BULLETIN MENSUEL © SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS nn es 1874 - 1889 Mo. Bot. Garden, 1599. BULLETIN MENSUEL DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS TOME PREMIER (/-}4) Si dE br: 1874-1889 PARIS IMPRIMERIE ÉDOUARD DURUY 22, Pur pussouss, 22 1889 Mo.£cot.Garcen, 184. BULLETIN MENSUEL SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS: SÉANCE DU 4 MARS 1874 Présidence de M. BAILLON M. G. DuTatLLy. — Sur lu structure des axes d'inflorescence des Graminées, — Les ramificalions de la tige des Graminées sont de deux sortes, suivant qu’elles dérivent ou non de bourgeons axil- TE ra llos JA td h êtres entés en quelque sorte sur l’axe principal et se bornant à mettre leurs faisceaux en relation intime avec les siens, leur structure ne diffère pas de celle de l'axe principal. Les faisceaux fibro-vascu- laires s'y montrent, en ellet, orientés symétriquement par rapport à une droite, Toutes différentes sont la nature et la structure des ramifications de l'inflorescence qui empruntent leurs faisceaux à l'axe principal, de la même manière qu'une feuille emprunte à l'axe, appauvri d'autant, les faisceaux destinés à ses nervures. L'axe primaire subit donc, pour fournir aux ramifications de l’in- florescence des Graminées, des partitions repétées qui finissent par l'épuiser, et l’épuiseraie: L plus rapidement encore si les fais- Ceaux, en pénétrant dans la ramification, ne se subdivisaient à leur tour de mani’res diverses, ce qui, d'ailleurs, se passe pour la feuille, Puisque les faisceaux de l'axe primaire se conduisent de même en pénétrant, soit dans une ramification d'inflorescence de Graminées, soit dans une feuille, ii est tout naturel qu'ils offrent dans ces deux organes un mème mode de distribution, ce que l’on peut constater dans un très grand nombre de cas, puis- que les ramifications d'inflorescence des (raminées présentent, la plupart du temps, une symétrie bilatérale. Ce tait est surtout net chez les Graminées pourvues d'épis digités qui ne portent, on le sait, des épillets que d'un seul côté, et chez lesquels il est, Par Conséquent, impossible de retrouver la symétrie axile habi- tuelle, Chez les Graminées, les ramifications de l’inflorescence ne sont donc plus indépendantes, comme les bourgeons axillaires, du système fibro-vasculaire de l'axe principal. Elles représentent —2— simplement les subdivisions de ce dernier. On ne saurait, en définitive, se ranger à l'opinion des botanistes qui croient pouvoir différencier, au point de vue anatomique et en toutes circonstances, les organes axiles des organes appendiculaires, en attribuant à chacun d’eux une symétrie spéciale, puisque les Graminées - nous montrent dans leurs ramifications ces différents modes de symétrie, et que même parfois, comme chez certains Agrostis à pédoncules floraux extrêmement amincis, on n’y trouve plus aucune symétrie, soit bilatérale, soit circulaire ou spiralée. M. MussaT. — Sur l'emploi de l'hydrate de chloral dans les observations microscopiques. -— Une récente communication de . Personne ayant montré que l'hydrate de chloral possède la propriété de se combiner aux matières albuminoïdes et de former avec elles un composé insoluble, il nous a paru utile de recher- cher si cette aifinité particulière du chlural ne pourrait pas être mise à profit pour les études d’nistologie végétale, L'examen du protoplasma, que tout le monde s'accorde à considérer comme étant de composition azotée, s'offrait en première ligne. Sous l'influence de l'hydrate de chloral en solution aqueuse, et au bout d’un temps variable, suivant les cas, le protoplasma perd de sa transparence; une coagulation évidente s'y opère. Peu après, la masse protoplasmique, si elle remplissait toute la cellule, commence à se contracter, et l'on aperçoit un vide plus Qu moins considérable se faisant entre la paroi cellulaire et le coagulum en voie de formation, Celni-ci se rassemble peu à peu vers le centre de la cellule, où il affecte des formes qui varient nalurellement avec la figure de cette dernière. Dans Je cas où le protoplasma contient des corpuscules solides d'un certain volume, il peut devenir, sous l'influence du réectif, le siège d'une sorte de fractionnement plus ou moins irrégulier. I semble alors que chacun de ces petits corps joue le rôle d’un centre d'attraction, et c’est autour de lui que la coagulation continue à s’opérer. Chaque masse, en s’isolant, prend une forme arrondie ou ovoïde, Il nous semble, d’après ces premières observations, que l'hy- drate de chloral est appelé à prendre place parmi les réactifs usilés, La sûreté et la rapidité de son action le rendent très com- mode pour l'examen d tiè toplasmi les végé LE L L 8 RS Se SR SET € + 14 | k 4 LUS De taux. Sans doute, ses propriétés le rendent également propre aux études d’histologie animale. “M. J.-L. pe LANESSAN. — formation des trachées. — J'éludie, en ce moment, la formation des trachées dans les jeunes organes végétaux, et mes observations se tronvant en désaccord avec l'opinion admise par la plupart des botanistes, je crois utile d'en communiquer une partie. Ces observations ne font, du reste, que confirmer ce qui a été décrit par M. Baillon en 1859, dans la feuille du Zurus sempervivens, et par M. Trécul en 1873, dans le carpelle du Æanuneulus Cymbalariæ. Lorsque les pétales, d’abord entiè- rement celluleux de l'Acacia retinoides, ont atteint une certaine dimension, on voit se former au niveau de la nervure médiane future, une bande de tissu à éléments allongés ou procambium. C'est vers l'extrémité supérieure de cette bande, près du sommet du pétale, qu’apparait la première trach“c. Elle est courte et fusi- forme. De chaque côté et au-dessous d’elle s'en forment ensuite un certain nombre de mème forme, nettement distinctes les unes des autres. On voit alors, vers le sommet du pétale, une pelite masse trachéenne qui, plus tara, s’allonge vers le bas par la forma- tion de nouvelles trachées qui finissent par aller rejoindre px ue ceaux vasculaires du rameau, Dansles étamines dela les trachées se forment d'une facon analogue. On me voit | appa- raitre d’abord dans le connectif. Les stpales m'ont offert un mode de développement semblable. Les trachées florales du Chluran- thus inconspicuns m'ont presenté le mème phénomène. Un petale d’Acacia retinoides nv'a offert un double mode de développement, les trachées naissant à la fois par Le haut et par le bas, pour 5e réu- nir vers Le milieu de la hauteur. Des faits du mème genre m'ont étè offerts par divers pistils, je citerai seulement celui de l’Amygdalus nana, dans lequel les trachées se développent d'abord en grand nombre Jans le voisinage du stigmate, sur le bord dorsal du style. M. E. Tisox. — Sur l'andrurée du Muscadier. -— Les auteurs ne sont point d'accord sur le nombre des loges que possèdent les anthères des Myristica. Ces anthères sont-elles uni ou bilo- culairés ? L'analyse d’une fleur fraiche nous a permis de consla- ter qu’elles étaient nettement biloculaires. + R 0e M. G. RAFINESQUE, — fe l'enveloppe des grains d'Aleurone. — Les auteurs ne sont pas d'accord sur l'existence de la paroi de la vésicule aleurienne. MM. Hartig et Maschke admettent qu’elle est formée de deux membranes; MM. Trécul. Sachs et Pfeffer n’en reconnaissent qu’une, et M. A. Gris la nie absolument. L'examen, à première vue, des coupes de graines de Ricin et d'Aleurites triloha permet cependant souvent, mème à un faible grossissement, de discerner l'enveloppe au moment où elle passe du corps du grain sur l'albine; mais la disposition des fovéoles sur toute la surface du grain, surtout à l'endroit où elles en- jambent d'une partie de la formation sur l’autre, la démontre complètement. Ces fovéoles, non encore décrites,offrent l'aspect de dépressions à contour hexagonal régulier, juxtaposces, superficielies et dessi- nant sur le grain d’aleurone un joli réseau à mailles polygonales. Quelques-unes, par exception, sont plus ou moins irrégulières, Leur dépression, fait qui empêche de les confondre avec des amas de globides placés sous la paroi, donne au bord du grain (soigneu- sement mis au point) un contour inégal, finement dentelé, Le diamètre du cercle inscrit dans les fovéoles est de = à Fe de millimètre, l'épaisseur des arêtes qui les séparent ne dépasse pas a de millimètre, et leur profondeur maximum atteint à peine __ à Ta de millimètre. Leur nombre, enfin, oscille en général entre 50 et 8O pour Loute la surface du grain. Le réseau formé par ces fovéoles, et, par conséquent. la paroi qui les supporte, couvre le plus souvent l'albine, en mème temps que le corps du grain. Parfois, cependant, il laisse à nu la par- tie supérieure de la première, qui semble ainsi avoir rompu l'enveloppe par les progrès de son développement. ET M. H. Baizson. — Sur le developpement et la germination des graines buthiformes des Amaryllidées. — L'opinion, déjà ancienne, que les bulbilles intra-ovariens des Amaryllidées représente- raient, non des graines, mais des bourgeons épaissis développés dans l'intérieur des loges, semble avoir été, de notre temps, totalement abandonnée. On croit généralement que ce sont des graines charnues dans une ou plusieurs de leurs parties. Il en est le plus souvent ainsi dans les Æymenocallis, Crinum, ele. : ES Mais dans d'autres types, par exemple dans le Calostemma Cun- minghami, les ovules, dont, jusqu'à l'époque de l'anthèse, l'évo- ution a été normale, peuvent se transformer en bourgeons. Pour Fo la chulaze s’épaissit en forme de lentile biconvexe. Sur sa face inférieure se produit une racine adventive qui peut se développer dans l'ovaire même, et qui, au contact du sol, s’enfoncent profonlément, Dans la cavité du sac embryonnaire se forme, d'autre part, ayant comme base l'autre face de la len- ülle, un bourgeon ordinaire, dont le sommet traverse en s’allon- geant le micropyle, et autour duquel les enveloppes de l’ovule s’accroissent el jouent le rôle de squames gemmaires, R. Brown, dans le premier travail qu'on ait publié sur la ger- ‘ mination de ces graines charnues, à établi que : « Une consé- quence curieuse de l'évolution tardive de l'embryon, lequel, dans certains cas, ne devient visible qu’alors que la semence est placée dans des conditions favorables à la germination, c'est que l’extré- -mité radiculaire peut prendre des directions très différentes sui- ‘vant les circonstances dont on disp ose pour déterminer sa ger- mination. » M. Deeaisne va plus loin et signale : « un fait des plus remarquables, et que j'ai moi-même, dit-il, constaté en 1838, à savoir, la germination de ces graines et la saillie de la radicule, soil par le flanc, soil par la chalaze, lorsque les graines ont été placées de manière à mettre l’un ou l’autre de ces points en con- lacl avec le sol », C’est une erreur. Si une graine est en contact avec !e so! par un point quelconque, cile a une radicule qui sort en ce point; mais le contact du sol n'y est pour rien, Si l'on place la graine en contact, par sa portion supérieure seulement, avec la terre, la racine sort par la face inférieure. Si une graine est : suspendue dans l'air chand et humide, la radicule sort inférieure- ment. En retournant constamment une graine pendant la ger- minalion. l'embr vou s'enroule sans sortir en un cordon plus ou moins régulièrement intriqué, et en l’inclinant graduellement suivant tous les azimuts, mais loujours dans nn même sens, l'embryon finit par ressembler à un long fil enroulé en peloton. L'embryon semé isolément peut germer et devenir une plante normale. Les directions diverses que prend la radicule ne sau- raient être, dans Lous les cas, comme le pensait KR. Brown, « une Conséquence de l’évolution tardive de l’embryon ». On voit sou- vent un jeune embryon vers le sommet du sac, dans des graines dont Le périsperme commence seulement à se produire. # SÉANCE DU 1° AVRIL 1874 Présidence de M. BAILLON M. J.-L. DE LANESSAN. — Observations sur la disposition des fais- ceaux fibro-vasculaires dans les feuilles des Dicotylédones. — On sait que M. Van Tieghem a la prétention de faire passer pour une loi absolue cette proposition : « Le système vasculaire des axes tant végélalifs que floraux des Dicotylédones et des pédicelles floraux des Monocotylédones, est symétrique par rapport à une. droite; le système vasculaire des appendices n’est symétrique que par rapport à un plan. » M. Trécul, d'une part, M. Dutailly, de l’autre (Adansonia), XI, 438, t. 7), ont montré que celte propo- -silion ne pouvait s'appliquer ni à un grand nombre d’axes de | Dicotylédones, ni à beaucoup de pédoncules floraux de Monoco- | tylédones. On s'est moins occupé des feuilles. M, Trécul a cité, cependant, celles de l’Allium C'epu et des Araliacées comme rebelles à la loi. J'ai observé beaucoup de feuilles de Dicotylédones qui sont dans le même cas. J'en citerai seulement quelques-unes choisies dans des familles différentes, Dans le pétiole du Vandina domestica, les faisceaux sont, pres de l'insertion, disposés en arc; plus haut ils sont rangés cireulairement autour d’un axe, et plus haut encore, dans les pétiolules des folioles, ils «ont de nouveau disposés en arc, Le pétiole de l’Anamirta Cocrulus offre également, suivant le point considéré, soit la symétrie axile, soit la symétrie bilatérele, Le pétiole de l'£uphorin Longana offre, dans le point : où il se sépare de la tige, des faisceaux dispersés sans ordre aù milicu d’un tissu parenchy mateux ; plus haut ces faisceaux des- sinent à peu près la figure d'un cœur de carte à jouer; plus haut encore, les uns forment un cercle régulier autour d'une moelle centrale, les autres sont dispersés sans ordre ou diversement agrégés dans celte moelle: dans les pétiolules, iis forment une ligne labyrinthiforme dépourvue de tout ymétrie, Dans le pétiole | principal des C'upania, les faisceaux sont rangés en un cercle régu” lier unique, épais et résistant, autour d'une moelle centrale ; mais dans les pétiolules ils affectent une symétrie bilatérale. 11 en est de même dans le Aoupala corrovadensrs, Dans les Bignoniacées, landis que la portion normale du pétiole a ses faisceaux disposés symétriquement par rapport à un plan, la portion qui se trans* mu 7 forme en vrille les a rangés suivant un cercle très régulier. Cette disposition est très remarquable dans le Parayon'a pyramidato. Dans les feuilles des /egonia, les faisceaux sont tantôt dispersés ‘irrégulièrement comme dans une tige de Monocotylédone, tantôt rangés en cercle en dedans de l'écorce. Dans le Z. incarnata et dans un Begonia indien du jardin de l'Ecole de Médecine, cette dernière disposition existe, à la fois, dans la tige et dans la feuille qu’on ne peut plus, sur une coupe transversale, distinguer l'une de l'autre. Dans le Geraninm anemoaxfolinum, les faisceaux de la feuille sont également symétriques par rapport à un axe. Ilen. est de même dans le /terospermun arer ifolium, où Ja feuille ne peut pas se distinguer de l'axe par ces caractère A ces faits qu'il serait facile de multiplier. | lérai celui du Mahonia ilirifolia, da Berberis vulgaris, ele., dont la tige offre, au-dessus du point d'insertion de chaque feuille et de chaque rameau, une disposition en arc très marquée de ses faisceaux, et dont les rameaux on1 tous également leurs faisceaux en arc au niveau de leur insertion. Que devient donc la loi de M. Van Tieghem ? Que devient sa prétention de toujours, à l'aide de cette loi, reconnaitre la nature axile ou appendiculaire « sur un frag- ment minime et isolé d'un organe douteux quelconque » ? Que deviennent ses Mémoires sur les Conifères, sur le pistil, etc., qui n'ont d’autre base que cetle loi, fausse dans toutes ses parties ? M. H. BAILLON. — Sur les caractères spérifiques des Toluifera. — ll est difficile de distingner aujourd’hui plus de deux espèces du genre Zoluifera {Myrorylon). L'une est le M, toluiferum ou .T. Balsamun de Linné. L'autre est le M. peruiferum dont le M. pu- bescens de Kunth n'est qu’une forme. Il est impossible de trouver dans la fleur de ces deux plantes des caractères spécifiques diffé- rentiels ; ceux qu'on pourrait tirer des pétales, des étamines, du gynécée sont tout à fait inconstants. On avait cru à une certaine époque que la forme des ponctuations ou taches pellucides des folioles avait aussi une valeur distinctive ; mais il ÿ a des faits qui semblent prouver que la forme de point ou de ligne de ces taches est aussi variable dans une seule et même espèce donnée. Il ne reste, en réalité, qu’un trait différentiel très réel, dont nous devons la connaissance à M. D. Hanbury, mais que nous ne pou- ons interpréter de la mème façon que lui. Les fruits du Myroxy- Re lon toluiferum ont une graine profondément ruminée et ridée à | la surface et entièrement! enduite sur toute cette surface. du produit résineux-balsamique qui, certainement, peut s be: dans certaines de ces plantes. Au contraire, le M. toluifer aurait des graines lisses à la surface desquelles il n'y aurait rien, la couche de substance balsamique se trouvant, au contraire, dans l'épaisseur du péricarpe. Ce n’est Jà qu’une apparence. La seule différence qu’il y ait en réalité entre les deux espèces, et ! M. Hanbury a rendu un très grand service en la constatant, c’est que la surface de la graine du W, {oluiferum n’est pas ruminée. Comme d'ailleurs la graine remplit toute la cavité du péricarpe et qu'elle est enduite sur toute la surface extérieure de ses tégu- ments de substance balsamique, cette dernière maintient l’épi- sperme collé contre l’endocarpe; l'embryon se rétracte en 88. séparant de ses téguments, el c’est lui qui apparait lisse et sans enduit balsamique, tandis que l'épisperme slmule un endocarpe auquel la couche résineuse serait extérieure, ‘. BIBLIOGRAPHIE a PUBLICATIONS RÉCENTES DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ H. Baizzox. — Sur l'origine du Macis de la Muscade ct des arilles en général. (Comptes rendus de l'Aradémie des sciences, . 23 mars 1874.) G. Durant. —- Sur les épaississements cellulaires spermoder- miques des Cucurbilacées. (Adansonia, X, 207.) J.-L. be LANESSAN. — Sur la disposition des faisceanx fibro-vas- culaires dans les feuilles, (Comptes rendus de l'Académie des sciences, 30 mars 1874.) + H. Baïzron. — Jistoire des plantes. — Monographie des Euphor- biacées, in-8 de 153 pages, illustré de 116 figures dans les textes, po Hachette et Ci.) Tours, — Imprimerie Pau Bousnez, : L 3 BULLETIN MENSUEL DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS: SÉANCE DU 6 MAL 1874. Présidouce de M. BALLON. G. DuTatLzy. — Sur l'existence de ponctuations criblées dans le bois de la racine d'une Léqgumineuse, — M. Nachet m'a commu- niqué, il y a quelques semaines, la raciue d’une Légumineuse voisine des Æschynomene et des Herminivra ou de. quelque type analogue, si même elle n'appartient pas à l’un de ces deux genres. Celte racine, qui provient de la Gochinchine, présente dans sa structure certaines particularités intéressantes que je crois devoir résumer brièvement ici. Le bois y est presque en totalité constitué par le parenchyme ligneux, de sorte que, à ce point de vue, cette racine se rapproche de celles de {a carotte, du dahlia, du radis, bien qu’elle ne soit point, comme ces dernières, une sorte .de magasin de matières alimentaires pour la tige qu’elle supporte. Ce parenchyme ligneux est formé par de grandes cellules, allon- gées suivant l'axe de la racine et dont les parois radiales sont couvertes de ponctuations criblées, identiques à celles que l’on connaît daus les tubes cribreux du liber, seule portion du faisceau, Croyons-Dous, où ces pouctualivns eussent été jusqu'ici sigualé»s. Des ponctuations elliptiques aréolées parsèment la paroi des rares vaisseaux que l’on rencontre çà et là dans le parenchyme ligneux. Les deux lèvres de la ponctuation, lisses en général, peuvent se charger de papilles et rappeler ainsi tes ponctuations criblées des &S cellules ligneuses voisines. {l est évident, puisque les vaisseaux et les cellules du parenchyme ligneux peuvent présenter des ponc- tuations criblées, analogues à celles des tubes du liber, qu'il faut “ättribuer un rôle moins exclusif qu’ou ne serait tenté de le faire à à cette forme spéciale d'épaississemnent. Outre leurs ponctuations, les cellules du parenchyme ligneux portent encore des stries spiralées, de valeur différente, c'est-à-dire de plus en plus mince et difficiles à apercevoir, Ces stries constituent deux systèmes et s'entrecroi- Fe sent résulièrement. ‘n les rend très nettes par le chlors-iodure « de zine. À un faible grossissement, les slxi's croisées de premier ordre sont seules visibles et les ponctuations criblées se trouvent presque toutes à leurs points d’intersection. À un grossissement plus cunsidérabie, un aperçoit entre deux séries consécutives d’un « mème systcme une troisième strie plus étroite. En auginentant. encore le grossissement, on voit entre cette dernière et les deux É: premières s’en montrer deux nouvelles, pius minces encore. À de très forts grossissements, le nombre des stries visibles continue à croître. Le paroi cellulaire se trouve ainsi sesmentée, par lentre- croiscinent des, strics des deux systèmes, en une infinité de prismes : à section transversale losangique de plus en plus petits. En somme, | il se passe là quelque chose de très analogue à ce que l’on observe « lors du clivage indéfini d’un cristal, Jusqu'ici l'on n'avait constaté sur l1 paroi cellulaire que des stries de méme valeur et par consé- n quent l’on s'était arrêté à l’idée d'une segmentation de cette paroi en primes érréductibles et tous de même ordre, En montrant que es stries peuvent être de valeur différente, nous donnons à l'idée première plus d'extension, et nous démuntrons la subdivision de la paroi cellulaire en prismes éductibles par uue sorte de clivage, en prismes de plus en plus petits. ! J.-L, DE LANESSAN. — Observations sur le développement des anthères. — Les fleurs d'un Spiræa sinensis de l'École de méde. cine offraient, cette année, la monstruosité suivante : fl n’existait ni carpelles, ni étamines normales ; en dedans d'un calice régulier étaient iusérées de nombreuses folivles pétaluides, blanches, for- mées d’uu onglet et d'uu limbe arrondi ; au centre, l'axe se prolon- geait un peu ct portait, d'abord, deux petites feuilles vertes, puis: des folles blauches, Le limbe de ces dernicres et celui des folioles voisines du ceutre duréceptale, portaient un nombre variä- ble de logettes authériques. Celles-ci débutaieut, sur la face interne de lu toliole, par une saillie longitudinale due à la multiplication, . en ces points, des cellules du parenchyme foliaire situé en avant des faisceaux fibro-vasculaires. Plus tard, les cellules de ces bourre lets augmentant rapidemeut de volume, refoulaient en arrière le parenchyme sous-jacent et devenaieut des cellules-mères polli niques. On avait alors une loge allongée et cylindrique, dont la paroi était formée, en dedans, par l’épiderme foliaire, en dehor# . + 4 PR Ven pr Run ufr a par la zone sous-jacente du parenchyme, dont les cellules s’étaient aplaties. Le limbe de certaines folioles ne portait qued eux logettes ; sur d’autres, il en existait trois ou quatre. Les premières formées : étaient ioujours les plus voisines de la ligne médiane; les autres * apparaissaient ensuite, en dehors des premières, parfois mème en dessus. J'ai pu voir, en effet, sur le limbe d’un? foliole, quatre - logettes superposées par paires, au niveau de la ligne médiane. _ Dans tous. les cas, le limbe s'étalait dans toutes les directions, bien au delà des logettes; celles-ci restaient parfaitement distinctes les :* unes des autres et s’ouvraient plus tard isolément, pour laisser * sortir le pollen. L'origine et la nature morphologique des diverses . parties de l’étamine étant encore en discussion, les monstruosités que je viens de décrire me paraissent offrir un certain intérêt. On pourrait en conclure : 4° que, daus les anthères introrses, les loges, quel que soit leur nombre, se forment toutes aux dépens de la partie interne du parenchyme foliaire ; ce qui, d’ailleurs, est encore facile à constater lorsqu'on suit le développement des anthères normales du CAlorantus inconspicuus, etc. ; 2° qu’il n'existe au point de vue morphologique, aucune différence notable, d’une part, entre les anthères biloculaires et les anthères quadriloculaires, d'autre part, entre les anthères dont les quatre loges sont disposées . côte à côte et celles où elles sont superposées par paires, COMME dans les Lauriers; on a vu, en eflet, qu’une des folioles de notre Sipiræa offrait cette dernière disposition ; 3° enfin que des cellules- mères polliniques ne sont que des cellules de parenchyme de la feuille, plus ou moins modifiées. M. H. Baizzon. — Sur un nouvel exemple de monœrie du Cœlc- bogyne, — M. Thozet a rapporté d'Australie un nouvel échantillon © très remarquable de Cuwlebogyne, portant à lu fois des fleurs des . deux sexes. C’est, à ce qu’il semble, d’après la forme grêle et allon- _gée des inflorescénces, un pied mâle qui porte accidentellement des fleurs de plusieurs sortes. Les unessont mâles et polyandres. Les ‘autres sont femelles, sans trace d'organes mâles, et déjà à plusieurs de ces dernières ont succédé des fruits, qui renferment des graines _embryonées, Beaucoup sont hermaphrodites, avec un gynécée nor- ‘mal triloculaire, et quelques étamines , en partie fertiles, en partie stériles et de formes très variables, Quelques fleurs hermaphrodites n'ont plus qu'un gynécée dimère et un petit nombre d’étamines « A V7 OPEN * "= k k Fe Re: - û ST Te 44 {x D { 12 — 0 fertiles. Enfin, il y avait une fleur qui n'avait, en dedans du périanthe normal, qu'un ovaire à deux loges et deux étamines seu- lement, hypogynes, fertileset alternes avec les loges ovariennes. : M. G, Durauix. — Note sur l'inflorescence des Aristoloches, — L'étude du mode dn bourgeonnement de ces plantes explique leurs inflorescences. À l’aissclle de chaque feuille, naissent toujours plu-. sieurs bourgeons, de haut en bas, Tantôt ils sont unisériéset mon- « trent dans leurs feuilles la même orientation que les feuilles de. l'axe principal (Aristolochia Sipho) : tautôtils sont bisériés et se déve- loppent alternativement à droite et à gauche de l'axe. Leurs feuilles s'orientent alors perpendiculairement à celles de ce dernier (Aris- tolochia Clematitis). Les fleurs sont unisériées ou bisériées, suivant que les bourgeons présentent le premier ou le second de ces deux modes de distribution. Dans l'A. Sipho, chez lequel elles sont uni- sériées, l'orientation du lobe supérieur du périgone par rapport à l’axe principal, est la même que celle des feuilles des bourgeons el de l'axe principal. Dans l'A. Clematitis, qui a les fleurs bisériées, le lobe unique du périgone est dans le même plan que les feuilles d’un bourgeon, conséquemment dans un plan perpendiculaire à celles de l’axe principal. L'orientation de la fleur, par rapport à l'axe, peut donc, dans un nième genre, présenter des différences abs0- lues. Eu outre, l'inflorescence de l'A. Clematitis n’est point commé on le pense, une inflorescence scorpioïde, Il faudrait, pour que cela fût, admettre que les bourgeons axilaires normaux sont eux- mèmes disposés en cyme uuipare ; ce qui serait un cas unique dans le règne végétal, et ce qui est faux d’ailleurs, puisque rien d'y - montre la superposition d'axes de générations différentes en ul sympode spécial qui constituerait la cyme scorpioïde. SÉANCE DU 3 JUIN 1874. Présidence de M. RAILLON. M. J.-L. pë LAnNESSAN, — Observations sur la structure de élamines et de la corolle dans les Rubiacées, — En suivant Ps à pas la formation de la corolle et des étamines dans le Galium Mollugo, on observe le: phénomènes suivants : lorsque la C0” rolle est entièrement formée, les pétales étant réunis en un ] pes # f + en É . * .* AS PT D ete NO: he ae BR A PP VS PT NA Don A LP SR DENT EE Le re M Pre TS 0 de LS LA PNA Ca tn PER Dr À! UE, À TE 4 à RE | L POP le, APE 2 . tube court auquel adhèrent les filets staminaux, des bandes de ‘procambium se forment, de haut en bas, dans chaque pétale et marquent, la place où sc trouveront plus tard les nervures. On voit ensuite apparaître, vers la partie supérieure de la hande mé- diane, une ou deux petites trachées fusiformes résultant de la "1" dt pere f A Ÿ 'Æ ke . transformation des éléments du procambium. D'autres trachées se développent successivement, de la même façon, au-dessous des premières, et le faisceau de procambium est bientôt parcouru, dans toute sa longueur, par une ligne de trashées qui va rejoindre les vaisseaux du réceptacle, En mème temps, de chaque côté de la petite masse vasculaire qui est située au sommet du pétale, appa- raissent de nouvelles trachées, qui, se développant graduellement de haut en bas, formeront les nervures latérales, Chacune de ces lignes secondaires de trachées descend le long du bord libre cor- respondant du pétale, "puis le long du filet staminal qu'elle aban- . , rn n _" donne, vers la partie inférieure du tube corollaire, pour aller se confondre avec les vaisseaux de la nervure médiane. Alors se for- ment, au-dessus du point d'insertion des filets staminaux, quelques trachées transversales qui uniront les nervures latérales de chaque vétale avec celles des pétales voisins. En suivant, de la même façon, le développement des étamines, on voit se former, d’abord dans le counectif, puis dans le filet. un faisceau centralet mince de procam- bium, Les cellules qui le constituent acquièrent peu à peu des parois plus épaisses et plus distinctes ; elles s’allongent en même temps que l'organe, mais on ne les voit jamais se transformer en vaisseaux, Dans l'étamine adulte, ces éléments allongés, fibreux, forment un faisceau qui s'étend de la base du filet au sommet du connectif, entouré par le tissu parenchymateux qui constitue ces orpaues. À aucun âge on ne voit de vaisseaux, ni dans le filet ni dans l'anthère, et la structure de l’étamine rappelle parfaitement celle de la tige des mousses. La même organisalion et le même mode de formation se présentent non seuieent dans un certain nombre d'espèces du genre Galium, notamment dans les G. Apa- rine, glaucum, cruciatum. rubioides, Mollugo, etc., mais encore dans des espèces &ppartenant à des genres voisins, par exemple dans les Asperula tinctoria et odorata, dans le Crucianella stylosaet dans le Sherardia arvensis. Il n'en est pas ainsi dans un certain nombre d’autres genres de la même famille. Dans le Coffea arabica le Cephalis pecacuanha et l'/xora coccinea, le connectif et le filet sont parcourus par un faisceau vasculaire qui se rend directement — 14 — k . dans les faisceaux du réceptacle, et j’ai pu constater, dans le Cepha- lis Ipecacuanha, que les premières trachées du faisceau vasculaire, Staminal apparaissaient dans le connectif ; elles ne se montrent que! plus tard dans le filet. Ces observations, qui nous montra! les étamines privées de vaisseaux dans un certain nombre de genres, tandis qu’elles en sont pourvues dans d’autres genres de là mêrve famille, me paraissent de nature à détruire l'importance que certains botanistes ont voulu attribuer à la structure anatomique des organes et à la disposition des faisceaux, soit pour grouper let: végétaux, soit pour résoudre les questions douteuses de mor” ; phologie. 8 M. H. DaïLLoN. — Sur l’embryon rt la germination des grairél de lEranthis hyemalis. — Ces graines sont connues depuis long- temps, comme ne renfermant pas d'embryon à leur maturité, Le (ait est d'autant plus surprenant, que l’ovulea une structure parfaitement normale, avec un sac embryonnaire bien développé. L'évolution dé l'embryon est seulement très tardive, comme il arrive d’ailleurs, dans plusieurs autres plantes. Elle se fait ici dans la graine séparés depuis longtemps du péricarpe, soit dans le sol, après qu'elle ses! semée d'elle-même, soit dans tout autre milieu où l’on peut conserve la graine au repos, après l'avoir récoltée, mûre en apparence. À l'at rière-saison, on peut séparer parfaitement l'embryon de l'albbumen. Cet embryon présente une autre particularité au point de vue de # germination. Quelle que scit l'époque à laquelle on sème la grainé: immédiatement après sa maturité, ou au milieu de l'été, ou l’arrière-saison, la germination n’a lieu qu’à une époque constante, celle où l’on voit la plante adulte entrer en végétation, c’est-à-dift au rois de janvier ou de février, M. G. DuTaïLLY.— Sur la structure anatomique des vrilles simples chez les Cucurbitacées, — L'observation microscopique de la vril simple révèle la natureaxilede ce filament. Dans laBryone, que nouk prenons comme ple,onr tre à cha à quatre orgaué dont nous ferons l’étude comparative : jun us axillaire réguliè rement feuille ; 2° un rameau florifère, sorte de grappe irrégulièr dont l’axe principal est normalement dépourvu de feuilles ; 3° U® feuille ; 4 une vrille. M. Sanio, dans son travail général sur le faisceaux surnuméraires, a montré que la tige des cucurbitacét F 1% = préseute des faisceaux de deux sortes, distribués sur deux circon- férences concentriques : les uns, intérieurs et caulinaires, pour- suivant leur course tout le long de la tige, tandis que les autres quittent ectte dernière à des niveaux déterminés et passent dans la feuille. J'ai observé, de mon côté, que, sur l'axe principal, les faisceaux foliaires naissent en contact immédiat avec une zone continue sur tout son pourtour et constituée par des fibres épais- sies, lesquelles séparent les faisceaux foliaires du parenchyme de la couche herbacée. Quant aux faisceaux caulinaires, ils n'ont aucune connexion avec cette zone périphérique, Dans la feuille, on ne retrouve plus que les faisceaux foliaires de l'axe, plus ou moins subdivisés. En outre, la zone fibreuse qui, dans la tige, enveloppait les faisceaux d'uue gaine continue, s'est dissociée dans la feuille. On ne l’y trouve plus qu’en face de chaque faisceau et en contact immédiat avec lui. Le perenchyme ecrtical de la feuille comrau- nique, par conséquent, avec le parenchyme central. Par contre, la section transversale de l'axe de l'inflorescence mâle ne montre que des faisceaux caulinaires éloignés de la zone fibreuse extérieure, qui, d’ailleurs, est continue comme celle de l'axe principal. L’ab- sence des faisceaux foliaires se compreud, puisque l’axe de l'in- florescence est dépourvue de feuilles. La structure de la vrille, dans la plus grande partie de sa longueur, est identique à celle du rachis de l’inflorescence mâle. Quant à celle du rameau axillaire régu- lièrement feuillé, elle reproduit naturellement celle de l'axe prin- tipal. De ce qui précède, on doit conclure : 4° sue la vrille simple n'ayant, à aucun degré, la structure d'une feuille, puisque ce dernier organe ne renferme que des faisceaux foliaires, tandis que la vrille ne présente que des faisceaux caulinaires, ne saurait être assimilée à un appendice ; 2° que la vrille,re} isant la structure de l'axe de l'inflorescence mäle, ue saurait être considérée que cotume un membre de mème valeur ; 3° que lastructurede la vrille est la même que celle de l'axe principal dont on aurait retranché ‘les faisceaux foliaires ; 4° que la similitude de structure qui existe entre la vrille et l'axe de l'infloresceuce correspond précisément à l'absence de leuilies dans un cas coruine dans l'autre ;5° que, si l'axe principal et le rameau axillaire régulièrement feuillé, résument en quelque sorte en eux l’axe et l’appendice, puisqu'ils reuferment des faisceaux caulinaires et foliaires, la vrille et le rachis de l’inflo- ce représentent la partie axile pure de la plante, comme la extrémité + rescen feuille en est la portion purement appendiculaire. À l _— 16 — la vrille, les faiscéaux olfrent uu arrangement spécial, sur lequel nous reviendrons dans une note ultérieure touchant la structure des vrilles ramifiées des cuurbitacées. M. E. RAMEY. — Sur un nouveau mode de bourgewnnement chez le Caladium esculentum. — À l’aisselle de chacune des feuilles de cette plante qui, on lesait, embrassent presque complètement la tige paï leur base, on trouve de quinze à viugt-cinqg bourgevns inégaux dont le plus volumineux, qui se montre, d’ailleurs, longtemps avant les autres, correspond toujours à {a partie médiane de la feuille. Les bourgeogs secondaires n'apparaissent point simultanéiweut.Les pre miers naissent souvent à JU° du bourgeou principal. Les autres st distribuent ensuite à droite et à gauche, sans grande régularité. Finalement, ils constituent autour de la huge une sorte d'enceinte, et se trouvent séparés les uns des autres par des intervalles sensi- blement égaux. Leur développement s’arrète de houne heure. Ils se dessècheut et meurent. Le bourgeuu tuédian, seul, donue nai- sance à un véritable rumueau. Le Secrétaire : MUSsSAT. BIBLIOGRAPHIE PUBLICATIONS RÉCENTES DES MEMBRES DE LA SOCIÈTÉ G. Duranix, — be la signification morphologique de la vrille de la Viguc-Vierge (Adunsonia, X). H. BaïiLox. — Sur l'orgauisation des Rheum et sur la Rhubarbe officinale (Adansoniu, X1, 219 : Comptes-rendus de L'ANGE française, 1, 514, t. 10, H, BALLON. — Histoire des plantes : Monographie des Térébin® thacées, in-8 le 85 pages, illustré de 76 figures daus les pee Spondiées, Bursérées, Anacardiées, Mappiées, Phytocréu (Librairie Hachette et Ci®). H, BALLON, — Stirpes exutice novx (Adausonia, XI, 239). Tours, Imp. Pauz BOUSREZ Ne 3. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 1er JUILLET 1874. Présidence de M, BAILLON. M: J.L. DE LANESSAN. — Observations sur le développement du fruit des Ombelliféres (1re note). — Les côtes qui sillonnent le fruit des Ombellifères sont décrites partout avec le plus grand soin, sans que ni leur mode de formation, ni leur structure, ni les motifs de la disposition spéciale qu’elles affectent, paraissent avoir attiré l'attention des botanistes, Cependant ceux qui regardent le fruit des Ombellifères comme formé d'un calice gamosépale soudé à l'ovaire, admettent généralement une relation étroite entre les côtes et les nervures des sépales, cinq des côtes principales répondant, dans leur opinion, aux nervures principales des cinq sépales, tandis que les cinq autres répondraient aux lignes d'adhérence des sépales entre eux. L'étude du développement organogénique et hislogé- nique du fruit du Conium maculatum, montre que celte opinion est inadmissible, du moins en ce qui concerne cette espèce. Dans une fleur de Conium maculatum examinée quelque temps après l'appa- rition des carpelles, les sépales apparaissent, sur les bords de la . Coupe réceptaculaire, sous la forme de cinq petites lames aplaties @ celluleuses. Entre eux et un peu en dedans, se voient les cinq Pétales déja trois ou quatre fois plus longs que les sépales. En avant de ces derniers sont les étamines qui les débordent de toute la longueur de leurs unthères. Malgré ce développement assez avancé, aucune des parties de la fleur ne possède encore de vais- Saux. n’en existe pas non plus dans la coupe réceptaculaire. Les faisceaux de l'axe s'arrêtent à la base de cette dernière, où ils ne Sont représentés que par des trachées courtes et fusiformes. Cinq es de procambium dont les éléments se transforment ensuite en lrachées, ne lardent pas à se former, de bas en haut, dans la COUpe réceptaculaire, puis dans les cinq pétales. Plus tard, cinq autres faisceaux se développent dans les cing étamines. Aucun faisceau, même procambial, ne se forme dans les sépales qui demeureront à l’état de lames celluleuses. En dehors et au niveau des dix faisceaux qui parcourent alors le réceptacle, les cellules du parenchyme fondamental sous-épidermique ne tardent pas à s’al- longer de dedans en dehors, en soulevant devant elles l’épiderme. Dix côtes longitudinales se trouvent ainsi formées. Pendant ce temps, les deux carpelles se sont développés, séparés l’un de l’autre par une ligne transversale qui, d'abord, divise la fleur en deux parties égales, l'une antérieure, l'autre postérieure, mais qui bientôt s'infléchit, à chaque extrémité, pour passer d'un côté entre deux sépales, en rasant, sans l’attaquer, le pied du pétale alterne avec eux, de l’autre côté entre deux pétales, en ménageant de la même façon le sépale situé en dehors el alterne, Aux deux extré- mités de cetie ligne transversale, sinueuse, apparaissent alors, sur la coupe réceptaculaire, les deux sillons suivant lesquels se fera la séparation des méricarpes. Par suite de la direction sinueuse parti- culière de la commissure, les deux moitiés du fruit entralneront, au moment de la maturité, l’une trois sépales, deux pétales et trois étamines, l'autre deux sépales, trois pétales et deux éiamines. Chaque méricarpe offrira, sur sa face convexe, les cinq faisceaux qui se rendent dans les étamines et les pétales qu'il porte. Le calice n'offrant ici aucune nervure ne peut être considéré comme prenant part à la formation des côtes, dans la constitution desquelles, d'ailleurs, les faisceaux du réceptacle n’entrent pas, puisque nous avons vu qu'elles étaient formées par le simple allongement radial des cellules fondamentales sous-épidermiques. M. H, BaILLON.— Expériences simples sur l'absorption de less par les feuilles. —On fait germer des graines de Pois ou de Haricoi dans des vases cubiques pleins de terre, ouverts par une seule de leurs six faces, laquelle est tenue supérieure jusqu'au moment où la plante a pris un assez grand développement. L'avantage de cette forme des vases consiste en ce qu'on peut les placer indifféremment sur chacune des cinq faces non ouvertes, S'il s’agit de la Fève, quand la plante a acquis une couple de décimètres de hauteur, 00 pose le vase sur une des faces latérales. et , et la plante sé coude alors sg : y — 1, en vertu de la force de direction verticale. ls ne . acquise pour toute la portion supérieure de n'e, OR peut renverser complétement le vase sur une des faces latérales, de façon à ce que la portion coudée de la tige se trouve tout à fait descendante. On ne lui donne cette nouvelle direction qu'au moment où la terre du vase, qu’on a négligé de mouiller, est devenue tellement sèche qu’elle ne peut plus donner aux feuilles de quoi entretenir leur fraicheur. Elles sont tellement flétries qu'en couvrant la plante avec une cloche, même dans une pièce tout à fait obscure, elle ne peut plus reprendre sa turgescence. À ce momemt donc, la plante est dans de bonnes conditions pour qu'on puisse juger si la surface de ses feuilles absorbera directement du liquide. 11 n’y a plus, d'une part, cette plénitude des tissus qui empêche forcément l'absorption d’une nouvelle quantité d’eau, et d'autre part, les plantes choisies sont dans de bonnes conditions Pour que la surface des feuilles soit mouillée par le liquide. On reconnait très-bien, d'après les caractères optiques, quelles sont les Parties des feuilles qui ne se laissent pas mouiller, et quelles sont telles que le liquide imbibe. Lorsque la feuille est réellement mouillée dans quelques-unes de ces parties, on oPserve alors que l'eau est absorbée de telle façon que la plante reprend toute sa fraicheur, et que chaque fois qu'elle tend à se faner, on lui rend sa lurgescence en mouillant la surface des feuilles. On rétablit de la Sorle cette fraicheur un assez grand nombre de fois pour entretenir. la verdeur de la plante pendant une couple de mois; et cela, pen- ant que la terre où est plongée la racine ue reçoit pas d'eau, si bien qu'elle devient tout à fait sèche, dure comme une sorte de Stuc, et qu'on a peine à comprendre comment la partie inférieure de la plante-n’est pas encore morte à cette époque. On peut encore, au lieu de plonger la portion feuillée des plantes dans une masse “ d'eau, asperger fréquemment le feuillage à l’aide d'un arrosoir à Pomme fixe. Dans cette circonstance, le vase couché est placé dans Une situation telle, que la surface de la terre qu'il contient ne reçoit aucune goutte d'eau. La portion feuillée a pu être aussi cou- sur une éponge qu'on entretenait suffisamment humide. Avec des Pois, quand leur tige a acquis un certain degré d'allongement, YA pas besoin de changer la position du vase, parce que lige est assez flexible pour venir se coucher sur le côté du Pot, sur une surface qu'on peut humecter ou qu'on peut arro- # à volonté, L'absorption de l'eau se fait aussi, dans les cas , eg on couvre les feuilles d’un linge fin qu’on entre- tient hum — 20 — M. G. DUTAILLY. — Des modifications anatomiques é pe dans une même plante, — Peu de tiges pren re panier phisme comparable à celui de certaines pue, € pe mn on voit d’ailleurs des différences anatomiques concorde ee transformations extérieures. Nous prendrons pour Sepi Re se passe dans l’Urvillea ferruginea. Tandis que nés de se “ celle plante, dont la section est triangulaire, offre, se ES sait, une formation libéro-ligneuse centrale, constitu Mes faisceaux, trois gros et trois petits, à l'extérieur de laque re 0 trois cordons de mème nature situés aux angles de la tig à coustale que la section transversale du rachis de eg ne au-dessous des deux vrilles, a la forme d’un trapèze rs pe côtés non parallèles seraient égaux, et qu’au pourtour de la de tion libéro-ligneuse, représentée par huit faisceaux, Ee 6 ps quatre petits, dont deux manquent fréqueiminent , il n ya a de cordons longitudinuux. Au-dessus des vrilles, la section #- pr devient pénlagonale, et montre dix faisceaux, cinq gros pe petits. Laissant de côté la structure des axes secondaires de mes rescence qui portent directement les petitrs cymes ohne à 4 que celle des pédoncules floraux, lesquels cependant révé . he nouvelles variations de forme et de structure, nous dirons que | jé mots de la constitution des deux vrilles qui représentent, sans ( be possible, les deux axes secondaires floraux inférieurs. Elles mn aplaties de haut en bas, garnies de poils sur l'une de leurs re faces, et tandis que (ous les faisceaux formant un are de cer à sont reportés vers l’une d'elles, on ne rencontre vers l’autre du tissu fibreux, Ces vrilles, nous le répétons, sont cependant : axes, bien que par leur symétrie elles ressemblent à beaucoup à pétioles, De ces faits brièvement résumés, on peut conclure: 04 à l'on ne saurait placer deux plantes dans deux genres distincts, po cela seul qu’elles offrent des dits nnainmi à otables, puisque, dans une même tions aussi 5 a- Plante, la tige peut présenter des pe considérables que celle que nous vennns de décrire; 29 que l'accroissement inégal des éléments anatomiques des vrilles, suivant leur longueur, ne Saurait être invoqué comme la Me wnique de l'enroulement, mais qu'il faut à cette première en ajou une seconde, savoir Ja multiplication prépondérante de certains éléments vers l’une des de la vrille,ou mème leur absen® complète vers l'autre face; phénomènes que l'on observe dans | REP ON … l'Unillea, et qui, entralnant nécessairement un défaut d'équilibre entre les diverses portions de cet organe, peuvent en déterminer la courbure, En 2 A 2 — SÉANCE DU 5 AOÛT 1874. Présidence de M, BAILLON. M, G, Duraiuur. — Note sur la nature axile des vrilles rami- files des Cucurbitacées. — Dans une première communication, j'ai décrit la structure de la vrille si ple d porti sn: el montré qu'elle était celle d’un axe dépourvu de feuilles, de l'axe de l'inflorescence mâle des Bryonia, par exemple. Vers la termi- maison de l'organe, la constitution intime demeure la même, si ce n'est qu'il s'opère une sorte de fasciation. En effet, le manchon fbreux extérieur, au lieu d'occuper toute la périphérie, s’entr'ouvre 4 Siaterrompt sur la face de la vrille qui regarde le bourgeon auil- ire, Les faisceaux se conduisent d'une manière analogue et 58 lrouvent ainsi reportés d'un seul côté. La symétrie de la vrille, vers 30n extrémité, devient par suite nettement bilatérale. On n’en sau- ml Conclure néanmoins que la vrille soit une feuille dégénérée.. J'ai prouvé, en effet, dans ma précédente communication, que les deux vrilles des Urvillea, lesquelles sont manifestement des axes “Moindris, n'en possèdent pas moins la symétrie bilatérale offerte ‘A Général per l'appendice, La symétrie no saurait donc entrer ici ‘a ligne de compte et la constitution élémentaire seule peut guider tn celte occasion, Or, chacune des ramifcations de la vrille d'un Curbita maxima, par exemple, reproduit (comme d'ailleurs la Portion basilaire de cet organe que M. Naudin nomme pédicule) ce M j'ai décrit dans la vrilledes Bryonia. Elles sont essentiellement “onsliluées par des faisceaux uniquement caulinaires qu'enveloppe Une gaine de tissu Gbreux. Seulement ou y retrouve, dès leur point “hsertion sur l'axe principal de la vrille, la structure de l'extré— né de la vrille simple des Bryonia, La gaine fibreuse, moins riche ” éléments sur l'une des faces ,et cela dès la base de la ramifcation, ‘'enir'ouvre plus haut, et les faisceaux libéro-ligneux, tout en de- ant sur toute la longueur de vrais faisceaux caulinaires pro Pres, suivent le même mode graduel de fasciation. De cet exposé aire, il résulte que si la vrille simple est un axe dégénéré, la PS lequel sup- vrille composée est constituée Par un axe age et porte un ou plusieurs axes secondaires par Fm ae HS nous étudierons plus tard Ju disposition et le mode d'app : rana. : M. H. BaILLON. — Sur Le développement des f ne me ne — Les Méliacées ont souvent. des feuilles a Au parti- souvent aussi la foliole terminale présente des 08! dont ie culières. Parfois elle est réduite à la nervure “apres seuil met dépasse la dernière paire de folioles latérales. Ce : Ste DO aussi être modifiées. Dans une nouvelle espèce ile Le er mem- coleum Beccarianum, les fulioles de la base de la feui * Ho braneuses. Les deux supérieures ont __ mere élargies; . leur nervation ; mais elles demeurent très-étroites, à . & plus où leur surface est chargée de duvet, et elles se cour . nouvean moins sur le rachis, Dans certaines Méliacées eee des genre Turræanthus (dont la fleur est à peu Er ; articulée. Turræa), la foliole lerminale est seule manifestemen res sur le L'évolution de ces Organes peut être étudiée dans nos ser ü sem- Carapa guineensis (C. Touloucouna). Sa feuille Fab a même blable à toute autre feuille composée imparipinnée, et i ka se que un MOment où la foliole terminale parait bien plus Mate les autres, Elle n’a Pas d’ailleurs la même = ka s'aplatir Prenant bientôt la forme de languettes allngées, tendent lan. 18 dessus d’un sillon longitudinal médian. masse terminale est, au contra de plein, Parenchymatenx, dont le sommet ou quelque autre point la surface Présente bien chyme superficiel y dev dont bientot une gou on CS Peut-être ce Nneclar doit-il attirer, au moment de la floraison se plante, les insectes qui cflectueront la fécondation. Beaucoup il : Souvent la surface de la masse Conique terminale du rachis ès pe: à la fais un Certain nom S Surfaces nectaripares. Ce ee . lots elliptiques de ti eux, bien délimités et dirigés pre tous les sens. C eux produit une foulteletie de nectar s de * Au bout de quelques jours, la quantité à “quid sécrété diminue, Quand 4 est presque tri, le corps pue nal qui portait les £landes s’altère, se flétrit e1 finit ordinairem du Der se détacher dn resle de la feuille. C'est ainsi que le sommet hacun d’ DNA Of ASE ; Fr + “ # 12 LS LM rachis présente une petite cicatrice entre les folioles supérieures et que la feuille devient paripinnée d’imparipinnée qu’elle était en réalité au début. Assez souvent aussi les folioles latérales de la paire supérieure ou celles de quelques paires jouent un rôle physio- logique transitoire qui s'accompagne de modifications dans leur constitution. Ces folioles se ereusent bien une rigole supérieure en s’allongeant, et leurs deux moitiés se replient l’une vers l’autre, présentant à leur surface des veinules secondaires obliques. Mais le sommet de la foliole demeureépais, devient glanduleux et sécrète aussi une gouttelette de liquide sucré. Quand eette sécrétion s’est arrêtée, le sommet de Ja foliole se dessèche et se détache du reste de l'organe. IL faut slors quelque attention pour voir que l’extrémité Pointue de la foliole (membraneuse, verte, étalée, veinée) ne repré- sente pas du tout son sommet organique réel, qui a disparu, et est 0éCupé, au contraire, par une petite cicatrice, comme s’il s'agissait on feuille articulée dont un petit lobe terminal se serait étac M. J.-L. DE LANESSAN. — Observations sur le développement du fruit des Ombellifères (2e note). — Dans ma dernière communica- ion, j'ai exposé le développement du fruit du Conium maculatum, et montré que ni le calice, ni les nervures des autres organes flo- Faux ne prenaient part à la formation des côtes. Les sépales étant, dans celte espèce, très-rudimentaires et entièrement celluleux, il “portait de voir ce qui se passait dans les Ombellifères pourvues d'un calice bien. développé. J'ai suivi, pour cela, les diverses Phases d'accroissement de la fleuret du fruit du Phellandrium fuaticum, dans lequel les sépales sont très-longs et parcourus par des faisceaux relativement volumineux. Tandis que dans le Conium Maculatum, les cinq premiers faisceaux formés se rendaient dans les pétales. ici ils se portent dans les sépales; de chacun d'eux Part ensuite, au niveau du bord supérieur du réceptacle, une ligne de trachées destinée à l’étamine correspondante. Plus tard, cinq ‘uires faisceaux se forment dans les pétales. Les faisceaux des sépales étant confondus avec ceux des étamines dans toute la hau- sur de la coupe réceptaculaire, celle-ci n'offre, comme dans le | Conium maculatum, que dix faisceaux, et le sillon transversal de Séparation des deux carpelles se faisant également suivant une ligne *nueuse, de facon à opérer le même parlage des organes floraux, S faisceaux, tandis qu’elle se au niveau des canaux résinifères va alternent avec les faisceaux. 11 en est de même dans le Thapsia villosa. Dans le Daucus marilimus, on trouve de longues côtes au niveau des canaux résinifères, tandis qu’au niveau des nervures le Parenchyme sous-épidermique est peu allongé et supporte seu- lement des touffes de poils. Dans le Molopospermum cicutarium, les côtes se développent, il est vrai, au niveau des faisceaux, ce on n’en (rouve que trois sur chaque méricarpe. De tous les fans que j'ai cités et qu'il serait facile de multiplier, je crois pouvoir conclure : 1° que le développement des côtes sur le fruit des Ombel- lifères est tout à fait indépendant des faisceaux du calice et de soulève en côtes très-allongées Puisque les côtes de ces fruits ne sont que des formations accessoi 8; do enfin, d’une part, la réunion des i permet d'éviter les organes qui se e et la direction particulière et constante que prend cette ligne à travers les organes floraux, rendent compte de la présence constante de cinq faisceaux sur chaque méricarpe, et de l'intégrité de Organes floraux, malgré la division ru Le Secrétaire : Mussar. -N4 BULLETIN DE LA Meet 2 | SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 4 NOVEMBRE 1874. Présidence de M: BAILLON. M. G. DuraiLzy. — Observations organogéniques sur le Maïs.— L'épi femelle du Maïs offre ordinairement cing rangées de fleurs disposées par paires le long du rachis. À la maturité, les fruits pla- cés côte à côte ont exactement le même volume, et les épillets qui les renferment la même insertion rachidienne. D'autre part, l’épi mâle montre des fleurs pareillement accouplées, mais qui, au mo- ment de l'épanouissement, apparaissent supportées par un pied Commun, subdivisé en deux branches inégales, dont chacune se termine par un épillet. I1 s'agissait de savoir si les fleurs d’une même paire sont, ou non, de même valeur; si, comme le fait con- jecturer l’épi femelle, elles résultent de la dichotomisation d’un axe d'abord simple ; ou bien si, comme semble le démontrer l’inflores- cence mâle, l'épillet, brièvement pédonculé, est d'ordre secondaire Par rapport à l’autre. Comme nous avons, dans une note antérieure, Prouvé que les axes d’inflorescence des Graminées, bien que d'ordre différent, naissent les uns des autres, par une sorte de partition du Système fibro-vasculaire, l'anatomie se trouvait impuissante en telle occasion. L'étude organogénique restait donc seule pour ré- soudre cette question. Or, on observe que chaque couple de fleurs mâles ou femelles débute par un bourrelet, non point régulièrement conique, mais transversalement allongé par rapport à l’axe de l'épi, etterminé par une crête mousse. Ce bourrelet représente le pied Commun aux deux fleurs accouplées. Bientôt la crête Se renfle, d'un côté seulement, en un mamelon, duquel dérivera, dans l'épi mâle, la fleur longuement pédoneulée. Quant à l’autre fleur, elle n’est point issue d’un mamelon né sur la première à la façon d’un axe secondaire sur un axe primaire. Elle provient, et là git le nœud de la question, du développement tardif de Fautre portion de la crête. On doit en conclure que les deux fleurs congénères, mâles où * su 9 femelles, bien qu’elles s’ébauchent en général l'une is : n’en ont pas moins une même valeur ; c’est-à-dire quel LE Te commun étant d'ordre secondaire, par rapport à l ve ati elles-mêmes sont toutes deux d'ordre tertiaire. Ce qui vien EN pui de cette interprétation, c’est que parfois, aux deux de: jrs de la crête, on constate l'apparition simultanée des deux ÿ : qui se constituent ainsi par une dichotomisation réelle, et + es cette fois. Bien plus, nous avons vu, dans un cas anormal, à pa relet se subdiviser en deux bourrelets secondaires, lesquels, Pas tour, se bifurquaient chacun en une cou ple de fleurs. Il s'était , celte fois, effectué deux dichotomisations successives. M. J.-L. DE LANESsAN. — Sur Le développement des ee fibro-vasculaires dans les Organes floraux des Primula. re pe son mémoire sur la structure du pistil, M. Yantieghem a émis € pe opinion que, dans les Primulacées, les élamines n'étaient pee appendices des pétales, et que le placenta était forme de ne réunies, dépendant des feuilles carpellaires. 11 appuie sa man + de voir sur Ja disposition des faisceaux fibro-vasculaires dans “ organes adultes. Les observations suivantes que j'ai faites sur . Primula officinalis et elatior, et qui m’ont fourni les mêmes résu : tats dans ces deux espèces, me paraissent de nature à montrer Je l'opinion de M. Vantieghem sur les organes de ces plantes es aussi peu fondée que sa prétention de toujours résoudre les ques tions de morphologie à l’aide de Ja seule inspection des faisceaux dans les organes adultes. Dans les deux plantes que je viens æ citer, les sépales restent entièrement celluleux jusqu'à ce qu'ils aient atteint la forme lancéolée qu’ils auront plus tard. C’est seule- ment lorsqu'ils ont acquis cette forme, ,; Puis augmentent en nom- bre, de haut en : €t finissent Par aller rejoindre les vaisseaux du pédoneule floral qui se sont arrêtés à la base du placenta. Les péla- les et les étami entre eux pour former une corolle San pétale, les étamines, d’abord entièrement libres, apparaissent déjà, soulevées sur le tube de la corolle, ces organes ont déjà acquis leurs formes définitives, que ni les Pétales, ni les étamines n’offrent en- _“k ESS” core la moindre trace de faisceaux ni de procambium. Ce dernier apparaît enfin, d’abord vers Le sommet du connectif des anthères, où ne tardent pas à se former, une à une, des trachées courtes et füsiformes, placées bout à bout, et augmentant en nombre de haut en bas. Un peu plus tard, des trachées se forment de la même façon, dans l'extrémité supérieure et sur la ligne médiane de cha- que pétale. Leur nombre augmente, comme dans les sépales et les élamines, de haut en bas. Plus tard, le faisceau de chaque pétale se réunit au faisceau de l’étamine correspondante; celui-ci, plus prompt dans son développement, est déjà descendu jusqu’au récep- lack, où il s’est mis en contact avec les vaisseaux pédonculaires. Les vaisseaux du pistil se développent de la même façon. C’est Seulement lorsque l'ovaire, le style et le stigmate sont entièrement formés, lorsque le placenta est déjà couvert de jeunes ovules, que les vaisseaux commencent à apparaître dans le pistil, Les premiers s Montrent au sommet du style, dans le voisinage du stigmate. Les trachées se développent ensuite lentement, de haut en bas, pour S'éner le réceptacle. Enfin, le placenta central et libre de ces fleurs m'a offert des phénomènes de même ordre. C’est seulement lorsque le nucelle des Ovules était déjà entouré à sa base de ses deux bour- …fléts (égumentaires, que j'ai vu apparaître des trachées dans le Placenta, Jei encore, les premières formées se sont montrées versle _Wimet du placenta, et leur développement s'est fait de haut en . Dans tous les organes de cette fleur, nous voyons les vaisseaux “se former que lorsque l'organe a atteint sa forme définitive et (il a contracté avec les organes voisins les relations qu'il doit offrir à l'âge adulte, 1] s’y forment toujours de haut en bas, de sorte que l façon dont le faisceau de chaque organe s’unit au faisceau de l’or- x fane Voisin, n’est qu’une conséquence des relations déjà contrac- $ par ces derniers. En présence de ces faits, je me crois en droit * tonelure que l'étude de la disposition des faisceaux fibro-vascu- à res dans une plante adulte, avantageuse par sa simplicité et sa ÿ * 16 peut conduire à aucun résultat pour la détermination 4 näture morphologique des organes. . _ H. BAILLON. — Sur le développement des Cytinus. — ca Pak temps qu’on peut commencer l'observation de l'organogénie R de ces plantes qui semblent devoir, malgré leur pr 8er le même groupe naturel que les Aristoloches. On n FER de 8 sait que les fleurs sont monciques, et que l’organisation du véri- table périanthe est à peu près la même dans les deux sexes. Les sépales sont au nombre de quatre, dont deux latéraux, un antérieur et un postérieur, Certains points de leur évolution sont très-diffi- ciles à constater. Il ne faut pas les confondre avec deux bractées . latérales qui accompagnent la fleur, et qui se montrent l’une après l'autre en dedans de. la bractée-mère et sur les côtés d’un petit réceptacle floral, alors convexe, surtout dans la fleur mâle. C’est le sépale postérieur qui apparait le premier; après lui vient l’anté- rieur; puis les deux latéraux, dont la naissance n’est pas tout à fait simultanée, quoiqu'ils apparaissent très-peu de temps l'un après l’autre, Alors, dans la fleur mâle, le réceptacle présente encore la forme d’ ) d’étamines; elles » Puis s’allongeant pendant que se à parties, un petit apicule terminal et un sillon vertic. ve É cal qui sépare l’une de l’autre les deux loges externes, déhiscentes finalement ch 2 é Le © à © F mn œ peu 5 Le] œ 171 #3 8 Säillantes, répondant aux F: > ce Sont des placentas sur lesquels se mon- ment, des mamelons qu’on prendrait pour ou DN: Par _ des ovules. Maïs ici, fait fort exceptionnel, ces mamelons, en s’al- longeant, se divisent, et ce n’est qu’au sommet de leurs ramifica- tions que répondent les nucelles, très-nombreux, très-petits, bientôt … Técouverts de deux enveloppes et constituant ainsi autant d'ovules orthotropes, dans lesquelles se creuse finalement un large sac em- bryonnaire, M. E. RAMEY. — Sur la sécrétion aqueuse d’un Amorphophallus. —- Un exemplaire très-volumineux de la plante connue sous le nom - TAmorphophallus Rivieri DR., cultivé en pot, dans un appartement très-sec et très-éclairé, m'a présenté un phénomène d'exhalation iqueuse très-remarquable, et d'autant plus curieux, qu’il pouvait êlre obtenu pour ainsi dire à voionté et à n'importe quel moment, pendant les mois de juillet, août et septembre. Il suffisait, pour _ Cela, de laisser souffrir un peu la plante de soif, et de l’arroser énsuite abondamment. Au bout d'un temps qui pouvait varier entre 2 heures ou 2 heures et demie et 3 ou 4 heures, tous les grands lobes terminaux da limbe de la feuille (qui mesurait { mètre 20 de largenr), présentaient, non point tout à fait à leur extrémité, Mais tout près de leur sommet, une gouttelette d’eau limpide, Qui disparaissait ensuite, comme résorbée par le végétal lui-même, dans un laps de temps variant entre quelques heures et une jour- née, Ce phénomène a été produit aussi bien le matin ou dans la Journée, que la puit; mais l'effet se produisait bien plus rapidement dans Je Milieu du jour, alors que le soleil échauffait et éclairait : l'appartement et 1a plante. M Mussar, — Sur a dispersion des spores du Podisoma Juni- tn 58 Un pied de Genévrier-Sabine, porteur de nombreux amas Sborifères de Podisoma, fut planté vers la fin de l'hiver de 1873 An le Jardin botanique de l'École d'agriculture de Grignon. À Telques mètres de Ja place qu'il oceupe se trouve l'extrémité Pépinière, alors formée de Poiriers, de Coignassiers et de . er Peu de jours après l'apparition des premières feuilles de . rte il était déjà facile d'apercevoir, sur celles des Poiriers, à “ques-unes des taches rouges, pointillées de noir, qui caracté— L'inte “ue 4 » Premier élat de ce qu'on a appelé Ræstallia concellata. tion est allée, depuis cette époque, en augmentant sans cesse | nombre eten étendue, les individus se montrant d'autant plus en — fortement atteints, qu'ils étaient plus rapprochés du Genévrier. Quant aux Coignassiers et aux Pommiers, il a été impossible, du- rant tout l'été, d'y constater la formation d’une seule tache. Le potager de l’École est séparé du Genévrier en question par un espace d'environ soixante mètres, planté d’arbres, et limité d'une Part par une épaisse palissade de Thuya, de l'autre, par un mur de plus de deux mètres de haut. Les nombreux Poiriers qu'on y cul- tive, et qui, les années précédentes, s'étaient montrés exempts de rouille, ont été également ensemencés des spores du parasite, mais à un degré beaucoup moindre que ceux de la pépinière. Là aussi les Pommiers sont restés indemnes. La quantité innombrable de Plaques de Restellia qui se sont développées dans le courant de l'été, rend inadmissible tout moyen de transport autre que l'action du vent. Dans quelles conditions se développent les corps repro- ducteurs du Restellia? À quelle forme du parasite donnent-elles naissance ? L'observation la plus attentive, des expériences variées ” nous ont rien appris à ce sujet. Ce qui est certain, c’est que, déposées sur des Genévriers et sur un grand nombre d’autres plan les, elles n’y ont point encore germé. TC — SÉANCE DU 2 DÉCEMBRE 1874. Présidence ae M, BAILLON. M. J, L. DE Lanessax, — Sur la structure des sépales du Cal- luna vulgaris, — Dans une précédente communication j'ai signalé : “ coute la structure particulière des étamines de certaines Rubiacées. J'ai + : # \TOUve jamais la moi faisceaux fibro- vasculaires. On L J moindre trace de 5 — 31 — — fibreuses cylindriques et un peu longues, qui représente l’épiderme supérieur de l'organe. Au-dessous de cette couche fibreuse, on | trouve deux ou trois assises de cellules prosenchymateuses, fusi- formes, à parois très-épaisses. La face inférieure est tapissée d'un épiderme à cellules également épaisses, mais plus courtes. Sur les bords du sépale, on ne trouve qu’une seule couche de cellules à parois plus minces, allongées transversalement. J'ai examiné les fleurs d’un assez grand nombre d’Ericacées voisines du Calluna sans avoir pu encore en trouver une seule dont les sépales offrissent l'absence de faisceaux que je viens de signaler dans les Calluna. J'ajouterai que dans le Calluna vulgaris les autres parties de la fleur offrent une organisation normale. Cette observation, qui nous montre un organe bien développé et dont on ne peut nier la nature foliacée, entièrement dépourvu de faisceaux pendant toute la durée de son existence, me parait démontrer que la présence ou l'absence de ces éléments importe fort peu au point de vue morphologique. Quant à la proposition émise par M. Vantieghem, sous forme d'axiome, qu’un organe « ne peut être considéré comme une feuille indépendante que s’il recoit de l'axe un faisceau vasculaire, » elle doit être considérée comme purement théorique et conçue, pour le in d'une cause, en dehors de l'observation des faits (Ann. 8€. lal., sér, 5, XV, 247). : M, H. BAILLON. — Sur La position des Geissoloma. — La plupart des auteurs qui ont étudié les Pénéacées et qui ont remarqué les … Brandes différences qui les séparent des Geissoloma, en ont écarté … WSdemiers, les uns à titre de tribu, les autres à titre de famille "+ omacées), C’est, qu'en effet, les Geissoloma, assez incomplé- ment analysés jusqu’à ce jour, n'ont des Pénéacées que le port, : le feuillage et l’apétalie ; caractères de fort peu d’importance, et en Sfèrent beaucoup par l'organisation foncière des fleurs et des fruit x Ql y a un autre genre de plantes qui se rapproche beaucoup 8 Geissoloma par ses feuilles opposées, coriaces, entières, el par #8 fleurs à quatre sépales imbriqués décussés; ce sont les Buis. “Ux-ci ont été considérés par nous comme des Célastracées à _ US apétales et unisexuées, Ce qui confirme aujourd'hui cetle : inière de Voir, c’est que le Geissoloma a tout à fait l’organisation ne. flastracée apétale et diplostémonée (comme le Glossope- par exemple), Dans les fleurs hermaphrodites du Geisso-. 3 A ni JS: loma, il y a quatre sépales, imbriqués alternativement, les deux latéraux étant primitivement les extérieurs ; huit étamines, insérées sur la base du périanthe et disposées sur deux verticilles de telle façon que les pl t talt les sépales, et un gynécée dont l'ovaire comprend quatre loges alternes avec les sépales. Dans ces loges, il y a deux ovules collatéraux, descendants, à micropyle dirigé en haut et en dedans, comme dans beaucoup de Célastracées et en même lempscomme dans les Buis. Déjà dans la fleur, on aperçoit au voisinage de l’ombilic des ovules, un commencement d’épaissis- sement arillaire, Dans le fruit, qui est une capsule loculicide, cette production s’est accentuée davantage vers la portion supérieure de la graine. Celle-ci a tout à fait les dimensions, la forme et la che leur d’une graine de Buxus sempervirens ; elle en a aussi l’organi- sation intérieure, c’est-à-dire qu'elle renferme un albumen charnu el un embryon axile presque aussi long que l’albumen et à radicule Supère, cylindro-conique. Au-dessus du hile se voit une petite cal- losité blanche; c'est l’arille qui, inférieurement, se prolonge en pointe vers la portion supérieure du raphé, et là se trouve logé dans un petit sillon vertical, bordé par deux lèvres saillantes et parallèles. Comme la fleur des Buis, celle du Geissoloma, qui ” axillaire et solitaire, se trouve accompagnée de plusieurs bractées décussées, imbriquées et semblables aux sépales. Rien ne op donc à ce que l'on considère le Geissoloma comme une Célastracée, inférieure comme Organisation au Glossopetalum, puisque Ses fleurs sont apétales, mais comme lui diplostémonée et hermaphro- dite, et supérieure aux Buxées, puisque celles-ci, avec la même disposition fondamentale du gynécée, des ovules, du fruit et de la graine, et quoique dépourvues de corolle, se distinguent de plus par des fleurs unisexuées . Le Secrétaire : MUSSAT. BIBLIOGRAPHIE PUBLICATIONS RÉCENTES DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ \ ire des Plantes, vol. V, Monographies des Sa Pindacées, Malpighiacées, Méliacées > XE, livr. VIT. Stirpes exoticæ novæ (Libr. Savy). Paris. — Imp. Pélix Marreste et Cie, rue des Deux-Portes-Saint-Sauvenr, 22 (} *5 BULLETIN MENSUEL DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE BE PARIS SÉANCE DU 6 JANVIER 1875. Présidence de M. BAILLON. M. H. BALLON. — Sur une gousse chinoise de Shançaï et sur les Gymnocladus. — M. Payen a découvert l’intéressante substance à laquelle il a donné le nom de Dialose dans une gousse de Légu- mineuse qui sert en Chine aux mêmes usages que le savon, et que M. P. Champion avait rapportée de Shangaï. Malheureusement, il aliré le mot de Dialose du nom générique de Dialium que lui avait donné M. Decaisne, auquel il s'était adressé pour la détermination de ces gousses. Elles sont aussi différentes que possible de celles des Dialium, qui sont courtes, globuleuses ou un peu comprimées, | MOnospermes. La gousse chinoise est, au contraire, allongée, déhiscente, polysperme. Elle tire son intérêt industriel de la grande somme de substance mucilagineuse qu'elle pourra produire au con- lact de l’eau. Mais il n’a pas toujours été facile de s’en procurer üne quantité suffisante, En étudiant les caractères du péricarpe et Ceux de la graine, je fus frappé de leur analogie avec les mêmes Parties du Gymnocladus dioica (canadensis). De part et d'autre, Je vis des semences presque globuleuses, noirâtres, attachées par Un funicule arqué, blanchâtre, ebarnu, un peu renflé vers sa sé, pourvues d’un albumen épais et dur, et un péricarpe brun et coriace, à sutures marginales saillantes suivant lesquelles il finit par s'ouvrir en deux valves. Seulement, la gousse de l’espèce chinoise est moins aplatie, et de consistance plus cornée que celle du Chicot canadien; mais ce ne peuvent être là que des différences spécifiques. En semant les graines du prétendu Dialium, on obtient Une germination prompte, et dès que le plant eut quelques feuilles, On put se convaincre également de la ressemblance de ses organes de végétation avec ceux du G. dioica. Lesfeuilles composées-bipin- nées se dilataient aussi à la base de leur pétiole en une sorte de Me creux qui coiffait complétement le bourgeon axillaire. Je crus 4 IL Ft AM EL Ra dont l'industrie 4 R | feuilles. — Quoique des 8 M. Baillon (Adansonia, 1, 328; Bull. Soc. Linn. Par., 1874, SORA PE SEA: pouvoir dès lors considérer la gousse chinoise comme apparte- nant à un Gymnocladus auquel je donnai provisoirement le nom de. G, chinensis. La démonstration fut heureusement complétée celle année par l'envoi que voulut bien me faire le P. Heudes, des fleurs de la « plante à la gousse à savon » de Shangaï. Ces fleurs sont tout à fait celles d’un Gymnocladus, un peu plus petites que celles du G. dioica, et de couleur violacée, au lieu d’être verdâtre, comme dans l'espèce américaine. 11 est superflu d’insister sur les conséquences de ce qui précède ; faisons seulement remarquer : 1° que le G. chinensis croissant magnifiquement à Shanghaï, où _ il devient un arbre aussi beau, à ce qu'il parait, que le G. dioica, OR pourra probablement cultiver avec quelque avantage dans n0S provinces méditerranéennes d'Europe et d'Algérie une espèce très- ‘rementale, fournissant un. bois utile et un produit mucilagineux tirerait un grand parti si elle pouvait en rassembler régulièrement un approvisionnement suffisant ; 20 que le genre Gymnocladus, jusqu'ici Monotype et originaire de l'Amérique du Nord, est représenté en Asie par une espèce correspondante, à habitat un peu plus méridional. J.-L. SAN. — Sur l'absorption de l'eau par les ors de doute le fait de l’absorp- » je crois devoir communiquer les Jumidité, constate que les parties les plus SeScentes, tandis que la base se flétrit, et RU de l'organe continue à perdre de son ; “S parties jeunes reprennent leur fraicheur Qc autres, sans qu'il ÿ ait absorption d’eau. D'après ICRA SOI ‘n rameau flétri reprendre sa fraicheur à la l'eau, on ne pourrait en conclure qu'il que fe ment. 1 est celle Opinion adoptée par J. Sachs, Proposé de vérifier par les expériences suivantes : — 45, jeun : dr pesant ensemble 18 ea 068 et flétris de Giroflée jaune, glabre, | sont plongés dans l’eau à 10 heures du LM malin, toute précaution étant prise pour que le liquide ne puisse pas s'introduire par la base du rameau qui est maintenue hors de l'eau. Le même jour, à 11 heures du soir, toutes les feuilles sont rigides et turgescentes. La base du rameau restée dans l’air est des- séchée sur une longueur d’un centimètre environ. J’essuie très- soigneusement les feuilles une par une avec du papier buvard, et je les laisse devant le feu jusqu'à ce qu'elles aient perdu toute humidité, au risque de voir se produire une certaine perte par éva- poration. Je pèse ensuite mes rameaux, et je trouve 21 gr. 95. Ils ont gagné depuis le matin 3 gr. 50, Je les remets alors dans l'eau. Le lendemain matin, à 10 heures, je les pèse de nouveau après avoir pris les mêmes précautions, et je trouve 23 gr. 30. Le gain a été en 24 heures de 4 gr. 85. Remises dans l'eau, les feuilles n'ont plus rien gagné. 2° Trois sommitésde Ja même Giroflée, très- flétries pèsent 9 gr. 60. Après 24 heures de séjour dans l’eau, elles pèsent 11,gr. 25. 3° Un rameau de Lysimachia Nummularia très- glabre, et n'ayant aucune racine adventive, pèse, frais coupé, 0 gr. 30, Mis de suite dans l’eau, il n'offre au bout de 24 heures aucune augmentation de poids. On le laisse alors se flétrir à l'air pendant 10 heures; au bout de ce temps, il ne pèse plus Jus 0 gr. 20 centigr., les feuilles sont flasques et chiffonnées. On le plonge alors dans l’eau. Au bout de 12 heures, il pèse 0,30 comme quand on l’a coupé. Inutile de dire que dans ces expériences et dans les suivantes, j'ai pris les mèmes précautions que j'ai indiquées à proposde la première, Desexpériences analogues faites avec d’autres “rameaux de Lysimaque m’ont toujours donné le même résultat. ‘49. Une jeune pousse de Sedum Telephium pesant, après fanaison, gr. 40, est mise dans l’eau. Au bout de 24 heures, elle pesait A gr. 75. Une deuxième pousse de la même plante, pesant encore fraîche 1 gr, 75, est abandonnée à l'air jusqu’à fanaison. Elle ne e.plus alors que 1.gr. 45. Après 24 heures de séjour dans l'eau elle pèse de nouveau 1 gr. 75, mais ensuite son poids n'augmente Plus. 50 Des feuilles glabres et lisses de Choisya ternata pesant ensemble, flétries, 4 gr. 50, sont mises dans l'eau. Au bout de 12 heures elles pèsent. 4 gr. 80. Un autre paquet des mêmes feuilles Pesant après fanaison 4 gr. 85, et placé alors dans l'eau, offre au dont de 24 heures une augmentation de poids de 1 gr. 05, il pèse. 3,8r. 90. Dans toutes ces expériences, la base des pétioles ou des _ lameaux était laissée hors de l'eau, et on ne peut pas admettre que D — l'eu ait pénétré par la surface de section, car celle-ci se pra. rapidement. Dans les expériences faites avec des PRESS F maque, les deux ou trois feuilles que je laissais hors e PE tinuaient à se flétrir, tandis que celles qui plongeaient RG devenaient turgescentes, Il n’en eût évidemment pas été de _ si l’eau eût pénétré par la surface de section. On ne peut ue non plus que ce soit l’eau des parties flétries qui ait ee par. rigides les feuilles immergées, ni que la rigidité tienne à la pe tion de l’évaporation, car le poids total augmente constamm HS _ Enfin, les précautions minutieuses (essuyage et séchage ne feu) que j'ai indiquées ne permettent pas d'admettre que | ds . tation de poids accom Pagnant la turgescence des feuilles soit de l'eau restée sur les feuilles. 11 y a donc eu bien dre: absorption de l’eau par la surface des feuilles, mais il faut ajou 2 que cette absorption n’a lieu Que jusqu’à ce que la feuille ait rep * le poids qu’elle avait étant fraiche. Ce dernier fait sert, en outre, : Montrer que l'absorption constatée est bien un phénomène physio — logique. M. G. Duraizzy. — Sur la structure des racines tubéreuses É Cucurbitacées, — On sait que les tiges d’un certain nombre ; Cucurbitacées sont annuelles, tandis que leurs racines sont vivaces. On n'ignore pas non pins qu'elles sont pourvues de deux zones concentriques de faisceaux, en dehors desquelles on n’en voit jamais se Constituer de nouvelles. Sj l'on ajoute que, de très-bonne mes 8 éléments de chaque faisceau, on com ement diamétral de pareilles tiges demeure Il nous a paru intéressant d'étudier compa- prendra que l’accroiss forcément très-limité. rativement les racines ucurbita perennis mème plante : les pre mières n’olfrent jamai ans au moins, puisqu année de leur apparition, elles donnent naissance à des ha . 2 t 8eons souterrains qui n’écloron RAT : # même rayon que les faisceaux adjacents du Corps cent De M7 ee qu'au printemps suivant. Par contre, nous décrirons avec détail la racine de l'Ecbalium elaterium, dont la structure et le mode d’ac- croissement sont tout spéciaux. Elle perd, d’assez bonne heure, la forme cylindro-conique qui la rapprochait de celles des Bryonia, Abobra, etc., et apparait alors parcourue par trois ou quatre côtes longitudinales, plus ou moins régulières, souvent très-accentuées, et que séparent un nombre égal de sillons. Au fond de ces derniers s'insérent les radicelles. Si l’on fait, à ce moment, une section transversale de la racine principale, on est frappé de l’analogie de structure qu’elle offre, au premier aspect, avec les tiges de cer-. taines Sapindacées. Comme dans le Serjania cuspidata, on peut constater une formation libéro-ligneuse centrale et trois cordons périphériques de même nature. Le corps central a la symétrie axile, tandis que les productions extérieures ne possèdent que la symé- trie bilatérale, fait également net chez le Serjania Dombeyana. L'analogie, d’ailleurs, s'arrête là ; il est inutile de le dire pour qui connaît les différences profondes qui séparent la tige de la racine. Quant au mode d’accroissement, il ressemble tout d’abord à celui des végétaux de la mème famille. On voit, en premier lieu, se déve- lopper trois ou quatre lames vasculaires alternant avec autant de faisceaux, libériens d'abord, puis libéro-ligneux. Cela est connu. Mais bientôt en dehors de ces derniers faisceaux, indépendamment d'eux, en apparaissent de nouveaux. Ils ne forment pas une couche dreulaire continue, mais s'interrompent en face des lames vaseu- aires et constituent, par conséquent, trois OU quatre groupes dis- tincts, Chaque nouveau faisceau n’a point, comme On pourrait le croire, un égal développement radial ni une même direction. Les uns, ce sont les faisceaux médians de chaque groupe, deviennent le siége d’une segmentation plus abondante et s'orientent ae ral. Les autres, ce sont les faisceaux latéraux, sont grèles et étroits, et leur rection radiale se montre nettement oblique par rapport à celle des faisceaux centraux voisins. 11 en résulte, à la section et pour chaque je a périphérique, l'aspect d’un croissant appliqué par sa conca- Vité sur la formation centrale, Parfois, la racine grossissant davan- age, on observe en dehors des cordons latéraux uné nouvelle Couche libéro-ligneuse, qui tantôt s'étend sur toute la côte et en augmente l'épaisseur d'une manière générale, tantôt n'apparait » ni « un point restreint et constitue une protubérance de dimen- ART: F : LP PEER à À TRUE AU ME IR AE M . ” e y Dr TURt sl L FRE : ve M { Le î OR SC è Ce — dés variables. Tous ces différents systèmes libéro-ligneux se relient entre eux et avec ceux de la tige et des racines en. Au niveau du collet, la couche génératrice du sie pe fusionne avec eelle des formations extérieures, et tou pie pe confondues aboutissent à Ja couche génératrice, . SE partie externe de chacun des faisceaux de la tige. D'autre - re taines radicelles, grossissant à leur tour, finissent par Pape elles aussi, des côtes longitudinales. Dans ce cas, leurs Rae internes et externes, se mettent en relation directe et resp avec les formations similaires de la racine principale. ee —— : SÉANCE DU 3 FÉVRIER 1875. Présidence de M. BAILLON. M. G. DuraLLY. — Sur {a formation des pelotes adhésives ré une Ampélidée. — D'après Hugo Mohl, les pelotes RATER # développent que lorsque la surface des vrilles subit le goss . 4 longé d'un support solide. M. Pfeffer a, récemment, dé so même opinion, et M. J. Sachs l’accepte dans son Traité de ja nique. Ce qui est exact pour la vigne vierge, que L on a fs 7 lement étudiée, cesse de l'être quand on s'adresse à | Anpe . à tricuspidataS, et 7, Disons d’abord que toutes les a FE omportent pas comme la Vigne vierge. Les unes paraissen lement dépourvues de rudimentaires ; la Vigne vierge. porte de cinq à de tout contact avec un « ainsi un diamètre triple d Ce fait est absolument e illes et festes sur les très-jeunes cirres encore cachés sous les ; su on se stipules inférieures des bourgeons terminaux. Par Abe lise, à trouve forcé de econnaître que l’Ampelopsis tricuspidata réa de DE cè point de vue, un perfectionnement dans le type des Vinifères, puisque l'adaptation des vrilles au rôle spécial qu’elles doivent remplir y est plus complète, et surtout infiniment plus précoce que chez les autres plantes de la même famille. M. H. Bacon. — Sur les Jaborandi. — Sous le nom de Jabo- randi, plantes dont les médecins s'occupent actuellement beaucoup, les indigènes de l'Amérique du Sud ont désigné un grand nombre de végétaux très-divers et qui appartiennent à des familles variées. Pison et Maregraff distinguaient déjà quatre Jaborandi, dont trois ligneux, qui sont tous probablement des Piper. Le plus connu est le Serronia Jaborandi qui, comme les deux autres, est sapide, aromatique, stimulant, diurétique, sudorifique, alexipharmaque. Les Jaborandi de la famille des Scrofulariées sont des Herpestes, tels que les H. gratioloides, colubrina, Monniera. Le quatrième andi de Pison et Maregraff est herbacé, et croît sur le littoral d'une grande partie de l'Amérique méridionale orientale. Cest le … Monnieria trifoliata Aupx.. (Alfovaca de cobra). Mais aucune de ces Plantes n’est le Jaborandi dont les médecins s'occupent actuel- lement. Celui-ci est aussi une Rutacée, qui appartient au genre Filocarpus. 1 se distingue de toutes les autres espèces décrites dans ce genre par ses feuilles composées-pennées et non simples, ë Cest là le caractère d’une seule espèce connue jusqu'ici, et que Lemaire à décrite sous le nom P. pennatifolius, dans le vol. HE des ustration horticoles, t. 263. Cette plante est cultivée depuis ësez longtemps dans les serres du Muséum de Paris, Sous le nom de P . simpleæ. Ses folioles sont odorantes, comme la plupart de ses 0rganes de végétation ; ce qui est dû à la présence d’un très-grand lombre de réservoirs à huile essentielle, construits comme Ceux des \urantiacées eu général. Ses fleurs, disposées en longues grappes, «1 de couleur bruu-rouge foncé, sont construites d’ailleurs comme : celles des autres Pilocarpus. Leur gynécée est formé de cinq car- pelles indépendants dans leur portion ovarienne et unis seu- ment les uns aux autres par une partie de leurs styles. Chacun .e ôvaires contient, dans son angle interne, deux ovules primiti- . descendants, avec le micropyle dirigé en haut et en dehors. + west jas sans importance au point de vue pratique, c’est que la aborandi est une espèce du Brésil méridional, et notamment de . * Province de Saint-Paul, et qu’elle a aussi jadis été observée par SD Bonpland à Corrientes ; de sorte que si, contrairement à tant de médicaments dont la réputation n’a guère survécu, cette plante continuait d’être recherchée en thérapeutique, elle pourrait être cultivée dans l'Europe méridionale ou en Algérie. M. J.-L. DE LANESSAN. — Sur la structure des bractées florales de quelques Phytolaccacées. — J'ai indiqué dans des communica- tions précédentes l'absence de faisceaux fibro-vasculaires d'abord dans les étamines de certaines Rubiacées, puis dans les sépales d’une Ericacée. Certaines Phytolaccacées offrent une structure ana- logue dans des organes dont la nature foliacée est encore moins contestable. Dans le Rivina humilis L. les fleurs sont disposées en les bractées secondaires rien ne les représente à aucun âge, et le tissu de ces organes reste entièrement celluleux. Il'en est de même dans les R. portulacoides Nurr., lœvis L., pur- Prascens WiLLD., puberula Kurris. Dans le R. octandra L., al contraire, la bractée mère qui est entrainée ordinairement jusque vers le milieu du pédoncule floral possède un faisceau médian n0l ramifié ; les bractées secondaires n’en possèdent aucun. Dans le Moh- lana secunda MaRT., quoïque la bractée mère soit très-développée: elle est entièrement dépourvue de faisceaux ; il en est de même des bractéoles. Les bractées du Microtea bilie en manquent égale- hors J'ajouterai que dans un certain nombre d’autres plantes très voisines les mêmes Organes sont pourvus de faisceaux médians l0n- Hope bien développés. Cette absence de faisceaux dans dés c'est-à-dire dans de véritables feuilles, montré Tois de plus le peu d'importance qu’il faut accorder aux fais” déterminer la nature d’un organe. En md Peuvent peut-être Æ nces à bractées d'une structure ee Ne nr de trait d'union entre celles dont les re NL rès-développées et certaines de celles qui en sont totale ment dépourvues. Le Secrétaire : MUSSAT- Paris. F Re - Ip. Félix Mautesre et Cie, rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur, 22- » “# BULLETIN MENSUEL DE La SÉANCE DU 3 MARS 1875. Prosidonce de M. BAILEON. phs indnn HN D ANE MG. Duraniy. — Sur Les écailles glandulifèresdes Luffa. — A la à base de chaque inflorescence mâle, on voit un petit corps aplati ter- . JMË en pointe-mousse, long de 4 à 5 millim., et qui sur sa face Mfrieure porte 3 à 5 glandes sesailes, discuides, qui peuvent 1cqué- 4 un diamètre de 2 millim. En comparant les Luffa aux types Do reconnaît que cette écaille (qui n'a pas été signalée É qu'ici) est représentée morphologiquement, chez l'Abobra viri- #5 HS F, Par une feuille souvent normale ; chez le Benincasa cerifera, re ria rubricaulis, le Trichosanthes colubrina, par des e si amoindries ; chez les Ctenopsis par une bractée laciniée, et + St par conséquent, qu’un appendice transformé au point de À devenir Presque méconnaissable. Des glandes semblables à celles … Welle porte se voient sur chacune des bractées axillantes des fleurs k mâles des 4 Mibrieure des féuilles des Luffa, Licana, Trianosperma, Lage- - Mria, etc, On s'était jusqu'ici borné à signaler deux glandes pédi- so #3 toniques, insérées sur le limbe foliaire des Lugenaria presque : Fée Point de jonction avec le pétiole. Ces glandes, qui existent x D WHomordica mirta, sont de celles que M. Martinet a | Er glandes extérieures, organes qui, suivant ce botaniste, Wouvent toujours à l'extrémité terminale d’un procesFus quel- = inférieures des feuilles de Lagenaria devient inexact pOur 7 de l'écaille des Luffa, puisque, tout en étant coustituées par la "tentation répétée de l'épiderme comme les glandes pédicellées, : Sont absolument gessiles, Elles offrent de plus un carucière a ft toujours séparées des tissus sous-jacents par une Luffa, sur les sépales de leur fleur femelle et la face ‘ 3 2} qui leur sert de pédicule. » Mais ce qui est vrai pour 'es deux. er important et sur lequel nous devons insister. E'les AACIETÉ LINNÉENNE DE PARIS 8 tabulaires, aplatis parallèlement à la surface w ve L EN Dé à cd ET AL AMC OT “CLR fl : À ee | ru: te 0 nb: re. 2 da Da s CEE LEO EE Pi CERRUE sir à rip r% “ 2 "HN Ca 4 Le. : rd a. l - .4 L .æ Lg Ü ne EE € DEA PEN FOR LRS :E PRELT LT STE S MERS THÉORe 4 S EP. AL RON < * LE D ” Ps 10 | pe pê{ + , v "e , , . Pis » * 2 | ; . PR M. 6 ve po T ANV + De s : FER CA + +, Fe d'u > * : 4 (a LE ‘ feu Koch DRE N ae PRES FA “ , LE 1 : ‘ « e ‘ Les nt 3 _ — 42 — = "l'organe, totalement distincts des cellules glandulaires qui sont an ‘contraire perpendiculaires à cette surface, et des utricules sous- jacentes formées par du tissu fondamental. Cette zone spéciale dérive de la subdivision primitive de chacune des cellules épider- miques en deux cellules superposées, dont la supérieure seule se segmentera désormais pour donner naissance aux éléments sécré- teurs, tandis que l'inférieure s'élargit, s’aplatit et finit par consti- » Vuer avec les éléments similaires voisins une mince membrane qui … Isole en quelque sorte la glande du reste de la plante. Comme les dessins de M. Martinet qui ont trait aux glandes extérieures mon- pe trent très nettement le tissu adénoïde en contact immédiat avec le issu fondamental, nous croyons être le premier à décrire la ” Couche toute spéciale qui, dans certains cas, peut les séparer. 7: . M. H. BatLtoN. — Nouvelles expériences sur l'absorption par les « Patins du suc du Phytolacca decanira. — Comme dans les expé- | riences relatées par Biot sur l'absorption de ce suc coloré par les . Plantes, il n’a pas été indiqué de quelle facon on procédait, non- seulement on n’a pu tirer de ces expériences aucune conséquente \ physiologique, mais encore on est réduit à penser qu'il s'agit d'observations analogues à celle de la Baïsse, et que Biot ne opéré que sur des fleurs coupées. En pareil cas, les solutions de Sontinuité prennent souvent, mais non constamment, le liquide prudent quand les racines plongent intactes dans la teinture de Ph ps celle-ci est-elle absorbée? M. Duchartire, après avoir sr pes Mr . léments (p.236), les opinions diverses des auteurs | pois pi (de Candolle, Unger, Trinchinetti, Cauvet, elc.), qu'il _ difficile de s'expliquer la contradiction qui er er: ses expériences, En opérant avec des bulbes 68 à Dep ‘levées en carafe, dans toutes les expériences Où $ De Jamais laisser la surface du plateau en contati # à "2 > ] racines seules plongent dans € $ Us des fleurs en rouge ne se manifeste p35 Il "bulbes Rise de plonger dans le suc de Phytolacca des * - l'aide de nn de quelques centimètres de longueur, el, à . » , eur feuilles et leurs fleurs, et ces dernières #. 2° matière colorare i"ement blanches, sans A "ane ait été absôrbée, La racine intacte des Jaci E Ë E UE Ne n'absorbe pas le suc rouge de Phytolacca ; c'est la surface cicatri. cielle du plateau dn bulbe, et encore faut-il qu'elle se désorganise, Dans les expériences de Unger, alors que les Jacinthes sont fleuries dans la terre d’un pot à fleurs, on place celui-ci sur un plat creux dans lequel on verse la teinture de Phytolacca. Ti, le liquide monte au travers de la terre jusqu'à la cicatrice du plateau qui l’absorbe, ou bien les racines qui se rassemblent dans la portion inférieure du vase s'altèrent rapidement, et la pénétration du suc rouge se fait par Jes solutions de continuité de leur surface en partis putréfiée. Nous Me COunaissons pas de liquide coloré dont le contact n’altère pas * plus ou moins les jeunes racines qui l’absorbent. Nous croyons aussi qu'il faut revenir sur cette assertion que îes racines intactes aborbeut forcément avec l’eau les substances qu’elle tient en disso- lution. Le suc du Phytolacea decandra renrésertant une solution, . POS avons vu des bulbes qui développent normalement leurs . Pacines, leurs feuilles et leurs fleurs sur un flacon de ce liquide * Convenablement renouvelé, pour éviter qu’en s'altérant trop lui- . éme il n'atlaque les tissus. Ces pulpes prenaient à la masse de : liquide une grande quantité d'eau qui fourniseait à leur évolution ; “cependant, dans les cas où les fleurs demeuraient parfaitement blanches et où aucune parcelle de matière colorante ne pénétrait dans les plantes, il faut bien admettre que l’eau était séparée par dialyse de la substance rouge qu'elle tenait en solution, et que plus la racine absorbait, et plus la teinte du liquide revenait foncée. Les RGnes ne sont donc pas seulement des organes d'absorption, mais “éore des instruments dialyseurs. M. J.-L. ne LANESsAN. — Sur la disposition des faisceaux dans la Conifères au niveau du point d'insertion des rameaux. — Dans ti Mémoire sur l'anatomie de la fleur femelle des Gymnosperines (in Ann, se. nat., sér. 5, X), dont le but était de relever par des “Elments nouveaux la théorie aujourd'hui à peu près complète- Jen abandonnée dé La Gymnosperinie, M, Van Tieghem prend pour Mu de départ celte proposition : « Dans toutes les plantes de ” bee famille, la feuille ne recoit de l'axe qu'un seul faisceau qui se que quelquefois avaut d'émerger, come dans le Giako, ne and elle est fertile, on voit s'échapper, un peu au-dessus du pui où le laisceau foliaire quitte le cercle vasculaire, deux branches. "ment émises par les deux faisceaux voisins ; elles ae kttitoufalement dans le parenchyme cortical, au-dessus du fai L EE — ceau foliaire, en se tournant les trachées l'une vers l’autre, et se relèvent dans le bourgeon aù elles se divisent pour constituer le cercle fib:ovasculaire du rameau. Trois faisceaux correspondent donc à chaque feuille fertile : V'inférienr a ses trachées en haut et se rend à la feuille, Le deux supérieurs ont leurs trarhé-s latérales ct en regard, et forment Le rameau {loe. cit., 272). Tous les arguments donués par l’auteur dans la suite de son travail eu faveur de la nature Aliaire de la parlie qui, dans les Conifères, porte la fleur femelle reposant sur la proposition que je viens de citer textuellement, il W'a paru intéressant de rechercher ce qu'elle pouvait avoir de fondé. ghem pour faire ses observations, m'a Une coupe transversale un peu u du point 'insertion d'un rameau de nei, Montre au niveau de l'uxe le plus âgé un cercle de faisceaux fibrn-vaseuiaires incomplet, interrompu au nivean du point d'atiache du rarmesu le plus jeune. Au niveau de celle Inetruplion se raltiche à chacune des extrémités une mass fibro-vaseulaire qui s'enfonce parallélement dans le jeune rameau. +. ces deux masses vasculures sont, comme l'in- dique M. Van Tieghen, disposées en regard et il smwble bien que qe Masse soit formée Par un den faiscouux de l'axe principal qui se rend dans l'axe secondaire, En a: hornant à cet examen dseste la Proposition citée nlus haut serait vraie en ce qui co Viens à FLECEAUX des FADeaux, d'autant mieux que ce que N° en Le dire du Cephalotarus Fortune est vrai du Tarus baceals. nsis, ele. Si au:lieu de lo shuple coupe dont M. Van T icghem à dû se vontenter pouf : alique 4 tormes absolus que j'i cités, où fait unc série 1 77 es termes à | {nai fUx de l'autre moitié qui apyartient à l'axe re en lee derx moités de l'ovuide ne tardent pos à Une sorte d'étran lement d: la partie moyenne ; et ; 8 t de la pa eulÜn se séparen: l'une de l'autre pour former deux cercles C0” dite 2: LÉ 4 DRE PR SD : d'A dar Mal m er Te a pts" É % 2 En . A ” k. rar Je DT, MRC SEE a : 1 — 45 — _ plets, Mais là encore il 0'y a qu'une appurence, et ce n'est pas de la sorle que se produisent les faisceaux de l'axe le plus jeune. Une séries de coupes verlicales faites sur ce deruier, parallèlement à l'axe qui le porte, muntre que ses faisceaux ne proviennent en aucune façon de ceux de l'axe principal et qu’ils sont simplement insérés sur ces derui.rs. Au niveau méme de leur point d'attache sur les faisceaus de l'axe principal, ils sout disposés suivant un, cercle parfait et, lui d'être émis par eux, ils sont simplement acolés sur un point de leur étendue ; au niveau du cercle qu’ils Jorment, la moelle de l'axe principal commuuique directement avec celle de l'axe secondaire, Cet exainen, toujours facile à aire, nous , Montre donc, au lieu de « deux branches émises par deux faisceaux voisins » de l'axe priocipal, uu cercle vasculaire complet au niveau uême du poirdt d'attache. L'examen du développement des. fais- taux dans le jeune axe, montre encore bien mieux l'erreur daus laquelle est tombé M, Van Tieghew, car on voit les faisceaux fibro- : Vattulaires s'y développer d'une façon très tardive. Les bourgeous de l'Abies Pinsapo, par exemple, offrent déji une soixantaine de Milles bien développées et vertes, qu'ils n'out encore dans toute leur aucune trace de faisceaux, sauf au niveau de lu buse, où protectrices corisces eu sont pourvues. En 8e dévulo- Rl sur place dans le jeune raneau, les faisceaux se meltent simu- en rapport avec ceux de l'axe plus àgé, mais ne sont jamais Tormés jar le prolongement de ces derniers. La propositiun de s Van Tieghem tombe ainsi d'elle-même devant l'observatiun des el tous les argumeuts en faveur de la Gymuospermie, péaible- … Men entassés sur elle par sou auteur, tounbent duns le vide. SÉANCE DU 7 AVAIL 1875. Prosidenco de M. BAiLLON: M, H, Baron, — Sur le développemtnt des ovules des Pyrus. Fr ce genre, pris dans son sens le plus large ef, à _ ch Plus raisonnable, l'évolution ovulaire présente prie pie” . Dans les Pommiers, chaque ovaire renlFin f laitement deu x ovules, collatéraux ou à peu près, COUX-C: ass *ontrer au début sur tous les points dela huuteur des placentas — 46 — _ compris entre leur base et le wilieu de leur hauteur, et, à partir de cetle insertion, prendre dès le début, toutes les directions possibles, entre la verticale ou à peu près et l’horizontale, Il y a des espèces dans lesquelles les denx ovules peuvent avoir leur grand axe tout à fait transversal, et tous deux peuvent! être situés sur un seul plan be rizontal su, plus souvent, sur deux plans parallèles pen distants l’un de l'autre, Fréquemment, dans les Pommiers de nos jardins, il y a : plus de deux ovüles, soit trois, dont l'autre : soit, plus rarement, verlicales : et, eu paroil cas, OU presque horizontaux, Ovules de l’autre série. € deux sur nn placenta et un sur quatre, appartenant à deux rangées les deux ovules d'une série. tout à fait peuvent toucher par leur raph celui des | e lait est un argument en faveur de l'opi- entre autres, par MM. Beutham et Hooker, convient, dans une figure théorique telle qu'un diagramme de je représenter insérés dans l'angle interne de l'ovaire, comme s'ils étaient horizontaux . M. Decaisne à écrit (Comptes rendus, EX, latéraux ou dorsaux dans les Pomacées : ier cas, 1ls sont perpendiculaires à axe, en dehors, ou, en d’autres termes, . micropyle dirigé vers les côtés de 18 . ve chez les Cotoneaster et les Raphio- lepis, mai e note de M. Decuisne, destiuée surtout À qui ne partagent pas sa manière de VOIr ge » je Me trouve le seul norumé, je répondra 1 connaisse si incomplétement les "+ : consacré un pastage spécial 6€ se un peu jeunes, au lieu de ge ' lle, ce qu'ils ont pu être à … g 0M voit qu'ils sc montrent au-dessus de la base de h . et que pendant très longtemps ils sont, non pas dressés, mal a où moins obliques, et d'abord même presque horizontaux dons laines fleurs. À eSUre que, tout en se revétant de leurs envelpp®, | dj Eredistent davantage, la portion du placeuta qui est supers à leur insertion l'emporte en élongation sur celle qui leur est \ = rieure, et leur direction ascendante s’accentue davantage ; toutefois, jusqu'aux derniers jours, ils se regardent par leurs raphés, et leur Mictopyle w’est pas tourné en bas et du côté de la ligne dorsale médiane de la lege : mais il se dirige obliquement en bas et vers le côté de la loge, c'est-à-dire vers la cloison qui sépare celle-ci des hges voisines. Peu de juurs seulement avant l'anthèse cotte dispo- slliun tend 3 s’eflicer. C'est pour cela que, dans le disgramume cri- liqué par M. Decaisne, il convenait d'indiquer le iwieropyle sur le cité extéricur de chaque ovule, Sans doute, ces faits ue peuvent être lès facilement aperçus dans un exanen superficiel de la fleur adulte; Mais sil est un auteur augrel ils n'eusseut pas dù échapper, c’est , Decaisne, puisqu'il prétend avoir suivi l’organogéniedes Poiriers. M. G. Dorattsy, — Sur les inflorescences dépourvues de braciées de quelques Borraginées. — M. Kraus, repoussaut l’ancienne 4 Aux Lorra , rie, qui cowidère ces influrescences comme des cymmes sCOT- Piles, amet qu’elles sont coustituées par un côue végétatil épais d'éplal, lequel forme sur su face supérieure deux séries alternes de leurs ct Corrcspond à un épi unilatéral. Les observations ruulti- liées nous ont prouvé l’iuexactitude de cette opinion. Les Grami- possèdent Souvent des épis uulatéraux. Or l'orgauogéuie uous * luujours montré leur sommet coustitué par un cône végétauif, * Hsse et régubier supéri-urement, le long duquel se forment bas ea haut Jes épilets, Eu cela d'ulleurs nus observations ne Lque confirmer celles de l'.yer sur le Panicum aduneum. Quaut tache ginées, les études de Payer n'ayant porté que sur là Bour- Fast nt l'inflorescence garnie de bractées a été l'objet d’une ‘alion tuute spéciale de la part de M. Kaulruann, lorce nous fon à été d' 446 d'observer celles dont l’influrescence est dépourvue de brac- | Chez les Symphytum, Qué Wous avons pu cuivre dès leur !, l'axe Priucipal de la plante se termine par une fleur à la € de laquelle uaissent, presque au mére niveau, deux bractées “1 plus tarj serunt nettement aliuzues, À l'aisselie même de cha- | Hide Parait un tnatmelon Hural, d'abord régulièrement héimi- : lermi dé, & guullant bientôt vers sa base et du côté de la fleur téulle à Pour produire un nouveau mamelou floral, lequel se leur à son tour du côté opposé pour Junner naissance à une autre Pr ele, Ainsi se constituent, chacune à l'arsselle de sa bractée, mine l'axe primaire du végétal, souvent rapportée à la il ii tre lesquelles se voit l leur qui ter es scorpinides accouplées entre 1esq + Re * | % lé ; y TS 2, D * (1.217 74 n dr pce ER eve te To RON Le PS EN TE RS, LAN es ROC Abe A Co nt Pa RD F2 4 °° : À. :YNÈ y ET 47 M Sn dpt SL PATES 4 RE 4,8 Re UE DRE HE dr “+ SAS Dre EN DAT NS UE : pa = 48 — tort à l’une des deux cymes -1nipares. C'est en vain que l'on cher- . cherait là quelque chose d’analogue à ce qui se passe chez les Gra- , winées, ou même seulement à l'axe épais et aplati dont par le M. Kraus. Chaque fleur naît sur le flanc de la fleur précédente, et le mamelon par lequel elle débute ne se trouve jamais à l’extrémité | faibles grossissements toutefois, les plus jeunes mamelons floraux semblent ne constituer qu’une masse unique, plus volumineuse que ne l’est la dernière fleur facilement apercevable ; d’où l'appa- …. de:l'axe idéal de l’inflorescence : il est toujours latéral. Avec de , rence d’un axe primaire en forme de spatule. Mais que l'on dissèque isloire racées, Rhamnacées, Pénæacées et Thym®" leacées (8 des plantes, vi; libr. ss. - Tien, deviendra une fleur comme les autres, D'un autre côté, si l'on | 7. opère au microscope composé, en plaçant dans l’eau l'extrémité de primant cette dernière au moyen d'une | la saillie des mamelons extrêmes à peine ébauchés dispa- ”: lamelle, se point une grappe d’ sous de forts doublets, et l’on verra le prétendu rachis unique se résoudre en deux ou trois élevures de moins en moins distinctes, dont la dernière, au delà ou à côté de laquelle il n’y a encore l'inflorescence et en com rait et leurs éléments se mettent presque au même niveau. llyalè une autre cause d’ M. Kraus. Quoi qu'il en soit, il ressort de nos observations quê l'inflorescence des Sym un Duveau mode, mais bien une cyme uniparé Le Secrétaire : MuS8AT. SLR me BIBLIOGRAPHIE mes PUBLICATIONS RÉCENTES DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ MH, Baittox, — Sur jes Sonia, x1, 80; libr, Sx — Monographies des Célast Bacue mme, De ES . Tours. — Imp. Paus Bousszs erreur, qui peut expliquer la manière de voir de: nous ramène à la vieille interprétation française. s limites de la famille des Célastracées (Ad2* vx), phytum et des Borraginées aualogues n'est | ? L _ vx BULLETIN MENSUEL DE LA À NCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS a ————— SÉANCE DU 5 MAI 1875. Présidence de M. BAILLON. M, H, BaLLON. — Sur Le nouveau genre Lanessania. — Je pro- Ca donner ce nom au type remarquable que représente le Om lurbinatum, des collections brésiliennes de Spruce, arbre + feuilles alternes et à fleurs bien différentes de celles des Brosimum. F Elles sont monoïques et, comme celles de la plupart des Brosimum, î ” mâles dans une inflorescence donnée, sauf une seule qui est melle et occupe le centre du réceptacle. Celui-ci a la forme d’une ‘3 in creusée suivant son axe d’une longue cavité hs € puits. Au fond se trouve enchàssé un ovaire unilocu- “aire et uniovulé, adhérant, sauf vers son sommet, aux parois du | Méeptacle, tandis que le style qui le surmonté traverse librement : Do du réceptacle et vient se dégager PL | Rires. Toute “api safe longues branches linéaires e . a AUTRE e la base de la pyramide réceplacu aire à a FRERE de fleurs mâles. Libres en majeure partie, mais cepen- “dant insérées dans des fossettes peu profondes, les fleurs mâles sont i ar leur portion péri- : Dhérique. Elles diffèrent totalement de celles des Brosimum, en ce neux, à deux latis el à anthères formées de deux loges obliques, Li ‘8 intérieurement par une fente Jongitudinale. Le réceptacle apte porte un grand nombre de bractées, insérées en différents De surface, Nombreuses au pourtour de la PY ramide, elles dv ce niveau un involucre périphérique plurisérié. Ilyena No un au pourtour du sommet de la pyramide réceptacu- €sl-à-dire au sommet du pédoncule. Elles sont clair-semees 8 les points intermédiaires de la surface du réceptacle. Le MISSOURT DOTANTOAL, L. turbinata, qui sera figuré dans le vol. VI de l'Histoire des plan- tes, a des feuilles alternes, accompagnées de stipules, et ses capi- tules pédonculés sont axillaires. : M. G, DUTAILLY. — Sur l'inflorescence du Butumus umbellatus. — Les botanistes ne sont pas d'accord sur la nature de l’inflores- cence du Butomus. Son étude, même isolée, n’est d’ailleurs pas dépourvue de tout intérêt, puisque nos traités classiques la repré- sentent comme le type d’un mode d'inflorescence spécial, qui pour les uns serait une ombelle simple, et pour les autres une ombelle de cymes scorpioïdes en nombre indéfini. L'observation organoge- nique ne nous permet de nous ranger ni à l’une, ni à l’autre deces deux manières de voir. L’inflorescence débute par un mamelon celluleux à la base duquel naissent, dans l’ordre spiral, trois brac- tées successives qui s’imbriquent bientôt de telle sorte que la brac- tée 1. soit externe, la bractée 2 moitié externe, moitié interne, et la bractée 3 interne. Finalement, la bractée 1 prend un accroisse- ment prépondérant et recouvre les deux bords de la bractée 2 Ke Passant par dessus la bractée 3 qui se trouve par conséquent entiè- rement cachée sous les bords superposés des bractées 1 et 2. À l'aisselle de chacune de ces bractées, apparaît un mamelon, et pen- dant ce temps le renflement terminal est devenu une fleur dont là masse (otale, à un moment donné, dépasse celle des trois mame- lons latéraux réunis. Ceux-ci se transforment de même en autant de fleurs, dont chacune devient le point de départ d’une cyme Scorpioïde contractée. L’axe principal est donc défini, puisqu'il est terminé par une fleur un également, puisqu? florescence du But ; deux cymes sco angles arrondis. Les deux € adjacents au grand co l'autre que chacune d Sion, il résulte que les trois cymes Jatérales ne constituent P# PR PE autour de la fleur centrale solitaire une enceinte continue, mais qu'au contraire cette enceinte s’interrompt vers le milieu du grand. côté du triangle. Aussi, au moment de l'épanouissement, la fleur terminale semble-t-elle latérale au lieu de demeurer centrale, comme elle l'est originairement. C’est sans doute à cette anomalie que la nature véritable de l’inflorescence du Butomus doit d’avoir été si longtemps méconnue. M. J.-L. DE LANESSAN. — Sur le développement et la disposition des faisceanx fibrovasculaires dans la fleur des Composées. — Les faisceaux n'apparaissent dans la fleur de ces plantes que lorsque celle-ci est déjà entièrement développée. Dans le Petasites vulgaris, où l'observation peut facilement être faite, les grains de pollen sont déjà formés dans les anthères, et l’ovule est recouvert d’une enveloppe que l’on ne voit souvent encore dans les organes flo- “aux, non-seulement aucun vaisseau, mais mème aucune traînée de Procambium. Les étamines sont les premiers organes dans lesquels apparaissent les faisceaux, et leur apparition s'effectue toujours dans là portion supérieure du connectif où se forme un cordon médian longitudinal d'éléments procambiaux allongés et étroits, qui par- Court bientôt toute la longueur du filet. La première trachée se montre plus tard, au niveau de la base des loges anthériques ; et au-dessous d'elle les cellules du procambium se transforment gra- duellement en éléments trachéens fusiformes, unis bout à bout pour constituer le cordon vasculaire staminal. Il ne se développe jamais de vaisseau dans le connectif où les éléments procambiaux éonser” ‘ent toujours leur forme primitive. Plus tard, on voit apparaître dansla portion supérieure de chaque pétale deux bandes de trachées qui longent les bords du lobe corollaire, et se réunissent au niveau . Point d’adhérence des deux lobes pour former Un seul faisceau Situé en regard de l’étamine correspondante. Nous avoPs alors dinq faisceaux corollaires dont les trachées se forment de haut en las et vont rejoindre celles des cinq faisceaux staminaux, de sorte au-dessous qu point d'insertion des étamines Sur la corolle on ne trouve plus que cinq faisceaux. Quatre faisceaux se forment de la même façon dans le style, c’est-à-dire de haut en bas ; les BR ‘léments procambiaux, puis les premières trachées de chaque fais- au apparaissant d'abord dans la partie supérieure de l'organe- IX de ces quatre faisceaux se produisent dans les deux lobes du sale TE style et les deux autres alternant avec eux, c'est-à-dire pass: au point de jonction des lobes stigmatiques. Ces quatre rh s. se réunissent vers la base du style avec quatre des cinq mer staminaux, et dans les parois de la coupe réceptaculaire on ne me toujours que cinq faisceaux situés en face des cinq étamines n . vers la base du réceptacle ces cinq faisceaux se réunissenten me : qui occupe le centre du pédicule floral et dont la structure : 2 ; remarquable. 11 est constitué au centre par une vingtaine de à chées, à parois épaisses, étroitement unies les unes aux autres entourées d’une zone circulaire d'éléments allongés, rectangulaires, un peu aplatis, représentant des cellules procambiales SEE mées. Ce faisceau unique vase réunir aux faisceaux du réceptacle. Ainsi tous les faisceaux de cette fleur se réunissent pe les uns aux autres Pour n’en former définitivement qu’un pi. a appliquant ici la loi de M. Vantieghem et en se bornant, comme ül, à faire des coupes transversales de la fleur adulte, on devrait con- clure de l'examen de ses faisceaux que toutes les parties de la fleur des Composées sont des dépendances les unes des autres, naissent les unes sur les autres. Je n'ai pas besoin d’insister sur ce qu une pareille proposition offre de contradictoire avec les faits. Je mê hornerai à faire. remarquer que nulle étüde. n’est plus propre qué celle. de l'histogénie de la fleur des Composées à montrer ce 7 vaut celte loi formulée par M. Vantieghem et servant de mé s tous ses travaux d'anatomie, que dans lebouton, alors que les pe nes « ne Sont encore que de petits mamelons celluleux, dès sé époqué il s'établit dans leur” profondeur, entre eux et l'axe SU leur mode d'apparition et de développement » (Ann. + nal., sér. 5, IX, 147). Dans son mémoire Sur La structure du pr et lanat. comp. de. la fleur, l'auteur modifie, il est vrai, un peu St Proposition et dit (p. 43) : « Des liaisons bientôt vasculaires, » Mais bsolument erronée, car nous avons vu ss “aus a fleur: du P elasites, tous les organes sont déjà formes ps té entre eux leurs rapports définitifs — NON pas seulement des vaisseaux, mais même du pro ium dans leur épaisseur. La fleur du Scolymus MPa eu Parfois six ou Sept millimètres de long avant d’avoir un ner U Procambial. La loi de M. Vantieghem est ainsi forme | | - s % 4 è É ment contredite par les faits les moi testables ; elle ne peut être considérée, pour me servir d'une de ses expressions, que comme € une pure création de sa fantaisie, » et ne mériterait même pas d'être combattue, si sur elle ne reposaient, comme je l'ai dit plus haut, tous les travaux d'anatomie végétale de cet auteur. “ a Le ne D nee SÉANCE DU 12 JUIN 1875. Présidence de M, BAILLON,. M. H. BaLonx. — Sur le nouveau genre Sphenostemon. — Ce genre est formé de végétaux ligneux dont le port et le feuillage sont à peu près coux des Drimys, mais dont les fleurs n'ont aucune analogie avec celle des Magnoliacées. Elles sont généralement tétra- mères, monoïques (et peut-être diviques). Le réceptacle des fleurs mâles à la forme d'un cône étroit vers la base duquel s’insérent les sépales et les pétales, tous indépendants, très-cadues, imbriqués dans la préfioraison, Les premiers sont des folioles assez épaisses ét coriaces; mais les derniers le sont bien davantage. Leur tissu est charnu et ils sont fortement carénés intérieurement sur la ligne médiane ; de sorte que leur coupe transversale représente un trian- gle isocèle surbaissé, à large base extérieure et à sommet répon- dant à la earène intérieure, Les étamines, alternes avec les pétales range, Rapprochés, au nombre de quatre, autour du rudiment de ; &ynécée, cône étroit et allongé qui surmonte le sommet du récepta- de, ils forment par leur réunion une sorte de petite sphère. L'angle PE PAS 1 = EL à SN RSS ER UE interne de ces quartiers est done un angle droit lorsque la fleur est tétramère ; et c'est sur chacune de leurs faces latérales que se trouvent les loges, par conséquent très-distantes, de l'anthère, étroites et oi partagé en deux lobes courts, atténués et légèrement recourbés en dehors, garnis intérieurement de papilles stigmatiques. Dans chacune des loges, ily a un placenta axile sur lequel s’insère un ovule descendant, anatrope, à micropyle intérieur et supérieur, recouvert d’un épaississement conique du funicule formant obtu- rateur. Le fruit est jusqu'ici inconnu. Nous possédons déjà deux espèces de ce genre qui habitent la Nouvelle-Calédonie et font par- tie des riches collections formées dans ce pays par M. Balansa. L'une d’elles est arborescente (S. Balansæ) et l’autre , frutescente (S. pachycladum). Toutes deux sont glabres, avec des feuilles alter- nes, coriaces, elliptiques ou ohovales, penninerves, crénelées ou Presque entières. La première de ces deux espèces se distingue à première vue de la dernière par ses rameaux plus grêles et plus lisses, ses feuilles obovales et plus minces, plus nettement créne- lées, ses nervures fines et assez également réticulées sur toute la surface inférieure du limbe, ses inflorescences plus grèles et plus longues, ses fleurs plus petites et plus délicates. C’est d’ailleurs un arbre d’une vingtaine de pieds de baut, tandis que le S. pachycla- dum, arbuste d’un mètre ou deux seulement, a des rameaux plus trapus et noueux, des feuilles à peu près elliptiques, épaisses el coriaces, à peine crénelées, avec des nervures réticulées seulement vers le bord extérieur du limbe, dont la face inférieure est jaunâtre à l'état sec. Les inflorescences sont courtes, à axes anguleux Comme les jeunes rameaux et à fleurs plus grandes. C’est sur le sommet des Montagnes que croissent ces plantes. La dernière vient du mont Kougui, et Ia Première, du sommet du mont MNékou. Le genrè Sphenostemon Conslilue, à ce qu’il nous semble, un type quelque Peu exceplionnel de la famille des Ilicinées. Propos de cette famille, nous devons confirmer ce que nous aVOnS avancé ailleurs des affinités véritables du genre Phellint, spa | pe des Rutacées. Après avoir analysé à és-grand nombre de Phelline austro-célédoniens, à divers étals ss “rahppement, nous alfirmons de nouveau la très-étroite pes ." Boure avec les Houx. Les ovules des Phelline ont le micropyle aut et en dedans, comme ceux des Sphe- ir supérieur et extérieur, comme il arrive” TA As le . . de + rte les Pheie — ds Rutacées, auquel on avait jusqu 1C1 rapp0 - M. [5 Ê : É DUTAILLY, — Observations anatomiques sur Le Must” 4 D monstruosum — Dans mon mémoire sur la structure des axes d'inflorescence des Graminées, j’ai émis l’idée que, quand même tous les axes normaux offriraient dans l’arrangement de leurs fais- ceaux une symétrie spéciale, on ne serait pas en droit d’en con- clure que, dans la fleur, les portions axiles doivent nécessairement . présenter la même symétrie. Cela revenait à dire que les faisceaux du placenta, dont l’organogénie révèle si souvent et d’une manière si claire la nature axile, peuvent être dénués de toute symétrie cir- culaire ou spiralée, sans que pour cela le placenta soit de nature appendiculaire, Les observations suivantes sur le système libéro- ligneux du M. comosum, var, monstruosum, connu sous le nom de Lilas de terre, viennent à l'appui de cette opinion. La fausse inflo- rescence de cette plante est constituée, comme l'inflorescence véri- table du M. comosum, par un rachis supportant des ramifications primaires qui, dans la plante normale, sont terminées par une fleur, tandis que dans la variété monstrueuse, elles donnent nais- sance à des ramifications secondaires, nombreuses en général et garnies de bractées écailleuses. Ces ramifications secondaires sont de plus en plus minces et eMlées, à mesure qu'on les considère de la partie inférieure de la ramification primaire vers son extrémité supérieure, Elles n’empruntent jamais qu’un seul faisceau à la ramification primaire, Mais, suivant leur grosseur, ce faisceau se subdivise plus ou moins, tantôt un peu avant de pénétrer dans la ramification secondaire, tantôt fort au-dessus du point d'insertion de cette dernière. Dans les ramifications inférieures, on le voit se diviser radicalement en quatre ou cinq nouveaux faisceaux ; dans les moyennes, en deux ou trois: enfin, dans les ramifications extrêmes, il peut ne subir aucune partition. On retrouve alors ce fait singulier, que j'ai déja signalé dans l’Agrostis nebulosa, d'un axe parcouru par un unique faisceau dont les trachées sont orien- tées d'un côté, le liber de l’autre, axe dépourvu par conséquent de toute symétrie cireulaire ou spiralée. Revenons aux ramifications secondaires inférieures, Nous venons de dire que l’unique faisceau origine de leur squelette libéro-ligneux se seymente en quatre où Cinq autres, Là ne s'arrête pas la partition. Un peu plus haut, ces faisceaux peuvent se diviser à leur tour, tous ou quelques- uns seulement, au même niveau ou à des niveaux divers; de sorte Que l'on constate sur des sections transversales un plus grand nom- bre de faisceaux vers le milieu de la ramification que vers son NE? Te point d'insertion, et plus encore vers son sommet que vers s0n milieu; tous faits anormaux qui, à notre connaissance du moins, n'ont été signalés nulle part ailleurs. De distance en distance, & détachent de ces faisceaux principaux quelques rares trachées, les- quelles manquent même parfois, et quelques cellules allongées qui s'infléchissent vers la base des écaillés, sans d’ailleurs y pénétrer, et constituent l'ébauche des faisceaux foliaires. Quoi qu’il en soit, ces écailles et les axes secondaires qui les portent, organes nette- ment distincts, représentent un état du bourgeon moins anormil sans doute que ne l’est une fleur, autre monstruosité du bourgeon dont l'un des principaux caractères est une différenciation extrême- ment imparfaite des parties axiles et appendiculaires. Si donc la symétrie habituelle à l’axe peut faire défaut dans un axe bien diffé- rencié (ainsi que nous l'avons montré plus haut à propos dés ramifications secondaires supérieures) à plus forte raison peut-elle manquer dans une fleur, chez laquelle les organes axiles et appel diculaires apparaissent si fréquemment confondus à l’état adulte. , Le Secrétaire : MUSSAT. BIBLIOGRAPHIE PUBLICATIONS RÉCENTES DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ. M. H, BAILLON. — Histoire des plantes, vol. VI, Monographie des U Mi (Umées, Geltidées, Morées, Artocarpées, Gonocéphaléé nabinées, elc.), Librairie Hachette. " re — Nouvelles observations sur les Aquilariées (Adansonits YO! XI, fasc. 40). Librairie F. Sa - M, je np — Histoire des plantes, vol, VI, Monographie eee cées (Ameritacées). Librairie Hachette. : ile Ft D | AO LEUR LÉRTÉ SIREN . Mautesre et Cie, rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur 22 “* BULLETIN MENSUEL DE LA SOCIÈTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 7 JUILLET 1575. Phichience dé M BAILION. \ M, G. Duran. .— Ascidies par monstruosité dans un Fraisier. — On sait que les feuilles de certains Fragaria n’ont que trois folioles, tandis que celles d'autres espèce:, outre les trois folioles Principales, présentent latéralement un nombre plus ou moins con- sidérable de folioles accessoires. La variété de Fraisier que nous avons à examiner ici, tient le mieu entre les Fragaria trifoliolés & les Fragaria multifoliolés, en ce sens que quelques-unes de & feuilles n’ont que trois folioles, taudis que les autres en offrent en outre deux supplémentaires, Ces dernière: seules vont nous weuper. Toujours petites et longuement pétiolulées, elles peuvent de différer en rien d'une foliole ordinaire ; mais souvent aussi (on en trouvait des exemples sur presque toutes les plautes, en norabre Œusidérable, que nous avons pu examiner) le limbe, au lieu de demeurer plan sur tout son contour, se replie en formant une sorte cornet que l'on pourrait supposer constitué par la soudure des deux bords du limbe, au point de jonction de €2 dernier aver le pétiole, Cette prétendue soudure peut être à peine apparente : mais d'autres fois, les deux bords raraissant réunis sur toute la moitié lnlférieure de leur coutour, où se trouve en présence d'organes en Te de cornet, long de 2 à 3 centimètres, insérés pat leur s0m- t'aigu sur le pétiolule, s'évasant régulièrement, rappelant enfin Par tous leurs traits essentiels, les ascidies de certains végétaux , Supérieurs, L'étude de cette monstruosité dunne lieu à quelques lemarques, Tout d'abord, ia fréquence d'une pareille anomalie ontre qu’elle tend de plus en plus à se fixer et que probable- Ment la culture arrivera à créer une variété de Fraisiers à feuilles toutes ascidifères. En outre, en prouvait (jué les ascidies peuvent dériver des folioles normales, elle appuie l'opinion exprimée par M. Baillon dans son étude organogénique des Sarracena, touchant la nature morphologique des ascidies qui ne seraient, dans ces plantes, que des feuilles peltées à développement exagéré. Il est à peine nécessaire d'ajouter que les ascidies monstrueuses du Fraisier ne dérivent nullement d’une soudure des deux hords du luube, comme on serait d'abord tenté de le croire d’après un examen superficiel, L'orgauogénie, en montrant que la foliole ainsi méta- morphosée, nall comme une feuille peltée, fait d’ailleurs justice de cette opinion préconçue. ÿ M. H. BaïLLoN. — Sur l'androcée des Rhizophoracées. — Les élamines sont iréquemment, dans les différentes tribus de celte famille, disposées sur deux séries dont les pièces sont superposées, les unes aux sépales, les autres aux pétales. Mais il est à remarquer que lautes les fois que les étamines d'un verticiile sout plus grandes, à l'âge adulte, que celles de l'autre, ce sont précisément celles qui sont siluées en face des pétal:s: les alteruipétales sont donc let plus petites. Dins certains Daciylopetalum diplostémonés, le fait où très acceutué à lout àge, quel que soit d’ailleurs le nombre d'étamines de chaque verticille. 11 en est de mème dans les Crot- sotylis à leurs diplostémonées, On s'explique ainsi que, dans les de ce deruier genre où les étamines sont beaucoup plus nombreuses, les plus grandes soient cependant celles qui regardent la ligue médiane des pétales, Comme il n'est pas difficile de voir l'apparition des étainines dans de jeunes fleurs ramollies de AA? ne OU peut constater qu'il en est ainsi dans ce genre dès le 1, et que, daus notre . pachypoda, par exemple {qui est unt espèce nouvelle de la Nouvelle-Calédunie), le fait existe dès le l, les ‘ualre étamines superposées aux pétales naissanl avan! celles qui sout allernes avec eux. Il arrive quelquelois, daus © ame, que les petites étamines (aliernipétales), nées l:8 dernière os dans leur développement et demeurent stériles. D'autrè rt Y a des Hhizophora dont la leur, tétramère et diplostémonét, ui. use élamiue devant chaque sépale, et uné 7 à me à pétales, mais bien une paire d'étamines dev bien cos organes. L'étude des développements 2. -Pie de cette disposition. Non seulement le pétals en dons denis nd mais eacors il c “amine qui s’était montrée en € 4 fatlèue et maintient daas la concavité de 501 RS din : FSC, * bien établis. L'étude organogénique én explique que ternes, pris à à d J > LA se À Ty ongtemps comms .’;} ! * hgeant une paire d'étamines, quelquefois à peu près de la même af : et kagueur, dans la concavité de chaque pétale, mais aussi Comme Tux, . ENS SÉANCE DU 4° DÉCEMBRE 1875 Le Présidence de, M. BAILLON-: AS 1" sn M, H. Bartton. — Sur Les fleurs et les fruits des den Pa da beaucoup écrit sur ces fleurs, et plusieurs auteurs "65 0 DEC asters, Aussi". tion qui On8 »- es: iques autres PE # justifie la place qu’on a, dans ces derniers temps (MM. er " 4 # Honker), accordée aux /Vapoleona ; leurs affinités avec les gi goti et sont incontestables, notamment avec les Barringtoni tt un t' ec les Barraldeia (Carallia),, de la famille des RP ont Avec les Mélastomacées, Mais rien ne justifie Ja position 2. rs res € née À. de Jussieu et ses imitateurs. Le PET, sianèsont *: À 9" la forme d'une coupe peu profonde. ue SE à APE OU six sépales valvaires, libres, que nous PA Pr jeunes. © We, La corolle est réellement gamopétale, et cela dès gs dans ja’. ré cette uuion des pétales sera donc caractéristique, Le die en détail, notamment A. de Jussieu et M. M. M NY at-il pas à revenir sur les points de leur organisa _ “ 4 he | a + V7. Pr. Un FT ee nt eu : le LE RO ,. PE ARS EN 4 “+ is r ë e Ve D PAGE FANS Es « MA +, 2 Fi a ÿ “, rs A L ni D RER Ls Fed P LA AGE, dé à . “sf age PRE D “haie ane D La Se X p Sr AE HET adore re Lust Het 14" ER FA ET P : TR AU F A > « ET. 1 3 Ve Su : er, = 60 = Len ; FRE .] . ‘fatnille ‘des Myrtaéées de la série des Napôlédnées"et de'larplapart, < ‘des genres du groupe des Lécythidées. Les étamines ‘naitsenl, : =. ‘Comme dans les: Astartea, etc., par faisceaux superposés 'BUL.,. : pales. Avec vingt étamines, comme il est ordinaire dans le | N. imperialis, chaque phalange en compte quatre, et deux d'entre . ‘elles seulement sont fertiles et pourvues d’une anthère ; ce sont ks deux extérieures dans chaque faisceau. Elles ont toutes, fertiles ou ” stériles, un large filet incurvé et pétaloïde. L'anthère, une fois for- mée, ne change plus de place dans le bouton : elle demeure comme enchâssée dans une fossette qui est limitée en dehors par la surfses ‘intérieure du réceptacle et en dedans par une fossette creusée sur le côté du style, C'est au-dessus de cette fossette que le sommet du Style se dilate en une tête pentagonale à surf périeure dép ' et ei l'on veut, avant l'anthèse, mettre en liberté les anthères, il faut enlever celte dilatation supérieure du style, On a beaucoup discuté de sur la valeur des deux collerettes plus ou moins pétaloïdes qui sont *_ Imterposées à la :corolle et à l'androcée. Elles paraissent en dernir | lieu, et l'intérieure, la première, Ces faits justifient la manière de nt ces collerettes comme analogues à res. Le gynécée naît par cinq feuilles | aux pétales et qui sont primitive-" ovaire devient ultérieurement d'autant | loculaire, creusée dans le réceptacle el arpelläire, devient pus profonde. De ulte la production de 1 portion inférieur : o : » les Napolsonées se rapprochent des Combrétac## + M. Masters dit avec ra does the offinity seem : Dans chaque loge et il y a ordinai vivante à Poris, deux Ovules superposés dans chaqu _—"$ | plus jeune des deux est l'inférieur, Hs deviennent 'anatropes el 8e recouvrent de deux enveloppes. Si, comme il arrive souven’, leur direction est oblique, ils deviendront, suivant l’âge, ou légèrement ascendants, avec le micropyle en bas et en dehors, ou descen- dants, avec le mycropyle intérieur et supérieur. Au-dessus du point - d'insertion des ovules, les feuilles carpellaires, unies entre elles mivant les bords, s'élèvent en un tube large et court, dans l'inté- rieur duquel proéminent cinq prises verticaux qui laissent le centre vide; ce sont les portions supérieures des cinq cloisons placentaires. Lorsque le tube stylaire s'élève davantage, en se dilatant en tête Peltée à son sommet, la partie correspondante de ces prismes se dilate aussi, Au niveau de la région stigmatique, ils ne sont plus finalement Sparés les uns des autres que par cinq fentes rayonnentes, répondant chacune à une loge, et superposées, par conséquent, aux pétales. Le fruit des Napoleona, qui a pu être étudié à Paris, à l’état frais, est très analogue à la fois à celui des Grenadiers et des angoustans, mais principalement au premier, à cause de la forme 2 réceptacle floral qui entre forcément dans la constitution du icarpe et qui est surmonté des restes du calice, comme dans les renades. Comme dans: les plantes auxquelles nous venons de com- Parer le Napoleona, les semences de ce dernier sont entourées d'une ‘uche pulpeuse, mais elle est bien moins épaisse et sa véritable ‘igine est encore inconnue. L'embryon réniforme est analogne à celui de plusieurs £Eugenia. Les fleurs sont solitaires ou cisposées en &lomérules triflores, et crla dans une seule et même plaote, et l'oc 2e com prend pas comment M. Decaisne A pu dire aue le N. impe- rca distingue spécifiquement par ses fleurs ternées, puisqu en 8 les Yeux sur la figure assez exacte que doune de celle post Palisot de Beauvois, dans le deuxième volume de sa Flore d . #! de Benin, il eût pu voir que les fleurs y sont souven: solitaires. 18 brctées qui naissent sur le court pédoncule floral se inontrent ans l’ordre distique, souvent trois de chaque côté, et c'est ri “ent que 82 développent vers leurs bords les glandes sessiles, “parables à celles de certaines Euphorbiacées, qui se retrouvent “Vi sur les sépales et même sur les feuilles. . N se les ve ne pouvons rieu accepter des cpinions % 4 2 ide on 48: sd db bts LA + el EN a RE PE de VE 2 EE AVAL ES dE AN us) ON CAN HE POUR NE OR ONE ES EURE Las 6 À | + : # ai ET F À + | hr tes 5 Te" “ | ds ; KA F 5: " . d- : . ex D C IA | Vs f.: "1 œ à ei 7 ol LP : Vend 7 T7 " - ‘ ‘ 4% ae — 62 — + . : à 9 “LYS PT à F LE . + y 1 thos avec celles des MVapoleona. Il décrit À ceux-ci : À Étamines Ÿ cinq pétaloïies, à deux anthères », ce qui n'a absotument ms sens, surlout si l'on considère chaque anthère comme biloculairt. t C'est avec raison que M. M. Masters a reproché à M. Decaisne ce qu'il dit de la structure de l'ovaire et, par suile, des affinités. A. de « Jussieu avait figuré les loges de l'ovaire, avec inexactitude, il « vrai, M. Decaisne les supprime totalément, car il ne les représenteni | dans la coupe de la fleur, ni dans le diagramme. Il suppose le ® étumines stériles ou fertiles, opposées par paires, les unes ee sépales et les autres aux pétales; nous avons vu, au contraint, l'androcée formé Primitivement de cinq faisceaux alternrpétales. " MM.M.Masterset Olivier (F1. trop. A fric.) ont aussi montré l'inapité des motifs qui ont porté M. Decaisne à distinguer une espèce par culièrs sous le nom de N. Whitfeldii; ils ont implicitement par à repoussé l'opinion de M, Miers qui multiplie, comme M, Decaisnt, ! les espèces du genre Napoleona et qui en a même élévé le nombre ,. Jsqu'à six ou sept. LT = es à dl M, J.-L, pe Lansasan. — Sur la structure de la graine du Gat- cinia Mangostana, — L' * ovaire du Garcinia Mangastana està pa, x Près globuleux, surmonté de cinq stigmates sessiles et épais et di ; "en cinq loges contenant chacune un seul ovule anatrop# , °° Iséré dans l'angle interne de la loge. A cet ovaire succède un fruit NI est l'un des plus estimés Je l'Asie orientale et qui dévrait, pi : fU!te, être bien connu des botanistes, [1 n’en est rien, cependanh | © @les opinions les plus contradictoires règnent au sujet de la ® ture de sn Portion comestible. Lorsqu'il est mûr, le fruit du G. ” gosiana, vulgairement désigné sous le nom de Mangostan, ve Peu près le volume d’une petite pomme sphérique ; il est mun}, ge base, des Quatre folioles accrues et durcies du calice et surmonté . M4 Stigmates sessiles et aplatis, Son péricarpe, épais de près d'e sratimère, a, quand 1} est frais, à peu près la consistance du pe de la ix, mais il acquiert, en séchant, la dureté du bois. Il estd TOUS vineux et Sontient une grande quantité de latex dont le æ" er l'à crelé rappellent celles de la Gomin2- Gutte. Dans l8 NE Péricarpe sont contenues cinq graines, tellement ps * SN les autres qu'elles prennent la forme de ou rene regarde le Placentaaxile sur lequel elles mr alles F2 à À £ 1 VUS VS ).4 - Huein u me trouve aucune cloison et la cavité du péricarpe est simple ; lés doisuns qui partageaient l'ovaire n’existent plus ; on en voit seule- ment des traces sur la face interne du péricarpe, où se trouvent cinq Wêles saillantes, à bord libreaminci, pénétrant un peu entre les bords . Mièrnes et épais des graines. La portion superfi:ielle des graines est sliluée par un tissu d’un blanc laiteux, pulpeux, gorgé de suc, qui “présente la seule partie comestible du fruit, Deux opinions ont été taires déjà au sujet de l'origine et de la nature morphologique de ® Usu pulpeux, Roxburg (Flora indica 11, 618), considère cette Palpe comme formée par Les cluisons des lnges ovariennes, épaissies #ayant abandonné le péricarpe pour s'attacher à la graine. Dans un batt “A8 que porte la face interne du péricarpe, qui attestent bien que "es-ci n'ont pas été entrainées par la graine, mais qu’elles sesoat » et aussi sur l’adhérence iutime qui ex iste entre la portion Were pulpeuse et les parties internes de la graine, des faiscsaux “liant ces deux parties l’une à l’autre. J'émis alors cette opinion .. l pulpe pouvait être un arille généralisé, mais je n'avais Ba disposition aucune graine de Mangostan et je ne parlais que mes souvenirs. L’anatomie que j'ai pu faire récemment de à éFronée et que la portioa charnue et comestible du Mangos- sl constituée par le tégument séminal fortement épaissi et 13e de sucs dans toute sa portion périphérique. Il est impossible ,Mique n’est pas la même dans toute l'épaisseur du tég'ment, «on Peut y distinguer histologi t deux zones : l’une interne, re brune, l'autr2 externe, épaisse, molle, blanche el très ‘A suc. La zone interne est formée d’ua nombre variable de cl rm Superposées de cellules petites, souvent aplaties, à paro! . que épaisse et colorée en brun foncé. Dans ceriains points, ms #0ne acquiert une épaisseur double ou triple de celle qu'elle à trois d'autres ; et le nombre de ses couches, qui peut Eee . Mie : Quatre, peut s'elever à huit ou dix. Le zone externe est 10r- S* radialement, étroitement adhérentes aux nono terne : leurs parois sont miaces, gorgées de suc; puis ner ’ tebs Le fraines conservées. dans l'alcool, m’a démontré que mon opinion : stinguer à la graine deux enveloppes distinctes; mais la structure Lavail antérieur ( Wém. sur le y. Garcunia, etc., 19, 4872), j'ai com- . L Le " lle opinion, m'appuyant sur la présence des débris de cloi- - 2 “a, dedans en dehors, d'abord par une cuuche de cellules très . —& — 28, | driques, de grande dimension, à parois également très minees th contenu suceulent. De la zone interne partent de nombreux faiscesut | de couleur brune qui s’enfoncent en se ramifiant et s’anastomosast dans l'épaisseur de la zone externe à laquelle ”ils forment une sort | de squelette, Ils péuètrent ainsi jusque dans les couches les plet | superficielles de la pulpe. La structure de ces faisceaux est très ru dimentaire, car ils sout constitués uniquement par de longues ctle lales brunes, serrées les unes contre les autres et épaisses. Îls rap- . pellent fort bien les faisceaux, égalementrudimentaires, dont j'aiaik - leurs décrit le développement dans le réceptacle de certaines Compos tées. Le faisceau volumineux qui vient du funicule et un certain mombre d'autres laiscaux principaux possèdent seuls des trachées. La | présence de ces f Spandus-lans toute l'épaisseur de la portios u pulpeuse de la graine ne me permet pas de regarder cetle pari mme Un arille généralisé, ui mème comme ua épiderne hyper” Wophié, ainsiqu'on l'observe dans la graine de !a Grenade. La part | que l'on mange dansle fruit du G, Mangostana eat donc ua tégumest t devenu parenchymateux et succulent, ce quift rois, est à peu près le seul fait de cet ordre actuellement connu, Le Secrétaire : Moussa. 4 BIBLIOGRAPHIE PUBLICATIONS RÉCENTES DES MEMBRES DE LA SOOIËTÉ. Du Protoplasma végétal, Paris, in-8° (librairie Dois} l + un. — Les ferments finurés (études sur les Schiromycète# É #4 un *t bactériens), Paris, in8° (librairie J,-B. Baillière et BALLON. — Histoire oi. à: tre des plantes, vol. VI. Monogre hies des 08” ; et des Rhizophoracées (librairie Hachelle). Tours, — hop. Pau Bousnez. * BULLETIN MENSUEL NUÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 5 JANVIER 1876. Présidence de M. BAILLON. MG. Dora. — Sur la partition égale du point végétatif, chez a alianella et les Lônicera biflores. — On s'occupe beaucoup A Theure présente du point végétatif de la tige, des tissus qu'il en- re et des modifications qu’il peut subir. Mais il faut bien dire : malgré de nombreuses recherches, on ignore encore le nombre cules qui, chez les Phanérogames, correspondent à l'unique Mlle terminale de la tige de la plupart des Cryptogames vasculaires, de toutes. On ne sait si ce nombre est constant ou varié, S'il le mème à la pointe de l’axe floral et de l’axe du bourgeon; on tmnait enfin aucun moyen pour délimiter rigoureusement le Pipe sous-épidermique de cellules qui composent le point végé- des Dicotylédons et de Monocotylédons. Toutes ces questions Mendant devraient être résolues pour que l’on puisse tenter avec Tétude histogénique des phénomènes dits de partition égale | inégale dans les Phanérogames. Ayant pour notre propre compile "Msager quelq s de ces phénomènes, nous nous en tiendrons Folemment à l'étude organogénique, si fertile d'habitude en ré- Slats précieux. Dans le résumé français de son mémoire sur la ra- “ation des Phanérogames (p. 15), M. E. Warming dit que : ‘los aucun des cas de partition du point végétatif observés par lui les kaulomes, il n’a vu les deux (ou davantage) bourgeons de n être des images fidèles l'un de l’autre.» Lés faits que nous Paraissent devoir combler cette lacune. Dans les Vale- le sommet végétatif de l'axe, d’abord simple et hémisphé- modifie après avoir donné naissance à un certain nombre décussées. 11 se renfle sur ses côtés, s'aplatit graduelle- Présente, à un mofment donné, comme une plate-forme Puis, en deux points diamétralement opposés, les bords 08 | de ce plateau se relèvent plus que le centre, et le sommet de l'axe | apparait nettement bilobé. Les deux mamelons égaux, simultané ment issus de cette bipartition au moins apparente, grandissent;@ bientôt leurs pentes en regard se rejoignent à leur base en formant un angle aigu, de sorte que, organogéniquement, il est impossible de constater la plus minime trace d’un mamelon terminal interposé, mème rudimentaire. L'étude microscopique, à l’état adulte, conûr- | me les données précédentes. Le système libéro-ligneux de l'axe subdivise en deux groupes égaux, dont l'un est destiné à l'une des | deux branches de bipartition, et l'autre à la seconde, Ine resterien, mi une traehée, ni même quelques cellules allongées, dernière tract du faisceau, pour un sommet végétatif médian que rien ne peralt représenter. Quant à l'étude histogénique par sections longitud- | males, bien qu’elle nous ait paru conduire aux mêmes conclusions, NOUS croyons, pour les motifs exposés plus haut, devoir introduire ei toutes les réserves qu’elle comporte. Nous avons les mêmes anatomiques et organogéniques, pour considérer les deu fleurs axillaires jumelles des Lonicera biflores comme dérivant également de la bipartition de l'axe. En terminant, nous ferons Marquer Lt, Au moins dans les deux cas étudiés ci-dessus, lab Partition n'est point un Phénomène irréductible. On sait qu'il existé des Lonicera eymeux Wiflores, et l'axe des Valerianella, après s'êtr reprises, finit par demeurer indivis et se trans , Comparant d’une manière générale le* de ramification latérale à ceux dits de partition égale ®® inégale, il ne saurait, dis-je, exister une différence radicale entrel bipartition du début et la cyme qui suit. Quoi qu’il en soit, on ji | admettre, jusqu'à Preuve histogénique du contraire, que le point tres ane dans certa cas, sesubdiviser pour donner naissl® | | même valeur: ou bien encore, ce qui est peut-£i® | pi rapproché de la vérité, que les cellules du point végétatif pee A tre où S’annihiler de telle sorte que toute trace de © ne à l’état adulte, tandis que le | ne mrodaire ut | ütion Parfaitement tn pu ' | “M: BAR: — Sur l'origine de {a pulpe intérieure ds là | | ant noyau, Quant à la substance de la pulpe, elle est à 3 Û blatis et très-exaetement incrustés dans des : ps à l'enchässer, Si l’un étudie alors le péricarpe — (67 — de Courbarils. — À l’âge adulte, les graines de l'Hymenæa Cour- baril sont exactement enveloppées d’une sorte de pulpe desséchée qu, alors qu'on ouvre le fruit, adhère beaucoup moins au périearpe qu'à Ja graine. Elle se sépare, en effet, facilement du premier dont VAS interne semble alors finement rugueuse, à peu près comme “get dans le phénomène vulgairement nommé chair e. Chaque graine, au contraire, demeure entourée d'une #48 épaisse de cette matière, et il faut gratter assez fort pour en rasser totalement son téguinent. Une autre circonstance qui prie encore à croire, au premier aspect, à présumer qu’il s'agit B . dune production séminale, c’est que la pulpe est (principalement paré dans 1 À ’ . D” espèces de l'Amérique australe) comme séparée eménts par des plans transversaux en mème nombre (moins | As appel et situés dans l'intervalle de deux semences, Di gale distance de l’une et de l’autre. En d’autres ter clindre ntenu de la cavité du péricarpe représentant une sorte de , Un peu atténué en cône aux deux bouts, l'ensemble se “ct partagé en autant de cylindres courts, superposés, formés pulpe ; et Je centre de chacun d'eux est occupé par une graine ïl sèche, fa ieuse, elle se broie facilement en une sorte de poussière, et c'est Brésil, aux Antilles, oussière se montre lent, et de De brunâtres, d'aspect résinoïde. menœu, et mapce, j'ai dû étudier l'évolution du Martini je l'ai fait sur de nombreux échanti | ve que dans l'alcool, par M. Haho. J'y 8t VU les ovules, très par rapport à la masse de l'ovaire, de forme obovoïde, un peu d'aille logettes du péricarpe, chent 54 irès-épais, qu'ils remplissent toutentières et dont ils tou-- um toutes parts la paroi. Il n°y à done point là de place pour bois qu é qui ” formerait à la surface de la graine. Notons toute Fo + funicule de celle-ci va s'épaississant en forme de masse en és qu'il se rapproche davantage du hile, et que sa consis- rète d’ alors assez charnue ; mais cette évolution du funieule s'ar- Rs bonne heure et il ne prend jamais de très-fortes dimen- 2. Une cavité spéciale ereusée dans l'épaisseur du péricarpe sert lui-même sur ce — des coupes transversales, on voit son tissu se partager bientôt en trois couches de consistance et de colorations distinctes. La plus extérieure et la plus intérieure sont bientôt plus blanches, plus opaques que la moyenne. L’intérieure est d’ailleurs très-adhérente à cette dernière, et elle demeure longtemps peu épaisse, Au début, sa surface interne est lisse, mais bientôt elle devient très-tégère- ment rugueuse. Si l’on cherche la cause de ce changement d'état, on voit que les cellules de la couche interne, formant d'abord par leur extrémité libre une surface continue et plane, prennent bientôt un développement individuel tel que leur sommet interne formeun petit dôme saïllant, fort peu prononcé d’ailleurs. Ceci rappelle le premier état de ces petites proéminences celluleuses dont nous avons constaté la formation, tant sur le tégument séminal que sur l'épiderme de l'endocarpe, dans l'Epurge. (Voy. Et. gén. du gr. des Euphorbiacées, Atlas, p. 5, t. M, fig. 1, 2.) Dans le Cour baril, ces petites saillies touchent par leur sommet la surface des Jeunes graines Jà où celles-ci existent, Mais dans leurs intervalles, celles d'une des surfaces de l'endocarpe arrivent au contact de celles de l'autre surface. La ligne de jonction est visible à un faible grossissement ; elle n’est pas rectiligne, mais très-finement cré- nelée. Puis, à mesure que le fruit marche vers sa maturité, touts ces cellules, sans cesser de demeurer en contact les unes av® les autres par leurs sommets, S’allongent, deviennent tubuleusts, comme autant de poils courts et pressés, se touchant entre EUX gd toute leur surface; et des produits spéciaux s’élaborent dans l'inté: rieur de leur cavité. Ils ont été décrits par ceux qui se sont occupés des qualités de la pulpe comestible et renferment, comme on l'a di, nnnsances amÿlècée, sucrée et résineuse - aromatique. me oit par ce qui précède, le tissu qui renferme ces SUD” (nes dépend, 20n pas de la graine, comme on a pu le croire d'après Fexamen des parties adultes, mais bien de la couche profonde du péricarpe. ER —— SÉANCE DU 2 FÉVRIER 1876. Présidence de M. BAILLON. d. 3 2 " gs ame — Observations organogéniques et histoge” Haas fleur du Bryonia dioica. — Bien des opinions On à VS 2 émises ' : , L R os à D nn de l’androcée des Cucurbitacées. D ttordre rs point de vue exclusif et tirant leurs argu- un: e faits, pese manière de voir a pu trouver Mabtét jour Fr Il m a semblé que le meilleur procédé su et de re la question était de combiner l’organo- ns en EE de suivre à la fois le développe- uns ru “she ses dans leur ensemble et celui des éléments rs “ere dans leur composition. Nous verrons ainsi Sitt d'étudier se laisser entrainer les botanistes qui se M rompoure rap toujours très-facile à faire, mais se, des organes adultes. Les pièces de l’androcée se ami d’une masse ment pédieellée, Ovaïde un . > Un peu aplatie de dedans en dehors et courte longitudival au ur la face ; e in ù interne de laquelle se creuse un sillon elle se tourne un peu ères de chaque paire re leurs faces dor- éjà profond, et la se produire dans ment distinctes ni dans le que le tissu dela fleur tandi diner à, à que dans les quatre autres, itipétale EE en dehors, les deux anth sis. Le sillon ere à diriger l’une vers l'aut tion des ongitudinal de déhiscence est d Chaque logette LR de pollen a commencé à &t qu'aucun rap e . anthères sont encore nette Court pédon rarrmbnles existe encore, ni dans la fleur, è cule qui la supporte. C'est alors seulement intermédiaire aux pédicules des deux anthères de chaque paire oppo- Sitipétale, commencant à se soulever, chaque paire staminale se trouve bientôt supportée par un filet court, unique à la base et bifurqué au sommet. Pendant ce temps il se forme, de bas en haut, dans la coupe réceptaculaire, cinq faisceaux de procamibium situés chacun en face d'un des sépales et se prolongeant lentement dans ces organes. Dans chaque faisceau se montre ensuite une bande de trachées qui se développent également de bas en haut, les élé- ments procambiaux de la région la plus interne des faisceaux se transformant l’un après l’autre en trachées fusiformes situées les unes au bout des autres. Vers le tiers inférieur de la coupe récep- taculaire, on voit ensuite partir de ces cinq faisceaux cinq autres bandes de procambium, cinq faisceaux nouveaux dont les trachées se forment également de bas en haut et qui se rendent dans les cinq iales. Sur ces faisceaux pétalaires naissent ensuite ceux qui s rendent dans les étamines situées en face des pétales ; chaque filet Staminal d’une paire d’étamines oppositipétales recevant deux fais- ceauxquise rendent dans lesdeux anthères. L'étamine, réstée isolée el uniloculaire, au contraire, ne développe, dans l'épaisseur de sou filet, qu’un seul faisceau. 1 est facile, je crois, de conclure de ces observalions que, dans la fleur du Bryonia dioica, 'androcée est constitué, comme l'admettait Payer, par cinq étamines uniloculaires, Privement oppositisépales dontla position se modifie plus tard; par suite de l'accroissement inégal des diverses parties du réceptacle e le rapprochement de quatre de ces étamines en deux Couples, tandis que la cinquième reste libre, etil est permis de trouver Singulière cette assertion de M. Vantieghem (Anatom. comp. de la Îl., 160) que «Payer se trompe sur la position des mamelons.» alors que Je Vantieghem n'a étudié que la fleur adulte dont l'observa- tion, n'exigeant qu’une Coupe en travers, est beaucoup plus facile. LS en même temps prête à toutes les erreurs. Les faits que NOUS avons signalés montrent encore le peu de fondement de cette asser- tion du même botaniste (Joc. cit, 159) : « Les deux paires de faisceaux qui correspondent aux deux pétales ‘supérieurs du cycle se prolon- SA me peu au-dessus de Jeur insertion pour que l'organogénie R aCCuse jamais l’avics à » i J ! ganes € p À » J ajouteral $ oSénique et n'existent que dans sa théorie; Ce qui est bien naturel, Puisque nous avons vu les faisceaux ne s “Rp montrer que longtemps après la formation des organes auxquels ils sont destinés. La manière de voir d’après laquelle l’androcée des Cucurbitacées serait « constitué typiquement par cinq termes dou- bles, superposés aux pétales », dont deux termes et demi seulement seseraient développés, ne peut être considérée que comme une vue de l'esprit ne reposant sur aucun fait précis, car il est impossible de trouver dans la fleur adulte des parties dont l’histogénie ne sau- rait montrer la formation. Il est facile d’ailleurs de se convaincre, par l'étude soigneuse de la fleur adulte du Bryonia, que les préten- dus faisceaux-témoins de M. Vantieghem n’y existent jamais et qu'on ne trouve, se rendant à l’androcée, que cinq faisceaux, quatre dis- posés en deux paires se rendant aux deux paires d’étamines oppositi- pétales et un isolé se rendant à l’étamine solitaire. M. J.-L. DE LaNEssan. — Observations sur des organes ascidiés de Spinacia oleracea. — J'ai l'honneur de présenter à la Société un Certain nombre d’ascidies recueillies sur un pied d'Épinard du jar- din de l'École de médecine. Le plus grand de ces organes ascidiés 3 environ 15 centim. de long et 5 à 6 centim. de large dans sa portion supérieure. Sa forme est celle d’un cornet conique, un peu ventru vers son tiers supérieur. Le bord libre, qui forme le pour- tour de son orifice, est divisé en deux lèvres inégales. l’une droite, l'autre gauche, la première un peu plus longue que l’autre. À cha- tune de ces lèvres correspond une nervure principale qui parcourt l'ascidie dans toute sa longueur. De ces deux nervures primaires partent des nervures secondaires qui s'anastomosent les une$ avec les autres dans la portion intermédiaire du limbe. La cavité de l'ascidie se prolonge en se rétrécissant graduellement jusque dans le voisinage du point d'insertion. Une coupe transversale, faite au niveau de la portion inférieure de son pédieule, montre au cenire imitée par une couche épithé- zones sous-épidermiques, particulièrement en aux fbro-vasculaires dont le nombre et avee la hauteur à laquelle on pratique la cou pe transversale. Tout Près de la base de l’ascidie, il existe deux 8r0$ faisceaux situés cha- cun à l’une des deux extrémités de l'ellipse ; entre eux se trouvent, de chaque côté, trois faisceaux plus petits. Sur une coupe prati- quée un peu plus haut, l'un des deux faisceaux principaux se m00- tre dédoublé en deux plus petits, mais inégaux, dont le plus volumi- Deux conserve la position primitive et constitue l’une des nervures principales de l’ascidie ; quelques-uns des petits faisceaux intermé- diaires se dédoublent de leur côté; mais le faisceau principal, qui occupe l’autre extrémité de l’ellipse, reste simple. L'origine de celle première ascidie nous est inconnue; mais si nous comparons sa Structure avec celle des feuilles normales de la plante qui l’a por- » NOUS ne pouvons refuser d'admettre qu'elle est de ps foliaire. Elle offre la plus grande analogie d’un autre côté avec l'as- cidie des Sarracena et à dù, très-probablement, se développer de la même façon, c'est-à-dire Par accroissement des diverses portions d’un limbe Primitivement pelté. (Voir H. BAILLON, Sur le dévelop- pement de l urne des Sarräcena, in Adansonia, IX, 331, 380.) Voïci maintenant une dernière ascidie, beaucoup plus petite, | ilie Î Sur le même pied que la précédente. Elle atteint seulement 4 centimètres de longueur environ et Un centimètre de large dans sa partie la plus évasée. Elle était insérée dans l'aisselle d’une feuille normale, sur un petit mamelon hémisphérique saillant; Les deux nervures principales qui la par- “eurent, et qui répondent aux deux lèvres inégales de son orifice, étaient situées, l’une à droite, l’autre à gauche de l’axe principal. à Portion creuse de l’ascidie est la mème que dans ci est supportée par un pédicule plein à révélé l'anomalie fort intéressante. Au ot : sept cellules larges, presque arrondies Où elliptiques, à parois très-minces, Au centre de la coupe, sont deux Saucbe, séparés l’un de l’autre par un tissu Ou trois couches seulement de cellules aplè- Le Secrétaire : MUSSAT. nn Mavrasre et Cie, rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur, 22. vi. BULLETIN MENSUEL SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 1° MARS 1876. Péfésidence de M. BAILLON.: M. J.-L. DE LANESSAN. — Observations sur des organes ascidiés de Spinacia oleracea (suite). — Chacun des deux cylindres que j'ai distingués dans mon Spinacia anormal (p. 72), offre une structure remarquable, Au centre, on y trouve un cercle fibro-vasculaire com- Plet, entourant une moelle centrale très-réduite. Ce cercle est lui- Même enveloppé par une couche mince de tissu parenchymateux, en dehors de laquelle sept ou huit faisceaux, munis de trachées à leurs extrémités internes, sont disposés cireulairement et séparés les uns desautres par des bandes radiales de parenchyme. Vers le milieu de la hauteur du pédieule, ces faisceaux externes s’éteignent, et il ne reste plus que les deux cercles fibro-vasculaires internes. Ceux-ci s'écartent ensuite graduellement l’un de l'autre, tandis que le tissu parenchy- Mateux qui les sépare augmente d'importance et ils finissent par oCCu- per les extrémités de l'ellipse qui est devenue plus longue. Chacun d'eux se divise ensuite en plusieurs faisceaux, dont deux, plus volu- mineux, conservent leur position aux foyers de l’ellipse et devien- nent les deux nervures principales de l’ascidie, tandis que les autres plus petits en constituent les nervures moins importan- tes. Je me borne à signaler cette anomalie anatomique sans essayer d'interpréter, ni la nature morphologique de l'organe, ni la signifi- ation des deux cercles fibro-vaseulaires à doubles zones concentri- ques qu’il contient, bien persuadé qu'un organe monstrueux, surtout à l'âge adulte, ne peut avoir, par lui-même, une bien grande Valeur. Cette anomalie étant connue il sera seulement plus facile, SI on la voit se reproduire, d’en faire l'étude histogénique et orga- Dogénique, . MG. Durazzx. — Sur la morphologie du Thladiantha dubia.— Décrit Pour la première fois, mais fort incomplétement, par M. de L a 7e Bunge, le Thladiantha a été étudié de nouveau par M. Naudin qui a mis en lumière un certain nombre de détails curieux, relativement à son organisalion. Mais aucun des faits que nous allons résumer n'avait été signalé jusqu'ici ni par l’un, ni par l’autre de ces deux botanistes. On sait que les Cucurbitacées sont considérées comme présentant à l'aisselle de chacune de leurs feuilles trois organes au moins : 1° un rameau feuillé, 2 une fleur, 3° une vrille. Le Thla- diantha, \ype anormal déjà à tant d’autres égards, n’en présente jamais plus de deux, au moins sur la plante mâle que seule nous avons pu étudier en entier. En outre, la nature de ces deux organes varie suivant que leur feuille axillante s’insère sur l'axe principal où sur ses ramifications. À l’aisselle de chacune des feuilles de l'axe principal, issu directement du tubereule, on trouve toujours un rameau axillaire et une vrille; jamais une fleur, comme chez les autres Cueurbitacées. Seuls les axes secondaires portent des fleurs; mais, ici encore, les faits varient suivant l’insertion de la feuille axillante, vers la base ou vers l'extrémité de l'axe secon- daire. À l’aisselle des feuilles inférieures, on rencontre : 1° une fleur solitaire, longuement pédoneulée; 2° un rameau axillaire (ramification de second ordre par rapport à l’axe primaire) plus ou moins allongé, et que termine généralement une inflorescence irrégulière, sur laquelle nous n’insistons point ici. Subitement, sans transition, à l’aisselle des feuilles supérieures, la fleur soli- taire se {rouve remplacée par une vrille, occupant exactement la même situation par rapport au bourgeon axillaire, située par a de droite de ce dernier, si les fleurs étaient elles-mème à sa droite, aux aisselles inférieures. On peut done poser comme règles Sans exception : 1° que l’on ne trouve jamais une fleur mäle solitaire etune vrille au mème nœud ; 20 que ces deux organes, pou vant se remplacer l'un l’autre, s'insèrent { tau même point; Se logique qu'ils s'équivalent morphologique” ne quelques échantillons d’herbier que nous avons mains, il semble que la- plante femelle se conduise diffé- remmenl de la fleur mâle. La vrille paraît ne jamais faire défaut: PE les fleurs femelles ne seraient jamais, comme L'étaient les rar mâles, solitaires à l'aisselle des feuilles de l'axe secondaire … PA en inflorescences sur les axes tertiaires. Toutefois, observations demandent à être vérifiées par une étude ss 1 M. G.DuraiLLy. — Sur les faisceaux diaphragmatiques du Ricin. — Cette étude a pour point de départ une phrase extraite du Traité de Botanique de M. J. Sachs : « Les faisceaux isolés dans la moelle de l'axe d'inflorescence du Ricinus communis, dit-il, se composent d'un mince faisceau axile de liber (?), entouré par un étui de bois (?) dont les cellules sont disposées en séries rayonnantes. » (Trad. franç. p. 785). Or, il est certain que si l’auteur auquel M. J. Sachs à emprunté cette observation s'était livré à une étude comparative du faisceau dans toute l'étendue de la tige, au lieu de borner ses recherches à l’inflorescence, le savant professeur de Wurtzbourg n'aurait plus conservé le moindre doute et aurait affirmé, au lieu de faire toutes ses réserves, comme en témoignent les deux points in- terrogatifs intercalés dans le texte. C’est cette étude générale que nous résumons ici. Elle comprend deux séries de recherches : les unes, microscopiques; les autres, de dissection pure. C’est à l'exposé de ces dernières que nous nous bornons aujourd’hui. Tout d’abord, 0n remarque une opposition tranchée entre les deux tiers inférieurs de la tige et l’inflorescence. Cette dernière a de gros faisceaux intra- médullaires ; les deux tiers inférieurs de la tige n’en possèdent pas. n revanche, au niveau de chaque nœud, ils présentent un dia- Phragme, tandis que, normalement au moins, l'inflorescence en est dépourvue. Nous avons voulu savoir s’il était possible de relier les Uns aux autres ces différents faits, ou bien s'ils étaient en réalité, tomme en apparence, inconciliables. Voici ce qui se passe- Aux nœuds inférieurs, les diaphragmes sont constitués par des faisceaux qui paraissent les uns ascendants, les autres descendants, el qui se détachent du système libéro-ligneux périphérique de la tige presque Perpendieulairement à lui. Un peu plus haut, ils s'en dégagent plus ‘bliquement et à une distance plus considérable des cloisons. Deux Où trois entre-nœuds avant la base de l'inflorescence, l'obliquité Sexagère encore et les faisceaux diaphragmatiques, quelques-uns “1 moins, sinon tous, se dévient vers l'intérieur de la tige à une distance des diaphragmes qui peut être de plusieurs centimètres. A l'entre-nœud qui précède l’inflorescence, ils sont pour la plupart devenus intérieurs sur toute leur longueur, et la dissection les mon- We libres en dedans du cylindre creux formé par les faisceaux ex- térieurs, Mais ils sont encore minces et grêles, surtout vers leur Partie moyenne. Dans l'inflorescence, aucontraire, ils apparaissent Solides et également épais, dans tout leur trajet. Issus du diaphrag- me qui sépare l’inflorescence de l’entre-nœud immédiatement in- férieur, ils montent parallèlement les uns aux autres sans jamais se confondre avec les faisceaux extérieurs ; puis pénètrent dans les ra- mifcations de l’inflorescence en conservant des rapports analogues. Jusqu'ici nous avons supposé que les cloisons diaphragmatiques étaient constituées par des faisceaux ascendants et des faisceaux des- cendants qui se rejoindraient et s’anast t. La dissection des diaphragmes ne fournit guère, il faut le dire, de données bien pré- cises sur ce point. Maïs les faits qui suivent modifient totalement cette manière de voir. Parfois, à quelques centimètres au-dessus de la base de l'inflorescence, on rencontre un diaphragme qui peut être normal où plus ou moins rudimentaire et fournit, dans ce dernier cas, de précieuses indications sur le mode de formation de ces eloi- e \ é , rap” % ; 3 que, à mesure que l'on $€ 1 proche de l'inflorescence, ils se détachent de plus en plus mes s info teseènce ils : porter vers l’intérieur; 4° que dans l'iP leur $ ; il Unguer lun de l'autre: tandis que dans les dernières, Fe istinclt, jon el Fes cotylédons très peu développés. A ce titre, les ee pe l'Inde, au lieu d’être semblables aux Garcinia dout ils se pas le calice imbriqué, à sépales libres, ni l'androcée à UE . és d'anthères de forme exceptionnelle et souvent LR x aisceaux distincts, sont bien plus voisins des Mammea ; D? de nullement, dit-on, l'embryon de ces derniers; €? dé res de l'embryon sont précisément ceux qu’emploient ie LAURE RE be D Et C7 À ei li a HR Ton cateurs les plus récents pour séparer les Mamméées (Calophyllées) | des Garciniées. à : Voyons maintenant quels caractères nous offre l'O. decipiens, espèce recueillie par Pervillé (exs., n. 421) à Nossibé, dans les ter- rains humides, en janvier 4K41. C’est un arbuste, haut d’une laine de pieds, glabre et dont toutes les parties jaunissent par la dessication. Ses feuilles sont ovposées, elliptiques-lancéolées, sou- vent atténuées à la base et brièvement acuminées aù sommet. Elles : appellent beaucoup celles de l’0. evonymoides Ps. et TRI. plante du même pays, qui paraît cependant distincte de celle-ci, mais # dont nous ne possédons que des individus femelles. Ici, au con- tite, les leurs mâles sont les seules connues. Elles sont disposées «1 cymes terminales denses et presque en glomérules, car les pédi- celles floraux sont très-courts. Le calice est globuleux, avec u® pit apicule saillant, d’une seule pièce, clos d’abord, puis inégale- went déchiré, tout à fait comme dans les Mammea. À l'intérieur & voient des étamines très nombreuses ; mais au lieu de remplir seules la fleur, comme dans le Mammea americana et les Calysae- ee asiatiques ou comme dons la plante qu'on considère" comme le pe de VO. madagascariensis de Dupetit-Thouars; au lieu d’a- écée rudi- Garcinia sys area ont des loges oblongues, parallèles, M? rt ses iTiquées, celles des étamines extérieures el intéri gré * ar 0 " 4 landis que l'orientation est très essant D Pour toutes ces raisons, Avec le g savoir comment est constitué l'embryon s calice d’un Mammea ou d’un Ochrocarpus, €! jp LUN Garcinia. À quel genre appartiendra définitivement Le “earcinia ? Les caractères de sa graine pourront seuls en ex “3 Mais, dans l’état actuel de nos connaissances, il est interpos ; se ainsi dire, aux deux groupes de la famille des Glusiacées, Ca- à loges très- - e D "pes ne lophyllées et Garciniées, et l'on pourrait peut-être en dire autant de certains Quina qui relient intimement la tribu à laquelle ils appartiennent à celle des Calophyllées (Maraméées). M. G. DuTauy. — Sur les inflorescences bractéifères de cer- taines Borraginées. — On sait que M. Kaufmann envisage l’inflo- Se rescence bractéifère de la Bourrache, de la Buglosse, comme dérivant de la bipartition répétée du sommet d’un bourgeon axil- laire, L'exposé de sa doctrine se trouve en entier dans ces quelques … lignes, extraites du Traité de Botanique de M. J. Sachs (fra — frang., p. 681) : « Une feuihe, située sur l’axe principal terminé par une fleur, porte à son aisselle un cône végétatif hémisphérique au début; ce cône S’élargit parallèlement à la surface de la feuille et se dichotomise dans cette direction ; l’une des branches devient une fleur, l’autre forme, à 90° de la précédente, une nouvelle feuille # _ et produit ensuite au-dessus de celle-ci une nouvelle dichotomie, et . Ainsi de suite, » Nous n'avons point à discuter ici la possibilité théorique d’une aussi singulière dichotomie, feuille par l'une de Ses branches, fleur par l’autre. Mieux vaut, croyons-nous, alle de bipartition. 1] n’en droit au fait. Cr, des trois faits sur lesquels M. Kaufroann base S01 interprétation : 1° formation d’un mamelon héraisphérique; 2° élar” gissement; 3° faitement exac mesure, Qu: ) jes - Phénomène conSlaté, voit-on naître simultanément, sur les parti lon hémisphérique Au début, bien décrit par M. Kaufmanl sommet végétatif facilement reconnaissable : extérieurement; se winant du mamelon; intérieurement; ver cloisonnements cellulaires ordonnés past Spéciale. Pour qu’il y ait dichotomie, pr hes ment de ce sommet devrait cesser avant la formation des gr est rien, et c’est précisément ce sommet a | | | 4 cle, Finalement, cette prolifération détermine l'apparition d’un _ lourrelet, première ébauche d’une bractée insérée, par conséquent, … Sur le flanc du mamelon primitif. Ce dernier, tout en s’élargiss: _ prend jamais à son extrémité libre l'aspect d’une plate-forr _ Qui pourrait faire croire à l'arrêt de l'accroissement du sommet ' gétatif, C’est une sorte de crête mousse toujours plus élevée du WE que de l’autre et dont le point culminant est occupé, _iisions, par le sommet végétatil primitif qui va se transformer ur, La valeur de l'interprétation de M. Kaufmaon avait d fntestée par M. Warming, RARE ae inflorescence n’est pas la seule qui, da présente de no! e tables particularités, Elle servira probablement expliquer mieux celle des Zchinops et d’autres genres analogues. Elle pourra aussi servir de pendant aux inflorescences anormales _ certaines Ombellifères : car dans cette famille aussi, nous ver- ons qu’il peut y avoir, dans certains genres très-connus d’ailleurs, des groupes floraux qui appartiennent au type défini et centrifuge tntrairement à ce qui existe dans la grande généralité du groupe. ù , M. H. BaiLon. — Sur les représentants européens de certain Jenres tropicaux, à propos du Feplis Portula. — Quand un genre. s Siconnu comme essentiellement tropical, il est fréquent qu'on ne … Vnge pas à lui adjoindre quelque représentant qui se trouve comn _ fgaré dans la flore de nos pays. Nous en avons déjà donné “temple à propos de certaines Crassulacées françaises, telles que 1 Tillæa muscosa et surtout le Bulliarda Vaillantii, qu'on ne peut à J | développés : on sait aussi que les dents accessoires alternes & “pales sont plus ou moins grandes et peuvent même ET congénère des Ammania ï Peut en dire autant du Peplis Portula. { | où a A Lee AU ge ter avec les gé- ; eu Moins grands. Les dents accessoires; es per s-Unis n'existent ter dans les Pe- cessoires du calice; k cn ytx Er 98 — - mines y sont souventen mêmenombre que les sépales, avec la même insertion et la même organisation que celles du Peplis, car elles n'ont pas, comme l’on dit, des anthères presque sessiles. Reste le type quaternaire de la fleur, qui n’a plus d'importance que dans les vrais Ammania. Nuttall donnait le nom de Peplis diandre a Didiplis qu'on a aussi, et avec raison, appelé Ammania diandra. Le nom spécifique est le seul discutable, puisque les étamines peuvent être au nombre de quatre. Puisque parmi les Am mania vrais, il Y en à qui ont des fleurs à quatre, cinq ou six parties, comme les ù < deux plantes dont nous venons de parler, avec ou sans petits pé- tales, avec un même nombre de dents accessoires du calice ni plus ni moins développées, avec les mêmes étamines et lés mêmes 0f- ganes de fructification et de végétation, comment sera-t-il même possible de distinguer absolument les Peplis à titre de section dat le genre Ammania ? Ce sera du moins fort difficile. Mais quant à … distinction générique, elle ne pourra subsister. La plante française devra done prendre le nom de Ammania Portula. On ne songeft plus d'ailleurs à invoquer cosnme différence la 1ongueur du style, car M. Fenzl a fait voir que le Middendorfia qui a le style allongé de certains Ammania (non de tous) est un Peplis à fleurs bexa- mères, c’est-à-dire, pour nous, un Ammania, tenant à la fois, par ses caractères, des Ameleria et des Peplis. Le Secrétaire : MussAT: BIBLIOGRAPHIE PUBLICATIONS RÉCENTES DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ Dictionnaire de botanique, publié sous la direction de M. H. Baillon,aét la collaboration de plusieurs botanistes:; au-4, orné de très 9! reuses figures sur bois et de planches en couleur. hors texte. 7 Premier fascicule : feuilles 4 à 10. — Librairie Hachette. M. E, Tisox. — Recherches sur les caractères de la placentation et de l'insertion dans les Myrtacées et sur Les nouvelles affinätés de cette Î en in-4, avec planches, — Librairie Savy. | us ns BALLON. — Traité du développement de La fleur et du fruit (M: amælauciées. re BALLON. — Stirpes exoticæ novæ (Adansonia, vol. XL, fase. 1? — Librairie Savy. des My M. H. Bazzon, — Histoire des plantes, vol, VI. Monographie se : tacé su à ; Tours. — Nap. Pau Bousnez. 2 BULLETIN MENSUEL DE LA | NUCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 5 JUILLET 1876. Présidence de M. BAILLON. ME. Mussar. — Sur La structure de quelques bois indigènes. — | Les ouvrages, même les plus récents, publiés sur la structure des bois, ne fournissent que des données assez vagues ou empiriques sur les caractères qui peuvent servir à distinguer les unes des autres les essences les plus usitées dans l'industrie. Pour la plu- part d’entre elles, cependant, l'examen microscopique, fait avec méthode, conduit à des résultats extrêmement précis. Nos bois indigènes présentent, en effet, presque tous, des particularités de Structure tellement tranchées, qu’elles permettent de les recon- maitre, pour ainsi dire, au premier coup d'œil. De ce nombre sont, tn première ligne, le Frêne et le Noyer. Frêne (Fraxinus excelsior L.). La coupe transversale montre ous les vaisseaux entourés d’une couche d'éléments très-petits, à Parois minces, très-différents des cellules ligneuses proprement dites, et remplis d’une matière jaunâtre, légèrement granuleuse (cette substance disparait en partie par l'action de l'alcool à 900). txamen d’une coupe longitudinale indique que ces éléments ne Sont autre chose que des cellules prismatiques carrées, disposées Sur un seul rang tout autour de chaque vaisseau, auquel elles for- Ment une sorte d’étui protecteur. Tous les échantillons (vieux is Jeune bois) que nous avons pu examiner, NOUS ont montré {rès- léliement ce caractère qui n'existe chez aucuné des essences indi- Sènes les plus usitées. Nover (Juglans régia L.). Sur une coupe er. On aperçoit des rangées uniques d'éléments à parois minces, par- fourant la masse fibreuse, tantôt rectilignes, tantôt plus ou — Sinueuses, et s'étendant, sous des angles divers, d’un rayon médul- lüre à l'autre. Ces éléments renferment des granulations inégales ransversale de ce bois, dont l’iode décèle la nature amylacée. Les sections longitudinales - (tangentielle et radiale) montrent qu'il s’agit encre ici de cellules un peu allongées dans le sens vertical, et formant des lames parenchymateuses qui parcourent le tissu fibreux de haut en bas. Cette structure toute particulière constitue un caractère très-déci- sif qui a été constaté sur un grand nombre d'échantillons prove- nant d’arbres de divers âges. M. H. BAILLON. — Sur le développement et les affinités des Olinia. — La place de ce genre est des plus controversées, mais On s’accorde généralement à le ranger dans le voisinage des Mélas- tomacées. Arnott et, d'après lui, Endlicher (Gen., 1223) en font un groupe des Oliniées, intermédiaire aux Mémécylées et aux Myr- tacées, et qui comprennent les types hétérogènes : Olinia, Myrrhi- nium et Fenzlia. Les deux derniers sont, à n’en pas douter, des Myrtacées de la série des Myrtées, et leur organisation ne cadre pas avec celle de l'Olinia. M. Naudin (in Ann. sc. nat., sér. à, , XIE, 202) dit de celui-ci : « Sibi propriæ familiæ honorem vin- dicat ». Les auteurs du Flora capensis (M, 519), Harvey et Sonder, font pour l'O. cymosa Tauns. un « Order Olinieæ allied 10 Melas- tomaceæ ». Récemment, enfin, MM. Bentham et Hooker (Gen. I, 785) ont énuméré les Olinia parmi les genera anomala de la fr mille des Lythrariées. Le dernier qui se soit occupé de ces plantes (1868) est M. Decaisne (Tr. gén. bot., 292). En insistant sur les opinions qu'il exprime, j'aurais l'air d’user de représailles contrè ses procédés bien connus et ses attaques constantes; ce que je désire éviter. Mais je ne puis négliger, pour la question des affinités q m'occupe ici, de faire remarquer que, d’une part, il a simplerent copié Arnott et Endlicher en réunissant dans une même famili les Myrrhinium, Fenzlia et Olinia, et que, d’autre part, il a dit l'inverse de ce qui existe dans la nature, en donnant les ovulé Au suspendus et en les figurant même comme tels, tandis qu’ils sont, au contraire, ascendants, avec le micropyle en dehors -€t en bas. Avec de semblables inexactitudes dans l'observation des fails,-on ne pouvait, bien entendu, arriver à la connaissanct des affinités réelles des Olinig. Dans les fleurs de l’Olinia, longtemps cultivé au Muséum sous À nom de Crematostemon capense, et qui y fleurissait à peu P tousles ans, le réceptacle floral cupuliforme produit premièremett He sur ses bords cinq sépales, dont un postérieur, deux latéraux et deux antérieurs. Ils sont verdâtres, blanchissent plus ou moins avec l’âge et se disposent dans le bouton en préfloraison quincon- ciale. Après eux se montrent, dans leurs intervalles et un peu plus bas sur la paroi du réceptacle qui se creuse davantage, cinq pé- tales dont l’appärition est simultanée. Ils ne grandissent pas beau- coup, deviennent valvaires dans le bouton, et ils ont été générale- ment décrits comme des écailles incurvées recouvrant les étamines. Celles-ci naissent toutes à la fois, comme les pétales, et leur sont opposées, un peu plus bas qu'eux; ce sont d’abord comme au- tant de mamelons hémisphériques (ou en têtes de clou) qui sont appliqués contre la paroi du tube réceptaculaire. Quand leurs parties se dessinent mieux, on leur distingue un filet court et in- curvé et une anthère biloculaire qui est en réalité introrse, mais qui pendant longtemps, par suite de l’incurvation du filet, a sa face dirigée en dehors. Le connectif dorsal qui unit les deux loges de l'anthère s’épaissit beaucoup et se termine par une glande qui prend souvent la forme d’un petit godet. Le gynécée est souvent formé de cinq feuilles carpellaires (il peut yen avoir moins). Elles naissent comme autant de petites écailles Sur la paroi même du tube réceptaculaire, dans l'intervalle des éta- mines et se rejoignent bientôt par la base; leurs bords s'élèvent ensemble pour former un petit toit perforé au sommet, qui seul, à cette époque, constitue toute la portion appendiculaire du gynécée. C'est elle qui, plus tard, se relève en un tube partagé supérieure- ment en autant de lobes stigmatifères qu'il y a de carpelles. Quant à la majeure partie de l'ovaire, elle est formée des parois mêmes du réceptacle. C’est une cavité unique dans laquelle proéminent des cloisons centripètes à évolution lente. Dans l’angle interne de chaque loge se voient des ovules en nombre variable dans les échan- tllons des herbiers. Dans les fleurs cultivées, il n’y en avait géné- ralement que deux, un de chaque côté de l'angle interne, et ils Montaient d’abord collatéralement dans la loge, devenant ana- tropes et dirigeant leur micropyle en dehors et en bas. Plus tard, ils se repoussent l'un l’autre, devi t même quelquefois presq SUperposés; mais leur micropyle ne quitte point, en somme, sa Situation primitive, ; Quant au petit bourrelet, à peu près entier ou obtusément sinué €! découpé finalement de quatre ou cinq crénelures inégales (les- ie We quelles peuvent faire presque complétement défaut), et qu'on a souvent décrit comme un calice, les sépales étant considérés comme des pétales, son apparition est tardive. Il se développe comme les disques et résulte d’un épaississement du bord du réceptacle, en dehors du périanthe déjà tout formé. Peut-être doit-on le comparer à la collerette des Narcisses qui se montre de la même façon, mais en dedans du périanthe, et non en dehors. Quoi qu’il en soif, ce qui précède, relativement à l’évolution florale des Olinia, me porte _àles comparer, non aux Lythrariacées ou aux Mélastomacées, mais aux Rhamnacées dont je crois qu’ils constitueront une tribu ou série, ‘remarquable avant tout par le nombre variable de ses ovules et par la structure de ses semences. Leur embryon à cotylédons con- volutés est, dit-on, dépourvu d’albumen; mais je n'ai pu vérifier ce caractère sur les graines mal développées qui se trouvent dans les herbiers. : M. J.-L. DE LANESSAN. — Sur la disposition et la structure des faisceaux fibro-vasculaires dans le réceptacle des Composées.—Tü déjà communiqué à Ja Société (Bull. de la Soc. Linn. de Paris, ‘ n°2) des observations sur les étamines de certaines Rubiacées, dans lesquelles les faisceaux fibro-vasculaires, arrêtés pour ainsi dire dans leur développement, ne sont constitués que par des éléments pro cambiaux allongés, rectangulaires, tous semblables, parmi lesquels on ne peut distinguer ni trachées, ni aucun autre vaisseau, !l fibres ligneuses ou libériennes. L’accroissement du faisceau se {ef mine avant qu'aucune différenciation de ses éléments se soit Pr duite. Le réceptacle floral d’un grand nombre de Composées Gffreun certain nombre de fai dont la structure peut être rapprochée de celle des faisceaux de ces étamines. Qu'on examine, par exemple, le Féceptacle floral de Bellis perennis, Arrivés à la base de ce récep- tacle, les faisceaux du pédoncule s’épanouissent et se ramifient, mettant en Communication, par des faisceaux anastomotiques dont l'ensemble constitue un réseau à mailles losangiques assez serrée les faisceaux qui forment le réseau viennent se rendre les fais” ceaux des fleurs dont j'ai déjà, dans une séance précédente (Bull. de la Soc. Linn. de Paris, n° 7), exposé le développement € £ structure. Ces faisceaux réceptaculaires sont loin d'avoir tous Li même structure, Dans le plus grand nombre on trouve un certail nombre de trachées tournées vers l’axe du réceptacle et au dehors D à dy des éléments allongés, quadrangulaires, dans lesquels on ne peut distinguer ni fibres ligneuses, ni fibres libériennes véritables, car ils sont tous semblables, pourvus de parois minces, terminés aux deux extrémités par des parois horizontalement transversales et n’offrent ni ponctuations ni grillages. Au milieu de ces faisceaux, et s’anas- tomosant avec elles, s’en trouvent un certain nombre d’autres beau- coup plus rudimentaires, car ils sont tout à fait dépourvus de tra- chées et n’offrent que des éléments procambiaux rectangulaires, tous semblables, analogues à ceux qu’on trouve à la face externe des autres faisceaux mieux développés du réseau. Il y a done en eux le mème arrêt de développement que dans les faisceaux staminaux des Rubiacées que j'ai rappelés plus haut. On trouve donc là un nouvel exemple de l'erreur dans laquelle tombent les anatomistes qui, étant trop exclusivement préoccupés des questions à l'étude desquelles ils se livrent, et négligeant de multiplier leurs observa- tions avant d’en tirer des déductions générales, voudraient puiser dans la structure et la disposition des faisceaux les éléments de la morphologie véritable. Si nous examinons isolément les faisceaux rudimentaires dont je viens de parler, que pourrons-nous en dé- duire au point de vue de la nature des organes qui les renferment ? ien évidemment, Etant, même à l’âge adulte, incomplétement dé- Yeloppés, ils n’ont ni les caractères qu'on assigne à Ceux des tiges, ai ceux qu’on attribue aux faisceaux des feuilles. Ils ne sont, au point de vue de la structure, ni caulinaires, ni appendiculaires. Ces faits Montrent, en outre, l'erreur dans laquelle est encore tombé M. Van Tieghem en annonçant que les vaisseaux se formaient avant l'appaïi- on des organes auxquels ils sont destinés, car ici il n'existe, même dans le tissu adulte, aucune trace de vaisseaux d'aucune sorte. COS SÉANCE DU 2 AOÛT 1876. Présidence de M. BAILLON. VE. TISON, — Sur La valeur que présente la forme des placentas “me caractère générique différentiel dans les Myrtacées, — Ne … Wülant pas discuter ici la valeur que l'on peut accorder à la pla- ation pour classer les plantes, constatons seulement que put et Gris, dans leurs études sur les Myrtacées-Xérocarpées “Re NouvelleCalédonie (in Bull. Soc. bot. de Fr., X, 374; in TRS pe UNE PT FE Ve Le PE TEE ET OI a SE TE SU SE MR US UT EL PO ES ET I ES NT TS PT ES PO ES PI Te eee ON TI TE — 94 — Ann. sc. nat., sér. 5, I, 131; II, 227; in Nouv. Archi. Mu IV, 17), ont cru pouvoir fonder les trois genrés Fremya, Pleurocs- lyptus et Tristaniopsis : 1° sur la forme du placenta; 2° sur le peu d'adhérence que présente l'ovaire avec la cupule réceptaculaire. Laissant de côté ce second caractère, qui sera discuté dans une prochaine communication, ‘nous constatons ici que le genre Fre- mya «est caractérisé par un placenta en forme de disque ou de patère garnie d’ovules seulement à la périphérie. Il n’est pas inue tile de faire remarquer que cinq ans auparavant, M. F. Mueller (Fragm., 1, 80, 243) avait proposé, puis rejeté, pour le type des Fremya, le nom de Xanthostemon qui, à cause de son antériorilé doit être préféré. Mais les Xanthostemon doivent eux-mêmes, Si lon veut être tant soit peu logique, disparaître de la nomenclaturè comme type générique, et y subsister tout au plus comme section. Eo effet, en analysant beaucoup d'espèces du genre Bæchea tel qu'il.est généralement constitué aujourd’hui (Voy. BENTH» Gen, 1,701; FL. austral., UN, 79), nous avons-reconnu que la forme des placentas y était essentiellement variable et qu’on y trouvait 10 _ les intermédiaires entre les formes suivantes. 1° Les ovules pe wn être disposés sur deux séries longitudinales, comme aus Povaire d’un Lis ou d’un Iris (Bæckea leptocaulis, diosmifolia, matrana, etc), % Le nombre des ovules insérés sur ce plat est tout à fait variable, car, dans certains cas, il est pour ainsi dire illimité, tandis que dans d’autres (B. crassifolia), il est réduit à deux. 3° Les bords du placenta peuvent s’épaissir plus OÙ pe considérablement, et alors les ovules, rejetés à leur péri laissent entre eux un intervalle plus ou moins grand et complete ment nu, comme on le voit dans le B. linifolia. 4° Cet épafr Sissement peut s’accentuer au point que le placenta présenté exactement la forme d’une patère, dont le pied 'insérerait à un? hauteur variable dans l'angle interne de l'ovaire et dont la tte n° porterait les ovules qu'à sa périphérie. Cette forme existe très-Mi nifestement dans plusieurs espèces, mais notamment dans les? ab Be et obtusifolia, Comme cette dernière est de Brongaia et Gris, il n’est pas sans intérêt de faire remarquer C0 i auteurs ont été inconséquents en fondant, cinq ans après WF Mueller, leur genre Fremya qu’ils croyaient caractériser par a forme de placenta qu’ils avaient reconnu comme n'ayant aucu” Valeur dans le genre Bæckea, 8 I arrive aussi que le place hérié, 1 Le Particularité que ces ovules sont, les uns asce ; — 95 — épais des Bæckea s'étend en longueur, de manière à ressembler à un tronc cône portant les ovules sur sa surface latérale (B. Behrü). Cette forme n’est pour ainsi dire qu'une exagéralion de la patère qui, au lieu d’avoir une tête plate, en présente une en tronc de cône. 6° Enfin d’autres Bæckea, comme le B. Gunniana, peuvent avoir un placenta bien plus singulier encore, puisqu'il nous mène à forme par laquelle on a prétendu caractériser le genre Trista- riopsis. Il faut encore signaler que dans les Bæckea, l'insertion du placenta se fait presque toujours par un pédicule plus ou moins court et que cet organe présente ordinairement, sur tout ou partie de sa face dorsale, une fente médiane et longitudinale plus ou moins profonde qui le divise en deux lobes ou en deux lèvres. Et comme l'insertion se fait à une hauteur variable de l'angle interne, le pla- tenta et les ovules ont une direction également variable. Si | 7 les Xanthostemon, auxquels on a voulu substituer les Fremya, ne peuvent subsister comme type générique, que penser du genre Pleurocalyptus dont le placenta, tout à fait comparable à celui des Xanihostemon, n’en diffère que par sa tête plus développée qui, au lieu d’être celle d’une patère, ressemble plus à une bobine ou dune poulie épaisse dont la gorge serait garnie d'ovules. Il est éga- lement impossible de trouver un caractère générique différentiel dans le calice qui se détache circulairement à la façon d’un opercule de manière a ne plus adhérer que par le côté. C’est plutôt là, en effet, un caractère de section qu'un caractère de genre. Le genre : Tristaniopsis est également caractérisé par la forme Barticulière de son placenta, qu'on peut comparer assez justement à une épaulette qui porterait des ovules au lieu de franges. Cette orme si particulière ne peut fournir, dans Un Caractère générique essentiel, puisque n0 dans le Leptospermum javanicum, dont On né raison, faire un genre spécial. Et cela, d'autant plus qu'il y à d'autres Leptospermum qui, comme le Bœckea Gunniana, nous OUrent tous les passages entre cette forme de placenta et la forme à plus ordinaire que l’on rencontre dans Ces deu autre motif tout aussi puissant nous oblige à rejeter le genre Tris- laniopsis. Brongniart et Gris, en effet, n’ont pas hésité à lui rap- Porler le Tristaniopsis glauca dont le placenta porte des ovules Sur loute sa surface dorsale, comme dans les Tristania, avec cette ndants et les autres les Myrtacées au moins, us l'avons rencontrée peut, pour cette 08 descendants; ce qui montre que cette espèce est intermédiaire entre les plantes dont on a fait des Tristaniopsis et celles qu’on a laissées dans les Tristania. M. J.-L. DE LANESSAN. — Sur un développement anormal de la racine napiforme de l'Aconitum japonicum. — M. Thilo Irmish a bien décrit la formation de la racine napiforme des Aconits. A l'ais- selle des bractées qui se développent sur la base souterraine de la tige se développe ‘un rameau normal, dépourvu d’appendices dans toute sa portion inférieure qui est ordinairement blanchâtre, char- nue et un peu aplatie, terminé par un petit bourgeon dont les ap- pendices sunt incolores et écailleux. Un peu au-dessous de ce bour- 8eon el Sur sa face externe se forme une racine adventive qui tra- sance. Cette jeune racine ne farde pas à se renfler, devient charnut, fusiforme, tandis que celle de la tige se flétrit et se détruit peuà développement de la racine des Aconits. Il pourrait bien n’en être Pas toujours ainsi. J'ai observé, en effet, sur un pied d’Aconiltt JPOUM, un mode tout différent de formation. Le bourgeon ter Minal du rameau SOuierrain blanchâtre et charnu dont j'ai parlé plus haut, s'était détruit Sous l'influence d’une cause inconnue. À sa base s’était cependant formée, comme à l'ordinaire, une racint adventive; mais celle-ci, après avoir pris un certain développement, à 4 > Sur Sa face supérieure, à un bourgeon at” ventif destiné à Templacer le bourgeon normal et à produire un Uge aérienne, Le même fait S'était produit sur un certain nombre mal qu’on Pourrait le croire; cette production d’un bourgeon ad- tive elle-même d'u donner la tige aérienne, sur la racine mé n bourgeon normal, pourrait bien représen' un mode assez fréquent et encore ignoré de multiplication d® Aconits, Le Secrétaire : MUSSAT: Paris, AE Se — Imp. Félix Macresre et Cie, rne des Deux-Portes-Saint-Sauveur, 22. mn FACE dE Ey LE - à g Fe DU PRE a 2 SUEL \ \ Ë ; _ BULLETIN MEN DE LA SIETE LINNÉENNE. DE PARIS SÉANCE DU 8 NOVEMBRE 1876. Présidence de M. BAILLON # M. J.-L. px LaNEssan, — Sur la structure de l'écorce du Drimys Winteri. — M. Eicher a donné le premier de très belles figures 1e "#présentant la structure anatomique de l’Ecorce de Winter; “ais ni ce botaniste, ni ceux qui en ont parlé après lui, nemepa- 4 1 4 sitæ nota des Tameaux d'à U'a été “régulièrement polygonales, dont les plus extérieures, u2 ‘he “plaies, deviennent graduellement plus brunes, puis 5 = Sent, et constituent plus tard une couche de faux suber, tan — 98 — : - queles plus inférieures restent larges et subissent un sort tout » assez minces. et. réunies.en faisceaux, que séparent de larges ut rayons médullaires se continuant avec le parenchyme de l'écorce en dehors, et en dedans avec les rayons médullaires du bois dont « les sépare la-couche de cambium située entre le bois et l'écore. 24 A la périphérie de chaque faisceau libérien existe un petit group de cellules parenchymateuses, à parois épaisses, fortement pont- tuées. À mesure que le rameau avance eu âge, le diamètre des - faisæaux libériens augmente considérablement et leur structur . nombre entre les fibres libériennes, et finissent par être aussi nom … breux que ces dernières. En même temps, certaines cellules, soi de l'écorce moyenne soit des rayons médullaires, soit du parel- . Chyme libérien dont nous venons de parler, augmentent d taille et produisent dans leur intérieur une huile d’abord incolor, _ puis jaunâtre, Plus tard, d’autres cellules de ces trois régions _Subissent des modifications différentes. Leurs parois deviennent . ligneuses, s'épaississent considérablement en restant pourvues de Bro$ses ponctuations, et bientôt on trouve, soit dans Ja port _ Moyenne de l'écorce, soit dans les rayons médullaires, des group” ne isolés de cellules qui sé distinguent nettement du reste du par” | de Chyme par l’épaisteur et la coloration de leurs parois. Sur. ulè Coupe transversale de écorce, on voit alors, dans l'intérieur même du liber, mais surtout dans l’écorce moyenne et dans les rayons médullaires, des groupes pierreux très manifestes, st … Parés dés uns des autres par du parenchyne resté normal, dont Srtaines cellules plus grandes contiennent de l'huile. C lules pierreuses elle-mêmes, : dont la cavité est encore assez plis l'obstruction de la cavité. Dans les faisceaux libériens € ; ma laires ; Mais dans les rayons médullai la mn Le os de cellules qui les séparent, subissant peu à pe ta pu cation, chaque Tayon médullaire sera bientôt représen"*, “à a rangée radiale de cellules pierreuses disposées par eu. æf ge jo, de front. Sur une coupe longitudinale radiale ou aa ant facile de constater que toutes, es _ différent. Le liber est formé de fibres allan gées, à parois blanches, _ se modifie; les éléments parenchymateux s’y montrent en gran. es ce 1 et d t das De Ou luks des rayons ne sont pas devenues sclérenchymateuses:on tu verra un certain nombre dont les parois sont restées minces: . quelques-unes même sont dilatées et contiennent de l'essence, Mais, ; Sur Une Coupe tangentielle, la réunion de ces cellules de trois sortes en groupes isolés elliptiques, séparés les uns des autres par du liber, leur forme qui, sur la coupe radicale, est également qua- drangulaire, que leurs parois soient minces où épaisses, indiquent en, même chez l’adulte, leur nature sur laquelle la suite des développements que nous venons d’exposer ue permet pas le moindre ue. D'un autre côté, il est facile de s'assurer, soit à l'aidedu iéveloppement, soit par l’étude de l’âge adulte, que, contrairement … à l'opinion de M. Eichler, le liber offre dans cette écorce sa structure lbituelle, En pratiquant, même sur les plus vieilles écorces des tupes longitudinales tangentielles, on voit qu'entre les rayons médullaires qui se montrent ainsi sous la forme de masses ellipti- ques, Courles, peu distantes les unes des autres, les faisceaux libé- + Tiens Sont formés de deux sortes d'éléments, les uns fibreux, à parois Qces et brunes, les autres parenchymateux, disposés le plus Souvent en files longitudinales ; la plupart de ces derniers sont { restés minces ; quelques-uns se sont dilatés et ont secrété de l'huile . F3 | autres enfin, peu nombreux, ont fortement épaissi leurs parois 4 sont devenus sclérenchymateux {Voy.: Hans. et FLuck., Hist. ds Drogues d'orig. végét., trad. de Lanessan, 48, fig. 17, 18). La Rule différence donc qui existe entre l’écorce du Drymis Win- ” lert et celle de la plupart des plantes, est la tendañce qu'ont les ‘elles parenchymateuses, soit du tissu cortical moyen et des ne “Yons médullaires, soit du liber, à épaissir fortement leurs parois. OS, ME EE -<0f- Le qu'elles correspondent aux rayons médullaires, tapissés en dedans % et petite couche de tissu cambial à éléments plus ou moins pes 8. On £ait d’ailleurs que cette tendance à la lignification de a llules parenchymateuses est commune à un grand nombre pla nles'de la famille des Magnoliacées. à E. MUSSAT. — Sur Les caractères anatomiques de quelques éà (2 noté). — Les bois des Rosacées sont, el général, re- “rchés par l’industrie, à cause de leurs propriétés spéciales - r < luesse et l'égalité de leur grain, une résistance au frottement ei Suant au Sailliés longitudinales elliptiques qui se montrent à l'œil Se “sur la face interne de l'écorce desséchée, il est inutile d'ajouter en deux catégories distinctes, suivant qu'ils appartiennent à des Rosacées dont l'ovaire est supère, ou qu'ils proviennent d'espèces à ovaire infère. Le Cerisier et le Poirier nous peuvent servir d'exemple pour indiquer les caractères de cette distinction géné- rale, la seule dont il sera question dans cette courte note. CERISIER (Prunus avium), — Une coupe transversale montre des ayons médullaires Inégaux, formés de cellules allongées, disposées sur plusieurs rangs (2 à 6). Les vaisseaux, larges et à paroi mince, ée, sont également répartis dans la masse des fibres ligneuses, juelles sont assez fines, très serrées, et à section plus ou moins à l'œil nu la limite des couches annuelles. | Tayons médullaires, vues sur une coupe radiale, és à peu près égaux. Le parenchyme ligneux fait Porter (Pyrus Communis). — Les rayons médullaires 5 beaucoup plus minces que fans le cas précédent. Ils sont formés de une ou deux (excep” ue rangées de cellules très-ationgées. Les fibres ligneuses ont les parois plus épaisses, leur diamètre total étant plus On Yÿ observe d’ailleurs les mêmes différences que dans les _. da. laires, sont gorgé _ ement granuleuse, à peu près insoluble dans l’eau, -— 101 — | SÉANCE DU 6 DÉCEMBRE 1876. Présidence de M. BAIL LON. ME " tin L se 73 Observations sur le Dantia Per. — La créa- : ju suite d'une ss is a été attribué à Petiver. C’est probablement üll (Prodrom (4 un analogue à celle qui a échappé à de Can- ardia L. Lt 51), alors qu’il donne comme synonymede Doi. « Dupetit-Thouars (Gen., 49). » MM. Ben- are sonymes du ss sk I, 788) disent avec raison, à propos des . ne = re Ludwigia: « Dantia Tao; Gen. nov. madag., a été bien Fer i 4 a di tamen citato nomen deest. » De Candolle L br, publié en ne quand, dans son Mémoire sur les a. Dntia pour la ie il dit que c’est Petit qui a créé le genre … lun, Adanson ss que l’on nomme chez nous Jsnardia pa: lige 944 du ré sy est pas trompé, quand il énumère, à la 4 Et D he ] de ses familles des plantes, le : « Dantia Pet. Mppoons que € snardia L. à la suite comme eynonyme. Nous c’est en 1710 que Petit a établi le genre Dantia, re, qu’il qu'il l qu’il est excellent, et que Linné devait le connaitre, puis- com Me Onagra, génériquement établi par Tournefort, vaut bien | Linné l'oric: nvénient de ne faire remon- _. fondateur NT'erRe des genres dont il n’est certainement pas à _ Mme tn. RRBR il leur ait donné un nom nouveau- A admettant ce principe injuste, mais consacré par la re conservé. Swar!z avait udwigia. À. L. de MM. Bentham et sien a rep EL po ras . Hooker ne distinguent plus les deux (FL trop. « Characters of Jus 1e isostémones, ceux qui, plus où moins” _ fréquemment, ont des fleurs diplostémones et des étamines Opposi- _ tipétalés, fertiles ou stériles. L'étude de Préeurea senegalensis DC. est, à cet égard, significative, Pour les auteurs du Floræ Sent” gambi Tentamen (292), le Prieurea dont les fleurs sont ms 7 souvent isostémones « ne serait qu’un état abortif d’une espèce de Jussi@a qui a de’ grands rapports avec le J. linearis. » M. Oliver (loc. ci, 491) à Ludwigia Or Jussiæa with flowers frequently 3-merous ». Pour : . Be À aux sépales, mais en plus petites, fertiles : q ielques fleurs, cette autres! Les Jussiæ même temps une, deux ou trois ns ou Stériles et oppositipétales. Jussiæa pat plante est un Ludwiqgra ‘par la plupätt ” ‘ ‘#4 ne peuvent donc formér qu’une section, ete. … (Oré‘imparfaitement délimitée, du genre Ludwigia qui devrait, NU. bonne justice, COnserVer le nom de Dantia. RE 8 Dantia où Isnardia pourraient constituer unë Section ap | tales nuls ou peu développés du genre Ludwigia. Le PDantta É, | A per Snardia palustris ou Ludwigia palustris, suivant les 2 | teurs, est probablement le Glaur palustris,_ flore striato, Claus” ulacæ des /nstitutiones de Fournefort. | foliis Port ls TIS0. — Sur la vateur que présente, core caraclèr du Mérique différ entiel, dans Les Myrtacées, le manque plus où a rs Whérence entre l'ovaire ef le réceptacle. — Dansune ge : Précédente, J'ai fait voir que la forme du placenta, très her As PS 2 mn genres de Myrtacées, ne pouvait, contraire® Fe PER _ Brongniart et Gris, posséder la valeur d’un Ca” dE “ Reine difér tiel : Aujourd'hui, je me propose également de dr montrer que, contrairement à l’opinion-des susdits, auteurs, il en lt même du manque d'adhérence que l’on observe dans beau- toup de plantes de cette famille. Celle-ci, rangée comme on. sait dans la Péripétalie par A.-L. de Jussieu, présente généralement un _ vaire infère ou adhérent, En s’appuyant sur ce fait, comme sur un -Hincipe irréfutable, Brongniart et Gris, ayant remarqué dans plu- _Seurs Myrtacées néo-calédoniennes un ovaire à. peu près, hbre adhérence avec le réceptacle, crurent, sans se préoccuper de, ce s = a f qui existait dans des genres très naturels admis par, eux, que æ@ … Mractère était suffisant pour distinguer de nouveaux genres. C’est ‘si que, dans la diagnose de leurs prétendus genres Premya et … Trislaniopsis, ils font figurer, avec la forme du placenta, la liberté 2 considérable de l'ovaire. Or, s'ils avaient examiné ave : quelque attention l'ovaire d’un certain nombre. de Bachea,. de Re | Leptospermum et de Metrosideros, ces auteurs auraient vu que . lon trouvait dans ces trois genres toutes les transitions possibles _ Îlsauraient vu, par exemple, que le Pœckea Fumana a un ovaire à à % ONE ea ee ‘tre l'ovaire complétement libre et l'ovaire tout à fait adhérent. _ Slobuleux, complétement supère, par conséquent bbre, que, les La |” blatyslemona schollerifolia avaient un ovaire adhérent à, à ‘# _ (pule réceptaculaire dans une très faible étendue, et qu en passant Brles B. oxycoccoides, dimorphandra, thymifolia, dans lesquels | “lle adhérence s’accentue de plus en plus, on arrive aux À, cem- bhorate, frutescens, diosmifolia, obovata obtusifola, teptocou- elc., qui ont un ovaire tout à fait adhérent et infère. Ainsi, il Y 1 Bæckea qui présentent exactement les deux caractères par les- » els Brongniart et Gris ont cru distinguer les genres F repya ÿ _ Trianiopsis. Cependant ces auteurs n’ont. nullement proposé < ë déuembrer le genre Bæckea ; ce qu'ils auraient dû, faire pour à : ‘order leur manière de voir avec les faits. rare nous passons aux Leptospermum, nous constaterons tn 293 é : fansitions entre l'ovaire semi-infère ou semi-adhérent el de lotalement infère ou adhérent. Citons parmi, les premiers les L.. ke 70, flavescens, lanigerum. rupestre, ele, el, parmi es sc ee lœvigatum, stellatum, attenuatum, ellipticum, etc. Les & Nr D NRS UTA ‘lüsions sont encore confirmées par l'examen des Hypocalgmne, 0 il veut mieux faire une section des Zæchea qu'un genre dis- M ar ils n'en différent essentiellement que par leurs étamines “gbremen monadelphes à la base. ‘C’est à uu résultat identique — 104 — que nous arrivons par l'étude des Metrosideros, car il est facile de. — constater qu'entre le Mefrosideros vera, les Xanthostemon et les Pre. mya, il n°y à aucune différence au point de vue de la libertéd l'ovaire. Cet examen est bien plus facile encore quand on considère les fruits, car dans les Myrtacées, au fur et à mesure qu'il approche. de la maturité, l'ovaire tend de plus en plus à perdre de son adhé, rence avec le réceptacle, ou, pour parler plus correctement, l'ovait. cessant de s’accroître par sa base, ne grandit plus que par sl sommet. Si nous faisons remarquer en outre que le M. vera a uw placenta qui, par sa forme, se rapproche beaucoup de celui ds Æanthostemon, on verra combien peu sont fondées les raisons pa. lesquelles on a essayé de défendre le genre Fremya. Il est fall, de montrer que dans les Merrosideros admis par tous les auteurs, On trouve également toutes les transitions entre l'ovaire libre d' l'ovaire adhérent: ce que nous montre l’étide des M. scandens, _ Collina, lucida, angustifotia, operculata et laurifolia. 1 Ainsi, l'examen de l'ovaire nous conduit à la même conclusion que Pexamen des placentas : les genres Xanthostemon et Fristi M . Mopsis ne peuvent se soutenir et doivent par conséquent être file Mis, les premiers aux Merrosideros et les seconds au Tristan . dont on n'aurait jamais dû les séparer. É ; Cette notion que certaines Myrtacées peuvent avoir un OWar, . Complétement libre, va nous permettre de modifier quelque p# idées qui ont cours sur les affinités de cette famille. Just présent, en effet, on n’a guère comparé les Myrtacées qu'aux l} à ovaire infère : mais si nous les comparons avec d’autres à ovalré à cacées, et qu'entre les Vismia, par exemple, et le Tristana Ut Var. Balanseana. il n’y | les premiers, concave dans | Tous les autres organes sont à peu près semblables, sépales € 4 des feuilles opposées et ponctuées, et il ne sera pas douléne | les Hypéricacées et les Myrtacées ne devront plus être élcignées: Pare pe Le Secrétaire : MussAT. Tours, — Imp. PAUL BOUSREz LÀ BULLETIN MENSUEL À SXIETÉ LINNÉENNE DE PARIS + SÉANCE DU 8 JANVIER 1877. sas Présidence de M. BAILLON. ir He : ne | idee. à ASCHERSON. — Note sur le genre Euchlæna. — En 1832, È Fe décrivit (/nd. sem. Hort. Gœitt ; in Linnæa, VIL, Lit. b. 93 A 4 » 26) une Graminée du Mexique, l'£uchlæna mexicana, 4 lype d’un genre de la tribu des Olyrées, qui, jusqu’à nos jours, est _ Tsté à peu près inconnu. Meissner (Gen., 11, 819) et Steudel Pont Xe R Placé à côté des Olyra, bien qu’on ne puisse méconnaître, en lisant la description de l’auteur, une plante très voisine des Zea. En effet, ites, la panicule moins fournie, etc. Les ie les décrive comme uniflores, le seul qui se ë “ Ne sur les échantillons de Berlin m’a offert trois glumelles. à S | dant que Le é Seconde fleur, q tement, Ce nelle uk à ngu lire: il sént ER d'une cavité qui café Pipilété + la . du San diri igée alternativement : | Re co mpose, comme dans le Maïs, de feux LE qui ren ferment deux fleurs : î Fisiétieure, none neutre, dont la pus ie sort au Hoaitnet de lépitlet. Or, sauf quelques ai | 4 peu considérables de dimension et de forme des organes c- ants, et Paccolement occasionnel de qpelques-uns, le type | e Isdent que par la citée Re de l'épi femelle. Ce rnier caractère rappelle la constitution d’un genre dont la pla, r la plupart des agrostologues, a été très éloignée des Zea, le | cum. En effet ‘ Euchlæna est un Zea dont l'épi femelle et é à peu près comme la partie femelle de l'inflorescence da | En examinant les caractères floraux de ce dernier, 0 frappé d'une ressemblance ce complète avec ceux des ea el Li épillet mâle à deux fleurs triandres, à glumelles ane ; fleur inférieure neutre, à fleur supérieure fertile, à | hyalines. Deux botanistes de premier ordre ont t dé connu ‘indirectement V’affinité étroite des Zea et des Tripsacul . Braun (in. Arch, FL. Brand. , 1) a classé la Zea comme gene omal, à côté de la tribu des Andropogonées, M. A. Gray do”, F âce au Tripsacum. L'existence d’un genre intermédiaire V'Euchlæna, confirme, autant que possible, la justes, manière de voir, Ces faits ne sont pas sans. intérèt pour À Braphie botanique. Jusqu'à nos jours, des auteurs éminens | M. Grisebach {Veg. d. Erde,, 542), ont douté de Pong L e du Maïs; ces doutes se foident en ad re 1. Ovannini Due. (nd. sem. Hort | 850] 10) Probablement un synonyme de Ë fa CHRAD., bien ue I adhérant étroitement à à r axe, et de sixétamines. Quant à ces dernières, unobservateur qui pris l’entre- Le Reana luxurians D. R., espèce du Guatemala, qui a fait tant de avr. 1876], kel sans “is pour le 7ripsacum monostachyum, es (1876, n. É : a GAS dernièrement (/. cit., n, 9, 143). Je ä pas besoin d’insister ici sur les caractères des Trip pou ausommet (dans les Zuchlæna, quelquefois, il est vrai, l "épi + ie mâle au sommet, à entre-nœuds allongés, filliformes et à r plus triangulaires, creux) ; ni sur les stigmates dont les deux nches se Lane dans le; Tripsacum, re à Ru ; nn «R. et st, lle nom de Reana doitcéder ur plus ancien et plus sûr) diffère de l'E. mexicana par son Bui beaucoup plus robuste “il est d’une v uivant M. Durieu, les tiges dont le nombre s'élève jusqu ‘à se Les feuilles sont beaucoup ‘ ET la hauteur de 2 mètres 4/2. eo rges que celles de V’£. mexicana; J'Y ai compté 43 nervures MeaTes de chaque côté de la neryüre principale (6 ou 7sur l'E. re i ). Les glumelles mâles sont à peu près aussi longues que AN im (dans le seul épillet de VE. mexicana que ue j'aie vu, elles … Deaueo ucoup plus courtes). Les entre-nœuds de 1 épi femelle sont allon up plus grands que dans j'autre, espèce, et d’ure forme plus lu gée; au lieu d’être triangulaires. ils sont cylindriques et ‘ sans obliquement aux extrémités. La 4 sur VE. probablement dans la couleur d : luxurians, et, à ce 4 "il me semble, bis v @). Il va sans dire qu'is faudra vérifier à vivants. Au reste, j'ai trouvé sur l'£: es stigmales (ponceau foncé incolores dans l'£.. r ce caractère Sur des luxurians des éprone : tre comme plante fourragère, est une seconde espèce du genre. est vraiment incroyable que M. Decaisne (Garden. Chron. É. Hg La différence la plus curieuse Lys fructifère pour un caryopse, pourrait bien. avoir confondu tamines de deux fleurs développées pour un cas d’ hexandrie. # turque M. Fournier, qui l'avait reproduite d'abord ses dontles épis latéraux et terminaux sont toujours femelles à la bat égétation prodigieuse. D. — 408 — IEEE iles 4 et2 flores, comme dans le Maïs. Dans les deux £uchlænn, les épillets mâles sont ordinairement géminés ; l’un brièvement, l’autre plus longuement pédicellé. Les quelques épillets pédicellésque _ j'ai analysés étaient tous uniflores, les subsessiles tous biflores. Il faudra rechercher la constance de cette coïncidence sur des sujets plus nombreux. En tout cas, ce que j'ai trouvé sur l'E. luxurians rend assez vraisemblable ce que j'ai soupconnésur l'Z. mexi- . cana à l'égard de l'existence d’épillets mâles biflores. MH. Bauzon.— Sur le Reana luxurians. — J'ai pu étudier, en même temps que l’auteur de la communication précédente, la avantageux. J'ai eu cet automne à ma disposition quelques pieds fleuris qui venaient des bords de la Méditerranée ; c’est peut-être là seulement que la plante pourra, dans notre pays, prendre tous 8 développements. Elle m'avait paru bien différente du Zripsaum monostachyum, et un observateur aussi altentif et aussi soigneuï . que M. Durieu n'aurait pus’y tromper. Ce ne fut donc pas sansul grand étonnement que la plupart des botanistes ont lu, dans k … Gardener's Chronicle du 29 avril 4876, une note communiquée i . c recueil par M. Decaisne et contenant sans commentaire, C#li assertion que le Reana luxuriang ayant fleuri au Muséum, il avi été sonstaté qué cette plante n’était autre chose qu’une graminà bien connue de nos jardins botaniques, le 7ripsacum monostachyune Personne ne pourra supposer que M. Decaisne aitessayé de nuire? da réputation d’exactitude si bien méritée d’un savant aussi Bneux, aussi digne de foi et aussi respectable à tous égards NE | M. Durieu de Maisonneuve. On est donc réduit à admettre, ou AU” a induit M, Ducaisne en erreur en lui présentant pour le Rent". Tripsacum que tout le monde connait bien, ou qu'il n'a F8 que très superficiellement la plante qu'on lui mettait sous Les yen Le danger d’assertions aussi nettes, quand elles ne sont pas du exactitude irréprochable, c'est, comme nous l’avons déjà fait pe que les personnes qui ne tiennent conpte que de la haute Les Fun savant n'osent pas tout d’abord mettre en doute 501 per | Ainsi, dans une Première note publiée par lui dans UE Longs on hor le, M. Fournier crut pouvoir adopter sans réserve Fopie de M. Decaisne, Aussi lui fallut-il plus tard, dans un | note, combattre cette même assertion. L'observation ê Lui directe dés 4 à — 100 — . lits lui en avait montré l’inexactitude, et l’oh ne peut que le félici- » ler de l'avoir finalement abandonnée. Il y a, sans contredit, une grande analogie entre les articles des épis femelles des deux plan- - les, et ces organes, qui consistent principalement en segments arli- culés d’un axe d'inflorescence, se développent et se déforment gra- | Tripsacum cultivé chez nous, tout le monde a vu qu’une série de - articles portant latéralement un épillet femelle, est surmontée Ë d'une portion mâle d'inflorescence. Sur les pieds du Aeana luxu- Mans que j'ai eu sous les yeux, il y avait, au contraire, des inflo- » lécences mâles terminales, très analogues (malgré les différences de détails signalées plus haut par M. Ascherson) à celles d'un Maïs, M des infloreseences femelles placées plus bas, dans l’aisselle des feuilles et bien séparées des précédentes. Ce caractère n'a pas, nous le . Mons, une bien grande importance, puisque les épillets femelles Rurraient à la rigueur, être surmontés dans certains pieds É d'un nombre variable de fleurs mâles ; disposition qui aélé observée 4 das plusieurs inflorescences anormales du Maïs. Mais le gynécée à du T ripsacum et du /eana nous offre des différences plus caraclé- de l'angle de séparation qui se produit quelquefois plus tard » sl elles Ont élé considérées comme pourvues desix étamines, dre 0 a pris pour une seule les deux [leurs qui forment un épil- bar M, Ascherson qui fait passer le nom Æuchlæna avant » duellement dans les deux types de la même façon. Mais dans le DORE ESS Or ON Et Ne D LA, (A PRE «on ES OR PA GE Pre ee à à RER ES Dec EN Nr UE RU DC D x “ Rs El Fees Rene TT Le GATE à Te a: a “ CAT Ie AP RCE SALE Mr LEE # Ye de LE d'RE &L 1 : Pa (40 ‘à CS on Re SX X + HPLC MES Su PRET = “je 4 - P % % HS L ve : ee à { + Rp : LD: ÿ 5 À de. à i ; $ 3 AR FR ; - 5 . F ” PS "I Ta ni , ls Ro 7 \ ce. CARE A É ÿ ’ ee 140 — , pe, (Xe % “ Der Lt), "3 à , celui de Æeana, et comme nous ne connaissons pas de visu là | ÿ:, splante-type de Brignoli, nous ne savons s’il faudra considérer - + ‘Comme absolument distinctes les deux espèces qu'on admet pour le . ‘moment de ce genre: heureux d'ailleurs de rendre pleine justice “ «à l'honorable et excellent M. Durieu de Maisonneuve et de recon: ‘ maître qu’il a bien fait de ne pas confondre son Teosinte avec le " T ripsacum monostachyum. Celte question a d’ailleurs un certain :.…otérêt pratique ; car ce derniers’ le, à ce qu’il semble, bien :. ‘mieux de notre-climat que le Teosinte. e * A MC. DuTanur, — Sur le Nuphar Jluteum., — Nos observations complètent, dans une certaine mesure, les importants travaux de M = M, Trécul sur le même sujet, et ont principalement trait aux diffé: M «*-tents modes de ramification du Nuphar luteum. Cette plante & « LT: * tamife de deux manières : soit par des bourgeons floraux, soit pr. 1°: #qnt d'habitude disposées par couples sur le rhizome, couples dont M le début se traduit par « deux petites proéminences semblablet, : Balssant ordinairement près l’une de l’autre, assez rarement tro Ë ;. OÙ Une. » Payer, qui écrivait quelques annnées plus tard, avoli M À m'avoir pu reconnaitre l'inforescence : « Les fleurs sont, dit-il ë fication florale, L'arrangement réciproque des fleurs est si intim® . !ment lié à celui des. feuilles, qu’il nous faut d'abord pets | : Ce dernier. Contrairement à l'opinion exprimée par M. Trécul, qu. + la feuille de l’axe principal et celles de ses ramifications feuilléss 4 cé étant homodromes, on rencontre certains pieds sur lesquels l8 nu: *’.“foliaire s'enroule de Sauche à droite (l'observateur étant SUPP” +. #4 centre de la spire), et d'autre pieds, en nombre à peu près," ‘ .fUe lesquels la spire s'enroule en sens inverse et, par conség #lrorse. On connaissait jusqu'ici des espèces à ms à enroulement dextrorse, d’autres à Que u | he Fomes et À spires siûistrorses. Il faudra pa admettre que certains végétaux peuvent, suivant les pieds quel 4 w &e Ée., sub 2m RER reve s eu: $ REA RON ENT ET Ra ou I MSP NUE Te PRIPOU UE - AUS CURE IN +. Mi sde <: sa AL 4 dère, présenter l’un ou l’autre de ces deux m es d'enroule- las, on peut lui considérer une face supérieure et uneface inférieure gunie de racines adventives. Les groupes binaires de fleurs, re- pieds adultes, et l’on en rencontre aussi bien sur la face inférieure du | thizome que sur sa face supérieure. Mais l'arrangement réciproque | des deux fleurs d’une même couple varie, suivant-que les pieds con- sidérés sont à “spire dextrorse ou sinistrorse. Si la spire est sinis- d'elles, celle de droite, est en arrière, Celle de gauche, par consé- ent, se rapproche davantage du bourgeon terminal. Sur laface | irieure d’un rhizome à enroulement semblable, les fleurs ontune distribution inveie : la fleur droite apparaiten avant de la fleur _Huche. Observons maintenant un rhizome à spire dextrorse, et VE LT : deviendrait irrégulière si l'on faisait abstraction des points d'inser- variable avec Chaque fleur occupe donc, en l'afsselle d'une feuille nor- e toujours extrè- rore etque l’on envisage d’abord deux fleurs insérées sur la face supérieure du rhizome, on verra qu’elles ne sont pas implantées au même niveau, c’est-à-dire sur la même ligne droite, perpendicu- kire à l'axe longitudinal de la plante : mais qu'au contraire, elles &disposent suivant une ligne oblique par rapport à cet axe. L'une É tonus par M. Trécul et par M. Payer, se montrent sur tous les à M PS CE 2,5 *% 7 p> — 112 — mement réduite, comme l’a reconnu M. Trécul. L'étude de la spire ‘foliaire prouve encore ceci, c’est que l’on ne saurait se borper à la notion vague de fleurs nées par couples, l’une étant plus grosse que l’autre. L’observation organogénique, comme celle de la spire fo- liaireà l’état adulte, démontre, en effet, qué la fleur postérieure naît la première ; qu'ensuite se forme une feuille, à 5/43 de circon- férence dans l'ordre spiral ; qu’enfin, la deuxième fleur du groupé binaire apparaît en troisieme lieu, à 5/13 Je circonférence de la feuille. Les deux fleurs ne sont donc séparées qu’en apparent par une distance de 3/13 de circonférence. Leur distance réelle, dans l'ordre spiral, est exprimée par la fraction 10/13. - Le Secrétaire : MussaT. BIBLIOGRAPHIE PUBLICATIONS RÉCENTES DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ M. H: BaiLLoN. — Traité du développement de la fleur et du fruit (H — Castanéacées. T …. Histoire des plantes. Vol. VI. Monographie sé Le Lythraraciées. — Librairie Hachette. Dictionnaire de Botanique, publié sous la direction deM. H. Baillon, a*et ‘la collaboration de plusieurs botanistes: in-4, orné de très nombreust figures sur bois et de planches en couleur hors texte. — 2° et3r fast | cules : feuilles 11 à 30. — Librairie Hachette. RACE AE Tours. — Imp. Pau Bousnez à ‘ el RE à. BULLETIN MENSUEL . . DE LA NCIÈTÉ LINNÉENNE DE PARTS SÉANCE DU 7 FÉVRIER 1887. Présidence de M. BAILLON. è MH, BaLion. — Sur des racines à direction anormale. -- J'ai … Obrervé un jeune pied de Zornelia fragrans, haut seulement d’un k | “1e environ, dont les racines adventives, assez nombreuses, se dirigeaient toutes, comme il arrive d'ordinaire, à peu près vertica ment vers la terre. L’ayant placé pendant l'hiver sur la tablette = “Une serre chaude, je le vis graduellement changer la direction de pe ses racines ; aussi bien de celles qui existaient déjà quede 5 liquer cette direction ascendante, sont de deux natures. Sous la êlte qui a reçu lo plante, passent trois gros tuyaux de chauffage desséchaient l'air tout en élevant sa température, et peut-être “lacines voulaient-elles fuir ces deux causes de souffrance pour blante. Dans La partie supérieure, le mur contre lequel celle-ci “Puyait, était surmonté d’un vitrage, et peut-être le sommet des ksrécherchait-il Ja jumière, contrairement au rôle qui lui est Talement attribué, On a vu bien souvent dans les serres, et tolamment dans Jes aquariums, des racines de Monocotylédones, ‘lcipalement de palmiers, qui, arrivées à la surface du sol, s'éle- Yalent dans l'atmosphère, le sommet en haut, au lieu de continuer dre dans la terre où elles eussent trouvé l’eau des arrose- : On à donc été conduit à admettre qu'elles se comportaient à là sorte pour rencontrer de l'air dont elles avaient besoin. Mais, 4, d’ autres circonstances, en sortant ainsi du sol, les extrémités ‘racines viennent s’allonger verticalement dans une couche de qui surmonte les pots, et cela jusque près de la surface du liqui . sans ordinairement s’élever dans l'air au-dessus de lui. Dans a : ces «as, les racines sont rigides et assez épaisses pour ne ee sg 5 simplement flotter à la surface du liquide en vertu de ne es lité et de leur légèreté, comme il arrive pour certaines plantes antes où même submergées. k am vu cette année la racine adventive d’une autre AH : compürter d’une façon bien différente. Appliquée contre pu chauffé dont il était question tout à l’heure, cette racine con pur L e se diriger vers la tablette, c’est-à-dire vers le point le PER des tuyaux de chauffage ; la température y était scuvent . : _ vée. L’extrémité de la racine ayant là rencontré une couc . + gravier, elle s’y enfonça d’une couple de centimètres. Elle ; mé mença alors à s'apaissir dans ce sol peu humide, el forma . z renflement Presque sphérique de la grosseur d’une NET: 'enflement partirent bientôt plusieurs racines secondaires, € ae urement un bourgeon à feuilles qu’on put séparer de la p ère, à l’état de bouture enracinée, - M.G. Duras, — Sur le Nuphar iuteum (2° note). — ms w _ première note (pp: 410-149), j'ai décrit les relations en ce feuilles et les fleurs du Nuphar luteum et celles que l’on co entre ces dernières seules, binaires, Mais les fleurs deux. Comme }’ _taires, Deux cas Pis t, de” Vans le second, la près d'elle, il n É r;1 peut aff olt qu’occuperait Ja fleur absente. D'un autre côté, Fe contrès une fleur de naître absolument isolés, il n’en est, P 8 d’une jeu pol Meme du rameau. Il est constam ment OP EE la al eur, et sa Position est invariable, car il remplace Si _ inférieure du groupe binaire. Enfin, tandis que les As feuill axillante qu'une écaille en général presque totalement lée, le rameau qui, de distance en distance, les remplace, est toujours sous-tendu par une feuille normale. Hasta Nous avons pu étudier des exemplaires du Nuphar à ei à tous : les … &t des premières ramifications feuillées. Durant l’année de lag Mhation, le premier entre-nœuds s'accroît démesurément, tand 2 Là : le bourgeon terminal, épais et Banià sa base de feuilles à limbe chiffonné, se montre support quent la première fleur, toutes “me nous l’avons dit plus haut. Le premier raméall | Poportionnellement plus vite que l’axe principal, le d e Me apparaît alors comme constitué à l'arrière par une S9re, : ° Petit corps conique, long de trois à qualire centimètres, qui ra résente la tige simple des premières ë PE d'à peu près égale vigueur qui semblent, au uler d'une partition de l’axe primordial simpl PR Pt, l'un à droite, l’autre à gauche. Si la première ramification A Ruillée est à droite de l'axe principal, la seconde gst à gauche, ds Se Msième est à droite, ete, Entre la première et l& ones * a il ne se forme pas de couples de fleurs Sur l'axe De: . * Sonde fleur qu’il supporte nait par conséquent ® Ro Se “onde famification. Mais, entre cette dernière et le, RARES nn. FA tu) 4 OU A ere res qui obéissent, dans leur mode de répartition, aux mêmes que les fleurs de l’axe principal et les ramifications primaires, SÉANCE DU 7 MARS 1877 Pic de M. BAILLON. M J.-L. Dë LANEsSan, — Sur Ja structure et le développement É te vrai et faux. — Le caractère le De , dont quelques-unes, situées vers le centre, ont dés Parois épaisses, jaunâtres et ligneuses. Le nombre des faisceaux de Chaque Zone est d'autant plus considérable que celle-ci est plis érieure, Autour de la moelle est disposée une première zonè d’une vingtaine de faisceaux fibro-vasculaires cunéiformes. Cage ssceau est formé d’une portion ligneuse, allongée, et d'une pe ibérienne séparée de la précédente par une mince couche dé | Æ Cambial à cellules aplaties et irrégulièrement quadrilatères. ps es n'insisterons pas ici sur la structure de ces-faiscaux que Fous avons décrite et figurée ailleurs avec beaucoup de 4 Hanpuny et FLuckiGer, Hist. des Drogues d' origine we 4 fr. Û La En face de chaque faisceau fibro-vasculaire, : : offre sclérenc Ywateuse qui sépare les couches CORNE : offre, dans la tige seulement, un groupe d'éléments plus quaira : res et plus petits que les autres cellules de la zone; sur une longitudinale, on voit que ce petit groupe est formé d'élé- ments prosenchymateux. Tout l'intervalle existant entre les faisceaux : * st rempli par un tissu fondamental à cellules à peu près quadran- gulaires, allongées radialement dans l'intervalle des faisceaux où. u elles représentent des rayons médullaires, et tangentieliement dans ce le voisinage des zones sclérenchymateuses. Dans la tige, la dernière ze de faisceaux est limitée, en dehors, par une couche circulaire S de cellules sclérenchymateuses. En dehors de celle-ci se trouve un brenchyme formé de cellules à parois minces, un peu allongées lugentiellement, au milieu desquelles sont dispersées de nom- breuses cellules sclérenchymateuses, disposées en groupes irrégu- liers. En dehors, ce parenchyme cortical est limité par un suber dont les cellules sont quadrangulaires, aplaties, vides, et munies de Parois sèches et brunes. te + John Moss, qui a publié récemment (in Pharm. Journ., À mars 1876, 702) une longue note sur la structure et le déve- loppement de la tige du Pareira-Brava, interprète d'une façon loute particulière certaines parties de cette tige, Pour lai, les groupes 6 d'éléments grosenchymateux qui existent dans la zone sclérenchy- Mateuse jaune la plus intense, en face de chaque faisceau, repre- uleraient le seul liber que possède la tige. Il admet que, dans la ge jeune, ces groupes formaient un cercle continu autour de la ie Be la plus interne des faisceaux et que le cercle a été divisé par Mile de l'accroissement ultérieur, de façon à donner les groupes Kolés de prosenchyme qu’on observe à l’âge adulte en face de ‘haque faisceau. Quant aux faisceaux eux-mêmes, il les considère sé nécessité de retirer nos félicitations, (XXEV, 21), M. Fo ouvelle pot insérée dans l'Hlustration horticole de M. Décaisne, à sors mr qu'il s'incline devant l'autorité livée au Müséum … noces usé inflorescence de la plante cul- Sûit pas trop, d’aprè Ps laquelle il a basé sa détermination ». On ne nation de M. le tour de la phrase, s’il s’agit de la détermi- on plus quels . ou de celle de M. Fournier. Nous ne SavOn$ dü6é ne vouio PER à ont été mis sous les yeux de ce dernier, uri en 1876 au PTE bien entendu, que de la plante qui à tant de déclarer és R* de celle que M. Fournier à étudiée bre 1876 de l’ à pe CRUE Euchlæna, dans le numéro d'oc- M Aïtheréon le ustration horticole. Nous pouvons prouver, et où inbin$ habil peut comme nous, €l dehors de toute phrase plus tidhé > ement construite et de tout échantillon non authen- œna et non un Tripsacunt par leur forme et la façon dont nt celles d’un Euchlæna lo id agent plante est un Euchl els: vniyel qui, par leurs dimensions, Reëno) ds ppent les fleurs femelles, S0 ge. sr celles d’un Tripsacum. tète de ses a de cette planté n'ont en Mia ies sa Triponeuh, car ils sont au D Détàe mb avantage, beaucoup plus grêles, Nu : facon. Ils sont bien ceux d'un : rouge dans saut pas de là couleur du style, cer il peut-être tous o6eu 50 ana luxurians comme ans le Tripsacum. Nous ne Minor. ns pas non plus des fleurs mâles qui surmonteraient ne 4 ce femelle; car le fait peut exister çà et là dans les ; Comme nous l'avons vu dans Un échantillon venu du Midi. aucune façon le carac- moins quatre fois plus et ils ne se divisent | — 126 — Mais les fleurs mâles sont peu nombreuses en ce cas, et il est cer- tain, pour nous, qu'elles n’existaient pas dans tous les épis de la plante cultivée au Muséum. Ce qu’il nous importe davantage d'af- firmer, c'est que la plante que M. Durieu de Maisonneuve a nommée Reana luxurians n’est pas et n’a jamais été un Tripsacum ; c’est que M. Decaisne a accusé à tort M. Durieu d’avoir commis une pareille erreur ; C’est enfin que M. Fournier était dans le vrai en ot- tobre 1876 et qu’il serait retombé en février 1877, d'après la note de l'ustration horticole, dans une erreur qu'il avait adoptée en juin 1876, sur la foi de M. Decaisne, mais à laquelle il avait eu rai- son de renoncer après examen d'échantillons non douteux. Nous ne savons sur quoi se fonde M. Fournier pour admettre l'identité spécifique de l'Euchlæna luxurians D. R. et de l'E. mexi- Cana SCHRAD., car nous n'avons pas vu cette dernière espèce, el M. Ascherson, qui l'a étudiée sur échantillons authentiques, est d’un: avis tout opposé. Ce n'est là, d'ailleurs, pour le moment qu'une question secondaire et qu’il sera probablement facile, un jour, d’élucider. M. H. BAILLON. — Sur l'organisation et les affinités des Axinan- dra. — Le genre Axinandra, établi par M. Thwaites (in Hook. Kew Journ., VI, 66) pour une plante de Ceylan, est encore un de ces types rattachés comme anomaux aux Lythrariacées, . paf MM. Bentham et Hooker (Gen., 1, 784), et que nous nous sommes Promis de ramener, autant que possible, à leurs véritables añini- tés. L'A. zeylanica a des fleurs à réceptacle concave, avec l'ovaire enchâssé dans sa concavité et légèrement déprimé à son sommet POur recevoir les anthères dolabriformes dont le filet est infléchi le bouton. A cette époque, la face des anthères regarde réelle- . Ment en dehors: mais elles sont introrses et après s'être redresséts, elles s'ouvrent en dedans par deux fentes longitudinales. L'ovaire infère a cinq ou six loges, et chacune d'elles contient un seul ovule, inséré vers la base de l'angle interne, ascendant, anatropé, FRS Le micropyle dirigé en dehors et en bas. Le fruit est à demi enchàssé dans la capsule réceplaculaire, et il finit par s'ouvrir el plusieurs valves pour laisser échapper des graines sans albume" . à région chalazique se prolonge en une aile membraneusé et verticale. Les feuilles sont opposées, et les branches qui les portent ont quatre angles membraneux qui se prolongent, au niveau, de bouton, absolument comme l’étamine superpos — 127 — leur insertion, en petites ailes verticales simulant des stipules. Les inflorescences semblent être des grappes. Les caractères qui précèdent se retrouvent dans certains Mouriri, sauf un petit nombre. Les étamines ont le connectif un peu plus dé- eloppé à sa base, en forme souvent de cône comprimé ; il porte une glande déprimée, et les loges de l'anthère sont, relativement au connectif, plus courtes que celles de l'Axinandra zeylanica. Leurs ovules sont souvent plus nombreux dans chaque loge; mais ilya aussi des espèces où l’on n’en trouve que deux ou trois, et leur di- rection est la même : ascendants, avec le micropyle extérieur et infériear. Les riches collectionsdeM. Beccari nous offrent d'ailleurs plusieurs espèces que nous rapporterons au même génre Aæinandra, et qui. par le nombre de leurs ovules, sont intermédiaires à l'A. seylanica et à la plupart des Mouriri. Elles en ont, en effet, deux dans cha- que loge, insérés tout près de la base de l'angle interne et collaté- ralement ascendants, avec le micropyie dirigé aussi en dehors a en bas. Nous leur donnerons le nom de Naxiandra, mais San lui accorder une valeur générique. C'est plutôt, à ce qu’il nous semble, une section du genre Axinandra, caractérisée par les ovules gémi- nés et par la manière d'être des pétales. Au lieu de se on mers Préfloraison tordue, il sont valvaires-indupliqués, et leur porte Périeure se dilate en une sorte de cuilleron qui s’infléchit dans le ée qu'encapuchonne de toutes parts ce cuilleren du pétale, frangé et déchiqueté sur à bords. Le sommet du pétale, découpé de même en petits lobes Membraneux, se replie en dehors et en haut dans le bouton pour toifler le sommet de l’étamine. je ee avons distingué trois de ces espèces. TAæinund nT._> de ei . nn La première est itée, le n° 9458. Une autre, distribuée sous Tu. (Naxiandra) coriacea. Toutes Meaux nOueux, à feuilles courtemen lancéolées, penninerves, avec des nervures Seê &ales, anastomosées vers les bords et à P deux sont glabre t pétiolées, elliptiques- ondaires fort iné- | eu Srappes ramifiées terminales. Mais Ces grappes sont San Are 'ameuses, trapues, dans l'A. coriacea dont les feuilles son re épaisses. Les inflorescences sont, all contraire, grêles et fort ra — 116 — fiées, avec des fleurs plus petites et plus nombreuses dans l'A. Bec: cariana, qui a des rameaux peu noueux et des feuilles membraneu- ses, La troisième espèce {n° 3651) est l’A, alata ; elle doit ce nom à ce que les ailes et les fausses stipules de ses branches sont plus prononcées que dans toutes les autres espèces, y compris l'A. zey- lanica. Ses feuilles sont membraneuses, acuminées et arrondies cordées à la base. Son inflorescence terminale a les branches moins nombreuses, mais plus épaisses que l'A. Beccariana, et ses fleurs sont un peu plus grandes. Toutes ces plantes ont les loges ova riennes biovulées, Une seule d’entre elles, l'A. coriacea, est accom- pagnée de fruits ; ils concordent par leurs caractères et ceux de leurs graines avec ceux de l'A. zeylanica. Ces types de Mélastomacées à ovules réduits en nombre et mème solitaires dans chaque loge, et qui, s’ils étaient descendants, auraient le micropyle dirigé en haut et en delans, avec le raphé dorsal, nous paraissent rattacher cette famille (et par conséquent celle des Mÿr- tacées) aux Cornacées qui ont à peu près la même organisation florale. 1 est vrai que les dernières ont l’androcée isostémoné; masi stremarquable aussi que dans les Axinandra etles genres voisins, là forme toute spéciale des anthères des Mélastomacées tend à s’atté- nuer çt à se rapprocher de ce qu’elle est dans les Myrtacées et les Cornacées. M. H. BAILLON., —" Sur Le Zurloa. — Ce genre de Méliacées, | établi par Tenore Pour une plante cultivée au Jardin royal de Naples, a été considéré par les auteurs les plus récents comme ul Synonyme de Guarea (Benr. et Hook... Gen., 1, 335). M. de Cestll qui a publié une notice remarquable sur le Zurloa, n'a pas admis celte identité. Nous lui devons la communication. d’une inflores- cence de cette espèce dans laquelle nous avons reconnu un (os "pes NOUS ne pourrons en déterminer l'espèce qu'après en avoir eu des feuilles à notre disposition. Le Secrétaire : MUSSAT- | es. Paris. Imp. Félix Mazrasre et Cie, rue des Deux-Portes-Saint-Sauvent, ## 4 3 d AV Br AE RS ARENA GREEN À RS ni ARS IP NPOlE re PE RE TETE ET J à x ‘ jee) POULE LE on un ae “" BULLETIN MENSUEL DE LA UCIÈTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 4 JUILLET 1877 Présidence de M BAILLON | | | M J.-L. pe LANESSAN. — Observations sur la structure et le dé éloppement des canaux à Kino dans le Pterocarpus Marsupium “3. el le Butea frondosa RoxB. — Les canaux qui contiennent la substance médicinale fournie par ces plantes et connue sous le nom * AINO, paraissent appartenir à un groupe d'organes de sécrétion … différents e ceux qu’on a décrits sous le nom de canaux sécréleurs *! qui sont constitués par des méats intercellulaires dilatés, entou- . 16 de couches concentriques plus ou moins nombreuses de cellules tétantes. Dans les rameaux de Pierocarpus Marsupium que s “ous avons pu étudier, et qui avaient de 5 à 8 millimètres de dia- nètre, le Kino existait sous forme d’ane substance colorée en “uge brun dans les diverses parties du rameau, mais.elle était logée me les éléments différents suivant la région. Dans le parenchyme crical, élle se présente dans de larges cavités qui, sur une coupe ansversale, se montrent arrondies, elliptiques ou très irrégulière- ai allongées dans le sens tangentiel et formant, entre les éléments > oLiques comprimés, de véritables fentes. Les mêmes cavités se "vient, sur Une coupe transversale, dans toute l'épaisseur du liber * dans Ja moelle, Dans cette dernière, les cavités à Kino forment % ærcle régulier en dedans du bois. Dans le bois, la substance est Via dans les larges vaisseaux ponctués et forme sur les CORRE v Slludinales des bandes très allongées. Le parenchyme ligneux Cbtient. que fort peu, mais on en trouve parfois dans e ke "S Médullaires. Dans le pareuchyme eortical et la moelle, la lance forme, sur les coupes longitudinales, tantôt de longues parallèles, tantôt, soulement, des amas irréguliers. Dans le "4, elle forme, à peu près constamment, des trainées parallèles y — 130 — aux fibres libériennes. A l’aide des éléments d'étude trop imparfaits que j'ai eus à ma disposition, il m’a été impossible de constater d’une façon suffisante Porganisation des canaux qui contiennent le Kino; mais dans l’écorce et surtout dans la moelle, il m'a paru très- manifeste que le Kino se forme dans des cellules semblables, par » leurs formes, à leurs voisines ; les parois de ces cellules se détrui- sent ensuite, probablement sous l'influence de la pression exercée par la substance sécrétée { les cavités des deux cellules collatérales où superposées entrent en communication, tandis que les cellules voisines sécrètent à leur tour ; et il se forme ainsi des canaux irrégu- … liers, parfois très larges, et plus ou moins allongés. Les mêmes phénomènes se produisent sans doute dans certains éléments libé- riens et le Kino s’accumule dans les fibres libériennes où 00 le louve dans les rameaux adultes. Ces faits, trop insuffisants pour tracer l'histoire des organes sécréteurs du Kino que je me propos de poursuivre, suffisent pour établir entre ces organes et les &- - maux sécréteurs Véritables des Conifères, des Ombellifères, des . Compôsées, etc., une distinction très importante. M. H. Baizion. — Sur Les côtes réceptaculaires du fruit des Bertolonia. — Les observations qui suivent portent principalement Sur une plante communément cultivée dans les serres, le 5." Mmorata, Le fruit y est étroitement enveloppé du réceptacle 50” monté du calice el il Lui adhère dans la portion inférieure. Le rétef” tacle, obconique dans la fleur, devient, comme le fruit lui-même, une pyramide renversée dens le fruit, parce que celui-ci à IT0Ë loges qui se développent chacune en un angle dorsal saillant et qu® ; ; FE piacle subit, à la suite, la même déformation. Cependant, le que est formé de cinq sépales, insérés sur les bords de l'ouvertur® _ du réceptacle, et l'ovaire est trimère, de sorte qu’il est facile de distinguer, à tout âge, ce qui appartient en propre à l'un ol” l'autre. Les Mélastomacées, auxquelles appartient le genre Bertol- Ma, ont des affinités indirectes avec les Ombellifères par l'intermé” * diaire des Cornacées, Araliées d’une part et des Myrtac es s ütre. Il en résulte une certaine analogie entre les caractères réceptacle floral dans les Ombellifères et dans les Mélastona#" “28 ces dernières, cependant, il n’y a point de relation Se te exacte entre le fruit (entouré du réceptacle) et les sépales À °® 8 à tort confondus avec la paroi superficielle du réoeplaer appelant etle dernière « la portiou adhérente du calic® ?! (14 | | | | iachaine des Ombellifères, le carpelle postérieur Paroï extéri xtérieure. Chacun des carpelles antér — 131 — appartenant à les ue # à # parties plus profondes encore, puisqu'elles com- es faisceaux vasculaires. Dans le fleur, les côtes sont disposé iè É posées régulièrement, répondant cinq aux sépales et cinq aux ras Late des Ombellifères, ainsi que l’a fait voir M. de est “ce telle À ann fruit, au contraire, la disposition présente le récept F. SA De du tétraëdre renversé que re bi . re sont tout à fait différentes les unes des autres Mhbnilies ca à la répartition des côtes, et de même aussi les dilétiovre ss n union constitue le fruit. Il y a d’abord une face u tétraède qui porte supérieurement deux sépales, et … paroï porte ici dix côtes, comparables à celles des Ombellifères mais À par con à A ï se trois côtes: une médiane qui n’aboutit plus à rien : ment et deux latérales, à peu près également distantes de la médi médiane et des bords, et qui aboutissent chacune à un sépale. lya ; 4 “série lieu ; une des faces postéro-latérales qui sont sur: acune d’un sépale non médian auquel aboutit une côte non médi : édiane et qui porte, en outre, deux côtes inéquidis- lantes à répondant autrefois à la base des pétales. La troisième face, qui est aussi À 1 aussi postéro-latérale, est symétrique à la précédente et porte es côt c es symétriquement disposées par rapport aux siennes. De Ÿ plus, P i . + angle dièdre de jonction des deux faces postéro-latérales se termi “ D na à la base du sépale postérieur et porte, par le fruit de sh prono côte verticale. Il en résulte qu en séparant s trois carpell $ » + 4 sur i 2: » h 1 11 VAI DU UULILE CUGISSUUL UCIICUIC du fruit dépend donc ici principalement du tégument séminal. M. H. BaïLLON. — Sur les mouvements des anthères des Pyrolées et de quelques Ericacées voisines.-— Il y a déjà longtemps que, décrivant (Adansonia, 1, 194) les mouvements qu’exécutent, vers l'époque de l’anthèse, les anthères de quelques Pyroles, j'établissais (sans même croire ces faits absolument nouveaux) que dans nos Pyrola rotundifolia et minor, les anthères étaient d’abord extror- ses, avec les pores apicaux extérieurs et inférieurs, puis qu’elles & redressaient et qu'elles devenaientalors introrses, avec les pores de déhiscence supérieurs et intérieurs. Ces faits ont été contestés par M. Asa Gray dans une note par lui publiée, au commence- ment de cette année, dans les Procedings of the American À of sciences ; et ce qu’il paraît surtout repousser avec le plus d’éner- gie, c’est qu’il se produise alors dans l’étamine un « mouvement de bascule », sans iéquel il ne serait cependant guère possible que l'anthère devint introrse d’extrorse qu’elle était d’abord, et que sa face, primitivement dirigée en dehors, arrivât ensuite à regarder en dedans. L'observation de ces faits n’est pas difficile, mème sur des échantillons sees, et nous serions bien étonné qu’un naturaliste tel que M. A. Gray éprouvât quelque difficulté à les constater. Cepen- dant, nous avons voulu attendre l'été pour pouvoir répéter ces observations sur les boutons frais de nos Pyroles indigènes. Or, avec nous, tous nos élèves ont constaté que dans nos P. minor et rotundifolia, les anthères ont très-longtemps la face extérieure et es deux pores en bas, puis que plus ou moins tard le redressement dont nous parlions s'opère et que finalement, dans la fleur épa- Nouie, la face de l’anthère renversée se trouve en dedans et les pores en haut. Nous avons ensuite voulu vérifier les mêmes faits sur des échantillons d'hérbier et nous n'avons pris que des Pyrolacées du Pays de M. Gray, et autant que possible des échantillons envoyés par lui-même, afin qu’il puisse bien vérifier la même chose que sr Dans les P. elliptica, des Etats-Unis, et de même dans les P. minor, “sarifolia, roténdifolia; chlorantha, dans le Chimaphila umbellata ttdans le Monæses uniflora, nous avons observé les mêmes phé- Domènes. Ils se produisent à une époque variable de l’évolution du ton, suivant les espèces, et’c'est, à ce qu'il nous a semblé, dans lp. secunda, que ce renversement de l'anthère est le plus tardif. h _ + HA += Dans, le Monæses,, la constatation. du, fait est. d'autant. Plus simple que chaçun des pores de. déhiscence est. supporté, par, un petit tube, très-facile à apercevoir, d’abord en bas et en dehors, plus tard en M } de J AE redressée..ll faut donc bien pour .que,ce renver- ent Aotal, de l'anthère ait:lieu, qu'ilse produise dans l'étamine “ n «mouvement. de bascule. »,contre lequel s'estiélevé.M. A..Gray; cet généralement. le, centre de,ce mouvement réside, dans la potion, supérieure, du filet staminal. I1.y.a.d’ ailleursun genre d'Ericacées, Gi u différent, des Pyroles,; où sur.des espèces. de..son, pays; M..A. Gray * POUR plus, facilement. encore voir comment.se. produit cejrenwer: sement;,ce. sont les, Clethra.. Dans.le C,,arborea, par exemple, l’an- thère. est extrorse d’abord, plus, tard introrse. Ses deux, poreside. déhiscence. sont .d’ abord en bas et.en. dehors, plus tarden.haut ei un, peu en dedans. Mais. dans cette. plante; c’est, à une, certaine/dis- tance de son sommet que. se.produit, le æedressement, du. filet qui Joss e-là était infléchi ;.de.facon, qu'ici, le «mouvement BP et.son Se ne peuvent échapper à (PEAR ce fus 56 30 pi 9 4071 ods ‘b ip à glia un acrariyrea 11Y90 SIOHUS 19 16 16: 1 SEANCE | DU 3 DÉCEMBRE | ET mnt E 0 18 Présiaencs aë M, BAIL LO'N: \. G. Donix. Sur la cellule cmisals de lé épi c des. Equises tu, — —.On.sait.que l'organisme végétal qui constitue la généralion, sexuée de certaines. plantes. inférieures , (Mousses, , Hépatiquésns Fougères, Etc.) sg. termine, toujours . par une, cellule, unique aukr dépens de laquelle, $ engendrent les tissus. Cette, cellule, terminale; peut conserver indéfiniment la, propriété, de se segmenter ;, mais, : d’autres fois, elle la perd à une péri iode déterminée de l'évolution du végétal, après avoir produit, -dans son intérieur, une,cloison ral versale et, consécutivement, quelques cloisons. longitudinales), qui. déterminent. au niveau, même du point. végétatif, l'apparition d'une sorte d’ dec postent toute. FPRessian, ullérieure, rss des F ougère 89 ll enest. à mème de Ja Hu spéciale. di. présente l génération, asexuée de ces végétaux. Elle est toujours, au moins à son début, terminée par une cellule unique. Cette dernière peut, comme cela se voit dans les Fougères où la génération asexuée atteint un développement remarquable, conserver indéfiniment L# | 43 — propriété de se segmenter. Mais, quand” la génération asekuéd est très-réduite, Comme tel est le cas pour 1és Moisses et les Hépati- ques, la cellulé terminiale ne se renouvelle pas indéfiniment hais perd plus ou moins Ja propriété de 88 cloisonner. On connait, à ce propos, le travail'de’ M. Léitgéb relatif à! l'accroissement dé ‘la formation asexuée ou-spürogone de l'Anthoceros! Ce botaniste a montré que, dès lé début! du spôrégone, T'oospôre perd sa cellule términale qui se cloisonnie de manière à produire superficiellement uñe couché continue de’cellules semblables, dont là ‘segmentation Produit ensuite-urre S6rte! de’ tissu” cortical et un” épiderme aSez tardivement ‘ différencié. On peut: encore citer, à ce sujét, la n0îe ;de- M. F.:,Vouk, sur l'accroissement du sporogone de l'Orthotrichum. Ici, le sporogone conserve assez longtemps sa cellule terminale génératrice; mais finit néanmoins par la perdre. La génération asexuée des Equisetum, à notre connaissance du moins, n'avait point éntofe été Lobjet de Semblables recherches. I existait là une lacune que nous nous sommes proposé de combler; et nos études: ont portéspritieipalément sûrla formaliontasexiée de l'Equisetum arvense. En prenant les tiges ramifiées stériles et en étudiant l'extrémité, des rameaux .en automne, aussi tardivement VETLEE TE) ige. possible, quelques jours avant les gelées qui devaient les dé- lruire, nous avons.constaté que toutes ces ramifications se termi- aient par une cellule pyramidale à trois faces, semblable à celle ue les auteursdécrivent à l'extrémité, de. la tige jeune. Rien, dans étle cellule, n’indiquait un arrêt prochain et définitif de l’accrois- Sement longitudinal des ramifications: Par-contre, en observant le Sommet des épis de sporanges.au printemps, avant qu'ils n’eussent percé la surface ,du.sol,.nous nous. sommes trouvé en présence de faits tout différents. On reconnaissait encore bien la. cellule termi- nale de l'épi, mais elle se trouvait remplie par un tissu spécial, de nature épidermique, se reliant latéralement, et cela sans interrup- tion, avec l’épiderme qui recouvrait le reste du sommet de lépi. Ce tissu était constitué, de l’extérieur vers l’intérieur, par deux as- sises cellulaires superposées dont la formation s'était opérée à peu Près comme celle des cellules d'arrêt qui font passer le sommet Végétatif du prothalle des Fougères à l’état de tissu permanent. ne cloison horizontale avait d’abord partagé la cellule terminale en deux nouvelles cellules : Pune supérieure, aplatie, tabulaire ; l’autre Profondes pyramidale-triangülaire, c’est-à-dire semblable à la cel- — 144 — lule-mère terminale. La cellule tabulaire superficielle s'était ensuite _.segmentée par des cloisons longitudinales, c’est-à-dire parallèles à l’axe de l’épi ; elle ayait, ainsi donné naissance à des éléments juxta- posés comme, les payés d’une rue, et répondant tous par leur. face inférieure à la base de la cellule pyramidale triangulaire profonde. Finalement, chacun d'eux s'était. dédoublé, grâce. à. une cloison tangentielle ; leurs parois s'étaient épaissies, avaient bruni ; etrien ne distinguait plus cet épiderme permanent, né dans la cellule ter- minale,, de l'épiderme du reste de l’épi. Ce dernier perd donc, àun moment déterminé et de très-bonne heure, sa cellule terminale, tandis que les ramifications stériles la gardent indéfiniment. Le Secrétaire : MUSSAT. BIBLIOGRAPHIE “RUBLIGATIONS. RÉCENTES DES MEMBRES DE LA! sr M. 'H, 'BAILLON, — Nouvelles observations sur les Mélastomacées. — Adansonia. Recueil d'observations botaniques, XL, livraisons 1-3 (Savy, éditeur). Sur la signification des diverses parties de l'ovale Ar végétal et Porigine des parties de la graine (Com? ‘les rendus del Académie ‘des sciences, décent 877). ‘Histoire des plantes, vol. VII (Monographie des Mélastomacées (Hachette et Cie, éditeurs). Me DE LANESSAN. == Rey scientifique internationale, livraisons 1-4 1 (Bibrairie Doin). 4502. — Paris. Jmp. Félix Mavtesre et Cie, rue des Deux-Portes-Saint-Sauvén # | | 1. BULLETIN MENSUEL DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 2 RL 1878. Présidence de M. BAILLON. le Reana, jusque-là luxuriant, à été tué en une seule. nuit où la lempérature est descendue à — 10. Aujourd’hui qu’on propose dans. le commerce une grande quantité de graines de, Téosinte, on-voit: quel service eût rendu M, Decaisne à nos agriculteurs en leur, äisant confondre l’une de ces plantes avec. l’autre. Il à fallu, ‘éatrer le Téosinte en serre au mois d'octobre. pour qu'il continuât % se développer. Comme il a alors bien. fleuri, au bout d’une ouple de mois, il semble que dans son pays natal il doive fleurir a Se reproduire. dans.le cours. d’une année ou que ce soit peut- êle une plante dicarpienne : ce que nous ignorons encore. On sait L {U au contraire le Tripsacum est chez nous une plante franchement: ac, et nous en connaissons des pieds qui ont, plus de quinze äns, | La floraison en serre n’est pas toujours normale, en çe sens que ls dernières feuilles, celles qui précèdent l’inflorescence mâle: et, ui souvent sont peu développées, peuvent avoir à leur aisselle des; Morescences femelles aussi bien que les feuilles plus grandes que Me la lige beaucoup plus bas. On conçoit, qu’alors un. observa- À 1467 teur superficiel puisse de loin confondre la plante avec un Tripsacum. 11 va sans dire qu’en pareil cas, on n'aura pas observé les styles du Reana ; car alors même qu'ils sont plus courts que ceux des fleurs femelles bien développées et qu'ils sont d'une couleur rouge vif, tous faits qui peuvent se rencontrer, leur orga- nisation n'a rien de commun avec celle des styles du Tripsacum. Sur ces nouveaux échantillons, en effet, j'ai pu me convaincre de ce fail que la bifidité des styles doit être considérée chez le Reana comme un fait accidentel. Nous avons déjà dit comment cette bifidité se produisait ; mais bien plus ordinairement dans les fleurs de cette année, nous avons vu les styles demeurer entiers. Un seul, sur une inflorescence entière, présentait au sommet deux branches longues d'un centimètre environ; dans les autres elles étaient, quand elles existaient, d’une brièveté extrême. Les inflorescences mâles des plantes forcées en serre étaient bien plus pauvres que dans l'état normal. M. Ascherson continue de mettre en doute l'identité du Reana lavurians et de l'Euchlæna mexicana, M croit que dé ce dernier il n'existe jusqu'ici qu’un échantillon authentique, celui de Schrader. Il juge d’ailleurs beaucoup plus sévèrement qu’on ne le ferait chez nous, la ‘façon dé procéder de M. Decaisne et va même jusqu'à l’accuser d’avoir « manqué de loyauté èn maintenant énergiquement Sa détermination »! relative an Reana. M. Decaisne, d'après M. Ascherson, n'eût pas agi de la sorte sil « n'avait préféré à la vérité scientifique le prestige de son infaillibilité: » On voit que le fétichisme scientifique n’existe pas toujours à l'étranger au même degré que dans notre pays, et ©’ést ainsi que s'explique notre infériorité, malheureusement toujours croissante. MH: BAILLON. — Sur wne nouvelle Rhubarbe. — M. Colin, PRE acien à Verdun, qui s’est occupé avec tant de succès de _ ude des Rhum, m'avait fait Savoir, comme je l'ai indiqué dan lé Dictionnüire encyclopédique (série 3, IV, 428), qu'il avait reçu de Mgr Chauveau la plante considérée par ce dernier comme donnan “ t la véritable Rhubarbe de Chine. Cette plante ayant fleurl, To'que imparfaitement, et M. Colin m'en ayant envoyé un écha tillon, notamment une fenillé, il m4 semblé qu'elle sé rapprochait beaucoup ‘du R.: hybridum et qu’elle en pouvait étre considérée Comme üne variété) caractérisée par des feuilles plus allongées, | — 1147 — plus aiguës au sommet et plus inégalement incisées sur les côtés. Ses fleurs sont petites, blanchâtres, souvent mâles, construites à peu près comme celles du R. hybridum type. Un segment de racine récoltée par. M. Colin, présente les caractères d’une assez bonne rhubarbe, analogue à celle du_R. officinale. Je crois devoir nommer cette plante R. hybridum, var. Colinianum. Ce qui précède justifie l'opinion par moi avancée en 1876, qu'on ne connaît pas encore tout ce qui se rapporte à l’origine des bonnes rhubarbes dites. de. Chine,et que cette origine peut-être multiple. En voici deux -qui sont véritablement chinoises : le R. hybridum Colinianum, et le R. officinale qui a été trouvé au sud-ouest de la Chine et. dont j'ai vu des produits de fort bonne qualité, dans le, commerce parisien. Puis, nous savons parles nouvelles informations du colonel Przewalski que le R. palmaium donne réellement de bonne rhubarbe au Thibet. On me permettra d'ailleurs de. rappeler ici ce que j'ai dit de l’influence sur les qualités d’une rhubarbe officinale, du mode de récolte, de la saison dans laquelle elle se fait et aussi probablement des procédés de dessiecation, etc. J'y ajouterai la considération ‘des portions de là plante qui constituent la drogue et qui- déterminent alors :sés caractères histologiques. Une rhubarbe fournie par la tige ou une portion très-voisine de la tige diffère sous ce rapport d’un médica- ment fourni par la racine. Or, si dans le Rheum officinale, par exemple, la tige aérienne ou même sa portion souterraine peut prendre de grands développements relativement à la racine, j'ai Cons{até, dans quelques obsérvations récentes, que cette dernière pouvait aussi persister avec un: développement considérable et que les portions qu’on en détache -et'que le commerce doit natu- rellement utiliser, présentent avec celles de la tige les différences les plus notables et n'ont presque aucun des caractères existant dans la tige et qu'on donne comme nécessaires pour que la rhubarbe soit de bonne qualité. MG. Duraiuey, — Sur da nature réelle de la « fronde »'et du « cotylédon » des Lemna. — Pour M. Sachs, les: Lemna sont de “ petits corps nageants, dépourvus dé feuilles. » Pour M. Duchartre, ces plantes ont : « la tige etes feuilles confluentes en une fronde Ordinairement lenticulaire. »: M: Decaisne, au contraire, les décrit comme des « plantes hérbacées dépourvues de tige et réduites soit — 148 — à des disques lenticalaîres, obovales ou aplatis, suit à des produe- tions membraneuses. » Il nous a paru que ces divergences d'opi- mion! ténaient à ce que l'on s'était surtout attaché à l'étude dé la plante adulte, en négligeant les indications précieuses que peuvent “ Le FPS #2 :: : 4 € 4 " # ds eg F ÊT 1 Er | E : que nous venons faire icis’appuient principalement sur un remar: quable travailde M. Hegelmaïer, publié en 1868, travail qui donne des détails Îles plns complets sur l'évolution de l'embryon dés Lémna. Dans cette étude, l’auteur conserve aux différentes parties de l'embryon les:noms qu'on leur a toujours attribués. Pour lui, Pembryon à une gemmule (Plumula) ;: surmontant ‘un & axe hypocctylé » sur lequel s’insère un « cotylédon. » Ce sont, on le voit; les termes usités pour la description des embryons monocotylis sen général, et c’est aussi la manière habituelle d’en concevoir la structure, Pourtant, à bien examiner les dessins de M. Hegelmaïer, On aperçoit tout autre those. L'embryon du Lemna minor commence par une masse celluleuse pyriforme dont le sommet, directement ‘opposé au suspenseur, sera plus tard Je sommet même de ce que l'autear nomme | le: « cotylédon. » Quant à la « gemmule, » son début n’est que’ secondaire. Elle naît sur le flanc de l masse pyriforme primordiale par le cloisonnement de : quelques unes des: cellules de cette dernière. Or, je le demande, ‘existe-t-il entre ce müde:de développement et celui d’un embryon dicotylé le moindre trait de ressemblance? Dans l'embryon dicotylé, €’est l sommel de la tigelle qui se forme en premier lieu ; :Jes cotylédons n'apparaissent qu'ensuite, Dans les Lemna, ce serait précisément l'inverse: lé eotylédon:-se: formerait tout d'abord et, sur 405 apparäïtrait la « gemmule, » Une telle interprétation est inadmissi- ble: Si M. Hegelmaïer a reproduit exactement, comme il semble, les faits qu'il a-eus sous les yeux, l'organe qui se forme en premiet dieu Sur le prolongement du suspenseur et, par conséquent, en OP” position directe avec la radicule avortée, cet organe ne pouvant êtrè une feuille, représente nécessairement la tigelle. Par conséquent, yon n'a pas de cotylédon. Quant à la prétendue gemmule elle apparait.sur cet émbryonrudimentaire de la mème manière que lun quelconque des articlés. de. la plante adulte apparaît #F l'article-père qui le porte. Ellé représente done le premier article latéral formé durant l’évolution de: la plante. Cet artiele tient ? l'embryon par un pédoncule qui rappelle absolument le suspens®#" = 4 = même dé l’emibryon. Il donne latéralement naissance à un second article identique à lui-même, et ainsi de suite. Il en résulte une chaîne d’arlicles qui tous s’insèrent de la même manière les uns sur les autres, se ressemblent tous, et, tous aussi, ressem- blent à l'embryon. Nous arrivons donc à cette conclusion qué le sympode bien développé d’un Lemna doit être considéré comme un sympode d’embryons disposés à la suite les uns des autres, ét dont les derniers n’atteignént guère (à cela près qu'ils peuvent porter des fleurs) une organisation plus complexe que le premnier, qui est le véritable embryon. C’est en somme la tige à son degré le Plus inférieur, puisque, au point de vue de la différenciation des organes, ee ne dépasse pas, même à la fin dé son évolution, la première phase du développement des embryons dicotylés. Mais si, Par certains côtés, les articles des Lemna se rapprochent des embryons, à d’autres points de vué ils se rattachent très-nettement aux bulbes les plus inférieurs, comme nous l’avons démontré dleurs. (Vid. in Dict. de Bot, pub. sous la direct. de M. H. Barztow ; articlé: Bulbe, pages 519-520.) | -SÉANCE DU 6 FÉVRIER 1878. Présidence de M. BAILLON. M, H: BaizLoN. == Sur Les Pilocarpus dits Jaborandi. — J'ai réuni tous les échantillons de Jaborandi qui depuis deux ans se vendent dans les officines de Paris et j'en ai observé trois sortes. La première est le Piper (Serronia) Jaborandi, aujourd’hui fort rare dans Je commerce; les deux autres sont des Pilocarpus, Savoir : le P, pennatifolius Lem. et, notamment à la Pharmacie centrale dirigée par M. Dorvault, le P. Selloanus ExGL. M. Balansa # Vu aussi employer à lAssomption et récolter pour l'éxpédier en Europe comme Jaborandi cette même espèce de Pilocarpus. J'ai Pu la comparer au type du Flora brasiliensis, quiexiste dans les collections de Sellow à l’herbier de Berlin, et leur identité me Paraît incontestable, Le P. pennatifolius fournit un Jaborandi &ssentiellement actif. M. Hardy a trouvé dans ses feuilles fraiches la Pilocarpine et l'a vu provoquer la salivation et la sudation: Le P. Sellonnus est également actif, ainsi que j'en ai vu dés éxemples ;: il produit dans le pharynx une sensation pénible. — 490 — Maintenant, esl-il bien certain que les P. pennatifolius et Selloanus soient, malgré quelques différences entre. eux, deux espèces dis- tinctes plutôt que deux formes ou variétés d’une même espèce? C'est ce que je ne voudrais pas décider, et la réponse sera éxi- demment variable suivant les habitudes ou l'inspiration de chacun. Le P. Selloanus a souvent les. inflorescences: et les fleurs. elles- mêmes plus petites que celles du P. pennatifolius,, mais, le. fait n'est pas constant, comme on le voit. par la figure,mème du Flo brasiliensis. Le P.; Selloanus est, dans cet ouvrage (fase. LAN, 136, t.. XXX), distingué par ses feuilles à. deux ‘ou trois paires de folioles, glabres des deux. côtés, des pédicelles. floraux. grèles, six fois aussi longs que le bouton et un ovaire très-glabre, tandis que le P. pennatifolius aurait 1-3 trois paires de folioles, avec poils en, dessous, principalement sur les nervures, . ces, folioles. étant linéaires-oblongues, avec les nervures médiane et latérales proémi- mentes. Je vois encore une légère différence entre les rameaux dont Vécorce. est,.dans le P. Selloanus, plus jaune: ou d’un: brun. pile vers le sommet des rameaux. C’est peut-être le P. Selloanus qui est cultivé dans certaines serres sous le nom de P. simplex, @ qu'on ne pourra affirmer que s’il produit des fleurs, lesquelles sont, il me semble, bien plus rares que celles du P. pennati folius. ya beaucoup de feuilles du P. Selloanus qui ont quatre paires de folioles, et j'ai sous les yeux des feuilles fraiches de P. pennalt- folius tÿpe qui sont tout à fait dépourvues de poils.sur les nervures, soit en dessus, soit en dessous: Peut-être toutes les espèces du genre ont-elles d’ailleurs les propriétés médicinales constatées ass les P. Selloanus et pennatifolius ; ce qu’il faudrait vérifier si médicament continuait d'être à la mode. M. D: Parodi ; botanisl du Paraguay, vient de nous faire savoir qué la Picada de la Frinr da, où Bonpland a récolté le: Jaborandi n’estpas à. Corrientéss Mais dans lés environs de l’Assomption, M. Parodi a signalé la planté en 1861 comme mMasticatoire , ‘odontalgique et sialagogue, SOUS , nom de Jbèrà-1ày. | = Mt = Un animal aussi volumineux qu’un cerf peut être arrêté presque subitemént dans sd course quand il a été atteint d’une de ces armes. Il paraît qué cé suc est le latex d'un arbre auquel on fait des incisions vers la partie inférieure. On récolte alors le lait qui sécoulé goutte à goutte et qu'on humecte avec de l'eau ou de la salive quand: il s'est desséché des tubes où on le conserve. Ce poison étant accompagné de quelques jeunes branches de l'arbre dont il est extrait, j'y ai reconnu-tous les caractères des feuilles d'un Antiaris, probablement l'A. toxicaria LESCHEN. Cet arbre de l'archipel Indien, etc., est-il aussi originaire du Tonking où bien y a-t-il été transporté ? : M. H. BALLON. — Observations sur le genre Canotia. — M. À. Gray vient de donner, dans les Proceedings of the American Academy of Arts and Sciences (mai 1877), Son opinion Sur le Cano- tia qu'il considère comme une Rutacée. Cette opinion est bien dif- férente de celle que j'ai exprimée en 1871 (Adansonia, X, 18), alors que j'ai rangé le Canotia parmi lés Célastracées. En tous cas, M. À. Gray accorde qué la plante ne saurait étre une Rosacée, comme l’ont voulu plusieurs auteurs. Je n’admets pas cependant avec lui « que ce soit déjà mieux » del’avoir rapportée aux Célas- tacées. 11 n’y a pas ici dé plus ou moins bien, en dehors de la déter- minätion exacte des véritables affinités d'un genre; et à mOn sens, il est tout à fait inadmissible que le Canotiu soit une Rutacée. En rélisant aujourd’hui la description que j'ai donnée en 1871 et en la comparant avec la nature, je la trouve tout à fait exacte et je m'étonne que M. À. Gray ait pu voir les choses autrement. ll me reproche, il est vrai, d’avoir décrit le calice comme valvaire. Nya iéi uné citation inexacte. Sur les boutons, même très-jeunes, que j'ai reçus de M. A. Gray, les sépales étaient éloignés les uns des autres où ne se touchaient que par leurs bords. Mais comme ces bords étaient amincis, je me suis dit que peut-être à un àge anté rieur ils se recouvraïent plus ou moins, et c'est pour cela que jai expréssément écrit avec un point de doute : « le éalice est à cinq divisions dont la préfloraison paraît être valvaire (?) ». Voilà ce que À. Gray aurait dû citer ; peut-être a-t-il possédé des boutons assez jeunes pour voir que les sépales s'y recouvrent les uns les autres, ]1 y a à la base du gynécée un épaississement de la nature des disques ; son existence est incontestable. M. À. Graÿ à déerit là — 192 — un « gynobase »; comme si ce mot n’avait pas reçu depuis bien longtemps une signification absolument différente. IL:est vrai que cet épaississement ne ressemble en rien au disque des Rues, par exemple, où il est criblé de. réservoirs d’huile_ essentielle, M. A. Gray a eru: voir de ces réservoirs qui caractérisent les Rutacées dans les hractées, les sépales, les pétales. J'ai en vain cherché ces ponctuations pellucides dans la corolle: où. elles. seraient faciles à apercevoir ; elles n’y existent pas. Restent vers le bord des bractées et des sépales de petites glandes brunâtres, saillantes,. comme les Célastracées, Euphorbiacées, etc., en possèdent souvent, mais qui n'ont aucun rapport avec les réservoirs à. essence. des Rues, ele. Quand on connaît les fruits de certains genres de Célastracées de l’ancien-moude, notamment de l'Inde, avec leurs graines souvent ailées.et leur. mode de déhiscence, quand on a observé ceux, des vrais Catha, des Microtropis, Kurrimia., -etc., on. n’hésite pas à reconnaitre leur étroite analogie avec ceux du Canotia, Quant au gynécée des Rues, il présente ce caractère remarquable de l'indé- pendance des ovaires dans une certaine étendue de leur angle interne, tandis que les styles vont s’unir entre eux pour constituer enfin une colonne unique ; rien de semblable dans le Canotia. La plus grave des prétendues erreurs que. m’ait. reprochées M, À. Gray est celle qui est relative aux ovules. Ceux-ci, d'aprés lui, ne seraient pas, comme je l’ai dit, anatropes : « (wrongly descit: $.. the ovules as anatropous) ». Is seraient donc orthotropes où campylotropes ; ce que ne nous a pas dit M. A. Gray, et l'on & emande alors comment. ces ovules pourraient se rapprocher de ceux d'une Rutacée quelconque. M. A. Gray aurait pu faire ce al Sonnement que si, lorsque les graines sont devenues ascendanles, l'embryon droit. a sa radicule tournée en bas, c’est que le. micro pyle se trouve précisément dans cette direction etque, par suite;il est probable qu'un ovule ascendant à mieropyle inférieur est, Un ovule anatrope. Mais l'observation directe de l’ovule. est plus pri bante encore, Alors mème que celui-ci est encore horizontal Où À peu près, il a son micropyle dirigé vers l'angle interne de la loge el un peu en dehors, en somme ramené du côté du. point, d'attachtr Le Secrétaire : MUSSAT: 4646, — Paris, Jp. Félix Marresrs et Cie, rue des Deux-Portes-Saint-Sauveur 92. "3 LL ME De PERL ®: Re RE à Re vx. BULLETIN MENSUEL DE LA ne SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARK SÉANCE DU 6 MARS 1878. Présidénece de M: DAIELON: M. G. DuTaILLY. — Sur La signification des cladodes du Ruscus aculeatus, — On pouvait croire que tout était dit sur cétte ques- tion, Aussi notre étonnement at-il été grand en lisant, dans le Bul- letin de la Société botanique de France (6 avril 4877) le compte rendu d’une communication de M. Duval-Jouve sûr ce sujet. Le sa- Vant anatomiste, remettant en question les résultats qui semblaient acquis à la suite des recherchés dé Tarpin, de de Candolle; etc., pré- tend que les cladodes du Ruscus aculeatus ne sont point des ra- Meaux aplatis. Il invoque, à l'appui de cette opinion, ses observa- | tions anatomiques. D'après lui, « sur tous les phylloclades coupés _ fransversalement entre leur base ét le fascicule floral, on voit, sur la ligne médiane, non la section d’une simple nervure, mais celle d’un ramule véritable, Opère-t-on les coupes au-dessus du fascicule flo- "al, On ne trouve plus que les éléments ordinaires d’une feuille. » En outre, quand les phylloclades ne portent pas de fleurs, les sec- tions transversales et longitudinales montrent que leur nervure “ne présente nulle part le cylindre central d’un ramule. » M. Du- Val-Jouve en conclut que les cladodes du Ruseus sont des feuilles. Onle voit, il admet encore comine universellement vraie la distine- tion des axes et des appendices basée sur l'orientation des faisceaux Par rapport à une droite dans les premiers et à un plan dans les Seconds ; formule vieille déjà de quelques années et que M. Van Tieghem, son auteur, doit être, nous n’en saurions douter, le Premier à délaisser aujourd'hui. M. Duval-Jouve, qui assimile l’in- florescence du Ruseus à celle du Tilléul, ajoute que le cladode représente Ja primefeuille du rameau axillaire floral, primefeuille Qui « entraine avec elle, en l’enveloppant, le bourgeon de l'axe foral, et est alors florifère ; ou bien en détermine le complet avor- + — 154 — tement et se présente stérile, » Dans la séance suivante (27 avril 1877), M. Cauvet, se plaçant au point de vue purement morpholo- gique, combat l'opinion de M. Duval-Jouve. Tout en prétendant, sans doute par inadvertance, que les feuilles du Ruseus sont distiques, il s’appuie dans son argumentation sur l'orientation de la bractée florale, et rappelle avec raison que le cladode terminal du Ruscus, étant dépourvu d’écaille axillante, ne peut être considéré que comme l'extrémité d’un rameau. Ces deux communications n’ayant point eu pour conclusion une discussion approfondie qui fit la part de chacune d’elles, la question pouvait être considérée comme pendante. Il nous a paru qu'en celle occasion l’on s'était adressé, sans aboutir à une solution définitive, à toutes les méthodes d'investigation, hormis deux : les méthodes organogénique et histogénique. De cette dernière, on sait les difi- cultés et les lenteurs. Elle n’est d’ailleurs nécessaire, pour la solu- tion des questions purement morphologiques et comme moyen de contrôle des observations organogéniques, que dans un nombre de cas relativement restreint. Celui-ci, heureusement, n’était pas de” ces derniers et l'étude organogénique du cladode et de l’inflorescente du Ruscus aculeatus ne laisse aucun doute sur leur nature réelle. L'observation peut se faire en Février ou Mars. On choisit pour cela les gros bourgeons blancs encore cachés sous terre. Ces bour- geons, naturellement, renferment l’ébauche de la tige adulte : un axe principal et des ramifications secondaires chargées de feuilles et dæcladodes axillaires, les uns stériles, les autres florifères. ". rencontre, en général, dans le même bourgeon des cladodes stériles et florifères à tous les états de développement. Les premiers a dodes que l’on trouve à la base du bourgeon sont toujours stériles _ Ils naissent à l’aisselle des écailles foliaires, sous la forme d'un petit mamelon un peu aplati d'avant en arrière dès le début, etar” rondi sur son bord libre, La pointe aiguë qui les termine plus tard n'existe pas encore. Si le cladode était une feuille, la primefeuille de M. Duval-Jouve, insérée par conséquent sur un rameau aussl rudimentaire qu’on le puisse supposer, il est clair que Cë pee traduirait son début par un mamelon sur lequel s’en développera! un second, qui serait l’origine de la primefeuille. Mais, de €?! se supposé, dont la primefeuille déterminerait le complet avortem® suivant M. Duval-Jouve, il n’existe aucune trace. Lorsqué; < nf trémité d’une tige de Fritillaria imperialis, Vaxe avorte, Îl est — 195 — peu près impossible à l’état adulte d’en discerner la trace. On di- rait, à cet âge, que la feuille extrème continue l'axe et n’en est que le prolongement. Pourtant, l’étude organogénique montre, à un certain âge, cet axe sous la forme d’un mamelon sur le côté duquel se formera la dernière feuille. Dans le Ruscus, rien de pareil. Point d'axe qui avorte de bonne heure en ne produisant qu’une feuille, la prétendue primefeuille. Au lieu de tout cela, un organe d'appa- rence foliaire qui naît franchement à l’aisselle d'un appendice. Peul-on admettre qu’une feuille naisse à l’aisselle d'une autre feuille ? Arrivons aux cladodes florifères. Leur début est identique à celui des cladodes stériles. C’est un mamelon qui s’aplatit graduelle- ment, à mesure qu’il se développe, et sur le milieu du bord libre duquel finit par se dessiner une petite pointe, d’abord très-obtuse, mais qui devient de plus en plus aiguë avec les progrès de l’âge. Pendant que s’allonge et s’élargit cette espèce de palette épaisse qui sera le cladode, on voit poindre sur sa face supérieure, à peu près à égale distance de sa base et de son sommet, un bourrelet transversal. C’est le début de la bractée qui, dans la plante adulte, s'insère sur le cladode à la base de l’inflorescence. Bientôt après, à l'aisselle de ce bourrelet, le tissu du cladode se renfle en un ma- melon hémisphérique. Ce mamelon est l’ébauche de l'inflores- cence. Ainsi, en résumé, le cladode naît comme un bourgeon axil- lire, puis produit une bractée, comme tout rameau peut former une feuille, A l’aisselle de la bractée apparaît un bourgeon florifère, comme cela se passe généralement. Et quand, revenant à la com- munication de M. Duval-Jouve et à l'assimilation qu'il a voulu établir entre l’inflorescence du Ruscus et celle du Tilleul, nous cherchons quelle est la valeur de ce rapprochement, nous ne voyons que des différences, aussi tranchées que possible. Que l'on se re- porte à l'étude que Payer a faite du développement de l’inflores- tence du Tilleul, étude que nous avons vérifiée, et que l’on compare. Dans Je Tilleul, l’inflorescence apparaît la première, et la bractée se orme sur son côté. Dans le Ruscus, au contraire, le cladode se Montre tout d’abord et l'inflorescence est insérée sur lui. Dans le Tilleut, il y a entraînement ; il n’y en a pas trace dans le Ruscus. Bref, tout diffère. 11 n'existe pas un fait sur lequel on puisse baser un rapprochement. Somme toute, le cladode est un rameas, et l'ancienne interprétation doit être maintenue, } et — M. H. BAILLON.— Sur Les ovules des Cyrillées. — Deux opinions opposées ont été avancées sur ces ovules, et celle des deux qui est inexacte semble avoir été admise jusqu’à présent. M. Planchon ne s'était trompé que sur le nombre des ovules qu'il croyait solitaires dans tout le groupe, notamment dans les Cyrilla et les Elliott (Ann. sc. nat., sér. 3, VI, 137). En 1860 (Adansonia, 1, 203), j'ai établi que le Cliftonia seul avait les loges uniovulées, mais que dans les Elliottia, la surface d’une portion des placentas est char- gée d’un grand nombre de petits ovules. Quant au Cyrilla, voici ce * que j'ai dit du développement de ses ovules : « Sur la partie SUPÉ= rieure de la cloison qui sépare les deux loges (de l'ovaire), on oit naître un gros mamelon qui ressemble d’abord à un ovule, mais qui n’en est pas un. C’est une sorte de saillie placentaire qui se dirige obliquement en dehors, puis en bas, qui s’élargit inférieu- rement, s’aplatit de dehors en dedans en forme de paletie et s'é- trangle au sommet en un pédicule assez étroit par lequel la palette est comme suspendue. La portion libre de cette palette commentê alors à se festonner en trois, quatre ou cinq lobes ; le plus déve- loppé de ces lobes est le médian, les latéraux sont moins volumi- neux. Or, chacun de ces lobes est un nucelle, car on le voit bientôt après s'être recouvert d’une enveloppe, s’infléchir sur Sa base et “exécuter un mouvement anatropique tel que son sommet qui étall inférieurse porte en haut et en dedans. » On voit par là que je cons" dérais le raphé ovulaire comme dorsal, aussi bien dans les Cyrilla que dans les Cliftonia. Aujourd’hui, après un nouvel examen de ces deux genres, je n'ai rien à changer à cette proposition. Que faisait cependant, une vingtaine d'années plus tard, M. Decaisl® (Traité gén. 239)? Sans tenir compte des observations que j® ul de rappeler, il figure tes ovules du Cyrilla avec le raphé intérieur et le micropyle en haut et en dehors ; ce qui est l'inverse de ce qui existe dans la nature. Dans chaque demi-loge de l'ovaire coupé par le milieu de sa longueur il place trois ovules, ce qui sUPPOŸ six ovules dans la loge entière ; il reproduit le même fait pour les graines et il représente inexactement les funicules. Je ne parle Pèè ici, bien entendu, de ses erreurs relatives à la corolle, à la pré = 1 ’ intérêt secondaire. Mais ce que je dois signaler surtout js faire comprendre quelle importance donne aux erreurs de sé savants la haute situation qui leur est accordée, c'est Ia COI*" ” — 157 — tion apportée par les botanistes les plus éminents de l'étranger aux opinions inexactes de M. Decaisne. J'ai déjà dit que le danger étaik là. MM. Bentham et Hooker, traitant des Cyrillées en 1876 (Gen., IE, 1225), connaissent à la fois la publication de M. Decaisne et la mienne, car ils citent l’une et l'autre. Or, ils préfèrent, relative ment aux ovules, l'opinion erronée de M. Decaisne à l'opinion con- traire, et cela sans doute parce qu'ils n’ont pas vérifié les faits, la situation de l’auteur leur étant un garant, sufisant de son exacti- tude, Ils disent donc des ovules des Cyrillées en général : « Ovula in loculis solitaria, angulo interiori affixa, V. pauca placentæ brevi al ab apice loculi pendulæ inserta, anatrOpa, raphe ventrali », e tenant aucun compte de ce que nous avons dit de la situation dorsale du raphé. Ils ont donc une confiance si absolue dans les observations erronées de M. Decaisne, qu'ils se laissent par elles in- duire en erreur sans observer la plante. Hs vont plus loin encore, ils lüi attribuent la paternité d’une opinion sur les affinités des Cyril- Jées qu’ils trouvent bonne : «Affnitatem cum Ilicineis primum indicavit Decaisne », sans s'apercevoir que cette opinion avait été exprimée depuis longtemps, là où M. Decaisue a pu la prendre, toujours en oubliant de citer les auteurs qu'il a entre les mains, et surtout sans remarquer que la position dorsale du raphé, s'obser- vant à la fois dans les Cyrilla et dans les Houx, est Un 4° eurent de plus en faveur de ce rapprochement. M. J. G. Agardh (Fheor. Syst., 107), a insisté avec beaucoup de raison SUT l'étroite parenté des Ericacées et des Cyrillées, bien établie déjà depuis longtemps Par A. L. de Jussieu. SÉANCE DU 3 AVRIL 1878. Présidence de M. BAILLON. le des Corylus. — M. Bail- de la fleur femelle du inâle demeurait fort douteuse. On décrivait, il est vrai, j étamines insérées sur chacune des écailles du chaton; mais de la symétrie florale réelle on ne savait rien. NOUS ? développement des chatons mâles en mai-juin de l'année dernière. On sait que, à cette époque, apparaissent les premiers rudiments L — 158 — des chatons qui ne s’épanouiront qu’à la fin de l'hiver suivant. La fleur mâle débute, à l’aisselle de chaque bractée, par un mamelon hémisphérique sur lequel on voit bientôt apparaître simultané- ment, à droite et à gauche et en opposition parfaite, deux bourre- lets en forme de croissant, indépendants l’un de l’autre. C'est l'origine des deux bractéoles superposées à la bractée. Elles ont été souvent considérées comme les deux stipules de cette bractée. Mais, comme elles naissent sur le mamelon floral axillaire, il est évident que cette opinion doit être abandonnée. Elles représentent le périanthe de la fleur mäle. Les étamines de cette dernière apparais- sent d'une bien singulière façon. On voit un mamelon s'ébaucher à l'aisselle de chacune des deux folioles du périanthe. Puis, en al- ternance régulière avec ces deux mamelons, s’en forment deux séré contre l’axe général de l’inflorescence). C’est là, sans doute, le premier effet de l'entraînement exercé, de bonne heure, par l8 bractée sur l’inflorescence sessile qu’elle porte à son aisselle. Grâce * cet entrainement le mamelon supérieur se trouvant moins com- primé que l’inférieur, peut se diviser un peu plus tôt à son s0m- met. Mais cette différence ne persiste probablement que durant quelques heures. Le mamelon inférieur se bifurque à son tour, et Nous sommes désormais en présence de huit mamelons opposés deux à deux et qui sont l'origine de ce que l’on nomme les huit étamines du Coudrier, À mesure que ces mamelons grandissen!, Jeur réceptacle se déforme, s’allonge, entrainé qu'il est par la brac- tée. Les deux bractéoles du périanthe, d'abord régulièrement 0P- posées, sont, elles aussi, entraînées de la mème manière, €t prennent définitivement une direction semblable à celle de 1 — 159 — bractée, direction qu’elles croisaient au début. Finalement, les éta- mines se couchent en quelque sorte sur la bractée et leur symétrie première devient tellement obscure, que, sans l'étude organogé- nique, il serait à peu près impossible de s’en rendre un comple exact. Cette étude terminée, l’organisation de la fleur mâle du Co- rylus Avellana apparait avec une grande clarté. Puisque les quatre étamines uniloculaires débutent par quatre mamelons simples qui, secondairement, se bifurquent, il est évident que la fleur est, en réalité, constituée par quatre étamines biloculaires, dont l’anthère et le filet se sont partagés longitudinalement presque jusqu’à la base, On comprend alors que, dans le C. Davidiana, la fleur mäle n'ait que quatre étamines ordinaires biloculaires. Elles représen- tent les quatre étaminés subdivisées du Corylus Avellana. Les Co- rylus ont donc, en réalité, quatre étamines biloculaires, comme les Alnus. Ce qui précède éclaire d’un jour tout spécial l’organisa- tion des étamines du Bouleau et du Charme. Les étamines du Charme, on le sait, ont la forme d’un Y dont les deux branches sSupporteraient deux anthères uniloculaires. On ne savait, jus- qu'ici, si l’on avait affaire à une étamine biloculaire bifurquée ou bien à deux étamines uniloculaires réunies sur une expansion réceptsculaire commune. Nos observations sur les Corylus résolvent la question. Les étamines en Y des Charmes sont biloculaires. Elles établissent le passage entre les étamines subdivisées jusqu’à la base du Corylus Avellana et les étamines biloculaires simples du Cory- lus Davidiana et des Alnus. On sait, d’un autre côté, que les éta- mines du Bouleau ressemblent à celles du Charme en ce qu’elles sont pareillement bifurquées. Suivant leurs tendances, les auteurs ont admis que chaque fleur mâle du Bouleau avait deux étamines biloculaires où quatre étamines uniloculaires. Il porsie certain, d'après ce qui précède, que ces fleurs ont en réalité chacune deux étamines biloculaires, mais bifurquées jusque vers le milieu de leur Nous ajouterons quelques mots touchant la signification des “écailles » superposées à la bractée, écailles considérées souvent, nous l’avons dit, comme les stipules de cette bra avait déjà écrit, à propos des écailles du Bouleau, déplacement tardif, elles paraissent représenter, quan 2 tion, deux bractéoles latérales, dont les fleurs latérales de l’inflo- rescence occuperaient l’aisselle. » Nos études n’ont donc été, de ce ctée. M. Baillon « qu'avant leur t à leur situa- — 160 — côté, que la vérification sur le Coudrier des recherches antérieure- ment faîtes sur le Bouleau, vérification qui confirme ces dernières d’une manière absolue. H est probable que les quatre écailles secon- daires soulevées avec les trois fleurs axillaires, dans l'A/nus cordi- _ folia, ne sont que deux paires dé bractéoles nées en alternance sûr le mamelon floral; mais l'étude organogénique reste à faire, el noùs ne savons rien de l’ordre dans lequel elles apparaissent. M: H, BAILLON. — Sur l’action du calice dans La défloraison.— C'est par centaines que nous comptons maintenant les plantes dans lesquelles le calice accomplit certains mouvements au moment de la chute des pétales, mouvements tantôt spontanés et tantôt provo- qués. Occupons-nous simplement d’abord des fleurs de la Bourra- che. Quand la corolle y est largement étalée, son limbe étant hori- zontal, les divisions du calice sont forcément étalées horizontale- ment au-dessous d'elles. Si la corolle est alors enlevée d’une seule pièce , les sépales changent rapidement de direction de façon à devenir verticaux et à s'appliquer, en formant tube, autour du gy- nécée. Ils finissent par arriver à se toucher tous bords à bords, quelquéfois en peu de minutes et ailleurs en un temps beaucoup plus long. Au moment où la corolle se détache par sa base, le rapprochement des sépales la chasse et elle peut ainsi tomber sur le sol. Mais dans certains cas, les sommets des sépales se rappro- chent assez vite pour saisir la corolle par son tube avant que celui-ci ne soit dégagé. Alors la corolle demeure, couronnant la fleur pen- dant quelques jôurs et finit par se flétrir en ce point. Quelquefois elle reste suspendue par un de ses lobes seulement, Des faits anë- logues s’observent dans la plupart des espèces vulgairement culti- vées dans nos jardins, de Borraginées, Hydrophyllées, ete. Le Secrétaire : MUSSAT: 5068, — Paris, [mp Félix Mauresre et Cie, rue des Denx-Portes-Saint-Sauveu?; 22, — Ru. BULLETIN MENSUEL DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE PARIS SÉANCE DU 1er MAI 1878. Présidence de M. BAILLON. M. H. BaiLLON. — Sur le carpophore des Ombellifères. — On connaît l'interprétation qu’a donnée dé cet organe Hugo Mohl (Bor, Zeit. 1863, 264), et l'on peut s'étonner qu'à l’époque où il écrivait, il ait eu besoin de réfuter cette idée que le carpophore ait jamais pu être indépendant des carpel'es auxquels il se serait eusuite soudé par leur bord interne. Cette idée tient cependant de celte autre croyance que ls deux loges ou méricarpes des Ombellifères Sont constituées par deux feuilles ovariennes. On sait bien aujour- d’hui que si l’on admet des feuilles carpellaires dans les Ombelli- fères, cette expression ne peut s'appliquer qu’à des organes dont la base est au niveau à peu près de l'insertion du périanthe et de l'androcée, et dont le sommet répondrait à celui des styles. 11 n’y à plus guère chez nous que M. Duchartre qui, considérant les méri- tarpes des Ombellifères comme des carpelles et, en même temps, leur réceptacle floral comme le tube du calice, se trouve, sans le Vouloir peut-être, forcément conduit à admettre que deux feuilles talicinales et deux feuilles carpellaires superposées les unes aux autres et emboîtées les unes dans les autres, se soudent entre elles Pour former la paroi du fruit des Ombellifères. La marche des fais- Caux dans les parois des méricarpes a pu tromper beaucoup d'ob- sérvateurs et leur faire prendre pour un ensemble d'organes foliaires un sac dans lequel il se comportent en effet comme dans Un calice gamosépale ou une corolle gamopétale. Mais cette disposi- tion ne tient qu’à la forme même que prend le réceptacle et à son ahincissément en membrane. La distribution des faisceaux dans Sa paroi dépend aussi du mode d'insertion des pièces du périan- the, et ils s'y comportent pour cette raison comme ils le feraient dans des organes appendiculaires. Or, en mème temps que ces — 162 — | faisceaux passent du pédic:Ile dans la paroi réceptaeulaire, ils peu- vent aussi, comme dans beaucoup de plantes à ovaire infère, en- voyer des prolong-ments intérieurs aux loges ovariennes vers le centre de l'ovaire et du fruit. Ce que nous. avons dit de l’organisi- tion de T’oyaire dés Onagrariées (Adansoñia, XII, 25). s'applique en majeure partie au cas des Ombellifères. On sait que M. Duchartre, toujours inexact dans les questions relatives à l’organisation végi- tale, admettait aussi que dans les Onagrariées, « l'apparence seule que présentait les parois de la cavité ovarienne aurait pu porter à admettre leur nature foliaire, » On sait aussi qu'à cette donnée, M. Duchartre en ajoutait un autre, bien plus étrange, pour ne pas dire plus, en supposant que la columelle, seule continuation véri- table du pédoneule, venait «comme une sorte de ligne rigide qui perforerait la base de la fleur, de bas en haut?» tardivement Sin: terposer à des feuilles carpellaires primitivement soudées enlre elles suivant l'axe de la fleur. Nous avons.essayé de lui faire voir comment les éléments de l'axe se partageaient inégalement entree périphérie et le centre, et comment une portion seulement de Ses faisceaux devenait intérieure aux loges ovariennes. Cette portion existe aussi dans les Ombellifères, mais elle y acquiert un degré de développement variable dans les différents genres, variable n0!: seulement suivant la forme que. prendront les parties, mais enC0® suivant leur nombre et ist définitive à laquelle doit arriver le fruit. Ainsi, il y a beaucoup d'Ombellifères (en y.compré les Araliées) dans lesquelles le carpophore est décrit comme nul # dans lesquelles il existe cependant à un état plus ou moins rudi- mentaire. Ce qui souvent fait alors défaut, ce n'est pas tant let" pophore lui-même que le tissu peu résistant qui le sépare des mé- Ticarpes et suivant lequel se fait la solution de continuité. Dans celles des Ombellifères où le tissu du carpophore arrive à son dt" loppement le plus complet, on voit d’abord un étroit parenchy"® central. Nous le considérons comme une moelle peu dévelopl®” IL est limité en dehors par deux faisceaux fibro-vasculaires (et ceux-ci sont au nombre de trois dans les ovaires anormaux d'On bellifères qui sont constitués par trois carpelles). Chacun de (© faisceaux peut comprendre des trachées intérieures, formunt 1° rudiment de canal médullaire, des vaisseaux spiralés non dé 4g “bles et d’autres, puis des éléments allongés, étroits, à parois épais el dure, qui représentent les fibres ligneuses du faisceau n peut “ — 163 — avoir aussi dans ce système deux très-minces rayons médullaires qui correspondent à la cloison. de séparation des loges ovariennes, Leur parenchyme se continue, d’une part avec celui de la moelle, et d’au- tre part avec un tissu de consistance analogue qui euvelonté en dehors chaque faisceau. C’est t yme, quand il existe, que se produit la disjonction des méricarpes, du carpophore et des deux moitiés de celui-ci. Quand on voit se former sur place tous ces éléments du carpophore, on comprend pourquoi ils ne s'anesto- musent pas ordinairement avec les faisceaux de la paroi convexe des carpelles. On saït d’ailleurs qu’en passant d'un type à un autre, dans cette immense famille, on voit successivement disparaitre tous les éléments qui constituent le faisceau-type du carpophore, tel que nous venons de le décrire; et la séparation des méricarpés cesse de se produire là où il n’y a plus une différence suffisante d'épaisseur, de consistance et d’ hygroscopicité entre les phytocystes fibriformes du faisceau et ceux qui leur forment une gaîne péri- phérique. Aussi empêche-t-on ce qu'on à appelé la déhiscence des fruits des Ombellifères, en les maintenant plongés dans un li- quide. M. H. BaiLLon. — Sur les Ammiopsis, — Au premier abord, ce genre est suffisamment distinct des Daucus, tels que le D. Carota, pour qu’on croie pouvoir le conserver; et € "est ce que j'aurais fait sans doute si des observations que je dois à la bienveillance de M, Cosson n’eussent modifié ma première manière de voir, M. Cos- son m'a en effet montré comment, dans plusieurs Daucus de notre pays, les aiguillons disparaissent plus ou moins complétement, de façon que leurs méricarpes devenaicnt sensiblement aussi peu armés que ceux de l'Ammiopsis. Dans son herbier, M. Cosson a nommé ce dernier Daucus Salzmanni, et nous imiterons s0n exemple. Si, en effet, les Daucus ont été rapportés à un groupe particulier dés Ombellifères-Caucalinées , caractérisé par le fruit ainsi défini : «fructas birsutus setogus crinitus v. aculactus », tündis que le groupe auquel on a attribué le genre Amumiopsis était ainsi CRIE térisé : « fructus glaber, jugis obtusis lævibus rugosisve », Ce qui, au premier abord, semble indiquer une différence parfaitement tranchée, c’est que le premier de ces deux groupes secondaires é‘ait délimi:é de façon à ne pas comprendre tout le défini, et no- lamment des types tels que les Daucus que M 'a sigualés M. C6sSon. — 164 — M, H. BAILLON. — Sur le Mathurina et son arille, — M, J.-B. Balfour a fait connaître dans le Journal of the Linnœan Society (XV, 159) et dans le Flora of Mauritius (104), cette curieuse plante dont les affinités avec les Pittosporées ne lui ont pas échappé et dont la séparent seulement les styles libres et la longueur de l'embryon; caractéres qui n’ont certainement pas ailleurs la valeur nécessaire à la distinction d’une famille. Le M. penduliflora a fleuri à Alger et à Paris, et ses fleurs, quoique plus grandes que celles de la plupart des Turnera, ont au fond la même organi- sation. M. Balfour différencie principalement les deux genres par les caractères suivants : les Turnera seraient herbacés et dépourvus de poils sur les graines, tandis que le Mathurina est ligneux et que ses semences sont : « crested with a tuft of haïrs.» Le caractère de la consistance des tiges n’a pas une grande impor- tance, car il y à des Turnera frutescents et suffrutescents, Quant aux poils qui surmontent la semence, ils méritent toute notre attention. Ils forment au sommet de la graine droîte, dont la forme est ovoïde-allongée, une couronne complète qui rappelle par s0n mode d'insertion l’aigrette du fruit de certaines Composées, mais dont les filaments sont extrémement longs et flexibles. Ge qu'il y avait de plus intéressant à connaître dans l’histoire de cette sorte d'aigretle, c’est son développement dont l'observation est très- facile. Les ovules du Mathurina sont anatropes, étroits et allongés. Les deux petites dépressions circulaires qui répondent au hile et au micropyle sont donc très-voisines l’une de l’autre. Autour de l’une et de l’autre, et simultanément, le tissu superficiel de l'ovule grandit en forme de bourrelet circulaire, et les cellules qui consti- tuent ce bourrelet s’accroissent d’abord toutes ensemble, Sans S'abandonner par leurs parois latérales, Ce n’est que plus tard que le bourrelet se découpe supérieurement en un certain nombre de petits lobes qui indiquent que les cellules de la primine, tout en continuant à grandir, ont en certains points cessé de demeure" unies latéralement lesunes aux autres, Au premier aspect, On prend donc ici pour des poils les divisions très-ténues d’un arille qui 65 entier à sa base et un peu plus haut très-profondément déchiqueté en lanières étroites. Ces faits confirment pleinement notre manière de vor sur les arilles, qui n’était pas et ne pouvait être entièrement TEUVE» € qui cependant a tant indisposé certains botanistes de notre pays, Il y à ici un passage évident des divisions ténues d'un Le arille à des poils ordinaires, mais pluricellulés Suivant leur épais- seur. Le plus remarquable est que cet arille naît à la fois du, pourtour de l’ombilic et de l'exostome, comme celui de tant d’autres plantes, notamment du Muscadier sur lequel M. Duchartre vient de me prêter des opinions qu'il trouve tout à fait répréhen- sibles, mais qui sont absolument de lui et ne répondent en rien à ma manière de voir (Elém., 2° éd., 783), De plus, si les Turnera n’ont pas le prétendu pinceau de poils du Mathurina, ils ont un arille, comme on lesait depuis longtemps. J'aurai à revenir ailleurs sur les différences, d'importance secondaire, que présente avec celui du Mathurina cet arille des Turnera dont Forigine est primi- tivement ombilicale, ainsi que sur quelques détails d'organisation florale (glandes calicinales, stigmates) qui ne s’observent pas dans les Turnera et qui existent, au contraire, dans le Mathurina et dans l'Erblichia, le type le plus voisin du Mathurina qu'on puisse supposer, et à juger si ces faits sont vraiment suffisants pour faire des Mathurina et des Erblichia autre chose que des sections d'un grand genre Turnera, LR 2——— SÉANCE DU 5 JUIN 1878. Présidence de M. BAILLON. M. G. Duraizur.— Observations sur le Menyanthes et l'Hydrocleis. — Dans une note qu'il ajoute à sa traduction du Traité de Botani- que de M. J. Sachs (p. 147), M. van Tieghem range l'Hydrocleis et le Menyanthes parmi les plantes dans la tige desquelles les « fais- Ceaux libéro-ligneux sont enveloppés individuellement par une gaine de cellules plissées », à l'encontre de ce qui se passe dans la plupart des autres tiges où le cylindre central tout entier est séparé de l'écorce par une gaîne protectrice simple. Dans ce dernier cas, on le sait, la gaine n’est d'habitude que la couche la plus interne de l'écorce et la dernière assise du périblème qui se différencie. En admettant, comme le dit M. van Tieghem, que, dans le Menyan- thes et l'Hydrocleis, chaque faisceau eût une gaine propre, il était évident que le mode de formation de celte dernière devait étre, dans ces plantes, différent de ce qu'il est d'ordinaire. Yonhani m'en assurer, j'ai dû, tout d’abord, chercher à vérifier l'observation me JU même de M. van Tieghem; et il se trouve que si, pour l'Hydro- cleis; elle m'a paru parfaitement exacte, elle ne l’est nullement pour le Menyanthes. J'ai constaté, eneffet, dans la tige de cette plante, entre le cylindre central et l'écorce, une gaine unique, annulaire, continue, que la teinture d’iode colore en jaune avec plus d’inten- sité que les éléments voisins et qui; par conséquent, devient très- nettement visible sous l'influence de ce réactif. Je n’aborderai point aujourd’hui la description histologique du sommet végétatif de l'Hydrocleis; mais jé tiens à signaler, dans: celte plante, une particularité d'organisation qui m’a frappé. Et faisant des sections du bourgeon, j'ai trouvé mes coüpes encom- brées de débris membraniformes de la nature desquels l'étude orga- nogénique m'a vite rendu compte, En effet, quand on dissèque lé bourgeon, on aperçoit, entre les jeunes feuilles, des membranes translucides, en formé de lanières longues de 1 centimètre au plus, larges vers la base de près de 1 millimètre, s’atténuant grü- duellement de la base au sommet, qui sé termine en pointe, Ces languettes, qui n’ont qu’une rangée cellulaire en épaisseur, se dis- tribuent entre les feuilles superposées, de manière à figurer des sortes de collerettes qui les enveloppent et, dans le bourgeon, les débordent même par en haut pour. former au-dessus d'elles une houppe caractéristique. Elles naissent de très-bonne heure à l’ais- selle des f'uilles, peu de temps après la toute première apparilion de ces dernières, Elles jouent certainement un rôle protecteur relativement aux organes axiles ‘et appéndiculairés qu'elles enve- loppent, et peul-être même laissent excréter un liquidé muéilagi- ea qui garantit le jeune bourgeon éôntre le contact immédiat de l'eau. Ce sont, en somme, des formations épidermiques qui, paf leur aspect tout au moins, räppellent les poils scarieux des Foi- gtres. Dans un travail sur l’Aponogeton distachyum présenté ss 1875 au Congrès de Nantes, à l'Association pour l’avancement des Sciences, j'ai déjà décrit ét figuré, entre les ‘féuilles dé l’Ap0- PSE, des membranes analogues qui pouvaient atteindre jusqu'à 15 millimètres de long sur 5 de large à la base, ét qui présentaient deux couches de cellules en épaisseur. Chacune de ces lamelles membraneuses qui, par sa Situation, ressemblait un peu à une stipule iutra-axillaire, enveloppait la feuille qui lui était su perposée = s'étendait rnême, dans le bourgeon, à droite et à gauche de céli® feuille sur les feuilles voisines: Comme ce fait était le premier de — 167 — ce genre qui eût été signalé jusqu'ici, je m'étais gardé d'émettre une opinion sur la valeur réelle deces singuliers organes. L'étude de l’Hydrocleis Humboldtii m'autorise, je crois; à penser que les lames membraneuscs de l’Aponogeton, sortes de spathes dont une seule suffit pour envelopper une jeune feuille, sont, comme les nombreuses Janières translucides de l'Hydrocleis réunies en une sorte de bouquet, des organes de même nature que les longs poils du Nuphar luteum, dont elles diffèrent tant d’ailleurs par leur aspect extérieur et leur mode. d’insertion. Toutes ces productions sont d’origine épidermique. ê M. H. BaiLLON. — Sur l'organisation des Adoxa. — Il est re- grettable que cette plante indigène soit si mal connue des auteurs qui ont chez nous publié des ouvrages élémentaires et plus on moins classiques ; de là sans doute la place qu'ils lui conservent dons les classifications. Ainsi, M. Duchartre, inexact comme de cou- tume dans la description de tout ce qui concerne l’organisation des végétaux, place encore l’Adoxa parmi les Araliacées, dans la der- nière édition de ses Eléments (p. 1129); de sorte qu'il lui attribue «un fruit en baie ou sec », tandis que le fruit de l'Adoxa est dru- pacé; « des fleurs en ombelles ou capitules », tandis que l’inflores- cence de l’Adoxaest centrifuge ; «des pétales à large base, valvaires », tandis que le corolle des Adoxa est gamopélale et fortement imbri- quée, etc. Il en fait d’ailleurs une Ombellinée, ayant, dit-il, « une graine à albumen corné », tandis que l’albumen de l'Adoxa est charnu. On voit qu'il y a là en peu mots bien des erreurs qu'il faudra absolument faire disparaitre. Elles se retrouvent presque toutes dans l'ouvrage de M. Decaisne (p. 253) qui fait des Adoxées une tribu de la famille des Araliacées, caractérisée par « une CO- rolle sub-polypétale:», comme si la corolle n'était pas gamopétale, tombant. d’une seule: pièce avec les étamines qu'elle supporte. M. Decaisne dit aussi que le fruit.des Araliacées parmi lesquelles il range l’Adoxa est « une baie charnue ou sèche ». C’est qu il a pris les noyaux pour des graines. Quoiqu'il figure la corolle imbriquée, il dit que dans les Araliacées, qui comprennent pour lui les Adoxa, « les pétales sont épigynes isostémones, à préfloraison UE » Ce qui est plus grave encore, c’est de placer les loges de FOR en face des sépales, comme l’a fait M. Decaisne, tandis qu elles eut oppositipitales, et surtout de croire que, comme celui des Aralia- — 168 — cées, l'ovule de l'Adoza a le micropyle extérieur et le râphé ventral, Il y à plus de vingt ans que Payer à établi (Organog. comp., 415) que l'ovule des Adoxa a le raphé dorsal èt le micropyle interne, et qu'il a tiré de ce fait un argument pour ne pas unir les Adoxa aux Araliacées qui ont le micropyle extérieur. L'observation de Payer est parfaitement exacte, et M. Ducaisne eût dû en tenir compte ou établir qu’elle ne l'est pas, de mème qu’il u’eût pas dû passer sous si- lence cette opinion, très-ancienne déjà, que les Adoxa sont plus \oi- sins des Sambucinées que des Aralia. Même à côté des Caprifoliacées et des Rubiacées, les Adoxa constituent toujours un type excep- tionnel par leurs organes de végétation et la disposition de leurs feuilles; mais on sait aujourd’hui qu’il y a un certain nombre de Rubiacées à feuilles alternes. Dans les Caprifoliacées en général, M. Decaisné à confondu l'endocarpe avec la graine, malgré un graïd nombre de travaux déjà anciens qui eussent dû lé mettre en garde contre celte erreur. Il donne le fruit des Sureaux et des Vior: mes comme des « bäies »; il décrit leur graines comme pourvues d'un « testa osseux où erustacé ». I attribue un raphé ventral aux Adoxa qui ont le raphé dorsal, et il commet la même erreur pour les Sureaux auxquels il donné ün « raphé véntral ».Dans les Adoza le noyau dans l'intérieur duquel la graine est librement suspendue, est de consistance scarieuse, et c’est peut-être pour cela que M. Dé: cäisné conteste sa présence, comme dans les Pommes où il présente à pea près la même épaisseur et la même rigidité, Que M. Decaisne observe donc le fruit des Adoxévs et des Sambucées, et il verra qu’il est réellement drupacé, comme on l'a dit depuis si longtemps, et comme l'admettent MM. Bentham et Hooker, aussi bien pour ces plantes qué pour les Pyrus. H ne pourra plus dire alors qué le iréau commun produit des baies nombréuses ». 11 devra égale- ment renoncer à celte idée que le fruit de l'Adoæa mo est une « baie succulente » (Flore, 380). L'ovule de l'Adoza mé semble pourvu d’un seul tégument. Le Sécrétaire : MUSSAT. 8426: — Paris: Tip. Félix Mirrère et Cie, rue des Deux-Portés-Saint-Sanveuf, 22: A DS LA SOCIETÉ LINNÉENNE DE PARK — ee nt te SÉANCE DU 3 JUILLET 1878. Présidence de M. BAILLON. AE ne ot 0 M er 0 AE "3 dé x u S. ESS 10.7 Co ” 3 ra Ni 1 T. 3 2% =, 8,7 9 AT CE + pé + rer Ko ë Flute & } : M. H. Baron. — Sur Les ovules des Gardneria. — M. Bentham avait vait, avec beaucoup de raison, indiqué que les ovules des Gardne- ma n : ii e sont pas toujours solitaires dans les deux loges de l'ovaire, :” et admi : mis que le fruit du G. angustifoha est plus souvent tétra= sperme que disperme (Journ. Linn. Soc., 1, 109). Il paralt être reven Fe u de cette opinion dans le Genera plantarum (1, 788) ; car, | dans ce : : dernier ouvrage, la tribu des Gærtuérées, à laquelle est rap- te est donnée comme ayant pour caractère absolu : ne