BULLETIN DE LA Fe SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE de EP, 1 4 SÉRIE. — 1% VOLUME — > $ pe LHRAE / u ANNÉE 1886-87 CAEN HENRI DELESQUES , IMPRIMEUR-LIBRAIRE Successeur de F. Le Blanc-Hardel Kue Froid, © er 4 PARIS , F. SAVY, LIBRAIRE 77, Bourevsno Sr-Genwaix 1388 | | | | BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE Les opinions émises dans les publications de la Société sont exclusivement propres à leurs auteurs; la Société n’entend nullement en assumer la responsabilité (art. 22 du règlement intérieur). La Société Linnéenne de Normandie ayant été reconnue éta- blissement d'utilité publique, par décret en date du 22 avril 1863, a qualité pour pter les dons et legs dont elle serait gratifiée. BULLETIN DE LA SOCIÈTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE 4e SERIE. — 1* VOLUME ANNÉE 1886-87 CAEN IMPRIMERIE HENRI DELESQUES Successeur de F. Le Blanc-Hardel Rue Fnoine, ©? Er 4 PARIS, F, SAVY, LIBRAIRE 77, BouLevarp ST-Genmain 1887 COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ Pour l’année 1886-1887, POUR, . MM. Eupes-DESsLONGCHAMPS. Vice-Président. . . . RaBur. Secrétaire à: :. : .. MORIÈRE. Vice-Secrétaire. . . ToPsENT. + PUSOPET. 5, . : . : CHARBONNIER. Bibliothécaire. . . . l'abbé Moxcoo. APCRIDELE Huer. La Commission d'impression, formée du Prési- dent, du Secrétaire, du Trésorier et de six membres de la Société, se trouve ainsi composée pour l’an- * née 1886-1887 : MM. Eunes-Desronecuawrs, Président. Monière, Secrétaire. CHARBONNIER, Zrésorter. LECORNU. D' FAYeEL. L'abbé Moxcoo. BorEux. FAUVEL, . BERJOT. :+ e SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1886. PRÉSIDENCE DE M. BERJOT. A 8 heures, en l'absence de M. Deslongchamps, M. Berjot, invité à présider, déclare la séance ou- verle. ; Le procès-verbal de la séance du 5 juillet est lu et adopté. : Communication est donnée de la correspondance : M. le Directeur du Musée d'Ethnographie du Tro- cadéro accuse réception des ouvrages qui lui ont été offerts par la Société. La Société Géologique du Nord accepte l’échange de ses publications contre celles de la Société Lin- néenne de Normandie. Dans une note sur un fragment de tête de Saurien de l'argile de Dives, M. Lecovec dit ne pas partager l'opinion de M. Gaudry concernant ce fragment. M. Lecovec estime qu'on doit le considérer comme l'occipital d’un crocodile fossile, et joint à sa note plusieurs planches à l'appui de cette manière de voir, M. l'abbé Moncogq s'excuse de ne pouvoir assister à la séance. M. de Brécourt adresse sa démission de membre de la Société. L'ordre du jour appelle le renouvellement du bureau. te M. Morière propose de nommer trésorier-honoraire M. Sophronyme Beaujour, en reconnaissance des services qu'il a longtemps rendus à la Société en qualité de trésorier. La Société adopte à l'unanimité la proposition de M. Morière. M. Bigot annonce son départ de Caen et prie de le relever de ses fonctions de vice-secrétaire. Par suite du dépouillement de divers scrutins, le bureau se trouve ainsi constitué pour l’année 1886- 1887 : Président, MM. Eupes-DEsroxccnamrs, professeur à la Faculté des sciences. Vice-Président, RaBuT, ingénieur des ponts et chaussées. Secrétaire, Monère, doyen de la Faculté des sciences. Vice-Secrétaire, TorsextT, licencié ès sciences naturelles. Trésorier honoraire, Braviour, notaire honoraire. Trésorier, CHARBONNIER, professeur à l'École de médecine. Bibliothécaire, l'abbé Moxcoo, curé de St-Ouen. Archiviste, Huer, maître de conférences à la Faculté des sciences. Commission d'impression: MM. Lecornu, D'Fayel, l'abbé Moncoq, Boreux, Fauvel et Berjot. M. Bigot communique le résultat de ses dernières études sur les terrains anciens du nord du Coten- tin : — D — ÉTUDES SUR LES TERRAINS ANCIENS DU NORD DU COTENTIN” Par M. BIGOT Membre de la Société AGE DU GRANITE DE FLAMANvILLE. — Les leptynolithes qui forment ceinture autour du granite porphyroïde de Flamanville, sont des roches sédimentaires méla- morphiques. À mesure qu'on s'approche du massif éruptif, les schistes se chargent de mâcles et se transforment en gneiss au contact du granite ; les grès deviennent plus durs, plus cristallins, plus fon- cés. Ces modifications peuvent être suivies sur les assises suivantes : Phyllades. Grès de May? Grès armoricain. Dévonien inférieur. Schistes à Calymènes. Les leptynolithes de Siouville appartiennent au dévonien ; plusieurs bancs fossilifères, intercalés au milieu d'eux, relevés comme eux à 80°, ont fourni: Avicula Paillettei, de Vern. Barr. Spirifer Rousseau, Rou. (1) L'étude détaillée des faits analysés dans cette note est des- tinée à prendre place dans le travail d'ensemble entrepris par l'auteur sur les terrains anciens de Normandie, es 10e Athyris undata, Defr. sp. Leptæna Murchisoni, d'Arch. Vern, L. Phillipsi, Barr. Orthis striatula, Sceh]. Chonetes sarcinulata, Sch]. Meganteris Archiaci, de Vern. Uncinulus sub- Wilsoni, d'Orb. sp. Pleurodictyum problematicum, Gold. Des filons de granite pénètrent les phyllades, les schistes à Calymènes et le dévonien. L'éruption de cette roche s'est donc faite au moins après le dépôt du dévonien inférieur. SYÉNITES DE LA HAGvE. — La syénite porphyroïde injecte les grès feldspathiques (Beaumont). Au contact de la syénite granitoïde , les schistes à Calymènes de Jobourg sont transformés en gneiss. SILURIEN DE LA BAIE D'ÉCALGRAIN (AUDERVILLE). — Les schistes de la baie d'Ecalgrain sont les schistes à Trinucleus. Ts semblent intercalés dans le grès de May peu incliné, venant buter par faille contre les grès feldspathiques d'Auderville verticaux. CHAINE SILURIENNE Des MoiTiERs-D'ALLONNE À NÉHou. — Le grès à Calymene Tristani et Homalonotus Vieillardi des Moitiers-d'Allonne est placé immédia- lement au-dessous du grès de May qui forme toute Ja chaîne. Le massif de Quettetot, rattaché par Dalimier à la chaîne des Moitiers-d’Allonne, en est très distinct, isolé par une bande de dévonien, et formé presque exclusivement de grès armoricain » Se rattachant mm A directement à la crête de Brix. Le grès de May existe à Quettetot même. ÂGE DES SCHISTES DE CARTERET. — Ces schistes ont été rapportés par Bonissent à l'étage des phyllades. Leur faible inclinaison, la présence de calcaire, et surtout la position stratigraphique, en l'absence d’autres traces organiques que des pistes d'annélides, doivent les faire rapporter au dévonien. Ces schistes sont immédiatement inférieurs au calcaire dévonien des Moitiers-d’'Allonne. T£RRAIN PRIMITIF DU NORD DU COTENTIN. — Le véritable terrain primitif n'existe pas dans le nord du Cotentin. Les roches cristallophylliennes décrites comme ap- partenant à ce terrain sont toutes des roches méta= morphiques qu'on doit synchroniser de la manière suivante : Gneiss et protogines, | Phyllades granulitisés, Bonn. (Nacqueville et | M. Hébert, 1886. Gréville). Talcites phylladiformes, | Phyllades. Bonn. (Cherbourg). Gneiss (Anneville-en- | Phyllades. Saire). Stéaschistes noduleux, | Grès feldspathique. Brong. (Cherbourg et Tourlaville). Gneiss, Bonn. (Jobourg). | Schistes à Calymènes. Gneiïss et leptynolithes, | Phyllades,schisteset grès Bonn. (Massif des Pieux). du silurien moyen et du dévonien inférieur. — 142 — NOPE SUR L'ARKOSE DU VAL-DE-SAIRE Par le Même Le sous-sol d’une grande partie du Val-de-Saire, région située à l'extrémité N.-E. du Cotentin, est formé par des roches sur l'âge desquelles deux Opi- nions très différentes ont été émises. M. de Caumont les a désignées sous le nom d'arkoses en les rapportant au trias (1); Dalimier les identifiant aux poudingues de La Hague, les a placées à la base de son silurien inférieur, au-dessus des micaschistes et des phyllades (2), L'étude sommaire, qui fait l'objet de cette note, démontrera qu'il faut en revenir à l'opinion de M. de Caumont et placer les poudingues et arkoses du Val-de-Saire au même niveau que les poudingues et grès des environs de Montebourg. I. À Tocqueville, la carrière du hameau Dutour, dans la lande d'Ozeville, montre de haut en bas : (c) Arkose miliaire, à grain fin, en plaquettes, VDS UE | A is (1) De Caumont, Essai sur la distribution géographique des roches dans le département de la Manche, Mém. Soc. Linn. Norm., Ve vol., 4895, 0. (2)1Dalimier, Stratigraphie des terrains primaires du Coten- tin, p. 28, 1861. NP LT SUP == 19 — (4) Poudingue à galets assez volumineux, dans une arkose à grain moyen, gris blanchâtre. . . 2,30. (a) Silice compacte, verdâtre avec grains de quartz hyalin, visible sur. . F OR. (D'après les ro SéientéAEs aù carrier, “set cou- che existe encore à 2" au-dessous du niveau de la carrière). IL. Dans la vallée du ruisseau de la Couplière, le coteau N. donne la coupe suivante: (c) Arkose à gros grain, un peu poudingique, ex- ploitée au village d’Ingleville, visible sur. . 1,50 (8) Poudingue à galets très abondants. . 3",»» Lacune sans affleurement . . PRE ms à | (a) Silice grisâtre avec grains dé gré hyalin , visible sur . Égie q »: IT. Dans les chere 6 l'église de la boftiétté, les couches se succèdent de la manière suivante : (c) Grès à grain fin (arkose) dur, avec lits irrégu- liers d'argile verdâtre endurcie, visible sur. 7",»» (6) Grès dur, passant au poudingue. . . 2,50 (a) Silice à grains de quartz hyalin . . . Z2",»» Cette silice repose sur la tranche des phyllades ferrugineux, métamorphiques , plongeant S. 20°0 par 80°, IV. En descendant de la lande de Canteloup dans la vallée de la Saire, ou rencontre successivement : (c) Arkose miliaire, exploitée au sommet de la lande. (6) Poudingue. (a) Silice verdâtre à grains de quartz hyalin. Au bas de la butte, dans la vallée de la Saire , les phyllades plongent 0.30° S. par 60°. LE Dans ces coupes, les couches sont horizontales ; elles le sont également partout où les poudingues et les arkoses sont en affleurement. L'étude de ces coupes montre que la composition de ce terrain est constante et qu'il comprend trois assises qui sont de haut en bas : (c) Arkose à grain fin ou moyen. (#) Poudingue, (a) Silice compacte avec grains de quartz hyalin. Le diamètre des galets du poudingue ne dépasse généralement pas 7 pour cent. Les roches qui les con- stituent sont du quartz gras blanc, du quartz noir de . la zone des phyllades , et surtout un grès quartzeux grisâtre ou rosâtre qui forme 99 ‘ des galets. Il est. impossible de distinguer ce grès des quartzites ar- moricains , el c'est à ces roches qu'a été empruntée la majeure partie des éléments du poudingue. Un. de ces galets renfermait d'ailleurs des Tigillites . (lande de Digosville). On ne saurait done continuer à rapporter les pou- . . dingues du Val-de-Saire au silurien inférieur À puisqu'ils contiennent des roches du silurien moyen. D'autre part, leur horizontalité sur une largeur de 20 kilom. de E. à O., et sur une hauteur de 25 kilom. de N. à S., ne permet guère de les considérer comme des roches primaires. Il est du reste possible de fixer exactement l'âge de ces arkoses. Leur liaison avec les grès et pou: . dingues de Montebourg est facile à suivre, et si nous . Comparons les roches du Nord avec celles du Sud, . nous leur trouvons une ressemblance absolue. Ce sont les mêmes grès gris, traversés par les mêmes : Fe Fe = Une M de RE GS RS ù… Je filons de barytine, les mêmes poudingues composés des mêmes éléments; tout au plus, peut-on dire que les poudingues de Montebourg sont moins cohé- rents. Or, la position de ces dernières couches est connue : elles sont comprises entre les argiles tria- siques et l'infrà-lias ; rapportées au grès bigarré par Bonissent (1), elles ont été placées par M. Ussher à la partie supérieure du trias (2); c'est à ce niveau qu'il faut rapporter les arkoses du Val-de-Saire. L'importance du trias dans le Cotentin se trouve par cette rectification très augmentée et sa limite septentrionale se trouve reportée à plus de 15 kilom. au nord. En même temps, la structure du Val-de- Saire se trouve beaucoup simplifiée et peut être résumée de la manière suivante : le granite pegma- toïde forme sur la côte une bordure étendue de Maupertus à St-Vaast-la-Hougue ; un manteau de poudingues et de grès triasiques forme le plateau ; les phyllades sont les seules roches primaires qui apparaissent dans le véritable Val-de-Saire , au fond des cassures qui entament le manteau triasique. En revanche, on a décrit dans la région triasique de Liltry, sous le nom d’alluvions triasiques, des sables sans fossiles, qui peuvent étre très bien étudiés au Breuil, sur Le revers N. du coteau de Montmirail, où ils sont exploités sur plusieurs points. Ces sables, (1) Bonissent, Essai géologique sur le département de la Manche, p. 266, 1870. (2) Ussher, Études sur les roches triasiques de Normandie et sur les dépôts limitrophes, Q. J. G. $., t. XXXV, 1879, x FU composés de bandes rousses et blanches allernantes, sont entamés quelquefois sur une hauteur de quatre mètres. Ils contiennent des rognons roulés de sileæ qui ne peuvent provenir qu'au plus de la mälière. L'attribution de ces sables au trias serait donc erronée et ils se rattachent probablement aux argiles avec silex des environs de Bayeux, et datent sans doute comme elles de l’époque tertiaire. M. Lecornu présente quelques observations au sujet de cette communication. Il est d'accord avec M. Bigot sur l'attribution des arkoses au Trias. Il a constaté leur liaison avec les poudingues de Mon- tebourg et leur superposition aux argiles triasiques dans une ballastière de la ligne du chemin de fer de Valognes à Barfleur. Dans la Manche comme dans le Calvados, les poudingues déborderaient donc les argiles. Mais il pense qu'il y a aussi dans le Val-de- Saire, à Montaigu-la-Brisette, par exemple, des récifs de véritable poudingue pourpré. M. Bigot sait qu’il existe en effet des poudingues pourprés à Teurthéville-Bocage, Montaigu , Tamer- ville, mais ces points sont situés déjà à la limite Sud du Val-de-Saire, dont la structure géologique est très simple : une bande de granite courant sur la côte ; des arkoses triasiques sur les plateaux, ne laissant apercevoir les phyllades que dans les cas- sures des vallées. M. Bigot dépose sur le bureau, pour la Biblio- thèque, les deux brochures suivantes extraites du : ' 4 | 7 à A 3 À RS LU RE, Pi Re ne a RES ve AT PS PT NT Dern PE Mémoire de la Société nationale des Sciences natu- relles et Mathématiques de Cherbourg : 1° Sur quelques points de la géologie des environs - de Cherbourg ; 2 Sur l'existence d'une station préhistorique à La Hougue (Manche). Les nombreux ouvrages qui ont été reçus pendant les vacances sont passés en revue. Le scrutin s'ouvre sur plusieurs présentations faites dans la séance publique de juillet, Par suite de son dépouillement : MM. Turgis, maire de Falaise, conseiller général, Bottard, interne des hôpitaux du Havre, Leclerc, médecin-vétérinaire à Falaise, Lefort, professeur au collège de Falaise, sont proclamés membres correspondants de la Société. M. Créances, professeur à Carentan, est proposé ‘ comme membre correspondant par MM. Morière et Dangeard. A 10 heures, la séance est levée. SÉANCE DU 6 DÉCEMBRE. Présipence DE M. EUDES-DESLONGCHAMES. : A 8 heures, la séance est ouverte. Le procès-verbal de la séance de novembre est lu et adopté. : Lecture èst donnée de la correspondance. M. Boutroux adresse de Besançon sa démission de membre correspondant de la Société. Lés ouvrages reçus pendant le mois de novembre sont passés en revue. M. Hébert, doyen de la Faculté des Sciences de Paris, a chargé M. Morière d'offrir en son nom, à la Société, deux brochures extraites des comptes- rendus de l’Académie des Sciences : 1° Observations sur les groupes sédimentaires les plus anciens du Nord-Ouest de la France, par M. Hébert ; 2° Sur la constitution géologique des Pyrénées ; le système triasique, par M. E. Jacquot, et Remarques de M. Hébert. M. Corbière offre à la Société une brochure inti- tulée : Erythræa Morieri n. sp., et les Trythræa à [leurs capitées. M. Fauvel donne à la Société quelques indications au sujet d'une chenille que lui a remise M. Morière et qu'on signale comme ayant, au Pont-d'Ouilly, fait périr un certain nombre de pommiers nouvellement — 19 — greffés. C’est la chenille d'un papillon assez rare, Zeusera Æsculi; elle s'établit surtout aux points où la greffe a été pratiquée et creuse dans le bois une galerie longitudinale où elle attend l’époque de sa métamorphose. C’est la première fois que ses ravages sur le pommier sont assez importants pour inspirer ‘Quelque inquiétude, mais on peut espérer qu'ils ne S'étendront pas. Le procédé le plus simple pour em- pêcher ce nouvel ennemi de se propager est d'enlever et de brûler au printemps les arbres greftés qui sont morts pendant l'hiver, M. Lecornu donne communication de la note suivante : SUR LE SILURIEN DES VALLÉES DE L'ORNE ET DE L'ODON Par M. L. LECORNU, Ingénieur des Mines. La stratigraphie des terrains cambrien et silurien dans les vallées de l'Orne et de la Laïze a été, de la part de M. Renault, l'objet d'une étude qui a mérité ‘d'appeler l'attention des maîtres de la science. La coupe d'Urville à Feuguerolles a été, en effet, reproduite partiellement dans le traité de géologie de M. de Lapparent, et, tout récemment, M. Hébert, ‘dans une communication faite à l'Académie des ‘Sciences, constatait l'exactitude de cette coupe. : ÉD x Le travail de M. Renault se trouve réparti dans trois notes distinctes, insérées en 1883 dans le Bulletin de la Societé Linnéenne de Normandie. La première et la seconde concernent principalement Ja coupe d'Urville à Feuguerolles, vérifiée par M. Hébert, et amènent M. Renault à conclure qu'aucune faille n'est venue troubler les assises après leur soulève- ment. La troisième note est destinée à prolonger la coupe vers le nord, jusqu’à Étavaux et Mallot. L'au- teur cherche à démontrer l'existence, dans cette région, de deux failles : l’une, principale, allant de St-André au bois de Maltot ; l’autre, à peu près per- pendiculaire- à la précédente, et visible seulement dans le bois de Maltot. Il admet en outre que le cal- caire ampéliteux de Feuguerolles appartient à une colonie enclavée dans le grès à faune seconde. Les reconnaissances que je poursuis pour le ser- vice de la carte géologique détaillée de la France m'ont conduit depuis quelque temps sur le terrain exploré par M. Renault, et, tout en constatant, d’une manière générale, la justesse de ses observations, il m'a paru impossible, dans certains cas, de les inter- préter comme lui. La troisième note, en particulier, ne parvient pas à me convaincre. En la lisant, avant toute visite des lieux, je m'étais déjà étonné de cette apparition subite, au milieu du silurien, de failles que rien, dans la coupe d'Urville à Feuguerolles, ne permeltait de prévoir. J'avais aussi jugé un peu hardie l'hypothèse d’une colonie de graptolites insérée dans le grès à faune seconde. J'avais même trouvé quelque contradiction entre l'emploi d’une faille pour relever le grès d'Étavaux au-dessus de celui de ET May et l’usage d’une colonie servant à faire recou- vrir par le grès de May les schistes et calcaires de Feuguerolles : l’intervention d'une faille n'aurait- elle pas été aussi légitime et aussi efficace dans le seconü cas que dans le premier? J'ai donc cherché, et je crois avoir trouvé une autre explication. Mais, avant de l'indiquer, je dois d’abord dire ce que j'ai conslaté en parcourant les deux rives de l'Orne. Sur la rive droile, en descendant des carrières de May jusqu'à Étavaux, on traverse la grande bande de grès quartzeux, puis, un peu plus loin, on voit descendre le lias qui a laissé seulement subsister un petit récif de schistes tendres, noirâtres, plus ou moins micacés. Ce récif est noyé dans le calcaire de telle façon qu'on ne peut observer ses contacts avec les autres étages siluriens. Si l’on continue vers Saint-André, on ne tarde pas à retrouver un escar- pement de grès, identique d'aspect à celui de May, et présentant, comme lui, une orientation d'environ N. 55° W. avec plongement de 45° vers le N.-E. Les plans de stratification sont accompagnés de clivages légère- ment ondulés qui ont même direction, mais qui plon- gent d'une quarantaine de degrés vers le sud. D’autres plans de clivage sont verticaux, et sensiblement per- pendiculaires à la stratification. L'escarpement dont il s'agit termine, sur la rive droite, une bande de grès qui se poursuit au sud-est jusqu'aux carrières du Diguet. M. Renault, retrouvant ainsi une arête quarlzeuse parallèle à celle de May et séparée de celle-ci par des schistes, conclut à l'intercalation des schistes au milieu du grès de May. A St-André, on ne voit plus rien que des alluvions anciennes de l'Orne, —— 22 et il faut marcher jüsqu'aux rocs d'Étavaux pour observer de nouveau la formation silurienne. Elle se présente là sous l'aspect d'un grès orienté de la même façon que celui de May, et que M. Renault déclare semblable au grès feldspathique de Bully et. du moulin de Courgain, placé à la base du grès armo- ricain. Je pense, avec lui, que ce n’est pas là l'étage. de May; toutefois, ce grès, au moins dans sa partie méridionale, est bien peu feldspathique et me paraît représenter l'étage armoricain lui-même. Quoi qu'il en soit, les roches d'Étayaux appartiennent à un étage plus ancien que les grès à faune seconde, et, comme elles reposent actuellement sur eux, M. Re- pault affirme qu'on se trouve là en présence d’une faille. En continuant vers le nord, on arrive bientôt aux phyllades cambriens d'Étavaux, contre lesquels s'arrête le silurien, par l'effet, soit d'une faille, soit d'une discordance de stratification. Descendons maintenant la rive gauche de l'Orne, de Feuguerolles à Maltot. La grande arête quartzeuse. de Feuguerolles, continuation de celle de May, se. dresse au milieu des alluvions anciennes de l'Orne, qui empêchent de voir ses contacts. On est obligé de parcourir, vers le nord, 2 à 300 mètres, pour atteindre l’affleurement des schistes ampéliteux bien connus, qui supportent le calcaire à graptolites. Presque aussitôt, reviennent les alluvions traversées, à la rencontre du chemin vicinal et du chemin de fer, par une arête de grès, confusément stratifié, qui. prolonge exactement celle du Diguet. Aussi, ne puis-je m'expliquer pourquoi M. Renault a figuré les ie OÙ calcaires et schistes ampéliteux comme superposés au grès du Diguet. Peu importe, d'ailleurs, au point de vue de Ja série offerte par la rive gauche de l'Orne. Sur cette rive, le calcaire à graptolites est nettement compris entre deux arêtes de grès quart- zeux, et c'est là le principal argument sur lequel M. Renault à appuyé son hypothèse d'une colonie enclavée dans le grès de May. L'arête quarizeuse du Diguet et de la tranchée du chemin de fer peut êlre suivie vers le nord-ouest jusqu'au voisinage du château de Maltot. Elle appa- raît aussi, de temps en temps, sous les alluvions qui recouvrent le sol du bois de Mallot. En arrivant au petit vallon qui précède immédiatement, vers le sud, la grosse masse de rochers dressés au bord de l'Orne, on voit affleurer des schistes d'abord micacés et ampéliteux, puis franchement ardoisés. Dans les schistes micacés, j'ai recueilli sur la rive droite du vallon une charmante lingule. Dans les schistes ar- doisés, j'ai trouvé sur la rive gauche, presque au contact des rochers, des fragments de calymène. Nous sommes donc ici en présence de l'étage d'Angers. Ces schistes fossilifères descendent jusqu'à la prairie inférieure el plongent sous les rochers, dont ils forment évidemment le support. Ainsi que le remarque M. Renault, les pre- mières assises de rochers concordent parfaitement avec celles des grès d'Étavaux. Elles en sont du reste la prolongation directe; mais, contrairement à ce que dit M. Renault, elles sont quartzeuses et non feldspathiques. Le feldspath n'apparaît qu'un peu plus loin vers le nord. C'est également vers le nord — 24 — qu'on voit la direction et le plongement des couches se modifier brusquement. Ce phénomène, sur lequel je reviendrai, me paraît d'importance secondaire, et j'estime qu'on ne doit pas en tenir compte dans l’en- semble de la straligraphie. Au-delà de ces assises bouleversées, on atteint les phyllades et grauwackes, continuation de l'étage cambrien d'Étavaux. En résumé, les coupes offertes par les deux rives de l'Orne se correspondent du nord au sud, de la manière que voici : RIVE GAUCHE. RIVE DROITE. A. Phyllades de Maltot. | Phyllades d'Étavaur. B. Grès feldspathique et | Grès feldspathique et quartzeux de Maltot. quartzeux d'Étavaux. G. Schistes fossilifères de » (alluvions). Maltot. D. Grès quartzeux de la | Grès quartzeux du Di- tranchée du chemin guet. e fer. E. Schistes ampéliteux et | Récifschisteux au milieu psammites. du lias, entre St-André et May. F. Grès quartzeux de | Grès quartzeux de May. Feuguerolles. Gi: (alluvions). Schistes fossilifères. H. Grès feldspathique et | Grès feldspathique et quarizeux de Bully. quartzeux de Courgain. K. Phyllades. Phyllades. | Ces correspondances ne sont pas hypothétiques ; il suffit pour les vérifier de tracer sur une carte les lignes PT d'afleurements avec leurs directions. Ajoutons quele calcaire à orthocères et graptolites, à peine visible aujourd'hui, qui a donné lieu à des recherches de houille sur la rive gauche, au contact de l'étage E, ne se voit pas sur la rive droite. M. Renault cite ce fait à l'appui de sa colonie ; mais l'argument ne prouve pas grand chose, car il serait applicable mot pour mot aux schistes d'Angers qui existent sous l'arête de May, sans apparaître sous celle de Feugue- rolles. La vérité est que le lias et les alluvions cachent trop bien une partie de l'étage silurien pour que l'éclipse d'un niveau intermédiaire démontre l'ab- sence de ce niveau ; sans compter que le dépôt des alluvions à été précédé d’un travail d’érosion, impor- tant surtout dans les schistes tendres, comme ceux de l'étage ampéliteux, et dans les calcaires à grapto- lites. Au surplus, M. de Caumont (Voir sa Topogra- phie géognostique, 2° édit., p. 166.) a entendu dire que les calcaires et schistes bitumineux ont été ren- contrés en creusant des puits dans les communes de Saint-André de Fontenay et de May, et cette tradi- tion semble confirmée par l'autorisation accordée en 1786, au s' Charles Pierre, d'exploiter des mines de charbon sur le territoire de May. Il est vrai que les travaux furent exécutés de l'autre côté de l'Orne, sur Feuguerolles ; mais si l’on n'avait rien vu sur la rive droite, pourquoi aurait-il été question d'y faire des recherches ? Maintenant, un simple coup d'œil jeté sur le ta- bleau précédent suflit pour établir un point capital. De part et d'autre du niveau E, les formations se reproduisent en ordre inverse t c'est ainsi que D =. 6 équivaut à F, G à G, B à H. Enfin, au nord comme au sud, la série se termine aux phyllades K et A. Une disposition aussi complètement symétrique ne peut être l'effet du hasard, et elle suggère l'idée d'un reploiement effectué sur le niveau E, de telle façon qu'en figurant par des lignes ponctuées le raccordement hypothétique des assises, on obtien- drait la coupe (fig. 3). - D'après cette coupe, toutes les couches, depuis Feuguerolles jusqu’à Maltot, sont renversées sur les précédentes. Alors on n'a plus besoin de chercher, dans le calcaire à graptolites, une colonie enclavée au milieu du grès : le calcaire s'est trouvé pincé comme dans un étau au centre du rabattement, et il a dû précisément sa conservation au double man- teau quarizeux qui le protégeait. On n'a pas non plus besoin d'une faille pour expliquer la situation apparente du grès feldspathique d'Étavaux au-dessus du grès à faune seconde. La présence des schistes fossilifères du bois de Maltot sur le grès de l'étage de May, et sous le grès armoricain, devient égale- ment naturelle. Tout s'enchaîne sans artifice. Si l'on objectait qu’un pareil renversement suppose des efforts bien extraordinaires, je répondrais que les 6as analogues n'ont rien d'exceptionnel, Par exemple, la coupe du massif ardennais, reproduite par M. de Lapparent (2 édition, page 722), ne pré- sente pas moins de trois renversements successifs. Ce genre de plissement est si fréquent qu’on a créé pour lui un nom spécial : on l'appelle plissement isoclinal ou encore unilatéral. C'est, d'après M. de Lapparent, la structure habituelle sur le bord des E PR ME ORNE TT ie UE ps dv — 97 —. Alpes et de l'Himalaya. Elle a été signalée égale- ment dans les Apennins et en Espagne. La plus forte objection qui pourrait être élevée. contre l’idée du renversement viendrait de ce que les affleurements des divers étages paraissent plus. minces au nord de Feuguerolles qu’au sud, tandis que deux moiliés d'une même couche, rabattues l'une sur l’une, devraient, semble-t-il, avoir des aflleurements identiques. A la vérité, les largeurs d'afleurements sont bien difliciles à observer, à cause des dépôts plus récents qui recouvrent les contacts. En outre, les schistes ont été ravinés, les grès ont été démantelés dans une proportion difficile à apprécier. Enfin, il est probable, comme je le mon-. trerai plus loin, que le renversement s'est arrêté à la partie supérieure du grès feldspathique. Mais, malgré toutes ces réserves, j'accorde volontiers que la partie renversée est moins puissante que la fraction correspondante de la partie sud, et j'en déduis que les couches, avant leur renversement, allaient en. s’amincissant du côté nord. Il n'y a rien d'étonnant à cela, car on approche de la limite du bassin silu- rien. D'ailleurs, la mine de St-Rémy, près Harcourt, présente des variations continuelles de puissance dans la couche de minerai de fer qu'on y exploite, : à la base des schistes ardoisiers, et les autres couches siluriennes peuvent bien varier de la même façon. La coupe du massif ardennais n'offre pas une plus grande régularité sous ce rapport. | A vrai dire, il est possible que nous n'ayons pas affaire à un pli proprement dit et que le raccorde- ment n'existe pas tel que l'indiquent les lignes. es OÙ ous ponctuées de la fig. 3. Il est permis de supposer que les couches soumises à la flexion se sont rompues à un certain moment et que les lambeaux disjoints sont venus ensuite se plaquer dos à dos, en quelque sorte. Maïs ceci importe peu quant à la stratigraphie des parties visibles. Dans tous les cas, c’est ici le dernier terme d’une série d’ondulations, de plus en plus serrées, que je détaillerai dans un autre travail, et qu'on pourrait résumer grosso modo par le dia- gramme de la fig. 2. Cette disposition rhythmée rappelle les effets obte- nus dans certaines expériences de M. Daubrée, rela- tives à la flexion des plaques minces soumises à une compression latérale, expériences entreprises en vue d'expliquer par analogie les phénomènes naturels. Chose remarquable , en plissant une couche d'épais- seur régulièrement décroissante, M. Daubrée a trouvé que les plis les plus courts et les plus serrés se for- maient dans la partie la plus mince : ce qui concorde avec les résultats constatés dans la vallée de l'Orne. Il ressort des mêmes expériences que le renverse- ment est bien un cas limite du simple plissement. Voici, du reste, ce que dit textuellement l'éminent géologue (Géologie expérimentale, p. 296) : « Dans les expériences de ploiement, surtout dans les cas de dissymétrie pour les pressions verticales ou d'irrégu- larités dans les épaisseurs, lorsque la pression con- tinue d'agir, on voit des formes sinusoïdales ou ser- pentantes, sans surplomb, se déformer graduellement et passer à des ploiements avec renversement de couches. » Nous avons entre Urville et Maltot un magnifique exemple de ce passage graduel, Le Transportons-nous maintenant dans la vallée de l'Odon, et descendons-la depuis Gavrus jusqu’à Fon- taine-Étoupefour. Nous trouvons d’abord des grau- wackes et des phyllades cambriens bien caractérisés. Leur direction est voisine de l’est-ouest , et ils plon- gent vers le sud sous un angle de 60° ou davantage. On peut les observer notamment au moulin situé sur la route de Mondrainville à Vieux. 300 mètres plus bas , nous rencontrons, sur la rive gauche , un marbre rose, fort semblable d'aspect à celui de Vieux, et dont la présence paraît avoir échappé à M. de Cau- mont ; car il ne l’a indiquée ni sur sa carte géolo- gique, ni dans sa Topographie géognostique. Ce marbre prolonge sensiblement, en direction, ceux de Vieux, de Bully et de Laiïze. Il prouve donc qu'au- cune faille n’a déplacé, entre l'Orne et l'Odon, la base du silurien. Au-dessus affleurent les poudingues pourprés, alternant avecdes schistes, etprésentantune direction N. 70° W. avec plongement de 45° au N. N.-E. Cette direction, plus voisine de l’est-ouest que celles qu'on observe dans la vallée de l'Orne, dénote un commencement de déviation des poudingues, et la vérification est facile. Car, à 4 kilomètres de là, une ligne menée vers le N. 70° W. rencontre, au lieu dit le Montoir, dans la petite vallée de Tessel, un affleu- rement de grès pourpré. Depuis le gisement de marbre jusqu’au moulin de Cheux , on ne quitte plus les poudingues et les grès rosés , feldspathiques. Leur allure s’étudie aisément au bord du ruisseau de Salbey, affluent de l’'Odon, et dans une carrière située à côté du moulin de Cheux. Ils sont bien réglés et possèdent, comme dans la as D) “vallée de l'Orne, la direction N. 55 à 60° W. avec plon- gement de 35 à 40° au N.-E. Toutefois, on remarque, au moulin même, une ondulation qui paraît tout à fait locale. Cinq cents mètres plus bas, on atteint, sur la rive -&auche de l'Odon, un autre moulin où aflleurent quelques schistes, semblables d'aspect aux phyllades. Puis, en descendant encore un peu, et traversant la rivière au Pont-Chaton, on arrive à une carrière extrêmement curieuse. La roche est formée de schis- “les, verts ou rosés, alternant avec des grès durs, plus ou moins feldspathiques, qui peuvent représenter l'étage armoricain. La stratification est bouleversée _ comme l'indique la figure 5, Les couches sont redressées, contournées, souvent même renversées. On remarque en outre, en C, un énorme lambeau, en forme de coin, qui est venu s'enfoncer au milieu des assises, avec une stratifica- tion entièrement discordante. C’est sans doute à un effet de ce genre qu'il faut attribuer Ja discordance locale signalée par M. Renault dans le bois de Maltot. Ici, comme dans le bois, nous sommes à la limite de ‘la formation silurienne: car, après cela, l'Odon coule au milieu de phyllades durs, avec filons de quartz “ras, rappelant tout à fait le type de St-Lo. La coupe de la vallée de l’Odon est donc bien moins complète que celle de l'Orne. En s'écartant vers la rive gauche, du côté de Mouen, jusqu'à la limite du jurassique, on ne découvre pas davantage. Cependant il existe à Mouen une carrière intéres- sante, car elle montre le grès pourpré, avec alternan- ‘ces de schistes, orienté E. 15% S. avec plongement de = 34° 80° degrés au nord. Cette stratification est discor- dante avec l’ensemble et il faut noter, qu'ici encore, nous sommes tout près du contact avec les phylla- des. Ceux-ci affectent, entre Mouen et Verson, un caractère singulier : on y voit, empâtés dans la masse schisteuse, de petils galets roulés de quartz et de grauwacke feldspathique. Pour achever notre exploration, nous devons encore sortir de la vallée de l'Odon vers la rive droite, du côté de Fontaine-Étoupefour: nous attei- gnons ainsi l'extrémité de la grande arête de grès quartzeux de May et de Feuguerolles. On la voit perçant le lias avec sa direction ordinaire, mais, au bord de la route de Fontaine-Étoupefour à Baron, elle subit à son tour une contorsion violente, repré- sentée en plan dans la fig. 6, telle qu'on l'observe dans une petite carrière. Une partie du grès est diri- gée N. 75 E, avec plongement de 4% vers le sud ; à côté, on passe à la direction N. 25° E, avec plonge- ment de 40° vers le sud-est. Les deux directions sont reliées par une partie courbe, témoin irrécusable de l'effort de plissement qui a bouleversé toute cette région. à Le prolongement de la ligne de Mouen à Feugue- rolles, après avoir passé sur le grès quartzeux de Fontaine-Étoupefour, va. traverser la carrière de Pont-Chaton, où existe, comme nous l'avons vu, une formation absolument différente. Il faut donc que le grès armoricain de la vallée de l’Odon se soit infléchi dans la direction de l'est, pour déborder en quelque sorte le grès de Fontaine-Étoupefour. Entre les deux, on devrait apercevoir l'étage fossilifère d'Angers; malheureusement, la zone de séparation se trouve, comme à Feuguerolles, complètement masquée par le diluvium. Nous pouvons maintenant nous faire une idée bien nette de la stratigraphie du silurien , entre l'Orne et l'Odon. Remarquons que, partout où ce terrain vient butter contre les phyllades du nord, à Mouen, à Pont-Chaton, à Fontaine-Étoupefour, à Maltot, les couches se montrent plissées et disloquées 11 est hors de doute qu'il y a eu de ce côté un effort ex- ceptionnel, et je vois là un phénomène concomitant du renversement déjà constaté dans la vallée de l'Orne. En plan comme en coupe, une partie de la formation s'est rabattue sur l'autre, de telle façon qu'on peut, par la pensée, rétablir la continuité comme l'indique la figure (1). Cette figure est, pour ainsi dire, la projection horizontale de la coupe offerte par la figure (3), projection faite obliquement, par des parallèles à la charnière autour de laquelle s’est effectué le mouvement de rotation, et, comme il y a eu rupture évidente du pli dans le plan hori- Zontal, nous sommes fondés à admettre qu'il en a été de même dans le plan vertical. ù La figure (1) présente une autre particularité. Nous y avons indiqué la séparation du grès feldspathique en deux branches, dont l’une se dirige, comme ila été expliqué, vers Tessel, tandis que l’autre se re- courbe en sens contraire vers Mouen , et représente le point d'attache primitif du lambeau rejeté dans le bois de Maltot, à 6 kilomètres de là. Nous admettons ici un genre de division qui a été réalisé expérimen- talement par M. Daubrée. On lit en effet, à la p. 299 Verson + Allure générale du Sflurien dans le Calvados . L = TT. LA . K ne we "1 s Fontaine = nn LÉGENDE RSR Silurien supérieur ÊT Gués 2e MT Jcfistes D'Augera ré armoricain er” gré / æ Losod Marbre Phaylladee? . NE Coupe de la Vallée de l'Orne. Fig.6 Æeriguerolles * : = Bois Plan d'une pelle carrière sise à Fontaine Etoupefour : Fontaine Baron <— Cher at 7 Étoupefour HN Fig. 5 : Coupe de la Carrière de Pont-Chaton. \ a ee / . SRE Fig.4. NE Coupe de la Vallée de l'Odon SW RP . .. M de l'ouvrage déjà cité : « En ployant les couches, on les voit souvent se disjoindre, suivant les plans de Stralification, dans certaines de leurs parties. Cette sorte de décollement a son analogue dans la nature. » Il est permis de penser que la vallée du Salbey résulte du décollement survenu au milieu du grès feldspathique : on s'explique ainsi la profondeur de cette vallée, si peu en rapport avec le bref et maigre ruisseau qui la parcourt, et qui semble incapable d'avoir jamais raviné de pareille façon une roche aussi dure. Il resterait à établir l'origine du plissement que nous venons (d'analyser; mais je réserve pour l'ins- .lant cette question difficile. Je me borne à remarquer que l'effort de compression doit être cherché à 8rande distance , puisque nous n'avons considéré que le dernier terme d’une longue série d'ondula- tions. M. Renault, après avoir fort bien décrit l'avant-dernier terme de la même série, à cru pouvoir le regarder comme un soulèvement dû à la diorite. Je ne saurais être de son avis : le petit poin- tement dioritique visible à Fresnay-le-Puceux est Yenu au jour par une cassure de la clef de voûte, il n'a pas occasionné cette cassure ; car la bande des grès pourprés continue ses lacets jusqu’à Falaise, Clécy, Aulnay, et dans une partie de la Manche Sans qu'on retrouve la même roche éruptive. L'appa- rition locale de celle-ci a été l'effet du plissement ; elle ne doit pas en avoir été la cause, = QE M. Topsent donne lecture du travail suivant : NOTES DE SPONGOLOGIE Par M. TOPSENT Membre de la Société. Depuis que j'ai eu l’honneur de communiquer à la Société le commencement d'un catalogue des Éponges de la côte, de nouvelles recherches m'ont permis de retrouver la plupart des espèces que j'avais signalées et de compléter les notions que j'avais acquises à leur sujet, et aussi de recueillir plusieurs espèces nouvelles pour la faune de Luc. J'ai pu m'assurer que, parmi les premières, Aali- chondria incrustans, remarquable par son large poly- morphisme, est une de nos éponges communes. De juillet à septembre, j'ai trouvé des œufs à différents états de développement sur des échantillons revêtant d'une mince pellicule des pierres et des coquilles du large. Polymastia mammillaris et P. robusta (4) sont décidément communes aussi dans nos parages. Enfin, plusieurs formes ( Déictyocylindrus ventila- brum , Isodyctia fallax seu Halichondia angulata, eétc., ne sont certainement pas rares), dont la présence ne m'avait été révélée que par un seul individu. (1) En se desséchant, Polymastia robusta tantôt reste jaune, : suivant l’assertion du prof. W. King, et tantôt brunit, comme je … l’ai fait observer antérieurement. Re se 99 = Je n'avais pas encore signalé les espèces suivantes : Ciocalypta penicillus Bow., Mon. Brit. Spong., t. TT, pl. XII; (Axénella penicillus O. Schmidt, Sp. atl. Geb., 1870, p. 76).— Bowerbank, qui a créé cette espèce, n’en avait vu que deux spécimens. La drague en à ramené, cet été, quatre, tous bien typiques. L'espèce est nettement caractérisée. Hab. : à 4-5 milles au N. de Luc. | Microciona armata Bow., L C., pl XXV. Un échan- tillon bien typique encroûtant un groupe de tubes de Serpules à été dragué à 3-4 milles au N. de Luc. Hymeniacidon Aldousii Bow., L e., pl. XCIL. Un échantillon dragué ; comme le spécimen type de l'espèce, il est criblé par dés Annélides. = Halichondria inconspicua Bow., L c., pl. XLI ; Amorphina inconspicua O. Schmidt, C.y p.77 — Bowerbank ne signale entre Æalichondria invons- Picua et H. caduca d'autre dissemblance qu'une légère différence dans la longueur des spicules. En outre, comme l'espèce Æ. inconspicua a été établie sur un seul spécimen, il semble permis de trouver assez mal fondée la séparation de ces deux espèces. J'ai recueilli trois beaux échantillons d'éponges ap- Partenant aussi bien à l’une qu'à l’autre par tous leurs caractères. Isodictia ramuscutus Bow. Le DL EURE LEUR échantillon rejeté à la grève. Ilest violet et branchu; plusieurs rameaux de 3-4 centimètres s'entremêlent dans une touffe d'algues avec Æalichondria incrus- fans, . panicea et Isodyctia fucorum. Pour cette espèce également, il est impossible de ne pas hésiter dans la détermination : le mode de — 36 — spiculation, la couleur, l'habitat (1), sont les mêmes que pour /sodyctia cinerea et 1. rosea, déjà rappro- chées l’une de l’autre, avec raison, par M. Ch. Barrois. La forme rameuse de certains individus suffit-elle à les différencier, quand le polymorphisme est si fré- quent chez les éponges ? . Desmacidon copiosus Bow., L. c., pl. LXXXII. — Un excellent échantillon, enlaçantet revêtant d’une cou- che mince les filaments du thalle d’un Nitophyllum. Desmacidon pannosus Bow., L c., pl. LXXXIX. — Deux grands échantillons dragués. A l'état frais, leur sarcode était abondant et gluant : l'un d'eux s’est couvert de grains de sable; l’autre est rempli d'œufs, . mais n’a malheureusement été étudié qu'à l'état sec. Parmi les Clonides, j'ai pu étudier une vingtaine d'individus de Clona lobata Hancock., Ann. Mag. N. Hist., 1867, p. 239. — Pronax lobata J.E. Gray. Proc. Zool. Soc. Lond., 1867, p. 256. — Hancock, qui créa l'espèce, n'en avait vu que deux spécimens desséchés, l’un sur une Aaliotis tuberculata de Guernesey, l’autre sur un Ostrea de l'ouest de l'Écosse. Enfin, deux échantillons massifs de Clona celata ontété dragués à six milles au N. de Luc. C’est pour cette forme de la CZ. celata que Bowerbank avait créé l'espèce Raphyrus Griffithsi, L ce, pl. LXIV. Bowerbank reconnaissait que son ÆRaphyrus était l’'Halichondria celata du D° J ohnston, mais, connais- sant mal les Clionides, il n’admettait pas qu'il pût être aussi identifié à la Chona celata de Grant. (1) Littoral. | pe F CR MR ras 2 3 Le CNMAl EeS NRA SN A un. Dit ut ae PR CRE DRE S ee 7 CAE RE PAOT CT SRE ss O0. Schmidt (Sp. Adr. Suppl. II p.18 et Sp. all. Geb. P. 77), n'établit pas davantage ce rapprochement ; pour lui, Raphyrus Griffithsii est une espèce dis- tincte qu'il croit reconnaître dans sa Papillina su- berea. J.E. Gray, 4 c. p. 516, paraît avoir douté, avec raison selon moi (), de l'identité de l'éponge mas- sive en question et de la Papillina suberea ; il laisse à celle-ci sa synonymie : A. Griffithsii, et donne à la première un synonyme: Raphyrus celatus. Enfin, en 1884, Proc. Acad. Nat. Sc. Philad. part. IF, P: 207, H, J. Carter opère le rapprochement en ter- mes catégoriques : « La Clona celata, après avoir détruit la coquille qu’elle perfore, vit sous la forme libre que Bowerbank a appelée Raphyrus Griffithsi. » — L'examen anatomique de la Clione massive ne laisse aucun doute à cet égard. Une autre observation concernant la Cliona celata me paraît intéressante à signaler : la reproduction s'est faite cette année de la seconde moitié d'août à la fin d'octobre ; j'ai pu examiner vers la fin de septembre une grande quantité de jeunes éponges, toutes C7, celata, perforant des valves de Pecten Mari- nus, et j'ai constaté que les jeunes individus de cette espèce possèdent dans leurs premiers lobes et sur leurs papilles ; avec les spicules ordinaires, des spi- cules en zig-zag épineux qui ne se produisent plus à Un âge plus avancé. Ainsi, en comptant les spicules (1) J'ai comparé des échantillons de Papillina subereu prove- nant de Porquerolles , avec les échantillons massifs de Cliona celata de Luc. acérés grêles dont j'ai fait l’objet d'une précédente communication, la Cliona celata, par tout décrite avec une seule sorte de spicules, en présente en réalité trois si on l’étudie à diverses époques de son évo- lution. Cette constatation diminue pour la classi- fication la valeur des caractères de la spiculation et Ôte toute signification aux coupes que J.-E. Gray (4. €, p. 525) a tenté d'établir dans le genre Clona. Qu'il me soit permis d'ajouter à ces notes sur les éponges de nos côtes quelques mots d’une excursion que j'ai faite pendant le mois de septembre, à Toulon et à Porquerolles. À Porquerolles, j'ai eu l’occasion de faire plusieurs dragages, mais par des profondeurs ne dépassant pas 10 mètres ; je n’aurais évidemment pris qu’une con- naissance bien insuflisante de la faune spongologique de ces parages, sans l'accueil sympathique de M. l'abbé Olivier, aumônier militaire de l’île, qui a bien voulu mettre à ma disposition les richesses de son cabinet d’histoire naturelle (1). À Toulon, j'ai recueilli un assez grand nombre de (1) Depuis 40 ans, M. l'abbé Olivier a réuni une collection remarquable de tout ce qui concerne l’histoire naturelle de Por- querolles. J'ai pu y étudier les principaux éléments de la faune des Spongiaires : Spongia officinalis, Spongelia elegans, Caco- spongia mollior, C. scalaris, C. cavernosa, Hircinia flavescens , Sarcotragus spinosulus, Steletta discophora, Clathria coral- loides , Axinella polypoides, A. damicornis , Papillina suberea , Reniera aquæductus, R. dura, R. filigrana, etc. es propres recherches m'ont fourni, en outre, plusieurs espèces communes : Suberites domnuncula, Sycandra raphanus, Leucaltis solida. È ‘ : set PR Ë : ta à zi PER Tr | F à NE Li Sté À UN CE RU DT ne + DES à POUR ne UN OR D PR LE CNP INR AT D DPI EPP EN RSS HER ATUE A Reg SR ASS se | = 0Ù = pierres et de coquilles perforées par des Cliones dont, à mon retour, j'ai entrepris la détermination, et c’est à ce point de vue que mon excursion a donné les meilleurs résultats. Sept Clionides étaient connues dans la Méditer- ranée (1) : cinq espèces d'O. Schmidt ( Vioa viridis, V. Grantii, V. Hancocci et V. Johnstoni en 1862, V. celata en 1864, et deux variétés de V. Johnstoni en 1868 et 1870), et deux espèces de Hancock ( Cliona anqulata, 1849, et C. globulifera, 1867 ). Je n’ai pas tardé à reconnaître que les perforations que j'examinais étaient faites par deux Cliones dis- tinctes, mais j'ai été surpris de voir qu'elles ne se rapportaient ni l’une ni l’autre aux espèces décrites et figurées par Hancock et Schmidt. L'une, la plus commune, qui s'attaque aux pierres calcaires et aux coquilles, est rouge et présente trois sortes de spicules : spic. en épingle, spic. acérés épineux et spic. en zig-zag épineux ; par tous ses caractères, elle semble identique à l’une des espèces de la Manche, décrite par Hancock, abondante dans les eaux de Luc. Hancock n’a figuré que des spicules en épingle pour les Cliona angulata et C. globulifera de la Méditerranée, et, des espèces de Schmidt, aucune ne peut être confondue avec elle. Cependant, par sa coloration et par deux de ses formes de spicules, cette espèce présente de grands (1) Les espèces signalées par Nardo et Michelin, en 1839 et 1846, n’ont pas été décrites. Il est impossible de les reconnaître avec certitude dans les travaux de Hancock et de Schmidt. — rapports avec la Wioa Grantii de Schmidt ; seule, l'absence dans cette dernière de spicules en zig- zag oblige à les séparer. Ne serait-il pas permis, toutefois, de se demander, tout en rendant hommage au mérite d'O. Schmidt, si la Vioa Grantii n’a pas été incomplètement décrite, et s'il n’y a pas lieu d'identifier ces deux espèces ? En effet, à l’époque où parut le premier mémoire sur les Éponges de l’Adria- tique (1862), la première note de Hancock sur les Clionides était seule connue, et l’auteur anglais n'avait pas encore découvert les spicules en zig-zag, très ténus, caractéristiques de plusieurs éponges per- forantes. N’est-il pas possible que, grâce à leur peti- tesse et à leur rareté ou leur absence même dans certaines préparations, ces spicules, que j'ai cherchés et trouvés dans l'éponge de Toulon, aient passé inaperçus à l’auteur de la Vioa Grantii? S'il en était ainsi, de même que la Cliona de Toulon, la Vioa Grantii ne serait autre qu’une espèce commune à la Manche et à la Méditerranée. Le fait est d'autant plus probable, que la seconde Clione, que j'ai trouvée sur un Cerithium, me paraît, par sa spiculation lâche, formée de spicules en épingle courts et de spicules en zig-zag très grands et épineux, par sa coloration et par la dis- position de ses papilles, être une autre espèce de la Manche, la Cliona lobata, bien distincte de toutes celles signalées jusqu’à présent dans la Médi- terranée. Le scrutin est ouvert sur une présentation faite le 8 novembre ; par suite de son dépouillement, EE RS NET EN PT ANSE RCE a ME , aCCompagnées de 6 planches. Dans ce beau : “de M. Crépin applique à l'étude des Glyceria du si les méthodes déjà indiquées par M. Duval- \ — 190 — Jouve pour celle des Glyceria de la Méditerranée, et insiste notamment sur les caractères fournis par la disposition des rameaux de la panicule, inserip- | tible, selon les espèces, soit dans un triangle, soit dans un losange. Il est à regretter que ces travaux monographiques soient restés jusqu'à ce jour in connus de nos confrères normands, Car ils consti- tuent un point de départ indispensable pour d@ nouvelles recherches. Je ne tenterai pas, et d’ailleurs ce n’est pas ici le lieu, d'analyser le mémoire de M. Crépin, mémoire si remarquablement abondant en observations minutieuses et multipliées ; il doit être étudié mot à mot. Je me bornerai, pour conti- nuer la « petite histoire » du Glyceria Borreri à Cherbourg, à y découper les quelques phrases qui la " concernent. . « GiycerntA Bonnet »— (p. 157) « M. de Brébisson 8: signale à Cherbourg, d'où je l'ai reçue et où l'avait . découverte M. Le Jolis. » — (p. 165) « M. de Brés bisson a, je pense, copié trop servilement M. Fries, qui, dans son Mantissa altera, décrivait la racine stolonifère, mais qui, plus tard, dans son Summa Scandinariæ, se corrige et dit : radice cæspitosu. Re (p. 172) « Lorsque la plante se trouve à l'ombre, les . feuilles sont plus flasques et plus planes ; quand, au contraire, elle croît au grand soleil, et dans un Là rain assez sec, celles-ci deviennent plus étroites, plus étroitement canaliculées, témoin une forme que M. Le Jolis m'a envoyée de Cherbourg et que. M. Grenier avait nommée G. convoluta. » —(p- 18 « M. Le Jolis m'écrit qu'il avait pris, dans son Catalogue des Plantes vasculaires des environs ” D M mn 10 = _ de Cherbourg (1860), le G. Borreri pour la var. … toarctata du G. distans. » — (p. 182) « Je dirai “ d'abord que le G. Borreri de nos polders, à pani- cule roide, robuste et très compacte sur ses ra- - meaux, est parfaitement identique avec : 4° un . échantillon de l’île de Wight; 2° avec un spécimen … de Vannes que m'a envoyé M, Godron; 3% avec des . échantillons récoltés à Cherbourg par M. Le Jolis, _ En compagnie de M. J. Gay et que celui-ci rappor- _ faitsur place au G. procumbens ; ces échantillons . Sont rabougris et bas dans leurs organes végétatifs, _ Maïs leurs panicules sont bien fournies et typiques.» … — (p. 182 et 183) « Quand la plante croît à l'ombre, _ €lle peut prendre des proportions élancées (4 à 8 décimètres), s’effiler et offrir une panicule grêle, à rameaux assez nus, témoin des spécimens que M. Le Jolis m'a envoyés et qu’il avait recueillis dans les vases salées des fossés qui sont à l'ombre des : forts de Cherbourg. Ces grands échantillons ont un _ Aspect étrange et ne rappellent pas du tout le G. Bor- Perd typique. » — (p. 242) « Quant à la France, | Cherbourg semble être jusqu'ici la station la plus . ‘ebientrionale où elle ait été observée... M. Lebel Ma gratifié de plusieurs échantillons de G. Borreri (étiquetés G.mañitima) récoltés par lui en juillet _ dernier, à Fermanville. » Telest l'historique de la constatation du Gyceria Borreri à Cherbourg (1). Quant à l'attribution de sa tonferta Fr., doit évidemment être adopté pour cette hé non seulement à cause de sa priorité, mais surtout LOS > découverte à M. Bertrand-Lachênée (1), bien que ce ne soit qu'un petit détail très insignifiant, il suflit de remarquer que c’est en 1859, dans la 3° édition de la Flore de Normandie, que M. de Brébisson si- gnale cette plante d'après mes indications, et que c’est en 1862 qu'a paru le catalogue de MM. Besnou et Bertrand-Lachônée, où figurent : 1° Glyceria dis- tans var. coarctata, 2 Gl conferta, et 3 G. pr07 cumbens. Le premier nom, copié sur mon cala- logue, et le deuxième, cité d'après la Flore de Nor- mandie, désignent évidemment la même plante, et d’après les localités citées, il enest de même du troisième, appliqué à la forme couchée, rapportée autrefois à tort au G/. procumbens. Getle dernière espèce ne croît pas à Cherbourg: je ne l'ai vue et indiquée qu'à Gatteville, et M. Corbière m'a dit ne l'avoir trouvée qu'à Saint-Vaast. — Dans l’herbier de M. Bertrand-Lachônée, il n'existe qu'un seu échantillon, accompagné d’une étiquette portant parce qu’il n'existe aucun doute sur son identification, tandis que, suivant M. Crépin (1. e., p. 245 et 246), il est loin d’en être ainsi pour l'espèce de M. Fries.—D’autre part, dans son récent idère GI. « Conspectus floræ europææ » (p. 831), M. Nyman CONS! conferta Fr., non pas comme un simple synonyme de 61. Borreri Bab., mais comme une sous-espèce, rarissime et 1oCar lisée sur le littoral sud-ouest de la Suède. — En dé paraît ne pas trop savoir au juste ce que pourrait bien è véritable GL. conferta de M. Fries, dont la description à successivement dans ses divers ouvrages , et dont les échan tillons types sont restés inconnus des monographes- (4) Dans le « Bulletin de la Société Linnéenne de No (3e série, t. VI, 1882, p.236), M. le commandant Jouan av fait justice des allégations de M. Besnou à ce sujet: tre le rmandié” ait déjà € + + F 4 st RE ES dE Sn de nv ed à 4 varié . finitive ; on : 5 — 193 — Je nom de « Poa maritima Huds. », mais à l'angle supérieur de laquelle les mots « Glyceria conferta » _ ont été ajoutés plus tard au crayon, sans que le premier nom ait été biffé, tandis que sur l'étiquette du Gl. distans, laquelle portait aussi primitivement le même nom de « Poa maritima Huds. », M. Ber- trand-Lachènée a soigneusement biffé le mot « ma- rilima» pour y substituer, à l'encre. le mot « distans.» — Le « Poa maritima » où « Glyceria conferta » de lherbier, est la grande plante qui croissait autrefois à l'extrémité N.-O. des fossés de l'enceinte du Port Militaire. Quant au « GL procumbens », il n’en existe aucun échantillon dans l’herbier, et, comme je viens … ‘déle dire, cette indication du Catalogue de MM. Bes- nou ct Bertrand-Lachônée ne peut se rapporter qu'à la forme couchée du G4. Borreri , qui se trouve encore Maintenant dans les fossés des fortifications en face de l'ancien Hôpital marilime. J'ajouterai quelques observations au sujet du Glyceria maritima Wahlenb., Mert. et Koch. Chose digne de retuarque : parmi les nombreux échantil- : lons que j'ai envoyés à MM. Duval-Jouve, Grenier € Crépin, ces botanistes n'ont pas trouvé un seul brin de G maritima ; et, en effet, malgré ma per- Sislance à rechercher cette espèce, je n'ai pu réussir à la rencontrer à Cherbourg. Dans mon Catalogue _® 1860, je l'ai citée à Réville (hors des limites _ de notre arrondissement) sous la responsabilité de - ” Lebel, qui me l'avait indiquée à cet endroit, el (elle indication peut même devenir suspecte, si | Ton considère que les échantillons de Fermanville, — 194 — envoyés à M. Crépin par M. Lebel sous le nom de. « GL maritima », n'appartenaient pas à cette espèce, mais bien au Glyceria Borreri ; toutefois il est pos- sible que le GL. marilima existe à Réville, puisqu'il se trouve à Quinéville sur la même côte Est, ainsi. que sur divers points du littoral Ouest de notre département, tels que Carteret, etc. (cfr. Crépin, L. c., p. 246).—M. Delachapelle indique cette espèce dans son « Catalogue des Graminées de Cherbourg * (Mém. Soc. Acad. Cherb. 1847), mais cette indica- tion est sans aucune valeur, attendu que, SOUS le nom de « Poa maritima », M. Delachapelle confon- dait tous les Glyceria halophiles, même le vulgaire Gl. distans, et il est plus que probable que c'est ce, dernier qu'il a désigné comme étant le « Poa mari tima (1). » (1) Depuis la rédaction de cette Note, j'ai appris de M. Cor- bière, qui a examiné les Glyceria de l’herbier de M. Delacha- pelle, que les deux feuilles de cet herbier destinées au «Pot marilima », renferment seulement, la première : 1° le Glyceria distans ! étiqueté : Poa maritima » par M. Delachapelle, SanS aucune indication de localité ; % Encore le Gl. distans / récolté et étiqueté par M. Bertrand-Lachênée « Poa maritima Hudss Fortifications du Port militaire, du côté du Fort du Hommet »; 3 Deux brins étiquetés « Poa maritima distans. Arbois » et dont il n’y a pas à s'occuper à cause de leur proven étrangère. La seconde feuille contient un seul échan récolté par M. Bertrand-Lachénée et étiqueté par lui: « maritima Huds., Fortifications du Port militaire »; c’est la grande forme du Gl. Borreri, provenant de la même récolte que l'échantillon existant dans l’herbier de M. Bertrand-La- chênée et dont il a été parlé plus haut. — Ces constatations faites par M. Corbiére, confirment de la manière la à positive la suppôsition émise ci-dessus. de se | ‘ : 2 ; Ho Re — 195 — Cependant, le Glyceria maritima existe mainte- nant à Cherbourg, où il a été découvert par M. le professeur Corbière, qui, accédant à mon désir de voir sur place cette espèce à moi restée inconnue sur nos côtes, a bien voulu me conduire (2 août 1887) à l'extrémité N.-E. des fossés du Port militaire, et là j'ai eu la satisfaction de contempler cette plante, défleurie et presque desséchée, mais dans un état qui était pour moi du plus haut intérêt, car il m'offrait les rejets épigés, longs de 35 centim., enracinés à leur extrémité où s'était développée une petite touffe de feuilles, se comportant à la façon des coulants du fraisier. L'examen de la localité me fit recon- naître que cet endroit, aujourd’hui presque entière- ment asséché, était autrefois battu et recouvert par là mer, que c'était un des points de la côte où j'avais fait les plus fréquentes récoltes d'algues marines, et qu’en 1874 encore j'y recueillais des espèces intéressantes, en compagnie de MM. Thuret et Bornet, — et comme derniers témoins de l’an- . tien état des lieux, se montrent, sur les pierres entre lesquelles croît le Glyceria maritima, des échantillons rabougris de Fucus vesiculosus et au- tres algues, qui y ont subsisté malgré l'établisse- * Ment d'un barrage, cause de l’assèchement actuel du terrain et par suite de l'apparition du GL. mari- “ma dans une station qui lui est devenue propice. — Par contre, lorsque j'ai voulu montrer à M. Gor- bière, à l’autre extrémité N.-0. des fossés, l'endroit à QU j'avais récolté la grande forme de GL. conferta _ dontila été question, et qui croissait dans la vase Salée, au milieu des Glyceria distans, Scirpus mari- — 196 — timus, Salicornia herbacea, Suæda maritima, Glaux marilima, etc., nous n'avons plus trouvé qu'une pelouse sèche où broutaient un troupeau de mou- tons, et où il aurait été bien difficile de découvrir la moindre trace des plantes halophiles qui y pullu- laient autrefois. | M. Corbière m'a dit avoir constaté aussi la pré- senée du Gi. maritima à la mare de Tourlaville; mais c’est là encore une station qui depuis quelques années a complètement changé de nature par suite des travaux dela Marine, et maintenant on y Cher- cherait en vain un certain nombre de plantes, entre autres les Laqurus ovatus et Diotis candidissima, que j'y ramassais autrefois en si grande abondance: — L'apparition à Cherbourg du Glyceria maritima me semble donc être tout à fait récente, et On en doit la découverte à M. le professeur Corbière. M. Dangeard lit la note ci-après : LE MODE DE PROPAGATION DU NEPHROCYTIUM AGARDHIANUM Næg: é Par P.-A. DANGEARD C'est à M. Nægeli (4) que l’on doit la création du genre MNephrocytium ; ce genre compren (1) Gattungen einz. Algen. Zurich, 1849. da deux espèces : N. Agardhianum Næg. et le N. Nægeli Grun. “ À la suite de la description du genre, on trouve _ dans les ouvrages qui s'occupent d'algues : « Mode de propagation encore inconnu. » Afin de mettre fin à cette lacune regrettable, j'ai _ cherché à voir de quelle façon cette algue se repro- duisait; il ne sera d’ailleurs question ici que du É Nephrocytium Agardhianum. : Dans cette espèce, les cellules sont réniformes, au nombre de 2, 4, 8 ou 16, associées en colonies et recouvertes d'une enveloppe très épaisse. Voici les deux cas que j'ai pu observer dans la formation de nouvelles colonies. à Prenons une colonie composée de huit cellules ; tout en restant à l'intérieur de l'enveloppe com- _ Mune, chacune des cellules donne une nouvelle _ Golonie; à cet effet, son protoplasma se divise en deux, quatre ou huit parties, qui se recouvrent d'une forte membrane; sauf leur dimension, ces colonies filles sont semblables à la colonie mère : elles finissent par rompre l’enveloppe commune et Se trouvent en liberté dans le liquide extérieur; elles manquent complètement de cils vibratiles; … leur dispersion ne se fait donc que d’une manière _ Passive. ROUE RS AE RE 2 re Le Ps, Un autre cas s’est présenté ; une colonie était rmée de quatre cellules très grosses; chacune elles s'est entourée d'uné membrane à couches “centriques très accentuées ; puis, à un jour d’in- lervalle, ces cellules se sont divisées en deux, se font échappées au dehors, en rompant d'abord leur Eee te DNS TEE TT UE ETS 0 40 — membrane superficielle, n'en conservant autour d'elles que la partie interne, puis l'enveloppe com- commune. Au bout du quatrième jour, il y avait donc quatre colonies formées de deux cellules cha- eune libres dans le liquide; il ne restait plus de la colonie mère que l'enveloppe commune renfermant à son intérieur la couche superficielle des mem- branes des colonies filles. Tel est le mode de reproduction végétative que j'ai pu observer, non sans quelque difficulté. Une condition de la réussite d’une culture, c’est l’abon- dance de matériaux : or, l’algue étudiée ici se rencontre assez rarement et en exemplaires peu nombreux: il n’est donc pas étonnant que l'on soit resté si longtemps sans renseignements sur 501 compte. M. le Secrétaire donne lecture du travail suivant: ENUMERATIO LICHENEM FREE BERINGIL Exponit William NYLANDER Med. D’. Hic de Lichenibus agitur, quos illustrissimus Nol° : deuskiæld mihi determinatum submisit, lectis ln expeditione memorabilissima Vega nave per Mare Glaciale se duce 1878-1879 peracta, proposito tum el. Dr E. Almquist colligendis Lichenibus. Locà La sitata in Freto Behringiano sunt : 1° Lawrencebay (die 2 Julii): 2° Konyambay (diebus 28-30 Jul): — 199 — _ 3 Lawrence-insula (diebus 31 Julii-2 Aug.): 4 Beh- _ ring-insula (diebus 15-19 Augusti) et 5° Port-Cla- rence (diebus 22-26 Aug.). In singulis solum parum- per commorari licuit, unde evenit collectiones modo festinanter factas fuisse. Tamen eæ, ob majorem numerum specierum accumulatum, longe majoris Sunt momenti quam ante ex his terris parce cognitæ _ etita pleniorem verioremque imaginem offerentes Vegetationis licheneæ Behringianæ. Atque præsertim _ Compulatis et in summam ordinatis collectionibus singulis horum diversorum locorum tabula synop- tica obtinetur satis copiosa et perfecta. -Enumerationi tali meritum summum inesse in determinationibus accuratis facile patet. Si illæ in- cerlæ sunt vel erroribus conspurcatæ vix ullum habent in scientia pondus. Interea hodie videmus tnumerationes lichenologicas sæpe prodire, quæ ita . leviter confectæ sunt ut vix ullam fidem mereantur, _ Plurimi enim quidem scriptores his rebus occupati Parum studiis microscopicis seriis imbuti non valent _Characteres acute examinare et percipere. Qui etiam Characteres chemicos negligunt vel male observant, - Similiter in errores frequénter cadunt. Inde constat, Sümmam curam et sagacitatem necessarias esse in determinandis his vegetabilibus, quorum studium M" Presenti tempore solum a paucissimis rite exco- Mur, Alii à fabulis theoreticis insulsis, Lichenolo- Sam hodiernam obruentibus, avelluntur et sic Stientiæ veræ detrimentum grave inferunt. Lichenes Behringiani, quos paginis sequentibus “lumerabimus, specimen vastum exhibent vegeta- tionis Maxime arcticæ telluris, accedentibus hic ITR 900. typis haud paucis peculiaribus pro hac parte zonæ cireumpolaris. Animadvertimus simul in latere americano Freti Behringiani (ad Port Clarence) ve- getationem illam parum differre ab asiatica et qui- dem Europæa (scilicet Scandinaviæ borealis), ita congruentia eo respectu per Mare Behrengianum continuatur, Lichenes omnes hic enumerati adsunt 400 et ex iis fere 80 species novæ. Arboribus deficien- libus in his regionibus frigidissimis numerus cor: 2 ticolarum et lignicolarum non nisi pauperrimus occurrit; terrestres et saxicolæ longe maximum constituunt numerum. Parisiis, die À septembris 1887. I. — LAWRENCEBAY. Vega fuit in ostio Sinus Lawrencebay ad Nunamo die 21 julii 1879, latit. boreal. 65° 30 in orà asia- tica Freti Behringiani, cujus loci saxum est grani- icum. Lichenes ibi tum paucis horis collecti sunt sequentes a D'° E. Almquist. . À. — Lichenes lignicolæ. | Supra ramulos el radices crescentes, cum terrestribus fere iungendi. 1. SPHÆROPHORON FRAGILE Pers. 2. PARMELIA OMPHALODES (L, ). 3. LEGANORA GÆsIORuFA (Ach.). 4. LECANORA MNIARŒA Ach., radicicola. 5. LEGANORA TARTAREA (L.). — 201 — _. 6. Lucanora ocuLaTa Dicks., thallo sæpius sublævi- De -gato. T7. LcaNorA sugraniosa Nyl. Pyr. or., p. 20, thallo non efligurato, apotheciis nigricanti-æruginosis. 8. PerTusaria Lepropnora Nyl Thallus albidus te- _ huis vel tenuissimus obducens inæqualis subrimu- losus; apothecia in protuberantiis mammillosis _(latit. circiter 0,5 millim.) monohymeneis inclusa, _ incoloria, epithecio nigro punctiformi ; sporæ 8næ oblongæ (minutæ in hoc genere), longit. 0,018-25 Millim., crassit. 0,010-11 millim. Iodo gelatina hyme- _hialis cœrulescens, dein vinose fulvescens (thecæ _ præsertim tinctæ).— Super radices denudatas. Etiam lerrestris. — Thallus nec K, nec Ca Cl reagens. Thecæ cylindraceæ. Spermatia recta, longit. 0,003 Millim., crassit. 0,000 millim.; sterigmata longius- cula gracilenta, 9. Lecibea myriocanra DC. RATE uit B. — Lichenes terrestres. Supra terram vel Muscos vel Lichenes vetustos obvii. L Evorsis nomaLrA (Smrf.) Nyl. in Ælora 1873, D. 363 2 Lertogruu SCOTINUM AcCh. SPHÆROPHORON CORALLOIDES Pers. SIPHULA GERATITES (Whlnb.). TaamNorra venwroucans (L.) Ach. STEREOGAULON DENUDATUM FIk. TL STERFOGAULON PuLvINA TU (Schær.). ï STEREOCAULON ToMeNTosux Fr. STEREOGAULON ALPINUM Laur. Pa sur . . — 202 — 10. PyexoTaeLiA PAriLLaRIA (Ehrh.) Duf. 41. CLADONIA GRACILIS f. ELONGATA AcCh. F De 12. CLADONIA DEGENERANS ff. ANOMŒA el TRACHYNA 4 (Ach.). 13. CLADonIA squaAmosA Hffm. 14. CLADONIA GORNUGOPIOIDES (L.). 15. CLADONIA BELLIDIFLORA (Ach. ). ss CLADINA uNGrALIS Hffm. . CLADINA AMAUROCRÆA FIK. pre rà CLADINA SYLVATICA Hffm. Re Clad. Bey 3 152). 19. RAMALINA MINUSGULA Nyl. L 20. * RAMALINA POLLINARIELLA Nyl Ramal. p. a. ut prior. on 21. ALECTORIA NIGRICANS (Ach.). Thallus K (Gall) erythrinice reagens. _. 22. ALECTORIA DIVERGENS (Ach.) Nyl. Middend. p.?: Sterilis. 23. ALECTORIA OCHROLEUCA (Ehrh.). 24. CETRARIA CRISPA ACh. et f. SUBTUBULOSA Er) 25. PLATYSMA CUGULLATUM (Bell.\. 26. PLATYSMA SEPTENTRIONALE Nyl. Syn. p. 315. ; 27, EvenniA peversa Nyl. in Flora 1885, D- 446. Thallus ochroleucus opacus adpressus laciniato- divisus, laciniis planiusculis vel convexulis (latit 1-2 millim.), vulgo imbricatis, subtus cæsio-nigri- cans vel cæsius, rugosus. Sterilis modo visa — Facie est Parmeliæ centrifugæ, sed pagina inferà thalli valde discedens. Thallus K flavens, medulla K (CaCl) leviter erythrinose tincta. 28. PARMELIA OMPHALODES (L.). 29. PARMELIA AUSTERODES Nyl. in #lora 1881,P- = 209 — 30. PARMELIA CENTRIFUGA var. Muscivaga Nyl. Su- per Muscos, Hepaticas et Lichenes instrata. à 31. LOBARIA LINITA (Ach.), sterilis et cephalodiis . mammillaribus hypogeneis. 32. Payscra MusciGexa (Whinb.). _ 33. PELTIDEA ApxTHOSA f. LEUCOPHLEBIA Nyl. _ 34 PANNARIA BRUNNEA (Sw.). 35. PANNULARIA INTERrIXA Nyl. in Flora 1885, p. 446. Thallus cervino-fuscescens granuloso-crusta- eus, sat tenuis ; apothecia obscure fusca subconco- loria biatorina convexula (latit. circiter 0,25 millim.); Sporæ 8næ incolores fusiformes 3—5-septatæ, longit. 0,028—36 millim., crassit. 0,004—5 millim. Iodo Selatina hymenialis fulvorubescens. — Super An- _ ras. — Accedit versus 2. delicatulam Fr. fil, sed sporæ breviores, septis paucioribus. — Facies P. microphyllæ minoris. 36. LECANORA FUSCOLUTEA (Dicks.). 37. LECANORA STILLIGIDIORUM (Oed.). #8. LEcANoRA JuNGERMANNIE (Vahl. ). 39. LEcaNorA cæsionurA (Ach.). : LEGANORA PyKaGEA (Ach.). 4 LEGANORA PLACODIZANS Nyl. Scandin. p. 290. … 42 Lacanora rurracea (Whlnb.) 3. Lecanona nypxorux (Hffm.). + LeGANORA ranraREA (L.). + Lecaxora ocuLara (Dicks.). - LEGANORA cprpnya (Ach.). + Lucanora Hagext Nyl. in Flora 1872, p. 250. Lecaxora Ruypariza var, castanea x ) Nyl. -07, p. 134. 49, Lecanona venrosa (Ach.). one — 50. PERTUSARIA BRYONTHA (ACh.). 51. PERTUSARIA DACTYLINA (ACh.). 52. PERTUSARIA PANYRGA (ACh.). 53. PerrusaniA o8pucens Nyl. in Flora 1868, p. 162. 54. Lecunra grirnÆa Nyl. Zapp. or. p. 147. 55. Lecip£a FULIGINEA ACh. Syn. p. 351. 56. LEGIDEA ATRORUFA AcCh. 57. LEGIDEA PEZIZOIDEA ACh. 58. LEciDrA ALPESTRIS *sTENOTERA Nyl. Scandin. p. 221. Sporæ longit. 0,017-21 millim., crassil. 0,0035 millim. Oceurrit hæc quoque ibi thallo cinerascente, sporis sæpe spurie uni-septatis. : 59. Lectnra sugzosa Nyl. in Flora 1885, p. 446: Thallus pallido-cinerascens vel subincolor, tenuissi- “mus, subverniceus, opacus, indeterminatus; ap0: thecia nigricantia convexa immarginata, intus cine- rascentia ; sporæ 8næ incolores oblongo-ellipsoideæ simplices, longit. 0,018-25 millim., crassit. 0,008-9 millim., epithecium cœrulescens, paraphyses graci- lescentes, hypothecium incolor. Iodo gelatina hyme- nialis cœærulescens, cœrulescentia deinde obscurala. — Super Muscos et Hepaticas. + E stirpe videtür L. arcticæ, a L. limosa mox distincta hypothecio in … colore et sporis majoribus. Paraphyses non confer- tæ in gelatina hymeniali. a. 60. Lecnra AssImILATA Nyl. Scandin. p. 221. 61. LEGIDEA sQuALIDA Ach. 62. Lecnra Durourn*suexegans Nyl.Sporæ oblong® vel oviformes, 1-septatæ, longit. 0,0114-16millim:; cras- sit.0,004-5 millim., hypothecium fuseum. Iod0 gela- tina hymenialis cœrulescens, dein fulvo-rubescen$. 63. LeciEA niscirormis (Fr.) Nyl. me RPC - 1883, p — 205 — C. Lichenes saxicolæ. 1. PARMELIA prouIXA Ach. et var. pannartformis Nyl. in Lam. Catal., p. 35, et Parm. saxatilis (L). ?. PARMELIA ALPICOLA Fr. fil et Parm. minuscula Nyl. 2 Dis. PnysciA BALANINA (Whlnb.). Potius fere Le- Canora ob sterigmata subsimplicia. 3. LEGANORA ELEGANS (Link.). - 4. LECANORA scopuraRIs NyL in Flora 1883, p. 105. 9. LECANORA LoBuLATA Smrf.. NY | 6. LEcANorA ETES x Nyl. in Flora 1886, p. 439? Ste- rilis, inde non omnino certa. 7. LECANORA cErINA Ach. ossicola, socia Lecanoræ _ dispersæ Pers. . 8. LECANORA PEGRENATA Nyi. in Flora 1885, 443. Affinis Z. crenatæ Nyl. (in Lapp. or. p. 130), sed âpothecia margine thallino subintegro, sæpe subze- Orina et demum convexa (sæpius sordide citrina, latit. circiter 0,5 millim). Sat similis L. scopulart, at . Mox différens thallo citrino K non reagente. Sporæ in thecis 24-32næ longit. 0,009-0,014 millim., crassit. 0,004-5 millim. 2. LecaNorA virezztva Ach. et Lecan. placodizans É Nyl. Scandin. p. 290. 10. LEcANoRA ArnyNEA Ach. (vix differens a chla- "on Ach.) et var. cenisia (Ach.). 11. Lecanora GLAUCOMA ACh. 12. LecanoRa supra DroSA Nyl. Obs. Pyr. or. p. 20. 13. Lecavona POLYTROPA (Ehrh.). 14 LRCANORA ATROSULPHUREA Whlnb., Nyl. in Flora 107. — 206 — 45. Lecanora susrantans Nyl. Lapp. or. p. 136. 16. LecANORA suBRADIASCENS Nyl in Flora 1885, p. 444. Subsimilis L. subradianti, sed thallo K non à tincto et spermatiis longioribus subarcuatisque longit. 0,016-25 millim., crassit, 0,0005-6 millim. — ee Thallus cinerascens aut obscure cinerascens granu à Jato-diffractus, ambitu cinereo-nigrescente subra- dioso-diviso. Variat totus subnigrescens. Sporæ ellipsoideæ, longit. 0,017-25 millim., crassit. 0,008 0,014 millim. Spermatia leviter arcuata. 17. Lecanora cÆslociNEREA Nyl. 18. Lecanora zusca Nyl., spermatiis longit. 0,011- 21 millim., crassit. 0,0005-6 millim. Crescit cum : Gyrophora arctica (Ach.) et Lecidea alpicola Schær. 49. Lecanora Lacustris (With.) Nyl Scandin. p. 155. RTS 20. Lecanora sryeroraca Nyl. in Flora 1885, p. 443. Thallus niger vel olivaceoniger, nitidiusculus, sat tenuis (crassit. fere 0,2 millim.), subgranulato- areolatus, areolis inæqualibus, ambitu planioribus subradiantibus; apothecia nigra concaviuscula (la tit. 0,5-0,8 millim.), margine thallino integro cinclai sporæ 8næ ellipsoideæ turgidæ, longit. 0,016-20 mil- lim., crassit. 0,010-15 millim., epithecium olivace0- fuscescens, paraphyses gracilescentes. 1od0 gelatinà hymenialis vinose fulvescens, precedente cœrule- scentia levi vel obsoleta. Species omnino petls liaris in stirpe Lecanoræ cinereæ, faciei tristis. Me- dulla K flavescens. Spermatia recta, longil- 0,01 22 millim., crassit. 0,0005 millim. | 21. LecaxorA smARAGDULA (Whlnb.). 22. LECANORA VENTOSA (L.). À F 1 è # # 1 : re a st 23. 24. 25. 25 Le OUT — LECANORA GOARGTATA (Sm.). LEGIDEA conrieua (Fr.) et f. Havicunda (Ach.). LEGIDEA MEtOspoRA Nyl. bis. LEGIDEA DEcLINANS Nyl. Scandin. p. 226 Flora 1878, p. 243, et simul f. subsculptella (thallo superficie verruculoso-insculpto vel coriaceo-in- sculpto). 26. 27. 28. 29. Sicut _ albis, Millim., crassit. 0,004 millim.), epithecio perithe- tioque cœærulescentibus. Iodo gelatina hymenialis _ Vinose fulvescens, præcedente cœrulescentia. — In L. deusta apothecia intus pallido-albida, epithecium 00; +18, Vexiori LEGIDEA AURIGULATA f. paupera Fr. fil. LeGIDEA pAuPERcULA Fr. fil. Scand. p. 482. LEGIDEA 4RMENIAGA (DC.}, socia Zecideæ lugu- brioris. LeGIDEA suppeusra Nyl. in Flora 1885, p. 444. subspecies forsan differt a L. deusta (Stenh.) _ thallo nonnihil tenuiore, apotheciis innatis intus Sporis fere tenuioribus (longit. 0,008-0,041 : Pallido-fuscescens (vel varians obsolete cœrulescenti- luscescens), _L. subdeusta à _ lino lenuissimo (passim albicante) cineta. Spermatia _“uata, longit. 0,018-21 millim., crassit. 0,0005 . Millim. Acido nitrico leviter rosello-tinctum. In pothecia sepe margine spurio thal- LecbEA LycornopA Nyl. in Flora 1884, p. 215. LecDEA susrrisrruscuLA Nyl. in flora 1885, inereo-nigrescens vel obscure oli- ; Sranulose vel squamulose inspersus nigro, areolis jam planioribus, jam ibus, minutis sæpeque inæqualibus; apo- nigra, demum convexa immarginala, intus 2008 -— albida (latit. 0,5-0,8 millim.); sporæ 8n& oblongæ vel ellipsoideæ, minutæ,- simplices, longit. 0,007- _ 0,011 millim., crassit. 0,003-4 millim., epithecium cœrulescens, paraphyses non bene discretæ, hypo- thecium incolor. lodo gelatina hymenialis cœrule- scens, dein vinose fulvescens. — Socia Lecideæ alpi- colæ. — Prope L. tenebrosam disponenda. - 82. LecIDEA TENEBROSA Flot. 33. Leciea Lueugrion Nyl. in Ælora 1885, p. 415. : Thallus cinereo-niger vel subniger, tenuis, minute 4 areolatus vel granulato-areolatus, areolis planius- : culis eut convexiuseulis in hypothallo nigro coria- à cello-ruguloso instratis; apothecia nigra planiuseula | marginata (latit. circiter 0,5 millim.), intus COnC0= loria; sporæ 8næ incolores, globulosæ vel subglo- É bulosæ, longit. 0,008-9 millim., crassit. 0,007-8 millim., epithecium cærulescenti-nigricans, part . physes subcrassiusculæ, hypothecium fuscum. Jodo . gelatina hymenialis intensive cœrulescens. — Socia Lecideæ armeniacæ. — Species sporis subglobosis peculiaris in vicinitate L. tenebrosæ. Medulla 1 = . Paraphyses apice incrassato cœruleo-nigrescente. Spermatia minuta bacillaria, longit. 0,0035 milims crassit. 0,0007 millim., sterigmatibus aflixa longius culis parum crassioribus. 34. LecibeA circumrzexa Nyl. Thallus olivaceo-l ridus vel fusco-cinerascens, granulosus (crassit. Ge citer 0,5 millim.); apothecia fusco-nigra vel nig plana, marginata (latit. 0,5-0,9 millim.), intus albida; sporæ 8næ ellipsoideæ simplices, longit. 0,008-0,011 millim,, crassit. 0,004-6 millim., epithecium (cum _ À perithecio et hypothecio infra tenuiter) fuscum, pe RMS NO Pr + "200 — raphyses fere mediocres apice incrassato fusco. Iodo gelatina hymenialis fulvescens præcedente cœrule- Scentia, thecis præsertim tinctis. — Species e stirpe L. rivulosæ prope L. Kochianam et Hoglandicam. Hypothallus niger. Spermatia oblonga, longit. 0,002 Millim., crassit. 0,0005 millim. nonnihil excedentia, Slerigmatibus breviusculis. Eandem in insula Mi- _ Quelon legit D' Delamare. 35. LEGIDEA NIGROGINEREA Nyl. Pyr. or., p. 25. 36, LEGIDEA coRAcINA (Ach.), Nyl. 37. LECIDEA ocHRoDELA Nyl. in Flora 1885, p. 445. Thallus ochraceus depresso-granulatus tenuis sub- rimosus ; apothecia nigra plana marginata f(latit. fere 4 millim. vel minora), intus concoloria strato hymeniali Cinerascente; sporæ 8næ incolores elli- pSoideæ 1-septatæ, longit. 0,021-27 millim., crassit. 0010-12 millim. * epithecium subinspersum fu- Scescens vel sordide cœrulescens, paraphyses gra- cilescentes apice crassiores, hypothecium fuscum. 0d0 gelatina hymenialis cœrulescens, dein mox fulvo-rubescens. — Status est ferro tinctus speciei x äflinitate Lecideæ colludentis. Medulla I. — Facies est fere Z,. Contiquæ f. flavicundæ (Ach.). 38. Lecpra DECINERASCENS Nyl. hd. Forsan sub- Species Z. Colludentis, thallo cinerascente, tenui vel lenuissim ipsoideæ 1-septatæ, longit. 0,012- ttes (DC. } europæa, cujus ist habet. 39. Lecipea ExPALLESCENS Fr. fil. Scand. p. 620: 40. Lecipga cozcupens Nyl. in #lora 1870, p. 38. 41. Lecnea euvrerræoiDes Nyl. in //ora 1875, p. Le, Lam. Catal., p. 131. Socia Lecideæ alpicolæ. 2, Lecinea copezanD: Krb. Sporæ longit. 0,022-27 millim., crassit. 0,010-12 millim. Medulla K flavens. 49 bis Lacinea PRæBADIA Nyl. ibid. Thallus badiu obscure badius, nitescens, granulatus, hypothallus niger ; apothecia nigra mediocria, obtuse marginat vel demum subimmarginata, intus concoloria ; Spor& 8næ nigrescentes oblongo-ellipsoideæ 1-septa longil. 0,020-25 millim., crassit. 0,008-0,041 millim. epithecium sordide cœrulescens, paraphyses n bene distinctæ, mediocres, hypothecium fusconk grum. Jodo gelatina hymenialis cœrulescens, dein vinose fulvescens. — Species forsan ex aflinitale L. cyclodis HeNb. Thallus crassit. 0,5 millim. V tenuior. Spermogonia in speciminulo obvio non vi 43. LEGIDEA ALPtcoLA Schær. 44. Lecipea Gsocrarmica f. atrovtrens Schær. 45. LECIDEA CONFERVOIDES (DC.). 46. Lecipga pARAPgTRÆA * atrocæsia Nyl. in Fi 1876, p. 239. 47. Lecinxa aporerrxA Nyl. in Flora, 1885, p- 6. Thallus cinerascens granulatus , hypothallo nigro plus minusve visibili ; apothecia nigra obtuse mar- ginata (latit. 0.5 millim. vel minora), subdifforn intus concoloria; sporæ 8næ nigrescentes murali-Aii sæ, longit. 0,033-40 millim.., crassit. 0,016-18 mil epithecium obseure infuscatum vel subnig Si At — hypothecium fuscum. lodo gelatina hymenialis in- _ tensive cœrulescens. Prope L. Parapetræam et atro- … cæSiam NYl. locum habens, thallo nec K, nec CaCI, _ nec reagente : epithecium K nonnihil vel obsolete _ Purpurascens. Le _ 48. LEGIDEA coRAGINA (Ach.) Moug. 3 49. Lecipea ALBoATRA Hffm., ossicola. 90. LEGIDEA MYRIOCARPA (DC.). 91. Lecipea arrinis Schær., socia L. lugubrioris. 92. OreGRApuA evrocarpa Flot. 93. VERRUGARIA RIPARIA Nyl. Lapp. or. p. 170, spo- : _ris longit. 0,014-18 millim., crassit. 0,006-8 millim. _ Socia Physcie balaninæ (Whinb.). 54. VenrucaRiA mAuRA (Whlnb.), cum Lecanora - lobulata Smrf. 99. VERRUCARIA CEUTROCARPA (Whlnb.).Sterilis. 96. VERRUGARIA MUGOSA (Whlnb.), incerta, sine Sporis. ne de IL — KONYAMBAY. Hic locus pertinet ad oram Freti Behringiani logica Dris E. Almqvist circa Siaum Konyambay Ein ejus montibus facta diebus 28-30 mensis Julii 1879 sequentes dedit species : Lichenes corticolæ. 1 Parmetia OLIVAGEA (Ach.) Nyl. 2 Lecaxora cæstoRurA (Ach.) Nyl. S LecANORA sopnopxs (Ach.) Nyl. äSiaticam lJatit. boreal. 64° 50°. Exploratio licheno- 2 4. LEGANORA FUSCESCENS Smrf. 5. Lecinea gupuorEA FIk., Nyl. in {lora 1881, p. 187. 6. VERRUCARIA FALLAX Nyl Lichenes terrestres. (Super terram, muscos, etc.) 1. Evorsis HÆMALEA (Smrf.). 2. SYNALISSA SYMPHOREA (DC.). 2, CoLema susaumosum Nyl. in Flora 1884, D. 248, à Thallus niger, sat tenuis confluescens, passim api- culato-asperulus; apothecia concoloria concava (latit. fere 0,5 millim.), margine thallino crassulo subru- goso recepla; sporæ 4næ ellipsoideæ 1-septalæ (loculis binis submurali-divisis), longit. 0,026-30 millim., crassit 0,015-18 millim., utroque apice obtusatæ. Iodo gelatina hymenialis cœrulescens. Species thallo collemaceo mox differens a Leptogio humoso Nyl1. comparabili, similiter terrestri. 4. COLLEMA TRiPropayLLoipes Nyl. ibid. Thallus olivaceo-nigrescens, facie Pannulariæ triptophyllæ ; apothecia rufa convexa (latit. 0,6 millim.); Spor 8næ ellipsoideæ simplices, longit. 0,008-0,042 mil- lim. , crassit. 0,005-7 millim., paraphyses mediocres: clava fusco-rufescente. Iodo gelatina hymenialis vinose rubescens. Frustulum solum vidi unico apothecio. Species videtur e stirpe Collematis myriococci (sin potius Collemodium), jam perspicua thallo conferte ra” muloso-intricato, altit. (crassit.) 1-2 millim. Iodo intus vinose rubente. 5. CoLLëma rrirones Nyl. idid. Thallus olivace0" Re AUS dde ee ee ne RE ANR PSE RE Et à — 213 — nigrescens, sat tenuis , subpapilloso -exasperalus, papillis subconfertis minutis (crassit. vix 0,1 mil- lim}; apothecia nigricantia lecideiformia convexa (latit. 0,5-0,7 millim.), intus albida; sporæ S8næ globoso-ellipsoideæ vel globosæ, longit. 0,009-0,015- Mmillim., crassit. 0,009-0,011 millim., epithecium fuscum, paraphyses fere mediocres, hypothecium incolor. lodo gelatina hymenialis vinose rubescens. = Aline priori, sed sporis jam aliis distinguendum. Thallus passim intricate subfruticuloso-ramosus, allié. vix 1 millim. hormogonimia continens. la- Mina tenui Iodo vinose rubescens. 6. Lerrocrux numosuw Nyl. 7. Lerroux renvissimux (Dicks.). 8. SPHÆROPHORON FRAGILE Pers. %. SPHÆROPHORON CORALLOIDES Pers. 10. Bxomvces IGMADOPHILUS (Ehrh. ). 11: STEREOCLADIUM APOGALYPTICUM Nyl. Lich. Mid- dend. p. 1 12, STEREOCAULON ALPINUM Laur. . 13. STEREOCAULON PuLvINATUN (Schær.). 14 STEREOCAULON CORALLOIDES Fr. 15. CLanoniA pyxipara f. chlorophæa FIk. 16. CLaDoniA pyxinaTA * pocillum (Ach.). 17. CLanoniA soBoirERa (Del.). 18. CLaDonra FURGATA f. palamæa (Ach.). 19. CLaponrA SQUAMOSA Hffm. 20. CLADONIA éRacILIS f. chordalis (Ach.). el: CLADONIA DEGENERANS f haplotea (Ach.). 22. CLADONIA DEGENERANS f. #achyna (Ach.). 2% CLADONIA BELLIDIFLORA f. gracileñta (ACh.). 24. Cranina AMAUROCRÆA FIK. 24 — *CLADINA DESTRICTA Nyl. 25. CLApiNA sYLVATICA f. spumosa (FIk.). 26. CLADINA ALPESTRIS (L.). Vix nisi subspecies | ; prioris. 27. THAMNOLIA VERMICULARIS (sw. } 28. RAMALINA MINUSCULA Nyl. 29. DurourEA RAMULOSA Hook. 30. CETRARIA NIGRIGANS Nyl. + 31. CETRARIA GRISPA AC. AE C. crispa f. inermis Nyl Thallus utroque margine subinermi vel solum nigro-papilloso: apo= thecia margine receptaculari crenato. 32. CerRaRIA DEuSE var. fastigiata (Del) Nyl. in Norrl. Lapp. p. 323. 33. PLATYSMA NIVALE (L.). 34. PLaTysmA FauLunense (L.) Nyl. 35. EVERNIA THAMNODES Flot. 36. PARMELIA AUSTERODES Nyl. 37. Payscia MusGiGENA et var. glaucescens (Whinb.). 38. SOLORINA SACCATA (L.). ue SOLORINA EMBoLIMA Nyl. in Flora 1884, D: 219. Thallus albido-cinerascens vel subcinereo-vire- scens, tenuis,membranaceus, parum evolutus ; ap07 thecia fusca cupulari-concava (latit. 2-3 millim.), rë ceptaculo extus pallido ; thecæ monosporæ, SpOrë subelectrino-rufescentes oblongæ 2-3-septatæ, 101 git. 0,085-0,120 millim., sæpissime 2-septatæ (Ce lula media latiore), paraphyses mediocres gelatinose conglutinatæ , epithecium lutev-rufescens. 040 thecæ cœrulescentes. : Supra terram calce inspersam. Parca frustuli visa. Cupulæ in terra immersæ. où © ue SACCATA a , -PELTIDEA VENOsA (L. ). ue PELTIGERA RUFESCENS Hffm. de + PANNARIA BRUNNEA (Sw.). LeëcañoRa BRAGTEATA (Hffm..). LecANORA cEriNa * stillicidiorum (Del.). LECANORA JUNGERMANNIZ (Vahl.). LEGANORA SINAPISPERMA (DC). LECANORA TETRASPORA Nyl. Delphin. p. 397. | LecaNora inRuBATA (ACh.) f. terrestris (An). a _ hypothecio parum vel vix obscurato. nn. ï 50. LECANORA NimBosA (Fr.). . oL. LicanorA TURFACEA (Whlnb.). en A. LEGANORA ruRFAGEA * mniaræa Ach. : 92. LkcaNORA LEvIGATA (Ach.}. Supra terram et 7 “xcrementa leporina. LEcANORA Epigrya Ach. + LEGANORA ranranxa (L. ). 5% LEGANORA upsariExsIs (L.). se . + LEGANORA varia Ach. te + LEGANORA vernucosa Ach. 58, LEGANORA nupra * obpallens NyL. apotheciis “* n () Senxmrra SPHÆRICA (Flot. sub Lecidea Draparnaldi ut. &): Frequens super thallum sterilem Solorinæ saccatæ. POrE 8næe fuscæ oblongee 3-septatæ, longit. 0,021-26 millim., rassit . 0,008-0,010 millim. , medio constrietæ, interdum uno 3 Yel duobus accedentibus sensu longitudinali, thecæ cy- icæ, » Paraphyses gracillimeæ. — 216 — pallidis, supra terram calcaream ; forsan propria species. 59. PERTUSARIA DACTYLINA (AcCh.). * 60. PERTUSARIA BRYONTHA (AcCh.). G1. PERTUSARIA GLOMERATA (ACh.). 62. PERTUSARIA OBDUGENS Nyl. 63. PERTUSARIA SUBOBDUCENS Nyl. in Flora 1884, p. 221. Similis fere P. obducenti Nyl, sed thallus magis albus et K extus non reagens. Sporæ ?2næ longit. 0,140-200 millim., crassit. 0,055-95 millim. Thallus nodoso-crustaceus, apo- theciis incoloribus , epitheciis nigris , punctifor- mibus, non prominulis, pluribus in quovis no- dulo difformi. Medulla K flavens. Spermogonia non visa. P. globularis (Ach.), quoque comparabilis, sporas habet 4nas. G4 URGEOLARIA scRuPosA AcCh. 65. GYALEGTA rovEoLARIS (Whinb.). 66. LecrpeA Tornoexsis Nyl. 67. LeciDEA Ruroruscezra Nyl. in lora 188%, p. 221. Thallus albidus tenuissimus continuus vel subevanescens; apothecia ferrugineo-fusca plana Mmarginata (latit. circiter 0,5 millim.), demum con- vexa immarginata, intus alba; sporæ 8næ fusi- formi-ellipsoideæ vel ellipsoideæ, longit. 0,010-12 millim., crassit. 0,005-6 millim., epithecium et peri- thecium rufofusca, paraphyses non bene discretæ, hypothecium incolor. Iodo gelatina hymenialis vinose rubescens. Species prope Lecideam rufofuscam Anzi forsal —217 — _0ptime locum habens, minor, thallo tenuiore, sporis minoribus etc. 68. LECIDEA vERNALIS (L.). 69. LecipgA MerocaRPA Nyl. in Flora 1876, p. 577. 70. LEGIDEA EMENTIENS Nyl. in Ælora 1884, p. 223. Thallus albidus tenuis vel tenuissimus, continuus, obducens, passim inæqualis; apothecia fusonigra COnVexa (latit. 1 millim. vel minora), juniora, plana, immarginata, intus albida ; sporæ 8næ oblongæ sim- plices, longit. 0,009-0,014 millim., erassit. 0,0025- 0,0035 millim. , paraphyses non discretæ, epithecium incolor (vel passim sicut thalamium punctis vagis nigricantibus inspersum), hypothecium crassum. lodo gelatina hymenialis fulvo-rubescens, præce- _dente Cœrulescentia levi. Supra muscos et vegetabilia destructa. Species est e slirpe Lecideæ vernalis facile distin- Suenda, licet facie nihil peculiare habet. Thallus léagentibus meis non tinetus (passim subcæsio-tinc- us). Hypothecium e cellulis obliteratis in lamina tenui intricato-strigatum. Spermatia recta, longit. 0,005-6 Millim., crassit. 0,0005-6 millim. 71. Lecipga CUPREA Smrf. 72. Lecipea BERENGERIANA Mass. 73. LEcIpEA SANGUINEOATRA (Fr.) Nyl. 74 Lecipga ATROFUSCA Hepp. (prioris var. pla- Ruscula Nyl. Prodr. Gall. Alger. p.121). 75. Lecipga gpipnxa Nyl., octospora (sporis 8nis in thecis). 76. LecipEA pgzzo1nA Ach. : 77. Lecpes FOSSARUM Duf., sporis oblongis, longit. 0,005-8 Millim., crassit. 0,003 millim. } — 218 — 78. LeEGibEA HERBARUM Hepp. 79. LECIDEA MuscoRuM (SW. ). 80. LECiDEA suBiNcoMPTA Nyl. 81. LEGIDEA suBABBREvIANS Nyl. in Ælora 1884, p. 221. Thallus albus vel albidus, granulato-con- fluens, sat firmus ; apothecia nigra planiuseula vel convexa (latit. 1 millim. vel minora), immarginata (vel juniora submarginata), intus obscura; sporæ 8næ bacillares 3-septatæ, longit. 0,018-23 millim., crassit, 0,0035 millim., epithecium sordide cœæru- lescens, hypothecium fuscum parte supera Me: riore. | Terrestris. Subspecies Lecideæsubincomptæ, affinis subspeciei epihy ypnæ Nyl., sed thallo magis albido (in epihypna cinerascente), hypothecio multo obscu riore. L. epihypna magis tangit L. abbreviantem Nyl 82. Lecibea Durouru * subnegans Nyl. in Fiora 1884, p. 392, à 83. LEGIDEA squacescexs NyL Sporæ 1-seplaté, longit. 0,008-0,011 millim., crassit. 0,0035-45 Mn + 84. Lecipga sphærotpes Smrf. 85. LEGIDEA syYNcomisrA FIk. 86. LecipEA MizciaRtA var. triseptata Nyts n flo ! 1878, p. 248, Lamy Catal. p. 105. 87. LEGIDEA AzuniraA Nyl. in Flora 1884, D: 2 Thallus albidus tenuissimus subilliniens, passim obsolete subgranulosus ; apothecia f usco-nigricantia (passim obscure pallescentia), convexa, immargin (latit. circiter 0,5 millim.), intus albida ; sporce Si fusiformes 3-septatæ, longit, 0,020-30 millim, crassit. 0,004-5 millim., epithecium vage nigricaps, Fe 910 _ physes non bene discretæ. Iodo gelatina hymenialis cærulescens, dein fulvo-rubescens. Supra muscos destructos. : Accedit ad Lecideam ternariam Nyl., sed thallo alio, sporis longioribus et gelatina hymeniali lodo _ tota fulvorubescente. 88. LEGIDEA PYCNOTHELIZA Nyl.in Flora1884,p.222. Thallus albidus pycnothelioideus, fruticulis firmis - (allit. 4-8 millim., crassit. 0,3-0,6 millim.) supra pe Papilloso-divisis, confertis ; apothecia fusconigra Plana vel convexiuscula, immarginata (latit. 0,2-0,3 millim.), intus albida, conferta ; sporæ 8næ incolores oblongæ vel fusiformi-oblongæ, longit. 0,014-16 mil- Lim, crassit, circiter 0,0085 millim., epithecium _ luteo-rufescens, paraphyses discretæ, hypothecium dilutius vel obsolete luteo-rufescens. Iodo gelatina hymenialis lutescens. allus K flavens, at medulla alba (’tartarea”) 207 tum tincta, nec Jodo. Spermatia leviter arcuata, longit. 0,008-9 millim., crassit. 0,0005 millim. Spe- cies omnino peculiaris, at forsan parasitica sunt apothecia hic definita.. 89, Lecipea SABULETORUM FIk. 90. LECIDEA TRiPLIGANS Nyl. . LecIDEA spsrmogocca Nyl. in Flora 1884, p. 222. Thallus albus vel albidus, globuloso-granulatus, PSsim subsparsus (globulis diam. fere 0,1 millim. ; | Pothecia nigricantia convexa immarginata (latit. 020,3 millim.), intus pallida; sporæ 8næ oblongæ “implices, longit. 0,014-19 millim., crassit. 0,006 Millim., Paraphyses non bene distinetæ, epithecium ilute lufescens, hypothecium incolor. lodo gelatina — 200 — hymenialis vinose fulvescens (præcedente cœrule- scentia obsoleta). Supra Andrææam graniticolam (cur potissime inter Lichenes muscicolas releganda). Species videtur affinis Lecideæmiscellæ Ach ., thallo alio tenuiore et hypothecio non obscurato. Thallus K non reagens. 92. LEGIDEA ARGTICA Smrf. Sporæ longit. 0,014-16 Millim., crassit. 0,006 millim. 93. Lecinea Dovrexsis Nyl. Sporæ longit. 0,014-21 millim., crassit. 0,006-8 millim. 94. LEGIDEA STENOTERA Nyl. 95. LECIDEA ALPESTRIS (Smrf.) Nyl. Lapp. or., p.158. 96. LEGIDEA ASSIMILATA Nyl. 97. LEGIDEA pEcIriIENS Ach. 98. LEcipEA vesicuraris Ach. 99. LEcipEA EuPHoREA FIk. ramulicola. 100. LEGIDEA RHEXOBLEPHARA Nyl. 101. Lecipea GiTRiNELLA À alpina (Schær.), supre terram calcaream. Ob constantiam facile propria species. 102. Ennocarpon neparicum Ach., Nyl. 103. VERRUGARIA TEPHROIDES Ach. (etiam cum para” : aa: Sita Endococco gemmifero Tayl.). 104 VERRUCARIA DÆDALEA (Kphb.). 105. VerrucaRIA seNDrNERt (Kphb.). 106. VERRUGARIA INTEGRA Nyl. 107. VERRUCARIA puNGTILLATA Nyl in Flora 1884 p.223, Apothecia nigra immersa minutella, pyrenio cœrulescente (latit. 0,1 millim.); s sporæ 8n&æ incolores E fusiformes 2 9-septalæ, longit. 0,018-20 millim., cras” … FA Na + pes à P.211. Thal 2 branaceus, lobatus, , — 221 — sit. 0,005-6 Millim., paraphyses graciles parcæ vel obsoletæ. Iodo gelatina hymenialis non tincta. Parasita videtur. Thallus, in quo insidet, faciei fere Normandine viridis expallidæ, sed esse possit älius Lichenis ignoti. 108. VerRucARIA MUscICOLA Ach. Sporæ 4-8næ mu- 14 millim. 109. Taecopsis MELATHELIA Nyl, _ rali-divisæ, longit. 0,036-48 Millim., crassit. 0,012- l Lichenes saxicolzæ. Saxa trachytica, granilica, calcarea, etc. L Evorsis nxwarea (Smrf.). 2. Evorsis éranarina (Smrf.). Sterilis super saxa 8granilica. 3. Payiuiscun ENDOGARPOIDES Nyl. Super saxum talcareum. 4 Prerverum ASTERELLUM ACh. Supra calcem. S CoLLEMA SRANOSUM Wulf. Supra saxa calcarea. 6. Leprocropsrs COMPLIGATULA Nyl. in Ælora 1884, lus pallide vel sordide olivaceus, mem- tenuis, erectiusculus, compli- » äpothecia Pyrenocarpoidea innata, extus %Prominula (convexitate obscura latit. 0,2 -) intus pallida ; sporæ 8næ fusiformi-oblon- … 5%, longit. 0,010-14 Millim., crassit. 0,003.4 millim., ix ullæ vel parcæ, anaphyses distinetæ. à hymenialis fulvescens. XUMm micaceo-schistosum parce obvium. 'oprium thallo tenuiter membranaceo Upra sa Genus p 1 to to leptogioideo lævi textura subamorpha syngonimiis tetragonoideis (gonimiis demum 4 in quovis), strato corticali nullo distincto. Spermogonia extus nigri- cantia aut concaviuscula: (latit. 0,1-0,3 millim.), crassit. 0, 001 millim., atétiNe ‘simpliethes Thallus Lichenem indicat e tribu Collemeorum, sed forsan apothecia et spermogonia definita penis ad Obryzum. 7. STEREOGLADIUM APOCALYPTIOUM Nyli. Middend. | 1, Flora 1875, p. 302. 8. PILOPHORON AGICULARE (AcCh.). 9. CerRariA NiëricANS Nyl. cum Pilophoro crescens saxicola. 10. PLATYSsMA FAHLUNENSE (L.) Nyl. Saxicola. . Parwezia prouxa (Ach.) Nyl. graniticola. 12. ParmeriA LANATA (L.) Nyl. . PARMELIA ALpicoLA Fr. fil. (thallo nigrescente). PARMELIA GENTRIFUGA (L.). : . PARMELIA OMPHALODES (L.). . Puyscra oBsaurA (Ehrh.). Puyscia oBscura * lithotea (Ach.). 16. Puyscia cirnorTea var. sc/astra (Ach.). 17. Puyscia mecors (Duf.) Nyl. in Flora 1874, F 16, cum Ph. cœsia, À | 18. Puyscia cÆsia (Hffm.) cum Lecanora elegante, lobulata, etc. de 19. PuyscrA ALBINEA (Ach.), calcicola. 20. Paysca cæsrria Nyl in Norrl Lapp. D: 320. Thallus K +, ut in priore. Graniticola. 21. GYROPHORA PROBOSCIDEA (L.). 22. GyropHoRa EROSA (Web.) Ach. es pe CS me pe code © res Qt ur RASE 22,2: Su + GYROPHORA ToRRiDA Ach. + GYROPHORA HYPERBOREA Ach. - GYROPHoRA rLocuLoSA Hffm. 2 26. Pandanta EL INA (Whinb.) calcicola. 27. PANNuLARIA NIGRA (Huds. ). 28. LecaNoRA ELEGAaNs Link. Graniticola. 2%. LecaNoRA scopuLaRIs Nyl.in Flora 1883 p. 105. 30. LEGANORA LOBULATA Smrf,, Nyl. ibid. 31. LecaNora cÆstonurA (Ach.) Nyl. Graniticola. » 32. LEcaNoRa cazva Dicks. 33. LECANORA GLoBuLirIcaNs Nyl. in Flora 1884, P. 212. Est quasi Leconora calva (Dicks.), sed facile _ distincta Sporis globulosis vel subglobulosis. longit. 0,006-7 millim., crassit. 0,006 millim. Calcicola. Thallus macula obsoleta indicatus. - 34. LECANORA CRENATA Nyl. Lapp. or., p. 130. 39. LEGANORA PLACODIZANS Nyl. Scandin., p.290. Graniticola. 30. LEGANoRA virerrina Ach. Graniticola. 37. LECANORA MILVINA Var. cacuminum Fr. fil Gra- niticola. ù E & D 9 La Thallus albiqus vel albido-cinerascens, granulato- Conglomeratus (crassit. circiter 0,5 millim.): apo- thecia fusca (latit. {4 millim. vel minora), margine thallino subcrenulato vel demum crenulato cincta ; es) 0,007-8 Millim., epithecium fuscescens, paraphyses discrets Sracilescentes. Iodo gelatina hymenialis dein mox vinose fulvo-rubescens. — 224 — Supra saxa calcarea cum Pannularia nigra et Le- canora elegante. Pertinere videtur ad stirpem Lecanore disparate. Facie est fere Lecanoræ turfaceæ. Thallus K—. 39. LECANORA STRAMINEA Whlnb. 40.-LEGANORA saxIGOLA (Poll. ). 41. LEGANORA nispersa (Pers. ). 42. LEGANORA GENISIA AcCh. 43. LEGANORA SuBRADIOSA Nyl. Pyr. or., p. 20. 44. LEGANORA INTRIGATA (Schrad.) Nyl. in Flora 1872, p. 251. 45. LECANORA POLYTROPA (Ehrh.) Schær. 46. LECANORA BADIA var. cinerascens Nyl. Scandin. p. 170 47. LECANORA ATRA (Huds.). Calcicola, socia Leci- deæ excentrice. 48. LEGANORA GALGAREA f, contorta Fik. Calcicola. 49. LEGANORA GiNEREA (L.) Nyl. 50. LEcaNORA PERRADIATA Nyl. in Flora 1884, p. 213. Thallus obscure cinereus, ambitu cinereo-nigricante lateque radiatus, radiis angustis contiguis, centro granulato-areolato ; apothecia nigra conferta (latit. 1 millim. vel minora), margine thallino integro cincta; sporæ 8næ ellipsoideæ, longit. 0,016-18; crassit. 0,010-11 millim., epithecium olivaceo-fusce- scens, paraphyses gracilescentes. Iodo gelatinà hymenialis vinose fulvo-rubescens (præcedente C®- rulescentia obsoleta). Super saxa trachytica. Thallo eleganter et crebre radiato, spermatiis Jon- gioribus (longit. 0,016-22 millim., crassit. 0,000 Millim.) differt a Lecanora subradiante Nyl. Thallus K obscure rufescens. 91. LEcANORA cÆsIOcINERA Nyl1.? Sine sporis et sper- Maliis non rite determinabilis. Eliam forma peripte- rodes thallo albido, ambitu late dendroideo-fim- briato. 92. LEGANORA giBBosA Ach. incerta, nam sine sper- _Mogoniis,. | 53. LEGANORA supprPREssa Nyÿl Thallus ambitu Subradiatus. Spermatia longit. 0,011-15 millim.. Crassit. ,0005 millim. 54. LEGANORA SUBDISSENTIENS Nyl. in Flora 1884, P-212. Thallus albidus vel cinerascens, grossiuscule vel gibbose sranulatus (crassit. circiter 1 millim.), sranulis convexis concrescentibus hypothallo nigro : apothecia fusca vel nigricantia, innata, plana (latit. I2millim..), Mmargine thallino turgido cincta ; sporæ Snæ ellipsoideæ, longit. 0,022-30 millim.. crassit. 0,011-16 millim., paraphyses gracilescentes, epithe- | _ Clum ef hypothecium tenue fusca. Iodo gelatina hymenialis Cœrulescens, deinde fulvo-rubescens. Super saxa Micaceo-schistosa. - Afinis Lecanore pelobotryæ {Whinb.), sed thallo - Téagenlibus meis non tincto, insignior, apotheciis : Magis lecanorinis, quibus notis etiam distat a Leci- dea consentiente Thallus K leviter flavens. Cepha- Odia S&pius adsunt. Vidi etiam apothecia fusce- Scentia epithecii Pallidiore. Thallus variat cylin- draceo-granulatus. … 95 LecanoRA LÆVATA (Ach. sub Sagedia in L. U, 1327, Syn. D. 134). Graniticola et calcicola Sper- 4 15 | — MD - matia leviter arcuala, longit. 0,020-32 millim., crassit. 0,0005 millim. 56. LECANORA GINEREORUFESCENS (Ach.) Nyl. Lapp. or. p. 137. 57. LecanoRA azra Smrf,, Nyl. in Flora 1869, p. 413. 58. LecanorA Dicxsont (Ach.) Nyl. Scandin. p. 155. 59. Lecaxora PREvosTIT (Fr.) cum sequente (#e- lanopi). Vestigia solum visa. 60. Lecanora Ruoporis Smrf. et var. #elanopis Smrf. Ualcicola. _ 61. Lecanora scmismaroris Nyl. in lora 1884, p. 315. Thallus albidus vel albus, opacus, tenuis crassit. 0,4 millim. vel tenuior), rimoso-diffracius ; apothecia nigricantia innata urceolata (latit. 0,5 mil- lim.), circumscissa et inde quasi marginata, Stpe difformia ; sporæ Snæ subgloboso-ellipsoidesæ, 10n- git. 0,011-12 millim., crassit. 0,007-0,010 millim., epithecium vage subcærulescens, paraphyses graci- iescentes, hypothecium incolor. lodo gelatina hyme Aialis cærulescens, dein vinose fulvescens. Super saxa calcarea cum Lecanora calva (Dicks.) Species facile distincta. Accedat ad L. rhodopin Smrf., quacum gonidiis perigonidio crasso munits convenit, sed differt apotheciis aliis, sporis min0- -ibus subglobosis. Spermatia recta, longit. cireile" 9,0045 millim., crassit. 0,0005 millim. 62. LEGANORA eLaucocarpa (Whinb.) Ach., Nyl- , Scandin., p. 175. Calcicola, squamulis thalli imbrr calis, etiam f. eis convexis. 63. LkcaNoRA smaragouLa (Whlnb.) Nyl. 2. €. GT: niticola. UE se Cl: ES une ne AE An rs 2e Ts ; TOUS NS MR te AT 0 er CERN Ron # cie ss. MReE RU CG Pet ME, dei rie VE Ze D'OR nt DR ONE St MEDIA / ef RAS Fer à À — 201 — 64. LEGANORA DiScr&TtA (Ach.). Graniticola cum Lecan. straminea. 65. LEcIDEA RuBIroRMIS (Whlnb.). Super saxa cal- carea. 66. Lecipga KonyAMENsIS NyL(Biatora),in Flora 1884, D. 244. Thallus albidus granulosus granulis convexis agsregatis aut dispersis in hypothallo nigro; apothe- Cia Sanguineo-nigricantia plana marginata (Iatit. cir- citer 0,5 Millim.), intus albida ; Sporæ 8n&æ incolores oblongæ simplices, longit.0,008-0,011 millim., crassit. 0,0045 millim., pèraphyses gracilescentes vel fere mediocres, discretæ, apice lutescente parum cras- siore, epithecium lutescens, hypothecium incolor. lodo gelatina hymenialis obsolete cærulescens, dein Mox thecæ vinose fulvo-rubescentes. Supra saxa granitica. Species Speciminulo solum manco visa. L. caprina Fr. fil, accedens videtur. Etiam thalamium totum in lamina tenui lutescens conspectum. Thallus K fer- lugineo-cinnabarine tinctus. 67. LecipgA ocuracra Hepp. Calcicola. 68. LEcipxa EXPALLIDESCENS Nyl. (expallescens Ny1. Biatora in Flora 1884, p. 214). Thallus albidus te- nuis Subgranulatus aut subleprosus, passim disper- SUS; apothecia pallida sublecanorina (latit, 0,4-0,5 Millim.) ; Spor 8næ oblongæ 1-septatæ, longit. 0,08-0,014 Millim., crassit, 0,002 millim., epithecium ISpersum, Paraphyses non distinctæ. Iodo gelatina hymenialis Cœrulescens, dein vinose fulvo-rube- SCens, Supra saxa granitica. Forsan species Stirpis Lecideæ cyrtellæ, Spermo- Ê + — gonia non visa. Thallus K flavens. Apothecia inter- | dum lecanorine marginata. — Nomen erpallescens datur alii in Fr, fil. Scandin. p. 620 — 69. LEcIDEA ALBORUSSULA Nyl. in Flora 1884, p.213. 4 Thallus albus leproso-granulatus, byssoideo-instra- 4 tus, bysso subarachnoideo passim dendroideo-in- | strato ; apothecia russula convexa subtubereulosa immarginata (lalit. fere 1 millim. vel minora), intus subcarneo-fulvescentia ; sporæ 8næ subvermiculares 3-seplalæ, longit. 0,026-48 millim., crassit. 0,003 millim., paraphyses non bene discretæ, epithecium electrino-russulum, hypothecium non obscuratum. I gelatina hymenialis vinose fulvo-rubescens, pri cedente cærulescentia obsoleta vel nulla. Super saxa granitosa. Species forsan e stirpe Lecideæ luteolæ, nisi sit potius Lecanora accedens ad Lecanoram hæmatomtr mam biatorinam. Thallus haplogonidiis majuseulis; K flavens. Epithecium K rosellotinctum. A Lecanord hæmatomma gravius differt gonidiis, sporis Lenuio- ribus, reactione Iodo gelatinæ hymenialis (in L. l&- Mmatomma syngonidia glomerulosa, sporæ crassit. 0,004-6 millim., gelatina hymenialis Iodo cœrule- scens, cœrulescentia persistente). Spermogonia no! visa. Variat apotheciis (carneo-rubescentibus vel | sanguineo-obscuratis) conglomeratis (var. callosy nopsis), moriformibus. =. 70. LeGipEA RuBIDULA Nyl. (Biatora). Flora 1884, p.214. Thallus vix ullus visibilis; apothecia fertu” gineo-rubida subglobosa (latit. 0,5-0,7 millim.), intus subconcoloria ; sporæ 8næ incolores globosæ, diam: 0,006-7 millim., epithecium ochraceo - fulvescen® ete à : ne | : ‘: # ï | BE NET DR RP en PORN Len Æ # e* _ thallo alio Le — 229 — paraphyses gracilescentes non bene discretæ, hypo- thecium non obscuratum. lodo gelatina hymenialis vinose fulvo-rubescens (præcedente cœærulescentia levi). Super saxa calcarea. Species insignis, prope Lecideam ochronhorum Nyl. disponenda. Epithecium eximie chrysophanice réagens et minus intensive thalamium hypothe- ciumque, ubi quoque Acidum chrysophanicumadest. . Thecæ saccatsæ. 71. Lecibea sperococca Nyl. in Flora 1884, p. 222. Thallns albus vel albidus, globuloso-granulatus , Passim subsparsus (8lobulis diam. fere 0,1 millim.); apothecia nigricantia convexa immarginata (latit. 0,2-0,3 Millim.), intus pallida ; sporæ 8næ oblongæ simplices , longit. 0,014-19 millim., crassit. 0,006 Millim., Paraphyses non bene distinetæ: epithecium dilute lufescens, hypothecium incolor. Iodo gelalina hymenialis vinose fulvescens (præcedente cœrule- Scenlia obsoleta). Supra Andræeam graniticolam (cur potissime inter Lichenes Muscicolas releganda). Species videtur affinis Lecideæ miscellæ Ach.. nuiore et hypothecio non obscurato. Thallus K non reagens. 72. Lecrpra AGERVULATA Nyl. Scandin. p. 216. Cal- Gicola. Sporæ 3-Septatæ, longit. 0,012-20 millim., CrassiL. 0,003. 73. Lecipra DIASEMOIDES Nyl. in Flora 1874, p. 11. Su le Pra lrachytem. Forsan subspecies Zecid. entero- leucæ — 230 — 74. Lecnga conrieua (Fr.) Nyl. et F. flavicunda Ach. Graniticola. 75. Lecipra mrrospoRA Nyl. Scandin. p. 225. 76. LEGIDEA CRUSTULATA AcCh. 97. Lecipea PANxoLA Ach. Thallus sæpe sorediifer. Super saxa micaceo-schistosa. 78. LECIDEA AURICULATA var. paupera Fr. fil socia P, alpicolæ. 79. Lecinga Lactea Fik. Calcicola cum Lecanora, badia et Plat. Fahlunense. . 80. Lecinea rozycarra FIk. Calcicola. 81. LecinEA PLANA * subtristiuscula Nyl. Subspe- cies forsan distinguenda thallo obscure cinereo areolato-disperso in nypothallo atro. Sporæ longit. 0,006-0,011 millim., crassit. 0,003-4 millim. Para- physes non bene discretæ., — Graniticola socia Le- cideæ mollis. : 82. Lecpea cycorrora Nyl: in Flora 1884, p. 219: Thallus pallidus vel luridus vel cinerascens vel obscuratus, areolatus, areolis depressulis disperso- adnatis in hypothallo nigro subruguloso; apothecla nigra plana vel planiuseula (latit. 1-2 millim.), Mal ginata, demum convexa immarginata intus obsCurà ; sporæ 8næ ellipsoideæ vel oblongæ, longit. 0,007 0,011 millim., crassit. 0,0035-0,0045 millim., epithe- cium nigricans, paraphyses cassiusculæ, hypothe- cium fuscescens vel fuscum. Iodo gelatina hymenialis | cœrulescens, dein obscure fulvescens. Graniticola. ; Species videtur propria. Nulla reagentibus mels reactio thalli. Accedit ad L. arctogenam Fr. fil, Fe : thallo alius coloris et sporis minoribus. Spermat É 14 : F Ne DES, RENE PAU SN PT One UE TPE à ES VE ET Et < K. JÆ is RO EE RTS, PRET Er MT ON CT LR LR RE RES RS ESS er PR he 2 LU da Vu EU ee — 231 — recla, longit. 0,009-0,011 millim., crassit. 0,0006-7 millim. — Lecideæ pauperculæ interdum habet faciem. 83. Leuipea pENDRocuNIS Nyl. in Flora 1884, p. 215. Thallus cinereus applanatus tenuis dendroideo- radians, innatus in hypothallo nigro et ambitu ob- solete subbyssoideo - fimbriato, tenuiter areolato- rimulosus, radiis contiguis aut discretis (latit. 0,2 Millim. vel tenuioribus versus ambilum) ; apothecia Digra plana marginata (latit. 1 millim. vel minora), intus cinerascentia ; sporæ S8næ oblongæ, longit. 0,008-0,010 millim., crassit. 0,0035 millim., epithe- cium nigrum, paraphyses non bene discretæ (me- diocres), hypothecium tenuiter fusconigrescens.Iodo Selalina hymenialis cœærulescens, dein obscurata. Super saxum quartzosum. Species peculiaris thallo dendroideo - radiante, . forsan potissime locum habens prope Lecideam sar- C0gYynoidem Krb. Thallus K sublutescens, medulla L'obseurata. Etiam thallo ferruginose tincto occurrit. 84. Lecrpea AGLÆA Smrf, Graniticola. 85. Lecibga mesorrorza Nyl. in Flora 1873; p. 20. Sporæ longit. 0,010-12 millim., crassit. 0,005-7 mil- im, — Graniticola. 86. Lkcina aLætpa Nyl. in Flora 1884, p. 215. Similis fere Lecideæ agleæ, sed apotheciis planis (difformibus, latit. 1-2 millim.) et hypothecio fu- Scescente. Sporæ longit. 0,008-0,011 millim., crassit. 0,006 millim. Supra saxa micaceo-schistosa. Thallus Stramineus, K flavens, areolis convexis … difformibus, hypothallo nigro rugoso. Apothecia — 232 — subimmarginata, intus nigra concoloria. Epithecium cœærulescens (cum parte superiore thalamii). Hypo- thecium (cum perithecio) fuscum. Iodo gelatina hy- . menialis cœrulescens, dein fulvescens. Spermatia bacillaria recta, longit. 0,006-7 millim., crassit. 0,0007 millim. 87. Lecinea epuontza Nyl. Thallus cinerascens vel nigricans, areolato-granulatus (crassit. 0,2-0,4 mil- mim.), hypothallo nigro; apothecia nigra plana,. marginata (latit { millim. vel minora), intus Ob- scura ; sporæ 8næ ellipsoideæ simplices, longit. 0.011-14 millim., crassit. 0,006-7 millim. in thecis cylindraceis, paraphyses bene discretæ, epithecium violaceum, hypothecium incolor. Iodo gelatina hymenialis cœrulescens, dein lutescens. Supra saxa granitica. Species videretur affinis Lécidée tenebrosæ Flot., reactione thalli et aliis notis bene distincta. Thallus , CaCl erythrinose tinctus. Thalamium supra viola- ceum K cærulescens. 88. Lecipea Lueusris Smrf., Nyl. Scandin. p. 2%2: Cum £: pandola super saxa granitica. 89. Lecipea caupaTA Nyl. Scandin. p. 230. 90. Lecipea Mozzis (Whinb.). Graniticola. 91. LeGIDEA NienouiverEA Nyl. Pyr. or. p. 25. Gra= niticola. 92. Lecrpga coniops Whlnb, Socia Lecanoræ inbtie latæ et stramineæ. 93. LEcIDEA mMyriocarpa (DC.). 94. LecipeA corauna Ach., Nyl. Scandin. p- 2% | 95. LEGIDEA ATRoALBIGANS Nyl. in Flora 187, p. 363, re — 233 — 96. LECIDEA ATROALBESCENS Nyl. Z 6, Thallus albidus pulvinatulo-granulatus, pulvinulis flatit. 0,5.0,7 Millim.) sparsis in hypothallo nigro ; apothecia nigra plana marginata (latit. 0,5-0,8 millim.), intus conco- loria; sporæ 8næ nigrescentes oblongæ 1-septatæ, longit. 0,023-30 millim., crassit. 0,010-12 millim., Paraphyses non bene discretæ, epithecium et hypo- thecium fusca. Iodo gelatina hymenialis cœrule- scens, dein vinose fulvo-rubescens. Super saxa quartzosa. Sumi possit pro Zecideæ atroalbicantis varietale, am medulla I reagens, sed thallus supra K e flavo insigniter cinnabarine tingitur. Quoque L. eupe- træoïdes Nyl. mox differt medulla Ilodo non obscu- rata. 97. LucIDEA SEMOTULA Nyl. in Flora 1884, p. 216. Thallus flavo.virescens tenuis granulato-areolus, Sranulis (latit, circiter 0,2 millim.) sæpe dispersis, Parum convexis, hypothallo tenuissimo nigricante ; apothecia nigra plana marginala (latit 0,3-0,5 mil- lim.), intus Concoloria ; sporæ 8næ incolores elli- PSoideæ I-septatæ, 'longit. 0,008-10 millim., crassit. 0,004-5 Millim., paraphyses non discretæ, epithe- clum et hypothecium fusca, thalamium fuscescenti- Üinctum. Iodo Selatina hymenialis cœrulescens, dein obscurata Super saxa gneissacea. Species e Stirpe Lecideæ atroalbicantis, sin satius Prope Lecideam alpicolam disponatur, licet sporas habet parvas incolores. Thallus reagentibus meis 10n afficitur. Variat pallidior, minus flavens. 98. Lecipra ALPIGOLA Schær. — 234 — 99. LecipEA LEucOPsEPHA Nyl. in Flora 1884, p. 217. Thallus albus vel albidus, ex areolis constans subro- tundatis plano-convexiusculis rotundatis (latit. 1 millim. vel minoribus) sparsis in hypothallo nigro; apothecia nigra plana marginata submediocria mar- ginata, intus concoloria ; sporæ 8næ nigrescentes oblongo-ellipsoideæ 1-septatæ, longit. 0,018-25 mil- lim. crassit, 0,007-0,010 millim. Sn - et hy- pothecium fusca. Super saxa quartzosa. Forsan subspecies Lecideæ alpicolæ. odo medulla leviter vel obsolete cœrulescens, quod etiam obser- vatur in ipsa L. alpicola Freti Behringiani (quoque gonidia pariete cœrulescente). . LEGIDEA suBaLpicoa NyL Similis Lecideæ alpicolæ, sed thallus KT. Sporæ longit. 0,022-25 millim. , crassit. 0,011-14 millim, — Graniticola. 101. LEGIDEA Grograrnica f. subcinerascens NY similis vixque separanda a var. atrovirente, sed areolis passim cinerascentibus. Etiam ipsa var. afr0- virens Schær. occurrens. . 102. Lecipea ATRocæSIA Nyl. in Ælora 1876, p. 239. Thallus K {CaCl) suberythrinosus,Sporæ nigrescentes, longit. 0,021-32 millim., crassit. 0,011-16 millim. 103. Lecipea RoRIDULA Fr. fil. 104. LECIDEA ExXCENTRICA Ach. 105. LecipEA GLAucomARIA Nyl. Scandin., p. 245. Supra thallum album incertum. Fere Arthonia. 106. LcrpEa prxcentaNA Ach, et var. /eptotea Nyl (thallo albido tenui leproso æquabili, sporis fusifor- mibus 3-septatis, longit. 0,022-30 millim., crassil. 0,004-5 millim.). — Graniticola. — 235 — 107. Lecibea meLapsepHa Nyl. in Flora 1884, p. 215. Thallus albus tenuis areolato-rimosus, hypothallo nigrescente; apothecia nigra minutula (latit. 0,1-02, Millim.), marginata, intus obscura ; sporæ 8næ oblongo-ellipsoideæ simplices , longit. 0,009-0,010 millim., crassit, fere 0,0045 millim., paraphyses gra- cilescentes, epithecium et hypothecium fusca. Iodo gelatina hymenialis cœrulescens. Super saxa granitica. Species parvula incertæ affinitatis ; forsan proxima Lecideæ microstigmæ Nyl. in Flora 1880, p. 390. Thallus K non reagens. Hypothallus tenuissimus nigrescens. Spermatia recta, longit. 0,0045 millim., Crassit. 0,0005 millim. 108. LRCIDEA PARAPHANELLA Nyl. in Ælora 1882, P- 457, Thallus albidus tenuissimus subgranulatus ; apothecia nigra minuta (latit. 0,1-0,2 millim.) con- vexiuscula immarginata intus obscura ; sporæ 8næ incolores 0blongæ simplices, longit. 0,008-0,011 mil- lim., crassit. 0,003 Mmillim., paraphyses non discretæ, épithecium et thalamium cœrulescentia, hypothe- cum subincolor strato supero leviter nigrescente. lodo gelatina hymenialis cœrulescens; dein: vinose fulvescens. __ Graniticola, affinis Lecideæ para- bhanæ Ny1., quæ major et hypothecio stratis binis (vel supero et peritheciali) nigrescentibus. 109. Lecipka saNeuINARTA Ach. 10. Opgerarx GYROGARPA Flot. Ecrustacea. Sporæ SSeplatæ, longit. 0,020-22 millim., crassit. 0,004 Millim. M4: VenaucantA 1NTERVERSA Nyl. in Flora 1884, P- 217. Thallus niger opacus tenuis continuus, pas- — 236 — sim subrimulosus ; apothecia pyrenio integre nigro 1 prominula subrugulosa majuscula obducta (latit. 0,5-0,7 millim.), convexa vel tuberculiformia; sporæ 8næ incolores ellipsoideæ murali-divisæ, longit. 0,048-70 millim., crassit. 0,025-38 millim. lodo gelaæ tina hymenialis vinose fulvo-rubescens (sporæ non tinctæ). Super saxa calcarea. Species accedens ad RE intercedentem et V. inumbratam, thallo nigro mox distincta. Goni- dimia glomerulosa. Paraphyses gracillimæ irregu- lares sæ&pe adsunt, sed non satis typice, ut stirpem indicent aliam. 112. VerRucaRIA pireusizis Nyl in Flora À c. Si 4 milis Verrucariæ umbrinæ (Whlnb.) Nyl., sed thallo tenui nigricante ambitu dendroideo-radiante, goni- dimiis hymenialibus oblongis (longit. 0,006-0,041 millim., crassit. 0,003 millim.). Graniticola. Thallus opacus rugulosus continuus. Sporæ 2n® longit. 0,030-40 millim. , crassit. 0,012-16 millim. 115. VERRUGARTA SUBAREOLATA Nyl. in Ælora L.6 Subspecies Verrucariæ hymenogoniæ thallo cinere0- ; virescente vel dilute fusco-cinerascente, tenui sub. ; areolato. Calcicola. Apothecia latit. 0,4 millim., sæpe conferta. 114. VerRucania penrusura Nyl. in Flora 188%; p. 218. Est quasi V. hiascens Ach., sed sporis 3-SeP- tatis, longit. 0,033-42 millim., crassit. 0,017-21 mike lim. (accedenlibus interdum septulo vel septulis : sensu longitudinali vel obliquo). ne TT ui Calcicola. Maculam albam obducentem gibberuloso-inæqua- lem format. Apothecia in gibberulis substrati innata (inde pertusarioidea), pyrenio intruso integre nigro _ (latit. (circiter 0,5 millim.), superne ostiolo nigro (a _ gibberulo Mmarginata). Gibberulus latit. circiter 1 Millim. (calce constitutus), 115. VerRucARIA INTERCEDENS * fuscoargillacea Anvi. poræ longit. 0,023-36 millim., crassit, 0,012-17 mil- lim., pyrenium dimidiato-nigrum. 115 Dis. V£érrucAaRIA INTERCEDENS ** nlegrascens , thallo albo {Lenui) magis evoluto, apotheciis pyrenio integro, sporis longit. 0,027-32 millim., crassit. 0,014-45 millim. Calcicola, socia V. peloclitæ. 116. VERRUCARIA OBNIGRESCENS Nyl. in Flora 1875, P. 362. Calcicola. 17. VenrucarrA SUBNIGRESCENS Nyl., Stzb. L. H., P. 234. Sporæ longit. 0,014-15 millim., crassit. 0,007 Millim, — Calcicola. 118. Verucaria RipARIA Nyl. in Lapp. or., p. 170. Calcicola. Sporæ longit. 0,015-22 millim., crassit. 0,007-9. Var. Sit V. cataleptoidis sporis minoribus, 119. Verrucarra maura (Whlnb.), cum Lecanora Straminea et lobulata. 120. VennucARIA DEVERGESCENS Nyl. in Flora 1877, D. 462, Sporis longit. 0,020-27 millim., crassit. 0,007- 0,010 millirn. Graniticola. 121. Vernucanra MURALIS Ah. Calcicola. 122, VERRUCARIA SUBJUNGTIVA Nyl. in Æloura 1884, D. 218. Est quasi V. muralis nonnihil major, pyrenio Subtus nigro (tenuiore quam supra), sporis nonnihil — 238 — majoribus (longit. 0,027-32 millim., crassit. 0,012- 44 millim.). Pyrenium latit. circiter 0,5 millim. . Supra lapillos calcareos. 123. VerRucARIA PELOGLITA Nyl. in Flora 18717, p. 461, sporis longit. 0,010-15 millim., crassit. 0,005- 6 millim. — Calcicola. 124. VERRUCARIA CHLOROTICA Ach. Graniticola. 125. Eunococeus ERRATICUS (Mass.). Super Lecideam alpicolam. IL — LAWRENCE-INSULA. Vega diebus 31 julii-2 aug. 1879 fuit ad Lawrence insulam {latit. boreal. circiter 63° 50!). Saxum ibi graniticum. A. — Terrestres et muscicolæ. 1. SPHÆROPHORON corALLoDEs Pers. fertile et Sph. fragile Pers. sterile. 3. SIPHULA CERATITES (Whlnb.). 4, THAMNOLIA VERMICULARIS (SW.). D. STEREOGAULON ALPINUM Laur. 6. CLaponiA éracius f. e/ongata (Ach.) et chor- dalis (Ach.). 7. CraponiA zxrmora (Ach.) Nyl. in Æora 1806, p. 421. Thallus K flavens. 8. CLADONIA corNucoriornes (L.) et * plewrota Fik. (Ach.). 10. CLADINA RANGIFERINA (L.) et * syl/vatica (L.) el X* alpestris (L.). 11. CLADINA AMAUROCRÆA FIK. 12. CLapina Lacunosa (Del) Nyl. Sy. I, D: 215. 9. CLapoNIA mecriprrcora (Ach.) et f. gracilenta — 239 —- 13. RAMALINA MINUSCULA Nyl. Ramal. P. 66. 14 CETRARIA ISLANDICA (L.). 15. CETRARIA NIGRICANS Nyl. Syn. I, p.299. 16. CerraRiA peuISsE Bor., Nyl. Scandin. p.79. 17. Dacryuina arcricA (Hook. ). 18. ALECTORIA DIVERGENS (Whinb.). 19, ALECTORIA OCHROLEUCA (Ebrh.). 20. ALEGTORIA NIGRIGANS (Ach.) Nyl. Scandin. p. 71. Apothecia testaceo-badia ; sporæ 2næ longit. 0,035- 40 millim., crassit. 0,018-20 millim. 21: PARMELIA SULGATA Tayl. 22. PARMELIA OMPHALODES (L). 23. PARMELIA AUSTERODES Nyl. in Flora 1881, p. 537. *4. Loparia rivtra (Ach.) Etiam fertilis sporis 1-Septatis. longit. 0,025-30 millim., crassit. 0,007-8 Millim. Adsunt cephalodia pyrenodea. 25. PEcrIGERA scaprosa Fr. fil. 26. LEGANORA LOBuLATA Smrf., Nyl. in Æ/ora 1883, D: 105. Supra muscos cum Lecanora Hageni Nyl. (hæc sine spermogoniis incerta). 27. Lxcanora cæstonura (Ach.) Nyl. Sporæ longit. 0,014-16 Millim., crassit. 0,007-9 millim. 28. Lecanora sniticipionuu (Oed.). 29. LEGANORA FUSCOLUTEA (Dicks.). 30. LEGANORA CRENATA Nyl. Lapp. or. p. 130. K—. 91. LECANORA ATROSULPHUREA (Whinb.). 2. PERTUSARIA GLOMERATA var. corniculata Nyl., in Flora 1885, p. 442. Thallo e verrucis receptacularibus latéraliter Corniculifero, corniceulo conico valido plus Minusve producto subhorizontali. — Socia Lecanoræ | lartarec Var. /rigidæ in insula Lawrence, ubi etiam . Jüsdem Lecanoræ var. pterulina, cui thallus fruti- 40 — culoso-intricatus inæqualiter cylindraceus (crassit. circiter 0,5 millim.), subcompressus, ramosus, api- cibus digitato-divisis acuminatis, thamnolioideus, muscicola. 33. PerTusaRIA ocuLATA (Dicks.). 34. PANNARIA BRUNNEA (SW.). 35. LECIDEA ATRORUFA AC. 36. LECIDEA SANGUINEOATRA (Fr.). 37. LecipgA ToRNOENsIS Nyl. Apothecia hypothecio lutescenti-rufescente (K lutescente), paraphysibus apice clavatis obscurioribus, — Supra Gymnomi- trium concinnatum. 38. Lecinea griPuÆA Nyl. Lapp. or, p. 147. 39. LecipeA RAMULOSA Fr. fil. non specie differat & L. ementiente Nyl. in Flora 4884, p. 222, thallo albo < noduloso-inæquali. Thalamium et hypothecium supra in lamina tenui leviter violaceo-rufescenlià aut subincoloria. Sporæ oblongæ longit. 0,010-16 millim., crassit. 6,0035-40 millim. 40, LecibEa arocarotizA Nyl in Flora 1885, p- 448. Thallus albidus subgranulato-inæqualis aut evaner scens ; apothecia testacea vel fuscescentia, COnVesà (latit. 0,3-0,6 millim.), intus medio obscuraldi . sporæ 8næ oblongæ simplices, longit. 0,007-0,02 millim., crassit. circiter 0,0035 millim., epitheciun incolor, paraphyses non discretæ, hypothecium centro luteo-rufescens. Ido gelatina hymenialis : fulvo-rubescens.— Supra ramulos putridos vel ps | ec ifferens, # quilia vegetabilia destructa. — Accedens ad deam vernalem minorem, sed hypothecio d sporis minoribus. In L. apochræella comparal hypothecium latius fuscescens. À DIT PRE ETES VI PR ER MER Ut MT AU UD 12 D RES — 241 — 41. LECIDEA TERNARIA Nyl. Lapj or,, p. 151, Flora 1877, p. 232, Thallus cinerascens vel nigrescens, lenuissimus vel obsoletus, rarius subgranulosus : apothecia sectione cinereo-cærulescentia : Sporæ 3-seplatæ, longit. 0,014-18 millim., crassit. 0,004-5 millim., epithecium cœærulescens, hypothecium in- Color. Etiam thallo cinereo-granuloso, sporis longit, 0,016-23 millim., crassi L 0,004-6 millim. 42, LEGIDEA suBALLINITA Nyl. in Flora 1885, p. 442, Thallus alliniens albidus aut nigrescens, obsoletus ; apothecia nigra vel fusconigra (basi sæpius palle- Scentia), convexa lalit. 0,4-0,6 millim.), inlus albida; Sporæ oblongo-fusiformes, tenuiter 3-septatæ, longit. 0,017-25 Millim , crassit. 0,006-7 millim., epithe- cium Subeœærulescens, hypothecium incolor aut le- vissime luteo-rufescens. lodo gelatina hymenialis fulvescens, Præsertim thecæ ita tinctæ. — In insula Lawrence, socia Siphulæe ceratitis. Vix nisi varietas L. ternarie Sporis crassioribus. Spermatia oblongo- bacillaria, longit. 0,005 millim., crassit. 0,0905 mill, 43. Lecipea pauprra N yl. in Flora 1885, p. 448. Thallus albidus évanescens; apothecia luteo-pallida Minuta {latit. 0,25 millim. vel minora) convexula iMmarginata, intus incoloria : sporæ 8næ fusiformes eptatsæ, longit. 0,014-20 millim., crassit. 0,0035 millim., Paraphyses non bene discretæ, hypothe- cium incolor. Iodo gelatina hymenialis vinose fulvo- lubescens. — Supra herbas destructas. — Ex affini- late Z, Sblwroïdis, mox sporis tenuibus distincta, SOMparanda cum LL. alborubella Nyl. in Flora 1879, D: 205, Vix specie videtur differre Biatora sibiriensis Will. in Rothrock Proceed. U, S. Nat. Mus. 1884, 16 | 1 > & | p. 6, ossicola in Sibiria orientali. Port Providence, Plover Bay (sporis longit. 0,016-21 millim., re 0,003 millim.). Se 44. LECIDEA PEZIZONDEA Ach. (muscicola Smrf. coralloidea Ny1. Zapp. or. p. 156). 45. LECIDEA ASSIMILATA Nyl. 46. LecipEa uyropopra f. subassimilata Nyl. Thall nigrescente indicatus; apothecia nigra convexul Ho (lait. cireiter 0,5 millim.), in fus ë mii), hypothecium supra rufescens. — Parum dif fert a L. assimilata, 47. LECIDEA RREXOBLEPHARA Nyl. 48. LECIDEA SANGUINARIA ACh. 49. LECIDEA AFrINIS Schær. 00. LEGIDEA JemTLanpica Fr. fil. Scand. p. po. Thallus albido-cinerascens tenuissimus illiniens apothecia nigra adnala planiuscula vel demum Con: vexa, intus albida; sporæ 8næ oblongæ simplices aut demum 1-septatæ, longit. 0,0146-26 milli crassit. 0,007-0,010 millim., epithecium sordidi glaucescens, paraphyses graciles, hypothecium in: color. Iodo thecæ bene cœrulescentes. — Species incertæ stirpis, nam spermogonia non visa. 51. LECIDEA piscirormis f. insignis (Næg.). Thallus K flavens. Sporæ longit. 0,021-31 millim., crassit. 0,010-11 millim. 02, LEciDEA associata Fr. fil. Lich. Spitsb. pe — 243 — (potissime fungillus) in Lecanora tartarea Ÿ. tele- bhoroïde Fr. fil, parasita (1). … O3 VERRUCARIA FALLAX Nyl. Super ramulos dejec- D be B. — Saxicolæ. Re 1 RUE) Re PAS ee À. SIPHULA GERATITES (Whlnb.). 2. SIPHULA DACTYLIZA Nyl. in Flora 1885, p. 442. Thallus albidus vel Subflavescens, opacus, cæspi- tosus, podetiis axi basi simplici albida subcom- PrésSa substriala apice ramosis (altit. circiter 2 cenlimetrorum) et botryoideo-aggregalis, apicibus _ turgidulis aut Subcylindricis (erassit. 0,5-0,8 mil- im.) — Quartzicola in Lawrence-insula. — Lichen abnormis sterilis siphuloideus (incerti generis ). _ Thallus K flavens vel simul e flavo ferrugineo-ru- bescens, 3 ThaMNouIA venureurans (Sw.). 4: STEREOCAULON ALrINUM Laur. 9. RAMALINA MINUSGULA Nyl. Socia Siphule dacty- lise. 6. PanmeriA AuSreRoDES Nyl. et saxatilis (L.) cum Lecan. tartare a f. frigida (Sw.). k Puyscia cxsta Hifm. et PA. melops (Duf.) ossi- Colæ, + (1) Parasita in thallo et margine thallino apotheciorum. Sporæ globulosæ vel ellipsoideæ (in thecis eylindraceis), longit. 2079 milim., crassit. 0,005-7 millim., paraphyses gracile- fentes indistincte vel vix articulatæ, epithecium et perithe- Sum rufescentia, hypohecium dilute rufescens vel subincolor, Lodo galatina hymenialis lutescens. % — 24% — 8. Puyscra LycuNea (Ach.) Nyl. Scandin. p. 107. 9. GYROPHORA PROBOSCIDEA DC. 10. LecanoRA LoBuLaTA (Smrf.) cum Lecan. stra- minea el contractula NY]. 411. Lecaxora cRexaTA Nyl. Lapp. or. p. 130, el Lecan. vitellina Ach. 12, LEGANORA STRAMINEA (WhlInb. ). 13. Lecanora supraDiosa Nyl. (f. thallo flavente in- signis) et Lecan. atrynea Ach. cum f. cenisia ACh. 14. Lecaora griezvpTa Norrl., Nyl. in J‘lora 1881, p. 4. 45. Lecanora sugranians NylL Spermatia longit. 0,010-14 millim., crassit. 0,0005-6 millim. — Etiam Lecan. lacustris (With.)._ LEcanorA FuscaTA (Schrad.) Nyl. 17. LEcaxoRA smara@puLa (Whinb.) Nyl. . PERTUSARIA GLOMERATA (ACh.). pd sa = QO . PERTUSARIA RnODOLEUCA Fr. fil. 20. PerTusanIA susrLicanNs Nyl. in Flora. Thallus albus rugoso-inæqualis diffractus subdispersus ; be ce) apothecia in protuberantiis thallinis superficialibus, 7 quasi collapso-depressis, subradiatim rosaceé ali- quoties subplicato-rugosis, sparsis (lait. 4-5 millim.), longit. 0,036 basi constrictis; sporæ 8næ ellipsoideæ, 48 millim., crassit. 0,24-30 millim. Iodo gelatinà hymenialis vinose fulvo-rubescens (sporarum Be toplasma similiter reagens). — In Lawrence-insula. _ Species maxime insignis, notis allatis facile dd. (us, sed . idis de pressulis) K (CaCl) auranliaco-erythrinose maculal& stincta. Thallus reagentibus meis non affec protuberantiæ (polyhymeneæ ostiolis pall — 245 — Spermogonia non visa in specimine parco in collec- tione obvio. : 21. LECIDEA SUBDUPLEX Nyl. Scandin. p. 201, Lapp. 07. p. 145. Sporæ longit. 0,010-14 millim., crassit. 0,004 millim. Saxicola. 22. Lecipea iNcoNGRtA Nyl. Scandin. p. 218. Thal- lus K—. 23. LEGIDEA TENEBROSA f. subsparsa Nyl Differt a typo thallo {obscure vel dilutius cinereo) granuloso- areolalo, areolis convexis sæpe sparsis in hypothallo airo (facie ita thalli fere Lecideæ atroalbæ). 24. LEGIDEA pracuysrora Fr. fil. Scand. p. 501. Ecrustacea. Sporæ subglobosæ, longit. 0,005-6 mil- lim., crassit. 0,0045 millim. 25. LEGIDRA LAURENTIANA Nyl.in Flora 1885, p. 440. Subspecies forsan L. contiquæ vel accedens ad Z. Meiosporam. Thallus albidus tenuiter squamuloso- aréolatus; apothecia (latit. circiter 0,5 millim.) plana Marginata vel demum convexa immarginata ; Sporæ subgloboso-ellipsoideæ, longit. 0,010-14 mil- lim., crassit. 0,008-0,010 millim. Iodo gelatina hyme- nialis cœrulescens, dein thecæ vinose rubescentes. Cæleris notis conveniens cum L. meispora. — In Lawrence-Insula. 26. Lecipea ALPICOLA Schær, cum Lecan. atrosul- Phurea et sSubradiosa. 21 Lecibea ATROALBENS Nyl. vix differt a L. atro- albescente Nyl. in Flora 1884, p. 216. Thallus albidus Vel albido-flavicans, granulato-areolatus (K ferru- 8ineo-cinnabarinus, 1 +): sporæ nigrescentes 1-sep- late, longit, 0,021-27 millim., crassit. 0,010-14 mil- ‘ cies L. atroalbicantis Nyl. 28. LECIDEA CONFERVOIDES DC. 29. LEGIDEA GEMINATA Flot. 30. Lecipga arrocæsiA Nyl. in Flora 1876, p. 2 Sporæ nigrescentes, longit. 0,022-25 millim., crassil. 0,008-0,011 millim.— Crescens cum Lecan. atry: nea, etc. | 4 31. LEGIDEA parapnANEzLA Nyl. in Ælora à p. 457. 32, VERRUGARIA LÆVATA Ach. (Flot. Zich. Séles. 47). Sporæ longit. 0,010-14 millim., crassit. 0,006 millim. Spermatia recta longil. 0,005, crassit. 0,001 millim.— Quoque V. acrotella Ach. | 33. VERRUGARIA MAURA (Whlnb.). 34. VERRUCARIA CHLOROTICA ACh. °85. VérnucantA LerTaLeoines Nyl. in Flora 187 pe 1% | 36. VERRUCARIA suBLEGTISSIMA Nyl. in Flora Îè p. 441. Thallus virescens vel cinereo- -virescens, nuis, rugulosus vel passim subgranulato- inæqualis apothecia testaceo-rufescentia semiglobose promi nula, subnuda vel plus minusve obtecta (latit. 0,3 0,5 millim.): sporæ 8n&æ bacillari-fusiformes 5-7-50 late, longit. 0,027-34 millim., crassit. 0,003-4 milli ludo gelatina hymenialis non tincta. — Facile St tur pro VW. lectissima, sea ditfert jam sporis multo teouioribus et pluries septatis. IV. — BEHRING-INSULA. Vega diebus 31 julii-2 augusti 1879 morabatur ad Behring- insulam silan Prope oram Kamtschaticam latit. boreal cir- ciler 55° in mare Behringii. Saxzum hujus insulæ est traclny- licum. Lichenes a cl. E. Abnquist collectos vidi sequentes. | 400 À. — Lichenes ramulicolæ. À Caricuu PRxGEDENS Nyl. in Flora 1867, p. 370, … Ê tenellum Nyl. (sporis longit. 0,010-12 millim., | F _Crassit, 0,005-7 millim.). 4 1 bis. PanmeriA ocivacEA Ach. , Nyl. 2. LEcanora CÆSIORUFA (Ach.) Nyl. et * Lecan. _ cinnamomea (Fr. fil). | 3, Lxcanora MNIARŒA Ach. corticola. 4. Lecaxors ruscescexs Smrf,, Nyl. (sporis globu- losis). 0. LEGANORA nAGENI (Ach.) subsimilis Lecan. anop- … ze Nyl. in For 1881, p. 531, sed sporis longit. 0,009-0,011 millim.. crassit. 0,004-6 millim. 6. Lecanora symwicrera el f. calvescens Nyl. (hæc _ Crustacea et apotheciis fuscescentibus). r E 8. Lecipr HYALINIZA Nyl in Flora 1885, p. 443. s tenuissimus indistinctus ; apothecia à planiuscula vel convexiuscula, sub- (latit. 0,2-0,3 millim.), sporæ 8næ ob- Ongæ vel fusiformi-oblongæ, 3-septatæ, longit. M6 millim., crassit. 0,003 millim., paraphyses PA discrette, epithecium inspersum et hypothe- Clum incoloria. lodo gelatina hymenialis vinose ru ds DU — bescens. — In insula Behringii super ramulos, socia | Lecanoræ fuscescentis. — Accedens ad Lecideam epixzanthoëdem, sed diversa notis allatis. Facie fere Lecideæ albohyalinæ, at sporis 3-septatis. 9. LecIpEA TENEBRICOSA (ACh.) Nyl. Scandin. p. 201. 10. LEGIDEA MYRiIoGARPA F. punctiformis. 11. LecipEA MELINA Kphb. lignicola cum Lecan. pallescente. ' B. — Terrestres et muscicolæ. De 4 Homopiou cRENaATUM Nyl. in Flora 1875, p. 106 {sub Collemodio). Facie fere Pannariæ muscorum minoris. Sporæ leptogiomorphæ, longit. 0,025-27 millim., crassit. 0,012-14 millim. se 2. SPHÆROPHORON CORALLOIDES Pers, STEREOGAULON ALPINUM Laur. CLaponra pyxipaTA (L.) et * pocillum Ach. C£ADoNIA prvursA (Del.). CLADONIA CORNUGOPIOIDES (LL). CLADONIA BELLIDIFLORA et var. gracilenta (ACh.): RAMALINA MINUSCULA Nyl. ALECTORIA NIGRICANS (Ach.) et Al. ochroleuta (Ehrh,). :. 10. ALECTORIA DIVERGENS (Ach.). 11. CerrariA crispa Ach. et f. subtubulusa (Er). 12. Cetraria DEuiser var. submedia Nyl. in Norrl. Lapp. p. 323. 13. CErTRaRIA NiGRicans Nyl. 1%. PLarysma cucurzarum (Bell.). 45. PLarysua xiIVALE (L.). 16. Lopania LiNITA (Ach.). & Ferrer — 249 — 17. NEPHROMIOM PARILE (Ach.). 18. PeuriGerA scaprosa Fr. fil 19. PELTIDEA ApnTnosa * verrucosa (Web.) Nyl. Scandin. p. 88. 20. PANNARIA BRUNNEA (Sw.). 21, Lecanora CÆSIORUFELLA Nyl. in Flora 1885, p. 442. Thallus albidus tenuissimus continuus : apo- thecia late ferrugineo-rufella biatorina (latit. 0,2- 0,6 millim.) ; Sporæ longit. 0,008 -0,014 millim., _ Crassit. 0,004-6 millim. — Super ramulos fruticulo- rum vel herbarum destructarum in Behring-insula. — Similis Z, Cæsiorufæ, sed sæpius minor, sporis Minoribus, 22. LEGANORA JUNGERMANNIx (VahL.). 23. LECANORA cERINA * stéllicidiorum (OEd.). 24. LECANORA TuRFACEA (Whlnb.). 25. LECANORA TARTARRA (L.) et var, frigida (Sw.). 26. PERTUSARIA GLOMERATA (Ach.). Spermatia acicu- lari-fusiformia, longit. 0,008-0,011 millim., crassit. 0,0005 millim. 27. PERTUSARIA OCULATA (Dicks.). Spermatia longit. 0,0035 Millim,, crassit. 0,0005 millim. 28, PERTUSARIA PANYRGA (Ach.). 29. Lecrpga CUPREA Smrf. 30, LEGIDEA BERENGERIANA (Mass. ). 31. Lecrpea TorNoExsis Nyl. 32. LEcipra PEZIZOIDEA f, muscicola Smrf. et f, co- _ l'alloidea Nyl. Lapp. or. p. 156. | LEGIDEA HenpARun Hepp. 34, Lecipga ERYTHROPHEA Fik. Super herbas de- Structas. — 250 — 35. Lkcipea SreREOGAULORUM Fr. fil, Nyl Zapp. or. p. 182, Super Sfereocaulon alpinum. | 36. LECIDEA ARCTICA Smrf. : 37. LEGIDEA ALPESTRIS Smrf. el * L. limosa Ach, Nyl. Scand. p. 221. Sporæ in limosa longit. 0,008- 0,012 millim. , crassit. 0,0025-35 millim. Iodo gela _ tina hymenialis Pr erenss præcedente cœrulescen- tia levi, 38. LECIDEA RHEXOBLEPHARA Nyl. 39. LEGIDEA Arrinis Schær. C. — Saxicolæ 1. Evopsis GRANATINA Smrf. 2. PLarysma nivazE (L.). Saxicola cum Pa alpino. 3. PLATYSMA FABLUNENSE (L.) Nyl. 4. PARMELIA ALPICOLA Fr. fil. 5. PuyscrA BALANINA (Whlnb.). 6. NEPHROMIUM paRILE (ACh.). 8. GyroPHorA poryrnycra (L.) et Gyr. hyperborea (Hffm.).… , 9. Lecanora grTesiÆ Nyl. in Flora 1885 , p. # Similis Lecanoræ murorum, sed sporis oblongis (vel subfusiformi-oblongis) uni-septatis, longit. 0, 009- 0,014 millim., crassit. 0,0035-0,0045 millim. — Supra saxa in insula Behringii. — Thallus coloris viteHini, opacus, radiis turgidis (latit. fere 0,4 millim.). AP thecia aurantiaca zeorina. Spermatia longit. re 0,0025 millim., crassit. 0,0005 millim. 10. LecaNona ELEGaNs (Link.). 11. LEcaNORA GRANULOSA (Muell. microgon.) : 12. LE&CANORA LOBULATA Smrf. cum Lecidea confer- D voies, —_ 43. LecANoRa virerrana Ach D 12 Lecanona pracopizans Nyl. Scandin. p. 290. . 15. Lecanora coNTrAcTuLA Nyl. Lapp. or. p. 126. D 16 LécaNona roLyTRorA (Ehrh. ). | É. - 17. LecaNora pEniTRopa Nyl. in Ælora 1885, p. 440. _ Thallus flavidus sulphureus rimoso-diffractus, sat Lenuis (crassit. circiter 0,5 millim.), firmus, ambitu à leviter nigrescente et summo ambitu cingente albo- É byssino ; apothecia pallido-rufescentia plana (latit. circiter 0,5 Millim.), margine thallino firmo integro cincla ; Sporæ ellipsoideæ, longit. 0,009-0,012 mil- . Jim. crassit. 0.,006-7 millim. Iodo gelatina hyme- _ nialis Cœrulescens, dein vinose fulvescens. — Sub- species videlur Z. Polytropæ, {hallo magis evoluto et byssino-cincto, facie accedens ad L. sulphuream, Sed apotheciis diversis. Spermatia arcuata, longit. 0,018-23 Millim.. crassit. 0,0005 millim. 18. Lecavora ATROSULPHUREA * Diformis (Fr. sub Lecidea). Sport longit. 0,007-11 millim., crassit. | 0003545 millim. Iodo gelatina hymenialis dilute (Cœrulescens, dein subincolor. Thallus K (Cal) _€rythrinose reagens. 19. Lecanona PERSPERSA Nyl. in {lora 1885, p. 440. Thallo flavido-albido, sat minute granuloso, granulis SParsis; apotheciis Sæpius nigrescentibus convexis (atypicis) Subnudis, Reactio thalli et epithecii sicut n L. subr adiosa, cujus sit subspecies faciei rece- denis. ire ou Lécañora penntxen Nyl. in Flora 1885, p. 439. Mallus albidus tenuis evanescens ; apothecia rufe- — 252 — scentia plana, demum convexa (latiL.0, 5-0,9 millim.} sporæ 8næ ellipsoideæ, longit. 0,008-0,011 millim., crassit. 0,004-5 millim., paraphyses non bene dis- crelæ, epithecium (in lamiua tenui) luteo-rufescens. : lodo gelatina hymenialis fulvo-rubescit præcedente cœrulescentia. — Videtur adscribenda ZLecanor® umbrinæ, notis allatis distincta sin sit salius consi- deranda sicut forma Lecanoræ dispersæ. 21. LECANORA suBrusca f. campestris Schær. 22, Lecanora rrosecorniza f. sublutior Nyl in Flora 1881, p. 3 ; 1882, p. 456. Sporæ longit. 0,007- 0,011 millim., crassit. 0,005-6 millim. Differt vix a finlandica nisi peraphysibus distiactioribus. 23. LECANORA ATRA AcCh. à 24. LECANORA BADIA ACh. À 25. LECANORA ciNEREA (L.) Nyl. 26. Lecanora cNEREo-RurEscENs (Ach,) Nyl. Scan- din., p, 154, et simul f. critica Nyl. Lapp. 0r. P: 138. 27. LEGANORA LacusTris With. 28. LEGANORA CoMPLANATA Krb. à 29. Lecaxora supsenucra Nyl. Subsimilis L. cine- à raceæ Nyl. et thallo similiter CaCl erythrinose re | gente, sed simul medulla 1 bene tinela. Species 4 haud rite cognila forsanque ad stirpem L. cinereæ | referenda. Spor forte non rite evoluli ellipsoide® : 8næ longit. 0,018-22 millim. , crassit. 0,010-11 ms alba. Paraphyses graciles. — Simul eum Lecidea atr0 30. LEGANORA oRNATA (Smrf.). Super tofam. 31. Lecinea melocarra Nyl. graniticola, thallo ue rascente tenui subleproso apotheciis pallidoluté®". sporis longit. 0,099-0,011 millim., crassit. 0, # millim. | — 9253 — 32. LECIDEA PARASEMA f. latypea Ach., cum Leca- nora polytropa. 33, LEGIDEA coxrieua (Fr.) et Z. Meiospora Nyl. 34. LECIDEA CRUSTULATA Ach. 35. LecIDEA LrTHoPyILA ACh., Nyl. Scandin, p. 226. Eliam ecrustacea. 36. LEGIDEA LAGTEA FIk. 37. LECIDEA AURIGULATA * Paupera Fr. fil. 38. LEGIDEA pAUrERULA Fr. fil. Sporæ longit. 0,010- 0,011 Millim., crassit 0,0035 millim. 89. Lecipra PROMISCENS f. /20pS Fr. fil. Scand. p. 501. 40, Lecipga Prrari Hepp. (hypothecio pallescente). 41. LecipEa mocts Whinb 42. LECIDEA TRoOcHODES (Tayl.). 43, LECIDEA PANÆOLA Ach. ; 44. LECIDEA NIGROGINEREA Nyl. (L. morio var. ci. nerea Schær.) f. incinctula. Thallus cinereus tenuis Continuus vel subevanescens, hypothallo nigro sub- Prædominante, ambitu albicans ; apothecia margine albicanti-suffuso, parva. 45. Lecipea paRAPrANA Nyl. in Flora 1868, p. 477. Fere var. L. conferendeæ. Hypothecum violascenti- nigricans medio sæpius dilutiore et centro non ob- SCurato. Apothecia sæpe botryoideo-glomerulata. 46. Lecipga Myniocanpa DC. 47. Lecipea LEPTOCLINIS Flot. 48. LEGIDEA ALBOATRA (Hffm.). +49. Lecinea Copetanni (Krb.). Sporæ uni-septatæ, longit, 0,024-27 millim.. crassit. 0,009-0,011 millim. Cum Lecidea higrocinerea crescens. LECIDEA 1XrERNULA Nyl in Flora 1885, p. 440. Thal- US cinerascens tenuissimus, sparse minute areo- D ONE us latus, hypothallo nigro; apothecia latit. circiler 0,5 millim.; sporæ incolores, longit.0,014-16 millim., crassit. 0,006-8 millim. (halone involutæ), demum obscuratæ, epithecium nigricans (Acido nitrico ro-. sello-tinetum), hypothecium rufescenti - fuscum Iodo gelatina hymenialis cœrulescens, dein sublu- tescens. — In insulis Behringii et Laurentii. — Dit: fert a L. colludente, cujus sit varietas, præsertim thallo depauperato et sporis minoribus. Variat_ squamulis confluentibus, inde thallus albidus con- tinuus. K—, I—. : 50. Lecrpra aTroAzBA Flot., Nyl. Scandin. p. 22 51. LecIDEA ALrICOLA Schær. 5 52. LEGIDEA crocraraicA (L.) et var. atroviren Schær. | 53. LecipeaA postuma Nyl. in Æ/ora 1868, D. 349. Sporæ longit. fere 0,016 millim., crassit. fere 0,008 millim. 54. LeciDEA Lavara f. confervoides (DC.). 55. Lecipea perINENs Nyl. in Ælora 1885, p: al. Thallus albidus areolatus tenuis subdispersus ; ap0 thecia nigra superficialia plana, crassule marginäti | sat difformia (latit. 0,5-0,7 millim.), intus concolori® _sporæ 8næ nigrescentes ellipsoideo-oblongæ submu- rali-divisæ, longit. 0,024-30 millim., crassit. O0IE millim., epithecium sordide obseuratum, hypothe= cium fuscum. — In Behring-insula. — Inter P°. træas notis datis distincta. Thallus reagentibus me® | non coloratus; epithecium Acido pitrico roselle tinctum. 56. Lecvea evegraæoives Nyl. in Flora 1875, P: Sporæ incolores 1-septatæ. : V. — PORT-CLARENCE. Diebus 22-94 julii 1579 illustrissimus Nordenskiœld cum Vega nave in ora americuna Freti Behringii portum Port- Clarence Visitavit {latit. boreal. 65° 15). Hic enumerabimus Lichenes, quos ibi tum observavit et collegit Dr E. Almquist. Saxum hoc loco efficitur a catce schistoso, sed adest simul schistum mi- Caceum. À. — Lichenes ramulicolæ (præsertim betulicolæ ), Mmuscicolæ et terrestres. 1. CoLLEMA Tripronxs Nyl. in Flora 1884, p. 219. Lamina tenuis thalli et gelatina hymenialis iodo _ fulvo-rubescentes (thecæ præsertim tinctæ), D 2 Coton TENAX Ach. Thallus I fulvo-rubescens. Sporæ longit. 0,018-22 millim. Crassit. 0,007-8millim. 3. COLLEMA FÜURVUM * subhéirsutulum Nyl Simile Collemati furco, sed thallus subtus albido-subhir- Sutulus. Sterile. 4. Leprociuu MYOCHROUM (Ehrh.). 5. Leprociuu SCOTINUM Ach. 6. Leprocruw PARCULUM Nyl. (Homodium). Thallus fusco-nigrescens rugulosus tenuis diffractus; apo- _ thecia Urceolato-innata (latit. circiter 0,2-0,3 millim.), Margine thallino integro, demum explanata (latit. 25 illim.); sporæ 8næ oblongo-fusiformes 3-sept., longit, 0,018-24 Millim., crassit 0,007-8 millim. lodo _ Selatina bymenialis cœrulescens (thecæ præsertim _ Apice sic linciæ), sporæ fulvescentés vel fulvo-rube- D PONS Oiiciogla : —_ Accedit Z. humosum Nyl., : Cui similiter thallus intus I fulvo-rubescenti-reagens, Spuris aliis, elc, : — 256 — 7. SPHINCTRINA TURBINATA (Pers.). Super thallum Pertusariæ. 8. SPHÆROPHORON CORALLOIDES Pers. 9. Bæomyces 10MADOPHILUS (Ehrh.). 10, THAMNOLIA VERMICULARIS (SW.). 11. STEREOGAULON TOMENTOSUM Laur. 42, CLaponra pyxipara (L.) et * pocillum (Ach.) et cervina Nyl. 43. CLaponiA éRAGILIS f. elongata (Ach.). 14. CLADONIA DEGENERANS f. éachyna (Ach.)- 15. Cranonia cmispara (Ach.) et £. cetrariæformis Del. (eadem lævior, minus evoluta datur in Coem. Clad. Belg. n° 200). 16. CLADONIA GENOTEA (ACh.). 17. CLaponia cyANIPES (Smrf.). 18. CLanoxia acumixaTA (Ach.) Norrl. 4. L. F. 51. 19. CLanonia squamosA Hffm. 20. CLapoxia sussouamosa Nyl. Thallus K +. 21. Craponra corxucæiornes (L.) Fr. et x pleuroia rs 2. CLADONIA DEFORMIS (L.). 23. CLADONIA DIGITATA (L.). 24, CLADINA RANGIFERINA (L.). 25. CLADINA syLvaTIcA (Hffm.). 26. CLapixa uncrats (Hffm.). 27. CLADINA AMAUROCRÆA (FIK.). 28. RamaLiNa mixuscuLa Nyl. 29. CETRARIA ACULEATA (Ehrh.) - 30. Cerrana crispa (Ach.). Variat altit. timetr. 31, CETRARIA Nicricanxs Nyl. 7-9 cen- — 201 —— 32. CETRARIA DELISEI var. submedia Nyl. in Norrl. Lapp. p. 323. 33, CETRARIA ISLANDIGA (ET 34. PLATYSMA cucuLLATUM Hffm. 30. PLATYsMA Nivaze (L.), 36. PLarysua TiLEsrT Ach. 37 PLarysma sæpixcora Hffm. f. minuta, ramulicola. 38. PLATYSMA SEPTENTRIONALE Nyl. 39. ALECTORIA OCHROLEUCA (Ehrh.) et A£. nigricans (Ach.). 40. ALEGTORIA prvERGENS (Ach.). | 41, DacrÿziNa argrica Hook. | 42. EVERNIA rramNones (Flot.). 43, PARMELIA SULCATA Tayl. 44. PARMELIA on vACEA Nyl. 45. ParmELtIA AUSTERODES Nyl. in Æ/ora 1881, p. 537, Super ramulos. S | 46. ParMELIopsIs AMBIGUA (Wulf.). D 47 Panrngtionsis ALEURITES (ACh., Smrf.) Nyl. | 48. LoBaria civrra (Ach.). | À : 49. Payscra MUSGIGENA (Whlnb.), apotheciis immer- sis demum Margine thallino coronatis (ut in Ph. ve- Austa), | 90. SoLorrva SPONGIOSA (Sm.), ; 91. NEPHROMA EXPALLIDUM Nyl. 92. PeLripes APHTHOSA (L.), 03, Perrine VENOSA (L.). 94. Pecricera SGABROSA Fr. fil. Thallus sublutescens. 55. Panvanra BRUNNEA (Sw.). 6, LEcaxoRA TETRASPORA Nyl. Delphin. p. 397, Bull. Soc. Bot. 1863, p. 262, | 17 — 258 — 57. LecaNora smizzrorprorum (OEd.) et f, chloroleuca (Sm.). 58. LecanorA cæsiorurELLA Nyl. in Ælora 1885, p. . 442. Super ramulos dejectos. 59. Lecanora pyracEA (Ach.), ramulicola. 60. LecANORA MNIARŒA Ach. et var. pachnea Ath. (hæc apotheciis pruinatis). 61. LECANORA TURFAGEA ACh. 62. LecaNoRA sopopes Ach. Super ramulos cum Lecidea albobyalina, etc. 63. LecanorA HyrNorun (Hffm.) var. deaurala (Ach.). 64. LECANORA EPIBRYA ACh. 65. LEcANORA cuLanona Ach. Super ramulos. 66. Lecaxora supvrricata Nyl. Supra gramina de- structa. 67. Lecanora HAGEnI Nyl. (sine spermogoniis). 68. LEGANORA TARTAREA f. /régida (SW.). 69. Lecaxora Ursauiensis (L.). Sporæ 4-8n& longit. 0,055-85 millim., crassit. 0,026-38 millim. 70. Lecanora INæquATULA Nyl. in F/ora 1885, p: 603: Thallus albidus tenuis subgranulosus aul sublepro- sus, subdispersus ; apothecia teslaceopallida zeorina plana {latit. 4-2 millim.), margine thallino inæquali subgranuloso aut evanescente ; sporæ 8ntæ ellipsoi- deæ simplices, longit. 0,026-45 millim., erassit. 0.014 23 millim., paraphyses non discretæ. lodo gelatina hymenialis cœrulescens, dein fulvo-rubescens- Supra muscos, cum Lecidea pezizoidea. — Anis L. tartare, thallo etiam CaCl erythrinose reagente ; mox dignota sporis minoribus. Thalamium clause rioideum. Spermogonia pallida; spermatit rectas longit. fere 0,0035 millim., crassit. 0,0005 millim: — 259 — 71. LecaNoRA GyALEGTINA Nyl. in Flora 1885, p. 603. Thallus albus, granulato-crustaceus vel subleprosus, Sat tenuis ; apothecia testaceo-pallida concava (latit. 1 millim. vel minora), extus (perithecio) thalloideo- obducta ; sporæ 8næ ellipsoideæ, longit. 0,032-44 Millim., crassit. 0,021-23 millim., paraphyses gra- ciles. Iodo gelatina hymenialis cœrulescens, dein fulvescens. — Muscicola. — E. stirpe L. tartareæ, bene notis datis distincta, proxima L. inæquatulæ. Thallus nec K, nec CaCl reagens. Spermogonia non | visa. 72. PERTUSARIA BRYONTHA Ach. 73. PERTUSARIA SUBOBDUCENS Nyl. in Flora 1884, p. kà 4 | £ cèR ‘4 ru res T4 PEeRTUSARIA DAGTYLINA (Ach.). 75. Penrusaria panyrca (Ach.). Papillas habet de- Mum Subdactylinas ; etiam aliquoties stratose dactylina (stratis transversis dactylorum 2-5). P. _ dactylina semper differt jam papillis apice mox K _ lutescentibus, quod characterem eximium sistit _ Cusdem. In P. panyrga spermatia recta utroque _ apiceacuta (subbifusiformia), longit. 0,006-9 millim. , Crassit. 0,0007. 76. PERTUSARIA SURDAGTYLINA Nyl. in Flora 1885, p. 603. Thallus albus vel albidus, tenais, illiniens, lubercula formans, sæpe subdactylina (crassit. apice _ lurgescente circiter 0,5 miliim.), K violascentia. Apothecia non visa. — Muscicola. — Accedere videtnr 2. dactylinam ; at bene ab illa distinguitur reac- _ one indicata. 77. PertusartA TRocHISCEA Norm. Sporæ 6-8næ lon- Bit circiter 0,080 millim., crassit. 0,034 millim. K—. — 260 — 78. PerTusartA SOMMERFELTIT (FIK.). Sporæ longit. 0,027-32 millim., crassit. 0,016-18 millim. — Supra ramulos dejectos. 79. PERTUSARIA CARNEOPALLIDA Nyl. corticola. 80. VARIGELLARIA MIGROSTICTA NyL, cum priore. g1. Lecinea vernis (L.) et L. meiocarpa Nyl. in Flora 1876, p. 577. 82. Luca arsouyazNa Nyl. Sporæ hic sæpe 1- septatæ, longil. 0,008-0,014 millim., crassit. 0,003 millim. lodo gelatina h. fuivo-rubens, præcedente cœrulescentia obsoleta vel levi. Vix ut forma Sepi randa. 83. Lecnra wTerNecTEns Nyl. in Flora 1885, p: 604. Thallus albidus tenuis inæqualis illiniens; apothecia testaceo-pallida convexa (latit. 0,5-07 millim.), sæpius aggregata, intus incoloria ; sport&æ 8næ oblongte sim- plices, longit. 0,012-21 millim., crassit. circiter 0,0035 millim., paraphyses non bene discrelæ, epi- thecium et hypothecium incoloria. Iodo gelatina hymenialis fulvo-rubens.— Supra ramulos dejectos: — Facie L. sphæroidis vel vernalis, sed affinis Z- sylvanæ, à qua mox distinguitur apotheciis majo- ribus, pallidis. 84. Lecnea spnæroipes (Dicks.). 85. LEGIDEA SABULETORUM FIK. 86. LEcIDEA TRIPLICANS Nyl. 87. Leupga meomora Nyl. in Stzb. L. H: AT; Brenn. Hogl. p.91. . 88. LEcIDEA SYNCOMISTA FIK. - 89. Lecmga susruseuLa Nyl. Sporæ 3-septati Jon- git. 0,014-23 millim., crassit. 0,003 millimr para” physes apice clavato violascenti-obseurato. Ê $s ; "a SAS Lei EE — 264 — Pre 90. LECIDEA MUSCORUM (Sw.). 91. LEGIDEA PEZ1Z01DEA Ach. (muscicola Smrf.). 92. Lecipea FEcuNDA Fr. fil. 93. LecibeaA iNsPerarILuS Nyl. Thallus albidus te- nuissimus continuus ; apothecia nigra (vel fusconi- gra) convexa (latit. 0,5 millim.), intus-concoloria ;: Sporæ Snæ incolores globulosæ (diam. 0,008-9 mil- lim.), epithecium et hypothecium rufofusca, para- physes non confertæ, gracilescentes. Iodo gelatina hymenialis vinose rubens. — Parcissime visa — Species videtur e stirpe L. sanguineo-atræ, mox distincta sporis globulosis. Syngonidia glomerulosa. 94, LECIDEA DENOTATA Nyl. Thallus vix ullus ; apo- thecia nigra plana marginata (latit. 0,2-0,4 millim.), intus alba : sporæ 8næ globulosæ, diam. 0,0045 _Millim., paraphyses mediocres apice fuscescente (epithecium fuscescenti-inspersum), hypothecium incolor, perithecium dilute fuscescens. Iodo gelatina hymenialis Cœrulescens, dein fulvescens. — Supra Sramina destructa simul cum Lecanora subintricata. Species bene distincta sporis globulosis. Spermogo- Dia non visa. Forsan optime prope L. fuscescentem locum habet. %. LecibEA rorxoënsis Nyl., super ramulos. %6. LecIDEA rimosa Ach. Sporæ simplices, longit. 0,008-0,11 millim., crassit. 0.0035-45 millim. lodo Slatina hymenialis vinose fulvo-rubens, thect Magis rubescentes. 7 Lecipea assiniLATA Nyl. (f. énfuscata Fr. fil. Scan. p. 522). _%8. Lace suBNEGANS Nyl. in Flora 1884, p. 397, lerrestris. Sport simplices aut uni-septatæ. — 262 — 09. LEcIDEA PARASEMA * euphorea FIK. 100. LEcrnEA niscrrorMis f. énsignis Næg. 104. LEcIDEA SCABROSA ACh. 102. LecrpeA AFrINIs (Schær.). 103. ARTHONIA MEDIELLA Nyl., alnicola. 104 Vernucaria grvormiLA (Lœnnr. in #lora 1858, p. 631). Pyrenium dimidiato-nigrum. Sporæ longit. 0,032-36 millim., crassit. 0,017-20. 105. VennucariA PERNIGRATA Nyl. in #lora 1885, à p. 604 Thallus niger opacus tenuissimus conti- nuus ; apothecia nigra convexa (lalit. 0,3-0,4 millim.), pyrenio integre nigro; sporæ 8næ olivaceo-nigre- scentes oblongæ murali-divisæ , longit. 0,036-50 millim., crassit., 0,015-148 millim. Iodo gelatin hymenialis fulvescens , sporæ fulvo-rubescentes. — Supra vegetabilia destructa. — Species notis datis facile dignota , prope V. nigratam Nyl. Pyrenoc. p. 34 disponenda. 106. VERRUGARIA NIGRATA Nyl. Pyrenoc. p. 34 Sporæ incolores ellipsoideæ murali-divisæ, longil- 0,040-48 millim., crassit. 0,020-24 millim. Exlus subsimilis priori. 107. VerrucaniA BryosriLa Nyl. Flora 1864, D: 307, Thallus cortice nigricante celluloso subgranuloso (g0- nimioso ex immixto magmate collemaceo) ; apothecia 4 pyrenio integre nigro, latit. fere 0,25 millim. SpOT® oviformi-oblongæ, longit. 0,038-44 millim., crassit. 0,012-14 millim., paraphyses graciles irregulares. Jodo gelatina hymenialis non tincla, protoplasma thecarum fulvo-rubens. — Supra terram musc0” sulam. — Sporæ sæpius 6næ. Thecæ cylindract# Pertinet ad stirpem Verrucariæ epidermidis. 4 Es | à SITES Hi ON Re ee He HE 108. VerRuGaRIA FALLAX Nyl. et simul Verr. puncti- formis Ach. super ramulos (1). B. — Saxicolæ (calcicolæ, micaschisticolæ). 1. Gorzemorsis FLorTowiAxA (Hepp.). Supra lapillos calcareos cum Verrucaria discedente. 2. CoLLEMA MALÆNUM Ach. Sterile modo visum. 3. Leprogium ParcuLUN Nyl. in Flora 1885, p. 601 (Homodium). Thallus fusco-nigrescens rugulosus lenuis diffractus ; apothecia urceolato-ÿnnala (latit. circiter 0,2-0,3 millim.), margine thallino integro, demum explanata (latit. 0,5 millim.); sporæ 8næ oblongo-fusiformes 3-septatæ, longit. 0,018-24 mil- lim., crassit. 0,007-8 millim. lodo gelatina hymenialis cœrulescens (thecæ præseftim apice sic tinctæ), Sporæ fulvescentes vel fulvo-rubescentes.—Calcicola. — Accedit L. humosum Nyl, cui similiter thallus intus I fulvo-rubescenti-reagens, sporis aliis, etc. 4. Picopuonon Pozycarrum Tuck. 9. Puyscra rrisacia (Ach.). (1) Ex his 110 Lichenibus species, quæ modo super lignum vel corticem ramulorum (præsertim betulæ) crescunt, seorsim (a lerrestribus) disjuncti inveniuntur sequentes : Platysma sæ- Pincola, PL. pinastri, — Parmelia olivacea, — Parmeliopsis Mbiqua, P. aleurites. — Lecanora pyracca, — L. cæsiorufella, L. sophodes, L. hypnorum var. deaurata, L. coilocarpa, chlarona, L. symmictera. — Lecidea erythrophæa, L. fusce- scens, Stenospora,L. Tornoënsis, L. meiocarpa, L. albohyalina, L. disciformis. — Pertusaria carneopallida freq., P. panyrga. » daétylina, — Varicellaria microstieta. — Arthonix mediella, — Verrucaria fallax, V. punctiformis. — 264 — 6. Payscia oBsaura * sciastra (ACh.). 7. PANNuLARIA NIGRA (Huds.). 8. LecaNorA PyRAGEA (Ach.). Super schistum mi- caceum, cum L. umbrina. 9. LECANORA IRRUBATA (Ach.). Calcicola. 10. Lecanona niscerTans Nyl. in Flora 1884, p. 212. Addatur eam paraphyses habere apice fusco-clavatas. Spermogonia arthrosterigmatibus, spermatia longit. -0,003 millim., crassit. 0,001 millim. 41. LecanorA umBria (Ehrh.) Nyl. Spermatia lon- git. 0,015-22 millim., crassit. 0,0005 millim. 42. Lecanora ocmRomicRA Nyl. in Flora 1885, p. 602: Thallus ochraceus, tenuis vel tenuissimus, lævigatus, areolato-rimulosus aut continuus, opacus ; apothecia pallida minutella (latit. 0,1-0,2 millim.), incavala; sporæ 8næ subglobulosæ, longit. 0,009-0,010 millim., crassit. 0,007-9 millim. Iodo gelatina hymenialis fulvo-rubescens, precedente cœrulescentia levi. — Calcicola. — Est Ionaspis Fr. fil., gonidiis chroole- poideis majuseulis. Apothecia figuræ sicut in L. Prevostii. Spermatia recta, longit. 0,005-7 millim., crassit. 0,0005 millim. 13. LecanorA quaprurzans Nyl. /.c. Thallus macula dilute ochraceo-lutescente opaca indicatus aut tenuis areolato-rimulosus ; apothecia pallida plana (atit. circiter 0,5 millim.), margine thalloideo cincta; sporæ 4næ ellipsoideæ vel fusiformi-ellipsoide® simplices, longit. 0,021-38, crassit. 0,015-16 millim, paraphyses non distinctæ. Iodo gelatina hymenialis vinose rubescens (precedente cærulescentià levi).— Calcicola. — Fere vix specie distincta à L. simil Mass. (L. carneo-pallescente Nyl. in Flora 1873, 3 Ée ’ À : RES #e Ge CR RS ES dd ES à cs MN En DEP RS ET US fon ions gr e. PSS été ESS Te cd ras ee ROM re FE: DRE un k — 265 — p. 292, 1874, p. 318), sporis forsan constanter qua- ternis maxime differens. In stirpe L. cinereæ. 14. LECANORA SUAVEOLENS (ACh.). 15. LEcaNORA LÆVATA * candida Anzi videtur, sed spermogonia non visa. 16. Lecanora BeLoNIOIDES Nyl. Lapp. or. p. 139; Flora 1867, p. 370. 17. GYALEGTA coNvarIANS Nyl. in Flora 1885, p. 602. Thallus indistinctus (macula pallido-ochracea indi- catus); apothecia pallido-lurida, supra nigricantia, integre marginata (latit. circiter 0,3-0,4 millim.); Sporæ 2-4næ oblongæ vel ellipsoideæ, murali-divisæ, longit. 0,024-62 millim., crassit. 0,011-0,016 millim., épithecium et perithecium (hoc saltem latere interno) _ füuscescentia, paraphyses graciles, hypothecium in- color. [odo gelatina hymenialis lutescens, sporæ tum fulvescentes. — Super saxa calcareo-schistosa. — Species peculiaris, notis datis facile distincta. Goni- dia mediocria vix chroolepoidea. 18. Lecinga povrexsis Nyl. Sporæ ellipsoideæ vel lusiformi-oblongæ, long. 0,015-20, er. 0,007-9 mill. 19. Lecipga canpipa Ach. 20. LECIDEA ENTEROLEUCA (Ach.) Nyl. 21. Lecipga conriqua * meiospora Nyl. 22. LEGIDEA CRUSTULATA (Ach.). LEGIDEA curoNEA Norm. Spec. loc. nat. p. 355 (5). Frequens. Thallus albus farinosus continuus (demum rimosus), sat tenuis, maculas minores for- & Mans ; apothecia nigra plana, margine firmo, peri- Mecio epithallino-suffuso lecanoroidea (latit. fere : de Millim.) ; sporæ 8næ incolores (vetustate nigre- E les), ellipsoideæ, 1-septatæ, longit. 0,015-18 008 ;— millim., crassit. 0,010-11 millim., epithecium vio= lascenti-obscuratum, hypothecium fuscescens. lodo gelatina hymenialis bene cœruleseens, dein thecæ fulvescentes. — Calcicola. 1 24. LECIDEA EXCENTRICA AC. He 25. VEennucARIA THELEODES Smrf. sporæ longit.0,060- {00 millim., crassit. 0,045-50 millim. Variat apothe- ciis denudatis. Ps 26. VERRUCARIA DISCEDENS Nyl. in /ora 1885, p. 602. Thallus lurido-fuscus vel nigrescens, tubereulà | monohymenea sistens (latit. circiter 0,4 millim); apothecia pyrenio demum integre denigrato, à thallo _ induta; spor&æ 8næ incolores murali-divisæ, longit. 0,032-56 millim., crassit, 0,012-23 millim., gonidi- mia hymenialia minuta, breviter oblonga (longit. 0,004 millim., crassit. 0,002 millim.) vel subglobu- . losa (diam. circiter 0,003 millim.). — Calcicola fre- quens. — Species prope V. clopimam disponenda, sporis 8nis incoloribus peculiaris. Inter tubercula thallina vestigia furfurosa obseure cinereo-nigre- scentia vel fuscescentia sæpe adsunt. Apothecia thallino-obducta, pyrenio juniore pallido, plus 1 nusve parte supera obscurata. Variat cinereo-suffusa. 27. VerRuGARIA OBTENTA Nyl 4 ce. Thallus albidus : tenuis subcontinuus; apothecia in prominentiis 4 thallinis convexis (latil. 0,6-0,8 milllm.) obäucenti tibus contenta, pyrenio integre nigro; Sporæ RS. incolores oblongæ vel oblongo-ellipsoideæ, mural divisæ, longit. 0,048-65 millim., crassit. 0,022-34 millim. lodo gelatina hymenialis et sporæ fulvo” , rubescentes. — Calcicola.— Accedit ad P: fartilem 4 Nyl. in Flora 1881, p. 7, a qua differt pyrenio integre nigro, sporis nonihil minoribus et minus crassis. Apothecia thallino-obducta, ostiolo denudato nigro. 28. VerrucariA ExaLgipA Nyl. in Flora 1883, p. 603. Thallus albus farinaceus, sat tenuis, subdispersus ; apothecia pyrenio intègre nigro, prominula; sporæ _8n& incolores ellipsoideæ murali-divisæ, longit. _0:027-35 millim., crassit. 0,016-18 millim. — - Calci- : 29. VerRucARIA INTERCEDENS Nyl. Pyrenoc. p. 33. _Thallus tenuis albido-cinerascens, passim areolato- rimulosus. Sporæ ellipsoideæ murali-divisæ longit. 0,023-30 millim., crassit. 0,012-21 millim. — Supra _Saxa argillaceo-schistosa. 30. VERRUGARIA HYMENOGONIA Nyl. Pyrenoc. p. 32. 31. VeRRucARIA pyreNopnona Ach. Thallus cine- rascens tenuis. Sporæ ellipsoideæ 1-septatæ, longit. 22-28 millim., crassit. 0,011-14 millim. — Super _Saxa calcarea. 3. Venrucania Aurunrnr (Mass., V. incavata Nyl. | Scandin. p: 273). Pyrenium integre nigrum, im- Mersum. Sporæ 1-septatæ, longit. 0,030-36 millim., Grassit. 0,042-15 millim. 33. Vennucarra opnicnescexs Nyl. in Æora 1875, : 362. Thalli macula cinerascenti-umbrina vel sub- igricans. . longit. 0,025-27 millim., crassit. 004041 m 34. eo MurRAuS Ach. — Quoque adest f. ‘'osula, {hallo obscuro. 0. VEnnUGARIA INTEGRA Nyl. “4 VERRUGARIA PROMINULA Nyl. Armor. p. 411. Sporæ — 0,009- 10 millim., crassit. 0,006 millim. € — 268 — VI. — OBSERVATIONES. I.— In Lich. Middendorffianis 1886 enumeravi spez . cies haud paucas Ochotienses e Sibiria orientali. Novitiæ ibi definitæ sequentes adsunt. 1. STEREOCLADIUM APOGALYPTICUM Nyl. (Stereocaulon p. 1). Thallus albidus vel albido-pallescens, fère mediocris (altit. 1/2-2-pollicaris ), cæspitose divisus, apicibus deplanatis subfoliaceis firmulis subrugosis vel rugosis marginibusque crenato-crispis Magls albicantibus , stipitibus late versus basin fusco- nigricantibus (crassit. circiter 0,5-1 millim.) nudis, sursum subtus parte subfoliacea tomentosa. Ap0- thecia non visa. Spermogonia frequentia ; spermalia recta vel subrecta, longit. 0,0045-65 millim. Cepha- lodia olivacea, syngonimiis sirosiphoideis. Cortex sæpe subareolato-diffractus, hydrate kalico præser- tim marginibus flavescens. Lichen faciei recedentis obiterque visus haud absimilis cuidam Ramalinæ pollinarice. 2. ALEGTORIA DiveRGeNs (Whlnb.) Nyl. Lapp: ss p. 112, fertilis in insula Æsæ. Apothecia geniculis thalli vel ramulis adnata (latit, 1-6 millim.) SPadi cea vel thallo fere concoloria, concaviuseulà aut planiuscula, margine thallino crenulal ce jus aut tuberculis obsoletis nonnihil exasperato, Fr sublævi cincta; sporæ 8næ incolores ellipsoideæ SIM plices, longit. 0,008-10 millim., crassit. 0,0045-59 millim.Spermogonia tubercula parv spermatia acicularia ete., ut indicatur in NY din. p.71 L: SE à 4 o-inæquali — 200 — 3. PLATYSMA særiNcoLa * puscius Nyl p. 2, thallo obscurius fuscato quam in typo et nonnihil fere _ Majore, constantius lacunosulo vel lacunose inæ- quali, sporis subgloboso-ellipsoideis (longit,0,006-7 _ Millim., crassit. 0,0045-55 Millim.). — Stanovoi- Chrebet, ramulicola. À. Puysaa ecapnera Nyl. p. 3, Similis Physcie bscuræ brevius laciniatæ, colore autem thalli cer- L vino vel cervino-pallescente , laciniis breviusculis _ imbricatis crenatis depressis ; apothecia fusea (latit. 3.5 Millim.), margine thallino integro (lævi) cincta; sporæ longit. 0,025-27 millim., crassit. _ 0,011-45 millim. Maxime affinis Ph. obscuræ, eadem lextura thallina, spermatiis oblongis (longit. 0,003-4 _ Millim., crassit. 0,0015 millim. ), sed color fere PA. _ Aquilæ, 5. Ceteroquin e Lichenibus Middendorffianis hic citandi sunt sequentes, qui non inveniuntur in col- lectione Behringiana : C{adonia ecmocyna, Usnea longissima ACh., Alectoria jubata, Al osteina Nyl., Platysma Pinastri (Scop.), Peltigera malacea Ach, Membranacea Ach., polydactyla (Neck. ), … Lobarina scrobicutata (Scop.), Umbilicaria Muehlen- : bergii (Ach.), Lecanora albetta (Pers.), Lecidea _ “éeri; de locis quorum singulorum videatur 1. c. _ ΗQuoa adtinet ad Lichenes supra allatos e Port _ Clarence Mmemoretur in Proceedings of the United _ Siates National Museum june 1884: List of, and notes Upon, the Lichens collected by T.H. Bean “Alaska and the adjacent region in 1880, by LT Rothrock. Species ibi 110 enumerantur. — 210 — . Determinationes recognovit Dominus Willy. Tamen haud paucæ dubiæ videntur, ut ex: 8; Ramalina geniculata, Sticta pulmonaria, Placo- dium murornm, PL. variabile, Pertusaria © munis, P. velata, ete. Quædam species a D" E. Almqvist non observatæ hic enumerantur, quales sunt Platysma lacunosum, Pl. glaucum, Physcia partetina (e Port Clarence), Nephroma arcticum etc. Platysma Richardsoni in utraque collectione | deest. III. — Comparandi causa hoc loco dare liceat defini- : tiones Lichenum duorum sequentium : 1. ALECTORIA DIVERGESGENS Nyl. in Bullet. Fr. 1887, p. 20. Thallus castaneo-fuscescens subte- retiusculus erectus ramosus (altit. circiter 2 CE timetr.), ramulis attenuatis divaricatis apicibus subnigricantibus ; apothecia castaneo-badia 1-2 millim.), lateralia, ramulo appendiculata ; Spore 8næ oblongæ, longit. 0,040-11 millim., crassi < millim. lodo gelatina hymenialis cœrulescens; fulvescens. In China, Yunnan, in monte Tsang altit. 4000 m., super ramulos. — Species notis datis ab omnibus ceteris distincta. Variat thallus pass subcanaliculatus. 2, ALECTORIA cErRARIZA Nyl Thallus castan fuscescens subcompressus ramosus erectus (altit. circiter 2 centimetr.); apothecia badio-ni (latit. 2-3 millim.), terminalia; sporæ 808 ©" des minutæ, longit. 0,005-8 millim., crassit. 0,002 35 millim. Iodo gelatina hymenialis fuIVes®. Soc. bot. ; (latit dein -chan, + cor es ge RD PO eh PER OU re PL NE D SE er Lu 4 É Le | + ; ; ne “ ï DSi Super Pinum contortam in Oregon, Tellanock {misit D° Eckfeldt). — Comparanda cum 4. divergescente, quæ thallum habet teretiusculum, sporas majores,. Thallus lamina tenuit rubescens. Spermatia bifusi- formia, longit. 0,0045 millim., crassit. 0,0005 mil- lim. ; sterigmata breviuscula. . IV. In præfatione brevi hujus commentarii de theorïis mentionem feci Lichenologiam hodie velo physiologiæ spuriæ obfuscantibus. Atque hoc re- spectu memorare fas sit recentissima experiment a . Domini G. Bonnier, jam inclyti sua synthesi bryo- lichenica, cujus ope ex initiis muscorum creaverat _ Lichenes, quasi operatione mirifica chemica, et qui une mutata methodo ope « Algæ » facit Lichenes ra- tione schwendenerismo solito magis conformi. Sic D. Bonnier sporas (baptizat eas Fungos) variorum Lichenum cultursæ disponit etadmiscet « Algam »; ex illa mixtura brevi tempore nascerentur Lichenes varii, quorum Sporas experimento adhibuit, et di- Guniur ji « synthesi algæ et fungi » orti. Hocce ubique in scriptis botanicis periodicis ab auctore Promulgatum vidimus. Quid autem serium in ejus- Modi historia inest? Primum enim auctor disquisi- tionem sinceram suscipiens indicare debuerat, at _ leglexit, qua Alga (qua specie Algæ et ubi lecta?) am — 212 — viditadhuc creator bryo-lichenicus rem gravissimam, nempe quemque fere Lichenem habere formam gonidicam suæ speciei propriam et ita gonidia esse plus minusve diversa apud Lichenes diversos, cha- racteribus subtilibus inter se differentia, neque alibi in natura occurrere quam in thallis. Quomodo tum algam synthesigenam obtinet? Viri maxime in his rebus experti gonidia libera identica cum thallinis aullibi inveniunt; pro experimentis igitur schwen- denericis allatis hæc corpuseula necessario deficiunt nec inservire possunt. Obstat simul ea nullo modo a prothallis nec seligi posse nec prehendi vel sibi adduci, sicut jam pluries animadverti. Qui itaque de iis loquuntur accommodatis ad sermina lichenospo- rarum, quibuscum cultura coalescerent ad forman- dum thallum licheneum , certissime meras fabulas exponunt ejusdem farinæ ac microgonidismus vel etiam pejoris. Congruentia systematica , qui semper adest in textura thallina Lichenis cujus cumque inter gonidia et cetera elementa anatomicà ejusdem, communem suum characterem in S20° systematica junctim exprimens, omnem schwende- neriam repudiat absoluteque refellit. Haud aliter spermogonia systematice apud Lichenes CU ur thallis connexa parallelismum demonstrant orgale cum cum apotheciis eorundem et respectu syste matico æqualis sunt ponderis ac hæcce. _ Pyrenop sei. U0pSiS granatina Sri M, IV: hmalea (Smrf.). I, I Homopsidei. “lliscarn endocarpoides N y1, IL. … Lichinei, gium asperellum (Ach.). I. Collemei. SSa Symphorea (DC.). II nopsis x rome 4 à ne Nyl. *triptodes Nyl trip hide 3 IT. lenax Ac Foum (Ehrh.). V. opsis Somplicatula Nyl. IL, TABULA SYNOPTICA SPECIERUM. : “rent Lawrence bay. Port-Clarence. Calieiei, Sphinctrina turbinata Pers. V. Calicium præcedens Nyl. IV. Sphærophorei. Sphærophoron fragile Pers. I, IL. S.coralloides Pers. I, IL, ML, IV, V. Bxomycetei. Bæomyces icmadophilus (Ehrh.). or Siphulei., Siphula ceratites M LT S. dactyliza Nyl, I Thamnolia vermicularis (L.). E, IE, IF, Pilophorei. Pilophoron aciculare (Ach.}. IL. P. polycarpum Tuck. V. Stereocaulei. Stereocladium Re yL Seboiition denudatum Flk. L St. alpinum Laur. I, I, I, IV. St. pulvinatum Schær. I, IL. St. tomentosum Fr. I, LV. 18 — 274 — Cladoniei. Cladonia pyxidata f. chlorophæa FIk. L. + pocillum (Ach.) I, IV. CI. gracilis f. elongata (Ach.).F, LT, Vs CL sobolifera (Del.). IL. C1. divulsa (Del.). IV. CL. degeneransf.anomæa (Ach.).I. -f. haplotea (Ach.). IL. f. trachyna (Ach.). I, V. CL. lepidota (Ach.). IL. CL. crispata (Ach.). V. Ci. acuminata ( ie Y. CL subsquamo V: C1. Lt hat (L.)I, IL, IV, V. * pleurota EL. C1. bellidiflora (Ach.). LE, ILE, IV. C1. deformis (L.). V CL. digitata (L.). Cladina lacunosa Del. IL. CL. uncialis Hffm. I, V. CL amaurocræa FIk. I, ILE, V. * destricta Nyl. IE. C1. sylvatica Hffm. I, IL, LIT, V. CL. alpestris (L.). IT, IL. C1. rangiferina (L.). V. Cladiei. Pycnothelia papillaria (Hffm.). I. malinei. Ramalina minuscula Nyl. [, I, HE, IV, V Alectoriei ï. Alectorianigricans (Ach.).I, IL, IV. A. divergens (Ach.). I L A. ochroleuca Œhrh.). fe mn + Dufourea ramulosa Hook. IL. Fe : Dactylina arctica Hook. à Cetrariei, Cetraria Islandica (L.). I, V.. C. nigricans Nyl. I, Hf, Ne : C. crispa (Ach.). I, à IV, ke de C. Delisei Bor. IE, L Fe C. aculeata (Ehrh.}. : Platysma cucullatum Hffm: " PI. septentrionale Nyl. ENS PI. nivale (L.). I, IV. | PI. Tilesii (Ach.). V ;: PL Fahlunense (L.). NY. Il, IV J PI. sæpincola Hffm. V. Parmeliei. HA Evernia deversa NyLE + E. thamnodes (Flot.). IL V: Parmelia saxatilis (L.)- L P. sulcata Tayl. IL, V: . à P. omphalodes (L.)- 1, I, ut. se P. centrifuga (L.). IL Lobaria linita gr peltigerei. Fe ue rufescens Him: Le P. scabrosa Fr. fil. put, LV. Nephroma expallidum Nyl. V. Solorina Spongiosa (Sm.). V. S. sacCata (L.). II. $. embolima Nyl. IL. Peltidea aphthosa (L.). EL, 1V, V. P. venosa (L.). IT, V Physciei. Physcia albinea (Ach.). II. Ph. tribacia (Ach.). V. * sciastra (Ach. Vi A Ph. balanina (Whinb.). 1, IV. Gyrophorei. G. arctica - hyperborea Lot. Il, IV. flocculosa (Hffm.). IL. Polyphylla (L.). y. De ur na (Whinb.). II "NNularia interfixa P. Migra (Huds.). II, . Lecano-Lecideei. Sranulosa (Muell. LI | Pris NY. L, is Fe Uata (Smr£.) NyL. L, IL, IN, Ph. muscigena (Whlnb.). E, IL, V. yrophora (L.).II, II. Ach.). 1 brun “tas IL, Ill, IV, V. yL “Canora elegans (Link. sé 1, II, IV. FREE F Pepe p F Fm né ei de M D FRRRRPRERE 1 a etesiæ Nyl. I, IV. bracteata (Hffm.). II. crenata Nyl. I, III. . placodizans NylL. I IV. - decrenata Nyl. I. vitellina Ach. I, IV. cerina (Ehrh.). I. “stillicidiorum (Oed.) I, I, I, V, V. cæsiorufa (Ach.). : fn IL, IV. cæsiorufella Nyl. pyracea Ach. I, jungermanniæ Vahl. I, II, IV. sinapisperma (DC.). IE tetraspora Nyl. V. . fuscolutea di HE irrubata (Ach.). IE, V calva (Dicks.). II. globulificans Nyl. IL. nimbosa (Fr.). IL. mniaræa Ach. I, I, IV, Y. turfacea Ach. E, IV, Y. sophodes Ach. If, V. lævigata Ach. IL. milvina Ach. II. disceptans Nyl. II, V. ee hypnorum (Hffm.). L, V. straminea Whinb. II, IL. contractula Nyl. IV. saxicola (Poll.) IL. dispersa Pers. II. subfusca Ach. IV. du Re ne ; es L. chlarona Ach. V. - L. atrynea Ach. IT. L. epibrya Ach. I, II, V. L. glaucoma Ach L. subradiosa St. | If, LL. _L. perspersa Nyl L. polytropa Es I, I, IV. . peritropa Nyl. IV. + ere he riiqans IL. L, vari :* biformis (Fr.). IV. L. subintricata Nyl. V.. L. symmictera Nyl. IV. L. umbrina (Ach.) Nyl. V. _L. Hageni (Ach.) Nyl. I, IV, V. _L. prosechoiïdiza Nyl. IV. L. Behringii Nyl. IV. L. fuscescens (Smrf.). IE, IV. me L. tartarea (L.). I, II, IV, V. LV, L. oculata (Dicks.). 1, IE, V. L. badia Ach. IT, [V L. atra Ach. Il, IV. L. lævata (Ach.). IL. * candida (Anzi). V. L. cinerea (L.) NyL. IF, IV. L. epiglypta Norrl. I. D Jusca Nyl FE. L. Mrs Whlnb. I, IL. L. cæsiocinerea sa Nyf 1} L. subdepressa NyL IL. L. stygioplaca Nyl. LE É coaretata (Ach.). L. L, ornata Srure IE IV. L. glaucocarpa (W : im) ji L. smaragdula (Whlnb.)- Lu, L. discreta (Ach.).IE L. fuscata (Sehrad.). TE L. belonioides Nyl. V: L. rhypariza var. cast h E P. leptophora Nyl: LE P. glomerata Ach- 11, . Gyalecta foveolaris (Whinb.). I convarians Nyl, V. En es rubiformis (Whlnb.). IE. QE L. Tornoënsis Nvl. I, IH, V. “pi Ni Ÿ. notata Phæroides Smrf. 14. Pallidella N yl. LL, ai — 277 — à LP: rhodoleuca Fr. fil. HI. | L. hyaliniza Nvl. IV. P. subplicans NyL. HI. | L. sabuletorum FIk. IF, V. P. trochiscea Norm. V. L. triplicans Nyl. II P. Sommerfeltii (FIk.). V. L. meiobola Nyl Fe P. carneopallida Nyl. V. L. syncomista FIk: icellaria microsticta Nyl. V. L. milliaria v. spi Nyl. [LES L. ternaria Nyl Urceolaria scruposa (L.). IL. L. allinita Nyl LE L. suballinita Nyl. HL alborussula Nyi. El. subfuscula Nyl. V. L. muscorum (Sw.). Il, V. ,. herbarum Hepp. IV. _ rent RE 4 2 ser . pezizoidea ani I, HE, HE, y. . fecunda Er. fil. V. . Stereocaulorum Fr. fil. IV: fossarum Duf. I. rubidula Nyl. I. speirococca Nyl. I. arctica Smrf. H, IV. alpestris Smrf. IH, IV. . stenotera Nvl. HE, IT. Dovrensis Nyl. II, V. limosa Ach. IV, V. assimilata Nyl. I, H, I, Ÿ. sublimosa Nyl. I subregans Nyl. I, V. vesicularis Ach. IL. squalida Ach. Ê \ $ _ 78 — . disciformis (Fr.). E, IE. . leptoclinis Flot. IV. L. acervulata Nyl. IT. L. parasema f. latypea (Ach.). IV. _L. euphorea Flk. IL, V. L. enteroleuca (Ach.). Nyl. V. L. diasemoides Nyl. II. L. incongrua Nyl. IE. L. caudata Nyl. IT. L. epiiodiza Nyl. II. L. lygotropa Nyl. I, IT L. subtristiuscula Nyl. I. lugubris Smrf. II. - L. contigua (Fr.) NyL. I, II, IV. L. meiospora Nyl. I, IH, IV, V. L. crustulata Ach. II, IV, V. L. Laurentiana Nyl. II. L. declinans NyL I. L. lithophila Ach. IV. * L. lactea FIk. IV. L. auriculata Fr. fil. I, IV. L. brachyspora Fr. fil HI. L. promiscens f. inops Fr. fil. IV. L. pan&ola Ach. If, IV - L. aglæa Smrf, I. L. aglæida Nyl. II, _ L. mesotropiza Nyl. II. L. armeniaca (DC.). I. L. subdeusta Nyl. I. L. paupercula Fr. fil, 1, IV. L. nigrocinerea Nyl. I, IH, IV. L. coniops (Whlnb.). II, IL. L. myriocarpa DC. I, IE, HI, IV. PRPRE L. detinens Nyl. IV. L. L. alpicola Schær. Il. I, " L. leucopsepha Nyl: IL EL, se I, I nl an à DÉS 0: LÉ 1e NS DA RL UC D: MAR DA à coracina (Ach., ae jemtlandica (Fr. fil.) HI. N chionea Norm. V. ochrodela Nyl. I. decinerascens Nyl. I expallescens Fr. fil. colludens Nyl. I. - infernula Nyl. IV. Copelandi Krb. 1, IV. atroalba Flot. IV. eupetræoides Nyl. a præbadia Nyl. atroalbens Nyl. ui. atroalbicans NyL IL atroalbescens NyL IE semotula Nyl. I. Javata * confervoides(DC. cminets HARAS Flot. ai _ Graphidei. apha gyrocarpa Flot. I, Bonia mediella Nyl. V. … Pyrenocarpei, Re Ni Smrf. V, . EN d Bron hepaticum Ach. IL. 4 Vs v: 1 %; N. # ARÉLAALLAS AAA AAA — 279 — V. exalbida Nyl. V. subareolata Nyl. II. pyrenophora Ach. V. Auruntii Mass. V. lævata Ach. III. ) devergescens Nyl. IL. riparia Nyl. E, IL ë obnigrescens Le 1 VE N peloclita Nyl. IL. maura (Whlnb.). I, IL, FT ceuthocarpa (Whlnb.). I. mucosa (Whlnb.). I. muscicola Ach. IT. chlorotica Ach. IE, HE. leptaleoides Nyl. IL. sublectissima Nyl. HE. bryospila Nyl. V. fallax Nyl. V. Thelopsis melathelia NyL IL Endococcus erratieus (Mass.). 11. # -polymorpha Rothr. List. p. 1). In St. Pauls 119 inter eos ex. gr. Lecideæ stirpis petrææ numerosæ contra Lecideæ stirpis A ag dd nullæ, etc. in insulis Freti Mrifgioni AUTRES Soir crocea, Peltigera horizontalis. — Stereocaulon, Wright Tuck. Supplem. p. 202 (1858) inde lectur esse mihi videtur Stereocladium pret dE Wright (Tuck.). Idem benigne mihi (paginis præcedentibus so subjectis) misit haud paucos Lichenes lectos in Alaska regioneque adjacente Maris Behringiäni Le D'° Bean (1880), quod corrigere permisit determi nationes eos respicientes in List D'i Rothrock. Sunt inter sequentes plurimi non obvii in cols .D'° Almquist. V. 1. Stereocaulon paschale (L. 2. Ramalina polymorpha * emplecta Ach. {ti 3. Ramalina farinacea (1). 4. Ramalina minuscula Ny1. (est « R. genie dCi), 5. Usnea dasypoga Ach. Indicatur € Sitka / LC _sed non vidi inde, | 6. Parmelia cnteromorpha Ach. Est « « œetr aleurites » Z. c. : 7. Platysma lsbpnoseomn (Ach?: Sitka etc. — 281 — 8. Plalysma glaucum (L.). Alaska, Cooks Inlet. 9. Ph sé parietina (L.). E Port Clarence us he p2. 10. Physcia lychnea (Ach.). Citatur sub nomine « polycarpa Ehrh. » Z. c. | 11. Physcia melops (Duf.). Nyl Thallus K+. Sub ; _ nomine « Physcia stellaris » 2. c. p. 3. 12. Physcia cæsia Hffm. Sub eodem nomine. 13. Lobaria linita (Ach.), Nomine « Sticta pul- - Monaria » Z. c. D w 14. Placodium granulosum (Muell. microgonidio- _ logi) saxicola in St. Mathew Island Maris Behringiani. 15. Placodium elegans (Link.). Nomine «Placod. _ Murorum » /. c. _ € Placod. murorum var. miniatum » Z. €. 17. Lecanora cœsiorufa (Ach.). « PI. ferrugi- _neum » 4 c. 18. Lecanora gelida (L.). E Cape Lisburne, etc. 19. Lecanora proserpens Nyl. Thallus cinerascens Vel albidus, filamentoso-radians, radiis varie discrete Circumserpentibus (latit. circiter 0,2 millim.), de- _ Pressis, ramosis formatus, hypothallo obscurato vel Obsoleto : apothecia nigricantia (latit. 0,5 millim.), _ Mürgine thallino lævi cincta vel hoc deficiente; Spor&æ 8næ ellipsoideæ, longit. 0,048-15 millim., cras- - Sit. 0,007-9 millim., paraphyses fere mediocres. lodo … elatina hymenialis vinose fulvescens. — Supra la- _ billos siliceos in Alaska ad Port Clarence el Icy cape. . —Thallus K non tinetus. Variant radii obscurati et _ âpothecia lecideoidea. — Sub « Lecan. cinerea » la- 16. Placodium elegans var. tenue (Whlnb.). Ut — 282 — tet in Rothr. List p. 4, estque e stirpe L. cinen Epithecium lamina tenui fuscescens. F 410. Lecanora smaragdula (Whlnb.). Nomi L. c. « Lecanora cervina ». _ 41. Lecanora milvina Ach. Est «R. sophodes 2. D:5 12. teur communis DC. Observetur, epitht cia ubi sunt nigricantia K violaceo-tingi (sic etia ex. gr. in P. Wulfenü). Lignicola ad Port Clarer Hoc nomine L. c. p. 5; at simul sub eodem non saxicola ex Alaska est P. rhodoleuca Fr. fil. 13. Pertusaria glaucomela (Tuck. sub Lecanora in Genera p. 418). Thallus macula albido-glau scente indicatus ; apothecia nigricantia lecanorol C (latit. circiter 1 millim.), receptaculo thalloideo sû crenato, intus pallida ; sporæ 8næ incolores, longi 0,048-20 millim., crassit. 0,011-14 millim., pariete crasso, paraphyses graciles discretæ. Iodo gelatina hymenialis bene cœrulescens. — Lignicola sine | (legit D' Bean). Ex Tuck. arboricola in California et Oregon ; comparatur ab eo cum Lecanora oculata Dicks., quæ etiam facile ducatur ad Pertusaria nam differentia nulla generica certa obvenit. Affi P. pupillari Nyl. Scandin. p. 162, quæ differt P pue sporis minoribus (pariete tenuiore). spermatia recta long. 0,005-6, cr. 0,0005 millim. La 14. Lecidea Sibiriensis Will. in Rothr. Lisip Biatora. Thallus albidus vix ullus ; apothecia. tes ceo-pallida convexa immarginala (latit. 0,2-0,5 mi lim.), intus albida; sporæ 8næ fusiformes 1-3-sel tatæ, longit. 0,010-16 millim., crassit. Ü millim., epithecium et hypothecium = DS raphyses vix discretæ. lodo gelatina hymenialis fulv-orubescens, præcedente cœrulescentia Levi. — - Ossicola in Sibiria orientali, Port Providence, Plover _ Bay. — Vix specie differat a L. pallidella Nyl. in Flora 1885, p. 443, ut supra p. 241 indicatur. _ 45. Lecidea Alaskensis Nyl. Thallus albidus rugu- _ losus rimoso-diffractus, crassiuscuius (crassit. cire. 0,5 millim.) tartareus ; apothecia nigricantia promi- _ nuüla (latit. fere 0,4 millim.), demum subimmargi- | nafa, intus albida ; sporæ 8næ bacillares 3-septatæ, _ longit. 0,022-24 millim., crassit. 0,0035 millim., _ paraphyses discretæ gracilescentes, epithecium, sub- 4 violascenti-fuscatum. Iodo gelatina hymenialis cœ- _ rulescens, dein fulvescens. — Super saxa silices in Alaska (De Bean, communicavit Willey). — Est spe- _ cies omnino peculiaris e stirpe L. bacilliferæ. e Thallus reagentibus meis non tinctus. Epithecium _ K magis violascens. Spermatia arcuata, longit. 0,016-18, crass. 0,0005-6 millim. 16. Lecidea plana Tahm., nomine « L. spilota » Rothr. Liss P. 7, e Cape Lisburne. Thallus albidus deplanatus rugulosus areolato-diffractus: sporæ longit. 0,009-0,011 millim., crassit. 0,0035-45 mil- lim. (sub f. Perfecta Arn, concipi possit, sed nomen hoc videtur inutile, nam statum modo bene evolu- lum respicit), 17. Lecidea enteroteucodes Nyl. e Cape Lisburne. © L. disciformis sub nomine « B. parasema » /.c. 18. Lecidea Paulina Tuck. e Plover Bay, esse Mdetur Z. myriocarpa DC. hypothallo nigro fim- _Driato-radiante. … 19. Lecidea geminata Flot. sub « B. petræa », e Alaska, k e C0 : 20. Xylographa parallela (Ach.) et £, | Dino sonde saxa me + F. int Fr. fil. sporis longit. 0,019-23, crass. 0,010-4 lim., ex Alaska. 23. Verrucaria mauroides (Schær.). Nyl, B ‘Mo p. 126, f. conizodes, thallo tenui subpu Adhue Zecanora variabilis (Pers.), Lecan.n |. ), Lecidea milliaria Fr. ete. citantur 1n E List., sed non vidi. INDEX NOMINUM SPECIERUM DEFINITARUM Ce FU Si | Gui: PTS RC RS CRE M NP d) + + « + 228 | disceptans. . . . 995, 964 Me. + 210. OPEN . - , 20 te res OO OUR. |: : 2100 240 : 210 245 Rss 1) + + :+..800 ephodies..:: «+ + 201 | étesiæ.. . Lie “00 A . 251 | exa OR RER ' . 262 | expallidescens.. . . . 227 . ,. 0 | CD... . 270 | glaucomela. : . . . . 982 « + . 965 | globulificans. . . . . 2% + 908 | gyaectins. .: . . . A : re | lialsa. à, 4 vi . . . 965 | inœæquatula. . . . . .- 28. +... + 230 | infernula.. ,..,. +: : 29 “ . «'. VMS | insperabilis.. : : . . NI +. … 900 | integrasceñs. .: . . . 97 ss. AT | interfs Re rn A D « ... . 961 | jemblandies. . . . . 28 . … . . . 954 | Konyamensis. - . . . 227 proserpens. . punctillata. pycnotheliza. quadruplans . rubidula. . . _ rufofuscella. . -_ schismatopis. semotula . . . . sibiriensis. . . subassimilata. . subdactylina. . . subdeusta. . . subdissentiens .… subhumosum. sublectissima. sublimosa. . . subnegans. . + subobducens. : : subradiascens. . subsparsa . subtristiuscula . ternaria. . . triptodes. . . : triptophylloides. Wrightii Publications : …. — "La Société géologique du Nord. T (La Societe Flammarion, d'Argentan. Le L'Elisha Mitchell scientific Society (Etats- Unis). ee La Société des Naturalistes, attachée à l'Uni- _ Versité impériale de Saint-Wladimir (Russie). “En outre, la Société Linnéenne a proposé sem- able échange à la Linnean Society of New South Waes (Australie). “Plus de 275 volumes nous ont été adressés au — 290 — : LES cours de cette année, et, dans le nouveau local où est installée notre riche bibliothèque, nous n'avons plus à craindre que le défaut de place. « Enfin, Messieurs, l'allocation de 500 fr. que M. le Ministre de l'Instruction publique vient d'accorderà la Société Linnéenne de Normandie, est une marque flatteuse du haut rang qu’elle occupe parmi les Sociétés savantes, et, par leur nombre et leur im- portance, les publications que contient le 1 volume : de la 4e série du Bulletin sont de nature à main- tenir sa réputation. » A neuf heures et demie, la séance est levée. ï É : DÉS Ex ES ss À re Lai Ris. AE ES CS ARTE MNT M MON Mes di à ÉTÉ R E : N 4 _ Ment _ juille sie COMPTE-RENDU REUNION ANNUELLE SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE Tenue les 24 et 25 septembre 1887 À SAINT - SAUVEUR - LE - VICOMTE (MANCHE ) Par L. CORBIÈRE, Professeur de sciences naturelles au Lycée de Cherbourg, membre correspondant de la Société. Jusqu'à ce jour, par suite de la difficulté des Communications, la Société Linnéenne n'avait pu, Malgré son désir, visiter, dans ses réunions an- huelles, certains points des plus intéressants, mais fort retirés qu département de la Manche. L'obsta- cle, heureusement, a maintenant disparu, grâce aux voies ferrées. Aussi, cette année, la Société a-t- elle accueilli, avec un empressement dont je la remercie, la Proposition que je lui avais faite, de choisir Pour lieu de sa réunion et comme centre de ses explorations, la petite ville de St-Sauveur-le- Vicomte. Qu'il me soit toutefois permis d'exprimer le regret que des empêchements, tout à fait impré- VUS, aient forcé la Société d'ajourner, jusqu'à la fin * septembre, cette réunion qui devait, primitive- *AVoir lieu en juin ou au commencement de ! Les botanistes ÿ ont perdu d'observer nom- ser 009 2 bre d'excellentes plantes que nous eussions été heureux de leur faire recueillir. Malgré tout, nous espérons que nos collègues ont fait une récolte fructueuse pour la saison, et qu'ils ont emporté un bon souvenir de leur séjour à St-Sauveur, ainsi que des excursions faites sur le littoral de Portbail et de Carteret. EXCURSIONS BOTANIQUES. I. SAMEDI 24 JUILLET: Les membres de la Société, arrivés presque tous de la veille, prennent, à 6 heures et demie, à l'hôtel de la Victoire, où ils sont descendus, des voitures qui les emportent, botanistes et géologues, Sur la route de Portbail. Ce sont : MM. Morière, doyen de la F Sciences, secrétaire de la Société ; le commandant Jouan; Bertot et Tavigny, de Bayeux; Dangeard, docteur ès sciences naturelles, chef des travaux pra” tiques au laboratoire de botanique de la Faculté des Sciences de Caen; A. Letellier, professeur de aculté des sciences naturelles au Lycée de Caen; Lecœurr de Cham pharmacien à Vimoutiers; Desportes , peaux (Orne); Dutot, Adrien Macé, Bigot et C0r bière, de Cherbourg; auxquels se MM. Nicollet, professeur en retraile, entomologiste, et Henri Pontus, jeun d'avenir, l’un et l’autre de Cherbourg: nous aurons le plaisir de trouver M. Rabul, nieur, vice-président de la Société. Dans les haies qui bordent la route, potaniste el sont joints e géologue ingé” entre sta — 293 — veur et Taillepied, et un peu au-delà de cette loca- lité, les botanistes notent au passage la fréquence de Ulez Galiï Planch., dont les buissons, alors en pleines fleurs, sont d'un beau jaune d’or. Plus loin, un peu après avoir dépassé le vieux château d’Olonde, notre petite caravane se divise : les géologues, conduits par mon ami M. Bigot, qui rend compte ci-après de l’excursion géologique , prennent le chemin de Barneville; tandis que les botanistes poussent jusqu'à Portbail. Cette bourgade offre fort peu d'intérêt; aussi NOUS dirigeons-nous tout de suite vers le hâvre, en Passant au pied de l'église, dont le toit blanchi sert de repère aux marins. Dans les vases salées abondent : Obione portu- lacoides, Moy. t., Suæda maritima Moq. T., et Surtout Salicornia herbacea L., avec sa var. pro- cumbens, appliquée sur la vase, et enfin Salicornia radicans Sr. (S. sarmentosa Duv.-J.). Cette dernière, qui existe aussi dans les vases de Carteret, Geflosses, St-Vaast, etc., a souvent été prise pour S. fruticosa L. Nous ne pensons pas que le véritable S. fruticosa L., existe en Normandie, ni même au nord de la Loire. Nous recueillons aussi : Frankenia levis L., Slatice occidentalis Lloyd et S. lychnidifolia, encore en fleurs ; pour S. limonium, abondant aussi en cet endroit, il est trop tard. A la limite des vases, s'éta- _ lent de nombreuses toutfes en fleurs et en fruits de Chrysanthemum inodorum var. maritimum (Matri- Caria maritima L.), et toutes les haies sont formées du gracieux Tamariz anglica Webb: PSE 7 ee Arrivés au fond du hâvre, nous prenons, sur la droite, un petit chemin qui nous ramène à notre voiture. Bientôt nous sommes à Barneville, où nous faisons une petite halte pour visiter l'église, qui est fort intéressante, Puis, nous nous dirigeons pédes- trement vers le hâvre de Carteret. Nous retrouvons là toutes les plantes de Portbail, plus, au bord d’un sentier sablonneux qui longe le hâvre : Atriplez farinosa Dum. (A. crassifolia Mey.?); Salsola Kali L., Eruca sativa L., Armeria plantaginea Wild. et Elymus arenarius 1. Le déjeuner nous réunit à Carteret avec des géologues. Nous nous séparons ensuite à nouveau: Les botanistes gravissent la falaise, dont le flanc Est offre en assez grande abondance, au commen cement de juin, le Polygala ciliata Vebel. Cette 1 al fr ÿ Ê 3 ñ il NKE ne AIN LC EN et 5 D ns TN AE ART AC SRE plante me fait regretter tout spécialement l'époque | tardive où nous sommes, car j'aurais désiré prouver à mes collègues, én situ, les variations de cette plante, qui présente pêle-mêle des individus à fleurs ciliées, et d’autres complètement glabres, avec tous les intermédiaires ; en sorte qu'il es absolument impossible d'isoler cette plante de P. oxyptera Reichenb. (P, vulgaris Var: oxyplera Lloyd.) Un peu plus loin, sur la droite, S€ dresse un coteau surmonté d’un rocher de grès. Nous nous dirigeons de ce côté. C'est là que quelques mois plus tôt, nous eussions trouvé en assez grande abondance : Geranium Lebelii Bor (1). 16s ? ri FF . elles herborist® (1) Au sujet de cette plante, voir mes Mouv = RSS hicdn = 0 Bocconi Savi, striatum 1, glomeratum L., suffoca- tum L., et-subterraneum L. : Bupleurum opacum Willk, et L. (var. rnanum) Keæleria albescens DC. Medicago minima Lam., ete. Pour aujourd'hui, il faut nous contenter de Asplenium lanceolatum Huds. et de quelques touffes, encore fleuries, de Silene marilima With. Dans les parties des falaises voisines du Séma- phore, nous voyons encore des traces de Heliauthe- MUM Guttatum var. maritimum Lloyd. de Zrifolium arvense Var. perpusillum DOG. et de Lotus angustissi- nus L.; je recueille même un pied en bon état de Hypericum linariforium Vahl. Descendu avec MM, Bertot et Lecœur, dans une Superbe anfractuosité de la falaise, pour y cueillir quelques touftes de Asplenium marinum L., j'ai le plaisir de découvrir, dans un suintement d'eau chargée de calcaire, Eucladium verticillatum Sch., jolie mousse, nouvelle pour le département de la Manche. Une autre mousse, Grimmia leucophæa Grév., n'est pas rare sur les schistes devoniens, au- dessus des falaises. Après avoir jeté un dernier coup d'œil sur le ma- Suifique panorama que la vue embrasse des envi- “ns du Sémaphore, nous reprenons le chemin de Garteret, cueillant sur notre passage, quelques loufes du Créthmum mariüimum 1:, qui pousse YSoureusement sur tous les points de la falaise. Bientôt nous étions à Barneville: les géologues, . " AUE environs de Cherbourg. (Bull. Soc. Linn. de Norm., Sér., Ler vol., p. 102.) ï — 296 — qui ont poussé jusqu'à Baubigny, nous y rejoignent; : et alors, réunis comme le matin, nous rentrons à St-Sauveur, la nuit venue. Cette journée, favorisée par un temps à souhait, n'a pas laissé d'être fati- gantes mais le bon diner que nous avait préparé “4 notre excellente hôtesse, a bien vite réparé n0s forces. II. DIMANCHE 25 SEPTEMBRE. Le dimanche matin, de 8 à 11 heures, les bota- nistes ont exploré les marais de Doville, dans la 4 partie qui s'étend du hameau de la Sangsurière VS la gare de St-Sauveur-de-Pierrepont. ; Ce marais, très abordable en ce moment de l'an née, nous a offert spécialement : Cladium maristus R. Br. et Myrica gale L., extrêmement abondants; Rhynchospora alba Vabl; les Drosera rotundifolia L. ; intermedia Hayne et longifolia L.; Sibtthorpia europæa L., Lobelia urens LL, Polygonum minus Ait., P. persicaria var. prostratum Breb., Heloscia 4 dium repens Koch, Juncus obtusiflorus Ehrh., Epilo- : bium palustre 1, Seutellaria galericulata L Le etc. S. minor L., Eriophorum angustifolium Reich, Le curage récent d'un fossé a détruit momentané- ment Zeersia oryzoides Sw., que j'avais espéré faire récolter à mes collègues. L'heure du retour nous force à limiter notre exploration, sans quoi, Un pee plus loin, nous eussions peut-être encore trouvé : . Spiranthes æstivalis Rich., Oxrycoccos palustris pers. 5 et les deux Utricularia vulgaris L. et neglecta Helm 4 qui ne sont pas rares, # RG TETE LS D Em UT Les principales muscinées de ce marais, dont nous avons récolté quelques-unes, sont : Sphagnum laricinum Spr., S. rigidum Sch., S. tenellum Ehrh., S. intermedium Holfm. et de nombreuses variétés des S. cymbifolium Ehrh., subsecundum Nees et acutifolium Ehrh.; Hypnum scorpioides L. c. fr. (GC. ), Pterygophylhum lucens Brid., Dicranum pa- lustre La Py1 ; Bryum pseudotriquetrum Sw. c. fr. et B. inclinatum Br. eur.; Campylopus turfaceus Br. eur., etc. Parmi les hépatiques citons : Aneura pinquis Dum. et A. multifida Dum., Conocephalus conicus Dum., Jungermannia setacea Web., Scapania un- _dulata Dum., etc. Mais notre meilleure récolte est un Fossombronia, chez lequel commençaient seule- ment à poindre quelques capsules. J'en ai emporté trois pelites plaques, que j'ai cultivées. A l'heure où j'écris ces lignes, plusieurs capsules sont com- Plètement mûres, et je viens d'avoir la satisfaction de découvrir que cette plante est Fossombronia Dumortieri Lindb., man. musc. sec. p. 417, fig. 2 (F. foveolata Lindb., Loc. cit. p. 382) : espèce nou- Yelle pour la flore cryptogamique de France ! EXCURSIONS GÉOLOGIQUES. I. Excursion du samedi 24 septembre. Parties de St-Sauveur-le-Vicomte d'assez bon Matin, les voitures de la Société emportent géolo- 1pues et botanistes vers Barneville. Nous traversons Tabord une zône silurienne, laissant à notre gau- che le Mont de Taillepied, à notre droite le Mont de Besneville qui forment avec Étanclin, Doville et le Mont-Castre, le système des Cinq Montagnes de Dalimier, Ce sont des buttes arrondies, à peu près 4 nues, se dressant au-dessus du relief général du bassin dévonien qu'elles limitent. Orthis budlei- ghensis y est partout-commun. A Besneville, des carrières autrefois activement exploitées fournissent encore de temps en temps quelques fossiles. L'étude des échantillons que nous avons recueillis et ceux qui nous ont été communiqués, nous on permis d'établir la formule suivante, bien caractéristique du grès de May : Homalonotus Bonissenti Mor. ge Deslongchampsi de Trom. _ rarus Corda. a. contumax de Trom. — fugitivus de Trom. Bellerophon acutus SOW. Conularia pyramidata Hæningh. Orthonota? Normanniana d'Orb. Sp. Modiolopsis prima d'Orb. sp. ere lirata Salt. _. Morierei de Trom. _ Dollfussi de Trom. Cleidophorus amygdalus Salt. Cadomia typa de Trom. Orthis in Da. ? Palæaster sp.? Près de l’église de Besneville, ces grès Me. des schistes ampeliteux à graptolithes du silurien ne. jee supérieur, recouverts par les schistes bleus et ver. dâtres de la base des grès dévoniens à Orthis Mon- nieri. A Lanquetot, sur la route du château d'Olonde à Barneville, nous mettons pied à terre pour explorer une Carrière de calcaire dévonien, située sur la bande semi-circulaire, ouverte à l’O., étendue entre Barneville et Portbail. Le calcaire est grossier, noir, en petits bancs, entremélé de schistes et en couches Presque horizontales, plongeant légèrement à l'O. Nous y recueillons : Athyris concentrica de Buch. — undata Desr, sp. Spirifer Venus d'Orb. Uncinulus sub. Wilsoni d'Orb. Sp. Chonetes sarcinulata Schi. Pleurodictyum problematicum Sold., avec tube serpuliforme. er ge HS Pat 2 Fo PU ENT SE LD LR Re PP Dent Œu. NEN MER VON M PNR A Re ce VÉSS A PE AE SOU) PER Sr re dite "5 FETE vw VE ÿ : # FA © E ; ï ë Barneville est bâti sur le calcaire dévonien (niveau de Néhou), afleurant aux alentours du bourg, à l'entrée de la route de Carteret, de celle de Bric- quebec et de celle de Portbail. En ce dernier point . Ilalterne avec des schistes et contient : Re TE du 2 me Rte 3 RE AD Eee à Uncinulus sub. Wilsoni d'Orb. sp. Athyris undata Desv. Spirifer Venus d'Orb. Chonetes sarcinutata Schloth. ! est bientôt recouvert par des schistes vert- … Sombre avec spérifers, formant le niveau supérieur A dévonien du Cotentin, plongeant vers le Sud rs Rs) ne Ne à UE NU. IN nn D QE jh pe RE A) : : RSR ëe ë ET EE — 300 — jusqu'à Porbail où ils se relèvent vers le Nord pour recouvrir au bord de la grève le calcaire du ruis- seau d'Olonde. Au Nord de Barnewville, sur la route de Bricque- bec, le calcaire repose sur des schistes alternant avec de petits bancs de grès recouvrant eux-mêmes les grès grossiers qui, de La Haye-d'Ectot à Carteret, par le hameau de Quinctot, s’appuient sur la crète silurienne des Moitiers d'Allonne. Ces grès grossiers, blanc-sale ou ferrugineux, alternant avec des schistes grossiers, nous ont fourni le long du chemin vicinal de La Haye-d’Ectot: Pleurodictyum problematicum Gold. Spirifer Venus d'Orb. Orthis Monnieri Rouault. Rhynchonella sub. Pareti OEhl. Homalonotus Gervillei de Vern. C'est le niveau inférieur des Grés à Orthis Mon- nieri, ou Granwacke du Vrétôt. L'après-midi est consacrée à une excursion dans les environs de Carteret, région dont on trouvera plus loin une étude détaillée qui nous dispense de longs détails, 3 Dans la falaise de Carteret, les membres de la So- ciélé ont pu constater dans les caractères particuliers des schistes confondus avec les phyllades de Saint- Lo, l'abondance des pistes bilobées d'annélides et la faible inclinaison des couches ; ils ont vu pointer al ” à milieu d'eux un banc de grès quartzile silurien : autour duquel ces schistes sont discordants, et, reve: à nant vers la route du Phare, recueillir dans la 8ra | pr SE RS LES LR 2 A RE RS ue Ste SN ne D EEE — 301 — wacke ferrugineuse, intercalée dans les schistes à traces d'annélides, les fossiles de Grés à Orthis Monnieri. _ Après avoir examiné les rapports du calcaire dé- vonien des Douits avec les schistes et le pli syncli- nal formé en ce point, les géologues ont traversé entre Carteret et Baubigny, par Hatainville, les schistes des Moitiers d'Allonne, continuation de Ceux de la falaise de Carteret, presque horizontaux Sur toute cette longueur, sauf au Val, où ils for- ment un pli synclinal. Au hameau des Fontaines, ils sont traversés par un filon de porphyrite rou- geûtre, et sont bientôt recouverts par le calcaire : &ris de Baubigny. Dans Ja carrière de M. Beaumont, près de l’église de Baubigny, ils ont relevé la coupe de ces calcaires, et, vu la superposition du calcaire noir de Néhou au calcaire gris de Baubigny. Le peu de temps dont nous disposions n'a permis de faire qu’une rapide récolte des très nombreux fos- Siles contenus dans les déblais de la carrière. Le lemps à manqué aussi pour visiter, conformément ; au Programme, les grès à Calymene Tristani des _ Moitiers d'Allonne, immédiatement inférieurs aux _ Brès de May, de La Landelle, de Carteret et de la . Masse de Romond. " Excursion géologique du dimanche 25 septembre. Saint-Sauveur-le-Vicomte est très connu des géo- $ et des paléontologistes pour ses calcaires et les fossiles du silurien supérieur qu'ils ont Aux collections il y a cinquante ans. Entre noirs — 302 — 1834 et 1849, la carrière de pierre à chaux de la ferme des Moulineaux et un puits creusé pour la recherche de la houille (!) mirent à découvert des calcaires noirs alternant avec des schistes remplies de bancs calcaires. Les calcaires noirs contenaient avec Cardiola interrupta, de nombreux Orthocères dont quelques-uns de très grandes tailles et dont on peut voir de beaux échantillons dans les collections de l'École des Mines et du Musée de Cherbourg. Les schistes étaient recouverts de Graptolithes colonus. La ligne du chemin de fer a coupé dans la tran- chée de La Griffonnerie, à la sortie de St-Sauveur-le- Vicomte, ces schistes ampéliteux, également remplis de graptolithes, de Cardiola interrupta et fibrosa, et associés à des grès. On trouva aussi dans les schistes des bancs grèso-calcaires avec orthocères, mais impossibles à extraire. Au nord, le silurien supérieur est coupé par l'épanchement d'une grande masse de Kersantite, visible au nord de la tranchée de La Griffonnerie, à l'entrée du chemin du bourg et sur l'emplacement de la station. A l’ouest de St-Sauveur-le-Vicomte, sur la COM- mune de Rauville-la-Place, on exploite très aclive- ment des grès en bancs quelquefois peu épais, alter- nant avec de petits lits de schistes, devenant ampt- liteux vers la partie supérieure, Ces grès contiennent les espèces ordinaires du grès de May du Cotentin; et nous y recueillons : Cadomia typa de Trom. Modiolopsis prima d'Orb. sp. v AE RAR RL — 303 — A midi, les membres présents de la Société Lin- _ néenne se réunissaient dans le banquet traditionnel, sous la présidence du très sympathique comman- dant Jouan, l'hôte assidu, et avec notre vénéré se- . crétaire, l'âme de toutes les réunions de la Société. M. Pain, maire de St-Sauveur, avait bien voulu honorer de sa présence notre repas fraternel. Est-il besoin de dire que la gaieté la plus franche et la plus cordiale à régné entre nous? N'est-ce point là aussi une des traditions de la Société ? Comme le banquet touchait à sa fin, nous avons été heureux de voir arriver parmi nous le savant M. Le Héricher, président de la Société d'Archéologie, Littérature, Sciences et Arts des arrondissements d'Avranches et de Mortain, qu'il venait représenter à notre séance publique. Presque aussitôt M. Jouan, président, porte un loast à la mémoire de Linné, l'illustre patron de la Société ; puis à M. le Maire de St-Sauveur, qui nous à si gracieusement accueillis. D’autres toasts, égale- Ment fort applaudis, sont portés : au Président de lotre réunion et à son ami M. Morière, que, tous, 2oUS unissons dans notre respectueuse affection, ‘mme dans nos applaudissements; à la Société ‘Archéologie d'Avranches et à son digne Président ; ‘x membres anciens et nouveaux de la Société Linnéenne. Notre hôtesse elle-même, l'excellente M Robiolle, n'est point oubliée, et c'est justice. À deux heures, la Société se réunissait dans la “lle de l'Hôtel-de-Ville de St-Sauveur, où était A réuni un publie nombreux et sympathique. Lie Commandant Jouan, ayant à sa droite l'hono- CU N A À — 304 — rable Maire de St-Sauveur, et à sa gauche le savant M. Le Héricher, ouvre la séance par une charmante allocution, fort applaudie. Après quoi les communi- cations se succèdent dans l’ordre suivant : Jean-Nicolas-Césaire GEOFFROY ET SES MANUSCRITS Par M. Henri JOUAN. Lors de nos précédentes réunions, la Société Lin- néenne a bien voulu me suivre dans des contrées lointaines ; cette fois-ci, je resterai dans notre pays, en Normandie, non pour ajouter quelque chose à la description de ses richesses naturelles, laissant ce soin à mes collègues qui s’en acquittent beaucoup mieux que je ne saurais le faire, mais pour dire quelques mots d'un homme dont toute la vie a été consacrée à l'étude de la nature, principalement dans la région où l’excursion annuelle de la Société la conduit aujourd’hui, et que cette dernière, si elle avait existé de son temps, se serait empressée d'ap- peler à elle, certaine que cela lui eût rapporté, à là fois, honneur et profit. Dans le courant du mois de septembre 187%, la Société des Sciences naturelles de Cherbourg reçut d'un enfant de la ville, M. H. Noël-Dumarais, ins- pecteur des Domaines, un magnifique cadeau COP- sistant en soixante-dix volumes manuscrits, pour . h ë 3 à % — 305 — plupart des formats in-4 et in-8&. Ces volumes con- tiennent les travaux sur l'Histoire naturelle, parmi lesquels l'Histoire naturelle du nord du Cotentin a une très large part, dus à MM. Noël-Dumarais, mé- decin à Valognes, grand-père du donateur, et Geoffroy, avocat au Parlement de Paris, son grand- oncle, Les travaux de M. Geoffroy tiennent de beaucoup la plus grande place dans ce vaste recueil : M. Noël- Dumarais n'a fourni relativement qu’un petit nom- bre d'articles, traitant, en général, des questions de médecine et de chirurgie, plutôt que des sujets d'histoire naturelle, mais M. Geoffroy a bien soin de prévenir que, dans beaucoup de cas, il n’a fait que Mettre en ordre et rédiger les observationsrecueillies Par Son beau-frère auquel ses nombreuses oCCcupa- tions, comme médecin, ne laissaient pas le temps de le faire. Les soixante-dix volumes manuscrits, à l’ex- teption de deux, et de quelques parties dans neuf lutres, sont en totalité écrits de sa main, et rien que cela constitue déjà une somme considérable de tra- “ail. L'écriture de M. Geoffroy est très fine, très serrée ” de vraies pattes de mouche — mais cependant assez Rcile à lire. Dans une grande partie des volumes, ; des planches, des figures, quelquefois coloriées, dessinées Par lui, sont jointes au texte, et, à pre- _ Mère vue, on prendrait volontiers ces dessins à la . Plume pour de fines gravures. On Pourrait me demander pourquoi je viens parler Aujourd'hui de M. Geoffroy, alors qu'un de nos _ Maîtres les plus aimés, ravi prématurément au (ülle des Lettres et des Sciences, M. Ragonde, pro- 1 — 000 — fesseur au Collège de Cherbourg, a consacré quel- ques pages à sa mémoire, il y a déjà longtemps, dans l'Annuaire du département de la Manche pour 1838 : il me semble que, par cela même quil y. aura tout à l'heure un demi-siècle que cette notice biographique a vu le jour de la publicité, il n'est pas inopportun — dans ce temps où l’on oublie vite — de rappeler le savant qui en a fourni le sujet, surtout en présence de « Curieux de R Nature », réunis dans le pays même à l'étude du- quel il avait, pour ainsi dire, voué son existence, et qui a été l’objet de ses travaux les plus originaux et les plus intéressants. Jran-Nicocas-Césaire Ggorrroy naquità Valognesle 28 août 1753. Après avoir fait ses études au collège de cette ville, il était reçu, à l'âge de vingt-deux ans, Licencié en Droit par la Faculté de Caen, et, en 1776, à vingt-trois ans, inscrit comme avocat au Parlement de Paris. Cette situation donnant au titulaire le droit de plaider devant les différentes cours du royaume, M. Geoffroy vint se fixer à Valo- gnes où, suivant la remarque de M. Ragonde, la multiplicité des procès, en ce temps-là, faisait la part belle au jeune avocat ; mais celui-ci ne tard pas à quitter le Barreau pour se livrer à l étude de l'Histoire naturelle, vers laquelle l'entrainait uné vocation irrésistible, et commença, dès 1777, eelle série de recherches, interrompues seulement aux | dernières années de sa vie, matériaux de l'œuvre considérable que la Société des Sciences natures. de TR possède aujourd'hui. re M. Geoffroy avait embrassé les principes de la Révolution dans ce qu'ils présentaient de grand et _ équitable, mais les agitations de cette époque ._ tourmentée, même aux plus sombres jours, ne purent ie détourner un instant de ses études. Sa réputation d'érudit lui fit cependant conférer une fonction publique, d'ailleurs tout à fait en accord avec ses goûts. Lorsque le séquestre fut mis sur les touvents et que l'on confisqua les livres des nobles et des prêtres émigrés, il fut chargé, en collabora- on avec l’ex-Bénédictin Dom Le Maur, de mettre en ordre les livres recueillis, en exécution de ces me- sures, dans l’ancienne Élection de Valognes ; c'est à _ Ces deux érudits que cette ville doit la conservation _ de ces ouvrages, constituant aujourd'hui la plus _8rände partie de sa bibliothèque, que M. Geoffroy fut, vers 1806 ou 1807, chargé d'organiser, et dont il fut le conservateur jusqu'à sa mort, arrivée le 21 Janvier 1821, I] n'y à pas bien longtemps — et peut- “re en rencontrerait-on encore — qu’on rencontrait à Valognes des personnes pouvant rendre témoi- 8nage de la Courtoisie avec laquelle il faisait les _ Monneurs de cette bibliothèque, et des conseils Pleins d'à-propos qu'il donnait aux jeunes gens qui Yenaient le consulter au sujet de leurs études, car, S l'Histoire naturelle élait son principal objectif, il y ‘ 1élait pas pour cela étranger aux autres branches U Savoir. M Geoffro tompatriote Y avait épousé, en 1781, la sœur de son ; Dacier (1), le docte Secrétaire perpétuel Bon-Joseph Dacier, né à Valognes en 4742, mort en 1833. — 308 — de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres : nul doute que, s’il l'eût voulu, il aurait pu, à l’aide de cette parenté, acquérir une position officielle dans le monde savant, mais son ambition trouvait à se satisfaire dans les travaux ayant pour but sa pro- pre instruction, l'étude de son pays natal et de” l'Histoire naturelle en général. Pour ce qui est de celle-ci, il est bien évident qu’en face des: progrès accomplis depuis un siècle, quelques parties de l'œuvre considérable de M. Geoffroy et de son colla- borateur M. Noël-Dumarais, ne peuvent plus guère avoir qu'une valeur historique. Mais, d'un autre côté, il est certain que si ces travaux avaient été publiés dans leur temps, ils auraient servi à rectifier bon nombre d'erreurs répétées depuis dans des ouvrages classiques. La simple lecture de quelques passages de M. Geoffroy, pris au hasard, montre avec quel . soin minutieux il poursuivait ses investigations » avec quelle exactitude ses descriptions étaient rédi- gées, et combien étaient mérités les éloges donnés au naturaliste normand par Buffon qui avait eu l'occasion de se servir de ses notes. Pendant plu- sieurs années, sa modestie l'avait fait hésiter à adresser à l'Académie des Sciences un de ses pré miers travaux, un article sur «les Fossiles des envi- rons de Valognes » ; il s'y décida pourtant en 1782, et l’Académie lui répondit en ordonnant l'impres sion de cette notice dans ses Mémoires. De nom breux travaux analogues sur les carrières, les fos- siles, la houille etsur d'autres sujets se rapportant à la géologie, science alors nouvelle, font de leur auteur le créateur des études géologiques dans notre région: À Ée 000 Mais ce qu’il y a de plus intéressant pour nous, . dans l'œuvre de M. Geoffroy, ce sont les Oôbserva- | tions pour servir à l'histoire naturelle des environs de Valognes. Cet ouvrage, commencé en 1783 et continué jusqu'en 1818, ne comporte pas moins de vingt volumes in-4°, dans les neuf premiers des- quels on trouve plusieurs Mémoires de M. Noël- _ Dumarais et écrits de sa main. Ce n'est pas un ou- | vrage composé sur un plan méthodique, mais une suite de notes, d'articles sur divers sujets d'histoire naturelle, placés l'un au bout de l’autre, au jour le jour, au fur à mesure des observations des deux colla- - borateurs. M. Geoffroy se proposait de coordonner ces matériaux divers sous le titre d'Aistoire natu- relle des environs de Valognes; de 1798 à 1800, il avait même condensé, en deux volumes in-8°, de #10 et de 430 pages, ceux qu'il avait déjà amassés à celle époque ; mais ce travail, lui paraissant incom- plet, insuffisant, il se remet de plus belle à conti- huer ses recherches, ne se trouvant jamais satisfait de ce qu'il avait déjà récolté, accumulant documents Sur documents, remettant toujours à rassembler ce _ Quil possédait en un corps d'ouvrage, parce qu'il _ Uouvait que ce n'était pas encore assez, oubliant que le temps faisait sourdement son œuvre, et que nul ne peut prévoir le terme de sa vie : la maladie ét la mort vinrent le surprendre alors qu'il y avait lrente-cin q ans qu'il se préparait à écrire un jour lhisloire naturelle des environs de Yalognes ! _ M.Geolroy était membre des Académies de Canet ” de Rouen, et de la Société Académique de Cherbourg. : Voici la liste des vingt-trois ouvrages des deux . L > Fe + M4 “Aie ce SN PUS à — 310 -- collaborateurs, énumérés suivant l’ordre des dates auxquelles ils furent commencés, et formant un total de soixante-dix volumes : \ 1 Vocabulaire universel d'Histoire naturelle, contenant les noms des animaux, végétaux et miné- rauxr, rangés par ordre alphabétique ; Valognes, 1777. — Petit in-18 de 230 pages, de la main de M. Noël-Dumarais. Des signes conventionnels, placés à la suite des noms d'animaux, de végétaux . et de minéraux, indiquent à quel Règne, à quelle catégorie dans chaque Règne, ces noms doivent être rapportés. - 2 Mélanges d'Hist. naturelle ; Valognes, 1778. — ‘ Petit in-4 de 413 pages, de la main de M. Geoffroy, avec des planches. Principaux sujets traités : De à l'Homme et des Animaux — des Négres — des 1 Oiseaux — des Poissons — de la formation des : corps dans la lerre — du pouvoir de l'imagination des femmes enceintes — de l'Ordre qui doit régner dans une collection d'Hist. nat., ete. A la fin du vo- : lume, on trouve une liste alphabétique de soixante- seize auteurs qui ont été consultés pour la rédaction à de l'ouvrage. 3 3 Conchiliologie, contenant les noms de tous les A coquillages, les familles auxquelles ils appartien- nent, avec un Discours sur leur formation: Valo- gnes, 1778. — Un vol. in48 de 150 pages, de la main de M. Geoffroy, avec des planches. 4° Règne minéral ; Valognes, 1779. — Un vol. in-18 de 270 pages entièrement écrit par M. Geoffroy. 5 Règne animal ; Valognes, 1779. - Un volume in-18 de 372 pages. M. Geoffroy. — 311 — 6 Mémoire sur divers objets d'Hist. nat., COM= _mencé le 6 mars 1779. — In-8° de 417 pages, avec planches et vignettes ; articles de M. Geoffroy et de M. Noël-Dumarais : écrit en entier par ce dernier. … 7° Répertoire universel d'Hist. nat., contenant les noms et les descriptious des animaux, végétaux et 4 Minéraux, leurs analyses et leurs propriétés, par À. GXXK, Avocat au Parlement de Paris : Valognes, 1780-1795. — Seize vol. in-&, plus un volume de Supplément ; chaque volume de 400 pages, plus ou Moins. A parlir du tome XI, commencé en 1790, l'auteur ne prend plus la qualité d’Avocat au Parlement de Paris, il signe simplement : G***, citoyen. À Observations et descriptions Zoologiques, Bota- _ hiques, Oryctologiques et Météorologiques pour Servir à l'Histoire naturelle des environs de Valo- fes ; 1783-1818. — Vingt vol. in-4°, avec des plan- Ches, chaque volume comportant de 400 à 450 pages. Les neuf premiers (jusqu'à 1808) renferment des irlicles de M. Noël-Dumarais et écrits de sa main. ee L'Ornithologie et l'Entomologie tiennent une Srande place dans ces vingt volumes sans que, pour ‘la, les autres branches de l'Histoire naturelle y Soient négligées. On trouve, dans le premier, l'article sur les Fossiles des environs de Valognes à dont l'Académie des Sciences ordonna l'insertion ns ses Mémoires ; dans le même volume et dans Le suivants, d'autres articles de Géologie, de Paléontologie et de Minéralogie ; dans le tome VII, Un long Mémoire sur « la Généalogie de la Nature, Considérée aux environs de Valognes, — 312 — dans lequel on voit poindre des idées transfor- mistes; dans le tome XIII, des remarques sur les secousses d'un #remblement de terre ressenties à Valognes, le 25 janvier 1799. Presque tous les vo- lumes contiennent, sous forme de tableaux, des éphémérides météorologiques ; dans quelques-uns, au milieu des articles consacrés à l'Histoire natu- relle, on en relève d'autres qui n’y touchent qu'in- directement : Éloge de Vicq d'Azir ; sur le nouveau Calendrier (1793) ; Château de Valognes, avec un plan, etc. 9% Règne végétal, 1786. — Deux vol. in-18, ensem- ble de 453 pages, entièrement de la main de M. Geoffroy. 10° Éléments d'Histoire naturelle ou Abrégé des Connaissances générales qui préparent à l'étude fructueuse de l'histoire naturelle ; Nalognes, 1787- 1794. — Deux volumes in-S, de 393 et 502 pages, avec une dédicace à « Messieurs de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Beaux-Arts de Rouen», signée *** ; entièrement de la main de M. Geoffroy: 11° Observations et Descriptions Zoologiques, Bolaniques et Minéralogiques pour servir à l'his- loire naturelle générale ; 1790-1811. — Sept vol, in-4° avec des planches. Quelques articles de M. Noël-Dumarais. 12 Le Guide du Naturaliste, ouvrage dans lequel On S'allache à mettre en évidence le principal caractère des différents corps qui appartiennent au trois Règnes de la Nature ; Valognes, 1796. — Un vol. in-4 de 234 pages ; c'est un dictionnaire très concis, très abrégé. Ve Pa DTA VE ES Tel lines FRERE € D T1." Lalr = ES NRE Ses FES NU Le 2 5 * SN QU nn Rs ne LU De Thu É ra — 313 — 13 Précis élémentaire d'Histoire naturelle; Va- lognes, 1796. — Un volume in-8 de 120 pages. M. Geoffroy. 14 Manuel des merveilles de la Nature, ouvrage dans lequel on met en évidence des particularités quoffrent certains animaux, divers végétaux, plu- . Skeurs minéraux ; Valognes, 1798. — Un vol. in-18 de 147 pages. M. Geoffroy. 15° Cours d'Hist. nat. particulière, concernant les Productions naturelles des environs de Valognes, Précédé de quelques notions relatives à la physique el à la théorie de La terre : 1798-1800. — Deux vol. in-8 de 410 et 420 pages. M. Geoffroy. 16 Essai élémentaire d'Histoire naturelle ; Va- lognes, 1803. — Un vol. in-8° de 510 p. M. Geoffroy. 17 Précis élémentaire et méthodique d'Hist. nat.; Valognes, 1805. — Un vol. in-8° de 68 pages avec des planches. M. Geoffroy. 18 Essai élémentaire de Physique ; Valognes, 1806. — Un vol. in-8° de 216 pages. M. Geoffroy. 19 Précis élémentaire de Physique; Valognes, 1808. — Un vol. in-8° de 90 pages. M. Geoffroy. 20° De la manière d'étudier l'Hist. nat.; Valognes, 1808. — Un vol. in-8° de 229 pages. M. Geoffroy. 21 Mémoire d'Histoire naturelle ; Valognes, 1809. = Un vol. in-& de 70 pages. M. Geoffroy. 22 Essai encyclopédique d'Hist. nat., contenant l'exposition des caractères des genres d'animaux, de bégétaux et des Minéraux, rangés méthodiquement, … Prétédée de la Théorie de la Terre et des Météores, de l'Histoire naturelle de l'Homme, 1811-1818. — Quatre vol. in-4° de 420 à 450 pages. Cet ouvrage, — 314 — résumé considérable de sujets très variés, n'a pas été terminé par suite de la maladie et de la mort de M. Geoffroy. 23° Essai élémentaire d'Histoire naturelle — Un vol. in-4° sans date, de 702 pages, plus un « Discours préliminaire » de xxvnr pages. Les ouvrages de MM. Geoffroy et Noël-Dumarais sont, en général, écrits dans un style clair et concis; à la vérité, on y rencontre bien quelques passages dont le ton est un peu déclamatoire, mais il ne faut pas oublier que les deux beaux-frères dataient du mi- lieu du XVII! siècle, et que, dans ce temps-là, on abu- sait terriblement — au moins en paroles — de la Na- ture, de la Vertu, des Ames sensibles, etc. Je trouve même que ces déclamations donnent un certain cachet à ces écrits, qu’elles sont en harmonie avec le fort papier, les tranches rouges et les solides reliures des volumes. M. Geoffroy avait formé une riche collection d'objets d'histoire naturelle, recueillis, pour! la plupart, dans le département de la Manche. N'ayant pas d'enfants, il l'avait léguée, avec ses manuscrits, à son neveu, M. Noël-Dumarais,avocatà Cherbourg | % : à 4 nee. 2 1 - 4 qui, au dire de M. Ragonde, en était détenteur quand ce dernier publia, en 1838, la notice biogra phique sur M. Geoffroy, dont j'ai parlé précé- demment. M. Ragonde termine cette notice En émettant un vœu qui est en partie réalisé aujour- d'hui. « Ils auraient, dit-il, à propos des travaux. de « M. Geoffroy, bien certainement, dans le (ape « qu'ils ont été composés, mérité, pour la pion 1 L ET ER ie #. PEL à ë NA Hat VAT TEE © AR PE RS EE NEA 4 | ; — 315 — _ «la publicité que donne l'impression. On peut «même assurer qu'alors ils eussent obtenu un _ “succès mérité ; mais, maintenant que les Sciences « naturelles ont marché à pas de géant, on conçoit . « que des ouvrages, écrits et composés d’après les … « méthodes et lés théories d’une autre époque, ne » peuvent plus prétendre à un succès mercantile “qui puisse permettre de les éditer. Il est, du _ reste, un autre genre de publicité dont nous _“Youdrions voir jouir les œuvres de notre savant ; À (C6 Serait que l'une des deux villes du nord du … « département de la Manche, qui possèdent déjà «chacune une bibliothèque publique, fit l'acqui- x « sition des Manuscrits et de la collection de notre “Savant. Nous croyons que leur possesseur actuel _ «les céderait volontiers à une condition qui ne * Pourrait que perpétuer la mémoire honorable de “ SOn parent. » + Ce vœu, disais-je tout à l'heure, est exaucé Aujourd'hui, Al eu bourse à délier, grâce à la générosité du Pélil-neveu de M. Geoffroy, qui, en septembre 1875, 4 donné ces manuscrits à la bibliothèque de la a ciences naturelles de Cherbourg. Or, Cette bibliothèque à été reconnue comme propriété la Ville, MOyennant certaines conditions, faciles à remplir de part et d'autre, adoptées d’un commun Accord par Ja Société et la Ville, et consignées dans Un acte authentique. — 316 — COMMUNICATION À LA SÉANCE PUBLES A L'HOTEL-DE-VILLE DE SAINT-SAUVEUR-LE-VICOMTE Ë Le 25 Septembre 1887 Par M. LETELLIER. MESSIEURS, Grâce à ses illustres fondateurs, Magendie el . ‘4 C. Bernard , la physiologie a fait dans ces cinquante dernières années des progrès extraordinaires ; a” jourd'hui, il est possible de dire que tous les grands problèmes soulevés par la vie de l'homme et des vértébrés supérieurs sont résolus, ou sur le point de l'être. Il n’en est pas de même, malheureusement, … de ceux qui concernent les fonctions des animaux inférieurs, parce que peu de savants, aussi bien el France qu'à l'étranger, se sont inquiétés de voir S les dénominations données par les anatomisies aux divers organes des invertébrés sont en rapport ii + les fonctions qu'ils remplissent réellement. L'utilile de pareilles recherches est cependant évidente : NE VON PT Le CAPTER CMENECS _. À — 317 — . tout récemment, M. Bourquelot a démontré que le . foie des céphalopodes est la glande digestive de ces É mollusques, et maintenant chacun se demande, en | ouvrant un animal, ce qu'il doit penser de ces : BomS inscrits dans tous les traités : glande salivaire, . Sac de la viscosité, foie, organe de Bojanus. J'ai: Youlu voir, pour ma part, ce que secrète ce dernier . organe chez la Moule commune, et j'ai tenté de . Massurer qu'il est, comme le prétendent la plupart . des anatomistes modernes, le rein de ce mollusque : _ (sont les résultats de mes recherches à ce sujet Que je vais avoir l'honneur de résumer devant | VOUS. L'organe de Bojanus des mollusques acéphales devrait, par sa position, porter le nom de foie; placé au-dessous et sur les côtés du cœur, il est sur le trajet du sang chargé des principes alibiles. Mais Chez les êtres inférieurs, la position d'un organe n'est pas un sûr garant de sa fonction physiologique. De Babo et Riche ont en effet trouvé jadis de | l'acide. urique dans les concrétions de cette glande, : 1 premier Chez un Pectunculus pilosus, le second Chez la Lutraire solenoide de Saint-Jaint-la-Mer : . | ar Lacase-Duthiers sont des reins. Cepen- peus quelques années après ces découvertes, : Schlossherger et Voit ne sont point parvenus à | Wouver le même acide chez les mollusques qu'ils : 0h étudiés ; or l'un d'eux était précisément le lechnculus Pilosus. De ces expériences contradic- Wires, une seule chose était donc à conclure : que 318 — la question restait entière et que de nouvelles recherches étaient indispensables. C'est dans ces conditions qu'ayant eu l’occasion d'étudier les . remarquables concrétions qui se forment dans la . partie périphérique des sacs de Bojanus des Cythe- ries que l’on recueille en abondance à Roscoff, j'ai - cherché à déterminer chez la Moule les Corps secrélés ou excrétés par la glande de ces acéphales afin d'en fixer définitivement le rôle physiologique. J'ai voulu déterminer les corps sécrétés où excrétés, parce qu'il était impossible de recueillir à : secrétion proprement dite et de faire, autrement que par analogie, avec ce quise passe chez les animaux supérieurs, la division entre les produits . réellement excrémentitiels et ceux qui servent à vie de l'animal. Mes recherches ont nécessité l'emploi ñn Ue À : En | 3 d'un nomhro , bien près de 2 dix mille Moules ont dà être sacrifiées, mai j'aipu établir que : La secrétion bojanienne de la Moule commune est neutre aux réactifs végétaux ; ? Qu'elle renferme diverses substances albumi- noïdes, parmi lesquelles se trouvent de la series : une albumine et une fitrine propres à la Moule, ainsi qu'un albuminate à base indéterminée ; Qu'elle contient des traces de mucine ; Que l'on y trouve de la stéarine, de la marqarilr de l'acide stéarique libre, des acides valérianique # : bulyrique, une graisse spéciale à la Moule, de le lecithine, de la créatine, de la créatinine, de le : tyrosine, de la leucine, de la taurine, de l'inosite (yet enfin de l'wrée. RS De pal na CU ET ET NE NAT TE RER — 319 — Or l'urée est la substance Caractéristique de l’urine humaine et de celle des vertébrés ; et tous les autres corps que j'ai cités existent soit dans l’urine normale, soit dans l'urine pathologique. Avec Schlossherger et Voit, je n'ai point trouvé d'acide urique dans Ja secrétion bojanienne de la Moule, Mais, comme ces physiologistes, je n'ai pas _ borné mes recherches à un seul animal ; j'aicherché l'acide wrique chez plus de vingt mollusques acé- phales et je n’en ai pas découvert. Plus heureux _ avec l’urée, j'ai pu, non seulement la trouver dans la * Sécrétion bojanienne de plusieurs mollusques, mais je Suis parvenu à en faire un dosage approximatif ; 4 d'est ainsi que je l’ai trouvée chez les Anodonta Galina et “ygnea, chez le Cerdium edule, et que lai pu en déceler des traces chez le Cyclas corneus. Je me considère, en conséquence, autorisé à dire de ces animaux ; qu'il est leur rein ; qu'’enfin, tout _ Bique que je M'élais posé. Par fonction urinaire, J'entends 1a fonction qui consiste dans l'expulsion … %U dehors, et Par un organe spécial, d'un liquide | Extrait du sang, renfermant en même temps que l'excès d’eau introduit dans celte humeur, diverses : “lances, en Sénéral quaternaires, qui ont fait _ Utrefois Partie de l'être et qui, après avoir con- “uru ainsi à l'exercice de sa vie propre, ont été _ Versés dans le Sang à l'état de résidus. Or, si je + 320 — prouve par mes recherches qu’il existe chez la Moule des produits quaternaires évidemment excré- mentitiels, si je montre qu'ils sont sécrétés par un organe spécial, l'organe de Bojanus, je ne puis dé- montrer expérimentalement que l’eau en excès dans l'organisme est expulsée par le pore bojanien, encore moins puis-je donner la raison du mécanisme qui détermine cette expulsion à un niveau et la reprise des éléments utiles à un autre. N'ayant pu recueillir la secrétion proprement dite de glande, il ne m'a pas été possible de démontrer expérimentalement que l’eau en excès dans le sang sort par le pore de J'organe de Bojanus; mais Comme il n’est pas douteux que l'animal introduit, soit di- rectement en avalant ses aliments, soit indirecte- ment par imbibition de l’eau dans ses tissus; comme il faut, d'autre part, qu'il existe à chaque instant un certain équilibre entre la tension san- . guine et la pression extérieure, on m’accordera qu'il est infiniment vraisemblable que l'eau en excès, qui ne peut sortir par le pore du pied, ainsi que beau- coup d'anatomistes l'ont pensé, parce que ce pore ne communique pas directement avec les tissus vel neux , emprunte la voie de la glande de Bojanus et se déverse ainsi au dehors. Quant à ce qui résulte des causes qui peuvent dé- terminer la filtration du sang à certains niveaux el la reprise des éléments utiles à d’autres, c'est uné question qui, pour être résolue, exigera de nouvelles recherches, tant sur le trajet réel du sang, IMpar faitement connu jusqu'à ce jour, que sur les diffé- rences de pression qu'il présente dans les diverst® AFS = = É " L 5 ete “ TES re k È — 321 — parties de son parcours, notamment dans l’organe même de Bojanus. Dans l'état actuel de nos connais- sances, il est seulement permis de penser que les cellules bojaniennes de la partie centrale, cel- lules qui diffèrent histologiquement de celles qui lapissent le couloir périphérique, ont aussi un rôle physiologique distinet de celui que remplissent ces dernières. C'était l'opinion de Sabatier, c’est aussi celle à laquelle je m'arrête en attendant que les _Techerches que j'ai entreprises sur la circulation chez les mollusques acéphales m'aient permis de Montrer l'exactitude de ce qui n'est encore qu’une vue de l'esprit. SUR L’APPARITION DE QUELQUES PLANTES ÉTRANGÈRES A CHERBOURG ET À FÉCAMP Par L. CORBIÈRE Professeur de Sciences naturelles au Lycée de Cherbourg. Les Plantes, comme les animaux, éprouvent des Migrations. Un assez grand nombre, originaires de diverses contrées.de l'Europe,de l'Asie, de l'Afrique, de l'Amérique même, ont établi sur plusieurs points de f0tre territoire des colonies prospères, dont l'extension à augmenté avec les années ; et elles ont 21 — 322 — parfois si bien pris possession du sol que l'œil le . plus exercé a pu être trompé sur leur véritable origine. Depuis longtemps déjà les botanistes se sont intéressés à ces nouvelles venues ; dans l'intérêt surtout de la géographie botanique, ils ont recher- ché la patrie, l'époque d’apparition, la marche d'envahissement et les causes d'introduction deces espèces exotiques. M. Godron, l'un des auteurs de la « Flore de France » (1) a donné, il y a plus de trente ans, un modèle de ce genre de recherches. Beaucoup d'au- tres botanistes ont marché dans cette voie. Jai moi-même signalé dans l’un des derniers bulletins de la Société Linnéenne (2) les espèces qui m'ont paru introduites par les chemins de fer, le long de la voie ferrée entre Sottevast et Cherbourg. Je viens aujourd'hui ajouter quelques nouveaux faits à cette première indication. Peu de temps après mon arrivée à Cherbourg j'ai été frappé de rencontrer, en dehors de l'action des chemins de fer, des plantes dont l'aspect insolite trahissait une provenance étrangère. Je les # étudiées avec soin, et j'ai essayé d'élucider les ; causes de leur apparition. D'une façon générale, on peut, avec M. Godrom ramener les causes des migrations végétales à trois (1) Florula Juvenalis, ou énumération des plantes étrangères qui eroissent naturellement au port Juvénal, près de Montpel- vi ” lier, par D. À. Godron. — %e édition. — Nancy, 1854 (2) Herborisations aux environs de Cherbourg ( Soc. Linn. de Norm, 3: sér. t. VIIL, p. 366.) Bullet. de là : RUES GAS de A Ta FRONT EEE SRE PRET: — 323 — _ Catégories : influence des agents physiques, spécia- … lement du vent, qui peut transporter à de grandes 3 _ distances les graines membraneuses ou pourvues . daigrettes ; action des animaux granivores et de ceux dont les poils ou les toisons retiennent les graines et les fruits agglutinants ou acerochants : Enfin, et par dessus tout, influence de l’homme. _ Cette dernière cause, incomparablement la plus .. puissante, s'est fait sentir à toutes les époques ; _ Mais de nos jours plus que jamais, à cause de la . facilité et de la fréquence des relations interna- | lionales, C'est ainsi que, en même temps que nous Portons, à notre insu, sur tous les rivages, nos plantains, nos orties, notre seneçon vulgaire, notre MOouron des oiseaux, le Poa'annua, etc, nous introduisons avec les céréales, les graines de plantes fourragères, les emballages de marchandises, les lests de navires, etc., quantité de semences qui Serment, se développent et parfois se multiplient pidement, loin de leur patrie, et malgré les différences de latitude et de climat. A la vérité, “lle adaptation rapide à de nouvelles conditions d'existence n’est que lexception, la très grande *XCeplion : presque toutes ces plantes amenées _ Par les hasards sont rebelles à l’acclimatation, … (baprès une ou deux générations, disparaissent Sans laisser de traces. L'influence de l'homme me paraît être, à Cher- : bourg, là seule cause des introductions que je men- _ Hionnerai tout à l’heure, Il en est de même à Fécamp, où M. P.-J. Langlois a fait des découvertes Malogues aux miennes. Je dois à l'obligeant envoi 2 DA — de notre vénéré Secrétaire, qui m'a communiqué les échantillons que lui avait adressés M. Langlois, et aux très intéressants renseignements que j'ai reçus postérieurement de M. Eugène Marchand, corres- pondant de l’Académie de médecine, et de M. Lan- glois lui-même, de pouvoir signaler ici ensemble des trouvailles de même ordre, faites, du reste, Si- multanément, sur deux points assez éloignés de notre ancienne province. A Cherbourg, j'ai constaté trois centres principaux d'introduction : 1° Un petit vailon pittoresque, dirigé sensiblement de l’est à l’ouest, non loin de la gare du chemin de fer, entre le Cauchin et le hameau du Moulin-à- Vent, sur Octeville. Les flancs de ce vallon, appelé Le Val, et les murs qui séparent les pièces de terre, sont couverts de Sedum stellatum L., plante origi- naire de la Provence ou de la Corse, naturalisée là depuis longtemps. On y trouve aussi, également na- turalisés, le Claytonia perfoliata Donn., portulacée alimentaire de Cuba (1), et Geranium lucidum L:, espèce normande, mais étrangère à la flore cher- bourgeoise. Ces trois plantes sont très probablement échappées d’un jardin botanique, situé à l'entrée du vallon, mais détruit depuis longtemps déjà, et où M. Fréret, un amateur de Cherbourg, cultivait un grand nombre de plantes étrangères. A cette catégorie de plantes échappées de jardins (1) Le Claytonia perfoliata est également naturalisé en An- gleterre et en Ecosse, ainsi qu’une autre espèce, que nous Dé possédons pas : C. alsinoides Sims (Cfr. Babington, Man. of ci brit, bot., 8e édit., p. 439). éj Cr — 325 — et naturalisées dans nos environs, on peut ajouter : Geranium striatum L., du midi de l'Europe, qui se rencontre çà et là au voisinage des habitations, et Symphytum tuberosum L., du midi et du centre de l'Europe, assez abondant dans un petit bois, à la Prévalerie. — Peut-être conviendrait-il encore d'y joindre Anchusa Sempervirens L., cultivée dans beaucoup de jardins, et que l’on ne rencontre jamais qu'à proximité des habitations : c’est aussi l'opinion de M. A. Le Jolis (1). 2 Un grand terrain vague, situé en avant du port militaire, entre la rue de l'Abbaye et le Béton. Jusqu'à cette année, il était fort inégal, couvert de petils tas de décombres ou de pierrailles de prove- 1ances diverses, parmi lesquels des lests de navires et des déblais provenant du magasin des subsis- lances de la marine. On s'explique donc qu'avec les blés notamment, dont beaucoup sont de provenance étrangère, les espèces suivantes que j'ai observées aient pu être introduites en ce lieu - Grindelia glutinosa Dunal et G. squarrosa Dun., . dolies composées-radiées originaires, la première du Mexique, et Ja seconde des bords du Missouri ; elles sont remarquables par leurs capitules d’un beau jaune d'or, à écailles recourbées en dehors et lout enduites d'un liquide épais, extrêmement &luant (2) ; ie À. Le Jolis : Plantes vasculaires des environs de Cher- UrS (Mém. de la Soc. des se. nat. de Cherbourg, t. VIL, 1859). (2) Le Candolle {Prodrom. syst. nat. reg. veg.) donne, pour cu 108 à Centaurea melitensis L. de la région méditer- . ranéenne ; 2 Trifolium resupinatum 1, Lepidium draba L. et Melilotus parviflora Desf., espèces méridionales, qui ne me semblent pas indigènes en Normandie, pas plus que 7rifolium angustifolium L. que le docteur Lebel avait autrefois rencontré aux Pieux (Manche), et que j'observe moi-même, depuis quel- CAE ENNENT Lt e LPS TR | qes années, sur le littoral d'Equeurdreville. 0 Senebiera pinnatifida DC., de l'Amérique boréale, et Gnaphalium undulatum L., du cap de Bonne Espérance, se trouvent aussi en cet endroit, et sur plusieurs autres points, depuis un demi-siècle aÙ moins, _ J'omets, à dessein, plusieurs plantes provenant + évidemment des jardins de Cherbourg. LA Ce terrain vague constituait, tout naturellement, : une sorte de jardin d’acclimatation ; malheureuse ment — c'est le botaniste qui parle — on vient de niveler cet endroit, qui ne tardera pas à devenir uné pelouse ordinaire. Les plantes exotiques qui S'Y. rencontraient disparaîtront sans doute les unes après les autres. Déjà, cet été, je n'y ai plus revu « nosa, foliis sessilibus breviter decurrentibus obovatis obtusis apice serratis punctato-pellucidis, capitulis terminalibus solitariis præsertim antè explicationem valdè glutinosiss Pappo 5-8 seto. In Mexico Grindelia squarrosa Dun. — Herbacea glabra, caule parcè ramoso ramis apice 1-cephalis, foliis semi am mplexicaulibus oblongis serrulatis, invol. ne glutinosis in ac : filiforme recurvato-squarrosum productis, pappo 2-4 Sel. In pratis apricis secus rivos fluminis Missouri. : | — 327 — les Grindelia, ni Centaurea melitensis, ni Melilotus parviflora. 3 Une impasse presque déserte, tout près de la minoterie Fenard, et à peu de distance du Casino. A diverses reprises, M. Fenard y à fait jeter des criblures de blés. Ces blés provenaient en partie, les uns de la Virginie, les autres du Midi, L'appa- rition des espèces suivantes s'explique donc faci- lement : …Lepidium Virginicum L., de l'Amérique septen- trionale : Centaurea Melitensis 1. : Grindelia Squarrosa Dun. ; Madia sativa Molin., plante à graines oléagineu- ses, originaire du Chili, mais cultivée dans le midi de la France ; Panicum crus-qalli L., Amaranthus retroflezus L € Poa compressa 1, étrangers à notre flore locale ; Senebiera Dinnatifida DC, ; Matricaria discoïdea DC, de l'Amérique boréale. En dehors de ces trois stations principales, on ouve encore à Cherbourg ou dans les environs # plusieurs autres plantes introduites, que j'ai signa- lées ailleurs. Je les rappellerai ici pour mémoire : _ Elodea Canadensis Rich., répandue à profusion . (ns les étangs du parc de Martinvast, d'où elle . “Sagné la Divette, et de Jà esi parvenue jusqu'aux Portes de Cherbourg ; Bromus erectus L.,Ophrys apifera Huds. Tragopo- ° orientalis L., sur les talus des fortifications du Port militaire : tr — 328 — Bromus Schraderi Kunth, préconisé comme four- rage par certains agronomes, se rencontre çà et là; Agrostis verticillata Vill., sur plusieurs points aux environs du port militaire, et derrière l'hôpital de la marine ; Azolla filiculoides Lam., extrêmement abondant à la mare des Fourches, où il a été introduit récemment ; Falcaria Rivini Host., qui se maintient depuis | plus de cinquante ans (1) dans un champ du littoral, à Urville-Hague. Les plantes étrangères récoltées à Fécamp par M. Langlois ont toutes été trouvées au voisinage du port, sur des terrains nouvellement remués, prove- nant des travaux faits pour le creusement d'un second bassin. Leur découverte remonte à l'été de 1884, l'année même où, par une coïncidence Cu- rieuse, je faisais à Cherbourg mes premières obser- vations sur le même sujet. Les espèces dont j'ai vu des spécimens sont : Grindelia qglutinosa Don. Lepidium Virginicum 1. Chenopodium aibrootiles L., de l'Amérique bo- réale, mais depuis longtemps répandue dans là plupart des contrées de l’Europe, surtout dans le midi ; Vicia narbonensis L., belle plante de la France méridionale et du sud de l'Europe ; (1) A. Le Jolis : De l’influence chimique des terrains sur la dispersion des plantes., 2% édit., 1861, p. 54. se F0 me Centaurea melitensis L. : Lathyrus angulatus V.., äu midi et du centre de l'Europe ; | Plantago cynops L., du midi ; Epilobium spicatum L., étranger à la flore de Fécamp, mais pouvant provenir de jardins ; Un Rumezx à peine en fleurs, indéterminable. Comme on le voit, ces plantes sont, de même qu’à Cherbourg, les unes américaines, les autres du midi de la France. Leur apparition est-elle due aux mêmes Causes ? M. Eugène Marchand a fait à ce sujet une enquête très minutieuse et a eu la bonté de me fournir les détails les plus précis. D'après ce patient et Savant observateur, les relations suivies qui existent entre Fécamp et les ports de la Méditerranée expliquent facilement l'introduction des plantes mé- ridionales ; mais il n’en est pas tout à fait de même Pourles espèces américaines. Étant donné que les terres nouvellement remuées sur lesquelles ont apparu ces plantes appartenaient à une prairie Marécageuse atteinte par la mer aux grandes marées, et où aucun navire n'a jamais pénétré, il faut nécessairement admettre que les graines qui Ont donné naissance à cette végétation exotique ont té déposées sur ce sol nouveau postérieurement AUX travaux de terrassement qui ont eu lieu. Or. des recherches faites par M. Marchand, il résulte que, pendant la période qui s'est écoulée entre les lerrassements et l'apparition des végétaux amé- “ains, aucun navire chargé de blé et venant nique Me pu fournir les semences en ques- » Que, d'autre part, aucun navire arrivant à 00 Fécamp n'a de lest à jeter ; mais qu'il est possible que cés plantes exoliques aient été introduites par des chargements de bois venus les uns de Pensacola (golfe du Mexique), les autres du Canada ou de Darien (Géorgie). Cette hypothèse nous semble très admissible. Pour terminer, j'ajouterai qu’en 1885 et en 1886, toute cette curieuse végétation avait disparu. M. Langlois, ayant quitté Fécamp pour aller habiter le département de l'Eure, n’a pu continuer ses observations en 4887; mais M. Marchand a bien voulu m'informer que, cette année, il n'avait lui- même revu aucune des espèces découvertes par M. Langlois, notamment le Grindelia et le Vicia narbonensis. Le climat de Cherbourg s’est montré moins cruel envers toules ces émigrées ; et, sans les travaux de nivellement dont j'ai parlé, un plus grand nombre sans doute, se seraient acclimatées. ÉTUDE LA FAUNE DES SPONGIAIRES DE LUC Par De nouvelles recherches à la grève et des dragages nombreux au large de Luc m'ont encore révélé — 331 — . l'existence sur nos côtes du Calvados d'un certain . nombre d'espèces décrites dans la Monographie des . Éponges d'Angleterre. Ces espèces sont les sui- vantes : … Polymastia brevis Bow., t. II, pl. xr. (Quasillina . brevis, Norman. Brit. Assoc. Rep.) — Un échantillon bien caractérisé a été dragué à 3 lieues au N. de à Dictyocylindrus stuposus Mont. (Vibulinus stu- … Dosus Gray, Proc. zool. soc. 1867. — Raspailia stu- Dosa O. Schmidt. Spong. Atlant. geb. 1870.) — On ; _ lécueille assez fréquemment cette éponge aux alen- . tours de la Tonne des Essarts de Langrune. . Microciona plumosa Mont. Cette espèce, que … l'avais trouvée sur la grève de Cherbourg, vit aussi dans nos parages. _ Hyÿmedesmia radiata Bow., t. III, pl xxviit _ etxux. (Epicies radiosus. Gray, L. c., p. 521). Dra- _ Sages. Sur des plaquettes de grande oolithe déta- . Chées du fond. Cette éponge, mince et grisâtre, est Malurellement hispide. _ Hymeniacidon suvereus Mont. (Suberiles suberea Gray, . c. p.523 — Suberites domuncula O. Schmiât. pe %; P. 76.) Le Quihot et dragages, Cette espèce … Püraîl n’acquérir jamais un beau développement sur Notre côte, Hymeniacidon Dujardinii Johnston. Bowerbank pu cru reconnaître dans cette espèce l'Aalisarca Jardinii du même auteur. A la réalité, elle Semble devoir être rangée dans le genre Dendoryt | Gray avec une foule d'Halichondria de Bower- ban ‘ Commune dans les dragages. ; — 332 — Trois espèces représentent le g. Cliona dans les eaux de Luc : Cliona celata, C. vaslifica et C. lobata. Halichondria coalita, Grant. (Amorphina coalita O. Schmidt, /. c. p. 77.). — Avec un peu d'habitude on arrive à distinguer cette éponge d’Æalichondria Panicea avec laquelle elle se rencontre en abondance sur les berges du Quihot. Isodyctia uniformis, Bow. t. III, pl. 1v. Éponge grise, à spicules acués formant un réseau assez peu régulier. N'est pas rare au large. Raphiodesma sordidum. Bow., t. II, pl. 1XXVE Cette éponge pelliculaire dont la couleur varie du gris jaunâtre au os Rae se rencontre sur le Qui- hot et abond gages. Sa spiculation est sujette à des variations ; ainsi, un échantillon que j'ai recueilli sur le Quihot diffère du type par l'absence de contort-bihamate spicules, mème dans la membrame dermique ; sur un autre spécimen provenant du large, j'ai trouvé, avec les spicules en question, en quantité considérable et couvrant les parties membraneuses, de très petits spicules de la même forme, arrivés vraisemblablement à leur taille normale, qui ne sont point indiqués par Bowerbank. Desmacidon fruticosus :Mont., Bow., L e., t. HE pl. 1x1. J'ai trouvé récemment, rejeté sur la grève, un magnifique échantillon de cette espèce dont là drague ne m'avait jamais révélé la présence Sur la côte et que j'ai vainement cherchée sur le Quihot Desmacidon similaris Bow., t. IL: pl zx Dragages. Cette éponge, que Bowerbank n'a jamais n. RP RE, NE ET Ligie CS à \ ; SON _— 333 — Eve vivante, est d’une magnifique couleur rouge orangé. Elle est très voisine de Desmacidon COpiosus. Chalina gracilenta Bow., t. NL. pl. LxvI. Éponge revêlante délicate, de couleur jaune pâle. Le Quihot et dragages. Ascaltis botryoides Haeckel (die Kalkschwämme, - LIL, plixet x). — Leucosolenia botryoides Bow. — _ Cette jolie éponge calcaire habite généralement Parmi les ramifications du thalle des Floridées. _ Hymeniacidon viridans Bow., t. III. pl. xxx. (Reniera viridans, Gray. Z. c. p. 518.) Les représen- _ lants de cette espèce que j'ai eus entre les mains forment, comme ceux recueillis par M. Stewart à Plymouth, de simples revêtements sur des pierres _ dularge. Halichondria glabra Bow.,t. III, pl. xz. (Amor- Dhina glabra 0. Schmidt, Z. c. p. 77.) Environs de là tonne des Essarts. 5 Halichondria incerta Bow., t. III, pl. xu, même Provenance, dsodyctia Bowerbankü Norm. (Zsodyctia simulo Bow, £. III. pl. XLVuI.) Dragages. Espèce remarqua- ble par l'abondance du kératode qui unit les Spicules. _ dsodyctia Permollis Bow., t. IT, pl. xzvur. Draga- _ ges, Isodyctia Paupera Bow., t. IIL pl. Lv. Dragages. _#lle espèce Peut facilement être confondue avec L Edoardi Bow . Isodyctia den _lencontre au la êsl une espèc S& Bow.,t. III. pl. 1. /. densa se r8e et sous les berges du Quihot. etrès polymorphe. Sa couleur est SE — tantôt brun clair, tantôt lie de vin, etc. Sa cures est souvent très visqueuse. Verongia rosea Ch. Barrois (Ann. Sc. Nat. 6° " t. III. 1876). A Luc, cette éponge habite au large. Elle représente avec Dysidea fragilis le groupe des éponges purement fibreuses. Halisarca lobularis O. Schmidt (Spong. Adriat: Meeres, 1862, p. 80.) On la trouve au Quihot en compagnie d'Aalisarca Dujardini Johston. Ascetta coriacea Haeckel, L. €. pl. mn. — Tous les échantillons de cette espèce, provenant tant du Quihot que du large, sont d’un blanc pur Le se rapportent à la forme Auwloplegma. | Cetteliste ajoutée à celles que la Société Linnéenne a déjà publiées, porte à 70 environ le nombre des espèces déterminées jusqu'à présent de la faune des Spongiaires de Luc. Ce nombre est relativement considérable, car la région maritime explorée présente que des fonds sans abri lavés par de Î courants et recouverts seulement d'une quifanies de brasses d'eau en moyenne. Dans ces conditions défavorables, les espèces ne sont pas riches en individus, d'où la nécessité de multiplier les recherches. Il est certain que le cata- logue des Éponges qui vivent dans les eaux de Luc n'est pas encore complet: outre que plusieurs espèces recueillies n'y figurent pas, parce qué cause du manque de caractères distinctifs, j'ai étè incapable de les déterminer, on peut aussi com sur les hasards de la drague pour l'ausme? encore. Enfin, pour le compléter, il sera néces* D ee. de créer un certain nombre d'espèces dont je prépare la description. NOTE % SUR L LE TERRAIN DÉVONIEN DES ENVIRONS DE CARTEREE ET DE PORTBAIL Par M. A. BIGOT. $ I. — Scmsres px Carrerer. Le cap de Carteret formait pour Dalimier l’extré- à Mité d'une bande silurienne limitant dans le Co- … (enlin ses deux zônes dévoniennes septentrionale et _ Occidentale. L Ce cap est formé par des schistes micacés, ordi- . hairement d'un brun violacé, quelquefois vert s’y présente encore sous forme * nodules ovoïdes dont les dimensions n'excèdent pas 5 centimètres, formés d'un calcaire argiteux lougetre, Ces schistes ont été placés par Dalimier au niveau Mi 00B: me des schistes de Saint-Lo (1). Cette opinion à été partagée par Bonissent (2) et,admise par M. G. Doll- fus (3). Tout récemment, M. Hébert a attribué ces roches au dévonien (4), et sans avoir eu connais- sance de son travail, j'étais arrivé à la même con- clusion, qui a été communiquée à la Société Linnéenne de Normandie dans un compte-rendu sommaire de nos observations sur le nord du Cotentin (5). Pour vider cette question d'une manière défini- tive, je pense qu'il ne sera pas inutile de donner quelques détails sur l'allure et les relations strati- graphiques de ces schistes. Ces schistes peuvent être suivis depuis la Vallée de Baubigny jusqu'à Carteret et le long de la route des Pieux à Barneville. Dans toute cette étendue,ils conservent une très faible inclinaison. Exception- nellement au Val,par suited'un pli, cette inclinaison est assez forte : partout ailleurs elle n'a pas plus CP 15 et, au village d'Hatainville, les schistes sont horizontaux. En approchant de la Crète des Moitiers-d'Allonne, les couches se relèvent autour du massif de grès mais le contact n’est nulle part visible Sur le côteau qui borde la falaise de Carteret, entre le rivage et le chemin du phare, on voit pointer au milieu de ces (1) Strat. des ten. prim. du Cotentin, p. de (2) Essai géol. sur le dép. de la Manche, p- 431. (3) Mém. Soc. se. nat. Cherbourg, t. XIX, 1875, p. 224. (4) Bull. Soc. géol. Fr., 3° s.,t. XIV, 1886, D. 733- 5) Bull. Soc. Linn. Norm., 4° s., t. I, 1887. (Séance de novembre). TR PESTE EP TE EME je) be — 9337 — schistes un quartzite dur, pénétré de nombreux filons de quartz gros, blanc, plongeant 0,20° 5,459 en complète discordance avec les schistes qui l’en- tourent, et qui appartient incontestablement au diluvien. Aux Moïitiers d'Allonne et dans la falaise de Carteret ces schistes ne contiennent pas de fossiles Caractéristiques. Les seules traces organiques, très abondantes d'ailleurs, sont des pistes d’annélides bilobées, Souvent d'une grande longueur, présen- lant le relief de leurs lobes à la partie supérieure et Allonne, les Corps qu'il a rapportés à ous lé nom de (Palæactis vetula), et dont je n'ai pu retrouver un seul exemplaire. Il est à noter que M. Dollfus décrit dans l'intérieur de ces Corps des n'est pas sa aux Moitiers-q’ des Aclinies s S à Orthis Monnieri ou grauwacke du rélot, tels que : * Cp irifer Rousseau Rouault. Venus d'Orb. 22 Spirifer, sp. forme très transverse, ren SP. Venus, Bayle, non d'Orb, Orthis Monnieri Ron. Pleurodictyum problematicum Gold. à calyoss aigus, sans tube serpuliforme. POLYPIERS ET BRYOZOAIRES, Au nord de ce point, le calcaire dévonien noir, largement exploité pour la construction des ouvrages d'art de la nouvelle ligne de Carentan à Carterel, vient recouvrir les schistes près de l'ancien moulin des Douits, Le caleaire forme un pli synclinal, et recouvre au N. les schistes de Hatainville, placés sur le même niveau que ceux des falaise de Carteret. Vers l’est, au pied du massif silurien de la Masse de Romond, dont ils sont séparés par une faille, les schistes allernant avec des grès qui, à Quinelot, contiennent Orthis Monnieri, sont fortement dis- loqués, relevés à la verticale, puis plongeant ensuile au sud sous le calcaire dévonien de Barneville, L'attribution au dévonien des Schistes et dalles à annélides de Carteret se trouve done appuyée Suf les faits suivants : 1° Leur faible inclinaison ; 2° Les caractères minéralogiques très différents de ceux des phyllades archéennes ; 3° L'intercalation de couches à Or this Monnieri ; 4 Le recouvrement immédiat par les calcaires dé- vouiens qui, nulle part dans le Cotentin, ne de | directement sur le silurien ; D ea concordance avec les calcaires dévoniens. S I. — GALGAIRES DÉVONIENS DE BAUBIGNY. Les calcaires dévoniens sont très activement exploités à Baubigny, à l’est et à peu de distance de l'église, où une grande carrière (Carr. de Beaumont) 3 permet d'y reconnaître l'existence de deux niveaux, . Caractérisés par leur faciès minéralogique et par leurs _ fossiles. e La coupe de cette carrière donne la succession . Suivante de haut en bas : he. (d). Calcaire noir, impur, visible sur. . 1",60 D 0 (d: Schistes calcaires avec longues amandes irrégulières de calcaire l St in LE PR OR (6). Calcaire noir, compacte. , . . , (a). Calcaire gris, cristallin, visible sur. 4",»» Les couches b, c, d, ont l'aspect minéralogique des calcaires de la lande du Part, à Néhou, dont elles contiennent en très grande abondance les fossiles Suivants : lOMalonotus Gervillei de Vern. Cryphaus Michelini Rou. WChisonia Davidsoni ? OEhl, Pleurotomaria occidens Hall. riostoma Konineki OEhl. Spirifer Rousseau Rou. " —. Vénus d'Orb. non Bayle. Athyris Concentrica de Buch. : undata Defr. - . 5° La discordance avec les grès siluriens et la Se Let RS cn, A0), — Athyris Ezquerræ d'Arch. Vern., sp. Rhynchonella fallaciosa Bayle, sp. Uncinulus sub. Wilsoni d'Orb., sp. Centronella Guerangeri de Vern., sp. — Gaudryi OEhl. Leptæna Murchisoni d'Arch. Vern. Aff. Leblanci Rouault. Duneiss sarcinulata Sch]. Orthis, n. sp. (petite forme très abondante à Néhou). Tentaculites, cf. striatus Guér. Aulopora. Favosites FA pha Solof. ; (Pachypora) reticulata Edw. et H. Le calcaire gris inférieur (a) contient les espèces suivantes (1) : 1. Goldius (Bronteus) Gervillei, Barr. Les pygidiums de cette espèce sont très abondants et atteignent parfois une grande taille; l'un des échantillons mesure 75 "" de largeur: la côte médiane ne présente pas toujours la bifurcation caractéristique qui manque parfois entièrement. 2. Goldius, n. sp. ÊÉchantillon incomplet dont les caractères sOnt très différents de ceux de l'espèce précédente ; le lobe médian est plus large, plus saillant, plus acuminé; chacun des rayons de la lame se ré- trécit brusquement à une petite distance du point d’origine et est alors limité par un sillon profond. (1) Pour l'étude de ces fossiles, j'ai eu les précieux conseils de M. Œhlert ; leur détermination offre donc toutes les garan- ties lesiéttnds, fon à < TE RS A RE TE PEN rt NET A — 341 — 3. Beyrichia Hardouiniana Ron. 4. Proëtus OŒEhlerti Bayle. 5. Meganteris inornata &'Orb. 6. Terebratula, sp. Très voisine de 7. Ypsilon Barr., mais moins triangulaire, plus globuleuse ; sillon dorsal effacé, suture des deux valves, rectiligne au front. 7. Spirigerina reticularis Lamk. Sp. Exemplaire de plus petite taille que dans le cal- Caire de Néhou. 8. Uncinulus Henrici Barr, sp. Assez commune, présente quelques variations de forme, mais est en somme identique aux spécimens de Bohême. C'est une espèce de Konieprus (Et. F.), Signalée également dans le dévonien inférieur d'AL- lemagne. 9. Spirifer Trigeri de Vern. Semble moins transverse qu'en Espagne ; existe également dans le calcaire de Néhou, où elle n'at- leint pas la taille des échantillons de Baubigny. 10. Sp. Davousti de Vern. Un peu différente de l'exemplaire figuré par Bayle ; la Surface des valves est rendue irrégulière Par les grosses lignes d'accroissement ; l'aréa est Plus haute, les côtes plus fines, le sinus de la valve dorsale an moins deux fois aussi large. ss À Leptæna Murchisoni d'Arch. Vern. 12. Leptæna, Sp. n. : Espèce non décrite qui, d'après M. OEhlert, se re- _lrouve dans le dévonien de la Sarthe. : 13. Orthis, cf. umbraculum Sehl. 4. Streptorhynchus devonicus, sec. de Vern. _— 342 — 15. Pentamerus ŒEhléerti, Barrois. La plus abondante des espèces de Baubigny (80 éch.), mais n'y atteint qu'exceptionnellement la taille des individus d’Espagne. Parmi ces espèces, U, Henrici est une formé silu- rienne de l'étage F (calcaire blanc de Konieprus). Terebratüla, cf. Ypsilon rappelle beaucoup sa coh- génère de Bohême, et Spirifer Davousti appartient au groupe des Spérifers à nombreux plis fins du silurien supérieur (Spirifer secans et togatus de F de Bohême). * Un autre trait caractéristique est fourni par l'abondance du Pentamerus OEhlerti, et nous pen- sons être autorisé à distinguer ce calcaire de celui de Néhou. Jusqu'à présent, on n'a pas distingué d'horizons dans la masse des calcaires dévoniens, qui atteint parfois une assez grande épaisseur. Comme premier pas fait dans cette voie, nous proposons de désigner le calcaire gris inférieur SOUS le nom de Calcaire de Baubigny à Uncinulus Hen- rici, Pentamerus OEhlerti, restréignant au calcaire noir qui le surmonte la dénomination de Calcaire de Néhou à Uncinutus sub. Wilsoni et Athyris undata. NOTE DE M. DANGEARD:. M. Dangeard fait une communication de vulgart” sation sur les parasités végélaux. Ayant recueilli dans lé jardin de l'hôtel des féuilles de laitue, 4 — 343 — aux conditions défavorables au moyen d'oospores. M: Dangeard cite les principaux moyens que l'on peut employer pour combattre ces parasites : il est _ C'ailleurs bien probable que le sulfate de cuivre, la bouillie bordelaise, etc., employés avec succès £ontre le Perenospora de la vigne, réussiraient éga- lement contre tous les champignons d'organisation Presque identique qu'il vient de signaler. — 344 — OUVRAGES REÇUS PAR LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE JANVIER 1826. — JUILLET 18387 (1). Séance du 11 janvier 1886. 4. Acta Universitatis Lundensis, t. XIX, 1882-83. 2. Recueil des publications de la Société Havraise d'études diverses, 1881 à 1883, 1 vol. — 1°", 2°, > et 4° trimestres 1884. 3. Berliner Entomologische Zeitzchrift, t. XXIX, 2° partie 1885. 4. Bulletin historique et scientifique de l'Au- vergne, n° 36, août-octobre 1885. 5. Atti della reale Academia economico-agraria dei Georgofili di Firenze, 4 série, vol. VII, 3° partie. 6. Mémoires de l'Académie des Sciences, Belles- Lettres et Arts de Dijon, 3° série, t. VII. 7. Anales de la Sociedad Española de Historia natural, it. XIV, 2° cahier. 8. Bulletin de l'Académie d'Hippone, bull. n° 21, fasc. 2. Her à idérer (1) Les Sociétés correspondantes sont priées de considér | cette liste comme l'accusé de réception de leurs publication®: — 345 — _ 9. Annales de la Société académique de Nantes, 6° série, vol. VI, 4er semestre. . 10. Séance publique de l'Académie d'Aix, 1885. | 11. Lunds Universitets — Biblioteks — Accessions _ Katalog,1883. | 12. Annales de la Société d'émulation du dépar- lement des Vosges, 1885. D 15. Proceedings of the Boston Society of Natural story, vol. XXII, part. 1v. Vol. XXIIL, part. 1. . 14. Annales de la Société d’horticulture et d'his- loire naturelle de l'Hérault, > série, t. XVII, n° 4 et 5. : … 15. Bulletin de la Société botanique de France, À XXIL, rev. bibl. D. … 16. Bulletin de La Société d'agriculture de T'Ar- déche,t, II, 4er pt 2 semestres. … 17 Bulletin de l'Association scientifique de lance, n° 291-297. 18. 25 th. annual report of the curator of the Se of comparative z00logy at Harward col- ge, 1884-85, Séance du 4er février 1886. 1. Mémoires de la Société d'Emulation du Douts, 5° série, 9e vol. 1884. 2. Anales de ln Sociedad Española de Historia UL L XIV, 9e cab 4885 8. PB. 25 ülletin de la Soc. d'Hist. nat. de Colmar, ° et 26° années, 1883-85. — Supplément, Obs. rologiques. — 346 — 4, Journal of the Royal geological Society of Ireland, vol. XVI, part. ni, 1882-84. 5, Bulletin hist. et scient. de l'Auvergne; n° 37, nov. à déc. 1885. 6. Bulletin de la Société impériale dés naturalistés de Moscou, année 1884, n° 4, E. 7. Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, vol. XXX VIII. ; 8. Bulletin de la Société royale de Botanique de Belgique, t, XXIV, fasc. 2, 1885. ” 9, Révuedes travaux scientifiques, t.N,n°* 8-9, 1885. © 40. Bulletin de l'Association scientifique de France, n°‘ 298 à 302. 11. Bulletin de la Soc. botanique de France; t XXII, 1885 (Session de Charleville) 12. Matériaux pour la géologie du Cautast, 1879-1883. 13. Verhandlungen d. K. K. soologischen bota- nischen gesellschaft in Wien, 1885, XXXV° vol., 2 partie. à 14. Memoirs of the National Academy of Science 0f Washington, vol. W],part. 1, 1884. — Proceedings, : vol. I, part. n, 1884. — Report for 1883; Report for a 1884. 15. Académie imp. des Sc. de St-Pétersbourg: Bulletin, t XXX, n° 2— Mém., à XXXIL n°1488 t. XXXIIT, n° 152. Séance du 4er mars 1886. PRG 5 7 À 1. Mémoires de l'Académie des Sciences; me tions et Belles:Lettres dé Toulouse, 8° Série, ke VI . 1°" et 2° semestres 1885. , St ar se es À 7 NDS RS RASE FE ES LE NT jee — 547 — _ 2 Mémoires de la Société des Sciences physiques … étndturelles de Bordeaux, 2 sétié, t. II, 2 cahier, … 1885 : 3° série, t. I, 1884. _ 3. Annales de l'Académie de Mäcoh, 2° série, LV, 1885. _ À. Bulletin de la Société des Sciences physiques, haturelles et climatologiques de l'Algérie, 22° année, _ 1885 D. Bulletin de la Société zoologique dé France, . 10° année, n°° 4 à 8, 1885. = 6. Bulletin de lt Société des Sciences historiques _ tlnaturelles de'Semur, à série, n° 1, 1884. _ T. Bulletin de la Société géologique de France, _ 8'sérié, €. XIV, ho 2, 1886. 8: Maitre Jacques. janvier 1886. 9. Transactions of the Entomological Socièty of London, 1885, 10. Quaterly Journal of the Geological Sotiety . 0f London, vol. XLIT, part. 1, n° 165, février 1886. D Li Annaten d, kk. Naturhistorischen Hofmu- … Séüis, band 1, n° 1, 1886. 12. Société des Sciences et Arts agricoles et horticoles du Havre, 33° bulletin, 1885. 43. Third annual report of the bureau of Ethno- bgy,publication of thé Smithsonian institution, 1884. 14, Annual réport vf the Comptrotlls 0f the Cürency, 1er de. 1885. 15. Annals of the New-York Academy of Scién- C8, Vol. III, nos 7-8, 1884. 16. Transactions of the New-York Academy 0f Sülences, vol. II], 1883-84 : vol. V, ne 1, ot. 1885. 17 Commission météorologique dé là Gironde. 4 ï ‘ — 348 — —Observations pluviométriques et thermométriques. — Deux rapports sur les orages de 1883 et 1884, par M. Lespiault. g, 148. Annali del Museo civico di storia nd . di Genova, 2° série, vol. I, 1884. Séance du 10 mai 1886. 1. Bulletin de la Société géologique de France, 3° série, t. XIV, n° 4, 1886. 2. Annales de la Sociéte académique de Nantes et du département de la Loire-Inférieure, 6° série, vol. VI, 1885, 2° semestre. 3. Verhandlungen der K. K. Geologischen Reïclr sanstalt, 1886, n°° 2, 3, 4. — Iahrbuch der K: Geol. Reichsanstalt, XXX VI vol., 1"° partie, 1886. 4. Bulletin agricole de l'arrondissement de Douai, années 1883-84-85. 5. Procès-verbaux de la Société royale Malaco- logique de Belgique, 1885, p. 1xxx1 à exLI- 6. Annales de la Société géologique de Belgique t. XXII, 1883-85. 7. Annales de la Société entomologique de Bel- : gique, t. XXIX, 2° partie, 1885. 8. Bulletin de la Société académique franco- L pres -portugaise de Toulouse, t. VI, 1885, n° < À . Société des Sciences et Arts agricoles et horti- . du Havre, 3% bulletin, 1886. 10. Annalen des KK. Naturlustorischen Hofre seums, Vol. I, n° 1, 1886. 11. Mémoires de la Société nationale d'Agrieut ture, Sciences et Arts d'Angers, t. XXNIL, 1885: — 349 — 12. Bulletin de la Société des Sciences naturelles de Nancy, série u, t. VII, fasc. 17, 1885. … 13: Bulletin hebdomadaire de l'Association scien- tifique de France, n°° 308 à 313. : 14. Annales de la Société des Lettres, Sciences et Arts des Alpes-Maritimes, 1. X, 1885. 15. Mémoires de la Société royale des sciences de Liège, > série, t. XI, 1885, 16. Revue des travaux scientifiques, t. V,n° 10-11, 886 ; 1. VI, n° 1, 1886. 17. Annales de la Socièté d'horticulture de Maine-et-Loire, 1885, 3° et 4° trimestre. . 18. Bulletin de la Société des Amis des Sciences aturelles de Rouen, 3 série, 2° semestre, 1885. 19. Maître Jacques, mars et avril 1886. … 20. 3° Annual report of the United States Geolo- _ ital Survey, 1881-82. L Kengliga Svenska Vetenskaps Academiens “idlingar, Stockolm, vol. XVIIT, 1880, vol. XIX, 1884, fase. 1 et 2. 22. Journal Of the Trenton natural history “ely, Vol. I, no 1, 1886. 23. Proceedings of the Ac. of Nat. Sciences of Uélphia, 1885, partie 3. 24. Geological Survey of India, Memoirs, t. XXI, 3-4. Palwontologia Indica, série xiv, vol. I, 3, * (Fossils Echinoïdea from miocene series). 2. Bihang titi Kongl. Svenska Veteskaps Acade- Handlingar, vol. V1 D4,2, vol: VE D 1,2, OL VEUX. p. 4, 2. Qt _ Lefnadsteckningar ofver k. sv. Vet. Ak. , I, & partie, 1885. 27. Ofversigt af k, sv. Vetensk, Ak. Forkandlin- gar, n° 38, 39, 40 28. Procés-verbaux du Comité de Géologie de la Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen, par R. Fortin, 1883, 1884, 1885 (Don de l'auteur). Séance du 7 juin 1886. #: | Bulletin de la Soc, zoologique de France, 11° année, n° 1, 2, 3. 1886. Ce 2. Annalen des Kaïs, Kônigl. Naturhistorischen - Hofmuseums, Bd. I, n° 2, 3, Bulletin de la Soc. impériale des Natwralistes de Mascou, 1885, n° 2 4. Atti della Reale Academia dei Georgofli di . Firenze, & sér,, vol. VIIL, n° 4, 1883 ; vol. IX, Mb 1886. 5. Bulletin de la Soc. hortic. de Caen et du Gat- 3 vados, 1884, 49° année. 6. Jenaische Zeitschrift für naturwissensehaïl : 1886, supplément 1'° partie. 7. Verhandlungen der Natur ls Fe: reines in Brünn, 22° vol., 1% et 2° part,, 18 8. Bericht der meteorologischen Le des naturforschenden Vefeines in brünn, im 1882, O. Bulletin de lAssaciation scientifique de 7 ant France, 1886, n°° 314 à 320, 10, Mém. du Comité géologique de St bourg, t. LIT, n° 8, 9. 1885. 11. Bulletin de la Société des Sc. historiques © d naturelles de l'Yonne, 1885, 39° vol. ÿ È tes NE TT TS RS US NME Tr TE Cros 7 AO ET ee DR 2 AU Re a li nee UD ES I TE — 451 — 12. Bulletin de la Société Botanique de France, le XXII (2° sér., t. VIII), n° 1, 1886. à 13, Vierundzwanzigster Bericht der Oberhessis- . Chen Gesellschaft für Natur. und Heilkunde. _ Giessen in 1886. _ {4 Annales de la Soc. d'Horticulture et d'Hist. _ naturelle de l'Hérault. … 15. Bulletin de la Soc. d'arboriculture et viticul. . dure du Doubs, 20° année, 2° et 3 trimestres 1885. : 16. Annales des Mines, 8° série, t. VII, n°4, 5, 6, | 1885; L IX, n°1, 1886. | D 17 EP Péroche. -— L'action précessionnelle. Théo- - rie et justifications. Extrait de Ann. Soc. Géol. Nord, l XII, 4885. (Don de l'auteur.) . 18. J. Péroche. — Zes Végétations fossiles dans … durs rapports avec les révolutions polaires et avec 4 les influences thermiques de la précession des Équi- 07e. Extr, Mém. Soc. arch. et hist. nat. Manche, : L VIIL, 1886. (Don de l'auteur.) Séance du 5 juillet 1886. 1: Académie des Sciences d'Amsterdam : Verslagen en mededeelingen : Leherhunde, ?° sèr., Naturkunde, 2* série, 1% vol., 1885. Jaarboer. 1884. Verhandelingen Naturkunde, vol. XXIV, 1886. “egist er op den Catalogus, 1885. . Acta Universitatis Lundensis, t. XXI, 1884 -. Catalogue de la Bibliothèque, 1886, 4 Mitheilungen aus dem Jahrbuch des Kônig. — 352 — Ungarischen geologischen Anstalt, & vol., 2° partie, 4. Josef Palfey. — Der Goldbergbau Siebenbür- gens, Budapest, 1885. 5. Theobald Obach.— Ueber Drahtsellbahnen, Bu dapest, 1885. 6. Wilhelm v. Soltz. — Theorie und Beschreibung des Farbaky und Solzfschencontinuirlisch wirken- den Wassergasofens, id. 7. Elias Szüts. — Kleinere details über die Nasse Aufbereitung, id. “4 8. Josef Izabo. — Gesischte der geologie von Schemnitz, id. . 9. J. Noth. — Ueber die bisher erzielten, resultate und die Aussichten von Petroleünischürfungen tn Ungarre, id. , 10. Bulletin of the museum of comp. 00109y a Harward College, vol. XII, n° 34, 1886. 11. Bulletin de la Société d'Etudes des Sc. Nat. de Nimes, 13 année, n°° 1, 7, 9, 10, 11, 12, 1885. 12. Quarterly Journal of the geological Sociel} of London, vol. XLII, partie 2, 1886, 1* mah n° 160. ‘ 43. Horae Societatis entomologicae rOSSÈCAE. : t. XIX, 1885. 4 14. Records of the geological Survey of India, vol. XIX, part. 2, 1886. | 45. Bulletin historique et scientifique de vergne, 1886, n° 2, 16. Académie impériale des Sciences Pétersbourg : Bulletin, t. XXX, n° 3, 1885. de St. — 303 — : … Mémoires, t. XXXIII, n° 5, 6, 7, 8, 1885 ; t. XXXVI. n° 1, 1886. 17. Bijdragen Natura artis Magisträ, 13 vol., Attrim., 1886 18. Sitzungsberichte der Kaïserlichen Akademie … der Wissenschaften. — Mathematisch naturwissens- _ Chaflliche Classe. = {section : Sc. math. et phys., XC vol., n° 1 à 5, 1884 ; XCI, n° 1 à 3, 1885. 2* seclion : Se. natur., XC vol., n° 1 à 5, 1884 : XCI, n° 4 à 4, 1885. Table des volumes 80 à 90, 1885. Séance du 8 novembre 1886. 1. Annales de la Société d'émulation du départe- _ Ment des Vosges, 1886. 2. Bulletin des procès-verbaux de la Société … d'émulation d'Abbeville, 1885. % Annales de la Société d'A griculture, Histoire Naturelle et Arts utiles de Lyon, 5° série, t. VII, 1884, et t. VIII, 1885, 4. Smithsonian Report, 1884. . ÿ. Proceedings of the A cademy of Natural : D” 0f Philadelphia, part. 1. January to March, 6. Bulletin de l'Académie d'Hippone. Bull. n° 21, fscie, 4, 1886. 7. Anales de la Sociedad española de Historia ral, tomo XV, cuad. do, 20, 8. Bulletin des Bibliothèques et des Archives, 23 — 394 publié sous les auspices du ministère de l'instruction publique, 1886, n° 2. 9. Discours prononcé par M. René Goblet. mi- nistre de l’Instruction publique, des Beaux-Arts el des Cultes, le samedi 1* mai 1886, à la séance de 7 “clôture du Congrès des Soc. savantes. à la Sor- bonne. ; 10. Foldtani Kôzlôni, 1886, XVI Kotet ; 3, 4, 3, , Füzet. | 11. Bullet. de la Soc. botanique de France, t. XXXIH (2° série, t. VIII), 1886. Revue bibliogra- phique A. B. C, comptes-rendus des séances 2, 3, 4. 12. Bulletin de la Soc. géologique de” France, : 3° série, t. XIIL, feuilles 42-59; t. XIV, feuilles 20-41. 13. Proceed. of the Zool. Soc. of London, 1884. part. 1v ; 1885, part 14. Bulletin de e Ps Vaudoise des Sciences naturelles, 3° série, vol. XXII, n° 9 45. Mémoire de la Société Académique pe Sciences, Arts, etc. de Saint-Quentin. 4° série: t. VI. 16. Bulletin de la Société zoologique de Frantt —. l'année 1886, 4° partie. . Mémoires de la Soc. académique à Agrè “n des Sciences, Arts et Belles-Lettres du pes. ment de l'Aube. t. XXII, 3° série, 1885 18. Annales de la Soc. Linnéenne de REP 1884 (nouvelle série), t. XXXI. 19. Recueil des publications de la S d'Études diverses, de la 52° année, 1889. oc. Hat aise 20. Société agricole, scientifique et ltl Pyrénées-Orientales. 27° vol., 2° série. # éraire des * DORE AT AIT en UD LE PRE re Ne me NE dr MES I INT NET 2 PILE ES ENT RNE 7e Pete Plon lea De Qi 2 DD 21. Soc. des Sciences et Arts agricoles et horticoles du Havre, 35° et 36° bulletin. —. 22. Extrait des travaux de la Soc. centrale d’4. . griculture de la Seine-Inférieure, 210° cahier. 23. Histoire des Herbiers, par le D° Saint-Lager, Paris, 1885, 1 24. Journal de la Société d'Horticulture de Seine- _ et-Oise 1886, n°° 2, 3, 4, 5, 6. …. 2. Enumération des Hémiptères recueillis en Tunisie en 1883 et 1884, par MM. Valery Mayet et Maurice Sédillot, Paris, 1886. ÿ. Compte rendu de l'excursion de Fécamp (30 mai 1886), partie géologique, par E. Bucuille. (Extrait du Bulet. de la Soc. des Amis des Sc. nat. Rouen, 1886, 1 semestre.) 21. Annales de la Soc. d'Horticulture et d'Histoire haturelle de l'Hérault, 2 série, t XVIH, n° 2 et 3. 1886. & & 28. Société d'Histoire naturelle de Toulouse, Iannée, 1885; 20- année 1886, bulletin trimestriel : Janvier, février, mars. 2. Bulletin de ln Société d'Horticulture, d'Arbo- riculture et de Viticulture du Doubs. nouvelle Période, 20e année, 4” trimestre 1883. et 21° année. T trimestre et 2° trimestre 1886. 30. Mémoires de la Soc. d'Agriculture, Commerce, . Sciences et Arts qu département de la Marne. ännées 1884-1885, DR Bullet de la Soc. royale de Botanique de lfique, t. XXVe, fascic. 1er, 1886. #2. Bullet. de la Soc des amis des Sciences natu- elles de Rouen. 3° série, 1886 ; 1° semestre, 22" année. — 356 33. Mémoire de la Soc. des Sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, 2 série, t. I. Guéret, 1882-1886. 4 De EPA PARUNT, RP ls CU à 34. Bullet. de la Soc. des Sciences historiques et à naturelles de l'Yonne. Année 1886, 40° vol. (11° de la 3° série). 35. Bullet. de la Soc. académique Franco- Hispano-Portugaise de Toulouse. Janvier, février, mars 1886. 36. Revue des travaux scientifiques (Ministère de lInstruction publique), & V, n° 142, et t VE, 239. 37. A. Bouvier. — Les Animaux de la France. — Vertébrés, 1"° partie, Mammifères, 1886. 38. Bullet. hebdomadaire de l'Assoc. scientifique de France, > série, t. XHII; juin, n° 32 ; juillet, n° 330 ; août, n° 334. 39. Bullet. de la Soc. Linnéenne du Nord de la France, t. VIT, 1884-1885, n°° 139-162. 40. Mémoires de La Soc: Linnéenne du Nord de la France, t. VI, 1884-1885, Amiens. : 41. Bullet. de la Soc. académique d'Agriculture, Belles-Lettres, Sciences et Arts de Poitiers, n° 281, 282, 233, 284. 42. Bullet. historique et scientifique de l'Auve qne, 1886, n° 3 et 4. 43. À. Bigot. Sur quelques points de la géologie des environs de Cherbourg. (Extrait des Mém. de ta Soc. Nationale des Sciences nat. et mathémat. de Cherbourg, t. XXN.) 44. À. Bigot. Sur l'existence d’une station torique à la Houqgue (Manche). — (Extrait des ei préhis- ; Mém. PE PO A EN PRE | — 397 — de lu Soc. Nationale des Sciences nat. et mathémat. de Cherbourg, t. XXN.) 45. Paul Brunaud. Sphæropsidées nouvelles, rares Où critiques, récoltées aux environs de Saintes. . (Extrait du Journal d'hist. nat. de Bordeaux et du Sud-Ouest). 46. Maitre Jacques, journal d'Agriculture. Niort, juillet et août-septembre 1886. 7. Artropodos del vioe al Pacifico verificado de 1862 à 1865, por una comision de naturalistas nviada por el Gobierno español, Madrid, 1884. 48. Revista de los progresos de las ciencias ETaCtas, fisicas y naturales. Madrid, 1886, t. 24, Mn 7,8,.9,.et:t. 22, n° 1. : 49. Bollettino della S'ocietà entomologico italiana, _ anno diciottesimo, trimestri L, Il e III. Firenze, 1886. 50. Bullet. .de la Soc. impériale des naturalistes de Moscou, année 1885, n°° 3 el 4. * 01. Glasnik hvatskoga naravosliovnoga druztiva, S0dina 4, broj 1-3. Zagreb, 1886. ._ 2 Nova acta regiæ Societatis Scientiarum Upsa- =. liensis, Serici tertiæ. vol. XIII, fasc. 1, 1886. _ 53 Verhandelingen der Koninklijke Akademie D. tan Wetenschappen , zestiendé deel, Amster- dam, 1886. . 4 Berliner entomologische Zeitschrift, dreis- …._. ‘BSler Bd (1886), erstes heft (seite I-XX, 1-140). 5. Nenerlandsch Kruidkundig Archief verslagen om Mededeelingen der neverlandsche botanische \tiging, Tweede serie ; — 4 deel, 4 stuk. Nijmegen, 1886. ; 56. Bericht der meteorologischen commission des = — 328 — naturforschenden Vereines in Brünn (in Jahre 1883) 57. Verhandlungen der Kaiserlich - Koniglichen Zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien. 1886. XXXVI Bd. I et IT° quartal. 58. Verhandlungen des naturforschenden Vereines in Brünn. XXIII Bd. 1, 2 heft. 1884. 59. Philipp Pocta. Uber einige Spongien aus dem dogger des fünfhirchner gebirges (Mittheilungen aus dem jahrbuch der Kôn. ungarischen geolo- gischen anstalt, VU Bd. 3 heft. Budapest, 1886). 60. Schriften der physikalich-6konomischen gesell- schaft, zu Kônigsberg. Sechsundzwanzigster jahr- qang, 1886. 61. Bulletin of the California Academy 0f Sciences, n° 4, january 1886. 62. Transactions and proceed, and Report of the loyal Soc. of South Australia, vol. VII, Adé- laïde, 1885. 63. Journal of the Royal Geological Society of Ireland. Vol. XVIT, part 1 (new series, vol. VIF, part 1}, 1884-1885. 64. The quarterly Journal of the Geological Society, London, august 1886, vol. XLIL, part à n° 167. 65. Transactions of the New-York Academy of Sciences, vol. V, n° 2, 3, 4, 5, 6, 1885-1886. 66. Annals of the New-York Academy of Sciences late Lyceum of Natural History. vol. HE, w 10, inay 1886. 67. Proceedings of the American Academ} of Arts and Sciences, new series, vol. XI, part me : october 1885-may 1886. MORE he ta RU NAT AT) el utiles, pad #06 Delft Ant 2e ES nt HT TARA -. 359 68. Memnoërs of the American academy of Arts _ and Sciences, centennial volume, vol. XI, part IV, _ mIV. Cambridge, 1886. | 69. Records of the geological Survey of India, - vol. XIX, part 3, 1886. | * 70. Memoirs of the geological Survey of India, serie IV, vol. I. Calcutta. | 1 id. serie X, vol. 3, parts 7, 8. 12 id. serie X, vol, 4. 73. id. serie XIII. Salt-range Fossils, 1885. PE Séance dun 6 décembre 1886. . - 4. Mémoires de La Société d'Émulation de Cam- brai, t. XLI. 2. Annales de la Société d'Horticulture et d'Hist. alurelle de l'Hérault, > série, t. XVIII, n° 4, 1886. 3. Annales de la Société d'Horticulture de Maine- _ tt-Loire, 1886, 1°" et 2° trimestres. 4. Bulletin de La Société Botanique de France, Si & XXXIII (2 sér,, . VIII), 1886. Comptes-rendus L des séances, 5, ©! Table alphabétique des matières contenues À IT. - 5: Ministère de l'instruction publique. — Revue °E8 travaux Scientifiques, t. VI, n°* 6 et 7, 1886. 6 Bulletin de ta Société des Sciences de Nancy, sér. 2, t. VIII. Fascicule 19, 19° année, 1886. é Extrait des travaux de la Société centrale d'A- Piculture du département de la Seine-Inférieure, 2° cahier ; 2 et 3e trimestres 1886. — 360 — 8. Annales de la Société royale mulacologique de Belgique, 1. XX (3° sér., t. V.), 1885. 9. Statuts de la Société royale de de Belgique (2° édit.). 10. Procés-verbaux des séances de la Société L royale malacologique de Belgique, t. XV, 1886, jan vier-juillet. 11. Alfred Preudhomme de Borre. — Note sur les Crustacés Isopodes de la Belgique. 12. Corbière. — ÆErythræa Morieri et les fi = thræa à fleurs capitées. Extrait des Mém. de la So. Nat. des Sc. Nat. et Mathémat. de Cherbowrg, | | t, XXV de M. Hébert. (Extr. Compt.-rendus des séances de l’Acad. des Sciences, 21 juin 1886). 44. Ed. Hébert. — Observations sur les groupes sédimentaires les plus anciens du nord-ouest de la France. (Ext. Compt.-rend. des séances de l'Acad- des Sciences, 26 juillet 1886). 15. Annaes da Escola de Minas de Ouro Pret n° 4, Rio-de-Janeiro, 1885. 16. Atti della Reale Accademia dei Georgofli di Firenze, 4° sér., vol. IX, disp. 2° e 3°, 1886. 17. The quarterly journal of the Geological se ciely. London, vol. XLII, part. IV, n° 168. 18. Tijdschrift voor Entomologie, negen en bovin tigste deel, 1885-86, derde Afleverin 8- 19. Jenaische Zeitschrift für Naturwissenschaft 4 zu lena, Zwanzigster Band (neue Folge, dreizehnlér | ë Band). Supplement, Heft IT, 1886. 13. Sur la constitution géologique des Pyrénées; le système triasique, par M. E. Jacquot, etremarques Re 54 RS RL de RU D ME QT ele NUE Re LAURE — 361 — … 20. Bulletin de la Société impériale des natura- listes de Moscou, 1886, n° 1. 21. Bulletin de l'Académie impériale des sciences de Saint-Pétersbourg, t. XXXI, n° 1, 1886. 22. Mémoires de l'Acad. impériale des sciences de Saint-Pétersbourg, vu sér., t. XXXIV, n°2 et 3; 28. Bibliothèque géologique de la Russie, rédigée par S. Nikilin, I, 1885. . 24 Mémoires du Comité géologique, vol. II, n°3, : Saint-Pélersbourg, 1886. D 25. Bulletins du Comité géologique de Saint-Pé- _lersbourg, 1886, vol. V,:n°1,2,.8;4el:6: Séance du 10 janvier 1887. - À Annual report of the curator of the Museum of Comparative Z 0010gy at Harward college for 1885- 1886. Cambridge. 2. Bulletin of the Museum of comparative Zoology Harward college, vol. XIII, n° 1. . 8. Tr ansactions of the geological Society of Glas- (w, Vol. VII, part. I. | 4 Proceedings of the Boston Society of natural Distory, vol. XX1IL. part. I. : Report of the commissioner of Agriculture, 1885, Washington. . Records 0j the geological Survey of India. vol. XX, p. 4, 1886. 7 Guia da E. Posicäo anthropologica Brazileira nn pelo Musen nacional do Rio de Janeiro, . EE - 8. Archivos do Museunacional do Rio de Janeiro, vol. VI, 1885. 9. Commission des travaux géologiques du Por- tugal. — Recueil d'études paléontologiques sur la AT MR faune crétacique du Portugal, vol. I, Lisbonne, 10. P.-A. Dangeard. Recherches sur les Orga- nismes inférieurs. 11. Bulletin de la Société académique Franco- Hispano-Portugaise de Toulouse, t. VUI, n°” 4, 5, 6, 12. Bulletin hebdomadaire de l'Association scien- tifique de France, 2° sér., t. XIV, n°° 347-348. 13. Maître Jacques, octobre, novembre et dé- cembre 1886. : 14. Bulletin de la Société académique de Brest, 2 sér., L. XI, 1885-1886. 15. Publications de l'Institut Royal grand-ducal du Luxembourg, 1. XX, 1886. 16. Bulletin de la Société géologique de Nor- mandie, 1. X, années 1883-1884. ; Séance du 7 février 1887. 1. Mémoires de l'Acad Impériale des Sciences de St-Pétersbourg, T° sér., t. XXXIV, n° 4, 5 et 6. 2 Bulletin de la Société botanique de Frantt: t. XXXIIL, Revue bibliographique D. 1886. 3. Verhandlungen der K.K. z0ologiseh-botanis= chen Gesellschaft in Wien, 1886, XXXYI Bd: Il el . IV quartal. PEN ne PM ES Aa Pre PU ERS ir Ur re doi Fra — 903. - _ 4. Bulletin de la Soc. des Sciences historiques et naturelles de Semur, 2 sér., n° 2, 1885. 5, Actes de la Société linnéenne de Bordeaux, 4° sér., L. IX, 1885. 6. Annales de la Soc. Académique de Nantes et de la Loire-Inférieure, 6° sér. t. NII, 1886, 1« se- _ mestre. 7. Société d'Hist. naturelle de Toulouse, 20° an- _ née, 1886. Bullet. trimestriel, avril, mai, juin. 8 Bollettino delle pubblicaziont Laliane ricevuto … Der diritto di Stampa, 1886, n°° 1-24. 9, Bull. de l'Acad. Impériale des Sciences de St- Pétersbourg, Prés D°4;.0tt. XXXIL 2 10. Carte géologique générale de la Russie d'Eu- | rope, feuille 139, 1886. 11. Bulletins du Comité géologique de St-Péters- bourg, 1886, n° 7 et 8. 12. Bull. de la Soc. Impériale des naturalistes de Moscou, 1886, n° 2. 13 Bull. historique et scientifique de l'Auvergne, … 1886, n°5, août-septembre-octobre. 14. Ministère de l'Instruction publique. — Revue des travaux scientifiques, 1886, t. VI, n°8 et 9. D. Bull. of the Museum of comparative Zoology % Harvard College. Nol. XII, n° 6, 1886. Séance du 7 mars 1887. L. Société Linnéenne du Nord de la France. Bul- … lélin mensuel, t. VIi, 1885, et L VIII, 1886. à 2 Journal de la Société d'Horticulture du dépar- lement de Seine-et Oise, 1886, n°° 7-12 — 364 — 3. Bulletin de la Société Zoologique de France js 1886, 5° et 6° part. . J. Viau.— Monographie des poussins des oiseaux urope qui naissent vêtus de duvet (Extr. Bull. Soc. Zool. de France, 1886). 5. A. Malbranche. — Notice biographique sur H. Lepage, pharmacien à Gisors, membre correspon- dant de l’Académie de Médecine. 6. Bulletin hebdomadaire de l'Association scien- hifique de France, n° 350-358. 7. Bulletin de la Société botanique de France, t. XXXIIT, 1886. Session extraordinaire à Millau. 8. Bulletin de la Société géologique de France, 3° sér., {. XV, feuilles 1-6, 4, 4. 9. Société d'hist. nat. de Toulouse. Bullet. tri- : mestriel, juillet, août, septembre 1886. 10. Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe, 11° sér., t. XXII, Æ fascicule, 1885-1886. 11. Recueil de travaux de la Société libre d'AgIE culture, Sciences. Arts et Belles-Lettres de l'Eure: LV 12. Mémoires de la Société & Émulation du Doubs. 9° sér., vol. X, 1885. 13. Annales de la Soc. d'Horticulture et d'Histoire nat. de l'Hérault, 2e sér., t. XVII, n° 5 et 6, 1886. 14. Bulletin historique et scientifique de l'Auver- gne, n° 6, 1886, et n° 1, 1887. 15. Bulletin de la Société Ca Études scientifiques à d Angers, 1885. 16. Bulletin de la Société d'Études scientifiques 4 d'Angers, Supplément à l’année 1884. SRE FL ENTRE Le : — 300 — 17. Bidrag till kännedom af Finlands Natur och Folk, 1878-1879. ! 18. Bollettino delle Pubblicazioni italiane. 1887 , : n° 27, Firenze. _ 19. Anales de la Sociedad Espanola de Historia Natural, t XV, cuaderno 3°. Madrid, 1886. 20. Conil. — Bacillus coma. Cordoba, 1886. 2 Mittheilungen aus dem Jahrbuche der Kôn. Ungarischen geologischen Anstalt, VII Bd., 4 Heft. Budapest, 1887. : 22. À Magyar. Kir. Foldtani Intézel Kiadvänyai. Bruck Jézsef. Budapest, 1886. _ 2. Fldtani Kôzlôny, XVI Kôtet. 7-12 Füzel. Budapest, 1886. - 24. Annalen der K. K. Naturhistorischen Hofmu- seums, Wien, Bd 1, Nr. I. 25 Tijdschrift der Nederlandsche Dierkundige Vereeniging, 2 sér., Deel 1, Aflevering 2. Leiden, 1885. 26. Vierzehnter Jahresbericht des Westfälischen Provinzial. Vereins für Wissenschaft und Kunst für 5. Münster. #7 Berliner Entomologische Zeitschrift. Dreis- Siësler Bd (1886), > Heft (Seite XXLXXXIV, 141-346). #8. Proceedings of the Scientific Meetings of the ological Society of London, 1879, parts I and HI. 29. The Quarterly Journal of the geological So- ciety, London, 1887, vol. XLIIL. part I, n° 168. ne 30, Smithsonian Report, 1884, part IT, Wash- _ lgton. SL Bulles. 0f the California Academy of Sciences, 1 n° 5, 1886. à 4 e, "100 — 32. Proceedings of the Academy of natural Sciences of Philadelphia, part Il, 1886. Séance du 4 avril 1887. 1. Société Géologique de Belgique. Procès-verbal de l’Assemblée générale du 21 novembre 1886. 2. Bulletin de la Société Royale de Botanique de ; Belgique, t. XXV. 2° fascicule. 1886. 3. Atti della Reale Accademia economico-agraria dei Georgoñli di Firenze, 4° sér., vol IX, disp. #. 4. Bollettino delle Pubblicazioni Italiane. Firenze, n°° 26, 29 et 30, 1887. 5. Bulletins du Comité Géologique de Saint- : Pétersbaurg, VI, n° 1, 1887. 6. Observations publiées par l'Institut météoro- logique central de la Société des Sciences de Finlande. — Observ. météorol. faites à Helsingfors en 1882 et 1883. 7. Sützungsberichte der Kaiserlichen Akademte der Wissenschaften in Wien. ( Mathematisch- naturwissenschaftliche classe), de mai 1885 . février 1886. 8. Records of the Geological Survey of India; vol XX, 1887. (SUR CR VA en 9. The Transactions of the Academy of Science . 0f Saint-Louis, vol IV, n° 4, 1878-1886. 10. Bulletin of the Museum of comparatne Zoology at Harward College, vol. XUI. n° 2. 11. Transactions of the entomological Society of : London for the year 1886. — 8307 — 12. Ministère de l'Instruction publique. — Annuaire des Bibliothèques et des Archives pour 1887. | 13. D'Saint-Lager. — Recherches sur les anciens Herbaria. 1886. 14. Dr Saint-Lager. Le procès de la Nomen- clature Botanique et Zoologique, 1886. 15. Exploration scientifique de la Tunisie. -- _ Prodrome de la Malacologie terrestre et fluviatile, _ Par A. Letourneux et J.-R. Bourguignat, 1887. __ 16. Bulletin de la Société Zoologique de France, XIE vol. {°° partie, feuilles 1 à 9. 1887. _ 17. Bulletin de la Société Géologique de France, # série, t. XV, 1887, no 2. _ 18. Extrait des travaux de la Société centrale € Agriculture du département de la Seine-Inférieure, 212 cahier. 19. Annales de la Société d'Agriculture, His- Wire naturelle et Arts utiles de Lyon, 5 sér., L. IX, 1886 D, lettres àt Arts de Lyon. Classe des Sciences, . Vol. XX VII. 21. Mémoires de l'Académie des Sciences, Ins- : 2 et Belles-Letires de Toulouse, 8 série, EVE Société d'Histoire naturelle de Toulouse. Procès-verbaux des séances du 5 janvier, 2 et 16 87. _ Tévrier 48 #3. Bulletin de la Société d'émulation du départe- Rent de l'Allier, t. X VII 3° et 4° livraisons. ’ 24. Société d'Émulation de l'Allier. Catalogue du Musée départemental de Moulins. 1885. 0. Mémoires de l'Académie des Sciences, Belles- & — 368 — 25. Bulletin Historique et Scientifique de l'Auver- gne. 7° année, 1887, n° 2. Séance du 2 mai 1887. 1. Bulletin de l'Académie impériale des Sciences de St-Pétersbourg, t. XXXI, n°3. 2. Mémoires de l'Académie impériale des Sciences de St-Pétersbourg, 7° série, | XXXIV, n°° 7-11. 3. Bulletins du Comité géologique de St-Pélers- bourg. 1886, n°° 9, 10, 11 ; 1887, n° 2, 3, 4, 5. 4. Bulletin de la Société impériale des Naturda- listes de Moscou, 1886, n° 3 5. ludas Machabœus et Nupta ad amicam.—Ata- demia reqgia disciplinarum nederlandica, 1886. 6. Jaarboek van de Koninklijke akademie van Wetenschappen gevestigd te Amsterdam, 1885. 7. Amsterdam. Verslagen en mededeelingen der Koninklijke akademie van Wetenschappen : Afs. Letterkunde, derde reeks, derde deel. As. Natuurkunde, derde reeks, tweede deel, 1886. 8. Verhandelingen der Koninklijke akadernie van Wetenschappen, vijf en twintigste deel. Amsterdam, 1887 9. Journal de l'École Polytechnique, 56° cahier: 10. Ministère de l'Instruction publique. — /iev# n'+ 7° série, t. X, 1885-1886. SRE pre ge MANS be TPE des travaux scientifiques. T. VI, n° 10 et 11: t. VIE, à 11. Bulletin de la Société philomathique de Paris. ; AE HE LU SES EE tre DT DEN di NC ON VUE Et E _ Culta, 1886 — 369 —… 12. Bulletin de l'Académie d'Hippone, n° 22, fascic., 1. Bone, 1887. 13, Mémoires de la Société nationale d'Agricult- ture, Sciences et Arts d'Angers, t. XXVIII, 1886. 14. Fondation de la Société de Statistique de Mar- seille. — Compte-rendu 1886. — Rapport sur les Concours. 15. Extrait des travaux de ta Société centrale d'Agriculture du département de la Seine-Infé- rieure, 213° cahier. 16. A.-L. Donnadieu. — Les véritables origines de la question Phylloxérique. Paris, 1887. * 17 Annales de la Société d'Horticulture de Maine= tl-Loire, 1886, 3° et ze trimestres. 18. Bulletin de ta Société des Sciences historiques €l naturelles de l'Yonne. 40° vol., Auxerre, 1886. 19. Bulletin de la Société d'Agriculture, Indus- lie, Sciences, Arts et Lettres du département de l'Ardèche, t. IT, 127 et 2 semestres, 1886. Séance du 6 juin 1887. À Memoërs of the geological Survey of India. — Palzontologia indica, sér. xu ; the fossil flora of the Pndvana system » Sér. xt; Salt-range fossils. Cal- 2, The Juarterly journal of the Geological So- “et. Vol. XLIIT, part. 2, n° 170. 3 Journal Of the Trenton natural history Society, re january, 1887. LS “oCéeding of the Academy of natural sciences | OP hiladelphia, part. IIL. oct., déc. 1886. | 24 — 370 — 5. Bulletin of the Museum of comparative zo0logy . 4 at Harvard college, vol. XIII, n° 3. Cambridge, 1887. 6. Journalof the Elisha Mitchell scientific Society, for the year 1885-1886, Raleigh. 7. Richard Lydekker. — Catalogue of the remains of pleistocene and prehistoric Vertebrata contained in the geological departement of the Indian _ 4 seum. Calcutta, 1886. 8. Biblioteca nazionale centrale di Firenze.— Bollettino delle pubblicazioni italiane. N°* 31, 32 el 33, 1887. 9. Bollettino della Societi entomologica italiana, L trimestre IV, 4886: trimestres 1 et 2, 1887. Firenze. 10. Schriften der Physikalisch-Okonomischen Ge- : sell-Schaft zu Kônigsberg, 1886. 11. Bulletin de la Société Botanique de France, t. XXXIIL Comptes-rendus des séances, 6, 1886; L XXXIV, Comptes-rendus des séances, 1 et 2, 18875 t. XXXIII, Revue bibliographique, E. 1886. 12. Bulletin de la Société Géologique de France; 8° sér., t. XV, feuilles 9-15. : 43. Bulletin de la Société des Amis des Sciences … naturelles de Rouen, & sér., 22° année, 2° semeslre 886 14. Mémoires de Académie des Sciences, Belles: VI Lettres et Arts de Clermont-Ferrand, Lt .XX 1885 15. Bulletin historique et scientifiqu vergne, T° année, 1887, n° 3, mars. 16. Ministère de l Instruction publique. = pale 7 | des Bibliothèques et des Archives, 1886, n° 3. o de TR | D AE D St ee 4 Et 17. Annales de La Société d'Horticulture et d His- loire naturelle de THérault, 2° sér., t, XIX, n°1, tifique de France, n°° 359-366, 19. Société d'Histoire naturelle de Toulouse. Bul- _ letin, 20° année, 1886. | _ 20. Bulletin de la Société d'Horticulture, d'Arbo- ritullure et de Viticulture du Doubs, 3° et 4 tri- ; _ Mestres 1886, 1er trimestre 1887. licoles du Havre, 37° bulletin, 4 trim. 1886; 88° bulletin, 4e trim. 1887. _ 22. R. Fortin. — Extrait des Procés-verbaux du _ Comité de Géologie (1886) de la Soc. des Amis des SC. nat. de Rouen. Séance du 4 juillet 1887. À: Memorias de la reat Academia de Ciencias éactas, fisicas y naturales de Madrid, t. XI. Aves de España, | | : 2. Revista de Los Progresos de las Ciencias exactas, lisicas Y naturales, Madrid, t. XXII, n° 2 et 3. 3. Bollettino delle pubblicazioni italiane, n° 34, 35 _ €L 36, 1887. Biblioteca Nazionale centrale di Firenze. 4 Bulletin de la Société impériale des Naturalistes : de Moscou, 1886, n° 4 ; 1887, n° 1. 9. Extrait d'id. — Meteorologische Beobachtungen 9eführt am meteorologischen Observatorium der Wblrthschaftlichen Akademie bei Moskau, von Fradeieff. 48. Bulletin hebdomadaire de l'Association scien- _ 21. Société des Sciences et Arts agricoles et hor- — 378 — G. Mémoires de l'Académie impériale des Sciences de St-Pétersbourg, 7° série, t. XXIV, n° 12 et 13. 7. Tijdschrift voor Entomologie vitgegeven door de Nederlandsche entomologische Vereeniging- Negen en twintigste deel (1885-86), vierde A fleve- ring. Dertigste deel (1886-87), eerste A flevering. 8. Bericht der meteorologischen Commission der naturforschenden Vereines in Brünn (Observations de 1884) 9. Verhandlungen des naturforschenden Vereines in Brünn. XXIV Bd. 1 und 2 Heft, 1885. 10. Records of the Geological Survey of India, vol. XX, p. 2. 1887. | 11. Journal of the royal Geological Society 0f Lreland, vol. VIIE, p. 1. 12. Smithsonian miscellaneous Collections, V0 XX VIII, XXIX and XXX. k 13. Smithsonian Institution. — Fourth annual report of the Bureau of Ethnology. 1882-83. 14. Memoirs of the American Academy of Arts and Science, Cambridge, vol. XI. p. IV, n° V. 1886. 15. Proceedings of the American Academy of Arts and Sciences, Boston, n. S. vol. XIV; D- à 1886. 16. Annales des Mines, & série, t. IX, ?* et 3 li- vraisons de 1886, t. X; 4° et 6° livraisons de 1886. 47. Procès-verbaux des séances de la Société royale malacologique de Belgique, août-décembre 18. L'Année médicale de Caen, 15 juin 1887. 19. Bulletin de la Société Botanique de France; t. 34, 1887. Revue Bibliographique À. SL SN RS ) ; 4 À ne — 373 — 20. Ministère de l'Instruction publique. Revue des travaux scientifiques, t, VI, n° 12, t. VII, n° 2. 21. Fernand Lataste. — Catalogue critique des Mammifères apélagiques sauvages de la Tunisie. 22. Précis analytique des Travaux de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen, 1885-86 23. F. Nizet. — Notice sur les Cataloques des Bibliothèques publiques. Bruxelles, 1887. 24. Maître Jacques. Journal d'agriculture, publié Par la Société centrale d'Agriculture du départe- ment des Deux-Sèvres. Niort, mars et avril 1887. . #5. Société agricole, scientifique et littéraire des Pyrénées-Orientales, 28 vol. ù 26. Bulletin de la Société Vaudoise des Sciences Raturelles, 3° sér., vol. XXII, n° 95. Lausanne, mai 27. Bulletin de la Société des Sciences naturelles de Neuchâtel, 1. XV, 1886. 28. Mémoires de l Académie des Sciences, Lettres el Arts d'Arras, 2 sér., t. XVII. *. Bulletin de la Société géologique de France, s° sér., t. XIV, n° 8, 1886. R LISTE DES SOCIÉTÉS SAVANTES AVEG LESQUELLES LA SOCIÉTÉ FAIT DES ÉCHANGES DE PUBLICATIONS. EUROPE. France. 1. Ausne. Saint-Quentin. — Société académique de 4 : Saint-Quentin. 2, Arzrer. Moulins. — Société d'émulation de l'Allier. 3. Azres-ManiTimes. Cannes. — Société des Scien- ces naturelles, Lettres et Beaux-Arts de Cannes et de Grasse. 4. Id, Nice. — Société des Sciences nalu- relles, Lettres et Beaux-Aris des Alpes-Maritimes. ; 5. Annècue. Privas. — Société d'Agriculture de l'Ardèche. 4 6. Aupe. Troyes. — Société académique d'Agri- culture, Sciences et Arts de l'Aube: 7. Bovones-pu-Ruône. Marseille, — Académie des Sciences, Lettres et Arts des Bou- ches-du-Rhône. 8. Id. Marseille. — Société de statistiqies des …: Bouches-du-Rhône. 9. Id. Air. — Académie d'Aix. — 370 — ÿ. D Caen. — Année Médicale de Caen. Id. Caen. — Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres. Id. Caen. — Société d'Horticulture. 13. CuarenTe-INrériEuRe. Saint-Jean-d'Angély. — Société Historique et Scientifique de » la Charente-Inférieure. 14 Id. Saint-Jean-d'Angéy. — Société Lin- de . néenne de la Charente-Inférieure. 15. Côre-n'Or. Dijon. — Académie des Sciences, Le Arts, etc. de Dijon. Id. Semur. — Société des Sciences natu- relles de See à L relles et archéologiques de la ren, à 18. Douss. Besancon. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts du Doubs. … 1. Id. Besancon. — Société libre d'émulation mans du Doubs. 2. Id. Besancon. — Société d'Horticulture du Doubs. 21. Fax, Deus — Société d'Agriculture, Scien- à es et Arts de l'Eure. 2. Finistère. ‘cs — Société académique de Brest. 8. GaRoNxE (Haurk-). Toulouse. — Académie des a Sciences, Incriptions et Belles- Lettres de Toulouse. Id. Toulouse. — Société d'Histoire natu- relle de Toulouse. 1. Toulouse. — Société des Sciences phy- siques et naturelles de Toulouse. . GIRONDE. Bordeaux. — Société Linnéenne de 5. Loire-INFÉRIEURE. Nantes. — Société académique = ra = . Gap. Vîmes. — Société d'études des Sciences naturelles de Nîmes. 1 M Bordeaux. Id. Bordeaux. — Société des Sciences phy- siques et naturelles de Bordeaux. . Hérauzr. Montpellier. — Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault. 4 Id. Montpellier. — Académie des Sciences et Lettres de Montpellier. . ISÈRE. Grenoble. — Académie Delphinale. Id. Grenoble. — Société de Statistique, ‘ des Sciences naturelles et des Arts î . de l'Isère. ; . Loire. Saint-Étienne. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Loire. . LoiRE (HauTE-). Ze Puy. -- Société d'Agricul- ture, Sciences et Arts du Puy. Pan RCE NN 'Éense DiS nd: Lislt ds de Nantes. . LOT-ET-GARONNE. Agen. — Société d'Agricul- | ture, Sciences et Arts d'Agen. . Maine-er-Lorme, Angers. — Société d'Agricul- ture, Sciences et Arts d'Angers: Id. Angers. — Société Académique d'Angers. Id. Angers. — Société d'Études scienti- fiques d'Angers. Id. Angers. — Société Industrielle d'An- gers. + MaNGRE. Cherbourg. — Société des Sciences Naturelles de Chérbourg. Re 0 te ie à SE PP RE ONE. ARS Nr ENER n PU AEN Tee TEe DOS RU ES tt ON TLS CELLES SONNTONCE — 3717 — + Maxoue, Cherbourg. — Société Académique de Cherbourg. Id. Avranches. — Société d'Archéologie, de Littérature, Sciences et Arts d'Avranches et de Mortain. + MARNE, Chdlons. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Marne. Id. Vétry-le-Francois. — Société des Sciences et Arts de Vitry-le-François. . MeurTHE-ET-Mosezce. Nancy. — Société des Sciences de Nancy. - Meuse. Verdun. — Société Philomathique de Verdun. + NorD. Cambrai. — Société d'Émulation de Cambrai. Id. Douai. — Société d'Agriculture et Sciences de Douai. Id. Lille. -— Société des Sciences, Agri- Culture et Arts de Lille. D ON Zi. — Société Géologique du Nord. «+ ORNE. Argentan. — Société Flammarion. + Pas-pu-Cazas. Arras. — Académie d'Arras. 54. Puy-pr-Dômr. Clermont. — Société Historique et Scientifique de l'Auvergne. 5%. Id. Clermont. — Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Clermont- de Ferrand. LP YRÉNÉES-ORIENTALES, Perpignan. — Société : Agricole, Scientifique et Littéraire à 5» des Pyrénées-Orientales. : à Ruôxs. Lyon. — Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon. 71. 42: . Rnôwe. Lyon. — Académie des Sciences, arts Id. . SaÔwr-ET-LoiRe. Mâcon. — Académie de Mâcon. . Sartme. Le Mans. — Société d'Agriculture, . Seins. Paris. — Société zoologique de France. Id. Serxe-Ivrénreure. Le Havre. — Société havraise Id. Id. — 818 — et Belles-Lettres de Lyon. Lyon. — Société Linnéenne de Lyon. 4e Sciences et Arts de la Sarthe. Paris. — Société botanique de France. Paris. — Société géologique de France. Paris. — École Polytechnique. Paris. — École des Mines. Paris. — Association scientifique de France. n Paris. — Société Philomathique de Paris. 2 Paris. — Ministère de l'Instruction pu blique. — Revue des travaux scien- tifiques. + Paris. — Ministère de l’Instruction pu blique. — Bulletin des Bibliothèques et des Archives. . d'Études diverses. Le Havre. — Société géologique de Normandie. Le Havre. — Société des Sciences et Arts agricoles et horticoles du Havre. Rouen. — Académie des Sciences» Belles-Lettres et Arts de Rouen: Rouen. — Société centrale d'Agricul- _ ture de la Seine-Inférieure. — 379 — SEWNE-Inrérieure. Rouen. — Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen. Sumne-er-Oisr. Versailles. — Société d'Horti- culture. des Deux-Sèvres. Somme. Abbeville. — Société d'Émulation d’Ab- beville. Id. Amiens. — Société Linnéenne du Dre : de la France. l. Var Draguignan. — Société d'Études scien- tifiques et archéologiques du Var. 82 ViexNe. Poitiers. — Société d'Agriculture, Scien- ces et Arts de Poitiers. k Vos. Epinal. — Société d'Émulation des Vosges. SE Yonne Auxerre. — Société des Sciences histo- riques et naturelles. Algérie. bon. Alger. — Société des Sciences physiques, l'Algérie. PASTANTINE, Büne. — Académie d'Hippone. Allemagne. CE. Colmar. — Société d'Histoire naturelle, RAINE, Metz. —_ Académie de Metz. Mère. Munich. — Académie des Sciences de Bavière. : Sivas (Deux-). Miort. — Société d'Agriculture naturelles et climatologiques de © né . Baviëre-Ruénaxe, Neustadt.— Pollichia (Société . Hssse-Rnévaxe. Offenbach. -- Société d'Histoire . Hesse-SurériEurEe. Giessen. — Société pe … Wasrrnaue. Münster. — Société scientifique . WüuntEmsenG. Stuttgard.— Société des Sciences . Baux. — Société des Naturalistes de sf =: #60 — Bavière. Ratishonne. — Société rod Minéralogique de Ratisbonne. d'Histoire naturelle de la Bavière- Rhénane). Hampoune. — Société d'Histoire naturelle de Hambourg. naturelle d'Offenbach-sur-le-Mein. Sciences naturelles et médicales de la Hesse-Supérieure. Prusse. Kœnigsberg. — Société de Physique et d'Économie de Kænigsberg. Id. Berlin. — Société géologique alle mande. Id. Berlin. — Société éntomologiqüe de Berlin. À PRusSE-RHÉNANE. rêves, — me: des Sciences utiles de Trève THURINGE. Jéna. — Société d' pp naturelle et médicale d'Iéna. de Münster, naturelles de Wurtemberg: Autriche-Hongrie. Bua-Pssra. — Institut géologique de Hot Fa S Les" fai mn NE Id. Institut géologique de Vienne. Id. Société zoologique et botanique de Vienne. Belgique. BRUXELLES. — Société royale de Botanique de Belgique. Société entomologique belge. Id. Académie royale des Sciences, Lettres Espagne. Mann. — Académie royale des Sciences de A Madrid. Td. Société espagnole d'Histoire naturelle. Grande-Bretagne et Irlande. Dur. — ociété géologique de l'Irlande. GLascow. — Société géologique de Glascow. Loxores, — Société Linnéenne de Londres. A. Société zoologique de Londres. Société géologique de Londres. [2 . Lowpnes. Société entomologique de Lt j . Manouesrer. — Société Littéraire et Philoso | . Ausrenpan. — Académie des Sciences d'Amster- . Ninèeue, — Société botanique des Pays-Bas. . BoLocxe. — Académie des Sciences de Bologne. . Frorexcg. — Comité géologique italien- . GÈNES. — Musée civique d'Histoire naturelle ï | 5. Luxemsoune. — Société des Sciences nat . LisBonng. — Commission des travaux 6® — 382 — Id. Société royale pour les études mi croscopiques. phique de Manchester. Hollande. Id. Société royale de Zoologie. . Levre, — Société entomologique des Pays-Bas. 4 Italie, Id. Société entomologique italienne: # Id. Société d'Agriculture de Florence: Id. Bulletin des publications italiennes. de Gênes. Luxembourg. urelles du Grand-Duché de Luxembourg: Portugal. re géolo- giques du Portugal. — 383 — Russie, l FiNLAND£. Helsingforst. — Société des Sciences + de Finlande. . Kw. — Société des Naturalistes attachée à l'Université de Saint-Wladimir. 139. Moscou. — Société impériale des Naturalistes TRS de Moscou, 140: Sanr-Pérenspourc. — Académie des Sciences :. de Saint-Pétersbourg. Id. Société entomologique russe. Suède et Norwège. 42. CRisrranra. — Université royale de Christiania. 43, Lun. — Université de Lund. 44. SrockoLm. — Académie royale des Sciences. * Ursaz, — Société royale des Sciences d'Upsal. Suisse. 16. Benne, — Société entomologique suisse. 7. Gexève, — Société de Physique et d'Histoire : naturelle, Lausanne, — Société vaudoise des Sciences : naturelles. — Société des Sciences naturelles de Neuchâtel. + — Société entomologique suisse. Neucrarez. SCHArroUSE ASIE, 152. æ — 384 — AMERIQUE. Brésil. Rio-DE-JANEIRO. — École des Mines de Ouro Preto. États-Unis. . Bosron et CamBrinGE. — Académie des Arts el des Sciences. . Bosrox. — Société d'Histoire naturelle de de Boston. . CALIFORNIE. — Académie des Sciences de Cali- fornie. . CaRoLINE pu Non. Raleiïgh. — Société scienti- fique Elisha Mitchell. . Conxecricur. Vew-Haven. — Académie des Arts et des Sciences de Connecticut. . Missourr. Saint-Louis.— Académie des Sciences de Saint-Louis. . New-York. — Académie des Sciences de New- York. Id. Société de Microscopie de New-York: . PHILADELPHIE. — Académie des Sciences natu- relles de Philadelphie. . Trexrox. — Société d'Histoire naturelle de Trenton. Wasmneron. — Académie nationale des Sciences. Id. Institution Smithsonienne. PSG TR Au 4e Janvier 1888. D — MEMBRES HONORAIRES. Date de MM. S. M. L'Emrereur du Brésil . . . Po Carezzint, professeur de réiséle à ‘Foviversité. à Bologne (Italie) . Douvizcé, professeur & licdtsloge à | M'École des mines, boulevard St-Germain, 207, à Paris. Hésenr, membre de l'Institut, doyen de la Faculté des Sciences de Paris. . + : . Lesoucuer, professeur honoraire à la Faculté des Sciences de Caen. . vs Le Jous, président de la Société de Sciences naturelles de Cherbourg. . . + Lennier, président de la Société igine de Normandie, au Havre . . . . + « + + + » LereuLier, professeur au Lycée, rue poses nettes, 5, à Alençon. . . . Lrais {Emmanuel}, ancien directeur a l'Obser- vatoire de Rio-de-Janeiro (Brésil), maire de Cherbourg Muiens , ce née de k Société Sands de Londres, 84, Addison Road, Kinsington. Mœzzer (ve), professeur de paléontologie à l'In- …. stitut des mines, à St-Pétersbourg ( Russie )- Nvzanver, naturaliste, passage des Thermopyles. Saponra (le marquis Gaston pe), correspondant de l’Institut, à Aix (Bouches-du-Rhône) + : Sauvace (D), directeurde la Station agricole, à Boulogne-sur-Mer, , . + + + + + + + + * LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ la nomination 4 1878 1882 1860 1848 1860 41880 1869 1874 1874 1878 1861 1878 1383 SR Er re 22 Fo bois TRES Ge D ROME NP ri D EN PE TT SUR APR Er i = PE PR, LE Ne et D COMTE T eS — 387 — MEMBRES RÉSIDANTS. _ MM. Axe, professeur libre . . . . . . . . . ae ANNOviLLE (n°), président de la Société de Tir . Beausour (Sophronyme), notaire honoraire , trésorier honoraire, rue Viliiie, 25, "35 Le Bewor, secrétaire de la Chambre de Commerce. 4 F Bicor, licencié ès sciences naturelles, 1,7 ; °° Boreux, ingénieur en chef des ponts et chaussées Bountenxe (docteur), directeur de l'École de nn RE ia Carois (Dr), professeur suppléant à l’École de a PU Le Nr ms Cuansonnier, professeur à l'École de Médecine, trésorier de la Société, rue Froide, 22, . . Dancearp, chef des travaux de Botanique à la Faculié des Sciences. , . . . vou Dewesre, pharmacien de 4re classe, à Caen. Evnes-DesLoncciramps ( Eugène ), professeur de éologie à la Faculté des Sciéhoés 5, , à Fauvez (Albert), REUCRE Ni a rer Des Fayez (Dr), professeur à l'École de Médecine , vice-président . . : l'o MMIGNY DE La Lonpe (pe), secrétaire de la So- Gossanb , professeur de Sciences physiques au D Oi ébiann Gossezix (docteur), professeur à l'École de Mé- decine, rue de Lonpiinerté ,".:, 7. Huer, maître de conférences à la Faculté des Sciences, archiviste de la Société, , . F Pharmacien de première classe. . . . Le Cusvaruien » docteur - médecin, rae St - M: o NUE, , |, CR AE ARS SAS A DS de Ar EN Mu Date de la nomination 867 1 1883 1872 1863 re MM. Leconnu, ingénieur des mines, maitre de con- férences à la Faculté des Sciences de Caen. Lécen, licencié ès sciences naturelles, « + + + Lenoux (Marc), chef des travaux zoologiques au Laboratoire de Luc-sur-Mer, , « + + + + Le Roy ve Lancevixièee (docteur), directeur honoraire de l'École de Médecine . + «+ + + Le Sénécnaz , docteur en droit, licencié ès sciences naturelles , conservateur des collec- ne tes LETELLIER, docteur en médecine, : + + + + + Lereurien (A.), professeur de sciences nalu- : NI au Lycée, bibliothécaire, 92, rue St- RUE he Cine, : sis à la : Faculté des Sciences. , « . « + + « » Lupineau, receveur municipal. « . . Moèue, doyen honoraire de la reculé A Sciences, secrétaire de la Société, + « + «+ Murzois, pharmacien, rue St-Pierre. + + + + Neyneneur, professeur à la Faculté des Sciences, _ Osmonr, vérificateur des douanes. . . + + + - Pier, professeur à l'École de Médecine, pe Pucuor, préparateur de chimie à la Faculté des Sciences , Ramur, norte Fe SE et ue ‘ pra dent de la Société,. . . . 4 Ravien, préparateur de mhdais pue au Lycée,. + RENÉMESNIL rss DE , me de Re % + Mairie. . , Sausse (A), préparateur à la Faculté âes Sciences Tesxière hi: *£ à s 8. 1 ; TorsenxT _ adjoint. , . . . PT US OR A M LA son Viussanvo, directeur du Jardin des Plantes. secrélaire- …— Mo — MEMBRES CORRESPONDANTS ces Date de la nomination Arpenr ( Jules), membre de plusieurs Sociétés dE ao savantes, à Flers Orne) LORS CUS LUN 2 QU A N° Le 1878 Ég 5 ES nsé, médecin, à Alençon. . . 1886 Le ns Edmond ), dtsaihes Ps s DR 46 ;:à Paris sc oi és. 4877 Basseme, colonel en retraite, 12, rer Négrier, 26, au Mans. , . . + : 4873 … Bavar, professeur à l'École de Médecine. ms Grande-Rue, 45, à Brest. . . , . . .. . 4871 EE (Félix Évre p#, ancien procureur de la République , rue des Saints-Pères, 411, ; NP 1877 : Bencouxioux, INR à l'hôpital sibdé; ierret (province d'Oran, Algérie) . . , . . 1882 _ Bentor, inspecteur des pharmacies , président du Tribunal de commerce, rue des Chanoïines, ë te sise 4664 Re > un, propriélaire à des ee 1885 _ Buer, 0 gif des ponts et chaussées, à hel- Tème (Orne) . . . sos 00 Burn nu, lo: ou he de Con- _ lances, sie: CU Ne Borsenéaux | . taie à nb: cale: ARTE , a Boxxecnose (0e), membre de plusieurs Sociétés ni Sivantes, À Monceau, près Bayeux. . « « + 4824 a BowvouLorn (ve), entomologiste, rue de l'Uni- D EE Pare dé oiivtie eee ÉOOÈ Botranp, interne des Hôpitaux, au Dis. 5 + 1886 Bowen (Émile), pharmacien, 20, rue de » à Montmorency, , : . .., + « +. 1876 Botcon (docteur), 45, rue Lafayette, à Paris, +: 1879 Le °UrAuD, ingénieur , inspecteur des Lignes télé D a Quapeiie ue des + c. 480 DONNE Date de MM. Bourse, géologue, à Roncherolles, par Darntéal (Seine-Inférieure) . . Bnévisson (René pe }, sigle au ai teau des Forges, par Longni (Orne). , . . . Briquez, avocat, conservateur du Muséum, à Lunéville, . . . . . Bronexianr ( Charles), Si A PE Académies et Sociétés savantes, rue Guy-de- La-Brosse, 8, à Paris. es . Baunaun (Paul) fils, avoué, à boiosas (ae rente-Inférieure). BucaiLe, nue , re Star: ‘ tas à Rouen, . ,:. . 6 Bureau, She: au ice: quai de pé. thune, 24, à Paris, , Bureau (Louis), directeur ‘du vstun d'hisioire naturelle, rue Gresset, 15, à Nantes, . . . Caniver, conseiller général de vs et maire Chambon: Diese eee 6 60 Canne, pharmacien, à Courseulles, . . . . Carvrez, professeur au Collège d'Avranches , . CLémenr (l'abbé), vicaire de Touques, . . + : Conmiène, professeur au Lycée de Cherbourg. Correau, membre du Comité de la paléon- tologie française, à Auxerre (Yonne). . + : Courrois , instituteur, à St-Vaast (Manche). + Créances, principal du Collège ce crie (Haute-Marne), . . , , PE LS Desox, négociant, ancien maire SUR ù DeLacnareLe, naturaliste, 55, rue des Corderies, & Cherbourg ; + . «+ ... » du vis Decaviene, herboriste , PARCS eva Demacny, négociant, maire d'Isigny. + + + - Desponres (Henry), ancien conseiller de pré- place St-Georges, à Pariss » + : fectu Dewaioue (Gustave), professeur de minéralogie, 1879 1874 "OUT géologie et pen à l'Université de Liège (Belgique) . Haute-Marne, à Joinville . , , . . at Doucrus (Gustave), membre de la Société piles gique de France, rue de Chabrol, 45, à Paris, RE Duner, professeur à la Foculié libre de Méde- cine de Lille (Nord). ere | Ale Le. ls E | He, JL M Buxor, et: VUE ses Fanoy(pe), mem rue Dore, à Château-Gontier (Mayenne). . Ficner, juge de paix, à Cherbourg, + + « : « Fisvrior { docteur }, conseiller général du Cal- vados, à Lisieux, . , , Fonraine, naturaliste, à Lu Chopelle-Guutbier Label e OR OT, pharmacien de 4" classe, rue St-Jacques, À Paris Fonnix (Raoub) sh, r aps Pré, à Rouen, , . . Foreunn, rue des Charbonniers, 13, Avenue Daumesnil, à Paris, , A © Faéner (l'abbé, professeur au Dot Sémlaniré D La Mines. à 5 sé 60 0 Fromexrer, (ne), docteur-médecin, membre du Comité de la paléontologie française, à Gray (Hau ts ee du vo AnénY , receveur municipal, à Lisieux. + + « 1866 1864 Date de la nomination f _— 5392 — Date de 1 MM. Gasnren, ancien pharmacien, à Vimoutiers (Orne). Génevoix (docteur), licencié ès sciences, 44, rue Ê des Beaux-Arts, à Paris.. . . . Genriz (Ambroise), professeur au dans du Most, is Genvais, secrétaire de l'Inspection académique, à Évreux, . . Gicer, AEAAES rue Fe dus, ea à Le Es Aleon dun 6 bete 0 see se à . Gonernoy, pharmacien, à Liltry, . . . + . + Gouranv, docteur-médecin, à Tinchebray . . . Gounsine, ancien sous-préfet, rue de Lille, 74, Re un oo à d'or e: 6 à Hunt Gouverneur, maire de Mortagne (Orne). + + + visent, pharmacien, à Trévières, . , + + + Hacouevizce (D), propriétaire, au DAS de ; Launey, près Orbee , . . . . .« . . . . Hawez (l'abbé), curé des en Harcount (duc n°) ancien dé au château de Hi Thury-Harcourt, , . “or emuiesis : Houwex, médecin, à Sées nn Meet + Howuwey (Joseph , do us Huer, externe des Hôpitaux, 6, — de l'Odéon, Poris.; « … . Sr Hurry, ae à 48, rue ps ïs Barre, à. Dieppe. seu diR Hussor, Pope PPS par 5 Atis (Grmti. ss Le - Josepu-Larosse , naturaliste , à - St-Côme-du- Rd du Jouax, capitaine de vaisseau en er 48, rue Bondor, à Cherbourg. . « + + + + » + Jouvin, pharmacien, à Condé-sur-Noireau + : + on harre professeur à la Faculté des , directeur du Laboratoire maritime RE . ee FN, principal du Collège de Condé -sur Mis voix 6 9 0 9:6.60:0 25-058 — 993 — Date de la nomination . 54400 libraire, & Péri "5. 36 Lacaiise, naturaliste, membre de plusieurs So- | ciétés savantes, à Bolbec (Seine-Inférieure). 1869 Lance, docteur-médecin, à Flers (Orne). . . 1880 LanGLais, professeur départemental d'Agricul- _ füre, à Alençon . . . . 41885 des ponts et chaussées, 41, rue des Vignes, … PSéÿ-Paris. . . . . . « 1878 Lmonoxe (Ernest), State; rue À Gustéiaè Saint-Paul, 6, à Paris vs de 8 6 VUE Lenoucnes, docteur en médecine, rue du Fac … bourg-Poissonnière, 42, à Paris. . . . . . 187à Lenovcnen, pharmacien, à Alençon. . . . 1586 = Leccenc, aide d'anatomie à la Faculté de Mé- : en ie SE D OU OU M | | Laétiae, médecin-vétérinaire, à Falaise, PET _ Lucœun, pharmacien, à Vimoutiers. : . . . . 4880 hs Lecoinre, professeur à l'École normale d'° Dvaitss 4882 7 directeur des postes et télégra us ” LUT, docteur-médecin, à Orbec, NOV 0 . 1877 Lutncuan, médecin principal de l'aréséi nl retraite, à Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orien- tek TACQ (Arthur), curé de St-Germain pl ù 4 9e) : AE, Di Mr, DE Le, EU Li Be Le 1875 — 394 — Date de la nomination MM. Lonroz (nr), géologue, à Frontenex, près Ge- 5e nève (Suisse). . . . . 1869 Lourreur, président de la Société Un et de botanique du centre de la Normandie, à Bayeux. . . & Fe me RS Luca fils, nes dei 17 ji à Orbec. 41875 Macé (Adrien), rue de la Duché, à Cherbourg. 41884 Marmnvaup (Ernest }, secrétaire général de la Société botanique de France, rue Linné, 8, à Hans ee ns . 1864 Manoury , ancien oil “di ‘Collège 4 Lisieux, à Villerville, . . . . "286 Maraïs, docteur-médecin, 24, rue des ie à Honfleur. , , . 1877 Maronanp(Léon), PAR à r École AR _ de pharmacie, docteur en médecine et ès- sciences naturelles, à Thiais, par Choisy (Seine). 1868 Marcuann (E.), adjoint au maire d'Alençon. . 1878 Manie (Almyre), pharmacien, à Isigny. , . . 1882 Manté, propriétaire, 466, rue Blomet, à Paris. 4881 Marmieu, ancien pharmacien, à La Rivière-St- Sec, +, , 1869 Méu10N, ancien are. à vale (Orne). 1859 Micnez, agent-voyer, à Évrecy., , . . . 1886 Mine-Enwanps = Alph.), membre de ri professeur au Muséum d'histoire naturelle, rue Cuvier, 57, à Paris. ©. à + 4 «+ » + 4808 Moxcoo, docteur en médecine, à nn Vire (Manche) . Née © OU A Mourter , notaire, à Obs RTS 1877 Ouivier (l'abbé), à Autheuil, par Tourouvre bent 1874 ParrouiLLanD, __— de 4e classe, à CS 5, : PNR | 1 PELLERIN (Albert), ancien FRE : Cin- A CO Ru Lui Pecver, docteur-médecin, à Vire. « , « . + + 1883 — 395 — 4 Date de WM. PERDRIEL, ancien notaire, à Bretteville-sur-Odon. Pérocue {Jules}, directeur des Contributions indirectes, be ONond): ie asus Perrier (Henri), propriétaire, à Champosoult te do dde EU PIERRAT , ornithologiste , à Gerbamont, près ; D os. int Le Pricer, professeur au Collège de Bayeux. . . . _ Piquor (Alphonse), propriétaire, à Vimoutiers Porncarré, membre de l'Instlitut,, professeur à la Sorbonne, 66, rue Gay-Lussac, à Paris,. . Poussrer, pharmacien, place Eau-de-Robec, 4, Re Re dencre Quéruez, pharmacien honoraire, place Nationale, D famine Ravener, (Jules), propriétaire, à Falaise, . . . Renauzr (Bernard), aide-naturaliste au Muséum, Professeur de Paléontologie végétale, rue de la Collégiale, 4, à Paris. . . . . a Renauzr, professeur de Sciences physiques et naturelles au Collège de Flers (Orne 500 Renéweswir (G. pe), professeur au Collège Sta- nislas, rue Honoré-Chevalier, à Paris, . . . e Rexov, avocat, naturaliste, quai de la Fosse, 68, à Nan Rerour “ES Put . 1 ee à : ie À. + Ricuen, professeur au Col lège de Mortagne (Orne). Rocer, ancien chef d’Institution, 161, rue acques, à Paris. , : . : ! , . | . : SaïNT-Awanr (be), ingénieur en chef des ponts el chaussées, 66, rue Caumartin, à Paris. . Sknonskr, membre de Ja Société géologique de France, à Domfront Ris y “ r lé géologique de Normandie, au Havre. . SIGNY, propriétaire, à Part 7. la nomination 1877 1882 1879 1865 1887 1883 1882 1823 Fondateur 1878 1881 : : Date de la nomin MM. Tuiré, ingénieur des mines, à Rio-Janeiro . . 1877 “TrancuanD, professeur au Collège de Lisieux . 1878 Tuners, conseiller général, maire de Falaise, .. 1886 | Vize-0'AVRAY (be), propriétaire, à Honfleur. . 1879 ais VILLERS (Georges ne), secrétaire de lx Société a: académique de Bayeux . . Weger (docteur), directeur du service 7 ssnté du 3° corps d'armée, à Roueu. . . . Zurcnen, ingénieur des ponis et chaussées, cé RE Sn de 6 de . 1881 _ Nota.—Prière à MM. les correspondants de rectifier, S'il ÿ a ! la date de leur nomination et leur adresse. TABLE DES COMMUNICATIONS PAR NOMS D'AUTEURS. Sur la polystélie dans le genre Pinguicula, p. 77. Étude sur les terrains anciens du nord du Cotentin, P. 9. — Sur l’arkose du Val-de-Saire, p, 12, — Excursions géologiques de la Société Linnéenne dans la Manche, p. 297. — Note sur le terrain dé- vonien de Portbail, p, 335. Nouvelles herborisations aux environs de Cherbourg et dans le Nord du département de la Manche, P. 97. — Excursions botaniques de la Société Lin- néenne dans la Manche, p. 209. — Sur l’appari- tion de quelques plantes étrangères à Cherbourg et à Fécamp, p, 321. Observations sur le développement du Chlamydococ- Gus pluvialis Braun., p. 43. — Un procédé opé- raloire en Histologie végétale, p. 84, — Note sur le genre Chlamydomonas, p. 151. — Note sur le genre Chlorogonium Ehr., p. 160. — Remarques a Sur les canaux sécréteurs de l'Araucaria imbricata, P. 174. — Sur la Polystélie dans le genre Pingui- cula, p. 477. — Le mode de propagation du Nephrocytium Agardhianum Nœg., p. 1496. — A Propos d'une récente communication, p. 287. — Sur les parasites végétaux, p. 342, Expériences de caléfaction (4re note), p. 75. — Expé- riences de caléfaction (2° note), p. 136. Jean-Nicolas-Césaire Jouffroy et ses manuscrits, P. 304, — 398 — LEcorNu. Sur le Silurien des vallées de l'Orne et de lOdon, p. 49. — Sur les carrières souterraines du Cale vados, p. 164, Fa Le Jours. Le Glyceria Borreri à Cherbourg, p. 481, Le Sénécuaz. Note pour servir à l'Histoire de la faune européenne dans les temps historiques, p. 50. — Deuxième note, p. 64, — Note sur quelques animaux re- cueillis dans le canal de Caen à la mer, p. 87. LeTELLIER, De l'emploi du Vanadate d'ammoniaque et du Tannin pour faire une masse à injection noire, p. A De la fonction urinaire chez les mollusques acé- phales, p. 316. MonièrEe, Note sur une Cycadée du Lias, p. 125. NYLANDER. Enumeratio Lichenum Freti Behringii, p. 198. RENAULT. Note sur le Clathropodium Morieri, p. 145. à TopsenT. Notes de Spongologie, p. 34. — Contribution à l'étude de la distribution des éponges dans R Manche, p.71. — Rapport sur l’année 1886-57 de la Société Linnéenne, p. 287. — Étude sur là faune des spongiaires de Luc, p. 330. TABLE DES MATIÈRES ——_———_——_—__— 4 Composition du bureau pour l’année 1886-1887, , , . #1) ee SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1886. À fanées sur les terrains anciens du nord du Cotentin, par . Bigot, Note sur : SEA EU ES at "CR . . . o arkose du Val- Fa FN par le de. er CAM AU | SÉANCE DU 6 DÉCEMBRE 1886. Sur le silurien des vallées de l’Orne et de l'Odon, par M. Le- COR, | [Ro en Ré el DU AN CPR : Notes de spongiologie, p par M. dns © Fe SÉANCE DU 10 JANVIER 1887. Obserrations sur le dévelo Sraun., par M. Dange -* Pour servir à l’hi : temps historiques, D du pr ge pluvialis istoire F la faune nié dans les par M, Le Sénéchal, . , , SÉANCE DU 7 FÉVRIER 4887. à 0le pour servir à l’histoire de la faune européenne tp historiques, par M, Le DEDÉCRUE > : à Le de la distribution des é es de la Man- sn . | pong PUR CN PEN OURS QU ADS vi à — 400 — SÉANCE DU 7 MARS 1887. Expériences de caléfaction, par M. Gossart « « . * : Un procédé opératoire en histologie végétale, par M. Dangeard, Notes sur quelques animaux recueillis dans le canal de Caen a Le la mer, par M. Le Sénéchal. . . . . «+ . SÉANCE DU 4 AVRIL 1887. Nouvelles herborisations aux environs de Cherbourg et dans le nord du département de la Manche, par M. Corbière. : +. à, = Note sur une nouvelle Cycadée du Lias, par M. Morière. . » + 4 SÉANCE DU 2 MAI 1887 Expérience de Caléfaction, par M. Gossart. . » + + « pe Note sur le Clathropodium Morieri, par M. Renault, . Note sur le genre Chlamydomonus, par M. Dangeard. . : SÉANCE DU 6 JUIN 1387 Note sur le genre Chlorogonium Ehr., par M. Dangeard. LR: Note sur les Carrières souterraines du Calvados, par M. Lecornu. | SÉANCE DU 4 JUILLET 1887 De l'emploi du Vanadate d’ammoniaque et du Tannin pour faire une masse à injection noire, par M. Aug'stin Letellier, -+ + Remarques sur les canaux sécréteurs de l'Araucaria imbricati par M. Dangeard, , . . rs Sur la Polystélie dans le genre st pur ju. Dangeard DR es AR an. Le Glyceria Borreri à ane par M. Aug. Le Jolis. + + Le mode de propagation du Nephrocytium Agurdhianum * Nœg le A M — AO1 — Enumeratio Lichenum Freti Behringi, par M. Nylander, . . . A propos d’une récente communication, par M. Dangeard. , . Rapport sur les faits qui se sont passés dans la Société Linnéenne _ pendant l’année 1886-87, par M. Topsent, : : + = — EXCURSIONS DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE EN 1887. Compte-rendu de la réunion annuelle de la Société Linnéenne de Normandie, tenue les 24 et 25 septembre 1887, à Saint- Sauveur-le-Vicomte (Manche). . . . . . +46 RO Excursions botaniques, par M. Corbière, . . . . . . . . . SÉANCE PUBLIQUE Jean-Nicolas-Césaire Geoffroy et ses manuscrits, par M. Henri a . De la fonction urinaire M. a Sur l'apparition de quelques plantes étrangères à Cherbourg et DD ur M Corière, . .., :. , . , 1... … Étude sur la faune. des Spongiaires de Luc, par M, Topsent, , Note sur le terrain dévonien des environs de Carteret et de Por- chez les Mollusques acéphales, par Sort ep En . Sur les Parasiles végétaux, par M. Dangeard, . . . . . . . ‘able des communi Table des Matières Excursions géologiques, par M, Bigot. . . . .« .« 287 Caen, Imp. H. Delesques. Afin de permettre à ses membres correspondants, qui ont adhéré aux nouveaux Statuts, de compléter leur collection, la Société Linnéenne leur __— à prix réduits, les volumes suivants de la ponte série MÉMOIRES. BULLETIN. 4": SÉRIE. DE LA he PE je T4 En | HS DE NORMANDIE N : és .#° SÉRIE. — 2° VOLUME ANNÉE 1887-88 CAEN. MEXRI DELESQUES, IMPRIMEUR- _LIBRAIRE | Rue Fnoine, © Er 4 | PARIS, F, SAVY, LIBRAIRE 77, Bourrvann Sr-Genwaix a 889 DE NORMANDIE Re F . ‘exclusivement Lpgtes à leurs auteurs ; la ss : BULLETIN À SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE 4 SÉRIE. — 2 VOLUME ANNÉE 1887-88 CAEN | HENRI DELESQUES, IMPRIMEUR-LIBRAIRE Rue Fnoive, 2 Er 4 PARIS, F. SAVY, LIBRAIRE 77, Boucevann Sr-Genmaix 1388 COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ Pour l’année 1887-1888 Président. .. . .. MM. RaBur. _ Vice-Président... le docteur Faye. D _ Secrétaire... .. MORIÈRE. D Vice-Secrétaire. . . TOPSENT. Bibliothécaire. . . LETELLIER. Trésorier honoraire BeauJour (Sophronyme). Trésorier. . .. .. CHARBONNIER. reUiste .. . _. Huer. La Commission d'impression, formée du Prési- dent, du Secrélaire, du Trésorier et de six membres de la + se trouve ainsi composée pour l'an- née 1887-1888 MM. Rapur, Président. MoRièRE, Secrétaire. CHARBONNIER, Zrésorier. BorEux. SÉANCE DU 7 NOVEMBRE 1887. PRÉSIDENCE DE M. BERIOT. En l'absence du président et du vice-président, M. Berjot est invité à occuper le fauteuil. _ A8 heures, la séance est ouverte. Le procès-verbal _ de la séance de juillet est lu et adopté. | dance, — Plusieurs membres correspondants se _ Plagnent de n'avoir pas encore reçu le tome X de Plus de régularité, d'adresser à tous les membres Correspondants le Bulletin de 1886-1887 en les pré- Yénant que celui de 1887-88 ne leur sera délivré qu'au reçu du montant de leur cotisation. L'envoi d'une circulaire rédigée dans ce sens est approuvé ar la Commission d'impression et par la Société. La Compagnie décide que le procès-verbal de la Séance contiendra l'expression de ses regrels au Sujet des pertes qu'elle à faites pendant les vacances, Suite du décès de M. l'abbé Moncoq, bibliothé- üre de la Société, et de M. Duterte, membre cor- dant, à Alençon. Le secrétaire et ceux des Membres de la Société qui se trouvaient à Caen, se Il est procédé au dépouillement de la correspon- l 3 série du Buletin. M. Morière propose, pour D. sont fait un devoir d'assister aux funérailles de M. l'abbé Moncoq. ; L'ordre du jour appelle le renouvellement du bu- reau qui, par suite du dépouillement de divers scrutins, se trouve ainsi constitué pour l'année aca- démique 1887-1888 : Président, MM. Ragur, ingénieur des ponts et chaussées. Vice-Président, D: Faver, professeur à l'École de médecine. Secrétaire. Mouÿre, doyen honoraire de la Faculté des sciences. Vice-Secrétaire, TorsenT , licencié ès sciences naturelles. Bibliothécaire, LeTELLiER, professeur de scien- ces naturelles au Lycée. Archiviste, Huer, maître de conférences à la Faculté des sciences. Trésorier honoraire, Beaujoux (Sophronyme), n0- taire honoraire. : Trésorier, Cuangonnier, professeur à l'E cole de médecine. Commission d'impression : MM. Rabut, Morière, Charbonnier, membres de droit ; Boreux, Fauvel, Berjot, D' Fayel, Lecornu, D: Catois, membres élus. Le Secrétaire donne lecture d'une note qu'il avait reçue de M. Duterte, peu de jours avant la mort de notre regretté collègue : UE D 0 US PES it M de RE de RES ARS SE diese + 2 # ;. NOUVELLES ADDITIONS CATALOGUE PUBLIÉ PAR M. H. DUTERTE Pharmacien honoraire à Alençon Dans le Bulletin de lu Société Linnéenne de Normandie, & série, VIII volume, avec des additions et corrections dans le IXe volume de la inême série. Après Ranunceulus trichophyllos Chaix, ajoutez : R. Drouetii Schultz. — RR. — Fossés. La Fuie, près Alençon. Fossés entre St-Paterne et le Chevain. — Mai. Après Drosera intermedia Hayn., aout - Genre Parnassia L. P. palustris L. — R. — Lieux tourbeux, St-Denis- Sur-Sarthon, Bursard, Lonrai, Chaumiton, près le Château-du-Val. — At. : Obs. — Cette plante avait été complètement ou- bliée, car il y a vingt- cinq ans que je l'ai récoltée dans les environs d’ Alençon. . Après Vicia lutea L., ajoutez : V. varia Host. — R. — Moissons. La Hutte, dans les moissons, près de la gare (Thériot, Gentil etipse). ié Après Spiræa ulmaria L., ajoutez : Epilobium spicatum Lam.—PG.—Forêts d'Écouves et de Perseignes. Obs. — J'avais également oublié cette plante. — 10 — Après Orobanche minor Sutt., ajoutez : O. amethystea Thuill. — R. — Pelouses, Fresnay- sur-Sarthe, route de Sillé. — Jn. Après Ornithogalum umbellatum L., ajoutez : O. divergens Boreau. — PC. — Mêmes stations & aussi commun que l’Umbellatum. Re Scirpus lacustris L., ajoutez : . Tabernæmontani Gm. — R. — Fossés tour-. + Fossés entre La Hutte et Fresnay. — Ji. - Après Glyceria airoïdes Reich., ajoutez : G. plicata Fries. — R. — Fossés tourbeux. ertré près Alençon. — Jt. Après Equisetum palustre 1, ajoutez : ï E. hyemale L. — RR. — Haies et bois humides. Champagne près Fresnay-sur-Sarthe (Fiant e{ ipse). | rs. AI. de. PLANTES DE MON GATALOGUE QUI DEVIENNENT DE PLUS EN PLUS RARES ET DONT QUELQUES-UNES DISPARAITRONT COMPLÈTEMENT D'ICI PEU D'ANNÉES. Ranunculus lingua L. (disparu de Bois-Roger, $ se trouve encore à l'étang de Dives). Elatine hexandra DC. Petasites vulgaris Desi. Carduus crispus L. _Crepis tectorum L. Limosella aquaticar. : Rumezx maritimus L. Rumex palustris Sm. Leersia orizoïdes DC. OÙs. — Les deux Rumex étaient tellement abon-. dants à Assé, il y a une vingtaine d'années, quon. les coupait pour faire de la litière aux bestiaux. un pied par ci par Ja. is, 4 . M. Bigot fait connaître les résultats de l'excursion ‘ qu'il a faite récemment dans le pays de Galles et il . compare la constitution géologique de cette région + de l'Angleterre avec celle du Nord-Ouest de la France. - Le Riccia natans, qui n'avait été signalé par M. de : Brébisson qu'à un seul endroit dans le Calvados _ (Lébisey, près Caen), a été rencontré dernièrement par M. Dangeard, dans une excursion au marais de . Chicheboville, où il est très abondant. D M. Topsent lit la note suivante : QUELQUES MOTS | SUR PARATANAIS FORCIPATUS Lili. ET TRITAETA GIBBOSA Bœck. Par M. E. TOPSENT Vice-secrétaire de la Société Parmi les Arthrostracés communs à Luc, il s'en trouve deux qui méritent une mention particulière. Jen dois la connaissance à M. E. Chevreux, du Croisie, qui étudie spécialement les Amphipodes des côtes de France, à qui je les avais communiqués et Jia bien voulu les déterminer. : Lun est un Isopode. Le Paratanais forcipatus LIU Comme il s'appelle, n'avait jamais élé signalé ur les côtes de France. Il est remarquable qu'il die RE me PAIE Te LA RS ESP abonde dans la station où il est recueilli pour la pre- mière fois. En laissant reposer quelque temps dans . des cuvettes pleines d'eau de mer les produits des . - dragages, on en voit toujours de nombreux individus venir mourir à la surface. On peut même s'en pro- curer fréquemment en opérant ainsi pour les pierres et les éponges qu'on rapporte des roehers décou- verts aux basses mers des syzygies. L'autre est un Amphipode, le Zritaeta 72 ; Bœck, intéressant surtout par sa biologie. On a. depuis longtemps observé qu’une éponge de la Médi. terranée, Suberites domuncula Nardo, présente très 4 souvent sur sa surface de petites entailles ovalaires, « des piqûres de lancette », que Lamouroux à pris " autrefois pour les oscules, mais qu’on a reconnu plus L tard être constamment habitées par des petits crus- L tacés voisins des Gammarus (1). Ces crustacés ne sont autres que le Jritaeta gibbosa. L'occasion qui m'a été fournie d'en examiner un assez grand nom . bre me permet de rectifier une erreur qui a été Com … mise en ce qui concerne l'origine de ces Les Le petit amphipode n'habite pas, contrairement à ce qu’on a pensé (2), les orifices naturels de l appa= d reil aquifère du spongiaire, mais prépare Me | sa demeure où il vit couché sur le dos, écartant ou nu rapprochant à volonté les lèvres de la fente avec ses pattes. À Luc, on trouve de ces logettes, souvent (1) Dr Fischer (d’après un article de M. Ch. des von Questions obscures relatives à l'Hydractinia echinala et à VA leyonium oi Actes dela Soc. Linn. de Bor deaur, t. XX VIII, Are partie. (2) Dr Fischer (id. dr c. p. 347. ds 15 s. disposées par groupes, non seulement sur des - éponges (Suberites ficus, Halichondria panicea, ete.) mais aussi sur des Alcyonaires qui tapissent les . berges du Quihot. Cet amphipode sédentaire y est donc très commun. ? Au nom de M. Renault, professeur au collège de Flers, il est donné lecture du travail ci-après : Mes É NOTE SUR UNE ERYONIDÉE NOUVELLE Trouvée à Sainte-Honorine-la-Guillaume (Orne), dans le Grès Liasique Par Charles RENAULT Ex-préparateur à la Faculté des Sciences de Caen Professeur de Sciences Physiques et Naturelles au Collège de Flers Membre correspondant de la Société, Dans une étude remarquable sur les Crustacés fossiles des terrains jurassiques du Calvados publiée en 1863, M. Morière fit part à la Société Linnéenne de la découverte de deux espèces nouvelles, l'Eryon Edvardsii et le Pithonothon Meyeri, trouvées, la Première dans les mèches de La Caîne (marnes infra- _0olithiques), et la deuxième dans la Grande Oolithe. Si l'on excepte les Trilobites du silurien de May ét du devonien de la Manche, les paléontologistes TMmands avaient eu rarement l’occasion de rencon- lrer des crustacés fossiles. Les quelques espèces ER connues à cette époque appartenaient en effet au calcaire de Caen et à la Grande Oolithe, et avaient ne. . fait l'objet d’une première étude de la part de … M. Eudes-Deslongehamps, en 1829. n En 1882, M. Morière décrivit quelques Décapodes … Macroures de l'Oxfordien du Calvados. Enfin en u 1883, dans une excursion aux carrières de La Caine, . M. Morière dont j'avais alors l'honneur d’être le pré parateur, recueillit quelques riches des marnes à infra-oolithiques dont le centre est presque toujours … occupé par un fossile. Ces miches, débitées et prépa … rées, fournirent trois échantillons d'Eryon que M. Morière décrivit dans le Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, 3 série, tome VII, sous le nom d'Eryon Calvadosü. pe. Les Crustacés connus jusqu'à ce jour.dans nos É terrains jurassiques normands appartiennent don | au système oolithique. Je n'ai pas connaissance d'avoir vu de Crustacés Liasiques soit dans lesri- … ches collections géologiques du musée de Caen, soit dans les collections particulières que j'ai eu l'occar sion de visiter. Cette absence, ou du moins celle rareté de crustacés dans le lias est due au peu de solidité des téguments cornés de ces animaux. Leur carapace n’a pu résister à la fossilisation aussi facile-. ment que la coquille des mollusques ou les osse- ments des vertébrés. Aussi n'a-t-on chance de ren contrer ces débris que dans les terrains dont ne sédimentation s’est faite dans des eaux relativemel calmes. à Or, le grès de Sainte-Honorine-la-Guillaume (Orne) si connu déjà par les travaux de M. Morière, s'est RES ET RCE PR 0 ET NRES R PR MES déposé dans ces conditions. Ce grès, que le savant _ professeur de géologie a rapporté au système lia- . Sique à la suite de la découverte du Spériferina _ Oxygona, fournit en même temps des fossiles végé- taux et des débris d'animaux. L'étude topographique de ce grès a permis de constater qu’il occupe un _ petit golfe limité par des éminences granitiques. La _ présence-de débris d'animaux associés à des fossiles . Végétaux démontre pleinement que le grès de Sainte- Honorine est constitué par des sédiments de ri- | yage. J'ai eu, le 26 septembre dernier, la bonne fortune de trouver des débris de crustacés dans les carrières du bois de la Mousse, commune de Sainte-Honorine- _ l-Guillaume. . Malgré l'état d'imperfection que présentent mes “à échantillons, j'ai cru devoir- signaler ma découverte aux paléontologistes. Les pièces que j'ai pu déterminer sont : 1° Un céphalothorax ; ? Une partie de l'empreinte de ce céphalothorax avec la trace des yeux; % Un demi-anneau abdominal, le dernier ; 4 L'empreinte de ce demi-anneau abdominal #0 LE Ro Dh ë Fe 1 5° Des débris de patte. , Ces cinq pièces m'ont permis de classer le crustacé ‘ du bois dela Mousse dans l'embranchement des po- Mophthalmaires, ordre des décapodes, sous-ordre des Macroures. à À En effet, l'empreinte assez bien conservée des avec une des divisions externes de la nageoire ns Qi yeux, les dimensions et la forme du céphalothorax montrent que chez notre animal les anneaux cépha- liques et thoraciques étaient réunis et protégés par une carapace commune, et que les yeux étaient pé- donculés et mobiles. Le rapport des dimensions du céphalothorax et de l'anneau abdominal que je possède, me font classer le crustacé de grès liasique dans les Décapodes. Ce- pendant la forme trilobée du céphalothorax rappelle celle du même organe chez les stomapodes repré- sentés par le Squilla antiqua des schistes de Monte- Bolca, mais dans ces derniers, les anneaux abdomi- naux sont de dimensions beaucoup plus grandes que chez les Décapodes. — D’après la figure que je possède du Squilla antiqua, certains anneaux abdo- minaux sont plus larges que le céphalothorax. D'autre part, à l'anneau abdominal se trouve reliée une pièce qui, à n’en pas douter, est une des cinq lamelles de la nageoïire en éventail que possè- dent bien développée les Décapodes macroures: Enfin l'épaisseur de la carapace, qui est en partie constituée par du fer oligiste, sa forme large et dé- primée, sa surface rugueuse sans trace de sillons, m'ont porté à classer mon échantillon dans la fa- F. mille des cuirassés, genre Eryon. : Le céphalothorax de cet Eryon a une forme trilo Ne 1 bée. Sa surface est déprimée et rugueuse. Elle pré sente plusieurs dépressions qui ne sont que des accidents de fossilisation. Sa largeur est de 55 mill-: sa hauteur de 50 mill. Les trois lobes de la tête sont semi-cireulai ont un diamètre de 3 centimètres environ: AuCURe 4 res et ES + trace d'antennes ni d’échancrures sur les bords du #4 céphalothorax. __ Les yeux sont situés sur le bord supérieur du lobe . jaléral dans l'angle formé par ce lobe et le lobe su- périeur. Leur forme est légèrement ovale: grand axe, 5 mill.; petit axe, 4 mill. Le sillon qui entoure un Le. des yeux dans la figure 2, a 1 mill. 1/2 d'épaisseur; c'est l'empreinte de la bordure de la carapace proté- geant le pédoncule oculaire. : _ Le demi-anneau abdominal de l'Eryon du grès Fr _ Sante. Malgré les essais que j'ai tentés, il m'a été impossible de dégager l’anneau complet. La roche qui le renferme est un grès à grain fin d'une dureté _Considérable. Je n'ai pu constater si sur sa partie médiane existaient les épines signalées dans les autres Eryons. Quant aux pièces latérales ou épimé- | rennes, elles ont la forme d'un + comme celles de l'Eryon Ehwardsi. L'empreinte de l'unique lamelle caudale dépasse de près de deux centimètres le bord du dernier anneau abdominal. Elle présente une forme spatu- _ lée. Son bord inférieur est muni de nombreuses dents. Enfin, en brisant un des blocs de grès, j'ai ren- ‘ontré un débris de patte. Cette patte se termine - Pr une pince dont je n'ai pu dégager que la base des deux branches. En outre de ces empreintes de crustacé, les blocs Srès présentent de nombreux débris de mol- S, parmi lesquels j'ai reconnu quelques 2 Si liasique ne permet pas d'en faire une étude saisfai- | ; Dr |. fossiles du lias moyen. Mes doutes, quant au niveau exact auquel appartient l'Eryon, ont été levés par une empreinte de Spiriférine, assez mal conservée d'ailleurs, mais cependant bien caractérisée. Or, les Spiriférines ne se rencontrent pas dans le lias su- périeur, étage qui, d'ailleurs, n'existe pas en Nor- mandie, M. Eug. Deslongchamps ayant, par des considérations paléontologiques très justes, désigné sous le nom de marnes infra-oolithiques ce que les géologues normands assimilaient autrefois au lias supérieur proprement dit. L'Eryon du grès liasique appartient donc au lias moyen. — Deux Eryons ont été signalés dans cet étage. L'Eryon Hartmanni (Meyer) du lias de Boll (Allemagne), et l'Eryon Barrowensis (M Goy), du lias de Barrow (Angleterre). Le premier, d'après Quenstedt, ressemble au type du corallien, l'Eryon arctiformis. possède, sur le Fe PPT CES ME Re Rene EE UE EN DPI milieu du céphalothorax, une saillie prononcée qui . se continue par des épines en relief placées sur le milieu des articles de l'abdomen. Le céphalothorax de notre Eryon ne présente, ni la saillie, ni les échancrures que l'on remarque sur l'Eryon formis. pièces conservées. D'autre part, les caractères qu'il est d'établir en faisant l'étude de l'Eryon du bo qu'ils suffisent, je crois, pour considérer ce cr possible | is del Mousse, sont tellement spéciaux à celle espècer ustacé : ie PRES ET ER Re TELE Une carapace courte et forte distingue l'Eryon Barrowensis des autres espèces. L'Eryon du grès . liasique a une carapace en rapport avec les autres . areli- — 19 — comme une espèce nouvelle à laquelle je suis heu- reux de donner le nom de Eryon Morierei. Je dédie cette espèce nouvelle à M. Morière, non seulement à cause des remarquables travaux que le savant professeur a publiés sur les Crustacés fossiles et sur le grès liasique de l'Orne, mais sur- tout en reconnaissance du dévouement et de l’affec- tion qu'il a bien voulu me témoigner, lorsque j'avais l'honneur d'être son préparateur et son élève. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE I. Cephalothorax avec trace d’un des yeux. + Moule interne de Pecten disciformis du Lias moyen. (Cette pièce est placée sur le côté du bloc n° 1.) Empreinte du Céphalothorax présentant la trace des deux yeux PLANCHE IL. + Empreinte d’une patte didactyle sur le revers du bloc n° 2, . Débris de pattes fragmentés en dégageant les pièces. Empreinte du demi-anneau abdominal, de la division externe et peut-être de la 2% division de la nageoire Caudale. Ce bloc présente en outre l'empreinte d'une Spiriférine et d’un pecten. Demi-anneau abdominal; division externe de la na- geoire caudale ; Spiriférine. (Ces débris font suite à l'empreinte de la figure 2 bis.) MM. Morière et Deslongchamps proposent comme membre résidant : M. Lignier, chargé du cours de botanique à ré Faculté des Sciences. MM. Letellier et Le Sénéchal proposent comme membre résidant : M. Sausse, préparateur de physique à la Faculté des Sciences. 11 sera statué sur ces deux présentations à la séance de décembre. A9 heures 3/4 la séance est levée. SÉANCE DU 5 DÉCEMBRE 1887. PrésibeNce DE M. RABUT, PRÉSIDENT. A 8 heures, la séance est ouverte. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Correspondance. La Société reçoit la démission de MM. le D° Moutier, membre résidant, Ghervel et Y. Delage, membres correspondants. Les volumes reçus sont passés en revue. MM. Morière et Deslongchamps présentent, Comme membre correspondant de la Société, M. Pellerin, ancien magistrat à Cintheaux, près Bretteville-sur- Laize. Le scrutin est ouvert sur deux présentations faites dans la séance de novembre. MM. 0. Lignier et À. Sausse sont proclamés membres résidants. M. le Président annonce qu’un des membres rési- dants, M. A. Letellier, professeur au Lycée, vient d'obtenir le grade de docteur ès sciences en Sor- bonne, dans des conditions particulièrement favo- _ Fables et adresse au nouveau docteur des félicilations 4u nom de la Société. nee Lee M. Letellier dépose sur le bureau un exemplaire de sa thèse: Recherches sur la fonction urinaire des Mollusques Lamellibranches, et, après avoir rendu à son maitre, M. Morière, un hommage appuyé de l'approbation générale, expose quelques-unes de ses découvertes et signale en dernier lieu la pré- sence d'acide hippurique et d'acide wrique dans l'or- gane de Bojanus des Mollusques Gastéropodes. M. Lecornu lit le travail ci-après : : SUR LES EAUX SOUTERRAINES Du plateau de La Maladrerie . Par M. L. LECORNU Ingéuieur des Mines L'administration pénitentiaire vient de faire exé- cuter à la maison centrale de Beaulieu une recher- che d'eaux potables, intéressante à plus d'un titre. Vers la fin de 1886, on s’aperçut.que le puits servant * à l'alimentation de l'établissement ne fournissail plus qu'une eau chargée de matières organique” renfermant même de l'urée, insalubre en un mot au Fr | 25 plus haut degré (1). A la suite de cette constatation, un entrepreneur de sondages, demeurant à Paris, M. Bécot, se chargea de découvrir une nouvelle nappe. Au fond du puits, c’est-à-dire à 26,25 du sol, il perça un trou de sonde et y enfonça un pre- mier tube, dont l'orifice supérieur s'élevait à 4°,22 au-dessus du fond du puits et à 2",38 au-dessus du niveau de l’eau. Puis il poursuivit le fonçage sans supprimer l'usage de la nappe existante. Les quatre pompes de l'établissement continuaient en effet à puiser l'eau dans l’espace annulaire restant libre entre le tube et les parois du puits. Après avoir traversé, du 11 mai au 13juillet 1887, 25",77 de cou- ches à peu près sèches, composées de marnes alter- nant avec des calcaires plus ou moins durs, il attei- gnit, à la profondeur de 52 mètres, une roche jaune blanchâtre, légèrement uquifère. Le 22 juillet la (1) Analyse faite au mois de septembre 1886 par le labora- toire municipal de Paris : PO, | is soi er litre Perte au rouge . 0 60 Matière organique ou: au pormanganté 0 0. 57 Ammoniaque libre. Go Ammoniaque albuminoïde , Ÿ 0 - Chlorures calculés en bhiraes de HET 0 7 Degré hydrotimétrique . . . . 2-0 24 Cette eau dégage une forte odeur d'urine ; elle est trouble et légèrement visqueuse. Déjà en 1881, M. Boutroux, maître de Conférences à la*Foculté des sciences, avait trouvé des bacté- ries, dans 1/25 de gouttes , 6 fois sur 6 pour l'eau de Beaulieu, . ft seulement 1 fois sur 6 pour l'eau d’un puits situé en dehors de l'enceinte de la prison (puits du gardien). ol sonde sortit de cette roche, qui avait 2",35 de puis- sance et attaqua un banc de 0,95 d'épaisseur, formé de sables et de graviers fossilifères. Aussitôt l'eau afflua dans le trou de sonde et prit son niveau à 330,66 de l’orifice du puits. Le sondage fut encore poursuivi pendant près de deux mois, el poussé jusqu’à la profondeur de 64,60. On vit pendant ce . temps le niveau libre de l’eau s’abaisser, puis se maintenir à la profondeur de 34 mètres. Les der- nières couches traversées se composaient principa- lement de marnes jaunes ou grises. À la profondeur de 62",70 se trouvait un banc de 0",90 d'épaisseur, “formé de sable gris alternant avec des plaquettes de calcaire plus ou moins gréseux. Le sable conte- nait différents fossiles: ammonitles, térébratules, bélemnites, et aussi du lignite, de la pyrite de fer. Parvenu à 64,60, l'entrepreneur déclara qu'il avait traversé une nappe d’eau à la profondeur de 54,35 et qu’il n'espérait plus en trouver d'autre. Appelé à donner mon avis sur la question de savoir s'il convenait de continuer le sondage, J8 remarquai d'abord que l'orifice du puits étant situé mA 4, # Ë WE 4 NE Re Pa Al Le Le nee ile So RE a A (ESC ER SERRES à 42v, 87 au-dessus du niveau de la mer, la nappe d'eau atteinte à la profondeur de 54",35, se LrouNe à 11,48 au-dessous du même niveau. D'ailleurs, les terrains jurassiques des environs de Caen pos sèdent, vers le nord-est, un plongement général de 5 millimètres par mètre, en vertu duquel une couche . qui présente, à Beaulieu, Ja cote 11",%8 au-dessous er une de la mer, doit, à l’église St-Pierre, présent cote, également négative, de 18 à 19 mèires. place St-Pierre est à 7 mètres au-dessus de Î Or, à a mer? de Lee £ CO AA SE RE BUTEUR ARE € TUE PQ GEL ne SENS Le De Led et la nappe artésienne s’y trouve à-25 mètres de _ profondeur, soit à 18 mètres au-dessous de la mer. _ La coïncidence des deux résultats démontre claire- ment que la seconde nappe atteinte à Beaulieu est ‘identique avec la nappe artésienne de Caen. Cette . identité élant établie, et le sondage de 66 mètres exécuté en 1849 sur la place St-Pierre ayant prouvé _ quil n'existe pas d'autre nappe au-dessous de celle- là, je n'ai pas hésité à conclure qu'il serait tout à fait inutile de poursuivre le sondage de Beaulieu. Ajoutons que le niveau auquel remonte la nouvelle nappe de Beaulieu est supérieur de 3 mètres environ à celui auquel remonte l'eau des puits forés du - centre de la ville, Nous trouvons là une application de cette loi en vertu de laquelle, suivant l'expression de M. de Lapparent, les nappes d'infiltration « ont. une surface ondulée qui reproduit, comme un écho affaibli, les accidents extérieurs du sol. » La pompe destinée à puiser l'eau dans le trou de sonde n’est pas encore installée et l’eau qui remonte acluellement dans le tube y séjourne depuis trop longtemps pour qu'on puisse affirmer son identité de composition avec celle de la nappe. Aussi l’ana- lyse n'a-t-elle pas encore été faite. Je serais d'ail- leurs sans inquiétude sur le résullat, si, malheureu- sement, en 1837, un sondage n'avait été exécuté dans le chemin de ronde de la maison centrale dans le but d'évacuer les eaux ménagères, précisément Au niveau qui vient d’ être atteint. A la date du 20 juillet 4837, M. Hérault, ingénieur en chef des mines, à Caen, écrivit au Préfet du Calvados une lettre qui me paraît assez intéressante pour être reproduite F7 Fa its oi LETTRE DE M. HÉRAULT. A Monsieur le Préfet du département du Calvados. De. MONSIEUR LE PRÉFET, Par votre lettre du 17 de ce mois, 1° division, 1% bureau, n° 677, vous m'avez fait l'honneur de me demander mon avis, sur la question de savoir s’il ne conviendrait pas de pousser jusqu'à la profondeur de 90 mètres le forage du puits absorbant que l'on exécute, en ce moment, dans la maison centrale de détention de Beaulieu, pour l'écoulement des eaux pluviales et ménagères, et qui, d'après le marché passé avec M. Mulot, ne devait être poursuivi que jusqu'à 60 mètres au plus. Pour me mettre à mème de satisfaire à votre demande, Monsieur le Préfet, je me suis transporté, hier, sur les lieux, et j'y at pris tous les renseignements nécessaires pour at quérir une connaissance exacte du travail fait jus- qu'à ce jour, ainsi que des circonstances qu'il à présenté ; d’un autre côté, M. l’Architecte du dépar- tement m'a remis la note des terrains traversés pa le forage, et il m’a donné des détails, très intéres sants, sur une première expérience qui a été faite du puits absorbant. Il résulte de ces divers renseignements : 1° Qu'on est parvenu dans le forage du puits dont. il s'agit, à la profondeur de 65 mètres ; PAR À : — 21 — % Qu'au-dessous de la terre rapportée et de la. terre végétale, on a d’abord traversé 22 à 23 mètres _ ducalcaire dit de Caen, que l’on considère comme la partie inférieure de la grande oolithe ; 3 Que dans le terrain n° 7 de la cote ci-dessus, on a rencontré, à la profondeur d'environ 25 mètres, . Sur un calcaire argileux bleuâtre, un courant d'eau qui fait partie de la nappe d’eau qui alimente tous les puits et toutes les sources de Caen et de ses en- virons ; k 4 Que tant qu’on est resté dans ce même terrain, composé de couches alternatives et imperméables de calcaire et d'argile, ayant une épaisseur totale de 26%, 67, et qui est connu en géologie sous le nom de calcaire marneux, ou de terre à foulon des An- . glais, le niveau des eaux supérieures n'a point varié ; 5 Que parvenu au terrain n° 13, qui est très vrai- semblablement l’oolithe inférieure du calcaire ju- rassique, les mêmes eaux ont baissé brusquement de 3,33 en faisant entendre un bruit très fort, et qu’elles ont continué de baisser encore les jours sui- Yanis. C’est alors qu'on s'est convaincu, par une expérience, que le puits absorbant était déjà propre à donner écoulement, en très peu de temps, à une Juantité d'eau assez considérable. Il est infiniment probable que l'abaissement des Eaux, indiqué ci-dessus, est provenu des fentes el des fissures que renferme le terrain dans lequel le lorage a encore lieu en ce moment, et que plus on °Y enfoncera, et plus on augmentera les moyens Labsorption qu puits foré. Mon sentiment est aussi, LS que, comme la puissance de l’oolithe inférieure n'excède guère 15 à 18 mètres dans ce pays, et quelle y est souvent beaucoup moindre, qu'on en a déjà traversé 13 mètres, et que, d’un autre côté, le lias et les autres formations qui se trouvent ordinaire- ment entre le calcaire jurassique et celui de trans | tion, manquent entièrement dans les environs de Caen, il y a tout lieu d'espérer qu’on ne tardera pas | à atteindre ce dernier, que l'on voit d’ailleurs au . jour, à peu de distance, sur les bords de l'Odon, et qui, par l’inclinaison de ses couches, serait très propre à faciliter la perte des eaux dont on veutse débarrasser. Je dois observer, en outre, que quand +. l'oolithe inférieure recouvre immédiatement le ter … rain de transition, dans le département du Calvados, on trouve quelquefois, entre deux, une couche plus ou moins épaisse de sable et de galets, et quesi celte circonstance se présentait à Beaulieu, ce qui serait dans l'ordre des choses possibles, elle ne pour rait qu'être favorable aussi au but qu’on se propose | D'après ces considérations, Monsieur le Préfet; j'estime qu’il conviendrait de continuer encore pen= dant quelque temps le forage du puits absorbant de Beaulieu, et qu'il serait surtout à désirer quon achevât de traverser le terrain dans lequel où 4e vaille maintenant, afin de pénétrer jusqu'à celui sur lequel il repose, quel qu'il soit. Il n'est pas besoin de dire qu'on a eu souvent occasion de remar” combien ces points de jonction des terrains de Da- tures différentes offraient de chances de sucoës dans les travaux que l'on fait pour se procurer des eaux remontantes ou des puits absorbants: Je suis quer A 29 de bien loin de penser, du reste, qu'il faille aller jus- _ qu'à 90 mètres de profondeur pour rencontrer à _ Beaulieu le terrain que recouvre l’oolithe inférieure, _ en sorte que si l'Administration fait un nouveau _ marché avec l'entrepreneur, pour le forage de 30 5. mètres en sus des 60 premiers dont il était chargé, ilsera bon, suivant moi, qu'elle se réserve le droit Le d'arrêter l'opération lorsqu'elle le jugera à propos. J'ai l'honneur d'être avec respect, É: Monsieur le Préfet, Votre très humble et très obéissant serviteur, L'Ingénieur en chef des mines, G. HÉRAULT. Caen, ce 20 juillet 1837. Le 3 septembre de la même année, l'architecte départemental, M. Harou-Romain, adressait au préfet la lettre que voici : LETTRE DE M. HAROU-ROMAIN. Caen, le 3 septembre 1837. L'Architecte des Bâtiments civils du département du Calvados, à Monsieur le Préfet du département. MONSIEUR LE PRÉFET, espérience que vous m'aviez autorisé de faire au puits absorbant de Beaulieu avait été tentée = 9 = mardi dernier sans aucun succès. Nous avons pensé que l'air qui se trouvait dans le tube en fonte n'avait : point été déplacé par la chute de l'eau, lorsqu'on l'y avait lâchée, et ce qui nous autorisait à le sup- ; poser, c'estque, dès la première minute, l’eau avait à débordé par dessus le tube au-dessus duquel élle … jaillissait ensuite comme d’un puits artésien. LS J'ai ordonné plusieurs dispositions pour arriver à opérer le déplacement de l'air, et, entre autres, de descendre le tube d'introduction à une profondeur … d'environ 14 mètres. Ces dispositions ayant été terminées avant-hier; on a fait une seconde expérience qui a donné le plus beau résultat qu'on pût espérer: dix-sept mille … litres d'eau ont été absorbés en 36 minutes, sans que le niveau de l’eau dans le puits, mesuré immédiate- : ment après l'opération, se soit le moindrement | élevé, | Les doutes que la prudence m'avait fait indiquer sur l'existence d’une seconde nappe d'eau indépen- | dante de celle qui alimente les puits du pays: DE. peuvent plus être appréhendés. L'absorption, si celte seconde nappe n'existait pas, ne pourrait être atlri buée qu'à un terrain fissuré, mais alors il n'y aurait pas en tout temps 88 mètres de hauteur d'eau dans le fonds du puits foré, à moins qu'on ne fasse la supposition suivante que je vais démontrer inadmi sible. La première nappe d'eau rencontrée à un niveè supérieur à celui où l'eau se maintient dans le puits a été isolée par un tubage en fonte: on pourrait qe que ce Lubage n’est pas parfaitement exécuté; qu” es eau » laisse échapper de l’eau, qui tombe dans le fond du _ forage, où elle s'absorbe par les fissures du terrain, juste dans la même proportion que le tubage en laisse échapper. Mais indépendamment de ce que celte égalité de proportion (sans laquelle il y aurait dans la hauteur de l'eau une variation qui n'existe E pas) serait bien difficile à admettre, il est évident _ Que toute quantité ajoutée à celle qui serait sup- 4 posée passer à travers du tubage viendrait détruire _ cette proportion, et lors surtout qu’une expérience est faite avec un volume aussi considérable que celui de 17,000 litres, jetés en 36 minutes sans - Changer le niveau de l'eau, il faut en conclure, de loute nécessité, l'existence. d’une nappe d'eau très abondante et tout à fait indépendante de la pre- mière. Avoir absorbé 17,000 litres en 36 minutes, c'est avoir reconnu au puits une puissance d'absorption d'au moins 680,000 litres pour 24 heures. J'avais Supposé que les journées de pluies et d'orage ne devaient pas produire, déduction faite des eaux ab- Sorbées ou arrêtées dans les citernes, plus de 120,000 litres par jour sur les terrains inférieurs de Beaulieu, ui ont une étendue d'environ 300 ares ; mais j'avoue que je n'ai pas de notions assez certaines sur ce Point pour ne point vous engager à prendre des ren- Signements auprès de personnes plus éclairées. Si le chiffre 120,000 litres était suffisant, on aurait . dans celui de 680,000 litres un excédant très consi- dérable, et il faut remarquer, dans tous les cas, que TOUS n'avons pas pu reconnaître si nous avions at- leint la limite de la puissance d'absorption. Je ne —— +710 4 me suis servi, en effet, pour apporter l’eau du grand | “4 réservoir, que de tuyaux de 0",08 de diamètre, par la raison que ces tuyaux sont employés dans le com- mercé ; rien ne s'opposerait à en prendre de 0”, 11 4 (le tube en fonte ayant 0", 12); alors on pourrait ar- river jusqu'à un résultat de plus de 1,285,000 litres. Si des considérations d'avantages pour l’établis sement, ou d'intérêt pour les connaissances géolo- giques de nos terrains, le pouvaient faire désirer, | rien ne serait plus facile que de faire un essai dans … ce sens. Re Le succès obtenu avant-hier me met à portée de faire exécuter de suite la portion d’aqueduc néces- 4 saire pour amener les eaux de l'établissement etles sortir du quartier des femmes, où elles restent tou- jours stagnantes et infectes. L'’aqueduc que je vais faire faire sera terminé par deux petits bassins de pe décantage garnis d'un filtre, qui sera placé supé- rieurement, afin de ne jamais s encrasser- J'espère, avec ces précautions, assurer au puits un succès de longue durée. ni PA “ me. hr . L J'ai l'honneur, etc... Signé: Harou- ROMAIN: Deux jours après, le 5 septembre, l'architecte re cevait l'autorisation donnée par le Ministre de le térieur, de continuer le forage, qui fut définitive” ment arrêté à la profondeur de 70 mètres: Il est probable que le tuyau établi € trouvé corrodé au bout de cinquante an$ et que de là vient la contamination de la nappe supé- rieure. - de services La nappe inférieure continue-t-elle à recevoir en même temps une partie des eaux ménagères ? C’est ce qu’une analyse soignée pourra seule nous ap- prendre. à Quoiqu'il en soit, au point de vue géologique, cette recherche ajoute un document important à ceux qu'on possédait déjà sur la constitution des assises inférieures du terrain jurassique dans les environs de Caen. Je joins à la présente note le procès-verbal du sondage, tel qu'il m'a été remis par l’entrepre- neur, J'y joins aussi, à titre de comparaison, le Procès-verbal du sondage de 1837, tel que je l’ai relrouvé dans les archives de la Préfecture. Dans le Procès-verbal de 1887, on voit mentionner, à plu- sieurs niveaux, la présence de fossiles dont l'examen Sur place aurait été fort intéressant. Par malheur, la Plupart de ces fossiles ont été emportés à Paris, et ‘EUX, en pelit nombre, qui m'ont été renvoyés, Sur Ma demande, sont mélangés ensemble, sans aucune indication de niveau. Quant aux échantillons de son- ‘8e qui ont été conservés à Beaulieu, plus ou Moins triturés par l’action du trépan, ils ne suff- Sen pas pour reconnaitre exactement les couches lraversées. On peut cependant rétablir avec une . #SSez grande probabilité l'ensemble de la coupe (1). Les bancs sableux, avec lignile et pyrite de fer, “vec plaquettes de calcaire ou de grès, rencontrés à #", 70 de profondeur et renfermant des ammonites, 4) Je tiens à remercier ici MM. Deslongchamps et Morière Di in qu’ils ont bien voulu me prêter dâns l'examen échantillons provenant du sondage. ‘8 Pa des térébratules, des bélemnites, paraissent se rap- E a porter au lias moyen, niveau des Ammoniles Val : dani. Dans les fouilles du pont du chemin de ferà Louvigny, M. Renault à reconnu, en 1883 (1), le | même horizon à la profondeur de 119,50 au-dessous Fe du sol. La cote, en ce point, est de 7",09,ce quipla- cerait à Louvigny, le niveau en question à 4,4 aus. 1 dessous de la mer. En tenant compte de la pente, 4 générale de 5 millimètres par mèlre Vers le nord- est, déjà vérifiée par l'étude de la nappe aquifère, + ci SR Er on trouve qu'à Beaulieu, le haut de la couche à | Amm. Valdani doit se rencontrer 15 mètres plus : bas, soit à 19,41 au-dessous de la mer ou à 62,28 - de profondeur dans le puits. Nous venons de dire à qu'il paraît exister réellement à 62”, 70 ; la concor- dance est donc aussi satisfaisante que possible. H + convient toutefois d'ajouter que les sables gris Si- : _gnalés à la profondeur de 62”,70 paraissent présen- ter en partie le caractère d’alluvions modernes, comme si un courant souterrain avait cireuléàce niveau. Nous allons retrouver bientôt des faits ana logues. : En remontant le sondage, 4%, 04 de calcaire gris, quartzeux el fossilifère ; c'est évidemment le banc de roc, niveau des Terebratula quadrifida. On trouve, parmi les fossiles revenus de Paris, la Rhynchonella Tetraedra, qui appartient à ce niveau ou à celui des Amnm. Valdani. Un peu plus haut, entre les cotes 61,10 et 59,41, le procès-verbal : on atteint à Beaulieu U) Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie; année ne A de sondage mentionne des marnes jaunes, sables et poudingues. En lavant et examinant à la loupe les échantillons correspondants, on y aperçoit une mul- - _ lilude de débris de fossiles tels que: bryozoaires, térébratules, baguettes d'oursins, et de petits silex, à roulés, indiquant qu'ici encore on a affaire à un ter- è 3 rain d'alluvion. A cette formation succèdent des - _ çouches principalement marneuses, formant le sup- port de la nappe aquifère. Je les considère comme à représentant la mâlière. La Zerebratula Eudesi,_ Caractéristique de la mâlière, se trouve parmi les fossiles emportés à Paris. Nous atteignons ainsi, : dans la série connue, le niveau de l'oolithe ferrugi- ‘ neuse. Sa puissance moyenne aux environs de Caen est à peu près d'un mètre. Ici, nous la voyons re- présentée par 0",95 d’une roche grise, sablonneuse el graveleuse, avec poudingue, le tout signalé Comme coquillier. Chose tout à fait imprévue, les coquilles sont d'âge relativement récent, on en trouve même de Modernes, telles que des Zellines (vulgairement : lions). D'ailleurs la roche renferme de petits cail- loux roulés, et présente tous les caractères d'un dépôt d'alluvion. Nous sommes donc ici encore en brésence du lit d'une rivière souterraine. _ Cest là, à bi 35 de. profondeur ou à 11°,48 au- dessous de la mer, que circule la nappe artésienne, tenant la place de l'oolithe ferrugineuse. Cette couche de l'oolithe ferrugineuse, si précieuse comme point de repère, est celle qui m'a servi pour la première lois, dans mes études sur la feuille de Caen, à dé- terminer la direction et le plongement moyen des … couches jurassiques inférieures. En comparant la situation de ses afleurements en des points très éloignés les uns des autres, tels que le Mesnil de Louvigny, Fontenay-le-Pesnel, Sully, j'ai trouvé que l’oolithe ferrugineuse affecte une direction très sensiblement parallèle à celle du grès de May, comme si le récif quartzeux avait servi de charnière dans le léger mouvement de bascule éprouvé par le terrain jurassique. J'ai calculé en même temps que le plongement moyen, abstraction faite des petites ondulations locales, pouvait être estimé à 5 milli- mètres par mètre ; c'est le chiffre déjà admis dans le présent travail et il est bien probable que sans les singulières érosions que nous venons de cons- tater, lé sondage de Beaulieu confirmerait une fois de plus cette appréciation. Au-dessus du niveau de l'oolithe ferrugineuse» on doit s'attendre à trouver dix à quinze mètres d'oolithe blanche. Cette formation est représentée à Beaulieu par des bancs calcaires gris très durs, al- ternant avec des lits minces, argileux ; le faciès habituel de l'oolithe blanche n'existe guère que dans les deux mètres inférieurs. On peut néanmoins fixer la limite supérieure de l’oolithe blanche à la profondeur de 45",05. A cet endroit, on voil appa raître deux bancs épais de marne grise fossilifère, dont la puissance totale s'élève à 7*,30, séparés par 1#,30 de calcaire gréseux. C’est évidemment la pase du füller's earth, auquel j'attribue ainsi, à Beaulieu, une puissance totale de 45 mètres, en admettant que l'orifice du puits soit exactement à la limite su- périeure de la même formation. EE Au point de vue des ressources hydrauliques de la ville de Caen. il n’est peut-être pas inutile de faire observer que le sondage de Beaulieu démontre, une fois de plus, l'existence, dans les coteaux qui forment la rive gauche de l'Orne et de son aflluent l'Odon, de deux nappes bien distinctes. L'une, la nappe in- férieure ou nappe dela mâlière, est la seule quise pro- longe sous la ville de Caen. C'est à elle qu'on s'est presque toujours adressé jusqu'ici, au risque de trop lui demander. La nappe supérieure, ou nappe du füller’s, à laquelle, au contraire, on n'a fait jus- qu'ici que de rares emprunts, constitue, aux portes de la ville, un second réservoir naturel, dont l'eau remonte, à Beaulieu, à près de 12 mètres d'allitude au-dessus de la place Saint-Pierre. Son existence est tellement méconnue, en dehors du monde spécial des géologues, que. dans un mémoire publié en 1884 sous le titre « Projet de distribution d’eau pour la ville de Caen », on lit le passage que voici : « D'où vient l'eau d'alimentation de la nappe ar- tésienne ? de loin ? d’une faible distance ? «MM. Harlé, ingénieur des mines, Eudes-Deslong- Champs, doyen de la Faculté des Sciences de Caen, membre de l'Institut ; Isidore Pierre, professeur de chimie à la Faculté des Sciences, dans un rapport en date du 13 décembre 1849, au sujet de la ques- tion de savoir s’il convenait de poursuivre le forage du puits artésien de St-Pierre au-delà de 43 mètres, expriment cette opinion (Dufeugray, p. 104): « Les couches calcaires, entremêlées de couches “ argileuses, qui affleurent sur les coteaux qui bor- “dent les vallées de la Seulles et de l'Odon, du e 99 = « côté de Villers-Bocage et de Tilly, à plus de 100 « mètres au-dessus du niveau de la mer, rencon- « Fes dans les différents forages exécutés à Caen, « à une profondeur de 30 mètres au-dessous du « aie niveau, ont donné naissance, Sous cette « différence de niveau de 130 mètres, à des sources « rémontantes qui se sont élevées jusqu'à 6”, 60 au- « dessus de la mer. » à « On trouverait moins loin une autre source pos- ei sible d'alimentation de notre nappe artésienne. Ne” -_voyons-nous pas, aux environs de Caen, d'immenses plaines sans une source, sans un ruisseau ; ‘des val lées absolument sèches et des vallons sans trace d'humidité? Toute l'eau pluviale qui tombe à leur surface disparaît et filtre à travers le sous- -sol ro- cheux et absorbant. Tel est le cas des territoires de Carpiquet, de Bretteville-l'Orgueilleuse, de Cæmbes, La Folie, Mathieu, de Cormelles, d'Ifs, d' Allemagne, etc., dont le sol est éminemment perméable, et où l'on trouve des affléurements ou des carrières du calcaire de Caen. » ‘Ainsi, d'après l'auteur du mémoire, l'eau qui tombe à Carpiquet ou à La Folie descendrait sans obstacle jusqu'à la nappe artésienne de Caen- bien, c’est là une erreur qu'il importe de combalifé. L'eau pluviale de Carpiquet et de La Folie est ar-. rêtée par les bancs argileux du füller’s earth; ellene peut done alimenter la nappe dite de Caen, située | à un niveau inférieur, et, pour trouver l'origine de cette nappe, il faut, comme l'ont fort bien vu MM. Harlé, Eudes-Deslongehamps et Isidore pierre, se transporter jusqu'aux affleurements de re inférieure. — Dans les remarquables « Recherches sur la nature etla composition chimique des eaux potables de Caen » publiées en 1885 par MM. Ditteet Picard, il est dit avec assez de vérité que la nappe inférieure appar- tient au lias. Mais, sous le nom de nappe supérieure, ces auteurs ont réuni des niveaux d'eau de pro- venances diverses. Dans les bas quartiers, on trouve l’eau à 6 ou 7 mètres de profondeur, au mi- lieu d'un terrain tourbeux ; la nappe dite supérieure est ici une nappe d’alluvion. D'autre part, dans les rues de Bayeux, Sainte-Paix, de Falaise, Saint- _ Gilles, les puits, entièrement creusés dans le cal- _ Caire, qui rencontrent l’eau, près des octrois, à 25 mètres environ de profondeur, sont évidemment des puits qui vont, comme celui de Beaulieu, chercher là nappe du banc bleu du füller's. La même nappe doit alimenter l'ancien puits du lycée, dont les eaux, d'après MM. Ditte et Picard, viennent d'un canal en Maçonnerie qui remonte peu à peu vers l'entrée de la rue St-Martin. C'est elle aussi qui fournissait seule de l'eau au puits de l'Hôtel-Dieu, à 25”,57 de pro- _ fondeur, avant le forage effectué en 1865, jusqu'à #5 mètres. Observons ici que ces chiffres semblent donner pour la distance des deux nappes à l'Hôtel- _ Dieu, 20 mètres seulement au lieu des 30 mètres constatés à Beaulieu. Mais il est possible que le Puits, de date fort ancienne, ait été creusé plus Profondément qu'il n'était nécessaire. D'ailleurs, la Position de ce puits, au voisinage immédiat de la Vallée de l'Orne. peut avoir pour effet d'y supprimer, Par évaporation superficielle, une partie de la nappe Supérieure. C'est à la mêmé cause que peut être AE PA TR) RES nn SP CRRE TE RS res attribué le peu d'abondance de la nappe supérieure en cet endroit; ilest certain que plus on s'éloigne- rait de la vallée de l'Orne, plus on verrait la nappe du füller’s prendre de développement. L'évaporation au voisinage des vallées explique en outre comment il se fait que, tout le long de la ligne d’affleurement du banc bleu, entre Bretteville-sur-Odon el St-Gilles, on ne constate pas l'existence d'un grand nombre de sources. Il faut du reste observer à cet égard que la pente des coteaux est revêtue, dans la mêmerés gion, d'un manteau épais et imperméable de dilu- vium qui peut retenir les eaux souterraines. Une galerie horizontale perçant ce revêtement el péné- trant assez loin dans le calcaire aurait de grandes chances, si on la pratiquait à une hauteur convé- nable, de capter. la nappe dans d'excellentes condi- tions. Elle fonctionnerait à la façon de ces longues galeries d'écoulement dont l’art des mines offre de nombreux exemples. J'ajoute que le Petit-Oüon par raît, sur une partie de son parcours, couler à peul près au niveau de la ligne d'aflleurement du banc bleu, et qu'il est sans doute alimenté dans une cer= taine mesure par des communications souterraines avec la nappe. Rien ne prouve, du reste, que la nappe supérieure de Beaulieu présente une continuité parfaite. Le contraire est même probable; car, dans les terrains calcaires, il existe presque toujours des lignes de fracture par lesquelles pénètre la majeure partie des infiltrations et qui jalennent de véritables r- vières souterraines soutenues par une mème couche argileuse. Le puits de Beaulieu paraît ouvert sur un FNREE NE RL Re à SR TPE T INT TE UT Er RÉ ie MR SES MESA Se LS TS PS Pi din ie = courant de cette nature ; l’eau y circule en effet avec une vitesse comparable à celle des rivières superfi- cielles et, de plus, en 1831, l’on y pêcha une anguille, remarquable par le développement extraordinaire de ses yeux, laquelle fut décrite par M. Eudes-Des- longchamps dans le cinquième volume des Mémoires de la Société Linnéenne de Normandie. Il serait non moins curieux qu’utile de connaître exactement le parcours et le régime de ces rivières souterraines. Mais, pour cela, quelques sondages seraient nécessaires et il faudrait obtenir le concours d'un budget ami de la science. Note du terrain du puits absorbant de la maison de détention de Beaulieu, près Caen, Se 6 pr — SONDAGE DE 1837. — Calvados. teur F pas ue pres _. je couche, N° 1. Terre none 19,10, .18 420 N° 2. Terre végétale 0,50 1,60 Ne _3. Marne avec de petites s pier- 2 res blanchâtres FRE 2, » 3,60 No 4. Plaqu de calcair bla châtre et des entre-deux de : marne Acetre et rognon.| 11,40 | 15, » N° 5. Banc de pierre très tendre que lo uve a car- rières des alentou 6,» | 21,» | on pe N° 6. Plaquettes de calcaire ten- 6 dre blanchâtre avec de petits entre-deux de marne et rognons silic 2,67 | 23,67 N° 7. Argile bleuâtre mêlée avec . F sable leuât 4,33 | 28, . ne plaquette jaunàtre et argile demême, très grasse.| 0,30 | 28,30 N° 9, Roche de grès avec des ie doux de marne sa- DIOONOURe,. 4. 6,33 | 34,63 N° 10. Roche calcaire siliceux c des entre-deux d’ar- ile sablonneuse . . . 7,94 | 42,57 N° 11. Bancs de schistes (d’un ed 13 pouces) dure avec des entre-deux ile sa- blonneuse de 6 pouces 4,76 | 47,3 N° 12. Calcaire gris tendre, par “ip bancs et des entre x de sable gris 4,34 | 51,67 No 13. Meutiore jaunâtre dure. 4 Br: im SONDAGE DE 1887. d'eau potable. — Cote du sol à 42",87. _ Recherche “4 ; Patte 3 Mois! © | = NATURE DU TERRAIN, # | Eau. D ER EC (APR Porn EEE s ARE î . GRAND PUITS: Terrains oolithiques fossiliers. 26.95/24.25 Mai} 11 |96,%) Remblai. , , . ,,.,: 1,66 | 12 127.91 Marne jaune et calcaire jaune (Belem- . dB x: « arfaliire cestu An Er. : 13 |28.90 Roche calcaire grise tendre: k à x) O6 44 |99.05 dure VIT » ds _ grise; JAUNE RS dat ni » .-65| Roche cçal os tige its à FA dus . : 15 199.79 mafia e ç j un 0.66 16 |30.45| d jaune . . ra 5 Jan. ch O7 18 |30.92! Roche t ms Le 08 20 131.60! Marne grise, “fssale érérata u +1 0:98 1 -88| Roche gri rès ad 0.24 2,12| Roche griso tendre ARS petites Ar s dure X0,10 X 0. 127 "| Juin Hi Te M .25 Wn.! 4 136.47| Marne grise argileuse (Belemnites , pre de HUE) ee eut A 7 |40.56| Ro che _ À js gris calcaire fossilier 120 9 }41.86 Marne Gr Le argileuse ‘alternant !pla- quettes, doté fossilier 91 14 145.05 De e grise, at Quettour fossi- né 1H, 77| Mure argieuse grice. . + | DE : gileuse grise. . . . . . . 17 |46.10 ps he grise très ques Merry 0.60 18 +70! arne gti se argileu Ne dou ne .45 20 147.15, Roche grise très dote, quert fossile .| 1.06 2 ME: IS. plus tendres sem nids 54 RD) Id. trés dure. . . - : = - 2 | 00 1/49.70| Marne grise blanchâtre, grains de ; quartz, ferme à percer. . . - + + - 65 2 150.35 foëhe tendre pente sur cette he |. roche 51.30 — = 6,25). 1 e 96.55 & %2.»»| Roche jaune bianchtre 1e ,, fossile 2.35/20. 54.35) Roche grise sablonneuse, gravier, CO- o_05!83.66 quille. per res Us ie à — 44 — À 5 é SE s 3 à Mois à É NATURE DU TERRAIN. 3 |Ea. e œ ë ER Juill. | 95 155.30! Marne grise blanchâtre ferme, quartz .| 1.16 28 |56.46 he grise quartzeuse.. . ... . . . 1.06 Août| 1 157.52] Marne grise ferme . . . . . . . » . . 0.48 3 158.3» hé grise .1,/e 0.0 Res 0.75 HN.710) Marne grise... :.,,. +. .| 0.66 8 |159.41| Roche jaune, poudingue.. . . . . . . 0.59 43 |60.»»| Marne jaune, sabl sy Le agglo- mérés, très dur (poudingue).. 1.10, 29 |61.10| Marne jaune, sable gris bleuâtre, ‘cal [rs Caire très fermé... . ss 0.26! : 23 |61.36| Marne grise bleuâtre, calcaire 0. 25 |61.66 a grise calcaire gris quartzeux, 1 dE 31 |62.70 Sable ue. ste noir, pyrite de fer,| ossile, ammonite, térébratule, bé- ” lemnites ms eu ee alternant avec plaquettes de calcaire et grès de 0n,10 à 0®,12 d'épaisseur. . . . . 0.90 Eaux minérales ferrugineuses. Sept.| 6 |63.60| Roche très dure.. . . . . : + + . . 0.65 12 64.%5| Marne jaune, rognons calcaires. . 0.35 14 164.60! Marne grise pe ét lignite calcaire, pyrite Profondeur o sondage Gin, 75 sur une E2 roche. à 34 m 34 M. Morière communique sur une nouvelle Fou- gère du genre Zhinnfeldia, du grès liasique ges Sainte-Honorine-la- Guillaume, la note suivante: ; Er ER NES LE 1 Pi) GR Le. y ET u * à y ee D NE ET me ee RFID RE de PE meute I Res PE TU mes D AfEe 0 sx 2e NOTE SUR UNE FOUGÈRE TROUVÉE Jns le grès liasique de Ste-Honorine-la-Guillaume (Orne) Par M. MORIÈRE Doyen honoraire de la Faculté des Sciences, Secrétaire de la Société Linnéenne, Nous avons précédemment (1) signalé la présence _ d'une Fougère appartenant au genre Lomatopteris dans le grès liasique de Ste-Honorine-la-Guillaume; c'est d'une autre Fougère, trouvée dans le même lerrain et se rapportant à un autre genre que nous allons entretenir aujourd'hui la Société. Le fragment (pl. IL, fig. 1) que nous mettons sous Y0S Yeux et qui nous a été communiqué par notre tonfrère M. Appert, offre une empreinte qui doit être attribuée au genre 7. hinnfeldia. D'Ettingshausen, qui a fondé ce genre, croyait y _ létonnaître une Conifère à rameaux phyllodés et Schenk avait signalé dans ce groupe une prétendue äflinité avec les Cycadées, spécialement avec le type Sangeria Moor. Aucune de ces deux opinions ne Peut être admise ; l’aspect des diverses parties de la fronde, leur mode de partilion, leur nervation, la forme des rachis et du pétiole dénotent certainement 4 (1) Bullet, Soc. Linn. de Norm., 3 série, t. IV, 1880. AR dans ce type une fougère de texture coriace et ou moins éloignée des nôtres (1). quité de leurs veines ramifiées dichotomes ém le long de la nervure médiäne de chaque pion Très nette à son origine, cette nervure va en s blissant ét se perd dans le sommet du lobe en ramifiant comme dans les VNeuropteris. Celte existence d’une nervure médiane plus moins développée, d'où sortent la plupart des Y secondaires, sépare les Thinnfeldia des Cteno et des Odontopteris. A divers égards, les Thinnfe se rapprochent des Pachypteris et des Dichopteris. types coriaces dont la nervation n’est pas toi jours apparente ; cependant les pinnules des Pachypi sont opposées et uninerviées ; celles des Dicho, manquent de médiane et sont toutes longitudinale Le genre Cycadopteris, auquel nous avons. été tenté d'abord de rapporter la fougère de Ste-Hono- rine, se distingue des Zhinnfeldia par des nerve bien moins obliques, simples ou fourchues, M non pas plusieurs fois ramifiées dichotomes, sortant toutes de la côte moyenne et non pas émises partie au moins, directement du rachis. On connaît plusieurs espèces de 7 hinnfeld l'échantillon de Ste-Honorine paraît être le Th feldia rhomboïdalis Ettingsh, dont voici les ques ‘tères : Les frondes sont bipennées, mais On FREE (1) Plantes jurassiques, par le comte de Saporta. - ee. tologie française Re — 41 — | presque toujours les pennes isolées. Les pinnules _ affectent des formes très variées ; normalement, elles sont ovales-oblongues, subrhomboïdales, obli- _ fuement (ronquées jusqu'à la nervure médiane à _ leur base intérieure, sinuées et décurrentes infé- rieurement. — Ces caractèrés sont ceux qui convien- nent à notre segment de fronde qui ne peut se _ rappofler aux 7}. recürrens, obasa ou saligna. Le Th. rhomboïdalis diffère du Th. recurrens par * des lacinies plus courtes él non atténuées en un Sommet acuminé ; les lacinies du 7h. oëtusa sont au Contraire allongées et terminées d’une façon obtuse, _ landis que le 7h. saligna présente des frondes sim- _ bles, entières ou irrégulièrement lobées. _ Le Th. rhomboïdalis est indiqué dans la Paléon- . lologie française comme se rencontrant dans l’{nfra- lias des environs de Mende (zône à Ammbnites OnGulatus) et dans l’étage rhétien de Franconié. Léchantillon trouvé à Ste-Honorine vient prouver qu'il remonte jusqu'au Lias moyen ou au moins _ Jusqu'au Lias inférieur. “ Au nom de M. Corbière , il est donné lecture de là nolice aécrologique suivante : = 2 NOTICE SUR EX. DUTERTE Par L. CORBIÈRE Professeur au Lycée de Cherbourg Le 3 octobre dernier s'est éteint à Alençon, dans toute la force de l'âge, M. Duterte, un de nos collè- gues les plus zélés, un des botanistes qui Ont le plus contribué à faire connaître la flore du départe- ment de l'Orne. Lié intimement avec lui depuis le mois de juin 1878, où, lors de la réunion de la Société Linnéenne à Alençon, j'eus le plaisir de le rencon- trer pour la première fois et de faire, sous sa direc tion , une de mes meilleures herborisations ; en correspondance constante et fréquente ave depuis cette époque, qu'il me soit permis de Con” sacrer dans notre Bulletin, dont il était un collabo- rateur assidu, quelques lignes à la mémoire de cel homme de bien, de ce savant consciencieux el sagace, qui n'eut d'autre ambition que celle de connaître à fond et de faire connaître Ses chères F plantes alençonnaises. e li | SAME LE $ Fe e PR an RE RS ET DUR à AN Ode EU ee 1e lp SR AIRE PAPA EN MR E MEETTTE fe DR Pr Les que du D° Prévost, savant émérite, qui développa en lui le goût de la botanique, lui fit faire ses premières herborisations et le guida de ses précieux conseils. Sous un tel maître, le Jeune homme fit de rapides Progrès. Il ne perdait point de vue , toutefois, la carrière qu’il s'était choisie. En 1868, il entrait à l'École de pharmacie de Paris. A sa sortie, il affron- lait avec succès les épreuves du concours pour l’in- lernat, et était admis à l'hôpital Necker, où, en qualité d'aide-major, il passait toute la durée du siège de Paris. Bientôt il obtenait, avec dispense d'âge, à 24 ans, son diplôme de pharmacien, et, au Mois de novembre 1871, revenait à Alençon pour Sy fixer définitivement, Pendant son séjour à Paris, M. Duterte avait Profité de tous ses loisirs pour faire, dans les envi- On, d'intéressantes et fructueuses herborisations, Jui avaient grandement étendu le champ de ses tOhnaissances et accru encore son goût pour les études botaniques. Maïs, devenu chef de maison, il lui fallut se con- “acrer aux devoirs et aux charges de sa profession. Il n'herborisa donc plus que rarement, et il dut se Contenter, le plus souvent, d'étudier, dans son ca- à à Le DE binet, les matériaux, déjà importants , qu'il avait rassemblés. Grâce à son intelligence, à son esprit d'ordre, à son activité, sa maison fut bientôt des plus prospères, et elle ne tarda pas à devenir là plus importante des pharmacies d'Alençon. Marié, heureux père, tout semblait lui sourire, lorsqu'au mois d'octobre 1874, ileut une crise violente, quifut . le premier avertissement de cette terrible maladie de cœur qui devait l'emporter. Nature fortement éner- gique, M. Duterte se raidit contre la souffrance ; : pendant six années, il ne perdit rien de son activités mais enfin il comprit que la lutte, continuée plus longtemps, ne tarderait pas à lui ètre fatale. Il céda son fonds en 1880. nn Libre alors du souci des affaires, il se livra pas- sionnément à ses études favorites, dans lesquelles il trouva le plus précieux des adoucissements aux atteintes du mal qui le minait. Alençon, par sa situation à la limite des terrains secondaires, primaires et de cristallisation , par 565 stations aussi riches que variées, est un des coins les plus intéressants de notre Normandie. Plusieurs botanistes remarquables : Renault, au « Flore de l'Orne », l'illustre de Brébisson, et, plus récemment, MM. le Dr Prévost, Letellier, Gillet el H. Beaudouin, y avaient fait d'importantes déco vertes; mais aucun n'avait publié l'inventaire _ richesses de la flore de cette région. C'est Ce projet que conçut notre collègue, et c'est à celle tàch qu'il appliqua tous ses soins. Pendant des années, parcourut minutieusement, et dans tous | les environs d'Alençon, contrôlant les indications d8 % = ST nf = | — 51 — ses devanciers, rectifiant plusieurs erreurs de déterminations, ajoutant surtout de nombreuses Stations d'espèces rares à celles déjà connues. Enfin parut dans ce Bulletin (1), en 1884, le fruit _de ses patientes recherches : Cataloque des plantes Phanérogames et ryplogames . Semi- vasculaires Croissant spontanément à Alençon ou dans un rayon de 20 kilomètres. Ce travail, le plus important de ŒuUx qu'il a publiés, avait été précédé de plu- _Sieurs notes parues dans nos Bulletins. En voici le relevé complet et dans l'ordre des dates : Liste des plantes récoltées par la Société Linnéenne de Normandie, les 14, 15 et 16 juin i878 (loc. cil., 3e sér., l. II, p. 307-309): Plantes récoltées aux environs d’Alencon, en 1879 et 1880 loc. cit., 3e sér., L. IV, p. 396); Liste des plantes recueillies par MM. Duterte, le Curé de St-Cénery, et Reverchon, lors d’une excursion faite dans les Premiers jours du mois de septembre 1880 (Zoc. cit., 3° sér., k V,p. 12-15). Compte-rendu des herborisations faites par la Société Linnéenne de Normandie à la Trappe, le dimanche 10 juillet 1881 (Loc. cit, 3e sér,, t. V, p. 314-316); Note sur le Festuec myuros de Linné (Zoe. cil., 4° sér., k VI p. 212); Observations sur une Orobanche trouvée dans les environs TAlençon (Zoc. cit. ge sér., t. VI, p. 213). Postérieurement à son Catalogue, M. Duterte à Encore fait paraître : k ag Bull. Soc. Linn. Norm., 3 sèr. ; t. VIII , 1883-1884, p. 50- — 52. — ’ Additions et rectifications au Catalogue des plantes phané- rogames et cryptogames semi-vasculaires, croissant sponta- nément à Alençon ou dans un rayon de 20 kilomètres (/0C. cit, 3° sér., t. IX, D. 72-73). Nous relevons aussi, dans le Bulletin de la Société scientifique Flammarion, d'Argentan (n°6 el7, 1883, p. 121 et p. 146), une Liste des plantes rares ou peu communes récoltées aux environs d'Alençon : C'est l'énumération des meilleures espèces du s'était encore occupé que de phanérogamie, COM- mença l'étude des mousses et des hépatiques, : des plus attachantes qui, bientôt, l'intéressa au plus haut point. De ce côté encore, il fit d'importantes découvertes, qui en promettaient reusement, son état, empirant de jour en jour, lui ,. jours seulement avant. de mourir, publia, dans BB. Revue bryologique (14° année, 1887, n° 5); bryologiques sur Alençon el ses environs, loque des mousses et hépatiques observées à Alengo?? ou dans un rayon de 20 kilomètres. M. Duterte était l'hôte assidu de toute sions et réunions annuelles de la Société. souffrant, il vint à Cherbourg, en 1884; POUF 1 nière fois, nous le revimes, — quum mu Falaise, en 1886. s les exCur- Déjà bien d’autres. Malheu- echerches a der- tatus!—à . À FAN ° æ% 3 HS £ . RS DU. OR EE x F e Ft VAL SP PE PT ES 2 Re ou 2 Ÿ MAUVE DUR ES es tre SEE A Ë en NS L'année précédente, il était allé passer l'hiver (1885-1886) dans les Pyrénées-Orientales, à Amélie- les-Bains, puis à Collioure, demandant au ciel du Midi un peu de soulagement à ses souffrances. La belle flore pyrénéenne ne pouvait le laisser indif- férent : il fit, pendant son séjour, autant que la saison et sa santé le lui permettaient, de nombreuses ré- coltes, d'importantes trouvailles, surtout en musci- nées. Citons, entre autres, Fissidens algarvicus Solms-L., non signalé encore dans la chaîne des Pyrénées, et Dichodontium flavescens Lindb. €. M; qui n’élait connu en France qu'à l'état stérile (Décra- num pellucidum var. serratum Br. eur.). La Revue bryologique a enregistré ces découvertes (14° année, 1887, n° 1, p. 6) sous le titre: Notes bryologiques Sur Amélie-les-Bains et ses environs. Au moment même où, cet automne, il se dis- posait à retourner dans les Pyrénées, la mort est venue l'enlever subitement, au milieu des siens. M. Duterte avait toutes les qualités de l'homme privé. Comme savant, tous ceux qui l’ont approché savent quel soin scrupuleux il apportait dans la re- cherche de la vérité, quelle était la rectitude de son jugement, la fermeté de son caractère et de ses con- Victions, et, avec ses amis, ils déploreront vivement Sa fin prématurée. Cherbourg, le 15 novembre 1887. M. Berjot présente une pile toujours prête à fonc- tionner, destinée à permettre le soir les travaux Microscopiques à la lumière électrique. SÉANCE DU 9 JANVIER 1888. Présidence de M. Fayer, vice-président. Après avoir rappelé, en termes chaleureux, que M. Morière vient d'être nommé officier de la Légion _ dW'onneur, en récompense de ses travaux, M. Fayel, au nom de la Société, adresse les congratulations les plus vives à l'homme éminent et dévoué que nous sommes fiers d'avoir depuis si longtemps comme secrélaire, et lui demande, pour l'avenir, de conti- nuer à consacrer une partie de son énergie à cette Société, dont il est l'âme. M. Morière, sensible à ce témoignage de sympa- thie, promet son concours le plus zélé, comme par le passé ; il dit avoir essayé de maintenir la Société : à la hauteur où à _— portée M. Deslongchamps. es applaudissements unanimes dont cette réponse est aceueillie, léneluiantt à M. Morière que le succès _ A Couronné ses efforts, et que tous ses collègues lui Ont voué la plus profonde reconnaissance. M. Fayel félicite ensuite M. Dangeard de ses tra- Vaux remarquables qui lui ont valu d'être proclamé _ Ruréat de l'Académie des Sciences. Des félicitations sont également adressées à M. Marc Oux, qui vient d'obtenir le grade de docteur ès Sciences naturelles. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. | LE M. Octave Lignier remercie la Société Linnéenne de l'avoir admis au nombre de ses membres, et lui promet une collaboration active. Les volumes reçus en décembre sont passés en revue. M. Letellier fait la communication suivante : ANALYSE QUALATATIVE de la BILE du MOLE (ORTHAGORISCUS MOLA). Par M. LETELLIER, Bibliothécaire de la Soctélé. Le 17 septembre dernier, un Mole (Orthagoriscus mola) était envoyé au laboratoire de zoologie de la Faculté des Sciences de Caen, par M. Maillard, pro” priétaire à Riva-Bella. Pêché l’avant-veille au large de Luc-sur-Mer. ce poisson, assez rare dans là Man- che, fut ouvert le même jour, et j'ai fait l'analyse de sa bile qui était contenue dans une vésicule volu- mineuse. J'ai dû me borner à déterminer lés élé- ments qui la constituaient, parce qu’il était im- possible de tenter une analyse quantitative que l'aménagement du laboratoire ne permettait pas d'entreprendre. On connaît, grâce à Scherer et à Schlonberger, la composilion de la bile de l'Accipenser, À morrhua, du Pieuronectes mazximus, de l'Esoz lu u Gadus Re TE) EU, un. fa DE MP EERN E RS RU PTE ne Ne LPS EU TES : : be DT 2 cius, de la Percha fluviatilis, et d'un Silurus. Le fait capital révélé par les recherches de ces savants, Con- siste dans la présence relativement considérable du taurocholate de potasse avec des traces de glyco- cholate de la même base dans la bile des poissons de mer. L'analyse que j'ai faite m'a conduit aux mêmes résultats. La bile du Mole était contenue dans une vésicule _ volumineuse, dont le canal cholédoque était fort court. 11 y avait environ 260 centilitres de liquide; celui-ci était vert jaune, limpide, presque dépourvu de particules en suspension. Peu visqueux, il mous- sait difficilement par le battage. Son odeur était celle du Mole, odeur qui est si pénétrante qu'elle peut _ ©n masquer toute autre, etsa saveur était extraordi- | hairement amère. Examinée au microscope, la bile du Mole laissait Voir d'assez nombreux et fins globules en suspen- sion, que leur forte réfringeance m'a fait reconnaître Pour des gouttelettes huileuses. La bile examinée était faiblement acide au tour- neso], ce qui doit paraître étrange si l'on songe que l'animal était mort de l'avant-veille, que le liquide était limpide et qu'il n'a pas semblé, comme l'ana- lyse l'a prouvé, être en voie de décomposition, Malgré la chaleur qui a régné pendant tout le mois de septembre. Comme toutes les biles connues, celle du Mole donnait, avec le réactif de Gmelin, les colorations D orne ste et jaune, qui sont caractéristiques de _ Cette hum | Quand or on ns chauffait, il se formait à sa surface me ° sm des pellicules qui se reproduisaient au fur mesure qu'on les enlevait. L'alcool y déterminait un abondant précipité v et il en était de même avec l'acide acétique etl sulfurique. Mais avec l'acide chlorhydrique, le cipité se dissolvait dans un excès de réactif 28 liquide devenait rouge. Débarrassée de son mueus par l'alcool, la bile. Mole n'a pas donné de précipité par l'acide acé Par l'acide chlorhydrique, non seulement ilne pas formé de précipité, mais le liquide alcool s'est entièrement décoloré. Enfin l’éther en a séparé une masse vert Irè visqueuse et très fortement colorée. La bile du Mole renferme de la cholestesiis Pour s'en assurer, il suffit de l'agiter en prese du chloroforme. Le liquide se sépare par le rep en deux couches, l'inférieure est incolore, Ia SUPé” rieure fortement teintée en vert. En M ques, les autres tubulaires, qui, traités par la sulfurique concentré, prennent une coloration carmin sur les bords. On peut également trait cristaux par l’iode dissous dans le chlorure di et ensuite par l'acide sulfurique, alors on les prendre une teinte verte tirant sur le bleu violet, coloration qui estcaractéristique. Pour m'assurer que la bile analysée n'était en voie de décomposition avancée, j'y ai che taurine par la méthode connue, traitemen l'acide acétique et l'alcool absolu, mais les que j'ai obtenus n'avaient pas les formes ques 10 e la taurine et je n'ai pu, dans ceux que j'avais pré- tait déjà acide, éprouvé aucune décomposition en sensible. _ La bile des poissons est caractérisée par la pré- _sencedu taurocholate de potasse : j'ai en conséquence traité celle du Mole par l'acétate de plomb, et j'ai 0btenu un abondant précipité. On doit l’attribuer au D _- de plomb et à la matière colorante de déposé par filtration m'a fourni, en présence de l’am- moniaque, un précipité blane très abondant. J'ai ensuite évaporé la bile à siccité, j'ai repris le sidu par l'alcool à 90° pur, j'ai filtré, et chassant ui Contenait de fins cristaux et qui, traitée par uelques gouttes de sirop de suere et ensuite par acide sulfurique concentré, a pris la couleur vio- le pourpre, puis cerise, qui est caractéristique de tide glycocholique. Je me suis assuré qu'il n'existe que des traces de l Urocholate de potasse dans la bile du Mole. Le EN) même fait a été observé chez tous les poissoné dau ; Ja bile a été analysée. C’est à grand'peine si j'ai ob. tenu quelques cristaux, et ils ne m'ont pas par! semblables aux cristaux de taurocholate de soude que Robin et Verdeil ont figuré dans leur atlas. Il restait à déterminer quelle est la base combinée * aux acides biliaires chez le Mole. On sait que glyco- k cholates et taurocholates sont, par exception, à base. de potasse chez les poissons pour lesquels il exis des analyses; en était-il de même du Mole? J'ai eu recours à l'analyse spectrale qui m'a conduit aun résultat non douteux, tout au moins pour le taur0” cholate. Avec un verre bleu de cobalt, on aperçoit d’ailleurs la coloration violet pourpre qui caractéri le potassium. F Il ne m'a pas été possible de déterminer la nature de la graisse dissoute ou en suspension dans l8 pile du Mole, parce qu'il ne s'est pas formé de cristaux par le traitement de cette humeur par l'acide suis. rique, mais seulement des gouttelettes très réfrin- geantes que l'on pourrait peut-être attribuer ad l'acide oléique. “À En résumé, les particularités présentées par Ja bike du Mole que j'ai analysée, sont les suis si 1 Cette bile devient rapidement acide | 2 Débarrassée de son mucus par l'alcool, fournit pas de précipités par les acides minéraux: & Elle ne renferme pas de sléarine OU de palme à A: A elle: tine, mais vraisemblablement de l’oléine, où Re graisse spéciale ; . 4 Elle contient de la cholesterine, mais je : taurine, à l'état presque frais ; OM 5 Elle renferme du glycocholate de potasse et . des.traces de taurocholate de la même base ; 6 Enfin, elle présente la série des colorations que l'on observe avec la bile des mammifères, quand on . la traite par la méthode de Gueclin. La bile du Mole ne présente donc rien de bien particulier; elle est semblable à celle des autres _ poissons, mais il était peut-être utile de le constater, etc’est le but de cette communication. M. Dangeard fait une communication sur le Chy- tridium, sur le Sphærita endogena, sur le Pythium . Anguillulæ aceti, et sur une nouvelle espèce d'Asco- _ mycète. M. Morière entretient la Société du genre Wët liamsonia qu'il a trouvé dans l'argile de Dives, aux Vaches-Noires, en 1865, et qui avait d'abord été Considéré comme étant un fruit de Cycadée. ; NOTE SUR UN ÉCHANTILLON DE WILLIAMSONIA Carruth. Trouvé dans l’'Oxfordien des Vaches-Noires, en 1865 Par M. MORIÈRE Doyen honoraire de la Faculté des Sciences. MEssiEuRs, À l'occasion d'un fruit fossile que je trouvai LC 1865 dans l’Oxfordien des Vaches-Noires, à peu de distance d’un fragment de tige de (Fittonia Brongniartit Sap.), et que je con d'abord comme étant le fruit de cette Cycad m'exprimais ainsi dans la communication que à la Société Linnéenne (1) : « Le fruit que j'ai trouvé dans l Oxfordienp par « être un capitule de petits fruits soudés ou se ù « et contigus, dont les sommets forment des & « à peu près hexagonales, avec l'indice d'ur « mate au centre de chacun, comme dans « genres de Pandanées. Ce capitule, ellipsoïde « obovale, est entouré de quelques bases de feu « qui forment une sorte d'involucre. » Étudié dernièrement par M. de Saporta, ce fru été reconnu comme ayant fait partie du proangiospermique, du genre Williamsonia, voici comment s'exprime l'éminent paléontolo dans une livraison récente de la Paléontolo française (2) : WILLIAMSONIA MORIEREI, Sae. et MAR. La découverte et la première mention de remarquable espèce sont dues à M. le professi J. Morière, à qui nous l'avons dédiée, de cor avec notre collaborateur, M. A. F. Marion, { dans une note communiquée en 1881 à l : des Sciences et, plus tard, en la figurant dans tome I de l'Évolution des Phanérogames. (4) Mémoires de la Société Linnéenne, XV° vol. (1865 (2) Paléontologie française, d série, Végétaux, t. I, = gi _ M. Morière, dans sa notice (1) sur deux ss … fossiles cycadéennes, trouvées dans le Calvados, ä _ June dans le Lias (Platylepis micromyela, Sap.), l'autre dans l'Oxfordien moyen, entre Villers-sur- Mer et Auberville (Fittonia Brongniartii, Sap.), rap- . procha de la seconde de ces espèces un échantillon . plus petit, provenant de la même localité, et figuré : pl. 2, fig. 4 de son Mémoire. _ Consulté par M. Morière, Ad. Brongniart ne à manque pas de remarquer le rapport existant entre _ cel organe et les parties fructifiées, associées à des feuilles et à des tiges de Cycadées (Zumia gigas, . Let H. — Zanites Mantelli, Bret.), rencontrées L _ dans l'Oolithe inférieure de Scarborough.Convaincus | qu'ils étaient que, dans le Calvados aussi bien que dans le Yorkshire, les appareils reproducteurs : accompagnant ces débris cycadéens faisaient cer- ! lainement partie d'un seul et même type, les deux 1 auteurs se demandaient si le Zamia gigas et le . Cycadoïdea du Calvados étaient réellement de vraies ; Cycadées, puisqu’enfin, et c'était la conclusion fort … juste de M. Morière, « ces fructifications différaient . “Si complètement des Cycadées actuelles et res- É « semblaient beaucoup plus au fruit figuré par + “ Buckland sous le nom de Podocarz ya, qui provient . “aussi de l'Oolithe inférieure (2). » Ainsi, l’affinité du fossile de l'Oxfordien des Vaches-Noires avec le . Podocarya de Buckland, d'une part, — avec les tt) pre: Note sur deux végét. foss. trouvés dans le Cal- — Mémoires de la Société Linnéenne, XV° vol. ?) Li: appareils reproducteurs attribués au Zamia giqus de l’autre, était dès lors reconnue, et cette affinité entraîne forcément l'attribution de ce fossile aux Williamsonia, dès que ceux-ci, séparés définitive- ment du Zamiles giqas et n'ayant plus rien de: commun avec les Cycadées, se trouvent constituer un type spécial exclusivement propre aux terrains jurassiques. C’est ainsi que, dans une note insérée … aux comptes-rendus de l'Académie des Sciences, laissant de côté la tige que Schimper avait précé- demment nommée Clathraria Brongniarti, et que nous avons nous-mêmes décrite sous le nom de Fittonia Brongniartii (1), nous proposâmes, de concert avec M. Marion, d'appliquer à cette curieuse. espèce de fruit la dénomination de Williamsonia Morierei. Nous allons encore laisser la parole à M: de Saporla et reproduire la description très complète qu'il a donnée de ce singulier fruil, en ayant SOUS les yeux l'échantillon original, converti en carbonate de fer, et dont la conservation ne laisse rien à désirer. La fig. 2, pl. IL, représente le Williamson Morierei, grossi d'un cinquième environ, afin de faire mieux saisir les particularités caractéristiques de Sa structure. Il est difficile, en premier lieu: de ne pas être frappé de l’analogie de cette structure avec celle du Podocarya de Buckland, en même temps que des divergences qui séparent les deux formes 11 s’agit (4) Voy. Paléont. fr., % série, Végétaux, pl. jurassiq ues, t. ll, Cycadées, p. 328, pl. 193, fig. 3 et 5. en 5 a : + 6 — ici d'une espèce distincte, mais certainement congé- nère de celle du Dorsetshire.--L'organe est naturel- lement détaché de son support, à l’aide d'une désar- ticulation de sa base, et il est encore, en partie, enveloppé par quelques-unes des feuilles involu- crales destinées à le protéger. Ces feuilles persistent à l'état de résidus, étroitement serrées contre lui. En retournant l'échantillon pour en examiner la base, on observe une large cicatrice accompagnée d'un bourrelet circulaire, qui constitue le plan d'’ar- liculation ou plateau par lequel l'ancien appareil adhérait à la tige, au sommet de laquelle il était implanté avant sa chute.—C'est sur cette base, dont la masse déborde quelque peu circulairement, que se lrouve assise la région fibreuse. — La direction verlicale des fibres de cette région est encore mieux visible ainsi que le bourrelet inférieur sur lequel elle repose dans la figure qui représente la face Opposée du même organe grossi deux fois. Cette direction ascendante des fibres implique une moindre extension de la masse réceptaculaire qui devait être ici conformée en plateau, où, tout au plus, en une sorte de calotte déprimée, au lieu d'affecter l'appa- rence d'un axe claviforme comme dans le Podocarya de Buckland. Mais une fois la différence saisie, el dès que l'on consent à en tenir compte, l'intime analogie des deux fossiles n'en ressort que mieux. Le plateau de la base du Williamsonia Morierei Correspond bien réellement à l'axe intérieur du Odocarya , et la structure anatomique du tissu _ Parait avoir été la même des deux parts, sans que, Pour s’en assurer, il ait été besoin de recourir à A VE ie l'analyse microscopique. Il semble qu'on ait sous : les yeux une masse compacte de tissu conjonctif, plus ou moins dense, formé d’un ensemble de petites. cellules, aux parois épaisses, peut-être ramifiées et entremélées d'espaces lacunaires. Un tissu de cette sorte aurait assuré d'abord la solidité et facilité ensuite la désarticulation de l'organe. Le noyau du Podocarya, si l’on s’en rapporte à l'aspect de la figure de Buckland, aurait eu la même consistance, et l'ap- parence granuleuse de la superficie n'a, sans dout pas d'autre cause que cette structure, à la fois dense et cellulaire de la partie centrale contre laquelle s’appuyait la région fibreuse de l'appareil fructifica- teur des Wiliamsontia. 62 Les feuilles involucrales encore subsistantes, et. demeurées accidentellement adhérentes à l'appareil proprement dit, sont obscurément carénées et COn- vexes sur le dos. Elles mesurent, sur le milieu, une épaisseur maximum de 3 millimètres, el vont de à en s'amincissant vers les bords. Dépourvueés de médiane, elles devaient être des plus coriaces. Leurs bords sont strictement parallèles, et leur ter- minaison apicale des plus obluses et étroitement appliquées contre l'appareil dont leur courbure suit le mouvement. On reconnaît que ces bractées 58 réunissaient et devenaient conniventes au sommet de l'organe qu'elles recouvraient. La région fibreuse se montre en dessous ; elle est massives:étrles fibres dont elle est formée suivent une direction ascen dante, de manière à donner lieu à une sorte de CO pole hémisphérique ou calotte arrondie qui termine l'appareil. C’est à la superficie de cette coupole F À ARS \ hi re s us … 67 — “ e. : gr . se trouvent inscrits les compartiments distribués en Re _ roseltes, au-dessous desquels sont situés et immer- gés les ovules. — On voit qu'ici, contrairement à ce _ qui a lieu chez les Podocarya, l'appareil fructificaz leur n’est pas uniformément recouvert du réseau des compartiments carpellaires, mais que la moitié ‘e À supérieure de l'organe est seule occupée par ces a L Compartiments qui, vers le bas, se trouvent disposés Fa très obliquement par rapport aux fibres de la région _ à laquelle ils servent de couronnement. > ‘ Ainsi, la région fibreuse du Podocarya est partout . (l'également recouverte par le réseau des compar- _ timents superficiels, tandis que dans le William- FRERES _ Sonia Morierei, cette même région, suivant une | . direction érigée, paraît à découvert sur les côtés de Fo l'appareil : elle constitue les parois de celui-ci, _ Parois lisses marquées de rayures longitudinales à d'une très grande finesse, correspondant à autant de fibres si ténues qu'on en compte plus de 50, outes égales, dans l'espace d’un millimètre. Aro Les compartiments superficiels sont généralement LE hexagones, à facettes irrégulières et marquées au (entre d'un bouton saillant, probablement stigma- _ lique. Ces compartiments sont en outre presque _ lujours agrégés en rosettes de 5 46 et jusqu'à 8, es äutour d’un compartiment plus petit qui sert de tentre de groupement et qui correspond sans doute fu stigmate d'un carpelle fécondé, tandis que les OMpartiments réunis autour de celui-ci répon- draient à des carpelles avortés ou demeurés stériles. | — C'est du moins ce qu'il est naturel de conjecturer, Se Puisque chaque graine paraît coïncider, non pas à A ns, avec un compartiment isolé, mais plutôt avec une rosette ou réunion de compartiments distribués autour d’un point stigmatique. — Ces points stig- matiques ont plus ou moins de saillie selon la partie de l'appareil ; là où les pièces involucrales, recour- bées et appliquées étroitement l’une contre l’autre, tendaient à se rejoindre, on les observe sous l'appa- rence de boutons verruqueux, arrondis et exsertes, s'élevant sur le milieu des compartiments que leur contour hexagonal et la disposition de leurs facettes rapprochent singulièrement de ceux figurés par Buckland. Les graines sont nichées dans la partie supérieure de la région fibreuse, immédiatement . au-dessous des compartiments, chacun de ceux-ci correspondant à une cavité carpellaire, à raison. d’une graine par rosette, ou, tout au plus, d'une graine par compartiment régulièrement conformé et développé. Les graines, prises séparément, sont ovales, eilipsoïdes, érigées, basifixes, atténuées en pointe au sommet, et distinctement carénées sur leurs faces antérieure et postérieure, à partir du milieu et jusqu’à l'extrémité supérieure. On observe aussi que la masse fibreuse, au sein de laquelle chaque semence est implantée, s'incurve el se détourne de façon à constituer une paroi pro- tectrice étroitement appliquée contre elle et l'em- prisonnant de toutes parts. Il est donc visible que la désagrégation seule de la région fibreuse; à la maturité de l'organe et après sa chute, était la cause déterminante de la libération des graines enfermées jusque-là dans la substance de cette région, d'abord ferme et tenace, mais ensuite passant à une structure me 00 filamenteuse, ainsi qu'il arrive aux carpidies des Pandanées , et conformément à ce que conjectu- raient Buckland et Robert Brown à propos des Podocarya. Rapports et différences.—Les détails qui précèdent mettent en pleine lumière les analogies, aussi bien que les différences des Williamsonia Morierei et Bucklandi comparés entre eux.— Des deux. parts, la structure essentielle est sensiblement la même; ce sont les mêmes parties essentielles, et, par dessus tout, la disposition des graines situées sous les com- parliments de la surface, distribuées dans le même ordre et immergées de la même façon à la partie supérieure de la région fibreuse, plus étendue et autrement implantée dans le Williamsonia Morierei. que dans l'espèce de Buckland. — L'appareil du pre- Mier, pris dans son ensemble, n'est pas globuleux, Mais obové et presque en coin obtus. Il se montre, non pas nu, mais encore recouvert des pièces les plus intéressantes de l'involucre, bien que naturel- lement détaché ; enfin, les graines, considérées à part, n'ont pas la mème forme. Elles sont plus grosses, assez largement ovales, atténuées en pointe obluse au sommet, et finement carénées sur les faces antérieure et postérieure dans le W'illiamsonta Morierei. Celles du Williamsonia Bucklandi, nota- blement plus petites, sont, au contraire, étroitement ellipsoïdes, plus ou moins prismatiques el obtuses aux deux extrémités. Le scrutin est ouvert sur une présentation faite dans la séance précédente. — Par suite de son _ — dépouillement, M. Pellerin est élu membre corres- pondant. MM. Morière et Charbonnier présentent, comme membre correspondant, M. Poisson, de Chamouilley, par Eurville (Haute-Marne). L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 10 heures. RÉUNION DU 26 JANVIER 1888 * Depuis la séance du 9 janvier, il s'est passé un fait | dont le souvenir nous semble devoir être consigné dans les Annales de la Société Linnéenne. Heureux … de pouvoir témoigner à M. Morière, notre savant et : dévoué secrétaire, toute leur reconnaissance pour … les services rendus par lui, quelques membres de la Société ont songé à fêter sa promotion au grade … d'officier de la Légion d'honneur. Aussitôt une SOUS" cription fut ouverte pour offrir à M. Morière une croix entourée de brillants et d'émeraudes. Le prix de la souscription était de 5 fr.; seuls, les membres -de la Société Linnéenne furent invités à y prendre part et tel fut l'empressement de tous, que deux _ jours après l'envoi des circulaires, notre trésorier … Avail en caisse plus qu’il ne fallait pour faire l'achat du cadeau projeté. Mais ce qui doublait le prix des mandats qu'il avait reçus c'étaient les nombreuses lettres qui les aCCompagnaient et qui toutes étaient empreintes d'un sentiment profond de gratitude pour l'homme, Pour le professeur, pour l'ami, auquel les souscrip- leurs fenaient à rendre un sympathique hommage: x présence d'une manifestation aussi méritée que atteuse pour M. Morière, le Comité d'organisation, CS À composé de MM. Rabut, Fayel, Charbonnier, Huet et de Formigny de La Londe , pensa que ces lettres seraient pour M. Morière un précieux et bien flatteur souvenir et décida de les réunir en vo- lume dont la reliure élégante fut confiée à M. Marie, qui en a fait une petite œuvre d'art. — Il ne restail plus qu'à offrir le tout à M. Morière. Il fut résolu qu'il serait organisé un banquet auquel seraient conviés, avec les membres de l'Université, tous les membres des diverses sociétés dont M. Morière fai- sait partie. Voici en quels termes L'Année médicale de Caen et du Calvados a rendu compie de cette fète tenue dans la grande salle du Pavillon des Sociétés sa- vantes de Caen le 26 janvier dernier : « Le jeudi 26 a eu lieu, au Pavillon des Sociétés savantes, le banquet organisé pour la remise à M. Morière, récemment promu officier de la Légion d'honneur, d'une croix en brillants qui lui était offerte par les membres de la Société Linnéenne de Normandie. « En même temps on lui offrait, très artistement reliées en un gros volume, les nombreuses lettres qui avaient accompagné l’envoi de la souscription, ou les excuses des absents pour leur abstention au banquet. « Au dessert, le premier toast a été porté par M. Rabut, président de la Société Linnéenne, qui, en remettant la croix à M. Morière, et en l'assurant de toutes les sympathies de ses collègues, à r'emeér- cié de leur concours les autorités présentes à cette [4 À — 73 — fête. Puis M. Charbonnier, trésorier de la Société, en remettant les autographes à M. Morière, a rap- pelé les services rendus à la Société par son dévoué secrétaire. Ensuite M. de Formigny de La Londe, au nom de l'Académie, et au nom de la Société d'Agri- culture, dont il est actuellement le président, a pré- senté à M. Morière les félicitations de ces deux sociétés. * Enfin, un vieil ami de M. Morière, M. Mofras, conseiller de préfecture, à, dans un discours humo- ristique, retracé la vie de travail et d'honneur de Son camarade d'école. « A ces toasts chaleureusement applaudis, M. Mo- rière a répondu par une allocution émue et recon- naissante, qui a vivement touché les auditeurs el dans laquelle, avec une grande délicatesse, ilare- mercié tout le monde de l'honneur qui lui était fait el y a associé les noms de ses deux collègues de la Linnéenne et de la Faculté des Sciences, MM. Eudes- Deslongehamps, père et fils. « Enfin, forcé de prendre la parole. pour remer- cier l'auteur d'un toast qui lui était porté comme iniliateur et organisateur de cette fête, M. Fayel, | Vice-président, a, dans une rapide improvisation, _ Apporté son tribut d'éloges mérités au nouveau lé- &ionnaire dont il se rappelte, avec bonheur, avoir êlé l'un des premiers élèves. “ Ainsi s'est terminée une fête qui, venant après là remise d'un beau bronze que lui ont offert les anciens licenciés de la Faculté des Sciences, prouve Que, dans notre vieille Athènes normande, On à le Culte des souvenirs pour les services rendus. PE 2 « M. Morière peut, à bon droit, être fier, en tant l'enseignement, d’avoir mérité cette preuve. gratitude, et c'est, pour la Société Linnéenn honneur d’avoir su la lui prouver d'une façon a éclatante qu'affectueuse. » Avant de reproduire les discours prononcés, nous soit permis, en effet, d'ajouter que la S Linnéenne n'avait pas été la seule à honorer le 10 de la Faculté des Sciences de Caen, le vice-prési du Conseil “Esp des Facultés. Les licenciés Es s gnage de leur reconnaissance. La Société Linnée en les remerciant de celte généreuse pensée, $ time heureuse de consigner dans ses Mémoires cette nouvelle preuve de gratitude pour son bien aimé secrétaire, qui conservera longtemps le sc venir glorieux de cette double manifestation . étudiants et de ses collègues. - D' Faye Toast de M. Rabut, Président de la Société. MEssiEURS, La présence au milieu de nous de M. le doye Morière, sa modestie bien connue, m'empêchen d'exprimer aussi complètement que je le vou en celle occasion les sentiments que nous épr _Vons tous et qui nous ont réuni autour de C table. : 1 Ilme permettra cependant de dire en notre nom tous, qu'en lui offrant ce banquet à l'occasion de Au nom des Souscripteurs, je remercie M. le Premier Président et M. le Préfet d'avoir bien voulu ment M. le Maire de sa présence et du concours qu'il nous a donné en nous prêtant ce local et les fleurs qui le décorent. Monsieur LE Doyen, Les Membres de la Société Linnéenne de Norman- . die vous prient d'accepter cette croix en témoignage de leur reconnaissance pour votre zèle désintéressé et votre infatigable dévouement dans les fonctions de secrétaire qu'elle espère vous voir exercer encore ndant de longues années. Je porte la santé de M. le doyen Morière ! Messreuns ET crEns COLLÈGUES. Je crois être l'interprète de tous les membres de 0ciété Linnéenne de Normandie, en offrant au Uvel officier de la Légion d'honneur, cette nom- ise et précieuse correspondance. accepter notre invitation; nous remercions égale- sa 0 Certes, c'est un cadeau qui a moins d'éclat et beaucoup moins de brillant surtout que cetle ma- gnifique croix, mais il a certainement autant de va- leur, — car il constitue un véritable hommage, d'une amitié sincère, pour un homme que nous estimons tous : c’est une dette de cœur librement payée. Tous les signataires de ces lettres adressées, non Ÿ seulement des différentes parties de la France, mais encore de l’Étranger, sont heureux de pouvoir s'as- socier à cette manifestation d’affectueuse reconnais: sance et de respectueux dévouement qui nous réunit ici. RMS SU Cr dE Et RTE Re 4 Merci à vous, Messieurs, merci au nom de laCom- mission d'initiative de cette fête. En répondant à notre appel, vous avez montré que vous saviez pra tiquer le culte du souvenir, et que l'amitié, pour vous, n’est pas un vain mot. Permettez-moi done de porter un toast à notre dévoué Secrétaire qui est, pour ainsi dire, l'âme de la Société Linnéenne de Normandie, — al savant doyen honoraire de la Faculté des Sciences, — à l’homme sympathique, bienveillant, aimé de tous. ceux qui le connaissent. ; — à la santé de M. Morière ! Toast de M. de Formigny de La Londe, Fi 1 Président de l'Académie et de la Société d'Agriculture: MEssieuns, Appelé cette année, par la bienveillan Confrères, à la tête de trois Sociétés qui 0 neur de compter M. Morière au nombre ce de mes ï nt J'hon- re de leurs A Fe LE _ membres, je croirais manquer à un devoir qu'il m'est doux de remplir, si je ne venais, au nom de nos confrères, exprimer au nouvel officier de la _ Légion d'honneur la satisfaction que nous avons tous éprouvée en apprenant sa promotion. Ces félicitations, je les adresse au nom de tous, j'en suis certain, à l’homme dont la vie a été si bien _ remplie et si utile, — à celui qui a inspiré tant de _ sympathies ! En effet à coté des chaires qu'il a occupées et d'où il a répandu la science avec clarté et abon- _ Yent-elles pas ! Qu'il me soit permis d'exprimer au Président _ honoraire de notre Société d'Agriculture toute la 4 reconnaissance qu'elle lui doit, non seulement pour là part active qu'il prend à ses travaux, mais encore de le remercier de son enseignement agricole dans les départements du Calvados, de la Seine-Inférieure el même de l'Eure. Grâce à cette lutte contre la loutine en faveur du progrès, de nouvelles et bonnes … Méthodes ont été adoptées. Ce professorat que M. Morière a pratiqué pendant _ lant d'années dans notre département n'est pas _ USsi facile qu'on le pense pour obtenir des résul- : lats, La meilleure preuve, c'est que, depuis que : M. Morière a cessé, nous attendons encore son SUC- . “SSeur. Il viendra, espérons-le, à quelque jour, — Mais nous pouvons dire d'avance qu'il devra sou- Yent s'inspirer des exemples de son prédécesseur. L'inflexible loi moderne de la limite d'âge a sou- ent l'inconvénient de priver la France de ces bons à … dance, que d'utiles travaux nos Sociétés ne lui doi- naissance. climat. M. Morière remplit aussi avec une nouvelle vi- gueur ses fonctions de secrétaire de la Société néenne qui lui doit déjà tant et qui a été heureuse de lui donner aujourd'hui une dr de sa recon- Les publications de l’Académie, de la Société d'Agriculture et des autres Sociétés auxquelles appartient, recevront de sa part, comme par le passé, des communications intéressantes, résultat nb. vantes recherches. Faisons des vœux pour que cela se continue j encore bien longtemps. Et selon la formule qui se prononce dans un autre ordre d'idées, disons tous, d’une voix unanime à notre bien-aimé confrère, Ad multos annos ! Toast de M. Mofras, conseiller de Préfecture. MESSIEURS, _ Il y a 64 ans, je fréquentais une école oo dt tuelle, qui était installée au premier ms % maison sise à l'angle de la rue du Moulin e mé rue de la Fontaine. — Mes parents re Fe "He _ enface de cet établissement, et malgré ce voisinage, … ilafallu plus d'une fois me tirer par l'oreille pour me ramener sur les banes de la classe. .. Je me rappelle que, parmi mes jeunes camarades, ilÿ en avait un qui, chaque jour, et par tous les . Lémps venait à pied d'une commune rurale des en- > Virons. — Je le vois encore, arrivant avec son sac de . loïle grise, passé en bandoulière, qui contenait des _ provisions pour le repas du jour, et quelques livres, È els que le Précis d'histoire de France, par l'abbé - Gautier. Ah! j'oubliais un certain étui qui renfer- _ ait 68 petits cartons, grands comme des cartes à jouer, sur lesquels on voyait représentée l'image de 068 rois, depuis Pharamond jusqu'à Louis XVI _ inclusivement, en passant par Chilpéric, avec la biographie de chacun de ces rois... C’est ainsi que, F sis le bas âge, on ouvrait nos cœurs à la foi roya- _ liste! Quoiqu'il en soit, si cet écolier se faisait remar- _ er par sa simplicité et par sa frugalité, il se dis- linguait aussi par son assiduité, par son application elsa vive intelligence. Avec de telles dispositions, l'enfant, vous le croirez 4 Sans peine, ne tarda pas à sortir du rang... et il en St Sorti par le portique qui donne accès aux ar- chives de la noblesse, de la seule noblesse que re- ‘onnaisse notre société démocratique, de celle qui S'acquiert par la persévérance dans le travail, par . l'importance des services rendus à son pays, par la _Ugnité d’une vie déjà longue ! C'est ainsi que de Brade en grade, il est devenu l'éminent professeur | la Faculté des Sciences, le savant vulgarisateur, Lot — le dignitaire de la Légion d'honneur que nous fétons aujourd'hui. Au nom des anciens élèves de l'École Boyan = pari nantes. — Je bois au camarade Morière: Réponse de M. Morière. MES CHERS ET BIEN-AIMÉS CONFRÈRES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE, MESSIEURS, Lorsque j'appris que, par décret en date du 30 décembre dernier, le Président de la République, sur la proposition du Grand Chancelier, m'avait nommé Officier de la Légion d'honneur, j'éprouvai certes une grande joie ; — mais, je vous le dis en toute sincérité, les nombreux témoignages de sym- pathie que l’on a bien voulu me donner; m'ont procuré un bonheur encore plus grand que la pro- motion dont j'ai été l'objet. Combien, en effel, n'ai-je pas été heureux et pé- nétré de reconnaissance envers le chef éminent de l'Académie qui à fait une appréciation Si flatteuse de ma longue carrière universitaire ? Combien n’ai-je pas été profondément touché des sentiments si affectueux qui m'ont été exprimés par mes collègues de la Faculté des Sciences au moment où j'étais appelé à faire valoir mes droits à la re- traite ? Combien ai-je été agréablement ém récemment une députation de mes u en recevant A anciens élèves A | F4 | è s- : Bb ee de la Faculté qui ont voulu donner à leur vieux _ professeur un souvenir qui sera pieusement con- | servé? De quelle manière enfin pourrai-je convenable- ment remercier mes confrères de la Sociélé Lin- _ néenne pour l'agréable surprise qu'ils me ména- Seaient en organisant cette réunion de famille (permettez-moi de l'appeler ainsi), au milieu de la- quelle ils ont voulu m'offrir les insignes de mon nouveau grade ? — Je serai doublement heureux et fier de porter cette croix, car elle sera à la fois la Preuve de mes services universitaires et de l'affec- lion des membres de la Société Linnéenne pour leur Secrétaire. Ayant eu pour prédécesseurs dans ces fonctions MM. de Caumont et Deslongchamps, je n'ai eu qu'à Minspirer de leur exemple et de mefforcer de Maintenir la Société dans la voie que s'étaient pro- posé ses fondateurs, c'est-à-dire: faire connaître les Produits naturels du sol normand. Les seize volumes de Mémoires et les trente vo- lumes de Bulletin que vous avez publiés, démontrent que les membres de la Société Linnéenne ont large- Ment contribué au développement de l'étude des Sciences naturelles. — Je suis heureux d'ajouter que Parmi vos travaux, il en est plusieurs qui, justement remarqués par le monde savant, ont été l'objet de diverses récompenses. Le secrétaire a eu surtout pour rôle d' enregistrer et de faire connaître vos découvertes, et de défendre JS intérêts de la Société. — Puissiez-vous avoir Trouvé qu'il n'est pas resté au-dessous des fonctions M auxquelles vos suffrages l'ont appelé comme secré- taire adjoint de 1850 à 1867 et, depuis 1867, comme secrétaire titulaire. En 1880, Messieurs, on célébrait à Paris le cin-. quantenaire de la Société géologique de France, dont la fondation remonte à 1830. Ne serait-il pas convenable de fêter aujourd'hui les 65 ans d’exis- tence de la Société Linnéenne et de lui souhaiter une longue vie? Les jeunes el yaillantes recrues que nous faisons chaque année sont un sûr garant du maintien de sa prospérité et des services qu'elle continuera de rendre à ‘Ja science en faisant porter ses études sur le sol de notre chère Normandie. J'ai l'honneur, Messieurs, de vous proposer les toasts suivants : A la mémoire des fondateurs de la Société Lin- néenne de Normandie et surtout de MM. de Cau- mont et Eudes-Deslongchamps, qui ont veillé avec tant de sollicitude sur ses jeunes années l A la santé de toutes les personnes ayant bien voulu prendre part à une manifestation qui vient Sl dignement couronner ma carrière et sera leur de mes souvenirs ! Merci ! le meil- À vous tous, Messieurs, du plus profond du cœur, = SÉANCE DU 13 FÉVRIER 1888. PRÉSIDENCE DE M. RABUT, PRÉSIDENT. À 8 heures, la séance est ouverte. Le procès-verbal de la séance de janvier est lu et adopté. Communication est donnée de la corres- pPondance : Le Président de la Société d'Histoire naturelle d'Autun offre à la Société Linnéenne de Normandie le premier volume de son Bulletin et sollicite un échange de publications entre les deux Sociétés. Consultée par son président, la Compagnie décide qu’elle accepte cet échange. La Société prend une décision semblable à l'égard de la Société philomatique vosgienne. Le Secrétaire donne lecture d'une lettre par la- quelle les secrétaires généraux du Congrès géolo- Sique international qui se tiendra à Londres en 1888, invitent, au nom du Comité d'organisation, les membres de la Société Linnéenne de Normandie à prendre part aux réunions, qui commenceront le _ septembre. — Les personnes désirant être inscri- les comme membres du Congrès sont priées d'en. : aire la demande le plus tôt possible ; la cotisation St fixée à 10 shellings (12 fr.). LL … M à M. Lignier fait savoir à la Compagnie que le - Bulletin scientifique du Nord de la France Sera 4 adressé à la Société Linnéenne de Normandie en échange du Bulletin de cette Société, à nombre égal de volumes. Informée des changements importants que M. A. Letellier se propose d'opérer dans la bibliothèque, la Société nomme M. Léger bibliothécaire-adjoint. Le scrutin est ouvert sur une présentation faile _ dans la dernière séance : par suite de son dépouille- ment, M. Poisson, propriétaire à Chamouilley, par ni Eurville (Haute-Marne), est proclamé membre Cor- respondant. MM. Boreux et Rabut proposent comme membre résidant M. Moncel, directeur des Postes et Télé- : graphes. M. Lecornu fait la communication suivante : SUR LA NAPPE ARTÉSIENNE DE VALOGNES Par M. L. LECORNU Ingénieur des Mines. ee près au centre La ville de Valognes est bâtie à peu bancs inf d'une cuvette allongée formée par les rieurs, du lias qui reposent sur les sabl rouges généralement regardés Comme Le grand axe de cette cuvette à une Jon 10 kilomètres et se dirige de l'E. N.-E. à l'O. 8-0: à es el argiles triasiques. gueur de son petit axe atteint à peine 2 kilomètres. Les ter- _ rains rouges s'appuient à leur tour contre des crêtes + Siluriennes, fortement saillantes, qui les ont en par- tie protégés contre les érosions. L'ensemble de cette disposition est très favorable à l'existence d'eaux artésiennes capables de jaillir au-dessus du sol de la ville, et en effet, un sondage entrepris en 1887 par M. Arrault, dans la propriété de MM. Bretel frères, à rencontré à la profondeur de 35 mètres une nappe dont l'eau a remonté à 3,52 au-dessus du sol. Le débit atteint est de 109 mètres cubes par 24 heures. M. Arraull a bien voulu me communiquer le procès- verbal de l'opération, que je joins à la présente note. Au point de vue géologique, ce sondage est surtout intéressant en ce qu'il donne des renseignements précis sur la constitution des assises infraliasiques du Cotentin. Ainsi que l’a remarqué M. Deslong- champs dans ses études sur les étages jurassiques inférieurs de la Normandie, on a rarement l'occasion d'étudier le contact dela base du lias avec les argiles rouges ; les carrières ne descendent pas si bas, et, Sur les pentes des vallées, les alluvions masquent tout. Je dois également à M. Arrault la coupe suivante de la carrière de la Victoire, située à 1 kilomètre environ de Valognes, sur la route de Paris: _ Cote du sol: + 48",80. Profondeur, Épaisseur, » Terre végétale. . — 1°,00 Sable jaune fin, slspathique. 0,60 1, 60 Galets et sable fin. : + . 1,20 _est resté en place depuis une époque antérieure au 20 mètres plus bas. » ml, ne <- 5 40 Siblé Un, blanc. ; +. 4 1,00 3, 80 Galets et glaise (mélangés). . . 1,00 4, 80 Sable ferrugineux. . .. + + +. 4,00 8, 60 Fond de la carrière. Au-dessous, on à trouvé, par sondage : 8, 80 Glaise verte et rouge. . . : 230 11, 10 Sable blanc fin. Épsigote inconnue 7 paraît certain que tout ce terrain de pen lias : car autrement on ne comprendrait pas qu ilne se fûl pas étalé sur le calcaire de Vapen placé a RU LS Cote du sol: +: 29m,972. = “| NATURE DES TERRAINS TRAVERSÉS ri Eau = Sous-sol et caves. 3.20 = 3.20 | (Citerne, 10.07). ins dé hobis gris + 4.517,10 marne brune âvec couche de calcaire spa- hique jau 6.87 10.07 | Calcaire gris, marneux. 0.88 10.45 | Marne calcaire grise avec “eulcai cpaique violacé gris 0.57 11.02 | Argile brune, très Fo 2.43 13.45 Id. bleue, veines jaunes, très PE . 0.87 14.32 | Calcaire gris, très dur. 0.22 14,54 | Argile bleue, dure. . 2,64 17.48 | Calcaire gris bleu, très é, does. 1,39 18.57 | Marne bleue, veines jaunes, fermes. 0.55 19.12 | Calcaire gris, très dur, dolomitique. : 0.15 19.27 | Marne brune, argileuse, et veines grises, Sa- bleuses. #it4418 ne 21.45 | Argile verte, marneuse, très re : 1.47 22.92 Id. rougeûtre, id. 3.83 26.75 Id. id, très dure. 3 50 90,9% | Id. rouge et veines grises té 0.85 men 31.10 | Sable gris et rouge quartzeux, fin (eau ascen- dan nte). 3.90 35.00 | Sable jabitire “nus gros ob one) 2.40 RE nt 57.40 - os graviers roulés. sq 8.10 | Fin du rés : si D M. Dangeard fait connaître le résultat de ee recherches sur la structure des Salicorniées et de Salsolacées. #3 “ RECHERCHES SUR LA STRUCTURE DES SALICORNIEZÆ et des SALSOLAC Par M. P.-A. DANGEARD, # Docteur ès scien Chef des Travaux de Botanique à qe à Faculté de Caen. On sait que dans les Salicornia les faisceaux liaires, en traversant plus ou moins obliquement l'écorce, émettent des branches descendantes qui se 0- mosent en réseau à l'intérieur du parenchyme C0 tical à la façon des nervures dans Île parenchyme des feuilles (1); les grandes cellules spiralées trans versales des Salicornia appartiendraient au stéréome cortical (2). Dans cette note, j'exposerai les résultats so je suis arrivé par l'étude anatomique des Salice nieæ Benth. et Hook., el des Salsoleæ B. el Hook. En prenant comme types le Salicornia herbacea L. et l'Arthrocnemum fructicosum Moq, l'on voit que les faisceaux foliaires se détachent du “cylindre (1) Consulter : Van Tieghem, Traité de Botanique, pe (2) Loc. cit., p. 742. PT à limbe:; les deux autres se portent à droite et à gauche, émettent presque immédiatement des rami- fications dont les unes se dirigent en avant et les tres latéralement; elles se distribuent dans tout le parenchyme de l’entre-nœud inférieur et aussi dans la portion de gaine supérieure ; mais ce paren- _Chyme appartient-il à l'écorce ou bien est-ce une dépendance de la feuille ? _ Examinons séparément le cas du Salons et celui de l’Arthrocnemum. Dans ce dernier genre, tout l’entre-nœud présente une gaîne distincte de l'écorce de la tige; celle-ci comprend, en dehors d'une zone génératrice bien développée : 1° Une couche épaisse de cellules sphériques con- tenant de l’amidon ; . ? Quatre on cinq rangées de cellules polyédri- ques à parois cutinisées, allongées dans le sens ladial; cette disposition se conserve dans tout l'entre- nœud. La gaîne se relie à cette assise, maisla transition est assez brusque; la gaine foliaire débute en effet T 2 + S Le œ æ un Le] a 2 («> er œ (e je) "3 ec] Les [er œ mn DCS © + a A © na pr "Oo ps > pars ® EE e- ue. = © — Lee] Srandes cellules incolores ; la couche de cellules en Palissades comprend trois assises; elle touche exté- ieurement à l'épiderme et est tapissée iniérieu- lement par les dernières ramifications des fais- ss = () Duval-Jouve. Des Salicornia de l'Hérault (Bull. Soc. oës F V, 1868). C2 posé en dehors de la zone génératrice par un pare 6 0 externe; de place en place ils se metienten nm tion avec de grandes cellules allongées, à paroi spiralées qui s'intercalent entre les cellules en ps lissade. Dans le Salicornia herbacea, au point de dépa des faisceaux foliaires, la gaine se distingue net ment du parenchyme cortical; ce dernier esl co! chyme de cellules polyédriques ; ces cellules varier peu de grandeur. | La gaîne a la même constitution générale qu celle de l'Arthrocnemum fructicosum; elle s'en dis= tingue cependant par les caractères suivants : grandes cellules à parois spiralées manquent; contre on remarque, dans le parenchyme incolo des cellules dont la membrane est couverte de gra nulations : le rôle de ces cellules nous est inconnu: Les grandes cellules spiralées se retrouvent dans la gaîne foliaire des Salicornia Peruviana Kunth, Salicornia virginica Nutt., Arthrocnemum ambt quum Moq. (dans cette dernière espèce, elles son très nombreuses et vont jusqu'à l'épiderme) ; n0U n'avons point vu trace de ces cellules dans l'A throcnemum caspicum Moq., Arthrocnemum arbus cula Moq., Arthrocnemum indicum Moq.; es carae tères anatomiques devront sans doute être pris en. sérieuse considération lors d’une révision de cetie, tribu des Salicornieæ. e Dans l'Halocnemum strobilaceum Bieb., la g foliaire est bien distincte du parenchyme corticals M ce dernier est formé par plusieurs assises de C6 Me lules allongées suivant la circonférence et à mem- branes cutinisées ; plus intérieurement, on trouve quelques fibres et enfin la zone génératrice; la _gaîne foliaire présente du tissu en palissade et des hiscoaux libéro-ligneux orientés normalement. La disposition est la même dans l'Halostachys À pie -ÀA Mey, bien que la séparation entre Ja pone êt l'écorce soit moins nette. L'étude du genre Kalidium va nous raontrèr com- ment il faut interpréter la valeur de la gaine des Salicorniæ : le Kalidium foliatum Moq. à des feuilles alternes : ces feuilles sont fortement décur- rentes et la décurrence qui renferme des faisceaux libéro-ligneux persiste après la chute du limbe ; Supposons que les feuilles au lieu d'être alternes _ Soient opposées : les deux décurrences, ens ’unissant, constilueront une gaîne absolument comparable à celle des Salicornia, Arthrocnemum, Halostachys Halocnemum. ; Si nous étudions maintenant la tribu des Salsoleæ, nous y trouvons des particularités de structure fort intéressantes. _ Dans le Noœa spinosissima Moq., trois faisceaux libéro-ligneux se détachent de ceux qui vont cons- lituer le cylindre central de la branche axillaire ; le . médian est destiné à la feuille; les deux latéraux | arrivés près de l'écorce se bifurquent; une ramifi- cation se porte vers le faisceau médian Sans d'ail- leurs l'atteindre, l'autre ramification se dirige dans l'écorce de Ja tige et fournit les faisceaux libéro- ligneux que l’on y rencontre; ces faisceaux, par “à d'une rotation de 180° des foliaires latéraux se, SO — trouvent avoir leur bois externe et leur liber inte de la même facon ; les plus gros faisceaux cortit montrent intérieurement à leur zone génératrice plus ou moins grand nombre de fibres à pi épaisses (1). Le parenchyme cortical comprend : * 4° L'épiderme ; Le % Une seule assise de cellules en palissade terrompue en quelques endroits ; Aa 3 Une assise de cellules cubiques ; < 4 Un grand nombre de petits faisceaux orientés bois en dehors; ir Es 5 Un parenchyme incolore formé par de grande cellules; quelques faisceaux corticaux assez ros sont localisés aux angles. : Dans le Noæa Tournefortii Moq. la disposition gé nérale est la même que dans l'espèce précédente le départ des faisceaux est cependant plus compliq : par suite de la présence d’une longue bractée di chaque côté de la feuille. 0 L'Ofaiston monandrum Moq. à une écorce ressemble presque exactement à celle des Nowd il faut toutefois noter qu'aux endroits où l'e unique de cellules en palissade manque, un Ses conduit trachéiforme court parfois sous l'épiderm même. Le lement dans les Barringtoniées. (Congrès de T Séance du 23 septembre 1887.) - F ER HA Dans l'Anabasis aphylla Lin. le parenchyme cor- _lical est bâti sur un type un peu différent du précé- séparée par deux ou trois assises d’hypoderme ; mais - _ intérieurement on trouve encore l’assise de cellules _ cubiques déjà signalée ; ce sont également les deux _ faisceaux foliaires latéraux qui fournissent les nom- _breñses ramifications libero-ligneuses du paren- chyme cortical. Cette structurese retrouve presque identique dans VAnabasis ammodendron C.-A. Mey., Anabasis articulata Moq., Brachylepis eriopoda Schrenk., Brachylepis elatior C.-A. Mey.; l'anatomie justifie donc parfaitement la réunion de ces deux genres en _ Senres Halimocnemis, Halanthium, Girgensohnia, Carozylon sp. Horaninovia. Dans toutes les espèces de cette tribu des Salso- laceæ, que nous venons d'étudier, les faisceaux cor- ticaux ont leur bois en dehors. Nous pouvons dégager de ces recherches les con- clusions suivantes : _ {Il existe dans les Salicorniæ (Salicornia, Ar- throcnenum, Halostachys, Halocnemum) une gaine foliaire avec tissu en palissade; cette gaine esl lantôt distincte de l'écorce dans tout l'entre-nœud (4 rthrocnemum fruticosum) parfois confondue avec , écorce dans la partie inférieure de l'entre-nœud ; (1) Genera plantarum. ; La elle renferme un grand nombre de faisceaux libéro= ligneux à bois interne, provenant de deux faisceaux foliaires latéraux symétriques, les grandes cellules spiralées de l’Arthrocnemum fruticosum et de quelques autres espèces appartiennent à celle gaine foliaire: la formation d’une telle gaîne doit être attribuée à une décurrence des bords du limbe, décurrence fort nelle dans le Kalidium foliatumn qui a les feuilles alternes. 220 J'ai employé le nom de « gaine foliaire »; il conduit après de nombreuses observations à définir la stipule tout appendice inséré sur la tige et dont le système vasculaire est exclusivement formé de dé vations empruntées aux faisceaux foliaires ; ce qui m'a retenu,c’est que dans le cas actuel, les faisceaux latéraux sont de véritables faisceaux foliaires et non des dérivations. : % Dans les Salsoleæ, la gaine ne peut se sépare du parenchyme cortical ; l’assise unique de cellules en palissade se trouve immédiatement SOUS l'épi- derme Noæa spinosissima, N.T ournefortii, Ofaislon. monandrum Moq., elle en est séparée par plusieurs assises d'hypoderme (Anabasis aphylla, Brachylepé eriopoda, ete.); une couche de cellules cubiques tapisse intérieurement d’une façon constante Les cellules en palissade. Ce sont deux faisceaux foliaires latéraux qui four- * (4) G. Colomb, Recherches sur les stipules. (Annales Lo 2 sciences natur. Tome VI, n° 1, 1887.) LL. a . nissent les nombreuses ramifications libéro-ligneuses du parenchyme cortical ; ces faisceaux ont leur bois tourné en dehors comme dans les Calycanthées et | | _ Après avoir rappelé à ses collègues que dans la nice de janvier, il a eu l'honneur de les entretenir _ du genre Williamsonia, M. Morière essaie d'appeler plus particulièrement l'attention de la Compagnie Sur les végétaux que l'on a appelés proangiosper- miques et sur le rôle qu'ils ont rempli dans l’évolu- tion des phanérogames ayant recouvert le Globe “aux diverses époques de sa formation. _ A9 heures 1/2, la séance est levée. 1 SÉANCE DU 5 MARS 1888. Présinexce DE M. BERJOT. A 8 heures, en l'absence de MM. Rabut et Fe M. Berjot est invité à présider la séance. Le procès-verbal de la séance précédente est adopté. HER Correspondance : La Royal Physical Sociei Edinburgh offre d'échanger à l'avenir ses publ tions pour celles de la Société Linnéenne de No mandie ; mise aux voix cette proposition est agi Les volumes reçus sont passés en revue: Le scrutin est ouvert sur une présentation 13 février : par suite de son dépouillement, M: cel, directeur des Postes et Télégraphes €: membre résidant. M. Lecornu présente une des premières épreu de la feuille géologique de Caen qu'il a dressée majeure partie et donne lecture de la Légende k celte feuille sera accompagnée. 4 M. Gossart lit le travail suivant : tn Cle ET MST ice 0e RE CNRS Ne Et 2 fier ÉCAT ET D LIRE SRE RON RE ET er MO nt =. SRE tent CUS GAL RTE I vers 1 ee PT OR à D ae ET Et + one PRET SPL Me } FE _. d lieu L. Chnue de la surface capillaire ZD = F — + ni : 0 - EXPÉRIENCES DE CALÉFACTION (Suite). Par M. Émile GOSSART, Professeur de Sciences bhysiques au Lycée et chargé de conférences de Chimie à la Faculté des Sciences. - Je me propose de démontrer, par le calcul et par l'expérience que le phénomène de caléfaction con- Stilue un cas particulier des phénomènes capil- laires et même le cas le plus simple. Une goutte d'un liquide quelconque à l’état Sphéroïdal peut être regardée en effet comme sou- lenue, à distance finie au-dessus de la plaque chaude, par la couche de vapeur qu'elle dégage à ce Voisinage. — Soustraite complètement à l’action Moléculaire de ladite plaque, elle est ainsi aban- donnée complètement à elle-même ; sa forme et ses dimensions dépendent alors uniquement des pro- priétés intrinsèques du liquide dans les conditions € l'expérience ; elles sont déterminées par la valeur de la tension superficielle constante le long de la Membrane liquide qui enveloppe la goutte et par le Poids spécifique du liquide intérieur. Pour justifier cette manière de voir, il y à donc de prendre comme point de départ l'équation, R, R; Z est la distance d'un point quelconque de cette _ Surface Gapillaire à la portion plane et horizon- = D = tale. de la surface du même liquide où s'exerce seulement la pression de l'atmosphère ambiante; R, et R, sont les deux rayons de courbure prin paux en ce même point, D le poids spécifique du liquide et F sa tension superficielle que, par une hypothèse généralement admise en physique, 0n regarde comme constante à la surface de séparation de deux milieux déterminés. Mais je dois à l'obligeance de M. Lecornu de pou: voir établir rapidement cette équation qui est fo damentale en capillarité, sans faire à sition hypothétique sur cette con stance superficielle. Je m'appuierai sur les équations générales qui don- nent, d'après M. Lecornu (Thèse de doctorat 1880 de la tension coordonnées cartésiennes 77/7 paramètres arbitraires À et p, 2% 3 == 9, (Au), les courbes à = constante, t = 1, si l'on s'impo y dessinent un réseau orthogona sels à UT 2y èy CEE condition — >— mp ne M 0 dx Ôu + x du A op Soit L 3% et M ày. les longueurs © deux courbes compris entre les courbes x el x + 2h, e, e, les rayons de courbure géodésique de courbes, R, et R, les rayons de courbure normal T le rayon de torsion géodésique ; soit d'auire F la force extérieure appliquée au point À P° unité de surface, ou plutôt soit Fi F, et 9 05 © posantes suivant à et à p. et suivant ja normale : 00 _ La surface étant en équilibre, si on y découpe un contour fermé quelconque, la portion intérieure à cecontour restera en équilibre, à condition d'appli- . quer sur le contour des forces convenablement 4 choisies, tangentes à la surface et qu'on nomme … forces de tension, en les rapportant à l'unité de lon- … Sueur. Cette force de tension sur un élément du . Contour lui est en général oblique : on appelle force d'arrachement x sa composante normale, foree de Cisaillement, £, sa composante tangentielle. Étant données deux directions rectangulaires x, y passant . (nun même point, les forces t de cisaillement sont - les mêmes, les forces d'arrachement sont en général _ différentes, niet. , Ceci posé, le principe des travaux virtuels donne : les équations suivantes nécessaires pour l'équilibre d'une surface même extensible : 1 ôn, 1 Ôt Nil L 21 . Asus st QEs ob fe LEA Môp Pi 1 57, 1 ôt No 2t ; RER TIME à Leur it F on Na … Ré Fe CLR rer ces: _ (Ces ns se simplifient singulièrement en Capillari æ “pr que les forces extérieures sont exercées Par un liquide contre la membrane; done: (Principe de Pascal) F, — F, # Parce que Ébies 1bbranie est elle-même quide; s'il n ‘ÿ a plus homotropie quand à partir d an point de la surface on s'enfonce dans la mem- La-400 ’homotropie subsiste, si à partir brane et la goutte, 1 dans toutes les … d'un point quelconque on chemine directions, tangentiellement à la surface; donc : t=0n ==. e. Les équations générales de M. Lecornu se rédui- , i1an 14 dn 1 1 sent à celles-ci : Lai, 0j ina on (+ Re) Les deux premières nou sion superficielle ne change P passe du point À p au point À sième nous fait retrouver sans aucune hypothèse _ l'équation de la surface capillaire, avec la significa- | ke s montrent que la ten. as de valeur quand on +ôXx u + à y. La {roi tion physique de sa constante 7 qui est bien la ten- sion superficielle F de la première équation donnée, tandis que + est bien la pression hydrostatique ZD. mène de caléfaction, Cas n très facilement goutte infiniment Mais revenons au phéno où cette surface est par exceptio intégrable, du moins pour une large. Cherchons l'équation de la de dienne d'un sphéroïde infiniment sur un plan horizontal, en supposant le tance finie et le sommet de la goutte à dista infinie. | | 4 mi section méri- : large , reposant pord à dis nee Je prends pour plan des 7 le plan tangent a tif vers en sommet de la goutte, pour axe des 4 posi bas la verticale du point de raccordement; Reste rayon de courbure d'un méridien, init à Soit 8 l'angle de la partie positive de l avec la tangente qui roule sur sommet jusqu'au point de raccorde — 101 — dire depuis £ — o jusqu’à $ — 180°, hypothèse pro- visoire que nous vérifierons par ses conséquences. Cette propriété de la tangente à la méridienne de prendre toutes les inelinaisons continûment varia- bles entre deux droites horizontales comprenant entre elles toute l'épaisseur de la goutte, simplifie singulièrement les calculs et peut en quelque sorte servir à caractériser l'état sphéroïdal. Déterminons les coordonnées x z de la méridienne en fonction du paramètre 8 et de la constante capil- laire ne a?. + Calcul de Z. 1 _è8 sinpdf ds Std par la relation dz = ds sin Ê dé fournit le percé rectangle infiniment petit MQM'. Donc: = — sin 46 ou par intégration 22 à = —Cos6—+ c. Au sommet de la goutte pour 3 —0 os = 1 : donc « = 1, et l'équation est finalement : R=1— cos à = 2 sin? À ou {1) 3 = + 4 1/2 Sin 5: (le signe + nous donnant pour 6 entre o et z la portion de courbe physiquement intéressante ) & s d À 2z L'équation z D — e devient + = Calcul de X — le triangle M Q M’ donne d x = dz cot f ï _. 8 e 4 . qui avec dz — a /4 cos À d tirée de (1) fournit : LE ô 1-9 sint- = “4 L. D nm sd B 2 2 sin f 2 ” D Las M dæpechs 6 Par intégration il vient : Pr “é L.tq a cos Au point de raccordement pour & — 180° on a: — z=0 4.19 f= 0 COS = = 0 d'où € = 0, l'équation est z Aa _ Ces équations (I) et (II) ne renfermant qu'un para: finalément : (I) … L. tq F -!- cos F mètre 4 4/, qui est l'épaisseur e de la goutte infini- ment large, les sections méridiennes des sphéroïdes infiniment larges sont donc des courbes sembla- bles. Ces équations sont donc établies par des calculs très simples, basés sur ce double fait (à vé fier expérimentalement) que les gouttes caléfiées tendent à devenir planes et horizontales à leur sommet et qu'elles se raccordent avec la plaque chaude suivant un angle nul. Je les ai retrouvées dans Kirchoff qui les déduit de l'équation de la surface capillaire plus générale : 2=2a (h — cos #), signalant cette particularité géométriquement intéressante que ce Cas où À =1 est le seul où l'intégration soit possible. (Mécanique 14° leçon, % édition.) : Kirchoff ne disant en rien que ce cas {0 : culier de l'équation de la surface capillaire s'appli- que à la caléfaction, j'ai cru bon de conserver le calcul direct qui précède : celte coïncidence me semble bien confirmer l'idée qui a guidé mes recne” ches expérimentales et qui consiste à envisager ut parti- FU phénomène de caléfaction comme le phénomène _ capillaire le plus simple (1). Il importe toutefois de vérifier par des mesures sur les liquides à l'état sphéroïdal toutes les parli- cularités des équations (I) et (I). J'ai fait deux sortes de vérifications expérimen- tales : _ La première est la mesure des épaisseurs des gouttes caléfiées assez larges pour que l'addition de liquide n'augmente plus d'une façon physique- ment appréciable ces épaisseurs qui doivent être alors e = a 1/.. S “la seconde, plus générale, consiste dans la super- _ Position de la forme géométrique des gouttes, déduite des équations I et Il, à leur image photogra- phique. PREMIÈRE VÉRIFICATION. ÉPAISSEUR LIMITE DES GOUTTES SPHÉROÏDALES. Pour cette mesure, la disposition qui m'a donné ls résultats Jes plus constants, avec un écart Maximum toujours inférieur à TE de millimètre, est la suivante : Sur une épaisse tablette de cuivre, de deux déci- mètres de large et de trois de long, portée par Quatre Pieds à vis calantes et percée en son centre d'une ouverture rectangulaire, j'installe horizontale- A L'équation de ce profil a été également calculée par ertheim, pour ses mesures du Ménisque que soulève une laque de verre verticale plongeant dans l'eau. Annales de et Ch. 1861 ment la plaque à caléfaction, bien plane, chauffée au-dessous par un bec Bunsen. Je dépose en son milieu une toute petite boucle de platine, qui relient la goutte en place. sans la déformer. Pendant qu'un aide entretient la goutte avec un compte- goutte Duclaux, je vise son bord supérieur avec la lunette du cathétomètre, en m'assurant pendant | un La lecture de la première position de la lunette étant faite, je l'abaisse jusqu'au contact du même fil avec le petit trait lumineux qui s'aperçoit tou- jours très nettement dans la lunette entre la goutte et la plaque, trait lumineux qui sépare du reste la goutte de son image et qu'il est très facile par con-. séquent de pointer exactement. Cette méthode m'a donné de meilleurs résultats : que celle qui consistait à amener la pointe d'une tige verticale à crémaillère ou à vis en contacts suc- : cessifs avec la goutte et la plaque, et à mesurer. l'abaissement d'un repère tracé sur cette tige. Je ne citerai que les résultats relatifs à quelques- uns des nombreux liquides étudiés, liquides dont la constante capillaire a? = a a été mesurée par Brunner, Bède, Mendeleef, Quineke, ete., au moyen de procédés différents. 1° Eau. — La constante capillaire est 15. 932 à la température ordinaire; mais elle s'abaisse par À chaleur, la tension superficielle diminuant Fe vite que la densité. — 105 — Si l'on étend la formule de M. Woolf jusqu'à 100°, _ on trouve 42,5, = 12, 3696, nombre donné d'ailleurs aussi par M. Mendeleef. … Ontire de là e, = 5 mill. 53, 2,9 — 4 mill. 97. Or, dans la caléfaction à l'air libre, c'est-à-dire pour une goutte voisine de 100°, toutes les mesures répétées plus de vingt fois m'ont toujours donné 4 mill. 9 ou 5 mill., croyant inutile d'ailleurs de ; demander à mon cathétomètre une précision supé- _ riéure au 10 de millimètre. En touchant la goutte avec une trace de corps gras, l'épaisseur s’abaissait aussitôt à 4 mill. 40. Pour avoir un sphéroïde à la température ordi- _ aire, je me sers d'un verre enduit de noir de … fumée; j'ai toujours bien trouvé dans ce cas 5 mill.50. J'ai retrouvé du reste ces deux résultats dans la cloche à atmosphères variables où je produis des Sphéroïdes d'eau depuis 0 jusqu'à 100. Une tige . traversant le bouchon de la cloche et portant un repère à sa partie supérieure, s’abaisse de 5 milli- Mètre constaté au cathétomètre quand on la met _ Successivement en contact : 1° avec un globule à 0°; ; + # avec un globule à 97°. ? Alcool ordinaire. — Sur l'alcool rectifié mar- . ant plus de 9%, j'ai toujours trouvé 3 mill. 30 _ (Omme épaisseur limite, à l'air libre, c'est-à-dire Pour une lempérature un peu inférieure à 78°. Or, la constante capillaire 4, ?=5,94 donnerait 3 mill. “1; Mais la constante capillaire à 78 (Mendeleef) Néant plus que 5,12, donne 3 mil. 20. US Profitant des tables données par M. Duclaux po les constantes capillaires des mélanges d'eau et plus sensibles pour les mélanges les plus pauvres en alcool. Ë é 3 Acide acétique. — Ce genre de mesure 6 assez précis pour révéler des traces d'impuretés dans un liquide; ainsi un acide acétique étiqueté comme pur m'ayant donné constamment des gouttes d'é- paisseur 3 mil, 60 tandis que la formule e = av, ne donne que 3 mill. 34, j'ai pu constater ensuite, comme je m'y altendais, qu'il contenait 5 à 6 cen: tièmes d’eau. 4 Chloroforme. — Je cite ce corps, parce qu'on signale généralement sa faible tension superficielle. La formule donne 2 mill. 75 pour l'épaisseur limite d'un sphéroïde et j'ai en effet trouvé à plusieurs re prises 2 mill. 70. «a Certains liquides, les iodures d'éthyle, de butyle et d'amyle me donneront des épaisseurs encore plus petites. Je n'ai eu à ma disposition que de l'iodur de propyle dont je ne connais pas la constante Ca pillaire. L'épaisseur des gouttes 2 mill. 60 indiqu bien une constante capillaire, 3,38 comprise entre celle de C#H5I 3,014 et celle de CH11, 3,825. Ces faits suffisent je pense, pour montrer que R mesure des gouttes sphéroïdales se prête à l'étude des variations de la constante capillaire des liquid sions des gouttes liquides en caléfaction. DEUXIÈME VÉRIFICATION _ SUPERPOSITION DE LA PHOTOGRAPHIE DES GOUTTES A LA : COURBE THÉORIQUE. Il y a lieu pour cette superposition d'étudier _ &éométriquement la courbe (1, Il): _ 1 Afin de la construire graphiquement à une _ échelle donnée ; Æ Afin de pouvoir réaliser pratiquement des Bouties de volume et poids connus, semblables Lire elles. a Construction de la courbe par points. Soit un point M de la courbe et traçons l'are de Cercle de centre M et de rayon MK=e. Léquation (1) 3= 6e sin Ë nous montre que l'angle L'équation (H)x= e cos è +St tq £ nous donne Rp or ok 2 pe ut +5 tgr ou OK = 5:17 Calcul numérique de OK est rapide. OK = 5 2,3025851 colog. T6Ÿ TER De chaque point Kg on tracera un arc de cercle de rayon e et sur ce cercle à partir de ox on prenuf £, ce qui fournira le point Mg. Ainsi a été construit ce graphique pour e—50 mill., c'est-à-dire avec un grossissement, 10 pour un sphé- roïde d'eau chaude, 9 pour un sphéroïde d'eau froide. l'arc d'angle 2% Construction de la tangente. HE Pour la précision du graphique, si du milieu I de . KM, on élève à cette droite la normale IN, la droite NM d'inclinaison &, est la tangente au point M. 3 Limite minima de largeur à donner aux gouttes. Pour 3 = {°, on a OK, = < 2,3015851 colog 49 19%, e X 2,7181. " . Le point P, étant en retrait de K, d'une longueur sensiblement égale à €, on voit, COMME le montre d’ailleurs le graphique, que le point M, est à unë distance de l'origine notablement inférieure à2e. Or la distance du point M, au plan limite 20) est alors z, —e sin 30’. Done une goutte d'un rayon 2e est physiquement dans les condilions d'une goutte infiniment large, l'écart étant une l'épaisseur marquée par sin 30/, soit 0,008, mation qui dépasse certainement celle des Je me contente donc de réaliser un Bra des gouttes dont la largeur est quadruple d teur. #4 Cherchons, pour pouvoir les produire, la for du volume et du poids de pareilles gouttes pour phique e la ha ce dÿr liquide quelconque. C'est ce que va nous donner le calcul de l'aire de la section méridienne. 4 Calcul du poids des gouttes. L'aire de la section méridienne est un rectangle ayant pour base le rayon du cercle de raccordement, et pour hauteur l'épaisseur de la goutte, supposée infiniment large. En effet : aire OBPM se - [ruse s (voir triangle MO M’) ou 3 5 se ds? cot — mais ° à à 0 … dé = a sin £ dB, donc; à 2 | üreOBPM — = [ cos gd8 = Ein & : ‘ : Ps ds Ta (44 . Ainsi : aire +v—= (5 sin +) > "+ : sà CR ' 9 4 & D olüreuoo | sinBlr = —. Ces deux aires étant égales en valeur absolue, ON à 4 = La goutte est donc, comme volume et poids assi- . Milable à un cylindre de hauteur e et de base 7””, en appelant > le rayon du cercle de raccordement. ci se conçoit d'ailleurs physiquement. Par l'in- | lermédiaire de la vapeur qui la soutient, la goutte doit transmettre son poids à la plaque qui supporte Aussi la résullante des pressions hydrostatiques Soit, justement, DYvwe = De +?°. Je ë le calcul des données numériques sui- ntes : — 110 — 5 Dimensions des sphéroïdes semblables, d'une largeur quadruple de l'épaisseur limite. Épaisseur e = 4/2 Rayon équatorial R =2e Abscisse équatoriale z,, = R — ? = 0,2665e Rayon du cerele de raccordement 7 = 1,7335 € Volume des gouttes o = 7° e — 9,4406 e? = 26,1024°. G Application à une qoutte d'eau à l'état sphès roïdal sur du noir de fumée. : e = 5 mill. 54 2R = 22 mill. 16 r = 9 mill. 59 Volume et poids : p = 15,60 Nombre de gouttes au compte-gouttes Duclaux qui donne à froid des gouttes de 05,05. N = 32. 4 Ces sphéroïdes, fournis par 32 gouttes, ont été photographiés en grandeur naturelle et j'ai pu vérifier, soit directement, soit en les projetant sur le -9et graphique, avec un grandissement de Bnu, d'autres grandissements plus considérables, qu'ils ont bien les dimensions et la forme voulues. Pour être plus certain du grossissement, je me sers comme micromètre d'une échelle métrique obtenue avec la machine à diviser, qui m'a Sel pour la construction du graphique et que jai ensuil photographiée dans les mêmes conditions quê la goutte. Ceci évite donc les causes d'erreur qui pie viendraient de l'appareil photographique. J'ai songé à garder des preuves matérielles superposition par la photographie des projections agrandies. de cette 06.8 ‘Op y HuOS=46"e pas ps es Pie Al to a © £ © + = # ——, © Het 3 le] o d ci s d 9 eo m0 d 5 d © E + ee € D E © E “ O 3 © Le) u) — 111 — Pour une goutte d’eau à 100°, les nombres sont les suivants : | e = 5 mill. 1 2 R = 20 mill. Volume = 1°°,159. Nombre de gouttes au compte-goultes = 29. Cette étude de la forme des gouttes me fournit _ d'ailleurs un point de départ commode pour exa- “à miner une autre particularité du phénomène de ca- Jéfaction, très importante au point de vue de la . Lhéorie du phénomène ; je veux parler de la vitesse _ d'évaporation. _ Cette évaporation se produit évidemment avec une intensité très différente : 1° sur la surface courbe B de la goutte, entourée d’une atmosphère qu'on peut varier au-dessus d'une même plaque : _ ? sur la surface plane A voisine de la plaque qu'on _ Pourra chauffer plus ou moins pour une même _ Atmosphère. Or il est facile de calculer l'étendue de ces deux surfaces A et B et la vitesse d'évaporation doit avoir une expression de la forme V = mA +p B. l'est ainsi possible de faire la part qui revient à deux évaporations absolument différentes et qui, ayant été généralement mesurées ensemble, nont 4 rien pu révéler sur les conditions de possibilité du | Phénomène de caléfaction. es M. Topsent fait part d'une observation par lui re- levée d'un cas de différenciation remarquable d'un _ lube génital mâle de Cucumaria pentactes. — 112 — DIFFÉRENCIATION REMARQUABLE D'UN TUBE GÉNITAL MALE CUCUMARIA PENTACTES L. Par M. E. TOPSENT Vice-Secrétaire de la Société. Il y à quelques jours, le 27 février, un fort coup de vent du nord avait rejeté des Cucumaria pen tactes par centeines sur la grève de Luc; l'occasion était excellente, car on se procure rarement de ces Holothuries en temps ordinaire. Désireux de savoir en quel état se trouvaient à cette époque de l’année les glandes génitales de ces échinodermes, je pratiquai dans la peau de quelques # individus des incisions par où des contractions éner- giques provoquées par la blessure faisaient toujours sortir les paquets de longs tubes gonflés de produits sexuels. Les tubes génitaux gris jauntre des femelles élaient remplis d'œufs unicellulaires ou en vole de segmentation encore peu avancée. Dans les tubes génitaux mâles, dont la couleur varie du jaune orangé au rouge vineux, les Sper® tozoïdes étaient mûrs et la compression enire lamê et lamelle mettait en liberté ces éléments ronde nucléée et à queue fort longue commen Le te ne AREA ue he dd à têle DEL — 113 — se mouvoir dans la goutte d'eau où ils étaient con- finés. | À l'extrémité libre dans la cavité générale d’un des tubes d'une Cucumaria mâle, j'aperçus un _ petit corps réniforme jaune pâle, mesurant 1e dans sa plus grande largeur, et dont Ja structure, éludiée au microscope, était tout à fait digne d'attention. Les tubes séminaux sont, Comme on sait, com- … Posés d'une paroi claire à cellules externes ciliées el . d'une masse centrale colorée où se développent les * Spermalozoïdes. Dans la portion terminale du tube qui nous occupe, la masse centrale, sensiblement ré- duite, s'enfonçait dans le hile du pelit corps réni- forme, mais s'arrétait au contact de celui-ci ; quant à la paroi incolore, elle prenait insertion sur les bords du hile. Le corps réniforme présentait une enveloppe de hautes cellules ciliées abondamment pourvues d’un Pigment jaune d'or ; les cils très nombreux s'agitaient avec rapidité et se distinguaient nettement de ceux U tube génital. 11 était impossible d'apercevoir dans la Masse interne obscure autre chose qu un entasse- ent de corpuscules calcaires en tout semblables à ceux de Ja peau de l'holothurie. Ainsi une sorte de scission semblait indiquée entre l'extrémité du tube séminal et son renfle- ent différencié : de plus, la rapidité avec laquelle — 1414 — présence d'un squelette solide était particulièrement remarquable. ” #08 D'après tout cela, l'on aurait dit que le corps en question, soutenu par des plaques criblées, était sur le point de se détacher et de nager pour gagner l'extérieur, par la même voie sans doute que les jeunes de certaines holothuries (Chirodota et Phyl_ lophorus ) qui se développent dans la cavité générale de leur mère. Mais il est bien difficile de se pronon- cer sur la signification de ce Corps réniforme en raison même du sexe représenté par les éléments reproducteurs qui prennent normalement naissance dans l'organe dont il dérive. FR J'ajouterai que j'ai vainement cherché des corps. semblables dans plusieurs autres Cucumaria per tactes mâles : très souvent l'extrémité des tubes séminaux se renfle beaucoup, mais la constitution de ces renflements ne diffère en rien de celle du reste du testicule. À à M. A. Letellier porte à la connaissance de Société l’état déplorable dans lequel se trouve de nouveau la bibliothèque : le local prêté par la muni cipalité en échange de l’ancien, déjà peu conve- nable, est beaucoup trop étroit et les puées des de remédier au plus tôt à cet état de choses: MM. Morière et Charbonnier sont délégués de M. le Maire pour obtenir, s'il est possible, ul emplacement plus vaste dans un bâtiment plus fai : — 115 — pour recevoir une collection de livres que ne le. sont les Lavoirs publics. Sont proposés pour faire partie de la Société comme membres correspondants : 1° Par MM. Boreux et Morière : M. Rigaux, ingé- nieur en chef des Ponts et Chaussées, à Alençon. 2° Par MM. Brongniart et Morière : M. Gadeau de Kerville, secrétaire de la Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen. Il sera statué sur ces deux présentalions dans la séance d'avril, L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 9 heures 3/4. # SÉANCE DU 9 AVRIL 1888. Présipexce pe M. FAYEL, Vice-PRÉSIDENT. - Après la lecture du procès-verbal de Ja séance précédente, M. Fayel propose d'insérer dans le Bulletin, à la suite du procès-verbal de la séance de janvier, un compte-rendu par lui préparé de la cérémonie dans laquelle la Société Linnéenne offrit à son secrétaire, M. Morière, une croix d'Officier de la Légion d'honneur. Heureux de perpétuer ainsi le souvenir de cette cérémonie, la Société adopte à l'unanimité la motion de son vice-président. Correspondance. — M. le Ministre de lPInstrucr lion publique accuse réception des cent quarante- huit exemplaires du tome I de la 4° série du Bulletin destiné aux Sociétés Savantes. 26 M. le Ministre annonce pour le 22 mai l'ouver- ture à Paris du Congrès annuel des Sociétés Savan- tes dont les séances auront lieu les 23, 24, 29 et 26. mai. La Société Linnéenne délègue à cette réunion MM. Dangeard, Gossart, Leroux et Le Sénéchals désireux de prendre part à la discussion des ques tions portées au programme ou de faire des COMME nications en dehors de ces questions. à Le Comité de l'Hôtel des Sociétés savantes RD RS — 117 — Paris rappelle à la Société Linnéenne de Nor- mandie qu'une séance de prise de possession de l'édifice a eu lieu le 31 mars dernier et qu'il lui est, dès à présent, loisible d'y louer un local où ses membres pourront en toute facilité communiquer avec ceux des autres Sociétés et mettre à profit toutes les ressources de ce grand centre scientifique et intellectuel. — La Société ne prendra aucune dé- cision à ce sujet avant le retour de ses délégués au Congrès qui visiteront l'Hôtel des Sociétés savantes et feront un rapport devant servir de base à ses déli- bérations. M. Ad. Dollfus annonce qu'en échange des publi- cations de la Société Linnéenne de Normandie il joindra à l'envoi du Bulletin de la Société d'Études Scientifiques de Paris celui de la Feuille des Jeunes Naturalistes. L'offre faite par la Société Ramond, de Bagnères- de-Bigorre, d'entrer en relations avec la Société Lin- néenne, est agréée à l'unanimité. La Société des Sciences de Finlande fait connaître qu'elle célèbrera le 50° anniversaire de sa fondation Par une séance solennelle le 29 avril prochain. M. Bizet, conducteur des ponts et chaussées à Bellême, prépare l'excursion géologique que la So- ciélé doit faire dans l'Orne cet été; il annonce en Outre que MM. les abbés Lelacq et Olivier consen- lent dès maintenant à guider les botanistes dans leurs explorations aux environs de Mamers el de ellème. . Les décisions concernant l'excursion annuelle se- TOnt prises dans la séance de mai. — 118 — Les volumes reçus sont passés en revue. Par l'entremise de M. Lignier, M. Giard adresse 14 volumes du Bulletin scientifique du département du Nord et offre plusieurs brochures à notre bi- bliothèque. : M. Lignier lit une note relative à des prolubé- rances observées sur des branches de Prota: NOTE RELATIVE À DES PROTUBÉRANCES OBSERVÉES SUR DES BRANCHES DE BIOTA Par M. Octave LIGNIER Chargé de Cours à la Faculté des Sciences de Caen. Il arrive assez fréquemment que des branches de Biota se couvrent d'un grand nombre de protubé- rances disséminées sans ordre. Ces saillies, dont la base a généralement 2 à 3 millimètres de diamètre, peuvent atteindre jusqu'à 3 et 4 millimètres de lon- gueur. Leur nombre est souvent plus grand à la face inférieure des rameaux qu'à leur face supérieure: Sur un même arbre, certaines branches n en présen- tentaucune,tandis que d'autres,quileursont voisines; en sont littéralement couvertes. Les branches ainsi modifiées sont en général peu éloignées du sol, cepen- dant j'en ai rencontré qui se trouvaient à 2", 50 de hauteur. Je n'ai observé de ces protubérances que PE MERE gore SR VE CE ss ee Les 2e NE CN ET ARR Tu ESS ter RENE Fe + 7 de # — 119 — des rameaux ayant atteint au moins 5 millim. de diamètre ; par contre, j'en ai reconnu de bien con- servées sur des branches épaisses de 0,05 c. Chacune de ces saillies (1) est due au développe- ment d’une petite racine adventive dans l'intérieur de l'écorce des branches. Leur étude anatomique m'a fourni quelques résultats intéressants. A. — Une section radiale du rameau passant par le milieu du sommet d’une protubérance coupe la racine et son point de végétation suivant leur axe longitudinal. Cette section montre les faits sui- vants, 1° La surface de la protubérance est occupée par un tissu subéreux qui en suit très régulièrement les contours et se continue sans énterruplion avec celui de la tige. Le cambiforme qui a fourni ce liège à généralement produit vers l'intérieur quelques as- sises de tissu fondamental secondaire. > Immédiatement sous les productions superfi- cielles précédentes se trouve une lame de liber se- condaire «4, épaisse d'environ 10 à 15 rangées cellu- laires. Cette lame se continue sans interruption avec là zone extérieure du liber secondaire de la tige. > Dans le bord intérieur de cette lame libérienne a s'est développé un cambiforme double qui recou- vre le sommet de la racine comme d'une calotte. Ce cambiforme a fourni vers la racine une grande (1) I ne faut pas les confondre avec les protubérances qui résultent de l'hypertrophie parenchymateuse produite autour . des coussinets, à la base des feuilles tombées. # — 120 — | 24 épaisseur de lissu subéreux (1), et, du côté opposé, … c'est-à-dire vers l'extérieur, un peu de tissu fonda … mental secondaire. Ges tissus secondaires intérieurs sont identiques à ceux qui recouvrent la tige et la protubérance. : 4 Du tissu subéreux intérieur il y a passage graduel aux tissus extérieurs de la racine, Il n'existe donc aucune ligne de rupture entre ce liège et la Fine: Le bois de la racine adventive pénètre rail it et plus ou moins profondément dans la cou- ronne ligneuse normale de la tige, mais sans jamais la traverser complétement ; son insertion se fait par suite toujours uniquement sur les tissus ligneux secondaires. Le bois primaire s'insère le plus sou- vent sur les assises du bois secondaire de la tige qui appartiennent à la seconde période de végétation: Les dernières couches ligneuses secondaires de là racine se continuent avec les assises ligneuses de la tige qui sont les plus récentes (2). 6° La zone cambiale et le liber Se qu de la racine sont nettement dans le prolongement de la _ (1) Dans les protubérances âgées, ce tissu subéreux se dé* sagrège dans sa région médiane qui est alors remplacée Par une lacune. L’extrémité de la racine devient done libre dans l'intérieur d’une lacune en forme de calotte. Lorsque les pro: bérances sont plus à âgées encore, cette lacune peut être mise en communication avec l'extérieur par la rupture de la lame libé- rienne superficielle &, mais dans ce cas l'extrémité de la racine est elle-même détruite. ii (2) Ces faits ont été observés sur des rameaux dont le bois présentait trois et quatre couches annuelles. — 421 — zone cambiale et des couches libériennes les plus intérieures c de la tige. ._ 7° L'insertion du parenchyme cortical de la racine se fait sur les assises ? du tissu libérien de la tige qui sont comprises entre les assises superficielles « et les assises profondes c. B. — Une section transversale de la tige passant par l'axe de la racine montre dans les rapports qui unissent ces deux organes une disposition sem- blable à celle qui vient d'être décrite sur une section radiale de la tige. CG. — L'examen de coupes transversales successives pratiquées du sommet à la base de la racine fournit en outre les résultats suivants. # Le point de végétation de cette racine a tous les Caractères d’un tissu plein de vitalité. Il n'est donc Pas éteint; — ce fait se constate également sur les sections longitudinales. % Le faisceau libéro-ligneux est le plus souvent létrapolaire; rarement il est bipolaire ou pentapo- lire (1). Ses lames ligneuses caractérisées se rejoi- $nent en son centre. 10° Les tissus libéro-ligneux secondaires sont très développés à la hase de la racine, alors même qu’elle alleint à peine 2 millim. de longueur. Nous venons d'indiquer précédemment que les assises les plus M) Le faisceau des racines souterraines de Biota est presque “oujours tétrapolaire ; celui des plus petites d’entre elles peut Cependant être quelquefois tripolaire ou même bipolaire. — 122 — ; récentes du bois secondaire de a racine sont @ continuation directe avec les assises les plus récentes du bois secondaire de la tige et qu'il enest de mêm pour le liber. Ces faits indiquent que la racine. continué à végéter en même temps que la tige. 11° Près du point de végétation de la racine, le tissus extérieurs présentent l'aspect habituel de tissus de la pilorhize sans qu’il soit possible de dis- tinguer la limite entre eux et ceux de l'écorce. cette pilorhize il y a passage graduel au tissu subé- Fu qui enveloppe l'extrémité de la racine (voir 4) 2% La limite entre le faisceau et le parenthyme Fa n'est nette à aucun niveau de la racine. On voit, il est vrai, une couronne de cloisonnements tangentiels qui semble indiquer la région interne du parenchyme cortical, mais il n’est pas possible d a firmer que telle paroi limite intérieurement ce paren- chyme. Cette délimitation n'existe même pas au niveau où la différenciation libéro-ligneuse primaire est terminée. I1 ne peut être # fortiori qe ici de gaîne protectrice caractérisée. S Conclusions. — La connaissance des faits ci-dessus indiqués nous permet de formuler un certain no bre de conclusions. a. Les protubérances que portent les rameaux de Biota sont dues chacune à la présence d'une is racine adventive à l’intérieur de l'écorce. b. Ces petites racines se sont formées postérie rement à la première période de végétation. . Leur point de végétation est apparu er vin rio des tissus de la couronne hbérienne SET nm Mb _ daire normale et l'insertion de leurs tissus libéro- ligneux se fait uniquement sur les tissus secondaires de la tige. Ces faits expliquent l'absence d'ordre dans la distribution des racines sur la tige. _ d. Le développement de ces racines adventives se poursuit sans interruption depuis l'époque de leur apparition, mais leur allongement reste très faible, tandis que leur accroissement diamétral est nota- blement plus important. e, Chaque racine en s’allongeant soulève les tissus -Superficiels de la tige sans les perforer. Ge fait est assurément le résultat de l'extrême lenteur avec laquelle se fait l'allongement de la racine. Î. L'extrémité de la racine pressant ainsi sur la face interne des-tissus superficiels de la tige, agit sur eux à la façon d'un corps étranger. Elle y déter- _ Mine une irritation sous l'influence de laquelle se développe une couche de tissus protecteurs (liège et tissu fondamental secondaire) semblables à ceux qui recouvrent la surface de la tige. Lorsqu'une lacune se produit ultérieurement autour de l'extrémité de la racine, c'est grâce à la destruction de la région la Pi D AMEN at ls ce 2e L: * Plus âgée de cette couche protectrice. Quant à la cause d'apparition de ces racines adven- lives utiles en apparence et cependant végétantes Pendant plusieurs années, il ne m'a pas été possible d'en trouver une explication convenable. Assuré- ment on peut l'attribuer, au moins en partie, à la disposition des rameaux qui, formant üne série . écrans à la périphérie de l'arbre, entretiennent fülour des branches dénudées une atmosphère hu- RE ST AE LE RE RE Ce ESS RE ET RS RQ mide éminemment propice à la formation der adventives. Mais cette cause seule me semble lument insuffisante pour expliquer le phénom En effet, pourquoi dans ce cas resteraient presque toujours intérieures, ou seraient-elles truites sitôt que la rupture as tissus supe de la protubérance les a mises à nu ? M. Dangeard fait une communication rela mode de formation des anthérozoïdes dans 1 rina elegans. 7 NOTE + SUR LA FORMATION DES ANTHÉROZOÏDES DANS L'EUDORINA ELEGANS Par M. P.-A. DANGEARD. Nous devons noter avec soin tout ce qui servir à expliquer ou à atténuer les différ qu'offre la reproduction sexuelle à tous les degrés! règne végétal; c'est à ce titre que j'indique Î quelques particularités intéressantes observé! l'Eudorina elegans de la famille de Volvocinées. Les colonies de cette algue sont formées de ou trente-deux cellules occupant la surface ve 495 0ù Sphère (1); chacune de ces cellules possède deux longs cils, un noyau nucléolé, un corpuscule amyli- fère, un point rouge jatéral : la colonie se meut sous l'impulsion qui lui est communiquée par tous les cils vibratiles ; la reproduction asexuelle est très Simple: chacune des cellules qui composent la Co- lonie, se divise par bipartitions répétées en une _ colonie nouvelle semblable à la colonie mère. Dans la reproduction sexuelle, on trouve des co- lonies mâles et des colonies femelles; ces dernières _Sedistinguent assez difficilement des colonies végé- _latives ordinaires ; le contenu des cellules est cepen- dant plus opaque, et le nombre de celles-ci peut _ descendre jusqu'à quatre. Dans les colonies mâles, chaque cellule donne par _ bipartitions successives trente-deux ou soixante- . Quatre cellules qui restent unies ensemble sur un _ Même plan; le disque ainsi formé est de couleur jaunâtre ; il s'échappe au dehors et se meut dans le liquide, parfois très longtemps ; lorsqu'il rencontre Une colonie femelle, les anthérozoïdes qui le compo- “ent deviennent libres; ces anthérozoïdes sont très allongés; leur extrémité antérieure possède deux longs cils; leur plasma est très contractile ; ils finis- Sent par pénétrer dans la gelée qui entoure les cel- lules femelles ou « oosphères »; de la fusion d'un üthérozoïde et d'une oosphère résulte un œuf qui Tougit en passant à l'état de vie latente. — = 1) Voir Carter: On the fecundation in Eudorina and Crypto- Slena (Annal. of Natur. History, 1858.) Van Tieghem : Traité de Botanique, Falkenberg. Die Algen im weistesten Sinne (Hand- buch des Botanike de Schenk). — — 126 — s J'ai démontré précédemment que deux cellules qui se conjuguent pour former un œuf, dans Chlamydomonas Reinhardti Dangeard (1) fusionn leurs noyaux en un seul; il en est certainement de même dans le cas actuel, quoique l'observation n'ait pas été faite. J'ai pu vérifier le mode normal de formation des anthérozoïdes dans l'Eudorina;: mais j'ai observéen outre un autre mode de formation qui est de nalur à nous éclairer eur la valeur et la signification de reproduction sexuelle chez quelques Volyocinées. Ces observations ont été faites en février dernier sur des cullures datant de six mois environ. L Soit une colonie de trente-deux cellules : ces cel: lules se divisent et la division s'opère jusqu'au stade » huit ou seize: comme la division ne suit pas une marche parallèle dans toutes les cellules, il en ré- sulte que les unes sont encore entières, alors que d'autres sont déjà partagées en deux, quaire, uit ou seize. La division terminée, ces cellules 0 dis- posent comme pour former une colonie asexuée ; puis l'on observe les phénomènes suivants : je Jes rapporterai en suivant exactement l'ordre dés obser- vations. Le lundi, la colonie présente deux cellules mères A et B renfermant chacune seize anthérozoïdes ar longés, de couleur verte ; ils sont animés de mou vements très vifs dans la cavité qui 1es renferme. (4) P.-A. Dangeard, Révision du genre Ghlamy® (Bulletin de lu Société Linnéenne de Normandie, 1887). ARR % K, Te à LS Lie der tes Dépt Et PE Es OS UE ns RE PU ER RTE OR Pa Pat le LE, à MUR A ER RE lue pi SA 1 : Le *: S + PRET Er SE Se SEE il RE SN. dus . Le mardi, la plupart des anthérozoïdes de À ont réussi à sortir; ceux de B sont toujours très actifs. En même temps, dans une troisième cellule mère 6: les cellules filles encore globuleuses s'orientent sui- vant une surface sphérique puis commencent à se mouvoir lentement dans la cavité; elles sont de Couleur verte, possèdent deux ee et un point rouge. Le mercredi, les anthérozoïdes de Z réussissent à leur tour à se dégager; leur plasma se contracte avec la plus grande facilité et sauf leur couleur qui reste verte, ils ressemblent complétement aux an- thérozoïdes ordinaires. En C les cellules accélèrent leurs mouvements et leur forme tend à s'allonger ; dans une quatrième cellule mère D, les cellules filles commencent également à se mouvoir. Les mêmes phénomènes se reproduisent les jours Suivants pour chacune des cellules de la colonie. Ces faits nous montrent clairement que chez l'Eu- dorina la formation préalable d'un disque n'est pas nécessaire à la production d'anthérozoïdes; que des cellules vertes, globuleuses, semblables d'aspect aux cellules végétatives et aux cosphères peuvent donner naissance dérectement aux anthérozoïdes d'où cette tonséquence : La reproduction sexuelle de l'Eudo- 'in& et par suite des Volvox n’est qu’une modifica- Üon sans importance de l'isogamie telle qu'on la _ Connaît dans certains Chlamydomonas (1), dans les (1) P.-A. Dangeard, 2. cit. — 128 — Chlorogonium (1), les Pandorina (2) et les Ste _nosphæra (3). S Deux présentations ont été faites dans la précédente. Par suite du dépouillement des tins, MM. Rigaux, ingénieur en chef des pon chaussées, à Alençon, et Gadeau de Kerville, taire de la Société des Amis des Sciences nat _ de Rouen, sont élus membres correspond se 9 heures. l'ordre du jour étant épuisé, 1 la ai levée. (1) Weisse, Archiv. f. Naturg. 1848 et 1856. (2) Pringsheim, Ueber Paarung von Selinarmepor Berlin, 1869. (3) G. Hieronymus, Ueber Stephanosphora pruvialis. : Beitræge zur Biologie der Pflanzen. de é ‘a h 3 ‘# 5 CE 6 ne Pom a Go St Ed en LR LES ac Le à fn. AE prb" PEL SÉANCE DU 7 MAI 1888. PRÉSIDENCE DE M. S. BEAUJOUR. À 8 heures, M.S. Beaujour, invité à occuper le fauteuil présidentiel, déclare la séance ouverte. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Lecture est donnée de la correspondance. M. Ri- Saux, ingénieur en chef des ponts et chaussées à Alençon, remercie la Société de l’avoir admis au nombre de ses membres. L M. Besnard adresse, de Dol de Bretagne, sa démis- sion de membre correspondant. La Société Linnéenne de Normandie, invitée à assister aux fêtes du centenaire dela Linnean Society 0f London, décide qu'un télégramme de sympathie ét de bonne confraternité sera adressé en temps OPportun à la Société correspondante. M. Lecœur, pharmacien à Vimoutiers, règle par lettres, avec M. le Secrétaire, certains points de l'itinéraire de l'excursion à Bellême, qui est dès à Présent fixée aux samedi 30 juin et dimanche 1° Juillet, Une approbation unanime est donnée à la circu- laire que M. Morière se propose d'adresser à tous les Linnéens au sujet de cette excursion. 9 — 130 — Une Commission, composée de MM. Fayel, Morière .. et Berjot, est nommée pour obtenir de M.le Maire la cession définitive d'un local destiné à recevoir la ; Bibliothèque de la Société. M M. Dangeard soumet à ses confrères une étude . anatomique de la structure de l'Eranthis hyemalis: ANATOMIE ET DÉVELOPPEMENT DE LERANTHIS HYEMALIS Par M. P.-A. DANGEARD; L'Eranthis hyemalis est une Renonculacée que : l'on réunit parfois aux Hellebores ; 868 organes dé végétation consistent en renflements souterrains nor râtres, plus ou moins gros, qui produisent à la fin de l'hiver des bourgeons à feuilles et à fleurs; ilest nécessaire, pour étudier cette plante d’une manière satisfaisante, d'obtenir des germinations. . Les plantules ont deux cotylédons à jimbe entier ovale ; ces cotylédons sont portés à 4 ou 5 centimè- tres au-dessus du sol ; l'axe qui les supporte montre de bonne heure un renflement ovoïde qui Se trouve situé à une profondeur de 3 ou 4 centimètres gens : le sol; ce renflement se continue par une racine À principale assez longue sans aucune ramification ; cette racine présente deux faisceaux igneux confluent au centre; vers le bas, l’endoderme PE” = Sd ue de — 131 — n'être pas nettement différencié des tissus Voisins ; il devient facile à reconnaître lorsqu'on approche du renflement; le péricycle ne possède qu’une seule _assise de cellules contre laquelle viennent buter les faisceaux ligneux et les faisceaux libériens; l'écorce Comprend cinq ou six assises de cellules polyédri- ques. Les assises les plus internes de cette écorce se divisent par des cloisons principalement tangen- lielles et radiales pour contribuer à la formation du renflement, puis l’endoderme restant distinct, le béricycle se cloisonne ; les faisceaux ligneux s’écar- tent l'un de l’autre, abandonnant à droite et à Sauche un ou deux vaisseaux, ce qui donne alors au Cylindre central l'aspect d'une racine à quatre faisceaux ; plus haut les vaisseaux s'écartent davan- lage les uns des autres et se placent bientôt suivant deux droites à peu près parallèles ; à cet endroit le liber ne peut guère être vu qu'à l’aide d'une solu- tion iodée; les cellules gorgées d'amidon se colorent fortement, tandis que les ilots du liber restent à peu près incolores ; le liber se porte vers l'extérieur, landis que la ligne des vaisseaux dessine une courbe dont la Convexité est tournée vers l'intérieur. A ce moment les deux faisceaux libéro-ligneux ont leur liber externe par rapport au bois ; ils aban- donnent le Cylindre central et passent dans la zone ämylifère de l'écorce: le bourgeon terminal se trouve à cet endroit; il restera d'ailleurs sans se développer. De ce point jusqu'à la base des cotylédons, nous trouvons un cylindre ayant deux faisceaux libéro- — 132 — ligneux placés de chaque côté d’une lacune centrale; dans le sol, les cellules de l’axe qui supporte les cotylédons ont une forme polyédrique ; au-dessus du sol apparaît l'épiderme; les cellules corticales sont alors sphériques. A mesure que l’on approche des cotylédons , on voit les deux faisceaux aug- menter d'importance; chacun d'eux Se divise en trois faisceaux qui pénètrent dans chaque limbe; les faisceaux latéraux s’anastomosent avant la sépa- ration des deux limbes. A la fin de la première année, la racine principale, les cotylédons et l'axe qui les supporte disparaissent et il ne reste plus que le renflement souterrain ; dernier produit la seconde année quelques radi- celles ; les plus inférieures montent verticalement traversant l'écorce et se mettent en relation aveë une zone génératrice extérieure aux faisceaux pri- maires ; ces derniers sont devenus inutiles par suite .dela disparition de la racine principale. La Z0n6 génératrice ne possède que quelques ilots Y laires formés par de larges vaisseaux spiro-annelés ; ils se mettent en relation à la partie supérieure du renflement avec les faisceaux d’un bourgeon adventif par de nombreuses traînées de vaisseaux sembla- bles ; l'axe proprement dit du bourgeon ne se déve- loppe pas ; seule la feuille se montre au-dessus du sol; elle emporte trois faisceaux , un médian et deux latéraux; elle renferme dans son aisselle le ru- diment d’axe floral; une ou deux écailles, Sans aucune ramification vasculaire, Se forment per déla- mination des tissus, s’allongent quelque peu proté- geant le bourgeon. ascu- : AC % " S: É. “ nouer ARE ET tr me ue TN 0) CONTE Fe RSR SN ET ET CR SE > ARTE Ses CAE ee Me ME RE Ur ; PR ete É + ë sn AS — Les années suivantes, il se forme de même un bourgeon adventif dont la disposition générale reste la même ; mais l'axe floral se développant, on trouve à sa base de huit à douze faisceaux libéro- ligneux, parfois davantage ; ils sont rangés suivant une circonférence ; la feuille en prend trois; le reste constitue le système libéro-ligneux de la hampe florale, La zone génératrice du renflement augmente le nombre de ses ilots vasculaires ; ceux- ci se relient entre eux par des anastomoses en réseau ; quelques ramifications pénètrent plus ou Moins profondément dans la moelle; celle-ci s'élargit considérablement ; ses cellules qui, la première année, ne renfermaient guère que de l’amidon, ont un contenu de plus en plus oléagineux ; le peu d'amidon qui reste se trouve localisé le long de la Z0ne génératrice: cette zone génératrice reste unique pendant longtemps. J'ai cependant observé le cas où cinq et même six zones génératrices se trouvaient séparées par quelques assises de paren- chyme ; c’est toujours la plus extérieure qui donne insertion aux racines. La zone génératrice peut Subir une extension latérale correspondant à un second, à un troisième bourgeon adventif, il en ré- sulte un aspect en chapelet; tous ces bourgeons adventifs, comme le premier, produisent une feuille et une hampe florale; sur ces pieds âgés, le nombre des écailles est de trois ou quatre et elles sont Engaînantes. Ea résumé, l'£ranthis hyemalis présente quelques Particularités intéressantes. {° La plantule possède une gaîne cotylédonaire ms OÙ reconnue par M. T. Irsmisch chez cette plante ainsi que chez plusieurs autres Renonculacées (1) ; l'ana- tomie justifie pleinement cette manière de voir ; 2 Le renflement commence de très bonne heure à se produire ; il est constitué par la partie supé- rieure de la racine principale et la région d'inser- tion des faisceaux cotylédonaires ; les assises in ternes de l'écorce, le péricycle et la moelle prennent part à sa formation; plus tard son volume aug- mente considérablement et une zone génératrice se forme en dehors des faisceaux primaires ; 3 Cette plante végète par la production annuelle de bourgeons adventifs, comprenant une feuille emportant trois faisceaux et une hampe ayant huit à dix faisceaux ; rien n'autorise, il me semble, à considérer les feuilles radicales de l'Eranthis comme alternes (2). Enfin, les écailles qui se trouvent à la base des bourgeons sont entièrement parenchymateuses ; elles proviennent d'une délamination des Lissus du renflement souterrain, et ne peuvent être considé- rées comme ayant la valeur d'appendices foliaires. Il est donné lecture, au nom de M. Malinvaud, ; membre correspondant de la Société, de la note ci après : (1) Sur le développement des racines de quelques Rengles lacées (Annales des Sciences naturelles, 1856). (2) Baïllon, Histoire des plantes, t. I. a di Re TR ÉMbERE ET ur Ranuneulus chærophyllos © flabellatus Par M. Ernest MALINVAUD, Secrétaire général de la Société Botanique de France, Membre correspondant de la Société, M. Corbière, dans ses intéressantes Observations Sur quelques plantes critiques ou nouvelles pour le département de la Manche (1), substitue, à l'exemple de M. Freyn, qui le premier a soulevé cette ques- tion (2), le nom de Ranunculus flabellatus Desf. à celui de À. chærophyllos L. Ce changement est fondé sur une partie de la phrase Linnéenne rela- tive au R. chærophyllos : « calycibus retroflexis, pedunculis sulcatis (3) », en désaccord avec les ca- ractères de la plante française connue sous Ce nom, eétconvenant au contraire à une espèce italienne (R. Ageri Bert.), existant aussi en Grèce (A. pelo- Ponesiacus Boiss.) mais non en France. Sans mé- Connaître la valeur des distinctions sur lesquelles s'appuie le raisonnement de M. Freyn, nous ne croyons pas qu'elles justifient les innovations pro- posées par ce botaniste. Il est extrêmement probable que Linné ne distinguait pas spécifiquement les deux Renoncules dont il s'agit : il est dans tous les taS incontestable qu'il appliquait l’épithète chæ- (1) Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, 4: série, OL. I, p. 98. (3) Freyn, in Œsterr. bot. Zeit., p. 128. (3) Spec., 780. — 136 — rophyllos à la forme répandue en France et géné ralement admise pendant plus d'un siècle comme le a type même de cette espèce Iinnéenne. Grenier a . fait judicieusement remarquer dans la Flore de France 4), qu'on doit conserver le nom Linnéen « à cause des localités citées (2), et cela malgréles … « mots calice réfléchi ; pédoncules sillonnés. Les « citations de Dalibert, Barrelier et Bauhin ne peu- « vent se rapporter à une autre espèce. » D'ailleurs. si l'on jugeait nécessaire de débaptiser l'ancien À. chærophyllos L., il ne serait pas exact de l'appeler À. flabellatus Desf., celui-ci, d'après les auteurs les plus compétents, étant une variété bien distincte de celui-là (3); on serait dans l'obli- gation de créer un mot nouveau et d'abandonner n. entièrement le vieux terme classique. Il sembie d'autant moins opportun d'imposer cette surcharge à la nomenclature qu'il suffit, pour donner au litige sa meilleure solution, de s’en rapporter au Code des lois de la nomenclature botanique, dont l'article 56 est ainsi conçu : « lorsqu'on divise une espèce €7 « deux ou plusieurs espèces , si l’une des formes à « été plus anciennement distinguée, le nom lui est « conservé (4). » Suivant cette règle, étant reconnu que le À. chærophytlos L. embrasse deux espèces dont l’une, répandue en Occident et dans le mi (1) Tome I, p. 36. (2) « Hab. in Gallia, Italia. » (3) Voy. Grenier, Loc. cit.; Boiss., FL. Or. I, 32; Ern. Comp. FL. Atl., II, 95 , etc. (4) Actes du Cong. intern. de bot. tenu à Paris p. 222. Rae di de : CossoM RUN ES RAT # — 137 — AT l'Europe, est la plus anciennement distinguée d'après les citations faites par Linné, le nom de chærophyllos doit lui être conservé. L'autre espèce, non française, circonscrite dans quelques localités du midi et de lorient de l'Europe , ayant été déjà appelée À Agerii par Bertoloni, puis À. pelopone- Siacus par Boissier (1), on choisira pour la désigner le plus ancien de ces noms synonymes en vertu de la loi de priorité. En résumé, continuer de nommer la plante fran- çaise A. chærophyllos L., celle de Grèce et d'Italie R. Ageri Bert. et la forme africaine À. [labellatus Desf. ou À. chærophytlos var. flabellatus Coss. : telle est pour ces trois types, à notre avis, la nomencla- ture la plus correcte, la plus claire et la plus logique. Le BREL F ; CTATE CREER PAT M. Morière fait la communication suivante : NOTE à SUR QUELQUES CRUSTACÉS FOSSILES Par M. MORIÈRE, l'ÉLrEtRBERRRES Doyen honoraire de la Faculté des Sciences , secrétaire de la Société, Les Crustacés dont je vais avoir l'honneur d’entre- lenir aujourd'hui la Société ont été trouvés dans le (1) Rouy, suites à La Flore française de Grenier et Godron, … fase. 4er, p. 99 * — 138 — Fuller’s earth d'Écouché (Orne), et dans le Callovien de Troarn (Calvados). Quoique le Fuller’s soit très pauvre en Crustacés, cependant quelques-uns y ont été signalés. $À C'est ainsi qu'à la séance de la Société Linnéenne du 5 janvier 1829, M. Deslongchamps père appela l'attention de ses collègues sur des débris qui avaient été rencontrés par lui et par notre confrère M. Luard, à la partie supérieure du calcaire de Caen, à Vaucelles et à Venoix. Après avoir étudié ces débris, M. Deslongchamps les rapporta avec doute au genre Crangon et il les désigna sous le nom de Crangon Magnevillei. a Meyer, dans son Catalogue, a rapporté le Crangon Magnevillei au Glyphea Regleyana. Lu. Les fragments de Crustacés provenant du Fullers earth d’Écouché et qui sont représentés dans les” fig. 1 et 2 de la planche IV, 1,2 et 3 dela planche Y, nous paraissent devoir être en général plutôt aliri- bués au genre Eryma qu'au genre Glyphea, déjà signalé dans cet étage. Nous ne pourrons, il est Vrah étudier plusieurs caractères importants, tels que ceux que l'on peut tirer du céphalo-thorax et de l'abdomen, car les pinces sont à peu près les seules parties qui aient résisté à l'acte de la fossilisatio mais, en comparant ces parties avec celles de m nature représentées dans les ouvrages d'Oppel QE et d'Étallon (2), nous essaierons d'arriver à une (1) Oppel, Paleontologische Mittheilungen. (2) Étallon, Note sur les Crustacés jurassiques du bas Jura. sin == 49@ # détermination approchée que pourra venir plus tard _ confirmer ou rectifier la découverte d'échantillons plus complets. A. Les pinces représentées dans la fig. 2, pl. IV, se rapprochent beaucoup de celles de l'Eryma ornata, grande espèce connue surtout par ses pinces, Mais elles en diffèrent cependant sous plusieurs rapports. L'espèce d'Écouché a, comme l'Eryma ornata, des pinces très allongées, un peu recourbées en dedans ; une main large, rectangulaire , arrondie à la base, mais qui offre un sinus assez profond, le long de la carène, de la base de la main jusqu'aux deux tiers du doigt fixe, et un autre, moins pro- fond, également dans le sens de la longueur de la Main, mais dans la partie latérale opposée ; la partie Moyenne est renflée. Les doigts sont robustes à la base et ils diminuent successivement de diamètre ; ils sont flexueux en dedans sans que la courbe se répète deux fois, comme dans l'E. ornata; le doigt mobile est plus robuste que le doigt fixe et il Suit la même courbure. La surface de la main et des doigts est couverte de granulations pustuleuses assez fortes et assez ré- Sulièrement espacées, subégales, paraissant à peine plus grosses vers la carène correspondant au doigt Mobile. — Ta face interne des doigts est un peu angu- | leuse, mais elle ne présente pas le même aspect Que dans l'E. ornata ; dans celui-ci, elle est cou- Yerie sur la carène de tubercules tubuleux, inégaux ét inégalement placés , ici serrés, là distancés et Manquant même tout à fait ; dans l'Eryma d'Écou- — 140 — ché, la carène n'offre pas de tubercules tubuleux; elle | est lisse ou couverte seulement de fines dentelures. La pince offre les dimensions suivantes : longueur 112 millim., largeur 32: ces dimensions sont plus grandes que celles de l'Eryma ornata figuré par Étallon, surtout par la largeur. | Dans la fig. 2, pl. IV, la pince a doit être la pince gauche et la pince 4 la pince droite. Le doigt mobile de cette dernière diffère peu du doigt mobile de BR pince gauche, mais le doigt est beaucoup plus efñilé et la main moins développée. F4 Nous croyons que les caractères que nous venons d'indiquer suflisent pour distinguer lEryma nu d'Écouché de l'E, ornata, et nous l'appellerons, pro » visoirement, Eryma Bizeti, heureux de Ja dédierà l'un des géologues qui ont le plus contribué à faire connaître les terrains du département de l'Orne. B. Les fragments contenus dans l'échantillon de 4 la fig. 1, pl. IV contiennent surtout des pinces ; : plusieurs autres organes sont représentés par des À moules intérieurs et n’ont laissé aucune portion de test déterminable. J'en excepte toutefois la portion À de carapace que l’on voit en c et qui offre un 1 4 dice de la division en trois parties, — division ue 4 il Si avant la connaissance des membres, Ava? associer les espèces du genre Eryma à celles du genre Glyphea. C’est encore à un Eryma que nous rapporterons les pinces de la fig. 4, pl. IV. —Elles sont en parue dépourvues du test qui les recouvrait, mais On peut : en reconnaître les principaux caraclères- À ï À ‘3 \ ; : 2 SEP ER ENT RC SITES Ar, Cette espèce est beaucoup plus petite que la pré- cédente ; les pinces sont recourbées assez fortement en dedans sans offrir de double courbure; la main est courte, subrectangulaire et renflée. La surface de la main et des doigts offre des granulations pus- tuleuses assez fines ; ces granulations deviennent plus fortes et paraissent constituer une espèce de dentelure sur la carène externe des doigts mobile et immobile de la pince gauche. La face interne des doigts est couverte sur la carène de petits tubercules égaux et placés à égale distance, Longueur de la pince : 55 millim. ; largeur : 20 millim.. G Les fig. 1 et 2 de la pl. V représentent des pinces qui ont beaucoup de rapport avec celle de la pl. IV, fig. 1;le test, mieux conservé, est finement et régulièrement pustuleux ; les doigts offrent à Peu près la même courbure et leur face interne, anguleuse, offre sur la carène de petits tubercules où dentelures régulières. Nous n'avons trouvé, ni dans Oppel, ni dans élallon, aucun Eryma auquel nous puissions rap- porter cette espèce , caractérisée surtout par la Courbure de ses pinces et par la carène très pro- honcée à l'extérieur du doigt fixe et se prolongeant Jusqu'à la base de la main. Il conviendrait peut-être de lui donner le nom TEryma falcifera, si ce nom n’a pas été déjà appliqué. = - D. L'Eryma de la fig. 3, pl. V, par la forme de ses doigts qui sont disposés en ligne droite ou très légèrement courbés, —par la finesse et la structure 4 des tubereules qui recouvrent la main et les doigis à et qui indiquent la présence de poils à la base de ces tubercules,—par la présence de très fines dente- lures à la face interne des doigts, etc., nous semble . constituer une espèce spéciale que nous désignerons 4 sous le nom d'Éryma Corbieri, rappelant ainsi le nom d'un naturaliste auquel on doit plusieurs dé- . couvertes paléontologiques importantes faites dans le département de l'Orne. E. La fig. 4, pl. V, représente un échantillon de Crustacé trouvé dans le Callovien, à Troarn (Cal- vados), par M. Carabœuf, et que M. Woodward avait considéré comme devant se rapporter à un décapode brachyure voisin du genre Grapsus. — Si cette opinion du géologue anglais eût été confirmée , le Callovien du Calvados nous eût alors offert un des plus anciens types de Brachyures connus.—Devenu acquéreur de la collection Carabœuf, mon collègue, : M. Deslongchamps, voulant me laisser le plaisir de faire connaître une découverte d’un assez grand in : térêt, me proposa de décrire le Grustacé de Troarne Toutefois, avant d’en commencer l'étude ; Je ; crus devoir faire un nouvel appel à l’obligeance $l connue de M. Alph. Milne-Edwards, et lui demande son appréciation. L’éminent carcinologiste ne tarde pas à reconnaître un Décapode macroure là OÙ nOU°. avions l'espoir de rencontrer un Décapode br chyure. Ta we —.143 — A quel genre de Macroure le Crustacé de Troarn doit-il être rapporté ? Notre échantillon offre des pinces , une main, un avant-bras et un bras; ces divers organes sont d'assez petite taille. La main et les doigts sont re- couverts de très fines pustules assez distinctes les unes des autres et se reproduisant sur l’avant-bras et le bras où elles sont plus clairsemées : elles se con- densent davantage au contraire sur la carène du doigt fixe. La face interne des doigts, plutôt arrondie qu'anguleuse offre de petits tubercules qui sont un peu plus gros sous le doigt mobile. Cest avec l'Eryma Lædonensis d'Étallon ou l'Eryma radiata d'Oppel que le Crustacé de Troarn paraît offrir le plus de ressemblance. Dans l'E, Lædonensis, la pince est plus étroite et le doigt mobile ne paraît pas porter à sa surface interne des tubercules comme dans le Crustacé de roarn. L'E, radiata, qui est de l'Oxfordien, s'en rappro- Cherait peut-être davantage, tout en ayant des gra- nules pustuleux plus développés et une main deux fois plus large à la partie postérieure que dans l'Eryma de Troarn que nous nommerons Éryma Carabœuf. L'ordre du jour étant épuisé, à 9 heures la séance est levée. SÉANCE DU 4 JUIN 1888. PRÉSIDENCE DE M. RABUT, PRÉSIDENT. A 8 heures la séance est ouverte. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. Correspondance. — M. le Ministre de l’Instruction publique informe la Société qu’une somme de 500 fr. lui est accordée pour l'exercice courant à titre d'en- couragement à ses travaux. M. Morière a bien voulu se charger d'exprimer à M. le Ministre les remerciments de la Suciété- M. le Secrétaire prévoit qu’un assez grand nombre de Linnéens prendront part à l’exeursion de Bellème:; les adhésions des membres correspondants arrivent de toutes parts. L'ordre du jour de la séance pe blique promet aussi d’être particulièrement 1m ressant, plusieurs communications y sont inscrites dès maintenant. ; Les ouvrages reçus sont passés en revue: Des brochures extraites de divers périodiques de offertes par leurs auteurs, MM. Lignier, Gadeau de Kerville et Fortin. 2 La Commission nommée dans la séance de qe pour solliciter de la Municipalité un local propre à Hs 2 recevoir la bibliothèque a obtenu enfin la cession pour un temps illimité d’un vaste local de la rue St- Jean. M. Letellier, bibliothécaire , annonce que les travaux de menuiserie qui doivent être opérés avant le déménagement des livres sont poussés avec une grande activité. M. Huet communique deux études sur les Tréma- todes parasites du Cardium edule : NOTE SUR LE BUCEPHALUS HAIMEANUS Par M. HUET, Maitre de Conférences à la Faculté des Sciences, Archiviste de la Société: Les animaux appartenant au genre Bucephalus ont été rarement observés. Ils ont été signalés pour la première fois par Baer dans l'Anodonta anatina € par Pagenstecher dans l'Unio pictorum. Cette espèce vivant dans l’eau douce a recu le nom de Bucephatus polymorphus. R 1854, M. le professeur de Lacaze-Duthiers a décrit une autre espèce, marine cette fois, à laquelle il a donné le nom de Bucephalus Haimeanus (Mé- moire Sur le Bucéphale de Haime, Annales des Sciences Naturelles, 4e série, vol. 1). 11 la rencontra a îles Baléares, à Mahon et aussi à Cette, dans l'Ostreg edulis et le Cardium rusticum. AYant eu l'occasion de faire quelques recherches ‘Ur les Lamellibranches de nos côtes, j'ai rencontré 10 — 146 — assez souvent dans le Cardium edule le même animal, ou du moins un être très voisin de celui décrit et figuré, un peu sommairement peut-être par M. de Lacaze-Duthiers. Il se trouve dans les mêmes régions du corps et présente les mêmes caractères morphologiques. Les Cardium, dans lesquels on le rencontre une fois sur vingt-cinq environ, ont un aspect maladif qui les fait reconnaître facilement ; leur abdomen, qui est normalement ferme et d'un jaune opaque, devient mollasse et d’une couleur blanchâtre : « il « a l'aspect d'un tissu œdématié et infiltré de liquide. » Lacaze-Duthiers, ac. cit. Si on ouvre un Cardium présentant ces Carac- tères, on voit que le tissu lacuneux qui chez ces animaux représente la cavité générale, renferme un nombre énorme de filaments blancs, rameux, d'une longueur de plusieurs centimètres ; pelotonnés autour de l’anse intestinale et refoulant les glandes hépathique, rénales et génitales ; l'atrophie de ces dernières est surtout très prononcée. Ces tubes, qui sont des Sporocystes, sont immo- biles dans leur ensemble, c’est-à-dire qu'ils sont incapables de se déplacer, mais jouissent d'un cer tain degré de contractilité. Dans leur intérieur sont des Cercaires à tous les états de développement. Je ne puis que renvoyer au mémoire de M. Lacaze-Duthiers pour leur des- cription. En effet, les Bucéphales au Cardium edule m'ont paru à peu de chose près semblables à ceux du Cardium rusticum et je w’ai pu constater, sauf l'hôte et le milieu, aucun caractère différentiel — 147 — assez important pour qu'il me parût utile de créer une espèce nouvelle. Leur corps est allongé, aplati, revêtu d'une mem- brane euticulaire mince, très finement striée dans le sens transversal. A l’une des extrémités du Corps, la plus étroite, se trouve une bouche inerme située au fond d'une ventouse. Contrairement à M. de Lacaze-Duthiers, je n'ai jamais vu un tube æsopha- gien partir de cette bouche. La région moyenne du corps est occupée par une €avité cylindrique, close de toute part et tapissée par des cellules nucléées. Dans la région moyenne encore, à la face ventrale, on voit une seconde ven- touse circulaire. La partie postérieure du corps est creusée d'une cavité plus petite que la précédente, sans communi- cation avec elle, mais d'où part un cordon qui aboutit à une ouverture située à la base du lobe Gaudal , dont nous allons nous occuper tout à l'heure. C'est probablement un appareil excréteur. Entre la cavité antérieure et la cavité postérieure, les tissus sont traversés par une bande transversale, 8ranuleuse, plus sombre, allant d'un côté à l’autre du corps ; de chacune de ses extrémités partent en AYant et en arrière des bandes sombres de même *spect, le tout représente assez bien une H ma- juscule : je les considère comme la première ébauche des glandes génitales. Enfin , l'extrémité aborale du corps porte un tPpendice caudal d'un aspect très singulier; il est ‘R effet formé d'un lobe médian volumineux, aplati d'avant en arrière, à grand axe transversal , d'où partent de chaque côté deux filaments, très longs, très mobiles, très contractiles, capables d'acquérir un grand nombre de fois la longueur du corps, puis de se rétracter en se pelotonnant. Le corps du Bucéphale est éminemment contractile et se déforme d'une façon incessante sous les yeux de l'observateur. J'ai voulu suivre le développement de celte Cercaire et savoir ainsi en quel Distome elle se transforme. Pour cela, j'ai examiné des Cardium edule à des intervalles réguliers pendant deux ans. environ. Le résultat de mes observations à été le suivant : pendant les mois de novembre, décem- bre, janvier et février, on est sûr de rencontrer des Bucéphales dans la proportion de 4 pour ‘ indiqué plus haut et toujours un certain nombre d'entre eux sont dans cet état que je viens de dé- crire et que l’on peut considérer comme leur âge adulte en tant que Cercaires; mais Ve$ la fin de mars, on cesse brusquement d’en trouver, et de plus, aucun des Cardium très nombreux que j'ai sacrifiés ne m'a présenté à cette époque de traces de cet état maladif très caractéristique quê j'ai signalé ci-dessus. J'ai done dû admettre que le Bucephalus Haimeanus détermine la mort de s0n hôte, et que c'est alors seulement qu’il se répand dans le liquide environnant, et va chercher un hôte nouveau dans l'intérieur duquel il subit la transfor- mation définitive qui l'amène à l’état adulte, c'est-à- dire à l'état de Distome, ceci bien entendu en dehors du mode ordinaire de migration qui s'effectue; lorsque le Cardium infecté devient la proie d'un — 149 — animal dans lequel le Bucéphale trouve un milieu favorable à son évolution. NOTE SUR UN PARASITE NOUVEAU DU CARDIUM EDULE J'ai rencontré deux fois, dans le Cardium edule, à quelques mois de distance, en poursuivant mes recherches sur le Bucephalus Haïmeanus, un autre Sporocyste d'un aspect tout à fait différent. Celui-ci est court, ramassé, contractile, il est tantôt sphéri- que, tantôt pyriforme, lui aussi est contenu dans la cavité du corps, mais il nage librement au moyen des cils vibratiles dont il est revêtu. Ces êtres se présentent à plusieurs étals de déve- loppement ; les plus jeunes qui mesurent environ deux dixièmes de millimètre sont incolores ou gri- sâtres, opaques, leur contenu est très granuleux ; ils présentent lorsqu'ils sont étendus une extrémité antérieure allongée en forme de col, mais sur laquelle on n'aperçoit aucune ouverture. Lorsqu'ils atteignent une longueur de trois dixiè- mes de millimètre . ils sont toujours granuleux et 0paques, mais d'une couleur d’ocre, et l'on remarque Sur l'extrémité du col une ouverture, bouche bordée de cinq tubereules. Au-dessous de cette ouverture est une cCou- ronne de verrucosités au nombre de dix et toute la Porlion du col comprise entre ces deux cycles de a AS à tubercules est couverte de soies fines, raides et immobiles. De la bouche part un canal conduisant dans une cavité du corps qui paraît vide, ou du moins qui ne contient qu’un liquide trouble. Lorsque l’animal a atteint une laille plus élevée, un demi millimètre environ , il est toujours de cou- leur d’ocre, mais on aperçoit dans son intérieur un certain nombre de productions qui manquaienl précédemment. Ce sont d’abord, appliquées contre les parois mêmes du corps, des sortes de saillies ou de bourgeons qui se pédonculisent à mesure que leur volume augmente ; leur forme est globuleuse, leur contenu granuleux ; puis, dans l’intérieur même de la cavité du corps, des Cercaires au nombre de sept à huit, elles aussi à plusieurs états de développe- ment : les unes allongées et aplaties ont déjà la forme d'un jeune Distome mais ne laissent apercevoir aucune trace d'organisation, elles sont granu- leuses et très contractiles, très métaboliques : — d’autres possèdent déjà deux ventouses, une antérieure, l'autre médiane portée sur une saillie cylindrique de la paroi ventrale du corps : l'appareil excréteur est indiqué, mais on n'aperçoit Pas encore de trace d’un appareil digestif. Enfin, elles sont munies d’un appendice caudal bifurqué à SON extrémité. Cet appendice caudal paraît creusé d'un canal central, en rapport en haut avec le réservoir de l’appareil excréteur, et s’ouvrant en bas entre les deux branches de la bifurcation ; il forme presque toujours un angle droit avec l’axe du corps: Ces Cercaires, elles aussi, sont mobiles mais peau- ié PL LUE. EN SN PS RER — 151 — coup moins que la forme précédente; elles sont animées seulement d’une sorte de trépidation due au mouvement angulaire de l’appendice caudal sur ; l'axe du corps, mouvement qui s'effectue avec une grande rapidité. Enfin, on trouve d'autres Cercaires plus déve- loppées que celles-ci, elles sont dépourvues de queue, el on voit très nettement partir du milieu de la ventouse antérieure un tube œsophagien qui aboutit à un sac stomacal bilobé. Cest à cet état que les Cercaires auxquelles il ne : manque qu’un appareil génital pour être de jeunes Distomes sortent du Sporocyste qui les contient. J'ai eu la bonne fortune d'assister à ce spectacle ; la Cercaire s'engage dans l'ouverture buccale en s'élirant ; cette ouverture, de son côté, se dilate progressivement et finalement le jeune animal est projeté à l'extérieur, c'est-à-dire dans la cavité générale de son hôte. Que devient-il ensuite? Je l'ignore. Ces parasites sont rares puisqu'il ne m'a été donné de les voir que deux fois. De plus, les auteurs classiques Diesing (Systema Helminthum) et von Linstow (Compendium der Helminthologie) ne font mention d'aucun parasite chez le Cardium edule. Cependant, outre les deux Cercaires que je viens de signaler chez lui, on trouve toujours dans là glande de la charnière @e cet animal des Distomes à l'état adulte, mais trop différents des Cercaires que je viens de décrire en dernier lieu, Pour qu'on puisse admettre qu'ils en proviennent. 5. Cercaire. À Sporocyste expulsant une Cercaire (Coupe optique). _ rappeler ici que la création du genre Coleochæle © — 152 — 1. Bucephalus Haimeanus du Cardium edule. a. Ventouse orale. b. Cavité digestive, c. Appareil génital. d. Organe excréteur. ‘ — — — état adulte. 4. Coupe optique du même, montrant les Cercaires à plusieurs | états de développement. a. Ventouse orale. b. Ventouse abdominale. c. Organe excréteur. d. Appendice caudal. 6. Cercaire à une phase plus avancée de son développement. toujours contenue dans le Sporocyste, mais ayant per son appendice caudal, Le tube digestif e est parfaitement | visible. M. Dangeard donne lecture du travail suivant ; SUR DEUX NOUVELLES ESPÈCES DE CHYTRIDIUM Par M. P.-A. DANGEARD. J'ai pu étudier au commencement de cette année deux nouvelles espèces de CAytridium dont voici la description sommaire : : 1 Chytridium Brebissonii. sp. nov. J'ai rencontré cette espèce sur le Coleochæte scutata. I est bon due à M. A. de Brébisson, membre de la Société Grav. Ed. Bonvallet, Caen. D -Bucephalus Haimeanus . . %9,4,5,6,7- Spor ocyste du Cardium edule . _ Linnéenne de Normandie. Les sporanges du Chy- » tridium se fixent en grand nombre sur les cellules superficielles de l’algue ; ces sporanges sont globu- eux; ils présentent à leur partie antérieure des pro- longements en lanière, au nombre de 4 à 8: on _ les voit s’accuser dès le début des germinations. Les leur grosseur est de 2 à 7 m.: ils sortent à l'extré- _mité du sporange entre les \obde formant couronne. | Le flament nourricier des sporanges ne présente - aucun renflement. ? Chytridium simplex. Cette seconde espèce habite hériques , possèdent une membrane épaisse de lulose comme je l'ai montré dans un travail anté- eur ; une zone muqueuse les entoure sur une lar- du Sporange. Les dimensions de ce dernier sont : 48,7 à 8 m.; long., 10 à 15 m. Trouvé dans une excursion à Louvigny, près Caen, 2 avril dernier. M. Topsent fait remarquer que les valves des — 154 — petites huîtres qu'on nous expédie en boîtes l'hiver du bassin d'Arcachon, sont fréquemment couvertes 1 de très petits corps arrondis et blanchâtres; ce sont des gemmules d'une éponge dont il ne reste, là plupart du temps, que de très rares débris imper- ceptibles , soit que les ostréiculteurs d'Arcachon | grattent leurs huîtres avant de les emballer, comme . cela se pratique sur l'Ostrea edulis, dans les établis sements ostréicoles du Morbihan, à l’aide de cribles à mouvement rotatoire, soit que l'éponge périsse au commencement de l'hiver après avoir assuré Sa P@r production au moyen de gemmules innombrables. L'examen microscopique des vestiges de l'éponge permet de reconnaître une Chalina et même, autant qu'il semble, cette Chalina gracilenta dont les gemmules ont été décrites succinctement dans unê : récente note à l’Académie, comparativement à celles d'une autre espèce commune à Luc, la Chalina oculata : la constitution des germes asexués de la Chalina d'Arcachon est identique à celle des gem- 4 mules de notre Chalina gracilenta. 4 Le même membre présente une tête de rongeur qu'il a trouvée dans une vaste poche de quater- naire située un peu en avant du deuxième CG dans la falaise en allant de Luc à Lion. À La falaise en cet endroit mesure environ 4 mètres . de hauteur et offre la coupe suivante de bas en haul: | 1. Grande oolithe en plaquettes, remaniements débris de plus en plus petits. #11 2. Une couche de loess, sable jaune très fins. épaisse de près d'un mètre. — 155 — 3. Un très mince lit de graviers. 4. Une nouvelle couche de loess aussi puissante que la première. 5. Un lit très mince de graviers. 6. Une couche très épaisse de limon rouge. . C'est dans la couche 2, à 20 centimètres au-des- sous du premier lit de graviers, que la pièce dont il s'agit a été déterrée; la mâchoire inférieure, la voûte crânienne , les os jugaux sont conservés, insi qu'une moitié de la mâchoire ji pat RL: La Société reçoit la démission de M. Puchot. MM. Corbière et De La Chapelle présentent, comme membre correspondant, M. Menut, président de la Société artistique et industrielle de Cherbourg. MM. Morière et Dangeard présentent, comme membre correspondant, M. Boudé, professeur de Sciences au collège de Sées. Il sera statué sur ces deux présentations dans la _ Séance de Bellème. L'ordre du jour étant épuisé, à 9 heures 1/2 1la Séance est levée. RÉUNION EXTRAORDINAIRE DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NORMAND A BELLËME (Orne) . Les 30 JUIN et 4” JUILLET 1888 COMPTE-RENDU DE LA REUNION Par E. TOPSENT, Vice - Secrétaire de la Société, Depuis la réunion de Vimoutiers, en 1885, il était décidé en principe que la Société choisirait Bell comme point central de sa prochaine excursion dan le département de l'Orne. MM. Bizet et Lecœur noû y avaient conviés, se proposant de nous soumettre d'intéressants sujets d'étude et de nous faire appré- cier les richesses botaniques et paléontologiques d pays. Aussi, quand nos deux zélés confrères euren offert de guider, pour la rendre profitable, une ex ploration rapide de cette région, un vote unanime adopta définitivement le projet préparé de longu main par les organisateurs habiles qui, trois plus tôt,nous conduisaient à Chambois et au Bosere noult. Rendez-vous fut donc pris pour le Soir d vendredi 29 juin, à l'hôtel Saint-Louis, à Bellème. D'un peu partout, les Linnéens répondirent à : convocation qui leur était adressée, et, au jour dit, MM. Bertot et Tavigny, de Bayeux, prenaient, tagne enfin, M. E. Leborgne, de Fécamp. M. le com- _ mandant Jouan, de Cherbourg, au retour d’un Voyage en lointain pays, et M. Gouverneur, de Nogent-le-Rotrou, venus tous deux un peu à l'avance, s'étaient, avec M. P. Bizet, portés à la gare au devant de leurs confrères, en compagnie de M. Bansard des Bois, maire de Bellême, et de plu- _ Sieurs membres de la municipalité. Aussitôt après l'arrivée, une réception charmante eut lieu chez M. Bansard des Bois. Puis les voya- Seurs, un peu fatigués, pour la plupart, d’un long (rajet en chemin de fer, et désirant être bien dispos Pour la grande course du lendemain, se retirèrent à l'hôtel ou dans les chambres que plusieurs habi- _lants de Bellême mettaient courtoisement à leur _ disposition. JOURNÉE DU SAMEDI 30 JUIN. Le temps ne paraissait pas d'abord devoir favoriser l'excursion, et c'est sous une pluie fine et serrée que, vers 7 heures, s’effectua le départ. La brume épaisse tmpéchait de jouir des magnifiques lointains qui Sont un des attraits de ce pays accidenté, et, au fond | des voitures couvertes et bien closes, plus d'un $0- tiélaire maugréait contre l'intempérie, se souvenant erlaine journée à Chambois où un ciel inclément 0 n'avait pas laissé aux excursionnistes un moment de répit. 7 Les voitures s'engageaient bientôt dans la forêt immense dont la beauté faisait pour un instant ou- blier cette déconvenue, et déjà les botanistes, émer veillés en présence de cette végétation puissante jetaient des regards inquisiteurs vers les sombres fourrés, un peu marécageux peut-être, mais pour tant pleins d’alléchantes promesses. A mi-forêt, M. l'abbé Réchin, un botaniste distingué de la ré gion, attendait ses confrères et pénétrait sous bois avec eux, tandis que les géologues continuaient le route vers La Perrière. Cependant le ciel se dégageait peu à peu el, sortir de la forêt, il n'était plus chargé que de quel- ques nuées rapides se déchirant pour nous laisser entrevoir un spectacle qu'il nous était réservé de contempler à loisir quelques minutes plus tard. A La Perrière, première halte. Là, du haut dela colline sur laquelle est bâtie l'église, l'œil embrasse un pauorama du plus saisissant effet, une vaste plaine, baignée par les rivières des Ormes et de Vie et par les premiers affluents de 7 Huisne (1), el l mitée là bas à l'ouest par la forêt de Perseigne, SU la lisière de laquelle est la localité bien connue 0”. Chaumiton. Une courte visite en passant à l'églises : de peu d'intérêt en somme, mais où M. Tavigny re marque cependant une porte XI° siècle et une fe (1) L'Huisne prend sa source non loin dé là, à la base du 0” teau sableux que couronne le bourg de La Perrière; à le de La Gaulardière, ce que pas mal de géograplies ignorent. — 159 — scientifique commence. En descendant du château, nous sommes en pré- . sence d'une coupe à travers tout le système crétacé du pays ; la forêt de Bellèême et le bourg de La Per- ère ont pour sous-sol les Sables cénomaniens supé- rieurs ou Sables du Perche à Ostrea columba et Ammonites navicularis, très ferrugineux, micacés, lement superposés à la craie de Rouen à Ammo- niles rhotomagensis. Ces deux assises passent de ‘une à l'autre ; et l'inférieure recouvre la craie glau- ieuse à Ammonites Mantelli, riche en fossiles en ce point, où, pour la première fois, l'un de nos con- … frères recueille la Lima Galliennei (d'Orb.). : . Mais passons vite ; le travail de M. Bizet,qu'on lira plus loin, nous autorise à être bref et à cacher notre ant la série, la Glauconie à Ostrea vesiculosa est Visible un peu plus loin. Sont formés d'un calcaire oolithique sur l'âge duquel ù ne peut encore se prononcer avec certitude el ‘Ont M. Bizet entreprend l'étude rigoureuse ; les ‘1eS nombreux qu'on y recueille rappellent beau- AP la faune du callovien, mais, à ce qu’il semble, Sublithographique. grina, Corbis ovalis, Rhynchonella major, Cara ristiques du Cornbrash du Boulonnais étant ici bien constatée. Le substratum immédiat de ce calcaire n’explique rien, jusqu'à présent: il se comp dant la côte et sous ce grès, d’argiles dont la signi- fication échappe. Quoi qu'il en soit, il reste incon: testable que tout cela recouvre l'oolithé miliaire Lucina bellona et Pholadomya Vezelayi représentée à la base par une assise assez épaisse de calcaire La coupe de Suré fait l'objet de toutes les conve sations jusqu'à Mamers où nous arrivons vers ONZe heures. Devant l'hôtel du Cygne, orné de guirlandes et d'inscriptions en l'honneur de la Société Lin- néenne de Normandie, nous attend un petit grou de nos confrères ; nous avons le plaisir de recon naître MM. Letellierpère, Rigaux, Barbé, Beaudouin, Langlais et Leboucher d'Alençon, et MM. le D'J Hommey et Boudé, de Séez. Les botanistes, qui sont attardés à visiter le château de La Perrière; | | nous rejoignent qu'au milieu du repas, un véritabl banquet dignement terminé par les toasts de plu sieurs convives. rigent vers Chaumiton, M. Bizet propose d donner la visite aux collections de M"° — 161 — et de M. Bachelier, à l'Hôtel-de- Ville, et de renoncer à l'étude des carrières ouvertes dans l'oolithe mi- liaire et le Bradfordelay, pour aborder immédiate- _ Ment celle de la série callovienne, visible en entier dans les tranchées du chemin de fer, C'est là en quelque sorte le point capital de l'excursion. | Nous nous engageons d'abord sur la voie de Ma- mers à Mortagne et à Saint-Calais, traversant, dans latranchée de Bon-Repos, les calcaires argilo-sableux _ du Callovien moyen où nous recueillons Ammonites _ Modiolaris, Am. tumidus, Photadomya crassa, et une quantité prodigieuse de Brachiopodes: Tere- _.bratula winbonella, Sœmanni, pala, reticulata, … Elynchonella Fischeri et spathica. Mais le Champ- | use nous attire surtout par ce que M. Bizet nous @n disait à Vimoutiers: « La station la plus fossili- fère (de l’assise supérieure du Callovien ou Callovien ferrugineux) que nous puissions indiquer est, sans Contredit, la tranchée du Champ-Rouge, située à la bifurcation des chemins de fer de Mortagne et de . Saint-Calais, à 2 kil. 1/2 au sud de Mamers. On y ; trouve, admirablement conservées, toutes les nom- * breuses espèces citées par Alc. d'Orbigny, dans son Prodrome de Paléontologie, comme provenant de Pisieux et Courgains (4). » Ces calcaires marneux, pénétrés d'oolithes ferru- _Bineuses, présentent quelques bancs plus durs et Encore plus ferrugineux que la masse générale, re- Marquables en effet par l'abondance, la variété et la D. Soc, Linn. de Normendie, 3 sér., t, IX, 1884-85 ; mi — 1062 — bonne conservation des mollusques, brachiopodes et échinodermes qu'ils renferment ; c’est toute une faune spéciale dont les principaux types sonl: Am- monites coronalus, lunula, anceps, Jason et pustu= latus, Pinna rugoso-radiata, T erebratula biappeñdi- culata,dorsoplicala, sublagenalis,Collyrites elliptica, Hollectypus depressus, etc. ( 1). Pendant plus d'une heure el demie, le Champ-Rouge est soumis à une exploitation en règle et c'est à regret qu'on ÿ aban- donne tant de richesses si faciles à se procurer; ais il nous reste encore à voir le Callovien infé : rieur. ie Revenant done sur nos pas, nous gagnons, sur la: voie de Mamers à la Hutte, la grande tranchée d'ar- giles et calcaires marneux noirâtres à Ammoniles macrocephalus, A. bullatus, À. Herveyi, Terebratula digona et obovata, dont un lit rempli d'Echino- brissus clunicularis semble marquer la limite supé- . rieure. ee Il se fait tard déjà ; les botanistes nous attendent; et il faut songer au retour, d'autant plus que, dans le but de visiter encore, chemin faisant, une carrière ndre la route pe pointement de grès armoricain. Se une épaisseur de 3 mètres 50, loule vienne avec l'assise supérieure ferrugineuse ©” fossilifère, comme au Champ-Rouge; au-dessus la série callo- (1) M. Bizet, loc. cit., p. 219, — 103 — enfin apparaissent les couches oxfordiennes à Am- _ monites athleta et Perna mytiloides. Nous n'aurons malheureusement pas occasion d'étudier ce niveau plus en détail; l'heure nous presse; il nous faut nous contenter des explications que nous donne M. Bizet en passant devant Saint-Fulgent, où l'oxfor- dien est mieux développé, puis a Igé où les trois divisions de la craie cénomanienne (glauconie, craie à Am. Mantelli, craie à Am. rhotomagensis) sont Superposées et faciles à distinguer. Et ce n'est qu'à là nuit noire que nous rentrons à Bellème, heureux de narrer les évènements de cette journée, si bien remplie, à notre vice-président, M. le D' Fayel, venu de Caen pour la séance du lendemain. JOURNÉE DU DIMANCHE lt JUILLET. Le Dimanche, de bonne heure, tandis que les . Dotanistes vont herboriser dans la parlie orientale de la forêt, M. Bizet rallie tous les géologues pour leur faire explorer les carrières ouvertes dans la ville même de Bellême. La carrière de la rue de Nogent-le-Rotrou inté- . TéSse à Ja fois: 1e le Corallien supérieur, calcaire OMpact exploité pour la construction, limité à son niveau supérieur par une surface criblée de perfo- lations de lithodomes ; 2° le kimméridgien inférieur (astartien), avec son faciès le plus habituel, c’est-à- ire formé de couches de calcaire compact gris beuâtre alternant avec de minces lits de marne ar- _ FeUse ou siliceuse, Les fossiles y sont nombreux, us AO 2e mais en général réduits à l'état de moules internes; nous y recueillons Nautilus giganteus, Pholadomya 1 Protei, Ostrea bruntrutana, quelques Nalica et 4 Chemnitzia et un certain nombre de Mytilus jurenr à sis d'une taille que n’atteignent jamais, au dire de M. Lennier, les échantillons provenant des falaises de l'embouchure de la Seine. ) 430 . La carrière de la rue de Paris est ouverte dans le” Corallien pétri de Diceras minor, A'Aslartes et de Nérinées d'espèces indéterminées, mais dont le moule finement orné est ordinairement si bien On | servé qu'il serait facile d'en reconstituer les coquilles. On y rencontre aussi des Oursins en très bon état, et M. Bizet nous dit y avoir trouvé notamment: . Hemicidaris crenularis, I. stramonium, Pseudo- diadema Orbignyi, Pygaster umbrella, Holectypus corallinus et le type de l'espèce Cyphosoma Biseli Colt. Le calcaire à Diceras est surmonté immédia- tement par le banc exploité. : Par une délicate attention, en sortant de celle carrière, notre aimable cicérone, pour nous résumer les caractères paléontologiques des Lerrains que nous parcourons depuis deux jours, nous fait l'honneur de nous introduire dans son cabinet de géologue : : mais, hâtons-nous de le dire, nous n'y trouvons pas el choisie des seulement une collection complète : r et de notre fossiles de notre jurassique supérieu ai cénomanien ; nous pénétrons dans un véritable petit * musée où est richement représentée la faune de tous les terrains de la Normandie, el n0$ savauts confrères s'extasient longuement devant les nom breuses séries qui sont soumises à leur appréciation au HA Is ‘agit maint { formé tau programme, d'aller retrouver les bolanistes à La Herse ; c'est une courte promenade qui nous permet de donner en- core quelques coups de marteau dans un talus situé derrière la gare, où le Corallien à Diceras minor et Cardium septiferum est surmonté d'un peu de kim- _ méridgien, et de revoir, en entrant dans la forêt, les sables cénomaniens supérieurs. À La Herse enfin, nous pouvons jouir d'un mo- ment de repos délicieux sous les grands arbres, au bord d'une fontaine d'eau ferrugineuse entourée de pierres dont deux portent des inscriptions ro- .Maines (1), C'est le lieu du rendez-vous. Les bota- nistes, chargés d'un riche butin, ne tardent pas à Nous rejoindre, et les voitures ramènent en ville la petite troupe au grand complet. FA (1) Sur l’une on lit : APHRODISIVM. - Sur l’autre : DIIS INFERIS VENERI MARTI ET MERCVRIO SACRVM. — 166 — COMPTE-RENDU DE L'EXCURSION BOTANIQUE DE BELLÊME PREMIÈRE JOURNÉE : EXCURSION DANS LA FORÊT DE BELLÈME L'herborisation devait être faite à Chaumilon, si le programme avait élé suivi fidèlement. Mais les plantes curieuses de Chaumiton consistant surtout en Orchidées et la saison étant trop avancée pour les trouver en hon état ; il fut convenu avec M. Bizet : que la Société visiterait la forêt de Bellème dans la- quelle on devait faire une plus riche moisson. La flore de la forêt de Bellème était peu connut au moins officiellement jusqu'à la réunion de notre Société. Notre session de 4888 à Bellème a déchiré un coin du voile qui dérobaîit, à nos yeux, les raretés bola- niques de la forêt de Bellème. C'est à M. l'abbé Réchin, professeur d'histoire naturelle au collège de Mamers, jeune savant, MO- deste autant qu'aimable, que nous devons la révéla- tion des principales stations de plantes rares de Bellème. Je n’oublierai pas pour ma part les W0p courts instants passés en sa compagnie dans notre course rapide à travers les dédales de collines el de vallons de la partie ouest de la forêt, à la recherche des Cl riosités botaniques et des plantes rares que nous avons eu le plaisir de cueillir. NN co EEE MERS RO: PE Fe ne 4 NPME NENC ENO NET) ni ex {0} = Il faudra plusieurs années pour connaître com- plètement la flore de la forêt de Bellême et il n'y a que M. l'abbé Réchin qui puisse, pour employer son expression de touriste, avaler les kilomètres néces- saires à l'exploration entière de cette grande forêt. Les plantes rares se trouvent surtout, comme je le disais tout à l'heure: 1° dans la partie accidentée de là forêt située au sud-est de la Perrière; 2° dans les vallons marécageux et bourbeux (Fontaine de La Herse, étang du Chêne-Galant). Tout d'abord, en entrant dans la forêt de Bellême, l'imagination reçoit une impression assez vive. On est frappé de sa solennité; cette solennité est due à la béauté de ses arbres dont les fûts gigantesques et droits comme des bambous couvrent un sol sans herbes et sont une précieuse ressource pour la ma- rine. Les essences principales sont le hêtre et le chêne qui recouvrent les plateaux horizontaux; les ver- sants aboutissant aux vallons marécageux et aux Marais sont garnis par des pins sylvestres; les fonds marécageux sont plantés par les soins de l'Admi- distration forestière de pins maritimes dont les racines se plaisent beaucoup dans les sables humides du Perche. Ce sous-sol sableux, impropre à toute autre cul- lure rémunératrice, mais favorable à la croissance des arbres de haut jet, explique la création naturelle de la forêt de Bellème. Elle est une conséquence _ Béologique du sol de cette contrée; son existence est en effet intimement liée à la présence des sables du Perche. — 168 — en voiture, les botanistes sont rejoints en forêt du … côté de La Perrière par l'abbé Réchin, venu pédes trement de Mamers à notre rencontre. . Sa boîte renfermait déjà le Lycopodum clavatum qu'il nous fit voir plus tard sur un talus herbacé de _ la route de La Perrière. fe Sous sa direction et celle de sa boussole, nous poussons une pointe dans la partie sud-ouest de la forêt, située à gauche de la route de Bellème à La Perrière. a. Les friches des lignes de la forêt sont formés par l'A grostis vulgaris var. violacea. ; Les bruyères et friches humides nous présentent comme plantes à noter : “ Carezx lævigata. Lemna sylvaticus. Epilobium spicatum. Cirsium palustre. Un petit vallon très humide : Le Carex maxima, d avec des dimensions peu communes, 1 mètre 50 et plus de hauteur, LE Beaucoup plus loin, du côté de La Perrière, le versant d'un des nombreux petits vallons est tapissé d'Equisetum hyemale fructifié. Les gelées printa- nières de cette année ont détruit le cône végétatit de cette rare Prêle. Elle s'est, par la suite de 2" dommage, bifurquée, présentant lantôt deux tiges stériles, tantôt deux épis fructifères. | La restreinte localisation de cette Préle en cet endroit précis est remarquable, étant donnée la vi- Bueur exceptionnelle avec laquelle elle croît dans ces lerrains humides. Dans un autre vallon, sur les bords d'un ruisseau, Ces l'A Uium ursinum que M. l'abbé Réchin nous fait remarquer en fruits parmi des touffes de fou- gères femelles et de Blechnum spicant presque phé- _ noménales. | - : Puis c'est encore un vallon avec, dans le fond, les rares: Carex strigosa. Equisehum telmateya. … Millium effusum. M. Bertot, parmi les toulfes de houx, le seul ar- brisseau qui puisse végéter sous les ombrages épais _ dela haute futaie, recueille avec enthousiasme un Monotropa hypopytis de toute beauté et quelques . Pas plus loin trois ou quatre touffes de la variété are de ce Monotropa, le Monotropa hypopytis var. » lrsula. La différence entre ces deux plantes est très _ Caractérisée. Les bois en pente du côté de La Perrière moins flevés et exposés au soleil de l'après-midi couvrent Un sol herbeux, nous ne notons que : Veronica montana. : Androsænum officinale. Ruscus aculeatus. Ornithogalum sulfureun. Enfin, sur le talus de la route, le clou de l'herbo- ES ii en risation : Lycopodium clavatum. Puis en route pour Mamers. EXCURSION AU RUTIN. Je passe sous silence le succulent déjeuner qui répara, en cette ville, nos forces amoindries, il est des choses dont il faut jouir en silence et avec re cueillement. ‘ L'après-midi nous devions herboriser au Rutin, localité très connue de M. l'abbé Réchin et assez riche. Reportons-nous au profil géologique de Nogent- le-Rotrou à Alençon que M. Bizet avait dressé à notre intention, nous y verrons que le Rutin est une vallée’étroite, creusée dans l’oolithe inférieure. Nous devions donc trouver là surtout des plantes calcicoles, une flore toute différente de celle vue dans la matinée, qui élait silicole. Il était très intéressant de comparer la flore du Rutin à celle de Chambois, dans l'Orne, étudiée a la Société Linnéenne, lors de son excursion du 9 juillet 1885. Le terrain est semblable et cependant les plantes : très rares de Chambois ne s'y trouvent pas, C 4! a été constaté dans notre visite. J'attribue cette la cune à ce que le terrain au Rutin est purement cal : caire, tandis qu'à Chambois il y a l'influence siliceuse due aux quartzites siluriens qui Affleurent au font | de la vallée de la Dives et s'y trouvent souvent el contact direct avec l'oolithe miliaire. SE NO ER ed ee du Ad ne ele tra En RS à et Es à Le SR RAR D ne CT SES = 0e PUS NP ET LT De Lee TON TEE — 171 — Voici d’ailleurs les plantes cueillies au Rutin dans l'ordre où elles se sont présentées à nous en traver- Sant le vallon du Rutin. 1 On pourra comparer avec intérêt cette liste à la _ liste des plantes trouvées à Chambois en 1885. Sur le flanc gauche du Rutin : Brunella grandiflora alba. Thesium humifusum. Thalictrum minus. Lactuca peremis. Lorvylonum hircinum. Aceras pyramidalis. 4 Authyllis vulneraria. : Medicago falcata. Muscari comosum. Heris amara Cargenia latifolia. Cencrium chameædrys. Globularia vulgaris. Orchis conopsea. — ustulata. Genista tinctoria. ue l'extrémité principale de la tige est broûtée par les Moutons qui tondent cette colline au printemps. Au fond, dans les marais du Rulin: Anagallis tenella. Menyanthus trifoliata. Samolus valerandi. — 172 — + … Orchis palustris. Eriophorum latifolium. Carez pulicaris. Pedicularis palustris. Cirsium anglicum. Ranunculus linqua. Hippuris vulgaris: Trylaochus palustre. Lemna trisulca. Sur le flanc droit du Rutin : Anemone pulsatilla. Delphinium consolida. Trifolium striatum. Orobanchy epithynum. Arabis sagittata, Ledum elegans, Trifolium scabrum. Phieum Boehmerti. Dianthus prolifer. Papaver dubium. Pumaria vaillantii. Voilà bien, en effet, une flore purement ca et montagnarde. Aucune des espèces de ce M ne s'y trouve et réciproquement. Et ee plantes se irouvens à Chambois. He - — 173 — EL - DEUXIÈME JOURNÉE. Le lendemain, dès 6 heures du matin, nous par- tionspour La Herse, marais situé au. milieu de la forêt qui, si M. l'abbé Réchin, empêché, nous eût _ ACCompagné, aurait fourni une plus ample moisson _ deraretés. Réduits à nos propres moyens, nous avons cueilli près de l'élang de La Herse et dans sa queue : Epilobium lanceolatum. Hypnicum pulchrum. Lyrimachia nemorum. Carezx destans. Carex œderi. Wallenbereia hederacea. Valeriana officinalis. Orchis palustris. Listera ovata. Hydrocotyle vulgaris, Eleocharis palustris. Typha latifolia. = ÆEpilobium palustre. Carex strigosa. Eriophorum latifolium. Eriophorum angustifotium. Joncus bulbosus. Veronica scutellata. En lémontant le vallon où coule lé ruisseau qui Alimente l'étang de La Herse, nous avons trouvé en abondance l'Osmonda regalis avec ce qu'on spale à tort la variété interruplta. Cette soi-disant variété n’est qu’un accident végé- tatif causé sans aucun doute par la fertilité excep- tionnelle du sol tourbeux. En effet, au milieu des touffes de dix à vingt frondes sortant d'un même rhyzome, il y a des frondes dont toutes les folio sont sporcurgifères et des frondes sur ME variété interrupta. Sous les pins maritimes qui croissent dans le + humide du vallon de La Herse se trouve en abon- même temps que les graines de pin. Cet equiselum pullule. Les autres fougères du marais de La Herse son également de toute beauté. : C'est ainsi que: L'Afhyrium filir fœæœmina. Blechnum spicant. Aspidium thelypteris. Aspidium fliz-mas. sont remarquables par le nombre de leurs frondes leur taille gigantesque due à la taille parallèle © leur rhyzome. Ces belles plantes soutiendraient avantagenst" ment la comparaison avec beaucoup dœ fou exotiques. Vers midi, chargés de Fougères royales, nouS joignons nos compagnons venus voir la ph: = J = taine de La Herse, et après lavoir à notre tour _ visitée, dédaignant de faire usage de son eau, aux L. propriélés mystérieuses, malgré la fatigue que nous à éprouvons, nous rentrons tous à Bellème pour as- | sister à la Séance publique et solennelle. LISTE DES MUCINÉES RARES OÙ PEU COMMUNES Récoltées par la Société Linnéenne aux environs de Bellëme (Orne) et de Mamers (Sarthe), les samedi 30 juin et dimanche 1° juillet 1888, : te Par M, l'abbé À, LETACQ. La région visitée par la Société est aujourd'hui bien connue, au point de vue qui nous occupe, grâce _ 4ux recherches de M. l'abbé Uhevallier (1) et de M. l'abhé Réchin, actuellement professeur au Collège de Mamers. Aussi ce dernier, qui dirigeait l'excur- Sion botanique, était-il en même temps pour les … bryologues le guide le plus utile et le plus sûr, et NOUS avons pu, d'après ses indications, recueillir un Crlain nombre de Mousses et d'Hépatiques intéres- É. Santes, Le Rutin, que nous avons étudié tout spé- . Cialement, est une station des plus curieuses. Son Marais sur le calcaire, ses friches, ses rochers cal- (1) M. l'abbé Chevallier a publié: Aperçu bryologique sur les virons de Mamers (Bull. Soc. Bot. de France, 1879, p. XX ; Dore des environs de Mamers, in-8° de 12 p. Le Mans, — 176 — caires rappellent les localités classiques de Cham- 4 bois et de Sainte-Eugénie (Orne), et si nous n'y avons pas trouvé Puplevrum Perrierii, Ononis mi= | nutissima, Ononis striata, en revanche la flore bryologique nous a semblé plus riche et plus variée. Voici l'énumération des espèces récoltées: Gymnostomum calcareum N. et H.— Le Rutin. Weisia verticillata Brid. — pat x : Seligeria pusilla B. E. — Le Ru Campylopus fragilis B. E. — A de Bellème. Fissidens crassipes Wils. — Le Rulin. Fissidens decipiens De Not. — Le Rutin Leptotrichum pallidum Mampe. =: Forêt de Bel- lème. Barbula Hornschuchiana Schultz. — Le Rutin. Barbula tortuosa W. et M. — Le Rutin. Grimmia crinita Brid. — Saint-Longis. Orthotrichum Bruchii Wils. — Forèt de Bellème. Orthotrichum tenellum Bruch. — Bellème. Bryum pseudotriquetrum Schw. — Marais de Là Herse; Le Rutin. Bartramia calcarea 3. E.— Le Rutin. Pogonatum urnigerum Roehl. — La Perrière. Neckera crispa Hedw. — Forêt de Bellème. Antitrichia curtipendula. — Forèt de Bellème: Hypnum crassinervium Tayl. — La Perrière- Hypnum elegans Hook. — Forêt de Bellème- Hypnum rugosum Ehr. — Le Rutin. Hypnum falcatum Brid. — Le Rulin. Hypnum commutatum Hedw. — Le Rulin. Hypnum filicinum L, — Le Rutin, où il fructifie. AA: ge Sphagnum cymbifolium Ehr.— Forêt de Bellème. . Sphagnum subsecundum var. viride Boul. — Forêt de Bellême. Trichocolea tomentella Dum.— Forêt de Bellême. Lejeunia minutissima Dum. — Forêt de Bellême. SÉANCE PUBLIQUE. A deux heures, les Linnéens se réunissent à l'Hôtel-de-Ville dans la salle des délibérations du Conseil, gracieusement offerte par la municipalité et, pour la circonstance, richement garnie par MM. Bizet et Lecœur des fossiles et des cryptogames rencontrés dans l’excursion. M. Fayel, vice-président de la Société, occupe le fauteuil de la présidence, ayant à ses côtés MM. Ban- sard des Bois, Morière, le commandant Jouan el Lennier, et déclare la séance ouverte devant un auditoire que la salle communale, bien que vaste, ne suffit pas à contenir. Dans une brillante et courte allocution, M. Fayel Sexcuse de n'avoir pas préparé de discours et de se Présenter, contrairement à l'usage, sans avoir revêtu lhabit noir ; l'honneur de présider la réunion ne lui revenait pas de droit, mais l'absence forcée de M: Rabut le lui a procuré. Après avoir donné lecture de la lettre par laquelle M. Rabut fait part à ses tllègues de l'impossibilité où il se trouve de se Joindre à eux, M. Fayel adresse aux habitants de > VE A M Me eh RUE LE — 178 — Bellème les plus vifs remerciements pour l'accueil sympathique que la Société Linnéenne a reçu de leur part ; l'orateur remercie aussi les nombreuses personnes qui ont bien voulu honorer de leur pré sence nôtre séance publique ; il rappelle enfin que tout lé succès de l’excursion de cette année est dû à ses organisateurs, à M. le Maire de Bellème et à ses adjoints, et au vénéré secrétaire de l'Association. M. Morière prend alors la parole : MonsIEuR LE MAIRE, Le gouvernement de la République, qui attache la plus grande importance au développement de lns- truction, appréciant les services que vous avez rendus, soit comme délégué cantonal, soit comme créateur du remarquable groupe scolaire de Bellème, vous a décerné les palmes d'Officier d'Académie. Votre Conseil municipal a voulu vous offrir les in- signes de votre grade et il m'a fait l'honneur de supposer qu'il vous serait agréable de les recevoir des mains d'un vieil universitaire, — du Doyen ho noraire de la Faculté des Sciences de Caen. : La Société Linnéenne de Normandie est heureuse que la tenue de sa séance publique à Bellème lui permette de s'associer à l'hommage qui vous est rendu aujourd'hui par vos administrés, el elle fait des vœux pour que vous soyez pendant longtemps le premier magistrat d'une cité qui vous doit déjà tant d'améliorations et qui vous en devra plus en. ; core dans l'avenir. * Au nom du Conseil municipal de Bellème, jai — 179 — l'honneur de vous remettre les palmes d'Officier _ d'Académie. M. Bansard des Bois remercie ses collègues du Conseil de la marque de sympathie qu'ils viennent de lui donner, et déclare être particulièrement flatté de recevoir des mains d'un savant aussi émi- nent la distinction honorifique que lui décerne le _ Souvernement. Lecture est ensuite donnée à la Société des com- Mmunications inscrites à l'ordre du jour. CONSIDÉRATIONS GÉOLOGIQUES ET PALÉONTOLOGIQUES SUR : LES TERRAINS DES ENVIRONS DE RELLÈME ET DE MAMERS Par M. BIZET uctenr des Ponts et Chaussées à Bellème, Cond Membre des Sociétés Géologique et Linnéenne de Normandie, I. GONSIDÉRATIONS GÉOLOGIQUES ET PALÉONTOLOGIQUES SUR LES TERRAINS DES ENVIRONS DE BELLÈME ET DÉ MAMERS. La Société Linnéenne de Normandie a dirigé ses fCursions extraordinaires de 1888, vers l'antique ‘omlé du Perche dont le rôle historique a élé d'une A Srande importance au moyen âge, surtout au Lemps où il était soumis au sceptre de la puissante — 180 — et redoutabie famille des Talvas. de ces vaillants pa- ladins qui dictèrent des lois aux rois de France et d'Angleterre. Mais si Bellême et son territoire, le Bellesmois, comme on disait jadis, présente un grand intérêt à | l'archéologue et à l'historien, il offre également, au naturaliste, un vaste champ d'études au double point de vue géologique et botanique. C'est dans le but de mettre en évidence les richesses trop peu connues de son sol que la Société a résolu d'en explorer loute la partie occidentale, depuis la ville qui en fut la capitale jusque sur ses limites extrêmes, vers les confins de l'ancienne province du Maine. Chargé de préparer cette promenade scientifique, j'ai prié deux savants botanistes, M. Lecœur, de Vi- moutiers, et M. l'abbé Réchin, de Mamers, de vouloir ï bien me prêter leur bon et indispensable Concours e pour établir la flore de cette contrée. Ils ont accepté et je veux les remercier ici de l'empressement qu'ils ont mis à s'acquitter de cette pénible et difficile mission. : Pour ma part, j'ai pris les constatations stratigra- phiques en recherchant, avec soin, les points où les différents étages sont le plus nettement représentés, afin de mettre les Membres de la Société à mêmede reconnaître la constitution géologique de celte partie du Perche et de contrôler mes modestes travaux: Le temps ayant manqué pour visiter tous les ‘ affleurements intéressants, je erois devoir présenter cette étude pour fixer les souvenirs de mes chers Collègues, tout en leur donnant des détails SUF ge composition et la superposition des roches que le — 181 — rapidité de l'exploration ne leur a pas permis de re- ever sur les lieux mêmes. Le point de départ, pour tout géologue qui veut _ étudier la région, est la ville de Mamers, ou mieux encore, le bourg de Villaine-la-Carelle; c'est en … partant de cette dernière localité et en se dirigeant . vers Bellême qu'on retrouve, dans leur ordre de Sueression naturelle, toute la série des terrains ju- _ rassiques, depuis le bajocien jusqu'au kimméridgien etle terrain crétacé depuis la glauconie jusqu'aux Sables cénomaniens supérieurs. Si l'on s'enfonçait _ davantage dans la partie orientale du Perche, par Nogent-le-Rotrou, on trouverait la craie turonienne, … Voire même la craie sénonienne de l'horizon de Ville- dieu, puis l'argile à silex recouvrant d'immenses Surfaces. On y rencontrerait aussi, accidentellement, des sables de l'époque tertiaire et des dépôts lacus- res avec meulière de l’âge du calcaire de St-Ouen. Le profil géologique d'Alencon à Nogent-le-Rotrou . © à Beaumont-les-Autels que j'ai eu l'honneur > de Soumettre à la Société et très brièvement . @xpliqué à la Séance publique, montre clairement _l'llüre de nos terrains. En le comparant avec d'autres Coupes, prises dans diverses directions, on Méonnaît que toutes les couches ont leur pendage Sensiblement à l'est, c'est-à-dire vers le centre un Ssin parisien. Je vais indiquer, avec quelques détails, les carac- : S principaux que présentent ces différents ter- ains en commençant par celui qui est le plus ancien “An$ la série des temps. 40 27 Mens RE nt — 182 — SYSTÈME JURASSIQUE Lias Le lias ne se rencontre, dans cette région, qu'en rive de la forêt de Perseigne (1) où il s'appuie sur les phyllades de St-Lô. Il y aflleure en une bande étroite s'étendant depuis St-Rémy-du-Plain jusqu'à Vil- laine-la-Carelle. On peut l’observer dans les talus de la route nationale, près de Chaumiton, ainsi que dans le flanc du coteau que couronne le bourg dé St-Rémy. Il est représenté par les deux assises Su vantes: . Le Lias moyen sableux avec Belemnites niger el pernes. Le Lias supérieur argilo-calcaire avec Anvmoniles bifrons, À, serpentinus et pholadomyes. Ces dépôts sont loin de présenter ici la puissance et la richesse en débris organiques qu'ils montrent dans le Calvados et dans le nord-ouest du départe- ment de l'Orne. Ils sont même beaucoup trop rudimentaires pour qu’il soit intéressant d'en faire une étude appr0 fondie, mais grâce aux beaux travaux de MM. Des- longehamps et Morière, les coupes détaillées de Lu étage ne manquent pas aux géologues. [ls n’ont qu'à visiter les carrières classiques de Subles, Gurcy: pe La Caine, Vieux-Pont, etc., pour avoir une idée complète de la succession des diverses assises qui le constituent et de leurs caractères pétrographiqué® et paléontologiques. à (1) Consulter la carte de l'État major, feuille de Nogent-le- . Rotrou, n° 78. : — 183 — Bajocien Cet élage se montre à l'ouest de Mamers vers Lou- vigny, St-Rémy-du-Plain et Villaine, Il forme un assez vaste plateau faiblement ondulé et très peu planté d'arbres. On peut y établir deux divisions, savoir : L'Oolithe inférieure à Terebratula perovalis. L'Oolithe inférieure à Ammonites Parkinsoni. La première de ces deux assises occupe la partie inférieure. Elle peut être facilement étudiée soit dans les carrières souterraines de Villaine, soit dans les carrières à ciel ouvert du Grand-Moulin, soit encore dans les talus du nouveau chemin vicinal qui relie Villaine à St-Longis. Elle existe également dans le fond du ravin creusé par le ruisseau du Ru- ün, où plusieurs excavations la font paraître au jour. Caractères minéralogiques. --L'oolithe inférieure à Terebratula perovalis est constituée par des cou- ches de sables calcaires blanchâtres et par une SuC- cession de bancs plus ou moins épais d’un calcaire grisâtre à oolithes fines et régulières. On y rencontre parfois des assises, ou plutôt des lentilles, d’un cal caire à nombreuses lamelles spathiques, très dur, formé par l'agrégation de petits fragments arrondis de deux à sept ou huit millimètres de longueur. Cest à ce niveau que les fossiles se rencontrent le plus ordinairement. Visä-vis de la ferme du Grand-Moulin se trouve une carrière qui permet d'en relever une bonne coupe. — 184 — Au fond de cette carrière, sables blanchâtres, assez fins, avec nombreuses coquilles brisées, . ? ? Couche de gros sable blanchâtre. . . . . 0.2% Sable roussâtre à gros grains. . . . 0.15à0.%5 Banc de caleaire poudinguiforme à lamelles spathiques. . 5 177 0 Sable blanchâtre et inc ou avec dé- bris de coquilles. . . . NS SNS Banc de calcaire avec noyaux HRtUUL More Banc de calcaire blanchâtre à oolithes fines el régulières. . . . 00 Huit autres gros bancs de cidre unies à oolithes fines, plus ou moins fendillés. . 6.00 Calcaire Fo. et sableux vers le som- met. 0.30à1.00 Tout ce Site a son ï Ponte vers l'Est. Dans les bancs inférieurs, on remarque quelques taches ocreuses, mais nulle part on ne trouve l'oolithe ferrugineuse de Bayeux et des Hachettes. Les matériaux de cette carrière donnent des pierres d'appareil d'un très beau grain qui se prêtent bien à l’ornementation. Caractères paléontologiques. — Les fossiles de cet horizon sont les suivants : Ammonites Murchisonæ (Sow.) t. r., Pholadomya fidicula (Sow) r., Ceromya Bajociana (d'Orb.), Lima heteromorpha (Deslongch.), Pecten Silenus (d'Orb-): Hinnites tuberculatus (d'Orb. ), Ostrea polymorpha (d'Orb.), Rhynchonella Wrightii (Davidson), Tere- bratula perovalis (Sow), Terebratula Eudesi (Des- — 195 — longch.), Zerebratula Wrightii (Davidson), Terebra- . lula ovoïdes (Sow), Clypeus Deshayesi (Cotteau). _ L'oolithe inférieure repose sur le lias supérieur à . Ammonites serpentinus. On peut voir cette super- - position dans la côte de Chaumiton et dans les flancs . du coteau de St-Rémy-du-Plain. _ Loolithe inférieure à Ammonites Parkinsoni suc- cède normalement à l’assise que je viens de décrire. . Elle occupe d'assez grands espaces sur les hauteurs de Villaine-la-Carelle et de Chaumiton. Près de Mamers on la trouve sur les bords du Rutin et à la (arrière de la Grille. Elle se montre aussi dans les » talus du chemin vicinal de Villaine à St-Longis et : | Sur plusieurs auires points de faible altitude. On en _ lelrouve un affleurement dans nos limites perche - Tonnes près du village des Marais, commune de | Suré. A La Grille, elle repose visiblement sur un . Dointement de grès armoricain. Caractères minéralogiques. — La partie supé- rieure de l'étage Bajocien se compose de calcaires ‘0lithiques jaunâtres ou très légèrement brunâtres . June contexture un peu sableuse et à oolithes très fines, souvent même peu discernables; quelquefois elle est représentée par des calcaires blanchâtres, “nores et plus ou moins compacts. Sur d'autres Points, au contraire, l'élément sableux domine, . Mais on n’y rencontre pas de bancs de silex comme “la Se voit dans la section inférieure et les sables Ne deviennent jamais siliceux. Cette assise fournit des pierres de taille estimées | AU l'on exploite dans plusieurs localités. 00 — Caractères paléontologiques. — Voici les fossiles que l'on recueille à ce niveau, dans les environs de Mamers et de Suré : Belemnites giganteus (Schlo.), Ammonites Par- kinsoni (Sow.), Am. subradiatus (Sow.), Trigonia Costata (Park.), Trigonia striata (SOW.), Arca elon- gata (Sow.), Arca sublineata (d'Orb.), Lima Her- mione (d'Orb.), Lima Hesione (d'Orb.), Lima Hip- pona (d'Orb.), Ostrea Kunkeli (Ziet.), Ostrea polymorpha (d'Orb.). # Ces fossiles sont assez rares et presque toujours empâtés dans la roche, ce qui rend difficile leur dé- * termination spécifique. Parmi les stations les plus fossilifères, on peut citer les carrières de La Grille, de Villaine et de Chaumiton. Bathonien. Le Fuller’s earth par lequel débute cet étage en Normandie ne paraît pas être représenté dans n0$ contrées, du moins on n'y a pas encore signalé la présence de l'Hemityris spinosa qui le caractérise St nettement dans les environs de Caen et de Falaise. Cependant ce fossile a été recueilli par M. Guillier beaucoup plus au sud du département de la Sarthe: par Avoise, Asnière et Chassillé. Je l'ai moi-même rencontré à Noyen, dans la tranchée du chemin de fer, au-dessus des assises à Ammonites Parkinson! La nature oolithique de la roche qui le renferme semble constituer une zône de passage entre le Ba- jocien et le Bathonien et c'est probablement à ceti® circonstance qu'il a, jusqu’à ce jour, échappé, € nous, aux recherches des géologues. : — 187 — 4° CALCAIRE SUBLITHOGRAPHIQUE. — Le premier membre du Bathonien, dans les environs de Mamers et de Suré, est un calcaire blanc, marneux, très . fossile, tachant les doigts comme la craie, traversé . par des bancs d'un calcaire compact sublithogra- phique blanchâtre ou gris bleuâtre, à cassure conchoïde. Sur quelques points, c'est le calcaire 7 marneux qui prédomine (Suré); dans d'autres direc- _ tions c'est, au contraire, le calcaire compacte qui 4 te le plus d'importance (Mamers-Marcoué). : _ L'épaisseur de cette assise est de huit à dix mètres. Ë Jusqu'à présent, je n'ai pu trouver une coupe assez franche pour reconnaître les particularités que pré- _ Sente sa surface de jonction avec l'assise sous-jacente. À . La Société Linnéenne a étudié ce sous-étage entre Suréet Mamers. Plusieurs fossiles y ont été recueil- is: Pholadomya Vezelayi (Lajoye). Lucina Bellona ? (d'Orb.). Terebratula submazxillata (Sow.), et une . Srande quantité de moules de nérinées et de bivalves à indéterminables à cause de leur mauvais état de _ Conservation et de leur empâtement par le calcaire de la roche. 4 Le calcaire sublithographique se rencontre encore Drès du cimetière de Mamers et au hameau de . Arche, sur la route d'Alençon. En ce dernier point On voit, au fond d'une cour, le contact de ce calcaire - avec l'oolithe miliaire qui le surmonte. De l'examen 4 des surfaces en rapport, il semblerait résulter qu ‘un Crlain temps se serait écoulé entre les deux dépôts, @ril n'y a aucune liaison entre eux. Néanmoins je nyai pas reconnu de traces d'usure bien évidentes. 2 Oourue Mirraine. — Au-dessus du calcaire ComM- pact viennent de gros bancs d'un calcaire oolithique jaunâtre dont la puissance totale atteint une dizaine de mètres. C’est cette assise, correspondant au great oolithe des Anglais, que certains géologuesont désignée sous le nom d'Oolithe de Mamers. Elle af fleure dans le flanc des coteaux qui bordent la ri- vière de Dives et le ruisseau du Rutin. C'est elle qui supporte une grande partie de Mamers et des bour- gades de St-Longis et de Marollette. On peut l'étu= dier dans diverses carrières ouvertes, au sein même de la ville, dans les rues de Marollette, des Carrières et de St-Cosmes. Elle est exploitée sur une assez grande échelle aux carrières de Marcoué, sur la roule du Mans. : Caractères paléontologiques. — L'Oolithe miliaire est toujours d'une grande pauvreté en débris orga- niques. On n'y découvre que des dents de sauriens el de poissons avec quelques rares Ostrea costala (Sow.) et Terebratula marillata (Sow.). Toutefois on rencontre à la partie supérieure de cette roche des empreintes de végétaux fossiles qui, depuis leur découverte par M. Desnoyers, ont attiré l'attention des savants, Ces empreintes sont aujourd’hui extrè- mement rares et celles que le hasard fait encore | recueillir sont d'une grande fragilité. Parmi les : plantes fossiles qui ont été trouvées à différentes époques, nous indiquerons les genres et espèces SU. vants (1) : - (4) A. Guillier, Géologie du département de la Sarthe, Pa8e® 135 et 136. Me sr 0e : Lomatopteris Desnoyersi (Brongn.). Covirères : Brachyphyllum Desnoyerst (Brongn.). Otozamites graphicus (Schimper). 14. Brongniarti (id.). 14. lagotis (Brongn.). Id. marginatus (de Saporta). 14. Regtei (id.) 14. Mamertina (Crié). Cycadites Delessei (de Saporta). Zamites Mamertina (id). Bolbodium Mamertinum (a.). Ces vestiges de végétaux terrestres montrent, . Qu la fin du dépôt de l'oolithe miliaire, les mers Élaïent très peu profondes dans l'emplacement de la Mlle de Mamers et que même certaines parties . (laïent exondées. Mais un retour de peu de durée dela mer bathonienne vint mettre de nouveau, sous les eaux, les parties émergées, Ce fait est indiqué ‘une façon fort nette sur plusieurs points, notam- Ment dans la carrière de Marcoué où l’on voit la Partie supérieure de l'oolithe miliaire, ravinée, usée, Perforée et couverte d'huîtres plates, ce qui marque : un lemps d'arrêt dans la sédimentation. A uest de Mamers on rencontre sur le chemin de fer de La Butte, au piquet 20 k. 5, la petite tranchée du Dont de Bray qui offre une coupe extrêmement in- léressante en ce qu'elle accuse des traces d'usure tellement incontestables qu'elles ont toute la valeur de discordances de stratification. Couones À TERENRATULA pion. — C'est ce re: sl Rise Le or 4 < sbc ADD ou tour de la mer qui donna lieu à la formation du cal- caire lamelleux ou sableux qui surmonte l'oolithe miliaire à Mamers et aux couches marneuses qui remplacent parfois les assises calcaires. Ce dépôt, qui n'a guère que 1" 50 à 2" 00 de puissance, est Ca- ractérisé par des fossiles qui ne laissent aucun doute sur la place qu'il occupe dans la série géologique. Les strates calcaires renferment des fragments d'Apiocrinites Parkinsoni, de Terebratula digona et de Rhynchonella concinna qui les font rapporter sans hésitation au Pradford-Clay des Anglais. Dans les couches marneuses de la tranchée du pont de Bray, on constate la présence des fossiles les plus communs de cet horizon dans un excellent état de conservation, savoir : 4 Lima gibbosa (Sow.), Lima duplicata (Deshayer), Ostrea costata (Sow.), Avicula costata (Smith), Rhynchonella concinna (d'Orb.). Rhynchonella ob- soleta (Sow.), Terebratula bicanaliculata (Sebl.) Terébratula digona (Sow.), Terebratula cardium (Lamk.), Terebratula coarctata (Park.), Collyrites L analis (Agass), Pyqurus Michelini (Cotteau), Echi- nobrissus clunicularis (d'Orb.), Echinobrissus elon- gatus (d'Orb.), Holectypus depressus (Desor.) Au pont de Bray et au-dessous de la gare de Me : mers, on remarque au-dessus des couches marneuses question que je ne suis pas encore en élat de ré — 191 — . soudre d'une manière certaine. Tout ce que je puis dire, quant à présent, c'est qu'il porte à sa surface : yremarque en effet une surface durcie, criblée de trous de lithophages comblés par des cristaux de _ sulfate de chaux et couverte d'huîtres adhérentes _ quiindiquent sa séparation évidente d'avec les dé- 4 pôls calloviens à Am. macrocephalus qui le surmon- 4 CorxBnasn ? — Sur les hauteurs au N.-E. de Suré, _ les Membres de la Société ont observé, dans les talus du chemin de La Perrière, des couches d'un calcaire … ésagrégé dont les caractères pétrographiques sont . A peu près ceux de la grande oolithe, mais avec un . Mélange de la faune bathonienne et de Ja faune cal- à lovienne, Plusieurs membres ont cru voir dans ce dépôt un représentant du Cornbrash, sans pouvoir, î Wutefois, appuyer leur opinion de preuves paléonto- … logiques positives. Parmi les fossiles que j'ai pré- . “entés se lrouvaient deux échinides, le Pygaster 4 Trigeri (Gotteau) et le Clypeus Boblayei (Michelin), _ léCueillis par moi dans ces couches, lesquels étaient ASSociés à de nombreuses térébratules très voisines “ même analogues des espèces calloviennes. Les Membres qui soutenaient ce rapprochement se ba- “lent surtout sur la nature oolithique de la roche, Mais On sait combien sont fugaces les caractères néralogiques et le peu de valeur qu'on doit leur ‘order en stratigraphie. Dans mes précédents tra- AUX, j'avais classé dans le callovien inférieur ce petit Pot, mais avec beaucoup d'hésitation, je l'avoue ; établir le niveau géologique de ce terrain ? C'est aux | paléontologistes-stratigraphes à se prononcer. compte utiliser mes moments de loisir à l'étudier pour en faire l’objet d'une note spéciale. . Jeterminerai ces explications en présentant trois ;. coupes qui feront bien comprendre la composition du Bathonien dans les environs de Mamers et de Suré et ses relations avec l'oolithe inférieure. Diagramme indiquant la succession des assises ba- jociennes et bathoniennes sur le chemin vicinal de Villaine à St-Longis (Voir pl. 1). Coupe de la carrière de la rue de Marollette Terre végétale. rs lamelleux en plaquettes à AE con- dd Sears sableux avec bancs sereine sit ce caire lamelleux à aprocrinites et rpg digona. 1 Bradford-Clay. COR OUT ee UN D EE L URE, PMR AUEE et De ve 4 110 120. 0 Calcaire lamelleux (niveau des végétaux ft 0. | Calcaire à oolithes fines et irrégulières. : - | Calcaire subcompact à oolithes mal définies. (fond de la carrière). . . . . +. + - : + Calcaire subcompact à contexture sableuse (l'ex- Dolithe miliaire. \ ploitation n'atteint pas ce banc). : + - : : AS Calcaire sublithographique à Pholadomya Vezelayi. à DIAGRAMME À Indiquant la succession des assises Bajociennes & Bathoniennes L surle Chemin Vicinal de Vilainela-Carelle à S'Longis D (L. 0.008 pour 1 Kitom ’ ÉCHELLES \ ÜH0.0005 pour Mi. | 1 Fer È Ê Fo GMoulin Pierregat és | \ L " j * ’ ! i ; 4 È RE | ce — Len - _ ‘ n } | JMiveau 1 de ! Callovien inférieur. (HS Oolithe miliaire et.Bradfont-clay. Ê E Calenire vublithographique el cal.marneux . Je Oolilhe inférieure à Amsnoniles Parkinson - 2 Oolilhe inférieure à Gerebratula pervvalis. 1 (as superieur à Ammonales serpent. — 193 — Coupe de la tranchée du pont de Bray, sur le chemin de fer de Mamers à La Hutte (piquet 20 kil. 5). DR NU RAle, LU, USERS MERS Fe Do | Alternance de calcaire marneux et d'argile, . . . 2.30 Atgllerbleue. cas sure ah Hoûé Gé A 0.15 Calcaire marneux à D''RAAOPS decussata. . . . 0.10 é OU. Sn 0.30 & ( Calcaire ani marneux à Am. Herveyi 0.20 E Argile bleue à pholadomies. . . . . . . . . .. 60 Calcaire bleuâtre compact. . . . . . . .. 0.08 Argile bleue à Terebratula obovata. . . . . . . . 0.40 Calcaire grisâtre veiné à pholadomies. . . . . . 0.15 Argile bleuâtre très tenace à Pholadomya decussata 0.20 Calcaire compact légèrement ferrugineux avec co- quilles spatiques indéterm. (surface d’usure à la > partie supérieure de ce banc). . . . . . : .. 0.% 3 Marne grisâtre à Terebratula digona, bicanali- Ë cuiata el coarctaio. ,: 4 rsstierert sel Aie 30 = S | Calcaire marneux jaunâtre. . . . . . . . . . .. 0.20 & | Marne blanchâtre à Terebratula bicunaliculala, digona et Rhyn. concinna. . . . . . .:. . . . 60 | Calcaire jaunâtre un peu argileux. . . . : . . . 0.30 à ne Janet, PR OR RS co- =: |" d'usure C| à la partie supérieure de ce js “unies 0.90 £ és d'argile JAUNAUS . +. Ver ie 0.03 2 Calcaire grenu, jaunâtre. . . . . . . . : . . .. 1.30 Niveau des rails. Lorsqu'on suit les assises bajociennes et batho- Mennes, entre Villaine et Mamers, on remarque que à ZÔne caractérisée par la Zerebratula perovalis Samincit graduellement et finit par disparaître en deçà de Mamers et qu'elle est débordée par l’assise Supérieure qui, elle-même, diminue beaucoup en 13 — 194 — épaisseur. On peut constater ce fait à la carrière de ja Grille où l’on voit les couches à Ammonites Par- kinsoni reposer seules sur les quartzites siluriens. Mais, à l’époque géologique où ces terrains étaient en voie de formation sous les eaux, il y avait là un groupe de petits récifs de grès armoricain (la Grille, Ja Roche, la Basse-Sussaye) qui ont dû occasionner des remous et modifier la disposition des sédiments des mers. Les coupes me manquent, malheureuse- ment, pour reconnaître d'une manière précise si, au-delà des récifs, les couches reprennent leur al- lure normale. On s'aperçoit également dans ce parcours que les assises des terrains ont une inclinaison assez Pro noncée vers l'Est et qu'elles s’infléchissent, dans cette direction, avec des ondulations qui donnent lieu à un léger bombement de la grande oolithe, v sible dans les tranchées du chemin de fer et sur la route d'Alençon. Callovien. Les dernières assises dont je viens de parler CO” respondent à une période d'affaissement du bassin de Paris ; maintenant une période d'exhaussement va commencer et elle débute par une série de dé- pôts argileux qui tranchent, par leur composition et leur couleur, sur les calcaires oolithiques qu'ils re- couvrent en stratification discordante. La composition générale du callovien permet d'y reconnaître ici trois niveaux constants : 4° Callovien inférieur à A. macrocephalus el bullatus : = 195 — 2 Callovien moyen à Am. madiolaris et serpula quadrangqularis : 3 Callovien supérieur à Ammonites anceps et coronalus. Je vais entrer dans quelques détails sur ces trois divisions que les Membres de la Société ont étudiées dans l’excursion. 1° CALLOVIEN INFÉRIEUR. — Le callovien inférieur est puissamment représenté dans la grande tranchée de Mamers. Il est composé de couches d’argiles d’un bleu noirâtre alternant avec des bancs peu épais de calcaire marneux de même couleur. Toutefois cette nuance foncée n'est pas un caractère fixe de la roche, car on la voit se modifier dans le même banc el passer au gris bleuâtre ou au jaunâtre. Cette assise se sépare assez nettement de la zône moyenne Par une série de fossiles particuliers à ce niveau et dont quelques-uns ont des formes peu éloignées de celles qu'on rencontre dans le Bradford-Clay. Elle ési Surlout bien limitée par une couche marneuse renfermant de nombreux échinides et des térébra- tules très voisines de la Terebratula digona. Caractères paléontologiques. — Les fossiles que l'on rencontre je plus ordinairement sont les sui- Vants: Amomonites Backeriw (Sow.), Am. macroce- bhalus (Schl.), Am. bullatus (d’Orb.), Am. Herveyi (Sow.), Pholadomya decussata (Agas.), Ceromya legans (Deshayes), Ostrea Knorri (Vol.), Terebra- lula obovata (Sow.), Terebratula subcanaliculata Appel.) Zerebratula sublagenalis ou fausse digona ? Lx 406 Collyrites elliptica (Des Moul.), Echinobrissus cluni- cularis (d'Orb.), Echinob. orbicularis (Deslongc.), Æo- lectypus depressus (Des.), Pseudodiadema Wrighti (Cotteau). Cette assise a, dans la tranchée de Mamers, une épaisseur de 7 mètres environ. Sa discordance avec le Bathonien s'y voit d’une façon fort nette. 2 CALLOVIEN Moyex. — Cette section est consti- tuée par des calcaires noduleux jaunâtres ou grisà- tres faiblement agrégés et par des couches argileuses ou sableuses. C'est elle que la Société a visitée à la Cour du Bois, dans Ja côte du Pont-d'Aulne (route de Bellème), et sur le chemin de fer entre Mamers et le Champ-Rouge Caractères paléontologiques. — Voici les fossiles que l'on recueille dans cette assise : Mautilus hexa- gonus (Sow.), Ammonites modiolaris (Lwyd.), Am tumidus (Liet.), Am. Backeriæ (Sow.), Am. Herveyi (Sow.), Am. hecticus (Hartm.), Pholadomya crassa (Agas.), Pholadomya decussata (Agas.), Ceromya elegans (Deshayes), Ceromya Sarthacensis (d’Orb.). Isocardia tener (Sow.), Mytilus silenoides (d'Orb.), Mytilus gibbosus (d'Orb.),Avicula inæquivalvis (S0W. ) Pecten fibrosus (Sow.\, Plicatula peregrina (d'Orb.); Ostrea amor (d'Orb.), Ostrea amata (d'Orb.), Ostrea alimena (4'Orb.), Rhynchonella Fischert (Rouill.), Rhyn. Rogeriana (4'Orb.), Rhyn. spathica (Lamk.), Terebratula umbonella (Lamk.), Tereb. reticulata (Sow.), Tereb. biappendiculata (Appel.), Tereb. pala (de Buch.), Tereb. Sœmanni (Appel). Collyrites — 197 — elliptica(Des Moulins), Holectypus depressus (Desor.), Serpula quadrangularis (Lamk.). La puissance du Callovien moyen est de 15 à 20 mètres. 3 CALLOVIEN SUPÉRIEUR. — Cette assise n'atteint pas une grande épaisseur (4 à 5 mètres au plus), mais elle est extrêmement intéressante par l'abon- dance et la bonne conservation de ses fossiles, Elle se compose de plusieurs bancs d’un calcaire mar- neux rempli de petites oolithes ferrugineuses, qui donnent à la masse une couleur rougeâtre très par- ticulière et qui la font souvent reconnaître de loin. Elle est très constante dans sa composition minéra- logique et forme, par cela même, un excellent ho- rizon pour l'étude géologique de la contrée. C’est le Véritable XeZloway-Rock des Anglais. Malheureuse- ment les belles coupes qu'en a présentées M. Eugène Deslongehamps, par Exmes et les Bois d'Auge, ont été envahies par la végétation et ne peuvent plus être étudiées avec fruit. Une récente excursion que je viens de faire au cé- lèbre gisement du Châlet, en Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire), m'a fait reconnaître également que les géologues ne peuvent plus compter sur cette Station, jadis si riche en fossiles d’une merveilleuse Conservation. Ces carrières ne sont plus exploitées depuis plusieurs années et elles sont même rendues à la culture. C'est seulement grâce aux bonnes in- dications et à l'extrême obligeance de M. André Paschevre, fils du propriétaire, qu'il m'a été donné * Pouvoir recueillir quelques bons spécimens dans — 198 — des fragments de roches épars dans les trèfles et les luzernes. Il en est de même des localités de Montbizot, de Commerveil et de Pizieux (Sarthe), tant citées par les auteurs. Aujourd'hui, que les travaux de terras- sements nécessités par l'établissement des voies fer- rées ou des routes sont achevés, les carrières sont comblées et on ne trouve plus rien. Je donne ces renseignements pour mettre les pa- léontologistes en garde contre toute pensée d'explo- ration qui ne pourrait leur occasionner qu'une réelle déception. Mais si les anciennes stations fossilifères s'épui: sent ou disparaissent, de nouveaux gîtes se décour vrent sur d'autres points. J'ai signalé, depuis plu- sieurs années, le Champ-Rouge comme un lieu remarquable par l'abondance et la belle conservation de ses fossiles. Il se trouve à 2 kil. 7 au sud de Ma: mers, à la bifurcation des lignes de Bellème et de St-Calais. Là une petite tranchée a été ouverte pour le passage du chemin de fer et un emprunt de terre a été fait pour l'exécution des terrassements. C'est dans les talus de ces déblais que l'on découvre les types les plus parfaits des espèces calloviennes, prin: cipalement dans la classe des Céphalopodes. (Voir le diagramme n° II.) J'indiquerai également, dans le canton de Bellème. la carrière de la Basse-Sussaye (commune de Che- milly) où on voit, au-dessus d'un pointement de grès Armoricain exploité pour l'entretien des routes, un abrégé de l’ensemble des assises de l'étage Callo= vien avec de nombreux fossiles. = 400 Caractères paléontologiques. — Les assises supé- rieures du terrain Callovien présentent une grande variété dans les vestiges d'êtres organisés qu'elles renferment. Voici les principales espèces que j'ai recueillies au Champ-Rouge et à la Basse-Sussaye : Céphalopodes. Belemnites hastatus (Blain.). Nautilus hevagonus (Sow.). — subangulatus (d'Orb.). Ammonites Backericæ (Sow.). — hecticus (Hartm.). — anceps (Rein.) — lunula (Ziet.) T Pustulatus (Haan.) — coronatus (Brug.) — Lamberti? (Sow.) — bipartitus (Ziet.) — Baugieri (d'Orb.) — Jason (Ziet.), types et variétés. — Calloviensis (Sow.). Gastéropodes, Chemnitzia Bellona (d'Orb.). _. Lie (d'Orb.). (d’Orb,.). Natio ca Des (d'Orb.). Troéhus Halesus (d’Orb.). Pleurotomaria C yprea(d'Orb.). a Cytherea (d’Orb.). asianella striata (d’Orb.). Lamellibranches. Avicula inœquivalvis (Sow.). Pecten fibrosus Sow.). Pecten demissus (Beau.). Hinnites Pamphilus. (d'Orb.). Pholadomya decussata(Agas.). — carinata (Gold.). — trapezicosta (d'Orb.). — Clytiu (d’Orb.), _— inornata Sow.) Panopea Elea (d’Orb.) #4 rina (d'Orb.) Ceromya elegans (d’Orb.). — concentrica (d’Orb.). — Sarthacensis (d'Orb.). Cyprina subcordiformis (Id.). Cypricardia Phidias (d’Orb.). Trigonia elongala (Sow.). Cardium Pictaviense (d’Orb.). Isocardia tener (Sow.). Corbis inæquilateralis(d'Orb.). Arca Chauviniana (d'Orb.). Pinna rugosa-radiata (d'Orb.). Pinna sp. (trouvé par M. le r Hommey,de Sées,le our de l'excursion). Mytilus solenoides — imbricatus gibbosus (d’Orb.). Linna no éibhènte (Deshayes). — gibbosa (Sow.). — roboscidea Plicatula peregrina (d’Orb.). Ostrea alimena (d'Orb.) M OP Ostrea amor (d'Orb.). — dorsalis (d'Orb.). ; — amata (d'Orb.). | Pygurus depressus (Agass.) Brachiopodes,. Echinobrissus pulvinatus (Cott.) lect d Desor.). Rhynchonella triplicosa (Quen.) ha «PL Faye “oi 4 fe ; (jesions.) tue rennes CA — Fischeri (Ronil.) dé ) me nu. re Sa calloviensis Fa + tn (ouces) HR er À " . Ace net , Pedina Gervilei (Agass.). . “pre Le és ne de cos “. — Smithi (Appel.). Lhabdoci — umbonella (Lamk — biappendiculata (Desl.). Echinodermes. Collyrites elliptica (Des Moul.). “ 7 : PESTE par M. Topsent à nm. Basse-Sussaye, le jour de l'excursion). Diagramme montrant la succession des assises calloviennes sur le chemin de fer de Mamers à Bellème. (Voir pl. 11.) Coupe de la carrière de la Basse-Sussaye. Tete Vépéalés . in, . 0 v'g 0 0 is 0.4 5 / Argile légèrement sableuse . . . . . + + + + *: 0.30 5 | Plaquettes de grès calcaire grisâtre. + . + + +: 0.02 £ anis ie avec SE dilatata: 15725 00 0.20 5 laauet cer preintes d'Am E athleta et Lamierts ed Res He MT RUES 0.0 ë Argile grise sableuse à Ostrea dilatata. . . + - : 0.20 Conglomérat de nodules aplatis de fer limoneux ; remplis d'argile ocreuse . . . . . . « + + + * : 0.45 | . | Calcaire ferrugineux à Am. coronatus, lunulu, È anceps, etc. Phol. trapezicosta, Rhyn. Royerian&. pe | & Veine d'argile ocreuse avec Pseudodiad. inæquale 0. _ à « Calcaire grisätre à oolithes ferrugineuses avec È Terebratula dorsoplicata umbonellu, etc. + : : es 3 Veme d'argile. ocreuse. . . . .. . - - + -" LÉ à ! Calcaire grisätre marneux à oolithes Rae € peu abondantesavec Rhyn.Fischeriet Royer& \ Calcaire grisâtre, ferrugineux, très fissile. è ra D M PR «ue --à) Es 3 ë : è Lu = mn À ne | Eù È Ë vs È & 8 = ; 0 Ÿ SÈ oO Q S #e JS FE 3 è DS F1 ns À < fe (@) < A {L. CS SN PRE he Re ee — 201 — Trois bancs de calcaire gris jaunâtre à Terebra- 5 tula Sæmanni. Rynch. Fischeri, ete. . . . .. ; 4 | Calcaire marneux gris bleuâtre. . . . . PRE ® | Calcaire bleu noirâtre subcompact avec Phola- 3 domya decussata et ostrea amor. . . . . His 20 5 Argile bleue à Terebratula obovata. . . . . : .. 0.10 : Calcaire bleu noirâtre, marneux, à Am. macroce- È naida ot, Herve, 5.5 oi ous + 30 8 M ns à di 0.10 Calcaire bleu noirâtre à Tereb. obovata. . . . .. 0.15 Grès Armoricain (étage silurien). Oxfordien. A l'exemple de MM. Eugène Deslongchamps, Al- . bert Guillier et autres savants maîtres, je fais com- . méncer l'étage oxfordien immédiatement au-dessus . des couches ferrugineuses du Kelloway-Rock. Je . trouve que cette division, en raison des différences Minéralogiques des assises en contact, a l'avantage de bien accuser le trait de démarcation qui sépare les deux étages. Ainsi limité à sa base, l'oxfordien est constitué COmme il suit, dans les environs de Bellême : > Calcaire gris verdâtre et sables à Am. athleta et Am, Lamberti. _ Calcaire marneux et argiles à Am. peramatus et Am, Marix. Calcaire argileux et argiles bleues à Perna myti- loides. Sables ocreux avec grès calcaire concrétionné (Calcareous-grie) — 202 — 4e Assisk À AM. ATULETA. — Le contact de la pre: ce point, mais elle prend un grand développement par Vaunoise et St-Fulgent-des-Ormes, où sa puis- sance est de plus de 30 mètres. On la retrouve éga- lement au nord, par Chemilly et Origny-le-Butin. Cette assise se compose de calcaires argileux, gris verdâtre, se débitant en minces plaquettes, où de calcaires noduleux en banes peu épais, alternant ‘ avec des couches de sable jaunâtre ou d'argile plus | ou moins sableuse de même couleur. 74 Quelquefois l'argile se montre presque pure et contient de nombreuses cristallisations de sulfate de chaux en forme de prismes, de crêtes ou de roses (tranchée de Montmarlo et des Chaises). Dans ce cas elle est bleuâtre, très compacte et à cassure subcon= choïdale ; son aspect rappelle celui qu'elle possède dans la falaise classique des Vaches-Noires, près de Dives. ' Dans les déblais de la gare de Vaunoise et à base de la tranchée du château des Chaises, j'ai ren contré les fossiles suivants : Re Belemnites hastatus (Blain), Belemnites?..…( grande espèce de plus de vingt centimètres de longueur) Ammonites Backeriæ (Sow.), Am. athleta (Phil. Am. Lamberti (Sow.), Am. hecticus (Hart.), ages Lalandeanus (4'Orb.), Pholadomya decussata (Ag&., Pholadomy ] (Gold.),Ostrea dilatata (Desh Rhynchonella Fischeri (Rouil.), Rhyneh. Royer OS Orb.), Ahynch. Thurmanni (Noltz.), Collyrites Uiptica (Des Moul.), Collyrites dorsalis (d’Orb.). Cet horizon présente des caractères particuliers ux environs de Mortagne, aux Carreaux et à Cour- toulin. 11 est très fossilifère ; les échinodermes sur- tout y sont abondants et de genres variés: les ollyrites elliptica et dorsalis, l'Holectypus depres- Us et l'Echinobrissus Goldfussii ? s'y rencontrent incipalement. Je reviendrai sur ce terrain dans mes études géo- giques sur le Perche-Ornais, mais, au préalable, besoin de consulter le savant et bienveillant pa- léontologiste, M. Cotteau, sur des espèces ou des iétés spéciales à ces localités et que je crois nou- es. ell 2 ASSISE A AM. PERARMATUS. — Il n'existe pas, dans les environs de Bellême, de coupe où cette assise buisse être bien étudiée. Ce n'est que dans les exca- tions faites pour l’extraction de l'argile nécessaire UX luileries locales qu'on peut porter ses recher- és el cela ne suffit pas pour reconnaître les rela- Ms des faunes successives et fixer leurs limites. ndant les profils que j'ai relevés, dans diverses rections, m'ont permis de les établir assez approxi- ‘ tiques : Ammonites perarmatus (d'Orb.), Am. Mariæ (d'Orb.), Am. plicatilis, variété convolutus … interruptus (Quenst.), Am. oculatus? (Bean.) et nombreuses Rhynchonella Thurmanni. È 3° ASSISE À PERNA MYTILOÏDES. — Au-dessus de l’assise que je viens de décrire se montrent des couches d'argile bleue plus ou moins épaisses en … alternance avec des bancs de calcaire bleuâtre argi- | leux, très fossile. C’est le niveau des argiles à pernes . que l’on trouve, en divers points, sur les communes 4 de Vaunoise et du Gué-de-la-Chaîne (tranchée des | Gerisiers ; Tuilerie des Vaux-Chaperons ; pied dela . butte l'Hôtel-Beaumont). L Voici la liste des fossiles de cet horizon: Belem- nites hastatus (Blain), Ammonites Goliathus (d'Orb.), Trigonia clavellata (Park), Mytilus subpectinalus à (d'Orb.), Mytilus imbricatus (d'Orb.), Gervillia avi- culoïdes (Sow.), Perna mytiloïdes (Lamk.), Perna Bachelieri (d'Orb.), Pecten subfibrosus (d'Orb.), Os trea gregaria {Sow.), Rhynchonella Thurmann (Voltz.), Terebratula insignis (Sch.), Millericrinus ornatus (d'Orb.). 4° SABLES ROUSSATRES DU CALCAREOUS-GRIT. — Les sables ferrugineux qui surmontent l’assise précé- dente terminent la série oxfordienne. Quelques géologues les rangent même dans l'étage corallienr mais des considérations paléontologiques ont M duit divers auteurs à les rattacher à l’oxfordien et} Partage cet avis, appuyé par tout ce qu'il ma'a été possible d'observer jusqu'à ce jour. à — 205 — . Ces sables se montrent en plusieurs endroits, . notamment sur le sommet de ja côte du Tertre-Lo- _ rillière (Igé), près du château des Chaises ( Vaunoise) età Grand-Mont (Gué-de-la-Chaîne). _ Is renferment de gros noyaux de grès calcaire _ Concrétionné qui affectent parfois des formes très bizarres. J'en avais exposé plusieurs spécimens dans la salle où s’est tenue la séance publique et ils ont ailiré l'attention de quelques Membres qui croyaient y reconnaître des fruits pétrifiés. Mais il n’en est rien, et un simple examen des lieux où on les ren- contre suffirait pour les en convaincre, car ils pour- aient se rendre compte de leur mode de formation. On trouve aussi des bancs de calcaires caverneux dune grande dureté intercalés dans les couches sa- _ bleuses ; quelquefois ils ne forment que de petits cor- . dons alternant avec les sables. Dans ces calcaires se voient des empreintes d’une grande trigonie clavellée _&t plus rarement l'Ammonites plicatilis (Sow.) et l'Am. cordatus (Sow.). Dans les sables, on trouve lEchinobrissus scutatus (d'Orb.) et des articulations d'encrines et de pentacrines. _ Le diagramme que je présente ci-dessous mon- tre là succession des assises qui constituent l Xfordien dans la région qu'a explorée la Société Linnéenne. Diagramme montrant les relations des assises oxfor- diennes visi les sur le chemin vicinal d'Origny-le- - Roux à Igé (Voir pl. Hi). 3 résulte de cette coupe que l'étage dont il s’agit SETRE .. | « AR à une puissance de plus de 400 mètres à la butte du … Tertre-Lorillière. D'après les nombreuses cotes de | nivellement que j'ai relevées, ses couches seraient à inclinées de 0,015 par mètre vers l'Est. à Corallien. Cet étage offre ce caractère spécial qu'il est carat- n. térisé par une telle abondance de coraux, de dicé- rates et de nérinées que la roche en est pour ainsi dire pétrie. Cette nouvelle assise, sur laquelle sont . édifiés les faubourgs de la ville de Bellème, semble 1 reposer en stratification concordante sur l'Oxfordien supérieur. | 4 Sa puissance est d'environ 25 mètres. On peutY . établir trois divisions qui se montrent dans l'arron- … dissement de Mortagne avec une grande constanæ, savoir : 1° Calcaire oolithique grisâtre avec astartes à la base ; 2 Calcaire marneux à grosses oolithes et pisolithe à la partie moyenne ; > Calcaire à dicérates et nérinées à la partie Su- périeure. La première de ces divisions est caractérisée Pe de grandes trigonies du groupe des clavellées. l'AS tarte Nysa (d'Orb.) et l'Echinobrissus scutalus: Dans la seconde se montrent de grosses oolithes et pisolithes atteignant souvent de cinq à dix Le mètres de longueur et qui sont très abondantes C'est le niveau des espèces fossiles suivantes: P ladomya paucicosta (Ræmer.), Pinnigera saussur® si PE > (d'Orb.), Perna corallina (d'Orb.), Terebratula insi- . gris (Sch.), Zeilleria? (petite espèce indéterminée), . Pygaster umbrella (Agas.), Holectypus corallinus _ (d'Orb.). _ La division supérieure est constituée tantôt par un calcaire compact exploité comme pierre de taille (le _ Boïis-Fézédin}) tantôt par un calcaire désagrégé, in- cohérent, que l’on utilise pour sabler les allées et les cours (la Croix-Verte en Sérigny). Au-dessus des calcaires à dicérates, on remarque dans la carrière de la rue de Nogent, à Bellême, un . Sros banc oolithique de 4 mètres environ de hau- teur, presque sans fossiles, exploité comme pierre de taille de médiocre qualité. Mais c'est là un fait _ anormal et, en s’avançant vers l'Est, on voit ce banc disparaître ou se réduire à quelques centimètres d'épaisseur seulement (Bois-Fézédin). Quel que soit le facies de la roche, voici les fossiles Qui la caractérisent : Ammonites (Sp. indéterminé), Diceras minor (Desh.), Nérinées (plusieurs moules . l'empreintes indéterminés), Cardium septiferum, Aslartes (moules indéterm.), Clypeus?, Hemicidaris Crenularis (Agas.), Hemicidaris stramonium (Cot- leau), Pseudodiadema Orbignyi (Cotteau), À crosa- la decorata (Wright.). Coupe prise près de Bellême, montrant la succession des assises Coralliennes (Voir pl. IV). Kimméridgien. À vs Kimméridgien ne présente dans le Perche que *S premiers dépôts. c'est-à-dire les calcaires à se 208 — Astartes. On n’y rencontre pas le Ptérocérien nile … Virgulien qui en forment les parties plus élevées. L’Astartien paraît en stratification concordante sur le calcaire à dicérates, cependant on remarque, sur plusieurs points, que la surface supérieure de | cette dernière assise est durcie et corrodée, d'où on doit présumer qu'un certain laps de temps sesl écoulé entre la formation de ces deux dépôts. Le sous-élage dont il s’agit est constitué, d'une manière générale, par des calcaires lithographiques, gris bleuâtre, à cassure conchoïde, alternant avec des bancs de calcaire marneux, des couches de marnes blanchâtres et de sable fin, parfois un peu micacé, On y rencontre assez fréquemment de gros bancs de calcaire compact, bleuâtre, très dur, for- mant une véritable lumachelle d'Ostrea Bruntrutana et autres petites huîtres. Quelquefois aussi les sables, agrégés par un ciment siliceux, ont donné naissance à des grès fins et lustrés dont on a fait usage pour le pavage des rues. "3 Les fossiles de cet horizon sont: Nautilus giga, teus (d'Orb.) et becs de Nautiles, Merinea GOSE (Ræm.), Natica turbiniformis (Ræm.), Pholadomy® Protei (Defr.), Ceromya excentrica (Agas.): Astarte © minima (Sow.), Trigonia Bronni (Agas.), Trigonia te 4 sp. ind., Mytitus subpectinatus (d'Orb.), Mytilus Je rensis (Merian.), Pinna Saussuri (d'Orb.), Ostree e deltoidea (Sow.), Ostrea solitaria (Sow.), Ostrea brule trutana (Thurm.), Rhynchonella inconstans (d'Orb-). à Rhynch. subsella (XOrb.), Equisetum Guillieri (Grié) La coupe de la carrière de la rue de Nogent, que je donne ci-dessous, fera voir la composition de DIAGRAMME PE 4 montrant les s [gé. Tertre-Lorilliëre L.0.0015 pour 1Kil° Je Rouxa H.0.0005 pour 1 Mët* CR sur le Chernin Vicinal d Uri CHELLES | Coral -rag a Astarte Hysa et trigorues rgiles bleues à Perna-mytéloides | | Fémie argileux à 4m perarmalus h Sables rousoûtres du Calcareous-grit 6 Callorien dupérieur à. Am. coronalus 1 D — notre astarlien et ses rapports avec l'étage sous- jacent. Coupe de la carrière de la rue de Nogent, à Bellème. Kimméridgien. Terre végétale. Icaire he bleuâtre formant lüumachelles par pla Marne grisâtr OS TN PA UE PE Sable qe Rene brunâtre 46, Sa ble RER CPS QT ET TE UT Re CRI RNCS Lait arte minima et pernes. . . . : . . . . . ; Marne grisâtre avec Nate ca turbiniformis. . . . . Sable trè pe unâtre, un peu argileux et mou- cheté de se Calcaire PA mpact à Natica turbiniformis . Marne mea et ca masse _. ses Rae Mile Gros c de calcaire compact, bleuâtre, avec pra Fibpsctindiee penis Ra par GO LE ni TA LOU OAI HU SRE PRO PIRAITS. 0 Caire marneux grisâtre, Me a (Astarte minima et Ostrea Bruntrutana) . . . . . . .. Sable argileux roussâtre, fin. . . . . . . + . .. | Argile brunâtre sableuse avec petites huîtres. | Argile pre avec nombreuses Ostrea Brus- ét in Calcaire subcompact, gris bleuâtre, très fossili- ère . ù 6 ue 8 5e SR Te NS TRUE RO ET Le Sable fin jaunâtre HU Min MU M ten “a nc de ee calcaire brunûtre. “haie Mince couche de sable,un peu argileux, de 0. Calcaire subcom mpac 2. trad Nautilus giganteus et Mytilus subpectinatus. . , . . . . . . . + . . AC 'blachide, L, 4. oo Veine d'argile sableu dan Pia ei | Calcaire Du tune “peine : Marne blanc hâtre com pacte, très fossilifère ee tica + Mytilus Jurensis et Terebra Mis subasllei: an 4 Lu ss Calcaire compac bleuâtre, avec traces ferrugi- es, à Ustrea __—— Natica turbinifor- mis, Ostrea solilaria, etc. . . . . . . + + +. FR 858 . C0ce Sscece © coco RSsE S2S% SOSO©o© — 210 — { Calcaire oolithique avec très rares dicerates. . . 3.80 Calcaire oolithique avec nombreuses dicerates (Diceras minor) et nérinées. . . . . . . . . . _ Corallien Lorsque le calcaire à Astartes est recouvert par la glauconie, on trouve, à sa partie supérieure, une petite couche de 010 à 040 d'épaisseur de silex … brisés, de calcaires siliceux én fragments ou de grès ferrugineux dont les arêtes sont arrondies et qui semblent avoir été roulés. Cette petite couche est _ {rès constante à ce niveau; on la retrouve dans les environs de Mortagne (Villiers), de Nocé (Mi de Blanchard) et de Nogent-le-Rotrou (Souancé). Vrai- . semblablement elle a dû se former dans les siècles pendant lesquels le Kimméridgien est resté émergé dans cette région. On n'y trouve malheureusement aucun fossile qui puisse éclairer la question. SYSTÈME CRÉTACÉ. Dans Ja communication que j'ai eu l’honneur de faire à la Société Linnéenne, lors de son excursion de 1885, à Vimoutiers, sur les terrains sédimentaires représentés dans l'Est du département de l'Orne A}. j'ai donné les renseignements les plus circonstanciés sur la composition du terrain crétacé dans l'arron- dissement de Mortagne et sur les fossiles qu'on Y rencontre. ' Ne D'un autre côté, les profils géologiques que 1 (4) Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, 3° série * volume, année 1885. . ant ne desassises Cénomaniennes dans le Perche +5 Coupe prise près de Bellême Montrant la succession des assises Cora/liennes + L.0.0125 pour100 mêt® pare ECHELLES { H.0.0005 pour 1 mètre “+ % de 4 0 à 50m ance * 1 ' k l i ' | 1 LL sS" » Ru D D - 5 ! : à es LE +. FT, Er ion | RE on ! ut +1 : . Fi , 1! ! 4:46 1 ; 3 à ” pe] ! ; t FA l Rot-dt 13 nn. D | 64 ét s | ° + 24e, + dede —— ++ e C1 . 1 sg LI E Déerus Es S at 3È on KE RER à À se (Kinmécidgten) 2 4 : 1 11 ! Eee € à ! : ? | Mibedu :! de Là -Ilep ! (rt Coral. ray ë Chdlcoire à astartes (Aëmimeridgten) È #4 Calcaire à dicerates el nérinées — 211 — publiés dans les Bulletins de la Société géologique de Normandie (années 1883 à 1886), montrent très clairement les relations des assises crétactes dans celle région. Je ne reviendrai donc pas sur ces dé- tails qui m’entraîneraient à des redites inutiles. Je me conlenterai de rappeler que les étages crétacés inférieurs ( Néocomien-Aptien et Albien ) n'existent pas dans le Perche et que les couches puissantes du CÉNOMANIEN s'y rencontrent seules. Elles reposent normalement sur un banc de silex roulés ou sur un conglomérat ferrugineux, à élé- ments médiocres, usés et arrondis par le transport, de 0®40 à 0"45 d'épaisseur. Mais ces couches S'ap- puient également sur des terrains d'âges bien différents. Tantôt, en effet, elles s'étendent sur le Corallien (Zgé), tantôt sur le calcareous-grit (Bazo- _Ches-sur-Hoëne) ou même sur l'Oxfordien moyen (La Perrière, Blèves, St-Quentin de Blavou), tantôt enfin, sur les différents membres de l'étage Callovien (La Hutte, Montigny (Sarthe). Mon honorable et savant ami, M. Letellier père, signale même la présence à Radon et St-Nicolas, près d'Alençon, de deux petits lambeaux crétacés laissés comme témoins à la lisière des schistes am- Péliteux (1), à une altitude de 180 mètres. La plupart des géologues désignent sous le nom de « CraIE px ROUE » toute la masse crayeuse com- prise entre la glauconie à Ostrea vesiculosa et les Sables du Perche. Dans nos contrées, la nature minéralogique de la ( — Carte géologique des deux cantons d'Alençon. = 212 — roche et ses caractères paléontologiques surtout, ne permettent pas d'admettre cette classification qui n’est pas rationnelle. La craie glauconieuse verdâtre ou jaunâtre à nombreux points de glauconie d'un vert foncé, y prend un si grand développement et s'y montre avec des fossiles si particuliers, qu'on est forcé de la séparer de la « craie de Rouen » pro- prement dite. Cette craie glauconieuse, bien développée au champ de foire de Bellème, atteint en effet sur cë point et dans tout l’arrondissement, une puissance de 15 à 25 mètres et plusieurs des fossiles qu'elle recèle ne sortent pas de ses couches. L'Ammonites Mantelli, le Turrilites tuberculatus, le Cardium hil- lanum et Moutonianum, l'Ostrea haliotidea et l'Epiaster distinctus, par exemple, sont cantonnés à ce niveau et ne s'élèvent jamais jusque dans la craie à Ammonites Rhotomagensis et à Scaphiles æquar lis. Us deviennent, dès lors, absolument caractéris- tiques de cet horizon géologique. D'un autre côté, la craie de Rouen possède des fossiles qui lui sont propres et qui la font partout aisément reconnaître. Je propose done, pour ces motifs, de subdiviser l'étage Cénomanien comme l'indique la coupe théo- rique de la pl. IV. En général, la glauconie n'atteint qu'une faible épaisseur (4 à 5 mètres), mais en certains lieux elle se développe davantage. Celle de la craie glauconieuse varie entr mètres. La puissance de la craie blanche à A”. e 15 et 25 Rhotoma- = HS à gensis est de 25 à 30 mètres et celle des sables céno- maniens supérieurs de 40 à 50 mètres. Dans les flancs escarpés du coteau qui supporte l'église de La Perrière, on pouvait facilement voir, il y à quelques années encore, les rapports qui exis- tent entre ces différentes assises. Aujourd'hui, la Négétation a envahi les talus. alors fraîchement taillés, et les carrières en exploitation sont comblées. Néanmoins la Société a pu y reconnaître les divi- sions dont je préconise l'adoption. La glauconie se différencie toujours très bien de la craie glauconieuse par sa couleur vert foncé et cette dernière par sa teinte verdätre ou jaunâtre pi- quée de nombreux points glauconieux et par ses fossiles particuliers. Quant à la craie de Rouen, proprement dite, elle est sur tous les points reconnaissable à ses caractères Minéralogiques el aux silex grisâtres qu'elle ren- ferme. Ses fossiles sont d’ailleurs des plus caracté- ristiques : Vautitus triangularis et Largilliertianus (d'Orb.), Ammonites Rhotomagensis (Lamk.). Sea- Phites æqualis et obliquus (Sow.), Eurrilites costatus (Lamk.), Cyprina Ligeriensis (d'Orb.), Corbis rotun- data (d'Orb.), Pinna Galliennei (d'Orb.), Rhyncho- nella alata (Lamk.), Terebratula lima (Defr.) et lacrymosa (d'Orb.), Glyphocyphus radiatus (Desor.), Coltaldia Benettiæ (Cotteau), Peltastes acanthoïdes (Agas.), Catopyqus carinatus (Agas.), Holaster sub- Jlobosus (Agas.), Hemiaster similis (d'Orb.), ete... I à existé près de l'église de La Perrière une “arrière où on pouvait étudier le passage de la craie : AUX sables Cénomaniens. Voici la coupe que j'y ai — 214 — relevée dans une de mes excursions. La craie de Rouen, d'abord blanche et assez compacte dans le cœur de la roche, devient de plus en plus marneuse à la partie supérieure, puis se mélange avec des sables roussâtres sur 1 mètre environ d'épaisseur. Ensuite la couche devient absolument sableuse et de gros blocs de grès grossiers très ferrugineux, formés de grains de sable agglutinés, s'y montrent de place en place. Enfin les sables à grains siliceux, de la nature de ceux que la Société a examinés dans une carrière voisine du château de Montimer, prennent un grand développement et constituent toute la partie supé- rieure du coteau. Les grisons apparaissent encore au milieu d'eux, mais en bancs. ou plutôt en plaques ou coulées irrégulières et interrompues. Presque toujours les sables cénomaniens sont re- couverts, dans le Perche, par l'argile à silex en place. voire même par l'argile à silex remanié. Mais quan la série est complète, comme à Margon, près de No- gent-le-Rotrou et à Longny, la craie turonienne à Inoceramus labiatus et à Rhynchonella Cuvieri re- couvre les sables qui deviennent grossiers à leur ligne de contact et renferment d'assez nombreuses coquilles d'huîtres (Ostrea columba, Ostrea carinata) et des moules de trigonies. Les grisons sont fort irrégulièrement répartis dans les sables. Ils sont abondants dans certaines localités etassez rares en d'autres endroits; on ne saurail ‘donc se baser sur eux pour établir des lignes de re- pères ou des divisions dans les masses sableuses- RÉSUMÉ. — Il résulle de ce qui précède, que l'étude — 215 — des terrains des environs de Bellême et de Mamers est fort intéressante pour le géologue; que huit étages jurassiques et un étage crétacé, se subdivi- sant en vingt assises, y sont nettement représentés et rigoureusement caractérisés par des séries bien déterminées de fossiles, savoir : à 1 A Assise à Terebratula perovalis. 2. Assise à Ammonites Parkinsoni. 1. Calcaire sublithographique. 2. Oolithe miliaire ou oolithe de Mamers. Bradford-Clay. . Assise à Am. Macrocephalüs. Assise à Am. Madiolaris. Assise ferrugineuse à 4m. coronatus. 1. Assise à Am. athleta. 2. Assise ;à Am. perarmatus. 3. Assise à Perna sé ets 4. Calcareous-grit. | 2 3 4, | Étage Bajocien Étage Bathonien Étage Callovien Œ 19 = wo Étage Oxfordien SYSTÈME JURASSIQUE 1. Assise à Astarte Nysa. . Assise à grosses oolithes et pisolithes. . Assise à dicerates. Étage Corallien | rte (Étage Kimméridgien} Assise à Astarte minima. / A. Glauconie à Ostrea vesiculosa. Étage Céno | 9. Craie glauconieuse à 4m. Mantelli. _.— | 3. Craie tuffeau à Am. Rhotomagensis. 4. Sables du Perche. Étage Suessonien } 1. Argile à silex de la craie. Cu. 2 Re. ÉOCGÈNE SYSTÈME CRÉTACÉ En comparant les listes de fossiles afférentes à chacune de ces assises. il sera facile de reconnaître les espèces qui les caractérisent rigoureusement de celles qui passent indifféremment d'une couche à l'autre. Les recherches auxquelles je me suis livré m'ont permis de mettre en relief des faits stratigraphiques dignes d'attention. Ce sont des discordances de stratification accusées, soit par des inclinaisons dif- férentes de deux couches en rapport, soit par des surfaces d'usure annonçant un arrêt dans la sédi- mentation, soit, enfin. par la disparition graduelle d'une assise qui se trouve débordée par celle qui la surmonte. On trouve de ces discordances : . 4° Entre l’oolithe inférieure à Zerebratula pero- valis et l'oolithe inférieure à Am. Parkinsont. (Discordance légère et peut-être locale). 2 Entre l'assise à Am. Parkinsoni et le calcaire sublithographique. Hiatus causé par l'absence de Fuller's earth). 3 Entre le calcaire sublithographique et l'oolithe miliaire. (Manque de liaison entre ces deuæ assises). 4° Entre l'oolithe miliaire et le Bradford- Clay. (Discordance certaine indiquée par une surface usée et cri- blée de trous de lithophages). 5 Entre le Bradford-Clay et le Callovien. (Discordance profonde et générale accusée pour une surface d'usure et une différence d'inclinaison entre les couches en contact), 6° Entre le Corallien et le Kimméridgien. . (Discordance rendue apparente par une surface durcie trouée par les pholades). à 7 Entre le Cénomanien et les autres étages ju- rassiques. 3 (Discordance profonde et générale s’accusant partout de la _ manière la plus évidente). _ En rédigeant ces notes, j'ai eu pour but de mon- rer à mes collègues de la Société Linnéenne et de la Société Géologique de Normandie, l'allure géné- É rale de nos terrains et les caractères pétrographiques ._ l paléontologiques qu'ils présentent dans ce petit _ Coin de la Normandie qu'on appelle le Perche-Or- _ hais, Je me suis efforcé, en outre, de rechercher des _ Coupes bien nettes et facilement accessibles, afin de Permettre aux jeunes savants de notre belle Faculté Normande de venir appliquer, dans nos régions, les 8rands principes d'analyse et de synthèse qu'ils iennent de maîtres éminents, tels que MM. Morière et Deslongchamps, si justement renommés par _ leur haute science et leur incomparable bienveil- lance. Ne. Je m'estimerai bien heureux si j'ai pu atteindre 6e double résultat. Il COUP D'ŒIL RETROSPECTIF SUR BELLÈME Au commencement de ce mémoire, j'ai laissé en- revoir le rôle important que l'antique capitale du erche à joué au moyen âge. Nul doute que les Membres de la Société Linnéenne qui ont assisté à — 218 — l’excursion de Bellême n’éprouvent une véritable satisfaction à connaître les principaux évènements dont la ville qu'ils ont visitée avec intérêt a élé le théâtre aux siècles passés, ainsi que la succession de ses seigneurs. Aussi, pour leur complaire, ai-je eu la pensée de réunir ici quelques données histo- riques, puisées aux meilleures sources (Bry de La Clergerie, l'abbé Fret, de La Sicotière et Poulet-Ma- lassis, A. Gouverneur, Renaudin, ete.). L'origine de Bellême, en latin Belisma, Belismum, Bellissimum. Urbs Bellismensis se perd dans la nuit des temps. On ne possède sur cette ville aucun do- cument certain jusqu'au X° siècle et c’est seulement vers 940 que son nom apparaît pour la première fois dans l'histoire. 944-980. — A cette époque, Yves-de-Creil, dont l'origine est inconnue, en était le possesseur: C'est ce seigneur qui fonda dans « l'enceinte de son chà- teau » l’église de St-Santin, encore existante aujour- d'hui, ce qui semble indiquer que les premières constructions du fort de Bellême ne furent pas tout d'abord placées sur la hauteur où s’éleva, plus tard, le majestueux donjon des Talvas. Selon toute vralr semblance, elles durent occuper le sommet du petit mamelon de St-Santin. 980-1033. — Yves eut pour successeur Guil- laume I, son fils aîné, dit Talvas, à cause d'une espèce de bouclier, de ce nom, dont il était l'inven- teur. Ce fut un bon général et un brav mais d’un caractère remuant et d'une ambiti mesurée; aussi la guerre ravagea-t-elle Ses ë soldat, Î 9 PR RUE: Eire à — 219 — maines. 11 mourut de douleur en apprenant la défaite de ses fils à Blavon. Ce seigneur jouissait d'un grand crédit auprès du roi Robert, fils de Hu- gues-Capet. Il fit construire le château de Domfront, et. pour racheter ses fautes, fonda la riche abbaye de Lonlay (1020) et fit bâtir l’église de St-Léonard (depuis longtemps détruite), dans son château de ellème. Son tombeau se voit encore dans l’église de Notre- Dame-sous-l'Eau, à Domfront. 1033-1034. — Robert I‘, troisième fils de Guil- laume, devint possesseur des seigneuries de Bel- lème, d'Alençon, de Domfront et autres lieux. Il fut assassiné dans la prison du château de Ballon, par les fils d'un comte du Maine qu'il avait odieusement traité, 1034-1052. — Après le meurtre de Robert, Guil- laume II, son frère, quatrième fils de Guillaume I‘, prit possession de ses seigneuries à défaut d'héri- * tier direct. Ce seigneur, plus connu sous le nom de Talvas-le-Cruel, à cause des actions honteuses et criminelles dont il souilla sa vie, ne démentit en rien le sang qui coulait dans ses veines, car il sur- Passa de beaucoup en cruauté la scélératesse de son père et de ses frères. Harcelé de tous côtés par ses voisins, odieux à ses vassaux et même à son propre fils, il traîna pendant quelque temps une vie errante et malheureuse. 11 finit par se réfugier auprès du vicomte d'Hyesme, sire de Montgommery, à qui il donna en mariage sa fille Mabile-de-Bellème, pour . léCOnnaître l'hospitalité qu'il en avait reçue. au AA Sr PS : | LE RE 1052. — Arnault, fils du précédent, lui succéda, mais il fut promptement dépossédé de ses domaines par les Giroye, seigneurs de Courcerault, qui avaient voué aux Talvas une haine implacable. 1052-1070. - Après la mort d'Arnoalt, décédé sans postérité, la seigneurie de Bellême échut, par droit d'héritage, à Yves II, évêque de Séez, cin- quième et dernier fils de Guillaume I". Quoique descendant de l'horrible famille des Talvas, les his- toriens du temps font de ce prélat les plus grands éloges. C’est lui qui jeta les fondements de la cathé- drale de Séez (1053) et qui fit construire l’église et le prieuré de Sainte-Gauburge, près de Saint-Cyr-la- Rosière (reconstruit aux XIV° et XV° siècles). 1070-1082. — La mort d'Arnoult rendit Mabile- de-Bellême, fille de Guillaume Talvas Il, seule héritière des grands biens de la famille qu'elle apporta en mariage à Robert de Montgommery. Malgré les brillantes qualités de son esprit. les écrivains s'accordent pour faire de cette femme le plus hideux portrait. Les vices odieux qu'on lui re- proche, son avarice, sa cruauté, ses meurtres, en font une des plus exécrables femmes dont l'histoire fasse mention. Elle était le fléau de toutes les con- trées où elle étendait sa domination et aucunê classe de la société ne pouvait. se soustraire à Sa sanglante tyrannie. Elle mourut assassinée dans son lit, au château de Bures-sur-Dives, près de Caen (2 décembre 082). La nouvelle de sa mort causa une joie indicible ‘ à É. É 3 L ; — 221 — aux habitants de ses domaines qui l'accueillirent comme un bienfait du ciel. Roger de Montgommery et Mabile jouissaient d’un immense crédit à la cour de Guillaume le Conqué- rant. Ce prince les chargea de veiller à la défense des frontières de la Normandie, du côté du Maine et de l’Anjou, et leur fidélité à remplir cette mission les exposa souvent au ressentiment du roi de France. 1083-1112. — Robert II, de Bellême, fruit de l'union de Roger de Montgommery et de Mabile de Bellême, fut investi de la seigneurie de Bellême, l'année qui suivit la mort de sa mère. Ji fit ses pre- mières armes sous Guillaume le Conquérant, daus la guerre qu’il eut à soutenir contre le comte d'Anjou. Robert, le grand homme de la maison des Talvas, élait d'une taille colossale et d’une force prodi- gieuse, d'une bravoure à toute épreuve, d'un esprit pénétrant et très versé dans la connaissance des af- faires. 11 fut le plus habile ingénieur de son temps dans l’art de construire les forteresses. Mais, digne fils de Mabile de Bellême, il ternit toutes ses belles Qualités par les plus exécrables penchants. D'une (ruauté et d’une férocité excessives, il semblait éprouver une sorte de volupté à faire périr les hommes et même les enfants, par mille tourments divers. Pour la faute la plus légère, il faisait enfon- ‘er Un pieu dans le corps de ses victimes ou bien les “USpendait par les pouces en chargeant leurs épaules de lourdes pierres. Il se plaisait surtout à les accro- Cher lui-même par certaines parties du corps « /esti- Culis appendebat Proprià manu » pour repaître ses Yeux du spectacle de leur horrible agonie. = HR Et dire que plus de six siècles s'écouleront encore avant que nos malheureux aïeux puissent secouer ce joug affreux et conquérir leur indépendance en renversant le dernier rempart de leur oppression el de leur servitude ! La tyrannie et les atrocités de ce monstre lui va- lurent le surnom de Aobert-le-Diable, comme au père du conquérant. Il voulut se révolter contre son suzerain, Guil- laume le Bâtard, mais la lutte était trop inégale et il succomba. Ce ne fut qu'après la mort du duc de Normandie qu'il put reconquérir ses domaines. En 4112, malgré une intrépide défense de la place, Bellême fut pris par Henri Ir, roi d'Angleterre. Le vainqueur de Robert-Talvas en fit don à Robert HE, comte de Mortagne, qui prit alors le titre de comte du Perche: Comes Perticensis el dominus Bellis- mensis. Jamais, depuis, la postérité des Talvas ne devint maitresse de Bellème ni de son territoire. Les comtes de Mortagne à leur tour disparurent et firent place à de nouveaux maîtres. 1112-1226, — Guillaume, évêque de Chälons, der nier comie du Perche, mourut en lan 7 Louis VIII s'empara alors de la ville de Bellème et de la plus grande partie du comté. * 1226-1229. — Il en confia la garde à Pierre Mau- clerc, comte de Bretagne, qui, peu de temp$ après. rons contré entra dans la ligue formée par les ba Saint Louis et la Régente. | 1229-1268. — Le roi et la reine mère, planche de 4 — 223 — Castille. vinrent assiéger Bellême, et, après de grands efforts, devinrent maîtres de la place (un petit mo- | nument, désigné sous le nom de Croix feue Reine, _ rappelle ce fait historique). En 1268, Saint Louis la céda avec le comté, à son cinquième fils, Pierre de France, chef de la maison royale d'Alençon. De ce moment le Perche perd son autonomie et son histoire se lie intimement à celle du comté d’A- _ lençon, érigé plus tard en duché. ÉPHÉMÉRIDES BELLÉMOISES. 1112. — Premier siège de Bellème par Henri I‘, roi d'Angleterre. Robert II, de Bellôme, est vaincu et dépossédé de ses domaines. 1252. — Deuxième siège par la reine Blanche de Castille, mère de Saint Louis, qui enleva Bellème aux Ligueurs, H2. — Troisième siège, prise de Bellême par les alliés de la maison de Bourgogne. La place serrée de toutes parts et sans espoir de secours se rendit en Stipulant la condition qu'elle demeurerait au pou- . Voir du roi de France, mais elle fut trahie par le Vainqueur, 1417. — Quatrième siège par Henri V, roi d'An- _ Sleterre, secondé par l'infâme duc de Bourgogne. Bellême tombe au pouvoir des Anglais. Le comte Warwick le reçut du roi et un sire d'Orglandes fut _Barde des sceaux du maître anglais. _ 1#49. — Cinquième siège par le duc Jean IE, qui — 1204 — enlève Bellème aux Anglais, après trente années de la plus dure et de la plus humiliante servitude. 1562-1572. — Bellême fut le théâtre de scènes À sanglantes de la part des Huguenots. 1590. — Sixième siège. La grande majorité de la noblesse du Perche, hostile à la Ligue, s'empare de cette place sous la conduite de Pierre de Fontenay. sire de La Reynière; la ville rentra au pouvoir | d'Henri IV. 1614-1649-1651 et 1789. — Tenue des États géné- . raux à Bellême. 1792. — Sous la Terreur, de graves désordres eu- rent lieu dans cette ville. Un prêtre non assermenté y fut assassiné et sa tête promenée iriomphalement au milieu de la ville (19 août). 1800. — Prise de Bellême par les chouans (19 jan- vier). Enfin en 1870, l’année à jamais néfaste. un COrpS d'armée prussien fort de vingt mille hommes en- vahit Bellême, sous les ordres du général Treskow, malgré une vigoureuse résistance que firent, pen” dant trois heures, quelques soldats de marine aux- ETS LP RIT Tee Es le | À Ë 1 | î quels s'étaient joints des zouaves pontificaux: Get : arrêt de l'armée envahissante fut le salut de dt. mille malheureux soldats et mobiles réfugiés dans 1 celle ville après le combat de La Fourche. On put profiler de ce délai pour les faire évacuer rapide” ment sur Alençon (22 novembre). Ici, comme partout ( ailleurs, la conduite des Allemands fut odieuse Ds se livrèrent à toutes sortes de violences et de dé- prédations envers les habitants et les propriétés. pe an ee Tels sont les principaux évènements dont Bellême et le Perche ont été le théâtre et que les écrivains locaux ont consignés dans leurs chroniques. Depuis longtemps, la ville de Bellème est déchue de son ancienne importance et il ne lui reste plus que le reflet de ses gloires passées. De cette place, qui fut au moyen âge une des plus fortes de l'Eu- rope, on ne retrouve plus d'autres vestiges que quelques pans de murailles et il faut recourir aux auteurs des siècles écoulés pour reconstituer, par la pensée, la formidable demeure des Talvas. Voici la description que nous en a laissée Bry de La Cler- serie, en 1620 : « La ville de Bellôme est composée ‘ d'un grand chastean fort ancien, dans lequel il y a “ un donjon qui a esté autrefois une grande forte- ‘“ résse, basti sur un petit mont en forme de pavil- « lon, garni de quatre tours de chaque côté...,dans « lequel chasteau encore, est l'église Sainet-Léo- “ nard..., la maison du gouverneur et les prisons “ royales. Il est revêtu d'un côté, vers le midi, de “ Srands fossés relevés fort haut. » Les fossés, dont parle l’auteur précité, furent comblés, plantés d'ormeaux et convertis en prome- hades publiques. Le vieux donjon fut démoli en 1780 el on en utilisa les matériaux pour réparer les pri- Sons et construire la salle d'audience du baillage des “aux el forêts. Ce qui restait de l'antique forteresse lt entièrement rasé en 1824. La halle actuelle ocCupe, à très peu près. l'emplacement du donjon. On voit encore une ancienne porte ogivale, flan- quée de deux tours rondes en grande partie engagées dans les maisons voisines. Cette porte paraît dater 15 de la fin du XIVe siècle ou du commencement du XV*. Les rainures de la herse sont encore apparentes. La chapelle de Saint-Santin, pittoresquement as- sise sur un mamelon à pentes déclives, ne semble pas être contemporaine d'Yves de Bellème (X° et X[° siècles). Elle a dû subir, dans sa longue existence, de profondes modifications qui ont effacé les caractères du style primitif. Il ne reste plus de traces de l'é- glise de St-Léonard, édifiée par Guillaume [*, el citée par Bry de La Clergerie comme la plus belle basilique du Perche. Voici la description qu'en donne cet auteur en 1620 : « Le bastiment de cette « église fut somptueux et très beau, et il est jusqu'à « présent demeuré entier, quant au vaisseau d'icelle « église, on y voit encore une voulte de la plus belle « et ingénieuse structure que l’on puisse remar- « quer ailleurs. » Cette église était située sur la place dite du château, vers le sud. Érexpue nu Perou. — Après avoir donné l'histo- rique de Bellème, qui fut la capitale incontestée du Perche jusqu'au XII siècle, je voudrais pouvoir fournir quelques renseignements sur l'étendue du pays soumis à la domination de ses seigneurs, mais d’après mon savant ami et excellent collègue, M. Gouverneur, maire de Nogent-le-Rotrou, les i- mites de cette ancienne province seraient extrème- ment confuses. Dans son bel ouvrage intitulé « Essais historiques sur le Perche », il produit unê carte qui date de la fin du XVI: siècle ou des ir | mières années du XVIIe. De ce document il ressor!ti- : ET COS DURE COOP DNS NE RP EUR. STE A . — 227 — rait que les localités suivantes auraient été situées sur ses extrêmes frontières, savoir : Au Nord : Le Mesle-sur-Sarthe, Moulins, Bonmou- lins, Randonnai et Normandel. A l'Est : St-Maurice-les-Cherencei, Moussonvilliers, Longny. Neuilly-sur-Eure, Manou, Laloupe. Cour- ville et Illiers. Au Sud : Beaumont-le-Chétif, Authonet Montmirail. A l'Ouest : La Ferté-Bernard, Bellou-le-Trichard, St-Cosmes, Mamers, Blèves et Barville. Mais, je ne saurais trop le répéter, les limites du Perche sont fort indécises et on ne possède aucunes données certaines sur ce qu'elles étaient au temps des Talvas et même aux XII et XIV: siècles. Je termine cette note en m'excusant de la produire dans les annales d’une société savante qui ne s’oc- Cupe que d'histoire naturelle. Mais l'étude de la hature ne saurait exclure la recherche des événe- ments qui se sont passés dans les siècles écoulés, Surtout lorsqu'il s’agit de faire revivre des souvenirs aussi importants que ceux qui concernent le Perche el Son antique capitale. Il m'est doux, d'ailleurs, de rappeler les pages Slorieuses de l’histoire d'une cité charmante où je Mai rencontré, depuis quinze années, que d’excel- lentes sympathies et dans les murs de laquelle je Mhonore de compter de bons et fidèles amis. NOTICES SUR QUELQUES BOTANISTES ORNAIS ET ESSAI SUR LA BIBLIOGRAPHIE BOTANIQUE DU DÉPARTEMENT DE L'ORNE Par M. l'abbé A.-L. LETACQ. MESSIEURS, Les biographies que j'ai l'honneur de présenter à la Société Linnéenne sont en général peu connues: Plusieurs même des hommes intelligents et labo- rieux dont je vais rappeler ici les travaux sont injus- tement tombés dans l'oubli. Ils furent, en effet, n0$ devanciers dans l'étude de notre belle flore; ils sont les auteurs d'importantes découvertes dont nous jouissons aujourd'hui ; quelques-uns peut-être ont guidé nos premiers pas, encouragé nos premiers essais. Si donc nous recueillons le fruit de leurs labeurs, c’est pour nous un devoir de justice et de reconnaissance d'en conserver le souvenir. D'ailleurs, rappeler leurs noms et leurs irav c’est faire connaître les progrès de la botanique dans notre pays, car la flore d'une région, même peu étendue, est toujours le résultat des recherches d'un | certain nombre d’explorateurs zélés qui viennent aux, =" apporter, chacun suivant sa spécialité, leur part de matériaux à l’œuvre commune. Pour compléter le tableau de l’histoire du déve- loppement de nos connaissances botaniques, il serait nécessaire, je le sais, de parler des travaux de ceux qui n'ont visité, pour ainsi dire, notre département qu'en passant, de faire ressortir la part exacte qui revient à chacun, de rappeler, par exemple, les herborisations dans votre pays, Mes- sieurs, de l’un des botanistes les plus éminents de ce siècle, Auguste de Saint-Hilaire, membre de l’Institut, qui a découvert, il y a quelques soixante ans, le Lathyrus salustris aux environs de llème. Je ne désespère pas d'entreprendre un jour ce travail et de fournir ainsi à une plume plus auto- risée que la mienne les éléments d'une Histoire tomplète de la Botanique dans l'Orne. A ces Notices, Messieurs, j'ai voulu joindre un Essai sur la bibliographie botanique de notre dépar- tement. Il renferme l'indication de tous les volumes, brochures, articles intéressants à consulter sur la 0re de ce territoire ou qui ont été composés par des auteurs originaires de notre pays. On comprend l'utilité d'une semblable publication : l'historien de là science doit y puiser ses matériaux et ses pièces justificatives : elle fait connaître au savant lui- même les recherches et les travaux de ses devanciers, ét devient ainsi la base de tout nouvel ouvrage à Entreprendre. Je manqguerais à Ja reconnaissance, si je ne remer- L — 230 — ciais publiquement les nombreux correspondants, dont les bienveillantes communications ont facilité ma tâche : je citerai surtout M. Léon de La Sicotière, sénateur, président de la Société historique el archéologique de l'Orne, M. Louis Duval, archiviste du département de l'Orne, et mon compatriote, M. le D' Thomas, bibliothécaire à la Faculté de médecine de Paris. DE ROUSSEL. Henri-François-Anne De Roussel naquit à Saint- Bômer-les-Forges , le 11 juillet 1748. Son père, propriétaire aisé et allié aux meilleures familles du pays, confia son éducation au vicaire de la paroisse, homme instruit qui, profitant des heureuses dispo- sitions de son élève, sut tout à la fois lui inspirer l'amour de la vertu et le mettre en état d'achever ses humanités à l'Université de Caen, où il fit aussi son cours de philosophie et reçut le grade de maître ès-arts en 1767. Jeune encore lorsqu'il perdit son père, il eût pu facilement tomber dans des écarts trop ordinaires à un âge, où il est si dangereux d’être livré à soi- même: mais, chez lui, la raison avait devancé les années et il sut trop bien apprécier les conseils du mentor qui était resté son ami, pour n’en pas faire la règle invariable de sa conduite. L'étude était pour lui un besoin ; son espril Me ditatif et observateur l'entrainait vers les sciences qui ont pour objet la connaissance de la nature; e l'une d'elles particulièrement consacrée au soulage- . ment des maux qui affigent l'humanité fixa aisément 4 * —.28t — son choix lorsqu'il fut arrivé au moment d'embrasser un état (1). 4 Le jeune De Roussel alla donc étudier la méde- ni. cine à Caen, où de brillants succès vinrent couronner _ son ardeur incessante pour le travail. Reçu docteur le 5 août 1771, il se rendit ensuite à Paris pour y perfectionner son instruction, car, tout en fréquen- tant les hôpitaux, il suivait assidûment les cours de physique expérimentale, de chimie et d'histoire naturelle. En 1773, il lie au concours, une chaire de mé- decine à la Faculté de Caen. Il loccupa treize ans. et fit paraître, durant cette période. un certain nom- bre de publications médicales, dont je n'ai pas à _ m'occuper ici. 4 En 1786 il fut nommé professeur de botanique médicale. Les leçons qu'il fit alors aux élèves furent imprimées six ans plus tard dans un ouvrage inti- lulé : Tableau des plantes usuelles rangées par ordre, Suivant les rapports de leurs principes et de leurs Propriétés. L'auteur divise les plantes usuelles en alimenteuses, évacuantes,. altérantes e\ vénéneuses, d'après la nature des substances qui entrent dans leur composition. Ces substances diverses produi- seut des effets différents sur l'économie. suivant le Principe qui domine dans chacune d'elles ; de là les 1 3 ‘1) D' Lange: Notice historique sur De Roussel, lue à la Séance publique de l'Académie de Caen, le 17 juillet 1812, in-8e de 24 p. — Une autre Notice biographique sur de Roussel, TE sui le D* Raisin, a été lue à la Séance publique de la Société É on Médecine de Caen, le 27 juillet de la même année, in-8° de FL P. ; er DNS subdivisions. par exemple, des plantes alimenteuses en plantes glutineuses, féculenteuses, oléagineuses, etc. Chacune de ces subdivisions est alors étudiée et l'auteur note pour les plantes utiles rangées d'après cet ordre leurs propriétés spéciales et les maladies où elles peuvent être d’un utile emploi. La Flore du Calvados el des terrains adjacents, composée suivant la méthode de Jussieu, comparée avec celle de Tournefort et de Linné, par De Roussel, date de 1795. Il en donna une nouvelle édition très augmentée en 1806. Elle s'ouvre par un Dictionnaire des termes em- ployés en botanique, et qui a pour titre : Anatomie des végétaux. Les cryptogames sont ensuite l'objet d'une assez longue étude (p. 12-117), qui débute par un résumé des caractères principaux de chacune des seize séries dans lesquelles ces plantes sont distri- buées. Ces séries forment à leur tour trois classes : celle des Fongoïdes (Champignons et Lichens), celle des Hydro-aérées (Algues). celle des Capsulaires (Muscinées et Filicinées). Les espèces des deux pre- mières classes sont souvent l'objet d'une courte description; pour la troisième, l’auteur s'est contenté de donner la liste des noms spécifiques, après avoir exposé les caractères des genres. La station de chaque plante est parfois suivie de l'indication de plusieurs localités de l'Orne. Ainsi le Marchantia conica esl signalé sur les canaux de la Forge de Larchamp, le Polypodium lacerum sous le château de Domfront, el l’/soetes lacustris dans l'étang de Larchamp- La partie de la Flore du Calvados relative aux PR MPuRRIneRe est de beaucoup la plus considérable : 2e — tantôt brun clair, tantôt lie de vin, etc. Sa surface est souvent très visqueuse. “300 Verongia rosea Ch. Barrois (Ann. Sc. Nat. 6° sér t. IH. 1876). A Luc, cette éponge habite au large. Elle représente avec Dysidea fragilis le groupe de éponges purement fibreuses. Halisarca lobularis ©. Schmidt (Spong. Adria Meeres, 1862, p. 80.) On la trouve au Quihot en compagnie d'Halisarca Dujardinii Johston. d Ascetta coriacea Maeckel, L. €. pl. in. — Tous le échantillons de cette espèce, provenant tant Quihot que du large, sont d’un blanc pur ets rapportent à la forme Auloplegma. 5H Cetteliste ajoutée à celles que la Société Linnéenne a déjà publiées, porte à 70 environ le nombre & espèces déterminées jusqu'à présent de la faune des Spongiaires de Luc. Ce nombre est relativement considérable, car la région maritime explorée L présente que des fonds sans abri lavés par de D courants et recouverts seulement d'une quinzain de brasses d’eau en moyenne. 4e Dans ces conditions défavorables, les espèces 1 sont pas riches en individus, d'où la néces multiplier les recherches. Il est certain que Je € logue des Éponges qui vivent dans les eaux de n'est pas encore complet: outre que plus espèces recueillies n’y figurent pas, parcé qué, cause du manque de caractères distinctifs, j incapable de les déterminer, on peut aussi ‘ sur les hasards de la drague pour Faust encore. Enfin, pour le compléter, il sera néces es D de créer un certain nombre d'espèces dont je prépare la description. NOTE Le dé | LE TERRAIN DÉVONIEN DES ENVIRONS DE CARTERET ET DE PORTBAIL Par M. A. BIGOT. SL — Scmisres DE CARTERET. Le cap de Carteret formait pour Dalimier l’extré- _ Mité d’une bande silurienne limitant dans le Co- tentin ses deux zônes dévoniennes septentrionale et occidentale. Ce cap est formé par des schistes micacés, ordi- nairement d'un brun violacé, quelquefois vert Sombre ou gris foncé, contenant tantôt entre leurs ae A conservateur de la Bibliothèque d'Alençon, et quel- ques années après, lors de la création de l'École centrale de l'Orne, il obtint la chaire d'histoire natu- relle. Son cours embrassait la minéralogie, la bota- nique et la zoologie (1). Afin de venir en aide aux nombreux élèves qui suivaient ses lecons, Renault élablit un musée d'histoire naturelle et un jardin botanique, annexes de l'École centrale (2). On lui doit le premier monument de la botanique ornaise, une Flore du département de l'Orne, qui parut en 1804. Voici l'analyse sommaire de cet ou- rage. L'auteur fait d'abord un court résumé de l'histoire de la botanique ; puis après quelques no- tions nécessaires d'anatomie végétale, il passe à l'étude des familles des genres et des espèces. Il donne les caractères des familles et des genres, Mais il se contente de citer le nom des espèces, en indiquant le plus souvent leurs usages dans la mé- decine et les arts, et aussi les localités de notre département où elles se rencontrent :-(Cryptog ; (1) « J'ai des cahiers dictés par Renault. Son M SAR , 5 pédantesque et lourd. » L. de La Sicotière, in lit. a au rs Voir dans le Bulletin de la Société historique et archéolo- dique de l'Orne l'intéressant mémoire de M. Louis Duval, inti- tlé: Les Bibliothèques et les Musées du département de l'Orne Pendant la Révolution. On y trouve de curieux détails sur le jardin botanique et sur le musée d'histoire naturelle de l'École sements furent entièrement négligés et bientôt détruits, par Suite d’une déplorable incurie administrative. 238 — Champignons, Algues, Lichens, Hépatiques. Mous ses, Fougères, p. 1-17 ; Phanérogames, p. 17-fin). C’est à ce dernier point de vue seulement que la Flore de l'Orne pourrait aujourd'hui encore pré- senter quelque intérêt; malheureusement, beau- coup de ses renseignements ont été reconnus inexacts, et l'ouvrage de Renault a depuis lors inspiré peu de confiance aux botanistes qui l'ont suivi. Citons cependant parmi les bonnes indications de plantes rares ou peu communes : Jungermannia (Scapania) undulata (Forêt d'É- couves ). Asplenium ceterach (C. officinarum) (Lonray). Alisma ranunculoïdes (Les Rablais, près Alençon). Herniaria glabra (Mortagne). | Gentiana filiformis (Cicendia) (Les Rablais). Pulmonaria officinalis (Bois de La Trappe). Eufragia viscosa (Les Rablais). Utricularia vulgaris (Argentan). Hydrocotile vulgaris (Les Rablaïs). Ulitotus officinalis (Gacé). Aclæa spicata (Bois de La Trappe). Les localités le plus souvent mentionnées par Renault sont, après les environs d'Alençon, Car- rouges, Sées, Gacé, La Trappe, Mortagne et Bellème. L'auteur a aussi inséré à leur place méthodique les noms de toutes les plantes cultivées au jardin bolar nique dont j'ai parlé précédemment. L'École centrale ayant été supprimée, devint professeur d'histoire nalurelle à l'École en Renault — 239 — daire d'Alençon, mais celle-ci ayant été elle-même remplacée par un collège en 1811, il cessa, à partir de cette époque, d’appartenir à l'enseignement. Sous l'Empire et la Restauration, Renault fit _ paraître quelques articles dans le Journal d'Alençon, notamment sur la découverte de certaines variétés d'Agates qu’il prétendait avoir faite aux environs de _ celte ville, et sur des plantes fourragères. De 1819 à 1821, il publia une sorte de journal ou … Revue qui avait pour titre : Fewille économique des | Campagnes de l'Orne, Alençon, in-8° (1). I mourut à St-Denis-sur-Sarthon, le 23 avril 1835. DESNOS. _ Louis Desnos était né à Nouans (Sarthe), le - 19 mars 1798. =. Pharmacien de l'École de Paris, où il obtint de . brillants succès, il fut nommé, aussitôt après avoir reçu son diplôme, professeur et conservateur au Jardin botanique d'Angers ; mais, à cause des con- _ditions qui lui furent faites, il refusa ce poste et _acheta une pharmacie à Alençon. Tout en s'occupant avec activité de cette phar- _ Macie, il ne cessait de s'appliquer à la botanique, à la Séologie et à la chimie. I] faisait aussi des recher- _Ches sur l'histoire locale. _ En 1837, il présenta au Congrès de l'Association Normande un Catalogue dressé par M. Lelièvre des Plantes phanérogames observées aux environs (DM. de La Sicotière en possède la collection complète. — 240 — d'Alençon dans un rayon de deux à trois lieues au plus et considérées comme rares ou peu communes dans la Flore de Normandie. Les collaborateurs de M. Lelièvre dans ce travail étaient MM. Desnos, Labillardière et de Brébisson. Je citerai parmi les plantes trouvées par M. Desnos : Draba muralis St-Léonard-des-Bois, Fresnay), Cucubatus baccifer (St-Rigomer, forêt de Perseigne), Orobus albus (sur la route de Champfleur, près Alençon, seule localité normande connue jusqu'à ce jour), Corrigéola litto- ralis (Les Rablais), Carthamus lanatus (Béton el Cherisey), Exacum Candollii (Les Rablais), Gratiola officinalis (St-Léonard), Phalangium ramosum |Per- seigne), Triglochin palustre (St-Paterne). Gette liste de plantes, dont plusieurs sont très rares, montre avec quel soin M. Desnos avait exploré la région alençonnaise. M. Desnos était chimiste expert près le tribunal d'Alençon et membre du jury qui se réunissait en cette ville pour la réception des pharmaciens de 2° classe. Il résigna ces fonctions en 1840, lorsqu'il acquéreur de l'établissement thermal de Bagnoles, dont il s'occupa très activement pendant quinze ; années. Entre ses mains, Bagnoles fut rendu proÿ L père, des augmentations considérables Y furent © faites ; on lui doit, entre autres, la construction du pavillon de Cerny. M. Desnos est l'auteur de plusieurs Notices sur les eaux minérales de Bagnoles (1): (1) Cf. Bibliographie de Bagnoles, par MM. Jules appert et le 4 conte de Contades. devint : s sis GE Tab En quittant cet établissement, M. Desnos vint à Paris, où il dirigea une pharmacie jusqu’en 1870, Pendant ses dernières années, il continuait à cul- liver les sciences et à faire des recherches histo- riques. Celles qui étaient relatives au Maine et à la Normandie furent toujours pour lui l'objet d'une prédilection particulière. . Ilest mort le 30 juin 1874. L'homme privé, chez M. Desnos, ne le cédait ni à l'administrateur, ni au savaut ; il jouissait de l'estime el de la considération générales. Sincèrement reli- Sieux, il a laissé dans la mémoire de tous ceux qui l'ont connu l'inaltérable souvenir de ses vertus. Son fils, le Dr Desnos, est aujourd'hui une des célébrilés du corps médical de Paris. LELIÈVRE. Lelièvre, inspecteur des postes à Alençon, il y à 50 ans, avait exploré avec soin les environs de cette ville. Ce botaniste, très apprécié de M. de Brébisson, est le premier qui nous ait laissé un travail sérieux Sur la flore alençonnaise. Malheureusement, je n'ai Pu me procurer jusqu'alors les renseignements né- “essaires pour écrire sa biographie ; je me conten- lerai de donner ici, d'après son catalogue inséré dans l'Annuaire Normand de 1836, la liste de ses Principales découvertes : Ranuncutus chœærophyllos (Alençon), Corydalis bulbosa (Alençon), Althæa hirsuta (Bois Margot), Lathyrus luberosus (Damigny), Buplevrum tenuissi- um (Le Cherain), Chondrilla juncea (Sauvigny), 16 nosa (Les Mortiers), Ceterach officinarum (Condé). — 242 — Erica ciliaris (Béton), Exacum Candollii (Les Ra- blais), Æpipactis latifolia (La Ferrière), Luzula mazima (Noë de Gênes), Eteocharis ovala (Les Ra- blais), Carex tomentosa (Bois Margot), Atra uligi- FRANÇOIS-JACQUES HOUTON DE LABILLARDIÈRE. François-Jacques Houton de Labillardière, né à Alençon, le 1% avril 1796, oblint au concours de 1813 les premiers prix de chimie et de botanique à l'École supérieure de pharmacie de Paris. : « Neveu du célèbre botaniste de même noïm, membre de l’Institut (1) et compagnon de d'Entre- carteaux, dans son fameux voyage à la recherche de Lapeyrouse, Labillardière fut successivement prépa rateur des cours de Dulong à l'école d'Alfort, de Thénard au collège de France, et professeur de chimie à l’école municipale de Rouen: : « Jin'occupacette chaire que peu d'années.Chimiste d'une sagacité rare, expérimentateur d'une habileté hors ligne, dit M. Le Canu, Labillardière était fait pour parcourir à grands pas la carrière des sciences, s'il ne l’eut désertée, jeune encore, par “exclusif du repos ‘des champs et des joies mille. 11 y avait plaisir à le voir opérer, tant entre ses doigts agiles les appareils les plus compliqués $ montaient avec une merveilleuse prestesse; les In (4) Voyez son Éloge historique, par Flourens, lu à la$ publique de YAcadémie des Sciences du 41 septembre dans le second volume des Éloges historiques de cet auteur st hf truments les plus délicats fonctionnaient avee une rigoureuse précision, tant ses expériences habile- ment conduites amenaient au moment voulu, les résultats annoncés (1). » Le seul travail de botanique publié par Labillar- dière est un très intéressant Mémoire de physiologie végétale sur le palmier Nipa, présenté à l’Académie des Sciences en 1817. Lamarek et Desfontaines en firent un rapport élogieux à cette Compagnie, qui lui décerna sa plus haute récompense, l'insertion dans 16 Recueil des savants étrangers. Le Mémoire (de Labillardière), disaient-ils, ren- ferme une description plus exacte et plus complète (1) Notice sur François-Jacques Houton de Labillardiére, par R. Le Canu, 4 p. in-42. — Extrait du Journal de Pharmacie et de Chimie, avril 1867. — On doit à Labillardière, dit M. Le Cénu, d'importantes recherches sur les combinaisons des gaz hydro- gènes phosphorés avec le gaz acide hydrioïdique ; sur l'essence de térébenthine, le camphre artificiel; sur l'identité des acides Sorbique et malique ; un procédé de dé ination de la richesse des chlorures d'oxyde ou hypochlorites, au moyen d'un mé- lange d'iode, d'amidon et de carbonate de soude en dissola- tion; l'application à la teinture sur étoftes de diverses matières Il l'eau oxygénée, due au génie de Thénard, c’est Labillardière qui le premier constata l’action énergique de ce liquide sur la fibre musculaire, et il eut peut-être partagé avec Pelletier et Caventou la gloire de la découverte de la Quinine. si le soin de Poursuivre des travaux d’un autre genre ne l'eut empêché de . donner suite à cette observation capitale, faite durant une leçon au collège de France, à savoir : qu’une dissolution alcoo- lique de cinchonin de Gomez ramène en bleu le papier de tour- … Nésol rougi par um acide. . — 244 —- ui en avaient été données par Rumphius et, ce qui est plus important encore, aître de nouveaux rapports pa et les Pandanus, et qu’elle derniers doivent que celles q et Thunberg, c'est qu’elle fait conn entre les palmiers le Ni fixe nos idées sur le rang que ces occuper dans la série des ordres naturels. Labillardière fut nommé en 1825 membre Corres- pondant de l'Académie de médecine (section de pharmacie). En 1998, il quitta Rouen, où son départ excita les plus vifs regrets, et vint se retirer dans Sa famille à Alençon. L'entomologie, la botanique, l'horticulture, l'occupèrent tour à tour. Je trouve dans le Cata- loque de M. Lelièvre plusieurs plantes rares l'e- cueillies par Labillardière. Ce sont : Myosurus minimus (Butte des Aulnais, avec M. pesnos), Cory- dalis bulbosa (Alençon, avec M: Lelièvre), Barbared præcox (avec M: Lelièyre, localité non indiquée), Exacum Candollit (Les Rablais, avec M: DesnoS); Villarsia nymphoïdes (St-Léonard, avec M. DesnoS) Ajuga chamæpytis (Alençon, avee M. Desnos ); Abama ossifraga (Narthecierm) (forêt d'Écouves: avec M. Desnos), Paris quadrifolia (Les Gâtées). Labillardière était membre de la Société d'horti- culture de l'Orne, dont il a plusieurs fois enrichi le Bulletin d'observations intéressantes. Il s'éteignit doucement, au milieu des $ 26 février 1867. jens, le LE Dr LE FORESTIER DU BOISDELAVILLE: Édouard Le Forestier du Boisdelaville naquit au POS LE SPORE ET RS “ = ffrue domaine de Boisdelaville, à Glos-la-Ferrière, le 9 février 1809 (1). Après de brillantes études classi- ques, il vint à Paris, où il étudia simultanément la pharmacie et la médecine. Il manifesta bientôt un vif attrait pour la botanique, et suivit avec non moins d’exactitude que de succès, les cours de Mirbel au Jardin des plantes. Son ardeur pour la science des végétaux l'entraîna à de nombreux voyages dans les Alpes, les Pyrénées et dans diverses parties de la France: il parcourut même à pied, en herborisant, la route de Paris à Montpellier. C'estque, comme l'a dit Fontenelle, « la botanique n'est pas « une science sédentaire et paresseuse, qui se puisse “ acquérir dans le repos et l'ombre d'un cabinet... « Elle veut que l'on coure les montagnes et les « forêts, que l’on gravisse contre des rochers escar- « pés, que l’on s'expose au bord des précipices. ” Du Boisdelaville avait amassé dans ses nombreuses explorations une quantité considérable de matériaux, dont il espérait un jour tirer parti dans un ouvrage qu'il méditait sur la Flore françeise. Quelques années après avoir obtenu son di il vint exercer sa profession, près de son pays natal, à Laigle, où il succédait au D' Émangeard, devenu plôme, (1) Le domaine de Boisdelaville (près Laigle) est situé dans la région sur laquelle tomba la pluie de pierres du 26 avril 1805. Au moment où le phénomène se produisit, le père du Docteur se trouvant hors du logis, fut obligé de se mettre à l'abri sous a arbre, pour éviter d'être atteint par des fragments d’aéro- lithe. Sa famille en a conservé quelques-uns de ceux qu'il re- ; ÿ ; de Laigle, fait mention du hameau de Boisdelaville. — 216 — médecin du vice-roi d'Égypte. Son activité, son dé- vouement pour les malades, sa charité pour les pauyres étaient au-dessus de tout éloge, et, comme on l'a dit avec justesse, sa plus grande satisfaction était de faire du bien. Cependant les plantes restaient loujours l'étude la plus constante du D' du Boisdelaville. Lié d'amitié avec Lubin Thorel, pharmacien, qui lui aussi à sà place marquée parmi les botanistes ornais. ils her- borisèrent ensemble aux environs de cette ville et y firent d'intéressantes découvertes. Les végélaux exotiques fixèrent aussi l'attention * de du Boisdelaville; il était en relation avec plu- sieurs savants étrangers et notamment avec S0n compatriotele P. Duparquet, missionnaire en Afrique à et botaniste distingué. : Mais l'étude à laquelle il s'était voué pendant de longues années, et qui l’occupa surtout vers la fin de sa vie, c'était l'étude des champignons. Ce fut | même pendant sa dernière maladie qu'il écrivit sa brochure intitulée : Fungiphagie du canton de Laigle ou usage gastronomique de quelques espèces de champignons propres à cette localité. 11 Ja publiait pour vulgariser dans sa région l'usage des espèces comestible. « Nous avons, dit-il, dans le canton dé Laigle, une foule d'espèces à la portée de toutes Jes ne fortunes et dont les personnes riches elles-mêmes se font à l'occasion un grand régal. Malheureuse ment la plupart de ces trésors comestibles restent inusités, parce qu'ils ne sont pas généralement com nus, et quand ceux qui le sont un peu viennent à manquer, les amateurs gastronomes subissent unê NT. privation. Je les en loue d'autant plus, que parmi ceux qu'ils ne connaissent pas, s’il y en a de bons et d'indifférents, il y en a aussi d'extrèmement dange- reux. C'est pour ce motif que je viens en aide à mes voisins en leur offrant l'hommage de cet article qui a pour objet l'indication de quelques espèces de champignons bons à manger, et auquel pour celte raison, j'ai cru pouvoir appliquer la néologique dé- nomination de Fungiphagie du canton de Laigle..… M'étant occupé, dit-il plus loin, des champignons qui croissent naturellement aux environs de cette ville et plus particulièrement de ceux qu'on peut manger sans danger-et sans avoir besoin de les sou- mettre préalablement à l’action de l'eau et du vi- naigre ou de tout autre agent plus ou moins capable de les priver de leur principe délétère el ne man- quant pas de les réduire à l’état de fungine insipide et inodore, de les rendre conséquemment incapables de remplir le but des amateurs, je crois devoir m'efforcer de faire connaître aux fungiphages de notre pays, quelques espèces principales qu'on y rencontre et que l'on peut distinguer avec autant el peut-être plus de facilité que celles qu'on y mange le plus communément. » Cette brochure qui est malheureusement la seule publication du D' du Boisdelaville et qui parut quel- ques mois avant sa mort, contient la description et la figure de dix espèces de champignons comes- libles, ce sont : Peziza acetabulum. Helvella mitra, Clavaria coralloides, Hydnum repandum, Boletus _edulis, Merulius cantharellus, Agaricus edulis, Aga- ticus procerus, Morchella semilibera. L'auteur donne — 048 — les caractères visibles à l’œil nu et qui peuvent être facilement reconnus même par les personnes les plus étrangères à la science, puis il indique les sta- tions et les localités où ces espèces croissent de pré- férence. Les figures très exactes ont été dessinées par Alphonse Lebas. Le D' du Boiïsdelaville fut ravi dans la force de l'âge à l'affection de sa famille el de ses nombreux amis. Il est mort à Laigle, le 26 juillet 1866. LUBIN-THOREL. Lubin-Thorel (1), dont je viens de prononcer le nom, était originaire du Mesle-sur-Sarthe. Il obtint le grade de pharmacien en 1828, après avoir étudié à Rouen, puis à Paris. Établi d’abord à Moulins-la- Marche et quelques années plus tard à Laigle, il con- sacra les moments libres que lui laissaient ses de- voirs professionnels à l'étude de ia faune entomo- logique et de la flore de son pays. Les seuls renseignements que l'on possédait alors sur la végétation de cette contrée étaient dus à Re- nault qui, dans sa Flore de l'Orne, indique unë dizaine d'espèces recueillies aux environs de Laigle et dans les bois de la Trappe, parmi lesquelles B7u- nella grandiflora et Actæa spicata. Lubin-Thorel et Du Boisdelaville explorèrent ensemble la vallée de là Rille, les environs de Rugles, de La Ferté-Fresnel, les forêts de St-Evroult, de Moulins, du Perche el (1) Lubin (Pierre-Michel) épousa en 1832 Thorel (Marie Cécile-Rosalie). =. 019 — surtout La Trappe, qui, grâce à leurs précieuses dé- couvertes, est devenue depuis lors une localité clas- sique dans notre province. C'est là qu'ils trouvèrent entre autres raretés : Lafhæa squamaria, Chrysos- plenium alternifolium, Drosera longifolia, Genista pilosa, Vaccinium vitis-idæa, Mayanthemum bifo- lium, Malaxis paludosa, Alchemilla vulgaris, Spi- ranthes œstivalis, Eleocharis ovata. De Brébisson Consigna ces résultats dans la troisième édition de sa Flore de Normandie. Lubin-Thorel s'occupa aussi avec succès d’ento- mologie. Les coléoptères et les lépidoptères de sa région furent pour lui l’objet de sérieuses recher- ches et il en avait formé une belle collection. Il trouva même près de Laigle une nouvelle espèce de coléoptère, qui lui fut dédiée. D'un caractère affable, ce savant naturaliste met- tait la plus grande complaisance à initier les travail- leurs à ses observations et à ses découvertes. Tous Ceux qui l'ont connu, ont apprécié sa simplicité, sa bienveillance et sa bonté. Lubin-Thorel est mort le 22 avril 1869, à l’âge de 70 ans, étant né le 4 janvier 1799. Il a légué ses col- lections à sa famille. ALPHONSE LEBAS. Un ami commun de du Boisdelaville et de Lubin- . Thorel, qui avait aussi étudié la flore de Laigle, Al- Phonse Lebas est mort quelques années après ce dernier, en 1873, à l'âge de 44 ans. Fils d’un négo- tiant de cette ville, qui dirigeait une importante le concours de ses deux amis un herbier important * établie là depuis plus de trois siècles et qui av Je A0 usine métallurgique, Alphonse Lebas avait habité Rome pendant sa jeunesse et s'était adonné à la pein: ture. Revenu dans son pays natal, il succéda à son | père dans la direction de l’usine, mais il montra tou- à jours beaucoup plus de goût pour les sciences et les ; beaux-arts que pour l'industrie. Il avait formé avec | pour sa contrée. Cet herbier est aujourd'huien R possession de M. l'abbé Bélin, professeur au petit “ séminaire de Séez. ns. Alphonse Lebas avait été élu conseiller général du canton de Laigle en 1874. ; LE Dr BOISDUVAL. Mon intention n’est pas de parler ici des travaux entomologiques du D' Boisduval. Ces travaux connus de tous les naturalistes, et qui ont assigné à leur auteur une place honorable parmi les illustrations scientifiques de notre pays, ont été analysés dans deux Notices publiées, la première, par M. Ch. Ober- thur, dans les Annales de la Société entomologique de France (1880) et la seconde par M. Lecœur; dans le Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie (4880-1881). Je ne m'occuperai ici ca de ses déeou- vertes et de ses publications botanique Jean-Baptiste-Alphonse Déchauffour " poisduval naquit à Ticheville, le 24 juin 1799, d'une famille donné à la médecine des praticiens célèbres (D néè (1) L'un de ses aïeux, Pierre Déchauffour de Boisduval, T ns Re Il fut placé vers l'âge de 15 ans au collège de Vi- moutiers, dirigé alors par M. l'abbé Oriot, et y fit de : rapides progrès. Un de ses condisciples, aujourd'hui u. presque nonagénaire, me parlait dernièrement en- . core de son ardeur pour l'étude, de sa mémoire pro- _ digieuse, de son jugement exquis et de sa prédilection - marquée pour les sciences. C'était aussi, d'après son . témoignage, un écolier rêveur, à la parole brève, brusque dans ses allures, mais qui rachetait tout cet extérieur un peu défavorable par un grand fonds de . bonté et d’obligeance, qui le faisaient aimer de tous ses condisciples. 1 Ses études classiques terminées, Boisdu val dirigea Ses efforts vers la botanique et l'entomologie. Entré \ d'abord à la pharmacie Mariolle, à Falaise, il con- _lracla avec les de Brébisson une étroite amitié, en- tretenue par une communauté d'études scienti- _ fiques. Puis, aprés avoir passé quelque temps à Rouen, il vint à Paris, en 1819, pour étudier les | Sciences naturelles et médicales. Il fut bientôt l'élève .… @tl'ami des plus célèbres naturalistes de cette époque Eten particulier de Latreille, qui tenait alors en Eu- Fr Es Ce fut vers cette époque qu'il étudia, pendant les Vacances, la flore de son pays natal. Bien que le _ Ticheville en 4705 et mort à Rouen en 1772, se fit remarquer par a courageuse abnégation et son dévouement sans bornes pen- 733. Il est l’auteur de plusieurs dissertations sur les eaux Tales des environs de Rouen, sur la situation et le climat de Rouen, Qui sont restées manuscrites dans les archives de l'Aca- démie de de cette ville, dont il était membre. 251008 ec. 4 D' Boisduval n'ait pas laissé d’herbier, j'ai pu re- trouver dans une collection, qui date de 1822 (celle de Ch.-L. Pichonnier (1), un grand nombre de. plantes récoltées par lui ou d’après ses indications. | La Flore de Normandie {4° édition) mentionne aussi plusieurs de ses trouvailles. Citons entre autres et d'après ces deux documents : Erysimum cheiran- thoïdes (Vimoutiers), Lathyrus sylvestris (Bosc-Re- noult), Pyrola minor (Avernes-St-Gourgon), Mono- tropa hypopithys (Vimoutiers), Gentiana cruciata (Vimoutiers), Aserum Europœum (Vimoutiers), Muscari comosum, Ornithogalum sulfureum, Notta nidus-avis, Orchis militaris, Herminium monorems, Tulipa sylvestris (Ticheville) L'Ornithopus com. pressus est aussi indiqué comme recueilli par le D' Boisduval en Basse-Normandie et l’Astragalus cicer à Vernon (Eure). En 1825, Boisduval fit avec Alphonse de Brébisson, un voyage scientifique dans les Alpes du Dauphiné, aux Charmettes, à La Grande-Chartreuse. Le résultat de leurs excursions botaniques fut publié trois ans plus tard dans une Flore française que notre compatriote fit paraître sous le titre de Manuel de Botanique, en 3 vol. in-18 de près de 380 pages chacun. Cet ouvrage était destiné aux débutants: Les sciences naturelles se vulgarisaient de plus en plus . et on avait besoin d'une flore élémentaire où 10. (1) Cfr. Note sur l'Herbier de Ch.-L. Pichonnier, tacq (Bull. de la Soc. scientifique d’Argentan, 1887)- par AL. Le. — 253 — _ puisse trouver la description succincte, mais exacte _ etprécise de loutes nos plantes françaises. Telle était l'œuvre de Boisduval. « Ce Manuel, _ disait-il, conviendra également et à celui qui habite les bords de la Manche ou de l'Océan, et à celui qui vit sous le beau ciel de la Provence, de même qu'à _ celui qui réside en Corse, dans les Pyrénées, les _ Alpes ou les environs de Paris. La France offrant . Dour ainsi dire tous les sites, elle doit présenter à Peu de chose près la végétation de presque toute . l'Europe ; c’est ce qui nous a engagé dans besucoup _ de genres à indiquer quelques espèces propres à 4 l'Italie, à la Sicile, à la Suisse, le Portugal, l'Es- _ Pagne, l'Angleterre, l'Allemagne, etc, afin qu'il _ Puüisse servir de vade-mecum au botanophile qui _ Yisitera ces contrées. » Voici comment Alphonse de Brébisson appréciait _ Cet ouvrage, dans une lettre qu’il écrivait à l’auteur à la date du 2 septembre 1828: « Combien je vous _ “ Témercie, mon cher camarade, de l'envoi de votre * Manuel, que j'ai parcouru avec bien de l'intérêt ; _ « l'indication des localités que nous avons pareou- _* rues ensemble m'a surtout fait grand plaisir en me ‘à rappelant notre charmant voyage. Je crois que “ Votre flore est tout ce qu'il y a de mieux et de “ plus commode pour les personnes qui voudraient * ACquérir la connaissance des végétaux de notre “ riche France: et je suis bien reconnaissant de ‘ Votre obligeant souvenir. » Reçu docteur en médecine en 1830 et quelques Mois plus tard docteur ès sciences naturelles, Bois- “Wal, à partir de ce moment s'occupa surtout ad — d'entomologie et publia sur les coléoptères et lépidoptères des travaux qui lui valurent bientôt une célébrité européenne. KL En 1861, il fit avec M. Maillard, professeur à Paris, etM. Duhamel, de Camembert, de nouvelles excurs sions botaniques dans les Alpes. On visita le Dau phiné, la Grande-Chartreuse et la plupart des riches stations, qu'il avait explorées avec de Brébisson. C fut er revenant de ce voyage que Boisduval et Du- hamel herborisèrent à la Trappe. localité déjà connue par les travaux de Lubin-Fhorel. Is y recueilliren une grande quantité de plantes rares dont ils firent: sérer la liste dans le Bulletin de la Société Botanique de France, sous le titre d'Une Herborisation à Notre- Dame de la Trappe (Orne), faite en août 1861. L'observation si curieuse faite par le D' Boisdu sur la durée de la faculté germinative et commu niquée en 1866 à la Société Botanique de France est aujourd’hui classique ; à Paris, sous les fondations d'une. très vieille maison démolie daus la Cité, prit une certaine quantité d’une terre noirâtre au milieu de laquelle un examen attentif lui avait fai reconnaitre des graines. Celles-ci, semées avec son et sous cloche, lui donnèrent des pieds de Jun bufonius L., plante des lieux humides et des terres inondées pendant l'hiver, c’est-à-dire croissant ordi- nairement dans les conditions analogues à celles qu’offrait le sol sur lequel fut bâtie Lutèce (1): Boisduval a fait aussi des expériences sur la Y® tion du coloris des fleurs, qu'il a publiées dans Le (1) Cfr: Duchartre, Éléments de Botanique, 1877, p- ? — 255 — Belgique horticole (1871), en collaboration avec _ MM. Rivière et Duchartre. _ Il avait été élu vice-président de la Société Bota- . nique de France en 1860. : _ En 1875, le D' Boisduval quitta Paris pour se re- _ tirer à Ticheville, près de son fils, de sa belle-fille et _ avecses petits-enfants, qu'il aimait d’une si vive et _ si touchante affection. Il y vécut les dernières années _ de sa vieillesse, entouré d'une vénération toute _ filiale et d’un respect profond, que lui méritaient soixante ans de labeurs et de gloire. : Au mois de novembre 1879, il fut frappé d'une de ces cruelles et douloureuses maladies, contre les- quelles l'art de guérir est impuissant. Il envisagea avec calme sa fin prochaine, reçut avec les marques de la foi la plus vive les secours de la religion, et Mit toute sa confiance en la miséricorde divine. Cœlum, quid quœrimus ultra? Telle avait tou- jours été sa noble devise. Elle fut jusqu’à la fin sa Consolation et sa force. Il rendit son âme à Dieu, le 30 décembre 1879. (Cr. Notice nécrologique sur Le D' Boisduval, par Ch. Oberthur.) H.-A. DUVAL. Henri-Auguste Duval était né à Alençon le 27 avril 1777. « Appliqué jusqu'à l'âge de 15 ans à l'étude des humanités, nous dit-il lui-même, et n'ayant encore connu que la légère contrainte elles exigent, je fus tout à coup forcé de quitter : à l'époque orageuse de la Révolution ces tran- — 256 — quilles occupations, pour me livrer au travail aride d’une comptabilité minutieuse. Mon père menacé depuis longtemps et enfin frappé de para- lysie, je restai chargé des intérêts de ma famille et placé à la tête d’une partie d'administration mi- litaire, que je ne connaissais que depuis peu, je me trouvai subitement accablé de soins et de soucis; mon caractère en reçut une profonde atteinte. Au lieu de cette vie active que je menais auparavanl, je passai pendant un hiver, douze heures chaque jour au travail de cabinet, et pour satisfaire mon goût pour l'étude, je poussai souvent mes lectures fort avant dans la nuit (1). » Ces veilles prolongées déter- minèrent bientôt chez Henri Duval une maladie net veuse chronique, qui ne diminua d'intensité, si elle ne disparut entièrement, que grâce à un repos ab- solu et à une vie souverainement sobre et régu- lière. Rendu à la santé, Henri Duval entra vers l’école de médecine de Paris où il eut pour condis- ciples Nestler et Mougeot. Il fut dès lors un des élèves les plus assidus des cours de botanique que faisait alors le professeur Louis-Claude Richard. Son premier travail ne fut mème que le résumé des le- cons du maître. Il parut en 1808 sous le titre de Démonstrations botaniques ou analyse du fruit con sidéré en général, par M. Louis-Claude Richard, de l'Institut de France, professeur à École de Méde- cine de Paris, publiées par H.-A. Duval, in- 1802 à (1) Thèse de Duval. La première observation de cette thèse. . est une autobiographie. 42 de. 2e PNR A0 DR RL RE COR Pad ARS QE LPS Ce pa en D 2 UC x Se 111 p. « Depuis plus de six ans, dit l'auteur, je suis avec autant d'exactitude que mes autres occupalions me le permettent, le Cours de Botanique (de M. Ri- chard). J'ai donc été à portée de rédiger à peu près toutes ses leçons et d'en former un recueil d'autant plus intéressant, que lui-même ne les a jamais écrites. Il a bien voulu suppléer de temps à autre aux vides que mes absences y laissaient. Ayant gagné son amitié par mon assiduité, j'ai aussi puisé dans ses entretiens particuliers les moyens d'enrichir on recueil des observations nouvelles qu'il me Communiquait. PO FRA CR EEE E M. Richard m'ayant communiqué plusieurs fois le désir de voir quelqu'un de ses auditeurs publier un abrégé de ses leçons, j'ai cru faire une chose utile aux élèves qui y assistent et peut-être aussi aux botanistes en m'occupant de cet objet... J'ai con- servé autant que possible les paroles mêmes du pro- fesseur. » Richard, après avoir examiné le manuscrit de son élève, lui écrivit : « J'ai lu attentivement l’abrégé de mes leçons sur le Fruit, que vous vous proposez de Publier, et n'y ayant rien trouvé qui ne soit con- forme à ce que j'ai dit et observé moi-même, je ue En entier et vous autorise à le rendre pu- IC. » Dans ce travail notre compatriote offrait un résumé Clair, Succinct et non dépourvu d'intérêt, des travaux de Richard sur le fruit, travaux qui ont tant con- : Iribué à nous faire connaître la structure et la physio- : 51 de cet organe et par là même aux progrès de Méthode naturelle. la 17 — 258 — Reçu docteur en 1809, Duval, tout en exerçant la médecine à Paris, ne négligeait pas Ses études favo- rites. 11 fit paraître, quatre ans plus tard, un Supplé- ment à la double Flore parisienne de Dupont, com- prenant la description et l'indication des localités de toutes les plantes découverles aux environs de Paris, depuis 1805, époque où avail paru la pre- mière édition de l'ouvrage. L'auteur mettait à profit les recherches de Mérat, de Candolle, Loiseleur-Des- longchamps et les siennes propres. Henri Duval terminait une traduction des ouvrages d'Arétée de Cappadoce, lorsqu'une mort prématurée l’enleva le 16 mars 1814. L'ABBÉ LEFROU. L'abbé Lefrou ne nous appartient que par à nais- sance, car il a passé presque toute Sa vie dans le département de Loir-et-Cher, dont il a étudié avec succès la flore, qu'il a enrichie dun très grand nombre d'espèces nouvelles. Néanmoins j'ai cru de- voir dans ce Mémoire consacrer quelques un compatriote devenu célèbre. Julien Lefrou naquit au Cerc rouges), le9 juin 1771. Ordonné prêtre au la Révolution, il fut nommé en 1809, CUF taine-en-Sologne, puis de Cour-ChevernYy; ED. 188 C’est à partir de cette époque seu le voyons accorder à la botanique laissaient les devoirs de son ministère. une période de quinze années, non cont ueil (canton de Cal les loisirs qu lignes à : sortir de é de Fon- lement que no. e jui . Là, pendant ent de pu : Re ei ca ter : SRE ul are AU LT LR DNS REC OMC ES ee a UD EE MO POS + D courir tous les environs, une partie de la Sologne et plusieurs points du Perche et du Vendômois, il noua et entretint des relations avec un grand nom- bre de botanistes : Guépin, Delise, Lenormand, Desportes, Boreau, l'abbé Dænen, etc. En 1835, l'abbé Lefrou communiqua à la Société des Sciences et Lettres de Blois, des notes biogra- phiques sur tous les botanisles nés ou ayant tra- vaillé dans le département de Loir-et-Cher. Ces notes n'ont pas été publiées. Un an plus tard, le Congrès scientifique de France tenait ses assises à Blois ; le laborieux curé présenta alors en son nom et en celui de son ami et collabo- rateur Blanchet, médecin à Ménars, le Cataloque des plantes qui croissent spontanément dans le dé- Parlement de Loir-et-Cher et qui y ont été recueil- lies jusqu’à ce jour. : Le Catalogue des plantes de Loir-et-Cher, dit M. Franchet, peut être cité comme un modèle, si l'on considère l'époque à laquelle il a été publié. Pour sa rédaction, Lefrou s’inspira sans doute du Botanicon gallicum de Duby ; mais ce qui demeure ien son œuvre, c'est le soin apporté à la détermina- tion des plantes ; c’est l'exactitude avec laquelle les localités sont indiquées, toutes les fois qu'il s'agit de plantes rares. La partie cryplogamique qui pré- Senlait des diflicultés toutes particulières a été revue Par des hommes spéciaux avec lesquels il était en relation ; Guépin, d'Angers, a vérifié les Mousses ; Lenormand et Delise les Algues d'eau douce et les Lichens. Deux ans après la publication de son travail, l'abbé — 260 — Lefrou, frappé de paralysie, fut contraint de quitter sa chère paroisse de Cour-CGheverny, où il laissa des souvenirs de simplicité et de bonté encore vivaces quarante ans après. Il se retira à Blois et y mourut le 6 juin 1840 (1). (1) Ces renseignements sont tirés à peu près textuellement de la Notice sur l'abbé Lefrou, publiée par M. Franchet, aide- naturaliste au Muséum, dans sa remarquable Flore de Loir- Cher, p. xix. M. Franchet m'écrivait à la date du 11 juin 1888. « La Société d'Histoire naturelle de Loir-et-Cher a publié Pan- née dernière dans une Notice consacrée au D" Blanchet, plu- sieurs lettres de Lefrou touchant plus ou moins la Botanique: Mais l’auteur de cette biographie a fait fausse route, à mon avis, en essayant de détourner sur Blanchet, la plus grande ‘part du mérite du Catalogue de Loir-et-Cher, qui appartient en réalité à Lefrou. » — Les lettres de Lefrou, auxquelles M. Fran- chet fait allusion, ont été publiées, à la suite de la Notice biographique sur le Dr Blanchet, dans le Bull. de la Soc. d’Hist. nat. de Loir-et-Cher, 1887, n° 4, p. 69-85. tee ee re ph Re ne. dun ee Te TENTE NL PE ES! ESSAI SUR . LA BIBLIOGRAPHIE BOTANIQUE DU DÉPARTEMENT DE L'ORNE ALEXANDRE (Marie-Paul), né à Alençon, le 20 juillet 1838, mort dans cette ville le 6 avril 1883. — Considérations sur les études fongologiques. — Vie scientifique d'Élias Fries. (Bullet. de la Soc. Linn. de Norm., 8° vol., 1874, p. 112-119.) M. Gillet, dans ses Aymenomycètes de la France, à dédié à Paul Alexandre plusieurs espèces nou- velles de champignons : Locella A lexandri, Paxillus Alexandri. Cfr. Notice sur Paul Alexandre, par A.-L. Letacq (Bullet. de la Société scientifique d'Argentan, 1° an- née, 1882, p. 133). Berror, inspecteur des pharmacies, oficier d’Aca- démie, à Bayeux. — Excursion de la Société Linnéenne à Chamboy, le dimanche 14 juillet 4872. (Bullet. de la Soc. Linn. de Normandie, > série, 6° vol., 1872, p. 423). BoispuvaL (Jean-Baptiste-Alphonse Déchauffour De), né à Ticheville, le 24 juin 1799, docteur en mé- decine, docteur ès sciences naturelles, chevalier de là Légion d'honneur, officier d’Académie, membre RSS — 2062 — honoraire des Sociétés entomologiques de France, de Belgique, de Russie, etc., mort à Ticheville, le 30 décembre 1879. — Flore française, ou description synoptique de toutes les plantes phanérogames et cryptogames qui cvoissent naturellement sur le sol français avec les caractères des genres des agames el l'indication des principales espèces. — Paris, Roret, libraire, rue Hautefeuille, 1828. Ouvrage en 3 vol. in-8° de 347, 370 et 396 p. — Atlas de Botanique nécessaire pour l'intelli- gence du texte, composé de 120 planches, représen- tant un grand nombre de sujets. Figures noires OÙ figures coloriées. — Paris, Roret, libraire, rue Hau- tefeuille, 1828. Cet atlas est le complément de J'ou- vrage précédent. Ces ouvrages faisaient partie de la Collection des Manuels formant une Encyclopédie des sciences el des arts publiée par la librairie Roret. : — Une herborisation à Notre-Dame de La Trappé (Orne), faite en août 1861. — Bull. de la Soc. Bota- nique de France, 1861, p. 534-536). En collaboration avec M. Duhamel, de Camembert. _—_ Sur la variation du coloris des fleurs, (Belgique horticole, 1871, p. 252-254). En collaboration avec MM. Rivière et Duchartre. ‘ le Brérisson (Louis-Alphonse DE), né à Falaise, septembre 1798, mort dans cette ville en 1872. ï La plupart des ouvrages de cet illustre botaniste qui avait beaucoup herborisé dans l'Orne, renfer- . ment sur notre flore de précieux renseignements, N. — 268 — doivent ainsi trouver place dans cette nomencla- ture. — Flore de Normandie. La première édition de cet ouvrage, qui ne com: prenait que les phanérogames, parut en 1836, in-18 de 437 p. Caen, À. Hardel, imprimeur-lithographe. Paris, Lance, rue du Bouloy, n° 7. — L'auteur cite comme lui ayant fourni des indications des localités relatives au département de l'Orne : Vimoutiers : MM. les D" Alph. et Ad. Boisduval ; Mortagne : M. Auguste de Saint-Hilaire ; Alençon : MM. Dufour, de La Foye, Desnos et Le Lièvre. — Deuxième édition, 1849; Phanérogames et Cryptogames semi-vasculaires : in-12 de 356 p. M. A. Prévost, d'Argentan, est le seul botaniste mentionné dans cette édition. — Troisième édition, 1859, in-12 de 400 p., Caen, A. Hardel, éditeur. — Voici comment s'exprime l'auteur au sujet de ses confrères ornais, à qui il doit des communications insérées dans son livre: * Je citerai principalement pour l'Orne: MM. Beau- douin, Letellier et le D' Prévost, à qui je suis rede- “able d'un travail sur les environs d'Alençon, et d'observations qui m'ont été fort utiles; à Laigle, M. Lubin-Thorel, pharmacien; à Séez, M. l'abbé Chichou, botaniste plein d'un zèle qu'il est heureux _de communiquer aux nombreux élèves qu'il dirige dans le Petit-Séminaire, dont il est un des profes- seurs ; aux environs de Vimoutiers et de Chamboy, M. Duhamel, qui, puissamment secondé par M. le D' Perrier, à trouvé dans ces localités, jusqu'alors AE RE AE TE RS NAT SMS A à à 9608 — peu connues, beaucoup de plantes curieuses. M. le D: Perrier, à qui le Calvados est aussi bien conpu, a exploré encore avec fruit l'arrondissement de Dom- front, et surtout la partie du département de l'Orne qui longe la Mayenne. » — Quatrième édition. Caen, 1869, F. Le Blanc- Hardel, in-12 de 423 p. L'Orne, dit l’auteur en tête de cette édition, tou- jours l’objet des recherches fructueuses de M. Du- hamel, a offert aussi à M. Gillet, l'un des auteurs de la Nouvelle Flore Française, plusieurs plantes rares, que l’on croyait ne pas appartenir à cette contrée ou en avoir disparu... C'est par cet explorateur zélé (le D° Perrier) que les principales richesses végétales de l'Orne nous avaient été révélées. — Cinquième édition publiée par J. Morière, 1879, Caen, F. Le Blanc-Hardel, éditeur. in-12 de 518 p. Les incessantes recherches de M. Duhamel, de Camembert, dit M. Morière, amènent chaque année dans le département de l'Orne, de nouvelles décou- vertes. En outre des communications nombreuses qui nous ont été faites par ce botaniste distingué, plusieurs plantes rares nous ont été signalées par MM. Duterte, d'Alençon, et Corbière, professeur au collège d'Argentan. — Mousses de la Normandie, & fascicules 1828- 1839. — Un certain nombre de plantes de celte col- lection ont été recueillies dans l'Orne. Coup-d'œil sur la végétation de la Basse-Normaäan- die considérée dans ses rapports avec le sol et les terrains. — Note lue dans la Séance de la Soc jété Re É- PAT MER RC EE LE En M = _ Linnéenne de Normandie du 1° décembre 1828. — … Mémoires de la Société Linn. de Norm.,t. IV. Dans ce travail, l’auteur compare la végétation des _ calcaires d'Argentan et de Falaise avec celle des ter- _ rains siliceux du Bocage et démontre l'action chi- mique du sol sur les phanérogames, les mousses el les lichens. — Aperçu de la végétation des cinq départements de l'ancienne Normandie. — Annuaire Normand, 1836, p. 97-111. — Notice sur la végétation de l'arrondissement _ d'Argentan. — Almanach argenténois pour 1842, p. 114-122. — Hépatiques de la Normandie. 1840 ? in-8° de 17p. Dans cette brochure, de Brébisson indique beau- Coup de plantes trouvées dans notre département, entre autres le Prilidium ciliare recueilli en 1826 sur les rochers des Gâtées dans la forêt d'Écouves. — Quelques remarques sur le genre #ilago etsur les espèces ou variétés qu'il renferme en Norman- ie. (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., ?* série, ?° _ Vol, 1867). _ Le F. subspicata est indiqué à La Fresnaye-au- Sauvage. _ Cuvaruer (l'abbé L ), professeur au séminaire de _ Précigné (Sarthe). —— Muscinées des environs de Mamers (Sarthe). ri Mans, imp. Lequicheux-Galbinne, 1879, in-12 de ? pages RE Ce travail renferme d'utiles renseignements sur la bryologie des cantons de Bellême et de Perven: … chères. Cuicnou (l'abbé Eugène-Victorin), né à Bivilliers le 20 avril 1828, chanoine honoraire de Sées, curé- doyen d'Exmes, ancien professeur au petit sémik paire de La Ferté-Macé. — Histoire naturelle, Botanique. Paris, Pous sielque frères, 1873, in-18 de 310 p., 2° édil., id 1879, grand in-18 de 235 p. Curéniex (Louis-Joseph), né à Joué-du-Plain, le à 10 août 1805, mort à l'Hôtel-Dieu d'Argentan, le 18 décembre 1860, membre de la Société des Anti- + quaires de Normandie. — Noms et propriétés de quelques plantes usuelles + de l'arrondissement d'Argentau, par L.-J. Chrélien, de. Joué-du-Plain. Alençon, chez Poulet-Malassis, imprimeur et lithographe, place d'Armes, 1835, in-8 de 11 p. CorBière (François-Mathieu-Louis), né à Champst- cret, le 11 mai 1850, professeur de sciences nalu relles au collège de Cherbourg, ancien professeur au collège d’Argentan. — Liste des principales plantes recueillies dans aen, quelques herborisations faites aux environs de G pendant les mois d'août et de septembre 188 (Bullet. de la Soc. Linn. de Normandie, ip - pp. 9-14 — Compte-rendu de l’excursion annuelle des Me tanisies de la Société Linnéenne de Normandie faite le 15 juin 1883. (/bid., pp. 311-322. . x Mi oi PRE MORT A CURE, DT Le AN RP NE QE 2 DC OT TRE Re — 267 — _ — Herborisations aux environs de Cherbourg. É (Bulletin de la Soc. Linn. de Norm., 1883-84, p. 358- _ 378.) _ Tirage à part: Caen, Le Blanc-Hardel, 188%, 18 pages in-8°. _ — Note sur le Potamogeton Zixü, Mert. et Koch … (uid., p. 403-410). Tirage à part : Caen, Le Blanc-Hardel, 1885, 10 p. — Coup d'œil sur la végétation dans la Hague. — L Compterendu de l’excursion faite par la Société . Linnéenne de Normandie le 5 juillet 1884. (Ibid. L Caen, Le Blanc-Hardel, 1885, 17 p. in-8°.) _ — Une plante nouvelle pour la Flore française … (Erythrœa capitata Wild. (Bullet. de la Soc. Linn. de Norm., 1885-86, pp. 166-176.) . Tirage à part: Caen, Henri Delesques, 1886, 15 p. n-80. — Muscinées nouvelles pour les environs de Cher- bourg, Revue bryologique, 1885, pp. 58-60. “ès Erythrœæa Morieri (species nova) et les Ery- 1 thrœa à fleurs capitées.(Mém. de la Soc. des sciences Naturelles de Cherbourg, t. XXN, pp 269-276. _ Tirage à part : Cherbourg, Ch. Sylffert, 1886, 8 p. _ £Srand in-&. __— Compte-rendu de l'excursion faite par la Société É Linnéenne de Normandie, les 11 et 12 juillet 1886. : Bullet. de la Soc. Linn. de Norm., 1885-1886, PP: 1 — Nouvelles herborisations aux environs de Cher- ‘ bourg et dans le nord du département de la Manche. — 268 — (Bullet. de la Soc. Linn, de Norm., 1884-1885, pp. 97-124.) — Excursions bolaniques de la Société Linnéenne à St-Sauveur-le-Vicomte (Manche), les 24 et 25 sep- | tembre 1887. (Bullet. de la Soc. Linn. de Norm, 1886-1887, pp. 291-297.) î — Sur l'apparition de quelques plantes étrangères, à Cherbourg et à Fécamp. (Bullet. de la Soc. Lin. de Norm., 1886-1887, pp. 321-330.) — Notice sur H. Duterte. (Bullet. de la Soc. Lin. de Norm., 1887-1888, séance de décembre.) Duxave (Pierre-Modeste), né à Camembert, le . décembre 1813, lauréat de plusieurs Sociétés Sa- À vantes. PA ES AL ne TN Qu .— Nouvelles localités de plantes rares ou pel. communes, trouvées dans les environs de Vimoutiers . et d'Argentan, pendant les années 1854 et 1855, par ; MM. le D' Perrier et Duhamel, (Mémoires de la Soc, : Linn. de Norm., tome IX.) | — Nouvelles localités de plantes rares, trouvées 4 par MM. Perrier et Duhamel, pendant le mois de : septembre 1856, dans les environs de Chamboy. (Bullet. de la Soc. Linn. de Norm., 1"° série, LOME . à p. 53. : — Plantes rares pour la Normandie. découvertes en 1857 par M. Duhamel. (Bullet. de la Soc. Le de Norm., 1°° série, tome II, p. 36.) j — Parallèle de l'Aren italicum et de l'AFP gare. (Bullet. de la Soc. Linn. de Norm., 1” série, tome IV, p. 70.) | = 90 = — Anomalie de l'Orchis mascula. (Bullet. de la ! | vrum, appelée par M. de Brébisson Buplevrum Per- Bo (Bullet. de la Soc. Linn. de Norm., ?° série, | L III, 1868.) ._ — Cas de prolification du Scabiosa atropurpurea. (Bullet. de la Soc. Linn. de Norm., ? série, tome VI, p.330.) 4 _ — Coup-d'œil sur la flore des environs de Cham- È boy. (Bullet. de la Soc. Linn. de Norm., 2° série, 1 lome VI, p.431.) — Mémoire lu à la séance publique _ de la Société Linnéenne de Normandie, tenue à Chamboy, le 14 juillet 1872. . — Découverte de l'Ononis à Cham- ; À boy. (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., 2° série, tome _ Vip.) _ — Note sur un mode particulier de multiplica- . lion du Sperqula nodosa. (Bull. de la Soc. des Amis des Sciences naturelles de Rouen, tome I, p. 491. . — Note sur un cas tératologique du Primula offi- cinalis. (Feuille des jeunes naturalistes. 8° année, | 1" février 1878, p. 43.) _ — Liste des plantes recueillies par MM. Duhamel, Couvey et Lecœur, dans une herborisation faite à La _Trappe les 13 et 14 août 1880. (Bull. de la Soc. Linn. € Norm., 3° série, tome V°, 1880-81, p. 11.) pres Plantes trouvées dans le canton de Vimoutiers ê 1* classe à Vimoutiers, Potel, propriétaire à Fresnay-le-Samson (Orne). — Caen, imp. de . Le LAS ANNE EUR RP NOR SE, s à ae — 270 — Blanc-Hardel, 1884. — Extrait de l'Annuaire Nor-. mand, 1885, in-8° de 17 p. 4 Cette brochure contient en outre une note de M. Couvey intitulée: De l'Intérêt qu'offrent les col: 4 lections d'Histoire naturelle locale, et les moyens de les établir. 1 Ces travaux ont été présentés au Congrès de l'AS … sociation normande tenu à Vimoutiers en 1834 Cf. Bull. de la Soc. scientifique Flammarion d'Ars gentan, 1885, p. 46-48 et 87-89, où la liste ci-dessus 1,7 été insérée. 17 janvier 1847, pharmacien à Alençon, mort da | cette ville, le 3 octobre 1887. 1 -— Liste des plantes récoltées aux environs d'Alen- çon par la Société Linnéenne de Normandie, les 14, ; 15 et 16 juin 1878. (Bull. de La Soc. Linn. de Norms 1877-78, p. 307.) : — Plantes récoltées aux environs d'Alençon el. 1879 et 1880. (Bull. de la Soc. Linn. de Nornr, 1880- 81, p. 314.) : — Liste des plantes recueillies par MM. Duterle, Gosnet, curé de Saint-Cénery, et Reverchon, lors d'une excursion faite dans les premiers jours mois de septembre 1880, de Mortagne à Long} forêt de Saint-Mare-de-Réno ; de Longny à l'ENS des-Personnes, Elang-des-Personnes ; de Longoÿ à la Trappe, bois de la Trappe, étangs de la Trappès marais tourbeux des Barres. (Bull. de la Sot: Le de Norm., 1880-81, p. 12.) re Dureere (Adolphe-Henri), né à Fyé (Sarthe), le = ” — 211 — — Compie-rendu des herborisations faites par la Société Linnéenne de Normandie à la Trappe, le dimanche 10 juillet 1881. (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., 1880-81, p. 314.) — Communication relative au Drosera interme- . dia, L. (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., 1881-82, p.13.) — Note sur le Festuca myuros de Linné. (Bull. de » la Soc. Linn. de Norm., 1881-82, p. 212.) À — Observations sur une Orobanche trouvée aux environs d'Alençon (Bull, de la Soc. Linn. de Norm., _ 1881-82, p. 213). — Cette note ainsi que la précé- dente ont été lues à la Séance publique de la Société . Linnéenne de Normandie, à Isigny (Calvados), le di- _ manche 23 juiilet 1882. — Liste des plantes rares ou peu communes ré- coltées aux environs d'Alençon (Bull. de la Soc. Scientifique Flammarion d'Argentan, 1883, p.121 et — Catalogue des plantes phanérogames et cryp- logames semi-vasculaires croissant spontanément à Alençon ou dans un rayon de 20 kilomètres. (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., 1883-84, p. 50-158. Tirage à part in-S& de 111 p., Caen, Le Blanc- Hardel, 1884. : _ Additions et rectifications au catalogue des plantes phanérogames et cryptogames semi-vascu- … laires croissant spontanément à Alençon ou dans un _ lyon de 20 kilomètres. (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., 1882-85, p. 72.) _ — Notes bryologiques sur Amélie-les-Bains (Ae- “né bryologique, 14° année, 1887, n° 1). Dans ce tra- mr DIS un vail, M. Duterte donne par ordre alphabétique la liste de 54 Mousses et 15 Hépatiques. — Notes bryologiques sur Alençon et ses environs, ou catalogue des Mousses et Hépaliques observées à Alençon ou dans un rayon de 20 kilomètres (Aevue bryologique, 14° année, 1887, n° 5). Dans ce catalogue, M. Duterte énumère 190 Mousses, 7 Sphaignes el 47 Hépatiques. L'ordre suivi est celui de la Flore du Nord-Ouest. Duvaz (Henri-Auguste), né à Alençon, le 22 avril 1777, mort à Paris, le 16 mars 1814, docteur en mé- decine de la Faculté de Paris. — Démonstrations botaniques, ou Analyse du fruit considéré en général, par M. Louis-Claude Richard, de l'Institut de France, professeur à l'École de médecine de Paris, publiées par M. A. Duval, de Paris. — À Paris, chez Gabon et C°, libraires, place. de l'École-de-Médecine, n° 2. — 1808, in-12 de 114p: — Supplément à la Double-Flore parisienne de Dupont. — Ce travail, qui se trouve dans le ?* V0 lume de l'ouvrage, comprend les p. 143-175. — 1813. Paris, Gabon et C*, libraires, place de l'École-de- Médecine. Fauvez (Albert). — Compte-rendu de l'Excursion Linnéenne à Ba- gnoles-de-l'Orne, les 15 et 16 juin 1867. (Bull. den Soc. Linn. de Norm., 2° série, 2° vol., 1867.) Fréser (l'abbé Arsène), né à St-Maurice-du-Déserb pe le 9 janvier 1848, licencié ès sciences physiques, fesseur au petit séminaire de La Ferté-Mace. D Er MG TL PARTS vote te MER, SIN VOS ET F2 A. — Flore du canton de La Ferté-Macé. {Annuaire du canton de La Ferté-Macé pour 1883, p. 47-63.) L'auteur ne traite que des phanérogames. Gicer (C.-C.), vétérinaire principal en retraite, à Alençon. — Nouvelle flore française. Descriptions suceinctes et rangées par tableaux dichotomiques des plantes qui croissent spontanément en France et de celles qu'on y cultive en grand, avec l'indication de leurs propriétés et de leurs usages en médecine, en hygiène vétérinaire, dans les arts et dans l'économie domestique. Ouvrage suivi d’une table générale des espèces et de leurs synonymes, par MM. Gillet et J.-H. Magne (1). Paris, Garnier frères, libraires- éditeurs. rue des Saints-Pères, 6. 6° édition in-12 de 782 p., 1887. Date de la 1re édit., 1861. — Communication de M. Gillet sur cinq espèces d'Agaricinées : Amanita Godeyi C. Gill, Clitocybe insignis C. Gill. Collibya foœtidissima C. Gill, Crepidotus squarrosipes G. Güll., Paxillus Alexandri C. Gill. (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., 1873, p. 154). — Champignons de France. Les Hymenomycètes. — 800 p. et 134 pl.: 1° livraison 1874, dernière livraison 1878. __ 13 séries supplémentaires com- () J.-H.'Magne, membre de l'Académie de Médecine de Paris (section de médecine vétérinaire), auteur d’un grand 'aité d'agriculture pratique et d'hygiène générale, etc., est Mort en 1885. Il avait été professeur dé botanique à l'École d'Alfort. 18 — 27h — posées de 24 à 25 planches. — Alençon: Ch. Tho- mas, E. de Broïise, A. Lepage, in-8. — Tableaux analytiques des Hymenomycèles. — Alençon, Typ. A. Lepage, rue du Collège ; 1884, in-8° de 199 p. — Champignons de France. Les Dyscomycètes. Texte et planches : 9 livraisons. La 1" livraison à paru en 1879 et la dernière en 1887. — Alençon, Typ: A, Lepage. Gosner (l'abbé). euré de St-Cenery-le-Gérel: — Liste de plantes rares ou peu communes trou- vées dans le département de l'Orne (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., 1872, p. 191). Goucar» (docteur), médecin à Tinchebray. — Liste d'algues et de mousses recueillies par M. Goulard (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., 2° série, Ier vol., p. 358). — Plantes rares trouvées à Campeaux, (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., 2° série, [fe vol., 1367). Dans cette note, M. Goulard annonce la découy du Fabronia pusilla. — Catalogo inedito di Muschi della Corsic erle travail est cité par MM. Venturi et Bottini dans l'Enumerazione critica dei Muschi italiani (1884). Husxor (Pierre-Tranquille), né à Cahan le 20 av en 1872 et 1883, et de l'Académie de Rouen en et 1885, fondateur-directeur de la Aev logique. près Vire A $ 2 un 6 AA eNY ril 1840, lauréat de l'Institut (Académie des se ! ‘4 1878 ue bry0- à 4 — Catalogue des cryptogames recueillis aux Antilles françaises en 1868 et essai sur leur distri- bution géographique dans ces îles. — 1re partie : Fougères. — Caen, 1871, in-S& de 60 p., et une carte de Géographie botanique. — Énumération des glumacées récoltées aux Antilles françaises par Husnot et Coutance. — Caen, 1871, in-8& de 36 p. — Énumération des champignons récoltés aux Antilles par Husnot, publié par M. Roussel. — Caen, 1870, in-8 de 12 p. — Énumération des lichens récoltés par M. Husnot aux Antilles françaises (Bull. de la Soc. Linn. de orm., 2 série, III: vol. p. 259). — Musci Galliæ (Herbier des Mousses de France, Belgique, etc.) publiés par Anthouard, Arnell, Bes- cherelle, l'abbé Boulay, Bouvet, de Brébisson, Camus, Debat, Culmann, Delogne, Étienne, Fer- 8uSSon, Flagey, Fourcade, Geheeb, l'abbé de La Godelinais, Goulard, Gravet, Hanry, Hardy, Hommey, Husnot, Kindberg, Lamy, Lebel, Ledantec, Legrand, Lenormand, Marchal, Paillot, le général Paris, l'abbé Puget, Payot, Pelvet, Philibert, Pierrat, l'abbé Ravaud, Renauld, Roux, Schimper, Trabut, Ven- tri, Verheggen. — Cahan (Orne), 1870-1884. Fascicules 1-15 (n° 1-750), contenant 615 espèces et 125 variétés. — Hepalicæ Galliæ, par les mêmes auteurs. Fasci- Cules 4-6 (no+ 1-150). — Cahan (Orne), 1870-1884. — Notice sur la Bryologie des Pyrénées-Orientales (Bull. de la Soc. bot. de France, t: XIX, 1872 P: x), — 276 — — Flore analytique et descriptive des Mousses du Nord-Ouest (environs de Paris, Normandie, Bre- tagne, Anjou, Maine), accompagnée d’une description des organes de la végétation et de la reproduction des Mousses, avec échantillons intercalés dans le texte et deux planches lithographiées. — Ouvrage couronné par l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen. — Condé-sur-Noireau, Impr. d'Eugène Lenfant. Paris, chez F. Savy, libraire ; 1873, gr. in-12 de 203 p. — Dito; > édition, contenant un traité élémen- taire de Bryologie avec 10 échantillons et 84 figures. 1882, Caen, Impr. de F. Leblanc-Hardel; Paris, chez F. Savy, libraire ; in-8° de 175 p. — Excursion de la Société Linnéenne de Nor- mandie, en 1873, aux environs de Condé-sur-Noireau (Calvados) et de Flers (Orne) (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., 2 série, t. VII). — Catalogue des Mousses du Calvados (Buil. de la Soc. Linn. de Norm., t. VII, 1875). Tirage à part in-& de 37p. Caen, F. Le Blanc- Hardel. _— Guide du Bryologue dans les Pyrénées (Rev#® bryologique., 1874, pp. 7, 57; 1876, pp. 7 69). — Excursion bryologique dans le Queyras (Hautes- Alpes (Revue bryologique, 1874, p. 51)- — Catalogue des Mousses récoltées en France (Revue bryologique, 1876, p. 81, et 1877, P- 8). — Hepaticologia gallica. Flore analytique el des criptive des Hépatiques de France et de Belgique tant chaque espèce ières | de grandeur naturelle et ses principaux carac — RIT — grossis. — Caen, 1881 ; 1 vol. in-8 de 102 p. et 13 pl. — Impr. F. Le Blanc-Hardel, à Caen: Paris, chez F. Savy, boulevard St-Germain. — Cet ouvrage a été publié en trois livraisons ; la première a paru en 1876 et les deux autres en 1881. — Sphagnologia europæa. Descriptions et figures des Sphaignes de l'Europe. — 1882, broch. gr. in-8° de 16 p. et 4 pl.—Zmpr. F. Le Blanc-Hardel, à Caen ; Paris, chez F. Savy. — Catalogue analytique des Hépatiques du Nord- Ouest (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., % série, VI° vol., 1881). : Tir. à part, in-8° de 24 p. — Caen, F. Le Blanc- Hardel. . — Genera muscorum Europæorum exsiccata. Un fascicule in-8° contenant 107 mousses appartenant à 104 genres différents. — Mousses des Antilles récoltées par Husnot et déterminées par Schimper. — 48 espèces. M. Husnot en à publié la liste dans la Revue bryologique. — Hépatiques des Antilles récoltées par Husnot et déterminées par Gottsche. — 45 espèces. Ces collections des Antilles, principalement celles des Mousses, contiennent un assez grand nombre d'espèces nouvelles. — Graminées, Cypéracées et Fougères des Antilles, Avec éliquettes imprimées et numérotées. — Muscologia gallica. Descriptions et figures ‘es Mousses de France et de quelques espèces des _ (ontrées voisines. — F. Savy, libraire, Paris. = Cet ouvrage est en voie de publication. Sept — 278 — livraisons ont paru ; chacune contient 32 p. in-8° et 8à4140pl. — 1" et 2° livraison (1884), 3° livraison (4885), 4° livraison (1886), 5° et 6° livraison (1887), 7° livraison (1888). — Revue bryologique. Bulletin bimestriel con- sacré à l’étude des Mousses et des Hépatiques. Ce recueil, fondé en 1874 par M. Husnot, esl publié sous sa direction, avec le concours de plu- * sieurs bryologues français et étrangers. Il paraît tous les deux mois, par livraisons de 16 p. in-8°. — F, Savy, Paris. — Caen, imp. H. Delesques, succes- seur de F. Le Blanc-Hardel. Les articles parus sont signés des noms suivants : Arnell,Bescherelle, l'abbé Boulay, Camus, Cardot, Ge- heeb, l'abbé de La Godelinais, Gravet, Husnot, Lamy, Lindberg, Philibert, l'abbé Ravaud, Venturi, etc. Jorer (Charles), professeur à la Faculté des Lettres d'Aix. — Flore populaire de la Normandie. — Caen. H. Delesques, éditeur ; 1887, in-8° de 338 p- Dans cet ouvrage, l’auteur cite plusieurs dénomi- nations vulgaires de plantes usitées aux environs de Domfront, Argentan, Putanges, Vimoutiers, Gacé, La Ferté-Fresnel, Moulins-la-Marche, Rémalard et Longny. LaBiLLanDiÈRE (Jacques-Julien Houton de), né à Alençon le 23 octobre 1755, membre de l'Académie des Sciences, mort à Paris le 8 janvier 1834- Pérouse, fait par ordre de l’Assemblée const pendant les années 1791-1792 et pendant la pren" & LENS S he ns SEA te & ie # Norme et la deuxième année de la République française. — 9 vol. in-4°, Paris, 1800 (imprimé également en 2 vol. in-8°, Paris, 1800). et atlas in-folio. — Mélanges d'histoire naturelle et observations faites dans un voyage au Levant en 1787 et 1788. — Annales du Muséum, vol. XVIII, 1812. — Mémoire sur un nouveau genre de la famille des Palmiers (l'Areng à sucre). — Mémoires de l'Institut, vol. IV, 1808. — Mémoire sur deux espèces de Lichti (Euphoria), cultivées dans les Moluques. — Mémoires de l'Ins- titut, vol. I, 1806. — Mémoire sur la force du lin de la Nouvelle- Zélande (Phormium tenax), comparée à celle des filaments du lin, du chanvre, de l'aloès-pitte et de la soie. — Annales du Muséum, vol. I, 1803. — Mémoire sur le genre Candollea. — Annales du Muséum, vol. VI, VII, 1805 et 1806. — Mémoire sur le Cocotier des Maldives (Lodoicea Sechellarum). — Annales du Muséum d'histoire haturelle, vol. IX, 1807. — Mémoire sur un nouveau genre de Palmier (Ptychosperma). — Mém. de l'Institut, vol. IX, 1809. — Mémoire sur le Palmier Nipa. — Mém. du Muséum, vol. V, 1819. — Jcones plantarum Syriæ rariorum, descriptio- nibus et vobservationibus illustratæ. -- Decades Quinque. Decas prima. et secunda, 1791 ; Decas à _ lertia, 1809; Decas quarta et quinta, 1817 ; 4 vol. _ in, Luteiie Parisiorum, 50 tab., 4791-1812. — Novæ Hollandiæ plantarum specimen. — 265 lab., 2 vol. in-4°; Parisiis, 1804-1 — 280 — — Sertum Austro-Caledonicum. — 80 tab., 1 vol, in-4° ; Parisiis, 1824-1825. à Cfr., Flourens : Éloges historiques, 2 série, pages 207-224. LABILLARDIÈRE (François-Jacques Houton de), né à Alençon le 1% avril 1796, neveu du précédent, pré- parateur de Dulong à l'École d’Alfort, de Thénard au Collège de France, professeur de chimie à Rouen, mort à Alençon en février 1867. — Étude de physiologie végétale sur le Palmier Nipa (Recueil des savants étrangers, 1818). Voir le rapport de Lamarck et Desfontaines sur le mémoire de Labillardière, au procès-verbal de la séance de l’Académie des Sciences du 29 juin 1818. Le CLerc (D'), trésorier de la Société Linnéenne de Normandie. — Compte-rendu de la promenade linnéenne à Argentan, le 29 juin 1859. Lecœur (E.), pharmacien de première classe à Vimoutiers, ex-interne des hôpitaux, lauréat de l'École des Hautes-Études. — Notice biographique sur le D° Boisduval (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., 1880-1881, pp. 379-382) — Notice lue à la séance publique de la Société Lin- néenne, tenue à Laigle le dimanche 10 juillet 1881. — Note sur l'Herminium monorchis et étude du 2Ygomorphisme de la fleur des Orchidées en général et de celle des Ophrydées indigènes en particulier, (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., 1881-1882, pp. 21 246). — Note lue à la séance publique de la Société — 281 — Linnéenne, tenue à Isigny (Calvados) le dimanche | 23 juillet 1882. | — De la maladie de la vigne, vulgairement appelée Rate en Eure-et-Loir, Mal-Nero ou Aubernage (Soc. . de Viticulture d'Eure-et-Loir). | — Excursion de la Société Linnéenne de Nor: . mandie à Chamboiïs et au Bosc-Renoult, les samedi ._ et dimanche 5 juillet 1885 (Bull. de la Soc. Linn. . de Norm., 1884-1885, pp. 137-150). LerorgsrTiIER pu BoispeLavizze (Édouard), docteur en médecine, né à Glos-la-Ferrière le 9 février 1809. mort à Laigle le 26 juillet 1866. — Fungiphagie du canton de Laigle (Orne) ou usage gastronomique de quelques espèces de cham- . pignons propres à cette localité. — Alençon, E. de _ Broise, impr. et lith.:; 1865, in-12 de 24 p. avec8 pl. dessinées par Alphonse Lebas. | Lerrou (l'abbé Julien), né au Cercueil le 9 avri . 1771. mort à Blois le 6 juin 1840. Curé de Fontaine- À eu-Sologne (1809), puis de Cour-Cheverni (Loir-et- Cher) en 1820 _ — Catalogue des plantes qui croissent sponta- _hément dans le département de Loir-et-Cher. — Blois, 1838. (Extrait du Congrès scientifique de France, 4° session tenue à Blois en septembre 1836.) — Ce travail est inséré à la page 23 du volume. Leuèvre, inspecteur des postes à Alençon. — Catalogue dressé par M. Lelièvre des plantes _Phanérogames observées aux environs d'Alençon dans un rayon de 2 à 3 lieues au plus, tant par lui RE RATER Here 0 Fr RE EE RES PIERRE MOBEC que par quelques botanistes, et considérées comme | rares ou peu communes dans la #lore de Normandie | (Annuaire normand, 1837, pp. 256-262). — Les botanistes cités sont : MM. Labillardière, Desnos et. de Brébisson. | Leraco (Arthur-Louis), né à Heugon le 20 oc- tobre 1855, prêtre, successivement professeur au | Collège de Mortagne, vicaire à Écouché. curé de St-Germain-d'Aunai, curé de Ticheville. < — Statistique botanique du département de l'Orne (Écho de l'Orne, n° des 24, 31 mai, 21 juin, 5 juillet 1877). 1 — Courses botaniques aux environs de Sées (Feuille des Jeunes naturalistes, n° du 1° sep- d tembre 1877). — Note sur le Dorymium decumbens trouvé à Heugon (Feuille des Jeunes naturalistes, n° du: 1° décembre 1878). k — De la géographie botanique du département de l'Orne (Bullet. de la Société scientifique Flan. : marion, tome I, n° 3, 15 mars 1883). 4 — Ouvrages publiés sur la Flore de l'Orne (Bullet. ‘4 de la Soc. scientifique Flammarion, tome J, n°,9: F 15 mai 1883). - — Paul Alexandre. Notice nécrologique (Bulle: “A de la Soc. scientifique Flammarion, tome [, # 6. 15 juin 1883). — Observations sur la géographie botaniqf propos d’un article paru dans 7he natural H ph: journal (sept. 4883). — Bullet. de la Soc. scientifique Flammarion, tome 1, n° 12, 15 décembre 1883). nique, à — 283 — — Plantes rares ou nouvelles pour le départe- ment de l'Orne ( Bullet. de la Société scientifique d'Argentan, tome II, n° 2, 15 février 1884). — Bryologie des environs d'Écouché (Bullet. de la Soc. scientifique d'Argentan, n* des 15 mai, 15 juin, 15 juillet 1884). — Clé synoptique des Characées par Otto Nords- tedt. — Mémoire traduit sur les textes latin et allemand (Revue de botanique, janvier 1885). Tirage à part in-8° de 16 p.; Auch. imp. G. Foix, 1885. — Recherches sur la distribution géographique des Muscinées dans le département de l'Orne el Catalogue méthodique des espèces récoltées dans cette région (Revue de botanique, 4° année, juillet, août, septembre, octobre, novembre 1885). Tirage à part in-8° de 60 p.; Auch., imp. et lith. G. Foix, 1885. — Note sur un cas de tératologie végétale pré- senté par le Cytisus A dami Desl. (Bullet. de la Soc. Scientifique Flammarion d'Argentan, déc. 1885). — Observations sur quelques espèces de Musci- nées rares ou critiques récemment découvertes aux Environs de Vimoutiers (Orne). Note lue à la séance Publique de la Société Linnéenne de Normandie, à Vimoutiers, le 5 juillet 1885 (Bullet. de la Soc. Linn. de Norm., 1884-1885, p. 49-58). Tirage à part in-8° de 12 p.— Caen, F. Le Blanc- _ Hardel, 1885. : — Liste des Muscinées rares ou peu communes lécoltées lors de l'excursion de la Société Linnéenne LR de Normandie à Chambois, le 4 juillet 1885 (Bullet. de la Soc. Linn. de Norm., 1884-1885, p. 145). — Météorologie et histoire naturelle. — Causerie scientifique publiée dans le Journal de l'Orne du 7 juillet 1887. — Note sur l’herbier de Charles-Louis Pichonnier (Bull. de la Soc. scientifique d'Argentan, n° des L 15 juillet et 15 août 18871. Tirage à part in-8 de 19 p. — Imp. du Journal de ‘ l'Orne, Argentan, 1887. — Contributions à la flore phanérogamique du département de l'Orne. Note sur la station des Dro- sera rotundifolia L., D. longifolia L., D. intermedia Hayne, à La Trappe (Orne) (Buwl. de la Soc. scienli- fique d'Argentan, 15 octobre 1887). Tirage à part in-8 de 41 p. — Impr. du Journal de l'Orne, 1888. — Les Sphaignes d'Europe. Étude critique et des- cription de ces végétaux, par C. Warnstorf. Ouvrage traduit de l'allemand, avec la permission de l'auteur : (Revue de Botanique, 1887-1888, tome VI, pp. 217- 272 et 355-399). Tir. à part in-8° de 101 p.— Auch., G. Foir, 1878 — Notices sur quelques faits de tératologie végé- tale (Bull. de La Soc. scientifique Flammarion d'Art, gentan, 15 décembre 1887). — A.-H. Duterte : sa vie, ses travaux botaniques aux environs d'Alençon (Bull. de la Soc. scientifique à Flammarion d'Argentan, 15 janvier 1888). Tir. à part in-8° de 8 p — Impr. du Jour l'Orne, Argentan, 1888. [de : ‘+ — 285 — — Note sur la Flore populaire de la Normandie, par M. Charles Joret. — Journal de l'Orne, n° des 2 et 16 février 1888. — Résumé des observations de météorologie agri- cole faites à Ticheville pendant l'année 1887 (Bull. de la Soc. scientifique Flammarion d'Argentan du 15 janvier 1888). — Des noms vulgaires de plantes usités dans les cantons de Vimoutiers et de La Ferté-Fresnel (Orne) (Bull. de la Société scientifique d'Argentan, n° des 15 mai et 15 juin 1888). Tir. à part de 12 p. (Argentan, imp. du Journal de l'Orne), 1888. — Note sur les Mousses et les Hépatiques des environs de Bagnoles, et observations sur la végé- lation bryologique des quartzites siluriens dans le département de l'Orne. — (En préparation). Lerercier (Michel-Jacques), né à Marnefer le 23 août 1817, professeur au Lycée d'Alençon, con- Servateur du Musée de cette ville, lauréat de plu- sieurs Sociétés savantes, officier de l’Instruction publique. — Excursion de la Société Linnéenne de. Nor- Mandie à Alençon en 1869 (Bull. de la Soc. Linn., 2 série, vol. IV). — Notice biographique sur le D" Prévost (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., 1883-1884, p. 9). — La Flore 0rnaise doit au Dr Prévost de remarquables décou- _ vertes. Mass (Anatole), horticulteur, né à La Ferté- Macé, mort en 1876. | _ Les bons champignons des environs de La | Ferté-Macé (Journal de La Ferté-Macé des 17 et $ 31 octobre 1869). , — Les plantes utiles de la contrée fertoise (Jowrnal : de La Ferté-Macé des 15 et 22 septembre 1872). ; — Le Platane (Journal de La Ferté-Macé du 22 novembre 1874). ; _ Revue des jardins et des champs. Za Ferté- : Macé, Veuve Bouquerel, in-8° de 88 p. (Janvier k novembre 1875). È Cfr. : Bibliographie de La Ferté-Macé, par MM. de : Contades et Jules Appert. Momie (J.), doyen honoraire de la Faculté des Sciences de Caen, secrétaire de la Société Linnéenne de Normandie. A — Excursions botaniques en 1860 ; découverte ge ‘ l'Hymenophyllum tundbridgense dans Île départe- ment de l'Orne (Bull de la Soc. Linn. de Norm. {re série, vol. V, p. 28, 1861). ; — Note sur Je grès de Bagnoles (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., 1877-1878, p. 20). Dans ce mémoire, l'auteur décrit une espèce, nouvelle d’Algue fossile : Cruztanda Bagnolensis Morière. À — Note sur un tronc fossile paraissant se rapporter au genre C'ycadeomyelon (Saporta) (Bull. de la Sot. : Linn. de Norm., 1877-1878, pP- 51-55). — ce tronc fossile avait été trouvé dans les carrières de grès liasique, à Ste-Honorine-la-Guillaume. — Note sur le Cycadeomyelon Apperti (Mori : Ce fossile provenait des carrières de grès liasiques PT Ste-Honorine-la-Guillaume (Bull. de la Soc. Linn.. 1878-1879, p. 337). — Considérations générales sur la flore fossile et spécialement sur celle du lias. — Découverte du genre Lomatopteris dans le grès liasique de Ste- Honorine-la-Guillaume (Orne) (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., 1879-1880, pp. 361-371). — Note sur les Équisétacées du grès liasique de Ste-Honorine-la-Guillaume (Orne) (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., 1880-1881, pp. 108-120). — Note sur la présence du genre Banksia dans le terrain crétacé de Vimoutiers (Orne) (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., 1884-1885, pp. 260-268). Mémoire lu à la séance publique de la Société Lin- néenne, tenue à Vimoutiers le 5 juillet 1885. Nic (Eugène), membre de l'Académie de Rouen. — Herborisations aux environs de St-Evroult N.-D. du Bois (Bull. de la Soc. Bot. de France, Compte- rendu des séances, t. XXXI, p. 112, 1888). — Phyllosticta Nielana sp. nov. Roumeg. (CG. Rou Meguère : Revue mycologique, n° 38, avril 1888). Espèce nouvelle trouvée à Heugon par M. Niel sur les feuilles vivantes du Polygonum bistorta. Ourvier (l’abbé Jacques-François-Henri), né à St- Hilaire-les-Mortagne. le 5 janvier 1849, successive- ent vicaire à Bazoches-en-Houlme, curé d'Autheuil, _ Curé de Bivilliers. — Excursion botanique à La Grande-lrappe (Orne) * ue des Jeunes Naturalistes, T° année, 1* mars : 7h pe — 288 — — Organographie des Lichens, d'après les auteurs. Étude et analyse des Lichens (Feuille des Jeunes Naturalistes, & année, n° des 1* février, 1% mars, 1% septembre 1878). — Tableaux analytiques et dichotomiques de tous les Lichens décrits dans le Lichenographia scandi- navica de Th.-M. Fries. — Mortagne, imp. Daupeley, in-8& de 40 p., 1882. — Herbier des Lichens de l'Orne et du Cal- vados, ete.— Cette publication comprend 9 fascicules in-4", renfermant chacun 50 espèces, 1880-1884. — Bazoches-en-Houlme et Autheuil (Orne). e — Flore analytique et dichotomique des Lichens de l'Orne et départements circonvoisins, précédée d'un Traité élémentaire de Lichénographie, avec 22 figures lithographiées (Revue de Botanique, Bul- letin mensuel de la Société française de Botanique; t. 19r, 1882-1883 ; t. II. 1883-1884). Tir. à part in-8& de 290 p. — /mp. Daupeley, 4 Mortagne (Orne) ; chez F. Savy, libraire, Paris. — Supplément à l'ouvrage précédent (Revue de Botanique, t. III, 1884-1885). j Tir. à part in-8° de 4 p. — Auch., impr G. Foix, 1885. __ Étude sur les Cladonia de la Flore française (Revue de Botanique, t. V, 1886). ! Tir, à part in-8° de 46 p. — Auch. impr. G: PO — Glossologie lichénique ou vocabulaire pe bétique et raisonné des principaux termes spéciaux . à l'étude de la Lichénologie (Revue de Botanique, t. VII, 1888). En voie de publication. 990 Perier (D' Alfred), bibliothécaire de la Société Linnéenne de Normandie, mort en 1868. — Communication sur quelques nouvelles loca- lités de plantes trouvées dans le département de l'Orne pendant les mois d'août et de septembre 1855 (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., 1"° série, t. I, page 11). — Notes sur deux plantes nouvelles pour la Flore de Normandie : Ononis striata DC. et Buplevrum ranunculoides DC. et Duby (Bull. de la Soc. Linn. de Norm., 1"° série, t. V, p. 102). — Cette dernière plante à été plus tard regardée comme espèce nou- velle et appelée Buplevrum Perrierii Brèb. Cfr., Art. Duhamel. RENAULT (Pierre-Antoine), né à Rouen en 1750, professeur d'histoire naturelle à l’École centrale de l'Orne, mort à Saint-Denis-sur-Sarthon, le 23 avril 1835. — Flore du département de l'Orne. Ouvrage élé- mentaire de botanique, composé de la réunion des Systèmes de Tournefort, de Linné et de Jussieu , avec une description exacte des plantes, l'indication des lieux où elles se trouvent, et une notice sur leur usage et leur utilité dans les arts, par P.-A. Renault, membre des Sociétés d'émulation et des Sciences, Lettres et Arts de Rouen ; d'Émulation d'Alençon et autres Sociétés savantes ; ci-devant chef de maison d'éducation militaire et professeur d'his- loire naturelle à l'École centrale de l'Orne. — A Alencon, de l'imprimerie de Malassis-le-Jeune, … Place du Cours. An XII (1804). Se trouve à Alençon, Le LOS HUE # TU Fe NS chez Lepernay, libraire, porte de Séez ; in-8° de 222 pages. ROUSSEL (Henri-François-Anne DE), né à St-Bômer- les-Forges, le 11 juillet 1748, mort à Caen. le 17 fé- vrier 14812, professeur de médecine et d'histoire naturelle à Gaen. —_ Tableau des plantes usuelles rangées pa suivant le rapport de leurs principes et de leurs propriétés. Caen, 1792, in-8°. Une deuxième édition a été publiée : Poisson, an IV (1796), in-8°, 224 p. « Cette production à subi la critique d'un soi- disant Le Masle, docteur en médecine (c’était le citoyen Desmoueux, professeur, caché sous ce nom). » Lettre de Roussel à Caillebotte, du 28 dé- cembre 1797. — Flore du Calvados et des Î composée suivant la méthode de A.-L. Caen, L. Poisson, 1795, in-8°. Une seconde édition a été publiée à Caen, Poisson, 1806. Cfr. : Bibliographie de Domfront, Pêr MM. de Contades et Jules Appert. rordre, Caen, d. errains adjacents, de Jussieu. chez La Sicoriëre (M. Léon de), sénateur, président de ique de l'Orne; la Société historique et archéologiq ancien secrétaire de la Société d'horticulture de l'Orne, né à Valframbert le 3 février 1812. — Notes pour servir à l’histoire des jardi l'arboriculture dans le département de l'Orne. Alençon, E. de Broise ; 1867, in-8° de 96 P- ns et de — — 294 — STEPHANI (F.), professeur à Leipzig. — Anthoceros Husnoti Step. n. sp. (Revue bryo- logique, 1888, n° 4). — Cette espèce nouvelle, décrite par M. Stephani, a été découverte par M. Husnot au Mesnil-Hubert-sur-Orne. Vimoxr (François-Eugène), né à Rabodanges, le 14 décembre 1850, professeur au collège d'Argentan. — Le Gui de Chêne {Article publié dans La Nature, 8 mars 1884, p. 230, et reproduit dans le Bull. de la Soc. Flammarion, 1884, p. 92). L’'AXE DU MERLERAULT Par M. Léon LEGORNU, Ingénieur des Mines. Sur une carte d'État-Major, joignons par une ligne droite le sommet de la butte du Mesnil- Gautier, près de Ste-Gauburge, avec celui des col- lines de Jurques, près d'Aunay-sur-Odon. Cette droite, longue de 80 kilomètres, traverse oblique- Ment les départements de l'Orne et du Calvados en Passant un peu au nord du Merlerault, un peu au Sud de Falaise et d'Harcourt ; elle se dirige du _ Sud-est au nord-ouest et forme avec le méridien Un angle de 66 degrés. Pour des motifs qui seront _ Cxpliqués bientôt, nous lui attribuons le nom d’axe du Merlerauit. On remarque tout d'abord que sa se 9e = position est jalonnée par une série de points culmi- : nants : la butte du Mesnil-Gautier, à 316 mètres d'altitude au-dessus de la mer ; celle de Champ- Haut, près du Merlerault, à 321 mètres ; le mont Épinelte, près de Montabard, à 252 mètres ; St-Clair- de-la-Pommeraye, à 306 mètres ; le Montpinçon, le | géant du Calvados, à 365 mètres ; les hauteurs de Jurques, à 321 mètres. A partir de la ligne de faîte ainsi déterminée, la surface du sol s'incline assez régulièrement vers le nord-est : ceci est surtout vrai de la plaine de Caen, qui, abstraction faite des profondes échancrures découpées par l’action des eaux superficielles à une époque relativement récente, présente la forme d'un vaste plateau, légèrement ridé, baignant d'un côté dans la mer, et de l’autre s’élevant progressivement jusqu'aux récifs rocheux des environs de Falaise. Au sud de l'axe, l'allure du terrain est moins simple : on constate l'existence d'une sorte de sillon parallèle à la même direction, puis la surface du sol se relève de nouveau vers les côteaux granitiques qui s'éten- dent de Putanges à Athis. Le régime hydrologique de toute Ja contrée est en relation intime avec ce relief. D'abord, en suivant la ligne de faîte, nous rencontrons sur elle ou dans son voisinage immédiat l'origine d'un grand nombre de cours d’eau. On peut citer, notamment, la source de l'Odon, près d'Ondefontaine ; celles de la Laize, de l’Ante, de la Dives et de la Touques- cependant, ce n’est pas là, à vrai dire, une ligne de partage ces eaux. Suivons, en effet, le cours de l'Orne depuis Sè source, à Aunou, près Sées, jusqu'à SOn embou” | — 16 = chure. Nous voyons ce fleuve en miniature ser- penter d'abord paresseusement dans la plaine, entre Sées et Argentan. Arrivé à cette dernière ville, il se rejette brusquement à l’ouest, comme repoussé par les collines de Montabard, et il se dirige vers la région granitique, qu’il longe‘et entame même un instant. Puis il reprend sa course vers le nord- ouest et circule alors dans le sillon dont nous par- lions il y a un instant. À Pont-d'Ouilly, il reçoit lun de ses principaux aflluents, le Noireau ; grossi par lui, il attaque vigoureusement l'obstacle qui lui barre la route vers le nord. De nombreux détours témoignent de la difficulté du passage : mais enfin, il trouve à Saint-Rémy une brèche à travers laquelle il pénètre, et, maître désormais de sa course, il s'éloigne au plus vite, par la per- pendiculaire, de la région montagneuse. Par celle trouée unique de St-Rémy, l'Orne draîne toutes les eaux pluviales comprises entre le pays du granite el l'axe du Merlerault, et il résulte de là que les eaux coulant sur les deux versants de la chaîne du Merle- rault appartiennent, au sud comme au nord, au bassin de la Manche ; pour atteindre la véritable ligne de partage des eaux, celle qui divise les bassins de la Manche et de l'Océan. il faut. se porter, un peu plus au sud, jusqu’à Flers et Carrouges. L'axe ne joue done à cet égard qu'un rôle secondaire ; c’est Une digue gigantesque. mais rompue en un point. : Chose curieuse, si l’on prolonge l'axe bien au-delà des limites que nous lui avons assignées, si l’on _ Poursuit sa trace rectiligne à travers les départe- _Ments de l’Eure-et-Loir et du Loiret, on le voit DO — conserver pendant très longtemps son rôle de ligne de faîte : jusqu’à Montargis, il sépare nettement le bassin de la Seine de celui de la Loire, jetant au nord les eaux de la Rille, de l’Iton, de l’Avre, de l'Eure et de l'Essonne ; au sud, celles de la Sarthe, de l'Huisne et du Loir. Non loin de Pithiviers, il aboulit au point culminant de la Beauce, à 160 mè- tres d'altitude au-dessus du niveau de la mer. On voit en même temps que, dans ce long parcours, l'arête ne se tient pas horizontale : entre Jurques el la Beauce, elle s’abaisse de 200 mètres sur une dis- tance de 250 kilomètres, soit une pente moyenne de 8 dixièmes de millimètre par mètre. Tels sont les faits que nous révèle Île simple examen de la carte géographique ; nous avons main- tenant à chercher leur explication géologique. Il y a cinquante ans, le capitaine Boblaye, attaché, dans le département de l'Orne, au service de la carte de France, reconnut que les couches de loolithe moyenne se relèvent lorsqu'on approche des buttes de Champ-Haut, soit par le versanl du nord, soit par celui du sud. D’après ses observations, la partie inférieure de la série éallovienne s'enfonce sous la mer auprès de Dives, atteint l'altitude de 50 ou 60 mètres à Lisieux, celle de 115 mètres un pe au nord d’Argentan, et celle de 210 mètres je buttes de Louvigny, non loin du Merlerault- A partir de là, le niveau des mêmes couches s'abaisse # 190 mètres près de Sées, à 150 mètres aux tuileries de Bel-Air, voisines d'Alençon, et à 145 mètres au Chevain, sur la rive gauche de la Sarthe. La Cov maxima indiquée par Boblaye nous semble un peu de ne OU ee MODE US «Re trop faible, car, entre Nonant et Le Merlerault, la grande oolithe, support du callovien, s'élève à 225 mètres. En 1864, M. Eugène Deslongchamps, dans ses Études sur les étages jurassiques inférieurs de la Normandie, reprit l'examen du même plissement el s'attacha à en préciser les différentes phases. Sui- vant lui, le bombement du Merlerault a commencé à se produire immédiatement après le dépôt de l'oolithe milliaire, puis le calcaire à polypiers est venu se déposer tout autour d'un ilot formé par les couches précédemment émergées. La continuation du bombement a entraîné les assises du calcaire à polypiers, et les premières assises calloviennes se sont déposées à leur tour en retrait sur ce calcaire. Les eaux sont alors venues peu à peu regagner une pàrtie du terrain qu'elles avaient abandonné, ce qui a permis aux dernières assises calloviennes de s’avancer presque à la limite précédemment atteinte par le rivage du calcaire à polypiers. Après cela, le mouvement d’exhaussement a repris, mais d'une manière plus lente, et les couches oxfordiennes et crétacées se sont développées successivement de chaque côté du bombement, en retrait les unes SUT les autres. À partir de ce moment. les eaux ont quitté complètement la contrée, jusqu'au jour où Ja mer de la craie glauconieuse a reproduit un rivage à peu près confondu avec celui de la mer callo- vienne. Finalement, les couches jurassiques el crétacées se sont redressées légèrement, toutes ‘ensemble, d’une part vers la Sarthe, de l’autre vers le Calvados. = 206. M. Deslongchamps a mis ainsi en pleine lumière l'existence d’un axe anticlinal passant aux buttes de Champ-Haut, et c'est à cette ligne de soulèvement qu'il a proposé d'appliquer le nom d’axe du Merle- rault. Mais il n’a pas cherché à en déterminer la direction rigoureuse, ce qui. du reste. serait impra- ticable, par la seule considération des couches jurassiques et crétacées ; d'autre part, faisant la monographie des étages jurassiques inférieurs, M. Deslongchamps n’a pas eu l’occasion de suivre à grande distance sur la carte, à travers toute la série ancienne, les prolongements possibles du même axe. Les considérations qui précèdent, rapprochées du titre donné au présent travail, permettent de pres- sentir la proposition que je vais chercher à établir : pour moi, l'axe du Merlerault fait avec la direction du nord un angle de 114 degrés vers l’est, et son influence n'est pas localisée aux environs du Merle- rault : elle s'étend, au contraire, jusqu'à Jurques: en relation étroite avec la stratigraphie de toutes les couches, depuis les plus anciennes jusqu'aux plus récentes : il existe, suivant cette ligne, une sorte de charnière autour de laquelle l'écorce terrestre a joué plus ou moins librement a toutes les époques. Il suffit, pour s’en convaincre. de jeter | sur la carte géologique et de remarquer ( qui, de tous côtés, s’allongent plus ou moins paral- lèlement à l'axe. Les plus importantes appartiennent au terrain silurien ; elles sont formées par les pou” dingues pourprés et par le grès armorica es yeux es rides in. L'étude — 297 — détaillée de tous ces plissements nous entraînerait trop loin, et il suflit ici de constater qu'ils forment un faisceau groupé, serré en quelque sorte contre l'axe. Cependant, au voisinage de Falaise, une per- turbation importante se fait sentir : l’ossature gréseuse se dévie de 12 degrés, entre St-Germain _ Langot et Néci, et forme alors avec la ligne N. S.un _ angle de 126 degrés au lieu de 114. C’est le résultat d'une véritable fracture qui, d'autre part, supprime complètement. entre St-Germain Langot et St-Rémy. Sur un intervalle de 17 kilomètres, la chaîne de grès armoricain. Ajoutons, à ce propos. qu'une fracture toute pareille marque à Jurques la terminaison de l'axe du Merlerault, et que, par suite. sur la feuille de Coutances, la direction N. 114 E. semble disparaître. Chose curieuse, la déviation éprouvée à Falaise par la chaîne silurienne se répereute im- médiatément dans les terrains postérieurs ; la forêt de Gouffern. près d'Argentan, est constituée en elfet par des terrains oxfordiens et crétacés dessinant, à 240 mètres d'altitude moyenne, une ligne de faite Qui est la prolongation exacte de la chaîne de grès _ Siluriens. On ne peut s'empêcher de comparer ce Phénomène à celui que présenterait un membre brisé dont la peau et Jes muscles traduiraient, Par leur déformation, les blessures cachées du Squelette. Un accident non moins important nous apparaît ans la région tourmentée qui va de Clécy à Har- Court. Là se trouve, comme nous l'avons dit, le seul “toulement du Haut-Bocage, par la vallée de l'Orne. üand on suit en chemin de fer cette vallée si- jo DE ES Cie EC in 0e RE ECS 1ealS Mae eds nueuse, flanquée el comme étranglée par des col- lines sauvages, on songe volontiers aux Portes de Fer, et j'ose dire. toute question de patriotisme local mise de côté, qu'à part la majesté du Danube, médiocrement remplacé chez nous par l'Orne, la beauté du site est comparable. Eh bien, ce caractère pittoresque est en relation avec un phénomène 860- logique. A Clécy, la chaîne de poudingues pourprés se brise et tourne brusquement de 90 degrés ; en outre, à St-Rémy. l'exploitation de la mine de fer du même nom a mis en évidence l'existence de failles et de plissements compliqués, et il est assez vrai- semblable que l'imprégnation ferrugineuse du grès en cet endroit est précisément due à des cassures qui ont livré un passage facile aux vapeurs Mé- tallifères. Disons ici que M. Guyerdet, dans son Explication de la feuille géologique de Bernay, à attribué la formation des gîtes de fer, bien plus récents, jadis exploités dans le pays d'Ouche. entre Breteull, Bernay et La Trinité de Réville, à des émanations | ferreuses qui seraient venues, à diverses reprises: imprégner les terrains secondaires et tertiaires; et qui seraient en relation avec l'axe du Merlerault. À l'appui de cette idée, nous ferons remarquer que ces gîtes paraissent jalonner assez bien trois où quatre fentes formant, avec Île méridien, un 4 de 110 à 145 degrés. Il y aurait done eu, à FE tertiaire, une récurrence des émanations de l'époqué silurienne : des exemples analogues ne sont pra rares en géologie. Non loin de St-Rémy, à Campandré-Valcongrälh que — 299 — presque exactement sur le passage de l’axe du Mer- lerault, un phénomène dun autre genre mérite d'être rappelé : je veux parler du petit dépôt crétacé, _ recouvert de silurien, qui est demeuré jusqu'ici une énigme pour tous ses visiteurs. C'est également sur le passage de l'axe du Merle- rault que j'ai rencontré. un kilomètre à l'ouest de la _ gare de Martragny, au fond d’une tranchée de la _ ligne de Falaise à Berjou, un petit pointement gra- nitique, absolument isolé, semblant indiquer que la proximité de cette roche éruptive a joué un rôle direct dans la production de l'axe. Afin de vérifier cette dernière idée , transportons- _ nous 8 kilomètres au sud, jusqu’à la masse grani- tique principale, et nous remarquons aussitôt que, de Rabodanges à Pont-Érembourg, elle est limitée par une ligne droite exactement parallèle à l'axe du | Merlerault. Peut-être faut-il voir là une faille posté- ; rieure à l'apparition du granite ; mais, dans tous les _ C&, nous avons la preuve que le granite lui-même n'a pas échappé à l'influence de la direction si bien imprimée dans toute la contrée. Il faut noter que _ l'intérieur de la masse granitique ne porte nulle _ lrace de la même direction : les vallées y serpentent Sans tendance à l'alignement, et les grès liasiques de Sainte-Opportune, déposés en plein granite, s'allon- Le gent suivant une direction qui n'est pas celle de axe du Merlerault, on y retrouve plutôt la direc- lion de la bordure granitique allant de Rabodanges À Putanges. Il semble donc que, postérieurement à Sa consolidation, le granite se soit cassé entre Rabo- danges et Pont-Érembourg, et qu'ainsi se soit for- — 300 — mée, dès le début, une base rectiligne inébranlable, destinée à subir et à coordonner l'effort de toutes les poussées successives, depuis Îles plus an- ciennes jusqu'aux plus récentes. De même qu'à la surface d'un lac on voit les ondulations, quelle que soit leur cause, se régulariser en approchant du bord et finalement former des vagues qui reprlo- duisent plus ou moins fidèlement les sinuosités du rivage, de même les mouvements successifs de . l'écorce terrestre semblent, dans la région qui nous ïs occupe, avoir élé plus ou moins modifiés par 1.2 présence d'un premier ridement, remontant aux plus lointaines périodes. La théorie que je développe ici est loin d’être nouvelle. Déjà, dans l'Explication de la Carte g60- logique de France, publiée en 1848 (1), Dufrénoy el Élie de Beaumont émettent l'opinion que le bassin de Paris tout entier, en exerçant sur ses bords, Pal suite de l'accumulation progressive des dépôts, Une poussée graduellement croissante, à dû leur faire subir une sorte de gonflement, et ils ajoutent que le bombement a dû se produire de préférence SU vant les axes que des soulèvements antérieurs al dépôt du terrain jurassique avaient prédestinés à servir de lignes de moindre résistance. En ce qu concerne spécialement la Basse-Normandie. voici de quelle manière ils s'expriment : ë « La ligne de Bayeux à Séez affecte une directo" parallèle à celle des axes du soulèvement dusystème du Thuringerwald et du Morvan. Peut-être s'est-il (1) % volume, page 620. PR ES Me AT En TS UN cet LS RO SL ETS XD QE e : Fe je E RE ne a | _durassique à bonne distance des récifs siluriens, — 90 — établi un second axe de flexion suivant une ligne peu différente de celle-là, et placée un peu plus au sud, dans un direction parallèle. Cette axe de flexion pénétrerait dans le bassin parisien, un peu au midi de Mamers, et se dirigerait de là vers l'E. 40°S. Il Séparerait du reste du bassin jurassique toute la partie de ce bassin qui s'étend vers Sablé et vers Poitiers, et c'est peut-être à son influence qu'est dû le peu de développement qu'ont pris, dans cette _ partie, toutes les couches jurassiques supérieures, Surlout les couches kimméridiennes, qui y sont très minces, et les couches portlandiennes, qui y Mmanquent presque complètement. C'est peut-être aussi à l'effet d’un bombement continué, suivant cette ligne, pendant toute la période du dépôt des _ terrains crétacés, et même des terrains tertiaires inférieurs, qu'est due en partie la disposition de ces lerrains et la grande hauteur à laquelle s'élèvent les premiers dans le voisinage de cette même ligne, ainsi que M. le vicomte d’Archiac l'a remarqué dans son beau mémoire sur les terrains crétacés, appuyés Sur le flanc N. O. du massif central de la France. » Sans vouloir contredire les idées de Dufrénoy et _ d'Élie de Beaumont, je ne les applique pas exac- s lement comme eux à la stratigraphie normande, Parce que la direction allant de Bayeux à Sées, _ Céstä-dire N. 130° E., si elle limite assez bien L. le terrain jurassique, ne se retrouve pas empreinte _ dans le terrain silurien. Je suis d'avis que cette direction représente l'allure générale du terrain Mais qu'en approchant de ceux-ci, qui forment un — 302 — angle de 15 à 16° avec la ligne de Bayeux à Séez, les ondulations venues du large ont subi une nou: velle influence, qui s'est traduite par la production de l'axe du Merlerault. Du reste, les savants géo- logues remarquent eux-mêmes, dans un autre passage (1), que la ligne de contact du terrain jurassique et des terrains anciens, quoique dirigée, en masse, presque en ligne droite de l'E. 40 5. à l'O. 40° N., présente des dentelures nombreuses et prononcées en relation avec les arêtes saillantes qui accidentent la surface des terrains anciens dans les départements du Calvados et de l'Orne. La seule chose que j'ajoute, c’est qu'au voisinage de ces crêtes saillantes, le manteau jurassique n’est pis seulement troué, mais il est en outre soulevé. Nous n'avons parlé jusqu'ici que du redressement du niveau crétacé et jurassique. L'étage des marnes rouges et des galets roulés, généralement rapportés au trias, qui forme en Normandie la base des ter- rains secondaires, paraît avoir obéi à la même in- fluence : en effet, dans les environs de Falaise, l'axe du Merlerault trace la limite méridionale de cette formation et, de même, dans la Manche, le prolon- gement de l'axe dessine, au fond du golfe du Cotentin, en passant par Périers, la bordure extrême des marnes rouges. Il resterait maintenant à examiner distance, perpendiculairement à l'axe du Me s’est fait sentir l’action de cette ligne remarqu mais c’est là une question délicate, jusqn'à quelle rlerault. (1) Page 588. able; parce quon Met cr ER En 4 : DR A RE er AA un ee Nue de RER NS a 2 RER DR NT DURS CO US \* 0°, °+ °%)+ Terrain CEx77 4, Ne reys Ce | Légende . | Granit . | TN rerreére suurien . Eos Foudinque pourpré. +++++ (rés. Echelle : ( 500 000) Pond-Ere À, CA « rm, ul Ne Q / So ces ta e RAR se x DT ve L/ Re a RES IS Se & Re pie 83 ù ttes f ste 2 R vi P RS (ECS SS ES S: RSS - alt ! si S ÿ ANNEES ttes, TA RSS : É 11 &e en * Re x odané, Lie ER ÿ % LSeSeSe Se Re g EE ss Fe SR _. D ÉLRRS Le 2e Æ - LR _. ess À de 2% S “ SEA RER e 2e es Q ON se serie, RS ss Psee se se PIN É RS Lo @ ae RS “ ve, ee LE Lee RS 2660 ne Le 06 ER LR . tree, COX . 2e ét ù esse ee se LÉ Re \ ee. ” see Rai Re es RS Le ae 4 LR \ — 303 — alteint bientôt d'autres plissements siluriens, qui ont dû jouer également leur rôle. En descendant, par exemple, de Falaise à Caen par les vallées de la Laïze et de l'Orne, on rencontre trois arêtes dont deux, celle de Moulines à Perrières et celle de Maltot à May, sont parallèles à l'axe du Merlerault, _ andis que l’arète intermédiaire, passant près de . Bretteville-sur-Laize, se dirige N. 70° E. Je ne suis . pas en mesure de préciser les rapports qui existent _ entre ces ondulations des terrains anciens et celles des terrains jurassiques, et je me borne à faire observer que, sur la route nationale de Caen à 4 Falaise, le relief du sol est en relation étroite avec . la proximité des chaînes gréseuses. La pyramide de Sl-Aignan-de-Cramesnil, à 122 mètres d'altitude, est sur le prolongement du grès de May; la butte de Hautmesnil, à 129 mètres, jalonne le grès de Gouvix ; la butte de Soumont, près de la Brèche-au-Diable, à _ 190 mètres, correspond au grès de la Fontaine des … Rochers, hameau de St-Germain-le-Vasson. Il faut remarquer aussi l'absence de failles im- . Porlantes dans le terrain jurassique de toute cette h. | région : sans doute le squelette silurien, si bien … développé, a procuré à la masse calcaire qui l'en- lourait une stabilité particulière ; il s'est opposé, notamment, à la transmission de ces efforts de lorsion que M. Daubrée (1) considère comme l'une LE des causes probables, si ce n’est certaines, de pro- é Pbction des failles. En revanche, dès qu'on sort de zone ainsi protégée, les dislocations apparaissent : (1) Géologie expérimentale, page 548. — 304 — dans la Manche, c'est la baie des Veys, cette vaste coupure qui s'enfonce dans les terres à travers les | marais du Cotentin, et semble, à une époque relati- . vement récente, s'être prolongée jusqu'à la côte A ouest de la Manche par le havre de Lessay. Dans l'Orne, c’est la région hachée de failles qui s'étend du Merlerault à Mortagne. L'une de ces failles aboutit à Ste-Gauburge en suivant la vallée de la Rille; elle a entraîné l'effondrement des couches secondaires, de telle façon que les aflleurements de glauconie dessinent, à la même altitude moyenne de 20 mè- tres, deux lignes presque symétriques de part el d'autre de l'axe du Merlerault. En résumé, à toutes les époques et de toutes les façons, l'axe du Merlerault paraît avoir joué un rôle prépondérant dans la géologie du Calvados et des régions avoisinantes ; il en constitue le trait le plus ancien et le plus caractéristique. — 305 — ÉTUDES GÉOLOGIQUES HEUX CANTONS D'ALENCON Par M. LETELLIER, Conservateur du Musée d’Alençon, membre honoraire de la Société Linnéenne et de la Société géologique de Normandie AVANT-PROPOS L'étude géologique des environs d'Alençon a été faite, il y a un demi-siècle, par MM. Dufrénoy et Élie de Beaumont, auteurs de la carte géologique de la France ; M. le capitaine Puillon Boblaye, qui travaillait à la carte de l'État-Major ; M. Blavier, ingénieur en chef des mines, et M. Triger, l'un des auteurs de la carte géologique de la Sarthe. Mais la Carte géologique de la France est à très petite elle, et nos deux cantons n'y occupent qu'une Surface insignifiante ; — la carte géologique de l'arrondissement d'Alençon, de Boblaye, n'a pas été Publiée, et les observations de cet auteur n'ont été Publiées qu’en partie dans le Bulletin de la Société &éologique de 1837 ; — les Études de Blavier sur le département de l'Orne, faites sur le terrain en 1836 — 306 — et 1837, publiées en 1842, sont très sommaires, un peu vieillies et inexactes pour tout le sud des deux cantons. — Quant aux observations de M. Triger, elles ont à peine dépassé Ja limite de son départe- ment et sont restées manuscrites. Pour ces motifs, j'ai cru entreprendre une œuvre utile en refaisant, sur le terrain, les observations de mes devanciers et en dressant la,carte géologique des deux cantons à l’échelle considérable de 1/20000, réduite, pour la publication, à 1/40000. J'ose espérer que mon travail, tout imparfait qu'il est, pourra rendre quelques services à l'agriculture, à l’enseignement et à ceux qui, après moi, voudront éludier la géologie de cette contrée. Je prie tous ceux qui m'ont aidé, de vouloir bien agréer mes remerciements el ma reconnaissance , spécialement, l'Association française pour l'avance- ment des sciences. qui a fait en partie les frais des observations sur le terrain; le Conseil général de l'Orne. qui a voté une subvention pour l'exécution de la carte, et la Société Linnéenne, qui s'est chargée de l'impression de la Notice et du surplus des dépenses de la publication. : TOPOGRAPHIE SOMMAIRE DES DEUX CANTONS Les deux cantons d'Alençon font partie d'une espèce de golfe compris entre les hauteurs des 2. forêts nationales de Perseigne et d'Écouves- Is sont presque en entier dans le bassin de la Sarthe, TIVe EU droite, et bornés, au S.-E: et au S:, par la Sarthe et 4 — 307 — la ligne arbitraire qui limite le département : à l'O., par le Sarthon et la crête du mont Souprat ; au N., par les hauteurs d'Écouves, et à l'E., par la ligne sinueuse qui sépare le canton Est d'Alençon du canton du Mêle-sur-Sarthe. La Sarthe prend sa source au plateau de Moulins-la- Marche, aux altitudes de près de 260 mètres, et dans la partie de son cours qui borne ou traverse nos can- tons, elle coule dans la direction générale de N.-E. au S.-0., mais en faisant les détours les plus capricieux. A son entrée dans le canton Est. la Sarthe est à 133 mètres d'altitude ; à sa sortie du canton Ouest, : à St-Céneri. elle est à 120 mètres. ce qui fait à peu près 4 centimètres de pente pour 100 mètres, en tenant compte des détours. C'est quatre fois la pente de la Seine à Paris. Cependant, comme elle est coupée par des gués et des barrages nombreux, elle paraît presque partout dormante. De sa source à Alençon, la Sarthe s’est creusée un lit profond etune large vallée occupée par de riches prairies. Mais en aval, elle a dû se frayer un passage au iravers de terrains résistants ; aussi, en maints endroits, y coule-t-elle dans une vallée étroite et encombrée de rochers. | Ses affluents de la rive droite, dans nos cantons, sont assez nombreux. à peu près parallèles, et dirigés en général du N.-0. au S.-E., de manière à tomber presque perpendiculairement dans la rivière Principale, Les plus importants sont : Le ruisseau de la Groix, qui vient de l'étang de Radon, et dont le cours inférieur fait notre limite orientale ; —— 308 — Les ruisseaux du Sortoir et de Noël, commune de Semailé ; Le Londeau, à Valframbert; La Briante, qui descend des hauteurs d'Écouves et arrose Alençon ; Le ruisseau de Cuissai ou du Pont-Percé, venant du pied de la butte Chaumont ; Celui de Chahains ou d'Epaulai, qui amène les eaux de Pacé ; : Ceux de la Maladrerie, de la Ferrière et de Fran- geau, sur Mieuxcé et la Ferrière ; _ Enfin, le Sarthon, dirigé du N. au $.; petite rivière très rapide, très rocheuse, et dont le cours inférieur nous sépare du département de la Mayenne: Sur la rive gauche , il n’y a que les ruisseaux du Gué de Sorre, du Gué de Gesnes et des Haies-Basile, situés tous trois en partie sur la limite commune des départements de l'Orne et de la Sarthe. La Mayenne a ses sources à l'extrémité occiden- tale du canton Ouest. Le centre et l’est des deux cantons font partie d'une vaste plaine jurassique qui se prolonge très loin, vers l'E. et le N.-E., en se maintenant aux d'eau partagent cette plaine en sections dont le dû qu'aux érosions ; les vallées, peu profondes, larges et à pentes douces. — Mais le reste est beau- coup plus accidenté, Avec des vallées profondes, on y voit le plateau de Héloup, qui à 200 re d'altitude ; le plateau de St-Denis et la longue arête : 225 mètress rat, 387 à k qui longe le Sarthon, l’un et l’autre de les buttes de Ste-Anne et le mont SouP — 309 — 417 mètres ; les collines de la Lacelle et de Gande- lain, 250 à 300 mètres; la butte Chaumont, 378 mètres, et les sommets d'Écouves, qui atteignent de 350 à 417 mètres, altitude la plus élevée du N.-0. de la France. Ces plaines et ces collines sont couvertes de cultures, de bois ou de forêts ; on n'y voit ni étangs, ni marais, ni bruyères d’une étendue notable. Les deux cantons occupent ensemble 25,156 hec- res. Leur longueur totale est de 25 kilomètres de l'E. à l'O., et leur largeur, du S. au N., d'environ 18 kilomètres. Géologie (1) Les deux cantons d'Alençon offrent au géologue un champ d’études assez varié. Situés sur les confins des terrains primaires et des terrains secondaires, ils contiennent des représentants d’un certain nombre d’étages qu’on voit rarement réunis sur une aussi petite élendue. On y trouve en effet du Cambrien, du Silurien et du Dévonien, soulevés et Modifiés par les éruptions des Granites et des Por- bhyres; puis les étages inférieurs de l'Oolthe, un élage du Crétacé et de nombreux lambeaux d'allu- vions anciennes et modernes. Mais nous n'avons ni la Série cristallophyllienne , ni les étages entre le dévonien et l'oolithe inférieure, et entre le callovien inférieur et le milieu des lérrains crétacés, ni les terrains tertiaires. (1) Pour la définition des termes techniques et la classifica- tion des terrains, voir le Cours élémentaire de M. Vélain ou les Traités de M. de Lapparent. — 310 Le canton Ouest est en grande partie primaire ou éruptif ; le canton Est, au contraire, est tout entier jurassique, sauf au nord, où se prolongent les terrains primaires. Roches éruptives. Nous n'avons qu'un genre de roches éruptives, le Granite. Granite. Le granite forme, chez nous, trois massifs Séparés : le massif d'Alençon, celui de St-Géneri et celui de la Lacelle. Le granite ancien à mica noir, comme le granite de Vire, n'existe pas ici. Le granite d'Alençon est à mica blanc, avec une certaine proportion de mica noir ; il constitue donc l'espèce appelée Granulite.— Dans les granites de St-Céneri et de la Lacelle, le mica est en partie remplacé par de l'amphibole, ce qui les rapproche de la syénite. 1° MASSIF D’ALENÇON. Le granite à mica blanc d'Alençon est un des meilleurs types de la granulite (Michel Lévy, in Guillier, Géologie de la Sarthe, p. 369). Les urois éléments sont toujours parfaitement discernables à l'œil nu. Le feldspath, qui prédomine , appartient à l'orthose; il est blanc grisâtre et empâte le quartz el le mica sur lesquels il se moule, formant ainsi comme le ciment de la roche. Le quartz est brunâtre, comme enfumé et quelquefois en cristaux pyramidés — 311 — assez volumineux, appelés Diamants d'Alençon. Le Mica, blanc, un peu argentin, est peu abondant et en toutes petites lames à contours irréguliers, parfois implantées dans le quartz ou l’orthose. On le trouve . aussi, mais rarement, en longues aiguilles rayon- _ nantes. — Constamment, il y a encore du mica noir qui, en certains endroits, se réunit en amas ou nids Plus ou moins volumineux; j'en ai vu d'un mètre _ Cube. La couleur générale de la roche fraîche est le 5 blanc grisâtre ou bleuâtre, dû au feldspath; mais elle brunit à l'air humide. Outre ces parties essentielles,le granite d'Alençon _ renférme parfois, en cristaux bien visibles, de l'Albite, de la T ourmaline, du Grenat, du Béryl, de l'Emeraude. En l'étudiant en lames miaces, on y Yerrail sans doute, de plus, du Zércon, de la Topaze, de l'Apatite, de la Magnétite, indiqués ailleurs dans la granulite, par MM. Michel Lévy et Fouqué … (Minéral. Mmicrograph., p. 160 ; de Lapparent, p. 599). _ Tels sont les caractères du type. Mais dans toutes | les Carrières, on trouve à signaler des modifications _ Intéressantes que je réserve pour les monographies _ locales. HN NB à de MATE CRS Le granite d'Alençon est toujours en masses absolument dépourvues de stratification , surtout de … (lle stratification horizontale que Boblaye avait cru “Marquer (Réunion de la Soc. géol., à Alençon, “Septembre 1837); mais il est divisé en polyèdres réguliers par des fissures de retrait. Généralement. “Wisent l’ensemble en tranches plus ou moins — 312 — épaisses, d'un décimètre à un mètre et plus ; ce qui donne à la roche, comme le dit avec raison Blavier, « une apparence trompeuse de stratifica- tion. » Ces plans de division, dont on profite pour l'exploitation, produisent dans les carrières ces belles parois inclinées, lisses, presque polies, qui se prolongent quelquefois sur une longueur de 90 mètres, avec une hauteur de 4 à 5 mètres. L'inclinaison et l'orientation de ce système prin- cipal de fissures sont assez constantes. La première est d'environ 60 à 70° sur l'horizontale, plongeant au N. ; la seconde est dirigée de l'E. à l'O. Les fissures, ordinairement vides et très étroites, sont parfois remplies par des filons cristallins de quartz brun ou blanc, quelquefois félide, à odeur d'ail due peut-être à l'arsenic; ailleurs, on y voil des éléments granitiques très fins avec fer sulfuré. Dans plusieurs carrières, les masses les plus compactes sont traversées par des filons de 1 à 20 centimètres d’une granulite à grains très fins, où le feldspath prédomine et qui paraît être ce que M. de Lapparent appelle Granite euritique (Traité de Géol., p. 598). Ces filons, ordinairement soudés intimement à la roche, sont plus blanes et plus durs ; ils tranchent donc sur l'ensemble par là couleur et finissent par former bourrelet quand la pierre est employée en dallages. Notre granite, avec le temps, s’altère à la surface des massifs et souvent sans changer de couleur. Le feldspath orthose, silicate d'alumine et de potasse, S6 transforme d’abord en silicate d'alumine et carbonate de potasse ; le carbonate de potasse est dissous par dE Le) SRE _ les pluies et emporté, et il reste le silicate d'alumine ou Kaolin, mêlé au quartz et au mica. Si maintenant le granite est de composition nor- lale et protégé par une couche de terre, la roche _ décomposée conserve l'apparence du granite dur, mais elle est dépourvue de cohésion et on peut _ l'exploiter à la pelle comme du sable graveleux. Si _ le granite est mal recouvert où baigné par l’eau _ courante, le kaolin est délayé et emporté: il reste alors un gravier quarlzeux employé comme sable #rossier ou formant sous terre la couche aquifère où vont s'alimenter la plupart des puits du pays. — Enfin, si le granite est exceptionnellement riche en feldspath , on a un dépôt de Æaolin plus ou moins Pur, Suivant sa Leneur en quartz. Naturellement, la décomposition se fait de haut . Cu bas, de sorte que la couché décomposée augmente Avec le temps ; et comme elle suit les fissures, elle | laisse assez souvent des noyaux arrondis et durs au _ Milieu de la masse sableuse. Si la masse arénacée Vient à disparaître, on a ces blocs isolés qu'on à _ Pris quelquefois pour des monuments mégalithiques où des blocs erratiques. La finesse du grain, la couleur et surtout la dureté de la pierre varient à mesure que les exploi- lations s'approfondissent. Je connais des carrières qu'on exploite aujourd'hui pour la troisième fois sur le même point. Avant ce siècle, on s’est contenté, je dirais presque, d'écrémer la surface, donnant de la Diérre à gros grains et de couleur pâle. Nos plus "eux monuments, datant de 7 à 800 ans, n'en tiennent pas d'autre. L'altération des parties à RES lee — 314 — l'air libre n'a fait qu'émousser les arêtes. Mais cette pierre n'a pas résisté au frottement, témoin les. marches des vieux escaliers et les seuils des vieilles maisons, qui sont usés profondément. Depuis une centaine d'années, on préfère la pierre d'une deuxième zone, plus grise, plus fine et plus résistante, mais qui s'use encore trop par le frotte- ment réitéré : telles sont les dalles de nos trottoirs ; telles étaient aussi, malheureusement, celles qu'on avait naguère expédiées au loin et qui avaient fait repousser nos granites.—Enfin, depuis une trentaine d'années, quand le consommateur y veut mettre le prix, on attaque le granite bleudtre, qui ne laisse guère à désirer pour la finesse relative du grain, la compacité et la résistance au frottement. Cetle variété peut fournir des monolithes parfaitement homogènes de 7 à 8 mètres de longueur. D'après les expériences de M. Michelot, ingénieur en chef des ponts et chaussées, la résistance à l'écra: sement est énorme : elle peut dépasser 1,100 kilo- grammes par centimètre carré pour le granite de Beauséjour. La densité moyenne est 2,6, de sorte que le mètre cube pèse environ 2,600 kilogrammes. Je dois ajouter que le granite d'Alençon ne Se couvre jamais de ces taches -ocreuses, appelées taches de rouille, qui, ailleurs, déshonorent si SOU- vent les constructions en granite. Il y a, sur le massif d'Alençon, une dizaine de carrières en exploitation ; elles occupent plus de 400 ouvriers, dont le salaire varie de 3 à 6 francs par jour. Les débouchés sont les constructions du pays: — 815 — les travaux d'art des chemins de fer et des routes, les bordures, les dalles et les marches pour Paris et quelques autres villes, les monuments funé- _raires, etc. _ Le massif d'Alençon s'étend sur six communes : Alençon, St-Germain, Condé, Lonrai, Damigni et _ Colombiers. Il occupe une surface d'environ 7 kilo- L mètres de diamètre ; mais il est loin d'émerger dans à loute cette étendue, car il est souvent recouvert par 4 l'arkose, les calcaires oolithiques et les alluvions. L Uependant, on peut dire qu'il forme un vaste plateau 2 recouvert en partie par une faible épaisseur de ter- _rains plus récents, puisque souvent on le rencontre _äu fond des puits. Dans l’espace qu'il occupe, le granite ne forme ulle part de protubérance sensible, restant partout À au-dessous du niveau des plaines environnantes. … Cest assez dire qu'on l’observe principalement dans les vallées de la Sarthe et de ses afllnents. Sa plus _Brande altitude, au S. comme au N., est de 160 mè- les, soit 25 à 30 mètres au-dessus du niveau de la _lière principale. A l'intérieur du périmètre de la commune d'Alen- fon, le granite n'apparaît à la surface que sous forme 1e pointements ou récifs de peu d'étendue, et More n'y en a-t-il plus que deux, l'un dans l'enclos À le Guéramé, en face du cimetière de St-Léonard, ‘ilre au moulin des Ühâtelets. Un troisième à élé 0ité, il y a une trentaine d'années, à l'O. de Abatloir. Mais si le granite est si rarement visible - ‘dessus du sol, il n'en forme pas moins le deuxième — 316 — sous-sol de la ville, à des profondeurs qui dépassent rarement 10 mètres. Ainsi, au haut de la rue de la Barre, il est à 2 ou 3 mètres au-dessous de la sur- face ; au haut des Promenades et rue de Candie, à 3 ou 4 mètres ; et il y a été exploité, il y a 40 à 50 ans; au centre de la ville, dans les puits, on le trouve à 5 ou 6 mètres; à la scierie Leguerney, route de Sées, le puits atteint un puissant dépôt de kaolin à 9 mètres et le granite à 11 mètres ; à l’autre bout de la ville, le pont de St-Léonard et les terrains voisins sont sur un dépôt de kaolin plus puissant encore, à quelques mètres au-dessous du niveau de la prairie. Sur la commune de St-Germain, rive gauche de notre rivière, le granite occupe une étendue considé- rable, de forme triangulaire, dont la base s'appuie sur la Sarthe, depuis Alençon jusqu'au moulin de Condé, et dont le sommet est au S., tout près de La Chevalerie, soit environ 4 kilomètres de base sur ? de hauteur. Les savants auteurs de la carte géolo- gique de la Sarthe ont donc commis une erreur en prolongeant cette roche jusqu'au haut de la vallée de La Bouverie. Cette vallée est occupée par le schiste cambrien dont les aflleurements, et notamr- ment celui des Rochettes, leur ont échappé. Là, comme à Alençon, le granite est en partie recouvert par l'oolithe et les alluvions; mais il aflleure sur de vastes espaces et surgit en récifs isolés, très nombreux, au travers des terrains super” 2 posés. — Les fermes du Rocher et de la Monnerle sont en entier sur un aflleurement presque continu, <. dont les pointes s'élèvent souvent à 2 ou 3 mètres au-dessus du sol. — 317 — _ Tout près de la première, la roche est traversée . « par de nombreux filons de leptynite d'un à 3 déci- _ mètres d'épaisseur... et formant deux systèmes _ point visité par la Société est en haut du chemin _ Je dois noter ici que c'est à cette séance du . septembre 1837, que le capitaine Boblaye présenta _ sescartes géologiques de l'arrondissement d'Alençon, _4u 40/000° et une coupe théorique allant de la butte Chaumont au Neufchâtel. — De ces travaux si importants pour le pays, je n'ai pu retrouver qu'une Copie de la coupe dans la riche collection de M. de _ La Sicotière. A l'O. de la Monnerie, les bois des Aunais et de . Ghauvigny sont criblés de trous d'où l’on tirait, il y 4 un demi-siècle, le kaolin employé par les potiers _@bles tuiliers ; le château de Chauvigny est fondé Sur un dépôt de kaolin et le pare est rempli de beaux aflleurements, surtout près de l'étang; la ferme de la Tillière est sur un roc énorme, et des _Centaines d'autres, de toute grandeur, surgissent de °ute part dans les champs et les pâtures du voisi- _ ge; un puits, récemment creusé à 3ou 400 mètres R ferme, est tout entier dans une masse de &0lin qu'il ne traverse pas, malgré ses 10 mètres * profondeur, et cette masse aflleure dans les %sés voisins sur une étendue notable. AU S. du bourg de St-Germain, on voit de vieilles Grrières d'un granite grossier et friable, mais où l'on — 9318 — trouvait facilement du mica radié el des cristaux de grenat. De St-Germain à Condé, la rivière et les prairies sont encombrées de rochers dont les derniers font un des ornements du parc du château de l'Ile. En dehors du massif presque continu que je viens de décrire. il y a comme je l'ai dit, de nombreux pointements isolés, anciens récifs de la mer bajocienne. Les deux plus importants sont la Roche | de la Gravelle, dans le lit du ruisseau du Gué dé" Gesnes, longue de 60 à 70 mètres, el presque aussi large, et la Roche du Sollier, longue d'une centaine de mètres, en partie dans le lit de la Sarthe. qu’elle barre et détourne, tout près et en aval d'Alençon. Les autres, moins remarquables, sont disséminés dans les champs et les prés depuis la Gravelle jusqu’à la rivière. Le granite de St-Germain n'a été jusqu'ici l’objet d'aucune exploitation suivie. Il est bien vrai qu'il est à gros grains et peu consistant; mais On n'en connaît que l’épiderme. Si maintenant nous traversons la Sarthe à St Germain, nous entrons sur la commune de Condé- sur-Sarthe, où se trouvent aujourd'hui toutes les carrières en exploitation : Beauséjour, Hertré, la Boissière, la Galochère et le Pont-Percé. Beauséjour. — Les carrières de Beauséjour sont alignées sur un aflleurement de 5 à 600 mètres de long et 100 à 150 mètres de large, peu saillant au-dessus de la prairie, qui est ici fort étroite Le dessus, comme partout, est décomposé ou altérés Ë te Re ue ion EX cures — 319 — mais le fond des carrières, qui n’est pas à plus de ü ou 7 mètres de la surface. donne de la pierre ._ excellente, tai type de la Granulite d'Alençon ; . «cette pierre est bleuâtre, homogène, à grains fins et susceptible d’un beau poli, si l’on voulait en faire … les frais; elle est en monolithes énormes, qu'on 4 _ débite aisément, au moyen de coins, en paralléli- .pipèdes à faces presque planes. J'ai déjà dit qu'elle Supporte plus de 1,100 kilogrammes par centimètre Carré. C'est ici surtout qu'on peut observer les 8rands plans de clivage de plus de 50 mètres de long, orientés de l'E. à l'O. La dernière carrière à l'O. est celle où les accidents minéralogiques sont plus nombreux, aussi l'a-t-on Presque abandonnée. On y trouve des nids , de mica noir ; des parties pegmatoïdes avec druses à cristaux de quartz enfumé ( diamants d'Alençon ), &TOS parallélipipèdes d’orthose et prismes de tour- aline; dé nombreux filons de granite euritique avec cristaux de grenat. Hertré, — A la suite et à peu de distance, vien- _Ment les carrières de Hertré. Elles occupent une flendue de 800 mètres sur 200 à 300, et l'affleure- Ci la prairie a jusqu'à 400 mètres de largeur en “Sant très plate, et le plateau de granite sous- Mntest si près de la surface, qu'on peut à peine COMpier. les :afleurements partiels et isolés qui Nsissent parlout, ou s'étalent au niveau du sol. ‘nai vu plus de trente dans un pré d’un à deux Clares. LE #8 Carrières doivent être des plus anciennes du — 320 — pays: elles ont même donné au granite son nom vul- gaire, car on l'appelle souvent du hertré. L'exploitation de Hertré, faite ainsi à des époques diverses, et jusqu'à ces derniers temps, par des moyens tout à fait primitifs, a accumulé des tas énormes de déblais qui se sont amoncelés au hasard. C'est un véritable chaos, au sein duquel sont dissé- minés les chantiers dont le sol est encore bien au- dessus du niveau de la vallée. La roche exploitable est de bonne qualité, homo- gène et dépourvue de minéraux accidentels. Elle est cependant trop riche en feldspath et moins bonne que celle de la deuxième carrière de Beauséjour. Un jour viendra où l'on exploitera plus profondément, et la pierre sera plus belle et plus dure. C'est cette dureté que les exploitants veulent éviter ; mais Sans doute, alors, on aura inventé des machines qui affranchiront les ouvriers du travail si pénible du piquage, sans nuire à leurs intérêts légitimes. La couche épaisse en décomposition n'est pas négligée. Broyée et passée à la claie, elle nous fournit à bas prix ce beau sable micacé qui brille Sur no0$ places, et grâce auquel, suivant un de nos vieux historiens, « on marche ici sur des paillettes d’ar- gent. » (Abbé Gauthier, Hist. d'Alençon.) La Boissière. — Cette carrière, sur la route de Bretagne, à 3 kilomètres d'Alençon, est à l'altitude de 160 mètres, hauteur culminante de nos granites- Elle donne une pierre un peu tendre, mais suscep- tible d'amélioration quand on voudra exploiter Lars 3 profondément. La carrière de La Boissière, autrefois plus impor — 321 — tante, fut visitée en 1837 par la Société géologique et par Blavier. Après un abandon prolongé, on l'a louverte depuis quelques années, et on peut y voir, tomme autrefois, la belle coupe du découvert en arkose avec fossiles en barytine, mentionnée dans les Études de Blavier et dans le Bulletin de Ja Société. La Galochère. — Assez belle carrière, sur un afleurement isolé, au S. de Condé : c’est aujourd'hui la plus intéressante par les accidents minéralo- giques. On y a récolté de beaux diamants d'Alençon, du mica en lames hexagonales et de grands cris- faux d'orthose. De là aussi viennent quelques belles émeraudes, les seules que je connaisse comme pro- Venant de nos granites. L'aflleurement se rattache à celui du Pont-Percé. Le Pont-Percé. — La carrière du Pont-Percé est . la plus connue et celle qu'on cite le plus souvent. _ Elleest, en effet, fort intéressante au point de vue . Scientifique: mais sa réputation est surfaite et en Partie uSurpée, parce qu'on la confond avec une autre aujourd'hui recomblée. Elle est à 4 kilomètres d'Alençon, tout près de la . Ouie de Bretagne. et à l'entrée du village du Pont- Percé. Elle occupe un pointement de 100 à 150 mè- (res de diamètre, et sa profondeur actuelle atteint _Tàs8 mètres. La roche est très chargée de feldspath à gros 8rains, surtout à la surface. Le fond est de Malité moyenne et bleuâtre ; à mesure qu'on _ Monte vers le haut. Ja couleur se ternit et la roche _ (Mive à se désagréger. En un point, aujourd'hui “ile à observer, elle est recouverte d’une lentille _ 82 — de beau kaolin de 2 mètres et plus d'épaisseur. Les fissures sont assez souvent remplies, soit de quartz fétides, soit de fins débris de granite avec fer sulfuré. Çà et là, leurs parois sont à gros grains et s'ouvrent en géodes hérissées de diamants d'Alençon, de cris- taux d'orthose et de béryl, et de grandes lames de mica blanc. Aujourd'hui, à cause de la profondeur de l'exploitation, ces accidents sont rares ; aussi les diamants d'Alençon sont-ils à présent d’un prix assez élevé. Au-delà du ruisseau, les maisons sont fondées sur une épaisse couche de kaolin, que j'ai vue dans le creusement d’une cave, et à la montée, on retrouve le granite en roche. On est là en face de l'emplacement des vieilles carrières, où jadis on trouvait en abondance les dia- mants d'Alençon. Elles sont aujourd’hui nivelées, couvertes d'arbres verts et englobées dans le parc de Vervennes. — Le granite qu'elles fournissaient était détestable, mais c'était un vrai trésor minéra- logique. Au pied de la rampe assez raide de la route, on allégeait les carrosses, et les voyageurs montaient à pied. Alors les ouvriers, dont les poches étaient toujours pleines, offraient diamants et saints sacrements ; il y en avait de tous les prix, et chacun pouvait ainsi emporter un souvenir. — C'est de cette façon, sans doute, que s’est répandue dans le monde la réputation méritée du diamant d'Alençon. On a tiré-de ces carrières des prismes de quartz enfumé de 5 à 6 centimètres de côté, CE qui fait 30 à 36 centimètres de tour. Le Béryl devait aussl être très commun, car j'en ai encore trouvé de beaux — 323 — exemplaires dans les vieux déblais : il était souvent en boules formées de cristaux rayonnants, comme là marcassite de la craie; ces boules, une fois fen- dues, donnaient les groupes curieux désignés par les ouvriers. à cause de leur forme, sous le nom de saint sacrement. C'est à ces carrières que se rapporte la visite de la Société géologique, en 1837. Mais la coupe idéale qu'elle en donne, t. VIII, pl. 8 ne rappelle en rien la disposition de la roche ni celle de la vallée : elle représente en effet une stratification concentrique relative à une théorie de M. Boblaye, qui n'a pas de base dans nos massifs de granite. Un peu au N. du Pont-Percé, j'ai vu et étudié autrefois les carrières de la Cette, presque aussi riches en minéraux que les précédentes. Elles donnaient notamment de beaux cristaux d’orthose él de tourmaline, de magnifiques échantillons de Mica aciculaire et un peu de galène: les blocs élaient souvent traversés par de larges filons de gra- nite euritique. Elles sont aujourd'hui complètement “upprimées ainsi que les derniers vestiges du village, _ sur l'emplacement, on a planté un bois de chênes _fxoliques et d'arbres verts. même massif de granite s’avance encore fon un kilomètre au N., jusqu'au village de la Gaucherie, où l'on voit les derniers aflleurements. Jeu dans ces parages, aux siècles passés, Une multitude de petites exploitations ; peu d'aflleu- léMents sont intacts ; on dirait que nos ancêtres “nt voulu sonder tous les reliefs de la roche. De “exploitations. une seule a été reprise il y a 15 d'envi — 324 — ou 20 ans; c’est celle de la roche Blin. Elle a été bien vite gènée par l’eau et ne forme plus qu'un étang. Cette pointe extrême du grand massif d'Alençon est limitrophe du schiste cambrien sur toute sa bordure occidentale, et le contact est visible en plusieurs points ; il se fait par simple juxtaposition, sans transition, sans passage d'une roche à l’autre, et les deux roches sont souvent soudées. Au Gué au Cheval, on observe un pointement de granite de très faible étendue au travers du schiste. Au Val, un kilomètre plus loin, on voit un autre pointement dans les mêmes conditions, mais plus étendu, car il a 400 à 500 mètres de diamètre. Le granite du Val diffère sensiblement du restant du massif : ilest très pauvre en mica et contient de l’amphibole, comme le schiste environnant. Blavier, p. 11 des Études, a dit: < Dans Ja commune de Condé, on peut voir le granite passer par degrés insensibles et par une sorte de dégéné- rescence de ses éléments, d’abord au granite talqueux;, puis au gneiss. » Je n'ai jamais eu l'occasion d'observer ces passages et je n'en trouve aucun” spécimen dans la collection des roches recueillies par Blavier et que j'ai rangées et étiquetées au musée d'Alençon. Les spécimens de Blavier sont du schiste cambrien métamorphique de la Touche, dont nous parlerons plus tard. Je retourne à La Boissière. — Au N. de ce village, le granite s'enfonce assez vite sous la plaine ; af, à 250 mètres de la carrière, il est déjà à 20 mètres de profondeur au fond d'un puits. Ensuite, il se relève : RE CE SET dan SE ni © > LES — 320 — et reparaît à 1 kilomètre plus loin, au village de Montpertuis. Ce village occupe le flanc d'un plateau jurassique de 165 mètres d'altitude, appelé le Mont-Foulon : il est tout entier sur la plus épaisse et la plus belle couche de kaolin du pays. Le dépôt a environ 400 mètres sur 300 et une épaisseur variable, mais qui peut dépasser 8 à 10 mètres en quelques points, comme le montre la coupe d'un puits creusé au milieu du village. RNA végétale. … : : , . . . . O Terre rouge . 0 50 Kaolin grossier. tn Sn RE Couches altern. de kaolin fin et grossier. 7 Kaolin à très gros grains. 1 Gravier kaolinique, pas traversé. Certaines parties, en filons, (le kaolin fin de la toupe), sont très blanches, très pures, et pourraient tre utilisées pour les porcelaines communes. Mais _ masse, qui résulte de la décomposition sur place : d'un granite très feldspathique, est trop chargée de _ üarb, et, ce qui est plus grave, d'un peu de fer Qui la jaunit par places. On l’exploite depuis fort longtemps, si l'on en juge par l'étendue considérable des surfaces épuisées, sur lesquelles s'est élevée une Petite futaie. A pas qu'il n’était pas déjà utilisé depuis long- temps. Ce savant aurait même acheté pour le duc — 326 — d'Orléans « une pièce de terre qui en contenait beaucoup » (Odolant Desnos, ist. d'Alençon, t.H, p. 475. — Guettard, 5° Mémoire, 1770, cité par d'Archiac, Introduction, I vol. — Mém. de l'Acad. des Sc., 1765). — D'après Blavier et Boblaye, on a essayé de l'utiliser à Sèvres; mais la forte proportion de corps étrangers qu'il renferme à dû faire renoncer à son emploi. On s’en servait, il y a 50 ans, pour faire les gazettes dans lesquelles on cuisait la faïence à la faïencerie de St-Denis-sur-Sarthon. Aujourd’hui, comme autrefois, nos potiers mélangent le kaolin à l'argile du pays, dans la proportion d’un quart envi- ron, pour la poterie commune d'Alençon ; les potiers et les briquetiers, en forçant la proportion jusqu à 3/4, en font des briques et des pavés suffisamment réfractaires et d'un bon usage pour les foyers et le pavage des fours. Les uns et les autres emploient encore le kaolin bien sec et réduit en poudre pour empêcher l’adhérence des pièces dans les moules et sur les séchoirs. Après l’aflleurement de Montpertuis, le granite s'enfonce au N. sous le plateau du Mont-Foulon, passe au fond des puits de Beaubourdel à 8 ou 10 mètres de profondeur, où il est encore recouvert par le kaolin, et reparaît à 1,500 mètres au-delà, aux villages de Montgault et de Bourdon. IL nous reste à étudier les aflleurements de la vallée de La Briante. : Le premier commence au moulin des Châtelets, à 1 kilomètre de la ville. 11 occupe la vallée jusqu'au Pont-du-Frêne, soit 500 à 600 mètres, el s'élève à RÉ PF A in de dé pe : si MP TS ROME Ride L'eau CEST OT Eee D FR ACTOR 4 ï Sp he ES || dat — 327 — une dizaine de mètres au-dessus de la prairie. Il forme de beaux rochers au départ de la fausse rivière, et l’on voit tout près de là une ancienne carrière ; il s'étend en grandes tables dans les cours du village du Pont-du-Frêne, sous les maisons, dans h route, et probablement jusque sous les fondations du pont. Ensuite, il est recouvert par la Grande- Oolithe, mais on le retrouve à quelques mètres de profondeur sous le bourg interminable de Damigni, au moins jusqu'à l’église, où je l'ai vu à 5 ou 6 mè- tres au-dessous du sol dans le puits de la maison d'école pour les jeunes filles. À 1 kilomètre au-delà, commence le grand massif partiel de La Hantelle, qui s'étend sur les com- Munes de Damigni, Lonrai et Colombiers, et n’a pas moins de 1,600 mètres de long sur 600 à 1,000 de large. La grande carrière de La Hantelle, aujourd'hui délaissée, était remarquable par son granite por- bhyroïde, contenant des cristaux d’orthose de 8 à {0 centimètres, qu'on ne retrouve nulle part ailleurs dans la contrée. On a ouvert une autre carrière au bord de la route, peu de distance de l’ancienne : elle n'a rien d'inté- léssant et ne remplace nullement la vieille au point de vue scien lifique. Une autre exploitation se trouve Près de Montgault ; le granite, à très gros grains, 8St décomposé profondément et n’est guère utili- Sable que pour sable graveleux. Enfin, une autre besoins de la propriété, et l'extrémité orientale du Parc, vers Montgault, est occupée par de nombreux — Se afleurements. — Ici, comme à La Cette, les vieilles carrières sont très nombreuses. Plus au N., le granite continue sur la commune de Colombiers, en remontant un affluent de la Briante ; il forme dans les prés et les pâtures de La Remonderie et du Gué de Maure des aflleurements innombrables, presque tous ras du sol, et se termine par le plus grand de tous, celui du Gué de Maure, qui a plus de 200 mètres de longueur, et qui supporte tous les bâtiments de la ferme. Le massif granulitique d'Alençon a soulevé le grès armoricain de St-Germain et de Héloup, le schiste à calymènes et le grès qui le surmonte; ila modifié le grès en y faisant naître le mica en abondance, el le schiste en y déterminant la formation de cristaux de mâcle ou d’andalousite ; il est donc postérieur au terrain silurien. M. de Lapparent (Traité, p. 1302) rapporte le granite à mica blanc d'Alençon au granite du Mont-St-Michel, et ce dernier à l'époque dévonienne. 29 MASSIF DE SAINT-CÉNERI. Le massif de St-Céneri n’occupe, dans nos cantons, qu'une étroite bordure, le long de la Sarthe et du Sarthon et à l'origine des vallées de La Ferrière, SUF les communes de St-Géneri et de La Ferrière- Bochard ; maïs il se continue assez loin au-delà, Sur l'autre rive des deux rivières, dans les communes de Moulins, de St-Léonard-des-Bois et de La Poôté. Ici, le granite diffère beaucoup de celui d'Alençon; par son aspect et sa composition. La surface est | ; : SStalé ERE di Cr Je he L'HEURE DSL à LS - — 329 — _ loujours décolorée et décomposée jusqu'à une pro- _ fondeur considérable, souvent plusieurs mètres. Au- _ dessous de cette couche altérée et au centre des . gros blocs, la roche est gris bleuâtre et très dure ; on y distingue quelques cristaux de quartz et de feldspath et très peu de mica, avec de nombreuses _ taches noires d'amphibole. M. Michel Lévy classe ce _ granite parmi les Microgranulites, et lui à reconnu là composition suivante (In Guillier, Géol. de la _ Sarthe, p. 372) : _« Mica noir, quartz, orthose, oligoclase, dans un magma de microgranulite et de micropegmatite. » Le granite de St-Céneri ne donne lieu à aucune _ exploitation suivie. À peine s’en sert-on comme moellon pour les constructions locales. 39 MASSIF DE LA LACELLE. Le granite de La Lacelle occupe le N. de la com- mune de La Lacelle et l'O. des deux communes de Gandelain et de La Roche-Mabile ; ensuite, il se pro- : longe très loin vers le N.-O. à travers les cantons de - Carrouges et de La Ferté-Macé, des deux côtés de la _ forèt d'Andaines. — Il a, rien que dans les deux _antons que nous étudions, une étendue bien plus considérable que celle des deux autres massifs. Ce granite, analogue par sa composition à celui de : l-Géneri, se décompose comme lui avec une extrème facilité, et jusqu'à des profondeurs extraordinaires. A l'entrée du bourg de La Lacelle, une carrière où nl'exploite comme sable a plus de 5 mètres de pro- fondeur sans atteindre la roche compacte. À La — 330 — Roche-Mabile, le puits de la maison d'école, qui a 10 à 12 mètres, n’atteint pas le granite normal. Partout, soit à la surface des afileurements, soit dans les petites carrières ouvertes pour les besoins locaux, on ne voit qu'une roche ferrugineuse rous- sâtre, à gros grains, qui s’émiette sous le marteau. Le feldspath en est jaunâtre et d'aspect terreux ; le mica, blanc et noir, est rare, et la cassure fraîche est parsemée de nombreuses taches noires d’amphi- bole, avec quelques cristaux de tourmaline. Le centre inaltéré des blocs, que l’on a bien rare- ment l’occasion de voir, a un aspect tout différent. C'est une roche bleuâtre, très dure, à feldspath gris. Employée à l'air humide, elle se macule de taches de rouille qui arrivent à pénétrer à une certaine profondeur et produisent naturellement l'effet le plus déplorable. Le massif granitique de St-Céneri a métamorphosé le cambrien et le silurien. Il est donc, suivant toute vraisemblance, de l’époque dévonienne, comme celui d'Alençon. Quant à celui de La Lacelle, il a certainement m0 difié au moins le cambrien, et comme il se rattache aux massifs de l'arrondissement de Domfront; rap portés pour la plupart au granite de Vire, On peut supposer qu'il est plus ancien que les deux autres. TERRAINS STRATIFIÉS. Les terrains stratifiés inférieurs ou Zerrains Pr mitifs, Gneiss, Micaschistes, ete, n'existent Pré chez nous. : LR se A FRE de SEE RSS CE RE SAS AE SES ERREURS ET UT |: CS me PE I. TERRAINS PRIMAIRES. . Les Terrains primaires, appelés aussi Terrains de | transition, Terrains paléozoïques, sont représentés, dans nos cantons, par le Cambrien, le Silurien et le Dévonien. 4° Terrain cambrien. _ Par suite de l'absence des terrains primitifs, le 1 ambrien repose ici directement sur les granites. _ Aussi se présente-t-il très rarement sous ses formes typiques, comme les phyllades et les grauwakes de Si-Lo ou les schistes de Rennes. Il est presque tou- jours profondément modifié par métamorphisme. AlE., le cambrien commence dans la vallée de la à Bouverie, commune d’Arsonnai (Sarthe), passe sous . lesgrès et les schistes siluriens de Héloup, et reparaît Ù Ekilomètres plus à l'O., dans la vallée de la Sarthe. Au-delà, il forme un vaste plateau qui monte de _ 10 mètres d'altitude au bord de la Sarthe, à 225 mètres sur les deux rives du Sarthon; ensuite, : occupe en grande partie la vallée du Sarthon, de S-Denis à La Roche-Mabile ; celle du ruisseau de la _ Guimeraie, de St-Denis aux limites de La Lacelle, et les vallées supérieures de la Mayenne, au S. de cette dernière commune. Le cambrien se prolonge ensuite Yers l'O. jusqu’en Bretagne. _ AuN. il est recouvert par le grès armoricain de la butte Chaumont ou limité par le granite de Gan- Îelain et de La Lacelle : au S , il se confond avec le Sanite de St-Céneri ou disparaît sous les bultes de : Sle-Anne et le Mont-Souprat. — 332 — Dans cet ensemble, il faut faire deux parties qui diffèrent considérablement : la première, à l'E., en relation avec la granulite d'Alençon ; la deuxième, à l'O., au voisinage du granite de La Lacelle. Massif de l'Est. — On sait que le cambrien de la Normandie et du Maine est principalement composé de phyllades et de grauwakes. Les roches du massif de l'E. paraissent provenir, peut-être exclusivement, du métamorphisme des grauwakes, par la naissance du mica, de l’amphibole et de la séricite. Les géologues de la Sarthe, département où ces roches se prolongent assez loin, les désignent sous le nom de micaschistes et les placent à la base du silu- rien, comme résultant du métamorphisme de leur étage schistes et grauwakes. Peut-être serait-il mieux deles appeler ], ] ty lit. ,conformément à la pomen- clature de M. de Lapparent (7raité, pp. 726 et 1301). Partout, dans ce massif, les couches sont orientées de l'E. à l'O., plongeant au N. et souvent presque verticales. Leur épaisseur est très variable et peut aller de quelques centimètres à 1 mètre et plus. En quelques points même, les affleurements ressem- blent presque à des rochers continus, sans strati- fication. Ces couches sont constamment parcourueÿ en tous sens par des filons de quartz laiteux, quel- quefois de quartz hyalin limpide ou enfumé, el beaux cristaux pyramidés. | Les variétés de la roche sont extrèmement non breuses. La plus typique et la plus importante, car elle est presque la seule qu'on puisse utiliser, est une roche feldspathique grise, avec des lignes parallèles noires Fe 4 3 ET PEL SES es — 333 — de mica ou d’amphibole, interrompues et irrégu- lières, mais indiquant suffisamment la schistosité. L'ensemble est parsemé de grains de quartz gris ; çà et là, brillent de petits cristaux de feldspath blan- châtres par altération, ou un peu rosés comme dans les porphyres. On l’emploie pour les constructions locales et même pour l’empierrement des chemins. Cette roche présente évidemment certaines ana- logies avec le gneiss. Aussi presque tous les auteurs, notamment Boblaye, Blavier, Triger, l'ont-ils men- tionnée sous ce nom (Boblaye, Réunion de la Soc. géol. à Alençon ; Blavier, Études ; Triger, Carte manusc.). Malgré ces analogies, on ne pourra pas confondre notre roche avec le gneiss, si on la com- pare à de bons échantillons des Vosges, par exemple, où des Alpes : le gneiss est franchement cristallin, comme le granite; le schiste métamorphique est terne, lilhoïde, et souvent d'aspect plus ou moins terreux. La variété la plus rapprochée de la précédente es aussi une roche dure, mais beaucoup plus riche en amphibole et à lignes noires plus fortement pro- noncées. D’autres variétés sont remplies de gros &rains de quartz et de taches blanches de feldspath altéré, où imprégnées de pyrite blanche qui leur donne, à l'état frais, une dureté excessive. Toutes les variétés s’altèrent rapidement, et sou- vent jusqu'à des profondeurs assez considérables, Surlout quand la roche est pyriteuse. Ainsi, dans la Pline entre Le Val et St-Denis, les déblais du che- Min de fer de Domfront n'ont pas mis deux ans à se réduire en argile. D'abord, la roche devient blan- sn GE châtre ou jaunâtre par la transformation partielle des éléments silicatés en kaolin ou en séricite, et si le feldspath est abondant, il en résulte des argiles plus ou moins graveleuses, blanches, grises, jaunes ou rougeâtres, suivant les variétés de la roche et sa teneur en fer. En quelques endroits, ces argiles ont jadis ali- imenté des fabriques de poteries. A Héloup, on trouve souvent des fragments de ces vieilles poteries ornées de têtes et de dessins qui permettent peut- être de les faire remonter aux premiers temps de notre histoire. Certaines excavations. dans la même commune, par exemple à La Boisnière et près du château de Beaudet, sont probablement les points d'extraction ; certains tas de graviers de quartz indi- quenl l'emplacement des ateliers de fabrication, ou, au moins, de nettoyage. Il y a bien d'autres endroits où l’on pourrait trouver les mêmes argiles à un état utilisable : le pont de Mieuxcé est sur un dépôt puissant ; la tranchée du chemin de Chahains à Courtoux coupe deux filons de 0,50 d'épaisseur chacun ; les puits du Teil, commune de Pacé, tra- versent une couche d'au moius 10 mètres avant d'atteindre la roche dure. On exploite près de Héloup une variété Meg assez lendre, qui est en prismes verticaux de ? 3 mètres de hauteur et qu'on emploie comme ee de taille pour des montants et des linteaux de portes. A La Touche, commune de Lonrai, on utilise, pour la construction des fours à pain, une roche analogue, qu'on appelle pierre chauffante. La Car- rière d'où on la tire est remarquable par le nombre ; | ENT" MS à PES et l'épaisseur des filons de quartz qui la traversent ; il y en a qui ont jusqu’à 20 centimètres. L'un d'eux est accompagné d’une petite couche de mica écail- leux. La variété de La Touche et du Gué-au-Cheval est celle qui, par son aspect, ressemble le plus au gneiss gris. Ainsi que je l’ai déjà dit, la limite commune du schiste cambrien et de la granulite est parfaitement distincte au N. du massif; mais au S.,il ma été _ impossible de l’observer, soit dans les hautes vallées de La Ferrière, soit dans la vallée du Sarthon. Dans celte dernière, on passe progressivement du schiste au granite de St-Céneri, en descendant de La Blar- dière au moulin de La Grouge. Massif de l'Ouest. — Au-delà de St-Denis, vers l'O., la roche précédente continue avec les mêmes Caractères jusqu'au village de La Chapelle, à 500 mètres du Sarthon, où elle est recouverte par le 8rès armoricain de la butte de Beauchêne. A 1 kilo- mètre plus loin, au moulin de Buhéru, on revoit le Gambrien, mais sous une autre forme : la pâte se Charge de taches blanches de kaolin ou de séricite et de points noirs arrondis ou irréguliers, qui de- Viennent de plus en plus nombreux et étendus à mesure qu'on approche du granite. Ces points noirs, … ASSez constants dans la suite du dépôt, sont souvent appelés mdcles, malgré leur forme irrégulière ; d'où _ le nom de schiste mâclifère, employé par Blavier Pour distinguer cette variété des autres schistes du à Pays. Mais il ne faut pas confondre ces schistes avec . les véritables schistes mâclifères de Bretagne, ni _ Avec ceux de St-Barthélemi, près d'Alençon, dont — 396 — 4 les mâcles sont de beaux prismes carrés d'andalousite ou de chiastolite (Mâcle ou tache en forme de croix, ou de X, chi en grec, visible sur la section). 3 Il est présumable que ces schistes mâclifères pro- ; viennent en partie des phyllades, dont j'ai du reste vu un fragment au milieu de la masse décomposée de la butte Rouge, près de St-Denis, et des témoins | normaux au S.-E. de La Roche-Mabile, près dupont de La Roche. Les schisles mâclifères alternent avec des grau- wakes plus ou moins altérées et plus ou moins _micacées, qu'on appelle schistes micacés. Ce dépôt côtoie le granite depuis La Roche-Mabile jusqu’à la limite O. des cantons, en suivant la rive droite du Sarthon, puis la vallée du Merdrel jusquà La Charpenterie ; la vallée du ruisseau de La Gui- meraie, de St-Denis à la montée de La Lacelle,etles nombreuses vallées qui forment le cours supérieur de la Mayenne. 4 A La Roche-Mabile, le cambrien occupe la base du vieux château-fort, le village de Raînes au N. et le bourg de Hauteville à l'O. On peut l'étudier Sur- tout dans la grande tranchée de la route de Car- rouges. C’est à ce point un schiste non micacé, peu. fissile, le plus souvent en masses épaisses, 45507 mou, à fond verdâtre, plus ou moins riche en parties roussâtres. Ces parties sont souvent disposées en zones parallèles et constituent une roche finement rubanée. La même tranchée montre le contact du schiste et du granite, dont le plan de séparation plonge à l'E. sous le schiste. Il est à remarquer ee . le métamorphisme ne s'accentue pas sensiblement Di — 937 — au voisinage de la roche éruptive. C'est ce qu'on a déjà vu aux environs d'Alençon. Le cambrien de la Roche-Mabile fut étudié avec intérêt, par la Société géologique, en 1837. « Le vieux château , dit le compte-rendu du 8 septembre, est au sommet d'un prisme de grès élevé de 50 mètres au-dessus du Sarthon , et ce prisme repose sur une roche fort remarquable par sa nature et par la place qu'elle occupe dans toute la contrée où règne le gneiss (sch. camb.) talqueux el le granite amphiboleux sur lesquels elle repose toujours sans intermédiaire. On l’eût appeléé jadis une grauwake à grains fins; et cependant , elle Montre une texture cristalline incontestable, et absence complète d’une véritable stratification. » Je me permettrai de faire remarquer, sur ce der- nier point, que la tranchée voisine, à Hauteville, ainsi que les {ranchées du chemin de fer, à La Lacelle, ont rendu évidente la stratification de la roche qui vient de nous occuper. A TE, du vieux château fort, le cambrien est in- lerrompu superficiellement par le grès armoricain, Mais ilreprend bientôt, et forme bordure à la prairie JSqu'au pont de La Forge, en devenant plus com- _ Pactet plus rougeâtre, et se chargeant de nombreux ‘1 petits points blancs , probablement de séricite, qui, à la première Maison sur la route, arrivent à consti- luer une partie notable de la masse. Là , nouvelle MVasion du grès armoricain sur la rive droite du Sarthon, d'où le nom du village : La Roche de La Forge 5 puis vient un escarpement presque à pic, Mtigé du N. au S..-où M: Bigot, que j'avais le LA — 338 — plaisir de guider, à observé tout récemment des phyllades inaltérés gris verdâtres , des schistes rou- geâtres, et enfin, une bande d'un conglomérat rouge-brun, rempli de grains de quartz blanc, et contenant des fragments plus volumineux de quartz évidemment détritique. Cette dernière bande, d’une trentaine de mètres de largeur, aflleure sur une longueur de 15 à 20 mètres; mais une ride prononcée dans le champ au S., et des dépressions, qui sont l'emplacement d'anciennes carrières, permettent de la suivre sur 200 à 300 mètres. Les couches, assez épaisses, plon- gent à l'E., et se divisent en grandes dalles. Le schiste rouge que nous étudions, à été em- ployé au XI° siècle pour la construction de la vieille église; il constitue notamment l'appareil en feuilles de fougères du mur occidental. On le retrouve en fragments erratiques dans toute la contrée. Jusqu'ici, on l'avait regardé comme une variété de porphyre, et c’est ainsi qu'il est mentionné dans les Études de Blavier, p. 17. Nous devons encore à M. Bigot la détermination de cette roche. Au S. du pont de La Roche, vers le confluent du Merdrel, le Cambrien redevient noduleux, comme celui du Pont, et au village de la Charpenterie, On retrouve la roche de Hauteville, avec un filon de schiste rouge, homogène, à grain fin, et une roche bleuâtre, très quartzeuse, qui semble un passage au granite voisin. Le grès armoricain des buttes de Montarbour et de Beauchône recouvre ensuite le Gambrien jusqu'à la vallée du ruisseau de la Guimeraie, où 01 à à 4 £ ï à ‘4 ; à & ne Va ee ie CP NET ET A TIM EE + AE TR POELE Es NE PARA 4 > Ÿ * " + DA EN Mie, DS ES r ce ARCS Ds NS Se en US rs à LES È ROSE mr ete ec OR — 339 — revoit au moulin de Buhéru. C’est alors le schiste mâclifère, déjà décrit, que nous suivrons jusqu'à son entrée dans le département de la Mayenne, à l'O. de la Lacelle. Cependant, à la belle tranchée du Bois- Renault, au S. de l’église de la Lacelle, nous retrou- vous encore la roche de Hauteville, mais chargée de Mica, et en beaux prismes presque verticaux, la plupart finement rubanés. Enfin, au N. du gué David, sur le chemin qui nous sépare de la Mayenne, on a exploité un grand aflleu- rément où le Cambrien est un schiste micacé en dalles épaisses et de couleur grise, résultant d'une infinité de petits points noirs dans une pâte rous- sâtre. 20 Terrain silurien. Le Terrain silurien forme deux massifs : l'un, au S., sur les communes de St-Germain-du-Corbéis el de Héloup ; l'autre, au N. et à l'O. des deux cantons. Massif du Sud. — Cette partie du silurien occupe une Surface presque rectangulaire d'environ 5 kilo- mètres sur 4, et se compose de trois étages qui, ous, se prolongent au S. dans la Sarthe, savoir : le Grès &rmoricain, le Schiste à calymènes, et un Grès Supérieur à ce dernier. _ À. Grès armoricain. — Le Grès armoricain forme une arête dirigée du N. au S., étroite au N., sur Sl- Germain, et s'élargissant au S., sur Hèloup, pour Prendre dans la Sarthe une extension considérable Sur les communes de Gesnes et de Bérus. Sa plus — 349 — grande altitude est de 200 mètres, soit environ 70 mètres au-dessus de la rivière, et 55 à 60 au-dessus de la plaine d'Alençon. Il repose directement sur le schiste cambrien. À La roche est un grès grisâtre, sans taches, à cas- sure plate, à fragments translucides sur les bords, et par conséquent se rapprochant du quartzite. La surface du dépôt, plus ou moins altérée, est plus blanche et à l'état de quartz grenu, quelquefois friable, rarement sableux. Au voisinage de la gra- nulite, le grès se charge de mica, ce qui constilue le grès micacé, qu'il ne faut pas confondre avec les greisen, sorte de granite sans feldspath, qui n'existe pas ici. ; La stratification est peu distincte; mais chaque carrière présente des plans de clivage en différents sers, dont le principal, qui est peut-être le plan de stratification, est généralement relevé du côté de la granulite du voisinage. L'inclinaison de ce plan varie de 45° à la verticale. Les fissures sont remplies d'argile blanche ou ferrugineuse. La bordure, Vers le N., est ordinairement recouverte d'une petite zone schistoïde, très micacée, en plaques de 2 à 3 centimètres d'épaisseur. Partout, les flancs du massif sont couverts d'ébou- lis d'une argile jaunâtre ferrugineuse, remplie de fragments anguleux ou roulés de toute dimension, jusqu’à plusieurs mètres cubes. Ces éboulis mas quent la ligne de séparation du grès et des terrains voisins, et recouvrent souvent ces derniers à la Mar nière des alluvions, jusqu'à des distances relalive- ment considérables. — 341 — Pour tout fossile, je n'ai trouvé qu'un mauvais exemplaire de Cruziana, dans le bois de Héloup, et quelques Lingula Lesueuri au bord de l'étang du Mortier, en dehors mais tout près de nos limites. Boblaye a vu des Zigillites dans les mêmes bois de Hêloup ou de St-Germain. On exploitait autrefois le grès armoricain pour pavés dans les bois de St-Germain. Aujourd'hui on ne l'utilise que pour l'empierrement des routes, pour lesquelles il fournit les meilleurs matériaux du pays; et pour les constructions les plus gros- sières, seulement comme moellons, à cause de la difficulté de la taille. B. Schistes à Calymènes. — AVE. du quartzite de Hêloup, s'étend, en stratification concordante, une bordure de schiste noir étroite au N.. plus largeausS., et qui pénètre dans la Sarthe par deux endroits. Ce Schiste, dans lequel on n'a pas trouvé jusqu'ici de fossiles déterminables, occupe la position du Schiste ü Calymènes, ou Schiste ardoisier, et en présente ous les caractères lithologiques essentiels. Il a deux faciès différents, l'un au S. de St-Barthé- Jemi, l'autre au N. _ AuS. de St-Barthélemi, il est fissile et s'enlève en dalles plus ou moins épaisses, qu'on emploie dans les constructions, et qu'on peut quelquefois 4 refendre en lames plus minces utilisables pour les Couvertures. Il a jadis été exploité à St-James. La Se d'exploitation existe encore, avec une masse ässez importante de déblais couverts de chênes. C’est un trou de 20 à 30 mètres de diamètre, appelé de M l'Ardoisière, toujours plein d’eau jusqu’au bord, et qui inspire dans le pays une sorte de terreur. Les habitants affirment que ce trou »'a pas de fond, et que ce qui y tombe disparaît pour toujours. Il est bien vrai que le lieu a quelque chose de lugubre : la fosse est environnée de cépées et de broussailles; l'eau, quoique limpide, paraît toujours noire et immobile : les pierres qu'on y jette ne déterminent le bouillonnemeut qu'au bout d’un temps qui parait fort long, et l'on se rappelle que de temps à autre quelques pauvres diables sont venus s'y jeter pour en finir avec leurs peines. — Malgré tout cela, on Y vient laver le linge, et la profondeur actuelle ne dépasse pas 7 à 8 mètres. Je n'ai pu recueillir aucune tradition sur l'époque de l'exploitation. Toutefois, elle ne peut pas être très ancienne, car les chènes qui s'élèvent sur les déblais n'ont certainement pas cent ans; quand on refit la route, il y a trente à quarante ans, ON trouva, en déblayant, quelques centaines d’ardoises de petit format, rangées par ordre suivant la cou- tume actuelle , et des couvreurs d'Alençon préten- dent avoir vu, sur l'église Notre-Dame, des ardoises de provenance à eux inconnue. Viennent-elles de St-James? Dans ce cas, l’ardoise dont nous parlons ne serait pas sans mérite comme durée, et le gise- ment ne serait peut-être pas à mépriser. Au N. de St-Barthélemi, le schisle ne s'enlève plus par dalles. C'est en général une roche tendre, brune, très micacée, irrégulièrement feuilletée. à grains grossiers et lardée de mâcles d’andalousite on de chiastolite, parfaitement régulières et de R ps fa de ÿ $ de 7 4 F qe < Fa a Er er PERTE sé à PR Ur a 8e SUEDE APS ci EE de NN der de CN PER + a k 4 e de RÉ RTE NS ADR PR TE ETS PU UN TR PRE LE QU LIRE PORT Ci de ot ; he A ue — 363 — plusieurs endroits une roche grise, caverneuse, très calcarifère, stratifiée en couches interrompues, et constellée d’articulations de pentacrinites. Le tout est généralement recouvert ou accompagné de lits assez épais d’un sable rougeâtre contenant des co- quilles et des polypiers transformés en sulfate de baryte. On pourrait confondre ce sable rouge de l’arkose avec celui des alluvions quaternaires qui se voil par places dans la même plaine, parfois au même endroit. Ce dernier est azoïque et plus ou moins rempli de galets de quartz et de silex, quelquefois. d'arkose et de calcaire. Par exemple, à La Boissière, on a la coupe sui- vante : Terre végétale. Sable argileux rougeûtre, avec grains de quartz gris et de quartz laiteux; galets de granite, de schiste , de silex, d’arkose. AD Arkose grise, Don | ‘à rte crinites et brachiopodes. . : U",75 Sable rougeâtre à fossiles en barytine. . . , Couche ditieiae à re de quartz laiteux et d'arkose. . : 0",30 Granite décomposé. . . Hs OS 000 Granite exploité. AÏL quat. \ Ark. sup*.e A Alencon, toutes les variétés de l’arkose, même les plus compactes, les plus cristallines, contiennent — 364 — des fossiles silicifiés ou transformés en barytine. Les plus ordinaires sont : Un gros Nautile, de 30 centimètres de diamètre. Panopæa elongata, 4'Orb. R. Pholadomia fidicula, Sow. R. Astarte elagans. Sow. À. R. — exCavata, Sow. R. Lima heteromorpha, Desi. C. — _Proboscidea, Sow. A. C. Pecten silenus, d'Orb. A. R. Hinnites tuberculosus, d'Orb. A, R. Ostrea, 2 ou 3 espèces. Rhynchonella Wrightii, Davidson. T. C. Terebratula submazillata, Davids. À. C. — Perovalis, Sow. C. Pygaster Semi-sulcatus, Ag. Astrées et Porites d'assez grande taille. Les points où j'ai trouvé le plus de fossiles sont : Un puits, rue de Cazault, où abondaient les Lima heteromorpha et les Ter. perovalis ; les caves et les puits du centre de la ville; la carrière du jardin de l’Asile ; le découvert des carrières de granite à la Boissière et à la Hantelle. La petite carrière du Pré-Bossu, au Petit-Maure, m'a fourni quelques es- pèces à peine déterminables, dans un grès stratifié qui ressemble au grès armoricain un peu altéré. Les autres affleurements ne m'ont rien donné. Autrefois, on a employé l’arkose pour faire des meules de moulins à bras. Une fabrique a dû exister vers l'emplacement de la place d’Armes, car On à : — 966 — + trouvé un grand nombre de ces meules, toutes de rebut ou inachevées, en creusant les fondations de l'hôtel de M. du Mesnil de Montchauveau. On a fait avec l'arkose des pavés pour nos rues ; on l’a sur- tout utilisée pour les murs, où elle dure indéfini- ment sans aucune altération ; enfin, pendant les trois quarts de ce siècle, on en a tiré de bons maté- riaux pour les routes, pavés et macadam. On voit sur tous les affleurements les vieilles carrières ou- vertes pour cet usage. On y reviendra, car les bons gisements sont loin d'être épuisés. Pour expliquer l'origine de l’arkose d'Alençon, Blavier pense que « l’arkose qui n’est pas stratifiée, qui renferme du plomb sulfuré, serait une roche d'origine ignée ; pendant que le grès arkosien à Pentacrinites, en couches stratifiées, et qui repose Sur les flancs de l'arkose compacte, serait une roche de sédiment. » Il me semble plus naturel et plus conforme à l'observation d'admettre qu’à l'époque bajocienne, des sources thermales sous-marines, chargées de silice comme celles des geysers actuels d'Islande et d'Amérique et jaillissant par les fissures du granite, Ont cimenté les sables granitiques déjà formés à celle époque. Dans cette hypothèse , on explique aisément, il me semble, Ja composition variée de la roche, la Présence des fossiles dans les parties cristallines et là nature silico-calcaire de certaines parties, notam- Ment des dépôts de bordure. En effet, la roche ainsi formée devait être plus siliceuse à sa partie infé- Neure et au voisinage des points d'éjection. Les — 366 — animaux marins vivaient, sans aucun doute, non pas dans les eaux bouillantes, mais dans les parages plus tempérés où se déposait le calcaire ; quand les courants les amenaient au voisinage des sources, ils y périssaient et y étaient ensevelis dans le dépôt siliceux. L'eau de la mer bajocienne contenait par- tout du calcaire ; de là l’effervescence par les acides de presque toutes les variétés d’arkose, de là aussi les couches stratifiées à pentacrinites, qui se dépo- saient aux endroits où se faisait le mélange des eaux thermales siliceuses et des eaux purement cal- caires. Dans ces mêmes zones vivaient les penta- crinites, dont nous reverrons les débris dans les couches de l'oolithe inférieure calcaire. Note sur les eaux d'Alençon. Les puits d'Alençon s’alimentent dans la couche de sable graveleux qui sépare l’arkose du granite. Cette couche ne tarit jamais ; aussi les puits qui traversent l’arkose ou le roc, comme disent nos ou- vriers, sont-ils excellents au point de vue de la Constance et de la quantité de l’eau qu'ils four- nissent. Malheureusement, la roche d'arkose est très fissurée, et un jour ou l’autre, les eaux d'infiltration pourront arriver à la couche aquifère sans s'êlre suffisamment épurées par leur passage au travers des parties meubles des fissures, et finiront par rendre insalubres les eaux de nos puits. Déjà, en quelques points, c’est un fait accompli. + De là, l'idée ancienne de forer un puits artésien, CESR Te AN PAT PT DS RS CR AM : 4 k à : : E 4 R j — 367 — allant puiser des eaux pures dans les profondeurs du sol, et les études récentes pour amener en ville les eaux des sources environnantes. Je ne veux parler que du puits artésien, qui est de l’histoire ancienne. On l’entreprit légèrement, et sans consulter les géologues, seuls compétents pour renseigner utile- uent sur cette question. Aussi le résultat fut-il absolument négatif. On creusa d'abord, place de la Halle-aux-Toiles, altitude de 140 mètres, un puits ordinaire de 2 mètres de largeur et 7v,66 de profondeur. Ensuite le son- dage fut commencé le 6 février 1836 le 2 juillet, L'entrepreneur a donné la coupe travaux : 1° Pour le puits : Remblais et terres rapportées . . Terre végétale très grasse, argileuse. Calcaire jaunâtre à grains très fins. . Grès calcaire poudingiforme à gros 8rains de silex noir et blanc, cas- sure vilreuse . # Pour le forage : Continuation du grès, couche aqui- RE I. puis cale. ool. et 2° couche aquifère Granite à la profondeur de . Cette coupe, assez peu intelligible, et abandonné suivante des 0,67 7, 66 60 , 74 12, 34 20m. peut-être un Peu Jantaisiste, à besoin d'une traduction. — 368 — La terre végétale argileuse est l'argile quaternaire; Le calcaire jaunâtre est le dessus de la grande oolithe, qui aflleure à 20 mètres du puits ; Le grès poudingiforme est l'arkose, et ses silex sont du quartz. Le forage est tout entier dans l’arkose, et le pré- tendu calcaire oolithique du fond ne peut être que le sable graveleux qui recouvre le granite, el qui seul est la couche aquifère ; var jamais on n’a vu de calcaire sous notre arkose. -- Je dois ajouter que la profondeur de 20 mètres pour atteindre le granite est bien extraordinaire et doit être tout à fait locale: je n’en connais aucun exemple à Alençon. Ce travail fait, l'eau montait à 8", 50 du sol, juste au même niveau que dans la plupart des puits de la ville, et juste au niveau de la rivière. Ce résultat était facile à prévoir : en effet, toutes les couches de l’arkose, ainsi que la couche aquifère, sont coupées par la Sarthe, en face et en aval de la ville, puisque le granite affleure dans le lit à la Roche-du-Sollier. Toutes les eaux qui coulent SOUS la ville se déversent donc, par leur propre poids, dans la rivière ou sur la rive droite, et c'est de la que proviennent toutes les sources qu'on peut voir depuis le Plénître jusqu'à l’Abattoir. B. Oolithe inférieure calcaire. -- L'Ootithe infé- rieure calcaire occupe, de la Fosse-aux-Renards jus- qu’à Cuissai, une bande étroite et interrompue» située successivement sur la rive gauche Lu % Sarthe, puis sur la rive droite, puis le long du TU® seau de Cuissai. - AÏ'O., elle repose sur les terrains — 369 — anciens ; à l’E., elle côtoie l'arkose ou s'enfonce sous la grande oolithe. À sa partie inférieure, elle débute généralement par des sables siliceux qui sont le produit de la tri- turation des grès siluriens, et qui forment par places des amas considérables. Mais le point où il faut Surtout les étudier, c’est la grande exploitation de la Fosse-aux-Renards, au S. 0. et à 2 kilomètres d'Alençon. Ces carrières , appelées aussi Carrières de la Diguetterie et Carrières de l'Hôpital, sont au- jourd’hui traversées par une route, et, sur les ter- rains épuisés, s’est élevé un village appelé la Belle- Promenade. Le découvert, assez épais, appartient à la grande oolithe. Il formait autrefois un monticule arrondi qui, dans peu d'années, aura complètement disparu. Le sable est une espèce de haut-fond amoncelé autour d'un récif de granite, et recouvert plus tard par l'oolithe. La carrière principale, visitée en 1837 par la So- ciété géologique et par Blavier, présente aujour- d'hui la coupe suivante : Terre végétale. Plaquettes roussâtres à bryozo- FPORUT nd ji 0 DD a De 0 Calcaire marneux en blocailles, entremèêlé de sable oolithique, avec encrines, bryozoaires, co- quilles brisées : :,:., , 1. 2m. à 9m ns Calcaire dur, coquilles, en bancs irréguliers, se délitant . . . 060 a 2 24 Ge oolithe. — 970 — Calcaire dur, en couches irrég., 8, à Rhynchonella Wrightii. . . 07,20 » » = Sable siliceux jaunâtre, blanc au 8 fondisexploité 45, ::4 210 1. 8 RS Grès siliceux à ciment calcaire. 5, » à 6”, » Granite. Le sable siliceux provient du grès silurien supé- rieur, qui formait, à peu de distance, une falaise élevée: cette falaise, rongée et détruite par les vagues jusqu'au ras du granite, a ainsi reculé d'un demi-kilomètre pour devenir les Roches des Aunais. Des galets de ce grès, de toute grosseur jusquà . celle du poing, se trouvent encore dans une couche de gros sable qu'on voit en quelques points à la base du dépôt. Le sable de la Fosse-aux-Renards est dépourvu de fossiles; mais on y rencontre quelques nodules ferrugineux englobant des coquilles ; des tubes en sable agglutiné par le fer oxydé, et contenant parfois de petits polypiers en barytine; j'y ai vu un fragment de calcaire contenant une Rh. Wrighti, la coquille ti l téristique de l'oolithe inférieure JL d'Alençon. L'épaisseur du sable diminue €n allant vers le S.; elle augmente au contraire vers l'E, Où elle atteint une dizaine de mètres, dont sept sont exploités, Le grès à ciment calcaire remplit de plus en plus, vers le midi, la carrière dont j'ai donné la coupe» el prend ainsi peu à peu la place du sable aux dépens dnquel il s’est formé. Le dessus est profondément mamelonné et présente au fond de l'excavation une | ER RR R E DE SON ON en D ee D NT Ge — Al surface des plus extraordinaires. On dirait d'une masse de boules empilées, ou d’un amoncellement de gros polypiers des genres Astrée, Méandrine et Porite. Dans la partie orientale du dépôt, le grès est supérieur au sable ou forme une couche interrompue de 20 à 30 centimètres d'épaisseur, composée de parties arrondies dont quelques-unes sont parfaite- ment sphériques. Des amateurs ont pris ces boules pour des animaux ou des fruits pétrifiés. Blavier a cru que ces grès élaient les grès de l'arkose. Ils en sont à la vérité contemporains ; mais ils en diffèrent absolument par les caractères phy- siques et la composition. Le grès arkosien est presque purement siliceux et barytifère, souvent cristallin ; celui de la Fosse-aux-Renards est à grains discer- nables, homogène, à cassure plane et miroitante ; traité par un acide, il fait vivement effervescence et se réduit en un sable identique à celui qui l'enveloppe, C'est donc bien du sable cimenté par du calcaire. Tout près de la carrière décrite, un peu au S , un découvert récent a mis à nu le récif de granite. Il est profondément décomposé à la surface, et tous ses éléments sont restés en place. Il est recouvert Par 2 à 3 mètres d’un calcaire roussâtre, très dur. en bancs épais, et rempli de ces gros galets du Quartzite de la falaise que j'ai déjà mentionnés, avec les éléments du granite, des articulations de penta- crinites et des fossiles usés, parmi lesquels j'ai re- Cueilli une bélemnite. Un peu plus loin, le grès miroitantaflleure, devient . Micacé, et renferme des moules de bivalves très fr uSles_ dont un est un Pecten. — 372 — Toute cette ancienne plage de la mer Bajocienne était parsemée de récifs de granite; plusieurs tra- versent toutes les couches du calcaire et viennent affleurer à la surface du sol ; beaucoup d’autres sont recouverts d’une mince couche d'’oolithe. Les mêmes sables, mais sans grès, reparaissent à peu de distance sur Arsonnay, près de la Chevalerie et à St-Blaise, où ils ont été étudiés par Blavier. Sur l’autre rive de la Sarthe, en aval d'Alençon, l'oolithe inférieure ne se voit d’abord qu'au fond des excavations profondes, sous la grande oolithe ; par exemple, au fond du puits du cimelière de St- Léonard, où j'ai trouvé Ah. Wrightü. Mais plus loin, à l’O., à la première carrière au-delà de Beau- séjour , elle forme un petit lambeau superficiel superposé au granite exploité. Là, pas de sable jaune ; on a la coupe suivante au S. de la carrière: Calcaire marneux blanc et jaunâtre, avec frag- ment de calcaire à noyaux de quartz, contenant Lucines, Rh. Wrightii, Ter. submazxillata, Stome- chinus serratus, art. d'encrines.. . + + : 2,50 Calcaire spathique très dur. ; 0,20 Petit lait de sable noir.. . . . + + + 0",10 Granite. Le plus grand lambeau de l’oolithe inférieure calcaire est celui de Condé. Il commence à La Bois- sière, occupe la plaine de Hertré, tout le bourg de Condé et la petite plaine à l'O. jusqu'au Pont- Percé, s'appuyant au S. sur le granite et passant au N. sous la grande oolithe. Il continue probablement — 3173 — au S. au-delà de la bande de schiste silurien et jusqu’au schiste cambrien, mais il est recouvert par une couche épaisse d’alluvions anciennes , sous lesquelles je l'ai rencontré au fond de la Fosse- Hérard. Sa puissance est assez considérable : j'ai pu l'étudier dans son ensemble, grâce à la carrière aujourd'hui inaccessible et au puits de la maison d'école. Coupe de la carrière et du puits de l’école de Condé Terre végétale... . . .… 0,30 Carrière : calcaire Laisse avec che oolithique. . . . . 49,50 Couche plus bre avec 'pettlé lits de calcaires , très fossilifères : AA. pt Lucina, Stomechinus, Tereb… . 0",50 Calcaire sableux ae ithietois comme sui 4 11: RÉSARSESS © Puits : dcr nets avec Te üèhes de calcaires en blocailles. . . . 17,80 Sable marneux avec gros Nautile et “ro heteromorpha. . … , ; 17,» Calcaire dur avec ait abtétntiee EE Sable Mmarneux.. ... ... + 0,75 Calcaire son a . 0,15 Sable marneux grisâtre et grosse nt très fragiles. , . . … 27,30 0",40 Calcaire siliceux, coulis ptits itlléos, — 374 — Sable marneux avec quartz et poudingue ferrugineux. . :1È 4 SRE Calcaire os avec grosses PE : 57 AC 14,5» Kaolin et granite décomposé, 1",55. Granite dur. Ainsi , la puissance de l’oolithe inférieure est d'environ 14 mètres à Condé. Le calcaire siliceux du fond est semblable à celui de Beauséjour; il contient des noyaux roulés de quartz cristallisé. Les Pinna, dont je n'ai vu que des fragments, devaient atteindre jusqu'à 30 centimètres de longueur. Les couches au-dessus, jusqu'à l'ou- verture .du puits, manquent à Beauséjour; elles sont très fossilifères, mais les coquilles, à l'état de moules, sont presque impossibles à isoler : celles des couches du calcaire dur font corps avec la roche ; celles du sable tombent en poussière dès qu'on y touche. A 2 ou 3 mètres de l'ouverture du puits, on a trouvé plusieurs Nautiles de 30 à 32 cen- timètres de diamètre, et une Lima heteromorpha de 17 de largeur. La Rhynchonella Wrighti , le fossile le plus général et le plus caractéristique, comme je l'ai déjà dit, ne se voit que dans les couches supé- rieures avec les oursins. Les principaux fossiles recueillis à Condé sont : Nautilus, probablement 2 espèces. Pleurotomaria. Ceromya bajociana, 4'Orb. Lucina Zieteni où bellona, d'Orb. MOSS ARE AE A US LE Pr DM er RE NS LA PS Le RER Fin. ae Pinna, au moins 2 espèces. Lima semi-circularis, Munster. — heteromorpha, Desl.—#Hersilia, d'Orb. Pecten silenus, d'Orb. Rh _ ri Wrightii, Davidson. bajociana, d'Orb. — quadriplicata, d'Orb. Terebratula submaxillata, Davidson. — perovalis, Sow. Stomechinus serratus Desor. Cidaris sæmanni Cott. Le calcaire siliceux et spathique du bas de l'étage se retrouve en affleurement dans la dépres- sion entre La Boissière et Hertré, au contact du granite; dans les fossés du parc de Vervennes, el au-dessous de la futaie du Pont-Percé, où il a été exploité il y quarante à cinquante ans. On y trou- vait de grands moules intérieurs de Lima. Le même calcaire revient au N. de Vervennes, où il a été exploité près de la Roche-Blin ; il occupe la petite plaine entre le Fléchet et la Frelonnière ; au N. de cette ferme, de vieilles carrières témoignent d’une exploitation active à une époque éloignée, et si l’on en juge par le volume et la dureté des afleu- rements, on trouvait là d'excellents matériaux au- jourd'hui dédaignés. Les fossiles sont rares. Je n'ai trouvé qu'une Ostren, une Pholadomya et R. Wrightii à la Roche-Blin ; Ter. submazillala et un oursin en débris à la Frelonnière ; Zereb. perovalis et un polypier rameux à Mortefontaine, Au N. de Mortefontaine, l'oolithe inférieure occupe nn EN une bande étroite sur la rive gauche du ruisseau jusqu’à Chêneboulai et le N. de la Barre. Tout près de Mortefontaine, le calcaire spathique jaunâtre de Guissai, à Ter. perovalis, aflleure dans les sillons, et à 200 mètres de la ferme, au bord de la prairie, il se réduit à une épaisseur insignifiante sur un haut-fond de granite mis à jour dans une petite mare, où l'on a traversé : Aorte vopélalé. . 2:21, 0,20 Lit interrompu de calcaire sathique jau- name. : . en, ar ou Argile Done Ati 0,50 Calcaire spathique brun, avec quarts cris 0,45 Petit lit de quartz cristallisé, en grains. . 0,05 Kaolin, creusé jusqu'à 0,50. I faut supposer que le granite du Val se prolonge à une faible profondeur sous les terrains qui le séparent de ce point. Au S. du bourg du Cuissai, on exploite depuis longtemps des couches alternantes de calcaire dur pour les constructions, et de sables silico-calcaires, que nous verrons plus ou moins au complet jusqu'à l'extrémité N. de l'étage. Voici la coupe actuelle de la carrière : Terre végétale. . . . 5: 00 Sable calcaire avec cite fropineblét no Banc de calcaire brunâtre , avec grains de quartz, . . 0",20 Sable assez der, Sie honte, fossilifère. 17,50 — 3117 — Calcaire spathique bleuâtre, dur, arrondi D ulangles.. . .- . One Bible dur: ::::.... a Lit de calcaire dur, en gros Re CNR TRS ar- - rondis. . . cie nesnef 58-20 Sable rot: | Tout près de l’église, le sable siliceux est à la - Surface du sol et surmonté, à peu de distance, par . le calcaire dur qui affleure dans la cour de la ferme. Toute la partie septentrionale du bourg, appelée ._ la Barre, est sur le calcaire spathique jaunâtre déjà. Yu près de Mortefontaine. Ce calcaire est à gros 4 grains, assez peu cohérent, et rempli de lamelles 3 d'encrines en barytine. Il renferme une quantité 1 prodigieuse de fossiles, surtout de Terebratula pe- _ rovalis. - M. l'abbé Richer a relevé la coupe suivante dans » la carrière et le puits de M. Lunel: D Hogélale, . . . chaiui qancie Sable jaunâtre fin. . . 07,50 . Calcaire spathique naiss en | paques î minces . VAT, Tete . 0,85 Gros table achitont Re nee Calcaire spathique roussâtre . . 0,20 Gros sable dur. . . 90 Calcaire spathique onde 2 ésnces sa 0000 Gros sable plus dur, couche aquifère . . 0",40 Calcaire très dur ; lumachelle, pas traversé. Les cinq ou six couches inférieures sont remplies — 378 — de Tereb. perovalis, presque toutes à plat sur la petite valve à la surface des couches. Un échantillon de 12 centimètres sur 10, que j'ai sous les yeux, en contient cinq sur la même face, dont l’une a 40 milk … limètres de large. Malheureusement, les valves sont presque toujours séparées, et c’est la grande qui se trouve le plus souvent. M. Richer et moi, nous avons recueilli dans cte carrière : Belemnites sulcatus, Miller. . Ammonites Parkinsoni, Sow. Trigonia navis, Lamk. Pecten, ? espèces. Lüna gibbosa, Sow. strea. Rhynchonella bajociana, 4'Orb. Éhynchonella Wrightii, ? fragment invité Terebratula perovalis, Sow. — submazxillata, Davidson. Oursins en fragments. Le dépôt continue à l'O. de La Barre jusqu'à Chêneboulai , où il affleure; mais il est partout recouvert d'une couche d’alluvion quartzeuse qui atteint de 1 à 2 mètres. Au N. de La Barre, on a longtemps exploité comme marne, une épaisse couche des sables sa caires et siliceux mentionnés ci-dessus, à l'arriv du bourg, et recouverte par la grande oolithe. carrière principale, visitée en 1837, par la Sons géologique, présentait alors la coupe suivante : — 379 — - Terre argileuse rouge. Oolithe, banc à pentacrinites. _ Calcaire compacte à polypiers. Sable argileux avec lignite. . . Sable calcaire, exploité comme marne.. . 3",»» Sable siliceux, épaisseur. (Course du 8 septembre 1837). 4% ,»» Dans ce qu'on peut voir encore de cette carrière ment tourmentées et irrégulières. On y voit aujour- d'hui : Plaquettes roussâtres tourmen- lées. . De Oû,»» &1":50 ÉChleuiré jébidire, puis blané ; brisé Ë De 0®,»» à 17,59 Goüthe nt nds très HSE ; _ Montant et descendant, variant du . gris au noir. . 2 Er OP D a 00 e. Marne, cachée par ts éboulié: D'après Blavier, la marne repose sur des sables fins, siliceux, semblables à ceux des carrières de l'Hôpital (Études, p. 45) Dans la vallée de la Briante, je n'ai vu l’oolithe inférieure qu'en deux points : au fond de la carrière de Beaubourdel, où l’une des couches est remplie de Riynchonella Wrightü; et sur le granite de la Hantelle , qui m'a donné deux grosses Ceromya bajocianc. De l'étude détaillée de l’arkose et de l'oolithe in- férieure calcaire que l’on vient de faire, il résulte : — 380 — Que les fossiles sont identiques dans les deux dépôts ; Que nulle part l’un des deux n’est superposé à l’autre ; En conséquence, Éanicoss et l'oolithe inférieure calcaire sont contemporaines, ainsi que je l'ai avancé en commençant. 2° Grande Oolithe ou Bathonien. La Grande Oolithe se montre sur une étendue de plus de 10 kilomètres du N. au S. et de l'E. à l'O. du midi d'Alençon jusqu'au pied des collines d'É- couves, et de Cuissai à Semallé. Elle forme les belles plaines d'Alençon, de Lonrai et Cuissai, de Golom- biers, de Radon et de Valframbert ; elle occuperail même en entier le centre et l’est des deux cantons si elle n’y était pas recouverte en partie par le cal- lovien inférieur et par des alluvions anciennes. — A l'O. elle s'appuie sur l’oolithe inférieure; au N., sur les terrains siluriens d'Écouves; à l’E., elle s'en- fonce sous le callovien, et au S., elle se prolonge au loin dans le département de la Sarthe. Les couches qui la composent sont presque hor- zontales, avec une pente légère vers le S. E. ; car elle est à 180 mètres au contact des terrains siluriens et à 140 mètres dans la plaine de Montsort, ce qui fait à peine une pente de 4 millim. par mètre. La Grande Oolithe d'Alençon est constituée par un grand nombre de couches calcaires, de texture très variée, entremêlées d'argile et de sables ooli- thiques. — 381 — « L'un des faits, dit Blavier, qui frappent le plus . l'observateur qui parcourt la plaine d'Alençon, . cest la grande variété des couches calcaires qu’on . yrencontre à peu près au même niveau. Ces cal- caires ont, en général, la texture oolithique; mais celte texture se modifie sur une fort petite surface. e Les principales variétés qui se peuvent distinguer Sont, outre le calcaire à oolithes plus ou moins _ fines, un calcaire un peu siliceux , un autre à texture cristalline, un troisième à texture lâche, _ lès tendre, et qui se raye à l'ongle comme du _ Bypse, avec lequel il est aisé de le confondre ; une . Variété spathique à lamelle brillante d'encrines ; Un calcaire tout à fait compacte, à pâte fine, à “à (5 RCE PANNE TNT FEone : le calcaire à grains de quartz et le calcaire baryti- . Îère, qui appartiennent à l’oolithe inférieure. coupe générale suivante, due en partie à _ Blavier, résume assez bien la composition de nos plaines : Calc. à bryozoaires. ( Calc. roussâtre en plaquettes, _ Bradford-Clay. à bryozoaires. Calcaire marneux avec blocailles et sable oolithique. Calcaire friable à nérinées. Calcaire marneux très argileux. 0ol. miliaire.< Petite couche de glaise grise ou noire, au à fragments de coquilles. : Calcaire marneux très argileux. Bancs calcaires d'épaisseur médiocre, 10 à 20 centimètres, quelquefois — 382 — { marneux, avec nérinées ; ue 4 ment sublithographique. ee Ool.miliaire. Gros bancs de calcaire roussâtre, . compacte, à polypiers et lamelles | d’encrines ou d'échinodernes: de Calcaires, sable, ou grès arkosiens, de l’oolithe inférieure. ; Il doit être toutefois bien entendu que cet en- . semble ne se trouve nulle part au complet, et qu'il peut s’y intercaler quelques autres couches, ainsi que le montreront les descriptions particulières des plaines principales. La couche la plus constante est. : la petite couche de glaise notrâtre. Nous n'avons pas le Fuller's earth à Benito spinosa, qui présente une si grande puissance dans l'arrondissement d’Argentan et dans le Calvados où il fournit la pierre de Caen; notre grande oolithe est essentiellement constituée par l'oolithe miliaire, souvent recouverte par une mince pellicule de calcaire à bryozoaire ou a M à - A. Plaine au S. d'Alençon. — Cette plaine com- mence à la Sarthe, porte tout le faubourg de Mont-_ | sort et se prolonge au S. dans le départ. voisin. Elle est généralement très plate et son altitude moyenne est de 140 mètres. Elle est divisée en deux parties par le ruisseau du Gué-de-Gesnes. La partie à l’E., formant la plaine de Montsorl de St-Gilles, présente presque partout à Sa surface les plaquettes rousses qui couronnent l'étasé> dans quelques endroits, elles jonchent le sol. A — 383 — dessous, se trouvent des calcaires marneux avec blocailles calcaires, entremèlés de sables ESS | vable, suivant que les dénudations partielles sont plus ou moins profondes. Ces couches, plus ou mpactes exploités dans les carrières d'Ozé. Les grandes carrières d'Ozé sont ouvertes depuis polypiers du genre Astrée, passés à l'état de spath. Au-dessus de cette couche, vient un calcaire lamel- Jeux, plus ou moins oolithique, avec pentacrinites. Enfin, cette coupe se termine par une oolithe mi- Jiaire très peu développée sur ce point » (Course du 6 septembre 1837). Voici la coupe actuelle : Plaquettes entremélées de sable APRES et de nids de sable noir. . . ni 1,50 Calcaire marneux et SONTENS. OR Rss Calcaire en couches irrégulières, fragmen- lées, se délitant à l'air. . . . . . F 27:00 Petite couche de glaise grise... . . 0,10 _ Vouches horizontales, régulière: de 20 à 30 centimètres, exploitées. . . « . . + 1"»» Marne argileuse avec Nérinées. . . . . 0,50 — 384 — Oolithe inférieure : bancs exploités , entre- 4 mêlés de calcaire marneux, avec Astrées, 3 à 4 mètres. Les polypiers du banc inférieur sont transformés en spath calcaire barytifère. Gette transformation à profondément modifié leur structure intérieure ; mais la forme extérieure est parfaitement con: servée (Michelin, B. S. G., 1837). Les fossiles, excepté comme partout, les Bra chiopodes, sont à l’état de moules intérieurs et difficilement déterminables. Les principaux, re . cueillis à Ozé et dans les autres carrières de Monl- | sort, sont les suivants : Nautilus. Nautica. Purpuroïdea minax. Cerithium. Pholadomya crassa, petite. ? _ Murchisoni, SOW. Pinna. Mytilus. Lucina bellona, d'Orb. Terebratula mazxillata, SoW. Clypeus Boblayei, Mich, Diademna. Asterias. La partie de la même plaine à l'O. du ruisseau d Gué-de-Gesnes, est moins étendue el s'appuie SUF le granite et l’oolithe inférieure de la Fosse-aux Renards. Elle présente en son milieu une suréléva Et *$ — 385 — tion de 10 à 15 mètres, dont la partie centrale est occupée par les carrières de sable. Ce sable est recouvert par la partie supérieure de la grande oolithe, comprenant les couches moyennes à Lucina bellona, Ter. maxillata, Rh. concinna, tiges d’en- crines, etc., et le couronnement de plaquettes. Le pied de la petite colline au N.-0., entouré de récifs de granite, est particulièrement tourmenté : le calcaire est presque tout à l'état de sable d'ooli- thes, et les fossiles sont en fragments. Il y a des quantités énormes d'’articulations de pentacrinites remarquées depuis longtemps sous le nom d'étoiles ; des débris de Nérinées, de Z'er. mazillata, d'huîtres, d'oursins, de bryozoaires ; même, de Rh. Wrighti et de Zereb. submaxillata, provenant de l’oolithe inférieure. B. Plateau de St-Barthélemi. — Tout près et à l'E. de St-Barthélemi, on trouve un plateau de 5 à 600 mètres de largeur, formé de couches semblables à celles de la plaine de la Sablière , il en est éloigné d'un kilomètre et séparé parle grès silurien supérieur et le granite ; son altitude est de 180 mètres, soit 40 mètres au-dessus de la plaine jurassique voisine. Sans doute , ce lambeau a été porté à cette hauteur Par quelque soulèvement local ; et ce qui tend à le Prouver, c'est que, comme l'avait remarqué Blavier, « les couches y sont inclinées, contournées, comme rompues. » Ce dépôt diffère de la grande plaine par ses _lapports avec les terrains anciens qui l’environnent de toute part, et par la composition de sa base. ve DUR repose sur le grès silurien supérieur et sur le schiste mâclifère. A sa base, il est composé par une alternance d'argile et de lignite d’une épaisseur de 2 mètres. La Société géologique y fit pratiquer un sondage au bord inférieur du calcaire, et mit ainsi au jour la coupe suivante : Grande oolithe, banc roussâtre très compacte. Sables argileux micacés. Banc de lignite très pyriteux. Banc d'argile. Banc de lignite plus épais, paraissant formé par des feuilles. : Couche sableuse renfermant des troncs d'arbres à l’état de lignite piciforme, attribués à des dicotylé- donés. Ce lignite est en trop petite quantité et forme des. lits trop peu constants pour qu’on puisse l'utiliser. Cependant, il y a une centaine d'années, on pratiqua quelques recherches en ce point, comme en plu- sieurs autres endroits du pays, bien entendu, sans résultat (voir : Letellier, Note sur les recherches de charbon de terre dans l'Orne, au XVII siècle: Bull. Soc. Linn. de Norm., > série, t. IX, et Bull. Soc. arch. de l'Orne, 1883). Au moins, à cette époque, se borna-t-on au lignite, Mais de nos jours; il y à une vingtaine d'années, un spéculateur d'Alençon reprit les recherches et fil pousser les travaux jusque dans le schiste mâclifère, sans doute à cause de sa couleur noirâtre. Le puits traversà 3 mètres 60 de calcaire, ce qui permet d'évaluer à — 387 — 8 ou 10 mètres la puissance totale des couches calcaires, en supposant le dessous horizontal. Le seul résultat utile de ces recherches fut de me procurer de beaux échantillons de schiste mâclifère que j'ai distribués aux musées voisins. Le plateau jurassique de St-Barthélemi porte à son bord oriental un petit lambeau de cénomanien ferrugineux, le seul de la contrée dans l'Orne. C. Plaine au N. d'Alençon et plaine de Damigny.— Cette grande et belle plaine s’étend de La Briante au Londeau ; elle porte la partie haute de la ville, rive droite, et va disparaître au N. sous le callovien ou butter contre l’affleurement de l’arkose de Serceaux. Son altitude est de 140 mètres à l’'E.; mais elle monte à 160 mètres au N.-0. Sa composition géologique est sensiblement la même que celle de la plaine du S. Cependant, le calcaire roussâtre, dur, à grains fins, lui fait géné- ralement défaut ; il est remplacé par des bancs d'un calcaire également roussâtre, mais plus tendre, constellé d'articulations d’encrines. Les bancs de ce dernier calcaire sont formés d’une multitude de petites couches qui lui donnent un aspect strié, el qui trop souvent se séparent après les gelées. Tel est le cas de plusieurs carrières de l'O. Si l’on avance vers l'E. , on voit quelques couches passer à une texlure compacte, à grains fins, sub-lithographique, et nous verrons ce faciès se généraliser à mesure que nous avancerons vers le N. des cantons. Comme exemple, je rapporterai ici deux Coupes : — 388 — 4° Coupe d’une carrière au N. d'Alençon. Terre végétale. . . . 0,50 Plaquettes roussâtres à Bree : 1,» Calcaire marneux et blocailles. . 1 à 2",»» Bancs minces de calcaire brunâtre, fragmentés. .- . . ,. as Petite couche marneuse, avec ‘débris de PRO EE +, Us m,10 Petite couche de FA noire. 0”,10 Calcaire marneux. . . . Re 0,20 Bancs exploités, de 10 à 20 ceutinMer ; d'épaisseur, avec Pinna. . . . RER Gros bancs striés, ayant jusqu'à 0 cen- timètres , avec articulations d’encrines, Re 2 à SUN 2° Coupe d’une carrière à l'E., près de Courteille. Terre végétale. . Calcaire blanc, en nitles. pas en Cou- 1. MPAMNPE : Quatre ou cinq lits réguliers, mais à Dre MD NU MUR D Lou RCA Malnbs.: ‘ Calcaire hippique: se délitant à la gelée, rempli de moules de Lucina bellona. Petite couche de glaise noire.. . Bancs exploités, ibogrphiques visilils MP ru. : : 0,20 0",50 0",40 0,75 Ow,30 0,05 2m)» pou RER SE RS Te ED Sd Rose CRM UE x . k D RARE s. HER TSS É A È = LT en 5 St: Pt Cut EE US er ee ie NT dec dede DRE ANT D Petra ed die ré sut el ER DOS RTE Ë se Se RE Va er RE Ga Es LA ee BE RON EN TAPER ES RE OT TB Cie ie ol RENE PA EN AUD FN OA EEUS CURE Che OM 2 VIE fs PE Se =" SCA ADN © ee de TT CO Sri > Mal 6 Rae UE Le GS AUS D EE CE RS EE D Ve ee Ra SE Gr, PGe, Fe x Fe # ee 2 HAINE CE Fe : 2 ; es ë + — 389 — Au N. de la plaine, à 160 mètres d'altitude, sont les fours à chaux de Bel-Air, qui exploitent les bancs supérieurs à la petite couche de glaise, presque tous sub-lithographiques. D. Plaine à l'O. d'Alençon. — Ta plaine à l'O. d'Alencon, entre la Sarthe et La Briante et jusqu'à La Boissière, est presque entièrement couverte d'un manteau d’alluvions anciennes à galets de quartz, d’arkose et de silex. Mais sous cette alluvion, on trouve partout les couches de la grande oolithe. Ainsi, le puits du cimetière de St-Léonard traverse les sables rouges quaternaires, puis la grande oolithe : un autre, à l’O. de l'usine à gaz, traverse 19,60 de terre végétale, 3 mètres de sable rouge et 2,50 de grande oolithe, puis 5 mètres de sable et grès arkosiens ; au Moulin-à-Vent, 2 kilomètres plus loin, un puits de 18 mètres a rencontré 3 mètres d'alluvion, 15 mètres de calcaire oolithique, puis le sable aquifère ; l'arkose a disparu. La grande oolithe affleure seulement dans quel- ques dépressions formées par érosion : 1° de la place Candie au cimetière, et de la maison de l’enclos de Guéramé au haut des jardins, au N. de la route de Condé; 2 au Pommerai, où l'on voit les plaquettes et le calcaire ordinaire reposant sur le sable à 6 mè- tres au-dessous du niveau de la cour; 3 dans la dépression du pré Boullemer, depuis la maison Hen- riet et la poudrière, jusqu'au pré Boullemer et jus- qu’à la ferme de La Pépinière, dont le puits traverse 1%,50 d’alluvion et 3", 50 de sable oolithique entre- mêlé de blocaille caleaire ; 4° dans une autre dépres- 0 — sion qui monte de Beauséjour à la route de Bretagne, et dans laquelle le calcaire a été exploité ;. 5° enfin, entre La Boissière et Montpertuis, où l'on voit une vieille carrière et quantité de gros blocs calcaires isolés ou en affleurements. Avant l'érosion qui a produit la vallée de La Briante, cette plaine ne faisait qu'un avec la plaine de Damigni. E. Grande oolithe de l'Épinai. — À TO. du ruis- seau d'Épaulai, sur les communes de Mieuxcé et de La Ferrière, on voit, aux altitudes de 140 à 160 mètres, un lambeau isolé de calcaire oolithique appartenant à la grande oolithe. Il n’est visible que sur une étendue restreinte, bien qu'il occupe pro- bablement une surface de 4 kilomètres sur 2; il est en partie recouvert, au milieu, par un long éperon du cénomanien ferrugineux de La Ferrière, et, sur le pourtour, par les alluvions provenant de la destruction de ce terrain. 11 est compris entre les vallées de La Guiberdière et d'Épaulai au N., et la vallée de La Maladrerie au-delà de laquelle il passe pour disparaître sous les alluvions de la plaine de La Poussinière. La base du dépôt est formée d’un calcaire très dur, spathique ; le dessus, d'un calcaire moins compact, exploité il y a une trentaine d'années pour deux fours à chaux aujourd'hui en ruines. Les fossiles sont très rares et impossibles à isoler. Je n'ai pu reconnaître que quelques fragments de Mytilus et de Térébratule. F. Plaine de Lonrai et Cuissai. — Elle ee à de du S. au N., depuis Vervennes jusqu'au del — 891 — Cuissai, sur une longueur de 4 kilomètres et une largeur variable de 1 à 3 kilomètres. Au N., son altitude atteint presque 170 mètres et descend à 140 mètres aux environs de Vervennes. Elle s'appuie _à l'O. sur le Bajocien (1). Le calcaire des couches inférieures a été active- - ment exploité anciennement, ainsi que le montrent les excavations qu'on voit partout. A Beaubourdel, un verger est planté dans une vaste dépression d'où l'on a tiré, dit-on, une partie des matériaux pour les murs du pare de Lonrai; au N. du même village , une belle carrière en exploitation, dont le fond appartient à loolithe inférieure à AA. Wrighli, donne de fort bonne pierre. Entre Cuissai et Maison- Neuve, tout le sol a été fouillé, soit pour le moëllon, soit pour la marne qui est au-dessous. La roche exploitée est roussâtre, assez fine et très dure ; elle paraît recouverte immédiatement par les calcaires marneux , ainsi qu'on le voit dans une carrière près de Maison-Neuve, où j'ai pris la coupe suivante : Terre végétale argileuse rougeâtre. Plaquettes roussâtres. . . - . «+ : 0,30 Marne et calcaire marneux. . . - : 0,50 Calcaire brunâtre, très compact, à lamelles d'encrines et polypiers , plusieurs mètres. J'ai pris dans ce calcaire deux beaux exemplaires de pholadomya Vezelayi, Lai. (1) Coté J’ sur la carte, et teinté ici en jaune-brun au lieu de Jaune-clair, par erreur du graveur. — 392 — Dans des carrières aujourd'hui abandonnées, et à la base de ce calcaire, j'ai vu autrefois un petit lit d'Ostrea acuminata et de belles Astrées isolées, depuis la grosseur d'une noix jusque celle de la tête. On ne les trouve plus à présent. Ces fossiles marquent évidemment la limite commune du Bajocien et du Bathonien, qui sont partout en . stratification concordante. En d’autres endroits, la limite est indiquée par les perforations de litho- phages. G. Plaine au pied de la forêt. — La grande oolithe de Cuissai se prolonge certainement vers FE., en suivant le pied des collines d'Écouves et s'appuyant sur les schistes ampéliteux ou ardoisiers, aux allitudes de 170 à 180 mètres. Mais on ne peut l'observer à la surface du sol que dans quelques dépressions accidentelles, car elle est recouverte par le vaste manteau d'alluvions quartzeuses que ne traverse pas la profondeur des fossés. Je citerai les localités suivantes : 1° La carrière abandonnée de La Brandonnière, au pied du Cruchet, commune de St-Nicolas. Elle a eu plus de 300 mètres de longueur. Le découvert est une couche épaisse d'argile remplie de débris de quartzite et de blocs erratiques énormes et très nombreux ; quelques-uns ont 2 mètres et plus de longueur. Cette carrière pouvait fournir de la pierre de taille, car une couche, peu distante de BB ‘ surface, n’a pas moins d'un mètre d'épaisseur ; 2 A 2 kilomètres plus à l'E., au N. de l'usine de — 393 — Briante et au bord d'une dépression naturelle, on avait établi, il y a vingt ou vingt-cinq ans, un petit four à chaux ; on trouvait la pierre en creusant un mètre ou deux dans l'alluvion. _ Dans ces deux localités, comme à Cuissai, le cal- _ Caire est grenu, spathique, terne et n’a rien du Brain fin des calcaires lithographiques. Au contraire, les plaines et les lambeaux qu'il nous reste à _ étudier, sont presque entièrement formés de cal- _ aires blancs, à cassure conchoïdale , à grains fins, et Lout à fait dépourvus de lamelles d’encrines. _ H. Plaine du Pont-de-Londeau.— Cette plaine est . la première au-delà du Londeau, entre Congé et Aché. Deux carrières y sont ouvertes; la première, au bord de la route de Paris, est presque aban- donnée; la deuxième, à 200 mètres à l'O. de la loule, est exploitée assez én grand. Elle est ainsi _ Constituée : DUIPE Végétale. . . . . 020 Plaquettes irrégulières. . . . . 09,40 Calcaire marneux et marne. . . 0",80 Un gros banc, un peu brisé.. . . 0",40 Petite couche de glaise noire, avec toquilles brisées. . . . . . . . 0,"02 à 0,15 Deux petits banc: . : . : . . 0",35 latrennn: 1 Sonia 2m ,»» d 15 GE dpre Glaise. _ A2 kilomètres plus loin, sur le chemin de Se- allé, les couches marneuses sont fort épaisses, et fomposées de tout petits fragments noduleux de — 894 — calcaire très blanc. On a utilisé ce dépôt pour le balast du chemin de fer; on l’exploite aujourdhui pour l’agriculture. 5 Encore un peu plus au N., entre Forges et le Pirai, la grande oolithe affieure dans une dépres-. sion, sur une étendue de près d’un kilomètre sur 5 à 600 mètres. On y voit quelques vestiges d'ex- ploitations assez récentes. gi [. Plaine de Valframbert et du Coudrai. — Elle ‘ s'étend entre deux arêtes de callovien des deux côtés du Londeau et aux altitudes de 145 à 155mè- | tres. Une vieille carrière, aujourd'hui comblée, à - trouve à l'angle de la route de Rouen et du chemin de La Guérivière. 4 J. Plaine d'Avoise. — Plaine haute, entre les allis tudes 155 et 185 mètres. La partie basse, au N: de St-Marc, nous offre au bord du callovien une belle. carrière, très bien caractérisée, la carrière des Per- silliers. Elle contient : Terre végétale . . . 0 Sable calcaire andre, a avec | Tauhieoll de calcaire . . Calcaire marneux gris Fa nee frag- menté, avec bivalves. Calcaire jaunâtre en Hostnnts mélés d'argile . . SR , ï Gros banc marneux . . - . - : Petit banc marneux . . . EURO Petite couche de glaise noire . + + * Marne très argileuge . 12: 0 ©" | 080 — 395 — Bancs calcaires à nérinées et pholadomyes. 0,35 Bane marneux . . the F3 020 Un gros banc fissuré verticalement. . . 1,» ile. . En montant vers l’O., on trouve, sur le sommet, . des calcaires argileux et ternes, puis reviennent les 1 calcaires lithographiques sur toute la lisière septen- _ trionale de la plaine, à plus de 185 mètres d'altitude. K. Plaine au N.-E. de Radon. — Cette petite Plaine, presque entièrement couverte d'alluvion À Quartzeuse , présente un lambeau de bathonien 4 lithographique dans une dénudation en rapport avec le vallée de La Touche et le Gouffre des Fosses, sur lequel j'aurai à revenir. Un puits, creusé à l'E. des Fosses, à la cote de 190 mètres. a traversé une faible épaisseur de callovien et s'est arrêté dans le calcaire ithographique à 25 mètres de profondeur. L. Plaine des Noyers. — Enfin, la plaine des aux mêmes altitudes élevées de 160 à 180 mètres, St encore plus nettement lithographique que les Drécédentes. 11 y a beaucoup de vieilles carrières ‘Puisées et deux en activité. La plus profonde, à *”" mètres à l'O. de la route, m'a offert la coupe ivante : à Terre Végétaleet } + noyaux. 1m,»» Banc de calcaire sublithographique . . . 0,25 se 06 Man mpige lueur an eus 0,30 Banc à nérinées se délitant à l'air. . . . 0,50 Marne grise feuilletée. . . . . . . . 0415 Petite couche de glaise noirâtre. . . . 0,05 Marne fenilltée:: : .". : . . Un bon banc (qui ne se délite pas). . : 0,60 HAROS-DARG. 5 ou 20H NES tri. Un petit banc qui se délite. . . + : : 0"20 Argile grise. Le même terrain se montre encore sur une faible étendue, au N. de la gare de Vingt-Hanaps, au fond d'une érosion du callovien. : Presque partout, excepté dans la plaine des Noyers, on trouve à la surface du sol un système de plaquettes roussâtres de 2 à 5 centimètres d'épais- seur, toujours en fragmenfs, et formées d'un cal- caire plus ou moins spathique. Ce calcaire est : avec . souvent criblé de débris de Bryozoaires » quelques fragments de polypiers et de coquill rares, que je n'ai pu en tirer qu'un seul € complet de Terebratula bicanaliculata. Mai remis, comme en provenant, quelq digona et cardium, que je n’ai pas vues en place. Ce système, dont la puissance n’atl jamais un mètre, et se réduit le plus couven ou 20 centimètres, représente ici le Calcaire coaires ou Calcaire à polypiers. Malgré sa constance, mais en raison de puissanceet du peu d'intérêt qu'il présente à de vue paléontologique, je n'ai pas Cru de es si t à 10 xemplaire is on ma ues Terebratula eint presquê re AS £ Le TR A ; Frs Le Vi AXES oies PORN RS TOR, pente M. CS US de pdt ut AS ES à Bryo sa faible : ï u point voir le — 397 — ligurer à part. A l'exemple de Blavier, je l’ai laissé à . la partie supérieure de la grande oolithe ou Ba- _ thonien. 3° Callovien inférieur. Le Callovien s'est déposé sur la grande oolithe, qu'il a dû recouvrir entièrement depuis le méridien de Damigny jusqu’à l'E. des cantons. Mais lors du creusement des vallées, probablement à l’époque Quaternaire, il fut profondément raviné et même emporté complètement en beaucoup d’endroits. Cest à ces dénudations partielles que nous devons _0S petites plaines de grande oolithe du N. et du >E. d'Alençon. Toutefois, à l’E., les érosions n'ont Du atteindre le bas de l’étage et n’en ont enlevé que l partie supérieure. _ ATO., commune de Damigny, le Callovien com- _ Mence à l'altitude de 160 mètres et s'élève jusqu'à _ S0.A/E., on le voit au bord de la Sarthe à 130 À mètres. C'est l'effet de la pente générale vers le S.E. - de tout notre système oolithique. _ Le Callovien des environs d'Alençon n’est pas 8ussi complet que celui de la Sarthe, dans lequel 4 Triger faisait trois divisions : le Callovien argileux, _ le Callovien sableux et le Callovien ferrugineux. Nous n'avons que les deux premières que je réunirai à l'exemple de Guillier, sous la dénomination de Callovien inférieur. Nous n'avons pas les couches lérrugineuses du Callovien supérieur, que l'on voit Sur la rive gauche de la Sarthe, à Lignières-la-Ca- relle, et dans l'Orne, au N. des cantons d'Alençon. rl — 398 — A la base, on trouve des argiles bleues et pyrk teuses, reposant sur le calcaire de la grande oolithe; # ces argiles perdent peu à peu leur pyrite, deviennent . plus pures et de couleur un peu plus claire; elles 4 sont exploitées à ce niveau pour les briqueteries et il les poteries. A leur partie supérieure, elles se | chargent de calcaire qui les rend efrervescentes, et souvent de cristaux de gypse; ce qui les fait rejeter | : | : ; par l'industrie. Enfin, le système des argiles est recouvert par des couches alternantes d'un calcaire argileux, d'aspect terreux et bleuâtre, et d'argiles de plus en plus jaunâtres. à Les argiles bleues sont très pauvres en fossiles; je n’y ai vu que B. excentralis, Phol. decussatad inornata, Plicatula peregrina, A. macrocephalus et. anceps. Mais les calc. argileux supérieurs en sont . remplis. 3 Quelquefois, notamment au N. du Fourneau de : Damigny, le Callovien se termine par « des bancs el : plaqueltes d'un calcaire à pâte un peu lerne ou à sableuse, à structure grossièrement oolithique; pré sentant un grand nombre de petites cavités ocracées et de petits grains d’oolithes ocreuses..…… formant des couches à strates minces, en général fragmens M tées. » (Blavier, Études, p. 56 et 59). : | Blavier attribue ces plaquettes au Caleareots grit ; il est plus exact d'en faire la partie supérieure de notre callovien. . A l'O., le callovien forme deux longs plateal* orientés du S, au N., et s'élevant l'un et l'autre à 180 mètres vers leur extrémité septentrionale i l'E, , il constitue les grandes plaines argileuses — 100 — pâturages et les petites collines de Larré et de Semallé, À. Plateau de la vieille route d'Argentan. — Si l'on part d'Alençon par la vieille route d'Argentan, on traverse pendant 2 kilomètres la plaine de &rande oolithe, dont la monotonie est à peine in- lerrompue par quelques molles ondulations. Cette _ Plaine paraît presque horizontale : cependant, elle monte insensiblement de 140 mètres à 160. Là , tommence une rampe assez raide ; c’est le commen- “ment du callovien. Au haut de la montée, à . 180 mètres, on se trouve sur un plateau callovien _ Où se maintient la route pendant près de 3 kilomè- tres. Ce plateau se bifurque au N., des deux côtés d'un afluent du Londeau ; la branche N. se confond avec le haut de la plaine bathonienne d'Avoise ; la branche N.-E. se termine au-delà de Chemoïtou, . Après s'être abaissée à 167 mètres. Ce premier massif : de callovien est escarpé de tous côtés, excepté au N., Où il semble butter contre la grande oolithe, peut- … Clre par l'effet d’une faille. Sa longueur est de 4 kilo- _ mètres, sa largeur varie de 1,000 à 2,500 mètres. _ Près de sa base, vers Alençon, on exploite en Nombre de points l'argile bleuâtre du milieu du dépôt. La Coupe des carrières, toutes ouvertes à la …. Même altitude d'environ 170 mètres, présente les _ Couches suivantes : : à Terre végétale très argileuse, jau- nâtre On, 20 Lits alternatifs de calcaire argileux et — 400 — d'argile calcarifère de plus en plus jau- nâtre . . 1n,»582% Argile Liaiotre SAR AE reel à cause du calcaire . . : 100 Argile exploitée, au moins. . : : 2, »» à 3% Maïs, en montant vers le sommet du plateau, les alternances de calcaire et d'argile jaunâtre conti- nuent sur une épaisseur de 7 à 8 mètres au moins, et le sommet, en certains points, n’est qu'une épaisse couche argileuse sans pierres ; en d’autres, le sol est jonché des plaquettes déjà mentionnées. La couche d'argile bleue de la base prend par places une épaisseur considérable. Un puits creusé à Chemoitou, à traversé les cou- ches suivantes : Calcaire très fragmenté. . . -+ -+ -: : Pad Calcaire roussâtre très dur . . + *« : 0,25 Calcaire bleuâtre. . D Argile assez dure, pyriteuse dans 1e bas. 12°,” — molle, pyriteuse, avec coquilles. 10,80 © Banc calcaire aquifère (eau sulfureuse), surface de la grande oolithe. Un autre puits, à Bois-Bulant, alt. 165, traverse : | 0,50 . Terre végélale . Calcaire marneux, Ale aies ; Caire 3 bancs calcaires is dt avec argile 1e 4 bancs minces. . Argile bleue, avec veines étires, “efattee ï cente dans le haut. L: BE RS Use NS Su ne NS Ale ee TN St LOS TT nt ÿ FR ER F ù Re — 401 — Argile très dure, avec veines très minces de calcaire cristallisé et pyrite de plus en plus ne 0 ut ts ASS À 20 mètres, la pyrite imprègne toute la masse et forme, en outre, des filons de plusieurs centimètres _ d'épaisseur. Ce dernier puits est bien certainement sur un ravin de la grande oolithe, car le fond est à 147 mè- _ tres, c’est-à-dire à 17 mètres au-dessous des affleu- rements voisins de cet étage. Il s’y est produit des dégagements abondants d'acide carbonique, de sorte qu'on n'a pu achever le creusement qu'en y faisant de copieuses aspersions de lait de chaux. B. Plateau de Congé à Forges.— Cette partie du Callovien, située à l'E. de la précédente, est déjà moins élevée ; elle ne monte pas au-dessus de 160 mètres au S., et 175 au N.; elle s’affaisse jusqu'à 150 mètres. Sa partie méridionale forme une longue ride symétrique du plateau précédent par rapport à la route de Rouen et au chemin de fer; mais, à _ Partir de St-Marc, la route et le chemin de fer suivent le sommet, en montant vers la ligne de faîte entre _ le bassin de la Sarthe ou de l'Océan, et celui de . l'Orne ou de la Manche. u N., ce massif se réunit à celui de Champ-Fossé _ &ide Vingt-Hanaps : à l'E., il se confond avec les _ Plaines accidentées de Larré et de Semallé. _ L'argile bleue, rarement visible, est exploitée à St-Marc pour une briqueterie locale; le calcaire, ex- Ploité sur les hauteurs de Congé et de Forges, 26 — 402 — donne d'assez bons moellons fortement ferrugineux. J'ai trouvé dans ce calcaire, à Congé, de superbes exemplaires d'Ammonites Herveyi SOW- G. Plateau de Champ-Fossé, des Fosses et de Vingt-Hanaps. — Je considère à part ce massif, à cause de son altitude exceptionnelle; mais il fait suite au précédent, et comme lui, se confond, en s'abaissant, avec les plaines de l'E. Il commence près de Radon, à 185 mètres, el se maintient à cette hauteur jusqu’à la limite des cantons; il re- pose directement sur la base des schistes siluriens, partout, excepté au pied de la butte du Cruchet; il est donc, sur cette étendue, en stratification trans- gressive par rapport à la grande oolithe, qui n'appä- raît guère en bordure que dans les dénudations. Ce lambeau s'étendait autrefois sur toute la plaine à VE. de Radon, et rejoignait le plateau de Forges; mais au-dessous des Fosses, une portion à été balayée, laissant à nu la grande oolithe ; el plus au S., une autre partie est recouverte par l'alluvion quar(zeuse que j'ai déjà signalée sur la lisière des hauteurs d'Écouves. En effet, un puils creusé dans cette alluvion, à l'O. du Plessis, a traversé 10 mètres d'alluvion quartzeuse et de callovien riche en pour lettes (térébratules), et 3 à 4 mètres de calcaire sub-lithographique. L'altitude du lieu est de 168 mètres: celle du niveau inférieur du callovien est donc de 158 mètres en ce point. Le petit village des Fosses offre une des plus in téressantes curiosités du pays. En arrivant à € village, on est frappé par la vue d'une vaste dé- — ÀA03 — pression qui abaisse le sol d’une pâture à 10 ou 15 mètres au-dessous du niveau de la plaine. Le fond est très accidenté et parsemé de trous d'effondrement, dont l’un: engloutit un petit cours d'eau. Ce cours d'eau prend naissance au N. du château de la Touche, et tombe dans un étang à contours irréguliers et couverts de bois, dont les golfes nombreux s’enfoncent sous les arbres et les broussailles ; l’eau est maintenue par une forte digue qui traverse la vallée, et faisait naguère tourner un moulin appelé Moulin de Beauvais. Au- jourd’hui, le moulin est en ruines, sa toiture est défoncée et la rone pourrit sur ses tourillons. Quant au ruisseau, il se précipite avec fracas dans une gorge étroite et profonde, et, de là, dans les gouffres dela Fosse. On va souvent fort loin pour voir des sites qui ne sont ni plus sauvages, ni plus pittoresques. Le bassin de la petite vallée n’a pas moins de 2 à 3 kilomètres de long sur 1 kilomètre de largeur, en moyenne, et ses pentes sont assez rapides. Il y à donc des circonstances, orages, fontes de neige, où le ruisseau devient un petit torrent ; alors, la fosse se remplit, déborde sur la campagne en aval, et la récouyre d'une vaste nappe d'eau. L'effondrement des fosses ne peut pas être bien ancien; et, d'ailleurs, au dire des habitants, il se Continue de nos jours. On peut, en effet, remarquer que la petite plaine en aval est recouverte d’une Couche mince d’alluvions de quartz et de schiste Yenant de la forêt, et qui se seraient arrêtées dans la dépression si elle avait existé à l'époque où elles se sont déposées. — ÀA04 — Un autre gouffre existe à l'E. du Cruchet. Entre cette butte et le château des Mézières, on voit une vallée assez large au N., étroite et profonde au E elle est subitement barrée au bord de la plaine de grande oolithe qui ne présente en aval aucun indice de dépression. Le ruisseau qui coule au fond de cette petite vallée disparaît dans un creux de quelques mètres de largeur, dont le fond est percé de trous qu'on prendrait pour des tannières. Enfin, il y a un troisième gouffre dans la vallée de de Clairval, tout près de la limite du canton. La vallée de Clairval commence entre la ferme de ce nom et le village de La Favrie ; elle est tout de suile large et profonde, et couverte de belles prairies; mais elle se rétrécit tout à coup, et le ruisseau $é perd à un demi kilomètre de Clairval, au milieu des broussailles. La vallée continue, en s’effaçant peu à peu, et n’a plus d’eau que dans des circonstances exceptionnelles. Les trois vallées dont je viens de parler sont creu- sées dans les schistes, et les trois gouffres sont à la fin du schiste et au bord du bathonien et du callo- vien. L'eau engloutie suit d'abord la surface du schiste; puis, s'élevant au travers des deux terrains qui le recouvrent, elle va former, à 4 ou 5 kilomètres vers l'E., les belles sources de Larré et de Semallé. Ces sources, on le comprend sans peine, ne redon- nent pas seulement l’eau des trois gouffres, elles nous ramènent, en plus, les eaux d'infiltration de la vaste région comprise entre le bord du schiste et les localités où elles se trouvent, à 40 mètres environ au-dessous du pied d’Écouves. — À05 — D. Plaines de Larré et de Semallé.— Le restant des cantons d'Alençon, de la route de Rouen à la Sarthe, forme une immense plaine callovienne cou- pée par de nombreux ruisseaux. Les vallées sont en prairies ; les terrains plus élevés, généralement argileux et d'une culture ingrate et difficile, sont fréquemment couverts de pâtures. C’est le commen- cement de cette belle et riche région d’'herbages qui occupe la majeure partie des cantons du Mesle-sur- Sarthe et du Merlerault. La hauteur de ces plaines ne dépasse guère 160 mètres et s’abaisse jusqu’à 130 mètres au bord de la Sarthe. Dans la partie la plus basse, près du moulin _ d'Aché, on à exploité de l'argile à briques pour les usines d'Alençon ; mais cette argile aflleure bien rarement. Un peu plus près du château, à 155 mètres , j'ai vu en 1885 une carrière ouverte pour le calcaire, extrêmement riche en fossiles : Térébra- lules, Rhynchonelles, Pholadomyes, Ammonites, Nautiles énormes. Partout on trouve, soit des couches plus ou moins régulières donnant du moellon passable, soit des espèces de blocs noyés dans l'argile, irréguliers, durs, élastiques sous le marteau, et qui sont l'unique ressource locale pour l'empierrement des chemins ; on les appelle têtes de chat. Enfin, sur les hauteurs, on lrouve de l'argile jaune, appelée terre franche, utilisée dans les constructions et quelquefois pour la poterie. Généralement , les fossiles ne sont pas rares dans le callovien, et on peut toujours compter sur une D — récolte. Cependant, les Bélemnites sont presque in- trouvables ; les Ammonites sont très rares à l'O: et ne se rencontrent guère qu'à Aché et à Congé; les Huîtres même ne sont pas communes. Mais les Té- rébratules et les Rhynchonelles abondent partout, au moins en individus. J'ai recueilli dans les deux cantons un assez grand nombre d'espèces, qui ne sont pas toutes déter- minées. LISTE DES PRINCIPALES ESPÈCES TROUVÉES DANS LES DEUX CANTONS. Belemnites excentralis Young. — Fourneau de Bel-Air. Nautilus. De 20 à 25 centim. — Bel-Air, Aché. Ammonites Ar da EE Schl. — Aché, Congé. + Herveyi Sow. d. ” Backeriæ Sow. — Bois Bulant, Aché. Anceps Reineke. — Bel-Air. PRESS decussata Ag. - Rel-Air, Aché: — inornata SOW. — Bel-Air. — trapezicosta d'Orb. — Id: Ceromya elegans Derh. — Semallé. : Trigonia elongata Sow. — Bel-Air. Mytilus gibbosus d'Orb. — Semallé. Avicula inæquivalvis Sow. — St-Mare, Bel-Air. Gervillia aviculoïdes Sow. — Aché. | Perna mytiloïides Hanck. - Bel-Air. Pecten fibrosus Sow. — Id. Hinnites Pamphilus 4'Orb. — Id. Ostrea alimena d'Orb. — Bel-Air, Semallé. — 407 — Ostrea Marshii Sow. — Bel-Air. | ha Royeriana d'Orb. — Semallé. Fischeri Rouill. — Bel-Air, Semallé. + spathica. — Bel-Air, Aché. Terebratula subcanaliculata Oppel.-Semallé, Aché. — Sæmanni Oppel.—Bel-Air, Congé. “C2 obovata Sow.—Partout. a umbonella Lamk.-— Bel-Air, Aché. — biappendiculata Desl.—Semallé. Collyrites dorsalis Ag. —Bel-Air. — elliptica Ag.—Bel-Air. Holectypus striatus d'Orb.—Bel-Air. Les deux cantons ne possèdent rien des étages _jurassiques supérieurs ni des terrains crétacés in- férieurs, 4o Cénomanien inférieur. Nous avons quatre lambeaux du terrain cénoma- nien inférieur, deux sous les hauteurs d'Écouves, un au midi, sur St-Denis, La Ferrière el St-Céneri, et un quatrième, tout petit, à l'E. de St-Barthélemi. A. Lambeau crétacé de La Feutrie.— Au-delà du Nillage des Coutardières, sur la limite des communes de Cuissai et de St-Nicolas, on observe dans les talus une masse d’un sable argileux verdâtre et un peu micacé. Au N., ce sable repose sur le schiste ampéliteux : au S., il est recouvert par Îles alluvions _ (uarizeuses, formées ici d'argile jaune et d'innom- brables blocs de quartzite, dont quelques-uns attei- gnent un mètre cube. Le dépôt commence tout près — 408 — des Coutardières, à la montée, altitude 175, et finit avant le Gué-de-Lente, à 190. A l'O., il passe à peine en dehors de la route; à l'E., il va un peu au- delà du chemin creux des Coutardières à St-Nicolas; ce qui fait environ 400 mètres sur 6 à 700. Ce sable vert est absolument azoïque; mais sa composition minéralogique permet de le rapporter à la Glauconie à Ostrea vesiculosa, si répandu à l'E. de notre département et dans celui de la Sarthe. Ce serait un reste de la base du terrain cénomanien, appelée autrefois grés verts, à cause des grains de glauconie dont la roche est imprégnée. Malgré son exiguité, ce lambeau n’avait pas échappé à l'attention d'Élie de Beaumont. « Au-delà du diluvium de Cuissai, dit Boblaye, on rencontre un lambeau curieux de la formation crétacée , CON sistant en argile avec grains verts et se liant avec quelques autres petits lambeaux du même terrain remarqués depuis longtemps par M. Élie de Beau- mont, » Blavier l'a mentionné dans ses Études , et je l'ai visité pour la première fois avec M. Coquand. B. Lambeau crétacé de Radon.-— A7 kilomètres vers l'E. du dépôt précédent, à Radon, un autre lambeau de grès vert occupe le territoire des villages de La Pesantière, du Piserot et de La Cartaufrie, entre les altitudes 185 et 215. Mais il est impos- sible d’en préciser les limites à cause des alluvions quartzeuses. On peut l’observer jusqu'au bourg, 0 il disparaît sous les alluvions récentes du ruisseau de la Croix ; il reparaît au N. en montant le chemin rer pe Rd # Pr + Pie co SORA EURE Een a ter Ne MR 5 1 de = HR nn Meur: ré RS OR EET à ER RP En Ne QU PE 0 2 à ne I AU MER 7 AUTRES — 409 — des Feugerets, jusqu’à l'altitude de 200 mètres, formant les éboulis du fossé sur le flanc de la butte quartzeuse et schisteuse de la roche. Le lambeau crétacé de Radon, comme celui de _ La Feutrie, repose sur le schiste et sur la grande _ oolithe, ou, peut-être, comme le dit Blavier, sur . loolithe inférieure. — Sa longueur totale dépasse _ 2kilomètres, et sa plus grande largeur observée est de 200 à 300 mètres. _ Comme on le voit, ces deux lambeaux n'ont aucune importance économique ni paléontologique ; mais leur importance géologique est considérable. Ce sont, en effet, des témoins du grès vert « que les monta- partie de la plaine » (Boblaye, Course du 9 sep- tembre 1837). Ils nous serviront, en conséquence, à expliquer la présence des débris de la craie dans les _ alluvions anciennes de la contrée. G. Glauconie ferrugineuse de La Ferrière-Bochard. — Cet autre dépôt du crétacé occupe une étendue _ Gonsidérable dans le S.-0., le long du Sarthon, de _ St-Denis à St-Céneri. Sa longueur est de 8 kilo- mètres ; sa largeur, très-variable, se réduit parfois à moins d'un kilomètre. A l'O., il est assez réguliè- ; pt limité par la vallée presque rectiligne du thon ; mais à l'E., il envoie des prolongements nombreux, dont l'un, au N. de La Ferrière, à plus de 2 kilomètres. Son altitude se tient, en général, aux environs de 200 mètres ; elle a, au maximum, 224 mètres, et, à St-Céneri, elle s'abaisse à 160. LR Ed os RER NES DEN LS hé Era Lis ds ss \ £ Le — 10 — Dans le N., et jusqu'à La Ferrière, il repose sur le schiste cambrien qui, à l'O., s'élève jusqu'à 185 et 190 mètres, et, à l'E., jusqu’à 180. Dans le sud, de La Ferrière à St-Céneri, il recouvre le granite, visible aussi des deux côtés, et dont le niveau supérieur descend progressivement à 150 mètres. La puissance moyenne du dépôt est donc d'environ 20 mètres. A sa base, cette longue arèête est généralement formée de sables, et ces sables sont surmontés d'une argile ocreuse contenant presque partout une couche de minerai de fer qui, pendant des siècles, fut exploi- tée en beaucoup de points du plateau. L'exploitation se faisait par des puits et des galeries horizontales qu’on a négligé de combler ; aussi, par places, le sol de la forêt est-il criblé de trous dangereux cachés sous les bruyères et les broussailles. Au-dessus des argiles à minerai, sont des couches irrégulières d’un grès blanc ou grisâtre , contenant, dit Blavier, « Des moules nombreux de coquilles fossiles, notamment de Peignes, Trigonies, etc. » Aujourd'hui, que les excavations sont éboulées et vieillies, je n'y ai rien trouvé de déterminable, si c@ n'est un Cardium hillanum et un pecten. Le tout est recouvert par une masse puissante d'argile rouge remplie de petits galets de quartz laiteux, provenant du schiste cambrien. Sur les sommets, surtout au midi, le grès 1e est en partie remplacé par un grès ferrugineux poudingiforme, appelé, dans le pays, salard et rous” sard. Dans les talus des chemins , le grès blanc est assez souvent transformé en argile blanche. Blavier, qui a vu les exploitations en pleine aëti- PR ARTE ES. CALE APE ME nee RS: EP ERP dE OL RS ER AE NU 28 0 TL. Phi ANAL + — M1 — vité, a donné de l’une d'elles la coupe suivante (Études, p. 82 ): Merre végélale 5 "4 1008 HO 00 Argile avec cailloux blancs. . . . . . 2". Grès siliceux coquillier. . . . . . : 0",50 Minerai de fer, blocs plus où moins volu- mineux, de fer hydroxydé, parfois hémati- . forme, riche, au milieu d’une argile ocreuse, 0,50 l able. L'auteur remarque avec raison qu'il n'y à pas de _ silex. Dans sa partie inférieure , le dépôt que nous étu- dions me paraît absolument identique à celui que Guillier a décrit sous le titre d’Argile glauconieuse à minerai de fer, et qu'on peut observer à Moulins- lé-Carbonnel, dans la même situation et la même altitude. Dans sa partie supérieure, il ne diffère pas de l'étage Sables et grès ferrugineux à Scaphites Æqualis du même auteur; mais il n'y à pas de fossiles déterminables. Ici, comme dans la Sarthe, la Glauconie verte à Complètement disparu, et, suivant Guillier, c'est à Sa décomposition que l'on doit le minerai, el par Suite le salard et les grès ferrugineux (Voir Guillier, Géol. de la Sarthe, p. 219, 1886 ; Hédin, Fresnay el ses environs, 1882 ). minerai de La Ferrière a dû être exploité : . depuis fort longtemps. On voit, en beaucoup d'en- _ droits, des tas de scories provenant des forges à bras _Primitives; les traditions, les noms de localités, les — 12 — ruines, les vieux titres rappellent ou mentionnent de nombreux fourneaux plus récents. Un seul a subsisté jusqu’à nos jours, celui de St-Denis. Il est éteint depuis un quart de siècle, et déjà il n'en reste debout que les bâtiments accessoires et la tour du monte-charge. Ce minerai était une limonite riche, avec beau- coup d'hématite; il donnait un fer excellent que rien n’a remplacé dans le pays. Le grès blanc est quelquefois employé, faute de mieux, pour l’empierrement des chemins, mais il manque de cohésion et se résout bien vite en argile blanche. Le roussard, toujours en blocs isolés, parfois volumineux, comme on le voit au bourg de La Fer- rière, est utilisé pour les constructions locales. Ien est de même d'un grès siliceux à gros grains, micacé, friable, que j'ai observé tout à fait à la base du dépôt glauconieux, en deux endroits seulement: au-dessous du village de La Véquerie, et à l'O. de La Ferrière, au bord de la route de la Poôté. La suite des terrains crétacés et la totalité des terrains tertiaires, nous font absolument défaut ; mais nous avons des étendues assez considérables d'alluvions, que je partagerai en trois articles : ous vions anciennes d'argile et de quartz Sans siles; alluvions anciennes à quartz et silex ; alluvions récentes. ; — 413 — IIT. ALLUVIONS. A. Alluvions anciennes d'argile et de quartz sans silex. 5 Eu # ; 8 à é. 4 ” _ Ces alluvions se montrent au pourtour de tous . nos massifs de grès armoricain, c’est-à-dire, autour _ de l'arête de Héloup, au pied des Buttes-Ste-Anne 1 et du Mont-Souprat, et au bas de la forêt d'Écouves. Je n'ai pas figuré sur ma carte celles de Héloup, . dont l'étendue est négligeable, ni celles des Buttes- e Sle-Anne et du Mont-Souprat, emportées en grande partie par le ruisseau de la Guimeraie ou-par la | . Mayenne. Mais je ne pouvais pas omettre les masses : énormes de détritus qui, provenant du creusement … es vallées d’Écouves, se sont répandues en face de leurs débouchés et ont recouvert les plaines d’un | on manteau d’argile et de quartz. _ A St-Nicolas, l'alluvion comble en partie le bas des vallées. _ À Cuissai, elle descend jusqu'au bourg de La Barre et au-dessous des Coutardières, c'est-à-dire . à 160 ou 165 mètres d'altitude, recouvrant le bas du _Shiste ampéliteux, l’oolithe inférieure et la grande É “olithe. Les galets, venant de la Butte-Chaumont et des hauteurs de St-Nicolas, sont du quartzite, des | PSämmites et du quartz lydien; les argiles sont le _Tésultat de la décomposition des schistes el des _#rauwakes, L'oolithe aflleure un peu à Chènebouley; Maïs, {out près de là, dans les fossés, elle est recou- verte de 2 mètres d'alluvion. — 414 — Aux Coutardières, les blocs de quartz sont si nome breux, que ce que l'on en à extrait des terrasse- ments d'un chemin, a suffi, et bien au-delà, pour l'empierrement. Ils sont posés sur l'oolithe et noyés dans la terre végétale ; il y en a d'un mètre cube. A La Brandonnière, on en voit de plus de ? mèlres de long sur le calcaire des vieilles carrières. C’est à Colombiers, dans la plaine de Briante, que l'alluvion quartzeuse prend sa plus grande exten- sion. Cette plaine est aux débouchés des vallées de la Briante et de ses affluents ; aussi, la masse 7 énorme de déblais provenant de ces vallées a-telle recouvert la campagne jusqu'à plus de 3 kilomètres de la forêt, et encombré le lit de la petite rivière jusque dans Alençon , où j'ai vu, rue Jullien, plus d'un mètre d'épaisseur de galets de grès et de schiste. A l'origine de la plaine, de la Tasse à Clerchênai, le sol est presque uniquement composé de fragments de quartz, et les champs du domaine de Briante en sont jonchés, au point que l'épierre- ment suffit, depuis bien des années, pour l'entretien de tous les chemins d'exploitation. Au-dessous; $® trouve la grande oolithe; mais nulle part elle pal fleure, même au fond des fossés, de sorte qu'ellens aucune influence sur la nature du sol arable: Les mêmes phénomènes se reproduisent à Radon, dans la vallée du ruisseau de la Croix, mais SUF une moindre échelle, la haute vallée étant moins AFRRE due. Cependant. à l'époque du creusement de Jeurs vallées, le ruisseau de la Croix et celui des Fee ont dû, comme la Briante, couvrir de débris de et de schiste toute la plaine, à l'E. de Radon; FFT Se — 415 — _ plus tard, le ruisseau des Fosses a balayé l’alluvion et une partie du callovien. Dans les intervalles des grandes vallées, les ap- ports des petites et les éboulis ont comblé les lacunes ; aussi, la bande d’alluvion règne-t-elle partout au pied de la forêt, masquant en partie le schiste et son contact avec les assises juras- _ siques. Peut-être qu'aux érosions, se sont joints des phé- nomènes glaciaires. Tout le plateau de callovien, depuis le fourneau de Bel-Air jusqu'à Chemoitou et à Forges, est jonché de blocs erratiques allant jusqu'à 1 mètre cube et plus; on les rencontre par centaines, posés sur les argiles calloviennes et noyés dans la terre végétale. En certains endroits, pour rendre les labours pos- Sibles, il a fallu en arracher des quantités énormes, et c’est à recommencer tous les ans. Je connais un Champ, de quelques hectares, d'où le propriétaire en &extrait plus de 50 tombereaux. Ces blocs sont du . ÿrès armoricain venant de la forêt; on les observe jusqu'à 4 ou 5 kilomètres de leurs points d’origine, Età des altitudes de 175 à 180 mètres, au-delà d'une _ Plaine plate de 4 kilomètres. Quelques-uns sont arrondis; la plupart, surtout ceux qu'on à récem- 4 ment retirés du sol, sont à angles à peine émoussés. Peut-on expliquer par des courants d’eau le trans- Port de ces blocs ? L'hypothèse de glaciers expliquerait peut-être en Même temps la formation de ces vallées qui prennent _ ‘es dimensions considérables dès leur origine, au … Yoïsinage des hauts sommets, et aussi ces gorges el LÉ RE ns A et RS 5 CAS nier PS EC SR 4 GE Ne RTE ER SES — 16 — ces grands cirques qui accidentent si pittoresque- ment les fianes de la forêt d'Éconves. B.—Alluvions anciennes à quartz et silex. Les alluvions à quartz et silex résultent de la destruction totale ou partielle des terrains anciens et des terrains secondaires, car on y trouve des galets de tous ces terrains, jusques et y compris les silex de la craie. Elles forment ici trois lambeaux séparés. 1° Alluvions de Mieuxcé.—En partant de la partie de la Sarthe qui est dirigée de l'E. à l'O., au-delà de Mieuxcé, nous voyons une étendue considérable de sables plus ou moins ferrugineux et d'argiles , qui constituent une grande partie des communes de La Ferrière, de Mieuxcé et de Condé. Ce sont des alluvions quaternaires qui recouvrent, de l'O. à l'E. le pied de l’arête ferrugineuse de La Ferrière, la grande oolithe de l'Épinai, et les schistes cambriens, Sur La Ferrière, le sable, assez fin, contient SOU vent et en abondance, ces grains parfaitement ar rondis et polis de quartz laiteux que nous avons déjà vus au sommet de l’arète ferrugineuse ; il SY ajoute des galets plus gros du grès blanc et du roussard de la même arête, mais pas de silex celte alluvion est donc uniquement formée aux dépens du ravinement de la glauconie. Sur Mieuxcé, outre les mêmes éléments, il Jen grès armoricain venant de Hêloup, du calcaire de grande oolithe de l'Épinai, et du silex de la craie : ; | : L. 4 Es À EE do <ribuent à l'heureuse influence des cailloux blancs. — 417 — les terrains actuellement existants de Ja contrée ne peuvent pas expliquer l'origine de ces silex, qui ne peuvent provenir que des terrains radicalement détruits. La puissance du dépôt est souvent fort importante dans cette plaine de Mieuxcé : des che- mins creux de 3 mètres n'alteignent pas le sol sous-jacent ; un puits de 5 mètres n’a traversé que du sable glaiseux. Près du Pôteau, ou exploite plu- sieurs petites carrières présentant à la surface, du sable ferrugineux avec galets blancs, et, au-dessous, un Sable plus fin, absolument privé de galets, et dont On n'atteint pas le fond à 4 ou 5 mètres. Dans les champs au-dessus, le sol est jonché de silex. Plus au N., près d'Épaulai, on tire du sol, dans les Jabours, des blocs assez gros du quartzile de Héloup. Sur Condé, s'étend Ja plaine des Sablons, un peu plus haute, et dont le sable fin, à galets de quartz laiteux, de roussard et de silex, abondants dans le haut, rares au fond, est exploité depuis longtemps . Comme excellent sable de mouleur. C'est là que Sapprovisionnent les fondeurs d'Alençon et des villes _ Voisines. Toute cette plaine est couverte de pommiers qui nent un cidre renommé, ce que les propriétaires Dans les champs de La Cusselière et des Brosses, On arrache du sol, comme à Épaulai, des blocs _trratiques de grès armoricain de Héloup. Il y en _& d'énormes à fleur de terre, que l'on n'ose pas _ältaquer, & Alluvions anciennes de la plaine à l'ouest — 418 - d'Alençon.—A TO. d'Alençon, la plaine est couverte, sur une étendue de ? kilomètres de long et de large. d'une alluvion argilo-sableuse remplie de galets de la grosseur du poing, provenant du grès armoricain, de l’arkose, du calcaire oolithique et du crétacé; car les silex y abondent par places. Elle a souvent plu- sieurs mètres d'épaisseur, et repose Sur le granite, sur l'arkose, sur l’oolithe inférieure ou la grande oolithe : elle s'étend jusque dans l'intérieur de la ville. i Quelques érosions ont mis, çà et là, le calcaire à pu; un puits, dans la plaine, à traversé 3 mètres d'alluvion ; quelques tranchées de la route de Bre- tagne en montrent tout autant; ilyena 3 à 4 mètres sur le granite, dans plusieurs des carrières de Beau- séjour ; les gazomètres de l'usine à gaz traversent 5 mètres d'alluvion sans en trouver le fond. Dans la ville et aux environs, l'alluvion affecte par places un faciès tout spécial. C’est une argile { très ferrifère, ets. Elle est presque homogène à l'usine à gaz, au milieu de la rue de Candie, au cimetière de St-Léonard el ue, l'église ; elle est remplie de galets de et de silex dans les promenades et l'enclos de l'école / normale d'institutrices, comme je l'ai vu dans mé | déblais des caves et dans le creusement du puits, qui présente la coupe suivante : Terre végétale et alluvion rouge avec quart# : Ds. : . ; Re 3 Petit banc d'arkose . ow,20 + HO —— Sable jaune et gris. . . ÉPAROME ae | Arkose poudingiforme noire sl scoriacée . 1",20 Sable noir. . . sine HS Sable de granite uatifäee.s A l'E. de la ville, l'argile rouge est revenue dans les travaux autour de la place de la Pyramide, dans le haut de la rue de la Gare, et sur la ligne des boulevards, depuis la Pyramide jusqu’au tiers du boulevard nouveau dirigé vers Montsort. Le long de ces boulevards, l'argile rouge est encore homogène, mais elle est surmontée d'une couche de 20 à 30 centimètres, presque entièrement Com- posée de fragments plus ou moins roulés de grès, de quartz laiteux , de calcaire oolithique, avec abondance de silex. On peut suivre cette zone inté- ressante sur toute la longueur du boulevard Odo- lant-Desnos. Enfin , l'argile rouge continue au S.-E. dans la direction de la grande boucle de la Sarthe en face "Ozé. Il serait intéressant de pouvoir fixer les limites de ce diluvium rouge, qui paraît combler d'anciennes vallées. Ainsi que je l'ai déjà dit, il ne faut pas confondre ces argiles rouges quaternaires, absolument azoï- ques, avec les argiles ferrugineuses de l'arkose, qui sont fossilifères ou au moins barytifères. 3 Alluvions anciennes à l'E. de Semallé. — Ce lambeau d’alluvion ancienne s'étend, dans nos can- tons, le long de la Sarthe et du ruisseau de la — 420 — Groix, depuis Mesnil-le-Bas jusque dans le S.-E. de Larré au N. de La Vanillère; mais, dans le canton voisin, il s'avance jusqu’au-delà de la forêt du Ménil-Brout sur deux ou trois communes. I se compose , comme celui de Mieuxcé, de sables fer- rugineux avec galets de quartz et de silex. Sa puissance doit être assez considérable , car, un puits de 4 mètres à Ménil-le-Haut, n’en atteint pas le fond. C. — Alluvions récentes. Au fond de tontes les vallées, on trouve une couche plus ou moins épaisse d’une alluvion formée des éléments des terrains en amont, mélangés avec des détritus végétaux ou animaux de l'époque at- tuelle. Elle est tantôt sableuse, tantôt argileuse ou tourbeuse. Sa puissance, parfois fort réduite, atteint çà et là une importance notable. Ainsi, en amont d'Alençon, au viadue du chemin de fer, elle n'apas moins de 40 mètres ,et j'y ai vu, à cette profon- deur. des troncs d'arbres et des blocs de pyrile ; à l'École normale, elle a au moins 7 mètres. Le fond est généralement sableux ou graveleux : ile, viennent des couches minces, ondulées, d'argile plus ou moins noire el tourbeuse, et de plus en plus fine. Les alluvions récentes sont partout en prairies. La tourbe, formée principalement des sphagnum, ne se produit que presque dormantes et peu profondes. Ile 7 dans la contrée, et toujours en petite quantit ‘4 Va PVR © Ones A) ï CN UE ee CS ARE ee UE RS a dd à dE RAS PS SES RE POSE SOS à ET ; ; L'exemple le plus intéressant est dans l'étang de l'ancienne forge de St-Denis. Enfin, on trouve quelquefois. dans les alluvions récentes, une espèce de minerai de fer, le minerai des maraïs. On en peut voir une petite couche in- terrompue près du Châble, commune de St-Germain. Elle est trop faible pour être utilisée, mais elle a de l'intérêt au point de vue scientifique. Dans les environs, le même minerai a cimenté des galets de quartz et en a fait des blocs de poudingue d’une certaine dimension. TABLE. AVANT-PROPOS . j Topographie sommaire Hé dci “cie $ - Géol logie Robes opte. E — Granite. Ft gE 1° Massif d’ Aéro sis Description générale . Commune d’Alençon . ” _. de Sn : de Condé . . ns Description des carrières : Bédonéionr _ Hertré "1 us. La Boissière . cn La Galochère. Vieille carrière du Pont-Percé . de la Cette. PES er 08 à Kaolin de Montpertuis . Vallée de La Briante; La oi Age du granite d'Alençon . d% Massif de Saint-Céneri . Sv Massif de La Lacelle. . . : . Pérrams stratifiés. :. =: à 05 L — Terrains primaires. . . : : 3 40 Terrain cambrien. . . +. : Massif de l'Est. . : + Nassit de l'Ouest. . : % Terrain silurien. . . : en ds 5". . Grès armoricain. . 5 Schistes à dise : ; sioiies à màc C. Grès pur au schiste à Catymènes Massif du Nord et de l'Ouest. . . À. Grès armoricain. . . . - :- a. . d'Écouves. : …:.. « . Butte Chaumont . . : Collines près de St-Denis a’. Buttes de Ste-Anne et me Et B. Schiste ardoisier et schiste Ro ‘ b. Schiste à calymènes . - : 1° Psammites es. 9% Schistes RE PR ; 3 Schistes gris. . . : b'. Schiste ampéliteux 4° Schistes avec dE ien. - 2 Schiste bis RARE ait 3 Terrain dévonien . . Il —Terrains secondaires. . 4° Oolithe inférieure ou Sulonet . A. Arkose d'Alençon. . Note sur les eaux d'Mncon B. Oolithe inférieure calcaire . 2% Grande oolithe ou bathonien. . A. Plaine au sud d'Alençon. : 6 nn pes 2e dc 28e Ed ESS POS CO RSS PE Stnes É À JP IE : VEN TT IS TUE D 2 9 _ punition du ciel, tomba mortellement frappé au _ pied du tumulus, où la pieuse Madeleine vint ra- masser son cadavre, jurant que, pour l’expiation des péchés du défunt, elle ne quitterait plus désor- mais ces lieux. Ce fut donc, à l’abri du tumulus, que, fidèle à son vœu. elle fit construire une chapelle, puis une cellule où elle se résolut à passer les der- _ nières années de sa triste vie. De là le nom de Ste-Marie-Madeleine-de-La-Fer- rière, donné à la chapelle dont j'ai retrouvé les ruines, en même temps qu'étaient écrites les traces de l’ermitage qui devait succéder à la cellule de la dame du Fay, et se perpétuer dans les siècles. En effet, dans une déclaration de 1628, est faite la mention de « la dixme d'une gerbe sur treize, au profit de la Madeleine-de-La-Ferrière. » — Dans les registres de Thiron, on lit : « Le 26 mars 1669, a esté Par nous, curé soubsigné, inhumé en la chapelle de : la Madeleine-de-La-Ferrière, frère Robert Briant, hermite, demeurant audit lieu depuis 25 à 30 ans »; — en avril 1743, inhumation à La Gaudaine, de M° Jean-François Chenée, prieur curé, en présence _ de... et du frère hermite de la Madeleine-de-La- _ Ferrière. » — Le 23 septembre 1771, on lit encore : “Fonte d'une clochette de 20 livres pour la chapelle _ de la Madeleine-de-La-Ferrière. » L'histoire, ici, est donc un peu fille de la légende, — histoire et légende dont vous me pardonnerez linterminable récit. À vous, Messieurs, cependant de décider si ce _ Pélit coin percheron méritait d'être visité, et, si j'ai Par trop abusé de votre patience, croyez qu'il ny a, — 436 — dans l'espèce, qu'un vrai coupable, que je vous dénonce, mon excellent maître et ami, M. Bizet, qui m'a poussé sur la voie, — même la voie romaine, — : | 6 | pas et veuillez me réserver une petite part de l'indul- gence que je sollicite en sa faveur. | NOTE SUR LA FORMATION DES TUBES CALCAIRES DU GASTROCH(ENA DUBIA Par M. À. LETELLIER, 5 Docteur ès-sciences, professeur au Lycée de Caen, è Il n’est pas rare de trouver sur la côte normande de la Manche des pierres calcaires perforées par des coquilles lithophages, et en regardant leur ouvragé on ne s'étonne plus que d'aussi faibles mollusques soient des agents aussi puissants de la désagrégation des roches. Rarement, on trouve l'animal dans 16.4 trou qu'il se fait et tout au plus rencontre-t-on des débris de sa coquille. Mais ceux-ci sufisent à mOn” trer que nombreuses sont les espèces qui se creusent A Grandcamp, ittéralement bondée de galets troués dans tous les sens parle Tapes perforans ; à Luc-sur-Mer, calcaires, arrachées du fond, sont encor à par des T'apes, mais, le plus souvent, les trous sont dûs aux Gastrochœænes et aux Saxicaves qui en avaient fait leur habitation. re — ÀA3T — Rien qu'à l'aspect des logettes, au poli de leurs parois, à la forme de l’orifice par où sortent les . siphons, on peut facilement reconnaître quels sont les mollusques qui les ont creusées. Les Saxicaves S.rugosa) adultes font des trous plus grands que les Gastrochænes. L'intérieur en est tapissé d'un enduit calcaire peu épais et assez lisse, l'orifice du ss . Canal des siphons forme une saillie peu prononcée. : Les Gastrochænes (G. dubia, G. modiolina) ne se creusent pas seulement des trous plus petits, mais ils en tapissent l'intérieur d'un enduit calcaire, épais et fort lisse : le tube protecteur des siphons présente deux carènes opposées qui correspondent _àla ligne de suture des deux siphons : son orifice Mal à réussir, siles Gastrochænes n'étaient venus eux-mêmes à mon secours. Quand on met, en effet, un fragment de roche habité par ces mollusques Saisir la nature sur le fait. 11 n'est d'ailleurs pas difficile de se procurer des Gastrochænes vivants: Quoique ces mollusques vivent en général à un niveau plus bas que les Saxicaves: les rochers du Calvados en sont tous perforés ; à marée basse, On Casse au hasard les pierres calcaires encore en place I et l'on est certain de faire une ample récolte. En draguant au large, on peut aussi s'en procurer; toute pierre non siliceuse est habitée par les Gastrochœænes, et même si son épaisseur est trop faible pour abriter le mollusque, cela n'empêche point ce dernier de s'en accommoder ; il secrète un revêtement calcaire qui, bouchant les trous, parfait son habitation. Il faut remarquer que les Saxicaves transportés dans un bac avec les Gastrochœnes ne se livrent pas aux mêmes constructions, l’orifice du tube protecteur des siphons est toujours à la surface de la pierre, tandis que les Gastrochænes allongent sans cesse l'étui calcaire de leurs siphons. Voyons comment ils le forment et tâchons de comprendre pourquoi le tube est plus long quand l'animal est dans un bac que quand il vit dans la mer. On sait que les glandes du bord du manteau qui secrètent la coquille existent à l'extrémité des si- phons, quand le mollusque les entoure d'un étui protecteur, et d’ailleurs les siphons ne sont pas autre chose qu’un prolongement du manteau. Les glandes des siphons secrètent une substance visqueuse qui ne tarde pas à se solidifier dans l'eau de mer et à former une très mince membrane, transparente et légèrement jaunâtre. Cette substance, appelée CoP- chyoline, résiste aux acides et aux bases; 6 c'est la trame qui soutient et pénètre l'étui calcaire qui se forme ensuite. En certains de ses points, On voit bientôt, en effet, apparaître des cristaux prismati- ques de carbonate de chaux; ces cristaux, d'abord isolés et dirigés dans tous les sens, ne {ardent pas à augmenter beaucoup eu nombre. Certains d'entre PS LS EP à | gi — 439 — eux, par un mécanisme quê j'ai expliqué ailleurs (Étude sur la fonction urinaire chez les Mollusques acéphales, Thèse de Doctorat, Paris, 1887), se groupent en forme de haltère ou dum-bell, et la carbonatisation continuant, il se forme de nombreuses mâeles qui se soudent entre elles et avec les haltères el les cris- taux libres. La partie du tube envahie par ces der- _ nières formations cesse d'être transparente ; si donc _onn'avait pas une notion exacte de sa constitution par l’étude des phénomènes qui ont précédé l'en- eroûtement complet, il faudrait recourir aux Coupes minces qui, dans la lumière polarisée, déceleraient la présence des mâcles aux croix blanches qu'elles laisseraient apparaître quand on croiserait les nicols. Sous quel état le Gastrochæne secrète-t-il le cal- caire que nous avons vu imprégner la conchyoline ? Ce n’est certainement pas sous celui d'oxalate, pas plus que sous celui de carbonate. C'est vraisem- Fi blablement sous une forme analogue à celle où se _ trouve la chaux qui, carbonalée, rend opaque l'épiphragme de l'Hélir aspersa. Ue gastéropode, Si commun dans nos jardins et que tout le monde a observé, secrète, aux approches de l'automne, Une substance visqueuse qui bientôt se solidifie et ferme _ l'orifice de sa coquille. Une couche, elle est si mince, ne sufirait pas à protéger le mollusque contre le froid et l'humidité ; il en secrète donc plusieurs qui _ se superposent les unes aux autres el finissent par former une cloison assez épaisse. Gette cloison est transparente à l'origine, quoique colorée, mais elle renferme un sel de chaux, car bientôt, en face de … Forifice respiratoire, l'acide carbonique exhalé par - MAD: l'animal donne naissance à une petite tache blanche de carbonate de chaux. Cette tache s'étend peu à peu et finit souvent par envahir entièrement l'épi- phragme. Ainsi la substance qui constitue celui-ci n’est pas secrétée par le pied, mais par le manteau, car si semblable qu'elle soit en apparence avec ces traînées visqueuses que laisse derrière lui le mol- lusque qui progresse, ces dernières ne renferment ÿ jamais de sels de chaux donnant naissance à du car | bonate de la même base. Malheureusement, on ne connaît pas la nature chimique du sel de chaux secrété par les glandes du manteau de l'Hélix ; par conséquent, on n'en peut rien conclure par l'état où se présente la chaux dans l'étui de conchyoline sécrété par les siphons du Gastrochœne. Mais l'ob- servation du mode de formation du carbonate de chaux dans l’épiphragme explique l'apparition des cristaux et leurs groupements au sein de la con- chyoline semi-fluide. C’est l'acide carbonique dissous dans l'eau qui baigne le mollusque qui, se combi- nant avec la chaux, en détermine sa séparation de la combinaison organique où elle entrait. | Il reste à expliquer pourquoi les tubes calcaires qui entourent les siphons du Gastrochœæne sont plus longs quand l'animal vit dans, un bac que quandil est dans la mer. Chaque couche de conchyoline est excessivement mince et fragile ; dans la mer, bien avant que l'animal ait eu le temps de la renforcer intérieurement par des couches nouvelles, le flot l'a _emportée. Dans le bac, au contraire, où l'eau est tranquille, rien n'empêche la superposition des cou- ches de conchyoline et, le carbonate de chaux Pre nant naissance, le tube a bientôt la force de résister _ aux flexions que l'animal peut imprimer à ses siphons. Dès lors, le Gastrochæne ne peut plus _ mouvoir ces derniers que dans l’étroit canal que _ lui-même a secrété, et comme il s'accumule tou- . jours de la conchyoline au bout de l'étui calcaire, _ celui-ci allonge sans cesse et finit par atteindre plusieurs centimètres de longueur. 11 faut aussi _ noter que l'accroissement des tubes paraît se faire d'autant plus vite que l'eau où est plongé l'animal €st moins pure. Cela se comprend facilement, le . Gastrochæne, dont la respiration est devenue diffi- _ cle par la pauvreté de l'eau en oxygène et par le nuage de micro-organismes qui vit à la surface, _ allonge démesurément ses siphons et les rapproche tant qu’il peut de l’air libre. Cette observation permet d'obtenir des tubes très longs à volonté ; change-t-on Souvent l’eau du bac, l'animal bien portant ne _ Secrète rien; le fait-on souffrir, laisse-t-on l'eau _ devenir croupissante, le Gastrochæne secrète acti- _ Vement. Il est curieux de remarquer que les Saxicaves _ placés dans les mêmes conditions que les Gastro- _ Chœnes ne secrètent pas de tubes calcaires. Cela _ lient sans doute à ce que le liquide secrété par les 8landes des siphons ne renferme pas de chaux, mais cela peut tenir encore à quelque particularité orsa- nique que nous ignorons et qu'il serait curieux de Connaître. M. Bertot fait alors la communication suivante : — 442 — NOTE SUR LA PRODUCTION DES PLANTES PAR IMPRESSION DIRECTE Par M. BERTOT. MESSIEURS, Après les excellentes communications que Vous venez d'entendre et qui ont à si juste titre captivé votre attention, je dois commencer par VOUS dire que ce n’est pas la lecture d'un mémoire que j'ai à faire. Je crois devoir faire part à la Société Linnéenne je aux personnes qui ont répondu à son appel aujour- d’hui, d’un léger perfectionnement apporté au Pro cédé que j'emploie pour obtenir la reproduction, par le dessin, des plantes ou parties de plantes all moyen de leur impression directe. # Mais, pour apprécier le perfectionnement annoncé, il est nécessaire que je vous rappelle en peu de mots en quoi consiste le procédé lui-mème-. . La meilleure démonstration que je puisse choisie es: d’en faire l'application sous vos yeux- 2. Vous saurez donc que quand un végétal, une feuille, les pétales d’une fleur, une fougère, si VOUS le voulez, ont été suffisamment mis en contact avec = 443 un corps gras, ils en retiennent à leur surface assez pour que, pressés entre deux feuilles de papier blane, ils y laissent leur empreinte ; toutefois, cette empreinte, si elle a été obtenue dans de bonnes conditions, est totalement invisible. Ceci, comme vous devez bien le penser, est une question de tact et de mesure, mais elle n'est nulle- ment difficile à résoudre. Si vous avez employé de l'huile d'olive et qu’il y en ait trop, l'épreuve est désagréable par un excès de dureté, — s’il n'y en a pas assez, l'épreuve n'est qu'indiquée, mais, je le répète, un juste milieu est facile à obtenir sans même beaucoup de tàtonne- ment. Je commence donc par préparer sous VOS yeux l'huilage du papier, il se fait très simplement en enfermant la couche d'huile entre quatre plis du papier de manière à ce que l'huile soit pour ain! dire filtrée entre ces plis et que la plante n'en re” _çoive qu'une quantité très limitée, mais aussl très uniforme. ; : La plante, après pression suffisante entre les plis du papier huilé et après avoir été retournée plusieurs fois, est placée entre les deux plis du premier papie” _ blanc venu. Là on renouvelle la pression, el Gel ® l'aide de la main posée à plat, en évitant, bien en tendu, que la plante se déplace, ce qui produirait une double empreinte qu'il faut soigneusement éviter. _ La plante est retirée. ja Si à ce moment on examine le papier, on NY por çoit, comme je l'ai déjà dit, absolument rien: C'est alors qu'intervient la plombagine. Celleci répandue à la surface du papier blanc fait apparaître subitement le dessin qu'on attendait avec tous ses détails et dans toute sa perfection si l'on a bien opéré. Un nettoyage du papier est devenu nécessaire, il est facile à obtenir au moyen d’un corps inerte pulvé- rulent — de la cendre de bois, par exemple, que l'on promène à la surface du papier. La cendre res- pecte le dessin et entraîne avec elle ce qui aurait pu ternir la blancheur du papier; de sorte qu'on obtient comme résultat un dessin noir, très net, Sur un pa- pier très blanc, ayant l'aspect des gravures dontla vue nous est familière. Il ne fallait pas se borner à obtenir une image, il fallait en assurer la conservation et la fixer, Car l'image produite s'efface au plus léger frottement. J'y suis arrivé en mêlant par parties égales de la résine ordinaire, qu’on achète partoul sous le nom de colophane, en mêlant, dis-je, la poudre de résine à la plombagine. En chauffant modérément l'épreuve, soit devant à le feu, soit au-dessus de la flamme d'une bougie, soit au moyen d'un fer à repasser, chaud, la re entre en fusion et fixe la plombagine à la surface du papier où elle se trouve avoir adhéré convenable- ment. 4 C'est ici que se place le petit perfectionnement . qui motive ma communication. Je me suis aperçu que les épreuves Cons collection, tout en gardant leur fixité, pro quand elles étaient comprimées, ce qu'on appelle ervéesen duisaient — 445 — des maculatures, ce qui se voit fréquemment dans . Jesgravures en taille douce au devant desquelles on _ place dans les livres du papier de soie. _ J'ai réussi à faire disparaître cet inconvénient, en _ plongeant la feuille qui porte le dessin dans une s0- lution de gomme adraganthe (1). Celle-ci, en séchant, ne laisse aucun luisant sur le papier. Cette manipulation, si elle cause quelque compli- _ cation, assure la fixité du dessin et c'est à ce titre que j'ai cru devoir la proposer à votre approbation. Fr La parole est ensuite donnée au commandant Jouan, qui prend pour thème les Ærreurs des voyageurs : LES ERREURS DES VOYAGEURS Par M. Henri JOUAN, Capitaine de vaisseau en retraile, On ne peut plus dire aujourd'hui que les Français Sont casaniers, quand on voit le grand nombre de relations de voyages, accomplis par des Français, Mises en circulation depuis quelques années, et la faveur avec laquelle le public accueille ces livres ; : lout récemment, l'Académie française en couronnait eux. : Le Commandant est un grand lecteur de ces rela- à (1) Gomme adraganthe, 4 grammes, eau commune, 500 frammes. = 46 — tions de voyages. et, de sa part, c'est chose assez naturelle. Ayant lui-même, par suite de la profession qu’il a exercée pendant quarante-cinq ans, voyagé beaucoup, il aime à lire ces livres qui le font revivre dans le passé ; il est bien aise de voir si les appré- ciations, les jugements des voyageurs, concordent avec les siens ; ils lui servent à rectifier les erreurs qu’il a pu commettre dans sa manière de voir, mais, quelquefois aussi, c'est lui qui reconnaît que les voyageurs ont tort et qu'ils se sont trompés. On à dit, avec raison, il n’y a pas longtemps, que parmi les Français qui voyagent, beaucoup manquent de notions spéciales, même élémentaires, sur certains sujets, en histoire naturelle, par exemple. Ce qui les expose à commettre des erreurs, quelquefois très sensibles, dans l'énumération des productions des pays qu'ils visitent, erreurs de leur cru, ou prove: nant de personnes habitant le pays, près desquelles, se défiant de leurs propres lumières, ils se rensei- gnent, et qui. souvent, n’en savent guère plus long qu'eux. Certainement, ces petites taches n'ôtent rien de leur valeur générale à leurs livres aux yeux du grand public; tont au plus quelque « spécialiste ”; de plus où moins méchante humeur, et qui, bien souvent, n'est pas assez impeccable pour se poser en redresseur des torts d'autrui ; le commandant Jouan commence par déclarer bien haut que, s'il relève des erreurs dans les récits des voyageurs, ce n'est Pi° qu’il se targue de n’en avoir jamais COMM même : il a trop médité la parole évangélique ae. sujet de /a paille et de la poutre dans l'œil sonne rendre coupable d'une fatuité pareille. is lui- — 447 — Bien entendu qu'il ne peut être question que des _ erreurs commises de bonne foi, et non des erreurs volontaires dont quelques touristes émaillent leurs . récits pour les rendre plus intéressants ; telle, par b. exemple, l’histoire de la jeune Tahitienne enlacée dans les replis d'un énorme serpent familier, alors _ qu'à Tahiti, les seuls reptiles terrestres sont de petits lézards et de petits geckos, ou bien encore l'impres- _ sion profonde ressentie par le même voyageur à la vue d’un vénérable prêtre aux rares cheveux blancs, disant solitairement la messe dans la chapelle catholique de Papéété... à 10 heures du soir ! L'auteur, un protestant, oublie que, pour dire la messe, le célébrant doit être à jeun, et que ce ne serait pas bien commode de rester sans manger jusqu'à cette heure-là ! Les deux ouvrages, couronnés par l'Académie française ne sont pas tout à fait à l'abri de la ceri- tique ; ainsi, l'un des auteurs transforme en « San” gliers ». d'honnètes cochons domestiques qu'il rencontre dans un fourré des îles Marquises ; dans l'autre ouvrage , le narrateur voit tout d'abord, aux iles Sandwich, un naturel qui se présente dans une pirogue, tout simplement faite d'un #onc de cocotier creusé — il n’est, du reste, pas le seul voyageur qui signale des pirogues semblables, — or; le cocotier flotte à peine, et comme les plus gros de ces arbres n'ont guère que de 25 à 30 centimètres de diamètre, _ On ne voit pas trop bien comment on creuserait dans un tronc aussi peu épais une pirogue pouvant Servir à d’autres individus qu’à des enfants. Pour sa part, le Commandant n'a jamais vu de pirogue En Ne — A8 — cocotier dans n'importe quel pays où il est allé, et Dieu sait ! s’il a vu des pirogues ! — Le même auteur voit des « Flamants roses », des pluviers et des hécassines s'élever par milliers d'un terrain maréca- geux..….. Ilya bien aux îles Hawaii (I. Sandwich), des petits échassiers du genre Pluvier et Bécasse, mais quant aux « Flamants roses », aucun natura- liste, aucun voyageur, n'en a vu dans ces îles, et ces grands oiseaux sont assez remarquables pour qu'on ne s'y trompe pas, surtout s’ils étaient par milliers. — Plus loin, il parle des « chacals », les seuls fauves habitant les forêts avec les « chiens sauvages ». — C'est bien assez de ces derniers qui, dans certains endroits, errent par grandes bandes, et, toujours affamés, font de grands ravages parmi les volailles et les jeunes porcs, et sont même, parfois, un danger pour les hommes. Il n’y avait, en Océanie, que des chiens lors des premières relations de l'Europe avec cette partie du monde, et: bien entendu, qu'il ne serait venu à l'idée de personne d'y introduire de vilaines bêtes comme les chacals.— Ailleurs, le silence est troublé par le ramage des. « Aras » et des « Oiseaux de paradis ». Ces dernier sont particuliers aux Terres des Papous ( Pacifique” Ouest-Équatorial) ; quant aux Aras, il n'y a aucun Psittacidé aux îles Sandwich; les seuls perroquets qu’on y voie viennent du dehors et y vivent... SU des perchoirs, etc., etc. ee Un autre voyageur, narrateur, plein de verse el en même temps de fidélité, voil, malheureuseme" dans les iles de la Polynésie qu'il visite, des mon tagnes de granit, des rochers de granit, partout du — 449 — granit, alors que, jusqu à présent, dans toutes ces iles, on n'a signalé que des laves, des roches é volcaniques ; s’il y a quelque part du granite, il y est, en tous cas, bien peu apparent, loin de former des montagnes ou même de simples collines. Le Com- mandant cite encore un grand nombre d'erreurs du même genre, qui, il faut bien le reconnaître, si elles n’ont pas grande importance pour le grand publie , constituent néanmoins de petites taches fâcheuses sur un ensemble très recommandable. Il y en à, cependant, qui doivent être jugées plus sévère- ment. Que dire, par exemple, d'un explorateur , s'intitulant membre d'une société de géographie, qui, non content de mettre dans la bouche des nègres riverains du Niger, des discours qui auraient figuré avantageusement dans le Conciones, change le nom de Djoli-Ba, qu'ils donnent au fleuve en Joli-Bois ? Hätons-nous de dire que — heureuse- ment ! — ce voyageur n’est pas un Français. Ces erreurs offrent, il faut pourtant aussi le recon- naître, un danger ; elles sont recueillies et propagées par les explorateurs en chambre, nombreux depuis que la France s'est lancée dans « l'expansion colo- niale. » Cela a fait surgir en quantité des compi- lations, faites à la hâte pour ne pas perdre le bénéfice de l'actualité, quelquefois avec si peu d'attention que, sans explication, sans transition aucune, à quelques pages d’intervalles, on rencontre des con- tradictions flagrantes ; puis, il y à les citations tron- quées dont ceux qui les emploient, gens certaine- ment de bonne foi, ne soupçonnent pas la perfidie. De tout cela, le commandant cite également des 29 — 450 — exemples, et il pourrait en citer bien davantage; mais, dit-il, il a assez joué le rôle ingrat et déplaisant de critique pour passer aux yeux des habitants de Bellême, devant lesquels il a l'honneur de paraître pour la première fois, pour un « grincheux person- nage », « chercheur malveillant de la petite bête » : heureusement que ses confrères de la Société Lin- néenne sont là pour témoigner, au besoin, qu'il vaut mieux que la réputation que ce qu'il vient de dire pourrait lui faire. M. Langlois, ayant demandé la parole, exprime le vœu suivant : L'état de l'agriculture étant des plus misérables, on conseille souvent au paysan de suivre la science, mais sans lui en donner les moyens. M. Langlois vient donc solliciter la Société Lin- néenne de Normandie de prendre à vement de la Carte géologique de l'Orne, conviction que le Conseil général de ce dépar fournira les finances nécessaires à l'entreprise. avec la tement M. le Président demande ensuite à M. Lecœur de dire quelques mots sur la récolte mycologique exposée sur le bureau. M. Lecœur s'exprime à peu près en ces termes : L'état météorologique de l'atmosphère, les pluies abondantes et répétées d'un été diluvien, et lepeu d'élévation de la température, contrairement à e. qui a lieu ordinairement à cette époque de l'a é | ont déterminé une poussée énergique de végétati : tâche l'achè- ch: PM AU RER STARS Si Ce ET nn SRE St GE eee NE ET et D RAT SO EC RE — do dans les mycelium de plusieurs champignons de la forêt de Bellême. Aussi, un certain nombre de ces intéressants végétaux, à défaut de phanérogames, furent-ils récoltés lors de notre herborisation dans la forêt. Ce qui est surtout remarquable et très important à noter, c'est la proportion considérable des espèces vénéneuses, indigestes ou indifférentes qui se sont développées sur le sol nu de la forêt, tandis qu'au contraire, nous n'avons trouvé que quelques espèces comestibles. C’est cette particularité qui m'a donné l'idée d'ex- poser à gauche les espèces vénéneuses suivies des espèces simplement indigestes, et, à droite, les es- pèces comestibles, sur des feuilles de papier portant leur nom latin ou botanique, leur nom vulgaire et leurs propriétés. C'est ainsi que, de ce côté-ci, vous n€ voyez que trois espèces de champignons comestibles, les seules recueillies pendant deux jours de courses à travers la forêt. Ce sont : les Cantharellus cibarius, Chanterelle. Clavaria aurea, Clavaire dorée. Clavaria botrytes, Clavaire rose: Vous voyez bien, à côté, un Boletus edulis ou Cèpe, mais c'est le seul exemplaire trouvé. C'était donc un accident, car, dans la forêt de Bellème, comme dans toutes les forêts, c'est au printemps et à l’automne, que les Cèpes poussent en grand nombre. En été, an contraire, comme en ce MO mycelium ou Cèpes, comme celui de Î ment-ci, les ant d'autres — 1452 — espèces comestibles (Hydnes, Oronyes, Mousse- rons, etc.), sommeille ou bien emmagasine, s'il vé- vète, les matériaux de réserve qui lui seront néces- saires pour le prochain épanouissement de ce que nous appelons vulgairement le champignon et qui pour le botaniste mycologue est l'appareil fructi- féré. Sur la table de droite, vous voyez au contraire quantité d'espèces plus ou moins grandes parées de couleurs voyantes et variées, généralement remar- ” quables, ce sont des espèces vénéneuses. Il y a donc (et c’est les résultats pratiques de cette exposition), il y a donc, disje, danger de cueillir des champignons dans cette forêt pendant cet été hu- mide et froid, pour en faire un appoint culinaire, sans faire vérifier préalablement leur inocuité par une personne compétente. A l'automne, vous rencontrerez en 8r les espèces vulgaires et excellentes bien connues vous. and nombre de ESPÈCES VÉNÉNEUSES CGUEILLIES ET EXPOSÉES : Runula rubra. Runula emetica. Amanita mappa. Amanita rubescens. Amanita vaginata. Lactarius thecogalus. Boletus satanus. +. — À53 — ESPÈCES NON VÉNÉNEUSES MAIS SEULEMENT INDIGESTES OU NON USITÉES : Corbinarius porphyropus. Coprinus alimentarius. Coprinus fumetarius. Coprinus micaceus. Boletus badius. Boletus chrysenteron. Boletus purpurescens. Polyporus fomentarius. Dedalea quereina. Peziza sculellata. Scleroderma vulgaris. Le sol de la forêt présente presque partout des Elaphomyus, le plus commun esl l'Elaphomyus _ granulatus. ; Lorsqu'il est labouré par les sangliers, on peut être certain, en grattant l'humus, de trouver cette espèce en abondance et de grande taille. Ce champignon, que les sangliers recherchent _ äinsi avec tant d’avidité, devrait être plutôt appelé « champignon des sangliers » que « champignon des cerfs. Ce champignon croît également SOUS les mousses dans les marais de La Herse. Dans les ruisseaux de ce marais, aussi en abondance sur les feuilles en décomposi- tion le gentil petit Mitrula paludosa, espèce assez rare. | on trouve Nous avons récollé également quelques champi- gnons épiphylles. : Voici leur liste : Epichloa typhina sur les gaines des feuilles d'pe curus agrestis. Accidium crassum sur les feuilles de anne frangula. “ Accidium therii sur les feuilles et tiges du Chen humifusum. Rœæstelia lacerata sur les feuilles du Crategus oxyacantha. Éeda suaveolens sous les feuilles de Cirsiun arvense. | Puccinia malvacearum sur les feuilles de Malva sylvestris. | Puccinia violæ sur les feuilles de Viola. | Puccinia circeæ sur les feuilles du Circea Lutetiends : Ustilago longissima sur les feuilles et les fruits ( plusieurs graminées. Et enfin les Myxomycètes suivants : OEthalium septicum sur la mousse. Stemonitis alba sur la terre. Après avoir remercié les auteurs des diverse _ communications, de l'intéressant résumé qu'ils ont bien voulu faire pour la circonstance, M- le sident donne lecture des présentations ns MM. Bansard des Bois, ancien député, main Bellème ; — 455 — MM. Dallet, archéologue, à S{-Aubin-de-Bonneval ; Leroy, négociant, adjoint au maire de Bellème, sont proposés pour faire partie de la Société à titre de membres correspondants. A 5 heures, la séance est levée. - AG heures 1/2 la plupart des excursionnistes se trouvent révnis au banquet traditionnel. Par une délicate attention de la municipalité, la | fanfare de Bellôme vient exécuter devant la salle du : 4 festin, les meilleurs morceaux de son répertoire. La nuit venue, la façade de l'hôtel Saint-Louis, décorée d'arbustes verts et de guirlandes de feuil- lage, est brillamment illuminée. En sa qualité de président, M. Fayel porte, sui- vant l'usage, le premier toast à la mémoire de Linné, M. Morière prend ensuite la parole en ces Lermes* MESSIEURS, _ Îlest d'usage que, dans le banquet qui termine _ notre réunion annuelle, le premier toast soit porté par le Président à la mémoire de Linné, notre illustre _ Patron; — mais c’est un devoir pour notre Société d'en proposer un second dans lequel nous exprimons nos sentiments de gratitude aux personnes qui orga- nisent ces réunions et nous préparent de fructueuses excursions. Je revendique l'honneur de porter ce second toast et de vous proposer d'associer, dans une même santé : 1° M. Bansard des Bois, maire de Bellème, qui ‘nous à accueillis de la manière la plus courtoise, el ménagé plus d’une agréable surprise ! — 456 — 2 M. Bizet, qui a été véritablement l'âme de cette session, en nous mettant à même de profiter des connaissances étendues qu'il possède sur la consti- tution géologique de cette contrée , et fait voir que, chez lui, le dévouement est à la hauteur de la science. M. Bizet peut être certain que la réunion de Bellême laissera les souvenirs les plus profonds et les plus agréables aux naturalistes qui ont eu le bonheur d'y prendre part. 8° MM. Lecœur, les abbés Letacq et Réchin, qui, par leurs fréquentes herborisations , contribuent chaque année à enrichir la flore du département de l'Orne, et qui ont été pour les botanistes de la S0- _ ciété les guides les plus complaisants et les plus autorisés. ls ont tous bien mérité de la Société Linnéennê et de la science. Je les associe dans la santé que j'ai l'honneur de vous proposer. Puis les toasts se succèdent : M. Bansard des Bois formule des vœux pour la prospérité de la Société Linnéenne ; M. Lennier propose de boire à la santé de M. Morière ; M. Leborgne , enfin, à celle de tous nos confrères absents. Le lendemain matin, à 6 heures 28, les Linnéens quittent Bellôme, ravis de leur première visite à ce coiu charmant du département de l'Orne. OUVRAGES REÇUS PAR LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DB NORMANDIE Pendant l’année 1887-1888 (!) D nn tm hesiet + FRANCE Arcer. Bulletin de la Société des sciences physi- ques, naturelles, etc., d'Algérie. (Alger, 1886.) Azur. Bulletin de la Société d'Émulation de l’Allier, 1883 _ Aures-Manrimes. Annales de Ja Société des lettres el des sciences des Alpes-Maritimes, L. XI. _ Aupe. Mémoires de ia Société académique d’agri- culture de l'Aube, 1886, t. XXII, 3° série. ' Boucues-pu-RHône. Mémoires de l'Académie des sciences, etc., d'Aix. 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Mémoires de la Société a émulation Année 1886. — Bulletin de la Société d'horticulture 1887, 2° trimestre. er Finsrère. Bulletin de la Société académique Brest, t. XII, 1886-87. Ga». Bulletin de la Société d’'Étud naturelles de Nimes. 1883. Juillet et août. 188 . Nes 1, 2, 3, 4, 5, 6, T 8,9, 1 Ganoxwe (Haure-). Bulletin de Ja Société Ts naturelle de Toulouse. je" trimestre de 1887, A | ù janvier 1888, 8 et 22 février 1838, et Cat _ — Mémoires de l'Académie des Scient _ Toulouse, t. IX, 1887. : du Doubs. du D e des à — 459 — — Bulletin de la Suciété des Sciences physiques el naturelles de Toulouse. T. V, 1881-82, deux livraisons. T. VI, 1883-84. T. VII, 1885-87. Ginoxpe. Commission météorologique de la Gironde. Juin 1885 à mai 1886. Héraucr. Annales de la Société d'Horticulture et d'Histoire naturelle de l'Hérault, ? série, PARU 2 40, 0: — Académie des Sciences et Lettres de Montpellier. Mémoires, années 1885 et 1886. Loine-INFéRiEURE. 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Bulletin de la Société d'Étude des sciences naturelles de Lille, 1886. — Mémoires de la Société d'Émulation de Cambrai, année 1887. — Bulletin scientifique du nord de la France et des pays voisins. Années 1869, 1870, 1872, 1873, 1874, 1875, 1880, 1881, 1882, 1883, 1884-85, 1886, 1887. Onve. Bulletin mensuel de la Société scientifique Flammarion. Février et décembre 1887. Janvier, février, mars, avril, mai 1888. Pas-pe-Carais. Mémoires de l'Académie des Sciences, Lettres et Arts d'Arras, 4887. Il° série, L. XVII. Puy-px-Dôue. Bulletin historique et sien de l'Auvergne, 1887, avril, mai. — Mémoires de l’Académie des Sciences, Belles- Lettres et Arts de Clermont-Ferrand, 1e t XXVIIT. : Saône-gr-LoiRe. Bulletin de la Société d His na- turelle d’Autun. 1° Bulletin de 1888. SARTHE. Maître Jacques. Décembre 1885, mai, juin, juill mars. avril 1888. — Bulletin de la Société d'Agriculture, $ Arts de la Sarthe, années 1887 et 1888. See. Bulletin de la Société zoologique de F août 1887. XII vol., 2 3° 4° parties, te 32. Janvier 1888, février 1888. — Bibliographie des Sociétés savantes: el 1887. Février: ciences et rance, À Reg SA Ta Rs ni Sans Sd RETRO TT TE RER PE (ur DL, SR 4 Ë — 61 — _— Bibliographie des Travaux historiques el archéolo- giques, t. I, 3° livraison, 1887. — Bulletin de la Société botanique de France. — Comptes-rendus des Séances. Juin, juillet, août, septembre, octobre, no- vembre 1887. Mars 1888. — Revue bibliographique. — B. 1887. — D. 1887. — A. 1888. — Bulletin de la Société géologique de France. 7 février, 27 février, mars, 18 avril, 30 mai, 20 juin, juillet, 8 novembre, 21 novembre 1887. 16 janvier, mars 1888, el 3° série, tome XVI, 1887-88. — La feuille des jeunes naturalistes, Paris, n° 205, 206, 207, 208, 209, 210, 211. — Annuaire des bibliothèques et des archives (Paris), 1888. — Revue des travaux scientifiques (Paris), 1887; n%3, 4,6,.7;:8,9,40; 144 — Bulletin des bibliothèques et des archives (Paris), 1001, 1, 2,9 — Journal de l'École polytechnique 1887. — Bulletin de la Société philomatique de Paris, 1886-87. — Annales des mines, 1886, 5° livr., 1887, 1,2, 5, 4, 5e liv. Sexe-Inrérieure. 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(Missions ss a en avril, mai, juin 1887.) La Faune de Normandie, par G 1° Fascicule. Obsérvations eur les Lecythidées, per gnier, professeur à la Faculté des Sciences Revue-Gazette maritime et commerciale, 2 1887. adeau de Kervill — 463 — _ Étude de la fonction urinaire chez les Mollusques à acéphales. Thèse, par M. À. Letellier, membre de la | Société. | . 20e sur l’âge des grès à combustibles : d'Héganäs, par M. Hébert. : Recherches sur la craie du nord de l'Europe, par L M. Hébert. | Observations sur les caractères de la faune du L calcaire de Stramberg (Moravie), par M. Hébert. ; Recherches sur l'anatomie comparée des Calycan- thées, des Mélastomacées et des Myrtacées. Thèse, | par M. O. Lignier. Rapport sur une mission bot 1884, dans le N., le S. et l'O. de la Tunisie, par À. Letourneux. Examen de quelques points de la géologie de la France méridionale, par M. Hébert. Phyllades de St.-Lo en conglomérats pourprés, par M. Hébert. Catalogue des plantes de France, Belgique, par Camus. Recherches sur l'arrondiss A. Courtois, 1887. Notice sur les travaux scientifi Mai 1879, Lille. Sur la Phylogénie des Bopyriens, Par et Bonnier. Sur un nouveau genre de Lombricie rescents, par M. Giard. : Sur la castration parasitair _des genres Palæmon ou Hippol anique exécutée en de Suisse et de ement de Valognes, par Lis FILE T SOS RSS UE TT EAST SEE RON) re RE CS Rs Dee As RTE i ti RTE OR AeS ques de M. Giard. MM. Giard ns phospho- e chez les Eukyphotes yle, par M. Giard. AO — Sur un nouveau genre d'Epicurus, par MM. Giard et Bonnier. _— Association pour l'avancement des Sciences. 15° Session, Nancy, 2 vol.: 1" et 2° parties. ALLEMAGNE Beruw. Berliner entomologische Zeitschrift, 1887. Gressex. 25' Bericht der Oberhessische Gesellschaft für Natur und Heilkunde (Giessen), 1887. Munster. 15" Jahresbericht der Westphalischen provinzial Verein fun Wissenschaften und Kunst, 1886. Munster, 1887. AUSTRALIE Sypxey. 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Tome XII, 1887. Tome XII, 1888, 1° partie. — Revista de los progressos de las cienc fisicas et naturales. Tome XXII, n° 3. Idem. , n° 4, 1887. SRE jas exactass DE MESSE MR des Es Le 1. N C'RRLREE ENT ter, 240. Éd Rs AE SRE = CS Ce sa pe) NS SN TRE TT CR RU LT 2 0! fs NES È ES MR CEE 'ientt sul CAPES LORS ARS se gs te TS) RUES — 467 — ÉTATS-UNIS Camsrinee. Memoirs of the American Academy of Arts, of Sciences of Cambridge, vol. XF, part. V6; 1987: Cnarez-Hizz, Journal of the Elisha Mitchell Scientific Society, 1883-84. — 1884-85. — 1887, 1" el 2 parties, Chapel-Hill. — Proceedings of the American Academy of Arts and Sciences, 1887. Puicapezpnie. Transactions of the Wagner Free ins- titute of Sciences of Philadelphia. Mai 1887. -— Proceedings of the Academy of natural Sciences of Philadelphia. — Part. I, janvier, avril 1887, — Part. II, avril, août 4887 et septembre, dé- cembre 1887. New-York. Raising diatoms in the laboratory. New- York, 1886. Sax-Franasco. 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Bologne, 1887. FLORENCE. + delle pubblicazonl italiane. N° 37, 39, 40, 41, 42, 44, 45, 49, 50, 51, 54,” 04, F4 56, 57, ARE-LOD, MAN-SPE, TOR- -ZUB, ROR- TUT, VAL à la fin. — Bolletino dello Societo entomologico italiane. Trimestri III e IV, 1887. Rome. Annuario del R. istituto botanico di Rom, sous la direction du professeur R. Pirotl& — 469 — Les Extraits suivants des 1% ei 2° volumes: j% Volume. Intorno ad uno probabile fuzione meccanica dei cristalli di ossalato Calcico, par Baccarini. — Osservazioni anatomiche sopra alcani ricettacoli fiorali, par P. Baccarini. Prima contribuzione alla Lichenografia Romana, par le Dr Tamburlini. — Fungi in ditione floræ roman& enumerati, par le D' Lanzi. Sul tallone di alcune Cueurbitacée, par le D: Ar- turo Baldini. Sulla Struttara des Seme nelle oleacee, par le prof. R. Pirotta. — Contribuzione allo Studio della Micologia Ro- mana, par les D'* Baccarini et Avetta. __ Richerche anatomiche ad issageniche Sugli organi vegetativi della pueraria Thumbergiana, par le D: Avetta. _ ge Volume. Contribuzione all anatomia COMpàr rata della foglia i oleacee, par le prof. Pirotta. Sui rapporti tra i vasi Jaticiferi ed il sistemo assi- milatore nelle piante, par R. Pirotla et Marca- tili. | — Anchoro sui rapporti tra i vasi laticiferi ed il sistemo assimilatore, par R. Pirotla el Marcatili. = Contribuzione allo studio dei colori nei vegetali. par le D' P. Baccarini. — Diuno novo Specie di Plagiochilo, par S, Stephani. — Sulla Struttura e sullo Sviluppo del frutto dell Anagyris fœtido, par le prof. E. Martel. | | FU — Repertorio della Epaticologia italica, par % D° Massalongo. — Di alcune particulari escres cenze des fusto des laurus nobilis (L.), par le D° Saldini. — Annuario del R. istituto botanico di Roma, anno III, fasc. 1°", 1887. Milan. NÉERLANDE Luxewsoure. Observations météorologiques faites à Luxembourg. 1887, 3° et 4 volume. Nimèçue. Nederlandsch kruid kundig archief. Ni. mègue, 1887. PORTUGAL Lissonxe. Communicaçônes da commissäo dos er belhas geologicos de Portugal (Lisboa, ee Tome I, fasc., Il, 1885-87. RUSSIE Kizw. Mémoires de la Société des naturalistes de # Kie ri t. VIT et supplément au t. VE. Moscou. Bulletin de la Société impériale des Mere listes de Moscou. 1587, n° 2,5, 4. _ Ovrssa. Zapiski Novorossiis kago obeszerestwii = testwoispitalei. (Mémoires de la Société d naturalistes de la nouvelle Russie.) Gdesse — AU — SaT-Pérerssouré. Bulletin de l'Académie impériale des Sciences de St-Pétersbourg. T. XXXI, avril 1887. — Mémoires de l’Académie impériale des Sciences de St-Pétersbourg. VII Série, t. XXXV, n° 1,2, 3, 4, 5, 6, 7, 1887. — Bulletin du Comité géologique de St-Pétersbourg. 1887, n® 6, 7, 8, 9, 10 et supplément au tome VI. Mémoires du Comité géologique, IV, n° 1. Feuille 138 de la carte géologique de la Russie de langue Allemande. Vol. II, n° 4, n°5; vol. IT, n° 3. — Horæ Societatis entomologiæ Russicæ. T. XX, 1886. SUÈDE ET NORVÈGE Ursaz. Nova acta Societatis Scientiarum Upsaliensis. 1887, vol. XIII, fasc. 2. SUISSE Lausanne. Bulletin de la Société Vaudoise des Sciences naturelles. 3° Série, vol. XXI, n° 3. Idem., vol. XXII, n° 9%6. LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ Au 1er Janvier 1889. HS MEMBRES HONORAIRES. Date de la nomination MM. S. M. L'Empereur du Brésil 7 CarezLint, professeur de be à l'Université, à Bologne (Italie) . . . 1878 DouviLLé, professeur de sisoatslogié à École des mines, boulevard St-Germain, 207, à Paris. 41882 Hégerr , membre de l’Institut, doyen de la Faculté des Sciences de Paris, . . . 1860 LeBoucuer, professeur honoraire à la rééuté des Sciences, rue des Fiefs, à Caen. . . . . 1848 Le Jouis, président de la Société des gciénées naturelles de Cherbourg. . . . . . . . . . 1860 Lenniee, président de la Société éclogique de Normandie, au Hayre . . . 80 LeTeLLiER, ancien professeur au Pr rue Desgenettes, 5, à Alençon. . . . 41869 Lrais Emmanuel), ancien drertr he l'Obser- vatoire de Rio-de-Janeiro (Brésil), maire de Une RO ee TAN 1874 Mrens , Mspréilient dé " Société Linnéenne de Londres, 84, Addison Road, Kinsinglon. 1874 MoœLer (be), professeur de paléontologie à l'In- stitut des mines, à St-Pétersbourg ( Russie ). 1878 NYLANDER, naturaliste, 61, passage des Thermo- pyles, à Paris-Plaisanc:. . , . . . 1861 Saporta (le marquis Gaston DE), PRE de l’Institut, à Aix (Bouches-du-Rhône) . + 1878 Sauvace (D'), directeur de la Station aquicole, à is Boulogne-sur-Mer, . . . 1885 oi Virers (Georges pe), ierreuire PA à Société ; Académique de Bayeux. . . . + + «+ » + 1845 — 473 —- MEMBRES RÉSIDANTS. Date de la nomination MM. Avez (Auguste), préparateur de MERS à la Faculté des Sciences, . . Ar, professeur libre, rue ARS A A8 6 Beaugour ( Sophronyme), notaire honoraire, trésorier honoraire, rue Vilaine, 25. Beryor, secrétaire de la Chambre de Commerce, rue des Carmélites, 10, . Boreux, ingénieur en chef des pont et dhaoMse) place St-Sauveur, 48 et 20. .. . . . . . * BOURIENNE (Dr), REA de l'École de Méde- cine, rue Vilaine, 44. . Carois (Dr), professeur sut à l'École ” Médecine, rue des Cordeliers, 45. … CuarsonNier, professeur à ages de médéeine, vice-président, rue Froïde, 2 : Dancearp, chef des travaux de pra à la Faculté des Sciences. . . DeuezLe, pharmacien de 4"° és Sosléyati St-Pierre, dus fosse "A srofoiir. de géologie à la Faculté des Sciences, secrétaire, mede Grôle, 28: 2, .3..0hr 0 4 er Fauvez (Albert), avocat, rue d Auge, L4. - : Fayez (Dr), professeur à l'École de Médecine, président, boulevard du Théâtre, 6. : - : Formieny pe La Lonpe (pe), secrétaire de la S0- ciété d'Agriculture, rue des Carmes, 35. Gossann (Émile), professeur de Sciences physi- ques au Lycée, rue Bosnières, 23. Gosseuix D"), professeur à l'École de Médecine, rue de Lengannerie, Huer (Dr Lucien, maître de Rene à se Faculté des Sciences, archiviste, rue de la Chaine, 8. . Li. craie ho eee 870 880 4885 MM. Jouaxxe, ae r ou _— rue des Corde- liers. Le Co. is imprimerie Jean-Romain, 14, . + « sd TL es Rent ciment: vice-biblicthécaire, 17, place de la Ré- CT PC re cr ar su Labontoire de Luc-sur-Mer . Le Roux (Lucien, énint à Fra Sciences, ?, rue de Strasbourg . ” Le Ro os Lascerrsrkes (D*), Mustiel du noraire de l'École de Médecine, rue de Grôle, Ms ni iese sv Le Sénécuas, docteur en droit, conservateur des collections de la Faculté des Monet, directeur des Postes et Télégraphess + © Mousoss, pharmacien, rue St-Pierre, 41. + + rue St-Marlin, 82. . _— 475 Date de la nomination MM. Nexneneer, professeur à la Faculté des Sciences, Osmosr, contrôleur ER des PR rue le... 6:17 des Qua Ranvr, rés di . et dns: rue des Ravren re préparateur de sciences physiques, au Lycée, . . . S'en 6: RE'RMURTT Rexémesxiz ( Pierre ne ), chef de bureau à la Mairie, rue l'Église-St-Julien, 42, + + + + + Sausss (Arthur), préparateur à la Faculté des , bibliothécaire, p'ace de la Préfeo- | OA pile d Ce ns er membre de aies Sociétés savantes, Vrurtanv, directeur du Jardin des rue Saint-Jean, 241 MEMBRES Pétersbourg, 45, à (Orne). Banné (Charles), mébocies à Ress Banni | Edmond), REA vus de se UE 1 CS JR Ne ,.. | ME à et “ner, Ed De à CORRESPONDANTS MM, Avvear (Jules), membre de plusieurs Sociétés < savantes, à Flers Orne). , . np Ro PUS Ti Me ind Bassente, colonel en Sd set ten 26, au Mans (Sarthe. . 6 + 0 és Beaumont (Félix ÉLie pe, ancien marne la , rue des Saï Saimts-Pères , M, à ‘ “ % se + © de Bel- 1 1577 — 476 — jor à l'hôpital militaire, eh Lunéville Le Brosexiant { Charles), membre de diverses De OR mn P Le-Dveus, à, à Paris Date de la TT — Date de la nomination M Bonsau (Ed,), professeur au Muséum, quai de / Déthune, 24,.h Paris. « «+ «+ + ose 1080 : d'histoire de Chombois. . . « «+ sd'oiee » 1078 Canoixe, pharmacien , à Courseslies, ns tés Cnevaez, professeur au Collège d'Avranches. . 4884 Cuémexr (l'abbé), curé de Tourgéville (Cal- M sus re 6 ORNE _ œ si) œ tologie française, à Auxerre (Yonne). + + + 1863 Counrots , instituteur, à St-Vaast (Manche ;. + 1881 Cnéances 1J.-B.), principal du Collège LERr Duc (Haute-Marne), . 1 Daurer, archéologue, ADR (Orne). …". 10 Duiex, nigeciant, Eire maire rien «+ 00 Dasaviews, herboriste, à Alençon . + 1584 Demacxr, négociant, maire pis 3 Je M Demsniac, ingénieur civil, directeur des usines de Fontaineriant, à Sées (Orne). : : : 1889 Desponres {Henry ), ancien Salis Te … ) fecture, prenne een HR s sc LUS Dewaique sonne professeur de , à l'Université de IE 1857 Duaver (l'abbé Félix), curé de St-Martin-d'As- pres, par N.-D. d'Aspres (Orne); : + «+ * * Douurvs (Gustave), membre de la Société géolo- gique de France, rue de Chabrol, 45, à ce PO. + à PUR AA CA Li GR Pi Ducussne-Founnet (Puel } conseiller M Cilrates, à Lieisre crie . 1875 Duner, professeur à la Foculté libre de Méde- cine de Lille (Nord). . die 1 Se Dern, tt, à hour = - + « * Ficner, juge de paix, à Cherbourg . à Pen (D om gééa d Calri Fonrix (Raoul), OL Lin du Des à PAS . Foccurs, rue de la Véga, 17 et 19, Paris. . « Dj: | RC NT — #79 — ES Date de la nominatior MM, Hommes (Joseph), docteur-médecin, à Sérs(Orne). 4884 liver, interne à la Salpêtrière, Paris. «+ + + + 4879 Hussor, botaniste, à Cahan, par Athis (Orne). . 1864 Josepu-Larosse , naturaliste , à St-Côme-du- Mont (Manche). « + « + « « + + + + + + 4673 Jouax, capitaine de vaisseau en retraite, 48, rue Bondor, à Cherbourg, . . . : + + + + 4874 Jouvix, serre à Condésur-Noireau (Cal- Des Lasvéei (Dr), professeur à la Facullé des Sciences, directeur du Laboratoire ma- rilime de Luc-sur-Mer (Calvados). . + . « + 1857 Kumx, principal du Collège de Condé -sur Noireau (Calvados. . : . « + + * + + « 1882 Kurnexsiecx, libraire, 45, rue de Sèvres, à Paris. 1886 Lacaiuue, naturaliste, membre de plusieurs So- ciétés savantes, à Bolbec (Scine-Inférieure) . 1869 La Cnarerze (or, naturaliste, rue de la Comédie, à, à Cherbourg. +» sit ei 1883 Lance, docteur-médecin, à Flers (Orne). + + 1880 Lanousis, professeur RE d'Agricul- ture, à Alençon . . ae te TE UE Lanesors (Paul , sr en médecine, 4, rue Berthollet, à Paris. ss. 1887 Lensanc (Édouard , inspecteur général des pouts et chaussées, 65, rue des Vignes, à Paris-Passy. 1873 Lenoncae (Ernest), propriétaire, avenue du Tro- RE 1574 Lesoucnen, docteur en médecine, rue du Fau- bourg-Poissonnière, 42, à Paris. . + + «+ + 107à Lesouceure, pharmacien, 91, Grande-Rue, à A Le 2 : * [AS En A +" Latcaie, sde. d'ansionte à: 2: Pasèt dti ne ducine de Paris. 0 1883 Lecœun, pharmarien, à Vimoutiers (Ome). + + 1880 — 480 — Date de la nomination MM. Lecoinre, professeur à l'École normale d'Évreux. 1882 Covec, directeur des postes et a à Rennes (Ille-et-Vilaine), . . . + + + «+ : 1873 Le Dien (l'abbé), curé de Coulmer par Gacé Me eus euros LENS 1877 LéLurT, HÉFENNARSE à Orbec Calais 1877 Lemarcaano (Augustin), négociant, petit Que- villy, rue des Chartreux, à Rouen . . : - - 1888 Le Marcaanr, médecin principal de l’armée, en retraite, à Amélie-les-Bains (Pyrénées-Orien- sou che ul 1866 “1 Leaoy (Gvide), hot, conseiller d’arrondis- sement, à Bellême (Orne). . ; . 1838 Leraco l'abbé Arthur), curé de ue FRE 1877 LEVAvVASSEUR, pharmacien, à Évrecy (Calvados). 1875 Loin, professeur à l'École des mines, 85, rue des Saints-Pères, à Paris , . . . : RCE Lortoz (ne), géologue, à Frontenex, près Ge- MON users das 1869 Lourreur, président de la Société d'horticulture . et de botanique du centre de la Normandie, à ape noie. te 1872 7 Lucan fils, DE de 4'e classe, à Os 1875 Macé (Adrien, rue de la Duché, à Cherbourg: 1884 | Maunyaun (Ernest }, secrétaire général de Ja Société botanique de France, rue Linné, 8, à D CO TS NT RER 1864 bots Pr ä hs Pompée, à Ivry, DR PAT 6e à 5 ue à à = vire 1869 Manaïs, docteur-médecin, 21, rue des Buttes, à Mdr: D dé ir s-mmse 1877 ot en, see à l’ Vhéile supérieure de pharmacie, docteur en médecine et ès- sciences naturelles, à Thiais, par Choisy (Seine). 1868 Mancuanp E.), adjoint au maire d'Alençon. : 1878 1881 Maé, propriétaire, 166, rue Blomet, à Paris. — A81 — i 4 3 1 k Dale de la nomination MM. Menur (Henri), président de lu Société artistique et industrielle, rue Christine, à Cherbourg. . 1888 Micuez, agent-voyer, à Évrecy (Calvados. . . 1886 Miune-Enwaros (Alph.), nembre de l'Institut, professeur au Muséum d'histoire naturelle, re Cuvier, 97, à Pass, 0 +6. à 0. 200A Mourter , nolaire, à Orbec (Galvadôs). (6 ve 077 PaTROUILLARD, pharmacien de 4" classe, à Gisors (Eure). “. . ” +. 4877 PELLERIN (Albert), « ancien Hétirét à Cin- theaux (Calvados), : , + : . . . . + + + 1097 PeLver, docteur-médecin, à Vire, . . . . . . 1883 PERDRIEL, ancien notaire, à bééteritté sur Odoû (Onivados) ses + + 4077 Perrier (Henri), rfi à Chad pésodN 10e]: : Là ÉÉSESE NN PIERRAT, ditéthe à cit: nés Vagney (Vosges). , . . . e + + 1009 Pricer, professeur au Collège de Gérété: ++ 3081 Piquor rer propriétaire, à Vimoutiers SN Eu ju En M Pau mn . «+ 1883 Porsson (Octave), propriétaire à Montribourg, par Châteauvillain (Haute-Marne). . . « + 1888 Poussier, pharmacien, place Eau-de-Robec, 4, Fe de de Nu CR SE En VW SET 12 s-{È &hoden + + € 1008 Quénuez, pharmacien site si Scilsoaté, 42, à Vire 50 . . L2 AN QUAS JE PONS CEE, | 1866 Ravenez (Jules), nine. à Falaise, és + 101 Récmn (l'abbé), professeur au séminaire de Ma- mers (Sarthe). . . » Se 64 0 2" 000 Renauzr (Bernard), sean dti: professeur de Paléontologie végétale, rue de la Collégiale, 4, à Paris. . + « + + + + + « : 1885 Rexauzr, professeur de Sciences sise et naturelles au Collège de Flers (Orne) . + + + 1881 Renéwesms (G, pe), professeur au Collège Sta- — A82 — Date de nislas, rue ME SE 66, à Paris, . MM. Renou, avocat, DAT quai de à qe Pr à Nantes . : Le don au Collège de Dom our Or “ Pucuer (l'abbé), sn au petit Séminaire de “+ Sées (Orne). - Ricaux (Paul), A en as dé sé et chaussées, à Charleville (Ardennes). + + » * Rocer, ancien chef d'institution, 461, rue St-Jacques, à Paris. + Skronskr, membre sé la Société soie " France, à Bayeux (Calvados). Tavieny, propriétaire, à Bayeux « + + Taié, ingénieur des mines, à Pr sr runs tte. TRANCHAND ; Re au Collège de Lisieux + Turcs, conseiller général, maire de Falaise. + Zuncuer, ingénieur des ponis et chaussées ; boulevard Sainte-Hélène, 85, au Mourillon, Toulon (Var). « + + + + * . Nota.— Prière à MM. les correspondants de rectifier, la date de leur nomination el leur adresse. ST RS RTE AN SC Le ME TE eo La MM. BERJOT. BERTOT. BIZET. CHARBONNIER. CORBIÈRE. DANGEARD. DUTERTRE. FAYEL. OSSART. 4 ORMIGNY DE LA Lonpe. Toast à M. Mori TABLE DES COMMUNICATIONS PAR NOMS D'AUTEURS. Présentation d’une pile toujours prête à fonc- tionner, destinée à permettre le soir. les tra- vaux microscopiques à la lumière électri- que, p. 53. Note sur la production des plantes par impres- sion directe, p. 4# Considérations géolo sur les terrains des env de Mamers, p. 179. Toast à M. Moriè Notice sur M. buse, Recherches sur la str giques et paléontologiques irons de Bellème et p. 48. ucture des Salicornicæe Not et des Salsolacecæ, P. 88.— Note sur la forma- tion des anthérozoïdes dans Éudortil ele- 124. — Anatomie et développement gans, p. 12 . 430.— Sur deux de l'Eranthis hiemalis, P nouvelles espèces de Chytridium, pP- 492. — Compte-rendu de l'excursion botanique de Bellême, p. 166. Nouvelles additions à faire au catalogue pu- e organisée au pavillon ur la remise d'une Morière, p. 72 blié, p. 9. chbpied sé de la fêt des Sociétés savantes, pour croix en brillants RS à M. Expériences de bath due) p. 97. — 484 — GouvERNEUR. Un coin du Perche historique et préhistori- : que, p. 424. HUET. Note sur le Bucephalus Haimeanus, p. 145. — Note sur un parasite nouveau du Cardium edule, p. 149. JOUAN. : Des erreurs des voyageurs, p. 445. LECŒUR. Récolte mycologique faite pendant les excur- sions de Bellême, p. 450. LECORNU. Sur les eaux souterraines du plateau de La Maladrerie, p. 22. — Sur la nappe artésienne de Valognes , p. 84. — L’axe du Merlerault, p. 291. LETACQ. Liste des Mucinées rares où peu communes récoltées par la Société Linnéenne aux envi- rons de Bellême et de Mamers, P- 475.— Notice sur quelques botanistes ornais, p. 228. _ Essai sur la bibliographie botanique du département de l'Orne, p. 261. LETELLIER, conservateur du Musée d'Alençon. Études géologi- ques sur les deux cantons d'Alençon, p: 27°: LETELIIER, professeur au Lycée de Caen. Analyse qualitative de la bile du mole (Ortagoriseus molü), D: 56. _Sur l’état de la bibliothèque, p- 114.—Note sur la formation des tubes calcaires du Gas- trochæna dubia, p. 436. _ LIGNIER. Note relative: à des protubérances observées : sur des branches de Biola, p. 118. MaLINvAUD. Ranunculus chærophyllos et flabellalus, p- 135. OFRAS. Toast à M. Morière. : MORIÈRE. Note sur une fougère trouvée dans le Es liasique de Ste-Honorine-la-Guillaume; P- Note sur un échantillon de Williamson trouvé dans l’oxfordien des Vaches-Noires: p. 61.— Réponse à divers toasts, P- 80.—Note sur quelques Crustacés. fossiles, P: 137. — Toast en l'honneur des membres organlé?" : teurs de l'excursion de Bellème, P: 455, Toast à M. Morière. “ BE _ RENAULT. Note sur une Éryonidée nouvelle. _ TOPSENT. Quelques mots sur Paratunais forcipatus et Tritaeta yibbosa, p. 11. — Différentiation re- marquable d'un tube génital mâle du Cucu- maria pentactes, p. 112.—Gemmules de Cha- lina gracilenta, observées sur des huîtres d'Arcachon, p. 154. — Découverte d’une tête de rongeur dans les poches quaternaires de Luc-sur-Mer, p.154. — Compte-rendu de la réunion extraordinaire de la Société Linné- enne à Bellême (Orne), p. 156. TABLE DES MATIÈRES SÉANCE DU 7 NOVEMBRE 1887. Composition du bureau de la Société. . Nouvelles additions à faire au Caslogue pui par M. Quelques mob sur Para alanais | forcpatus et T; T gibbosa , par M. Tops Note sur une Su ni trouvée à ou la-Guillaume dans le grès liasique, par Ch. Renault. SÉANCE DU 5 DÉCEMBRE 1887. Sur les eaux souterraines du (are de la Maladrerie, par M. L. Lecornu , Notice sur H. idertré, par M. ia ‘Corbière. OF CAS SÉANCE DU 9 JANVIER 1888. M. Fayel rappelle à la Société que M. ne vient d’être nommé officier de la Légion d'honneu : Analyse qualitative de la bile du mole, par Er “Letellièr Note sur un échantillon de Williamsonia. RÉUNION DU 96 JANVIER 1888. Remise à M. Morière, par les membres de la Société, d'une __ croix enrichie de brillants. : ms Toast de M. Rabut, président. : : - Pages. 8 mn (se) à © # {Note sur le Bucephalus haimeanus, par M. Huet. : nu TER is. Toast de M. Charbonnier. . Fe horde e M. lormigny de La ds ne ec de M. Mofras. . . . RE Réponse de M: Morière. .: + + «,+ «+ + :- SÉANCE DU 143-FÉVRIER 1888. Sur la nappe artésienne de Valognes, par M. Lecornu. +: Recherche sur la structure des Salicornieæ et des Salso- ne par M. Dangeard. . . . . AR SÉANCE DU 5 MARS 1888. Préseritation par M. Lécornu d’une des apré sue de la feuille géologique de Caen . î +0 Expériences de caléfaction, par M. E. téncté Différenciation remarquable d’un tube génital alé dé Cücumaria pentactes, par M. E. Topsent. + + + : Sur l’état de la bibliothèque, par M. Letellier. + + : — SÉANCE DU 9 AVRIL 1888, Nôte relative à des protubérances observées sur des branches de Biota, par M. Lignier 1 Note sur la formation des bites daës eRedot , elegans, par M. Topsent. . . + : : SÉANCE DU 7 MAI 1888. . Anatomie et développement de l'Eranthis on Fe ie M. Dangear Pemineilus mpniile 4 pabetas js M. E. “aline vaud . Note sur ipétqe Ltetérés éoéblles, de M. Sais ue SÉANCE DU 4 JUIN 1888. — 489 — Note sur un parasite nouveau du Cardium edule, par M. Huet. . 1 Sur deux Fi iillée Énécob Fr Churidiun, par M. Top- sent. M. Topsent Sébdonts une tête É UE trouvée Ps le diluvium de Luc-sur-Mer. +. . ! — RÉUNION EXTRAORDINAIRE DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE A Bellême (Orne). Compte-rendu de la réunion, par M. us 156 Journée du samedi 30 ju 151 Journée du dimanche té it: : 165 Compte-rendu de l’excursion tissiies.. 260 re Journée. — Forêt de Bellème. - (pa. Excursion au Rutin. . . os 2% Journée. — Marais de La ont - 18 Liste des Mucinées rares ou peu Senoes ER a samedi 30 juin et dimanche {+ juillet . es Lg SÉANCE PUBLIQUE. 478 Allocution de M. Morière. Considérations ccitiques à et nlson ON sur ‘les terrains des environs de Bellême et de Mamers , par ; 79 M. Bizet. Lias. - Bajocien . es Bathonien. ne Diagrammme labs la put Le 39808 bajociennes et bathoniennes sur le chemin vicinal ER de Villaine à St-Longis. acuinns | 195 Callovien . 901 Oxfordien. : Diagramme un 1e tie d. assises nr -le- diennes visibles sur le chemin vicinal d’ and oux à Igé. . . . . # si # RS 1er Corallien . . ee ee 0 RES s. Coupe prise près de Bellême. PR ER } Kimméridgien . Mers Did. Coupe de la carrière ++ : rue ds Nogent à | Bellême. 209 Système crétacé. . : : 210 Coup d'œil étréspectif : sur Béllémié: ë A7 Da sur quelques botanistes ornais, RES M. rabbé acq a sur ta iiographie bobiniiié dé airartenent H YOrn, L’axe ri Ruben, es M. oem “ Études géologiques sur les deux cantons seb e Dr: Betellieri ee "7. .. Avant-propos. . ur 7 ve | id. AUDOBISDEB 4" + + + : <' +. 04 Hoches éruptives : "7 >: 310 Granite. D PS PRE OR UE ee SEE Ibid. Terrains ‘stratifiés ed . | Cambrien se . Silurien. . : Fo Dévonien esiaus. RE Oolithe inférieure ‘ . Ibid. Grande oolithe . . À en pre Callovien inférieur. Û * Table des nn céolique S sur du déné csioeil d’Alen : jé Un coin DR Miisié se et préistoriti par M. A. Gouverneur. . dE Note sur la formation des tubes caltäféés dé Gusrcha _ dubia, par M. A. Letellier. . = Notesurla shanses des plantes P par impression à directe, par M. Bert , ph _ Des Erreurs de Fopours , par W. H. 360 an s _ Vœu exprimé par M. Langlois pour que la Société iin- gique de l'Orne . nisé l’excursi san résidants Table générale des matières. Liste des ste nie . — 491 — ... prenne à tâche l'achèvement de la Carte géolo- Communication de M. use au à sut dé la che mycologique exposée sur le bureau . es Toast porté Li M. Morière aux personnes 6 qui où orga- Toasts de MM. nn des Bois, Late 4 Labor : Ouvrages reçus par la Société Linnéenne Rens l'année 1887-88 ie à . . . . . . . . . . . Fe correspondants . . Table des communications par noms d'autedté FRS . . 0 id. ne etre Caen, — Imp, Henri Delesques, met Lith Ed Bonvailet Caen ERYON MORIEREI. RENAULT Lias moyen. (Grès Liasigüe). St Honorine -la- Guillaume ( Orne) PE mo menne ennemie mrnmer are er Lith. Ed. Bonvaället. caen ERYON MORIEREI. RENAULT Lias moyen. (Grès Liasique). | St Honorine-la-Guillaume (Orne) _ GDMA PMant © Imp Becquet fr Paris. 1 n'a egntr ear in. si À Bot. Soc.Linn de N °° 4° Série T2. 1.23: Crustacés du Fuller’'s eartn. 4 Crustacés du- Callovien. ORNE SERVICE VICINAL Cantons Est et Ouest dressés sur la demande du Conseil Général en 1870. Revus en 1877. | Feproduits avec l'autorisation deM.LETOUX, Frétet del Une. a Cuimeraye (es rm Dh EE \ la Phudid Ts Agotte/| 2 | ed || ho ' PA \ / <+. la Breussette | el NS 4 à 1- | + Are Ft 5 # $ è 2 % Le le Boulay x TS 5 D NL \ ù Crec tel | L LE à f Auberdière y 4 s Le 0 N Re Lepr À 2. + L ESA pe : 2 14 M'Souprat CHMUNMTONNE De _\Gan | 1 LLARE L3 DES DEUX CANTONS d'ALENÇON par M. LETELLIER Officier de l’Instruction Publique, Conservateur du Musée d'Alençon . Echelle. IL 40.000 1888 Membre honoraire des Sociètes Linnéenne et Géologique de Normandie, Gt Launay 2 LAN 1558, COSIA/ US ne Léonard RTS conter Guitardière / 1,4 n ge tsSso. 4 £ #. dr \rer it / RES AN tsË Wonts/ ne utouggre ; x OÏS. & mat vi 5 2 Fdo Ÿ hu HT 4 Ss Roue N : DE un ernette* s os 1 Prise \ AT { € oupher 7 FT \ \ de (Frrge \ \ “À JF. 235 | hf FX \ CET OTTtUer" 1 ‘ht ui 1 La echec ? Lane = 2 \ "Denis sr st » Sarty A) Berrerte Er e . Le { ce: } , a ND : Baudriere Er 4 Uftaneniire A : 74 \ . la. Ravèterte 4 C] s QE ; Æ Croizxt 5 Mrs? : ET te : FD SRAER sit Le 2, Bois: ie dune CERROET si b ne \GenËt au Breë__ AN 06 WE12 aise rene DR APE , FA iyert pren. \ * . à la ET de: * \ "25A D —la Fort F : à) vague es DE sScurdaèkes cu Bas …... TE . Ÿ A "a 2 ; Gas drer) ee der EE d; rer Le") éd, [\S “ © Clés Gcec Le CR + ZaJegunie Nu à [tonte Lip > tre à SŸ * ‘au rsèn + si èsLargerte "+ Cha 0 A & Rat V'Etre ax G dE LE EVE ë ert 2 T4 fe 74 4 nera a Ye y 13 S Four -neadiy. Moulins le Cabomnet- nee Jehh burñear ArBare U ide À* ee Ratiie! \ t \ mn veuve ke 7 co LA nafiert e. ' 72 HA: ti Coudray la Me tere ré #laRen 4 & D F Loges a tsar Gatellerte eau J , T7: QU Fe are ‘/( aa Tone 2 Mon ke: 7 és, | Bo gr 7e AN PEÈ D'ya es Pt} APN - À Be fourneatt Sd Fe, ! \ LT L / / y 2 là f indelli re". l'16 # Arcÿ nay 15 LL SlGiles L} <= \ \ \ Z Chaussee PE Bois DÉT prées Al +++ Dépariement ESPN UE d'Arrendissement Limites{ : LRO - de Cantori SIGNES CONVENTIONNELS. de Commune Station = Routes Vicinaux ord°* æ— Chemin de fer Nation ales le CE Comm°? === Chemins { d ?ntérêt Commun. 2 Cheminsrurux. >< Rivières et Ruisseaux C9) Châteaux. L Moulins et Usines © figlises + Chapelles 3 Caivaires et Croix ss x A SMénil Crochari Ÿ faire = [IL AW" LPS / © Marmouse La Frople: érre - al 1 “Vaugecis D. 4 s. a DA LEGENDE as D All recentes. Dévonien. D Le s# | Dee" AU anc.à à gel silex. Grès silurien sup? a! All. de quartz. Sch. siluriens. C Glauconte ferreg Grès armoricair. J3 P1 Callovten . Sch.camb. del, J2 ELA de Oolithe. SE ART (0 J* ve Ool. inf” re calcaire. Granile de StCénerë Oel. inf silic.=Arkose. Granulite d'Alençon. n.: Lith. Ed.Bonvallet, r. de Bernières,6, Caen .