BULLETIN DE LA | SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE FONDÉE EN 1823 Et reconnue d'utilité publique par décret du 29 avril 1868 i TEA = 6° SÉRIE. — & VOLUME le 07 — ANNÉE 1915 E. LANIER, IMPRIMEUR 31, Bourevarn Bertrann, 31 BOT EE è Avis relalil aux tirages à part Les Auteurs peuvent faire faire un tirage à part leurs communications à leurs frais et aux conton suivantes. L’Auteur devra en faire la demande expresse et par écrit soit en tête de son manuscrit, soit en tête du pre- mier placard, soit par une lettre qe qu il adressera en même temps que le premier placard tirage à part devra porter la mention « Extrait du Bulletin de la LH Linnéenne de Normandie » suivie Due l'indication du vo Les tirages à part seront payés Green à l'Impri- meur ent au tarif ci-après or | Fe ter D'EXEMPLAIRES NOMBRE DE FEUILLES 25 | 50 25 130 [it 100 300 | 500) 1 feuille de 16 pages, opus E bro-|. k rs ee ss e ad 5 6.2517.15| 11 2/3 : ; » 4.5015.75/7. [9.75] 18 CHR » . » » 2,1513.3014.175|7.25 Lr 1/4 » » 23013. |3.1315.50) 9 Couverture imprim mée 2,5012.7513,50/5.50) 10 $ impression 0.4010.70/1. 12 15.50 Composition et impression d’un faux titre, 2 fr. 50. Changement de folios, 0 fr. 40 par feuille de : pages. Nouvelle mise en pages pour une feuille de 6 pages, 3 fr. 25 ; pour une fraction quelconque de D 2 fr. Nouretle correction : he 90 l'heure. ‘ communication dont Limportaaée _ de faire uné diminution sur le tarif ci-dessus. Cette dim nution . A HD GR au nombre de Fuities de la - commun Les auteurs sont priés de s’entendre bre avec l'imprimeur de la Société. INTERCALATION DE PLANCHES É 50 EXEMPL. Chaque case rs collée ou avec tire 0.60 - Le onglet ajouté 4. Chaque ph en sus di 0.60 mène e celui du Bulletin ou de format, les se en seront donnés à la avano à demande de l’Auteu M. employé ps les tirages à part sera ae . [ tirages de luxe et les changements de papier a e sut. 22 avril les 1863, à qualité elle serait gratiñée. pour Ms a à ny oi D: FF BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE FONDÉE EN 1823 Et reconuue d'utilité publique par décret du 22 avril 1863 Lean GS* SÉRIE: - 8" VOBUME rt ME ANNÉE 1915 LATE Æ LAW OÙ F fÈ cap 1 /f fT/ ronnée \l/ EN 1823 CAEN E. LANIER, IMPRIMEUR 31, BouLevarp BERTRAND, 31 1916 S0PL fes Le COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ Pour l’année 1915 Président... MM. LeBaiLLy (D). Vice-Président . . . .”: CoRBIÈRE (L.). DÉCPÉLOIRES. 5. + à BrGor (A.) Vice-Secrétaire. . . .. Houanp (C.). Trésorier. 5 Fons à CHEVREL (R.). Bibliothécaire . ©... Lorrer (M.). Vice-Bibliothécaire. . . MAZETIER (G.). Arthiviste.fnnuh lashtobr s1Gaœ0rs (D): Sont Membres de la Commission d'impression pour l’année 1915 : MM. les MEMBRES DU BUREAU: MM. Cuemin, Drouer, Gipon (D'), sortant e 1946 ; 5 ? BRasiz, Ligier, MouriEr (D'), sortant en 1917 7 à fn # | à th PIE vume't mul MEMBRES DÉCÉDÉS PENDANT L'AN VauLzecrann (D: ne membre dant depuis 189 se Juauos. (0) Ann «rapans nn | Liste générale des Membres de la Société AU 1° JANVIER 1915 MEMBRES HONORAIRES Date de la nomination, MM. Barnois (Ch.), membre de l’Institut, professeur à Faculté des Sciences de Lille (Nord). . . . 1892 Barugr (F.-A.), conservateur au British Museum (Natural History), South Kensington, à Londres, ” 4 Boreux, inspecteur général des ponts et ue. rue des Écoles, 49, à Paris (V°) 1875 CaPELUNI, professeur de géologie à l'Université à Bologne (Italie), . 1878 $ Douvité, membre de lastitat, stdiicot rh pléame logie à l'École des Mines, boulevard Saint-Germain, à Paris (VIF) . 1883 GEIKIE (Sir Archibald), correspondant “A Mist ancien directeur général. du Service géologi re tagne et d'Irlande, Shepherd’s Down, sl, Surrey. 1908 Guiirouarn, correspondant de Institut, professeur à la Faculté de Droit, rue des Cordeliers, 9, à Caen. 1890 Murs, professeur à l’Université, ets cris, 3, ondres, S.W. . . 1908 Monrz (R.), recteur de l'Université de ve “ … 1909 10 Nartorsr, professeur à l’Académie de RE (Suède). 1907 LERT (D.-P.), M ae de l’Institut, directeur du Musée de Laval (Mayenne) . 1897 SAuyAGE (1°), .. du Musée n Histoire nalur. a l Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). 1885 Scort (D. H.), East Oakley House, Outer. ( Fes - gleterre : 1914 [=] Eh Date de la nomination MM. Sozzas, professeur de Géologie à YUniversité d'Oxford (Angleterre). » SR DE Toni, RER à l'Université É La na (Tac) ‘ y Tourain, ancien maire de Caen, Juge honoraire au Tribu- à de la Seine . 1808 : Varix, ancien . du € Nues | Trésori ier-payeur géné- À ral, à Toulou: chat gines 1e) . 1898 : Woonwarn (A. conservateur ra “Collections (2 nt 7 ut dou a are: South Kensington, à Londres, S.W.. MEMBRES RÉSIDANTS MM. Auserr-CnanpeRRé, avoué, rue Guillaume-le-Conquérant, 9 190) Beccoun (J.), étudiant en médecine, rue Jean-Romain, 29. 1915 BrGor (À:), doyen de la Faculté des Sciences, Secrélnire, - rue de Geôle, 28 à Bicor pis étudiant! à je Faculté dd Rciapiste rue ôle, Ja AUD, HI BouRtENNE (D°), side “Geôte, 16. | 1 RASIL (L.), professenr-adjoint à la Faculté de Scie, : crie ps du-Laboratoire de Bactériologie, rue aldot, 17 . Buexox (P.), ), éhef de travaux p prafiqdes de potii à la Faculté des Sciences, rue Branville 1 Caizor, pharmacien de l'hôpital, ue de Ouiats We a Carois (D° E.), docteur ès sciences, professeur à l'École + de Médecine, Archiviste, rue Écuyére, 15. Cuemn(E.), professeur de Sciences murs au ce , Malherbe, rue de PEglise-St-Jalien de Cuevrez (R.), docteur és sciences _— ali de conférences adjoint de zoologie à la Faculté des Sciences, professeur à l'École de Médecine, Zrésorier, rue du Docteur-Rayer, 5 Dansou, pharmacien à je des avé Make 5 . 1 M°*° Dioxor (M.), professeur de Sciences au rs de pee” Filles, rue Richard Lenoir, 6 : = L 2 ot 8 Date de la nomination M. Drouer: propriétaire, ruë du Docteur-Rayer, 8. ôle, 8: Frémont (D°), rue GaLLier, vétérinaire, rue Leroy, 2 « Gion.(D'.F.), docteur ès sciences naturelles, professeur suppléant à l’École de Médecine, rue de l’Arquette, 98. CR 1 Par à l’École de ssh rue des Car Poe Haiti SSE, à maps ( A Le “ Houaro (C.), professeur-adjoint à la Faculié des us. Vice-Secrétaire, rue Jean-Marot, 7 . pe Jouax (L.), libraire, rue Saint-Pierr 98 LANIER (E.), imprimeur, houlevard eu 3 - Lesatzuy (D' C.), préparateur à la Faculté des SH Président, rue Saint-Martin, 6 Leparr (R.), rue Mélingue, 17 Lécer (D° P.), professeur à l'École de “Médecine, rue du Pont-Saint-Jacques, 7 +. Ve Le Mouzec, ingénieur, rue . Géble; 10. lier (0.), professeur de ete à la Faculté L Sciences, rue Richard-L , 4 oRTET {M.), conservateur { f ne Œ du Jardin ÿ Plantes, née" rue de Geôle, 123 CRETE Lucas (abbé), curé d’ us (ad) Marie (D°), rue Saint-Loni Mare (E.), professeur à l vale primaire saériur, rue e 299: es yeux, Mauceais (D°), rve Sadi-Carnôt: 1. Mazeriër (G.), agent principal de la Caiséè répare nine, rue de Bras ras, 9. Mounier (D° A), Rasa à l’École ‘& Médociié) rue ean-Romain, 6. , Oswont (D°), proie à {École de Médecine, rue Jean- omain, 40 : a Pouerree, opt, Des. de la Répubi tique, 19 RENéMESNIL (P. DE), Secrétaire général honoraire de la Mairie. rue de l’Église-Saint-Julien, 12 . php ot en Li) en ot &8 () Les — 6 — MEMBRES CORRESPONDANTS (! Dale de la nomination MM. “ANTOINE, répétiteur au Lycée d'Amiens (Somme) . LÉ (É.), place Saint-Thomas, 44, à Vire (Calvados). Bansaro pes Bots, Bellème (Orne ju CAES RBÉ (D° C.), rue Cazault, 54, à Alençon (Orne). Barraré (M.), préposé en chef de l'octroi, à Flers ve Barré, entomologiste, à Sées (Orne) , N (D°), à Condé-sur-Noireau (ados Mu: vétérinaire, à Dozulé (Calvados). Bounr (É.), correspondant de l’Institut, rue à “Gé, 22, à Montmorency (Seine-et-Oise) Bureau (Ed.), ancien pt au iisoite "À quai Éd Béthune, 24, à Paris (IV°). “CHevalier (Aug.), explorateur, té Saint-Mareël, 1%, à Paris (V°) à CoLzi6nox (D°), bisdiat rs lé icifait de Médecine, à Cherbourg (Manche) Congière (L.), professeur au cts Vice-Président, me 1 Asselin, 70, à Cherbourg (Manche) . Créances (J.-B.), principal honoraire de l'Université, rue Blanchard, 12, à Fontenay-aux-Roses (Se Damécourr, vétérinaire, à Caumont-l’Eventé RASUE ANGEARD, chargé de cours à la Faculté des Sciences, rue Cuvier, 19, à Paris jee DELAUNAY-LaRIVIÈRE, pharmaci NZ A Mais (Monc pos DELAVIGNE (V.), Aro . jé classe, rue mate viève, 2, à Vernon (Eur Dexizor (G.), professeur au Collège d basis (ue # Savoie DoLLrus (G.), à ancien frséideut % li Société pad de France, rue de Chabrol, 45, à Paris /X:°) “DoranLo (D° R.), à Mathieu (Calvados) . Membres correspondants dont na nom est précédé d'un ceux qui ont demandé à recevoir les Mémoi » sont 2 Pres Date de la nomination MM. Durosco _. 1 professeur à l'Université de Montpellier (Hérault) . Duquesxe (A.), ba tac HUE à Saint-Phifibert, par Montfort-sur-Risle Pl = @ 1 ce Durez (A.), professeur an cit RE (Manche) + 1905 2% Dürer, professeur à la Faculté libre de Médecine, boule- Vard Vauban, 21, à Lille (Nord) . > +7 100 Duror, rue Montebello, 56, à chi (Manche), Je 00 “Faüvez (P.), docteur ès sciences naturelles, professeur à l'Université catholique, Villa Cœcilia, rue du Pi in, 12, à Angers (Maiue-et-Loire Ph) nn UT D | 1e Focer (R.), avoué, rue du Jeudi, 13, à Alençon (Orne). 1912 Foxraine, naturaliste, à la Chapelle-Gauthier, par Broglie (Eure) ie 1881 30 =Formeny pe La LONDE a des de La He à Bic- ville-sur-Orne (Calvados) . - 1901 * Fortin (R.), rue du Pré, 24, à hs (Seine-Inférieure) . 1874 Foucuer, rue de la Véga, 17.et 19, à Paris (XI). . .. 1871 FRéuy (abbé), professeur de Sciences naturelles à l'Insti- lution secondaire libre de Saint-Lô (Manche) . . . 1913 GaDEaU pe KenviLte, correspondant du Muséum, rue Dupont, 7, à Rouen (Seine-fnférieure) . . 1888 35 Genpaurr Rob; }, juge au tribunal, à Mayenne {Monine) 1908 RD (L : ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, rue d’Antin, 8, à Paris (H° - 1905 és inter, au MerlotsehtOrdè y" 1909 Gunor (L.) macien, à Mortrée (Orné).… . 1913 Héserr, ancien notaire, rue du Jeudi, 24, à Métibon toi) 1902 40 Howwer (D° J.), à Sées (Orney . 1881 Houez (P.), ingénieur des Arts et Manufactures, à Conde. Sur-Noireau (Calvados 90 Huë n. rue de Cortneille, 40%, à Levallois-Perret (Seine) : 1894 Huer (D), rue Lo: 21, à Paris VE, . 1, 100 ô * Hüsxor (T.), botaniste, à Cahan, par Athis (Orne) DE 1864 5 Jarnix (E.), pharmacien, au Neubourg (Eure) . . . . 1898 * Lanerars, directeur des Services agricoles, à Alençon (Crne) 1883 RE MM. Lesoucuer, ancien Enee route du Mans, 118, à Alençon (Orne) . : FAN Ie “Lecrerc (G.), pharmacien de 1“ classe, licencié ês- sciences, chef de laboratoire à la Pharmacie centrale de France, rue des Nonnains-d'Hyéres, 21, à Paris (LV) 50 Lecœur, pharmacien, à Vimoutiers Pris M** Lecœur, à Vimoutiers (Orne). SZ LecoiNtE, professeur à l'École normale, à “Évreux (Eure). :Luowme (L.), éditeur, rue Corneille, 3, à Paris (VI). Leuée (E.), horticulteur-paysagiste, ruelle Taillis, 5, à Alençon (Orne TR 55 LEMERCIER, Pharmacien, si Saint-Martin, à Argentan (Orne) os re au “Licte, rue à Général. Fa, ; à Alençon (Orne) Le Roy (D° " avenue de Neuil, 136 dk, à Neuilly sur- Seine (Seine) - : Le SÉNÉCHAL (R.), dbétoit en FER té Mérleralt (Orae) “Leraco (abbé À.), aumônier des Petites Sœurs des Pauvres, route du Mans, 151 bis, à Alençon (Or 60 Mamor, Prmities, à Sées (Orne) . : "Mure (R.), professeur à la Faculté Fe Sciences Me. - Mantes (V.), directeur de l’École primaire supérieure et pro- fessionnelle, rue Saint-Lô, 22, à Rouen (Seine-Inférieure) Marre (H.), inspecteur d’Académie, Le Puy (Haute-Loire) Mazer (P.), propriétaire, château de la Haizerie, par Vaux- sur-Aure (Calvados). - 65 | Micue, agent voyer, à bus (Galvado s) Moisy, avocat, boulevard Herbet-Fournet, 57, à Aiahtes (Calvados) Mourier (D° F), rue dé Mouteit, 95, à | Paris qu. Pever (D°), à Vire (Calyados os) PERDREAU (D), Le Merlerault (Orne). . Rexauzr (C 0e professeur de Sciences ffaiqhes et en au Collège de Flers (Orn “"Romine (D°), à La Haye-du- Puits (Manche ,. 70 Re re receveur-buraliste, à Rouen te ! Orne Date de la nomination 1886 191 MM. =Tis0x (A), itre d fé T 77 0 Date de la nomination à la Faculté des Sciences, | l rue Marceau, 8, à “Resnes (Ille- et-Vilaine) 1895 Tosmer (LS licencié &s-stiences, rue des Le 50, Bayeux (Calvados s),, 1908 VazLory (J.), professeur . ts au iycée à de Cas: blanca (Maroc) . 1907 FA ; “Vauzuecearn (Achille), Éares nie Frare: rue Armand-Gasté, à Condé-sur-Noireau (Calvados) . 1891 Zuncner (P.), ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées, 45, Laubeckstrasse, à Berne (Suisse). . . . . . 1893 a œ LISTE DES SOCIÉTÉS SAVANTES ET ÉTABLISSEMENTS AVEC LESQUELS SOCIETÉ FAIT DES ÉCHANGES DE lPUBLACATIONS ss ED D=——— France 1, Aue. Troyes. — Société académique d’Agricul- ture, Sciences et Arts de l'Aube. 2. Boucues-nu-RHÔône. Marseille, — Musée Colonial, . D: Heckel, 5, rue de Noailles. : 3. CaLvavos. Caen. — Année Médicale de Caen. 4. id. Caen. — Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres. 5. id. Caen. — Société Vétérinaire. 6. Côre-n On. Dijon. — Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Dijon. 7. id. Semur. — Société des Sciences histo riques et naturelles de Semur. 8. CREUSE. Guéret. — Société des Sciences naturelles © > [MA et archéologiques de la Creuse. . Deux-Sèvres. Pamproux.— Société Botanique des Deux-Sèvres. . Eure. £vreux. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts de l'Eure. À . GanD, Nimes. — Société d'étude des Sciences nällr relles de Nîmes, . $ . GARONNE (Haure-). Toulouse. — Académie de : Sud rés Sciences, Inscriptions et Belles-Lettr de Toulouse. a 13. Garonne (HAuTE-). Toutouse, — Société des Sciences physiques et naturelles de Toulouse, 1 id Toulouse, — Société française de Bota- nique. 15. Gironde. Bordeaux. — Société Linnéénne de Bor- deaux, à nn 1. Bordeaux, — Société des Sciences phy- siques et naturelles de Bordeaux. 17. Héraurr. Béziers. — Société d'étude des Sciences naturelles de Béziers. 20 id. Montpellier. — Académie des Sciences et : des Lettres de Montpellier. 19. ILe-ur-Viraine, Rennes. — Société scientifique et médicale de l'Ouest. 20. Isère. Grenoble. — Société de Statistique, des Sciences naturelles et des Arts de l'Isère. 21. Lome-[nrémeune. Vantes, — Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France. 22. Maine-er-Loins. Angers. — Société d'Agriculture, A Sciences et Arts d'Angers. id. Angers. — Société d'Études scientifiques d'Angers. 24. id. Angers. — Société Industrielle d'Angers. 25, Maxcur, Cherbourg. — Société nationale des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg, 26. Saint-Lô. — Société d'Agriculture, d’Ar- chéologie et d'Histoire naturelle du département de la Manche. 27, Manne, Reims, — Société d'étude des Sciences naturelles. 2 AS 98. Marne. Vitry-le-François. — Société des Sciences £ et Arts de Vitry-le François. ° 29. Meunrae-er-MoseiLé. Nancy. — Société des, Sciences de Nancy (Ancienne Société des Sciences naturelles de Strasbourg). 30. Meuse. Verdun. — Société Philomatique de Ver- dun. 3L. Nonp.. Lille. — Société Géologique du Nord. 32. One. Alençon. _— Société Historique et ‘Archéolo- gique de l'Orne, 39. ane (Haures-). Bagnères-de-Bigorre. — So- ‘. ciété Ramond. ' Prnénées- ORIENTALES. Perpignan. — Société Agri- cole, Scientifique et Littéraire des Pyrénées-Orientales. 35. Ruône. Lyon. — Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon. 40, 0, Lyon, — Académie des Sciences, Artset Belles Lettres de Lyon. 37. . id, Lyon. — Comité des Annales de l'Uni- versité de Lyon (Bibliothèque Univer- sitaire, quai Claude Bernard). A 10, Lyon. — Société Linnéenne de Lyon. ie SAÔNE (Hau: TE). Gray. — Société gr ayloise d'Ému- . lation, 1, place Stanislas. 40. SaôNu- Et-Loine. Macon. — Académie de Mâcon. 4 Autun. — Société d'Histoire naturelle . d'Autun. : na SantHe. Le Mans. — Société d'Agriculture, Scien- ces et Arts de la Sarthe. 43. Seine. Paris, — Société Zoologique de Fran (28, rue Serpente, vr). À 4h, SEINE. Paris, — Société Botanique de France (84, rue de Grenelle). 45, id. Paris. — Société Géologique de France (28, rue Serpente). 46, id Paris. — École des Mines. 47, id. Paris. — Société Philomatique de Paris (7, rue des Grands-Augustins). 48, id. Paris. — La Feuille des Jeunes Natura- listes (35, rue Pierre-Charron). 49. id. Paris. — Muséum d'histoire naturelle. 50. id. Paris. — Ministère de l'Instruction pus blique. — Revue des Travaux scienti- fiques. 51. id. Paris. — Ministère de l'Instruction pu- blique. — Bulletin des Vo et des Archives. 52. Sene-Inrénieure. Le Havre. — Société Géolo- gique de Normandie. 53. id. Rouen. — Académie des Sciences, Belles- Lettres et Arts de Rouen. 54. id, Rouen. — Société centrale nes" ‘de la Seine-Inférieure. 852" .id.. Rouen! -L Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen. 36. id. Æbeuf. — Société d'étude. des Séiences naturelles d'Elbeuf. à7. Somme. _—. — Société Linnéenne du Nord de a France. 58. Du , Limoges. — Revue scientifique du Limousin (dir. M. Le Gendre). : : 59 Vos. Saint-Dié. — Société a Vos? gienne, [er] © 62. 65 74 AE — . YoNNE. Auxerre. — Société des Sciences histo- riques et naturelles de l'Yonne, Algérie . Aucsr. Société d'Histoire naturelle de l'Afrique du Nord (à la Faculté des Sciences). Tunisie Tums. Institut de Carthage. Alsace-Lorraine . Merz. Académie de Metz. id. Société d'Histoire naturelle de Metz (25, rue de l'Évêché). Allemagne . Beruin. Berliner entomologische Zeitschrift. id, Neues Jahrbuch fur Geologie und Mine- ralogie, Johachimsthalerstrasse, 11, Ber- lin W. id K. Preussische, -Akadewier der NS schaften. - id. Deutsche Geologische Gesellschaft, Invali- denstrasse, 44. id. Musée de Zoologie. . Brème, Naturwissenschaftlicher Verein zu Bree”: for- Fraxcronr-sur-Muix, Senckenbergische.Natur de schende Gesellschaft, Bleichstrasse; Fe 2 © 8 & Le Fnaxcrort-s-Oner. Naturwissenschaftlicher Verein fur den Regierungsbezirk Frankfurt a. Oder, . Frisourc-EN-Brisçau (G. D. de Bade). Naturfor- schende Gesellschaft, + Farëpxau (bei BerLix). Justs botanische Jahres- berichte, Saarstrasse(D' E. Koehne, Dir.). 5. GiEssEN. Oberhessische Gesellschaft für Natur-und Heïilkunde. . Hamsoure. Naturwissenschaftlicher Verein zu . IExA. lenaische Zeitschrift für Naturwissenschaft. . KœniesBerc. K. physikalisch-ükonomische (Ge- sellschaft zu Künigsberg. Leipzi6, Zoologische Anzeïger (Dir, D' Carus). . Muxicu, K. Bayerische Akademie der Wissen- schaften zu München, id, Bayerische botanische Gesellschaft. . Mussren. Westfälischer Provinzialverein für Wis- senschaft und Kunst. + Srurréarr. Verein für vaterlandische Naturkunde in Wurtemberg. Australie + ApeLaïne, Royal Society of South Australia. ss: Sipney, Department of Mines. id. Linnean Society of New South Wales. Autriche-Hongrie + Baünx, Naturforschender Verein in Brünn. - Bupapesr. K. Ungarische geologische Anstalt. 89. PraAGuE. K. Béhmische Gessellschaft der Wis- senschafien. 90, Viexxe. K. K. Akademie der. Wissenschaften. 94. id. K. K. Naturhistorisches Hofmuseum. 6 K. K. Geologische Reïchsanstalt. 09. 14 PAÈTIE Zoologisch-botanische Gesellschaft in Wien, Wollzeile, 12. Belgique 94. Bruxecces. Académie R. des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. 95. id: Société R. de Botanique de Belgique: 96. id. Société R. Malacologique de Belgique: 97., id. Société Entomologique de Belgique. -98. id. : Société belge de Microscopie. 99. id. Société belge de Géologie, Hydrologie Le Paléontologie (Bibliothèque. — Au Pa- sen >: laïis du Cinquantenaire).. 100. Lièce. Société Géologique de Belgique. 101. : id. Société R, des Sciences de Liège... Brésil 102. Para. Muséum d'Histoire naturelle, Caixa 40 Correio 399. 103. Rio-og-Janmino, La: Escola de Minas, de, Our Preto. Museum nacional do Rio-de- _ . - Canada 104. Harrrax! Nova Scotian Institute of Sciences. 105. 1 or — Chili SanriAGo, Société Scientifique du Chili (Casilla .42 D i h | Espagne . Mani, Sociedad española de Historia natural. id. Real Academia de Ciencias exactas fici- e cas y naturales. . Etats-Unis . Burrao. Society of natural Sciences, + Bosrox (Mass.). Society of natural Histéry. id. ‘ American Academy of Arts and Sciences. __ (Mass. }).. Museum of pr rl oology at Harward collège. + CHapeL- “œ (North Carolina). Elisha: Mitchel scientific Society. - New-Havex. a. Academy of Arts and ces. S + New-Yoik, The New-York. Academy of Sciences. - Paicanetpme. The Academy of natural Sciences of Philadelphia. id. The Wagner Free Institute of Sciences. + Rocuesren. Rochester Academy of Sciences. + St-Lours ou Missourr, The Academy of Sciences of St-Louis. id, Missouri botanical Garden. + SAN-Fraxcisco, California Academy of Sciences. + ToPEka (Kansas). Kansas Academy of Sciences, 2 nt 22. WasmxGrox, Smithsonian Institution. id. United States Geological Survey. id. National Museum of Natural historx. id, Departement of Agriculture. Hollande AMSTERDAM, Académié des Sciences d'Amsterdam (Koninkligde Akademie van Weten- schappen). id. Nederlandsche entomologisen® Vereeni- Ing. . HARLEN. es. Botanische Vereeniging (D: A. H. B'aauw). Iles-Britanniques . Caroirr, Naturalist's Society. - Dusuix. Royal geological Society of Ireland. . Enmmsouné, Royal physical Society of Edinburgh. - GLascow. Geological Society of Glascow. . Livenpooc. Biological Society. . Lonpnes. Linnean Society of London (Burlington House, Piccadilly, London W). id. Geological Society of London (Burling- .,+ ton House, Piccadilly, London W), id. Zoological Society of London (Libraria® of), 3 Hanover Square, London W. id. Royal Society, Burlington House, Lon- on d, À pie s Association, St-Martin ‘spobli Library, St-Martin's Lane, London W.C: - Mawcnesrer. The Manchester litterary and philo- . sophical Society. | ; id, Manchester Geological Society. : : de Indes Anglaises . Caccurra. Geological Survey of India. + id. Asiatic Society of Bengal. Italie . BoLocxe. R, Academia delle Scienze dell’ Istituto di Bologna. + Frorexce, Sociéta Entomologica Italiana. id, Societa Botanica Italiana. id, Bibliotheca nazionale centrale di Firenze (Bolletino delle publicazioni italiani). - GËNes, Museo civico. di Storia naturale di Ge- nova, id. Malpighia (0. Penzig, à l'Université). + Monexa, Nuova Notarisia (de Toni, au Jardin botanique de l'Université). . Rome, R, Instituto botanico di Roma. id. Societa romana per gli Studi Zoologici. id, -R. Comitato Geologico d'Italia. id... Reale Academie dei Lincei. Japon . . Tokio ‘Université. . Luxembou rg : nine. Institut Grand-Ducal de Luxem- j bour rg. id. Société de pr pi du eau. Duché de. Luxembourg. MD = Mexique 157. Mexico. Sociedad cientifica Antonio Alzate. 158. id. Observatorio meteorologico central 499: 1. Instituto geologico. ‘ Norwège 160. CriisriAniA. Université. Portugal ë 461. Coïmgre. Sociedada Broteriana. 162. Lissowxe. Commisäo dos trabalhos ; geo de Portugal. 163. re: Annaes de Sciencias paturaes (Dir. Aug. : Nobre). | Russie : 164. Herswcrons. Société des Sciences de Finlande (Finska Vetenskaps Societeten). 165. id. Societas pro Fauna et Flora Fan 166. Kizw. Société des Naturalistes de Kiew, 167. Moscou. Société Ppétien des gr . de Moscou. : 168. Onessa. Société des Nataraetés de la Nouvel: ussie. 169. Saixr-Pérensnounc. Académie impériale ais Scrences. 170. id. Comité géologique. Dh Suède 1. Luxr. Universitas Lundensis. id. Botaniska Notiser (D' Nordstedt). . STOCKHOLM, Kæœngliga Svenska Akademien. +: id:: Æntomologiska Füreningen (94, Drott- : . Ursar. Societas Scientiarum Upsalensis (K. Wetenskaps Societet). id. . . Université. Suisse : . Benxe. Schweiz, Naturforschende Gesellschaft. id. Société entomologique Suisse. - CHaMBÉzY (près de Genève). Herbier Boissier (M. Autran, conservateur). Gexève. Société de Physique et d’ Histoire natu- relle, id. Jardin os - Lausaxne Société vaud Sci turell - Neurcnarer. Société des Sciences naturelles de Neufchâtel. Uruguay + Moxrévinéo, Museo nacional (Dir. Arechavaleta). LISTE CHRONOLOGIQUE DES VILLES ‘OU SE SONT TENUES LES SÉANCES PUBLIQUES ANNUELLES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE depuis l’origine du Bulletin (1856-1914) 1856 Harcourt (Calvados). 1857, Beaimont:le-Roger (Eure). 1858 Vimont (Calvados). 1859 Argentan (Orne). 1861 Littry (Calvados). 1862 Arromanche: (Calva- dos É 1863 Trouville-sur-Mer (Calvados). 1864 May-sur-Orne (Calva- dos). 1865 Falaise (Calvados). 1866 Vire (Calvados). 1867 Bagnoles-de-l'Orne (Orne). 1869 Alençon (Orne). 1870: Valognes (Manche). 1871 Honfleur (Calvados). 1872 Chambois (Orne). 1873 Condé-sur-Noireau (Calvados). 1874 Cherbourg (Manche). 1875. Bernay (Eure). 1877 Lisieux (Calvados). 1878 Alençon (Orne). 1879 Bayeux (Calvados). 1880 Coutances (Manche). 1881 Laigle (Orne). 1882 Isigny (Calvados). 1883 Caen (Calvados). 1884 Cherbourg (Manche). 1885 Vimoutiers (Orne). 1886 Falaise (Calvados). FA 1887 St-Sauveur-le-Vicomte (Manche). 1888 Bellême (Orne). 1890 Le Havre (Seine-Infé- rieure 1891 aille (Manche). 189 Bagnoles-de l'Orne Orne). 1893 Condé-sur-Noireau (Orne). . 1894 Caen (Calvados), 1895 Valogues (Manche). 18% Louviers (Eure). 1897 Domfront (Orne). 1898 Cherbourg (Manche). 1899 Lisieux (Calvados). 1902 Alençon (Orne). 1903 Caen (Calvados). 1904 Mortain (Manche:. 1905 Argentan (Orne). 1906 Vire (Calvados). 1907 Mamers (Orne). 1909 Laigle (Orne). 1910 Coutances (Manche). 1911 Pont-Audemer(Eure). 1912 Flers (Orne) 1913 Caen (Calvados). 1914 La Haye-du-Puits (Manche). PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES —— "= ———— TRAVAUX ORIGINAUX SÉANCE DU 11 JANVIER 1915 Présidence de M. le D° Lesazy, vice-président La séance est ouverte à 20 heures et demie et levée à 22 heures et quart. Assistent à la séance : MM. Bicor, CHEvreL, DROUET, Houar», D' Leparzzx, Licnier, MAzETIER. Le procès-verbal de la séance du 7 décembre 1914 est lu et adopté sans observations. Les périodiques, en nombre très restreint, reçus depuis la dernière séance, sont déposés sur le Bureau. Nécrologie. — Le Président annonce la mort de notre confrère, M. Jorer, membre de l'Institut, membre de la Société Linnéenne depuis 1904, décédé à Paris, le 28 décembre 1914, dans sa quatre-vingt cinquième année, et inhumé à Formigny (Calvados) le 31 du même ois Professeur honoraire à la Faculté des lettres d'Aix, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Jorer publia de nombreuses études très docu- mentées sur la linguistique ; on lui doit, entre autres, un (Essai sur le patois normand du Bessin » et un travail Sur « Les caractères et l'extension du patois normand ». IL s'était également occupé de Botanique ; on conserve à la Galerie botanique de Caen un herbier de plantes Rormandes qu'il avait constitué dans sa jeunesse. Sa (Flore populaire de Normandie », parue en 1887, a été Suivie de plusieurs publications, très riches en docu- Menis, relatives aux genres Rosa, Lappa, etc. - Jusqu'à ses derniers moments, et malgré son grand où — âge, la lucidité d'esprit de notre confrère fut complète; la mort vint le surprendre au milieu d'un intéressant travail. Les dernières années de sa vie furent malheu- reusement attristées par une cécité qui ne parvint pas à ralentir son activité laborieuse et que sut adougir l'aide dévouée qu'il trouva en Madame Joret. Correspondance. — Le Socrétaire signale parmi les pièces de la Correspondance : 1° Une lettre de M: le D° Gipox qui s'excuse de ne pouvoir assister à la séanc 2° Une lettre de PAadéiihs des Lincei de Rome, faisant connaître qu’en raison de la situation troublée de l’Europe, elle ne continuera à envoyer ses publica- tions aux Sociétés avec lesquelles elle est en correspon- dance, que sur la demande de ces dernières et aux risques et périls de ces Sociétés ; la Linnéenne deman dera que les envois soient suspendus jusqu'à la fin des hostilités. 3% Un avis de M. le Ministre de l'Instruction publique faisant connaître qu’il a rapporté son arrêté du 27 juil- let 1914, relatif au 53 Congrès des Sociétés Savanites qui devait s'ouvrir à Marseille le 6 avril 1915. Par suite des circonstances actuelles, le Congrès est reporlé à une autre année. Démission. — M. Crozezs, d'Oullins (Drôme), adresse sa démission, qui est acceptée par la Société. . Publications de la Société. — Le Secrétaire présenté aux membres de la Société le 7: volume de Ja 6° sériè du Bulletin, relatif à l'année 1914, qui vient de paraître: Il demande à la Société d'adresser au Vice-Sécrétaire” M. .Houar», toutes ses félicitations pour la diligence apportée à ne publication. M: Houard propos qu'une parti reportée à l'impri* Meur, M. ss qui malgré la réduction de son per sonnel a apporté beaucoup de bonne volonté et-d’acti- vité pour terminer l'impression en temps utile. La Société décide que le Bulletin sera adressé aux membres. Une circulaire fera connaitre aux Sociétés correspondantes que l'envoi des exemplaires qui leur sont destinés sera différé jusqu’à la fin de la guerre, à moins qu'elles ne manifestent le désir de les recevoir -dès maintenant à leurs frais et à leurs risques et périls. Budget. — Le Trésorier présente .son compte de gestion pour l’année 1914 et la situation financière de la Société au 4° janvier 1915. i Une commission composée de MM. Drouet et Maze- tier examine les comptes du Trésorier, qui sont reconnus exacts. Des remercienients sont adressés à M. Cuevrez pour son excellente gestion et son dévoue- ment. Radiations. — À Ja suite d'explications données par le Trésorier, M. Romaix et le CarweGeiE Museum de Pittsburgh, qui n'ont pas versé le montant de leurs Cotisations, sont rayés de la liste des membres de la Société. Bibliothèque. — La Société décide que la somme des deux cents francs, affectée annuellement à la reliure des volumes de la Bibliothèque de la Linnéenne, ne sera pas utilisée en 1915. Élections. — ]] est procédé à l'élection des membres du Bureau et d'une partie des membres de la Commis- Sion d'impression. Sont successivement élus : Président... .:…..MM.D' Lepauzir. Vice-Président . 4 CoRBIÈRE. Secrétaire... . . din IGOT. Vice-Secrétaire . . . . . Hovanp. — 10 — FROSOMEREET SIREN EEE CHEVREL. Bibhôthécaire 2 p ere LorTEr. Vice-Bibliothécaire . . . MAZETIER. ATOS ET: GNT D: Carors. 9 Membres de la Commission d'impression, pour deux. ans : MM. Brasuz, Licnier, D' MourTiER. Allocution présidentielle. — En prenant le fauteuil de la présidence, M. le D:° LEepairzy prononce l'allocution suivante: 3 « Mes chers Collègues, « En succédant à M. Husnot, et en attendant le « retour à la présidence de M. Corbière, je ne puis que « regretter bien vivement l'éloignement et l'absence de « nos deux Confrères beaucoup plus qualifiés que me! « pour occuper ce poste d'honneur. Je vous prié R « d’agréer mes vifs remerciements et de croire que | « je m’efforcerai de ne pas paraître trop indigne de ces « deux naturalistes dont je suis fier de me trouver € ainsi rapproché. ; « Toutes nos pensées, au début de cette année Li « gique se portent vers ceux de nos collègues éloignés « de nous par les nécessités de la défense nationale, ét « je leur adresse tous mes vœux et mon espoir de les « voir bientôt regagner leurs foyers après avoir acc0mM- « pli glorieusement la mission salutaire confiée à leur -( courage, € Nous nous inclinons respectueusement deva « victimes de la guerre, et nous prions deurs Pà « et leurs amis de recevoir l'hommage de notre « loureuse sympathie en même temps que notre admi- € ration pour ces héros. à € IL vient tout naturellement à l'esprit de se reporter { en arrière et de voir, dans des circonstances compè- nt les renis = ON — « rables quel élan d'indignation a animé notre Société, Q il y a 44 ans. Avant de reprendre nos travaux, à l’ac- « complissement desquels ceux qui n’en seront pas « empêchés feront œuvre patriotique en apportant tous leurs efforts, permettez-moi de vous ri éd e la séance du 13 mars 1874. € On y jugea l'attitude inqualifiable des troupes alle- € mandes dont les procédés pourtant étaient doux en { comparaison des forfaits dont nous sommes témoins. R A & Voici les deux ordres du jour qui, après une dis- € cussion, ralliérent, au scrutin secret, un nombre égal « ix € Ordre du jour de MM. de Formigny de la Londe et « D ; us proposons à la Compagnie de rompre « les as scientifiques, soit avec les Sociétés « de la Confédération du Nord, du duché de Bade, raison de haute convenance, seront en dehors de « de cette exclusion. » { Ordre du jour de MM. Fauvel. Bourienne et Postel : « La Société Linnéenne, attendu que la science eSten dehors et au-dessus des dissensions politiques et des'guerres de peuple à peuple, tout en protestant Contre les exactions des armées allemandes et les altaques dirigées contre les établissements scienti. fiques français, passe à l’ordre du jour. » AR À À & COMMUNICATION » A. BIGOT. -—- Du Niagara au Pacifique. Le deuxième Congrès Géologique International s’est réuni au Canada pendant les mois de juillet, août et septembre 1913. La session proprement dite s’esttenue à Toronto, capitale de la Province d'Ontario, située sur la aie sud du lac Ontario. Toronto estune belle ville de 470.000 habitants, qui s’est développée avec une très grande rapidité, comme toutes les villes du Canada’ d'ailleurs, puisqu'elle ne comptait que 206.040 habitants en 1909 Le Congrès siégeait à l'Université, située, 4e un beau parc, qui contient encore'le Parlemen de la Province d'Ontario et auquel conduit J'AvE- nue de l'Université. : L'Université est construite sur le plan des se versités américaines : les divers services occupent des bâtiments épars dans le parc et entourés pe les collèges et les pensions universitaires: Li dant la session, la plupart de nos compatrioles logés à Annesley Hall, pension des étudiantes Wesleyennes, ont pu apprécier le calme; Je Sp fort et le bon goût de cette aimable maison ss famille . Le centre du Congrès était le bâtiment princi- pal, construit en 1852, qui, avec son revêtement de vigne-vierge, fait songer à un collège d'Oxford, prématurément vieilli. Il abrite la Faculté des Lettres, où un de nos compatriotes, M. le baron de Champ, fait aimer notre langue, notre littérature, notre art, tout ce qui fait la gloire de notre France, pour maintenir l'influence de notre langue et de notre race dans cette province d'Onlario où les Canadiens français sont aux prises plus que par- tout ailleurs avec l'influence des Canadiens an- glais. Le Congrès eut un grand succès que méritait le soin avec lequel il avait été préparé. Il comptait plus de 900 membres inscrits, appartenant à 45 pays, dont plus de 600 ont pris part aux travaux de la session de Toronto. Ces travaux ont duré toute une semaine, inter- Tompus par des réceptions de la plus grande cordialité, et par les excursions au cours de la session. On trouvera ailleurs un exposé des principaux travaux de cette sessiôn (4). Je citerai seulement la discussion à laquelle a donné lieu l'enquête sur les ressources mondiales en combustibles miné- Taux, suite naturelle de l'enquête sur les ressources mondiales en minerai de fer qui avait été l'œuvre du Congrès de Stockholm. (1) À Bicor, — La Session du XII Congrès géologique inter- nalional au Canada (Revue gézérale des Sciences pures et Appliquées, 15 mai 1914). ss Frois,.volumes de près de ‘1.400 pages et un. atlas de’68, planches contiennent les résultats _deïcette élude, qui. a: été faite pour chaque pays par les, gtologues et les ingénieurs les, plus qua | -lifiés.. IL'em résulte que les. réserves, certaines -en: combustibles minéraux. du globe: dépassent 1.000 milliards. de lonnes,: dans: lesquelles la : France compte pour un peu plus. de 8. milan de-tonnes.. -… Les excursions du PEN ont donné lo d'étudier, de: très: près, la: géologie de. cetle vaste région du Canada. La surface du Canada. est presque a à celle de l'Europe : lle égale 18 fois. la super- : ficie de la France. De la côte de: l'Atlantique à celle du Pacifique, la largeur est de 5 631. kilo- mètres, celle de la plus grande largeur de l'Eu- rope. La distance de Québec à. Vancouver &l -celle.de. Gibraltar à Saint-Pétersbourg ; les Lrains ; interçontinentaux du C.P. R:, partis de: Québec le lundi à 1 heure 30, arrivent à Vançcouxer le samedi à midi 45, ayant franchi en cinq . Jours les 5.756 kilomètres qui séparent les AE localités. Les diverses EME de cet immense territoire sont inégalement connues. Les Français, { comme ..0n doit s'y attendre. ont pris une grande part aux reconnaissances géographiques. jusqu'au xvnr siècle. C'est un Français qui le premier aperçut les Rocheuses. Jusqu'à leur pied, des rivières, des lacs portent des noms français maladroitement et souvent ridiculement traduits en anglais (1). Ce qu'on connaît le mieux, c'est la partie méridionale du bas Canada, et les bandes des plaines de l'Ouest et de la Cordillère qui bor- dentles lignes du chemin deferj usqu'au Pacifique. Tout ce qui est au Nord, à l'exception des régions aurifères du Yukon, est à peine exploré, et le lerri- loire est surtout parcouru par les chasseurs de fourrures qui approvisionnent soit la Compagnie de la baie d'Hudson, soit la maison Révillon. Malgré les difficultés que ces conditions im- posent à l'exploration géologique du Canada, la géologie de ce pays est assez bien connue dans ses grandes lignes, qui sont d’ailleurs très simples. Aulour de la grande échancrure que la baie d'Hudson fait dans le Nord du Continent Améri- Cain, s'étend une vaste région qui occupe la moi- lié de la surface du Canada. Ce plateau Lauren- lien est formé par des roches graniliques et des schistes cristallins, qui, après avoir fait partie de la chaine huronienne, c’est-à-dire de la plus ancienne chaîne de montagnes du globe, ont été réduits à l'élat de pénéplaine. Depuis l’époque cambrienne, celte région est demeurée remar- Œuablement stable, c'est à-dire qu'elle n’a pas été plissée ; les formations qui la recouvrent, depuis les couches cambriennes jusqu'aux couches ter- liaires sont ondulées et faillées, parce qu'elles () Un Normand reconnaitrait difficilement dans Téle Jaune Caëhe la Cäche de la Tète Jaune, nom donné par un © OS compatriotes à un sentier, une cazhe où il a ren- Contré un Indien à la face jaune. SRE À ER ont suivi les déformations et le gauchissement de leur soubassement, mais elles gardent l'allure, horizontale dans l'ensemble, qui caractérise les pays d'architecture tabulaire. Au Sud-Est, vers le Saint-Laurent, ce plateau est limité par une grande faille. Contre lui vient s'accoler une région formée de terrains plissés: elle forme la continuation de la chaîne des Appar laches, qui borde l'Est des États-Unis : elle s'étend dans la partie Sud-Est de la province de Québec. dans les provinces Maritimes et jusqu'à Terre- Neuve. Les terrains inférieurs, du Cambrien au Dévonien moyen, y sont fortement plissés. Les grès rouges du Dévonien supéricur, le Houiller et le Permien n’ont été affectés que par des mou- véments peu importants et sont demeurés SOu- vent horizontaux. Les plis de cette chaîne dispa- raissent avec la côte orientale de Terre-Neuve, mais ils doivent se continuer sous l'Océan, $@ mouler contre la bordure de l'ancien Continent Nord-Allantique, dont le plateau Laurentien n'est qu'un fragment, et rejoindre les plis de la chaîne calédonienne d'Europe dans l'Écosse et la Scan dinavie. La portion canadienne de cette région appala- chienne contient d'immenses gisements e houille, qui continuent ceux de la Pensylvanie: la mer recouvre une partie de l’un d'eux, près de Sydney: plusieurs kilomètres de galeries d'ex ploilalion s'enfoncent déjà au-dessous de la mer: Au Sud-Ouest, la surface du plateau Laurentien s'enfonce sous des formations jurassiques, créta- — 31 - cées et tertiaires, qui ont conservé une remar- quable régularité, et qui s'étendent au travers des États-Unis jusqu'au Golfe du Mexique. Ces for- malions supportent au Canada ce qu'on appelle les grandes Plaines de l'Ouest. Elles sont sépa- rées du Pacifique par une haute chaîne monta- gneuse, d'une largeur moyenne de 900 kilm: : celle Cordillère Pacifique est formée par une très épaisse série de couches s’échelonnant entre l'Archéen et le Tertiaire, et qui sont générale- ment très plissées. Toute la surface du Canada a été modelée par l'action de l'immense calolte de glace qui, à l'époque quaternaire, a recouvert tout le Nord du Continent Américain, poussant ses moraines frontales jusqu'au delà du 40"° parallèle, c'est- à-dire à la latitude du milieu de l'Espagne, du Sud de l'Italie, du Nord de la Grèce, : Ces diverses régions renferment des richesses naturelles considérables ; la houille se rencontre non seulement dans le terrain houiller, mais dans le Jurassique et surtout dans les couches à la imite du Crétacé et du Tertiaire. L'or et l'argent, le cuivre et le nickel se trouvent en placers et en ions d'une Puissance considérable, si bien que, Pour une population qui n'est que de 7 millions d'habitants, la valeur de la produetion minière Set élevée en 1912 à 665.2#1.480 fr, soit 99 francs Par tête. ‘On ConÇoit combien devait être attrayante la Perspective de pouvoir étudier, dans des excur- ‘ons heureusement choisies et sous la direction des géologucs les plus qualifiés, toutes les intéres- santes queslions qui se rallachent à à la géologie du Canada. Parmi ces excursions, les uncs s'adressaient aux géologues proprement dits; d’autres devaient intéresser plus particulièrement les ingénieurs ct lcs minéralogisies, mais en fait les cxeursions un peu longucs comprenaient des parties ” correspondaient les unes à des questions de geo logie pure, les autres à des questions de géologie appliquée. Les excursions étaient expliquées par des livrets guides, dont l'ensemble constitue un gros recucil de 1.900 pages, véritable descriplion géologique du Canada. Suivant l'usage, de courtes excursions ont eu lieu pendant la session, mais les longues exCcur- sions ont cu lieu avant ct après le Congrès. Les principales ont été, avant le Congrès, Fex- cursion À 4, dile des environs de Québec ct des Provinces Maritimes, qui a permis d'étudier la chaîne Appalachienne et le bord du plateau Laurenticn. x Après la session, deux longues excursions diles inlercontinentales C 4 et C 2 ont conduit de Toronto dans l'ile de Vancouver: il s'est greffé sur elles deux excursions dont l'une est remontée jusqu'à Dawson City. Grâce à ces excursions, un cokireésiite dispo- sant de son temps pouvait, entre le 13 juillet ét le 22 septembre, étudier toutes les grandes ques” lions de la géologie du Canada. _ Retenu en France i jusqu'au 26 juillet, je n'ai PU — 39 — qu'à cette date m'embarquer sur le « Sicilian »:- paquebot à marche lente, qui fat encore retardées pur des brames dans les parages de Terre Neuvé: La remontée du majestueux Saint-Laurent stest faile par un temps magnifique, entre la côte rocheuse et sauvage des Laurentides ct les forina- tions redressées et plissées du bord de la chaîne Appalachienne, avec leurs bordures de basses terres Arrivés à Québec avec deux jours de retard, nous eûmes à peine le temps d'apercevoir le site imposant de la ville de Québec. Il fallut nous. enfermer dans le salon du bord, en attendant la visile des agents d'immigration. Quand il eut été bien constaté que nous n'étions ni infirmes, ni aliénés, ni de mauvaises mœurs, ni condamnés de droit commun, ni atteints de maladies conta: | gieuses, ni indigents, c’est à-dire que nous élions : possesseurs de 425 fr. (parce que c'était l'été: en iver on exige 250 fr.), bref, quand il futcertain : Juenous n’étions pasun de ces indésirables qu'une aventure récente a rendus populaires, nous fûmes aulorisés à descendre à lerre,. mais il ne nous léslait guère que le temps nécessaire pour prendre lelrain qui devait nous amener à Toronto pour l'ouverture du Congrès. À peine eûmes nous le lemps/dé: congtater: sur la Dufferin Ferrace él devant le Château Frontenac l'animation exlraor- Maire de Québec, forteresse de l'influence fran- Çaïise an Canada, et qui pour un Normand devait Wir un intérêt tout particulier. Les deux excursions intércontinentales qui ont ie ie — suivi le Congrès quitlèrent Toronto le soir du {4 août. L'excursion C 1 dont je faisais partie com- prenait 120 participants ; l’autre, C 2, comprenait 80 membres, qui retrouvèrent les premicrs à Vancouver. On conçoit quelles difficultés devaient rencon- trer les organisateurs de cesexcursions, pour loger et nourrir pendant 23 jours une caravane de 120 personnes, dans des régions où les villes sont rares et très éloignées. Ce difficile problème a pu être réalisé grâce au concours prêté par les Com- pagnies de Chemins de fer et en particulier par la puissante Compagnie qu'est le Canadian Pacific Railway, le C. P. R., comme on le désigne géné- ralement. C'est un train spécial de cette Compa- gnie qui à été notre village roulant pendant les 21 jours que nous avons séjourné sur le continent au cours de l'excursion, village composé de fl voitures, magasin d'approvisionnements, Wagons reslaurants, fourgon à bagages, fourgon labora- loire, où nous préparions et meltions en caisse nos échantillons au retour des courses, enfin Wagons couchelles, où nous avons dormi pen- dant 21 nuits. De Vancouver nous avons été conduits à Victo- ria par un des « Empress » de la flotte du C. P. R: car celle Compagnie possède une flotte de S0 pa quebots, qui font un service régulier entre l'Eu- rope et l'Amérique, comme entre l'Amérique el l'Asie, si bien qu'on peut se rendre de Liverpo0 où d'Anvers à Hong-Kong sans prendre d'autres navires ou d’autres trains que ceux du C. P. R. Sur les Lacs il fallait réunir une flottille de balezux à pétrole heureusement assez répandus, soit qu'ils remplacent l'automobile pour les riches négociants de Winnipeg, dont les milliers d'ilots du Lac des Bois abritent les villégiatures d'été, soit que ces bateaux soient utilisés pour remorquer les trains de bois qui, comme en Suède, descendent lentement les cours d’eau et les lacs du Plateau Laurentien. L'excursion utilisait d’ailleurs tous les modes de locomotion, voitures d’excursion dans les ré- gions des Rocheuses, déjà aménagées pour le tourisme, grâce encore au CP. R. qui a construit dans les plus beaux sites des hôtels d’un goût et d'un confortable parfaits, voitures primitives des fermiers, cheval pour deux excursions, et en- fin la plupart du temps marche à pied ; celle-ci élait particulièrement fatigante quand il fallait Pendant de nombreux kilomètres emprunter le «tract » c'est-à-dire la voie ferrée, aux heures les plus chaudes de la journée, talonnés sur les étroits et longs ponts de bois par l’appréhension d'être rejoints par un train avant d'avoir atteint l’extré- milé. Q Cursion C 4, dont il me faut maintenant parler. Pour la facilité de l'exposition, je ne m'attacherai Pas à suivre l'ordre dans lequel nous avons abordé les faits étudiés et je rétablirai un ordre naturel ue les nécessités du trajet ont parfois brisé. ne nuit de chemin de fer nous amenait de Toronto au milieu d'un paysage de plateau Lau- = fi = réntien. Ce vaste plateau a un aspect typique. C'est une contrée rocheuse, couverte de lacs, qui a tous les caractères d’une pénéplaine. Vue dans l'ensemble cette région cstremarquablement plate, dépourvue de sommets, mais quand on l'examine dans le détail, sa surface paraît extrêmement irré- gulière et bossuée. Les lacs y abondent ; les uns sont immenses comme le lac de l'Ours, le lac de l'Esclave, et surtout le lac de Winnipeg qui couvre 22.000 kilm. carrés. certains ont des contours ex- trèmement découpés, comme le lac des Bois, long de 90 kil. et dans lequel on compte 15.000 îles où ilots ; d’autres forment des chapelets, et sont reliés par des rivières au cours lent ou encombré de rapides. À voir comment est constitué le réseau hydrographique, on comprend qu'il ait été pour les habitants la voie naturelle et facile des dépla- cements et on s'explique les pratiques du portage et l'usage des canoës canadiens. Cette topographie est une topographie glaciaire caractéristique. Mais ces lacs ne sont pour la plu- part que des restes de lacs beaucoup plus étendus, formés en arrière du bord de la grande calotte glaciaire qui recouvrait le plateau, à mesure qu’elle abandonnait derrière elle une surface qu'elle avait creusée de cavités irrégulières Sans écoulement, et qu’elle empêchait le déversement de ces caux vers le Nord. Les dépôts de l'un de ces grands lacs glaciaires, le lac Agassiz couvrent unê surface de 500.000 milles carrés. Les grands lacs du Nord-Est des États-Unis M€ sont que les restes d’autres lacs beaucoup plus étendus dont les patientes recherches des géolo- gues américains ont reconstitué l'histoire. Le lac Düluth et le lac Lundy s'écoulaient dans le Mis- sissipi: le lac Chicago alimentait le fleuve Illinois, affluent du Mississipi : le lac Dana s’écoulait par le fleuve Syracuse dans la vallée de l'Hudson vers New-York et le lac Champlain occupe une partie de son ancienne vallée. Le retrait de la calotte glaciaire a été suivi d'un gauchissement de la région qui lui a permis de pénétrer parle Saint-Laurent jusqu'au lac Ontario; les dépôts de cette mer s'élèvent jusqu à 190 mètres d'altitude à Montréal, et 159 mètres dans l'Ontario. La rivière Niagara déverse dans le lac Ontario : les quatre autres grands lacs du plateau Lauren- tien Son cours n’est que de 30 kilomètres entre le Lac Erié et les chutes. Elle coule dans une région Où viennent se grouper les différents gradins qui S'élendent entre le plateau des Alleghanys et le Plateau Laurentien. Un de ces gradins est limité au Sud par le «Por- tage ESCarpement », qui forme le bord du plateau des Alleghanys : c'est la plaine du lac Erié ; elle SStlerminée au Nord par l’escarpement d'Onon- daga, au pied duquel s'étend la plaine du lac Won; à son tour, la plaine du lac Huron se lrmine au Nord par l'escarpement du Niagara, Qui limite la plaine du lac Ontario, au-delà de laquelle Commence le plateau Laurentien. L'escar- Péent du Niagara forme un’des traits Ic8 plus Marqués de la topographie de la région : près de Lewiston, il domine la plaine d'Ontario de près — 4h — | de 70 mètres ; il se continue à l’ouest dans la pro- vince d'Ontario, séparant les hautes terres des terres basses d'Hamillon et de Grimsby, dont la fertilité du sol et les conditions climatériques ont fait une riche région de culture fruitière. Le sous-sol de ces plaines est formé de couches: siluriennes, remarquablement régulières, sans failles ni plis, au Sud-Est, et présentant une struc- ture tabulaire typique. C'est la rencontre des couches dures de cet ensemble silurien qui à déterminé les escarpements. La surface du lac Erié est à 572 pieds (16434) au-dessus de la mer: celle du lac Ontario est à 246 pieds (83"83); c'est cette différence de niveau e 80"51 que raccorde la rivière Niagara; mais elle est surtout répartie dans la portion comprise entre les chutes et Lewiston, longue de 7 milles (14 kilm. 796). La crête de la Chute Canadienne est à 517 pieds (157"58), la surface de la rivière est à 247 pieds (8417) à Lewiston, soit une différence de niveau de 73"41. Pendant ces 14 kilm., le Niagara coule dans une gorge creusée dans un plateau qui la domine de 160 pieds (48768) aux chutes, et de 340 pieds (99642) à la rencontre de l'escarpement. La rivière est parfois profonde de 200 pieds (6096), ce qui donne entre la surface du plateau et le foud du lit une distance verticale de 390 à 490 pieds (109 à 160"). Dans la partie la plus étroite, le gorge ne mesure que 725 pieds (219"58): elle na nulle part plus de 1.200 pieds (579"12): cest donc un véritable petit cañon. A EE ERP PES ML he ES Re Re Cette gorge est elle-même creusée dans une ancienne vallée, de profil beaucoup plus plat, dont les bords sont de 16 à 15 pieds (4"51 à 719) au-dessus des falaises qui limitent la gorge. Avant les chutes, le Niagara se divise en deux bras, qui entourent l'ile de la Chèvre (Goat Island) : la branche O. (droite) est la chute Amé- ricaine ; elleappartient aux États-Unis; la branche E. (gauche) ou chute Canadienne est de beaucoup la plus importante ; elle est en forme de crois- sant, d'où le nom de Horseshoe ou Fer à Cheval ; la longueur de la crête du Fer à Cheval était pri- mitivement de 2.950 pieds (88916), mais les tra- vaux faits sur la rive canadienne ont réduit la largeur à 77277 (partie supprimée #15 pieds ou 126%39) Elle débite 95,17 °/ de l'eau du Niagara, dont le débit moyen est de 6.241m3 à la seconde ou 5.392. 274m3 en 24 heures. 95 ‘, de cette énorme masse d’eau passent par le Horseshoe, en formant une tranche dont l'épaisseur est de 20 à à 21 pieds (6"096 à 7°62), et qui tombe d'une hauteur de 158 pieds (47"15!. Le reste de la rivière, soil 4,83 °/e, passe par la chute Américaine, haute de 168 pieds (8250), dont la crête est rectiligne et n’a que 1.000 pieds de longueur (30480). L'épaisseur de la tranche ne paraît pas dépasser 3,5 pieds (106) et est en moyenne de 4,5 pied (0457). L'eau coule sur une assise de dolomie massive. dure (Lockport dolomite), épaisse de 80 pieds (2438), qui surmonte une soixantaine de pieds (18"28) de schistes relativement tendres (Schistes de Rochester), qui descendent à peu près au AG niveau du bas de la chute. Celle-ci se fait dansun bassin qui atteint 192 pieds (58"90) en face de Goat Island et qui est creusé dans des grès et schistes relativement tendres. Au-dessus du niveau de l’eau dans le bassin, la chute délaie les schistes ct met en surplomb la dolomie qui s'écroule; les remous dans le bassin attaquent les grès elles schistes, font tournoyer les blocs de dolomie qui s’usent en creusant le fond du bassin. La chute recule ainsi peu à peu. Pour la chute canadienne, le recul annuel depuis 1842 serait de 5 pieds (1"524). Pour la chute américaine, le recul serait seulemént de 0,2 pieds (0"6096). La formation de la gorge du Niagara est Évi- demment due au progrès de ce phénomène de recul de la chute, mais ce recul ne s'est pas fait d’une façon régulière. Les géologues américains ont pu établir que les différences de sections de la gorge sont en relation avec le volume des eaux qui les parcouraiïent, et qui a varié par suite de dérivations temporaires résultant de modifica- tions produites dans le sens du drainage par les barrages du front de la calotte glaciaire. ) Avant l'extension désignée par le nom de pé- riode du Wisconsin, l'écoulement du lac Erié se faisait par une gorge tombant sur la plaine de l'Ontario, à l'O. de l'embouchure du Niagar: cette gorge est complètement remblayée par des dépôts glaciaires, qu'un sondage de 269 pieds (8199) n'a pas traversés : elle aboutit dans la gorge actuelle du Niagara, au coude qu'occupe le Wirlpool. M = On'a vu que le débit moyen du. Niagara à Buffalo pour la période 1865-1898 est: de: 6.421m3 à Ja seconde; soit 5.392.27403 en 24 heures. La chute totale est de 212 pieds (T2"24), correspondant à 5 millions de chevaux vapeur, s'abaissant à 4 mil- Jions en basses. eaux. Une variation de 4 pied (0°3048) du niveau du. lac Erié accroît ou diminue celle puissance de 569.000 chevaux. On. n'utilise. actuellement. que 24.410. pieds. se- conde (69%, donnant une force de 296000 che- vaux. Celte force est transformée en électricité, qui est. transportée par des courants à haute ten- sion, de 60.000 volts pour les petites distances, de 110:000_ volts pour les grandes: distances. Une partie de cette force est employée à Buffalo età Niagara pour le traitement des minerais, la fabri- cation du carborandum, du carbure de calcium, de l'aluminium. La Commission des Forces-hy- droélectriques . de. l'Ontario vend. l'électricité qu'elle produit: à raison. de 47 fr. par cheval et Par an jusqu'à 25.000 chevaux; ce prix est ramené à 45 fr. quand la quantité de. 25.090 chevaux. est dépassée. Le Plateau Laurentien renferme:de riches gise- Ments minéraux. Dans la province de Québec se louvent de très im portants gisements d’asbeste; les districts voisins du. Lac Supérieur contiennent des couches de minerai de fer: les districts de Cobalt et Porcupine sont célèbres par leurs gîtes de cuivre, cobalt, nickel, or, argent: Un retard “ausé par le déraillement du train. qui précédait le nôtre ne nous à pas permis d'étudier les mines de fer d’Atikokan, mais nous avons consacré deux journées à l’étude du gîte de Sudbury. Les mines de Sudbury fournissent plus de la moilié du nickel employé dans le monde: le nickel y est associé au cuivre. L'exploitation est presque concentrée entre les mains de la Canadian Copper Company. Les ex- ploitations et les usines sont dispersées dans une région dont le caractère rocheux, propre à la région Laurentienne, estencore accentué par l'in- cendie qui a fait disparaître tous les arbres et a permis à l'érosion par les pluies ‘de dénuder la roche en enlevant son revêtement de dépôts gla- ciaires. Au voisinage des exploitations les « Roast Yards », où le minerai est soumis à un premier grillage en plein air, répandent dans l'air leurs fumées blanchâtres, dont la saveur prend à la gorge ; les eaux sont colorées en vert par les sels de cuivre ; aucune végétation ne peut s'établir ; les remblais de scories de smeltage s’allongent comme des coulées de lave: c’est une vision 1n- tense de désolation. Le gîte a la forme d’une ellipse de 27 klm: sur 37 kim; il est situé au contact d’une norite avec une granite et se présente sous l'apparence d'un gite de ségrégation, avec minerai localisé à la base de la norite Le minerai est un sulfure complexe de cuivre, nickel et fer, à 6 °/. de nickel et cuivre, le cuivre formant le quart du mélange. Les exploitations ont été commencé ouvert, par grandes fosses atteignent 10 de profondeur, avec galeries descendant en SU es à ciel Op mètres — 19 — vant la pente du gite, qui s'enfonce de 30° vers l'intérieur du bassin. Le minerai extrait est traité sur place ; des opé- rations successives de smeltage séparent le fer du cuivre par oxydation, de façon à produire des malles à 25 */ de cuivre, 55 ° de nickel, 19 °/ de soufre, qui sont envoyées au raffinage à Bayonne dans l'état de New-York. En 1912, la production de Sudbury a été de 203 000 tonnes de nickel, valant 62 262 315 fr., et 106.843 tonnes de cuivre, valant 18.164.430 fr. La surface du plateau Laurentien s'enfonce sous les dépôts des plaines de l'Ouest. Le carac- lère de ces grandes plaines résulte surtout de l'absence. d'arbres. En: réalité, c'est un plateau incliné vers le Nord-Est et divisé en plusieurs gradins, formés de couches horizontales, qui ap- Parliennent au terrain crétacé ; les mers tertiaires ny ont jimais pénétré, et les couches de Lara- Mie, qui terminent le Crétacé, sontdes formations Continentales, avec mollusques d'eau douce, plan- les et couches de charbon. d emoins élevé de ces gradins atteint 245 mètres: le plus élevé. situé au pied des Rocheuses atteint 1:000 mètres. L'horizontalité du premier gradin ft accentnée par la disposition des dépôts du &rand lac Agassiz, dont les lacs Winnipeg et Win- Mpegosis ne sont que des restes. Sur ces immenses plaines que nous avons tra- “tiséeS pendant 1 500 klm.. le plus petit relief Prend une importance ; le petit plateau qui près 4 PR er de Winnipeg se dresse de:15 mètres au-dessus.de la plaine s'appelle « La Montagne ». FU Celle. immense surface est drainée, vers le _Nord, par les affluents de la Mackensie et de: la rivière Nelson. La plus importante de ces rivières est. la Saskatchewan formée de deux branches, et qui se jelte dans le lac Winnipeg Son aire de drainage s'étend jusqu'aux Étals- Unis par la rivière Rouge. Elle présente en outre des régions fermées, sans écoulement, dans les- quelles les eaux amenées par les cours d’eau s'évaporent en laissant sur leurs bords un dépôt salin blanchâtre. La végétalion est presque exclusivement Lie bacée: autour des nombreuses mares el — cages qui se forment sur le sol argileux poussent des louffes de saules, mais l'absence d'arbres est caractéristique et donne au pays une grande monotonie. : Le sol est pourtant d'une grande fertilité. Les débris accumulés de la végétation herbacée ont chargé le sol d'une forte proportion d'humus$ qui lui donne un aspectnoir caractéristique, celui des Terres-Noires de la Russie méridionale. : C'est une excellente terre à blé. Les terres culli- vables occupent une surface qui est 18 fois plus grande que la France; les 132.000 kim. carrés cultivés nereprésentent pas le dixième des terres cultivables, dont la surface est estimée à 1.375 kim. carrés, supérieure d’une soixantaine de kim: carrés aux territoires réunis de la France, de 'Alle- magne, de la Suisse, dela Belgique et des Pays-Bas: En.1910, Ja récolte du blé atteignait 33 millions d'hectolilres pour une surface ensemencée trois fois plus grande que celle de la France, dont la récolte élait de 96 millions d'hectolitres. C'est dire que les rendements sont très élevés, un peu plus de 120 hectolitres à l'hectare, valant environ 125 fr. ct laissant un bénéfice net de 75 à 90 fr. à l'hectare. Ce gros bénéfice est dû à l'inutilité des engrais, la terre chargée d'humus supportant, sans que les rendements fléchissent, les mêmes labours pendant plusieurs années consécutives. La récolte est amenée dans les gares voisines, où elle est entreposée dans des magasins qui portent le nom d' « Elevators », en attendant qu'ils puissent être expédiés dans les grandes mi- noleries de Winnipeg ou de Calgary, ou ache- minés vers les immenses « Elevators » de Port- Arthur ou de Port-William. Ces deux villes, surtout la dernière, par leur Siluation sur le Lac Supérieur, sont la tête de ligne des bateaux qui doivent transporter le blé 0rs du Canada. Les élévateurs actuels de Port-Arthur compren- “ER 240 magasins de 26 mètres de hauteur ct d'une Capacité lotale de 2.438.000 hectolitres. Ils Sont disposés pour pouvoir charger sur des na- “les 70 480 hectolitres à l'heure. En 1911-1912, il =. Passé dans ces accumulateurs plus de 50 mil- lions d'hectolitres, dont près de 27 millions entre les Septembre et le 1* décembre 1942. La Compagnie du chemin de fer le « Grand Tronc» Construit un élévateur qui contiendra 14 millions d’hectolitres. Ce sera « the largest elévator in the world », .….. jusqu'à ce qu'il’ soit dépassé. La fertilité exceptionnelle du sol devait tenter l'immigration dés pays d'Europe et des régions voisines dés États-Unis. En onze ans, de 1900 à 1911, limmigralionfa déversé sur le Canada 1.453.391 émigrants, dont plus de la moilié s'est dirigée vers les régions de l'Ouest. Là ils trouvent pour s'établir des condilions exceptionnelles Le gouvernement Canadien s'est réservé la faculté de leur concéder sur toutes les terres disponibles une surface de 64 hectares, SOUS lä condition d'y résider pendant six mois par an pendant trois ans, de culliver 20 hectares et d'y conslruire une maison valant au moins 1.500 fr. Le concessionnaire qui possède 5 250 fr. de capital, qui est laborieux, et qui n’est pas desservi par la mauvaise chance, peut rapidement meltre en valeur son homeslead et employer les béné- fices de son exploitation à en accroître l'étendue. Ceux qui disposent de capitaux plus impor” lants peuvent acheter les terrains mis en vente par les grandes Compagnies, et en particulier per le C. P. R.. à qui a été concédée pour l'établis- sement de-sa ligne transcontinentale une bande de terrain de 1.600 mètres de largeur, qui CONS litue nécessairement un domaine privilégié, €! raison de sa situation en bordure de la voie ferrec: Les richesses naturelles du sous-sol contribuent encore au développement de ces immenses Si : ‘ à crétacés gions. Des puits vont capter dans les grès crétac = 73 le gaz naturel qui est emprisonné à des profon- deurs de 120 à 300 mètres, sous des pressions de 19 atmosphères. Les puits les plus importants sont ceux de Medicine Hat, dont le gaz est utilisé pour le chauffage des chaudières et pour l'éclairage. L'un de ces puits fournit 140.000 mètres cubes par 24 heures, vendus au prix de 3 centimes le mètre cube. Calgary, à 180 kim. de Medicine Hat. doit en partie son développement à l’utilisation dé ce $a7 nalurel, qui y est amené par une conduite de 180 kim. et vendu au prix de 6 centimes le mètre cube. A notre passage à Medicine Hat, on nous donna le spectacle de l'embrasement d'un puits, situé dans le futur parc de cette ville. Sur ce puits est adapté un tuyau à l'extrémité duquel on allume le 8az Ct qui lance dans l'air une gerbe de feu de plus de 14 mètres de hauteur, accompagnée du Siflement du Saz S'échappant sous pression: Grâce à toutes ces circonstances, les plaines de l'Ouest! se transforment à vue d'œil. Les villes Qui naissent et les villes qui grandissent y pous- Sent véritablement, suivant l'expression en usage, ‘omme des champignons. = La population ‘des États du Manitoba, de la Saskatchewan et de l'Alberta, qui était de 118.706 habitants en 1881, est passée à 1.262.600 en 191, “éSEä-dire qu'elle à plus que décuplé. En 1871, Dre n'avait que 1.000 habilants : sa popu- N élail de 172.000 en 1911 ; la valeur des cons- lructions de cette ville, qui était de 31.548.750 fr. MOT, était de 87.750.000 en 1911: Calgary, qui — 54 — n'avait que 4.091 habitants cn 1910, en comptait 48.341 en 1911, Pour satisfaire à un tel afflux de population, les municipalités des villes nouvelles n'envisagent pas les seuls besoins du momert: leurs plans de villes laissent voir leur confiance dans un'avenir de grande prospérilé. Winnipeg est lracé pour une population de plusieurs millions d'habitants; peut être la spéculation, dont les sollicitations assaillent l'étranger dans maintes villes de l'Ouest, contribue-telle à exagérer celle confiance. En tout cas, il y a un plan d'ensemble qui préside à l'aménagement de ces villes nouvelles. Si Winni- peg, avec ses grands gralle-ciel, l'enchevêtrement de ses câbles aériens, produit une impression fâchcuse sur l'Européen habitué à l'harmonie de nos maisons et à la perspective de nos rues, On ne peut que louer l'esprit qui a présidé à la dis tribution de Calgary. Les gratte-ciel qui abritent les magasins et les bureaux sont groupés aucentre de la ville, dans le quartier des affaires : les habi- lations ouvrières, saines et confortables, leur forment une ceinture extérieure ; les résidences: si coquettes avec leurs façades et leurs toils poly- chromes, qu'ombrageront un jour les arbres des jardins qui les précèdent, sont siluées dans la parlie accidentée du terriloire de la ville. Après 31 heures de chemin de fer dans les plaines de l'Ouest, nous arrivions le matin du mercredi 20 août aa pied des Montagnes Rocheuses: Au bord de la plaine monotone se dressent brus- quement les premiers escarpements dont les crèles dominent d’un mur presque vertical de plus de 1.000 mètres de hauteur. Là commence la Cordillère Pacifique, cette longue chaîne qui, sur 7.000 kim., s'étend de la mer de Behring au système des Antilles. Sa lar- geur moyenne est de 900 kim. et elle couvre une surface égale aux deux tiers de l'Europe. La ligne du C. P. R. la coupe dans une portion relative- ment étroite, où elle n’a que 700 klm.: mais, à Cause des sinuosités de la ligne, celle-ci atteint 1,050 kim. Dans son ensemble, la Cordillère Pacifique Comprend une partie centrale peu dérangée, flanquée des deux côtés par des zones plissées, avec déversement vers l'extérieur. Elle se compose aussi de plusieurs unilés géo- sraphiques dont l'individualité-est généralement très marquée. La tranchée des Rocheuses limite ces montagnes à l'Ouest sur 1.600 Kim., depuis le Montana jusqu’au Yukon. Dans cette zone, les Sédiments ont une épaisseur considérable, 41.750 mètres, dont 7.620 de roches volcaniques: l'épais- —_ mesurée directement, des couches cam- Driennes atteint 5.000 mètres. éventail, avec blocs monoclinaux du côté de l'Est; tout l'ensemble de la chaîne a été certainement Charrié vers l'Est au-dessus des terrains qui cons- liluent le sous-sol de la prairie. À Bankhead, le Carbonifère et le Permien sont déplacés au- à Crélacé, contenant les couches de houille exploitées. Le déplacement atleint 11 86 klm., mais il doit souvent tre beaucoup plus considérable. Banff est à l'entrée des Rocheuses, au confluent de la rivière de l'Arc et de la Spray, dans unsile très grandiose, que dominent les cscarpements monoclinaux formés par le Dévonien et le Car- bonifère. L'un d'eux est le mont Sulphur, dont le sommet, a plus de 6.000 pieds d'altitude, porte un observaloire météorologique. Des sources sulfu- reuses émergenten plusieurs points; près de l'une d'elles un magnifique hôtel, d'une architecture très originale, s'élève en face d'un magnifique paysage, au-dessus du confluent de la rivière de l'Arc et de la Spray, qui s'engagent ensuile dans un étroit cañon. Ces condilions appellent Banff à devenir un centre de lourisme très fréquenté. Le Gouverne- ment du Canada le destine en outre à conserver le souvenir de la nature primilive Canadienne: La région de Banff constilue, en effet, un Parc National de plus de 20.000 kim. carrés. Près Je Banff ont été aménagés deux immenses enclos où des troupes de bisons et de cerfs du Canada ont l'illusion d'une demi-liberté. Ë La région centrale des Rocheuses est [amas par l'empilement d’une énorme épaisseur de sédi ments cambriens qui dépasse 5.000 mètres de puis sance. Les couches sont demeurécs sensiblement horizontales et les hautes parois des vallées sé s’enfoncent dans celte masse donnent d'admirt bles coupes naturelles. Les quartzites sont développés dans la partie moyenne de l'étage : très la disposition tabulaire de leurs couches a. donné paissance à des escarpements ruiniformes, dont l'aspect est très différentde celui des montagnes des environs de Banff et qui portent des noms carac- lérisliques, comme ceux de Castle Mountain, Mount Cathedral, près .de Field. Lelac Louise est une cuvette glaciaire entourée par les sommets formés de quartziles des monts Leufroy et Victoria, couronnés de glaciers. C’est un lype de Lac de Cirque glaciaire, dominé par deux autres lacs élagés, le petit Lac Miroir et le Pilloresque Lac Agnès, situé plus haut, et dont l'émissaire tombe en cascade d’une barre rocheuse qu'il n'à pas encore eu le temps d'entamer. C'est dans ce Paysage de montagnescambriennes que la ligne du C. P. R. atteint son point culmi- Dan Ë4.625-m: C'est là aussi que se trouve le Great Divide, Ja ligne de partage des caux entre la Rivière de l'Arc, tributaire de la Baie d'Hudson et la Rivière du Cheval qui Rue, tributaire du Paci- fique. Sur ce point a élé élevée une pyramide à la Mémoire du géologue Sir Hector, qui découvrit Celle passe en 1875. Au pied de cette pyramide, on * aménagé une rigole qui envoie les eaux vers l'un où l'autre versant. Dans cette vallée du Cheval qui Rue vient tom- ber la vallée de Yoho, vallée glaciaire, de section “aractéristique : son fond, transformé en cañon, Sté par un.torrent qu'alimente le glacier de 90: Le gradin de confluence de la vallée laté- rale est énorme; les eaux du glacier tombent sur la paroi Sauche d'une hauteur de 380 mètres par la cascade de Takakaw. La vallée du Cheval qui Rue est elle même un cañon dont la pente estsi rapide qu'entre deux points distants de 6.400. mètres, la différence de niveau est de 274 mètres et que, pour franchir cette partie, la ligne ferrée, qui ne peut se développer entre des parois très rapprochées, emprunte deux tunnels en spirale. On atteint alors la région de Field, au-dessus de laquelle se dressent le Mont Stephen et Burgess Pass. Ces deux localités sont célèbres par la richesse et la conservation remarquable de la faune que contiennent les couches du Cambrien moyen Le savant paléontologiste des États-Unis, Ch.-D. Walcott a décritune partie de cette faune dans une série de publications préliminaires. Jl a fait connaître des Annélides avec leurs soies, leurs organes internes conservés, des Ostracodes avec leurs appendices, et il a souligné la variété et le caractère d'évolution très avancé des représen- tants d’une des plus anciennes faunes connues. Il faut en conclure que si reculée qu’elle soit dans les temps géologiques, cette faune est déjà précé- dée par de nombreuses faunes plus anciennes: dans lesquelles se trouvent les souches des groupes d'organismes cambriens, et qu'il faudra chercher dans des régions privilégiées, où leurs : méla- vestiges auront échappé à l'érosion et au morphisme. Vers l'Ouest, au sortir de la région cambrienne apparaissent des formations plus anciennes, for- malions cristallophylliennes qui constituent le terrain Prébeltien, dont là Rivière du Castor fran” 2100 chit à Gateway les couches redressées. Latrivière descend rapidement dans ces couches, entre des parois rapprochées, L'Illecillævet Valley y décrit de nombreuses sinuosités:; pour protéger la ligne contre Ics éboulis et les avalanches, celle-ci est construite en tunnels ou abrilée par des galeries de bois; on travaille d'ailleurs au creusement d'un tunnel de 9 kim. pour éviter cette gorge et dégager le trafic de {a ligne. La rivière d'Illecillævet prend naissance dans le glacier de cenom, sur les flanes de la majestueuse chaîne de l'Ermite, qui domine Rogers Pass ét la Stalion de Glacier. Dans cette chaîne, formée de Quarlzites, reparaissentles formes caractéristiques, le pyramidal Chéops, le Mont Mac Donald et le Sir Donald, le point culminant de la chaîne, avec ses 3.292 mètres. Du point de vue au-dessus du Glacier, l'œil domine la profonde vallée d’Ille- cillævet, Ja chaîne de l'Ermite et son cortège de glaciers, Tuppcr, Assulkan, Illecillævet. n Cntre ensuite dans le Belt ou Plateau inté- rieur, dont l'aspect contraste si remarquablement avec la région précédente. I1 se présente, en effet, avec un aspect général de plateau nivelé, rappe- lant celui de l’Ardenne, mais avec des altitudes de 1.000 à 1.509 mètres. En réalité, ce plateau est profondément disséqué par des vallées étroites et très profondément encaissées. Plusieurs de ces vallées sont remplies par des lacs très allongés ; le lac Shuswap a 150 kim. de longueur, avec des Profondeurs de 100 à 350 mètres; ces lacs sont PAC très différents des lacs en cuvette de la ré- — 60 — gion de la calotte glaciaire el occupent d'anciennes vallées surcreusées par des glaciers : les couts d'eau qui s'y jettent y déversent des masses énormes d’alluvions, qui se déposent en dellas graduellement allongés, comblant peu à peu ces lacs; le phénomène est très net près de me au débouché:de la Thomson River. L'émissaire de ces lacs est la Thomson River, dont la ligne du C. P. R. emprunte la vallée dans un paysage très instructif. Le profil transversal de cetle vallée est composé de deux éléments: l'un dessine une ancienne vallée glaciaire, creusée dans un complexe de couches qui comprend des formations paléozoïques et secondaires, et des roches volcaniques tertiaires. Cette vallée, débar- rassée du glacier qui l'occupait, restait barréeà Faval par un glacier occupant une vallée latérale. Dans lé lac formé par ce barrage se sont accumu- lés les dépôts de sables ct de galets dans lesquels la Thomson River s'est encaissée quand le bar rage s’est reliré par recul du glacier. Aujourd'hul les dépôts de remplissage du lac forment des ter- rasses qui montent jusqu’à 200 mètres au-dessus du niveau actuel de la rivière: elles sont dévon- pées par l'érosion avec la netteté et la régularité d'un schéma. : Les conditions climatériques se traduisent aus“! par l'apparence de stérilité de la vallée. Le Belt est, en effet, la région sèche de la Colombie Brt- lannique ; il ne reçoit que 20 cent. d'eau par al et est soumis à de grands écarts de températures saisonnières et journalières. Aussi toute cette cui ÉD ee vallée ne montre, Comme ‘végélation, que de grandes herbes ‘sèches, des touffes d'Arlemisia, des Caclus, des Yellow Pinés disséminés, et, a bord de l'eau, des bouquets de: peupliers: maïs elle est appelée à un £rand avenir agricole quand l'irrigation sera suflisimment développée, et déjà Cerlaines parties ont été transformées en vergers eten champs de céréales. Dans son travail d'a pprofondissement, la Thom- son River a dépassé le niveau de l’ancienne vallée glaciaire ; elle s'enfonce dans le soubassement crélacé, qu'elle franchit par le Cañon Noir. On alleint ainsi la vallée du Fraser, qui prend sa Source au pied du Mont Robson, le Monarque des Rocheuses, avec ses. 3.962 mètres, contre la chaîne de Partage centre l'Océan Arctique et le Pacifique. Le fleuve coule d'abord vers le Nord dans la tranchée des Rocheuses, puis vers le Sud el lraverse enfin de l'Est à l'Ouest la chaîne côtière Pour aller se jeter dans le Pacifique après un Parcours de 1.300 kim. Dans la région suivie par le C. P. R., le Fraser traverse d'abord la région montagneuse de la haîne Côtière, immense Batholite de roches Cristallines, d'âge mésozoïque et tertiaire, flan- Qué de terrains palézoïques et mésozoïques plis- 68, Où reparaissént les profils alpins. La rivière em rages entre lesquels, par exemple à China Bar, #8 aux rétrécies se précipitent en tourbillon- nant. Nôtre Passage coïncide avec la remontée des . = (. saumons qui vont frayer dans les eaux tran- quilles des lacs. Les troupes de ces saumon, épuisées par les efforts pour vaincre le courant, S’abritaient en individus serrés dans les petites criques. Au-dessus, des échafaudages sommaires accrochés au rocher dans des positions vertigi. neuses permeltent aux Indiens de harponner ces poissons. Mais c’est surtout à l'embouchure du Fraser que cette pêche est particulièrement active ; à notre retour de l'ile de Vancouver, la mer était couverte de centaines de lumières, portées par les barques des pêcheurs de sau- mons. Les saumons de la Colombie Britannique n'ap- partiennent pas au genre Salno, mais aù genre Onchorhynchus ; le plus prisé est le Stockeye ou Blue Back, qui atteint Le poids de 2 à 3 kilos, dont lé grand passage se fait entre la fin de juillet et le 10 août. En 1902, du 9 au 18 août, 2.601 bateaux ont pris 1.556,984 sockeyes dans les estuaires de la côte de la Colombie Britannique, qui ont été payés aux pêcheurs de 0 fr. 50 à 1 fr. 25 pièce. La ligne du C. P. R. se termine à Vancouver: d'où un des steamers de celte Compagnie nous emmena dans l'île de Vancouver, à Victoria, Cap} tale de la Colombie Britannique. L'ile de Van- couver n'est qu'une portion de la chaîne côlière: longue de 470 klm., séparée du continent par le détroit de Géorgie et le détroit de Juan de Fuca Ces détroits résultent de l'ennoyage d'un anele” sillon glaciaire, Les traces de glaciation abondent dans l'ile; elles sont particulièrement nettes a —_ 63 — tour de Victoria. où elles s'accompagnent de dépôts de plages soulevées. qui forment sur le littoral des terrasses très netles, surmontant les surfaces moutonnées par le glaciaire. L'intérieur de l'île est très boisé, mais comme partout les forêts n’ont pas échapgé à la dévasta- : tion par l'incendie. Les forêts du Canada sont considérées comme les plus denses et les plus boisées du monde entier. En 1909, la valeur des bois coupés représente plus de 400 millions. Mais les incendies de forêts qui ont dévasté et dévastent le Canada ont réduit de plus de moitié la superfi- cie primitive de ces forêts, qui est actuellement de 136.016.700 hectares. Négligence des bûcherons et des settlers, indifférence coupable des grandes entreprises de chemins de fer ou des settlers, trop pressés de « faire de la terre», ontpourconséquence de détruire une source de richesses qu’il faudra longtemps Pour reconstituer. L'impression pé- nible qu'on remporte d'une traversée des forêts du Canada entre des successions presque ininter- lerrompues de squelettes d'arbres calcinés est thcore accrue par la vue des beaux arbres que le Gouvernement de la Colombie Britannique a sage- Men protégés dans le Stanley Park de la ville de Vancouver. N'y a là des Abies Douglasi et des Tsuga Plusieurs fois centenaires, dont le tronc älleint 80 mètres de hauteur ! Elle de Vancouver était pour la plupart d’entre ous leterme de: cet intéressant voyage, qui nous à laissé de profondes sensations de savant et, d'artiste. = 6 Notre séjour au Canada nous a aussi procuré de vives émotions de Français. Les premières ont été pénibles. Pour la pre- mière fois depuis la fondation des Congrès géolo- giques internationaux, c’est-à-dire depuis 1878, la langue française a cessé d'être en fait la langue officielle du Congrès et la langue anglaise lui a été substituée. Cette substitution s’est faite sans que la question ait été soumise aux discussions du Congrès. Elle n'est que momentanée, mais elle était particulièrement regrettable dans un pays dont une partie s'est appelée la Nouvelle-France, où le français est parlé par plus de 2 millions d'habitants, et où Ja langue francaise est officielle au même titre que la langue anglaise. Notre patriotisme a éprouvé une autre décep- tion quand le Congrès a repoussé le projet de Carte géologique du monde, présenté par notre éminent compatriote, M. E. de Margerie; volé le projet soumis par les représentants de J'Alle- magne et confié son exécutiion au service géolo- gique de Prusse. Il semble cependant que sur ce terrain nous tenions une prochaine revanche, en raison du caractère peu pratique du projet alle- mand, qui en rend l’exteution difficile. Une fois de plus donc, nous avons eu l occasion de constater combien l'influence scientifique de la France est menacée. . Est-ce parce que la valeur de notre production intellectuelle s'est abaissée? Certainement n0/ mais il ne suffit pas que cette production exisle pour qu'elle nous assure la place que nous méri tons; il faut qu'elle se répande et elle se répand nécessairement avec l'expansion de notre langue. Or, dans les réunions scientifiques internatio- nales, nous faisons généralement pauvre figure parce que nous sommes peu nombreux. En 4911, l'Université de Christiania fétait le centenaire de sa fondation. C'était un événement nalional pour la Norwège, tant l’histoire de ce Pays est liée à celle de son Université. De tous les coins du globe étaient accourus les délégués des Universités, des grands Établissements et des Srandes Compagnies scientifiques. L'Allemagne avait 22 délégués, dont 10 Recteurs ; l'Angleterre 25 délégués : nous étions {rois Français! et si Parmi eux ne s'était pas trouvé un délégué de l'Université de Paris, c’est-à-dire de la plus an- tienne des Universités du groupe latin, qui en cette qualité a pris la parole au nom de ce groupe, °n n'aurait pas entendu la langue française dans l'inoubliable Cérémonie qui, au Grand Théâtre de Christiania, réunissait, à côté des délégués de tout ® monde civilisé, le Roi, le gouvernement, les eprésentants de toutes les classes et de tous les Milieux sociaux de la Norwège. Vraiment, s’il est indispensable pour maintenir noîre préstige national que nos vaisseaux de Serre promènent notre pavillon à travers le Monde, est-il indifférent que nous nous désinté- léSsions d’une Propagande intellectuelle qui, par notre langue, fait pénétrer nos idées et prépare le Chemin à notre influence économique. € Canada est certainement un des pays où il 5 ab est le plus facile et Je plus utile de maintenir notre influence. Il y a quelques semaines, le distingué pes de l'Alliance Française, M. Salonne, exposait à Caen la situation de la Langue française dans l'Amérique du Nord et en particulier au Canada. Le maintien et le développement de cette langue n’intéressent pas seulement la France; ils sont liés à l'avenir du Canada Qu'on l'examine à travers les croyances d'ail- leurs très respectables du livre de M. Arnoult; « Nos Amis les Canadiens », ou dans l'étude ‘si impartialement scientifique de M. André Siegfried, « le Canada, Deux Races », ou dans l'ouvrage sl documenté que M. Albert Métin a consacré à la colonisation de la Colombie Britannique, Ou qu’on cherche à s'en faire une idée directe par les conversations et les documents officiels, la même situation se dégage. D'un côté, nous voyons plus de deux millions de Canadiens Français, — plus de trois millions si l’on somple, ceux des États voisins ges États- nis,—d des 60.000 le Traité de 1763 a laissés dans la Nouvelle- France. PES à une très grande natalité, — les familles de 10 en- fants sont la règle et celles de 25 enfants ne sont pas rares, — la population double à peu près tous les 25 ans, de sorte que, si la progression conti- nue, il y aura 32 millions dans un siècle, 32 mil- lions de Canadiens Français. En face d’eux se dresse une population eomP°" site, qui au recensement de 1911 était de plus de ne DR 5 millions, sur lesquels 4 millions d’origine an: glaise. Le reste représente l'apport del'immigra- tion qui, partie de 49.149 en 1900, s'est élevée à près de 400.000 en 1911 et a apporté au Canada, en dix ans, 1.453.391 habitants. Ces immigrants sont de toute race, de langue et de religions diverses, et il semble bien que beaucoup, les lialiens en particulier, sont surtout préoccupés de gagner le plus d'argent possible, quitte à l’en- voyer dans leur pays d’origine, qu'ils n'ont pas quitté sans espoir de retour. De tous ces éléments le Dominion réussira-t-il à faire une nation homo- gène et au profit de quelle race? Il ne serait pas indifférent de savoir si le Canada français, sub- mergé par ces apports incessants de l’immigra- lion, ne finira pas lui aussi par être assimilé. Constatons qu'aujourd'hui il se défend avee une énergie et une méthode admirables, dont les résullats nous. ont laissé un souvenir ineffaçable. « En présence, a dit M. Termier, de ce miracle de tonservation et de développement des Canadiens français, nous demeurons pleins d’admiration et ous sommes à la fois consolés et attristés. Vrai- à votre race est bien l’une des plus fortes hu Complées l'histoire humaine, mais elle turait pu conquérir et posséder toute l'Amérique 2 Nord et elle l'a perdue, hélas! par la faute de pr Souvernants. Admiration, fierté consolante, mie ongeant à ce qui aurait pu être et qui d Jamais. Ainsi se résument les sentiments Un Français traversant le Canada. » (Conférence faite devant la Société des Amis de l'Université de Normandie, le 11 Mars 1914). SÉANCE DU 1+ FÉVRIER 1915 Présidence de M. le D: Legaizzy, président La séance est ouverté à 17 heures et demie et levée à 48 heures un quart. Assistent à la séance : MM. Bicor, D° Ginow, Houañn, D: Lesaizzy, Lienrer, Lorrer, Abbé Lucas, MAZETIER. Le Président communique les excuses de M CHEvRëL et de M. le D°Novry, qui ne peuvent assister à la séance. Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal dé la séance du 11 janvier 1915, qui est adopté sans Obser vations. Les périodiques recus depuis la dernière séance sont déposés sur le Bureau. Correspondance. — Le Secrétaire commu remerciements de M. ConrBière, élu dans 2 ist séance Vice-Président de la Société pour l'année 191. Présentation. — M. Georges DROUET, pharmacien à Beaumont-le-Roger (Eure), est présenté comme membre correspondant par M Caillot et M. le D° Gidon OBSERVATIONS DIVERSES Flore du Nouveau Brunswick. — M. LIGNIER signale qu'à diverses reprises il avait entretenu la Sociélé Linnéenne de la flore du Nouveau- Brunswick: que M. Matthew rapportait au Silurien € ” basant sur la stratigraphie. Il avait pu même montrer quelques échantillons, qu'il devait à ‘l'extrême obligeance de ce paléontologiste, et il avait fait remarquer combien ils ressemblaient plantes fossiles une très importante étude (The « Fern Ledges » Carboniferous Flora of St John, New-Brunswick, 1914), dans laquelle, à la p 123, On peut lire la phrase suivante : & Ainsi, comme Conclusion, nous pouvons émettre que les « Lits à fougères » représentent des débris de plantes appartenant à différentes stations écologiques qui toutes ont vécu à cetté période du Houiller, qui est connue sous le nom de Westphalien, et qu'ils Correspondent probablement plutôt à la zone inférieure du Westphalien moyen ». Les Sigillaires et les Lépidodendrées y sont très rares ainsi que les Sphénophyllées. Ils'y ren- Contre des lits de Calamites, mais, chose remar- Quable, peu de Mariopteris. La plupart des plantes Sont des plantes de terrains secs. Néolithique. — M. e D° Grpox dit qu’on ne sait ‘nor à quelle époque placer la fin du Néolithi: que dans la Gaule du centre et du nord. Vers 2200 d'après l'école suédoise et Déchelette ? ou posté- 'leurement à la fondation de Marseille (5397) d'après école danoise et Camille Jullian ? Lui-même Pencherait vers l'avis de ces derniers “+ Bicor explique que quand il a parlé dans ses travaux géologiques de Néolithique pour fixer l'âge d'un niveau ou d'un phénomène. il a entendu parler d'une période de l’époque actuelle, anté- rieure à l'âge du bronze, antérieur lui-même à l'âge de la Tène ; par conséquent, pour lui, le Néolithique est préhistorique. COMMUNICATIONS O. LIGNIER. — Le Buis du cimetière de Boulon (Calvados). Je présente aux membres de la Société deux rondelles de Buæus dont l’une, d'origine incon nue, se trouvait depuis longtemps déjà dans la collection de la Galerie botanique et dont l'autre a été offerte l'année dernière par le! mairerde Boulon (Calvados). Cette dernière a été prise Sur un arbre du cimelière de cetle commune sou! contre l’église. C'est même parce qu'il nuisait au bâtiment qu’il dût être abattu. - Dans les deux rondelles la croissance se monlré un peu excentrique, mais tandis que dans celle de la Galerie elle l'eël très régulièrement, dans celle de Boulon les couches annuelles présentent de nombreuses irrégularités au moins sur Mas large bande circulaire où elles sont excessivement minces et parfois même incomplètes. Dans cette bande, qui a été précédée et suivie d'une période à couches plus épaisses ef à peu près régulières, on Peut en outre observer des indications de cica- trisations. à Dans l'échantillon de la Galerie la circonférence extérieure n'est que dé 74°" avec des rayons Minimum et maximum de 10 et 12°: dans celui de Boulon elle est de 86 °* avec rayons de 12°" 50 1650. Sur le premier je n'ai compté que 56 couches annuelles, qui ont par suite en moyenne 2% d'épaisseur radiale: sur le second j'en ai Compté 270) suivant un rayon et jusqu'à 280 sui- Yant un autre, ce qui, en admettant de préférence ce dernier chiffre qui doit être plutôt trop faible, ne leur accorderait qu'une moyenne de 051. Ainsi la Comparaison des deux troncs indique chez le premier une croissance quadruple de ce qu'elle a été dans le deuxième. La différence est grande. Quelle peut en être la cause ? Out d'abord la croissance du buis étant en général très lente sous notre climat, on peut se demander si, sur la rondelle de la Galerie, les Couches annuelles ne sont pas exceptionnelle- Ment épaisses. Cela semble probable. D'autre Part, sur celle de Boulon, peut-être sont-elles au Contraire exceptionnellement minces, car la longue période pendant laquelle se sont produites de nombreuses cicatrisations accompagnées d'une Sande irrégularité de croissance, indique que l'arbre élait alors soumis à un régime pénible. Cependant l'erreur de ce fait doit être assez faible, 9. car pendant les 45 premières années qui sont assez régulières et sans cicatrisations, la moyenne d'épaisseur radiale des couches n'est que de 0""82 et pendant les 70 dernières années qui présentent la même manière d'être, elles ne sont que de 0®"55. Ce n’est donc pas là, à beaucoup près, la principale cause de la lenteur relative de la crois- sance de ce buis. En somme, l'examen direct des. rondelles ne permet pas de dire quelle a été la cause de leurs dif- férences d'accroissement. Peut-être faudrait-il la rechercher dans la nature du sol et en général dans les conditions naturelles qu'y rencontrèrent ces deux plantes? Mais peut-être plutôt se trouve: telle dans le fait que les deux buis apparte- naientà une variélé ou même à une espèce diffé- rentes (1) En outre des considérations précédentes, On peut remarquer que l'arbre de Boulon, malgré là gracilité relative de son tronc, a dû être planté au plus tard vers 1633, c'est-à-dire sous le règne de Louis XIII. (4) De l'examen anatomique des rondelles, il Mt Fr bois est évidemment dans les deux cas celui dun Buxus. ER Abbé LETACQ. — Excursions mycologiques aux environs d'Alençon On ne peut guère parler de notre flore myco- logique sans faire mention de deux Linnéens, qui, il y a quarante ans et plus, explorèrent la région avec le plus grand succès, Gillet et son élève Paul Alexandre. Ils sont morts depuis de longues années déjà laissant aux botanistes un nom respecté et à ceux, qui comme moi les connurent intimement, des souvenirs de bonté, de bienveillance et d'obligeance extrêmes. Gillet a toujours une très grande notoriété ; ses Ouyrages sur les Champignons de France (Hymé- nomycètes, Gastéromycètes, Discomycètes) si 'écommandables par l'exactitude des figures, Sont encore très consultés et font autorité en France et à l'étranger (1). - Paul Alexandre fut l'élève et le collaborateur le plus assidu de Gillet, qui lui a dédié le Locellina Alexandri, genre nouveau d'Ochrosporées voisin des Pholiotes découvert en Ecouyes. IL était aussi M) AL. Lersco, Notice sur M. Gillet (B.S.L:N., pe série, “ris 1896, p. xc); Notice biographique sur C C--C. Gillet el publi ses travaux scientifiques. Lecture faile à la séance que de la Société Historique et Archéologique de l'Orne tome . REA + Fe octobre 1896 (Bull. de la Soc. Hist., de B 1806, pe ; Tir. à part, Alençon, E. Renant- Toise, 1896, in- pe La Lé & 5 ë e- « D — en relations suivies avec le célèbre mycologue suédois Elias Fries, qui a reconnu son mérite en nommant Paxillus Alexandri une forme curieuse de notre Paxillus involutus Batsch. observée aux environs d'Alençon (1). À part quelques notes de vulgarisation concer- nant les champignons comestibles et vénéneux imprimées par la presse locale et difficiles à retrou- ver, car on ignore la date de publicattion et ils sont anonymes, Paul Alexandre n’a rien laissé sur notre flore mycologique. Les livres de Gillet, si méritants par ailleurs, ne donnent sur la région que des renseignements assez vagues. L'auteur se contente de marquer du signe + les espèces r en Normandie, Sans indication de la localité précise et du degré de fréquence. Je sais qu’elles ont été pour la plupart observées aux environs d'Alençon, car Gillet, qui était un grand laborieux et n’aimait pas les longs voyages, ne quittait guère son pays. Mais si ses ouvrages sont utiles à consulter pour les myc0- logues régionaux, on voudrait pourtant un peu plus de précision sur la répartition géographique des espèces et,des indications plus détaillées sur les formes spéciales à notre flore. Tel est le moti qui me décide à publier le résultat d’excursion$ faites en 1913 et 1914. En les continuant encore 1 4 24 (1) E. FRies, Hymenomycetes europæi sive qe ré malis mycologoci edilio altera (Upsaliæ, 1874, in 8 P: 41} A.-L. Leraco, Notice sur Paul Alexandre, d’Alen A ee sn “pee Scient. rh s d'Argentan, tome 0 P- : ENTER ML En Di pendant quelques années j'arriverai, je l'espère, à réunir des matériaux suffisants pour donner un Aperçu complet de notre végétation mycologique. Le Calalogue des Basidiomycèles des environs de Mondoubleau (Loir-et-Cher), de M. Legué, qui com- prend un coin de la Sarthe, et les travaux si appré- ciés de mon excellent ami M. Corfec, de Laval,sur la flore de la Mayenne me serviront de modèle. Enumérons d'abord les espèces rencontrées dans toutes les localités et qui semblent le plus répandues : Amanita muscaria L. A. rubescens Pers. A. venenosa Pers. À. vaginata Lam. Armillaria mellea Fr. k Laccaria laccata Scop. et var. amethystina Vaill. Mycena pura Pers. M. galericulata Scop. Hygrophorus niveus Scop. H. virgineus Wuilf. Collybia butyracea Bull. C. fusipes Bull. Pleurotus ostreatus Jacq. Cantharellus cibarius Fr. Lactarius controversus Pers. L. vellereus Fr Russula delica Fr. Marasmius oreades Bolt. Clitopilus orcella Bull. ebeloma crustuliniforme Bull. PE TIME Paxillus involutus Batsch. Psalliota campestris L Hypholoma fasciculare Huds. Coprinus atramentarius Bull Boletus edulis B. scaber Bull. B. granulatus L. Polyporus versicolor L. Hyÿdnum repandum L. Stereum hirsutum Willd. Tremella mesenterica Retz. Lycoperdon excipuliforme Scop. Butte Chaumont Située à 12 kilomètres à l’ouest de notre ville, sur un piton de grès armoricain, avec une altitude de 378 mètres, la montagne d'Alençon, boisée comme la forêt d'Ecouves, qu'elle prolonge jusque vers Saint Denis-sur-Sarthon, ne présente guëêre comme plantes rares aux Phanérogamistes que Ranunculus nemorosus DC. et Asarum europæum L., ce dernier naturalisé du temps de l'Ermitage, c'est-à-dire depuis deux siècles au moins (1). Mais elle est très intéressante pour l'amateur de champignons : le sol ombragé, les bois de coni- fères, les emplacements à charbon, les vieilles (1) A:-L. Leraco, Calalogue des plantes adventices aux environs d'Alençon et dans le département F ds (Bull. Soc. d'Horticulture de l'Orne, 1909, 1” jé pp. 42-72); Additions au Catalogue (Ibid., 1909, ? seres p- 102; 1910, 2° semestre, p. 101). + . ; PS. 0 souches et les bois morts offrent à nos végétaux une série de stations très favorables à la variété des espèces. On en jugera par la liste suivante : Amanita phalloides Fr. A. porphyria Fr. var. fusca Gill. Lepiota gracilenta Kr Tricholoma rutilans Schæff. T. leucocephalum Fr. T. melaleucum Pers. var. flavescens Gill. T. pessundatum Fr. var. campestre Gill. T. terreum Schæff. var. sciodes Gill. Mycena lactea Pers. M. rugosa Fr. M. polygramma Bull. M. capillaris Fr. M. corticola Schum. ri ne à à var. pseudo-androsacea Bul “a lignatilis Fr. Cantharellus aurantiacus Wulf. C. carbonarius Alb. et Schw. C: tübæformis Fr. Lactarius deliciosus L. .L. glyciosmus kr. Russula lilacea Quél. R. pectinata Bull. R: Queletii Fr. R. emetica Schæff: Schizophyllum commune Fr. laudopus variabilis Pers. Pholiota terrigena Fr. + SQuarrosa Fr. Cortinarius collinitus Sow. var. fuscus Gill. = 1 — Cortinarius elatior Pers C. mucosus Bull. C. ochroleucus Schæff. Inocybe geophila Bull. var. umbratica Q. Hebeloma versipelle Fr. H. subcollariatum Gill. Flammula ER UUe - F. gummosa Naucoria sider sise Bull. B. piperat ne: he L. var. fimbriatus Bull. Lenzites flaccida Bull. Clavaria pistillaris L Lycoperdon excipuliforme Scop. Scleroderma aurantium Bull. Bois de L'Isle à Saint-Germain-du-Corbéis Ces futaies de hôêtres, de chénes et de conifères traversées dans toute leur longueur par Ja rou d'Alençon à Hesloup sont fertiles et d'une explo- ration facile : 4 kilomètres de la ville. Lepiota illinata Fr. Clitocybe afandibétifornits Schæff. Omphalia umbilicata Schæff. : Collybia velutipes Fries var. epigeia Gill. a Cantharellus tubæformis Fr. Lactarius theiogalus Bull. Russula nigricans Bull. Cotiigarius : mucosus Bull. * Boletus edulis Bull. var. reticulatus Schæff. Hauteclair Le domaine d'Hauteclair ou la Ghevalerie, situé à deux kilomètres d' Alençon sur les communes d'Arçonnay et de Saint-Germain-du-Corbéis, com: prend des bois et des prairies intéressants pour le Mycologue. Dans le parc. boisé au milieu duquel s'élève le château, ou aux alentours, on trouve : Tricholoma terreum Sow. var. cæsium Gill. T' aggregatum Sch. var. humosum. T. Georgii L'Ecl Lactarius ste SCOpP. Psalliota campestris Fr, var, alba Gill. et pra- ticola Gill. Stropharia æruginosa Curt. Hypholoma hydrophilum Bull. Panæolus campanulatus L Psathyrella disseminata Pers. ‘ Coprinus atramentarius Bull. C. intermedius Gill. ‘ Fistulina hepatica Huds. ET) Polyporus igniarius L. P. fomentarius L P. hispidus Bull. Physisporus medulla-panis L. Fr Lenzites betulina Irpex lacteus Fr. Bois de Ia Noë-de-Gesne Bien connus à Alençon sous le nom vulgaire de Porjenne, à cause de la quantité énormes de Por- jons (Narcissus pseudo-narcissus L.) qu'ils produi- sent, et que les enfants vont cueillir au printemps, ces taillis humides, situés sur Arçonnay, a bord de la route de Fresnay, dépendant du do maine de la Chevalerie, seront utilement visités par les mycologues : Amanilta citrina Schæff. A. vaginata Lam. var. fuscescens Gill: : Hygrophorus conicus Fr. var. aurantiacus Gill. Russula cyanoxantha Sch. R. lilacea Q. Marasmius porreus Pers. Octojuga variabilis Pers. Nolanea pascua Fr. Pholiota spectabilis Fr. t Hebeloma versipellis Fr. var. mesophæus C0S et = Boletus bovinus L. B. versipellis Fr. Polyporus rubriparus. Lycoperdon hiemale Bull. Scleroderma verrucosum Fr. Corticium cæruleum Fr. En descendant de la Noë-de-Gesne au château de la Chevalerie on trouve sur les talus et les racines d'arbres au voisinage du petit logis de Grogny : Mycena galericulata Fr. Dictyolus lobatus Pers. Pholiota radicosa Fr. Hypholoma lacrymabundum Bull. var. velu- tinum Pers. Psathyreila caudata Fr. Bolctus chrysentheron Bull. Parc de Beauvais en Hesloup Après la visite de la Noë-de-Gesne, le parc boisé de Beauvais, situé à 500 mètres à peine sur le côlé droit de la route de Fresnay, donnera une récolte encore plus abondante : Amanita phalloides Bull. A. venenosa Pers. var. alba Gill. Armiilaria robusta Fr. var. caligala Cost. ct Duf. Clitocybe nebularis Fr. Mycena galericulata Fr. var. alba Cost. et Duf. hi — PA Mycena lineata Bull. Russula lilacea Q. Pholiota ægerita Port. var. cylindracea DC. - Re UE : P. unicolor Bull bte liratus Inocybe geophila ee var. alba Gill. Hebeloma elatum Batsch. H. sinapizans Paul. H. longicaudum Pers. H. sinuosum Fr. var. senescens Cost. et Dut Naucoria semi-orbicularis Bull. FA T Psilocybe ati ui Fr. Boletus luteus B. flavus With. et var. elegans. B. bovinus L. B. edulis Bull. var. reticulatus Schæff. Lycoperdon excipuliforme Scop. Bois de la Garenne à ArçonnayY À la lisière de ces bois, situés sur la limite d'Ar- çonnay et de Champfleur, de hauts talus ombra- gés et humides favorisent beaucoup la végétation mycologique : Lepiota cristata Fr. Lactarius azonites Fr. L. decipiens Q. | | | = 83 — Lactarius controversus Fr. L: . Lasch. L vietu ne is Fr. R. lilacea Q. R. emetica Fr. R. citrina Güll. Pholiota squarrosa si ‘Cortinarius venet Hypholoma re tr Bull. Boletus bovinus L. B. mitis Kr. B. chrysentheron Bull. Lycoperdon gem Reine FL dan. Clavaria epichnoa Fr. Xylaria ant E, Bois du Tertre à. Bérus Cetaillis planté en majeure partie de châtai- Sniers s'étend un peu au-dessus du moulin de Maleffre depuis la route d'Alençon jusqu’au hameau du Tertre ; il a présenté : Amanita inaurata Secrét. Tricholoma argyraceum Bull. Clitocybe maxima Fr. C. velutipes Fr. var. rufipes Gill. Lactarius controversus Fr. L. rufus Fr. L. subdulcis Fr. L. vietus Fr. Russula Pectinala Bull. à — Pholiota mutabilis Fr. Inocybe geophila Fr: var. umbratica. Hebeloma testaceus Batsch. Panæolus papilionaceus Fr. Psathyrella gracilis Fr. A 1.500 mètres, au-delà du Tertre, sur le bord de la même route, j'ai trouvé dans le parc de Bois- d’Effre : Lepiota aspera Pers. Tricholoma nudum Fr. Hygrophorus eburneus Bull, Marasmius porreus Fr. Entoloma nidorosum Fr. Bourg-le-Roi Sur les friches calcaires de Bourg-le-Roi où dans les bois avoisinants, j'ai recuel Amanita pantherina DC. illi : Tricholoma albo-brunneum Pers. Lactarius deliciosus L. Russula emetica Schæff. var. fragilis Pers. Inocybe rimosa Bull. Hebeloma claviceps Fr. Gomphidius viscidus Fr. Panæolus acuminatus Fr. Le Gomphidius viscidus Fr. paraît ê être une espèce 1 | 3 Ed = des terrains secs et calcaires, car il abonde à Chaumiton comme à Bourg-le-Roi (1). Forêt de Bourse La visite à cette forêt ayant eu lieu au printemps, je n’ai récolté que : Polyporus zonatus Fr. P. adustus Fr. var. carpineus Sow. Trametes bo Per Stereum ferrugineum Bull. (1) A.-L. Leraco, Excursions de la Société mycologique de France dans la forét de Perseigne et à Chaumiton (Sarthe), 29 septembre 1913 (Bull. Soc. d'Hort. de l'Orne, 2° semestre, 1913, p. 111). SÉANCE OU 1: MARS 1915 Présidence de M. Daouer, ancicn président La séance est ouverte à 20 heures trente minutes et levée à 21 heures. Sont présents : MM. Bicor, Dnrouer, LiGER, Mazerier. M. le D' Leparzy, Président, et M. Houar», Vice- Secrétaire, s'excusent de ne pouvoir assister à la séance. Le procès-verbal de la séance du 1* février est lu et adopté sans observations. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le Bureau Admission. — M. Georges Doucer, pharmacien à Beat- mont-le-Roger (Eure), présenté dans la dernière séancè par M. Caillot et M. le D' Gidon, est admis comme membre correspondant de la Société Linnéenne de Normandie. Nr L. BÉDEL. — Note sur l’âge du Gui (Viscum album). Plusieurs botanistes disent que le gui vit ordi- nairement douze à quinze ans (1). 11 peut cependant vivre beaucoup plus longtemps et atteindre vingt- cinq ans et même davantage sur certains arbres. Pour trouver l’âge de ce parasite, on a conseillé de compter les couches de bois traversées par les àPporter de grands dommages à l'arbre. De plus, les Couches, plus ou moins déformées, sont quel- quefois très difficiles à compter. Qus employons, de préférence, le procédé sui- Yant qui permet de reconnaître, approximative- Ment, lâge du parasite sur les touffes qui n’ont Pas élé coupées. : En se basant sur ce fait que le gui produit d'abord Un entre-nœud chaque année, puis se dichotomise ensuite tous les ans (chaque rameau formant lui-même un entre-nœud), on compte le nombre des entre-nœuds qu’il faut suivre pour arriver de la base de la tige aux feuilles (le rameau lrminal étant compté pour un). Au nombre trouvé on ajoute deux pour le premier entre-nœud de la tige qui n’est entièrement développé que nn) Ducuante, Éléments de Botanique (Paris, 1877. PALIKOWSKE, La Question du Gui (Revue Scientifique, 1 janvier 1903), NS — près de trois ans après la germination; ou, ce qui revient au même, on compte trois pour cepremier entre-nœud ct on ajoute un à chacun des suivants, ce qui fournit, en années, l’âge du parasite. L'emploi de ce procédé peut donner lieu à quel- ques erreurs. Il suffit d’ailleurs de signaler celles- -ci pour les éviter : En suivant les entre-nœuds, on peut tomber, au niveau d’une fourche, sur un rameau poussé une année plus lard que ses voisins, ce qui expose à rajeunir la plante. Aussi, convient-il, de préfé- rence, de suivre à chaque ramification l’entre- nœud le plus gros, et même de contrôler pour chaque rameau le nombre des entre-nœuds qu'il faut suivre pour arriver aux feuilles. Le plus g rand | * nombre trouvé donnera l’âge. : Il y a lieu. aussi, de tenir compte de la saison à laquelle on opère. Ainsi, au mois de juillet, par exemple, une touffe de gui sur laquelle on rem” contrerait dix entre nœuds (le rameau terminal étant compté pour un) devrait avoir douze an alors qu’elle n’en a eu, en réalité, que onze Li le mois d'avril ou de mai de la même année: tandis qu'au printemps de l’année suivante elle présentera encore dix entre-nœuds mais aur* réellement douze ans, les rameaux terminaux ayant achevé leur développement. En suivant le procédé indiqué et en évitant M causes d'erreur signalées, nous avons compté quinze entre-nœuds sur un gui du pommier, mr sept sur un gui du sorbier, dix-huit sur un gui . peuplier noir et sur un gui de l'érable, vingt ” un gui de l’aubépine et vingt-trois sur un gui du tremble. Ces parasites avaient par conséquent 17, 19, 20, 22 el 25 ans, et paraissaient devoir vivre encore quelques années, bien qu'ils fussent dans une période de déclin. Voici la longueur moyenne que nous avons relevée sur les rameaux de trois d’entre eux : RAMEAUX | GUI MALE | GUI FEMELLE | GUI FEMELLE DE DU SORBIER [DE L'AUBÉPINE| DU TREMBLE 5 ans AGIR 40 °/" 40/5 6 ans T5 RE DOS 10 2/à 7 ans 1077" 5077" GE 8 ans fre Er da 10: 7/% 9 ans 55 2/7 60 /" 50 */" 10 ans 62"/* DH (ETF EP 11 ans BOF AB e 57."/" ans | 55e" 45 m7" 50 =/" 13 ans DD /" 357/* 50 7” 14 ans Do -/" ose Sie 15 ans 40 =" + Éor 25 "/" Dons) 25-/ ne 18=/" IT ans SD RD Or Hans; |. 307/" 28 =/" 35 »/? D 125 30 "/" ne” 20 ans » ee à 21 ans » 30 Le 15 y dr 22 ans » 30» | 10"/" 23 ans » » 12777 24 ans » » 10"/> 2 ans » n 10 =. 09 = Ces chiffres montrent qu'à partir de douze à quatorze ans la croissance du gui se ralentit, alors qu'elle est très active de cinq à douze. La plus belle touffe de ce parasite qu'il nous ait été donné de rencontrer était âgée de douze ans. Elle avait 1 m. 50 de diamètre et provenait d'un peuplier noir abattu au Home-Varaville. Voici deux autres exemples qui montrent que le gui peut atteindre un âge avancé : a) Une touffe de ce parasite, observée en 1898, sur un frêne, à Cresseveuille, et qui par son déve: loppement paraissait avoir sept à huit ans, exisle encore actuellement, bien qu'en voie d'extinction. Elle a, par conséquent, environ ne trois à vingt- quatre ans. b) Une touffe de gui, vue sur un marronnier en 1900 et ayant également sept à huit ans à celle époque, a été coupée plusieurs fois, mais elle repousse constamment et a aujourd’ hui vingt-et- un à vingt-deux ans. Dozulé, le 20 décembre 194. L. BÉDEL. — Plantes rares ou intéressantes des environs de Dozulé (Calvados) Pendant les longues tournées de la clientèle vétérinaire, les plantes ont été pour nous des compagnes charmantes qui nous ont fait oublier bien souvent les fatigues du voyage. ï — 9 — C'est au cours de ces randonnées en milieu vatié : bois; chemins, marais, bords des rivières, bord de la mer, prairies, etc, que nous ayons pu trouver les espèces, variétés ou formes indiquées dans le présent travail. La plupart sont rares et intéressantes comme Slalions nouvelles. Quelques-unes, même, nous päraissent inédites ou non encore signalées en Normandie. Ranunculus acris L. forme albiflora. — Fleurs, dès le bouton, blanc pur en dessus, blanc crème À la face inférieure des pétales. Onglet jaune pâle. Rare : bois de Dozulé. Helleborus occidentalis Reut. — Cette plante est assez commune aux environs de Dozulé et paraît bien spontanée en cerlains points. Elle est abon- dante dans le bois d'Annebault et dans les bosquets de la ferme de Heudreville à Avillars. On la rencontre encore sur le bord de certains ruisseaux : Bonnebosq (près de la source de la Dorette), La 0que-Baignard (bords du ruisseau de Montreuil). Cresseveuille. € l'ai trouvée aussi disséminée çà et là dans les haies des localités suivantes : Douville, Gonneville- Sur-Dives, Saint-Waast, Saint-Léger-Dubosq. Cardamine silvatica Link. — Assez commune dans la vallée d'Auge : Dozulé (fossés: bordant le chemin du bois), Cricqueville (fossés bordant le chemin de Dozulé à Cricqueville), Saint-Léger- = ft = ; Dubosq (bords de la route de Dozulé à Cambre- mer), Putot-en-Auge (bords de la route de Putot à Beuvron), Beuvron (bords de la route de Clermont), Hotot (bords du chemin de Coqueret). Cardamine pratensis L. var. fragilis Lloyd. — Assez commune : Dozulé, Saint-Léger-Dubosq, Cresseveuille, Putot, Beuvron, Gonneville-sur- Dives, Saint-Waast-en-Auge. J'ai trouvé plusieurs individus de cette variété à fleurs doubles (forme flora pleno) sur le bord d’une mare à Gonneville-sur-Dives. Alyssum calycinum L. — Rare : Houlgate (voie ferrée). Lepidium Draba I. — Rare : Gonneville-sur- Dives (près du croisement des routes de Gonne- ville à Villers et de Gonneville à Houlgate), Périers en-Auge (bords de la Dives), Dives (bords de la Dives). Lepidium latifolium L. — Très rare : Goustra?” ville (hameau de Saint-Clair, dans un chemin pré de la Dives). Reseda phyteuma L. — Très rare : Dives (bords de la voie ferrée, près de l'usine). Viola odorata L. var. subearnea Jord. — ni commune : Beuvron (talus bordänt la route Putot à Beuvron), Hotot (bords de la route du Ham D un à Hotot), Gerrots (bords de la route de Beuvron à Gerrots), Saint-Pierre-du-Jonquet (bords de la route du Ham à Troarn). Les échantillons rencontrés dans ces localilés portaient tous des fleurs lilas. Viola hirta L. var. picta. — Dans cette forme trouvée à Grangues et à Druval les pétales à fond violet présentaient des taches blanches. Lychnis flos-cuculi L. forme albiflora. — Fleurs blanches. Assez rare : Dozulé, Beuvron, Hotot. Melandrium sylvestre Rœlh. forme decolorans. — Fleurs d'un blanc légèrement rosé. Rare : Bro- cottes (chemin de l'Église), Vauville (bords d'un chemin ombragé), Hotot (bords de la route de Beuvron à la Croix des Authieux). Saponaria officinalis L. — Rare et ne paraissant Pas Spontané : Varaville (dunes du Home). Stellaria graminea L. — Cette espèce esttrioïque et offre, aux environs de Dozulé, les formes sui- vantes : 4) forme hermaphrodite. — Les pétales sont un Peu plus longs que les sépales et les étamines por- lent des anthères à teinte rouge brique. Plante très fertile. Commune. b) forme mâle. — Les pétales sont étroits et plus courts ‘que le calice. Les anthères, violacées, ren- ferment une quantité abondante de pollen, qui, répandu sur les pétales, donne à ceux-ci üne teinte bleuâtre. Les styles sont très courts et ‘presque nuls. Cette forme est toujours stérile Assez rare: Beaufour, Heuland, Saint-Pierre-Azif, Angerville, Saint-Jouin, Branville. c) forme femelle. — Les pétales atteignent la lon- gueur du calice. Les styles sont normaux mais les élamines se réduisent à des filets ayant à peine un millimètre de longueur et supportent des anthères très petites ne renfermant pas de pollen. Forme légèrement fertile. Rare : Danestal, Cresse- veuille, Heuland. Malva alcea L.— Assez rare : Rumesnil (chemin de Coqueret et route du Carrefour Saint-Jean): Bissière et Magny-le-Freule (route allant de l'une à l’autre de ces localités). Malva alcea L. var. fastigiata Koch. — Très rare: Rumesnil (chemin de Coqueret). Androsæmum officinale AI. — Bois de Dozulé, bois de Grangues, Cresseveuille (bords du chernin de Caudemuche), Angerville (bords de la route du Menilda), Beuvron (bords du chemin de Cler- mont), Putot (bords du chemin du bois). é 0 Geranium pyrenaicum L. — Gonneville-sur- Dives (ferme de Tolleville), Dozulé (route du Menilda). Medicago falcata L. — Houlgate, Dives (hameau de Trousseauville). Medicago media Pers. — Dives (hameau de Trousseauville). Melilotus alba Desr. — Varaville (dunes du Home), Putot (talus bordant la voie ferrée près de la gare de Dozulé-Putot). Trifolium ochroleucum L. — Saint-Waast (dans un herbage), La Roque-Baignard (bords de la route de La Roque au café Troussel). jé Tetragonolobus siliquosus Roth. — Émiéville (route d'Émiéville à Cagny). Lathyrus silvestris L. var platyphyllus Retz. — Douville (bois situé sur le bord de la route de la Forge Moisy à la Maison-Blanche). Lathyrus palustris L. — Marais de Brucourt. Lathyrus pratensis L. forme maritima. — Feuilles velues soyeuses plus petites que dans la forme ordinaire ; grappes de deux à cinq Re Houlgate (falaises). Vicia sepium L. var.ochroleuca Bast.— Douville, Auvillars, Heuland, Cresseveuille, Dozulé, Bon- nebosq, Léaupartie. Vicia sepium L. var. roseum.—Étendard rose pâle avec stries plus foncées, ailes et carène rose très pâle presque blanches, jaunissant à la dessicca- tion. Très jolie forme paraissant être intermédiaire entre Vicia sepium type et Vicia sepium-ochroleuca: Cresseveuille (chemin de Caudemuche), Gambre- mer (route de Dozulé à Cambremer), Auvillars (route de la Roque-Baignard à Bonnebosq). Vicia lutea L. — Douville (route de Touques à Varaville), Houlgate (route de la Corniche), Heu- land (route de Varaville à Touques), Branville (route de Bränville à Danestal), Beaufour (route de Beaufour à Valsemé), Auvillars (route de Trou- _villé à Cambrémer!, Clarbec (route de Drubec à Clarbec). Cette plante paraît prendre de plus en plus d'extension depuis quelques années. M. Chevrel en a signalé également quelques stations aux environs de Caen. Vicia segetalis Thuill. var. lutescens Corb. — Dozulé (chemin de Dozulé à Criqueville). AS%® commune sur la route de la Cornich Houlgate à Auberville et sur les falaises ville près d’un endroit désigné sous le nom : “ Chaos ». d'Auber- e allant de FETE rt EN ? 4 TO RENTE MRC USA O ALES RE Eu or à Es, Epilobium parviflorum Schreb. — Espèce très malléable présentant aux environs de Dozulé les formes ou variétés suivantes : a) subglabrum Koch. — Feuilles glabres ou re- couvertes d'un duvet peu apparent. Forme tardive fleurissant en septembre : Dozulé, Angerville, Grangues, Saint-Aubin-Lébisay, Cresseveuille. b) applicatifolium. — Forme des lieux desséchés à feuilles très velues relevées et appliquées contre la tige, qui est elle-même très velue et souvent rougeâtre : Druval, Dozulé, Saint-Waast, Gonne- ville-sur-Dives. c) verlicillatum. — Feuilles verticillées par trois : Putot (chemin du Bois), Angerville (chemin de la Maison-Blanche à la Forge-Moisy), Bonnebosq (route du Carrefour-Saint-Jean), Saint-Aubin-Lé- bizay (chemin de l'Église). : d) cruciatum. — Feuilles verticillées par quatre. Rare : Putot (chemin du Bois). €) allernifolium. — Les deux premières feuilles Obposées, les autres alternes. Putot (chemin du Bois), Angerville (route de la Forge-Moisy à la Maison-Blanche). f' roseum. — Fleurs blanches au début devenant rosC très pâle à l'épanouissement, puis rose vif après la fécondation. Cette forme se distingue de l'Epilobium palustre par ses. stigmates étalés en Croix : Angerville (route de la Forge-Moisy à la Maison-Blanche), Grangues (près de la Fontaine), Bonnebosq (fossé bordant la route du carrefour Saint-Jean), Hotot (fossé bordant un petit chemin). Croît souvent en compagnie de l’Helosciadum nodi- florum. Epilobium montanum L. var. alternifolium. — Premières feuilles opposées, les autres alternes : Angerville (chemin de la Forge-Moisy à la Maison- Blanche), Saint: Aubin-Lébizay (chemin de l’Église). ns Epilobium montanum L. var. verticillatum Koch. — Feuilles verticillées par trois : Angerville, Bour- geauville, Saint-Jouin. Epilobium montanum L. var. collinum K.: — Feuilles petites, rapprochées, souvent obtuses : Saint-Jouin, Dozulé, Bourgeauville, Heuland. Epilobium roseum Schreb. — Cette espèce es asséz commune dans les cantons de Dozuléet de Cambremer : Angerville, Dozulé, Basseneville, Brucourt, Périers, Dives, Grangues, Gonneville- sur-Dives, Saint-Léger-Dubosq, Saint-Jouin, Saint- Aubin-Lébizay, Putot, Saint-Pierre-Azif, Bonne bosq, Beuvron, Hotot, Brocottes, Rumesnil, Cam- bremer. Je l'ai trouvée aussi à Vauville, à Troarn et dans l'Eure à Cormeilles. Epilobium roseum var. verticillatum. — Feuilles verticillées par trois. Tige à trois lignes saillantes. Très rare : Danestal (chemin du Bocage). nr Les diverses espèces d'Épilobes se croisent quel- quefois et donnent naissance à des hybrides parmi lesquels j'ai rencontré les suivants : X Epilobium opacum Peterm. (E. roseum X par- viflorum). — C'est le plus commun des hybrides aux environs de Dozulé : Cresseveuille, Danestal, : Dozulé, Putot, Beuvron, Angervillé, Brocottes. X Epilobium Weissemburgense Schultz. — Rare : Putot (chemin du Bois), Saint-Aubin-Lébi- zay (chemin de l'Église) X Epilobium limosum (E. montanum X parviflo- UM). — Dozulé, Heuland, Cresseveuille, Anger- ville, Beuvron. X Epilobium glanduligerum (E. montanum X ro- S€UM) — Très rare : Cresseveuille (chemin om- bragé). + X Epilobium montanum X tetragonum. — Tige très finement pubescente à deux lignes longitudi- nales légèrement saillantes. Feuilles ovales lan- céolées sessiles. Fleurs dressées avant la floraison Où à peine penchées. Stigmates étalés en croix. Fruits courts renfermant peu de graines. Très rare : Danestal (chemin du Bocage). Œnothera biennis L. — Cabourg, Varaville (dunes du Home). + fl — 100 — Knautia arvensis Koch. — Cette plante gyno- dioïque et très malléable offre, aux environs de Dozulé, les formes suivantes : a) forme hermaphrodite.— Les étamines d’abord enroulées dans la corolle se redressent et s'élèvent au-dessus de celle-ci. Les anthères arrivent à ma- turité après ce redressement. Les styles s'allongent à leur tour et les stigmates arrivent à maturité. Commune. , b) forme femelle. — Les étamines sont très courtes et n’atteignent pas la gorge de la corolle. Les anthères très réduites ne renferment pas de pollen. Assez commune. c) var. pulverulenta. — Je. désigne ainsi une forme se distinguant de la forme hermaphrodile- type par les caractères suivants : $ Fleurs nombreuses en capitule presque sphé- rique. Involucre à feuilles ren versées dès le début, même avant l’ouverture des fleurs. Fleurs de la circonférence plus grandes à pétales inégaux, toutes vant x celles du centre à pétales presque égaux, pourvues de poils longs. Anthères grosses ar! à maturité avant l'ouverture des fleurs (protéran- drie exagérée) et couvrant, à la floraison, le capitule de pollen, ce qui lui donne un aspect poussiéreux sale. Les styles sont normaux et la plante est très fertile. Assez rare : Auberville el Houlgate (falaises et bords de la route de Caumont}. Auvillars (route de la Roque). = OF = d) var. æquiflora. — Fleurs du centre égalant celles de la circonférence. Pélales inégaux. Très rare : Houlgate (route de Caumont). Dipsacus sylvestris Mill. var. verticillata. — Feuilles verticillées par trois. Très rare : Putot (talus bordant la route de Caen à Rouen). Doronicum pardalianches L. — Abondamment naluralisé sur les talus bordant le chemin de la Croix-Rouge à Bonnebosq. Cineraria lanceolata Lamark. — Peu commun: Bois de Dozulé, Angerville, Grangues (route de Dives), Saint-Samson (route de Caen à Rouen). Lappa pubens Bor. — Assez commun aux envi- rons de Dozulé : Putot, Beuvron, Cricqueville, Brocottes, Angerville, Gonneville-sur-Dives, Dou- ville, Auvillars. Echinops sphærocephalus L. — Houlgate (che- Min près de la route de la Vallée). Lactuca saligna L. — Abords de la gare de Dozulé-Putot, Troarn {voie ferrée). Tragopogon porrifolium L.— Cette espèce paraît Spontanée dans quelques prés de la vallée d'Auge : Cricqueville, Brucourt, Varaville, Robehomme. ss MN = Tragopogon orientale L.— Douville (dans un pré près de la route de la Maison-Blanche à la Forge- Moisy), Houlgate (bords de la route de Caumont et pré près de la route de Villers). Tragopogon crocifolius L. — Très rare. Trouvé dans un pré à Criqueville et dans un autre à Robehomme. Lapsana communis L. forme decolorans. — Fleurs jaune pâle ou blanc crème : Putot (route de Beuvron), Basseneville (chemin de l'Église). Ligustrum vulgare L. var. lutescens Béd. — Fleurs jaune pâle. Très rare : Putot (roule de Beuvron d'où il semble avoir disparu), Annebault (route de Caen à Rouen), Cresseveuille (même route), Dozulé (même route), Douville (route de la Forge-Moisy à la Maison-Blanche). Depuis l'année 1902, où j'ai trouvé cette plante pour la première fois, il ne s’est produit aucune modification dans la coloration des fleurs. À Annebault, où il n'existait qu'un pied unique; deux autres se sont développés à une faible dis- tance de celui-ci. Gentiana pneumonanthe L. — Auvillars (ferme de Boulon). Symphytum officinale L. forme breviflora: — Corolle ayant dix à douze millimètres de mas ©" à renflement deux fois plus long que le ee HS lice atteignant la moitié de la corolle. Beuvron (route de Clermont). Atropa Belladona L. — La Roque Baignard (ferme du Château). Solanum Dulcamara L. var. tomentosum Koch. — Dunes de la Pointe de Cabourg. Scrofularia vernalis L. — Putot (route de Beu- vron), Cricqueville (route de Dives). Scrofularia Balbisii Horn. var. verticillata. — Feuilles verticillées par trois; tige à six angles. Victot-Pontfol, Méry-Corbon. Scrofularia nodosa L. var. verticillata Brébisson — Gerrots, Grangues, Beuvron. Linaria supina Desf. — Voie ferrée : Hong: Brucourt, Dozulé, Beuvron. Veronica Teucrium L. var. Bastardi Bor. — Dunes de la Pointe de Cabourg. Phelipæa Millefolii. — Dives. Orobanche cruenta Bers. var. citrina Coss. et Em. — Bois de Dozulé. | Der alba Poll. — Houlgate (voie ferrée près e la g re). — 104 — Lamium purpureum L. forme albiflora. —:Fleurs blanches, anthères orangées. Basseneville. Glechoma hederacea L. var. cryphthantha..— Calice plus régulier que dans le type, très hérissé et aussi long que la corolle dans les fleurs supé- rieures quis'ouvrent à peine; corolle petite longue de huit à dix millimètres. Étamines avortées et réduites à de courts filets dans les fleurs supé- rieures. Beaucoup de fleurs stériles. Gricqueville (route de Dives). Ajuga reptans L. forme roseum.— Fleurs roses. Cambremer (route de Rumesnil), Douville (route de Varaville à Touques). Ajuga reptans L. forme albiflora. — Fleurs blanches. Valsemé (route de Lisieux), Saint-Léger- Dubosq (chemin du Mont-Ménard). Samolus Valerandi L. — Varaville (fossés près du Château). Centunculus minumus L. — Goustranville (dans un fossé). Genre Primula. — Trois espèces de ce genre croissent aux environs de Dozulé. Ge sont: Primule grandiflora, Primula officinalis et Primula elahon Ces espèces s’hybrident assez souvent et produi- sent : Primula variabilis, Primula digenea et Primula media. ; 4 à 1 : à — 105 — De plus, des variations assez nombreuses s'ob- servent dans la couleur, la grandeur et le port des fleurs, et lorsque différentes formes croissent dans un même lieu il est assez difficile de les distinguer. Nous. essaierons de donner, dans le tableau suivant, les caractères dislinctifs des principales variations que l’on peut rencontrer ? TABLEAU des CARACTÈRES DISTINCTIFS des PRINCIPALES VARIATIONS du genre PRIMUrA. Consulter la page 106 alice peu ou point renflé, peu ou point ouvert au sommet : t — 106 — Calice renflé, très ouvert au sommet . Calice à dents étroites, lancéolées, acuminées Cali 15 Er Calice vert et velu laineux sur 1 ngles. ne: à “puasence ongue et laineus Calice vert fonc et pubescent sur les angles. Pédoncules à pubescence courte, peu laineuse à dents triangulaires, outes “he fonc : Co: J Calice entièrement blanchätre menteux, à lobes mucronés. 1} à ou presque concolore Calice à angles foncés; corolle de 6 à 20 millimètres marquée de taches 0? Calice légèrement verdâtre sur les angles à dents triangu laires aigaës. Corolle plane plissée » | Ë Toutes les fleurs po pédicelles Toutes les fleurs € Fleurs les unes en pe les fleurs en 0 rs les un Toutes les fleurs P Toutes les fleurs € Fleurs les unes Fleurs jaune pile Fleurs! rouges où Toutes les feu Fleurs les ss Toutes les eurs ayant 35 à 45 mill. de Petales creneles sur les bords ges, rosées ou reves es. ‘#ant cinq taches oranges à la base es oran 1 taches orangées . . ” sr ayant environ 30 mill. de diam. Pr. dia Taches de la base tr toncius ounéttem. Louis Fleurs ayant LE à 25 mill. de diam. . 4107 — leau des Variations PE a ln ous Pr. grandiflora — acaulis — regalis. Pr. grandiflora — acaulis — munor. Pr. grandiflora — acaulis — purpurascens. Pr. grandiflora — acaulis — albiflora Pr. grandiflora — caulescens. Pr. grandiflora — caulescens — purpurascens. Pr. grandiflora — acauli — caulescens. Pr. grandiflora -acauli -caulescens -purpurascens. Pr. digenea — caulescens. ee — caulescens À sl utile — purpurascens r. digenea — acauli Pr. elalor — caulescens. Pr. elatior — caulescens — purpurascens. Pr. elatior — acauli — caulescens. Pr. officinalis. Pr. officinalis — unicolor. Pr. officinalis — decolorans. Pr. officinalis — purpurascens. Pr. variabilis — caulescens Pr. vartabilis — acauli — case, PF; bre — acaulis. Pr. media. — 108 — Primula grandiflora Lam forme acaulis, —- Commune partout. Primula grandiflora-acaulis var. regalis. — Diffère du type par sa corolle plus grande (35 à 45 %), à taches ou à lignes plus foncées ou nettement orangées, et se distingue de Primula digenea-acaulis par la pubescence longue et Jai- neuse du pédoncule et du calice. Cette variété se rencontre dans les lieux où croissent Primula digenea et Primula grandiflora, et paraît résuller du croisement du premier par le second. Rare : Saint-Jouin (chemin de l'Église), Annebault (route de Lisieux et chemin près de l'Église), Victot Pontfol (chemin allant de l'église de Victot au chemin de Coqueret), Cresseveuille (chemin de Caudemuche). Cette plante cultivée pendant plusieurs années a conservé ses caractères. Primula grandiflora-acaulis var minor. — Fleurs très nombreuses, plus petites que dans la forme ordinaire (20 à 235 %). Pétales crénelés sr les bords. Très rare : Beuvron (dans un chemin abandonné), Danestal (talus bordant la route de Rumesnil à Trouville). Cette plante cultivée pendant deux an$ n'a pas varié. Primula grandiflora Lam. forme acaulis-PérP rascens. — Assez rare : Bourgeauville Messe © l'Église), Valsemé (route de Lisieux), Hotot (c . — 109 — min de Coqueret et route de Victot), Gerrots (route de Cambremer), Douville (abondante sur un talus bordant La route de Varaville à Touques en face le Lieu Manichet}, Saint-Léger-Dubosq (chemin du Mont-Ménard). Primula grandiflora forme acaulis-albiflora, — Rare : Hotot (chemin de Coqueret et route de Victot), Gerrots (route de Cambremer), Annebault (route de Lisieux), Beuvron (chemin de Clermont). Primula grandiflora forme caulescens. — Très rare : Bois de Dozulé. Primula grandiflora forme caulescens-purpu- rascens. — Très rare : Cresseveuille (chemin de - Caudemuche. Primula grandiflora forme acauli-caulescens. — Très rare : Annebault (chemin près l'Eglise). Primula grandiflora forme acauli-caulescens- Purpurascens. — Très rare : Dozulé (route du Menilda). Primula officinalis Jacq. — Très commune. Primula officinalis var. unicolor Nolt. — Beu- Yron (chemin de Clermont), Goustranville (che- Min de Robehomme). . Primula officinalis var. decolorans. — Fleurs Jaune très pâle ou blanc crème avec taches oran- = MO — gées Cette forme, que j'ai cultivée dans mon jardin pendant plusieurs années, a conservé la couleur jaune pâle de ses fleurs. Rare : Gonneville- sur-Dives (herbage près de la route de Houlgate à la Croix-de-Heuland), Grangues (herbage près de la route de Dives), Brucourt (talus bordant la route de Dives), Saint-Jouin (chemin de l'Église), Primula officinalis forme purpurascens. — Fleurs rouges avec taches orangées. Très rare : Cresseveuille (talus bordant le chemin de Beau- four). Primula elatior Jacq. forme caulescens. — Très commune au bord des ruisseaux et dans les lieux humides. Primulaelatior forme caulescens-purpurascens: — Très rare : Cresseveuille (talus bordant la route de Caen à Rouen). Primula elatior forme acauli-caulescens. Assez rare : Saint-Jouin (chemin de l'Église) Cresseveuille (chemin de Caudemuche), Anger- ville (chemin de la Forge-Moisy à la Maison- Blanche). X Primula variabilis Goup. forme caulescens: — Assez commun. Existe dans presque toutes les communes des environs de Dozulé : Putot, Ange” ville, Cricqueville, Saint-Jouin, Saint-Léger-Di bosq, Beuvron, Hotot, Victot-Pontfol, Gerrok Brucourt, etc, — AN — X Primula variabilis forme acauli-caulescens. — Rare : Beuvron (chemin de Clermont), Gerrots (route de Cambremer), Brucourt (route de Dives), Saint-Aubin-Lébizay (chemin de l'Église), Vietot- Pontfol (chemin de Coqueret). X Primula variabilis forme acaulis. — Très rare : Brucourt (route de Dives), Saint-Aubin-Lé- bizay (route de Clermont à Beaufour), Victot- Pontfol (chemin de Coqueret) X Primula digenea Kern. forme caulescens. — Assez rare : Saint-Jouin (chemin de l'Eglise), Clar- bec (ferme de Bouquetot), Angerville (route de la Forge-Moisy à la Maison-Blanche), Bourgeauville (chemin de la Fontaine), Grangues (chemin de l'Église), Annebault (route de Lisieux et chemin près de l’église), Cresseveuille (chemin de Caude- muche), Victot-Pontfol (chemin allant de l'église de Victot au chemin de Coqueret). X Primula digenea forme acauli-caulescens. — Rare : Saint-Jouin (chemin de l'Église), Angerville (route de la Forge-Moisy à la Maison-Blanche), Cresseveuille (chemin de Caudemuche). X Primula digenea forme acauli-caulescens- Purpurascens.— Très rare : Cresseveuille (chemin de Caudemuche). X Primula digenea forme acaulis. — Dans cette forme toutes les fleurs sont portées sur des pédi- celles radicaux. Elle se distingue de Primula gran- diflora type ct de la variété regalis par son calice à angles vert foncé, sa pubescence courte ou à peine laineuse. Rare : Angerville (chemin du Moulin), Saint-Jouin (chemin de l'Église), Houlgate (che- min en face du cimetière), Annebault (cheminprès de l’église), Victot-Pontfol (chemin allant de l'église de Victot au chemin de Coqueret). X Primula media Peterm. — Très rare : Gressé: veuille (chemin du Petit-Calvaire), Saint-Léger- Dubosq (herbage près du ruisseau de Caude- muche), Bonnebosq (route du café Troussel), Houlgate (route de la Vallée). Urtica dioica L. var. verticillata, — Tige à six côtes. Toutes les feuilles verticillées par trois. Rare : Grangues (chemin de l’Église), Putot (route de Beuvron), Gonneville-sur Dives (ferme de Tol- leville), Saint-Léger-Dubosg (chemin du Mont- Ménard), Cricqueville (chemin de l'Église), Hotot (chemin de Coqueret), Valsemé (route de Lisieux). Orchis purpurea Huds. — Rare : Douville (hois bordant la route de la Forge-Moisy à la Mao Blanche), Druval Orchis morio L. forme resupinata: — Gonné- ville-sur-Dives (dans un herbage). Orchis latifolia L. forme resupinata. — Dourville (dans un pré). — 113 — Orchis maculata L. var. immaculata, — Fleurs blanches non tachées. Anthères jaunes. Très rare : Dozulé (dans un pré près du bois), ë Orchis mascula EL. forme bicolor. — Forme à bractées purpurines un peu plus courtes que l'ovaire. Sépales et pétales violacés purpurins. La- belle entièrement blanc. Cresseveuille (chemin de Caudemuche). Ophrys muscifera Huds. — Très rare : Druval (dans un herbage). Narcissus incomparabilis Mill. — Bonnebosq (pré bordant la route du café Troussel). Narcissus biflorus Curt. — Cricqueville (pré bordant le chemin de Grangues). Narcissus poeticus L. — Se trouve çà ét là dans quelques herbages du Pays d'Auge. Galanthus nivalis L. — Très rare. Abondant dans un pré près de la ferme du Carmbenar à Bonnebosdq. Polygonatum multiflorum Al. — Gelte espèce, qui est très commune dans les bois, se rencontre aussi dans quelques haies du Pays d'Auge : Beu- Vron (chemin de Clermont), Cresseveuille (chemin de nr euche) Douville (route de Varaville à aen), — A14 — Tamus communis L. var. truncatus Corb. — Feuilles tronquées à la base : Gonneville-sur- Dives (route de Houlgate à la Croix de Heuland). Tamus communis L. var. sagittifolia. — Toutes les feuilles sagittées : Cresseveuille (chemin de Caudemuche), Beuvron (chemin de Clermont). Alopecurus bulbosus. — Marais de Brucourt. Dozulé, le 9 décembre 1944: A. LETELLIER. — Observations faites à Caen sur les pousses de trois rhizomes du Phyllostachys mitis venant de Chanos- Curson (Drôme), 1911-1913 (1). possède à une véri té- M. Bally, notaire honoraire à Voiron, Chanos-Curson, près de Tain (Drôme), table forêt de bambous dont il a donné une in ressante photographie dans le n° du ff janvier 1908 de L'Ilustration. Ses bambous ont de treize à (4) Les recherches de M. Letellier ont été interromputs n décès survenu en:1914: En exécution 06 ses der- nières volontés les Bambous en question ont été transportés au Jardin des Plantes. Quant à la publication des es 1 notes, elle a été rendue possible par l'initiative _gé tut de M°° Letellier qui a bien voulu les déposer sn ‘ Botanique avec permission de les utiliser au mieu Science (O. LiGNIER mA ES Sr = hi — quatorze mètres de hauteur et plusieurs ont plus de dix centimètres de diamètre. Ils proviennent du jardin de Hamma, près d'Alger, d'où un rhi- zome fut apporté à Chanos-Curson en 1856: ils se sont si bien acclimatés qu'ils occupent aujour- d'hui un espace de cinq cents mètres carrés. Leurs rhizomes sont si gros (gros. comme le bras d'un homme) et si traçants que, pour empêcher la pro- priété d'être entièrement envahie, il a fallu la protéger par de profondes tranchées soigneuse- ment entretenues. Sous le climat chaud de la Drôme les pousses de ces bambous apparaissent généralement en juillet et leur croissance qui se fait en deux mois atteint jusqu'à 35 centimètres en vingt-quatre heures. Sur ma demande, M. Bally a eu l’obligeance de me faire envoyer par son jardinier quatre rhi- zomes de ses bambous à la fin de 1908. Je les ai plantés en trois endroits différents et l'année sui- vante j'ai obtenu quatre pousses de trois de ces rhizomes, le quatrième étant mort. Ces pousses n'ayant pas un mètre de hauteur, j'en ai conclu que l'exposition où je les avais mis ne leur con- Yenait pas et je les ai transplantés avec les plus grandes précautions. Je les ai mis à l'extrémité d'une pelouse, dans un terrain bien préparé, à l'abri du vent du nord et exposé au soleil toute la Journée. Au bout de deux ans, cette année 1911, J'ai obtenu quatre pousses dont j'ai suivi le déve- loppement avec soin. Je donne ci-après en un tableau les résultats de mes observations, mais je MYai pas fait figurer les nombres concernant la "HG — quatrième pousse restée stationnaire pendantlong- temps: elle ne s’est décidée à croître qu'après le 12 juillet. M. Bally ne m'a pas donné le nom scientifique des bambous qui font l’ornement de sa propriété. J'ai cru pouvoir les identificr avec le Phyllosta- chys milis que je savais exister dans le jardin de 1° Observations de 1911. — Les jeunes pousses que j'ai observées sont sorties de terre au commencement de juin, c’est-à-dire plus tôt que dans la Drôme, mais l’année a élé remarquable ment chaude à Caen, et il est très possible que les années prochaines les pousses nouvelles soient en retard sur celles de cette année. ; La pousse qui, sur le tableau des observations (Taszeau I), est indiquée sous le n° 1 avait peu de jours après son apparition 9,2 centimètres de tour à ras de terre ; la pousse n° 2 en avait 6 el les deux autres un peu moins. Maintenant que " pousses ont grandi on trouvé pour leur circonfé- rence à la base 7,9 centimètres, 4,5, el 3 cop mètres. La différence tient à ce que les premières mesures ont été prisee autour de la gaine tandis que pour les tiges adultes elles l'ont été sur 1 chaume nu. : Toutes les mesures inscrites au tableau ont été prises le matin à 8 heures du I juin au 12 juillet compris. Je n’y ai pas fait figurer quelques autres jf TagLeau [I Observations faites à Caen du 11 Juin au 12 Juillet 1911 sur trois pousses de PAyllostachys mitis n POUSSES Températures pra nr cent mme ct ps N°! F Sh wW°3 un 0 ER MATE TT? DOTE ET QE A EN MAIRE H (1) A H A H A Juintlll 46,5! .. 5,5 18,7| 3,6 2! 19 2,5||...7 1,5 22.6| 4,8 49]! 93,5] 4,5] 10 3 2 1 67 14] 98 4,5] 12,4] 9,4 17,6) 6,8 All 82,6! 4,6! 44,5| 9,1 20,5! 4,6 1611.37:2| 4,61 47,5! .8 22,9| 8,9 17] 45,6] 8,4] 92,5] 3% 19,9] 14,2 18] 53,5] 6,91 97 4,5 21,9] 19,4 190 60,5! 7 39,5! 5,5 48 | 10,4 20! 66 5,5! 36 3,5 A | 10,6 211! 72,5| 6,5] 42 6 ’ 21,2| 10,8 22] 80,5] 8 48,5) 6,5 22,8| 9,2 28]! 93,5! 43 59 10,5 92,9! 13 4 24|| 102,5! . 9 67.5k:;8,5 + 19,9, 10 95|| 112 9,5! 75,5| 8 19,8| 7,8 261! 117 5 || 82 6,5|| 17,4] 10,5 2|| 193 6 90 8 27 20,7| 10 4134 | 4114 || 401 ai || 30 8 || 20 29)| 144 10 ||[112,5| 41,5|| 34,5] 4,5] 21 9, 157 13 || 495 19,5] 40 5,5] 16 | 12,3 Juil, 41! 165 8 133 8 43 3 20,7! 12,1 21 475 10 |!444,5| 44,5! 49 6 18,9! 12,3 3]! 185 19 || 154 9,5|| 53 4,5|| 20,3] 5,7 41 194,5) 9,5] 169,5] 8,5] 57 8,5|| 21,2] 4.9 51 204,5) 40 || 173 10,5!) 63 6 || 22,6! 6,5 6! 26 1 |l183 40 0 7 M6: 0 71233 | 417 ||198 | 10 || 81,5] 11,5]| 28,7| 12 8]! 247 14 || 203 10 93,5 12 || 32,6| 12,6 91! 262 5 || 210 7 107 4,5] 26,3] 1 10! 274 42 || 249 Aa 14 20,4, 10,3 11,984 | 10 || 213 1 |l134 | 13. || 22,8) 11,7 12) 999 8 || 217 4 || 145 11 22,9! 12,2 — | 30! 305 290 180 97,3| 14,9 DU. Aoùt3Q| 315 297 196 | PSS Te me en et isjoufaid dUfBh-2 mesures établies dans le but de m'assurer si la croissance se produit plus particulièrement le jour que la nuit ou réciproquement. Le nombre des observations étant insuffisant, c'est un travail à reprendre, mais il semble bien que l’accroisse- ment en longueur est sensiblement égal pour les 12 heures de jour et les 12 heures de nuit. : En examinant ce tableau avec soin on y voit que là pousse n°1 a grandi en un mois de 276 centi- mètres, c'est-à-dire qu'elle s’est accrue en moyenne de 8,9 centimètres en 24 heures. La pousse n° 2a grandi de 211,5 centimètres, avec une croissance de 6,8 centimètres par jour. Quant à la pousse n° 3 elle a passé de 27 centimètres de hauteur à 145 en quinze jours, ayant ainsi un accrois- sement journalier moyen égal à 7,9 centimètres. — La moyenne des accroissements en vingt-quatre heures des trois pousses observées a donc été 7,8 centimètres. Le maximum dans la croissance journalière à été 17 centimètres pour le n°1 : 12,5 centimètres pour le n° 2; et 14 centimètres pour le n° 3 qui n'a élé en observation que pendant quinze jours: Ces nombres sont à rapprocher de celui donné par M. Bally qui a vu ses pousses de Bambou s'al- longer de 35 centimètres en vingt-quatre heures: Je crois que cette différence provient de ce qué la plantation de M. Bally est déjà ancienne et non de ce que le département de la Drôme est plus chaud que le Calvados : en effet, nous avons eu ici, je le répèle, un été exceptionnellement chaud et peau On voit encore, en consultant le tableau, 4° — A9 — chez la pousse n° 1, 12 fois l’accroissemeat de lon- gucur en vingt-quatre heures a été inférieur à la: moyenne, 3 fois il lui a été à peu près égal et 16 fois supérieur. — Chez le n° 2, il a été 13 fois infé- rieur à la moyenne, 2 fois égal, 16 fois supérieur. — Chez le n° 3, pendant une période d'observation de quinze jours seulement, il a été 8 fois inférieur à la moyenne, 1 fois sensiblement égal, 6 fois in- férieur. En général l'accroissement journalier est pen- dant les quinze premiers jours inférieur à la moyenne et il est supérieur pendant les quinze jours suivants. Si les observations avaient été con- tinuées pendant un temps plus long on n'aurait Pas lardé à voir les allongements journaliers 30 juillet en effet les longueurs des poussés n'ont été 'espectivement que 305 centimètres, 220 centi- mètres et 180 centimètres en accroissement seule- ment, sur la longueur de la tige, au 12 juillet, de LE) centimètres, 3 centimètres et 35 centimètres, ce dernier Pour la plus jeune pousse. Cette observa- lion montre que les deux premières pousses ont Presque atteint leur longueur maxima en deux Mois, comme dans la Drôme. et qu'il en sera de la troisième pousse comme des deux premières ; Mais, c’est dans le premier mois que la pousse de ambou acquiert presque entièrement la hauteur Welle aura dans l'année. Pendant quinze jours après sa sortie de terre elle s’allonge peu, puis elle Srandit avec une extrême rapidité pendant quinze “Fe jonisi ;'âu bout: d'uti: môts M PTÉHIERt —. 420, — l'allongement journalier devient presque nul et s'arrête enfin avant l'apparition des froids. Quelle que soit la commodité d’un tableau tel que celui que j'ai donné pour étudier les lon- gueurs des tiges et leurs accroissements journa- liers, il y a profit à traduire les nombres obte-. nus par des graphiques qui ont l'avantage de parler aux yeux et de permettre plus facilement d'apercevoir des faits intéressants difficiles à GRAPHIQUE Î Enwe + à D Eu ie 6 se mn De CDEEXEEEEEEENETTETENEENENIENELS, Jin 1911 ge démêler en regardant simplement des colonnes de chiffres. C’est pourquoi j'ai tracé, pour © trois pousses observées, le graphique de ns accroissements journaliers du 11 juin au | juillet, ainsi que le graphique des températures maxima el minima au Jardin des Plantes de Caen pendant la même période de temps (GraPnique 1). En regardant ce graphique on voit immédiate- ment que les accroissements journaliers grandis- sent avec l’âge de la pousse et qu'ils présentent en général un maximum peu avant que la tige cesse de croître. On y voit aussi que les graphiques des trois pousses présentent des inflexions ascendanles et descendantes qui sont concordantes, ce qui nous montre que les jours favorables à l'allongement d'une pousse l'ont été aussi pour les autres, et que réciproquement les jours de petite croissance chez une ont été des jours également défavorables à la croissance des autres. Enfin, en comparant les graphiques des accrois- Sements à celui des maxima de température, on Témarque que les accroissements de longueur en vingt-quatre heures augmentent quand les maxi- Ma s'élèvent et qu'au contraire ils diminuent Œuand les maxima s’abaissent, Comme cette obser- Yalion ne porte que sur trois pousses et pendant Un temps insuffisant, il n’est pas possible d'en Conclure la loi qui lie les accroissements aux va- riations de température, si cette loi existe, ce que d'ignore. La croissance eniun jour donné doit être la résultante d'un grand nombre de causes qu'il faudrait Connaître : la température en est une, Mais il y en à d’autres, et d’ailleurs le graphique des minima semble montrer d'une manière tout ‘USsi probante que la croissance est fonction de — #92 — la température minima tout autant que de la tem- pérature maxima. J'aurais fini cette note s’il ne me restait à dire comment jai pris les nombreuses mesures qui m'ont servi à établir le tableau des longueurs des pousses de bambou. ILest clair qu'on ne peut pas se servir d'un auxa- nomètre et qu'il faut de toute nécessité recourir à des moyens plus simples, mais seuls pratiques, avec des pousses qui atteignent. deux, ou trois 3 mètres en un mois ; mais alors l'exactitude est moindre, et il est désirable de savoir entre quelles limites elle est comprise. J'ai employé deux méthodes pour mes mesures de hauteur. Avec les deux premières pousses n°1 et n° 2 j'ai mesuré la distance du sol à l'extrémité de la feuille qui surmonte la gaine, et le nombre À que j'ai trouvé je l'ai inscrit au tableau,comme étant la hauteur du bambou. — Avec les/deux | FA ; : à la autres pousses j'ai mesuré la distance du sol à collerette de poils qui se trouve à la base de la : dernière feuille parue. Ces deux méthodes de mesure ont des incon Yénients qui sont communs à l’une et à l'autre et d'autres qui sont propres à chacune d'elles. Les inconvénients communs sont les suivants: 1° Le mètre ne repose pas sur une base fixe; 2° Quand on opère seul, et c'est mon cas, peut.pas prétendre donner à la règle une di : absolument verticale. Cet inconvénient Sr néanmoins négligeable, puisque après tout ce # 4 onne reclion — 428 — la longueur de la tige qu'il s’agit de mesurer, si l’on pouvait appliquer exactement la pousse sur la règle, mais cela est difficile, sinon même impos- sible quand la tige a déjà deux ou trois mètres. Les inconvénients propres à chacune des deux méthodes résultent : vec la première, de ce que l'extrémité de la feuille est plus haute que le sommet de la tige. Si la feuille ne s'allongeait pas avec le temps on au- rait un nombre constant à retrancher dé la lon- gueur mesurée pour avoir exactement celle de la tige. Mais il n’en est pas ainsi, la feuille croît rapi- dement puis se recourbe au moment où apparaît l'extrémité de la nouvelle gaine surmontée de sa feuille. Or, tant que la vieille feuille relevée par moi le long du chaume a été plus haute que la nouvelle, j'ai compté, pour la hauteur du bambou, la distance du sol à l'extrémité de cétte feuille ; Mais quand elle est restée moins haute, j'ai pris Pour hauteur la distance du sol à l'extrémité de la nouvelle feuille. En opérant ainsi j'estime avoir Commis une erreur en trop variant de un demi- centimètre à un centimètre au plus sur la lon- sueur vrâie de la tige. vec la deuxième méthode, c’est-à-dire en pre- ant pour hauteur la distance du sol à la dernière collerette de poils qui se trouve au bas de la feuille, 94 Commet encore une erreur, mais en moins, Parce que la collerette de poils ne tarde pas à être “rlainement en dessous du sommet de la tige. Je (rois cependant que cette deuxième méthode, qui Onne des longueurs trop courtes, est préférable à EE . RE 15 HO. HN MO 8‘ 54 D For [ssl : :. \o'e. lover \L'e Li E- : 6 SG |lS'8 Qu + : 8 9! 8 8: + ee 6 801 L 0 * : L € 9 € se hs < Le y É S + y- 5 È c‘y 4 ée Gr |e* "à « ; ÿ 2 é c'‘y ÿ 7 - [@ n' : - Île mr |e: $: . 8“ (4 g' : ; Le [Live |L ") ns … | . Le | $ NIN *XVN a. 4 CRUULACT NCAA Y nil LR ne: = D. D D de. L ,N 9 .N Lo + H D % N D en, ER SASSNOA sunu sAyonjsonAyd op sessnod L ans ‘ZI6T JUOV OZ NE ITEM #T NP UOU) E S0JIEJ SUOTUAIISGQ IL OVATAY LE 1829 l Los s'oz Fee ; | 8F |£ E | & 0 on L. 19 | c'6 |g° ÿ'Or |8°7 z “ Ca s' 7 ‘Or N° g° 01 Le : Æ [ : 9 j FE 6" STE ” } r |?‘ } 6 lc ‘ 8‘ g ‘Or |9° c'or 6. c'0r y° £" } Fr: 0} 6° 8 y‘ 4 8 8° "à L e° 9° CY 6° y 6°H1 6° 9 g'GI L G‘yI c'e 6‘G+ [966 jp ‘: 9'g .|g'8r % g's |c'1G : &'6 |9'E8 ; c'£ |y'ec . 6 6 ‘08 F: 8‘1& ji &° £°+& 4 8iZzk |L'e re la première. Pour m'en assurer je ferai, l’année prochaine, mes mesures simultanément par les . deux méthodes et si j obtiens des graphiques pa- rallèles on pourra affirmer que les deux méthodes sont aussi exactes l’une que l’autre. En prenant la moyenne des observations, on aura le droit de se flatter de connaître les longueurs vraies des tiges pendant la durée des observations. 2 Observations de 1912. — Consulter le Tableau IT et le Graphique Il: Gette année 1912 j'ai continué mes observations sur la croissance journalière des pousses de Phyllostachys milis qui croissent dans mon jardin, du 13 mai au 20 août, sauf une interruption du 1‘ au 16 juillet. Les résultats que j'ai obtenus sont concordanls avec ceux de l’année dernière. Les jeunes pousses grandissent d’abord très len- tement, quelquefois même on ne constate aucun accroissement en 24 heures, mais quand la végé- tation se manifeste définitivement les aceroisse- ments journaliers augmentent assez rapidement, quoique non régulièrement, puis passent par Un maximum et alors souvent diminuent très vil si bien qu’au bout de quelques jours ils sont pre* que nuls (environ un mois et demi ou deux mo après le réveil de la végétation). 4 Les divers sujets grandissent plus ou moins vite, suivant la quantité de réserves dont ils disposent, mais tous éprouvent des variations de même signe dans leur croissance journalière au même M ment, ce qui montre que celle-ci est influencée par des causes accélératrices ou retardatrices exté- rieures que l'on peut supposer être l'humidité et la température. Je ne crois pas, pour ce qui re- garde mes observations, que l'humidité soit la cause des variations de l'accroissement journa- lier, parce que mes rhizomes sont au voisinage les uns des autres et que j'ai soin qu'ils: soient également arrosés. Reste l'action exercée par la température. Si l'on compare les graphiques des accroissements journaliers à ceux des tempéra- tures maxima et minima on observe que ces gra- phiques semblent suivre plus particulièrement celui des températures minima, ainsi que je l'avais déjà remarqué l'année dernière. Cela ne veut pas dire que les hautes températures soient sans in- fluence sur la croissance des chaumes. C’est à la suite d'une série de journées chaudes que les Pousses grandissent le plus en 24 heures et attei- &nent leur maximum d'accroissement journalier. Ainsi l'an dernier la pousse n° 1 a présenté sa croissance journalière maxima (17°) le 7 juillet après T journées chaudes pendant lesquelles la lempérature à varié entre 20° et 30°. Cette année (912) la pousse n° 1, sortie du même rhizome, à éprouvé son maximum d'élongation en 24 heures (21), le 20 juin, après 13 jours pendant lesquels la température maxima a également oscillé entre 20 et 30°. ; Quant à la valeur du maxima de l'accroissement journalier il me paraît dû à l'ancienneté de la plan- lation, la quantité des réserves nutritives devant —:188 — nécessairement augmenter avec l’âge des rhizo- mes plus étendus et mieux nourris. On s’explique- rait difficilement autrement pourquoi l’accrois- sement journalier maximum a été de 17 ‘" pour la pousse n° 1 en 1911 avec un été particulièrement chaud et favorable, alors que cette année 192 il a été de 21 ‘" en 24 heures l'été étant resté extraor- ment froid et humide. C'est pour la même raison que mes bambous plantés il y a trois ans m'ont donné, la première année, des pousses qui n'ont pas atteint un mètre de hauteur, la seconde an- née, l'an dernier, des pousses qui ont eu 1"9%6, 227 et 3"15 et cette année des pousses de 2"70, 2m 88, 3" 14, et 395. Ces hauteurs sont loin de celles qu'atleignent les chaumes du Phyllostachys à Chanos-Curson, chez M. Bally, et d'où provien- nént mes bambous : il est vrai que sa plantation date de 1856. J'aurais été heureux d'étendre mes observations au Phyllostachys pubescens qui croît plus haut et plus vite, mais je n'ai pu m'en procurer. Il était intéressant de chercher si l'accroisse- ment journalier, tout en étant variable d'un jour à l’autre, se poursuit néanmoins d’une façon ps siblement uniforme pendant une période de ? heures. De mes observations il résulte qu'il Y à peu de différence entre les accroissements horaires diurnes et nocturnes pendant la période d' activité végétative. Si bien que, ayant mesuré les accrois- sements de la pousse n° 6 le 26 juillet de 8 heures du matin à 6 heures du soir, j'ai cru pouvoir pro nosliquer un accroissement de 16 «en 24 heures t £ o x = 101 une 00w [s) Cnhrsmisraanhsants Huu6rlocns sita@minaimenmotn Le sim =: , FR LL. e L 4 = Q © Lo — d el > ls a œ UE À | ge) S + d — 2 2 25 u GS AE ne a En ossues © — © © NM S = I 3n0IHA4VuO = ‘5 + — t D D — 130 — J'ai essayé d'augmenter l'accroissement jour- ualier des pousses n° 6 et n°7 en supprimant les bourgeons axillaires au fur et à mesure que les branches apparaissaient au sommet de la gaine. Il ne m’a pas semblé que cette pratique ait donné le résultat espéré. + 3° Observations de 1913. — Consulter les Tableaux II et IV et le Graphique III. APPENDICE Je terminerai cette note par une dernière obser- vation. 1911. — Tout le monde sait que les gouttelettes qu’on voit le matin à l'extrémité des brins d'herbe ne sont pas toujours dues à la rosée, mais Pro” viennent souvent d’une exhalation de la sève a$- cendante par des pores aquifères ou des déchirures de l'extrémité des feuilles. À l'appui de cette ma- nière d'interpréter le phénomène, on a dit que Ces gouttelettes contiennent du sucre tandis que la rosée n’est et ne peut être formée que d'eau pure: Or le Phyllostachys milis jeune présente une si extraordinaire exsudation de gouttelettes à l'ex: trémité de ses’ feuilles qu'on ne voit rien de pareil chez les autres expèces de bambou- Les vieilles pousses de Phyllostachys ne montrent pas de gouttelettes au bout des feuilles ou très peu: HE ra TE LE | : TascEau III Observations faites à Caen du 5 Juin au 29 Juillet 1913 sur les pousses n° 1 et n° 2 appartenant au 1°" rhizome et sur la pousse n° 3 du 2° rhizome ne B |——2 POUSSES Températures E dt \° 2 N°3 Pr Léten. PO UURE E Ca er ot ee FPE ANT ‘ an Pas eur MIN. Juin LATE . | .. 8,6 4 0,5 Le és 8,1 4,5! 05 : . 3, 8 5.5 5,5 Le 7 6,5 6 es 3 75 6,5! 6,5! 8,5 7 ML. 10,7 10 5! 8 5 1 11,5 ,5] 10,5 OT + 10,5 13 ,5!] 11 AE ce 11,5 14 s: ë, 1 4 ne 1 ! ‘ 12,7 A 4 , 5 54 9 ,8 ,à ,6 .4 ,5 ,8 à ) 108 ,3 ,51 0,5 , 9 ,5 Ms ,8 5 é 10,4 5 1 5 3 , à 1 1. À , ll : 1 5 6 , ,3]l 76,5] 13,5 4 ,5]| 87,5] 1 "a 100 3] : 105 , 113 , 196 ; sil 441 , 25] 154 » 511 178 , 511 194 »{ 909 ? 220 | 4 » 932 | 1 246 | 1 4 958 4 21 | 1 979 4 281 . 292 ,5 206 d- 305 6 308 | 3 9 310 9 311,5) ‘4, | 313 1,5] 6 | .. Tagzeau IV Observations faites à Caen sur la pousse n° 6 du 3° rhizome du 28 Juillet au 3 Septembre 1913 Ce) POUSSE N° 6 TEMPÉRATURES " SC A H A MAX MIN Juillet 28 59,5 Le 21,3 14,8 99 63 23 93,9 11,6 30 78,5 10,5 22 12,6 31 84,5 il 93,6 15,1 Loti 1 97,% 13 23,5 15 118 15,5 93,9 13 3 195 12 2.5 9,9 4 137 12 9,4 8 : 5 152 15 19 10,8 6 162 10 19,8 1 à 7 170 8 90,2 6.5 8 481 11 19,9 9 9 192,5 11,5 M Ve 7,9 10 201 8,5 21,3 0 11 A1 10 9 12 991 10,5 99,8 10,8 13 235 18,5 1,5 11,2 | 14 48 43 21,6 43,6 . 15 264 16 20,6 16 16 976 12 22 11,3 NE 47 9283 9 99, 7 6.1 18 298 43 20,5 9 19 312 14 ; 12,6 20 326,5 14,5 19,5 13,1 21 335 8,5 24,1 5 92 347 12 9,9 23 || 366 19 23,2 8,8 24 381 15 6 95 389 8 93,9 5,5 26 400 11 26,7 j 91 413 13 97,6 ue 497 14 25 il, 29 136 9 23 A 30 || 443 1 A va | 31 447 ñ 20,6 13,2 À, | Sept. 1 449 2 . ve | Ù 450 1 Ÿ 3 450 0 ee |, | a Le) _ | at me RE "4 \A : ; ñ ANA OT AR à i T——— vumawm rarobuoc ee aomnu oumjorrhue Ut AN0IHAVEN N Fe A en outre ces gouttelettes apparaissent peu après le coucher du soleil et elles grossissent rapidement. Il n'y a donc pas de doute que ce n’est point là un phénomène dû à la rosée. Il y a des gouttes au bout de toutes les feuilles et la plante prend un aspect si spécial qu'il est remarqué par les per- sonnes les pius étrangères aux observations scien- tifiques. Il est facile de recueillir ces gouttelettes et de se procurer ainsi plusieurs centimètres Cu- bes de liquide. Je ferai connaître l'an prochain les résultats des analyses que j'ai déjà faites et de celles que je ne manquerai pas de faire en 1912. 1912. — À mon grand regret la pluie continuelle de cet été ne m'a pas permis de recueillir une quantité suffisante du liquide qui s'écoule par l'ex trémité des feuilles pour en faire une analyse com plète : il m'a semblé qu'on n'y trouve ni sucre nl albuminoïdes, mais je réserve mes conclusions, 0. LIGNIER. — Quelques réflexions au sujet du Manuscrit de M. Letellier. Les observations faites par M. Letellier aPPO® croissance du Phyllostachys milis. ! même si précises qu'elles permettent de C0 proto SE RP RUE TEE ne —. 198: — pléter dans une certaine mesure les conelusions fournies par M. Letellier lui-même, conclusions qu'il eut certainement étendues si la mort. n’était venue l’en empêcher. | Il résulte de ces notes : 1° que l'accroissement quotidien du Phyllostachys milis est surtout in- fluencé par les variations de la température exté- rieure et principalement par ses minima ; 2° que l'accroissement relatif de ses diverses pousses est en rapport avec l'importance des réserves. accu- mulées dans leurs rhizomes, lesquelles du reste augmentent avec l'âge. À propos de la première de -ces deux conclu- sions, la lecture du graphique montre que si en effet les variations de la température, et surtout leurs minima ou encore leurs maxima prolongés pendant plusieurs jours, interviennent pour mo- difier momentanément l'accroissement des pous- ses, d'autre part, leur croissance générale semble être dans une certaine mesure indépendante de la température, sauf probablement pour la mise en marche de la végétation. Les graphiques II (1912) et III (1913) permettent en effet de constater que la ligne de cette croissance générale des .Pousses est très courbe tandis que celles des ma- XMa et minima de températures sont sensible- ment rectilignes. 1] y a plus : on peut y remarquer Encore que les courbes générales ne se produisent rr nécessairement aux mêmes époques pour les diverses pousses, ce qui cependant devrait être si réellement elles avaient été occasionnées par la lempérature ambiante. — 136 — Ainsi il semble bien que chaque pousse soit appelée à produire une courbe générale de crois- sance et que cette courbe appartienne à un type commun. Les variations de la température am biante ne produiraient sur cette courbe que des variations secondaires. Relativement à la deuxième conclusion, il ne semble pas niable que la quantité de réserves nu- tritives accumulées dans le rhizome intervienne au moins au début de la végétation. Mais il est certainement d’autres facteurs que M. Letellier a passés sous silence, ce sont la faculté d'absorption el la faculté d'élaboration. Celles-ci augmentent en effet d'année en année à mesure que les racines, d'une part, et les feuilles, d'autre part, augmentent en nombre. À mesure que la pousse accroit son appareil d'absorption des substances dissoutes dans le sol et, dans ses parties vertes, ses labora- toires de transformation de la sève brute en sève élaborée, elle devient capable de produire plus de substances alimentaires et par suite de fournir un développement végétatif plus considérable. SÉANCE DU 3 MAI 1915 Présidence de M. Drouer, ancien président, La séance est ouverte à 17 heures et demie et levée à 19 heures. Sont présents : MM. Brcor, Cuevrez, Prouer, D' Gino, Liexier, Hovuarp, Abbé Lucas, MAZETIER. M. Paul Berrrann, Maître de Conférences de Paléon- tologie houillère à la Faculté des Sciences de l'Univer- sité de Lille, assiste à la séance. Le Président présente les excuses de M. le D° Denarens, qui ne peut assister à la séance par suite d'empêche- ments professionnels. Le procès-verbal de la séance du 1 mars 1915 est lu ét adopté sans observations. : Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le Bureau. Don à la Bibliothèque. — Brochure offerte : Gibox (D: F.), Tumulus à coupolés et Terres ärables Primilives dans la .campagne de Caen (Bull. Soc. des Antiquaires de Normandie, Cacn, 1914, p. 429.433). Bibliographie. — M. Houard analyse la note de M. Hariot sur « La Flore marine de l'île de Tatihou et de Saint-Vaast-la-Hougue », parue en novembre sx nier dans les Comptes Rendus de l'Académie des Sciences. — 138 — M. Bigot signale l'intérêt qu'il y aurait de joindre à cette analyse celle de la note de M. Robert Dollfus « Sur les zones subterrestre et litlorales à l'ile Tati- hou et dans la région de Saint-Vaast-la-Hougue », parue dans le Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, 1914, p. 253-267. M. le D: Gidon attire l'attention sur une brochure de E.-C. Florence, intitulée « Le Gui en général et le Gui sur le Chêne », parue dans le Bulletin de la Sociétédes Sciences du Loir-et-Cher pour 1914. OBSERVATIONS DIVERSES Fasciation de Daphne. — M. Houarn présente plu- sieurs rameaux fasciés de Daphne Mezereum L, qui lui furent envoyés, au début de mars 191 doute du parc du château d'O où la plante est as sez abondante. Ils seront déposés dans la Collet- tion tératologique de l'Institut botanique de Caen: L'aplatissement des rameaux de Daphne Meze- reum est assez accentué, sans dépasser toutefois 10 millimètres, La région aplatie est rectiligne ou Contournée ; son écorce ‘est plus profondément vallonée que celle de la région saine. Les por tions concaves de la fasciation sont fendues en long ; le comblement de ces fentes a exigé la production de gros bourrelets irréguliers recou- verts de traces foliaires et de bourgeons an0F maux noirâtres dont l'ensemble figure, assez gros” sièrement du reste, le corps d’une chenille. De — AN — semblables bourrelets s'observent aussi sur les rameaux latéraux contournés qui s’insèrent, en grand nombre, sur Ja tige fasciée. Des fasciations ont déjà été signalées sur Daphne indica, D. Laureola, D. odora et D. Mezereum, au dire de Penzig : Pflanzenteralologie, 1894, tome II, p. 276 En Normandie, notre collègue E. Lemée a indi- qué, sur le Daphne Laureola, une fasciation en éventail, avec branches filiformes nombreuses : Les ennemis des Plantes, 3° série, n°4 (arbres et arbustes, etc ), 1910, p. 407, n° 1824. COMMUNICATIONS Abbé LETACQ. — Notice sur M. Jules oOmmey, médecin à Sées et Botaniste. Jules-Armand-Marie HommEY naquit à Sées (Orne), le 18 Octobre 1829, d’une très vieille famille de cette ville, dont plusieurs membres S'élaient distingués au XVIIE siècle par des tra- Vaux d’érudition. Il fit ses études classiques au-petit séminaire de Sées et au Collège de cette ville (1843-1851), et.ses études médicales à Caen. : labli d'abord à Essai, il vint se fixer dans sa Ville natale en 1861. Médecin instruit, praticien habile et judicieux, il donna pendant plus d'un — 140 — demi-siècle l'exemple d’un dévoûment infati- gable et d’un désintéressement absolu. Nuit et jour au chevet des malades, il remplit sa mission d'humanité et de charité avec une abnégation parfaite, prodiguant ses soins à tous ceux qui les réclamaient, sans se préoccuper des conditions sociales. Une très nombreuse clientèle ne tarda pas à récompenser des services aussi désintéressés ; elle fit plus : elle témoigna à M. Hommey de sa con- fiance et de son estime en l'appelant à siéger au Conseil municipal de Sées et à représenter le can- ton au Conseil général de l'Orne depuis 1892 jusqu’à sa mort. Le soin des malades, le mandat de Conseiller municipal et de Conseiller général ne laissaient à M. Houmey que peu de loisirs, mais ils n'étaient pas inoccupés. Lors de son séjour à Caen, il avait connu Chauvin, les deux Deslongchamps, Morière, de Brébisson et aux leçons de ces maîtres s'était épris d’une véritable passion pour les sciences naturelles, surtout pour la Botanique. Ses recherches dans la région sagienne furent consacrées à l'étude des Phanérogames et plus spécialement des Mousses : le versant nord d’Ecouves avec ses stations si variées lui avait offert un certain nombre d'espèces intéressantes. On trouvera les observations recueillies Pa M. Homuey dans la llore des Mousses du Nord laire des plantes Phanérogames et le Catalogue — A4 — des Muscinées de l'Orne, par l’auteur de cette Notice. M. Hommey, nommé membre de la Linnéenne en 1858, était depuis de longues années, avec M. Édouard Bureau, le doyen de notre Compa- gnie. IL fut jusqu'à la fin d'une assiduité exem- plaire à nos excursions annuelles, qu'il suivait, on se le rappelle, avec un enthousiasme juvénile. Représentant des populations agricoles, et vivant au milieu d'elles, M. Hommey sut prendre en main leurs intérêts. Il organisa à Sées, depuis 1895, des expositions de pomologie, dont chaque année le succès allait croissant. « Si des travaux semblables se généralisaient sur les divers points de nos régions de l'Ouest, disait le professeur Lechartier, de la Faculté des sciences de Rennes, nous serions bien près d'arriver au but pratique que nous Poursuivons. C’est le seul moyen de réaliser rapi- dement un travail utile. » Ce fut aussi à l’instigation de M. Homwey, que M. Loutreuil fonda en 1901, au Collège de Sées, un laboratoire agricole et pomologique, qui ne cesse de rendre aux agriculteurs du canton des services signalés (1). ne Carrière aussi bien remplie lui valut plu- sieurs distinctions flatteuses : il était titulaire de la médaille de Linné, lauréat de l'Association Pomologique, Officier d'Académie, Chevalier du Mérite agricole, Chevalier de la Légion d'honneur. (1) À. L. Leraco. — Rapport sur le n Jiqu (Sciences nalurelles), Assises de Caumont, Caen, 9-11 Juin 1913 ‘Caen, E. Lanren, 1913, in-8", p. 26). Tee M. Jules Hommex est décédé le 29 mars 1912, dans sa 83° année, des suites d’une longue et dou- loureuse maladie. Une mort chrétienne: fut le digne couronnement de cette existence toute de labeur et de dévouement. Il se survit dans son fils, notre collègue le D' Hommey, comme lui médecin et naturaliste, au- teur d'excellents travaux sur la géologie du.can- ton de Sées et ses applications à l'Agriculture. ‘0. LIGNIER. — Nouvelle Note sur le Gui (Viseum album L.) de l'Aubépine (Cra- tægus oxyacantha L.) Dans une note précédente faite en collaboration avec M. Na du Hâvre (1), nous avons étudié le mode de végétation d’un Gui très grêle et à Let spécial que M. Nail avait trouvé dans la DIE crayeuse du Hâvre où il y poussait sur une Aubé- pine (Cralægus oxyacanthai. Nous avions conclu de nos recherches que sa pseudo-dichotomisation dans un plan, eten général sa gracilité, résultaient . très probablement : 1° d’une réduction végétauve due à la faiblesse des apports aqueux et quê Le ci était vraisemblablement produite par la nature (Viseum (4) Lienier (O.) et Naix (R.). — À propos d'un Gui qu album L) en palmettes (Congr. Ass. franç., Le HW Juillet 1914). + de la plante nourrice et peut-être aussi par celle du terrain ; 2° d’une floraison surabondante, attri- : buable aux mêmes causes. Or ayant, au mois de février dernier, repris l'étude de cette question par l'examen d’autres Guis poussés également sur Aubépine, j'ai recueilli quelques renseignements nouveaux qui me pa- raissent mériter d’être mentionnés. Les échantillons examinés proviennent de deux Stations, l’une située au Jardin des Plantes de Caen, l’autre contre le bois de Maltot, près de Caen. Les Aubépines du Jardin des Plantes appar- tiennent à diverses variétés culturales. Elles sont vieilles et forment des arbres un peu étiolés au milieu de massifs constitués par d’autres arbres en général plus grands qu’elles. Les Guis qu'elles Portent sont assez nombreux et fixés sur des bran- ches d’âges très variés. Il se peut que certains de leurs pieds résultent d'expériences scientifiques, Mais il est certain que la plupart sont dus à une implantation naturelle. Tous ou presque tous se trouvent en sous-bois. La deuxième station se rencontre sur la route d'Eterville à Maltot, immédiatement après la sor- lie du bois et elle date d’une vingtaine d'années. ya deux haies d'Aubépine qui bordent la route sur une longueur d'environ 400" et dans les- quelles on a, de place en place et méthodiquement, laissé certaines branches se développer en arbres. Ce sont ces arbres qui presque tous sont absoiu- Ment couverts de touffes de Gui, de telle sorte que 14 — la statron en comprend plusieurs centaines. Elles y sont en plein air et en pleine lumière. Dans les deux stations les rameaux du Gui sont plus grêles que ceux des pieds implantés sur Pom- mier ou sur Peuplier et ont des feuilles en général plus petites. Il y a cependant entre eux une diffé- rence suivant la station. Tandis que dans celle de Maltot où les touffes sont à l’air libre, les branches sont franchement dressées comme d'habitude, sur les Aubépines du Jardin des Plantes qui sont en sous-bois, elles sont comme affaiblies et souvent pendantes. La première station, celle de Maltot, m'a permis de faire en outre les observations suivantes : PIEDS MALES. Observation I. — Les pieds mâles sont beaucoup plus nombreux que les pieds femelles. Observation II. — Les touffes mâles montrent une ramification qui est nettement et à peu Pré exclusivement pseudo-dichotome et en palmeile, de même que dans l'échantillon du Hâvre. Les fleurs y sont en outre excessivement abondantes de telle sorte que ces touffes sont fortement mises en re relief par une coloration jaune ardent. Observation IL — Les fleurs mâles y pPhREN pées en glomérules toujours localisés sur les der niers et les avant-derniers nœuds. — 145 — a. Aux derniers nœuds ces glomérules sont fer- minauz ; aux avant-derniers nœuds ils sont (até- raux. Chacun d'eux comprend trois fleurs : une terminale et deux latérales, celles-ci développées dans l’aisselle de deux bractées immédiatement sous-jacentes à la fleur terminale. Les glomérules terminaux des derniers nœuds prolongent directement la pousse précédente de telle sorte que les deux bractées axillantes des deux fleurs latérales s’y trouvent en croix avec les deux feuilles du nœud CT} b. Aux avant-derniers nœuds les glomérules latéraux occupent rigoureusement la même posi- lion que, dans les louffes du Gui en buisson, les l'ameaux latéraux à la pseudo-dichotomie. Is sont en effet, comme eux, développés dans l’aisselle des bractées qui se trouvent de chaque côté à la base des branches de cette pseudo-dichotomie. En somme donc, au lieu que dans le Gui en buis- Son ces bourgeons fournissent les quatre bran- Ches latérales du pseudo-verticille caulinaire, ici ils produisent quatre glomérules floraux. (1) J'ai eu l'occasion d'observer quelques nœuds termi- Taux dans lesquels la symétrie dimère habituelle était rem- placée par une symétrie {rimère . Is portaient donc trois feuilles : celles-ci y étaient surmontées en alternance par trois bractées axillantes de trois fleurs latérales; la fleur ter- ‘Minale y était elle-même trimère avec six sépales et six ftamines. Toutefois les fleurs latérales reprenaient la sy- Métrie dimère. — 146. — Dans chacun des glomérules en question les bractées axillantes des deux fleurs latérales sont originairement dans un plan parallèle à celui des feuilles du nœud. Ces glomérules sont donc en croix avec ceux des derniers nœuds. c. Assez fréquemment les deux entre-nœuds nés de la dernière pseudo-dichotomie sont plus ou moins courts de telle sorte que leurs glomé- rules terminaux sont plus ou moins rapprochés des latéraux. Il se produit alors, simultanément, une réduction de leurs feuilles qui, souvent sim- plement plus petites, peuvent être, d’autres fois, remplacées par des braclées. M Dans ce dernier cas, qui ne se produit qu'au sommet d'éntre-nœuds très raccourcis, les bour- geons axillaires de ces bractées, ceux qui, d'habi- tude axillaires des feuilles, sont destinés à fournir les deux pousses de l’année suivante, ces bour- geons, dis-je, deviennent floraux et produisent cha- cunune fleur simple. Par suite le glomérule ter- minal de cette branche, lequel était primitivement à trois fleurs, se trouve flanqué de deux nouvelles fleurs et devient à cinq fleurs. Comme en outre il est simultanément devenu à peu près sessile, il s montre contigu aux glomérules latéraux de l'avant- dernier nœud. Il est bien rare que de telles modifications se pro- duisent en même temps dans les deux branches d'une même pseudo-dichotomie. D'ordinaire elles ne portent que sur l’une des deux, et l’autre rameal celui qui continue à porter deux feui Iles termr — A1ÀT — nales axillantes de deux bourgeons végétatifs, se place sensiblement dans le prolongement de l'entre- nœud sous-jacent, en rejetant latéralement le glo- mérule à cinq fleurs dans l’aisselle de sa feuille mère. Quand ce dernier fait se reproduit à toutes les pseudo-dichotomi ives d'une même rami- fication, c'est-à-dire à des nœuds successifs, cette ramification n’est plus en apparence, représentée que par un rameau simple formé de nœuds el d'entrenœuds successifs. d. Parfois au nœud anté-pénultième il se pro- duit un court entre-nœud terminé per un glomé- rule floral. Peut-être résulte-t-il d’un bourgeon latéral vé- gétatif d'abord resté dormant ? Mais peut-être aussi représente-t-il la troisième branche plus ou moins réduite d’un nœud accidentellement trimère ? En résumé, dans la majorité des touffes mâles examinées, chaque ramification portait un glo- mérule de 3 fleurs à l'extrémité de chacune de ses deux branches et quatre glomérules également de 3 fleurs sur son avant-dernier nœud, soit au total XI) HAN 3) — 18 fleurs. D'autres fois, par sympodie, elle portait 3 fleurs à son unique sommet et cinq glomérules dont Auatre 3-florés et un 5-floré sur son avant-dernier nœud, soit au total 3 +5 + (4X 3) = 20 fleurs. Exceptionnellement un glomérule supplémen- laire se formait très près du nœud immédiatement SOus-jacent. — Me — Observalion IV. — Les fleurs mâles du Gui sont d'ordinaire formées par quatre étamines adossées à quatre sépales décussés, c’est-à-dire appartenant à des verticilles en croix. Dans les touffes de Maltot beaucoup d’entre- elles montraient un même mode de complication par bilobation longitudinale de certains de leurs sé- pales et des étamines correspondantes, cette bilo- bation n'étant d'ordinaire que terminale mais pou- vant peut-être parfois s'étendre jusqu'à leur base. D'autre part, il m’a semblé qu'elle n'était pas toujours semblablement localisée. Dans la fleur terminale des glomérules elle frappait surtout les deux sépales et les deux étamines supérieurs et, dans les fleurs latérales, surtout les deux sé- pales et les deux étamines inférieurs. PIEDS FEMELLES: Observation V. — Deux cas : a. Bien que la ramification des touffes fe- melles rappelle plus souvent que celle des touftes mâles la disposition habituelle du Gui en buisson, surtout dans leur partie âgée, la majorité de leurs branches montre encore l’organisation pseudo- dichotomique en palmette. Cependant cette der- nière n'y résulte plus d'ordinaire, de la produe- tion de glomérules floraux latéraux. Elle est sim plement due à l'entrée en sommeil des bourgeons qui leur auraient donné naissance. Ainsi, le plus souvent, les seuls gloméru més sont les glomérules terminaux, ceux les for- qui se NE LE UE MS Ne à — 149 — voient au sommet des branches entre les deux feuilles terminales. Lorsque cependant des glomérules latéraux viennent à se développer sur les avant-derniers nœuds, ils ont une organisation un peu différente de celle des glomérules mâles similaires. En effet, les rameaux latéraux qu'ils terminent, quoique très courts, portent encore en dessous d'eux deux feuilles (ou deux bractées) axillantes de deux bour-- ÿeons végélalifs. étte organisation permet par conséquent de reconnaître encore assez facilement la disposition en verticilles caulinaires des Guisen buisson, quoi- que, il est vrai, avec un raccourcissement consi- dérable des rameaux latéraux. C'est un cas de réduction qui, moindre que celle présentée par les touffes mâles, la fait mieux comprendre en servant de terme de transition. b. Les glomérules femelles renferment trois fleurs comme les glomérules mâles et cependant l'organisation n'en est pas rigoureusement semblable. Dans le glomérule mâle, sous la fleur terminale, il n'existe qu'un seul verticille de deux bractées, chacune axillante d’une fleur, dans le glomérule femelle, sous cette fleur, il existe deux verticilles décussés de bractées, l’intérieur axillant de fleurs Comme chez le mâle, le supérieur ss (4): (1) De même que sur les pieds mâles j'ai observé l'appa- rilion de la trimérie mais seulement dans les fleurs termi- nales, nullement dans le nœud qui les porte. Sur certains Pieds j'ai même pu compter plus de fleurs à 3 sépales que de fleurs à . 10 — 150 — CONCLUSIONS. Cette nouvelle étude confirme nettement les résultats obtenus par la première mais en les complétant. La pseudo-dichotomie en palmelte est habituelle pour le Guiinséré sur Aubépine et elle est plus nette- ment établie sur les pieds mâles que sur les pieds femelles. Partout elle semble résulter, tout d'abord, des condilions biologiques que la nourrice impose au parasite, conditions qui poussent en oulre le Gui . à une floraison abondante. Elle est due, en second lieu, à l'abondance de la floraison, celle-ci se faisant sentir avec une inten- sité notablement plus forte sur les pieds mâles le Gui de la falaise du Hâvre était mâle — et par suite elle est plus accusée chez ces derniers. Les pieds femelles montrent, en quelque sorte, à ce point de vue, une forme de transilion entre la forme en buisson et la forme en palmette. La forme ms pr _pseudo-dichotomique en palmette p naissance, par sympodie, à la forme en branches pseudo-simples. E. CHEMIN. — Un exemple d’Autophagi® chez les Végétaux. Le fait a été observé chez le Boulcau (Belula alba L.). = di — Les Bouleaux de « mauvaise venue » sont coupés à deux ou trois mètres du sol. Sur ces troncs décapités poussent des branches que l’on coupe de temps à autre comme bois de taillis. Ce sont ces troncs que les cultivateurs désignent, suivant les régions, sous le nom de « téêtards » ou « émous- ses ». L'humidité, pénétrant peu à peu par la partie supérieure, entraîne la décomposition du bois tendre de bouleau et l'émousse se creuse. Le pro- duit de la décomposition, matière brunâtre, pous- siéreuse, s'épanche lentement par les sections latérales résultant de l’'émondage des branches. Un trou se produit à cet endroit, il s’allonge par l'action de l’eau de pluie et une fente ou crevasse longitudinale se forme. S deux bords de la fente se recouvrent d’un tissu de cicatrisation. C’est de là que partent des - 'ameaux qui vont aller puiser au cœur même de l'arbre une nourriture capable de donner une nouvelle vigueur aux régions périphériques. Ces Tameaux sont de véritables racines adven- lives, autant qu'on en peut juger par un examen Superficiel : ils ont la flexibilité des racines qui s'oppose nellement à la rigidité des branches à diamètre égal ; ils ne présentent pas de lenticelles SL apparentes sur les branches: leur écorce ne renferme pas la couche phellodermique, si facile à distinguer par sa couleur verte. Nous n'avons Pu en faire une étude microscopique; mais les Caractères précédents suffisent pour affirmer que ‘€ sont des racines et non des liges. 1 — Ces racines se dirigent le plus souvent de haut en bas : quelquefois pourtant elles sont horizonta- les ou légèrement redressées. Leur direction est déterminée surtout par les positions respectives du point d’origine et de la région où elles peu- vent s’enfoncer. Elles se ramifient abondamment et donnent naissance à un véritable chevelu comparable à celui des racines normales. Leurs derniers pro longements s’enfoncent, non seulement dans le terreau qui garnit l’intérieur de l’émousse, mais encore dans le bois même n'ayant subi quun commencement de décomposition. C'est ce qui fait qu'en arrachant ces racines on fait sortir en même temps des fragments d'un bois mou spolr gieux qu’elles enlacent. = Voilà donc un arbre qui se nourrit aux dépens de sa propre substance. Il est vrai que les autres arbres s’alimentent également dans l'humus formé par leurs propres feuilles. Ici, non seulement c’est le trou en pourriture qui fournit l'aliment, mais il sémble bien que les racines acti décomposition et le rongent ; ce qui justin terme « autophagie » que nous avons employé. Ce cas est assez rare, nous ne l'avons rencontré tifie le . ici que sur quatre individus seulement. 72 | . ; À n né l'avons pas observé sur les émousses de ac de châtaignier, de hêtre. Cela tient yraisem ü blement à ce que chez ces plantes le bois est P résistant que chez le bouleau: vent Sa. — 458 — L. GUIROT. — Les fasciations du Cornus sanguinea. Dans un certain endroit du pare d'O:, près de Mortrée, il existe un assez grand nombre de pieds de Cornus sanguinea dont les rameaux présentent de nombreuses fasciations. Ces rameaux sont rouges, très aplatis, et, au lieu de diverger, ils paraissent être soudés entre eux. Dans les rameaux normaux les feuilles sont opposées; au contraire, dans les liges malades, les feuilles sont disposées sur un plan spiralé. L'aplatissement se montre généralement à la, naissance des feuilles, pour se prolonger sur une longueur plus ou moins grande et se terminer soit en se bifurquant et en formant deux ou trois rameaux, les uns aplatis, les autres normaux, Soit en se prolongeant par un seul rameau aplati. IL était intéressant d'observer la structure in- lerne de ces tiges anormales et voici ce que j'ai Pu constater au microscope sur de nombreuses Coupes : é L'épiderme est à peu près normal, quoique ren- fermant des. cellules renforcées, avec certaines cellules contenant des Cystolithes, probablement, des Concrélions de carbonate de chaux. Les cellules de la périphérie contiennent toutes e la Malière colorante rouge. L'assise subéreuse est constituée également par des Cellules renforcées. FURRE — Le parenchyme cortical contient des cellules scléreuses très épaisses et en grand nombre. Le cylindre central au lieu d’avoir ses faisceaux libéro-ligneux disposés en cercles concentriques, comme dans les tiges normales, les montre épars et irréguliers en se rapprochant du parenchyme cortical jusqu’à toucher l’épiderme. Les cellules du cylindre central sont également épaissies. La moelle est normale. Tout le tissu et notamment l'assise subéreuse est rempli de tannin, comme j'ai pu l’observer par les réactions du perchlorure de fer et du bi- chromate de potasse. En coupe longitudinale, les vaisseaux sont spi- ralés et n’offrent rien de particulier. : En résumé : tous les tissus anormaux comparés avec les tissus des tiges saines présentent de irrégularités marquées, indice d'une formation maladive, due, soit à la présence d'un champf gnon, soit à la piqûre d’un insecte. Je n'ai pu découvrir aucune trace de spore où de mycelium qui pourrait indiquer la présence d’un cryplor game; par contre, l’affluence d'acide tannique peut faire supposer que cette anomalie est la piqûre d’un insecte. se ie tité Si l’on considère, en effet, la grande quan à ; : à ivers de tannin renfermé dans les tissus des diver s d'insectes fasciations produites par les piqûre ! sur d’autres plantes, et les diverses galles que Feu rencontre dans les feuilles de chêne et dans l® rosacées (galles produites certainement Par piqûres d'insectes), on peut admettre, par dédue s dueà Î 1 L : — 1851 — tion, que les mêmes effets étant produits par les mêmes causes, cette présence exagérée de tannin doit avoir pour origine la piqüre d’un insecte. Je formule cependant cette supposition sous toutes réserves, n'ayant pu voir moi-même opérer l'insecte, malgré les observations presque journa- lières que j'ai faites sur quelques pieds de Cornus sanguinea au parc d'O, observations que je pour- suis avec l'espérance d'arriver à une conclusion. D'F. GIDON. — Stations résiduelles d’une ancienne végétation xérophile dans la Campagne de Caen. La flore calcicole de la Campagne de Caen offre des variétés locales sur l'existence desquelles j'ai appelé l'attention il y a quelques années [1] ®. Un certain nombre d'espèces, qui sont souvent des espèces relativement communes, existent ensem- le, où manquent ensemble dans certaines parties bien déterminées de la Campagne de Caen. On Peut donc établir, au point de vue botanique, des subdivisions naturelles de la région. On remar- que surtout une opposition accusée entre la flore du secteur sud-est de la Campagne et celle des Secteurs ouest et nord. Il faut ajouter seulement Qu'au nord-ouest, de Creully à Bayeux, et au- à (1) Les via placés entre crochets renvoient aux NoTEs € la page —-1861— delà, en suivant le littoral, on retrouve un certain. nombre des espèces caractéristiques de la done: sud-est. Prenant comme point de départ ces rot indications, j'ai cherché à établir plus complète. ment la liste des espèces offrant dans la Cam pagne de Caen ce genre :de distribution, c'està dire présentes dans les régions du sud-est, et dans: la partie du nord-ouest qui vient d'être indiquée, absentes au contraire dans les secteurs ouest et. nord. C'est cette liste que je reproduis ici, en l'accompagnant de l'indication des localités où. ces espèces ont été rencontrées et d’une carte où les numéros correspondant à ces localités ont été, soulignés. J'y ai ajouté la liste complète des, espèces qu'on peut rencontrer au cours d'une herborisation dans deux des stations les mieux. caractérisées de cètte flore spéciale du sud-est : le petit tumulus de Condé-sur-Ifs et la pente sud de Monts d'Éraines. On trouve réunies dans cette de nière localité presque toutes les espèces partieu lières à la région du sud-est, alors que les autres, localités soulignées sur la carte n'en possèdent, Ps éléments dispersés de la flore d'Éraines, et il résulte que la connaissance complète de la fl d'Éraines offre un intérêt particulier au point de. vue qui nous occupe. Pour établir la liste des espèces, propres au sud estde la Campagne de Caen et à son prolonger mént du nord-ouest, j'ai utilisé comme principale source de renseignements le Catalogue |2] de Har- douin, Reénou et Le Clerc, en y ajoutant, comme pour mes précédentes Notes, quelques localités personnelles, dont la plus intéressante-est celle du tumulus de Condé-sur-Ifs. On peut d'ailleurs, le plus souvent, vérifier sur place, encore actuel- lement, les indications de Hardouin, Renou et Le Clerc : et je l'ai fait moi-même à l'occasion Cépendant beaucoup de localités ont été endom- magées par la culture depuis cinquante ans et on ne pourrait pas refaire entièrement aujourd'hui la magnifique série d'herborisations poursuivies, de 1825 à 1848, par les trois botanistes caennais, auxquels nous devons le « Catalogue >. La Flore xérophile Toutes les espèces dont la présence caractérise la végétation du sud-est de la Campagne de Caen, et qui manquent dans les secteurs ouest et nord, sont des espèces strictement rérophiles sous le cli- mat actuel (fortement océanique) de la région. C'est-à-dire qu'actuellement ces espèces n'existent qu'en habitat découvert aride, et ne peuvent se Maintenir sous couvert de bois. Presque toutes font Partie de la végétation des pentes sud des Monts d' Éraines, où elles vivent dans des condi- tions particulièrement accusées d'habitat sec el ensoleillé : le hameau sitüé au pied de cette station s'appelle Le Mesnil-Soleil. Parmi ces espèces, il faut distinguer deux sul: Sories de plantes. Les unes sont des espèces 1488: vivaces, ne résistant pas à l'action de la charrue, actuellement assez rares, disséminées çà et là sur les pentes arides,sur les talus calcaires, c'est-à-dire en habitat sauvage. Les autres sont des espèces annuelles, souvent assez communes, qu'on trouve associées aux moissons dans les terres arables légères. On désigne ainsi les terres peu com- pactes, divisées par de nombrenx débris du sous- sol, très aérées, s’ ffant b I leil. Ces espèces annuelles des moissons des terres légères sont donc des plantes éminemment xérophiles. La plus commune de ces xérophiles annuelles des terres arables légères est le bleuet (Cenlaurea Cyanus), dont j'ai étudié la distribution topogra- phique plus en détail dans ma précédente Note [3]. Envisagées en général, ces xérophiles annuelles des moissons des terres légères ont donc la même extension dans la campagne de Caen que les xéro- philes vivaces raresdes habitats sauvages. Cela veut dire que les terres arables légères sont localisées dans les mêmes zones que les xérophiles vivaces li res. Je reviendrai sur ce point tout à l'heure. IL me semble d'ailleurs certain que les xérophiles des moissons se disséminent avec les graines des € réales et qu'elles apparaissent dans les endroits 9} le sol leur convient, c’est-à-dire dans les endroits où l'habitat les favorise contre les autres plantés: » L'Ancienne Steppe Les xérophiles vivaces rares des habitats a vages du sud-est sont, comme je viens de le diré: — 159 — des espèces strictement xérophiles sous le climat océanique actuel de notre région, c’est-à-dire ne pouvant vivre sous couvert de bois: Leur présence dans la partie de la Campagne de Caen où on les rencontre prouve que, depuis la constitution des flores actuelles, cette région est toujours restée libre de forêts. Une invasion forestière, même momentanée, aurait eu en effet pour résultat d'éliminer ces espèces de la flore ; et elles ne se seraient certainement pas réintroduites dans le pays par la suite, sous le régime du climat océa- nique actuel, car ce climat les défavorise absolu- ment dans la concurrence vitale Dans toutes leurs stations, ces espèces, actuellement, parais- sent se défendre avec difficulté contre la végéta- tion vulgaire. Enfin il est bien significatif à cet égard que les xérophiles des habitats arides du sud-est n'aient pas réussi à s'étendre sur les nom- breux talus, tout aussi calcaires et tout aussi ari- des que l’on rencontre dans les secteurs ouest et nord de la Campagne de Caen. Le pouvoir d’ex- tension de ces espèces rares, sous le climat actuel, est nul. parce que ce climat la défavorise dans la Concurrence vitale vis-à-vis de la végétation xéro- phile vulgaire, dont j'ai étudié quelques types [4]. Au contraire, l'absence de ces mêmes espèces rares, strictement xérophiles, dans le nord et l'ouest de la Campagne de Caen signifie qu'à une certaine époque ces régions ont été couvertes d'une végétation forestière, ou au moins frutes- Cente, qui a éliminé les espèces exigeant l'habitat découvert. La disparition de ces forêts ne re- — 160 — monte pas au-delà de la période préhistorique la plus récente, puisque le nom (ligure) de la loca- lité d'Ardenne, à 4 kil. ouest de Caen, paraît en conserver le souvenir [5]. Je viens de dire pour- quoi, lors de la disparition de ces forêts, à cette époque relativement récente, les surfaces nou- vellement découvertes du nord et de l'ouest de la Campagne de Caen (et en particulier les talus arides de ces régions) ont été occupées seulement par la végétation vulgaire, modérément xéro- phile, et non par les xérophiles strictes de la série rare du sud-est. Le dualisme de la végétation calcicole actuelle de la Campagne de Caen, résulte donc d'un dua- lisme géographique ancien de cette région, ac- tuellement si uniforme. 11 y avait autrefois dans la Campagne de Caen, d’une part (secteurs ouest et nord) une zone de bois, et, d'autre part (sec- teur sud-est et région nord-ouest) une steppe (en prenant le mot de steppe au sens très large qu'on lui donne lorsqu'on dit, par exemple, qu'a près les dernières périodes glaciaires le plat pays de l'Europe moyenne se trouva partagé entre la steppe et la forêt). Actuellement la région de l'ancienne forêt est devenue la région des terres arables compactes, profondes, du nord et de l'ouest, tandis que la région de l'ancienne steppe est deve- nue celle des terres légères du sud-est. Mais je ne saurais dire avec certitude dans quel sens on peut voir une relation de cause à effet entre ces deux ordres de faits. Il me semble cependant probable que l'existence ancienne de la forêt a dû décal: PCR EPP EE | 0 cifier profondément le sous-sol dans lequel plon- geaient les racines. D'autre part, même actuelle- ment, malgré l’épaississement séculaire des li- mons, il existe dans le sud-est beaucoup de terres qui, abandonnées à elles-mêmes, ne se couvrent pas de bois, mais seulement d'une lande her- beuse [6]. Les bois qu'on peut rencontrer sur ces terres arides sont des bois plantés. Les Tumulus Un certain nombre d'indices permettent de con- Sidérer comme très probable que les xérophiles vivaces rares, actuellement réfugiées sur les habi- lats arides inclinés, ont constitué autrefois les éléments essentiels d'une formation xérophile très développée qui existait encore au temps des lumulus à coupoles, dits néolithiques, de la Cam- pagne de Caen [7], et qui était une pseudo-steppe calcicole, à Bupleurum falcatum. La large distribution des xérophiles vivaces dis toute l'étendue du sud-est contraste en effet avec la rareté actuelle de ces plantes. Comme il ne s'agit pas d’une flore en progression, ce contraste in- dique qu'il s’agit d’une flore résiduelle. Ce qu'on Sait des transformations récentes du climat dans notre région justifie d'ailleurs cette conclusion. Mais il existe un fait tout-à-fait démonstratif qui élablit bien l'ancienne extension de celte flore Xérophile sur le plat pays : c'est la présence, sur les tumulus de Condé-sur-Ifs et de Colombiers- Sur-Seulle, de quelques-uns des éléments les plus + — rares de cette flore. Comme ces tumulus sont situés sur le plat pays, et ont reçu du plat pays leur végétation, on peut en conclure que la végé- tation xérophile en question eut, à une certaine époque, une extension très générale sur la plaine. On peut d’ailleurs tirer de ce fait quelques con- clusions au point de vue chronologique. La végé- tation xérophile devait nécessairement couvrir encore le plat pays au moment où les tumulus furent élevés, puisqu'elle leur a fourni quelques éléments de leur flore. Enfin il fallait qu'à cette époque le climat ne fût pas défavorable à l'exten- sion des xérophiles strictes, puisqu'au tumulus de Condé-sur-Ifs, du moins, les xérophiles strictes ont pris pied en proportion très considérable sur le tumulus (voir ci-après cette florule). ; La fin de la période d'extension de l'ancienne formation végétale xérophile se placerait donc après la construction des tumulus à coupoles et avant la disparition des forêts du nord et de l'ouest de la Campagne de Caen. Il n’est malheureusement pas possible de préciser davantage au point de vue chronologique. J'ai dit ailleurs que l’âge véritable des tumulus en question est en réalité inconnu:Si on admet que ces tumulus sont néolithiques (ce qui est l'opinion courante), on se heurte eco . aux incertitudes de la chronologie du néolithique dans nos régions. Pour Montelius, suivi par ?® chélette, le néolithique aurait fait place à l'âge du bronze, vers 2200. Pour Sophus Muller et Camille Jullian [8] l’âge de la pierre durait encore dans le ion de nord et le centre de la France à la fondati — 163 — Marseille, en 597. Je suis personnellement beau- coup plus tenté d'accepter la seconde opinion que la première. On sait qu'en Scandinavie, l’âge de la pierre se continuait encore au cours des pre- miers siècles de notre ère. Mais un autre point de contact existe entre la question des tumulus à coupoles et celle de l’an- tienne steppe de la Campagne de Caen. Si on examine la distribution de ces tumulus, on cons- late que tous se trouvent dans le domaine de l'ancienne steppe, en y comprenant son prolon- £gement du nord-ouest, où se trouve le tumulus de Colombiers-sur-Seulle On a d’ailleurs signalé en beaucoup d'autres pays des relations étroites entre l'existence ancienne de steppes locales et l'occupation préhistorique du sol. Il est même Certain que très souvent ce sont les hommes (et la dent de leurs troupeaux) qui ont conservé la Sleppe en s'opposant à l’envahissement forestier lorsque le climat humide récent vint favoriser la forêt contre la steppe [9]. Dans la Campagne de Caen, et même dans le nord et l’ouest, je pense Que la défense de la steppe contre la forêt fat facile, car, même dans le nord et l'ouest (ainsi Qu'on me l’a fait très utilement remarquer), le sol n'est pas extrêmement favorable au développe- ment d'une végétation arborescente très puis- Sante [10]. Les hommes purent de très bonne heure défricher ces bois et la localisation des tumulus à coupoles dans la région de l’ancienne Steppe n'est probablement pas due au caractère IMpénétrable des forêts. 5464 — Mais il faut remarquer que la zone de l'ancienne steppe est aussi celle des terres légères qui, seules, pouvaient être soumises à l'action de la.charrue primitive. Aussi ai-je cru pouvoir supposer.que les constructeurs des tumulus étaient des tribus agricoles établies sur les seules terres qui, dans la Campagne de Caen, fussent réellement. arables en l’état ancien de l'outillage. Les tumulus à cou poles de la Campagne d’Argentan, (Habloyille, etc.) se trouvent dans les mêmes conditions. Plus tard, les Esuviü, fournisseurs de blé de César, occupèrent le même domaine. L'Ancien Climat L'extension ancienne de la végétation xérophile suppose l'existence d'une ancienne période, de climat continental, remplacé depuis.par le climat - -océanique actuel. Ces variations du climat se, rat tachent sans doute aux alternatives. d'émersion et d'immersion du territoire actuellement.oceupé ; par la Manche. L'existence de ces oscillations eat © bien connue et la structure compliquée des Re i ;rasses fluvialiles en. indique, même la icité [11]. Mais, je crois que l'on considère en général l'état d'immersion actuel comme beat Coup plus ancien que je ne le suppose ici. Lexis tence: des dolmens submergés. des. côles: breton : nes [12] et la persistance des traditions relatives À Jl'affaissement des côtes prouve cependant hier l'existence d’un abaissement: récent; post-néoli thique, du sol. Une remarque de Camille dat multipl Ê Î Le - . Celles — 165 — lian [13] me fait d'ailleurs. penser qu'il peut exis- ler une relation entre les traditions normandes et; bretonnes et la légende de l'Atlantide. Enfin. je me demande pourquoi l'ambre n'apparaît abon- damment dans les sépultures armoricaines qu'à. la fin du néolithique, comme si la voie de mer, pour son introduction, n'avait été ouverte (ou rouverle) qu'à cette époque [14]. Lisies des espèces localisées dans les régions sud-est et nord-ouest de la Campagne de Caen. Les localités ont été énumérées dans l'ordre géographique, en intercalant à leur place les- miennes, notées F.G. Les numéros renvoient à la Carte (p. 185). La liste est suivie de notes, sans numéros de renvoi. Plusieurs de ces notes sont relalives à des localités étudiées dans ma notice sur les {alus calcaires et en complètent les indications. J'ai fait : Un classement des espèces. La liste a été scindée en lrois séries. Les espèces des groupes 1 et 2 sont les plus caractérisées comme plantes xérophiles. du groupe 1 sont les plus rares, comme exigeant une plus grande spécialisation de l'habi- lat. Les plantes du troisième groupe ont des carac- res xérophiles plus :atténués. Cependant leur localisation dans le secteur sud-est de la Cam- Pagne de Caen et son prolongement suivant l'axe nord-ouest est encore très nette. Les plantes du TMalrième groupe ont en général une aire de 11 — 166 — dissémination un peu plus vaste, sans que dis- paraisse la prédominance de leurs stations du sud-est. En considérant isolément les statious du troisième et du quatrième groupe, on aperçoit nettement la vraisemblance d’une extension an- cienne du faciès xérophile vers l’ouest, suivant la ligne de hauteurs qui passe au nord de Bayeux. Les stations situées au-delà de Bayeux ne figurent pas sur la carte. PREMIER GROUPE : Coronilla minima L. ; 6, 3, 12, 34. Épaney, Monts d'É- raines, Grisy, tumutus de Condé-sur-Ifs (F. G.). Ononis Columnæ All. : 2,57, 61. Monts d'Éraines, * Chicheboville, 2 Mu LE Brunella grandiflora Jacq. (et var. hastæfolia) : 3,6, 12, 79. Monts d'Éraines, Épaney, Grisy, Blain: Anthericum ramosum L.; 3, 6, e 49. Épaney, Monts d'Éraines, Grisy, Cailloue Stellera Passerina L.: 3, 13, 30, M, + Monts d'É- raines, But-sur-Rouvres, Donville, Airan, Éta- vaux Globularia vulgaris L.; 3, 6, 12. Épaney, Monts _ d'Éraines, Grisy. Teucrium montanum L.: 3, 6, 12, 33, 34, 49, 57, 58, 60, 71. Épaney, Monts d'Éraines, tumulus de Condé ({F. G., Ifs-sur-Laison (F. G.) Grisy, Beneauville-la-Campagne, Chicheboville, WF mont, Caillouet, Montaigu-Caen. Alysson calycinum L.; 3, 72, 107 Monts d'Érai environs de Caen, Ouistreham. nes, — A0 — DEUXIÈME GROUPE : Phlœum Bæhmeri Wibel.: 12, 32, 34, 73, 74, 75, T9, 80. Ernes, tumulus de Condé-sur-Ifs (EF. G.), Grisy, Clopée, Colombelles, Blainville, Bié- ville, Ranville. Bupleurum falcatum L.: 3, 4, 61, 75. Monts d'Érai- nes, Sainte-Anne-d'Entremont, Moult,Ranville. Thalictrum minus L.: 3, 12, 13, 28, 30, 31, 34, 4, 49, 57, 63, 65. Monts d'Éraines, tumulus de Condé (F.G.), But-sur-Rouvres, Donville, Grisy, Chicheboville, Airan, Bretteville le-Rabet, Saint-Sylvain, Caillouet, Cagny, Cormelles. Spiræa Filipendula L.: 3, 4, 13, 79, 80, 125. Monts d'Éraines, Sainte-Anne-d'Entremont, Donville, Blainville, Biéville (F. G.), tumulus de Colom- biers-sur-Seulles (F. G:). Specularia Speculum D.C. : 224, 2, 3, 6, 17, 21, 56, 65, 67, 73, 134. Monts d'Éraines, Épaney, Ver- Sainville, Saint-Clair, Saint-Pierre-sur Dives, Mézidon, Saint-Aignan-de-Cramesnil, Cormel- les, Ifs, Clopée, Sommervieu (moissons). Specularia hybrida D. C. : 3, 6, 54, 168, 141, 78, 79, 107,132. Monts d'Éraines, Épaney, Clinchamps, Esquay, Mouen, Lebisey, Blainville, Ouistre- ham, Montagne de Ryes, Russy (moissons). Euphorbia Gerardiana Jacq. : 3, 6, 12, 13, 17, Monts d'Éraines, Épaney, Grisy, Donville, Saint- Pierre-sur-Dives. Buphorbia Cyparissias L.: 3, 6, 12, 13, 47. Monts d'Éraines, Épaney, Grisy, Donville, Saint- Pierre-sur-Dives. — 168 — Linaria supina Desf. :; 3, 27,197, 166, 65, 67, 79, A. Monts d'Éraines, Estrée-la-Campagne, Har court, Maltot, Ifs, Cormelles, Blainville, Go- omby. Centaurea Cyanus-L. Très commun dans les moissons de l’est, du sud-est et du sud de la Campagne de Caen. Existe dans les environs immédiats de Caen au sud-ouest. Absent dans l’ouest et le nord, sauf en des points très limités (Blainville, Périers, Rots). Voir ma notice: Variations locales. Fumaria parviflora Lam. ; 3, 6, 14, 67,73. Monts d'Éraines, Épaney, Carel, Clopée, plaine d'Ifs. TROISIÈME GROUPE : Teucrium Chameædrys L.: 3, 4, 6, 12, 33,34, 57 60, 65, 67, 73, 79, 80. Monts d'Éraines, Épaney. : Sainte-Anne-d'Entremont, tumulus de Condé . (F. G.), Ifs-sur-Laizon (F. G.), Grisy, Chiche- boville, Vimont, plaine d'Ifs, Cormelles (F-6). Clopée, Biéville, Blainville. Hippocrepis comosa L. : 3, 6, 12, 33, 34, 73, (73), T5, 79, 112, 120, 132. Monts d'Éraines, Épanth tumulus de Condé (F.G:),Ifs-sur-Laizon(E.G) Grisy, (Mondeville), Clopée, Blainville, Ran- ville, Cairon, Luc, Montagne de Ryes(F. G) Anemone Pulsatilla L.: 3, 6, 42, 13, 34, 50, (50), 80, 125. Monts d'Éraines, Épaney, Grisy, tumull . de Condé (F. G.), Donville, (forêt de Cinglais), Fresnay-le-Puceux, Biéville, Colombiers-Sur Seulle, i He = féÿ = Adonis aulumnalis L.: 3, 6, 17, 20, 62, 63, 107, 126, 128,135. Monts d'Éraines, Épaney, Saint-Pierre- sur-Dives, Percy, Argences, Cagny, Ouistre- ham, Ver, Meuvaines, Saint-Vigor, Formigny (moissons). : Delphinium Consolida L': 3, 6, 47, 21, 63, 67, (73). Monts d'Éraines, Épaney, Saint-Pierre-s-Dives, Mézidon, Ifs, Cagny, (Mondeville) (moissons). Libanolis montana AN. : 12, 34, 65, 67, 72, T9. Tu- mulus de Condé-sur-Ifs (KE. G:), Grisy, plaine d'Ifs, Cormelles, Caen (Saint-Julien), Blainville, Osmanville. Caucalis daucoides L. ; 3, 6, 17, 63, 65, T3, 74, 132. onts d'Éraines, Épaney, Saint-Pierre-sur- Dives, Cagny, Cormelles, Clopée, Colombelle, Ryes (moissons). Lacluca perennis L. : 3, 17,38, 41, 64, 72, 73, 74. 78, 104, 132, 164, 166. Monts d'Éraines, Saint-Pierre- sur-Dives, Canon, Airan, Émiéville, Maltot, Verson, Caen (Cours la Reine) (F.:G.), Clopée, Colombelles, Lébisey, Bénouville, Ryes (lieux arides el moissons). Slachys annua L.: 3,6, 13, 44,45, 63, 65, 67, T3, (13), 19, 80. Monts d'Éraines, Épaney, Donville, Carel, Lieury, Cagny, Ifs, Cormelles, Monde- ville, Clopée, Blainville, Biéville (moïssons). Kentrophyllum lanatum D.G::3) 3:14; 47,36, 38, 92, 183, 62, 65, 13, 79, 80, 81, 99. Monts d'Éraines, Soulangy, Fierville-la-Campagne, Saint-Pierre- Sur-Dives, Carel, Canon, L'Écaude, Argences, Laize-la-Ville, Bully, Cormelles, Clopée, Blain- Ville, Biéville, Beuville (F. G.), Sallenelles. —. 170 — Ajuga genevensis L. ; 3, 6. 8, 16, 20, 38. Monts d'Éraines, Épaney, Olandon, Berville, Percy, à anon. Galium tricorne With ; 3, 6, 17, 497, 65, 67,73,19, 100,132. Monts d'Éraines, Épaney, Saint-Pierre- sur-Dives, Courson-Notre-Dame, Harcourt, Ifs, Cormelles, Clopée, Blainville, Cabourg, mon- | lagne de Ryes (moissons). QUATRIÈME GROUPE : Phyleuma orbiculare L. ; 3, 6, 12, 13, 33, 34, 58,67, 69, 71, 74, 79, 80, 75, 121, 125, 434, 136. Monts d'Éraines, Épaney, Grisy, Donville, Gondé-sur- Ifs (F. G.), Ifs-sur-Laizon (F. G.), Harcourt, Caillouet, Beneauville, Ifs, Colombelles, Éla- vaux, Montaigu-Caen, Biéville, Blainville, Ran ville, Colomby, tumulus de HS - Sommervieu, Saint-Exupère, et Thesium humifusum D. C. : 3, 12. Re 69, 72, 19, 15, 120, 132. Monts d'Éraines, Grisy, Gormelles, Étavaux, Caen (faubourg Saint-Julien), Blain- ville, Cairon, Bernières, Montagne de Ryes; etc. Teucrium Botrys L. : 3, 6, 13,16, 49, 203, (73), 73, 1% 121. Monts d'Éraines, Épaney. Donville, Ber ville, Caïllouet, Bretteville- pese Clopée, (Mondeville), Blainville, Colomby. Ajuga Chamæpitys Schreb. : 3, 6, . 203, 52, à 65, 67, 73, 79, 42. Monts d'Éraines, Épant}: Quilly, Bretteville-sur-Laize, coteaux de la Laize, Cagny, plaine d'Ifs, Cormelles, Mabde. ville, Clopée, Blainville, Colomby. ao — A4 — NOTES DE LA LISTE GÉNÉRALE Condé-sur-Ifs : Le tumulus est exactement au sud du bourg de Condé et à 1 km. au nord du bourg d'Erne (voir mon Mégalithique). Grisy : Voir Houard, Flore printanière du Mont de-Grisy (Bull. Soc. Linnéenne de Normandie, 6° série, 6° vol., année 1913, p. 200). Élavaux : La flore calcicole se trouve entre le hameau et la route de Caen à Harcourt, et comprend les {alus de Saint-André-de-Fontenay (voir mes Talus calcaires, p. 76, et ajouter aux espèces citées Thesium humifu- sum, récolté en 1913). La station silicicole {actuelle- ment mutilée par une mine de fer) était au sud (voir Husnot: Aperçu sur la Flore du Calvados, dans « Caen et le Calvados », guide des Congres- sistes au Congrès de l’Aras, tenu à Caen, en 1894). Ifs-sur-Laizon : La station est constituée par des talus, peut-être remaniés (ancien camp ?), sur la rive droite de la rivière, dominant le moulin, à 1 km. sud de l'Église. ; Montaigu-Caen : 11 s'agit des talus calcaires, percés de Carrières, qui dominent le cours de l'Orne, entre Caen et Allemagne, et particulièrement de la partie de ces talus, voisine de Caen, actuellement plantée _€n taillis et close de murs. Ces coteaux ont été autre- fois cultivés en vignobles (Statistique monumentale di Calvados de de Caumont, vol. 1, article Alle- magne). Biéville : Voir mes Talus calcaires, p. 79 Ranville : Voir mes Talus calcaires, p: 53. Ajouter aux ae citées Hippocrepis comosa, abondant en 913: raies Voir mes Talus calcaires, p. "9. = AR Colombiers-sur-Seulle : Le tumulus se trou milieu du pelit bois silué à gauche de la ro Reviers à Colombiers. J'y ai trouvé Spiræa Filipen- dula et Muscari comosum, mais non Anemd ne tilla.CommeHardouin, RenouetLe Clercnesig pas les deux premières plantes, il ést'certa station d'Anemone n'était pas sur le tumulus. Muscari, voir Chevrel : Bull. Soc. Linnéenne! mandie, 6° série, 3° vol., 1908-1909, p.13 dé la 2° partie Ryes : La Montagne de Ryes est l'éminence située nord du bourg. Voir mes Talus calcaires etajo Hippocrepis comosa et Thesium humifusum, a dants en ‘ Colomby-sur-Thaon : La localité de Hardouin, Reno et Le Clerc, comprend certainement les {aus Rocreux (voir mes Talus calcaires, p. 74), situés pri 5 février, P. xxx). Voir aussi mes Variations ] Villons! jobs Buissons. Thalictrum minus : Voir mes des lors la note de Chevrel, loc. cit, Lactuca perennis : dans la maçonnerie du « ae du côté du Champ de cour Kentrophyllum lanatum. (Voie n na Faritions Sur là colline au nord-est. La végétation - parail s'être autrefois étendue de l’est à l'O pe _Yant l'axe des hauteurs qui vont de Bénouv! TRE A TE ER M RE LR ET TE) = Fe — Basly. Les nombreux ouvrages militaires romains qui m'ont fait proposer de placer dans cette région le Grannonum de la Nolilia diguilatum sont en par- tie compris dans cette ancienne zone d’ajoncs (Voir F. Gidon : Rues cavées el camps cavés du littoral de la Campagne de laen, Congrès préhistorique de France, Nimes, 1911 ; et la carte annexée à m à l'Académie des at éncse, Arts et Belles-Lettres e Caen, année 191%; voir aussi la note primitive de Tirard : Bul.Soc. des Antiquaires de Normandie, tome 16, 1892, pp. 167 à 192). Florule du tumulus de Condé-sur-Ifs [15] La partie du tumulus soustraite aux labours est constituée par une étroite crête dominant le ver- sant sud du tumulus et par ce versant même, en partie dégradé, parce que le tumulus a’été utilisé Comme carrière de pierrailles. L'ensemble du sol resté sauvage a une surface totale de vingt à trente mètres carrés [16]. La hauteur du tumulus ne dépasse pas trois mètres. Le sol de la station à la même composition que le sol des champs en- Vironnants, les pierrailles dont le tumulus est formé ayant été prises sur place. Mais le sol du tumulus est à une phase moins avancée de son évolution, du fait d’une action moins prolongée des facteurs météorologiques. On trouve quelques Pieds de Thalictrum minus dans les champs, au Yoisinage du tumulus. La Flore du tumulus est composée des espèces Sulvantes : ts | à cr Thalictrum minus L. Ancmone Pulsatilla L. Coronilla minima L. Teucrium montanum L. Phlæum Bæœhmeri Wibel. Libanotis montana All. Hippocrepis comosa L. Teucrium Chamædrys L. Phyteuma orbiculare L. Helianthemum vulgare Gærtn. Poterium dictyocarpum Spach. Hieracium Pilosella L. Linum catharticum L. Ononis spinosa L. Asperula Cynanchica L. Calamintha Acinos Clairv. Thymus Serpyllum-lanuginosus Link. Potentilla reptans L. \ Hypericum perforatum L. Pimpinella Saxifraga L. Achillea Millefolium L. Erythræa Centaurium Pers. ! Dactylis glomerata L. Briza media L. Festuca duriuscula L. Poa pratensis L Bromus sterilis Brachypodium pinnatum L. Floruies des Monts d'Éraines La parlie des Monts d'Éraines, que Jens seule dans cet aperçu très succinct, est PAR par la section du versant sud comprise entre ste — route de Falaise à Jort et la petite vallée (affluente de celle de l’Ante), qui passe au Mesnil-Soleil. Le nom même de ce hameau n’est pas indifférent au point de vue qui nous occupe : ces pentes sont en effet l’un des points les plus ensoleillés de la région. L'altitude de la station est de 150 mètres en haut du versant et d'environ 120 mètres en bas. Si, partant de la route de Falaise à Jort, on suit le haut des pentes vers l’est, en se tenant à peu près sur la limite des communes de Versainville et d'Épaney, pour ensuite redescendre vers la vallée d’Ante un peu avant d'être en face du Mesnil-Soleil, on rencontre sur son chemin les diverses variétés suivantes d’habitats et de flo rules [17] : 1° Des champs très maigres en haut des pentes, au nord-est de Versainville, avec : Iberis amara L. Euphorbia Cyparissias L. Helianthemum vulgare Gærtn. Geranium columbinum L. Lotus corniculatus L. Anthyllis vulneraria L, Teucrium Botrys L. Teucrium Chamædrys L. Calamintha Acinos Gaud. Poterium dictyocarpum Spach. Asperula Cynanchica L. Galium verum L. Sherardia arvensis L. Sedum acre EL. — He Verbascum Thapsus L. Erythræa Centaurium Pers. Plantago lanceolata L. Centaurca Scabiosa L. Leucanthemum vulgare Lam. Echium vulgare L. Scleropoa rigida Griseb. > Exactement en arrière du champ de tir de Falaise commence un « bupleurelum » qui cons- titue la florule typique des pentes d' Éraines, entre la lisière des bois de pins nouvellement plant sur le sommet et le chemin qui suit le bas du ver-. sant derrière le champ de tir. On trouve un ensemble comprenant seulement : Bupleurum falcatum L. Janiperus communis L. Anthericum ramosum L. Teucrium Chamædrys L. Phyteuma orbiculare L. Hippocrepis comosa L. Asperula Cynanchica L: Linum catharticum L. Brachypodium pinnatum Pal. d. B. Helianthemum vulgare Gærtn. Ononis spinosa L. Briza media L. Poterium dictyocarpum Spach. Centaurea Scabiosa L ; Galium Mollugo L. Lotus corniculatus L. Agrimonia Eupatoria L. Carlina vulgaris L (clairsemé). HIT Environ cinquante mètres plus loin, l’associa- lion se complète par l’adjonction de trois espèces d'importance essentielle et très abondantes, sur- tout les deux premières : Coronilla minima L. Teucrium montanum L. Brunella grandiflora Jacq. En même temps qu'elles, se joignent à l'en- semble les espèces suivantes : Cirsium acaule AI. Thymus Serpyllum L. Hieracium pilosella L. ! Leucanthemum vulgare Lam. On constate que l'Antherieum occupe surtout le haut de la pente tandis que la Brunella est surtout représentée dans le bas de la pente, près du chemin. ” Plus loin vers l’est, on continue de rencontrer äbôndamment le Bupleurum falcalum associé aux espèces vulgaires des listés précédentes, aux- quelles se joint la Chlora perfoliala : mais on Conslate la disparition graduelle des espèces les plus Caractéristiques : Anthericum, Coronilla, Bru- nella, Teucrium montanum, Hippocrepis comosa. On trouve Ça et là Erythræa Cenlaurium, maïs non Parmi les espèces de la flore typique. # Enfin, au bas des pentes, près du Mesnil- Soleil, on trouve des champs, voisins de carrières, — 118 — offrant sur un sol végétal d'environ vingt centi- mètres de profondeur la florule suivante : Centaurea Cyanus L. Spècularia Speculum D.C. Papaver Rhæas L. Caucalis daucoides L Galeopsis angustifolia Ehrh. Stachys annua L Hypericum perforatum L. (nain'. NOTES [1] D° F. Grpox : Sur certaines Variations de la flore caleicôle be la Campagne de Caen (Bulletin de S PÉRER ES minaire au présent travail, même Bulletin. 4914, : 144. (2] Harpouix, Rexou et Le Cuenc : Catalogue des plantes vasculaires qui croissent spontanément dons le département du Calvados, publié sous les auspices de la Société Linnéenne de Normandie, Caen, chez Hardel, 1349 [3] Les orité calcaires Valve du sud-est sont le do- maine favori du bleuet dans la Campagne de Caen. [1 manque au contraire absolument dans les terres compactes des champs de blé du no t de l'ouest, malgré l'existence d'un substratum calcaire. Il s'étend au contraire assez facilement sur les terres légères ne e Caen. La structure physique du s0 et en général, un facteur plus important ee” MST .— RESTE Qu RE à E . : AT — égard que sa composition chimique. — (Voir en particulier le travail de Gregor Kraus: Boden und Klima sn rhin ete en: sus saute ne [4] D'F. Gino: découverts de la Greg de Caen. (Bulletin ke la Société Linnéenne de Normandie, 6° série, 4° vol., Caen, 1912). (5] Camire Juurax : Histoire de la Gaule, tome 1, p:113, (6] A. Bicor : La Basse-Normandie (Revue annuelle de Géographie de Vélain, Paris, 1913, tome vu, _ Les asc. 5, p. (7 D'F. Ginox : Tumulus à coupoles et terres arables Primilines dans la Campagne de Caen (Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie, an- née 1915, p. 429). — Idem : Sur la très ancienne lopographie de la Campagne de Caen (Mémoires de l’Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Caen, année 1914). — Idem: Tumulus néoli- thiques à coupoles et régions agricoles primitives de la Basse-Normandie (Congrès de l'Association française pour l'Avancement des Sciences, Le Havre, 1914). — Idem: Le Mégalithique du Cal- vados (Bulletin de la Société Linnéenne de Nor- Mandie, Ge série, 5° vol., Caen, 1913). [8] Lu Jurrrax : Histoire de la Gaule, tome 1, [9] bo, GRADMmax: Das mitteleuropaeische Landschafts bill nach seiner geschichtlichen Entwicklung (Geographische Zeitung, 7, 1901, p. 361 [10] C'est p peut-être pour cela que les zones d' occu pa- tion humaines ne paraissent pas offrir dans nos contrées, au second âge du fer, le mouvement de transgression signalé souvent en Allemagne. Nos forêts occidentales étaient plus faciles à — 180 — pénétrer, et peut-être chez nous celle transgre sion eut-elle lieu dès le début du bronze (Nom: breux dépôts du bronze dans le Bessin a le Cotentin). à [{1) A. Bicor : La Basse-Normandie, pp. 15,22, 62. [12] Voiren particulier les études de Marcez BAUDOUIN. | [13] À une certaine époque, les Anciens confondaien : er anciennes, tome vit, 1905, P- . 376 [4] En ce qui concerne le recul du littoral à Luc-su Mer, voir Em. Hue : Bull. Soc. prélistor [15] J’ai nnuré à ce tumulus el à ses congént ainsi mon [16] J'ai indiqué (notes de " lisie générale) | V'emplac C ment exact du tumulus. J'ai hésité beauco qui renferme plusieurs de n Sandflora von Mainz, Flora, 1859. — = ana in Bot. Jahresbericht, 1859, p. 244). — A81 — LÉGENDE DE LA CARTE 17 St-Pierre-s-Dives. 18 Hiéville 19 Maguy. 20 ur 21 Méid . Meet reule. ï vastes 5 Soumont-St-Quentin. 2% Quesna 27 Estrée-la- -Campagne. à Bretteville-le-Rabet. 29 Assy. 3% Le Bû sur-Rouvyre. 31 St-Sylvain 3 Er 3 Mnir-Eairon (F. G.): [34 Condé-sur-Ifs, tumulus . G). 35 Vieux-Fu 36 Kotrileh tisse 37 ae Campagne. Rupières. 47 St-Pierre-du-Jonquet. 48 Quilly. 49 Caillouet. 50 Fresney-le-Puceux. 51 Fontenay-le-Marmion. 52 Coteaux de Laïze. 53 May. 5% CE 55 Roquancour 56 St-Aignan-de- ne 57 ee 58 Beneauville. 59 pellengrevile 64 Émiéville. 65 Cormelles. 66 Bras. 67 Ifs. 68 St-André. 69 Étavaux. 70 Allemagne. 711 Caen-Montaigu. 72 Caen. 73 Clopée (Mondeville) 74 Colombelles. 75 Ranville. 76 Calix. 77 Hérouville-St-Clair. 78 Lébisey. 79 Blainville. 80 Biéville, BeuviHe. 99 Sallenelles. 100 Cabourg. | 114 St-Aubin-s-Mer. 1126 Ver. 1127 Asnelles. 105 St- Aubin-d'Arquensy : 106 Colleville. | 107 Ouistreham. pes 108 Hermanwville. no 109 Douvres. 110 La Délivrande. 111 Lion-s-Mer. 112 Luc-s-Mer. 113 Langrune. 115 Bernières-s-Mer. 116 Grayes. 117 La Folie. 118 St-Contest. 119 Anguernÿ- 120 Cairon 121 Golomby-s-Thaon 12% Thaon (Barbière). 123 RS 124 Rev 125 Contes 128 Meuvaines- 129 Vi 130 Crèvilié 131 Bazenville. 135 St-Vigor. — 183 — 136 St-Exupère. 137 Venoix. 138 Arden 139 ter» Odon. es 145 Lasson. 146 Cheux. 147 SE Many 148 Beteile Orgueill. 149 Lan 150 “2 Pesnel. 151 Le Mesnil-Patr try. 152 Audrieu. 153 RE. Fains. 167 Feuguerolles. 168 _— Dame. 169 B, 170 . 171 Gavrus. 172 Graïinville-sOdon. 173 Noyers. 174 Parfouru-s-Odon. 175 Épinay-s-Odon. 176 Villers-Bocage. 1177 Tracy-Bocage. ” Livry (Briquessart). 182 Aunay-s S OGn 1y. 185 Amayé. 186 Maizet. 187 Curey. .| 494 dt Lanrélit de Condel. 195 Grimbosq 196 Olivet Moireréodsle Lo) 197 Harcourt. 200 Clécy. 201 Pierrefitte. 202 St-Clair-la-Pommeraÿye. 203 Bretteville-s-Laize. 204 Gouvix —. 184 — 205 Urville. 206 St-Germain-le-Vasson. 207 Barbery 208 Fresney-le-Vieux. 209 Mes 211 Ussy. 212 Leffart. 213 Martigny. 214 La Tour. 225 V 215. Noron.. 226 : Nora. — Les Hattteolf souli la distribution des espèces de la liste gén numéros 126-128 et 135 doivent être sup l'Art 1 JÉPOMNEUT 5 FETE Ju; la der mit tt 216 Fourneaux. 217 Carabillon. 218 Cordey. 219 US } de la 5 s ty 4 so / UT na 2 \es if 7 72 ver a 5 55 D'Gden' dl. Carte des localités botaniques de HARDOUIN, RENOU et LE CLERC DANS LA RÉGION DE CAEN dressée par le D' F. GIDON SÉANCE DU 7 JUIN 1915 Présidence de M. le D' Leparczy, président La séance est ouverte à 20 heures et demie, sous la présidence de M. Drougr, ancien président. Elle est levée à 22 heures. Sont présents : MM. Bicor, CHEVREL;, RS D°Lesaizzy. Licnrer, Mazerier. M. Paul Berrraxp, Maître de Conférence de Paléon- tologie houïillère à la Faculté des Sciences de J'Univer- sité de Lille, assiste à la séance. Le Président présente les excuses de M. le D' Gimox, empêché d'assister à la réunion Le procès-verbal de la mar du 3 mai 1915 est lu et adopté sans observations. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le Bureau. Don à la Bibliothèque. — Brochure offer Bicor (A.), Le littoral de la Sn “ri des Comptes Rendus de l'Association Française pour l'Avancement des Sciences, COn Havre, 1914, 11 p.). Nécrologie. — Le Secrétaire signale le décès de Le M. Boreux, inspecteur général des Ponts et Chaussées, membre de la Société Linnéenne depuis 187: grès du . : - We COMMUNICATION À. BIGOT. — Observations Géologiques sur la feuille « Falaise ». I. — La limite Sud-Ouest du Massif granitique d'Athis vient couper le bord sud de cette feuille, non à 3 kilm. de Flers, mais à Durcet, tandis que la limite ouest décrit à la hauteur d'Aubusson une Courbe régulièrement convexe à l’ouest. IL. — La bande de poudingues de base du Cam- brien qui commence, au nord du Massifs d'Athis», à la Roche d'Oitre, forme à son extrémité E. en arrivant sous la Forêt Auvray, une courbe péri Synclinale que traverse le ruisseau du Bas-Mesnil. La partie W. de cette bande Cambrienne, limitée au Nord par une faille, a une structure monoeli- nale, avec plongement des assises vers le N.: elle prend à l'E une disposition synclinale, dis- symétrique : les conglomérats de la bande N, deviennent en effet verticaux : ils forment une série de buttes, qui se terminent en falaise Sur — 188 — l'Orne (1) ; ils sont fortement métamorphisés par le granite qui les entoure (2). J'ai signalé ce métamorphisme en 1890 (3) dans la bande de conglomérats et de grès de base du Cambrien, qui s'étend au N. de Putanges, depuis le ruisseau des Vallées, au N. W. des Rotours, jus- qu'au Hameau du Bisson. IT. — J'ai donné en 1907 une description du Massif de Falaise (4) à laquelle je puis ajouter de nouvelles observations : - 1° Le grès armoricain du hameau des Mares, à Brieux, forme un anticlinal qui se perd dans les sehistes d'Angers du bois du Feuillet, qui ont une disposition synclinale; ces schistes disparaissent à l'W., tranchés en sifflet par une faille longitudi- nale, avant d'atteindre la ligne du chemin de fer du Mans; au voisinage de cette ligne, le Grès armo- (1) La route de la Forêt Auvray au Mesnil-Hermei est très inexactement tracée sur la carte au 1/80.000° dans cette partie voisine de l'Orne : les buttes sont en effet à l'E: de te route et non pas comprises dans le lacet, beaucoup moins accentué que sur la carte, que décrit Lu route pour monter de la vallée de l'Orne à la Forêt Auvr. (2) Le menhir de la Pierre Rousselière, qui se Pa dans la prairie sur la rive gauche de l'Orne, au nord de la prè mière des en venant de la route, est un bloc de cs poudingues métamorphique , (3) Archéen et se brien rest le nord du Massif Brelon © leurs re dans le Pays de Galles. (Cherbourg: Le Maout, 1890, (4) Le Lea ancièn de la Basse-Normandie et Sa bordure (B.S, G.F,, 48.1: IV, pp. 929-053). ; # #10) ricain est en contact au S. avec le Grès de May. Le Grès de May se continue à l'E. dans la plaine entre Villedieu- les- ça ri et io 2 dis ‘ai recueilli O taaz” 191: Les iméarements dela baie de Grès armoricain de Villedieu-les Bailleul reparaissent à Tournay- sur-Dives ; ils forment une crête continue depuis Montmilcent, où ils sont coupés par la vallée du ruisseau du Pont-aux-Anes, jusqu'à la cote 224. IV.— On a rapporté au Précambrien des grès argileux qui ont été exploités au Pont-d'Ommoi, sur la rive droite de la Dives ; les couches sont très peu inclinées, d'une quinzaine de degrés vers W. Sur la rive gauche-de la rivière, dans la tranchée de la route d'Ommoi au Pont d'Ommoi, le Bajocien repose sur des grès grossiers, gris, un peu viola- cés, très diaclasés, dont la stratification est indé- chiffrable. Les grès schisteux de la rive droite res- semblent aux roches du niveau des schistes et marbres cambriens : les grès de la rive gauche Paraissent appartenir au niveau des conglomérats e base du Cambrien : en tout cas, ces roches ne sont certainement pas précambrienues ; elles sont Cambriennes, et appartiennent à un niveau infé- rieur du Cambrien. Or, à Guéprei, en montant le Chemin de Merri, on trouve sous les calcaires ju- 'assiques des grès rouges schistoïdes, du niveau des conglomérats de base du Cambrien ; ces grès Qui appartiennent au bord N. du Massif de Falaise, plongent à l'E. 11 semble donc que, entre Guéprei € Ommoi, la base du Cambrien forme une — 490 courbe périsynclinale, ouverte à l'W.; les af- fleurements du Pont-d'Ommoi appartiendraient alors au flane S. d'un nouveau synclinal, rapidement dis- paru sous le Jurassique, et dont l'extension, soit à l'E., soit à l'W. ne peut être actuellement établie. V. — Le village de Champcerie est situé sur une butte témoin de l'extension du Jurassique du Houlme, vers Bazoches. Les poudingues, sables et grès du Charmouthien y sont surmontés par des calcaires à oolithes ferrugineuses, épais de 1" 50, dans lesquels Fétat des affleurements ne permet pas de distinguer d'horizons ; mais j'ai recueilli dans les terrassements d’un chemin neuf, descen- dantdeChampcerie au Bas-Tremblay, des Ammo- nites appartenant dans le Calvados à divers ni- veaux du Toarcien : Hildoceras bifrons, Levisoni el variétés, Dactylioceras commune et variétés, Liocce- ras Lillia. Le sommet de la butte est formé par des calcaires blancs, fins, un peu crayeux, base du Vésulien. Dans une petite carrière, à droile du chemin de Champcerie à la Tournerie, ces cal- caires reposent sur des calcaires durs; rendus caverneux par la présence de nombreux moules de fossiles, surtout Pélécypodes, Trigonies cle vellées, Gervillies, et dans lesquels j'ai recue deux exemplaires du Cosmoceras Garantianul}: c'est le niveau de la tranchée de Vignats, c'est dire le Bajocien supérieur. VI. — Près de Sainte-Honorine-lc-Guillaumeià l'E. du plateau du Bois-de-la-Mousse, le Charmotr | : 7 , . — 191 thien gont les grès sont exploités sur ee plateau, est représenté par des lambeaux de dépôts rési- duels, qui marquent une ancienne extension de cet horizon ; ces dépôts sont des galets, résultant de l’altération sur place des poudingues de base du Lias. Ces galets sont spécialement abondants entre Méguillaume et le Château-du-Repas. VIT. — Dans la Forêt de Gouffern, autour du carrefour du Pavillon, se trouvent de gros blocs de grès que j'ai signalés en 1905, et que j'ai clas- sés dans l’Éocène au niveau des Grès à Sabalites (1). Ces grès tubulaires, très facilement déterminables par leurs caractères lithologiques, ont été utilisés bar les constructeurs de mégalithes de la région. Le grand menhir de Pierre-Levée, à Silli-en-Gouf- fern a pu être dressé sur place, mais d’autres blocs ‘ht été cértainement transportés des Buttes de la Forêt de Gouffern à leur emplacement actuel. La “ Pierre Bordeux ” du Hameau de Moulicent, à Tournai-sur-Dives, est un bloc tabulaire de ces grès tertiaires qui a 3" 60 au-dessus du sol; ce n'est pas un bloc de grès armoricain, provenant de la crête, pourtant très voisine de Tournai. — La table du dolmen, inachevé ou détruit, de Pierre - Pleureuse ” à Fontaine-les-Bassets, est aussi un gros bloc plat de grès tertiaire, tandis que les blocs prismatiques qui devaient servir, ou ont (0 Compte-Rendn des Excursions (de la Soriélé Linnéenne) so environs d'Argentan, Le 25 Juin 1905 (Bull. Soc. Linn. “orm,, 5° S., £. 1x, pp. XVI-XXW), — 192 — servi, de supports à la table, sont au contraire des blocs de quartzites du Grès armoricain dont les affleurements les plus rapprochés se trouvent à Bailleul, aux Vaux d'Aubin VIIL. — Les alluvions anciennes sont très déve- loppées sur la rive gauche de la Dives, depuis Morteaux jusqu'à Saint-Pierre-sur-Dives. Ellessont formées par des lits de galets et sables calcaires, avec des galets calcaires et aussi des galets de roches anciennes, grès et quartzites, moins nom breux, mais plus volumineux que les galets cal caires; les silex sont des silex gélifs, provenant du Vésulien ; il n'y a pas de silex provenant du Crétacé. Ces alluvions anciennes forment une basse terrasse de la Dives, dans laquelle des petites sablières sont ouvertes près du petit Cou- libœuf, et du Château d'Ailly ; les galets de roches anciennes de ces alluvions jonchent les labours sur le plateau de la cote 67 entre les vallées des ruisseaux de Traine-Feuille et de l’Ante, à 10" a dessus de ce dernier. IX. — Un forage pour recherche d'eau potable # a été effectué à 1.500 mètres au Nord d'Argentäm sur le chemin de la Chapelle Saint-Roch. Il a es 7 + . £naisseur versé les calcaires bathoniens sur une épais , ñ t de 64 mètres 30, puis { mètre 90 d’argiles grises © . verdâtres avec petits, galets de quartzite et a ceaux de lignites, dépendant encore du Ju sique. Au-dessous on a atteint les schistes précant briens à la profondeur de 67 mètres 40. COM? pondant à la cote + 102,06. — 193 — BIBLIOGRAPHIE P. HARIOT. — La Flore marine de l'ile de Tatihou et de Saint-Vaast-la-Hougue (Comptes Rendus de l’Aca- démie des Sciences, Paris, 1914, t. CLIX, p. 689). La flore marine de la Hougue et de Tatihou est actuel- lement une des mieux connues des côtes de France ; l'auteur en a d’ailleurs publié récemment un magistral exposé. La présente note contient quelques additions et corrections à son important mémoire. Depuis la publication de ce dernier, quelques espèces nouvelles ont êté signalées : Cordylecladiaaerecta (Grev.) J- Ag., Phyllophora Traillii Holm. et Batt., Erythrotri- Chia Welwitschi Batt. D'autres espèces semblent avoir disparu, soit totalement comme : Codium Bursa Ag. Enteromorpha aureola Kütz., Striaria altennala (Ag.) Tév., Hypnea musciformis (Wulf.) Huds ; soit seule- ment de certaines stations comme : Bostrychia scor- Pioides. Monostroma laceratum Thuret. Le Stereococcus Malardi Wille est pour le moins difficile à retrouver. Le Chælomorpha Melagonium (W. et M.) Kütz. esten danger de disparition. S'il faut maintenir au nombre des habitants de la flore de la Hougue le Garpomitra Cabreræ Kütz. et le Sporochnus pedunculatus (Huds.) Ag., au contraire, les Halosphœæra viridis Schm. et Phæocystis Poucheti (Hariot) Lag. semblent devoir être supprimés. Les espèces spéciales à la Hougue et à Tatihou se- ‘aient seulement : Stereococcus Malardi Wille et Poly- Siphonia rhunensis Thuret. C. Houarn. — M — R. DOLLFUS.— Les 2ones subterrestre et littorales à l'ile Tatihou et dans la région de Saint-Vaast-la-Hougue à (Manche). Note préliminaire (Bulletin du Muséum National d'Histoire naturelle, Paris, 1914, pp. 33. 267) que La région de Saini-Vaast-la-Hougue et de l'ile d Tatihou, résume dans cette note préliminaire, afin de permettre à un naturaliste qui ne connaitrait - cette région de se faire une première idée des mil biologiques que l'on y rencontre, les observations qu'il y à relevées au cours de l'été 1912-sur la répartition des animaux et des végétaux dans la zone des marées. Rejetant, à cause de « l'inconstance du: niveaudhe bitation des espèces les plus fixes», le prindipe ; cla i tiques, il considère, parmi les hauteurs rl atteintes par les différentes marées, dix niveaux sépe rant sept zones réellement distinctes au point ns biologique. Le choix de tels points de repère. facilite comp littorales quelconques. puisque nécessite que l'observation locale Er pe sique des marées né Ti — 195 — Étudiant successivement ces diverses zones, l’auteur en décrit les principaux caractères fauniques et floris- tiques, en admettant convenlionnellement .« comme habitat normal des espèces la position qu'elles occu- pent par rapport à une même paroi rocheuse idéale, de pente médiocre, à l’abri du choc violent des vagues, des forts courants, du ressac, etc. », et s'occupant en- suite des variations par rapport à cet habitat, en raison de variations dans le faciès, dans l'exposition et dans la plus ou moins grande violence des mouvements des eaux. P. Bucxon. SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1915 Présidence de M. Drouer, ancien président La séance est ouverte à 17 heures et demie et levée à 19 heures Assistent à la séance : MM. Bicor, Cnevrez, DRouEr, D: Ginox, Hovarp, Lorrer, MAzETIER. Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du 7 juin qui est lu et adopté sans observations. Les périodiques reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le Bureau. Le Secrétaire signale les publications les plus importantes contenues dans ces envois, notamment les belles publications américaines. Dons à la Bibliothèque. — Brochures et volumes offerts : E.-L. Gensauzr, Absence héréditaire de l'éperon floral dans une lignée du Linaria Cymbalaria Mill. (Ex- trait du Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe, Le Mans, t XLV, 1915, 7 p.). D° F. Gipow, Sur la très ancienne topographie de la Campagne de Caen (Mémoires À Sciences, Arts et Belles-Lettres de caen Caen, 1914-1915, 16 p., 1 carte). La Screxce Fraxçaise. Deux volumes édités par Ministère de Instruction publique, à l'occasion de l'Exposition internationale de San FrancisC0 (Tome premier : 397 p. et planches ; Tome St cond : 403 p. et planches). Correspondance, — La Correspondance comprend 1° Une lettre de M. le Préfet du Calvados M r le ee Re pente, us ei Ce (Oo des renseignements sur la Société en.vue du renou- iphement de la subvention accordée par le Conseil généra PA us offre d'échanges de l’Académie de New-York, ui consacre ses Proceedings à une revue des travaux D publiés aux États-Unis ; nnonce par le Comité Géologique de Russie de de, en de deux des collaborateurs de ce Comité, M. Léonide Loutouguine et M. Alexis Netchaiev; 4° Une demande de M. de Toni, membre honoraire dela Linnéenne, qui désire compléter s1 collection de nos publications. Dépôt de travaux. — M. Licnier donne lecture d’une notice très documentée sur Charles Joret, considéré comme botaniste. La Société décide la publication de cette notice dans le Bulletin ; elle sera accompagnée du portrait de notre regretté confrère. MM. Laicwrer et Lorrer déposent le manuscrit de la suite du Catalogue de l'Herbier Lenormand. OBSERVATIONS DIVERSES Goodyera repens. — En herborisant dans le parc du Château de Blanchelande (Orne), entre Mont- merrei et Mortrée, M. L. Gurror a trouvé le 23 juillet 1915 une vingtaine de pieds de Goodyera reépens R. Brown. Cette Orchidée est assez rare dans notre région (M. l'abbé Letacq, 4912) La nouvelle station se trouve en face du Château de Blanchelande, à gauche de la route qui conduit on Cercueil, dans un bois de Pins, à peu près à mi-côte 5 #98 — Au sujet de la présence de cette Orchidée en Normandie, consulter l'analyse du petit mémoire de E. Lemée parue dans le Bulletin de la Société Linnéenne pour 1913 : 6° série, 6° volume, p. 4. Lilium croceum. — M. 41. Guiror à rencontré en juillét‘dernier, dans le pare du Château d'O (Orne), un pied'de Lilium croceum Chaïx atteignantquatre- vingts centimètres de hauteur. Il ne pense pas que cette Liliacée ait été plantée dans l'endroit où il l’a découverte car elle se trouvait au centre d'un fourré impénétrable aux abords duquel ne se re: marquait aucune trace de culture. M. Houard fait remarquer que le Lilium croceum n'existe en France que dans l'Est et le Sud-Est et qu'il n'y a pas lieu, malgré l'observation de M. Guirot, de le considérer comme appartenant à la flore de Normandie. Monotropa Hypopitys. — Dans le même parc du Château d'O, M. L. Gurmor signale en outre la grande abondance de Monotropa Hypopitys L. sur les racines des Pins et des Sapins. Fasciation de Reseda. — M. L. Gurmor à enfin ren- contré dans le pare da Château d'O, en juillet der- nier, une inflorescence fasciée de Reseda luteola L, longue de 60 em. environ. A, L'échantillon, en ‘excellent état, sera ‘aéposé dans la Collection tératoiogique de l'Institat bot nique de Caen. . M. Houard fait remarquer que cette fasciation est assez fréquente ét qu’elle se rencontre égale- ment sur Reseda lutea et sur Reseda odoralà- — 499 — Linaria Cymbalaria-antirrhiniflora. — M. Lortet dis- tribue aux membres présents de la Linnéenne une brochure de M. GerBauzr intitulée : « Absence héréditaire de l'éperon floral dans une lignée du Linaria Cymbalaria Mill. » ; il présente ensuite plusieurs échantillons de l’intéressante anomalie qui fait l’objet du mémoire de notre collègue. Les exemplaires de Linaria Cymbalaria-anlirrhi- niflora seront déposés à l'Institut botanique de Caen, dans la Collection tératologique. Azolla filiculoides. — M. l'abbé Frémy signale avoir rencontré l’Azolla filiculoides Lam. à Carquebut (Manche), dans un fossé, à l'entrée du marais, au Yoisinage de « Les Fontaines ». En cet endroit la plante est très vigoureuse : elle forme à la surface de l'eau un tapis dense, vert et rouge. ‘Cirsium eriophorum, — M. l'abbé Fréuy a œemar- qué que le Cirsium eriophorum Scop., signalé par la Flore de Corbière cumme très rare dans la Manche, «est relativement assez abondant aux ‘en- virons de Sainte-Mère Église, particulièrement là où affleure le calcaire à gryphées. Tératologie. — M. Lrawrer fait passer trois couples de pommes cueillies sur le Pyrus malus du Jardin des Plantes de Caen. Dans chaque couple les pom- mes y sont soudées plus ou moins largement par leur région équatoriale, alors que leurs queues Sont libres l'une de l'autre. 11 y a là réellement sou- dure et non coalescence originaire due à des mo- difications dans la localisation de la croissance Inlercalaire à l'intérieur des ovaires très jeunes. — 400 — Rejet de Populus. — M. Licxier signale que dans l'École du Jardin botanique dont le Populus alba a été arraché en 1914, il s’est produit au printemps 1913 des rejets dont certains se trouvaient à mètres du tronc primitif, ce qui indique que les racines sur lesquelles ils se sont formés avaient : au moins cette longueur. L'arbre lui-même n'était cependant pas bien gros, il n'avait guère que sa 10 mètres de haut. Viscum album. — À Claveirolles (Rhône) où M. Lrcier a passé ses vacances, il a constaté la pré- sence d’asseznombreux pieds de Gui ( Viseumalbum) sur des Sapins (Abies peclinata). Ces pieds étaient insérés soit sur les branches, soit sur le tronc et, dans ce dernier cas, parfois non loin'de la base. La ramification de ce Gui était toujours pseudo- dichotomique comme celle des pieds sur Aubépine 11 semble vraisemblable que la pseud mie, bien que cette fois elle ne paraisse pas ao été accompagnée d’une floraison excessive gui. encore due. à la lenteur de l'ascension d612 #0 ‘brute dans le Sapin. Quant à la couleur vert font ; ‘si différente de celle observée dans le Gui plutôt (1) Lréniën (0.) et Mais (R.), À propos d'un Gui seat album L.) en palmeltes, Congr. Assoc. franç:, Le F sé juillet 4914.— Liexie (O.), Nouvelle nole sur le Gui Léa album L.) de l'Aubépine (Cratægus oxyacantha L} # . Soc. Linn. Norm., 6° sér., 8° vol., 1915. : — 201 — jaune de l'Aubépine, ne correspondrait-elle pas à la présence d'une variété de chlorophylle, variété qui serait en rapport avec un apport de substances spéciales fournies par la plante nourricière ? COMMUNICATIONS A. LAURENT. — Différences morphologiques entre Anagallis cœrulea et Anagallis phœnicea (1). L Différences facilement observables : 1° LONGUEUR RELATIVE DES SÉPALES ET DES PÉ- TALES : Dans l’Anagallis cœrulea les sépales sont égaux anx pétales, ou presque ; dans l'A. phœnicea ïls sont sensiblement plus courts que les pétales. > Forme pu caucr rrucrrère (c'est-à-dire à à l'époque du fruit) : Dans l'A. cœrulea les sépales sont élalés dans leur moitié supérieure ; dans l'A. phœnicea ils sont dressés. (1) M. Lignier donne communication de cette note écrite Par M. LaurEënr, ancien professeur au Lycée Malherbe, el auteur lutte dans les tranchées comme sous-officier d'In- fanterie, Te Il en résulte que dans l’A. cœrulea, les sé pales ne touchent le fruit que dans sa partie inférieures tandis que, dans l'A. phœnicea, ils le touchent jusque danssa partie moyenne (caractère très nele très constant). + IT. Différences assez difficiles à voir à l'œil nu (car je n’ai pas de loupe), mais constantes. 3° FORME DU SOMMET DES SÉPALES : Dans FA. cœrulea, les sépales se rétrécis- sent assez brusquement en une pointe longue de 1/2 % à 1 % (forme presque subulée). Dans l'A. phœnicea, ils se rétrécissent int- sensiblement en une pointe très courte. 4° FORME ET LARGEUR DU LOBE DE LA COROLLE (partie libre des pétales) : . Dans l'A. cœrulea, les lobes de la co rolle s’élargissent assez régulièrement … à partir de leur base et, dans la fleur complètement épanouie (lorsque les lobes sont étalés en roue), ils ne se tou- chent pas, en général. Si donc Fon”… regarde la fleur par en haut, on aper- çoit entre les pétales, la nervure mé diane des sépales. Dans l'A. phœænicea les lobes de la C0 rolle, d’abord étroits à leur base s'élargissent brusquement et nent relativement plus larges Lu leur partie moyenne que ceux de l'4. IV. Coli — 20% — cœrulea, de telle sorte qu'ils se recou- vrent en général par leurs bords, dans la fleur bien épanouie. Si l'on regarde la fleur par en haut, on ne voit que le sommet des sépales. . La ‘Nouvelle Flore” de Bonnier et de Layens, le seul ouvrage que j'aie à ma disposition, indique (en note) une différence morpholo- gique entre ces deux espèces (que les auteurs considèrent comme deux formes d’une même espèce). Élle consisterait en ce que dans l'A. cœrulea les pédoncules des fleurs sont plus courts que les feuilles ou égaux, tandis que dans l'A. phœnicea ils sont plus grands. Cette différence est inexacte, en ce sens qu’elle n’est pas générale. Je n'ai pu réussir à découvrir des différences morphologiques dans les parties de ces deux espèces qui forment leur appareil végétatif. + GUIROT. — Nomenclature des Lépidop- tères capturés dans le pare du Château do et sur le territoire de Mortrée (Orne), pendant l’année 1915. Ont été recueillies les espèces suivantes : Ferre Cratægi Thecla W. album The — _Hlicis cla Betulie Polyommatus Phkeas — 204 — cœna medon Bombyx Rubi Limenitis Sibylla Saturnia pavonia Vanessa antiopa Heliophobus lolii Argynis Paphia Mamestra persicaria Epinephile Tithonus Agriopis aprilina Sphinx convolvuli Phlogophora meticulosa Smerinthus Tiliæ Calocampa vetusta — ocellata Guculia verbasci Deilephila Elpenor Heliodes tenebrata Trochilium apiforme 49 | Plusia chrysitis Sesia Culiciformis Gonoptera libatrix — Empiformis Catocala nupta Calimorpha Hera _ electa c52 Donimula Urapterix sambucaria Chelonia Caja Grocallis elinguaria — _ViHica Ennomos angularia Setina irrorella Timandra amatoria Lithiosa complana Melanthia albicillata Orgya antiqua 9 Eupithecia oblongata Cnethocampa processionea | Pterophorus pentadactylis Bombyx Trifolii Hyponomeuta maninella sr Quercus Certaines espèces qui manquaient à peu près totalement en 1913 et 1914 étaient très abondantes cetteannéecomme le Colias Hyale,le Machaon,la Va nessa C. album, V'Argynis paphia. Par contre le Colias edusa, très fréquent les années précédentes, manque totalement cette année. À noter la récolte d’une vingtaine de chenilles de Deilephila elpenor, variétés noires el vertes, trouvées dans le parc du Château d’O sur V'Epilo- bium hirsutum. Cette espèce assez rare chez nous a été déjà signalée par M. l'abbé Letacq Sur _ 1 . ; É \ à 4 — 205 — Fuchsias dans les environs d’Alençon- J'ai pu, du reste, les élever très facilement. Elles appartien- nent à la deuxième génération et se sont chrysa- lidées, G. MAZETIER. — Présence de la malachite dans les calcaires liasiques de May-sur- Orne. _ J'ai recueilli, dans les carrières de May, quelques échantillons de calcaires à Penlacrinus Jurensis (Lias supérieur, zone à Aarpoceras falciferum), qui me paraissaient intéressants par la présence d'un minéral de couleur verte. M. Bigot, à qui j'avais offert un de ces illons, avait déterminé ‘* minéral connu, mala- chite ”. IL a eu l’obligeance de les communiquer ä M. Lacroix, professeur de minéralogie au Mu- séum ; voici la réponse que M. Bigot a reçue et qu'il a eu l'amabilits de me transmettre: € Votre minéral est bien de la Malachite. Il est vraisemblable que cette substance résulte de la décomposition de pyrite cuivreuse qui Se ren contre quelquefois en mouches dans les calcaires sédimentaires les plus divers. C'est donc un fait utile à signaler pour la minéralogie locale, mais qui n'est pas sans précédent. » échan- SÉANCE DU 6 DÉCEMBRE 1915 Présidence de M. Drouer, ancien président La séance esb ouverte à 17 heures et demieet levée à 19-heures; Assistent à la séance : MM. Bicor, Caevrer, DrouEr, Hovarp, LiGnier. Le procès-verbal de la séance du 8 novembre est lu et adopié sans observations. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont dé- posés sur le Bureau. Nécrologie. — Le Président annonce la mort de M. le D: Noury, professeur à l'École de Médecine de Caen, président de la Société en 1991. Notre confrère faisait partie de la Société depuis 1896. La Société décide que l'expression de ses regrets sera inscrite au procès-verbal. Section d'Alençon. — Le Secrétaire donne lecture des procès-verbaux des séances tenues à Alençon par le groupe alenconnais, les 27 juillet, 29 septembre et? décembre 1915 tente la Bibliothèque. __ A été offert l'ouvrage Sui tt: BA (F.-A.), Studies in Edrioasteroidea. I-IX (Wim on, Angleterre, 1915, nombreuses figures et nombreuses planches): Dépôt de Travaux. -_ M. Vaurrréranp adresse une note intitulée : « Exploration d’une Villa Gallo- Romaine, située entre Luc-sur-Mer et Lion, par Jacques . Duclos, et par Achille Vaullegeard et ses enfants > Gette étude, très intéressante, ne rentre malheureuse- '90r ment pas dans le cadre des travaux de la Société Elle sera soumise par le Secrétaire à la Société des Anti- quaires de Normandie. OBSERVATIONS DIVERSES Bois silicifié. — M. [renier a reçu de M. Mail, her- boriste au Hâvre, un énorme morceau de bois silicifié qui lui a été offert pour la Galerie Bota- nique de Caen, par la Société Linnéenne de la Seine Maritime, et dont il présente un fragment destiné à la Collection géologique de la Faculté des Sciences. Ce morceau, qui a lui-même envi- ron 43 cm. de diamètre, faisait partie d'un tronc de 7 à 8 mètres de long, trouvé en mars 1915 dans une carrière exploitée sur le bord de la falaise entre Orcher et St-Vigor, en face Oudalle. Perforé par des tarets et corrodé par Les eaux, ce tronc à évidemment été charrié en mer avant de venir s'échouer au lieu où il a été retrouvé. Des expli- cations fournies par M. Mail, de l'observation de l'échantillon et de la lecture de la carte géologique, il résulte pour M. Bigot que, comme le pense M. Mail, ce tronc provient du Turonien et non du Sénonien comme semblerait le laisser croire la coupe des falaises de la baie de Seine donnée par M. Lennier. En tout cas, il ne provient certaine- ment pas de l'argile àsilex qui recouvre le Crétacé. Tératologie, — M. Licxter présente encore un Petit strobile hermaphrodite de Picea. M lui a été obligeamment envoyé par M. Rytz, Conservateur du Musée d'Histoire naturelle de Berne. Dans sa M moitié inférieure ce strobile est mâle et d’appa- rence normale ;: dans sa moitié supérieure il est de même femelle. Son intérêt particulier réside dans le fait que c’est le même axe prolongé qui porte successiv ement e ARE mal dr les pièees femelles.Ce lles-là, de telle sorte que la partie femelle semble avoir la valeur d’une simple fleur, de même que la partie mâle, et non celle d'une inflorescence comme on l'admet le plus ordinairement Les bractées mères et leurs écailles ovulifères représenteraient donc non des feuilles portant leur bourgeon axillaire ovulifère mais des carpelles à bords ovulifères el comparables, chacun, à une étamine. Rognons de Marcassite. — M. Biaor présente une collection de rognons de Marcassite, recueillis dans la craie des tranchées de Champagne, et en- voyés par M. le Capitaine Bouet, du 23° Territorial. Il rappelle la facilité avec laquelle cette pyrite blanche de fer s’altère en présence de l'air hu- mide, et par suite la difficulté de conserver ces échantillons en collection (voir Lacroix, Minéra- logie de la France et de ses colonies, tome IE, p. 575 et 652). Les échantillons offerts au Musée d'Histoire na turelle par M. Bouet ont été trempés dans un? solution de paraffine dans la benzine, de façon à les entourér d'une couche isolarite ; mais 6e Pr0° cédé qué M Bigot a déjà employé pour les fos siles des argiles oxfordiennes du Calvados et en particulier pour ceux des couches à Athleta du ‘: Mauvais Pas ” à Dives, ne donne pas de résul- + 209 — tats certains. Le moyen le plus efficace serait de placer ces échantillons pyriteux dans de l'huile de naphte. M. Lignier signale un passage des œuvres de Gœthe, dans lequel celui-ci parle de singuliers boulets recueillis sur le champ de bataille de Val- my, et qui auraient été lancés par l'artillerie fran- çaise. Gæthe reconnut qu'il s'agissait de rognons de sulfure de fer. Une variété de sulfure de fer a reçu d’ailleurs le nom de « Gæthite ». Carte géologique de Falaise. — M. Bicor présente la minute de la deuxième édition de la feuille « Falaise » de la Carte géologique de France, dont il vient de terminer la revision. Il signale les prin- cipales différences avec la prèmière édition. COMMUNICATION M. LORTET, — Rapport annuel pour l’année 1915 sur les Collections Botaniques de Caen. IL. — HERBIERS EMPOISONNEMENT L'allocation de 2.500 francs accordée sur le legs Loutreuil, a permis d'attacher une dame _. service qui a été ininterrompu au COUrS a et se continue encore Il a été empoisonné ‘aile ce laps de temps : 90 1° HerBier-LEexorMann : Tout le Complément de cet Herbier, comprenant les envois faits à Lenor- mand dans les dernières années de sa vie, et non intercalés dans l'Herbier même, pour ne pas détruire l'harmonie du classernent fait par Lenor- mand et par les spécialistes qui ont consulté cette CODGGHQN, 4, à — ie. OU > HerBær Vieizzarp (Flore de la Nouyelle-Calédonie}: .. _.: 1 : +. + 3° HerBrer CHauvIN(Phanérogames) 90 — 4° Henri MonrèRE ::. ,:. D 5° HERBIER PÉRIER-LESAUVAGE. . . Dl — 6° Hunprer SANS. 01m à hote ADO T° HERBIER FOURNIER . : +. . + DIET 8° Hergrer X... (Herbier non encore identifié, comprenant exclusivement des Plantes de Normandie et du Jar- din des Plantes de Caen) . . . + - 2% — à Au total. . . 420 cartons 9 La ‘Coucriox complète de Fruyrs et GRAINES de la ‘Galerie Botanique de-Caen. IL. — PRÊTS Malgré la guerre, et les conditions défavorables qu’elle entraîne pour les travailleurs, nous avr au cours de l’année, fait quelques communica" tions d'échantillons appartenant à divers Herbiers: Ces communications ont porté exclusivement sur des Algues. ou — 4° HerBier LENoRMAN?D M, Sauvaceau, Professeur de Botanique à la Faculté des Sciences de Bordeaux : à numéros de Fucus vesiculosus var. lularius. 2° HergiErR LAMourRoOUx M Sauvaceau, Professeur à Bordeaux : 1% numéros de Fucus, &e Cadix:et Gibraltar. M. Marsnarz Howe, Curateur au Muséam du Jardin Botanique de New-York : 3 numéros du genre Liagora. 3° Hergrer Berror M. Garp, Chef des Travaux de Botanique à la Faculté des Sciences de Bordeaux : 2numéros de Fucus ceranoides. IL. — ÉCHANGES Les envois de Plantes d'Herbier concernant la liste d'oblata de janvier 1914, que nous devions faire à nos correspondants, n’ont pas été effectués, de derniers préférant attendre a fin des hosti- ités. Pour les mêmes raisons, la Liste préparée pour Janvier 1915 n’a pas été publiée. Cependant, nous avons à enregistrer l'entrée d'un certain nombre de plantes : 1° de Madame Læsrerow, veuve de M. Lébreton, Membre de la Société Linnéenne de Normandie, —:212 — 19, rue du Général-Moulin (La Maladrerie, près de Caen), l'Herbier de M. Lebreton, comprenant en viron 300 plantes récoltées et préparées avec soin par lui-même. Ces plantes seront utilement em- ployées pour l'Herbier de Cours. 2? de M. Houar», Professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Caen : Plantes du Gabon (Congo français) : 8 numéros provenant des récoltes de M. G. Le Testu: Plantes de Corse : 16 numéros provenant d l'Herbier de M°* Canavaggio. 3 de M. Licxer, Professeur de Botanique à la Faculté des Scienees de Caen, e et venant de M. A. Chevalier, qui l’a récolté au cours de son dernier voyage, un bel exemplaire de Lycopodium . serralum Thanb., des tourbières de l’Indo-Chine. 4 de M. Gergauzr, membre de la Société Lin- néenne de Normandie, à Fresnay-sur-Sarthe, beaux exemplaires de son Linaria Cym forme antirrhiniflora (voir Bull. Soc. Linn: ” Norm., 1915, 6° Sér:, L. 8, p. 199). 5°. de M. ie une fasciation de Daphne Me reum Lin., provenant de Mortrée (Orne), et.une fasciation. de Reseda luteola Lin. . provenan parc d'O (voir Bull. Soc. Linn. de Norm., 15 6° Sér.,t.8, p.138-139 et p.198). 6° de M. Lacnier, un bel exemplaire de Gui, x palmette, provenant de la route d'Éterville Maltot (voir Bull. Soc. Linn. de Norm., ! 6° Sér., t. 8, p. 142-150). de du en A9 — A3 — 7° de M. Raoul Mure, herboriste au Havre, 76, rue Thiers, plusieurs anomalies de Scabiosa colum- baria (prolifère), Planlago lanceolata (prolifère), Gui en palmette (des Falaises du Havre), Doroni- cum plantagineum Lin. (forme grêle, de Bénerville, Calvados), Centranthus ruber (feuilles longuement pétiolées), Ophrys apifera, Lappa minor. NN - COLLECTIONS SÈCHES Nous avons reçu également : 1° de M. Doré, Médecin-major de la Canonnière € La Surprise », au Cameroun, ancien élève du Laboratoire de Botanique de Cae 4 plaquettes de bois (coupes BR Concernant les espèces suivantes : Pterocarpus sp. (Légumineuses). — Bois rouge, improprement Padouk (Malais) ; Lophira alata Banks (Ochnacées). — Bongossi (Duala) : Mimusops djave (Sapotacées). — Njabi (Came- roun) ; Chlorophora excelsa Benth. (Morées). — Mbang, Momangi (Duala) ; Kambala (Franç.); Iroko (Angl.). 2° de Madame Lesrerow, 30 numéros de fruits, graines et bois, composant la collection de M. Le- breton. 3 de Madame Lrrezær, veuve de M. Letellier, ancien professeur au Lycée de Caen, la Collection de Fruits et Graines de ce dernier. 14 TR = ” Cette’ Collection comprenant 129 numéros, la plupart indéterminés ou ayant perdu leurs éli- truettes, a été confiée à M. Jules Poisson, Assistant | honoraire au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, qui a bien voulu se charger de la remettre en ordre et de la déterminer à nouveau. «NV, — ÉCOLE BOTANIQUE La pénurie de graines (un grand nombre de Jardins n'ayant pas, cette année, publié de Cata- lôgue de Graines!, a laissé un certain nombre de vidés dans les platés bandes de l'École Botanique, et il est à craindre que ces vides ne soient piles nombreux encore l'an prochain. . Notre. Catalogue de Graines offertes. en à STORES distribué en janvier 1915, contenait 610 numéros: EMPraecEr, R Lloyd, National Library, Dublin, a vérifié trois des Sedum actuellement en “cn à-FÉcole Botanique. Ce sont : Sedum maximum Hoff., Sedum purpu- reurñn Link -et Sedum hispanicum Lin. var. bilhy- hicum Boiss.; ce dernier, jusqu'à ce br ur resté sans De «its ao Et NA 20 1274 Tati SN SRE SR EN LISTE DES COMMUNICATIONS par noms d’'Aulcurs Beer L. : Note sur l'âge du Gui (Viscum album), p. ST. — Plantes rares ou intéressantes des envi- rons de Dozulé (Calvados). p. 90. BrGor (A.) : Du Niagara au Pacifique, p. 32. — Néoli- thique, p. 69. — Observations Géologiques sur la feuille «Falaise», p.187. — Rognons de Marcassite, p. 208. — Carte SORA de Falaise, p: 209. Cuemix (E.) : Un exemple d'Autophagie chez les végé- taux, p. 450. Frémx (Abbé) : Azolla female p. 199. — Cirsium à eriophorum, p. Gensauzr (E.-L. st Linaria Cymbalaria-antirrhiniflora, . 499: Gipox (D: F) : réelle p. 69. — Stations résiduelles ’une ancienne végétation xérophile dans la Campagne de Caen (avec une carte), Guior (L.) : Les fasciations du Gornus der bed p. 453. — Goodyera repens, P- 197. Lilium croceum, p. 198. — Monotropa Hypopitys, p. 198.— Fasciation de Reseda, p. 198. — Nomenclature des Lépidoptères chier dans le parc du Château dOet sur le territoire de Mortrée (Orne), pen- dant l’année 1915, p. 203. Houarp (C.) : Laurexr (A.) LeracQ (Abbé) LerTezzier (A. Lixrer (0O.) : + me —* Fasciation de Déphne, p.138. : Différences morphologiques entre Ana- gallis cœrulea et Anagallis phænicea, p. 20! : Excursions mycologiques aux environs d'Alençon, p. 73. — Notice sur M. Jules Hommey, Médecin à Sées et Bolaniste, p. 139. ) : Observations faites à Caen sur les pousses de trois rhizomes du Phytlosla- chys milis venant de Chanos-Curson (Drôme), 1911-1913 (4 tableaux et 3 gra- phiques), p. 114. Flore du Nouveau Brunswick, p. Le Buis du Cimetière de Boulon PS dos), p. 70. — Quelques réflexions au album, p. 200. — Bois silicifié, p: 207. — sie P- . 207. Lorrer (M.) : Rapport annuel pour l'année 1915 sur les Mazerier (G.) : Collections Botaniques de Caen, p. 209. Présence de la malachite dans les cal caires liasiques de May-sur-Orne, p. 20 Re der TABLE DES MATIÈRES Pages Composition du Bureau de la Société pour, l'an nnéc RES Re nus Membres décédés pendant l’année 1914...:.....: Liste générale des Membres dé‘la Société au : Planvier 1015 CS, 1.1 1N 140 sos: Es Liste des Sociétés savantes et établissements avec lesquels la Société fait des échanges de publi- cations Liste chronologique des Villes où se sont tenues les Séances publiques annuelles de la Société, depuis l'origine du Bulletin (1856-1914). ..... PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES Séance du 11 janvier 1915... esecneeerses» 1 lévrior 1010, cessent se 2 1nats 1915... 0 és 2 a 1915 ee ADS ee —. 8 novembre 1915.................... me 6 décembre 1915:.,.:,4:: 4... — 218 — Allocution présidentielle : M. le 1D° Lebailly; p.30. Bibliographie : p. 137. Bibliothèque : p. 22. Budget : Rapport du Trésorier sur l'exercice 1914, p. 29 Correspondance : p. 23, p. 68. p. 196. Démission : M. Crozels, p. 28. Fa Dépôt de Travaux : M. Lignier, p 197; MM. Lignieret Lortet, p. 197; M. Vaullegeard, p ; Dons à la Bibliothèque : p. 137. p. 486, p. 196, p. 206. : Élections : Bureau pour 1915, p. 29. ; Nécrologie : M. Joret, p. 27; M. Boreux, p. 186: M. le D' Noury 206. nn: et bite : M. Doucet, p. 68:et 56. Publications de la Suciété : p. 28 (Bulletin de 1914). Radiations : M. Romain, p. 29; Carneggie Museum, - p::29. Section d'Alençon : p. 206. A 1. BrBciocraPmiE (Analyse de travaux) : Hariot, P- 181. Dollfus, p. 194. — im) — OBSERVATIONS DIVERSES rs À 0. Licxrer, Flore du Nouveau-Brunswick....... C. Hovanp, Fasciations de Daphne...... ....... L. Gurror, Goodyéra repens ..…........7........, L. Gummor, Lilium croceum...... .............. L. Guinor, Monotropa Hypopilys................ L. Gurnor, Fascialion de Reseda................ EL. Gerpauzr, Linaria Cymbalaria-antirrhini- EE Abbé Fréux, À zo/la filiculoides ................. Abbé Fréux, Cirsium eriophorum............... 0. Lower, Tératologie 24, Aus UE CE a 0. Licxrer, Rejet de Populus.................. O. Lisnrer, Viscum album...................... di liguen, Bois silicifié. ............sese . D Linie Téralolègie. ..... sci des À, Bicor, Rognons de Marcassite .............. A. Bicor, Carte géologique de Falaise. .......... D: Ginox, A. Bicor, Néolithique .............. COMMUNICATIONS À. Brcor, Du Niagara au Pacifique .............. O. Liexier, Le Buis du cimetière de Boulon LEIVAdOS LUE SR ) Abbé Leraco, Excursions eue aux en- VirOnS d'AlençON :.......:52. ...0 ie he L. Béoez, Note sur l’âge du Gui {Viscum album). L. Bénez, Plantes rares ou intéressantes des cn- virons de Dozulé (Calvados) .:...../. 42% A. LerELLiER, Observations faites à Caen sur les pousses de lrois rhizones du Phyllostachys milis, venant de Chanos-Curson (Drôme), 1911-1913 (4 tableaux et 3 graphiques)... ..... O. Licnier, Quelques réflexions au sujet du Manuscrit de M. Letellier .….« ... ss... Abbé Leraco, Notice sur M. Jules Hommey, médecin à Sées et Botaniste..............-:. O. Liexier, Nouvelle Note sur le Gui (Viscum album L.) de l'Aubépine (Cralægus oxyacan- : eee RE UE MC CT CE Me Sr ed L. Gurror, Les fasciations du Cornus sanguinea. D'F. Gipox, Stations résiduelles d’une ancienne végétalion xérophile dans la Campagne de Gaën (avec une:carte). ..:..........4.0. A. Bicor, Observations Géologiques sur la feuille d'PAIAISE D... 1. Re, Se PE | ee À. Laurewr, Différences morphologiques entre Anagallis cærulea et Anagallis phænicea ..… L. Gurror, Nomenclature des Lépidoptères cap- turés dans le parc du Château d’O et sur le territoire de Mortrée (Orne), pendant l’année LU SR Co G. Mazerier, Présence de la malachite dans les calcaires liasiques de May-sur-Orne.......... M. Lorrer, Rapport annuel pour l’année 1915 sur les Collections Botaniques de Caen .......... Liste des Communications par noms d'Auteurs.. ko" À Pages 203 205 209 215