cerlain nombre de lettres de nos abonnés ; nous cilerons seulement celle de M. J. Ch. Puls de Gand, qui jette un jour nouveau sur cette prétendue espèce qu'a décrite le professeur Flower : :« Comme la question de l'éléphant blanc: fait en ce moment le tour de l'Europe, je me suis rappelé le livre dans lequel j'avais lu, ily aune re sgh ot cette asset que je vous donne ci-a The Re history of ele by Emerson Ten: nent, London, 1861. — Parmi les ‘éléphants singhalais, une préférence est cependant accordée aux éléphants qui portent des taches couleurs de chair qui bigarrent parhasard la peau d’un éléphant, surtout à la tète et aux extrémités. Le devant de la trompe, le bout des oreilles, le front, et parfois les jambes, sont bigarrés de teintes jaunètres se rapprochant du rose. Ces taches ne sont point naturelles ni héréditaires, parce qu'on les observe très rarement dans les jeunes éléphants en troupes, mais pa- raissent être le résultat d’une affection éruptive, qui, par suite de l’incommodité produite par l’irritation, a obligé l'animal de se frotter contre les arbres rugueux et a ainsi détruit l'épiderme extérieur. Ceci est SE A] par de fait que la marque des plaies, occasionnées aux-jambes par la corde qui retient les animaux capturés, présentent |_exactement la même teinte sur les parties guéries. Parmi les éléphants singhalais, ceux qui ont la queue qui tou- chent la terre sont considérés comme les, plus beaux, mais ce fait est rare. OFFRES ET DEMANDES QE Collection de # Reiche : les parties suivantes sont en- core disponibles Collection. de \Staphyitiides comprenant. 141 genres, 1 201 espèces et 5 915 individus dans 27 cartons ; elle con- tient. nombre dé types, soit de genres, soit d'espèces. Nous citerons seulement les genres Dinusa, 2 esp., Myr- a,;:Lesp., Arena, l'esp, Kraalzia 1 esp, Di- nODSiS, 1lesp., Vulda, 1 esp., Metoponcus, 2 esp., Plaly- se re 2 esp., Glyplomerus, 2 esp., Mecognatus, lesp., Œdichirus,? esp., Procirrus, l'esp., Pinophilus, 416 LE NATURALISTE 2 esp., Euphanias, 2? esp, Trigonurus, ? esp., etc., plus 4 cartons pleins de doubles et d'espèces à intercaler. Prix 1 000 francs Collection de Géorissides, Hétérocérides, Parnides, comprenant 105 espèces, 556 individus dans 3 boites. Prix 100 francs * * * M. Augustin Dodero de Justin, à Gênes (Italie), offre Claviger apenninus Baudi, Bryaæis Pirazzolit Saulcy et autre psélaphiens en échange de psélaphiens ou scyd- ménides d'Europe. A vendre une collection de coquilles du genre Bulimus et Voisins comprenant 104 espèces et 150 exemplaires environ parmi lesquels nous citerons Sluichburyi, millo- cheîlus, épratuas scarabus, planidens, Tonnaki, oblon- abrosus, PAS balteatus, purpureus, senilis, sinistrosus, ovalus, zebrus, elc., ek:, Le tout soigneusement éliqueté, rangé en cuvettes, prix 150 francs. ERRATA Dans l’article sur les Sarcoptides plumicoles de MM. Mégnin et Trouessart, Page 395, col. 1, ligne 2 (par le bas), au lieu de: louses débats ices , Page 395, _—. 2, lignes 4 et 5, au lieu de : épimérile vulvaire, lire: nile vulvai Page 395, . à un 10, au lieu de : sarcaptlides proriques, lire : coplides psorique. Page 395, col. 2, re 13, au lieu de : trichia carunculata Page 396, col. 1, figné 2, au lieu de : Lane vulvaire, lire : sternite vulvaire. Page 396, col. 2, lig. 7. au lieu de: me americana de l'Amérique : méridionale, lire : mycteria senegalensis d'Afrique. Page 396, col. 2, an et col. 2, lig. 27, au lieu de : épiméräe vulvaire lire : sernile vulvair Page.397, col. 4, (646 5, au lieu de : pénullième ar rlicle, lire : dernier article. Sr col. 2, ligne 5, au lieu de : épimérile vulvaire, lire : slernile vulo Page 397, col. 2, ligne 9, au lieu de : sulubées, lire subulés. Page 404, col. 4, ligne13, an lieu de: fer à repasser, lire: fer de lailleu Page 404, col:1, lig. 4 eines au lieu de: distinctes, lire: poses So Page 404, col. 2, ligne 30, au lieu de : Ze considérer, lire: la RE Page 404, col. 2, li gne 33, au lieu de : inconnues, lire: connues. Page 403, col. 1, ligne 7 (par le bas), au lieu de: es vulvaire, lire : sternile vulvaire _ Page 405, col. 4, ligne 3, au lieu de : les Flamands, lire: le Flamand. ventouss, lire ven- sler- sar- bosthichia carunculala, lire : bos- Dans le dernier article de M. Rouy (Waturaliste du 1°* février) sur des espèces nouvelles pour la flore de la Péninsule ibérique, page 406. Au lieu de San Pedro Cova, 1r° col. lig. ke. lire : San Pedro de Cova. Au lieu de : + pubescentes, — pubescentes Au lieu de: divergent, . — divergents Au lieu de : pétiolés, 37 — SOEUR Au lisu de : antérieures, 2 exlé cols érieures. Au lieu de : Bolelin annual de pe Socieda de L Br Sorti: ligne 5(ren- voi) lire : Bolelin annual de la Sociedade Broteriana. ARRIVAGES Papilio Alexanor RE UPS C4 AE Pen 3 » » D Thais rumina Op a none 1 50 >», » Doritis apollinus en sipis Fams 2 3 » » » Antocharis eupheno — UIRIPCNOL. ECS ASS ZLegris meridionalis Min OU 5 » » » Idmais fausta LT IC si 4 >» » » Polyomnatus octimus id pe die ve 2 50 » » Gordius Re se ne 580 4 o.4 », © 1 50 Mot Iris re does et 125 0 2 » Limenitis populi DIRES ere 4 » °° 0 2 50 Argynnis Pandora Hicdote. . dar æ 2 50 » » EURE Aa ns nfe pre 4 PRO PE 4.» .Q # 50 na PL TE PP 2% » >» D Galii dE AS + dre 1 25 » » tlippophass nn ce PAPIER 2 Pterogon œnotheræ re eme 1 50 ÿ » Thyris fenestrella MS 8 Pope PRE» Vale » 50 » » Zygœna lœta RE RS A Me ADS 5 Emydia cribrum ru : ER » » Nemeophila plantaginis TT CES à » 40 as — hospita RL OT ed » 75 » » Chelonia Hebe PEER e E ne » 75 » » — pudica net AS EEE RL » » — Casta D SU a sd ner 2 50 » » — simplonia RM he 2 50 » » = zoraida if ira 25 » » » bœtica tuer sf 140 » » » États detrita vise de ice 4.» » » Bombyx cratœægi SE PE pére 1 » » » — franconica Re LUI Le 4 50 » 2» rimi icola ST SEE DK DS Er 4 50 » » Lasiocampa pe Bt NL TE Fe » » remulifolia RTL ES AE 6 1 50 » » — Sr ne Bu LM 1 » — otus date es Miss 3 » ©Q4&.» Saturnia Isabellæ (beaux ex.) — ........, 20 » à 25 » Megasoma repa RER CE Re 9 » -» » ndromis versicolor SEE SSL LT. 15» 1@.4 50 Thyatira derasa Ne de sn pee 4 » » » Plusia conson A A ET UE D ni 4.5 » » aurichalcea nee M 4 » » » — Caureum PL « dope ee pe à » 60 » » D À oh vod EL LE 3 :2 » » Toxocampa limosa MS RS a Tate 1 25 » Catocala fraxini Se died à 4 25 » » — Lee EN HR de, 2 » » » ++ ecta dt ce na TEE e 10 fe 1 50 » » sa phagoga me 4135 » » net papillonaria Un à ne 1 » » » ‘ FES » » Fidonia famula TEEN Cho ea > Le gérant, Émile DEYROLLE. 4930. — Paris. Imprimerie A, L. Guizuor, 7, rue des Canettes 6° Année. N° 53 Mars 1884. 417 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCER LA RÉDACTION ET res Au bureau du. journal RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS France et Algér Pays comp ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à nc du Directeur. ris pp AT deduiE F Tous les autres pays..!: (Affranchissement compris) ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d’échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 28 JANVIER 1884 Sur l’opercule des Gastéropodes.— Note de M. Houssay. M. Houssay conclut de ses recherches sur l’opercule des Gastéropodes, que ce dernier est formé par le pied seul, et que la surface du pied n'intervient pas tout entière dans cette formation; une petite portion nettement limitée y concourt. Il convient de distinguer le bord de l’opercule situé du côté de la columelle et appelé bord columellaire et le bord opposé nommé bord partétai : l'opercule a une surface interne et une surface externe dont les modes de formation diffèrent. En examinant la partie externe d’une Lillorine, d'un Murex ou d’une Pourpre, onaperçoit près du bord columellaire une petite fente qui pénétre à 1 milli- mètre dans le muscle columellaire et occupe le pied dans toute sa longueur ; les parois sont tapissées d’un épithé- lium gauffré. Une petite lamelle mince et flexible s'engage dans cette fente. Au moyen de coupes, on se rend compte que les cellules épithéliales de la fente excrètent une ma- tière anhiste qui, par agglomération, constitue la lamelle qui sort de la fente et vient s'ajouter à l’opercule ancien. Les cellules épithéliales étant faiblement unies entre elles, et seulement par la partie basilaire, la matière encrétée, plastique, se répand un peu entre les éléments des tissus _sou-sjacents ; et par suite des oppositions successives de parties nouvelles sorties de la fente, il se forme des stries dont on n’aperçoit que les plus saillantes. Si l’on s'occupe de la partie interne de l’opercule, on distinguera la surface d'insertion du muscle columellaire et la surface libre interne. Cette dernière, revètue d’une couche homogène, est vernissée et sans stries visibles à l’œil; ce vernis est mème assez épais chez les Murexæ pour qu'on ne puisse voir au travers les stries de la face externe. Tandis que l’opercule s’accroit, la surface d'insertion de l’opercule se déplace avec un petit mouvement de rotation, puisque en mème temps la coquille s'accroît en spirale. Le muscle s’appuie sur les parties nouvellement formées, et aban- donne les anciennes du côté du bord pariétal. Celles-ci. . sont de suite renforcées par l’enduit vernissé dont nous venons de parler. Ces diverses phases du muscle columel- laire sont marquées par des stries indépendantes de celles de la face supérieure ; et en étudiant ces stries, on s’ex- plique comment on rencontre des opercules dont la forme reste semblable à elle-même, tandis que l’on en trouve d’autres dont la forme varie avec l’âge de l'animal et qui sont dits noyaux de formation. Dans ce dernier cas, la partie postérieure secrétante du pied passe de la forme circulaire à une forme presque droite. L'opercule est donc produit par une portion limitée de l’épithélium du pied, qui paraît bien différente du byssus des Acéphales, et encore plus de la deuxième valve d’une coquille, pe Sur les oscillations barométriques produites par l'é- ruption du Krakatoa.— Note de M. E. Reno M. Renou constate que les courbes des inscripteurs barométriques, obtenues à Perpignan, à Lyon, à Clermont, à Nantes, à Saint-Martin de Hinx et à Douai, indiquent que le phénomène s’est manifesté presque au même moment. Les vitesses des ondes secondaires, qui se sont manifestées après un tour entier de la terre sont de 305 mètres et 319 mètres par seconde, très rapprochées de la vitesse moyenne du son dans l'air. Les observations du Puy-de- Dôme ont présenté une particularité intéressante : la première ondulation eut lieu en même temps au sommet pe at tit ee CE, _— 418 LE NATURALISTE de la montagne et en plaine ; or la distance étant de 8 kilo- mètres, le son ne mettrait pas une demi-minute à s propager d’une station à l’autre. La deuxième onde, ayant : eu lieu en sens inverse, il y eut un retard sensible pour la station de la plaine. La propagation serait donc plus rapide dans les grandes hauteurs que dans les plaines. SÉANCE DU 4 FÉVRIER 1884 Sur les organes segmentaires el le podocyste des embryons de Limaciens. — Note de M. S. Jourdain. Le premier organe segmentaire étudié par M. Jourdain, a été apercu d’abord par Gegenbaur qui l'a nommé n0r- nière. Cet organe est pair, et consiste en un tube courbé en siphon, à convexité supérieure ou dorsale, situé sous la couche exodermique et sur les parties latérales infé- rieures de la gibbosité prépalléale. Formé d’une membrane de soutien tapissée d’une couche de cellules polygonales à noyau granuleux (brun verdâtre chez la Lima:x agrestis), cet organe possède de fins cils vibratiles sur sa face interne. Ce tube, ouvert aux deux extrémités, débouche au dehors par un orifice évasé situé au-devant du bord palléal; il débouche en avant au milieu d’un lacis mésodermique revêlant la cavité générale, en arrière et au-dessous de la plaque tentaculaire. Cet organe’ n’a aucune relation avec le rein définitif qui se développe d’une manière indépen- dante. Plus ou moins modifié, on le retrouve chez la plupart des Gastéropodes, et peut-être même chez tous. En arrière de la calotte palléale, s'étend la partie posté- rieure du corps, formée, chez l'embryon, d’un mésoderme recouvert d’un mince exoderme cilié, au milieu duquel est creusée la cavité générale. Cette loge postérieure se pro- longe en un appendice contractile, variable de formes et de dimensions suivant les espèces, et que M. Jourdain nomme podocyste. Chez la Limaæx agrestis, il est court et en forme de pompon ; chez l'Arion rujus, il est allongé, cylindrique et en forme de spirale. Les paroïs sont constituées d’un stra- tum de cellules à gros noyau nucléolé, avec un protoplasma contractile, étoilé irrégulièrement, et dont les branches se réunissent. L’exoderme est cilié extérieurement. La cavité générale du podocyste contient un liquide, et présente les mouvements de diastole et de systole; le liquide passe ainsi de la cavité générale dans sa propre cavité, ét réci- proquement. Peu de temps avant l’éclosion, le podocyste se résorbe, et la jeune limace sort de l'œuf. Le podocyste parail servir aux échanges osmotiques entre le liquide sanguin et l'air ambiant, étant promené à la face interne de la coque par le mouvement constant de rotation de l'embryon, dû aux cils vibratils que possède ce dernier. Au point.de, vue fonctionnel seulement, le podocyste repré- senlerait l'allantoïde des vertébrés supérieurs. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE SÉANCE DU 23 NOVEMBRE 1883 Présidence de M. Bureau. M. Em. Koehne, de Berlin, auteur d’une monographie des Lythrariées, en a extrait une étude, principalement synonymique, sur les espèces françaises de cette famille, qui, d’après lui, seraientau nombre deneuf: Peplis Portula L,, Lythrum nummulariifolium Lois., L. hispidulum Koehne, L. tribracteatum Salzm., L. thesioides M. Bieb., L. Hyssopifolia L., L. thymifolia L., L. flexuosum Lag., L. Salicaria L. M. Ad. Lemaire, dans une note sur l'origine des ract- nes latérales, après avoir rappelé que, d’après les obser- vations de M. Van-Tieghem, ces racines tirent leur origine de la couche périphérique du cylindre central chez les Mo- nocotylédones, cite des exemples du même fait dans les Dicotylédones. n sait que les Graminées à stigmate unique ne sont pas nombreuses. M. Louis Trabut, ayant remarqué que le Penniseltum villosum n'a qu’un style portant un stig- mate unique, admet que dans cette espèce on est en pré- sence de deux styles soudés sur toute leur longueur. Ce caractère existe chez d’autres Penniselum, et il serait utile de le mentionner dans la diagnosé de ce genre. M. Duchartre décrit un cas intéressant de fleur semi- double, chez un Nægelia. Le passage des fleurs pourvues d'une corolle gamopétale à l’état semi-double ou double est dû tantôt à la formation de pétales supplémentaires à l'intérieur de la corolle normale, tantôt et plus souvent à la multiplication de la corolle qui devient alors double, triple ou même multiple, tantôt enfin, et c’est le cas le plus rare, à la formation d’une corolle supplémentaire en de- hors de la corolle normale. Un fait de ce dernier genre a été observé par M. Duchartre sur une fleur de Nægelia qui avait deux corolles : une interne gamopétale et nor- male, une seconde, pentapétale, alterne avec la première, et l’une et l’autre s'étaient soudées sur une grande lon- gueur par leur face externe. On n’a donné jusqu'ici aucune explication satisfaisante de ce singulier genre de produc- tion anormale. SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1883 Présidence de M. Duchartre. Les communications se succèdent dans l’ordre suivant : Excursions botaniques en Espagne, par M. G. Rouy. Note sur le genre Vesquia, Taxinée fossile du terrain aachénien de Tournai, par M. Bertrand. Structure de l'axe des Œnantheet me 2 sur les formations anormales, par M. R. Gérar Sur la déhiscence des fruits secs, re M. Leclere du Sablon. Sur l’anomalie de structure de la tige des Slytidium à ‘feuilles espacées, par MM. Van Tieghem et Morot. LE NATURALISTE 419 Sur la situation de l’appareil secréteur dans les Compo- sées, par M. Van Tieghem. SÉANCE DU 28 DÉCEMBRE 1883 Présidence de M. Bureau. M. Malinvaud annonce à la Société qu'elle a perdu un de ses membres les plus distingués, M. Charles Royer, dé- cédé le 18 décembre au château de Quiney (Côte-d'Or) dans sa cinquante-troisième année. Le principal titrescientifique de M. Royer estune Flore de la Côte-d'Or récemment terminée. On y trouve les indi- cations les plus exactes concernant la végétation locale, une classification judicieuse, des déterminations soigneu- sement vérifiées, un sage discernement dans l'appréciation des espèces, et, de plus, un ensembic considérable d'ob- servations inédites des plus intéressantes sur la physiolo- gie et les caractères différentiels des organes souterrains des plantes, dont l'étude est généralement négligée par les floristes. M. Malinvaud dépose sur le bureau le manuscrit d’un travailintitulé : Exposilion systématique des Lichens de Cauterets,de Lourdes et de leurs environs, par M. Édouard Lamy de la Chapelle. Ce mémoire sera imprimé dans le volume de cette année, à la suite des comptes rendus des séances, M. le Secrétaire fait remarquer que ce nouveau catalogue, comme celui du même auteur publié dans le Bulletin en 1878, est un document original de grande va- leur pour la connaissance des Lichens de la flore française. Ilest procédé, conformément aux Statuts, à l'élection du Président, pour l’année 1834. M. Duchartre, premier vice-président sortant, ayant ob- tenu 152 suffrages sur 176, est proclamé président. La Société nomme ensuite successivement : 1% Vice-président : M. Bescherelle. … Vice-présidents : MM. Buffet, Malinvaud, Monod. Secrétaire : M. Joseph Vallot. Vice-secrétaire : M. Louis Mangin. Membres du Conseil : MM. Cornu, Poisson, Franchet, Bureau et Marès. Avant de se séparer, l'assemblée, sur la proposition de M. Prillieux, vote ces remerciments à M. Edouard Bureau, président sortant. E. Maunvaup, LE PROCES DES LICHÉNOLOGUES. M. Léo Errera, dans un article publié par {@a Revue - Scientifique, le 19 janvier dernier (1), ne s’est pas contenté “de faire le procès aux adversaires de la théorie algo-liché- “nique; il a pris à partie les « lichénologues » etles a « se- (1) Reproduit du Bulletin de la Société de Botanique de Belgique, 1883, p. 207-226. coués, comme on secoue, dit-il, les vieux habits de peur que les mites ne s’y mettent. » Il nous apprend que les lichénologues « n’ont point eu le « temps d'approfondir les questions de physiologie et d'a- « natomie microscopiques et s’exposent à se fourvoyer « s’ils les abordent quand même ». Cependant, + ce sont « des gens studieux et zélés, dit-il, qui ont rendu à la « science l'immense service de classer avec ordre, de nom- « meret de décrire la légion des Lichens ». Est-ce que, par hasard, M. Errera serait lui-même un lichénologue ? Car enfin, à quel titre viendrait-il nous par- ler des Lichens s’il ne les connaissait pas ? Et, s’il les con- naît, comment peut-il prétendre que ceux qui les ont nom- més et décrits ont pu le faire sans microscope? Or l'usage du microscope n’a pas d’autre but que « d'approfondir les questions de physiologie et d'anatomie. » Certes, on peut déterminer des phanérogames avec une simple loupe. Mais des Lichens ! Si M. Errera en a essayé, il en aura conservé, sans doute, un mauvais souvenir. Et des Lichens aux li- chénologues il n’y a qu'un pas ; voilà pourquoi ces derniers sont si maltraités par lui: ce sont des « conservateurs », des retardataires attachés « à certaines traditions qu'il « propose de placer, par voie de cotisation, à wn hospice « d’'invalides ; ou, si elles nous paraissent déjà tout à fait « fossilisées, nous les déposerons, ajoute-t-il, dans quelque « musée,'entre les haches de silex et les squelettes de mam- « mouth. » M. Errera est bien bon. Ces « traditions » placées à un hospice ou déposées dans un musée, c’est un résultat fort réjouissant auquel les {lichénologues n'avaient évi- demment pas encore songé. Dans tous les cas, lés voilà expropriés. Ce seront dés « conservateurs » auxquels il ne restera plus rien. Que vont-ils devenir, maintenant que M. Errera a mis la main sur leurs « traditions » ? Il est certain que c’est leur faute. Ils sont punis juste- ment. N’est-il pas vrai qu’ils ont « puisé leurs notions _« scientifiques générales dans quelque ouvrage intitulé : « Les trois règnes de la Nature ou bien és Merveilles « de la Science, où encore la Botanique de ma fille, livre « très médiocrement fait, mais doré sur tranche et qui est, « pour eux l’alpha et l’oméga, du savoir humain ? » Tous ceux qui se sont occupés de Lichens devront l’a- vouer, maintenant que le fait est dévoilé : c'est dans la « Botanique de ma fille » qu'ils ont étudié les Lécidéés et les Lécanores; et même les auteurs qui ont décrit « la légion [des Lichens » ont puisé là leurs inspirations. Ils ne s'atten- daient point, les malheureux! à d'aussi écrasantes révéla- tions, et ils ne se relèveront point du coup que M. Errera vient de leur porter. En effet que pourraient-ils dire f La théorie algo-fongi- que n'est-elle pas aujourd’hui « une vérité expérimentale établie par l'analyse et par la synthèse » ? Est-ce que des gens qui ont consacré leur vie à décrire la « légion des Li- chens » ont la moindre autorité pour contester une telle vé- | rité ? Aussi < comment ne pas s'étonner beaucoup et sou- «rire un peu en relisant les récriminations passionnées, les « lamentations » avec lesquelles ils se défendent! Mais le vainqueur des lichénologues ne se borne pas à sourire. 420 | LE NATURALISTE C’est un juge impitoyable, dontles moments!sont comptés, et qui met fin aux débats par cette sentence sans appel : « Mais qu'importent, après tout, ces plaidoyers stért- les : la cause estentendue. Ne nous attardons pas trop aux Lichens ni surtout aux lichénologues, » Surtout aux lichénologues! Ah! M. Errera les connaît bien. Ce sont des gens qui « sèchent des Lichens » et qui ne valent guère mieux que ceux qui « piquent des Coléop- tères ou cultivent des Orchidées ». Du reste, il les appelle des « conservateurs », ce quiest tout dire. Comprend-on d’ailleurs des gens qui « sèchent des Li- chens > ? Est-ce là une occupation? Quand on songe surtout que les Lichens ne se mettent point en presse, ce qui les déformerait et ce qui, notamment, serait assez incommode pour les espèces crustacées qu’on ne peut recueillir qu'avec le fragment de rocher qui les porte. Voilà pourtant ce que font les lichénologues. On voit bien que M. Errera les a beaucoup fréquentés. Aussi, maintenant, leur cause est entendue. Ils n'auront plus la parole. Voilà les autres bien contents. Les autres, ceux qui viennent de gagner leur procès, ce sont les « gens de laboratoire ». Au moins ceux-là ne sont point des « conservateurs ». Ce sont des « novateurs », des hommes de progrès. Leurs « traditions », s’ils en ont, ne seront point « placées à un hospice ».« Adeptes de la science pure », ils sont agréables au juge. Connaissent-ils les Li- chens ? À quoi bon ! Est-ceque le progrès consiste à sécher les Lichens et même à les décrire ? Non, le progrès consiste à planer bien au-dessus des hommes spéciaux, à deviner les solutions du premier coup, sans études préalables et surtout à se défier des hommes du métier. Est-il besoin, au- jourd’hui, d’avoir été apprenti avant de passer maitre ? Routine tout cela ! Voyez : les « gens de laboratoire » n’en cherchent pas silong. Ils ne connaissent pas les Lichens, eux; eh! bien ils n’en ont pas moins découvert une nou- veauté étourdissante, une chose comme on n’en avait ja- mais vue, un être fantastique, produit incestueux de... la carpe et du lapin ? Non: d’un Champignon et d'une Algue! C'est à ne pas y croire. Et pourtant rien n’est plus vrai. Demandez à M. Errera : il l’a vu! Voici le dogme nouveau, devant lequel les lichénologues devront maintenant s’incliner, sous peine des châtiments les plus sévères. On le leur a dit, et leur cause est entendue. Cependant une chose me console.et m’attriste tout à la fois dans cette aventure. Ce ne sont pas d’humbles liché- nologues qui sont « Secoués » si vertement par M. Errera. on; de même que la foudre s’abat de préférence sur les sommets, celui qui vient d’être ainsi cloué au pilori « des ens de laboratoire » et dont les idées sont menacées d’être déposées « entre les haches de silex et les squelettes de mammouth », c'est un savant,illustre entre tous, succom- bant presque sous le poids d’un labeur incessant, établi depuis de longues années parmi nous, et qui, prodiguant, à tous, les trésors de ses lumières, devait s’attendre à être traité d’une toule autre manière. C’est lui qui le premier a embrassé, par de profondes études d'anatomie, l’universalité de la classe des Lichens. Ses ouvrages presque innombrables ont fait faire un pas immense à la science, en apportant l’ordre et la méthode dans ce qui n’était avant lui qu’un chaos confus. De ce vaste ensemble de travaux est résulté un système de clas- sification fadmirable ‘qui est maintenant adopté presque partout. Il a étudié les Lichens du monde entier, et il n’y a aucune exagéralion à dire qué personne ne les connaît aussi bien que lui. Il a répondu à toutes les objections ; il a démontré avec une süreté, je dirais presque avec une simplicité magistrale, l’inanité des expériences de cabinet qui lui ont été opposées par les partisans de la théorie algo-lichénique, et par ses adversaires incompétents. Je dis éncompétents parce que, fût-on même un savant distin- gué dans d’autres branches de la Botanique, on n’a point qualité pour parler des Lichens, si on ne les a pas étudiés, pendant de longues années, au moyen des recherches ana- tomiques les plus minutieuses, et si l’on n’a pas comparé entre eux de nombreux types provenant des contrées les plus diverses. Or, parmi les disciples du Schwendenérisme, de la théorie algo-lichénique ou algo-fongiqueoumème bryo-lichénique, quels sont ceux qui peuvent avoir une compétence égale à celle du D'Nylander? Quels sont ceux qui pourraient pré- tendre connaître « la légion des Lichens » aussi bien que lui? Et pourtant, ce n’est pas un collectionneur. Je crois même qu'il n’a jamais « séché » un seul Lichen. C’est avant tout un physiologiste, un anatomiste infatigable. N'est-ce pas lui qui a fait connaître, dans ses moindres détails, le système de reproduction de ces végétaux, la nature des Spermogonies, le mode de germination de la spore ! Aucun organe n'a échappé à ses investigations, et tous ses écrits répondent aux erreurs propagées, depuis quelque temps, sur ces questions qu’il avait pourtant su rendre si compré- hensibles pour tout le monde. En effet, ceux qui se sont fait de cette étude une spécialité sont, en immense majo- rité, convaincus que le dualisme des Lichens est une in- vention contraire au bon sens, à la nature et à la plus sim- ple expérience. Eh quoi! lorsque vous aurez semé des graines de Li- chens, c’est-à-dire des spores lichéniques au milieu d’une certaine quantité de gonidies et que vous aurez vu des germes naître et se développer, vous viendrez nous dire, que ces germes se sont nourris de gonidies et qu’ils les ont attrapées avec les crochets rèvés par M. Stah1? Qu'en savez- vous? Mais moi, si je vous montre des débris de verre en- semencés naturellement ; si je les place devant vous, sous votre propre microscope, el si je vous mets au défi d'y. trouver l'ombre d’une gonidie, non seulement autour des premiers filaments de la spore, mais même dans l'intérieur de ces filaments, que me répondrez-vous ? Les vrais filaments-germes lichéniques vous les obser- verez facilement dans l’hypothalle des très jeunes Lichens qui ont germé sur les tessons de verre qu’on rencontre, parfois, au sommet des vieux murs. C’est là l’ensemence- ment naturel préférable à toutes les opérations de labora- toire. Si votre bonne fortune vous fait y rencontrer des dé- bris de vitres assez minces et assez transparents pour pouvoir être placés, sans aucune préparation, sous l’ob- jectif de votre microscope, vous arriverez, en quelques se- MENT ue te LE NATURALISTE 421 condes, à la constatation de votre immense erreur. Vous chercherez des gonidies dans ces filaments dont on distin- gue très nettement la structure intérieure partransparence. Ils ne sont pas assez larges pour en contenir. Mais ne dés- espérez: pas; vous allez bientôt en découvrir dans les fins glomérules thallins qui sont placés au-dessus de l’hypo- thalle et vous verrez les cellules dans 55450 elles se produisent. Et maintenant croirez-vous encore que ces gonidies, vrais organes des Lichens, sont des Algues venues du de- hors et quelles ont été happées par les filaments du pro- thalle pour de là passer dans le thalle ? J’ai déjà fait deux fois cet appel à la bonne foi des par- tisans de la théorie algo-lichénique, dans mon étude sur les Substratums (1), et dans un article sur la théorie bryo- lichénique publié, en août dernier, par le journal Ze Natu- raliste. C'est pourquoi je crois inutile dè reprendre et de développer ici cette discussion. On aura beau inventer des trichogynes, des convivium, des symbioses et des sym- biotismes,on ne pourra rien contre les faits patents et dûment constatés que je viens de signaler ; il faut que l'étude des Lichens soit bien délaissée en France pour que l’on y ait accueilli de pareilles suppositions que le moin- dre contrôle aurait reléguées au rang des chimères. Cette fable, même rajeunie par M. Errera, ne peut attein- dre le D' Nylander, le réformateur et le maître de la Liché- nologie moderne, dont les travaux demeurent inébranla- bles comme ces chefs-d’œuvre d'art qui ont bravé et les outrages des temps et le vandalisme des hommes. - M. Errera fera bien dereprendre l'étude des Lichens ab ovo, non dans les laboratoires, mais dans la nature; il pourra compulser avec fruit les livres du D' Nylander et méditer les enseignements qu'il en retirera. Quand, plus tard, il aura disséqué des milliers de thalles et d’apo- thécies et qu'il aura acquis une-vue d'ensemble de ce vaste groupe de végétaux, alors il rendra, probablement, ses > jugements avec plus de tolérance et d'équité, car il aura appris quelle distance le sépare encore du grand savant auquel il s’est attaqué sans le connaître. O, J. Ricxar». . La Roche-sur-Yon, février 1884. DE LA CROISSANCE DES BOIS CHEZ LES CERVIDÉS Ce qui caractérise le groupe des cerfs, c’est la structure de leurs bois et la propriété qu'ont ces prolongements frontaux de tomber et de se reproduire; ces bois n’existent habituellement que chez les mâles. Nous allons nous occuper spécialement de la croissance des bois chez le cerf, le daim et le chevreuil. Les bois du cerf (Cervus elaphus) ne sont primitivement que de simples dagues, et des développements successifs —— (4) Bulletin de la Société linnéenne de Bordeaux, 1883. x établissent seuls les différences de formes entre ces pro- longements qui d’abord se ressemblent tous. Les bosses qui poussent au haire forment la base de la tête du cerf; ces élévations osseuses se prolongent lorsque le cerf a un an accompli, mais ces prolongements sont sanguins et presque cartilagineux. Dans la suite, la partie inférieure prend de la consistance, et s’ossifie graduellement jusqu’à la partie supérieure. La dague ainsi transformée, tel est le nom donné au bois de la première année, est envelop- pée d’une peau épaisse et quand la croissance est com- plètement achevée, cette peau se détache par grands lam- beaux, soit naturellement, soit par suite des efforts mul- tipliés que fait l'animal pour s’en débarrasser en se frottant contre la terre, les arbres ou autres objets qui s'offrent à sa vue. Le bois est complètement formé lorsqu’arrive le moment de sa chute qui a lieu vers le mois de mai sui- vant, lorsque le cerf entre dans sa troisième année. Les deux dagues se détachent alors de l’os du pivot et tombent ; cette chute des anciens bois est toujours accom- pagnée d’une hémorragie plus ou moins abondante, pro- duite par la rupture des vaisseaux sanguins par lesquels la communication avait lieu avec la circulation générale. La nouvelle formation osseuse oblitère bien vite les capil- laires et, par suite, le sang se trouve en entier destiné à l'alimentation du refait. Le cerf pousse alors sa seconde tête, qui est armée de deux, trois ou quatre branches que l’on appelle andouillers. Cette nouvelle tête se distingue surtout du daguet par le bourrelet qui entoure le sommet du pivot et qu’on nomme meule : les dagues n'étant qu’un prolongement du Fig. 1. — Dâgue et bois avec 2, 3,...6 andouillers. _ pivot, leurs meules sont bien moins prononcées. A quatre ans la tête peut porter cinq, six, sept et même huit an- douillers ; à cinq ans elle peut en avoir neuf, dix, onze ou douze ; la maitresse branche se divise quelquefois en deux petits andouillers : à cette époque le cerf est dit cerf à sa quatrième tête. La figure 1représente, à gauche une dague, puis le bois avec deux, trois, six andouillers ; la figure 2 le bois avec sept, dix andouillers. A six ans l'animal est cerf dix cors et peut porter douze, quatorze, seize andouil- lers. À sept ans, le cerf fait encore une nouvelle tête, mais à huit ans il devient vieux cerf et, à partir de cet âge, la tête n’admet ni règle ni nombre, c’est-à-dire qu'il peut + 422 LE NATURALISTE avoir plus d’andouillers une année que la suivante ; mais les bois sont plus gros et plus longs. Fig. 2. — Bois avec 7, 8,... 10 andouil!ers. Voici les noms{par lesquels on a l'habitude de désigner les différentes parties d’un bois de cerf. La tête du cerf est composée de meules ou couronnes qui posent sur le pivot; de là sort la maîtresse branche que l’on nomme le merrain. Après la meule vient le premier andouiller de massacre dont la pointe est recourbée en montant ; au- dessus vient le sur-andouiller, plus court que le précé- dent, le troisième andouiller s’appelle chevillure et le quatrième, lorsqu'il existe, érochure. Le merrain est ter- miné par l’'empaumure. La maitresse branche porte trois andouillers, quelquefois quatre; l’'empaumure peut avoir depuis deux jusqu’à douze branches. Il est assez difficile de donner, à première vue, l’âge d’un cerf à la simple inspection des andouillers de la tête, leur nombre n'étant pas déterminé pour chaque âge. Il faut regarder attentivement l’abaissement plus ou moins grand du contour de la meule, la grosseur du merrain, la largeur de l’'empaumure. Plus le cerf devient vieux, et plus la meule s'approche du massacre, plus l’empaumure s’élargit et devient creuse. Il se rencontre quelquefois des cerfs dont la croissance des bois ne suit aucune loi natu- relle, qui ont par exemple d’un côté une perche et un an- douilleret de l’autre un merrain formé avec ses andouil- lers ; c’est une bizarrerie de la nature, tout individuelle. Le daim (Cervus dama) commence à former son premier bois à huit ou neuf mois, consistant en deux dagues de 10 à 15 centimètres de longueur. Ce premier bois est une dague légèrement arquée, et ceux qui lui succèdent con- servent toujours cette courbure à concavité antérieure. De même que le cerf, les dagues sont recouvertes d’une peau épaisse qui tombe par les frottements que lui fait subir l’animal, la nature aidant. L'année suivante le daim perd les dagues et pousse sa seconde tête en deux mois et demi ou trois mois ; le merraïn prend deux andouillers di- rigés en avant, et quelquefois sa sommité s’élargit déjà pour former un commencement de palmature. L'empaumure commence à paraître définitivement dès la troisième année. A mesure que l’animal avance en äge, le bois prend plus d’accroissement, les empaumures se dentèlent aux bords supérieur et postérieur, quelquefois même les crêtes qui bornent les échancrures se convertissent en de vrais an- Fig. 8. — Bois de Daim à différents âges, douillers recurrents, les meules se rapprochent du têt. Le bois est composé, chez les vieux mâles de plus detrois ans, d'une perche ronde, munie à sa base de deux andouillers antérieurs el terminée par une très longue empaumure, désignée sous le nom de palette, dentelée au côté extérieur et un peu moins au bord interne ; il est plus aplati, plus étendu en largeur et, à proportion, plus garni d’andouil- lers que celui du cerf. À partir de là quatrième année, la palmature commence à se rapetisser; on prétend même que les bois finissent par redevenir de simples dagues comme ceux de la première année. Un beau bois de daïm pèse de 6 à 7 kilogrammes. Les daims mettent le même nombre d'années à devenir daims dix cors que les cerfs ; les têtes se jugent et se comptent comme celles des cerfs. La première tête des chevreuils (Cervus Capreolus) com- mence à paraître sous la forme de deux dagues beaucoup plus petites que celles du cerf. La croissance des bois chez le chevreuil ne suit pas les mêmes règles que chez le cerf; il a très rarement plus de deux andouillers à chaque merrain; un cerf des Indes (Cervus Aristotelis) offre aussi celte même particularité. À la fin de la seconde année chaque dague jette un andouiller en avant, au- dessus de la meule: l’année suivante, les perches ont chacune un andouiller en arrière, Dans la suité le bois continue à grossir, à s’élever et les andouillers à allonger * jusqu’à ce que le chevreuil soit dix cors. Fig. 4. — Bois de Chevreuil-à différents âges, Plus l'animal avance en âge et plus la hauteur et le nombre des andouillers diminuent, de sorte que s’il peut * parvenir à un grand âge, il n’a plus que deux grosses Pt stetha mine metre LE NATURALISTE 423 dagues ou deux merrains forts gros et des andouillers très petits. En résumé voici la disposition générale des bois du chevreuil : bois assez petits, cylindriques, rameux et rugueux, ayant un andouiller dirigé en avant, assez long, sur le milieu de la perche et un second plus haut di- rigé en arrière. Il perd son bois à la fin de l'automne et le refait en hiver. MATÉRIAUX L POUR SERVIR A LA REVISION DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE NOTES SUR CERTAINES ESPÈCES OÙ VARIÉTÉS CRITIQUES DE PLANTES EUROPÉENNES (Suite) (1). L. saxatilis Chav.!, Benth.,’ (Hoffg. et Lr Kk?); LE. glutinosa Hoffg. et Link; L. Perezii J. Gay; L. Tournefortii Lge. Ce groupe est, sans contredit, le plus critiqué du genre et celui sur lequel les auteurs sont le moins d’accord relativement à la valeur spécifique et à la place des formes qui le composent. . Linné, lorsqu'il a établi son Anfirrhinum saæalile, lui a donné à tort comme synonymes deux citations de Mo- rison et une de Tournefort, mais la plupart des caractères et l'habitat qu'il mentionne conviennent bien aux plantes d’Espagne ou de Portugal de ce groupe. — Dans le Sys- tema, le Species ou le Mantissa, Linné attribue à sa plante : « Foliis lanceolata-linearibus sparsis villosis ; inferioribus quaternis, caule decumbente pioso, floribus spicatis. — Radix perennis. Caules decumbentes, villosi, superne ramosi. Folia sublinearia, acuta, sparsa, pubescen- tia ; inferiora quaterna. Spicæ terminales. Bractæ et cal. villosi. Corollæ flavæ. — Herba tota pubescens. Caules adscendentes. Folia sparsa, linearia, acuta, pubescenti- viscida, apice patula. Flor. spicati. Cal. lanati. Cor. flavis- sima : punctis 2 fulvis in palato et 2 in fauce. » De plus Linné rapproche son À. saæatile de VA. hirtum (Linaria hirta Ait.), et l'en différencie par « caulibus non erectis, foliis angustioribus et confertioribus ; rad. perenni; flor. minoribus ; cal, æqualibus. » Brotero, dans le Flora Lastlanica (I, p. 191), puis ultérieurement dans le Phytographia (\, p. 127, tab. 133) indique en Portugal l'A. saæatile que Linné avait seule- ment signalé en Espagne. — Link et Hoffmannsegg (F1. Portug., 1, p. 238, tab. 40), admettant le genre Lina- ria, créent le nom de Z. saæatilis: pour la plante portu- ‘gaise ; ils lui attribuent toutefois des graines qui ne sont point celles des plantes dont nous parlons. — Mais, plus tard, Chavannes (Monogr., p. 167) reprend le nom des auteurs portugais et donne du L. saæatilis une descrip- qui s ’applique bien à l’4 saxalile de Linné; M. Bentham (in D C. Prodr., X, p. 284) a admis également cu +. No NE dut 1 Siébre 1883. cette manière de voir, Elle a prévalu jusqu’au jour où M. Lange, d’abord dans l’Zndex sem. hort. Haun. (1859), puis dans le Pugillus, puis enfin dans le Prodromus Î.. Hispanicæ (I, p. 568), a considéré le nom d’4. saxa- | lile L. comme convenant peu ou point aux plantes espa- gnoles et retiré, pour elles, de la synonymie le nom d'A. Tournefortii Poir., dont il a fait le Z. Tournefortii, avec trois variétés, afin d'y faire rentrer les L. saxatilis des différents botanisites espagnols et le L. Perezit de J, Gay.— M. de Ficalho (Apont., pp. 11 et 13)et M.deJanka (Scrophut. analyt., p. 24) ont adopté d’une manière géné- rale l'opinion de M. Lange. — Ce botaniste a basé sa décision sur ce que : 1° Linné n’a pas décril la forme des graines de sa plante ; il lui a donné une corolle ponctuée, tandis que, selon M. Lange, la corolle du Z. Tournefortii n’est nullement ponctuée ; enfin les sYnoNYReR de Tournefort et de Mori- son qu'il cite sont erronés 2° Dans le Z, sacatitis Hoffg. et Link, qui, suivant M. Lange, ressemble plus au Z. verticillata Boiss., les graines sont non marginées, Plus récemment, M. Nyman (Conspectus fl. Europeæ, p. 541), tout en conservant le L. Tournefortii Lge, ne rejette point le nom de Z. saæalilis Hoffg. et Link, qu'il réserve pour la plante du nord du Portugal, et garde éga- lement le nom de L., Perezii, en admettant les trois espèces, Quant au Z. glutinosa Hoffg. et Link, que certains botanistes persistent, quoi qu’en ait dit M. Boissier (Voy. Bot. Esp., p. 458), à confondre avec la var. g/utinosa Boiss. du L. filifolia Lag., espèce à graines aptères non discoïdes, M. Bentham l’a très justement rapproché du L. saxalilis, au point même de le considérer, ce qui est aller trop loin, comme un simple synonyme de cette dernière espèce. Ayant récolté en Espagne le ZL. Tournefortii et le L. füifolia ainsi que sa var. glutinosa ; possédant, de plus, le ZL. Tournefortii des récoltes de Welwitsch, Bour- geau, M. Levier, M. Daveau, le L. Perezii recueilli par Durieu et Bourgeau, et enfin la plante de Porto, envoyée en abondance par M. Schmitz, j'ai été amené par l'étude de ces diverses plantes : 1° A ne pas rejeter le nom de Z. saæatilis ; 2 A luiconserver comme synonyme An/irrhinum sa- æatile de Linné et de Brotero, les diagnoses de ces auteurs se rapportant à l’ensemble des variétés de cette espèce ; 3° À le comprendre (sensu latissimo) avec quatre va- riétés, ainsi qu'il suit : L. saxarius Chav. ! Benth, (Hoffg. et Link ?) — Antirrhi- num saxalile L., Var. TOURNEFORTI. = Lénaria hispanica lenuifolia vit losa et viscosa Tournef., Antirrhinum Tournefortit Poir., L. Tournefortit Lge var. inquinans Lge. var. PSEUDOrILIFOLIA. — L. Tournefortii Lge var. mi- nor Lge. var. GLUTINOSA. — L. glutinosa Hoffg. et Link! (e Zoco classico !) non auct. plur. 424 LE NATURALISTE di. Var. GLABRESCENS. — L. PereztiJ. Gay, L. Tournefortii Lge var. glabrescens Lge. En effet, si, reprenant le texte des motifs invoqués par M. Lange pour rejeter le nom de L. saæatilis, l'on exa- mine de très près un grand nombre d'exemplaires de ce Linaria, on voit que la corolle n’est pas toujours non ponc- tuée, comme l’a vue M. Lange, mais que parfois, surtout dans les formes portugaises, elle présente deux taches rougeâtres sur la gorge et quelquefois mème, plus rare- ment, sur le palais; d’ailleurs ce caractère de la corolle plus ou moins lachetée est de très maigre importance dans le genre Linaria. En second lieu, Linné ayant com- paré son À. saxatile à son À. hirtum, ce rapprochement a paru à M. Lange de nature à militer encore en faveur de l'exclusion du nom de Z. saxatilis,'car les L. Tournefortii et L. htrta sont absolument différents. Contrairement à l'opinion exprimée par le savant botaniste danois, je m'ex- plique assez facilement ce rapprochement. A l’époque où vivait Linné, combien d'espèces, parmi les Antirrhinum connus alors et qui sont devenus des Linaria, étaient to- talement velus ou visqueux? En dehors de l’A. saxalile, il n’y avait à citer que l'A. kiréum (L. hirta Aït.) et l'A villosum (Chœnorrhinum villosum Lge). Ce dernier dif- fère de tous points du L. saæatilis, tandis que le L. hirla lui ressemble bien plus par ses tiges abondamment feuil- lées, la couleur des fleurs, un port assez voisin, etc. Cela me paraît devoir expliquer suffisamment la comparaison tentée par L inné. — Dans le £. saæatilis, les graines sont indiquées par les auteurs de lespèce comme non mar- ginées : mais celte assertion n'est-elle point le résultat d’une confusion? Car, en définitive, ce L. saxatilis ainsi compris n’a jamis été revu, pas plus dans le nord du Por- tugal que dans le centre, tandis que le L. glutinosa existe assez abondamment aux environs de Porto et que le L. Tournefortii a été revu, depuis Welwitsch, à la serra d’Estrella. Je ne discuterai d’ailleurs pas ce point plus long- temps, car il suffit que Chavannes ait repris ce nom de L. saxatilis, en appliquant à l’4. saæatile de Linné, pour que les botanistes qui seraient portés à rejeter le nom de L. saxatilis Hoffg. et Link (en admettant que ja- mais on puisse retrouver une plante à laquelle ce nom puisse absolument convenir) n’aient aucune raison pour ne pas adopter le nom de L. saæatilis Chav.!, ainsi que cela a eu lieu pour la plante distribuée en 1863 par Bourgeau. Anñihiler le nom spécifique le plus ancien, le nom linnéen, semble n'avoir ici aucune raison d’être Le L. glutinosa Hoffg.et Link ne saurait être séparé spécifiquement du Z. saxatilis, ainsi que j'ai pu le con- stater sur les nombreux exemplaires que M. Schmitz m'a envoyés de Porto, localité authentique des auteurs de la Fiore Porlugaise, exemplaires auxquels s'applique par- faitement la diagnose du L. glutinosa. Toutefois consi- dérer cette Linaïre comme simple synonyme du L. saxa- tilis, à l'instar de M. Bentham, c’est-à-dire n’en faire qu’une seule et mème forme, ne serait pas exact :ily a lieu de la rattacher en variété au L. saæatilis, car elle est assez exactement intermédiaire entre les L. Tourneforti et L. Perézii (1). — Voici les caractères qui la distinguent des trois autres variétés du L. saæatilis Annua, biennis vel perennans, gracilior, glaucescens, a basi pubescenti-glutinosa, caule laxifolio, adscendente, superne longius nudo, plus minusve patule ramoso, foliis lanceolatis, remotis, calycis segmentis brevibus, obtusius- culis, calcare recto, capsula minore conspicue calycem excedente, seminibus majoribus late marginatis. Les variétés pseudofilifolia et glabrescens ne paraissent pas avoir, été encore trouvées en Portugal, mais il est à supposer que cette dernière, assez répandue par places dans le nord-ouest de l'Espagne (Aséwries, Léon, Galice, etc.), se rencontrera aussi dans la province de Tras-0s- montes, par exemple Voici l'habitat des var. Tournefortit et glutinosa : Var. Tournefortii — In saxosis et rupestribus de Serra da Estrella pr. Sabugueiro — (Welwitsch). — Valesim — Aug. 1881 — (J. Daveau). Var. glulinosa — Porto, Paranhos : ticis — Mart. 1878 — (E. Schmitz). (4 suivre.) in saxosis grani- CHRONIQUE ET NOUVELLES Sous la direction de M. le professeur À. Milne-Edwards, président de la commission des dragages sous-marins, le Muséum d'histoire naturelle de Paris a organisé une expo- sition des collections recueillis par le « Travailleur » et le « Talisman ». Le succès qu'obtient celte belle exposition est. très grand; chaque jour la foule se presse pour admirer toutes les merveilles, dont nous avons donné un aperçu dans de précédentsnuméros. Aussi, à raison de l’affluence des visiteurs, l’exposition des collections du « Travail- leur » et du « Talisman » sera prolongée jusqu’au 15 mars. C’est avec grand plaisir que nous annoncons cette bonne nouvelle à nos lecteurs, qui les uns, n’ont pas eu leloisir de se rendre à cette exposition et qui, les autrés, seront heureux de savoir qu’ils peuvent encore y retourner. OFFRES ET DEMANDES Catalogue des Coléoptères de l’Algérie et contrées voi- sines avec description d'espèces nouvelles par M. L. Reiche (Caen, 1872), broché, in-4°, 44 pages, prix 2 francs. S’adresser au bureau du Journal. ERRATA Dans le dernier article de M. Cretté de Palluel sur la — grise, plusieurs erreurs typographiques regrettables sont à relev: age 412, col. 9, ligne 2, au lieu de : parce qu’il est pr Féhedhd » erché. Ligne . Damscona, lire : P. Damascena ee 13, col. 4; Henés 24et31, de S. Far et de lire : S. cinerea et $. brachydactyla. S. Crachydactyla, (1) IL y a là un cas analogue à celui des Z, linogrisea et L.s hi rina, deux espèces d’Hoffmannsegg et Linck rs ë, que les deux Variétés dan todiie Cote spécifiqu 5 Ua ré pri Le gérant, Émile DEYROLLE. 4959 — Paris. Imp. A. L, durer, 7, rue des Conattae. 6° Année. N° 54 15 Mars 1884. «> LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS France et Algéri Tous les autres pa ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur, Pays compris dans ‘rünfen postale. . TR RTE er compris) ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR CR Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU ]° JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle: il insère gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. FACULTÉ DES SCIENCES DE PARIS —— . Les cours du second semestre s’ouvriront le lundi *17 mars 1884 et comprendront pour les sciences natu- relles : Zoologie, Anatomie, Physiologie comparée. M. MILNE- EDWARDS, professeur, ouvrira ce cours le mardi 18 mars. Il traitera des fonctions de nutrition et de génération dans : l’ensemble du règne animal. Les travaux pratiques et con- férences qui, depuis le mois de novembre, ont lieu dans le laboratoire des hautes études, dirigé par le professeur, seront. continués pendant la première partie du second | semestre Ces cours auront lieu, les mardis et samedis, à trois heures et demie Botanique. \. DUCHARTRE, professeur, ouvrira, ce cours le mercredi 19 mars. Il traitera des classifications, plus particulièrement de la méthode naturelle et il étudiera les principales familles de plantes. Ces cours auront lieu les mercredis et vendredis, à midi un quart. Géologie. M. HÉBERT, professeur, ouvrira ce cours le mercredi 19 mars. Il exposera successivement les carac- tères de chacune des périodes géologiques. Ces cours au- ront lieu les mercredis et vendredis, à trois heures. CONFÉRENCES Les étudianis ne sont admis à suivre les conférences qu'après s’être inscrits au secrétariat de la Faculté et sur la présentation de leur carte d’entrée. M. J. CHATIN, maitre de conférences, fera, les lundis et jeudis, à dix heures, dans le nouvel amphithéâtre, des con- férences sur diverses parties de l’étude anatomique et physiologique des animaux, indiquées par M. le profes- seur MILNE-EDWARDS. M. JOLIET, maitre de conférences; M. JOYEUX-LAF- FUIE, suppléant, fera, au laboratoire de zoologie expéri- mentale, les mercredis, à cinq heures, etles samedis, à sept heures et demie du soir, des conférences sur les sujets indiqués par M. lé professeur DE LACAZE-DUTHIERS. M. VELAIN, maître de conférences, fera, les lundis et | jeudis, à niètif heures, dans le nouvel amphithéâtre, des | conférences sur les diverses parties de la géologie, ses | élèves seront exercés, au laboratoire de géologie, à la détermination des roches et des principaux fossiles carac- | téristiques des terrains, les mardis, mercredis, vendredis et samedis, de neuf heures à onze heures et demie M. VESQUE, maitre de conférences, fera, les lundis et jeudis, à midi, des conférences ou surveillera des exercices pratiques sous la direction de M. le professeur DUCHARTRE. Les élèves seront exercés particulièrement à l'emploi du microscope et aux préparations. La première session pour la Licence s'ouvrira du Le au 10 juillet 1844; la deuxième du 25 octobre au 10 novembre. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 4 FÉVRIER 1884 (Suite) Gisement tongrien de Lonjumeau (Seine-et-Oise). — Note de M. Stan. Meunier. M. Meunier communique une coupe du gisement ton- grien de Lonjumeau, relevée par M. Laville. La terre = ——— LE NATURALISTE 426 meme végétale forme la couche n° 8 supérieure ; au-dessous, on rencontre la couche n°7, formée de0",50 de sable jaune sans fossiles ; puis n° 6: 32,50 de marne sableuse micacée verdâtre sans fossiles ; n°5 : 0w,50 de sable jaune sans fos- siles ; n° 4: 0w,50 de sable, rouge par places, avec rognons de fer hydraté et quantité de dents de squales, de mylio- bates, ec.; n° 3 : 1»,80 de sable micacé jaune verdàtre, très coquillier avec Halitherium à la partie supérieure ; n°2: 0,70 de sable blanc sans fossiles, avec quelques galets recouverts parfois de balanes ; n° 1 enfin : 1 mètre de sable blanc très coquillier. Les coquilles les plus abondantes sont : Ostrea cyathula, Cytheræa incrassala, Avicula Stampinensis, Lucina Hébert, Dentalium Kichæi, Cerilhium-plicatum, elc.; avec ces débris on rencontre des pinces de crustacés décapodes, des valves de balane et des côtes d'Halitherium Guetlardi. Ce qui caractérise surtout ce gisement, c’est l'abondance des débris de pois- sons ganoïdes et placoïdes, Lepidoius (fragments de mâchoires et dents), Myliobates, et surtout des Squalides. Parmi ces derniers, signalons, un Carcharodon, nouveau pour le bassin parisien, représenté par une dent très bien conservée ayant 0",061 de longueur et 0",053 de largeur, dont les caractères concordent bien avec la figure du C, productus d'Agassiz, recueilli à Alzey. * ++ Sur quelques formations d'eau douce tertiaires d'Al- gérie. — Note de M. Ph. Thomas. M. Thomas considère les différents dépôts d’eau douce situés entre la plupart des ridements tertiaires de l'Atlas, comme des épiphénomènes de ces soulèvements. 1° Les plus anciennes de ces formations sont de l’époque éocène, et sont sur l'horizon des marnes à Ostrea mullicostala ; tels sont les dépôts de la vallée d’Ei Kantara; au sud de Batna, et ceux du massif des monts Fatah, au sud de ‘Boghar. Ces derniers sont caractérisés par la présence de débris de Paludines et. d'une grosse Hélice nouvelle. 20 Aux environs de Constantine, et au-dessus des marnes miocènes à Ostrea crassissima, on rencontre une forma- tion lacustre située dans le bassin .de l'oued Smendon, qu'on peut dire de formation m40-pliocène ; l'argile infé- tieure contient Unio Dubocqui et Anondontes Smendo. vensis, des Hélices, el Melanopsis Thomast ; les marnes lignitifères supérieures à Flabellaria Lamanonis ei à Mastodon, renferment en outre une Antilope, et des Limnées, Pianorbes; Paludines, Bithynies,Mél psides, Ancyles et Cypris en quantité. Sur les rives du Rummel, en amont de Constantine, un autre dépôt lacustre offre des lélices dentées, Æ. semperiana, H. desoudiniana, HI. subsenilis, Bulimus Jobce, elc., une Férussacie, des Hélices non dentées, des débris de Pachydermes et de ruminants. 3 Au-dessus de ces formations, se rencon- trent 100 mètres de calcaire présentant des fossiles mio- cènes et des formes plus récentes : Bulinus Bavouxi, deux . Hélices, qui sont impossibles, à différencier d'espèces ‘vivantes encore au même lieu; Æ. pyramidata el H. Con- stantinæ, et un Planorbe très voisin du P. rotundatlus actuel; puis, deux Hélices rappelant Z. Vauvinquiæ, imio-pliocène, et une variété de Æ. semperiana à bor columellaire, simple et arrondi, que l’on peut considérer comme un passage de cette forme mio-pliocène à la forme actuelle Z. candidissima de Lusitanie. Enfin, les travertins pliocènes du plateau d’Aïn-el-Bey ont donné un sanglier nouveau, Sus phacochæroïdes, un Hipnopotame, et un Hipparion semblable à la forme grèle de A. gracile, du mont Liberon. 4 Les dépôts fluviatiles terminant cette série de formations d’eau douce, semblant correspondre au Saint-Prestien d'Europe, sont abondants dans le Sahara, où ils se terminent par des couches à Cardium Edule, sur le Littoral où ils offrent un faciès d’éstuaire, et dans le Tell, suivant la ligne des chotts, qui va du nord-est de la Tunisie au sud-est de l'Atlas oranais. A la base, un limon argileux présente fréquemment des concrétions dont le centre est occupé par des débris de fossiles des formations précédentes : Melanopsis Thomasi, Helix subsenilis, Bulimus Bavouxi, etc. Au-dessus, s2 trouve un conglo- mérat grèseux passant graduellement à des couches grèso- | sableuses, où dominent un Unio et une Néritine voisine de N. fluviatilis actuelie ; puis, des ossements des mam- mifères : un Singe rappelant un peu le Cynocephalus porcarius actuel du Cap; Bubalus antiquus ; deux Anti- lopes nouvelles, Palæras Gaudryti et À. Tournouert ; une Gazelle nouvelle, G. atiantica ; un Hippopotame inter- médiaire entre Æ. major et H. amphibus, mais différent de A. hipponensis ; un Hipparion voisin de Æ. gracile ;" un Cheval semblant identique à Equus Slenonis du plio- cène d'Europe; un Eléphant, qui paraît être E. meridio- nas ; enfin un Rhinocéros indéterminé. * x # Influence de l'oxygène. sous pression augmentée sur la cuilure du « Bacillus anthracis ». — Note de M. J. Wosnessenski. Les expériences sur les cultures de Bacillus anthracis ont été faites dans des conditions variées de température et de pression d’air, dans des matras ordinaires, avec le bouillon de poule stérilisé, soit en couches épaisses de 18 grammes à 20 grammes de liquide, soit en couches minces de 5 grammes à 7 grammes. Les matras étaient fermés dans un appareil à compression placé dans le thermostat, et l’on refoulait suivant le résullat à atteindre, soit de l'oxygène pur, soit de l'air. À la température de + 35° environ, les cultures se développent bien avec une pression d’air de 3, 5, 6, 10, et même 13 atmosphères ; les matras soumis à celle pression pendant 3, 6, 9, 12 jours, étaient toujours troubles. Dans ceux qui étaient garnis d'une couche mince, une quantité de belles spores libres se développent et tombent au fond du vase; tandis que pour les matras à couche épaisse, le liquide reste unifor- mément trouble, avec quelques spores rares d’abord, et qui augmentent en quantité, mais en nombre inférieur, même au bout de 12 jours, à celui que présenteraient LE NATURALISTE 497 les matras à couche mince, dès le quatrième jour. Ces liquides sont très virulents et tuent les cobayes en trente- six heures; ceux des matras à couche mince donnent même ce résultat, trois, cinq, et même huit heures ; avant ceux des matras à couche épaisse. L'’oxygène sous pres- sion modérée semble donc augmenter la virulence ; mais si la pression d’air dépasse 13 ou 15 atmosphères, c’est le contraire qui arrive, Dans ce cas, les cultures restent claires, et si l’on ensemence avec les bacilles du sang, ceux-ci sont tués rapidement ; l’ensemencement ayant eu lieu avec des spores, celles-ci ne se développent pas, mais ne meurent pas, et l’on peut s’en assurer en replaçant sous pression normale, à la température + 35°, les matras : restés 2, 3, et même 6 jours sous la pression de 15 à 25 atmosphères d’air. Une deuxième série: d’expé- riences a été faite en augmentant la pression sans dépasser celle dé 6 atmosphères d’air, pour conserver l’aptitude prolifique, et en opérant à la température dysgénésique de + 42°,43°. Le développement s'effectue quoique entravé. Le liquide est uniformément trouble dans les matras à couche épaisse, et renferme de gros flocons en suspension dans les, matras à couche mince. Les cultures restées 12 jours dans le thermostat à 42°,43°, avec pression de 4 à 6 atmosphères, tuent les vieux cobayes en 43,48 heu- res, si elles proviennent de matras à couche épaisse ; celles des matras à couche mince ne peuvent. .même pas. tuer les jeunes cobayes dès le quatrième ou sixième jour, mais ne sont cependant pas mortes. Une: troi- sième série d'expériences a porté sur l'étude de l'in- fluence de la pression augmentée sur l’action atténuante du chauffage rapide. Les cultures restées vingt heu- res à — 42°, 43° perdent leur virulence par trois heures de chauffage à + 47°, 48°, sous la pression normale ; sous la pression de 20 atmosphères, avec le même chauffage, l’atténuation est incomplète et les cobayes inoculés avec des liquides ainsi chauffés ont été tués en cinquante-six heures. En résumé : 1° L'oxygène à haute tension est un poison mortel pour le Bacillus anthracis; 2° l’'augmenta- tion graduelle de la tension d'oxygène n’amêne pas gra- duellement la perte dela vitalité du microbe ; pendant une première période, et avant que la tension de l'oxygène atteigne 3 atmosphères (15 atmosphères d’air), le microbe résiste mieux qu'avec la tension normale, et beaucoup mieux surtout.qu'avec la tension diminuée, à l’action atté- nuante de la chaleur; 3° suivant que les cultures. sous pression augmentée se. font en couche épaisse ou en couche mince, les résultats diffèrent; la culture en couche mince accentue toujours l'influence exercée par les autres conditions ambiantes. Ainsi, à la température engénésique de —+ 35°, 38°, le développement est plus rapide, plus complet, et la virulence plus prononcée que dans les cul- tures en couches épaisses, comme l’a établi M. Chauveau pour les pressions normales. Au contraire, à la tempéra- ture dysgénésique de + 42°, 43°, les cultures en couche mince sont plus entravées dans leur développement et deviennent plus complètement inoffensives. Telles sont les conclusions de M. Wosnessenski. * * + Sur le Soleil vieu. — Par M. Faye. Dans la séance du 28 janvier 1884, M. Faye signale un phénomène curieux qui a été vu le 2 septembre précédent dans lé Vénézuela, A son lever, le soleil était d’un très beau bleu ; sa lumière était douce, et l’on aurait dit celle de a lune. Aucun nuage au, ciel. A midi, de soleil quoique plus brillant était toujours de couleur bleuâtre. Au couchant, on apercevait autour du disque du soleil, de nombreuses raies horizontales d’un bleu foncé sur même teinte claire. mesure que l’astre disparaissait, la teinte bleue devye- nait grisätre, et après le coucher complet, on vit une auréole splendide couleur de feu, qui dura jusque vers huit heures. Ce phénomène, décrit dans la Revue de Caru- pano, a été également observé à Puerto-Cabello. SÉANCE DU 1} rÉvRIER 1884 Nouvelles oïservations sur l'anguillule de l'Oignon. — Note de M. Joannès Chatin. A l'état de larve, l’Anguillule de l'oignon est fusi forme, tandis que développée, sa forme est cylindrique. La têle, peu distincte, est légèrement tronquée en avant, et l’extré- mité du corps, effilée, constitue visiblement une queue ; celle-ci, sans l’ailette qui caractérise des espèces voisines, est plus grèle chez la femelle que thez le mâle. L'énve- loppe tégumentaire entamée à la surface, est contractile dans la région profonde. La zone extérieure, assimilable à la cuticule des autres Nématodes est striée, aussi bien chez l'animal à l’état de larve que chez l'animal à Vétat par- fait ; cette observation sépare nettement l’anguillule de loiguon des espèces voisines qui sont lisses sous les deux états ou striées seulement à l’état adulte, Le canal intesti- nal est plus long que le corps, avec plusieurs dilatations vers la partie antérieure ; en arrière de la cavité buccale, se voit un renflement pharyngien, puis un bulbe œsopha- gien précédant l'estomac et l'intestin. Au-dessus de l’æso- phage, et à la face dorsale du corps, on distingue un canal sinueux rappelant l'organe rubanique des Filaires. L’or- gane reproducteur du mâle se présente sous la forme d’un tu be replié plusieurs fois sur lui-même, sans dilatation ni expansion latérale, et se terminant à la région caudale par deux pièces. péniennes faisant saillie au dehors. L'appa- reilfemelle, d’abordétroit, débute par une extrémité cœæcale, et cette partie qui constitue l'ovaire se continue par l’uté. rus qui est plus large ; puis viennent le canal vaginal, et la vulve bordée d’un repli saillant. La reproduction est ovi- pare. L'œuf, de forme ellipsoïdale, à coque vitreuse et épaisse, laisse voir l'embryon enroulé. Ordinairement la tète-sort la première. La larve, au sortir de l'œuf, exéeute des mouvements de reptalion et se développe progressive- ment.L'anguillule de l'oignon pouvant traverser le tube digestif des mammifères, sans altération de ses caractères extérieurs, vient d’être considérée à tort par un médecin | russe comme un parasite de l’homme, et décrite comme ouate des 428 LE NATURALISTE telle. Le nom de Tylenchus putrefasciens donné par M. Kühn à l’anguillule de l'oignon pourra probablement être conservé. ; Sur la fabrication du fumier de ferme.—Note de M. P. P. Dehérain. M. Dehérain a étudiéle fumier de ferme produit à l’é- cole de Grignon et a fait une série d’expériences intéres- santes qui peuvent se résumer par les conclusions suivan- tes : 1° Les hautes températures observées dans le fumier de ferme sont dues à une oxydation de la matière orga- nique par l'oxygène libre ; 2° cette oxydation n’est provo- quée que partiellement par un ferment figuré ; 3° le déga- gement de formène observé dansle fumier privé d'oxygène est dû exclusivement à l’action d’un ferment figuré. Présence de la pegmatile dans les sables diamantifères du Cap; observation à propos d'une récente communica- tion de M. Chaper. — Note de M. Stan. Meunier. Dans un mémoire présenté à l’Académie, M. Chaper (14 janvier 1884) assure que les roches qui ont fourni le diamant dans l'Afrique australe ne sauraient être, en au- cun cas granitoïdes. M. Meunier a signalé (5 février 1877) la présence de la pegmatite dans les sables diamantifères de Dutoit’s Pan, et en conserve au Muséum des échantil- lons; ce fait a été constaté dans le rapport fait par MM. Des Cloizeaux et Daubrée (21 mai 1877) sur le travail de M. Meu- nier. D’autre part, un ouvrage sur le Diamant, publié par MM. Henr.Jacobs et Nicolas Chatrian, indique à la page 205, que dans le Kopje de Doyl’s rush, près de Kimberley, la roche la plus abondante dans le conglomérat est un granite roulé, et que ces messieurs en ont vu de nombreux et gros échantillons dans la remarquable collection de M. Moulle. M. Meunier ne croit pas que la présence des roches grani- tiques soit une caractéristique réellement différentielle séparant les mines du Cap de celles du Brésil et de l'Inde. Sur les poussières de la neige. — Note de M. E. Yung. M. Yung a déjà signalé la présence du fer, dans la neige tombée à Genève et sur le mont Salève. Pendant un séjour au sommet du col du Grand Saint-Bernard (2490 mètres), M. Yung a observé à la surface de la neige, une fine poussière noirâtre, irrégulièrement dispersée, où l'examen microscopique a fait reconnaître des particules de silice, des fragments irréguliers attirables à l'aiguille aimantée, et des globules de fer caractéristiques. En éva- porant sur place, 15 litres d’eau de neige, il a reconnu des poussières de nature organique mélangées aux particules susindiquées ; les cendres ont donné la réaction très forte du fer. Le prieur du couvent a expédié à l’auteur de la note, de la neige tombée en janvier et ramassée de suite après la chute; mais la faible quantité des résidus n’a pas permis d'y reconnaître avec une netteté suffisante, la pré- sence du nickel et du cobalt. MATERIAUX POUR SERVIR A LA REVISION DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE NOTES SUR CERTAINES ESPÈCES OU VARIÉTÉS CRITIQUES DE PLANTES EUROPÉENNES (Suite) (1). L. Welwitschiana Rouy xov. sr. Sous le nom de L. filifolia Lag., j'ai recu, des doubles de Welwitsch et provenant des sables marilimes de l’Extramadure, un pied de Z. filifolia Lag. var. glulinosa Boiss., forme que je connais bien pour l'avoir récoltée deux années de suite en Castille, et un pied d’une plante excessivement rameuse, de plus de 30 centimètres, entiè- rement pubescente-visqueuse, à graines non discoïdes, que je n’ai pu rattacher à aucune espèce décrite jusqu’ici ; en voici la diagnose : Tige (dressée ?) . relativement grosse Ce -3 milli- mètres de large à la base, 1 rameuse et dès la base, à rameaux primaires grèles, “fils non filiformes, divisés eux mêmesenramusculesnombreux, les derniers filiformes, abondamment feuillés. {Feuilles caulinaires lancéolées-linéaires, obtuses, presque sembla- bles à celles du Z. Tournefortii, mais plus courtes, les ra- méales largement linéaires, courtes, plus ou moins élargies à la base, toutes pubescentes -visqueuses, glaucescentes, les inférieures verticillées, les supérieures éparses. Grappes florifères lâches, les fructifères très lâches, l’espace compris entre chaque pédicelle fructifère dépassant un centimètre et atteignant parfois 2 centimètres. Pédi- celles très courts, souvent à peine visibles : bractées étroites, dressées, longues de 1 millimètre environ, toujours plus longues que les pédicelles et, quelquefois du dou- ble. Calice plus long que la bractée et une fois au moins plus long que le pédicelle, à divisions oblongues-lan- céolées, obluses. Corolle jaune, petite (de la grandeur de celle du Z. flifolia), non ponctuée, à palais plus foncé, glabre, à lèvre supérieure assez profondément bilobée, mais non jusqu’au milieu ; éperon conique, aigu, droit ou à peine courbé au sommet, égalant le reste de la corolle ; style courbé, plus long que l'ovaire, à stigmate épaissi au sommet, à peine émarginé. Capsule subglobuleuse, pubes- cente-glanduleuse, dépassant peu le calice ; graines bru- nâtres, très petites, presque triquètres, légèrement chagrinées! La seule espèce dont le L. Welwilschiana puisse être rapproché, est le L. filifolia Lag. et principalement sa var. glutlinosa Boiss.; mais il s’en distingue immédiate- ment par les caractères indiqués dans le tableau suivant : ), très (1) Voy. N° du 1°r mars 1884, LE NATURALISTE 429 L. Welwitschiana. Tige épaisse, longue (25-30 cen- rene très rameuse, à rameaux néaires, courtes, épaisses, élargies à la base. Pédicelle bien plus court que la bractée et le calice. Grappes fructifères allongées, très lâches; capsules subglobu- depuis la base de la tige jusqu'aux capsules. PAL Lag. var. glutinosa “ip courte (8-12 centim.), grêle, moins rameuse, à rameaux ordinairement simples, filiformes. Feuilles linéaires-sétacées, atté- nuées à la base. — Pédicelle éga- lant ordinairement la bractée et souvent le calice. Grappes fructi- fères courtes, laxiuscules; cap- sules ovales. Plante plus ou moins pubescente-glanduleuse, surtout dans la partie supérieure Une autre plante d’Espagne vient encore prendre place côté du Z. Welwitschiana entre le L. fiuifolia et les . saæatilis Chav. et L. arenaria DC. : c'est le Z, Huteri Lge(Diagn.pl. Pen. Iber.nov., fase. ? (1881), p. 7); enfin le Z. Ficalhoana doit ètre classé près du L. saæalilis. Voici donc, en résumé, la série du L. fiifolia Lag. au a DC. : L. arenari Espèces à sie aptères : L. filifolia var. sédon on (L. glutinosa auct,. “pur. non Hoftg. et Link) L. Wéhvwitschiana Rouy L. Huteri Lge Espèces à graines étroitement ailées : L. saxatilis Chav. (avec les variétés que nous avons signalées ci-dessus s) L. Ficalhoana Rouy (L. retieulata bot, lusit. non a DC. var. samatilis Gren. et God: (L, saxatilis DC: non Chav.) L. satureioïdes Boiss. Hab.— Cabo de San Vicente — Jun.1847 —(Welwitsch) Plante non signalée dans les Apontamentos de Ficalho, mais me entionnée en Portugal par M. Nyman (Conspect. id Europ., p. 541), d’après és exsiccata de Welwitsch L. amethystea Hoffg. et Link Hab. — Cabo de San Vicente — Jun. 1847 — (Wel- witsch). — Cazevel, Campo d'Ouriqué, Odemira — Mart, 1873 — (E. Schmitz). — Serra da Caveira pr. OU à G. Rou Apr. 1880 — (J. Daveau). _ (4 suivre.) CHRONIQUE ET NOUVELLES A la demande générale des membres du congrès orni- thologique de Vienne, le comité du congrès a fixé la réunion à la date du 6 au 7 avril, L'exposition ornithologique — () Les RER de cette espèce m la place ment dans ce dernier 5 Fr sé car, par son 7 divers “sractres elle deg prendre place e là sa KT dénattive. ’étant D Oinéent connues, je art et tre les L. pion a ayant lieu du 4 au 14 du même mois, les ornithologistes présents à Vienne pourront, en attendant l'époque de la réunion du congrès, visiter l'exposition. Un grand nombre de Francais, Belges, Danois, Allemands, Autrichiens, Italiens et Russes, tous hommes de science, se trouveront réunis à Vienne à cette occasion. M. Maxime Cornu, aide naturaliste au lluséum d’his- toire naturelle, vient d’être nommé professeur à cet éla- blissement; il occupera la chaire de culture, laissée vacante par la mort du regretté professeur Decaisne. M. Cornu a déjà publié un grand nombre de travaux de botanique appliquée ; l’un des plus considérables qu’il a faits comprend l’histoire de la vigne phylloxérée, ouvrage qui a été publié par les soins de l’Académie des sciences et forme un résumé compile de l’histoire de l’insecte fléau de la vigne, ainsi qu’une étude approfondie sur les divers procédés et traitements qui ont permis de lutter contre ce terrible parasite ; nous ne doutons pas que M. Cornu sera le digne successeur du regretté professeur Decaisne et que les cours pratiques de culture du Muséum reyerront les nombreux auditeurs qui les suivaient autrefois. M. le D' Bouchard a fait dernièrement, à la Sociélé des sciences physiques et naturelles de Bordeaux, une com- munication sur la conformation du larynx chez les mam- mifères aquatiques. L'auteur ayant eu l’occasion de dis- séquer un de ces animaux, un Dauphin (De/phinus delphis), au laboratoire d'histoire naturelle dela Faculté de médecine, a recherché de quelle facon l'entrée de l’eau dansles pou- mons est empêchée, quand l'animal plonge à une certaine profondeur : l’occlusion est produite à la faveur d’un tissu élastique qui unit l'épiglotte aux cartilages arythénoïdes. * MM. le D" Ed. Bonnet et Ad. Finot viennent de donner, à la Société entomologique de France, communication des diagnoses de trois nouvelles espèces d’orthoptères dont une, lype d’un genre nouveau, provenant de la régence de Tunis. Ils ont nom : Discothera Tunelana, genre nouveau que l’on peut placer entre les Parao%ypilus et Amor- phoscellides ; Dericorys Millieri ; - Ephippiger oudryanus. M. J.-M. F. Bigot a communiqué la description d’un nouveau genre et d’une nouvelle espèce de Diptères de la famille des Ortalidæ et d’un nouveau genre et d’une nouvelle espèce de la famille de Dexidæ ; ce Sont la Miki- miyia furcifera et la Cholomyia inæquipes. M. L. Fairmaire vient de donner la Cescription d’une espèce nouvelle de coléoptère : Lampyris scutellata, espèce ressemblant au mawrilanica duquel il diffère sur- tout par la taille. Ne quittons pas la Société entomologique de France, sans donner le résultat du concours du prix Dollfus. Le lauréat de ce prix a été M. Ernest André pour son Species des Formicides das et des pays limitrophes avec 430 LE NATURALISTE as 30 voix. Venaient ensuite MM. Finot avec 13 voix et J. Künckel d’Herculais avec 10. * *_* Lé D° Rudow vient de donner la description de nouveaux Hyménoptères de la famille des Zchneuwmonides : Ephial- Les batanini, ascanteæ ; Glypta brevicornis ; Pimpla flavt- pennis, nodosa, eruentala, erythrosoma, ephinpium, colorata, rufipes, robusta ; Cryplus pæctlopus, hymolo- madum, ælnensis, flavopictus, rufifrons, aculealus, ichneumonoides, crassicornis, collaris, elongalus, lippensis; Exetastes ruficornis; Banchus robustlus ; Campoplez albilarsus ; Pachyloma grandis. "à il vient de se former à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Infé- rieure) une association ayant pour but: l'étude en commun des sciences nalurelles et appliquées, la formation de col- lections ; la formation d'un musée cantonal, les excursions scientifiques et les visites industrielles, les démonstrations scientifiques au moyen de lectures, cours et conférences. L'association a pour titre : Société populaire d'éludes diverses de Sotteville-lès-Rouen. Le nombre des membres estillimité. Nous applaudissons de grand cœur à la forma- tion de cette nouvelle Société qui ne peut manquer d’être féconde en résultats scientifiques et pratiques. à ** La seconde Société de Teyler, à Haarlem, a résolu de mettre à nouveau la question suivante au concours : « À fournir une étude critique sur tout ce qui a été dit contre et en faveur de la génération spontanée, surtout depuis les vingt-cinq dernières années. » Le prix qui sera décerné pour la réponse, qui sera jugée la meilleure et satisfaisante consiste en une médaille d’or de quatre cents florins (en- viron 800 francs), frappée au coin de la Société. Les mémoires peuvent être écrits en langue française, anglaise, hollandaise ou allemande, lisiblement, en écriture anglaise, d'une main autre que celle de l’auteur. La réponse à cette question doit être envoyée au plus tard le 1 avril 1886, afin qu’elle puisse être jugée avant le 1 mai 1887. Les mémoires ne peuvent être signés mais doivent porter une devise et devront être adressés à la maison de la Fondation de feu M. P. Teyler van der Hulst à Haarlem. * + # M. Emile Bertrand a décrit en 1880 un nouveau minéral des environs de Nantes;mais n’en possédant,à cette époque qu'un petit nombre de cristaux presque microscopiques, il ne fut pas. possible d’en faire l'analyse. Ayant pu se procurer plus tard quelques cristaux de ce nouveau miné- ral, dont quelques-uns avaient 4 millimètres de longueur, M. Bertrand put terminer l'étude cristallographique et optique et M. Damour.a donné la composition chimique. Ce minéral constitue une espèce à part, se rapprochant de la phénacite. M. Damour propose de lui donner le nom de Bertrandite en Yhonneur de M. Em. Bertrand. qui le premier, l’a signalée à l'attention des minéralogistes. * * * Le Dr John Hutton Balfour, professeur de botanique et directeur du jardin botanique d’Edimbourg, vient de mourrir à l’âge de 76 ans. La Société géologique de Londres s’est réunie en assem- blée générale annuelle pour procéder à la distribution des prix et donations. Le professeur A. Gaudry à recu des mains du président une médaille d’or de la donation Wol- laston. En la lui remettant le président, au nom de tous les membres de la Société zoologique, a exprimé toutes ses félicitations et lui a dit que c’est en reconnaissance de la valeur de ses recherches paléontologiques et des obser- vation scientifiques qu'il a faites que cette médaille lui a été accordée. Ses divers travaux, tels : Recherches scienti- fiques en Orient entreprises par les ordres du gouverne- ment pendant les années 1853-54. Les animaux fossiles el | géologie de l'Attique. Les enchaînements du monde ani- mal dans les temps géologiques, ete., ont rendu le nom de M. le professeur A. Gaudry familier à tous. La Société a ensuite donné le complément de fondation Wollaston à M. E. Tulley Newton pour ses recherches géologiques dans la Grande-Bretagne. La médaille de la donation Murchison a été accordée au D: Henry Woodward pour ses essais de classification des crustacés fossiles, et particulièrement les Merostomata et les Trilobita. Le complément de la fon- dation Murchison est donné à M. R. Etheridge. Le profes- seur Flowers obtient la médaille de la fondation Lyell pour ses trayaux sur les mammifères fossiles de Nebraska et sur les sauriens des Etats-Unis d'Amérique. Le président décerne le complément du prix Lyell au pro- fesseur Lapworth, donne la médaille du prix Barlow-Jame- son au professeur Bomiey et le complément de ce dernier prix au prcfesseur Lesquereux. es Au mois de janvier 1853, un membre de la Société géolo- gique d'Irlande, M. E. T. Hartman, a été choisi pour aller explorer l’ouest de l'Australie, dans le district de Kimber- ley. 11 partit au moins d'avril et ne put commencer ses observations qu’au mois de septembre; pendant ce temps il avait parcouru un espace de 1500 milles. 1 ne put com- mencer ses observations qu’au bout de 12800 square- milles. Il s’attacha à déterminer la succession des forma- tions de certains quartz, schistes, roches métamorphi- ques, etc * * * M. Frank E. Beddart, de ‘l’Université d'Oxford, membre de la commission d’études du Challenger, a été choisi sur trente candidats comme prosecteur de la Société zoologi- que de Londres, en remplacement de M. W. A. Forbes. M. Beddart, l'élève du professeur Rolleston, a été chargé LE NATURALISTE de dresser le rapport des recherches scientifiques qui ont été faites à bord du Challenger. Le professeur W. H. Mackintosh est nommé professeur d'anatomie à Trinity-College, à Dublin. | Les professeurs D' G. Wiedemann, de Leipzig, D: P. Groth, de Munich, D' A, Tomaschek de Graz, sont nommés membres correspondants de l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg. Le professeur J. Sollas, de Brisiol, devient professeur de géologie à Trinity-Colege, à Dublin Le Dr C. B. Reichert, D ses d'anatomie. depuis longtemps directeur du. Musée anatomique de Berlin, le professeur D' H. Schlegel, directeur du muséum royal d'histoire naturelle de Leyde, viennent de mourir. -. Le gouvernement suédois, après avoir constaté les ser- vices rendus par les études entomologiques d’un profes- seur, spécialement nommé pour assister les cultivateurs et leur fournir les renseignements qui peuvent leur être nécessaires, vient de décider que l'emploi serait perpétué. C’est le D' A. Holmgren qui a été nommé professeur d’en- tomologie agricole pour-cette année, * : Fr La ville de Hambourg vient de voter 1200000 francs pour la construction d’un Musée d'histoire naturelle; les plans ont.été mis au concours. j * , ur n La publication du Club entomologique de New-York, Papilio, autrefois dirigé par M. Henri Edwards, passe sous la direction de M. Aaron de Philadelphie. Toutes les communications el souscriptions doivent être adressées à ce dernier. Post office, box 2500, à os. * x * M. Caro, de l’Académie française, MM. Pasteur et d’Abba- die, de l’Académie des sciences, ontété délégués aux fêtes qui doivent avoir lieu à Edimbourg, à l’occasion du trois- ième centenaire de la fondation de cette Université. E ” * Le professeur Tarkhanoff a publié un fort intéressant ouvrage sur la structure des œufs d'oiseaux, dans les Mémoires de la Société des Naturalistes de Saint-Pélers- MID RS. Le fait le plus important résultant de ses études est cer- tainement appelé à éclairer ce point obscur des causes de la formation de l’albumen autour du jaune de l'œuf. Ayant introduit au fond de l’oviducte d’une poule un morceau rie représentant environ un jaune d'œuf, il a constaté de ce centre un véritable œuf, avec DE et le chalaze, qui semblait être un œuf absolu- ment normal avec toutes les particularités de la structure. D'après cèt auteur, les œufs des oiseaux essentiellement | a anivores comme les pigeons, les serins, ete., auraient une constitution différente de celle qu’on constate chez les oiseaux qui se nourrissent de chair (rapaces, poules, canards). Lorsque les œufs des premiers sont cuits, ils restent translucides; dilués dans une grande quantité d’eau, ils ne produisent pas un dépôt blanc et donnent seulement une teinte opalineau liquide; ils ont une réaction basique plus considérable que les œufs de poule ; mais, fait remarquable, lorsque ces œufs de granivores ont été soumis à l'incubation, l’albumen acquiert les mêmes caractères que chez les œufs de poule. Le professeur Tarkhanoff pense que la modification est produite par le jaune. * x * La magnifique collection d'oiseaux de M. Ott est à | vendre par suite de décès de cet amateur distingué. Cette collection, composée presque exclusivement d'oiseaux | exotiques, est surtout un représentant des genres les plus remarquables parmi des espèces les plus caractéristiques. Elle comporte environ 500 oiseaux parfaitement montés et très soigneusement déterminés ; ; elle os contenue rar une magnifique vi qui a coûtée seule 1 500 francs. La collection est à vendre 3000 francs, armoires comprise, avec facilité de payement. C’est une excellente occasion pour un amateur ou un petit musée, de se procurer à très bas prix un grand nombre de types fort intéressants dans le plus parfait état de conser- vation. == BIBLIOGRAPHIE a Ernest Olivier. — Faune du Doubs, br.in-8°, Besancon, 1883. (Extrait des Mémoires de la Société d’Emulation du Doubs.) Il y a peu de temps les lecteurs du Naturaliste ont ap- pris la publication d’une faune de l'Allier, intéressant tra- vail de M. Ernest Olivier, qui doit embrasser toute la série animale, et qui comprend, dès à présent, le catalogue des Vertébrés du département et un fascicule relatif aux Co- léoptères, qui a été honoré d’une médaille de 1° classe à l'Exposition des Insectes de 1883. Ce genre de recherches initie les habitants de la région explorée à la connaissance des êtres qui les entourent et, en même temps, à un point de vue plus général, apporte des matériaux précis à la faune complète de la France. L'auteur a entrepris une œuvre analogue pour le dépar- tement du Doubs. Son catalogue comprend les Vertébrés, moins les Oiseaux du Doubs, qui ont fait l’objet d’un tra- vail excellent et très complet dans les Mémoires de la So- ciété Emulation du Doubs pour 1877, sous le titre de:Ca- | talogue des Oiseaux observés de 1845 à 1874 dans les | départements du Doubs et de la Haute-Saône, par M. La- | cordaire, revu x publié par le D' L. Marchank- tOlivier con- La partiela p © = 432. LE NATURALISTE cerne les Vertébrés inférieurs à température variable, Rep- tiles, Batraciens et surtout Poissons, qui n’avaient jusqu'a- lors été étudiés pour le Doubs que d'une façon peu précise ét incomplète. D'importantes différences se manifestent comparativement à la faune de l'Allier, en raison de la question du climat et surtout des attitudes, le Doubs pré- sentant des régions montagneuses qui ont leurs espèces spéciales. Ainsi la Tortue boueuse, Cistudo Europea, des étangs marécageux de l'Allier, n’a pas été rencontrée dans le Doubs. Par contre, ce département offre des Ophidiens étrangers à l'Allier, tels le Zamenis viridiflavus et l’Ela- phis Esculapii, aimant à se loger dans les décombres et les amas de pierres, vénéré dans l'antiquité et qui ornaïit le bâton magique d’Esculape. On doit signaler dans le Doubs le Lézard vivipare (Lacerla vivipara) commun dans la montagne et qui se trouve aussi dans l'Allier. Parmi les Batraciens anoures, le Doubs possède les deux espèces françaises du genre Pelodytes et du genre Pelo- bates, ce dernier genre non encore rencontré mais soup- conné comme d’une existence possible dans l'Allier. Dans les Urodèles, on signale dans les bois et prairies. des mon- tagnes du Doubs, sous les pierres ou les troncs d'arbre, la Salamandre noire, qui ne fait qu'un seul ou deux petits, naissant vivants, ayant subi leurs métamorphoses non dans l’eau mais dans l’oviducte maternel, où ils se nour- rissent, paraît-il, des œufs qui devraient donner d’autres sujets de cette curieuse et rare espèce. .Les Poissons d’eau douce, dont certaines espèces sont d’une détermination difficile, sont traités d’une manière remarquable par M. Ernest Olivier. On rencontre parfois dans le Doubs des variétés de Carpes, la Carpe saumonée, la Carpe à miroir et la Carpe bossue et les sujets à mà- choire monstrueuse de la Carpe dauphin. On ne trouve plus dans les eaux actuelles du département de sujets du Saumon, de la Truite des lacs, de la Truite saumonée et du Silure, sujets qu’on capturait encore il y a une ving- taine d'années et qui provenaient très probablement des tentatives de pisciculture dans le Doubs, près de Besançon, de MM. Guerrin et Berthot. IL est bien à désirer que des catalogues analogues à ce- lui de M. Olivier soient publiés dans nos départements. Maurice GiraRp. OFFRES ET DEMANDES M. E, Deschamps, à Manosque (Basses-Alpes), ss se rendre sous peu à Constantinople, désire entrer e relations d'échanges avec des amateurs coléoptéristes à re es. à ++ M. Jules Duchaine, 5, rue de Sèvres à Clamart (Seine), désire trouver des correspondants dans l'Amérique du Nord, le Mexique et l'Amérique du Sud. Il accepte toutes les espèces des familles suivantes. Cicindélides, Carabides, Lucanides,Scarabétides,Brenthides, Buprestides, Etalért- des, Lampyrides, ei Longicornes, en échange desquelles il offre plusieurs centaines d'espèces de coléoptères de France. *k * * Jolie collection des coléoptèrés du Maroc, récolte de 1885, comprenant un grandnombre d'espèces rares parmiCarabus eye np Sienoderus, AumMont, Riffensis, AcCt- nastes Haro S, SphOÎrus pun- te. Favieri, Eriotomus rubens, Rhizoiroqus Olcesii, cariosicollis, Calchænesthes oblongomaculatus, ops marmorata, Apleranilla Dohrnii, Staphylinus medioximus, Hetærius arachnoïdes, Eretmotus lange- rianus, Leptura Fontenayi, Apate francisca, Prionus forficatus, Chitona connexæa, metallescens, Amorphoce- phalus coronatus, Cyrlonus gibbicollis, etc.,etc.; en tout 157 espèces, 250 exemplaires. Prix, 100 francs. S’adresser au bureau du journal. Belle collection de Chry slides, contenant un grand nombre d’espèces rares, surtout parmi les grosses espèces de cette famille, parmi lesquelles nous citerons : Sagrides, 45 espèces, 70 exemplaires comprenant: Carpophagus Banksiæ, Polyoptilus, 3esp.; Diaphanops, 2 esp.; Mecino- dera, 3eSp.; Sagra, 36 esp. ; Amalella, 3 esp. ; Orsodacna, Tesp.; Rhaebus,? esp.; Donacia, 54 esp.; Hæmonia,5esp. type Guérin; Synela, 4 esp. ; Zeugophora, 4esp. Criocerides 180 esp. type. Clytrides, 183esp.; Cryptocéphalides,254esp.; Colaspides et Eumolpides, 280 esp.; parmi Calomorpha, Pseudocolaspis, Spilonyra, Dermorrhytis, 2 esp.; Eury- demus, Spylopira, Chrysopida. Chrysomélides vraies, 833 esp. — Alticides et Galérucides, 688-esp. — Hispides, 120 esp.; parmi: G. Aproida, Leucispa, Euryspa, ? esp.; Cryptonychus, 3 esp. ; Alurnus, 9 esp., etc. — Cassides, 415 esp., etc., etc. Cette superbe collection, parfaitement rangée dans 54 ms fon 3071 espèces, 6150 exemplaires, Prix 2000 fra S’ dédiés au bureau du journal. Î, É P OLCOUWLUr ’ ARRIVAGES Nous venons de recevroir quelques espèces de coléoptères que nous cédons aux se suivants : Procerus gra. DT RU ee Vi Te de UN ES 4 2» D TR RE 3 » bn Wiedemanai de er SR nl onu » 80 CR MUR da de à de = 0 to Un RE ER LA à — HOMUBS dé teue dv a NN an 0 0 16 2 50 ST "BUS Plane ii ARS RS ND PES à 3 » Cpeius spiniéollis.… à is ue ue peser Te cade 3 » DyMscus LS UALQU, e 27, à/6e0 ras tar dénerer pute sd à 1 > RO RER PR Eee di de cp » 50 PORT DOS EE. do ee ec 1 » Julodis mins Sue CV ET SUR pe SR Se à UE » 80 HOUSE DS 070 L SD, HE MESSE 1 PR mn “ei HE à étre LT MST arr 4:10 Le gérant, Émile DEYROLLE. 4983 — Paris. Imp. A. L. GuiLor, 7, rue des Canettes, 6° Année. N° 55 | à Avril 1884. 433 E NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 PA ABO France et Al ENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. Pays compris ‘dans l'Union postale, . Tous les autres pays... RIS imahiadel compris) ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1° JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d’échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés, ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 11 FÉVRIER 1884 (Suite) : Sur quelques formations d'eau douce Muties de l'Aigérie. — Note de M. Ph. Thomas. Les dépôts quaternaires anciens recouvrent l’Atlas dans ses reliefs comme dans ses dépressions, La formation de _ce diluvium a été accompagnée d'émissions hydrotherma- ‘les, sulfureuses, et mème ignées, On y remarque des alter- ‘nances de couches argilo-marneuses et de lits de galets par- fois agglomérés en poudingues à ciment calcaire. Vers le littoral, à la base du diluvium, serencontre un conglomérat gypseux surmonté d’alluvions graveleuses où M. Pomel a découvert des ossements d’Elephas antiquus. Ces dépôls de transport, sur les grandes hauteurs, sont souvent accostés de puissantes corniches de travertins, contenant déjà, le lierre, la vigne, le figuier et l'Emys pro Sigriz très voisine de l’'Emys Sigriz actuelle. Le diluvium, péné- ‘trant des crevasses ou fissures rocheuses, y a entrainé de nombreux débris de vertébrés parmi lesquels on remarque, aux environs de Constantine : un grand Bovidé, peut-être le Bubalus antliquus ; l'Anlilope Gaudryi, du pliocène ; Ovis tragelaphus; Hippopotamus amphibius; un Rhino- céros ; un cheval dont les dents sont semblables à celles del’Equus Stenonis du pliocène d'Europe. Le quaternaire récent, plus régulier que le précédent, contient l'Etephas africain ; il est formé de deux étages : l'inférieur, argilo- tourbeux, de coloration brune, et souvent avec une odeur fétide, repose sur le substratum marin de la contrée, Le supérieur, de plus forte puissance, esi formé d’une marne calcaire friable avec nombreux lits de galets calcaires, et contient de nombreuses traces de l’industrie humaine à partir de l'époque de la pierre taillée dite monstérienne. SÉANCE DU 18 FrÉvRIER 1884 Sur le ae DEEE des Comatules. — Note de M. Edm. Per M. Perrier a étudié le développement des Comatules en le divisant en trois parties d’après les trois phases succes- sives que présente l’animal avant de parvenir à l’état adulte ; ces trois phases correspondent à l’état de Cystidé, de Pentacrine et de Comatule libre mais pas encore adulte. 1° Le jeune animal à l’état de Cystidé n'a encore que des tentacules buccaux et pas de bras ; le tube diges- tif formant une demi-spire présente un anus à la partie la- térale du corps, et autour de la bouche existe un canal annulaire dans lequel s'ouvrent les tentacules. Un tube en forme d’U part de ce canal pour s'ouvrir à extérieur par un pore ; ce tube, qui a été comparé au canal hydrophore des Holothuries et au canal du sable chez les Oursins, sert indubitablement à l'introduction de l'eau dans l'appareil tentaculaire. Le pédoncule de la jeune Comatule renferme six cordons cellulaires, dont l'un central se prolongeant dans l'axe de la spire du tube digestif a des parois cellu- laires qui s’épaississent jusqu’à former un corps ovoïde plein. Les cinq autres cordons se renflent un peu à leur entrée dans le corps proprement dit, et ménagent en ce: point une cavité qui formera cinq chambres; première trace de l'organe cloisonné. Du sommet de ces chambres partent des bourgeons cellulaires qui aboutissent au canal circumbuccal ; celui-ci donne naissance, à chaque point de rencontre, à un bourgeon qui s'incline peu à peu vers 434 + sono, it attmetést à con nd RS SRE sn EE sig r LE NATURALISTE l'extérieur en même temps que le bourgeon correspon- dant, et ces deux parties en grandissant finissent par con- stituer un bras. Les cinq bras n’apparaissent que successi- vement. 2° Jusqu'à la formation complète des cirrhes, nous sommes dans la phase de Pentacrine. Les bras gran- dissant, la surface du corps de l’animal s’est développée, et l'anus s'ouvre au sommet d’un tube Spécial. Cette sur- face du corps est découpée par les canaux tentaculaires, éncing secteurs ayant chacun un orifice hydrophore cor- respondant à un tube hydrophore. Le corps ovoïde a l’as- pect d’un double canal paraissant s'ouvrir dans le pha- rynx.Au niveau de l'organe cloisonné naissent, du cordon - pédiculaire central, des bourgeons claviformes alternant avec ceux des bras ; dirigés en bas et en dehors, ces bour- geons atteignent les téguments qui se renflent, s’allon- gent, et l’ensemble de ces diverses parties, developpé, conslitue un cirrhe. L'organe axial a conservé à peu près la structure de l'organe ovoïde. 3° Lorsque la jeune Co- matule est détachée, le tube digestif se trouve avoir formé, en s’allongeant, de nouveaux replis autour de l’organe axial, et les tubes hydrophores se sont multipliés ; les pa- rois de l’organe axial se recourbent extérieurement en la- mes enroulées, et l'organe axial se termine inférieurement “par un tube conique qui, s’amincissant, pénètre dans l’axe de l'organe cloisonné. Le tissu cellulaire qu PET ApDe l’organe cloisonné épaissit rapidement, et se prolonge au centre. de l'axe calcaire des bras. M. Perrier ps enfin que si les tubes hydrophores sont peut-être homologues à ceux des Holothuries, ils ne correspondent en aucune facon au canal du sable des autres Echinodermes; ce dernier paraïitrait, au contraire, être représenté par l'organe axial des Comatules, qui est en rapport évident avecla nutrition des cirrhes. * = © Origines et modes de formation des calcaires dévo- “nien el carbonifère de la Belgique. — Note de M.E. Du- pont. Dans les bassins de Dinant et de Namur, le calcaire dé- vonien est étendu concentriquement autour des roches -quarizeuses et schisteuses du dévonien inférieur. Le dé- vonien supérieur est formé de schistes, de psammites, de grès et de macigno ; puis vient le calcaire carbonifère au centre duquel sont différents bassins houillers. Ces diver- ses couches ont été contournées et fracturées par un sou- -Jèvement, dès le début de la période seconde. En recher- chant la nature des diverses variétés de ces calcaires au moyen-de sn micrographiques en lames transpa- -rentes, M. Dupont a reconnu que ces calcaires sont formés :par des coraux tantôt fer tantôt à l’état de débris -iturés, tout. comme les calcaires actuels des iles coral- liennes de la. mer du Sud. Les calcaires dévoniens sont entourés de ie ER de même qu'à l'époque actuelle, -les coraux disparaissent dès que l'élément argileux se niontre. Il y a done identité de constitution entre ces ro- -ches actuelles de l'hémisphère a ustral et les calcaires dé- - txoniens. Le calcaire ph vers vient en donnerla preuve -divecte, parce qu'on peut reconstituer la disposition d’une ride sous-marine à relief accidenté, dont l’une des protu- bérances porte seule une sorte de chapeau calcaire coral- lien. Les calcaires dévoniens sont disposés en barrières frangeantes contre les anciennes côtes, dont elles sont séparées par des schistes contenant les mêmes mollusques comme l’a établi M. Gosselet) et entourant ces mêmes barrières, extérieurement. D'où l’on peut conclure que les récifs coralliens étaient primitivement séparés de la plage par des chenaux qui furent comblés, par les apports dans la mer, de substances argileuses qui envasèrent les récifs coralliens. De même, on voit apparaître dans le voisinage des récifs frangeants, d'innombrables îlots coralliens, enfouis dans les schistes, et plusieurs d’entre eux sont associés sous la forme d’an- neau ébréché avec les caractères essentiels des atolls. Les mêmes circonstances se retrouvent dans le calcaire carbo- nifère, mais son étude stratigraphique repose sur la recher- che des origines diverses de ses roches calcaireuses. Celles-ci sont divisées tout d’abord en calcaires stratifiés et en calcaires massifs. Les premiers, disposés comme les dépôts de grès et de psammites dévoniens qui leur servent de base, montrent aisément la succession chronologique de leurs couches, mais les calcaires massifs ne laissent rien voir sous ce rapport. L'étude des plaques minces permet de distinguer que l’aspect marbré de ces derniers est dû à des agglomérations de stromatoporoïdes analogues à ceux qui ont contribué à la formation des îlots dévoniens de marbre rouge; ces organismes ont donc construit des roches semblables aux calcaires coralliens de l’époque dévonienne, avec la mème disposition en barrières et en PS ‘îlots détachés. Les calcaires stratifiés montrent, au travers des lames transparentes, leur nature détritique; on peut les partager en deux groupes : le premier, composé de débris de crinoïdes dont certains amas ont jusqu’à 200 mètres d'épaisseur et de nature sédimentaire ; le second, de même nature, est constitué par des grains amorphes de calcaires, des débris variés d'organismes, surtout des coquilles, et par d'innombrables foraminifères. Ces dernières roches atteignent jusqu'à une puissance de 400 mètres dans l'Entre-Sambre-et-Meuse. Il résulte donc de toutes ces remarques, que les calcaires massifs sont des récifs édifiés comme les récifs coralliens, et que les calcaires stratifiés sont des dépôts qui ont envasé les pre- miers. Aussi les matières de remplissage des chenaux et des fonds de mer sont-elles ici, des débris d'organismes ou des détritus de calcaires préexistants, et là, des matières argileuses et d'apport extérieur. D'autre part, les organis- mes constructeurs n'avaient d’action que dans une zone voisine de la surface ? dans les points plus profonds que des perturbations mécaniques ont amenés ultérieurement au jour, les calcaires détritiques seuls se déposaient. La formation des roches marines d'origine organique peut donc être expliquée aux époques primaires par les causes actuelles. LE NATURALISTE 435 SÉANCE DU 29 FÉVRIER 1884 Nouvelle communication sur la rage; par M. Pasteur, avec la collaboration de MM. Chamberland et Roux. Les expériences ont été faites par injection du virus ra- bique dans le système sanguin ou par trépanation en l'i- noculant à la surface du cerveau. Cette dernière opération se fait aujourd’hui très rapidement (ainsi le dernier singe opéré a été chloroformé, trépané et remis de son étour- dissement dans l’espace de vingt minutes) ct de plus, sû- rement ; c’est par quelques unités que se comptent les in- succès sur plusieurs centaines d'opérations pratiquées sur des chiens, cobayes, lapins, poules, singes, moutons, etc. Le virus rabique inoculé dans le système sanguin produit le plus souvent des rages paralytiques avec absence de fureur et d’aboiement rabique; il a élé reconnu que la moelle peut être rabique, tandis que le bulbe ne l’est pas encore. On à vu également que dans les cas de rage, le virus rabique avait son siège dans l’encéphale et dans la moelle. La rage peut être communiquée au moyen de por- tions du nerf pneumogastrique, des nerfs sciatiques ; les glandes maxillaires, parotides et sublinguales renferment également du virus, Le virus rabique se conserve avec sa virulence, dans l’encéphale et la moelle, pendant plusieurs semaines en empêchant la putciecues par une tempéra- ture comprise entre 0° et + ; du virus pur enfermé dans des tubes scellés à la pe s'est conservé pendant un mois à la température de l'été. Le virus peut exister dans le liquide céphalorachidien, et peut donner la rage, à la condition que ce liquide ait l'apparence limpide et non pas opalescente d’une manière sensible. Jusqu'à présent, la culture rabique n’a pas réussi. Toutefois, M. Pasteur peut reconnaitre à l'examen RER OPA qu'un cerveau est rabique ou sain; le bulbe rabique présente de plus nombreuses et de plus fines granulations que le bulbe sain; ces granulations seraient-elles le microbe soupçonné, qui n’aurait ni la forme de bacille, ni celle d’un microco- que étranglé ? On a pu isoler ces granulations en injec- tant dans les veines d’un animal rabique, au moment où l'asphyxie commence, du virus pur provenant du bulbe d’un animal mort de rage; la matière nerveuse est fixée en peu d'heures dans les capillaires, ou digérée par le sang, et ce dernier fluide renferme alors ces granulations que l'on peut rendre colorables. Dans une expérience, il a été possible de communiquer la rage à un chien, avec du sang provenant d'un lapin mort de ra Ordinairement, le virus rabique Ar dans une veine ou dans le tissu cellulaire, sous la peau, engendre la rage paralytique, sans aboiement ni fureur, tandis que la trépa- nation engendre la rage furieuse ; cependant cette dernière s'obtient aussi par injection intraveineuse ou hypodermi- que, à la condition d’employer de très faibles quantités de virus. En diluant ces dernières au delà d’une certaine limite, relativement peu élevée, l’inoculation est sans effet ; en decà, l'incubation est retardée ; toutefois l’inoculation de faibles quantités ne crée pas l’immunité. Dans certaines expériences, les premiers symptômes rabiques ayant dis- paru chez un chien, reparurent longtemps après; même observation sur des lapins. Ce fait a été souvent observé sur des poules, mais la mort n’en est pas toujours la con- séquence. L'atlénuation du virus rabique parle froid, et la passage de la rage de la mère au fœtus ne sont pas con- firmés. Dans la plupart des cas, l'absorption du virus se fait par le système sanguin, d'une manière évidente, M, Pasteur annonce que le passage du virus rabique par diverses espèces animales permet de modifier la virulence de ce virus, et que pour chaque espèce, lapins, cobayes, poules, singes, le virus atteint une sorte de fixité au moyen de passages successifs ; la virulence diffère pour chaque race, et s'éloigne sensiblement de celle du chien, qui est fixée de temps immémorial. Il n’y a pas de rage spontanée, IL a été obtenu un virus qui donne la rage au lapin au bout d’un temps d’incubation presque fixe, à quelques heures près, de sept à huit jours ; de même aussi, un virus don- nant la rage aux cobayes en cinq ou six jours. En général, l’incubation est plus longue chez les adultes que chez les jeunes animaux. M. Pasteur possède dans son laboratoire vingt-trois chiens réfractaires à la rage, pour toutes les méthodes d’inoculation, et de plus, pourtoutes les natures de virus rabique. Il est possible, par une méthode assez pratique, de rendre des chiens réfractaires à la rage; ce résultat est obienu par un système d’inoculation de virus de divers ordres. M. Pasteur termine sa communication en ajoutant que pouvoir rendre à volonté les chiens réfrac- taires à la rage serait une solution de la question de la rage chez l’homme, qui ne contracte jamais cette maladie que par suite d'une morsure dont le virus provient directe- ment ou indirectement du chien, et que peut-être la méde- cine pourra-t-elle profiter de la longue période d'incubation de la rage chez l'homme, pour tenter d'établir dans cet intervalle et avant l’éclosion des premiers symptômes rabiques, l’état réfractaire des sujets qui ont été mordus. Les expériences se continuent. DE L'ŒUF CHEZ LES OISEAUX L'appareil reproducteur des oiseaux femelles consiste en un ovaire et un oviducte. Pendant la période embryon- naire, l'oiseau possède deux ovaires et deux oviductes ; mais dans la suite l'ovaire et l’oviducte droits s’atrophient ; la partie gauche de l’appareil se trouve alors seule chargée de la reproduction et devient plus volumineuse. L'ovaire gauche, de couleur brun rougeätre, se trouve situé dans la cavité abdominale sous la colonne vertébrale, à la par- tie antérieure ou supérieure du rein. Il a l'aspect d’une grappe de raisin plus ou moins grosse, composée d’un certain nombre d’ovules en voie de développement: les uns, très jeunes, sont de couleur blanchâtre, les autres plus âgés et plus gros, sont de couleur jaunâtre plus ou moins prononcée. Ceux-ci sont enveloppés d'une mem- brane celluleuse très vasculaire, qui à l'époque de la ma- turité se fend pour laisser échapper les ovules. L'oviducte peut ètre considéré comme a ppareil sécréteur et excréteur : om 436 LE NATURALISTE de 0»,08 à 0,10 de long, il est large, dilatable et n'ayant tout son développement qu'à l'époque de la ponte; il s'ou- vre dans le cloaque, à gauche du rectum et en dehors de l’uretère. L'’oviducte prend naissance près de l'ovaire, par une sorte d'entonnoir à parois minces appelé pavillon : la partie de l’oviducte qui porte le pavillon consiste en un tube étroit, presque droit, que l’on appelle la #rompe; la chambre albuminogène vient ensuite, les parois en sont épaisses et sont tapissées de nombreuses glandes. La chambre coquillière forme la dernière partie de l’ovi- ducte, elle se termine par un court canal et s'ouvre dans lé cloaque qui recoit déjà l’urine provenant des uretères et les résidus de la digestion des intestins. La figure 1 représénte l'ovaire et l’oviducte de la poule, et leurs diverses parties. Fig, 1:— L'ovaire et l’oviducte de la poule : & roue contenant des ovuies à diffé- rents degrés de développement ; un ovule pour laisser voir l'œuf), g l'œuf dans la chambre coquillière, k cloaque - ouvert, re rectum, l partie glanduleuse ra la marge de l'anus, mn embouchure es Lorsque l’ovule est parvenu à maturité, ñ s'échappe de l'ovaire et loviduéte le recoit par son pavillon: l'ovule est alors composé du jaune ou vi/ellus et de son enveloppe; il est de forme sphérique, En sortant du pavillon, l’œuf est fécondé; il continue sa marche et s’en- toure dans la chambre albuminogène de plusieurs couches d’albumine sécrétées par les glandes qui tapissent les pa- rois de la chambre. Dans ce lent trajet l'ovule éprouve au milieu de la couche albumineuse un mouvement de rota- tion sur lui-même, qui détermine à ses deux extrémités un ligament albumineux que l’on appelle les chalazes. Ces deux ligaments sont destinés à immobiliser à peu près le | vitellus au milieu de la masse fluide de l'œuf complet. Dans la dernière partie de l’oviducte, la chambre coquil- lière, l'œuf se recouvre de deux membranes distinctes dont l'interne, appelée chorion, de structure fibreuse est poreuse et l’externe s’incruste de matière calcaire pour former le test ou coquille. L’œuf tombe ensuite dans le :loaque, après quoi ilest rejeté au dehors L'œuf présente assez sousaf des anomalies de struc- ture : tantôt la coquille est incomplètement formée, tantôt même elle manque absolument et l’œuf:se trouve seule- ment recouvert par le chorion ; de tels œufs sont appelés par le vulgaire œufs hardés. Ce phénomène tient tantôt à un manque de matières calcaires dans l'alimentation de la femelle ; tantôt par suite d’une trop grande fécondité, les œufs se pressant les uns les autres ne séjournent pas assez longtemps dans la chambre coquillière. Lorsque deux vitellus viennent à tomber ensemble dans l’oviducte, il en résulte un œuf à deux jaunes, qui se trouvent réunis avec l’albumine sous la même membrane coquil- lère; enfin il arrive que l’un des deux œufs, déjà révêta de sa coquille, soit enveloppé par l’autre et se trouve inclus dans la coquille de ce dernier. Cette parti- cularité se réncontre assez souvent chez la poule et chez Foie. Voyons quelles sont les diverses parlies dont se compose l'œuf une fois expulsé. Dans l’ovule RE une petite partie du vitellus, appelée cicatricule, dé vient l’origine des organes de l'embryon; l'autre ie et la masse albumineuse doivent servir à la nutrition de cet embryon. Le chorion et la coquille qui recou- vrent l’albumine se séparent vers le gros bout de l’œuf ou pôle obtus pour former la chambre à air. L'albumen ou blanc de l'œuf se divise en trois couches, là pre- mière, plus externe, est fluide; là seconde, moyenne, épaisse ; et latroisième, interne, liquide. Le vitellus est re- couvert d’une membrane dite chalazifère, formée d’albu- mine très épaisse, et à laquelle adhèrent les chalazes qui se dirigent chacun vers un des pôles de l’œuf, le pôle ob: tus ou gros bout, et le pôle aigu ou petit bout. Au centre du vitellus, entouré de la membrane dite membrane wt- lelline, on aperoitune apparence de cavité, appelée atebra qui semble communiquer avec la cicatricule par un petit canal mal défini. La forme et la grandeur de œuf varient beaucoup ; géné- ralement son volume est proportionné à la taille de l'oiseau; toutefois, on rencontre des exceptions assez nombreuses. La forme la plus commune est la forme ovée que présente l'œuf de poule; mais chez beaucoup d’éspèces ce type se modifie pour devenir ovalairé. Ainsi l'œuf de la chevèche est Sphérique; celui de l’épervier, ovalaire; celui de la per LE NATURALISTE 431 drix, ové ; celuidu bécasseau, ovoïconique; celui du grèbe, elliptique ;. celui du ganga, cylindrique. La matière co- lorante, qui nuance la surface des œufs chez certaines es- pèces, est déposée sur l'œuf dans la dernière partie de l’ovi- ducte, la chambre coquillière. Sous le rapport des couleurs on ne peut pas indiquer de règle générale; la plupart du temps, les œufs qui sont déposés dans des cavités sont blancs, ceux des nids en plein air sont tachetés. L'œuf dans chacune de ses principales parties a une composition déterminée : la coquille est formée de carbo- nate de chaux qui en fait la majeure partie, de phosphate de chaux, de carbonate de magnésie, d'oxyde de feret d’une matière animale contenant du soufre. Le chorionse rapproche par sa composition, d’après M. Scherer, du tissu . cornéet de la laine. Cettemembrane passait autrefois, aux yeux des naïfs, pour avoir la curieuse propriété de guérir la fièvre intermitlente, surtout appliquée sur le bout du ‘ petit doigt. Le blanc de l'œuf, formé par des cellules làches à parois minces et transparentes, est composé d’eau, d’al- bumine, de membranes avec corpuscules organiques, de traces de glucose, de lactine et de margarine, de carbonate, d'oléate, de margarate de soude, de chlorure de sodium avec trace de phosphate de chaux. Le jaune est composé d’eau, de vitelline, de matières grasses, de matières colo- rantes, d'acide phosphorique, de sels minéraux et de traces d'acide lactique et de fer. NOTE RELATIVE A QUELQUES ABERRATIONS NOUVELLES DE LÉPIDOPTÈRES NOCTURNES EUROPÉENS Par M. P. THIERRY-MIEG Brephos a aberration Passelit Thierry- Mieg. — Cette aberration consiste en ce que les ailes inférieures sont shéBeent grises dans toute la partie qui longè le bord interne, jusqu’à la moîtié du bord externe ; seule, une légère bande rouge se voit à la partie supé- riéure de ces äilés, tant en dessus qu’en dessous. Le dessus des supérieures est plus vague que chez Par- mes 2 #4 Goll. Duo environs de Paris, dédié à M. Julés Passe pero DEAR A aberration Passetii Thierry- Mieg. — Cette remarquable aberration se distingue du type en ce que tous les dessins du-dessus des ailes, brun rouge chez pulveraria, sont d’un beau gris biblabs, sans aucune trace de rouge. La large bande du milieu des supérieures est très nettement marquée. Dessous des ailes rar picoté de roux comme chez le type. Gun septentrionale. 2% Coll. Passet. Huy a leucophæäria, aberration hebhaté Thierry-Mieg. — Ailes supérieures entièrement noires, avec les deux lignes médianes se distinguant à peine. Inférieures pe foncées ee chez marm __——. qui fait ainsi le passage entre leucophæaria et cette aber- ration. Europe septentrionale. Plusieurs Encore très rare dans les collections. Bupalus piniarius, aberration {rtstis Thicrry-Mieg. — Ailes entièrement d’un gris noir très foncé, avec de légères éclaircies grises aux endroits correspondant aux taches jaunes du dt Frange des quatre ailes grises, entrecoupée de n Dessous des Res: avec les taches jaunes du type légèrement indiquées ; dessous des inférieures comme chez le type. Simplon. 4 Coll. Passet. J'ai vu encore d’autres 4 de cette aberration, mais je ne connais pas la femelle. Ortholitha limitata, aberration wnticolor Thierry-Mieg. — Aïles supérieures presque entièrement d’un brun café uni; la bande médiane n'est pas plus foncée que les bords interne et externe. Les lignes ordinaires se déta- chent en clair sur le fond des ailes Inférieures un peu plus claires que chez le type. Dessous des quatre ailes comme chez Zémitata. On reçoit assez fréquemment cette aberration du midi de la France, je ne connais que des Aglia Tau, aberration fre nigra Thierry-Mieg, — La base, la côte et le bord des quatre ailes de cette aberra- tion sont d’un noir de charbon; les parties où la teinte fauve a persisté sont fortement saupoudrées de noir, sur- tout aux inférieures. La frange est grise, précédée aux inférieures d’une légère bande jaune; le thorax est noir, ainsi que l'abdomen, qui est jaune à l'extrémité. Dessous des supérieurs marqué de noir aux mêmes én- droits qu’en dessus, avec la tache de l’apex grise. Infé- rieures entièrement d'un noir brun, excepté la tache cen- trale, qui reste blanche, et une partie des dessins blancs du type, qui ressortent en gris dans celte aberration. Habitat : forèt d'Eichsfeld, en Thüringe, où elle parait localisée. Collections diverses ; la © est encore très rare dans les collections. & Coll. diverses. BIBLIOGRAPHIE Evwonp Anpré. Spectes des Hyménoplères d'Europe et d'Algérie ; 20° fascicule, 1“ janvier 1884. Le 20° fascicule de l'important ouvrage de M. Edmond André commence par l'étude des parasites des nids de Guë- pés solitaires, à mœurs de Fouisseurs et dont les larves se nourrissent d'insectes apportés par la mère et anesthésiés au moyen du venin de l’aiguillon. Les nids terreux des Euméniens, les nids dans le sable ou dans les tiges sèches construits par les Odynères présentent à l'observateur le spectacle de nombreuses espèces de Chrysides, d'un riche éclat de pierreriés et de métaux polis. Ces Guêpes dorées, comme on les appelle quelquefois, voltigent d’une ouver- ture à une autre, ep le 2 de __ femelle e LE NATURALISTE pour se glisser bien vite au fond du couloir qu’elle vient d'abandonner et y déposent un œuf qui amènera la ruine des espérances de l’industrieuse mère. La larve carnassière de la Chryside dévorera les œufs de l’'Odynère et les pro- visions. On doit encore signaler dans les ennemis plusieurs Ichneumoniens et Chaleidiens, quelques Diptères et même le singulier coléoptère parasite des Guêpes sociales, le Rhipiphorus paradoxus. _ Un dernier groupe de Guêpes solitaires est celui des Masariens ou Guëpes solitaires mellifères, des genres Ma- saris, Ceramius ei Celoniles. Ce sont des insectes rares, de l'extrème midi de la France, de l'Espagne et du Portu- gal, aussi d'Algérie, de Hongrie et du midi de l'Allemagne, entrevus plutôt que complètement étudiés par Boyer de Fonscolombe, Giraud et M. Lichtenstein. Souvent le carac- tère diploptère s'efface, les ailes supérieures étant à peine pliées dans leur miliéu suivant leur grand axe. Les con- structions ressemblent à celles des Euméniens, et aussi à celles de certaines Anthophores et Odynères ; ce sont des : galeries creusées en terre, Scuvent avec une cheminée à l’orifice, ou bien des'coques faconnées en mortier (Celont- les). Dans les coques terreuses que contiennent les nids sont des larves apodes et molles et une pâtée sucrée, jaune ou blanche, non sirupeuse comme chez les Apides mellifères solitaires, ressemblant à un amas de poussière de pollen. Les généralités sur les Vespiens sont suivies de la biblio- graphie spéciale des Guêpes sociales el solitaires. Puis M. Ed. André aborde l'étude des genres de Guèpes des deux groupes. Les Guêpes sociales de l'Europe se répartissent en deux genres seulement, propres à l’hémi- sphère boréal, Vespa Linn. et Polistes Fabr. Sauf quel- ques espèces de Vespa à Java, à Sumatra et à la Nouvelle- Guinée, on peut dire que ces deux genres manquent à l'hémisphère austral. Les Vespa ont l'abdomen tronqué en avant, le métathorax n’offrant en arrière aucun prolonge- ment foliacé vers l'insertion de l’abdomen, le bord anté- rieur de l’épistome droit ou arrondi, sinué ou échancré. Les Polistes présentent l'abdomen fusiforme, rétréci en avant et en arrière, le métathorax prolongé vers l'insertion de l'abdomen par des oreillettes foliacées, le bord anté- rieur de l’épistome prolongé anguleusement en avant. Le type de Vespa Crabro Linn., qui n’est représenté en Europe que par deux espèces : Crabro et Ortentalis Fabr., l’une plus septentrionale, l’autre plus méridionale, est au contraire Le plus nombreux en espèces pour les Guêpes du monde entier. Ces Frelons, dont la plus grande partie est méridionale qu tropicale, affectionnent pour établir le nid de la communauté les troncs d'arbres creux ou les trous de rochers, et ne l’entourent pas d’enveloppes quand le climat et la nature de l'emplacement le permettent. Un second groupe de Guêpes (type Vespa media) ne fait pas de nids souterrains, mais établit ses guëpiers attachés aux branches des arbres ou aux rochers, parfois dans les greniers inhabités. Les espèces de ce groupe affectionnent les climats froids ou tempérés et sont abondamment re- _ présentées dans l'Amérique du Nord. Vespa media de Geer se trouve dans toute l'Europe centrale et septen- trionale, jusqu’au nord de la Norvège, faisant défaut en Sicile, en Andalousie et en Portugal. La Guèpe des arbres, Vespü silvestris Scopoli, est de toutes les régions sep- tentrionales et centrales de l'Europe, ne se rencontrant pas dans l'extrême midi. Un dernier groupe de Guèpes construit des nids souter- rains. L'une est la Guêpe commune, Vespa vulgaris Linné ayant la bordure claire du pronotum étroite et régulière et la partie jaune du sinus des yeux échancrée. Elle édifie surtout son nid souterrain loin des habitations. Une se- conde espèce, plus répandue encore, est Vespa germanica Fabr., se réunissant en familles considérables, aussi bien en Suède et en Norvège qu’en Sicile, en Portugal, en Algé- rie, en Syrie et aux Indes ; elle est aussi très fréquente dans l'Amérique du Nord. Ses caractères diffèrent extrè- mement peu de ceux de la précédente. Elle a la bordure claire du pronotum élargie en dehors et la partiejaune du sinus des yeux non échancrée, mais au contraire renflée, saillant en dehors de ce sinus, allant quelquefois jusqu’à se réunir à la tache frontale. On avait pensé à la réunir à Vespa vulgaris, mais le mode de construction du nid sou- terrain est très différent, de sorte que M. Ed. André s’ac- corde avec M. Rouget de Dijon pour séparer les deux espè- ces. Une dernière Guëpe, du même groupe, est Vespa rufa Linn., appelée guêpe rousse parce que le second segment abdominal est plus ou moins jaune rougeâtre, sans tache claire isolée. Cette espèce, moins répandue que les deux autres, présente deux variétés principales, avec un nombre indéfini de passages ; l’une a l’abdomen très largement couvert en dessus et en dessous de couleurs claires, l’autre présente seulement au contraire à ses divers segments une étroite bordure claire. La Guêpe rousse fait son nid en terre, mais toujours plus ou mois incomplet et défectueux, à une profondeur insuffisante, souvent en partie découvert et soumis aux injures du temps. Il y a là comme une transition entre les nids tout à fait souterrains et les nids franchement aériens. Elle est de toute l’Europe, principa- lement des parties septentrionales, toutefois signalée aussi en Algérie. Le groupe des Polistes, plus élancés que les vraies Guè- pes, construit toujours des nids sans enveloppes, portés sur un pédicule adhérant à une branche ou à une pierre. Les espèces très nombreuses sont répandues dans tou- tes les parties du monde. L'Europe n’en renferme qu’une seule, Polistes gallicus Linn., avec un grand nombre de variétés, offrant tous les passages, de toutes les parties méridionales et centrales de l’Europe, du nord de l’Afri- que, de la Syrie, du Caucase, du Turkestan, de la Perse, de la Chine et du Japon. On la rencontre aussi dans les régions plus septentrionales de la Russie et de la Suède : mais on ne l’a pas signalée en Angleterre, et elle est rela- tivement rare en Hollande, en Belgique et même dans le nord de la France. La fin du 20° fascicule présente le début de l'étude des Guëêpes solitaires, du groupe des Prédatrices, dont les gen- res principaux sont Discælius Latr., Eumenes Fabr., Rhyghium Spinola et Odynerus Latr. Le Discælius zonalis Panzer, dont l'abdomen est d’un He “Lépidoptères, surtout de Phaléniens. LE NATURALISTE 439 noir brillant, avec une bordure jaune plus ou moins festonnée sur les trois premiers segments, a été signalé par Audouin comme approvisionnant son nid des chenilles de la Pyrale de la vigne, Œnophthira Püleriana Denis etSchiffermuller. Cet Hyménoptère prédateur est dans pres- que toute l’Europe. Les Ewmenes ont une vingtaine d'espèces dans la faune européenne, construisant, pour abriter leur progéniture, des nids en terre gâchée, avec ou sans cheminée, dont chaque cellule est isolée ou fait partie d'une agglomération, suivant les espèces. Les femelles y enferment, pour nourrir leurs larves, des chenilles de L'abdomen des Eumenes commence par un long pétiole, de structure variable, filiforme, campanuliforme, piriforme, etc., tou- jours irès étroit, le reste de l'abdomen étant de forme _Conique, arrondi en avant, pointu en arrière. Le 20° fascicule est accompagné de 4 planches de Myrmi- cides et d’une planche de Vespides sociaux, comprenant les détails de l'anatomie externe. MAURICE GIRARD. CHRONIQUE ET NOUVELLES | Nous sommes heureux d'apprendre qu’il vient de se fon- -der à Paris une société malacologique sous la direction de MM. Ancey, Bourguignat, Coutagne, Fagot, B. Hagenmul- ler, Letourneux, Locard, Mabille, Poirier, de Saint-Simon, Servain et Tremeau de Rochebrune, membres fondateurs. Tout en regrettant pour notre pays que cette société n'ait pas un demi-siècle d’existence, nous ne pouvons qu'adres- ser nos sincères félicitations aux savants qui en ont pris l'initiative. Dans le premier numéro de ses Bulletins, paru en jan- vier et quin’est autre qu'un numéro programme, nous trouvons comme membres du bureau M. le D' Georges Ser- vain, président; M. Arnould Locard, vice-président ; MM. J. Mabille et Tremeau de Rochebrune, secrétaires, et M. Bour- guignat, secrétaire général. Parmi les membres associés de Paris nous devons principalement citer MM. les profes- seurs Alph. Milne-Edwards et Ed. Perrier. Les publications de la société seront : 1° Les Bulletins de la Société malacologique ; 2 la Revue biographique et bibliographique, sous la direction des douze membres fondateurs; 3° les Annales de malacologie pour les mémoires de longue haleine, sous la direction spéciale du savant D' G. Servain. Toutes les publications de la société seront gratuites. Aucunes idées de lucre, comme on peut le voir, ne sont entrées dans la pensée des membres fondateurs qui n’ont qu’un but en se réunis- sant, celui de tenir haut et ferme le drapeau de la science malacologique française. C’est peut-être la première fois que l’on verra des savants mettre à la disposition de collègues moins fortunés les ca- pitaux nécessaires € à la pe a leurs travaux ; il y a un amour de la science qui rappelle les beautés des temps anciens. dans cet A l’article3 des statuts, nous trouvons que la Société ma- lacologique n'’étendra pas les études des fossiles au delà de la période tertiaire; nous regrettons cette limite : car pour nous l'étude des mollusques qui a rendu de si grands services à la Paléontologie et à la Géologie, est incomplète si on néglige les deux grandes périodes où leur présence est constatée pour la première fois. Dans bien des cas il ne sera pas possible de suivre la succession et l’enchaîne- ment de certains groupes existants encore de nos jours et dont l'apparition remonte aux premières époques géo- logiques. dk ‘Il sera décerné, en 1884, au nom de la ville de Dijon, par l’Académie des sciences, des arts et des belles- lettres, une médaille d'or de 200 francs et trois médailles de vermeil aux meilleurs #avaux sur les sciences géolo- rie zoologique ou botanique et leurs appliicatio ons le département de la Côle-d'Or. ge manuscrits inédits et les travaux imprimés, portant la date de 1883 ou de 1884, qui n’auraient pas obtenu déjà de récompense, seront seuls admis à concourir. Les tra- vaux pourront être écrits en langue française ou latine. | Les envois seront adressés franco au secrétariat de l’Aca- démie, rue de la Préfecture, 28, et ps lui pen avant le 1° décembre 1884, terme de rigueu Les mémoires envoyés au concours ne ses pas ren- dus. Cependant les auteurs des manuscrits pourront ètre autorisés par l’Académie à en serre copie : à leurs frais, * * * Par arrèté du ministre de l’Instruction publique, le con- grès de MM. les délégués des sociétés savantes commen- cera à la Sorbonne le mardi 15 avril 1884, à midi et demi. Les journées des mardi15, mercredi 16, jeudi 17 a vril, se- ront consacrées aux travaux du congrès, Lu séance géné- rale aura lieu dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, le samedi 19 avril, à deux heures précises. * La Société de Géographie vient d'accorder à M. le pro- fesseur Alphonse Milne-Edwards, président de la commis- sion des dragages sous-marins, sa grande médaille d’or, la plus haute récompense dont puisse disposer la société. * * * M. J. Bourgeois vient de décrire une nouvelle espèce de Coléoptière du genre Cyphon, à la quelleil a donné le nom de Cyphon Abeillei. Cette nouvelle espèce se rapproche du Cyphon Padi, dont il présente la convexité et la forme ovalaire et du Cyphon hydrocyphonoïdes. Cet insecte pro- vient de Palestine. * | MM. Edouard Lefèvre, Edmond André, Jules Bourgeois, Jules Lichtenstein, Emile de Ragonot, sont désignés comme délégués de la Société Pom OlOEABAR de France à la réu- nion des sociétés savantes. te dih LE NATURALISTE M. le ministre de l'Agriculture vient d'établir un ensei- ] gnement de l’Entomologie à l’École nationale d'Agriculture de Grignon, sous forme de conférences aux élèves de se- conde année; elles ont été confiées à notre collaborateur M. Maurice Girard. * . + Un fait remarquable de dépression géologique vient, dit-on, de se produire aux environs de Bône (Algérie). Un monticule isolé, Jebel Naiba, de 800 mètres d'altitude, est rapidement descendu, autour de sa base une excavation considérable s’est produite ; la masse de la montagne s’est évidemment effondrée. Il paraîtrait que les environs de la villé de Bône sont sujets à voir ces phénomènes; le lac Fezzara, qui mesure environ 12000 hectares, n’exisiait pas du temps des Romuins; au centre il a environ 2,60 de pro- fondeur, et on a retrouvé dans ce lac les fondations d’une ville romaine. Il est probable qu’elle aura été engloutie par un phénomène analogue à celui qui vient de produire l'effondrement de la montagne. * * + : Le dernier fascicule des Mémoires de l'Académie des sciences de, Saint-Pétersbourg, contient un travail de M. de professeur Schmidt sur les 7ri/obiles. Adoptant les conclusions de l'ouvrage de M. Walcott au sujet des recherches sur les pieds et les organes respiratoires des Trilobites, publié dons le Bulletin of the Harward college Museum, en 1881, il propose de comprendre le second groupe de M. Walcott, les Paleadæ, dans la famille qu'il a appelé les Hemiaspiaæ et qui comprend les ee Hemiaspis Woodw, Bunodes Eich, et Pseudon Niesk, qui ressemblent beaucoup aux alone mais | en diffèrent par la partie postérieure de leur corps qui est séparée et mobile. OFFRES ET DEMANDES ‘ M. de Tarlé, rue Volney, 57, à Angers, offre en échange des chenilles vivantes de Bryophila perla et Muralis, de Tephrosia sepiaria, de Lilhusia Caniola; ilpeut aussi dis- poser de chenilles de Lasiocampa populifolia. I] se recom- mande à ses collègues qui pourraient obtenir des pontes de papillons, qu’on laisse souvent perdre, et qu'il recevrait avec reconnaissance. Il offre lui-même des œufs de Versicolora. * # *# M. Ch. Barillot, instituteur à Limalonges, par Sauzé- Vaussais (Deux-Sèvres), offre en échange une quantité de minéraux, dont un grand nombre jidétérminés. Il peut aussi disposer d’un certain nombre de coquilles classées, appartenant pour la plupart au genre Helix, * * * M. le comte M. H. Peracca à Turin, rue Saint-Angelme, 6 (Italie), désire se procurer vivants quelques couples-de 7r'i- tonmarmoratus et de Triton viltatus.Il offre en échange des Salamandrina perspicilla vivantes ou dans l'alcool. Il pourrait aussi donner Geotrilon Fuscus. * x + M. T. Tschitchérine, rue Torgoroja, 8, à Saint-Péters- bourg (Russie), échangerait volontiers des Lépidoptères de Russie contre des Coléoptères de France et d'Espagne. Il pourrait, entre autres, disposer de quelques échantillons de Dorilis mnemosyne, Thais polyxena, Mausola Deja- nira, Nymphalis Iris, Ilia, etc., elc. * # + M. K. L. Bramsom, professeur au Gymnase à Ekaterinos- law (Russie), offre des Coléoptères et Lépidoptères de Rus- sie et du Caucase en échange de Lépidoptères exotiques, surtout du genre Papilio. Parmi les Coléoptères il offre en- tre autres : Procerus tlauricus, caucasicus, Carabus 7 carinatus, exaraius, Humbotdtii, Jherteus, Komaroff, Sibericus, Puschiwini, OSSCliCUS » CONC cilialor, Cychrus œneus, Pelobaies aurichalceus, Nebria Mar- shali, Feronia rudistriata, Chrysobothristetragramma, Sphenoplera Scotvilzii, Dicerca . frelillariæ, Julodis väriolaris, Aulacopus serricollis, Toxolus vilatlus, dAnoplistes, Halodendri, ephippium, Aromia Ambro- siaca, etc. * . dd “ A vendre une collection de fossiles du bassin de Paris comprenant 300 espèces et environ 800 exemplaires, soi- gneusement rangés en cuvettes et étiquetés. Prix, 350 fr. Collection de Coléoptères européens et exotiques de la famille de Hétéromères, comprenant les Ténébrionides de la collection Sordet, 730 espèces et 910 exemplaires, parmi lesquelles nous citerons : Amnodeis gigañteus; Megage- nius Frioli; Axumia coriacea; Zopherus, 3 espèces ; Cyphogenia aurila ; Cephalostenus elegans; Platyope leucographa, unicolor; Lasioslola minuta; Plérocoma costata ; Arthrodactytæ atlenuata; Dolichoderus acumi- nalus ; Nycteropus anthracinus ; Hegemonaresplendens. Cette ie est contenue dans sept cartons verts. Prix, 100 franc S’adresser ne les collections ci-dessus-au bureau du journal. Le gérant, Émile DEYROLLE. 5001 — Paris. Imp. A. L,. Guizcor, 7, rue des Canettes. 6 Année. N° 56 15 Avril 1884. 44 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois RESSER TOUT LA dinstons ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS CE QUI CONCERNE ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. France et Al Pays compris tonte LS mi postale... Tous les autres pa Macé compris) ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU l® JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d’histoire naturelle: il insère gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. 11 OR F4 LL ACADÉMIE DES SCIENCES ne SÉANCE DU 25 FÉVRIER 1884 (Suite.) Considérations générales sur la distribulion des plantes en Tunisie el sur leurs principales Une de géographie botanique. — Note de M. E. Cos Les botanistes explorateurs de la Tunisie, y avaient si- gnalé vers la fin du siècle dernier, environ 300 plantes; en 1850 de nouvelles récoltes avaient élevé ce chiffre à 1 400. Enfin en 1883, une mission chargée de l’exploration bota- nique du nord de la Régence, portaient ce nombre à 1 780 espèces, dont 5 nouvelles : Scabiosa farinosa, Cenlau- rea kroumirensis, Onopordon Espinæ, Aristida Aristti- dis, A. tunetana. Sauf une cinquantaine d’espèces, la flore du nord de la Tunisie présente les mêmes plantes que l'Algérie; le rapport entre les nombres des Dicotylédonées et des Monocotylédonées, et le classement des familles d’après le nombre des espèces, y sont les mêmes, Mais la distribution géographique des plantes est différente entre l'Algérie et la Tunisie; cette dernière n'offre pas les divi- sions botaniques algériennes si tranchées des troisrégions, méditerranéenne, des Hauts-Plateaux et saharienne, dé- terminées par la chaîne des montagnes de l'Atlas, cou- rant presque parallèlement à la mer. Les montagnes de Tunisie, d'altitude moindre, ne sont distribuées qu'irrégu- lièrement et ne forment pas un réseau continu. Dans les plaines élevées et sur les pentes de la région des Hamada, se rencontrent quelques espèces caractérisant la flore des Hauts-Plateaux algériens ; il en est de même dans la ré- gion montagneuse, Les limites de la faune saharienne ne d'espèces con- finées dans cette région en Algérie, remontent en Tunisie jusqu'à Kerouan et l'Oued-Marguelil, à 1 degré au nord de Sfax; plusieurs même se retrouvent dans les dunes du littoral vers Hammanet et Bizette. 89 espèces sahariennes remontent aussi au nord, “hors de leur région où 110 es- pèces restent confinées. Cette extension tient à l'absence d’un relief continu comme en Algérie, et à l’ influence dela mer qui donne au climat un caractère plus uniforme et plus tempéré. Ce fait est analogue à ce qui se'passe en France, où certaines espèces botaniques de la région de l'olivier remontent sur les côtes de l'Atlantique et parviennent jusque dans le nord. Parmi les espèces méditerranéennes de Tunisie qui manquent en Algérie, plusieurs ont leur centre principal de végétation en Grèce, dans l’Archipel, en Egypte, en Asie Mineure, en Perse, etc. La Tunisie posséde aussi quelques espèces italiennes et siciliennes qui manquent en Algérie. Les condensations pluviales, abonCantes en Tunisie, déterminent la formation des sources à diverses allitudes, et y'amènent le rapprochement d'espèces palustres que l’on n’y rencontre qu'entre la Calle et Bône. SÉANCE DU 3 MARS 1884 Nouvelles recherches sur les conditions de SET OR pement des poils radicaux. — Note de M. E. Mer M. Mer a communiqué, en 1879, à l’Académie les résul- tats d’une série d’expériences d’où il résulte que le ralen- tissement dans la croissance des racines favorise le déve- loppement des poils radicaux. De nouvelles recherches sur le même sujet ont confirmé cette conclusion et ont amené la connaissance de quelques faits intéressants dont nous allons parler, et qui modifieront peut-être l'opinion js a ——— pr ” he mn LE NATURALISTE contraire de M. le D: Frank Schwartz. En faisant germer des graines de lentilles sur un mince flotteur deslièges de facon que les radicules se développent dans l'eau, on constate facilement que la croissance est lente au début; les radicules s’allongent en tous sens, en formant des boucles et en se couvrant de poils assez longs. Puis la direction des jeunes racines se rapproche de la verticale, leur calibre est plus mince, et les poils développés sont de plus en plus courts. Mème résultat pour les graines de pois, d'avoine, de blé, ete.: Les radicules des: plantes. aériennes éprouvent dônc un effet nuisible du séjour dans l’eau, au début tout au moins. On obtient le mème effet en immergeant la pointe des radicelles qui se sont déve- loppées dans la terre ou dans l’air hamide. D'autre part, en faisant germer sous cloche, sur du, terrain tassé et arrosé modérément, les mèmes graines préalablement laissées dans l’eau pendant quelque temps, on remarque, au contraire, que les radicelles s’allongent d’abord rapi- dement grâce à l’eau emmagasinée; puis l'accroissement se ralentit, les radicules se contournent et se couvrent de poils plus longs. Si l’air est sec, l'accroissement des radi- cules et des poils s’arrête; l’air humide développe la crois- sance des radicules et les poils restent courts. Si l’on main- tient un peu de temps. l’extrémilé d’une radicule en l'air, la croissance se ralentit et les poils dont, elle se couvre sont plus longs. On constate donc facilement une.corréla- tion-manifeste entre la croissance de la radicelle et le dé- veloppement des poils. Le ralentissement de croissance des racines favorise la: formation, des poils; mais s’il est déterminé par un obstacle infranchissable , tel qu’une pierre, la radicelle peut, sans arrêter sa croissance, le con- tourner, et.les’ poilsn’ont. pas raison d’apparaitre. Si l’obs- tacle, au contraire, est pénétrable, bien qu'avec difficulté, tel que des feuilles mortes. tassées, la radicelle qui le franchit se couvrira, dans la partie qui n’a pas encore pé- nétré les feuilles, de poils plus longs. Le phénomène de. l'allongement des poils s’observe admirablement en exa- minant des radicelles minces, à végétation peu active, naissant de radicules placées dans un air moyennement humide; ces radicelles arrivant à toucher le sol tassé ne pezxvent le pénétrer, rampent à la surface et se couvrent de poils à partir du point de contact, ILen est de même pour une radicelle. qui contourne. une pierre en s’appli- quant sur elle, et pour des radicelles qui, se rencontrant en l'air, s'enlacent sur une partie de leur longueur et se couvrent de poils. Il faut remarquer qu’en tout ceci il est nécessaire que la constitution des radicelles se prête à la manifestation du phénomène ; il faut tenir compte de leur vigueur végétative : aussi chez plusieurs radicelles expo- sées aux mêmes obstacles, la distribution, le nombre et la longueur des poils est assez variable, et l’on ne peut tirer la conclusion de ces remarques, que par suite de nombreuses observations de radicelles placées dans des condilions analogues. En somme, le ralentissement de croissance d'un organe est généralement accompagné de nutation, et l'influence du milieu agit dans les cas signalés en modifiant la nutrition, ce qui est vrai dans beaucoup d'autres circonstances. 4 * * * Eœisience du manganèse à l'état de diffusion compiète dans les marbres bleus de Carrare, de Paros el des Pyrénées. — Note de M. Dieulafait. : M. Dieulafait a montré (12 mars 1883) que les eaux des mers modernes contiennent toutes du ‘bicarbonate de manganèse qui, d’après les lois de la thermochimie (Ber- thelot;, 8 janvier 1883) passe à l’état de bioxyde, au contact de l'oxygène. Sur toute l'étendue des mers, il se forme donc incessamment des oxydes de manganèse qui s’accu- mulent dans les fonds, et ces dépôts seront d'autant plus riches que la mer recevra peu: ou point d’apports étran- gers. La conséquence de cette observation fut la pensée : que les: dépôts crayeux secondaires devaient être riches en manganèse. Cette induction fut vérifiée sur cinquante-six échantillons de craie du bassin de Paris, puis sur cent vingt échantillons tirés d'Angleterre et de divers points de l’Eu- | rope. Dans le même ordre d'idées, M. Dieulafait a examiné les divers marbres artistiques. Au moyen de l'analyse spee- trale, il à été reconnu que le marbre de Carrare à cassure bieuâtre, dit marbre ordinaire, et le marbre statuaire à cassure blanche sans reflet bleuâtre, disséminé dans le premier sous forme de lentilles, sont tous deux magnési- féres; le second presque aussi riche que le premier. Les marbres blancs de Paros et ceux des Pyrénées ont montré de même la présence: du manganèse dont la diffusion est notable et uniforme. Cette concentration du manganèse dans la craie et dans les marbres blancs de £lations si éloignées est remarquable; ces roches ont done bien une origine commune qui serait les roches primordialés, mais les réactions chimiques éprouvées et les chemins parcourus par ces deux composés ont été tout différents, Ce point sera élucidé dans une note nouvelle, * | immense lame formant une ceinture # + Sur un mouvement subit de la mer à Montevideo, — Note de M. Beuf. Le LA janvier dernier, vers sept heures et demie du matin, sans que rien püt le faire pressentir, une baisse subite de 1”,50 eut lieu sur le bord de la mer, au point que des.bai- gneurs qui nageaient en pleine eau par plus de 3 mètres, se lrouvèrent tout à coup avoir pied. En même temps on vit arriver du large, direction du sud-sud-ouest, une de plusieurs. kilomè- tres, qui vint déferler avec une violence inouïe sur la plage ; deux autres lames analogues se succédèrent à une minute d'intervalle, puis la mer reprit peu à peu son état habituel. Le temps était calme, avant, pendant.et après le phéno- mène, et la température de 270 à 28° G; une sorte de nu a accompagné le mouvement de l’eau et a obseurci le soleil pendant quelques instants. Ce phénomène singulier. n’a été sensible que sur la partie de la côte habitée de Montevideo ; on n'a rien remarqué à Buenos-Ayres, On ne: sait à quelle cause attribuer ce que les habitants. du pays: PTE EU OL RN PIN TEL AUS 3 NE ARE DÉTENTE ER DEAN LUN ASP RASE RD SEP NUE EN SN nn EU SE Re met cle DEA Te du De PE ere LE CPE CPAS CCTLUT: LE NATURALISTE 443 appellent un éremblement de mer ; seule, de tous les. bai- gneurs-entrainés, une femme a été noyée # x x Rechèrches expérimentales sur la rage : 1° les oiseaux contractlent la rage; 2° üs quérissent spontanément. — Note de M. P. Gibier. Quinze jours après l’inoculation du virus, une poule fut atteinte de parésie des membres inférieurs ; les paites étaient inertes et la tête retombait lentement jusqu’à ce que le bec touchàt le sol; la tête se relevait brusquement, puis s’abaissait de nouveau avec lenteur. Ces phénomènes durèrent plusieurs jours, et la poule, ne prenant qu'une quantité insuffisante d'aliments, semblait sur le point de mourir, lorsque tout à coup, un matin, la poule, guérie de sa paralysie, se remit à manger, guérit spontanément. Elle continua à vivre. M. Gibier partit de l’ensemble de ces observations pour faire les expériences suivantes. Un coq et un pigeon furent inoculés à travers les parois du crâne, au moyen d’une seringue. de Pravaz ; l'injection se compo- sait d'une goutte d’eau distillée tenant en suspension de la matière cérébrale rabique. Les phénomènes pathologi- ques furent peu sensibles, surtout chez le coq, à la suite de cette inoculation. Douze jours après, on enleva avec un scalpel une petite lame osseuse sur le crâne du pigeon, et on excisa une petite portion du lobe cérébral droit, de la taille d’une lentille. Le micrococcus signalé et décrit par M. Gibier, en juin 1883, existait dans cette portion de lobe, laquelle fut dé- layée et inoculée à trois rats qui moururent, au bout de dix et onze jours, de la rage. Ceux-ci servirent à inoculer d’autres rats qui moururent de même de la rage. D'un autre côté, trois rats et un cochon d'Inde inoculés au bout de vingt jours avèc un fragment de cerveau de coq mon- trèrent l'existence du microbe disposé en certains points par groupes de dix à quinze granulations, et en nombre plus grand que chez le coq. Les rats périrentenragés, el le cochon d’Inde mourut le treizième jour. Le coq et le pi- geon vivent encore, sans que leur santé soit altérée; la virulence était éteinte chez le pigeon vingt-huit jours après l’inoculaiion. il reste à rechercher si le mème oiseau peut contracter plusieurs fois la rage, si cette maladie peut se transmettre d'oiseau à oiseau, et si le virus se modifie par l’'acclimatement chez les animaux. Ces faits donnent lieu d’espérer une solution du ROME de la ragé * # * Sur les différences seœuelles du « Coræbus bifascia- tus » et sur les prétendus œufs de cet insecte coléoptère, nuisible au chêne vert. — Note de M. À. Laboulbène. M. Laboulbène redresse quelques e erreurs commises par MM. Régimbeau et de Trégomain, inspecteurs des forêts, dans les mémoires qu'ils ont écrits sur les ravages des larves de Coræbus bijasciatus dans les forêts de chènes verts du midi de la France. Les prétendues tarières des fe- melles ne sont que J’armature pénienne des mâles, ainsi que l’auteur l’a vérifié; il a même reconnu, par la dissection, des tubes spermatiques remplis de spermatozoïdes. La fe- melle est pourvue d’un oviducte simple. Les œufs signalés dans les mémoires ne doivent ètre que des déjections in- testinales ; les œufs vrais seraient blanchâtres ou un peu jaunâtres, d’après ce que l’on peut induire de l'aspect qu’ils offrent dans les gaines ovigères des femelles. Sur les nymphes mortes de Coræbus se voyaient des grains jaunes, presque sphériques, de 0"",7 de diamètre, et pris : pour des œufs; le microscope a dévoilé qu'on était en pré- sence d’acariens reconnaissables au rostre et aux pattes, et à l'intérieur des femelles on distinguait même des œufs, les plus petits, sphériques, et les plus gros, elliptiques, avec 0,75 à Om",10 de plus grand diamètre. Les prétendus œufs de Coræbus, n'étaient que l'abdomen globuleux de cet acarien relié à la partie antérieure du corps par des baguettes chitineuses, et rempli d'œufs. Cet acarien re- marquable, voisin des Tyroglyphes, présente done un dé- veloppement abdominal spécial, non encore signalé dans cette famille d'Arachnides, et quirappelle celui des femelles de Termites et de la Chique des tropiques (Puleæ pene- trans). NOTES POUR SERVIR. A LA FAUNE DES ENVIRONS DE PARIS ————— fauna thnl L desenvirons de Paris ne possède aucune es qui lui soit exclusivement particulière et que l’on ne retrouve dans les autres parties de la France. Cependant, comme station d'observations ornithologiques, ces localités présentent un réel intérêt; un grand nombre d'espèces, les unes sédentaires, les autres de passage annuel et régulier, s’y reproduisent; plusieurs oiseaux du nord et du sud de l’Europe y font des apparitions fréquen- tes ; enfin quelques espèces propres à l’Asie septentrionale et orientale, et au nord de l'Afrique, ont.été capturées près de Paris à diverses reprises. ILest probable que Paris, cette. masse énorme, étincelant de lumières pendant la nuit, doit jouer un rôle important dans les migrations des oiseaux, leur servir de phare ct de point de repère quand ils s’'égarent ou traversent notre pays. Nous ne décrirons pas les environs de Paris, un simple coup d'œil jeté sur les cartes qui représentent ces localités et servent de pro- gramme aux exeursionnistes, suffira bien pour faire com- prendre ce que nous entendons par environs de Paris. Les notes que nous publions sur cette faune locale résultent de nos observations depuis 1859 et des rensei- gnements recueillis auprès de naturalistes d'une autorité incontestable: Delalande, Valenciennes, Florent-Prévost, . Jules Verreaux, Z. Gerbe et Degland.. 444 7. LE NATURALISTE Nous avons puisé de précieux documents dans l’excel- lent travail du marquis de Sinéty, sur les oiseaux du dépar- tement de Seine-et-Marne, car nous comprenons dans les environs de Paris la forêt de Fontainebleau, cette prome- nade toute parisienne. Nous avons trouvé aussi Re À reg sur les oiseaux que l’on rencontre à Paris e dans un petit livre fort intéressant : 7'Orntthologie Dis. que M.R. Paquet a publié sous le pseudonyme de Nérée Quépat. Enfin M. Oustalet, aide-naturaliste au Muséum de Paris, a eu l'extrême obligeance de se mettre à notre disposition pour rechercher dans les collections du Muséum tous les oiseaux qui proviennent des environs de Paris. Nous nous bornerons dans ces simples notes à donner le nom des oiseaux observés dans les environs de Paris, en indiquant s’ils sont sédentaires, de passage régulier et annuel, de passage irrégulier ou accidentel; à mentionner les espèces qui se reproduisent häbituellement ou tempo- rairement partout ou dans certaines localités seulement : enfin nous citerons les variétés les plus remarquables que nous avons observées. Nous suivrons à peu de chose près l’Ornithologie euro- péenne de Degland et Gerbe, l'ouvrage le plus générale- . ment admis maintenant pour la nomenclature -et la classification des espèces. OISEAUX DE PROIE DIURNES (Accipitres diurni.) Vaurour FAUvE (Gyps fulvus G. R. Gray). Observé le 16 août 1870 dans la plaine de la Courneuve, près Saint- Denis (Seine). AIGLE FAUVE (Aguila fulva Savig.). Jadis cet aigle nichaït tous les ans dans la forêt de Fontainebleau, dans une localité qui a conservé le nom de Rocher de l'aigle. A été tué plusieurs fois dans cette forêt. — Degland, Sinéty. AIGLE IMPÉRIAL (Aguila imperialis Keys. et Blas.). Un sujet adulte a été tué dans la plaine d’Asnières (Seine). — Jules Verreaux. AIGLE À QUEUE BARRÉE (Aguila fasciata Vieill.). Tué dans la forêt de Fontainebleau. — Voir la note lue à la Société liné- enne de Paris dans sa séance du 22 août 1822, par Vieillot, AIGLE BOTTÉ (Aquila pennata Brehm.). Tué à Meudon en mars 1826, Degland; capturé à Courbevoie, collection du Muséum. PYGARGUE ORDINAIRE (Halielus albicilla Leach.). Se mon- tre de temps en temps aux environs de Paris. Nous citerons particulièrement une variété isabelle capturée par Jules Verreaux, à Bondy, et un sujet tué par Levaillant dans la plaine de Genevilliers. BaLBuzARD FLuvIATILE (Pandion halietus G. Cuvier). Assez rare; se rencontre sariout en automne ; tué à Dugny(Seine), a Rambouillet, © CGAËTE JEAN LE BLANC (Circaetus gallicus, Vieill.). Rare, j ‘ai eu cependant entre les mains Plusieurs individus tués dans nos environs. Buse vuLGamE (Buteo vulgèrts Bechst.). Commune par- tout; arrive en automne, passe l'hiver dans les localités où elle se cantonne et repart au printemps. Quelques couples nichent en forêt. Nous avons eu l’occasion d'observer de nombreuses variétés depuis le brun noir jusqu’au blanc pur. — Buse parrue (Archibuleo lagopus Bechst.). Rare; j'ai vu plusieurs individus qui avaient élé tués dans les chasses des environs de Paris en automne. Œ. Bonprée APIVORE (Pernis apivorus Bp.). Get utile oiseau devient de plus en plus rare ; quelques couples nichaient il ya une vingtaine d'années dans nos grands bois ; j'ai tué plusieurs bondrées auprès de Paris, surtout en août et septembre, plus rarement au printemps. Man royar (Milvus regalis Briss.). Jadis le milan était très commun, on le chassait habituellement au faucon et, pour fournir ce genre de chasse, François [°' avait fait éta- blir et garder des milanières dans plusieurs forêts des environs de Paris; en 1685 ces réserves furent cassées, autrement dit abandonnées. Le milan est devenu rare ; je ne puis citer qu’un petit nombre de captures, en autres une faite en mai 187 ELANION BLAC (Elanus cæruleus Bp.). Se montre acciden- tellement; un mâle adulte a été tué dans la plaine de Genevilliers, près Paris. — Jules Verreaux. GERFAUT DE Norvëce (Æierofalco gyrfalco Bp.). Observé en décembre 1873 ; trois individus de cette espèce dans la plaine de Bonneuil (Seine-et-Oise); un sujet tué dans les environs de Meaux. — Jules Verreaux. Faucon commun (Falco communis Gmel.). Annuellement de passage en automne et au printemps ; s’installe parfois au centre même de Paris sur les grands monuments et fait le désespoir des amateurs de pigeons. Pendant le siège de Paris, 1870-1871, plusieurs pigeons voyageurs ont été pris dans la ville par des faucons. FAUCON HOBEREAU (Falco subbuteo Linn.). De passage annuel en août, à l'automne et au printemps: quelques couples nichent dans les forêts et les grands bois. Faucon KoBEz (Falco vespertinus Linn.). Se montre acci- dentellement en été. Nous en avons observé plusieurs fois à Garges et à Bonneuil (Seiné-et-Oise), en août. annuel au printemps et à l’automne ; les jeunes sont assez communs dans toutes nos plaines en octobre et novembre; niche en petit nombre dans les forêts et les grands bois. FAUCON GRESSERELLE (Falco tinnunculus Linn.). Vulgaire- ment l'émouchet, le plus commun de tous nos rapaces, se montre partout et en toutes saisons, s'établit même au centre de Paris sur les grands monuments. AUTOUR ORDINAIRE (Aslur salumbarius Bechst.). Assez rare; ne se trouve qu'en forêt ou dans les grands bois. Ce rapace est le plus grand destructeur de gibier après le faucon ; dans les chasses gardées il détruit beaucoup de faisans: EPERVIER ORDINAIRE (Accipiter nisus Pall.). Commun par- tout, se montre plus nombreux à l'automne et en hiver; on té voit souvent dans la ville de Paris chassant les moi- neaux ; il niche en forèt et dans les grands bois, BusaD HaRPAYE (Circus æruginosus Savig.). De passage {4 + À DE dar: 4. ‘di ans EEE s, flip 4 D DO ES PART PA ANT CVS DEN DESERT ER RER ES, À ETES RERO A RO PR RE CHARTS L TEEN FAUCON ÉMÉRILLON (Falco lithofalco Gmel.). De passage Prés agi 24 doit) fie 75 dE D ES LE AL AN LS en En RARE PAR PEER Ê 3 4 net 0607 0e En TS NS dE D de a 4 1 hr int ee ss à Pa OS ones (RL 4e 2 de E L LE NATURALISTE en automne; on le trouve isolément ou par troupes de quatre à cinq individus, surtout dans les plaines. Busarn Saint-Marin (Cêrcus cyaneus Boïe.). Arrive au printemps, repart à l’automne; habite les plaines où il ni- che ; sans être commun, on le rencontre jusqu’auprès de Paris; j'ai déniché un nid dans la plaine de Dugny, près le Bourget (Seine). BUSARD CENDRÉ (Circus cineraceus Naumm.). Arrive aux mêmes époques que l'espèce précédente ; habite les plaines et ÿ niche; nous avons vu plusieurs individus de ces deux espèces dont le plumage était d’un noir de suie. OISEAUX DE PROIE NOCTURNES (Accipitres nocturni.) CHEVÈCHE COMMUNE (Noctua minor Briss.). Commune, sé- dentaire, niche partout où elle trouve des creux d’arbres, des crevasses ou des infractuosités. . Huzorre cHar-nuanr (Syrnium aluco Brchm.). Cette es- pèce tend à devenir de plus en plus rare ; quelques couples nichent encore auprès de Paris, car nous voyons chaque année des jeunes en duvet sur le marché aux oiseaux de Paris. ErFratE coMmune (Sérixæ flammea Linn.). L'espèce la plus commune, se trouve même à Paris. Parmi les nom- breux sujets que nous avons étudiés, nous en avons trou- vés dont la face était d’un blanc pur, d’autres avec la face plus ou moins rousse, comme le dessous du corps qui pré- sente ces deux colorations plus ou moins accentuées, avec ou sans taches. L’effraie est sédentaire chez nous, cepen- dant dans certaines années nous en avons des passages très nombreux, dans les plaines notamment, où elles se cache dans les luzernes. HiBou BRAcuYOTE (Otus brachyotus Boie.). De passage an- nuel en automne; il se trouve dans les bois et surtout dans les plaines ; parfois il se montre en grand nombre. HiBou vuzeaRE (Otus vulgaris Flemm.). Se trouve à l'état sédentaire dans les forêts et les grands bois, où il niche; en automne il se montre en passage par petites troupes, généralement. 11 doit se trouver à Paris, d'après ce que nous rapporte S. Henry Berthoud dans son livre charmant, l'Esprit des oiseaux. Cet auteur raconte, comme lui seul saitile faire, l’histoire d’un hibou apprivoisé qui quitta son maître pour aller retrouver un compagnon et nicher dans un jardin du faubourg Saint-Germain à Paris. L'oiseau apprivoisé revint trouver son maître et lui présenta sa pe- tite famille. P. 228, l'Esprit des oiseaux, par S. Henri Ber- thoud. Granp puc (Bubo maximus Flemm.). Ce grand rapace nocturne a été tué plusieurs fois aux environs de Paris, à Fontainebleau, Sinéty, Florent-Prévost; — à Chaville, près Versailles, deux fois; — dans le parc d’Arnouville, près de Gonesse. -. Scors D’ALDROVANDE (Scops Aldrovandi Willughbi.). Vul- gairement le petit duc, arrive chaque année en avril et repart en août et septembre ; se trouve dans tous les en- droits boisés et s’y reproduit. Nous l'avons observé plu- | sieurs fois aux Champs-Élysées à Paris. grand nombre. PASSEREAUX ZYGODACTYLES (Passeres zygodactyli.) Pic épricme (Picus major Linn.). Ce pic n'est pas rare dans les forêts, les bois et les avenues. Se reproduit dans toutes les localités où il trouve des arbres creux à Sa cOn- venance. À l'automne, il se livre à de grandes excursions comme les mésanges, visite les jardins et mème les pro- menades de la ville; nous en avons vu plusieurs fois à Paris sur l’esplanade des Invalides, vaste place plantée d'ormes. Parmi un grand nombre de sujets capturés aux environs de Paris, nous en signalerons deux à l'attention des ornithologistes : L 1° Une variété albine, mâle adulte, dont tout le plumage est d’un blanc pur, à l'exception de la plaque de l’occiput, des sous-caudales et du ventre d’un rouge cramoisi ; > Un mâle adulte qui présente une particularité singu- lière : les deux bandes noires qui descendent de chaque côté du cou sont reliées par un mince collier du même rouge que le ventre et la plaque de l’occiput. Ce collier est formé par une seule rangée de plumes, d’un gris roussâtre, dont l'extrémité est rouge cramoisi ; nous l'avons tué à Dugrny (Seine), en février 1860. * Pic mar (Picus medius Linn.). Cette espèce est rare; observé dans la forêt de Fontainebleau. Une femelle, tuée aux environs de Paris, fait partie de la collection du Mu- séum de Paris. — Florent-Prévost. Pic éPmcmerre (Picus minor Linn.). Se trouve partout, mais en petit nombre; quelques couples nichent dans nos grands bois près de Paris, même au bois de Boulogne. En septembre et octobre, on le trouve dans les parcs et les jardins isolément ou en compagnie des mésanges ; observé et capturé dans la ville mème de Paris. | Gécune verr (Gecinus viridis Boie.). Vulgairement pi- vert, est commun partout ; niche dans les forêts, les parcs et les avenues où il trouve des creux d’arbres, quand il ne les pratique pas lui-même. | Gécne cenpré (Gecinus canus Broie.). Se rencontre acci- dentellement. Un mâle adulte trouvé sur le marché aux oiseaux de Paris. — C. Millet. TorcoL VULGAIRE (Funæ torquilla Linn.). Commun par- tout : niche dans les creux des vieux arbres fruitiers de préférence ; arrive en avril et repart en août et septembre. Coucou ems (Cuculus canorus Linn.). Commun dans tous les bois des environs de Paris, même au bois de Bou- logne, où il trouve en abondance les insectes dont il se nourrit et un grand nombre de petits oiseaux auquels il confie le soin de couver et d'élever sa progéniture ; arrive en avril et repart en août, septembre et même octobre. On rencontre dans quelques localités le Coucou roux (Cucutus hepaticus) des auteurs. Les adultes et les vieux partent les premiers, les jeunes dé l’année ne nous quit- tent que plus tard; dans les endroits où abondent les chenilles et les larves de tenthrèdes, on voit souvent les jeunes coucous s’y cantonner pendant quelque temps en 446 LE NATURALISTE PASSEREAUX SYNDACTYLES {Passeres syndactyli.) RozzEr ORDINAIRE (Coracias garrula Linn.). Observé une fois dans le bois de Meudon, par Jules Verreaux. Cet oi- seau étant de passage irrégulier dans le nord etle centre dela France, il devient fort difficile de le rencontrer, d’au- tant plus que, jusqu'à présent, il a toujours été vu isolé- ment. MaRTIN-PÊÈCHEUR VULGAIRE :(A/cedo ispida Linn.). Se trouve Sur tous les cours d’eau et les étangs ; sédentaire ; moins abondant (depuis l'hiver de 1879-1880 qui en fit périr beaucoup. Nous avons remarqué que pendant le mois d'août cet oiseau se livre à des déplacements dont nous ne connaissons pas l'étendue; à cette époque nous en avons vu Souvent dans les bois ou dans les plaines éloi- gnés des cours d’eau. Nous signalerons une variété albine plusieurs fois rencontrée dans les environs de Paris : tout le plumage blanc avec une légère teinte bleue sur le dessus du corps, la poitrine, les flancs et le ventre légèrement lavés de roux. Le martin-pêcheur, en suivant la Seine, se montre jusqu’au centre de Paris, ainsi que nous l'avons constaté bien souvent. CRETTÉ DE PALUEL. (A suivre.) DESCRIPTION DE COLÉOPTÈRES MAROCAINS Par M. LÉON FAIRMAIRE FREE or ns la 13 millimètres, — Ova- tus , Subtus piceo- Pass ; capite fere us inter antennas transversim striato, prothorace transverso, lateribus leviter antice magis rotundato, angulis anticis rotundatis posticis obtusis, dorso convexo lævi, lateribus deplanato postice latius et laxe punctulaito, basi transversim depressa, subtiliter striolata et laxe punctata, stria dorsali basi et apice ab- breviata; elytris ovatis, basi truncalis, tenuiter striatis, striis subtilit ter punctulatis, ad humeros breviter sai acute angulatis, ante apicem emarginatis ; prosterno inter coxas impresso ‘, fere tuberoso ®, femoribus posteriori- bus sat incrassatis, — Casablanca Ressemble un peu au distincts. d'Algérie; mais les cô- tés et les angles du corselet sont plus arrondis, les élytres sont plus finement striées et la striole præscutellaire est plus longue et moins oblique ; le corps est moins convexe et le corselet moins ample avec le bord postérieur presque droit. Agrypnus Olcesii.— Long. 20 millimètres. — Conve E gr elytris dorso planiuseulis, niger, modice nitidus, ME griseo pubescens ; eapite sat dense punetato, antice trans- versim impresso, prothorace dense punctato, lateribus an- tice rotundatim attenuatis, basi subsinuatis, utrinque bica- rinatis, carina interna antice abbreviata, basi media tuber- culo, antice planato, postice truncato et antea foveola longa signata, angulis posticis .magnis, retroversis, SCu- tello subquadrato, punctato; elytris lateribus punctato- substriatis striis dorso et apice obsoletis, intervallis subti- _liter dense punctatis, extus alutaceis, humeros versus rugosulis ; pectore dense punctato, abdomine subtiliter lateribus gro$sius punctato. — Mogador. Cette espèce se rapproche du punctatus par les anten- nes courtes, à 3° article plus court que le 4’,le corselet sans fossettes, ayant au milieu de la base un tubercule aplati en avant et les élytres à stries visibles seulement sur les côtés. Le faciès de cet insecte rappelle celui de l’Adelocera in- flata de Madagascar. Liloborus sternatis. — Long. 7»,1/2. — L. Moreletii si- millimus, sed minor, angustior, magis parallelus, antennis paulo gracilioribus, prothorace minus lato, lateralis minus arcuatis, angulis posticis paulo exsertis et humeros paulo superantibus, scutello breviore, elytris similiter costatis, ad humeros haud dentatis, margine reflexo latiore, prosterno inter coxas fortiter sulcato, pedibus piceis. — Casablanca. Akis cordicolis. — Long. 16 à 17 millimètres. — Oblongo- ovala, supra planata, fusco-nigra, fere opaca; prothorace elytris dimidio angustiore, postice vix angustiore, lateribus antice valde arcuatis, basi leviter sinualis, angulis posticis elevatis, breviter acutis, dorso postice arcuatim elevato: elytris ovatis, dorso planiusculis, utrinque biseriatim gra- nulatis, granis ovatis nitidioribus, carina interna crenata spatio epipleurali, costa obliqua, crenata ante médium incipiente ét, nn nes nac costa linea crenata brevi intus comitata. — Casablan Voisine de l'A née en diffère par le corselet un peu cordiforme, à angles postérieurs non épineux, et par les élytres n’ayant que deux rangées de granulations avec la côte marginale crénelée. Otiorhynchus nitidiventris. — Long. 6 à 7 millimètres. — Breviter ovatus, convexus, fuscus, niger, nitidus, subtus paulo nitidior ; capite punctato, inter oculos foveola no- tato, oculis approximatis parum convexis, rostro brevi, me- dio Sauté constricto, utrinque costato, costis inter oculos valde approximatis, intervallorugosulo, antennis gracilibus sat brevibus, funiculi articulis 2 primis elongatis subæqua- libus, cerava crassiuscula, ovata : prothorace transversim subglobôso. elytris fere dimidio angustiore, dense granato, granis depressiusculis, intervallis fulvo-pubescentibus ; elytris brevissime ovatis, basi truncatis, ad humeros et apice rotundatis, grosse punctalo-substriatis, intervallis convexiusculis asperulis et transversim rugosulis; subtus fortiter laxe punctatus, abdominis segmento ultimo dense punctato, femoribus anticis valde clavatis, subtus ante _apicem fortiter sinuatis, tarsis rufo-piceis. — Casablanca. R essemble au planithoraæ, mais plus grand, plus court, plus globuleux et à corselet couvert de FADOrEUIS un peu déprimés. Cleonus riffensis. — Long. 7 à 14 millimètres. — C. ga dilano Ch. peraffinis, eadem statura, similiter le dt sculpturatus, sed magis obscurus, magis tuberculatus et magis penicillatus, _tapite inter oculos depresso, sum mo ARS AUS pee TE EMA OPEN EP - Z RARE ER nES ARne EL 7 Le CRU C j Ja 5e do ÉANRENS any Der PROD CRD vak ANT ES RE UNIS) 928 Mt 25 0 NO PRE ER RE RENE PR ie Sa ni EE ar ALES Ca Es RES +. | y) re en à LE NATURALISTE caritiato, ad: oculoselevato {et dense piloso, rostro minus | récto, medio carina acuta signato, oculis majoribus infra magis rotundatis, prothorace angustiore, paulo fongiore, antice: leviter attenuato, ante angulos anticos lateribus brevius angulatis, antice medio carinato, postiee foveato- punctato; elytris magis amplis, magis inœqualibus dorso et lateribus tuberculis bréviter penicillatis ornatis, disco spatiis denudatis profunde sulcatis, basi profundius im- pressis, apice paulo: divaricatis et dense pilosis, subtus dense griseo-pubescens, punctis grossis fuscis profunde impressis ; funiculi articulo 1° longiore, 3 sequentibus con- junetis fere æquali. — Casablarca Le front ne présente pas le gros point enfoncé qui se voit chez le bœticus (Amorit Mars). CHRONIQUE ET NOUVELLES Dans sa dernière séance, la commission supérieure du phylloxera a constaté qu'aucun des procédés présentés pendant le cours de Pannée qui vient de s’écouler, n'offrait de garanties certaines de succès. En conséquence, elle a décidé qu'il n’y avait pas liew de décerner le prix de 300 000 francs promis par la loi du 22 juillet 1874 à l’au- teur d’un procédé efficace et. pratique pour la guérison des vignes malades. La commission recommande: toujours, | pour le traitement des vignobles, la submersion, le sul- fure de carbone, le sulfo-carbonate de potassium, et cons- tate-que veloppent chaque année dans des proportions qui donnent Le plus grand espoir pour l'avenir. € * * * M. Gayon, membre de la Société des sciences physiques | et naturelles de Bordeaux, a constaté la présence de mi- crobes dans le tabac à priser, dans toutes les phases de sa fabrication, aussi bien dans la fermentation en masse que dans la fermentation en cases. Leur véritable nature et leurs fonctions restent encore à déterminer ; mais ce- pendant on suppose que leur rôle n’est pas sans impor- | tance. # : * + M. Marion, professeur de zoologie à la Faculté des sciences, vient d'entreprendre la publication des Annales du musée d'histoire naturelle de Marseille. C'est sur son initiative que le maire et le conseil municipal ont décidé la publication de cet Hot . ste a “déja donné deux mémoires: 1°Æsquisse d / du goife de Marseille; 2? Gontidératioihs sur les faunes. Anh] J profondes de la Méditerranée. M. Kæhler donne la des-‘ cription des Echinides de la côte de Provence. M. Le musée du Trocadéro, à Paris, vient de faire une ac- quisition très intéressante au point de vue de l'archéologie la défense et: la reconstitution des vignes se dé? | des Antilles. M. L. Guesde, de la Guadeloupe, à offert gra- cieusement à cet établissément une série de belles aqua- relles exécutées par lui et représentant les principaux types de sa collection d’antiquités caraïbes. Ce travail a causé l'admiration du D' amy. M. le baron Bonnaire, après.avoir capturé à Philippeville la Chevrolatiwinsignis,a.rencontré de nouveau. cet insecte à l'ile de Ré, Gette dernière station.est, jusqu’à présent, la plus septentrionale connue de ce très rare Scydménide. # M. Ed. Lefèvre a communiqué à la Société entomologique de France la description d’un nouveau genre de la famille des Eumolpides, qui a nom : Plastonothus, Ce nouveau genre paraît à l’auteur devoir être placé én tète de la fa- mille des Eumolpides, comme établissant.le passage aux Lamprosomides, avec lesquels il a.des rapports évidents, autant par la forme générale et l’exiguité de l’écusson que par la structure des antennes et des pattes. Il ne renferme jusqu’à présent que deux espèces décrites par M. E. Blan: chard : P. Aureus (Santiago, Chili) et P. Chabybœus (Go- quimbo, Chili). ag M: le-capitaine Dorr, à Long-Xuyen, sur la frontière du Cambodge, a- trouvé deux coléoptères nouveaux dont M. L. Fairmaire a donné la description, ce sont : 1° Am phiops pisiformis qui ressemble: à À. globus, mais plus | petit, plus court et plus fortement arrondi en avant et en | arrière, et les élytres à peine ponctuées sur les côtés; | 2° Trachypholis Dorri,;quise rapproche de T7, Bowringi, . de Poulo-Penang, mais distinct par l'absence de gros tuber- cules sur le disque du corselet et sur les élytres; diffère de T.æœæqualis, de Timor, par ses'écailles fauves ou roussäires, . mais non blanchôtres, et les élytres à bandes régulières de | soies squamiformes couvrant alternativement les inter- | valles des lignes ponctuées. +, + H vient d'être créé à 1 Faculté eye sciences de Lyon une chaire de physiologie. Nous ayons annoncé dans. un: de nos: précédents numé- ros la mort. du. D' John Le Conte, le grand:entomologiste de Philadelphie, décédé Le 15 novembre 1883. La. bibliothè- que entomologique de ce naturaliste doit se vendre à Philadelphie les mardi 6, mercredi7 et jeudi 8 mai. Les: personnes qui désirent le catalogue peuvent s'adresser àc MM, Stan. V. Henkels et Cie, auctionneers, 1117, Chestnut St., Philadelphie, Penna. États-Unis d'Amérique. NÉCROLOGIE Un illustre savant vient de mourir : J.-B, Dumas, secré- taire perpétuel de l’Académie des sciences, membre de l'Académie française, est décédé à Alais (Gard), dans sa 448 | LE NATURALISTE quatre-vingt-quatrième année, le 11 avril dernier. Non seulement la France, qui prend dès aujourd'hui le deuil, mais l'Europe toute entière regrettera la perte de ce grand homme, à qui étaient acquises toutes les sympathies. A dix-neuf ans, il fait sa première découverte, en déter- minant d’une manière précise la densité d’un grand nom- bre de matières simples et composées, eten donnantles lois suivant lesquelles doivent se faire les recherches. Vers la même époque il étudia les propriétés de l'iode dont il fixa les formes médicamenteuses : teinture d’iode, iodure de potassium, etc. Il arrêta avec Prévost les pro- priétés chimiques du sang. C’est à J.-B. Dumas, aidé de Prévost, que l’on doit la découverte des spermatozoïdes ; il pressentit même l’existence de l’ovule chez les femelles des mammifères et expliqua, par suite, un grand nombre de phénomènes jusqu'alors inconnus sur la vie animale et sur la formation des organes. Il vint à Paris en 1822 et se se lia avec À. Brongniart et Henri Milne-Edwards. Quoi- qu'il ft nommé en 1823 répétiteur des cours de chimie à l’École polytechnique, il n’en continua pas moins ses études physiologiques : il détermina la composition du lait, du sang, de la graisse, de la cire, etc. Il fut le fonda- teurs des Annales des sciences naturelles. Il était membre de l’Académie des sciences depuis 1832, et en fut nommé secrétaire perpétuel en 1868. Membre de l'Académie de médecine depuis 1843, il fut élu membre de l'Académie française en décembre 1875. J.-B. Dumas fut ministre de l'Agriculture et du Commerce d'octobre 1850 à janvier 1851. Il était grand croix de la Légion d'honneur. OFFRES ET DEMANDES M. L. Lafon, 52, faubourg du Temple, Paris, offre des coléoptères du Brésil contre lépidoptères de France. F4 M. Ernest Lelièvre, 22, Entre-Ponts, à Amboise, Indre- et-Loire, offre en échange d’autres chenilles, des chenilles vivantes de Melitæa Artemis, Bombyæx catax, Everia, Pseudoterpna pruinata et Xylocampa lithoryza. fe A vendre une collection de coquilles du genre Cerithium comprenant 100 espèces ou variétés et 250 exemplaires. Nous citerons parmi les bonnes espèces : Cerithium lœve, nodulosum, Legiwischit, decoliatum, palustre, Pharos, lelescopium, Humboldti, muricatum, Adansoni, etc. Prix, 80 francs. x + Collection de Cicindélides et Carabides d'Europe, com- prenant 512 esp., 1223 exe mpl., parmi lesquelles nous pouvons citer : Tetracha euphratica, Procerus modestus, scabrosus, lauricus, Carabus Bonvouloiri, Besseri, Hemprichü, Bomplandi, Cychrus spinicollis, Pheropsophus africanus, hispanicus, Acinopus Lepelletieri,giganteus, Scariles striatus, Dino- Helluo, Prasinus, Solieri des Muaillei, Myas chalybæus, Abax Schuppeli, Pelor blapsoides, Cardiomera genet, Trechus sStrigipennis, Anophthaimus Bilimeki, Orpheus, Aphænops Lesch- nauiti, contenue dans vingt et un cartons, 19 >< 26. Prix, 210 francs. Collection de Dytiscides, Hydrophilides, Staphylinides, Psélaphides, Scydménides, Silphides, ete., Histérides, Phalacrides, Nitidulides, Cryptophagides, Trogositides, Cucujides, Mycétophagides, Dermestides, Byrrhides, Parnides, flétérocerides, etc. Nous remarquons le Velleius dtlatatus, une jolie suite de Psélaphides, le tout contenu dans trente cartons, 19 >< 26, comprenant 1 156 esp. euro- péennes, 3 817 indiv. Prix, 235 francs. Collection de Lucanides et Scarabéides d'Europe, com prenant 282 esp., 735 exempl., parmi: Lucanus Barba- rossa, Bolboceras gallicus, Lethrus podolicus, scopa- rtus, Trox, 30 espèces (ce groupe contient aussi des exotiques), Aplidia transversa, Aplidia fissa, Polyphylla Boryi, Melolontha papprosa, Propromacrus bimucro- natus, Pachypsus cornutus, etc., etc., contenue dans onze cartons. Prix, 120 francs. Collection de Buprestides, Throscides, Eucnémides et Elatérides, comprenant 190 esp., 481 exempl., contenus dans huit cartons, parmi : Julodis Andreæ, sulcata, ono- pordi, Buprestis Fabricii, Tharops melasoïides, etc., Alaus Perreyssi, . judaicus, ÆEctlinus The- seus, etc., etc. Prix, 70 franc Collection de SO ee Clérides, Apatides, Ptini- des, etc., d'Europe, comprenant 277 esp., 943 exempl., parmi : Cebrio corsicus, Fabricii, Lampyris maurila- nica, Lareynii, Phosphænus hemipierus, Zygia oblonga, Tillus elongatus, Clerus 4 maculatus, Trichodes cra- broniformis, Lymexylon navale, etc., etc. Prix, 60 francs, Collection d'Hétéromères d'Europe, comprenant 406 esp. 963 exempl., contenue dans quatorze cartons, Prix, 110 fr. Collection de Curculionides d'Europe, comprenant 434 esp., 928 exempl., contenue dans dix-sept cartons. Prix, 90 francs. Collection de Longicornes d’Europe, contenue dans dix cartons, comprenant 100 esp., 330 exempl. Prix, 75 francs. Collection de Chrysomélides, FRS Som yet et Coccinellides d'Europe prenant 376 esp., 1 245 | exempl. Prix 75 francs. N.B. Cette belle collection de coléoptères européens qui comprend 3 793 esp. et 10 665 exempl., peut être acquise en totalité pour la somme de 900 francs, c’est-à-dire avec une remise de 145 francs sur le total de tousles prix des lots ci-dessus annoncés, nontnn A vendre : Zconographie et description de Chenilles et Lépidoplères inédits, par P. Millière, en parfait état de ‘conservation; deux sc dont un de planches, reliés, complets. Prix, 200 francs Le gérant, Émile DEYROLLE. 5021 — Paris. Imp, À, L. Guwvor, 7, rue des Canettes. # 3 4 6° Année. N° 57 L Mai 1884 440 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraïssant le 1" et le 15 de chaque mois Li ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal RUE DE et (bee. 23 France et Al Jobs les autres pays ABONNEMENT ANNUEL : EMILE Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. a Pays compris nes FÜR postale. .., ; | + Lo Rue métis. di nid iGhus LE (Affranchissement compris) LES ABONNEMENTS PARTENT DU l* JANVIER DE CHAQUE ANNÉE DEYROLLE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire natu gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses ACADÉMIE DES SCIENCES ee SÉANCE-DU 10.Mars 1884 Sur les vaisseaux de Malpighi chez les Lépidotères. — Note de M. Cholodkowskÿ. : - Un petit nombre d’inséctes n’ont que deux vaisseaux mal- pighiens ; quelques coccides des genres Coccus, Lecanium, Aspidiotus, entre autres. M.Cholodkowsky amontré récem- ment que la Teigne ordinaire (Tineola biselliella, Hum- mel) est dans le même cas. Ces deux vaisseaux ont la forme de deux tubules assez gros, avec quelques replis dans la ca- vité abdominale suivant les deux côtés du canal digestif, et se terminent chacun par un élargissement séparé à la limite de l'estomac et de l'intestin ; les bouts de ces tubules sont flottants dans la cavité abdominale. Ce fait est exception- nel chez les Lépidoptères, qui ont toujours six vaisseaux malpighiens. De nouvelles recherches sur le même sujet montrent que la Teigne Blabophanes rusticella H1. n’a aussi que deux de ces vaisseaux. Il est remarquable que la chenille de la Teigne ordinaire en possède six, comme les chenilles de tous les autres Lépidoptères; or, le nom- bre de deux étant le plus petit qui soit admissible pour les insectes, ne pourrait-on admettre que les aïeux éloi- gnés des Hexapodes avaient précisément ce nombre de vaisseaux ? (M. Paul Mayer leur en supposait quatre.) La Tineola biselliella retournerait ainsi dans ses métamor- phoses au type d'aïeux éloignés. Ce phénomène d’ata- visme aurait ceci de particulier qu’il serait périodique, la chenille ayant toujours six vaisseaux tandis que le Lépi- doptère aduite n’en possède que deux. Cel afavisme pé- riodique estun fait très intéressant ct, croyons-nous, nouveau pour la science. Sur une forme aberrante du phytum € Sporozoa ». — Note de M. J. Kunstler. Ce Sporozoaire est une sorte de grégarine monocys- tidée, habitant la cavité générale de la: Periplaneta america, el logée à l'extérieur des cellules épithéliales de l'intestin moyen, dans la partie située en avant de l’in- sertion des tubes de Malpighi. Grandissant, cet orga- nisme. fait hernie à travers la tunique musculaire, coiffé comme d'un. -Sag par l'enveloppe péritonéale qu'il re- pousse. Ce sa s'a hge à son extrémité adhérente en un rtsuspendu à la surface externe du uite de son développement intérieur, : rompt, etle sac tombe avec son contenu dans la cavité au: corps de la Periplaneta, où il conti- nue à croître. Primitivement, dans la cellule épithéliale, le Sporozoa était un corpuscule Nous à RAR central; plus tard on le trou mé de d Mais ce couple ne paraît: de deux individus d’abord séparés et se réunissant bout à bout ; le noyau unique se voit fréquemment étranglé au milieu, comme s’il était en voie de division ; ce serait donc une division transversale incomplète. Parfois on observe des individus à trois lobes. L'’adulte n'offre aucun mouve- ment de translation et paraît inerte; sous l’action des acides on distingue parfois de faibles mouvements de contraction. Cet être s’enkyste; le kyste a deux enve- loppes, l’une externe, gélatineuse et épaisse, l’autre in- terne, mince et pigmentée. Avant l’enkystement, l’être en- tier devient translucide, à mesure que les deux lobes de- viennent moins distincts; et ce fait est d'autant plus re marquable que toutes les autres formes sont opaques. ux corps ues.. RÉ 13 de la conjugaison ne mt 450 LE NATURALISTE Manganèse des marbres cipolins de la formation pri- mordiale. Conséquences géologiques. — Note de M. Dieu- lafait. On sait que les marbres cipolins, qui se rencontrent jusqu’à la partieinférieure de la formation des gneiss, sont souvent disposés en zones concentriques; parfois en masses épaisses et exploitables, on les trouve souvent en dépôts lenticulaires isolés, se terminant parfois par un prolongement mince qui se perd dans la roche encais- sante. Il y a contemporanéité entre les marbres cipolins etles gneiss.Plus de mille échantillons provenant d'Europe, d'Algérie et d'Amérique, onf été examinés et ont mon- tré le manganèse en proportion tout à fait exceptionnelle. La chimie pure fait voir que du carbonate de chaux pur étant mis en contact avec une solution d’un sel de fer et d’un sel de manganèse, le fer se précipite presque comple- tement, tandis que la plus grande partie du manganèse reste en dissolution ; si le tout est soumis à l’action d’un lent courant d’eau, le fer restera en arrière, tandis que la majeure partie du manganèse sera entrainé avec une por- tion du cälcaire. Si l’on prend maintenant un magna se rapprochant de la composition chimique des gneiss, formé surtout de silice et d’alumine, avec des proportions nota- bles de calcaires et des quantités sensibles de fer et de manganèse, et que l’on fasse traverser par un courant d’éau chargée d’acide carbonique, cette eau dissoudra du calcaire et du manganèse et laissera le fer en arrière; le carbonate de chaux, presque-pur de fer, se déposera à son tour, et sera en blanc ; de plus il aura retenu presque tout le manganèse. On s'explique ainsi : 1° la concentration du mangâänèse dans les eipolins; 2° comment des calcaires d’un blanc pur et de composition presque simple, peuvent se trouvér au milieu de masses très colorées et de composi- tion très complexes, comme les roches normales de for- mation gnéissique ; 3° enfin pourquoi les cipolins affectent souvent la forme leniticulaire et se montrént constitués par couches concentriques. Comme conclusion de ces faits, l'auteur ajoute qu'il suit de là, que les calcaires ci- polins et. les gneiss qui les encaissent ont été formées dans l’eau, SÉANCE DU 17 Mars 1884 .. Le Trilylodon, nouveau mammifère du trias. — Note de M. A. Gaudry. M, Gaudry annonce la découverte, par sir Richard Owen, d’un nouveau vertébré dans le trias de l'Afrique australe. C'est un mammifère remarquable par sa taille et la dispo- sition de ses dents molaires à trois prolubérances, d’où son nom de Z#itylodon. Il diffère complètement de tous les animaux connus, et c’est du S/ereognathus de l’oolithe qu'il est le moïns éloigné. Un moulage en a été rapporté de Londres pour le Muséum de Paris. Ce * LE ] | tion), des inoculations, même à dose massive, Les retations entre les pläntes el l’azote de leur nour- riture. — Extrait d'un mémoire de M. W. O. Atwater. On peut résumer les résulläts des expériences de M. Alwater par les conclusions suivantes : 1° le maïs s’accomode mieux des agents minéraëx que de l'azote des “engrais et paraît avoir à un haut point Ja faculté de s’em- parer de l’azole des sources naturelles; 2° dans ses rap- ports physiologiques avec les éléments nutritifs, le maïs semble avoir plus d’'analogie avec les légumineuses qu’a- vec les céréales dont il est botaniquement plus rapproché; 3 par un temps favorable, les pommes de terre sont sen- sibles aux matières fertilisantes, superphosphate, sels de potasse et engrais azotés ; elles donne une récolte moyenne avec les engrais minéraux, et bonne, grâce à l’azote des engrais; 4° les pommes de terre diffèrent done du maïs, en ce qu’elles empruntent moins facilement aux sources naturelles les éléments nutritifs et surtout l'azote, parais- sant exiger une plus ample provision de nourriture assi- milable ; 5° l’avoine, plus sensible que la pomme de terre au défaut d’azote, a mieux profité de l'azote des engrais. * x * Sur la cullure, à l'abri des germes atmosphériques, des eaux el des sédiments rapportés par les expéditions du Travailleur e{ äu Talisrhan, 1882-1883. — Note de M. A. Certes. Le dragage des grands fonds maritimes ne ramenant jamais d'animaux ni de plantes en décomposition, M. Certes a recherché s’il existait ou non; au fond de la mer, des mi- | crobes analogues à ceux que nous connaissons et qui tra- vaillent perpétuellement à transformer la matière orga- nique en matière inorganique. Les expériences ont consisté en cultures, à l’abri des germes, de sédiments rapportés par le Travailleur, et d'eaux et de sédiments rapportés par le Ta/isman.Quatre ballons seulement, sur plus de cent, n’ont donné aucun résultat, dans les cultures en contact avec l'oxygène de l'air; dans le vide, toutes les cultures ont été stériles. Donc, au fond de la mer, il y à absence de microbes anaérobies, mais non de microbes aérobies. Les cultures d’eau puisée à 500, 1918 et 3975 mètres présentent les mêmes microbes, mais tou- jours plus petits et plus agités que ceux de la vase: ils forment comme un voile à la Surface, dans les ballons de culture. Aucun infusoire cilié ou flagellé n'y a été rencon- tré. Au contraire, dans l’eau de mer des Sargasses, à côté des bâtônnets si connus et des Diatomées caractéristiques on trouve dés Amibes nombreuses et quelques Flagollés en petit nombre, dont une espèce curieuse et probable- ment nouvelle. Ayant obtenu par des cultures successives quelques cultures ne renfermant qu’une seule espèce d'or- Sanisme (un gros bacille abondant, et en voie de sperula- pratiquées sur des cobayes n’ont pas troublé la santé de ces animaux, et la légère inflammation siégeant au point où l'inoculation a eu lièu a rapidement disparu sans laisser de traces. En résumé, on peut dire que dans les grandes profondeurs de l'océan Atlantique, l’eau et les sédiments renferment des Ça porn pans GE À LE NATURALISTE 451 germes qui, malgré l'énorme pression qu'ils supportent, ne perdent pas la faculté de se multiplier, pourvu qu’on les place dans des, conditions de milieu et de température favorables. Ces germes naîtraient-ils à la surface, pour se déposer ensuite lentement au fond des mers? sont-ce des espèces physiologiques distinctes de celles qui sont con- nues déjà? C’est ce que de nouvelles expériences feront probablement connaître. LES MIGRATIONS DES PUCERONS A la dernière séance de la Société entomologique de France, M. J. Lichtenstein, de Montpellier, a entretenu ses collègues des mœurs et métamorphoses des aphidiens, groupe d'insectes qu'il a étudié avec passion Le le premier jour de l’apparition du phylloxera. Délégué par la Société d'entomologie pour la représen- ter aux réunions des Sociétés savantes à la Sorbonne, notre collègue a décliné cel honneur, craignant de ne pas trouver dans ces assises des sciences naturelles un audi- toire assez attentif et assez bienveiïllant pour écouter l’ex- posé des théories nouvelles et un peu subversives d’un amateur provincial qui ose être d’une autre opinion que de savantes personnalités officielles. Mais au sein de la Société entomologique, dont il est membre depuis plus de quinze ans, M. Lichtenstein, trou- vant un auditoire des plus sympathiques, a développé lon- guement ses théories déjà anciennes, auxquelles ses der- nières études sur le vulgaire puceron des galles de l’ormeau sont venues donner une confirmation complète. Nous avons täché de résumer ces nouvelles études pour les ex- poser aux lecteurs du Naturaliste. ‘En hiver, sous les écorces des ormeaux, depuis longues années déjà, notre collègue trouvait de petits pucerons noirs, morts et desséchés, portant dans leur sein un œuf unique, enkysté dans la peau racornie de la mère, qui lui © fournissait ainsi une seconde enveloppe. Ramollie dans la potasse caustique, celte peau se présentait sous le micros: cope comme un petit puceron aptère, privé de rostre, ayant tout sonintérieur rempli par cet œuf unique presque aussi volumineux que Pinsecte lui-même. AU printemps, dès que poussent les premières feuilles de l’ormeau (Ulmus campestris), ces œufs éclosent et il en sort un tout petit puceron noir muni d'un rostre très long. Cet insecte se fixe sous une feuille en voie de forma- tion et par sa piqûre occasionne un afflux de sève qui forme un bourrelet concave par-dessous, cnnvexe par- dessus, qui s’élèvé à la surface de la feuille et devient une petite verrue rouge qui grossit assez vite sous les piqüres réitérées de l'insecte et devient verte, lisse et de la gros- | seur d’un pois chiche. Cette première forme, qui sort de l'œuf, a été appelée par M. Lichtenstein Pseudogyne fondatrice. C'est la pre- | mière larve de l’aphidien qui éprouve quatre mues dont on. trouve les dépouilles dans la galle. ms ces mües, la Fseudogyne fondatrice pond sans accouplement, puis- qu'elle est seule et que ce n'est qu’une larve, des petits vivants qui sont la seconde forme larvaire. Ceux-ci ont reçu le nom de Pseudogyne émigrante et sont à leur nais- sance très semblables à la fondatrice; mais après la deuxième mue, ils montrent des moignons d'ailes et, peu après acquièrent des ailes complètes. Alors la galle se fend et tous ses habitants s’envolent, sauf la fondatrice qui, épuisée, reste morte et racornie dans la vieille galle. Les ailés émigrent du berceau maternel dans les champs et là, sur le collet des racines des graminées, du maïs et du chiendent en particulier, ces Pseudogynes émi- grantes pondent, comme leur mère, des, pelits pucerons aptères qui se fixent sous terre aux racines des graminées et y forment des colonies douées d’une faculté de repro- duction agame très remarquable, plus ou moins longue selon les espèces, et parfois mème indéfinie très proba- lement. A cette troisième forme larvaire, M. Lichtenstein donne le nom de Pseudogyne bourgeonnante pour rappeler juste- . mentcette énorme faculté dereproduction agame,continue. Sous cette forme, par exemple : un individu de la phase bourgeonnante du phylloxera, qui fait environ trente pelits se développant et pondant à leur tour, au bout de vingt jours, produit en huit généralions vingt-quatre millions de petits. Chez le puceron de l’ormeau, cette reproduction ne pa- rait pas être aussi active et la croissance marche lente- ment, car arrivant en juin et juillet sur les racines, ce n’est guère que deux mois après que celte troisième est apte à | reproduire à son tour. Ici tous les naturalistes qui ont PrÉGÉGA M. Lichtenstein avaient fait de ce puceron espèce à part qui, sous le nom ded’Apäis radicum de Boyer | de Fonscolombe, Amyda fuscicornis de Koch,Pamphigus | Boyei de Passerini, Pamphigus seæmaidis de Franz Low, | a fait l’objet de nombreuses études. Le D F. Low, qui en a fuit une étude spéciale, MM. Passerini et Signoret,ont pensé . que cet insecte était le Coccus zeæmaïdis de Léon Dufour. Certainement ce petit puceron,laineux en son jeune âge, rappelle à s’y méprendre un coccide du groupe des Dactybopiens, et une partie de la description, et surtout la figure de Léon Dufour, pourraient s'appliquer à un puce- ron ; mais la couleur rosée et l’ongle unique dont parle le savant docteur de Saint-Sever indiquaient un coccide, sur- tout quand il est bien avéré qu'un coccide, très ressem- blant à la description de Dufour, vit aux racines des gra- minées..…. Ce qu'il y a de plus curieux, c'est que Koch figure par- faitement. un coccidien rosé, avec sés appendices caudaux, comme jeune individu de son Amyda fuscifrons et prend un coccidien pour un aphidten. Léon Dufour aurait-il par contre pris un aphidien pour un coccidien? Pour l'honneur du savant francais, nous voudrions ne pas le croire ; mais en tous cas tous les noms d’aphidiens vivant sur des racines devront disparaître à mesure que l’on découvrira leurs relations avec les formes aériennes correspondantes, et le puceron des racines du 452 LE NATURALISTE maïs qui nous occupe n’est très certainement que le puce- ron des galles de l’ormeau (Tetraneura sg dans ses formes bourgeonnante et pupifère. En effet ce dernier nom Pseudogyne épi fèrié est appli- qué par M. Lichtenstein à la quatriéme forme larvaire pro- duite, toujours par bourgeonnements de petits vivants, par les pucerons souterrains dont nous avons si longue- ment parlé. Ces pupifères prennent des ailes et reviennent sur le tronc des ormeaux. Ce fait a été mis hors de doute parles observations de M. Howath, de Buda-Pesth, et a été contrôlé par celles de M. Lichtenstein qui, sur de jeunes ormeaux à écorce lisse qu'il avait entourés d’une bande de papier pour offrir un abri aux pupifères a recueilli des milliers d'insectes ailés venant apporter leurs pupes. C'est le nom que donne M. Lichtenstein à de petits corps ovoïues, de deux grandeurs différentes, que pond la Pseudogyne pupifère dès qu’elle arrive sur des ormeaux. Ces petites coques éclosent très vite, en quelques mi- nues, et livrent de tout pelils pucerons sans rostre celle fois-ci, mais muni des organes sexuels. Après quatre mues très rapides se succèdant dans quelques heures, ces mi- 2roscopiques insectes, parfails comme générateurs, mais des plus #mparfaits à tout autre point de vue, s’accou- plent Cette fonction accomplie, le mâle meurt et la femelle cherche une cachette où elle puisse se racornir en paix, en ‘sérrant dans ses flancs son œuf unique auquel son corps desséché formera une double cuirasse C'est de cet œuf que sortira au ssl la fondatrice qui recommencera le cyele. A côté de cette communication, à propos de laquelle M. Lefèvre, le président de la Société, fait observer l’ana- logie d'évolution que présentent certaines familles de éryptogammes, avec celle des PR M. Lichtenstein a montré quelques nouveautés - 1 Ex, du Myrmecocystus nas la célèbre fourmi à miel du Mexique; 1Ex. d'une énorme ffourmi femelle de genre DicA- tadia ; 1 Ex. d’une énorme fourmi mâle de genre Labidus ; en faisant observer les rapports de structure qui sem- blent indiquer que les Dichladia sont les femelles du genre Labidus, les deux sont mexicaines. Notre collègue montre encore deux Odynères nouveaux l'Odynerus ebusianus Licht. à dessins rouges provenant dre (Ebusus), des chasses de MM. Schmiedeknacht et Fries bacrus disconotatus (Licht.) de Montpellier, aisé à “econnaître au point jaune qu'il porte au centre du thorax Enfin M. Lichtenstein a offert M. Lucas pour le Muséum l’exemplaire de la cantaride qu'il a élevé depuis l'œuf jus- qu'à l’'insecte parfait : LA POUR SERVIR À LA REVISION | DE LA FLORE PORTUGAISE ACCOMPAGNÉS DE NOTES SUR CERTAINES ESPÈCES OU VARIÉTÉS CRITIQUES DE PLANTES EUROPÉENNES (Suite) GENRE ANARRHINUM Desf. A. bellidifolium Desf.; A. hirsutum Hoffg. et Link (A. Duriminium Br Malgré la manière de voir de quelques auteurs qui ont parlé de l'A. hirsutum, il faut en revenir à l’opinion émise par Willdenow qui ne considérait l’Anfirrhinum Duriminium Brol. que comme une variété velue de l'A. bellidifotium L. Cela m'a été très nettement démontré par l'étude minutieuse de nombreux pieds de ces deux plantes provenant de Portugal et d’Espagne, et notamment des exemplaires que M. Schmitz m'a envoyés d’Adorigo : il s’y trouve le passage régulier de l’un à l’autre de ces Anar- rhinum. La question d’hybridité ne saurait ici être soulevée, car, tout d’abord, dans les plantes d’Adorigo, les capsules et les graines sont parfaitement normales, aussi bien dans les formes intermédiaires que dans les extrêmes, et, d'autre part, j'ai trouvé, dans les doubles de Welwitsch, sous le nom d’À. bellidifolium, des formes présentant le port et les caractères ordinaires de cet Anarrhinum, mais la villo- silé glanduleuse et presque les feuilles de l'A. hirsutum. Willdenow avait done vu juste, mais son opinion n'était peut-être pas étayée sur d'assez nombreux exemplaires pour qu'il lui ait été permis de signaler la transition com- plète entre les deux plantes, lesquelles arrivent à confondre leurs caractères. Link a dit avoir cultivé l'A. Airsutum pendant plusieurs années sans qu'il lui ait montré aucun changement; cette affirmation si nette me semble bien hasardée, en présence des faits que démontrent les exem- plaires d’herbier récoltés £r Loco natali, et des variations que la culture, dans différentes sortes de terrains, impose. souvent même aux meilleures espèces. Quoi qu’il en soit, el m'en tenant d’ailleurs à l’étude des plantes spontanées, je suis amené à comprendre l'A. bellidifolium Desf. ainsi qu’il suit : : . À. bellidifolium Desf. Var. GENUINUM — À. Léenæanum Jord. et Fourr. — " Plante glabr tites (3-5 cen- tim. de ur, les caulinaires divisées en segments 2 di étroitement linéaires, le segment médian un lus large, linéaire-lancéolé; capsules RU 22 asie ge ris que le calice; fleurs pet LANCEOLATUM — À, pe Me et Fourr. — Plante glabre ou glabrescente, très rameuse supérieure- LE NATURALISTE 453 ment, de taille plus élevée que la précédente, feuilles ra- dicales plus grandes (4-6 centim.)et plus largement obtuses, les caulinaires divisées en segments lancéolés, le médian ovale-lancéolé ou largement lancéolé, aigu; capsules pe- tites, du double environ plus longues que le calice; fleurs plus grandes, blanchätres. var. INTERMEDIUM. — Plante + pubescente ou velue, glan- duleuse, simple ou peu rameuse supérieurement; feuilles radicales petites (3-5centim.), larges, courtement pétiolées, les caulinaires courtes (1-1 1/2 centim.), triséquées, à seg- ments latéraux ovales-lancéolés, le médian au moins du double plus grand, ovale, aigu ou obtusiuseulé-mucroné ; capsules sensiblement plus longues que le calice. var, Marus. -— Plante entièrement pubescente ou velue, glanduleuse, de taille élevée, élancée, ordinairement très rameuse supérieurement ; feuilles radicales plus grandes que dans les var. précédentes (4-7 centim.). à peu près de même forme que dans la var. éntermedium, les cauli- naires allongées, triséquées, à segments latéraux ovales- lancéolés, le médian (2-4 centim. de long) souvent muni de 12 dents, à peine une fois plus long que les laté- raux, ovale-aigu; capsules égalant le calice ; fleurs assez grandes. Var. DURIMINIUM. —= À. hirsulum Hoffg. et Link (1820); À Duriminium Brot (1827). — Plante de taille élevée, entiè- rement pubescente ou velue, glanduleuse, rameuse supé- rieurement; feuilles radicales grandes (9-12 centim.), ovales-oblongues, atténuées en pétiole, les caulinaires décroissant presque régulièrement de la base de la tige jusqu’à la partie florifère, longues, triséquées, à segments latéraux lancéolés, le médian allongé (3-5 centim.), aigu, denté à la base ou même subpinnatifide, 1-2 fois plus long que les latéraux; capsules à peine aussi longues que le calice ou plus courtes ; fleurs grandes, blanchälres. - Les trois dernières variétés, qui constituent plus parti- culièrement l’ensemble @es formes se rattachant à l’4. Aër- sutum, pourraient autoriser au besoin la conservation, comme sous-espèce, de cet À. hirsutum parles botanistes qui ne veulent pas accepter l'espèce dans un sens large ; ces variétés sont particulières au nord-ouest de la Péninsule ibérique. La var. lanceolatum existe également dans l’est de mi (Hellin), et dans les Pyrénées-Orientales (Colliour . Voici habitat de ces variétés que j'ai recues de Por- . INUM. Goudarem, PFedorido, pr. Porto (E. "Schmitz) — Barrelos pr. Portalegre — (E. Schmitz). — In graniticis serra de Cintra — (Welwitsch). — Ado- rigo — Jul. 1881 — (E. Schmilz). — Valesim — Aug. 1881 (J. Daveau). — Evoramonte pr. Estremo — Jul, 1881 — (J. Daveau). Var. LANCEOLATUM. == Adorig0 — Jul. 1881 — (E. Schmitz). ar. INTERMEDIUM. — Pr. Porto. et Campanhä. — (Wel- wi — Adorigo — Jul. 1881 — (E. Schmitz). var. MAIUS. — Pr. Porto : Lomba, Povoa de Pedorido;, Covello, etc. — (E. Schmitz). var. Dorminun. — in rupestribus umbrosis pr. Porto et Campanhä frequens — (Welwitsch). — Adorigo — Maio 1880 — (E. Schmitz). Les autres espèces du genre Anarrhinumsontsuffisam- ment caractérisées pour être conservées : les À. /ruticosum Desf.et 4. orientale Bénth., parla corolle non épéronnée ; l'A. pedatum Lesf. par les graines muriquées et les co- rolles allongées ; l'A. taæiflorum Boiss. par ses tiges sim- ples, ses fleurs écartées à éperon allongé, la forme des feuilles et des divisions calicinales, les capsules trois fois plus longues que le calice. Quant à l'A. pubescens Fresen., il y aurait peut-être lieu de le rattacher comme var. pu- bescens à l'A. orientale Benth. Il existe encore un Anarrhinum fort intéressant : c'est l'A. Corsicum Jord. et Fourr. (Breviar. plant. nov., fasc., 1, p. 41), qui paraît devoir ètre acceplé comme bonne espèce, si l’on en juge d’après les exemplaires distribués par M. Reverchon des environs de Bastélica [Plantes de Corse (1878), n° 8], grâce à ses grappes très lâches, ses feuilles caulinaires la plupart réduites au segment médian linéaire-allongé, ses fleurs à éperon presque nul, à peine sacciforme, ses pédicelles allongés, ses capsules grosses, son port semblable à celui de l'A. axiflorum, mais avec tiges souvent rameuses. GENRE DIGITALIS L. D. purpurea L.; D. tomentosa Hofg. et ans D. Nevadensis Kunze. Les D. purzurea et D. lomentosa passent de l'un à l'autre, en Portugal, et le second ne doit être admis qu’à titre de variété du premiér'; mais le D. Nevadensis doit | ètre conservé au moins comme sous-espèce du D. purpu- rea; il vient prendre place entre les D. purpurea L. et D. Thapsi L., à côté du D. Mariana Boïss. D. purpurea L. Hab. — Pr. Coëmbra — Jun. 1879 — (A. Moeller). — Adorigo pr. Regôa — Jun. 1880 — (E. Schmitz). Forme intermédiaire entre D. purpurea et var. {omen- tosa : — Hab. — Adorigo — Jun. 1880— (E. Schmitz). — Evoramonte pr. Estremoz — Jul. 1881 — (J. Daveau). Var. fomentosa Webb. — D. tomentosa (Hofig. et Link). — Hab. — Serra de Cintra — (Welwitsch). — Cer- ral de Monte-Junto — Jul. 1877 — (3. Daveau). D. Nevadensis Kunze. — Hab. — Serra da Estrella : Cantaro magro — Aug. 1881 — (J. Daveau). Cette plante a été indiquée comme étant le D. tomen- losa, mais elle est bien le 2. Nevadensis, pee nou* velle pour la flore portugaise. D. Thapsi L. Hab. — Pr. Valle Bom — (Welwitsch). panitieis pr. Portalegre : Marvad, Barrelos (alt. 650-700 700 mèt ) — (E. Schmitz). — Choupal pr. Coïmbra — Jun. 1879 — 454 LE NATURALISTE (A. Moëllèr). — Adorigo — Jul. 1880 — (E. Schmilz). — Pr. Evora — Jul. 1881 — (J. Daveau). D. purpurascens Roth Les diverses formes de cette Digitale Ha toutes rentrer, je l’ai dit ailleurs (1),dans deux divisions, selon que la plante est plus voisine du D, purpurea L. ou plus pro- che du D. tufea L., qu’elle soit spontanée et non hydride (cf. Koch. Synopsis, p. 596), ou bien qu’elle provienne de l'hybridation naturelle ou artificielle des D. purpurea et D. lutea. Je reproduis ici l'indication des caracteres dif- férentiels de ces divisions telles que je les ai établies jadis, mais en y ajoutant lasynonymie des noms binaires ou des variétés qui s’y rapporte actuellement. PURPURASCENS Nob. LUTESCENS Nob. | Tiges forte épaisse, très. ré Ti es-lancéolées. Fewulles ob longue bescentes, ‘es Caulinaires élan res longuemént atténuées en pé- tiole. Corolle . Fe a bescente, Port du 2. purpurea. — B- L ige grêle, peu feuillée. Feuilles stat 49 presque glabres, les caulinaires inférieures non ou brièvement pétiolées. Corolle moyenne, d’un jaune rougeâtre, tubuleuse, presque glabre. Port du D, lutea. — Syn. : D hybrida Syn. : D. fucata Ehrh., D. hybrida Kœlr., D. RAT Lapeyr:, D. de Salvert, D. longiflora Lej., D RUE Loisel., D. lutescens, D. purpurascens, rigida, variegala lutea var. fui tdd. D. tubiftora Lindi., D. luteavar. fucata Lindl., Lindl., D. fubulosa, D. denticu- D. Lindleyana, : fusco-punctala lata Tauéch, Tausch. (A suivre.) G. Roux. NOTES POUR SERVIR À LA FAUNE DES ENVIRONS DE PARIS (Suite.) PASSEREAUX DÉODACTYLES (Passeres deodactyli.) SrTTELLE TORCHE POT (Sil{a cæœsia Mey.et Wolf.). Se ren- contre assez fréquemment, mais en petit nombre ; séden- taire dans quelques forêts et grands bois ; à l'automne se montre isolément ou en compagnie des mésanges dans les pares et les jardins. GRIMPEREAU VULGAIRE (Certhia brachydactyla Brehm.). a te dans tous les endroits où i y a des arbres; sé- en mème dans la ville de Paris. TICHODROME ÉCHELETTE (T'ichodroma muraria Ilig.). Les environs de Paris peuvent être considérés comme un des derniers points des limites de l'aire de dispersion de.ce charmant oiseau. Il se montre isolément et irrégulièrement chez nous; on l’a observé plusieurs fois dans la forêt de Fontainebleau et dans la ville même de Paris, Le marquis (1) Bulletin de la Sociéte DNS de ju. t. XXII (1875), de Sinéty nous apprend que deux sujets ont été capturés : le premier, exténué de faim, dans l’une des serres du chà- teau de Fontainebleau, en hiver; lesecond, une autre année, non loin delà, dansune maison de Graville. Jules Verreaux l’a vu une fois à Montmartre, dans Paris. Plusieurs per- sonnes dignes de foi m’ont assuré avoir bien vu cet oiseau voltigeant autour des grandes cheminées des usines, dans les grands chantiers de bois, etc. Observé par Klorent- Prévost, sur le mur de la terrasse du château de Meudon ; par Delalande, dans le Jardin des Plantes de Paris. Hupre VULGAIRE (Lpupa epops Linn.). Arrive en avril et mai, repart en août, septembre et octobre. Il est probable qu’à ce double passage nous voyons lesindividus qui pous- sent plus avant vers le Nord; niche dans toutes les forêts et les bois, ét même dans les parcs. J'en ai dénichées plu- sieurs fois bien près de Paris, à Courbevoie et à Asnières. En automne on rencontre surtout la huppe dansles plaines, les terrains humides, et le long des routes et des chemins. CORBEAU ORDINAIRE (Corvus corax Linn.). Cet oiseau, es- sentielement sédentaire sur quelques points de la France, ne s’est pas montré, que je sache, dans nos environs; l’en- droit le plus rapproché de Paris où il niche serait, d’après M. Z. Gerbe, la forêt de Crécy. CoRBEAU CORNEILLE (Corvus corone Linn.). Commun par- _ tout; se rencontre jusqu'à l'entrée de Paris ; se reproduit | dans toutes les forêts, les bois et les parcs de nos environs. | A l’automne se réunit en nombre plus ou moins considé- rable et va parfois de compagnie avec les freux. Bien que | sédentaire, cette espèce se livre très probablement à des déplacements pendant l'automne ei l’hiver CoRBEAU MANTELÉ (Corvus cornix Linn.). Arrive dans nos plaines en octobre et ne nous quitte qu'en mars. Cette espèce ne niche pas chez nous ; va de compagnie avec les _ freux et les corneilles noires CoRBEAU FREUx (Corvus frugilegus Linn.). Sédentaire, vit et niche en sociétés nombreuses partout où il trouve de grands arbres, même au centre de Paris. A l'automne | nous voyons des bandes innombrables de ces oiseaux dans nos plaines ; il est probable qu'aux indigènes se réunissent des individus qui quittent le Nord pendant l'hiver. Nous avons capturé plusieurs sujets présentant des déforma- tions de bec assez curieuses : les uns avaient l’extré- mité de la mandibule supérieure démesurément pro- longé, d’autres avaient l’exitrémité des deux mandibules très prolongée et recourbée comme chez les becs-croisés.. CorBEau cHoucas (Corvus monddula Linn.). Se trouve as- sez répandu parlout, mais moins commun que dans l'ouest de la France. Niche dans les infractuosités des bà- timents élevés, les églises par exemple, dans les trous d’arbres et quelquefois sur les arbres. Sédentaire, se réu- nit en troupes pendant lhiver et se mêle à celles que forment les freux et les corneilles. CRAVE ORDINAIRE (L'oracia graculaO.R. Gray). Se monire | accidentellement et très rarement chez nous. En août 868, j'ai eu l'occasion d'en observer deux dans le pare de ec (Seine-et-Oise). SSE-NOIX VULGAIRE (Nuci/raga Caryocatactes Temm.), Se montre rarement, cependant ss captures ont été | SCC PEN RES WA ‘LE NATURALISTE faites dans les bois de Verrières. Le marquis de Sinéty cite dans ses notes la capture d’un casse-noix à Motteux (Seine-et-Marne), en septembre 1847. PE ORDINAIRE (Corvus pica Linn.). Sédentaire ; commune partout jusque dans les pares et les jardins autour de Paris GEAI ORDINAIRE (Garrulus glaudarius Nieill.). Assez commun dans les forêts et les bois, où on le trouve à l’étal sédentaire. A l'automne eten hiver, espèce parait être plus répandue : des troupes de geais viennent s’établir dans les bois de chênes, dont ils mangent les fruits ainsi que ceux de plusieurs autres arbres. En septembre nous avons plusieurs fois observé des pas- sages considérables de geais. Leur durée était de quel- ques jours seulement et nous avons constaté dans les grandes plaines situées au nord-est de Paris, complètement dénudées d’arbres depuis la guerre de 1870, que toutes ces troupes que nous voyons passer à une faible hauteur, suivaient invariablement la même direction de l’est à l’ouest. IE GRIÈCHE GRISE (Lantus excubilor Linn.). Se trouve DH dans les bois et en plaine, mais partout en très petit nombre, Quelques couples nichent chez nous ; mais en octobre novembre, décembre et janvier l'espèce parait plus ré- pandue : on.en. voit dans les plaines et les endroits décou- verts, ce sont sans doute des indigènes des contrées du Nord qui viennent passer les mois les plus durs de l’année dans nos parages. Pre Grèce p'Iraure (Lanius minor Gmel.). Se rencontre assez communément dans les endroits plantés de peu- pliers, tels que routes et avenues, où elle niche. Arrive en avril et mai, repart en août. Nous avons tué plusieurs fois des femelles dont le plumage ne différaient en rien de ce- lui des mâles : elles avaient comme ces derniers le front noir et les flancs d’un beau rose. IE GRIÈCHE ROUSSE (Lanius rufus . Briss.). La plus com- mune du genre ; fréquente de préférence les vergers et la lisière des bois, où elle niche. Arrive en avril, repart en août. D’après M. Paquet, un couple de ces oiseaux passe- rait la saison d'été dans le cimetière du Père-Lachaise à Paris. Pie GRIÈCHE ÉCORCHEUR (Lanius collurio Linn.). Plus rare que les espèces précédentes auprès de Paris, commun dans les environs de Fontainebleau ; préfére la lisière des bois plantés de taillis épineux et les haies, où elle se re- produit. Arrive en avril et nous quitte en août. ETOURNEAU VULGAIRE (Séurnus vulgaris Linm.). L'étour- neau ou sansonnet est fort eommun; ilniche dans les ar- bres et les erevasses des bâtiments ; se rencontre jusqu'au | centre de Paris et s’y reproduit même. En hiver il se réu- nit en bandes nombreuses qui se mêlent à celles que: for- | ment les freux el les autres corvidés. Peut être considéré comme sédentaire; cependant les. troupes nombreuses que nous voyons en automne et quelquefois en juillet et août proviennent probablement d’autres contrées. Observé plusieurs fois des variélés albines (A suivre.) CRerré DE. PALUEL. logie végétale). CHRONIQUE ET NOUVELLES a ——— M. W. Cross de Névadit a découvert, dans les pierres éruptives de montagnes calcaires du Colorado, des to- pazes qui jusqu'alors ne se rencontraient que dans le gra- nit, le gneiss ou les autres roches. métamorphiques ou cristalines., La gangue de ces topazes, sans couleur et transparente, se trouve alliée en géode avec du quartz et du sanidine, et appartient vraisemblablement au commen- cement de la période tertiaire, M. le vicomte de Chaïgnon, membre de la Société des sciences naturelles de Saône-et-Loire, signale la présence de la célestine (sulfäte de $trontiane) dans les schistes ar- gilo-calcaires du lias moyen aux environs de Couliège (Jura). L'établissement de la nouvelle ligne de chemin de fer de Lons-le-Saulnier à Champagnols a nécessité d’im: portants travaux de tranchées et de terrassements qui ont entamé sur plusieurs points le jurassique inférieur etlelias. Aussi a-t-on rencontré des blocs d'argilo-cal- caire de forme sphérique, piriforme ou ovoïde, dont la grosseur variait de 10 à 40 centimètres de diamètre. A l'intérieur dé ces blocs se trouvait un vide géodique ta- pissé de petits cristaux (pointes de scalénoïdre) de chaux carbonatée, et le centre traversé par de superbes aiguilles de célestine blanche. * * | 1h M. Girod, docteur en médecine et docteur ès sciences naturelles, chargé des fonctions de maître de conférences d'histoire naturelle à la Faculté des sciences de Clermont, est nommé, jusqu'à la fin de l’année scolaire 1883-1884, maitre de conférences d'histoire naturelle à ladite Fa- culté. M. Arloing, docteur ès sciences, est chargé des cours de physiologie à la Faculté des sciences de Lyon. . Froment est nommé préparateur d'anatomie et de physiologie comparée à la Faculté des sciences de Paris. * * M. Morot, licencié ès sciences naturelles, chargé des fonc- | tions de préparateur près le laboratoire de botanique à l'école des Hautes Études, est délégué, pour la fin de l’année classique, dans les fonctions d'aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle. M. Morot est attaché spécia- | lement à la chaïre de botanique (organographie et physio- * LE. Le D' Benjamin Sharp est nommé professeur de zoologie | à l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie. * * + Townend Glover, l'entomologiste américain bien connu, | vient de mourir à Baltimore. Nous avons encore à enregis- 456 LE NATURALISTE trer lamort d’autres célébrités : le D' Georg Engelman, bo- taniste, décédé à Saint-Louis; le D' A. Bernstein, l’écrivain populaire naturaliste de-Berlin; l'abbé Brugnone, de Palerme, paléontologiste renommé; Quintino Sella, prési- dent de l’Académie des sciences de Rome, * * * M. B. Renault commencera son cours de paléontologie végétale, au Muséum, le 8 mai prochain à une heure et le continuera les jeudis suivants à la même heure. M. Re- nault fera l’histoire de la famille des Calamodendrées et de quelques types de végétaux qui ont contribué à la for- mation de la houille ; il sera donc traité de l’origine de ce combustible. - OFFRES ET DEMANDES Vente publique d’une belle et précieuse collection de co- quilles (Mollusques céphalés. et acéphalés), livres d'histoire naturelle, armoires, ete., provenant de la collection et bibliothèque de M. J.-B. J. van Rosandael à Dordrecht (Hollande), qui aura lieu au domicile du défunt (Voors- traat D, 323), le lundi 26 mai 1884, à dix heures et demie du matin, par la librairie A. Eeltjes. Le catalogue détaillé sera envoyé gratuitement à toute personne qui en fera la de- mande par lettre affranchie (Rotterdam-Oppert 94). Avis.— Les personnes qui désireraient acheter la col- lection entière sont priées de s’adresser au libraire ven- deur, au moins huit jours avant le commencement de la te. ° venie *k *# x M. le D° Motais, chef des travaux anatomiques à l’école de médecine d'Angers, faisant des recherches anatomiques sur appareil moteur dé l’œil chez l’homme er les animaux, désirerait entrer en relalions avec des naturalistes qui pourraient lui procurer des objets d’études parmi les poissons, oiseaux ou mammifères.” | * M..Bonnet, place Saint-Gervais, 15, Genève, offre un catalogue (Dup.) relié contre deux Papilio Hospiton. Collection de Coléoptères de la famille des Staphylini- des comprenant 141 genres, 1201 espèces et 5915 indivi- dus, comprise dans vingt-sept cartons 19 >< 26. Elle contient nombre de types soit de genres, soit d'espèces : Dinusa, 2 esp. ; Myrmecopora, 1 esp., Arena, 1 esp. ; Eraatzia, 1 esp.; Dinopsis, L esp.; Vulda 1 esp. ; Meto- poncus, 1 esp. ; Plalyprosopsus, 2 esp.; Glyplomerus, 2 esp.; Mecognathus, 1 esp.; Œdichirus, 2 esp. ; Procir- rus, 1 eSp.; Pinophilus, 2 esp.; Euphanias, ? esp.; Tri- gonurus 2 esp.,elc.; plus quatre cartons pleins de dou- bles et d’espècés à intercaler. Prix 1000 francs. Cette collection provient de la collection de M. Reiche. * É A vendre une belle collection de Lépidoptères diurnes européens comprenant 185 espèces et 397 exemplaires, en excellent état de conservation; cette collection se trouve rangée dans 15 cartons vitrés double gorge de 39 X 26, elle “est parfaitement nommée. Nous citerons seulement parmi les bonnes espèces : Papilio Feisthamelit, Alexanor ; Lucdorfin puziloi ; Thais rumina, caucasica; Parnas- sius Phæbus SQ, Slubbendorfii; Pieris napi v. Bryontæ ; Anthocaris eupheno, Douei ; Colias palæno ; Thecla aca- ciæ; Polyomnatus ballus, Thersamon ; Lycœna Escheri, Reppertit, melanops, Iolas; Danais chrysippus ; Nympha- lis populi F9}; Argynnis pandora ; Vanessa Xanlhome- las ; Charaxes Jastus ; Apatura Iris, Ita, Clylie; Arge procida ; leucomelas; Erebia Epislygne, neoredas ; Chio- nobas Aello etc., etc.; Prix, 250 francs. Collection de 60 Cerithium fossiles, et environ 150 exem- plaires, du tertiaire, rangée en cuvettes et. étiquettée, (La liste des espèces composant ladite collection sera envoyé sur demande.) Prix, 55 francs. + Collection de Cicindélides et de Carabides d'Europe comprenant 72 genres, 381 espèces et 846 exemplaires, contenue dans 12 cartons 19 >< 26; parmi: Tetracha eu- phratica ; Procerus Olivieri, mœæstus, modéstus ; Pro- crusles assimilis; Carabus dalmatinus, B ulotrti, Mmacrocephalus, lineatus, Bonplandi, Herbsli ; CyChrus spinicollis ; Anthia sex-maculata; Myas chalybæus ; Za- dbrus græcus ; Anophthaimus cerberus, delphinensis, etc. ; exemplaires en bon état. Prix, 150 fr. Nous pouvons disposer d’un exemplaire complet d'Ursus Speleus de grande taille, non monté: la tête est entière, iln'y manque que quelques fragments des parties internes du crâne ; les incisives manquent,les quatres pattes sontcom- plètes, les phalangettes et les phalangines qui manquaient ont été moulées en plâtre ainsi qu’un péroné ; toutes les vertèbres cervicales, dorsales et lombaires sont au complet ainsi que le bassin, les vingt-quatre côtes y Sont toutes ; il serait facile de restaurer cet animal et d'en faire un sque- lette d’une beauté et d’une conservation remarquable, car les têtes d’os qui font défaut peuvent être facilement re- constituées. Prix, 500 francs, non monté. * On offre des oiseaux d'Europe rares et bien montés, en parfait état, en échange d'oiseaux de France frais et de montage irréprochable. On peut disposer des suivants : Mouette sénateur adulte (Larus eburneus); Canard de Marchant (Anas Perspicel- lata) ; Sarcelle à faucille (Querqueduta falcata). Merle à cou roux (Turaus ruficollis) ; Elanion martinet: Merle à collier, variété semi-albine. R S’adresser, pour toutes les collections ci-dessus énon- cées, au bureau du journal. Le gérant, Émile DEYROLLE. 5052 — Paris. Imp. A, L. GuiLLoT, 7, rue des Canéttes. dunes rh er tit té a Pig à Leu | dd ee 6 À tee A A 2 6 Année. N° 58 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1” et le 15 de chaque mois :» ADRESSER TOUT CE QUI -CONCERNE - LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS France et Al ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. Pays compris ‘dans TÜaion postale. ... HIT, » Tous les autres pays... 8 HORS compris ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Secrétaire de la Rédaëtion — LES. ABONNEMENTS PARTENT. DU; l° JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 17 MARS 1884 (Suite) Du Simædosaure, reptile de la faune cernaysienne des enbirons de Reims. — Note de M. Victor Lemoine. Après douze années de recherches, M. Lemoine est par- venu à reconstituer à peu près complètement le squelette du Simædosaure, dont les caractères sont tels qu'il devrait être considéré comme le type d’une nouvelle famille des Simœdosauriens, séparée de celle des Lacertiliens. La tète, dans sa partie antérieure, offre un allongement du diamètre antéro-postérieur, un rétrécissement spécial du diamètre transversal, et a une certaine analogie d'aspect avec celle du Gavial. Le prémaxillaire et le susmaxillaire présentent une rangée de dents coniques, lisses et unies supérieurement, striées à la base, qui est creusée d’une encoche pour les-dents de remplacement. La base de la dent est soudée dans une dépression alvéolaire cloison- née. Le palatin offre une rangée de dents très petites. Le ptérygoïde a des dents enrangées multiples et très petites. Le quadratum est semi-lunaire, La mâchoire inférieure, déprimée postérieurement, est surmontée de très petites dents dans la partie postérieure du dentaire, et offre en- suite une longue commisure avec des dents tout à coup plus volumineuses. Les vertèbres sont amphicæliques, et les arcs neuraux sont distincts. L'atlas est formé de trois pièces, l’axis de quatre. L'apophyse épineuse, crénelée sur les bords, présente en arrière une dépression où devait se loger l’apophyse épineuse de la vertèbre suivante. Les vertèbres cervicales ont des apophyses épineuses unti- formes et un double tubercule d'insertion, qui tend à se confondre de plus en plus sur les vertèbres dorsales dont : l’apophyse épineuse est droite et saillante. Les deux ver- ! tèbres sacrées, ordinairement soudées l’une à l’autre et avec les arcs neuraux, ont l’apophyse épineuse épaisse, quadrilatère, et de larges cupules latérales devant recevoir les deux pièces costoïdales qui vont se fixer d’autre part sur l’os iliaque. Les vertèbres caudales, très développées, sont creusées de sillons antérieur et latéraux; la saillie de leur apophyse épineuse est remarquable ainsi que le déve- loppement de leurs o$s en chevron. Les côtes, un peu courbes, sont formées de deux moitiés distinctes, avec deux tubercules articulaires qui tendent à se confondre dans la région dorsale. Le sternum se compose de deux moitiés latérales bien séparées. Le scapulum et le cora- coïde sont larges et courts, sans prolongement. L'humérus, le radius et le cubitus ont la même conformation que chez les Lacertiliens, sauf les extrémités articulaires qui sont relativement simples et arrondies. L’articulation de l’é- paule, étendue longitudinalement, est étroite transversa- lement. Les os de la main sont ceux du typelacertilien. Le pubis et l’ischion sont courts et simples ; l’iléon est plus développé, surtout suivant le diamètre antéro-postérieur de son extrémité supérieure. Le fémur, le tibia, le péroné et les os du pied, du type lacertilien, ont les extrémités articulaires plus arrondies et plus simplifiées, L’articulation e la hanche indique une prépondérance des mouvements de latéralité en rapport avec les habitudes aquatiques, que rappellent également la conformation de l'articulation de l'épaule et le développement de la région caudale. La forme et la multiplicité des dents montrent qu’elles sont destinées à retenir une proie glissante ; on peut donc sup- poser que le Simædosaure se nourrissait de poissons, ce que semblerait confirmer la présence de débris de poissons dans un coprolithe. Ce reptile tertiaire se rattache intime: 15 Mai 1884 457. “3 LE NATURALISTE rs ment aux Lacertiliens de la po es Sa lon- gueur moyenne paraissait être de 2 5 es pièces osseuses semblent pourtant indiquer qe ce reptile pouvait atteindre de 4 : à 5imètrese Ë * * Sur: la valeur morphologique des: massifs libéro- ligneux corticaux des liges des Calycanthées.— Note de M. Oct. Lignier. L'étude du parcours des massifs corticaux a montré : 1 qu'ils forment quatre cordons parallèles avec le cylindre central, le long de tous les entre-nœuds; 2° que ces cor- dons passent. directement d’un entre-nœud dans le sui- vant; 3° qu'au niveau du nœud intermédiaire ils émettent sur leurs flancs des lobes libéro-ligneux, constituant des commissures transversales: reliant entre eux ceux des cordons qui sont situés du même côté du plan de symétrie . des appendices, ou bien sortant dans les pétioles pour y former les petits faisceaux latéraux ; 4° qu'au niveau de ce nœud, chacun d'eux reçoit en montant un lobe libéro- ligneux émis en montant par le gros faisceau médian du pétiole après sa sortie du cylindre central; 5° qu’il existe dans le coussinet un réseau anastomotique émis par les cordons corticaux et célui qui est émis par le cylindre central;..6° que jamais il n'existe d’anastomose directe entre les, cordons corticaux et le cylindre central. Le sys- tème des faisceaux corticaux apparaît toujours dans le bourgeon terminal en se différenciant toujours postérieu- rement à celui du cylindre: central, et la couche cellulaire appelée endoderme n'a jamais été reconnue par M.Lignier, soit-autour du cylindre central, soit autour des cordons . corticaux qui existent toujours dans l'entre-nœud d’inser- tion d’une tige quelconque ; cette insertion se fait sur les deux'cordons ‘voisins de la tige support. Dans une graine müre.l'embryon ne présente pas trace de système cortical; une.fois l'embryon germé, le nœud cotylédonaire possède seulement 44 partie du Système cortical qui est fournie parles faisceaux que le cylindre central émet dans les pétioles : 1 résulte de ceci : 1° que les cordons corticaux du premier.entre-nœud dé la tige principale sont formés uni- quement -par des lobes issus des faisceaux médians des cotylédonis ‘et que dans les nœuds successifs de la tige. _ principale;ces cordons reçoivent l’appoint de lobes issus , également des faisceaux sortants et de la même manière ; 2 que ces cordons émettent au niveau de chacun un fais- ceau sortant vers le pétiole voisin. Et comme conclusion on peut.dire ; que Zes massifs corlicaux des tiges de aly- canthées sont des syslèmes composés de faisceaux met- tant.en rapport les appendices d'un nœud avec ceux des | nœuds supérieurs. ; LH * * # Sur les bp jé des embryons d'Helix. | Note de M. P. de Meuron. E de. Meuron s’est attaché: à l'étude des divers organes Perles eme rénaux du genre Helix et a fait des recherches à l’aide de la méthode des coupes et_des reconstructions. L'examen de coupes faites sur des embryons présentant encore le bourrelet voilier indique que l’origine des reins primitifs se trouve dans des inyaginations du feuillet ectodermal ; là partietprincipale de l’organe, tout au moins, dérive de l’ectoderme. Ses parois sont formées de grosses cellules à noyaux volumineux, et qui rayonnent autour du canal central. L'existence d’un orifice externe largement béant ne peut faire de doute. L’orifice interne semble exister, et paraîtrait muni de quelques cils vibratiles dirigés en ar- rière. Le rein primitif n’est pas en relation avec le voile,et il résulterait de l’ensemble desrecherches,que chez les Zelix, le rein véritable est une combinaison de deux blastèmes dis- tincts, mais contemporains.Une ingination ectodermale de là paroi de la cavité.paléale se produit en même temps qu’une formation mésodermale, et dans son voisinage im- médiat. Ces deux parties se joignent de bonne heure, se mettent en communication, et ne forment bientôt qu'un tout. Le rein croit, se courbe en forme d’un S; son extré- mité externe débouche au fond d’une rigole dans la cavité paléale, et l’interne s'ouvre dans la cavité du péricarde | qui est creusée au milieu des cellules mésodermales de la partie postérieure de la larve. M. de Meuron, en opposition avec des opinions déjà émises, incline à voir dans la cavité du péricarde non un dernier reste du célome primitif, mais la cavité d’un somite se creusant dans le mésoderme de la partie postérieure de la larve. Les Helix ne possède- raient jamais que deux somites ; les reins primitifs repré- senteraient l'organe excréteur du premier, et le rein difi- nitif celui du second. Cette observation . permettrait .de rapprocher étroitement les Mollusques des Annélides, LES PLANTES PARASITES La culture des plantes parasites est chose assez diff: cile, ou au moins très aléatoire. C’est ce qui explique la rareté de ces végétaux dans les jardins botaniques. Cependant l’École de botanique du Muséum de Paris faît exception, et M. Verlot, qui en a la direction, obtient depuis quelques années un véritable succès dans ce genre de eul- ture. La floraison récente d’une des plus jolies parasites de notre pays, la Clandestine (Lalhræa clandestina L.), nous fournit l’occasion de parler de ces emprunteuses, qu'on ne peut étudier, la plupart du temps, que dans leurs stations naturelles, là où elles ‘croissent, suivant le hasard, à l’état spontané. Les unes s ‘obtiennent, parfois, après maintes et souvent infructueuses tentatives, parce qu’elles ont été semées avec persistance dans un milieu’ artificiel préparé ad hoc, ou bien ont été prises dans leur: habitat avec précaution et transplantées à leur place : méthodique dans. l’École de botanique. mere cmmnagenten ee titine ti LE NATURALISTE 459 Les insuccès, en pareïls cas,fne dépendent pas toujours de la manière de vivre du végétal; car une plante terrestre, füt-elle vivace, peut être réfractaire à la transplantation dans un ‘Sol qui ne lui convient pas. Un exemple qu'on peut citer, entre ‘autres, est celui d’une Ombellifère orien- tale, l'Échinopnora spinosa, qui à plusieurs reprises fut arrachée soigneusement de la place qu’elle occupait en 1843, alors que A. Brongniart fit disposer l'École de bota- nique du Muséum suivant la classification qui porte son nom, et on a bien de la peine à maintenir celte espèce en regard de son étiquette depuis cette époque. Mais par contre il est impossible de la déloger de son ancienne déméure, et elle reparaît invariablement chaque année là où elle fut placée il y a bientôt un demi-siècle. La Clandestine, aux fleurs d’un beau bleu, est fort répan- due dans l’ouést et le sud-ouest de la France. Elle recher- che'lés racines peu profondes des Peupliers, des Saules, des Aulnes et autres essences des terrains humides. Sa floraison est printanière, en général du 15 mars au 15 avril, et c'est peut-être bien une des causes qui fait qu’elle passe souvent inaperçue des rares botanistes qui herbo- risent à cette époque de l’année. Déjà, depuis longtemps, on considérait la culture de la Clandestine comme impossible, au moins par la trans- plantation, car les essais faits de graines ne sont pas méntionnés, à notre connaissance, comme ayant donné dés résultats heureux. Miller (Diction. suppl., Il) écrivait à propos du Lalhræa clandestina :..….. « ne peut pas se transplantér, ni se conserver dans un jardin. » M. Clos, en 1861, communiquait une note à la Société botanique sur diverses observations, et l’une d’elles rela- tait lé parasitisme de la Clandestine dans des conditions tout à fait inattendues. « Tous les ans, dit-il, je fais por- ter au jardin botanique (de Toulouse) des touffes de Lathræa au moment de sa floraison et la plante ne tarde pas à se flétrir sans laisser de traces. Je fus agréablement surpris, l'an passé, dé la voir se développer spontanément dans une des plates-bandes de l’École sur les racines du Crithmum mMmarilimum. » Désireux de voir la plante prendré place devant son étiquette, M. Clos sépara avec soin son Crithmum, porteur d’une portion de la parasite ; _ mais l’ombellifère seule reprit et la Clandestine ne reparui plus. A ce propos, le professeur de la Faculté de Toulouse cite un exemple antérieur mentionné dans le journal alle- mand Lüinæa, de 1857, rappelant que le Lathræa squa- maria L., ayant été transporté avec son support dans le jardin botanique de Marburg, avait fleuri l’année suivante, puis avait disparu pendant dix ans et s'était de nouveau montré à la même place après ce long intervalle, La communication de M. Clos donna aux savants pré- sents à la séance de la Société, où elle fut exposée, l’occa- sion de rappeler leurs souvenirs sur ce sujet, et l’un d'eux, le regretté Ad. Brongniart, ajouta qu’à quelques années de là, on avait reçu au Jardin des Plantes des pieds vi- vants de Clandestine, sans support, et qu'ayant placé ceux-ci én terre, entourés seulement de quelques bou- tures de saule, la plante fleurit au moins deux années de suite en cet endroit. Ce serait donc la seconde fois en vingt-cinq ans que l’on constaterait la floraison de cette plante parasite au Muséum. Les autres plantes de cette catégorie, qui figurent de- puis quelques années à l'École de botanique du Muséum, in‘éressent davantage le botaniste «et-lerpraticien, en ce sens que leur culture doit être faite par le semis et que le succès dépend de l'habileté et,de la persévérance de l'opérateur, Aussi n’est-ce qu'après une série de tàtonne- ments que M. Verlot est arrivé à pouvoir produire, presqu'à volonté, toute-une série d'Orobanches qu’on ne voit presque jamais représentées dans les jardins botaniques. Les espèces qui ayant été semées ont fleuri el fructifié la même année sont : l’'Orobanche speciosa, cette, superbe plante qui, dans le Midi, ruine souvent les champ Fèves sur lesquelles semble croître ‘exclusivement l'O. speciosa. On s'étonne de voir que les flores qui enregis- trent cette espèce l'indiquent comme vivace. Cependant le Vicia Faba est une plante annuelle s’il en fut, et quoi- que le développement de l'Orobanche soit prodigieusement rapide, puisque sa floraison coïncide avec la formation des gousses de la Fève, ce que nous avons constaté en Corse, l'expérience a prouvé que la parasite accomplissait son cycle de végétation, germination, floraison et fructifica- tion, en même temps que son support. L'Orobanche ramosa a pleinement réussi également, en semant celte espèce en mème temps que le Chanvre, le Tabac et le Calliopsis linctoria, sur les racines desquels elle s'implante facilement. Parmi les espèces réputées vivaces, M. Verlot a obtenu l’Orobanche Galii surle Galiwm Mollugo: VO. Hederæ Sur le Lierre; l'O. Epithymum sur Teucriwm montanum et Thymus Serpyllum ; enfin l'O. Rapum sur Sa plante de prédilection, le Sarothamnus scopartus. L'heureux expé- rimentateur précité a remarqué que ces dernières espèces germaient, ou toutefois ne devenaient apparentes: exté- rieurement, et finalement ne se développaient complète- ment, qu'après trois ans de semis. fy 8 Ce ne sont pas les seuls parasites cultivées qu'on ren- contreraient à l'École de botanique du Muséum. On y verra aussi des espèces (dont le parasitisme est encore discuté) comme l'Osyris alba, le Thesium humifusum el enfin plu- sieurs Rhinanthacées que l’on doit considérer plutôt comme « des plantes sociales » ayant besoin du voisinage de cer- tains végétaux, sans leur emprunter directement les élé- ments de nutrition comme les précédentes. | La satisfaction qu’on éprouve en réussissant ces sortes de cultures est parfois tempérée par de fâcheuses mésa- ventures. La lutte à soutenir ne réside pas toujours dans le caprice des plantes qu’on s’efforce d'introduire et de conserver dans les jardins publics, pour l'agrément des naturalistes. Trop souvent, hélas! un amour immodéré de la science s'empare d’un quidam qui fait disparaître fur- tivement ce qu’on avait péniblement édifié; ou bien un curieux inconscient et fourvoyé confisque sans profit un sujet d'étude fort rare, méconnaissant le plus souvent la conséquence de son larcin. Ce n’est pas là la moïridre des amertumes pour les eonservateurs de semblables collec- tions, surtout quand il s’agit d’une École de botanique de f'icgi NÉE à ii | 6460 LE NATURALISTE l'importance de celle du Muséum de Paris, qui renferme environ dix-mille espèces de plantes, c’est-à-dire plus qu'aucune autre en Europe. Porssox. LES CHENILLES DU GENRE COSMIA Parmi les chenilles vivantes qu'on nous envoie au mois dé mai soit à déterminer, soit comme échanges, il se ‘trouve parfois des noctuelles carnassières (1), ennemies de loute société, qui font = vide autour d’elles en dévo- rant leurs compagnes de r L'intérêt bien entendu de l'expéditout et du destina- taire, comme aussi la demande de plusieurs de nos cor- respondants, nous déterminent à parler aujourd'hui du ‘enre Cosmia, qui renferme des espèces de chenilles très dévorantes. Il importe qu’elles soient bien connues € toujours mises à part, si l'on veut s’épargner de nom- breux regrets dans ses éducations. S'il rat nous conformer à l'usage établi, nous devrions r par donner les caractères génériques des ‘commen psp de Cosmia, car il semblerait qu'avant tout il : importerait de dire à quoi l’on reconnait les chenilles du genre Cosmia, en quoi elles diffèrent de celles des genres voisins. Nous ne procéderons pas ainsi. Ce n’est pas que nous voulions esquiver la difficulté de ce travail, — donner les caractères d’un genre qui renferme plusieurs espèces, — nous n’aurions pas de honte à la suite de nos maîtres à Tavouer, ou sinous ne voulions pas la reconnaître, les termes ne nous manquéraient pas pour la déguiser; nous préférons dire franchement et par expérience que nous croyons peu à l'utilité des descriptions génériques, du moins en ce qui concerne les chenilles. * L'auteur de la Faune française des Lépidoptères s'exprime ainsi : « Nous renonçons à décrire les caractères généraux des familles, quand ces familles sont composées de plusieurs genres : nous nous sommes aperçu, un peu tard peut-être, que ces caractères généraux ne s’appli- quaient pas A tt a à tous les genres de ces familles. » (T. V 2.) : Nous ho totalement à la sincérité de cet aveu et nous le trouvons d'autant plus précieux à recueillir qu'il émane d’un auteur qui a donné les descriptions générales de quatre-vingt-dix familles environ et de plu- sieurs centaines de genres. Dans l'intention de son auteur cette remarque s’appli- : que aux insectes parfaits, qui pourtant ont été l’objet d'une étude si poursuivie, d’un examen si minutieux; qu'aurait-il dit au sujet des caractères généraux des che- nilles si souvent négligées et partant moins bien con- nues, moins bien étudiées ? Aussi, quand il s’agit de chenilles, nous n'hésitons pas à avancer que les caractères généraux des genres, quand (4 ) Nous appelons |chenilles carnsssières celles qui s’attaquent à ire chenilles vivantes pour les dév. porers et on doit les D REUeE des autres, in Der qui, com e Leuc. Turc Dimi- diata et Canteneraria, ‘ainsi que nou: D isces constaté io récem- ment, ne répugnent pas à se nourrir ra leurs semblables mortes. ces genres sont composés de plusieurs espèces, ne s’ap- pliquent pas rigoureusement à toutes les espèces. Établir un genre, c'est grouper ensemble plusieurs espèces en qui on a trouvé de nombreux points de res- semblance, des affinités de formes, d'organes, de mœurs, etc.; et cela d’après la règle philosophique : « Réu- pir ensemble les espèces dont les caractères communs ou semblables l’emportent de beaucoup chez elles sur la somme des DRE et qui se ressemblent entre elles plus qu’à toute autre. Un auteur donc, JE ses descriptions génériques, sou- cieux de suivre les lois qui président à toute classifica- tion vraiment digne de ce nom, désireux d’être toujours d'accord avec lui-même et de se mettre à l'abri de toute critique, doit trouver des caractères tels que sexles les espèces consliluant un genre en soient pourvues et que toutes e PARA ER selon cette autre règle : Conveniant loli et so Ce sciences nous offrent dans leur classification l'application rigoureuse de ces Rent mais quelle base assurée peut-on prendre sur le mo et le variable? Quel ordre, quel arrangement en peut-on établir sur le vague et l’indécis ? Et qu'y a-t-il de plus instable, de plus changeant, dé plus capricieux, que les Lépidoptères et leurs chenilles Inutile donc En sur les difficultés qu’on éprouve à rencontrer juste dans les descriptions générales des fa- milles ou des genres. Du reste, nous n’avons pas à chercher beaucoup pour en avoir une preuve convaincante. Dans la famille même dont nous allons examiner un des genres, nous la trouverons. Voici un des caractères généraux des chenilles de la fa- mille des Cosmidæ (1) : Chenilles..…. de couleurs vives. Voici maintenant un des caractères des chenilles du genre Dicycla (2) compris dans les Cosmidæ Chenilles..…. de couleurs sombres. De deux éhosas l'une, ou le genre Décycla ne doit pas être placé dans la famille des Cosmidæ, ou bien les che- nilles de Cosmidcæ ne sont point de couleurs vives. Veut-on un autre exemple du peu d'utilité que l’on re- tire souvent des descriptions génériques quand il s’agit de chenilles ? Dans la description, ou plutôt, notre auteur parlant latin, dans la diagnose du genre Segelia, on lit : Larcæ Cylin- dricæ, cinereæ, fusco-lineatæ, plantis humilibus noctu vescentes; et GES celle du genre Cerigo : Larva cylin- drica, cinerea, . fusco- lineala, graminibus noctu ves- cens (3). . Etant donné que l’on peut sans inconvénient substituer graminibus à plantis humilibus, attendu que Segetia Do oprénna Gaunc Noctua ar re vit princi- palement, s aminées, nous sommes = (1) Jui sa des Lépidoptères, t. NI, put: (2) Zd., ibid (3) Genera a Pe melhodicus Europ. Lepidopt., Il ne faudrait pas juger cet opuseule par cet FL n renferme çà et là Drm choses et nous sg citer buse autres unè bonne division des chenilles de Notodontes LE NATURALISTE 461 «en présence -de, deux diagnoses absolument identiques données à deux genres bien différents. Que l’on se figure un débutantayant d’un côté des chenilles de Cer. Cytheræa (nunc Matura), et de l’autre des, Xanthographa, car on peut trouver ces deux espèces à lamème époque, comment saura-t-il reconnaitre quelle est l’espèce noctu vescens et quelles sont les chenilles noctw vescentes ? On voudra bien nous accorder que de simples désinences -de nombres ne constituent ni un caractère générique ni une différence spécifique. u'on ne se méprenne pas sur notre intention. Ce n’est pas par esprit de critique que nous parlons ainsi, ni pour Je. vain plaisir de relever une distraction de deux entomo- logistes illustres que nous signalons ces inexactitudes. Nul plus que nous n’éprouve autant de reconnaissance envers ceux qui par leurs travaux nous facilitent l'étude si ardue des premiers états des Lépidoptères, et nous ap- précions d'autant plus leurs ouvrages que nous sommes plus à même de sentir les obstacles qu’il a fallu surmonter, les difficultés qu'il a fallu vaincre dans l’organisation, l’arrangement des familles et des genres, selon la méthode naturelle. 1 Mais nous tenons à prouver que si nous cherchonsà tirer profit des travaux de nos devanciers, nous ne négligeons pas de consulter toujours le grand livre de la Nature, acces- sible, à tous et dont on doit dire plus que de tout autre : Nocturna versate manu, versate diurna. Une qualité que nous aimerions à voir dans les descrip- tions de chenilles (1), c'est ce que nous appellerons la note comparée. Bien déterminer la forme de la tête et du corps, bien noter les points, les lignes, les dessins, etc., n'omettre aucun détail intéressant, c’est bien; mais appuyer sur un trait particulier, attirer l'attention sur certain caractère, quelque secondaire qu’il paraisse, pourvu qu'il serve à bien différencier les espèces qui ont entre elles un certain air de ressemblance et que l'on pourrait confondre aisé- ment, il nous semble que ce serait mieux. En se bornant aux espèces qui vivent aux mêmes époques et habitent une mème région, quels services ne rendrait-on pas ainsi aux entomologistes, dont toute l'ambition est de connaître les espèces propres à leur pays, eux qui seront toujours les plus nombreux et les plus actifs pourvoyeurs es grandes collections. serré suivre.) P. CHRÉTIEN. NOTES POUR SERVIR À LA FAUNE DES ENVIRONS DE PARIS (Suite.) + MomEAu DoMESTIQUE (Passer domesticus Briss.). Est l’oi- seau de Paris par excellence; il y est sédentaire. Cepen- x (1) Nous voulons parler des descriptions données par les ouvrages généraux, descriptions le plus souvent tirées blications spécialès ou faives d’après de simples sommairement de pu- s dessins. à dant quand mürissentles moissons et les fruits, très abon- dants dans nos environs, on voit des: troupes parfois in- nombrables, composées surtout de jeunes, venir s'établir dans les campagnes. Depuis l'hiver rigoureux de 1879- 1880, les moineaux sont moins nombreux chez nous. Nous avons observé plusieurs variétés : des moineaux blancs, tapirés de blanc, de couleur isabelle, enfin de plus ou moins noirs. Nous avons vu aussi deux sujets chez les- quels la gorge, le devant du cou et le haut de la poitrine étaient d’un marron pur au lieu d’être normalement d'un noir profond. Les moineaux ne sont pas des oiseaux mi- grateurs ; cependant dans certaines circonstances on en voit de nombreuses troupes se livrer à des déplacements assez considérables. (Voir à ce sujet la note que nous avons publié en 1878,p. 349 du Bulletin de la Société d’ac- climation de Paris). Moneau rRiQuer (Passer montanus Briss.), Très commun aux alentours des villes et villages ; même mœurs que le moineau domestique ; présente assez souvent des variétés blanches et isabelles. Moneau souLus (Passer petronia Degl.). Cet oiseau est rare aux environs de Paris. M. Gerbe avance qu'il a capturé quelquefois près. de Paris. Le marquis de Sinéty cite cinq captures faites dans la forêt de Fontainebleau. BouyrEuIL VULGAIRE (Pyrrhula vulgaris Temm.). Assez commun, surtout à l'automne. Se trouve à l'état sédentaire, mais en petit nombre et dans quelques de passage isolément et en petit nombre au mois d’ août ; en octobre et novembre, il passe isolément ou par petites troupes : c'est le passage le plus abondant de l’année ; en mars et en avril nous le voyons par couples qui re- gagne les bois, où il niche. : Nous signalerons une variété charmante ; tout, le plu- mage blanc lavé très légèrement de ‘rose sur le dessous du corps. BouvreuIL PoNCEAU (Pyrrhula coccinea de Selys.). Très rare aux environs de Paris. Nous ne pouvons mention- ner qu’une femelle capturée en 1810, faisant partie des col- lections du Muséum. — Delalande. Bec-cROISÉ ORDINAIRE (Loæia curvirostra Linn.). De pas- sage irrégulier, très abondant parfois. D'après les rensei- gnements quenous avons recueillis, il se montra en troupes nombreuses chez nous, pendant l’hiver très doux de 1821- 1822 ; Jules Verreaux m'a souvent raconté que les jardins de Paris et des environs étaient littéralement envahis par les becs-croisés. Très abondants aussi en 1836. Pendant l'hiver de 1868-1869, relativement assez doux, les bec-croisés se montrèrent en grand nombre dans tous les environs de Paris et dans la ville même. Le bec-croisé paraît sédentaire dans la forèt de Fontaine- bleau, où il nicherait chaque année, selon le marquis deSi- néty. Nous avons vu plusieurs fois des jeunes sur le mar- ché aux oiseaux de Paris, ce qui nous fait penser que le bec-croisé niche dans quelques localités près, de Paris. Enfin, il y a une vingtaine d'années un nid a ététrouvé dans le parc de Stains, près Saint: Denis. Gros UIAU 1274 is VieilL.). Aussi nommé pinson royal; est commun n dans ns lee forêts, les bois 1462 ILE NATURALISTE etles jardins ; se montre même dans Paris. Niche sur les arbres élevés et quelquefois sur les arbres fruitiers. Sé- dentaire, et de passage en automne et au printemps. VERDIER coMMuN (Ligurinus chloris Kock). Impropre- ment et généralement appelé bruant, tandis qu’on donne au bruant jaune le nom de verdier. Commun partout ; sé- dentaire, et de passage en automne et au printemps; en automne il forme des troupes nombreuses, au printemps il passe par couples. Pendant le mois d'août 1867, j'ai vu à Dugny (Seine) une bande de verdiers, composée surtout de jeunes, en- core à leur premier plumage, probablement des familles qui s'étaient réunies ainsi et formaient une société que j'estimais à cinq ou six cents individus. Ils restèrent plu- sieurs semaines dans cette même localité. PiNsON ORDINAIRE (Fringilla cœlebs Linn.). Très commun, même au centre de Paris, dans tous les endroits où il y a des arbres et s’y reproduit. A l’automne et en hiver, nous voyons en plaine et sur la lisière des bois des troupes considérables de pinsons. Nous avons remarqué plusieurs fois des bandes très nombreuses composées pour ainsi dire uniquement de femelles. M. Z. Gerbe constate au con- traire que dans le Midi les bandes de pinsons qu’il a ob- servées comptent plus de mâles que de femelles. Il existe dans les collections du Muséum de Paris une variété fort curieuse, c’est un mâle dont tout le dessus de la tête, du cou ét les joues, habituellement d’un gris cendré, sont d'un roux vineux comme le dessous du Corps. PiNsoN D’ARDENNES (Fringilla montifringilla Linn. ). Très commun en automne et en hiver dans les bois comme en plaine. Arrive aux premiers froids et repart en février et mars; se montre d’abord isolément, puis en troupes très édasidératits parfois. Nous avons fait la mème remarque pour cet oiseau que pour l’espèce précédente, on voit des bandes presque uniquement composées de femelles. Parmi les mâles que j'ai eu souvent l’occasion d'examiner, j'ai constaté que chez quelques-uns l’espace compris entre les deux mandibules inférieures était noir comme le dessus de la tête, tandis que chez d’autres sujets cette partie était d’un roux orangé comme le reste ou le devant du cou. Di- sons une fois pour toutes, qu'à ces troupes de pinsons d'Ardennes se réunissent celles que forment les pinsons ordinaires, les moineaux, . friquets, les bruants, les verdiers et les chardonnere NIVEROLLE DES NEIGES bn ray nivalis Brehm.). Très rare; je n’ai eu qu’un sujet entre les mains; il avait été tué en hiver à Asnières. D. VULGAIRE (Carduelis elegans Steph.). Très commun partout; se montre même à Paris ; observé au Jardin des Phaiites par M. Paquet. Nous en avons vu aussi dans le jardin des Tuileries. Sédentaire, et de passage en automne et au printemps par troupes nombreuses. TARIN ORDINAIRE (Chrysomitris spinus Boie.). Commun on hiver dans tous les endroits où il trouve des graines d’arbres dont il se nourrit, surles aulnes particulièrement ; arrive isolément, puis en troupes nombreuses en octobre et novembre, repart en février, mars et avril. De passage annuel et régulier. SERIN MÉRIDIONAL (Serinus :meridionalis Bp.). ‘Assez rare aux environs de Paris et de passage en automne. M. Paquet, qui a fait une étude particulière de cet oiseau, avance que le cini se rencontre toute l’année dans la ville même de Paris, qu'ilse serait fixé dans plusieurs ‘jardins publics et cimetières, et s’y reproduit probablement. LiNorTE vuLGarre (Cannabina linotta G.'R. Gray). Com- mune partout, principalement aux passages d'automne et du printemps. Quelques couples sont sédentaires et se reproduisent chaque année dans nos environs. LiNÔTTE À BEC JAUNE (Cannabina flavirostris Brehm.). J'ai plusieurs fois trouvé cette espèce sur le marché aux oi- seaux de Paris, mais je ne l’ai jamais capturé moi-même. SIZERIN CABARET (Linaria rufescens Nieill.). Assez com- mun à son double passage de l’automne et du printemps, montre chaque année chez nous isolément ou pe re troupes. SIZERIN BORÉAL (Linaria borealis Vieill.),. gs passage en automne et en hiver, mais assez rare. J'ai vu plusieurs fois ce sizerin sur le marché aux oiseaux de Paris. ) Nommé vul- Proyer » Europe(Miliariaeu gairement barbari ou tartari; est commun dans toutes nos plaines. L'espèce paraît sédentaire, cependant les troupes nombreuses que nous voyons en automne et en hiver pourraient bien venir d’autres pays. Pendant l'hiver 1870- 1871, les braconniers en prirent beaucoup la nuit au filet dans les plaines de Gennevilliers. IL niche régulièrement chaque année dans les plaines. Je signalerai une variété isabelle. -BRUANT JAUNE (Emberiza cilrinella Linn.). L'espèce la plus commune et la plus répandue ; se rencontre même à Paris dans les quartiers excentriques ; sédentaire ; niche dans les.haiïes et sur la lisière des bois. À l'automne et en hivér, on en voit des troupes nombreuses. Bruant zz1 (Emberiza cirlus Linn.). Assez commun; sédentaire dans quelques localites, où il se reproduit : de passage en automne et au printemps, il se montre isolé- ment, par couples, ou en compagnie des bruants jaunes. Bruanr rOu (Emberiza cia Linn.). Rare ; de passage seu- lement. En février 1884, nous en avons vü plusieurs qui avaient été pris aux environs de Paris. BRUANT ORTOLAN (Emberiza hortulana Linn.). Assez commun ; de passage régulier et annuel; arrive en avril et mai, repart en août et septembre ; se reproduit dans quel- ques localités. D’après le marquis de Sinéty, ce bruant se reproduirait en grand nombre dans toutes les vignes siluées sur les coteaux exposés au midi dans les environs de Montereau ; voyage en troupes. BRUANT DE ROSEAUX (Cynchramus schæniclus Boie. ). Assez commun ; de passage par troupes plus ou moinsnombreu- ses qui se cantonnent pendant un certain temps en automne et en hiver; arrive en octobre et novembre, pour repartir en février, mars et avril; il regagne alors quelques locali- tés où il niche, comme l’a observé le marquis de Sinéty dans le département de Seine-et-Marne. D'après M. Paquet, on en voit en novembre à Paris sur les étangs de la Gla- na RUSTIQUE (Cynchramus rusticus Z. Gerbe), Cette LE?! NATURATLISTE re 194 2 £ ee " espèce, propre rarement: chez nous ; cependant j'ai tué un mâle adulte, le 15 octobre 1861, dans le parc de Garges (Seine-et-Oise). BRUANT DE NrIGE (Plectrophanes nivalis Mey et Wolf). D’après M. Z. Gerbe, cet oiseau se montre tous les ans de passage dans le nord de la, France et parfois même aux environs de Paris. Onle trouve mêlé aux troupes.de bruants et surtout d'aloueites. En 1871, des chasseurs. d’alouettes bre,un bruantde neige dans Ja plaine de Gonesse (Seine- -et- -Oise) et me l’apportèrent encore vivant. BRUANT_.MONTANN, (Plectrophanes lapponicus Selby). Cet oiseau, suivant M. Gerbe,nous visite toujours à Rp prirent, d son passage, pour n'être Das annuel, n’en es pas MONS soumis à des causes bien déterminées qui se reprodui- sent à des époques plus ou moins éloignées ; aussi pour- rais-je citer plusieurs captures de cet oiseau : une entre autres qui a été faite en 1844. L’individu pris était un jeune mâle en plumage d'hiver, il faisait pertie d'une bande d’alouettes. (A suivre.) CRETTÉ DE PALLUEL. DESCRIPTION D'UN CHELONARIUM NOUVEAU Chelonarium liratutum, C. F. Ancey. — Corpus ovale, -satis elongatum, nitidum, brunneo-piceum, subtus cum capite, pedibus; parteque thoracis reflexa valde confer- timque : punctatum, basi sinuatus et -crenulatus,. disco laxe gran granulis singulatim:setiferis. Scutellum ah Er Elytra elongata, humeris callosa, primum subparallela et vix attenuata, ad-apicem paulatim rotundata, medio sub- planulata, ad marginem minute carinata, poris setigeris numerosis, sed non valde approximalis punetulata : uno- quoque lineis elevatis 5 longitudinalibus, subflexuosis, elevatis luteo dense setulosis lateralibus basiineipientibus, abrupte post media elytra desinentibus, subobliquatulis,: externisque (spatium videlicet suturale nudatum reliquen- tibus), devorato ; inter has lineas serie punctulato. Long. : 7 1/2; lat. ; 2/3 mill. Pernambuco (Brésil). Cette magnifique espèce se distinguera de toutes les au- / tres par sa forme subparallèle, l’ aplatissement de la région suturale commune aux deux élytres, mais. surtout par les 5 lignes élevées, soyeusés, étroites, longitudinales, sub- flexueuses et d’un beau jaune qui disparaissent toutes | simultanément avant le tiers postérieur, ayant pris nais- | sance à la base, et qui ornent la surface de chaque élytre: _ dans sa partie extérieure, laissant la partie suturale com- mune dépourvue de cette ornementation. Cette sculpture n’a rien de commun avec les lignes longitudinales dont sont pourvués certaines espèces du même genre. + orientale; comantre: luteo: sat: dense: squammulosum, | - castaneum. Tarsi palpique: rufescentes ; antennæ cas- taneæ: Prothorax :marginibus valde carinaiis, és 8 nulos ns BIBLIOGRAPHIE M. G. Rouy. — Eweursions bolaniques en Espagne en 1881 et 1882. (Orihuela, Murcia, Velez-Rubio, Hellin, Madrid, Irun) M. G. Rouy continue la série de ses publications d’un si vif intérêt sir la flore de la Péninsule ibérique. $es « Excursions.» .en.1879-80 à Jativa, à Valldigna, à la sierra Mariola, ont paru dans le Bulletin de la Société botanique de France, celles de 1883 sont en cours d'impression dans le même recueil scientifique, et-les lecteurs du Naturaliste connaissent les Matériaux pour la revision de la flore portugaise que notre savantcollègue y publie depuis de:x ans. Nous ‘avons à 'parlér aujourd’hui du Compte rendu: des herborisations faités en Espagne en 1881-et 1882; qui vient d’être'inséré dans la Revue des Sciences naturelles. Cétte fois, M/Rouy a étudié la végétation ‘des environs de‘Orihuela, Murcia; Vetez-Rubio'etlasierra deMaimon ;: Héllin, Madrid; Irun; il aété accompagné en 1882:par M. À. Guillon, d’Angoulémé: Fidèlerawprocédé rationner qu’il a adopté depuis cinq ans, äl a choisi; danschaqué ré=" gion, un centre d’excursions dans lelrayon duquel il à fait les herborisations les ‘plus’ fructueuses;: découvert des” espèces ou formés non: décrites encore, ou non signalées! jusqu'à présent, Pour donner une idée de: l'importance de£ recherches dé M: Rouy, nous nous bornérons à ‘dire qu'il indique, pour 868plantés,.des «localités non-mentionnées - dans le Prodromus floræ” Hispanicæ} 72=plantés ! so « n'avaient pas encore élé trouvées dans les provinces par conrües, et 6 absolument nouvelles pour fa flore de: VEse pagne. Ces dernières sont : Eruca stenocarpa Boissret: Reut., Biscutella ambigua DC. Var.Lusilanica (B. Lusila- nica Far ), Reseda lutea L. var. hispiduia, stricla, pul- chelta 3. Müll., Orobanche Spartii Guss M. Rouy décrit eomme ‘espèces nouvelles : Platycapnos grandiflorus, Malcolmia castellana, Ononis'brachyan- tha, Rosa Almeriensts, Filago pséudo-Eva, SOnchus zollihofertioides, Thymus Barrélieri, Thymus paradoaus * hybride des 7. Funhit Cosset"T. Zygis L.), Beta atri- plicifotia. N fait connaître ensuite le résultat de ses obser- vations sur un certain nombre d’autres espèces plus ou moins litigieuses. Les Yasien rooherehes de M. _Rouy, ses découvertes les documents récents les plus importants à à consulter sur la flore si riche et encore si imparfaitement connue de la Péninsule ibérique. tn, Cu: MAGNIER. CHRONIQUE.ET NOUVELLES Le 1+ mai dernier a eu lieu au Muséum d'histoire natu-° relle la fèté du cinquantenaire de l'entrée de‘M."Jules Des: novérs, membre de l'Institut, comme bibliothécaire du à Muséum d'histoire naturelle de Paris. Tousles professeurs, L Domsgemmannesereenee | 464 dans le cours de l'expédition du Talisman. LE NATURALISTE y. se sont réunis et lui ont offert à cette occasion un objet d'art en bronze : M. Fremy, directeur du Muséum, dans une courte, mais chaleureuse allocution, a rappelé tous les nombreux services que M. Jules Desnoyers avait rendus et tous les efforts qu'il avait faits pour arriver à aug- menter dans une telle proportion les documents de la bibliothèque du Muséum. En effet, elle possédait en 1834 dix mille volumes, et elle s’est accrue depuis cette époque dé cent soixante mille volumes y compris les brochures. | M! Jules Desnoyers, très ému, a prononcé quelques pa- roles de remerciement pour l'attention délicate dont il était l’objet. M. P. Fischer, aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle, a donné dans le Journal de Conchyliologie les diagnoses d'espèces nouvelles de Mollusques recueillis Ce sont : Fusus Abyssorum, de 35 millimètres de long sur 20 millimètres de large, habite les côtes occidentales de l'Afrique (Sahara, Sénégal), entre 2 287 et 5005 mètres de profondeur. Marginella impudica, longueur 38 millimè- tres et largeur 17 millimètres, se rencontre sur les côtes du Sahara par 800 à 1 140 mètres de profondeur. O0co- s sulcata, espèce d’un genre nouveau, longueur 36 mil- limètres et largeur 29 millimètres; Sénégal, Açores, de 1258 à 3655 mètres de profondeur. Ce nouveau genre se rapproche des Triton, Dolium, mais a de grandes res- ! semblances avec le genre Anura. Gibbula Gorgonarum, grand diamètre 14 millimètres, petit diamètre 12 milli- mètres, hauteur 10 millimètres, habite les îles du Cap- a Vert, de 410 à 596 mètres de profondeur, espèce com- muüne. * é * * Dans les récompenses décernées par la Société nationale d’Acclimatation -de France, M. Louis Magaud d’Aubusson a obtenu une médaille de première classe pour la premièr partie de son ouvrage intitulé les Oiseaux de France. Nous avons donné dans un précédent numéro une analyse du premier volume : les Corvidés (1). OFFRES ET DEMANDES | Vente publique d’une belle et précieuse collection de co- | quilles (Mollusques céphalés et acéphalés), livres d'histoire naturelle, armoires, etc., provenant de la collection et bibliothèque de M. J.-B. J. van Rosandael à Dordrecht (Hollande); qui aura lieu au dômicile du défunt (Voors- traat D. 323), le lundi 26 mai 1884, à dix heures et demie du matin, par la librairie A. Eeltjes. Le catalogue détaillé sera | envoyé gratuitement. à toute personne qui en fera la de- |: mande par lettre affranchie (Rotterdam-Oppert 94). | Avis, — Les personnes qui désireraient acheter la col- lection entièré sont priées de s'adresser au libraire ven- deur, au moins huit jours avant le commencement de la vente. i ÿ Collection de Dytiscides, Gyrinides, Hydrophilides, Staphylinides, comprenant 371 espèces et 838 exem- plaires, renfermée dans 10 cartons 19 x< 26; parmi : Dylis- eus lalissimus ©$, lapponicus T?: une belle suite de Hydroporus, Pelobius Hermanni, Velleius dilatatus, etc. Prix : 90 francs. Collection de 300 espèces de fossiles du bassin de Paris, comprenant environ 800 exemplaires étiquetés et rangés en cuvettes. La liste sera adressée franco sur demande. Prix : 250 francs. (Une erreur typographique dans un pré- cédent numéro nous avait fait dire 350 francs au lieu de 250.) : ; Collection de Throscides, Eucnémides et Elatérides d’Eu- rope, composée d’une partie de la collection de feu Guérin- Méneville, qui a servi à M. le D' Candèze pour sa Monogra- phie, dont plusieurs espèces sont des types, et en partie par les collections Raffray, Cabarrus, Monchicourt, etc. Cette collection, qui est bien déterminée, comprend 174 espèces, 555 exemplaires contenus dans quatre cartons 19 >< 26. Prix : 75 francs. Collection de Throscides, Eucnémides et Elatérides exo- tiques, choisie parmi les belles espèces de ces familles, entièrement revue par M. le D: Candèze, contenant environ 60 types lui ayant servi pour faire sa Monographie et à peu près 75 espèces étiquetées de sa main, plus un certain nombre de types de feu Guérin-Méneville. Cette superbe collection, remarquablement déterminée comprend 195 espèces, 449 exemplaires, parmi lesquels nous remarquons les genres suivants : Agrypnus 10 esp., Adelocera 6 esp., Lacon 16 esp., Tylotarsus 3 esp., Alt- teus 2 esp., Clenicera 2 esp., Iphis 3 esp., Alaus 17 esp., Campsosternus 4 esp, Pectocera, Oxynopterus, Tetra- lobus cylindriformis, etc. Le tout contenu dans sépt car- tons 19 >< 26. Prix, 250 francs. à Collection de Clérides, européens etexotiques, soigneuse- ment déterminée, comprenant 47.espèces, 174 exemplaires parmi les genres suivants : Macrotelus, CGymatodera, Na- lalis, Scrobiger, Zenithicola, Eleale, Omadius, Hydno- cera,Chariessa, Orthopleura, Enoplium, elc. etc. Prix : 40 francs. * F + On demande en quantité des Courtillières (Gryllotaipa vulgaris). S'adresser pour les collections et les demandes ;, au bureau du journal. Le gérant, Émile DEYROLLE. (1j Au bureau du journal, prix : 35 francs. smepgnrs mare are es era 5067 — Paris. Imp. A. L. Guizor, 7, rue des Canettes. 2 né Hoi PENSER ET 2 à à tn te At gi arnont 6 Année. N° 59 1" Juin 1884. LE NATURALISTE JOURNAËE DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1* et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CÉ QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal France et Al ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Pays compris re mpeg à ostale, JT. à RUE DE LA MONNAIE, 23 Pons les pris os dd à es PARIS rl compris) Secrétaire de la Rédaction : =<26. Cett ,esten parfait état; nous citerons parmi les bonnes espèces : Nœmia vittigera, Coccinella trifasciata, Chilomentis vit- tata, Synonycha grandis, Charia mirabilis, Neda san- guinea, ferruginea, Chüocorusplalycephalus,cæruleus, Brumus 8-signatus, Novius cruentatus, Epilachna pavo- nia, prix : 45 francs. * # * Collection de Dytiscides européens comprenant 121 es- pèces et 424 exemplaires, prix : 40 francs. * Le à Collection de Gyrinides et d’Hydrophylides européens comprenant 87 espèces représentés par 296 individus, prix: 30 francs. Nous venons de recevoir des Philippines de beaux exem- plaires dZupleclelaaspergillum, ceséponges à charpente treillissée, élégante, unie à une touffe de poils siliceux, garnie de nombreux crochets én hamecon, qui servent àen- lacer les corps étrangers ; de nombreuses étoiles siliceuses, de configurations variées, sont situés dans les mailles du réseau. 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LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1* et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 France et Algérie Pays co Tous les autres pays ABONNEMENT ANNUEL : Payablé d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. mpris: dans l'Union postale... {Affranchissement compris) ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Secrétaire de La Rédaction LES, ARONNEMENTE PARTENT pu 1° Age DE CHAQUE! ANNÉE Le, Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire. officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère coutement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. or PA D DES SCIENCES a ee SÉANCE DU 81 mars 1884 (Suite) Des causes qui peuvent modifier les effets de l'action dtrectrice de la lumière sur les feuilles. — Note d M. E. Mer. - M. Mer a déjà fait voir en avril 1883 que le géotropisme dissimule parfois action directrice de la lumière sur les feuilles. D'autrés causés peuvent agir aussi, comme le témoignent les faits suivants. Un Aÿies pectinala isolé, ayant les feuilles des rameaux du bas écartées entre elles et disposées à plat sur la face supérieure, à par contre, dans les rameaux plus élevés, les feuilles dressées. et de profil pour la face supérieure, tandis que les feuilles des rangées latérales sont d’autant plus inclinées sur Pho- rizon qu’elles se rapprochent plus de la. face inférieure, Un: Avies nordmanniana a les feuilles de la face supé- rieure des rameaux voisins de la cime, placées ee verticalement. On peut ainsi expliquer ces faits : feuilles, plus nombreuses sur les rameaux eines à cause de l'activité de la végétation, se placent de profil pour être mieux éclairées, car disposées à plat et très rapprochées , elles se recouvriraient et se porteraient ombrage. D'autre part, la position des feuilles dans le sommeil diurne est tantôt la mème comme chez Omalis acetosella, et tantôt opposée, chez Robinia et Phaseolus. Diverses expériences de M. Mer le conduisent en résumé à conclure que : 1° l'orientation des feuilles n’est pas fou- jours un indice de leurs besoins sous le rapport de l'éclairage, parce que cette orientation résulte parfois d’influences multiples qui modifient plus ou moins l'ac- tion directrice de la lumière ; 2° le sommeil diurne des feuilles, ne. doit pas être {owjouwr's considéré comme. un résultat de cette action directrice: acquis en vue de les soustraire.à une.trop. vive radiation, puisque si, dans cer- tains cas, on modifie soit leur position, soit la direction des rayons lumineux, elles ne s’orientent plus de manière à être éclairées sous l'incidence la plus oblique ; % il en résulte que les termes. de diahéliotropisme et de- parhé- liotropisme, employés dans. leur plus large acceplion, doivent seulement. servir à indiquer les positions des feuilles par rapport à la direction des rayons lumineux, sans rien. faire préjuger des causes qui les ont produites ; 4° enfin, dans ce cas comme dans bien d’autres, Fexplica- tion d’un fait ne saurait être, puisée. dans les nécessités ” imposées par de prétendues causes finales. * ** Origine de. certains phosphales de chaux, en amas dans les caicaires de la série secondaire, et de certains minerais de fer appartenant à la division des minerais en grain. — Note de M. Dieulafait. On sait que les boues des marais 5 saiants contiennent beaucoup plus d'acide ph et des fleuves, et sont riches en manganèse ; les calcaires bitumeux comme ceux de l’oxfordien, et les calcaires magnésiens des séries sédimentaires, sont relativement riches en phosphate de chaux et en manganèse ; enfin les marbres cipolins donnent tous de l'acide phosphorique en quantité notable (souvent 1 p. 100). L'ensemble de ces faits trouve une application directe dans la question des phos- phates de chaux naturels. Dans cet ordre d'idées, les prin- cipaux faits acquis sont les suivants : 1° les phosphorites se. TRES RÉ RE E aoRmcE 482 LE ie RS n'existent que dans les régions conslituées par des cal | caires durs et privées d'eau; æ ces jours des calcaiges bitumireuxéou de lièrement riches"en. phoSphatéS ; 3° le les phosphates Sont, ordibairémentien fe avec des dépôts tertiaires ; 4° les dépôts de phosphorite sont-toujours situés sur des ploteaux-ealcaÿres, d'atti: rentrant dans cette règle, qui eñisle tudes diverses, mais auiour d'eux des dépressions ou des fractures consli- tuant un système d'appel péri manént pour les‘eau% des' plateaux ; 5 les cavités à phosphorites contiennent tou- jours nee d'argiles rouges, mêlées de minerai de fer en grain; 6° les phosphorites existent daris les pañties les plus horizontales et surtout dans les parties latérales des excavations, et on les rencontre toujours incrustlées dans le sol des galeries ou des poches,et-jamais au pla-.| fond ; T°'enfin, les phosphorites les moins colorées, même celles qui sont d'un blanc de neige, sont toujours. riches! en manganèse. Comparant et analysant ces deux séries de remarques,:on..pourra dire -que:les agents. qui, ont rongé les-caleaires-et déposé ;dans-les:cavités ainsi. for- mées des _argiles, des minerais de fer en grain et des phosphorites, doivent èlre identiques aux eaux et boues des lagunes modernes. Les boues s'oxydent, les’ eaux creusent les roches calcaires, d'autant plus: vite’ que ces dernières sont magnésiennes, et éofténant' RGES des ceux qui existent dans la montagne creusée parles eaux: On aurait ‘ainsi d’un côté du calcaire, deS'phôsphates et du fer à l'état de dissolution, ét de l’autre, dés argiles très ferrugineuses en susperision: Si le courant d'eau se ra: lentit, le phosphate abandonneraït, äa contact de la paroi calcaire, l'élément ‘acide ‘et se déposerait, mais dans ‘les parties basses des 'galéries ét dés poches, $0us Pargile, et ne pourrait se précipiter que dans dés cavités à parois calcaires: Voilà pour les phosphorites } maintenant pas- sons aux Minerais de fer en grain. On précipite du phos- phate de fer, si l’on met en contaët du calcaire 'et dé l'eau acide tenant en dissolution des phosphates et'du fer. Ceci explique comment le minerai de fer en grain est toujours phosphoreux, toujours en contact avec des calcaires, et | pourquoi les phosphales sont toujours associés à ces ! genres de. minérais: On a vü, dans des communications | précédentes, que lès gypses, les sels, elc:, dé la période tertiaire, sont des dépôts de lagunes laissés par l’évapo- ration des eaux marineS'de Celle époque, ét l’on sait a ces dépôts sont plus développés-dans la série tertiaire aucune autre époque. Les changements fréquenis à te hé la différence de la christianile dans les laves nn 1e Mi Li la , dé — Note de | iauitesa À hu conti 6 | 1es vacuoles de la dolérité de là chaux dé Bergonn d'Issoire, avec la Jetons et la mésole. Elle _. âé S observée aussi sur une mésoiype altérée du puy de Narmar. On la trouva aussi associée dans des scories laviques au puy de la ‘Velle, puis dans-le basalte compact du cap de Prudelles, | puis au plateau des Côtes, près Clermont, et enfin près du village d'Aubière et dans un ravin à l’est du plateau de Gergovier La:christianite se montre dans tous.ces. gise- .ments, sous forme de petits :eristaux très nets, visibles à l'œil nu, d'apparence simple, soit limpides, et transparents, soit opaques et d’un blanc de lait. Au cap de Prudelles, elle empâte souvent, dans les cavités du basalte, une substance compacte et verdâtre qui se rapprocherait de la laumanite. Même association dans des basaltes traversant et recouvrant le granit, dans les montagnes du Forez à la limite des départements du Puy-de-Dôme et'dé la Loire. En résumé, si la mésotype est la plus bellé des zéolithes des basaltes du plateau central, la christianite n’offre pas au minéralogiste un moindre intérêt, et il était intéressant | de signaler sa diff sion, pêu remarquée usqu’ici, dans ce même plateau central. SÉANCE DU 7 AVRIL 1884 Réclamation de priorilé, à propos de communications récentes, sur la -vitalité du virus et de la levure de bière. —— - Lettre de M. Melsens. = Fabrolo les expériences. qu'il a publiées dans les Comptes rendus en 1870, tomes LXX. et LXXI, et pour les- quelles ‘il réclame. la priorité ‘dans ‘cet ordre de recher- ches, M: Melsens fait observer qu'il a poussé la pression jusqu’à 8000 atmosphères, soit 80000 mètres de pression d'eau. La méthode d'opération était. différente de celle employée par les: derniers expérimentateurs, R, Pictet, Yung et. Regnard; quoi qu'il:en soit, la conclusion tirée par M. Regnard, de ses expériences de pression, confirme les résultats obtenus par M. Melsens, Pour ce qui regarde l'action du froid sur la levüre de bière, M, Melsens main- | tient ce,.qu'il. a. dit en. 1870, c'est-à- dire, que l'énergie du | ferment est.diminuée, mais la vie n’est pas détruite parles froids le plus intenses. que l’on puisse produire (environ époque, dans. la répartition des,mers et, des continents, expliquent alors pourquoi la séparation et l'isolement. .des | phosphates, des argiles ferrugineuses et deicertains mine- rais de, fer. en..grain, ont, dû s'effectuer principalement pendant. la. période, tertiaire, alors que. les. conditions nécessaires el suffisantes ‘pour amener ce résultat avaient || ee Dress atteint. leur ma sous.Je,rapport de:la nie corame _sous.le rapport F = alé alone : FH st} nos alt hM Ait 2 ji : *»* 100 degrés au-dessous de: zéro), dans les conditions tou- tefois. où. il a-Opéré. Pe mème, il soutient. que. dans les circonstances où. il. était placé, le virus-vacein n’est pas alétrit 6 et ne. Ro i pas sa sairRleneR, Si LE NARRARIPTE 483 NOTES POUR SERVIR : À ha FAUNE DES ENVIRONS DE PARIS | (S uite) - PIGEONS (Columbeæ.) re RAMIER (Columba palumbus Linn.). Très com- mun partout, se montre en grandes troupes en automne, en hiver et au printemps ; niche dans tous les bois et les | forèts de nos environs ; se trouve à l'état sédentaire dans | les jardins de Paris. Les ramiers qui vivent aux Tuileries et aus d’autres promenades, loin de se montrer farouches comme ceux qui habitent les campagnes, sont plus familiers que des pigeons domestiques,; ils viennent se petcher sur les bras et les épaules de certains promeneurs, qui sont, arrivés à les apprivoiser au. point de les amener à prendre dans la main etmême dans la bouche des miettes de pain. En 1871 cès charmants. oiseaux avaient presque tous disparu des Tuileries ; pendant | la Commune (mars, avril et mai 1871) beaucoup furent chassés et tués à coups de fusil, les sur- vivants s’enfuirent PRrAYÉE par. les incendies etle bruit. des armes à à feu. COLOMBE GOLOMBIN Conde œnas Linn. ). eee au prin- temps, repart en automne, voyage par grandes troupes, va parfois de compagnie avec les ramiers, se reproduit dans nos, forêts, notamment à Compiègne et à Fontainebleau. En mars 1884, j'ai vu un couple de. colombin habiter lej jar- din des Tuileries à Paris, et nicher sur un arbre voisin du fameux marronnier connu sous le nom du vingt mars. Est- ce un fait isolé ou chaque année cette espèce se reproduit- elle à, Paris? je n’en avais pas encore fait la remarque. i ser | GALLINAGÉS | (Gallinæ.) SYRRHAPTE PARADOXAL (Syrrhaptus paradoæus Licht.). Ce curieux habitant des steppes de l’Asie s'est montré plu- sieurs fois en Europe, notamment en 1863, aux ‘environs de Chalon-sur-Saône et plusieurs sujets ont été trouvés sur nos marchés de Paris. — Ce passage s’est étendu dans presque toute la France, jusqu’en Bretagne. Perprix ROUGE (Perdriæ rubra Briss.). Jadis commune partout, elle est devenue très rare, je ne sais pas même si l'espèce existe encore aujourd’hui aux environs de Paris. Jusqu’en 1830 on tuait des pérdrix rouges, à Dugnÿ, au Bourget, dans la plaine Saint-Denis, etc., mais l'espèce n’a pas résisté aux destructions de gibier rrhre aux environs de Paris en 1793, 1830 et 1848. © STARNE GRISE (S/47 na Cinerea Bp.). Vulgaiténent a per drix | grise, est encore assézrépandue, grâce aux Soins que prennent € de leurs chasses un certain noïbre dé proprié- taires ; mais elle tend à disparaitre, ec on peut dre qu ‘elle n'existe plus qu'à à l'état artificiel, cé (HTAIEL STARNE AUX DOIGTS Courts (Séarna brachydactyla C. P.). | Cette espèce est connu de nos chasseurs sous le nom de | Perdrix de passage, parce qu'en effet elle ne se ontre dans'nos plaines en automne qu’en passage, parfois en en’troupés nombreuses, mais il est presque impossible de | les approcher à portée de fusil (Voy. le ENahirese, n°5? Jau 15 février 1884, p. 412). Caire (Commune (Coturniæ communtis Bonn.). Autrefois | très abondante! chez nous; depuis les destructions opérées | chaque année dans! le midi dé l'Europe et le nord de l'A: frique l'espèce diminue d'une facon à croire que d'ici peu elle deviendra rarè. Arrive en avril, repart en septembre étoctobre À FAISAN VULGARE cPhhstants colchieus Linn.). Depuis très longtemps naturalisé én' France, se trouve abondamment dans toute les chasses gardées où l'on n’épargne aucun Soin pourle propager et le multiplier. Outre cette éspèce on trouve maintenant à l'état sauvage plusieurs autres faisans dans nos forêts et nos bois, introduits depuis quel: Lo he années Ars es ge Ébbe Det aid vénérés, elc. Su ÉCHASSIERS (Graliæ.) OuraRnE BARBUE (Olis larda Linn.). Se montre irrégu- lièrement de passage au printemps et en hiver. Jules Ver- reaux m'a raconté bien souvent qu'il avait tué un couple d'outardes, mâle et femelle, au mois d'avril dans la plaine Saint-Denis à peu de distance ‘des fortifications. Pendant le rigoureux hiver de 1879/1880 plusieurs ou+ tardes ont été tuées dans nos plaines ; je puis citer, entre autres captures, celle d’uné femelle adulte tuée à Dugny. OuraRDE CANEPETIÈRE (O/ëS tetram Linn.). De passage au printemps et en automne dans lé mois de septembre, as: sez commune dans toutes les plaines du nord-est de Paris. OEprcNÈME entArb (Œdicnemus crepitans Temm.). Ne se rencontre que dans certaines localités où il niche, l'espèce tend à disparaître. D'après le marquis de Sinéty il serait encore assez commun dans les plaines des environs sa Fontainebleau. Pivvier Doré (Pluvialis apricarius Bp.). De passage en mars et avril, et novembre et en octobre, depuis une ving- taïne d'années cet oiseau devient de plus en plus rare à son doublé passage et ne se montre plus comme autrefois par petites troupes. GuiGNaRD DÉ SIBÉRE (Morinellus sibtricus Sp.). Encore une espèce qui tend à disparaître non seulement dans nos environs, mais même dans'toute la France; autrefois de passage en mai ét août, on né voit Dr que très rarement cet oiseau inconnu de nos chasseurs Pruvier À CoLctér (CHaradrius minor Boie.). De passage en avril, août et septembre; se rencontre sur les bords de la Seine et de plusieurs autres rivières. J'en ai tué un Sur la route de Flandré à la sortié de Paris, et deux aütres su- | jéts en septémbre 1869 le long de la rivière de More à Bonneuil (Seine lét-Oise). espèce se rt plus rarement que la précédente, cepen- 157 ou GRAVELOT De Kent (Charadrius cantianus Lath). Cette eu ——s À ! | | TEE ne 0 eme pee tt ti —— 484 LE NATURALISTE dant je pourrais citer un certain nombre de captures faites sur les bords de la Seine. VANNEAU HUPPÉ (Vanellus Cristatus Meyer et Wolf). De passage régulier au printemps et à l'automne, voyage en troupes parfois très nombreuses; niche dans quelques lo- calités. Couruis cENDRÉ (Numenius areuatus Lath.). Cet oiseau, quifréquente surtout les plages, ne se montre qu'acciden- tellement chez nous, en automne et au printemps, dans les plaines et sur le bord des cours d’eau. BARGE EGOCÉPHALE (Lémosa ægocephala Leach.). De pas- sage régulier en avril, septembre et octobre, voyage par pelites troupes; ne se rencontre que dans certains endroits marécageux et sur les bords de la Seine. BarGs Rousse (Limosa rufa Briss.). Plus rare que l’es- pèce précédente, passe aux mêmes époques, se rencontre parfois isolément ; ainsi nous avons tué une femelle adulte en octobre dans la plaine de Dugny. BÉCASSE ORDINAIRE (Scolopax rusticola Linn.). Arrive en automne et repart au printemps; quelques couples nichent dans nos bois, surtout quand les hivers sont peu rigou- r ux. (A suivre.) CRETTÉ DE PALLUEL. LES CHENILLES DU GENRE COSMIA (Suite) Chez Trapezina la peau est d’une transparence telle qu'elle donne à cette chenille un aspect vitreux, surtout dans l’âge moyen. Elle est donc de couleur verte très variable, mais les incisions sont très jaunes. On la rencontre quelquefois marbrée de violet sombre par place, quand il lui est arrivé de dévorer quelque che- nille brune. Ce qui la distingue des autres Cosmia, c'eslla stigmatale très large et plutôt jaunâtre que blanche; la dorsale est blanche, fine ; les sous-dorsales sont très fines, interrom- pues; les trapézoïdaux, très saillanis, sont entourés de blanc. Les stigmates sont situés en plein dans la stigmatale et entourés de blanc. On trouve quelques sujets dont la stigmatale est sur- montée d’une bande noire plus ou moins intense et dont tous les points ordinaires sont bien marqués en noir. Le premier caractère fait ressembler ces C. Trapezina à certaines 7œæn. Gothica ; mais la large sligmatale est d’un blanc pur dans celle-ci, elle est plutôt jaune dans celle-là. L'aititude de 7rapezina rappelle un peu celle de C. Aff- ñis. Elle s’aplatit en effet la partie antérieure du corps, ses côlés sont carénés et le 11° segment est saillant. Est-ce un signe particulier de férocité ? La variété verte de Tæn. Cruda a beaucoup de rapports avec Trapezina, Voici leurs principales différences : Cruda a la tête plus forte que Tragezina; la stigmalale aussi large est ornée chez Cruda de taches ferrugineuses, ces taches n’existent pas chez Trapezina; Cruda n’a pas les points trapézoïdaux saillants comme le sont ceux de Tra- pesina; enfin chez Cruda le 11° segment porte un trait crucial de même couleur que les autres lignes; ce trait n'existe pas chez Trapezina. Du reste Cruda est aussi malfaisante que Trapezina. Ona dit de ces chenilles queleur voracité avait un effet funeste. Celles d’entre elles qui se seraient abandonnées à leurs instincts carnassiers contracteraient des maladies et finalement ne parviendraient pas à donner l'insecte par- fait. Sans doute l'abus en toutes choses est pernicieux, sans doute un méfait quelconque appelle toujours son chà- timent, mais une chenille mangée par-ci par-là, et de temps en temps, est-ce indigeste? Une chenille même dévorée vivante, est-ce un si grand mel? Du reste, ces sortes de | compensations n’ont aucun seris aux yeux de la nature; | elle a d’autres vues que les nôtres et pour prouver qu'il est mal de détruire un être, elle n’en supprime pas un autre. Nous ne croÿons donc pas nous tromper en affirmant que plus d’une €. Affinis, plus d’une C. Trapezina, qui à l'état d’insecte parfait prennent leur essor et leurs ébats aux douces clartés du crépuscule en juillet, portent allègrement la peine due aux meurtres que, lors de leur état d'insecte vil ét rampant, elles ont commis en mai sur d’innocentes arpenteuses. FR Quelles sont donc, ‘en somme, les espèces de chenilles qui sont les victimes ordinaires de ces ravagèusés ? Sans tenir compte bien entendu et des chenilles qu'on leur as- socie dans les boîtes de chasse, ou du hasard qui amène sur leur chemin telle ou telle espèce intéressante, on peut dire que le gros de leurs victimes est fourni par les chenilles les plus communes. Ce sera peut-être ces Zortri si nom- breuses en mai sur l’orme et le chène, leur vivacité, leur agilité, cependant, est une bonne sauvegarde; ce sera plus souvent des Phyg. Pilosaria et ces Hybernia si nom- breuses : Defoliaria, Marginaria; ce sera à coup sûr cette Ch. Brumata, silente dans ses mouvements'et qui s'empêtre encore dans les feuilles emmélées pär ses fils. Loïn d'être nuisibles, ces chenilles seraient donc utiles, si elles se contentaient de dévorer les autres, partant il serait injuste de récompenser leurs services par la des- truction. Seulement elles resteront toujours sous le coup des malédictions des entomologistes qui, par mégarde, les mélangeraient avec. d’autres chenilles, car la malechance voudra qu'elles s’attaquent de préférence aux bêtes rares et précieuses. Sans entrer dans des détails trop multipliés, nous avons indiqué des caractères suffisants selon nous pour faire reconnaître les chenilles de Cosmia à première vue. Si maintenant, jetant un regard d'ensemble sur ces qua- tre espèces, nous cherchons à établir entre elles des rap- prochements plus étroïts ou des distinctions plus précises, nous trouverons plus d’un sujet de comparaison, Si l'on tient compte des mœurs, Affinis et Trapezina iront ensemble sous le rapport des instincts carnassiers, Diffinis et Pyralina étant d'humeur pacifique sympathi- seront entre elles. Si l'on s'attache à la prédominance des lignes: Pyra- lina, Diffinis ét Affinis ont leur dorsale plus large que leurs autres lignes, 7ragezina sa stigmatale, LE NATURALISTE 485 Quant ‘aux trapézoïdaux, très saillants sur 7rapezina, presque hémisphériques sur Pyralina et Affinis, ils se voient difficilement sur Dijfinis. Pyralina, Diffinis et Affinis ont leurs stigmates placés . au-dessus de la stigmatale, tandis qu'ils sont situés dans la ligne ou plutôt la bande stigmatale chez Trapezina. _ Latèête est verdâtre chez Pyratina, Affinis el Trapezina ; elle est noire ou de couleur sombre chez Diffinis. Enfin Pyralina et Diffinis paraissent vivre exclusive- ment sur l’orme, Affinis sur l'orme et le charme, Trape- zina sur presque tous les arbres forestiers. Ces rapports et ces différences réciproques nous permet- tent d'établir avec facilité la clef dichotomique suivante. Tête de cOUIBUT SOMPTON, re. eo eos à + + Ligne dorsale plus large que les autres lignes. . . 2 <' Tête:de couleur verdâtre.… . . ........:... 2 €. Diffinis. 3 À Ligne stigmatale formant bande et plus large que les autres lignes. .....4,4.::...%..1: rps très aminci antérieurement, stigmates sur- montés d’un chevron noir ou blanc, trapézoïdaux dé grosseur égale : : .: 34. .6 fottrmtu °C, Affinis. orps à peine atténué ‘antérieurement, stigmates C. Trapezina. C. Pyralina. : Le mois de mai est leur époque. L'orme est leur arbre nourricier. En général Trapezina est la plus précoce, vien- nent-ensuite.A/finis, Diffinis et Pyralina. Il n’est pas rare de rencontrer toutes les quatre Cosmia à la fois/sur le même arbre, c’est ce qui nous arrive tous les ans au bois de Boulogne. P. CHRÉTIEN. DESCRIPTION DE DEUX ESPÈCES NOUVELLES D'HÉLIX DU THIBET _ Helix (Plectotropis) Hilbert, n. sp. + “festa depressa, discoïdea, aperte umbilicata (umbilico pervio, haud obtecto); sinistrorsa, utrinique convexa, setis tionnullis haud erectis hirsuta, cornea, Carina ad finem præsertim dilutiore cincta ; striis oblique incrementi grus- siusculis aperturæ parallelis sculpta; tenuiuscula, sub- nitens. Spira latissime conoïdea, apice valido, obtuso; anfrac- tibus 5 sutura profunda separatis (ad penultimum anfrac- tum obtuse carinifera et dilutiore) ; regulariter crescen- tibus, convexis; ultimo supra carinam convexo, subtus bene rotundato, circa umbilicum convexo ; carina haud valde acuta, ad finem præsertim albescente, et prope aper- turam linea parallela impressa proxime concomitante, su- perne ornata. Apertura descendente, obliqua (fere 45° cum axi), emarginala, exius subangulata, transverse late ovalis; marginibus obvis; peristomio simplice, acuto, parte supra excepta expansiusculo ; marginibus basali et columellari intus magis incrassalis. Diam. maÿ. :84/,; min. : 7; alt. 4 1/, ; long. apert. fere 8 mill. HAE 1: Cette espèce qui m'a été communiquée, ainsi que la sui- vante, par M. l’abbé Lemoine, provient comme elle de Tâtsiènloû, et appartient au groupe de l'A, Christina, H. Ad. Sa plus proche parente est l'A. subsimilis Desh. dont elle est comme une miniature. Helix (Acusta) physela, n. sp. Testa globosa, inflata, umbilicata, tenuiuscula, luteo- virens ; striis incrementi obsoletis, obliquis vix perspicuis ; subnitens, Spira late conoïdea; aprice obtuso lævigato ; anfractibus 5 1/, rapide crescentibus, convexis, sutura im- pressa subregulari separatis; ultimo valde turgido et ro- tundato, maximo ad aperturam paulatim subdescendente. Apertura ampla, circularis-emarginata, subobliqua, intus sublactescens, subsinuata; peristomio simplice, acuto, ad columellam late reflexo, triangulum latum efficiente, um- bilicum supra tantum late tegente. Diam. max: 16; min. 13; alt. : 15 1/,; alt. aperturæ 10 1/, mill. Tâtsiènlou, dans les pays thibétains faisant politique- ment partie de la province de Se-tchouen (1 exemplaire). Cette espèce, dont je dois la communication à l'obli- geante amitié de M. l'abbé Lemoine, se distinguera de la Burtini Desh., surtout par sa perforation ombilicale ; de la ravida Bens., parla large expansion du bord columel- laire, etc. C. F. ANCEY. SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE: FRANCE M. Henri Gadeau de Kerville vient de faire deux commu- nications intéressantes : 1° Il donne la description de la larve d'une rare curcu- lionide, le Bagous binodulus Herbst, découvert en Nor- mandie, au mois d'août 1879, par l’habile entomologiste d’Elbeuf, M. Lancelevée, dans les fossés du marais d’Heur- teauville, localité remarquable au double point de vue en- tomologique et botanique. Ce coléoptère vit à l’état de larve et d’insecte parfait sur le Sératioles aloïdes L., plante importée il y a un certain nombre d'années dans les fossés de ce marais, qu’elle a envahis en peu de temps, et sur les feuilles de laquelle ila été fréquemment repris depuis l'époque de sa découverte. Bien qu’il n'ait pu en- core obtenir la transformation de la larve en insecte par- fait, M. Gadeau de Kerville croit cependant pouvoir affir- mer que cette larve est bien celle du Bagous binodulus. Néanmoins, afin de changer en certitude absolue ce qui aujourd’hui n’est qu'extrèmement probable, il suit avec soin l’évolution de la larve etil espère pouvoir, dans quel- que temps, décrire complètement les différents états de cet insecte ainsi que ses mœurs fort intéressantes, au su- jet desquelles il donne quelques curieux détails. 2° Pendant les laborieuses recherches. qu'il fait depuis plusieurs mois dans la Seine, afin d'étudier aussi eom- plètement que possible les animaux qui vivent dans ce | fleuve et de fixer les limites des faunes d’eau doute, d'eau 486 LE NATURALISTE saumäâtre et d’eau salée, la drague lui a ramené, aux envi- rons de La Bouille et de Duclair, sur une étendue de plus de dix lieues, des quantités innombrables d’un hémiptère hétéroptère considéré comme rare en France, et qui n’a- vait pas encore été signalé en Normandie, l’Aphelochira æstivalis Fab. L'intérêt tout particulier que présente cet insecte, jusqu'alors peu connu, et la facilité de s’en procu- rer en quelques heures plusieurs milliers d'exemplaires, à tous les états de développement, a engagé notre collègue à l’étudier complètement aux points de vue anatomique, physiologique et biologique. Dans le mémoire qu’il se pro- pose de publier plus tard sur ce sujet, il indiquera les li- mites extrêmes de l'habitat de cet insecte dans la Seine, insecte connu et redouté de tous les pècheurs de la Seine maritime auxquels il cause souvent des piqûres doulou- reuses lorsque ceux-ci ramènent leurs filets sur les barques, et dont les entomologistes, seuls, ignoraient la présence en quantités prodigieuses dans ce fleuve. M. Gadeau de Kerville ajoute qu'il a pu déjà observer que l'Aphelochira æstivalis ne s’ayance pas vers l'embouchure de la Seine au delà d’Aizier, localité située à trente-deux kilomètres d’'Honfleur et où l’eau est légèrement saumâtre seulement au moment de la marée. C’est également en cet endroit, dit en terminant notre collègue, que l’on cesse de rencon- trer un mollusque fluviatile extrêmement commun et cé- lèbre par la rapidité avec laquelle il s’est propagé dans les différentes rivières de l’Europe, le Dressensia fluvialinis Bour”” EXCURSION GÉOLOGIQUE LAGNY, THORIGNY, ETC. ALBATRE GYPSEUSE, MEULIÈRE, GYPSE Le train de Paris de 10",25 nous dépose à Lagny à 11",22, Sous la direction de M. Stanislas Meunier nous gravissons le chemin qui de la gare conduit à Annet. Laissant à notre gauche Carnetin, une route de traverse nous mène à droite à la carrière dite des Ecornats, où nous pouvons nous ren- dre exactement compte de la formation des {ravertins moyens ou meulière de Brie; celle-ci, vu le peu de volume de ses fragments, ne peut guère être employée que pour le ferrage des routes, toutefois fait-elle en ce genre l’objet d'une assez vaste exploitation. Au-dessus de ce banc de meulièré se rencontrent les marnes à huîtres, nom fort en rapport avec la profusion d'écailles qui y sont répandues. Celles-ci n’appartiennent pas toutes à la même espèce; deux types caractéristiques doivent y être distin- gués : l’Ostrea cyathula Lam. et l'Ostrea longirostris Lam. Un chemin extrèmement rapide et raboteux nous permet de descendre la pente de la colline, sous laquelle nous pé- nétrons ensuite par un vaste souterrain, Cette circonstance, due à la gracieuseté du propriétaire de la carrière, nous permet d'étudier en place un gypsetout à fait particulier : l'aibâtre, ANS SES Dans certains points, la translucidité et, la cassure i- reuse de cet albâtre lui donnent un cachet tout à fait agrea- ble, aussi en fait-on des potiches, statuettes el autres objets de luxe, Cet albâtre a encore d’autres propriétés industrielles, il entre dans la fabrication du papier. La couche d’albâtre de Thorigny est sensiblement ho- rizontale, son épaisseur est de 1 mètre environ; dessus et dessous se présentent des argiles calcarifères qui séparent les couches d’albâtre des couches.du gypse saccharoïde. De là, gagnant ses bords, nous côtoyons la Marne, jus- qu'à ce que la vue se dégageant des massifs nous per- mette de distinguer, sur notre ‘gauche, la grande exploi- tation de pierre à plâtre d’Annet.. La roche y est générale- porphyroïde, où- dans une masse très finement grenue se détachent des cristaux lenticulaires relativement volumi- neux et parfaitement nets. ; Dans le pse et dans les marnes supra-gypseuses d’Annet ont rencontre quelques fossiles; toutefois, peu ver un seul. L’inspection faite de cette dernière carrière, nous rega- gnâmes Lagny, où une petite collation nous permit d’at- tendre sans trop souffrir l'heure du départ qe nous devan- cions d’une heure environ. {1 'HdaiSs cf 6 BIBLIOGRAPHIE, — ——— FLORE D'ALGER ET CATALOGUE DES PLANTES D'ALGÉRIE OU éNU- mération systématique de toutes les plantés signalées jusqu’à ce jour comme spontanées en Algérie avec des- cription des espèces qui se trouvent dans la région d'Alger. — Monocotylédones; par MM, Battandier et Trabut, professeurs à l’école de médecine et pharmacie d'Alger Ce titre fait substantiellement connaître le plan et l’ob: jet de l'ouvrage. Les auteurs comprennent dans la région d’Alger le petit Atlas et l’espace qui s’étend éntre la mer et cette chaine de montagnes; c’est environ la superficie d'un grand département français. [ls donnent la descrip- tion de toutes les espèces rencontrées jusqu’à ce jour dans ces limites et indiquent avec soin si elles sont;spon- tanées, cultivées, naturalisées où adventives. Habitant Alger et explorant assidment cette région depuis? plu- sieurs années, ils ont récolté eux-mêmes toutes ces plantes, sauf de rares exceptions à l’occasion desquelles ils ne manquent jamais de fournir les références nécessaires, Après avoir mentionné les stations ét habitats de chaqué espèce dans leur circonscription, ils donnent. un aperçu 1 de son aire de distribution géographique. C'est, à motre a. LE NATURALISTE 487 avis, une innovation des plus heureuses d’avoir introduit ainsi dans un livre élémentaire ces notions si intéressantes de géographie botanique qui sont trop souvent confinées dans des traités spéciaux et peu répandus. - Les auteurs énumèrent dans chaque groupe sous la res- ponsabilité des botanistes cités, à la suite des espèces de leur région seules décrites, celles qu’on a observées. ail- leurs en‘Algérie. Cette publication offrira done, en mème temps qu’une flore descriptive des environs d'Alger, c'est- à-dire de la partie de l’ancienne régence qui a le plus d’in- térêt pour les Européens et particulièrement pour nous, un catalogue systématique exactement dressé de toutes les richesses végétales de l'Algérie. MM. Battändier et Trabut éludient leurs espèces dou- euses avec'une persévérance et un soin scrupuleux aux- quels tous leurs correspondants rendront hommage, Aucune recherche, aucune démarche ne les arrête, dans les cas litigieux, pour arriver à la certitude scientifique; on peut avoir une entière confiance Er la sûreté de leurs déterminations. 1ls expliquent dans leur préface comment ils ont à peu près renoncé à l'emploi des clefs dichotomiques qu’ils avaient d’abord généralisé. « Cette méthode, disent-ils, a < pour nous lé grave inconvénient de faire de la botanique « systématique une espèce de jeu mécanique qui masque « complètement au débutant les affinités naturelles de la «plante qu’il étudie, et mème l'ensemble de ses carac- < tères, de sorte qu'il arrive à en savoir le nom sans la « connaître réellement. » Ils ont préféré avec raison mul- tiplier les tableaux synoptiques, qui ont l'avantage, tout en facilitant la détermination des espèces, de mettre en évidence l’ensemble de leurs affinités réciproques, en même temps que la série des différenciations spécifiques sueces- sives. | Leur conception de l’espèce est des plus correctes. Ils sont en principe sagement linnéens, admettant cependant dans,une juste mesure les espèces nouvelles, qu’ils rat- tachent. souvent aux anciennes à titre de variétés. En résumé, les auteurs ont visé à faire, ainsi qu'ils le disent dans leur préface « une flore usuelle », dont les proportions modestes, et nous pouvons ajouter le prix très réduit, sont tout. à fait en harmonie avec ce but. On ne peut. que souhaiter l’heureux et prompt achèvement d'uneœuvre de vulgarisation si bien commencée ; elle était Coichicum Bivonæ Guss. (C. autumnaie Munby non L.), nn particulièrement désirée, et elle sera d’autant mieux ac- cueillie avec un sentiment de gratitude dans notre pays, par ceux de nos collègues, nombreux aujourd'hui, qui regardent une certaine connaissance des plantes de PAI- gérie comme un complément nécessaire à l’étude de la flore francaise. Parmi les nouveautés pour l’Algérie signalées dans ce volume qui comprend les Monocotylédones, on remarque Potamogeton plantagineus Duücros vus Sm. (Teniet-el-haad), Poa alpina L. var. Bivonæ et Le 454.2. var. Djurjuræ. Hackel (Djurjura), Ægilops triarislala | var. érispiculata Hackel (Djebel-Mouzaïa, Beni-Salah), (Maison- étée) . Naias muricata Delile (Oued-Reghaïa), Alopecurus ful- Colchicum arenarium Lois. varielas (vel species nova ?), Romulea Buibocodium Seb. et Maur, var, dioica Battand., Orchis tephrosanthos Villars, 0. Markusii Tineo, etc. Erx, MaAzINvAUD. CHRONIQUE ET NOUVELLES M. H. Lucas a donné à la Société entomologique de France la description d’une nouvelle espèce de Scolopendre, qu'il croit ‘provenir du Brésil, Elle diffère des Scolop. gigas, gigantea el insignis par Son corps lisse, moins arge, moins aplati, par les organes de la locomotion annelés de jaune au lieu d’être unicolore, ou fasciés d'olive foncé, et par le premier article ou fémur de pattes anales dont le côté interne ne présente que deux petits épines. Elle mesure 30 centimètres de long sur 23 millimètres de large ; elle a nom Scolopendra annulipes. * * * M. Reilter vient de décrire un nouveau carabique à qui il a donné le nom de Acupalpus quarnerensis provenant de Grèce. Il est voisin du consputus dont il diffère par sa taille plus petite, sa couleur plus pâle, ses yeux noirs | saillants, son corselet moins dilaté en avant et sa deuxième strie portant 2 points sétigères. Le dessous du corps est à peine ponctué au lieu d’avoir une ponctuation bien visible. M. E. Abeille de Perrin nous signale la prise de cette nouvelle espèce en France ; c’est une acquisition intéres- sante pour notre faune. Un viticulteur d’Aubenas (Ardèche) indique un nouveau moyen de combattre le phylloxera. Dans 100 litres d’eau, il fit fermenter pendant plusieurs jours (3 à 8 selon la température) 6 kilog. de genèêts, puis il versa 4 ou 5litres de ce liquide autour des souches malades. Cette opération fut recommencée trois fois dans le courant de l’année. Il lui fut permis de constater l’année suivante une grande reprise de végétation, les sarments mesurèrent une lon- gueur de 3 mètres. Cette année on peut voir que les ceps ainsi traités ne sont plus malades. Un prix, consistant en un objet d’art sera décerné, durant sa prochaine session, par la Société des agriculteurs de France, à l’auteur du meilleur travail d'observations sur les maladies du mürier et sur les remèdes propres à les combattre. Ces mémoires devront être adressé au siège de la Société, à Paris, avant le 1°‘ décembre 1884. * ++ Notre nouveau catalogue des fossiles, prix à la pièce, et le catalogue des minéraux viennent de paraitre; nous les adresserons franco à toutes les PersQRee qui nous en feront la demande. * * + 488 LE NATURALISTE Une commission chargée d'apprécier les différents pro- védés présentés par les inventeurs pour la destruction de l’Altise de la vigne et de récompenser le meïleur, s’est réunie au jardin d’'Essaid’Alger, où des expériences minu- tieuses vont être poursuivies. La valeur du prix à attri- buer est de 3 000 francs; 1 500 francs pourront de plus être votés par les conseils généraux, * * * Les Ministres de l’Instruction publique et de l'Agriculture viennent de mettre à la disposition de la Société, entomo- logique de France comme encouragement à ses travaux pour l’année 1884, le premier une somme de 500 francs et le second une somme de 600 francs. M. Lefèvre vient de décrire un nouveau genre el une nouvelle espèce de la famille des Eumolpides : CZeoporus cruciatus, long de 5 à 6 millimètres et large de 2 1/2 à 3 millimètres, provenant des Philippines. Ce genre appar- tient aux groupes des Typophorites. Il se rapproche des Ma@nius par le sillon large et profond qui entoure les yeux en arrière ; mais les cuisses sont inermes, le prosternum est subquadrangulaire et les tibias postérieurs sont à peine visiblement échancrés. M. Jamin vient d’être nommé secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences. M. Capellini a présenté ala Société géologique deFrance un mémoire dans lequel il nous apprend qu'il y a 32 ans on découvrit, dans le crétacé des environs de Vérone, les restes d’un grand animal fossile. Le bruit se répandit que c'était un homme, aussi le propriétaire en demandait-ù un demi-million. Il y a deux ans, ayant entendu dire que c'é- tait un saurien, le même propriétaire consentit à le céder à M. Capellini à un prix raisonnable. L’ayant dégagé de la pierre, on put constater que ce n’était pas un saurien, mais une grande tortue du groupe des Sphargis. Il est intéres- sant de voir dans un terrain Secondaire une tortue si peu avancée dans ses évolutions que le sont les Sphargis. Cette nouvelles espèce à nom re veronensis. #, % M. Gourdon signale la découverte qu'il a faite d’un neu- vel horizon de silurien supérieur, à Bourg, vallée d'Oueil (Haute-Garonne). Il a récolté à Bourg des fossiles dans les- quels M. Barrois a reconnu des fossiles identiques à ceux récoltés à San Domingos (Portugal). M. Gourdon cite les fossiles suivants : Nereiles Sedgwickit, pres simple, Pleurolomaria? Encrines. OFFRES ET DEMANDES M. Héron-Royer, 22, rue de Cléry, à Paris, désire rece- voir, soit à titre d'offre gracieuse, soit en échange d’autres batraciens, quelques échantillons de Rainette verte (Æyla J Afrique, iles Ar 2 1: + pr arborea) du bassin dela principales) vivants ou en alcool, mais de provenance di- recte, A vendre une belle collection de Coquilles du genre Conus, comprenant 74 espèces et 140 exemplaires. Nous ci- terons parmi les bonnes espèces : Conus Vautieri, dis- tans, géographus, belulinus, vilulinus, augur, impe- rialis, ete, etc. Prix, 90 francs = res Collection de Coléoptères comprenant les Cassides euro- péennes et exotiques, représentés par 108 espèces et 276 exemplaires, renfermés dans 3 cartons 19 >< 26. Prix, 45 fr. Le " * * Collection de fossiles du bassin de Paris comprenant 300 espèces et environ 800 exemplaires, rangés en cuvettes et étiquetés. Prix, 250 francs. Collection de Malacodermes, Clérides, Apatides, Plini- des d'Europe, comprenant 277 espèces et 943 exemplaires. Nous citerons parmi les bonnes espèces: Cebrio corsicus, Fabriciti, Lampyris maurilanica, Lercynii, Phosphænus hemipterus, Zigia oblonga, Tillus elongatus, Clerus 4 maculatus, Trichodes c“abroniformis, Lymeæyion na- vale, etc., compris dans 8 cartons. Prix, 60 rancs. Collection de Buprestides européens comprenant 81 es- pèces et 234exemplaires, en excellentétat de conservation: Prix, 32 francs. Excellente collection de Paussides, Scydménides et Psé: laphides, européens et exotiques, représentés par 97 espè- ces et . exemplaires, e Us Parfaitement déterminé. Cette colle , nous en cite- rons seulement quelques- -unes : Arthropterus Meibourni (Victoria), Pentaplatarthrus paussoides (Cafrerie), Paus- sus Cucullatus (Cafrerie), Scydmænus exilis (Alsace), Scydmænus heljeri (Corse), Bryaxis heterocera (Algé- rie), Bryatts nigriventris (Syrie), Articeros fortumni (Australie), elc, etc. Prix, 55 francs. * * + À vendre un lot de Diptères européens, comprenant 148 espèces et 289 exemplaires bien déterminés. Prix, 59 fr. S’adresser pour les collections annoncées au bureau du Journal. Le gérant, Émile DEY ROLLE: Te TERRE IST TA MENNS RES E 5450 — Paris. Imprimerie A. EL. Guuror, 7, rne des Cane sititrititit 6 Année, N° 62 15 Juillet 1884. LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA REDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS France et Al Tous les autres pa ABONNEMENT ANNUEL : Payable pre en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. Pays compris Durs deg postale, , NÉ ferait compris) ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR NT COS PR PC LR RSS AE ECS E RER fr. » SU A EURE ER PAUL GROULT Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU ]l°* JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 7 AVRIL 1884 (Suite) Recherches sur l'incubation des œufs de poule dans l'air confiné et sur le rôle de la ventilation dans l’évolu- lion embryonnaire. — Note de M. C. Dareste. Ce sont les couveuscs d’Arsouval qui ont servi aux expé- riences de M. Dareste; d’une capacité de douze litres envi- : ron, on y placait soit huit œufs, soit quatorze, et on prenait la précaution de bouch: r les ouvertures et de mastiquer le couvercle. En ouvrant les couveuses au bout des vingt et un jours d’incubation, on constatait des effets différents, suivant que les œufs ne recevaient d’ autre humidité que celle provenant de leur propre évaporalion, ou bien que l'air était saturé d'humidité à l’aide d’un vase rempli d’eau | et renfermé dans la couveuse. Dans l’air non saturé d'hu- midité, plusieurs poulets-étaient éclos; certains bien con- | formés étaient morts avant la pénétration du jaune dans la cavité abdominale; enfin, le plus grand nombre des “embryons avaient péri. En examinant ces derniers, M. Da- reste a constaté la présence d'organismes microscopiques dans l’albumine, vibrions et bactéries. Le plus fréquemment rencontré de ces organismes est un végétal comparable, sous le rapport de l’organisation, à celui de la levûre de bière: formé de cellules arrondies, simples ou multipliées par bourgeonnement, et dont le protoplasme est creusé de vacuoles, ce végétal ne parait pas avoir été décrit ; il fait périr les embryons en modifiant leur nutrition el leur respiration. Dans les conditions de ces expériences, l'allé- ration de l’air n’agit donc qu'en favorisant le développe- ment d'organismes parasites qui finissent par tuer l’em- bryon; pour les œufs où ces organismes ne se sont pas développés, l'embryon arrive au terme de son développe- ment. Ceci est un fait nouveau pour la science. Dans l’air saturé, l’albumine de l’œuf se liquéfie, suinte hors de la coquille, qu’il recouvre de couches solidifiées, et engendre alors un obstacle à l’éclosiôn; certains poulets, qui avaient commencé à bècher les coquilles, avaient le bec collé aux parois de l'ouverture par le suintement de l'albumine. Certains embryons parvenaiént à l’éclosion, d’aulres mou- raient, tués: par les végétations cryptoganiiques; mais ici on se trouvait en présence d’une espèce d’Aspergilus qui, se développant dans l’albumine, venait donner une sorte de fructification verte dans 11 chambre à air, puis sur les parois de la coquille. Cette moisissure doit être attribuée à l'humidité de l'air. De l’ensemble de ces résultats qui dé- termineront de nouvelles séries d'expériences, il résulte que dans les appareils à incubalion artificielle il est bon de renouveler l'air en ayant soin que ce dernier ne soit pas saturé d'humidité. Nous répétons que les expériences dont nous venons de parler ont été faites avec des cou- veuses d’une capacité de douze litres environ, et que l'on y plaçait huit ou quatorze œufs; si ces appareils eussent été de moindre dimension, les embryons eussent:ils été atteints de même facon par l’altération de l’air? C'est ce que: diront de nouvelles expériences. ’ * * UE météorilé sibérienne. — Note de M. Slanislas Meunie M. Edmond-Coteau avait rapporté de Sibérie une pierre qui lui avait été donnée à Irkoulsk par M. Savithki, comme un fragment d’aérolithe de la Transbaïkalie. M. Meunier obtint d'en séparer un pelit morceau dont une surface fut polie ainsi qu’une lamelle pour les recherches microsco- 490 LE NATURALISTE piques. Il fut reconnu à première vue que cette roche n'é- tait aucunementmmétéoriques.Ba densitévest de 2, Ggxdès le rouge, dans un tube fermé, on constate un notable dé- gagement de vapeur d’eau. C’est une belle variété de ser- pentine verte; sur la face polie, on reconnaît quelques granules de fer oxydulé, et dans la masse, par demi-trans- parence, on distingue des lamelles diallagiques. La lame mince, à la lumière naturelle, présente une matière à peine jaunâtre, sensiblement homogène, où l’on remarque quelques rares grains opaques.et noirs, de formes variées, parmi lesquelles des carrés et des triangles ; ce sont des grains de magnétite, parfois cristallisés. Avec un grosisse- ment de 300 diamètres, on remarque que la matière jau- nàtre constitue, en quelque sorte, des ramifications dans une substance incolore, et manifeste une structure fluidale évidente. Dans la lumière polarisée, la masse se montre active, et les microlithes orientés par la fluidalité s’étei-. gnent à zéro ; la majeure partie de ces microlithes est con- stituée par des péridos; il existe aussi quelques grains pyroxéniques. Cette structure de la serpentine d’Irkoutsk démontre d’une façon évidente son origine par voie d’hy- dratation du péridot. SÉANCE DU 21 AVRIL 1884 Note sur l’identilé oplique des cristaux de la Herdé- rile d'Ehrenfriedersdorf et de l'État du Maine; par M. Des Cloizeaux. La rareté des cristaux de Herdérite d’Ehrenfriedersdorf (Saxe) n'ayant pas permis de les analyser, M. Des Cloi- zeaux en à fait l'étude des caractères optiques, pour les comparer à ceux donnés par les cristaux de Stoncham (Maine) que l’on pensait être analogues au point de vue de la composition chimique. Le résultat de ces recherches a montré l'identité des caractères optiques fournis par ces deux espèces minérales que l’on doit dès lors réunir en une seule. Les essais du minéral saxon par Turner et Plattners avaient indiqué un fluophosphate de chaux et d’alumine : analyse du minéral de l’État du Maine donnait un fluo- phosphate de chaux et de glucine. Sur l'existence d'un Gorîlle à la ménagerie du M u- séum d'histoire naturelle ; par M. Alph. Milne-Edwards. Un Gorille vivant est arrivé au Muséum, provenant du Gabon. C’est la première fois que l’on a pu étudier à Paris le naturel de ce singe, dont le caractère sauvage et brutal est si éloigné de celui de l'Orang-Outang et du Chimpenzé. Il était àgé de trois ans etneremuait guère que pour s'occuper de sa nourriture, Son nez aplati et ses na- rines largement ouvertes, ses yeux très mobiles et ses arcades sourcilières très avancées, forment un ensemble particulier. Son intelligence paraît peu développée, et est sûrement moindre que celle des autres singes anthropo- | x morphes. Malheureusement ce jeune gorille est mort dernièrement: bi Bee eu ‘te neige. — Extrait d’une lettre de M. Nordenskio!d. Une‘lettre de M. Nordenskiold parle d’une course orga- nisée en Laponie sur sa demande, pour constater süûre- ment lalvitesse que l’homme exercé peut atteindre à l’aide des patins à neige. Aller et retour, la distance à parcourir était de 227 kilomètres. Le vainqueur a franchi ces 55 lieues en 21 heures 22 minutes et demie ; le cinquième concur- rent, par ordre d'arrivée, a mis 21 heures 56 minutes. Sur ce temps indiqué, on comprenait les temps de repos; il est bon de faire remarquer que la plupart de ceux qui prirent part à la course avaient fait la veille de 70 à 100 ki- lomètres pour venir au point du départ, et qu'après avoir franchi leurs 227 kilomètres, ils ne paraissaient nullement épuisés. La vitesse moyenne des quatre premiers con- currents donne plus de 10 kilomètres à l’heure. * # * De l'écorce du Boïs piquant et de sa composilion chi- Mmique. — Note de MM. Heckel et Fr. Schlagdenhauffen. L’écorce du Bois piquant de Cayenne (Clavalier jaune ou épineux des Antilles) contient un alcaloïde fébrifuge dont l'emploi est ordinaire aux Antilles et à la Guyane; on | commence à s’en servir à Marseille et dans quelques autres points du midi de la France. Ce sont les Zant/hoxmyum caribœum L.K.et Z. Perrottelit D.-C., qui fournissent cette écorce. Cinq milligrammes de solution aqueuse de cet alcaloïde injectés sous la peau d’une grenouille de taille moyenne, avec la seringue Pravaz, déterminent une paralysie générale ; les fonctions respiratoire et circulatoire cessent, et la mort arrive en une demi-heure. Il en est de même pour les cobayes et les lapins. Il est intéressant de connaître l'existence d’un succédané de la quinine qui souvent produit meilleur effet que cette dernière. * + + Sur les Spicules siliceux d’'Eponges vivantes. — Note de M. J. Thoulet. Les Spicules étudiés par M. Thoulet proviennent des derniers dragages faits dans la campagne du Talisman ; ils sont traversés par un fin canal régulier et formés d’en- veloppes successives, emboilées l’une dans l’autre. Par la calonation, ces Spicules se comportent de telle sorte, que M. Thoulet les considère comme ayant la composition d’une opale avec une teneur en eau dépassant la moyenne ; On peut supposer que le tube interne contient des traces d’eau de mer, à cause du résidu d’hydrofluosilicate de soude ; mais leur composition chimique, obtenue par certain pro- cédé, est nettement la silice pure. _ Vitesse gwatleignentiles Lapons avec leurs palins à LE NATURALISTE 491 LES CHIROPTÈRES DE FRANCE Par le Dr TROUESSART Nous extrayons de la Faune des Mammifères de France, par le D' Trouessart, volume qui doit former la 2e partie de l'Histoire naturelle de la France, la monogra- phie des chauves-souris. Nous sommes heureux de pouvoir fournir à nos lecteurs la primeur de cet ouvrage, écrit par un naturaliste distingué, par un homme consciencieux. Caractères de l'ordredes chiroptères. — Membres anté- rieurs modifiés pour le vol out formés en ailes,aumoyen d’une membrane qui s'étend entre lesflanes et les membres thoracique et pelvien. La membrane alaire est constituée par celte membrane qui se prolonge entre les phalanges des doigts de la main (non compris le pouce), phalanges qui sont considérablement allongées. Une membrane accessoire, la membrane interfémorale, relie le membre pelvien à la queue, et est généralement tendue par un pro- longement particulier du pied, dirigé en arrière en guise d'éperon, et qu’on appelle le calcaneum. Les mamelles s ont thoraciques et situées latéralement au-dessous de l’aisselle. Il y a trois sortes de dents. M. G. E. Dobson a divisé les Chiroptères en deux sous- ordres : les Mégachiropières et: les Microchiroptères. Toutes les chauves-souris de France appartiennent à ce dérnier sous-ordre. Les Microchiroptères ou chauves-souris inseclivores sont caractérisés par leurs molaires, dont la couronne hé- rissée de tubercules aigus indique clairement lerégime, qui est exclusivement composé d'insectes. Le nombre des dents varie de trente-deux à trente-huit ; ilexiste généralement un intervalle, sur la ligne médiane, entre les incisives su- périeures de chaque côté, par suite du défaut de soudure des deux os prémaxillaires entre eux. | Les chauves-souris sont des animaux essentiellement nocturnes ou crépusculaires, et qui ne se montrent au de- hors que pendant la belle saison. Tant que dure le jour, elles restent cachées dans les trous d’arbres ou de rochers, dans les fentes des murailles et des clochers, dans les par- ties sombres des greniers ou de tout autre abri analogue, fuyant le plus possible la lumière du soleil. Dès que la nuit arrive on les voit voler en tout sens, et les nombreux cro- chets qu'elles effectuent avec beaucoup d’aisanceindiquent qu’elles poursuivent des insectes que l'obscurité nous empèche de distinguer, mais qui n’échappent pas à la vue d'un animal nocturne. | A l'automne, quand viennent les premières gelées, la plupart des espèces se retirent dans des caves ou des ca- vernes souterraines dont la température, invariable en toute saison, leur offre un abri confortable pour passer l'hiver. Les Rhinolophes sont à peu près les seules espè- ces qui habitent les cavernes en été comme en hiver. Les Vespériens (Vesperugo), au contraire, s’y trouvent rare- ment, même à l'époque des grands froids. Quant aux Ves- perlilions (Vespertilio), que l'abondance des insectes au 1 bord des eaux, pendant l'été, attire le long des rivières, ils quittent les trous d'arbres qui leur ont servi de retraite pendant la belle saison, et prennent leurs cantonnements d'hiver dans les souterrains et les cavernes où on les trouve, plus où moins engourdis, depuis octobre jusqu’en avril De cette observation, il me semble résulter que les Rhi- nolophes sont les plus frileux de tous nos chiroptères. Après eux viennent les Vespertilions (et les Oreillards qui ont les mêmes mœurs), car toutes les espèces habitent des cavernes à température tiède pendant l'hiver. Quant aux Vespériens (Sérotine, Noctule, Pipistrelle, etc.), ils sem- | blent beaucoup plus rustiques sous ce rapport el mieux conformés pour résister au froid, car, pour mon compte personnel, je n'en ai jamais rencontré dans les cavernes où je prenais, pendant l'hiver, loutes les espèces de Ves- pertilions et de Rhinolophes de notre faune. fl est probable que les Vespériens restent en toute saison dans les clo- chers, les greniers et les trous de murailles, assez mal abri- tés du froid, où on les trouve d'ordinaire. Ces habitudes, du reste, semblent d'accord avec la dis- tribution géographique de ces animaux telle que nous la connaissons : le genre Rhinolophe est surtout nombreux en espèces sous la zone torride ; les Vespertilions sont les chauves-souris les plus communes sous la zone tempérée que nous habitons ; et quant aux Vespériens ce sont des habitants du nord, et l’une de leurs espèces (le Vespe- rugo borealis) est même le seul chiroptère qui s’étende en Suède jusqu’au delà de la limite du cercle arctique. ILest probable que les chiroptères, de mème que les oiseaux, accomplissent des migrations plus ou moins loin- taines à la recherche des insectes dont ils se nourrissent et dont le nombre est si variable suivant les oscillations de la température. Mais de bonnes observations sont en- core à faire sous ce rapport, et les mœurs nocturnes de ces animaux les rendent fort difficiles. Cependant, aès 1857, Blasius et Kolenati ont constaté que le Vesperugo boréalis, cette espèce du nord de l'Europe, s'avançait en été jusque dans les montagnes de la Suisse, élait de passage pério- dique dans le nord de l'Allemagne, et effectuait de petits voyages de la montagne à la plaine et vice versa, à la manière de certains oiseaux. De même le Vesperwugo abramus, qui remplace notre pipistrelle dans l’est de l'Asie et au Japon, étend ses voyages pendant l'été non seule- ment jusque dans les Alpes et le Jura, mais encore, comme je l'ai montré récemment (1), jusqu'aux environs de Bor- deaux, tandis qu’on ne l’a jamais vu en Europe pendant l'hiver. Enfin le curieux molossien Nyclinomus Cestonii, le seul de sa famille que l’on trouve en Europe, et qui est rare même en Italie remonte vers le nord jusque dans le Jura. ainsi que nous le montrerons plus loin. — Sans doute ces espèces n’appartiennent à notre faune qu'à titre tout à fait accidentel, mais elles n’en ont que plus d'intérêt et nous devions les signaler ici. | Les chauves-souris passent toute la durée du jour à dormir dans leur retraite, suspendues la têle en bas et (1) Le Naluraliste, 1879, n° 16, p. 125. 492 LE NATURALISTE accrochées par leurs palles de derrière. C'est la mème position qu’elies prennent pendant l'hiver, alors qu'elles s’engourdissent pour plusieurs mois. Ce sommeil hiver- nal esi moins profond que celui de beaucoup d’autres mammifères ; cependant la respiration et. la circulation mif se ralentissent et l'animal s'accommode à la température ambiante, comme on le constate facilement quand on les saisit pendant ce sommeil : on croirait toucher un animal à sang froid. Il semble que l'animal ait fait à l'avance une grande provision d'aliments, car la défécation se continue très longtemps, bien qu'il ne mange plus, ainsi que je l'ai constaté bien des fois; il est probable que la chauve-souris se réveille pour satisfaire à ce be- soin, car sans cela, suspendue par les pieds comme elles sont toutes, elle salirait sa robe, ce qui arrive très rare- ment, car ces animaux sont trés soigneux de leur toilette. Pour se retourner dans là position convenable, elle dé- tache un deses pieds, se balance quelque temps jusqu’à ce qu’eile ait pu accrocher le pouce de l'aile, puis, le be- soin satisfait, reprend immédiatement sa première posi- tion et son sommeil. — Lorsque le temps est au dégel, pendant l'hiver, il est plusieurs espèces, comme la pi- pistrelle, qui sortent de leur sommeil et se mettent en quand le ciel est couvert, on en voit souvent voler, même en plein jour, pendant les mois de décembre et de janvier. Dans les cavernes où elles passent l'hiver, les chauves- souris ne sont pas toujours accrochées par les pieds aux parois, comme on le dit généralement. Dans les caves creusées pour l’exploitation de la pierre tufeau dans le terrain turonien du bassin de la Loire, on ne les trouve pas toujours aussi facilement qu’on pourrait le croire. Si le froid est vif et qu’il pénètre plus ou moins dans les cavernes, les chauves-souris recherchent les trous et les moindres crevasses de celte roche argilo-calcaire, et s’y blotissent par petits groupes de deux ou trois, de sorte ‘une personne peu habituée à cette chasse pourrait parcourir plusieurs fois ces cavernes à la lueur des bougies Sans voir un seul chiroptère. Les chauves-souris s’en- foncent en effet dans les fissures jusqu’à une profondeur d'un mètre et plus : on doit donc s’armer d’une canne légère terminée par un crochet mousse, dont on se sert pour sonder avec soin toutes les anfractuosités de la pierre : les cris de l’animal surpris dans son sommeil vous avertissent de sa présence, et le crochet dont votre canne est munie vous permet de l’attirer jusqu'à vous. Les chauves-souris que l’on se procure dans ces condi- tions ont souvent le poil tout blanc de rosée par suite de l'humidité due aux infiltrations si fréquentes dans ces cavernes. La reproduction a lieu au printemps, et dans notre pays dès le mois de mars. Les femelles en gestation font généralement bande à part. Cette gestation est de cinq à six semaines. Les petits naissent nus, les oreilles et les yeux fermés; il est.rare que chaque femelle en ait plus d’un. Il s’accroche à la mère avec ses ongles, et se met immédiatement à téter. Les femelles volent avec leurs petits sans paraître s'occuper d'eux, et lorsque le jeune | est déjà grand, le groupe que forment le nourrisson et Ia mère à l'aspect le plus singulier. Au bout de cinq à six semaines les jeunes sont aussi grands que leurs parents, et ils ne sont guère sevrés avant cette éroque. En captivité on peut nourrir les chauves-souris en leur donnant des mouches, des vers de farine, ou de la viande hachée. J'ai gardé plusieurs fois des pipistrelles en cage pendant tout l’été, les nourrissant de mouches et d’autres insectes. En leur fourrant d’abord de force la nourriture entre les dents, à l'aide d’une petite pince, on les dresse assez vite à venir la prendre à travers les barreaux de leur cage. Lorsque j'introduisais dans cette cage un pa- pillon de nuit d’une certaine taille, mes pipistrelles ne tardaient pas à se jeter dessus et l’une d'elles le saisis- sait avecles dents : puis se renversant sur le dos, elle enveloppait sa proie de ses ailes et de sa queue, renver- sait sa lète sur sa poitrine, et après avoir arraché les ailes de l’insecte, elle se mettait en devoir de le dévorer. De gros papillons (Macroglossa stellatarum, par exemple) étaient mangés en quelques instants, et toujours en sui- vant, en spirales, les anneaux du volumineux abdomen de l'insecte. Une seule pipistrelle mange aisément de soixante à quatre-vingts mouches par jour. ‘La marche quadrupède est plus rapide qu’on ne le sup- pose généralement; cette marche ressemble beaucoup à celle d'un homme à très courtes jambes qui courrait avec des béquilles trop grandes pour lui. Plusieurs de mes pipistrelles étaient des mères que l’on avait prises avec leurs petits déjà presque aussi gros qu’elles, bien que tétant encore : elles couraient dans la cage en en- trainant derrière elles leur nourrisson qui avait la tête passée sous leur aile pour ne pas lâcher le mamelon, si bien qu'au premier abord il était assez difficile de se rendre compte de la nature du couple que l’on avait sous les yeux : on aurait dit que l’on voyait une personne donnant le bras à un malade et le forcant de marcher vite malgré lui. Le cri des chauves-souris est. assez aigu et plus ou moins fort suivant la taille de l'espèce : on l’a comparé à celui des petits rongeurs comme la souris; il rappelle aussi celui des pelits singes tels que les ouistilis. Le Murin(Vesperlilio murinus), qui est la plus grande espèce de France, pousse, quand il est effrayé ou en colère, une sorte de grésillement qui ressemble au bruit d’une scie mal graissée, et qui, d'abord très fort, va en s’affaiblissant graduellement à mesure que l'animal se calme. Les sens sont très développés, car si la vue est gènée par la lumière trop vive du soleil, elle permet à l’animal de saisir les plus petits insectes à la faible lueur du cré- puscule. Mais c'est sous le rapport de l'ouïe et du tou- cher que les chiroptères sont le mieux doués, comme le montre l'énorme développement des membranes du nez et des oreilles : les chauves-souris entendent probable- rene ons ue part possèdent à l'intérieur de la conque auditive est à la fois un ‘opereule et un organe vibralile d'une grande utilité, car si on le coupe, l'ani- mal semble comme étourdi et se heurte au plus léger ne. LE NATURALISTE 493 obstacle. La privation de la vue, au contraire, les gène beaucoup moins : si l’on applique sur les yeux d'une chauve-souris une bande de taffetas d'Angleterre, on la voit voler avec aisance au milieu d'obstacles multiples et sans jamais les toucher. (4 suivre.) NOTES POUR SERVIR À LA FAUNE DES ENVIRONS DE PARIS (Suite) ÉCHASSIERS (Grallæ.) BÉCAssiNE DOUBLE (Gallinago major Leach.). Rare à son double passage au printemps et à l’autonme; voyage iso- lément ou par petites compagnies de deux ou trois indi- vidus; fréquente les marécages et les bois comme la bécasse ordinaire. BÉCASSINE ORDINAIRE (Gallinago scolopacinus Bp.). De passage régulier et annuel au printemps et à l'automne, voyage isolément, par couples ou par troupes plus ou moins nombreuses; se montre dans les prairies humides, les marais et les bois marécageux; quelques couples restent à nicher dans certaines localité BÉCASSINE SOURDE (Gallinago galiiauta Bp.). De passage comme l'espèce précédente et fréquente les mêmes. en- droits, mais plus rare, et ne se montre pas certaines années ou du moins en si petit nombre qu'elle passe ina- percue. -_ SAUDERLING DES SABLES (Callidris arenaria Lech.). Cette espèce, propre aux plages sabloneuses, se montre quel- quefois sur les bords de la Seine, en compagnie d’autres petits échassiers. MAuBÈCHE Grise (Tringa cas.utus Linn. ). Se montre en petit nombre au printemps et à l’automne, fréquente le bord des eaux et mème la plaine; j'en ai vu plusieurs fois en octobre et novembre dans la plaine Saint-Denis. Bécasseau cocoru (Pelidna subarquata Brehm.), De pas- sage au printemps et probablement à une autre époque; mais, jusqu’à présent, nous n'avons rencontré que de rares sujets sur les bords de la Seine en septembre 1849. BÉCASSEAU BRUNETTE (Pelidna cinclus : Bp.). De passage en mars et avril et en septembre surles bords de la Seine ; voyage par petites troupes. BÉCAsSEAU MINULE (Pelidna minuta Boie.). Cette espèce assez rare se rencontre parfois sur les bords sablonneux de la Seine, se montre aux mêmes époques que l'espèce pré- cédente. Bécasseau rem (Pelidna Temminchii Boïe.). Ce joli pe- tit échassier a été capturé plusieurs fois sur les bords de la Seine, on le trouve ainsi que l'espèce précédente en | compagnie des bécasseaux brunelles. : COMBATTANT ORDINAIRE (Macheles pugnax C. Cuvier). De passage au printemps en mars et à l'automne; nous ne voyons jamais ce bel oiseau dans sa livrée de noce CHEvaLIER Gris (Zo{anus griseus Bechst.). Plus connu sous le nom de chevalier aboyeur, de passage au juin- temps et à l'automne, celle espèce se montre assez rare- ment chez nous. CHEVALIER BRUN (Tofanus fuscus Bechst.). De passage au printemps et en automne, voyage isolément ou par pe- tites troupes de trois ou quatre individus, se montre chaque année, mais en petit nombre. CHEVALIER GAMBETTE (7o{anus calidris Bechst.). De pas- sage au printemps et à l'automne, voyage par peliles troupes, se montre de temps en temps sur les bords de la Seine et des étangs. CHEVALIER CUL-BLANC (Totanus ochropus Temm. ). De pas- sage au printemps et à l’automne, voyage isolément ou par pelites troupes; quelques couples nichent chez nous. L'espèce quoique répandue partout ne se montre jamais nombreuse. GUIGNETTE VULGAIRE (Actilis hypoleucos Boie). Are e au printemps, repart à la fin de l'été, voyage par troupes plus ou moins nombreuses; très commune;: se montre jusque dans Paris en, suivant la Seine. AVOCETTE A NUQUE NOIRE (Recurvirostra avocetta Linn.). Ce curieux échassier se montre presque tous les ans au printemps sur l'étang de Sacley, près Versailles, il a été capturé aussi, plusieurs fois sur les bords de la Seine. Je citerais entre autres captures, celle qui a élé faile à Asnières ; »NOYAS® par couples ou par petites compagnies. RALE U (Rallus agualicus Linn.). De passage au | printemps et à l'automne; sédentaire dans quelques loca- | lités, habite les étangs couverts de roseaux et les bois ma- récageux, le bord des rivières et des ruisseaux, com- mun partout. RaLE DE Gent (Crex pralensis Bechsl.). De passage régulier et annuel, voyage aux mêmes époques que la caille, commun partout, plus ou moins abondant suivant les années; niche en plaine dans les blés et dans les prairies. MAROUETTE VULGAIRE (Porzana maruetla G. R. Gray). Arrive en mars et repart en septembre et octobre, commune partout, plus ou moins abondante suivant les années, niche dans quelques localités seulement, habiteles FApes couverts de roseaux. PORZANE DE BAILLON (Porzana Baïllonii). De passage au printemps et à l'automne, se rencontre plus fréquemment à l'automne. Cette jolie petite espèce n’est pas commune et niche dans quelques localités; je lJ’ai trouvé nichant dans l'étang du pare de Garges (Seine-et-Oise POULE D'EAU ORDINAIRE (Gallinula chloropus Lath. ). Com- mune partout, se renconire même à Paris ; sédentaire et niche dans les étangs couverts de roseaux. Fouique Norme (Fulica, atra Linn.). Sédentaire, dans | quelques localités où ‘elle se reproduit, de passage seu- lement dans d’autres, moins généralement, Feu que l'espèce précédente. GRUE, CENDRÉE (GruS cinerea Bechst.). De Dassage au printemps.et à l'automne, voyage partroupes assez nom- 494 breuses, presque toujours la nuit et à une grande hauteur, s'arrête rarement chez nous. Héron cevpré (Ardea cinerea Linn.). Était jadis très commun aux environs de Paris parce qu'il servait aux plai- sirs de la cour dans la chasse au faucon; aussi entretenait- on dans tous les grands bois des héronnières. Les deux héronnières que fit établir François [* à Fontainebleau étaient les plus remarquables et comptées parmi les choses notables de France. Il y en avait une aussi assez impor- tante à Noisy. Ces héronnières furent cassées en 1685. (Voir Histoire de la chasse en France, \. IT, p. 219, par le baron Dunoyer dé Noirmont.) IL n'existe plus qu'une hé- ronnière à Champignol (Marne), c’est de là que proviennent probablement la plupart des hérons que l’on voit aux en- virons de Paris. Dans quelques forêts on a cependant dé- couvert de petites héronnières, ainsi à Villeceaux, près de Bray (Seine-et-Marne), on observe quelques nids de hé- rons (marquis de Sinéty). A partir du mois d’août jusqu'en mars on voit des hérons isolément ou par petites troupes aux environs de Paris, sur la Seine le long des cours d’eau ét même en plaine. Héron pourpré (Ardea purpurea Linn.). Plusieurs indi- vidus de cette belle espèce ont été tués sur l'étang de Sar- clay, près de Versailles. Craërer CHEvELU (Buphus comatus Boie.). Ce bel oiseau a été tué plusieurs fois au printemps sur les bords de la Seine, je puis citer entre autres captures celle faite à As- nières. BLonGios oRDINAIRE (Ardeola minuta Bp.). ASSez commun dans tous les étangs couverts de roseaux où il niche; ar- rive au printemps repart à l’automne. Buror vüLcaRE (Botaurus Slellaris Steph.). Rare, ne fréquente guère que les grands étangs où il se cache dans les roseaux. Binorgau D'Eurore (Nycticorax europæœus Steph.). De passage au printemps et à l'automne ; rare partout, niche probablement dans quelques localités ; j’ai eu entre les mains plusieurs individus, adultes et jeunes tirés sur les bords de la Seine, entre autres lieux à Asnières. Cicoexe BLANCHE (Ciconia alba Willgh.). Vers le mois d'octobre les cigognes quittent l’est de l’Europe et se diri- gent vers le Midi pour y passer l'hiver. On en voit des troupes plus ou moins considérables passer à Paris et aux environs; ainsi le 17 octobre 1877 le journal Ze Figaro annonçait à ses lecteurs : « Hier, de grand matin, à l'heure où la plupart des Parisiens dormaient en- core, les’ passants se groupaient rue de Rivoli, en face de la tour Saint-Jacques. Rassurez-vous, ces gens matineux ne conspiraient point, ils regardaient curieusement cinq pèlerins perchés sur le sommet de la tour : c'étaient cinq cigognes blanches qui dormaient côte à côle, et dont le plumage avait attiré l'attention des gens qui ont l'habitude de marcher le nez en l'air. La conversation animée du groupes ne tarda point à troubler le léger sommeil des voyageuses, sans doute bien fatiguées. Elles retirèrent tour à tour leur long cou de dessous leurs ailes et le ten- dirent en avant. Puis leurs préparatifs de voyage ne furent pas longs à faire : elles jetèrent ensemble quelques petits LE NATURALISTE cris de femmes effrayées et, battant de l'aile le brouillard du matin, elles reprirent leur course interrompue vers des contrées plus chaudes. » Au retour, qui s'effectue surtout au commencement d'avril, il n’est pas rare de voir des pe- tites troupes de trois ou quatre individus s’arrêter dans la campagne près de Paris. En avril 1872 nous avons vu trois cigognés qui restèrent plusieurs jours dans les terrains marécageux voisins de Dugny (Seine). En avril 1869 une cigogne resta une quinzaine de jours dans la plaine de Bonneuil (Seine-et-Oise) ; elle passait sa journée en com- gnie d’une troupe de freux. Cicocne Norme (Ciconia nigra Gesn.). Cette cigogne se montre de Lemps en temps ici; un sujet tué aux environs de Paris en 1843 a été éludié par M. Valenciennes (Voir Nouvelles suites à Buffon, les Helminthes, par Dujardin p. 57), une femelle a été tuée au printemps à Bois-Bourdan un jeune capturé près de Valvins en automne. SPATULE BLANCHE ( Platalea leucorodia Linn.). La sptatule émigre comme la cigogne en automne et au printemps; en avril 1869, j'ai fait lever à quelques pas, dans la plaine de Bonneuil (Seine-et-Oise), une sptatulè mâle au plumage de noce ; cet oiseau s’était laissé surprendre dans un champ de seigle où il reposait probablement. (A suivre.) CRETTÉ DE PALLUEL. LE TRICHODECTES LIPEUROIDES 0. sp. (du Cervus mexicanus) L2 Les Ruminants à cornes pleines de la famille des Cervidés, ont, comme épizoïques, un Hématopinus l’A. crassicornis et différents Trichodectes qui ont été is 7. longicornis Nitzsch (sur le Cervus elaphus), T. liabalis Piaget (sur le Cervuscapreolus), el T.,orficula Piaget (surle Cervuspor- cinus). Tous ces Trichodectes ont des caractères communs qui les font distinguer facilement des autres espèces du même genre, à savoir : un corps très allongé et des antennes volumineuses chez le mâle, ce qui leur donne un peu de physionomie des Lipeurus, mais aucun n’a ces caractères aussi accusés qu’une nouvelle espèce qui vit sur un cerf du Mexique et que nous devons à l’obligeance de M. Dugès, professeur au collège de Guanajuato. Nous l’avons recu de ce distingué naturaliste avec un grand nombre d'autres parasites remarquables du groupe des Ixodes, des Argas et des Trambidions, que nous étudions en ce moment pour le décrire plus tard. Voici les caractères du Trichodecte en question que nous figurons ci-contre : La têle est aussi longue que large, fortement échancrée en avant et bordée de petits poils clairsemés; les sinus antennaux du mâle très larges (B); les antennes du mâle beaucoup plus longues et plus volumineuses que celles de la femelle, le premier article très gros, plus long que les autres, le second plus long que le troisième qui porte à son extrémité et en dedans un groupe de trois petits crochets courts. Dans les deux sexes, les antennes sontun peu poilues et colorées en roux comme la tête. L'œil est rl à LE NATURA LISTE 495 extrèmement petit. La tempe arrondie, nue, l'occiput est peu convexe, les bandes occipitales presque parallèles. Les mandibules très fortes et comme ridées transversalement, celle de gauche avec une dent médiane comme dans le Tibialis, celle de droite avec trois petites dents. A. Femelle — B. Tête du mâle — GC. Extrémité postérieure du même. Le prothorax a exactement appliqué contre lemétathorax étranglé en avant, ce dernier appliqué sur le premier anneau de l'abdomen qu'il semble continuer. Les pailes sont grèles, peu colorées et couvertes de rare poils; les tarses et leurs onglets terminaux sont aussi longs et grêle. La troisième paire de pattes est plus forte que la deuxième et celle-ci que la première qui est très courte. L’abdomen est trés allongé, ovalaire dans les deux sexes. Les angles des segments sont un peu arrondis, ils ont le dessus et les côtés assez fortement colorés et présentent près du bord postérieur une rangée de fins petits poils plus un petit poil à chaque angle ; les 7 et 8 anneaux por- tent à leurs angles deux poils assez longs. Chez la femelle (A) ovigère, l'abdomen est un peu plus large et plus long que chez le mâle, les taches médianes des segments mieux délimités et rectangulaires. La couleur | de la tête du thorax est d’un roux jaunâtre assez foncé ainsi que les plaques supérieures et latérales des segments de l'abdomen. Les dimensions de ce nouveau Trichodecte sont les sui- vantes : +0 4 mi m'a Ed Longueur totale. . . . .. 2,35 2,2 : mm mm = Ut IEC 0,55 0,60 largeur 0,55 0,60 — du thorax... . . 0,30 0,30 — 0,30—0,45 0,30—0,45 —— de l'abdomen 4,50 1,35 — 0,75 0 — :: de l'antenne 0,35. 0,60 — 0,10 0,20 — du 3° fémur 0,20 0,20 — duætibia... 0,25. 0,25 C’est le plus grand des Trichodectes du groupe, attendu que le Trichodectes forficula a une longueur de 1,50 pour la femelle et 1,70 pour le mâle et que le 7richodectes longt- rostris et le T. libialis ont une ligne, ou environ ? milli- mètres de long chez les deux sexes. Chez notre nouveau Trichodecte le mâle est plus petit que la femelle, tandis que c'est le contraire chez le 7. Forficula. . MÉGNIX. CHRONIQUE ET NOUVELLES M. P. Fischer vient de donner la description d'un nou- veau genre et d’une nouvelle espèce de Mollusque fossile Raïincourtia incilis. Coquille petite, auriforme, ovale dé- primée ; spire très petite enfoncée; dernier tour très ample; ouverture ample ; labre aigu, columelle sinueuse, concave canaliculée, excavée et ombiliquée, à sa partie postérieure. Cette nouvelle espèce se rapproche des Smaragdi- nella dont le bord columellaire est muni en arrière d’un apprendice calyciforme saillant, spiral. * * * À M. A. A. Korotneff a fait dernièrement de sérieuses re- cherches sur le système nerveux des animaux siphono- phores. Le système nerveux des siphonophores se trouve principalement dans la tige de la colonne ; il peut être de- visé en système central et périphérique : le premier est composé de grande cellules, disposées le long de la tige immédiatement sous la tige ectodermique. Le système périphérique est constitué de cellules beaucoup moins grandes, aussi ectodermiques, mais distribuées de ma- nière que chaque feuillet musculaire, placé radicalement, possède sa propre cellule nerveuse ou plutôt neuro-muscu- laire, Les phénomènes décrits sont communs à un siphono- phore typique, mais ce qui regarde les formes aberrantes - (Velella), le système nerveux, sans être divisé en central et périphérique, présente un réseau sous-ectodermique | contenant des cellules étoilées. < À die A propos de la note publiée dans le dernier numéro sur l'Acupalpus Quarnerensis, Reïlter, M. Bellier de la Chavi- gnerie nous fait la communication suivante : « Ce gracieux petit carabique, trouvé en Grèce et publié récemment, fait bien partie aussi en effet de la faune francaise. Je l'ai pris pour la première fois dans le midi de la France, aux envi- rons d'Hyères, pendant mes chasses d'hiver, 1880-1881, et je l'ai retrouvé ensuite toutes les années suivantes. Il n’est pas très rare sois les détritus au bord des marais et des prairies qui s'étendent de la ville d'Hyères à la mer. Là on le rencontre par pelits groupes, assez souvent en compa- gnie de ses congénères : conspulus, dorsalis brunnipes, eæiguus. On peut le prendre pendant tout l'hiver de no- vembre à mai, en tamisant les détritus. En appelant sur cet insecte l'attention de ceux de nos collègues qui explo- rent les parties marécageuses de la France méridionale, il est probable qu’il sera signalé bientôt dans d’autres loca- lités. — Évreux, juillet 1884. » LE NATURALISTE Nous pouvons annoncer la publication de deux SAS de l'ouvrage de M. E. Simon intitulé : Les Arachnides de France, la 2" et la 3"° partie du tome cinquième. Ces deux volumes contiennent.la fin de la famille de Theridionidæ, la plus nombreuse de notre faune et celle dont l'étude offre le plus de difficultés à cause de la petite taille de toutes ses espèces. Ces volumes sont accompagnés de planches gravées et de nombreuses figures dans le texte. * Parmi les communications présentées à la réunion an- nuelle de la Société royale du Canada, à Ottawa, nous re- marquons celle de M. E.-J. Chapman sur le mimétisme. On sait que l’on a désigné sous ce nom les analogies de colo- ration de certains animaux avec le milieu ambiant, avec le feuillage des plantes, avec le sol terrestre ou marin. Les uns att tribuent ces analogies à la Providence, qui protège ainsi certaines espèces contre les agressions de certaines autres ; les darwinistes les attribuent à une faculté dont ils gratifient les animaux, la plupart d'espèce inférieure, et qui leur permettrait de modifier eux-mêmes leur colo- ration pour l'adapter à celle du milieu. L'imitation est d’a- bord grossière, mais l'hérédité, en fixant la couleur, la perfectionne progressivement jusqu'à une identification plus ou moins complète. Pour M. Chapman, aucune de ces deux hypothèses n’est satisfaisante. Il pense que le phéno- mène dont il s'agit est dû à quelque loi ocrulte de « loca- lisme », d’après laquelle certaines formes sont impression- nées par le milieu de manière à créer des ressemblances mutuelles. Il appuie ses vues sur certains cas curieux dans lesquels il voit des substances minérales, dissemblables d'aspect, acquérir le mimétisme dans de certaines condi- tions : tel sont le quar!z et le zircon, le pyroxène et l’apa- ‘ tite, etc., dans les dépôts phosphatés du district d'Ottawa. OFFRES ET DEMANDES M. le D' marquis Antonio de Gregoriv, à Palerme (Sicile), offre des coquilles marines et des fossiles du tertiaire en échange de polypiers jurassiques et liasiques. Collection de Coléoptères européens comprenant les Par- nides, Elmides, Hétérocérides, Silphides, D son os par 79 espèces et 310 exemplaires. — Prix 35fr * + EicoRe occasion. 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ET L'ADMINISTRATION Au‘bureau du journal RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS France et Algéri ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-posté à l'ordre du Directeur. Pays compris Aane PÜnibn postale, Tous les autres pays... ; (Affranichissement compris) | ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR | 'S PAUL GROULT Secrétaire de la Rédaction , LES. ABONNEMENTS PARTENT DU 1l%.JANVMIER DE CHAQUE. ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est. l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande SEPRARGS et de renseignements cunRagRee émanant de ses Abonnés. MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE : Plusieurs naissances, quelques dons et des acquisilions importantes sont venus augmenter d’une façon notable . les collections: d'animaux vivants de la Ménagérie du Muséum d'histoire naturelle. -:Nous citerons parmi les naissances : 1 Dauw (Equus Bürchelli), de l'Afrique australe. 3 Moufflons à manchèttes (Ovis tragelaphus), de l'Atlas. 2 Muntjacs, hybrides de nai: lacrymans mâle el dé €! Reevesi femelle, de Chine. ‘2 Cerfs cochons (Cervus porcinus), de Cochinchine. 1 Biche Sika (Cervus Sika), du Japon. 1 Biche Maral (Cervus Maral), de Perse. 1 Renné (Cervus tarandus), &e la Laponie. 1 Antilope de l'Inde (Antilope cérvicapra). 1 Guib (Tragelaphus scriptus), du Sénégal. > Makis à front noir (Lemur nigrifrons), de pe #4 © noir (Lemur niger), Ce dernier est particulièrement intéressant en ce qu’il confirmé une fois de plus, ét d’une manière incontestable, la différence qui existe dans _ deux sexes de cette espèce. : En effet, pohèntit longtemps, ces différences sexuelles avaient été considérées comme étant spécifiques ; le mäle étant absolüment noir, avait reçu le nom de Zemur niger, au contraire la femelle, ayant une robe rougeätre et les poils des joues et des oreilles étant blancs, avait reçu celui de Maki à moustaches blanches, L. leucomystax. Depuis plusieurs années déjà, MM. Pollen et Vaudam | avaient rectifié cette erreur, mais la naissance à la Ména- _gerie d’un jeune mâle, qui est tout noir, vient encore appuyer les observations faites par les voyageurs et ne | laisse plus aucun doute à cet égard. L'importance de l'étude des pad) est incontestable et elle a un très grand intérêt scientifique, puisqu'elle permet dans beaucoup de cas de fixer d’une manière certaine la valeur spécifique d'animaux souvent très différents l’un de l’autre à l’état adulte, quoique cependant étant de même espèce. Parmi les oiseaux citons encore pour terminer ce qui est relatif aux naissances : 13 Casarcas ordinaires (Tadarna rutila), d'Europe. 2 Oies de Magellan (Bernicla magellanica). 3 — des Sandwich (Bernicla sandvicensis). 7 Euplocomes du Népaul (Euplocomus leucomelanus). 7 Hybrides d'Euplocomus nyciiemerus mâle, et d’E. leu- comelanus femelle, La Ménagerie a reçu en cadeau : 1 Gibbon < d’une espèce nouvelle, que M. le professeur Milne-Edwärds a fait connaître sous le nom de Hylobates nasutus. Ce Gibbon, nouveau pour la science, a été rap- porté par M, Harmand, commissaire civil de la République au Tonkin. De la même localité et du même donateur, nous voyons encore : 1 Paradoxure du Gray (Paradoxurus Grayi). 1 Genette de l'Inde (Genetta malaccensis). 1 Civette tengalcungue (Viverra. tengalcunga). 2 Paradoxures soyeux (Paradoxurus setosus). D’autres personnes ont aussi contribué pour leur part à enrichir nos collections vivantes ; nous citerons parmi les dons qui ont été faits 2 Macaques (caeus erythrœus) de Malacca; offerts par MM. Erington de Ja Croix et L. Herpin. 1 Ouisliti (Hapale jacchus) ; don de M. Dehors 1 Pecari à collier (Dicotyles Lorqualus) ; ; envoi du Brésil par M. Binot. 498 LE NATURALISTE aigu 1 Unau ss (Chœælopsus didactylus); envoi du Brésil par M. Bino 1 Cténodactyle à Masson Giodaerrite Massoni), de Gabès (Algérie) ; offert par M. Latast 1 Mône Chess mona), d Afrique; don de M. Thorin. 1 Mangouste loempo (Herpesthes loempo), du Gabon ; don de M. le général Virgil. Enfin des Corbeavx, des Cresserelles, des Hiboux, etc., etc., offerts par MM. Francisque, Hubert et Adam, MM. et Mmes Demonneret et Benoist. Quelques se ane importantes ont élé faites, tels de Douroucouli félin (Nyctipithecus felinus), Amérique Sud. | 1 Raton.crabier (Procyon cancrivorus), Amérique Nord. 1 Mangouste loempo (Herpestes loempo), Afrique occi-! dentale. 1 Crossarque obscur (Crossarcus obscurus), Afrique occidentale. 2 Mandrilles (Cynocephalus mormon), Afrique occi- dentale. 2 Chacmas (Cynocephalus porcarius), Afrique australe. 2 Theropithèques (Theropithecus Gelada), Abyssinie, . 1 Gnou (Connochætes Gnu), Afrique australe. 2 Cerfs axis (Cervus axis), de l'Inde. 30 Chevaliers divers A Martins-chasseurs (Alcedo gigantea), d'Australie. Fès D Swinhæ (Euplocomus Swinhoii), de For- ru RCE Vieillot (Euplocomus Vieilloti), de Ma- lacca. 2 Casoars émeux (Casuarius Novæ-Hollandiæ). 1 Nandou (Rhea americana). , ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 2 AVRIL (Suite) Sur l'« Orbulina universa » æOrb. — Note de M: €: Sclumberger. M. Schlumberger poursuivant ses études sur l’embryo- génie des Foraminifères a rencontré, en examinant des sables provenant d’un dragage à 4 255 mètres fait aux iles Canaries par le Talisman, des Orbulines de toutes dimensions ; or, parmi les plus petites, comme parmi les moyennes, les unes sont vides et les autres renferment une série de loges globuleuses disposées en spire trochi- forme, comme celles de certaines Globigérines. De leur éiamen attentif il résulte que les loges des grandes Orbu- lines ont leur plasmostracum très mince percé de perfo- | rations espacées ; celles des deux premiers tours de spire sont lisses, et les suivantes armées de fines épines clair- semées ; en outre la spire ne comprend que seize loges au plus. Tandis que les Globigérines ont un plasmostracum épais, des perforations rapprochées et des épines rappro- chéés et par suite nombreuses. Les loges des Orbulines et celles des Globigérines n’ont done qu’une ressemblance de formes. En résumé, les Orbulines à résentent donc un cas de dimorphisme, comime beaucoup'd’äutres genres de Foraminifères ; on ne peut admettre la résorption de la grande loge embryonnaire, et l’on doit conclure qu’il ÿ avait deux formes originaires. * + Recherches sur le foiedes Velelles.— Note de M. Bedot, D’après ses recherches, M. Bedot se refuse à considérer comme un organe hépatique la partie renflée du plancher des. Velelles; tout au plus pourrait-on appeler ainsi la partie supérieure, de l'organe, à cause, des gorpuseules noirs qu'on y rencontre. * * *# Dépôts de mer et d’eau douce au point de vue agrono- Mique, suivant qu'ils sont ou ne sont pas sulfurés: allu- vions de la Durance. — Relation avec les phosphates. — . Note de M. Dieulafait,. Il a été constaté que les aalluvions de la Durance sont stériles pendant un temps plus ou moins long, et que même elles rendent infécondes des terres qu’elles ont re- couvertes, et bien que ces terres fussent de bonne qualité avant l’inondation. L’analyse a montré que ces terres ren- fermaient les substances minérales et organiques néces- saires à la végétation, et des phosphates à une dose suffi- sante; au bout d’un certain temps ces terres redeviennent fécondes. M. Dieulafait a découvert la raison de ces faits singuliers en reconnaissant au moyen de l'analyse que ces dépôts sont sulfurés ; le sulfure de fer très disséminé se rencontre dans les assises des montagnes calcaires du bassin de la Durance, Par l’action de l'air ces sulfures s’oxydent, donnent naissance à de l’acide sulfurique qui rend les dépôts momentanément acides, favorise la sépa- ration des phosphates et produit finalement du gypse. Les dépôts en question restent donc stériles tant que les | sulfures ne sont pas oxydés; ce résultat final est hâté par les travaux de labour et de retournement. Ainsi donc des Î dépôts qui dévraient être fertiles sont stérilisés par la pré- sence des sulfures; ce cas s’est présenté fréquemment et sur une large échelle dans les temps géologiques. Ces faits expliquent commentil ne suffit pas de dessaler des marais salants pour obtenir des terrains cultivables ; il faudra aussi les désulfurer complètement, et tenir compte de ce que les phosphates deviennent solubles par suite des, réactions de l’air sur les dépôts sulfurés qui contiennent. de ces phosphates. | + Ouveau mémoire sur le gisement au PIÉÇRS à Gréo Nou Mogoi, province de Minas Geraës (Brésil). — Note de M. Gorceix. De ses études sur place du ri de ES Mogol, marmite LE NATURALISTE 499 M. Gorceix conclut qu’au Brésil le diamant est un minéral de filon, parce qu’on le trouve avec la pyrite, l'or, la tour- maline, l’amphibole, les oxydes de titane, etc., qui sont d’origine filonienne, tandis qu’on ne le rencontre jamais dans les graviers des ruisséaux prenant leur source ou courant sur les gneiss granitiques oules granites, base de tous'les terrains dé la dé iprps de Minas Geraës. E * * Sur les os de la têle el sur les diverses espèces du « Simædosaure », replile de la faune cernaystenne des environs de Reims. — Note de M. V. Lemoine. À la suite d’une étude détaillée sur les os de la tête du Simædosaure,et d'un examen comparatif sur les diverses éspèces, M. V. Lemoine sépare les espèces suivantes: Le Simædosaurus Lemoinei caractérisé par ses vertèbres à centre bombé, par l’apophyse odontoïde arrondie, et la trapue et épaisse desos des membres; l’humérus a l’extré- mité supérieure ,ovalaire : et asymétrique. Le. Simædo- SOUTUS T aurait les vertèbres à centre allongé et cylindrique, les os des membres plus, allongés et moins épais, et l'extrémité supérieure de l’humérus symétrique. Le Smædosaurus Peroni se distinguerait par une tête Er ASE singulièrement surbaissée et de forme spéciale. Enfin une quatrième espèce, le Simædosaurus suesso- niensis serait représenté par les fragments de maxillaires, attribués avec doute par P. Gervais au Zepidosteus sues- soniensis. s Le P. Heude, missionnaire en Chine, annonce par lettre qu'il a recu de Corée diverses pièces dénotant l'existence, dans cette région, d’un petit ruminant qu'il appelle Hydropotes argyropus, différant de l'A. inermis (Swin- hœæ), par les caractères. du crâne et la _._—. plus claire du pelage. ——— SÉANCE DU 28 AVRIL Observations extraites du rapport de M. Verbeek, sur l'éruption du Krahatoa, les 26, 27 et:28 août 1883, par M. Daubrée. M. Verbeek, ingénieur à Batayia, a envoyé un rapport sur les divers phénomènes produits par l’éruption du Krakatoa ; nous signalons les passages les plus intéres- sants. Le bruit des éruptions du mois d’août 1883 a été perçu jusqu'aux limites d’un cercle ayant le Krakatoa pour centre, et un rayon de 3 333 kilomètres. On n’a pas con- staté sûrement de tremblement de terre, mais les vibrations aériennes causées par les détonations ont été telles qu’à Batavia, distant de 150 kilomètres du Krakatoa, des portes furent secouées bruyamment, des horloges furent arrêtées, et des statuettes furent renversées. L'onde aérienne déter- minée par l'explosion de dix heures cinq, la plus violente de celles du 27 août, a parcouru annulairement la surface du globe en franchissant trois fois et pe la circonférence entière. L'ile s'est effondrée en partie, et est réduite de 33 kilomètres carrés à 10 kilomètres carrés. Les matériaux grossiers rejetés par l'éruption sont tombés à l'intérieur d'un cercle de 15 kilomètres de rayon ; des fragments gros comme le poing ont été lancés jusqu’à 40 kilomètres. En certains points de l'ile, l'épaisseur des couches de débris atteint 40 mètres et au pied du pie on peut mesurer une hauteur de 80 mètres de cendres, Les cendres fines sont tombées jusqu'à 1 200 kilomètres de Krakatoa, dans la di- rection sud-ouest, et se sont répandues sur une surface de 750 000 kilomètres carrés. Les parties les plustenues ont dû être projetées à une hauteur de 15 à 20 kilomètres. Le volume des matières solides rejetées est évalué à 18 kilo- mètres cubes; l’éruption du Tambora en 1815 en aurait donné 150 kilomètres cubes c’est-à-dire, huit à dix fois plus. L'éruption du Krakatoa qui a bouleversé le détroit de la Sonde, engloutissant des iles, en créant d’autres, et comblant des passes, a coûté la vie à plus de 35 000 per- sonnes; 1 kilomètre cube de l'ile s’effondrant, il s’en suivit d'énormes vagues qui,en certains points, sont venues déferler et atteintre à une hauteur 15 à 35 mètres. L'’onde liquide engendrée a acquis sur certains points une vitesse de propagation de 566 kilomètres à à l'heure, par une mer profonde. LES CHIROPTÈRES DE FRANCE Par le Dr TROUESSART (Suite) L'utilité des chiroptères nous est prouvée par la grande quantité d'insectes qu'ils détruisent pour leur nourriture. Quant aux mœurs de vampire que l’on a prêtées aux Rhi- nolophes, il est certain, en tout cas, que ces animaux ne peuvent être dangereux ni pour l’homme, ni pour les ani- maux domestiques. La morsure même de la grande espèce n’est pas plus douloureuse que celle d’une souris, et n’a pas d’autres suites. En captivité, cependant, il est certain que ces animaux se dévorent entre eux quand on a l'im- prudence d'en laisser plusieurs ensemble sans leur donner de nourriture : mais rien ne prouve que ces mœurs san- guinaires leur soient habituelles dans l’état de natureet de erté. Les chiroptères de France appartiennent aux trois fa- milles des Rhinolophidés, Vespertilionidés et Emballo- nuridés,et comprennentcinq genreset vingt-cinq espèces. Tableau des genres de Chiroptères de France, A. sr surmonté d’un repli membraneux ên rme de feuille; pas d’oreillon à l'inté- rs de l'oreille. . +. ee es + Genre RuiNoLoPue (Rhinolophus). B. Nez mi ab de repli en forme de feuille, un oreillon di _. a, Queue Ségse 6 mince, RE" .. très peu la D nee Laden dont le bord libre forme avec elle un. . angle aigu : 5 genres. 5 ni FAMILLE DES RHINOLOPHIDÉS Genre Rhinolophe. (Rhinolophus, E. Geoffroy.) Caractères. — Nez sürmonté d’un repli cutané en forme de feuille ; ouverture des narines située au milieu de la base de cerepli; oreilles bien séparées, dépourvues d’oreil- lon (éragus). — Deux incisives supérieures seulement, pe- tites, rudimentaires, accolées de chaque côté à la canine ; quatre incisives inférieures. Formule dentaire : : Inc. Xl Can. L j; Prémol. Mol 500 LE NATURALISTE aa. Sommet de la tête plat ou peu 3-3 HT pee | élévé au-dessus du museau : inci- Fe — 32 dents. La feuille nasale est constituée de trois upérieures accolées, | deux è QT 24 | ag à la canine de chaque parties distinctes : 1° Le er à cheval , qui couvre la lèvre côté. , WE: supérieure et les côtés du museau; 2° la selle ou sella, + rs Grant À Av # qui forme une saillie verticale au-dessus du nez, au centre fond: d’une rainure profonde ; }, de la feuille ; 3° la feuille proprement dite, qui. présente PR DOS Gbnasrten soit) piusieurs cellules de chaque côté, et dont la pointe ou Zan- ase; ® gen é aa. Oreilles très graufgs 5.10 zen Genre) One nn celle se dresse entre les yeux en couvrant une partie de REF (Plecotus). front. — La base du bord antérieur de l’oreille forme un RE png aéaon € ee rT Er ire Dana ‘À lobe distinct bien développé, ou antitragus, “4 remplace b. re ines.,| s’ouvrant comme, ! fonctionnellement l’oreillon absent. — Les ailes sont très d'ordinaire à l'extrémité du. larges, et la membrane interfémorale, Robée plus ou re ob : me 7. moins carrément, laisse le pied libre. Au repos, la queue cc. Bord. externe de l'oreille, est généralement He sur le dos, et l’animal s enveluppé rie si. "à Mr de ses ailes pendant son sommeil. vante … (} bee pré la-commis: ) Les Rhinolophes habitent en toute saison les cavernés sure des lèvres : oreilles où on les trouve quelquefois réunis ên bandes considé- AL x q DALIEN cute en tieba rables ;'ils sortent plus tard que le$ autres chauves-souris, u dr ar= et poursuivent d’un vol bas et lourd les insectes dont ils itElte L PeRRI gr si font leur nourriture. = Quand ils sont surpris dans les ; alles 10n ues e s ‘ # n écroi PARTNER 4 : Genre: NEesPéRiEN (Vesper 190) cavernes pendant leur sommeil hivernal, ils agitent leurs dés Bord externe de l'oreille, oreilles d’ün mouvement vibratile + rappelle celui des rés PATES LS antennes de certains : Hyménoptères. = D'un naturel lon, au-dessus. de l'angle cruel, ils mordent et déchirent ie espèces pÿTis faibles que de : bouche ; EE l'on tient en captivité avec eux, leur brisent lés membres sue guet Fée E == et les dévorent.’ Dans les mêmés circonstances, ils se __ courbé en dehors. ou droit, battent souvent éntre eux, ge à ce ‘que lé plus nee IOVAR qe à mt succombe. poin museau lon PAT PA ST se ie al SRE arm ailes courtes e Nous avons en France quatre espèces de Rhinolophes. IR Cru Genre Res (Vesper _. : SERBE bb. S et Ke je tête très Phare re u-dessus ‘du mu- Tableau des espèces da genre Rhinolophe (1) Dr ssupé 2 A. Taille grande : ava 8, = :0%,057 Fe ra pee M prémolaire Supér. accolée à la canine, la qu … re elles e fo re étant très petite et _ en dehors de ET muse FE sévi la ligne dentair à molaire intér. F. rotel HE pa 3: très petite, à peine visible 4 la loupe) et s ml étroit es LA Mince située en dehors dé la ligne dentairé dans ar aie D. Re Vangle extérieur formé par les deux autres (iniopterus). prémolaires ; — p 22 stérieure de la A se eg horrne de se sella terminée en pointe obtuse ; interfémo- ris sg, ais de me og ment re me se rale légèrement Fer aire , l'extrême Ts nt eee sg _ rh pointe de la queue étant seule libre; oreilles “Rs A RO! ae Eyes courtes que la tête, à pointe très : quand elle est tendue; oreilles large. SR QE Re) ER À GUEVALUR. ferrum equinum). & ment soudées par léur bord inte : e Morosse ERCOUEE se Nyci diiosnaée) Fr Taille moyenne ou petite ; 2 prémolaire supér. séparée de la canine par un espace -dans A rien duquel se placela 4e pré: HER molaire; — 2° prémolaire infér. petite, mais bien visible, dans l’angle extérieur formé par les deux autres prémolaires a. Antitragus ou lobe antérieur de l'oreille séparé de celle-ci en arrière par une terminée en . Ruivoz FER A vs Rh, hipposideros). b. ira séparé de l'oreille pee un GENE échancrure does sella term pointe uiguë ; nterfémorale carré, +8 passée par la Pete dont la poin | qu ne de > (1 Né. aohtiofé les dimensions, pour les petites espéces, € n mile mètres ; ainsi : ser À eut dire 57 millimètres. — Pour les Chirop- tères, nous donno nce la lon 4 de Lirré fére comme étant celle d’un os s inflexible (le radius), et par conséquent invariable, 5 soit le mode de préparation de l'animal, et Que soit mort LE NATURALISTE : 501 libre ; taille aient : avant-bras 1046: — Deux èces méridiona À. -a..Membrane ,de l'aile s’insérant a talon ; sella à pointe subaiguë . - Rminolobte DE BLASIUS (Rh: Blas sti)e : titMembrane de l'aile s’insérant au tibia. au-dessus du talon ; sella à pointe aiguë. : Ru INOLOPHE EURYALE (Rh. eur uryale). Le Rhinolophe grand fer à cheval. (Rhinolophus ferrum:equinum Sehreber.) Synonymie. — Rhinolophus unihastatus E. Geoff. Fig. 1. — Fer à cheval Fig. 2. — Fer à Level e pro Caractères. — Fer à cheval pet: ne cachant pas les côtés du museau ; côtés de la se/la concaves, son sommet formant un plathau arrondi, Sa pointe postérieuré obtu- sément conique; interfémorale légèrement triangulaire, l'extrême pointe de la queue étant seule libre; oreilles un peu plus courtes que la tète, à pointe très aiguë. Les ailes s’insérent au talon; le calcaneum est bien développé. Dents, comme dans le tableau. — Pelage d’un brun rou- geâtre teinté de gris en dessus; gris pâle dessous où presque blanc. La femelle pe rousse “e mâle ; les jeunes ont moins de roux Longueur de l'avant-bräs Hs où ,057 ; envergure LE 0,350 à 0°, 450; corps avec la tèle — 0,060; queuê — 0,042. Habite toute la France plus commune dans le sud- ouest. Cette espèce, la plus grande du genre, fréquente par pelites troupes dé 10 à 12/individus les combles des vieux édifices, les grottes et les troncs d'arbres creux. En hiver on la trouve par couples ou isolée, dans les caves et les cavernes. Au printemps, elle est une des premières à se montrer, mais «elle ne sort que fort lard la: nuit. Son vol est rapide, quoique bas et lourd: elle poursuit les papillons nocturnes le long des allés d’arbres, des mu- railles et des rochers: Son cri est un sifflement aigu. Kolenali lui attribue l'habitude de s'attaquer aux ani- maux endormis pour sucer leur sang à la manière du vam- pire : elle commettrait ainsi des dégâts dans les pigeon- niers en s’altaquant aux jeunes pigeons encore au nid ; mais ces faits demandent confirmation. Le Rhinolophe petit fer à cheval. (Rhinolophus hipposideros Bechstein.) 8 ynonymie. — Rhinolophus bihastatus Æ. Ceoff. — hippocrepis Hermann. — minutus Montagu. Caractères. — De moitié plus petit que le précédent : fer à cheval relativement grand; côtés de la sel/a conver- _—. vers le haut, ce qui donne à cet organe vu de face l'apparence d'un cornet; sa pointe postérieure obluse arrondie. Échanérure de l'oreille ‘en angle aigu; aile s'in- sérant au talon; interfémorablé ‘anguleuse, l'extrême pointe de la queué étant seul libre. — Pelage d'un brun clair en dessus, d’un gris roux très pâle en dessous. Fig..3.— Tête vue de Fig.4. — Fer:à cheval profil. Y ace. ru de face Longueur de l'avant-bras — (",040; envergure — 0,280 ; tête et corps — 0",042; queue — 0" Commun dans toute la France, mais plus rare dans la région du nord-est. Cette espèce, la plus petite du genre, est celle que l'on rencontre en sociétés dé plusieurs cen- taines ou même de plusieurs milliers d'individus, dans des grottes ou cavernes qu’elle semble préférer à tout autre séjour, car on l'y trouve aussi bien pendant l'été que pen- dant l'hiver. Ses habitudes sont celles de la précédente; mais, en raison de sa taille beaucoup moindre, elle ne fait guère la chasse qu'aux Diptères et aux plus petits insectes. Dans les montagnes elle s'élève à une plus grande hauteur que le grand fer à cheval. Pendant son sommeil hivernal elle $’enveloppe si complètément de ses ailes que lorsqu'on là trouve ainsi suspendue, la tête en bas, dans les caver- nes, onla prendrait facilement pour la chrysalidé de quelque grosse espèce de papillon. (A Suivre.) NOTES POUR SERVIR À LA FAUNE DES ENVIRONS DE PARIS (Suite et fin) PALMIPÈDES (Palmipedes.) PÉTREL Du’ ra (Procellaria capensis on, S'est mon- tré plusieurs fois en France et parmi les captures signa- lées nous pouvons citer celle de deux individusqui, d’après Jules Verreaux, ont été trés sur la Seine à Bercy, en 1825. THALASSIDROME : TEMPÈTE … ( Thalassidroma pelagica Selby). A l’équinoxe d'automne on voit parfois cet oiseau emporté jusqu'ici, probablement par des coups de vents violents. J'en ai vu un dans la plaine de Dugny, qui me passa presque entre les jambes, le vent était si violent et le vol de l'oiseau si rapide que je ne parvins pas à me servir de mon fusil pour tirer en. temps utile. Un autre individu séjourna plusieurs jours sur Je canal de l'Ourcq à 502 LE NATURALISTE Saint-Denis; ne trouvant pas à se nourrir, il ne tarda pas à venir expirer sur les bords du canal.et me fut offert. GOELAND ARGENTÉ (Larus argentatus Brünn.). Se montre isolément ou par petites troupes, sur la Seine et même dans les plaines de temps en, temps, probablement quand de fortes tempêtes les repoussent jusqu'à l’intérieur des terres ; cependant j’ai remarqué que chaque année, aussi- tôt la moisson terminée dans nos plaines, on y voit quel- ques goëlands, bien qu’alors aucune tempête ait pu motiver leur présence dans les terres. Il est présumable que ces oiseaux passant. à une grande hauteur, la nuit, ont été trompés par l’aspect des plaines qui après la moisson el vues de loin ressemblent à de vastes grèves. GOËLAND TRIDACTYLE (Larus tridactylus Linn.). Se montre presque tous les ans au printemps en été et à l’automne. GoELAND RIEUR (Larus ridibundus Linn.). Se rencontre sur la Seine au printemps et à l’automne sans être com- mun cependant. GOELAND pyGMÉE (Larus minutus Pall.). Nous visite de temps en temps au printemps et à l’automne ; je puis citer entre autres captures celle d’un mâle adulte tué à Saint- Denis, le 11 mai 1862. STERNE CAUGEK (Sterna cantiaca Guel.). Se montre enpetit nombre sur la Seine au printemps et dans le courant du mois d'août. STERNE HIRONDELLE (S{erna hirundo Linn.). De passage chaque année en mai, août et septembre, assez commune sur la Seine et les grands étangs. STERNE NAINE (Sterna minuta Linn.). Cette espèce est assez rare, on la voit cependant sur la Seine en mai et août presque chaque année. GUHETTE FISSIPÈDE (Hydrochetidon Aesines C. R. Gray). Vulgairement hirondelle. de mer épouvanñtail, 2st une espèce assez commune sur la Seine et les grands étangs en mai, août et septembre, on m'a même assuré qu’elle nichait dans quelques localités, à Sacley notamment. CYGNE SAUVAGE (Cygnus ferus, Ray). Se montre isolé- ment ou par petites troupes pendant les hivers rigoureux, Cet oiseau quoique farouche s’avance sur la Seine jusqu’à Paris ; ainsi trois cygnes ont été tués à Bercy. CYoxE DE BEwicx (Cignus minor Reys et Blas,)./Se ren- contre plus rarement que l'espèce précédente, se montre pendantles hivers rigoureux et parfois au printemps: O1 cENDRÉE (Anser cinereus Meyer). Au commencement et à la fin de l’hiver nous voyons passer des bandes d’oies chaque année, et parfois on les surprend la nuit sur les étangs et dans les marécages où elles descendent. | Om sauvAGE (Anser segelum Meyer et Wolf). De pas- sage chaque année, se montre par bandes nombreuses en automne et en hiver. Quelquefois vers la fin d'août ou le commencement de septembre on trouve des individus isolés dans nos plaines. O1 D'EGyrTE (Anser pypéadeis Briss.). Se montre rarement en France, généralement en hiver; quelques ornithologistes ont avancé que la présence de cet oiseau était accidentelle, ou qué les rares sujets capturés étaient des échappés de captivité ; c’est une erreur, l'oie d'Egypte est rare ici, mais elle doit passer régulièrement, ou du moins souvent dans nos environs, ainsi que nous pourrions le prouver par des documents remontant à plusieurs siècles et prouvant les captures d’un bon nombre d’indivi- dus tués près de Paris CANARD SOUCHET (Ssatuta clypeata, Boie.). De passage au printemps et à l'automne. Je suppose qu'il niche parfois dans nos étangs, car j'ai tué plusieurs individus de cette espèce en été.. CanarD SAUVAGE (Anas boschas Linn.). De passage en automne, en hiver et au printemps, voyage souvent en bandes nombreuses ; quoique farouche, s avance la nuit sur la Seine jusque dans Paris. Niche dans plusieurs étangs de nos environs. CanarD cHiprau (Anas strepera Linn.). Se montre par- fois à son double passage, mais surtout au printemps. CaxarD Pier (Anas acuta Linn.). De passage en mars et probablement en automne. Chaque année au printemps on en a tué sur la Seine. SARCELLE D'ÉTÉ (Querquedula circia Steph.). De passage en mars et avril et en septembre SARCELLE D'HIVER (Querquedula crecca Steph.). De pas- sage aux mêmes époques que l'espèce précédente. CANARD MORILLON (Fuligula cristata Steph.). De double passage, se rencontre plutôt au printemps. Assez rare. CaNaRD MILOUIN (Fuligula ferina Sieph.). De double passage au printemps et à l’automne, Assez rare. Canarb NyYRoCA (Fuligula nyroca Steph.). De passage aux mêmes époques que les ‘espèces précédentes. Très rare... CANARD. GARROT (Clangula glaucion Brehm). De passage comme les espèces précédentes, se montre plutôt au prin- temps, mais en petit nombre MACREUSE ORDINAIRE (Oidemia nigra Flemn.), Se montre accidentellement sur les étangs et les cours d’eau, Cap- turée à Sacley ; observée à Garges. GRAND n4RLE (Mergus merganser . Linn.). De double passage ; se montre surtout les années aux hivers rigou- reux, HARLE HUPPÉ (Mergus serrator. Linn. ). De passage irrégulier, Très rare HARLE PIETTE (ohne aibellus Linn.). De double pas- sage, a été tué plusieurs fois à Bercy, sur la Seine, en iver. | GRÈBE cASTAGNEUX (Podiceps fluviatitis Gerbe). Séden- taire sur certains étangs où il se reproduit ; de passage en automne et:en hiver sur tous nos cours d’eau ; se montre et séjourne même sur la Seine à Paris, M, E. Olivier nous écrit : « Au mois de ; juin 1879, j'étais à Paris au moment des grands froids et à l’époque où la Seine gèle. Un jour, passant sur le Pont-Neuf, je vis, entre deux bateaux amarrés dans un petit espace libre de glaçons, trois grèbes castagneux que le courant rapide tendait à entrainer sous les glaçons. Ils faisaient les plus grands efforts por. résister et se maintenir, plongeant et nageant entre deux eaux, parfois s'écartant à droite ou à gauche sous la : glace, mais revenant toujours à l'espace libre qu'ils savaient très bien retrouver. » GUILLEMOT TROÏLE (Uria trotle Lath.). Jules: Verreaux iii - LE -NATURALISTE 503 me raconta qu’une bande de guillemots avait été observée | en mars 1863, à Paris, sur la Seine, près du Pont-Royal. “PGouiN rorbA (A7ca lorda Linn.). Vers les derniers jours de mars 1863, je vis passer à une vingtaine de mètres une bande de pingouins, rue Demours, aux Ternes, à Paris ; ces oiseaux avaient été emportés par un coup de vent violent comme cela est sans doute arrivé pour les guillemots ci-dessus cités; et autant que je puis m'en souvenir, c’est le même jour que les guillemots et les pingouins se sont montrés à Paris. Ayant l'intention de publier bientôt un catalogue des- criptif des oiseaux des environs de Paris, nous prions les personnes qui voudraient bien nous communiquer leurs observations de nous les adresser, 41,rue Cambon, Paris. CRETTÉ DE PALLUEL. NÉCROLOGIE Le jour du LA juillet, pendant que la population de Paris célébrait joyeusement la fête nationale, un douloureux événement frappait les amis des sciences naturelles, et tout particulièrement les naturalistes. Entre huit et neuf heures du matin de ce jour, a cessé de vivre le comte Constantin Branicki, un des plus illustres mécènes proté- geant ces sciences et aidant leurs propagateurs. Membre d’une famille distinguée de Pologne, voyant sa patrie en oppression, il l’avait changée pour la France et il vint à Paris. Amateur passionné des voyages, il explora non seulement tous les pays de l’Europe, mais il étendit ses expéditions jusqu'en Algérie, en Tunisie, en Egypte, en. Syrie, en Palestine, au Caucase, etc. Il a visité quatre fois l'Algérie, trois fois la Palestine. Le voyage en mer le ren- dait fort malade et c’est ce qui l’'empècha d’entreprendre un voyage en Amérique, partie du monde qu'il désirait ardemment connaître. Dans toutes les expéditions qu'il fit, il chercha toujours à avoir dans sa société un naturaliste. Ses voyages, apportaient toujours un appoint considérable à sa science favorite, l’histoire naturelle et surtout l’orni- thologie. Les pièces qu'il recueillait eprichissaient conti- nuellement le musée de Varsovie que le comte Branicki avait pris sous sa généreuse protection et dont il avait. contribué à augmenter rapidement la valeur scientifique à légal de celle des musées zoologiques de Vienne et de Berlin, ayant beaucoup plus d'existence et jouissant d'une grande renommée. Le comte Branicki enrichissait non seulement ce musée de pièces intéressantes, mais il entre- tenait, à grands frais, un agent en Amérique, qui envoyait à Varsovie les plus rares produits de cette partie du monde. Par un heureux concours de circonstances, la direction du musée était tombée au célèbre ornitholo- giste Taczanowski, qui savait apprécier à leur juste prix ces nombreuses acquisitions, aussi, il lui a été permis de faire un travail monumental : une Monographie des oiseaux du Pérou. Le comte Branicki qui, en revanche, savait apprécier la valeur de pareils travaux, s’est em- | pressé de prendre à sa charge la publication en langue française de l'ouvrage de M. Taczanowski, et il en a vu avec joie le premier volume imprimé à Rennes. Dès sa jeunesse, passionné pour la chasse, le comte Branicki avait organisé en Ukraine la vénerie, telle qu’elle florissait en France aux xv° et xvi° siècles. Ceux qui visiteront le mu- sée zoologique de Varsovie auront l’occasion d'y admirer de gros animaux, tels que crocodiles, mouflons, etc., que son coup de fusil a tués. Mais l’exercice de la chasse, ordi- nairement si favorable à la santé, peut, quand on en abuse, éveiller les prédispositions naturelles aux maladies de langueur. Chasseur enthousiaste, le comte se préoc- cupait peu de sa santé. Son voyage en Tunisie, en Egypte, en Syrie, en Asie Mineure, exécuté l’année dernière en compagnie du célèbre naturaliste l'abbé David, l'avait trop fatigué, car il était déjà souffrant. Le comte Branicki périt victime de la science qui perd beaucoup en lui. Le musée zoologique de Varsovie put non seulement acquérir sous sa protection grand nombre de types intéressants, mais ce fut encore un établissement qui put fournir bon nombre de nouveautés aux autres musées européens, mème à celui Au Jardin des plantes de Paris. Le comte Branicki avait un goût particulier pour les grandes publications, surtout en ornithologie, telles par exemple celles d’Elliot, et il les encourageait libéralement. IL avait formé un: riche bibliothèque avec laquelle il était facile de classer systé- matiquement les collections d'histoire naturelle. Puis- sent ceux auxquels la fortune a prodigué ses faveurs, imiter un si noble éxemple! CHRONIQUE ET NOUVELLES Sur la demande de M. Pasteur, M. Fallières, Ministre de l'instruction publique, a nommé une commission composée de MM. Béclard, doyen de la faculté de médecine, Paul Bert, de l’Institut, Bouley, de l’Institut, Villemin, Vulpian, de l’Institut, et Tisserant. Cette commission s’est consti- tuée et a nommé M. Bouley président. Pour arriver à des résultats prompts la commission a proposé à M. Pasteur de modifier un peu son programme : sachant que l’inocu- lation cérébrale est infaillible et produit des effets dans un temps très court (quinze à dix-huit jours) il a été décidé | que pour avoir les preuves plus rapidement, on emploie- rait les inoculations par trépanation concurremment avec les inoculations par morsure. M. Pasteur à pris seize chiens vaccinés par luiet seize non vaccinés ; cinq d’un côté et cinq de l’autre ont été inoculés par trépanation; cinq de chaque côté inoculés par les veines, etenfin les six qui restaientont été mordus par des chiens enragés. Il résulte de ces expériences que tous les chiens vaccinés ont ré- sisté ; parmi les autres, treize sont morts aujourd'hui et les trois autres en train de mourir. Il y a trois semaines que les expériences ont été commencées. AS Tv Nous avons à enregistrer la mort de naturalistes distin- gués: Le Dr J. H. R. Gœæppert, connu par ses travaux sur - 004 LE NATURALISTE es le monde des plantes fossiles, décédé à Breslau; le D' J. C. Geerts, professeur d'histoire naturelle à l’école de méde- cine de Nangasaki ; le D" Pætsch, lichénologue de Randeg£g. j M. Depéret poursuit ses études sur les ruminants fos- siles d'Auvergne. Les Bovidés font leur première apparition en Europe, à l'époque du pliocène de Perrier, et c’est en Auvergne, dans les alluvions volcaniques de la montagne de Perrier et de quelques localités des environs d’Issoire, que l’on rencontre la première espèce parue, le Bos elatus Croizet, identique au 225$ elruscus Falconer, du val d’Arno etse rapprochant des bisons par son front légèrement bombé. Les Antilopidés sont représentés dans le même terrain, par Gazella borbonica Depéret et Antilope arbea Depéret. Les nombreuses espèces ou formes de Cervidés semblent devoir être rangées et classées dans les dix formes sui- . vantes: dans le sous-genre Polycladus : Cervus ardeus Croizet; C. ramosus Croizet ; dans le Sous-genre Axis : Cervus borbonicus Depéret ; C. pardinensis Croizet, et C. elruriarum Croïzet; dans le sous-génre ÆElaphus : C. issiodorensis Croizet, et le C. Perrieri Croizet ; enfin dans le sous-genre Capreolus : C. Nescherensis Croïzet el _ C. Buladensis Depéret. Notre nouveau catalogue de Tu: vient. de paraitre. Nous l’adresserons /ranco à toutes les personnes qui nous en feront la demande. OFFRES ET DEMANDES M. Ch. Barillot, instituteur à Limalonges, par Sauzé- Vaussais (Deux-Sèvres), offre en échange contre des échantillons quelconques d'histoire naturélle, autres que dés plantes, un grand nombre de plantes de Ja région qu il habile. * + # Collection d'œufs d'oiseaux de France comprenant en- viron 59 espèces. et 60 SAP RATER parmi 9 œufs de rapaces. — Prix : 20fr. 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Guillot, 7, rue des Canettes rase 0° Année. 64 15 Août 1884 505 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du jourost RUE DE LA MONNAIE, 23 ” PARIS France et Algéri Tous les autres pay ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l'ordre du Directeur. CORRE Pays compris Ans hd 4 postale. . {A SE compris) ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR PAUL GROULT Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1° JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle: il insère | tement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE COURS DU PREMIER SEMESTRE TTL dnin LA JÆ À — M.FREMY, professeur. Études des principaux métaux: Cours le mer- credi à deux heures et demie. Conférences deux fois par semaine. Manipulations tous les jours: Physique végélale: — M: Georges VILLE, professeur. 1'° partie : Conditions physiques et chimiques qui détermi- nent la production des végétaux. 2° partie : Fabrication des engrais chimiques et de leur application raisonnée à la culture de nos régions et à celle des colonies, SE et vendredis. -Botanique, organographie et physiologie végétale. — M.P. VAN TIEGHEM, professeur. Morphologie et physio- logie des cryptogames. Cours mardis, jeudis et samedis, à huit heures et demie. Anatomie Aer Le G. POUCHET, professeur. Ana- tomnie comparée des animaux inférieurs : pro- tozoaires, cœlentérés, échinodermes, vers F4 mn Leçons mardis et jeudis, àneuf conférence pratique. Zooiogie, reptiles, vatraciens, poissons. — M. Léon VAILLANT, professeur, Organisation et physiologie des batraciens de l’époque actuelle et fossiles, applications à l’économie domestique, l'industrie, etc. Leçons mardis, jeudis et samedis, à une heure, Conférences pratiques: , variétésfixes, al immédiats constituant les plantes et les _mond PERRIER, professeur. Organisation, développement et classification des annélides, mollusques et zoophytes. Cours mardis, jeudis et samedis, à deux heures et demie. Culture. — M. Maxime CORNU, professeur. Modification des stp par da culture: variations indéfinies sous l'influence des semis, des croisements, de l'hybridation; amélioration des plantes par la sélection ; production eg Cours, mercredis et vendredis, : à neuf heures, COURS DU DEUXIÈME SEMESTRE Les cours du second semestre comprendront : Chimié appliquée aux corps organiques. — M. CHE- VREUL, professeur. 1" païñtie : Histoire des principes animaux. 2° partie : Organes considérés au poini de vue immédiat, solides et liquides. 3° partie : Applications des connais- sances précédentes à la physiologie des plantes et des ani- maux. Cours mardis, jeudis et samedis, à neuf heures ‘ trois quarts. -Zoologie, animaux articulés. —M.Émile BLANCHARD, professeur. Caractère de l'organisme et particularités de la vie des. insectes, des arachnides, des crustacés. Métamor- phoses des crustacés et des insectes. Cours lundis, mer- credis et vendredis, à une heure. Zooiogie, annélides, moltusques, zoophytes. — M. Ed- Physique appliquée à l'hisloire naturelle. — M. BEC- QUEREL, professeur. Météorologie et climatologie dans ses rapports avec les phénomènes physiques, chimiques et physiologiques. Cours lundis, mercredis, vendredis, à une heure. Géologie. — M. DAUBRÉE, professeur. Faits fondamen- taux de la géologie et particulièrement des phénomènes mécaniques qui ont agi sur l'écorce terrestre, formation des dépôts métallifères..Histoireé géologique des combus- tibles minéraux. Cours les mardis et samedis, à quatre heures et quart. Minéralogie.-- M. DES CLOIZEAUX, professeur. Pro- priétés générales des minéraux et principes qui servent de base à leur classification. Histoires des espèces com- 506 LE NATURALISTE il prises dans la classe des métaux. Cours mércredis et ven- dredis, à quatre heures trois quarts. Conférences le jeudi. Physiologie végétale appliquée à la grande culture. — M. DEHERAIN, professeur. Étude des plantes de grande culture de la région septentrionale : betteraves, pommes de terre, maïs, fourrages, colza, céréales, légumineuses et graminées des prairies. Cours mardis et samedis, à deux heures. Botanique, classifications et familles naturelles. — M. Ed. BUREAU, professeur. Histoires des familles des plantes appartenant à l'embranchement des monoco- tylédones. Considérations générales sur la géographie botanique. Cours mardis et samedis, à midi et demi. Des herborisations font partie du cours et seront annon- cées par des affiches particulières. Zoologie, mammifères et oiseaux. — M. A. MILNE- EDWARDS, professeur. ob, re et classification des mammifères. Cours , vendredis, à deux heures. Conférences dans le laboratoire ou la ménagerie ; elles seront annoncées par des affiches spéciales. Physiologie générale. — M. ROUGET, professeur. Mou- vements chez les êtres vivants. Cours mardis, jeudis et samedis. Paléontologie. — M. Albert GAUDRY, professeur. Résumé de l’histoire des êtres de tous les temps géologi- | . ques en commencant par l’époque la plus ancienne et en passant d'âge en àge jusqu’à l’époque actuelle, mercredis et vendredis. Anthropologie. — M. DE QUATREFAGES, professeur. Histoire détaillée des races humaines. Cours mardis. jeudis et samedis, à trois heures. Pathologie comparée. — M. BOULEY, professeur. Maladies contagieuses dans les différentes espèces, et de l'influence des travaux de laboratoire sur les progrès de la médecine d'observation. Cours mardis et samedis, à dix heures. Cours de dessin appliqué à l'histoire naturelle. -- Pour les animaux : M. FREMIET, professeur. Lundis, mercredis et vendredis, à trois heures. Pour les plantes : M. LE SOURD-BEAUREGARD. Mardis, jeudis et samedis, a une heure et demie. Un ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 19 mar 1884 De l'atténualion des cultures virutentes par ph comprimé. — Note de M. A. Chau uveau. On sait que la chaleur possède une faculté atténuante sous le rapport de la virulence ; M. Chauveau s’est occupé des effets de: l'oxygène comprimé, dans le mème ordre d'idées, et a obtenu des résultats importants en prenant le mouton comme réactif physiologique. Une légère augmen- tation de tension-avive la virulence des cultures ; une augmentation plus forte accroît la virulence pour le cobaye, mais la diminue un peu pour le mouton ; une LM enfin, rapprochée de celle qui arrête tout développement “| dans les cultures, permet d'obtenir des spores qui tuen les cobayes presque aussi vite que le virus charbonneux | ordinaire, mais qui peuvent être inoculées impunément M aux moutons, après leur avoir toutefois causé un certain malaise. L’immunité communiquée par une seule inocula- tion est aussi parfaite que. possible. Ces cultures conser- vent leur faculté atténuante pendant plusieurs mois ; elles agissent d’une facon plus innocente et tout aussi efficace sur le bœuf. * * x Analyse de l'eau fier de Brucourt (Calvados). 1 Note de M. Ch. Clo La source d’eau minérale de Brucourt, près de Dives. 4h (Calvados), est connue depuis plus de deux siècles; des travaux récents de captage permettent, en augmentant | son reñdemement, de l'utiliser et de rendre de grands services, grâce à sa composition chimique. L'analyse de M. Ch. Cloëz indique près de 1 gramme par litre de sels de _magnesie ; l’eau de Brucourt est donc légèrement laxative. Elle est aussi tonique et reconstituante, grâce à la présence de plus de Ogr. 04 par litre de sels ferreux solubles. C’est la seule source française connue qui présente cette association du fer à la magnésie. L'analyse y a fait décou- vrir aussi des iodures dont les propriétés fondantes et résulutives sont connues pour le traitement des maladies de la peau. En résumé, sels ferreux, sels magnésiens et iodures, ||. sont les composés qui donnent à l’eau de Brucourt ses Ë principales propriétés et permettent de la classer parmi Fe les sources les plus intéressantes de France qui rendent le plus de service à la thérapeutique. Sur la présence du Najad’Egypte en Tunisie. — N ote. de M. Valery Mayet. Le Naja d'Egypte a été pris par M. Valery Mayet aux puits d'El-Aïa, non loin de l’oued Leben. C'est la première fois qu’on signale ce reptile en Tunisie. L'animal avait 1 m. 55 de long. Le colonel Laroque, commandant le cercle de Gabès, annonce aussi la présence de ce Naja dans la région des grands Chotts. * + Influence prétendue de la tumière sur la structure anatomique des feuilles de l'A ours « Allium urst- num » L. — Note de M. Ch. Musset. C'ort HE añmatlont Aimants démont 3 ana lnre. UVUILIRIIC qu’une feuille bifaciale se tord de façon à présenter sa face dorsale à la lumière, la disposition ordinaire des deux couches inférieure et supérieure est renversée.. L’Ail des ours, commune près de Grenoble, cité comme offrant cette particularité, a servi d'étude à M; Charles Musset. Une observation attentive lui a permis de constater qu'il n'ÿ avait pas inversion de structure anatomique due à l'in- se RTE ER cn at er 4 ST AR or en = = ———— _—_— à == DR ne d er este ACER NME pe En D Re et, mp ne 2 me © M cn ‘4 ’ Les ar LE NATURALISTE 507 fluence de la lumière ; la page primitivement éclairée reste ] telle qu’elle est née, et par suite le phénomène rentre dans les cas si nombreux de retournement des feuilles que Bonnet a fait connaître depuis longtemps et vérifiés par Mirbel, même pour le prothalle du Marchantia poty- morpha. * x # Recherches Sur la respiration des feuilles à l'obscu- rité, — Note de MM. G. Bonnier et L. Mangin. Contrairement aux idées admises généralement, des recherches récentes ont amené MM. G. Bonriier et L. Man- gin à énoncer que, pour les feuilles à l'obscurité, dans la respiration, le rapport du volume de l'acide carbonique émis au volume d'oxygène absorbé est constant, quelle que soit la température. Ce rapport, voisin de l'unité pour le Lilas, le Marronnier, le Fusain, etc., est de 0,85 pour l’If, et de 0,67 pour le Pin maritime. * LÀ s ++ Addition aux associations zéolithiques des dolérites de la Chaux-de-Bergonne (Puy-de-Dôme). — Note de M. F. Gonnard. Dans un premier travail, M. Gonnard avait signalé des cristaux de phacolite et de christianite, et des globules de mésole dans la roche de la Chaux-de-Bergonne. De nou- velles recherches permettent d'ajouter à cette liste, la gis- mondine sous forme de petits octaèdres blancs, nom- breux, à surface rugueuse ; puis la phillipsite sous forme de macles à double croix. SÉANCE DU 26 Mat 1884 Sur les terrains de transport et les terrains lacustres . du bassin du chott Meirir (Sahara oriental). — Note de M. G. Rolland. : M. G. Rolland a étudié les atterissements du Sahara et en particulier du bassin du chott Melrir ; ses conclusions sont opposées à la théorie d’une mer saharienne à l'épo- que quaternaire. 11 considère ces terrains comme une for- matinn continentale déposée par des eaux diluviennes ; la puissance des dépôts dans certaines régions dépasse 300 mètres. Le Sahara oriental forme une grande cuvette où se sont déposés les atterissements du Melrir. Les premiers dépôts sont formés de sables quarizeux arrondis, avec cailloux ; à Sidi-Khelilun sondage en a constaté 70 mètres. Puis vient un dépôt argileux abandonné par des eaux rela- tivement tranquilles, et ensuite une nouvelle couche de sables et grès quartzeux ; ce dernier puissant de 120 mètres à Ouargla repose sur une couche d'argile de quelques mètres. Vient alors un sédiment lacustre supérieur avec argiles et marnes, recouvert de gypse et de calcaires d'eau _ douce. Ce dépôt lacustre, moulé sur le terrain, à une puis- | sance dé 150 mètres à El-Fayd, au nord du Melrir. Cette formation s'étend au nord de l'oued Rir, jusqu'au pied de l’Aurès. La faune comprend quelques coquilles fluviatiles et terrestres, et le cardium edule. En général, ces terrains sont restés dans la position voisine de celle où ils ont été déposés ; parfois, quelques plissements, causés par des glissements et des affai ts, et d ts d’en- semble avec le terrain crétacé sous-jacent, accentuent des cassures préexistantes. Un petit soulèvement a créé le relief du Kef-el-Dohor. Plus tard ces dépôts furent fortement dénudés, ce qui donna naissance aux vallées de l'Atlas et du Sahara et aux cuvettes des chotts; ici encore il y eut dépôt de graviers, sables, limons et dépôts lacustres avec cardium edule et coquilles d'eaux douces et saumâtres. Ces derniers dépôts sont regardés comme quaternaires; mais quel âge ont les autres? Le terrain lacustre . de Biskra, équivalent de ceux du Sahara, est, dans l’Aurès, en stratification discor. _dante sur les molasses marines à Ostrea crassissima ; or le principal soulèvement de l’Atlas, postérieur au dépot de ces molasses, est contemporain de celui des Alpes; il en résulterait que ces dépôts de transport et lacustres du nord de l'Afrique seraient de l’époque pliocène, et celle- ci se serait prolongée jusqu’à la fin du creusement des vallées. Cependant, comme on n'y a encore pu rencontrer d'ossements fossiles qui indiqueraient nettement leur âge, peut-être devrait-on donner à ces anciens atterrissements le nom spécial de errain saharien, qui réserverait préci- sément cette question d'âge. “ ss Sur un Péridinien parasile.— Note de M. G. Pouchet. Il existe sur les Appendiculaires, si abondants à Con- carneau, un parasite unicellulaire. Les petits, longs de 30 y, adhèrent à leur hôte par leur extrémité pointue, l’autre étant arrondie. Une fois grandis, ils atteignent 170 à 180 z, et ont la forme de poires. En se détachant, ils abandonnent leur queue ou pédicule, tout en conservant une mince cuticule. On trouve ces corps, flottant en masse, ainsi que d’autres corps moins bruns, ovoïdes, à cuticule, subissant la même évolution ultérieure et qui sont sans doute les mèmes êtres détachés prématurément par les iolents.de l'Appendiculaire. Ces corps se segmentent, donnent naissance à 2, puis 4, puis 8, etc., sphères libres uninucléées, de plus en plus petites. Lorsque ces sphères ne mesurent plus que 10 à 13 », elles s’ani- ment, prennent un long flagellum, et une couronne ci- ciaire. Ce sont des Péridiniens et ils n’ont alors en vo- lume que le 1/200 du corps d'où ils dérivent. Cette segmentalion libre dure en tout vingt-quatre heures, M. Pouchet n’a pu découvrir ce que deviennent ces Gym- nodintum, mais ce n'est certainement pas sous cette forme qu'ils se fixent sur la queue des Appendiculaires. + + « 508 LE NATURALISTE Sur une méthode nouvelle de trans{usion du sang (sang soumis préalablement à l'aclion de la PAPIER). — Note de M. Afanassiew. Dans la transfusion du sang, la grande difficulté con- siste à empêcher sa coagulation qui pourrait engendrer de graves accidents, ambolie, ete. M. Afanassiew a obtenu ce-résultat par l’action de la peptone qui n’est pas toxique même à la dose de O:r,2 à Oer,6 par kilogramme d'animal. On fait couler directement, et à l'abri de l’air, le sang dans la solution de peptone; le sang ainsi préparé, examiné au microscope, n'a perdu aucune propriété, si ce n’est celle de coagulation. Les expériences, qui ont parfaitement réussi, ont élé faites sur des chiens privés des 2/3-et même de 3/4 de leur sang; après avoir éprouvé quelques accidents variables, ces animaux se sont vite rétablis. Pour arriver à ,préconiser l'usage du sang peptonisé et à en proposer l'application à Ta thérapeutique, il reste à dé- montrer qu'une partie du sang injecté est assimilée par l'organisme. SUR LES DIVISIONS PROPOSÉES DANS LE GENRE STREPTAXIS (Moltusques) | Pfeiffer et Blessin (Nomenci. Hel. Viv., p. 14et seq.) clas- sent les S/reptaxis connus en diverses sections : 1° Artemon Pfr. (type : S. candidus); 2 Scolodonta Doering (t: : S. Sempert); 8° Ammonoceras Pfr. (t.: À. Ammoniformis); # Eustreptawis Pfr. divisés éux-mêmes en deux groupes : l’un comprenant les espèces édentules ; l’autre, celles qui sont pourvues d’une dent PRE Cette section est la plus nombreuse ; 5° Odontartemon Pfr. (t.: S. Dejectus) ; 6 Discartemon Pfr. (t. : S. discus). Il me semble assez difficile de faire ces Ammonoceras, coquilles hyaliniformes et fort différents d'aspect, une simple coupe subgénérique des Séreplaxis. Quant aux Scolodonta, rangées par le créateur du groupe parmi les Hélia, j jen ’aià leur sujet aucune Frs attendu de les! TON en à du domeñcintor croient pouvoir intercaler ce genre ici. Les deux sections établies par ces auteurs dans les £w- | ‘streplaxis ou Straplamis vrais me semblent bien artifi- cielles ; elles séparent ainsi des espèces ayant entre elles les plus grandes analogies. On pourrait, allant plus loin, parler de mème au sujet des Odontarlemon ; toutes les espèces dentées sont indis- | tinctement et sans ordre rangées dans celle section. Elle : me semble néanmoins devoir être conservée, mais seule- | ment à titre dé subdivision des Eustréptatis, le caractère | principal sur lequel elle est fondée n'étant pas de ceux qui | sont suffisants, à mon sens, pour la création d’une coupe | puisque parmi les espèces dentées on en trouve qui on | ‘est déprimée et présente les mêmes caractères que é. | _yeau, | dans le Naturatiste sous le titre de : trois. denticulations et.d’autres qui en ont davantage. On dcit prendre comme. types du groupe les S. dejectus, De pianckei, Waisont et les espèces voisines, et en exclure un certain nombre entres autres le. S. 7robertiPetit, dela Guinée;etle S. bwlbulus, qui peuvent constituer, je crois, de bonnes sections dans le genre Le Streptaxis Troberti, en faveur duquel, à cause des caractères qui vont suivre, j'établis une coupe nouvelle, à laquelle j’attribue le nomde ZLamelliger, Se distingue en effet des Odontarlemon par les particularités que voici L'ouverture, à sa paroi pariétale, possède en son milieu, non pas une dent tuberculiforme comme la plupart des … Odontartemon, mais une forte lamelle rentrante, qui sés - prolonge fort loin dans son intérieur. Les dents de la paroi libre sont dans cette espèce au nombre de deux, petites et. dont l'une est presque obsolète. Elles sont situées à Ia |R base près de l’axe colunsellaire. La forme de la coquille meteo EE UND EL ES < dt d'or SES # il , ————— a — = 2 EMA des espèces typiques d’Odontartemon. Les Ennea bulbuieus Mor., et Michaui Cr. et Fischer Ol Pfeiffer classe avec doute parmi les ${reptaæis, constituent @ un passage naturel aux Ænnea,. Ces espèces, sur la place} générique desquelles on restera probablement longtemps encore en discussion, mais qui me semblent être plutôt. | des Ennea écourtées, globuleuses ovoïdes et un peu strep- | taxiformes, à cause de l’inclinaison de l’axe de la coquille qui est plus régulière cependant que celle de beaucoup. Streptaxis, doivent, .et cela à cause même de l’incertitud! où l’on est de leur place véritable, former un groupe nous spécial jusqu'ici à l'ile de, Poulo-Condor. Outre la forme particulière. de la coquille, ce groupe qui a le test même nature que celles des vraies ÆEnnea et finime striolé, une spire à trous assez nombreux, pas très rapide- lp ment croissant, présentent un faciès tout particulier et les deux espèces, dont l’une est édentule et l’autre possède des | dents irrégulièrement disposées sur le péristome, ont. entre elles un air de parenté qu'on ne saurait méconnaitre. | J Je donnerai à cette coupe, en raison de la forme de là 3 spire, le nom d'Oophana. : 2 it C. F. ANCEY. Je profite de l’occasion pour déclarer que l'article publié « Classification des , formes hélicoïdes la Nouvelle:Calédonie », est de moi, le nom de l’auteur ayant élé omis. es | CF, ANGEy MEME CS UDESCRIPFION ne | D'UN ONEAU NOUVEAU DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE | Par M. E. OUSTALET M. Pelit, naturaliste. voyageur, a fait don au. Musé d' ‘histoire naturelle de Paris de trois oiseaux qu'il a obt durant Son,séjour au Congo. Deux de ces oiseaux. se. eee — LE NATURALISTE 509 portent. à une espèce bien connue, au: Dendrocygna viduala qui est très répandu dans l'Amérique tropicale et qui se trouve aussi sur la çôle occidentale d'Afrique, tandis que le troisième spécimen. appartient, je crois, non seulement à une espèce inédite, mais encore à un genre nouveau de la famille des Rallidés. Par la forme elles pro- portions de son bec, cet oiseau se rapproche du Gallicrex cristatus de l'Inde, et par ses doigts relalivements courls il ressemble aux Ocydromes de la Nouvelle-Zélande ; il porte même une livrée qui rappelle un peu celle de ces derniers oiseaux, mais il n’a pas, comme les Ocydromes, _les aïlesen partie atrophiées et complètement impropres au vol. Ses pennes primaires sont au contraire normalement constituées et presque aussi développées que chez le Gal- .dicrex ; elles vont en augmentant de longueur de la pre- mière à la cinquième, qui dépasse très légèrement la plus grande des pennes secondaires. Celles-ci offrent également un tout autre aspect que chez les Ocydromes : au lieu d’être molles et effilées, elles possèdent une certaine résis- tance et s’élargissent beaucoup plus que chez le Gallicreæ et chez les. Aramides. La queue est relativement aussi longue que chez les Ocydromes, mais elle est formée de pennes plus rigides. Les pattes, à part la briéveté des doigts que je signalais tout à-l’heure, sont conformées sur le même type que celles des Ràles européens, améri- cains et asiatiques ; leur portion tarso-metatarsienne, beaucoup plus développée que. chez les Ocydromes, est garnie en avant de larges scutelles imbriquéés, el, en arrière de scutelles plus petites qui, vers le bas, tendent à se transformer en réticulations ; les doigis sont couverts en dessus de scutelles courtes et en dessous d’une peau granuleuse, et ils se terminent par des ongles crochus. Ces ongles toutefois sont sensiblement moins allongés que ceux du Gailicrex et mème que ceux des Ocydromes. Le bec est plus épais que chez les Räles dont je viens de parler et la mandibule supérieure est plus régulièrement busquée à partir de la base ; mais les narines ne présen- tent rien de particulier et affectent la disposition ordinaire chez les Rällidés : elles s'ouvrent par deux fentes ovales dont la partie antérieure d’une membrane qui remplit une dépression triangulaire de la mandibule. Enfin l’espace compris entre le bec et l'œil ou le {orum n'offre que quel- ques petites plumes clairsemées au lieu des plumes courtes et serrées qui garnissent la même région chez les Ocydromes et chez les Râles ordinaires. En résumé, l'oiseau rapporté par M. Petit, tout en ap- partenant certainement à la famille des Rallidés, ne peut être attribué à aucun des genres connus de ce groupe zoologique et mérite de devenir le type d'un gsnre particu- Jier pour lequel je proposerai le nom, de Psammocrex. Ce nom qui signifie Rdle des sables, me parait convenir à un oiseau dont les pattes ne sont certainement pas confor- més pour marcher sur des terrains marécageux, mails semblent plutôt faites pour courir sur sol sablonneux. D'autre part l'espèce élani nouvelle, je la dédierai au na- turaliste voyageur qui nous l'a fait connaitre, En quelques mots le genre et l'espèce peuvent ètre ca- ‘ractérisés de la manière suivante : | Psammocrex, nov. gen. Rallidarum, capite crasso, rostro robusto, loris fere nudis, collo brevi, corpore crassO plumis densis lalisque veslilo, alis rolundis,\pe- dibus elalis digitibusque salis brevibus. Psammocrex Pelili, nov. spec., fronte et supeniliis cinereis, mento albo, gulû el colli lateribus flavescen- libus, dorsi plumis rubido, nigroelcinereo colore, pec- toris fulvo el cinereo tinctis, oculis rubescentibus, ros- {ro cœrutlescente, pedibus carneis. ' Long. tot., 0",430; alæ, 0°,221; caudæ, 0,104 ; rostri, 0®,087; larsi, 0",078; digil. medii, sine ungue, 0,047; unguts, 0,011. Sommet de la tète d'un brun légèrement nuanré; front, sourcils et un trait en arrière de l'œil d'un gris cendré ; une ligne brunâtre partant du sillon nasal, passant au- dessous du sourcil et se recourbanten arrière de l'orbite: plumes auriculaires grisätres, avec une tache brune en arrière; côtés du cou et gorge fauves; menton blanc ; dos varié de noir, de brun rouge et de gris : les plumes de cette région étant noires au milieu, rougeâtres près du bord etgrises sur le bord même; poitrine brune et grise, chaque plume étant brune au centre et largement bordée de gris cendré ; flancs tirant au brun foncé; grandes pennes alaires brunes, lisérées de grisâtre en dehors; pennes se- condaires et rectrices brunes, lisérées de rougeûtre ; cou- vertures alaires colorées omme les plumes du. dos; bec brun de corne passant au jaunàtre vers le: point. de-la mandibule supérieure sur le spécimen desséché, mais entièrement de couleur bleue dans l'oiseau vivant (d'après les indications de M. Petit); pattes actuellement d’un jaune rougeûtre, mais d’un rose chair dans l'oiseau vi- vant ; paupières blèues ; iris brun rouge. Le type de l'espèce et. du genre est une femelle tuée à Landana (Congo), par M. Petit. SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE La Société botanique de France tiendra cette année sa session extraordinaire à Charleville. Nous recevons com- munication de la circulaire suivante, adressée à ce sujet par le secrétariat aux sociétaires : La Société botanique de France a, dans sa séance du 9 mai dernier, décidé que sa session départementale de 1884 serait principalement consacrée à l'exploration du massif ardennais, et que cette session serait ouverte à Charleville, le lundi 18 août. Nous ne nous dissimulons pas que les excursions à fair dans cette région seront loin d'offrir les mèmes attraits que celles qui sont possibles dans le Midi ou dans nos hautes montagnes. Mais la Société doit équilibrer ses sessions, de manière à faire visiter successivement à ses membres les régions les plus intéressantes de la France. On a dû ajourner l’excursion du Queyras à l'année pro- chaine, et comme une session à Charleville était deman- dée par un grand nombre de nos collègues, il a paru que à pe AM do | LE NATURALISTE rien ne s’opposait à ce qu’il fût tenu compte de leurs désirs. Dans les Ardennes, on pourra rechercher les lois de Ja distribution des espèces et comparer les flores locales à ce qui existe ailleurs dans des conditions similaires: Un jour serait donné à l'exploration des collines jurassiques, soit dans la direction du Chesne, soit dans celle de Mont- médy : un autre jour, aux calcaires des environs immé- diats de Givet, à Fromelennes, Landrichamps et Chooz ; le reste de la session serait consacré aux collines schisteuses de Monthermé, Revin, Fumay et à la vaste tourbière des Hauts-Butteaux, où les cryptogamistes et particulière- ment les amateurs de Mousses et de Lichens pourront faire d'amples et belles récoltes. IL n’est pas inutile d'ajouter que les Ardennes sont riches en paysages variés d’un effet saisissant: on y ren- contre de grandes rivières et des torrents profondément encaissés et à cours sinueux, des rochers escarpés et tourmentés, mais d’un accès facile, et des terrains cou- verts de forêts, de bruyères et de marais tourbeux. Nous sommes assurés du concours de nos savants confrères, MM. Callay, Boulay, Cardot, Petit et Bescherellé qui con- naissent parfaitement la région et se feront un plaisir de nous guider dans nos recherches. D’un autre côté, le che- min de fer dessert toutes les stations botaniques que nous aurons à visiter et il sera facile chaque jour de ren- trer à Charleville à sept heures du soir. …. Nôle sur une nouvelle station du PANOPLEA ALDROVANDI (Ménard) (Mollusques) Dans une note relative à la distribution géographique du Pañnopea Aldrovandi et publiée en 1881 dans le Jour- nal de Conchyliologie (1), M. Paul Fischer laisse à supposer que la grande et belle Panopée de la Méditerranée n’est pas uniquement localisée sur les côtes de la Sicile, et que son extinction n’est pas encore définitive dans le golfe du Lion. À la même époque, M. Albert Granger, s’occupant des coquilles rares du genre Panopea (2) est beaucoup plus affirmatif en assurant que le P. Aldrovandi dispa- rait aujourd’hui de la Méditerranée, et qu’on peut le con- sidérer comme en voie d'extinction. Ma surprise a été grande en lisant dans le Journal de Malacologie, publié à Francfort par le D: W. Ko- belt (3), et dans le récit du voyage entrepris en 1881 par ce savant naturaliste dans le sud de l'Espagne et le nord de l'Afrique, que le Panopea Aldrovandi vivait dans la baie d’Algésiras, etqu'ilen avait vu un magnifique exem- plaire dans la collection de M. Gustave Dautez, amateur zélé d'histoire naturelle à Gibraltar. Me trouvant en relations suivies, depuis plusieurs an- (1) Journal de Conchyliologie, XXIe v6., 3° livraison. — 1881. (2) Le Naturaliste, n°63 — embre 1881. (3) Jahrbucher der Deutzen Malakozoologishen gesselschafs. — Nu- méro d'avril 1882, redigé par le Dr W. Kôbelt, nées avec M. Dautez, j'ai prié aussitôt ce naturaliste de vouloir bien fairé de nouvelles recherches au sujet du Panopea Aldrovan4i, et de s'assurer par de nombreux dragages, sila baie d’Algésiras ne serait pas une station parfaitement localisée, et des plus favorables au dévelop- pement de la grande Panopée. Le succès a couronné les recherches de M. Dautez. Au cours de l’année 1883, et avec l’aide d’un pêcheur dressé à cetie effet, M. Dautez a cap- turé trois grandes valves appartenant à trois individus différents de la Panopée d’Aldrovande. Pendant les mois de février et de mars 1884,et après de violents coups de mer qui ont déplacé en plusieurs endroits les fonds va- seux de la belle rade d’Algésiras, la drague a amené trois magnifiques spécimens de la précieuse coquille, et dont l’un, ayant près de 30 centimètres de longueur, fait partie de ma collection. M. Dautez m’annonce que son pè- cheur de Panopées, qui trouve une large rémunération de ses peines par la vente de cette belle coquille aux nom- breux naturalistes de passage à Gibraltar, a pu recueillir par la drague, pendant les mois d'avril et mai de cette année, six autres exemplaires complets et adultes. Le Panopea Aldrovandi n’est donc pas en voie d'ex- tinction totale, comme le suppose M. À. Granger, et grâce à l’activité et au zèle de M. Dautez, nous connaissons au- jourd’hui une station riche et authentique d’une des plus rares coquilles de la Méditerranée. Tout nous porte à penser que dans l'immense baie d’Algésiras là Panopée d’Aldrovande ne s’éteindra jamais. O. DEBEAUX. Oran, 20 juillet 1884. BIBLIOGRAPHIE —_—— _ GuIDE PRATIQUE DE BOTANIQUE RURALE, à l'usage des bola- nistes, des étudiants en pharmacie el en médecine, des élèves des facultés des sciences el des gens du monde ; par Gustave Camus. 1 vol. in-8, accompagné de 52 plan- ches (env. 600 fig.). Get ouvrage est divisé en trois parties : 1° un calendrier de la flore, indiquant pour les espèces de la région pari- sienne l’époque et la durée approximative de la floraison ; 2° un guide d’herborisations aux environs de Paris, très détaillé ; 3’ une étude systématique des grandes familles : genre Ranunculus, Ombellifères, Crucifères, Composées, genre Carex, Graminées. ; Il peu à priori sembler téméraire, lorsqu'une flore régio- nale a éte l’objet d'ouvrages justement renommés tels que ceux de MM. Cosson et Germain, de chercher à Idi consa- crer utilement une nouvelle publication. M. Camus a triomphé habilement de cette difficulté. Son Gide pra- tique, sans faire double emploi avec lés traités classiques que nous venons de rappeler, en ést, à notre avis. le complément nécessaire. On trouve dans les deux pre- mières parties, sur l’époque de la floraison des plantes et les principales localités parisiennes, un ensemiblé de ren- seignements précieux qui n’ont jamais été, à nôtre côn- LE NATURALISTE 511 naissance, réunis en si grand nombre ni donnés avec plus de soin. La troisième partie est un travail essentiellement original. L’auteur y expose la plupart des groupes liti- gieux à l’aide de tableau analytiques illustrés de dessins très exacts, qui conduisent les plus novices, par uné voie sûre et facile, àla détermination des genres et des espèces. Le Guide pratique à l'usage des botanistes herboriseurs atteindra parfaitement le but que l’auteur s’est proposé. D'un grand secours aux débutants, memento toujours utile, il rendra à la science, dans sa spécialité, le genre de services qu’on peut attendre des œuvres de vulgarisation les plus recommandables. Ernest MaziNvaur. NÉCROLOGIE Nous venons encore enregistrer une perte cruelle pour la science, George Brettingham.Sowerby est. mort-subite- ment à Londres, le vendredi soir 25 juillet, sans être atteint d’une maladie qui aurait fait prévoir une fin pro- chaine. Il était né en 1812, et fils d’un savant naturaliste, connu, comme lui, comme artiste et conchyliologiste, mort en 1854. Il venait de faire paraître une livraison contenant la-41e et 42° partie de son Thesaurus conchyliorum, ou- vrage commencé en 1842 et comprenant un grand nombre de monographies. Il termina les grands ouvrages de son père, et celui de Reeve restés inachevés. À cause des mêmes prénoms, on a presque toujours confondu les ou- vrages du père et du fils. C'était un excellent homme, très honnète et d’un caractère très doux, n'ayant jamais entre- pris de disputes contre les amères critiques dont ses ouvrages ont été quelquefois le sujet. Il laisse un fils des mêmes noms que lui, qui, comme son père, s’oecupe tout spécialement des Coquilles. À. SALIÉ. F ” 5 - FF - On annonce la mort de sir Sydney-Smith Saunders, membre de la Société entomologique de France depuis 1835. ILa publié de nombreux mémoires dans les transac- tions de la Société entomologique de Londres sur les Strepsipières, Stylopides, Hyménoptères, Diptères, etc. Un célèbre minéralogiste et. géologiste viennois , M. Hochstetter; vient de mourir. Les travaux les plus importants qu’il ait publiés se rapportaient à la Nouvelle- Zélande. Attaché à la mission entreprise en 1857 par la frégate autrichienne Novara, il fit. paraitre successive- ment plusieurs ouvrages considérables sur les études en- treprises ‘alors, entre autres un AÛlaS topographique et géologique de la Nouvelle-Zélande, puis un autre ouvrage ayant pour titre : Géologie de la Nouvelle-Zélande, enfin une étude sur la Patéontologie de la Nouvelle-Zélande. On lui doit aussi des travaux sur la géologie de Pest de la Turquie. Hochstetter était né dans le Wurtemberg, en 1829 ; il fat professeur de minéralogie et de géologie à l'Institut polytechnique de Vienneet président de la Société de géographie d'Autriche. CHRONIQUE ET NOUVELLES La Faculté des sciences de Montpellier vient d'être auto- risée à accepter un legs de 10 000 francs qui est fait par M. Tempsié, et dont les arrérages sont destinés à fonder un prix annuel à décerner au candidat à la licence ès sciences naturelles qui aura passé les meilleurs examens dans l’année, ,# M. Pearson signale, dans l'American Naturalist,la pré- sence de la larve d’un Diptère du genre Siratyomits dans un groupe d'herbes et d'algues marines, à une grande dis- tance de la terre ferme. C'est la première fois, au dire de l’auteur, que pareille chose a été observée. 11 serait inté- ressant de voir si autrefois la larve de Sératiomysse ren- contrait dans les sources d’eau chaude du Colorado ou dans certains lacs de la Californie. 24 La cinquante-quatrième réunion des membres de Bri- lish Association for the advancement of science aura lieu le 27 août prochain à Montréal (Canada). On est en train de faire en ce moment des tranchées pour l'établissement du chemin de fer qui va réunir la station de Saint-Cloud à celle de l’Etang-la-Ville. Sur tout le par- cours de cette nouvelle ligne, l'étage des sables de Fon- tainebleau et les marnes coquillières qui en forment la base ont été mises à nu. Parmi les fossiles recueillis, M. Gaudry cite quatorze côtes d’un Zalitherium vraiment étranges par leurs proportions. 11 lui a donné le nom de Halitherium Chouqueti. * ** M. H. Gadeau de Kerville nous écrit : « Je viens d'ob- tenir la transformation de la larve décrite par moi comme devant être celle du Bagous binodulus Herbst, en une nymphe qui est évidemment celle de ce coléoptère; c’est donc un fait nouveau définitivement acquis à la science. L'Association française pour l'avancement des sciences doit Lenir son prochain congrès, du 4 au 11 septembre, à Blois. OFFRES ET DEMANDES M. de Tarlé (d'Angers), à Gisors (Eure), offre, en échange, des chenilles vivantes de Lasia populifolia, Cucullia ly- chnitis et de Chera juniperüla. “+ M. Caulle, percepteur à Sedan, offre de jeunes chenilles de Lastocampa prunt et poputifolia. LE] 518 LE NATURALISTE M. Brou, rue des Petits-Bois à Maisons-Laffitte, offre en échange des coquilles marines des mers de l'Inde, de Chine, de Madagascar, ainsi que des coquilles terrestres et fluviatiles. M. Van den Berghe Loontjens, à Roulers (Flandre occ.) offré à échanger contre des Lépidoptères exotiques, une collection de Cicindélides et Carabides d'Europe contenue dans 15 carlons Deyrolle 19 >< 26, et comprenant 2500 exemplaires bien déterminés. La liste sera envoyée sur demar ni k M. Laxérahe, curé à Re AA par Montsalvy EE offre en échange des plantes du Cantal, du Puy-de-D de l'Hérault, de la Corse, des Aires et des Pare: at ce déterminées. Lg Belle collection de Staphylinides, RO 141 genres 1 201 espèces et5915 individus, comprise dans 27.cartons 19 >< 26. Cette collection comprend nombre de raretés et de types, soit de genrés, soit d'espèces : Dinusa, ? esp. , 1 esp.; Aren@, l'esp: Æraûtzia, 4esp.; Dinopsis, 1 esp.; Vulda, 1 esp.; Metoponcus, 1 esp. ; Platyprosopus, 2 esp. ; Glyptomerus, 2 esp. ; Mecogna- thus, 1 esp.; Ædichirus, 2? es Procirrus, 1 Le ; Pi- rte 2 esp. Euphanias, 2 esp. ; Trigonurus, ? esp. ; ete…..., plus quatre cartons sis de doubles et HE à intercaler. Prix : 1000 rs ss. Collection de 50 Rae microscopiques, compre- nant une série de 50 Diatomées, parfaitement déterminées; une seule espèce dans chaque cellule ; le tout compris dans deux boites à rainures. Prix : 80 francs. * Collection de 75 espèces de Tortntnitéiue préparés pour "examen microscopique, bien déterminés, contenus dans 3 boîtes à rainures. Prix : 1]5 francs. LA À * Collection d'eaux comprenant les Passereaux de France, représentés par 42 espèces et 46 exemplaire, en parfait ‘état et bien nommés. = 145 francs. | Collection d'insectes qi se trouvent dans les laines et qui peuvent, par leur présence, servir à en véri- fiér la provenance. Cette collection donne les insectes qui se trouvent dans les laines provenant d'Espagne, de Russie, de Cachemire, de l Afrique australe, du Pérou, de Montevideo, d'Australie, de la Nouvelle-Zélande (65 es- dèces et 80 exemplaires). Prix : 30 francs. DZ Nous venons de recevoir un envoi considérable de végétaux fossiles du calcaire de Sézanne, découverts récemment par suite d’un ébou- lement de carrière qui s’est produit aux environs de cette ville. Tous nas les exemplaires ont été soigneusement déterminés d'après: l'ouvrage de.M.de Saporta, qui à figuré, toutes ces FRE Sp EE | ARÇDATUR RS ASE PAP: re Der Tu 4,» à 1 50 POMOHL TU M es Do de ad +0 ven » » r A snbrabuiis Myrica phlatyphylla : Sap... .:......1: 20e 2 50 Dryo si subcretaceum rer Ctrl mi bmorrrett 506 ha palæocastanea, 2 + ++. 17 D USED vis betulacea PT D Re #5 2» antiquissima UT EE MU » » LÉ pRtisus FE eh SUGAUS JU9Q YbeOD T8 gMsieogus. : 2. paldelnpr ». d n AMterpoides conocephaloïdez = CN RS à a Ut ee 50 Populus primigenia _ —.....:...:.: » 15 4 50 Salix stupenda Re ee as NS 47 5 +1 50 — _primæva dete rds d : Rs ri Laurus assimilis de NN Cv >» 1,50 — subprimigeniä M A ee se mot PSS". — vetusta TR RIM RESTES re > » 4 50 — Br LOUE. EL, 28 »,1» 2 50 etrantheroïdea A? oev: mn pÈ Mr 3-20 2 Daphnogene sezannensis qe ue RE nee » Se" elegans MAD eee nee VA A Echitonium? ee ne CRD EE GET PTE Ce DS » » 2 50 Viburnum gigan Sapeiht An L OU, JU Ain, Aralia Sr mraU csoseh péte » 15 4 50 —: Sezannensis Tire ka GRR Fee de 2 CE 6 — Seb ee Mons à >» » à GISRNS DH. PR Te. see. De ue à: Hatharielités SR Cp ue fo 9: #50 a ee variabili FOLREOIC SA A1 mr1# &0 20 rospermites soil. sn ui") : stable s 14,» 4 50, Ziphus sp? nor oe te rh ob . VPANES 7 Raïincourti. . , Dre : ARTE 1» 150 Fugtandties mar RS RS Le et pt sn) is pérampluss ii sa SENS , , 5 50-12, > — ae ape 2 751: 4 50 Nous avons, de plus, posé “différentes mnt renfermant, en beaux exemplaires, les types les plus importants de ces végétaux. 10 esp PRE .. 12 francs. DNS 17e UN e ENT ae ere à DDR Ten RAM, in. Hi AT pa vs EXOTIQUES Dædalus, Phiipetee” Papilio — Archidamas, Chili meranon, de. d Fes vd Les à » {= LA 2) Eury pilus, Moluques. ENTREE Sarpedon , M + SE E 5 5 œ * :. € Es Er œ 8 a 1 à ® Co ct L 1 * LI re | æ@ © Lo 19 Lo mm 15 10 Polydamas, Amérique. . _. Philenor, États-Unis. CPE + Demoleus, ire ess Mn 2e NE na RE A Le ee du Se v v Su vu ds du 6 vw vw y vu vu y Ter * Le gérant, Émile DEY ROLLE, 5215 — Paris, Imp. A, L. Guilot,. 7, rüe des Canettes 6 Année. N° 65 1" Septembre 1884. n3 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1° et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION QUI CONGERNE ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandât-poste à l’ordre du Directeur, ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR Au bureau du journal Prante ot Algérie... ..., 21401 .-ULNE 5 fr. Pays compris dans l’Union postale, ... SR: Ve, RUE DE LA MONNAIE, 23 Tous les autrés pays... ........., Êr PAUL GROULT RIS (Affranchissement compris) { Secrétaire de la Rédaction LES ABONNÉMÉNTS PARTENT DU I®% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE 1e Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 26 MAI 1884 (Suite) Contribution à l'étude de l'agent virulent de la septicé- mie puerpérale.— Note de M. L.Arloing. "M. Arloing a réussi à cultiver le virus puerpéral dans le bouillon de bœuf salé, à l'air libre, dans l'oxygène sous pression normale, dans l'acide carbonique et dans le vide, et à obtenir son atténuation. Les conclusions de cette note sont que : l°les différentes formes de la septicémie puerpérale reconnaissent, comme l’admettait M. Chauveau, un seul agent qui, suivant son activité, produit l’une ou l'autre des deux formes de la septicémie puerpérale; 2 s’il est démontré que ce micro-organisme (Micrococcus sep- licus puerperalis) est unique, il n'est pas prouvé qu'il : soit spécial à l’état puerpéral; seulement, la puerpéralité réalise des conditions favorables à son introduction et à son évolution dans l'organisme humain. SÉANCE DU 2 JUIN 1884 Sur le système nerveux du « Parmophorus australis » (Scutus). — Note de M. Boutan. Les recherches de M. Boutan ont été faites sur quelques échantillons recueillis dans la baie de Port-Jackson (Aus- tralie). Le Parmophorus australis Se reñfcontre à une profondeur de 0",50 à 1 mètre sous les pierres. L'étude du système nerveux de ce Gastéropode permet de constater que dans ses grands traits il est semblable au système nerveux de l'Æartolis, et que, de plus, Ja rangée des papilles située entre le pied et le premier repli du man- tours est l’'homologue du bord festonné de la collerette de l'Haliotis. Cette rangée de papilles fait partie du manteau et ne peut être rapportée au pied. HT * Contributions à l'histoire naturelle des Haliotides, — Note de M. H. Wegmann. | Voici les conclusions du travail de M. Wegmann sur les Haliotides. L'organisation de ces animaux offre beaucoup de rapports avec celle des Acéphales. 1° Il existe un cœcum entre l'estomac et l'intestin ; 2° le tube digestif est cilié dans sa plus grande partie ; 8 les rapports du foie avec les tubes digestifs sont les mêmes que chez les Lamel- libranches ; 4° une série d'organes sont pairs au lieu d’être impairs ; tels sont : le rein, l'oreillette, la branchie ; 5° les deux branchies rudimentaires complètent, avec les deux développées, les quatre des Acéphales ; 6° legentricule cardiaque est traversé par le rectum ; 7° deux Æoies arté- rielles naissent du cœur par ses deux ext tés ; 8° la circulation veineuse est, dans les traits fofiflamentaux, celle des Acéphales. D'une très grande valeur surtout est la position du rein droit entre les branchies et l’économie ; | 9e la structure et les rapports des reins sont essentielle- ment les mêmes dans les deux cas ; 10° simplicité très remarquable de l’appareil génital ; absence complète de glandes accessoires et d'organes copulateurs ; rapport sin- gulier avec le rein droit comme dans beaucoup d'Acé- phales. Sur une Algue Phéosporée d’eau douce. — Note de M. Ch. Flahaut. On a constaté l'existence d'Algues mélanophycées dans les eaux franchement douces. M. Flahaut a découvert une nn — 514 LE NATURALISTE nouvelle espèce de Lithoderma, la L. fontanum, dans les sources du Lez, près de Montpellier. Le genre ZLithoderma est très voisin du genre Rafia, qui est purement marin ; leurs caractères sont communs, à part celui-ci, que les zoosporanges, nus et superficiels dans le Lähoderma, sont plongés dans un tissu particulier, dans le Ralfia. Le thalle du Z. fontanum. est inhérent au substratum, sur lequel il s'étale en lames minces, orbiculaires, à contours lobés. Les cellules sont en séries rayonnantes ; à quelque distance de la marge, les cellules primaires se divisent horizontalement, produisant des fils superposés de 5 à 20 cellules filles ; et les cellules terminales, superficielles, se changent en sporanges qui forment des groupes irré- guliers, sont obovales et contiennent 12 à 16 zoospores. Celles-ci, ovoïdes inéquilatères, munies d’un point rouge, portent deux cils inégaux : l’un, le plus long, dirigé en avant, et l’autre en arrière. Elles se meuvent pendant trois heures, s'arrêtent et germent. Un prolongement cylindri- que se forme, atteint en cinq à six jours, trois ou quatre fois le diamètre de la spore, et s’arrête dans son dévelop- pement. Les cellules terminales s’élargissent, se divisent par des cloisons verticales, et produisent un épatement, début de la formation du thalle. Le pigment du L. on- tanum a tous les caraetères de celui des Phéosporées, et est disposé de même; les cellules ne contiennent pas d’amidon, caractère particulier des Phéosporées. Sur un nouveau genre de fossiles végétaux. — Note de MM. B. Renault et R. Zeiller. I a été découvert dans les houillères de Commentry des empreintes végétales qui constituent un type nouveau. Ce sont des corps de forme o voïde lancéolée, de 0,08 à 0,12 de longueur, et de 0,015 à 0",020 de largeur vers le milieu. Effilés en pointe à une extrémité, ils portent à l’autre extrémité un fragment qui semble le reste d’un pédoncule. Ces corps sont formés de deux valves oppo- sées soudées par leurs bords et tournant en hélice autour d'un axe idéal ; les sutures des deux valves forment deux carènes hélicoïdales un peu saillantes faisant, de la base au sommet, de six à sept tours de spire. Ces valves, qui ont dû être très minces, paraissent sur certains échantillons, par suite de l’aplatissement, moulées l’une par-dessus l’autre, de sorte que les demi-tours de spire antérieurs paraissent en saillie, les postérieurs en creux et en des- sous ; il en résulte que les empreintes des carènes for- - ment en s’entrecroisant une série de compartiments simu- lant des écailles. Au-dessus des carènes, et parallèlement, on remarque, sauf à la base et au sommet, une série de cicatrices rondes, n’occupant ordinairement que cinq tours de spire, et sur lesquelles devraient être fixées des épines dont on voit quelques traces. Les cicatrices ont 0,001 de diamètre et sont distantes de 0»,002; les épines auraient 0*,01 de longueur. En outre il existe une collerette héli- coïdale, large de 0,005, à bords frangés, devenant libre au sommet, où elle se détache de la carène sur laquelte elle est fixée, et se termine en pointe parallèle à l'axe. Cette collerette est striée finement et parallèlement à son contour, on y distingue des cellules épidermiques allon- gées. MM. Renault et Zeiller désignent ces corps sous le nom générique de ÆFayolia; l'espèce décrite est la Fayolia dentata. Une autre espèce, la F: grandis, sedistingue par ses dimensions plus grandes," ses cicatrices plutôt ellip- tiques et sa collerette à bords entiers. Ge genre nouveau a beaucoup d'affinités avec le genre Palæonyris de Bron- gniart. Serait-on en présence de feuilles involucrales ou carpellaires abritant quelques graines ? Jusqu'ici on n’a pu trouver de traces de ces dernières. * * * Sur quelques nouveaux types de roches provenant du Mont-Dore. — Note de M. A. Michel Lévy. M. Michel Lévy donne des détails sur la composition des roches qui forment le massif du Mont-Dore, dont M. Fou- qué a déjà donné la série suivante, énumérée de haut en bas : 7° basalle des plateaux (partie supérieure du plio- cène); 6° phonolithe ; 5° andésite à hornblende ; 4° trachyte et andésite à sanidine ; 3° cinérite (pliocène inférieur ou miocène supérieur) ; 2 basalte porphyroïde ; et 1° domite inférieure. LES CHIROPTÈRES DE FRANCE Par le Dr TROUESSART à (Suite) Le Rhinolophe de Blasius (Rhinolophus Blasii Peters). Synonymie. — Rhinolophus clivosus Blasius (mais non Crelzchmar). Fig. 5. — Feuille nasale Fig. 6. — Feuille nasale vue de face. vue de profil. Caractères. — Plus grand que l'espèce précédente à laquelle il ressemble par la forme de sa feuille vue de face, mais la partie postérieure de la sea forme une pointe beaucoup plus aiguë; l’aile s’insère ay talon; l'échancrure de l'oreille est en angle obtus; la membrane interfémo- rale est carrée et dépassée par la queue dont la pointe est libre. Les oreilles, plus courtes que la tête, sont moins pointues que celles de l'espèce précédente. — D'un brun roux en dessus, gris brun clair en dessous. Longueur de l'avant-bras — 0",046; envergure = 0,270; tête et corps = 0",050 ; queue = 0,025. Cetie espèce, qui habite le littoral méditerranéen de l'Europe au sud des Alpes, est rare, même en Italie, et elle n’a pas encore été observée dans les limites géographi- ques de la France. Mais comme on l’a prise aux environs de Turin et de Milan, il est bien probable qu'elle doit se rencontrer accidentellement dans queques localités des Alpes-Maritimes ou du Var. On devra la rechercher éga- mt” LE NATURALISTE 515 lement en Corse : elle se trouve en Sardaigne et en Algérie. — On a dû la confondre souvent avec l'espèce pré- cédente, dont.elle a les mœurs. Le Rhinolophe Euryale (Rhinolophus Euryale Blasius). Caractères. — De la taille du précédent, mais avec le faciës du Rhinolophe grand fer à cheval ; aile s’insérant ax {ibia, au-dessus du talon; échancrure de l'oreille en angle obtus ; interfémorale carrée, dépassée par la pointe de la queue; feuille vue de face semblable à celle du RA. fer- Fig. 1. — Feuille nasale vue de face. rum equinum, mais les côtés de la sella sont droits et parallèles, et l'extrémité postérieure forme une pointe relevée beaucoup plus aiguë et élancée. — D'un roux brun foncé en dessus, d’un roux clair {irant sur le lilas en dessous. Longueur de l'avant-bras — 0", 046; envergure — 0", 270 ; tête et corps — 0", 050 ; queue — 0", 025. Habite le sud de la France; signalé dans le Roussillon (Pyrénées-Orientales) par M. Déperet; mais nous avons montré que cette intéressante espèce remonte beaucoup plus vers le nord qu’on ne le supposait jusqu'ici. En 1879, une colonie de plus de 200 individus fut trouvée dans une grotte à Sainte-Paterne (Indre-et-Loire), localité située ax nord de la Loire, et M. Lataste ayant bien voulu nous en communiquer une douzaine d'exemplaires, il nous fut facile de reconnaître la présente espèce. On devra donc la rechercher dans toute la région du sud-ouest, où elle existe vraisemblablement par petites colonies plus ou moins isolées. FAMILLE DES VESPERTILIONIDÉS Groupe des Plécotés. Ce petit groupe, qui comprend les deux genres Oreillard (Plecotus) et Barbastelle (Synotus), se distingue des genres suivants par les replis du museau qui figurent une feuille nasale rudimenlaire. Genre Oreillard (Plecotus E. Geoffroy). Caractères. — Oreilles très grandes , presqu’aussi longues que le corps, soudées ensemble à leur base ; bord de la bouches oreillon en forme de couteau; museau conique; narines s’ouvrant au fond d’une rainure pro- fonde. es " ta 22 33 Formule dentaire: I. —; C. Tr Pm. 3 M. 35 = 36 dents. à Une seule espèce. externe;de l'oreille s’insérant latéralement près de 1 ‘angle | Fig. 8. — Grâne d'Oreillard (Plecotus auritus). L'Oreillard vulgaire (Plecotus auritus L.). Caractères. — Ceux du genre. — Le pelage est d’un brun clair en dessus, cendré ou blanchâtre en dessous ; mais ces teintes varient beaucoup. Les jeunes et les Fig. 9. — Oreillard, Plecotus auritus. femelles ont le pelage plus foncé que les màles, et ceux-ci ont souvent une teinte rousse plus ou moins marquée sur le dos. | Longueur de l'avant-bras — 0,038; envergure — 0,230 ; Vues et corps — 0",047; oreille —0®,037; queue = 0,047. Cette espèce est répandue par toute la France. Elle vit généralement par couples ou isolée, de sorte qu’elle n’est commune nulle part. En été elle habite les arbres creux, les trous des vieux bâtiments, des hangars, des écuries et des étables, et se rapproche volontiers des lieux habités par l’homme. Le soir elle chasse dans les allées couvertes, les vergers, les clairières des forèts et même dans les rues des villes. Son vol est irrégulier comme celui des papil- lons, peu rapide et peu élevé, dépassant rarement dix mètres au-dessus du sol. Elle craint le vent et la pluie, et sort pas quand le temps menace. En hiver, elle se retire dans-les caves et les cavernes pour y passer la saison froide. Pendant son sommeil, ses Fig. 10. — Oreillard, Plecotus auritus, les oreilles à demi relevées u sortir du sommeil hivernal (grand. nat.). longues oreilles sont rabattues le long du corps entre celui-ci et l'avant-bras et presqu’entièrement cachées par | l'aile: l'oreillon seul reste dressé. Lorsque l’animal est a 916 LE NATURALISTE surpris dans 2elte position, il redresse à demi ses oreilles et les contracte en forme de cornes de bélier, attitude qui indique la frayeur et la colère : c’est ainsi que nous l'avons figuré. Pendant le vol les oreilles sont généralement rabatlues en arrière sur le dos, de manière à présenter moins de prise au vent. LES PRODUITS VÉGÉTAUX DU MARCHÉ DE SFAX Parmi les marchés du sud de la Tunisie, celui de Sfax parait être l’un des plus pittoresques et des mieux acha- landés ; à la vérité les besoins de l’Arabe, surtout de celui qui vil sous la tente, sont peu nombreux et, le plus ordi- nairement,les produits de la région qu'il habiteluisuffisent; néanmoins il ne dédaigne pas les objets de première néces- silé impcrtés par les Roumi, quand ces objets lui offrent quelque avantage comme durée, commodité ou bon mar- ché. On comprend donc queles marchés des villes du sud de la Régence n'’offrent. pas la même variété que ceux de nos villes européennes ni même que celui de Tunis ; mais on peut espérer que l'occupation française, en créant de nouveaux débouchés, et la réforme financière, en établis- sant une meilleure assietie de l'impôt, engageront les Arabes de Sfax à augmenter et à perfectionner les cullures depuis longtemps en usage dans la région et à tenter des essais qui pourront, à un moment donné, devenir rému- néraleurs. Ayant plusieurs fois parcouru le marché de Sfax, je prendrai la liberté d'y conduire le lecteur et de lui énu- mérer des produits d’origine végétale qu’on y expose aux regards des acheteurs ; pour justifier cet inventaire je rap- pellerai que Linné a fait du marché aux légumes d'Upsal le sujet de l'une deses Disserlations académiques (Macel- lum oltlorium ; Amœn. acad., éd. Schreber, VI, p.116), et si l'excuse n’est point suffisante, j'ajouterai que ma petite nole n’a aucune prétention académique. En raison même de leur nature et de leur état, les pro- duits végétanx du marché de Sfax sont divisés en deux groupes : Ie les légumes, les fruits et les condiments verts ou frais qui sont apportés chaque matin, mais en plus grande abondance le jour de la Djemäa (vendredi), et élalés sur le sol dans quelques rues et sur l’une des places de la ville ; ? les légumes et les fruits secs ou conservés, les condiments, épices, matières tincloriales et autres substances de nature sèche qui se trouvent dans les bou- tiques du Souk (marché couvert), plus spécialement occu- pées par la corporation des épiciers indigènes. Dans le premier groupe figurent : les raves, une carotte (z'r6dia) allongée, verte au collet, jaunâtre dans le reste de son étendue, des pommes de terre d'assez mauvaise qualité venant de Malte, la betterave, les oignons (b'çol), les aulx ({äme), les poireaux et les échalottes, le céleri (krafeuçe), la poirée, les cardons, le chou (krounbitne), la laitue (chelädha) ; ces deux derniers légumes ne pom- ment pas comme en France, ils montent de très bonne heure et prennent une assez mauvaise tournure : la laitue, Du est toujours coriace et ses feuilles se couvrent faci'ement, sur les nervures, de cils raides: des fèves (fout), des pois (djitbana), des concombres (khiar), une citrouille (ger4) de taille médiocre, allongée et d’un jaune pâle; des pasièques (deläa), des tomates cerises et pommes d'amour, des gombos, des artichauts sauvages (knorchef). Comme condiments, on trouve : les feuilles, tiges et sommités fructifères de coriandre, de persil (mad- nouss), de fenouil, de carvi, les piments (felfel) rouges et verts, la menthe (xénà) poivrée. Enfin les fruits sont représentés par des citrons et des limons (lemoun), des oranges (’chinate) douces et amères, des abricots (mech- meche), des amandes ({ouzze) à coque dure, des prunes (aïne) de deux variétés : l’une analogue à notre myrobolan, l’autre rappelant comme forme et comme coloration la prune reine-Claude, mais bien inférieure à cette dernière comme saveur et comme parfum; des figues (karmous) dont la majeure partie vient de Djerba; une pomme (tejéh), produit de la même île et ressemblant à la pomme dite de Saint-Jean; une poire (Zéenndjaçe), petite, blan- châtre, sans saveur, qui devient blette très rapidement. La saison d'automne permet d'ajouter à cette liste : des coings (c’feurdjet), des grenades (rommane), des dattes (”’meur) nouvelles, des raisins (éuneb), des figues de Barbarie. Sfax ne possède pas d’oasis ; les palmiers disséminés dans les grands jardins qui s’étendent derrière la ville ne fournissent que des fruits de qualité inférieure et les bon- nes dattes qui se vendent à Sfax proviennent du Djerid. A certaines époques on irouve encore sur le marché du lagmi, improprement appelé par les Européens vin de palme ; cette boisson, lorsqu'elle est fraîche, a la saveur du sirop d’orgeat, elle fermente très rapidement, prend alors le goût du cidre et devient enivrante; si on laisse la fermentation aller jusqu’à l’acétification, le mème liquide fournit un excellent vinaigre employé par les musulmans scrupuleux de préférence aux vinaigres européens extraits du vin. Du reste, la plus grande partie des produits du dattier vendus ou employés à Sfax sont importés des îles Kerkenna situées à 36 kilomètres de la côte. Ges îles, dont le sol est très bas et très plat, sont presque entière- ment couvertes de dattiers ; cet arbre, le seulqu’on y trouve, fournit aux habitants : des fruits, une boisson agréable, de la nourriture pour leurs chameaux, des fibres textiles, des clôtures, des bois de construction, etc. Les dattes qui ne sont pas consommées sur place sont portées à Sfax; là, on les fait sécher, on les comprime dans des couffins en les mélangeant de gros sel et on les expédie à Malte, où elles servent à l’engraissement du bétail, principalement des moutons. Si du marché en plein soleil nous passons maintenant dans le Souk où les épiciers étalent les produits apparte- nant au deuxième groupe, nous verrons figurer parmi les légumes et les fruits secs ou conservés; les fèves, les len- tilles (ddess), les pois, les haricots (/owbia) blancs et rouges, le dolic mongette, l’arachide, le fenugrec (1) (helba), dont la graine sert à l’engraissement des jeunes ra. C’est sans doute cette plante que Pélissier (Descrip. dela Rég: || e Tunis, p. 34) signale sous le nom de « tebel, sorte d’Achillea, dont la graine forme une pâtée très nourrissante…., ete, » Pélissier n’était | pas botaniste. (1) ( -dHalfa : le Macrochloa tenacissima Kn LE NATURALISTE 517 filles à marier; le riz (rouzz), les olives (ziloun) vertes et noires, des noix (ajouz) et des noisettes (berndoy) de mauvaise qualité venant de Malte; des graines de ci- trouilles ét de pastèques, des” amandes, des earoubes (karoba), des dattes et des raisins secs (2’bibe), des chà- taignes sèches d'exportation italienne. Les condiments et les aromates sont représenté l’inévitable piment rouge sous toutes les formes : confit, séché, enfilé en chapelet, réduit en poudre (/eifel hameur), etc.; le poivre noir (feirel k'hal), la cannelle (gorfa), les clous de girofle (grénfel), les noix muscades (djouz tethibe); les graines de fenouil, de Nigella sativa L., les fruits du Faux-Poivrier (Schinus molle L.), les sommités fleuries et les feuilles (zatter) du Thymus capitatus Hoffmn. ? Parmi les divers produits végétaux non utilisés pour la nourriture de l’homme, il faut noter : la luzerne (Medi- cago sativa L.), les régimes mâles de dattier (doukkar), employés pour la fécondation artificielle et, qui, en raison de leur odeur spermatique, passent pour aphrodisiaques; des blocs de benjoin (djäoui),la garance,le henné (kenna), les noix de galle (dfsa), le cureuma, les fleurs stériles de grenadier, le péricarpe des grenades et une écorce (zac- coun) que je rapporte au Rhus oxyacanthoides Dur. Cours., toutes subtances employées dans la teinlurerie, Le marché aux céréales se tient sur une petite place à gauche des Souk; ce sont les blés durs (gomäh) et l'orge (châir) qui y dominent. Les produits manufacturés de l’Aat/a (1) et du dattier, tels que : cordes, couffins, bâts, muselières et chebka (filets) pour les chameaux, engins de pêche, éventails, eic., ont aussi leur place sur le marché de Sfax; la compagnie franco-anglaise possède en outre, sur le port; de grands dépôt d’halfa; malheureusement ces magasins on! été édi- fiés surl’emplacement du Tetradiclis Eversmanni Bge., et l’unique localité tunisienne de celle rare rutacée est au- jourd’hui détruite. : Il n’existe pas de forêts dans la région; les bois em- ployés par les ouvriers indigènes sont l'olivier, l’abricotier et quelquefois le cédra (Zizyphus Lotus L.,),le zaccoun (Rhus oxyacanthoides Dum. Cours.)etle damouck (Nitaria tridentala L.), qui n’ont qu’un emploi très limité en raison de leurs petites dimensions; un grand nombre d’objets usuels, tels que les chaussures nommées Aob-kab sont fabriqués avec des hèêtres venant de Malte. Depuis quel- ques années le sapin de Norvège a remplacé avantageuse- ment dans la construction le bois de palmier encore uni- quement employé aux Kerkenna pour faire des poutres, des solives, des étais, etc. La majeure partie des vins consommés par la colonie européenne proviennent d'Italie. Enfin les tissus d’origine européenne, dont les Arabes font le plus grand usage, comme les cotonnades, arrivent -dans tous les ports de la Régence par la voie de Malte, c’est-à-dire qu'ils sortent des fabriques anglaises. Deux graminées sont exploitées par les Arabes sous le nom i thet le Lygeum Spartum L. La première seule est le véritable Halfa, la seconde est plus connue chez nous sous le nom de Sparte. En réalité, la pacification de la Tunisie par les armes francaises a profité principalement au commerce anglais qui a trouvé, dans la Régence, de nouveaux débouchés pour les produits de ses manufactures et des approvision- nements d’halfa pour ses fabriques de papier. D: Boxer. SUR LA LIGNE LATÉRALE DES POISSONS OSSEUX Par M. de SÉDE de LIÉOUX, docteur ès seiences naturelles Les naturalistes anciens, qui dans l'établissement de leurs classifications, et se préoccupant peu de l'anatomie interne, tenaient le plus grand compte des caractères extérieurs, avaient depuis longtemps remarqué la ligne latérale qui s'étend, de chaque côté, de la tête à la queue de presque tous les Poissons. Le Suédois Sténon, dont le ‘nom est resté célèbre dans l’anatomie, frappé de la pré- sence de corpuscules graisseux dans cet organe, lui as- signa les fonctions d’un cana muqueux, destiné à sécréter la matière liquide qui lubréfie extérieurement la peau plus ou moins écaîlleuse des Poissons; c'est récemment qu’on a reconnu que cette mucosité résulte d’une fonte épithé- liale de toute la partie épidermique du tégument, et non spécialement de la ligne latérale, Une fois bien établi que la ligne latérale n’est pas un appareil à sécrétion de mucosité, de nombreuses opinions furent émises au sujet de cet organe, animé par un nerf spécial, le nerf latéral. Ainsi Jacobson, en 1813, y voyait l'organe d’un sixième sens, ce qui est simplement un aveu d’ignorance, car nous ne pouvons raisonner que sur les cinq sens que nous possédons. Knox y localisait des impressions intermédiaires entre celles du toucher et celles de l’ouïe. Plus tard, ayant reconnu dans cette ligne latérale des bâtonnets plus ou moins analogues à ceux d’une rétine, Leydig compara cette ligne à une série d'yeux répartis sur les flancs du corps, comme sur les segments de certaines Annélides, ainsi que dans le genre Polyophtal- mus. Schultze estimait que les cellules de la ligne latérale ne devaient ètre ébranlées que par les vibrations sonores. Leuckart, puis Ussow regardèrent les taches pigmentaires latérales du Stomias et des Scopélides en général, comme des yeux supplémentaires, avec cornée, rétine et bâton- nets, tandis que pour Leydig ces taches étaient des plaques électriques ou pseudo-électriques. E. Jourdan considère les corps cyathiformes qu’on trouve dans la ligne latérale des Poissons comme des boutons gustatifs. On voit par cette diversité d'opinions, où tous les sens sont passés en revue à ce sujet, quelle incertitude régnait sur les fonctions de la ligne latérale des Poissons, objet d'étude que M. de Sède a entrepris d’élucider, Nous ne le suivrons pas dans ses travaux anatomiques sur céetle ligne, qui ne sont que la continuation des travaux des auteurs qui le précèdent. Une série d'expériences nou- velles, et qui lui sont propres, consiste à chercher à établir par la physiologie le rôle de la ligne latérale. Nous expo- serons avec quelque développement la suite continue de ces expériences qui offrent un grand intérêt, ; 518 LE NATURALISTE Pour couper le nerf latéral, qui anime la ligne latérale, il fallaitopérer sous l’eau, quiest le milieu de vitalité normale des Poissons, et sur des sujets rendus immobiles par l’anes- thésie. Pour l'emploi du chloroforme, l'animal est placé dans un grand cristallisoir aux trois quarts rempli d’eau et fermé par une plaque de verre dépoli légèrement grais- sée avec du suif. Au centre du cristallisoir, un petit flacon plein de chloroforme a été préalablement fixé avec du mastic, afin qu’il ne soit pas renversé par le Poisson pen- dant la période d’excitation. Le goulot du flacon émerge de 1 centimètre environ au-dessus du niveau de l’eau, ce qui permet aux vapeurs de chloroforme de se dégager facilement dans l’air clos supérieur. La période d’excita- tion se manifeste d’abord par des mouvements de fuite brusques et violents, puis l'animal nage sur le flanc, fait quelques tours sur son axe, et, au bout de quatre minutes environ, tombe au fond du vase complètement anesthésié. Si on le laisse dans cette situation pendant trois à quatre minutes sans soulever la plaque de verre, il meurt et vient flotter le ventre en l’air à la surface. Les phénomènes sont sensiblement les mêmes dans l’eau chargée d’acide carbonique par dissolution. Dans l’un et l’autre cas, le sujet peut être réveillé par un léger courant d’eau; le réveil est plus rapide quand on dirige sur le Poisson un jet d’eau assez fort, à l’aide d’un tube en caoutchouc. Il faut opérer la résection du nerf latéral aussitôt que le Poisson est tombé sans mouvement au fond du vase et agir délicatement et avec célérité; ainsi anesthésiés les sujets peuvent résister aisément à la résection du nerf latéral sur une longueur de 1 ou 2 centimètres, suivant leur taille. Réveillés, les opérés sont placés dans un grand bocal, où on les laisse reposer. Ils y éprouvent d’abord l'ivresse caractéristique qui suit l’absorption du chloro- forme et qui se manifeste par des mouvements incohé- rents dont l'observation est très curieuse. Lorsqu'ils sont calmés, ils restent assez tranquilles et ne manifestent rien de particulier, résultat négatif déjà observé par M. Jobert sur des Loches (Cobitis barbatula) dont il avait réséqué le nerf latéral. Quelques jours après la résection qu'ils ont subie, les opérés, parfaitement remis, furent placés dans un grand aquarium orné à l'intérieur d’un fragment de polypier pierreux et de longs tubes de Serpules soudés entre eux. Le nouveau domicile offrait donc un dédale de méandres exigeant de la part des Poissons, pour y circuler sans embarras, l'application de tous leurs moyens tacliles et directeurs. Les opérés, bien que parfaitement rétablis, ne circulaient qu'avec la plus grande prudence et arti- vaient presque toujours les derniers à la distribution de la nourriture, alors que leurs voisins, à nerfs des lignes latérales ïintacts, se précipitaient avec la plus grande vitesse sur les petits vers qu’on leur jetait. On avait donc acquis cette notion que les Poissons à nerfs des lignes latérales réséqués éprouvaient une cer- taine difficulté à se guider; mais l'expérience n’était pas | assez nette pour établir exactement la fonction de la ligne latérale, car il restait aux Poissons des yeux très mobiles leur permettant de se diriger avec une sûreté suffisante. M. de Sède eut alors l'idée d'aveugler deux /Perches par l’ablation totale des globes oculaires, avec la précaution d’une anesthésie préalable. Cette. grave opération amena pendant plusieurs jours une grande accélération dans les mouvements des opereules et les Perches aveugléés furent soignées pendant près d’un mois dans un grand bocal séparé, dont l’eau était renouvelée tous les jours, jusqu à leur rétablissement complet. Dans ces conditions, les sujets mis en expérience n'avaient plus pour se guider que les impressions de la sensibilité générale des tégumenis et de la sensibilité spéciale de la ligne latérale ; ils acquirent, pendant leur convalescence, la connaissance parfaite de leur bocal, contre les parois duquel ils se heurtaient ine- vitablement pendant les premiers jours. Alors même qu'on les excitait vivement avec un petit bâton et qu'on provo- quait de leur part des mouvements de fuite, ils percevaient ‘très bien le voisinage de la paroi de l'aquarium. L’éduca- tion de leur ligne latérale commençait progressivement Puis les Perches aveugles affrontèrent les parages diffi- ciles de l'aquarium où se trouvaient les méandres du polypier; les hésitations bientôt surmontées, elles en sui- virent tous les contours sans heurter aucune paroi solide. Cette expérience offrait une incontestable analogie avec l'expérience célèbre de Spallanzani sur ces Chauves-Souris aveuglées qui se guidaient avec tant de facilité entre les | mille objets suspendus dans son cabinet de physique, aussi facilement que les Chauves-Souris normales à tra- vers les stalactites du plafond des grottes pleines de ténèbres. Or, M. Milne-Edwards à très bien expliqué, sans recourir à un sens nouveau et inconnu, quela résistance de l’air n’est pas la même quand l'aile, en le refoulant, dis- perse ce gaz au loin ou l'envoie frapper contre un obstacle situé à courte distance et qui détermine un remous. Les poils tactiles de la membrane alaire sont poussés dans des directions différentes quand le courant aérien déterminé par les mouvements de l'aile suit sa première direction ou se réfléchit en arrière. Comme les petits organes tactiles situés à la base de ces poils sont doués d’une sensibilité exquise, les impressions produites de la sorte peuvent être distinguées entre elles par l'animal. Qu’on change l’air en eau, On aura là meilleure explication qu’on puisse donner des fonctions des organes tactiles de la ligne latérale. I fallut encore modifier l’expérience de. manière à éta- blir la part qui revient à la sensibilité générale et quelle est celle de la ligne latérale dans ces résultats, Un mois après l’ablation des yeux, une des Perches aveugles fut soumise à la résection du nerf latéral, après anesthésie ; mais elle mourut le lendemain. Après plusieurs tentatives infructueuses, M. de Sède de Liéoux finit par réussir la double opéralion sur un Barbeau, auquel, par surcroit de précautions, il fit subir l’amputation des barbillons afin que leur influence ne vint pas compliquer les résultats. Autant ce Barbeau, même privé de ses yeux et de ses bar- billons, se dirigeait facilement à travers les sinuosités du polypier et des tubes à serpules_de l'aquarium, autant il s’obstina à garder l'immobilité après la résection des nerfs Ses de ne grand local, il se heurtait aux » Puis, de temps à autre, se livrait RS fe AE RES LE NATURALISTE 519 à des mouvementsdésordonnés dans le sens vertical, tan- tôt montant brusquement à la surface de l’eau, tantôt se se laissant couler à fond et faisant avec ses nageoires pec- torales de brusques mouvements de recul. Une Perche aveugle et à nerf de la ligne latérale réséqué d’un seul côté fut mise dans le bocal où était le polypier ; elle s’ar- rangeait de manière à raser les obstacles du côté où elle n'avait pas été mutilée, confirmant bien, par là, l’exacti- tude des explications précédentes. Les expériences de M. de Sède établissent donc bien le rôle tactile de la ligne latérale des Poissons; on peut seulement demander qu’elles soient répétées sur un nombre de sujets plus con- sidérables que ceux qui ont été employés dans les expé- riences citées dans la brillante thèse de doctorat qu’il a passée le 33 juillet 1884 devant la faculté des sciences de Paris. La conclusion caractéristique de ce travail est qu'il faut revenir à des idées plus simples sur le rôle de la ligne latérale : elle n’est qu'un.organe..de.tact,. donnant au Poisson des renseignements sur l’état du milieu dans lequel il vit. Elle apprécie par excellence les courants, les remous, les mouvements faibles de l’eau ; par elle le Pois- son connaît sa propre vitesse et peut la régler ; il perçoit les moindres. déplacements du fluide sans cesse agité dans lequelil vit mobile lui-même; il devine aux plus petits mou- vements del’eaul’approche des êtres animés qui l'entourent de tous côtés. La ligne latérale résulte donc d’une adap- tation organique à la vie aquatique, cessant avec ce mode d'existence, comme on le voit chez les Amphibiens quand ils deviennent adultes et terrestres. Les corpuscules tac- tiles de la sensibilité générale se sont groupés en un appa- reil plus délicat, affectant des dispositions anatomiques spéciales, variant d’un type à l’autre, mais se résumant toujours en un appareil récepteur plus ou moins protégé par les téguments et communiquant avec le sensorium par l’intermédiaire du nerf latéral. L'expérience a fait voir que la ligne latérale n'offre rien de spécial autre qu’un toucher actif et n’est pas influencée particulièrement par des impressions autres que celles du tact. Ainsi l'élévation de la température amène une fonte abondanté de la couche épidermique et de son épithélium qui se résout en mucosité. Cet effet se produit sur les Pois- sons à nerfs latéraux réséqués comme sur les sujets à lignes latérales intactes ; si On amène avec un tube de caoutchouc de l’eau très chaude près d'un Poisson.ren- fermé dans un aquarium, qu'il possède ou non sa ligne latérale à l’état normal, il s'enfuit également vers les par- lies où l'eau chaude n’a pas encore pénétré. La ligne laté- rale paraît influencée par la pression de l’eau obtenue avec une haute colonne d’eau supérieure. Sur des Leuciscus el des Épinoches les sujets à nerf latéral intact sont avertis un peu plus tôt de l'augmentation ou de la diminution de pression que les sujets à nerf latéral réséqué, maïs bien- tôt ces derniers prennent les mêmes mouvements que les autres. | é La ligne latérale n’est pas impressionnée par la lumière, comme M. de Sède l’a reconnu avec un mince faisceau de lumière de diverses couleurs projelé brusquement au moyen d’une lanterne à réflecteur sur des Poissons rendus aveugles et placés dans un aquarium ; ils n’ont paru aucu- nement troublés, même le Sfomias, cette espèce des mers arcliques où MM. Leuckart et Ussow avaient cru que les plaques de la ligne latérale étaient des yeux particuliers. IL faut reconnaître que des rayons de lumière projetés dans les mêmes conditions sur des Poissons pourvus de leurs yeux ne produisent pas sur eux un grand effet ; cepen- dant, si ce rayon vient à éclairer une Mouche ou un petit Ver, les Cyprins dorés des aquariums domestiques savent bien se déranger pour l’aller happer, tandis que les aveu- gles restent cois, malgré la présence de leur ligne laté- rale. La lumière phosphorescente est également impuis- sante à impressionner la ligne latérale, comme on s’en est assuré en aquarium sur des Poissons aveuglés, soit au moyen des plaques phosphorescentes que vend le com- merce, soit en y mettant des animaux marins inférieurs, tels que des Acyonum en pleine phosphorescence. On sait maintenant le rôle important des appareils phosphores- cents que possèdent certains Poissons des grandes pro: fondeurs que la lumière solaire n’impressionne jamais. La ligne latérale n’est pas plus un organe acoustique qu’un organe optique ; une clochette agitée sous l’eau met en fuite tous les Poissons à ligne latérale intacte comme à nerf réséqué. Dans la nature il y a des Poissons de vie sédentaire, habitant sur des fonds, au milieu d'un dédale de roches, de polypiers, de mollusques et de végétaux. Tandis que les Poissons voyageurs par excellence, comme les Harengs, n’ont qu'une ligne latérale fort peu développée, elle est très accentuée chez les Épinoches, les Soles, les Blennies, les Anguilles, qui ne sont pas habitués aux migrations loin- taines, presque tous restant peu mobiles sur le fond de la mer. Les Morues, à organe latéral richement innervé, ne font pas exception. Comme M. de Sède s’en est assuré lors de sa mission en Islande, où l’on pèche ces Poissons pendant toute l’année lorsque la mer est libre, les Morues ne sont pas des Poissons migrateurs : leur voyages pré- tendus se bornant à s’élever ou à s’enfoncer dans des parages peu étendus ; elles s’approchent d'autant plus de la surface que la température de l’air et de l’eaû est plus élevée. Maurice Grrar». RECTIFICATIONS C'est par erreur qu’une session extraordinaire de la Société bota- adressée aux sociétaires, lorsqu’au dernier moment l'exécution de ce rojet a dû être ajournée d’après les renseignements fournis par les botanistes habitant les localités à visiter: les fortes chaleurs de cette année, en desséchant les tourbières qui étaient le principal objectif de l’excursion, laissaient peu d'espoir d’herborisations fructueuses. La session extraordinaire consacrée à l’exploratien de la région des Ardennes a donc été renvoyée à une époque plus favorable, proba- blement le mois de juin 1885. au lieu de herboriseurs, lire herborisants —————— Dans le dernier numéro du Waturaliste, page 511, 1r° colonne; ligne 7, LE NATURALISTE OFFRES ET DEMANDES M G. Joseph, docieur en médecine et en philosophie, Neue Antonienstrasse, 4, à Breslau (Allemagne), offre des Hyménoptères : Pelopeus spirifeæ, Scolia 4 punctala, Trypoæylon albilarsis, Tiphia femorala (Grèce), Sphex ichneumoniformis (Géorgie), Typhlopone orantensis (Oran), en échange d’Œstrides (Diplères) ; d’Hirudinées, Sanguisuga inter rupia D Tand., H@mopis vorax adulte, Hæmentar ou. coslalata Mull. (Russie mérid. ). M. K: L. Bramson, professeur au Gymmase à Ékateri- nosliw (Russie) offre des Lépidoptères et Coléoptères du Caucase : Thesior callimachus, Thecla Ledererti, Saty- rus anthe, Erebia afra, melusina, Melanargia Larrissa v. astanda, Zygæna Dorycnii, Callimorpha dominuia v.rossica, Procerus caucasicus, Carabus victor, biseria- lus, exaratus, Homaloplia limbatla, Leplura Sleveni, Grammoptera bivitlis, etc.; en échange de Lépidoptères exotiques ou de Coléoptères (Cérambycides). * * x M. L. Davy, ingénieur à Châteaubriant offre des fos- siles du silurien (grès armoricain et horizon du Calymene Tristani, et du dévonien inférieur, en échange de fossiles bien déterminés du dévonien supérieur. * * + A PARTS un bel herbier de 170 espèces d'algues marines des côtes de Bretagne (récolte de mai 84). Chaque espèce, bien déterminée et dans un excellent état de conservation, forme une planche de 27 ><24. Chacune de ces planches ne contient qu'une seule espèce représentée quelquefois par plusieurs DA EE ne Le tout contenu dans 1 carton: 90 francs. * + Collection de 25 roches préparées pour l'examen micros- copique (Gneiss, Leptynite, Cipolin, Micaschiste, Granite, Graaulite, Pegmatite, Protogine,Microgranulite, Porphyre, Syénite, Péridotite, Dacite, Labradorite, etc., etc.), prix : francs. É es * * Dans le dernier numéro du Naturaliste, M. O. Debeaux, d'Oran, annonçait la découverte d’une nouvelle station de la Panopea Aldrovandi (Ménard); nous avons pu nous procurer, à grands frais il est vrai, trois exemplaires de cette très rare coquille, que nous pourrons céder au prix de 60 francs ce * # + Collection de Pythides, À Mélandryides, Pyrochroïdes, La griides, européens et exotiques, nommés en grande partie. Nous citerons les genres suivants : Pytno, Saipingus, Lissodema, Rhinosimus, Xylila, Hallomenus, Ser ropal- pus, Dircœa, Abdera, Hyputus, Melandrya, Penthe sphya, Pyrochroa, 5 OSp.; Lagria, ‘45 esp. environ ; Eutrapela, Statina, etc. En tout environ 96 esp., 320exempl. contenus dans? a prix, 50francs. Collection d’Anthicides européens etexotiques, nommés en partie, contenant beaucoup d'espèces rapportées par M. Raffray de ses voyages en Afrique, comprenant130 esp., 410 exempl. dans 2 cartons 19 x 26, prix : 45 francs. * Collection de Mordellides et Rhipiphorides, européens et exotiques, parmi : Tomoxia, Mordella, Mordellistena, Pentaria, Evaniocera, Emmenadia, Rhipidophorus, Pelecotomoïides, etc., comprenant 70 esp., 226 exempl. dans 1 carton 19 x 26, prix : 35 francs. * # + A vendre jolie collection dés Ténébrionides exotiques dans laquelle nous remarquons en partie la collection Mon- chicourt et les Ténébrionides africains rapportés par M. A. Raffray. Cette collection, qui est en bon état, parfaitement nommée, comprend environ622espèces, 1846exemplaires. Parmi les genres nous citerons les suivants: Sienocara, Metriopus, ÆEpiphysa, Zopherus, Cryplochile, Eury- chora, Pogonobasis, Akis chinensis, Nyctoporis, 3 esp., Eulabis, 3esp., Cerenopus, Promus.Belle série d’Eleodes, Embaphium, Pelecyphorus, Leucolæphus, Pelerolasia, sammodes, Byrsax, Plerelaeus, ÆElaeus, Saragus, Dolichoderus, Nycteropus,6esp.,Chiroscelis, ten. Pycenocerus, Tetraphyllus, Cratidus, Amphidor zus, 3.esp., Isopus, eté., ete. Le tout contenu rte 18 car- tons 19 >< 26, prix : 400 fines: * + * Collections de Gistélides d'Europe et exotiques, compre- nant une grande partie des chasses de M. A. Raffray, en Abyssinie et Zanzibar, Parmi nous remarquons les genres suivants : Aéractus, Allecula, Labopæda, Cistela, Myce- tophila, Podonta, Cteniopus, Omophlus, etc. 115 espèces, 379 exempl. rangés dans 2 cartons 19 >< 26, prix : 55 francs. * # * Superbe collection d'OŒEdemérides parmi les genres, Calopus, Sparedrus,. Dilylus, Agasma,. Selenopalpus, Xanthochroa, Ananca,Nacerdes, Stenaxis, Chrysantkix, Probosca, Slenositoma, Mycterus. Celte remarquable col- lection,. parfaitement déterminée comprend 56 espèces européennes el exutiques, 167 exemp. contenus dans 1 carton 19 >< 26, prix : 40 francs. *: ** La belle collection de Staphylinides du prix de 1 000 francs annoncée dans le précédent numéro est celle de M. Reiche, collection bien connue par les raretés quelle contient et par sa valeurscientifique qu’elle doit à la richesse de ses types. - Le gérant, Émile DEYROLLE. :5232 — Paris. hup. L ra Guillot, 4, rue des € anettes. RARE TS 6° Année. N° 66 15 Septembre 1884. 52 LE NATURALISTE JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le dx et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal 5 RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS... France et Al] Cars Ai : ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. Pays compris al Erin postale, . Tous les autres pays... (Affranchissement compris) ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR d'en CHR Le te à fr. n - A En LA ri PAUL GROULT Secrétaire de »« Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU 1% JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturélle; il insère ‘gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 9 JUIN 1881 Sur l'existence du manganèse dans les animaux et les plantes, el sur son rôle dans la vie animale. — Mé- moire de M. E. Maumené. “Beaucoup de plantes renferment du manganèse dans certaines de leurs parties; plus ou- moins suivant les es- pèces. Le blé,la carotte, la betterave, l’oseille, le persil, .… la chicorée sauvage, la pomme de reinette,le raisin (pulpe), les noyaux d’abricot, etc., en renferment beaucoup; le cacao, le thé, le tabac, encore plus, surtout le thé. Il en existe également dans la luzerne, le sainfoin, l’avoine, les feuilles du rosier, dela vigne vierge, du caoutchouc, du yucca ; pareillement dans les quinquinas, la graine de moutarde blanche, le lichen, la fraise (graine), le varech (Fucus serratus). Nous absorbons donc du manganèse continuellement ; que devient-il? est-il éliminé ou assimilé? + M. Maumenéen a trouvé un peu dans le lait, l'urine, les os et les cheveux, et présume que la sueur doit en contenir. La matière fécale renfermant presque toutle manganèse, ce dernier est donc presque totalement éliminé et doit cesser d’être considéré comme un succédané du fer. Le thé, le café et le tabac renfermant beaucoup de manganèse, il est probable que l’insuccès de leur culture dans certains ler- rains doit tenir à l'absence ou à l'insuffisance du métal dans la composition chimique du sol. * Sur les minéraux qui accompagnent le diamant dans le nouveau gisement de Salobro, province de Bahia (Bré- säl). — Note de M. H. Gorceix. Le nouveau gisement de Salobro se trouve dans une contrée basse, plane, marécageuse et couverte dé forêts, dont l’exploitation a amené la découverte de diamants, au milieu d’une argile blanche avec lits de feuilles décompo- sées. Ce dépôt semble de formation moderne. Moins abon- dants que dans les autres gisements de diamaris au Bré- sil, les minéraux suivants se rencontrent dans les résidus du lavage de l'argile : 1° quartz; 2 silex; 3° monazile ; 4° zircon ; 5° disthène ; 6° staurotide ; 7° grenat almandine ; 8 corindon; 9% fer oxydulé ; 10° fer titané ; 11° enfin, pyrite martiale. Les deux substances nouvelles que l’on rencontre à Salobro sont le corindon et la staurotide. Dans l'Inde le -corindon accompagne constamment le diamant. Le gise- ment de Salobro se distingue encore des autres placers du Brésil par l’absence de : 1° oxydes de titane (rutile, ana- tase) ; 2° alumine ou acide titanique hydratés avec acide phosphorique, oxyde de cérium, etc. ; 3° tourmaline. . Analomie des Échinodermes ; sur l'organisedéon des Comatules adultes. — Note de M. Edm. Perrier. M. Perrier a constaté par l'étude de plus de deux cents coupes au quarantième de millimètre, que chez Antedon rosaceus et À. phalangium, organe axial est nettement une cavilé tubulaire anfractueuse, à parois glandulaires. Les diverticules de cette cavité se terminent en culs-de-sac ou se prolongent manifestement en canaux, la plupart de ceux-ci remontent vers le tégument _. F forment au- tour de l’œ bl n lacis vaseu- laire, qui est l'organe sponpieux d' erbert Carpenter. Les canaux, très sinueux, bosselées, viennent onu: à l’ ‘extérieur par les erlonnoirs ciliés ; cependant certains entonnoirs ciliés sont spéciale- ment en rapport avec les tubes hydrophores de l'organe 022 LE NATURALISTE ambulacraire. Il eu résulte que le plus grand nombre des entonnotrs ciliés, l'organe spongieux, l'organe .axiul. el les chambres de l'organe cloisonné, ne forment qu'un seul système, analogue et homologue de celui formé chez les Oursins, les : Astéries et les Ophiures, par la plaque madréporique, le canal hydrophore ou canal du sable et la glande ovoïde, son annexe. Chez les larves de Coma- tules, il n’y a dans le jeune âge, qu’un canal hydrophore, disposé comme celui des autres échinodermes. En consé- quence de ces remarques, on peut reconnaître que l'eau de la mer joue un grand rôle dans la nutrition des Coma- tules. Le système nerveux et les canaux ambulacraires de _ la Comatule, ont entre eux les mêmes rapports que ceux offerts par l’Oursin, SÉANCE DU 16 suiN 1884 Méléorite tombée récemment en Perse, à Véramine, dans le district de Zérind, d'après une communication de M. Tholozan, par M. Daubrée. M. le D' Tholozan, médecin du Schah de Perse, a envoyé un fragment de 87 grammes d’une météorite tombée à Véramine, dont la forme générale est ovoïde et la surface rugueuse. Le fragment principal, de 54 kilogrammes, est conservé à Téhéran, La chute eut lieu en février 1879 ou le 15 février 1880, suivant une autre version. Le fragment, examiné par M. Daubrée, est de couleur verte, simulant celle du péridot, avec des clivages nets et brillants. Parmi les cristaux brisés on distingue un pointement rhombique. D'après M. des Cloiseaux, le minéral serait, non (lu pyro- nène, mais de la bronzite. On remarque des grains d’un silicate vert foncé, qui offrent le caractère de la péchamite, et, en outre, une petite quantité de péridot. Outre ces sili- cales, la météorile de Véramine contient du fer nickelé. La croûte est d'un noir mat et offre des rides ondulées. Ce type remarquable de météorite appartient. à la famille des syssidères, identique à celle de’Barca (Espagne), | tombée en 1842, à celles du désert de la Sierra de Chaco (Bolivie), à celle de Haïnholz (Westphalie), en 1856, et à celle de Newton-County (Arkansas), en 1860, Sur le Système nerveux Wes Euniciens. M, G. Pruvot. Le travail de recherches sur le système nerveux des Euniciens a élé fait d'après l'examen approfondi chez l'Hyalinæcia tubicola et le Lumbriconereis impatiens (Clap.). M. Pruvot conclut que, dans la famille des Euni- ciens : 1° la masse cérébroïde est composée de deux parties distinctes, une cérébrale, et une stomato-gastrique ; 2 les antennes et les organes des sens sont exclusivement innervés par le centre cérébral ou postérieur : l'antenne postérieure impaire représente des appendices pairs soudés sur la ligne médiane; 3° le centre slomato-gas- trique fournit seulement les ncrs des palpes et des con- neclifs stomato-gastriques ; 4 le système stomato- -gas- trique offre, fondamentalement, un centre susæsophagien, un collier œsophagien et une chaîne ventrale ” deux gan- — Note de glions au moins, le plus inférieur paraissant étranglé et formé par la soudure de deux masses ganglionnaires primitives. SÉANCE DU 23 sun 1884 Sur un insecte qui attaque le jeune raisin. — Note de M. G. Patrigeon. Dans beaucoup de clos del le jeune raisin est attaqué par un Calocoris, insecte de l'ordre des Hémiptères. Cette punaise, noirâtre, longue de 7 millimètres, large de 2 millimètres, porte une petite tache longitudinale jaunâtre sur le thorax; les élytres sont bordées extérieurement d'un liseré de même couleur, et ornées à leur extrémité inférieure, en dehors, de deux points jaune orangé. Chez le mâle, les quatre ailes sont de dimension égale, tandis que chez la femelle les infé- rieures'sont plus courtes que les supérieures. On ne sait où la femelle dépose ses __ qu l on: a pu examiner en écra- santavecsoinl’abdom voïde, allongée, recourbée aux nue et ont? millimètres de longueur 14 (LL éGnte (Indre), mama UD LUN: | sur un quart de millimètre de largeur. Cet Hémiptère tra- verse avec son sucoir la paroi du grain constituant l'ovaire et les enveloppes florales ; les grains piqués jaunissent, et s’ils sont nombreux sur le mème raisin, celui-ci cesse de s’allonger, les grains attaqués se détachent au moindre contact ; le raisin se ratatine, se fane et tombe. En certains points, les ravages de cet insecte sont tels, que l’on peut évaluer la perte aux deux tiers ou aux tb quarts de la récolte. Déjà connu depuis quelques années, cet animal s’est tellement multiplié qu’il est devenu un véritable fléau qu’il s’agit maintenant de combattre et de détruire. LES CHIROPTÈRES DE FRANCE Par le Dr TROUESSART (Suite) Genre Barbastelle (Sunotus Keyserling et Blasius). Caractères. — Oreilles moyennes, beaucoup. plus courtes que le corps; leur bord externe s’insérant en avant, entre les yeux et la bouche ; museau fortement renflé de chaque côté du nez, les narines s’ouvrant au fond d’une rainure profonde; oreilles largement soudées à leur base interne, dentelées sur leur bord externe ; oreillon triangulaire, également dentelé sur son bord exlerne. 2-2 1-1 Formule dentaire : I. we CT; Pm. 34 dents. Une seule espèce. 22 2-3. 225 M 33 La Barbastelle commune (Synotus barbastellus E. Geoffroy). Caractères : ceux du genre. — Pelage d’un brun très _ foncé et comme enfumé, ou presque noir, dessus et des- sous. Quelques poils blancs à la base de la membrane in- | terfémorale en dessous. me ne de dé LE NATURALISTE 523 Longueur de l'avant-bras— 0",025 : envergure— 0",250 ; tète et corps — es 050 ; queue — 0,050. Fig. M. — Barbastelle commune, tête vue de face. La Barbastelle est assez généralement répandue en France, mais elle est rare partout et beaucoup moins com- mune que l’Oreillard. Par son faciès, son museau gros et obtus, ses ailes plus longues, son volrapide et élevé, enfin par le /obe que porte son éperon sur son bord libre, elle se rapproche des Vespériens, tandis que l'Oreillard à _ museau conique, à ailes courtes, à vol bas et incertain, et qui n'a pas de lobe à l’éperon, rappelle (même par ses grandes oreilles) les représentants du genre Vespertilion. La Barbastelle se montre de bonne heure dans la soirée : son vol est vif et se compose d’une succession de crochets et d’évolutions rapides qu’elle exécute à une hauteur assez élevée, au-dessus des toits ou de la cime des arbres. Elle est peu frileuse, car elle se montre de bonne heure au printemps et tard à l’automne. On la trouve souvent dans les caves ou les celliers, mais toujours isolée, même pen- dant l'hiver. Dans les Alpes elle est plus commune dans les montagnes que dans la plaine, d’après M. Fatio. Groupe des Vespertilionés. Ce groupe, le plus nombreux en espèces, comprend les Vespertilions ordinaires dont le nez est normal: il ren- ferme deux genres. Genre Vespérien (Vesperugo Keys. et Blas.). Caractères.—Museau épais et obtus, couvert de proémi- nences glandulaires entre les narines et les yeux; narines vuvertes en croissant à l'extrémité du museau qui est plus ou moins nu; oreilles bien séparées, généralement plus courtes que la têle, larges et triangulaires, leur bord externe s’insérant en avant très loin de la base de l’oreil- lon ; oreillon court et obtus, plus ou moins convexe sur son bord externe, droitou concave sur son bord interne. Queue moins longue que la têle et le corps ; le calcanéumn (ou éperon) porte sur son bord libre un petit Zoe cutané plus ou moins développé (lobe post-calcanéen); pieds courts et épais ; membranes minces. Ailes généralement longues et étroites. Formule dentaire. Variable suivant les sous-genres. Ce genre renferme les chauves-souris les plus com- munes, surtout dans les contrées tempérées et froides du nord de l'Europe. Ce sont des Chiroptères robustes, vifs et frileux; leur sommeil hivernal dure peu, et il est | souvent interrompu par des périodes d'activité lorsque le temps est au dégel. Ils sont les premiers à se montrer au printemps, et ils sortent aussi de bonne heure dans la soirée, Leur vol est prompt, varié, accidenté : leurs ailes longues et leurs jambes courtes indiquent assez que ce sont de bons voiliers, et c'est parmi eux que l'on a noté les exemples de migrations les mieux constatés jusqu’à ce jour. Ils se réunissent en sociétés nombreuses dans les arbres creux, les clochers, les greniers, et ne recherchent pas les caves et les souterrains avec autant de soin que les Vespertilions. On aurait tort, sans doute, de généra- liser le fait, mais je puis affirmer que dans aucun souter- rain de la valléo de la Loire je n’ai jamais trouvé pendant l'hiver un seul Vespérien, alors que j'y prenais en abon- dance toutes les espèces de Rhinolophes et de Vespertilions et même quelquefois l'Oreillard et la Barbastelle. — D'après M. “ chaque femelle aurait deux petits à chaque porté Le nombre D des prémolaires supérieures a fait subdiviser ce genre en deux sous-genres : Vesperus et Vesperugo proprement dit, ; Tableau des espèces du genre Vespérien (Vesperugo). A. Deux prémolaires te seulement ; ost-ca lobe p canéen étroit ; 3 bd s’insérant à la 4 des orteils: $, Ge rus, a. Oreillon de longue AC HRE , ayant a plus grande rain Rte DER au-dessus de se bas n bord in- terne; lobe pos caleanéen indist stinct ; les 2 dernières re qu se li- QE taille grande : svantbra sénonvz ( de ar serotinus). b. Dci of court, à bord à Les dro un lobe ,post-calcanéen distinct : taille moyenne : deux a. Oreillon ayant sa plus grande lar- geur vers le milieu de son bord in- s les :2 t-bra 1088: 154 “- Vs sx LFRR BORÉAL (V. borealis). b. Greillon dilaté par en haut, ayant sa plus grande largeur au-dessus du ili son bor . milieu oreilles plus courtes que #4 tête ; à de e vertèbre caudale _ e libre ma ps ne jaunâtre; avan VESPÉRIEN D'SCOLORE (Y. Sa Al B. Quatre De Rs oreilles courtes, moins oreillon court et large, lobe post- tea bien éveloppé : S.-G. Vesperugo proprement dit. insérée au Pr ou au-dessus ; cave; lobe Liebe gi bien déve- deux espèc loppé : c. Taïlle grande : pelage unicolore en droit dans la mâchoire ; avant-bras = 02,050 à Om,070. .. .... « VE -d. Taille moyenne : pelage bicolore en dessus, mA ao ures égal ESP. NOCTULE (V. noctula). placées dans la étions parallèle à là mâchoire ; ayant- bras — 0®,03 à On,042....: 2'VESPÉRIEN De Letscer (V. Leisleri). 924 LE NATURALISTE d. Aie insérée à la base des orteils, oreil- non dilaté p haut, taille calcanéen petit; avant-bras — 07,033 à 0,036. ....., VESPÉRIEN MAURE (V, maurus). fa Rs ayant sa plus grande ur un peu au-dessus de sa Lo lobe post-calcanéen bien dé- veloppé : trois espèces. ff. Bord externe de Poreille soir +: or - proue bilobée 30. VESP. PIPISTRELLE (V. pipistrellus). gg. Bord dira de l'oreille : semblable du reste à Apr imn vant- ARE Er VESPÉRIEN ABRAME abramus). hh. Bord oi ss l'oreille à à la as interfémorale ; avant-bras = 0,033. VESPÉRIEN DE Kuuz (V. Kuhlii). Sous-genre hé (Vesperus Keys. et Blas.). MR Pm. 153 Formule déntaird: I. LA G 5 32 dents. Les Vespériens de. ce sous-genre ont, ner ailes moins étroites, les oreilles plus effilées que les Vespériens pro- prements dits ; ils ont du reste les mêmes mœurs. — Blasius en forme deux pelits groupes : celui des chauves- souris lardives quine comprend que la Sérotine ; et celui des chauves-souris monlagnardes qui comprend les deux autres espèces du sous- -cenre, ni Le vs bébiER Séleital (Vesperugo. serotinus Schreber). Synonymie. — Vesperlilio noclula E. Geoff. (rec Schreb.); — V. murinus Pallas (2ec L.) ; — Vespertilio incisivus el V. palustris Crespon (les jeunes). Caractères. — De grande taille ; oreilles à peine plus plus courtes que la tête, leur bord externe s insérant au niveau de l'angle de la bouche, directement au-dessous de l'angle postérieur del œil. Oreillon deux fois plus long que large, diminuant vers son sommet, qui forme une Hg. 42. — Oreille gauche du F. serotinus (gr. nat. pointe arrondie; droit ou à ° peine concave sur son bord interne. — Aile s'insérant au mélalarse, près de la base des doigts. Lobe post-calcanéen étroit. Les deux dernières vertèbres caudales libres, cette ji de la queue égalant la longueur du pouce. — Le pelage du dos, modéremment long, s'étend à peine sur la membrane alaire sauf dans le voisinage des flancs et à la racine de la queue ; en dessous les poils s'étendent davantage ; la face est presque nue. D'un brun enfumé en dessus, plus clair à la pointe des poils ; d’un brun jaunâtre en dessous; oreilles et mem- branes d’un brun foncé. Longueur de l'avant-bras — 0,050 ; envergure 0,330 ; tête et corps — 0",072 ; queue — 0",052. Habite toute la France, mais n’est commune rite part. Elle vit généralement isolée dans les troncs d'arbres creux, les tours, les clochers ou les combles des vieux édifices. A Paris, on la trouve quelquefois dans les chan- tiers de bois, où elle se niche au sommet des plus hautes piles de buches ou de fagots. Son sommeil hivernal est long et profond, elle paraît tard au printemps, et ne sort que lorsque la nuit est complètement venue. Elle vole lentement et à une hauteur moyenne le long des allées d'arbres des forêts, des parcs et des jardins, ou bien au- dessus des prairies au bord des cours d’eau, et dans le voisinage des habitations. Elle est frileuse et craint le “mauvais grisé La raies met bas un seul petit vers la fin de m Cette cspécé, en raison de sa grätids taille, ne peut être confondue qu'avec la Noctule ; nous rptre les diffé- rences en parlant de cette dérnière. — — Le Vespérien boréal (Vesperugo borealis Nilsson). Syn onymie. — Vesperugo Niüsonii Keys a Blas. — Ÿ. Leucippe Bonap. (d’après Forsyth Major). Fig. 13, — Oreille gauche du V. borealis (gr. nat.). Caractères. — Taille moyenne : assez semblable à l’es- pèce suivante par les proportions, l'oreillon ayant sa plus grande largeur vers son milieu ; les deux dernières ver- tébres caudales libres ; en ae. une frange de pouls fins et raides entoure la lèvre supérieure au-dessous des narines, — tous caractères qui la distinguent de l'espèce suivante. — Pelage très foncé: d’un brun noir en dessus et en dessous avec l’exirémilé des poils plus claire, ce qui produit quelquefois des tiquetures. ongueur. de l'avant-bras = 0",038 ; envergure 0,250 ; tète et corps : 0%,050 ; ; queue — = om ,045. Cette espèce sé Meur et même boréale en Europe, n'a pas encore élé signalée en France, mais comme elle effectue des migrations assez élendues vers le sud pendant l'été, il n’y aurait rien d'étonnant qu’elle se mon- trât de temps en temps dans le nord-est de notre. pays, notamment dans les Vosges et le Jura, car c’est une espèce montagnarde, — En 1857, Bldgius lui assignait ——— — LE NATURALISTE | 525 pour limite méridionale les monts du Harz en Allemagne ; depuis cette époque, M. Catio l’a rencontrée dans la haute Engadine, en Suisse, et M. Forsyth Major a établi qu’elle se montrait en Italie et même en Sicile en identifiant avec l'espèce du nord les exemplaires désignés par Bonaparte sous le nom de Vespertilio Leucippe. (A suivre.) DÉCOUVERTE DE DEUX MARAIS SALÉS DANS LE DÉPARTEMENT DE L'ALLIER Cette découverte, amenée par la récolte des plantes qui fréquentent les eaux saumâtres, a une importance géolo- -gique et botanique assez grande pour que je ne tarde pas davantage à la faire connaitre. La récolte du Glyceria distans Wahl. dans le petit marais de Fourilles conduisit M. Claudius Bourgougnon à s'occuper de la composition de l’eau de ce parage, et M. Migout, professeur de sciences au lycée de Moulins, reconnut qu'elle était chargée d’une forte proportion de sel, auquel est due sa saveur salée très appréciable. Depuis cette première découverte j'ai songé à voir si l’on ne trouverait pas ailleurs d’autres localités identiques. M. l'abbé Berthoumieu, mon frère et moi, nous ‘avons reconnu que les eaux du marais de Vauvernier, près Jeuzat, étaient encore plus saumâtres que celles du marais des bords du Boublon. Au mois d'avril dernier, mon frère y rencontrait comme preuve une mousse des marais salants, et un mois plus tard nous y récoltions ensemble d’autres plantes des terrains salés. M. l'abbé Pestre, mon ancien professeur de sciences, reconnut dans les quelques grammes d’eau que nous lui avons communiqués une très forte proportion de chlo-. rure de sodium, et M. Migout, qui emporta un litre d'eau des fossés du marais, m'écrivit dernièrement qu'il y avait trouvé 5 gr. 5 de chlorure de sodium, proportion énorme pour un litre, due certainement à l’évaporation notable qu’avait subie l’eau des fossés de cette prairie. Je vais donc indiquer en quelques mots les particula- | rités concernant ces deux localités, me réservant pour l'avenir d'en fairé le sujet d’un travail plus étendu. Es MARAIS DE FOURILLES Ce petit marais, aujourd'hui réduit à Sa plus simple expression par les progrès de l’agriculture, est situé aux environs immédiäts du village de Fourilles, sur les bords du Boublon, petit ruisseau actuellement désséché par les nombreuses et chaudes journées de soleil qui nous brü- lent depuis deux mois. Le terrain des coteaux qui le tou- chent presque est un terrain calcaire à rognons et à phry- ganes, et les champs sont de cette terre noire, fertile et calcaire, analogue aux champs de la Limagne, tels qu'aux environs de Saulzet Een Gannat (terrain tertiaire supé- po tre marais quatreo oucinq fois plus grand existe plus loin, au nord du village, à flanc de coteau et voisin du bois dit de la rivière, mais ce n’esi pas de celui-là que nous voulons parler. Celui qui nous occupe en ce moment con- tient en masse énorme les plantes suivantes: Glyceria distans Wahl.; Hordeum secalinum Schreb.; Juncus Gerardi Lois., compressus Jacq.; Triglochin palustreL. ; Carex divisa Huds.; Scirpus marilimus var. compactus Koch.; Zacustris var. Tabernemoulant Gmel. ; Chara fœlida var. densa Coss. et Germ. Toutes ces plantes ont été récoltées par mon excellent voisin et collègue en botanique M. Claudius Bourgou- gnon de Chassignet. Celte année-ci, en juin, j'ai pu les récolter moi-même et mon frère y a récolté en même temps sur le talus argileux qui borde le Boublon: PAas- cum bryoïdes Dicks, assez bonne espèce de mousse. Der- nièrement encore, le 15 août dernier, j'ai visité ce. marais en compagnie de M. Pérard, savant botaniste de Mont- lucon. La sécheresse exceptionnelle que nous avons éprouvée depuis près de deux mois l'avait presque des- séché, sauf à l'endroit où M. CI. Bourgougnon a fait creuser un petit puits de 60 centimètres de diamètre. A ce point, le terrain est encore très mouvant et mobile comme cela se remarque dans les grandes tourbières. Nous n'avons trouvé, M. Pérard et moi, que quelques traces de Triglo- chin palustre L., Scirnus Tabernemoutani Gmel et Scir- pus compactus Koch. Tout avait été fauché .et brouté par les bêtes. La seule plante en beaux échantillons que j'aie pu rapporter est une forme de Chara fœtida var. densa Coss. et Germ. qui a poussé dans le petit puits et a atteint une dimension superbe comme taille et comme bractées. ! Ilest certain que ce petit marais aujourd’hui si restreint n’était pas le seul autrefois dans les environs, car de nos jours encore, à 3 kilomètres de là, sur la route de Chan: telle-le-Château à Saint-Pourçain, se trouve un pont qui porte le nom de pont des eaux salées, ce qui indiquerait bien qu'il y avait près delà des eaux salées sur les bords de la Bouble, petite rivière qu’on traverse à cet endroit. De plus, j'ai entendu dire que cette source salée existait encore au-dessous derla ville de Chantelle et j'ai linten- tion de m'en assurer à la prochaine occasion. 2° MARAIS DE VAUVERNIER, PRÈS JEUZAT Les collines de la gorge deJeuzat, au milieu desquelles coulent les eaux de la Sioule, appartiennent au terrain de cristallisation et sont formées par des roches de mica- schistes. C'est dans cette gorge élroile que se trouve le marais salé de Vauvernier, à 1 kil, 500 du village de Jeuzat vis-à-vis le moulin Parrot indiqué sur la carte d'état-major. IL est contigu avec celui où se trouve la maisonnette de l’eau minérale connue dans le pays sous le nom d'Eau de Jeuzat (1) ; une haie vive sépare seulement ces deux prai- nes si différentes comme végétation et arrosées cependant par des eaux ayant une grande analogie. C’est à M. l'abbé Berthoumieu, mon premier maitre en botanique, que je dois la connaissance de cette vallée superbe: nous étions passés bien des fois ensemble dans .(1).Cette eau, dont arr se = été faite ei sort par trois puits rail, qui t le. propriétaire ; elle e-à jai per +. F3 but de faire faire une seconde analyse. 526 LE NATURALISTE ces prés, nous y avions récolté bien des plantes, mais jamais nous n’étions tombé sur celles que j'ai cueillies cette année. Je ne suis pas encore revenu de mon étonne- ment à ce sujet, car l'étendue de terrain qu’elles couvrent me donne la certitude qu’elles y existe depuis longtemps. Le 24 avril dernier, mon frère, qui s'occupe activement de bryologie, y avait récollé une mousse des marais salants: Pottia Heymiti Bry. Eur. Un mois plus tard, à la même date (24 mai), nous y sommes retournés ensemble pour y récolter cette mousse dans un meilleur état de fructification. Entrant par l’ouverture de la haie qui donne sur le chemin, nous avons été frappés par le splendide tapis vert et rose que formait une charmante petite plante que je n'avais jamais vue et qui n’était autre que Glaux maritima L. J'ai récolté cette espèce en abondance et je Vai adressée de suite à M. Ernest Olivier de Moulins pour lui en faire vérifier le nom -et le prier de communiquer cette découverte à la Société d'Emulation de l'Allier, qui devait tenir une séance le 6 juin. A la même époque, le 24 mai, je récoltais en fleur un trèfle (7rifolium mariti- mum Huds.) qui m'avait paru extraordinaire et que j'ai négligé d'analyser de suite à cause de mes nombreuses occupations entomologiques, auxquelles je donne la pré- férence. Les jones que j'ai récueillis en mème temps n'étaient pas assez développés pour qu'il fût possible de les analyser sûrement. M. Ern. Olivier, savant monographe bien connu dans le . monde entomologique, a done fait ma communication à la Société ; M. Migout, auteur de la Flore du département de V'Allier, assistant à la séance, prit jour avec M. Olivier pour visiter cette localité privilégiée. Eneffet, ils me donnèrent | rendez-vous au marais, afin de juger par eux-mêmes de l'exactitude de cette station, et M. CI. Bourgougnon voulut bien aussi se joindre à notre expédition. Nous nous trouvions alors dans la dernière moitié de juin, à l’époque où toutes les plantes du maraïs avaient at. teint un luxuriant développement. Nous reprenons alors le Glaux marilima encore en pleine floraison ; le 7rirolium marilimum Huds., en beaux fruits, enfin une foule d’autres plantes inléressante, que j'avais déjà rapportées de cet endroit : Glyceria distans Walh; Hordeum secalinum Schreb.; Juncus Gerardi Lois.; compressus Jacq.; Triglo- chin palustre L.,bien moins abondant qu’à Fourilles ; Carex divisa Huds., quelques brins seulement.; Scirpus marilimus var. compactus Koch; lacustrisL. et Taberne- moutani Gmel; Chara fætida var. densa Coss et Germ. ; Plantago coronopus L. et Samolus Valerandi L. Ces deux dernières espèces y élant très abondantes, tandis qu’elles manquent complètement au marais du Boublon à Fou- rilles. Quelque temps après ma trouvaille, j'avais adressé dans une lettre un.échantillon de Gzawx à M. Pérard, professeur de sciences aulycée de Montluçon et auteur d’un excellent catalogue des plantes de l'arrondissement de cette ville. Cette communication fit naître en lui le désir de voir par lui-même l'habitat de cette Primulacée nouvelle pour la flore de notre département. Mais ses occupations de profes- seur ne lui permirent de se mettre en roule qu'après l’ou- verture des vacances, êt le 14 août dernier nous nous trou vions ensemble à six heures du matin à Jeuzat, regrettant beaucoup que M. Bourgougnon n’eüt pu se rendre à notre invitation. Le Glaux marilima L. avait passé fleur et nous ne pûmes trouver qu'un seul fruit dans la masse considéra- ble des pieds qui étaient devant nous et qui avaient dou- blé de hauteur depuis l’anthèse. Il est probable que les fruits sont caducs et qu'alors ils étaient tombés depuis longtemps ; il est encore possible que la sécheresse ex- cessive que nous avons éprouvée ait produit un avorte- ment. Enfin, le pré avait été fauché ; le Trifolium marti- limum Huds. n'était plus retrouvable que par quelques feuilles que j'ai cru reconnaître ; Gyceria distans Wahl. et Triglochin palustre ï. ne présentaient plus que quel- ques tiges florales desséchées ; Plantago coronopus L., qui avait pris au printemps une forme extraordinairement dressée en poussant au sein de l'herbe avait repris sa forme ordinaire; Samolus Valerandi L. était tout le long des fossés dans un état superbe de fructification. Lotus tenuis Kit, que je n’avais pas remarqué dans mes courses précédentes, avait poussé depuis la fauchaison en telle abondance que je ne l'aurais pas récolté sans M. Pé- rard qui m'en a donné le nom et m'a fait remarquer que c'était une espèce se plaisant dans le voisinage des sour- ces minérales. Cette plante, signalée dans les prairies hu- mides et principalement dans celles des bords de la mer, est regardée par plusieurs auteurs comme une forme du L. corniculatus L., spéciale au voisinage des fontaines d'eaux minérales. ie Malgré le nombre des botanistes qui sont venus visiter ce marais, je trouve qu’il mérite encore d’être exploré et je suis persuadé qu’on y rencontrera: d’autres plantes très intéressantes. Au point de vue entomologique, la vallée de Jeuzat est une localité encore beaucoup plus riche ; je me propose bien d’en parler longuement un jour que j'aurai le temps de relever toutes les indications que j'ai prises, Me reportant à l'époque de ces excursions botaniques dont je viens de parler, je peux signaler les captures sui- vantes, dont une surtout offre le plus grand intérêt : Hydrovalus clypealis Charp., Haliplus mucronatus Steph., dans les fossés qui recoivent l’eau minérale de la maisonnette; Agabus brunneus, au milieu des Chara des fossés du pré salé; Paylonomus Kunzet Ahr, nec Gyllh. : seu Aelosciadium nodiflorum Koch. Cette dernière es- pèce, fort rare, serait nouvelle pour la faune française, selon le dire de M. Desbrochus des Loges auquel cet in- secte a été communiqué. — J'aurais bien des choses à dire surles Coléoptères que j’ai recueillis dans la gorge de Jeuzat, je remets cela à plus tard, ne voulant m'occcuper aujourd'hui que de ce qui regarde spécialement ces deux marais salés objets de ma cemmunication. Château du Vernet. Août 1884. tr Henri du Buysson. . LE NATURALISTE 527 EXTENSION GÉOGRAPHIQUE DE QUELQUES MOLLUSQUES Le n 64 du journal Ze Naturaliste contient une note de M. O. Debeaux, tendant à prouver que la Panopæa Aldrovandi n’est pas en voie d'extinction, comme quel- ques auteurs le supposaient. . Une visite aux plages portugaises situées au sud du Tage et du Sado confirme pleinement l'assertion de M. De- beaux, car on y trouve par centaines des valves de cette belle coquille. Les restes de ligaments font voir qu’elle est bien vivante dans les profondeurs de la meret qu’elle est jetée sur la plage lors des tempêtes. Ces stations viennent relier celles de l’Algarve à celle du département de la Gironde indiquées par M. Fischer. Je profite de l’occasion pour faire remarquer que Cym- bium Papillatum Schumacker (Cymba Olla Auect,) et Argonauta, Argo Lin. remontent plus au nord qu'il n'est généralement admis. La première de ces espèces est fréquente sur les mêmes plages que Panopæa Aldrovandi ; j'ai vu en outre des exemplaires provenant de Peniche (45 kilom. N.-N.-0. Lisbonne. Argonauta Argo est fréquemment jeté sur la plage près de cette mème localité, Paul CHorrar. CONSIDÉRATIONS SUR LE GENRE MÉSANGE M. de Selys-Longchamp nous adresse un opuscule intitulé Considérations sur le genre Mésange. Ce travail _ est extrait du Bulletin de la Société zoologique de France ; l'auteur y passe en revue toules les espèces de mésanges, donne la description de trente-huit types qu'il considère comme de véritables espèces, bien que. le D° Gadon, dans son travail sur le même groupe.d’oiseaux, arrive au chiffre de quarante-neuf espèces ; mais M. de Selys-Long- champ en réunit plusieurs qu’il regarde comme des races locales, parce qu’elles ne diffèrent que par de légères modi- fications de couleurs. En cela nous sommes absolument de son avis : pour qui à vu et examiné un grand nombre d'exemplaires, il est hors de doute que le climat, la tempé- rature, l'habitat, en un mot, amènent des modifications qui = ; _ peuvent faire croire à des espèces distinctes lorsqu on compare seulement quelques sujets isolés. Si au contraire on peut réunir un grand nombre d'exemplaires, on esl tout surpris de voir s'établir tous les passages qui ne per- mettent plus de dire où commence et finit l'espéce que l'on considérait auparavant comme bien caractérisée. Ce qui est aussi remarquable, c'est que les variétés ne sont. pas aussi strictement cantonnées dans leur habital qu’on pourrait le supposer; et que de temps en temps telle race de l'extrème Nord vient se monirer dans les contrées centrales de l'Europe. L'histoire de la Parus Pleshet, Fe contrée en Belgique, en est une preuve, el le récit qu’en fai le savant ornithologiste mérite d’être rapporté: « Ilrésulte des renseignements fournis par M. sans que le premier exemplaire connu fut acheté par M. Peske au marché de Saint-Pétersbourg, au: printemps de 1876. Le professeur Schalow, de Omsk, visitant le Musée de l’Académie des Sciences de cette capitale, fit observer à M. Peske qu'il y manquait une Mésange de la contrée de Omsk, et la reconnut en voyant l'exemplaire signalé plus haut. Plus tard un second exemplaire, trouvé au même marché, fut donné au Musée de Berlin. D’autres ont été pris dans le gouvernement d’Ufin vers le confluent de la rivière Kama. Le D" Cabanis en tire la conclusion qu'il s’agit d’une espèce nouvelle (et non d’une aberration albine), habitant le Nord-Est de la Russie, vers l’Oural, et le Nord-Ouest dela Sibérie,où elleremplace le cæruleus. «M. Menzbier, dans un ouvrageen russe; dont le titre en français serait: « Géographie ornithologique de la Russie d'Europe » (Moscou 1882), a figuré dans la planche [, sous le nom de Parus Pleskei, variété, une forme qui semble différer des exemplaires typiques par le manque de noir à la gorge (Extrait de l’Zbis, 1883, page 105). « Je suis persuadé, comme M. Cabanis, que c’est en effet une forme constante; mais en l’examinant de près, en con- sidérant la similitude absolue de la stature et des dessins avec, ceux du cœruleus et de ses races persicus et Tene- riflæ, je suis d'avis que ce n’est aussi qu’une race clima- tique remplaçant le cœruleus, précisément dans les con- trées où habite le P. cyanus, avec lequel elle aura toujours été confondue à cause des nuances générales de plumage. « On apprendra avec surprise que le P. Pleskei s’égare parfois jusqu’en Belgique. M. Oscar Lamarche,. Président de la Société Royale d’Horticulture de Liège, a bien voulu enrichir ma collection ornithologique d’un exemplaire que son fils avait pris au trébuchet dans son jardin à Liège, en décembre 1878, et qui était mort le lendemain dans sa volière. Il avait cru avoir affaire à une Mésange azurée; mais en l’examinant je vis que sa stature et les marques du plumage étaient celles de la Mésange bleue, et le regar- dai alors comme un albinisme partiel de cette dernière, où je jaune serait remplacé par du blanc et l'olivâtre par du gris bleuètre. «Mais en 1880, visitantle Musée de Berlinavec le D' Caba- nis, je fus très surpris en reconnaissant dans son type du P. Pleskei l'oiseau pris à Liège en 1878. La seule diffé- rence, et elle est à peine perceptible, c’est l’absence chez mon exemplaire de la très légère nuance jaune pâle sur les côtés supérieurs de la poitrine. Depuis cette époque plusieurs exemplaires ont été obtenus. Elle existe au Bri- tish Museum, chez M. Seebohm, et j'ai recu un exemplaire indiqué de Moscou. « Enfin, dans une lettre adressée à la Société Zoologique de France et publiée dans le volume de 1877, page 320, M. Severtzoff signale comme un hybride de cœruleus et de cyanusan oiseau qu’il a acquis à Saint-Pétersbourg et qui venait de mourir en cage : or, la diagnose très claire qu’il en donne désigne sans le moindre doute le P. Plesket. Cette étude si consciencieuse de ce groupe d'oiseaux, où les espèces de notre pays tiennent une large place, est certainement fort intéressante et fait honneur au savant maître à qui nous la devons. ————— dde nee 2 Aa eee ner mn PE — a de Scydmenus Hervei. _ celles; de..s Dane _les‘oiletrs des-cadaÿreside”sé répandre \elde permetire, | | spongiaires comprenant. 15 espèce bces BIEN Aététinméésconitesl ]l nues dans une boîte à rainures. Prix : 21 francs. L 238 914919) LE NATURALISTE CHRON Contrairement àg 4 se ns im e France, le mildiou s time intensité extraordi ïe e trouve pr ou. moins att Ga Fat aux afliès abon- dantes qui sênt: Ste e mofs] de hai[et dé: juin, et qui sont inconnues à han RES en Espagne. 19) FA 1 HARAS op. Gi Ant Ê 80 espècésbien préparées etbien SE Igtes qu douce baron pour l’examen | ès 2 boitesftrainütes. .Prix:42francs. * En À ; léetianf-de Cite, mrpgositides, Lathridicides, | Dermeslides, elc., européens, “comprenànt 108 espèces gt 464exemplaires, Brix: 40 tx ie + + Une espèce oléopte du Finistère sa un, fait. en ntomolpgi que "aerjni pour que nous le signalions. M. Hervé a découvert bois de Lesquiffiou, parmi la Sqe un exemp lai nouvelle espèce de menus, Keseo, commune bien cou Cette espèce parait très rare; elle a été décrite par M. Brisout de ‘Barneville sous lé nom GO :HAATYYZAL ans le Pl (F Por une ui gnalé 1 cures sn vel horizon à ane ei EAU Bot VAN AOÛ (Haute-Garonne). II a récolté à Bourg des fossiles dans | lesquels, M. Barrois. à reconnu. des espèces. identiqu | Seagwpickit, Hyoi pra # des RS no Jstog1og uh s2sd si f * M. le D' Philipeaux nous envoie le moyen d'empêcher mnÂAdime IICIUE LU hälerirs de se D som pourabsorher1es Rens Xf 824 | de | sharbon.de bois, onçassé J' sas a Gr Dil deux ADS; | à fo 8, FD | Hasbiens morts, D pas d' as EE tu raient mèmepas les mouches pendant] de l'été, quoique.la puréfaction oui de se faire ue à 9f un des chiens à 6 trouvé, ré t. Del | bout de deux anse quit.à l'état de squelette au | Dr Fil PRHEslqojo1q el leupub wok ni juslest of. ensb la918 Kb "1 des [up eibosl ,zusluas: En ‘éxéculiôn de!" ne ‘ministériel ! du 58 avril! . Pé niagla avchit H sal ar = ulil a retrouvé depuis à |.:,: M notamment. Mer 48834 | 59 nul tnonnoiv sobns!à | BALE | comprenant 148 espèces et compris dans 2 car- pr Pa Diptires européens, | 380 exemplaires bien déterminés, tons 19 < 26. Prix : 55 francs. * . 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PARIS RSR -à ABONNEMEN' ANNUEL : Payable d'avance en uh mandat-poste à l'ordre du Directeur. France DU AIROMO SES lu 2... do » (Affranchissement compris) ÉMILE DEYROËLE DIRECTEUR 4 GT YUnion stale. . 7itr. SES ES PR RE: PAUL GROULT Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT. DU 1° JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. = ACADÉMIE DES SCIENCES SÉANCE DU 23 JUIN 1884 EU (Géitey 0 - Sur le venin. des Hyménopières et ses organes. sécré- teurs. — Note de M. G, Carlet. M. Carlet affirme que l'appareil vénénifique, des Hymé- _ noptères est toujours constitué par deux systèmes glan- dulaires distinets ; l’un à sécrétion fortement acide, l’autre à sécrétion fortement alcaline. Le premier-système, connu depuis longtemps, sécrète de. l'acide formique; le second est constitué par un gros tube glandulaire terminé en cul- de-sac ; tous deux débouchent à la base de l’aiguillon, ce qui fait que le venin produit par le mélange des deux sé- crétions est toujours acide. . Les expériences de M: Carlet ont été faites avec le venin de Xylocopes, de Chalicodomes, d’Abeilles, de Bourdons, de Guëêpes, de Frelons, de Polistes; l’action de ce venin est peu sensible surles Lapins, les Grenouilles, les Han- || netons, les Cétoines, mais très énergique sur la Mouche - domestique et la Mouche à viande. La mouche piquée par un Hyménoptère venimeux tombe foudroyée. Une inocu- lation de l’un quelconque des produits des deux glandes de l’appareil venimeux d'un Hyménoptère n'amene pas la mort de la mouche, ou tout au moins ne la produit que lardivement, tandis que l'inoculation successive, Sur la mème mouche, du produit de la glande acide et de celui de la-glande aicaline (cette appellation s'explique natu- rellement) amène la mort peu de temps après la deuxième inoculation. En résumé, 1° le venin des Hyménoptéres est ge de deux liquides, l’un fortement acide, l'autre faiblement alealin. et liquides ; 3° ceux-ci sont produits par deux glandes spéciales qu'on peut ap- peler la glande acide et la glande alcaline; 4 ces deax glandes viennent, l’une et l’autre, déverser leurs produits à la base du gorgeret ou base de l'aiguillon, : Sur un nouveau type de lissu élastique observé chez la larve de PEristalis. — Note de M. H. Viallanes. On sait que le tube respirdteur des larves d’Eréstalis peut s’allonger extrèmement pour aller chercher de l'air à la surface de l’eau, et se raccourcir. Ce raccourcissement est produit par des muscles spéciaux et des bandes élas- tiques. Chacune de ses dernières est une cellule unique, fusiforme ; l’une des extrémités est altachée aux téguments voisins, et l’autre, prolongée, va se fixer à la face interne du tube respirateur. La cellule et son prolongement sont revêtus d’une membrane épaisse, élastique. Le centre du corps cellulaire est occupé par un gros noyau sphérique autour duquel le protoplasma qui l’entoure est opaque et granuleux, tandis qu'il est transparent dans le restant de la cellule. Dans cette cellule, autour du noyau, el pelo- tonnée sur elle même un grand nombre de fois, Se trouve | une longue fibre élastique, s'étendant en droite ligne dans le prolongement de la cellule, à l'extrémité de laquelle elle se termine. A l’autre bout, cetle fibre se fusionne et s'attache au protoplasma de la cellule par une sorte d'é- | patement rameux. Si on opère une traction sur le prolon- gement de la cellule, la fibre se déroule dans la partie pelotonnée, et vient se repelotonner dès que la traction cesse. On voit ainsi que si la fibre élastique, partie agis- sante du tissu élastique, peut être développée dans la substance intercellulaire comme chez les Vertébrés, chez VÉristalis, cette même fibre se développe dans le proto- plasma même des cellules. e 4 fs || est fine gurabde 48H86 nb as Ai ovrlueles gréfEr! ji puy GES Îl. catnbarag sé ibu ” chratal us tinue par déx'étcebi alt duhtié Aimé D er ad i Hs ae Fe ce | mure OU "peûL ef UE R _inaigé l | Ê LL As ie ni fete un séul nerf de chaque côté. Les yeux, au : | deux, sonL . B'OSs 4 ApQUr ré So Ët en forme de LA NATURALISTE | 4 nouener 20b SC ADI buoz 91 .nioyhort Sier ur type ne 8e té casse es FRYrATAñeESe0 || Nole de MM. PoitféplebÆ. ir AtéiRoéhèrinse?1)ni 2611 jnoe Hérodote avait signalé-des-animaux vivant dans la bouche de RAGE d le mot grec employé par l'historien pour lesidèMf6} aG RAR: LORIE 2BA SEblaines personnes ont ne sagissait de Diptères du genre Culex. L'un des auteurs de la note à fait des recher- ches à ce sujet en SénégamiPié/”et ces messieurs classent définitivement parmi les Htradtinées les animaux en Et tion, qui Pages es un LT Er vie voisin du gen Brancheliion., 4e 4P d'prEs are V8 bague côté du sa de houppes Bratiéhietes, Ch WeS Uifférent par les 2 n - 7 : pere =. nr ee FIVE ärétamines|plus «courtes: (forme dolichostyée 3 ,% une. fopme,a #yle: count-etàétaminesplus langues (forme.bras. ein. neformentslandre, parsuile de l'axor, [ec] Q tiandreæatiashe dir Hidées aux Iridées, mais SES TÉtamITES introsses pe plus (directement les. le Radar eye; lot enolomsm 29b 2 ares UbhbS déMIRU DEMI nomolon 2I60r ,9 $11) ie eofim 29b hr en . se érie “d emp preintes, er: RES HE es ae D Sais on EL Enr à +2 [=] 25 ue rap Loan fixées laut db ies16 VUYATE s Cabaphractis ebLeplorhynihras sois pres natilla plusieurs sn vo ie “Meifer % pu -étaaier une. riche, jo 5 QFd), il dirige ; . Fa à l' intérieur. so x cpdcho' idési' Peberaus sr ibpieg cal “nt! mêmes Groitres que celui des : sangsues à trompe : trom pe exserlile, puis œsophage à parois épaisses augmentant de diamètre jusqu'au prem eau pourvu de branchies ; en ce point, il se jette large intestin à parois minces, présentant sept p lobes qui se ramifient dans les houppes branchiales digitées. L’inteslin se con- En Alréthité 4e animal ; AE lesquels OL ENE un ep êle rectum qui porte la- $ ar A da les Pr PE rl À AE | bouther daté fa Rd \itéfntérn: LSBHA DST ro en cofipose dé ns HAÂRE Len éÿ:19 à EOurL 49 shertat de nn dis 88 NNaPe ii | mile et He a h98 ep) femelle est dans le HeuViem a, qe DE a rie Jus “ii 168 Fi Sites AL ER On coupe. Cet aninial (Fine ARR: de LHoprobdella (nov. gen.) Quatrefagest. La, blace des ZLophobdellidæ semble. DT yre ni HS SN stOp SUsssts «OA einob h£ NANGESQ DEAR Nue ue) 22] : US . pre POSE pr sé ee pi ri LA bi les,mines d stranvail i Pen EU Ps qu'offre le contour des mamelons foliaires. L'axe des porte une série de bractées, insérées obliquement, longues de 15 INANÉPÈLA AD HARMRrE IR DES AR) ac£plés par Jeursbases.:Ja pertienchasilaire,-en.coin aigu, RATE Axa ph HRngiba nine aiguë, Dee édians El PSC Le ; PRET : A PAMrdlatre à srtac lisse masquée. Je, Os ERER, Lu As Re LÉSGarS D lle, 8mil- cônes à de 5 milligpètres, à. millimètres de diamètre, et . mnt dérapage Nain à angrocée, | ‘esiement Amaryllidées aux;Hémodoracées, par d'intermédiaire. de Le CALE FRE an ELA 8. ne eh | 0q 291tft 26p0 ia6novorq oldeldmise onû jy ‘D otnur: fil y .3unobäg"l DS Ge FAC RCUON RE “Noté | HAUTE" jh {1 } À APR NP à D D e.kerge def mi x e cône, , d' une Lu e St, LC de On, 03à || Im, 04 t Jes bie 2eltes, et || SR nn dis arte Er | \ pa . nd: SaGh, sn raieup | ARE ATH Ge à par ASE Sue LS rot do S ou 4 Wie Il ie RSFABONS Hs He H EOD STONE É us Fu à PA ) de | sl Line ie re don | mieux au S. polynloca Boulay, à dub ds ondula tons! “ ce Aix pers || tions offrant l’aspect de deux triangleSi/bèèles Mrévaipé Se À : | MTS at | Mile acer nes _ 50 Sen 2106 | sum. trés sai Hans. Cèt 0 _. af ah ER ll Ptoe RUB POS D he DRE Le . LENATURALTS TE! 531 base de chaqué bractée, of ai supposer qu'elles! ral renfermées danse pli:de la portion producta. Le sousffaxhläiré"omre" ‘donc des variations vertes par untissiflqui, üné fois détéuit, Om eme ainsi que-éela se Hasse aBSoürd’ht HEz PeN 074 06/es 1 cs! | cônes, bien que plug grands de bétièoup FessémplenE el ceux que Goldenbérg a attribués” aux Sigilaires. D'autrésr cônes, recueillis à Anzin, longs dé plus’ dé 02% pau . étre rapbortés aù S° eléngata soitlau Si07088l Entité? || des fines ponctuations des mamelons foliairés Robot! pédoncule. Un fragment d'un 27: re provenant d’Anzin, contient taille que. celle des cônes de l Escarpelle, mais nettement ; YeRruquausess, Des cônes de Sigillaires provenant des mines d Grand- Buisson, près Mons, idendiques : à ceux fi figiré sS EN al berg, et que l’on peut voir à l'Ecole peut a : ont des pédoncules nus de 0,15! 4 0,20 Hi SOU ment au sommet, sous la ie du cône, de te ni laires, courtes, attachées gère UE tant insectes hrayeins-£ires es d'organisation {sont très intéressantes à suivre et, à La étudier, | sl encb JInsviv xusras-eeh—àtoruie ji PÔLES [ 18q vol e TÈRES ES. Di FR 2onis ES FRANCE ub iqiQ 9b pat ho 100 POLE 11/91 29b diet 8 sjon sl/9bergelue 29b ou J male) € Jaoeeslo eruoiezonr 2b9 1PMnsaènde n (1: -9HP NS XUSBSOINS 291 298 291 ins 91192 wub nieiov ,usovuon 9gYt nu nono: AU UNE ub 5t09 super LL VERE périen discolorc, 291 164 nor: onit Verre disehr, HAT | | sh“ œû v cour tes: UV la lète ; esoh milieu, arrondi au sorhmiet enr Aes inséréés à da base des doigts quireprésententiles trois quarts de la longueur totale tu piadi( Caicanéaia tua d'un lobes assez étroit. La denniène lie de-l'avant- JOture 117 #, ur d saillants te fragment ‘de DORE rar vel à po ne mass su Nr de Pi Let a Du alé Ml | mir oscope, Sy EP. Feu la Eh Se E ës. DH M. 7 At ot dut AUS nr su Il des dou A te {'aù Moye ni % spore S É. dde ‘des pou rs ue 2 ie de microspores, il ne enéc sa fini à it fussent on Hs .. [ a Le dE a AE nn pu ri (ybno ie 92H89 $ Ysluod DoOÏGwION .& 16 Er 25h. sx8 1 .égtistlot ar 29b f1uotro9 sl 9110" {IP 19; .erténreil 9b aguéasilier chten HO dissuipuas aa pailtiréqeiôe \qué deviemmient f19 \parfaitenienttibeso\ es 3 8Doi4 25 DvÉBT0S +5 2n6b5b HOIOS np 9818211 oliA .beiq vb rrewenol sl'sb äiliont sup snSisnob SI .91isu91i9-f082 SENS nodasolss-fzoq sdof FONSIÉ RATES SRER FAUNE VOSFIENNE ESS 391 ÊAE 8 -109 919 shui 5 ,9phé OGRMEN9 up snitorde sf 1918bien09 iyeq no'f au punis Dear. s! 99v8 subnot , 91198 up sax of PAIE L 1124 Liban mançtaa dites on dl nil gs Rés RSI 120 : D sat oBotramb fpantai luatbgtion nil lessonit fait parcoutiraux pointe ee flore et de la géologie. ‘189 | Lot flareo de l4 bonraine-a#té pBhliéepancuneavant professeur, -M:qGodrpn. Déjà: avantolw des DS -Mowgeet avait publié, dans un recueil sur le départemento des loVosgesrletalalogue desivégétamode)netteshégion.sNous | avons eu, éenlonnt RE éaka- slogèe, tot sdans ds parie des nxphogamess exbéaemant ne ollépoquaif184hol je zollobaotid el sup sonseis'b tasiue: Lo QuanbètadiersdeM2Goden- neue saurios-ancdire “hop de biensl19 ais ci Lonxrage-étaitihomu ik mSPR étaitypes loigan SIÈCLE LdB; fauilessyrane sopondesditiom axaël it éemiss eneir- Lellation house d ide Botanique-de la faculté de Nanoÿ, M: Lemannien. prise 0 61 Maiscçeeqgu'on æftil por florpsopnAexd'er-pas-enedre elenié Sr Die pt 451658 sagh@ og phème ovecueil ||] décaréeimat) | ds bosses2parhannge, All des ANIMOILT ER fi aa Ho Loan a ï isalelsigussybespin detre MSA Aug 184: complétépa maniement lepuèbre 23 couplet; || Lsenlelh uionpgraphie da ago al : -vependant hier cançne,et aufi ais quelles-qu'aie agiantéq ete pratique if Me abchee mr | d VE ine Brochont, Dour dE “pour là tion à et, pour la. ee. nature, | Hal .de-Magnier, 3 fanoipule,is ccm lee SL partie entomologique, il suffit de regarder son gi " Îl cigiques éphaentés den ang ail séihe E VAUOAVSTIDNTE NE mener = | Es 1 “4 534 LE NATURALISTE | pÜüriétreléonyäinen de 14 réforme à faite +14 élassifieatrôrt debarrrade mal ens or de Déja uit" Sans ‘doute: fort estimublés hais 0 PrésqUe! sieurs espagne eee eu depléngebnss Eh {red te si plé t éupid use les céléoptères! sont: Hal csärtie latameineie ? æ sv példe dé Er AA int À tu ASE FHAHE Nb c D éätisedes rénséignerhénts fournis sura Fareté 1des esp lébsatls lé Pc LesRE re énent ans pme éds'étPéridioit le plis favorable” pouritéss ‘tOWVErz 00 * earth heal biods'b owp eibasi JHoTq Sup sf 2o(péatit trux Aépidoptères classés: d'après: là méthéde aér af véhadtt as hote gurhats AEUAIpÉS: btaa Tara bé PAPONEHEE, non souloihont'e on°d Mein dv atelier dé voiliteie Trafale roi ont LES le attré ne fou mas ALI ÿ ro || irftivia. 1" a ER VU A ex chti dé pabto rte tué n’a pas Pair) id'avoim zu issané ÿ a 'Barat-Dié a ei hcénen la HA C'est ÉnEUrE das M. Sautener sur les hop € d'Alsace et de Lorraine, ||16k Hhotgh ee aesl nl a ouvrage dd ous coloriées fort || dttéttak] coque pruférelet een OÙ "Hal H EG exactes qui 1 LA ERE ENT pf Di us ements les || mesutedépoiséitientIeprébrééonaget teéidefit 41 faré ais plus coipiétlte 151 à “a tés par les pévartre céslesphees. sup aoid 159 ,8S8[: ne .oméluogrA" lépidoptères: enfin M. Behrer semble avoir complétement || 2Lérsièee déni enpeteriarenanst6s foret eaëfis ignoré la classification de Boisduval ; quel entomologiste, |} nier ours brun en 1709 près de Remirembnti Le rôntagnés" sijéuhe.soitsil, ira rangien de Pis rade Par 8 Sat - abritént éridore dar eetf duAb one ie bn dort de trénté à rs te (eollineison anornq ossi 2oetenn) 2o161q || dédräniétonslesans'danis la sétie chassé dé M. Chétahdier re 3 j'ait mn prètoué CirOÿ ;1168 Chasse éhtiendurietene Peut moitisl seignements utiles ; j'ignorais s l’existen chi, ehfia on rehcontr (4 PéHrant ART à PAU dans \és' Vosges: bien que j' EE te | stéoBNE ONE Red AL AlNE ebrlainewRrsieuon | ne letlaitét de Suite pour quelques Autre espere SAT] 2qleagmontremonns parfois 1 Moselle : Jusque prés (ABS nec" dépañtémnent à ant bo Tate || dép etaumostesté doté ‘lofréi Ariane arrete def es" coû ph force je n'ätrais BA’ 48 fha Hs robe Thhtorit£ "Entre? || traitesappétées em quetes pelnetis préténtéié are tel prénure à 1 EAST A6 Ta Faute % VOsSiun MAS Las à sat te préfier Ace] Oh-æbiphalé masi new aeie! st Rothplet 48 14 fit 6, oise et F8" || fois l'esturgéoi cm RD aoltoq 26h of18q . 10918 fw6z Insee a Réal ve ET e un L on H091T Quant à la faun Fr ue, sols ÿ AE PER he ss ue par SALUNE |! comme la #6re iPAege sine 1e départément des Vosges hitappetel!| va al'est ou id ER ne tas “al fre cn _2ic nu un Er aussi Hihé fie sä “ABr IP BRENT TARA et nt LH A fun Ipes- $ dt “Srtué he” vallée !° étre SÉnr pi se fe l quel 16 pris é un exem ie : Pat A qudn dériries" tv Vésuds, férniéb/ art “ TO Late à cn nu us aussf énslts U DISC a 2 Q $ eè AU USA AENE AN HLA CA Re BUUREGLEEI IRD HOPAUIA 8 ee pt ie sk ju fra Fa ds . su sa dit + auxl io2 É fi se! But e HSM runs de. . un au PRES Re PNR ab Re ne Huet se #4 ON: LA CAS NELEE dE Vcetais pe fiteté® Hat US TES ce na à a jo HE À dHiénébntre dés pétré ie pétrél tempete eprbcerie || Phuds, P He Pi példo DE Plisibtrslespeces démahetiés Éa4-psph || HT ipémié. 1. noelte A à Ghana. tir us) ‘inénitre F8 || pétHR Pa SAS ER Haies TE er # pieds jaunes a D en}, Dh A de D . gas a (e > LrIGACTYIE, à (# TS le re polo MEANS # phmäiahngel r pH El ne ’epéräd! de (L'parasutsls): les StérhePrèfré Gtarm CL) "E||nuelle, ee D ie QT € nu Fe ns ui jus ii “ÈS Se ; ES 5 &. 2 SES Sas Be Le Fi BE ER & “+ LE: 5 à Q ÉLY Hi a € 5. & ee #4: mn 1 (ST) ht ré A nll.58e vañtiep (él iaca); 1e La Mad lé Tu 48 Baskn.zi0716q || 7h lies . 8 ar “ar Mipétoutésicesespètes, Eh ai su des étemhlanesprisdans!| ee HN ee, LOT leSIVÜSEéS. 11 n'én est pas de thème du pélican?blane qe? | |mat{$uit à di MALTE Éoi pr Sel Re URLS 4.M||s8irañE Aro PANOE ES RIRES 9 bive" DS TE Les tes dés'#erire &)"oié) anard)\hawle sb] | A Ment ff 9 Lrou Ent bah er rep éb eue ER s4 sBhiatel ‘à a 'étisté en” etébAanAes VOSgeslgtantitésaepétitsléangsp LA APR “essene dd Fans av 06e para" de mares, alimentés par des sources, et gelant moins fa-_ Bi RE Rs D RANRON OT cilement que RP RAR NA LAS Le SA QT Ne pneveans || SENS EMAEU || ARNO LE qui se tue sur les iles hin e Nari6y "ést AAA RMDTERN raiñé'atlétffande : padnest da ” nt dati SR ee 4 aq depart isss ? Là LORS le Il ODMEn eg [fl PJ} : LE ue eq a ie, nr 8 a ane en Lg | no +oïto no nolroM À | # a Ka ts . a ue LE NATURALISTE terrains calcaires de Neufchäteau, plus facilement chauffés;, sontan contraire favorables à une-éçlosion précoces ie Autrefois és industrie dela valég ds) ) la. Vologne, était, laspñchedes muleites allongées, où se rençontraient. assez sanyent-desiperles.:de chapitre de, Remiremont.en retail] quelque profit, tandis que d’abord les. dues. deL Lorraine.se, lagésenvaient za duchesse femme de. Léopols dire pas- Charlot! pepe. de Remiremonts l'impérar: trice;, Joséphine en, reçut, étant, à, Plomhières:;:el. 8e. it “is pxer-des-sequilles pour peunler les pièges, d'eau de Jai ion sais, le nombre dlesperles devongil, plus: rare puisque en -put,; réunir un bracelet .pourda-duchesse. d’Angoulème, en 1828, car bien que. toutes.les) familles, aisées en.possédassent mo asser,grandnombre, aucune ne vou 6h despaisiaroni ro fl 0h e51q COFI ns nurd eo oin s Maintenant LUxio-elongaia davienixaredans la Volognes - Le causededa, pêche par -tropsactiveoqu/onhui, x Sinousieneroyens;de savani-auteur del Wistoire, dayLpnraine, DomiCalmet, abbé) de, Senonesii le fond;du: Neuni,;affluent;dea Xelpgnesen-élaits de; son iempsolité- ralsment;payé ; ilajoue qu'onitrouvaitoensoreodes perles à Voiyre entre Saint-Dié-etEtival, dans:la Meurthe, et.dans, || C permet près de Nancy; étang desséché, lors dei la formation chemin: deifer. Dom-6almet,n'est pas:lee seul auteur qui parle des perles dadarKplognewi20" eiot 1seivib 92 iuoq sils .owpigolomoitnoe aauyst_sl 6 tn6w0 no'ls Ve pie surioul iVTA y Rang ef el Voge.r ALTO dofto ture LE LCR TES aie { 6 vo Jeo'fs 57 -29q{6 PRAAR ES LU fes per res eh: Of XUOmS Jour | HA ait faut enco de £on À. “ So 9x9 ou lee vaio. beau 1COub,-Sui ivank dire: que la.faune -des moll 1p8u la partie du: département où l'on. opère ses. recherehesz 5h *intenan on'saito0e Lqui a:purmel-pousser-à.-prblier cet He me non-seulement lasnécessilé évidente une 1 travail opéré, mais aussh de aénir, de faire,part de See t de; divulguer ;la Papi a faune. vosgiènnes d'engager les maluralistes à,y pousser leurs rechercheset à diriger leur excursions de-ceebté dela Frances loù:üls trouveront à;satisfaire, leurs rer pré goûts : hors sn OUEBTIO] 9 use .M lot 295i10109 29 OBIVHO 291 ejñon F [1 28 X9 e9{ 16 20 | ea] “AIBLIOORAPAIE € Ad pan 109 2uit 4 laomoltôlqmuos siovs sidmaz ous .M afao ;eo15tqobiqsl .Jeisolomoine fig :16Vubei04 6b aoifs fiat Bi S"orra1 - Histoire naturelle, dela Krance: er 2 partie. Hémi- ptères (Punaises, cigales, pucerons, eee) par »be se ENS E NY LTOTÉ 6": pat fi ôrove't ?'Ainsi que is à ns précédent n nu ! MÉTOn. 5 Faune d miptères «de. France .nienl, de, paraires jonume.les el Volumes de .ceble, série d'ouvrages, cale urie sptribner de nouxes SA AV Era se ul EEE en ên rendant l'étude sifa elle : c'est du reste À Apr qu pr ie que. ss RASE les Léa re l'introduction des, vol Et l'auteur, done, les détails anatomiques Run les, à nue SAAB Classe mneph des, Hémiplères. Ces.insecles Fo9E a. t 4 9962 1720 h' 294769 “Ton >| * (II OoftS 9A181G 281 15Q sldsbeaérorn |Presquetous, maux nuisibles, puisquils renferme l les, punaises, des, maisons. et.des,colombiers, Celles des PUS pucerons, rles phylloxères et, Ras deatla PARAIT doulourense.;llLestyraidq) s-uns font ne ee " :) es ci ST LL ss ue ri ee Het nço a ï ni k 198: Hate ement, de qua E* si ee RER ans : poires iles “mn ARDENNE sn ASH inement, dé d'or pt a ghasse à, d'autres. insecles, que, d'auLres nn prumt « Fu lalaque ; mais, les. dégâts, que causentles iptère res sol. doin.dètre gompensés. par les ayantages “ ’onpeut-endirer, Au point-de.vue de l'histoire naturelle ce,sonl,des insectes de formesitrès, xariées el dont l'étude, ne set Ro Les Hémiplères se parlagent, ans divisions; 1 11es Hétéroptères, —ROSHe naissant, u |lde Ja taie et, Afro dr pE le, plus, SPAYAUE formées, de, deux partiess l'une, COrace Rasiaires à ARR te nêellse an e B-x CJITDIT Pop Sa A a is que trie SARL À ROSE ÉROX me :UX Pair be res. | deu la Lèlo Hé pres À ye À a set tr Ross passant Rate Rte Lee ttac parfois “ana an de sexes:Lles males, n' ayant, AIRES la que: ao est FU ‘évident qu vs l Lee So HU à sa en fs A 8 les a bdnns Las sn! NT. CAILTA del 1x : ailes. di: à 26: PAS besoin |dinpisteriasue. Bay olarlé, sdes dserintions R ne M. ledeurs, du Naturtis(e ont Qu SOUVERT l ogeasion, \'appyésira De taurde:la.f es Goléoptères.de.France (2h: -£t 2HiOUt tuglan ia ,2991y02 2ah 154 pv sha 6 ge sis qu Ho punto | hiMétiniäie. il || Er on ele Ron 8) bs | Es Li nn le à dar rm + " +, A ra Ne Ten Mie { e,|lElytres., homogènes«.de ælus pq ER +. ormantla;i$s partie de agkte;série À PAYER 2ERe LA PEU fi. drole ist af °: L 2-9 oo[ 10e oui 94 Iup À dire qu'aucun ouvrage élémentaire sur ces parties de l’his- toire naturelle n’a été écrit d'une façon plus claire et plus précise. Le volume sur les Hémiptères renferme en outre 9 planches gravées représentant tous les types principaux et intéressants de cet ordre. Il n’y a aucun doute que ce nouveau volume n’obtienne le grand et légitime succès des autres parties de l'Xistoire naturelle de la France. Deux nouveaux volumes. doivent. prochainement paraitre ; ce sont : les Mammifères par le D: Trouessart,et les Mollus - ques (Céphalopodes, Gastéropodes) par M. Granger. Nous Les en rendrons compte à cette place même dès leur app ari- Le: tion. 4 RG LS CHRONIQUE ET NOUVELLES —— M. E. Gounelle, membre de la Société entomologique de France, est chargé d’une mission au Brésil à l’effet d'y entreprendre des recherches d'histoire naturelle et de réu- _ nir des collections destinées à l’État. M. Chaper, ingénieur civil des mines, président de la Société zoologique de France, est chargé d'une mission scientifique au Véné- zuéla, à l'effet d'y faire des recherches d'histoire natu- _relle et d’y recueillir des collections pour l'État. ; * * # MF. runs docteur en médecine et docteur ès évionces naturelles, est nommé aide-naturaliste près la chaire de zoologie (reptiles et poissons) du Muséum d'histoire naturelle, en remplacement de M. Sauvage, _ démissionnaire. : _ L'Oncidium Limmingheïi, décrit en 1856 par le profes- seur Morren, quand il fut importé de Caracas au Jardin botanique de Liège, vient d’être retrouvé au Brésil par M. Pedro Binot. Ce collecteur a introduit une certaine || quantité de cette rare et jolie espèce au Jardin botanique | de Bruxelles. __ Sont nommés agrégés dans l’ordre des sciences natu- < : MM. Lecomte (Paul-Henri), Defrance (Paul-Lucien), | “. Wallerault (Frédéric), Welsch SM à PRO bre GEAR ET DEMANDES: M. A. Giraldo, directeur du musée de Coimbra Fe ‘ nn désirerait se procurer uné traduction française ou an- 2 _ du Systema naluræ de Linné. LE NATURALISTE s des moulages d'œufs detrois oiseaux rares. Ce sont M. Malherbe (aux Bouillons de Tigué par ati gte Briand, Maine-et-Loire) offre en échange de ROMPENS Coléoptères. j; Bel herbier de plantes médicinales renfermant 1 000 es- èces de tous pays, fort bien conservées et soigneuse= mentétiquetées, contenues dans 5 sc Prix 180 francs. Nous pouvons offrir de beaux exemplaires So lum vaginiferum de Java de 7 à 10 franes, et d’ Ampullaria, Neritoides de l’Uruguay de 2 2 à 3 francs. ‘Nous possédons e en ce moitié énélqnes exem plairos CŒufs d’Apteryx Oweni (Nouvelle-Zélande). . 2 francs. — d’Æpyornis maxinus (Madagascar). 10 1 d’Alca impennis (Groënland), gi is * # Collection de 50 roches préparées pour l'examen micros- copique contenues dans 2? boites à rainures. Prix 110 francs. 6 Collections d’ailes de Lépidoptères européens et exoti- ques, préparées pour l'examen microscopique et permet- tant de distinguer nettement les formes si différentes des écailles dans les principaux groupes des Lépidoptères. Les espèces sont très exactement délerminées et sont choisies parmi les plus intéressantes de notre faune et de la faune des pays étrangers. Nous avons préparé diverses collec- tions, différant par le nombre des préparations et par la rareté des sujets. 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Li NA J0 1 pa (Afanchisent compris) PAUL EHOULT_ Secrétaire de la Rédaction per, PÉRSUSRT DECHAQUE ANNÉE nu... Hosts à de à 5 » «0 Œualt: .OHsnuOor) : .HLM te PARIS e61i6iqme*s 29{Hploup inoom 99 go 2n0hô2 O0 Y f1o2 % } FOTEA OIES ABONNENENTS PARTE INT DE 2MTBT £ (sb BX-etfsvuon): In9wO: 271934 Ah 811 . Le Journal LE à = TAF TILL OLIl CARLA) Uri y] éd demande A’'énhanae at FE SCTIL DOM 7 + ue anis les Hits d'histoire, nattelles iN- imaère ee de: à rusdienenss sons ARR deses Abonnés; 201 4in S 4 PV en L 1 -20'TIU 1 AGADÉMLE DES, SCIENCES. oï9flo ROUBTI OL x eSTUniST esttod S 2n8b SÉANCE DU 7 AUILLET 1884 291 A9}109 35piq09 (Suite) - 9 2990019 29° arts obi el 2b 2olis'he jpg a en quan ra Ge | rieur. ri NOK ie e de MM. Fa se Sn 13Hpnte ‘ob 1nsi A A agi de Braines ent aie étés parselli LE 4 PRET Gt ASIN “4 quejet à: EE tant:parfois deserêtes saillantes;dertégument:peu épais se continue au-dessus par un Fe. ai ris «dela maturilé de la graine, en ! u q atre nch s r'eCOu- vertes de fôils fins, aies alu AL, el TT faciliter le transpofl dd Ta graine pär le vent. On a déjà rencontré, à Rive-de-Gier!/ des grainës siliciffées analogies. Les au- leurs de là noté réunissent ces rses graines dans un venre nouvead/nommé Gäelopsl#; une espèce, G. ellip- lica, vientde R mme Get#igona ar gonaproviengent de.:Commmentry;.00h68 6060/9844 à … Sfehogi sa ii À appel issé eur Les man, ahorà eRanR or 59 AFP DSUE PUR UNE branches de 5 à 6 millimètr e Chez G. trigona, à section, transtersele marquée exlé- rieurement de trois crêtes saillantes, l'appareil De tébir! d'apléra iéfte HOISNHE UE “D, 8 gibur, | Haisisé vise an PE 5, | couvertes de poils fins. Chez G. Lee Aa iy- nr _ saillantes el l’a areil diss éminateur, formé d'abord d'une sorte ri HE en ee branches “à moins é de en éEn se divisééléirffémié, à 19) SE atiiharesther1AbanE En rare serre on . li nti- … ETS] TRI AIT 1.7 ‘y j2a l'auires. Ces branches sont, couvertes. a ne "+ et! étalés. ! Ce genre Guelopsis se rapproche particulièrement qu genre Guetum par la présence de corpuscules dans le sac em- bryonnaire et d’une chambre pollinique, par l'existence | see système Écsere en dedans du tégument, et par 56 les Suis paprésentont 197 nire, Ai ne du ose Pr le chalaze jusqu'à la se poliRique (em 2610 }° : ae gfu 60100$ 6h. 9 «926vuse .M 5h imosslqfuor no ofloruien oi mer, Recherches sur la a transiraion à des épi sous les tropiques. — Note de M. V. Mar M. Marcano a fait pendant six mois des études suivies à Hi ‘eeSujetpà Caracas (Ve Ê retherches-sont un Chow, un. Lawrus nensea, u sia esculeni®, un; Agave et; une-touffe: de Maïs tes lerésur médes-résullats obtenus : le Lesplantes sous.les tropiques éyaporent pendantla nuit (de 6 heures, du Jois. à. Si hSRIESS y matin) une quantité d’eau téga évaporent le jour; 2 L’éva} pendani le pes A kmatin- principalement (entre 6 heures et midi). Elle pré- sente un maximum remarquable par sa constance et sa it 1e HOME élénie 0 Vent és Wbis quarts 12 quatité Vap ns péñdant18s doUZ6 Heurés/du’jour. GE Maximum #1! Hé dément après 10 4. 15 et pres- que toujours avant ja A partir du moment de 14 éulini- nation du soleil jusqu’#6-heures-du soir, l’évaporation est très faible; impossible de découvrir un maximum pense ere qon ag re tonne | da nocturne des feuilleS"s0oûüs les tropiques est un fait ralsencomradiclion avec les. idées admises. géné ‘4 ie RÉ elle (11 14 PO or ep an ss . deux 4 ee EL AUS A 7 ne igeiee Un mer 2e * LE NATURALISTE SÉANCE DU 15 JUILLET 1884 Sur un dépôt de salpétre dans le voisinage de Cocha- bamba (Bolivie). — Lettre de M. Sacc. A l'est de Cochabamba et près d’Arane on rencontre un immense dépôt salin formé de 60,70 p.100 de nitrate po- lassique ; 40,70 p. 100 de borax et traces de sel et eau; enfin de 8,60 p. 100 de matières organiques. Dissous dans l'eau bouillante, ce mélange donne par refroidissement du salpêtre pur. Ce dépôt repose sur une couche brune, inodore quand elle est sèche, mais qui, mouillée, dégage du carbonate et du sulfhydrate d'ammoniaque ; ce sol est composé de 74,20 p. 100 de résidu incombustible, de 15,50 p. 100 de borax et sels, etenfin de 10,30 p. 100 de matières organiques, eau et sels ammoniacaux. Le résidu incom- bustible, formé de sable fin, contienten forte quantité des _phosphates de chaux, magnésie et fer. Cette salpêtrière a pris naissance par l'oxydation des sels ammoniacaux du sol, en présence de la potasse et de la soude provenant de la décomposition lente des schistes ardoisiers sur lesquels elle repose. Le nitrate potassique a monté par capillarité à la surface du sol, et le nitrate de soude déli- quescent a été entraîné par les pluies vers la région sèche et chaude de la côte. Le gisement exploité au Chili a la même origine ; le nitrate sodique sur la côte provient du lavage des salpêtrières de la montagne. Ces terrains ren- fermant beaucoup d’ossements fossiles, on peut admettre | k que le dépôt de Cochabamba provient de la décomposi- tion d’un gigantesque dépôt d'animaux antédiluviens ; il peut fournir le nitrate de potasse au monde entier. % # + De l'action du café sur la composition du sang et les échanges nutritifs. — — Note de MM. Couty, Guimaraes et Niobey. Des notes parues précédemment ont signalé ce fait que le café augmente les processus d’assimilation d’origine _azolée, tandis qu’il laisse intacts ou diminue les échanges hydrocarbonés. Les expériences ont continué à être faites sur des chiens, et les analyses ont porté sur la recherche spéciale des gaz, de l’urée et du sucre. Le café a été intro- | duit directement dans le sang ou indirectement dans l’es- tomac à dose massive, unique, ou à dose faible, répétée. Dans tous les cas, on a constaté que l’urée et le sucre ont augmenté, tandis que les gaz ont diminué dans le sang (artériel ou veineux), au point de tomber de 62 à 44, et | surtout dans le cas d'injection directe dans le sang. Le Sucre augmente sensiblement après des injections répé- tées et peut s'élever, par leur usage prolongé, à le,4 et et même 15,8. L’urée augmente constamment et peut s'élever, dans les pays chauds, au triple et au quadruple _ de la quantilé primitive. L'action du café est donc com- plexe, et son emploi peut étre considéré comme formant une condition d'épargne ou d'activité moindre pour les ]F combustions les plus simples, aboutissant à l'acide carbo- nique; c'est, au contraire, une condition de dépense et d'activité plus grande, pour les processus plus complexes & Tr Le et plus utiles de nature azotée. A doses modérées, le café augmente la formation d’urée et l’assimilation des ali- ments. tels que la viande, et par suite active les fonctions tout en maintenant leur équilibre. C’est donc un fournis-. séur indirect de travail, utile à ceux qui ont besoin de beaucoup de forces disponibles. SUITES A LA « FLORE DE FRANCE » DE GRENIER ET GODRON > Par G. ROUY (Descriptions des plantes signalées en France et en Corse depuis 1835) FASCICULE I AVANT-PROPOS Depuis la publication de la Flore de France, de Grenier et Godron, ouvrage classique qui, malgré certaines la- cunes ou inexactitudes, doit être entre les mains de tout botaniste, un grand nombre d’espèces ne s’y trouvant pas mentionnées ont été constatées sur le sol français auquel sont venus s’annexer en 1860 la Savoie et le comté de Nice. De plus, les recherches incessantes dont notre territoire a été et est encore l'objet, au point de vue otanique, ont permis d'augmenter considérablement les données que l’on avait sur certaines plantes ; de là aussi la création, par quelques auteurs, d'espèces nouvelles nom- |breuses dont certaines méritent l'attention, soit qu’on veuille les conserver comme espèces, soit qu’il y ait lieu de les rattacher comme sous-espèces ou variétés intéres- | santes à des types spécifiques non controversés. Maïs toutes ces diagnoses, tous ces renseignements sont disséminés dans divers recueils, dans dés livres épuisés ou dans des Flores locales plus ou moins répandues, et dont l'ensemble ne se trouve que rarement entre les mains d’une même personne. Nous croyons donc rendre service aux botanistes français en réunissant dans une seule publi- cation, divisée en autant de fascicules qu'il sera néces- saire, les descriptions de toutes les plantes signalées en France depuis l'achèvement de l'ouvrage de Grenier et Godron (1855). Plus de quinze ans d’excursions botaniques dans la plu- part de nos départements, quelques voyages à l'étran- ger, des relations avec d’éminents botanistes dont les avis et les conseils nous ont été et nous seront toujours pré- | plantes phanéroganes d'une cieux, notre collection de 2... Importance (1), enfin les documents considérables 10e” 0n peut consulter dans un centre scientifique tel que S, Nous permettent d'espérer que ces descriptions, || P Re d'après des exemplaires certains, seront favora“ be ment accueillies et trouvées de étude de la flore actuelle de notre riche pays. (4 Suivre.) &. Roux. (1) Environ 1800 espèces représentées par plus de 85009 parts. quelque utilité pour ps Dr RAR auf 7 ie 4, 61 ANT LÉ DE ON RL ZE à LR SA PT ON a da Le un 5 “oder ess ner Je L'EST RATS RENE % PRE N RAT | M A RE à Le ee 22 LR RE A CC Earl de ue one to ME ml À BOT ANS LE ts ne UNE RATES ŒyLeS : fe AS TETE san _ frange blanchâtre beaucoup plus ne qui ca LE NATURALISTE LES CHIROPTÈRES DE FRANCE Par le Dr TROUESSART (Suite) Le Vespérien pipistrelle (Vesperugo pipistrellus Schreber). Synonymie.— Vespertilio brachyotus Baïllon :; V. ni- grans Crespon ; nigricans Gené (les j eunes). Caractères. — Taille petite: oreilles largement triangu- laires arrondies à leur sommet, échancrées au tiers supé- rieur de leur bord externe. Oreillon à sommet arrondi, son > Fig. 18. — Oreille gauche du V. pipistrellus (gr. nat.). bord externe convexe, l’interne parallèle à l’externe, con- cave ou presque droit. — Pieds petits ; aile s’insérant à la base des doigts ; lobe post-calcanéen bien développé, arrondi ; la dernière vertèbre caudale libre Tête et face poilues jusqu’au museau ; aile couverte de poils, en dessus, jusqu’à une ligne allant du milieu de l’humérus au genou; l’interfémorale, jusqu’à une ligne joignant les talons ; en dessous, l’aile est poilue jusqu’à une ligne allant du coude au genou; l’interfémorale seu- lement le long de la racine de la queue et du bord interne des cuisses ; mais des poils beaucoup plus courts la cou- vrent jusqu’à moitié, principalement le long de la queue. Pelage long, noir à la base et sur la moitié inférieure du poil, l'extrémité étant d’un brun clair en dessus, cendrée en dessous, quelquefois plus ou moins jaunâtre. — Ces teintes varient suivant les localités, ou même, individuel- lement. — Les membranes sont noires. Les jeunes sont plus foncés que les adultes, souvent presque noirs. (V. né- grans Crespon; V. nigricans Gené.) Ho ! [HAL A Fig. 19. — Patte et membrane interfémorale du V. pipistrellus montrant le lobe post-calcanéen (gr, nat.). Un très étroit liseré blanchâtre ou translucide, visible surtout chez les mâles, borde la membrane D dre ce liseré avec la 0a line faudrait pas confon AE le V. Kuhlii, E Incisives supérieures subégales ; la première longue et bifide, la seconde au moins int à à la poin te externe de la | _ première, Longueur de l'avant-bras — 0,030 ; envergure —= 0",180 ; tête et corps — 0=,040 ; queue = 0",035 Habite toute la France : plus rare dans le sud- “est, mais partout ailleurs, c’est l'espèce la plus commune du genre. On la rencontre partout, mème au voisinage des habita- tions, et dans les villes : elle s’installe dans les greniers, entre les poutres des remises et des écuries, derrière les contrevents que l’on n'a pas coutume de fermer le soir, au sommet des cheminées où l’on ne fait pas de feu. Elle est très précoce au printemps: on la voit voler dès le commen- cement de mars, et quelquefois, pendant l'hiver, mème en plein jour, lorsque le temps est couvert et au dégel. Son vol est rapide, léger et très irrégulier : elle chasse dans les allées du jardin, le long des rues, en rasant la toiture des maisons, et passant et repassant souvent sous les portes-cochères, les hangars, etc. ; elle entre volontiers dans les chambres dont on a laissé la fenêtre ouverte, atti- rée surtout par la lumière. Dans les campagnes elle habite aussi les trous d'arbres, et chasse le long des rivières en rasant l’eau pour y captu- rer les RES Dans les montagnes, elle s'élève -jusqu’à 2 000 mètres. On en très bien l’élever en captivité : j'ai déjà parlé précédemment (dans les généralités sur les Chiroptères), des mœurs de ces animaux en cage, et de la manière dont on les dresse à venir prendre les mouches qu’on leur pré- sente au moyen d’une petite pince. Cette espèce est peu frileuse et hiverne le plus souvent dans les mêmes trous où elle passe la belle saison : je ne l'ai jamais rencontrée dans les cavernes ; on l’y trouve ce- pendant quelquefois, mais toujours en petit nombre rela- tivement aux espèces du genre Vespertilion. Le Vespérien Abram (Vesperugo abramus Temminck). Synonymie. — Vesp. NathusiiKeys. et Blas. 3 —pipis- trelloides Kuhl. Caractères. — Semblable à la Pipistrelle, mais un peu plusgrand; oreilles moins échancrées sur leur bord externe, | qui est presque droit ; oreillon plus court, à bord interne plus nettement concave. — Le museau et les côlés de la face en avant des oreilles sont nus, les poils ne dépassent | pas les yeux. L’aile n’est poilue en dessus que jusqu’au Fig. 20. — Oreille gauche du V. abramus (gr. nat.). premier tiers de l’humérus et à la moitié du fémur; li É terfémorale en dessus est couverte de poils jusqu'à l'extré- mité de la troisième vertèbre caudale ; en dessous, à part la racine de la queue, cette nibenié ne présente que de 4 très petits poils clairsemés. L'incisive supérieure interne est longue et bifide, sa pointe externe étant placée un peu postérieurement ; Pin- qu t 540 LE NATURALISTE cisive externe dépasse à peine la pointe externe de la première. Tous ces caractères servent à distinguer cette espèce de la précédente. Pelage d'un brun foncé, chaque poil étant terminé de roux : cette couleur est plus claire en dessous, ainsi que sur la tête, la face et le dos. Longueur de l’avant-bras — 0,034; envergure — à 0w,230 ; tète et corps Ow, 048 ; queue — 0,035. “ Cette espèce remplace la Pipistrelle dans l'Orient et - jusqu’au Japon, mais, pendant l'été, elle émigre en Europe, s'étendant vers le nord jusqu’en Suède, et vers l’ouest, non seulement jusqu’au Rhin, jusqu'aux Alpes et au littoral de la Méditerranée, comme on le croyait autre- fois, mais encore jusqu’à l'océan Atlantique, comme je l'ai fait voir d’après un individu capturé par M. Lataste à Ca- dillac (Gironde), en septembre 1879, et qu'il a bien voulu me communiquer. Cet exemplaire fut pris accroché dans l'angle du plafond de la grande salle de la mairie de cette ville Ilest donc probable que cette espèce se montre, plus ou moins accidentellement, dans tout le midi de la France. hauteur, au Saint-Gothard par exemple. D’après lui, elle aurait le sommeil moins léger que la Pipistrelle. Elle vole _ le soir au-dessus des brousailles à la lisière des bois, et a du reste les mêmes mœurs que la précédente, en Le Vespérien de Kulh (Vesperugo Kuhlii Natterer). Synonymie. — Vesp. vispistrellus Bonap. ; — V.mar- ginatus Rüppel; — V, atbo-limbatus Kuster; V. Alcythoe Re Caractères. — Oreilles plus larges que celles des précé- dents, triangulaires, à peine concaves ou légèrement Fig. 21. — Oreille gauche du V. Kuhlii (gr. nat.). échancrées sur le bord externe ; oreillon plus large que celui du V.abramus, ayant sa plus grande largeur un __ peu au-dessus du milieu de son bord interne.— Calnécaum très long ; bord postérieur de la membrane interfémorale et de l’aile généralement bordé plus ou moins de blanc, _mais cette bordure ne figure pas un liseré bien défini ; membranes et oreilles foncées. — La disposition des poils Il sur l’aile est la même que chez la Pipistrelle, sauf qu'un | tiers seulement de l’interfémorale est couvert en dessus. _— Le pelage est noir, mais avec l'extrémité des poils brun clair en dessus, cendré en dessous, et devenant presqne blanc sur le ventre. -— La bordure blanche de l'aile est d’une étendue très variable. Pr ES . L'incisive supérieure externe est beaucoup plus rourte que l'interne; celle-ci est longue, pointue et non bifide. _— M. Fatio l'a trouvée dans les Alpes, jusqu’à une grande : Longueur del'avant-bras —0",033 ; envergure=—0®,210; 1h tête et corps = 0",044; queue = 0" 035. | Cette espèce méridionale habite tout le sud de la France où elle est aussi commune que la Pipistrelle dans le nord de notre pays ; elle ne remplace pas la Pipistrelle d’une facon absolue, car celle-ci, bien que plus rare, se trouve même en Italieet aux environs de Marseille, malgré les affirmations contraires de plusieurs naturalistes. Le Ves- périen de Kuhl remonte à l’est jusqu'aux Alpes, à l’ouest jusqu'aux environs de Bordeaux; ce sont là, jusqu’à pré- sent, les limites septentrionales de son habitat. a Il ne s'élève pas à une grande hauteur dans les monta- gnes : il vole, comme la Pipistrelle, dont il a les mœurs, au voisinage des habitations,-dans les rues des villes et. des villages, et se montre dès les premières heures du crépuscule. Genre Vespertilion (Vespertilio Keys. et Blas. ex Linné). Caractères. — Museau long, conique, à proéminences glandulaires petites et n’augmentant pas la largeur de la face; narines en croissant, s’ouvrant sublatéralement à l'extrémité du museau; oreilles bien séparées, ovales, || plus longues que larges, égalant ou même dépassant la || _Jongueur de la tête; le bord externe de l'oreille s’insérant devant la base de l’oreillon ou un peu en avant de cette base ; oreillon long, généralement effilé et pointu à son || extrémité. — Queue ordinairement moins longue que la tête et Le corps ; lobe post-calcanéen très petit ou nul; face poilue. — Pieds minces et longs, membranes épaisses et presques nues; ailes courtes et larges. :46 8-3 KE +0 188 Le Mon Formule dentaire :.I. 5 — PES pe Pgne d C M 2-2 ES dents. Eee Les Vespertilions sont d’une organisation beaucoup ja plus délicate que les Vespériens ; plus frileux que ces 4 derniers, ils s'étendent beaucoup moins vers le nord, et || dès l’approche de l'hiver, cherchent un abri dans des || souterrains où la température reste sensiblement con || stante en toute saison : ils s’y engourdissent pour n68 avancée du printemps. — Dans les caves creusées pour ‘exploitation du tufeau dans la vallée de la Loire, caves qui forment dans certaines localités de véritables cata- combes, notamment entre Angers et Tours, et qui sont || surtout nombreuses près de Saumur, j'ai trouvé pendant . ns Li + , Fo | 18 l'hiver, et jusqu’au mois de mars, toutes les espèces du || genre (excepté V. dasycneme espèce, septentrionale, et " apaccinii, espèce méridionale). Pendant l'été, les Vespertilions quittent les cavernes pour aller s'établir dans les trous d'arbres au bord des rivières, sous le toit des Moulins à eau, dans les clochers, où autres abris analogues. ls sortent tard dans la Soirée et chassent || Fi les sHEGs des bois et des jardins, ou bien au-dessus {| boites re la certaines espèces y tournoient par re em insectes, et sans jamais s’écar- || Saucoup du moulin qui leur sert de retraite pendant manière des martinets, en rasant la ||. LE NATURALISTE ‘le jour. — Leur volest lent, assez régulier et d’une élé- vation variable, suivant les espèces, — Pendant le som- meil, les oreilles peuvent se fermer à demi, … || décrite chez l'Oreillard, — I] n'y a qu'un seul pelit à … || chaque portée, très rarement deux. Ce genre a été subdivisé en deux sous-genres : Leuconne - || et Vespertlilio proprement dit, suivant les proportions du … || pied et la longueur du calé éum, D'après M. Dobson, || ces particularités d'organisation coïncideraient avec des mœurs un peu différentes, les espèces qui habitent les cavernes de preférence, comme celles du s. -&. Leuconoe, _ || ayantle pied plus grand et mieux dégagé de la membrane || alaire, tandis que celles qui habitent les bois (les espèces du s.-g. Vespertilio), ont le pied petit et engagé jus- qu'aux doigts dans cette membrane. Je dois dire que _ || ces différences de mœurs ne m'ont pas paru bien tran- Fuocasion d'observer. rl Tableau des espéces du genre Vonnertilion (Vespertilio). À. Pieds très gra FUTE calcanéum très long, s'étendant jusqu'aux 3/4 de la distance entre le talon “à bg di membrane interfémo- rale form angle aigu, ls deux der- re Verres dE libre . L’aile ta ..... CC … + S.-G. LEUCONOE. c n terne légèrement concave : avant- bras — 0m,046... VESPERTIL cs DES MARAIS (V. dasycneme). G Eee très aigu à sa partie su- © éri dehors, son convexe, avant-bras — 0%,040 . dé tars DE CAPACCINI V. Capaccinii). b. L’aile s’insère aux CENT: oreil- Jon as médiocreme SA ant- bras — 0m,037 . . . VESPERTILION DE FREE (V: Daubentoni B. Pieds mov Fee ; calca néu de es ai formant u _ plètement enveloppée par la membrane, . qu elle dépasse seulement de son pp ; e à la base des orteils, > r ... S.-G. VESPERTILIO proprement dit. = ©. Oreillon effilé par en “haut, à pointe aiguë, recourbée en | environ de la longueur de la tête : érois espè _e. Oreille presque aussi longue que la tête, échancrée Le see) f clair en Es N a . 0,010 010 . .. VES PERTIL is (y. ya d, Oreille lus 1ongue que la tête, ; échancrée TA bord libre de la membrane interfémorale frangé de poils raides; queue aussi Las ne ue avan re 4 . FVStE ESPERTIL sh DE der (. api se Lee. ni libre de la mem interfémorale sans Pa j queue pan re ee im ,040. Vase ON DE BECHSTEIN sApeber (V. Bechsteinii). chées, au moins chez les espèces de France que j'ai eu. e. Taille très grande; oreille beau- f. Taille très petite oreille de la , fortement échan- crée sur Le pee externe ; bras — 0,032. Venu À baie (V. mystacinus). ce =] _ . Le Vespertilion des marais (Vespertilio dasycneme Boié). Synonyme. — denrdiou limnophilus Temminek. Caractères. — Oreilles un peu plus courtes que la tête; oreillon à extrémité arrondie en forme de couteau Fig. 22. — Oreille gauche — Pied et membrane ss y. ne (gr. at.). ig. 23. ie du V. dasycneme (gr. at.). dé table, concave en dedans, convexe en dehors. Ongle du pouce très grand. Aile s'insérant au bas du tibia, le _pied étant nettement dégagé et libre. Le calcanéum s'étend au delà du milieu de la membrane interfémorale. — Pe- mité; dessous blanc. Longueur del'avant-bras—0",046; envergure — 0", 280; tête et corps = 0",060 ; queue — 0",050. Habite le nord de la France, où il est rare. Cette espèce, par son faciès et la forme obtuse de son oreillon, se rapproche plus que les suivantes du genre Vesperugo. Elle à été d’abord observée en Hollande, mais on la trouve depuis l'Angleterre j jusqu’en Italie. Elle vole tard, et ne s’écarte guère des marais et des cours d'eau, qu'elle rase en poursuivant les insectes jusqu’au milieu des roseaux. Jusqu'ici elle n’a guère été observée en France; elle paraît préférer les pays plats et souvent inondés par les eaux. Le Vespertilion de fsipacetni (Vespertilio Capaccinii Bonaparte). Synonymie. — — # ‘peliucens Crespon. dehors, en forme de yatagan, large à la base, très effilé Ja membrane interfémorale. — L’aile est poilue en dessus * .d Oreillon droit, à point subaiguë ou : deux espèces coup plus longue que la tête, à peine échancrée sur son bord ex- terne; Dbianchätre en des:ou vant- = 0m, VESPE KTILION MURIN (VW, murinus). lot lage en dessus foncé à la base, d’un brun clair à l'extré- + podius et mncrodactylus . mega Temm.; — V. Blasii Kolenati et Major; V. Majori Ninni Re cières. — Oreilles presqu’aussi longues que la | iélé: oriliée long à pointe très aiguë et recourbée en … à l'extrémité. Aile s’insérant au tibia un peu au-dessus || du talon; calcanéum s'étendant jusqu'aux trois quarts de | jusqu’à une ligne allant du coude à l'extrémité des doigts, de lorsque la patte est étendue ; l'interfémorale, jusqu’à . une. || | ligne qui joint les deux talons; en dessous, l'aile est cou- || LE NATURALISTE verte de poils jusqu'à une ligne joignant le coude au genou, et l’interfémorale jusqu’entre les talons; le poil passe aussi par-dessus le tibia et occupe l'angle de la membrane de l'aile compris entre le bord postérieur de cette membrane et le tibia. — Le pelage, noir à la base, est d’un brun clair en dessus, blanc en dessous. Longueur de l'avant-bras = 0",40 ; envergure — 0®,240; tête et corps = 0",050; queue = 0”,038, Habite le sud de la France, et plus particulièrement la région méditerranéenne ; signalée en Provence (Marseille) et dans le Roussillon (Perpignan). Cette espèce, qui parait remplacer la précédente dans le sud de l’Europe, lui ressemble par la forme de son pied, mais en diffère beaucoup par celle de son oreillon. Elle parait avoir les mêmes mœurs, c’est-à-dire qu’elle chasse au bord des eaux, et se retire souvent dans les cavernes pour dormir ou passer l'hiver. Lé Vespertilion de Daubenton (Vespertilio Daubentonii Lesler).. Synonymie. — V. lanatus Crespon. — V. Capaccinti Siépi. — V. megapodius Ninni. Caractéres. — Oreilles moins longues que la tête ; oreillon ayant environ la moitié de la longueur de l'oreille, droit à son extrémité qui est médiocrement pointue, son bord interne droit, le bord externe convexe et plus large _ vers son milieu. Aile s’insérant aux métatarsiens ; le cal- || fémorale. Face couverte de poils épars en avant des yeux : I! de longs poils raides cachent les glandes labiales qui sont petites. La membrane interfémorale est couverte de poils en dessus jusqu’à une ligne joignant le milieu des tibias : ‘ig. 25. — Oreille gauche FE de V. Daubentonii (gr. nat.\, ;. Æig. 24. — Patte postérieure de __ V. Daubentonii (gr. nat.). … le reste de cette membrane et la partie inférieure des - jambes sont nues. — Le pelage, noir à la base, est d’un _ roux brun en dessus, blanc en dessous. || Longueur del’avant-bras—0",037; envergure —(",280 : _ tête et corps — 0",048 ; queue — 0",044. Habite toute la France où elle n’est pas rare. Cette espèce, la plus commune du sous-genre, est aussi la plus répandue dans notre pays, et celle dont les mœurs ont été le mieux étudiées. Elle est délicate est frileuse et ne _ s'élève guère dans les montagnes au-dessus de 1 300 mè- _ tres. Elle ne se montre que quand l'obscurité est assez | profonde, et jamais s’il fait du vent ou de la pluie. Son vol | est bas, léger et accidenté ; elle chasse les insectes aqua- | tiques, notamment les phryganes, en rasant la surface des _Belhombra, etc., en rappelant toutes les merveilles de la canéum s'étend jusqu'aux 3/4 de la membrane inter- | cherche surtout pour les sensations matérielles qu’elles | | pour la modique somme de ] caroube (4 centimes). _ fragment de la base ; au sommet de chac cours d’eau à la manière de l’hirondelle, et quelquefois par petites troupes de dix à douze individus. Pendant le jour elle dort dans des trous d'arbres ou des creux de rochers. A l'automne, elle se retire de bonne heure dans des cavernes souterraines où on la trouve souvent par bandes plus ou moins nombreuses : c’est dans ces condi- tions que j'ai capturé l'espèce, pendant l'hiver, dans les carrières à tuffeau du bassin de la Loire ; elle y est sou- vent mêlée ou V. mystacinus qui a, du reste, les mêmes mœurs. (4 suivre.) LES PLANTES ET LES FLEURS D'AGRÉMENT DANS LA RÉGENCE DE TUNIS ——— La floriculture est un art à peu près inconnu des indi- gènes de la Tunisie; il existe bien à Tunis, à la Marsa et dans quelques autres villes de la Régence, un petit nom- bre de jardins où la plupart des plantes d'ornement culti- vées en Europe croissent vigoureusement à l'ombre des Palmiers, des Acacias, des Casses, des Eucalyptus, des végétation intertropicale ; mais ces jardins sont la pro- priété de quelques grands seigneurs tunisiens, des con- |} suls étrangers ou des chefs de corps de l’armée d’occupa- . ion. Cependant l’Arabe aime les fleurs, mais il les aime à un point de vue différent de celui auquel nous nous plaçons: illes apprécie peu au point de vue esthétique et il les re- | ete lui procurent par l'intermédiaire de l’odorat. Il existe certainement peu de pays où le bouquet à bon | marché ait autant de succès qu’en Tunisie ; au printemps et au commencement de l'été, une bonne moitié des indi- gènes de la Régence porte dans le turban, au niveau de | l'oreille, un de ces petits bouquets de roses, d'oranger, de | jasmin, d’œillets, que de jeunes garcons promènent dans | les rues, piqués sur une raquette de Cactus, et débitent |! La forme de ces bouquets varie peu : les fleurs d’oran- | ger ou de jasmin sont montées, chacune séparément, sur (|| un brin d'Halfa ou de Sparte ; 20 à 30 de ces fleurs sont ensuite réunies et liées ensemble de manière à former une sorte de corymbe ; au centre on place quelquefois une rose du Bengale, quelques fleurs de Pelargonium capitatum Ait., un capitule de Lantana Camara L., ou bien encore | On met seulement autour du bouquet quelques feuilles de Es Geranium Rosat. | | À Djerba, centre de culture de jasmin, les fleurs de cet ; arbuste sont disposées d'une facon un peu différente :un | Pas pétiole de dattier est divisé, dans une parti ongueur, en une multitude de brins adhérents pa un de ces brins on plante une fleur et on donne au tot Out la forme d’un éventail. Les ro doubles, les œi UE n éventail. Le es, les Pélargonium sont ordi- L & LE NATURALISTE nairement réunis en petits fascicules et ficelés au bout d’un petit bâtonnet. A Tunis, les fleurs de l’Acacia farnesiana W. so disposées sur plusieurs LE espacés et me - de petits morceaux de clinqua À Sousse, à Mestir, c’est lé Rosa moschata Mill. qui domine dans la confection des bouquets ; les fleurs de ce rosier Sont entremêlées de feuilles et montées à la facon des bouquets de cerises que les fruitiers de Paris vendent aux enfants. On sait que le Rosa moschata Mill. est ori- ginaire de l'Inde; le type à fleurs simples est cultivé de temps immémorial dans la Régence où il pousse mainte- nant Sans auCcurr soin, il n’est même pas très rare de le rencontrer dans les haies autour des jardins et là il se présente avec toutes les apparences d’une plante spon- tanée. Pendant longtemps cette rose a été employée pour la fabrication de l'essence de rose si renommée, dite de Tunis ; aujourd’hui la production des essences a suivi le déclin de toutes les industries tunisiennes et l’on trouve aussi souvent dans les bazars l'essence de Geranium Rosat que la véritable essence de rose Les parfums sont presque un besoin pour les indigènes de la Régence; ils en portent volontiers sur eux et s'en servent dans les grandes circonstances de leur vie. Les parfums d’origine végétale les plus en usage sont les essences de fleurs d'oranger, de jasmin, de géranium et de _rose; cette dernière, pure ou falsifiée, n’est pas seulement un parfum de toilette, elle sert encore à aromatiser des confitures, des pâtisseries, utilisées pour la production des essences soient aussi celles qui fournissent là plus grande partie des bouquets à bas prix consommés dans les villes de la Tunisie; mais, à défaut de ces fleurs, l’Arabe se contente d’une fleur odo- rante quelconque ; j'ai vu plusieurs fois les spahis de notre escorte cueillir des sommités de Ridolfia segetum Mor. . pour en orner leur turban, et, dans les souk des grandes villes, il n’est pas rare de rencontrer des Maures qui lièennent à la main, ou qui portent à leur coiffure, une branche de Geranium Rosat, de Ne d'Agnus-casius ou de Pulicaria odora Rehb. La plante en pot, qui a tant de succès en France, dans toutes les classes de la société, est à peine connue des indigènes de la-Régence; grâce à mon titre de thoubibe (médecin), j'ai pu pénétrer dans un certain nombre d'inté- rieurs tunisiens et ce n’est que très exceptionnellement que j'y ai vu cultiver l’œillet grenadin ou le basilic; cette dernière plante est même la seule quise vende quelquefois en mottes sur quelques marchés. Dans les quartiers juifs et maltais de Sfax, l'œillet, les Mesembryanthemum edule L. et acinaciforme L. sont fréquemment cultivés dans de vieilles boîtes à consèrves ou dans des marmites à couscous hors d'usage et ornent de leurs Lire terrasses et le sommet des murs; mais, dès qu’on pen dans les quartiers arabes, on ne trouve plus irace de ces Jardins aériens. Tunis est la seule ville de la Régence où j'aie Fe l'extrémité du faubourg des Maltais, un souk (marc des boissons rafraichis- santes, etc. Il n’est donc pas étonnant que les plantes couvert) de peu d’étendue réservé pour la vente des fleurs ; j'y ai noté, à la fin de juin, les plantes suivantes, coupées, pour la plupart, dans les massifs de quelques jardins euro- péens des environs : Pelargonium inquinans Ait et capi- latum Ait, Jasmin, Acacia farnesiana W. un Dahlia rouge qui, par la petitesse de ses fleurs, rappelle le Dahlia Lilliput, Pieds d'alouette bleus et blancs à fleurs simples, Rose du Bengale, Fucca gloriosa L., OŒÆillet rose et rouge, Solidago gilabra Desf., Hibiscus syriacus L., Viteæ agnus-castus L., Laurier rose à fleurs simples, une Casse à grandes fleurs jaunes, Cassia floribunda Cav. (?), Poin- Ciana pulcherrima L., Lantana camara L., Ocymum Minimum L. Le même souk abrite une petite boutique où l’on vend du Takrouri en bouquets; ce sont des sommités de chanvre indien séchées à l’air et ficelées au bout d’une petite baguette. On sait que l'usage de cette substance, connue dans l'Orient sous le nom de Hachich, agit d’une façon désastreuse sur le système nerveux, Dans un but de moralisation, le gouvernement beylical s'en est réservé le monopole en la frappant d’un impôt assez élevé; ce sont habituellement les bureaux de tabac de la Régence qui débitent, aux amateurs, cette drogue sous forme de poudre plus ou moins fine D: Bonner. CHRONIQUE ET NOUVELLES — M. Reitter vient de publier une notice intitulée : « Moyen facile de rendre leur fraîcheur première aux insectes à longs poils, Coléoptères principalement, détériorés par un séjour prolongé dans l’alcool ». M. Leprieur a adressé à la Société entomologique de Hire la traduction de la par- tie essentiene de cette note «P ils,etmême, pourrait: on dire, à tous les states plus où moins défraichis, leur premier aspect, M. Reitter conseille de les plonger dans de l'alcool rectifié, à 85 degrés, qu’on change jusqu’à ce qu'il ne se colore plus et reste absolument limpide. Si les in- sectes ont été conservés dans de l'alcool impur ou trop faible de degré, il faudra, en outre, ajouter à l'alcool une petite quantité de benzine pour faire disparaître la ten- dance qu'ils ont à passer au gras. M. Reitter fait remarquer, à ce sujet, que trop de benzine a l'inconvénient de durcir les insectes et d'augmenter leur fragilité ; mais je crois qu’en cela il se trompe, et, dans tous les cas, on peut y remédier facilement en replaçant les insectes dans de nouvel alcool, après leur avoir enlevé, par l'exposition à l'air, toute trace de benzine. Les insectes, au sortir de l’al- cool, sont déposés immédiatement, tout mouillés encore et de her, dans une boîte plus ou moins grande, : sur une | couche épaisse de sciure de bois et recou- | verts ensuite d’une nouvelle couche de sciure qu'on tasse à l'aide de légères secousses pour combler exactement les N'ATUI FOI FE 1 nf LEN RALISTE LT ENPRRL FT 07 — — ;très propre, sèche,pri- véarlo £. td poussière. La dessication en DOS een servir. PA Près 12 à E pinceau raide ou mêm: itos une brosse à dents he p Jérdrahad inliivjdus] Ies)poñis desinsdths ŒUE ci : relèvent dans leur position normale et reprenne beauté primitive. Ces insectes passés Auçgtas, qui rase un un aspect mal, redeviennent brillants et recouvrent l'éclat velouté qui eur était proprè. . AIO YAC HTIME ce AAT : : AAUVMA TY D4#1 0 : ' éoieod PE A Or M! A. Düutréux, -châtéau! de la: die Lé coassement vous entendez-est produit par une espèce deerapa elé le Sonneur igné (Bombinator igneus). Ce,pelit, bar | ss 18 re s FJOUAAI app tracien habite de préférence les eaux dun ou crou- | 3 nous citerons parmi les espèces : Triceralium consimiles americanum ; Aulacodiscus CTUT, Arachnoidiscus OTna- s jellasbiserialg, elc., le tout contenu dans une Prix 40 francs. Let MAN Mie PU NOT ANT 8 TE Ne AN ER Pour répondre. aux demandes d'un grand nombre de | nds(a :Borinés laù Sujet Ides collections d'ailes de Lépido- pour l' examen microscopique, annoncées Fptères preparees | dans le dernier 1 méro, nous pourrons fournir des pré- parations microscopiques d'ailes des espèces de papillons fixées par les amateurs, à raison de 1 fr. 50 pièce. d HMASAOUHA j: | sit nu ao sousve hr sfdi LA Yendre premier volume complet du Nafuraliste (années 1879-80-81), en parfait état, s RPEPAR au bureau du O4 e AR * + AATAZAG [0 A‘Yéndre "une bells coliecliônt l'Aninônitéss" du Léas, Mar Ak.ér tes, et. xologliers dans, le.vossinage d o de l'homcié, sr) aje a i et des insectes. Le . que l’on entend consiste Tant Eienteh netarpAAMaBlo8e otraduire [pari Cl | notes: COnsECUuLives:E les syllabes bo OM IOUDOTQU +. vib que 2 ouries -28101q b£. M 18 Bompibni AUS e9b supigoloieydq j CUP ENZANRE AYRV 1198 FA 10. M + DT * + ALU À FA JA f S 0 ROMA 9ÿ Ée He PS PS || oise db réOW/ AU aÉibRIUES ne deiBaldd, pare 1 pldtrés au” Papiio Vi: Feistnamels) adm l'an) une lès grande femelle prise au MbïS diaoùt,-dffrel du: plus haut | ‘‘dégréle fond'Hlinehätre désen Phnspäsent, ‘quel Pün léon-| (ll ne ne é ipuet TU! VUS VE Liz nat A4 sas goénarre! pabrtendA: chien sà ræaride ‘Hiunte que iôtre ’ pris Le 23 dot tés Pre TOO EE LES FRA taille, là le’ ford! Re à ‘mêmié 19 pyhatirs L.S19t 99910109 9 9TISN 4 IUQEAY 4 299IQI 20 oct El Lorxuwec < eu, Li Vaitftüde ue ta Male ge iraiteréi pris, En ere, ot TEn ‘ayant des étés très «hatdsy"Bäta “sé rapproche; par:son climat, pendant les mois d'hivériét de’ printeips] de (sta- tions européennes siluées beauçoup plus au nord. Je se- rais néamuoins désireux de savoir si Sr Une -uns de mes À s 0 {une r | follègues 0 tr dés. fai _ BIIOI tr, br ne ana CES 2fa9r a} -01q Oxniup aol. eo 38 ob isitsi vs J1oiv a 6) 2i0mt 89D e1W0fe1 Sue Jolliuf ao oil sus Ji si 1Y0q noiez9e dd - 99 ne ET-DEMANDES 0 5YS6 aHsO( ET pie C Q 81992 DB 19700 ag "TE £ Bf 9: aus IUMSVO | vitro des aoligroant J :83l70 foieese $F sb Collections de 25 es. préparées pour l’exame OV LVU et-d’ une-bonne-eonsery ation - En cuvelies et soigneusement étiquetéo, 40 frince; ï ex ) PA 4 EB ja Ci C4 di T J y 1) À 4 A vendre jolie collection de Coléoptères européens et exotiques, SPEARS les failles suivantes : Cistélides, onommides, Nilionides, Pythides, Mélan dryides, Lagrii- ls, Pédil its Afthiciésn 1808 bièn-détérminées, celtes ét als “une Hotte vérte."P Pix : eollorgisn 2e MALTE 40 Luis TS ms “abtastOn SIÉOTAENE OS NOM: st À 1300100 S HASAIAÏ 40 M TEA ARRI LYAGES. ‘ eibotuse j9 2ib Of 8 ibôtige 51 z1u09 BUT VII RUES sto7q eHAIHTUGA Jo ,819V 89b pda} A P9b'etiotenlT ob gnolignt IT. Ë do b. 1 ET -Hdingur 201 211100 n'éOLÉQPTÈAES ; AMÉRIGANS | Pepe 619 Carabus jehilensis,; € ChilasDe ét IHGf: 30 ele à je lnol oe ip noté» RES PAR UE» Bréil y 15 ‘pti Eu +131 : Ancistro, rinosuumn Co bi. Jo 'eibanl'zsf siqMoreyis so: LE æ | bdd". à » 3 SR das UNE É Rue 4. «1 RTE I! AG q à IS coieviky SI élndtao Brésil 9HTav Oo 1by Jef exo 90 cris 80, AA [6 een 12 @hrysis Cayenne RAT à PORPNEE At 221 ï 1-50 # Ru a pulch La, ;Br Je S) RS TOTOS 0 9h “jtfre Er K » 50 2 Chtysina macropa, Mexique. . — :. Rae amie At Rynaates ras. Momquei ir nin Juil dv ex F sPee Hop , roules, Guadeloërs ne PEAR ENS Sée 30 » Ms Elcphas, Colémbie. .. .....,,.. ë RE: RER, CMMEMNR A SHUOD. .…..... 286 s ..... CIE ou TON ADEME IRE EG » roma ee . «es e er Cale gi AB 2 La "Fra Mare pen Li nos e ais TR ER, * °° Onigr eu Gi 7 gHst H,8 idôvon: 0 1PuQ s pr à mingii, Chili. . .,...r Rd er) y eh cgiael » Trachyderes Ana Brésiks-« A . “19 felyéraht) Émile DEYROLLE. voa microscopique ; une “seule espèce daus chaque cellule; ISA] n : ei Guillot, 7, vo le CE eJi19E t' st 5h eme 1992 UB » ES OHySE"t mt, nn em mt re pacs ane x me teur ar ts su 6 Année. | N° 69 EL Novembre 1884. 545 JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES Paraissant le 1" et le 15 de chaque mois ADRESSER TOUT CE QUI CONCERNE RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION Au bureau du journal .| RUE DE LA MONNAIE, 23 PARIS - | u ABONNEMENT ANNUEL : Payable d'avance en un mandat-poste à l’ordre du Directeur. France et Algérie... ... Pays compris dans l’Union postale, . .. Tous les autres pays... (Affranchissement compris) ÉMILE DEYROLLE DIRECTEUR PAUL GROULT Secrétaire de la Rédaction LES ABONNEMENTS PARTENT DU l* JANVIER DE CHAQUE ANNÉE Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d'histoire naturelle; il insère gratuitement toute demande d'échange et de renseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. FACULTÉ DES SCIENCES + " É PICER LS COURS _ || - Les cours du premier semestre ouvriront le jeudi || ‘6novembre 1884 à la Sorbonne et comprendront pour les sciences naturelles : | Zoologie, Anatomie, Physiologie comparée, les mar- _ || dis et samedis, à 3 heures et demie, M. DE LACAZE- _ || DUTHIERS, professeur, ouvrira ce cours le samedi 8 no- vembre. Il traitera de l’histoire des Articulés, des Vers, et dirigera pendant toute la durée de son cours les manipu- lations qui se font tous les jours dans son laboratoire. Physiologie, les lundis et jeudis, à 3 heures et demie, M. PAUL BERT, professeur, M. DASTRE, suppléant, ou- vrira ce cours le jeudi 6 novembre. Il traitera de la physio- … logie des organes, des sens, au point de vue expérimental; ils'occupera ensuite de la génération et du développe- ment. el COURS ANNEXE Chimiebiologique, les mardis et jeudis à? heures et a M. DUCLAUX, maître de conférences, OUvrirà ce cons e jeudi 6 novembre. Il traitera de l'étude des propriétés bio- logique des microbes. CONFÉRENCES Les étudiants ne sont admis aux conférences s'être inscrits au secrétariat de la Faculte. qu'après M. J. CHATIN, maître de conférences, fera, les lundis et jeudis, à 10 heures, dans le nouvel amphithéätre, des conférences sur diverses parties de l’étude anatomique et physiologique des animaux, indiquées par M. le profes- seur MILNE-EDWARDS. M. JOLIET, maître deconférences, M. JOYEUX-LAFFUIE, suppléant, fera au laboratoire de zoologie expérimentale, les jeudis à 11 heures et les samedis à 7 heures et demie du soir, des conférences sur les sujets indiqués par M. le professeur DE LACAZE-DUTHIERS. -. M. VELAIN, maître de conférences, fera, les lundis et jeudis à 9 heures, dans le nouvel amphithéâtre, des con- férences sur les diverses parties de la géologie. Les élèves seront exercés à la détermination des roches et des prin- cipaux fossiles caractéristiques des terrains, les mardis, vendredis et samedis, de 9 heures à 11 heures et demie. M. VESQUE, maître de conférences, fera, les lundis et jeudis, à midi, des conférences ou surveillera des exercices pratiques, sous la direction de M. DUCHARTRE. Les élèves seront exercés particulièrement à l'emploi du mi- croscope et aux préparations. Le registre des inscriptions prescrites pour la licence sera ouvert, au secrétariat de la Faculté, les quinze pre- miers jours des mois de novembre, janvier, avril. La session pour la licence aura lieu en juillet 1884. Les candidats sont tenus de s'inscrire au secrétariat de la Fa- culté. L'inscription est close huit jours avant l'ouverture de la session. ACADÉMIE DES SN" io m0 ness ere ie iusoqu') airallote S84 touns.l ousileg ss) 8320) 39 .AL ) Ti Ti SÉANCE DU 21 sun s.] Sur le développement des Cerotoma"Sth}edert"er"ste noria apicalis. — Note dé'M R-Béu NégaTA NUQIT NA 1008 faiobf eueit tr) M. Beauregard a entrepris: l'édneatien. artificielle, de-læ Cantharide en nourissant ses larves avee.du. mieli-de l'Osmia tridentata; sas es tonjonrsteser ie -œufs de Locustes ou d’Acridi éussil;;eils mit M. Beauregard à sas bien étudier Ja. forme: et. les caractères des pseudo-chrysalides;qu'ilse mit alors à re- chercher en Provence dans les galeries d'Hyménoplères souterrains. Une seule pseudo-chrysalide à.pew près sem- blable aux précédentes fut rencontrée, mais en:reyanche beaucoup de pseudo-chrysalides inconnuesswccupaient les cellules d’un nid de Colletes signatarenconkréà.Aramon, près d'Avignon. Cette + preière panda smaller longue de 9", 5, et large demi de.forme, naviçu- laire, de couleur jaune paille, et un. RE extrémités : les anneaux du:thorax, et,de,l'adomem sonk bien marqués, et trois paires. de courtes, pattes font saillie ‘en arrière de la tête. La dépouille.de, la. forme, Jaryaire pué cédente est fixée près de l’extrémitéposiérieure et sur la face ventrale. Prise en octobre, cetie psendo;chyrysalidene, “subit aueune modification pendant, Lhiver,;.enmai, elle se, fendit sur le dos,etilen sortitune grosse larxeblanc nie de trois paires de courtes pattes.et, de ill mètres; au bout de trois semainesglese ADSEA, SP DY blanc jaunätre, etun mois après il en’sortait, un, Cerocoma Schrebert à l'état parfait. Gommg.les, Me/oe, arr Zonilis, les Cerocoma sont done, à L'état de lazy rasites d'un Hyménoptère. M. Beauregand-ne a. les fois affirmer que cet Hyménoptère soiusiremen le leles signata, car de nombreuses, çellules.d” as mélangées à celles du Colleles, ei dans des galeries. Les autres pseudo-chrysalides FREE A ss du Colletes,régulièrement ovoïdes,, “dun jaune, enveloppées d’une fine pellicule, Qupo on ma, a. ‘dépouille de la précédente form MA ” EU Sn à 11 millimètres de longueur, ie à, 2, ill ei largeur et se voient par-iranspapence, au travers . la mince paroi de la cellule de GoWeles. qn Be ghacune,, j'elles, remplit presque entièrement. a x ne De rot it pseudo-chrysalides furent r écol LS : modifie r, elles passèrent l'hiver, et au mi fe “y ne A ca regard vit à travers l'envelo oppe 3 ns r'al del e É puis la nymphe et enfin l'insec a _ M. Lichtenstein, mais de larves recueillies’ Su su Gé | du Colletes fodiens.Ces mc ne Sofl'd0ne” LT . dan ns lo choix de leur habi it | pupeens CE de la n | rich MAisIà Erislalis, rer es. 40 en 230 HO * + ot j9 1! O0 ooemen ts di cœur Chée les Insectes pendant nu NE + MON cie de M: J. Finekel (hoo% *: 7 N pri recherché si les mouvements du cœur per- sistent chez les nymphes, c’est-à-dire s ‘il y a arrêt ou per- sistance; de circulation pendant la mélamorphc se des in- sectes, r1H6s. Sets de, ses expériences onl. été des nymphes ut æneus, dont l’évolution postembryonnaire se ait en. 14; Jours; E ordinairement, par une température 1. nne de 15°, et de Volucella zonaria qui a un dévelop- pement pluisilént se faisant en 52, 46 où 42 jours à la tem- pérature moyenne. de 12,1, ou bien en 29 0 u 24 jours à la température de 20°, 1. Une fois ces larves ee ïlisées et lavées, on percoitles battements réguliers du cœur pen- dant 4 jours ; puis le tégument s’épaissit et constitue la mphe ; on ne distingue plus où le cad |’Rorugellaet Je: 4*1chez atifères qui ser- Yent de point d'appui pour re! ‘rer ER de leurs pupes. On peut alors, aû tvers délleur enveloppe mince eom per. les -pulsations du, Yaisseau, dorsal dans l'abdomen. Cet état, .duxe jusqu’ au 11° jour chez Volucella et jusqu’ ü a “a Eristalis ; ily a alors un tem )0$ quel les, ballements d ESS FU ARR cessé. D DAT ns SN Va. et le 10° chez Æristalis, nes recommencent à se manifester irrégulièrement d'abord, puisplus nombreuses. et régulières jusqu’à l’éclosion. Cette Le, période d’ar- rêt du cœur, pendant laquelle proue RES et com- mence l’histogenèse, correspond, au,moment qù a £œur, eslen subit des modifications histologiques.qni,se manitesien par la constitution d’une région aorlique correspondant à à la formation du thorax, 161 esta } buroi re lienildoe1sM — #4 ox sieste #isolinnpeé 2104 Rsoÿaro Sur l'origine el la Mbérivation de phosphore. dans: las houille et le cannel-coal:i= Nole;de. M... Ad, Carnot; sur Etmrs * À L'analyse de nombreux échantillons deho uille en même | temps que leur examen mCrOSCOpIqUe a permis à M. Car- ’on Res is de id not de constater que là Ga ouille et de pollen des végétaux des débri is de feuilles ou de bal 4 à î m4 (4 4 dpt 4 calis, qui sortit en rongeant l'extré ant ,ceP a que e houilles. DRE d PET : Pr € yse des plantes a LS'HEMES EE l'espèce de coque quil enveloppait, Le pr dé Fé- || milles que les végétaux houillers offre ju are “à | tournement de la troisième larve, signa Buarts || particularité sa - humeralis, n’a pas lieu pour le’ Vendre a, D RER CU till de “ se) eine _. | ; ons de cannel-coal d’àâges r'ÔVE ra | nier insecle avait été déjà obtenu MR Fate” 4” | donné 0,02 p. 100 de ue: pa Eh étet”| set ternes ou brillantes, Drévertrti Ep neha ion de feuilles ou de big BEUREES Et rates do hratent" | Seulement -0,008 et 0 ,003 de phosphore. ee mem nr » SYWON 25 dès plantes sans chloro ophylle (Monotro Bélées, des rhizomes, dés racines APRES rophylle, ont donné à MM. “Bonnier ét MAfd tats concordants qui peuvent sé | FéVbinés lümière Solaire, directe où diffusée’ 4 toutes | de ia respiration ; 26” “Pour les mê nes 1 R Er: Influence de la lumière sur la respiration des tissus ophylle. — Note de sans chiorophy 0 M;.G. : Bonnier et L. Mangin. F'Lés recherches faites sur des graines;-eñtgermitatio des plantes ati co Ho so ARE pra ou mois || M les autres" conditions égales” à’ a nt 18 rapport! iQ 4 seu 6f eb sÉNSN ONE LE NATURAL LE NATURA Fans crane WIRE OT COMTE 7 ere te cree orderi Jord |aaponarie tte UT AT MATADA Dianthus graniticu x Stellaria Cupa na Cerastium Lamottel Li RÉ [S va aimait Sppnaria(Gothien, Kiss. Sd 25h! ou Desets à re rag rates a Fourn. Nomao bn 52. Lin PDA — 20 AD Niro ML péri fifro 1Q9 009" 5" Drrgoruso M | ere Ten T8 ŒRE. inéeelrôn 19 obiredfe obz *faguracen: Prés {uoi no 29[la a SRE DEA aus 4 ET LenSibiri A" 06 24)201 + ciem:ir gl + D LL.) : 2 JE me ds | Hi du poimet da Te que La. Aa loiy bsorbé e 1e mè ème lan nee UE DATE 4 E NP Den ri 1 lObSE si : SIMON 0 » ali) hi0%4i Br al opiag no ,2a8vef Ja | déaiiba es 4 ne iBi0Q Leiuol À iash ageiteib, 800 norpadq ji ie ob: inshoel'e 19 9qu BIT ES! ANA ER LORE:DE F RA +198 iup 29 Cart 60agp21eu ch AU DL: NCE DE * Ni T'GODRÔN 2: CAN RU FAQ ob eslqovyn 26 AONELON 100 11gq5'h nioq sb trov paqolonne 1181Pap GA OU ks etols iu9q 10 -20quiq P'IAauvesS sado ao, LL: vs pen had 199: :n9mobds' 1 etteb fly Don f 4 un een no 8 ss‘ upeut da sion ar ps 10 plantés aderites LENS faible pu" es 10 De dons te ROISIENEO YO CCFARDORIIOTTER 91 eo sAfTE Of : # 8 + mo 19 8 pad dutf ès ï | DAT PACE PAPNT mo Reuteri B acts Berre SR OUE US SONO TA | Los montostcoles ALT à RAY > Same RES oi D no xuyordmoneh sevisar 4 HO os és CUTEr mr He 4 19e A ouins 2ojusiq: 2b-eaxlsas | sept oL x ATP UT afp FE bas ; orodqeodq 2h 004 a Gariodiana © enter sono *0f-sf ts | rire spds'b Jnomonoilygèrai, 1a)2stitot | D 8hoi19q pen ib. -foie0/99' 1 $'upent 2sr6ilugèr de gflaupsi tusbnaq suusdo:mb 1ôt {ig RES AN 10420710 ; Je9n9%20leidf; 999 Jo ieiil enoids3fibont 29h me fl, lsbaoc 247 08 noïgôr 9ufr'baotjuiienos si18q 4 : Camus la base à do vue se de en société d’autres ‘espèces. Son caraçtère semble assez Ra sa ie « Pas âge . 19 Hoi RsIa 1 ED doux, car en captivité il es moins har Fab que la plu- || rou brun enfumé eSSUS ; ’un parbilæses congénères 15) 61 sb Joutmoe — 28x80 409 ste tt 9916498 8: “ab “0981 #8] sé eueesb-156. 9volà Snomoid 90012 O111Tle pertilion LA che HR solde idrox " ra Port ps FRE ea mrote “1818 2099 mimsO OT SE 29b iu199 à latètes oreillon re point} falciformé, recourbé en ni dehorsodans | sa moitié supérieure. — Aile s’insérant à la base des ë .Q54 | MATE] [1] | ré 1 ) GMée Lich du V, DATE) der CRUE on ip sé 18q omis) 95 mubnssfss of :elaiob | a de l'aya an iç or 0060; envergure MCE APbesi Rene ME: s1ebupo Le En hr ne a SI SEE Lo. se, ï “ Ts A reuses. Plus ah ondant dans le, sh À = / A teR TD ord ot ustlior vb ia6lfe Dee Hi 6°t ri ca _ eee "4 aoguol s1bôr a D iasièeni e L lespe pertili Lo type.du genr et. la ol baiq : nodaf4ssé# sdoi 9b 26q a] grande eSpê & de ob Le és A Ass, “ sit sich SEE SMIND à Hs ryorranol 95 elioi les. doive 8, Je pe fees, do lil sort à.une heure, Fra D ss SHESNNE S pi 2 po SA SOS no Most x MINS 1e che du S$ ne e la. n ui, pc po ur. S HE . Chasse d'un. vol raz. un P — Le, " as = + us = æ — pe à — Fi de PE (gr. nat). aire . Rte Le S\ jf SR squier q au 1 pre os Baht "5 JT. "Seine Re te dar haies, à | hauteur de | 5 PR 5 Dente ie caudale rudimentair se à UE OLA ee — 29, Dons Ne elibre.s| |f6is mème avant nt le, er du soleil,.is 5 ou petites; —selage brun, fapaé de RATE SAÎEA dessus, blanc ban fra qe es le £ euts, aulo r. des : "oE essous., $ 29/9 anoirègesV eeb eéiost af s Iup de . Li . ST a, façon, es 0 ; aux de, CHAMHU de. ‘ avant-bras = 7.0",040; 1 Fe abus te ï À nl Bofhi ee. s AA A je 4292; lête et corps; —=.0",0 050; qu eue, = 8 la Fe à nel ou ù pas HS orèls k fe, ? f bites espece. esi dispersée -par. FH la France ;à l'ouest ; Ps nent Phi iver, Î à De Ra J an$ Me , ? F4 eq | ra hors COPA AULES Fe sl rare dans toutes. les’ 11 é e x es SES es, 1 Les Fi gx ss x Se à où. | mn où sen ns ee pris trois Re Le He s qu k mb j os de Ds mes a sue Ant aires, p £ayes, à tuffeau du | (’ DIQ 61 19 terrain turonien, près de Villevèque (ane et Loire). ; ts e us È Aigues “Mori, ang | lé Vespertilion de Bechstein FF après l’Oreillard, l’es- ru “ Hd dote ed SE LANRUS ||. pète dé France qui a les plis longües oreilles. If ressemble eu e4 ur. tot Densôqgee 29b ann | beaticoup-ät Vespertilion murin, mais he Ad plus * | 158 dis nl A TenqRe che e + au quér leu ass, 1 avec" Ués oreilles: rétatiVeétili pi afongées, un! | faibl EURE ue Î pée plus. etes. et plus, oMÉlEKO Déateou (his! FécEUr BE Fe ‘80 Ta SE ) DU Ee ,dpaividus de sa propre ef ;1 brane de l'aile s'étendant beaucoup plus sur les doigts. 168 8h 851978 à I1 habite les arbres creux = sur : l'intérieur des forêts : 8/1 . clochers ni dans les “HR , dant l'hiver, ile, relire, come, les auires espèces, dans | | les maisons habitées. Pen- $ | les souterrains et les cavernes, et c'est là qu'il est le plus dc Se 1430 ou n RTE e$, À a lisière des bois, et dans | souve: nt d'un sa pe 5 es j armé ; SES UHR AP HO AAEN Le à jamais trouvé dans les alé est Fr et lent el re È 1e da: êlfbo :£XCrém ur HT à ||: facile de se 1 roçurer. | RUUDet e9itR {12 PSE af —= .9ni0txe biod co voilier H$-2H04HHt L_ 9h eu € uhjuellé acoil ai ir NT DANSE ARTE NRA ER a GE k £ US Æ NOR RER de SAS RUN ST Rd te D x A Re er ae. a nana Rs < mere — SR ee IPEUE PRES n _ — _— a _— ne nn ns — ame mm ee tee ET En + af PA OUR FA PRE SK QUO Us 2, ndistd HA | | 79 LS ENUUUSRD 5 AT (Vespertilio mystacinus un | | 2u02e9b 9 ol pe “4 à Le M | po )f log, : brpte 29 | Synony nie. — y espertitio ‘huimera lis Ba ill } 9. JIOQ'TI noi < sde eSU'UTO Y2arre | 7 Le ginalus de Plusieurs Fe gieurs ju de Fa | JP OT XI MORTOZIII 2 29/1À .201 x9 Ad1y099 f an facières. — Taille très pelile.: un la long ae | L'RORROET EC MAR ETTANE OP pig 29D ,9280 BI : 1q 1h ète ir son bor é 6 an ré vers Re do nr ER |! HD ‘’eUe29D fe )intu. L à d np #où HR OT RES. Al \ y & LS . ut NM Fi 32, — Tôte du V. mysta Pig. Oreille du V, mys- cinus de, profil (gr: SET nat N up st (gr. Rators ae à Et à doigts ; le ea HD se rs en ia iéihbrän at [ i ou JE pis OiTS en Ya nt du milieu dé l'humèf our | Enr Lau lite mé a ue fa Et t Made a sn 02 PU d'in bn | A ue or À Gùs dt o! Do ET ss Fa | bete ne emôtt Ï, ee. êtu" vatté DéuEdUD lon purs das in a | ét don! 4 ou pie is nu. “ne “n és M pour Ré on füt the d'aller les ÿ chercher àvec une pelite pincé: 2 Gérvais l'a trouvé en société considérable dans, la. eue dé Ja Mädéleïne, près de Montpellier. | e 29D 6D ‘svt EX. | tu9r2n1q ob 29410 an fé f Groupe des Minioptéres. Utd [TO .91021 : ÿ Genre Minioptère L f (Miniopterus Bonapär te). | HIS) 119 ‘18: of Cole. — Sommet de la tête bombé et considéra- blement élevé au-dessus de la face : oreilles séparées, courtes et larges, iangulaires,:leur. burd vexterne s'insé- rant près de l'angle, de la bouche. Oreillon semblable celuides Vesperugo ; museau large à proéminences re dulaires bien-développées : 44 première! phalange du $e- | COndEOW plus long doiglde l'aile très. Marre ayant ombins 49h oesd si 6 Jasrioenie oliA — 1H -Sir0f du tiers d \ drminale. Aile sn à Déous du talon ; , étroit, tous les or- | lteils de longueur ere. queue aussi longue que la tête et le COrpS, entièrement con ue dans la membrane inter. n a (80 a) a) {ftortc Formule dentaire : 1. — A _ 5 me lnoadédigtis he ntib gi SISbTES andere œréirroh gl 2iob ?C8lSeñté st FéptéSénté ën Félhée Dar de sb qui a le faciès des Vespériens, mais avec les ailés oBEÈrE" plus étroitès, plus longues et” sineuseés lé Vo à distingue par sa quéue très long 8, l'absence dé lobe nfhésé et 1d'Hrièveté dé Ta première Phalanige aw Kécond doigt ‘de BUS of 6), 1 ie ie ue là 1e el a a à 1S: rj : ue ést ol ri x £ “ Fa f chasse f “a Ds hi ae nan bien à PA a | près en Tourn0} ant, x sig ne ri Ha fun | un # ne se ane cie Et de Ci isiére x dé re ae au, MOI et $ Al un ds js. ss l'äfle<"énfin pr 16 Hombre et et x “dispéSition ‘de ses dents” STEP HO EK HD VESAUTES Minioptère de Sechreiber (0110.1-ig5 nipièrus Sehréibersis Natiekir} À oi agi ui ay ë gs brel 1 g10'T 28196 9" 129 Caractères. Ceux. du genre: ; en) ne LA Dies. sont beaucoup plus courtes.que,la tête. er--triangle pres- que équilatéral; l'oreillon.est;arrondi à son extrémité, in-. cliné. ou dedans, CORCAVE SU SON, BETA AReTRE SRATERE] sur, 1h 29! tr> pffiIQ J HA j ci gd Fi ARLAREE RE f10 clrot 29D rare tar nsb ig'etéils 319 3:00 ie y Le 3 fr SO Le ob à S'aetaE ds AE son bord externe. — Le Goil s'étend sur les allant du premier tiers de l’humérus au milieu une ligne Ze À — 552 LE NATUÜRALISTÉ du fémur, mais sur la membrane interfémorale ne dépasse pas la première vertèbre caudale: en dessous, l’aile est poilue jusqu’à une ligne allant du milieu del humérus aup genou ; l’interfémorale a quelques longs poils près déda | É racine de la queue, maïs la moitié de la membrane est @ôu- À verte d’une fine pubescence : une bande de poils fins et courts passe sous l’avant-bras jusqu’au corps. — Pela ge d’un’ | gris clair, plus ou moins rougeûtre dessus et ions plus foncé à la base des poils. La couleur est assez variable. , Longueur del'avant-bras —0",043 : envergure — 0",280; tète et corps — 0,050; queue = 0",056 ; second doigt = 0,090 ; 1°° phalange — 0», 012. Habite le sud de la France et plus particulièrement rs région méditerranéenne, remonte à l’est jusque dans les Alpes et le Jura; à l’ouest ne s'éloigne guère du versant nord des Pyrénées, où il a été trouvé par M. Dépéret dans les environs de Perpignan, et par M. de Follin dans les Basses-Pyrénées. Le Minioptère habite les localités sauvages et boisées, où on le rencontre, le plus souvent en compagnies plus ou moins nombreuses, dans les grottes profondes où se trou- vent les Coléoptères aveugles si recherchés des entomolo- gistes. Il en sort de bonne heure dans la soirée et se met en chasse d’un vol élevé, prompt et léger, qui correspond bien à la forme allongée de ses ailes. C’est une espèce montagnarde, puisqu'on la trouve non seulement dans les Pyrénées et dans les Alpes, mais jusque dans le Jurä, d’après M. Fatio. Il est propable qu'elle se trouve aussi en Corse. — Ses mœurs sont encore mal connues. (A sr) OFFRES ET DEMANDES ———— allan- Stachis Durdget, ; Ce en échange de plantes francaises, Geran licum, Bivonea lutea, Gagea fibrosa, rare celsiana, Anemone palmala, etc. x x * M. Bousquet, rue du Lion, 1, à Constantine (Algérie), | * * % RL 1 ge ds ser em cè bu de quelques PA ES C der à rares souffléès d'espèces fran- “eaises, Thdis Le au prix de Efr. 50, et Sphynx convolvuli, au prix de 2 fr. 50. Lu ci * Belle collection de Champignons représentés en chromo- |! lithographie comprenant 33 espèces _ parfaitement déter- | minées et, portant la mention : comestible ou vénéneux. | l Chaque espèce se trouve sur une feuille HS Le tout | contenu dans un carton. Prix 12 francs. | * , x * Collection du Pliocène et post-Pliocène de la Sicile com- |! prenant 25 espèces bien déterminées et 100 exempiaires, j contenus dans: des cuvettes et soigneusement étiquetés. 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SMS if ‘Histoire naturelle; ü amère | Dre | gratuiiemens toute demande d'échangé et Lo er SReRAAQUR émagant, de ses REPERER HE à Le 2 YLc os ST ———— —— AIT ri PTT | SE Te | # RER ir repose ‘sur un tissu extremement. dense. D'un | ñ % à Le D à ACADÉMIE DES SCIENCES “blanc jaunätre, à surface mamelonnée. rappelant | vague- o on bnere au sùnnes 94/95 TR 191997 jiét 2(OVS PWOY ment les. circonyolutions cé rébrales, celle m queue est SA Hqenovs euon je Mr néoibléSæoniten eogulA'b recouverte d’ un éiindernique Rompusé d'u une € > couche rs te 9bô9 2n0vH0oû 210f SUP Enebé sjnonèn -profonde ay ant les câraciéres dè a cou che muqueuse, de}! RE siaDeulg.dérée de LEA Cine il 4 fige féharbonnetse | l'épiderme, et d’une couche supérficiellé à, à cellules lamel- AE Pchadsineierrchfié 8 NF Bt109 ne 192 eo ètq leuses,, aplalies, polygonales. Dans cet épithétlium plon- Donghi + e1882 gent ‘les crèles du tissu lamineux sous jacent, qui se com- |! HR note : M. Feltz ahnonçaït qu "ÎL avait conservé Re accinde | portent à la facon de’ papilles allongées. L'épaisseur de | ê Sept mois après, il leur-mocula æne culture dé charbon | cette muqueuse esl occupée entièrement par des cavités ? Il Les : closes, sorles d’ ir Fr 2h à sa papene plus |. très violeñte, en mème temps qu'à S six x dapins frais. | be rboh : ou moi entre elles. Fe six lapins Vaccinés 1 ne prése : cp A CEE 49e MEL 4 nr ft méduer HD, tl ét restèréht bien ortants: tandis que les six témoins périt | Ces aréofés sont Lapissées, co = un épithé- né bout-de trois-eu quaire jours.[M. Feliz ; lium dermique,mais säns papilles ; celui-ci repose sur une ; rent sat ae au me cor 18 SEP remièts lapins | | surface Jamineuse unie. Sur le vivant, ces aréoles parais- renouvelda méme exp | ééntlétresiiemplies d'u liquide;let:la muqueuse n6 ren 5 ét six nétlveaux témoins, avec du Sang charbonneux, f _ neuf mois de distance, soit à dix-sept mois de la arms | tion. Au bout Les trois ou quatre jours, les témoins elal tous morts ch neux, et deux lapins yaccinés survécu nt Sens À pra dé” “signes "4e ‘Gba on. La ‘férmetdans sôn épaisseur aucun follieute elos,: Saris se ! sprononeer sur l'homologie de ces cavités, des auteurs de ! cette note fontremarquer: lque:ces cavités sont, d’une | façon générale et au dire d’Alderson, rejetées à droile, du | as côté opposé à la narine communiquant aveelévent;2"que f re ji a pre NE y niuS utres cétodontes (dauphin), le voisinage de l'ori-| 2 Ace) manne te FA Maur de la sn ste TS Aer 'péfforée | CARE LS &\ qe néûvélle pins suisses | ‘de cryptes nombreuses, environnés de follicuies clos ;au-| = rés VF iEnt tua 168 dons ao ets er 00 de motisollo D: “dessus, la fos$e nasale présenté uné surfate qui $e éonti-| Six ar Sen ete éEn se 1° As à PEue avec celle des sacs de l'évént. Ne faudrait-il donc pas : … | | | voir dans les racines de la voile l'atfalogué "dé la région Er ‘ postérieure de la fosse nasale droite, et dans les réservoirs: | | s me si uepet & tués plus en avant, l'analogue de sa portion lisse, sé-} 9b bo , ns G de 9€ Sr S1 P ’ i purs on en98q01n9 9 ONHEQNE 19 sms iparée: des AAA de l'évent,; ou, ne. :$? hé oUVEANE que p° par un!! Bi ro | on A de, ge grande réset- 15: eurs À: “élueider. sur celle, question ; serail:On, € en présence M. CE ge a a nt ea cette régio ‘4 \d'unessecrélion non,glandulaire, d’un..ord sa parisien | _VOirs qe ab : commepar exemple la cire des, abeill les? Lu IVANEAOE ch sahtone! es 29b sit sy joli stat à ë à ur “arts 1066 strié hs PE Ale A MEME 7 DS am PERRET ms . AE PTE ÉTAT OCT nhadihrpréiéimntinlient mettent - - e pm Enr ga ST A ai tdi oo 0 BE? NA TUR 4 LI SITE A $ [IFOYT e] WE le A PRÉRET M ‘pe re role: — Note de M. L. Lartet.. f M. Mussy avait nb ik et Saint-Girons, dans l'Ariège, un terrain Li” di appéèlé prudemment Schis- les tenant la place du/ler rain OU‘ ler, parce que sa posi- tion était inférieure au) | ias, et sul érieure aux calcaires phylladifères dévonie vert aucun fossile. MA | Rougé, instituteur à Larbout, Vi lage situéau milieu dleteite zoue,-rencontra de nombreuses empreintes de fossiles en-défoncant son jardin; c'étaient des spécimens déformés el, écrasés de moules intérieurs d’Encrines, de Polypiers ef de Brachyopodes. M. Lartet y découvrit à à son tour des Trilobites, des Posidonomyes, des PRIS à Va ‘h nombreux Productus. La faune a ées schistes appartient donc au carbonifère inférieur. S I] Safitse € rapporté au Productus EN he TE is Prôtiictus BA sas Ja Séction des Striali, et tout ! au gro pe d mL ya anteus, . care ractéristique du ct in ae En net es (Ph hi line ps 2) des s Brackxonod x 'ÉHioides à ci rot das le, S= > arhOU, qU FOpIÉ- Der sn “a as oh ne ne 93 Fe ont i ils DoE Sépar sent sur les calcaires à à le di | otagé de la édione pri- a ar aires \ dévoniens parait iergiques sur les couches " S auraient préludé s. Ils E areont HS reposer en: SN name à Larboüt, Comme ra - Bastide. de-Séran et à Castelnau- -Durban, Sur des ealcair à Atrypa reliculnris, des schistés ét! prauwackes! Sp: _rifer; enfin des/schistés et calcaires à Cronetes s ab 0 _ lata,-qui paraisent représenter, dans ette région, le“ dé- | Rien inférieur. La série est orales FO A où comme (oÏaèt sl olidsf [el Fo pes [usu WU sselet. ; v r APS re Mess LE ENITON ete fn ‘ CAC \ « g” Frrorrirans ts OI DIOHS 9160 CONT AO OL FAST ET 5 M. “'obtle gyptote VW 1 fes etenr SE: ” OIIO EE dans les. LIgr TRE SUcaires. raNote de ) M. -Pirpafait. a fixe; M cs cat de.34,7; pour .Lepidem drone: de 35,3 pour Calamodendron: 35,5 pOur Megar sé Di POÉ POUS À AcNaplenÉS à 3. DiPOUr; PSarantus, 122 pour, Condaïtes. Le résidu fixe (complément pour | mbres. précédents), range. les végétaux, précé. | D ; l'ordre suivant, . en commençant: par. le, plus fort : E Lepidendron: (65,3); Calamodendnon: (64,7) ; Mega || Ryton. (64,5); Piylopteris (606); Psaronius. (60;5).el Core fe dailes (57,8) Je, coke: donné, p par les trois; premiers ei | bien aggloméré ; celui. A8; eu uiral. esLoun peu || Dar ouf et) celui de..Cordailes, ASS EArc -boursouflé, Je ue, de. la hpuille et, les, circonstances, diverses.quiont | . à.sa, formation n'ont. pas; seuls influé, Sur SES PrO1 priétés ; lorsque toutes ces circonstances ont é identi; 4 RE fe SIOSRANER, PSRRERS Ha ue a ais 4 5 = +. = à ne + TA Hoaq AN soit. Rpne ee: la MÈRE: PAUE 100, le chêne a : 0,15 de carbone en moins, que:le pins 0,18 d'hydrogène en plus ; 0,28 d'oxygène et d’azote en À plus ; 0,05 d’azote en plus; même quantité 0,37 de cen- | “+ HOMAAT 20 2XAÂTAOMIHO em | duen T-74:51 164 OÀ * * } HE Origine des os et-d2s vies ferrugineuses | En analysant des-roches’desirégionscà phosphorites, || - M. Dieulafait a obtenu des résultats intéressants que nous . allons mentionner. Siçes roches.sopidraxersées par des eaux aérées, il se formera. de l'acide. sulfurique qui atta- Pate la roche ; L AHATES ARE! Dee a gulieu pendant temps limité e éei riode RARE Les | Le Ré dé InohHséhe à eu res à phos- on été Rem btres Sa Pépoqué où Du sont. époses are Hé sa : BH au à Hassin de Fi, QC ProveñeS 6€ de tot 1 réBton mériaionilés | On' Sant que Fatid carbo oi Ha noce attaquer | 18 F6 A ‘caléätres| MP ur à CUIRUIÉ et < constaté que! | M sans do a et aie | re a dns duo eau acide sera en Puoe 0 ROM Oo 2 -Surila ré à La #alure des ° de'M: Ad. ob 19e10qib enon anoivyoQ où aU0/ — ne utest “3 EE Seth it ere ot up ,999q89 nas é re de dix-huit, ‘échantillons, “bien Me ir ‘ERA et de et ed si Une Comp tion ser one; hydrogène oxye clos.a-donné ; d'assez | m plie Tab PR pr Noté" | uer l'ori ine d ta RDS dl un FL: a AT PACPR Ra 20 La € ba def al de 6 FEnée af: 11e , ? es. As lil es, [If 2€ ap )5 ERe if : “oh plate AU À qu vi is AS RE pus RE (ie ut 1e . ne te ; ne nr ds Ed et comprenaut-des Cata= | _ shodendro op 1dron; Psanontus, Ply-t| chopteris el, | Mepaphut lyton Be ‘donnâs Gédmaion fais | aP0on 3 e ÿ de, ma pue sé se ED DRE ai AB RE EL E TA RE ns! combinaisons vélahiine Sue ganèse, nickel, c mineuses sole acides, agissant E ar x ee k ARE A ENTER kES, RÉ D D EE à 2 6 0 Ne PR TRE p Let [Fe nan elodie gymatières bitu- arbone. Des eaux SAONE \ A ayant < cêlte DO PORESS 4 on he ie 9 ré Poe < lances. volatiles, et le; résidu À BTE PTE ee AD INA POI A LA STE | _ … DIèS filtraïit Atravers° CR ordi: näirémént à la ‘parti Süpérieurel Danse és du po phate de Chats dissdus dans Me BiR 4608, 1e phosphaté sé Héposeral let au Tontael du Calcaie qui satrera V'abidé libre se déposéra "Su SANS parois es cavernes! au contact du là Foch El en black! Lé fer PAIE! Ve HAL banbse! le ob me te cuivre for Bb Ve: l'acide Puce ‘au calcaire) des composés de HE tR RE _éftätios posplioriles, et les phésphio® f5a: 0} A: rbgetto lo AUS dorés de ces diVers métaux, Cértathés p phogz phorites n'ont pas dünné dé tracés d'iode 21 'préséncé- de 2 ét done pas inthifement née a présenté” _. hosphoré Ye 100 2091881 Aypetol ; 25191 ra divels ea ha acte br pOssib bei l'hypothèse que és bg 0, des” " latéau EARANFES du sudouest le la PARUS Ont étE pour la Plus EL AED paitie, Siôn pour H°Etatité, SELS des FochES éHbMissa AE sous Vaélion' Séulé des Féxtrions Hu dé ta vo 16 Hamid!" 19 one SR. ph jo an5eyxo"b ge. 0:51 n9 : ct} bte ‘6.0 àjifsup-omôn : 2019 d9 st0x5"b C0 LES CHIROPTÈRES DE FRANCE Par le Dr TROUESSART À (Suite et fin) 292 sr 2SNTQ TD 2 RON ONULONY 29H SHÉQITO) ST 2H FAMILLE DÉS EMBALLONURIDES “FRS SOUS-FAMLE> MES MOLOSSIENS Jrs2 {sas ni élon sup alnseeooini 216 He eob unoidos tisisiuoiŒ M 0] -f199- 90 Caractères. — Oreilles, soudées par leur bord interne entre elles et au front jusqu’à une courte distance du nez, me À, \Vrr Véx L 7 ECS SA (/ À at { ({ Ve 1h ÉCTRAe + CES 4 - ” efIS ,8(U10"T No fromtarsbr sb 29 TITI l'201 idot#feshb rot ACT 1 286 vr res de: DDC laccrüché; aix ! nt, œuue caverne (1/3 de gr. nat.) rabättues comme une visière au- dessus des. Yeux ; le bord | externe de l'oreille } présente un anütragus lriangulaire et AAA 0 || bien distinct. Les males ont une pelile glande dont. l'ou-, JO ei [D (FL vérture, placée $ sous lé £ou, au- “dessus du, Sterne ENS en “ cacliée par, Les poils. , ‘aile S ‘insère au liers in NOT À nférieur qui bia. Pelage di un, brun leinté deroux orange, à avec la pointe. des, poils. grise, plus glaire en dessous. 7 Hi un gi ji noirätre dans, la. variété prise, Sp le Aura do nait Gal ati al IS fIO ch 299/HOfTTI JT. Cr j1q 9boi15q À ob té sion aoiaiti9e Jf818G- 2015110793 fe eadouos 29! iQ 928601 81 .91ibp At 29h 997T9X9 TIOYE 25) 150 genre Matésse 0 Nyctinote où en0lS | pô tuaisrcr teidos 29b &s1brot -$is {5p 9up nee Eco ep iOt 98 Îi (290108 XUBO veeuM .WM imoh 1049E SES REY VS inebrrs oi LoDHOpE Si JOT ion ERA 2100 1 SI BSAWD dl .zotiorré | b- et: tentbe SI épai Bit je eo do Sjiquit aqmuo) AU -soabianos 1 spèano: Ne delire, : es PS AREA Ù 2tvoilis'b Does TE MO8S Smimos 28191010! interfém RUE ide, É ENS AS Us 335 10 OF GE Fit.31 ne. Mot 4 L@ : né 1 (gi mat:)7 cpltg ne Ang n nn. Jeu 7e sg CASE eo HS 291 { NS: 2 \ $ lo apro2-ahiohitzr ul Ru Le pres fn oreilles, larsement.spudées par; Lonpueuss: de. TRÈS Es 0,058, têteret.corps = d interne, oxeillon. çou rh RER re SES) | |0%,078; queue, + 0°,046;,parlie -libre des las queue. fu di dépassan ms BT9Sn ER ugment,, le be; ueo no ÊTES Supér jeure ires exlens sible, et, plissée, NSrH eur BAR SNOIGID Do 14 Mes ST SI 0’ 10275 übia, + Hd ds FF" 364 OI TION lee Habite FRS région sdit t et l'Italie, maisn ‘est commun nulle part. M. Gustave Schnei- RARE RE TR TERNRS 5 oi192 6 { VESspas gene Formulédentaire : 1% °C. Lez 2 22 ou no aire Ty a sf 28 6 p19e- 9 Re. N69 HILL ‘b 20 9h © GTS au L tt nl he £ prés sde FR u di sà la mc bi] DAS u ni ar a. "qu € ‘a REC A it iQ Ne His és pa ! ten At AE L. as dE din nur ins pur és l'un rs) Re 159 LIN de qe % ee Dit se. Ô e genre e tn TPE ésgnte é,çe gent 941 Re eñlie * RE RS + Lang Môlo £ : 2 We nt a de fa ne À ont $ Se :6iffe0qnon eu ve est JG ax se) dE, 3 ie 14€ he SAR 89 te tou. SIFTIS 1. po JsA9in ,929084 eofd {yioe BOAT Tue Jnseare 28 .29DI98 4) ar RES jar afro isrtiduro! fl Von ei néprogriseus Sama. vo + al der l’a pris récemment (1870), près de Bâle, au nord-est du Jura. 1 est donc DES is il se montre plus ou moins idi-dela France.et.particulière- | Iment-dans, les Alpes il doit aussise repeontrer en Corse. -- Nous ne pouvions nous dispenser de signaler iei cette) espèce, qui ne figure ni dans la Faune de Blasius (Sauge- ihiere Dévisentañas| 1831), mi dans celle a0-M. Fatio (Faune dé Suisse, 1860), lel qi potittant à été rencontrée, depüis la p UV VUS LL LEARN LE ques dd dans les tes. Lors cet DititOd à a ri toc D RSA ON ee ut fe ss Prat hace os à faille” ne rh a pu He, à reconndit at premier coup d'œil à: ut + = dogue,! æ$es oreilles rs re K 'éts Le = ne ; FA ARTE Fr eggt ou Meme au om ent 2 n 8 4 ÿ à 2 \ comes A fal:IA LE NA sus me | ne tn menthe me — 2 » —— FAO Hroftofdo eslgrofh 2sffiuol — " pnuniist2zn :1EV par une-sorte de visière quicache.le front, à.ses lèvres plissées, à sa queue épaisse et, qui dépasse:la, merbrène 7 Fuel onre da moitié-de sa lon scnt remarquables par: leurs: ailes. très dtroïtèe: ee que le doigt du milieu soit très long,,.et,la faculté qu’ils Sara de Jes re sut Favant-bras plus “complétement que autr PAPER omaont se ŒECALIUCIAR serrer 1 long de la. queue PEULEE < * Fig. 38. — Tête du Motosse de SE de profil (er ie à la facon. d’un parapluie, et l'animal la dirige en avant et en;arrière, ou bien en augmente eten diminue l'étendue à à _ volonté : de cette disposition et de l'insertion de Vaile au . Hbia, il résulte que les quatre membres sont bien dégagés et que: V'animal es plus, agile dans la marche quadrupède que la, plupart des autres chauves- -souris. | Mais Ja grande étendue et l’étroitesse des ailes indique aussi un vol rapide, et es mouvements accessoires que les Molosses peuvent leur i imprimer, ainsi qu’ à la mem .brane interfémorale, servent. à faire varier sans cesse et avec beaucoup d’aisance là direction du vol. Les insectes Dies plus rapides doivent les éviter difficilement et leurs lèvres extensibles leur donnent loute facilité pour les . denis. fortes et pointues leur permettent dé percer àisé- ment même la carapace des grands coléoptères. rande puissance de l'aile du Molosse de Cestoni est rehablanant la cause de sa vaste dispersion dans le bassin de la Méditerranée et jusque dans l’Europe ceni- … tale, bien qu'il soit rare dans toutes les, localités où on : l'a observé. L'espèce a été rencontrée depuis Madère jus- qu’en Chine, et depuis la Nubie jusque dans le nord de la Suisse : il existe même au Musée britannique, à Londres, «un individu que l'on a présenté comme ayant été pris à ré File: de Jersey, dans la Manche. Celte capture accidentelle à une grande distance de,sa. véritable patrie n’a pas lieu :… de surprendre chez une espète que ses ailes puissantes -mettent dans.les mème conditions que beaucoup d’io- seäux.que nous, Voyons ainsi transportés par des, coups de vent à des centaines.et, mêmes à des milliers de lieues. Le /œhn, ce vent chaud du sud-est qui souffle à travers. ‘les vallés des Alpes a très bien. pu entrainer, ce FAyrpière idésque dans le nord.de la Suisse. littoral méditerranéen de la France, aurait beaucoup : moins aneu der nous Re Il est singulier Fa on ne | ‘une chambre du deuxième étage d'une maison de = D Liber du Molosse de Cestonien 1 Provence et sur le {| fossiles trouvés à Saint-Gérandile- -Puy (Allier), et dé- avec les. 0S correspondants et si caractérisques du Nycéi- | | _jours le sud de TU ll temps € en captivité l'individu pris à Bâle, en 1870: 101 | | 'partoüt, mème dans’ les ae méridionales. L ; de Bâle était un mâle: : ::: nue ‘farouche’ qu’on ne pouvait le: toucher. sans qu'il mordit . saisir et les empêcher de $ échapper. D'un autre côté leurs Mis dans üne cage àtreillis de fil de fer assez serré; il | “cida à à le faire manger de force, ce. qu'il.fit en lui fourrant | des mouches dans la bouche et. enlui maintenant le mu- |! M: Schnéiderput le:laisser libre d° aller et. de venir dans ‘heures, ilétait éveillé: elenmouvement ; fans l'intervalle, ! LÉ criait Rén que ersqué il voulait manger ou quand ‘sa cage y ail. pas 6 : dr améneront Sans fire sx Hem CRE comme l’est a le cas pour ‘d'autres é8pèces quel nous. ‘avons “Eee re (FR92 8} Aude KA 6 qui: a Fappôre 4 b'nistôtre de’ cette ait f, M: A DELTNE je rappellerai qu'à lépo dque tértiaire! ia existé, en, France des Chiroptères probablement très proches parents ‘au Molosse de Cestoni. Plusiéurs des os crits. par M. Filhol, notamment l'humérus et le radius qu'il rapporte au Paenÿeteris robustus Pomel, concor- |||| dent parfaitement, par léurs formes et leurs: dimensions, PYÉT: À le ie rie Les “de encore de bear Les mœurs de mA eapba ne nôus sont connues ae J par ce qu'e en dit M. Schneider, qui à pu garder quelque C’est le 27 octobre 1870 que cet’ animal fut capturé dans h cette ||] ville, dont la fenêtre était restée ouverte pendant la nuit : il dut y entrer pour chercher un abri contre le froid qui était assez vif: HL était en, bon état et bien pourri comme un animal vivant” à l’état Sauvage. Sa couleur remar- quablement foncée frappatout d’abord M. Schneider : elle. indique un :animal, habitant, des montagnes et lui fait | supposer que l'espèce doitse trouver assez habituellemsnt il dans les Alpes ; les exempläires des environs de Florence If] n'ont pas ces teintes foncées, et ceux du sud de l'Italie l sont encore beaucoup plus clairs. Maïs l'espècé est'rare | L'individu !|h er # SE PRE UE M ——— DR de AU dE Au moment où on le: prit Pan) était si sauvage el si ||” avec rage, et ilchercha tous:les moyens pour s'échapper. | réussit. à passer au travers, bien que chaque maille parût | à peine assez large pour un: animal.deux ou trois fois plus 1h petit. Pendant six jours il refusa obstinément toute espèce ||. de nourriture. Au bout de ce temps, M. Schneider se dé- | | seat fermé, Après! ‘quelques: essais, il se décida à mâcher | et S’habitua très bien non seulement aux mouches, mais Be ; aux vérs de farine, à la viande crue hachée, et il but aussi L du” lait! A partir de ce: moment. sa férocité tomba, et | Son cabinet, la porte de Ja cage restant ouverte. Il se lais- | Saït prendre et Catesser etrestait yolontierssur Les genoux. Le malin: jusqu'à: dix heures, l'après-midi après trois. il dürinait Süspendu par les pieds: "Ba voix de:ce Molosse est un son clair, inéoliques sem + blable au grincement d’une grille, mais. plus. fort. Il la } |} faisait entendre chaque: fois qu'il. ‘lait. en colère et. qu'il! voulaif mordre; plus tard, quand il fut apprivoisé, il ne a "2 à DATES LE Ds AE né ‘Feuilles alérnes, ‘plus ou moins rapprochées, molles, + Filago pigrhiate Cavan:t Ze. I p.28, lab..36, non L. ue ‘quéés, ‘inégales, LE.NATUR US. ALISTE FPRL 0e Rs 20 0 De 7 ADR S ES es | PES ë ff » x ee 557 ane était fermée ; Si iLétait, satisfait, il se taisait. — L'ouie semble. très.sensible, car l'aninäl co mmenÇait à crier dès qu'il entendait les pas: de M. She ayant q que celui-ci æeût-ouvert, «Por quand. À 1 il entrait eat dans Son cabinet de trav es :1Pour.boire, n FE tout, le nuseau dant sie Ko -et gs qu'il PTAqN ap il RUE Ayss quelquéfoi : GLGI ane de 21 old£s Fe red ne facilement, ‘el. 1règ ile, même sur les sur-| ces lisses, et en: tenant, toujours fa tête dressée el la! -queue-recourbée, sur: le dos. Pour grimper, la queue sert d'appui, l'animal. Ja tournant. en dessous : dans le repos, dacpaxlie libre dépasse, plus ou moins, suivant q quel la mem- FAO LC FOIr “brame interfémorale, l'enveloppe tantôt jusqu ’au tiers, | -tantôt jusqu'à. la: moitié. Dans. le rEpOS, les. oreilles sont, complètement rabattues en avan, mais dans. la course ou! le vol.elles.se redressent, et alors on voit bien les yeux. _ Le voln'a pas. semblé à M. Schneider aussi rapide 1 ni aussi fort qu’on pourrait: le. croire d’ après l'étendue des ailes, -amaisil:est, assez, difficile d'en juger, d'après un. Rat 2wolant: dans: l'étroite: Col d'une, cha mbre de net xpAres de; as {cl Fr | DIKGNOSIS D'EXPÈGES NOUVELLE if 1 LeOUR LA, FLORE DELA. CPANINOEE IRÉRIQUE | ire Se dd ROUY rod à RAS sud 610 209 ns a Mo Te hr | big ebigua, D 'QProdr.;N;p: 458 os pro rot Fi Madrit.. p. 402; Willk. et Lange Prodr. fl. Hisp.,H,p.64 ? Plante mr pic. ch gi rameuse dès la base, à ligé | , À namoanyv Lt fé nanan X asveir anis”, Où bouché ‘dt et ‘ascendants : au. sommet; 21 plus rarement ‘un peu: fermes, tomenteuses-blanchâtres où grisätres, spatulées ou lancéolées, : parfois pliées, aiguës où pnucronées ; les: florales presque semblables aux vcaulinaires ; mais plus alongées; aiguës. imbri- à peine de moitié plus longues que le glomérute florifère. Calathides plongées jusqu’au del de leur milieu dans un tomentunr très fourni, rapprochées ‘en glomérules terminaux. Péricléne &-écailles ovales; con- ; caves, largémént scarieuses sur les bords, à nervure. dor- “sale d’un vert foncé ou brune; toutes contractées euh —'hcimen à peine plus court qu ’eltes, généralement arqué À *'apiculées,/sagitiées à la base; à corolle tubuleuse-filiforme; ï pubéscents oéNeneléss ou b 119 | ? ceutè espèce comprend tros variétés à tue isaiet À (81 14 ÿ A VAT. ag ReVtitéeNateraliein des as ù _ ve - en dehors ou réfléchi; rarement presque droil. Fleurs ceri- trales hermaphrodites, à‘corolle quadripartite, à-anthères { lu ten VVOUEUD Ss aa don da OST ER IN {er Roue 1885 et 3 févr rier ASS. fleurs extérieures. femelles. sen ordinairement..exsert, - é primés 7 À 4 Var. Castellana. — Feuilles florales oblongues, obtu- Siuscules-mucronées ou aiguës, molles ; calathides à écail- 1es Yelues extérieurement, à acumen blanc jaunâtre. Hab, “2 Esriexe : Casa de Campo, Altos de San Bernar- ou Snaeerat Fos Lumens nice nes Lazaro, | gift HD fero IfF+ Var, photons: —'(#, Grebolahi hèngé: Pugillus, 4 p: 119; Descript. sé 2. ‘pe 13, tab. XXII, fig.1.— "Elasiocarpa Lange eæsice.) Feuilles florales lan- céolées, aiguës, molles ; ner à écailles glabres exté- rieurement, si ce n’est au sommet légèrement pubescent, à acumen jaune. Plante plus asie, à port tirant souvent sur celui de l’£. asterisciflora. - Hab. — Esraëxe :* El Eécorial, Buerté de Guadarrama (Lange, Torrepando;/ Levier, in herb. Rouy) ; Alar cel Rey (Levier, in herb. Rouy, sub nom. E. pygmææ Pers.) Aranjuez (herb. Boulélou sec. Willk. (1). — PorruGaL : Barretos pr. Portalegre ré Schmitz, m herb. Rouy, sub. nom. E. asteriscifloræ®* Var. Gallica. — Féiles ‘florales Pancéolés aiguës, un peu.fermes ; calathides à écailles glabres extérieurement,si : e n’est au sommet légèrement pubescent, à acumen . | argenté on blanchâtre. Hab,— FRANCE : Département dé la Charente-inférieure ; chaumes de Sèche-Bec entre Bords et Saint-Savinien | _(Foucaud, ; herp. Rou Os, I. — tingue du premier, surloul par ses feuilles oblongues ou 1 : p | É Cavanillest dit prendre place entre les | E. pygmæa ET et E, astériscifiora Pers. — II se dis- : lancéolées, aiguës, moins ‘tomenteuses, les ornés moins. (i, florales bien moins 15 ailéh ges: non HUEUEH st téhétios | que les glomérules florifères, ceux-ci presque une fois | plus petits, et les achaines poilus sur toute leur surface. Oss. IT.— À. P. de Candolle a réuni, dans le Prodromus | (V, p. 458), sous la dénomination nouvellé de Evax exi-. qua, deux plantes tout à fait distinctes et de régions dif- | férentes, en en donnant une très brève diagnose. L'uneest | 11 le Filago pygmæa Cav.non L., c’est-à-dire l'£vax Cava- | it nillesii dont nous vénons de Lnneblée caractères ; l’autre : | est le Filago exiqua Sibth., Micropus exiguus D'Urv., espèce orientale à laquelle on doit rapporter en synonyme lle. nom de Filago congesta Gauss. (in D C. Prodr.), de Sicile, que Gussone a lui-même rattaché plus tard, dans son Synopsis floræ Siculæ, à l'Evax extqua. Or,cet Eva rt exigua, d'Orient et de Sicile, appäarlient nettement, ‘ainsi | que l'a classé M. Boissier dans la Flora oriéntalis, aux “espèces à feuilles florales égalant les £lomérules où plus. courtes, comprenant notamment les E. discotôr, Hetdret-| ne | chit, erioSphærd«, perpusillà, micropodioides, elc., tanidis | que l'E. Cavanillesii fait partie du groupe des espèces à! feuilles sensiblement plus longues que les CE le | écailles longuement acuminéés. fs Corume A. P. de Candolle a adopté le nom: hpétique du LE exiguas se et du 0 Set É Ur: ve pour, Hisstlanar "6. RE 1SIHBT 94H “ -{ero Hit D unes L Fe ; ñ Us » RAT AL A RU SR RES 171 PES AT ee NE TS L NL ete: Fa HOTTE É % è * NAS LES LME : L AIS c : ; CHE + l'E ; + n AT GE ù s ig i | 6 4 ” Ÿ à | : Ë ES ë à ” + £ f $ 3 rep ' ae : A EX REPORT ART T PE ee APR - - à = : s : F = = DE D + sr eo a item op cms en notre ee eee eh sam» We AE ARR ARRET | e NÉE" PL RENSUESE pr 4 de à se Otrides et, Lin 2 ue rem roe A A 2 à im AN lé pr O6 dre : NATURAUE Lo classer avec raison sa plante dans le enre Evax et en faire PE ecigua DiC.°66 derfiés nr doit restér’ à 14 plante orientale et sicilienne, et la plante ‘dé Portubar. de ét dé Franeé dévail AËs 1688 Fé8o6n dh/alfre! Ho “Os AN, LS Ur éKarfièn attentif dé nombreux f HU qd” A Cürpelina "Lange 4 démontré qu'ifn'était pas possit ne dé-séparer spécifiquement del Evax ny) me Cav., ce qe M°Laänpe sbupéünniäit déja dest864. (0 de Ÿ ps roi on ANSE OR VS pete Po Oss. IV. — M. Foucaudm écrivait y 4] peu dé tapes en ere dé Séctie- Bec à étudier, de à Ho YEV 329! RÉ {1 on dUAUIES pfATh ds PNEU CLIS AU NAT UE je‘crôïs donc devoir signaler Ce flil aux botanisiés du dé la France. ‘Peüt/être ontiilg dansé pare où trouvéront-is autour dé’ chez eux cal une < dés is variétés de cette intéressante esp si si fac 3 L reco - naître à a ù es achat PEN où hispides : p bn 29h) arD! yvibai ap HO HiNrohc esupioup sois 9vuort $ flO {efHis qu D LES PARASITES EXTÉRIEURS DE L HONNE 23113VUOU T3 3 UOIMoARS 29195 915 320% flo f 91 ? are A ne ar UE M s'aflaqu Re . ns recuçillt. chez: cerlains auleurs. bôn onibré 146 trènscignements, que n rons pas de PET onnér en leur lieu e C'est parmi les Articulés qüe nous Re tous ces, parasites. L'o rdre :. des, Diplères en fournit quelques- us qui, £ SOUS “ $ meurs qui ils extraient du COrPS .de l'homme. Les. insecles OLLEII9È ER A V1 gf Re y ent: ) in D IBO LE SE" PSE iYers étais, ont. besoin RO: vivre, dhu:: RNA les Némogcères,. . Us son! Lsaragtérisés par des;an- Le tennes fi de or mes ‘de. qualorze arbcless. aussi longues que A SR t Ie lhorax. réunis, el, hérisséss de longs-poils. Leur trom Fa, AyARES , renferme. un. suçoir AGérÉ, COMPOSÉ: de d'écales Hot fo aan leurs Douises S9119 to el : T9 PIB NI ÿ RS: Le. Cousin. commun (gutez pipiens. Lion, )elang: de. a 6 ne Lars >É0TPS: grisâlre, : antennes;;brunes;palpes: bruns, thorax gris jaunâtre, avec. deux lignes :brunësil ajles diaphanes, pattes RAURSS ap pare) la ping curieuse der 1Co exté:! 8 PT XF: } 142 ! » pit J'aUDe T rieurement, tte ouRe à siphon, terminé: unx {} par un CUT n'esl que l'enveloppe du suçoir. Celui- ci ; bien que très; dédié; cena us (IRD 1 5 ant Ka 2 Sp{ ar paires dontles deux du; mi Qi ttont-a.1 " ois + UE ke, J x HU Le ND 44 es dentelures diri gées ler! sarriära Qi juandi le:Cousin: 7} 9 2fB80 Of de cét ordrè D Hellement of GO) Là eus ailes, RUE aun 8 de ER 3 ayant: touj 133 mi jours Eu Su PSISTE a À { AE: Te j A, iles qui ont: 'eçU 15 nue LU ont autre, cb a -$ paire. ie ihenlne. Lour “bongbe est, formée d'un. :. Ïr Aer ee sh res of RobrS der, d ailes, r réduites à à.) — + D. ds d me 4 AU PTIT FOUT for de trompe Anne ae ca insec gt ént à familles de € cet 0 LL Jasviye of 1! se piquer, i il, appuie. ! le. bout du fourreau, dont: nous: venons, de, parler sur la, parlie, de. 124-peau quil : juger} plus facile à percer ;:jet, À mesure ue; Son: aiguiHon::yz | (pénètre, on voit. e fourreau s'en..séparer -n;se-eourbant, © ne que la, partie sn qui pose sur.-la pear chti ce, et.finir par.,se plier, en; deux lorsque l'aiguillonp st10 Paiement enfoncé: d dans “aie La piqèu duv cousin - a légère, né jure ns.elle e ’eHe est cuisant ne à ell malal ensuile.la plaie avec.de d'eau fraiche; Siles.piqüres sont: ROUDrEUES et { rapproçhées, comme, il;en-résulle lors: une grande inflammation, il fau recourir, AOREREENRIS Le re FRE she piqiteso ) est.isolée, est. de pressen.ou.de sucer la partie +J Voir. employé l ammoniaque. *obrisTa on 99 29 usin. 7. DRE surtopt, à, Ja.surface des PUY Mivent.sa larve, el sa; nymphe. Les, nu Fpopeut ft la, surface, de. ces |eaux,- setmême, croupies, el.à mesure que.les œufs sortent |: de le eurS Corps; £lles les placent les uns; à.,côté desautres.» le. , manië re. à,en. former _. masse, Les. larves, ont. 1 a tête arrondie eton distingue leurs antennes ; Jeur, thorax > supporte latéralement des.sortes d'aigrebies, leur abdomen si conique ef, beaucoup.plus, étroit.que.la parie anké « iure...de J'insecte.. Ces, insectes. produisent, plusieurs. sénéralions par -année, car. ils .accomplissent-leurs méta-. norphoses dans l'espace de trois à quatre SOMAÏNeS,ére j9 Nous,; Gilerons; encore parmi les Cuex deux espèces :- ADAUR Seule: fera de du, Brésil, et:Cuem08 1 ; Rob. Ad eu) de Cuba; ces,;insectes sont très! surlout pendant la saison des pluies. 04 241 Rens parmiles Tabaniens.deux:espèces nnisi-: : k Ne homme: Hæmnalopolapluviatis et: Chrysops cœcuoi jf ete Les, sn patois sa aa sagbion des: o7 fl Up eure à celle da £r RO ES AGE un, peu, de sangietdedavers | r.de celles des: Némoz;21 || | ces, Les een corps vigou-: À rer anale: “Es ontidiane Hafliengupéri 7]f ee ui 1 font + PR SP des, L.2 ire de soies, mais,elles sont aplaties,et acérées. Les ailes: qideit leu trompe és She n ’ont;pas. Pompe atoi à re anne — trentaine ttamgtneiatiereqen mtamnqnten "as: LENS : sontinuës par des musclés p L pieds sont rébusles, Le ea | l'a épanscée aurai: Aroiipe Hé où ai buctaté, outres Fudrmétalfe! Les anteñnés Sont ‘60 “rt [Let grèles:ayatie téût dérntét "article a || rarémient dés itiseltés à | + pe « bn = À OGC 559 RE —— se a vue ‘à ii bränd'nombre de Mere D ARS dt FE un ne. … plus due is 14 plupart des Auftés ect je a “ tent desattachér la SHfhcë es e Yps” La éonformation _ des yeux est à remarquer: on a observé qu'ils PAU chez lésmäles/'Tés fatétles Supérrenres PIS Brides te” les Ehires Détc ls 6H ‘éénérilétient 16fnés” de jte brillantés quiré talivréé dbSeure dau t s. Leur voliest rapide ét°aééomipagne dur sr On Les larves sont jaunàtfes; mp .dL'ésrihidiques, Métréties auxiextiémilés; ‘elles ont ta tètaldornée (étbite! lafohgée - etimunie do deux ira 'enehets MOIS HECQURDES és en ||# despus”il sis noid 19-1199. HogHA D Jaaoiar es {oup jes'n Dialiss FAbi —° Ce gs a Ou”: pe EN TOR À niénsopar! l'absence d'océllés 2188 amtéinef 4yäht But’ jrs 4 mierartiele éjaist ét vélu, lt le ferriiét'tubulé? à? Qualité | dbistoris let es éiles lefb LbÉ IS ave ‘Hé pri | saus-targinals appéndiculée! Le petit Tan! Hal a° de! 9 ä 10 {millimètres dé Tonigiéur, 1e é0rps Euro a attéhé | | lesailés gris néfrätré, Tél a pété plus! FONEAES -quella tète! le prémier #rliélé ép is el vélu là première ER sion fauve) Trés Lortmbe ben A ea DCR SE sains. yro al l'hünimie surtout par Jes tmp orage ur me . cuhiérenient les nn 1 ste Agen 120 Lépétil Tidrr D (ChrUS _ dé 9 inillimèues; 41 # Id" éd ayant déux ferielle sk bisé audi prénier liée dés ane hs ciég édtté dertitere Les añés!sônt noires scie [fa ce pa : P 9 ARS hey fa” ‘tathls” nôifes “énéz le male ét /1RÔ aiuve’ | | Linie arts. est LE "are bl ane Sale : Hong, 4 16 millimétres. Cote espèce cest on: à | HAE a NouyellerGrenades, si Jo ofmoilioi aug cite éncore deux.,espèces äe Dia bios iv mèmes mœurs que; celle.décrile, plus: haut, l'une, ve- 200 2 trie Riga d'autre de, Cayenne. cha. larve; est on ég n,. forme, de, poire, plus épaisse: antérieurement, que poslér ieurement, ayant, seulement quelques. rangées transversales d’épines, sligmates range en forme,de trois paires de fentes alongées ss busonot .M —’.VI .2 be: On reconnai ât Chez l'homme la DrÉSeNsA de Jarves-d'ŒÆs- unie les par ,de e. petites, élevures. de, Ja:peaue simulant, des. aroncies, ayant leur, centre percé d'un-pelil trou, comme, fl à à l'en emporlg- pièce. Pour faire, sortir Ja larve, de Hu meur au formée, ik suffit d'appuyer,avecles deux pouees, NS fait jaillir, He ver cBRb et araR AN set del 8, PRE 59 | rencontré chez Theme. pen dite. énites 4 Osirides, mais il n’a pas été possible, de; les; dés, Rare ainsi on a trouvé chez quelques individus des larves ae l’on suppose être celles d'Æypoderma ou de far eAT AUNAITAT CAPRAA PAL CHRONIQUE ET NOUVELLES oftr Si Q È ue UT 911901Œ » epota elors xmobr9b Jiefy pre ee (ge BAR 5 4e décrire re une, Ciabier? pt oYeñant d'Algér je, Ce Hi BÈrRe qui, pren ler inse die run nouYelle espates de. à NOM; que “rh 292 6 iii er sé rapproc ‘09 he, f Î l'én trouve en Dr e. IT ï Rae cu Jos tHObUS ‘et Per 3 a conformation, des an Le el M tel iclié est remarquable A Son adobe pubes çe _ e pes Cé Diptère est très: boniiün endänt été pie es retätivéhent dur arte, serrée et prolongée e jusqu’ Qi RG surtott das ho uides “#réQ Si part Do Dr ee RASR ob 25q pus ee M | exo dRbrgr no HH9T HO “ e: Soir # eal RES 29 “D. vertes! ‘dans 16 "vbisinag e || baigne en pletid rivière. Sa dote seit d'autant mieux 11049 91DAOTIS 8 Lseatitqué lé Lot RE) OPUS La famine dés” ostrides nn espéce” qui sx Ph is! dommages! Son ‘Corps, est gr à l'hôte ‘de gréfds . “he An fa ea gfobuiehs, igbädnien ovaläite. ôn me ans 1e état pa den x ne hi 3 quèdes 1ibux! habit ns x . a ES | sn | parasite ss miôte espace" de nets "ét Mere |pomoplacenses dufs la partie Aù Corps qui P ï | Venir à° ses” sa ras tds éiveil AT | stylé dorsal rénfié à Sb#8e : u'ellés ‘doivent p thon cérldrée"10pécthes) aBdoifieñ “epiét Priliet© us À derahtre: plus-foncé vers l'aigle apiçai el Ta base. “nférigue MC “HG fn une ei cürieuse “abertglion. ‘dé la. la. anbssa”C. C''atbum. Les ailes Sont denlées, | fortent ent. un fauve vif cotnme dans le type, ayée une | otre Ahfémarbtidie d ou ün ‘brap rCUx gris. cendre, sure. nontée dans es’ périeurés dé quatre ! taches : maires se, pro- . ongéant trin! ulairémeht éntré les nervures : : Supérieures | er dés taches nôïres, tèlle du bout de la tie PTE et. PSE ORNE LES et) ALES eétnbtlaite; 1es deux points ne rs inférnérvuraux n\ xis: a! f19 CHA 171 entpas. "HS ta L'A Dh 5 rm s' dés äiles tiférieures sont reliées entre. ès dl aeon à forimér une bañde toire du. disque à à UE staie'eètte tache se pfolonge, sur ‘1es 1 nervures F {trrt ee = Vas rvuré costale 5 rire ache se ria MAR en moitié du . [ stésalément Rene ‘jéhe brun foncé, 16 gérement,. P se pidlonde)en cédile sut h féivare, et Arès. br lan, 9 hine” espèce | + T1 volog &ôl 8197 No el p 2919)qi4 291 leur dévélopperrient: Les THPVEs! % ra es op a ne act me ne or all era genre; Dr ato EE _… rt do | odosfg anoigst #6 | sur Jo ro li ivént'èn fan dPfüimbYe so das Cut Lebreee duré" | mob EP ALT de, nous Li aisée lar de cetinsecte : De NS 3ad8© D APR 1h n suivante : Sl 1 142 nonti pie a poils des jonès branle? ŒNNTE éFai AROTARRQ ES" Iles Pro eyden Museum, eg } dé 1& dans” l'éfroit révonible gif resayatitat bout détaéettite tn C‘dont la partie intérieures, Jasser & Et he elifioar, 4 f Aire ‘à à te +. h 1 ee a ne Jai oulto5ô0 ° LE NATURALISTE HT 1V, p. 81 (avril 1884), un tères de la famiit qi 3 (typeDarala Sc été donné par Ikexfé Bombycides (Z | ge É s lé x D À è 2! si La: pa | Je propose donc de changer le nom de Darala Rits. ÉRRIAVUON c4Q T4 enre nouveau d'Hyménop- om/de D®@ + | 4 A (non CA M. le Ministre de l'I _ gramme du Congrès des Soëiétés savantes A Ci Sorbonne | RS prenante 118 espèces bien déterminées et par- l. fai éparées, Le tou un carton vitré || eh onéderehemilles 1 LE des principaux groupes ps Lépidoptères one et nocturnes compre- AR ren Le AM ATO À di Le même collection, avec le papillon à côté de la ||} “elièille rañbée dns deux ns vitrés. Prix 55 francs. ||} en 1885. Dans la section des sciences natu (Annam), nous communique la note suiva | sure Jde Y480> da M 209 Fr à. ChruS ne d'A Aéc Bsbomes A AEE hi) hispanicus, … se ere RQ a Î pan RDA Acinopus Lepelletieri, giganteus, Scaritesstriatus, Dino- mplète s claie dy var nf Une 5 uehe rt & son ph y5 | des br Myas CRAYERUS, Adbax Schupeilé, Pelor | ER à Ares crie gr Au, re à ne HP ae pts tient, Orpheus, Aphænops Leschnaull, ele. 1h. -eanatdsla caisse conien re ReR HIEUSE 7 | | à ons id contente där cartons 1H >»<26:Prix2l.fr. he op onreetRg BAIE US metre | ymolodiref A M 9b 530 _euboA nn A ER D an | A se À Se al - Nat allant roue 5 oinsbro de DEA ss] SENS sd : mite passe la nuit dans le trou ee ever la empéra ure || °1Colléétiénsde Mal gs n Cléride Piini _ de la couveuse; ce trou sert'également à déplacer les œufs, | |°46s,°8t&4 od'Eurôpe, comprenant 2775 eRp.,5043 exempls : mere Dit er ” 3188 $ SF S ci à ss 5 SUR US de nn vd z an re à LUS 9 } (CUT US] nûcul PTE) PAST JE 30 degrés à l'ombre, a d Li € ce ns ie &. se 14À ue EUR coû Le: a qu 898019 9109119 honbnisposnnin® : 9b 9110918 eat É dogs saibro ë Lo De jollivoi : 3b ttent £is AS rad ou se bp éttos: ed PNR MT la xtrOllis9 Tes au jan He BIO «0 D f FR birenen Ssinrec 29940 | JT LOT Oup ,2xsa0sn 2 RUE ef de san mpains : d/Sphfnx:\ dé aürierrosé!(Detephila ? dë iller4 fre 50°piète OY Frro2 92 ‘oo enoizo1d 29h er 9p Jo “oftets'h «218. ob 2odouos eol ans LSÏD ITS aniq 20113109 889 1 : NUE faemennsions irelles, deux _.oesvLes) Annarnites, des, enyirons sp 8 se ê 120 pds LA En: Rte tefativés à VEhtomologie sont mises AM'étudef MH II AOL | Ré D question de l’acclimatation.en France: du Ver: Collection, de,,25: Fe ee. | | à soie de PAïtante-(4#facus Cynthia vera Guérin).et des tomie Jée étale, m n mont ant la re intern ne. des éputi [l » Le » le) {5 42 | | antréb AE SridiBhdeE > Exarmiñgr. et diseiie ins "de -pe re Frs | de penies, HO dns 0 _ fluente-aqn'éxercént surlaeonservation des Insectes les | aïnures. Prix 38 francs. _—. : | températures hibernales et, leur. durée, plus ou, moins RS - % longue. à SORT Rd ere dr . éuiéent li ele otioteifl"h eivoiems eel euot eb xro ba Coection de. Gien nasliges et Gide Usa e muod À £ fi i 4 prenant 5lé es : co i és Opo ; M. Em. LES “tab eee É e _| pouvons É Re PA D ns pe QUEUE nm: #— scabrosus, s, lauricus, Carabus Hemp As is landi, Helluo, Prasinus, | Soliert, Cy- F ééhtinUe jiSqu'aul Hétit son ses an Llotpéa I - ème dns 168 éndroits richés ne F4 nbteuses bandes Monter) de Hé, “PIÉS laguriés ŒUroAu nl ELVARRIU RS RIU | ra dl he avale: ele Lete Doi 0 francs F4 oJ5f ob 9102 oftt 18q aluoijus si entsb 5110 108. birsq 816 os NP ‘16Q einty9t Mevuoz msrinont 92 CHéiON de °Cuewionides d'Europe @ F'B4 “sp7) 028 "éxemMpl. sent j 1 Prix 00 franés221n0UE Je bio) xo't inob #sbiotniuon | biaisé .Issias'f sb 210d eqmif orrplogp. srviy jo soumet bus basqôr nets SUIS sl «2Jaiob 20 ETC) es le PRE ne natal de à Avrtræss] ee 9.110197 ni \cartons. FX ['étrtonss x , 330 oxpl is fran 10 2915 29h ensb 9 otvig Iasvvoq Jo .otis{ylios IOVOM US Up Inoioiino v'e wn siv si neue “ns 5 FRE a ds CPatir es) bo iftärfs 2107 163104 9e $ * 4] se sHpiosp euro trro jnoë 4e 1, Émile DITS Ge SLJJ BTC eoq où6q si 15q non PE Sera ; eISyeiv nl Per fo sie DES 998 15310 ) 20 Paris hic. dé D . | f e FT M OT 7 à 44 £ ET er pue CO arétrinom aa A Décembre 1884 Gi || “184 9 49 ral noid 2004670 AIT + e É LEE 5 É L E | É: x: | ni | ARE | | | à pas | “4 e _. 5 lo éémipib 191 0biqail 20b 29a10"10 | ON) 8211 Moxe bmoir-af idonéds books Re : | | JOURNAL DES ÉCHANGES ET DES NOUVELLES | . | 8 5h tn: 6 rolliae: SAN POUPEE" ! L- | Bo Paraissant le. 1* et, 1e 45° de tThaqué! mois 1 Haiti at M Ë " SA : «491191 G£19 1 F ADRESSE TOUT CE QUI CONCERNE AB ENT ANNUEL: ÉMILE DEYROLLE ( $ 1 LA RÉDACTION ET L'ADMINISTRATION | | payable d'afhncb en Un mandat-pôsle à !l'érdre au! Directeur: DIRECTEUR, | Re . x Au bureau du journal ue Ce France et Algérie... | 29 ASE GUN fr. es - A UE DE LA MONNIER RS LOU MP 0 StNiG PAUL. GROULT, : PARIS e (Afrranchissement compris) Secrétaire de la, Rédaction à LÉS ABONNEMENTS PARTENT pu 1 JANVIER DE! CHAQUE ANNÉE (EL RS IG TS QUES _ || Le Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous les amateurs d’histoire naturelle; il insère PR. gratuitement toute demande d'échange et de rénseignements scientifiques émanant de ses Abonnés. # SES STE SARA st récipilés, à la moindré agitation de l'eau où du vase. 4 «ACADEMIE DES SCIENCES. A animaux, la Kltrolléise réduit à une absorption 3 ASS NUE ASSSLREN WS\ d'acide carbonique dissous que la chlorophylle décompose : | | \ | en produisant de l'oxygène que la Convoluta Schulisti L. since Do 28 uner 1884 utilise entotalité ou en partie: de sorte que l'oxygène :: | üs RO SARA IE ‘x | exhalé, si toutefois il y en a, ne peut être qu'en très || Sur la physiologie d'une Pianaire. verte (Convoluia | faible quantité et à l'état non gazeux dans les ‘conditions ‘ Schulizii). — Note de M. A. Barthélemy. RE] normales. J ÿ a donc analogie ‘entre éémode-de || 3 La Convoluta Schultzii, abondante à Roscoff, rappelle respiration et celui des plantés aquatiques submergées. FL | Jeonstitution des Opalina (Infusoires). N'aÿantnibouche, |.:,: tes ae MR - || ni œsophage, ni anus, cet étrange animal possède une |: 19e or nn: + cuticule ciliée, une couche. musculaire et un | | Hoibne hote ‘voûr serbir à Dtistoire de s SR? || ë central qui tient lieu de aube digestif. Des set S à. notion dé ta Houille} galets de houbliei==Note:ide || É chlorophyllé jaune verdâtre el a noyau sont Jibres: à la M ROHAN | | ot NC _ || -surface du parenchyme central. Des bätonnets fusifôrmes! |:9 7:11 Ë 6h06 0h | | sont enchassés dans la cuticule par une sorle de tèle de M: Renault s’est occupé. de rechercher läge auquels | clou, et se montrent souvent réunis par quatre à la partie | devraient se rapporter les galets de houille qui différent k postérieure de j'animal; leur présence n'est pas constante. physiquement des fragments houillifiés sur place, étant || “ En loutre, on remarque : encore des. paquets, de fins moins compacts et, plus poreux que ceux-ci, 4 cassure À … _Nématoïdes dont l'extrémité est atténuée et qui peuvent | moins.brillante et plus male et se laissant FR peua HR. ë remuer et vivre quelque temps hors de l’animal. Saisie prÉachement par, le rasoir. En ses je, Ars de ces || entre les doigts, la Convolula Schultzii répand une | cailloux encore engagés dans leur EDR re Spa tie | ‘odeur phosphorée; sa constitution .en |, fait un, être | recueillis à Commentrÿ par M. Fayol, = enau = pu | 2 | “intermédiaire entre un: Ver, acoelale el. une Algué reconnaitre en ; CORpARS sp nas (IH unicellulaire, et pouvant vivre dans des mares où l’eau ! parentes, orgämisätion LIdes PES ie AO ns HE est désaérée. La vie ne S'y entretient qu'au moyei Cordaïtes, de CORRE pe +. ri pa 4 . qill \sd'échanges _endosmotiques, de... substances, ; nulritives lacopterts, que lon réncontre & Ja oreps di é 1 HI e (|| liquides et. de, dissolutions gazeuses, au, travers. de: là -d'empreinies ou de charbon. dans Su US FRS Il couche cuticulaire extérieure, Ces, vers. ont,une tendance | \Commentrÿ: En résumé,, M: RER dl SE Po Fa "AS 1" à se porter vers le-pointdo-plus, éclairé. du flacon, oùils |At pendant laure de 1LIrPRRR Leu til At Félles |! || sont enfermés, quoique dépourvus d'organes visuels! | de Commentry des érosions a Le 4 EN La JE 1} Au moyen des cils yibratiles, ils s'élèvent jentement à | dans les couches de grés, areue É es SE I Là surface de Veau où ïs se fixent par la partie pos; | anciennement formées ; 2 ces Cour ie Learn et h térieure, etise laisse tomber au. fond.ayec.des mouvementé |-n’appartiennent pas A un Rerrain houler. peau MPrP ; HE INATURAUISTE : âgé, comme on aurait pu le supposer; 3° la houille trouvée LE sous a orme de galets est. moins avañçée, pour, ainsi. dire, NT ps. in ar à Ja. fransformation.. de la matière jus à Yégétale en, “houillé, quoique . très ns long, ne parail pas cependant être d'une durée excessive, Re puis qu'un mème bassin houiller, d'une étendue relati- Fe vement restreinte, possédait déja de la houille alors LIRE qu continuäit toujours à s’accroitre. 1 lis Pine 2 Sur, le micro-organisme de la Ébeéenoser 300» 4 gicrique. + Note de MM: L:: Malasséz et: W. :Vignal. “Ces Hessieurs ont constaté que toute les 200glœées ne sont} pas égalèment colorables : par les divers LOGOS de coloration ; Hi cértaines restent même incolores. Vues, sur des préparations très minces, elles semblent formées par un ämas de petits grains alongés qui mesurent de Ge, à l: ‘de 10ng, sur Ou, 3 de large environ, disposés en séries linéaires S, Êt récoutibant en anses, et: entrecroisés sous des angles divers. Ces z00glæées CoIFables doivent être considérées comme un péloton de chapelets microcoques allongés ; celles qui ‘sont peu colorées présentent une | granulation assez régulièrement disséminée, mais sans ordre son celles qui ne sont pas colorées offrent Semblables comme disposition. forme et me n mais incolores. En examinant avec soin le tissu de granulations formant la périphérie des tubereules 200glæiques en voie d ‘envahissement, on remarque une autre. série de formes: micro-organiques qui sont : J° de très pelites 200glœées ne différant des précédentes que par. leur moindre volum?, leur chapelets_ composants formant. en général. une masse moins dense et à contours moins réguliers ; xl de. Jongs chapelets ondulés recourbés ‘souvent en anses ou en boucles ; 3° de très courts cha- pelets rectilignes, isolés ou réunis en pelits amas ; 4° des diplocoques et des microcoques, isolés ou par groupes. e os £ de microcoques allongés, semblables à ceux qui com- posent lès grosses z00glæéés let À Re coriposent _ les éléments isolés. Cette similitude de structure et l'existence dé * formes * intérmédt 5 in nn de supposer que l’on est ;em présence du même micro- _ organisme, sous des formes plus jeunes; ce .Serail, en quelque s orte, le Semis, la graine 200glœique. Les longs chapelels rectilignes seraient considérés comme des ai ents fixes, représentant-les premières phases du développement sur place; les grosses z00glæées seraient in: le Lperue de’ la “eotorabitité Ja dissociation des Lcapele a re. sphériques, es que: le “parasite ést mort ou passé à une pér riode de vie Jateute, . puisque “E SOCAEAn de parties, easéifiées ne, contenant que. des | 2008 œées incolores , peut- gaRnes Kea.à à une nouvelle {he née éralion. de. {luberculos oser R aniog sisio eq od2201b -o2edel 2? s zooglœées, chapelets et diplocoques sont formés : Pr PR rrecodnrelguir oyrot 99 61 tre *J)8159 ,9115 LLEL }1 SAONE ES TE 2 1 G ND 03 Em - JE Sur une nouvelle Fa de v nqutuon. des Mellifères et sur le mécanisme: de Dex pulsion du venin. an: Note, de M. G. Carlet. mb irrt 9508" M. Carlet, qui s’est occupé-de l'étude du mécanisme de l'expulsion du venin chez les A LE a reconnu, à l'encontre, des, idées généraleme ; que: le, la vésicule: du venin chez les. is ae sd Boss Xylocopes, etc.) ne présente, ana le revêtement mus- culaire le selle n’est pas contractile et .ne peut agir, Sur, son contenu ; Re? les siyletsrde l’aiguillon des Mellifères présentent à, ln base, du côté dorsal, un-organe appendienaire qui, fait: défaut chez les Diploptères..Get organe qu'on peut. appeler pis- lon,:oecupe. toute.la profondeur,de la. partie renflée du gorgeret, et se meut dans toute la longueur de cette base de l’aiguillon. C'est:un piston .dont.le , stylet est. la tige et le gorgeret le corps de pompe. Ce piston a la forme d’une épaulette dont les.filets chitineux sont;réunis en, une mem- brane qui.se. développe sous la pression du liquide, quand le piston descend, et serabat ensuite quandilremonte, pour laisser passer le ie gs situé-au-dessus de He 3 les deux stylets de l’ai t,tan- e.qu ’elle.o re toujours € { tantôt tôL alternativements mais dans ‘Jo8 deux cas, chaque coup |: de piston lance une goutte de venin dansla plaie, en même temps qu'il produit à la base du gorgeret un nouvel afflux de liquide; 4° enfin, l'appareil d’inoculation du venin chez les Mellifères est à la fois un aspirateur et un injecteur ; sa’forme est celle d’une seringue! à canule pérforante qui, munie de deux pistons àparachuüte, lance par: la canule’ de sims M elle ras par la ps pe sax ras ; * + Sur la aéogt des. environs: du Ke > ÉoiE — ee de M.P. Marès de 500 mètres du Keff, les collines avoisinantes sont formées de bancs calcaires, | Inarneux, blanchâtres, de 07,30 à 0",40,séparés, par de minces lits d'argile marneuse. Ces bancs renferment de nombreux Inoceramus Cuvieri Sow. el une espèce plus petite voisine de Z. Goldfusianus. Un peu plus loin on rencontre l'Ofaster Héberti Mun.-Ch. voisine de Holaster integer Cott., et dans d'autres cou- ches, de. nombreux Heteroceras polyplocum, _Raem, spec. Ces couches, relevées à 50 degrés avec pendage variable à l’est ou à l’ouest, sont masquées près de là _ville par des éboulés et la végétation. Au-dessus du Keff, la montée est rapide et rocheuse. A la base se trouve une assise marnéusé où lon trouve Cytherea Tissoti Mun. Ch., du sénonien supérieur dés schotts de Tunisie, unè Cylerea nouvelle et deux Échinides nouveaux, voisins sen Faujasia. AU-dessus,, gp calcaire gris, PORRANE pen grand- -axe-nord-sud pariune. ligne . synelinale d’ de Le ment s’abaissant vers.la ville. Les bords du plateau, tail lés, à pics forment des: erètes, de. 8à 10 mètres. de hauteur. HPNAT RAT SrE ; ; Sur ce plateau, se trouve un. lambeau de miocène, carac- JM térisé par Osfrea crassissima trouvée sur le Me dont » bnrné voit Pas’ Tès ‘touclies Les Enÿirons KM" oiffént dône 14 superposition régultète qu Ses ra éieur, ‘dé 9 po et du miocène. f89°, BU M || ob onrerasoômt vb 5b0tè" ébrSqu090 Jeo'e up. dolis) M D uanoso1 5 .eotôtifloM e5[ vois _Ginev wub noiélyqxzs"l | M Hében insisté FHitévét qu'ottre hote précédente ! |. pesfossilés Au Keff apparliéahentl Pailienhiny étais fétroe _ sénôni AE MR à PécéHE moyen (ébnaes à Nothiriaires DO our tale té)- € &GLCL hiértt oO) à’ éBtèn In féBut La "faite Gt créa | var d'à Eh Er nouveau! lappatiel ta ldarien; > HR IE dre “éxplora tro AMEN LES Core ES irfétrotL … réa Ofasiér (n° Sp!)rétuiiié édalement) is 1e én02 … fief Supérieur dès Pyfénées 60 16élles lcohtéh ant 7éer0) é ceras polyplocum, Caractéristique du Sénomen sÜpPÉEUR | Tertis prés d'Ax et Hitiemiwestpniane). Pr | Aussi Aimoniles Fos ts EUX Hélbér ions, Coiesponl dénvexaétément (Nr! "HéBért) a nie A IBétemiriteri Miéronata de Meudon, dé allée SOHTPAE Suite synchro des!" met I basup olinente 154198 do bnossesb noteiqel : . Xuob 89! °C sul 5b axrerob-#8-èsiié binpil sf 15288q vo4è18 D of ane nature Jin) Aroywoneenoliveis' tp étolyte : duos supaio ,269 SÉANŒHU EL RO 88fromoviisaros Jo! 8 a Ée ÿa Rare Che lavpr gb heu “D SARA Le ki fig °h : bon fé De. RTE ARR PR PE RE TV ON ECOLE ES D'UN RC MP EE DS LAN DOME 8 SN ee MR TE TE 2 un | : un du pans ner rapprochaient Rongeurs dont le placenta gst discoïde et Y'allantoïde petit. _Le placenta de l'Aye-Ayeest diffus comme celui des Lémn- épais, pain de tt des 7 aires sanguins s'y Gb eh a D . San ur ré ni 2 0 10n € D 7 gs app: AII6IC ti te ns S9 as A A NE raies | Sp nn 2 3n02. UE # es ms h es 9b 16q SA nb #0226b-17A obstoér sl la ebluous 2 vuo1) 92 o2sd BF À :98H91 soeble Vous us Li 14 (Sur de, merillaire, de 20e un ES AU" Finonde à fr NRA Broie yon | ds A ee ot por ards SRE DVVVAS v 1) a [rt et DE Ya: lus, 1. alpig ere | est vertical chez L ŒUrU ER rt tomates 4 9 29 r'ascens “ Le Yérnes no PE Gigo ofania Sa ir à: (2 [UD.,29HDI0 JO ridi Ste es aléa || nettement des Lémuriens, et l'éloignaient des Singes et des S, L Hoypon ss) We À ; Vérlots Catiul D. Déhibley pI2I Set Etcttéa duâtis 8 UUC eee Ve si 4 SE sus ct ont | ribinusfibréusos. Fige 4825 h 50 contfneteR Ne ae Fa Flabase, dressée, plus ou moins A6K4Buse, # Déhéhilé sale ane etit pa quiser > RÉMECT en HAE A He Ana Ph a A foi dé A et * PSS, “br : a lé dr Lérieuret Hu 116 US" ntr maxifiai > parait été Ja Ron ee ; ht si ire chez T'olpotomna ar fondénient échéherée $ers 14° rt au é Ni He latérales s incurventifi rtément, Chez’ Forficuta oo UD laria, la face externe est courbe et rs Chez Oedipoda Cinerascens, le maxillaire, en forme de crosse, est excave à la base, convexe en dehors, plan en haut, et se développe surtouttransvérSalément. Chéz Pis Ja pèlus) "on diamètre: ns el’ Son: diamètre ‘vertical SR ont ee CAT 45 CurAlus, le mArIaIEe se cp Rene de deux. pa arties inégales ; l'une fnférieure, LR nes nr ne ji pi: (y GA lus do meslic $, lé pr lle j Composé de En GE cote 1e s né rales, IDAÏS linfé- jure “est là p 1 sn don jar. Le fe sta PER $- k po RUE: fe Ale eu # 110 nCurvé à Sa base ler avec je sou dns, à se lérminé | par. ê que çon VeXE::u O9" 2H08 PRET 1941 2OTTRON En QÉUELR sans en PR mieu A9. 2AURON D AU a st nd Ext PAST Rr | Les sa che fi ee a DpL Fine entre le maxilläire el mêm éque e Four entre ne les fais Ke galéa € et ne an } | makillairé, ; évelop é'en largeur che: 2, Déclicus verructe ps | Matt on rs n, chez prie Soi A A LE poUn : SEA 16 9D:91194 AU tra e che 4 En 140 ûs da pag” Chez For! ut ee vus fi! "do See este Cus EU ra 1 be gs ji jus si + L dis dtnieal ir que Iques Man qu Ex eve nt rés. irrél Me 1e Ÿes Pim ARTE te, ASUUBE eh re HOT UO 291081 9041901 2Joloq 291P09019i11. 80h Je 29rpos6lqib ion 184. HO. 291021 euro 0e eoyposoliqih,. 19, al9loqs1ls .2080f200x 295 ) -109 -IUP.-XU99 6 eoldsidimoz., ,292nofls 29H po9019inr. 8b :SUKDES Avlarx FLORE: DE-FRANCE»: | SG STI H put tilioie Ex 9h RE té «D GREN LER Æ ÊT GOPRON, 2: data xoL: 1 =ODÉOL OEIL up 59 Pa GI it ño'l Oup. 1920q412 24 esp 5970 (ah des plantes &i lignaldes ên en ee e en Core miel 1) of 29,4-.9Hp1: I 20€ Où 9ftiIeTo Bi .EHII92-9 108 OHD sa A atf09 2o1Bbier 09 Suite. 14 es0uihi 9'L. : 2)9 98 119 yh:.29a8dq --2810i914 emo. 297 -elnomalèt itoisioe 29000 /200$ 2922019 .89L.: 99614 ‘158 noiroqq lil 29b:noiigiso2eih h RENONCULAGÉES Jussi10Q A | .592048"{ chat Été 0 Hide DJ RH DEA tfhosés; ploasse 4: systèma, 4 p)T2. oiv 9b 9boïrôq Sn 6 5228q HO 110 M coRonehe hé bitint pas dd MAS" MERS ae LE, NAT RALISTE aux <'entre-nœuds, striée, re vert jaunätre, légèrement | sis pubescenite, à pubescénce’ plus: fournie sur les rameaux. Fevilles à pourtour largement évaléitriangulaire, ‘ternées, à pis he Suborbieulaires, plus rarement rhémBot. suales, + p P 3-0 Pere -ges, il Dir oBtusiuse ensémént pubes-| nleéghantensés sur ne devis pe : pus ou nos :cordées; à l'éxéépti ti fatténu es! da: bases: >ipétiotés” ASS sd lal glandüuteux, striés" ou||” ‘éanmelés, anguleux.-Pantieule étalbe-asceñdante, à ‘pédon- | | Cules grèles,. filiformes ou ‘capilläirés! 'ationgés (25-50 mil-| imêtres)} lé plus-Souvetit'recourbés. Fleurs pendantes ; | -étâmines pendantes, à'anthères! apiculées ; carpelles ts Lau obates| trés comprimés, plis rénifés à l'extérieur, | | à 8-10! côtes pds saillantes ; Stigrate Obale-oblong, à à ailes’ latérales presqué étiueres et: ü RU TOUEES Lise CA __ floñais : ) br" Ci e8E IOST: nat Libé ALES . ms. 727 (lordan), pra. | _r4es du Lauset(herb.'R. (D; Neyra). - … Ons .—. Selon nous, le TA, olidum. doit. êlre DS du ment ( une une intéressanté SOUS- -espèce. du Th. .œtidum 4 don il à I se distingue facilement par sa panicule. moins élaïée, à à pédoncules allongés (2550etnon 10-% millimètres), _sê$ ca arpelles. non ovales- orbiculaires, sa tige plus nelte- | si L Srice,, Sa] puhescence moins: rude, « etc. Les:caractères rés de la : ci randeur, ou LA la forme des, folioles étant:très 3 £ Th #39) = e ables dans le 7. œlidum ne sauraient servir de base Le sépara ration . ux des SO eTa SES TE pie int à ap. Us nou on sur. a. | Orientales, fase. L (1878),,p., 14 ; ables de Calatu una (1880), p.16: Thrli® Stpelhin et coturmnare. Costa. Super. || An x de M DE — Sou Û airer ent.m e ts. » Digi pedeaie Fos dure, di/fici... % reément un peu glan duleuse s urtoui inférieure- il ment, ordinairement très rameuse au- “dessus du milieu, à = d’ désperes par: ejenne et: ae em et M. Jordan) et sti ae à blog: Lcarpeles. -6-9, )9P0È4es; renfiés très nil 1 (d'un tiers enfviron |plus Helitée que 'eeux des hi | formes du 7. flavum L.),'assez longuement mucronés, à 10-12 côtes saillantes aiguës | gracile. Nob..— Panicule .appauyrie;: sulspici- | ne Var. SANIO'NS 94 forme; tige grôle, 1 rameuse supérieurement; folioles plus !!| {De { re ux):. Bords de l'Auder. en Capsi (herb.y R..Tim- 4 bal): - A Osor, As Co Isacabra (iersnds, da. -Cit., R).. 3 “peliles, mais relativement, plus larges, .assez senbiane à celles du 7h. glaucum Desfs. 4 Hab. - YRÉNÉES - -ORIENTALES . Env. de Pen taR — - Se retrouve en Catalogne, à, Plana -de\ Vick, DR ; CAO erb. SA rs — 4. Th ot doit di dé étiteb les Th. farm. js: (comprenant des : ‘formes ‘élevées Au” #96. tige: peu compressible, por canñélées ses feuilles à féliolés plus-larges.et «glaueescentes; ànervures très! säillantes | en dessous, à divisions dupétiole dépourvues de Stipelles, les «étamines:: à canthères : apiculées}-1les carpelles” plus pelilse H diffère-du. Th: ghaucum Desf., dont il a le port, £ par, sa :glaucescence: :moins pronotidéé; ses feuilles” à folioles: moins: larges; plus: molles, : plus:: proto détidnt divisées, à à divisions bien moins 0btuses, sa panicüle plus allongée, moins: contractée, et ses: es enr + | moitié, plus petits à côtes aiguës. | Lapéyi/Aôn Let c'est bien probablement au, RCE Coshe. | | que doit se rapportér l'indication donnée par. EM du an! Dlaucum per aux environs de Mont- Louis. ce & 52 Oriéñt.o 1} pl16/N; pe HE Tige peu compres : F_ nn ee EN ile, D ou fs ul euse, série, glabre,giaur | striéé; Bb coriaëé) à nervures ‘trés dr | | JR. géant: | pérétaifies! Cataiogus plis me à dames BAT Cet lof: ‘reg. parts; 64.2; p: 1%; de Candolle re ui inigie res glatques et. souvent un Lan rougeatres en dessous, gi un OTR, flavum par sa FLE LA OR — Notre var, gracile correspond au Th. simples cr af DPI 184, ss mener 1/p. 15; : Débéauxt. Rech. A Pyr. LEA PFMRTIE ATEN PASSA GA 5 arme nn TES PONTS AY ECHOINC: A 1 ue ie à pou 1) si ire, 1 inférie pose “us It où folio “ F Sora je : Jancéolés, CAR ne Sp Us ete R Rire s P us s pa LE j 25. d RIT l CS a ja GUN AC U EU 4 mu nn tronq ms) 2 GPICIT isions ur ot ou er es pn fee _e de S fl pe où, mn HA ent, plus; À, my 4. a : ES PTS ts TI) Ex se ns Sydo herl ET ie STE fai pri co ne ne QUE pour Fate nos collections, tu e à Rat si ie Lena puit es Snod {ob onse vb ITsviv ee oisoëni {192 of 4299 | pourtour largement bre VA suborvicute | plipaitcordées à la base! trélobébs : à lobes re Res ériéures ares éssées, | de moins n ! vert plus pi ge érieu ; les diférien ai et lés® ‘moyennes: iripin sé éss cu Hô di: Vr D Grn-ad( 5. a Yers le > ét :Détiotes durs, “peu ae striés, à PU à eux . divisio ÉPRRSTE } Li pos pu ux des U IC d : dupétiétik siprésque nuls où réduits À | la fee Panicule . oins iviséés es é plus en plus. ET contradtie, compacte; nets à He dre s$e 188, à an: H ch dañesss nte. 10 ! Debédus 456. Rue D. nous lon 5h 2 9b Po Bed e * ques-unes ele Dre Pr AbDE CEttoute, À! “Guillon, orisl 0 cas Qises. Plante a CCE ‘dé cms, Datiqi ie | no + 44 6 Hab. ee rer ie Drusni. éude hiqué. EPortuba 1h ÉTAT fee | 3P Aire gi on st Ua y se 9b taseiuborq 39 eTsI8qS Espagr Bb” id Siere).; begeg ax usq olibts os ete 2109 ot euon se .M 64 eislgugt ob disbest do be. | ph mp, CRM PEN EN EL RL /Us .- PAL: EEE CAN HEAR 2 Lui y in PANE 3 7 Ÿ ve NEA E . 2 # POUR AE NRA RUN, Pad ARE SU ne dt PET RS FA ALAES Tee” ee RAS T'e Nr à HE RS RE AL Ode LM RS ROM APS SLT H L HR PR D PES PRE RE EE LU EE < ED PRE es ati Ç” Ain 0e Ni rer Li Te = es « M A Fe ë £ FR ae be Éd ce SES ct 25H: VIE ES TTEl KATURA bre 19H01 IH9M9 : aite):.! Le er. LA ET Det UE GA à D SSI AS V4 GA 170 nées par un article en pelotie, avec un style” dorsal ; les! -rieures. Nous signalerons dans cette famille, trois espèces | nuisibles à l'homme. À Pétat parf fait, les Mouches sont | très abondantes pendant tout lété ét surtout pendant les : modes dans,nos: soùiilgâtent tout on y déposant | leurs excréments, oies mous:iet dureissent en res | de petitertachesaux endroits où ilsont: passé; £ . Le Slomoxe piquant Se pes CACHERENEN Geof. \ — prinçipal <: caractère, de dela dis des nervures de l'aile; dessa: trompe solide, menué, aHon+ gée,. de ses lèvres terminales petites; et ‘de ses palpes ne dépassant pas l’épistoméu Très :comtun en-automne, il pique.} Jpor-en sucer létsañig ; c'est un des agents les. plus actifs de:Finoculation obarspnnensel Sa tianre est irès incommode, ils’alt jambes, perce la peau avec facilité” et Ja: plaie: ‘qu’il fait est telle que Je, sang -eontinue -à- couler ! pendant quelque temps. C'est particulièrement aux approches ‘des rat que le Diptère nous harcèle et nous. tourmente, vs aulre Mouche, le Glossina. morsüians; connue sous: le nom de Tsé- Tsé est un véritable. fléau dans le centre de. PEAU australe. Elle se rencontre. entre 18° et.25lat. sud. et 22 à 28° longitud tude : elle remonte périodiquement vers le nord en certaines. saisons. La Tsé-Tsé, est,brune avec quelques raies jaunes. et. transversales surJ'abdomen;iles: ailes sont plus. longues, que son, corps. Quand elle a le bec souillé du. (Ar AgEpex où FRA tue “mais: cês stpropre, se S P d 7 virus 3 “A PARASITES EXTÉRIEURS dk L HOME É al Con1me, on l'appelle en Amérique, choisit, la plupart: du La famillé dés Müscides ! ëst caractérisée par une trompe | wi ës apparente; toujours: ménbranéuse et bilobée, pouvant! -serétirer-daris la-cavité bicéale. Les: antennes sont termi-| “ailes onf une seule cellule: Sous marginale et trois posté- | mois de juillet et d’août. Ce sont des insectes très incom- | : | dépose sans qu’on s’en a ercoive ses œufs dansles lombes, P el bi sé | À f Et : nr grrr “toute Pts. de dk Lucilia mbaeNaTis ek. Sas ee désordres qu elle peut occasionner, .Lei-Screwb-voorrRs, lemps, le moment du sommeil pour.déposer!ses œufs à la base du nez de l’homme, Le lendemain.le-patient com- -mence à ressenlir des .titillations désagréables et de nom- _breux éternuements. suivent, puis plus. tard'nne-douleur | des plus intolérables.. IL faut.dans,ce.cas songer &l'extrac- tion de ces larves.;.des: injections .d'une :solution::de 20 0/0 de chlornforme dans. du.lail font rapidement-sorlir | un grand nombre de.ces parasiles..Qn a! pu:relirer | ainsi du nez. d'un malade. jusqu'à; 300,darves, de, ce Dip- | ère. Au Brésil, dans: la. .province.-de. Minas. Geraës;-on | donne le nom de Berne à une Mouche qui attaque l'homme depuis le mois de novembre jusqu’au mois de février. Elle ne Le | les bras, les jambes ; sa présence détermine | bientôt une | rougeur, puis une démangeaison et un gonflement, avec apparition de p Pour se DPéDEvE des attaques des. Mouches il ÿ a plu: sieurs moyens mécaniques et moyens pharmaceutiques, + Nous citerons pour lès premiers, les émouchoirs , les mous- | tiquaires, lés filets, les oreillères. Comme moyens pharma: ceutiques, il y à les produits dont l'odeur répugne. les. roues: Je suc dés feuilles de noyer, Îles huiles de. cade, l'huile concrète des baies de lauriér, l'huile de, poisson, | avéé! Jaquellé on lüubréfie toutes les parties du corps sus- ceptibles d’être attaquées par les Diptères ; pour luer les larves de Mouches développées dans les.plaies,- on, em- pie la poudre de céradille. e. : Pour‘éloigner et pour détruire les Mouchés. qui “hour, dem + mme se cn RE LE ladihent sans cesse dans les appartements, on nous, COM à imimique 1é moyen suivant. Placer au miieu. de F apparte.. tement la mixture suivante : un demi-lilr e d’ eau bouillante - | jetée sur quinze ÿ grammes de copeaux de quassia et édul-. coréë avec du sucre où de la mélasse. C'est un moyen. sûr, parail- il, de se ‘débarrasser des mouches, sans S GAREER à A Mouche ( ete (Mr usca domestica Le _ Longue. de4 à5 millimètres, Corps. grisâtre, avec la face noire,ayant les côtés sjaunâtres, les. lignes noiressurlethorax, les pattes noires et l'abdomen. tacheté, de: noir., Très. commune, elle nn om mangent hi ont PRE peu CRE ORNE OS | Î | 1 | | | fi } 61 \ tourmente. Jl'homt me en; allant sucer.ses; plaies, en unmot; ‘est un in sec ji irès incommode. -Les: chatouillements désagréables | et Agac ns x elle cause sont dus:surtout à ses. grifles, micros ques. 005 mouches ne, Sont. pate dangereuses, elles ne. sont que désagréables. d Le vo mn ee een as 2 jus 6? CE YA n'y à guère que celles de la Sarcophila. Wonifarti, -de: Re la Cattivhora nt et RES SES] es ratés té ner etant tte rer eee" La pre ère éspèce nommée a élé DR a “ i igni IG QE soudainement. € nvahie par des S pa ne er evient;bientôl, ee ras ce de larves de cette Sarcopni Ra des lg 2 8 a été. veni e) ( arves yl L A da RUE pe Le. Pod de Dates dou- ||leurs. the un article pa sé dans lé Naéwra- ee et traduit de l'anglais par M. Sallé, nous voyons En fait delarves de Diptères, pa parasites vraiment connus; :} a anthropophagade l'Amérique mériz | | la Lucilia Macellaria de l'Amérique: centrale, : | por l'homme et les animaux, tonienibto rat Les Hémiptères sont'des insectes Suceurs : ; ils 8 se Tape. prochent des Coléoptères par la texture de leurs ailes etla., structure de leur squelette. Les Hémiptères sont divisés en. deux sections : l°les Hétéroptères, qui comprennent toutes les espèces dont fes ailes sont à demi Coriaces nf qui FRb:« dE euxmèémies partagés en deux. grandes famille : Les. | Géocorises et les Rneth 2 1es Homo res, FA ï on tétésans A tent Hate à mier. ol RATEN t,les déttrièmes a à grêles, et ou Ka se noms elleena 2: de simples Fadinents; cest un as rares Hémiptères qui dé ces: organes, ‘fiéantoins 0 on'a Yéricontré à ri | dufiadé PART iles développées. MS de C’est le seul insecte hémiptère vivant du sang del homme. meneur CRT + Ro rs ru démmnin à mr . A + ne Pr RES ne ETES E pete ns ÈS V SA UE free LERKMTERALÉSTE LES PutiaiSes Son ue qu pedañt'ie fou, 85 sait Fa dés di iekg Ag'LdHtaté, dans18$ HSSu res des 4 fuit sortent de és" mr ui pendant à à ô léur Que DA ER RO pour RÉ préserver d8 af Sin A TN NE ET PR re st ait ut eHaAitre, “éh'risulat autant que be 4 er PSE, Po Hihgéhteuse, fünté paf 1e pere tro EE lorsqu'elle (6° tr Se Ye fs ao Hs k Es se ir" 8404 abs Bb 10 Une” BsE Te LR Héiié PT “‘tine | . is péri RO placée an A ar | LP DM QUES postérieures? LS Punraises SON SuWibut répandues et abénttfites dati" Ca ‘Centre “ … 'ÉtOpe rt ue érf en ave THERE iiné de Se vies prinérpätés, SEmb rt | A HAUTES LE Ba boi? nie La piqüre que fait la punaiQ£ Et déconipagnés de su Bur Pine on es enets sont aus : la nn ffritruité op - s à ce su “bi ve us to “ ; are Î tr pe de A sg ie Lane Re ‘offre je Frs hfd! Bi? -| hé hr à Ab ét | rubir sd ae ie RAR d4ne | les coin où st REP ie! L'insbèie Bit depot ls a ss dé Ka So dofgbe Ha BOHplie- “# e HN Punis MES ES AU 8 | TE ne ; de ss pe A ea a dénbaé 1. su 2 nn 8 Fans D tax su nine . | ‘rerue Un ii” ni Fe dés Aphanpteree” ta | se Li oi ii An hs SEA || io ë 0 dt | ; oi d k . $ fériiè$ den? 1 CIVES. eprs d iQ! Fotb min ls: nine ie 34 | & . ne tés cr de “et SE èg in te AR a LE a Las sl leur action, les ue en scie ou la ne ï sont : Bed tsttes “courtes, de dix artictés "14 tête d'un seul article cl , Semblant quelquefois |: mr RD ALES» e D: pattes. Nous cilerons cette famille “ Def k° PAR IS JS de LA a “ Pu e Lu Lu Li n.),es qu roue ss brun ; la tête es courte AA fée Sur le 85 es d'un som lügubxe,-et des flancs da d'épaisset noir, nuage, ë NE auténies/$0rit! LESHES, es TALSES pet anongées "EE it fée Pommefet Houjoues là sés 'dépEñs. L'automne ‘est r épéqué de Panñée Pendant liquélte bn ressent davantage éuis laltetèss sans dote parce qu'eftès éprouvent 1e 5e ns re ps Les Puces ont plisiguis) cts Chaque ponte) ENés'iés prirent ans les Gidures, Ks sq dé Parquets, 16 Hirigé £dle” aux endroits peu ”acs ccgsiiés. Xh Pout' de duelques jours; ces fs, qui SOnE ovOrdés ét DaltE SFOS comme tneltfés petite tète d'épinglé, Sidéent ét fes dés Tartes apodèss dont Fès sebiinents ont'üe petttés toüffes de pois ULÉS PHels déposent 'ausst EJUeRtIduR aus dAAS'és Coutürés dés pâahtaléns, ins térieuréthént, Ii 6oben ensdite et té na ves tibuvent nt Hotiittitel sûiné étlaBondantel aff! 14 Taine) aveë létiretlé ANT tek Wéténiénts. L'éfnémplatharhé ae Ti Pulèm'4rilins est OiEe THEME, AKuiciidé lé Chéterer Éaheroides: Pour Se“aéparaser de 14 Plice; Ce pardsité" si rte ass nous, hé Faut” pas’ se cnténtèr dé 188 détr uire sûr pia éticid “ot! aritre es oyens, iHAUE sta ha) ! ET ge a phédg ongle “lus nids où £rouffint'dès déBnttésde/tafves 916181 aoû £: uno e M SL 6h. anfeiov, 201 2SKSNE D 60672 2919} uivre. Par 'AROGLR | LE te febnts il 2119008 al © 9n9h5991% Insys :edlsios eloloriwod. $ ébifr 29h 59vs soi 10109 8b ‘LA'LÉGENDE DE LA PIERRE°DE CROIX | 30}. ne des 999q69+ 98J9) ,292291b: Ja eotifeznor elioq --Basstaurôtide ; ou rite deqoroix, estune jespèce de; l’ordre des silicates alumineux, cristallisant dans Je sys tème-rhombique,! et, remarquable,.pax, la stendanee gue ||: ncroix |} maniféstentiesierisiaux à:se grouper deux à.deux, 61 où rare Piponé tre en annee -RIsa : ietnir del nOUS-TEtrORVONS d SE univie. il or brelon- une: ne AQU red re très originale: de.cetle pierre. lisser oupsds 29{lonis50f AP 204 Saint Golemban, éxèque.de Fannes,el de Loeminé vers on leuvsiècle declère-chrétie ssé par les Bers Gaulois et. sur derpointide: tomber entre leurs mains, a ; tables; 1futs miraculeusement -sauvé, paxl'intervention || divihesigvo oniot -9b obilse Last! o-obru92q 3h 995q29 80 : | Je de saint évêque-atteignaitàa-peine-une forêt. voisine de Band {Morbihan);-riche enjehènes séculaires recouveris der guisagréoquand soudeindetonnerreéclates Hair retenuk Séchappent en mugissanbune;pluie torrentielle, une, gréle || efeoyable lle pierres noires formantiune croix. bass eulq Trodorage fondisans pitié sur les impies.en-tue un: grand, AS ge || némbve-elqmeb le-resie: en:déroulgssrqer 20 11 cogomtt | wxylhiadande: désolée deJBand-eonserveencore, quelques ||| traces da cel a Haysan breton || te | de: xéciter line [co PÉTET V In LOT F7 so mrièfta on. ana 4 4 PEUR M'A SEE te isLre, De 2] ; 09 9sdoswod Si Hrrsv à Fe S'USHp 9h zusidsl ablissiaites- xie st ho s91i6tix6 0 SIÔÏTIS 119, 9x9YHON do 9itsiqe Je6-918} 81 .eñifis-aolofl za} 94 -eollo IBT otinèr- troe- HT | “hiuoù np RS ENT A Re offlo -N AntrdAn lt sf: Es % . 100.411 k tm ne Ets (Eee ae PAS Pa 4 À a a ta RE ie + Lits , Ne Ve ë || || : _ jardin, détruisant cent cinquante à | maxillaires sont de six articles, « dernier article. une | cs 1 infléchie aiguë; ñ autre: EBNATERALISTE 6 À 00G } no: des Guèpes solitaires, L'espèce d'Eumenes la, plus répane due en, France, dansstoute l’Europe,et jen, Algérie, est || L'Zumenes nomiformis Rossi, dont. on trouve assez. sou- ventes nids attachés.aux murs des fortifications. de, Paris. Ces nids:sont, des cellul les. sphéroïdes:, isolées; en mortier de, diverses, couleurs, selon la nature du terrain avoisinant, . assez lisses-en. ‘dehors, fixées, soit à. des, 10€ es, à. des murailles, soil à. des, -brindilles: La: femelle les approvi- sionne, de quatre à. cinq. “chenilles. vertes.de. Phaléniens, On. rencontre ces nids remplis, en. juillet. et.en août. ll en : sort divers parasiles:t Chrysis. ignita, ÆEncyrius varicor- | nis et un, Diptère. Sous,.ce rapport, il règnera toujours une certaine incertitude, Il esten.effet.possible et. probable que. certains ; parasites. sortis .des nids. d'Eumenes pro- viennent non, dela, larve de. la, Güépe, solitaire, mais Sonk | des.ennemis des. chenilles et. portant déjà dans leur corps, quand l'Eumenes les capture, les germes derces bestioles. C'est..là, une remarque. déjà ancienne de: Macquart, à propos, des, Dipières, tachinaires sortant des | nids des. Hyménoptères fouisseurs.et dont, le; développe- | ment larvaire est. plus rapide. que celui. des Hyménop- tères. Une seconde espèce d' Eumenes, très voisine de la précédente, est £. coarctalus. Linn., aussi fort variable | de coloration, avec des nids à bourrelets cotelés, ayant | lesecond segment-abdominal, plus Qumoins :couveri, de poils roussätres el dressés. Celte espèce est de toute Prop d’ Rs JS d'Egypte du dons ‘du Daghés- | tan, e À Le Us RhyggEUM pinot est dé l'Europe méridio- nale, avec des aïlés roussés à la’ base ‘et enfurréés aû bout. M. Lichtenstein a étudié à Montpellier‘ les nids! du R.-oculatum Spinola, qui sont: placés dans les roseaux; en cellules créusées et approvisionnées de chenilles de Noctuelles, chaque femelle, véfitablée “échenilleuse! d'un deux cents chenilles dans les quinze à vingt'loges qu'elle établit. I y-a une formé intermédiaire entre a larve et la nytphe La larve blanclie ét à toute sa taille change de péau el présente | une espèce de pseudo-chrysalide de forme ovale, jau- | nâtre, se terminant en pointe aux deux bouts. Elle passe | Phivér en cet état; en avril elle’ se transforme en ‘une nymphe ordinaire, blanche d'abord; cessivement comine celle de tous les Hyménoptères ‘Le genre Odynerus patreillé est celui qui contient le plus grand nombre d'espèces parmi les Guèpes solitaires, environ cent cinquante pour | l'Europe. Il est représenté dans toutes lés parties du monde! Les différences de couleur et de taille sont peu spécifiques. Les “and le bord servant au tr devant la bouche come dés 1à Jes labiaux de quatre ar- ticles ciliés. La tête est aplatie et convexe en arrière. . yeux sont réniformes œb 1 hi é grpigjopelles. A vertex irès courts. Les offre Re + des poils feuirés aissies: ross d'extrémité at les . sapins em ns dans: le! mâle, comme s fois, les !| puis se colorant suc- dé dla tribu des Euméniens ibules” allongées sont dentées sur avail et se croisent ordinairement |. mes de ciseaux. Les palpes | trois Qu quatre derniers, articles des, antennes. du mâle | s'applatissent, plus ou mMoins.e et s’enroulent sur eux-mêmes Fr es en forme de, spirale. Le, thorax, es globuleux,. avec les || 43 plérygodes quelquefois, spiniformes.. Les ailes dépassent légér ment l’ extrémilé del abdomen,. Ce dernier. esl sub- LUE ou sessile, pointu à. son extrémité, surtout. chez les feme lles. Les anneaux sont très mobiles, les uns sur les autres, et peuYent allonger ou raccourcir l'abdomen d'une | façon. considérable, selon leur. position. rentrée ou. dis: | tendue. 2 Les Odynêres nichent soil dans des. trous creusés en terre et munis à l'entrée de cheminées spéciales, soil dans les tiges sèches d:ronces, ou, d'autres, arbustes à moelle tendre, soit dans des, cavités toutes préparées, comme les tiges de roseaux par exemple. Les nids sont approvisionr nés. de larves engourdies de diverses, espèces, surtout de | celles des Lepidoptères on de divers SEORDER de Coléop- # | tères, surtout des Charançons, 4 M. Edmond André a groupé les espèces d'Olynerus a. autour. de certains types, fondamentaux. Le, groupe de l'O. murartus, Lion. a pour type, une espèce de Suède, Re | faisant son nid en terre.et y.adaptant une cheminée. L’es- de | pèce 0. crassicornis. Panzer, de l'Europe centrale et du Turkestan, nidifie de, la mème, manière, Cest lOdynère dont les mœurs ont été décrites ayec tant de soin el des détails si exacts par, Réaumur, (Mém. pour. s2rvir à | l'hist. des Inst. Vi). Sa victime esl la larve. d'un FAylo- || Late nomus (Lichtenstein), peut-être le variabilis. L'O.. pa- A | rietum Linn., dont les antennes des. mâles se terminent LS par un crochet infléchi. L'espèce type, de ce groupe est 23 de. toute l'Europe, du Caucase et de, l'Algérie, creusant ses nids en terre el y adaptant une cheminée. Cetle espèce a des Chrysidiens pour parasiles ; Chrysis micans, ignila, Lulgida, cyanea, el Hedychrum lucidulum. Ë F Viennent ensuite.les groupes, de l'O. simplex Fabricius, de toute l'Europe, 0. Dandici Rossi,.de toute l'Europe, | ayant.pour parasite. Chrysis basalis, O. parvulus Lepele- |! . | tier de Saint-Fargeau, espèce lrès variable dans sa cofora- | tion et dont beaucoup de variétés ont servi à établir de | fausses espèces, de toutes les régions circeummédilerra- néennes, de Ilongrie, du Caucase, + midi, de la Russie, | d'Autriche, du Tyrol, d'Egypte, d' Abyssinie, de Perse, elc., | O0. minilus Fabricius, dé toute l’Europe Rp | 0. etilis Herr. Schœffer, de la France méridionale,. de l'Allemagne, du Tyrol, de la Russie méridionale, 0. flori- | cola Saussure, de toute l'Europe méridionale et d'Algérie, | | groupe dans lequel les antennes des mâles soût terminées crochet ihfléchi, comprenant les 0. hospes el in- | qustrius de Léon Dufour, qui . nichent. ‘dans, les tiges sèches.de laronce, ; se EE (A suibre) Roux Giryn. ve d ù CHRONIQUE ET NOUVELLES “Le programme du Congrès des Sociétés ! isayantes qu laura lieu à la Sorbonne en 1885, Dar of pour les | sciences naturelles les questions | suivantes: LE a 1° Étude du mode de distribution topograrhique de rrtie des points où chacuneté par des signes de over si a ; assez commune ou rare. 29 Élude détdilléé delld France fluviale dns dés régions ! bieñ déterminées. Marquer sur une carte les localités fré- . quentées par chaque espèce de. poisson, de-crustagé, et de ! mollusqué ; indiquer si elle est sédentaire ou voyageuse ; H et, dans ce derniercas, les époques d'arrivée et de départ. Noter aussi l’époque dela pontes :. IA! 8° Étudier les phénomènes périodiques de Ja végétation, *| aux époques d'arrivée et de départ des oiseaux de passage, Îl | à la date de l'apparition, des principales espèces d'insectes qui nuisent à l’agriculture, et à d'autres faits du même || y # 1 # 1 rdre | 4 Étudier les relations qui peuvent exister entré les || variétés des diverses espèces zoologiques ou botaniques et les ons tiditees es dansé les représentants" de” ces ‘ espèces te., etc.). 5° Étudier au point de vue de Yésthsoptage les diffé- té _ rentes population s qui, depuis les temps les plus reculés, ont rs @: 5: Bt @: É @ His ®: ® 5 ) EX à À re 12: Les _. limites apportées à la propagation vers. le Nord es pd os Si de ce point on marche vers ses c'est-à-dire’ dans Ja direc chäte “des Sale À daté imanbir d es! seignéurs ‘Anéñtré & épais gchisteuse: » ! des fossiles du’ pliccène ‘et du miocène en échange de ee st de Rohan, on “dis Mu fon est ro au . air si que es +oches maclifères pi ma au pie de lle Rohañ, {} @ L « Au contraire, en s’avançant vers Fe ‘on voit les | macles devenir! de/plusen plns fâres et pelites, tandis que les restes organiques sont de mieux en mieux conservés. En même temps la roche prend un aps Re " sé HyLA AOITANT CINE TA RE -QEMÈR ES M. F. Sacco, assistant au musée zoologique de Turin, offre AOUTIAAAT OH {fl sise ni Re pie _— pes et du trias. G 9] : SU 189, à L'ANT [A pi ss far Ayot ca? : ac, Lôndi (CI PE démande à se D LA + nor a TA ANDTE ete : FASCUCET, procurer ka partie entomologique du Voyage au pôle: sud . de Troosteinbergh, place Saint-Jacques, 21, à Lou- | nis qu'il s’est remis PS istétons tte HA e spécialement de l’ento- mologie. Il espère pouvoir renouer des relations dont il a gardé le meilleur souvenir. Lomba , à Aubenas, offre en échange des chrysal ivante ‘de Pap. Alexanor et l'insecte parfait, et des Lépidoptères. Aa Le 8 Particularités anatomiques et pos TEuEe qui nant …n er. des différentes régions tie en mao asie hvern + Menara » 2e te Fons SYIT _ 10° Étude microscopique « ds roches sédimentairés et a sédimentaires au point de vue 4gronomique. ds anillidrts ui Étude des phénomènes périodiques de ke EME n : dates du À at arme de 1 la° floraison ” ets ‘de des maturité. API AE ff |: Ju ads te trouvons dans le miles: de 7“ Scott a da eta es nication suivante dé M! le comte de: Limur : : Fe oran a signalé, il bA aisngtemps st de 4 Rülian, l'existence de schistes maëlifè ln trilobites. Les échantillons de: Buillon-Boblaÿe PE, | pdstèté conservés dans un musée public, on à pu! quelque: ï _ fois mettre en doute | l'exactitude: de ce renseignement, si’ : D pe. au point dé vue de stoire du métatiorphisme, «C’est pourquoi, ayantretrouvéle ; gisement en: crois utile d'en’ ‘préciser la situation, pour ceux, ologu ui voudraient le /visiter calité de Sainto-Brigitie, dans dans _siluésitont près d’une ferme, me, pe Sainte- -Brigitté à Cléguerce, é . ans DIU des affleurements rocheux eSque au bord ‘dé Ta' rotite® it orientés ouest:15°. nord. on | des . Il se trouve dans Aa: ere | F go Causes de la mortalité dat sles troupeaux digènes | *k Herbier du centre et du omidi de la France, comprenant hanérogames et Cryptogames, 852 genres, 4024 espèces ; t de 14 à 15 pu échantillons. Prix modéré. 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EE SRECROR brel te | \ Au D du ui ee GE France et Algérie a roi 3D 4 a810 ds f qi 9h19 99YTT16 Upoqs Eus ft &" ii us ans É nioh po tale: J Ti £.2915 \ sk6 | | RUE DE LA MONNAIE, “bB! re è À Hg PAYS.+ 4h ee se dore» tr. “BAG re BRON » À # PAL ! ASX HT He à ss il 9 If FéPupisol oc ON 9 1e inpie )5 | (francplssemgnt compris) Secrétaire dé la Rédaction, | ce ‘1e | b oongil 188 ABONNEMENTS PARTANT Du, 1° ALAN YIFR, DE, 184 QUE: ANNÉE: r slot 201 19ibu tit 1 | Fee 2 | H hs lo-got 9 ebninirotol > 1944 29he801 29H pif (AE FO 291 es C9 ib 25h 2591187 il : ‘à il Lo ‘Journal LE NATURALISTE est l'intermédiaire officieux de tous, des amateurs: Eiobgia rattreilé äLi peer enlé | #8 5 ar : gratuite D t tout t d'échange et de | ; que manant! de ses Abontés. iv 1} ÿ An! 1 aie = EE 189€ : berér Ft — tÊf + : ——— — ' —_——— gi PNT PAIE in Log ue mobil 05 À e : | Nm e 29103 Er ewfq'e 2 2 #3 À . en UP Re eginot [IE 0 Î MOLÉ IS à sL-Jt sf darsdniole T pu. m9) » àlifsiol n of 0 30 | ca AM :aicmot ota fi) up A TR du DL sonsiist ob Mr ART ojuo'l sb frs id joonsds 291 481 à Hi] | ae \ : : À 1 EUR ÿ $ fr inob enoiislor. se AE \Y 170 any b 10e y 0 1009 61 2H6D-2914d9 ne AE Il “aovuoe tu9llion : TE ae enoivulls' 5 noïiemot 8] “ont 81 5b 095" 18 LEE il À ; if oloatie I 92H69 SUUS sl 10 Ho »in9v 29h ANS PAT 154 If & Ai Hszvido eob ones mo stfto .esnoduA S$ gel pol axghzonnovd) 29h onieils £ ob sonoufinit 19ibrit 4 HE | do: dintisq o9ls9enfi718- ONpRSIE GA 12 Sicsviv O1 ME; PL Of 219V Rire SC 6 #obtoqus 26timif MIE | jobiqh.l 29h |°.sfnAs9usrl Hibènt noroët sf. 9b 2olenmins.ds 23169257 289 | sT2 j |: Fe IHp 2e: JHpie )odq'ont 35 29HDIMOÏSIIS RTE 18428 | ee | £ es REP , F 1 1 l IS 9TG AO ons si op ip D rs SP to ortnos 45 15Id19H {à 291 pr sjod enoiuér e9if "1oÏUb 28b 9101 st iaseitislot pr RS UE Ë re 1 fammif Endacapleür 12%6 | Macrorhina elephantina. | À | 8999 (ea iSOE , EE sr à Zoe. 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COPA) ME =: Anlope corses 11-127 Gatoblepas a en. sa Gaza Fi FoBEPSrro ip 32 fé 26bo LABS rse cr ob ot fe #4 7 cervicapre. “+ 33 | Gerb 18 | Écta billus. 1: FÉES s | Ai es à re Gavio siérmglh 2. fo itoatt@T Éerbillus mgyptius.. pere 7-2) Ve (EE 9 Boitulus. 89 foi ao 8e Hunt + Re nre L, ee MS RP" 61 9h 20 29/00 0 9b ob} | It Ie la (gén Rep 29 Fi AE k < AS a SI RARE EE Lodiis S : ie Fees LE pag" fes di à il re | — sn airs 124% 246-332 pe itheeusoruboris rrnità a | campéstrisioerfie EE ,#914n nie ca dé eat * 276 il Le Balo pa Distay 142: 7, Aa Ry C roit9: 12 Hydropotes, argyropus. 91[{rfAeufT esebnau 192110 MI] Des FL See ay Prorge09 2H$9HO0TTE ru F9 notioellg LT TO Ebstithe LURE ongi ab vo onto 13, Hi Loselaplus pi e9 cast je his yuoxo LCR ja5a0h Hypudtensrgentenll9l ©? «333 Re Serie Do 0 SPORT De % -Brachyu _ odillus “enr 126 obus onctuosus.. 8372 sl d'£e usuel us q US 18 asia 11! à Bubatus te dr » —, 1 emnus (groupe). 32738 ? 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SE ai 3 162 | Psam 11 | Natterei. «161849 |EChelidon 4,478 || dhimosa œgoc su. pas ss “besus. 11-83- 197 |: — nn 0842:571 || Chenalopex. me DATES 278: | chinaria bor ent DV Roudai 11-2127 | Leucip 11525 ‘Chryso omitris Spinus. 462 o03— sen 4 iinolophus Blasit, 514 | esperugo | (genre). 21583 || :Chry _. Pipes Huoes gerr208 | à 315 | abra 587 || (Oiconi :boco 498 | | -Lopi 13 rrumequinund. 50] °E— borealitl 2H © 324 nigra sit 20 ba1898 A Fa he 501 — discolor. 531 Circactaus gallicus, l'TONI uit Romans ane, 13-197. — hlii. 540 ircus Se, PAIAIETITE 445 | ,Machetes Lo AT fe ga 1-12 —, ,Loisleris 19,892 | 80i— se aitelto. 24485}; orgue albellué, amaricinus. ns UT SE MARNE 2 D En 0 | ruginosuSu iv re TE : eu F Lui ee Le 407 RAS A: LE PERS 1832 | a a glaucion, 4 502! Er MATE fi calicasicus. ct guttata .: oiis1Pi20879): Dispositions des envelo ue PA à NT ORAN A A Fa par Set de à HE | Nifmieni fus à der mi Ido . 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RES ok Mau mmifères nouveaux. états, F Fe Lataste 1221-27: 36-69-7728. mberiza Grau neon Bios 18 de cœruleus, ; 1631 er glgar - y On HOT AAT- er ŒEudyptes di aderna trs AA . Le. Cyanus. GATE io ALISIQUY obätre double par iiclusi D PA aux. euonnd Audi ÎH #5 toy tr Lt sé ie cg PRO NE pu id — -Isubbuteo. # 91493 k rs go Ë É Eye dé THERE TIRER TANT ET ter / É. tonnes S. EPROEIS fl Lt Toi srquata. ob saréi re a PAMETT STE DES CES Frs situ) sust 918] espertin re ‘ 5111483 1 FR " ni Lipe He og ioingilla eng ie 2 sauf À Lo 03:51 "Try8 2 pa É Accipiter Las : Aptery Bi: D, k mont tifringilla Si om 10% la cyanea. 2m _ Actitis hypoleuc Aquila imperals. ibasti 4 2 de ilica atra, AUA mo 195 | ERA Dr . 8 a he. carpe if fu “OI Pitt Rien < Jai ds la 1 i Libé k Si GE) wals y 150 | ane a uscinia. HN M: Ha à ab le pennata: dog eu . à Je g— “sr borne os £ jor, pe ee ub je 1 | on nee d L à xrchiute L pus a ant js cn L 29lfi ! Ka xs ana L'Æ Tac ; - 20 Re de f iyonst 1 SJ } À La énee u F AB ispid Me br . 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Paris tai, 2 4614 5-483-44 re ol nramites, E. Dor Le | Cr A fI Een He se QG. "RtA9 AT tes L fort Le | EVE saut 20 IS TLLOHE D S pSphcEs UQE 2bT320) E- weyptiaouss di sen ] pUDI 4971 Aacerta acsnthunEil Ho £ (TE Hi incus” pie JA sb De pe Lee lat thpudiansse es es Hi” lenosaura interrup de “ 1 sir üuroi Vipera berus de "NTI 123 Grocodilus robustüus : one à ÎTÉS pot iens; J. B thélium sécrét u rein des ue de ces Méuhième de” a Fes piration che % LS # UMA TA, & = û 4 NY : —_——— =. | sea sur le cmiopét} iisignius, | Fe e sur les eSpÈcés. à appaten t | | lience au na _ jp Ti | (Sssle ras rs 2 dog D ch me 5h HIDSr E: “Aéanthias vulgaris. Aonien _2%6. l Ë Aüanthur uso! DL 4 | Lacan à ALRQRE se || Su)9 )pel mn an 20 y 2 39 . alis43$ vu à so Fe - crep tusi 2439 ‘ER cris 7 ok ee s0 910 des À à venin du crapaud ça als à , léd Chéloniens, cg À De Marius, H. Peracéü} C Ç: ; pe” É ais sh genre Cteñdsäurs, Fo ï d ; Valery= ayet: 11210 H10211806 e Mad HE 4 bhstus agas ”‘ sn dé fronouiles, mie in Ghtetodon © LT Ee cite, “hou élosai A Citha cthys spilop terus. à + ape noi inPata to 110899 | Notothoni 146 ELa- rysangYrenm dt | 293 | Plagusia lactea. 10 cle ra 299 | Pomacentr 299 Re formosum. 299 | Priacanthus arenatus, A : he 293 | Pseudose A 4- API 300 Hola canthus ! triéo 208 +); Su 300 Holoc m longipinne, 292 Raja macalata 297 Gtanus So uben 1s 292 pun 236 ké— chr 292 Scorus aurofrenatus. 209 e IE jocu. 299 Tatesbyi 300 WA Hé jinno tn 292 Scor rpæna Pindient- 209 LE Lyeodes obscurus. | -47 Seyl ium CARRE 226 LR: Malacosteus niger: 242 catulu 226 ‘Melanocetus Johnsoni 389 Serranus mile 202 ra mediter 34 — Mentzelii. 2 fRLS Muoides flavolinéatus. 293 | -+—, niveatus. 202 Le er melanotis 292 + }On£US. 9e: 1Lr tMuste aris: 296 ;— ouatilibi. “Myr prets jacobus, 292 | :Seydium Plumieri. 299 :Nareine brasiliensisi 295 À : | N ji HS AV FRS sur les ardons, Mégr ‘Fonctions de _ se Mutter mé ou super-anale “‘des Plagio- à hard, 226 Form ation des feuillets émbryonnaires chez la truite, HENRRRSE, 250 , Graue-pau ard, gi aux environs du Tréport, Gadeau de Ker re Fe His. marine, 201-377 Note sur quelques cé oo de la ioué E. Sauvage. 292-299. ! RES recherches physiologiques sur les torpilles, H. Stas- KES sa D de Baherehes sur le pancréas des Cyclostomes et sur le foie dénué te. -de canal excréteur pe pe romÿzon marinus, Père S. Legouis. 4186 : 4 LE rés tion du saum nr Cälifornie à Yequarium dus /Frodasi ; 140: EN: é veret-Wattel 6 artet. 207. : 1: Ra BE là ‘ligne la latérale tes” poissons osseux (Sède dé Liéoux), thèse Jus compte rendu), M. Girard: Ë su r un poisson des grandes Ur de l'Atlantique; l'Euri- CEA pelecanoiles Val lar .® d'f H AUS É ei Coléoptères | Rs ‘JISTÉ DES ESPÈCES tn SRE | nthoÿ enius hello oides.| 54 Gus panteit latest ES gen M longus: ue 1 0h 1h lugu is rs À Farinest:. lou: j Aénxbodera elevata. 62 Sr ss DS! ete subprasina. pi Due THE. ee : < lpus a rire 487-195 479 : en jm FRE 1 78 énants me Mielocers infla ta. 416,1 Câtascopus. side Adofetus albohispidus. 1,364; pose Sala 192 || er) vittaticollis 364 bee 99 | gabus brunneus 326 OPOS. Eh ie ARE Agrypnus Olcesii. 416 |, fra nérvula. RE US Al 1SÈS © ‘pune 14 Chloœën ao EE Akis cordicollis 446 ol tus 1 1 6 tingi (11 L 88 Chéloh um LHéurathrh 163 || ara 104 | Chevrolati insignis. IT 1 i 447 | Chryso pi 4 | “pisi 447 Gdiadela cinctella. s. | (Ahemia opacula. 191 | Gist aa inpressinseilé ES 11. 46 | E thia. Aid Oh Gerber 59 | nthrenus museorum. 212-3349: Ledereri 539 Apate Lie 2,205 —., Perezi. 539 Bagous odulus. 485 tes 339 ie T'anissant #0) 271479 | Cleonus bæticus. ane 7 _ rdi, TR FER t-eli1448 Tor” riff AE 446 Bémbi error … 18 | CGleoporus cruciatus. 189 gps D ent 091, Rsirremaene RATTANE 7. à : iceus 15 ansg 531 s icus amplia ' Se catudt,98 | Gomprocephalus hoëshiel -” © ventricos one set | -.danus. ü Te AnpEraonnaE uyrug 93 | Goptops ] pyrainidalis. Brachinus. nL-é108 5-46. 6 romius vitis. moe æ c En Ale tase ue HUE 68 LYP on elLIe Sont pus “cephaoë 3 191 ydrocy phondiders “#2 parvico 191 osoma Cara aria gloriosæi«# ntharis ar - -— ntharocnem - ar. SET EF fstivus au rpl #4, eupreonitens, v. 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Lelièvre, Chrétien (P.}: 3 ne D bibliographie, ee 0€ ÊTRE es tu me Sur es Mt Malpi hi éhez les ‘Tépidoptères. Cholodkowsk ky. 40 15 7 rations des rons, Réd lét Dirit-€ eitonocra SU | PT ré LE cs E “es pucerons eontiémées à Liebténst je “ Me qu _ "46e de mob a sjet.de l'arbole de Cr Lélièvre dE in - éTi— des pucerons les rouges del cie champêtre; Lich |! rr. Guelii, Cor “89 | ce? tensteincoidie me ET ia me hp er (OUT ? Xarithodes Graelsiis ee Vallant ui (le ‘ C4 39 _Notiveau mâle -aptèré ‘chez es coccidiens (Acanthocogau AC) di | «+ Dpnnensin 2H9HBIV ne dé : an he Diptéres “Nouvelles » ivertes-aphidologiq us; Lichtenstein. rNote sur un nouvébünsééticide du phy Hour. SU US ot. 239 10t BALL OIMPEENS ESPÈCES | réÆuf Te l’).d'hive np ru eu de Laffi te (P.). BTBOLUT as Fat génteniniée dé 178 F :Lucilia hoivores. 301 Lie c side ilus E | m 563 = 1 Î Li] à en } ot 4 : = ||] A ervations faites en 481, sur le es et sur les: moyens - ns RULES manicus. ” . 46! 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AC HHUITS TRÈS + À ER is edicRol er 108 LEE Sur le phylloxerai: Tangioni-T'ozzetii Ma d'au [30 iens’ oi ne HAS ER Nan “Pons 88 563 [I] ot — l'œuf d'hiver du vlloxera, Balbiani. sumonseut — 29 Février neura pabu rte RE (ll DEUn insecte quivattaque le jeune raisin, Patrigeon. aanoine10 24 6 ue ut 29DE mr je 7 on iroMteue Was 5 5 ille espèce, nouveau Lènr, Recua Dir. Serena is | [étossina ange 2088) Île — lipeuroides/ 0! -27"11 rs | Éé | HE HOT Papillons SAMIR RC EE vs matopota Phuvialis. 1.858 :Vaeelh Fr fe 4h 1 metr “ —… | Flaphria gilva. Et ‘20 patin. k 46 !| . 2H])sdi168€ { io se HE à DES. L'ÉSPÈGES ai Hit | “Lucilia cadaverina, HET on À {eCoss us | Ne zA94 GÉNÉRALITÉS RE LT af it dy LA LOC A EE Von « DS rh à À A Le TR d y CLEA RE (ee EL SN 2 ; EN E ri « Æ à L 2 tr 2 AJ TE DD 2MOTSOI CALE HO 2HOLLUISOU 29). 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Structure de Lo ovaire et formation des œufs chez les plis S eau crinoïde fixé, Perrier (Ejét : Botanique LISTE: DES ESPÊGEs es organes de Cuvier dans les Ho- 46 9 Antirrhinum tortuosum. i se, siculum:, or Anthistiria Par logé vulgaris. cri à Arabis ur qi alp a rabyrs Arenaria Re i Aria nivæa. Aristida- Aristidis. unetana, Armeria berlengen nsis. A taisin her erba-alba. + selengensis. stolonifera typica., umbrosa. Verlotorum. — vulgaris. ( f) rater Rene: pungen — ulmosu | Artbroenemum ‘glaucum. ÿt Ascle 363 épertile cynachica | -16 a Pt or A8} Asph clus endinus, ve) 364 roc ten FACE ei 364 Aspidium Hi LE lubn4781 Asteriscus pygn:œus, ral Astragalus armatus]; “ glyc jp hyllos. — Gom FE ca Fr eh] 4l Atriplex Halimus. :,:.,,1 1363] Atropa bella Lrpirral 312 | ubrietia osbylass :6101:2271 Astractylis serratuloides.. ,; ::859 : Auricularia phosphoreas kel Avena bromoides [gra se ei filiculoides,:,.::::,;, 314 LB acillus. zirlo284] : amyl 11238 1 =. 5} Cardamine a Boc - RP uncelios Griocephallus, : Carex alba |: ÈS Énpuiles x SA æ davalliana tue æ divisa. 6: torlaos Moniezi. és: + montana. 14 + multifora. 10:28-29-36 semperviren serv Canlina acaulissis, iso 8 Care m orties dé CHR: Corot ht ex. srh0 308 Celtis australis. Al ecidentalis ser j Î 1) # [02 ko nr re + © + Hermini. ai sg | (ee nt GE nu ' (ICOSErT Coaete D res : api 959 Yf Rojas Cirsiumn opera s! or Cheranthus hors { Che oveæ . 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Senonis. reel cd Le) egathiris: cune]forx is 1281 ÊÉdüisetum Guilliés “486.1 Melanopsis Thomasi. 6h 2uic18 iption des Pas Dau- em TADIRUER concatenatas:| 231 rée. o2d0 au id chergaleg hellasilaqze oir0@T échara “dishicha.* : oi ff Ceedl Hinese ! FenoGtiti z st 1277 s Mere 02 SL Micro) er Orhienyi 21 iq 2urv408 Lee Siensis, | ET licrolestess1 ont bori ue Neptuni. 231 | Micraster Br Rte > ucrines, F Line Euomphales. Du Mitra ényensi Fayleria discoli 0-02: 1284128 Mondes thoriunt parvulum: 3j ou Fagus altenuala,c. e 11e.52e-<406c|cMontivaultia Geoipian at tire es eve PE-TT AE (6 ; Melexylons SE-ati CC TPE x: per M te oo: “Myel 2 ni R-OTI ue re ae Das sylvatic Air tro 4 lautitus dbnie 259 HéSciolaria sup SupEAgr .Nelumb ui cprovinalale. 97 Fer n mc SF 2 6;] 1H Le re b 110199. Dell Neoplagiaulax id) GT ,226 Fl: ati La Lamgnoois. { iauti8e roti2co0æaus.rue #60 1h 10826 BEN HS | RAA Pa vi pige d'u sa P * D it T'à4b 162 , Nareiles sedgwic AUS up "108 CA Le <> ct SE sl HNesropianssol te bié Hi eltl He 231 910 9740 va 6 Abd: pus 1OÈbA à cé do EH et Isonia otpha.z25 “ic re phiçu res EAN SAR 4 -Nogee ++ Se liéiou 0B 10 Pop Yu see giensiss VE 1 Ne hio ; pe oh ot mer 1ST ads: 29: 3° FIG -299 CI2OION Cats lit LH so Odontopterisar2stlo4 4h :446163 1ÉÉ fase LV ge mn ai l 3p ie ectypus dOvineh swpisolodfeg ‘sfmoiés ra } ra ES vr HENAE b 42644 M Ostremartic tainor ub 510b4 | ! 06 arolé He ae soi PACE st Gomlortasrret sb one bit Fe jf 2 16408 AUS LTÉE cpathélæintmotos 5h11 7 DES st moi CFASSISSIMHAS TE 64 nod fi 40 262 9h dodo € 1 ù Aout 2426 402446 longirostris «d & 5 M Hi + sen ae rod 2 ifjoeitrs vesiouhafis.20b 0905610881 Li PA F RARE eMu52701 14 hioatmrivis ref e 26h notieusr499 Ovis pu Ds9vus 633 ne Me SÉeq eut AM utla eretacea soi io Heun822 Hemipñeustes airieanue, 1. Pachitherium.itisigmes si 682 (re M4 Esitto médiumsios h ss 21421 Hé Etre bô .ominué:! 5 nt) SUpig NS 42) TEE ARASE) éd 13h à A ae aBohiqo! 29b 8120 toi zt. Stramonium. Ain ee e-et'de l'Asie) PA Telihat io 2erf90t 2: ) émithi is, spinos Sd : + il fs 25 [ls 1 ñ Late pere trs D is! ta pi uth trouvés rl i aHisyA Gaudrysi 456) A See Märesi. Palæras Gaudr Découverte de quelques ne es genrés de mammifères fps Ash 1609 eleroceras-polyplacum 38 anis ot dans 4 AT dansies: dép “ ide Chaux, ox 19 At 27 3 Hinaites. Peckhamite. .(t881) supit436 |! Dééouverte du genre Équisetann dans le kimméridgien de Hate popodine nçh. € 22 + vs À ris aus lissh RSA SEE RE À (Orne)l Eirieuonroutist 2atiars 29h +9 2aht0dqeo de 29D «386 rion n'inoile 39 \pà 54 ef MAT Hub enairôque toizstn46% |! Découverte du terrain éarbonni èr marin enhauté AMsac: ri BJeieliens 52 Hola ter re né 1Peutellina saxorumaotie sien co 840 | Dépô oïquée nd esHuboq 2 29m prie + af arr pilulæ&.h 0! PAT ‘IMeutetagonanter: Bo bai enori#do.) | ts ss mer et d’eau douce u point de vue agronomique #1 PRE dau. : a: Pot tu “ia Less <9b 29nris* doi he (et sup un B0l6ASLA 1h moi id ur" E “184 Te alosoma. : fi rél dans dt à imiplx, rues Le mi illipsia: toiisi: nef 28 108) | Détermination itholù rs de métare Sd 4 re Fr nÆ omyäà glabra. soi15014860) OMeun BONE A ,orro) st 5h odr4bot a 2e se re 546 olind AE) Fe a Plag iaulax recucillis aux GbyironS "de Rein + 2010128801 nus: ste 1èg19806 iffér eflæehristianité emnes. ë Le Vosirus __ 43014 P, TRE É A | | Le des et de la ab F. Gonn eh verni dasPuyr-derr FA Ictitherkme., eu Ÿ up etib y othoce à indice l éd wii8 || Esû _ ous lui Cioe 002: " ee 2728061 Iogeranum golofusianus. eran la O1) 071 E PE |Béhinide w terr Te de: Sain{-Palais, ds do re ve Ce 403 Kn norria 1 pica a. iH0109i 16091 LR Le Pline æ Ungeri: #3b dE ag Sets (Felimudes luiié de: Moi Cure Den: theatii: {} tb (ft € ob #40 es amarckiana. zx Plesiosaurus pee 2e wb 180 | |Enchainéi anima lidansies DRE dr 373 ention 25) ‘118#nBoruerr. 1 St 1430(| | Ene d V Fe re ns) 0 “ Panus uen of | us be e room M à du pleuraspidotherium mi .Aumos 0h Liane: SE Brheus rom 2er sn D pr Eu à mia tiq Etgde à sur rs eaux souterraines s darit lo débartente NASA à RC 194 Carolina. pr Bike) er £ | Lingula «gxeerta. «119 DT re Excursi tac Désiigl mien j'Abd ant he EM RUE #4 Umidula. ag at Ektursions géologi see à mins IST Mob néfissinümemeon 81 sb 82 LR probo Te il re Rouble ti 4 afisfl 5h 1061 Ex XCUTSIONS ? Un 18 Herr ue “À s DS ne ja : rentonenis st 201 408b bill dunetatait auliud 20b 10106 Fursions s Aa N a[ ob" 40 20! non ue Ont Pitoph “er RE devhtb 1 AS ns LUE ééosique, a a hs ER Laut aricnré : à « Are ra Salenia séütigéra. nt Et ci not ni que uria primigeni si | agenagigyr Bl zxeb “ess Ait Subraster Archiaci. nes D fut ent de {8e * PAU 1e À afi108 su ves PO. Siilarae US a. el0 + ns ni Hemonie té IÿD 292189 rétiol Contribution äta Gérisidérations géologiques: 530 pds Re 20 HA nr STE 6E ÉD ‘ir iT Additiün sam! 4$ ue ciations-zéolithid uës des dolérites: delæ gr ‘ ‘19 OALUCIO la Hauto-Alsacos Bleie C cation de Sigillaires, R; TT l b1tV 108 19 Copos dsition ne nslNés de la nn . Ca RE Î théorie: Podozamiteshdistangos no1t20478 4b nr due temepalgon 932280 : Poly spa suprare AC. 2230: aÙ 18 231 Polytrem rs ra ne éate - :polyplora. I \2B80 1éE «2 ul: Sismondia hiaci.c! 10403 Poty pad ioterraptas aa | Rep amies 53 y} Prestye ha ansb s141qû rifera. 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Il { nai tH 9! { nipe so stsiriatah sinotiontédone urbo prier à Mbye: k italie Ga 2 re M nie um incetame Lio Dubocquier 931 * OT 'abtN Raids ca 01 in 8 iFANA CRAN Ro É iDD xH HT 10 1} 9 1d0 le q-6p-9x " Lé gôtiolgze de 3h sil ENÉR AU Size sd vb. noitsthiot 9b 5h0M ) 2stH{uort 20 STUJBI LHNnes Tde-Bergonne, nnard. nt è du calcaire A ee deVOüral central, /Grañi nr Alu vious sdusba satiques-dés Cyoirons; Ag Toreapelh 0171 xu59Y48# none lesien générät;cCGhotBrongniartsz5t [572661 Fete Loniou Tong: ‘king Fnohélooà b:9b: shorts 21157680 Béüles argileuscé de Macalusba, Ch. Con eee H'.29b640rdi8es Gitas “hrakâtoa;o Vi &ider gs pas ne dés: ondéé:710/ 5Ù "Yf de 163 hierzii slot ZHOi er ss POST rm px so Por tj es1i0ge Venus palourde. iétetog149 IVabaiense ae opor 1h05 ER norma 93: thé :pr8Bt | 234 Gi + ho LIRE he QE nb TN + LU EE UTC RER 2e de DC CE PA ee DR A MA TONLAQUSP EME ON PET VE DE INATURALIST RE | 581 ais tence du° manganèse: à Pétat de diffusion complète:dans'les aros ‘ét dés Pyrénées,’ Diaufafait. : re et les plantes; et sur us minae, Mau 321. ieulafait. 78 Existence du genre Todea dans les térfains jurassiques, R Rond 258 Sirénien d’espè Fi : ORGUE re lle, A: Gaudry 474 stence zinc à l'état-de diffusi fi 1 19 et jure ci deh 1 kdolomitiques, Piéulafniti 1142 se “somplète dans les terrarà FE AA PebURe de là faune bebhèy sienne des environs de Se re fossile d 5 eharbons du Ting- cine, R. Zeiller 178 ndage de Rilhac. Grañd'Eury, 361 + Does es Ep A Pan E ep l'lgéri ie, “Fhomas. ‘433 | Sur le soleil bleu, Faye. 427 | ogie des environs tu Kel {Funisie rés 562 | Sur les affinités des f Û jh & No ra a proton es térrains houillers de 1 Crié, Mae at yet re à de pad ere el 371 ||: ommentry, Brongn JUEBL 474 | Sur un nouveau genre dé fossiles véece Renault et R. Zeill 514 ll Hisement aide 000 Billa ul RSR 494 | Sur un mou drnet subit de gr r tn Mcnté dé: Bœuf, Soané 424% |! Uisenient de ma mifères “quaternaires bus ee Argenteuil, sur uveauw Mammifé s hlre cernaysienne des envi- || “Stan. Meunier. rons de Reims, Lemoine “à Mons ment de maininéféres tertiaires à Aubignas (ardècne), A Tor: Hs La carbonnifère des Pyrénées centrales, Lartet (2 21: Es a L | érrains . transport et terrains lacustres du } du chott É. en + ne Ho us (Gérceixli 498 "Ma Aand. nires, di baéafs qu eh 507 ment d’or ena ss {ts #14 rie explicative du ré ime SR de i _ observé en France ñ jh ent tong , Ste sn. M 425 sur le li oral o8és anien nd èpu 0, Blavie ñ as 8 || lement (Sur an) is rem ant auprès de than À ra “Gaudr ty. 2 | Travaux Lg ren du Din de fer pe marin entre la a à . Gnétac Lées LA re er de Rivé-de-Gier q 121290 | France et l’Angleterre, Daubrée. 155 | K us Lagon-Lant (Brésil}'et ses descendants \ de % 1! ‘Quatre nee 1 Travaux généraux |} Houille de Marie en Zainb ésié | : ‘4 ue e des baisses dr - . ques a se tes éruptions de gaz et! a nue, . sciences, 41-49-57-65-73-81-89-97-105-113:121-129-137- ; eau au-geéyser:de Müntro Loire) F 145-153-161-169-177-185-193-201-209-217-295.233-241-249-2N72 PR | La Herderite d’Ehrenfriédersdorf, des! Co 1 490 | ‘‘289-207-303-314-322-330-138-345-354-361-370-877-335-303-401-409-$17- : Di cpolin de de Pacläig D riph Feat eu Die Stan. “Meunier, 1 815 40) Herr Let 419-457-465-473-481-480-198-506 513-521-529-537 Bas: 35-553- Ë ende de jérre de Croix; RIT & Eéfsable de S ily, et! ne Ê Aetion convulsivante du eurare, ch o1t _ || Des Em dy moine “ani at dans les né prinuires, © ction à Sepi sur les vag Rx ” Virlet d’Aoust. 217 4 80À. G : 238 Action des basses température, sûr %a vitalité des trichines, Bou- c Dhhite “gen dt ‘Je be “ts VOB Whe-infé his Ch. Vél 105 ley et P Ébèurs crépusoalhires À pré ä6 reg. A arte #10 || Action du café su ra np ra des sang et les échanges nutri- Mammifères: est mr YR 344 tifs, Couty, Guimaraes et Mob en née des mHrDré4 Le pole ét formation primoiate, FE ge nn pe pis Pécohbaie” outés et mat 394 ‘Dieu laf. SD'IUOPST EUR ction du ur les microbes, tet e ung À Météorite | citebonneuse oi 1 30 juin 1880, dans la répus -.: [| Aétion du permanganate de potasse contre les accidents du ; lBlique Argentiie, Daubrée 355 || venin des Bothrups, Couty. 121 ss ont férrifère 1ombéc %e 28 jui, Laiaut et da ‘22 |! Action du Déteit ar le À nr dns me H. ro de na 204-297 | irolue (EE 1878 |: Altéralion Ds ire e raisin par le mil Ed, Prillié o e0 sh tombée: so fente se sb: Daubréé 522 | | Anastomoses es fibres musculaires dtiées "cher les invertébrés, | MS td ms long ge | Vs LL a ur ÿ -ment de Salob “21 | ni M. " ; tailhac. 385 |! Anatomie a dr Que du gmon et fa À rad sur le " RE silex ot à lg à RATE pars a Loire ; causes qui ‘siège je b es dans cette alfection 393 À modifient. la: Le Far Ge Houilles, Grénsr. TE |) DURE Ses AS Ar pie [|| Nouveau geirede graitiesid nan TE Fa PER bb£ | AB pr can e l'entomologie à la médecine légale, em RG, $ T@t R. Zeiller. | T2 | res bre du triase A Gaudry.°7 ftio D 5 |}. Néhveaux types de roches phovemant du Mont Dore A Léveà | l'influence des subst tiseptiques. Chamberland ét Roux. 330 ai À SBvel inse db fossile de iPordre ‘des orthoptères, te dt . i l'influence des substances antiseptiques, Chamberland et Roux. Nôüvelle méthode de décoloration du pigment. kde oeil: Lead 260 | Atténuat on de la NE nce de la ba es, Oh nsc se hi sr {lt : “influence des su ces antiseptiques amberland et Roux. 3 ; None ES l ‘De Fr éd RASE d'Aëvetl ne re ete 318) | Aénuation des cultures virulentes par * l'oxygène comprimé, x BE DEl ; {Nékelles obervationss sur run Co pire Te ne ñi ) (AtRnuaton pres et rapide des cultures virulentes par Paction ; " Houille, Bee Hô dé ur, (hauvea . it M VstDiré dé lu ‘formation EMA 19 DOIHET 1:501 || Bons points d'écoliers, Ré Réd. et ED 239 QUIL. | MOMIE A . $ j res releipes os ren ES ro la de 1289 Diane Ti rer dép dira. % l Aube (G. Jourdheuille), _Huonp lquelqué irlet. 107 bibliographie, Réd. et a RTa ee op Empire Fe ile ‘œle canne GEut age des grandes cultures de bacilles du sang de rate, : : : “#: { ‘ amie RE LUN 6 EU 9! niv bt env bon ifète Ut non ir d'explorer les grandes profondeurs de l’At: oi F - gine e 0 e.fo qu 4 rÿ"$ 11434 ‘fantiq dé x de la°Bélgid Dupont: RES . $& des { coniission de dra sous-marins pour 1882, Réd. et Dir, 95 : ri ER des OT el des sg À fo rugineuses dans ere PHpERENEe | du Ér rite (1882), Réd. et Dir. 224 rrains re toa- Cormunication sur la r. teur, je OSéiHations barométriques agree an Péraption du Ki Krakat aT “ouditions industrielles lé une v plication du froid à la dest ; LHETPIMPADTEE 90 Fe ne LOE Renou. . rmes de parasites dans les viandes destinées à Tal. {f]. Glations prod per Le 1e Méditerranée, E: Slanohard “an: || :mentotion, | yes ration Pere ne {| Congrès del Association Sr pour Ro Fes des sciences. 324 11 Preuves! ten É sus se He Considérations mr Len rs , de ei : : a r #. | TR nn de 0 | RE A en nn nn au Présencé) d Ja: at Les sd bles din Cure … rs ds germes atmos ad, Pus _ et _ Et Meu a A nuit té ne Ya gmâtite di dindoustat, ‘Ghaper. “5 nes _ son par les expéditions du Travailleur et du Ti tan ñn, à ï- f Fa rais salés dans le département de l'Allier, Mn tes ne a Tor _— Er sd né Hp + mie 8 . Quetques dt EUR 36 re e 97406. Développement de hnssps reproducteur des mollusques pul= ds ni her . Huit dia és) dre de rains salifères er ,; H. Rouz | a ïes fb es des ico-chimiqu . PR ET 5 tue +83 Différenciation ui Do asmä dans les fibres nerveus e Ace s, Dhéftatat RS l'est de la France, E. Sauva ee: 430 || ‘uni . le anticharb hez le lapin ptiles chat ee Rat sur fa formation Pos de Vimmunité vaccinale anticharbonneuse chez le lapin, ra A. Mil ne yards. SEE Eret de Vhuile pour calmer l'agitation de la mer, Bourgeois. 34 Poe ur les di crses spècts nr Emploi des pet lourdes de houille da ans les les traitements contre ; _ Swil FLèm ie) JOIN sr pésieé des alehoptens, éd. et Dif. 1 M6 jRppentines et les terrains Mollehiques d : la Corse, leur SR l'œuf d'hiver du phylloxera, P. de Laf # LE NATURALISTE se : TATFARITAY * £ Le É du pre de Judée pour combattre les adièe de la Nature es dépôts observés dans l'eau d’un Ge contaminé, =" 1 e, M. autre E Le | Emplo i 2 bitume de Judée pour, combattre.les RaaladiAs dela z NémroRsdié A DHE Richard); H° M7 2 99 QUE pres EUR ds 14 k | Nécrolôgié-Vadistäs Libormirski, Fe & eu pot se FE guffocarbonaté de potassiun contre ‘le Dhs ter Matra) biblingraphie, “Bou rouI£. PEIGEE RS æ ra “es Nûte synonymique, eue née UE par” du Je se ct ce | ÿ he LSASTS Br cn A: sa NÉE = Fe ie $ el + \ des comparati yes, des actéries ê re € ki a{u FA ; our sur Carle Hartwig Peters, Ré are 19188 ke lose! !V. À Babes ê Fe ER She 020 ne 329 sur George so au “Sos vérby; A7 “Salé.” F4 feursion Lt logique, J. Clèr : Notice. su Mi Gassies, A1Gra d dd es ex men LEE” rtVes js papes que que 6 ser le bide y | Notice r J.-B. Dumitss REA. “a Dir. TR à rinanganaté SRE ur. lés FÉRIDEn les NFHS, les mala | Notice san} Barranéé, Réd:e FETE 0 Le NI aHymatiqes, 4 Re : fe Er nr d'ac ét èt des insectes sur La Honliquts el ), H L Nu 1 LAC Rd De à ration ar” L dt ne ; k. « Fe cation de fui | au pt ag | TiChauveau ne du Doub fi entation. de. Lo us DUT phie, le mfiais a VA D Li tige cx ce Ë tie nr et ssiôn auur rar nce Fu bacillus, anthraci Me ou One ne ARE r le développe LES RU “dent. ou me AUXs toire. rhin le..de: Fabre e 4 LG LIST QU] sn of {jo fus \ # | & = de PRES aa 14 iiafadie de Va vide e _. cmpécR s cad 998 la ra pa 4 Ve.e ét, “teur fat He ss ii aû . tu ane 1 Cyr ri TE amies BB ésbnsiv 281 és D 48# 30 Le sinhtante es 1 fléurg/et 88 inéectes sur 1e montages lot érie ge h té re nes 3 es bactéries € D it des an Et de mé sus. 385 miens de si 10e s HT ", 1bà CRISE LE 15 ms Par Ps # | auné des hf tr dé _ de fa. Seine, | tégacbions “i un dans ss jagie À ympi Ja : oire natu é Y nr ( 44 44 toire ET pt Jo ie de 20 AR Le sig do 17 à l ji 138 Rio de œufs d ane poule, ati à choléra des poules, pis PRE é diffusion 7 “ Se de vache Aa is ur él per Hi de Va si :62 nd iii Fl LU me À ; # — rod anima b jus Fa Ÿ ; irons de _—. dir ne Ofanique), Duc chart Lrée, 44: vx membres 46 la MASON à Lim li 1 DH Es Les ns. na 1%9- ti |. M ue + se d'a de. ha Li eo PATES D uous 8] tes, a des virus paie Avec. lan RAS pra 3t-8t $ 9210 pe À Î fan à disux 15 # gui AR UE pass Es été cos comme. antidote ‘duyen! toire pe Sr À E Rd” ri ge | ee an | ko tien ulso auog.9fhriti 4 fl 21092 € el Par ub 4 ie 9 dif x gag Nouvelle ex Hbtatios du‘ Trail, Réd, te : SET Nouvelles récio thés Sur thüdé” SE SE h dc ati | 1 mployés dans le énorme sf des ‘plaie LL Hd le Î | Nouvelle” société: des scicnéés”hatuiôlles à Grenoble, RédL “pr qu | Opservations sur dés prose Mégnin. AS LE 1 || Observätions sur le lait bleu, Reise A PTRE Fe re 23b 4 té Î Las ée, Deffosses. GET Loiraivr sl ob eruiigs 8 SA | Ophthal er ,purulente. SR produite pat a su x HéBlISSE de F # 1 Pôtr .sifobôls. Eire don PR ne A INéagss à Fa é 2n0{HudiTino) 45 oissons; crabes] mollusques vivant rejetés: ar desrpuitsiartér — || siens . @. Rolla nd. ÿ nt pacte D ' 1 4 Aéparat es PE pee tm Réd. etiDir. 0 eollsyuox 29f1fu} RER me paration, des œufs: @aiseanix; Rédi etiDiress 90110 95 251Huno) 132 ration des petits squelettes; Réd.e Foy yon. 29H Préparation d’un squelette de mr Ts la!Tinea peilion - || -pella, Henry Ma rs 8593428 € ess on op 9 norqiiorst -8 ee Préparation en gra ltur ténuées par-ld — HU € es e préverit d ngdeirate) — FÉT 134 10 XWESY DOI 29 pauif où Vs l’Académie des scienc ces S pol J'année:1883. steel üisseren’vué del! Fra ph ta ter site Sao on sb éd ai Lgegil ee she dans lés'sabli ôtice sur le comte C. Branicki, Red. Nütice sur le général ES de Va sldan. néd: et Dir.” | Notices sur: MIE, Gaudefroy, Dre Bonn Ji Notice rs . Gar DRE: se ns À le jequirity) du Brésil, L. de Wevk | Ohthalie purulente provoquée par “'infusi jon de il ‘de pe #hane de régli ss L. de | ane du vol pts les fhéots: LT ( Nseelor noi 4 aCiona tnt ART NI 210 | » 8} rs c œ S -o Ai A succombé: Les -MÈvre jätne, dé Latérdas. | ARE Se gaie arasites extéri me, +. 558-565 J. se des Cba@hômbenande5bul 9h omniid tb ol À) 58492 tance je ts 518 inoculation pr éventivey MM Arloings : 1 rnevin OMAS. arc IT ub 291{pix98if (919.21 94.1 btrAATA nomènes, LL la pe par da | froid chéz:les aniÉ Ce ftA Se un he idea ! 010 HOIa TO 83 2192 achante Es per dou vit Gay er Car arort res ss pop ae Biol” 9h sions sur les Ne) ne 8, SH9EY pr. tisi 466, r servir ‘histoire de Tao nération "he er esl .2 | sectes, Jobert. ai1%alÀ D La 29191q0hiqt Fes ècherches sur la force absolue des muscles dés cigvèr A bibliographie, 'Béd.;étDireof otre no2frrsq oo) - Mn >aê Le mate es sur la DA RoS de monstruosités par le ssecusses QE mées Aux, œufsdé Ja -pou reg éste) 2: ot 29b11$5-9283 | 12e Ragherehes sur Pineubation de œufs de poule dans Pair confiné” ns * ES 1134201082 1 hoqré FA Das Wie Ê s d ARE à 1 M rs arboré Mrs Qultats és Are ts effect en 881: 188> conte 1e paye ro te RL ne 198 fi 26h 04 461UII69 28h moïsohriraie ‘pr |f er a la culture dela jee ulkyoousls ? É esUbiOduiqies 20234 cage Sd'atténu AN ee ee des drinil du charbon €t vo #} 28h Hotte Trqes À harb anéthi pra es ce es ur A tes, Se (10H AL) enoize Are te 010% 29b HORS D RTE ENERUES FU. PE NATURALISTE REA Ve Thu «OÉINEJMO0 eg “HU D H | 57182060 SOS 77 sd oups ro SSDUL 5h em #wh' iotaret ell Liv co ee Lemay : Si de camesae nr a (a ve ébsérvé pélidant it rougébte." vb lg 1 4 Société entomologique:, Réd, et Dir, 1 guise 1-25 2 185 de” R aide DST Lot 488 FER " dis à 4 Société impériale des uttoues e Russ 5 Rédiiet, a At 3 || Béftrand ire pate morphologique, des ra Érien ins des -44 us ca cr de à, CrandiBur ee em 303: |! “psilot Qi le SAPROOBIApe, A68, | PARRE 4 x co Er ran FE col ‘rl l | FE f nes e b + sorte age de la vigne en Grè ve, À prie Ÿ ie ND SAM : | pes cuves ot 1 Serra ras me eu les’; “pagit EMA ; A PRRUAIDEe ae à e chez les pla ones a cher is amphibiens re Rem marques re sp oglos di Dur ni moin foiai #" fl Sir k { , f at 89 : ES “À Sétisti que au sujet de la vaceination préventiss cpRtre le chae- CHEvAIl Es otre: em RE ESS déve Lens at He DE Mar 1? 1s 1e Ne. Ï asteur. 5? atcron 5! ANT l VATYy à ë | Surla rage, Réd. et Dir. < “rs TR am | Bänchard aa. Fonctions de la glande digtifocuie A Sur pen $) Î El! “A ; Visa _ organisme ‘de la en ab A0glnique, “alassez su | Btchard | (E te dre. pce donnée aux nafura io du NACRE as | ne. { l x He 43 4 S 5 > 24 Taleaux ue de zoologie (Ch. Bronguiart), biblisgraphie, HoA Il ee Ter Le rh dà FL ür la’ recherche, des Aux, Hit | a ï Se d..e 29 Ætr"O0C ; 1tih nt F pra ne e8 vignes as a negu 7 PE de Ta re que > ei ë — “ie me d: d'etonirement d'ail, éortifbat austai J mnt "1 | © B- tement des nes ylloxerées, Mouilleferks moitsiolqrs a! AP: é DIIE Fr De price il % és BAT Je goudron, Balbieni. | La v910" LE HU en ae sde ja Rue féhtor 2h in ue ||} Transfusion tonente Lo ensberolsé66 | Bin Ke it Rd goologi dirt db, Le noi # ; er Pot de; REFSGENA on. sante las maladie charbonneuse % | Blavier:” TAGS + ïi ii ri va 1e EAU D AE, De : \ e, ginis 2 vf j'te 2104 l'en EF océan e Le. Ublisation des terrains re des Landes: à à (da ae nn |Bgichéfiet LA Er in un de ni pen pas " > ROLE À + nl alt 4 VUE des Jours de la vig se Pal vas | ï Garbo ie mar in de. la aut he Yi MONET 163 ne. | ] | écouverte u terrain € e || quiet Den observées dans la. pêche. du hareng, sur les cbtes. si. dl | BdoéE t (F). Noté”sur les SH Lo s 3 ie | A \ ; ti OO #3} 4 À sil 17 po 2 ne || Von ob de 1 boeque MEL éd: | et. FUN nf deait à ïe * 48 | Héhefonteine, e, Feris ÿsiolo Re es! AT Lie E . || ion observé pendant la rougeole, A;.le Rel.; xa dé lu cb 188 ) | l'écorce aÿ doundi giq Qu ‘430 ‘ ii Le des trichinég, gpi ss “ess a es viandes, salée ess Bu gd FE Sur u | Lub « urmen vies qu'ät teignente nu à Lapons avec Ts potins, is neige, | 17! -moyeïis'de’défénsé én Le} FE ait d’ane lettre de M. Nordenskiol aimtoltl OÙL > Obébrvations rail à l'étud Ï ciquuy] af Via M de Marché aux Hip, Ré t bin o {NE (d oi l'y) ét (D MT OÙ ufts NéSEtauR du site potes si 91100 LEON FAT < Mission de Re LÉ ois AN | ocvémen round RÉLTES A MATE ODA DIT SREU | He tes airs taites Ho ri oo on Âe 3 | 14 coc- 806 in ns 191 10e piste alphabétique dé d auteti 6 we l'ingén hu Gi &y STE 4e FN AO LE À if 91 £ af Lo ms 9 SIHMTHTOSOQ : Fa 9 ote ur que ues es rares 0 r u » : , Pere Abric (A). Eu ploi du bitume de Judée pour: combattre lé: de malai ” Fe ë Paris D dl me ie 2 a 1 peyii 1H9%914" 10 [6 juso 25) 15)2 cul Li sur Je leucoi um hiemale. “a » L a A MS see. Na Allüard. pris crépusculaires FE SÉ décembre ss. nt fe 2 ro, se 'H! MIE. Gaudefrof. ‘ { jt 3 Ji #3 | 1e na dE éidut joue ‘184-010 vo ll SE ol sauvenirs rires ques ab. au Piblograr. * 7 Añüdrés. Excursions géologique | à AA il nl 1h Añcèy (Gb AI Cisss scsi des formes élites dé DRE _— fe ;'vallôn 48 ta! vottitile ‘et°18 a men Mit Le noi FxO ee Calédo DE) rueid 0 AO OGE FN TOI — Le re Lo né oui ui Mt ju mA 1004 nel are Contributions à is faunë/de l'Mrique ntatègiièd 25h 2 an Fe ns L'us | FA de mag tt Dors eme dt Or di an usiun nl re mr M QI e coléo re veau base ï voi (9 iDHI810€ ù RURE ne ee He pes Coquilles on VELIOS. ou. tie 'eortädeseor SiHMBME 69D°1 10: BSLSO-6E q ho : Franiéé {Fi pt LAN ete quo ke: 3 ez4 Coquilles de Chine centrale Le Pope u pou conntie goiists 1h NES xx ieurs d’a A ar dans” ce de. Tunis, 42 4 “# Coquilles nouvel Fa | peu*connué as 194 st 110 crabe |! ir Ta! émet âtupé € ët à) sÿ1 ut dé: 6; eus Æ — Coguilles-du! lac Tanganyikaz 61 ee jotérpz ouh Gofts" 13 | 11 egpéces er grues du ‘ae pee 7 _i& Description de deux nouvelles espèces d'helix da Thibet!! ee F4 in èr REG et’ fag 9 dE) 1 ee æ la Jura ur Shr Li FORD 4 ST à ns) tionrd'un:chelonarium mouveau: °°/1:12 19 HO ‘453 ae des tie RAT chiorophyiée Tu ca 7" Dit :praposées: dansrle genre straitanis. ohiqges as SU LEE | Rékerohes sur m or ration des sn) l, it Ho nn OL ee te or see "se En in s0b oi pue el rue He res s PRPAOS Eu Sur +Tèà Wen æ sta 1e # Monographie du>genrer es, Ne 8 RSR à oh h “ie Avk ng, Deshariie(ss, pes of ag not LT é nn Sexualité (De DR ne pie à _ 31 2e tion présent L'ofr 9 OI: 497 || AAA i + Moyen de conférer ar aricillement. nt rentré gt) Lu at | \Büuiltot HO jthétium séeréteur du rein des b aaheT d 2 èl oh dot RCA ent à # PU 4h Douce à étude de l'agent virulent de la septicée ñ “e sf |Bouley et An Pr ‘Action dés "basses He péra un res sun Ja, mi es puerp PRE ROULE SUR ERu Ra r Eitet de l'ai 1 SEC 9 || Afanassiew. Méthode nous chell ide tianofés nu sale) 8118 29119) 808 Dourecos et de | e pour calmer l’ag, itati n, Je la ner. ie Réla aôtel dé Leur hougi041"'l Bot tème cree du parmë} Fa a pe nr one dr rh RE past Payot À te 2: * # "0! ÿ Hat, Rte he, is NT Ua FAIR eS Var & | ; Ado gi Drratney: ohne: de Le pue sa: dirésion se e” | {le Dok ouardgi-Dr se | ao l 4 bre ce du Se pr dans une pegmatite de l’Indoustan. 42 RER Mécani ela respiration chez leschéloniens. 355 En ge Go Fo er tr éystolithes et leur résorption: ; et formation tréchomatiques de quelques eysto- ” 74 L Le DAT Vtt Diféreneiation du protoplasma dans les fibres nerveuses ides ats. Poe: de 7 1e hrosia. srepuseularin 8 et de cat spi. 140 é UE qu à Leliève 165 986-293 eo y MAS. “Proposisfon pour anse de. genre moe 53 3 Gière J.). Eten ss entomologique | ee: US _Cloëz (C AR inéra'e de.B MONS 396 7 es). Le Herderite “renitodadont. nb à ne 499 Res Tri ichines dans les son d: > L'aT 00 Gone tejean: es s: del 329 CPR re Quelques faits ds he Cr Te : #2 en Italie 23 .- Ressources aus; présente. a culturé LÉ Ja ie BEN 4 1 39 n, La en. » paris ts 393 “Berri ee mpoisennemen bi A. '&T1378 Grau A) 7 es Fépiderme: FPE organs she" tetes 299 mé nérätion altern pe Féobra érations. générales sur fa “distribution. des : 2 Fu Eos de préservation contre la maladie. charbonneuse nr les affinités des. ñores éocènes. de la ne et. de F. VAngleterre,” FEU. 58 PL thé cire ét U nomenclature binaire J Ne arciese, des îles Glénans. de de *arophe. Ce propaga- _ 6e de F: Sur un cas 73: (l “Hétteng. (a Échinides de l'étage sénonien de FAgérie: Hinos nt | ES “Echin u térrain ne:de Snintebalainr 9 de dE He. mar siles de Vile rr Cu oisiderrs "1 | - l&= Echinides jurassiques d rite à Hisototz sil A soc: 44 | Côuty: Action convulsivante du éurare ont .—" Action : net rep de potasse contre les. Mebntte + du venin des bothro des paralysies d'origine cérébrale. 466 éretté de Palluel. Age pour servir à Le es environs.de 10e aris.:., Ie ji 4614 ATS-ASS-493- 501 = "Noté sara give (ñ ure res): x ié (L.). Cas n0 ux de cence dans, les vé, étaux , À ti 8 TL Baliène M Res du ns € equisetun dans le kimméri gien; de La LE RAREMENT L Lésousmaniliir chez Les insectes Presents. su | Dale Aion ie PEment de 0 ii ss Sur elles Opera SE Fe. A Ac: ja + ms en DE la éd vosgienne. 533 Cha iv Sri clés Pres de quelques mollusques.) Le 2 LA He tr dus Sur fes run ruminants fossiles d'Auvergne. 18 ru npane 0 APR QUIeQPes, MIFUIERTES. par” TORYE 5 Dieu gras Jxislence du 2 zinc à l'état de diffusion complète dans “hr FAN TRS € à DEA es cultures dt Ad à — Done ches iéolagico-chimiques sur les terrains salifères à Re HRaR ffage des ‘grandes cultures des bacilles du sang de . - So rpenti nes et te rrains ophiolitiques de é la Corse; leur age. ps dE — Face | prolifique, des, agents virulents atténués ” par 289 | é. ; ns les marbres bleus de Carrare; de Paros et des Fr css “Prépa ration ME ue de tasses ss es cultures anus Fe ee Ts Sn REC dés iarbres. éipohns de la formation pri- FE sl le de Moy ne dar da ie o ea 33 “200 & — Dépôts de mef : “et” d'eau. douce au point de vüe agro- FT Rôle ni. ne gèn rh m chalegr ni SA He 337 ES Origine à . phosphorites et des Sbités ferrugineuses dans " Mo UT ler FE Den no He 1 Apres, A 34 9. ED. (6. . Un vrai sangle ui a recouvré :39. (Chrétien (P Lis Éoniles äu, FRAIS COS nos ie Dupont. Origines et modés de formation des” éalcairés dévonien:. au Or y rt ses premiers êt | ‘et carbo nie d 193 h Fairmiäire (Diag Culeron: Se pr du sulfocarbonate de potassium contre re tira }. Recherches ts le’ “et à Ptérieur de végétation cryp- ue à l’e ur #? té “is . œufs de poule. al xtér RodHerones sur la Srodueti on dés monstres dans l’œuf de Enèle par l'effet de ones r Eve Recherches sur la pr ction-des monstruosités par les secousses imprimées abs rtbufs de poule. 83 — fe er chés sur l'incubation des œufs de poule dans l'air U 489 Daubr ie Le Des Cloiseaux. “ob géologiques déstinées aux m s de l'expédition du cap Horn. 147 à “Travaux x pr ebaba atoir res des chemin de fer sus-marin a France pre ASS _ Météorie charbonne Les le 30 juin 1880 dans la répu- blique Argentine. 355 — Eruption du Krakat 499 er tombée anint en Pers 599 Débeaux (0.). Note sur uné nouvelle: lation ‘du Panopæa Aldro- vandi. 510 Dénéra in (P.). Fabrication du fumier de fer 498 ae pr trois cutéoptères (Gyrtonus) ddr 19 Fe 205 2 Diagnoses coléoptères abyssi ‘2 Synopsis des hémiptères | Hétéroptères de Frante! (br le 6] D" Puton), bibliogra p US — ‘Diagnose d'un nouveau ‘genre de e ténébrionide. PET: — Dia enoses de coléoptères de la Nouvelle-Bretagne 938 : ‘= Diagnoses de coléoptères noûveaux de Madagascar. 364 — Note sur LÉXPOR \alus armatus (figuré). 397 escription de coléoptères Re Fe ct as 446 Far ot. Anatomie de la Rec hastata SIG NE 473 Faye. Sur le soleil 427 Ecltz. R e des vers de terre ee ais propagation du charbon et re SU ténuation du viru — de Pi mmunité vaccinale anticharbonneuse chez le 291-377 M. L mproie, mari ne. Foi ( Déconver té de qu SRE ETES enres dé é mammi- es fossiles dans les dépôts ‘de phéspl ate de chaux de — Séologiques ct'zd010priues ‘de Pile dé Campbell vec les terres australes avoisinante Gate tions ie ct Ja dentition possè Finot (A.). Ortotteri Mo ie rodromus des e _ ÉtattenwYl), En mi da joie é'dé _suidés fossiles do. qi nn : simien 129 en “bibliogra thopter ren: (C. Fons de 121 Fische r. Faune ma FR pes rssale de la Méditerranée. Æ _ Mollusques S$ SOLÉnOR Ones es’ grandes profondeurs de la. Hpices de mollusques aretiques Sa rue dans les profon- | e l'océan Atlantique intertropi Klahaut Un. AT gue Phéoshorée e d'eau dou en Fol # L One pe des cellules Fa folhieute et de Y'ovule chez les chez d’autres animaux. Fourment a Yitalité des trichines enkÿstées dans les viandes | is (Ed. se passins “houiliers du Tong: King: pars Le ra le (HL.). Lo péêne aux environs du HART ES n Di dif persil sur les psittaci _90f: Etes a. Débris de mammouth Or: Vénestu brie ‘Enchätnement -du monde animal dans lès temps” PE $ — ER re LE-NATURAI ES PE : ; é 585 D ES Se ee 5 TO y, en re ailes. de Paris. LE ë nl la! cl eus tar chppareil ver et le venin du scorpion. Sir d'espèce n de mn -| Kunckel LE Ro eg ent du cœur chez les insectes pendant la autel Nature des dépots dbservés dans le d'un puits CON 61 ju Kanier a. “Essais hybridation. entre diverses espèces | terre B18x0Î 7 dà 9! 13h18) zoologique-de. Frances; ;;, rt 1 Garagnaire pes 203 Hhportance des-çaractères Zovlogiques. OurnIS; Par, a lèvre "À 125441 — he vs ches sur l’anatomie de uéljieéiécht félesi 2 sut Papparetl du gt des RH épi er de a = rches …. Me CN sl ‘ya 29 ri 274 su ser de pc te à re arabus atroni SSE fus p.Jofis'l 184 81504 18 so et dE) tozoaires EL 3 bh3a 487 ue Soufrage de Ja en Gs mo fl 402 2619101094 4 Dale EE. et Rae. } ibaue ent dk aleyonnairés id 209 P'+4 Flore SET 29bniiqni 2022009092 228 bus bifa ds. bis ined art) flore 4) Flore rond Pond ra, grue Gornott 263 Lachn dd rhëine sde fe odisdo sibir #75 rd Lo) 20 mdr soins ie Los ir 270-279 || L Le Arena rofanus, synonyme de mus agrestis. #51pii 373 Fil eaux de Lill 110 tbôgzo ar “gi || 0Ë Introduction à l'étude dus Ë HET 1h Bo: fs cam agnols de! Francs! n 23-242 347 pe 3 us AN ET dei + Plan AR 194: |. — Méminiiféres nouveaux: d'Algérie. 142 ee Gibier (P.). Apt 0 none aux animaux.à sang. froid, à — Question de tomenelethré, le nod'is 25% À eee rbon ne sie Pare en re 154 ce “RE a Jr à s (Ex Los 406 + & ge. _ oniigogt 10n Girard (M.). Species des yménoplres (andré (112 da 2e Liber dau (De)! 'Sur-unr organisme rencontré, en ttes” A se Le ê 19T 19 inommesdt sàdmot six dt individus qui ont süccomhé à.la fièvre jaune... ds ; Faune du Doubs (Æ : Olivier); bibliogr: % : : Laffitte{P:.dex::Emplo des -bitume:.de 4 FA ba e _(& Sur la ligne latérale des poissons osseux de de Li ri ge + s 908 bass de la vig udée. pour, 60 utre les ét compte rendu. om 8h noir sh UX ia nil — ï: puis lourdes des hole 1m; le: men #TS tal ol contre ju d'hiver du hyl nan (Pure DiTérents reel ep nine tee Des un : ; ve 2, . 1. Œu puy rte t& anciennes du Puy-de-Dôme et de la Loir L à Les Lañtier. ExcurSIoNE g ee ques À ASS rs. oc. . HA 199 …ÿf+ Additions aux:associations: éolithiques à re de da. Laitet. ho carboaifèr Py Pyrénées EE 4H Re Sie bé 554 £Nà chaux de Berre Hiros 'Ho ue rs Laugiet«Chenilles (des: _. s de citr Gôrceix :Minéraux-qui CA oi ee pt es zou [| té Res ul ut des traitements effectués èn assis pit le = Sû | Kahe gr de He ge gap .s3lo14 se te | Bet: LE py oser qu ou dé pis $ b Mg 211 - — disement, du: ur (F)» ste ence ns riqués Su FhP ions °° . Gosselin. Nouvelles cherche + us “ul sta M|l.10: de gäz et d’eau au js “Sos (LE | as - tiguessemployés 1d ans rte Shaduog 371 || Laveran(A.)4Parasites f ceph Sang, dan aindieme COPA : au d'Eury. Sondage de Ri ie sq A ne 361 || Kefebvre (L.). RE re ou! gen €. ER: sa cie 8x Sonidagg pr 29 phil: div annee de di to 102-201 Fe À gere L }. Reche ste hes,sur le pancréas ès cYclstémes ét — Agedu Mme carbon PRES One entrakh 55 feirA _34 à dénué e canal excréteur dù Petromyz0n ma- 16 : d) (A3. Goq rares: 1: . Val 21e p102401 : Histoire na tgeale expeition, de à Horieaux Run ire pee à 119 | Lelièvre (E.). ‘Ün motau sujet de Vartielé de P.'Chrétien. "1 —. Mo v Rates) ographie): supoocu 39 | Lemoine. -Deux plagiaulaz tertiaires recueillis aux eRViroS Es @éæ Notice sur M. Ga _. : 964 1o8 éims. 54 — -Vente d'unetbiblioth gants SH 5b dr 15 En céphale, de. Y'arctoeyon. Dueiii fé du, Dédragpidotnenian Paul). Paranités pe ra ou bIMÉ =565 | 00e Aumonieri. | Nos: Bêtes: (M :Matrat);-biblio graphiéiioulazoua 20b suigitO . * Smdoeare, relie ‘de la fauhe. cétnaysienne"< ds avr | si te Tée ÿ £ , | je Cas \ dd Fe ce: onu sain han dé 4 HAE a sn ré seree Sur les. os de Ja tête ets Sur iles: d diverses éspéces du Shi - ne tr qui modifient et dire ps La tur Un not iéau MAMMbiréte dE ff Time" ET eu eds! iJ Güillot A). Le tee lus, ri ÏB'EY 1 ï ( un Po D RES maninifére né"te er # PE + uyob £ foi LATE : M robe de gars nes A ren da ou et Forquignon. ‘Sur he RU 7e s lez: (PS 48; M L ASP . Sox Pareuris nus locep CEA ren sb 29200281 qi FRANS ti pe dde mr LE dre Ë, Saf10 0 nt 2 ee IStacé; leon EX We Migrations ons du pUcErQR.. des, “galles rouges de Porme >chamh- “ot ca tre 15% L'œil 131 23D nes mn G “ranfusin Pr périton néale. in dis nu ls voi monLa AR re SE 25 RS os x) ob 2 8: SAONE Bit 235 16 Nouveau re ces re ic (amer 58 R BONSBIT 30 Ÿ | EN ol peut fEAr 20 ssid “250 ne Nouvelles décor ne ao ijues. + ue Ha a RE ob 1 A | “ed ZUR 9? She k ke 0. ee ser “de! 1 g: | aih PARIS n mis au { s five fl 5b cinotrÀ pu Go; se Sr Fa désua #3 a Sufbiess ajot DU Infusoire is au ri cinparaslé Eh POUR iloz a mu Liga Sop ne sn ed 100 LIRE À efa gaHICOIer:; le 3h ets 29b alôÆ pu + 1e ‘a Tratement LS He ke rénes un porn ue tonp Eine FF AE a ia per dès hirudinées: à ” aa … Hevdeh (Brvenks f 4 fäbille (P.). Déséri tion de Bock (P.-P. E Recherches sur organes a 's Lie s. et ait : More me cor Le dal sdie de a ee. x R Hébraed (A.). Excursions ÉPRE Der .Ofi1s v a ét Vigrial.' Su’ Te microsorganis de: a tuberculose 01) - Houfèsretide:Pietrasen x 4CH0R curé SU 6 (hs) (Hi de 562 jou m re Bab as! aush 29122498 ourrure d les gas res ec : ; ne neue logis lensau rt dans. led dé Ne (8 TA Cor Las du avé de P: s'(Vallot} Etagre phi ruoA Guide pratique de Htaniquern rurale Laés Corus), bibliagracez) 4 AT di é 105 (PTE ep n3 29ja6ig 510 on = seiété botäiquéde France: Coniptes:ré 23-49-5265-82-117 MSA. MS ARS An les se n'AisrSe ange Hervé La ficoïde glacialez :: 29 +3 pour sèr url Drap Excursions! taniques en re (ous bo l f (A F 3n 74: nn a Lo cl NS ti as Fe mt (L. ;e Les suctociliés de M de Mere abin Er de Li a cie es de Ch- M Me (Sur le), r road deu “douce “aibonl. DEUL on joe 177 istencel du man dé anim H sb 2189b. 4 Las épis et sur son rôle dans la vie. à _. ales 52 ) SIA .(: AR} us 7 ‘Marcaho:'Rectierehes Led _ res spi iration des végétanx sas ie LE aropiques “2? STUE xl arés (P: eh: sodes ch nviruns di Ke (Tunisie) e). ajt8 Fe cano CRE ce re de-la-féculé;:présence d'un ms [à à jatt Ken e: dé mais ue ) Eee "ne: ei dans "1 lobe “, FÆ ss si pe .. Fe ie gatebiTomoniA 9! 2008 1 VAT T0 cas Mar jen FE An ta d’ un squelette de chauve-souris, par +. Et a aitis 4 ru | | EU ne. A nastomoses: -99$ un "AE F.). Alcyounaires du golie de Marseile, ouientt D. p “airdét. { CD oi er ni ‘de Belles sébdntnalv erébréssr son rte Ê .eH (HOT 29 251 re; rat haom-#Hh RE “Mg. 2qme) esL_ansb g vien ee sohripil 2sbnb eh not - 2STIBIE . : Ê air} è FRENTS Fèà . y RO È j se Se : “ ELLES SET LÉ pi LE NATURALISTE Î eu Pouchet Pérédiaien parasites boite à à spermace 19 ; war d May seoalete Rent des traitements Felctués, en Suisse, e en gi Las 2 :. FR Te Fan OR ME ee Yarangerfor A jue d de la Us Dé Te vs 506 Prillieux (Ed.). Altér ation des grains de raisin par le mi 203 nce du naja d NE Cause du rot des raisins € mé de me: ce Mégnin. Organisation de ai bouche des “dochnimes Fée md AB 10159 — formation ds grains niellés stom pe RE 382 ee FRARENONS 1 igneuses qui, se eat dans la Hibaité des | _. idémie sur les ga 163 — da de pere chez un dauphin. | be M Taladie safräns connue sous le nom de tac Fa Re photo nd ñ des tœnias. 393 |-,;— Maladie des haricots de primeur des environs Acer: fi .-n Reproducti 309 | —.; Maladie à bete .— Garrapata du Mexique. 8 "stê erveux ue “Hunictens. ee _— Sur quelques points obseurs de l'organisation: et du déve à, Qarreoge . De). + eo M decu mans une. … — Trichodectes lipeuroides 5 558 à serpen Meuron (P, de). Urganes rén s embryons d'helis. s istibutiongéégraphi uë des coléoptères én Abys-. Mer ON SIÉS (C. de). Infusoires Snetou 8. x avi 266 “Haitray (A). Dis ution géographiq p YS-. Meunier (Stan.). Gisemen ammifères quaternaires a ae «Raspail Kavien,. Ponte de lotus vulgar 9 Ra : de SR Son à 495 avere et-Wa 4 let, Ba Sin Odeon du saumon. de Californie : h — Gisement tongr j 189 da - ne | .— Pseudo“météorite si bériétine ee h e os. vleltes Bedot. Ÿ MR dits anne ee de cieanique _… e ‘ay. secherhes sara A de ; RES) .— Le cipolin aclais (Loire-In 2 Le 2 ts a dis DORA lithologique Ya Aie métécrite: — Mes: 1:86! | = HE ne Fa D (fig) la pegmatite à dans les sablés diaman res d arte géologique de Eur — - Cu ii 2 Fe s Ja SNS u département de ü Milne-Edw re A M ppraton 2e zoologique faite dans la Méditer- en ë a A ZE Dhs. P ur Éploraton, à 001ogque dans PAtlantique, à bord: du T ass Ses Fe Z onsidérations su sur le genre rép ane: - mission ragages 15. = nstrtion oologiques déstinées rs membres œ a is 146 — Commission ue du Dhs okera sa. 18-0re ) | Excursion géologique D — Disposition des AMD oe fœtales de Paye-aye. 563 RE aéré his — Expédition du se Ensenee Ja et à orille à la ménagerie du muséum d’his EU Ke Expé dition du Tai lisman FI £ : ; pe (0 n a nb EE onuuniation de # x Blanchora sur la forma Te he in D dés Anis à de France (Œairmaire), bibliogre- | ris ones {IH.), Deregibus (C. Note sur 1e Csopeltis insi- | / HE pairor PARA épidof PE 446 dre (Bercë), bibliographie. Re | 6,1 à la:Gironde.(Glavaud), bibliogr É: PR (F.). Ampoules pyloriques des crustacés podophthal ie Le ae nes HAL it res ve aux de Vie DEEE À — * ds ra 2 a “Soiions 1 ART Lee se o produisent au méme oh — plie “tire aùterele TE h < # + pur: ra “ Aerherhes Re vo ne Dee A de Th tres. A D — rer ire EN de la France es optères par Fairmäire), ct Montes AU ve. re sr er ie jai ST _ Le chien (histoire, lives, ee HORDE chi + de ns venin dés s (À) 1254988 4: — L’éléphant-du jordin e-konar ia HT nn. sur l’histoire D ‘de rannre chinois h ms :HÉGRE ga eds ni ; erre de Cr rois: rap ai hérrt = 1 L rl Nnben aa Pas vi on eat 5 | 1e à es re me aptères chez les enccidiens: JOEL tue SOJA tropisme des DÉNMEMNET Re. 4 se = Hisience sultan des es Murs et v'ass insectes” _— [ibn 7 Érne “naturel à dans es classes ue AS res. “rain ; bare gnes au al Jak È Nr ARE ré es | G. de Kerv Ml D se «2 se ere ns deu feuilles à se (4: og 15) 115067 ds mifères io ping FOUVES à atéey Gr ., Munier, Chalmas et Schtumb sale | © — MM es. pucerons. | Fe ‘1 dimorphisne: ä labre 1 — Missionen Tunisie. eh ile 1 pertes de F.). Gi ’ aut4747%: — Muséum Tstare nà aturé à ps 4 Hd PA .). Gisement d’o x D Hs Î gr aNla ander | W-}'CI H te) : os 387TLÉ: — Nécrologie Aie ü ci ï. i Mots Observations LA: 195 "3987 — Noticesur.le Branicki ue HOT 2 Mu ‘ Oustalet (E.). Description al Gibbéa rovu de At) rocci- | Notice, AE Pierre Carbonn z entale. Z Noti r Carl Hartwig P Peters La Neue à Olivier "(L) et Richet (Ch.). Microbes de la lymphe de poissons ne Role ns UN mes lorix de Valdan, a es ue issons ma 4 Notice sur J B. Du Re _. nn Pose. PUtlisation des terrains sablonneux des Landes et de la Notice sur J. de Barr Gironde pour la sages igne 355 Nouvelle société des s ciences Quprenes à Grenobie. Pasteur. Communication re 435 Nouvelle exploration du ravai : : — Rouget ou mal rouge ; Gex 927 Oi a x de la France (L. pre à Aubusson), bibliogra- — pe ca ns au sujet de la I naNIon son eontre le F. à . se ane (D: Hotinet). à ibliographie % e e se amas ne ( ; Pairigeon. Un insecte qui attaque le jeune rai 522 m ifères. : Parize. Organismes destructeurs des matéria . nd construction. 35 Préparation de œufs _ Pechenard-Frerot. Note sur un nouvel insecticide du phylloxera. 239 Recherches des petits squelett .. Perrier. Frans Aa pm profondeurs de l’Atlantique pourvu Recherches sur la force absolue des muscles des inverté- L. Perrier et | Hoirier. / RP re vie des étoiles de mer. 90 Société impériale d’horticulture de Russie. 1 à bg re atom _… ee je Lors té zoologique de France. 4 ot Di slopoés nt des nt né u rage. Frs + de l’Atlantiqu 291 Tableaux synoptiques de zoologie (Ch. Brongntarts, biblio- ed — Note sur les ga. 170 _ — Un nouveau crinoïde fixé. 282 iellle espèce, nouveau gen 28 Pictet (R.) et Yung _ ). rte 28 froid sur les microbes. 466 —. Voyage de M. Marche aux Phili ines. Pierson Pr Société zoologique 266 Un bon mme caudifère ae iété zoo! cique. 284 | Reiset a Observations sur le ji bleu. Philipeau se. Le Fœ ains __. et d’ages différents. 302 Dhervatous _- e lait = Mons € double Ms incl ” 59 | Rodet. Le mécani l'absorption du virus varie-t-il avec la. — ts d’empécher sa cadavres de se répandre. 598 na L . Mo F4 2 ee Cr | le ee er crapaud et de la salamandre. 79 nr mé (P.) R este expérimentales sur 2 des très oisson S parasi | autes SE sur les organismes viv ouchet. cr des péridiniens et particularités d’organisa= 1,4! Renauit (B.). Ésisen tence du genre Todea dans les trains juras- ee tion qui les rapprochent des noctilaques. PT siques. EE "4 .3ees — Matériaux SOU Fr 30-36-43 - 52-60 -91- 18-194 131-147-156-180-187-244- «y SA YTE 349- < Fee -458- La | Le SErUN R RE Gnétacées du us Lars de Rive-de-Gie 290 our servir à l’histoire de la formation 4 a houille. 371 — Pétiole nee Alethopteris 63 — Le servir à l’histoire de la formation de la houille. 561 les Date ophyllites 51 À Dénénte et R.Zeiller. Nouvedi genre de graines ( du terrain houiller : na re 537 enre de fossiles végétaux He 44 Kenou Le ‘3 Oscilatio ons produites par l'éruption du Kräkatoa. ns barométriques produites par léruption du chan ) Culture des palmiers dans les térrains imprégnés #30 187 Le de : “des Den ie 419 — +. re de la m 57 bryo- Tichén 318 Richet =. Pan | LE Rondeau (P. i PRES de la mort par lé froid mammifères. 1£ Rivière te. Gisement ie de Billancourt. 494 La Grotte Lympia. is LRisl sler (E.). V en du.b 350 eRocapENte (AT Rues au type de la famille dés hirudinées. et (A.). Rails “* la propagation de la bactéridie charbon- r à la revision de la flore port e de la flore de France de Grenier et Godro ty 5 ollu usques vivants, rejetés par : des — Terrain sport et Lrratns lacustres du bassin: du chott ir. =! Roule (EL. fa Branchies et pins cireulatoire dé’ l° Cibnia infes- tin 1 ee — Vreanes sexuels ‘de la ciona intestinalis. Uri RE cture de l'ovaire et formation des us chez les Phal- Rouzeaud (H.). DÉTSp ARE de l'appareil SR rs des mol- usques | Sabatier 7 L’ovogenèse chez les ascidiens. Se matogenèse ( chez les plagiostomes | et chez les amnphi- | Sace. Culture. des quinquinas en Bolivie et sur quélques a | Dé _ 6 contrée. t de salpêtre dans Je voisinage dé Coch habamba. or re Fabitudes me de la lueilia “macellria it du Ps " dh L S KE — Notice sur Ge HART Sower bye L Sanson (A. oin gay #9, - Saport oi Sa et. Mar AT” claques re e vi pete aux observés à Pétat SN Let Et s types de végétaux récemment observés à Véut PE Savage o "E site sur ds ln ane lo poissons de la Martinique. AN 28 LES de Ta Fran nee. a ü | kan MA Cat es #a: Ho neuse de la mère au F He té pie Li 7 A ber : sm Chamberland' mr ru ie la bâctéridie char. : es ABOU 2% ter en 0 15420, —+ Paris, Ii es d’e espèces nouvelles dé là’ flore iértque. et 944. 61 il Vesque (J. a re ge on direct: 5 Earmns ss Limite entre le lias ét loolithe inférieur, Lou np FRA “aus les . ex spérimentaes mures à Paction qué peut r le 8 ROM sse sur les venins, les ex dites s, re due Abe | Virl t. Observations sur fs Sr A Ts des rite 363 : vire d’Aoust. Action de ee que sur les ee a la 538 : ga (A.). Notes entomol Les pis tisioy es Lémiptère en ouai 300 Ÿ: — Instinct des hym énoptéres crabonienle DAVIS 5e — Utilité des fourmis. | . 0 “Wecker ee “a. Ophtalmie puruléente Re produite par Le al à + 1 1 it L {2 106 0Ft — “Ophtalmie te provoquée par te des 8 grines e la 97 04 ‘Wegmann (H.). Histoire naturelle des Haljotide 5 299 _W center va ailes leon des belles à o; sous SPA Aug + 1307 sur la € re des ba us. ARELrAG à 498 : Yung (E). Poussères de 392 :4: des aliments su. la RTE 18: Zaïller | Le Hors fosse . charbons du ae DE KIREr see) ification de erllatres. à set À ot 33244 étash ; 9b0dyi b è 1. 40) 1910 Li p. A. L. Guillot, 7yrmedes Canettes,;t, :: : ir sur les grands déserts TE es - 202 Tone (Ph.). Formations ve douce quaternai en Algérie 433 Q formations d’eau douce tertiaires “d'Algérie 426 Thoulet. À ar siliceux d’éponges vivantes. 490 He Mieg (P.). Observations de quelques ApIdEpReEer noc- — Torcapel (A). a sous- -basaltiques des Caron ent de mammifères tertiaires ‘ Aubienas ( (Are. Prouessart. Chiroptèr es nd France. -499-5 14 Cons ions turrifor. s ur 5 terre. en er ne ET U — Note . ujet de l’Arvicola terres ‘Trécul (A.). Ordre d’a pe? n des CRIER vaisseaux dans. les feuilles Fe crucifé 227. rs tion de l'isatis tinctoria; formation : de ses inflo- de 1 (W.) \. Structure du système nerveux des mollusques. 177 Vaillant (L.). Le macroscineus Goctei, 81 ur un poisson des gonces ps re de l'Atlantique, ’Eurypharinx elec) ose 241 TS tr Remarques sur s robustus, 379 Vallan mit H.). Note "ur So Vs Felsthomelet 544 odes | 39 Yan Fe) “Mensbrugghe. “L'huile agit-elle sur la houle où sur le a san L2 Vare ane re de). Développement de l'œuf de xodocoryne carnèa. 90 e de spermatozoïdes chez les hydraires 9 UV arigny is “dé nfluénce exercée par les principes CORNE ss s l’eau de mer sur le dév elOpRPRERE A d'anpatte x. d’ea ‘he Vassel. Dépôts bathyz0iq ques 962.270-277 1. SU à 27 2 "Ne FE