4 D pe b: DE LA 5 SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES TRENTE-QUATRIÈME ANNÉE, 1909-1910 NS e a jf fi pur CA, A \ ? PAL AS Son LP KR EUR co RS ox 0 vs > à LOU V . SECRÉTARIAT DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE (3. THIRION) 11, RUE DES RÉCOLLETS, #1 1910 ‘Qui ne sont pas membres. aa DU SECRÉTAIRE : M. Pau! Mieston. 6, Quai des Dominicains, Gand. REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES PUBLIÉE PAR LA SOCIÈTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES CONDITIONS D'ABONNEMENT Cette revue, publiée en exécution de l’article 3 des statuts, paraît tous les 3 mois, depuis janvier 1877, par livraison de 30) pages environ. Elle for me chaque année deux forts volumes, in-8”. Le prix d'abonnement est de 20 francs par an, pour tous les pays de FUnion postale. Les membres de la Société ont droit à une réduction de 25 °/,. ON S'ABONNE ut secrétariat de la Soctélé srient ifique de. Bruxelles — 11, rue des Récollets, 11 - LOUVAIN: Le volume de ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE paraît en 4 fascicules trimestriels : ; il.coûte 20 francs pour les personnes. NEA qe ST en ù : | ANNALES : SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES TRENTE-QUATRIÈME ANNÉE, 1909-1940 | PREMIER FASCICULE D St DOUVAER SECRÉTARIAT DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE dE (3. THIRION) AR nt a ù Es RUE DES RÉCOLLETS, ti PREMIÈRE an eos DOCUMENTS ET COMPTES RENDUS Sie 7 ee Règle ment pour encouragement des recherchés scentlques s pontificales À ie es de Ÿ Ce + : on du 28 octobre 1 HO, à Louvain séances des Sections . . remière Section euxième Œ de de Bruxelles. année : 1910. . | SECONDE PARTIE © MÉNOIRES | re lire (ses applétations, par le P. Théod. Wulf, S. + Jn émule de Viète : Ludolphe van Ceulen, Analyse de son « Traité 6 », par le P. H. Bosnrans, S. J . | une des diptères du copal récent de Zanibar, ier . tout. ce. du concerne la Rédaction de lAdminis es AN ALES, de ces deux pu ANNALES DE LA SOCIETE SCIENTIFIQUE Laye unquam inter fidem et rationem a dissensio esse potest. CONST. DE FID. CATH., C. IV. TRENTE-QUATRIÈME ANNÉE, 1909-1910 LOUVAIN SECRÉTARIAT DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE (3. THIRION) 11, RUE DES RÉCOLLETS, 11 1910 PREMIÈRE PARTIE DOCUMENTS ET COMPTES RENDUS STATUTS ARTICLE PREMIER. — 11 est constitué à Bruxelles une association qui prend le nom de Société scientifique de Bruxelles, avec la devise : € Nulla unquam inter fidem et rationem vera dissensio esse polest (* . 2. — Cette association se propose de favoriser, conformé- ment à l’esprit de sa devise, l'avancement et la diffusion des sciences. ART. 3. — Elle publiera annuellement le compte rendu de ses réunions, les travaux présentés par ses membres, et des rapports sommaires sur les progrès accomplis dans chaque branche (*). Elle tâchera de rendre possible la publication d’une revue destinée à la vulgarisation (*). ART. 4. — Elle se compose d’un nombre illimité de membres, et fait appel à tous ceux qui reconnaissent l'importance d’une culture scientifique sérieuse pour le bien de la société. (*) Const. de Fid. cath., e. IV. (**) Dans sa séance du 18 février 1907, le Conseil a décidé de ne plus publier des travaux trop étendus qui sont plutôt des livres que des mémoires. (**) Depuis le mois de j janvier 1877; cette revue paraît, par livraisons trimes- trielles, sous le titre de Elle forme, chaque année, deux volumes in-8° de 700 pages. — ART. 9. — Elle est dirigée par un Conseil de vingt membres renouvelable annuellement par quart à la session de Pâques. Le Conseil choisit, dans son sein, le Président, les Vice-Présidents, le Secrétaire, le Trésorier. Toutefois, il peut choisir, en dehors du Conseil, le Président ou le premier Vice-Président. Parmi les membres du Bureau, le Secrétaire et le Trésorier sont seuls rééligibles (*). En cas de décès ou de démission d’un membre du Bureau ou du Conseil, le Conseil peut lui donner un successeur pour achever son mandat (*). ART. 6. — Pour être admis dans l'Association, il faut être pré- senté par deux membres. La demande, signée par ceux-ci, est adressée au Président, qui la soumet au Conseil. L’admission n’est prononcée qu’à la majorité des deux tiers des voix. L’exclusion d’un membre ne pourra être prononcée que pour des motifs graves et à la majorité des deux tiers des membres du Conseil. ART. 7. — Les membres qui souscrivent, à une époque quel- conque, une ou plusieurs parts du capital social, sont membres fondateurs. Ces parts sont de 500 francs. Les membres ordinaires versent une cotisation annuelle de 15 francs, qui peut toujours être rachetée par une somme de 150 francs, versée une fois pour toutes. Le Conseil peut nommer des membres honoraires parmi les savants étrangers à la Belgique. Les noms des membres fondateurs figurent en tête des listes par ordre d'inscription, et ces membres reçoivent autant d’exem- plaires des publications annuelles qu’ils ont souscrit de parts du capital social. Les membres ordinaires et les membres honoraires reçoivent un exemplaire de ces publications. Tous les membres ont le même droit de vote dans les assem- blées générales. PR Le hier jé vie + () ANCIEN ART. 5. — Elle est dirigée par un Conseil de vingt membres, élus annuellement dans son sein. Le Président, les Vice-Présidents, le Secrétaire et le Trésorier font partie de ce Conseil. Parmi les membres du Bureau, le Secré- taire et le Trésorier sont seuls rééligibles (Cf. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTI- FIQUE, 1901, t. XXV, {re partie, p. 235). e D'après une décision du Conseil du 27 novembre 1907, les membres du Conseil, sortants ou démissionnaires, en restent membres honoraires avec voix consultative, s’ils le désirent. ER, ART. 8. — Chaque année, il y a trois sessions. La principale se tiendra dans la quinzaine qui suit la fête de Pâques, et pourra durer quatre jours. Le public y sera admis sur la présentation de cartes. On y lit les rapports annuels (*}. Les deux autres sessions se tiendront en octobre et en janvier. Elles pourront durer deux jours, et auront pour objet principal de préparer la session de Pâques. Arr. 9. — Lorsqu'une résolution, prise par l'Assemblée géné- rale, n’aura pas été délibérée en présence du tiers des membres de la Société, le Conseil aura la faculté d’ajourner la décision jusqu’à la prochaine session de Pâques. La décision sera alors définitive, quel que soit le nombre des membres présents. RT. 10. — La Société ne permettra jamais qu’il se produise dans son sein aucune attaque, même courtoise, à la religion catholique ou à la philosophie spiritualiste et religieuse. ART. 11. — Dans les sessions, la Société se répartit en six sections : 1. Sciences mathématiques. I. Sciences physiques. I. Sciences naturelles. IN. Sciences médicales. N. Sciences économiques. VI. Sciences techniques (”). Tout membre de PAssociation choisit chaque année la section à laquelle il désire appartenir. Il a le droit de prendre part aux travaux des autres sections avec voix consultative. Chaque section peut avoir des réunions extraordinaires, en dehors des sessions, pourvu que les travaux scientifiques auxquels ces réunions donnent lieu soient soumis à la section, pendant les sessions ordinaires de la Société (**), () ANCIEN ART. 8. — Chaque année, la Société tient quatre sessions. La principale, en octobre, pourra durer quatre jours. Le publie y sera admis sur la présentation de cartes. On y lit les rapports annuels et l’on y nomme le Bureau et le Conseil pour l’année suivante. Les trois autres sessions, en janvier, avril et juillet, pourront durer trois jours, et auront pour objet principal de préparer la session d'octobre (Cf. ANNALES, 1878, t. II, 4re partie, p. 169; 199, t. XXV, {re partie, p. 235). (*”) Sur la création de la section des sciences techniques, détachée de la section des sciences mathématiques, voir les ANNALES, t. XXX (1906), {re par- tie, pp. 79, 117, 265, et t. XXXI (1907), 1° partie, p. 307. (”*) Ce dernier paragraphe, voté par le Conseil général le %5 février 1902, a été soumis à l'Assemblée générale et approuvé le 10 avril 1902 (Cf. ANNALES, t. XXVI, 1902, 1re partie, p. 198). a ART. 12. — La session comprend des séances générales et des séances de section. ART. 15. — Le Conseil représente l'Association. Il a tout pou- voir pour gérer et administrer les affaires sociales. 11 place en rentes sur État ou en valeurs garanties par l’État les fonds qui constituent le capital social. I fait tous les règlements d'ordre intérieur que peut nécessiter exécution des statuts, sauf le droit de contrôle de PAssemblée générale. Il délibère, sauf les cas prévus à l’article 6, à la majorité des membres présents. Néanmoins, aucune résolution ne sera valable qu'autant qu’elle aura été délibérée en présence du tiers au moins des membres du Conseil dûment convoqué (*). ART. 14. — Tous les actes, reçus et décharches sont signés par le Trésorier et un membre du Conseil, délégué à cet effet. Arr. 15. — Le Conseil dresse annuellement le budget des dépenses de l'Association et présente dans la session de Pâques le compte détaillé des recettes et dépenses de l'exercice écoulé. L’approbation de ces comptes, après examen de l'Assemblée, lui donne décharge. ART. 16. — Les statuts ne pourront être modifiés que sur la proposilion du Conseil, à la majorité des deux tiers des membres et dans Assemblée générale de la session de Pâques. Les modifications ne pourront être soumises au vote qu'après avoir été proposées dans une des sessions précédentes. Elles devront figurer à l’ordre du jour dans les convocations adressées à tous les membres de la Société. ART. 17. — La devise et Particle 10 ne pourront jamais être modifiés. En cas de dissolution, l'Assemblée générale, convoquée extra- ordinairement, statuera sur la destination des biens appartenant à l'Association. Cette destination devra être conforme au but indiqué dans l’article 2. (*) Peuvent assister aux séances du Conseil, avec voix consultative : {° Les Présidents, et, en cas d'empêchement des Présidents, les Secrétaires des sections. 2 Les membres du Conseil, sortants ou démissionnaires, qui en sont restés membres honoraires. RÈGLEMENT ARRÊTÉ PAR LE CONSEIL POUR JL’ 1. — Le Conseil de la Société scientifique de Bruxelles a résolu d’instituer des concours et d'accorder des subsides pour encoura- ger les recherches scientifiques. 2. — Le Conseil peut, sur la proposition de la section compé- tente, accorder des encouragements pécuniaires ou des médailles aux auteurs des meilleurs travaux présentés par les membres de cette section. L'ensemble de ces récompenses ne peut dépasser annuellement 1000 francs. . — Chaque année, l’une des sections désignera une question à mettre au concours. L'ordre dans lequel les sections feront cette désignation sera déterminé par le sort. Toute question, pour être posée, devra être approuvée par le Conseil qui donnera aux ques- tions la publicité convenable. 4. — Les questions auxquelles il n’aura pas été répondu d’une manière satisfaisante, resteront au concours. Le Conseil pourra cependant inviter les sections compétentes à les remplacer par d’autres. 9. — Aucun prix ne pourra être inférieur à 500 francs. Une médaille sera en outre remise à l’auteur du mémoire couronné. 6. Ces concours ne seront ouverts qu'aux membres de la Société. 7. — Ne sont admis que les ouvrages et les planches manuscrits. 8. — Le choix de la langue dans laquelle seront rédigés les mémoires est libre. Ils seront, s’il y a lieu, traduits aux frais de la Société ; la publication n’aura lieu qu’en français. 9. — Les auteurs ne mettront pas leur nom à ces mémoires, mais seulement une devise qu’ils répéteront dans un billet cacheté renfermant leur nom et leur adresse. ES, 10. — Les jurys des concours seront composés de trois membres présentés par la section compétente et nommés par le Conseil. A1. — Les prix sont décernés par le Conseil sur le rapport des jurys. 12. — Toute décision du Conseil ou des sections relative aux prix sera prise au scrutin secret et à la majorité absolue des suffrages. 13. — La Société n’a l’obligation de publier aucun travail cou- ronné ; les manuscrits de tous les travaux présentés au concours restent la propriété de la Société. En cas de publication, cent exemplaires seront remis gratuitement aux auteurs. . — Les résultats des concours seront proclamés et les médailles remises dans l’une des assemblées générales de la sés- sion de Pâques. Les rapports des jurys devront être remis au Conseil six semaines avant cette session. Le 4° octobre de l’année qui suit celle où a été proposée la question, est la date de rigueur pour lenvoi des mémoires au secrétariat. 45. — Pour être admis à demander un subside, il faut être membre de la Société depuis un añ au moins. — Le membre qui demandera un subside devra faire con- naître par écrit le but précis de ses travaux, au moins d’une manière générale ; il sera tenu, dans les six mois de lallocation du subside, de présenter au Conseil un rapport écrit sur les résultats de ses recherches, quel qu’en ait été le succès. — Le Conseil, après avoir pris connaissance des diverses demandes de subsides, à ee d’en apprécier limportance rela- tive, statuera au scrutin secre — Les résultats des Scenes favorisées par les subsides de la Société devront lui être présentés, pour être publiés dans ses ANNALES s’il y a lieu. LETTRES Sense PAPER ÉEFON: XIII AU PRÉSIDENT ET AUX MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES Dilectis Filiis Praesidi ac Membris Societatis scientificaue Bruxellis constitutae LEO PP. XHI DiLECTI FILI, SALUTEM ET APOSTOLICAM BENEDICTIONEM Gratae Nobis advenerunt litterae vestrae una cum Annalibus et Quaestionibus a vobis editis, quas in obsequentissimum erga Nos et Apostolicam Sedem pietatis testimonium obtulistis. Libenter sane agnovimus Societatem vestram quae a scientiis sibi nomen fecit, et quae tribus tantum abhinc annis laetis auspicüis ac lesu Christi Vicarii benedictione Bruxellis constituta est, magnum iam incre- mentum cepisse, et uberes fructus polliceri. Profecto cum infensis- simi religionis ac veritatis hostes nunquam desistant, imo magis magisque studeant dissidium rationem inter ac fidem propugnare, Opportunum est ut praestantes scientia ac pietate viri ubique exsur- gant, qui Ecclesiae doctrinis ac documentis ex animo obsequentes, in id contendant, ut demonstrent nullam unquam inter fidem et ralionem veram dissensionem esse posse ; quemadmodum Sacro- sancta Vaticana Synodus, constantem Ecclesiae et Sanctorum Patrum doctrinam affirmans, declaravit Constitutione IVa de fide catholica. Quapropter gratulamur quod Societas vestra hunc primo ne CURE finem sibi proposuerit, itemque in statutis legem dederit, ne quid a Sociis Contra sanam christianae philosophiae doctrinam commit- tatur; simulque omnes hortamur ut nunquam de egregio eiusmodi laudis tramite deflectant, atque ut toto animi nisu praestitum Societatis finem praeclaris exemplis ac scriplis editis continuo assequi adnitantur. Deum autem Optimum"Maximum precamur, ut vos omnes caelestibus praesidiis confirmet ac muniat ; quorum auspicem et Nostrae in vos benevolentiae pignus, Apostolicam benedictionem vobis, dilecti fil, et Societati vestrae ex animo impertimur. Datum Romae, apudS. Petrum, die 45 lanuarii 1879, Pontificatus Nostri Anno Primo. Leo PP. XII. A nos chers Fils le Président et les Membres de la Société scientifique de Bruxelles LEON XIII, PAPE CHERS FILS, SALUT ET BÉNÉDICTION APOSTOLIQUE Votre lettre Nous a été agréable, ainsi que les Annales et les Questions publiées par vous et offertes en témoignage de votre piété respectueuse envers nous et le Siège Apostolique. Nous avons vu réellement avec plaisir que votre Société, qui a adopté le nom de Société scientifique, et s’est constituée à Bruxelles, depuis trois ans seulement, sous d’heureux auspices avec la bénédiction du Vicaire de Jésus-Christ, a déjà pris un grand développement et promet des fruits abondants. Certes, puisque les ennemis acharnés de la religion et de la vérité ne se lassent point et s’obstinent même de plus en plus à proclamer l'opposition entre la raison et la foi, ilest opportun que partout surgissent des hommes distingués par la science et la piété, qui, attachés de cœur aux doctrines et aux enseignements de l’Église, s'appliquent à démontrer qu’il ne peut jamais exister de désaccord réel entre la foi et la raison, comme l'a déclaré dans la Constitution IV de fide catholica, le Saint Concile du Vatican affirmant la doctrine constante de l’Église et des Saints Pères. Cest pourquoi M Nous félicitons votre Société de ce qu’elle s’est d’abord proposé cette fin, et aussi de ce qu’elle a mis dans ses statuts un article défendant à ses membres toute attaque aux saines doctrines de la philosophie chrétienne ; et en même temps Nous les exhortons tous à ne jamais s’écarter de la voie excellente qui leur vaut un tel éloge, et à pour- suivre continuellement, de tout Peffort de leur esprit, l’objet assigné à la Société, par d’éclatants exemples et par leurs publications. Nous prions Dieu très bon et très grand, qu’ vous soutienne tous et vous fortifie du céleste secours : en présage duquel, et comme gage de Notre bienveillance envers vous, Nous accordons du fond du cœur à vous, chers fils, et à votre Société la bénédiction Apostolique. Donné à Rome, à Saint-Pierre, le 15 janvier 1879, l'An Un de Notre Pontificat. Léon XII, Pape. Dilectis Filiis, Sodalibus Consociationis Bruxellensis a scientliis provehendis Bruxellas LEO PP. XHI DiLecTi FiLit, SALUTEM ET APOSTOLICAM BENEDICTIONEM Quod, pontificatu Nostro ineunte, de Sodalitate vestra fuimus ominalti, id elapso iam ab institutione eius anno quinto et vicesimo, feliciter impletum vestris ex litteris perspicimus. In provehendis enim scientiarum studiis, sive eruditorum coetus habendo, sive Annalium volumina edendo, nunquam a proposito descivistis, quod coeptum fuerat ab initio, ostendendi videlicet nullam inter lidem et rationem dissensionem veram esse posse. Benevolentiam Nostram ob vestras industrias testamur ; simulque hortamur, ut coeptis insistatis alacres, utpote temporum necessitati opportunis admodum. Naturae enim cognitio, si recto quidem et vacuo prae- iudiciis animo perquiratur, ad divinarum rerum nolitiam conferat necesse est, divinaeque revelationi fidem adstruat. Hoc ut vobis, PS 7 de vestraque opera, quam multis accidat, Apostolicam benedictionem, munerum coelestium auspicem, Sodalitati vestrae amantissime impertimus. Datum Romae, apud $. Petrum, die 20 Martii Anno 1901, Ponti- ficatus Nostri Vicesimo Quarto. Leo PP. XII. A nos chers Fils, les Membres de la Sociélé scientifique de Bruxelles, à Bruxelles LÉON XII, PAPE CHERS FILS, SALUT ET BÉNÉDICTION APOSTOLIQUE Ce qu’au début de Notre pontificat, Nous avions présagé de votre Société, aujourd’hui, vingt-cinq ans après sa fondation, vos lettres Nous en apprennent l’heureux accomplissement. En travaillant au progrès des études scientifiques, soit par vos réunions savantes, soit par la publication de vos Annales, vous ne vous êtes jamais départis de votre dessein initial, celui de montrer que entre la foi el la YAiSON, AUCUN VTA désaccord ne peut exister. Nous vous exprimons Notre bienveillance pour vos efforts, et Nous vous exhortons en même temps à poursuivre avec ar dde votre entreprise si bien en rapport avec les nécessités actuelles. Car l’étude de l'univers, si elle est menée avec droiture et sans préjugé, doit aider à la connais- sance des choses de Dieu, et établir la foi à la révélation divine. Pour que ce bonheur vous advienne et par vous à beaucoup d’autres, Nous accordons avec la plus vive sympathie à votre Société, la bénédiction Apostolique, gage des faveurs célestes. Donné à Rome, à Saint-Pierre, le 20 Mars 1901, l'An Vingt- quatrième de Notre Pontificat. Léon XIII, Pape. OUR LErTINE DE S.: Bi dE CARD. R° MERS DL 2. Secrétaire d'État de a EE PIE X AU PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES EN RÉPONSE A L’ADRESSE AU SAINT-PÈRE ILLMO SIGNORE Trasmesso da Mons. Nunzio di Bruxelles, à pervenuto al Santo Padre il nobile indirizzo della Società scientifica, di cui la S. V. Hima è degno Presidente. Per incarico quindi dell’ Augusto Pontefice mi ë grato significarle che Sua Santità si è vivamente compiaciuta del- lomaggio reso alla Sua Venerata Persona da cotesto illustre soda- lizio, il quale stimd suo precipuo dovere di umiliare ossequio ed osservanza al Vicario di Cristo fin dalla prima assemblea tenuta sotto il novello Pontificato. La Santità Sua, bene apprezzando siffatto officio, e rilevando d’altra parte con alta soddisfazione il rettissimo ed onorevole programma della sullodata Società, la cui divisa à ispirata ai principii sanciti anche nel Concilio Vaticano, ha tribu- tato assaïi volontieri un particolare encomio a Lei ed a tuttii SOC, e mentre ha espressi i più caldi ringraziamenti per un atto cosi cortese, non ha indugiato a dichiarare che integra ed anzi di gran lunga accresciuta perdura nel! animo Suo la benevolenza, onde il detto Sodalizio fu onorato da Pio IX et da Leone XII, di sa : me : I Santo Padre confida inoltre, che i singoli socii, del cui sapere ama nutrire la stima pit lusinghiera, si studieranno incessante- mente di meritare sempre meglio della Religione e delle scienze, e mentre ha invocati su di loro gli aiuti celesti, li ha di gran cuore benedetti. Colgo poi con piacere l’opportunità per dichiararmi con sensi di distinta stima, Di V.S. Ima Affmo per servirla R. Card. MERRY DEL VAL. Roma, 5 maggio 1904. ss = ILLUSTRISSIME SEIGNEUR La noble adresse de la Société scientifique, dont Votre Sei- gneurie illustrissime est le digne Président, est parvenue au Saint-Père par Pentremise de Mgr le Nonce de Bruxelles. Il m'est agréable de vous faire savoir, au nom de lAuguste Pontife, que Sa Sainteté a reçu avec grande joie l'hommage rendu à Sa Personne Vénérée par cette 1llustre association qui s’est fait un impér IEUX devoir de témoigner son humble et respectueuse soumission au Vicaire du Christ dès sa première assemblée tenue sous le nouveau _Pontificat. Sa Sainteté, appréciant justement cet hommage et consi- dérant d'autre part avec une vive satisfaction le programme, si sage et si honorable, de votre Société, dont la devise s'inspire des principes mêmes sanctionnés par le Concile du Vatican, vous a très volontiers accordé, à vous et à tous les membres, un éloge spécial ; et en même temps qu’Elle exprimait ses remerciements les plus chaleureux pour votre aimable attention, Elle n'a pas hésité à déclarer que la bienveillance dont votre Société a été honorée par Pie IX et Léon XI, de sainte mémoire, demeure entière et qu’elle s’est même de beaucoup accrue dans son cœur. Le Saint-Père a l'espoir fondé que tous les membres, pour le savoir desquels Il aime à nourrir lestime la plus flatteuse, s’efforceront sans trève de mériter toujours davantage de la Religion et des sciences, et tandis qu'il invoquait pour eux les secours célestes, I les a bénis de grand cœur. Je saisis avec plaisir cette occasion de me déclarer, avec des sentiments de considération distinguée, De Votre Seigneurie illustrissime le trés affectionné serviteur R. Card. MERRY DEL VAL. Rome, le 5 mai 1904. pets, ns LISTES DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES ANNÉE 1910 Liste des membres fondateurs S.É. le cardinal DecHamps(*), an de Malines. François DE CANNART D'HAMALE (*) . ‘Malines. Charles DESSAIN . . A vus CLENS AX 2'MAlies. J'UIOS VAN AVR OT. CHECPOUS cru (NAN. Le chanoine Mass (*). : 2 4 TRE 20 Bruges. Le chanoine DE LEyx si Léa tes rer 7. INUROS LEIRENS-ELIAERT . . Hi us st st «- NOR A Doi Joseph Say . . Bruxelles. Le Ch° DE Scuouruere DE TSAVARENT o. Saint-Nicolas. Le Collège Sainr-Micne i . Bruxelles. Le Collège D ir: DE LA PAIx “is DNQUE Le Duc D’URSEL, sénateur (*) . . . . . Bruxelles. SEA (Hainaut). PU LT CRIE DELROT OU) Le C'° DE T'SERCLAES (°) . RNA Auguste DUMONT DE CHASSART (° É “es (Hainaut). Charles HERMITE, membre de l'Institut (. Paris. L'École libre de l IMMACULÉE-CONCEPTION . Vaugirard-Paris. L’École libre SAINTE-GENEVIÈVE . . . . Paris. Le Collège SainT-Servais “ts jm +. RICEU, Le C° ne BeRGEycK (*) . . . . . . . Beveren-Waes, L'Institut SAINT-IGNACE . . Anvers, Philippe Grzgerr (*), corr éspond® a FI JE a Louvain, LeR. P. ProvincraL de la FREE gnie de Jésus en Belgique . . ni sui. ru «+ Druxvilés. (‘) Décédé. x - : 2 PTE: om Le Collège SainT-JEAN BERCHMANS Le Collège Sainr-Josep. Le chanoine pe Wourers ec) | Antoine D’ABBADIE (*), membre de P Institut. S. É. le cardinal HaynaLp (*), archevê êque de Kalocsa et Bacs. . : S. É. le cardinal Sér raphin VANNUTELLI $ S. G. Mgr Du Roussaux (*), évêque de S.É. le cardinal GO0ssExS (*), archevêque de R. BEDEL . S. G. Mgr BELIN ), évêque de Eugène PECHER (*) hu É. le cardinal FERRATA S. E. le cardinal Nava 1 BONTIFE. S. Exec. Mgr. RiNALDINI, nonce apostolique. S. Exc. Mgr GRanITO D1 BELMONTE, nonce apostolique . Éd. GoEDseets . Louvain. Alost. Braine-le-Comte. Paris. pr (Hongrie). me. Marseille. Namur. Bruxelles. Rome. . Catane. Madrid. Vienne. Uccle. Liste des membres honoraires S.A.R. CHarLes-THéopore (*), duc en Bavière Antoine D’ABBADIE (*), membre de P Institut AMAGAT, membre de l{nstitut . Mgr BaUNARD, recteur de PUnivers. cathol. Joachim BARRANDE (* Barroïs, membre de P Institut. À, BÉCHAMP CE Aug. BÉCHAUX, correspondant de Pinstitut. Le Prince BONCOMPAGNI (*), de l’Académie des Nuovi Lincei . . BoussiNESQ, membre de l’ Institut. L. DE Buss$ (*), membre de l’Institut D" DEsprars. . . . P. Duneu, correspondant de l'Institut _. Possenhofen. Paris. aris. Lille. Prague. Lille. Paris. Paris. Î Bordeaux. () Décédé. ms RAD -- J.-H. FABRE. D° FIESSINGER, corr espondant de < Klie de Médecine. Le docteur FoErsTER ( +). ; J. GOSSELET, correspondant de P Institut C. GRanp’ EurY, correspondant de lInstitut HATON DE LA GOUPILLIÈRE, membre de lInst. P. HAUTEFEUILLE (*), membre de l’Institut. D° Heis (*) Charles HERMITE ç ), membre de 1 Institut. G. HumBerr, membre de l’Institut Le vic é-amiral DE JONQUIÈRES (*), membre de Pinstitut . Camille JorpaN, membre de V Institut À. DE LapparenT (* ), secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences . G. ras membre de P Institut E.:LEe P D' W. Pons ( Le général J. NEWTON D.-P. ŒuLerr, correspondant de Vinstitut. Louis PASTEUR (), membre de l’Institut R. P. Perry, S. J. (), de la Société gs de Londres DEitR : É. Picarr, membre de V Mnshint Victor PuISEUx (*), membre de l'institut A. BARRÉ DE SAINT-VENANT (*), membre de l'Institut . Paul SABATIER, correspondant de VInstitut. H.P.A. SECCHI, dd, 6 de l’Académie des Nuovi Lincei ., AE 14 Paul TaNNERY (*) . Pierre TERMIER, membre de l'Institut R. P. Wasmanx Aimé Wrez, QT espondant de institut. WOLF, membre de l’Institut i k R. ZEILLER, membre de l’Institut. . . . Sérignan (France). Paris. Aix-la-Chapelle. Lille. Saint-Étienne (France). Paris. Paris. Münster. Paris. Paris. Paris. Paris. Paris. Paris. Paris. Heidelberg. New-York. Laval (France). aris. Stonyhurst. Paris. Paris, Paris. Toulouse. Rome. Pantin (France). pis ARE Lille be Paris. () Décédé. Liste générale des membres de la Société scientifique de Bruxelles (1910) ABAURREA (Luis), Molviedro, 6. — Séville (Espagne). ADAN DE Yarza (Ramon), ingénieur des Mines, 7, 4°, calle de Moreto. — Madrid. D'ADHÉMAR (V® Robert), professeur aux Facultés catholiques, 14, place de Genevières. — Lille (Nord — France). ALEXIS-M. Goca£r (Frère), rue de Bruxelles. — Namur. ALLARD (François), industriel. — Châtelineau (Hainaut). ALLIAUME (Maurice), 7, avenue Victor Jacobs. — Anvers. AMAGAT, membre de l'institut, examinateur d'admission à l'École polytechnique, 19, avenue d'Orléans. — Paris. ANDRÉ (J.-B.), inspecteur général au Ministère de l'Agriculture, 27, avenue Brugmann. — Bruxelles ANNYCKE CRE Th. ), maitre de conférences à la Faculté libre des iences, 6, rue Auber. — Lille (Nord — France) D’ANNoux (C'° n ), 74, boulevard Alexandre Martin. — Orléans Lo {bei —Franté) ARDUIN (Abbé es) à N.-D. d’Aiguebelle, par Grignan (Prôme — France). ARIÈS (Liëttéhätt coloneh), 9, ARR du Roi. — Versailles (Sein setOise—F ArrouT-Van Cursem (E:), rue de Fer. — Namur. Barvy (D° Zénon), place Saint-Aubain. — Namur. BaLgas (Thomas), ingénieur des Mines.— San-Sebastian (Espagne). Bargé (Maurice), ingénieur des Arts et teen 20, rue Eugène Manuel. — Paris BaRnoïs, membre de Pinstitut, 1, rue Pascal. — Lille (Nord — France Baseiz (Abbé), pr élésseur-au Séminaire. — Floreffe. BaunarD (Mgr), recteur honoraire de l’Université catholique, 60, boulevard Vauban. — Lille (Nord — France). Bauwexs (D Isidore), rue de la Station. — Alost. Bayer (Adrien), 3, Nouveau Marché aux Grains. — Bruxelles nne. lselles(Drosellesk Beauvois ( Eug. ), à Corbéion (Côte d'Or — France). os RE BécHAux (Aug.), correspondant de l’Institut, 56, rue d’Assas. — Béco (D' L.), professeur de clinique médicale à l’Université, cor- respondant de l'Académie royale de médecine, %5, rue Beeckman. — Liége. BepeL (Abbé René),1%5, boulevard National. — Mar seille(Bouches- du-Rhône — France BEERNAERT (Auguste), Ministre d'État, membre de l'Académie royale de Belgique et associé de l’Institut de France, rue d’Arlon. — Bruxelles. BELPAIRE (Frédéric), ingénieur, 192, avenue du Margrave. — Anvers, BerLeur (Adolphe), ingénieur, 17, rue Saint-Laurent. — Liége. BERLINCIN Peter directeur dés Laminoirs de la Valle lagne. — Penchot, par Viviers (Aveyron — France). BERTRAND (Léon), 9, rue C respel. — Bruxelles. DE BÉTHUXE (B°* Gaston), lieutenant au 5° régiment d'artillerie, répétiteur à l’École militaire, 39, avenue de L Cascade. — Bruxelles. DE BeuGHEM DE HOoUrEM (V'), commissaire d'arrondissement à Malines, château de He par Puers. Bisor (D), place Léopold — Nam DE BIEN (Fernand), Dr rue du Trône. — Bruxelles BLEUSET, S. J. (R. P. J.), 53, Tongersche straat. — Maestricht tnt BLONDEL (Alfred), ingénieur, 4, place du Pare. — Tournai. BLONDEL (G.), professeur à TÉcole des Hautes-Études commer- ciales, 31, rue de Bellechasse. — Paris. DE LA BoËssIÈRE-THIENNES (M°), 19, rue aux Laines. — Bruxelles ; ou, château de Lombise, par Lens (Hainaut). Bors (Abbé), pr ofessoar de sciences naturelles au Collège Saint- ombaut, — Malin Bozsrus, S. J. die P. Henri), 184, Kerkstraat. — Oudenbosch ays-Bas). Boscamans AE Ricardo), Gymnasio Espirito Santo. — Ja- guarâo (Estado do Rio Grande do Sul, Brazil). Bosuaxs, $. J. °R. P. IL), professeur de mathématiques, Collège Saint-Michel, 2, bouleyard St-Michel. — Bruxelles. BouLe, S. J. (R. P.), Oude Kasteel, Gemert (via Helmond, Noord- Brabant. — Pays-Bas). BOURGEAT (Chan.), professeur aux Facultés catholiques, 15, rue harles de Muyssart. — Lille (Nord — France). BoussiNESsQ, membre de Pinstitut, professeur à la Faculté des Sciences de l’Université, 2, rue Berthollet. — Paris. pu Boys her ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. — ombe de Lancey, par Villard-Bonnot (Isère — és) BranLy (Édouard), professeur à l'institut catholique, 21, avenue e Tourville. — S. BrerTHor (F.), 144, place du Peuple. — Louvain. Briraur (Valentin), avocat, 131, rue de Stassart. — Bruxelles. BruYER (Frantz), à Ottignies (Brabant). DE BRouwER (Michel), ingénieur, 14, rue d’Elverdingen. — Ypres. VAN DER BRUGGEN (B° Maurice), ancien Ministre de PAgriculture, 18, rue du Gouvernement. — Gan BRUYLANTS (G.), professeur à l'Université, membre de l’Académie royale de médecine, 32, rue dé Récollets.— Louvain. BuzLior (J.), gear à l’Institut catholique, 114, rue de Vau- girar 'aris. . CABEAU (Abbé Ch har fésf professeur au Collège St-Joseph. — Virton, GaPpaRT (Jean), 47, avenue de la Station. — Auderghem (Brabant). CAPELLE (Abbé Éd. ), 79, avenue de Breteuil. — Paris (XV°). CAPPELLEN (Guillaume), commissaire d'arrondissement, #4, place Marguerite. — Louvain. CARATHEODORY (Costa), réel à la Technische Hochschule, 9, Alleestrasse. — Hannovre (Allemagne). CaRLIER (Joseph), pré 7, rue Joseph IL. — Bruxelles. CARRARA, S. J. (R. P. B.), 4, via Briosco. — Padoue (Italie), CARTUYVELS (Jules), ingénieur honoraire des Mines, inspecteur général au Ministère de PAgriculture, professeur honoraire de l’Université de Louvain, 215, rue de la Loi. — Bruxelles, CasarÈs (Firmino), farmacia, 93, calle San Andrès. -— La Coruña Espagne), Cabas docteur en sciences physiques et mathématiques, à Observatoire royal. — Uccle (Bruxelles). Ep = CASTELEIN (R. P.), Collège N.-D. de la Paix, 45, rue de Bruxelles. CHARLES, S. J. (R. P. Jean), 41, rue des Récollets. — Louvain. CIRERA Y SALSE (D Luis), profesor libre de electroterapia, 13, prl, calle Fontanella. — Barcelone (Espagne). CiRERA, S. J. (R. P. Richard), Observatoire de l’Ébre. — Tortosa (Espagne). CLaERHOUT (Abbé J.), directeur des Écoles catholiques de Pitthem (Flandre occidentale COCHETEUX (Chan), directeur de Phstitet Saint-Louis, rue du arais. — Bruxelles. CorFEY (Denis J.), docteur en médecine, F. R. U. LE, professeur e physiologie à l'École de nédésine de v Université era Medical School, Cecilia Street. — Dublin (Irlande). COGELS (J.-B.-Henri), 181, avenue des Arts. — Anv COLEGIO DE Fes SUPERIORES DE DEusro (R. P. $ \ Obeso, . J.). — Bilbao (Espagne). Ne S. J. (R. P.), professeur de physique à l'Université diat-Fodeph. — Beyrouth (Syrie). COLLÈGE NOTRE-DAME DE LA Paix, 45, rue de Bruxelles. — Namur. UOLLÈGE SAINT-FRANÇOIS-XAVIER, 10 aid 11, Park Street. — Calcutta ndes anglaises, via Brindisi). COLLÈGE SAINT-JEAN BERCHMANS, 11, rue des Récollets. — Louvain. COLLÈGE SaiNT-Josern, 43, rue de Bruxelles. — Alost. COLLÈGE Sarnr-MicueL (R. P. H. Bosmans, S. J.), 22, boulevard Saint-Michel. — Bruxelles. COLLÈGE SaAINT-SERVAIS, 92, rue Saint-Gilles. — Liége. CONvENT (Alf.), docteur en médecine. — Woluwe-Saint-Lambert Brabant). CONWAY (Arthur, W.) M. A., FR. U. I, professeur de physique au Collège de l'Université catholique, Cosy Hook, 100, Leinster Road. — Rathmines (Dublin, Irlande). Goomans (Léon), pharmacien, 5, rue des Brigittines. — Bruxelles. CooMaNs (Victor), chimiste, 5, rue des Brigittines. — Bruxelles. COOREMAN (Gérard), 1, placé dû Marais. — Gan COPPIETERS DE STOCKHOVE (Abbé Ch.), directeur des Dames de lIn- struction chrétienne. — Bruges. St hoie CosTanzo(R. P. Jean), barnabite, membre de l'Académie des Nuovi Lincei, Collège Saint-Louis. — Bologne (Italie). CouLcon (H.), docteur en médecine, 9, rue des Chanoines. — ambrai (Nord — France). Cousix (L.), ingénieur, professeur honoraire de l'Université de Louvain, 27, rue de Vienne. — Bruxelles. Cousor (D° Georges), HBMDE e de la Chambre des Représentants. — Dinant. CRAME (Auguste), capitaine commandant d'artillerie, ‘adjoint d'État-Major, 44, quai des Moines. — Gan CranINCKx (B° Oscar), 54, rue de la Loi. — Bruxelles. Cuyzirs (Jean), docteur en médecine, 44, boulevard de Waterloo. — Bruxelles. DaxiELs (D° Fr.), professeur à l'Université catholique de Fribourg (Suisse). DARDEL (Jean), à Aix-les-Bains (Savoie) ; ou, 13, avenue Auber. — Nice ( Alpes Maritimes — France). DAUBRESSE (Paul), ingénieur, professeur à | PUniversité, 98, rue de Paris. — Louvain. DauwE (D° Ferdinand), assistant à la clinique médicale de PUni- versité, 9, rue des Douze Chambres. — Gan Davip (P.), docteur en d roit el en sciences politiques. — Stavelot. De Bars (Herman), 11, rue des Boutiques. — Gand. DEBAISIEUX (T.), professeur à l'Université, 14, rue Léopold. — ouvain. DE Becker (Chan. Jules), professeur à l'Université, 119, rue de amur. — Louvain. DE BLoo (Julien), ingénieur, M, boulevard Frère-Orban. — Gand. DE BRABANDÈRE (Victor), avocat prés la Cour d'Appel, 57, rue du Marteau. — Bruxelles DE BROUWER (Chan.), curé-doyen. — Epreë, DECHEVRENS, S. J. (R. P. Marc), directeur de l'Observatoire du collège Saint-Louis. — Saint-Hélier (Jersey — Iles- de-la-Manche — Angleterre). DECLERCQ, i ingénieur, directeur du laboratoire d'électricité à PUni- ersité, 38, rue Neuve Saint-Pierre, — Gan De Cosrer (C ingénieur civil des Mines, 23, rue Coenraets. — Saint-Gilles (Bruxelles). DEGIvE (A.), pre de l’Académie royale de médecine, 84, rue de Stassart. — Bruxelles. ES ! D DE GRAVE (D Henri), 89, rue Thiéfry. — Bruxelles. De GReEr (Jules), conseiller au Conseil des Mines, 96, rue Breydel, — Bruxelles (Q.-L.) De GREEFF, S.J. (R. P. Henri), (gr Faculté des Sciences, Collège Notre-Dame de la Paix, 45, rue de Bruxelles. — Namur. DE JAER (Jules), directeur général des Mines, 16, avenue de la ‘loride. — Uccle (Bruxelles). DeJaRDiN (L.), directeur général des Mines, 124, rue Franklin. — es. DE JONGHE, 29, rue Saint-Quentin. — Bruxelles. DE Laer (Jean), docteur en philosophie, 6, rue du Canal. — Malines. DE LANTSHEERE (D° J.), oculiste, 215, rue Royale. — Bruxelles. DE LANTSHEERE (Léon), Mihisire de la Justice, 83, rue du Com- merce. — Bruxelles. DeLaunors (D° G.), à Bon-Secours, par Péruwelz (Hainaut). DELcroix (D A.), 48, chaussée dé Louvain. — Bruxelles DeLeMER (Jules), professeur à la Faculté libre des Sciences: 2%, rue oltaire. — Lille (Nord — France). DeLérRez (D° A), 7, rue de la Charité. — Bruxelles. DELMER (Alexandre), ingénieur au Corps des mines, 14, place de a Reine. — Schaerbeek (Bruxelles). DELVIGNE (Chan. Adolphe), curé émérite de Saint-Josse-ten-Noode, 18, rue de la Pacification. — Saint-Josse-ten-Noode | (Bruxelles). Dezvosar (Jules), docteur en sciences physiques et mathématiques, astronome-adjoint à l'Observatoire royal de Belgique, 8%, rue Rouge. — Uccle (Bruxelles). DEMANET (Chan. S.), docteur en sciences physiques et ae Énie. + A mr à l’Université, %3, rue de Périot. — Louvain. De Muxnyxck, 0. p. @ P.), professeur à l'Université Albertinum. — Fribourg (Btée :). pe Muyner es R.), professeur à l Université, 9, place Saint- ues. — Louvain. DENOËL, ingénieur au Corps des Mines, 93, rue Bois-l’Évêque. Denys (D° J.), Bees à l'Université, Institut bactériologique, , rue Vital Decoster. — Loue. ED DEPLOIGE _ professeur à l'Université, Président de Pinstitut érieur de Philosophie, 4, rue des Flamands. — Este DE Preter (Herman), ingénieur, 99, rue du Marais. — Bruxelles. DerorttEe (D Victor), 188, avenue Albert. — Bruxelles. DE Suepr, S. 3. (R. P. Charles), président de la Société des Bollan- distes, correspondant de l’Institut de France, Collège Saint-Michel, 22, boulevard St-Michel. — Bruxelles. Desprars (D'), professeur aux Facultés catholiques, 56, boulevard auban. — Lille (Nord — France). DesprarTs (D' René), 181, rue Nationale. — Lille (Nord — France). DEssaix (Charles), Hbraire-éditeur, rue de la Blanchisserie. — Malines. De Vapper (Victor), avocat à la Cour d'appel, 16, rue Blanche. — xelles (Bruxelles). DE VEER, S. J. (R. P.), directeur der Vereenigingen G. en W., 70, Wijnhaven. — Rotterdam (Pays-Bas). DE WALQuE (François), professeur à lPUniversité, 26, rue des oyeuses-Entrées. — Louvain. De Wicpeman (É.), conservateur au Jardin Botanique de l'État, 2, rue des Confédérés. — Bruxelles (N.- D’HALLUIN D" Maurice), chef des travaux de physiologie L de L. ‘aculté catholique de Médecine, 8, rue Nicolas Leblanc. — Lille (Nord — France). Drerckx, S. J. (R. P. Fr.), professeur à la Faculté des Sciences, Collège Notre-Dame de la Paix, 45, rue de Bruxelles. amur. ‘DocHaIN-DErFER (Félix), industriel. — Couillet. DE DorLopor (Chan. H.), docteur en théologie, professeur à l'Uni- versité, 44, rue de Bériot. — Louvain. DE DorLopor (Sylvain), château de Floriffoux. — Floreffe (prov. de Namur). Drion (B” Adolphe), avocat. — Gosselies. Dugois (Ernest), directeur de l’Institut supérieur de commerce, ue du Conseil colonial, 36, rue de Vrière. — nvers. Dugois ice docteur en géographie, professeur à l'École moyenne, 47, rue Saint-Jacques. — Binche. _— 27 — DurraxE (D° C.), chirurgien à Phôpital, 36, rue d'Havré. — Mons. Dune (Pierre), correspondant de l’Institut, associé de l’Académie royale de Belgique, professeur de physique à la Faculté des Sciences, 18, rue de la Teste. — Bordeaux (Gironde — France). Dumas-PrimBauLr (Henri), ingénieur, château de la Pierre.—Gérilly Allier — France Duuez (Abbé Robert), docteur en sciences naturelles, professeur au Petit Séminaire. — Roulers (Flandre occidentale). Dumonr ( ue : à l’Université, 18, rue des Joyeuses- rées. — Louvain. DUMORTIER, es à la Cour d’appel, 7, place Van Artevelde. — and. DupLar (G.), avocat à la Cour d’appel, 48, rue aux Laines. — Bruxelles. Duroxr (D° Émile), médecin de bataillon, chef des laboratoires de bactériologie et de radiographie à FHôpital militaire, 2, rue Goffart. — Bruxelles DuPRIEZ __. professeur à l'Université, 194, rue de Bruxelles. — Dupuis (Henri). nie qui administrateur de la Société anonyme es Usines de Montcherret. — Acoz (Hainaut). DuqQuEennE (D° Louis), 14, rue Lonhienne. — Liége. Durer (D°), doyen de la Faculté catholique de médecine, 24, bou- levard Vauban. — Lille (Nord — France). Dusausoy (Clément), professeur à l'Université, 107, chaussée de Courtrai. — Gand. DusmEr Y ALONso (José Maria), docteur en sciences naturelles, , plaza de Santa-Cruz. — Madrid. Duraorr (E.), professeur à la Faculté catholique de Droit, 141, rue Jacquemars-Gielée. — Lille (Nord — France). DuriLLEUx (Maurice), ingénieur, 4, place François-Bossuet. — Bruxelles. Durorporr (Hector), ingénieur en chef, directeur du service technique provincial, 339, boulevard du Château. — and. ÉCOLE LIBRE DE L’IMMACULÉE-CONCEPTION. — Vaugirard-Paris. ECOLE LIBRE SAINTE-GENEVIÈVE, rue des Postes. — Paris. LS EeckHour (G.), avocat à la Cour d’appel, 98, rue Dautzenberg. — Bruxelles. EGan, S. J. (R. P. Michel), M. A, FE. R. U. L., Miltown Park. — Düblin (Irlande) FABRE (J.-L), naturaliste. — Sérignan, par Vaucluse (Vaucluse — France. Fagry (Louis), docteur ês sciences, astronome à l'Observatoire, 2, place de la Corderie. — Marseille (Bouches-du- Rhône — France). FaGNaRT (Émile), docteur en sciences physiques et mathématiques, D l'Université de Gand, 9, place des Gueux. — Bruxelles (N.-E. FariNa (Paul), x en médecine, 20, rue de la République. — Menton (Alpes Mutitiinot — France DE FAVEREAU DE < ENNERET (B°), ancien Ministre des Affaires étran- res. — Bruxelles : FENAERT (Abbé Florent), maître de conférences à l’Université catholique, 84, rue Denfert-Rochereau. — Lille Nord — France Paunt (Édouard), directeur honoraire de la prison centrale, chaussée de Tirlemont. — Louvain. FERNANDÈS (D° Rob.), 13, avenue Galilée. — Saint-Josse-ten-Noode Bruxelles). Ferrara (S. É. le cardinal). — Rome. FiessiNGER (D°),\membre correspondant de l'Académie de médecine e Paris, 4, rue de la Renaissance. — Paris. Fira y CoLoué, $. à (Re P. Fidel), 12, calle de Isabel la Catolica. — ladrid DE Fooz Cu ingénieur, 27, rue de Paris. — Tientsin sr . Fournier 0. S. B. ….. Grégoire), 55, boulevard de Jodoigne extérieur. — Louvain. FRANCOTTE (Henri), professeur à l'Université, 1, rue Lebeau. — Liége. FrancorTe (Xavier), docteur en médecine, professeur à l'Univer- sité, 15, quai de l'Industrie. — Liége. GAILLARD, S. J. (R. P. J.), 41, rue des Récollets. — Louvain. DE GARCIA DE LA Veca “À ! bg Victor), docteur en droit, 37, rue du Luxembourg, — Brux elles. ce GAUTHIER (Chanoïine), 24, rue Louise. — Malines. GELIN (PAbbé E.), docteur en philosophie et en théologie, profes- seur de mathématiques supérieures au Collège Saint-Quirin. — Huy. GENDEBIEN (Paul), docteur en droit, 53. rue Montoyer.— Bruxelles. GEORGETOWN COLLEGE OBsERvATORY (Rev. Director of the). — Washington D. C. (États-Unis d'Amérique). GERARD (Ern. à secrétaire général du Ministère des Chemins de r, Postes et Télégraphes, 15, avenue de la Renais- sa nce. — Bruxelles. GESCHÉ (L.), professeur à Université, 20, rue d’Egmont. — Gand. GIELE (Frédéric), docteur en médecine. — Jette-Saint-Pierre (Brabant) GILBERT (Paul), ingénieur. — Heer-Agimont (Namur). GiLLÈs DE PÉLIGHY (B°* Ch.), membre de la Chambre des Repré- sentants, château d’Iseghem (Flandre dan vu) GLIBERT (D.), docteur en médecine, inspecteur du Travail. Uccle (Bruxelles). GLORIEUX, docteur en médecine, 36, rue Jourdan. — Bruxelles. GopFrriNp (Victor), pharmacien militaire de 4° classe, chimiste du Magasin central d’habillement de l'Armée, 114, avenue de la Couronne. — Ixelles (Bruxelles). GOEDSEELS Lara administrateur-inspecteur de l'Observatoire yal de Belgique, professeur à l’Université de Lou- . 140, rue de Bruxelles. — Louvain. GOFFART, chargé de cours à l'Université de Gand, 14, chaussée de souvain. — Bruxelles. GOLLIER (Th.), professeur à l'Université de Liége, château de Glain. — Rixensart (Brabant). GONZALEZ DE CASTEJON (Miguel), comte d’Aybar, lieutenant colonel ’État-Major, secrétaire de S. M. le Roi d’Espagne, Real palacio. — Madri Goris (Ch.), docteur en médecine, ISA, rue Royale. — Bruxelles. GOSsELET (Jules), correspondant de l'Institut. docteur honoraire e l’Université de Louvain, professeur émérite de la Faculté je Sciences, 18, rue d’Antin, — Lille (Nord — Fra GRAFFIN (Mgr), | profemeur À à l’Institut catholique, 47, rue d’Assas. aris. … 50 —- Gran’ Eury C rille), correspondant de l’Institut professeur hono- aire à l’École des Mines, 5 Cours Victor Hugo. — SintÉténtie (Loire — France). GRANITO DI BELMONTE Se Exc. Mgr), nonce apostolique.— Vienne. GRÉGOIRE (Chan. Victor), ss à l'Université, 44, rue de Bé es — Louvai GREINDL (B°*), capitaine << a d'État-Major, professeur à l'École de guerre, 19, rue Tasson-Snel. — Bruxelles. Grinpa (Jésûüs), ingénieur des Ponts et Chaussées, Fuencarral, 74 y 76. — Madrid. DE GROSSOUVRE (A. ' ingénieur en chef des Mines, #4, rue Petite Armée. — Bourges (Cher — France). GUELTON en “attaché au Ministère de Pinérioie et de tee publique, 119, rue Marie-Thérèse. — ouvain. GUERMONPREZ . professeur aux Facultés catholiques, membre correspondant de l'Académie royale de médecine de Belgique et de la Société de chirurgie de Paris, 63, rue d’'Esquermes. — Lille (Nord — France). Hacnez (F.), professeur à l’Université de Louvain, 19, rue de Pavie. — Bruxelles. HAGEN, S. J. . P.), directeur de l'Observatoire du Vatican. — e. HaiBe (D° il. directeur de l’Institut provincial de Bactério- e, rue Louise. — Namur, HaALorT (Alex.), ché du Japon, secrétaire du Conseil supérieur e Etat indépendant du Congo, 318, avenue Louise. — Bruxelles. HamoxeT (Abbé), professeur à linstitut catholique, 74, rue de Vaugirard. — Paris. Haxs (Jules), lieutenant d'artillerie, 28, rue Dothée. — Liége. Harmanr (Émile), ingénieur, 12, rue de Pâturages. — Wasmes (Hainaut). HATON DE LA GOUPPILLIÈRE (J .-N.), membre de l’Institut, directeur honoraire de l’École des Mines, 56, rue de Vaugirard. — Paris. HaAvenrrH (J.), lieutenant adjoint d’État-Major, 198, avenue de la ouronne. — Bruxelles DR = HEBBELYNCK (Mgr A.), recteur magnifique honoraire de l'Université e Louvain. — Meirelbeke (Gand). Hécix (Henri), 485, chaussée de Waterloo. — Ixelles (Bruxelles). HELLEPUTTE (G.), Ministre des Chemins de fer, Postes et Télé- 1phes. — Bruxelles. DE HEMPTINNE (Alexandre), professeur à l’Université de Louvain, , rue Basse des Champs. — Gand. HENRARD (D Étienne), 105, avenue du Midi. — Bruxelles. Henrarp (Dr Félix), 216, bôületäri du Hainaut, — Bruxelles. HExRY (Albert), avocat, 45, rue de la Ruche. — Bruxelles. Henry (Comd! J.), boulevard Dolez. — Mons. HENRY (Louis), professeur à l'Université, correspondant de l'In- slitut, membre de l'Académie royale de Belgique, 2, rue du Manège. — Louvain. HExRY (Paul), professetir à l’Université, 11, rue des Joyeuses- intrées. — Louvain. HENSEVAL (D Maurice), inspecteur chargé de la direction du labo- ratoire du service de santé et d'hygiène, 178, avenue Georges-Henri. — Bruxelles. HERviER (Abbé Joseph), #1, Grande rue de la Bourse. — Saint- Étienne (Loire — France). HEyLEx (S. G. Mgr), évêque de Namur. Heymans (J. F.), docteur en sciences, professeur à l’Université, , boulevard de l'Hospice. — Gand. HEYxex (D° W %: membre de la Chambre des Ne de Bertrix (prov. de D 1, Go, rue du Commerce. — Bruxe Humgerr (G.), membre de l’Institut, ingénieur en chef des Mines, dément à l'École polytécliniqué: 40, rue Daubigny. Huwarr (J tés) divéleue du Laboratoire de recherches relatives à a pêche maritime, 11, rue du Vélodrome.— Ostende. Huygerecars (D° Th.), 10, rue Hôtel des Monnaies. — Bruxelles. INIGUEZ Y INIGUEz (Francisco), catedrâtico de astronomia en la Universidad, director del Observatorio astronomico. Madrid. INSTITUT SAINT-IGNAGE, 47, Courte rue Neuve. — Anvers. Jacogs (Mgr), curé-doyen émérite de Sainte-Gudule, 246, avenue de la Couronne. — Bruxelles. sm. D — Jacogs (Fernand), président de la Société belge d’astronomie, 21, rue des Chevaliers. — Bruxelles. JACOPSSEN, S. d. (R. P. Raymond), Collège Notre-Dame, 39, rue des Augustins. — Tournai. JANSSENS (Félix), avocat, 29, rue Ernest Solvay. — Ixelles (Bru- xelles). Javaux (D°), 79, rue des Éburons. — Bruxelles. DE JOANNIS (Abbé Joseph), 7, rue Coëtlogon. — Paris. Jozx (Albert), juge au tribunal de première instance, ë rue de la srosse-Tour. — Bruxelles. Jozx (Léon), rt au Conseil des Mines, 56, avenue Brugmann. — Bruxelles. JoRDAN (Camille), Sea de l’Institut, professeur à _. poly- tech nique, 48, rue de Varenne. — Pa JOURDAIN (Louis), i ingénieur, 12, rue LA RS ARTE gères. — Bruxelles. Kaisin (FE dix), professeur à Université, Institut géologique,10,rue Saint-Michel. — Louvain : ou, Floreffe (prov. de Namur). KERSTEN (Joseph), mspecteur général des charbonnages patronnés par la Société Générale, 3, Montagne du Pare. — Bruxelles. KIEFFER (Abbé J. si ques), professeur au Collège Saint-Augustin. tsch (Lorraine — Allemagne). Kirsen, C. S. C, fs P. Alexandre-M.). Université de Notre-Dame (Indiana — États-Unis). KirscH (Mgr J.-P.), professeur à l'Université, — Fribourg (Suisse). DE Kirwax (Charles), ancien inspecteur des Forêts, Villa Dalmas- sière., — Voiron (Isère — France). Kozrz (Eugène), ingénieur, 484, rue de Malines. — Louvain. Kowazski (Eug.), ingénieur des Arts et Manufactures, 18, rue d’Alzon. — Bordeaux (Gironde — France). KurTH (Godefroid), membre de l'Académie royale de Belgique. — Assche (Brabant): ou, Institut historique belge, 18, place Resticucei, — Rome LADEUZE (Mgr P. x recteur magnifique de Univ ersilé, 110, rue de amur. — Louvain. LAFLAMME (Mgr), Université Laval. — Québec (Canada). "DS — LAGASSE-DE Locur (Charles), inspecteur général des Ponts et Chaus- sées, directeur général au Ministère des Travaux publics, président de laCommission royale des monu- ments, 167, chaussée de Wavre. — Bruxelles. LaHoussE (D°), professeur à l'Université, St-Denis-Westrem (Gand). LAMBERT CS ingénieur en chef dés Chemins de fer de l'État. Voluwe-Saint-Lambert (Brabant). LAMBERT (Mani) ingénieur. — Woluwe-Saint-Lambert(Brabant). LaMBin (A.), ingénieur des Ponts et Chaussées, chef de cabinet du Ministre des Finances et des Travaux publics, 181, avenue de Tervueren. — Woluwe-lez-Br iiellés. LAMBIOTTE (Omer) directeur-gérant des charbonnages Élisabeth. uvelais-(prov. de Namur). LamBo, S. J. (R. P. Charles), Collège Saint-Louis, 61, quai de ongdoz. — Liége. LamBorT (Oscar), professeur à l'Athénée royal d’Ixelles, 89, chaussée Saint-Pierre. — Bruxelles. LAMINNE (Uhanoine Jacques), professeur à l'Université, 78, rue de Bériot. — Louvain. Lannoy, S. 4. (R. P. J.), 41, rue des Récollets. — Louvain. LARuUELLE (D), 22, rue du Congrès. — Bruxelles. LauRENT (D' Camille), 5, rue Joseph Jacquet. — Bruxelles. DE LAVELEYE (Paul), 16, rue de Neuchâtel: — St-Gilles (Bruxelles). LEBRUN (D° Hector), 2%, avenue Verte. — Woluwe-Saint-Pierre (Brabant). Lecar (Maurice), docteur en sciences physiques et mathématiques, docteur en sciences naturelles, ingénieur civil des Mines. — Watermael (Bruxelles). LECHALAS (G.), ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 13, quai e la Bourse. — Rouen (Seine Inférieure — France). LECLERCO (Jules), vice-président au tribunal de première instance, membre de l’Académie rage de mie 89, rue de la Loi. — Bruxelles LECONTE (Félix), ingénieur-conseil. 9%, rue Roy je — Tournai. LEFEBYRE Sas Ferdinand), piofésseur à l'Université, 34, rue de riot. — Louvain. LEFEBVRE (R. P. Maurice), docteur en sciences naturelles, mission- naire, Roman catholicchureh.—Manilla (Philippines). XXXIV. 3 Ne. + LEGRAND (Chanoïne Alfred), 37, rue de Bruxelles. — Namur. LEIRENS-ELIAERT, rue du Pont. — Alost. LEJEUNE DE SCHIERVEL (Charles), ingénieur des Mines, 23, rue du Luxembourg. — Bruxelles. LEJEUNE-SIMONIS, château de Sohan. — Pepinster (prov. de Liége). LEMAIRE (Abbé), 65, rue Traversière. — Bruxelles. LEMOINE (GEORGES), membre de l’Institut, inspecteur général des Ponts et Chaussées, professeur de chimie à l'École polytechnique, 76, rue Notre-Dame des Champs. — Paris. LENOBLE, professeur aux Facultés catholiques, 28e, rue Négrier.— Lille (Nord — France). LE PAGE (G.), membre de l’Académie royale de Belgique, admi- nistrateur-inspecteur de lPUniversité, Plateau de Cointe. — Liége. LEPLAE (E.), professeur à l’Université, 74, rue de Namur. — ouvain. LESIRE, 14, rue Francart. — Bruxelles. Luoesr (Henri), ingénieur, directeur des travaux des charbonnages 10sson-Lagasse. — Montegnée (prov. de Liége). DE LIEDEKERKE DE PatLue (C'° Éd.), 47, avenue des Arts. — Bruxelles. DU LiGonpès (V'), colonel d’Artillerie en retraite, château de Rochefort. — Saint-Bonnet de Rochefort (Allier — e) DE LimBure-Srirum (C* Adolphe), membre de la Chambre des : eprésentants, 79, rue du Trône, — Bruxelles. Limpexs (Emile), avocat. — Termonde. DE Locur (Léon), professeur à l'Université de Liége, château de : Trumly. — Trooz (prov. de Liége). Lucas, S. J. (R. P. J.-D.), professeur à la Faculté des Sciences, Collège Notre-Dame de la Paix, 45, rue de Bruxelles. — Namur. MAEs (Abbé), curé de Saint-Job. — Uccle. Mass, docteur en géographie, #1, rue de la Pépinière. — Bruxelles. MaxsioN (Hubert), ingénieur, 188, avenue du Margrave. — Anvers. Mansion (Paul), professeur à l’Université, inspecteur des Études à l’École préparatoire du Génie civilet des Arts et Manu- factures, membre de Académie royale de Belgique, 6, quai des Dominicains. — Gand PRE. 21 1 Marécuar, S. J. (R. P. J.), docteur en sciences naturelles, Frein- erg. — Linz (Haute-Autr FES & / Martin (D), 9, boulevard Ad aquam. — Nam MAsEN (Amd), docteur en médecine, 30, rue RE — Boitsfort (Brabant). MATaAGNE (Henri), docteur en médecine, 31, avenue des Courses.— Bruxelles. . MaUBERT (F sn des Frères des Écoles chrétiennes, au Scolasticat e Jesu Placet. — Louvain. DE MAUPEOU 24 ingénieur, directeur du Génie maritime, #, place u Gast, — Laval (Mayenne — France MEEssEN (D° Wilhelm), 98, rue Froissard. — Bruxelles. pe Meeus (C'° Henri), ingénieur, rue du Vert-Bois. — Liége. Menxes (D'), 21, Rosier. — Anvers. Mercier (S. É. le cardinal), archevêque de Malines. MertEn (Albert), ingénieur, professeur à l'Université, 2, boule- vard Albert. — Gand. Meunier (Fernand), conservateur du Musée de la Société royale de zoologie d'Anvers, professeur à l’Institut supérieur pour jeunes filles, 45, rue du Grand Chien.— Anvers. MEURICE, professeur à l’Université de Liége, bourgmestre de Visé, 3, rue des Récollets. — Visé (prov. de Liége). MEUWISSEN, pr professeur à l'Université, 1, avenue Clé- mentin Gand. Micaorre (Alber , pr Ro à l'Université de Louvain, 294, rue vale. — Bruxelles. Miranpa Bisruer (S. G. Mgr), évêque de Ségovie (Espagne). Moëzzer (D° A.), membre de l’Académie royale de médecine, 1, rue Montoyer. — Bruxelles. Moëzer (D' Nicolas), 18, rue Ortélius. — Bruxelles. ve Morrarrs (B* Paul), château de Botassart, par Noirefontaine rov. de Luxembourg). DE MonGE (V*° Mort ingénieur, 42, rue Marie de Bourgogne. — DE MOnGE (V'° Paul). din de Wallay.— Ohey (prov. de Namur). pe Monressus DE BaLLore (C‘ F.), directeur du service sismolo- gique du Chili,302, Av. Republica.— Santiago (Chili). pe Monressus pe BazLore (V* Robert), professeur suppléant à l'Uni- Si, pe versité catholique, 8, place Genevières. — Lille (Nord — France) DE MOREAU D’ANDOYE (B°), 41, rue Archimède. — Bruxelles. MoRELLE (D° Aimé), chef du service d’urologie et de dermato- logie à l’Institut chirurgical, 26, rue Archimède, — Bruxelles. Moreux (Abbé Th.), directeur de lObservatoire. — Bourges (Cher — France). | MoRissEAUXx, directeur général au Ministère de l’industrie et du ravail, 2%, rue du Berceau. — Bruxelles. Muiuie (Gilbert), inspecteur vétérinaire adjoint au Ministère de "Agriculture, %, avenue Jean Linden. — Bruxelles. Muruxon, S. J. (R. Ph Oude Kasteel. — Gemert (Hollande). Nava pr Boxriré (S. É. le cardinal), archevêque de Catane (Sicile — Italie). Navas, S. J. (R. P. Longin), Colegio del Salvador. — Laragoza (Espagne). NERinx (Alfred), professeur à P'Univ ersité de Louvain, secrétaire de l’Institut de Droit international, 8, rue Bosquet. — Saint-Gilles (Bruxelles). NEUBERG (J.), membre de l’Académie royale de Belgique, professeur à l'Université, 6, rue de Sclessin. — Liége. NEwTroN (Général John), 279, Adelphi street. — Brooklyn (New- York — États-Unis). Noevier pe Maziay (Abbé N.), professeur de sc iences, 14, rue de agneux. — Paris (VI°). NOLLÉE DE NODUWEZ, membre honoraire du Corps diplomatique de 16 Roi des Belges, camérier secret de S.S. Pie X, 14, avenue de Marnix. — Bruxelles. Nys (Chanoine), roféseur + à l’Université, pepe du Séminaire Léon XIE, 6, rue Vésale, — Nyssens (Julien), ingénieur, 44, rue Juste- Fe — Bruxelles. Nyssexs (Pierre), directeur du Laboratoire agricole de l'État, , rue du Jambon. — Gan OgEso, S. J. (R. P. J. Manual), Colegio de E studios Superiores de Deusto. — Bilbao (Espagne). D'OCAGNE (Maurice), ingénieur en chef des ponts et chatiaténs, répétiteur à l’École polytechnique, 30, rue de la oëtie. — Paris. Lu Dre ŒuLerr (D.-P.), correspondant de l’Institut, conservateur du Musée d'histoire naturelle, 29, rue de Bretagne. — Laval (Mayenne — F1 ‘ance). D'ORIO DE MARCHOVELETTE, major adjoint d’État-Major, chef du Cabinet du Ministre de la Guerre, 97, rue Froissard. — Bruxelles. Pasquier (Alfred), docteur en médecine, — Énaiel (Hainaut). PAsquiER (Ern. 1) . à l’Université, 29, rue Marie-Thérèse, PAUWEzS, $. J. .@ ‘& Æ . docteur en sciences naturelles, 11, rue es Récollets. — Louvai PEgTERs (Jules), docteur en dr PRIE rue Saïnt-Maitin. — Tournai. Picarp (É.), membre de l’Institut, professeur à la Sorbonne, 4, rue ara. — Paris (VI°) PreraErTs (J.), professeur à l’Université, 19, rue Notre-Dame. — OUVain. DE Prerponr (Édouard), château de Rivière. — Profondeville (prov. PrerRE (Abbé Oscar), directeur de l’École Saint-Grégoire, rue Mazy. — Jambes (Namur). Poskin . Den de Physique à l’Institut agricole de l'État. — Gembloux). POULLET (Pr ri associé de l’Institut de Droit international, pro- esseur à l’Université, 2%, rue des Joyeuses-Entrées. ouvain. PRoosT (Alphonse), directeur général au Ministère de l'Intérieur et de lAgriculture, 13, rue Marie de Bourgogne. — Bruxelles ; ou, Mousty-lez-Ottignies (Brabant). PROOST (Chanoïine), aumônier honoraire de la Cour, rue Mercelis. — Ixelles (Bruxelles). PROVINCIAL (R. P.) de la Compagnie de Jésus, 165, rue Royale. — ruxelles RacHon (Abbé out ), curé de Ham, gr Longuyon (Meurthe- et-Moselle — France). octo (Abbé V.), aumônier des Hospices et directeur de lObser- vatoire. — Langres (Haute-Marne — France). Recror (R. P.) del Colegio Catolico del Sagrado Corazon de Jesus, calzada del Aguazul (Antiguo velodromo). — Puebla (Mexique). 3 — Recror (R. P.) del Colegio del Jesus. — Tortosa (Tarragona — - ne). RENAUD, professeur de métallurgie à l'Université, 22, quai des Moines. — Gand. RENIER (Armand), ingénieur au Corps des Mines, 74, rue Fabri. — Liége. DE RENETTE DE VILLERS-PERWIN (B”), capitaine commandant ad- joint d’État-Major au 2 Guides, 69, rue d’Arlon. — Bruxelles. ) DE REUL (Gustave), ingénieur, directeur de l’École industrielle, 10, boulevard Cauchy. — Namur. DE Rigaucourr (C!°), 27, rue de Loxum. — Bruxelles ; ou, château e Perck, par Vilvorde (Brabant). DE RiBaucourT (C° Adrien), ingénieur agricole, 344, avenue ouise. — Bruxelles. Ricuaro (Jos.), ingénieur principal des Ponts et Chaussées, pro- esseur à l’Université de Gand, 69, rue Archinëde. — Bruxelles. RinaLnint (S. Exec. Mgr), nonce apostolique. — Madrid. Rogerri (Max), notaire, rue de Namur. — Louvain. Ropri@uEz RISUENO (Emiliano), catedrätico de historia natural en la Universidad, 16, prâl, calle Duque de la Victoria, — Valladolid (Espagne). Roerscu (A.), professeur à l’Université, 73, rue de l'Avenir. — Gand. RoGt£ (D), professeur à la Faculté catholique de médecine 108, rue Jacquemars-Gielée. — Lille (Nord — France); RoLanp (Pierre), ingénieur, 55, rue Vital Decoster. — Louvain. Rose (J.), professeur de mathématiques à PAthénée royal. — Chimay (Hainaut). Roux (CL), professeur aux Facultés catholiques, 95, rue du Plat. — :yon (Rhône — France). RUTTEN (S. G. Mgr), évêque de Liége. Ryan (Hugh), M. A., F. R. U. L, membre de l’Académie royale irlandaise “profeserde chimie à l'École de médecine de P Université catholique, au Collège de l'Université mé Dublin et au Collège Saint-Patrick de Maynooth, Medical School, Cecilia Street. — Dublin (Irlande). SABATIER (Paul), professeur dé chimie à l’Université. — Toulouse aute-Garonne. — France). SAGERET, château de Kervihan, par Carnac (Morbihan — France). DE SAINTIGNON (CG°), mailre 4 PRE — Longwy-Bas (Meurthe- et-Moselle — Fr: DE : SALVERT CFE . aux Facultés catholiques de Lille, 45, rue des Missionnaires.— Versailles (Seine-et-Dise — France) ; ou, château k Villebeton, par Château- dun (Eure-et-Loir — France). SAnz (Pelegrin), ingeniero de Gaminos, 5, ®, calle Bordadores. — Madrid. SarRer (Jean), agrégé à l’Université, professeur de physique au Lycée Impérial Ottoman, 13, rue Aïnali tchesmé. — Constantinople (Turquie). SCHAFFERs, S. J. (R. P. V.), docteur en sciences physiques et mathématiques, 14, rue des Récollets. — Louvain. SCHEUER, S. J. (R. P. P.), 11; rue des Récollets. — Louvain. DE SOHILDE (B*), château de Schilde (prov. d'Anvers). DE SCHILDE (B” G.), 48, rue Kipdorp. — Anvers. SCHMIDT (Alfred), chimiste de la maison E. Leybold’s Nachfolger, 7, Bruderstrasse. — Cologne (Allemagne). SCHMITZ, S. d. (R. P. G.), directeur du Musée géologique des bas- sins houillers belges, 11, rue des Récollets. — Louvain. ScHmirz (Théodore), ingénieur civil des Mines, 31, rue Jordaens.— nvers ScHockAERT (R.), professeur à l'Université, 13, place du Peuple. — ;OUvain. ScHoLLAERT, Ministre de l'Intérieur et de lAgriculture, — Bru- xelles ; ou, Vorst (prov. d'Anvers). SCHOOLMEESTERS (Mgr É mile), vicaire-général, 44, rue de l’'Évêché. — Liége. SeHoonJans, S. J. (P. Ch.), 11, rue des Récollets. — Louvain. SCHREIBER, agronome de État. — Hasselt. SCHUL, S. re (R. P.), 41, rue des Récollets. — Louvain. DE SELLIERS pe MoranvizLe (Ch® A.), général-major commandant la Gendarmerie nationale, 46, chaussée de Charlerot, — Bruxelles. SENDERENS (Abbé), EE à PUniversité catholique, 36, rue de la Fonderie.— Toulouse (Haute-Garonne — France). 15 SENTROUL (Mgr), professeur à la Faculté libre de philosophie et ettres, Mosteiro de Sao Bento. — Sao Paülo (Brésil). SÉéPuLCHRE (Émile), ingénieur, château d’Awans. — Bierset-Awans : prov. de Liége). SIBENALER (N.), professeur à l’Université, %1, boulevard de odoigne. — Louvain. Sièces, 93, rue du Trône. — Bruxelles. “SIMON (D°), 134, rue de la Loi. — Bruxelles, SIMONART (D), 334, rue du Canal. — Louvain. DE SINÉTY, S. J. (R. P. Robert), Oude Kasteel. — Gemert (Hollande). SIRET (Henri), ingénieur, directeur général de la Ci des Chemins e fer du Congo Supérieur aux Grands Lacs africains, 27, avenue Brugmann. — Bruxelles. SIRET (Louis), ingénieur, 14, rue Jordaens. — Anvers. SLINGENEYER DE (rOESWIN, capitaine commandant d'État-major, écuyer, 62, avenue Isabelle. — Anvers. SMEDTs (Arthur), répétiteur à l'Université, 58, boulevard de la itadelle. — Gand. SMEKENS (Théoph.), président honoraire du tribunal de 4° instance, 34, avenue Quentin Metsys. — Anvers. SMETS (D°), 104, rue Van de Weyer. — Bruxelles. Surrs (Eugène), ingénieur, rue Marie-Thérèse. — Bruxelles. SOISSON (G.), ingénieur, docteur en sciences, professeur à l’Athénée grand-ducal, 19, rue Joseph IL — Luxembourg (Grand-Duché). SOLANO Y EULATE (José-Maria), Marqués del Socorro, professeur e géologie au Musée d'histoire naturelle, 41, bajo, calle de Jacometrezo. — Madrid. SoLé (D Victor), 262, rue Royale. — Bruxelles. SomviLe (Oscar), docteur en sciences physiques et mathématiques, D, rue Beeckman. — Uccle (Bruxelles). DE SPARRE (C*), professeur aux Facultés catholiques de Lyon, château de Vallière. — Saint-Georges-de-Reneins : ou, 7, avenue de l’Archevêché. — Lyon (Rhône — France) SPRINGAEL (Auguste), ingénieur, 74, rue de Locht. — Schaerbeek. SrAINIER (Xavier), professeur à l'Université de Gand, membre de cs ET la Commission géologique de Belgique, 27, Coupure. — Gand. VAN DEN STEEN DE JEHAY (C'° Frédéric), chef du Cabinet du Ministre des Affaires Étrangères, château de Bassinnes, par Avins-en-Condroz (prov. de Namur) ; ou, 202, rue de la Loi. — Bruxelles. STILLEMANS (S. G. Mgr Ant.), évêque de Gand. STILLEMANS ra SE directeur des travaux d’Etterbeek, étis. — Bruxelles. STINGLHAMBER {émile), docteur en droit, 43, avenue Ernestine. — ruxelles. STOFFAES (Chan.), professeur à la Faculté catholique des Sciences, directeur de linstitut des Arts et Métiers, 6, rue Auber. — Lille (Nord — France). STORMS (Ernest), ingénieur, 6, rue du Receveur. — Bruges. STOUFFS (D°), rue de Charleroi. — Nivelles. STOUFFS (D° Jules), 205, avenue Louise. — Bruxelles. STRUELENS (Alfred), docteur en médecine, 18, rue Hôtel des Mon- aies, — Saint-Gilles (Bruxelles). SUPÉRIEUR du Collège des Joséphites, Vieux-Marché. — Louvain. SUPÉRIEUR du Collège Saint-Jean-Berchmans, 35, place de Meir.— Anvers SUTTOR, ingénieur hénoraire ra Ponts et Chaussées, 19, rue des Bogards. — Louv SWOLFS (D° ess 99, rue Yilain XHIL. — Bruxelles. Taywans (Émile), notaire. — Tubize (Brabant). TERLINDEN, 15, rue de Livourne. — Bruxelles. TERMIER (Pierre), sens de l’Institut, 164, rue de Vaugirard.— THÉRON on de ensciences physiques et mathématiques, réfet des études à l’Athénée royal. — Chimay. Turégaur (Fernand), industriel, bourgmestre de Monceau-sur- Sambre (Hainaut). Taréry (Chan. Armand), Institut supérieur de Philosophie, 1, rue des Flamands. — Louvain. TarrioN, S. J. (R. P. J.), 44, rue des Récollets. — Louvain. Tiny (Francois), bourgmestre. — Pecq (Hainaut). Tigpaur (Émile), avocat à la Cour d'Appel, membre de la Chambre — 49. des Représentants, 4, avenue de lAstronomie. — Bruxelles. TimMERMANS (François), ingénieur, directeur-gérant de la Société anonyme des ateliers de construction de la Meuse, 922, rue de Fragnée. — liége ; ou, Seraing (prov. de Liége Trrs (A.), oculiste, 49, rue des Joyeuses-Entrées. — Louvain. Trrs (Abbé Léon), docteur en sciences physiques et mathématiques, Institut Saint-Louis, rue du Marais. — Bruxelles. TorRoJA CABALLE (Eduardo), architecte, professeur de géométrie escriptive à la Faculté des Sciences de l’Université, membre correspondant a l’Académie royale des Sciences, 9-H° rue Requena. — Madri DE TRAZEGNIES (M). — oies par Mazy (prov. de amur). DE T’SERCIAES (Mgr Charles), président du Collège belge.— Rome. ne T’Sercrags (C° Jacques), colonel, chef d’État-Major, profes- r à l'École de guerre, 34, rue Jordaens. — Ixelles (Bruxelles). D'URSEL (C°° Aymard), capitaine d'artillerie, château de Bois-de- Samme, par Wiamitier-hrae (Brabant) ; ou, 2, rue de la Science. — Bruxelles DE LA VALLÉE Poussin (Ch.-J.), does ‘de PAcadémie royale e Belgique, professeur à l'Université, 151, rue de la Station. — Louvain. Van AUBEL (D' Ch.), directeur de la se sa cuis Anne, 99, avenue de Cortenberg. — Brux Van BALLAER Énperres curé de N.-D. du és 6, rue Boden- oeck. — Bruxelles. Van né Léonéehé ingénieur civil des Mines,13, rue Newton, ruxelle Van _— a ” nvolhonetr.i à l'Université, 5, rue Metdepen- Gand. Vax “re (L. E ingénieur des Ponts et Chaussées, 20, rue du srand Chien. — Anvers. Van CaëNeGnEM (Abbé F.), directeur de l'École Supérieure com- merciale et consulaire, Grand’Place. — Mons. Van DEN Bosscne (Abbé), — Ophasselt (Flandre orientale). Er - Van DEN Bosscne st ), professeur à l’Université, 14, rue Basse, — Gan VAN DEN GHEYN RE Gabriel), 143, avenue des Moines. — and. Vanik DEN FR S. J. (R. P. Joseph), conservateur à la Biblio- thèque royale, 14, rue des Ursulines. — Bruxelles. VANDENPEEREBOOM CE. ), ingémeur, 15, rue d'Artois. — Liége. VANDERLINDEN, ingénieur en chéf des Ponts et Chéuss£es: admi- D se He de l'Université, 27, Cour du Prince. and. Vaxraniinméh (EX Eu au service météorologique de l'Ob- servatoire royal. — Uccle (Bruxelles). Van DER MENSBRUGGHE (A.), 131, Coupure. — Gand. Van DER MENSBRUGGHE (G.), membre de l’Académie royale de elgique, professeur émérite de l’Université, 151, Coupure. — Gand. VAN DER MENSBRUGGHE (R.), ingénieur des Chemins de fer de l'État, 131, Coupure. — Gand. VAN DER SMISSEN (Édouard), avocat, professeur à l'Université de Liége et à l'École de Guerre, 13, rue des Cultes. — ruxelles VANDERSTRAETEN (D° A.), 68, rue du Trône. — Bruxelles. Van DER VAEREN, agronome 1de PÉtat, 220, chaussée d’Alsemberg, ie Uecle (Bruxelles). VaNDEvYvER, professeur à l’Université, 63, boulevard de la Cita- delle. — Gan VaNDEvVYvER (M.), docteur en droit, 63, boulevard de la Citadelle. nd. — Ga Van Dur, docteur en médecine, professeur à l'Université, 8, uai des Tonneliers. — Gand. Van GEHUCHTEN (A.), professeur à l’Université, 36, rue Léopold. uvain. Van Hoecx (D° Ém.), 18, rue Traversière. — Bruxelles. Van KE£ERBERGHEN, docteur en médecine, A, rue du Trône. — r & Van LaErHEM (D° Alban), 426, chaussée d’Alsemberg. — Uccle ruxelles). Van Mozré (Abbé J.), professeur au Petit Séminaire. — Malines. ES Ve VaxnurezLt (S. É. le cardinal Séraphin). — Rom Van ORTROY un es à l'Université, 937, quai des oines. — Gan VAN SWIETEN (Ray mond),80, avenue de la Toison d’or.— Bruxelles. Van VELSEN, docteur en médecine, 970, rue Royale. — Bruxelles. Van Ysenpyck (William), docteur en médecine, 77, chaussée de Charleroi. — Bruxelles, Vernezsr (Abbé F.), aumônier du Pensionnat du Sacré-Cœur, 2%, rue d’Oultremont. — Bruxelles VerMEERSCH, S. J. (R. P. A.), docteur en droit eten sciences poli- tiques et administratives, 11, rue des Récollets. — Louvain. VerRIEST (G.), docteur en médecine, professeur à l'Université, , rue du Canal. — Lou in VERRIEST (Gustave), docteur en sciences physiques et mathéma- tiques, ingénieur civil des Mines, professeur à l'Université, 40, rue du Canal. is boëse in. VERSCHAFFEL (A.), chargé des travaux astronomiques à lObser- vatoire d’Abbadia, par Hendaye (Basses-Pyrénées — France). VERSTEYLEN, membre de la Chambre des Représentants, rue d’Hé- renthals. — Turnhout. VERVAEGK, docteur en médecine,4, place de la Chapelle.— Bruxelles. VIAENE, docteur en géographie, attaché au Bureau ethnographique international, 67, rue Van der Borght.— Jette-Saint- ierre. VicENT, S. J. (R. P. Antonio), Colegio de San José. — Valencia ispagne). VisarT DE BocaRMÉ, avocat, 10, rue Grandgagnage. — Namur. Visart DE Bocarmé (C° Amédée), membre de la Chambre des Représentants, bourgmestre de Bruges. VoLLex (E.), avocat-avoué, place du Peuple. — Louvain. DE VorGEs (Alb.), 4, avenue Thiers. — Compiègne (Oise—France). DE VorGes (C'° E. Domet), 86, rue de Miromesnil. — Paris. DE VRÉGILLE, S. J.(R. P.), Collège de la Ste-Famille.—Caire(Égypte). WAFFELAERT (S. G. Mgr), évêque de Bruges. WALRAVENS (S. G. Mgr), évêque de Tournai. WaRLOMoNT (René), docteur en médecine et en sciences naturelles, sa RS is médecin de régiment de 4" classe à l’Institut ophtal- mique de l’armée, 66, avenue de Cortenberg. — Bruxelles. WasManN, S. J. (R. P.), Bellevue. — Luxembourg (Grand-Duché). WAsreELs (C.), professeur à l’Université, 17, rue d’Akkergem. — DE Wavrix (M), 3, place du Comte de Flandre. — Gand. Wéry (D° Aug.). — Sclayn (prov. de Namur). Wi80 (D° Maurice), 39, rue Duquesnoy. — Bruxelles. WiLLaErT, S. J. (R. P. Fernand), docteur en sciences physiques et mathématiques, 11, rue des Récollets. — Louvain. WILLAME (Aimé), ingénieur, 21, place Daiïlly. — Schaerbeek. Wiczmarr (L.), 169, rue de Livourne. — Bruxelles. WiLMOTTE (Abbé). — Saint-Servais (Namur). Wairrmanx (D Jules), 3, rue du Sac. — Malines. Wrrz (Aimé), correspondant de l’Institut, professeur aux Facultés catholiques, 29, rue d’Antin.— Lille (Nord—France). Wor (C.), membre de l’Institut, 36, avenue de l'Observatoire. — Braine (Aisne — France). WoLters (Frédéric), ingénieur principal des Ponts et Chaussées, professeur à l’Université, 17, avenue des Moines. — and. Wozrers (G.), administrateur-inspecteur honoraire de l'Université e Gand, inspecteur général honoraire des Ponts et Chaussées, 192, rue des Entrepreneurs. — Mont- Saint-Amand (Gand). DE Wourers D'OPLiNTER (Ch Fernand), 9, rue du Commerce. — ruxelles. - Wuzr, S. J. (R. P. Th.), professeur de physique au Collège Saint- Ignace. — Fauquemont (Limbourg Hollandais). YRIGOYEN (D' Ciriaco), Fuenterrabia, 33. — Saint-Sébastien (Espagne). ZEcn (Abbé), professeur à l’Institut Saint-Louis, rue du Marais. — ruxelles. ë Zeizzer (René), membre de liInstitut, professeur à l'École supé- -rieure des Mines, 8, rue du Vieux-Colombier.— Paris. =" — 26 — Liste géographique des membres de la Société scientifique de Bruxelles (1910) BELGIQUE FLANDRE OCCIDENTALE : Bruges : Coppieters de Stockhove (Abbé Ch.). — Visart de Bocarmé (C* A.). —S, G. Mgr Waffelaert. Iseghem : Gillès de Pélichy (B* Ch.). — Ostende : Huwart. — Pitthem : Claerhout (Abbé J.). — Roulers : Dumez (Abbé R.). — Ypres : De Brouwer (Mich.). — De Brouwer (Chan). FLANDRE ORIENTALE : Gand: van der Bruggen (B*). — Coo- man (G.). — Crame (Aug.). — Dauwe (D F.). — De Baets (H.). — De Bloo (J.). — Declercq. — Dumortier. — Dusausoy (CL.). — Dutordoir (H.). — Gesché (L.). — de Hemptinne (A.). — Heymans (L-F.). — Mansion (P.). — Merten (Alb.). — Meuwissen. — Nys- sens (P.). — Renaud. — Roersch (A.). — Stainier (X.). —S$. Gr. Mgr Stillemans. — Van Biervliet (J.). — Van den Bossche (G.). — Van den Gheyn (Chan. G.). — Vanderlinden. — Van der Mens- brugghe (A.). — Van der Mensbrugghe (G.). — Van der Mens- brugghe (R.). — Vandevyver. — Vandevyver (M.). — Van Durme (D°). — Van Ortroy (F.). — Wasteels (C.). — de Wavrin (M). — Wolters (K.). | Alost : Bauwens (D Isid.). — Collège Saint-Joseph. — Leirens- Eliaert. — Meirelbeke : Mgr A. iebbelynck. — Mont-Saint- Amand ((rand) : Wolters (G.). — Ophasselt : Van den Bossche (abbé). — Termonde : Limpens (Émile). — Saint-Denis-West- rem : Lahousse (D°). PROVINCE D’ANVERS : Anvers : Alliaume (M.). — Belpaire (K.). — Cogels (J.-B.-Henri). — Dubois (E.). — Institut SaintAgnace. — Mansion (H.). — Mennes. — Meunier. — de Schilde (B°* G.). — Schmitz (Th.). — Siret (L.). — Slingeneyer de Goeswin (Écuyer). — Smekens (Th.). — Supérieur du Collège Saint-Jean-Berchmans. — Van Brabandt. ms EN Malines : De Laet (4.). — Dessain (Ch.). — Gautier (Chan.). — Lemaire (Abbé). — $S. E. le cardinal Mercier. — Van Mollé (Abbé J.). — Wittmann (D° J.). — Métis: de Beughem de Houtem (V*). — Schilde : de Schilde (B*). — Turnhout : Ver- steylen. LimBourG : Hasselt : Schreiber. LuxemBourG : Bertrix : [eynen (W.). — Noirefontaine : de Moffarts (B°”* P.). — Virton : Cabeau (Abbé Ch.). BrABanT : Bruxelles : André (J.-B.). — Bayet (A). — Beer- naert (Aug.). — Bertrand (L.). — de Béthune (B°* G.). — de Bien .). — de la Boëssière-Thiennes (M°). — Brifaut. — Carlier (J.). — Cartuyvels (J.). — Cocheteux (Ghan.). — Collège Saint-Michel (R. P. H. Bosmans, S. J.). — Coomans (L.). — Coomans (V.). — Cousin (L.). — Craninx (B°” 0.). — Cuylits (D° J.). — Davignon (J.). — De Brabandère — De Coster (G.). — Degive. — De Grave (D). — De Greef. — Dejardin. — De Jonghe. — De Lantsheere (D° J.). — De Lantsheere (L.). — Delcroix (D° A.). — Delétrez (D° A.). — De Preter (H.). — Deroitte (D' V.). — De Smedt, S. J. (R. P. Ch.). — De Wildeman (É.). — Duplat. — Dupont (E.). — Dutillieux (M.). — Eeckhout (G.). — Fagnart (E.). — de Favereau = Jenneret (B*). —- Fernandès (D° R.). — de Garcia de la Vega ie ). — Gendebien.— Gérard (E.).— Glorieux (D°). — Goffart. Goris (Ch.). — Greindl (B*). — Hachez (F.). — Halot (A.). — Hart. — Hélin (E.). — Helleputte (G.). — Henrard (D É.). — Henrard (D' F.). — Henry (A.). — Henseval (D° M.). — Heynen (W.). — Huybrechts Gr Th.). — Mgr Jacobs. — Jacobs (F.). — Javaux (D.). — Joly (A.). — Joly (L.). — Jourdain (L.). — Kersten (J.). — Lagasse-de Locht (Ch.). — Lambot (0.). — Laruelle (D). — Laurent (D' C.). — de Laveleye, — Le- clereq (4.). — Lejeune de Schiervel (Ch.). — Lemaire (Abbé). — de Liedekerke de Pailhe (C* Ed.). — de Limburg-Stirum (C'° Ad.). — Maes. — Matagne (D° H.). — Meessen (D° W.). — Michotte (Abbé). — Moëller (D°). — Moëller (D° N.). — de Monge A Qt ). — de Moreau d’Andoy (B°*). — Morelle (D A.). — Moris- seaux. — Mullie (G.). — Nollée de Noduwez. — Nyssens (J.). — RS — d’Orjo de Marchovelette (major). — Proost (A.). — Provincial (R. P.) de la Compagnie de Jésus. — de Rennette de Villers-Per- wez (B*). — de Ribaucourt (G*). — de Ribaucourt (C'° Adrien). — Richald (4). — Schollaert.— de Selliers de Moranville (Ch° A.). — Sièges. — Simon (D). — Siret (H.). — Smets (D'). — Smits (E.). — Stillemans (J.). — Stinglhamber (É.). — Stouffs (HE — Terlinden. — de Trazegnies (Mi). — d’Ursel (C* A.). — Van Aubel (Ch.). — Van Ballaer (Ch.). — Van Bastelaer (L.). — Van den Gheyn, S. J. (R. P. J.). — Van der Smissen (Éd.). — Vander- straeten (D A.). — Van Hoeck (D° Ém.). — Van Keerbergen (D°). — Van Swieten (R.). — Van Velsen (D'). — Van Ysendyck (D). — Verhelst (Abbé K.). — Vervaeck (D). — Warlomont (D' R.). — Wibo (D W.). — Wilmart (L.). — de Wouters d’Oplinter (Ch K.). — Zech. Assche : Kurth. — Auderghem: Capart (J.). — Boitsfort : Masen (A.) — Etterbeek : françois. — Ixelles (Bruxelles) : Beaujean (Ch.). — De Vadder (V.). — Godfrind (V.). — Janssens. — Lesire. — Proost (Chan.). — de T’Serclaes (C!° J .). — Jette- Saint-Pierre : Giele (I -Kréd.). — Viaene. — Watermael : Lecat (M.). Louvain: Breithof (K.). — Bruylants. — Cappellen (G.). — Charles, S. J. (R. P. J.). — Collège Saint-Jean-Berchmans. — Daubresse (P.). — Debaisieux. — De Becker (Chan.J.).—Demanet (Chan.). — De Muynck (Chan. R.). — Denys (D' J.). — Deploige (Mgr). — De Walque (F.). — de Dorlodot (Chan. H.). — Dumont (A). — Dupriez. — Fenaux (Éd.). — Fournier, O.S.B. (Dom Gr.). — Gaillard, S. J. (R. P. J.). — Goedseels (Éd.). — Grégoire (Abbé V.). — Guelton (G.). — Henry (L.). — Henry (P.). — Kaisin (F.). — Koltz (E.). — Mgr P. Ladeuze. — Laminne (Chan. J.). — Lannoy, S. J. (R. P. J). — Mgr F. Lefebvre. — Leplae (E.). — Maubert (Frère). — Micha. — Nys (Chan.). — Pasquier (Ern.). — Pauwels, S. J. (R. P. J.). — Pieraerts. — Poullet (Pr.). — Roberti (M.). — Roland (P.). — Schaffers, S. J. (R. P. V.). — Scheuer, S. J. (R. P. P.): — Schmitz, S. J. (R. P. G.). — Schockaert (R.). — Schoonjans, $. J. (R. P. Ch.). — Schul, S. J, (R. P.). — Sibenaler (N.). — Simonart (D°). — Supérieur du Collège des Joséphites. —Suttor.— Thiéry (Abbé A.). — Thirion, S. 3. (R. P. 3.) — Tits (D' A.). — de la Vallée Poussin (Ch.-J.). — Van Gehuchten. — Vermeersch, S. J. (R. P. A.). — Verriest (D° G.). — Verriest. — Vollen (E.). — Willaert, S. J. CROP PF.) Mousty-lez-Ottignies : Proost (A.). — Nivelles : Stouffs (D'). — Ottignies : Bruyer. — Perck (par Vilvorde) : de Ribaucourt (C®). — Rixensart : Gollier. — Saint-Gilles (Bruxelles) : Nerinex (A.). — Struelens (D'). — Saint-Josse-ten-Noode (Bruxelles) : Delvigne (Chan. A.). — Schaerbeek (Bruxelles) : Delmer. — Springael (Aug.). — Willame (A.). — Tubize : Tay mans (É.). — Uccle (Bruxelles) : Casteels. — De Jaer (4). — Delvosal (J.). — Denoël. — Glibert (D° D.). — Maes (Abbé). — Smedts (Arthur). — Somville (0.). — Vanderlinden (É.). — Van Laethem (D). — Wauthier-Braine : d’Ursel (C"° A.). — Woluwe-lez-Bruxelles : Lambin (A.). — Woluwe-Saint-Lambert : Convent (D° A.). — Lambert (G.). — Lambert (M.). — Woluwe-Saint-Pierre : Le- brun (D° H.). PROVINCE DE LIÉGE : Liége : Béco (D' L.). — Berleur (Ad.). — Collège Saint-Servais. — Duquenne (D° L.). — Francotte (H.). — Francotte (D° X.). — Hans (J.). — Lambo, $S. J. (R. P. Ch.). — Le Paige (C.). — de Meeus (C* H.). — Neuberg (J.). — Renier (A.). — $S. G. Mgr Rutten. — Mgr Schoolmeesters. — Timmer- mans (F.). — Vandenpeereboom (E.). — Bierset-Awans : Sépulchre (É.). — Huy : Gelin (Abbé E.). — Montegnée : Lhoest (IL.). — Pepinster : Lejeune-Simonis. —- Seraing : Timmermans (F.). — Stavelot : David (P.). — Trooz : de Locht (L.). — Visé : Meurice. Haraur : Mons : Dufrane (1). — Henry (C* J.). — Van Caene- ghem (Abbé F.). Acoz : Dupuis (H.). — Ath: Clément (Abbé IL). — Binche: Dubois (V.). — Châtelet : Pasquier (D A.). — Ghâtelineau : Allard (F.). — Chimay : Rose (J.). — Théron (J.). — Couillet : Dochain-Defer. — Gosselies : Drion (B” Ad.). — Monceau-sur- Sambre : Thiébaut (F.). — Pecq: Thiry (Fr.). — Péruwelz: Delaunois (D G.). — Tournai : Blondel (A.). — Jacopssen, $. J. (R. P. R.). — Leconte (F.). — Peeters (1). — S. G. Mgr Walra- vens. — Wasmes : [larmant. XXXIV. r on DD PROVINCE DE Namur: Namur: Alexis-M. Gochet (Frère). — Attout-Van Cutsem. — Baivy (D°). — Bibot (D). — Castelein, S. J. (R. P.). — Collège Notre-Dame de la Paix. — Dierckx, S. J. (R. P. Fr.). — de Greeff, S. 3. (R. P. H.). — Haïbe (D°). —S. G. Mgr Heylen. — Legrand (Chan. A.). — Lucas, S. J. (R. P. J.-D.). — Martin (D°). — de Reul (G.). — Visart de Bocarmé. Auvelais : Lambiotte (0.). — Bassinnes (Avins-en-Condrop) : van den Steen de Jehay (C'° Fréd.). — Corroy-le-Château (M aZY) : de Trazegnies (M). — Dinant : Cousot (D'). — Floreffe : PBaseil (Abbé). —- de Dorlodot (S.). — Gembloux : Bouckaert. — Poskin (P.). —Heer-Agimont: Gilbert (P.).—Jambes: Pierre (Abbé 0.). — Ohey : de Monge (V'° P.). — Profondeville : de Pierpont (Éd.). — Saint-Servais : Wilmotte (Abbé). — Sclayn : Wéry (D° A.). FRANCE Paris: Amagat. — Béchaux. — Blondel. — Boussinesq. — Branly (Ed.). — Bulliot (J.). — Capelle (Abbé Éd.). — Dardel (D). — Ecole libre de lImmaculée-Conception. — École libre de Sainte- Geneviève, — Fiessinger (D'). — Mgr Graflin. — Hamonet (Abbé). — Haton de la Goupillière (J.-N.). — Humbert (G.). — de Joannis (Abbé). — Jordan (C.). — Lemoine (G.). — Noguier de Malijay (Abbé N.). — d’Ocagne (M.). — Picard (E.). — Termier (P.). — de Vorges (CE. Domet). — Zeiller (R.). Départements : Aisne : Braine: Wolf. — Allier : Cérilly : Dumas-Primbault (H.). — Saint-Bonnet de Rochefort : du Ligondès (V*). — Alpes-Maritimes : Menton: Farina (D). — Nice : Dardel (D). — Aveyron : Penchot (par Viviers) : Berlin- gin (M). — Busses-Pyrénées : Abbadia (par Hendaye) : Ver- schaffel (A.). — Bouches-du-Rhône : Marseille : Bedel (Abbé R.). — Fabry (L.). — Cher : Bourges : de Grossouvre (A.). — Moreux (Abbé Th.). — Côte-d'Or : Corberon: Beauvois (Eug.). — Drôme : Aiguebelle (par Grignan): Arduin (Abbé AÀ.). — Eure-et-Loir : Villebeton (par Châteaudun) : de Salvert (VE). — Gironde : Bordeaux: Duhem (P.). — Kowalski (Eug.). — Haute-Garonne : NS = Toulouse : Sabatier (P.). — Senderens (Abbé). — Haute-Marne : Langres : Raclot (Abbé V.). — Jsère : Lacombe de Lancey (par Villard-Bonnot) : du Boys (P.). — Voiron : de Kirwan (Ch.). -— Loire : Saint-Étienne : Grand’Eury (C.). — Hervier (Abbé J.). Loiret : Orléans : d’Annoux (C'° H.). — Laval : de Maupeou (C*°). — (Ebhlert (D.-P.). — Meurthe-et-Moselle : Ham (par Longuyon) : Rachon (Abbé P.). — Longwy : de Saintignon (C*°). — Morbihan : Kervihan : Sageret. — Nord : Cambrai : Coulon (D). — Lille : d'Adhémar (V R.). — Annycke (Abbé Th.). — Barrois. — Mgr Baunard. — Bourgeat (Chan.). — Delemer (J.). — Desplats (D° H.). — Desplats (D René). -— D’halluin (D'M.). — Duret (D). — Duthoit (E.). — Fenaert (Abbé). — Gosselet (8.). — Guermon- prez (D). — Lenoble. — de Montessus de Ballore (Ve R) — Rogie (D"). — Stoffaes (Chan.). — Witz (A.). — Oise : Compiègne : de Vorges (A.). — Rhône : Lyon : Roux (CL.). — de Sparre (C). — Savoie : Aix-les-Bains : Dardel (D'). = Seine-et-Oise : Ver- Sailles : Ariès (Lieut. colonel). — de Salvert (V®). — Seine- Inférieure : Rouen : Lechalas (G.). — Vaucluse : Sérignan (par Vaucluse) : Fabre (J.-H.). ESP A GN E Madrid : Adan de Yarza (B.). — Dusmet y Alonso (J.-M.). — Fita y Colomé, $S. J. (R. P. F.). — Gonzalez de Castejon. — Grinda (J.). — Iniguez y Iniguez (Fr.). —$. Exc. Mgr Rinaldini. — Sanz (P.). — Solano y Eulate (M°). — Torroja Caballe (Ed.).— Barcelone : Cirera y Salse (D' L.). — Bilbao : Colegio de Estu- dios Superiores de Deusto (R. P. J. Man. Obeso, $. J.). — La Coruna: Casarès (F.). — San Sebastian: Balbas (Th.). — Yrigoyen (D'° C.) — Segovia : S. G. Mgr Miranda Bistuer. — Séville : Abaurrea (L.). — Tortosa (Tarragona) : Cirera, S. J. (R. P.R.). — R. P. Rector del Colegio del Jesüs. — Valencia : . Vincent, S. J. (R. P.). — Valladolia : Rodriguez-Risueno (E.). — Zaragoza : Navas, S. J. (R. P. L.). PAYS DIVERS ALLEMAGNE: Bitsch (Lorraine): Kieffer (Abbé J.-J.).— Cologne: Schmidt (A.). — Hannovre : Caratheodory (Costa). ANGLETERRE : Dublin Lan Coffey (D.-J.). — Conway (A. W.). — Ecax, S. J. (R. P. M.). — Ryan (H.). — Saint-Hélier (Jersey — Iles-de-la-Manche) : Dechevrens, SE MR 8 à Po ee PT AUTRICHE : Vienne : S. Exc. Mgr Granito di Belmonte. — Einz : Maréchal, S. 3. (R. P. J.). ITALIE : Rome : S. É. le cardinal Ferrata. — Hagen, $. J. (R. P.). — Kurth. — Mgr Ch..de TSerclaes. — $. E. le cardinal. Vannu- telli. — Bologna : Costanzo (R. P. J.). — Catane (Sicile): S. É. le cardinal Nava di Bontifé. — Padoue : Carrara, S. J. (R. P. B.). Pays-Bas : Fauquemont (Limbourg hollandais) : Wulf, S. J. (R. P. Th.). — Gemert: Boule, S. J. (R. P. L.). — Muthuon, S. J. (R. P.). — de Sinéty, $S. J. (R. P. R.). — Maestricht : Bleu- set, S. J. (R. P. J.). — Oudenbosch : Bolsius, S. J. (R. P. H.).— Rotterdam : De Veer, S. J. (R. P.). GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG : Luxembourg : Soisson (G.). — Wasmann, S. J. (R. P.). SUISSE : Fribourg : Daniels (D° Fr.). — De Munnynck, 0. P. (R. P.). — Kirsch (Mgr J. P.). TURQUIE : Constantinople : Sarret (J.). Canapa : Québec : Mgr Laflamme. Érars-Unis : Brooklyn (New-York) : Newton (Génér. 4). — Notre-Dame (Indiana) : Kirsch (R. P. AI. M.). — Washington : Georgetown College Observatory. ee es BRÉSIL : Jaguarâo : Boschmans (R. P.). — Sao Paulo : Sen- troul (Abbé). Ci : Santiago : C'° de Montessus de Ballore. MEXIQUE : Puebla : Colegio del Sagrado Corazon. INDES ANGIAISES : Calcutta : Collège Saint-François-Xavier. ÉGypTE : Caire : de Vrégille, S. J. (R. P. P.). SYRIE : Beyrouth : Collangettes, S. J APT CHINE : Tientsin : de Fooz (G.). PHiLIPPixES : Manille : Lefebvre (R. P. Maurice). Membres décédés S. A. R. CuarLes-Tnéopore, duc en Bavière Bad-Kreuth (Bavière). PAUYRL ES -be d ) Cherbourg (France). DDR RL) "+ . |... . Par. RO . .. . Oa, GRANDMONE ire . + . wo. "Taormina (Sicile), ÉARDIOIIECN,). |: den . © . Topos C'° DE MÉRODE-WESTERLOO . . . . . . Bruxelles. SWOLFS (Chaänoine) . . . . . . . . Malines. DE VE + Listes des membres inscrits dans les sections (*). PR. re Section Mathématiques, Astronomie, Géodésie. — Mécanique. MM. V'e d’Adhémar. jaume “Bo G. de Béthune. de Bien. R. P. H. Bosmans, S. J. Boussinesq. du Boys. “Breithof. Carathéodory. Abbé Coppieters de Stockhove. . Costanzo. “De Coster. “Jules De Jaer. eleu Dusausoy. “Dutilleux. Datordoir. R. P. M. Egan, S. J. LA R. P. . “Gaillard, C7 Abbé Gelin “Gilbert. “Godfrind. MM. Goedseels. ri de Castejon. Gri In “de “VE “Hachez. R. P. Hagen, S. J. “Hans. Mere de la Goupillière. “Havenith. inde Humbert. Iniguez. Fern. Jacobs. Camille Jordan. “Jourdain. *Koltz L *C. Lambert. *M. Lambert. Lambin. _ J. Lannoy, $. J. Le Paige. *Vte a ares Mansi a à. # PA “Cie de Meeus. Vie J. de Monge. Vie R. de Montessus. Abbé Moreux. Neuberg. “J. Nyssens. POSTE (*) L’astérisque indique les membres qui désirent prendre part aux travaux de _ plusieurs sections (cf. Art. 11 des ose MM. *“d'Ocagne. Vte Es Salvert. Pelegrin Sanz. R. P. Schul, S. J. *Abbé Sentroul. Sépulchre. *Sibenaler. *Smilts. *Soisson C'e de Sparre. R..P: Spina, SE J. Stillemans. Ch. Stoffaes. “Storms. Physique. — Chimie. — Métallurgie. — Météorologie et Physique du globe MM. Abaurrea. Allard Amagat. “André. Abbé Th. Annycke. Ariès. a Baseil. ay R. p. “he s sir ondel. RP. Girera ST Chanoine Cochete R. P. Clg, $. J. Con R. A Deere CEE 6 Declere VE — MM. Sattor. Théron. Thiébaut. Timmermans. Torroja Caballe Cte Jacques de T’Serclaes. *Cte Aymard d'Ursel. Ch.-J. de la Vallée Poussin. E. se pis Vanderli aden a RE E, w illaert, S. J. If. F. Wolters. "G W olters : 2° Section MM. Delemer. Delvosal. Chanoine Demanet. Chanoine De Muynck. “De Pr François De Walque. h uhem. Dumas-Primbault. Abbé Fenaert. Chanoine Gautier. Abbé Hamor R. P. Jar, Le À *0. Lambiotte. RP, Ch. Lambo, S. + Lambot. MM. Chanoine Laminne. seconte. Abbé Lemaire. Lemoine. Frère Maubert. R. P. . thuo n, $. #3 e | Abbé Pierre. Abbé Raclot. *de Reul. Roland. “Ryan Sabatier. Cte de Saintignon. Sarret. R. P. Schaffers, S. J. ES — MM.R. P. Schéuër: So . Schmidt. Abbé Senderens. Arthur Smedts. Somville. “Springael. Chanoine Thiéry. R. P. Thirion, S. J. Thiry. Abbé Tits Abbé Van den Bossche. E. Vanderlinden. G. Van der Mensbrugghe. L.-N. Vandevyver. Abbé Wilmotte. R. P. Th. Wulf, S. J. 3° Section Géologie, Minéralogie. — Zoologie. — Paléontologie. — Anthr opologie Ethnographie, Science du langage. — Géographie . Adan de Yarza. Mis de la Boëssière-Thiennes. Abbé Bols. P. H. Bolsius, S. J. R. P. Boschmans, 0. P aert. . R. P. Boule, S. J. Chanoine Bourgeat. M. de Brouwer. "Pruvyer. Abbé Cabeau. J. Capart. Abbé J. Claerhout. MM. LIL. Coomans. /. Coomans. . De Brabandère. Chanoiïrre De Brouwer. eclercq De Jonghe. Chanoine Delvigne. R. P. De Munnynck, Cr. Denoël. De Wildeman. R. P. Fr. Dierckx, S. J. Chanoine H. de Dorlodot. S t Dusmet ; Alonso. Po MM. J.-H. Fabre. R. P. Fita, S. 3. Dom Grég. gb O:S$. B. de Gerlac Bon Gillès de Pélichy. Chanoïine Grégoire. *Ber Greindi. Mgr Hebbelynck. J. Henry. Henseval. Abbé Hervier. Mgr J.-P. Kirsch. “de Kirwan. Kurth. Dr H. Lebrun. Leclercq. Mgr dr Lefebvre. R. PP.) Lejeune pes rt Abbé Lemaire. *Lhoest. Cie Adolphe de Limburg-Stirum. Maes Abbé Magnie. R. P. J. Maréchal, S. J. Ferdinand Meunier. Abbé Michotte. Cie F, de Montessus. MM.R. P. L. Navas, S. J. Nollée de Noduwez. de Pierpont. oskin Abbé Rachon. *Renier Cte de Ribaubourt. Cte Adr. de Ribaucourt. Rodriguez Risueno. oux. R;P: Schmitz, S “5 K *Abbé Sentroul. R. P. de Sinéty, S. J. ie: € té L. Sire a x Eulate. Stainier. Chanoine Swolfs. Mis de Trazegnies. Van Bastelaer. Abbé F, Van Caeneghem. Chan. G. Van den Gheyn. R. P. Van den Gheyn, $. J. Van der Vaeren. Abbé J. Van Mollé. Van Ortroy. iaene. R. P. Vincent, S. J. Albert de Vorges. R. P. Wasmann, S. J. Che F, de Wouters. Zeiller. Æ° Section Anatomie, Physiologie. — Hygiène. — Pathologie, Thérapeutique, etc. . Baivy Bauwens. | MM. Béco. Bibot. MM. L. Cirera y Salse. Coffey. Debaisieux. egive De rh De La J. De Lane D Deroitt René Desplats. in. Farina. Rob. Fernandès. Fiessinger X. Francotte. Giele. Glibert. Glorieux. Goris Guermonprez. Haibe. Étienne Henrard. Félix Henrard. Laruelle. MM. Laurent. Lebrun Stouffs. Struelens. 0. Swolfs. Tits. Ch. Van Aubel. Van Biervliet. Vanderstraeten. Wittmann. Yrigoyen. ä° Section Agronomie. — Économie sociale, Statistique. — Sciences commerciales Economie industrielle MM. ES d'Annoux MM. Félix Janssens. tout-Van Ce. Albert Joly re : Léon Joly. Béchaux. de Laveleye Aug. Beernaert. Chanoine Legrand. “Berleur. Leplae. Bertrand. Lesire. de Beughem de Houtem. C'e Éd. de Liedekerke de Pailhe. G. Blondel. Limpens. Ve ere *H. Mansion. “Brifau Vie P. de Monge eee B° de Moreau d’Andoy. Cappellen. Nerinex. Cartuyvels. Jules Peeters. R. P. Castelein, $. J. oullet. EE AE À Charles, DS: Chanoine Proost. Cooreman. B° de Renette de Villers-Perwin. Craninex. ; Roberti. David. Roersch. Herman De Baets. Bo de Schilde. Mgr De Becker. Boz G. de Schilde. De Greef. Mgr Schoolmeesters Léon De Lantsheere. *Che* de Selliers de Moranville. Mgr Deploige. Sièges. De Vadder. Smekens Cie Domet de Vorges. Cte van den is de Jehay. Ernest Dubois. Stinglham Dumorti Taymans Duplat Terhnden Dupriez. E. Tibbaut Duthoit. Van den Bossche. Eeckhout. André Van LS Mensbrugghe. Fenaux. Van der $ > H. Francotte. KR. P, Hi, Sd Gendebien. Versteylen. Goffart. Cite Amédée Visart de Bocarmé. Guelton. Cte Visart de Bocarmé. Halot. Vollen. Albert Henry. Abbé Zech. — 60 — 6° Section __ Sciences techniques Harman: “Haton de la Goupillière. “Haven élin “Helle putte. MM. *Koltz. *Lagasse-de-Locht. *C. Lambert. M. Lambert. *Omer Lambiotte. *Lechalas *Lhoes # *Vte du M *H. Man *Cte de aa 107 à e Meeus. “Mer rs *Ryan. R. P. Ch. Schoonjans, S. d. *Cher de Selliers de Moranville. Ce à d’Ursel. Van Brabandt, Robert Van der Mensbrugghe. *Witz *G. Wolters. ET on MEMBRES DU CONSEIL (*) 1908-1909 Président d'honneur : M. À. BEERNAERT. Président : M. G. LEMOINE (1909). 427 Vice-Président : M. F. DE WaLQuE (1910). 2e Vice-Président : M. ÉD. VAN DER SMISSEN (1911). Secrétaire : M. P. Mansion (1911). Trésorier : M. Ép. GorpseeLs (1919). Membres : MM. BEAUJEAN (1912). le Marquis DE LA BOËSSIÈRE-THIENNES (1910). L. Cousin (1909). L. De LANTSHEERE (1910). Chanoiïine DELVIGNE (1911). D' X. FRraxcorTTE (1919). Ch. Lacasse-pE Locar (1909). C' Ad. pe Limeure-Srirum (1912). E. Pasquier (1909). A. Proosr (1910). Chanoine SwoLrs (1909). Ch.-J. DE LA VALLÉE Poussix (1910). G. Van DER MENSBRUGGHE (1911). D' A. Van GEHUCHTEN (1919). D° R. WarLomonT (1911). (*) Le nom de chaque membre est suivi de l'indication de l’année où expire son mandat. — 62 — MEMBRES DU CONSEIL 1909-1910 Président-d'honneur : M. À. BEERNAERT. Président : M. F. De WaLQuE (190). 1% Vice-Président : M. le D' H. Desprars (1941). 2° Vice-Président : C. BEeausEaN (199). Secrétaire : M. P. Mansion (1911). … Trésorier : M. Éd. Goenseezs (1919). Membres : MM. le Marquis DE LA BOËSSIÈRE-THIENNES (1910). L. Cousin (1913). É. De WiLpeman (1911). D° X. Fraxcorre (1919). Chanoïne GRéGoire (1M3). Ch. LaGasse-pE Locar (1913). Comte Ad. be LimBurG-Srirun (1912). E. Pasquier (1913). À. Proosr (1910). Ch.-J. DE LA VALLÉE PoussiN (190). RP. J. Van DEN Guevx, S. J. (1940). Éd. Vax DER SMissex (1941). G. Van DER MENSBRUGGHE (191). D° A. Van GEHUCHTEN (1919). D WarLomonr (19411). Conseillers honoraires : M. L. DE LANTSHEERE. Clianoine Ap. DELVIGNE. 4e =: BUREAUX DES SECTIONS 1909-4910 l'e Section Président : M. le Vicomte R. DE MONTESSUS DE BALLORE. Vice-Présidents : MM. G. VERRIEST. le Baron G. DE BÉTHUNE. Secrétaire : M. H. Durorporr. 2° Section Président : Le R. P. Th. WuLer, S. J. Vice-Présidents : M. L.-N. VANDEVYVvER. . M. J. DELEMER. Secrétaire : le R. P. J.-D. Lucas, S. J. 3° Section Président : M. É. DE WiLDEMAN. Vice-Présidents : M. le Chanoine SwoLrs (décédé). M. À. RENIER. Secrétaire : M. F. Van ORTRoY. 4° Section Président : M. le D° H. DESPLATS. Vice-Présidents : M. le D’ C. DUFRANE. M. le D' A. STRUELENS. Secrélaire : M. le D'R. WaARLOMONT. NES AT 7 %° Section Président : M. G. BLONDEL. Vice-Présidents : M. À. BEERNAERT. . Ernest Dupors. Secrétaire : M. Éd. VAN DER SMISSEN. G° Section Président : M. H. DE PRETER. Vice-Présidents : M. P. DAUBRESSE. 4 > M. Renaun. Secrétaire : M. le Comd' A. CRAME. SESSION DU 28 OCTOBRE 1909 A LOUVAIN L SÉANCES DES SECTIONS Première section M. le V'° d’Adhémar fait la communication suivante sur la con- vergence des déterminants d'ordre infini. Dans sa théorie de la Lune, M. Hill a employé les déterminants d'ordre infini. M. Poincaré (* ), le premier, a donné un critère de convergence. Après lui, M. Helge von Koch (*) a él des travaux importants sur ce sujet. D’autre part, M. Hilbert (**), dans ses mémoires sur les équations intégrales, a résolu par des « coeflicients de Fou- rier » des équations algébriques linéaires, en nombre infini, dont le déterminant échappe aux critères de convergence de MM; Poin- .caré et von Koc Ces critères demandent la convergence d’une certaine série, tandis que, dans les travaux de M. Hilbert, la série qui converge est formée par les carrés des termes de la même série. Cette série de carrés attire l’attention vers un théorème de M. Hadamard, dont les travaux de M. Fredholm ont prouvé lPimportance. J’ai donc été amené, par la comparaison des travalx cités, à un critère de convergence un peu plus général que celui de M. Poincaré, en faisant usage du théorème de M. Hadamard, et d’une règle de Laplace, sans me servir exclusivement de la com- Paraison avec un produit infini. (°) Re nouvelles de la Mécanique céleste, tome 2, 1893. (*) A À MATHEMATICA, tomes 16 et 18 LE: pe D. GESELLSCHAFT ZU GÔTTINGEN, 1906. EN | A LORS Au même moment, M. von Koch est arrivé à un critère plus général que le mien et à un énoncé d’une remarquable simplicité. Quoique le mémoire de M. von Koch (*) soit fort intéressant, je vais cependant donner ma démonstration, parce qu’elle est plus élémentaire. Je rappelle le théorème de M. Hadamard (*): soit le déterminant A— || am || 5 1,9. n soit Sr la somme des carrés des modules des termes de la ligne de rang h, on a : [A ZS$, 1° ce: Jp: D'où une première remarque Supposons que % armeute. indéfiniment, et que la série lanx) Soit convergente, le déterminant d’ordre infini sera nul. Et c’est pour cela que l’on prend la diagonale principale sous la forme : 1Fas, 1Fas, +544 la série + À lännl étant convergente, c’est-à-dire, le produit IRKC + lann!) étant convergent, de telle sorte que l’on pourrait aussi bien mettre partout 1, au lieu de (1 + ann), sur la diagonale. Nous écrirons donc le déterminant ainsi : Lt di à di 2° din! di n+ n+p | Ge à 1 + Us 9 2 n | Anip— Mir, 2. An n| An n+1 Un n+p ie 0 1 + anpinp An+p 17 An+p n4H 7" 4 + np n+p (°) CircOLO MATEMATICO DI PALERMO, 13 juin 1909. ) BULLETIN DES SCIENCES MATHÉMATIQUES, 1893. — 67 — Nous supposons la diagonale principale absolument convergente et la série des carrés des termes la! convergente (h + k). Nous avons : Sn = am? + ana? + … + 1 + ann +: + lan? + … ZA +2 janni + D lanx® = 1 + Un. Ux est le terme de rang À d’une série absolument convergente. Donc I! (1 + Un) est absolument convergent. Donc I! Sn Venn X 7: VPr X à VPx n+ ñn 1 etc. Représentons par Q le produit : M Ve. D] vor n+1 1 Nous avons donc, en majorant, la somme : Q+Q+Q + CRITÈRE DE M. Poincaré : Si la série ] ] nr, converge, et HSE R si ] nn! converge, le déterminant est convergent. En effet, nous avons alors : lan 1] + + Hdlantinl : << Va : Van tend vers zéro et la série Vania + Vie + tend aussi vers zéro (*). L’on a, en même temps : | (7 Propriété immédiate d'une série double absolument convergente. Élus Ven eur: De même : la, n+1 Li Le + la, n+p| << Van Donc Q tend vers zéro avec 1 : », quel que soit p, donc : Ant ri Al C. Q. F. D. tend vers zéro, A,1, à une limite. = Pour aller plus loin, faisons : p —1. On a alors : VP, = n+l, Ve = any, .…. Ven = Van an Any = À, (1 + An+1 n41) + Mn M; ne P Vert (a n+1 + 2 n+1 + : + Un n+1). Posons : lim Ven = Vanr Fan TUE D,1, et: Uni + &nn +. = Lu Van nit + Un += D'un. Nous obtenons ces résultats à Lui Da est le terme d’une série convergente, le déterminant converge. Nous avons, d’ailleurs : X, + X, + + Xn — LS “ \/n: VX As + .. + Xn° £V n41 Day: est le terme d'une série convergente, le e Donc si Vn D délerminant converge. Montrons que ces critères, un peu plus compréhensifs que celui M. Poincaré, le Sont moins que celui donné récemment par de "UNS pie von Koch. D’après M. von Koch, le déterminant converge s Yann et 2 lanxk|? convergent. Soit le déterminant : ba pro] 1+a: &: A 3e don UP 1 1 + a, 2 UE 3 .… ds n … | ANG CPE As 3 2 1+a, 3 + Us n .../ br ii (ki La méthode de M. von Koch prouve la convergence pour à > (. Ma méthode demande que lon ait: a >=: En effet, nous avons : lei nil ++ de nil + + 1 AT 4 1 1 + lan n+1l € nEire E latte + Le. | Or la quantité entre crochets a pour valeur asymptotique 1 Ant <° (A est une constante). Puis : lan 1 + + ana n° + a pour valeur B ; D'où : G Dur Lun EME T Ceci sera le terme d’une série convergente pour : 1 : 1 . ÿ Faut; a 6° Le critère de M. Poincaré aurait demandé : 1 ; 3 4 gr271; er te Pe_ M. Pasquier fait la communication suivante sur certaines notions fondamentales de mécanique. 4€ notions n’ayant pas toujours une Era bien définie, il se propose de rechercher le sens qu’il convient, à son avis, de leur attribuer d’après deux des meilleurs ouvrages écrits en frän- çais : le Cours de Mécanique de Gilbert O et le Traité de Méca- nique rationnelle de M. Appell (* L. Gilbert énonce (*) comme à suit le principe de l’indépen- dance des mouvements (***) : «Si un point matériel libre M, animé d’une certaine vitesse et soumis à l’action de certaines force F, F°,..., vient à être sollicité par une force nouvelle P, le mouvement relatif qu'il prendra, par rapport à un système de comparaison animé d’un mouvement de translation égal au mouvement qu'aurait eu le point M sans l’intervention de la force P, sera précisément le même que si la translation commune n’existait pas et que la force P seule vint à agir sur le point M. » IL. Comme conséquence de ce principe, Gilbert conclut (***) (°) Gilbert, Cours de Mécanique analytique, 3° édit. Paris et Louvain, 1891. Cette édition est la dernière (*) Appell, Traité de Mécanique rationnelle, t. I, 3° édit. Paris, 1909, Cette édition est la dernièr (*) Ouor. cité, p. 68. (**) D’après certains faits de la physique moderne, les principes fondamen- taux de la mécanique physique ordinaire, tout en restant vrais pour les plus grandes vitesses de la pratique courante et même pour des vitesses pouvant peut-être atteindre 100 kilomètres à la seconde (comme c'est le cas pour la planète . ne seraient plus applicables pour des vitesses notablement plus grandes (p. ex. 30 000 à 100 000 kilomètres à la seconde), telles que celles que l’on sa ut dans la dynamique de l’électron ; dans ces derniers cas, la masse (regardée comme le rapport de la force à l'accélération) devrait aussi être considérée, non plus comme une constante, mais comme augmentant avec la vitesse. Il y aurait une limite (la vitesse de la lumière) à la vitesse qu'un corps peut atteindre Cf. Eugène et froucois t, Note sur la D ique du point et du corps invariable, dans le t. N de l'édition française du Tr aité de Physique de Chwolson, Poincaré, La Dynamique de l'électr on, dans la REVUE GÉNÉRALE DES SCIENCES, n° du 30 mai 1908. — La Mécanique nouvelle, dans la REVUE SCIEN- ei n° du 7 août 1909. #%*) Ouvr. cité, p. 68. ‘Pr: que la vitesse dont un point matériel est animé, à une époque quelconque, n’influe en aucune manière sur les variations que cette vitesse éprouve, à partir de cet instant, par l’action des forces qui lui sont appliquées. Il convient de noter que cette conclusion n'implique nullement, comme on pourrait être tenté de le croire, que l'accélération d’un point, à une certaine époque, est nécessairement indépendante de la vitesse dont est animé le point à cette époque. Gilbert veut simplement dire — la démonstration qu’il donne le prouve — que les forces qui agissent sur un point étant considérées comme don- nées, la vitesse, par elle-même, n’a pas d'influence sur Paccélé- ration. Ainsi interprétée, cette conclusion est vraie, même quand, parmi les forces qui agissent, il en est qui sont fonctions de la vilesse. Dans ce dernier cas, accélération devient fonction de la vitesse, puisque Paccélération dépend des forces ; seulement elle n’en est fonction qu'indirectement et uniquement parce que certaines forces en sont elles-mêmes fonctions. [IL L'état de repos ou de mouvement d’un point, n'ayant aucune influence sur les modifications que sa vitesse subit par l’action des forces qui agissent sur lui, Gilbert conclut () — et cette conclusion est fondamentale — que « les conditions pour que les forces annulent réciproquement leurs effets sur un point (ou sur un corps) sont les mêmes, quel que soit le mouvement du point, que si ce point ou ce corps était au repos ». IV. Quand les conditions dont il vient d’être question sont réalisées, Gilbert dit, par définition (**), que le point (ou le corps) est en équilibre. Ainsi, par définition, d’après Gilbert, wn point (ou un corps) est en équilibre à un certain instant sous l'action de certaines forces, quand l’état de repos ou de mouvement du point {ou du corps) à cet instant, n’est pas modifié pur les forces consi- dérées. Dans le même cas, le mème auteur dit encore que Les forces considérées se font équilibre. (*) Ouvr. cilé, p. 79, {°° remarque. (*) Ouvr. cité, p. 72. TEE > Il‘peut être ‘utile de noter que les suséites forces considérées peuvent n'être qu’une partie des forces données, ou directement appliquées où indépendantes des liaisons et que, sous l’action des autres der gs le point (ou le corps) pote encore être en équilibre ou no V, Gilbert appelle (*) statique la science qui détermine les conditions auxquelles il est nécessaire et suffisant que des forces satisfassent pour se faire équilibre. En vertu de la conclusion rappelée à Part. HE, la statique peut être établie en se bornant à considérer les points (ou les corps) au repos, mais il est bien entendu qu’elle s'applique également au mouvement, dès qu’il s’agit de forces qui se font équilibre : pour chaque cas particulier, il suffit, dans les relations générales qui expriment les conditions d'équilibre et qui sont établies en sta- tique, d’introduire les forces qui sont propres à ce cas particulier, Par exemple, lors du mouvement, on doit évidemment considérer chaque point avec la position, la vitesse et les forces qui corres- pondent à l’époque dont il s'agit ; à un point de vue général, les forces d’ailleurs sont elles-mêmes fonctions de cette position, de cette vitesse et du temps. Le principe des travaux virtuels est un principe très général de statique. Dans Gilbert, il y a lieu de lui attribuer la généralité que cet auteur attribue lui-même à la statique. Ce prin- cipe s'applique doncfà Péquilibre lors du mouvement, tout aussi bien qu’à Péquilibre lors du repos et il peut même être appliqué, comme toute la statique, en ne considérant qu'une partie des forces qui agissent, VIE. À un point de vue purement mathématique, les équations générales du mouvement d’un point peuvent être regardées comme des équations exprimant que si la réaction d'inertie du point agissait sur celui-ci, il y aurait équilibre, en vertu des liaisons, entre cette réaction d'inertie et les forces directement appliquées. Grâce à cette interprétation des équations du mouvement, les relations générales entre les forces qui agissent et les effets qu’elles produisent à un instant donné, sont les mêmes que les relations (°) Ouvr. cité, p. 73. — 6 — qui exprimeraient l’équilibre entre les forces et les réactions d'inertie correspoñdantes à l’époque considérée. Le principe des travaux virtuels étant un principe général d'équilibre, applicable au mouvement tout aussi bien qu’au repos, on est autorisé à l’étendre au cas d’un mouvement quelconque, à la seule condition de joindre les réactions d'inertie aux forces directement appliquées. Ainsi entendue, l'extension du principe des travaux virtuels a principe de d’Membert, telle qu’elle est établie par Gilbert (*), est tout à fait légitime. ® NUL Cherchons maintenant à interpréter Appell le plus cor- rectement possible, et voyons d’abord comment il énonce le prin- cipe de l'indépendance des effets des forces (où principe de l'indé- pendance des mouvements. + € L’accéléralion que détermine sur un point matériel quel- conque M l’ensemble de plusieurs systèmes matériels S,, S,, S,, … - #’obtient, dit Appell (*), en composant, d’après les règles de la composition des vecteurs, les accélérations que détermineraient isolément les systèmes S,,S,, S,, .… agissant successivement sur > A». Si À est observé d’abord, ce que nous devons connaître c’est L latitude et Ts,, temps sidéral local à l'instant de l’observation de B. Ces deux éléments étaient d’ailleurs L + AL et Tsy — AT, au moment de l’observation de A. Si AL et AT sont tels qu’on peut négliger leurs puissances supérieures à la première (*), on a : sin k4 — sin L sin D, + cos L cos D, cos Tag + AL [cos L sin D, — sin L cos D, cos Tag] + AT cos L sin T4, -( Sur la précision des mesures en ballon, voir Marcuse, loc. cit., p. 11, et de la Baume-Pluvinel, Loc, cit. p. 65 ec DR — d’où & = + Bit VI —E + MAL + NAT, y = al +8, VIE VIE + MAL + NAT, M — cos L sin D, — sin L cos D, cos Tay, N = cosLsnT, ; et, par élimination de £, (@ — al) — Az — al) [MAL + NAT] 1 — 7) Bi rs (y — al)? — AY — al) [MAL + NAT] À: B,°(1 ane l) Re les lignes de niveau sont encore des ellipses, dont les axes sont les mêmes, mais dont les coordonnées des centres sont : æ = al + MAL + NAT, y = a,l + MAL + NAT, Par suite du retard de la seconde observation sur la première, les ellipses (4) se sont déplacées parallèlement à elles-mêmes ; le déplacement est le même pour les deux axes ; la grandeur et le sens du déplacement sont MAL + NAT; pratiquement, cela revient à apporter aux valeurs de x et de y déduites de 4 et hy une correction égale en sens inverse, soit onc — [MAL + NAT]. L'écart AL est généralement inconnu, mais le terme MAL peut être négligé en prenant certaines précautions. En effet AL est toujours faible : on peut lui assigner une limite supérieure de 10’ atteinte seulement dans le cas exceptionnel où, l’écart AT étant de 10", le ballon serait emporté dans le méridien Par un vent de 120 km à l'heure. D’autre part, M peut être rendu très petit en choisissant un astre de faible déclinaison, et en observant cet astre près du premier vertical. mi GE Quant au coefficient N, on pourra dans la plupart des cas le prendre égal à une valeur constante cos L,, L, étant la latitude moyenne de la région traversée, La correction toujours négative NAT se trouve alors aisément dans une petite table auxiliaire. Si on veut obtenir le point avec une approximation de 10° er latitude et de 1" en longitude, il faut opérer de telle sorte que AT soit inférieur à 40". Si A s'approche du méridien, B s'approche du premier vertical et on montrerait d’une manière analogue que, dans ce cas, il est avantageux d'observer B d’abord. La correction NAT, égale en valeur absolue pour x et pour y, sera additive pour x et négative pour En résumé, les opérations nécessaires pour la détermination de la latitude sont : 4° mesure de ha, h»y et AT ; 2° lecture de x et de y sur un abaque en fonction de h et ho ; correction NAT ; 3 lecture de L sur un abaque en fonction de x et de y corrigés. Les opérations supplémentaires nécessaires à la détermination de la longitude sont : 1° lecture de l'heure T au garde-temps à l’instant de la seconde observation ; 2° lecture de T;, sur un abaque en fonction de x et de L ; 3 formation de la différence T — Ty. M. le V' de Montessus expose une méthode générale de détermi- nation des racines des équations numériques. 1. Calculer une racine réelle & d’une équation numérique à _- = près, c’est calculer deux nombres &, &, +1 différant au plus de 1 : Ë . et comprenant cette racine à ; les nombres en question vérifent par conséquent les inégalités 1 Ce problème est des plus importants. Il est pratiquement résolu pour toutes les équations usuelles. Aucun procédé cependant n'offre un caractère de généralité absolue. Je vais étendre la mn RE méthode bien connue des approrimations successives à tous les cas qui peuvent se présenter. Peut-être y a--il des exceptions : mais, sans aucun doute, de tels cas sont extrêmement rares ©. La méthode des approximations successives consiste à écrire l'équation proposée sous la forme x — F(x)=0 "où -z = F(x) : On calcule alors F(a,), à, étant un certain nombre, arbitraire, qu’on choisit d'ordinaire assez voisin de la racine à qu’on ve eut calculer. Soit à, — F(a) ; soit encore semblablement a, = Fa), a, = F(a;), a, = K(a,), etc. cela posé, on sait que si F'(x) est compris entre 0 et —A quand x varie de à à à, el si à, a, on a la suite d'inégalités (1) A ne RE Re me en 12 si a, >> a, on «a la suite (2) grd de A MT de D de L # On voit que, dans ces hypothèses, on finit par obtenir deux nombres &@), &) +1 comprenant la racine &; ces nombres dif- fèrent de moins de . quel que soit le nombre », quand p est assez grand. La méthode des approximations successives est pratiquement usuelle quand on a (3) HU RE F(x) est alors compris dans les mêmes limites 0, — 1 quand x varie dans un certain intervalle 8,, 8, comprenant «a, intervalle qu’il est assez facile de déterminer. On cherche alors deux nombres, a, 0,, compris entre B, et B, et tels qu’on ait a, — Fa) ; (*) Cf. R. de Montessus, C. R. DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES, juin 1909. ist — une fois ces deux nombres déterminés, on calcule a; = Fu), à, — Fos), etc. La méthode ne s'applique plus si les inégalités (3) ne sont pas vérifiées. Cependant, si Bah 1, on peut (en partant d’un nombre arbitraire à, choisi assez proche de la racine a) calculer des nombres @,, a, ,, … définis par les égalités d, = Fa), a, — Fa), a, — F(a,), … et tels qu’on ait Soit Men e de 0 e.. d soit Re de ed et s’approchant indéfiniment de « ; on peut dire qu'ici le problème est imparfaitement résolu. À ce propos, M. Lémeray (*) a montré que, par un artifice identique à celui que je vais employer, on peut remplacer la suite : Œi, Le, Lg, par une suite Bis Bas Bas + convergeant vers la racine à plus rapidement que ne le fait la suite dl, Œ, ET ts té On pourrait, d’une manière toute semblable, remplacer les suites (4, 2) par des suites convergeant plus rapidement vers la racine @. 3. Bien que la méthode des approximations successives exige le calcul préalable de F(a) avec une certaine approximation et qu’il soit nécessaire de décider à priori si F'(a) est ou non compris entre — 1 et0, problème parfois difficile à résoudre, cette méthode ———— “mm (*) N. A. DE MATHÉMATIQUES, 1898. (**) M. Lémeray a eru devoir m'opposer (C. R. DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES, août 1909) une réclamation de priorité. Nos procédés sont identiques, mais nos résultats n’ont rien de commun : or, le procédé est, en soi, parfaitement banal. M est l’une des plus simples qu’on connaisse. Nous supposerons dans ce qui va suivre, qu’on a pu résoudre des questions de limites tout à fait analogues qui vont se poser. La difficulté est de même ordre 4. Nous écrirons d’une manière quelconque l'équation proposée sous deux formes æ— f(x), æ— (x), où f(x), p(x) ne soient pas identiques. Cela est toujours possible. Soit, par exemple, l’équation O—= a + ba + cx° + da + + on pourra l'écrire a + ca° + dx +... ” a + bx + da + -- cArut PTE +. — CT ; on a+ Cr + dr + a+ 6x + dr +: IX) = ms Ù pr) — fra" On pourrait prendre d’autres formes pour {{(x), q(x) ; par exem- ple on pourrait écrire fi CDTI TE + te AO écpe HN pr Pr c'est indifférent. Cela posé, on remarquera que, quel que soit le nombre arbi- traire w, équation SE ou Z— x) + w. p(x) 4 + w admet les mêmes racines que l'équation RrRposee c’est évident. 4. Je vais démontrer la proposition que vo THÉORÈME : à étant une racine quelconque de P équation PE 1 On peul TOUJOURS disposer de l'arbitraire w de manière que d f(x) +w.œ(x) f(x) + w.p(x) dx ‘ 1 + w 1 + w ou XXXIV , 9e — eh Frac is entre — 1 et Ô dans un certain intervalle compre- Cala! est facile, mais plusieurs cas sont à distinguer. L. Soit af), «=pa), f(o>1, p(o>1, f(a)0; (5) peut donc s’écrire f(a)—àAp(a)>À1—1, | f'(a) — \p(0) <0 f'(a) +1 > x [p'(0) +1] : f{a) LAp(o) -OU, puisque ou, puisque pa) +170, p(a)>0, f'(o) +1 f{a) LE ALES; pla) +1? 7 p{a) ? cette quantité est moindre que | cette quantité est plus grande un, puisque que zéro, puisque f'{a) < p'(a) | f@)=>0, p(a)>0. La méthode des approximations successives sera dès lors apphi- cable au calcul de la racine à de l'équation — 99 — — &) +19@) TEA: qui est une forme particulièrement choisie de l'équation proposée. On voit qu’il faut s'assurer au préalable des inégalités de condi- tion fa)>1, po) >1, fa) 1, pa) <1 on écrira __ f(x) + up(x) 1 + f{a) f'(a) = "tin orage ue HI. Si je . fa) <—=4, pa) << —1, (a) < p'(o), On écrira OU) I 10 no. Dune A FR Ruene ds eg) 190) IV. Si O3x2 fo>1 p)=—25 1 p'(a) <— 1 : Nous sommes donc dans le cas IH. REMARQUE 1. Jl aurait pu se faire que les limites choisies 2 et 2,1 ne fussent pas assez resserrées pour qu'on püt fixer le cas où l’on se trouve ; on y serait parvenu en cherchant de nouvelles limiles, plus resserrées que ne le sont ? et 2,1. Cela posé, on doit avoir fo). Lo re AV) Ps (6) NN Et go: or, Soir 3 sv ad Vo 6 + © 2 10 ee La Lu EE © LE à LA () Je me permets de faire remarquer que, au contraire def cé! qui. se; pré- sente dans un.\certain nombre de mémoires, l'équation étudiée a été prise tout à fait au hasard. (”) Bertrand, Traité d’algèbre, tome IL. — 101 — c’est-à-dire — 1,75 pa) << — 1,58, 1,79 > — p'(a) > 1,53, 0,93< —1 — pa) < 0,75 : cela conduit à écrire pour vérifier (6) : 6,615 7 DU FE . ce qui nécessite 6,615 7 @® 15 <07 REMARQUE II. Si cette inégalité (7) n'était pas vérifiée, il faudrait partir de deux limites plus proches l'une de l’autre que ne le sont 2 et 2,1. Prenons d’abord u — 6 : l'équation proposée s’écrira (cf. cas I). x — () + ug(x) 1+u 4 m5... 19 > Mi 00 CCE CR 00. Partons de la limite inférieure a, —9 : il viendrait, pour a, [a, = F(o,) = F(,)] : Mon tas ton. quantité plus grande que la seconde limite adoptée à priori et qui est 2,1 ; nous partirons donc de cette seconde limite en posant a, = 2,1 et nous obtiendrons ainsi 9,261 D 90 15: 9. . TA TX AMPTxEA D 2005. a, et &, comprennent bien o. — 1072 — 6. On doit remarquer que la convergence est d'autant plus rapide que F'(a) est plus voisin de zéro. Or x _ Fo) + up(a) F (a) —= ÿ we u , et, si l’on écrit F(o)—0 ou f(a) + up(a)—0, LL. H en (a) ? comparant avec (6), on voit que pour assurer une convergence rapide, il faudra prendre u aussi voisin que possible de sa limite inférieure, qui est, dans le cas présent, 4,3235 … il vient Une remarque analogue est à faire pour chacun des divers cas. Prenons, par exemple, u — 5 et partons de la limite 2,09 ; on trouvera 9,09 <9,0944 ANT — Il faut et il suffit donc que l'équation du plan donné et son image aient des équations de la forme : AX—0)EB(—0)+CZ (FFE =P)i=0, AGO EDR NTEUE FE P}I=0, ou, ce qui revient au même, que le plan extérieur passe par le point N, ayant pour coordonnées : K= 0: f=0; 2=T EF EP; et l’image du plan extérieur par le point N,, ayant pour coordon- nées : E=0,.n—=0,:1=k +F—P. Les points N et N, ont reçu le nom de points nodaux. CoroLLaIRE. — Toute droite passant par le point nodal N a pour image une droite parallèle, passant par le point nodal N, et réci- proquement. 6. Conditions nécessaires et suffisantes pour qu'une droile soit parallèle à son image el réciproquement. Pour qu’une droite soit parallèle à son image, il suffit, en vertu du corollaire ci-dessus, qu’elle passe par le point nodal N, ou son image par le point nodal N.. Proposons-nous de chercher si une autre droite, ayant, par exemple, pour équations : Z—aX + b, L=MI+D, ne peut jouir de la même propriété. En remplaçant X, Y et Z par leurs valeurs en fonction de &, n, Z, nous obtenons, pour l’image, les équations : pire jte = m SE n _. ve. — 158 — Par conséquent, l’image d’une droite est parallèle à cette droite si l’on a aa TR, Rs ous Ph Cette condition est satisfaite dans deux cas : 4° si l’on a : PF, LL med h — F à pes _ ? benserærP ep, c’est-à-dire si la droite extérieure passe par le point nodal N; 2 si les quantités « et m sont nulles. Cette dernière condition correspond à des droites perpendiculaires à l’axe OZ passant par les deux foyers. En résumé, pour qu’une droite et son image soient parallèles, il faut et il suffit ou bien qu’elles passent par les points nodaux ou bien qu’elles soient perpendiculaires à la droite joignant les foyers. 7. THÉORÈME. — Les images de toutes les droites D, parallèles à une même direction, X — AZ, Y = BZ, passent par le même point, = APP, ns D PP, t=F,. Réciproquement, toutes les nr Féciiliqnes, d, parallèles à une même dir . E — a, = FRE ot RE à des droites = $ (P, TRTS F;), En effet, désignons par : : a AZ, re R, Fr 0, les équations d’une parallèle quelconque à la direction donnée. — 159 — L'image de cette droite a pour équations : Bic A(Pus Fjas(pup D) Pr BF +0Q n—BP— FGF) p TR Toutes ces droites passent par le point : —#F), n=B(P—EF), T=F,.. La réciproque se démontre de la même manière. REMARQUE. — Certains théoriciens diraient que toutes les droites parallèles ont un point commun à linfini, et que leurs images passent par conséquent par l’image de ce point à l'infini. Is en concluraient vraisemblablement que la propriété énoncée ci- dessus, sous forme de théorème, était évidente. Nous reconnaissons volontiers que les considérations relatives aux figures géométriques situées soi-disant à l'infini constituent un langage conventionnel très commode, dont les bons mathéma- ticiens connaissent et comprennent la signification rigoureuse Mais. beaucoup de personnes prennent ce langage à la lettre et ont, par suite, à ce sujet, des idées si saugrenues qu’on devrait, à notre avis, ne jamais employer le mot #nfini en s'adressant à des lecteurs ou à des auditeurs qui ne font pas une étude approfondie des sciences mathématiques pures. Le théorème et la démonstration ci-dessus montrent que ce n’est pas bien difficile, 8. Des axes topographiques et du foyer topographique. Le réticule d’une lunette topographique est toujours solidaire d’un tube glissant à frottement doux, d'avant en arrière, dans le tube porte-objectif. Tous les points du champ réticulaire décrivent donc des droites parallèles, et, en vertu du n° 7, les images de ces droites passent par un point qui est invariablement lié à Pobjectif. Nous appelons axe topographique, ou ligne de visée d’un point du champ rêticulaire, la droite extérieure qui a pour image la droite décrite par ce point, et foyer lopographique, le point con- slant par lequel passent toutes les lignes de visée. — 1GO — Les auteurs qui s'occupent de lunettes topographiques s’oc- cupent beaucoup de l’axe optique de Pobjectif. En réalité, ce qu'ils disent de cet axe n’est vrai que pour l’axe topographique ou ligne de visée du centre réticulaire. 9. Réglage de la lunette du niveau. Les fils réticulaires de la lunette du niveau sont fixés sur un cadre métallique maintenu par des vis de réglage. Les observateurs cherchent à utiliser ces vis de manière à faire coïncider la ligne de visée avec l’axe des collets de la lunette. Il résulte des considérations précédentes que, malgré tous les déplacements du réticule, la ligne de visée passe toujours par le foyer topographique de lobjectif. Si ce foyer se trouve sur l'axe des collets, le réglage est possible, Mais si ce foyer n’est pas sur lPaxe des collets, ce qui est le cas général, le réglage, tel que l’entendent les topographes, est tout à fait impossible. Le seul résultat que l’on puisse atteindre, en agissant sur les vis de réglage, est de rendre la ligne de visée parallèle à l’axe des collets et de faire en sorte que le déplacement du point de visée, pendant la rotation de la lunette autour de ses collets, soit le même à toutes les distances. En théorie, il suffit qu’il soit le même à trois distances différentes. La moitié de ce déplacement, prise avec le signe convenable, est la correction constante que l’on doit ajouter aux observations dans les opérations secondaires où l’on se contente d’une visée unique. $ 2. — THÉODOLITES TOPOGRAPHIQUES La ligne de visée correspondant à la croisée des fils réticulaires de la lunette d’un théodolite doit : 4° rencontrer son axe de rota- tion ; 2’ être perpendiculaire à cet axe ; 4 avoir une direction telle que le vernier marque zéro, lorsque la ligne de visée est parallèle au plan du cercle azimutal. Cette ligne est donc susceptible de trois erreurs : l'erreur d’ex- centricité, de collimation et du zéro (*). (*) Les ru donnent souvent Je nom d'erreur de collimation à V'er- reur du ze) — 161 — Puisque la ligne de visée passe par un point fixe, le foyer topo- graphique, il est impossible d’annuler les trois erreurs au moyen des vis de réglage du réticule. En général, on cherche à annuler les erreurs de collimation et du zéro. Quant à l’erreur d’excentricité, on la traite comme une erreur d'observation inévitable ou bien on n’en fait pas même mention dans les traités de topographie. $S 3. — INSTRUMENTS ASTRONOMIQUES Les lunettes astronomiques différent des lunettes topographiques par l’absence de mouvement du réticule d'avant en arrière. La ligne de visée est la droite qui passe par le point nodal extérieur, et a pour image la droite joignant le centre réticulaire au point nodal intérieur. Cette ligne de visée est donc susceptible d’une triple erreur, d’excentricité, de collimation et du zéro. Par suite de l’immense éloignement des points observés, l’er- reur d’excentricité de même que la distance entre les deux points nodaux sont négligeables, et les vis réticulaires suffisent pour annuler sensiblement les erreurs de éollimation et du zéro. XXXIV. "1 — 162 — ASSEMBLÉE GÉNÉRALE L'assemblée générale de l’après-midi s’est tenue à l’Institut d’Arenberg, sous la présidence d’honneur de Mgr Ladeuze, Rec- teur magnifique de l'Université catholique, et la présidence effec- üve de M. le Professeur De Walque, président en exercice de la Société. M. le Président adresse à Mgr Ladeuze des félicitations pour sa récente élévation au Rectorat, et des remerciements pour l’hospi- talité qu’il a bien voulu accorder à la Société scientifique, l'honneur qu'il lui fait et l’encouragement qu’il lui donne en présidant cette assemblée générale. La parole est donnée à M. J. Van Biervliet, professeur à P'Uni- versité de Gand, pour une conférence Vers la pédagogie expéri- mentale. Gelte conférence à paru in extenso dans la livraison du 20 janvier 1910 de la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES. Le Président remercie et félicite l’orateur. Mgr Ladeuze prend ensuite la parole : il commente en térmes élevés notre devise : Nulla unquam inter fidem et rationem vera dissensio esse potest, et rappelle les liens étroits qui rattachent notre Société, sa fondation et son activité, à l’Université catho- lique, son Alma Mater. M. le Président lève la séance et déclare close la session d'octobre. SECONDE PARTIE MÉMOIRES L'ÉLECTROMEÈTRE BIFILAIRE ET SES APPLICATIONS () PAR le P. Théod. WWULF, S. J. Professeur de Physique au Collège Saint-Ignace à Fauquemont (Limbourg hollandais) PREMIÈRE PARTIE L'Instrument CHAPITRE 1 INTRODUCTION L'étude des multiples problémes de radioactivité et d'électricité atmosphérique, qui offrent tant d'intérêt aux physiciens de nos Jours, exige tout d’abord un électromètre propre à mesurer de petites quantités d'électricité. () Mémoire présenté au concours de la Société scientifique de Bruxelles en réponse à la question : on demande un électromètre perfectionné et l'étude par Sn Moyen de PAS inomnes électriqu?s divers (seconde section), et couronné par la Société XXXIV. 1 2. | — 9 — Les électroscopes et les électromèêtres sont tous basés sur l'attraction et la répulsion de corps mobiles chargés d'électricité. Pour servir spécialement aux usages mentionnés, un instrument doit présenter une prompte mise en station et une grande sûreté de lecture, mais il devra posséder avant tout la plus faible capacité possible. Le maniement et le réglage devront être très simples, et le transport de l’appareil sûr et facile. 1. Les électromètres à feuilles Les plus usités des instruments de ce genre sont actuellement les électroscopes à feuilles, soit dans leur forme primitive d’après Exner (!), soit avec diverses améliorations et additions d’après Benoist (?) ou Curie (°) en France, C. T. R. Wilson (*) en Angle- terre ou Elster et Geitel (°) en Allemagne. Ce qui rend tout particulièrement ces instruments utilisables, c’est avant tout leur petite capacité et leur transport facile. Mais ils manquent de précision, surtout dans leur forme primitive, et cela pour une double cause. Tout d’abord, au contraire de ce que cela devrait être, Pécar- tement des feuilles ne dépend pas uniquement de la charge élec- trique. Les feuilles présentent toujours de fines froissures et des plis. Quand Pinstrument se décharge lentement, il arrive fréquem- ment que les feuilles s'arrêtent un certain temps, et puis, brus- quement, se rapprochent Re cest ce qu’'Ebert (°) a appelé le phénomène du cricr En second lieu, la mesure de l’écartement n’atteint nullement le degré d’exactitude qu’on est en droit d’exiger aujourd’hui et qu’on obtient réellement d’autres appareïls de mesure. La lecture à l'appareil primitif d’Exner présente de très grandes erreurs parallactiques. Elster et Geitel ont beaucoup atténué ce (!) Exner, WiENER BERICHTE, 95, IL, 1088, 1887. (?) Benoist, C. R., 193, 171, 1896. _(*) Curie, BULL. DE LA SOC. FRANC. és. Puys., janv. 1900. {*) sr Proc. Roy. Soc., (5) Elster u. Geitel, Pays. ZEITSCHR., Fa 137, 1902. (6) reel ne ZErrscHR., 6, 642, Anmerkung, 1905. =i= 3. défaut, en plaçant l’échelle devant l'appareil et en la projetant par un miroir dans le plan même des bords des feuilles. D’autres, tels que Curie et Wilson, lisent la position des feuilles à travers un microscope à micromètre oculaire ; mais si l’on évite ainsi les erreurs parallactiques, on diminue considérablement le champ visuel, et le phénomène du cricri n’en devient que plus apparent au grossissement par le microscope. On peut donc dire d’après tout cela que, si les fines feuilles d’or et d'aluminium étaient en leur temps ce qu’il y avait de mieux, elles n'étaient pas propres à la construction des électromètres de précision. 2. Les électromètres à cordes n à songé mainte fois à un dispositif plus convenable, où l’on remplacerait les feuilles d’or par des fils de quartz extrêmement fins et parfaitement élastiques. K. Kurz () imita simplement Pélectroscope à feuilles en remplaçant celles-ci par deux fils de quartz argentés, et en déterminant leur position par la lecture au microscope. Mais il était impossible de maintenir à la distance convenable du microscope ces fils fins qui obéissaient au moindre souffle. Pour tirer parti de leurs bonnes qualités, il fallait donner aux fils une disposition toute nouvelle. Cela s’imposait à quiconque avait une fois travaillé avec un galvanomètre à fil. En 1897, Ader (?) avait indiqué le principe de cet appareil et construit le premier modèle. Un conducteur filiforme fin est pendu perpendi- culairement aux lignes de force dans un champ magnétique. raversé par un courant, ce conducteur dévie d’après la loi de Biot et de Savart. Einthoven (©) a considérablement perfectionné cet appareil en y appliquant'un fil de quartz argenté, et Edelmann en a extrêmement simplifié la construction. Pour avoir un électromètre, il suffit maintenant d’isoler le fil, de le charger électriquement et de remplacer le champ magnétique () K. Kurz, Pays. ZEirscHR., 7, 375, 1906. (2) Ader, L'ÉCLAIRA de tr 295, 4897, La NATURE, IE, 115, 1897. (°) Einthoven, DruDEs ANNAL. D. Paysik., 12, 1905. 4. — 4 — par un champ électrostatique. Ces. électromètres furent aussi indiqués presque simultanément par plusieurs physiciens : Edel- mann (°), Cremer (?), Lutz (°), Wertheim Salomonson (‘). Nos recherches à ce sujet remontent à l’année 1905; nous possédons encore un instrument construit alors par un mécanicien de nos amis. Mais cet instrument présentait plus d’un point sus- ceptible d'amélioration. t Tout d’abord, la sensibilité dépend essentiellement de la tension du fil que l’on peut faire varier à l’aide d’une vis. Or, même dans le mécanisme le plus délicat, il n’est presque pas possible d’ajuster toujours la vis exactement au même point. C’est surtout lors des observations faites en plein air qu’on se met ensuite à douter d’avoir bien ajusté la tension du fil. En outre, il nous à paru que la disposition du fil présentait un défaut de principe. En effet, la raison pour laquelle les fils peuvent s’écarter, est qu’ils sont légèrement courbés dans leur position naturelle. Ces courbures fortuites étant égalées par les forces électriques, les instruments donnent un écart. Cela étant presque entièrement achevé, les appareils deviennent tout à coup insensibles. C’est ainsi que l'appareil de Lutz, suivant les propres indications de l’auteur (°), ne conserve que jusqu’à peu près 40 traits (— 60 volts) sa plus grande sensibilité de 0,6 de trait, à peu près, par volt. La courbe s’'infléchit alors tout à coup dans le sens d’une sensibilité considé- rablement affaiblie. On tendra donc très faiblement le fil pour avoir une grande sensibilité. Mais alors : 1) La station se détermine très mal. Ce sont surtout les très bons fils droits qui ont une position de repos tout à fait incer- laine. 2) L’ajustage du fil dépend alors essentiellement de linclinaison de Pappareil (°). Comme l'instrument lui-même ne fait pas recon- naître les petites inclinaisons, on est facilement exposé à de grandes erreurs par ces faibles tensions. () Edelmann, Pays. Zerrscur., 7, 413, 1906. (?) Cremer, MüNCHENER MEDIZIN. WOocHENSCHR., n° 4, 1907. (5) Lutz, SirzcsBER. p. Bayr. AKAD., 37, 61, 1907. () W. Salomonson, NEDERLANDSCHE TUDSCHR. Y. GENEESKUNDE, 327, 1907. 6) Lutz, Pays. Zeirscur., 9, 103, 1908, fig. 3, Curve 3. (6) Lutz, L. c., p. 108. = 9 — ÿ. D’autre part, les fortes tensions rendent la sensibilité très petite. Aussi Lutz ne se sert-il que d’une échelle à 80 divisions, et il res- sort de ses indications qu’on ne peut s’en servir dans toute son étendue qu’au risque de rompre le fil. CHAPITRE II L'ÉLECTROMÈTRE BIFILAIRE 1. Le principe de l'instrument Nous avons abandonné l'emploi de fils rigidement fixés à leurs deux extrémités et nous Pavons remplacé par le dispositif suivant. Deux fils sont suspendus tout près l’un de l’autre. Ils sont fixés en haut à un isolateur et tendus, en bas, par un petit bout de papier d’étain. Les fils non chargés sont tendus par ce petit poids Constant, et restent ainsi à une certaine distance l’un de l’autre. Ce qu'il y a d’essentiellement nouveau dans cet appareil et ce qui le rend si évidemment supérieur à l'instrument à fils fixés aux deux extrémités, c’est précisément que l'extrémité inférieure du fil peut légèrement se relever dès que l'écart se produit. Cela permet d'obtenir une sensibilité uniforme sur une grande étendue, Aussi a-t-on pu appliquer une échelle de 160 divisions et s’en servir dans toute son étendue sans aucun risque de rompre les ‘fils. L'appareil en effet ne fonctionne pas avec des courbures fortuites, mais, au contraire, le principe même de la construction rend les fils mobiles. Deux formes d'exécution de cet appareil ont fait leur preuve et Chacune présente certains avantages sur l’autre pour des usages déterminés. 2. La première forme d'exécution La première forme est représentée par la figure 1. Sur un trépied à vis calantes, s'élève une cage rectangulaire de 7,5 cm. de large, de 6,5 em. de profondeur et de 10,5 em. de hauteur. Cette cage entoure complètement les fils en laissant libre 6. +1 une petite fenêtre par où pénètre la lumière. Pour atteindre lin- térieur, on peut d’ailleurs dévisser la paroi antérieure et la paroi postérieure. Les fils sont portés par un bouchon d’ambre_B traversant la paroi supérieure. Le porte-fils traverse le bouchon et le surmonte sous forme d’un petit tuyau de 2 cm. de long. Ce tuyau sert à Fic. 1. recevoir le crayon en cas de charge constante, ou bien les divers corps de dispersion au cas de recherches sur l'atmosphère ionisée ou sur les substances radioactives. Les fils ont 6 cm. de long et 0,002 à 0,01 mm. de diamètre, selon la sensibilité désirée. On ne pouvait employer les fils de quartz couverts par une substance hygroscopique, car ils n’auraient — 7 — #: pas permis le séchage complet de l'intérieur. D'autre part, les fils de platine à la Wollaston de 0,09M à 0,01 mm. de diamètre n'étaient pas parfaitement élastiques. Après quelques déformations notables, ils ne retournaient pas tout à fait à leur position pre- mière de station. À cause de l’argenture les fils de quartz perdent beaucoup de leur mobilité. Dans l’entretemps Bestelmeyer () avait obtenu sur les fils une couche de platine très fine, fort solide et bien uniforme, en se servant de platine fin comme cathode dans un tube de décharge vide d’air et en mettant les fils dans le voisinage. Les fils rendus conducteurs par cette méthode con- servent leur mobilité et leur parfaite élasticité. Aussi semblent-ils être la meilleure matière pour les électromètres à corde (*). Un microscope est appliqué à la paroi antérieure de la cage. Il est muni d’un tube coulissant qui permet de faire varier à volonté le grossissement entre 70 et 109. Comme un objectif trop rappro- ché des fils causerait facilement des dérangements, on a pris lobjectif le plus faible et l’oculaire le plus fort possible. Les fils étant librement suspendus, ils se meuvent, en passant devant le microscope lorsque l'instrument est un peu incliné. On peut se servir de cette circonstance pour ajuster rigoureusement les deux fils à Paide des trois vis calantes. Non seulement ce réglage est très précis, mais il garantit en outre une position bien déterminée des fils dans l'instrument, ce qui n’est pas sans impor- tance pour la capacité de l'appareil. Sur la paroi postérieure est placé un petit miroir S, mobile dans tous les sens, pour projeter la lumière latéralement dans l'appareil. On n’est pas obligé de tourner vers la fenêtre l'œil non occupé, ce qui facilite considérablement le travail. Dans les milieux très humides, comme, par exemple, en cas d'observations dans les cavernes, etc., il arrive que l'isolation ne donne pas tout son effet. Pour ces cas-là, on a prévu deux petits tubes de verre Na, Na, remplis de sodium et chargés de dessécher l’un la surface interne, l’autre la surface externe de lisolateur en ambre. (1) Bestelmeyer, Zerrscur. F. INSTRUMENTENKUNDE, 25, novembre 1905. () Ces fils n’ont pas pu s'appliquer également bien aux galvanomètres à corde, car la couche métallique extrêmement délicate était déjà brûlée par de très faibles courants. 8. —0— Quand l'air est bien sec, on peut enlever tout le dessus de Pinstrament D. Le système mobile a alors la capacité la plus petite. De ce que nous avons dit jusqu'ici, il ressort une longue série de propriétés caractéristiques qui distinguent avantageusement cet instrument de lélectroscope à feuilles. 1. Le phénomène du cricri ne se présente plus. L’écartement des fils est uniquement déterminé par la charge, et leur distance l’un de l’autre, à la position de station, est invariablement déter- minée par le petit poids tenseur. 2. La lecture de la distance des fils est également précise. Les parallaxes sont absolument exclues. Les bords des fils constituent FIG, 2. l’objet d’une lecture très nette. Tandis que lélectroscope à feuilles n’emploie qu'à peu près 30 divisions d'échelle, le présent instru- ment est muni d’une échelle de 160 traits, dont on apprécie encore les fractions. Comme la lecture des deux fils se fait toujours simultanément, les changements dans la position de station et le défaut de verticalité de l'appareil sont sans influence. Ajoutons à cela-que les milieux des fils restent toujours verti- caux, c’est-à-dire parallèles aux traits de l’échelle, même aux écarts les plus forts, ce qui simplifie beaucoup la lecture. La figure 2 représente une partie du champ visuel. I] faut s’imaginer ce champ assez étendu pour que l'échelle contienne 80 traits de chaque côté. 3. La sensibilité des appareils peut être variée dans les plus —ÿ— 9 larges limites. La longueur et l'épaisseur des fils, le petit poids tenseur, lagrandissement du microscope, tels sont les facteurs déterminants de la sensibilité. La construction d’appareils à faible sensibilité et à vaste champ de mesure, présente le moins de diffi- culté. Ces appareils travaillent avec la plus haute précision. La Hmite supérieure de charge admissible n’est point non plus fixée par les propriétés mécaniques du matériel, mais elle réside dans celte particularité, que la charge électrique part des fils fins à cause du rayonnement quand la densité de la charge est trop éle- vée. Cette limite est de 1500 volts environ. C’est donc jusqu’à près de 1300 volts que l'isolation est très bonne et que ces appareils permettent des mesures tout à fait sûres. Les tensions les plus usitées pour les recherches sur la radioac- üivité et sur l'électricité atmosphérique sont comprises entre 100 et 500 volts. Cet instrument convient précisément à ces tensions. Quand il s’agit de la plus haute sensibilité possible, on peut actuellement construire des appareils donnant déjà un écart de 160 divisions d'échelle pour 50 volts à peu près et dont la sensibi- lité est par conséquent de 3 à 4 traits par volt. Nous traiterons plus loin avec plus de détails quelques autres points tels que la proportionnalité de l'écart, la grandeur et la Constance de la capacité, les oscillations des fils. Il ne sera plus question ici que de la facilité de transport de appareil. Il va sans dire que c’est là une condition extrêmement importante dans un instrument de ce genre. Quant au poids, Pemploi d’un métal léger comme le € magnalium » pour la con- struction de la cage permet de labaisser tellement que appareil tout entier ne pèse plus qu’à peu près 800 grammes, sans le pied. Dans les excursions scientifiques pendant lesquelles on travaille la plupart du temps en plein air, il est {pratique de poser l'appareil sur un pied photographique. Il est alors inutile d’emporter le trépied à vis calantes. On a besoin d’un dispositif d’arrêt des fils pour le transport. Ongavait choisi à cet effet un simple fil de quartz horizontalement tendu qui traversait, par une ouverture, la petite feuille d’étain. Cette ouverture était assez grande pour que les fils ne touchassent nulle part quand l’appareil était debout. Quand ensuite on le ren- versait, le fil d'arrêt recevait la petite feuille de papier d’étain et 40. — 10 — protégeait ainsi le système des fils tout entier pendant le trans- port. Ce dispositif ne laissait rien à désirer sous le rapport de la simplicité et fonctionnait automatiquement. Mais parfois les fils semblaient tout dérangés après le transport et ne rentraient plus simultanément et nettement dans le champ visuel. En examinant de plus près, on remarqua que le fil d'arrêt s'était chargé d’élec- tricité par le frottement de la petite feuille de papier d’étain : il l'attirait, et l’empêchait de pendre librement. Cela n’a aucune importance pour les appareils peu transportés et servant surtout aux recherches de laboratoire, car la charge se perd toute seule au bout de quelque temps. Malgré cela, le besoin d’un appareil de transport plus facile et plus sûr se faisait sentir pour maint usage. Ajoutons à cela que les observations sur les navires ou en ballons deviennent de plus en plus indispensables de nos jours et que cet instrument y refuse presque complètement tout service. Ces considérations ont conduit à la construction d’un instrument légèrement modifié et basé sur le même principe. Décrivons-en ici brièvement les propriétés. 3. La deuxième forme d'exécution La deuxième forme principale est donnée par la coupe de la figure 3. La différence consiste surtout en ce que les fils sont tendus non pas par un petit poids, mais par un ressort élastique Q, très fin. C’est un étrier en simple fil de quartz qui à fait ses preuves comme ressort, et dont les propriétés sont réellement idéales. Le fil de quartz est probablement la seule matière qui ne montre absolument aucune déformation permanente. Ajoutons à cela que le quartz est l’un des meilleurs isolateurs de Pélectricité. La coupe transversale étant très petite et la longueur très grande, dans le : cas spécial qui nous occupe, lisolation est excellente. Il ressort immédiatement de la figure que cet appareil est toujours trans- portable, sure-champ, même à létat de charge ; que tout changement de direction ou embrouillement des fils n’est plus à craindre et que, grâce à leur fixation élastique, les fils peuvent résister même à de violentes secousses pendant le transport. La meilleure preuve qu’il en est ainsi est bien que nous ayons pu faire des observations sur les hautes montagnes, l’été de 1908, avec — 41 — à x À un tel appareil. Le transport par chemin de fer, puis à dos de mulet et enfin simplement dans le bissac s’est fait sans ancun trouble pour l’appareil. Il était toujours prêt à servir au lieu où devait se faire l’observation. Même à l’état de charge il pouvait se transporter des heures entières dans le bissac. C’est ainsi qu’on pouvait faire en marche même les déterminations d'isolation qui autrement prennent tant de temps. La charge et la première lecture se faisaient avant de se mettre en marche, puis on fourrait simplement l’instrument dans le bissac, et la deuxième lecture Lo D PR LS M MAT A A 2 n'avait lieu qu’au bout de plusieurs heures de marche même dans des moraines et des glaciers ou après l’ascension des sommets en question. Après toutes ces fatigues, linstrument était aussi sûr qu'auparavant. Ce mode de fixation des fils a entrainé quelques autres modifi- cations de moindre importance dans la construction. L'ajustage est maintenant indépendant de l’inclinaison de l'appareil. Aussi les vis du pied ne peuvent-elles plus servir à amener les fils devant le microscope. Elles ont done simplement disparu. Le microscope est fixé à la cage à l’aide d’un chariot par lequel on peut le 12. — 19 — déplacer latéralement de quelques millimètres pour amener les fils au milieu du champ visuel par la vis V, (Fig. 4). Le déplace- ment axial se fait en tournant une bague à fente en forme de FiG. 4. vis V,, dans laquelle entre comme conducteur un pivot venant du microscope. Gette forme d’exécution présente pourtant un désavantage sur la première. Les écarts ne sont plus indépendants de la tempéra- ET ou 13. ture. En effet, le coefficient de dilatation des fils de quartz étant pratiquement nul, tandis que celui de la cage a une valeur diffé- rente de zéro, la tension et, par suite, la sensibilité doivent varier suivant la température. Mais on a facilement trouvé une compen- sation, car on possède dans lPacier au nickel un alliage dont le coeflicient de dilatation est également fort petit. On a donc fixé la boucle inférieure à une baguette en acier au nickel qui descend de la paroi supérieure de la cage (elle n’est pas dessinée dans la figure). En cas de variations de la température, extrémité infé- rieure de cette baguette reste à la même distance du point d’attache supérieur des fils. Un dernier perfectionnement a pour but de remettre sûrement le plan des fils dans la position perpendiculaire à Paxe du micro- scope. Cette position exacte est essentielle. Car autrement il est impossible de voir les deux fils simultanément bien nets au micro- scope. Pour y arriver, on mastique le bouton d’ambre dans un anneau métallique, dont la partie inférieure se prolonge un peu dans la cage de l'appareil et y porte un engrenage. La vis V, (Fig. 4) permet d’entrainer le bouton d’ambre avec le porte-fils en rotation autour d’un axe vertical, jusqu'à ce qu’on puisse voir bien nettement les deux fils à la fois dans le microscope. Les fils sont alors retenus dans cette position par deux couteaux S, S (Fig. 3), placés des deux côtés à la même distance des fils. Lonstamment reliés à la terre, ils sont chargés par les fils eux- mêmes par induction ; c’est cette charge par induction qui main- tient ensuite les fils dans le plan convenable, même quand un échauffement non uniforme amène de petits courants d’air dans la cage. Ces couteaux augmentent d’ailleurs la sensibilité. La dis- tance des couteaux aux fils est prise assez grande pour que tout contact soit exclu en cas de charge trop forte ou pendant le trans- port, sauf toutefois les instruments de plus grande sensibilité. Enfin il est très facile d'appliquer aux appareils de ce genre un dispositif permettant de varier la tension des fils. En effet, si on rend déplaçable le porte-bouclé, le ressort Q peut se tendre à volonté. On obtient même à l’aide de l’étrier en quartz une tension beaucoup plus lente et plus uniforme que dans les instruments dans lesquels l'extrémité du fil est directement saisie. Toutefois nous pensons que : 4° le champ de mesure de 160 divi- 14. — 14 — sions d'échelle surtout avec le double grossissement microscopique et le conducteur auxiliaire dont il va être question tout à l'heure, suffira réellement dans la plupart des cas. Qu’on songe aux mul- tiples services qu'a déjà rendus et que rend encore continuelle- ment l’électroscope à feuilles, et pourtant notre instrument peut avoir un champ de mesure 6 à 8 fois plus grand avec la même sensibilité et avec une bien plus grande précision. 2° Le réglage continuel de la tension est souvent la cause d’inexactitudes et d'erreurs. II faut un jaugeage spécial à chaque tension. Mais il vaut évidemment beaucoup mieux que le jaugeage de l'appareil soit fait par le fabricant qui est muni des instruments de précision spécialement destinés à cet usage. Un champ de mesure bien déterminé, même sil est un peu plus petit, est beaucoup plus précieux qu'un grand champ mal déterminé. Mais admettons qu’un instrument soit bien jaugé pour toutes les tensions, il pourra cependant facilement arriver, surtout aux rapides observations en plein air, qu’on fasse l’ajustage ou qu’on doute ensuite de la tension qui convient à chacune des observations. Le seul cas dans lequel les fils susceptibles d’être tendus soient indispensables est celui où lon se sert de Pinstrument comme d’un oscillographe. Mais nous traiterons plus tard ce sujet dans un chapitre spécial. CHAPITRE HI SUR LA THÉORIE DE L'ÉLECTROMÈTRE BIFILAIRE Le développement de la théorie complète de l’électromètre décrit ici exigerait la solution du problème de la distribution de Pélectricité sur les fils. Tant que ce problème ne-sera pas résolu, le mode d’action de Pinstrument ne pourra se développer qu’ap- proximativement et incomplètement. Ce qui suit contient donc plutôt quelques remarques de détail sur la théorie que la théorie elle-même. Elles permettront pourtant de jeter un coup d’œil sur lé mode d’action de l'appareil, et elles ont été en effet déter- minantes pour le choix convenable des meilleures dimensions de certaines parties. — 15: — 15. On peut chercher à résoudre le problème de deux manières. Ce sera ou bien un problème d’équilibre entre les forces électriques et les forces mécaniques du système mobile, ou bien un problème d'énergie entre le travail mécanique fourni à la déformation et l'énergie électrique dépensée. Pour plus de simplicité, on sup- posera toujours un appareil de la première forme, c’est-à-dire à tension constante à l’aide d’un petit poids. 1. L'équilibre des forces agissantes L’ajustage des fils se fait évidemment à chaque charge de façon que les forces électriques écartant les fils fassent équilibre aux forces mécaniques du petit poids tenseur et de Pélasticité des fils qui tendent à les ramener à la position de station. Pour déterminer tout d’abord la force avec laquelle la charge électrique écarte les fils, admettons que la longueur des fils est de 60 mm. et leur diamètre de 0,003 mm. ; le rapport de la longueur à l'épaisseur est alors de 60 : 0,003 — 20 000. On peut donc avec grande approximation considérer les fils comme des cylindres infiniment minces. Si un tel cylindre reçoit une charge © par centimètre, le potentiel d’un point à la distance verticale r de l'axe du cylindre est C V — 90 log. nat. . où c est une constante sans importance, car elle disparait sur- le-champ. En effet, on a encore pour la force sur l'unité électrique en ce point (intensité du champ) __dN __ 20 dr 1 Par conséquent, Ja force sur l’unité de longueur de l’autre fil 0° portant la charge © est pe Cela serait rigoureusement exact pour deux cylindres droits infiniment longs se trouvant à la dis- tance r l’un de l'autre. Cela est également correct dans de très longs cylindres pour tous les points de l’un des deux d’où les , L extrémités de l’autre sont vues presque sous l'angle 2R. C’est ce 16, au; ones qui arrive dans notre cas dans presque toute la longueur des fils par des écarts de 1 à La densité de charge © est constante au milieu de très longs cylindres pour leur plus grande partie. Elle serait plus forte aux extrémités libres, Mais comme celles-ci n'existent point Fa. notre cas, puisque le porte-fils (voir Fig. 1) fait suite aux fils en haut, et que la petite plaque se joint aux fils en bas, la charge sera au contraire beaucoup plus faible aux extrémités. Mars comme cette charge plus faible est partiellement compensée aux extrémités par le plus grand rapprochement des fils et que du reste la forme du système des fils s’altère le moins quand les extrémités seules éprouvent une répulsion un peu différente, nous pouvons Sup poser, sans grande erreur, que tous les points du fil éprouvent la même répulsion horizontale que les parties moyennes, c’est-à-dire = = par unité de longueur. Lo les fils s’'écartent sous l’action des forces électriques, la répulsion électrique s'affaiblit à cause de la distance plus grande. Les forces répulsives, la tension du petit poids et Pélasti- cité agissent plus énergiquement et il s'établit constamment un état d'équilibre. L'action du petit poids augmente (comme celle d’une corde de piano ou de violon) avec l’éloignement de la posi- tion de station à la première puissance, et l’élasticité des fils agit de même. On n’a donc pas besoin de les traiter tous les deux séparément, l’ajustage se fera précisément comme si les petits poids étaient plus lourds et les fils absolument mobiles. Après ces simplifications, nous nous trouvons en face du pro- blème de la chainette, qui aurait tourné de 90°. Au lieu du poids de la chaîne par unité de longueur, nous avons la répulsion horizon- Dr? tale de l’unité de longueur . et, au lieu de la tension horizontale de la chaine, la tension du petit poids descendant. On sait que l'équation de la courbe funiculaire est où lPaxe y passant par l’origine de la courbe est en même temps — 17 — 15 axe de symétrie, tandis que l’axe x lui est perpendiculaire à la distance À de la tangente au sommet. | Le paramètre À représente alors le rapport de la tension hori- zontale au poids de l'unité de longueur, c’est-à-dire, dans le cas présent, le rapport de la tension ra (m étant la masse du petit ; 1e : D. poids tenseur) à pe. force agissant sur lunité de longueur, c’est-à-dire __ mgr. an D'où il résulte que la distance du milieu des fils à la position de station est égale à la distance (Fig. 5) æ=0 AE = y 1 —V et - où / est la longueur d’un fil. Comme il ne s’agit toujours ici que de petites déviations de la position de station, il est pratique de développer les fonctions exponentielles en séries et on obtient alors, en tenant compte des termes du premier jusqu’au troisième ordre, La grandeur AE est également en relation avec l'écart » lu au microscope. Mesurée en unités du micromètre oculaire, la gran- deur AE — 5 (n — a), où a représente la distance réciproque des fils à la position de station. us Mesurée en unités du micromètre oculaire, r = €n, € signifiant la valeur d’une division d'échelle en mm. On a amsi n—a_ lo Dos migen XXXIV. - 18. me Nes ou bien FIG: Si enfin nous posons, pour avoir des grandeurs mieux mesu- rables que la densité de charge ©, où Q est la charge totale des fils, nous avons + de a MS TV Snget 4 — 19 — 19. Mais le jaugeage se faisant ordinairement en volts, on posera ieux Q=CGY où C, est la capacité des fils et V leur potentiel. On a alors ALAN AUS = + av T4 () Si nous comparons cette courbe à la courbe de jaugeage trouvée 90 CE 7 AT A N\ N Lan Ed 0 10 20 30 40 50 60 70 60 90 100 110 120 190 140 Voit expérimentalement, nous constatons qu’elle suit réellement son cours normal. Pour les toutes petites charges, V — 0, elle repré- sente une parallèle à l'axe V si on considère n et V comme coor- données et les autres grandeurs comme constantes. Pour des valeurs de V assez grandes pour qu’on puisse négliger les termes en a, l'équation ci-dessus donne la proportionnalité entre n et \, ou une droite à travers le point initial. La courbe V réellement trouvée (voir Fig. 6) est bien approxi- Mativement, mais non point rigoureusement, une droite ; la sen- Sibilité augmente encore un peu avec les écarts. Cela répond également à la formule ci-dessus, si nous nous rappelons que la 20. — 90 — capacité CG, augmente en même temps que V et Pécart. Mais la formule (1) ne contenant rien sur la valeur de laltération de la capacité, on ne peut pas attendre une concordance parfaite entre la théorie et Pexpérience. La formule (1) contient encore le rapport entre la sensibilité et le petit poids tenseur »g. Pour les grands écarts, permettant de négliger les termes en «, elle indique qu’au même potentiel V Pécart x est inversement proportionnel à la racine carrée de la tension. On a fait quelques essais pour la vérification de ce rapport. A l’aide de fins petits crochets métalliques pesés, on a fait varier la tension de 3,7 jusqu’à 122,5 mgr. ; on a ensuite, à laide d’une batterie d’accumulateurs, établi une tension telle que l’écart tom- bait presque toujours à la même place dans la partie en ligne droite et la plus sensible de la courbe. De deux observations diffé- rentes de quelques divisions d'échelle, on a calculé lagrandisse- - ment de Pécart pour une augmentation de tension d’un volt et on la pris comme sensibilité À pour cette charge #. Dans ces condi- tions, la formule (1) exige que l’on ait À Vm — const. Le tableau suivant montre qu’il en est réellement ainsi. Comme il était impossible de déterminer le poids des fils mêmes et du petit crochet fixé avec du mastic, on détermina indirectement par ajoute d’un nouveau petit crochet comme d’ordinaire la valeur de ce poids auquel il fallait encore faire l’addition de Pélasticité des fils. La force démonstrative de ce tableau consiste donc en ce que les trois dernières valeurs concordent bien entre elles. TABLEAU I ni | . m | Um | A A Vm 3,71 1,926 0,652 (4,257) 315 5e SOS 0,224 4,957 70,5 8,396 0,147 4,234 4229 11,067 0,113 1,951 — 21 — 21. Enfin la formule (4) contient encore l'influence de la distance des fils &. Cette influence se fait d'autant plus sentir que V est plus petit. Mais plus «à est grand, plus aussi l’autre terme sera en retard sur lui et plus, par conséquent, la partie initiale et moins sensible de la courbe sera grande. Comme cette dépendance est formelle- ment de nature un peu plus compliquée, il suffira de donner ici quelques courbes de jaugeage (Fig. 6), avec différentes valeurs de a à la même échelle. On voit réellement que plus les courbes commencent près de zéro, plus elles prennent rapidement leur cours normal avec une sensibilité plus grande. 2. Travail des forces agissantes La considération des conditions d’énergie fournit une seconde méthode explicative du mode d’action de l’appareil. Un conducteur de capacité G, chargé au potentiel V possède l'énergie électrostatique WE à Cv: si le corps est rigide. S'il ne l’est pas, il sera généralement déformé par les forces électriques ; c’est ainsi que tourne l’aiguille d’un électromètre à quadrant. Les forces électriques fournissent tou- jours alors un travail, le potentiel baisse et la capacité augmente. Si nous nous imaginons le système mobile relié pendant ce travail à une source électrique au potentiel constant V,, la quantité d'électricité Q au potentiel V, se communiquera pendant le mou- vement au système mobile et lui apportera un accroissement d'énergie de AW = 0Y;: La grandeur de cette charge Q dépend du changement de capa- cité qui s’attache au mouvement ; si ce changement est C, — C,, on aura Q et (G, a Co) , Fr et, par conséquent, AW = (C, — Co) Vi. 92. — 92 — À la fin du mouvement, la provision d'énergie électrique est Levy: ik lie k L’accroissement d'énergie électrique du système n’a donc été que XX] 1 T W, AGE Wo Jo g (Gi pret C5) Vo” et par conséquent l’autre moitié de l’énergie enlevée à la source V, a été immédiatement dépensée en travail pendant le mouve- ment. Le travail mécanique effectué est () AW, = 3 (Gi — Gi) Vot @ Si l’on peut maintenant calculer d’une autre manière la valeur de AW, par les forces mécaniques et par la déformation, on a de nouveau un rapport entre # el Le travail mécanique consiste en ce que le petit poids m est légèrement relevé. Cherchons comment le trajet e de » dépend Les écarts étant fort petits relativement à la longueur des fils, nous pouvons considérer, en première approximation, la forme des fils déformés comme des portions d’un cercle (Fig. 7). Si & est encore la distance des fils en station, une déviation de chaque r st Tr : r Q fil séparé de CD correspondra à Pécart n. Si la longueur totale du fil est /, nous aurons pour le rayon de courbure, en négligeant les puissances plus élevées, La longueur d’are AB est égale à L. Si s désigne encore la corde tout entière, on cherchera € — ! — 5. (1) On sait que ces lois ont été déduites, sous une forme tout à fait générale et pour la première fois en 1873, par J. Gi Maxwell dans son célèbre Treatise on Electricity and Magnetism. — 93 — 23. Si a est le demi-angle au centre, on a sin à — SK Nous avons, d’autre part, l + arc AG = ils R are sin DR ou bien FU “at JR CR Si on développe le sinus en une série de puissances fort conver- AVR B | gente ici à cause de la petitesse de l'angle, nous avons, en lenan compte des deux premiers termes, rie a et, par conséquent, P Past A ou bien, en remplaçant R par sa valeur, EE (m— a), À un écart » correspond done comme travail relevant le petit poids : AW, — a (n — 4) (3) 24. — 94 — La force avec laquelle le petit poids cherche à ramener les fils en direction horizontale est ds - Mg ’ an g A). (4) Elle est simplement proportionnelle à l’écart à la première puis- sance. Il faudrait encore sbvidh à cela le travail contre les forces élastiques. Mais puisqu'elles agissent proportionnellement à la première puissance de la déformation, comme on le sait par la théorie des cordes vibrantes, elles ne changent rien au cours de l'écart, et elles ont simplement pour effet de faire paraître le petit poids m un peu plus grand qu’il ne l’est en réalité. Si nous enten- dons désormais par m cette valeur corrigée, nous trouvons de (2) et (3) 3l = n—a—N nr — (). (2) Cette équation répond également, en général, à la réalité. Elle comprend beaucoup moins d’hypothèses que la première. Sur la distribution de Pélectricité dans les fils, elle ne fait aucune sup- position. La seule approximation qu’elle comporte est que la forme des fils peut se concevoir comme une partie de ligne circu- laire ; tout le reste est rigoureusement exact. Par contre, cette équation contient un élément absolument indéterminé, à savoir laltération de la capacité avec l'écart. Elle indique qu’à Paugmentation de l’écart la sensibilité augmentera lentement, V C, — G,. Ces deux formules attirent donc simultané- ment l'attention sur la grande importance de la capacité et de l’'altération de la capacité pour l'intelligence de lappareil. Aussi consacrerons-nous un chapitre spécial à ce point. — 2% — 25. CHAPITRE IV L'ÉLECTROMÈTRE A CONDUCTEUR AUXILIAIRE 1. Défauts de l'instrument simple Les appareils décrits jusqu'ici ont encore deux points suscep- tibles de perfectionnement. Ils n’indiquent que le montant de la charge et n’en donnent pas le signe. Si donc on veut observer des phénomènes pour lesquels on n’est pas sûr d'avance du signe, on ne peut se servir de l’électromêtre sous la forme décrite jusqu'ici. La chute du potentiel de Pélectricité atmosphérique à; par exemple, la plupart du temps, le même signe, surtout par beau temps. Mais il se présente parfois des inversions, surtout Par temps de pluie. Ou bien, si on voulait examiner avec cet appareil la forme d’un courant alternatif, la partie négative de la courbe ne se distinguerait en rien de la partie positive. Toutes deux se trouveraient du même côté de la ligne neutre, au lieu d’être de part et d’autre. Un deuxième défaut a été corrigé en même temps que le pre- mier, 11 consiste en ce que la sensibilité est considérablement moindre pour les petits potentiels, de sorte qu’un appareil indi- quant 160 volts au maximum et possédant, par conséquent, une sensibilité moyenne d’un trait par volt demande une tension de 9 volts pour le premier trait d'écart. Le dispositif dont on va lire la description corrige ces deux défauts d’une manière fort simple et parfaite. 2. Pensée fondamentale pour obvier à ces défauts Voici le principe de ce dispositif (voir Fig. 8). Si on applique à droite et à gauche des fils de l'appareil simple les conducteurs auxiliaires C qu’on charge au même potentiel, par exemple, + V, les fils donnent un écart même quand on les relie à la terre. En effet, il se produit, par induction, une charge négative sur les fils. Cette charge se trouve dans un champ électrostatique formé par le second fil chargé — et le conducteur 26. M, Riee voisin chargé +. Sous l'influence de ce champ, les deux fils: doivent se courber en dehors. Quand on amène ensuite aux fils le potentiel à mesurer, écart augmente si le potentiel est également négatif, il diminue si le signe du potentiel à mesurer est positif. Les écarts dépendent tout naturellement de la forme, de la position et surtout du potentiel des conducteurs auxiliaires, et 1l faudrait jauger spécialement l’appareil à chaque nouveau potentiel auxiliaire. POTREU FiG. 8. 3. Théorie de l'instrument à conducteur auxiliaire Cependant la considération des relations quantitatives qui existent ici a conduit à une disposition qui ne demande qu’un seul jaugeage pour tous les potentiels auxiliaires, le potentiel auxiliaire Ô y compris Nous ferons temafquer que les déductions qui vont suivre ne sont pas de simples approximations, mais qu’elles prétendent au contraire avoir une valeur rigoureuse. — 97 — 27. Soit Q, la charge des fils, V, leur potentiel et CG, leur capacité ; Q,, V,, C, représentent les mêmes valeurs pour le conducteur aixifihite. Les deux parties étant reliées entre elles d’une manière permanente, nous pouvons les considérer comme un seul condue- teur. Soit enfin C,, le coefficient de linduction réciproque. D’après J. CL. Maxwell (!), on a alors à une charge quelconque du conduc- teur et des fils Q, EX CV, 2 Gi Ve, (6) Ge Co Ar (7) Si Pon maintient constant le potentiel du conducteur auxiliaire Vo en employant par exemple des éléments galvaniques, et qu'on n’augmente qu’un peu le potentiel des fils (dV,), il faut pour cela une quantité d'électricité dQ, qui se détermine par léquation nv — er EVE AE ne En effet, comme les fils sont mobiles, ils donnent en général un écart à chaque changement de charge ; aussi faut-il traiter G,, C, et C,, comme des grandeurs variables. On prend en même temps à la source V, une certaine charge d(), (positive ou négative) et on l'amène au chbducteët auxiliaire. On a pour cette charge d Pour les conducteurs a] rigides, . C, et C,, sont constants et les dernières équations se simplifient ; on à d() BV, N — 12° Il faut bien observer qu us ne valent pas uniquement pour le cas spécial V, — 0, c’est-à-dire quand le conducteur auxiliaire est () Maxwell, traduction allemande de Weïnstein, vol. I, p. 106. 28. D relié à la terre, mais au contraire d’une manière tout à fait géné- rale, même quand le conducteur auxiliaire est chargé à un poten- tiel à volonté. La quantité d'électricité nécessaire à l'élévation polentielle d'un corps rigide esl SEULEMENT proportionnelle à l’élé- valion potentielle dV,, mais elle est indépendante du potentiel des corps voisins pourvu qu'ils soient maintenus à un potentiel constant. Bien que la déformation soit ici très petite — les fils, même aux plus grands écarts, ne s’écartent que de 2 à 3 mm. suivant lagrandissement au microscope et cela seulement au milieu, tandis que les extrémités ne sont presque point déformées — l'expérience a pourtant montré qu’on obtient de remarquables déviations de ces relations simples surtout par des charges auxi- liaires fort différentes. Le facteur C,, est généralement soumis aux plus forts chan- gements. En effet, G, ne change qu’à cause de la petite déforma- tion des fils, tandis que G,, change également à cause de cette déformation et aussi parce que, à cette déformation, les fils viennent dans le champ de Q, aux endroits à potentiel plus élevé. C;, atteint sa valeur la plus haute aux endroits où le potentiel du champ est également V,. Mais cela donne le moyen d’exelure complètement cette deuxième cause de changement pour C2. En éffet, quand on donne aux conducteurs auxiliaires une forme telle que les fils restent toujours aux endroits ayant le potentiel du champ V,, l'influence du potentiel du champ altérateur cesse de se faire sentir. Pour cela, il suffit que le conducteur auxiliaire entoure entièrement les fils, au moins aussi loin qu'ils sont mobiles. Le principe à appliquer dans ce cas est que, si on amène aux fils une charge Q,, on induit une charge tout à fait égale et de signe contraire dans le conducteur auxiliaire relié à la terre ou maintenu à un potentiel constant quelconque. Les équations (6) et (7) se transforment donc, pour V, —0, en Q, = CV, Q=—0Q, — CisVi. On a donc pour cette disposition (l'entourage complet des fils) CG Er PS TRES Cie D | 29. et les équations générales (6) et (7) peuvent s’écrire Q, 1e C, (Vi at V,) (8) Q, = — CV, + CV.. (9) Cest surtout de la première de ces équations qu’il faut tenir compte 1c1. Comme en effet les fils se trouvent tout à fait à l’intérieur d’un conducteur, lécart ne peut absolument plus dépendre de la charge Q, du conducteur auxiliaire. 1 est donc uniquement déter- miné par Q, et il y a une relation univoque entre Q, et l'écart. De même C, n’est plus variable qu'avec Pécart avec lequel il augmente constamment et lentement. Par conséquent, le quotient FA 8 en de ces deux valeurs doit être une fonction univoque de l'écart. Aussi, quand on jauge une fois l'appa eil en volts, en prenant pur exem mple V — (), cette courbe de jaugenge resle aussi exacte pour d'autres poiéniiois auxiliuires V, = 0, en tant que le potentiel Lu + Vest égal à la différence N, — Ÿ.. . Si le potentiel auxiliaire V, est connu, on a V,—YV, #Y. (10) Le choix du signe est vite indiqué dans chaque cas donné. La détermination de V, peut être faite par lappareil lui-même. En effet, quand on relie les fils à la terre et qu’on prend par con- séquent V, — 0, la valeur lue donne sur-le-champ V.. 4. Principales propriétés de cet instrument Le dispositif de ces appareils était donc ainsi tout indiqué. Le conducteur auxiliaire devait recevoir une forme telle que linduc- tion fùt complète dans les pièces mobiles de lélectromètre. On établit done, bien isolée dans la cage, une légère caisse en tôle C (voir Fig. 3, p. 41), n’ayant qu’en haut une petite ouverture livrant passage au porte-fils. La paroi antérieure et la paroi postérieure sont munies de fenêtres pour laisser passer la lumière. Comme 30. —. ID — l'objectif dérangeait l’obturation électrique complète, il fut isolé du reste du microscope par un morceau d’ébonite et relié métal- liquement au conducteur auxiliaire par un fil métallique élastique. La capacité n’est que très peu augmentée par le conducteur auxiliaire. E 7e est d’à peu près 2,3 cm. sans crayon de charge et sans chapea Pour que . sensibilité soit indépendante de la température en cas de fils élastiquement tendus, le conducteur auxiliaire est également fixé à son ex xtrémité inférieure à deux baguettes en acier au nickel vissées à la paroi supérieure de la cage et conve- nablement isolé. Les rapports que nous venons de dédiire théoriquemeut, ont été contrôlés par l'expérience. On jaugea l'appareil en volts. La courbe obtenue couvrit complètement la courbe qui accompagnait l'appareil fourni par le fabricant. — Le conducteur fut ensuite séparé de la terre et chargé d’un potentiel constant (— 112,7 volts) à l’aide d’une batterie d’accumulateurs. Puis les fils furent chargés de 10 en 10 volts en montant jusqu’à + 100 volts à laide d’une batterie de 100 éléments normaux Weston d’après Krüger (). Quand on marquait les lectures obtenues aux potentiels V, — V c’est-à-dire ici à 112,7, 199,7, 132,7, jusqu’à 219,7, elles se trou- vaient toutes sur la courbe obtenue auparavant. On chargea ensuite négativement les fils au même potentiel auxiliaire. Leur charge fut alors Q, — C, (V, — V,), c’est-à-dire qu’elle diminuait tandis que la valeur de Y, montait. Les lectures furent ensuite conjuguées aux potentiels 92,7, 82,7, 12,7 et se trouvèrent également toutes sur la courbe de jauge agé. À — 119,7 volts, Q, —0 et l’écart est également nul. Si la charge négative dés fils augmente encore, ils s’écartent de nouveau pour reprendre à V, — 2V, la même place qu'à V, ra Toutes ces valeurs se HAVérene encore sur la courbe primitive. On a donc ici ce cas intéressant que l'échelle tout entière est parcourue deux fois. C’est aussi, rigoureusement parlant, le cas dans les appareils sans charge auxiliaire, mais alors c’est aux potentiels égaux de signe contraire que correspond le même écart. a @} Krüger, Paysik. ZEITSCHR., 7, 182, 1906. —.31. — 31. Si V, et V,' sont ici deux potentiels de fils avec le même écart, on à Vi Er V, = (V Es V,) ou bien V, + V'— 9. Pour V, — 0 on a comme cas spécial V, = — V;'. L'emploi de lappareil est encore plus simple quand il est question non point de la valeur absolue du potentiel des fils, mais de la différence de deux potentiels, comme c’est toujours le cas dans les mesures de radioactivité, de conductibilité de latmo- sphère et autres. On n’a aucunement à s'occuper alors du potentiel auxiliaire, puisqu'il disparaît quand on fait la différence. 1] s’ensuit que la différence des deux valeurs, ou bien quand les fils ont dépassé zéro, que l'addition de ces deux valeurs, fournit la diffé- rence des potentiels des fils. Le but proprement dit du conducteur auxiliaire consiste donc en ce que les fils soient déjà plus ou moins écartés quand ils ont le potentiel zéro. Cela constitue immédiatement la suppression du deuxième inconvénient de la faible sensibilité aux potentiels faibles. La charge auxiliaire amène les fils à des endroits plus sensibles. Il est évident qu’il est d’une grande importance pour nombre de travaux de trouver la sensibilité normale rigoureu- sement jusqu’à zéro. Un troisième avantage de ces appareils est de posséder un champ de mesure aussi grand qu’on voudra sans altérer en rien leur sensibilité absolue. Si, par exemple, + V, est le potentiel extrême qu’un appareil simple puisse mesurer sans charge auxi- liaire, cette limite est reculée jusqu’à V, + V, quand on se sert du potentiel auxiliaire V,. On peut done mesurer des potentiels très élevés avec un appareil fort sensible. Cela est tout spécialement important aux recherches sur les matières radioactives. Pour obtenir un courant de saturation, il faut prendre assez haute la valeur absolue du potentiel. On examine ensuite la chute du potentiel en un temps déterminé. Quand on se sert à cet effet d’un appareil moins sensible, on ne -3. . peut déterminer la chute qu'avec très peu de précision, et un appareil sensible ne donne point de courant de saturation. Au contraire, un appareil à charge auxiliaire permet de joindre la haute tension du courant de saturation à la précision des appareils très sensibles. CHAPITRE V DE LA CAPACITÉ DE L'ÉLECTROMÈTRE 1. La capacité de l'instrument tout entiér Pour la plupart des recherches, la capacité d’un électromêtre signifie une perte de sensibilité. Une fraction de leur charge est enlevée aux parties proprement actives et cette fraction se dépense à la mesure. Il en est ainsi dans presque tous les dispositifs usités pour les recherches sur les matières radioactives. Les corps de dispersion ajoutés sont la partie proprement active. Si une charge déterminée Q de cette partie se perd dans l'atmosphère rendue conductrice, et s’il n’y a que la capacité z du corps de dispersion, son potentiel baisse de Ay— ©. Z Mais s’il y a encore en plus la capacité c de lélectromètre, le potentiel ne baisse plus que de AV, _— 2e | Il faut donc essayer de rendre aussi petite que possible la capa- cité des électromètres. L'idéal d’un appareil de mesure serait un électromètre à capacité 0. Les instruments usités jusqu'ici ne répondent que fort peu à cet idéal. Le tableau ci-après contient les instruments les plus usités et leur comparaison avec Pélectro- mètre bifilaire. — 3 — 38. Capacité de divers électromètres Électromètre à quadrants . . . : 18 21808. OS CR Électromètre à feuilles d'aluminium . Bose L'OSRIOCR Électromètre à corde de Lutz-E deieuin selon le couplage . 4,9 à 9,5 cm. oies hifiläiie à condtiosé die avec crayon de charge . . 3,9 CM. Électromêtre bifilaire à tontitur Aie sans crayon de charge . . . 2,3 cm. Électromètre bifilaire sans cbidätishr bonté avec crayon de charge . . duignT 12, 5'ÔE Électromètre bifilaire sans crayon fie éaége:: rit 4,7 cm. 2. La capacité des pièces mobiles De cette capacité complète il faut distinguer la capacité propre- ment dite des fils ou des parties mobiles de linstrument. Cette dernière est seule importante pour la théorie. Elle n’est qu’une fraction certainement petite de la capacité totale, le reste se trouve notamment dans le porte-fils qui constitue, avec le bouchon d’ambre et sa douille métallique, un condensateur cylindrique complet. Mais cette capacité des fils même est importante non seulement pour la théorie, mais aussi pour la pratique. En don- nant en effét une forme convenable au dispositif de suspension, on peut diminuer de plus en plus la capacité des porte-fils jusqu’à ce qu’on arrive finalement à un appareil qui possède une capacité seulement un peu plus haute que les fils seuls. C’est pourquoi il a semblé qu’il valait la peine d’essayer de déter- miner expérimentalement la capacité des fils seuls. Get examen des capacités si petites présentait jusqu’à ces dernières années des difficultés très considérables. La plupart du temps on ajoutait à la Capacité présente une capacité connue, et puis on comparait linconnue avec la connue. Mais comme toutes les capacités s'al- tèrent quand on approche d’autres corps, on n’obtenait ainsi que des valeurs inexactes, surtout quand il y avait à mesurer comme ici de très petites grandeurs. Il y a quelques années, Harms (°} (©) Harms, Paysik. Zerrscun., 5, 47, 1904. XXXI. 3 94. —-4 — indiqua une méthode exempte de ces défauts et permettant spé- cialement de déterminer rapidement la capacité des électromèêtres préalablement jaugés en volts. La disposition décrite ci-après s'attache à la méthode indiquée par Harms. Deux électromètres furent reliés par un fil de façon qu’ils pouvaient être séparés en tournant simplement lun des instruments. L'autre instrument A était installé de façon à enlever facilement les fils du porte-fils et à les y remettre rapidement. On détermina d’abord d’après la méthode de Harms la capacité de l’instrument A avec les fils et on trouva 2,94 cm. Ensuite on compara la capacité de cet instrument avec celle de l'autre, une première fois quand linstrument À était muni de fils et une autre fois quand les fils étaient enlevés et qu’il ne restait plus que la tête et le porte-fils. Si # désigne la capacité de la tête seule, 4 + x celle de la tête avec les fils, et B la capacité du second instrument avec le fil de jonction, on trouva k qe 0,420 EE 2 0,166 et, par conséquent, k_ 0,42 k+zæ 0,466 Re À A à . 0 Mais on connaissait k:+. x =:9,94 æ : ke 1: 0, d’où il suit que # — 0,29 ou, en chiffres ronds, 0,3 em. Dans ce cas, les fils avaient 5 cm. de long. Les fils de 6 em. de long généralement utilisés peuvent done se taxer à tout au plus 0,4 cm., en chiffres ronds. Une autre recherche confirma ce résultat. En effet, en réduisant à 3 em. une paire de fils de 6 em. de long, la capacité de Pinstru- ment diminua de 0,2 em. Cette observation donna donc également pour les fils tout entiers la même capacité de 0,4 em. — 35 — 2). 3. Altérations de la capacité avec l'écart Ces altérations sont de la plus grande importance théorique. Si elles étaient connues, la formule (4) contiendrait la théorie com- plète de l'appareil. En somme, l’altération de la capacité à l'écart est essentielle à tout électromètre. Un instrument dont lécart ne serait pas accompagné d’une altération de capacité, n'aurait précisément pas d'écart. L’altération de capacité est également décisive pour la sensibilité comme les forces mécaniques. L’électro- mètre le plus sensible est celui dans lequel le rapport de l’altéra- tion de capacité inhérente à un écart déterminé aux forces méca- niques répulsives est aussi grand que possible. L’altération de la capacité a également de l’importance pour la pratique toutes les fois qu'il faut mesurer avec Pappareil non pas des différences de potentiel, mais des quantités d'électricité. C’est ce qui arrive presque sans exception dans toutes les recherches sur les matières radioactives et dans les observations d'électricité atmosphériques. On lit les différences de potentiel qui, multiphées par la capacité de instrument, donnent la quantité d'électricité disparue. Quand donc on veut faire des mesures exactes, il faut ou bien tenir compte de l’altération de la capacité ou bien s'assurer qu’elle est suffisamment petite. Une simple réflexion montre que ces altérations sont beaucoup plus petites dans Pélectromètre bifi- laire que dans. les instruments à feuilles en usage. Dans ces derniers en effet les extrémités fortement chargées s’écartent de plusieurs centimètres, tandis que dans les éléctromètres à fils ce sont seulement les milieux faiblement chargés qui écartent l’un de l’autre et encore de 2 à 3 mm. tout au plus. Cette altération de capacité, déjà faible en elle-même, est encore souvent beaucoup moins sensible dans les résultats totaux, parce que les fils ne sont qu'une très petite partie de la capacité totale, à peu près Fa dans l'exemple ci-dessus. Admettons, par exemple, que la capacité des fils s’altère même de 50 ‘/, et passe par conséquent de 0,4 em. à 0,6 cm., la capacité totale passe ainsi de 3 cm. à 3,2 em. et ne S’altère donc que de 6,6 ?/,. Comme l’altération de la capacité totale est fort petite, il est très difficile de déterminer exactement cette altération. Il est vrai que 96. — 36 — cette altération est considérablement plus grande dans Pélectro- scope à feuilles, mais les indications inexactes de Pinstrument y font échouer les déterminations précises. Aussi les seuls essais d’une telle détermination sont-ils ceux de Harms (°). D’un réservoir chargé il faisait tomber des gouttes d’eau de grandeur constante dans un récipient relié à un électroscope à feuilles. Chaque goutte ameénait avec elle une quantité d'électricité déterminée qui aug- mentait lentement le potentiel du système chargé. Quand ensuite la capacité augmentait avec l’écartement, le nombre de gouttes nécessaires à une élévation déterminée du potentiel devait éga- lement augmenter. Mais les inexactitudes de mesure étaient si grandes que Harms lui-même s'exprime ainsi au sujet de ses résultats : € Les valeurs (de la capacité) augmentent toutes avec l’écart, mais les différences à partir d’à peu près 195 volts jusqu’à 250 volts sont si insignifiantes qu’elles n’entrent pas pratiquement en compte. Je ne saurais décider si les valeurs trouvées pour les petits écarts répondent à la réalité, les fautes de lecture sont tellement grandes aux petits écarts qu’elles sufliraient éventuel- lement pour expliquer les différences (?). » Les mesures de Harms ne commencent, il est vrai, qu’à 66 volts; les altérations au commencement, probablement les plus considé- rables, n’ont pu être examinées à cause de la faible sensibilité des instruments à feuilles. Non seulement les résultats manquent jusqu'ici, mais il manque encore une méthode. d'investigation qui soit suffisamment rapide et sûre. Aussi nous permettra-t-on d'examiner ces recherches un peu plus à fond. La possibilité d’une détermination plus exacte était indiquée par l’exécution d’un appareil à fils susceptibles d'être tendus. Un appareil semblable permet d’altérer l’écart et par conséquent aussi la capacité sans altérer la charge. En isolant l’appareil et sa charge, il suffit d’augmenter la tension à l’aide de létrier en fil de quartz pour observer sur-le-champ un écartement qui s’altère continuellement. Le potentiel change donc aussi sur-le-champ avec cette altération et l’on a NG== Gi () Harms, ANNALEN DER Paysik von DRUDE, 10, 816, 1903. () Harms, L. € — 31 — BYE Si donc on a jaugé l’appareil pour ces deux tensions, les courbes de jaugeage indiqueront un peu différemment les valeurs V et V.. Mais on a Vi Viet 4 el l’altération de cette capacité est SNS LS V La capacité peut cependant se déterminer encore beaucoup plus exactement quand on dispose d’un second électromètre jaugé. En effet, les différences de V et V, étant fort petites, leur déter- mination sur deux différentes courbes de jaugeage ne donne que des valeurs très inexactes. Mais si on dispose d’un second électro- mètre, on le relie au premier. L’altération de capacité à la tension du premier se montre alors par une petite augmentation ou bien diminution de l'écart dans l’électromètre auxiliaire. Get écart est également très petit, il est vrai, mais il se détermine pourtant avec une grande exactitude. En effet, on a sous la main le moyen de retourner très rapidement à la tension initiale et de faire en très peu de temps une longue série d’ajustages permettant de déterminer avec sûreté leurs différences jusqu’à 0,1 de trait. Si même la courbe de jaugeage de l'instrument auxiliaire était défectueuse, les fautes sortiraient presque entièrement à la for- mation de la différence du potentiel. Les fautes provenant de l'isolation défectueuse n’entrent pas davantage en compte. Si en effet on revient plusieurs fois à la même tension des fils, l'écart doit toujours être le même ; la différence de deux écarts indique sur-le-champ, quantitativement, les pertes de charge pendant le temps d'observation. C’est ainsi qu'on a pu non seulement déter- miner avec sûreté une différence, mais encore la grandeur de celte différence dans les différentes parties de léchelle. * HQuand la capacité totale des deux appareils, à un écart moyen d'environ 59 traits et au potentiel V, était C, l’altération de la tension amenait peut-être cet écart à 80 traits, et la capacité augmentée d’un petit 6, arrivait à GC + c. Le potentiel commun tombait ainsi à V,. Il en résultait (G + 6)V, = OV -38. —8— et par conséquent V, —V C. (11) La capacité totale G déterminée comme ci-dessus par la méthode de Harms se trouva être de 9,2 cm. Les fils avaient 5 em. de long. Le tableau ci-après contient dans la première rangée les écarts entre lesquels les fils” de Pinstrument inférieur se mouvaient à la tension. La deuxième colonne donne les écarts lus alors en parties d'échelle AN sur l'instrument auxiliaire ; la troisième contient les différences en volts, c’est-à-dire V, — V de la formule (41); la quatrième indique les valeurs V, également lues sur lPinstrument auxiliaire ; à laide de toutes ces données on calcule enfin la valeur de « en mesure absolue du système électrostatique. TABLEAU TI 7 fi AN Vs %, LAS 10-25 0,84 0,633 208 0,028 25-40 0,49 0,365 HO 0,046 40-70 0,73 0,550 290 0,023 70-120 1,10 0,826 380 0,020 _ L’altération totale de 40 à 120 traits s’éleva donc à 0,087 cm. ; celle jusqu’à 160 traits, c’est-à-dire de toute Péchelle, est donc plus petite que 0,1 em. Si, par exemple, cet appareil a une Capa” cité de 3,3 cm., cette capacité monte jusqu’à la fin de l'échelle à 3,4 em., de 3 °, seulement, dont plus de la moitié tombe sur les 50 premiers traits; par un écart de 60 jusqu’à 160 divisions d'échelle, l’altération de capacité n’est que de 1 °/.. Les conditions deviennent encore plus favorables quand on ajoute d’autres Capa” cités à appareil, par exemple les corps de dispersion à la mesure de la conductibilité de l’atmosphère. Les fautes de pourcentage diminuent à mesure que la capacité totale grandit. I 39. Si on représente graphiquement les résultats obtenus, on à une courbe à cours parfaitement régulier. La figure 9 indique en abscisse les divisions de l’échelle, et en ordonnée l’augmenta- tion de la capacité de 10 à 420 divisions d’échelle ; les valeurs de 120 à 160 sont ajoutées par extrapolation. 4. Détermination de la capacité de l'instrument avec des corps de * dispersion Quand on se sert de l'instrument spécialement pour la détermi- nation de la radioactivité et de la teneur en ions de l'atmosphère, il arrive souvent qu’on relie à l’électromèêtre un corps de disper- sion qui se trouve alors dans l'atmosphère ionisée. Pour que ces mesures aient leur pleine valeur, il faut qu’elles soient com parables avec les résultats obtenus par d’autres chercheurs et avec d’autres appareils, et c’est pourquoi elles doivent être exprimées en mesure absolue. Mais pour cela il est indispensable de connaître la capa- cité de tout le système chargé. Cette détermination peut se faire la plupart du temps avec le condensateur Harms. Mais fréquem- ment le corps de dispersion s’enferme dans une chambre d’ionisa- tion et n’est pas accessible pour la réunion avec le condensateur. Parfois aussi on ne dispose pas d’un tel condensateur. La méthode indiquée ci-après a surtout quelque valeur parce qu'elle n’emploie absolument aucun autre instrument que l’électromètre à conduc- teur auxiliaire et parce qu’elle peut constamment s’exécuter sur l'appareil complètement fermé. Cette méthode est fondée sur les équations de Maxwell (voir ci-dessus l’équation (6), p. Q, Fee CV, 5 Ci Ve. 40. — 4 — Supposons que les fils soient chargés au potentiel V,, le conduc- teur auxiliaire étant relié à la terre, leur charge est alors Q, TPE GVo- On isole ensuite les fils pour que la .charge ne puisse point s’altérer et on applique au conducteur auxiliaire le potentiel auxiliaire V, (à Paide d’une batterie d’accumulateurs ou d’eau). Cela change le potentiel des fils V, en V, et on a maintenant pour la même charge BUY FO: Mais comme Q, — Q,, il en résulte ie GV Rs CV Re CisVe ou bien CG V, + — 49 Gi Vo dis V, a ) Les potentiels se lisent sur l’électromètre même, V, et V, direc- tement ; V, résulte de la lecture V d’après Péquation (10). V,—=V, +. Si on connait la capacité C, de l’électromètre qui est constam- ment déterminée avec le plus grand soin par le fabricant, en fai- sant la comparaison avec un condensateur Harms, on peut alors, à l’aide de Péquation (12), déterminer G,,, coefficient de linduc- tion réciproqué entre les fils et le conducteur auxiliaire. La valeur de C,, reste ensuile invariable, même quand on relie des capacités quelconques au porte-fils. Si donc C,, est connu et que C, signifie alors la capacité de Pélectromètre avec n’importe quels corps de dispersion, on peut aussi à l’inverse déterminer la capacité G, à l’aide du procédé décrit ci-dessus. Comme on le voit, cette méthode ressemble à celle de Harms. En effet, Pélectromètre avec ses fils, son conducteur auxiliaire et sa cage constitue un condensateur Harms complet avec la différence qu’il est en même temps électromètre. De plus, Harms ne s’est servi que d’un seul cas spécial. En effet, le cas général (12) se décompose en deux simples cas spéciaux. 1) Dans le cas V, — 0, on isole simplement les fils non chargés. Si on applique V, au conducteur auxiliaire, les fils reçoivent le — 1 — 41. potentiel V, déterminé absolument comme ci-dessus d’après lPéquation (10) et alors on a CV, + C,,V, = 0 et par conséquent * Gin Ve Cie Va mar lecture de l'écart, on relie les fils à la terre et cet ajustage donne 2) Le cas V, — 0 est le cas employé par Harms. On applique V, au chndüctèié auxiliaire tout en reliant les fils à la terre. La tét- ture donne V,. On relie ensuite à la terre le conducteur auxiliaire après avoir isolé les fils, la charge se distribue alors sur les fils et le porte-fils avec la tige de dispersion et le potentiel lu V, donne la charge : A GVo mes CG; Vs ‘ ou bien eo = 1.” Le 4°” cas présente parfois des avantages parce que les écarts peuvent facilement être amenés dans le domaine de la plus grande sensibilité, tandis qu'au 2’ cas les écarts sont très petits pour V, si les corps de dispersion sont quelque peu considérables. Nous allons nous occuper sur-le-champ d’un nouvel avantage du 1° cas, plus spécial, sur le second. Le rapport C, : G, est bien un peu variable avec l'écart. Mais comme un choix convenable des méthodes, de la grandeur et sur- tout du signe de la charge peut constamment amener que les fautes augmentent ou diminuent la véritable valeur, on peut même essayer de déterminer la grandeur de cette variation de capacité en combinant convenablement diverses observations. Nous allons brièvement esquisser ici une méthode toute simple. + Il s’agit, par exemple, de déterminer la variation de capacité entre un écart de 79 et 150 divisions d’échelle. C, et G,, qui valent pour 75 traits deviennent G, + A et G,, + À pour 150 traits. Les variations sont égales pour les deux grandeurs parce que seule la partie de C, enfermée par le conducteur auxi- iaire est variable. ; On observe d’abord d’après le 1° cas en appliquant, après avoir 42. — 49 — isolé les fils non chargés, le potentiel V, au conducteur auxiliaire de façon que l'écart monte à environ 79 traits. On a alors DOUX. Ce nouvel avantage de ce 1° cas est que la valeur de G, se rap- porte toujours au même écart que C2. Pour déterminer V,, il faut relier les fils à la terre, ce qui fait monter l'écart à 150 traits environ et la charge devient (C,, + A)V:. Si on isole ensuite cette charge d’après le 2! cas et qu’on relie à la terre le conducteur auxiliaire, cette charge se distribue libre- ment, l'écart revient à près de 75 traits et le potentiel est V,. On a alors la suite de l'équation (GC; + AJ, = CVs. De ces deux relations résulte s A— C, Er C'est ainsi qu’on a obtenu pour un instrument dont la capacité C, était de 2,3 em.,C, :C,=—1,997 et par conséquent C,,=—1,19 em. Pour la variation de capacité entre 75 et 450 traits, une série de dix observations donna en bonne concordance avec le procédé décrit plus haut, À — 0,05 cm. Les valeurs extrêmes des dix observations ne différaient que de 2 °/, les unes des autres. Le procédé décrit plus haut, équation (11), est pourtant plus exact parce qu’il détermine directement la petite différence de potentiel V, — V, tandis que la valeur correspondante V, — V, s'obtient ici à l’aide de deux séries d'observations. DEUXIÈME PARTIE L'application de iélectromètre bifilaire Les multiples applications de l’instrument ci-dessus décrit sont pour la plupart évidentes par elles-mêmes. Dans beaucoup de cas, cet instrument est plus avantageux que ceux qui ont été en-usage — 43 — 48. . jusqu'ici. Ces avantages se basent sur ses excellentes propriétés, petite capacité, grande sensibilité, précision, rapidité, facilité de maniement et de transport. Nous allons traiter, dans cette seconde partie, de l’application de cet instrument. Le premier chapitre contiendra quelques brèves indications sur son usage et son maniement en général. Dans les chapitres suivants, nous approfondirons quelques appli- cations que l'emploi de cet instrument a rendues possibles pour la première fois, ou du moins qui paraissent ainsi considérable- ment facilitées et perfectionnées. Mais nous n'avons nullement cherché à donner ici un aperçu rigoureux ou à épuiser le sujet. Il ya même certains points qui ouvrent aux recherches scienti- fiques des domaines si vastes qu’il ne peut être question dans le présent travail que d'indiquer le chemin pour y arriver et non point d'approfondir ces domaines. CHAPITRE I GÉNÉRALITÉS SUR L'USAGE DE L'ÉLECTROMÈTRE BIFILAIRE Pour ce qui concerne la lecture, elle peut se faire de trois manières différentes, ou bien par simple lecture subjective, ou bien par projection sur un écran pour un assez grand auditoire, ou bien enfin par enregistrement photographique. 1. L'observation subjective Cet instrument donne les meilleurs résultats pour l'observation subjective. L'installation est extrêmement simple. On place Pappa- reil à une hauteur convenable de façon à avoir une fenêtre sur le côté et puis, à l’aide du petit miroir tournant en tous sens, on amène la lumière dans la direction de l'axe du microscope de manière que son champ visuel tout entier paraisse clair. On tire ensuite l’oculaire du microscope jusqu'à ce qu'on voie l'échelle dans toute son étendue, d’une manière aussi nette que possible. L’ajustage bien net des fils se fait différemment dans les deux principales classes d'appareils. Dans les instruments à fils libre- 44. 4 — ment suspendus, il se fait à l’aide des trois vis calantes comme lajustage de l’écart symétrique. Dans les appareils à boucle élastique én fil de quartz, il se fait en tournant une bague crénelée V, (Fig. 4 et 10) sur le support du microscope. L’ajustage pour obtenir des écarts égaux se fait en déplaçant le chariot du microscope. Si, après avoir enlevé le couvercle, on met la sonde de charge, on peut charger et puis lire Pécart. Quelquelois, surtout après de très difficiles transports, il arrive que les deux fils se sont touchés et collent un peu Pun à autre. On s’en aperçoit si, après une faible charge, les deux fils ne paraissent pas parallèles, ou ne sont pas tous deux à la fois au point. Alors on les sépare en frottant un bout d’ébonite ou de verre isolant et en touchant le crayon de charge, jusqu’à ce que les fils disparaissent tous deux du champ visuel. S'ils sont lente- ment déchargés (touchez avec une allumette ou un crayon !), ils reviennent bien droit dans le champ visuel. Sinon, on répête le procédé en donnant une charge plus forte. Pendant de petits voyages, il vaut mieux tenir les appareils toujours chargés. II arrive qu'il n’est pas possible de mettre au point les deux fils en même temps. On corrige alors un peu le plan des deux fils en > ans Rx bouton d’ambre avec le porte-fils par la vis V; (Fig. 4 Pour * mesure on additionne les deux lectures des deux côtés du zéro de l’échelle. Les positions décisives sont celles des bords internes des fils. 11 est bien indifférent que les deux écarts soient égaux ou non. On peut pourtant obtenir les lectures les plus exactes en faisant coïncider aussi parfaitement que possible avec un trait le bord de Pun des fils et en faisant alors l'estimation des dixièmes à la position de l’autre. En effet, si on admet qu’on peut faire une faute de 0,1 de trait à la détermination de la position du fil, on fera au pis-aller une faute de lecture de 0,2 mm. avec les deux fils. Mais l’ajustage sur le trait même se fait beau- coup plus nettement, de sorte que ‘les fautes ne dépassent guère 0,1 trait. C’est également ainsi que se font les tableaux de jaugeage en comparant les écarts avec un voltmètre de précision. : ; : “di 4, 2. La projection S'il s’agit de la projection des deux fils pour conférences, on rabat entièrement sur le côté le petit miroir, on relève le verre dépoli et puis on dirige sur la petite fenêtre les rayons d’une source de lumière. Cette source de lumière sera autant que possible en forme de point afin que toute la lumière fasse son effet dans le microscope. Une très forte source de lumière n’est plus nécessaire alors. C’est ainsi qu’une petite lampe à arc de deux ampères environ, installée dans un appareil à pro- jections d’après Grimsehl, a rendu de bons services et a sufl pour un grand auditoire. Une très forte lampe n’est pas même bonne, car le revêtement métallique des fils pourrait souffrir de la grande chaleur. En tout cas, il est bon d’intercaler un petit réservoir d’eau pour absorber la chaleur. Quand on se sert du microscope ordinaire appliqué à l'instrument, on établit l'écran à projection à une distance de 1 à 2 m., environ, de l’oculaire. Une distance beaucoup plus petite et pouvant même se réduire jusqu’à 20 em. est plus avantageuse pour les petits auditoires. 3. L'enregistrement L'appareil convient tout spécialement à l’enregistrement photo- graphique. Les fils apparaissent comme deux lignes noires extrémement nettes dans le cône de lumière qui sort de lappa- reil. De ce cône de lumière tombe une bande horizontale médiane sur une fente de l’appareil photographique. Dans cette fente se trouve une lentille cylindrique qui concentre toute la lumière dans une ligne droite horizontale. Les deux fils sombres apparaissent comme deux points noirs dans cette droite et s’écartent plus ou moins l’un de l’autre selon l'écartement des fils. Le papier photographique sensible se trouve justement dans cette ligne et. marque ainsi l'écart comme deux points blancs sur une ligne sombre. L'enregistrement photographique peut toujours être employé, cela va sans dire. Mais il présente de grands avantages quand il s’agit de l’enregistrement continuel d’une différence variable de potentiel, par exemple, du cours de la chute du potentiel atmo- A6. — 46 — sphérique ou bien quand les variations de tension se produisent si rapidement qu’on ne peut plus les suivre des yeux, par exemple, en cas de détermination de la forme d’une courbe de courant alternatif. Dans tous les cas, il faut faire mouvoir le papier ou le film dans la verticale à l’aide d’un mouvement d’horlogerie ou à volonté. C’est ainsi que les positions occupées successivement par les fils dans le temps se produisent en juxtaposition dans l’espace et forment dans leur enregistrement continuel deux lignes con- tinues. Les autres installations diffèrent tellement selon l’objet à enre- gistrer qu’il vaut mieux les décrire alors seulement que Von traite ces divers problèmes. Parmi les multiples domaines d'application de linstrument, nous en traiterons ici trois en particulier, eelui de la radioactivité et celui de lélectricité atmosphérique à cause de leur grand intérêt actuel, puis l'emploi de cet instrument comme oscillo- graphe, parce que c’est ici la première fois qu’un appareil élec- trostatique sert à l’enregistrement d’oscillations rapides. CHAPITRE II LES PROBLÈMES DE LA RADIOACTIVITÉ 1 Généralités sur la détermination de la radioactivité Parmi les diverses propriétés des corps radioactifs, la plus importante est sans doute celle de rendre conducteur Pair ambiant en y produisant des ions. Cela est extrêmement important pour la connaissance de lessence de la radioactivité ; cependant cette question ne regarde pas notre travail. Cette propriété est encore importante pour la raison qu’elle est jusqu'ici l'unique moyen qui permette de déterminer quantitativement le degré de l'activité. La détermination de cette conductibilité de l'atmosphère par l’'électromètre fait de cet instrument l'appareil le plus impor- tant dans le domaine entier de la radioactivité. Dans la grande majorité des cas, les recherches se font de telle façon qu’on relie — #7 — 47. à l’électromètre un corps de dispersion qui se trouve alors dans le milieu rempli d’air ionisé. En cas de faibles chutes de potentiel entre le corps de dispersion et les parois du récipient rehées à la terre, on s'aperçoit d’un relèvement de la force du courant entre le corps de dispersion et les parois quand la chute de potentiel augmente. Mais cela atteint sa limite quand tous les ions produits se déchargent au bout de très peu de temps. Un relèvement ultérieur de la chute du potentiel ne peut plus alors amener d'augmentation du courant, on a ce qu’on dit un courant de saturation. Ce courant de saturation est la mesure directe de la force ionisante du corps examiné. Or, il est prouvé que de très faibles chutes de potentiel suflisent à la production du courant de saturation dans les substances très faiblement radioactives ; souvent 20 volts par em. suffisent. Mais la chute doit être proportionnellement plus grande pour les corps fortement actifs. Quand on sait profiter de ce fait, on arrive à une disposition d'appareils qui permet de faire, avec très peu d’auxi- liaires, des recherches sur les corps très faiblement radioactifs aussi bien que sur les corps à très forte radioactivité. Cette dis- position est esquissée dans la figure 10. On place tout d’abord sur la tête de linstrament un plateau T dont le milieu est ouvert pour le passage du corps de dispersion. Pour étudier les rayons & on étend simplement sur ce plateau les substances solides à examiner. Au-dessus du plateau se pose ensuite le récipient G qui ferme le tout. Quand on se propose d'examiner les rayons B, on met la substance au-dessus du couvercle 2 de feuille de zine très mince, mais qui suffit à supprimer totalement tous les rayons a. Le cou- vercle D enfin absorbe en plus les rayons 8 et ne laisse pénétrer que les rayons y. Du reste, il sert aussi à préserver la mince couche z et se trouve généralement sur Pappareil. Mais comme les rayons y sont la plupart du temps très faibles pour ioniser un gaz, l'appareil décrit ci-dessous (Fig. 12) est beau- coup plus sensible pour les rayons T. Si, par exemple, au bout d’une heure, la substance à examiner a produit N ions de chaque signe portant chacun la charge €, l'instrument perdra par heure, en cas de courant de saturation, la quantité d'électricité Q — Ne; cette perte se fera reconnaitre 48. "18 par une chute de potentiel de Re où CG indique la capacité totale de lélectromètre avec le corps de dispersion. L'écart obtenu doit donc toujours être inversement proportionnel à la capacité de linstrument. Par conséquent, plus la capacité est petite, plus on atteint rapidement Pécart nécessaire à une lecture sûre. On rendra donc aussi faible que possible la capacité pour les recherches sur les corps faiblement radioactifs. Un crayon Z posé au-dessus ou souvent même le petit tuyau métallique S dépassant lambre constituent les meilleurs corps de dispersion. La chute de poten- tiel est bien alors petite à cause de la distance plus grande, mais on à pourtant encore le courant de saturation. Pour les objets fortement actifs, on remplace le simple crayon par un condensateur cylindrique G, G, (Fig. 40, A). La chute de potentiel est alors plus grande à cause de la distance plus petite, mais la coïncidence des fils ne se fait pourtant pas trop vite à cause de la capacité plus grande. 2. Radioactivité des corps solides Voici un exemple pour les corps solides. On sait par les recherches de Strutt que la roche du tunnel du Simplon présente une radioactivité sensible. Pendant lété de 1908, l’auteur à pu passer une nuit dans ce tunnel pour y prendre des mesures. Sous le mont Leone, à la traverse 39, on prit un petit échantillon de roche qui fut concassé et mis dans l’appareil. La capacité de instrument avec un petit crayon était alors de 2,9 cm. La perte de charge était de 4 traits à l’heure sans roche et de 7 traits à l'heure avec à peu près 20 gr. de roche. Les pierres amenatïent donc une augmentation de décharge de 3 traits par heure. Ges = unités électrosta- 900 ; 2,9 x 2,9: tiques du potentiel et à une quantité d'électricité de 300 à traits correspondaient à 2,9 volts — 0,02 unité électrostatique. En comptant avec Thomson (‘) la (1) Afin de rendre possible une comparaison avec les résultats des autres observateurs, nous gardons ce nombre de Thomson bien qu’il soit probable, A à Z il / ÿ iB Fig.10B. — 49 — 49. charge d’un ion ‘à 3,4 x 101 unité électrostatique, ces 20 gr hi ,021 d = dl e roche produisaient par heure SA x 10 0 — — 62 millions d’ions de chaque signe, c’est-à-dire plus de 3 millions d'ions par gr. 3. Radioactivité des corps liquides Les liquides contiennent parfois en solution des sels de radium et de thorium, comme, par exemple, la plupart des sources miné- rales. De même l’eau de pluie, la neige et la grêle possèdent une activité induite qui s’éteint plus ou moins vite suivant la compo- sition. Quand on évapore l’eau rapidement, la substance active se fixe sur le récipient et rend conducteur air enfermé. Pour examiner la question de savoir à quelle hauteur dans l'atmosphère se trouvent les substances radioactives, il est important de s’as- surer si la neige et la grêle sont aussi radioactives sur les sommets des montagnes, ou bien si elles ne reçoivent ces propriétés qu’à une faible hauteur. C’est pourquoi, pendant la tempête du 21 août 1908 à Schwarzsee au pied du Matterhorn, à une hauteur de 2600 mètres, on évapora 100 gr. de grésil dans un récipient en aluminium. Quand tout fut sec, on renversa simplement le récipient sur le plateau T (Fig. 10, B). Sans récipient activé, lélec- tromèêtre perdait 10 traits par heure ; après avoir reçu le récipient, il perdait 460 traits — 315 volts par la même capacité de 2,9 cm. Mais au bout d’une demi-heure, cette valeur avait baissé de moitié environ, ce qui prouve bien qu'il s’agit ici d’une activité induite. 4, Radioactivité de corps gazeux L’air, surtout en cave et caverne, contient toujours des quantités considérables d’un gaz radioactif, appelé émanation. L’émanation se trouve aussi dans le gaz CO,, qui se dégage en plusieurs endroits de la terre. On a trouvé particulièrement que l’eau de quelques sources minérales et thermales est fortement chargée d’après les recherches récentes de Rutherford, que la vraie valeur soit plus grande. Espérons qu’on se décidera au prochain congrès de Radiologie à Bruxelles sur la valeur à appliquer. AXXIV. 4 50. = 50 — d’émanation. On peut se servir de Pinstrument (Fig. 10), pour calculer la quantité qui y existe. La plupart du temps l’émanation sera très faible et on n’emploie alors que le cylindre Z, comme corps de dispersion. Le gaz est pompé, à l’aide d’un soufflet en caoutchouc, par les ouvertures r, et r, dans le récipient. Ensuite on charge l’électromètre à laide de Paiguille N, à un potentiel suffisamment élevé, pour produire un courant de saturation. L’électromètre indique, chaque seconde, une perteïde Av volts — nu unités électrostatiques du potentiel, c’est-à-dire, de la quantité NE (déduction faite des pertes, dues à l'isolation). C Av 300.1 seconde et par litre, si À représente le volume du gaz en litres. L'air des cavernes ne sera cependant que par exception assez riche en émanation pour pouvoir se servir de cette méthode, mais l'acide carbonique, qui se dégage du sol, peut être assez actit pour être analysé. On recueille de ce gaz dans un flacon rempli d’eau d’une capacité de 2 à 3 litres et on le ferme avec un bouchon percé de deux trous. Pour mesurer lactivité du gaz on se sert de tuyaux appliqués en r, et r, avec le soufflet en caoutchouc, qui par un courant d’air entraine le gaz accumulé dans le flacon et lintroduit dans le récipient G, jusqu’au mélange complet. Le récipient G doit être fermé hermétiquement. A cet effet les sur- faces de contact doivent être graissées et les étaux en k serrés. Supposons qu'il y ait dans le récipient A litres de gaz. Is provoquent un courant de saturation de un unités électrosta- tiques. En tout ily a A+ B+ 4 litres de gaz de la même acti- vité, à savoir, ‘A dans le récipient G, B dans le flacon d’absorption, d dans les tuyaux et le soufflet. Ils produiront donc un courant = SE ‘as EAU Gette quantité d'électricité de On a, par conséquent, une production d'électricité de par est contenue en B litres du gaz recueilli ; il s'ensuit que 1 litre soutiendra un courant de ;- GAvA+B+d) 900 AB unités électrostatiques. Par convention on mesure la teneur en émanation par cette force de courant. D D 91. La plupart du temps l’émanation est dissoute dans Peau des sources. On recueille alors dans un flacon d'environ 2litres, selon que l’émanation est plus ou moins forte, 1/2 1. à 1 1. Ensuite on laisse passer l'air du récipient G par un dégouttement continuel, en agitant bien dès le commencement, si l’on veut accélérer le mélange. Enfin on mesure la teneur en émanation comme de coutume. Soient : A La capacité du Ré ionisateur G. w La quantité d’e H L’espace vide pas le flacon au-dessus de l’eau. d Le volume des tuyaux et du soufilet. a Le coefficient d'absorption de l’eau pour Pémanation. G La capacité électrostatique de Pinstrument. H. W. Schmidt (!) a démontré que, pour le courant de satura- tion de l’émanation dans un litre d’eau, on a la formule ie — SEE ra (4 Les fi) | selon les recherches de R. Hofmann (?), & a des valeurs différentes - Suivant les différentes températures. À savoir : g—0 20 40 60 a — 0,52 0,97 0,16 0,72 Pour ce qui concerne les corrections causées par les défauts Le . Si Mets 2 . K 4 isolation, d’activité induite, d'influence des parois du récipient G, nous renvoyons aux recherches des spécialistes. 5. Radioactivité induite Elster et Geitel ont montré qu’on peut obtenir directement de l'atmosphère des dépôts radioactifs sur des fils qu’on charge néga- tivement à un potentiel de 1000 volts et qu’on expose plusieurs heures à l'air. Cette activité se perd également plus ou moins vite selon la composition de l'induction de radium et de thorium. @) H. W. Schmidt, Puys. ZerrscHrirt, 6, 561, 1905. ©) H. Mache et St. Meyer, Pays. ZEITsCHRIrT, 6, 692, 1905. 52. su F0 L'examen de ces fils a également eu lieu à l’aide de la disposition ici décrite. Le fil de 40 m. environ avait été enroulé sur un petit bâti (Fig. 14) qui allait justement sous le récipient G (Fig. 10). L'observation se fait ensuite comme dans les cas de corps solides. 6. Rayons pénétrants de l'atmosphère Plusieurs savants () ont prouvé qu’il y a constamment dans l'atmosphère un rayonnement d’un grand pouvoir pénétrant (rayons y) par lequel l'air s’ionise dans les récipients clos. Mais g Fic. 11. il est prouvé en outre que les parois des récipients métalliques émettent aussi constamment des rayons ionisants qui diffèrent suivant les métaux. Il est donc désirable que les observations se fassent avec le même appareil pour obtenir du moins ainsi des résultats à peu près comparables. Cest pour ce motif que j'ai essayé de construire pour ces observations un appareil aussi par- () E. Rutherford et F.-L. Cooke, Pays. REv., 16, 183, 1903 ; J.-C. Me. Lennan et E.-F. Burton, Paie. MAG., 5, 699, 1905. — 53 — 53. fait que possible. Après avoir décrit cet appareil, nous communi- querons quelques résultats des observations. a) L'appareil. Il a été constaté que les rayons y de l'atmosphère sont soumis à des variations constantes mais faibles, d’où la nécessité d'employer des appareils aussi sensibles que possible. Comme les rayons y pénètrent de grands espaces sans affaiblisse- ment sensible, le nombre des ions produits augmente avec le volume d’air. Mais on ne peut pas prendre un récipient d’un trop grand volume, autrement les appareils seraient d’un transport trop difficile. On a finalement choisi un récipient de près de 3 litres. La sensibilité est d’ailleurs d’autant plus grande que la capacité des parties chargées est plus petite. La capacité de cet instrument à pu être portée bien au-dessous des valeurs généralement usitées en se servant des fils mêmes comme de corps de dispersion. La Capacité totale ne fut plus alors que de 1,2 cm. En troisième lieu, il faut tenir compte de la sensibilité de l’électromètre, Mais comme il faut être constamment sûr du cou- rant de saturation, on ne peut choisir la sensibilité à volonté. Un appareil allant jusqu’à près de 200 volts s’est trouvé être le plus favorable, car la tension peut baisser alors de 200 jusqu’à 150 volts environ et puis il faut recharger. < Deux points surtout étaient décisifs pour la forme de la cage : l'étanchéité complète à Pair et la possibilité d’absorber partielle ment les rayons extérieurs par l'application de plaques de plomb Sur les parois. On choisit un tambour horizontal de 17 cm. de diamètre et de 13 cm. de profondeur. Déduction faite de la partie du Microscope qui s’avance à l’intérieur, ce tambour a une conte- nance d'à peu près 2700 em’. Les deux surfaces planes limites se composent d’étain en lames minces. Ces surfaces étant entière- ment libres, on peut facilement les renforcer en les recouvrant de lames de plomb. Dans le manteau du cylindre sont pratiquées les Ouvertures pour la lumière (voir Fig. 12), le microscope et la Chambre desséchante au sodium. Les fils sont fixés en haut à un petit cylindre en ambre. Ce Cylindre est porté par une baguette dépassant en haut l'instrument et terminée par un disque crénelé. A l’aide de ce disque, le plan des deux fils peut toujours être ajusté verticalement à l’axe du microscope, ce qui fait que les deux fils se voient constamment avec une grande netteté et simultanément. 54. ne Il était enfin désirable de pouvoir aussi déterminer en tout temps les fautes d’isolation. C.-T.-R. Wilson (°) s’affranchit de ces fautes en donnant au petit morceau de soufre isolateur la charge du potentiel moyen de la petite feuille et en admettant ensuite que les fautes s’annulent. Mais ce procédé exige une batterie extrême- ment constante et peut, pour ce motif, s'employer rarement hors du laboratoire. Et c’est pourtant précisément hors du laboratoire Fiç. 12. qu’on rencontre des valeurs anormales de dispersion, comme, Le exemple, dans les cavernes, et c’est là qu’il serait fort nécessaire de pouvoir faire un tel examen. La méthode ci-après décrite n’exige absolument aucun appareil auxiliaire et s'exécute en laissant la cage entièrement fermée. En voici le principe fondamental. (1) C-T.-R. Wilson, Proc. Roy. Soc. 68, 152, 1901. we 55. La perte de charge Q observée pendant un temps déterminé, 1 seconde, par exemple, se compose en général de la perte d’iso- lation À et de la perte causée par les ions de l'air enfermé. Si V est le volume du récipient et B la charge d’ions produite par em et par seconde, on a, au courant de saturation, Q0=1 Mais si on diminue fortement le volume V en V,, la part du rayonnement diminue proportionnellement tandis que les fautes d'isolation ne varient pas et prédominent par conséquent d’une manière relativement considérable. On à alors au même potentiel Q, = À + BV.. De là résulte que la perte d'isolation est VQ, — V0, Va: À — Si V, est petit comparé à V, Q, sera aussi petit comparé à Q par une bonne isolation et on aura par approximation suffisante A— 040. (13) La charge d'ions par em° est donc Q Dre 0, 14 Æ 3— . 4 B—T + (14) Comme l'instrument donne immédiatement les vollages, on à besoin d’une petite réduction pour trouver les valeurs de Q et Q.. Q.. : FAR : ; V st Soit Ay la diminution du potentiel en volts — 200 unités électro- Slatiques, qu’on a trouvé pour une heure, soit C la capacité de l'appareil (par exemple, celui qui était employé avait la capacité Av de 1,2 cm.),on a la perte de charge d’une seconde Q — 300 x 2600 = 00 60 Ay unités électrostatiques. De même la perte dans le petit espace Q, — Er Lw,, 56. = 5 = Av, signifie la diminution du potentiel par heure avec le cylindre en bas. On a donc B — 4,2 | 300 x 3600 (V — V.) (Ay — Av). Si enfin on admet comme valeur probable de la charge d’un ion e— 3,4 X A0 unités électrostatiques, le nombre d’ions par em et seconde sera N — Ÿ— kK(Ar — An). (15) ou K est pour chaque appareil une constante k = È .300 X 3600 (V — V;)e Quand l'isolement est en bon état, Av, est négligeable, et le nombre d’ions d’un signe produits par seconde dans 1 cm” se calcule par la formule simple N== Kôpr. La diminution de volume a été rendue possible en faisant glisser un cylindre étroit au-dessus des fils. La figure 12 représente ce dispositif intérieur, Le cylindre est ordinairement dans un tuyau à rainures au-dessus de l'instrument. Pour examiner l'isolation, on lit d’abord la position des fils et puis on abaisse le cylindre à laide des deux vis S avançant dans les rainures. Au bout d’un temps convenable, une heure, par exemple, on remonte ce cylindre et on lit immédiatement la perte. L'approche du cylindre altère, il est vrai, la capacité de l’instrument et il faudrait un jaugeage spécial. Aussi ne faut-il lire qu'après éloignement du cylindre et tout peut alors se rapporter au même jaugeage. Pour exclure d’ailleurs toute espèce d’erreur, le cylindre ne possède aucune ouverture pour la lumière. Cela simplifie la construction et isole plus complètement le petit espace de sa grande ambiance. Pour empêcher l'air frais de pénétrer lentement à l’intérieur de la cage à travers les rainures, on a encore prévu un cylindre fermé par le haut qui isole tout le tuyau surmontant et forme fermeture — 97 — 97. étanche par linterposition d’une bague de cuir graissé. C’est ainsi que toutes les autres ouvertures ferment hermétiquement. u commencement, l'influence de la polarisation à la charge était très forte et se faisait d'autant plus sentir que la capacité était plus petite et la sensibilité plus grande. Cet inconvénient disparut entièrement après que l'instrument eut été fermé plusieurs jours et desséché au sodium. La première lecture peut se faire immédiatement après la charge. La charge se fait à l’aide d’un contact tournant solidement relié à la cage (il n’est pas dessiné dans la figure 12). Quand on tourne ce contact, un fil métallique se pose à l’intérieur ou sur la cage ou sur le porte-fils, juste au-dessous de la petite baguette d’ambre. On voit par là que ces essais sont d’une extrême simplicité. On ajuste l’appareil à l’aide des vis calantes de façon que les fils apparaissent bien nettement ; on charge pour le mieux à l’aide d’une pile de Zamboni, et puis on n’a plus besoin de faire les lec- tures que toutes les demi-heures ou toutes les heures. S'il est impossible d’avoir les deux fils bien nets simultanément, on tourne légèrement, très lentement et avec précaution le disque au haut de l’instrumen Se oici quelques révaltats déjà obtenus avec l'appareil ci-dessus écr 1) De la variation temporaire du rayonnement pénétrant. On sait que plusieurs savants ont observé une période quoti- dienne du rayonnement + de l’atmosphère qui, chose remarquable, concorde généralement avec le cours quotidien du potentiel de atmosphère. Ce fait est de la plus grande importance aussi bien pour la question de lorigine du rayonnement que pour celle de l’origine du champ terrestre. Grâce à la plus grande précision et sensibilité de mon appareil, j'ai pu étendre sur plusieurs points les résultats de mes savants prédécesseurs et donner des indications quantitative es sur l’ampli- tude de la variation quotidienne, ce à quoi n’a pas peu contribué lé temps extraordinairement favorable des mois d’octobre et de novembre de l’année passée, Le mois d’octobre était encore tout spécialement important 8. —ù — parce que c’est pendant le cours de ce mois que le type estival de la chute du potentiel passe au type hivernal à l'exception de la dépression de midi. La question était donc de savoir si le rayon- nement y se comporte de même, s’il a un cours différent en été et en hiver. Mes observations ont montré qu'il en est réellement ainsi. En voici les preuves. Après quelques observations préparatoires au commencement d'octobre, le temps fut pluvieux le 40 et le 11, mais il se remit le 42 et les observations commencèrent. Du 42 au 45, le temps fut continuellement beau et eut un caractère absolument estival. L'observation du rayonnement donna les mêmes résultats durant ces quatre jours : deux maxima de 8 à 9 h. le matin et le soir, deux minima après midi et après minuit. Le tableau suivant indique les valeurs moyennes horaires de ces quatre jours. Les nombres représentent les pertes de charge par heure en volts. TABLEAU III 194 19 23 34 45 56 67 78 89 9410 10-11 41-12 Matin 17,2 16,6 16,6 16,6 16,7 16,75 17,9 18,9 19,7 19,4 18,6 18,8 Soir 18,4 18,3 17,5 17,3 18,6 18,4 18,5 18,6 19,2 18,6 18,3 18,8 En tenant compte de la capacité et du volume du récipient de dispersion et en admettant la charge élémentaire 3,4 X 307 unité électrostatique pour un ion, il en résulte que le nombre d'ions produits dans 4 em° en une seconde est compris entre 97,2 et 32, L’amplitude de la variation du matin est aussi la plus grande comme pour la chute du potentiel, c’est-à-dire 16 ?/, de la plus haute valeur. L’amplitude de la variation du soir n’a été que de 40 ?/,. La pluie reparut le 16 et le 17 octobre. Les observatiois donnèrent bien un cours analogue, mais ne servirent pas à former des moyennes. C'est alors que vint la grande période de beau temps du 18 octobre jusqu’au 10 novembre, interrompue une seule fois, le 24 octobre, par des nuages et de faibles pluies. Mais le temps avait me. ir 59, déjà un caractère tout à fait hivernal et le thermomètre tomba plusieurs fois la nuit au-dessous de zéro. Or, il est caractéristique de voir comment, à mesure que la saison avançait, la dépression méridienne du rayonnement péné- trant diminuait toujours davantage. Dans la seconde moitié d’octobre, la lecture se faisait presque à chaque heure et les observations continuaient aussi pendant la nuit, mais avec une lecture toutes les 2 ou 3 heures. Pour bon nombre de ces lectures, je dois des remerciments à quelques-uns de mes amis. Dans la valeur moyenne de ces observ jations, l'ampli- tude de la marche de l'après-midi ne s’élève plus qu’à 4,5 °/, de la plus haute valeur. n novembre disparut entièrement la dépression méridienne. Le maximum du matin se transporta en même temps vers 10 à 11 h. avant midi. Les observations avaient lieu la plupart du temps de 6 h. avant midi à 9 h. après midi. L’amplitude s’éleva à 21 ?/, de la plus haute valeur et était par conséquent de 5 ‘/, plus haute qu’en octobre C’est exactement ainsi que se comporte dans nos contrées la chute du potentiel. La dépression méridienne disparait, les amplitudes du jour augmentent et le maximum du matin se présente à peu près une heure plus tard. Il résulte de tous les détails de ces observations un parallélisme complet entre la chute du potentiel atmosphérique et le rayon- nement pénétrant. Il ne resterait plus qu’à rechercher si les vari- tions, que nous considérons comme des troubles de la marche ordinaire, vont également de pair dans les deux phénomènes. On a déjà commencé à ce sujet des observations dans lesquelles fonc- tionnent simultanément l'appareil enregistrateur du potentiel ci-dessous décrit et appareil à rayonnement. 2) De la différence locale du rayonnement pénétrant. Il n’est pas facile d’obtenir sur ce point des résultats certains, à cause des variations temporaires ci-dessus qui se présentent toujours. On ne peut qu'avec la plus grande prudence désigner comme réelles les minimes différences qui ne dépassent pas le domaine de l'amplitude quotidienne. On ne pourra donner des 60. — 60 — indications certaines à ce sujet que quand deux observateurs travailleront avec deux appareils qui auront été préalablement comparés entre eux pendant un temps assez long. Mais ce seraient surtout les observations faites en ballon et au lancement de cerfs-volants qui pourraient aussi donner de très précieux résultats sur la question de savoir s’il faut chercher le point de départ de ces rayons dans l’écorce terrestre ou bien dans l'atmosphère ou bien même dans les astres. _ Elster et Geitel () ont déjà expressément attiré l'attention sur l'importance des observations dans les cavernes. Les recherches faites avec un appareil ont amené les résultats ci-après. Dans la chambre, même près d’une fenêtre ouverte, l’amplitude moyenne de la période quotidienne pendant 8 jours consécutifs calmes, du À au 8 novembre, était de 9°/, de la plus haute valeur. Du 9 au 46 novembre, l'appareil était en plein air, devant la fenêtre d’une chambre située au S.-E. Les variations déterminées de la même manière qu'auparavant s’y élevèrent à 21 °/,. Les variations relativement petites dans la chambre et la faible sensibilité des appareils qui exigeait une durée d'observation de plusieurs heures pour obtenir des écarts bien mesurables, ex- pliquent suffisamment comment cette période quotidienne a pu échapper complètement à l'attention de quelques savants. J'ai eu, en outre, l’occasion de faire des observations dans les immenses cavernes de craie qui se trouvent dans le voisinage de Fauquemont et de Maastricht, en Hollande et en Belgique. La roche connue en géologie sous le nom de craie de Maastricht est très tendre. Elle fournit depuis des siècles des matériaux de construc- tion pour les maisons ordinaires, et on y trouve des galeries de plusieurs kilomètres de long à multiples embranchements. On ne fait point sauter les pierres à la mine, mais on les coupe à la scie. L'air n’y est donc pas contaminé par la fumée des explosifs. À quelque distance de l'entrée, il y règne toute l’année une tem- pérature constante de 14°,2. L’humidité y est de 100 °/.. Voici les mesures de précaution prises pour être sûr des obser- Valions : (!) Elster et Geitel, PaysiK. ZerrscHR., 6, p. 733, 1905. — 61 — 61. On reprenait les mêmes observations à différents jours et à différents endroits des cavernes. Elles duraient tantôt 1 heure, tantôt 5 h. 1/2. Pour ne pas avoir à souffrir des rapides variations de tempéra- ture qui auraient pu survenir, on ne choisissait que les journées pendant lesquelles la température extérieure était également d’à peu près L’ observation dans la caverne se faisait constamment entre deux observations de plusieurs heures hors de la caverne. Ces valeurs d'avant et d’après ne différaient jamais plus les unes des autres qu’elles ne le faisaient autrement dans l’intervalle de temps correspondant. L’appareil se chargeait dehors et y était observé 1 ou 2 heures, puis on le portait tout chargé dans les cavernes où on continuait simplement la lecture. L'appareil était hermétiquement fermé, tous les joints des vis étaient soigneusement rendus étanches avec de la cire à luter ou e la graisse de pompe à air. À lPintérieur des cavernes, on n’ouvrait absolument rien à l'appareil. Voici les résultats obtenus. Toutes les observations sans excep- tion présentèrent le phénomène observé par Elster et Geitel (!) dans les salines d’'Hedwigsburg et attribué par eux à une action Spéciale du sel gemme. Seulement ce phénomène était encore bien plus justement accentué dans la craie de Fauquemont : les pertes diminuaient d’à peu près 42 °/, à l’entrée dans les cavernes, tandis qu'elles avaient diminué d’à peu près 98 °/, dans les salines. Le tableau ci-dessous indique les pertes en volts par heure : avant, dans les cavernes et après. Les nombres de la deuxième colonne donnent la durée du séjour dans la caverne. La dernière colonne représente la diminution de perte en ‘, de la valeur moyenne de l’observation d'avant et d’après. (1) Loc. cit. 62. — 62 — TABLEAU IV ee | | | Date Durée | Avant | Caverne Après LE, | l Hoët. | 1h.143 | 17,3 | 9,9 | 186 | # Gnov. 1h. | 154 | 90 | 14,2 | Æ | | 14 nov. | 5 h. 1/2 | 13,5 8,3 | 25,8 | 4 | | La diminution de la dispersion commença immédiatement à entrée dans la caverne et cessa subitement à la sortie de la caverne. Les mesures de précaution si bien prises et la parfaite concor- dance des diverses observations semblent bien exclure ici toute illusion. 11 est surtout absolument impossible d'admettre des troubles dans le sens d’une isolation beaucoup meilleure dans les cavernes humides, isolation commençant subitement à l’entrée et disparaissant avec la même soudaineté. 11 ne reste done plus que cette explication fort simple : les roches arrêtent (entièrement ou partiellement) le rayonnement à grand pouvoir pénétrant qui existe au dehors dans l'atmosphère. L’épaisseur de la couche de roche au-dessus du lieu d'observation est estimée à 45 ou 20 m. De ces observations on peut tirer quelques conclusions sur les causes de la perte d'électricité dans la chambre de dispersion. Voici les sources possibles de ces pertes : 1° Isolation incomplète du corps chargé. 2 lonisation de l'air enfermé, ionisation opérée par des rayon- nements provenant des parois du récipient. 3 lonisation de l'air enfermé, ionisation opérée par des rayon- nements provenant de l'extérieur et pénétrant les parois du réci- pient. Comme dans l’appareil fermé ce dernier facteur a seul changé à l’entrée dans les cavernes, il s’ensuit qu'il faut attribuer au rayonnement pénétrant de l’extérieur au moins 42 °/, de la perte totale observée à l'extérieur ou 40,7 ions pour 4 cm? et 4 seconde. Si on réussissait à trouver des endroits encore plus profonds et — 09 — 63. montrant une baisse encore plus grande, il s’ensuivrait que la participation du rayonnement pénétrant est encore plus grande. Les pertes provenant de l'isolation étaient très petites. Il est vrai qu'on m'avait pas encore appliqué à l'appareil employé le tuyau diminuant le volume. Voici les résultats de l’essai de l’isola- tion fait de la manière ci-dessus décrite sur un appareil achevé plus tard. Les pertes s’élevèrent à 13 volts environ avec le volume tout entier ; quand on y mit le cylindre, la perte se réduisit instantanément à 0,4 volt. Voici donc ce qui s’ensuit * En aucun cas la perte causée par les fautes d'isolation n’est plus grande que 0,4 volt, c’est-à-dire 9,7 °/. Cela suffit déjà dans la plupart des cas. 2 Mais de ces 0,4 volt il faut sûrement déduire l’import du rayonnement pénétrant attribuable au volume du cylindre étroit . Dans ce cas, le rayonnement de lextérieur avait causé au Moins 42 */, de Peffet total, c’est-à-dire 6,3 sur 15 volts. Le volume V, étant 90 V, il revient donc au moins 0,07 volt de ces 6,3 volts au volume V,. Les pertes d'isolation s'élèvent donc sûre- ment à moins de 0,33 volt Rigoureusement parlant, le rayonnement extérieur est légère- ment réduit par la paroi du cylindre étroit. Mais il est facile de se convaincre que c’est là une quantité négligeable. 3 De ces 0,33 volt il y a encore une partie à attribuer au rayonnement & qui part des parois mêmes du tuyau étroit. L’im- port de cette influence n’est pas exactement connu, parce qu’on n'a pas réussi jusqu'ici à séparer nettement du rayonnement des parois du récipient l'effet du rayonnement extérieur. Cependant Campbell (1) a montré que, dans les récipients suffisamment étroits, l’effet des parois est également proportionnel au volume. Si donc on fait le tuyau étroit en une matière ayant le même Pouvoir ionisant que toute la cage, le résultat sera celui qui a été Présupposé à la dérivation des formules (13) et (14), c’est-à-dire que tout l'effet du rayonnement tant de l’extérieur que des parois elles-mêmes diminue proportionnellement au volume. Dans cette nr PNA RRPRS RES () N. R. Campbell, JamrBuCH DER RADIOAKTIVITAT, 2, 434, 1905. 64. — 64 — supposition, la perte d'isolation est donc suivant la formule (15) olt, c’est-à-dire 1,9 °/ de l'effet total. Il résulte finalement que, dans cet appareil, les pertes d’isola- tion constituent des imports extrêmement faibles, ces pertes dépendant en partie de rayons pénétrant de l'extérieur, en partie d’un rayonnement qui part des parois. Le premier effet est d’au moins 42 °/, et probablement encore un peu plus. Ce résultat est encore remarquable en tant que Gooke (‘) na pas réussi à arrêter plus de 30 °/, du rayonnement à l’aide d'écrans en plomb, même quand il mit l'appareil dans un bloc de plomb pesant cinq tonnes. Cette circonstance s’explique probablement par le fait que le plomb est lui-même radioactif. Si on compare ces résultats avec ceux trouvés par Elster et Geitel (?) dans les salines et par Gockel et Wulf (*) dans le tunnel du Simplon, l'influence des masses de roches environnantes se trouve être double. D’une part, elles arrêtent le rayonnement extérieur et, d’autre part, elles émettent elles-mêmes un rayonne- ment capable de pénétration Selon que le dernier effet est plus grand ou plus petit que le premier, le rayonnement total dans les ‘cavernes est plus grand (Simplon) ou plus petit (salines, craie de Fauquemont) qu'à l'extérieur. Cest pour cela que l'appareil décrit ici offre un moyen bien simple de faire des recherches sur la radioactivité des roches. Ces recherches seraient tout spécialement importantes pour dé- couvrir la cause de l'augmentation de la température à l’intérieur de la terre. En effet, on sait que plusieurs savants ont exprimé la supposition que l'élévation de température à l’intérieur de la terre était due à des substances radioactives. Dernièrement encore J. Joly (*) a montré quelle importance ces recherches auraient pour la géologie tout entière. Le présent appareil offrirait le (1) Cooke, Pniz. Mac., 6, 483, 1903. (:) Elster et Geitel, Pate LerrscHr., 6, 733, 1905. (®) Gockel et Wulf, Pays. Ze1rscHr., 9, 907, 1908. () J. Joly, NATURE, 78, 456, 1 a (=) Q" moyen de décider directement cette question. En effet, la chute de température devrait monter et descendre comme le rayonne- ment pénétrant. Les lieux à chute de température anormalement élevée ou basse seraient surtout d’une haute portée. Les observa- üons dans le tunnel du Simplon, où on sait que la température est anormalement élevée, plaident pour lorigine radioactive de la chaleur souterraine. Les observations de Fauquemont serviront difficilement à cet usage, parce que les cavernes y sont trop peu profondes pour permettre de déterminer avec quelque précision l'augmentation de température. CHAPITRE HI LES PROBLÈMES DE L'ÉLECTRICITÉ ATMOSPHÉRIQUE 1. La chute du potentiel atmosphérique La chute du potentiel est le premier élément de électricité atmosphérique. L'examen s’en fait ou bien par des observations isolées ou bien par un enregistrement continu. Le présent instru- ment convient très bien à ces deux modes. Il n’y a rien de spécial à mentionner ici sur lobservation subjective qui se fait absolu- ment comme d'ordinaire. Nous allons succinctement décrire ici l'appareil pour Penregistrement continu de la chute du potentiel. La figure 43 représente une vue de lappareil tout entier. Ses dimensions sont 20 x 30 xX 40 em. L’électromêtre et le dispositif enregistreur sont solidement montés sur une planche qui sert de base commune. Un collecteur à flamme ou à jet d’eau est relié par le fil métallique A à l’électromètre dont les fils s’écartent plus où moins selon le potentiel. Un petit objectif projette l’image des parties médianes des fils sur une bande de papier photographique qu'un mouvement d’horlogerie fait avancer bien uniformément. Comme, dans les problèmes à résoudre tout d’abord, il s’agit avant tout de connaître le cours parfaitement régulier de la chute du potentiel, la soi-disant électricité de beau temps, on à pu prendre un mouvement tellement lent que les frais de papier ne jouent plus qu'un rôle insignifiant. Une bande de 4 m. de long et XXXIV. 5 66. — 66 — de 6 em. de large suffit pour une semaine entière et la courbe journalière s'étend alors sur 44 em. Comme le mouvement d’hor- logerie marche lui-même une semaine, l'appareil peut fonctionner pendant tout ce temps-là sans qu’on ait besoin de s’en occuper. Un dispositif est encore maintenant requis pour enregistrer simultanément le temps sur la photographie. A cet effet, un con- tact appliqué au mouvement d’horlogerie excite à chaque heure un petit électro-aimant. Le levier H est ainsi attiré et pousse be à LR FiG. 13. d’abord de côté le ressort F pour se poser immédiatement après contre le crayon de charge C et décharger Pélectromêtre. Les deux fils se rapprochent et on obtient deux points isolés dans la courbe, Ces deux points désignent donc 4) Le temps par leur distance des couples de points voisins. b} La position de l’électromètre à zéro par leur distance lun de l’autre ; c) Deux points appartenant exactement à un couple déterminé — 67 — 67. de points des deux courbes. S'il arrivait que le papier avançat de travers, l’exacte valeur de la faute serait enregistrée à chaque heure et cette faute serait ainsi neutralisée. Pendant l’enregistre- ment du point horaire, le collecteur demeure isolé (sans se décharger) ; seule la faible capacité de lélectromètre est reliée à la terre ; quand donc Pélectromètre est remis en marche, les fils retournent immédiatement presque entièrement à leur vraie position. . Il est souvent désirable de déterminer également de l'extérieur la position des fils, soit pour savoir la chute du potentiel à un instant quelconque, soit pour s'assurer du fonctionnement régulier de tous les dispositifs. A cet effet, on projette en haut une autre petite bande du cône lumineux à laide d’un étroit miroir incliné. Cette petite bande y rencontre une glace dépolie en B sur laquelle est gravée une échelle en mm. Ce dispositif peut en même temps servir à l’ajustage bien net des fils. En effet, le miroir est installé de façon que, quand Îles fils sont au point sur la glace dépolie en B, ils le sont également sur le papier. On peut done charger d’abord l'appareil dans la chambre noire, puis le transporter éventuellement sur le lieu d'observation et l'y mettre en marche à la pleine lumière du jour. Si lon ne voulait enregistrer que le cours normal du potentiel, il ne pourrait y avoir aucun doute sur le signe. I semble cepen- dant désirable d'enregistrer en même temps les faibles variations de signe. On se sert alors d’un électromêtre à conducteur auxi- liaire. Comme potentiel auxiliaire il suffit de quelques éléments secs du format le plus petit, d'environ 10 volts. Les contacts du temps enregistrent alors automatiquement à chaque heure la valeur du potentiel auxiliaire, de facon à enlever plus tard tout doute sur Sa Constance. La figure 14 donne, par exemple, les variations du potentiel à un jour calme, le 27-928 février 1909. L'enregistrement s’est fait au laboratoire de physique du Collège Saint-Ignace de Fauquemont (Hollande). La batterie auxiliaire était composée d'éléments nor- maux à la Weston et avait 24 volts. L'électromètre étant relié à la terre, on obtient un écart constant de 8 mm. Quand le pôle positif est au conducteur auxiliaire, lécart augmente dans l’électromètre isolé par suite du signe négatif de la chute du potentiel dans le 68 — 084 champ terrestre non troublé. La chute du potentiel positif se ferait alors reconnaitre par deux courbes qui se trouveraient à l’intérieur des marques du temps. La figure montre clairement le cours normal des variations du potentiel dans nos latitudes : deux minima à midi et à minuit, et deux maxima après le lever et le coucher du soleil. Dans les expéditions scientifiques, par exemple en ballon où on n’enregistre que quelques heures, on peut entiérement se pas- ser de la batterie auxiliaire quand on s'assure de temps en temps du signe de la charge à laide d’une baguette d’ébonite qu’on a frottée. La source lumineuse peut être très faible. Une petite lampe à pétrole d’une bougie environ, suffit ; au besoin, on prend même une simple bougie de stéarine. Les plus petites flammes d’acéty- lène, les petites lampes Osram de 4 volts sont déjà trop fortes et doivent être affaiblies par une glace dépolie. Pendant qu'il fait jour, on peut simplement diriger dans l’appareil, à laide d’un petit miroir, la lumière diffuse du jour pénétrant par une fenêtre. Pour qu’on puisse ensuite évaluer plus facilement les courbes, il se trouve une échelle millimétrique sur verre clair immédiate- ment devant le papier photographique. Cette échelle trace dès le commencement de enregistrement tout un système de lignes sur le papier, de sorte qu’on peut simplement lire ensuite les écarts en millimètres. Pour déterminer plus facilement le nombre des différentes heures, il est bon d’éloigner chaque jour la lumière pendant quelques minutes. On obtient alors une ligne claire transversale sur toute la bande et, à partir de cette ligne, on peut facilement s'orienter au sujet du temps. La figure 44 présente deux de ces lignes entre 6 et 7 h. avant midi et entre 7 et8 h. après midi. 2. La teneur de l'atmosphère en ions La teneur de l'air en ions de signe + et —- se détermine d’ordi- naire à laide de l'appareil d’Ebert (°). Quand cet appareil est muni d’un électromètre bifilaire, la lecture devient considérablement (9 H. Ebert, Puysik. ZErrscur., 2, 662, 1901. “JA9F 88 NP nu & nbsnf “OS ‘4 6 “GOGE ‘JA97 JG np Juowonbney r o94s18oiue enbuoydsomye jonuo)od np op) ‘#4 NA 70. 0 -- plus exacte, et la durée d’observation, d’à peu près 43 minutes autrefois, peut être réduite à 4 minutes environ. Il est clair que cela doit constituer un énorme avantage surtout quand il s’agit de déterminer des valeurs conjuguées d'ions + et —. L’instrument est disposé maintenant de façon à séparer facilement Pélectro- mètre et à servir à d’autres usages. 8. La dispersion de charges électriques dans l'atmosphère La dispersion de corps chargés positivement et négativement par les ions de Pair atmosphérique se détermine la plupart du temps jusqu'ici avec les appareils d’Elster et Geitel (). C’est tout spécialement le travail de Schering () qui a montré combien peu les résultats de cet appareil concordent avec ce qu’ils doivent réellement mesurer ; on obtient principalement un courant de saturation indiquant la vitesse avec laquelle l'air pénètre à l’inté- rieur du cylindre protecteur. Quand on met simplement un fil métallique de 30 à 60 cm. de long et de 0,5 em. de diamètre sur l’'électromètre bifilaire pour servir de corps de dispersion (voir Fig. 10, C), on obtient ainsi du premier coup un appareil complet pour mesurer la dispersion, et le courant est presque entièrement un courant hbre ; Pobservation n’exige que 2 à 3 minutes ; une minute même a Re dans les hautes montagnes de Zermatt. CHAPITRE IV EMPLOI DE L'ÉLECTROMÈTRE COMME OSCILLOGRAPHE ÉLECTROSTATIQUE Quand on commença à s'occuper des courants alternatifs, on ne larda pas à reconnaître que le courant n’est pas complètement défini par son amplitude et par la durée de ses oscillations. Les courants produits s’écartent constamment plus ou moins de la courbe idéale de sinus et ne sont nullement de même valeur pour (1) Elster et Geitel, Paysik. Zerrscur., 1, 11, 1899 (?) H. Schering, Der Elster und Geitelsche Zerstreuungsapparal. Gôttinger Inaug.-Dissert. Leipzig, 1904. — TN — LP certains usages techniques. Mais comme ces courants se passent en quelques centièmes de seconde, les instruments de mesure en usage ne sont pas à la hauteur de cette mission. Is se meuvent beaucoup trop lentement pour être capables de suivre les détails de ces courants. C’est encore beaucoup plus le cas pour les oscil- lations qui ont lieu dans les bobines d’induction de Ruhmkorff des téléphones, et qui font 4009 oscillations et plus à chaque seconde On se servait exclusivement jusqu'ici de galvanomètres pour enregistrer ces oscillations, les forces mouvantes étant les actions magnétiques de conducteurs parcourus par le courant. Comme l’électromètre se met à la position de station avec une rapidité si extraordinaire, on dut bientôt songer à le transformer également en oscillogr aphe . En effet, il a sur tous les oscillographes l'avantage de n’exiger aucun miroir mobile et de présenter par conséquent la plus petite masse en mouvement, avantage que seuls les galvanomètres à corde possèdent comme lui. Cet appareil n’a du reste aucune self-induction et aucune capacité. Or, on sait que ces deux facteurs causent une défiguration de la courbe qui devrait être simplement tracée. Cette défiguration est d'autant plus considérable que les oscillations ont un cours plus rapide. L’enre- gistrement à laide des appareils électrostatiques offre donc d'énormes avantages dès qu'il agit de rapides variations de tension. Parfois aussi les courants produits sont tellement faibles qu’ils ne peuvent mettre en mouvement les appareils en question. En tout cas, il est intéressant d'examiner une fois le travail d’un instrument électrostatique Les conditions auxquelles un oscillographe trace exactement les oscillations rapides ont été exposées théoriquement pour la pre- mière fois par Blondel () et appliquées ensuite à la construction des premiers bons oscillographes. La théorie a tout d’abord de la valeur pour les oscillographes du type galvanomètre, mais les résultats restent les mêmes si on remplace les forces magnétiques (1) A. Blondel, Oscillographes, C. R. de l'Ac. des Se., 1893, vol. 116, p. 502. — Conditions générales que doivent remplir les instruments indicateurs ou enregistreurs. Jbid., 1893, vol, 116, p. 748. — Rapports présentés au Congrès international de Physique, 1900, T. 3, p. 264. 72. | où 1 e- par des forces Ne rares En -condtiqns d'enregistrement exact trouvées par Blondel, à 1) Que la période d’ RE soit petite relativement aux oscillations examinées, 2) Que les instruments HAS justement amortis jusqu’au mou- vement périodique, ne contiennent en réalité rien des propriétés particulières des forces de déviation et n’ont au contraire que les propriétés méca- niques du système. | Ce sont donc ces deux conditions qui vont être examinées ci-après. Puis viendra la description de appareil en tant qu’elle n'a pas été donnée plus haut, et nous terminerons par la citation de quelques-uns des résultats obtenus jusqu'ici. 1. Durée de l’oscillation Quand les fils sont très faiblement tendus, Famortissement par Pair seul est tellement fort que les fils se rendent très lentement à leur place en plusieurs secondes. On ne s’est pas servi de cette période pour Pélectromètre bifilaire. En effet, quand les fils sont trop peu tendus, la position de station n’est pas suffisamment déterminée. Mais on s’est efforcé de se rapprocher autant que possible de ces conditions. En réalité, ce point est le plus favo- rable pour la fabrication d'appareils extrêmement sensibles. La mise en position se fait alors en une fraction de seconde et le mouvement est presque entièrement amorti par l’air. D'un côté, la tension est assez petite pour donner une grande sensibilité, et, de l'autre, suffisamment grande pour donner une position con- stamment déterminée aux fils même à la position de station. Pour lPemploi comme oscillographe, la rapidité de la prise de position de station doit être considérablement plus grande. Gela ne peut se faire que par une tension plus forte, Il faut donc augmenter le petit poids ou bien serrer plus fort le ressort élas- üque. Le mouvement se fait alors tout à fait d’après les lois des cordes telles qu’elles existent pour les pianos, violons, cithares et autres instruments du même genre. Si Lest la longueur d’une telle corde, r son rayon, p Sa densité et P sa tension mesurée en dynes, le nombre d’oscillations N est par seconde — 73 — 73. 1 P : — — 1/ — 16 N Jr V Tp (16) Comme mr°p est la masse d’un em. de fil, on peut l’introduire en la désignant par u et on a alors : 1 P 7 N— gr ri De cette équation on peut lire que, pour augmenter N, il faut d’abord diminuer la longueur {. Puis la masse u doit être très petite relativement à la tension P. H faut donc prendre la matière la plus mince, la moins dense et la plus solide pour que la tension puisse devenir grande. I faut ensuite distinguer deux choses à l’exécution : a) le choix de fils convenables en tenant compte de l'épaisseur, de la densité, de la solidité et de la longueur des fils ; b) utilisation des fils choisis. Il ne peut plus y être question que d’une variation de la tension. Une variation de la longueur des fils serait même une opération beaucoup trop difficile pour travailler normalement avec l'appareil achevé. Parmi les fils fins et suffisamment mobiles viennent en question les fils fins de platine (fil à la Wollaston) et les fils de quartz (ces derniers ayant un poids spécifique 10 fois moindre que le platine (2,2 : 21,5), ils sont déjà de loin préférables pour cette raison. Ils ont d’ailleurs une bien plus grande solidité et peuvent par consé- quent à égale épaisseur se tendre beaucoup plus fort avant de rompre. L’épaisseur des fils diminue la période à cause de leur plus grande masse. On peut bien appliquer une tension double à un fil de section double avant qu’il casse, mais alors la sensibilité diminue considérablement. Ainsi donc pour joindre la sensibilité plus grande à la période propre la plus grande, il faut prendre des fils aussi fins que possible. H n’y a pas d’autre limite théorique dans ce sens que celle où les fils ne peuvent plus être fabriqués ; l’état actuel de la technique ne permet pas de fabriquer un fil de moins de 0,001 mm. de diamètre. _: Il est vrai que la capacité des fils diminue avec leur épaisseur. Avec le même potentiel, il n’y a par conséquent de place sur les 74. — 74 — fils que pour de plus petites quantités d'électricité. Mais cette variation n’est que fort minime, puisqu'elle ne correspond qu'au logarithme du rayon ; aussi est-elle abondamment compensée par Paugmentation de sensibilité. Reste encore la longueur absolument arbitraire des fils. On la fera aussi courte que possible pour les plus hautes vitesses. Mais il faut bien considérer qu’une faible longueur des fils entraine une faible sensibilité. Bien que la sensibilité ne fasse pas ici de difli- eulté, puisque les courants alternatifs enregistrés ont pour la plupart une tension de quelques centaines de volts où qu’ils puissent facilement être portés à de telles tensions par l’appli- cation de transformateurs du plus petit format, pourtant l’augmen- tation ultérieure du nombre d’oscillations a finalement une limite telle que la sensibilité en deviendrait trop petite. On à vu jusqu'ici que les courants de la technique indiquant à peu près 400 commutations de pôles à la seconde pouvaient encore bien s'enregistrer avec des fils d'environ 6 em. de long. On a également employé avec succès des fils de 3 em. de long pour les ondes sonores faisant jusqu’à 1000 vibrations par seconde. On a encore obtenu ainsi des sons aigus jusqu’à 2000 périodes. - Les nombres de vibrations de la voix humaine allant tout au plus à 1000 environ dans le soprano, on pourra donc l’examiner dans toute son étendue à l’aide du présent électromètre. En se servant de l’instrument tout prêt, on ne pourra donc plus varier le nombre de vibrations que par la tension. Nous possé- dons déjà les recherches approfondies d’Einthoven (1) sur les conditions correspondantes du galvanomètre à corde. Il a trouvé que la sensibilité de son galvanomètre à corde est inversement proportionnelle au carré du nombre de vibrations. Il en doit être de même pour lélectromêtre à corde de Cremer-Lutz-Edelmann, construit d’après le même principe. En effet, il est acquis, d’après la formule (46), que les nombres de vibrations sont proportionnel aux racines carrées de la tension dans tous les instruments à cordes tendues. Mais, suivant Einthoven, les sensibilités se com- portent à l'inverse des tensions. Les nombres de vibrations sont donc inversement proportionnels aux racines carrées des tensions, (1) W. Einthoven, ANNALEN D. Paysik v. DRUDE, 21, pp. 483 et 665, 1906. HT. 79. ce qui veut dire que, pour doubler le nombre de vibrations d’un instrument, il faut rendre sa sensibilité quatre fois plus petite. La formule (16) étant également en vigueur pour les instruments bifilaires, les nombres de vibrations sont donc directement pro- portionnels à la racine carrée de la tension. Mais il est également établi d’après ce qui a été dit plus haut(Tableau D) que la sensibilité est inversement proportionnelle à la racine carrée de la tension. Si donc on veut doubler le nombre de vibrations de cet instrument, il suffit de réduire de moitié la valeur de sa sensibilité. Ce résultat a pu aussi se vérifier expérimentalement. On a varié la tension d’un couple de fils en y suspendant des petits crochets de fil métallique bien pesés, et on l’a jaugée à chaque fois avec des potentiels connus d’accumulateurs et d'éléments normaux. La sensibilité étant ainsi déterminée, on a employé l'instrument comme oscillographe. Le mouvement n’avait été amorti que par l'air. Les fils furent ensuite mis en vibration par les chocs d’induc- tion d’un petit transformateur. En faisant écrire en même temps sur le papier un diapason dont on connaissait le nombre de vibra- tions et qui inscrivait aussi ses vibrations propres, on à pu, en mesurant et comptant de 10 à 20 oscillations, déterminer leur durée d’une manière suffisamment exacte. La sensibilité n’étant pas la même dans toute l'étendue de léchelle, on a constamment travaillé dans la partie à sensibilité presque constante et autant que possible entre les mêmes traits de l'échelle. Le résultat est consigné dans le tableau ci-dessous. La première colonne contient les ten- sions employées en mgr. ; la deuxième les sensibilités différentes en parties d'échelle À de l'écart par une différence de potentiel de 1 volt ; la troisième, les nombres de vibrations N enregistrés. Si alors les N se comportent à l'inverse des À, les produits AN doivent être constants. Ces produits sont contenus dans la dernière colonne. Vu la difficulté de déterminer exactement les oscillations propres à cours si rapide, on peut considérer la concordance comme suflisamment bonne. 76. 76 — TABLEAU V Tension | Sensibilité | Nombre de vibrations | NA | À | | | | 9,6 0,098 | 233 |. 22,8 36,6 005 | 399 20,3 | 76,4 0,035 | 588 |. 20,6 Si donc, en somme, les instruments à deux fils sont déjà supé- rieurs en sensibilité aux instruments à une seule corde à cause du plus grand rapprochement des parties agissantes l’une sur l’autre, ette supériorité se fait tout spécialement remarquer dans les applications aux oscillations rapides. 2. L'amortissement De la plus grande importance pour les oscillographes est Pappli- cation d’un amortissement convenable des oscillations propres. C'est ce que montre pratiquement le tableau comparatit de plusieurs oscillogrammes dans la figure 15. Tous représentent le même courant alternatif d'à peu près 4) périodes entières à la seconde, vers laquelle la durée de loscillation de lélectromèêtre est très petite. La courbe supérieure [ a été obtenue avec un élec- tromètre très peu amorti. Sur la courbe proprement dite du courant alternatif se déposent constamment les oscillations propres de façon à recouvrir entièrement la forme du courant alternatif. La courbe I fut enregistrée avec un affaiblissement plus grand, mais encore incomplet. Dans la courbe HE, les oscillations propres sont presque entiérement supprimées, et il n’en resté plus aucune trace dans la courbe IV. Mais on voit en même temps que la courbe du courant ressort plus clairement à mesure que les oscil- lations propres disparaissent. L’obtention d’un amortissement suffisamment variable offrait de grandes difficultés. Les méthodes employées dans les oscillo- graphes usités jusqu'ici sont toutes basées sur les effets magné- — 711 — 1K tiques de courants fermés et ne pouvaient donc pas être appliquées à cet instrument électrostatique. Pour les faibles tensions de fils très légers et très fins, la résistance de l'air suffit à l'amortissement apériodique complet ; mais la mise en position de station devient oscillatoire dès qu’on prend des tensions de mouvement modé- rément rapide. On pourrait alors essayer d’augmenter la résistance de l’air en comprimant ce dernier ou en y introduisant des vapeurs I. FiG. 15. Courant alternatif. Influence de l'amortissement. fort lourdes. Ces deux moyens présentent des difficultés considé- rables surtout quand il faut pouvoir produire toujours exactement l€amortissement critique » pour différentes tensions. On appelle amortissement critique le degré d'amortissement auquel la mise en position de station périodique passe à lapériodique. En effet, dans ce cas, le temps nécessaire au repos définitif est un minimum. L’essai ci-après décrit amena finalement une heureuse solution de la difficulté. Une ficelle de 150 cm. de long fut tendue assez fortement pour rendre un son quand on la pinçait. Le mouvement n'était donc pas complètement amorti par Pair. On fixa ensuite un 78. —.78 — bout de la ficelle au fond d’un haut cylindre en verre qui fut lentement rempli d’eau. L'effet amortissant de l’eau se fit sur- le-champ fortement sentir dans le fil, et quand Peau fut à 20 em., on ne sentit plus aucune oscillation.. Ce principe fut ensuite appliqué à lélectromêtre. On versa simplement à l'intérieur de l’électromètre une huile bien isolante (huile de parafline) jusqu’à ce qu’elle baignât l'extrémité inférieure des fils. Une couche d’huile de quelques mm. fit déjà disparaitre complètement les oscillations propres des fils modérément tendus. En remplissant le récipient, de façon que les fils plongent entière- ment ou même seulement pour la plus grande part dans l’huile, le mouvement est constamment apériodique. On trouve donc toujours entre les deux une hauteur à laquelle on atteint juste- ment l’amortissement critique. 3. Dispositif de l’oscillographe Conformément aux conditions énoncées, l’électromètre devait avoir une construction spéciale en quelques points pour servir aux usages de Penregistrement. Tout d’abord il faut remarquer que la couche extrêmement mince de métal, qui fait les fils con- ducteurs de l'électricité, se détruit rapidement par les oscillations. Jusqu'ici on ne pouvait faire usage satisfaisant dans Poscillographe que des fils de platine à la Wollaston. Il s'agissait alors de pouvoir régler à volonté la tension des fils. On rejette complètement la variation de la tension à Paide de petits poids. 11 serait d’abord trop gênant d’être obligé d'ouvrir à chaque fois toute la cage, et puis il fallait une très grande habileté pour suspendre souvent ces petits crochets sans endom- mager les fils. On prit done des mesures, comme nous avons déjà mentionné ci-dessus, pour tendre les fils à l'extérieur (Fig.16). De plus, la tête de vis servant à opérer la tension est munie d’une division qui rend constamment visible du dehors la tension du moment. Mais le mouvement de la vis se communiquant aux fils non pas immédiatement, mais bien par lintercalation du ressort élastique, la tension se fait très lentement et uniformément, tandis que, sans ce ressort, le moindre petit excès de tension Cas- serait nécessairement les fils. ARE 79. Le mécanisme tenseur des fils usurpait une partie de la place du conducteur auxiliaire. P’autre part, ce dernier est indispen- sable, autrement on ne pourrait plus distinguer les uns des autres les nœuds positifs et négatifs des courbes. C’est pourquoi on à installé la cage elle-même de façon qu’elle puisse être chargée et Jouer ensuite le rôle du conducteur auxiliaire. I suflisait à cet effet d'isoler de la cage le pied de l'appareil par linterposition Frc. 16. d’un bouchon en ébonite. On a isolé de même les parties qui devaient nécessairement être touchées, à savoir la ss de vis pour tendre les fils, et le microscope pour lajustage bien n Pour l'introduction plus facile de lhuile Be ter et pour permettre de s'assurer commodément de sa hauteur, on a mastiqué dans le bas de l’une des parois un tuyau en =, La branche hori- zontale pénètre dans la cage. La branche descendante est fermée par un petit robinet servant à faire écouler lhuile. La branche 80. : nt ascendante est en verre et sert en même temps à introduire Phuile et à indiquer du dehors son niveau. Pour faciliter la mesure des écarts obtenus, il y a juste devant le papier photographique une échelle millimétrique sur verre divisant toute la fente en millimètres. La lumière est réfléchie sur le côté, là où sont gravés les traits fins. On obtient ainsi sur toute la bande les lignes parallèles contenues dans les photographies reproduites. Il arrive très souvent qu’on désire déterminer par les enregistre- ments non seulement la forme des courbes, mais encore le temps exact de chacune des oscillations. Il faut donc un inscripteur du temps tel que ceux de toutes formes qui servent aux enregistre- ments astronomiques, physiques et physiologiques du même genre. L’enregistrement des oscillations rapides se fait fréquem- ment par l’élégante méthode de G. Garten. Elle consiste en une roue à rais très fins tournant rapidement devant la fente de Pap- pareil. Chaque rai interrompt alors la lumière pendant un instant et inscrit une fine ligne en travers du papier. Comme on a déjà les traits millimétriques dans le sens de la longueur, les photo- grammes finissent par porter tout un système de coordonnées. La roue est mise en rotation bien uniforme à l’aide d’un mouvement d’horlogerie ou d’un électromoteur. C’est un autre moyen qui a été appliqué aux présents essais. Il ne donne pas des photogrammes aussi élégants, mais on peut se le procurer, la plupart du temps, sans dépense et il surpasse encore peut-être en exactitude et en sûreté la méthode ci-dessus. Il con- siste en un diapason électromagnétique dont lune des branches porte un petit fil métallique dirigé en haut. Ce fil est dans le cône lumineux juste devant la fente de Pappareil. Quand le diapason parle, il passe et repasse devant la fente et fait toujours uniformé- ment un nombre déterminé de vibrations à chaque seconde. Dans la plupart des expériences on s’est servi d’un diapason à 400 vibra- tions à la seconde, de sorte qu’une vibration signifie toujours 0,04 seconde. Mais alors la vitesse et l’uniformité avec lesquelles le papier Se meut sont choses absolument indifférentes. Comme le diapason vibre lui-même toujours uniformément, on peut mesurer ensuile au compas et avec la mesure millimétrique les temps des courbes enregistrées. La mesure se fait encore plus — 81 — 81. simplement avec une échelle sur une petite règle en verre. En posant cette règle sur le papier on peut lire immédiatement le: distances en millimètres. La figure 17 contient quelques épreuves des diagrammes ‘qui ont servi à déterminer les nombres de vibrations. Comme l’ajus- Diap. Diap. HE. Diap. FiG. 17. Oscillations propres des fils. Courbe EL N: . vibr. par seconde. Courbe IE N :1000 » » Courbe IL N : os Le Diapason fait 100 vibr, par oi. Les courbes Il et HI bien visibles sur les or iginaux étaient trop faibles pour la reproduction. lage doit être très net pour obtenir encore des courbes nettes par ces mouvements très rapides, on s’est contenté, la plupart du temps, de photographier l’un des deux fils. La forte ligne ondulée inférieure est à chaque fois la courbe du diapason. Le diapason 6 44237 82. ou. DD vu. ayant besoin de 0,01 seconde pour une vibration entière, cette ligne montre que, pour ces enregistrements, le papier était animé % CFE. PTS . . d’un mouvement de 60 à 70 es Les courbes supérieures indiquent les vibrations propres des fils, pour diverses tensions des fils. Les chocs d’induction étaient donnés par le diapason lui-même comme interrupteur. Les différentes amplitudes du premier écart montrent le peu de confiance qu’on peut avoir dans le contact de platine employé. 4. Quelques recherches avec l’oscillographe électrostatique Il nous reste encore à indiquer quelques résultats obtenus avec loscillographe. Le temps et les moyens pécuniaires n’ont pas permis jusqu'ici d'étendre davantage ces essais, bien qu'il y ait encore plus d’un problème à résoudre. 1. Courbes de courants alternatifs. — Ne disposant pas d’un courant altérnatif d'usine électrique, j'ai fait les enregistrements à l’aide d’une petite dynamo Fein à courant continu et à courant alternatif, Les courants de la machine avaient une tension verticale d’à peu près 30 volts et étaient portés à 300 volts environ par un pelit transformateur. Comme la figure 15 contient déjà quelques épreuves, nous n’en donnerons pas davantage ici. Nous ferons simplement remarquer que toutes les courbes contiennent les clichés originaux qui n’ont été ni rephotographiés ni retouchés et qui sont tels qu’ils ont été retirés de l'appareil. 2. Courbes des ondes sonores. — Les ondes sonores jusqu’à 2000 vibrations et plus par seconde sont un objet très convenable pour ces recherches. Voici la disposition du couplage. On produit comme d'ordinaire des chocs de courant dans un bon microphone. Ces courants ayant une très faible tension, on élève cette tension dans un transformateur. L'un des pôles de la bobine d’induction est à terre, l’autre est aux fils de Pélectromètre. Si on parle ou si on chante alors dans le microphone, ou bien Si On joue d’un instrument de musique, les fils se mettent à vibrer. Le tracé de ces vibrations est important sous divers rapports. Tout d’abord sous le rapport technique, pour examiner dans les microphones la force des vibrations, la forme, la matière, etc. 83. les plus avantageuses de la membrane, la quantité et le genre des sons supérieurs. Mais l’enregistrement des consonnes est encore plus important dans la pratique car elles concourent beaucoup FiG. 18. Violon : Ré-Fa. plus que les voyelles à l'information. En effet, il s’est trouvé que o lélectromètre répond aussi aux consonnes. Mais ces recherches Cor. Diap. F16. 19. Cor : Ré. Le diapason fait 100 vibr. par seconde. n'ont pas encore pu être terminées. Le tracé des ondes sonores à encore un but scie ntifique, l'examen des tons musicaux. Comme le timbre + connaisseur reconnait chaque instrument à son il s'ensuit que les ondes sonores produiles se distinguent 84. — 84 — non seulement par lPacuité et la gravité, mais encore par autre chose qui donne à l'instrument son timbre particulier. La figure 48 contient des ondes sonores d’un violon. Les trois 0 p O SRERE| E OR au pote UE ne ne Te TS Ou Fig. 20. Voyelles chantées. Diap. 100 vibr. par seconde. bandes formaient une ligne continue. Au milieu de la médiane, le doigt se mettait sur la corde et le son passait de ré en fa. Un voit, très prononcé en fa, le troisième son supérieur avec quatre fois plus de vibrations. SE 85. La figure 19 enregistre le son d’un cor. Il semble qu’il n’y ait pas eu de sons supérieurs à la hauteur qu’enregistre l’électromètre ou du moins qu’ils n’aient pas été assez forts. La courbe inférieure est du diapason à 400 vibrations par seconde. Passons maintenant à la voix humaine, le plus merveilleux des instruments de musique. La différence la plus frappante entre la voix humaine et tous les instruments de musique réside dans les différentes voyelles. A l’analyse oscillographique des voyelles, on a trouvé des formes merveilleusement caractéristiques. La figure 20 contient une série de voyelles, telles qu’on les a obtenues avec l’électromètre de la manière ci-dessus décrite. Les tracés en sont encore aux premiers essais. Quelle merveilleuse variété dans les sons de la voix humaine : A, E, I, O, U avec leurs innombrables degrés intermédiaires, et les finesses de différenciation des consonnes dans les diverses nations ! Nous pouvons distinguer à leur voix tous les hommes que nous connaissons. Chacun d’eux dispose, en outre, d'une infinité de registres. Enseignement, persuasion, prière, flatterie, blâme, commandement, menace, colère, pleurs, désespoir, espoir, triomphe, tout cela exprime dans la voix et passe de la bouche à notre oreille dans les ondes sonores de Patmosphère. Nous entendons tout cela par les ondes sonores, même quand nous ne voyons pas celui qui parle et même quand nous ne comprenons pas sa langue. Mais si tout cela est contenu dans les ondes sonores, il faut aussi que les ondes sonores elles-mêmes soient douées de cette variété infinie. Celui qui saurait pénétrer jusqu’au fond tout cet enchainement, devrait également entendre à la lecture des tracés d’ondes toutes ces fines différences de la voix, toute cette série de sentiments et d'états d'âme de l’homme, comme il les Comprend en entendant le son. Mais ce sont là des problèmes réservés aux siècles futurs. A NN im La maison Günther et Tegetmeyer de Brunswick (Allemagne) fournit par- faitement conditionnés et jaugés avec le plus grand soin tous les appareils et dispositifs décrits dans le présent travail. 86. — 86 — TABLE DES MATIÈRES PREMIÈRE PARTIE L'Instrument CHAPIFRE I INTRODUCTION RO Vi is , us, du Jeu. #8 CHAPITRE II ÉLECTROMÈTRE BIFILAIRE 1. Principe de instrument. pepe > 2. Première forme d’ étieblion : fils chine Jar . poids. don 3. Seconde forme d'exécution : fils élastiquement tendus . . . . . . . 10 CHAPITRE I THÉORIE DE L'ÉLECTROMÈTRE BIFILAIRE 4: Équilibre des forces egisates 2 © 2: Travitl des fortes usines 0 ue Die," CHAPITRE IV ÉLECTROMÈTRE À CONDUCTEUR AUXILIAIRE 1. Défauts de l'instrument simple . ds Ju 4. 2 . Pensée Da pour obvier à à ces défauts ER TT 3. Théorie de Pinstrament - : D 4. Principales Mobilite de Re R dE . CHAPITRE V CAPACITÉ DE L'ÉLECTROMÈTRE 1e Ca Où Finilament tout entier. à. 2. Capacité des pièces mobi dd dé as CE 3. Variation de la capacité ni l'écart nus dos à ue pe oi 3 4. Détermination de la capacité de 1 t d ps de dispersion 39 LL SA dl dl 2e AR oper go ho = pere D DEUXIÈME PARTIE Quelques applications de l’électromètre bifilaire CHAPITRE I GÉNÉRALITÉS SUR LA MANIÈRE DE TRAVAILLER AVEC L'INSTRUMENT DRE subiaetiye.: 0: «de sc . La pro on. ï É art à CHAPITRE II (LES PROBLÈMES DE LA RADIOACTIVITÉ Généralités sur la mm de la radioactivité . . . . . . Radioactivité des corps - Radioactivité des corps liquides : Radioactivité des corps mn: (Émanaion). Radioactivité d’inductio . ayonnement pénétrant fre r Mniortlière: Œire a) L'appareil. Need 5 Le b) Quelques ARE d' NE D La ae Vian CHAPITRE II LES PROBLÈMES DE L'ÉLECTRICITÉ ATMOSPHÉRIQUE Chute du potentiel. Appareil pour l'enregistrement continu de cette chute . Teneur de l'atmosphère en ions . . . Dispersion des charges électriques dans Yhihosphère : CHAPITRE IV L'ÉLECTROMÈTRE BIFILAIRE COMME OSCILLOGRAPHE Durée des oscillations de l’électromèêtre . + + + + + + + + + + . Amortissement des oscillations propres . Dispositif de l’oscillographe A uelques recherches avec l'oscillographe éléctroëtatique . ve 1. Courbes de courants alternatifs 2. Courbes des ondes sonores des stainieuts dé husique à d la voix humaine . 87. Et Et à 4. — 88 — UN ÉMULE DE VIÈTE : LUDOLPHE VAN CEULEN Analyse de son ‘ Traité du Cercle ,, PAR H. BOSMANS, S. J. Le Traité du cercle (*) par Ludolphe van Ceulen ! Peu d'ouvrages de mathématiques du xvr' siécle ont laissé une réputation aussi incontestée. En réalité, chose surprenante, il n’en est guère qui soit moins connu. D’où vient cette ignorance ? () Vanden Circkel. Daer in gheleert werdt te vinden de naeste Proportie des Cirkels-diameter tegen synen Omloop | der door alle Cirkels (met alle Figueren | ofte Landen met cromme Linien besioten) recht ghemelen kunnen werden. Item aller Figueren-syden in den Circkel beschreven | Beginnende van den 3 / 4/5] 15 | hoeck | in Irrationale ghetallen te brengen | al hadde de Figuer veel hondert-duysent hoecken. Ilem des 7 | 11/13/17/19/231 Hoecxsyden | ende wat syden ofte Coorden men begeerdt | welcker Bogen groot zijn Graden | Minuten | Secunden | &c. Naer elcæ behaghen. Noch de Tafelen Sinvom, Tangentivm, ende Secantivm, mel het gebruyck van dien, hoogh-noodigh voor de Land-meters : Met veel andere konstighe stucken, dierghelijcke noyt in druck uytghegheven. Ten laetsten van Interest | met alderhande Tafelen daer toe dienende | met het ghebruyck | door veel constighe Exempelen gheleerdt | ende door ‘t D ehoel le werck bewesen | ende gheproeft. Alles door Lodolph van Cevlen, gheboren in Hildesheim, beschreven, ende inden druck ghebracht. (Portrait représentant van Ceulen à l’âge de 56 ans). Tot Delf, Ghedruckt by Jan Andriesz. Boeckvercooper | woonende aen ‘t Marct-veldt in ’t Gulden ABC. Anno 1596. In-folio. L’ ouvrage existe au British Museum et à la Bibliothèque de l'Université de Leyde, mais ne se trouve pas dans les dépôts publies belges ; l'exemplaire dont je me sers mg à M. Le Paige. Je cite en abrégé cette édition par le simple mot : Le Circkel a eu une rééditio Vanden Circkel, Daer in héloert werdt te vinden de naeste Proportie des Circkels-Diameter teghen synen omloop | duer door alle Circkels (met alle — 89 — 2. De la difficulté que les historiens et les géomêtres eurent, de tout temps, à recourir au texte original. Van Ceulen ne savait pas le latin (!) et écrivit en flamand. Le Traité du cercle fut du coup soustrait à la lecture de la plupart des savants de l’Europe, si l’on excepte ceux des Pays-Bas. Ensuite la première édition de van Ceulen devint vite fort rare. Willebrord Snellius, héritier des papiers scientifiques de lau- teur, comprit quelle gloire pourrait rejaillir sur sa patrie, S'il essayait de faire connaître à l'étranger l’œuvre d’un tel maître. Il entreprit donc de le traduire en latin. Mais, au titre près (°), cette traduction a peu de pages communes avec le texte primitif. Figueren | ofte Landen met cromme Linien besloten) recht ghemeten connen werden. Item | aller Figueren-syden in den Circkel beschreven | beginnende van den 3, 4, 3, 15 hoeck | in Lrrationale ghetallen te brenghen | al hadde de Figuer veel hondert-duysent hoecken. Item | des 7, 11, 13, 17, 19, 23 hoecx- syden | ende wat syde ofte Coorden men begheert | welcker Boghe groot zijn | Graden | Minuten | Secunden | etc. Naer elcks behaghen. Noch de tafelen Sinvom, Tangentivm, ende Secantivm, met het ghebruyck van dien, hoogh- noodigh voor de Land-meters : Met veel andere konstighe stucken, dierghelijcke noyl in druck uyt-ghegeven. Ten laetsten | van Interest | met alderhande Tafelen daer toe dienende | met het ghebruyck | door veel constige Exempelen geleert | ende door ’tgheheele werck bewesen | ende gheproeft. Tuweede Editie. Van nieus oversien | ende van alle de voorgaende fauten verbetert | ende eyndelick vermeerdert met dry Tractaetgens | waer in door den Autheur wederlegt werden | beyde inventien vande quadrature des Circkels | uyt- gegevern door Symon van der Eycke. Met noch de beantwoordingen eeniger angheslaghene Geometrische questien. Alles door Lodolf van Cevlen, geboren in Hitdesheym, beschreven, ende in druck ghebracht. (Figure géométrique.) Ghedruckt tot Leyden | By Joris Abrahamsz. van der Marsse.Voor Ioost van Colster Boeck-vercooper | Anno 1615. — Petit in-fol. (Université de Louvain, Scienc., 477). D’autres exemplaires ont comme adresse d'imprimeur : Ghedrukt tot Leyden By Loris Abrahamsz. vander Marsse. Voor Jacob Marcus Boeck- vercooper. Anno 1615 (Bibliothèque Royale de Belgique, I, 95 830). Je cite en abrégé cette édition : Circkel 1615. (1) Circkel, Voorrede. : () Lodolphi à Cevlen De Circvlo & Adscriptis Liber. In quo plurimorum Polygonorum latera per irrationalium numerorum griphos, quorum libet autem per numeros absolutos secundum Algebricarum aequationum leges etplicantur. Quae insuper accesserunt pagina versa indicabit Omnia é ver- naculo Latina fecit, & annotationibus illustravit Willebrordus Snellius R.F. (Portrait de van Ceulen donné dans le Circkel de Delft 1596, mais le problème 8. — 90 — Ceci m'amène à dire comment, après tant d’autres, j'ai été conduit à reprendre à mon tour l’examen du Traité du cercle. Le problème des sections angulaires consiste à calculer la corde de la n°”? partie de l’arc d’une corde donnée. Après une brillante analyse des travaux de Viète sur ce problème, le regretté von Braunmühl étudie avec assez de détails, dans ses Vorlesungen ueber Geschichte der Trigonometrie (), les écrits laissés par Burgi (?) sur le même sujet. Quant à van Geulen, il le passe sous silence (°). Or, au gré des contemporains (j’entends, bien entendu, les contemporains capables de porter un jugement qui compte) quel était Pémule de Viète? Burgi peut-être, mais en tous cas bien au-dessus de lui Ludolphe van Ceulen. Les géomètres du xvi° siècle ne me laissaient aucun doute à cet égard. Écoutons, par exemple, l’avis d’un maître autorisé, Adrien Romain (‘) : € Dans le problème des sections angulaires, dit-il, Viète et d’arithmétique qui était au bas du cuivre a été enlevé ; on voit cependant encore le haut des lettres de la première ligne), Logd. Batav. Apud lodocuwm à Colster. Anno 1619, — Petit in-fol. Je possède un exemplaire de cette édition et j'en connais un autre à la Bibliothèque communale à Anvers (N° 4867) L'impression en est des plus négligée. Je la citerai en abrégé : De Circulo. (1) Leipzig, Teubner, t. I. 1900. L'analyse des travaux de Viète sur les sec- tions angulaires se trouve pp. 163-171. 205-207. — Les travaux de Burgi sont restés manuscrits et se trouvent, à l'Observatoire de Pulkowa, parmi les papiers de Képler. De quand datent-ils ? Impossible de le dire avec certitude, mais ils sont, en partie du moins, postérieurs à 1596, puisque l'Opus palatinum de Rheticus y est cité. C’est, on le sait, Rudolf Wolf qui les a fait connaitre dans ses Astronomische Mittheilungen, N. XXXI, pp. 6-8 (tiré à part d’un article paru dans le VIERTEL- JAHRSCHRIFT DER NATURFORSCHENDEN GESELLSCHAFT, Zürich, Zürcher und Furrer, 1872-1876). () Voir : Vorlesungen, t. 1, pp. 173-175, 226 et 246 ; t. IL, p. 56. Van Ceulen y est étudié à peu près au seul point de vue de ses travaux sur le caleul de ñ. (*) Problema Apolloniacom Qvo Datis Tribvs Circvlis, Quacritor Qoartvs Eos she de Antea Ab Ilostri Vir 0 D. Francisco Vieta Consiliario Regis Gallia c Libellorum supplicum in Regia Magistro, omnibus Mathema- ticis ss os Belgii ad sp ns propositum, jam vero per belgam Adrianvm Romanvm constructum. Wirceborgi Typis Georgii Fleischmanni. Anno M.D.XCVI (Bibliothèque ducale de Woifenbüttel), Résumé de la pré- face ; j'y reviendrai tantôt avec plus de détails. — M: — le van Ceulen méritent tous deux des éloges, mais à des points de vue différents. Viète a trouvé les solutions multiples du problème ; van Ceulen n’en a découvert qu’une, la principale, mais il Pob- tient avec bien plus d’exactitude que Viète. » Pour moi j'avais ma conviction faite. Van Ceulen était tombé dans un oubli injustifié. Je lisais, en effet, dans la deuxième édition flamande du Traité du cercle de Leyde 1615, des proposi- tions sur les sections angulaires, dont tout l'honneur avait jusqu'ici rejailli sur Viète. Mais ces propositions se trouvaient-elles aussi dans l'édition originale de Delft 1596 ? Je n’en doutais pas, tout en étant dans l'impossibilité de le vérifier par moi-même, l'édition de Delft n’existant pas dans les dépôts publics belges, Avec son obligeance habituelle, M. Le Paige, administrateur- inspecteur de l'Université de Liége, averti de mon embarras, m’informa qu'il avait la première édition du Traité du cercle. Une fois de plus j’eus recours à sa riche bibliothèque. Qu'il veuille bien agréer ici mes plus vifs remerciements. Je dois les mêmes remerciements à M. Wils qui m’a prêté les ouvrages de van Ceulen possédés par l'Université de Louvain. Il Ludolphe van Ceulen naquit à Hildesheim, en Hanovre, le 28 janvier 1540, et mourut à Leyde le 31 décembre 1610. Ses cendres y reposent à l’église Saint-Pierre. Les Délices de Leyde (*) nous ont conservé lépitaphe de van Ceulen assez étrange par le souvenir que le défunt avait désiré y voir rappeler. C'était le résumé du travail de sa vie entière. Sur le marbre du tombeau on lisait, en effet, le rapport de la circonférence au diamètre, par excès et par défaut, avec trente- cinq décimales exactes. Cette pierre funèbre existe-t-elle encore ? ll semble que non, mais je ne puis laflirmer avec certitude. (1) Les délices de Leide, une des villes célèbres de l'Europe... À Leide, chez Pierre Van der Aa, MDCCXIL. Avec Privilège ; p. 67. D. — 9 — En tous cas elle n’avait pas encore été détruite au commencement du xix° siècle. Une lettre datée de Paris, le 17 novembre 1840, et publiée dans le BuLLerTiNo du prince Boncompagni (*) en fait foi. Lakanal, conventionnel fameux et l’un des fondateurs de l’Institut de France, y écrit à Eugène Catalan qu’il se souvenait avoir vu ce curieux monument. De petite origine, van Ceulen ne put faire ses classes et reçut seulement une instruction primaire. 11 ne savait donc ni latin, ni grec, et souffrait de cette lacune dans ses connaissances. Déjà célèbre par ses deux réfutations des fausses quadratures du cercle de Simon van der Eycke (?), il ignorait encore Archimède, ou pour mieux dire, ne parvenait pas à le comprendre. Son âmi Jean Cornets de Groot (*), bourgmestre de Delft (l’histoire le nomme Grotius) vint alors à son secours et lui traduisit l’opuscule (:) BULLETTINO DI BIBLIOGRAFIA E DI STORIA DELLE SCIENZE MATEMATICHE E Fisicue. T. VII, Roma, 1874 ; p. 141. — Le prince donne en annexe à cette lettre (p. 144) le résultat des recherches infructueuses qui furent faites, en 1868, pour retrouver le tombeau de van Ceulen. (2) Kort Claar bewijs Dat die nieuwe ghevonden proportie eens Circkels iegens zijn diameter Le groot is ende overzulcx de Quadratura Circuli des zeluen vinders onrecht zij. Door Ludolph van Ceulen gheboren in Hildesheym woonachtich tot Delfft. (Figure géométrique.) Gheprent tot Aemstelredam | by mijn Harmen Janszoon Muller / Figuersnijder | woonende inde Warmoestraet inden vergulden Passer. L'ouvrage n’est pas daté, mais a été écrit en 1585. eu en mains l’exemplaire de l'Université de Leyde, d’après De Amster- damsche boskdrukkers en uitgevers in de zestiende eeuw door C. E. W. Moes. Amsterdam, C. L. van Langenhuysen, 1900. T. I, p. 301. L'Université d’Amster- dam en possède un autre Proefsleen Ende Claer der wederleggingh van het claerder bewijs (so dat ghenaempt is) op de gheroemde ervindingh vandelQuadrature des Circkels een onrecht te kennen gheuen | ende gheen waerachtich bewijs is. Hier by ghevoeght Een corte verclaringh aengaende het onverstant ende misbruyck inde reductie op simpel interest. Den ghemeenen volcke tot nut. Tsamen door Ludolf van Colen woonachtigh tot Delft. Gheprent tot Aemstelredam | by my Harmen Janszoon Muller | Figuer snijder | Woonende inde Waermoestraet inden vergulden Passer. 1586. D'après Moes, p. 301, les bibliothèques des universités d'Amsterdam et de Leyde en possèdent un exemplaire. J'ai eu en mains celui de Leyde. Ces deux er ont été réédités à la suite l’un de l'autre dans Circhkel 1645 ; 1 103 r° (3) Circhel, ea 0 — 6. d’Archimède en allemand. Ce fut, chez van Ceulen, un transport d'enthousiasme. Van Ceulen connaissait à fond Euclide. II l'avait étudié, nous dit-il lui-même, dans la traduction de Xylander ('). Mais les sciences exactes s’écrivaient alors à peu près exclusivement en latin ; fort rares étaient les auteurs qui pouvaient, comme Euclide, se lire dans une traduction allemande. Pour combler tant bien que mal les lacunes de son érudition, van Ceulen avait étudié tous les livres de mathématiques publiés, soit en haut, soit en bas allemand. On trouve dans son Traité du cercle le nom de plusieurs géomêtres dont on n’a pas gardé d’autre souvenir. Seule cette mention les a sauvés, eux et leurs OVTAgeS; d’un complet oubli. La formation intellectuelle si insolite de l’auteur imprime à son Traité du cercle un caractère particulier, parfois même étrange. C’est l’œuvre d’un homme de génie, mais on y remarque l’auto- didacte. À côté d’admirables décourentés se rencontrent des théorèmes classiques étayés sur les preuves les plus entortillées, tandis que leurs démonstrations anciennes fort simples se lisaient partout. J’en donnerai tantôt un exemple. I s’agit d’un théorème de l’Almageste de Ptolémée, dont van Ceulen ignorait évidemment la démonstration habituelle. Par profession, van Ceulen enseignait à l’occasion les mathéma- tiques ; mais il était principalement maître d'escrime et de boxe. En cette dernière qualité, il vint s'établir en Hollande, où il exerça son métier successivement à Bréda, Amsterdam, Delft, Arnbem et Leyde (?). Or ce maître d’escrime était en même temps l’un des plus prodigieux calculateurs que le monde ait vus ! (1) Circkel, f 2 r°, Il s’agit de l'ouvrage intitulé : Die Sechs Erste Bucher Euclidis…. aus Griechischen sprach in der Teutsch gebracht… durch Wil- helm Holtzaux ( genant Xylander) von Augspurch. Gedruckt zu Basel 1562. — À la dernière page : Vollendet dure Jacob Kundig | zu Basel | in Joannis Sporini kosten | im jar 1562. auff den dreyssigsten tag des Winmonats (Bibliothèque Royale de Belgique, V. 49925). (®?) Bouwstoffen voor de geschiedenis der wis- en natuurkundige weten- SChappen in de Nederlanden, door D. Bierens de Haan. VIII. Ludolph van Ceulen. NERSLAGEN EN MEDEDEELINGEN DER sé #0 INKLIJKE AKADEMIE VAN WETENSCHAPPEN. Afdeeling natuurkunde, 2 sér., t. 9. Amsterdam, C. G. va der Post, 1876, p. 324. 7. — 94 — La salle d’armes de van Ceulen était fort fréquentée par les fils des riches marchands hollandais et par ces marchands eux-mêmes. Entre deux assauts le maître aimait à causer. Pendant ces courts intervalles de repos, il faisait, en se jouant, pour les parents de ses élèves, les calculs de leurs opérations de banque et de bourse. Tout ceci, van Ceulen nous l’apprend en bonne partie lui- même, car maintes fois, à à propos de ses problèmes d'intérêt, 1l rappelle les circonstances où ils lui ont été proposés. Sa réputa- tion de calculateur lui valut bientôt une grande notoriété. Aussi quand la nécessité d’avoir de bons ingénieurs décida Maurice de Nassau à fonder en 1600 l'École du génie de l'Université de Leyde, n'hésita-t-il pas un instant à confier une chaire de mathématiques à van Ceulen. Bien plus il Pautorisait contre tous les usages à ne point enseigner en latin, mais en flamand (°). Mon but n’est pas de retracer ici la biographie complète de Ludolphe van Ceulen. Ge travail a été fait avec beaucoup d’érudi- tion par Bierens de Haan dans ses Bomwstoffen (?). Je n’y reviens pas. Si j'ai rappelé quelques traits caractéristiques de la vie du géomètre d’Hildesheim, c’est pour expliquer Pallure parfois bizarre de son Traité du cercle. Avant d’en commencer lanalyse, objet de cette étude, il est indispensable de faire connaître d’abord la liste des ouvrages de van Ceulen. Je passe outre sur leur description purement biblio- graphique. Au point de vue de l’amateur de beaux livres anciens, toutes les éditions, sauf les Fundamenta Arithmetica et Geometrica d'Amsterdam 161 7 (), ont été minutieusement examinées par () Bouwstoffen, NUL, pp. 395-398. (2) Les articles consacrés à van Ceulen, dans les Bouwstoffen de Bierens de Haan sont au nombre de trois, numérotés respectivement VIII, IX et XVIL: a) VU. Ludolph van ne (c’est l'article déjà nommé ci-dessus). VERSLAGEN EN MEDEDEEL INGEN.. 2 sér., t. IX, Amsterdam, 1876, pp. 322-369. b) IX. W. Snellius, Ph. bee gen, Christ. a ne over Ludolph van Ceulen. VERSLAGEN EN MEDEDEELINGEN... 2 sér., t. X, Amsterdam, 1876, pp. 161-178. c) XVII. Twee brieven van Ludolph van Ceulen. VERSLAGEN EN MEDEDEE- LINGEN.… % sér., t. XII, Amsterdam, 1878, pp. 118-126. (3) PR Arithmetica Et Geometrica Com Eorvndem Vsv In Varü (sic) Problematis, Geometricis, Partim Solo Linearvm Dvoctv, Partim per numeros irrationales, & tabulas sinuum & Algebram solutis. Avthore V0 — ë. Bierens de Haan (). Quant à létude du fond, elle a été traitée par le savant hollandais beaucoup plus superficiellement. Mais, je le répète, pour voir clair dans le Traité du cercle, il nous faut jeter d’abord un regard sur l’ensemble de l’œuvre dé l’auteur. De son vivant van Ceulen publia quatre volumes seulement, tous écrits en flamand, trois petits pamphlets fort courts (°) et le Traité du cercle. À sa mort il laissa de nombreux manuscrits. On y trouva les Arithmetische en geometrische Fondamenten (©) publiés cinq ans plus tard par sa veuve Adrienne Simoens, puis un grand Traité d’algèbre, malheureusement aujourd’hui perdu, Lodolpho À Cevlen Hildesheimensi. E vernaculo in Latinum translala. A Wil. Le HF. eos Apud Henricum Laurentium. Anno M.DC.X VIT. (Univ. de Louvain, Sciene.., 1 — L'abréviation À W. Sn. he F. doit se lire : A er Snellio Rudolphi Filio. Cet ouvrage n’est pas une vraie réédition. Un examen même superficiel fait voir que lédition data 1617 est formée au moyen d'exemplaires de l'édition de 1615 rajeunis par un nouveau titre. Au surplus, voici le titre complet de la première édition : Fondamenta Arithmetica & Geometrica cum eorundem usu In variis pro- blematis, Geometricis, partim solo linearum ductu, partim per numeros irr ationales, . & tabulas sinuum, & Algebram solutis. Authore Ludolpho à Cevlen Hildesheimensi. E vernaculo in Latinum translata À Wil. Sn. R.F. Logdvni Batavorvm, Apud Lustum à Colster, & Iacobum Marci. Bibliopolas Anno. CI9.19.CXV. (Univ. de Louvain, Scienc., 99). Je cite cet ouvrage en abrégé : Dr () Bouwstoffen, V (?) Solutie ende ne: usé Op twee Geometrische vraghen by Willem Gou- daen In de Jaeren 1580. ende 83. binnen Haerlem aenden Kerckdeure ghestelt. Midtsgaders Propositie Van twee andere Geometrische vraghen tsamen door Ludolph van Colen gheboren in Hildesheim. Ghedruckt l Amstelredam by Cornelis Claesz opt water, by die oude Brugghe. Anno 1584. D'après De Amsterdamsche Boekdrukkers… door E. W. Moes. voortgezet door DC CP: Burger Jr, t. 2. Amsterdam, C. L. van Langenhuysen, 1907, pp. 32 et 33 : Les bibliothèques des north d'Amsterdam et de Leyde en possèdent un exem- plaire. J'ai eu en mains celui de Leyde. Cet opuscule à été réédité dans Circkel 1615, 1° 109 r°—114 vo. () De Aritmetische en Geometrische fondamenten van Mr Lodolf Van Cevlen, Met het ghebruyck van dien In veele verscheydene constighe questien, 800 Geometrice door linien, als Arithmetice door irrationale ghetallen, oock door den regel Coss, ende de tafelen Sinuum ghesolveert. (Portrait représentant Van Ceulen à l’âge de 71 ans.) Tot Leyden, By Loost van Colster, ende Tacob Marcos. Ann. CI9.19.CXV (Bibliothèque Royale de Belgique, V. 4889 ; Biblio- thèque de l'Observatoire Royal d'Ucele). Je cite en abrégé : Fondamenten. . — 9%6 — mais auquel l’auteur fait souvent allusion. En outre, nous possé- dons encore quelques lettres de van Ceulen et l’un ou lautre morceau détaché, sans grande importance, publiés dans d’autres ouvrages. Le lecteur en trouverait au besoin le détail dans les Bouwstoffen déjà cités de Bierens de Haan (). L’héritier des papiers de van Ceulen fut, je Pai déjà dit, Wille- brord Snellius. Adrienne Simoens se chargea, pour sa part, de rééditer toutes les œuvres mises au jour par son mari lui-même. Le volume Van den Circkel de Leyde 1615, contient donc non seulement le Traité du cercle, mais aussi les trois pamphlets. Adrienne y eut cependant une idée malheureuse. Elle supprime la préface si pleine d’aveux et de confidences intéressantes, mise par van Ceulen en tête de sa première édition ! Quant à Snellius, il semble avoir obéi à des impressions diverses. Plein d’admiration pour l’œuvre de van Ceulen, il voulut faire connaître le maître et entreprit de le traduire en latin. Bientôt il s’en fatigua.Ludolphe se complaît aux calculs formidables. Il jongle parfois avec les opérations numériques énormes, sans cher- cher à les abréger, par simple amour de Part. Snellius ne tarda pas à le remarquer et s’impatienta, Ce mouvement d’humeur nous valut un chef-d'œuvre, son Cyclometricus (?). « Les nombres obtenus par van Ceulen pour le rapport de la circonférence au diamètre, dit-il, sont loin d’exiger toutes les bissections d’ares dont il se sert (°). » Aussi, si Snellius traduisit à peu près en entier les Arithmetische en geometrische Fondamenten, c’est à peine Sil se résigna à faire la version de quelques chapitres du Traité du cercle. Le volume publié par lui sous le titre de Ludolphi à Ceulen de cireulo et adscriptis Liber est pour plus des quatre cinquièmes une réédition, voire même par moments un simple nouveau (1) Bouwstoffen, XVII ; voir aussi VII. (2) Willebrordi Snellii R. F. Cyclometricos, De circuli dimensione secundum Logistarum abacos, & ad Mechanicem accuratissima ; atque omniuwm para bilissima. Etusdemque usus in quarumlibet ve iptarum inventione longe elegantissimus, & quidem ex ratione diametn suam peripheriam data. Logdvni Batavorom, Ex Officina un Anno CI9.19.CXXI (Biblio- thèque Royale de Belgique, V. H. 29522). () Cyclometricus, p. 54. * — 97 — 10. ürage, de cinq des six livres qui composent les Fundamenta Arithmetica et Geometrica. Je dis cinq sur six, car le livre I est omis en entier. La fin du Liber de circulo et adscriptis, publiée avec un numérotage spécial des pages est, il est vrai, tirée du Traité du cercle ; mais cet extrait ne nous donne pas la dixième partie des éditions flamandes et les fait, somme toute, mal con- naître. En revanche, Snellius ajoute souvent au texte des remarques judicieuses. J’en ferai grand usage. Un dernier mot pour entrer en matière. D’après quelle édition faire mes citations du Traité du cercle ? Malgré sa rareté, d’après la première, le Circkel de Delft 1596 ; c’est évident. Pour ne pas surcharger le texte de notes et de réfé- rences, à moins de raisons particulières, je me contenterai même de celle-là, sans nommer les autres. Il Et tout d'abord une critique. Van Ceulen n’est pas écrivain et son Traité du cercle manque d’unité. Pour y mettre un peu d’ordre, distinguons quatre parties : le calcul du rapport de la circonférence au diamètre ; l'inscription au cercle des polygones réguliers d’un nombre de côtés arbitrairement donné ; les tables des lignes tri- gonométriques naturelles et la manière de s’en servir ; les tables "intérêt, Au fond, ces parties sont annoncées toutes les quatre dans un litre interminable. On peut s’en assurer par la traduction que voici () : Du Cercle. On y apprend à trouver le rapport approché du diamètre du cercle à sa circonférence, ce qui rend possible la mesure exacte de tous Les cercles et par suite celle des figures et des terrains limités par des lignes courbes. Llem à exprimer les côtés de tous les polygones inscrits dans le cercle, en partant des polygones de 3, 4, 5 ou 15 sommets, quand bien même les sommets du polygone seraient au nombre de plu- sieurs centaines de mille. Llem à calculer les côtés des polygones de 7, 11, 13, 17, 19, ms % () J'ai donné, ci-dessus, le titre flamand. XXXIV. ù 7 #4, — M 23 sommets et plus généralement un côté ou une corde quelconque dont l'arc est exprimé, arbilrairement, en degrés, minules, secondes, etc. On y trouve en outre les tables des sinus, tangentes et sécantes avec la manière de s’en servir, chose fort nécessaire aux arpen- leurs. On y a joint beaucoup d'autres bons exercices qui n'ont jamais élé publiés. Enfin, des Règles d'Intérêt. On donne à cette fin de nombreuses tables ; on en explique l'usage par beaucoup de bons exemples toujours résolus en long et vérifiés par leurs preuves. Le tout rédigé par Ludolphe van Ceulen, natif d'Hildesheim. A Delft, chez Jean Andriesz, demeurant au Marct-Velt, à l'ABC d'or. Anno 1596. Qu’à la rigueur les trois premières parties de l'ouvrage aient entre elles quelque liaison ; soit, admettons-le. Mais la dernière ? Mais les Tables d'intérêt? Comment les rat- tacher à ce qui précède ? Malgré l’inhabileté de sa plume, van Ceulen lui-même semble s'être rendu compte de ce défaut d’unité, car ses Règles d’intérèt sont précédées d’un titre, d’un avis au lecteur et d’une préface spéciales (°). Seuls, le numérotage des pages, leurs signatures, * l'annonce des Tables d'intérêt faite au titre de départ — liens bien factices et bien faibles — montrent que nous n’avons pas affaire à un ouvrage tout à fait distinct du premier. Le calcul de 7 fait l’objet des douze premiers chapitres. « C’est en septembre 1586 (?), dit van Ceulen, que j'ai fait ma grande découverte ! Sans le moindre labeur, elle me permet d'exprimer, en nombres irrationnels, le côté d’un polygone qui aurait des centaines et des centaines de mille de sommets. » Voici en quoi consiste la trouvaille ! Considérons un demi-cercle de rayon égal à Punité. Soit À un arc quelconque dont on connait la corde ; par exemple Parc sous- tendu par le côté du triangle équilatéral, par celui du carré, du pentagone ou du pentédécagone régulier 1) Titre, avis au lecteur et dédicace sont omis dans le Cèrckel 1615. (?) Circkel, f° 11 r° — 99 — 12. La proposition du carré de l’hypoténuse nous donne erd(n — A) = V4 — crdA ; le radical y est affecté d’un seul signe, les quantités négatives, on le sait, étant au xvi° siècle dénuées de toute signification. Or deux formules connues (je les démontrerai tantôt d’après l’auteur) cr GA = 2— er — À) (4) né | ré (x ee 2) = dE vd À) (2) . . A nous permettent d'écrire immédiatement pour la valeur de crd CIE crd VINILNT ENVIE" + 1.9 + crd(n — A); (3) formule, où je me sers, au lieu de radicaux superposés, de la notation très commode de V. employée par van Geulen. Le point placé après le signe V indique que le radical affecte tout ce qui suit (!). a (1) D’après cela, le côté du pentédécagone régulier 4 46 8 64 sd 1 JE le point est naturellement omis après le second et le quatrième radical. Mais SE, Ho 9 8 GE: 8 GA S'écrirait en plaçant un point après le nombre du second radical 5 5 1 LE VV VV .Le dernier genre d'expressions est rare dans le Circkel. L'exemple donné ci-dessus se trouve à la dernière ligne du f° 2 w°; il y en a un autre à la pre- mière ligne du f° 3 r°. s'écrit 43. — 100 — Dans (3), V.2 est répété n fois, toujours avec le signe +; excepté le second radical qui est précédé du signe —. Une corde on étant donnée, menons la tangente parallèle. Soit sg = la longueur du segment déterminé sur cette tangente par es se M les deux rayons menés aux extrémités de la corde. sg gn s'exprime; n lui aussi, immédiatement et sans calcul par V2—V2+ V4 V2+ +V2+erdf—A) 4p A SJ gn — VAT VAHEVIHV2+E + + V.2+ crd(r —A) V.2 est répété n fois, tant au numérateur qu'au dénominateur, toujours avec le signe +, excepté devant le second radical du numérateur, où il est précédé du signe —. Remarquons-le en passant, sous un algorithme différent, toutes ces formules sont encore aujourd’hui en usage. Posons, en effet, À == 2, il vient alors 9 + et les formules (1) et (2) ne sont autre chose que sin 9 4 — Vu — COS 4) cos y 4 == Vi (1 + cos à). crdA = Ÿ sin a, crd(n — À) = 2 sin G _ ) = 9 cos a De même (4) équivaut évidemment à sin Ÿ a eh M Le €: … tg n cos : UE Van Ceulen, ai-je dit, est un autodidacte, au style souvent — 101 — 14. embrouillé, long, pénible. Montrons-le par un exemple : la dé- monstration de la formule cr? : À — 9 — crd(n — À) empruntée à l’Almageste de Ptolémée. Comme point de comparaison, voici d’abord l’élégante démons- tration courante au xvr° siècle, telle à peu près que les géomètres d'alors pouvaient la lire dans la Grande composition de lastro- nome grec (!). Avec une différence cependant : Ptolémée fait le diamètre égal à 190 ; je le poserai égal à 2. B À Lo. Fic. 1. Considérons (fig. 4) le demi-cercle décrit sur le diamètre AF et soient é : 1 arc BF = À, arc BA — arc AT —3ÿ A Par suite arc AB = r — À. Menons les cordes AB, BA, AF, puis prenons sur le diamètre AT AE — AB et joignons AE. Les deux triangles AAB, AAE ont un angle égal nn (1) Claudir Ptolemaei Opera quae exstant omnia. Volumen I, Syntaxis Mathematica, edidit J. L. Heiberg, professor Hauniensis. Lipsiae, in aedibus B. G. Teubner, 1898 ; pp. 39 et 40. : 15. — 102 — compris entre deux côtés égaux chacun à chacun. Ils sont donc égaux. Donc les troisièmes côtés AE = AB et le triangle EAF est isocèle. Menons la hauteur AZ de ce triangle. Il s'ensuit que 1 1 | 1 | ZT = 2E = SET = (AT —AE) =5(G — AB). Or AT? — AT. 21 — 2 X 5 (2 — AB) —9— AB ce qui démontre le théorème; car cette dernière formule peut évidemment s’écrire 1 CrË 5 9 À — 9 — crd(n — A). Après Ptolémée, écoutons van Ceulen (°). Tout d’abord, suivant un procédé qui lui est propre, au liéu de décrire les constructions géométriques à la manière d’Euclide (comme nous le faisons encore aujourd’hui) notre auteur se con- tente, pour employer ses expressions, de € préparer une figure » ; puis il suppose que les constr uctions qui y sont ehectuées se COM- prennent d’elles-mêmes, Dans le cas actuel, cette figure € préparée » est la figure dessinée ci-contre (fig. 2). Ceci fait, van Ceulen énonce le théorème en le généralisant de manière à le rendre applicable à un rayon de cercle arbitraire. On pourrait l’exprimer comme suit : eg — R[2R — crd (m — A)}, puis vient la 1 ire ; Je la traduis en notations ner Soit CB un diamètre e (1) Circkel, ch. 2, f° 1 r°. — 103 — AB = crdA, donc AC = crd(n — A). On a XB = CB — AC. Soit ensuite D le centre du cercle et prenons DE == XP. C A \ \ M. tea CH E | / Fée | N, à tn \ ee os \ 0 A R — — qi . s T DE P EE CK K et Das bee N°6 4D NX Dr \ J \ ch Ke V Z FiG. 2. Soit encore 2 (!) le milieu de CL. Décrivons le cercle CAHL et élevons en D la perpendiculaire DH au diamètre (contrairement à son habitude, ces constructions sont indiquées par l’auteur) On a (°) DH? = CD. XB. Soit enfin FE EB — crdg (1) Je rés la notation de van Ceulen. () Puisque DL = XB, DH? = CD. DL = CD . XB. 42 — 104 — le théorème sera démontré si nous prouvons que (°) DH? — EB?. « La figure étant préparée comme ci-dessus, les arcs CA et AB y sont divisés en deux parties égales. » Ici, sous peine de devenir inintelligible, je dois bien interrompre un instant ma traduction pour dire en quoi consiste cette € pré- paration ». Que la manière dont sont formés les rectangles CAFW, MCDH se comprenne à la simple inspection de la figure, soit, je l’accorde. Mais en est-il encore de même des rectangles OTSC et NCDQ ? À une première lecture, on pourrait, je le crains, être embarrassé. On prend donc OC—YDL et NG— DL, il eût fallu prendre la peine de le faire remarquer. Ceci dit, van Ceulen continue son raisonnement, comme suit : Les perpendiculaires id AF = ES = CW, de plus CA = WF, d’où FE = ZW = SB. En outre (°) = 35, d’où 1 SB — 3 XB— 3 (CB — CA) (1) On a, en effet, cr? 1” EB? = DH? = CD . XB — CD(CB — CA) — R[2R — crd(n — A)] (2) On a arc AB—9%EB d’où AF—ES. (3) Puisque EF — SB, on a DE — DS et CS = ZF a donc XS = CS — CX=CS—CA= CS — WF == 27 — WF = WE — WF = FE = SB- — 1405 — 18. Maintenant : EB? — ES? + SB?, or ES' == CS PS; donc (°) ES? — rectangle OCTS. Ajoutons de part et d’autre SB? ES? + SB? — rect. OCTS + SB° ou EB? — rect. OCPB. Mais (?) rect. OCPB = rect. NCQD, or (°) rect. NCQD = CD. DL = DH, donc enfin DH* — EB*. Cela se démontre, dit en terminant van Ceulen, par les pro- positions 4, 35, 43 et 47 du 1* livre des Éléments d’Euclide ; 30 et 31 du & : 8, 43 et 17 du 6°. € Voilà une démonstration bien épineuse ! observe, avec beau- coup de raison, Willebrord Snellius (‘), la multiplicité des lignes l’embrouille singulièrement | l » Après avoir mené l'arc AX, ajoute-t-il, il suffisait (fig. 3) de joindre AE, XE. Les triangles CAE, CXE, égaux comme ayant un angle égal compris entre deux côtés égaux chacun à chacun donnaient (1) En effet, par construction 1 16 OC “qe 3 XB—SB. (?) Car CB—92CD et NC = DL — 200. (5) Comme CN = DL, on a rect. NCQD — CD. NC — CD. DL: (#) De Cireulo, % part., p. 3. « Auctoris demonstratio spinosa est et variis linearum ductibus intricata. » 19. — 106 — AE = XE — BE. De plus les triangles isocèles XEB, DEB ayant langle en B commun sont semblables, d’où EB _ DB F ser eS XB EB FIG: 5 ce qui peut évidemment s’écrire cd = R{2.R — crd(x — A)]. Quant à la formule en(r — a) — 9 + crd(n — À) elle se déduit immédiatement de celle que nous venons de dé- montrer. Reprenons la fig. 2. On a — 4107 — 20. or — 5)= ES à FA EC* — CB? — EB?, Or donc en se rappelant que R — 1 cd (r à) = 4 — [2 — crd(n — A)]=92 + crd(r — A). ul Nous en arrivons à la manière dont van Ceulen conduit le calcul numérique de # ('). C’est la partie la plus connue du Traité du cercle. H me suflira donc d’én parcourir rapidement les grandes lignes, sans m’attarder beaucoup aux détails. Il part d’abord du pentagone régulier et, après des bissections successives, s'arrête au polygone de 10 485 760 côtés, qui lui donne : 3,141 592 653 589 << 7 < 3,141 592 653 590. Pour commencer il extrait V4 e à ne (?). En se contentant de ce nombre de décimales, dit-il (), la double inégalité précédente est la valeur la plus rapprochée qu'il lui a été possible d'atteindre. Dans cette première suite de mises en nombres, il fait connaitre, pour chacune des bissections successives, à partir du polygone de 80 côtés, les limites entre lesquelles x est compris. Le polygone de 20 480 côtés qui fait partie de la série est cependant omis. Par le polygone de 80 côtés il ne réussit à déterminer que deux décimales (*) : RAA <-RCUIS, Il reprend ensuite le caleul de trois autres manières, avec beau- (1) Circkel, cap. … Fo 11r°—14r°. (2) Circkel, fo 11 v (5) Circkel, f° 19 ro. (4) Circkel, f49r0. 21. — 108 — coup moins d’intermédiaires, et sans écrire les valeurs de tr pour chacune des bissections, En prenant pour départ le carré il poursuit les bissections jusqu’au polygone de 1 073 741 824 côtés, et en tire 3,141 592 053 589 793 2 < nr < 3,141 592 053 589 793 3. Ces nombres renferment une singulière faute d'impression ou de plume. L’errata ne la signale pas et elle se répète dans édition de 1615. Le 7° chiffre décimal doit être 6 et non pas 0 ('). Pour obtenir ces inégalités, van Ceulen extrait V2 à 10% Il obtient ensuite par le polygone de 6 442 450 944 côtés pro- venant des bissections des côtés du triangle équilatéral, et de Phexagone régulier (?) 3,141 592 653 589 793 938 < n < 3,141 592 653 589 793 239. Enfin, le polygone de 32 512 254 790 côtés, dérivé du penté- décagone régulier, lui fournit la valeur la plus approchée de + du Traité du cercle. « Qu'un autre de bonne volonté pousse le calcul plus loin, dit-il ; pour moi, j’en remercie le Dieu tout-puissant, grâce à mon travail l’on sait désormais que (°) 3,141 592 653 589 793 238 46 mn <3,141 592 653 589 793 238 47 ». On le voit, x est exprimé avec vingt décimales exactes. Plus tard, Adrienne Simoens, veuve de van Ceulen, publia dans les Arithmetische en geometrische Fondamenten de son mari, la valeur de r avec trente-trois décimales (*). Mais ce résultat ne (1) Circkel, f° 13 r° : Circkel 1615, P 2 ve. (2) Circkel, f° 13 r° (3) Circkel, f° 14 ro. Les deux inégalités résument la fin de la phrase. Les mêmes nombres sont donnés dans la Préface (*) Fondamenten, p.163; Fundamenta, p. 144 La valeur de # exprimée avec trente-trois décimales se trouve aussi à la p. 92 De circulo ; mais ici il importe de ne pas se laisser induire en erreur. Cette page appartient à la partie de l'ouvrage extraite des Fundamenta et non pas à celle qui est une traduction du Circkel. Au surplus, en cet endroit-là même De circulo, van Ceulen dit, en termes exprès, que, dans son Cérckel, il n’a pas donné la valeur de # avec plus de vingt décimales. « In libro quem de cireulo & adscriptis publicavi solide & accurate docui diametri rationem ad ejusdem M: 22. parut qu’en 1645, tandis qu’en 1596 van Ceulen s’en tint à vingt décimales. Quant aux trente-cinq décimales, nous l'avons déjà dit, elles furent gravées sur la tombe de limmortel calculateur (°). Ces expressions approchées de 7 nécessitent des extractions de racines carrées énormes. Comment étaient-elles effectuées ? Le problème se pose naturellement ; on semble cependant ne s’en être guère occupé. Et tout d’abord Ludolphe faisait-il les opérations au long, ou ne se servait-il pas plutôt de méthodes abrégées ? Il en est bien ainsi, lui-même il nous lapprend à diverses reprises. Maintes fois il nous promet de nous donner la théorie de ces méthodes dans son grand Traité d’algèbre. Mais il me faut, hélas ! toujours le répéter : ce Traité est perdu. Quant au Traité du cercle, permet mal de se rendre compte des simplifications apportées par l’auteur aux longues opérations de larithmétique élémentaire ; sauf en une occasion cependant, et l’exemple qui y est alors développé est trop curieux pour ne pas mériter toute l'attention. C’est une division faite par une méthode abrégée dont tous les calculs intermédiaires sont indiqués. Le Traité du cercle est le plus ancien ouvrage imprimé (°) con- tenant une opération de ce genre. I y a quelques années, jai cru pouvoir revendiquer ce titre de gloire pour la Chordarum Resolutio (°) d'Adrien Romain ; mais on le voit, van Ceulen lui ravit la palme ! cireuli circumferentiam esse majorem ete. » Phrase étrange, quand on songe qu’on la lit dans le Liber de circulo lui-même ! Mais il faut se rappeler la grande négligence avec laquelle cet ouvrage fut composé et la négligence plus grande encore avec laquelle il fat imprimé. () Elles furent publiées pour la première fois par Snellius, dans son Cyclo- melricus (p. 54). Snellius y dit.qu’on les lisait sur la tombe de van Ceulen. On les trouve aussi, à la page citée ci-dessus des Délices de Leyde. (2) Je dis à dessein imprime, car il est malaisé, on le sait, de déterminer la date des manuscrits de Burgi qui en contiennent également. Voir : Die abge- kürtze Multiplication von Mazximilian Curtze in Thorn. HisroriscH-LITERA- RISCHE ABTHEILUNG DER ZEITSCHRIFT Für MATHEMATIK UND PHYSIK, 40 Jahr- gang. — Leipzig, Teubner, 1895, pp. 7-11. : (3) ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE, t. XXIX, Bruxelles, 1905, 1° partie, s #4: Chordarvm Arcvbos Circvli Primaris, Quibrs Videlicet Is In Triginta Dirimitor Partes, Svbtensarvm Resolvtio Vti Exactissima Ila Quoque Et 25. — 110 — La Chordarum Resolutio conserve néanmoins tout son intérêt, car chez van Ceulen on ne trouve que la division abrégée ; Romain, au contraire, n’a que l’extraction des racines. Voici maintenant la division de van Ceulen. Il se propose de déterminer à Jo Un quotient qui donne la valeur de " (°) 2 999 999 999 999 999 999 881 103 927 4085 n 3991 995 479 X 4 876 393 597 597 198 936 705 Il sait que SIM 2% 4723 %X 97 nombre qu’il décompose en SUD AS—=6.8. 4. Appliquant ensuite, mais sans l’énoncer, le théorème : Pour diviser un nombre entier par un produit de plusieurs facteurs entiers, il suffit de le diviser successivement par les facteurs du produit, en négligeant les restes (?); il divise le numérateur d'abord par 6, puis neuf fois consécutives par 8, après cela par 4, enfin par 4 876 393 597 597 198 956 785. Tous calculs effectués, à un moment donné il se trouve amené ainsi à devoir déterminer à 101 le quotient 3 104 408 582 051 595 051 714 4 876 393 997 557 198 956 703 Laboriossima Avthore A. Romano. Wircebvrgi Excudebat Georgius Fleisch- mann Anno 1602 (Université de Munich). J'ai donné l'analyse de cet ouvrage au tome XXIX des ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE, {'° partie, pp. 74-11: (1) Circkel, cap. XIE, P 15 r° et v°. Van Ceulen trouve comme résultat 0,636 619 772 367 581 343 0 Z 2 < 0,636 619 772 367 581 343 1. (2) L'emploi de ce théorème par un auteur du xvi° siècle mérite d'être remarqué. Je ne saurais dire cependant quand on le rencontre pour la pre- mière fois. — A — 2%. C’est ici qu’intervient, à proprement parler, sa méthode abrégée. « Les gens entendus, dit-il ('), S’'apercevront bien qu’elle est cor- recte. » Pourquoi n’en avoir pas donné la théorie? Pourquoi n'avoir pas du moins énoncé la règle? Quoi qu’il en soit, il est d’un haut intérêt de comparer la division abrégée de van Ceulen avec la méthode actuelle. Toutes deux ont leurs avantages et leurs inconvénients. La méthode de van Ceulen permet de se servir du produit du diviseur par les neuf premiers nombres naturels, fait au commencement une fois pour toutes ; en revanche, elle néces- site Pemploi de plus de chiffres. C’est le moment de la mettre sous les yeux du lecteur ; il la trouvera à la page suivante. J’imprime en regard la même divi- sion faite par la méthode abrégée moderne. Une nouvelle question se pose ici. omment van Ceulen découvrit-il sa méthode de division abrégée ? Fut-il guidé par des considérations théoriques ? Est-elle le simple fruit de Pexpérience et le résumé de remarques pure- ment empiriques ? e ne saurais le dire. Peut-être même la question est-elle insoluble dans l’état actuel de la science. Mais je voudrais cepen- dant hasarder une réflexion. Tous les grands manieurs de chiffres de la fin du xvr' siècle, Burgi, Romain, van Ceulen, découvrent, chacun de son côté, des méthodes abrégées. La pratique dy calcul ne suflisait-elle pas pour leur apprendre linutilité de pousser les opérations au delà d’une certaine limite | Quelle que soit d’ailleurs la manière dont van Ceulen ait trouvé sa division abrégée, il se rendait parfaitement compte de l’impor- tance de son invention et prend soin de nous le dire : : € Sans sa méthode, assure-t-il (?), la longueur des divisions eût rendu les calculs précédents (les calculs de x) impossibles : grâce à elle, au contraire, ils deviennent très faciles et on y prend plaisir. » Ceux qui parviendront à exécuter ces calculs sans connaitre ma règle, ajoute-t-il avec une pointe d'ironie, seront, je crois, peu nombreux ! » () Circkel, f 15 vw. ®) Circkel, cap. XIE, f° 45 r°. 95. — 112 — DIVISION PROCÉDÉ DE VAN CEULEN 310 440 858 205 159 505 171 400 000 000 202 583 615 853 431 936 202 18 17 857 242 351 727 568 969 220 14 629 180 792 671 596 810 109 3 298 061 559 055 972 159 111 0 2 925 836 158 534 319 362 021 8 802 225 400 521 652 797 089 20 202 583 615 853 431 936 202 18 9 641 784 668 220 860 887 020 4 876 393 597 557 198 936 703 4 765 391 070 663 661 950 317 0 376.636 832 862 182 907 984 3 341 347 551 829 003 925 569 2 35 989 281 033 178 981 715 1 34 134 755 182 900 302 556 9 1 154 525 850 278 589 158 2 975 978 719 511 439 787 3 179 247 130 767 149 370 9 146 291 807 926 715 968 32 955 322 840 433 402 29 258 361 585 343 198 3 696 961 255 090 209 3 413 475 518 290 039 283 485 736 800 170 243 819 679 877 859 39 666 056 922 311 39 041 148 780 457 654 908 141 854 A8T 639 359 167 268 78 446 291 807 6 1] 4 876 393 597 557 198 936 703 9] 9 752 787 195 114 397 873 406 3] 14 629 180 792 671 596 810 109 4] 19 505 574 390 228 795 746 812 5] 24 384 967 987 785 994 683 515 6] 29 258 361 585 343 193 620 A8 7] 34 134 755 182 900 392 556 921 8] 39 O11 148 780 457 591 493 624 9] 43 887 542 378 014 790 430 327 ABRÉGÉE — 113 — MÉTHODE ACTUELLE 310 440 858 205 159 505 171 4 292 583 615 853 431 936 202 O 17 857 242 351 727 568 969 4 14 629 180 792 671 596 810 1 3 228 061 559 055 972 159 2 2 925 836 158 534 319 361 6 302 295 400 521 652 797 7 292 583 615 853 431 935 8 9 641 784 668 220 861 9 4 876 393 597 557 198 9 4 765 391 070 663 663 4 388 754 237 801 478 2 976 636 832 862 184 8 | 487 639 359 755 719 893 670 3 6 366 197 723 675 813 430 27. A — IV Les propositions sur l’inscription au cercle des polygones régu- liers forment l’objet des chapitres XIV et XV (‘). Avant de les par- courir, je ferai quelques conventions. Je représente la longueur du côté du polygone régulier inscrit de n sommets par C». Les côtés de ces polygones sont souvent calculés par des équa- tions. Van Ceulen s’y sert des signes cossiques de Stifel ; je les remplace par æ avec l’exposant convenable. Dans ces équations il fait usage des signes + et —, mais écrit toujours au long € ghe- lijck, égal » ; il m'a paru sans inconvénient de lui substituer le signe =. Je n’ai pas hésité non plus, dans les inégalités, à employer les signes >> et <. Enfin quand je traduis l’auteur, je multiplie les alinéas suivant les habitudes modernes. Le lecteur voudra bien ne pas perdre de vue ces conventions. A l’occasion du calcul des polygones réguliers, on voit se profiler sur le Trailé du cercle la silhouette d’un homme qui fut à maintes reprises le bon génie de van Ceulen ; j’ai nommé Adrien Romain. Professeur distingué des universités de Louvain et de Wurzbourg, chevalier de l'Empire, géomètre éminent, érudit de premier ordre, Romain était de la part de van Ceulen l’objet d’une admiration respectueuse. A son tour, le savant belge ne demeura jamais, pour son ami, en reste d éfloction et d’estime. Écoutons, par exemple, en quels termes il s’exprime sur lui dans le Problema Apollo- miacum (). € Il y à quelques années, dit-il, je soumis diverses questions d’algèbre au très docte et très subtil mathématicien Ludolphe van Ceulen qui me les résolut fort ingénieusement (°). J’admirai sa science et lui proposai une question très difficile (il s’agit de la (1) Circkel, ff 16 v°—21 v°. (2) Préface. pp. 3 et4. (2) Quelles sont ces questions ? À mon avis, celles qui ont été résolues dans le de ckel (ff 63 vo—65 v°) sous le titre suivant : « Hier volghen nu eenighe kon- stighe stucken den Circkel aengaende gheproponeert ende ghevonden door een hoog-gheleert Man. » ; Cet « hoog-gheleert man » me paraît, à n’en pas douter, être Adrien Romain- ra + + Ha 28. célèbre équation du 45° degré d’Adrien Romain) (). C'était à l’oc- casion d’un extrait de mes recherches {{deae Mathematicae) (°). Je ne lui posai pas la question à lui seul, mais je provoquai tous les mathématiciens à une joute honnête en les invitant à étudier le problème et à s’en occuper. Ludolphe me satisfit. En outre, un homme éminent, vrai mathématicien, insensible à l’aiguillot de la gloire cause universelle de folie, un Français nommé Viète, conseiller royal et maître des requêtes se mit en évidence. Ne voulant pas se voir ravir l'honneur par un Romain (°) ni par un Belge (à n’en pas douter, van Ceulen) (*) il publia un livre excel- lent, très savant, qui lui aussi me satisfit pleinement (Réponse de Vièle au problème d’Adrien Romain) ©). Ludolphe ne me donna qu’une seule solution. Viête la nomme la principale. Mais à cette solution principale Viête ajoute toutes les solutions secon- daires ; à ce point de vue il l'emporte sur Ludolphe. Que si nous considérons lexactitude de la solution principale, Ludolphe est bien supérieur à Viète. Chacun des deux savants a donc des titres de gloire (©)! » (9 Elle donnait la corde de l’are de 32! en fonction du côté du pentédécagone régulier. J'ai raconté ailleurs la controverse qu'elle suscita entre Viète et Romain. Biographie nationale publiée par l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, t. XIX, Bruxelles, Bruylant, 1907, v° Ro- main À., col. 862-866. (?) Ideae mathematicae pars prima, sive methodos polygonorvm.… avthor Adriano Romano Lovaniense… Lovanii, Apud loannem Masium, ie. Lur. Anno CID. 19.XCIII ci Roy. de Belgique., V. 4973)... D'autres exemplaires ont comme adresse d'hnibééré eur : Antverpiae, . Fonanont Keerbergium. Anno CS: 19.XCIIT (Univ. de sv Scienc., 672). *) Il y a là un mauvais jeu de mot sur le nom de Rom re Je dirai plus loin, $ VII, comment van Ceulen el la détermination Viète (5) A4 Problema Quod omnibus Mathematicis totius orbis construendum PTOposuit Adrianvs Romanvs Francisci Vietae Responsum. Parisiis Apud rot Mettayer Typographum Regium. 1595 (Bibl. Roy. de Belgique, 9007 (7) sé in la Préface du Problema Apolloniacum (p. 7), Viète donna comme solut æ = 0,009 308 09. Pour la trouver il s'était probablement contenté d'ouvrir une table de sinus naturels. Van Ceulen envoya au contraire à Romain la solutio 0,009 308 389 071 322 324 827 845 æ < 0,009 308 389 071 Fe 324 827 846 qui dépasse notablement tout ce que les tables pouvaient lui fournir. 29. — 116 — On comprend l'autorité d’un pareil éloge dans la bouche de Romain. Écoutons maintenant la réplique de van Geulen (). Malgré la difficulté de la phrase, j'essaye de traduire en serrant le texte d’assez près; mais c’est difficile. Quelle plume maladroite et fruste ! « Le très savant Adrien Romain, dit-il, aujourd’hui docteur et professeur à l'Université de Wurzbourg en Franconie, fut l’occa- sion de ma découverte. Il me proposa diverses équations algé- briques regardées jusque-là comme insolubles ; en même temps il me demanda aussi de lui calculer les côtés des polygones de 9 et de 45 sommets. Je trouvai la solution des équations algébriques; quant à calculer la longueur demandée des côtés, cela me parut impossible. » Comme je le dirai tantôt, ce qui embarrasse ici van Ceulen, c’est la mise en équation du problème, et non pas la résolution de ces équations. « L'amicale insistance d’un tel personnage m’obligea néanmoins à m'occuper du problème et à faire des recherches. Je trouvai enfin un procédé étranger à l’algèbre qui me montra une voie aboutissant à l’objet de mon inquisition. Dieu seul en ait la gloire ! » : Au rayon 401, les valeurs de G, et de C,; calculées par van Ceulen étaient 6 840 402 866 513 374 < C, < 6 840 402 866 513 375 1 395 499 474 899 506 < C,, << 1 395 199 474 822 507 € J’envoyai ces valeurs à Adrien Romain, ajoute-t-il. Une de ses lettres m’apprit alors qu'il connaissait le moyen d’obtenir ces côtés et d’autres encore par des équations. Car soit + le côté de ennéagone ; l’équation est alors 3x — &° = V3. En la résolvant par rapport à x, on trouve pour la valeur du côté de l’ennéagone le nombre ci-dessus. » (1) Cérckel, cap. XIV, f 16 ve. — 117 — 90, Il n’y a pas à le nier, le récit de van Ceulen est embrouillé. Pour y répandre un peu de lumière, je distinguerai trois temps. Tout d’abord Romain demande simplement à van Ceulen la solution de deux équations regardées jusque-là comme insolubles. C'étaient, à n’en pas douter, les équations cubiques qui détermi- naient C, et G,, respectivement en fonction du côté du triangle équilatéral et de celui du pentédécagone régulier, c’est-à-dire JD — L° —=N32 ; fs 3 &— Il en fait un exercice d’algèbre pure, sans laisser soupçonner l'origine ni le but des équations elles-mêmes. Si elles donnent en réalité des côtés de polygones réguliers, Romain a soin de ne pas souffler un mot qui puisse le faire soupçonner. Il était dans ses habitudes de s’entourer ainsi de mystère. En ne dévoilant pas du premier coup toute sa pensée, il croyait prendre une attitude d’homme profond. On se le rappelle, c’est dans des circonstances analogues, avec les mêmes restrictions mentales, qu'il présenta € aux savants du monde entier » son équation du 45° degré. Au reçu de ces équations van Ceulen les résout, sans s’enquérir de leur provenance. C’est le premier temps. Deuxième temps : Romain demande à van Geulen de lui calculer CG, et C,; par l'algèbre. Van Ceulen n’y réussit pas par la méthode indiqués, mais il y arrive par l'emploi de l’un ou l’autre des pro- cédés en usage chez les constructeurs de tables de lignes trigono- métriques naturelles. Troisième temps : Romain découvre enfin à van Ceulen le but visé par les équations dont il lui demandait la solution. Mais, remarquons-le bien, je dis le but visé et rien de plus ; car, nous le verrons tantôt, il lui cèle encore par quelles considérations géométriques il obtenait les équations elles-mêmes. Continuons notre lecture : € Dans une autre circonstance, dit Ludolphe (), Romain me demanda de résoudre les équations suivantes : el (©) Circkel, cap. XIV, f 16v° et 17 r°. 91. — 118 — Ox — 307% + 975 — Ja + 2 = V3 72 — A4x° + 7x — x — 9. » J’arrivai à grand’ peine à déterminer x, car j'ignorais la des- tination de ces équations. » Ces équations donnent respectivement G,, et G,,. Mais au point de vue de la solution, quel intérêt van Ceulen avait-il à le savoir ? C’est ce que je vais tâcher de faire comprendre Nous ne connaissons pas, il est vrai, avec certitude la manière dont van Ceulen résolvait les équations numériques d’un degré supérieur au second. Chaque fois qu’il en parle, il renvoie à son grand Traité d’algèbre. N'importe, on peut deviner les grandes lignes de la méthode. Elle reposait évidemment sur ce principe fondamental de la résolution des équations numériques : quand deux valeurs substituées à linconnue font prendre au premier membre de Pé équation égalé à zéro des signes contraires, elles comprennent au moins une racine de la proposée. C’était une méthode par tâtonnements. Ceci admis, l’art du calculateur consistait à conduire rapide- ment les essais successifs. Or quand van Ceulen savait qu'une équation avait pour but la détermination d’une section angulaire, il connaissait d'avance une valeur approchée de linconnue. L'ouverture d’une table de sinus naturels suffisait pour la lui apprendre. Au fond, c’est tout ce que Viète se contenta de faire pour résoudre l’équation du 45° degré de Romain. Cette valeur connue, van Ceulen essayait si elle vérifiait Péquation ; c'était souvent le cas ; que s’il y avait une correction à faire, elle portait tout au plus sur les derniers chiffres. Mais si l’approximation des tables était insuffisante ? Eh bien! encore y avait-il avantage à connaître le but de l'équation. Sans doute, van Ceulen ne le dit pas en termes exprès, mais la chose ressort de ses réflexions, le calcul d’une corde est, d’après lui, bien plus facile par l’application des théorèmes de Ptolémée et quelques autres du même genre, que par la résolution des qui. — 119 — 32. Une équation de section angulaire étant donnée, la méthode naturelle pour en déterminer l’inconnue était donc la suivante : On calculait au préalable, avec l’exactitude exigée, la valeur de la corde ; après quoi, on essayait si elle vérifiait l'équation. Au surplus cette équation jouait ainsi la plupart du temps son véri- table rôle, celui de servir de simple preuve des opérations. Terminons ce sujet : Van Ceulen obtient pour solution de nos deux équations ('), 0,282 185 828 250 46 < C, << 0,232 185 898 250 47 0,445 O4 867 M9 62 < C,, < 0,445 041 867 919 63. V Viennent maintenant des exercices d’un genre un peu différent. € Plus tard, dit Ludolphe (?), je reçus (d’Adrien Romain) ce problème très difficile. Résoudre 225%? — 49007 + 3094075 — 11934075 + 9277134710 — — 4199007! 43605071 — 3197707 + 1682457! — 63756%°° + + 179507? — 39507 + 4057 — 30° + x — i D LES Var 17 Vas +15 Va » J’extrayai la racine carrée des deux membres et je trouvai 15e — 1402 + 37805 — 45007 + 275a° — Q0ntt + 15e — 5 — — 0,45 823 381 635 518 674 203 484 568-810 250 33 » d’où 0,027 924 360 678 290 < x < 0,027 924 360 678 291. » () Circkel, cap. XIV, f 16 v°. Mais f° 49 v°, il a pour C3; par défaut _Cn — 292 185 828 504 60 Les deux autres éditions sn la même discordance- (®) Circkel, cap. XIV, f 1 33. — 190 — En 1596, réussir à résoudre une pareille équation devait sembler tenir du prodige ! Ne le perdons pas de vue, le Traité de la résolution des équa- tions numériques () par Viète vit le jour en 1600 seulement. Comprend-on dès lors l’admiration d’Adrien Romain pour son ami van Ceulen ? Quant à la question proposée elle-même, Romain la pose mal. Son équation donne C,,:. Elle mérite donc tous les reproches adressés par Viète à la tapageuse équation du 45° degré. Pourquoi, par exemple, une équation du 30° degré, quand une équation du 15° degré suffisait évidemment? Pourquoi même cette équation du 45 degré ? N’arrivait-on pas bien plus rapidement au résultat par une équation cubique et une équation du 5° degré ? Mais je n’insiste pas ; c’est van Ceulen que j’étudie. Cette équation du 30° degré est suivie d’un exercice non moins remarquable. Van Ceulen l’appelle lui-même € une question bien belle » (?). La voici en notations modernes : Déterminer,à _ près, les neuf nombres À, B, C, D, E, F,G,H,1 par les équations suivantes : À par x = V9" » 8x — x = À . C » 5x — 5a° + à — A D » 3x — à = B E » 8x — à = C F » Da — Da + à = C 6» Sa —#% oupar 5x — 5x + x =D H » Sx—a="F oupar 5x — 54 + —E 1) 3x—a—=H oupar 5x—5 + —="F Pour interpréter la signification géométrique de ce système d'équations, il suffit de le retranscrire avec d’autres notations. Il vient (:) De Nomerosa Potestatvm Ad Exegesim Resolvtione. Ex Opere restitutae Mathematicae Analyseos, seu Algebra nouû Francisci Vietae. Parisiis, ÉTCW debat David Le Clerc. Anno 1600 (Bibliothèque Royale de Belgique, V. 4908). (2) Circkel, cap. XIV, ff 16 v° et 17 r°. CG = V3 3C gs C T8 JC; EE JC;5 ne « C5; FA VU 3C3; ar Ce tn. 15 Css — Ci35 = Cys OÙ OCiss — 9335 + Cigs — Cor ICyes — Coos = C5 OÙ OÙiss —"00'ees + Cons = Cu SCgrs — Cors = Cons OÙ Dex — D'ers + Cons — Css € Étant donnée l’approximation exigée, continue Ludolphe (°), répondre à cette question me parut en vérité par trop difficile. Jécrivis donc (à Romain) et je lui promis de lui envoyer le plus tôt possible les solutions, c’est-à-dire les côtés des figures, calculés à une unité près au diamètre 2 . 10% ; ce qui fut fait. » Mais il me vint alors une si grande envie de connaître les valeurs des inconnues avec l’approximation demandée, c’est-à-dire à une unité près au diamètre 2.10%, et j'y pris un tel plaisir, que, sans reculer devant l’immensité du labeur, remettant à plus tard tous les travaux dont j'étais chargé, je ne m’accordai aucun repos avant d’avoir atteint, avec l’aide de Dieu, ce qu’on désirait de moi. » J’envoyai le résultat au susdit Adrien. Vous le trouverez ci- dessous. » J’en fais grâce au lecteur. VI La nouveauté des démonstrations de van Geulen le rend ici de plus en plus intéressant. « Toutes ces belles questions, dit-il (°), (il s’agit de celles des SS IV et V, ci-dessus) m'invitèrent à chercher comment on les trouvait. Je « préparai » à cet effet la figure ci-contre (fig. 4). » Soit DC le côté du triangle (équilatéral) et EF celui de l’ennéa- (1) Circkel, cap. XIV, fo 17 re. (? Circkel, cap. XIV, f° 17 r° et w°. 39. — 19 — gone (régulier) inscrits dans le cercle dont le diamètre vaut 2. Par conséquent DC = V3: EF = FC = GH = x. D 4 AN FE » D’après la 47° proposition du 4° livre d’Euclide HC? + HF° = FC. » Posons » Donc FIG. 4. » Donc si nous retranchons HO —1/ Sa + Fat de PC = 27, il restera He — La + 1/22 ra é »Or Li ii. HD —(/ + $4 Far » Additionnant ces deux carrés on obtient (d’après le théorèm£ — 193 — 36. cité) la valeur de DF?. Additionnant donc et extrayant la racine carrée de la somme, il vient din mur » De plus la perpendiculaire 1 FI — 9DF, car arc DEF — 9 arc FC. » Or BF — CB? — FC? — V4 — 7. » Mais d’après la 8° proposition du 6° livre d’Euclide CBou2 FCGouzx IVe, d’où » En ee ce résultat par 2 on trouve DF — V4? — z*. » Mais on a obtenu ci-dessus DF — Ve? + 1/32. » Élevant de part et d’autre au carré 4x — 2° — 2° + \/3x?, » c’est-à-dire Bu — 2 = 1/3. » Divisant les deux membres par +, il vient St — à = \/3. » D'où x est plus grand que 0,684 040 9286 651 337 466 088 199 229 364 518 31. — 12% — et si on remplaçait le dernier chiffre 8 par 9, le nombre serait plus grand que le côté de l’ennéagone. » Faut-il insister sur la singulière importance de cette démonstra- tion dans l’histoire dela Trigonométrie ? Sans doute Viète a trouvé les formules déterminant la largeur des cordes des sections angulaires (1), Mais von Braunmühl le remarque excellemment (?), si le géomètre français nous donne l'expression de ces formules, il ne nous dit pas comment il les obtient. Dans sa Réponse au problème d'Adrien Romain, 11 est muet sur le sujet. Quant aux démonstrations qu’on lit dans ses Théorèmes sur les sections angulaires (), elles ne sont pas de lui, mais de son éditeur Anderson. Ensuite elles furent publiées en 1615 seulement. Or, encore une fois, le Traité du cercle est de 4596 ; donc de 19 ans antérieur. Il ne faut pas voir, notons-le bien, dans le théorème de van Ceulen une proposition applicable au seul cas particulier du côté de l’ennéagone régulier déduit de celui du triangle équilatéral. L'auteur prend soin de nous avertir que sa formule est générale : «Soit à chercher, dit-il (‘), la corde du tiers d’un are sous-tendu par une corde connue. Si je représente le plus petit côté par #, 1l vient toujours æ — x° = la corde connue. € Item, ajoute-t-il (), si je représente par x une corde, et si la corde de l’arc quintuple m'est connue, il vient toujours (:) I les a données pour la première fois dans sa Réponse au problème d'A. Romain, passim (2) Vortesungen . Geschichte der Trigonometrie, t. 1, p. 167. (3) Je n’ai pas eu en mains l'édition originale. D’après Frédéric Ritter (Fran- çois Viète ré de l'algèbre moderne 1540-1603. Essai sur sa vie el se5 ticen theoremata a Fr. Vieta excogitata et demonstrata, confirmata a M. Andersonio. Paris, 1615. — Elle est rééditée dans : Francisci Vietae Opera Mathematica… Logdoni Batavorum, Ex Officinä Bonaventurae & Abrahami Elzeviriorum. CI9.19CXL VI, pp. 286-304. (+) Circkel, cap. XIV, f 17 vo. « Item so ick voor den cleynste syde sette 7, comt altijdt 3x — æ° ghelijck : dre syde, » (5) Circkel, cap. XIV, f 17 vw. « Item als ick sette x voor eenen syde, ende my bekent een syde : eenen bo vijfmael s00 groot, sal altijt comen 5x — 52° + x gelijck aen de bekende. — 195 — 38. D@ — Da + x° — la corde connue. » On trouvera d’une manière analogue les cordes de 1/6, 1/7, 1/8, 1/9, 1/11, 1/43, 1/14,.1/17, etc. de l'arc sous-tendu par une corde connue. Maisles équations deviennent étonnamment grandes ; vous le verrez ci-dessous. Suivent d’autres méthodes, pour déter- miner par l’algèbre les cordes précédentes et d’autres encore. » VII Quelles sont ces nouvelles méthodes ? Avant de les faire con- naître, il nous faut dire comment van Ceulen fut conduit à les” imaginer. Il était au plus fort de sa correspondance avec Adrien Romain. Le professeur de Wurzbourg s’absorbait alors dans la construc- tion de grandes tables de lignes trigonométriques naturelles cal- culées au rayon 40° (!). Malheureusement, il se laissa prévenir par l’Opus palatinum (?) de Rhéticus et semble dès lors avoir renoncé à achever ses tables ou du moins à les publier. Mais lOpus palatinum est de 1596, l’année même du Traité du cercle. Au moment qui nous occupe, il n’a donc pas encore paru. Adrien Romain est en plein travail et van Ceulen saisit toutes les circonstances pour obliger son ami. () Circkel, cap. VIL, P 6 re. L (®) Opus palatinum de Triangulis A Georgio Ioachimo Rhetico coeptum : L. Valentinus Otho Principis Palatini Fredirici IV. electoris mathematicvs COnSummavit. An. Sal. hum. CI9.19.XCVI. — A la dernière page : Neosladii in Palatinatv. Excudebat Mathaeus Harnisius. Anno Salutis CI9.19.XCVI (Université de Louvain. Scienc., 215). (©) Pour trouver Cy, Romain demandait même de résoudre 3 5 25. A En M EL Ban €: dt A dem en déterminant x à 1 Van Ceulen obtient : æ = 0,139 512 947 488 250 601 551 M7 670 388 286 657. Par défaut. « En remplaçant le dernier chiffre 7 par 8, dit-il, la valeur de serait obtenue par excès » (Circkel, cap. NIV, f° 18 wo). Pour plusieurs autres équations, l’approximation du calcul de x est poussée aussi bi à Lis ussi bien au delà de 10 39: — 196 — Dans un but de vérification et de contrôle, Romain avait prié Ludolphe de lui calculer, à une unité près au rayon 10", les côtés de tous les polygones régüliers inscrits au cercle depuis le triangle jusqu’au polygone de 80 sommets. Il lui imposait, en outre, la méthode ; ce travail devait se faire par l’algèbre. Van Ceulen s’exécuta, mais au prix de quel labeur ! € Immani labore » s’écrie Willebrord Snellius (!). L'expression est intra- duisible. Avant de passer outre, il importe de mettre sous les veux le tableau des équations de van Ceulen (*). _ Je le donne au complet. La grande nouveauté des résultats, la forme extrêmement curieuse et souvent tout à fait inattendue des équations m’y décident. Le lecteur, je l'espère, m’en saura gré. Pour Pintelligence du tableau, quelques observations sont nécessaires. L’inconnue de chacune des équations fournit immédiatement Cn pour une valeur numérique de n. Mais C, étant ainsi calculé pour une première valeur de », van Ceulen en déduit souvent C» pour plusieurs autres valeurs dé l'indice. Étant donnée une équation, j'écris en tête quel est le côté Cn représenté immédiatement par x ; en queue, j'indique quels sont les autres côtés CG, calculés au moyen du premier. Exemple : soit à nr, Vo qu Css 9x — 307% + 977 — Or + 7° — d'où CG, Gi Ge | — VID — x | L’inconnue de chacune des équations vaut + côté du polygone de 38 sommets. Par C,, on obtient C,, Ce dernier genre de calcul (iéons-lé: phisqué l’occasion s’en présente) n’avait aucune difficulté. Pour C,, van Ceulen appliquait crd Qu — 9 — crd(n — À) ; a) Chat . 82. () Circkel, cap. XIV et XV, ff 17 v°—21 r°. Toutes les équations Y sont données explicitement. — 197 — 40. quant à GC, et G,, il les obtenait par crd2A — 2crdAcrd(n — A) cr(A + B) — crdAcrd(n — B) + crdBcrd (n — A). Ces formules étaient classiques depuis Ptolémée (!). Van Ceulen ne se proposait pas de calculer CG, au delà de n — 80; nous remarquerons cependant dans le tableau des valeurs de # bien plus élevées. Cela provient du moyen détourné par lequel se calcule CG, quand n — 2% + 1. Ludolphe commence toujours par déterminer d’abord Cyx42. I y est obligé, nous le verrons, à cause de la construction géométrique, par laquelle il trouve ses équations. Elle exige essentiellement, en effet, que le nombre des sommets du polygone soit pair. Ceci dit, voici le tableau ; les équations se suivent dans l'ordre où elles se lisent dans le Traité du cercle. / — 79 — À pe Gs}, tps on 1e jt=V2—NVI2+NVI-z), Cu} Se — = V9 — % | d'où C. x — 2 = V2 — V2 — 7x x — D + —=V2— 7x Gus Jt — 2 —VQ—V2+x, d'où C;, Ce C9 Css. € J’ai réussi, dit l’auteur (?), à trouver (directement) les équa- tions (des côtés) des polygones de 11 et 13 sommets ; mais c’est là chose difficile. Je la réserve pour le moment où j'imprimerai ma d’où G;;. (1) Claudii Ptolemaei… Syntaris… éd. Heiberg, t. I. La formule crd(A + B) est démontrée Le pp. #1 et 42. La formule crd2A s’en déduit immé- diatement. Poson A = 2a et = 20 nous retrouverons les formules classiques sin 2a — ? sin a cos 4 et sin (a + b) — re ane ®) Circkel, cap. XIV, f° 18 r°. HA, — où — Géométrie. Alors je ferai connaître aussi FPinscription du polygone de 7 sommets et d’autres encore. Quant aux formules ci-dessus elles sont bien plus faciles à établir. » Je dirai tantôt, comment van Ceulen s’y prend. 34 x=V2—V2+VI+VI2+x d’où Ci, Gsrs Ces- (æ Da — Da + —VQ2—V2— x A Ge | 9x — 307 + Va — 0° + à = VID — x d'où Ge, Css Ce: Pr Bx—a = V2—V2+V2—e … d'où), Ces: Cu Bebe ta —|/ 25—4/15. re Len. Use Ta — Aha$ + Ta — x —VQ—VD+x d'où CG Éa z—V2—VA+NV2H+V2+V2—æ d'où Gi. Css. — Il faut partir de GC, ou de G,, dit van Ceulen ; mais il ne donne pas explicitement les équations. Elles sont aisées à deviner par le reste du tableau. l ie Fa D . Cu | 9x — 307 +3 9x? + x° | bois Gui Cgo 0 — Di Li =V2—VV+V2+xr d’où C,,. c M — 557 + 77° — 44x + Ax° — « | É Se —1/15— = Wi18 5 Cos St — 2° —=V2—VV+NVIQ —- x d’où C,s- Co Ta — A4 + Ta — x = C.. 132 — Max + 182x° — 1567° + 65x° — 13%" +x—=V2—V92+7x C5. — Il faut partir de GC, ou de C,, ; les équations ne sont pas données. d’où Cyg- D doué () Je signale Ce, puisqu'il est calculé ici (Circkel, cap. XIV, f° 18 v°), mais c’est un hors-d’œuvre, puisque Romain ne demandait C» que jusqu’à n == 80. — 199 — 42. C:. — I faut partir de G,, ; l'équation n’est pas donnée. (192 — 1407 + 378a° — 450a7 + 2752° — Ü — 9x! + 150 — 95149149 — x 152 — 1402 + 3784 — 45077 + 275x° — | — 0x! + 1528 — 215 — 1,9 — 19 + x | d’où C;4. Lis d’où C;. Ces: — I faut partir de C. ou de C, ; les équations ne sont pas données. À7æ — 04° + 71445 — 11997 + 935x° — | d’où — 49071 EE M9 — 17e + at = V2 V2 x) Ce 1 Cru Van Ceulen a résolu cette équation, dit-il (), € met lust en arbeydt, avec plaisir et grand travail ». Avec plaisir ! Soit, croyons- en l’auteur puisqu'il nous laffirme ! Mais il était superflu de nous avertir de l’énormité du travail ! { ja. Les ENT à ni: CS | Ve — 30° + V7a° — Va + x d’où Ca. =VIV2—V2+V2—x 2 Mt si O7 «Re Cia “ 6e # HE MATE à | d’où Ci —=V2—V92+V2+x D — Go + a 4 / 19 16 —V: 15 —V/& Sax — d° = CG. Ciss Bt — 2° — Cys. Cette équation est un hors-d'œuvre, » étant supérieur à 80, sans devoir servir à déterminer C, pour n << 80. Ciss De Ga += VI—V2+VAH+V2—x d'où G. Les équations précédentes appartiennent toutes au chapitre XIV; celles qui suivent sont empruntées au chapitre XV; il est utile de le noter, ce chapitre ayant pour but de montrer les avantages du (1) Circkel, cap. XIV, f° 49 r°. XXXIV. 43. — 130 — théorème de Ptolémée sur les équations de degré élevé, dans la détermination de C». 12.2 + Ta — x = CG. mr 5 7 y (.. Css 55 ta V2 V4 V2HVI— x d'oùCs. Ce Où — 92° + —VI—VI+ x ar te ! dx—d —=(,, | Ciso, T=VI—-VIHVIHVI+ V.2+ V.2+ a: d’où Css. G;:, ajoute van Ceulen, pourrait encore se calculer de plusieurs autres manières qu’il indique. Mais comme les équations auxquelles ces. méthodes conduisent ne sont pas exprimées d’une manière explicite, je n’en parle pas (°). Dois-je appeler attention sur la singulière originalité des équa- tions précédentes ? Et cependant elles n’ont jamais été publiées même partiellement. À ma connaissance, aucune biographie de van Ceulen ne les signale. Quant aux historiens des mathéma- tiques, nul d’eux ne semble en avoir soupçonné lexistence. Elles appellent des observations En parcourant le tableau, l'œil est d’abord arrêté par une série de seconds membres composés de radicaux de la forme NÉ RENTENCENL ES et terminés les uns par V.2— x, les autres par V.2 Voici comment ils sont obtenus. Je résume en Less moderne le raisonnement toujours le même de l’auteur (fig. 3). Soit un polygone régulier quelconque de 44 + 2 côtés et ABun diamètre du cercle circonscrit mené par lun des sommets du polygone, À par exemple. Il y aura — 1 côtés inscrits dans le demi-cercle ADCB; de plus, Pun des côtés du polygone, par exemple DC, sera parallèle à AB, et nous pourrons poser : rl (:) Le tableau récapitulant les solutions se trouve Circkel, cap. XIV, f° 19 v°- — 131 — he, = ape CB = # arc DC B— arc AC — (k + 1) arc DC, les ares à et 8 étant évidemment supplémentaires. Abaissons CF et DE perpendiculairement au diamètre AB. Soit DE= x, d’où, en supposant le rayon égal à l’unité, BF—1- 92; AF—1+0e Or CF°= BF . AF — (15e) (143%) — 1 2 à rene > 2 pe Se x pe FiG. 5. Mais 3 crdu— \/BF° CF =\/(1 —ÿe)+ (4 “re jet) V3 —% crdB = VAF CF — V (+ se) +(1— la) = Var Appliquons maintenant conséculivement plusieurs fois la for- mule fondamentale ie = LENVI=GIG = T 45 = 199 En nous rappelant que, par hypothèse, les arcs a et B étant sup- plémentaires, on a a— 1" — f, B—TrT— 0 nous formerons immédiatement les deux séries : crda — V.2 — © crd a —V92—V92+x erdy a V9 VILVIEr era a 2.9 — V2 + V.9 +V.2+ x crd ga=V2—V.2+ V.2 Me Maur et ainsi de suite. crB = \.2 + x cd — V9 —V2— x crd} B—=—V.9—19+V9—x cr — V.9 — V9 + V2 ENVIE crd 8 — \. SN I ENS +VIHVI—x Déduisons-en les premières équations du tableau. Soit à chercher C,,. Pour n = 4k + 2 — 18, on a k — 4. Donc arc DC =? par conséquent arc BC Le 3 Œ — erdDC = erd } a = V.2— \.2 + V.9 + x. Mais il est plus simple d'appliquer la formule de la trisection au côté de l’hexagone régulier ; d’où Sat — x — 1. On obtient bien ainsi les deux équations du tableau ('). Soit encore à chercher Porn mt Lau ont UtE Etes () Circkel, cap. XIV, ff 17 r° et 18 w°. — 138 — A6. 1 +. arc DC — x arc AC — AE en égalant x à crd 7 B, il vient td = VI—V2+NV2—7x. On aurait pu remarquer aussi que arc DC — À arc BC = La; 3 : la formule de la trisection donnait alors Sa — à = VD — ». Ce sont de nouveau les deux équations du tableau (°). Il n’est évidemment pas toujours possible d’égaler immédiate- ment à x, crd = ou crd > Nous nous en rendrons compte en considérant C,,, par exemple. De 4k +2 — 9%, on tire k — 5 et & +1 — 6. Donc 1 1 Si arc DC — Sa et arc DC — GR. Pour obtenir les équations du tableau (?), nous devrons cette fois appliquer les formules générales de la quintisection.et de la trisection ; d’où Be — Beta V2— x, Ba—a V2 —VI—x. Soit maintenant & une corde donnée. Mettons sous les yeux du lecteur les équations générales donnant les longueurs des cordes de toutes les fractions impaires de l’are depuis ÿ jusqu’à > ; le tableau entier se comprendra sans explications ultérieures. Ces équations sont respectivement () Circkel, cap. XIV, f 17 r° et v°. () Circkel, cap. XIV, f° 48 re. 47. 0 4-—- Pour 3 de Parc JT — = a 1 Dx — Da + — 4 + 7x -— 142 + Ta — x — à à Q — 30° + 9Ta° — Ja + a — à k Me — 55 + 770 — What Aa — a" = à 5 13 — Ma + 18225 — 1560" + 654 — 13011 + 218 — gs 1e — 1407 + 37805 — 45077 + 97500 — JO + 150 — ai = à a Ma ha* + TAhaf 11907 + 085 — M7 + 110 17e + a = Il est assez intéressant de l’observer en passant, toutes ces for- mules sont restées classiques, mais sous une forme différente. Soit, en effet, 2A l'arc sous-tendu par la corde À. On peut poser dun À et æ —= Ÿ sin Are dk +1 avec k — 1, 2, 3,... 8, d’après le numéro d’ordre des équations précédentes. Substituant, il vient Es POP 3 sin 3 À — 4 sin 3A — sin À 5sn£A pt -:- 1 — sin À 7 sing A — 56 sin À À + 419 sin A — 64 sin’ £ À = sin A et autres expressions Ness que l’on trouve encore dans nos ‘traités de trigonométrie. Snellius, malgré son admiration pour van Ceulen, ne peut retenir ici quelques critiques. Viète, dans sa Réponse à Adrien Romain, dit-il cp a donné des formules plus ue que les a Savoir o De Circulo, ? partie, p. 49. D — 4x° + xt = crd(n — A) OX — Dai + à° = crdA D — 9x? + Gxt — x° = crd(r — À) 7 — 14a + Ta — à = crdA 2 — 162° + 20x* — Sr + 2° — crd(n — A) x — 30x° + 27° — x + x° — crdA 2 — Vox + 507 — 3576 + 107 — 2° = crd(n — A) x — 552 + 772 — hr! + 1x° — x = crdA La remarque est juste, mais n’en exagérons pas l’importance et surtout n’allons pas y soupçonner une accusation de plagiat. Quand van Ceulen publia son Traité du cercle, la Réponse de Viète à Adrien Romain venait à peine de paraître (). Ludolphe ne la connaissait certainement pas. Ce sont, au contraire, des indiscrétions commises sur les découvertes de ce dernier, qui décidèrent Viète à prendre les devants et à imprimer sa Réponse. Viète et van Ceulen n'étaient pas en relations directes, mais ils avaient un chaud ami commun, Adrien Romain. Le géomètre français apprit par son intermédiaire que van Ceulen avait résolu Péquation du 45° degré et préparait un travail sur les sections angulaires. Cédant alors aux pressantes instances de Pierre Aléaume, avocat au Parlement de Paris ©), qui lui reproche de laisser ravir par des Belges (entendez par van Geulen) une gloire Qui revenait de droit à la France, il se décide enfin à mettre au jour sa Réponse. Aucun doute n’est done possible : les deux savants ge fait leurs immortelles découvertes indépendamment l’un de autre ! VII Je puis désormais être bref. Les deux dernières partiès du Traité du cercle, j'entends les Tables de lignes trigonométriques LS lue mp nu () Elle est de 1595. Voir le titre complet, ci-dessus. + (?) L'importante lettre de Pierre Aléaume à Viète est donnée en appendice dans l'édition originale de la Réponse à Adrien Romain. Elle n’a pas été repro- 49. — 136 — naturelles (°) et les Tables d'intérêt sont d'importance relativement secondaire. Leurs introductions et les nombreux exercices pro- posés en exemples contiennent, il est vrai, beaucoup de solutions ingénieuses, mais on y chercherait vainemént les brillantes dé- couvertes qui jettent tant de lustre sur les premières parties. Les Tables de lignes trigonométriques sont calculées au rayon 10. On a déjà, dit van Ceulen (?), des tables analogues dues à Régiomontan, Rheinhold, Rhéticus, Clavius et van Lansberge (°). Pourquoi en éditer de nouvelles ? C’est, répond-il, que toutes ces tables ont le même inconvénient : leur procédé de construction, leur mode d'emploi et leurs applica- tions sont écrits en latin. Or, le latin, les maitres arpenteurs hol- landais ne le comprennent pas. C’est à leur intention qu’il publie en flamand ces nouvelles tables. Les exercices donnés en exemple sont très nombreux et les réponses, à de rares exceptions près, toujours développées au long. Elles se distinguent de celles des recueils analogues par le petit nombre de formules employées par l’auteur ; la loi du sinus et quelques autres très simples, c’est tout. A propos de ses Tables d'intérêt, Ludolphe soulève une réclama- tion de priorité assez surprenante. C'était, dit-il (*), pendant une de ses leçons d’escrime. Son élève lui posa un problème d’escompte fort difficile. Copie lui en ayant été laissée, il n’eut pas de cesse avant de lavoir résolu. Gela lui parut d’ abord impossible, mais il y réussit enfin en construisant des tables d'intérêt. « En vérité je puis le dire, ajoute-t-il, (Dieu seul en ait la gloire !) personne avant moi n’avait fait connaitre NL ROSES LE tpiRe duite og les Francisci Vielae Opera, nt à Leyde, en 1646, par les Elzev (1) Circhet, cap. XVIIXXIE, fo 25 r°—72 r°. (2) Circkel, cap. XVI, fol %5 r° (3) J'ai donné des renseignements sur ses tables dans mon édition du Traité des sinus de Michiel Coignet (ANN. DE LA Soc. SCIENT., t. XXV, Bruxelles 1901 ; pp. 67-69). Les tables de Rhéticus auxquelles van Ceutén fait ici allusion ne sont pas celles de l’'Opus palatinum, mais celles du Canon doctrinae triangur rum. Nunc sg a Georgio Toachimo Rhaetico in lucem edilus. Lipsiae, Wolfgang Gunter, 1551. (4) Circkel, Van “Lalognst, 4 v°, —. 137 — 50. les tables d'intérêt quand je les imaginai pour résoudre cette question. » Au premier moment cette prétention étonne. Les plus anciennes tables d'intérêt parurent dans l'Arithmétique de Jean Trenchant, dont l’édition princeps est de Lyon 1558 (). Mais n’insistons pas ; van Ceulen n’est pas un érudit, il a pu ignorer Jean Trenchant. Pouvait-il ignorer de même les Tables de Stevin, publiées sépa- rément en flamand, en 1582 (°) ; rééditées, en français, dans son Arithimétique en 1585 (°) ? Van Ceulen et Stevin, non seulement se connaissaient, mais étaient en relations suivies, pour ne pas dire intimes : À preuve d’abord ce passage servant de postface à l’Arithmétique du géo- mètre brugeois (‘ « Attendez aussi avec moi et cela de bref les œuvres mathéma- tiques que divulguera nostre tres familier M°*° Ludolf van Collen ; personnage certes (si je puis juger par les expériences de nos con- tinuelles communications, en l'algèbre, incommensurables gran- deurs, centre de gravité et autre semblable estouffe) tant exercé en ceste discipline, et principalement en l'algèbre, que ses escripts ne proufliteront pas ra | aux apprentifs, mais donneront aussi contentement aux doc À preuve encore cette € Nat » unis de l’'Appendice algebraique de 1594 (°) : (1) L'Arithmetique, departie en troys livres ; ensemble on pelil discours des changes, avec l'art de calculer aux getons. Lyon. 1558. — J'ai donné une note sur l'Arithmétique de Jean Trenchant dans les ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIEN- TIFIQUE, t. XXXIIE, 1909, 47° part., pp. 184-192. (2) Tafelen van Interest, Midtsgaders De Constructie der Seluer, ghecalcu- leert Door pr Steuin Brugghelinck. l Antwerpen, By Christoffel Plantyn in den gulden Passer. M.D.LXXXIL. (Je conoais, dans les bibliothèques belges trois ét las res de ce rarissime opuseule : Bibl. Roy. de pique: 5° class., 1, f. 1. a, Stev. ; Univ. de Gand. Acc. 10967 ; Bibl. Plantin à Anvers, . 823). () L'Arithmetique de Simon Stevin de Broges… À Leyde, De l'Imprimerie de Christophte Plantin. CIC. 19.LXXXY ; La Pratique d'Arithmétique, pp. 47- 121 (Bibl. Royale de Belgique, IH, 13721). (9 L'Arithmétique, p. 201. Le passage n’est pas reproduit dans les OEuvres de Stevin, publiées à Leyde, chez les Elzevier en (5) Appendice Algebraique de Simon Stevin de Br uges, © contenant règle générale de toutes Équations, 1594 (Univ. de Louvain, Scienc., 587). D1. : — 138 — « Mon especial et familier ami, maistre Ludolf van Collen, m’a dict d’avoir aussi inventé une manière générale des équations ; voire il la prouvé en effet par certaines questions solvées ; laquelle solution il a promis de divulguer. » Et cependant van Ceulen est trop modeste, trop sincère pour ne pas le croire sur parole; aussi bien ny a-t-il pas de raison vraiment sérieuse pour la révoquer en doute. Quand, en 4596, Ludolphe publia son Traité du cercle, il n'avait pas moins de 56 ans. Beaucoup des, problèmes du Traité dataient de la jeunesse de Pauteur ; ils étaient donc relativement assez anciens. Cela aura été notamment le cas pour les Tables d'intérêt. L'idée en était fort simple; elle peut très bien être venue à Ludolphe par ses propres réflexions. J'ai même un argument positif pour le croire. Le problème N° 130 de ses Tables d'intérêt lui avait été proposé, dit-il (), A ans auparavant (donc en 1575, avant la publication des Tables de Stevin). Or il résolut à VPaide de tables d'intérêt calculées au denier 46. Au surplus, van Ceulen, nous l’avons vu, a eu des intuitions bien autrement originales. Quant à construire les tables, une fois leur idée éclose, c'était pour lui simple jeu. IX Résumons cette étude. Le calcul de x a de prime abord donné au Traité du cercle la plus grande célébrité. En Allemagne, il valut même à la valeur approchée de 7 exprimée en fraction décimale le nom de « Ludol- phische Zahl », nombre de Ludolphe. I y a là un légitime hom- mage rendu à la mémoire d’un compatriote. Mais le Traité du cercle mérite encore notre admiration à des titres bien différents : Nous y trouvons d’abord une curieuse méthode de division abrégée. C’est le plus ancien exemple imprimé connu de ce genre d'opérations. Chose étrange, il n’avait guère été remarqué. Ensuite, dans la théorie des sections angulaires, on peut hardi- ment mettre van Ceulen en parallèle avec Viète, à condition de A ee re nca (1) Circkel, f 104 vo. "29 — 02. considérer, à l’exemple d’Adrien Romain, les deux savants sous des aspects différents. Or sous l’un d’eux au moins le géomètre d'Hildesheim a un avantage marqué sur celui de Fontenay-le- Comte. Il démontre les équations des sections angulaires ; Viète, au contraire, se contente de les écrire en affirmant leur exactitude. Que dire enfin de l’habileté du calculateur ? Dans la résolution des équations numériques d’un degré supérieur au second, Ludolphe déploie une virtuosité déconcertante, un talent de chiffreur invrai- semblable au xvi° siècle. ; Tels sont quelques-uns des mérites du Traité du cercle. Chacun d'eux suflirait à en faire un ouvrage marquant dans l’histoire de la science. Quant à Ludolphe van Ceulen lui-même, ce petit maitre d’armes Si sympathique, cet autodidacte prestigieux, il faut le reconnaître : ce fut, malgré son manque d’érudition, un vrai génie, dont la ténacité au travail fit un savant de premier ordre ! Jespère lavoir montré. £ — 140 — CONTRIBUTION A LA FAUNE DES DIPTÈRES DU COPAL RÉCENT DE ZANZIBAR, DE MADAGASCAR ET D’ACCRA r Fernand MEUNIER Conservateur du Musée d'histoire naturelle de la Société Royale de Zoologie d'Anvers L'étude des diptères africains a fait de rapides progrès depuis la publication des minutieuses recherches de M. le Prof. M. Bezzi de Padoue (°). Parmi divers envois d'insectes du copal de la collection de M. Evers junior de Altona-Bahrenfeld (Hambourg), j'ai trouvé une petite faunule de diptères appartenant aux genres Helomyza, Leria, Sciara, Asteia et Herina. J'ai aussi retrouvé le genre Styrin- gomyia Loew et le curieux genre Trentepohlia Bigot. On peut résumer comme suit le bilan des connaissances actuelles Tableau des Diptères inclus dans le Copal Zanzibar : Leptogaster erecta, Meun. | Exechia erupta, Meun. Empheria maculata, Meun. Platyura exigua, Meun. Pyrellia viridissima, Meun. Ceroxys aethiopica, Meun. Leriella erassifemorata, Meun. Copal récent Madagaseur : Lestodiplosis Kiefferi, Meun. Myobia multiciliata, Meun. Phora sp. ? Toxorrhina madagascariensis, Meun. RS Li he HU ES ni (1) Ditteri Eritrei Dolichopodidae, p. 295-304. Buzz. Soc. ENT. ITALIANA, Anno XXXVII, Trimestre I ; HI-IV. Firenze, 1905. — M 2. sur les diptères du copal de diverses provenances (Zanzibar et Madagascar) (). : Zanzibar : Phlebotomus pungens, Loew (Meun). Sciara variabilis, Meun. Phora copalina, Meun. (Aphiochaeta Copal eod Brues). sub-fossile { Phora ethiopica, Meun. (Aphiochaeta eod Brues). Thryptocera media, Meun. Micropeza prompta, Meun. DESCRIPTION DES ESPÈCES Î. DOLICHOPODIDAE Genre Nematoproctus, Loew Nematoproctus alsiosus, nov. sp. ©. Tête aplatie, Pocciput garni d’une couronne de petits cils, vertex orné de quelques cils longs et robustes. Premier article des antennes court, cylindrique, le deuxième bien distinct, plus large et orné de quelques longs cils, le troisième article en forme de dôme, plus large que le deuxième et très courtement cilié ; chète dorsal, long, épaissi à la base et très distinctement cilié de chaque côté (194 d.). Partie buccale très robuste (°), palpes Paraissant avoir un seul article, en forme de moignon et orné de quelques cils. Thorax garni de quelques longs cils, écusson orné au bout de deux longs cils. Abdomen comme tapissé de petits cils, le bord de chaque segment orné de quelques cils plus distincts que Ceux qui garnissent les segments. Hanches antérieures et (1) Pour la bibliographie des diptères inclus dans cette résine voyez: F. Meunier, Sur quelques diptères (Muscinae, Ortalinae, Helomyzinae) du Copal récent üe Zanzibar. ANN. Soc. SCIENT. DE BRUXELLES, t. XXXII, 2° partie (1908), page 7 du tiré à part. .… ©) Cette partie de la face était vraisemblablement moins avancée. Chez le type inclus ce caractère exagéré est dù à l’insecte ayant fait de vains efforts pour se libérer de la néfaste résine. 3. — 149 ,— médianes bien ciliées, assez longues ; fémurs un peu amincis à l'extrémité, ciliés; tibias assez densément ciliés et ornés de quelques cils assez longs ; articles tarsaux longs, ciliés ; métatarse plus long que les trois articles suivants réunis, le deuxième un peu plus long que troisième, le quatrième à peine ‘plus long que le cinquième ; ongles des tarses simples, robustes (214 d.), pul- villes bien distinctes, ciliées. Les rares longs cils des tibias médians sont plus développés que ceux des pattes antérieures. Tibias pos- térieurs ornés d’une série de longs cils, métatarse postérieur envi- ron aussi long que le deuxième article, le troisième beaucoup plus long que le quatrième, ce dernier visiblement plus long que lé cinquième. Ailes beaucoup plus longues que le corps. Bord costal alaire courtement cilié jusqu’à la troisième nervure longitudinale et épaissi jusqu'à la quatrième (124 d.) qui offre un coude, peu appréciable vers le milieu de sa longueur. Nervure transversale postérieure, très éloignée du bord postérieur de Paile. Coll. Evers. Copal récent (Zanzibar), n° 26. Longueur du corps 3 1/2 mm., longueur alaire 8 mm. d. Inconnu. Genre Teucophorus, Loew Teucophorus sobrius, nov. sp. J. Antennes très courtes, les deux premiers articles courts, le troisième petit, cordiforme, finement cilié ; le chête épaissi à la base, assez long et bien distinctement cilié. Front orné de rares cils, Dessus du thorax pourvu aussi de quelques cils. Fémurs antérieurs bien distinctement plus courts que les tibias, ces derniers garnis en dessous de quelques cils assez longs ; articles tarsaux longs, courtement ciliés, métalarse un peu plus long que le deuxième article et aussi garni en dessous de quelques cils épars assez longs, le troisième article environ de la moitié de la longueur du deu- xième, le quatrième un peu plus long que le cinquième ; crochets tarsaux un peu robustes, simples (214 d.). Tibias médians, garnis de chaque côté, de rares cils, articles tarsaux très longs ; le méla- tarse beaucoup plus long que le deuxième article, le troisième distinctement plus long que le quatrième qui est visiblement plus + 18, 4. long que le cinquième. Tibias postérieurs courtement ciliés et ornés vers le milieu de la longueur de quelques rares cils; méta- larse postérieur court, dilaté et assez pointu à l’extrémité ; le deuxième article moins épais que le précédent mais s’y emboîtant, le troisième très long, le quatrième du double de la longueur du cinquième ; ongles des tarses assez robustes, unidentés. Bord costal alaire distinctement épaissi à la base. Troisième nervure longitudinale des ailes un peu convexe après la transversale. Longueur du corps 21/4 mm., longueur alaire 1 3/4 mm. Collection Evers. Copal récent (Zenzibar), n° 298. IT. MUSCIDAE ACALYPTERAE Genre Helomyza, Fallen Helomyza humilis, nov. sp. ?. Front assez incliné et cilié de chaque côté jusqu’à la base des antennes, occiput peu bombé. Antennes atteignant le milieu de la longueur de la face, le premier article très court, le deuxième bien distinet et orné au-dessus de rares cils, le troisième ovale et un peu plus long que le deuxième article ; le chète assez long, bien distinctement épaissi à la base et faiblement cilié. Partie buccale très distinctement ciliée ; pipette charnue, plus courte que la tête; palpes assez longues le bout renflé en massue, ciliées. Thorax orné de quelques longs cils. Ecusson garni de quatre cils. Fémurs antérieurs bien ciliés en dessous et ornés au-dessus, vers lextré- _ mité, de quelques assez longs cils, tibias garnis d’un long cil un peu au delà du milieu et de trois autres à l'extrémité ; (chez le seul spécimen observé) ; articles tarsaux antérieurs courtement ciliés, métatarse aussi long que les deux articles suivants réunis, le deuxième un peu plus long que le troisième, le quatrième plus court que le cinquième. Crochets tarsaux et pulvilles robustes. Pattes postérieures plus longues que les antérieures et les médianes, les tibias aussi garnis des cils caractéristiques et les articles tarsaux de même structure morphologique qu'aux pattes antérieures. Abdomen à segments distinctement ciliés. À 1 # le champ alaire est orné de très courts cils, le bord antérieur est 2. DAME courtement cilié et orné de petits cils raides, un peu espacés, si caractéristiques des espèces du genre Helomyza Longueur du corps ? 3/4 mm., longueur alaire 2 mm. Collection Evers. Copal récent (Zanzibar), n° 111 (). d. Inconnu. Genre Leria, R. Desvoidy Leria insalurabilis, nov. sp. ©. Tête plus large que le thorax. Front bien cilié de chaque côté. Les deux premiers articles des antennes très courts, le troisième orbiculaire ; chète assez long et cilié (124 d.) de chaque côté. Bouche ornée, de chaque côté, d’un macrochète et de quelques cils à la périphérie. Pipette charnue, bien plus courte que la tête; palpes assez renflées et ornées de quelques petits cils. Thorax garni, à la partie postérieure, de quelques longs cils ; écusson orné à la base et à l’extrémité de deux longs cils. Sééments de l’abdomen un peu ciliés (*). Lamelles apicales des organes génitaux allongées et ornées de quelques cils assez longs. Fémurs antérieurs un peu épaissis et pourvus, en dessous, de quelques cils assez courts mais très distincts ; tibias plus courts que les fémurs ; articles tarsaux courts, métatarse plus long que les deux articles suivants réunis, le deuxième à peine plus long que le troisième, le quatrième un peu plus court que le cinquième ; ongles des tarses un peu robustes, unidentés. Métatarse postérieur un peu plus long que le deuxième article, le troisième environ aussi long que le quatrième, le cin- quième à peine plus long que le quatrième. Tout le champ alaire (4124 d.) orné de très petits cils, le bord antérieur garni des cils caractéristiques des espèces du genre Leria (ces cils dépassent à peine la deuxième nervure longitudinale). Longueur du corps 4 1/4 mm., longueur alaire 1 mm. Collection Evers. Copal récent (Madagascar), n° 273. (:) Dans le sucein de la Baltique, Uhr observé les espèces suivantes de Helomyzinae : Helomyza media, H. minuta ; Leria en Leria sapromyzoïdes ; Heteromyza dubia ; tsitatsttitil > vhassicorit (2) La disposition des cils sur les segments Des seulement être complétée après l'examen de plusieurs spécimens. 2 A 6. Leria insatiabilis, nov. sp. . À première vue, cette espèce semble très voisine de la précé- dente. Elle en diffère par une plus forte tête, le chète des antennes plus long et la partie buccale plus ciliée. Les articles tarsaux sont visiblement plus allongés et le métatarse postérieur plus long. Longueur du corps 2? mm., longueur alaire 1 1/2 mm. Collection Evers. Copal récent (Accra), n° 197. ?. Inconnue. DROSOPHILINAE Genre Asteia, Meigen Asleia magnifica, nov. sp. Très petite mais robuste espèce à tête plus large que le thorax. Front orné, à partir du milieu et jusqu’au haut de la tête, de quel- ques cils. Les deux premiers articles des antennes très courts, le troisième ovale, le chète inséré tout à fait à la base et orné, de chaque côté, de cils épars (jen compte trois chez les types obser- vés). De chaque côté de la. partie buccale, il y a un petit macro- chète ; palpes assez petites, un peu renflées en massue à l'extrémité et garnies de quelques cils. Thorax orné de quelques cils assez longs et écusson pourvu de deux cils. Ailes ovoïdes, beaucoup plus longues que le corps et ciliées microscopiquement. Bord antérieur fine- ment cilié jusqu’à la troisième nervure longitudinale. Première nervure longitudinale et quatrième longitudinale convergentes à l'extrémité, cinquième n’atteignant pas le bord postérieur de l'aile. Nervure transversale antérieure ramenée tout à fait à la base de l'aile, la postérieure fait défaut. Bouton des balanciers saillants. Pattes courtes mais robustes, métatarse antérieur un peu plus court que les articles 2-5 réunis, le deuxième article plus long que le troisième, le quatrième un peu plus court que le cinquième ; ongles des pattes très grèles, unidentés. Articles tarsaux posté- rieurs plus courts que les antérieurs, métatarse moins long que les articles 2-5 pris ensemble, le deuxième article moins long que XXXIV. + À — 146 — le troisième et le quatrième, le cinquième un peu plus court que les deux précédents. Longueur du corps 3/4 mm., longueur alaire 1/2 mm. Collection Evers. Copal récent (Accra), n° 196, 198 (°). ORTALINAE Genre Herina, Robineau-Desvoidy Herina splendida, nov. sp. ©. Tête (©) plus large que le thorax. Antennes à premier article court, cylindrique, le deuxième élargi au sommet et orné de quelques petits cils, le troisième article long, avec le chète très courtement et très finement cilié et s’insérant à la base. Dessus du thorax orné, de chaque côté, de quelques cils. Abdomen assez long. Articles tarsaux postérieurs (*) courtement ciliés. Métatarses un peu plus longs que les articles 2-5 réunis, le deuxième distinc- tement plus long que le troisième, le quatrième un peu plus court que le cinquième ; ongles des tarses robustes, unidentés. Aïles larges et plus longues que le corps. Première nervure longitudi- nale double. Nervure transversale antérieure un peu inclinée vers lapex de laile et à égale distance entre la transversale postérieure et l'extrémité de la cellule basale antérieure. Nervure transversale postérieure très rapprochée du bord postérieur de Paile. Cellule anale courtement pointue à l’extrémité (zipfelig ausgezogen). Les ailes sont hyalines, à l'exception d’une tache à l'extrémité de la première nervure longitudinale, d’une autre au bout de ces organes, s'étendant un peu au delà de la deuxième et de la troi- sième nervure longitudinale, et d’une troisième tache occupant toute la nervure transversale postérieure. Longueur du corps 5 1/2 mm., longueur alaïire 4 mm. Collection Evers. Copal récent (Madagascar), n° 128. (1) Ce morceau de copal renferme aussi un petit spécimen altéré de Proctro- trypidae M (? Chez le seul spécimen observé, on ne peut décrire ser ea antse du front, de la pipette et des palpes, cette partie”du corps étant Fa Ceux des pattes antérieures et médianes sont trop a pour les écrire. — 147 — 8. SCIARIDAE Genre Sciara, Meigen Sciara radians, nov. sp. d'. Antennes distinctement plus longues que le corps, à articles courtement mais assez densément ciliés. Premier article court, cylindrique, le deuxième court, godiforme, les autres articles très longs; ceux de l’extrémité un peu plus courts que ceux de la base. Palpes de trois articles () : les deux premiers environ d’égale longueur, le troisième à peine plus long et plus grêle que les deux précédents réunis. Thorax un peu cilié postérieurement, écusson courtement cilié. Tous les segments abdominaux ornés d’une cilia- üon bien appréciable. Organes copulateurs très robustes, un peu ciliés, la partie basale des forceps très large, l’apicale large et comme pourvue d’une sorte de moignon à lextrémité, les sagitta courts, ovales, le pénis semble être large (214 d.). Articles tarsaux antérieurs longs, métatarses environ aussi longs que les articles 2-5 réunis, le deuxième article visiblement plus long que le troi- sième, le quatrième à peine plus long que le cinquième. Ongles des larses assez grèles (pour une espèce de cette taille) ; unidentés. Bord costal alaire très longuement prolongé après le cubitus. Pre- mière nervure longitudinale réunie au bord costal en deçà du dessous du point où commence la fourche qui est longue et large. Pétiole de la fourche peu indiqué ; pétiole et fourche ornés de petits cils moins bien distincts (424 d.). Les deux premières ner- vures longitudinales aussi un peu ciliées. Longueur du corps 4 à 4 1/2 mm., longueur alaire 3 1/2 mm. Collection Evers. Copal récent (Zanzibar), n° 14. TIPULIDAE Genre Trentepohlia, Bigot (Mongoma) En triant des diptères inclus dans des morceaux de copal récent de Zanzibar, j'ai rencontré un superbe exemplaire de ce genre (1) Ils en ont vraisemblablement encore un rudimentaire à la base. 9. — 148 — (T. exornata Bergroth) dont les taches alaires sont aussi caracté- ristiques que celles nee sur la figure de cet auteur (”). Collection Evers, n° 298. EXPLICATION DES FIGURES Fic. 4. Antenne de Nematoproctus alsiosus, nov.sp., n° 26 (124 d.). IG. 2. Patte postérieure Fe ce diptère (124 d.). IG. 3. Aile du même (66 Fig. 4. Antenne de PAT sobrius, nov. sp., n° 293 (214 d.). Fi. D. Articles tarsaux médians (124 d.). Fi. 6. Articles tarsaux postérieurs (124 d.). FiG. 7. Antenne de Helomyza humilis, nov. sp., n° 111 (124 d.). Fig. 8. Patte postérieure du même (124 d.). Fi. 9. Tête de Leria insaturabilis, nov. SP n° 273 (124 d.). FiG. 10. Patte antérieure du même (124 d.). Fi. 11. Patte postérieure du même (124 d.). Fc. 19. Tète de Leria insatiabilis, nov. sp., n° 197, vue de profil 66 d.). Fig. 13. Patte antérieure du même (124 d. Fic. 14. Patte antérieure de Asteia MALDIGCE. nov. sp., n° 196-198 (124 d.). Fig. 15. Articles tarsaux postérieurs de ce Drosophilinae (124 d.). FiG. 16. Aïle du même (124 FiG. 17. Articles tarsaux de Herina splendida, nov.sp., n°198 (66 d.). Fi. 18. Aïle de cet Ortalinae (66 d. FiG. 19. Antenne de Sciara radians, 1OY. SD. a, n°14 (66 d.). Fi. 20. Articles tarsaux antérieurs de ce Sciaridae (66 d.). Fi. 21. Aïle du même (66 d.). FiG. 22. Organe copulateur de ce diptère (66 d.). (1) On some south African Tipulidae, Enr. Tinscurier, arg. 9, Häft 3-4, pp. 135-197 ; fig. 4. Stockholm, 1888. ANN. Soc. SCIENT. DE BRUXELLES. T. XXXIV, 1910. PL. I. LouIsE MEUNIER DEL ANN. SOC. SCIENT. DE BRUXELLES, T. XXXIV, 1910. PL It. MAT TR. CZ RE Louise MEUNIER DEL. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES, t. t. XXXII, 1875 à 1908. Chaque vol. in-8 de 400 à 600 pages. fr. 20 00 TABLE ANALYTIQUE des vingt-cinq premiers volumes des ANNALES DE _ = SOGIÉTÉ SCIENTIFIQUE . ie Un vol. in-$° de 250 pages ee vente au prix de Mrénte volumes. Seconde série, 4892 à 1901. Vingt ne série, commencée en 1902. Les deux rie annuels, de 700 pages ir - € . (TABLE ANALYTIQUE des ‘cinquante premiers oiites dé a REVUE I : Quesrrons SCIENTIFIQUES (1877-1901). Vol. in-8& de xr1-168 pages, pet texte (190%), en vente au prix de 5 fr. ; pour les abonnés. . fr. 2 mag Gilbert. Mémoire sur l'application de la méthode de Lagrange à divers 1 de mouvement relatif. Deuxième édition (1889). : . in-8" d pas | DISCUSSION SUR LE FŒTICIDE MÉDICAL. Brochure in-8° 38 190%): fe nr: CRISE DU LIBRE-ÉCHANGE EN ANGLETERRE. Rappo LS MM. G. Blondel, Ch. Dejace, A. Viallate, Emm. de Meester, P. de Ed. Vandersmissén. Brochure in-8° de DIE pages (19 fr LES PORTS E ET LEUR FONCTION ÉCON OMIQUE : ET iris Smissen. E La Fonction économique des. Ports € IL. Bruges au Moyen âge, G. Eeckhout. HE Barry, | +: Liverpool, P. de Rousiers. VE: Anvers, E. Dubois et M. Theunis: vie économique en France et en Allemagne, G. ner 2 vol. i et plans. Prix : 4 francs. T. EL VIIL Londres, G. Eeck _ terdam, . ne. ce Gênes au Moyen âge, + ndpen SL M _ Vol. in-8° de 193 page lans. Prix : 3 francs. T. JL X Gênes, M. Paré XIV. Ostende. Th. Leger. “Av. 4 ‘bonne, Ch. Morisseaux. XVIL. Le Havre, G. lel. XVI ‘. J. Charles. XIX. Rio-de-Janeiro, F. Geo: X 3 francs. T. IV. XXI. Barcelone et Bilbao, 3. Charle XXHIL. Brême, J. Charles. XXIV. ne Paul de dans F Antiquité, d'après un livre récent, Alphonse , : XXVIL Zeebrugge, J. Nyssens-Hart. Un vol: in-8 francs. T. “cs sous s pre 2sse. .. | QUELO REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES PUBLIÉE PAR LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES TROISIÈME SÉRIE Cette revue de haute vulgarisation, fondée en 1877 par la Société re Gi os se Con 1pose actuellement . deux séries e comprend 30 volumes (1877-18: 1); la deuxi me, 20 aies AO La livraison de janvier 19e a inauguré la roisième s La revue a en livraisons trimestrielles de 352 pages, à la fin de janvier, d'avril, de juillet et d'octobre. Chaque livraison renferme trois par es ipales. La première partie se compose dArticles originaux, où sont traités je $ del les plus variés se rapportant à Pense mble des sciences thémiques. physiques, naturelles, sociales, etc. . La deuxième partie consiste en une Bibliographie scientifique, où lon trouve un comple rendu détaillé &t l'analyse critique des principaux ouvrages scientifiques récemment parus. _ La troisième partie consiste en une Revue des Revues et des Publications périodiques, où des écrivains Spéciaux résument ce qui parait de plus intéressant dans les archives scientifiques et httéraires de notre temps Chaque livraison contient ordinairement aussi un où plusieurs articles de Variétés. CONDITIONS D'ABONNEMENT Le prix d'abonnement à la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES de 20 franes par an. Les membres de la Société nr un ” :.4 Bruxelles ont droit à une réduction de 25 ‘,; le prix de leu abonnement est donc re 15 francs es par an. Table A AN des ous premiers: volumes de, Ja RevuE. Un vol. du format de la Revue de x-468 pages. Prix : 9 francs ; pour “ abonnés, 2 francs Des volumes isolés seront avais aux nouveaux abonnés à des Conditions très avan tage }1 S'adresser pour tout ce qui concerne la Rédaction et / tration 4x sec ‘élariat de la Sociélé scientifique, 11, Tue lets, Louvain. Adminis- des Récol- Une Notice sur Ia Société Dan or À ne Pau font la vaux, est envoyée gra _ ment à js ge demande au secrétarin Louvain, — Imp. F. & R. Ceuterick, rue Vital Decoster, 60. DE LA SOCIÈTE SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES | TRENTE-QUATRIÈME ANNÉE, 1909-1910 SECOND FASCICULE PREMIÈRE PARTIE DOCUMENTS ET COMPTES RENDUS _ Session ds 29 j janvier 1910, à Bruxelles. — Séances des Sections. Prem mièr e Section: . ‘ Cinquième — à: . . . . . . » . . : Assemblée générale: - - : SECONDE PARTIE MÉMOIRES ne re ke cocbe nie due " ge et la théorie stélaire de Van Thieghem, | ji ; otes sur la Flore du Katanga, par M. É a Deux particularités du glaciaire ancien de la Corbie de Prés ur) » Le ss de manuserits de jé Bibliothèque hote de Belgique, se rap- ne nt re sciences se par us à J. Van den une 8, LE ‘volume ee dos DE re Sécité sntrous parai cicules trimestriels ; ce coûte 2 francs Le o. perso pour tout ce qui concerne Ja Scti Es, et P Administration nee 1 SESSION DU 27 JANVIER 1910 A BRUXELLES SÉANCES DES SECTIONS Première section Comme suite à sa communication d'octobre Sur certaines notions fondamentales de la mécanique et en réponse aux obser- vations faites à ce sujet par M. Mansion, M. Pasquier croit utile de faire remarquer qu’en attirant très incidemment l'attention sur la question des électrons, il a simplement voulu noter, après bien d’autres, qu’on connaît maintenant des phénomènes auxquels certaines notions fondamentales de la mécanique physique ordi- naire ne sont pas applicables : pour les électrons, en effet, où la vitesse est extrêmement grande, la masse (rapport de la force à l'accélération) n’est plus constante, mais fonction de la vitesse et Paction et la réaction ne sont plus égales et directement opposées. Par suite — et c’est ce qui intéresse spécialement les membres de la première section — certains théorèmes de la mécanique analy- tique doivent être généralisés, si l’on veut qu'ils s'appliquent aussi aux faits susvisés de la physique moderne. Dans sa note, M. Mansion parle dans le même sens, mais M. Pasquier n'avait garde de dire le contraire. M. Mansion fait une communication intitulée : Le système des sphères homocentriques comme origine du système des épicycles. Nous avons publié, sous ce titre, une courte note dans le Fest- schrift Moritz Cantor, à Voccasion du quatre-vingtième anniver- saire de lillustre historien des mathématiques (Leipzig, Vogel, XXXIV 11 — 1624 — 1909, pp. 84-87. Extrait de l’ARGHIV FÜR DIE GESCHICHTE DER NATUR- WISSENSCHAFTEN UND DER TECHNIK, 1). Depuis lors, nous avons trouvé, à l'appui de notre conjecture, une raison beaucoup plus forte que celle qui lui sert de base dans la note du Festschrift. C’est pourquoi nous reproduisons ce petit travail en y introduisant cette raison nouvelle (*). 1: Objet de la présente note. 1 y a eu dans l’ancienne astro- nomie, celle qui ramène tous les mouvements célestes à la combi- naison d’un nombre fini de mouvements circulaires, deux systèmes vraiment scientifiques, celui des sphères homocentriques d’Eu- doxe, de Callippe et d’Aristote, et celui des épicycles d’Hipparque et de Ptolémée, que l’on retrouve, chez Copernic et Tycho Brahé, sous forme héliocentrique ou héliogéocentrique. Avant Hipparque d’ailleurs, il y a lieu de signaler des anticipa- tions remarquables du système des épicycles. Héraclide du Pont (4 siècle avant J.-C.) fait tourner Mercure et Vénus autour du Soleil et celui-ci autour de la Terre. Aristarque de Samos (310-250) fait tourner la Lune autour de la Terre et la Terre autour du Soleil. Quelle relation existe-t-il entre le système des sphères homo- centriques et celui des épicycles ? Aucune en apparence. Car, dans le système d’Eudoxe, on admet que chaque planète reste à une distance fixe de la terre ; dans celui d’ Hipparque, on suppose que cette distance change, et avec raison, puisque l’on explique ainsi les variations d'éclat de Vénus et de Mars et les changements du diamètre apparent du Soleil et de la Lune, qui sont inexplicables dans le système d’Eudoxe. Mais, à un autre point de vue, le système des sphères homocen- triques est bien plus proche de celui des épicycles qu’il ne parait au premier abord. Il a pour but d'expliquer par des combinaisons de mouvements de sphères les stations et rétrogradations des planètes. Or, à ce point de vue purement géométrique, le système d’Eudoxe est, au fond, un système d’épicycles, d’abord sur la sphère Los M rie EUR (*) Le R. P. riens dans son rt L'Évolution de l'Astronomie chez les Grecs, p. T1, à émis sur le principe du système d'Eudoxe, des vues qui, poussées à bout, se etre dit sas us avec celles qui gout développées dans cette note. — 165 — et ensuite dans l’espace, et, par suite, il a pu être le point de départ qui a conduit Apollonius ou Hipparque ou leurs prédéces- seurs au système d’épicycles. La présente note a pour objet de montrer, non qu'il en a été réellement ainsi — les documents manquent sans doute pour cela — mais qu’il a pu en être ainsi. Cest une simple conjecture que nous soumettons à ceux qui s'occupent de l’histoire de l’an- cienné astronomie, à M. G. V. Schiaparelli en particulier, le maître illustre qui a ressuscité, il y a trente-cinq ans, le système des sphères homocentriques et à qui l’on doit tant d’études péné- trantes sur le passé de cette science à laquelle il a lui-même ajouté une page à jamais célèbre sur les étoiles filantes. 9. Le théorème de Mübius et la théorie des épicycles dans le plan et sur la sphère. À. Môbius a énoncé, sans le démontrer, dans la préface de ses Ælemente der Mechanik des Himmels (1845 ; voir p. 4 du t. IV de ses Œuvres, Leipzig, Hirzel, 1887), ce théorème que le mouvement d’un point quelconque dans un plan peut se ramener à un nombre infini de mouvements circulaires. La démon- stration est aisée au moyen des séries de Fourier, comme Môbius le remarque et comme nous lPavons montré en détail dans une note sur le mouvement képlerien (ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTI- FIQUE DE BRuxELLES, 1904, XXX, 1° partie, pp. 71-75). D’après ce théorème de Môbius, le mouvement képlerien revient à la combinaison d’un nombre infini de mouvements circulaires ; e’est pourquoi Kepler a véritablement inauguré l'astronomie moderne, puisque sa découverte du mouvement elhptique des planètes équi- vaut d’un seul coup à une infinité de perfectionnements du système des épicycles. La démonstration du théorème de Môbius s’étend d'elle-même du plan à la sphère, mais on peut aussi le démontrer pour une trajectoire sphérique en le déduisant du même théorème pour la projection stéréographique plane de cette trajectoire sphérique. B. Nous avons fait remarquer (ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTI- FIQUE DE BRuxELLES, 1906, XXX, 1” partie, p. 115) que les anciens Ont pu trouver une proposition pratiquement équivalente au théo- rème de Môbius, soit pour un mouvement plan, soit pour un mouvement sphérique, soit pour une trajectoire fermée quel- Conque, de la manière suivante : — 166 — Considérons, par exemple, la trajectoire (S) à peu près circulaire d’un astre S autour d’un repère T dit immobile. Traçons un cercle (s) de centre T qui se rapproche le plus possible de (S). Supposons que S parcoure (S) d’un mouvement presque uniforme et que s parcoure (s) d’un mouvement uniforme, la différence s$ des vec- teurs TS, Ts étant toujours assez faible, par hypothèse. Ooshiruisans autour d’un point S' une trajectoire (S') dont les vecteurs émanant de S' soient égaux aux vecteurs sS. Le mouve- ment de $S sur (S) sera très bien représenté (représenter — faire connaître complètement) par celui de s sur (s) plus celui de S sur On pourra faire sur la seconde trajectoire (S') la même décom- position que sur (S) et continuer ainsi jusqu’à ce que l’on arrive à une dernière trajectoire de rayon vecteur si petit qu’elle se con- fonde pratiquement avec un point. Le mouvement de S sur (S) sera donc remplacé par une suite de mouvements circulaires uniformes, 3. Le système des sphères homocentriques est un système d'épi- cycles sur la sphère. La chose est presque évidente. Eudoxe, dit Schiaparelli, dans le $ II de son célèbre Mémoire de 1874 sur les sphères homocentriques, admet que chaque corps céleste À est entrainé dans un mouvement circulaire par une sphère de centre O animée d’un mouvement de rotation uniforme autour de deux pôles P, P'; l’astre est situé en un point de l'équateur de cette sphère. Pour expliquer les changements de vitesse, les stations et rétrogradations des planètes, Eudoxe fait tourner P, P uniformé- ment autour de l’axe d’une seconde pee homocentrique à la première et dont les pôles sont Q, Q’; de même Q, Q' tournent uniformément autour d’une troisième sphère homocentrique aux précédentes et de pôles R, R', puis R, R’uniformément aussi autour de l’axe d’une quatrième sphère de centre O et de pôles 5, S'. Pour le Soleil et la Lune, Eudoxe n’emploie que trois sphères ; plus tard, on leur en attribue cinq ainsi qu'à Mars, Vénus et Mercure. Projetons du centre O les pôles Q, Q, R , S, sur la première sphère en q LE r,r'y8,:6. Le ne de l’astre À, considéré sur la première sphère, sera celui d’un point autour du centre P, lequel se meut sur un cercle de centre sphérique 4, de — 167 — rayon sphérique qP ; ce centre q se meut lui-même sur un cerele de centre r, de rayon rq ; enfin le centre r se meut sur un cerele de centre s de rayon sr. Donc, le mouvement de À est un mouve- ment sur un système d’épicycles sphériques. 4. Passage au système d'épicycles dans le plan ow dans l'espace. En prenant quelques précautions de plus que dans le cas d’épi- cycles plans, on peut échanger entre eux le rôle des différents cercles de manière à faire porter les plus petits par les plus grands. Par exemple, on peut ranger dans un ordre inverse les mouve- ments épicycloïdaux de A sur la sphère en procédant de la manière suivante. Soient ", , p les points symétriques de P, q, r par rap- port au milieu de As. Le mouvement de A pourra être obtenu en faisant tourner le vecteur pA autour de p avec la même vitesse et dans le même sens que le vecteur égal sr autour de s ; le vecteur Kp aulour de k avec la même vitesse que le vecteur égal rq autour de r ; le vecteur mx autour de — avec la même vitesse et dans le même sens que le vecteur égal gP autour de q; enfin le vecteur ST autour de s avec la même vitesse et dans le même sens que le vecteur égal PA autour de P. On observera que, dans le cas con- Sidéré, PA et sx sont des quadrants ; par suite, l’angle xOs est un angle droit. Cela posé, projetons À en p’ sur Op, p' en «’ sur OK, x’ en m' sur Or, et r’ en O sur Os, puisque n0s est un angle droit. Quand A décrit un cercle de centre sphérique p, p un cercle de centre sphé- rique K, k un cercle de centre sphérique 7, 7 un centre de cercle Sphérique s, il est clair que À, p’, «', n' décrivent des cercles ayant Pour centres p', K!', n', O ; le premier seul de ces cercles est sur la Sphère de rayon OA. Done Le système des sphères homocentriques équivaut à un système d’épicycles dans l’espace, chaque épicycle ayant son centre dans son plan et ces plans étant inclinés les uns Sur les autres. 9. Conclusion. On peut admettre que les astronomes anciens Ont ainsi passé par des raisonnements élémentaires du système d’Eudoxe à celui d’Hipparque, ou auparavant à celui d'Héraclide du Pont et à celui d’Aristarque de Samos. Bien entendu, ils ont dû Préalablement supprimer du système d’Euxode ce qui était con- traire aux faits d’observation, savoir la constance de la distance du Soleil, de la Lune et des planètes à la Terre. M. Neuberg continue sa communication sur la Parabole de Kiepert (voir pp. 82-88). 9. Cherchons maintenant le lieu du centre d’homologie S do triangles ABC, 0040e. U et L ayant la signification indiquée au $ 8, les équations des cercles BCN, CAN, ABN sont UÙ — uxL —0, UÙ — vyL—0, U — wL — 0, (2) OÙ w, v, w représentent les puissances des points À, B, v par rapport aux cercles opposés On en conclut que les édbtdonitiées barycentriques +, y, 2, de N vérifient les équations UT =Vy—= VU (6) En remplaçant dans l’une des équations (5) ces coordonnées par —; —; — on trouve Æ'vU du + bu + uw = vu + wu + uv. (7) Les égalités (6) peuvent être établies synthétiquement. En effet, soit A;, Bs, Ci les points où les droites AN, BN, CN re- coupent les circonférences 0,, 0», 0. et appelons À, a, v les suppléments des angles BNC, CNA, ANB, le point N étant sup- posé à l’intérieur du triangle ABC. Les angles des triangles ABC, AB,C, ABC; sont précisément égaux à À, u, v. Les triangles ACA;, B,CB étant équiangles, on a À; : BB; == AG: BC — sin d : sin À: D'autre part, les coordonnées x, y de N sont proportionnelles aux aires des triangles NBC, NCA, ou aux produits NB sin, NA sin u. Il résulte de là que AA; AN .x— BB;. BN + Y- 10. Pour obtenir les coordonnées du centre O4 du cercle NBC, égalons entre elles les dérivées partielles de U — uxL par rapport À 2, y,2; Ce qui donne Pat cy—ul= cr tar, ca + az y + be. (8) — 169 — En substituant dans la première des équations (8) la valeur de x tirée de la seconde, on obtient FA Da + cb) ea + —c°)y =u[(a + by (+ —c}]. Remplaçons les parenthèses par Zac cos B, 2ab cos G, ensuite b par 2R sin B et € par 2R sin C ; il vient 2R°(z sin 2B — y sin 20) — «(y cot B — z cot C). (9) Cette équation représente la droite AO, ; par analogie, celles des droites BOz, CO, sont 2R(x sin 20 — z sin 2A) — v(z cot GC — x cot À), (10) 2R°(y sin 2A — x sin 2B) — w(x cot À — y cot B). (11) Pour abréger, nous écrivons ces équations ainsi : Da — UEa, 2Rn = ve, 2R°ne = WE ; (19) Na = 0, n — 0, ne — 0 représentent les droites AO, BO, CO, et Ex — 0, & — 0, e — 0 les hauteurs AA», BB», CC». Nous aurons équation du lieu du point S en éliminant w, v, w entre les rela- tions (7) et (42) ; ce qui donne DNnaëree sin? À + nyécéa sin? B + ncegés Sin” C) = Canoe + Enctla + Ecnaño. (13) Ce lieu est donc une cubique passant par les points AE —0, na — 0), B, C, (ne = n = ne —0), H(éa = € = € 0). Nous en trouverons plus loin une équation plus simple. 11. Le lieu du point N peut également se déduire des calculs Dot A cet effet, donnons aux équations (9), (10), (41) la orme : (2R° sin 2C + w cot B)y — (2R° sin 2B + w cot C}, (2R° sin 2A + v cot C)z — (2R° sin 2C + v cot Ax, (2R? sin 9B + w cot A)z — (2R° sin 2A + w cot By ; — 170 — en les multipliant membre à membre, on obtient après quelques réductions Zuv cos C sin (A — B) — 4R°Zw sin° A cos A sin (B—C)—0. (14) Rendons léquation (14) homogène en «, v, w en multipliant les termes du premier degré par Zur : Za*u, quantité égale à Punité et remplaçons ensuite w, v, w, par 31 ‘Es 12. Voici une méthode plus simple pour déterminer le lieu du point $. Les distances du point O7 aux côtés AC, AB, sont égales à O,C sin O,CA, O,B sin O0,BA ; on en wacut l'équation de la droite AO, en coordonnées nôreies a, B, y et, par analogie, celles des droites BO;, CO, B __cos(—C) 1 Ces(="à) — cos(u — B) (A5) Y cos —B) a cos(u—C) B cos(u —A) ou BcosB _1+tgrteC YoosC 1 Ligi ig PB etc. Entre ces équations et la relation À + u + v— " ou g\+igu+igv—=tg\tigutg v, éliminons À, u, v; il vient Z(B cos B — + cos C) (a sin A — 8 sin B) (y sin G — a sin-A) — (a cos À — 8 cos B)(8 cos B — y cos G) (x cos C— a cos A). (16) Si l’on pose Ex = BcosB—+cosC, à, = 8 sin B— y sin CG, on peut écrire, pour le lieu du point S, Ea dde + Ed da + Ecda dy — EaËEc. (17) Les équations €, — 0, & —0, € représentent les hauteurs AA», BB», CC», et les équations d, — 0, dy — 0, d — 0 les médianes — 171 — AG, BG, CG. On voit immédiatement que le lieu passe par les points À (ea = 0, da = 0), B, C, H (es = € = € — 0). L’équation (16) se ramêne à a(B? — y?) cos (B — C) + B(y? — o?) cos (C — A) + y(a? — 8°) cos (A — B) = 0 ; comme elle ne change pas quand on remplace à, 8, y, par ES le lieu est une cubique anallagmatique dans l’inversion triangulaire. Cette courbe rencontre le côté BC en un troisième point A; situé sur la droite + cos (GC — A) — 8 cos (A — B); si B;, C; désignent les troisièmes points d’intersection des côtés CA, AB avec la cubique, les droites AA;, BB;,:CC; concourent au point J de Coordonnées cos (B — C), cos (G — A), cos (A — 13. En multipliant les équations (15) metibré 4 membre, on trouve la relation nécessaire entre les angles À, u, v pour que les droites AO,, BO;, CO, concourent en un même point : elle est COs(À—C)cos(u—A)cos(v—B)=—cos(A —B)cos(u—C)cos(v— A) ou Ztg À — tg B) (tg v — tg C tg À tg u) = 0. M. Neuberg traite encore la question suivante : Étant donnés deux tétraèdres A AAA, = To, B,B,B,B, = = To, Peut-on les rendre homologiques ou Ayber dbiviiiques en impri- mant à Ty une translation ? 1. Soit C,C,G,C, = Te une position de T» telle que les droites AG, AC, À Ca. A,C, concourent en un point S. On peut déter- miner S en menant par A,A,, A,4;, AA, des plans respectivement parallèles aux droites B,B,, B,B,, B,B,. Alors les plans menés par AA, AA, A,A, parallèlement à B ee B,B,, B,B, devront passer par S. Il paraît donc que les tétraèdres T4, Ty sont assujettis à trois conditions. Mais celles-ci se réduisent à deux. En effet, après avoir déterminé le point S, comme il a été dit, coupons le trièdre SA,A,A, par le plan B BB, : sur la section D,D,D, qui est homothétique au triangle B,B,B,, construisons le — 1272 — tétraèdre D,D,D,D, homothétique au tétraèdre T». Il suffit main- tenant que les points $S, D,, À, soient en ligne droite, ce qui s'exprime par deux conditions. Car on pourra construire un tétraèdre T. homothétique à D,D,D,D, par rapport à S et égal à T4. On parvient à la même conclusion en observant que les faces homologues de deux tétraèdres homologiques se coupent sur un même plan. Par conséquent, les faces correspondantes de Ts, Ty doivent se couper suivant quatre droites parallèles à un même lan. Soient, par rapport à trois axes quelconques Ox, Oy, Oz, M;x — N:y + P;z + (); —= 0, Mix + N'y + Pa + Qi —0 les équations des faces de T,, Ty opposées aux sommets A5, B:; les paramètres “mi de l'intersection de ces plans sont les mineurs du systèm ee NaiusPe | "w pi nous les désignerons par us, v:, m. Si les quatre droites analogues sont parallèles au plan Ex + Fy + Gz + H — 0, on a les quatre conditions Eus + Fu + Gm—0, (1 —1,9,53, 4). Pour qu’elles soient compatibles, on doit avoir (en employant une notation connue) M, MH MH M Vi VV Ve 0;: TM Te Ms M en d’autres termes, deux des déterminants obtenus par la sup- pression d’une colonne de la matrice précédente doivent être nuls. 2. Soit maintenant Te une position de T, telle que les droites AG, AG, AC, AC, appartiennent à un même système réglé. Prenons T; pour tétraèdre de référence et désignons par D (Ga, de, di, tu), (ya, Ye, Vis, Yu) les coordonnées normales absolues des points B;, CG. Les quatre droites B,C,, BC, BC. B,C, sont égales et parallèles ; appelons @,, a, &, a, leurs projec- tions sur les hauteurs de T4 et f,, fs, fs f, les aires des faces de T;. Nous aurons Ya = La + &, Yi = di + , Ya = Li +, Ya = Lu + A et comme Bryan + feye + fayis + fayas = fran + fr + far + fit, les quantités a,, a, a,, «, sont liées par la relation Ba + 203 + f303 + fi, = 0. (1) Les conditions de la question donnent Vis Yes Yi = Var Yse Viss Vos Vsa Vao = Y3o Vas Voss Ysa Var Vis = Vas Via Vars Var Vire Vos = Via Var Vue ; elles se réduisent à trois. Introduisons les valeurs des y dans les trois premières ; il vient (ts + de) (Les + À) (da + D) = (da + Gi) (Z3s + Ge) (las + Os), (ts + a) (tas + @) (tés + de) = (M3s + de) (dus + As) (Tes + &), (ts + a) (Ty +) (die + Us) = (Lys + Us) Gi tog (+ a). Ces équations qui sont du second degré par rapport à &, @, %;, &,, étant jointes à l’équation (1), déterminent les inconnues ; le problème admet donc huit solutions. - On peut se demander si un déplacement convenable de Ty peut rendre les deux tétraèdres T4, T» homologiques Ce problème revient à trouver deux points S, S' tels que les gerbes S(A,A,A.A,), S(B,B,B,B,) soient superposables. Les points S, S’ sont soumis à cinq conditions : il suflira d’exprimer, par exemple, que les angles A,SA, et B,S'B,, ASA, et B,SB,, A,S'A, et BS'B,, ASA, et B,S,B,, ASSA, et B,S'B, sont égaux (ou supplémentaires), ce qui donne cinq équations entre les coor- données (rectangulaires) des points S et S’. En éliminant les — 174 — coordonnées de S' ou celles de S, on obtient deux équations représentant une courbe sur laquelle doit se trouver $ ou 5’. Qu'il me suffise d'indiquer cette solution provisoire d’une question qui demanderait des développements très étendus. M. de la Vallée Poussin fait une communication Sur les enve- loppes qui ont un contact d'ordre supérieur. Ce travail sera publié ailleurs. Le R. P. Bosmans fait connaitre diverses particularités de la vie de Grégoire de S. Vincent qu’il a glanées dans la correspon- dance des Généraux de la Compagnie de Jésus avec les Pères des provinces de Flandre et de Bohême. En 1616, Grégoire de S. Vincent demanda et obtint l’autorisa- tion de se consacrer aux Missions de la Chine ; mais ce projet n'eut pas de suite. Grégoire de S. Vincent était versé dans l'architecture : il s’est occupé très activement, en 1630, de la reconstruction du collège de Prague et, en 1661, de la transformation de celui de Gand. En 1629, à sa demande, ses supérieurs lui ont accordé comme aide Théodore Moretus, pour publier son grand ouvrage. Ils lui permirent aussi, en 1630, d’aller rejoindre le P. della Faille, à Madrid, pour y enseigner les mathématiques ; la santé de Gré- goire de S. Vincent l’'empêcha d’entreprendre ce voyage. L’Opus austriacum (1647) de Grégoire de S. Vincent fut tout de suite apprécié avec ses mérites et ses défauts par les Généraux Caraffa, Nickel, Oliva, comme en témoignent leurs lettres adressées à lui ou à ses supérieurs. M. Mansion fait une communication intitulée : Raisons en faveur de la formule eh #4 Gauss pour la mesure de la Précision d'un système d'observa 1. Données. Pour fixer les sr considérons cinq équations linéaires à deux inconnues, QT +by=c, ..., ax + by —=6c, (1) incompatibles entre elles, quand on les prend trois à trois, don- nant, au contraire, des valeurs déterminées pour les inconnues, — TE — quand on les associe deux à deux. Les 4, b, c, sont les grandeurs observées, x, y les paramètres cherchés. Posons, suivant l’usage, aa= ui +... +, ab =aib, +: + ab. et de même dans tous les cas où nous rencontrons des sommes de carrés ou de produits analogues. Les équations normales données par la méthode des moindres carrés sont (aa)X + (ab = ac, (ab)X + (bb — be. (2) Les valeurs X, Y, introduites à la place de x et y dans les équations (1) donnent naissance à des résidus €,, .…., €, définis par les relations aX +bY=e +e,..., aX+bY=c+Ee. (6) Ces résidus vérifient les deux égalités ae = 0, be — 0, (4) et sont tels que la somme ee +:..+6E est plus petite pour les valeurs de X, Ÿ que pour n'importe quelles autres valeurs attribuées à x et à y dans les équations données. 2. Relation entre ee et la somme des carrés des vrais résidus. Comme Gauss l’a remarqué au $ 37 de son grand Mémoire sur la méthode des moindres carrés, la somme des carrés des résidus correspondant aux vraies valeurs de # ne coïncidera avec €e que dans le cas peu probable où X, Y donnés par les équations nor- males (2) sont les vraies valeurs des paramètres à chercher. Soient E,, …., E, les résidus correspondant à ces vraies valeurs X + AX, Y+ AY, d’ailleurs inconnues, des paramètres à chercher. On aura pour la première des équations (1), quand on y introduit X + AX, Y + AY à la place de x et y, a(X + AX) + GE + AY) = 0, + E,, — 176 — ou, d’après la définition de €,, E, — €, = a, AX + b,AY. De même, E, — €, = 4a,4X + b,AY, ..., E —e —aAX + b.AY (5) En multipliant ces équations par €,, .…., €, ajoutant et tenant compte des relations (4), il vient Ee — ee — 0, Les mêmes équations (5) multipliées par E,, .…, E. et ajoutées, donnent EE — Ee — (4E)AX + (bE)AY, c’est-à-dire, puisque Êe — €e, EE — ee — (aE)AX + (bE)AY. On peut transformer le second membre de cette relation comme il suit. Ordonnons la valeur de X tirée des équations (2), d’après les quantités c,, …, c, en posant A = NC, +... EAU Les coefficients À vérifient les relations Aa—1, À\b—0, X\e—0 (6) comme on le voit aisément. En multipliant les équations (5) par À,, …., À, et ajoutant, on trouve, en tenant compte des relations (6), DK == XE. Si l’on a Eh 5h cs on trouve de même AY = LE. Donc enfin, on peut écrire pour EE — €e, la valeur définitive EE — ee — (a) (RE) + (bE) (UE). — 177 — 3. Valeur moyenne de EE d’après Gauss. € Dans l'ignorance où nous sommes, dit en substance Gauss, au $ 38 de son Mémoire, de la valeur des erreurs E,, .…., E, calculons la valeur moyenne de l’expression EE — €e, en remplaçant les carrés E7, …., KE? par leur valeur moyenne (EE : 5) et en omettant les termes E,E,, E.E,, étc., dont la valeur moyenne est zéro. » La valeur moyenne de chacun de ces produits, de E,E,, par exemple, est nulle, parce que l’on peut attribuer à E, une valeur quelconque entre 0 et + M, M étant la limite supérieure admissible pour ces résidus, tandis que l’autre facteur E, est fixe. Quant à la valeur moyenne de chacun des cinq résidus au carré, E?, …, E;, quand E,, …., E, varie de 0 à + M, elle est la même pour tous et, par suite, égale à (EE : 5). En vertu de ces raisonnements, la valeur moyenne de (aE) (RE) s Que, +: + Xsûs) en Fr Re d’après la première relation (6). De même, la valeur moyenne de (GE) (AE) est aussi = (EE). On aura donc, en moyenne, 2 EE — ee —} EE, ou ER -:,< 19 . 92 Si les équations données contiennent k inconnues au lieu de 2 et sont en nombre #, la formule finale est, après extraction de la racine carrée des deux membres, EE e” ñ n—k « La vraie valeur EE de la somme des carrés des erreurs, dit Gauss, pourra, suivant les cas que le hasard présentera, être plus grande ou plus petite que celle que nous venons d'indiquer, mais la différence sera d'autant moindre que le nombre des observa- — 178 — tions sera plus grand ; l’expression Vee : (n —k) pourra être regardée comme une valeur approchée de la moyenne des erreurs. » 4. Mesure de la précision d’un ensemble d'observations. Quoi que l’on pense de la force probante des considérations précédentes sur le calcul du résidu quadratique moyen V [ee : (n — k)], l'in- verse de celte expression € ? est très bien choisi pour mesurer la précision d’un système d'observations. 4° En effet, si n — k, on a n — k — 0, ee — 0 et h est indéler- miné, comme cela doit être ; car il est impossible de parler de la précision d’un système d'observations, s’il ne conduit pas à plus d’équations que d’inconnues. % On ne peut pas remplacer dans k, k par un nombre plus petit, 4’ et, en particulier, on ne peut pas faire £ — 0. En effet, la formule h— 1 fn=K , RUE €€ donnerait au système une précision infinie quand n — k, puis- qu’alors ee — 0, et n — k! — k — k! est différent de zéro. 3° On ne peut pas non plus supposer que h —1 fa KR, = car cette formule donnerait une précision nulle au système où n = K". Les considérations précédentes prouvent que, dans la théorie de l'erreur moyenne due à Laplace, qui est tout autre que celle de Gauss, on doit prendre pour mesure de la précision n — k . 1. le dénominateur représente la somme des résidus pris en valeur absolue. — 179 — Le R. P. Willaert fait une communication Sur la probabilité d'amener p séries de k rouges consécutives dans une suite de n épreuves à la roulette. Supposons formé le tableau des ?* arrangements avec répétition des objets N et R, n à n. Évaluons-y le nombre d’arrangements comprenant p séries de k rouges. Nous désignerons ce nombre par le symbole à trois variables K,.- La probabilité cherchée a pour valeur 2 ” E- Le calcul direct de ces nombres K est inabordable, La remarque suivante nous permettra d'arriver au résultat par une formule de récurrence. On passe, du tableau des arrangements n — 1 à N°2 au tableau des arrangements x à #, en écrivant deux fois à la suite le tableau primitif et en le bordant, la première fois d’une colonne de N, la seconde fois d’une colonne de R. En appliquant ce procédé à partir de la combinaison des objets 4 à 1, on obtient le tableau suivant, où les signes + et — désignent les rouges et les noires : ELEIAI+ EE EI + ÈAI PABIFEl L+EHIIERT)] 9h qu M nmaeuses | HÉEISE+FI VIA Le tableau entier se divise ainsi en groupes d’arrangements terminés respectivement par 0, 4, 2, …, # signes +. XXXIV 12 — 180 — En comptant, dans chacun de ces groupes, les arrangements qui renferment p séries de k rouges, on à D D -D -D Abel K, . . F __. «7 à x x + a | (1) ip ,? m+ SRE 28 Fe ei Pere ou i k—1)0—1 3 -D à corn -D > K, pe Ris 53 Rss +Y k, 4 (2) i=n—1 En raisonnant de même pour évaluer le nombre d’arrangements ne contenant aucune série de Æ rouges (p — 0), on est amené à étendre l’application du symbole KL à des valeurs nulles et néga- tives des indices. On peut écrire = 2 KP KT RL HÈK, (3) t=n- 1 avec les conditions K=—1 pour 2—(k +1} —1, (4) K=—0 pour. à (KE +1yÿ —1. La formule (3) permet de calculer par récurrence toutes les valeurs de K° à partir des éléments initiaux K re fournis par l'égalité (4). On est conduit ainsi au tableau suivant où les élé- ments initiaux, marqués d’un astérisque, suffisent à construire tous les autres nombres du tableau. Ainsi un nombre quelconque est égal à la somme de tous ceux qui sont au-dessus de lui, somme où l’on a remplacé le nombre qui précède de # rangs le nombre cherché, par le nombre de même rang de la colonne précédente. JP Gr G668 sat | OL8 Y8GS OBIOI| .1 GO 869 Sie Saio Lois | 8 16 BOY ICI se CBLY Geer GLS | #1 90 +0 Geo |v1 LE SECS es 06 OS OYIE BOGE 1806 | .F 86 LP YO €eSI 001 YGEG RE | &l ce 109 LWE |r OI GIcL V6L 5 GO HO GUOF 8 | LG) OM VOL GG Gé 00 | 8 6 ane eur | € Glo 6ov | .r Ov o66 ges gg | .1 V6 og sie Wg 19 1æ | e 8er ess ce OL 68 fl 96 OW 11 | 0 OP OF 88e 0% 006 | 0 4 G 6" 6 961 LLe Y +5 06 1% | HUE oo où 18 | € Se 86 € 89 qi 4 1 or | 5 9 -ù 0 @ |! Gl ON sv. AE UE mimi | 4 0 ®œ œ w |L c AO | & 8 | t ‘m0 | | ce |: “+ 6 er 2 de DER | À oct |: E che re nn | go: Le 7 8 | VE | no te 7 | ë r.: Li +8. S: 6 s E. G 21 Û LS à FE 0 Fe: | à ï + | | | $ | | 5 -i:0 le Leo Eee: LS dt ER = } | 6=3 | &— = | je — 1872 — Les nombres k sont astreints à vérifier les identités suivantes : » Ke 2" (n — k +3); i—0 la première a un sens évident, la seconde exprime que le nombre total de séries de k rouges dans le tableau des 2? arrangements est égal à 2—-4—2(n — k + 3), résultat que nous avions trouvé dans une communication précédente. En exprimant que K° est égal à la somme des nombres d’ar- rangements dont la me” série commence au rang ? + 1, i +92, on trouve une série d’identités : n—hk— hk+ 1 (p—m) : #°D m p-m M. K, , ; Ve hors Q {A+ 1) (m—1) où # peut prendre les valeurs 1, 9, . En tenant compte des inégobités '@, on peut écrire, plus simplement, Sn) K, : .. At 1. qui permet de calculer dans le tableau une colonne quand on connait deux des colonnes précédentes. Seconde section — Les membres de la section visitent le laboratoire de M. Kläge, dont l'outillage mécanique et électrique, remarquablement déve- loppé, répond à toutes les exigences de la construction et de Péta- lonnage des instruments puissants et des appareils délicats réclamés par les usines et les laboratoires. — 183 — Le R. P. Wulf,S. J., présente le rapport, dont il a été chargé à la session d'octobre, sur le mémoire de M. Delemer, La vibration pendulaire, son rôle véritable en acoustique. . le Professeur Delemer se demande dans ce travail si les solu- tions particulières déduites de la théorie mathématique des corps vibrants donne une image exacte des mouvements qu’exécutent les corps sonores et que lon peut enregistrer par diverses méthodes, par exemple au moyen du gramophone. Il insiste à bon droit sur ce point que lon ne peut considérer ces solutions particulières comme des solutions du problème physique qu’à la condition d’avoir, au préalable, démontré que les corps sonores vibrent réellement suivant une loi sinusoïdale. Or on doit recon- naître avec l’auteur du mémoire que les exposés classiques touchent à peine cette question. À vrai dire, le rapporteur est d’avis que cette condition est réa- lisée dans la plupart des cas. Cela découle de cette propriété des corps vibrants que les forces ramenant le mobile vers sa position d'équilibre sont, pour les amplitudes pratiquement réalisées, une fonction linéaire de sa distance à cette position d'équilibre. Toutefois il reconnaît la nécessité de soumettre ce point à un examen approfondi : le mérite de M. Delemer est d’avoir attiré expressément l'attention sur cette nécessité. Il serait à souhaiter que M. le professeur entreprit lui-même cette recherche ultérieure, Le R. P. Wuilf et M. R. d’Adhémar, second rapporteur, proposent l’impression du présent mémoire dans les ANNALES de la Société, Cette conclusion est adoptée. Le mémoire de M. Delemer est publié dans la seconde partie des ANNALES. M. l'abbé Th. Annycke présente un mémoire intitulé Sur le calcul du pouvoir refroidissant des courants fluides. M. Delemer et le R. P. Schaffers, S. J., sont nommés rapporteurs. M. Van de Vyver fait la communication suivante : Détermination du coefficient moyen de dilatation linéaire à l’aide du théodolite d'Hurlimann. — Le problème que nous avions à résoudre était le Suivant : déterminer le coeflicient de dilatation linéaire d’un corps dont on ne possède qu’un échantillon de 30 em. de longueur, el qui ne peut être, ni plongé dans un liquide, ni soumis à l’action — 184 — de la vapeur d’eau chauffée ; les écarts entre les températures initiale et finale ne devant d’ailleurs pas dépasser au maximum 50 à 60°C. (*). Un examen attentif de la question prouve que, vu les données du problème, aucune méthode usuelle n’était apphcable. Au surplus, nous ne possédions aucun des appareils comparateurs, ou autres, que nécessitent ces méthodes. La nature et les dimensions du corps nous empêchaient même d'appliquer la méthode que nous avons imaginée en 1898 (”). On aurait pu peut-être, mais avec des précautions toutes spé- ciales, employer la méthode des franges, due à Fizeau. Mais, vu le corps en expérience, l'opération eût présenté de sérieuses difficultés, et nous ne possédions pas non plus lappareil de Fizeau ! Nous étions donc réduit à résoudre la question avec les res- sources ordinaires de notre laboratoire. C’est alors que nous eûmes l’idée de recourir au théodolite d’Hurlimann. Ce théodolite est, comme on le sait, un excellent appareil de petite triangulation et de topographie. Il présente sur ses congénères un avantage précieux qui le met au premier plan pour les levers en pays neufs; il permet en effet de déterminer, outre les coordonnées habituelles qu’exigent les opérations cartographiques, la déclinaison magnétique d’un lieu, avec beaucoup plus d’exactitude qu’on ne pourrait le faire avec un vulgaire déclinatoire. Pour y arriver, l'appareil porte fixée à l’axe vertical et sous le cercle d’azimut, une caisse rectangulaire en cuivre dans laquelle se place, sur un pivot ad hoc, une aiguille aimantée longue de 17 cm., à pointes très eflilées, et que l’on peut viser très exacte- ment avec la lunette du théodolite. Cette lunette exige donc à la fois des visées à longues portées et des visées à très courtes distances. (*) I s’agissait d’un produit employé dans les constructions légères et qui porte le nom de « masse voltz». C’est un mélange d'environ cinq parties de scories ou de coke fin, 21/2 parties de gypse, 1 1/2 de chaux, et de colle dont la quantité varie suivant le besoin : le tout amalgamé avec des couches de fibres d’alpha ou d’autres fibres végétales. (*) BULL. DE L’ACAD. ROY. DE BELGIQUE, 3° série, t. XXXV, n° 5, 1898. — 185 — A cet effet, le collier de l'objectif est garni d’une bague mobile dans laquelle est enchâssée une seconde lentille qui, amenée devant lobjectif, transforme la lunette en un véritable microscope. C’est précisément ce dispositif ingénieux, emprunté, Croyons- nous, au déclinomètre de Gambey qui nous a permis de solutionner le problème qui nous intéressait. Le schéma de l’appareil que nous avons employé nous per- mettra de simplifier les explications. R, Réservoir métallique : étuve dans laquelle est placé le corps en expérience. Ce réservoir est mis en porte à faux sur le sup- port S ; un contrepoids K maintient l'équilibre. V, Corps en expérience, il est posé déreclement sur le support. P, Fine pointe d’acier de 2 à 3 cm. de longueur, enchâssée dans la partie supérieure de la masse V. T,T', Projections de deux thermomètres portés par le réservoir et voisins du corps. T”, Thermomètre encastré à peu près au centre dela masse V. Des expériences préliminaires nous avaient prouvé que, vu la porosité du corps, l'indication de T” pouvait, sans erreur appré- clable, être prise comme température moyenne du corps. L, Lampe à alcool. 1, Théodolite, dont les pieds sont fixés sur un bloc en granit ; ce bloc est fixé lui-même sur $. à D, Lentille qui se place devant l’objectif. M, Mire parlante graduée au centimètre, placée verticalement — 186 — à une grande distance du théodolite. Dans nos expériences, la plus grande distance dont nous disposions était de 48 mètres. Le théodolite est anallatique et donne donc, en même temps, la distance à la mire. Voici comment on opère. Les trois thermomètres étant en équilibre et à une même température, on vise au microscope la pointe P et, par les vis de rappel de l'instrument, on ramène cette pointe exactement au fil du milieu du réticule. Cela étant, et sans déranger la lunette, on écarte la lentille supplémentaire, ce qui permet de viser la mire et de noter les divisions en regar des fils du réticule. La lecture se fait au centimêtre et lestime donne facilement le millimètre. On ramène ensuite la lentille L devant l'objectif ; puis on chauffe le réservoir et, en réglant et la flamme et la position de la lampe, on amène les trois thermomèêtres vers la même température ; on maintient cet état jusqu’à ce que la pointe P mise en contact avec le fil milieu du réticule, ne présente plus aucun signe d’allongement. Ce résultat étant atteint, on vise de nouveau la mire ; la diffé- rence des deux lectures donne la quantité dont le rayon visuel tangent à la pointe s’est relevé au cours des opérations. Connaissant les distances de l'axe horizontal de rotation de la lunette, à la pointe et à la mire, on peut en déduire l’allongement de la masse V entre les limites de températures indiquées par le thermomètre T”. Il reste à réduire cette valeur à l'unité pour obtenir le coeflicient cherché. Plusieurs séries de mesures faites sur le corps en expérience et à des températures différentes nous ont donné des résultats très concordants. Voulant du reste contrôler le degré d’exactitude que présente la méthode, nous avons employé le même procédé pour des métaux tels que le cuivre, le fer, etc. dont les coeflicients moyens de dilatation linéaire sont connus. Nous avons pris des lames métalliques de 30 em. de longueur, maintenues verticalement. À cet effet, nous avons disposé la partie inférieure de chaque lame en griffe à trois branches eflilées, de manière à réduire au minimum les surfaces de contact avec le marbre du support. La pointe P est rivée à la partie supérieure de la tige, et le thermo- — 187 — mêtre Test logé dans un étui de même métal faisant corps avec la plaque ; un bourrelet d’ouate comprimé forme cellet et obture l'étui tout autour du thermomètre. mr Les résultats que nous avons obtenus concordent en général jusqu’à la troisième décimale significative, avec ceux donnés par les autres méthodes, ce qui confirme la valeur du procédé ; aussi croyons-nous que, pour les besoins ordinaires de la pratique, il peut être employé en toute sécurité. La même méthode nous a permis en outre de déterminer l'allongement que subissait la substance en expérience sous l effet du mouillage. Pour y arriver, nous avons simplement sorti le corps de létuve et nous l’avons placé devant le théodolite comme sil s'agissait de chercher le coefficient de dilatation. Le corps étant sec, nous avons visé d’abord la pointe, puis la mire et nous avons refait les mêmes Opérations après avoir aspergé le corps. Nous avons pu aussi trouver l'allongement cherché, bien plus simplement el plus exactement que par n'importe quel autre procédé. Troisième section M. le professeur Kaisin et le R. P. Sehmitz, S. J., sont nommés Commissaires pour un mémoire sur La Campine, envoyé en réponse à une des questions de concours. C2 — 1sSs — Conformément aux conclusions des rapporteurs : A) M. Maes et le R. P. Van den Gheyn, S. J., B) M. Kaisin et M. Van Ortroy, la Section renvoie aux auteurs, pour être complétés ou rectifiés : 1) le travail de M. Viaene : La forêt congoluise et ses habitants ; Il) Une série de cartes manuscrites du Congo belge, dressées par M. Maes. Sur les rapports favorables de M. F. Meunier et du R. P. Dierckx, S. J., la section vote l’impression de la note suivante du R. P. Longin Navas, S. J., Osmylides exotiques (insectes névroplères) nouveaux. En étudiant les Osmylides du Musée de Paris, j'ai trouvé quelques espèces qui m'ont semblé inédites et dont je donne ici les diagnoses. En même temps, j'ai revu ma collection où se trouvait aussi une espèce, également nouvelle, dont la description a été ajoutée aux autres. Osmylus hauginus, sp. nov. Minor, fusco-ferrugineus. Caput testaceum, fronte macula ante antennar um basim et alia grandiore in clypeo et labro in triangulum *," dispositis ; palpis tenuibus, acutis ; antennis, præter duos articulos basilares fuscos, stramineis ; singulis articulis apice puncto fusco antice notatis. Prothorax elongatus, marginibus parallelis, testaceo-rufus, ad latera infuscatus, pilis longis hirsutus. Meso- et metanotum fer- ruginea, fusco obscurata. Abdomen ferrugineum, pilis longis pallidis, inferne pallidius, superne singulis segmentis margine postico fusco fasciatis. Pedes straminei, omnibus tibiis dorso puneto ‘fusco notatis ad medium, præterea tibiis anterioribus alio punclo fusco prope basim et ad apicem ; tarsorum articulis apice fusco ; unguibus arcualis, divaricatis. Alæ hyalinæ, irideæ, apice acutæ, atomis fuscis quasi arena adspersæ ; venis stramineis, fusco adspersis ; venulis fuscis et stramineis mistis, pilis concoloribus, stigmate albo, parum visi- . bili ; series venularum gradatarum completæ In ala anteriore campus costalis venulis simplicibus, stigmate — 189 — macula fusco-ferruginea interna, alia externa exigua marginali. Campus subcostalis maculis notatus, 4 primis fuscis, reliquis 3-5 ferrugineis, evanescentibus. Duæ maculæ in disco fusco-ferrugmeæ, altera initio seriei internæ venularum gradatarum, alia versus finem seriei externæ. Præter has aliæ plurimæ exiguæ tenuesque, veluti umbra, nebula ad medium cubiti usque ad marginem posticum recurrente et evanescente. Ala posterior vix furcata nisi in venulis ; præterea duæ tresve maculæ exiguæ, una in serie gradata externa, duabus ante medium cubiti et ad marginem posteriorem pertingentibus. LOUE Corp. 7,9 mm. alæ anter. 165 » — alæ poster. HR RS Patrie : Bas-Ogooué (Afrique) entre Lambaréné et la mer, E. Haug, 1901 (Mus. de Paris). Dictyosmylus, gen. nov. Etymologie : bikruov, filet ; allusion à la réticulation de laile. Simile Osmylo. Campus costalis in ala anteriore reticulatus, venulis transversis inter venulas costales in series dispositis in unam duasve ad medium campi, in tres quatuorve prope basim ; venula recurrente basilari cellulam oblongam liberante. Venulæ costales pleræque ad marginem furcatæ. Cellulæ discales et mar- ginales posteriores pleræque hexagonales. Series venularum gradatarum bina. Dictyosmylus lunatus, Sp. nov. Fusco-ferrugineus, alis hyalinis. Caput vertice fascia semilunari eburnea transversa pone anten- nas ; fronte testacea ; palpis elongatis, stramineis ;. antennis mediocribus, pilosis, fusco-rufis. Prothorax longior quam latior, marginibus lateralibus sub- Parallelis, superne nitens, ad latera pilis longis tenuibus rufis hirtus. Meso- et metanotum sublævia, niti Abdomen fusco-rufum, apice ferrugineo, pilis albidis vestitum. — 190 — Pedes graciles, ferruginei, pilis concoloribus ; tarsis primo articulo longo, tribus sequentibus subæqualibus, brevibus, quinto primo longiore ; unguibus arcuatis, arolio bispinoso. Alæ grandes, amplæ, apice acutæ ; membrana violaceo valde iridea ; vena subcostali subtota flavida ; radiali magnam partem, fusco aliernatira striata, reliquis fuscis pallido mistis; venuhs plerisque fuscis. Fimbriæ pilique reticulationis ferruginer. Ala anterior campo costali ampliato, paulo post basim usque ad tertium apicale reticulato, venulis transversis in 1-4 series dis- positis ; venulis costalibus pion isque ad marginem furcatis. Sigma venulis densis parallelis simplicibus obscuratum. Sector radii 12-15 ramos emittens. Medium alæ et campus marginalis posterior totus cellulis reticulatus plerisque hexagonalibus. Pupilla circularis ad medium alæ in medio cellulæ sita. Præter hanc 7 maculæ valde exiguæ fuscæ, 48 in anastomosi ramorum ceubiti, % et & in serie Se gradatarum externa, 44 in ipso apice, D+, 6+ et 78 in mpo ma i pone et inter primam et pupillam. Vena procu- bitalis net ue arcuala, ad angulum divisa. Vena procubitalis initio tortuosa, mox in ramos evanescens. Ala posterior penitus immaculata præter umbras ferrugineas ad sligma et atomos ferrugineos ad marginem externum. Campus costalis basi angustus, ante medium parum ampliatus, venulis in prima parte simplicibus, in secunda furcatis. Cellulæ discales pleræque hexagonales. Campus marginalis posterior paucissimis venulis transversis, venulis marginalibus plerisque ad marginem furcatis, aliquot simplicibus. Longit. corp. 14-16 mm. — alæ anter. 26-28 » — — poster. 22-24 » Patrie : Darjeeling (Himalaya), 4 Harmand, 1890 ; Thibet, R. P. Soulié, 1907 (Mus. de Paris). Osmylus harmandinus, sp. nov. Minor. Fuscus, fulvo mistus. Caput flavidum, fronte ante antennas, vertice inter ocellos, fascia longitudinali in occipite fuscis ; antennis flavis, apice fuscescentibus, pilis flavidis ; palpis flavidis. — 191 — Prothorax disco fusco-trifasciato, marginibus lateralibus flavi- dis, pilis longis nigris hirsutus. Meso-et metanotum fusca, duabus bois longitudinalibus, in metanoto abbreviatis, flavidis bdomen fuscum, flavido punctatum, inferne copiosius : pilis flavidis. Pedes testacei ; femoribus posterioribus ad apicem et linea externa integra fuénitis en tenuibus, arcuatis arolio grandi, Alæ elongatæ, apice acutæ, membrana hyalina, cupreo et viridi iridea ; reticulatione subtota fusca, flavido mista, pilis concolo- ribus. Series venularum gradatarum completæ, obliquæ, apicem versus divergentes. Pupillæ solum sub lente visibiles, haud tinctæ, interna infra radicem sectoris radn, externa ad medium alæ. Cel- lulæ discales pleræque rectangulares. : In ala anteriore costa fulva ; venulæ costales omnes simplices, fuscæ ; stigma fulvum, macula fusca interne et externe limitatum ; venæ subcostalis et radialis fulvæ, quinque striüs fuscis alter- natæ ; sector radii 11 ramis instructus ; venulæ fusco limbatæ, præter paucas ad cubitum ante medium, maculam exiguam for- mantes,. Ala posterior penitus immaculata, pus dilutas et exiguas maculas ante et post stigma. Longit. corp. 10 mm. alæ anter. 17-21 » 2 -— poster. 16-19 » Patrie : Japon, Nippon moyen, env. de Tokio, 4. Harmand, 1906 (Mus. de Paris), Osmylus faurinus, Sp. nov. Minor, stramineus, fusco notatus. Caput fronte ante antennas, elypeo et vertice fusco maculatum ; palpis et antennis stramineis, his satis pilosis, pilis concoloribus, Prothorax stramineus, linea longitudinali media et alia trans- versa posteriore fuscis. Meso- et metanotum straminea, scutello toto et macula ad scapulas nigris. Abdomen stramineum fusco maculatum, pilis stramineis. Pedes mediocres, straminei, pilosi, tibiis validis, unguibus tenui- bus, acutis, arcuatis, divaricatis. — 1972 — Alæ hyalinæ, viridi et violaceo irideæ, elongatæ, apice acutæ, venis pilisque stramineis ; venulis aliquot fuscis, gradatis omni- bus, in duas series completas subparallelas dispositis ; ; venulis costalibus omnibus simplicibus. Ala anterior venulis fuscis aliisque fusco limbatis quasi adspersa ferrugineo vel sordidata maculis minutis, formantibus ad cubitum 6-8, ad basim seriei internæ venularum gradatarum, ante et post stigma stramineum, ad marginem. Sector radin 40 ramis instru- ctus. Pupilla interna in medio maculæ pone basim sectoris radii, externa visibilis, sed tenuis, ad medium alæ. Cellulæ discales pleræque rectangulares. Ala posterior sine maculis, solum venulis aliquot fuscis obscu- rata, in campo costali et ante et post stigma vix apparens, gradatis. Longit. corp. 6,9 mm. ala anter. 14°) — — poster. 128 » Patrie : Japon, Avomori, Faury (c’est le nom de Pétiquette du Mus. de Paris ; mais je suppose que c’est le R. P. Faurie, mis- sionnaire). eut résumer comme suit les espèces d’Osmylus du Japon connues actuellement. Tableau analytique des espèces d’ « Osmylus » du Japon Plus grand, ai gi de _ de 4 centim &, Plus petit, env te de Le cen- timètres ou moins ; antennes jaunes ou jaunâtres Presque toutes les vénules cos- tales de Paile antérieure sont fourchues, et quelques-unes d’entre elles près de la base sont reliées par une vénule trans- un stigme. Ailes antérieures sans © és 4 “ai — 1935 — taches ou en ayant 2 petites au disque. Enverg. 45-50 mm. Presque toutes les vénules cos- tales de Paile antérieure sim- ples, sans vénules transverses les joignant. Aile antérieure plus ou moins tachetée . Aile antérieure avec une série de taches brunes le long du cubitus formant une ligne mal définie bordant le champ mar- ginal et allant à l’angle externe ; une tache brune au stigme. Aile postérieure sans taches, excepté au stigme. Enverg. 52 mm. Noir. Aiïle antérieure avec la plupart des vénules bordées de brun, rendant l'aspect de laile marbré ; aile postérieure om- bragée de grisâtre au champ marginal postérieur ; taches brunes au stigme. Env. 52 mm. Tête noire, antennes jaunes, noirâtres à l’extrémité. Aile antérieure tachetée d’une ou deux mottes basilaires, une ou deux au centre, une plus large après le centre formée de 2 ou 3 atomes. Ailes postérieures sans taches, excepté au stigme. Enverg. 34 mm. Tête jaune ou iaunâtre. antennes jaunâtres . Ailes à peine “ombragées de brun, outre les deut taches limitant le stigme, visibles aux deux ailes ; réticulation des ailes brune. Aile antérieure avec hyalinatus Me Lachl. Prieri Mc Lachl. tessellatus Mc Lachl. flavicornis Me Lachl. — 1924 — quelques petites taches brunes le long du champ costal et le long du cubitus. Aile posté- rieure à peine ombragée de brun et de brunâtre au champ marginal postérieur. Enverg. Re ST 7, harmandinus Nav. — Stigme aux ailes presque inco- lore, à peine limité de brun ; réticulation presque en entier jaunâtre. Aïle antérieure par- semée de petites taches brunes rougeâtres, évanouies au bord, plus visibles le long du cubitus. Aile postérieure hyaline, sans taches. Enverg. 30 mm. . . faurinus Nav. : . . . Osmylus oberthurinus, sp. nov. Stramineus, piceo maculatus,. Caput fronte inter antennas, labro, vertice piceo maculatis ; antennis fulvis Prothorax stramineus, fasciis duabus transversis marginem haud attingentibus, alia longitudinah media conjunctis, fusco ma- culatus. Meso- et metanotum medio et ad scapulas piceo maculata. Abdomen stramineum, punctis fuscis notatum Pedes toti straminei, pilosi, pilis concoloribus, “unguibus nigris, divaricatis, arcuatis. læ apice acutæ, membrana hyalina, iridea, reticulatione sub- tota fusca. Ala anterior venulis costalibus omnibus simplicibus ; stigmate albido, interne dilutius, externe densius et latius fusco limitato. Cellutæ discales rectangulares aut pentagonales. Venulæ gradatæ in duas series obliquas completas, apicem versus diver- gentes, dispositæ. Maculæ fuscæ exiguæ paucissimæ, tres qua- tuorve ad cubitum. Longit. corp. 9 mm. — alæanter. 18 » — 1935 — Patrie. Probablement Tien-Tsuen, en Chine. J'ai reçu un échan- üllon un peu endommagé de M. Oberthür, de Rennes, avec d’autres insectes provenant de la Chine et de Java. Le R. P. Schmitz, S. J., s'excuse auprès de la Section, de ce que l’exécution contrariée des planches de la communication Sur les brèches du houiller, présentée à la session d’octobre dernier, l'ait empêché d'envoyer son manuscrit. Un mémoire présenté par M. l'abbé Claerhout sur La population du Limbourg, est envoyé à l’examen du R. P. Van den Gheyn, S. J., et de M. Éd. De Jonghe. M. Fernand Meunier signale à la Section Une nouvelle espèce de Paléodictyoptère (sténodictyoptère Brongniart) du terrain houiller de Commentry, et fait à ce sujet les observations suivantes : Après l'élaboration des nouvelles recherches sur la faune primaire de Commentry (*), faisant suite au mémoire monographique de feu Ch. Brongniart, j'ai rencontré le curieux fossile signalé ici Parmi plusieurs centaines de Blattidae, du même horizon géolo- Sique, soumises à mon examen, en vue d’un travail d'ensemble, par M. Marcellin Boule, professeur administrateur au Muséum d'histoire naturelle de Paris. À première vue, le nouveau fossile houiller sé sépare de tous les Sténodictyoptères, décrits par Brongniart, par la morphologie du Champ anal.1l se range irrécusablement dans le genre Cockerelliella mais se sépare de C. peromopteroiïdes Meun., non seulement par la taille, beaucoup plus petite, mais aussi par le secteur du radius el quelques autres détails de la morphologie des ailes. COGKERELLIELLA SEPULTA, NOV. SP. À la base de l’aile, la sous-costale est assez éloignée du bord coslal, elle s’en rapproche insensiblement et y aboutit après le milieu du champ de cet organe. Le radius se termine bien après l’apex de l'aile, à son point de départ, il est rapproché de la sous- () ANX. DE PALÉONTOLOGIE, t. IV. Paris, 1909. XXXIV 13 — 196 — costale ; de plus, son secteur commence à assez peu de distance du point d’attache de laile et comprend quatre nervures dont les trois premières sont simples, la quatrième longuement fourchue (Pex- trémité du secteur lui-même offre une petite fourche) (*) Non loin de la base de Paile, la médiane présente deux nervures dont la première est longuement fourchue, la deuxième, à peine plus longue, a son rameau inférieur aussi fourc Près de l’attache de Paile, le cubitus est longuement fourchu, son rameau supérieur est simple, linférieur est longuement four- chu. La nervure anale est connexe. À cette nervure s’'anastomosent cinq nervures simples. Comme chez Cockerelliella peromopteroïdes Meun., le bord costal est orné d’une réticulation transversale, bien appréciable, et tout le champ alaire pourvu d’un tissu gaufré, des plus distincts. Cette belle espèce de Paléodictyoptère (sténodictyoptère Bron- gniart) se sépare immédiatement de C. peromopteroïdes par la topographie de la nervure anale et par les quatre nervures abou- lissant au secteur du radius. Longueur de Paile antérieure 90 millim. ; largeur 20 millim. M. Meunier donne ensuite un Aperçu sur les Chironomidae du Copal récent de Zanzibar et de Madagascar. Dans le travail monographique sur les Chironomidae de Pam- bre (**), j'ai signalé toute une série de diptèr es de cette famille dont la plupart sont bien représentés dans la reine des résines. En étudiant les insectes du copal,de la collection Evers de Altona- Barenfeld (Hambourg), j'ai observé les quelques Chironomidae qui font l’objet de cette communication. Un examen, très détaillé, de ces Orthorapha et de ceux enrobés dans le succin laisse entre- voir que les espèces du copal récent de Zanzibar et de Madagascar sont voisines de celles de cette résine. Il est impossible de compa- rer les formes incluses aux espèces actuelles des faunes malgache et éthiopienne. En effet, les couleurs, très délicates, de ces minus- cules bestioles sont toujours très altérées ou nulles par suile d’al- (*) Ce caractère n’est distinct que sur la contre-empreinte, cette partie du champ alaire de l'empreinte étant totalement enlevée x ! É (7) ANX. DE LA Soc. SCIENT. DE BRUXELLES, 1204 (mémoire couronné). — 197 — . térations chimiques survenues peu après leur inclusion. Au point de vue morphologique, la comparaison ne peut guère se faire, la faune des Chironomidae des régions citées n'étant pas même ébauchée. A ma connaissance, le D" Bezzi est un des rares diptéristes qui se sont occupés des très petits diptères de la faune africaine (°). Les caractères morphologiques généraux des Chironomidae du copal sont les mêmes que ceux de notre faune; il en est de même de la taille. A l'exemple des Mycetophilidae, des Sciaridae et des Phoridae, la faune de ces Orthorapha du copal semble être très voisine de la faune paléarctique actuelle. Toutefois, on ne peut admettre cette manière de voir qu’à titre hypothétique, les maté- riaux connus concernant les Chironomidae, et d’autres groupes de diptères, étant encore trop peu nombreux pour donner une solu- tion à cette difficile question. Elle intéresse les zoologistes étudiant les relations fauniques entre elles et les paléontologistes s’occu- pant des insectes tertiaires et quaternaires. Pour prendre date, résumons maintenant les remarques qu'il m'a été possible de faire sur les Ghironomidae du copal. Avec le savant diptériste Williston (*), des États-Unis, je con- serve les Ceratopogon parmi les Chironomidae au lien d’en faire une famille à part, les Geratopogonidae, comme le font quelques diptéristes. Morphologiquement parlant, les caractères de ces êtres sont bien distincts pour en faire une sous-famille, les Ceratopogo- nidae, mais le démembrement des Chironomidae ne semble guère être bien profitable à l'avancement de la science. Dans le copal récent de Zanzibar, j'ai observé trois espèces du genre Ceratopogon Meigen, une espèce de Tanypus Meigen et un vrai Chironomus Meigen. La résine récente de Madagascar m'a fourni un beau spécimen © du genre Tanypus, deux espèces de Ceratopogon et aussi une forme de Chironomus. Une espèce de mnittiitinns () 1. Materiali per la conoscenza della Fauna Eritrea (BULL. DELLA S0C. ENT. 1TALIANA, anno XXXIII). Firenze, 1901. ee : 2. Ditteri eritrei, ete. (BULL. DELLA SOC. ENT. ITALIANA, ann0 XXX VIE, Tri- mestre If, II, IV). Firenze, 1906. À manual of the North american Diptera, Third edition. New Haven, — 198 — Ceratopogon est commune à la faune malgache et à celle de la région éthiopienne, Les descriptions de toutes ces intéressantes formes de Ghirono- midae feront l’objet d’un mémoire, accompagné de dessins, actuel- lement en préparation. M. Meunier signale à la Section Un Conioplerygidae du Copal récent de Togo, assez mal conservé, qui, par la nervation alaire, se range irrécusablement parmi les névroptères de cette famille. I fait remarquer que ces minuscules êtres n’ont guère été observés jusqu'ici dans les résines et que c’est Hagen qui, en 1866, a signalé la seule inclusion connue, le Coniopteryx tumidus. L’espèce du Copal, qui fait l’objet de cette communication, a les antennes disposées en grains de chapelet, distinctement ciliées, beaucoup plus longues que le corps et composées de 30 articles. La nervation de laile antérieure de cet insecte présente les caractères suivants : la sous-costale longe, de très près, le bord costal et n’atteint pas Pextrémité de l'aile ; le radius est bien éloigné de la sous-costale ; son secteur offre une longue fourche. A la base de Paile, le radius et la médiane sont assez coalescents ; la médiane a une fourche un peu plus longue que celle du secteur du radius. Le cubitus est représenté par deux nervures. Le champ anal semble aussi avoir deux nervures dont la deuxième longe, de très près, le bord posté- rieur de l'aile. 11 existe une petite nervule transversale entre la sous-costale et le radius, une autre entre le radius et le rameau supérieur de son secteur, une troisième entre le rameau inférieur du dit secteur, et le rameau supérieur de la fourche de la médiane. Vers le centre du champ alaire, on remarque une nervule entre la médiane et la première nervure du cubitus. Une autre nervule est plus rapprochée de la base de l'aile : il existe encore une petite nervule transversale entre les deux nervures du cubitus. Les Coniopterygidae peuvent être considérés comme des insectes rares ou difficiles à se procurer. Cependant, malgré la petitesse de leur taille, ils ont exercé la sagacité d’un de nos meilleurs entomo- logistes, le D° Enderlein (*) de Stettin. () Monographie der Coniopterygiden, mit Nachtrag : JENA Z00L. JAHR- BÜCHER und STETTIN. ENT. ZrG., 1906-1907, mit 6 tlw. col. Doppeltaf. — 199 — L'insecte du copal de Togo devait avoir à peine 2 millimètres de longueur, l'aile antérieure à 2 millim. de longueur et 1 millim. de largeur. C’est la première fois qu’an Coniopterygidae est signalé du Copal. M. F. Meunier propose de nommer cette délicate bestiole Coniopteryx Enderleini, en l’honneur du savant monographe de cette famille. ar la nervation de l'aile antérieure (la postérieure est peu distincte chez le seul spécimen observé), ce névroptère se rap- proche de Coniopteryx tineiformis Curtis. Il ne s’en sépare que par quelques menus détails de la topographie des nervures. Notre collègue est d'avis qu’il faut attendre la découverte de spécimens en meilleur état de conservation, avant de donner une diagnose plus complète de cet intéressant Coniopterygidae. M. De Wildeman donne Sur l'École d'agriculture coloniale de Witzenhausen (sur la Werra près de Munden), qu'il à visitée en 1910, quelques renseignements intéressants. Il fait ressortir tout d’abord l'importance de Pagriculture pour la mise en valeur des colonies. Il montre que les Allemands ont compris la nécessité de posséder des hommes connaissant à fond cette agriculture, et formés au double point de vue de la théorie et de la pratique. C’est là le but de l'École de Witzenhausen qui désire voir des jeunes gens de la classe aisée, les frais d’écolage et d'entretien (l'école est un internat) étant élevés, partir pour Îles colonies avec un bagage de connaissances théoriques el pratiques grâce auquel ils ne se trouveront pas trop souvent embarrassés. A Witzenhausen, ils s’initient à tous les métiers nécessaires à Ja ferme ; tous les jours ils travaillent soit aux champs, aux étables, dans la laiterie ou la fromagerie, soit dans les jardins ; ils passent aussi la moitié de leur journée sur les bancs de l’école où On les initie aux progrès récents des sciences naturelles pures et appliquées. L'école a un succès tel que dans ces derniers temps la direction, confiée à M. Fabarius, d'accord en cela avec le Conseil, a décidé de réduire le nombre des élèves — qui avait atteint 90 — au nombre de 70. M. De Wildeman donne certains détails sur l'organisation de — 200 — cette école unique, vraiment bien installée, et fait ressortir les effets de Pinstruction spéciale sur le développement agricole des Colonies allemandes dans lesquelles de nombreux jeunes gens sortis de Witzenhausen se sont rendus. Il cite également l’École coloniale pour femmes qui s’est fondée dans la même petite ville, à côté de l’École d’agriculture et dont la fondation a eu pour but de former des femmes capables de se rendre dans les colonies, soit seules, soit comme compagnes des agents gouvernementaux ou des colons ; car, disent avec raison, pensons-nous, les organisateurs de cette et ce qu'il faut pour faire de la saine colonisation, c’est former loin de la mére patrie, des familles au sein desquelles elle soit rappelée. Cette dernière école n’a pas encore obtenu le succès de son ainée Il est donné lecture par le Secrétaire de la Section, de la note ci-dessous, adressée de Nice par M. À. Proost Les amateurs d'histoire naturelle qui villégiaturent aux bords de la Riviera ne se doutent pas qu’il leur est facile de se procurer, sans bourse délier, une collection complète des roches caractéris- tiques des Alpes maritimes en se promenant sur la plage de Nice jusqu’à l'embouchure du Var, c’est-à-dire sur une ligne de quelques kilomètres à peine. Ces roches étant polies par les vagues con- stituent d'excellents échantillons de collection, comme lont pu constater de visu les visiteurs de notre collection de Mousty. On sait que les Alpes maritimes présentent des variétés très nom- breuses de roches primaires, secondaires et tertiaires et que la chaine de PEsterel qui commence à Cannes pour s'étendre jus- qu'aux carrières de porphyre de Saint-Raphaël, contient aussi de belles espèces minérales d’origine plutonienne et neptunienne. Or, il doit exister un courant marin, correspondant sans doute au mistral, qui contourne l’Esterel et qui chasse les galets de l’ouest vers Pest, car on trouve à Nice même beaucoup d'échantillons variés des roches de cette chaîne, notamment les micaschistes et les porphyres rouges, les porphyres gris et bleus de St-Raphaël, les roches basaltiques où trachytiques de V'Esterel, les schistes et grès rouges du triasique etc. D'autre part, les courants d'Italie raménent à Nice des débris de laves et de marbres multicolores, et — O1 — le Var charrie jusqu’à la mer, où il se jette au champ de course de Nice (Californie), toutes les roches qu'il a détachées sur son parcours alpestre. Il en est de même du Paillon et de la Vésubie, qui alimente aujourd’hui la ville de Nice d’eau potable, grâce au traitement perfectionné par l’ozone qui détruit tous les germes pathogènes, ainsi que nous avons pu le constater nous-même, en prélevant des échantillons sur place avec le chimiste du bureau municipal d'hygiène, M. le D° Beunat, et en contrôlant la culture des germes. Ces eaux sont tout simplement filtrées à lusine et stérilisées en quelques minutes. Nous avons fourni au service de l'hygiène du Ministère de l’agriculture des renseignements très précis à ce sujet, au cours de janvier 1907 et 1£ Voici quelques noms de roches qui font partie de la collection formée par nous pour les écoles, au cours de nos promenades à la côte d'Azur : Série de granites des Alpes contenant des minéraux divers : épidotes, tourmalines, amphiboles, pyroxènes, muscovite, biotite, etc. ; — serpentines, silex et taleschistes du terrain secondaire ; — basaltes de l’Esterel ; — ponces et laves roulées (probablement d’origine vésuvienne) ;: — gneiss et micaschistes de PEsterel ; — gneiss,protogines,mélaphyres et micaschistes des Alpes maritimes; — schistes et quartzites siluriens des Alpes ; — roches rouges et vertes du permien et du triasique (roulées), sources du Var ; — beaux échantillons fossilifères des roches jurassiques et cré- lacées du littoral (roulés) ; — marbres variés et brèches poly- chromes du littoral de la Riviera, beaux galets de marbre blanc de Carrare ; — grès tertiaires fossilifères ; — mosaïques roulées, débris de poteries anciennes en terre rouge (vases étrusques), sidérose, titane, manganèse, orpiment ; — rognons d’hématite rouge mamelonnée. Le R. P. Van den Gheyn, S. J., présente deux Notices relatives à des pièces manuscrites de la Bibliothèque Royale de Belgique La première est consacrée à l'étude d’un superbe album de papillons, attribué, sans qu'on puisse apporter de preuves péremptoires, à Georges Hoefnagel, d'Anvers. a seconde étudie les trois cents portulans manuscrits que pos- sède la Bibliothèque Royale et qui n’ont été acquis que très — 20% — récemment. Ces cartes sont l’œuvre de Bartolomeo Olivès, de Freducci, et de Bartolomeo Laso. Ces deux notices paraitront dans la seconde partie des ANNALES. Quatrième section La Section s’est réunie le jeudi 27 janvier, à l’issue de lAssem- blée générale. M. le D: Struelens, qui préside en l’absence de M. le Professeur Desplats, empêché, fait part à ses collègues de Padmission de nouveaux membres : MM. le D Fiessinger, membre correspondant de l’Académie de Médecine de Paris, collaborateur du Professeur Huchard, rédacteur du Journaz DES PrATIGIENS, littérateur et psychologue apprécié ; M. le D Beco, professeur à l'Université de Liége et membre correspondant dé l'Académie de Médecine de Belgique ; M. le D' J. Havet, professeur à l’Université de Louvain et M. J. Marcq, médecin-vétérinaire, adjoint à l’Institut bactério- logique provincial de Namur. La Section s’estime heureuse de posséder ces éminents confrères et compte sur leur collaboration. M. le D'Deroitte présente une communication intitulée : Troubles somaliques el mentaux caractéristiques de l'Alcoolisme chronique, où il fait une relation très documentée d’un sujet alcoolique qu il a eu l’occasion d'observer à l'établissement de la Colonie de Gheel, en 1905-1906, et qui succomba à des lésions profondes siégeant dans plusieurs organes. Ayant pu pratiquer lautopsie, M. Deroitte nous en donne les résultats, il insiste sur les lésions du système nerveux central, en rapport avec les troubles psychiques et men- taux observés. Voici le texte de cet intéressant travail : Nous avons eu souvent l’occasion d'observer, durant notre séjour de six années à la Colonie de Gheel, les lésions multiples produites par lalcoolisme ; elles sont surtout fréquentes chez les nombreux individus envoyés par la Justice aux colonies de bien- faisance d’où, après un court séjour, beaucoup sont dirigés sur les établissements d’aliénés où ils auraient dû être envoyés direc- tement après examen médical. - 405 — Ces lésions sont très variées; elles se manifestent tantôt avec prédominance des symptômes psychiques, tantôt accentuées sur- tout dans le domaine somatique, les troubles mentaux étant alors moins marqués. Bien rares sont les cas où la déchéance est aussi générale que chez le sujet dont nous présentons ici l'observation. Nous insisterons sur quelques particularités anatomo-patho- logiques relevées au cours de l’autopsie du sujet et d’un examen microscopique approfondi. Histoire clinique. — G. Alexandre, âgé de 50 ans, ouvrier paveur, ayant consommé beaucoup d'alcool est un jour amené au commissariat d’un poste de police de Bruxelles par deux amis : il vest livré à des actes extravagants et ne se retrouve plus dans des rues qui lui sont cependant très familières. N'a l'air hébété, et saisit mal les questions qu’on lui pose. On l'envoie au dépôt de Fhôpital Saint-Jean. Là, on constate que l’on a affaire à un alcoolisé, manifestant des troubles de la com- préhension, de la perception, de la mémoire : il ne peut dire n1 son âge, ni le millésime de l’année. Il est agité, ne dort guère la nuit, et se plaint de douleurs au niveau de l’épigastre. Les pupilles, égales des deux côtés, ne réagissent pas à la lumière. Les réflexes rotuliens sont abolis. De l’hôpital Saint-Jean, le malade est envoyé à la Colonie de Gheel. Voici un rapide aperçu de l'observation pendant les cinq premiers jours passés à l’établissement, en décembre 1905 : L’affaiblissement intellectuel est très marqué ; il sait qu’il est né à Waterloo, qu'il a cinquante ans, qu’il est ouvrier paveur, mais c’est tout ce qu'on peut en tirer; il n’a aucun souvenir de son passage par Phôpital Saint-Jean et ne sait pas qu'il a pris le train à Bruxelles pour venir à Gheel. Complètement désorienté, il ne sait pas où il se trouve ; incohérent dans ses idées, il répond à peine aux questions qu’on lui pose. Îl est incapable de se soigner ; il ne se mettrait pas à table avec ses compagnons si on ne l’y engageait. Rien ne intéresse, rien ne linquiète. Vers la mi-décembre, on le place chez un nourricier. : Les jours suivants, son état reste sensiblement le même, mais il présente régulièrement des accès de confusion mentale, avec impulsions brutales, le soir et la nuit. Le matin, le malade, fatigué et épuisé, est un peu plus calme. Le trional administré par la — 204 — bouche parvient à lui procurer un peu de tranquillité. Malgré la privation d’alcool, le malade devient de plus en plus faible et les troubles de la perception et du moral ne s’amendent plus. On prescrit un régime tonique, le repos sue physique et intellec- tuel, et des boissons abondantes sans aucun alcool L'observation des premiers mois nous a été remise par notre excellent collègue le D° Boeckmans. En voici le résumé : Janvier. Accès de confusion mentale avec agitation brutale, très fréquents, vers le soir ; insoumis, il déchire ses vêtements, détruit les meubles. L° _. ee géné ral reste le même. évrier. Mêm Mars. Le fie _ un peu de calme ; mais malgré tout les accès se reproduisent et le malade maigrit. Avril. Toujours les mêmes accès de confusion mentale brutale avec impulsions, se renouvelant chaque jour dans l'après-midi et la nuit. Le matin, le malade est épuisé et hébété. e traitement nous fut confié à partir du mois de mai. Pour donner une idée de son état à celte époque, relatons une des visites journalières, celle du 7 mai. Nous trouvons le malade accroupi au bord du lit, tout décou- vert, fixant tantôt le sol, tantôt la porte, tantôt un coin de la chambre où il voit des hommes qui, dit-il d’une voix bredouil- lante et trainante, vont lui faire du mal. Comme d’habitude, il a fait du tapage toute la nuit, a essayé de déchirer tout ce qui lui tombait sous la main, et cela plutôt inconsciemment, pour donner cours à son besoin d’agitation. Il répond très lentement aux questions qu'on lui pose; la mémoire est engourdie ; l’attention est encore assez soutenue, mais la perception est presque nulle, ainsi que la faculté d’idéa- tion. Tout souvenir d'événements récents fait défaut; il n’a aucune conscience de son état : il veut retourner chez lui, veut partir de suite, dit-il : il ne songe pas qu’il n’a plus de domicile et qu'il ne peut marcher sans soutien. Son caractère est celui d’un enfant capricieux. Lorsque nous lui demandons de nous serrer la main, dans le but d'évaluer sa force musculaire, il refuse, disant qu’il ne veut pas faire de mal, puis il cède aux instances, et tout d’un coup cherche à me mordre la main : (C’est pour jouer »,dit-il. Quand nous lui percutons le tendon rotulien, il se met à pleurnicher : on veut, dit-il, lui casser la jambe. — 205 — Au physique, les signes de la polynévrite alcoolique sont mani- festes : douleurs et paresthésies dans le territoire des différents nerfs sensibles ; sensations subjectives de fourmillement, de piqûre, d’engourdissement. La force musculaire est très diminuée ; mieux conservée toute- fois aux membres supérieurs, ainsi qu’il est facile de le constater par la résistance opposée aux mouvements. Pour les membres inférieurs, on constate la chute du pied due à latrophie des masses musculaires de la partie antérieure du mollet Les mouvements sont lents et incertains ; la main déduit est agitée de tremblements. Le malade éprouve beaucoup de peine à se lever : il est maladroit, tremblote et laisse les jambes — trainer sur le sol, surtout à droite Les pupilles sont fixes, pünctiformes. Les réflexes rotuliens sont exagérés ; il existe du clonus des deux pieds. La langue n’est pas déviée, elle ne tremble pas. La fin du mois de mai n’apporte pas de changement à la situa- üon de notre malade, les fonctions végétatives semblent s’exécuter normalement, mais la marche devient de plus en plus difficile. L'état de gâtisme ne nous permet pas l’examen du système uri- naire, mais la présence d’éléments anormaux ne nous parait pas douteuse, malgré l'absence d’ædème L'état reste le même jusqu’au 45 juin; alors se déclarent des convulsions fréquentes, de nature Jacksonnienne, du côté droit et débutant par le bras. e 21, les jambes participent aux contractions, puis le bras gauche ; le sujet est couché € en chien de fusil », les jambes fléchies, ramenées contre le tronc, la face toujours tournée vers le mur. Depuis la veille, la marche est devenue complètement impossible : dans la matinée, il parvenait encore à sortir du lit ; vers 1 heure de Paprès-midi, il s'était couché et s'était assez vite assoupi, et les convulsions avaient augmenté. La face est déviée vers la droite, la bouche est contracturée. Le pouls est inégal et irrégulier, à 446 pulsations à la minute ; la respiration, à 32, est profonde ; pas de toux. Le soir, le malade ne répond plus aux questions qu'on lui adresse, il semble ne plus rien entendre; les mâchoires sont crispées : on parvient à grand’peine à lui faire avaler un peu de liquide ; le 2, il meurt dans le coma. — 206 — Résultat de l'autopsie. — Tête. Le cuir chevelu est normal, et les sutures osseuses du crâne en bon état. La dure-mère n’adhère ni aux os du crâne ni à la pie-mèêre ; elle est normale, et ses vais- seaux sont gorgés de sang. Les espaces arachnididiens renferment peu de liquide. Au vertex, à la partie correspondant aux lobes pariétaux, on trouve un amas de granulations peu épaisses, sur une étendue d’une pièce de cinq francs, envoyant à la dure-mère quelques bribes fibreuses. L’encéphale pèse 1280 grammes. Les centres nerveux dans leur ensemble sont fermes, d’une consistance uniformément supérieure à la normale. La pie-mère, légèrement opacifiée, n’adhère qu’au niveau des granulations à la couche grise sous-jacente. Tous les vaisseaux, ceux des enveloppes et ceux des masses nerveuses, portent les lésions de Pinflammation chronique simple. Après enlèvement de la pie-mère, la surface des circonvolutions cérébrales parait légèrement chagrinée et laisse suinter un peu de Iymphe. Voici ce _. les centres nerveux, sectionnés en tranches, nous ont mon Les uses latéraux, très peu dilatés, sont remplis de lymphe ; leur surface est lisse et les granulations épendymaires légèrement kystiques. 1? épiphyse, petite et dure, est en partie calcifiée. La substance grise des circonvolutions est mince, mais bien colorée, sans trace de ramollissement, et partout bien limitée de la substance blanche. Dans toute la substance nerveuse, on remarque, à la section, un piqueté hémorrhagique caractéristique, mais peu abondant. Les ganglions de la base sont de couleur, de forme et de consis- tance normales Examen du. cervelet. La pie-mère présente un léger degré d’inflammation, mais n’adhère pas. Nous ne rencontrons dans l'organe aucune lésion en foyer. La consistance seule est anormale, un peu trop ferme. Rien d’autre à noter L'axe cérébro-spinal. Pont, bulbe et moelle épinière. Le canal rachidien est libre, un peu congestionné. Il ne présente aucune adhérence avec les organes qui se laissent facilement enlever après l'ouverture. Le bulbe a une consistance très ferme ; les — 207 — olives du bulbe sont même dures. La substance grise de ces parties a sa couleur ordinaire ; on n’y rencontre aucun foyer. Les méninges présentent un léger degré de réaction inflammatoire chronique. Le thorax est bien conformé, sans traces de rachitisme. Déta- chant la paroi antérieure, nous constatons que tous les organes ont leur place habituelle. Les poumons y sont libres, à part quelques légères adhérences à droite. Le cœur n’est pas déplacé. Lorsque nous incisons le péricarde, nous constatons qu’il ne ren- ferme pas de liquide. Le feuillet viscéral présente des plaques opaques, nacrées, lisses. Les vaisseaux de lorgane sont sinueux. La fibre musculaire est grasse et jaune, surtout à droile ; partout une couche de graisse à la surface extérieure. Les cavités sont remplies d’un sang caillé noir ; les orifices sont normaux et les valvules étanches. À noter cependant quelques petites nodosités sur la valvule auriculo-ventriculaire droite. La crosse de l'aorte, légèrement dilatée, ne présente pas d’athérôme. Poids des organes de la cage thoracique : Le cœur pèse 392 grammes ; le poumon droit, 400 grammes ; le poumon gauche, 892 grammes ; il présente des lésions de la pneumonie lobaire. L'abdomen. Nous ne trouvons aucun dérangement dans la situa- tion et la position normale des organes : le foie, l'estomac, les intestins qui apparaissent d’abord ‘ont gardé leurs rapports habituel Nous enlevons d’abord la rate ; elle est petite, ratatinée, avec une capsule plissée ; une pulpe de couleur brun clair à la coupe, de consistance ferme avec forte hypertrophie des travées con- Jonctives. Les reins se décortiquent facilement. À la coupé, la substance médullaire semble normale tandis que la substance corticale est épaissie, dure et blanchâtre. Leur surface est irrégulière et creusée de rétractions qui la divisent pour ainsi dire en 2 ou 3 lobes. Le rein droit porte, vers le pôle inférieur, un petit kyste séreux rempli de liquide jaunâtre. Le pancréas est normal. , Le foie est petit, dur, à surface lisse. Sur la face externe existe un enfoncement linéaire, vertical. L’organe est dur ; il présente à la surface de section la coloration de la noix muscade. & — 208 — La vésicule biliaire renferme une bile épaisse de couleur foncée, très filante, mais aucun calcu Poids des principaux organes de l'abdomen. La rate pèse 76 grammes; le rein gauche, 126 grammes; le rein droit, 193-grammes ; le foie, 1395 grammes. La vessie, la prostate # autres organes du bassin ne pré- sentent aucune particularit Examen microscopique . centres nerveux. Des fragments de substance cérébrale ont été fixés à l'alcool et au formol et enrobés à la paraffine, coupés au microtome, et colorés sur porte-objet par la méthode de Nissl et celle de Van Gieson. Examen de la circonvolution frontale ascendante droite. La coupe passe par le sommet de cette circonvolution, à un endroit où il y a quelques adhérences. Nous y avons étudié successivement la pie-mère, les vaisseaux sanguins et les cellules nerveuses. La pie-mère est considérablement épaissie, formée de faisceaux fibreux bien organisés et denses, et de noyaux allongés. Parfois, à Pintérieur des tissus on rencontre un globule blanc en diapédèse. a néoformalion de vaisseaux sanguins dont la paroi est considérablement é épaissie, mais ne présente pas de dégénérescence hyaline ou autre. Is sont remplis de globules rouges et, dans le tissu qui les environne, se rencontrent un peu plus de globules lances. Les adhérences de la pie-mêre à la substance cérébrale se font par des vaisseaux de néoformation. Les altérations des cellules nerveuses vont en s’accentuant vers la profondeur ; elles consistent en dépôts de masses graisseuses, en chromatolyse du protoplasme avec déformation, décoloration etdéplacement du noyau, et sclérose des prolongements cellulaires. Ces altérations vont jusqu’à la disparition des cellules dont on ne trouve plus parfois que des débris La neuroglie est organisée sans maltiplication des noyaux. Les vaisseaux sanguins de l'écorce proprement dite sont légé- rement scléreux et remplis de sang ; on y rencontre des leucocytes en surabondance et, dans l’épaisseur de né parois, surtout aux angles de bifureation, des dépôts de pigm À cet endroit, c’est-à-dire dans la on HE de l'écorce, la diapédèse est sole — 209 — Examen de l'autre hémisphère : troisième circonvolution fron- tale gauche. L'aspect est peu différent. La pie-mère n’adhère pas ; elle est pour ainsi dire normale. Même sclérose des vaisseaux sanguins, avec envahissement plus considérable de leur paroi par les globules blancs qui se répandent en petit nombre dans le tissu voisin. Mêmes altérations des cellules nerveuses, mais plus prononcées et s’accentuant également quand on descend dans les couches profondes. Pas d'augmentation notable non plus des cellules de neuroglie. Examen par la méthode de Weigert. Coloration de la neuroglie. Cette méthode, après enrobage à la celloïdine, permet d’étadier l’état du tissu de la substance cérébrale. Nous l'avons appliquée à des fragments de la circonvolution frontale ascendante droite. Elle nous renseigne principalement sur la couche de fibrilles neuro- gliques qui circulent parallèlement à la surface de l'écorce immé- diatement sous la pie-mère. Cette couche de fibrilles neurogliques est peu épaisse à l’état normal : ici elle est augmentée et envoie, vers la profondeur, des prolongements verticaux tandis qu’elle est séparée de la pie-mère épaissie, par une bande de tissu conjonctif auquel celle-ci est intimement unie : la couche neuroglique. Les vaisseaux hypertrophiés soudent pour ainsi dire en certains endroits la pie-mêre à l'écorce. Dans les couches superficielles on rencontre des cellules géantes. Les vaisseaux ont les parois épaissies, mais sans diapédèse. Cervelet. La pie-mère, généralement intacte, présente par places de l’infiltration leucocytaire avec épaississement peu considérable; les vaisseaux sont légèrement épaissis et remplis de sang. Leur paroi n’est pas infiltrée. La substance granuleuse est bien fournie de grains. Le nombre des cellules de Parkinjé n’a pas diminué, mais elles prennent mal les colorants : leur aspect est flou ; le noyau se déhi- mité mal du reste de la cellule et semble renfermer des débris de chromatine. Le nucléole est bien visible, parfois déplacé. Les locs chromatiques sont dissociés et n’existent bien marqués qu’à la périphérie de la cellule avec quelques amas autour du noyau, ou bien encore vers le sommet de la cellule et au nombre de deux Ou trois, collés contre la membrane du noyau, ou enfin autour de — 210 — ce dernier seul, ce qui semble être le stade précédant immédiate- ment l’état sablé. La cellule a en général la forme globuleuse, et les prolon- gements sont invisibles. D’autres fois, mais plus rarement, elle est piriforme ou fusiforme, les prolongements se voient alors mieux : ils sont pâles, ainsi que le reste de la cellule, dont on distingue difficilement les parties constituantes. Les petits vaisseaux sont un peu tortueux, dilatés et remplis de sang. Les gros vaisseaux de la substance corticale sont dilatés, un peu scléreux ; Pespace lymphatique qui les entoure est assez marqué. La méthode de Weigert pour la coloration de la neuroglie con- firme les données de la méthode de Nissl. Elle nous montre, en outre, de rares cellules géantes aux confins de la substance granu- leuse et de la couche moléculaire. Nous ne relaterons pas lexamen microscopique des autres organes, les lésions de lencéphale étant celles qui nous intéressent particulièrement ici. Conclusion. Notre malade présentait des lésions profondes pro- duites par l'alcool : cirrhose du foie, sclérose rénale, dégéné- rescence graisseuse du cœur, rate scléreuse et plissée, artério- sclérose généralisée, méningite avec commencement d’adhérences à l'écorce cérébrale. Au point de vue microscopique, et c’est sur ce point que nous désirons attirer l'attention, les lésions sont irrégulièrement répar- ties ; elles prédominent dans les grandes cellules pyramidales de l'écorce et dans les cellules de Purkinjé du cervelet. La réaction neuroglique est assez intense, mais postérieure à la désagrégation des cellules ganglionnaires. Il est possible d’attribuer aux altéra- tions des cellules du cervelet le trouble dans la coordination des mouvements présenté par notre malade. Les cellules pyramidales de l'écorce méritent, semble-t-il, de retenir Fattention : dans les psychoses, les symptômes si différents doivent avoir un fondement dans des altérations différentes des centres nerveux dus à Pélecti- vité des poisons pour tel ou tel système ; on ne doit pas négliger lhérédité, mais dans des cas semblables au nôtre elle n'entre pas en ligne de compte. Quant à Porigine alcoolique de tous ces troubles, elle est indé- — 11 — niable : les antécédents du sujet sont connus. et les symptômes psychiques sont frappants : laisser-aller dans tous les actes, perte des souvenirs récents, désorientation, hallucinations périodiques, affaiblissement du jugement ; il faut y joindre, au point de vue somalique, les signes de polynévrite avec atrophie des muscles de la face antéro-externe de la jambe. L'ordre du jour appelle un exposé des Applications thérapeu- tiques du Radium, par M. le D° Matagne. Notre collègue nous décrit la technique de la méthode et nous fait part des résultats — dont quelques-uns encourageants — qu'il en a obtenus. . Une courte discussion s’engage, à laquelle prennent part MM. Et.Henrard et Delétrez,sur les indications respectives de la radium- thérapie, de la radiothérapie et de l'intervention chirurgicale dans le traitement des épithéliomes. Bien qu'il soit diflicile d’établir, dès à présent, d’une manière définive la valeur de la thérapeutique par Le radium, il semble bien, d’après M. Henrard, que ce soient surtout les cancers pro- fonds (cancer des lèvres, de lœsophage, ete.) qui bénéficient de ce moyen de traitement ; il en est de même pour les € taches de vin ». En revanche, Les rayons X, d’un dosage plus sûr, doivent de préférence être employés contre l’épithéliome cutané. M. Delé- trez, de son côté, estime qu’il est des cas nombreux justiciables exclusivement de la chirurgie. Les indications du traitement par la fulguration, récemment exposées devant la Section par M. le D° Desplats, fils, et dont M. le D' Solé devait encore nous entretenir aujourd’hui, ont également été mentionnées. M. le D Nicolas Moeller nous entretient des Conditions de succès de l'opération du bec-de-lièvre. insiste sur certaines modifica- tions à apporter à la méthode opératoire habituelle, modifications dont l’utilité Jui a été démontrée par l'expérience, et qui per- Meltent d'obtenir une restauration plus parfaite. Dans l'opération du bec-de-liévre, nous dit M. Moeller, la Srande difficulté réside dans l’écartement des tissus et la tension consécutive des sutures; souvent celte tension amène la désunion des lambeaux ou leur gangrène. XXXIV 14 — 212 — On a imaginé plusieurs procédés pour combattre cette tension et maintenir affrontement parfait des sutures. Beaucoup de chi- rurgiens emploient, pour suturer, le fil d'argent, espérant que sa solidité assurera le succès de l'intervention. En outre, on tâche de rapprocher les joues de la ligne médiane par divers pansements dont le plus employé est le pansement à la gaze collodionnée : par le rapprochement des joues, les sutures n'étaient plus tiraillées en même temps que la gaze collodionnée constituait, croyait-on, un pansement protecteur occlusif. Dans les cas que j'ai vu traiter de la sorte, j'ai toujours été frappé de Pinutilité et même des inconvénients des moyens employés. Tout d’abord le fil d'argent coupe les lissus si la tension est trop forte, et en tout cas laisse après lui de vilaines cicatrices. Quant au pansement collodionné, S'il arrive à diminuer la tension quand il ne se décolle pas (et cela est fréquent), au lieu d’être un protecteur pour la plaie, il constitue au contraire au bout d’un jour ou deux un clapier infect. En effet presque toujours par l'intervention, le nez est irrité, et il s’y produit, les jours qui suivent l'opération, un écoulement assez abondant qui vient imprégner la gaze, s’infiltrer sous elle et baigner la cicatrice dans un vrai milieu de culture. I est extraordinaire que dans ces con- ditions la plaie ne s’infecte pas toujours, et si on lévite souvent c’est grâce à la chance ou à la grande vitalité des tissus d’enfants et à la bonne volonté habituelle, à ce point de vue, des sutures cutanées Mais nombreux sont les cas où on a le déplaisir de constater après 3 à 8 jours la désunion de toutes les sutures ou d’une artie d’entre elles. On doit recommencer ou se contenter d’un résultat partiel médiocre. L’inutilité de ces procédés m’a porté à chercher dans une autre voie les garanties de succès. Ce n’est pas au moyen du pan- sement qu’il faut supprimer la tension des tissus, mais par le procédé opératoire. On est sûr de réussir si, les sutures terminées et non pansées, il ne persiste aucune tension. Or celle-ci est facile à supprimer, et j’y suis toujours arrivé aisément dans tous les cas que j'ai opérés. Dans ce but, voici comment il faut procéder. Avant tout il faut, au thermo-cautère ou de préférence avec des — 213 — ciseaux courbes, débrider la lèvre supérieure de l'os incisif et des mazillaires supérieurs aussi haut que possible ; il faut continuer ce débridement jusqu’à ce que l’on constate que les deux lambeaux se rapprochent aisément. Sans üraillement aucun, J'y suis arrivé même dans des cas très difficiles où la distance entre les deux lambeaux était énorme. Si par hasard on n’y arrivait pas, il faudrait alors faire les débridements vers la joue. II ne faut s'arrêter dans ce premier temps opératoire que quand on se sera assuré que les sutures ne seront pas plus tiraillées que n'importe quelle autre suture cutanée. Un autre avantage de ce procédé est de corriger du même coup lépatement du nez qui est souvent énorme. Surtout dans les becs- de-lièvre doubles, il faudra souvent refouler le lobule incisif médian qui fait fortement saillie en avant, et qui quelquefois, comme dans le dernier cas que j'ai opéré, était si saillant qu'il paraissait inséré à la partie antérieure de la cloison nasale. Dans les cas où il est très proéminent, on conseille de sectionner le vomer après dépériostage, pour permettre le refoulement du lobule. Pour ma part, j'ai pu we contenter de libérer le lobule de ses attaches latérales, et alors je l'ai aisément refoulé à l’aide d'une pince à os. Tel est le premier temps de l'opération qui est, à mon sens, le plus important et dont dépend le succès. Deuxième temps : avivement des lambeaux. Dans les cas habi- luels, le procédé de Mirault est le meilleur : dans le bec-de-lièvre unilatéral, on commence par aviver le petit lambeau et après on taille, aux dépens de l’autre lèvre, par transfixion un lambeau trian- gulaire à base externe, ou quelquefois inférieure, suivant les cas, aux dépens de Pautre lèvre; alors, sans perdre de temps, on suture l'angle saillant du premier lambeau dans l'angle rentrant formé par l’abaissement du lambeau triangulaire. : La suture est faite au crin de Florence. On doit entrer à cinq millimètres des bords de la plaie, et le fil doit embrasser toute l'épaisseur de la peau et des tissus sous-jacents mais sans atteindre face muqueuse postérieure. Ainsi l'artère coronaire est comprise dans la suture et l’hémorrhagie arrêtée ; on passe alors deux points au erin sur la ligne médiane, et un ou deux points pour fixer — 124 — le lambeau triangulaire à Pautre lèvre ; en général, quatre ou ge points de suture suffisent, dans les cas simples. Ces sutures au crin sont bien supérieures au fil d'argent, et comme, grâce au premier temps d'opérauon, on à pu suturer sans tension, elles suffisent, et je n’ai jamais observé qu’elles aient coupé les issus. Si on craint trop d’hémorrhagie, un moyen aisé d’hémostase est d’armer les branches des pinces longueltes de drains en caout- chouc, et un assistant pince avec celles-ci les extrémités de la lèvre opérée. Mais en général c’est inutile : si on prépare d'avance ses fils et aiguilles et que lon commence par aviver le petit lam- beau, dès que le lambeau principal est taillé, lhémorrhagie est arrêtée par le premier point de suture. Pour éviter la gangrène de Pextrémité du lambeau taillé, ë importe que sa base soit suffisamment large. Dans les cas bilatéraux simples, on taille de chaque côté un lambeau triangulaire et on avive, s’il existe, le lobule médian. S'il est grave, que l’écartement est énorme et qu’il y a deux larges encoches entre le lobule médian et les deux lambeaux latéraux, on avive le lobule et le pourtour de deux encoches et on les suture de façon à obtenir deux cicatrices verticales. En dessous, on taille les lambeaux de Mirault qu’on suture en les renversant : toutes les sutures ont la forme d’un Y dont les deux branches supérieures représentent un fer à cheval. Si le premier temps de l’opération à été complet, on constate qu'il n’y a aucune tension des tissus suturés. Pansement. Une autre condition de succès consiste dans la suppression du pansement. Je ne mets aucun pansement, je n’a pas à rapprocher les joues parce qu’il n’y a pas de tension, je me contente tout au plus de saupoudrer la région dans un peu d ’airol et je laisse la cicatrice libre; il sy forme rapidement quelques petites croûtes protectrices. Grâce à la suppression du pansement, c’est un plaisir de voir la propreté de la suture les jours suivants. S'il y a trop de eroûtes formées, on essuye les cicatrices avec un peu de vaseline, surtout la veille du jour où on doit enlever les fils : ainsi on les retrouvé aisément. J’enlève les fils le cinquième et au plus tard le septième jour. On peut toujours le faire le cinquième, si lavivement a été — 215 — largement fait. Plus tôt on coupe les fils, moins ils laisseront de marques. En résumé, pour réussir l'intervention il faut débrider très haut des os maxillaires les lambeaux à rapprocher, refouler l'os incisif, suturer au crin, enlever les sutures au plus tard le septième jour et supprimer tout pansement. . Quand les enfants ont moins de trois mois, j’opère sans anes- thésie et me contente de fixer les bras au tronc par une bande. À quel âge peut-on opérer le bec-de-lièvre? Au plus tôt au mieux. Le plus jeune enfant que j'ai opéré avait cinq semaines et e Cas était particulièrement grave; deux autres avaient six semaines. Ces enfants ont parfaitement supporté l’intervention et comme les enfants plus âgés n’ont pas*paru incommodés les jours Suivants. Grâce aux précautions que jai indiquées, j'ai réussi tous les cas Que j’ai opérés et, à part un cas où j'ai dù faire une petite retouche plus tard, tous ont donné d'emblée un résultat définitif sans désunion des sutures. L'enfant le plus jeune avait cinq semaines, le plus âgé, un an deux mois. 1 y avait sur neuf cas, deux bilatéraux, cinq unilatéraux gauches et deux droits; quatre étaient compliqués de fente palatine ; des CaS non compliqués, un était bilatéral. oici le résumé des cas : RibR. fille, onze mois. Bec-de-lièvre compliqué gauche remontant jusqu’à la narine ; l’écartement des deux lambeaux, 4 millimètres ; os incisif un peu proéminent ; voûte palatine fen- due jusqu’au voile du palais ; fente large de 1 centimètre 50 ; ne Savait pas téter. 17 mai 1904. Je débride les lèvres contre le maxillaire et os incisif assez haut. L'affrontement se fait bien alors : la lèvre Externe gauche est avivée aux ciseaux ; je taille par transfixion un lambeau à base inférieure aux dépens de la lèvre droite. Suture de l'angle rentrant avec l'angle saillant, puis deux points sur la Plaie supérieure et deux sur le lobule. Pansement : gaze au collodion. Hémostase par pinces longuettes Caoutchoutées. | Mai. Pansement. — 916 — 97 mai. Enlèvement des fils, résultat parfait. Opéré sans chloroforme. 9. 0. V., garcon, neuf mois. Bec-de-lièvre gauche remontant jusque dans la narine ; os incisif assez saillant et fixé du côté droit à la lévre ; les deux bords s’affrontent assez bien ; voile du palais normal. 47 décembre 1904. Je détache aux ciseaux le frein de la lèvre et les insertions des lôvres aux os incisif et maxillaire, et je remonte ainsi contre l’os jusque sous les narines : hémostase aux pinces longuettes ; refoulement de l'os incisif avec pince à os. Ensuite suture de la lèvre en taillant un lambeau de Mirault, cinq points ; pansement au collodion. Trois jours aprés, je l’enléve car les sécrétions nasales coulent en dessous ; plus de pansement. 92 décembre. J’enlève deux fils ; le 24, sept jours après, je coupe les derniers fils. 28 décembre. Résultat très bon. . R. A., garçon, trois mois. Bec-de-lièvre unilatéral droit com- pliqué, remontant jusque dans la narine. L'écartement des lam- beaux est d’un centimètre ; l’aile droite du nez est aplatie ; Pos incisif est saillant ; le maxillaire fendu ; fente palatine d’un centr mètre. L'enfant a dû être nourri à la cuillère. 96 avril 1905. Opéré comme les autres cas : le débridement de la lèvre des os incisifs et maxillaire donne assez d’hémorrhagie arrêtée par le tamponnement. Les lèvres sont suturées par cinq points au crin ; aucun pansement, sinon pommade à lairol. Opé- ration sans anesthésie. Le lendemain, la cicatrice est propre et sèche grâce à l'absence de pansement. Le 2 mai, six jours après l'intervention, j'enlève tous les fils réunis par primam sur toute l'étendue, bien que l'enfant ait beau- coup crié. Résultat parfait. De 4. 3. W., garcon, six semaines. Bec-de-hèvre gauche compliqué “très grave; la fissure remonte dans le nez ; l'aile du nez est me à fait aplatie et déviée à gauche ; la lèvre gauche n’est qu'un petit bourgeon. L’écartement entre les deux lèvres est énorme ; — æl7 — 08 incisif un peu saillant ; voile du palais fendu ; la pointe du nez est déviée à droite. L'enfant sait néanmoins prendre le biberon. 26 mai 1906. Je détache les deux lambeaux très haut jusque sous la racine du nez. Suture des lèvres par le procédé de Mirault décrit, cinq points de suture au crin : quand elles sont terminées, je constate que la lèvre supérieure se relève trop au milieu, je mets un point supplé- mentaire transversal dans la racine du nez; ce point en rap- prochant encore la partie supérieure des deux lambeaux, fait basculer ceux-ci vers le bas et abaisse la lèvre; pas de pansement, pas d’anesthésie. Cinq jours après, le 31 mai, j’enlève les fils : réunion parfaite, sauf l’extrémité du lobule vers la gauche. Six semaines après, je le revois : le résultat est parfait, la lèvre est fort belle, sur la ligne médiane aussi. 5. J. H., fillette, six semaines. Bec-deHièvre double avec lobule médian ; le voile du palais est normal, mais la voûte est plus profonde. 20 juillet 1908. Après dissection des lèvres, suture par le procédé de Künig Mirault ; avivement des bords du lobule médian et des deux lambeaux latéraux, puis à chaque lèvre-lambeau à base externe, Suture transversale des deux encoches, puis suture entre eux et avec la partie supérieure de la lèvre des deux lambeaux renversés en bas, cela donne une cicatrice en Y ; neuf points au crin ; pas de pansement ni de chlorolorme. Le % juillet, cinq jours après, enlévement des fils; tout a tenu, sauf une partie du lambeau inférieur gauche, qui se ferme par bourgeonnement. . D., trois mois. Bec-de-lièvre gauche simple ; écartement des lèvres d’un centimètre ; lèvre adhérente au maxillaire. 1 mai 1907. Opération comme pour les 4, 2, 3. etc. En tout, trois points de suture au crin : pas d’anesthésie, pas de pansement ; enlèvement des fils, sept jours après. Résultat définitif excellent. on Un fil a blessé le sein de la mère et a occasionné un abcès du sein. 7. F.C., garçon, un an deux mois. Bec-de-lièvre droit léger : encoche, nez aplati de ce côté, palais normal. | 4 février 4907. Opération comme plus haut, quatre points de — 21 — suture ; pas de pansement ; enlèvement des fils cinq jours après. Résultat parfait. 8. V. C. P., garçon, sept mois. Bec-de-lièvre gauche léger ; encoche ; nez un peu aplati à gauche. 15 mars 1907. Opération comme plus haut : pas de pansement ; après cinq jours, j’enlève tous les fils sauf un ; quatre jours après, j'enlève le dernier fil. Résultat très beau. 9. E. J. M., garçon, cinq semaines. Bec-de-lièvre double com- pliqué, très grave. Lobule médian si proéminent qu’il paraît inséré à la pointe du nez; l’écartement entre ce lobule et la lèvre est surtout marqué à droite, lécartement entre les deux lambeaux est énorme : 1] comprend presque toute la longueur de la lèvre ; le voile du palais manque : on voit par la bouche les deux cavités nasales séparées par la cloison du nez, célui-ci est très épais ; le cas est très difficile, et je me demande comment il y aura moyen de réunir les tissus. Malgré cet état, Penfant sait prendre le biberon. 31 décembre 1908. Opération : refoulement du lobule médian : je fais une incision de deux centimètres sur le bord inférieur de la cloison du nez et dissèque le périoste et la muqueuse des deux côtés assez haut, dans l'intention de sectionner verticalement le vomer; mais c'était inutile : après avoir rompu au bistouri une petite adhérence du lobule au maxillaire gauche, sans sectionner le vomer, je refoule le lobule osseux aisément avec une pince à 0$. Alors je dissèque de los tout le lobule charnu et je dissèque le lambeau médian et les deux lévres très haut sur les maxillaires. Puis avivement et sutures, d’après Künig Mirault, comme obs. 5; en tout, je plaçai cinq points de suture au crin ; pas de chloro- forme ; pas de pansement. L'enfant fut très pâle à la fin de Popé- ration et perdit assez de sang pendant la dissection, inutile d’ailleurs, du vomer. Les jours suivants il alla parfaitement. Six jours après, j’enlève les fils ; tout a tenu, mais les deux extré- mités des lambeaux de Mirault se gangrenèrent ; tout était bien, le nez épaté avait une forme normale, il persistait done une petite encoche à la lévre, encoche médiane peu profonde. Le 30 juillet, quand lenfant avait sept mois, j'opérai cette encoche : j'avivai la — 219 — lèvre, taillai deux petits lambeaux à base externe que je suturai _en les renversant ; en tout, quatre points ; le résultat fut parfait, et l'intervention fut faite sans chloroforme; je revis lenfant en octobre, donc trois mois après l'intervention ; tout est bien, le résultat esthétique très beau. Au milieu de la lèvre seulement un point est resté muqueux. Des Écoles d'infirmières. Leur but. Opportunité de leur exten- sion. Difficultés à surmonter. Tel est l'objet d’une communication de M. le D' Van Swieten, professeur — comme notre collègue, M. le DK. Henrard — à l’École d’infirmières et gardes-malades, fondée à Bruxelles sous le nom d’Œuvre Saint Camille. Sans s'arrêter aux résultats acquis, M. Van Swieten voudrait voir apporter quelques réformes et améliorations à celle œuvre, si importante, tant au point de vue médical, qu'au point de vue de l’action chrétienne et sociale qu’elle est appelée à exercer. Parcourant le programme de lexamen institué par le Gouverne- ment en 1908, il regrette qu’on n’ait pas réglementé enseignement pratique, après avoir arrêté un programme théorique, afin d’obli- ger les candidats à faire un stage sérieux de plusieurs mois dans un hôpital moderne où tout leur serait un exemple et un enseignement. Il voudrait que l’école pour les infirmières, et particulièrement pour les religieuses gardes-malades, fût un établissement annexé à Vhôpital où les élèves feraient un apprentissage comme internes pendant un an au moins. Dans tous les pays du nord de l'Europe, les institutions d’infirmières sont florissantes et sont toutes basées sur cette organisation. En étudiant ces desiderata, les autorités religieuses se rendront compte de leur opportunité et ne manqueront pas d’aplanir les obstacles qui s'opposent à un progrès nécessaire, dont le diplôme créé par le Gouvernement a été la première étape. L'École Saint Camille, fondée il y a trois ans sous les auspices du Club Médical de Bruxelles et d’ua Comité de dames de la société bruxelloise, comprend deux années d’études. Dans la première, les élèves sont préparées à l'examen conférant le diplôme d’infir- mières ; elles suivent des cours théoriques qui se donnent deux fois par semaine, rue Brialmont, 11. Outre la pratique à laquelle — 220 — se livrent toutes les élèves (soins de malades à domicile, ou dans les cliniques auxquelles elles sont attachées), les élèves font actuel- lement deux mois de stage à l'hôpital Sainte Élisabeth à Uccle, où elles passent successivement dans un service de médecine et dans un service de chirurgie. Un cours colonial, destiné aux infirmières missionnaires, et l’enseignement ge flamand ont été ajoutés cette année. La seconde année, destinée à perfectionner les études théoriques et pratiques, forme les monitrices qui, à l'hôpital, s'occupent de la formation des élèves de première année. ans cette seconde année se donnent des cours de puériculture, de cuisine pour malades, de massage et de pharmacie. Plus de 59 élèves, religieuses et laïques, suivent chaque année les cours de l'École Saint Camille dont les succès aux examens ont dépassé les espérances et couronné les effort Plusieurs membres (MM. Delétrez, Cuylits, . F. Henrard, Glorieux, Warlom mont) présentent quelques observations au sujet de cette institution si intéressante. La portée de l’œuvre avait été déjà ‘exposée au récent Congrès de Malines, par M. le D° Van Swielen lui-même et par Madame la comtesse Jean de Mérode, présidente de l’œuvre. Pour beaucoup, ce fut la révélation de Pexistence d’un organisme nouveau qui a désormais sa place au premier rang des œuvres chrétiennes et charitables qui honorent notre pays. Les gardes-malades et les infirmières, religieuses où laïques, y trouveront la formation nécessaire pour exercer avec fruit leur rôle d’assistantes du médecin ou du chirurgien, de pro- vidence et de réconfort pour les malades. Il était urgent, aussi, de prévenir les effets d’une campagne dont le mobile, à peine déguisé, est d’éloigner de nos hôpitaux, comme incapables ou inférieures à des infirmières laïques prépa- rées par un tout autre enseignement, les femmes de cœur et de foi qui consolent et secourent le pauvre et l’ouvrier de nos grandes villes. L’œuvre de Saint Camille a, du reste, en elle, le germe de suc- cès certain : n'est-elle pas animée par ce soufile de la charité catholique que rien ne remplace ? C’est là qu’il faut chercher l’ex- plication du zèle éclairé de ses maitres, et de l’assiduité fervente de — 221 — ses élèves. Il y a bien une difficulté, que des écoles rivales ne con- naissent pas : l’observation, pour beaucoup d’écolières, de la règle de la vie religieuse, mais cette règle est, elle-même, la source féconde du dévouement et du sacrifice. Grâce à une entente entre l'autorité épiscopale, les supérieures des communautés religieuses et la direction de l’œuvre de Saint Camille, il sera certainement possible de concilier les exigences de la vie religieuse avec celles d’un enseignement qui doit se maintenir à la hauteur de tous les progrès et même les susciter. Tel a été le sens général des observations échangées entre les membres de la Section. Une discussion a eu lieu, notamment quant aux divers projets de réforme de M. Van Swieten. La Sec- tion reviendra, sans doute, sur ce sujet si intéressant et si actuel. Cinquième section M. F. Deschamps développe une Proposition d'une enquête con- cernant les marchés financiers que la Section pourrait AE après l'étude, qu’elle terminera à la session de Pâques, de n Fonction économique des ports. La communication de N. hi champs à paru in extenso dans la REVUE DES QUESTIONS SCIENTI- FIQUES, livraison du 20 avril 1940, pp. 494-479 Sixième section M. P. Daubresse fait la communication suivante Sur la théorie des mécanismes de distribution à commanrle par excentriques. L’étude théorique des distributions commandées par excen- triques, telle qu’elle est encore faite par la plupart des auteurs, manque, PE Ma, d'unité, et souffre de l’absence de grands Principes directe ébutant Ds ttile par le cas le plus simple du tiroir plan ordinaire, commandé par un excentrique dit € normal », puis Passant aux cas plus compliqués qu'amènent les différents äutres Systèmes à étudier, on introduit progressivement les complé- — 272 — ments, modifications, corrections, elc. que ces derniers exigent. Les théories ainsi établies semblent donc édifiées péniblement, par pièces et morceaux, à coups de corrections et au prix d’ap- proximations perpétuelles. Elles n’envisagent jamais que des cas particuliers. Nulle part on ne cherche à mettre en évidence de grands principes direc- teurs, des théorèmes tout à fait généraux, dont les méthodes relatives aux divers systèmes et aux différents cas ne seraient que des applications. Et pourtant ces principes existent et ne demandent qu’à être mis dans leur pleine évidence. Et il est superflu de dire qu’alors l'étude théorique des mécanismes de distribution devient beau- coup plus simple, plus facile, plus attrayante ; qu’elle revêt le caractère d'unité, l'esthétique, en quelque sorte, qui lui man- quaient ; que, finalement, elle devient plus vraiment scientifique, s’il est vrai que la science poursuit la connaissance des lois les plus générales et les plus fondamentales qui régissent un ensemble déterminé de faits. Or, c’est ce que M. Daubresse s’est efforcé de faire dans son enseignement, et le but de sa communication actuelle était de faire connaitre, dans ses grandes lignes, la facon dont il y était arrivé. Le procédé des projections constitue, comme on le sait, Pauxi- haire fondamental qui, dans un très grand nombre de questions, joue le rôle essentiel ; il se trouve être le pivot de la plupart des opérations, la pierre d'angle de la plupart des constructions. Pour peu qu'on veuille y réfléchir, on constate qu’il imprègne véritablement presque toutes les questions dans lesquelles inter- viennent des considérations de nature géométrique La géométrie analytique, la mécanique imalÿtique, la grapho- statique de l’espace, ne reposent-elles pas essentiellement sur le principe et l'usage constant des projections ? Il était opportun de rappeler ici cette remarque ; car les principes fondamentaux que M. Daubresse énonce comme devant permettre l'établissement de toutes les théories, et la résolution de tous les problèmes rela- tifs aux mécanismes de distribution, utilisent comme élément essentiel, le procédé des projections : ils portent sur des projec- tions de mouvements, sur des € mouvements projetés » dans des conditions et suivant des règles déterminées. M. Daubresse énonce d’abord un Premier principe des mouve- ments projetés. Ce principe s'applique à une tringle ou barre quelconque, dont les deux extrémités possèdent certains mouve- ments sur des trajectoires en principe quelconques, et dont la longueur soit assez grande comparativement à amplitude des déplacements des deux points susdits pour que, au cours du mou- vement, elle ne prenne que des obliquités peu sensibles par rap- port à sa direction moyenne. Dans ces conditions, et en négligeant les différences peu sen- sibles provenant des effets d’obliquité, les projections des mouve- ments des deux points extrêmes, faites normalement à la direction moyenne de la barre, sur des trajectoires parallèles quelconques, en particulier sur la direction moyenne susdite sont identiques. Les mouvements réels peuvent done être différents ; les mou- vements projetés, au sens qui vient d’être dit, seront toujours identiques. (Ce principe s'applique, d’ailleurs, non seulement aux points extrêmes, mais indifféremment à tous les points de la barre ; dans les applications qu’on doit en faire, ce ne sont pour- tant que les points extrêmes qu’on à à considérer.) M. Daubresse montre que ce premier principe suffit, seul, à résoudre tous les cas qui peuvent se rencontrer de commande par un seul excentrique, que celle-ci soit d’ailleurs directe ou indirecte, et quelle que soit, dans cette dernière, la complication du mécanisme intermédiaire intercalé entre excentrique initial et l'organe commandé. ae Dans tous les cas, quels qu’ils soïent, le premier principe des mouvements projetés permet la détermination de l’excentrique idéal E; (à commande hypothétique directe et centrale) auquel on peut rapporter la loi du mouvement de l'organe distributeur. Seulement, M. Daubresse introduit, pour prévoir tous les cas possibles, une notion à laquelle il attache une grande importance : celle de PE, variable dans le tour. j Certains mécanismes intermédiaires sont conçus et proportion- nés de telle façon qu'ils ne déforment pas les lois du mouvement ; ils ne font que transformer l’action de l’excentrique réel E en celle — 224 — d’un autre excentrique, VE; dont il vient d’être question ; cet E; a des caractéristiques différentes de PE réel, mais le mouvement considéré continue à correspondre, comme forme, à un certain excentrique à commande directe et centrale. Ce sont les seuls qui, jusque maintenant, se prêtaient à la détermination d’un E; D’autres, par contre, sont disposés et proportionnés de manière à déformer les lois du mouvement ; tels sont ceux produisant les mouvements oscillants non symétriques dont Corliss a été le pro- tagoniste. M. Daubresse fait rentrer Pétude de ces derniers, de mème que celle, en général, de tous les cas où les effets d’obliquité ne sont plus négligeables, où même ils sont systématiquement recherchés — comme précisément ils le sont dans les mécanismes susdits — dans son même procédé général d’investigation par l'introduction du concept de PE; variable dans le tour, notion sur laquelle il s’étend et qu’il montre comme devant recevoir, dans la suite, une fécondité toujours croissante. Il aborde après cela les cas de commande par deux excentriques. Dans ces derniers, on retrouve toujours, en principe, une cer- taine pièce, de forme d’ailleurs variable, dont deux points, A et B, sont placés sous la dépendance, directe ou indirecte, des deux excentriques employés pour la commande E, et KE, et dont un troisième point G est pris comme point d’attaque de Porgane à conduire, attaque pouvant être, à son tour, directe ou indirecte. Ce dernier point se trouve donc placé sous l’influence simultanée des deux excentriques E, et E4. C’est pour l'étude de ces derniers systèmes que M. Daubresse énonce son Second principe des mouvements projetés. Lorsque, encore une fois, on considère, au lieu des mouvements réels, les mouvements projetés, la pro jection ayant lieu cette fois, sur une direction quelconque, et sur vant une autre direction également quelconque (done projection oblique dans le cas le plus général), le second principe en question permet de déduire très simplement le mouvement projeté de C de ceux des points A et B. Ce second principe est d’ailleurs énoncé d’abord sous sa forme la plus générale, c’est-à-dire pour des mouvements absolument quelconques de A et de B, sans donc s’astreindre à les supposer produits ni directement ni indirecte- ment, par des excentriques. Abordant alors le cas de la commande — 225 — effective par excentriques, dans lequel, comme il se vérifie dans les applications, les mouvements projetés de A et B correspondent aussi à certains excentriques fictifs EX et E», le mouvement pro- jeté de C correspond à son tour à un excentrique E* que l’on déduit des deux précédents par une construction très simple, celle que Guinotte a pour la première fois fait connaître en se limitant d’ailleurs à un seul cas particulier (encore que son théorème, tel qu’il l’a énoncé, et que des auteurs même récents ont continué à le reproduire, ne fût pas tout à fait correct). L’orateur montre, par plusieurs exemples, quelle est l'utilité de ce second principe, et comment il permet, par le choix judicieux des deux directions, projetante et de projection, d'arriver dans tous les cas à la solution du problème posé, c’est-à-dire à la déter- mination de l’E;, constant ou variable, donnant la loi du mouve- ment du distributeur. La notion de PE; variable trouve ici un nouveau et vaste champ d’applications, et le conférencier cite à cet égard des exemples tout à fait topiques. Pour épuiser la liste des principes fondamentaux qui permettent étude de tous les systèmes de distribution, il reste à citer celui de lPexcentrique fictif des mouvements relatifs, auquel, comme l’on sait, on doit recourir pour faire l'étude des distributions par liroirs superposés. — 226 — » ASSEMBLÉE GÉNÉRALE La séance s'ouvre à ? heures et demie, sous la présidence de M. F. Dewalque, professeur à l'Université de Louvain, président de la Société scientifique. La parole est donnée à M. le V" R. de Montessus de Ballore, pour une conférence avec projections sur L'Aviation, hier, aujourd'hui, demain. Gette conférence a paru în extenso dans la REVUE DES M. SCIENTIFIQUES, livraison du 20 janvier 4910, pp. 189-2 M. Dot félicite et remercie l’orateur et déclare close la session de janvier 4910. — 149 — LA VIBRATION PENDULAIRE SON ROLE VÉRITABLE EN ACOUSTIQUE p E Professeur aux Facultés libres de Lille RAPPEL DE LA THÉORIE DU TIMBRE ACOUSTIQUE ET DES CRITIQUES DÉJA FORMULÉES CONTRE CETTE THÉORIE Helmholtz a développé et tenté de démontrer lhypothèse d’Ohm sur le timbre des sons. C’est, en somme, une hypothèse sur le mécanisme physiologique de l'audition. D’après Ohm et Helmholtz, notre oreille est faile pour ne percevoir que les sons pendulaires (sons à vibrations sinu- soïdales). Dans ces conditions, un son musical quelconque provoque chez l'auditeur une sensation globale ; celui-ci entend plusieurs sons pendulaires simultanés, le son fondamental et les harmo- niques. Le son musical dont il s'agit est alors perçu comme la résultante de ces divers sons pendulaires, el c’est par le mélange e ceux-ci que se forme le timbre. Or Helmholtz n’a pas démontré cette hypothèse, il n’a fait qu'avancer des raisons pour la rendre vraisemblable ; et son argu- Mmentation prête à de graves critiques. Ces critiques ont été réunies et formulées avec vigueur dans l'ouvrage du docteur Guillemin Sur la Génération de la voix et du timbre (°), ouvrage dont nous allons présenter brièvement en commençant quelques idées fon- = (1) Génération de la voix et du timbre, par le D' A. Guillemin, chez Félix Alcan, à Paris. Ouvrage très intéressant, bien que de forme un peu trop orig1- nale pour un livre scientifique. Cf. les chapitres VIIT et EX. EAN, : 2. — {190 — damentales. Et d’abord, rappelons en quelques mots ce que sont les harmoniques. Les harmoniques. — L'existence des harmoniques dans la plu- part des sons est connue depuis longtemps. Chacun peut, en frap- pant la note ut, sur un piano, parvenir à distinguer dans la masse sonore divers harmoniques, voire le sol, et le mi Des résonnateurs appropriés, en communication acoustique ave l'oreille, aident à distinguer ces harmoniques. De plus, l’intensité relative de chacun des harmoniques d’un son varie avec le timbre de ce son. Les sons de flûte, de hautbois, de violon pris à la même hauteur dans la gamme, ne donnent pas la même intensité relative pour leurs divers harmoniques. Application de la série de Fourier. — Helmholtz remarque qu’une vibration sonore quelconque est un mouvement pério- dique (°); si on représente l’élongation de ce mouvement vibratoire par une fonction périodique du temps y = {(), on pourra développer y par la série périodique de Fourier en écrivant y = f(t) = À, + A, sin T+a) "A, sin Es à p)+:5 tous ces sinus devant admettre la même période T que la fonction f(#). Or Helmholtz s’est proposé de prouver, pour appuyer lhypo- thèse d’Ohm, que ces différents sinus, introduits dans la série à titre purement analytique, représentent exactement le son fonda- mental et les harmoniques du son complexe représenté lui-même par (0). Critique de cette interprétation de la série de Fourier. — Cette interprétation de la série de Fourier parait au premier abord confirmée par la forme de l’expression analytique trouvée pour l'intégrale générale de l'équation des cordes vibrantes. Cette expression analytique est une série trigonométrique où les termes successifs, comme ceux de la série précédente, contiennent des D et nr TE (1) Voir Helmholtz, Théorie physiologique de la musique. = à. sinus de périodicités respectivement égales à T, L = etc. qui semblent correspondre exactement aux divers sons partiels de la de En réalité, la confirmation que cette formule semble apporter à Phypothèse d’Ohm n’est qu'apparente. À cause de la raideur de toute corde réelle, les véritables sons propres de la corde () ne peuvent être tous rigoureusement à la hauteur musicale voulue -Pour correspondre parfaitement aux divers termes de la série irigonométrique qu’on vient de dire. Mais, revenons à la considération du son musical d’un instru- ment quelconque, la comparaison entre les harmoniques réels de ce son et ceux qu’expriment les termes de la série de Fourier est impossible. Il est impossible, d’une part, d'apprécier à l'oreille les intensités relatives des divers harmoniques réels d’un son. Il n’est guère plus aisé, d'autre part, de déterminer les intensités des harmoniques théoriques du même son en se servant de la série de Fourier.I faut Pour cela, obtenir un graphique parfait de la vibration et en faire une interprétation miñutieuse, de manière à identifier l’ordonnée de ce graphique avec l’élongation y exprimée par la série de Fourier. Cette identification doit entraîner la détermination des Coeflicients des termes de la série et, par conséquent, les intensités des harmoniques théoriques. Or divers expérimentateurs ont tenté ces déterminations numériques, mais il n’y a jamais eu d’accord entre leurs résultats. Donc, il n’y a pas de preuves positives que les sinus de la série de Fourier représentent les harmoniques. Aü reste, M. Guillemin fait ressortir certaines conséquences vraiment étranges auxquelles conduit l'emploi de la série de Fourier dans la théorie du timbre (?). Son argumentation établit entièrement linutilité de cette série pour résoudre la question. En somme, la conclusion de cet auteur, que nous adoptons de tout point, est que la série de Fourier ne s'applique pas à la () Ces sons propres sont ceux que donne la corde vibrant sans nœud entre les extrémités, ou bien encore en présentant deux, trois où un plus grand nombre de ç mérations. ®) Voir Guillemin, loc. cit., chap. IX, pages 272 et suivantes. 4. — 459 2 théorie du timbre des sons. Cette théorie qui touche à la physio- logie en même temps qu'à la physique ne peut s'accommoder d'une formule aussi rigide, si intéressante et rigoureuse soit-elle au point de vue de l'analyse mathématique. Le timbre des sons dépend-il seulement des harmoniques ? — Quant aux harmoniques que nous percevons dans divers sons, notamment dans celui du piano, M. Guillemin nie leur existence objective. Nous n’allons pas aussi loin, car certains faits nous paraissent nettement en faveur de l’existence objective des harmo- niques ; mais nous ne croyons pas, comme on le dit d’ordinaire, que le timbre des sons dépende uniquement de la présence et de l'intensité relative des divers harmoniques. Cela ne peut se prouver vraiment par les expériences d’analyse des sons, et les expériences . de synthèse sont encore bien plus vagues. Helmholtz a tenté de reproduire les sons des divers instruments et de la voix humaine en faisant vibrer ensemble plusieurs diapa- sons électriques, harmoniques l’un de l’autre La méthode ne semble pas avoir donné de résultat décisif ; dans la reproduction de la voix humaine notamment (voyelles chantées), le succès a été très faible. Et cependant, cette reproduction expéri- mentale est possible, puisque M. Marage, grâce à une étude métho- dique de la voix, a pu la réaliser d’une manière satisfaisante. Il LE ROLE VÉRITABLE DE LA VIBRATION SINUSOÏDALE EN ACOUSTIQUE Discussion relative surtout aux théories de l’acoustique mathé- malique. — Ici doit se préciser le point fondamental de notre discussion. Nous venons de voir que la série de Fourier ne peut pas s'appliquer à la théorie du timbre. Cela entraine une conclu- sion très importante : l'hypothèse de Ohm-Helmholtz qui attribue un rôle si considérable à la vibration sinusoïdale, n’est pas démontrée. Donc, si nous nous plaçons au point de vue de la sensation sonore, les vibrations pendulaires ne doivent plus, comme on Padmet d'ordinaire, être considérées comme les seules vraiment =— 153 — 52 importantes, capables de produire, en se mélangeant les unes aux autres, l’infinie variété de tous les timbres sonores existants. - Les timbres des sons ne sont probablement pas dus à de simples combinaisons de vibrations pendulaires ; celles-ci ne jouent pas le rôle physiologique qui leur est d’ordinaire attribué. D’un autre côté, plaçons-nous au point de vue de la théorie analytique des vibrations des divers corps sonores. Nous remar- querons que là aussi, dans un ordre d'idées différent du précédent, On résout tous les problèmes d’acoustique par la vibration sinu- soïdale, en attribuant à celle-ci un rôle d’une importance extrême au point de vue physique ; et cela, sans preuve à l’appui de cette manière de faire. Quand un sinus d’un are proportionnel au temps 24 multiplié par une fonction analytique des coordonnées » Y, ?, Constituer une solution particulière de l’équation aux dértiées partielles qui régit les vibrations d’un corps solide ou fluide, on se hâte d’en conclure que ce sinus représente un son Propre du corps sonore dont il s’agit. Or, rien n’autorise cette Conclusion. En effet, à ne considérer que le côté mathématique de la Question, il est facile de voir que les solutions particulières isolées Sont impuissantes à représenter des modes de vibrations réels des Corps sonores. Même dans certaines questions acoustiques où une Solution particulière semble pouvoir être immédiatement inter- prétée, on voit, en y regardant d’un peu près, que les conditions limites ou les conditions initiales dont la solution particulière tient compte ne sont pas physiquement réalisables. C’est spécialement à ce sujet qu'il nous a paru intéressant de présenter dans la suite de ce travail, une discussion de l’interpré- tation physique des solutions particulières mathématiques rencon- trées dans divers problèmes d’acoustique. Elle montre, nous semble-t-il, que les modes de vibration théoriques donnés par les fonctions sinusoidales du temps, nommées solutions particulières, ne peuvent prétendre à représenter les divers sons propres réels. Une corde sonore infiniment mince et un tuyau long ouvert admettent, il est vrai, des sons propres dont les nombres de vibra- tions sont proportionnels aux nombres entiers successifs 1, 2,3, 4... D'autre part, les solutions particulières sont des sinus périodiques dont les nombres respectifs de périodes obéissent à la même loi ; 6. — 154 — il y a ici correspondance presque parfaite (°) entre les sons propres réels et les solutions particulières. Mais ce sont là deux cas où la nature remarquablement symé- trique du mode de vibration pourrait expliquer cette coïncidence. On n’a pas le droit de conclure de ces cas particuliers remarquables au cas général. Les sons propres des membranes, verges, plaques ou encore des espaces pleins d’air vibrant par résonance, ne sont probablement pas des sons pendulaires et surtout, ils ne correspondent probable- ment pas aux solutions particulières des équations de ces divers corps sonores. Ces diverses considérations nous conduisent à conclure qu’il y a lieu de diminuer beaucoup importance si considérable qu’on donne aux vibrations pendulaires en acoustique. D'une part, la vibration pendulaire n’est pas, d’une manière exclusive, agent de toutes les sensalions sonores continues. D'autre part, la théorie mathématique ne prouve nullement que les sons propres des divers corps sonores soient dus à des vibrations pendulaires. Ilest vrai, comme nous en dirons un mot, que les frottements et les résistances passives amortissent plus vite les irrégularités des vibrations que les vibrations elles-mêmes, ce qui donne l’occa- sion d'observer souvent des vibrations au moins quasi-sinusoïdales. Mais ceci n’infirme en rien la critique qui précède. II DE L’INTERPRÉTATION PHYSIQUE DES SOLUTIONS PARTICULIÈRES DES ÉQUATIONS AUX DÉRIVÉES PARTIELLES DES DIVERS CORPS SONORES À. Verges vibrantes de longueur finie. — En prenant pour axe des æ la direction de la verge supposée rigide, l équation de vibra- tion des verges s’écrit : . , (1) { 1) Cette correspondance n’est pas rigoureuse mais seulement approximative, car les cordes réelles ne sont jamais parfaitement flexibles. — 155 — | 1 y représente l’élongation et {, le temps ; « est une constante dépendante des dimensions et de la nature de la verge. On trouve une solution particulière de cette équation en posant pour une verge de longueur finie L 2 y = Ÿ cos (4) (2) Y étant une fonction de x seulement. Substituons cette valeur de y dans (1), nous en tirerons une équation différentielle d'ÉUT a qui donne par intégration w w w, = Dane Y = Y,cos (Te) + Y, sin (F<) EVA EL (3) Y, Y,, Y,, Y, sont des constantes arbitraires entre lesquelles les conditions aux extrémités de la verge établiront des relations qui serviront aussi à déterminer w. Supposons la verge encastrée à un bout, pour #—0 par exemple, et libre à l’autre bout pour x — {, on écrira que : , EX: À. pouræ—0, (Y),—=0 (D) =0: et pour x — / : deux autres conditions exprimant que le couple exerçant sur le tronçon extrême de la verge et aussi l’effort tran- chant, sont nuls. | là, quatre équations devant être vérifiées quel que soit le temps, équations qui déterminent les rapports de trois des con- stantes arbitraires Y,, Y, et Y, par exemple, à la première Y,. Ces équations donneront aussi pour w une succession illimitée de valeurs comprises dans les formules w= 5 +E+ 2 w=G—e+@k+1)r 8. — 156 — où € est inférieur à 9: Et les diverses valeurs de w fourniront autant de solutions particulières de (1). Pour intégrer rigoureusement l’équation (1) à l’aide de ces solu- tions particulières, &l faut faire ce que l’on fait pour intégrer l'équation des cordes vibrantes ; additionner toutes les solutions particulières de la forme (2) où YŸ se trouve remplacé par sa valeur (3), faire { — 0 dans la somme ainsi formée et déterminer les coefficients restés arbitraires de tous les termes de cette série de manière que celle-ci représente la déformation initiale de la verge vibrante. . Telle est la seule manière de tenir compte des circonstances initiales du mouvement, ce qui est indispensable dans toute ques- tion de physique mathématique. Dans le cas des cordes vibrantes, les solutions particulières de la forme A, sin 2 cos 2 À, sin - nx Inx : Inal nl 1? + COS Te (4) additionnées ensemble, donnent, quand on fait {— 0, la série NT : 1 . , À, sin 7 +A Sin ———+ À, sin —— + (4 BIS) que l’on identifie aisément avec l'expression y = fx) représentant la déformation initiale de la corde vibrante L'identification s'obtient rigoureuse à l’aide du procédé imaginé par Fourier (série de Fourier). C’est donc par l’application exacte de cette méthode qu’on peut obtenir l'intégrale générale de l'équation des verges vibrantes. La verge sera supposée déformée par une traction transversale exer- cée sur un de ses éléments, puis abandonnée à elle-même. À Pinstant initial où on l’abandonne et où commence la vibration, la déformation de la verge pourra être exprimée comme plus haut par une fonction y de x, aisément exprimable y = (x). = 157 = 9. Il restera à identifier cette fonction y de x représentant la défor- mation initiale avec la série, somme des solutions particulières. Il existe une méthode d'identification permettant, comme celle de Fourier pour le cas des cordes, la détermination des coefficients arbitraires des solutions particulières. La série ainsi entièrement déterminée devra donc représenter le mouvement vibratoire de la verge vibrante. C’est bien en effet une solution générale de l'équation (4) que lon a ainsi obtenue. Mais il nous paraît absolument illégitime d'attribuer une signification physique à chacune des solutions particulières qui entrent dans la série, lorsque cette solution particulière est prise ésolément. Une telle solution isolée ne peut satisfaire à une déformation initiale de la verge physiquement réalisable, donc elle ne peut représenter un mode de vibration de celle-c1. Or, ici comme pour les cordes, on a coutume de dire que ces solutions particulières représentent les sons propres des verges vibrantes. On ajoute même que si, dans les cordes, les sons propres sont harmoniques l’un de l’autre comme lindiquent les expres- sions (4), il n’en est plus de même pour les verges, les périodes des termes sinusoïdaux successifs n’étant plus des divisions exactes de la période du premier terme. Ceci mêne certains auteurs à conclure que les sons propres n'étant pas harmoniques ne peuvent exister simultanément et, par conséquent, qu'une verge ne peut rendre qu’un son rigoureusement sinusoïdal : lun quel- conque des sons propres théoriques. Mais ces assertions n’ont aucune preuve, puisque, comme nous venons de le voir, on ne peut admettre rationnellement l’interpré- tation habituelle des solutions particulières. Il est vrai que les vibrations des diapasons qui résonnent en donnant leurs sons fondamentaux paraissent sinusoïdales à l’expé- rience. Mais ceci s'explique aisément par l'effet des résistances passives et du frottement de l'air ambiant, causes dont les équa- tions de vibrations font abstraction. La raison de ce fait n’est donc pas la forme pendulaire des solutions particulières. : A notre avis, il ne faut pas accorder à priori de signification physique aux solutions particulières. Disons maintenant quelques mots d’un problème voisin de celui que nous venons d’examiner et où l'interprétation de la solution 10. = #fêi= particulière paraît admissible à priori, mais ne l’est évidemment plus quand on y regarde de près. (est le cas de la propagation le long d’une verge infiniment longue d’une vibration imposée en un de ses points. B. Propagation des vibrations dans les verges élastiques infini- ment longues. — Dans le cas des verges de longueur très grande, on peut intégrer rigoureusement l’équation du mouvement trans- versal propagé dans la verge. Or si Pon compare le résultat de cette intégration avec les lois de propagation qui résultent de Pemploi des solutions particulières, les deux interprétations diffé- rentes auxquelles on arrive pour le même phénomène paraissent difficiles à concilier. C’est ce que nous allons montrer. La propagation le long d’une verge indéfinie obéit à la même équation aux dérivées partielles que la vibration des verges finies ; l'équation 2 a Le T0, (Amrs) si l’on prend pour axe des # la direction de la verge supposée tout à fait droite. Or Pexpression y = Yo Sin 2 (= j) (us) satisfait à l’équation aux dérivées partielles (1ris) pourvu que, posant À = VT, l’on ait ra v—4/27%, On en conclut dans divers traités de physique, que si l’on imprime à l’élément de la verge se trouvant à l’origine un mou- vement vibratoire forcé, représenté par l'équation in Qrré Se Y = Yo Sn y» (3B1s) ce mouvement se communiquera de proche en proche et sans altération le long de la verge, comme dans une corde indéfinie 10 — 1 tendue. On doit faire cependant la réserve que la vitesse de pro- pagation dépend ici de la période de la vibration. Or, cette conclusion que la verge peut propager sans la défor- mer toute onde sinusoïdale, n’est pas légitime, car la condition à la limite # — 0 (3 Bis) qu’on a admise pour intégrer, est irréalisable expérimentalement. On pourrait, la verge étant supposée au repos jusqu’à lorigine du temps {—0, considérer qu’à partir de {—0, on imprime à l'élément de la verge se trouvant à l’origine la vibration forcée = | do Y— Yo Sl T° mais si la condition limite ne spécifie pas que le mouvement à commencé pour {—0, l'intégration n’a plus aucun sens. Et en effet, cela reviendrait à dire que la vibration imprimée à l’origine lest depuis le temps {— — 2. On ne peut pas concevoir la signification physique d’une condition de cette espèce ; on ne peut donc pas songer à l’introduire dans le calcul pour en tirer des conséquences physiques concevables, et vérifiables. Si éloigné antérieurement que soit lPinstant initial par rapport à instant actuel auquel on considère le mouvement, on ne peut admettre que cet instant précède l'autre d’un temps infini. Si en effet on désigne l'instant initial par {— — à, à étant très grand mais fini, cela ne revient nullement à {— —%, même d’une manière approximative. Car confondre ces deux hypothèses rela- tives à l'instant où commence la vibration imposée à l’origine des coordonnées, c’est faire abstraction de tout le mouvement imprimé depuis { — — jusqu'à {—— &, ce qui n’est certes pas permis. D’ailleurs, Pintégration réelle de l'équation (H81s) a été faite pour le cas des verges indéfinies, Une méthode pour résoudre ce pro- blème a été donnée par M. Boussinesq. Or l'interprétation des intégrales obtenues par ce savant, possible dans un cas qu'on peut rapprocher de celui qui nous occupe, montre combien il est peu vraisemblable que l'expression (2B1s) soit une solution de l’équa- tion ({nrs). M. Boussinesq forme l'intégrale rigoureuse de l’équation (1), où ({1s) pour le cas des verges indéfinies, puis il applique sa for- 12. — 160 — mule à des exemples relativement simples (*). Nous remarquons, parmi ces exemples, le suivant : Une verge mince rectiligne est supposée s'étendre de æ —— à — + ©, On imprime au tronçon de la verge situé à l’origine, un dépla- cement instantané que l’on maintient pendant un temps 2e très court, de {——e€ à { —e, après quoi le tronçon est ramené à origine: On peut aussi imprimer une impulsion instantanée dans un sens à linstant { — — €, puis une impulsion en sens inverse à l’époque { — + €. M. Boussinesq considère encore d’autres modes d’ébranlement qui sont censés réalisés tonus pendant un temps très court 2e. Les intégrales deviennent aisées à interpréter dès qu'il s’est écoulé après la fin de l’ébranlement un temps beaucoup plus long que la durée même de l’ébranlement. À ce moment, la verge présente une infinité d’ondulations, notamment le long des æ positifs, de 0 à 0. Ces ondulations se PPOPAEORT dans le sens positif en s’atténuant avec le temps, de sorte qu’en définitive, la verge ne propage le mouvement qu’en le disséminant et en le rendant insensible. Or, au lieu d’un déplacement constant imprimé à l’origine et durant le temps 2, imprimons un déplacement sinusoïdal marqué par l’équation y—=k smml ; m étant très grand, l’ébranlement durera depuis 4—0 jusque ti T. m En ce cas, l'interprétation des intégrales de M. Boussinesq con- duirait à des lois de propagation analogues à celles que nous venons de dire. Après un temps relativement grand par rapport —, le mouvement qui se propage dans la verge est en train de se disséminer et de devenir insensible. Si le déplacement forcé communiqué à l’origine comprenait :.. euLe : de Voir Boussinesq, Application des potentiels, etc. Paris, Gauthier-Villars, — 4161 — 15. deux impulsions sinusoïdales inverses ; autrement dit, si ce dépla- cement était représenté par la même formule y =k sin mt (1) ‘ ue ". à Re ; où { varierait non seulement de 0 à mn Mais de 0 à Le, l'impulsion inverse de la première se propagerait aussi en se disséminant et devenant insensible. Et cela semble devoir se passer toujours de même pour un certain nombre d’impulsions successives alternées représentées par la formule (4). Nous sommes loin de la propaga- tion correspondant à la solution particulière (B1s), onde sinusoi- dale ne détruisant en la propageant aucun des caractères de la vibration simple. I n’y a rien d'étonnant à cette contradiction, puisque la solution particulière était à rejeter à priori. C. Remarque sur l'emploi des solutions particulières dans d'autres problèmes d’acoustique mathématique. — Nous avons remarqué un autre problème de physique mathématique où la contradiction est à prévoir entre l'interprétation de la solution particulière et celle de l'intégrale générale rigoureuse, pour la même raison que dans la question précédente. Et de fait, dans ce problème, la contradiction paraît plus manifeste encore que dans le précédent entre la solution particulière et la solution générale. I s’agit de lintégration de léquation des cordes vibrantes indéfinies tendues dans un milieu résistant. Cette équation de la forme dy op 00 a PU : md a orie électromagnétique de la se retrouve identique dans la thé des ondes lumineuses dans lumière où elle régit la propagation un milieu imparfaitement isolant (°). ven PARTS JO RE GE ee Dé à () Voir notre mémoire publié dans les ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENT: DE BRUXELLES (t. XXVI, 2e partie) : Sur certaines équations aux dérivées par tielles de la physique mathématique. an. — 162 — - Or, des expressions de la forme y—=e P°cosn(Vt— qx) (6) permettent d'intégrer l’équation (5). On en déduit que les vibra- tions se propagent dans les cordes tendues dans un milieu résistant en diminuant d'amplitude, mais en conservant leurs caractères. Tout cela cependant avec une réserve : quand la solution (6) satisfait à l'équation (5), les valeurs de p et de V ne sont plus arbitraires. La vitesse de propagation V notamment change avec la période de la vibration, elle est plus faible pour les vibrations lentes que pour les vibrations rapides, et sa limite supérieure pour les vibrations très rapides est o. emarquons que à (voir léquat. 5) serait la valeur même de la vitesse de propagation si la corde était tendue dans le vide. D'autre part, Laplace a donné l'intégration rigoureuse de Péquation (5). Dans notre mémoire ci-dessus mentionné, nous avons indiqué quelques conséquences de cette intégration (). Nous avions obtenu la conclusion que quand un mouvement quelconque, sinusoïdal ou non, commençait à l’origine où le repos avait régné jusque-là, la tête de l'onde se propage avec la vitesse constante «. Et cela, quelle que soit la période, rapide ou lente. Tout ceci semble contraire aux conséquences de la solution particulière (6) qu’on a indiquées ci-dessus. D. Conclusion. — Nous venons de voir que les intégrales parti- culières de l'équation (1) contenant en facteur un sinus d’une fonction linéaire du temps, ne représentent très probablement pas les vibrations réelles des verges. C’est donc à tort que ces solutions particulières sont appelées sons propres. La verge peut avoir des sons propres, mais ceux-ci ne correspondent pas aux intégrales particulières. La même critique s'applique à étude théorique des vibrations des plaques élastiques. La recherche théorique des sons propres d’une plaque est un intéressant problème de calcul fondé sur l'emploi des solutions particulières sinusoïdales ; mais il est cer- (?) Voir le chapitre deuxième du mémoire. — 163 — 45 tain qu’on n’établira jamais la coïncidence entre ces sons propres théoriques et les sons propres réels que peut fournir l'expérience. On emploie aussi les solutions particulières fonctions smusoï- dales du temps, dans la théorie des vibrations de Pair contenu dans des récipients de diverses formes, et mis en mouvement par résonance, nous parlons des résonnateurs à air. Or ici encore et toujours pour les mêmes raisons, nous ne pensons pas que Ces solutions particulières correspondent aux vrais sons de résonance. En résumé, la théorie mathématique est impuissante à démon- trer qu'il existe un seul corps sonore vibrant rigoureusement suivant la loi sinusoidale. Quant à l'expérience, elle se borne à peu près, dans cet ordre d'idées, aux graphiques obtenus par l'inscription des sons des gros diapasons. Ces graphiques sont des sinusoïdes ou des courbes s’en rapprochant beaucoup ; mais ces effets sont dus, comme on l’a dit plus haut, aux frottements de Pair et aux résistances passives provenant de l’imparfaite élasticité du métal, effets qui tendent à rendre les vibrations sinusoïdales. Or ces causes sont absolument étrangères aux équations aux dérivées partielles dans lesquelles on n’en tient pas compte (°). L’expé- rience ne peut donc pas être considérée comme confirmant la théorie mathématique. air pi ST RSS RS. (1) À moins qu’on n'introduise un terme spécial exprimant l'effet du frotte- ment comme pour le problème des cordes vibrantes dans un milieu résistant. Mais on ne le fait pas pour les corps sonores complexes comme les verges, les plaques, ete. 1. — 164 — La valeur de la couche amylifère dans la tige ET la théorie stélaire de Van Tieghem PAR Victor GRÉGOIRE professeur à l’Université de Louvain Dans cette communication préliminaire, nous ne tenons compte que de la tige des Angiospermes. Pour définir, dans les limites de ce groupe, la théorie stélaire de Van Tieghem, il faut distinguer deux cas principaux : le cas où la tige possède soit une assise plissée unique, soit une assise amylifère unique, disposée plus ou moins en anneau continu, et le cas où chaque faisceau possède une gaine isolée, plissée eu amylifère. Nous caractériserons le premier type par la dénomination de cercle plissé ou amylifère, et nous réserve- rons au second type l’expression de gaines plissées ou amylifères. Le premier type représente la monostélie de Van Tieghem : on sait que cet auteur conçoit la tige monostélique comme constituée de trois régions anatomiques, possédant une valeur morphologique propre : 4° l’épiderme ; ? le cylindre cortical, dont l’assise la plus interne, souvent différenciée en cercle plissé ou amylifère, est Phomologue de Pendoderme de la racine et mérite le même nom; + le cylindre central, comprenant les faisceaux et le parenchyme dans lequel ils plongent, les faisceaux et le parenchyme central étant ainsi deux éléments constitutifs d’une unité anatomique supérieure, le cylindre central ou la stèle. Dans cette conception, le parenchyme cortical et le parenchyme central ne sont donc pas, comme le pensait Sachs, deux portions d’un même parenchyme général, mais ce sont deux parenchymes de valeur morphologique différente. Par conséquent, le cercle plissé et le cercle amylifère possèdent eux-mêmes la valeur d’une assise morphologique et ils ne représentent pas simplement, comme dans la conception de — 165 — 2. Sachs, une couche d’un parenchyme général caractérisée par une différenciation spéciale. Traduite en termes phylogénétiques, la conception stélaire des tiges monostéliques comporte une origine différente pour le parenchyme central et pour le parenchyme cortical. Ce serait la protostèle primitive, massive, dépourvue de moëlle et entourée déjà de parenchyme cortical, qui aurait donné naissance à la fois aux faisceaux isolés et au parenchyme central. Dans le second type, Van Tieghem considère les gaines isolées, plissées ou amylifères comme homologues du cercle endoder- mique : au même titre que ce dernier, elles constituent, d’après lui, la limite interne du parenchyme cortical. Aussi lPauteur admet-il que, dans ces cas, le parenchyme de la tige est, jusqu’au centre, tout entier cortical. Il n’y aurait donc pas de stèle dans de pareilles tiges et l’auteur les appela astéliques. Strasburger (!), tout en adoptant les conceptions de Van Tieghem sur les régions anatomiques de la tige monostélique, apporte cependant un changement important à l'interprétation du type astélique, auquel il propose de donner le nom de « schizostélie », Il admet en effet, contrairement à Van Tieghem, que le paren- chyme central des tiges à gaines isolées, est homologue du parenchyme central des tiges monostéliques. Il ne considère donc pas les gaines amylifères ou plissées comme homologues des cercles plissés où amyliféres. Aussi en réservant le nom d’endo- derme aux assises plissées, il propose le nom de phléoterme pour désigner la couche limite interne du cylindre cortical, aussi bien dans les tiges schizostéliques que dans les tiges monostéliques. Schoute, dans sa thèse sur la théorie stélaire (°), adopte les conceptions de Strasburger touchant l'interprétation de la schizo- Stélie et se sépare en ce point de Van Tieghem. I maintient néanmoins la signification morphologique de la stèle. hs La question de la valeur de la théorie stélaire peut être examinée au triple point de vue de lontogénèse, de la phylogénèse et de (1) Strasburger, Ueber den Bau und die Verrichtung der Leitungsbahnen in den Pflanzen. lena, 1891. () Schoute, Die Stelür-Theorie. lena, 1902. AXXIY. é + 106 — l'anatomie comparée, C’est uniquement à ce dernier point de vue que nous nous plaçons dans cette note préliminaire. Notons avant tout que, pour établir la vérité de la conception stélaire, il serait nécessaire de montrer que, dans le cas de mono- stélie, le cercle plissé ou amylifère possède lui-même une valeur anatomique, c’est-à-dire, qu’il est, essentiellement, la couche-limite interne de la région corticale et qu’il ne représente pas simplement une couche d’un parenchyme général qui aurait acquis des carac- tères histologiques spéciaux ; il faudrait montrer que ce cercle west pas simplement une assise physiologique mais bien une assise morphologique. Or, pour trancher cette question à là lumière de lPanatomie comparée, il ne suffit pas d'établir une statistique des cas où l’on observe un anneau plissé ou amylifère. H faut comparer les dispositions présentées, dans les diverses plantes, par ces couches et voir si ces dispositions sont telles qu’elles obligent ou du moins qu’elles autorisent à considérer les cercles amylifères ou plissés comme des assises morphologiques. Nous avons entrepris cette étude comparative, mais en nous bornant jusque maintenant à l'examen des couches amylifères, parce qu’elles représentent la disposition qu’on rencontre plus fréquemment dans les tiges aériennes. Nos observations ont porté déjà sur un bon nombre de plantes; bien qu’encore incomplètes, elles nous permettent cependant d’énoncer cette conclusion : la couche amylifére, même lorsqu'elle est en forme de cercle, ne présente pas de titres justifiant son élévation au rang de couche morphologique ; au contraire, considérée au point de vue précis de l'anatomie comparée, elle apparaît plutôt comme une couche spécialement différenciée d’un parenchyme général ()- Cette conclusion ressort pour nous de deux points principaux : la localisation du tissu amylifére dans la structure générale de la tige ; les caractères propres de ce tissu lui-même. L. Au sujet du premier de ces points, nous procéderons en deux étapes. Nous montrerons d’abord que, de l'étude des localisations (1) Nous ne nous arrêtons pas dans cette note à l’examen de la bibliographie- Notons toutefois que la théorie stélaire a été récemment encore combattue par plusieurs auteurs (entre autres : Jeffrey, Fischer, Farmer et Hill, Brebner; Solms-Laubach, ete.). — 167 — 4. diverses de l’assise amylifère (en comprenant sous ce nom aussi bien les cercles que les gaines) et de l'étude des conditions dans les- quelles se présentent ces divers types de localisation, il résulte que les « cercles amylifères », d’un côté, et les € gaines amyhfères », de l’autre, représentent deux cas, non essentiellement différents, d’une même structure, deux modalités d'un même trait d'organi- sation de la tige, de même, pour ainsi dire, que la disposition des fibres en anneau continu ou en calottes supraleptomiennes ne représente non plus que deux modalités d’un même trait d’orga- nisation ; et que, de plus, la réalisation de l’une ou de Fautre de ces deux modalités du tissu amylifère dépend du mode de distri- bution, dans la tige, des structures conductrices ou squelettiques. Voici en effet comment on peut synthétiser les diverses locali- sations du tissu amylifère dans la tige : 4) Les cas où on observe un cercle amylifère se ramènent aux lypes suivants : a) Lorsque, quelle que soit la distribution des faisceaux, il existe, à une certaine distance des faisceaux eux-mêmes, un cerele continu de fibres ; le cercle amylifère se trouve alors au contact immédiat du cercle fibreux, en dehors dé celui-ci (exemples : lAréstolochia et de nombreuses tiges, tant Monocotylées que Dicotylées) ; b) Lorsque, le tissu scléreux se trouvant disposé en gaines autour de chaque faisceau, il se produit une confluence des gaines scléreuses, en sorte que les faisceaux se trouvent englobés dans un anneau scléreux continu. Ce dernier est alors bordé vers Fexté- rieur par un cercle amylifère (ex. : beaucoup de Monocotylées, entre autres l’axe floral de Yuceu, dans ses parties complètement différenciées) ; c) Lorsque, les fibres ne se trouvant pas disposées en anneau, Mais seulement en calottes supraleptomiennes, il se produit une = $ Q Ni, 7 &. È au 7 O . se à Cyy u7 cù 7 te "4 D Ce 4, AS e Fe h Ce > S 4 .. » / 4, > % 7 «7 Tu = 4 4 Le. “PR AT P2 & AN A LÉ (: pe. % we À + = à S 7 4 pr £ fn L =, O ee Le] y % 35? e CM 24 n —|® Y 4, 4,1, - | y Y 4 (a . y, C @ 2 po 2% : TN (3e Ex CA 22 o NES ee. nr SE | © : y E 4,4, 17 E Date Hi) Q ” C7 Cm ME #5 4, ) à KE re à * F4 n 4 S RS b ÿ 1 » y, CNT FA RL Az , % EE \ Yu 4 È a, è > ZT E NS % L 4% $ /à É” 7 = C 2 1% % 1 7 % 2 AT M" à % 2 , Ÿ Pr h Z ? 2 EE LM 2 À } k D Lies Z tb, ÈZ S sas C2 M M % S 2 |- M … QE SS , 4 », © 5 N Z À3 ARE _. , % Z S A Ly Ÿ= S NE .,, », = Q CG 4 Huy Ÿ S = La, = ee a À 4 y «7 US @ si E* Vo, 2 ! M & »<. ÈS 2 y, by, 4 SS , 2 C* 4, le W S D 4, = C7 y, ti 40 », %y %, y, © @e 4 Up y ê S o CM C7 7 4, : KNN S Lo 4 = à pe) (7 ke, y Farm) Ÿ Ni ENT &, æ, y 74) My, % A Ÿ À SE it TÉ 2 Hills eu 4 = 3 LT 7 y, Com le, = Er va Ven, y M EAP Wk Ÿ à D Pad 4, muy, GNT ù Ÿ % ‘h 2, u7 M: ut © 4 i] SŸ y & Une. D fu 4e S y, * n NS 74 re 2 {i LS y: LRO .% Voga 4 (1 y SA | y ve Ex Up y WC TS EN (2x7 Los eu Un EN VE UN ZA Qs | VW Po le, Re ta Ni, S > 5 D j 4 4 a JS Port Yo NN 7 CAC = Tu 1e. Ga % ES %y (7 nm] L 0} Z "4 a <È Meme Ne CNT oO a. = (17 *1}, SÈ fi À ani, M érgte dés CS [M gg 2 ver y * un Puy 4 % e. D LS SM SS% 4,4. 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On y trouve ensuite et surtout une grande masse de marnes oxfordiennes triturées, dans lesquelles les blocs sont engagés. Qu’on les observe au voisinage de Château des Prés, c’est-à-dire, près du point d'arrivée du glacier, ou au voisinage des Prés de Valfin, c’est-à-dire, à l'extrémité opposée de la Combe, on leur trouve à peu près la même composition. Les proportions relatives de calcaires exotiques et de marnes oxfordiennes restent à peu près constantes. Il en est de même des dépôts morainiques qui des- cendent vers la Rixouse et vers Valfin, et qui sont dus, comme nous venons de le dire, au trop plein de la vallée. Par contre, en amont du col des Frasses, surtout vers les Mouilles et Tancua, les moraines latérales du glacier de la Bienne n’offrent presque pas de traces de marnes oxfordiennes. Ces marnes du glaciaire dans la Combe viennent done de la Combe elle-même, Mais, comme elles sont à peu près aussi abon- dantes près de l’arrivée du glacier, vers Château des Prés, que vers sa terminaison, il faut admettre que c’est près du lieu d'arrivée surtout qu’elles ont été prises. Le glacier de la Combe a donc creusé son lit. C’est là un premier fait à retenir qui prouve que les glaciers, dans certains cas du moins, sont capables de produire un véritable creusement. Lorsqu’on recherche la zone où ce creusement a eu lieu, on là trouve sans peine à l’est de Château des Prés du côté des Frasses- Il y a là en effet des pâturages fort pauvres où les bancs inférieurs de l’Oxfordien se montrent à nu, dépouillés de marnes plus meubles qui ailleurs les recouvrent. Rien qu’à les voir, on a l’idée que quelque large rabot a passé par dessus et produit la dénudation- Seulement les couches en question s’inclinent vers la vallée de la Bienne ; elles sont en contre-bas par rapport à l’'Oxfordien de — 4189 — 4, Château des Prés. Le glacier les remontait donc en contrepente pour arriver à la Combe. C’est là un creusement effectué dans des conditions toutes con- traires à celles que suppose un éminent savant, M. Haug, dans son traité de Géologie. Ce géologue écrit en effet : « Le surcreusement ne se produit pas en un point quelconque du profil en long d’une vallée précé- dement occupée par un glacier. Les concavités se rencontrent en général immédiatement en aval d’une forte rupture de pente, par conséquent en des points où la vitesse du glacier atteignait son maximum, en même tem ue son épaisseur subissait une augmentation appréciable. La réunion de plusieurs glaciers en un seul a également eu pour effet d'augmenter le pouvoir d’éro- sion de la masse totale ; car, la largeur du lit se trouvant réduite, l'épaisseur et la vitesse subissent en aval du confluent une augmen- tation considérable (). » Ici, c’est quand le glacier s’épanche, qu'il diminue d'épaisseur et que la contrepente lui fait subir une diminution de vitesse, qu'il devient un agent de surcreusement du fond. 2 La seconde particularité que présentent les dépôts glaciaires de la Combe qui nous occupent, c’est que dans leur intervalle, surtout dans la partie la plus basse au voisinage des Prés de Valfin, on trouve des argiles fines et des sables presque purs. Les argiles fines sont à peine stratifiées. Elles occupent des fonds de cuvette entre les dépôts morainiques et s'étendent presque horizontalement sur les assises infléchies de l’Oxfordien. Elles sont assez pauvres en calcaire, et lon a pu les exploiter pour la fabrication de tuiles. Les sables présentent le plus souvent une stratification en len- tille qui est surtout visible dans un gisement situé entre les Prés de la Rixouse et les Prés de Valfin. Ils se fondent peu à peu dans les moraines en prenant un grain plus fort et en se salissant d'argile. Ils ne paraissent avoir aucune relation avec les petits cours d’eau de la Combe qui vont actuellement se perdre dans les empossieux. Quelle en est l’origine et quelle est celle des argiles fines ? rte (1) Tome 1°, pages 459 et 460. D. — 190 — Il me semble qu’elle est due pour les uns et pour les autres à la même cause : l’existence de petits lacs au-dessus de la masse glaciaire. J’ai dit en commençant que la Combe était une vallée en forme de berceau, sans autre écoulement pour ses eaux que les enton- noirs ou empossieux. Or, à l’époque glaciaire, ces empossieux devaient être fermés par l’eau congelée à leur orifice. Le fait se reproduit encore de nos jours par les hivers froids, si bien qu’au moment de la fonte des neiges, il se forme sur ces orifices de véri- tables lacs jusqu’au moment où le bouchon de glace est fondu. A l’époque glaciaire l’eau de fusion superficielle, ne trouvant pas d’issue, était contrainte d’imbiber la glace et de s’étaler dans les dépressions de la surface. Vers elle convergeaient tous les petits cours d’eau supraglaciaires, qui lavaient les moraines et en- trainaient dans les cuvettes lacustres l'argile fine provenant du lavage. Les sables plus lourds que l'argile ne pouvaient aller aussi loin et restaient sur les bords, en se reliant aux moraines par des blocs de plus en plus grossiers et de moins en moins stratifiés. Ils seraient donc des dépôts fluviaux-glaciaires superficiels et se trouveraient localisés aux endroits du glacier où le ruissellement était plus intense. C’est pour cela que, si l’on observe un de ces fonds de cuvette couvert d'argile fine, ce n’est pas sur tous ses bords, mais en quelques points seulement que l’on découvre les sables. Je me suis limité à ces deux particularités ; mais elles ne sont pas les seules. J’aurai probablement plus tard à en signaler d’autres. Si j’ai choisi celles-ci, c’est pour montrer qu'il n’en est pas toujours des glaciers des vallées fermées comme des glaciers des vallées à pente continue, au-dessous desquelles l’eau de fusion trouve un écoulement facile, I ne suffit donc pas, pour résoudre la question si complexe du glaciaire, de l’étudier actuellement dans les vallées des Alpes ; il est nécessaire encore de noter des indices laissés par les glaciers anciens et de chercher dans d’autres régions que les Alpes, comme au Groenland par exemple, l’expli- cation de ces indices. —. 191 — 4 NOTICES DE MANUSCRITS DE LA BIBLIOTHÈQUE ROYALE DE BELGIQUE SE RAPPORTANT AUX SCIENCES NATURELLES PAR J. VAN DEN GHEYN, S. J. Il NOTE SUR UN MANUSCRIT ENTOMOLOGIQUE (XVI° SIÈCLE) Il y aura bientôt cinq ans (°), j’ai présenté à la troisième section de la Société scientifique de Bruxelles une courte notice sur un ancien manuscrit de sciences naturelles. Cette note visait à faire voir que la botanique, au xv° siècle, avait encore de grands progrès à réaliser avant d’arriver à l’exacte représentation de la nature. C’est encore une œuvre du même genre que je me propose de faire connaître. Elle n’a point complètement passé inaperçue jusqu'à ce jour, et, comme nous le dirons, la bibliographie allemande en a gardé quelque trace. Mais comme le volume appartient aujourd’hui à notre Bibliothèque royale (section des manuscrits, n° IE. 4980), 1l ne sera pas inutile d’attirer l’attention sur cet album de papillons. Ce volume, de format oblong (0",14 X 0",168), renferme 500 figures coloriées sur 50 feuillets de parchemin glacé ; il date du xvr° siècle. () ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES, t. XXIX (1905), session de mai, pp. 229-231. 2. = 149 — Œuvre hautement artistique et témoignant d’une habileté de pinceau peu commune, ces miniatures sont à signaler aux natura- listes pour leur remarquablé exactituded’exécution et leur coloris d’un naturel pris sur le vif. Autant les figures du manuscrit men- tionné jadis sont purement schématiques, autant celles-ci sont précises. Nos procédés ordinaires de reproduction des objets n’ont rien produit qui leur est supérieur. A certain moment, nous avons pensé que l'intérêt pour notre pays du nouveau manuserit n° IE. 4980 de la Bibliothèque royale de Belgique se doublait encore d’un autre élément. En effet, le volume était donné pour l’œuvre d’un Anversois, de Georges Hoefnaegel (1545-1606). Un extrait imprimé de catalogue, accolé f. I, dit que cet album est un des quatre volumes de miniatures, consacrées aux quatre règnes de la nature, que le maître exécuta pour l’empereur Rodolphe, qui lui paya 1000 cou- ronnes d’or par volume (!). Mais en étudiant de plus près le manuscrit, je n’ai pas tardé à concevoir les doutes les plus sérieux sur son identité avec l'œuvre de Georges Hoefnagel. i On possède, en effet, de cette dernière une description fort détaillée que Wilhelm Engelmann en fit, lorsqu’en 1861 les quatre volumes du peintre anversois, jusque-là possession de Charles-Auguste von Brentano, furent offerts en vente par R. Wei- mn () Sur Georges Hoefnagel, voir Sandrart, Teutsche Akademie, Nürnberg, 1675, p. 300 ; Nagler, Neues allgemeines Künstler-Lexikon, t. VI, Munich, 1858, p. 214; Ed. Fétis, dans BULLETIN DE L’ACADÉMIE ROYALE DE BRUXELLES, t. XXI (1854), part. 2, pp. 978-1012 ; la traduction allemande du Livre des pein- tres de Carl van Mander, par Hanss Floerke, Munich, 1906 ; Kunstgeschicht- liche Studien der Galeriestudien, IV. Folge, herausgegeben von Th. von Frim- mel, pp. 72-81, 423-24 et D" Alfred von Wurzhach, Niederländische Künstler- Lexikon, t. 1, pp. 694-95. La spécialité de peintre d'histoire naturelle ne sortit pas de la famille, Jacques Hoefnagel, fils de Georges, est connu pour avoir publié des estampes d'histoire naturelle. On cite surtout deux recueils : Arche- typa studiaque Patris Georgii Hoefnagelii Iacobus F. genio duce ab ips0 sculpta, Francofurti, 1592, quarante-huit tableaux en quatre parties et Diversae inseclarum volatilium icones ad vivum depictae per celeberrimum pictorem = D. TI. Hoefnagel, Amsterdam, 1630. Ce dernier recueil forme seize planches. — 198 — 8. gel à Leipzig (). Cette description complète se trouve dans la Bibliotheca entomologica du D° Hermann Hagen (°). Le prétendu manuscrit d’Hoefnagel a été aussi comparé avec les estampes que son fils Jacques assure avoir été faites d’après les esquisses de son père. Or cette étude comparative est plutôt défavorable à l’opinion qui attribue la confection de notre volume à Georges Hoefnagel. Mais nous pensons que le volume récemment acquis par la Bibliothèque royale de Belgique est celui que Nagler en 1838 (°) signale aux mains d’un particulier. Depuis cette époque ballotté chez divers possesseurs privés (‘), le volume aboutit enfin, pour la plus grande utilité de la science, à un dépôt public. S'il ne fait pas, à notre avis, partie des quatre volumes exécutés par Georges Hoefnagel pour l’empereur Rodolphe, ce n’en est pas moins une œuvre remarquable, qui pourrait aussi avoir été exécutée par le peintre anversois. Par la perfection du dessin et du coloris, par la rigoureuse exactitude de la reproduction, . artistes et naturalistes s’y intéresseront également. Il LES PORTULANS DE LA BIBLIOTHÈQUE ROYALE DE BELGIQUE Les anciens portulans manuscrits sont, pour l’histoire des pro- grès de la géographie, à juste titre recherchés et les bibliothèques qui en possèdent, les rangent parmi leurs cèmelia (°). D'autant plus que ces documents sont devenus rares et qu’on ne les trouve dans les différents dépôts publics qu’en nombre restreint. (1) R. Weigel's Kunst Auctions-Catalog vom 28 October, p. 272, n° 2990. e . 370. (*) Op. cit (#) La notice imprimée dont nous avons parlé et qui se trouve dans le volume, dit qu’il provient de la célèbre collection Klinkosch à Vienne. Le volume lui- même ne fournit d'autre indication de provenance que les initiales non dé- chiffrées C. W, surmontées d’une couronne. (5) C'était, naguère encore, le titre que M. J. Crivellari donnait à son travail sur les portulans de la Bibliothèque communale de Vérone, Alcuni cimeli della cartografia medievale esistente a Verona, Firenze, 1903. 4. — 194 — Jusqu'à ce jour ceux que renferme la Bibliothèque royale de Belgique, n’ont pas attiré l'attention ; aussi bien l'acquisition qu ’on en fit est récente. Ces portulans sont au nombre de trois ; l’un est signé par Bar- tolomeo Olivès, l’autre par Freducci, le troisième par Bartolomeo Laso. Un mot sur chacun d’eux. 4° PORTULAN DE BARTOLOMEO OLIVES Le volume coté n° IH. 4622, à la section des manuscrits de la Bibliothèque royale de Belgique, contient quatre feuillets de por- tulans ou cartes nautiques. Écrites sur parchemin, ces cartes ont pour dimensions 0",36 X 0",51. La première feuille est signée : Bartolome Holives Mallorquin en el cashillo del Salvador en Messina, anno 1572. Ce nom d’Holives, plus généralement orthographié Olives, est bien connu dans l’histoire de la cartographie au xvi° siècle. Je me contente de renvoyer au grand ouvrage de Nordenskiôld, Periplus : (traduction anglaise de F.-A. Bathes, Stockholm, 1897, p. 165) (). Le célèbre explorateur y cite trois membres de la famille Olivès : Bartolomeo, dont il connait neuf cartes, de 1532 à 1585 ; Jaume, avec cinq cartes de 1557 à 1565 (°), et Domingo, dont il publie un portulan, daté de 1568 (Periplus, pl. XXIX). A propos de la mention en el castillo del Salvador en Messina qui se trouve sur le portulan de la Bibliothèque royale de Belgique et que l’on relève sur toutes les cartes de Bartolomeo Olivès, Nor- denskiôld croit qu’il a existé au château du Sauveur à Messine, pendant de longues années, une fabrique de portulans (°). a) C£. Studi Bibliografici-Biografici d'Uzielli, Roma, 1875, pp. 368-269. (?) J. Crivellari, dans le travail que nous avons cité, signale: à la Bibliothèque ter de Vérone, un portulan de Jaume Olivès. Daté de 1559, ce documen a pu être en 1903 mentionné par M. Albert Tiberghien (REVUE DES BIBLI0- THÈOUES ET DES ARCHIVES DE BELGIQUE, t. 1, p. 259) comme l'œuvre la plus ancienne du cartographe catalan. Mais, cette année même, dans son récent catalogue à prix marqués (Amsterdam, 190), M. Frederik Müller offre, P n° 134, pour 400 florins, un portulan, daté de 1550, écrit et enluminé par Jaume "Olivès. Du même auteur, M. Hiersemann, dans son Catalogue n° 339, n° 51, met en vente pour 7500 arts, un Atlas marinus de 1563. (3) Periplus, p. 65. — 195 — D. Sur le premier feuillet de la carte nautique que la Bibliothèque royale de Belgique possède de Bartolomeo Olivès, sont représentées la côte orientale de l'Espagne, celles de l’Afrique du Nord, de lPIta- lie sur la Méditerranée et sur Adriatique, et enfin celles d’'Ilyrie. La seconde carte contient les régions de la Méditerranée à par- tir de la Sicile, c’est-à-dire la suite de l’Afrique septentrionale, l'Égypte, puis, en remontant vers le nord-est, la Syrie, l'Asie Mineure, l’Archipel, la Grèce et les ports de la Mer Noire. Sur la troisième carte se voient tous les ports du 62 au 31° de latitude, l’Irlande, l'Écosse, l'Angleterre, la France et les côtes occidentales de la Péninsule Ibérique. À remarquer que l'Écosse et l'Angleterre sont encore séparées par un détroit. La quatrième carte donne le portulan de la côte du Portugal et de Afrique du 45° au 45° de latitude. Sur chacun des feuillets est dessinée trois fois la rose des vents, avec les initiales G. M. P. L. O.S$. La carte de Domingo Olivès (1568) publiée par Nordenskiüld (°) fournit l’explication de ces initiales. Elles sont les premières lettres des noms des vents qui suivent : Greco, Mezogiono, Ponente, Levante, Sillocho, mais la lettre © n’est pas expliquée et M peut être aussi l’initiale de Maistralle et L celle également de Lebecho, ces noms différents étant aussi en usage. Les dimensions de nos cartes sont 0",36 X 0",51. On sait que les degrés de latitude chez Bartolomeo Olivès s’évaluent à 74,6 kilo- mètres (?). À constater que l’Angleterre et Écosse sont encore fort défor- mées : on n’a guère tenu compte de la projection. A la hauteur de la Clyde et de la Forth, l'Écosse et l'Angleterre sont figurées comme séparées par un chenal, qui s'étend sur toute leur lon- gueur (*). C’est le cas ordinaire de tous les portulans du xvr° siècle. 9% PoRTULAN DE FREDUCCI Une autre carte nautique de la Bibliothèque royale de Belgique porte la signature Jhesus (LHS) Maria Uirgo. Angelo De Conte Freducci d'Ancona nel anno 1547. (1) Periplus, pl. XIX. (2) Ibid., p. 55. (5) Ibid., p. 94. 6. — 496 — Angelo Freducci n’est pas non plus un inconnu dans l’histoire de la cartographie. De lui personnellement Nordenskiëld eite deux portulans datés de 1566, à Mantoue (Bibliothèque nationale) et à Rome (Bibliothèque Casanatensis). Mais, comme les Olivès, les Freducei ont constitué toute une famille de cartographes et lon signale de leurs divers membres seize cartes connues (). Nous sommes convaincu que ce chiffre peut être augmenté. Sur parchemin, le portulan de Freducci conservé à la Biblio- thèque royale de Belgique et coté à la section des manuscrits, n° 11. 292, a 0,52 X 0,74. Tous les ports de la mer du Nord, avec l’Angleterre et l'Irlande entièrement figurées, l'Océan Atlan- tique, avec les côtes d’Afrique jusqu'aux Canaries, celles de la Méditerranée, de l’Adriatique et de la mer Noire y sont indiqués. Le dessin et l’écriture sont assez grossiers, et ce portulan n’a pas le fini d'exécution que présentent les précédents. À signaler pourtant un certain nombre de dessins, qui, pour schématiques qu’ils sont, ne laissent pas d’être curieux ;: ce sont des vues de Venise, de Babylone et du mont Sinaï, ayant au sommet le couvent de Sainte-Catherine. Les localités principales sont tracées en rouge, les îles coloriées et les possessions vénitiennes marquées en or. I n’y à guère d’autres particularités à relever sur le portulan de Freducci. 3° PORTULAN DE BARTOLOMEO LAsO Le troisième portulan de la Bibliothèque, coté n° II. 2706, est aussi sur parchemin. Il a 0",535 de hauteur et 0",75 de largeur. Non daté, il est, croyons-nous permis d'affirmer d’après cer- tains indices, plus ancien que les précédents et porte la signature Bartolomeo Laso. Nous n'avons, nulle part, relevé trace de ce nom dans les annales de la cartographie. Le portulan est fort développé : au nord, il s'étend jusqu'à l'extrémité de la Norvège où il mentionne le Mare congelatum. Au nord-ouest, nous relevons lIslanda, le Frislanda, le Grunn- landa, Va Tera de Laurador, c’est-à-dire le Labrador. Au sud, les côtes vont en Afrique jusqu’au 49 de latitude. À l’est, le Pontus- Euxinus marque la délimitation extrême. () Nordenskiôld, op. cit., p. 64. AN 7. Dans quatre cartouches, à encadrement bleu et rouge, est mar- quée l’échelle, tantôt Leguas despanä (var. Despanha) et Milhas de levante. La carte est ornée d’une grande rose des vents et de trois petites. Seize armoiries coloriées indiquent les divers pays. Des mon- lagnes et de verts palmiers désignés par l'inscription Clari montes Africe sillonnent, en Afrique, tout l’espace compris entre le Cap Bojador et le Nil. Deux dessins seulement, celui de la forteresse portugaise près du golfe de Santiago et Jérusalem, avec le Calvaire el les trois croix au sommet. C’est avec le portulan de Georges Calapade (1552), bien que celui-ci soit beaucoup plus artistique (?), que le travail de Barto- lomeo Laso offre le plus de ressemblance. Là aussi se voient les armoiries des pays et des banderoles absolument similaires. Une remarque générale sur les portulans de la Bibliothèque royale de Belgique. Tous appartiennent au type du portulan catalan normal. C’est, du reste, le cas de presque toutes les cartes nautiques du xiv° au xvu siéele. On en a la preuve dans le fait que l'échelle des distances n’est pas donnée en latin ou en italien, mais que c’est la legua ou lieue d’Espagne qui est en usage. Au surplus, la langue dont il est fait emploi pour noter les noms des ports est un dialecte de la côte d° Espagne qui servait aux naviga- leurs en géné ral. D'ailleurs, maintenant que les portulans de la Bibliothèque royale de Belgique sont signalés à l'attention des érundits, car jus- qu'à ce jour, ils étaient peu connus, nous sommes convaincu que chacun, à son point de vue, y relèvera dues détails intéressants. () Nordenskiôld, Periplus, pl. XXV et XXVI. PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES, i. a t. XXXIIE, 4875 à 1909. Chaque vol. in-8 de 400 à 600 pages fr. 20 0 TABLE ANALYTIQUE des vingt-cinq premiers volumes des ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE (4875-1904). Un vol. in-8° de 250 pages (1904), en vente au prix de . r.. 0 REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES. Première s série, 1877 à 1891. Trente volumes. Seconde série, 4892 à 1901. Vingt volumes. Troisième série, ne en 4902. Les deux volumes annuels, de 700 pages in-8” fr. 20 00 TABLE vous des “cnduanté premiére volumes de la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES (1877-1901). Un vol. in-8° de xnr-168 pages, petit texte (1904), en vente au prix de 5 fr. ; pour les abonnés . r. 2 00 Ph, Gilbert, Mémoire sur l'application de la méthode de Lagrange à da no de mouvement relatif. Deuxième édition (1889). Un vol. in-8° de | pag A DISCUSSION 4 SUR LE FŒTICIDE MÉDICAL. Brochure in-8° de 38 pages fr. 1 00 ( LA CRISE DU LIBRE-ÉCHANGE EN ANGLETERRE. me de Ed. Vndersnnseen: Brochure in-8° de 421 pages (1905) . . fr. _ LES PORTS ET LEUR FONCTION ÉCONOMIQUE : T. I. Introduction, Éd. Van der Smissen. I. La Fonction économique des Ports dans l'Antiquité grecque, H. Francotte. IL Bruges au Moyen âge, G. Eeckhout. IL Barry, H. Laporte e. IV. Beira, Ch. Morisseaux. V. Liverpool, P. de Rousiers. VL Anvers, E. Dubois et M. Theunissen. VIT. Les Ports et la vie économique en France et en Allemagne, G. Blondel. Un vol. in-8° de 183 pages, figures et plans. (Épuisé.) M. IE. VIIL Londres, G. Eeckhout. IX. Délos, A. Roerse Rot- térdamn, J. Charles. XL Gênes au Moyen âge, J. Hanquet. XIT. Marseille, G. Blondel. Un vol. in-8° de 193 pages, figures et plans. Prix : 3 francs. ue II. XIII. Le Port moderne de Gênes, M. Theunissen. XIV. Ostende. L.-Th. Leger. ? affa, P. Gendebien. XVE. Lis- bonne, Ch. Morisseaux. XVII. Le Havre, G. Blondel. XVII. Hambourg, P. de Rousiers je À Cuntés, XIX. Rio-de-Janeiro, F: Georlette. XX. Han-Kow. A. Vanderstichel. Prix 3 francs. T. IV. XXL. Barcelone et Bilbao, 3. Charles. XXII. Buenos-Aires, M. Theunissen. XXIIL Brême, J. Charles. XXIV. New-York, Pa dans P Antiquité, d’après un livre récent, Alphonse Roerse XXVII. cou ne Nyssens-Hart. Un vol. in-8° de 184 pa 3 francs. T. V, sous presse. h. XXVL. Shanghaï, À. A. Fauvel. ges, figures et plans. Prix : RAPPORTS AVEC LA MÉDECINE. Rapport de M. le D' X. Francotte. < Brochure in-8 de 48 pages (1907). fr. 075 E LA DÉPOPULATION PAR L'INFÉCONDITÉ VOULUE. Rapport de M. le D' Henri Desplats, et discussion. Brochure in-8 de 29 pages | (Épuisé). MM. G. Blondel, Ch. Dejace, A. Viallate, Emm. de Meester, P. de Laveleye, 2 00. ul Hagemans. XXV. Le Port de Pouzzoles su QUELQUES POINTS DE MORALE SEXUELLE DANS SES ÿ REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES PUBLIÉE PAR LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES TROISIÈME SÉRIE Cette revue de haute nn fondée en 1877 par la Société scientifique de Bruxelles, se compose actuellement de deux séries : la première série compre id 30 volumes (1877-1891) ; la deuxième, ee. He . 4901). S livraison de janvier 4902 a inauguré la me s ère revue noie en livraisons trimestrielles de 352 pages, à la fin de janvier, d'avril, de juillet et d'octobre. Chaque livraison renferme trois ee principales. La mière partie se compose d'Articles originaux, où $ ue je sujets les plus variés se rapportant à l’ensemble des sciences mathématiques, physiques, naturelles, sociales, etc. La deuxième partie consiste is une Bibliogra aphie scientifiqu ue, où l’on trouve un compte rendu détaillé et res critique des pee ouvrages scientifiques récemment par La troisième partie éhVe en une Revue dés Revues etdes publications périodi ique üù des écrivains spéciaux résument ce qui PA aa dans les archives scientifiques et. : ttéraires ra tot *e temps 4 Chaque vi RAS contient ordinairement aussi un ou plusieurs : ue de Vari À | es 4 F CONDITIONS D’ABONNEMENT Le prix d’ ar iya à la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES Se. de an. Les membres de la Société Re Bruxelles prés droit à une réduction de 28 ‘ ; le de leur abonnement est donc de 15 trans par an. Tablé analytique des cinquante premiers volumes 4 REVUE. Un vol. du format de la RUE de «11-168 pages. Prix: 9 francs ; pour les abonnés, 2 francs. ‘6 Des volumes isolés _ Lo aux nouveaux abonnés à des . conditions très avantageus S’adresser pour tout ce . concerne la Rédaction et l'Admi ne tration au. ee élariat de la Société scientifique, 14, rue des Réco lets, Louvai Vaux, est envoyée mr à ceux qui demande au séérête riat. Une Not t,ses ! Notice at la Société scientifique, son RE Ant es Louvain. — Imp. F. & R. Ceuterick, rue Vital Decoster, 60. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES TRENTE-QUATRIÈME ANNÉE, 1909-1910 TROISIÈME ET QUATRIÈME FASCICULES LOUVAIN SECRÉTARIAT DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE (3. THIRION) 1!, RUE DES RÉCOLLETS, 1! 1910 TABLE DES MATIÈRES PREMIÈRE PARTIE DOCUMENTS ET COMPTES RENDUS PAGES Sessions des 5, 6 et avril 1910, à Bruxelles. — Séances des Sections. dd CE ON ii Le Qt ne Li) Li, li OR Rue Jon y: 00e D Un us nn ue Sixié Se be ae A De Ne Al, OU LE à eu CAS à 0 Amos générales: un np." . 00 SECONDE PARTIE -MEMOIRES Sur quelques caractères lithologiques du marbre noir de Dinant, par : : Re D di lu «as 199 Les antiquités préhistoriques aux Musées de Vienne et de Budapest, PO FE aDDO: CRE RNE r ee. 212 ' Démonstration nouvelle d’un théorème fondamental de la théorie des covariants des formes binaires, par M. Ch.-}. de la Vallée Poussin. 223 Sur le calcul du ‘pouvoir refroidissant des courants fluides, par : M: l'abbé Th. Annycke : : : : Re A re 230 + Application de la théorie des erreurs de l'auteur à la compensation des coordonnées dés sommets dans les levés topographiques, par D 4 God 0 Sonde 257 La population du Limbourg, par M. l'abbé J. Claerhout . . . . - 288 Sur quelques systèmes de quadriques réglées par M. J. Neuberg . . 308 re …—… Le volume des AnnaLes De LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE paraît en 4 fascicules trimestriels ; il coûte 20 francs pour les personnes . Qui ne sont pas membres. A S dé S'adresser pour tout ce qui concerne la Rédaction de de REVUE et des ANNALES, et l'Administration de ces deux publ. cations et de la Société scientifique, au Secrétariat, 44, rue des Récollets, Louvain. | nee ee EU ADRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL : M. Paul Mansion, ; quai des Dominicains, Gand. SESSION DES 5, 6 ET 7 AVRIL 1910 A BRUXELLES SÉANCES DES SECTIONS Première section Mardi, 5 avril 1910. — La Section procède au renouvellement de son bureau. Sont nommés : Président : M. J. NEUBERG. Vice-Présidents : M. Cn.-J. DE LA VALLÉE POUSSIN. le R. P. Bosmans, S. J. Secrétaire : M. H. Durorporr. La Section décide la mise au concours de la question suivante : «Soient p,, p,,.…., p,, les coordonnées d’une droite mobile dans 2 4 à Le l’espace. On demande l'étude de l'équation AD, + AoDa +. + As = (} dans laquelle les coefficients A;, À:, …, À SON : 4° des fonctions du premier degré ; ® des fonctions du second degré des coor- données z,, 4, 23, 2, d’un point mobile. » quelques systèmes M. Neuberg fait une communication Sur seconde d’hyperboloïdes. Cette communication sera insérée dans la Partie des ANNALES. . M. de Monge expose ses idées Sur la théorie mécanique du vol à voile. Cet exposé est suivi d’une discussion à laquelle prennent part MM. de la Vallée Poussin et de Béthune. XXXIV 15 — 2?Ss — M. Casteels fait une communication Sur une restitution de Priorité en faveur d’un auteur anglais, de Morgan ; en voici un résumé : ; Le 5 avril 1880, Joseph Carnoy présenta, à la première Section de la Société, un mémoire intitulé : Propriétés descriptives nou velles des sections coniques. Ses recherches Pavaient conduit à la détermination simultanée et générale de trois points nouveaux d’une conique donnée par cinq points, ceux-ci constituant avec les trois. premiers les huit sommets de deux quadrilatères inscrits à la courbe. Le Récemment, nos recherches concernant certaines propriétés descriptives des coniques nous conduisaient également à la con- Struction simultanée de trois points nouveaux ; mais, fait singulier, nous aboutissions, non aux deux quadrilatères de Carnoy, mais à un octogone. Au début nous accordions peu d'attention à ce fait, les deux constructions semblant avoir leur base dans deux prin- cipes tout à fait différents. Mais, M. de la Vallée Poussin ayant attiré à nouveau notre attention là-dessus, nous avons examiné de plus près les théorèmes de Carnoy et cette fois-ci il ne nous a pas fallu longtemps pour avoir la clef du mystère : nousavons établi, a effet, que les deux Constructions découlent d’un même principe Connu, qui, lui-même, n’est qu'un cas particulier d’un principe beaucoup plus général. Dans la session d’avril de l’an dernier, - le professeur Verriest a exposé nos recherches dans cet ordre d'idées et il a, notamment, indiqué les constructions menant à l’octogone et au système de deux quadrilatères inscrits (Voir ANNALES, 33° année, 4re partie, pp. 169-173). En commençant notre étude, nous avions borné nos recherches bibliographiques à la période s'étendant de l’année 4880, date de la publication des notes de Carnoy, jusqu’à nos jours, aucune mention de travaux antérieurs n'ayant été faite, ni par Carnoy, ni par les deux rapporteurs, MM. Mansion et Le Paige. Mais, quelques Mois après la communication de M. Verriest, nous trouvions qu'un mathématicien anglais, de Morgan, s'était déjà servi, dés l’année 1867, du principe auquel nous avons fait allusion tantôt, Pour résoudre les problèmes indiqués ci-dessus. Ses résultats ont Paru dans les Proceenixes or THE Lonpon MaTHEmATIGAL SOCIETY, vol. 41, pp. 26-29, sous le titre : On the Conic Octogram. — 2R9.— Ce titre, malheureusement, ne répond pas complétement aux matières traitées dans Particle ; il n’indique pas d’une façon très claire que l’auteur y traite le cas du système de deux quadrila- tères. Aussi ne faut-il pas s’étonner de ce que ni Carnoy, ni les deux rapporteurs n’aient porté leur attention du côté de Particle du savant anglais. Nous ajouterons que, pour un lecteur non prévenu, il n’était pas du tout facile de retrouver le principe du système de deux quadrilatères dans la formule très compliquée du professeur belge. Celui-ci a certainement toujours ignoré l’existence du € double tétragramme », puisque, dans la dernière édition de son Cours de Géométrie analytique, il expose encore €ses » théorèmes, sans citer de Morgan. D'ailleurs, il y a quelques années à peine, l’un de ses élèves, M. Alliaume, a fait paraître dans lENSEIGNEMENT MATHÉMATIQUE une démonstration purement géométrique des théorèmes en question, et personne, parmi les lecteurs de cette publication pourtant si répandue, n’a protesté en faveur de l’auteur anglais. 11 faut done croire que l’article de ce dernier avait passé totalement inaperçu. n mot encore du petit mémoire de Carnoy. Ce mémoire n’est pas sans mérites ; Péminent professeur a établi ses constructions indépendamment de l’auteur anglais, et cela, en appliquant un théorème qui ne fait intervenir que les coniques, alors que de Morgan a recours à la théorie des courbes d’ordre supérieur. Enfin, Carnoy déduit de son théorème fondamental une relation trés curieuse (*) entre six points quelconques d’une conique, relation qui est différente de celle de Pascal, tout en offrant le même caractère de généralité. Le savant anglais, lui, n’a su tirer aucun profit de ses belles Constructions ; bien plus, nous estimons que certaines de ses affirmations sont erronées et que, en tous Cas, elles demandent à être examinées avec plus de soin qu'il n’y en a mis. L'auteur était Ci Cette relation dérive du double tétragramme ; il en est une seconde, découlant de lo octogramme et même une troisième, tirée du décagramme, dont l auteur anglais nie l'existen n ce qui concerne les atiteioi octogramme, double tétragramme, décagr amme, ete., voir l’article de de Morgan. Il s’agit ici de ce que l'auteur appelle le 2n-gramme inverse. — 230 — sur la voie la plus directe menant à une généralisation du théo- rème de Pascal, dans le domaine des coniques ; il ne s’y est pas engagé, ou plutôt il s’y est engagé, mais, sur le point d'aboutir au € décagramme », il la abandonné en affirmant qu'il était impossible de continuer, à cause de l’apparition de certains pomts particuliers qu’il appelle € adjoints », et auxquels, suivant nous, il attribue un rôle trop prépondérant. . Avant de connaître l’article de de Morgan, nous avions déjà entrepris des recherches relatives au décagramme et même au dodécagramme. Nous les avons reprises récemment, tout en examinant la question à un point de vue un peu plus général. Nous avons réussi à formuler un théorème plus précis, plus général et surtout plus pratique que celui qui sert de point de départ aux constructions de de Morgan. Ce théorème donne assez commodément le décagramme, mais il conduira plus difficilement au dodécagramme ; quoi qu’il en soit, si ce dernier existe réelle- ment, les constructions doivent être très compliquées. Au delà du dodécagramme, les constructions géométriques deviennent impossibles. Nous comptons revenir prochainement sur ces questions. MM. Neuberg et Verriest sont nommés commissaires pour Pexamen du travail complet de M. Casteels. Mercredi 6 avril 1910. — M. Mansion communique une note intitulée : Démonstration de la loi des grands nombres de Poisson * Dans cette note, nous simplifions et nous complétons trois notes antérieures publiées sur le même sujet, dans les BULLETINS DE L’ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE, 3 série, 1893, t. XXV, n° 1, pp. 11-13 ; dans les ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE Bruxezes, 1904, t. XXVIII, 4 partie, pp. 72-77 : dans le BULLETIN DE LA CLASSE DES SCIENCES DE L’ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE, 1H0, pp. 158-160. L. Lemme fondamental. Soient P+4=Phth=::: = ps +05 = 1, des quantités positives, p, q, p,, Qu ces D ges RMS 5 he des — 231 — nombres entiers qui peuvent être d’ailleurs égaux à l'unité, et dont la somme est u. Posons = (p Loÿ Cp, La)... (ps + a) +A +: LA, P,—A,+ A, +: +A,, ds À + A: désignant la somme de tous les termes du produit où entrent u — | facteurs p, p,, ..., pu, | facteurs q, q;, ..., q SU: Comme le remarque Laplace, dans la Théorie analytique des probabilités (n° 38, p.421 de la troisième édition, 1820), P, est la probabilité que sur u épreuves, un événement E arrivera au moins r fois, si la probabilité simple de cet événement, pendant ces u épreuves, prend k fois la valeur p, k fois la valeur p,, ..…, ks fois la valeur p.. LEMME. La probabilité P, croît en même temps que chacune des Probabilités p, p,, ..., ps. 1° En effet, il est évidemment moins probable que l'événement E arrive au moins » fois sur u épreuves, quand la probabilité simple de cet événement est p, p,, -.., P,, Que si cette probabilité simple est plus grande pour une ou plusieurs de ces épreuves. ® On peut le démontrer analytiquement comme il suit : Posons (p+qgY —1(p, + a}... (ps + ges B,-+Bi + JEubi, les B ayant un sens analogue aux A. On aura A, HA, ++ Au—=(p + 0) (+8 + °° +Bu-i), BA HA Le b A pl B ++ Br) + q(B, + B, + ce + Bi). Donnons à p, en dehors de la parenthèse, un accroissement positif b, de manière que q décroisse de d. La quantité P, de- viendra (+8) (BB, ++ B,) + (0) (B + B + 2 + Br) = P, +B,bd>P,. On verrait de même que P, croit en même temps que pi, ---, Ps. 8 On peut aussi démontrer que P, croit si l’on fait croître simultanément tous les p; dans un facteur (pi + qi , pr exemple, tous les p dans (p + q)*. Posons — 232 — (Pi + qi}... (ps + gs = H, EH, + Hu, les H ayant encore un sens analogue aux A. Désignons suivant Pusage par C, le coefficient [4.2 ... k : (1.2... :) X (1.2... k —4)] du binôme. On a AA eee + Au = (p + qe CH, ÆH, +: + Hu») et, si r est égal ou inférieur à u — k et supérieur à k, Pr pH, +++) +0, pt 1 q (Hs + H, + + + He) + CO, pt GR HE LH.) + + CH, HU, + + He) On trouve pour la dérivée de P, par rapport à p, après quelques réductions, la quantité positive ki + (61) Ge ph? q Hoi + + kg* = Hi ntn ce qui prouve le théorème. La démonstration précédente subsiste si u—k €) Voir le n° du 44 octobre 1905 du journal LE PArTRIOTE. — 2335 — que les positions de ces lames soient symétriques par rapport à l'axe de ce dernier. Fermons alors l’ouverture cd afin de pouvoir remplir complé- tement le vase d’eau, et quand le liquide est revenu au repos, débouchons ed. Il est clair qu'entre les deux lames lécoulement sera plus rapide que sur les faces tournées vers les parois du vase. Car le fond de celui-ci doit évidemment gêner le libre mouvement du liquide ; aussi voit-on les lames se rapprocher et même se coller l’une contre l’autre, si la longueur des fils de suspension . est suffisante. 0 0? A BI 1B’ b C Fic: 1. ce propos, il est intéressant de chercher la raison pour laquelle les liquides en mouvement ne transmettent pas la pres- sion latéralement, sauf quand ils rencontrent des obstacles à leur déplacement. Et d’abord il est évident que toute pression exercée par un liquide contre un solide exige comme condition nécessaire un rapprochement des particules d'autant plus marqué que la pression agissante est plus forte. C’est pourquoi il n’est pas per- mis de déclarer que la constitution de l’eau est la même à un mètre ou à dix mètres de profondeur ; sans doute la diminution de volume est très faible, mais les réactions élastiques produites par cette diminution peuvent être très considérables. D'un autre côté, lorsque la vitesse d’un liquide s’accroit comme c’est le cas d’une veine liquide abandonnée à l’action de la pesan- teur et sans doute aussi dans les fortes marées, les particules constituantes sont forcées de s’écarter entre elles, très peu il est ss RE vrai, mais assez pour produire des effets inattendus et cependant tout à fait caractéristiques. Dans ces conditions, il se manifeste une propriété à laquelle on n’avait nullement égard jusque dans ces derniers temps, je veux parler de élasticité de traction dont j'ai fait connaître depuis plus de dix ans de nombreuses applica- lions. S'il en est réellement ainsi, on comprend sans peine qu'un liquide à l’état de traction ne peut exercer une pression contre un corps solide, puisque lui-même a une forte tendance à occuper un volume moindre. C’est cette tendance que j'ai pu rendre manifeste dans bien des expériences demeurées longtemps mysté- rieuses. m À \M Fic. 2. Revenons maintenant au cas des trois navires alignés sur l'Escaut. Imaginons, sous le niveau du fleuve, un plan horizontal qui coupe les proues de deux steamers voisins suivant les courbes . M, N (fig. 2). M se rapportant à l’un des navires de côté, el N au steamer occupant la position intermédiaire ; un coup d'œil jeté sur la figure suffit pour faire voir que Peau comprise entre les flancs des deux vaisseaux doit prendre nécessairement une vitesse croissante avant d'atteindre le passage laissé libre entre M et N; par conséquent, la pression exercée par unité de surface sur le flanc tourné vers le large sera plus grande que celle relative au flanc tourné vers le steamer placé entre les deux autres ; de plus, la différence des pressions supportées par les deux flancs aug” mentera rapidement avec la différence des vitesses du liquide le long de ces mêmes flancs. Or, si l’on réfléchit à la somme de toutes les différences des pressions subies par les surfaces totales des deux flancs du navire M, on comprend sans peine que celui-c1 doit être poussé avec violence contre le navire intermédiaire. Pour des raisons identiques, le troisième navire doit être lancé contre — 237 — celui du milieu ; il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les chocs inévitables aient causé d’aussi grands dégâts. D’après ce qui précède, les capitaines agiraient prudemment en n'alignant pas leurs navires à une faible distance entre eux sur une ligne perpendiculaire à la direction du courant de l’Escaut ; pour éviter tout accident, il suffit de les amener en contact pendant que le mouvement de l’eau est peu prononcé, et de les attacher avec soin pour les empêcher de s’entrechoquer. En définitive, accident dont il s’agit est dû à ce que la pression de l’eau contre les corps solides se transmet avec d'autant plus de difficulté que la vitesse du liquide le long de ces corps est plus grande. 11 en est du reste de même de la pression des gaz contre les solides. On connaît depuis longtemps le phénomène fort sin- gulier qui a été constaté pour la première fois par Griffitz, ingé- nieur des mines de Fourchambault, sur un réservoir d’air de la machine soufflante d’un haut fourtieau : si de Pair fortement comprimé jaillit par une ouverture pratiquée dans une surface plane, et qu’on présente au courant un disque quelconque, le Corps, repoussé d’abord par le choc du gaz, est attiré au contraire lorsqu'il a été rapproché à peu de distance de lorifice. Alors Pair échappe entre la surface inférieure du disque et celle de lorifce ; de cette manière, la pression extérieure contre la plaque devient bientôt capable de vaincre le choc du gaz et dés lors l'équilibre peut s'établir. Sur les auréoles observées autour des conducteurs à haute ten- sion, par le R. P. Scha ers, Ayant rencontré dans lPÉLECTRICIEN (15 janvier 1910, p. 38, article de À. R. Garnier) un tableau de potentiels de buse par auréole sur des conducteurs industriels, tableau dont l'origine n’est malheureusement pas indiquée, l’auteur a essayé d’en tirer quelques conclusions théoriques Voici d’abord ce tableau. II donne, en kilovolts, les différences de potentiel efficaces qui caractérisent le début du phénomène. Pour avoir les minimums réels, ces chiffres doivent donc être multipliés par V2. — 238 — Distances des Diamètre des fils en millimètres 3 5 | 12 25 25 23 39 64 161 90 26,5 A6 78 230 100 30 53 92 300 250 M5 | 62 | 110 300 500 39 | 69 | 124 460 Évidemment, les plus élevées de ces valeurs ne méritent qu’une confiance relative, aucune méthode connue ne permettant de les mesurer avec quelque précision. Au reste, en construisant les courbes correspondantes, on s'aperçoit immédiatement qu’elles présentent des irrégularités notables. On sait que la capacité par unité de longueur, dans le cas de deux fils cylindriques parallèles de rayon r distants de D, vaut D? log désignant les logarithmes népériens. 08”. La charge sur une longueur / s'exprime donc par Si la longueur / est grande, on peut appliquer au cylindre le théorème de Gauss, en négligeant le flux des extrémités, ce qui 1 / T donne pour le flux moyen par unité de surface latérale rl Or, ce dernier flux est numériquement égal à la valeur du champ ® sur la surface. On à donc finalement ® — RAT 9r log — Appliqué aux données de l'ÉLEGTRICIEN, ce calcul fournit les résultats suivants, en unités électrostatiques. — 239 — Diamètre des fils en millimètres EE Ç Distances des ! flsencm. | 3 | 5 | 12 | 25 95 | 71 80 +08 | 1023 50 71,4 82,3 70 | 118,6 100 72,8 83,7 71 | 1333 250 73,3 | 85,3 | 723 | 196 500 74 PARTONS RAT A RER Calculons encore la chute de potentiel sur une distance finie, 0,025 cm. par exemple, dans le voisinage immédiat des conduc- teurs. Il suffit pour cela d'intégrer p—— 7 entre les limites cor- respondantes à cette distance. Mettons œ sous la forme =) la charge Q étant constante dans le problème actuel. IT vient X) le V, — NT? r, étant le rayon du fil et V, son potentiel, r, le rayon augmenté de la distance 0,025 em et V, le potentiel correspondant. Remplaçant Q par sa valeur, on obtient k V log > ’ 1 | eus D 2 log ER M D'où le tableau suivant des valeurs de V, — V, en volts. Distances des Diamètre des fils en millimètres fils en em. 3 | 12 25 | , 25 517 | 500,6 er er 50 525 591.4 506 883 100 510 603 524 968 250 530 611 523 1039 500 582 617 526 1086 Ed — 40 — De la comparaison de ces chiffres, il semble résulter 4° Que sur un fil donné la décharge par auréole commence tou- jours pour une même valeur du champ, quelle que soit sa distance aux fils voisins. % Que la chute de potentiel dans le premier quart de millimètre au voisinage du fil est toujours la même pour un fil donné au moment de l'établissement de Pauréole. % Que ces mêmes grandeurs (champ et chute de potentiel dans le premier quart de mm.) sont indépendantes du diamètre du fil. Les écarts notables observés sur le fil de 25 mm. en particulier . semblent dépendre des erreurs révélées dans les mesuresdes poten- tiels par les irrégularités signalées au début. # Quant aux valeurs absolues, elles sont certainement trop faibles. En effet, on s’est servi, pour les calculer, de la valeur moyenne du champ autour des fils, la seule dont le calcul soit abordable. Cette valeur est celle qui conviendrait à un fil placé dans un cylindre concentrique. Mais entre deux fils les lignes de force sont plus serrées suivant la direction qui les joint, et le champ plus intense. Le gradient, par conséquent, y est aussi plus fort. I n’y a donc aucune conclusion à tirer du fait que nous trouvons précisément la chute anodique minima (530 volts) sur une distance invariable comme conditionnant Papparition de l’auréole. En réalité, les valeurs du potentiel doivent être supérieures. D’ail- leurs, le courant étant alternatif, c’est la valeur de la chute catho- dique, qui est plus petite (340 volts), qui devrait déterminer la décharge. Il semble donc qu’en tout cas, à la pression atmosphé- rique, les différences de potentiel doivent être supérieures à la chute cathodique, contrairement à ce qu’on observe dans le vide. Ce qui est plus remarquable, c’est que la distance pour laquelle on trouve toujours une même chute de potentiel est de un quart de mm. Elle resterait sans doute du même ordre après les correc- tions exposées plus haut. Or, J. J. Thomson (*) penche à admettre, pour de tout autres raisons, que l’épaisseur de la gaine cathodique lumineuse, en d’autres termes la distance à la cathode du com- mencément de ue sombre de Crookes, a pour valeur 0,25 oo Conduction of Electricity through Gases, p. 449. — A1 — à 0,4 mm. dans un vide modéré. Elle serait donc la même sous la pression atmosphérique. C’est un résultat nouveau, important, #il se confirme, pour l'explication de la décharge dans la théorie électronique. En terminant, le P. Schaffers insiste sur le caractère provisoire des énonciations contenues dans cette note préliminaire. II se pro- pose de reprendre toute la question en faisant les mesures sur des fils placés dans un cylindre coaxial. Dans ces conditions, le champ peut être soumis à un calcul rigoureux, et son étude promet des résultats bien plus précis que celle des décharges sur pointes à laquelle on s’est borné jusqu'à présent. Les premiers essais indiquent que le champ à la surface du fil n’est pas indépendant du rayon de celui-ci, contrairement à la 3 conclusion provisoire, mais que c’est bien à des distances de l’ordre du quart de mm. que se rencontre dans tous les cas une chute de potentiel constante. Expériences sur A ur lie de la matière dans le mouvement relatif, par M. mer 1. Cette SH a ob but de présenter un aperçu sur l’étude expérimentale des propriétés d’inertie de la matière dans les cas de mouvements relatifs. On n’aborde ce genre de questions que dans les traités de mécanique rationnelle où lon se borne à des : EXposés théoriques qui consistent d'ordinaire dans la démonstra- ion du théorème de Coriolis sur la force centrifuge composée. On développe, il est vrai, dans ces mêmes traités les applications de ce célèbre théorème à deux problèmes d’un grand intérêt physique : déterminer 4° le mouvement du pendule de Foucault, ? celui d’un corps qui, tombant de l'ouverture au fond d’un puits de mine très profond, se trouve dévié vers l'est à cause de la rotation de la Terre. Mais ce sont là des expériences difficilement réalisables et, de plus, qui n’ont pas pour but direct la démonstra- tion des propriétés des forces d'inertie; on ne se sert de ces RU que pour prouver la rotation de la Terre. on peut réaliser des expériences très simples se rapportant déonstit à l'étude des forces d'inertie, permettant en consé- quence de vulgariser les notions de ces forces d'inertie et notam- ment celle de la force centrifuge composée. 2. L’une des plus simples de ces expériences consiste à faire — 242 — . rouler une bille lourde sur une surface plane ou courbe en rota- tion Si la surface ne présente pas d’aspérités, mais une courbure régulière, le mouvement est bien continu et la trajectoire relative est parcourue sous l’action des forces d’inertie. La bille étant de substance très dense et peu déformable (bille en acier), influence du frottement doit être très faible. J'ai fait l’expérience avec une surface plane et aussi avec une surface courbe. La surface plane était obtenue à l’aide d’une feuille de zinc bien dressée d’environ quarante centimètres de longueur sur vingt de largeur, Ce rectangle était incliné par rapport au plan du sol et tournait autour d’un axe vertical perpendiculaire à son grand côté. On avait fixé sur la surface du zinc une feuille de papier glacé enduite de noir de fumée de manière que la bille lancée pût inscrire elle-même sa trajectoire. Comme surfaces courbes j'ai employé successivement deux sur- faces cylindriques circulaires, Pune des deux placée de manière que son axe de figure fût perpendiculaire à l’axe de rotation. Or, lorsque la vitesse devient assez rapide, la bille d’abord en repos relatif, retenue contre la pesanteur par une pièce en saillie placée en un point de la surface assez voisin de l’axe de rotation, se mel en mouvement relatif sous l’action de la force centrifuge ordinaire (*) qui tend de plus en plus à léloigner de l'axe de l'appareil alors que la force centrifuge composée recourbe à chaque instant la trajectoire. On sait que cette force est toujours dirigée normalement à la vitesse relative » et à l’axe de la rotation du système entrainé ; sa valeur numérique est égale au double produit de la vitesse » par la vitesse angulaire w de la rotation -dentrainement et par le sinus de l’angle a de la vitesse v et de l'axe. Dans le cas du roulement sur un plan, la trajectoire relative s’étudie par les mathématiques. On trouve en intégrant les équa- tions différentielles du problème que les courbes décrites par la bille sur le plan doivent être, suivant la pente de celui-ci, des courbes filant à l'infini avec une très faible courbure, ou des ne (? Le sens de la rotation doit être tel que la bille soit obligée au départ de monter sur la surface ; au ‘expérience ne serait pas possible. — RAF — spirales tournant autour du point de départ de la bille pris pour origine du mouvement. Ces dernières sont relatives aux faibles pentes du plan, lorsque angle de pente à satisfait à l'inégalité C0S "7 > . Dans les limites du mouvement réalisable par l'expérience, les graphiques semblent donner des résultats assez conformes à ceux de la solution mathématique du problème. La figure À montre les tracés graphiques faits par la bille pour des pentes assez faibles du plan. Une comparaison précise des graphiques avec les courbes FIG. À. théoriques est impossible, car Pintégration des équations difré- rentielles du problème introduit des constantes arbitraires qu’on ne peut déterminer numériquement (*). Si l’on remplace le plan en rotation par une surface cylindrique concave à axe horizontal, les tra'ectoires de la bille sur la surface différent de celles de l'expérience précédente d'autant plus que le (*) Nous avons ici dans un problème pourtant bien simple un nid de la difficulté extrême qu'il y a à passer r des solutions analytiques de la physique mathématique aux valeurs numériques des fonctions à déterminer. Il y a bien d’autres cas où la solution du problème de physique mathématique n’a d intérêt qu'au fees #5 vue de l'analyse, aucune interprétation physique des calculs n'étant pos Hi 16 — 244 — rayon du cylindre est plus petit. La figure 2 est la reproduction de commencements de trajectoires obtenus en tracés graphiques pour ce cas par le procédé qu’on a expliqué ci-dessus. On peut remarquer sur ces graphiques qu'après le premier quart de spire, le rayon vecteur allant du point de départ à un point quelconque de la courbe augmente moins vite que dans le cas du mouvement sur un plan. Il paraît même probable que si la surface cylindrique était de rayon de courbure moindre que celle qui m'a servi à faire l'expérience on pourrait avoir des FIG 2 courbes dans lesquelles le mobile se rapprocherait du point de départ avant d’avoir décrit une demi-spire autour de celui-ci. 3. Le dispositif précédent montre l'effet de la force centrifuge composée dans un mouvement relatif, mais cet effet ne s’y pro- duit pas indépendamment de tout autre. La trajectoire relative de la bille est en effet décrite dans cette expérience sous l’action des deux forces d'inertie, centrifuge ordinaire et centrifuge COM- posée. Or, il est aisé d'imaginer un mécanisme dans lequel les forces centrifuges composées produisent à elles seules un mouve- ment déterminé. : Voici le projet d’un appareil qu’on pourrait construire dans ce ut. — 2A5 — Soit (figure 3) un train épicycloïdal à engrenages coniques dont la roue R reste fixe. L'arbre AB, perpendiculaire à axe AA’ de la roue R, sera entraîné en rotation autour de cet axe à l’aide d’une manivelle par exemple. On pourra considérer cet arbre AB qui tourne uniformément comme un premier système matériel S en mouvement absolu. FIG: 8: Un second système S' en mouvement relatif par rapport à S sera constitué par la roue R’ qui, tournant autour de AB, prend un mouvement épicycloïdal. La tige MN, portant à ses extrémités deux masses égales M et N, est entraînée avec la roue R°et fait par conséquent partie du système 5’. Cependant cette Lige est laissée libre d’osciller autour d’un arbre O perpendiculaire à — ©46G — l'arbre AB et entrainé aussi dans le mouvement épicycloïdal autour de AB. pr En vertu de la première rotation autour de AA, les forces cen- trifuges tendent à écarter à chaque instant les masses M et N de l’axe AA’. Comme ces masses sont égales, les forces centrifuges se détruisent mutuellement à cause de la rigidité de la tige. ent D’autre part la rotation relative de la tige autour de l’axe AB ne tendrait, si elle était seule, qu’à écarter les boules M et N l’une de Pautre à cause de l’inertie de ces boules. La réaction de la tige inextensible détruit leffet de ces forces. Si donc le mouvement qu'on vient de décrire ne mettait en jeu d’autres forces d'inertie que les précédentes, la tige MN, bien que libre d’osciller, resterait, pendant le mouvement, perpendiculaire à l'arbre AB. Mais comme la rotation autour de AB est un mouvement relatif, nous voyons intervenir l’action des forces centrifuges composées. Ces forces, si les dimensions de l’appareil sont convenablement choisies, pour- ront produire pendant le mouvement les effets suivants : 1° Tendre à écarter de AA’ celle des deux masses M ou N qui, à l'instant considéré, est au-dessus de AB: ® tendre à rapprocher de AA la masse qui est au-dessous de AB (*); ces deux forces ajoutent donc leurs effets pour déplacer la tige. IL est aisé de voir que, à cause du maniement continu de Pappa- reil, les forces centrifuges composées pourront provoquer ul mouvement oscillatoire de la tige MN autour de son axe O, mou- vement de période égale à la durée de la rotation de R’. On peut diminuer l'amplitude de ces oscillations par de peti Is but- loirs a et 8 disposés comme l'indique la figure. Dans ces conditions, si les oscillations de la tige ne sont pas bien observables à cause de la vitesse de Pappareil, le bruit régulier de la tige oscillante heurtant les buttoirs à chaque oscillation témoignera de Peffet des forces centrifuges composées. M. Delemer donne lecture du rapport suivant sur un mémoire présenté par M. l'abbé Annycke et intitulé : Pouvoir refroidissant des fluides. it ie HE, Tels seront les sens des forces centrifuges composées si la rotation est directe Pour un observateur ayant l'œil sur l'axe A'A, au-dessus de l'appareil et regardant celui-ci: & : — AT — On peut énoncer comme suit le problème que ‘est proposé l’auteur : € Une masse de fluide indéfinie se déplace en glissant avec une vitesse uniforme sur une paroi plane également indéfinie. Or, sauf une bande très longue à bords parallèles faisant partie de cette paroi plane, la paroi est à la même température que le fluide. La bande, elle, présente un excès de température T°, entretenu par des sources chaudes, et pouvant d’ailleurs varier d’un bord à l’autre de la bande. Le courant fluide rencontre la bande trans- versalement à son déplacement. Le fluide est conducteur et emporte aussi par convection la chaleur fournie par la bande. Il s’agit de déterminer la température 6° aux divers points de l’espace où se déplace le fluide quand, le régime permanent élant atteint, la température restera constante en tout point fixe de cet espace. M. Boussinesq avait indiqué l'équation aux dérivées partielles qui régit le problème, et, en avril 4908, M. É. Picard dans une note des COMPTES RENDUS DE L’ACADÉMIE DES SCIENCES avait montré comment on peut intégrer les équations indéfinie et définie du problème, en appliquant les méthodes de Freedholm. Or, M. l'abbé Annycke a tenté de résoudre complètement le problème en suivant la voie tracée par M. Picard. I emploie le changement de variables indiqué par M. Picard et cherche à déterminer la nouvelle variable remplaçant la température 6. ans ces conditions, la fonction qui doit donner #, ayant été formée par la méthode indiquée, satisfait aisément à l'équation aux dérivées partielles du problème, mais on ne peut faire prendre à cette fonction les valeurs voulues aux limites, car elle devient infinie sur les bords de la bande chaude. M. Annycke tourne élégamment la difficulté en se donnant une condition limite différant extrêmement peu de la condition limite réelle et à laquelle il devient possible de satisfaire. Ensuite il résout le problème analytiquement sans toutefois pouvoir de là passer aux valeurs numériques de la température. A ce point de vue, le rapporteur serait heureux que M. Annyeke püt achever son travail : ce serait un beau résultat pour la physique mathématique. Chemin faisant, M. Annycke a l’occasion de démontrer les pro- priétés importantes de certaines fonctions introduites dans le calcul. Ces propriétés n'avaient été qu’indiquées par M. Picard. — 248 — Disons encore que pour exprimer la solution analytique du problème, M. Annycke a substitué à la forme de Freedholm, un développement en série dans lequel les coefficients des différents termes sont déterminés par approximations successives. Ce pro- cédé donne une expression de la solution plus élégante. Enfin l’auteur du mémoire examiné fait allusion à une note de M. Lichtenstein parue dans les COMPTES RENDUS DE L'ACADÉMIE DES SCIENCES. Cette note paraît se rapporter à la difficulté que nous avons signalée plus haut et qui a préoccupé M. Annycke ; celui-i a donc cru devoir montrer que les résultats de M. Lichtenstein ne s'appliquent pas au présent problème. En résumé, il y a lieu de conclure, nous semble-t-il, que M. Annycke ayant développé complètement la solution analytique de cet intéressant problème, son mémoire mérite d’être imprimé dans les ANNALES DE LA SOCIÉTÉ. Le second rapporteur, le R. P. Schaffers, S. J., se rallie aux conclusions de M. Delemer. La Section vote l'impression du mémoire de M. Annycke dans la seconde partie des ANNALES. La section maintient les deux questions de concours suivantes : 1. On demande des expériences nouvelles sur le timbre et notam- ment sur le timbre des voyelles chantées, en tenant compte des recherches antérieures sur cet objet. ; 2. On demande des recherches nouvelles sur l'existence possible d’états allotropiques soit de V'H, soit de lAz, soit du CI (Voir la communication de M. de Hemptinne, le %$ avril 1908). Troisième section Mardi 5 avril 1910. — La Section décide le maintien au con- cours des deux questions proposées les années précédentes : a) Etude des caoutchoues africains : b) Monographie géographique de la Campine. La Section émet les vœux suivants : a) Que le règlement arrêté par le Conseil pour l'encouragement des recherches scientifiques détermine la date à laquelle les rap- ports sur les mémoires de concours doivent être soumis aux sections intéressées ; — A9 — b) Que Part. 5 des Statuts de la Société soit modifié et libellé comme suit : La Société est dirigée par un Conseil pour la forma- tion duquel chaque Section désigne quatre membres. Leur mandat est de quatre années et est renouvelable. Tous les ans, à la session de Pâques, les Sections désignent le membre soumis à réélection. En cas de décès ou de démission d’un des membres qu’elle a choisis, la Section intéressée lui donne un successeur pour achever son mandat. Art. Obs, Il est constitué au sein du Conseil, et d’après les indi- cations de celui-ci, un Bureau composé d'éé président, de deux vice-présidents, d’un secrétaire général et d’un trésorier. Un secrétaire-adjoint est choisi soit au sein du Conseil, soit en dehors de celui-ci. Art. 5ter, Détermination des fonctions a) du secrétaire général, b) du secrétaire-adjoint. Sur la proposition du R. P. Van den Gheyn, les membres pro- posent l’insertion aux ANNALES du mémoire de M. l'abbé Claerhout Sur La population du Limbourg. M. L. Fabry entretient la Section du Tremblement de terre de Provence QE juin 4909) et examine à cette occasion les diverses théories qui ont été émises sur les tremblements de terre. Cette communication a paru dans la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES, livraison du 20 juillet 1910. Le secrétaire ar ns de la lettre ci-dessous qui lui a été adressée par M. Fabr MONSIEUR, Devenu à peu près aveugle au point de ne pouvoir ni lire, ni écrire, accablé d’ailleurs par les misères du grand âge, je ne peux plus dore hui vous adresser l’opuscule entomologique dont nos vieilles relations m’avaient fait une douce habitude. À mon vif regret, je suis obligé de prendre ma retraite. Agréez, Monsieur, l'expression de mes meilleurs sentiments. Votre tout dévoué, (S°) J.-H. FaBre. Sérignan (Vaucluse), 15 mars 1910. — 250 — La Section exprime ses vifs regrets de la pénible situation où lun de ses membres les plus éminents est acculé ; elle rend un juste tribut d’hommages à la part brillante que M. Fabre a prise à ses travaux, et envoie un salut confraternel et l'expression de sa gratitude au vaillant, qui est resté sur la brèche jusqu’à ce que âge et les infirmités aient eu raison de son énergie. Mercredi 6 avril 1910. — M. À. Proost expose les considéra- tions suivantes Sur l'utilité des cartes agrogéologiques. ans les diverses sessions de la Société scientifique de Bruxelles, J'ai signalé le vif intérêt que présente, pour l’agronome comme pour le géologue, étude des régions littorales des départements du Var et des Alpes Maritimes, où l’on rencontre des roches plus ou moins désagrégées appartenant à tous les étages géologiques, depuis les massifs granitiques et porphyriques injectés dans le terrain secondaire jusqu’au terrain quaternaire. En remontant, par exemple, les vallées du Var, de la Vésubie et du Paillon, on passe à travers des plissements nombreux des calcaires et des marnes jurassiques el crétacés, de grès et de schistes rouges el verts appartenant aux terrains permien ou triasique et où l’on trouve des filons d’arsenic, de plomb, de manganèse, de fer, ele., qui ont attiré depuis longtemps lattention des savants de la région (*). Depuis Antibes jusque Saint-Raphaël, on voit affleurer, tout le long du littoral de la Méditerranée, des roches primitives aux couleurs variées, des porphyres rouges ou bleuâtres, des gneiss et des micaschistes, des trachytes et des roches basaltiques contenant des cristaux nombreux de feldspath et de mica à base de potasse, de soude, de chaux et de magnésie. Toutes ces roches, en se décomposant au contact de Pair, ont donné naissance à de grandes variétés de sols arables, dont les horliculteurs du littoral ont appris parfois à connaître empi- riquement les propriétés fertilisantes particulières, notamment pour ce qui concerne la culture des palmiers, des mimosas, des œillets, des roses et des primeurs. Nous avons fait analyser plu- ———— ms, re 0 Voir REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES, octobre 1905 : Une herborisa- Lion sur la Côte d'Azur. — e51 — sieurs échantillons de ces roches et de ces terres aux laboratoires de Gand et de Louvain, notamment la terre rouge de Villefranche et de Monaco — si favorable à la culture des œillets — qu’on voit transporter en paniers à dos d'homme sur les flancs des rochers arides de la Corniche, qui se transforment ainsi rapidement en véritables jardins suspendus au-dessus de la mer. - J. Poskin, professeur à Gembloux, et M. Nyssens, directeur du laboratoire de l'État à Gand, ont bien voulu nous aider depuis longtemps à poursuivre l'étude de la géogénie des sols arables, par des analyses comparées des sols et sous-sols, belges et étrangers. Soit dit en passant, j'ai le plaisir de vous annoncer que plusieurs diagrammes et cartes agrogéologiques élaborés avec leur con- cours et celui des professeurs de diverses écoles régionales, figureront à l'Exposition universelle de Bruxelles. On y verra figurer notamment le diagramme de la terre à fleur, issue des roches rouges de la Méditerranée, dont M. Nyssens a fait, à ma demande, une analyse approfondie et dont j'ai détercnisé la géogénie à la Sociélé scientifique de Bruxelles, en 1904 (Voir ANNALES, session d'avril). Toutes les roches que nous avons énumérées plus bas donnent naissance, nous le répétons, à des terres différentes, parfois très riches en éléments fertilisants minéraux. Un géologue qui connaît bien leur origine peut souvent prédire aux horticulteurs les résul- tats de leurs essais, s’il se fait aider des conseils d’un agronome exercé à l’analyse du sol par la plante et les engrais chimiques. C’est ce que nous avons pu constater cette année de visu en accompagnant dans diverses cultures du littoral un agronome distingué, professeur départemental du Var et des Alpes Mari- times. M. Belle a créé dans le haut Var une laiterie coopérative qui alimente la ville de Nice de lait pur, de beurre et d'œufs frais, et qui a enrichi plusieurs villages pauvres, perdus dans la mon- lagne, où Pélève du bétail et les cultures fourragères prennent une grande extension. On peut y voir, notamment depuis peu, de superbes sainfoins obtenus dans des marnes bleues ou noires que lon croyait stériles et qui sont fort riches en potasse Dans un opuscule intitulé : Excursions au pays des primeurs, — 25e — M. Belle décrit excellemment les résultats merveilleux obtenus par la culture rationnelle, fondée sur la connaissance du sol et du climat, dans les environs d'Avignon, dans ces garigues couvertes de cailloux, brülées du soleil et stérilisées par le mistral. Grâce à l'irrigation, combinée avec la création des abris naturels el à l'emploi judicieux des engrais à dominante de potasse, on voit se transformer à vue d’œil ces déserts en luxuriantes cultures horti- coles qui alimentent régulièrement les halles de Paris. Il constate, comme nous, que «la fertilité naturelle est, en général, sous la dépendance de l’origine des terres. Les multiples analyses effectuées jusqu’à ce jour dans les milieux les plus divers en témoignent surabondamment, dit-il. Les contours des cartes agronomiques se confondent le plus souvent avec les contours des formations géologiques. I suffit, en principe, d'un nombre limité d'analyses sur des échantillons prélevés judicieusement, pour con- naître La r Me des sols de même origine dans un milieu donné (page 7 C’est ce que nous n'avons cessé de répéter, d'accord avec M. Stainier, M. de Lapparent et M. Van den Broeck, à la Commission de la Carte agronomique, comme ailleurs. Ces expériences fécondes en résultats pratiques confirment absolument la théorie que nous n’avons cessé de soutenir dans le sein de cette Commission et que nos contradicteurs ne réussiront pas à renverser parce qu’elle repose sur des observations rigou- reuses et nombreuses fournies aujourd’hui par les agronomes de tous les pays, à savoir qu’il importe avant tout au cultivateur de bien connaitre le sol et le sous-sol des champs qu'il travaille et qu'il faut mettre dans ce but à sa disposition des cartes agro géologiques qui le renseignent avec toute la précision possible sur la nature et l'origine de sa terre Quand on a critiqué la méthode que nous préconisons, On à toujours oublié de tenir compte des résultats pratiques déjà obtenus dans diverses régions de la Belgique, comme de Pétran- ger, pour aflirmer, à priori, € qu'il est impossible, dans létat actuel de nos connaissances, de publier de bonnes cartes agron0- miques (*), qu’on ne pourra atiainaré ce but que lorsque l’on aura (*) En 1894, à l Esybsifion universelle d'Anvers, nous avons exposé déjà une série de cartes fort bien faites, avec le concours de nos agronomes, par 1e les —_ 253 — découvert des méthodes d'analyses parfaites qui permettront de fixer exactement les coefficients de fertilisation de chaque élément ». N'est-ce pas le cas de dire que Le mieux est ici comme ailleurs l'ennemi du bien et qu'il est toujours dangereux de s'inscrire en faux contre l'expérience acquise ? Car on ne peut pas discuter les bons résultats obtenus depuis 25 ans par les renseignements fournis par ces écoles et par nos laboratoires de l’État dans toutes les régions agricoles de la Belgique et particulièrement dans celles où l’on a figuré sur les cartes, dont nous préconisons l'emploi, les données fournies par l'analyse comparée du sol et de la plante. Nous avons eu, d’ailleurs, la satisfaction de voir, Pan dernier, le Congrès d’Agro-géologie de Budapest, confirmer notre manière de voir par plusieurs votes, et des vœux analogues ont été émis, au mois de décembre dernier, à l'assemblée générale des délégués de l’Institut international de Rome (Voir Comptes rendus qui viennent de paraître). ette communication donne lieu à un échange de vues entre l’auteur, MM. Armand, C* de Limburg-Stirum et De Wildeman. M. l’abbé Claerhout s'occupe, en deux communications, de Origine du nom de Wenduyne, et des Antiquités préhistoriques aux Musées de Vienne et de Budapest ; voici le texte de la première de ces communications ; la seconde paraîtra dans la seconde partie des ANNALES. LE NOM DE WENDUYNE (*). Quelle est origine du nom de Wenduyne, vocable à l'aspect celtique, dont nous avons longtemps recherché le sens ? coisgl de ep foie Virton, Carlsbourg, né Hasselt, ete. (Voir la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES de Bruxelles, avril cris L'expo- silion re. à l'enseignement agricole à l'Exposition h Anvers de 1904). (®) Bibliographie : H. d'Arbois de Jubainville, Les premiers habitants de l'Europe. Deux tomes, Paris, 1889, A. de La Fouilles de la Panne. Dans BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX, 1908, p E. PAS Altdeutsches Namenbuch. Erster Band : Personennamen, — 254 — Nous pensons qu'il signifie dune blanche. Le nom serait donc dû à Paspect du lieu, et un rapprochement analogue se.reflète dans le nom de Wässant (*), wit zand, les € sables blancs » de la dune, et dans le nom de Blankenberghe, le «€ monticule blanc » des dunes. Le terme Wen est la forme actuelle du radical celtique vin- dos (**), qui signifie blanc et que nous rencontrons, sous diverses formes, dans les vocables suivants : Le gaulois Vindobona (**), le hameau blanc, de vindos, blanc, et bon, vicus, un mot, dont létymologie est obscure. Taylor le regarde comme le € bon endroit », du latin bonus (***). D’autres philologues le rattachent à d’autres racines indogermaniques, sans élucider la question. Le gaulois Pennovindos (), l’homme à la têle blanche. L’exis- tence de ce mot celtique est attestée par la légende monétaire celtique TTENNO-OYINAOZ. Le nom d'homme s’est transformé en nom de lieu: ce lieu, c’est le fundus de l’homme à la tête blanche ; c’est le nom primitif de Pavant (Aisne), appelé Penven- rum au moyen âge ; le terme vennum offre déjà quelque ressem- blance avec la forme belge Wen. Le gaulois Vindomagos (°), appelé Findmag, au 1x° siècle, vocable traduit par Album campum. C’est le nom ancien de Finvoy- Nordhausen 1856; Zweiter Band : Or tsnamen, Nordhausen, 1859. . Jellinghaus, Die westfälischen Ortsnamen nach ihren Grundwôrtern. Kiel und Leipzig, 1896. \urth, La Frontitre se ee en “mA et dans le Nord de la Évance: tome [, Bruxelles, 1896 e IT, Brux Isaac Taylor, Words and rfi re FAR 1902. ” J. Vercoullie, rt elymologisch woor denboek der nederlandsche taal. Tweede uitgaaf, Gent, 1898. Whitley Stokes, Urkeltischer Spr or Gôttingen, 1894. Nous ne citerons ge le nom de l’aute () Is. Taylor, (*) Whitley Fit FA 265. at à : en He p. 265. in Is. Tay ï () FA “3 “Jubainville. Il, p. 294. (5) tte de Jubainville. 1 11, p. 268. — 255 — Le breton vennisetli (*), la vieillesse, âge blanc. Nous voyons encore le terme breton se rapprocher de la forme que le radical celtique a revêtue dans la toponymie west-flamande. L'irlandais find, le kymrique gwynn, le breton guenn (**), avec lequel notre terme flamand offre le plus d’analogie. Le nom du lieu dit Wenrech (**), du village d’Othée, que nous traduisons par € haie blanche ». Le terme bas-allemand recke (**), désigne une haie vive, qui entoure un champ : nous assimilons ce vocable au mot Wenhagen (°), nom d’un lieu dit westphalien, situé aux environs d’Iserlohn. Le nom du lieu dit Wenhem (°), signalé en Westphalie, dans un document de 1314. C’est le hkeim, le lieu d'habitation, qui se fait remarquer par sa blancheur et qui est l'équivalent de Withem (), nom de plusieurs lieux dits en Westphalie et ailleurs. Ces régions ont été peuplées par les Celtes, avant d’être occupées par les Germains. Le nom de Wendon (°) en Essex et dans le Somerset. Taylor l’envisage, à tort, comme le nom d’un lieu, consacré au culte de Wodan ; il nous paraît identique à Wenduyne. Don est la forme sous laquelle se présente le mot duin dans les régions saxonnes, en Angleterre et en Westphalie. On n’en fournit pas une étymolo- gie satisfaisante et on ne peut l'identifier avec le mot celtique dunon, din — qui ne signifie pas monticule, mais forteresse — comme le fait M. Vercoullie, dans son dictionnaire étymologique de la langue néerlandaise. Le nom de Wendin (°) : c’est le bourg blanc, le même nom que celui de Weissenburg (!°). La forme Wenti, dont on le fait (*) Whitley, p. 294. (”) Whitley Stokes, p. 265. (**) G. Kurth, 1, p. 178. (°*) Jellinghaus, p. 110. (5) Jellinghaus, p. 39. (?) G. Kurth, p. 320. (19) Fôrstemann II, p. 1563. — 256 — dériver, ne peut être qu’une forme corrompue et inintelligible de ce voca Le celtique était la langue des peuplades de la Belgique, depuis les premières invasions des Celtes que l’on peut dater de lan 700, avant l'ère chrétienne ; les Belges venus après les Gaulois parlatent probablement un dialecte, qui a disparu avec lempire romain : s’il avait survécu en quelque région de notre territoire, comme le parler celtique à survécu en Irlande, au pays de Galles et en Bretagne, il est probable que le terme wen, blanc, serait la forme belge du radical vindos ; le celtique belge n’a persisté que dans de rares noms de lieux et dans l’onomastique des cours d’eau. Ce nom de Wenduyne projette une vive clarté sur l’histoire de notre côte. Quand la région poldérienne a émergé pour se peupler à l'époque néolithique, les dunes se sont formées, mais la sépara- lion des régions habitées et des eaux, le rivage, était plus au large qu'à l’époque actuelle, depuis les temps néolithiques, jusqu’à la fin de l’époque romaine. Le fait est prouvé par les découvertes archéologiques que l’on peut faire sur la plage, à marée basse. Pendant la durée de l’époque franque, la zone poldérienne à été envahie par les flots de la mer. Cette invasion marine n’a pas produit partout les mêmes effets : à Caeskerke, nous avons relevé, dans une tourbière, une couche d’alluvions é épaisse de 4 à 5 mètres, recouvrant le niveau primitif et tourbeux ; à Dudzeele, nous avons pu constater que le dépôt marin, FA à la tourbe, contenant des antiquités romaines, m'avait qu’une épaisseur de quelques centimètres ; à Vlisseghem, notre savant collègue, M. le baron de Loë, a découvert des traces indéniables de colonisation franque, contemporaine de l’établisse- ment des Francs dans la zone sablonneuse de la Flandre. Vlisseghem est ailleurs un nom franc : on connaît les radicaux flad (), fled, flid, flod, qui signifient éclat et qui ont donné naissance à des noms de personnes. Comme le radical flod a donné floz, le adi- cal flid à engendré le radical fliz, d’où dérive le nom patrony- mique de Flissingen, nom d’un lignage france, fixé à Flessingue el à Visseghem. () re I, pp. 407 et M0. — 257 — Rien d'étonnant que, malgré les vicissitudes que la zone poldé- rienne a traversées, les dunes primitives, qui avaient probable- ment partout la largeur qu’elles ont encore actuellement à Ja Panne, n'aient pas été enlevées par l’invasion marine de la fin de l'époque romaine. On ne peut admettre avec certains géologues que nos dunes soient de formation récente et contemporaines du dernier recul des vagues de la mer Deux faits prouvent leur ancienneté. N’ont-elles pas conservé intacts les vestiges de la civilisation des Celtes et des Belgo-Romains, qui s'étaient établis au bord de la mer, dans les sites pittoresques, créés par les monticules sablon- neux, les blanches collines qui jalonnent le cordon du littoral ? Les emplacements occupés par ces tribus primitives sont là avec les foyers, les restes de l’industrie, les débris du mobilier des habitants qui se sont succédé dans ces stations, jusqu’à la fin de l’époque franque : leur révélation n’a pas été une des moins précieuses et des moins surprenantes conquêtes de l'archéologie contemporaine. Voici quelques conclusions qui se dégagent des fouilles effec- tuées par M. le baron de Loë (*) : € Les gisements que l’on rencontre dans les pannes interdunales situées entre la Panne et Bray Dunes, sont des gisements parfaite- ment en place. — Ils reposent sur le sol ancien constitué, sans doute, par un ilot de sable flandrien. — Les points où se rencon- trent les stations n’ont pas été envahis par la mer, depuis trois ou quatre siècles au moins avant l’êre chrétienne. Sans doute, il y à eu érosion des dunes, ruptures et invasions de marée plus ou moins longues dans la plaine derrière celles-ci, mais pas d’enva- hissement total de la région. Le nom celtique de Wenduyne vient confirmer ces découvertes et les éclairer. Il subsiste comme un monument historique, comme un docu- ment géologique, comme un témoin irrécusable des dunes primi- lives ; comme un souvenir impérissable de ces Morins, qui ont soumis les néolithiques de la plaine tourbeuse à leur domination, (”) A. de Loë, p. 39. _ eye — pour se laisser subjuguer à leur tour par les maitres du monde, dont les traces sont ensevelies sous les sables de la plage en face de Pantique Wenduyne. . mn," . À S 2 M. le C'° Ad. de Limburg-Stirum entretient la Section d’une visite récente qu'il a faite aux Musées de Bucarest. Jeudi 7 avril 1910. — La Section procède au renouvellement de son bureau. Sont nommés : Président : le R. P. Bozsrus, S. J. ’ice-Présidents : M. le baron GREINDL. M. le chanoine GRÉGOIRE. Secrétaire : M. Van ORTROY. La Section décide de faire une visite au Musée colonial de Ter- vueren, dans le courant de juin. Le R. P. Van den Gheyn fait connaître aux membres quelques particularités de la Carnegie Institution de Washington. Cette communication à paru dans la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES, livraison d'avril 190. L'influence de l’enseignement des sciences naturelles dans la vie publique fait l’objet, de la part de M. H. Lebrun, d’une commu- nication qui donne lieu à une longue discussion — celle-ci sera reprise à une prochaine séance — à laquelle ont pris part MM. De Wildeman, Proost, Mansion. Une étude de M. le chanoine Bourgeat Sur Le facies du Givétien est soumise à l'examen de deux commissaires : M. le professeur Kaisin, et M. le baron Greindl. M. Fernand Meunier fait quelques remarques Sur Les Stralio- myidue de l'ambre de la Baltique. Dans ses remarquables recherches sur les diptères inclus dans cette résine, le Prof. H. Loew mentionne, en 4850, qu'il n’a jamais trouvé de notacanthe dans la reine des résines. En 1895, feu le D° Helm, de Dantzig, a observé un spécimen de cette famille du genre Beris Latreille. J1 est regrettable que Helm n’ait pas donne — 259 — la diagnose de cette mouche, ni un dessin des antennes, des ailes et de l’écusson. Notre collègue a décrit, en 1908, dans les ANNALES DE LA SOcIÉTÉ (*), le premier Stratiomyidae de succin. + Ilse groupe avec les Hermetiinae Brauer. Par le chète bifide des antennes, le nouveau genre Hermetiella (HE. bifureata) se sépare de toutes les espèces connues. C’est en classant plus de 700 inclusions de mouches de Pambre que M. F. Meunier a eu la bonne fortune de rencontrer un autre genre de Stratiomyidae à troisième article des antennes de six divisions, avec le chète composé de deux articles. Par l’ensemble des caractères, ce diptère appartient au genre Cacosis Walker dont les espèces ont les yeux entièrement nus. Les Pelagomyia ont ces organes pubescents et sont de moyenne taille ; les Chrysochlora sont de grandes mouches avec le chête des antennes court. À ne considérer que la forme du corps, il est pré- férable de ranger ces métaboles parmi les Clitellarimae comme le fait l’'éminent diptériste américain M. Williston (”) et non avec les Sargomorpha comme l'indique feu Brauer (”). Notre collègue dit qu’au point de vue géographique l'étude des types inclus est très instructive. En effet, les Beris sont communs aux faunes paléarctique et néarctique, les Cacosis ont des espèces néotropicales et d’autres habitent les États-Unis ; quant au genre Hermetiella, il semble être spécial à la faune du succin de la Baltique. M. Fernand Meunier a soin de dire que les documents connus sont trop peu nombreux pour apprécier les liens de parenté des t thes fossil lesespèces des régions fauniques actuelles. M. Fernand Meunier fait quelques remarques concernant Un nouveau Paléodictyoptère du terrain houiller de Commentry. | Ce curieux insecte (Platyptéride Brongniart) a été trouvé parmi () T. XXXUL, pp. 8-9 (tiré à part), fig. 11-13. SE (*) Manual of North American Diptera, Third Edition, pp. 170-171. New- Haven, 1908. | (C**) Versuch einer Characteristik der Galtungen der Notacanthen u. 8. 0. Denkschrift Mathem. Naturw. Kaisert. Akademie, p. 84 (28) ; Wien, 1882. XXXIV 17 — 260 — un très grand nombre d'empreintes de Blattidae. Par le contour alaire et l’ensemble de la nervation cet archaïque articulé se groupe dans le genre Borrea Brongniart. On sait que ce savant paléontologiste était enclin à croire que la partie basale de Borrea Lachlani n’appartenait peut-être pas au même insecte. L'examen du nouveau fossile se classant dans le même genre prouve que l'interprétation de feu Ch. Brongniart était exacte. Le nouveau paléodictyoptère Borrea Boulei (en l'honneur de M. le Prof. M. Boule du Muséum de Paris) est une des plus mté- ressantes formes de Commentry, car la sous-costale s’anastomose au radius et non au bord costal, comme c’est le cas chez la majeure partie des insectes. Au premier examen, on est tenté d'identifier cette espèce à Borrea Lachlani Brongniart. Elle en est cependant bien distincte par la très longue fourche de la troisième nervure (première de Brongniart) du secteur du radius. La bonne conservation de l'empreinte de Borrea Bouleï permet de décrire le détail de la disposition des nervures sur cette partie du champ de Paile. M. F. Meunier annonce la découverte, dans le copal récent de Madagascar, d’une Nouvelle espèce de Coniopterypidae. Ges tres minuscules bestioles n’attirent guère lattention des chercheurs qui s’intéressent cependant aux articulés inclus dans le copal. »r A la séance du mois d'octobre 1909, notre collègue a déjà signalé la présence d’un autre Névroptère de cette famille, Coniopteryx Enderleini, du copal récent de Togo. La nouvelle forme se classe irrécusablement dans le genre Semidalis Enderlein, elle est bien distincte de S. africana et de S. fülleborni Enderlein; Comme chez Coniopteryx Enderleini, la nouvelle espèce a aussi des antennes composées de 30 articles. Avec Coniopteryx tumidus, Hagen, du succin de la Baltique, la littérature concernant les Coniopterygidae des résines se résume donc à trois espèces. de M. Meunier propose de nommer ce Coniopterygidae Semidalis copalina. À Pour finir M. Fernand Meunier dit que les fabriques de vernis détruisent annuellement uné foule d'insectes tels que des miero- — 261 — hyménoptères, des micro-diptères et un grand nombre d’acariens très intéressants à connaître au point de vue des comparaisons fauniques. Il est donné communication à la Section d’une Carte fluviale de la Lukenié (Congo belge), levée et dressée par M. Denis Baudhuin, et présentée, avec une réduction, par M. E. Viaene. Une décision interviendra ultérieurement au sujet de la publication de cet intéressant document. Quatrième section La section s’est réunie le mercredi 6 avril, à lissue de l’Assem- blée générale. Des membres d’autres sections et des amis de la Société scientifique s'étaient joints à nous pour entendre la lec- ture du rapport du R. P. L. Boule $. J., professeur de sciences biologiques à la Maison d'Études de Gemert (Hollande), Sur la Philosophie dans ses rapports avec les Sciences biologique el médicale. Voici le texte de cette importante étude. C’est un très grand honneur pour moi, Messieurs, d’être admis à prendre la parole devant vous. Vous trouverez peut-être que c’est aussi de ma part une bien grande audace, et je n’y contre- dirai point; mais j'espère que vous m’excuserez de m'avoir pu résister à Ja trop aimable insistance de votre distingué Secrétaire. J’aborde immédiatement mon sujet. Le programme de: cette réunion vous en a déjà fait connaître les principales idées. Je vous parlerai de la philosophie considérée dans ses rapports avec les sciences biologiques et médicales. Par biologie, j'entends ici l’ensemble des connaissances cytolo- giques, histologiques, anatomiques, physiologiques, envisagées au point de vue normal, qui constituent la base indispensable de loute formation médicale sérieuse, les sciences médicales elles- mêmes n'étant d’ailleurs pas autre chose que de la biologie patho- logique. Quant à la philosophie, elle est la science qui doit donner Ja dernière réponse aux derniers € pourquoi ? » et aux derniers — 262 — € comment? » de l'esprit humain. C’est dire qu’elle étudie les êtres dans leurs principes premiers et leurs causes premières. C’est assez pour chaque science particulière de connaître la cause immédiate et prochaine des phénomènes dont l'étude constitue son objet propre et, si la curiosité humaine s’arrêtait là, il n’y aurait pas de philosophie. Mais les causes prochaines ont elles- mêmes des causes, et l’on n’a pas épuisé tout ce qu’on peut savoir d’un être quand on ne connaît de lui que ce qu’il est. Or, tant que le dernier mot n’a pas été dit, l'esprit de l’homme n’est point satisfait. Il veut savoir d’un être, en plus de ce qu’il est, d’où il vient et où il va ; il veut le saisir, et dans son essence, et dans son origine, et dans sa destinée, tout aussi bien que dans les lois qui règlent son activité normale ou anormale. Ainsi — il ne faut pas que le mot vous effraie, car c’est un des vôtres, Claude Bernard, qui Pa dit — € la métaphysique tient à l’essence même de notre intelligence ». S'il fallait préciser encore ces notions préliminaires, je vous dirais dès maintenant que la philosophie dont j'entends parler est évidemment celle qui admet la légitimité d’une science du suprar sensible. Une philosophie qui ne voudrait voir dans le monde que de la matière ou des modifications de la matière laisserait bien des € pourquoi ? » sans réponse et, en fait, jamais l’homme n’a pu trouver, dans des systèmes de ce genre, de solution qui coupât court à toute question ultérieure. Ce n’est pourtant pas que j'estime qu’il puisse exister une philosophie qui ne laisse subsister aucun mystère. Mais, si le mystère est l'aboutissement fatal de toute connaissance humaine, on peut, dans un système philoso- phique, le faire intervenir plus ou moins vite, et si vous pensez que dans certaines questions la philosophie spiritualiste nê linvoque pas assez tôt, il est tout aussi vrai que le positivisme el le matérialisme lintroduisent parfois prématurément, ce qui est beaucoup plus grave. infin, Messieurs, si je vous parle de la philosophie, et de Ja philosophie spiritualiste, dans ses rapports avec les sciences qui ont fait et qui font encore l’objet de votre étude, j'entends bien qu'il s’agit ici de rapports bienveillants. Mais voici que précisément la question se pose de savoir si de tels rapports peuvent exister, el Si ce n’est pas plutôt d’antagonisme qu’il faudrait parler. C’est un — 263 — point qu'il convient d'examiner tout d’abord, et je place les quelques réflexions que je me permets de vous soumettre à ce sujet, sous le titre : I. — LES GRIEFS DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET MÉDICALES Je les réduis à trois : la servilité conservatiste de la philosophie, linfécondité de sa méthode, et le caractère anti-scientifique de ses tendances. Je doute fort, Messieurs, qu’il existe un seul traité moderne de médecine où ne soit fait, sous une forme ou sous une autre, le procès de l’animisme, du vitalisme, du spiritualisme, du mysti- cisme, de l’apriorisme, de la métaphysique et de la théocratie — car on a parlé d’une médecine théocratique — expressions qui signifient toutes, plus ou moins heureusement, dans la pensée de ceux qui les emploient, l’ensemble des doctrines qui caractérisent la vieille philosophie catholique. Qu’y a-t-il donc, dans cette vieille philosophie, de si répréhensible, et, en résumé, que lui reproche- 9 On lui reproche, d’abord, ce que nous pourrions appeler sa servilité conservataiste. 4 Servilité conservaliste Le mot de « conservatisme » a le privilège de sonner toujours très mal aux oreilles de certaines gens. Il est, pour eux, synonyme d « obscurantisme ». La servilité conservatiste, c’est le respect béat du passé, c’est l’idolâtrie de l'autorité, c’est le fétichisme du maitre. Cette servilité niaise aurait eu, dit-on, pour résultat, d'arrêter, des siècles durant, l'essor des sciences humaines, en immobilisant les intelligences dans des doctrines, dans des for- mules, dans des mots intangibles. e reproche n’est pas d'hier. Molière, pour ne pas chercher plus loin dans le passé, exprime déjà dans son © Malade imagi- naire », et beaucoup plus spirituellement qu’on ne le fait de nos jours. Diafoirus, faisant l'éloge de son fils, jeune docteur en méde- — 264 — cine tout frais sorti des mains de la Faculté, déclare, avec un enthousiasme un peu benêt : « Mais, sur toute chose, ce qui me plait en lui, et en quoi il suit mon exemple, c’est qu'il s’attache aveuglément aux opinions de nos anciens et que jamais il n’a voulu comprendre ni écouter les raisons et les expériences des prétendues découvertes de notre siècle touchant la circulation du sang et autres opinions de même farine. » Et il est bien vrai, Messieurs, que l'argument du Magister dixit a trop souvent tenu lieu d’études et de recherches personnelles. Mais ce n’est point là un défaut qui appartienne en propre à notre philosophie. Il y eut toujours des chefs d'école, un peu dans tous les genres de sciences. Ces hommes éminents furent des initia- teurs ; 1ls voulurent sortir des voies communes et frayer des che- mins nouveaux à la pensée humaine ; ils eurent le souci et la passion des investigations objectives, personnelles, originales. Mais après eux, leurs disciples ne firent guère que les répéter, plus ou moins fidèlement, sans rien ajouter et sans rien contrôler. Notre siècle, siècle d'indépendance intellectuelle pourtant et de libre recherche, souffre de ce mal autant qu’en a souffert le moyen âge, el la quantité d’assertions fausses qu'avec la meilleure foi du monde se sont transmises de l’un à l’autre les manuels et les traités modernes d'anatomie, d’histologie et de physiologie est relative- ment considérable. Il ne faut pas chercher longtemps pour en trouver des exemples. Si vos études vous ont conduits à faire un peu de technique microscopique, vous aurez eu peut-être l’occasion de le constater par vous-mêmes. Voici, par exemple, un cas, qe est des plus simples. Ranvier, dans son Traité technique d'histo- logie, parlant du noyau des hématies des batraciens, le signale comme ayant une structure homogène ; tout au plus apparaît-l De peu granuleux, sous l’action de divers réactifs (?). Quelques années après, Mathias Duval publie son Précis d'histologie. H affirme à son tour que les hématies des batraciens ne possèdent pas de noyau structuré, mais € un noyau pour ainsi dire momifié, dit auteur, qui n’est plus capable de présenter le processus de caryocinèse ; et, en effet, on ne voit pas, ou on ne voit que très rarement les globules rouges de la grenouille adulte se multiplier FER De RS MMA ee ae ORAN Es (1) Ranvier, Traité technique d'histologie, 1889, p. 161. — 265 — par division (*) ». L’explication est ingénieuse ; mais, malheureu- sement, fort mal fondée : les hématies de la grenouille adulte présentent un réticulum nucléaire, comme n'importe quelle cellule normale, et Mathias Duval aurait assurément révélé ce réticulum, s’il avait eu la moindre envie de vérifier le fait. Il a préféré s’en tenir à l'opinion reçue : la fascination-du maitre ! Dans un autre ordre d'idées, pensez-vous, Messieurs, que tous les médecins qui ont admis et soutenu le LE Es par exemple, se soient donné la peine de se rendre compte par eux-mêmes de existence ou de la non-existence des incitabilités spécifiques des divers éléments anatomiques, incitabilités dont la science, aujour- d’hui, ne veut plus entendre parler ?.… Et n’en est-il pas de même de toutes les doctrines médicales qui se sont succédées au cours des siècles ?.. Il en sera d’ailleurs ainsi pour toutes celles qui sont encore à naître, et cela, pour la raison bien simple qu’il n°’v a pas d'homme, à tel point supérieur, qu’il ne soit jamais réduit, dans quelque ordre d’idées, à accepter de confiance les affirmations d'autrui, Les médecins n’échappent pas plus que les philosophes à celle nécessité de toute vie intellectuelle. Sciences biologico- médicales et philosophie peuvent donc se donner, sur ce terrain, le baiser de la réconciliation. Mais on articule un autre grief : linfécondité, au point de vue des sciences, de l'esprit et de la méthode philosophiques. ® Infécondité de la méthode Il y a quelques années déjà, Colonna d’Istria écrivait, dans la REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE : € Les grandes écoles médicales du xvur siècle n'étaient pas parvenues à séparer les pro- _blèmes médicaux des questions proprement philosophiques ; de là Pincohérence qui rend si malaisée pour nous la lecture des œuvres d’un Sauvage, d’un Stahl ou d’un Barthez. Mais, dans les dernières années du xvur siècle, nous voyons surgir une génération de médecins français qui affectent à l'égard de la pure déduction une défiance toute nouvelle, déclarant vaine létude des causes premières et n’accordant de valeur qu'aux faits. Or il se trouv (*) Mathias Duval, Précis d'histologie, édition, 1900, p. 621. — 266 — que tous ces médecins sont des disciples de Condillac dont la méthode, imparfaite à tant d’égards, les a séduits par sa grande clarté (9. » M. d’Istria peut donc intituler son article : Ce que la médecine expérimentale doit à la philosophie ; mais il s’agit de la philosophie de Condillac ; l’autre, c’est la philosophie de la pure déduction, la philosophie qui a commis la grave erreur d'accorder de la valeur à autre chose qu’à des faits. Qui done nous fera croire que la médecine ait attendu, pour s'occuper de Pobservation des faits, que Condillac révélât au monde sa méthode, € imparfaite à tant d’égards », comme on veut bien Pavouer ?.. Cet arriéré de Thomas Diafoirus lui-même, encore sous la tutelle déprimante de la philosophie déductive, n’est pas tellement absorbé par l'étude des causes premières, qu'il ne fasse de temps à autre quelque incursion dans le domaine expérimental. Ne.s’avise-t-il pas, le malheureux, de dire à celle qu'il est venu demander en mariage, et qu’il aborde pour la première fois : « Avec la permission aussi de Monsieur (le pére de la jeune fille en question), je vous invite à venir voir lun de ces jours, pour vous divertir, la dissection d’une femme sur quoi je dois raison- nér ("). » : Comme début d’amoureux, c’est évidemment très gauche ; mas ce n’est pas ce point de vue qui nous intéresse, et je trouve, pour ma part, le morceau fort instructif. On dissèque et on raisonne ; on observe les faits et on les discute : quoi de plus logique ? La méthode de Condillac serait-elle meilleure ?.… D’Istria prend soin de nous la résumer. C’est la méthode analytique. Notre connals- sance Commence nécessairement par la perception d'objets parti- culiers, individuels, bien concrets, bien déterminés. Sans doute, la première vue est bien une vue d'ensemble ; mais aussi n’est-Ce point encore la connaissance au vrai sens du mot. Les éléments de cette perception primordiale, externe ou interne, nous appa- raissent vagues, confus, indécis. Notre esprit a besoin de les exa- miner un à un, de les démêler, de les distinguer, de les délimiter, de les préciser. Ges éléments sont simultanés dans l’ordre objectit mt ( REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE : Ce que la médecine expérimen- tale doit à la philosophie, 1904, p. 186 (”) Le Malade imaginaire, acte H, se. VE. — e6G7 — de leur existence : ils sont successifs dans l’ordre subjectif de notre connaissance. Mais quand on est arrivé à les connaître tous indivi- duellement, l'esprit les rapproche selon l’ordre de leurs rapports réciproques et recompose ainsi l’ensemble qu’il a dû tout d’abord disséquer et émietter. Arrivé au terme de ses opérations, il a donc, comme au début, une vue en bloc de l'objet de sa connaissance ; mais cette vue n’est plus, comme la première, une vue imprécise et trouble : les diverses parties du tout se présentent avec leur relief propre, mais aussi avec leurs connexions mutuelles, d’où résulte l'harmonie de l’ensemble. Ainsi, parti de l’analyse, l'esprit aboutit à la synthèse. Vous vous demandez, Messieurs, ce qu'il y a de si original dans cette méthode, qui ait bien pu séduire les Pinel, les Gabanis et les Bichat ? Je me le demande aussi. Mais ce qui est surtout à remar- quer, c’est cet aveu de M. d’Istria : € Il est vrai que dans une telle doctrine la synthèse se confond avec la déduction, reposant comme elle sur des principes abstraits, dont on aurait méconnu lorigine et la valeur empiriques et dont on se flatterait de tirer par un artifice de logique des vérités que lanalyse seule permet de recueillir. » Nous voilà donc ramenés à cette déduction pour laquelle les” médecins de la fin du xvin° siècle manifestèrent € une défiance toute nouvelle ». Ce n’était vraiment pas la peine de passer par Condillac pour en arriver là. Si, par déduction, on entend une méthode scientifique à priori, au sens strict, qui refuse absolument de s’appuyer sur expérience, qui ne veut partir que de notions purement abstraites, comme celle de cause, de substance, et d’autres — si tant est qu’on ee avoir de telles notions indépendamment de lexpérience — une telle méthode peut bien être celle d’un Wolf, d'un Hegel ou dés Spinoza ; mais ce n’est pas celle de la philosophie scolastique. Celle-ci a bien compris et suffisamment aflirmé que c'était une nécessité de notre nature, sensible en même temps qu'intellec- tuelle, que rien ne peut arriver à notre intelligence que par la voie des sens. Nous commençons par constater des faits, soit des faits d'ordre intime, d’ordre psychologique, des faits de conscience, modifications diverses de notre moi ; soit des faits du monde extérieur, objets propres de nos facultés sensorielles spéciales. La méthode expérimentale n’est pas une méthode facultative ; ses — +68 — données se retrouvent, plus ou moins immédiatement, mais nécessairement, à la base de toutes nos connaissances. Les sciences biologico-médicales n’ont rien à perdre à prendre contact avec une philosophie qui se fonde sur de pareils principes. Ce n’est point là la philosophie de l’à priori. L’à priori, Messieurs, c’est dans la philosophie matérialiste, philosophie actuellement en honneur dans presque toutes les écoles médicales, que je le trouve. Le matérialisme n’est pas une donnée de l'expérience, et aucune des tentatives faites jusqu'ici pour le tirer logiquement des faits, n’a réussi. Il faut pourtant admettre, à moins qu’on ne veuille, en biologie, tomber dans la doctrine € aujourd’hui justement délaissée, du vitalisme ancien », pour me servir des expressions de M. Prenant (*), car il n’y a pas de doctrine moyenne entre ces deux doctrines. Et il n’est pas douteux, en effet, qu’un nombre considérable de biologistes et de médecins qui se disent matéria- listes, n’ont d'autre raison de l'être que celle de ne pas être vitalistes. Que si vous leur demandez pourquoi ils ne veulent pas être vitalistes, je doute fort qu’ils soient à même de vous donner de leur attitude philosophico-biologique une raison scientifique. Le meilleur langage qu’ils puissent tenir est encore celui de M. Prenant : € Pour en être réduit, dit-il, à l'hypothèse vitaliste ou même à l’une des théories néovitalistes, et pour se contenter d’invoquer lun des principes occultes du vitalisme avéré ou latent, il faudrait désespérer de pouvoir expliquer jamais d’une façon entièrement satisfaisante un quelconque des phénomènes vitaux dont le protoplasme est le siège, avec le seul secours des lois physiques. » Or, comme Prenant n’invoque aucun des prin- cipes occultes du vitalisme, il ne désespère évidemment pas de pouvoir expliquer un jour n'importe quel phénomène vital, avec e seul secours des lois physiques. Quelle raison a-t-il donc d'espérer ? car, il Pavoue, et ce sont ses propres paroles : € cette explication, maintes fois tentée, n’a jamais été, il est vrai, donnée ni complète, ni parfaite (*) ». La raison d'espérer, c’est que bien des choses dont on avait pendant longtemps regardé la réalisation comme impossible, ont enfin été réalisées. Avec une semblable di ii lie re d'histologie, par À. Prenant, P. Bouin et L. Maillard, 1904, I, p. 14. — 269 — raison, on pourrait évidemment prouver qu’il n’y a rien d'irréa- lisable. Mais M. Prenant s’en contente et nous dit, sur un ton satisfait, que « les essais théoriques d’explication qui ont été déjà tentés, les expériences qu’on a déjà faites, pour rendre compte des phénomènes vitaux, sont encourageants (*) ». Kossel à déjà réalisé des substances € que l’on peut considérer comme les plus simples des matières albuminoïdes » ; la synthèse des matières protéiques € sera certainement une acquisition de demain » ; la synthèse des substances protoplasmiques plus élevées encore € ne peut donc être une impossibilité de Pavenir ». Vous voyez comme toutes ces certitudes sont encourageantes !.. Et quand la chimie biologique aura réalisé toutes ces belles espérances, sera-t-elle enfin, en état de nous faire de la substance vivante sur com- mande ? Oh ! non, ce serait aller beaucoup trop vite en besogne. Écoutez encore Prenant : © De même que l’organisation actuelle du protoplasme a une histoire extrêmement longue, de même la réalisation d’un protoplasma (d’une substance vivante) est encore, à cause de sa difficulté, très éloignée de nous. Issu des matières albuminoïdes, le protoplasma a mis extrêmement longtemps à se perfectionner insensiblement et à devenir tel que nous le voyons actuellement. Pourquoi, quand il est prouvé que la phylogénie du protoplasme a été si longue (je vous prie de remarquer que cela n’est pas prouvé) exige-t-on de lontogénie qu’elle soit immédiate (*) ? » En résumé, Messieurs, à l’heure actuelle, le matérialisme biolo- gique se fonde sur ce fait qu’on a réussi à obtenir quelque chose qu’on peut regarder comme une sorte d’albumine embryonnaire, et sur cette hypothèse absolument gratuite, et qui est d’ailleurs la chose même qu’il s’agit de démontrer, que la vie n’est qu'un des stades avancés — le plus avancé si Pon veut — de l’évolution de la matière. On déclare, sans plus, que le matérialisme s'impose, et, le supposant prouvé, on part de là pour raisonner, par exemple, sur la constitution ultra-microscopique des chromosomes nu- cléaires, avec une assurance vraiment déconcertante quand on songe qu’elle est le fait d'hommes qui en appellent à tout propos à (*) Traité d'histologie, p.15. (*) Ibid., p. 21. — 270 — seule expérience et qui, à l’exemple de l’illustre médecin Broussais, ne veulent pas admettre l’âme, sous prétexte qu’ils ne l’ont jamais trouvée au bout de leur scalpel. Je ne vois pas trop, après cela, ce que les sciences biologiques et médicales peuvent bien reprocher à la méthode scolastique. Il ne m'en coûte nullement, d’ailleurs, d’avouer que si cette méthode est irréprochable, l'usage qu’on en a fait a pu prêter à de très justes critiques. La philosophie, tributaire des faits, n’est pourtant pas une science de pure expérimentation. Elle perd vite pied avec la terre et, des hauteurs où elle s'élève, elle risque fort de ne plus voir le monde des réalités sensibles d’où elle est partie. La vie intellectuelle, dans ces hautes régions, se réduit presque nécessairement à des manipulations de concepts purement méta- physiques, dont le maniement est extrêmement délicat. Le moindre danger que l’on court, à ces altitudes, est d’en arriver vite, à moins d’une circonspection qui fut malheureusement trop rare, à Jongler avec des mots vides. Ce jeu peut n'être, dans certaines conditions, qu'un passe-temps légèrement enfantin ; et, en vérité, nous nous étonnons à juste titre du nombre considérable de ques- tions parfaitement puériles auxquelles la philosophie a fait l’hon- neur de discussions aussi sérieuses dans la forme que vaines dans le fond et stériles dans les résultats. Mais beaucoup plus déplorable fut une autre tendance qui entraîna Ja philosophie à vouloir donner sur toutes choses le mot définitif, la solution dernière, et à ne pouvoir jamais se résoudre à dire : je ne sais pas. Sans doute, quand nous revenons, par exemple, sur les explica- tions de la philosophie en matière biologique, nous aurions tort de nous étonner de certains déficits qui ne tiennent, somme toute, qu'à un outillage scientifique nécessairement défectueux et incom- plet : autant vaudrait reprocher à saint Thomas de n’avoir jamais tenté d’ascension en aéroplane. Mais ce que nous pardonnons moins aisément aux grands maîtres de la scolastique, c’est de W’avoir pas Compris, en matière biologique et médicale, que l’ana- tomie et la physiologie ne sont pas une dépendance de la méta- physique, et qu’il y a des questions de structure et de fonctionne- ment des organes qui ne se tranchent que par la méthode expérimentale, Tout cela est vrai, Messieurs, mais il reste que l'abus que l’on = 271 — peut faire d’une chose ne suffit pas à à condamner la chose elle- ème : ce n’est point parce qu'un praticien aura employé le chloroforme à dose mortelle que la chirurgie renoncera à l'usage des anesthésiques. Abordons un troisième et dernier grief : une sorte d’incompali- bililé de tendances entre la philosophie et les sciences. 9 Caractère antli-scientifique des tendances On ne doute pas, dans certains milieux, que la philosophie spi- ritualiste ne soit, par tempérament natif, ou par habitude, ennemie de la recherche scientifique, ou que, du moins, elle ne soit, par instinct, en défiance contre elle. Or, si vraiment cet antagonisme existe, ce n’est pas que la philosophie soit anti-scientifique, mais bien parce que la science — certaine science — est anti-philoso- phique. Si la science consiste dans observation et l'analyse des faits, et leur réduction à des lois plus ou moins générales, plus ou moins fixes et rigoureuses, il est évident, en effet, par ce que j'ai déjà dit, que la philosophie, même spiritualiste, ne saurait être anti- scientifique. Son objet, il est vrai, est la connaissance des choses par leurs premières causes et leurs premiers principes ; mais elle ne peut pourtant pas se faire de ces premières causes et de ces pre- miers principes, des idées de pure fantaisie, sans aucune relation, sans aucun lien avec la réalité. Si elle domine toutes les sciences, et de très haut, cela ne lui donne pas le droit de les ignorer, et jamais elle n’a revendiqué un droit pareil. Qu'elle s'occupe d’être, de substance, de vie, d’âme, et même de Dieu, elle relève, dans une certaine mesure, des sciences particulières, qui Qui fournissent la matière première de ses constructions transcendan- tales, et elle doit pouvoir se rendre compte de la qualité des maté- riaux qu’elle emploie dans ces constructions. Cela tendrait peut- être à prouver qu’une formation scientifique sérieuse est néces- saire à tout philosophe. J’admets volontiers la conclusion. Faute de cette formation, en effet, le philosophe devra nécessairement s’en remettre aux lumières d’autrui. S'il est prudent, il s’en tiendra à de très larges généralités, car, à vouloir entrer dans les détails, il montrerait bien vite qu'il marche sur un lerrain qui ne — 272 — lui est pas familier. Mais ces généralités elles-mêmes, ces conelu- sions qui résument les principales données d’une science, il sera dans la nécessité de les accepter sans contrôle. Or, cela est fort dangereux. C’est évident, Messieurs, pour qui connaît les savants d’un peu près, pour qui a été amené, par les exigences de ses recherches personnelles, à vérifier quelques-unes des assertions de ceux-là même dont lautorité est la plus incontestée. Ce n’est pas que je veuille reproduire ici le fameux réquisitoire prononcé jadis par Brunetière, sous le titre La banqueroute de la science. Le mot fut malheureux. 11 n’y a jamais eu de banqueroute de la science. La science a toujours été fidèle à ses engagements. H n’y a eu, en fait de banqueroute, que celle de certains savants qui ont, Sans aucun mandat, pris au nom de la science des engage- ments qu'ils n’ont pas tenus. Cela m’amêne à envisager un autre côté du grief dont je parle maintenant. Pour prouver que la philosophie spiritualiste est anti-scienti- fique, on parle des erreurs et des naïvetés de la scolastique. Assurément, si nous demandions qu’on nous cite des faits, on n'aurait que l’embarras du choix ; mais cela prouverait tout au plus que la philosophie fut — et elle l’est sans doute encore trop — a-scientifique. 1] y eut ignorance ; il n’y eut pas hostilité. ous savons bien, d'autre part, que tout homme, de soi, est fallible, et qu’il est bien peu de savants qui n’aient, à un moment où à l’autre de leur carrière scientifique, avancé des propositions qu'ils voudraient bien n’avoir jamais écrites, ou commis quelque erreur professionnelle qui pèse un peu sur leur mémoire. Vous avez lu peut-être dans la Presse MÉDICALE (numéro du 19 juin dernier), la chronique de Helme sur la méprise de l'illustre méde- cin de Bordeu, racontée par Jérôme Coignard. II s’agit de « l’aven- ture survenue hier à M. de Bordeu, qui est de grand savoir, et le seul idoïine à guérir Monsieur, frère du Roi, de ses ignobles indigestions. Donc, € on » rapporta que mandé pour opérer une grande dame d’une maladie des rognons, il les avait enlevés tous les deux. On indiquait l'heure : quelle précision ! le lieu : quelle _Cerlitude ! deux rognons enlevés : quelle affreuse chirurgie ! H cherchait le troisième : quelle aberration ! » Je ne prétends pas que la recherche du troisième rognon marque un stade de lévolution des sciences médicales. Mais cela serait, — 273 — qu'il n’y aurait point lieu, me semble-t-1l, d’en faire un crime à la médecine, pas plus qu’on ne peut en faire un à la philosophie du moyen âge d’avoir ignoré, par exemple, des détails de structure cytologique que le microscope seul a pu nous révéler. Ne soyons pas trop méprisants : la scolastique pourrait nous rappeler, à nous, biologistes, petits ou grands, certaines choses dont nous n'avons pas lieu d’être fiers. Une des questions qui ont le plus préoccupé la philosophie antique et médiévale, question qui touche à la fois à la médecine, à la biologie, à la philosophie, et même à la théologie, est la question de la transmission de la vie. Les scolastiques, à la suite d’Aristote, ont dit là-dessus des choses fort réjouissantes. Nous nous demandons comment de pareilles idées ont pu germer dans de pareilles intelligences, même en tenant compte du fait que la microscopie n'avait pas encore révélé l’existence des éléments sexuels ; nous nous demandons comment un saint Thomas à pu en venir à admettre, sans la moindre hésitation, l'influence des corps célestes dans la physiologie de la fécondation, et à prendre à son compte cette étrange formule : © Homo general hominem, el sol (*). » Toutefois, à nous en tenir au fait capital de la fonction repro- ductrice, Pexplication proposée par les anciens scolastiques fut peut-être la plus sensée qui pût être formulée en ce temps-là. A l’encontre de l'opinion qui ne voyait dans la semence femelle (il n’était pas encore question de cellules sexuelles) qu'une simple substance nutritive, quelque chose comme un bouillon de culture pour la semence mâle, il semble bien qu’ils aient soutenu que la mère prenait une part beaucoup plus directe à la formation du fœtus. Ce sera cette idée qui finira par triompher, mais après des Opposilions qui ont eu leur moment de célébrité, et que ne devraient pas oublier ceux qui sont si enclins à exaller la science et à ridiculiser la philosophie. Ce ne sont pas des scolastiques qui ont émis l’idée que les gamètes mâles étaient des animalcules complets, vivant en colonies dansles organes génitaux de l’homme : ce sont des savants. Ces savants, armés du microscope, ont fini par voir dans chacun de ces animaleules, un petit homme €homun- (*) Summa Theol., 1, qu. CXVIL, art. 1. — 274 — culus », parfaitement constitué, dont les organes n’avaient plus qu’à se développer en taille, et dont les testicules, en particulier, contenaient déjà d’autres petits hommes, de telle sorte que tous les représentants futurs de espèce humaine devaient être conte- nus dans les organes générateurs du premier homme, à moins qu'on ne préférât, avec les ovistes, les placer dans les organes générateurs de la première femme. Quand on s’aperçut de la méprise, le désappointement et le dépit furent si vifs que Bichat, vous le savez, en prit la résolution de ne plus toucher à un microseope. Il me semble, Messieurs, que lorsqu'on a de telles aberratiens à se faire pardonner, on est mal venu à chercher querelle à Raban Maur ou à saint Thomas. Pourquoi d’ailleurs n’aurions-nous pas pour les erreurs scientifiques des philosophes, un peu de cette indulgence surabondante que nous avons pour les erreurs, bien moins excusables, des savants ?.… x Vous connaissez peut-être l’histoire de la résistance héroi- comique des membres de l'Académie des Sciences de Paris, qui se refusèrent, pendant si longtemps, à admettre le fait de la chute des aérolithes. François Arago, dans son Astronomie Populaire, nous en à conservé le souvenir. « Les Chinois, écrit-il, croyaient que les apparitions des aérolithes étaient liées aux événements contemporains, et c’est pour cela qu'ils en formaient des cata- logues. Je ne sais pas, au reste, si nous aurions trop le droit de rire de ce préjugé. Les savants d'Europe étaient-ils plus sages lorsque, se refusant à l'évidence des faits, ils affirmaient que des chutes de pierres, venant de l'atmosphère, étaient impossibles ? L'Académie des Sciences ne déclarait-elle pas, en 1769, que la pierre ramassée au moment de sa chute, près de Lucé, par plu sieurs personnes qui l’avaient suivie des veux jusqu’au point où elle atteignit le sol, n’était pas tombée du ciel (*). » r, J. Janin, rappelant ces faits dans un article de la REVUE DES DEUX MONDES, écrivait : « Les sociétés savantes, on doit le dire à leur honneur, ont exigé des preuves positives avant d’ad- mettre, comme étant réelles, les-pluies de pierres météoriques (*).» au. Aslronomie populaire, t. IV (œuvre posthume), 1860, p. 204. (7) REVUE pes DEUx MoNpes, 1864, livraison du 15 juillet, p. 497. — 255 — Ce € à leur honneur » n'est-il pas délicieux ?... A la place de l’Académie des Sciences, mettez un collège de cardinaux : nous aurions eu sur les bras une autre affaire Galilée !... Mais les sciences bénéficient manifestement d’un traitement de faveur, et ce qu’il y a, dans cette situation, de particulièrement odieux, c’est que parfois ceux qui se montrent les plus intraitables et les plus rigoureux, je dirai les plus hargneux, à égard de la philosophie, sont ceux-là même qui sont les plus indulgents pour leurs propres conceptions scientifiques. Pour préciser, voici un cas pris parmi beaucoup d’autres. En 1908, à paru la vingt et unième édition du Dictionnaire de médecine de Littré, mis au point par le D" Gilbert. C’est un ouvrage très estimé. Il ne laisse échapper aucune ocea- sion de maltraiter le spiritualisme. Il est tout à fait dans la men- talité du jour ; il n’admet que ce qu’on peut voir, toucher, ce qui est accessible à l’expérimentation. Le D° Gilbert, qui est un homme fort sérieux, nous avertit dans la préface qu'il n'aurait pas accepté la responsabilité de donner une nouvelle édition de ce diction- naire, s’il n'avait trouvé dans le D° Garnier € le coadjuteur rêvé, c’est-à-dire le savant minutieux, averti et compétent, capable de reviser avec moi, mot par mot, le travail d'autrui, d’y apporter les modifications nécessaires et d’y ajouter un aperçu impartial des acquisitions nouvelles ». Est-ce assez lyrique et rassurant ?.…. Mais parcourez un peu cette œuvre remarquable, et vous ne tar- derez pas à y trouver des affirmations scientifiques vraiment sur- prenantes. Allez, par exemple, à Particle sensibilité ; vous y lirez que «€ les étaisiite dans lesquels s'opère, consécutivement à la perception, l’acte dit de pensée ou volition spontanée ou réfléchie, sont des cellules nerveuses multipolaires de l’encéphale en conti- nuité de substance, par l'intermédiaire du cylindre-axe, d’une part avec les nerfs sensitifs, d’autre part avec les nerfs moteurs qui transmettent la volition du centre nerveux aux éléments con- tractiles ». J'ignore quel est l’auteur de Particle, mais ce qui m'étonne, c’est que des reviseurs minutieux, avertis et compé- tents, aient pu laissé passer de pareilles choses. Hs auraient dû savoir que la continuité de substance est une question encore discutée, pour ne rien dire de plus, et que jamais aucune cellule py ramidale de l'écorce cérébrale, ni, d’ailleurs, aucune cellule du névraxe, n’a présenté de connexion, par Pintermédiaire de son XXXIV 18 — 276 — cylindre-axe, d’une part avec les nerfs sensitifs, d’autre part avec les nerfs moteurs. Ce sont là des connaissances neurologiques élé- mentaires qu’il n’est pas permis d'ignorer, On ne comble pas de pareilles lacunes en affirmant que la philosophie théologique et métaphysique a fait son temps, qu’il faut renoncer désormais € à la recherche de Pabsolu, c’est-à-dire des causes premières et des causes finales, recherche désormais inaccessible et bonne seulement pour occuper l'enfance de Pesprit humain (‘) ». Que ces Messieurs renoncent à la recherche de Pabsolu, s'ils le veulent. Aussi bien, ne tirerions-nous pas grand profit de leurs investiga- tions : ils ont déjà tant de mal à se tenir au courant du relatif. D’ailleurs, tout parti-pris de dénigrement à l'égard de la philosophie est profondément regrettable, quelle que soit la valeur scientifique de ceux qui croient pouvoir user d’un pareil procédé. Il n’y a pas beaucoup de grandeur d’âme, ni de largeur d'esprit, dans une telle atlitude, et il ne nous est pas permis d’y voir de la mauvaise foi, tout au moins pouvons-nous y soupçonner un peu d’ignorance de la question. I! est incontestable, en tous cas, qu'une hostilité de cette nature n’est pas faite pour faciliter les rapports de bon voisinage, et je comprends sans peine, pour ma part, que la philosophie se tienne parfois, à l'égard des sciences biologiques, dans une réserve un peu défiante. Or ce conflit est d’autant plus malheureux, que ce n’est pas seulement de bon voisinage que nous devrions parler, mais d'alliance intime ; j'ai presque envie de dire,de mutuelle compénétration,et peut-être ne trouverez-VoUs pas ce mot trop déplacé, quand je vous aurai exposé ce qui me reste à vous dire, car pour remplir le programme que je me suis tracé, après vous avoir entretenu des griefs des sciences bio- logico-médicales, je dois vous parler des services de la philosophie. Il. — LES SERVICES DE LA PHILOSOPHIE Je ne pourrai guère, Messieurs, sur ce point, que redire très mal ce que vous ont déjà si bien dit, il y a quelques années, deux membres éminents de votre Section : M. le D' Cuylits, et votre A ( Article philosophie. = 277 — secrétaire lui-même, M. le D' Warlomont (*). Que ces Messieurs me permettent de placer sous l’autorité incontestée de leur nom, les quelques observations que je vais vous présenter et que m ont suggérées leurs remarquables rapports. Il me semble que la culture philosophique présente pour le médecin un double avantage : le premier regarde sa formation générale ; le second, sa formation spéciale. 1° Formation générale Je ninsisterai pas sur le premier de ces points, qui vous est commun avec tous ceux dont la situation sociale, quelle que soit d’ailleurs leur profession, réclame une culture intellectuelle aussi parfaite que possible. On à défini l’homme un animal raisonnable, et aussi, un animal qui cherche des causes. La seconde de ces définitions complète où précise la première : homme cherche des causes, je le rap- pelais au début de cet entretien ; c’est en cela qu’il se montre raisonnable, et plus sa raison progresse, de l’enfance à l’âge mùr, plus aussi grandit en lui le désir, et comme le besoin de connaître des causes. Les réponses dont il se contentait aux toutes premières années de sa vie ne lui suffisent plus à quinze ans, et de proche cn proche, à à mesure qu'il avance dans la vie ou dans la science, il épuise les diverses séries d’explications dont chacune est la réponse du moment à ses inlassables questions. r, ce besoin de savoir, ni la physique, ni la chimie, ni la biologie, ni aucune autre science ne peut lépuiser. Toutes ces sciences, en effet, constatent des phénomènes ; elles les com- parent, elles les classent ; elles déterminent les lois de leur appa- rition et de leurs divers rapports ; elles peuvent même en signaler la cause : matière ou principe supérieur à la matière ; mais la nature intime de cette cause n’est plus de leur ressort. Et pourtant, cette nature intime, nous voulons la connaître ; nous voulons Savoir ce que c’est que la matière, ce que c’est que la vie; et encore, si cette matière et cette vie s'expliquent par ellés- mêmes, (*) Séance de la quatrième section du 26 octobre 1905 (ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE, t. XXX, 1" partie). — 278 — ou si elles ont leur raison d’être dans un principe transcendant ; et enfin, quel est ce principe, si ce principe existe. La philosophie prétend répondre à ces questions, et par là même elle est une science qui s'impose à notre étude, à considérer simplement en nous l’homme qui a l'ambition légitime d’atteindre au maximum de son développement intellectuel. Tous, sans doute, ne sentent pas au même degré le besoin d’une solution sur ces points délicats et, parmi ceux que leur curiosité intellectuelle pousse à chercher cette solution, le plus grand nombre ne pourront jamais en faire une étude personnelle. Mais le médecin qui est, de par sa situation même, tenu de posséder une culture très supérieure à la culture commune, et que ses connais- sances biologiques préparent d’ailleurs à aborder ces grandes questions, le médecin se doit ce surcroit de développement intel- ectuel. Je sais bien que la jeunesse médicale prend plus de plaisir aux sports à la mode qu'à étude un peu austère de la philosophie. L'entraînement, d’ailleurs, est général. Je me souviens, à ce sujet, d’une parole que vous me permettrez de vous redire dans toute sa crudité. Prononcée à une distribution de prix, devant des jeunes filles, par un de ces anticléricaux qui se donnent si volon- üers les allures d’émancipateurs de l'espèce humaine, elle est de celles qui suffisent à caractériser une époque : « Mesdemoiselles, disait cet éleveur, faites-vous des cuisses ! » L'avenir est là, semble-t-il, pour certains esprits. Le développement physique à pris le pas sur le développement intellectuel et moral. Or ce sera cette jeunesse, masculine ou féminine, à qui aujourd’hui on ne songe qu'à faire prendre du jarret, du poitrail et de l’encolure, qui demain, montée sur le trépied de la science, vaticinera contre le Spiritualisme, sans en connaître le premier mot. Il vous appar- ent peut-être, Messieurs, de réagir contre ces tendances, et par votre exemple, comme par l'autorité que vous pouvez avoir Sur les jeunes gens de nos Facultés, d’inspirer aux générations qui montent le goût des hautes études philosophiques. Nécessairement, du reste, le médecin, précisément en tant que médecin, rencontre la philosophie sur sa route. L'étudier n’est pas seulement pour lui une question de bonne tenue: intellec- tuelle ; c’est aussi une nécessité de métier : la philosophie est indispensable à sa formation spéciale. — 618 — ® Formation spéciale Théoriquement, les sciences ne doivent s'occuper que des phé- nomènes. Dès qu’elles posent la question de la nature de la substance qui se cache sous les manifestations phénoménales, elles font de la philosophie. À quel point exact de leurs recherches franchissent-elles la passe ? Cela peut être parfois fort difficile à déterminer ; mais là n’est point la question ; ce qu'il nous importe de remarquer, c’est qu'il y a des éciences qui, en fait, la franchissent toujours : c’est le cas de la biologie. Il y a des êtres que nous appelons vivants. Ces êtres présentent des modifications d’un ordre tout spécial : ils se meuvent, ils se multiplient, ils pensent, ils parlent. Tout autant de phénomènes que nous appelons phénomènes vitaux. 11 est impossible que le biologiste ne se pose pas cette question : quel est le principe qui produit, qui règle ces phénomènes vitaux ? J'ai sous les yeux un organe humain ; cet organe est constitué par des tissus; ces tissus sont eux-mêmes des agglomérations de cellules ; et ces cellules, enfin, si je les dissèque, pour ainsi dire, chimiquement, se montrent constituées par un ensemble d'éléments constants et d'éléments variables qui ne semblent différer en aucune façon de ceux que je connais déjà comme constitutifs de la matière non vivante. Mais alors, d’où leur viennent, chez les vivants, chez les êtres organisés, ces propriétés spéciales qu'ils n’ont pas dans la matière morte, dans la matière inorganique ?... Aucun étudiant en médecine n'échappe à cette question, et le voilà, du coup, en pleine philosophie biologique. Et prenez bien garde, Messieurs, que plus il avancera dans cette voie, plus il s’éloignera de l'expérience et se transformera, quoi qu’il en ait, en métaphysicien. Comme simple savant, comme simple biologiste, comme simple observateur, il constate deux ordres de phénomènes séparés par un véritable abime et il ne peut pas aller au delà de cette constatation. Si vous me dites : mais la combinaison du fer et du soufre, par exemple, suppose évidemment la mise en œuvre de certaines forces, et le chimiste ne sort pas de son rôle de chimiste en affirmant l'existence de ces forces ; or, dans les tissus, des com- binaisons de ce genre s’opèrent à tout instant: je puis donc affirmer qu’il y a dans les tissus des forces d’ordre chimique. — SO — Non, Messieurs. L’illustre D' Broussais dont j'ai déjà cité la parole, n'ayant jamais trouvé l’âme au bout de son scalpel, décla- rait qu’il était anti-scientifique d’admettre l'existence de l’âme. Or quel est le chimiste qui a jamais trouvé la cohésion ou l’affinité au fond de ses cornues ? Quel est le biologiste qui les a jamais trouvées au sein des tissus ?.. En admettant leur existence, nous sortons des limites strictes des sciences expérimentales, nous manipulons du supra-sensible, nous faisons de la métaphysique, et croyez bien que nous en faisons plus souvent que nous ne pensons. Le biologiste, d’ailleurs, ne peut s’en tenir à la simple consta- tation de l'existence, dans la matière vivante, de forces physiques et chimiques. 11 y a une question ultérieure qu’il se pose fatale- ment el qui ne peut rester sans réponse : ces forces physiques et chimiques peuvent-elles à elles seules rendre raison de phéno- mènes aussi Spéciaux que ceux qui caractérisent le vivant ?.. i nous admettons des forces, c’est parce que nous en avons besoin pour expliquer les phénomènes. C’est, d’autre part, de la logique instinctive, de poser des principes différents là où se manifestent des phénomènes dissemblables. Or les phénomènes vitaux différent, et profondément, des phénomènes purement physico-chimiques ; ils doivent donc s'expliquer par d’autres principes. Aussi, et il faut s'étonner que cela ne se soit pas produit plus tôt, une réaction a-t-elle commencé depuis quelques années, dans le sens anti-mécaniste. Elle est le fait des biologistes par- faitement indépendants au point de vue philosophique et religieux. La mauvaise foi la plus déterminée ne peut leur supposer la moindre arriére-pensée confessionnelle : ils se placent sur le terrain de la pure et libre recherche scientifique, En étudiant la matière organisée, ils se sont trouvés en face des phénomènes dont les forces physico-chimiques n’ont pu leur donner raison, qui même auraient dû manifestement être tout autres, de par les forces physico-chimiques elles-mêmes. Claude Bernard avait déjà dit © Cest clair que cette propriété évolutive de l'œuf qui pro- duira un oiseau, un poisson ou un serpent, n’est ni de la physique ni de la chimie. » Mais ce n’est pas seulement le terme dernier de l'évolution de l'œuf, ni l’ensemble des étapes que cet œuf doit Parcourir pour donner l'individu parfait, ce sont les premières — Si — différenciations cellulaires elles-mêmes, parfois dès la segmenta- tion initiale de la cellule embryonnaire, qui résistent à toute inter- prétation purement physico-chimique. Et voici que maintenant les néo-vitalistes s’en prennent, dans l'être unicellulaire lui-même, à des manifestations vitales auxquelles on se résigne à ne rien comprendre si on refuse de sortir de la thèse mécaniste. Aux objections de ces néo-vitalistes, que répondent les tenants de l’explication physico-chimique ?.. Ils esquissent un timide mea culpa. € Ge regain de vitalisme, avouaient Caullery et Mesnil en 1906, est pour une part une réaction contre les explications souvent par trop simples de certaines mécanistes. Si l’on doit être convaincu que les phénomènes vitaux sont susceptibles, en der- mère analyse, d'explications physico-chimiques, dont la nature ne diffère pas essentiellement de celles applicables à la matière inerte, il faut cependant reconnaître que nous sommes loin de Pouvoir les donner. C’est surtout les progrès accomplis qui doivent nous donner confiance pour l'avenir, et chacun d’eux nous montre combien grossière était la conception de l’étape pré- cédente. À trop vouloir simplifier les problèmes biologiques pour en donner une solution immédiate, à expliquer les réactions de l'être vivant par quelques forces physiques très simples, on dénature tellement ces problèmes que beaucoup d’esprits n’y reconnaissent plus la biologie, mais un jeu de combinaisons arti- ficielles n’ayant rien de commun avec l'étude véritable de la vie(*).» Ces auteurs, comme Prenant, en appellent donc aux siècles futurs. Et voilà ce qu’on trouve de mieux à répondre à des difficultés biologiques précises, fondées sur des faits d'expérimen- tation indéniables. Cela équivaut à un aveu d’ignorance, et il n°y a rien, dans cet aveu, de déshonorant ; on pourrait seulement souhaiter qu’il fût un peu plus franc. Quelques-unes des réflexions que je viens de faire vous ont peut-être suggéré, Messieurs, une objection à laquelle je n’ai nullement l'intention de me déro Si l’on se base sur la diversité des phénomènes pour conclure à la diversité des principes, n’est-on pas entrainé à admettre autant de principes vitaux différents qu’il y a de structures et de (*) REVUE GÉNÉRALE DES SCIENCES PURES ET APPL., 1906, p. 35. fonctions cellulaires différentes ?.. Le principe qui préside à l'élaboration du lait dans la cellule de la glande mammaire est-il le même que celui qui préside à l'élaboration de la myosine dans la cellule musculaire, de la pepsine dans les cellules glandu- laires de l'estomac, des sels calcaires dans la cellule des os, ou des neurofibrilles dans la cellule nerveuse ?.. Et tous ces prin- cipes eux-mêmes ne sont-ils pas distincts, chez l’homme, de l’âme intelligente et libre ?.… D'abord, Messieurs, je dois admettre en moi l’existence d’un principe supérieur, et d’un seul, qui fait que cet être, mot, Si complexe, est pourtant un ; l'existence d’un principe, et d’un seul, qui préside dans mon organisme aux fonctions physico- chimiques, tout aussi bien qu'aux fonctions vitales inférieures (fonctions de végétation pure et de sensibilité) et qu’aux fonc- tions vitales supérieures (fonctions de pensée et de volition). En d’autres termes, je n’ai qu’une âme. Et si j'admets cette unicilé d'âme, ce n’est pas seulement parce qu’une décision con- ciliaire m'y contraint. En l'espèce, ce qui d’ailleurs arrive souvent, la décision conciliaire nous arrête là où le bon sens lui-même ne nous permet pas d'aller plus loin. Elle ne fait ici que confirmer un fait de conscience qui relève, non de la foi, mais de l’expéri- mentation psychologique élémentaire. Toutefois, cela mis à part et hors de doute, que l'âme tienne sous sa dépendance des principes spéciaux diversifiés selon les fonctions, je ladmets volontiers. Quant à la facon dont ces prin- cipes cellulaires entreraient en relation avec l’âme, c’est un point, je crois, que nul ne tranchera Jamais. Remarquez, d’ailleurs, que nous ne Savons pas davantage comment se fait l’union de l’âme et du corps ; nous savons seulement que cette union existe, et nous pouvons prouver qu’elle ne consiste pas en une simple juxtaposition ; mais, cela dit, nous sommes bien forcés de nous taire. Et remarquez aussi que cette même difficulté nous la trouvons partout où s'établit entre le matériel et limmatériel un consortium autre qu’un simple rapprochement : la physique et la chimie elles-mêmes, à ce point de vue, ont leurs mystères. J'aurais pu me contenter de vous signaler très rapidement ces différents points ; j'ai préféré m'y attarder un peu, dans la pensée que je vous ferais mieux saisir ainsi l'importance des problèmes * — 283 — philosophiques que soulèvent nécessairement les notions de biologie, même tout à fait sommaires, qui sont le fondement obli- gatoire de toute formation médicale, et, par suite, importance des études philosophiques au point de vue de cette même formation. Cette importance vous apparaitra peut-être plus grande encore si vous considérez le médecin dans l'exercice même de sa profes- sion. Je me contenterai de vous rappeler ce que vous a si parfaite- ment exposé déjà M. le D Cuylits, au sujet de la nécessité, pour le médecin, d'acquérir des connaissances psy chologiques, non pas rudimentaires et quelconques, mais profondes et saines. Ces con- naissances vous sont tout particulièrement indispensables en neuropathologie fonctionnelle. Vous connaissez, Messieurs, beaucoup mieux que moi, l’état de la question. En fait, dans le cas de maladies fonctionnelles franches, j'entends de maladies fonctionnelles qui ne se com- pliquent d'aucune autre affection morbide, on n’a constaté jusqu'ici aucune lésion anatomique, si large que soit le sens qu’on donne à ce terme de lésion, et lors même qu’on l’étendrait aux perturbations pouvant survenir dans les conditions intra- cellulaires normales, chimiques ou physiques. Mais on ne peu pas, de la non-constatation d’une lésion, conclure à la non existence de cette lésion ; aussi faut-il recourir à d’autres argu- ments, si on veut trancher la question, ou tout au moins la com- prendre. Or, ces arguments sont d'ordre philosophique. Pierre Janet déclare qu'admettre l'existence de maladies sans aucune espèce de fondement organique €est une absurdité que personne n’a jamais osé dire (*) ». Ce serait en effet une absurdilté, lout au moins pour ceux qui ne veulent pas admettre lexistence, dans lorganisme, de principes essentiellement différents de cet organisme même. C’est le cas de Janet; aussi refuse-t-il, avec raison, à son point de vue, de définir les névroses € des maladies dans l’évolution desquelles interviennent d’une manière prépon- dérante des troubles psychologiques », car, ajoute-t-il, € on a beau répéter les déclarations de principes au début de toutes ces études, on a beau dire que l’on considère les phénomènes psychologiques comme des manifestations de l’activité cérébrale, 1l y aura toujours (*) Les Névroses, Paris, 1909, p. 377. — 2824 — des adversaires qui feront semblant de ne pas comprendre et qui accuseront ces interprétations cliniques de métaphysique spiritua- liste (*) ». Cela d’ailleurs n’empêchera pas l’auteur, après nous avoir donné sa définition à lui, de nous dire en terminant : € Ces notions générales sur l’ensemble des névroses sont plus philosophiques que médicales ; dès qu’il s’agit de diagnostiquer et de traiter un symptôme névropathique précis, il est nécessaire de revenir à son analyse psychologique (*). » Il y à cependant des neuropathologistes qui prétendent que les névroses sont des maladies purement fonctionnelles et dyna- miques. Ils arguent du fait qu'une commotion psychique peut avoir raison, parfois instantanément, de presque toutes les mani- festations névropathiques : résoudre, par exemple, subitement, une contracture hystérique. Or, ces neuropathologistes ne com- prennent pas, dans le cas où cette contracture serait due à une lésion organique, même consistant simplement en une anomalie chimique des tissus, comment une cause d’ordre psychique pour- rait rétablir instantanément l'organe chimiquement lésé. Je ne dis pas que la raison est péremptoire ; mais quoi qu'il en soit, si on soutient, pour ce motif ou pour un autre, le caractère pure- ment fonctionnel des névroses, on admet, par le fait même, Pexistence dans l'organisme d’un principe psychique qui ne se confond pas avec cet organisme. Dans les deux opinions, on est donc obligé, en fin de compte, d’avoir recours aux données philosophiques, et Janet dit très Justement, à mon sens, en parlant de certaines formes plus accu- sées de névroses : « Pour comprendre ces formes particulières que prennent les névroses, pour essayer de les transformer, i devient alors nécessaire de décrire avec soin les symptômes pSy- chologiques, de les distinguer les uns des autres et de leur donner des noms précis. Si le côté médical de ces maladies ne doit pas être négligé, les symptômes psychologiques doivent aussi être analysés avec autant de soin et de précision que les symptômes physiologiques (**). » a Er en is (") Les Névroses, p. 381. €*) Ibid. p. 392. CT Ra.» — 285 — Des études psychologiques sont donc indispensables au médecin en vue de sa formation strictement professionnelle. Or, ces études doivent être dirigées dans le sens spiritualiste, parce que seule la psychologie spiritualiste explique d’une façon satisfaisante les phénomènes d’ordre psychique. Je ne veux pas insister sur ce point. Vous me permettrez cependant de vous en signaler une application pratique. Elle concerne la question de la responsa- bilité. Je me garderai d’ailleurs de m’aventurer trop loin dans un pareil sujet, après que deux des membres de votre section, M. le D" X. Francotte et M. le D' Cuylits, en ont parlé si pertinemment. Je ne puis mieux faire, en vérité, que de vous renvoyer à leurs travaux (*): Je ne signalerai que quelques points qui vont plus spécialement à mon but. La notion de responsabilité suppose la notion de liberté. Sans doute, on peut donner de la responsabilité une définition qui mettra la liberté hors de cause ; mais il y a, pour la signification des mots comme pour la possession des choses, une prescription contre laquelle ne saurait prévaloir la fantaisie des novateurs. Or la responsabilité, depuis que le mot existe, est en possession d’une signification qui se prend, non pas directement du détriment social ou privé résultant de Pacte délictueux, mais des qualités intrinsèques de Pacte lui-même. Je suis responsable, moi, délin- quant, parce que soit dans l'acte lui-même du délit, soit dans les circonstances qui l'ont préparé ou accompagné, j’ai agi librement. Je ne soutiens pas que la société ne peut se défendre qu’à l'égard des délinquants jouissant de leur pleine liberté, car j'entends bien qu’elle peut se défendre même contre des irresponsables ; mais e’est là une tout autre question. La question que je pose maintenant est celle de la responsabilité individuelle, et je dis que cette responsabilité n'existe que là où il y a liberté ; aussi, dans toutes les doctrines qui rejettent la liberté, ceux qui sont logiques rejettent-ils aussi, purement et simplement, la responsabilité. Or, je vous estime assez, Messieurs, pour n’être même pas tenté dé (*) X. Francotte : Rapport du Congrès des Neurologistes ; Causerie à la Con- férence du jeune Barreau. — Cuylits : La Responsabilité des hystériques (Étude présentée à la section médicale de la Société scientifique le 22 avril 1909 : ANX. DE LA Soc. SCIENT., t. XXXIIL, p. 222). — 286 — vous prouver que la responsabilité est une de ces notions dont il n’est pas permis à l’homme de se défaire. Il faut done — et du reste pour d’autres raisons encore, et d’un autre ordre — rejeter toutes les théories qui placent l’homme normal sous l'empire d’une nécessité inéluctable. Il n’est pas vrai, comme on la pré- tendu, qu’au point de vue de ses déterminations, l’homme n’est pas autre chose que le résultat de sa nourrice, ou le jouet d’une force extrinsèque, quelle qu’elle soit, qui le domine et le dirige à gré. Seule d’ailleurs, et pour prendre la question de plus haut, seule la philosophie spiritualiste peut parler de psychologie, parce que seule elle admet en principe l’existence de cette science spéciale. Pour la philosophie empiriste, positiviste, matérialiste, ce qu’on appelle psychologie n’est que de la haute physiologie. Aucune opération psychique, même la plus élevée, ne diffère essentielle- ment des fonctions de nutrition, de reproduction ou d’innervation: au fond un remords, par exemple, et une mauvaise digestion sont des phénomènes de même nature, affectant seulement des allures un peu différentes. Je n’ai pas besoin de vous faire remarquer que si ces deux ordres de faits, physiologique et psychologique, ont entre eux des rapports très intimes, ils sont cependant irréductibles l'un à l’autre, et que, par suite, la psychologie est vraiment, comme le prétend l’école spiritualiste, une science bien à part. Le méde- cin qui méconnaitrait le caractère essentiellement particulier des phénomènes psychologiques, se condamnerait, dans ses observa- tions neuropathologiques, à accumuler des tableaux cliniques aux- quels il ne comprendrait presque rien. Il est vrai que des psy- chiâtres de grand savoir soutiennent la thèse anti-spiritualiste, d’où l’on pourrait conclure que les opinions philosophiques n’ont Pas, en matière neuropathologique, les ficheuses conséquences que je dis; mais il faut bien remarquer qu'il y a souvent de salutaires inconséquences, et que bien des matérialistes, irréduc- üibles sur les principes, pratiquement jugent et se conduisent comme nous. En psychologie tout particulièrement ils en arrivent vile, pour peu qu’ils s’oublient, à parler instinctivement le langage Spiritualiste. C’est une contradiction qui n’est pas rare. Janet, — 287 — dans ses Névroses (*) ne peut pardonner à Dubois (de Berne) d’être tombé dans ce grave défaut Il a, quant à lui, trouvé un ingénieux moyen de séviter ce malheur. Il distingué dans les fonctions physiologiques, € des parties inférieures et des parties supérieures (*) ». Voici des exemples : il y a des individus € qui ne s’alimentent pas quoique leur estomac et tous les organes inférieurs de lalimentation puissent parfaitement fonctionner. Certains malades ne perdent que cette partie supérieure de la fonction de lalimentation qui consiste à manger en société, à manger dans des circonstances nouvelles et complexes, à manger en prenant conscience de ce que l’on fait. Quoique le physiologiste ne soupçonne pas que ces phénomènes fassent partie de lexercice des fonctions sexuelles dans Phumanité, il y a une pathologie des fiançailles et une pathologie du voyage de noces (**). » Parfaitement ! Mais qu'il n°y ait entre les troubles émotionnels qui saisissent un homme quand il doit € manger en portant un habit noir et en parlant à sa voisine » et les troubles qui peuvent intéresser la € sécrétion du pancréas » qu'une question de degrés, il faut avoir, pour Pad- mettre, une énorme bonne volonté. Sans doute «c’est toujours au fond la fonction de lalimentation » ; mais parmi tous les phénomènes qui se rapportent à cette fonction, les uns inter- viennent comme dépendant de l’essence même de la fonction : ils sont physiologiques ; les autres sont là à l’occasion des pre- miers ; ce sont des circonstances qui accompagnent l'exercice de la fonction, qui peuvent même le modifier, mais ne le constituent pas : ils sont psychologiques. De même, ni les fiançailles, ni le voyage de noces ne font partie essentielle de la physiologie sexuelle, et les troubles névropathiques dont ils peuvent être la cause ne relèvent point de la fonction de reproduction, comme constituant une anomalie de cette fonction. Cette tentative de réduire les phénomènes psychiques à de purs phénomènes physiologiques n’est vraiment pas heureuse : c’est tout ce qu’on peut en dire de plus bienveillant. (*) Cfr. p. 381. (*) Les érrus p. 284. de Ibi — ss — Je termine, Messieurs, en vous signalant un dernier service que la philosophie peut rendre aux sciences biologiques et médi- cales, qui, pour être moins spécial que les précédents, n’en mérite pas moins d’être pris en considération. L’évêque Isidore de Séville, au vn° siècle, énumérant les con- naissances nécessaires aux médecins de son temps, signalait, entre autres, la dialectique (*). Le mot doit être pris ici dans un sens large, pour désigner cette partie de la philosophie qui enseigne l’art de raisonner. Saint Isidore exigeait que le médecin connût cet art, afin de pouvoir, des phénomènes morbides qu'il observait, remonter à leurs causes, et ces causes, les scruter, les discuter, et en tirer, surtout au point de vue thérapeutique, toutes les conséquences qu’elles comportent, et non pas au petit bonheur,mais sérieusement, raisonnablement : cratione adhibita». Ces conseils sont toujours actuels. Mais les connaissances dialec- tiques présentent un intérêt plus général encore. La médecine n’en est plus aux tâtonnements empiriques de ses débuts ; depuis longtemps elle est devenue une science ayant ses méthodes propres, ses hypothèses, ses lois, ses théories, ses dogmes, ses doctrines. Le charlatanisme public a fait son temps, et, dans une certaine mesure, la médecine expectante aussi. Mais qu'il s’agisse de remonter des phénomènes aux substances, des effets aux causes, des déviations à l’état normal, pour établir des rapports, des règles générales, des lois, ou qu'il s'agisse, ces rapports, ces règles, ces lois étant connus, d’en tirer des applica- Uons pratiques pour prévoir et le développement régulier d’une affection, et les causes accidentelles qui peuvent en troubler le Cours ordinaire (avec toutes leurs conséquences plus ou moins probables), et la thérapeutique enfin qui doit intervenir pour Saisir le mal soit dans sa cause même, soit dans ses manifestations multiples, pour prévenir les complications ou éviter le retour des accidents morbides, Pour tout cela, le simple bon sens naturel, encore que nécessaire, ne suffit pas. Les questions médicales sont si délicates, si complexes, si étendues, qu’il est indispensable d'apporter à leur étude des facultés intellectuelles exercées, entrainées et parfaitement disciplinées. Ce n’est que par’ de () Etymolog. bib. IV. — 289 — sérieuses études philosophiques qu’on peut obtenir ce résultat, et de ce chef encore la philosophie s'affirme, non pas comme un antagoniste, mais comme un auxiliaire précieux des sciences biologiques et médicales. Nous avons touché, Messieurs, dans cet entretien, à de très nombreuses questions. Cela s’imposait un peu, et j'ai dû encore, pour ne pas m’exposer à abuser trop de votre attention, laisser de côté bien des considérations dont le développement serait tout naturellement venu à mon sujet. Ce que j'en ai dit suflira peut- être à vous faire comprendre combien était profonde et vraie l’idée que se faisait de la médecine l’ancienne scolastique. A cette question : pourquoi l’art de la médecine n'est-il pas compris parmi les arts libéraux, elle répondait : les arts libéraux sont des sciences particulières ; la médecine est une science universelle : €hinc est quod medicina secunda philosophia dicitur. Utraque enim diseiplina totum sibi hominem vindicat (*). » L’attention soutenue qui a accompagné cette lecture et les applaudissements qui Pont suivie ont témoigné de l'intérêt que le conférencier a su donner au développement de la question des liens qui rattachent la philosophie aux sciences médicales et du succès avec lequel il Pa traitée. Le peu de temps dont on disposait n’a pas permis de donner à la discussion qui s’ensuivit toute l'ampleur que le sujet com- portait ; la Section aura l’occasion d’y revenir. Des observations intéressantes ont été, cependant, présentées. Le R. P. Vermeersch estime que les névroses ne peuvent pas être considérées comme des maladies purement psychiques, mais qu’elles ont à leur base une lésion organique. Sil en était autre- ment, il faudrait dire que c’est l'âme qui est malade. Or, une telle affirmation ne se comprend pas dans la doctrine spiritualiste, pas plus que ne se comprend d’ailleurs, du moins si on à prend dans un sens strict, l'expression € maladies de la volonté Le R. P. Boule répond que son but n’a pas ste de trancher (*) Etymolog. lib. IV. \ — 290 — la question du fondement anatomique ou purement dynamique des névroses. Il na pris parti ni pour l’une ni pour l’autre opinion ; il a voulu, seulement, montrer que, dans l’une comme dans Pautre, intervenaient nécessairement des considérations d'ordre psychologique et que, de ce chef, des connaissances philosophiques sérieuses étaient nécessaires au neuropathologiste, dans l’exercice même de ses fonctions proprement médicales. Peut-être, quoi qu'il en soit, d’ailleurs, du fond même de la question, aurait-on moins de peine à accepter l’idée de maladies purement fonctionnelles, si on voulait bien admettre l'existence, sous la dépendance de l'âme, de principes cellulaires qui, eux, pourraient être le siège d’affections morbides, l’organisme restant parfaitement normal, du moins au début de l'affection. Un membre présent se demande si, en présence de l'insuffisance trop commune d’une préparation philosophique chez le médecin, celui-ci ne ferait pas bien de laisser complètement de côté les questions mixtes qui exigent ces connaissances. Ce qui serait préférable, pense le BR. P. Boule, c’est plutôt que le médecin s’efforçat d'acquérir les connaissances philosophiques qui lui manquent et dont il reconnaît Putilité même au point de vue purement professionnel. C’est un idéal, mais pourquoi ne pas le réaliser dans la mesure la plus parfaite possible ? Revenant sur l’objection du R. P. Vermeersch, M. le D' Masen estime que des moyens d'exploration plus parfaits encore que ceux que nous possédons aujourd’hui nous mettront, peut-être, à même de connaître un jour le substratum anatomique des névroses. Il est, d’ailleurs, difficile de se faire une conception d’un trouble d’origine purement dynamique. Le rapporteur à admis la possibilité de l'éventualité de la dé- couverte de lésions anatomiques dans ces affections. Quant à la nature d’une maladie purement fonctionnelle dans son principe, il n’est pas aussi difficile qu’on le pense, de s’en faire une idée. Une comparaison aidera à la comprendre. _ Une machine peut ne pas marcher, être malade, pour deux raisons : ou bien ses organes sont faussés, brisés, mal ajustés, OU Mmcomplets, et dans ce cas nous avons affaire à une maladie com- — 291 — portant une lésion anatomique ; ou bien, ses différents organes étant parfaitement en état, on ne leur applique pas le minimum de force motrice nécessaire pour les mettre en mouvement, ou on les soumet à l’action d’une force qui leur impose un travail anormal et, dans ce cas, nous sommes en présence d’une maladie purement dynamique à son origine. Pourquoi n’en serait-il pas ainsi de notre organisme ?.. Mais ce n’est là qu’une comparaison, et qui ne tranche nullement la question de fait. M. le D° Degive rappelle la parole de Leibniz qui voulait que les médecins philosophassent et que les philosophes médicinassent. Partant de là, il montre comment Leibniz lui-même, s’occupant, en philosophe, des sciences biologiques, avait conçu la question de la vie : la vie sortant de Dieu, pour se répandre dans tous les êtres créés ; car la matière inerte n'existe pas, et Lacordaire a pu dire, sans que sa parole soulevât la moindre protestation, que les pierres elles-mêmes avaient la vie. M. Degive demande si on ne pourrait pas en revenir à la conception leibnizienne, débarrassée évidemment des erreurs manifestes qu’un spiritualiste ne saurait soutenir, € Il y a longtemps, répond le R. P. Boule, qu’on à remarqué et qu'on a dit qu’il y avait dans toute erreur une dme de vérité. Que cette éme se trouve dans les conceptions dynamiques de Leibniz, cela peut être admis. Que les créatures, en effet, que nous appe- lons inertes, soient en réalité douées de Pactivité interne mona- dique, dans ce sens peut-être que leur inertie n’est que le résultat de l’action de forces qui se font équilibre, Leibniz pouvait avoir raison de le soutenir, mais il ne faut pas oublier que n'importe quelle activité n’est pas la vie, et Leibniz doit être abandonné sans pitié, si dans sa pensée la monade vivante ne différe de la monade minérale que par quelque degré en plus de Pactivité interne. Cette observation pourrait peut-être nous amener à con- clure que les sciences biologiques n’ont pas grand’chose à gagner à être traitées par des philosophes. » Aussi le Révérend Père ne serait-il pas tout à fait d'avis qu'il serait à souhaiter que les philosophes médicinassent où biologicassent, pas plus d’ailleurs qu'il n’est à souhaiter que les biologistes ou les médecins se mettent à philosopher. Remarquons bien d’ailleurs, que dire XXXIV 19 — 292 — cela, et dire que des connaissances biologiques sont nécessaires aux philosophes, comme des connaissances philosophiques sont nécessaires aux médecins, sont deux questions qu’il ne faut pas confondre. Quant à la parole de.Lacordaire, si personne n’a jugé à propos de la relever, c’est apparemment que tout le monde n’y a vu qu'une façon oratoire de désigner ce que nous appelons vulgairement, entre nous, des forces physico-chimiques. On accuse le corps médical, fait remarquer M. le D" Van Velsen, d’être souvent trop imbu de conceptions matérialistes dans l’appréciation des phénomènes ; mais ne serait-il pas à désirer que le prêtre, de son côté, tienne plus de compte, souvent, des conditions purement physiologiques qui interviennent dans notre vie morale ? Le R. P. Boule ne fait pas difficulté de reconnaître que s’il n’est pas permis à un médecin d'ignorer, en pratique, l'influence du psychisme sur l’organisme, il ne l’est pas davantage à un directeur d’âmes d'oublier que l’organisme, à son tour, pèse parfois {res lourdement sur l’activité de nos facultés supérieures. M. le D’ Struelens, qui préside la réunion, remercie le R. P. Boule d’avoir abordé et traité d’une manière si complète et ms lumineuse, devant la Section, une question dont l’actualité et l'importance s'imposent à notre attention. Il appuie le vœu de M. le D Warlomont, qui voudrait voir organiser une sérié de conférences destinées à l’enseignement de la philosophie s’adres- sant spécialement au corps médical ; le cours serait donné par un conférencier qui serait, comme le R. P. Boule, également versé dans la connaissance de la philosophie et dans celle de la biologie. Avant de se séparer, la Section procéde à lélection de Son bureau. Sont nommés : Président : D' STRUELENS. Vice-Présidents : D' De LANTSHEERE. " L. STOUFFS. Secrétaire : D' WaARLOMONT. — 293 — Cinquième section Mercredi, 6 avril 1910. — La Section continue l’enquête con- cernant le rôle économique des ports de commerce. M. Ch. Ter- linden, professeur à l’Université de Louvain, fait une communi- cation Sur le port de Venise au moyen âge. M. M. Rondet-Saint, ingénieur constructeur à Paris, conseiller du commerce extérieur de la France, expose les rapides progrès des ports jumeaux de Seattle-Tacoma, dans le Puget-Sund (*) Jeudi 7 avril 1910. — Le Secrétaire donne communication du mémoire de M. M. Dewavrin, relatif aux trois ports de lAdriatique, Trieste, Fiume et Venise. Le R. P. Charles, S. J., traite de L'admi- nistration des ports. M. G. Blondel, de l’Institut, clôt les travaux de l'enquête en faisant un résumé synthétique des constatations auxquelles elle a abouti (*). La Section procède au renouvellement de son bureau. Sont nommés : Président : M. Erxesr Dugors-BRAUN. Vice-Présidents : M. BEERNAERT. M. MoRissEAUXx. Secrétaire : M. VAN DER SMISSEN. Sixième section Mardi, 5 avril 1910. — La séance s'ouvre, à 16 heures, sous la présidence de M. De Preter. La Section procède au renouvelle- ment de son bureau. M. Crame ayant resigné ses fonctions de (*) M. Rondet-Saint vient de publier sous ce titre La gr ande boucle, le récit peu banal d’un voyage autour du monde dans des conditions particulièrement Sn tnt — Un vol. in-12, Paris, Plon-Nourrit & C!°, éditeurs. “) Les communications des rapporteurs et l'alloeution de M. Blondel sont publiées Fa la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES (juillet 1910). — 294 — secrétaire, il est également procédé au choix d’un nouveau titu- laire. Sont élus : Président : M. DAUBRESSE. Vice-Présidents : M. RENAUD. M. DE CosTERr. Secrétaire : M. R. Van DER MENSBRUGGHE. La Section maintient, au concours, la question présentée et adoptée en 1909 : « Étude de la résistance de l’air au point de vue particulier de laviation. » Mercredi 6 avril 1910. — La séance s'ouvre, à 16 heures, sous la présidence de M. De Preter. M. R. Van der Mensbrugghe fait une communication Sur les aiguilles talonnables ; en voici un résumé. Bien qu'à proprement parler le talonnement d’un aiguillage signifie simplement sa prise par le talon, on s’accorde en général à donner à ce mot un sens plus restreint, et à qualifier de talon- nables les aiguilles qui, maintenues disposées suivant une certaine direction, peuvent cependant être prises par le talon par un Wan venant de la direction opposée, sans qu’il en résulte de bris d’ap- pareil. Leur emploi permet d'éviter une cause de dangers, de mesures spéciales, de ralentissements et de retards existant aussi longtemps que les appareils n’ont pas été réparés. Elles sont donc rés recommandables. A cette catégorie d’aiguillages appartiennent évidemment, d’une part tous les excentriques des voies secondaires qui ne sont ni cadenassés, ni verrouillés, mais sont munis d’un levier à contrer poids dit à simple action qui ramène toujours l’aiguillage dans la même position, d'autre part les excentriques des voies de tram” ways maintenus dans leur position normale à l’aide d’un ressort qui se comprime lors du talonnement. Pour toutes les voies de chemin de fer où les trains circulent En vitesse et qualifiées de voies principales, un simple contrepoids où ressort ne peut suflire pour assurer la position d’une aiguille lorsqu’elle doit être prise par la pointe : aussi a-t-on recours dans ce cas au verrouillage de l’excentrique dans la position qu’il doit — 295 — occuper. De tels aiguillages et les signaux correspondants sont toujours commandés d’un poste de concentration où sont établies les relations mécaniques entre les leviers appelées enclenchements. Dans les installations Saxby encore fort utilisées par l'État Belge, la commande des excentriques et des verrous se fait à l’aide de tringles rigides, et les verrous sont constitués par une pièce s’en- fonçant dans la tringle reliant les deux aiguilles d’un même excen- trique, lesquelles sont solidaires lune de Pautre. Il en résulte qu’en cas de talonnement d’un tel appareil le verrou est cisaillé, et les tringles de l’excentrique tordues et faussées. Pareil aiguillage west donc pas talonnable. Il n’en est plus ainsi dans le cas du système de commande et de verrouillage Siemens appliqué de plus en plus sur le réseau de l'État Belge. Ici, chaque aiguille d’un même excentrique est manœuvrée séparément par une tringle distincte recevant son mouvement d’une poulie horizontale placée à côté de l'appareil. Cette poulie porte sur chacune de ses faces un verrou circulaire venant caler Pune ou l’autre des tringles d’aiguille mais seulement lorsqu'elle est appliquée contre le rail et non dans la position opposée. Dans le cas des signalisations électriques, cette poulie horizon- tale reçoit son mouvement d’une petite dynamo placée à proximité. Dans le cas de commande mécanique, celle poulie est reliée par fils à une poulie verticale faisant partie du levier de manœuvre en cabine. Chaque signal êt chaque excentrique y possèdent leur levier et le bâti se complète d’une table d’enclenchements. Il est à remarquer que le levier commandant la poulie verticale de Pexcentrique n’est pas fixé invariablement sur les flancs de celle-ci mais y est maintenu normalement à l’aide de deux ressorts. En cas de talonnement de l’aiguillage, lune des roues du pre- mier véhicule appuyant sur laiguille rencontrée fait tourner la ulie horizontale en sens inverse, ce qui à pour effet de déver- rouiller l'aiguille qui était appliquée contre le rail avant qu’elle soit atteinte par l’autre roue du mème essieu. Aucun appareil n’est donc brisé dans la voie. Le mouvement se propageant jusqu’à la poulie verticale en cabine, cette dernière se meut indépendamment du levier grâce aux ressorts qu’elle comprime. En tournant elle entraine une tige — 296 — ” qui déplace une barre dite de talonnement, ce qui a pour effet de caler les signaux dans la position qu’ils occupaient. à ce moment et de faire marcher une sonnerie électrique. Aucun appareil n’est donc non plus brisé en cabine. Il suffit au signaleur, pour remettre tout en ordre, de faire reve- nir la poulie verticale dans sa position normale à l’aide d’une clé de secours normalement plombée. La sécurité complémentaire de la latte de calage manœuvrée en même temps que le verrou dans le système Saxby est ici rempla- cée par une latte de calage électrique. On a donc également toutes garanties que l’aiguillage ne pourra être manœuvré pendant le passage d’un train. ASSEMBLÉES GÉNÉRALES I ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU MARDI 5 AVRIL 1910 La séance s'ouvre à deux heures et demie, sous la présidence de M. F. Dewalque, président en exercice de la Société scientifique: La parole est donnée à M. Mansion, Secrétaire Général, pour la lecture .du rapport suivant sur les travaux de la Société en 4909-1910. Publications. La Société a fait paraître depuis le 1° avril 1909 jusqu’au 4% avril 4910, les trois derniers fascicules du tome XXXIIF des ANNALES correspondant à l’année sociale 1905- 1909 et un fascicule du tome XXXIV, de l’année 4909-1940; ensuite quatre livraisons de la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES (t. LXV, 2 livraison; t. LXVI ; t. LXVIE, 4° livraison). 4 Anxnazes. Le tome XXXIII des Annares n’a pas l'étendue anormale des deux volumes précédents. Voici comment les docu- ments administratifs et les travaux des sections se répartissent dans ce volume de 670 pages : — 297 — Documents. ion RE AO 95 pages PEIEREES mathématiques dd: 2%, » >» physiques 160 » ». naturelles 190 » » médicales 70 » 79 » techniques. Contrairement aux apparences, il ne faut pas conclure de ce tableau numérique que les différentes sections ont travaillé très inégalement, dans la proportion des chiffres que nous venons de citer : l'inégalité provient de ce que des mémoires de physique, de chimie, de zoologie, de médecine, d'économie sociale ont été publiés dans la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES au lieu de Paraitre dans les ANNALES; par exemple, la suite de la grande étude de la cinquième section sur Les Ports et leur fonction écono- Mmique, la monographie si intéressante de M. Fabre sur Le Ver luisant. Les recherches de mathématiques seules, à cause de leur aridité et de lPimpossibilité où l’on est de les vulgariser pour les profanes, ne parviennent jamais à verser leur trop plein dans la REVUE ; de là la place rer ere ae elles occupent encore une fois dans _ dernier tome des ANNAL E DES QUESTIONS sa Les livraisons d’avril, de juillet we docti 1909 et celle de janvier 4910 de la REVUE, con- tiennent, outre une trentaine d'articles principaux dont nous donnons plus bas la liste détaillée, des revues des Recueils pério- diques et des analyses plus ou moins étendues de quatre-vingts Ouvrages traitant de mathématiques, d'astronomie, de physique, de chimie, d’art de l'ingénieur, de géographie, de biologie, de botanique, d’entomologie, d'agriculture, de sylviculture, de philo- sophie scientifique. Voici classés par ordre de matières, les sujets abordés dans les grands articles des quatre dernières livraisons de la REVUE DEs QUESTIONS SCIENTIFIQUES : 1. Les fêtes jubilaires de l’Université de Louvain. 2. R. P. B. Lefebvre, S. J. À propos d’une histoire des mathé- matiques. 8. R. P. J. Thirion, S. J. La comète de Halley. 4. . Bosmans, S. J. La carte lunaire de Van Langren, con- £. servée à PÜniveraité de Leyde. — 298 — 5. R. P. Gaillard, S. J. Courants d’étoiles. 6. G. Van der Mensbrugghe. Quelques effets remarquables de l'élasticité des liquides. 7. R. P.J. Thirion, S. J. Les rois états de la matière et les cristaux liquides. J. Delemer. Sur la correspondance des impressions réti- niennes reçues par les deux yeux dans l'acte de la vision. . Le cinquantenaire professoral de Louis Henry. 10. J. de Moussac. L'industrie chimique en Allemagne. M1. Ch. Barrois. Albert de Lapparent et sa carrière “scientifique. 12. Baron Greindl. L'évolution de la géotechnique et le pro- blème des Préalpes. 13. R. de Sinéty, S. J. Un demi-siècle de Darwinisme, 14, J. H. Fabre. Le ver luisant. 15. Eymieu. L’hypnotisme. Esquisse d’une io nouvelle. 16. L. Vervaeck. Les empreintes digitales. Les press scienti- fiques de la dactyloscopie et ses applications judiciaire . R. P, L. Boule, S. J. Les glandes et la D eychopathologie ‘ conduire 18-24. Divers. Les ports et leurs fonctions économiques : Brème. New-York. Pouzzoles dans l'antiquité. Shanghaï. Zeebrugge. Rouen, Montréal. 25. H. Mansion. L'industrie des transports maritimes. 26. M. Dewavrin. L'industrie laitière au Canada. 27. J. Meuwissen. La genèse du transatlantique moderne. 28. G. de Béthune. Aviation. Récents progrès. Questions à résoudre. 29. R. de Montessus. L’aviation. Hier, aujourd’hui, demain. 90. J. LE S. J. À propos du sentiment de la présence chez les mystiqu 91 : Th. Gollier. L'enseignement au Japon. 932. C. Beuujeun. Quelques idées sur la guerr 33. R. P. Vermeersch, S. TJ. La peur dé leufant dans les classes dirigeantes. 24. À. Proost. L’instruction et l'avenir de la femme. 3. J. J. Van Biervliet. Vers la pédagogie expérimentale. Un mot encore à propos de nos publications. Au 1% janvier de — 2799 — cette année nous avions fait paraître trente-trois volumes de nos ANNALES, soixante-six de la REVUE, en tout quatre-vingt-dix-neuf volumes scientifiques de 500 à 700 pages. Notre premier fascicule du tome XXXIV des ANNALES, ou la première livraison de la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES de cette année peuvent être regardés comme la première partie de notre centième volume. Apprécions-nous assez à sa juste valeur l’énorme effort collectif que suppose la publication de ces cent volumes, en dehors de tout patronage officiel, par la libre collaboration des savants catho- liques, surtout de France et de Belgique ? Dans le domaine des sciences mathématiques, physiques, naturelles, médicales et éco- nomiques, n'est-il pas vrai que les membres de la Société, que les Collaborateurs de la REVUE, ont maintes fois dit, là surtout où les sciences touchent aux confins de la philosophie, des paroles essen- tielles qui n’ont été dites aussi haut, ni aussi nettement, nulle part ailleurs? A-t-on beaucoup dépassé, en mathématiques,les recherches de Gilbert sur la rotation des corps, celles de M. de la Vallée Poussin sur la répartition des nombres premiers ? Les théories physiques ont-elles été plus approfondies dans leurs principes que ne Pont fait le P. Carbonnelle et M. Duhem? L’ensemble des dis- cussions dans notre REVUE sur Pévolution, depuis le P. Carbon- nelle encore jusqu’au P. de Sinéty en janvier dernier, sont-elles superficielles ? Les études entomologiques de M. Fabre ne sont- elles pas de première valeur ? Les rapports de la section de méde- cine sur le fœticide médical, sur la dépopulation, sur la respon- sabilité des hystériques (celle-ci dans le dernier volume des ANNALES), sur divers points de morale sexuelle, n’ont-ils pas eu un légitime retentissement ? Je n’ai pas la compétence nécessaire pour signaler une foule d’autres sujets traités comme il le faut dans nos cent volumes, mais laissez-moi vous dire encore que le travail de M. le vicomte d’Adhémar sur l'équation de Fredholm dans le tome XXXHII des ANNALES a été pour maints spécialistes une révélation des méthodes nouvelles que les mathématiques offrent à l'astronomie et à la physique pour pénétrer plus avant dans les secrets de la nature. Dans un tout autre domaine, la grande monographie de la cinquième section sur les Ports à eu Phonneur d’attirer l'attention de S. A. R. le Prince Albert, aujour- d’hui notre Roi. — 300 — Pourquoi répétons-nous ces considérations que nous avons déjà fait valoir il y a neuf ans à l’occasion de nos fêtes jubilaires? Pour nous encourager tous à rester fidèles à la Société, à la REVUE, pour dire à tous ceux qui nous ont une fois donné leur nom comme membre ou comme abonné, qu'ils ne doivent jamais nous abandonner. Se faire membre de la Société scientifique de Bruxelles, c’est participer à une bonne œuvre, c’est donner aux jeunes savants catholiques l’occasion et les moyens de se produire dans un milieu sympathique et de travailler à l'avancement de la science. S'abonner à la REVUE, c’est aussi contribuer à elle œuvre si belle, mais c’est de plus se faire du bien à soi-même, à ceux qui nous entourent, à ceux sur lesquels nous avons de l'influence, parce que la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES nous tient au courant des progrès des sciences, en fait ressortir les har- monies providentielles avec la philosophie spiritualiste et la religion, mieux qu'aucun autre recueil analogue. Sessions. Les sessions de Pâques 1909 et de janvier 1910 se sont tenues à Bruxelles; celle d'octobre 1909 à Louvain. Dans nos séances de Pâques 1909, notre premier conférencier à été M. le D' Vervaeck qui nous a entretenus Des empreintes digi- lales, des bases scientifiques de la ductyloscopie et des applications Judiciaires ; il nous a appris, à notre grand étonnement, que chaque homme est lui-même, différent de tous les autres, non seulement dans son intelligence, son caractère, son cœur, mais dans son être physique, et jusqu’au bout de ses doigts — surtout au bout de ses doigts. M. le baron Greindl a tenté de nous initier à une question difli- cile de géologie moderne, L'origine des Préalpes, et grâce à la savante précision de son exposition et à d'excellentes projections, il #est parvenu. Le R. P. Vermeersch, le dernier jour de notre session de Pâques, nous a parlé de la question si navrante de la dépopulation sous le titre La peur de l'enfant dans les classes dirigeantes, et il l'a fait avec une délicatesse et une autorité qui font désirer que Sa conférence soit répandue autant que possible. é Dans notre session d'octobre, tenue à Louvain, sous la prési- dence d’honneur de Mgr Ladeuze, le nouveau recteur de l'Univer- sité catholique, M. J. J. Van Biervliet nous a fait une conférence — SOL — très personnelle, très humoristique sur La Pédagogie expérimen- lale qui à eu un très grand succès auprès de ses auditeurs. Mgr La- deuze a profité de l’occasion pour commenter d’une manière remarquable la devise de la Société : Nulla unquam inter fidem el ralionem vera dissensio esse polest, et pour dire une fois de plus les rapports qui existent entre les sciences et la philosophie, entre la philosophie et la théologie; il rappelle aussi les liens étroits qui rattachent notre Société, sa fondation: son activité depuis trente- cinq ans, à l’Université catholique. Toutes les séances de notre session à Louvain ont eu lieu à l’Institut d’Arenberg où nous étions comme chez nous, puisque c’est là que notre cher Président de cette année a son laboratoire de chimie appliquée. Nous le remercions de nous avoir ménagé des locaux aussi bien appropriés aux réunions des sections et à l’assemblée générale Notre session de janvier dernier a été l’une des plus brillantes et des plus suivies que nous ayons à enregistrer dans nos rapports annuels. M. le vicomte de Montessus, professeur aux Facultés catholiques de Lille nous à fait, devant une salle archicomble, une conférence sur L’Avialion, hier, aujourd'hui, demain, claire, précise, comme il convenait qu’elle fût venant du Président de la section de mathématiques, et copieusement illustrée de projections lumineuses. Comme les autres années, un grand nombre de communications ont été faites dans les diverses sections; nous ne pouvons signaler ici que le rapport de M. Cuylits sur la responsabilité des hysié- riques à la quatrième section et les études sur les ports à la cinquième. La troisième et la sixième section ont eu une réunion spéciale le 24 juin dernier en Hainaut pour visiter les installations des charbonnages du Bois-du-Luc et du Quesnoy sous la direction d’un de nos confrères, M. Renier, ingénieur des mines. À la session de Pâques, la Société a accordé un prix de 900 fr. et la médaille de la Société à un mémoire original du'R. P, Wulf, S. J., sur Un nouvel électromètre bifilaire, qui à été publié dans nos ANNALES. Nous continuons toujours à avoir les meilleures relations avec la Société bibliographique de Paris. Notre cher confrère, M. le comte Domet de Vorges n’a pu l’an dernier venir lire lui-même son rapport sur cette sœur aînée de la Société scientifique de — 302 — Bruxelles ; en revanche, pour la première fois, nous avons pu, comme délégué de celle-ci, assister à la séance générale annuelle de la Société bibliographique et nous y avons élé reçu avec une cordialité toute française : nous avons fait un rapport d'ensemble, très sommaire, il est vrai, sur les travaux de notre Société. État actuel de la Société. Nous avons admis 21 nouveaux mem- bres en 1909 ; sept ont donné leur démission, neuf nous ont été enlevés par la mort de manière que le nombre de nos adhérents n’a augmenté que de 5 : de 519, il s’est élevé à 524. Le nombre des abonnés à la REVUE reste à peu près stationnaire. Parmi ceux que nous avons perdus, nous signalerons spéciale- ment le père de notre Reine bien-aimée, le duc Charles-Théodore, notre membre honoraire depuis 1902, et le chanoine Swolis, membre de la Société rs l'origine, membre du Conseil depuis 1894. Le duc Gharles-Théodore a | donné au monde le rare exemple . d’un prince qu'une vocation irrésistible entraine vers les études médicales à âge de trente-cinq ans, qui devient un spécialiste distingué en oculistique et pratique la médecine par amour de Phumanité souffrante, des pauvres surtout, pendant plus de trente ans, à Tegernsée, à Meran et à Munich. Le duc Charles- Théodore, né le 9 août 1839, est mort le 30 novembre 1909, quelques mois après avoir été proclamé docteur honoris causa des Universités de Louvain et de Bruxelles. ; Le chanoine Swolfs, né à Bruxelles le 24 juin 4842, nous a été enlevé le 2 mai 1909 ; il a été professeur au petit séminaire de Malines, puis inspecteur diocésain de l’enseignement moyen dans l’archidiocèse, archidiacre, enfin doyen du chapitre métropolitain, partout renommé comme au Conseil de la Société, par sa pru dence, son solide bon sens et son dévouement à ses devoirs. On lui doit un Manuel d'histoire nationale d’après Namèche, et un opuscule sur L'Œuvre des six jours où il défend habilement le système concordiste des jours-époques. nombreuses distinctions honorifiques et scientifiques ont été accordées pendant l’année écoulée à plusieurs de nos membres. En voici les principales : _ L'Université de Louvain a fêté en mai dernier le 75° anniversaire de sa fondation. La Société de Bruxelles à été repré- — 303 — sentée à ces fêtes par son président M. De Walque et son secrétaire- adjoint, le R. P. Thirion. Neuf des membres de la Société ont été nommés docteurs honoris causa à cette occasion : MM. Witz, Duhem, Blondel, Barrois, Jordan, Lemoine, Duret, Braniy, Saba- tier. Le 12 mars, M. Louis Henry, dont PUniversité catholique avait célébré le 50° anniversaire de professorat le 5 mai, a reçu de Sa Sainteté le Pape la grand’ croix de l’Ordre de Saint Sylvestre. Un peu plus tard, il était promu au grade de grand-officier de l'Ordre de Léopold ; en même temps Mgr Ladeuze et M. Lahousse étaient nommés officiers et M. de la Vallée-Poussin chevalier du même Ordre. Il y a quelques mois, le cher frère Alexis, des Ecoles chrétiennes, a reçu du Pape la médaille en or de l'Ordre Bene merenti. L'Université de Genève, à l’occasion de son 490° anniversaire, a décerné à M. Van Gehuchten, l’éminent neurologiste de Louvain, membre de notre Conseil, le diplôme onoris causa de docteur en médecine. En août dernier, le R. P. De Munnynck, de l’Université de Fribourg, a été nommé, par S. S. Pie X, magister theologiae. M. Haibe, directeur de lInstitut provincial de Eeatd à Namur, notre confrère et ancien lauréat, a obtenu à l’Académ royale de Belgique, un des prix Alvarenga, pour son Mémoire intitulé : Le pouvoir sensibilisant des sérums d'animaux vaccinés contre la tuberculose par la méthode des sacs. Notre éminent collègue, M. Van der Mensbrugghe vient d'obtenir le prix décennal des sciences physiques pour l’ensemble de ses recherches sur la constitution moléculaire des liquides. A l’Institut de France, M. de Sparre a obtenu lun des prix Montyon pour ses recherches de mécanique rationnelle, de mécanique appliquée et de balistique ; M. Duhem, le prix Binoux, pour ses travaux sur l’histoire des sciences; et le R. P. R. de Ni- néty, S. J., le prix Da Gama Machado, pour son mémoire La nt des cellules mâles de NoronEcro GLAUCA, en collaboration vec le P. Pantel, S. J. La Société MNT TA de Bruxelles adresse aux lauréats et à tous ceux que nous venons de nommer ses félicitations bien cordiales ; plusieurs des travaux qui ont provoqué les distinctions dont je viens de vous entretenir ont paru dans ses recueils et elle est justement fière d’en voir la valeur reconnue et appréciée par les institutions savantes. _— 302 — Pour la Belgique, l’année 1909 est celle de la mort de Léopold H, de Pavènement du roi Albert. La Société s’est associée au deuil de la nation à la mort du roi éminent dont la politique hardie a tant fait pour étendre nos connaissances scientifiques sur le centre de l'Afrique, sur sa flore, sa faune, sa géologie, son ethnographie. Elle a acclamé son sympathique successeur sur la tête duquel reposent tant de nobles espérances et, après la dernière réunion du Conseil, elle lui a transmis par son président, l'expression de ses vœux et de son dévouement. S. M. le Roi a fait envoyer à M. De Walque, par le ministre de sa maison, le télégramme suivant : « Leurs Majestés profondément touchées des sentiments d'attache- ment à la dynastie et des vœux que les membres du Conseil de la Société scientifique de Bruxelles leur ont exprimés à l'occasion de leur avènement me chargent de vous adresser et de vous prier de transmettre à tous ceux dont vous vous êtes fait l’éloquent inter- prèle leurs chaleureux remerciments. » M. le secrétaire général propose de nommer commissaires pour l'examen des comptes du trésorier, M. Ch. de la Vallée Poussin et le P. Thirion. Cette proposition est adoptée. La parole est donnée au R. P. R. de Sinéty, S. J., pour une _ conférence sur Le monisme psychobiologique. Cette conférence est publiée dans la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES, livraison du 20 juillet 4910. Il ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU MERCREDI 6 AVRIL 1910 La séance s'ouvre à deux heures et demie sous la présidence de M. F. De Walque, président. La parole est donnée à M. le Secrétaire général pour la lecture du rapport de M. le comte Domet de Vorges, empêché, sur les travaux de la Société bibliographique de Paris en 1909-1910. Gette année la Société bibliographique a été frappée d’un coup imprévu. Vous savez peut-être déjà, car votre Secrétaire général — 305 — en a été le témoin, comment notre dévoué et infatigable président, après avoir lu, à l’assemblée générale, un très intéressant rapport sur les fondateurs de la Société bibliographique, a été pris d’un mal subit, à ce point qu'il n’a pu sortir seul de la salle. Grâce à Dieu, le mal a cédé à des remèdes énergiques. Notre cher Président a recouvré la santé. Mais les médecins lui imposent encore de grandes précautions et ne lui ont pas permis jusqu'ici de venir présider nos réunions. Il est suppléé dans ce qu’il ne peut faire pour le moment par notre sympathique vice-président, M. Geoffroy de Grandmaison qui à présidé depuis juillet dernier les réunions mensuelles du comité avec beaucoup de tact et de dévouement. Aussi le pénible incident que nous venons de signaler n’a pas ralenti, comme on aurait pu le craindre, l’activité de la Société bibliographique. Les adhésions sont toujours nombreuses. Nous en avons compté treize en 1909. Pendant la même année, nous avons réparti, tant à Paris que dans les départements, 751 séries des bibliothèques renouvelables. 1 n’y en avait eu que 608 en 1908. C’est une augmentation de 148 séries représentant 3700 volumes. Le nombre total des volumes en cours était de 15 045 en 1908. En 1909 il a été porté à 18 755. Tous ces volumes, avant d’être mis en circulation, ont été examinés par le comité de lecture de nos dames patronesses. On peut se figurer quelle somme de travail représente pour nos bureaux la manutention d’une telle quantité de livres. Nous avons en outre un comité de publication qui prépare ou examine les travaux publiés ou à publier par la Société et un comité de propagande pour étudier les démarches de nature à exercer sur le public une influence religieuse et morale. Nos publications régulières sont : Le BULLETIN MENSUEL donnant le procès verbal des séances du Conseil, des renseignements sur les faits qui intéressent la Société, des avis divers, une liste des ouvrages importants publiés dans le cours du mois, enfin une courte analyse des ouvrages approuvés par la section des publications populaires. L’Acmanac pu Bon Francais, brochure de 60-72 pages avec 7 gravures, petit volume plein d’anecdotes intéressantes et mora- — 306 — lisatrices qui paraît chaque année au mois de décembre. Depuis vingt années son succès ne se dément pas. Le PoLyBtBLion, revue bibliographique universelle, dirigée par un comité de la Société bibliographique. 11 donne une analyse critique de toutes les publications intéressantes du monde entier. Cette revue est très répandue à l'étranger et s’est acquis une véritable autorité dans le monde des sciences et des lettres. La REVUE DES QUESTIONS HISTORIQUES, fondée par le Marquis de Beaucourt et réorganisée dernièrement par. son successeur le C* Aymer de la Chevalerie. Elle donne tous les trois mois une livraison d'environ 350 pages, consacrée à l’étude des points obseurs de l’histoire. On y trouve des articles écrits par des ommes compétents, la plupart, anciens élèves de l'École des chartes. Elle a souvent relevé des erreurs historiques et redressé des préjugés créés par l'ignorance ou la mauvaise foi. On voit de quel mouvement religieux et scientifique la Société bibliographique est le centre Plusieurs membres de la Société ont produit cette année des œuvres de grande valeur. M. le vicomte de Noalles a publié un ouvrage de premier ordre ayant pour titre : Bernard de Saxe Weimar et 4 réunion de l’Alsace à la France. M. le chanoine Pisani a fait un tableau vivant des derniers évèques de lancien régime. M. Geoffroy de Grandmaison a publié une vie de la bien- heureuse mère Barat, fondatrice du Sacré-Cœur. M. Marius Sepel, auteur d’une vie de Jeanne d'Arc du plus haut intérêt, a donné cette année une petite brochure populaire : la Bienheureuse Jeanne d'Arc, son vrai caractère, pour repousser des fausses idées que l’on cherche à à répandre sur cette gloire nationale. Faut-il passer au chapitre des A mé Comme tous les ans, nous avons à regretter plusieurs pertes. Parmi ceux qui nous ont été plus particulièrement sensibles, citons la mort de Mgr Fulbert Petit, archevêque de Besançon. Il venait de présider le Congrès de la j jeunesse catholique de Franche-Comté, qu’il avait clos par une très belle allocution aux cinq cents jeunes gens qui y avaient pris part, quand il fut enlevé le 6 décembre 1909 par une congés” tion pulmonaire contractée sans doute à la suite d’un refroidisse- ment au cours de cette belle cérémonie. Mgr de Briey, évêque de Meaux, s'était inscrit sur nos listes — 307 — depuis quinze ans. Il s’est éteint le 11 décembre, à l’âge de 82 ans. Il avait rempli pendant trente années les fonctions épiscopales dans le diocèse de Meaux, d’abord comme coadjuteur, et ensuite comme titulaire. Tout dernièrement une de nos dames patronesses les plus actives, M"° Roger Lambelin, femme du conseiller municipal de Paris, mourait, le 8 février, d’une maladie contractée en visitant une domestique atteinte de la diphthérie. Elle a été victime de son dévouement. Chaque année s’allonge la liste de ces pertes douloureuses. Elles nous attristent, mais ne doivent point nous décourager. Dieu nous retire des auxiliaires précieux. Tôt ou tard il en envoie d’autres. La terre de France n’est pas encore épuisée d'hommes et de femmes de cœur et de dévouement, prêts à marcher au bon combat pour défendre les droits de Dieu et de la conscience. La parole est ensuite donnée à M. le D° M. D'halluin, maitre de conférences à la Faculté libre de médecine de Lille, pour une conférence avec projections sur La photographie à travers les Corps opaques. Cette conférence sera publiée dans la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES. HI ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU JEUDI 7 AVRIL 1910 L'assemblée de clôture, honorée de la présence de Mgr Gualtieri, Auditeur de la Nonciature, représentant S. Exc. Mgr Tacci, Nonce apostolique, empêché, et présidée par M. F. Dewalque, président, Souvre à deux heures et demie. La parole est donnée à M. le Secrétaire général qui fait con- naître les conclusions des commissaires chargés d'examiner les comptes du trésorier relatifs à l’année 1909. En voici les détails et le résumé. XXXIV 2 — 508 — RECETTES ET DÉPENSES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE PENDANT L'ANNÉE 1909 RECETTES DÉPENSES Revue des Questions scientifiques Produit des abonnements fr. 8925,48 Impression, illustration et Vente d'anciennes livraisons. 376,50 distribution . . . fr. 5765,06 Vente des volumes Les Ports 185,50 Collaboration. . ; 4384,50 Subside de la Société 1330,42 Impression du Volume III: 10818,00 Les Ports . . . 243.95 Administration et DES gande . . . 424,89 à 10818,00 Annales Produits des cotisations 6704,30 Impression, illustration et Vente d'anciens volumes 67,50 distribution . . 64 Vente des brochures : La Réimpression de a bro- dépopulalion, Le Feticide chure : La bit 100,00 D... . . . 364,50 Indemnitésaux secrétaires 2580,00 7136,30 Frais de session, location des locaux, etc. . . 1141,86 6902,50 Société Produit des coupons (capital Subside à la Revue’ : NE so 3138,82 Prix décerné . __500,00 Intérêts du tooipte out 401,03 1830,42 4139,85 RÉSUMÉ ROCOHES 4 +4 LA UN « à 0. . D Dépenses NE te : «4... 19650,02 Excédent des récbtie sv UT M. le Secrétaire général fait connaître le ntm des élections pour le Conseil général et les Bureaux des sectio La composition du Conseil pour l’année 1910-1941 est la sui- vante (*) : 2 nm ee * e) Le nom de chaque ni du conseil est suivi de l'indication de l'année où expire son mandat. — 309 — Président d'honneur : M. A. BEERNAERT. M. le Président : D° H. Despcars (1911). Vice-présidents : M. Ép. Van DER SmissEN (1911). le R. P. Van DEN GHEYn (1914). Secrétaire : M. P. MANSION (1911). Trésorier : M. Én. GogpseeLs (1912). Membres : MM. Cu. BeausEaN (1912) le Mi de la BoËSsIÈRE-THIENNES (1914). L. Cousin (1915). Ém. De Wicpeman (1911). Fr. DEwaiQue (1914). le D° X. FRANCOTTE (1912). le Chanoine V. GRÉGOIRE (193). Cu. Lacasse-ne Locur (1915). le C'e An. ne LimBurG-SriRuM (1912). E. Pasquier (1913) A. Proosr (1914). Cu.-J. de la VazLéE Poussin (1914). G. Van per MENSBRUGGHE (1911) le D° A. Van GenucuTEN (1919). le D° R. WarLomonr (1911) Conseiller honoraire : M. L. DE LANTSHEERE. Les Bureaux des sections pour l’année 1910-1911 sont composés ainsi : 4"° SECTION Président : M. J. Neuberg. Vice-présidents : M. Ch.-J. de la Vallée Poussin et le R. P. Bos- mans, S. J. Secrétaire : M. Dutordoir. de SECTION Président : M. G. Van der Mensbrugghe. Vice-présidents : le R. P. Schaffers, S. J., et M. A. de Hemptinne. Secrétaire : le R. P. Lucas, $. J. = #10 —- 3° SECTION Président : le R. P. Bolsius, $S. J. s Vice-présidents : M. le B” Greindl et M. le Chanoine Grégoire. Secrétaire : M. F. Van Ortroy. 4° SECTION Président : M. le D' Struelens. Vice-présidents : MM. les D" J. De Lantsheere et L. Stouffs. Secrétaire - M. le D' Warlomont. D° SECTION Président : M. E. Dubois. Vice-présidents : MM. Aug. Beernaert et Morisseaux. Secrétaire : M. Ed. Van der Smissen. 6° SECTION Président : M. P. Daubresse. Vice-présidents : MM. Renaud et De Coster. Secrétaire : M. R. Van der Mensbrugghe. M. le Secrétaire général donne lecture des Questions de concours proposées par les sections, pour l’année 190-1911 ; en voici les énoncés : > Première section. Soient p,, p,, …, p, les coordonnées d’une droite mobile dans l’espace. On demande l’étude de l'équation AD: + AP: +. + Aips = 0 dans laquelle les coefficients A;, A,,.… A, sont : 4° des fonctions du premier degré ; ® des fonctions du second degré des co0r- données z,, z,, z,, 2, d’un point mobile. Seconde section. 1. On demande des expériences nouvelles Sur le timbre et notamment sur le timbre des voyelles chantées, en tenant compte des recherches antérieures sur cèt objet. Le 2. On demande des recherches nouvelles sur l'existence possible d'états allotropiques soit de l'Hydrogène, soit de V'Azote, soit du Chlore(voir la communication de M.de Hemptinne,le 28 avril 1908). — 311 — Troisième section. 1. On demande une étude des caoutchoucs africains. 9. On demande une monographie géographique de la Campine. Sixième section. Étude de la résistance de air au point de vue particulier de l'aviation. La parole est donnée à M. l’abbé Th. Moreux, directeur de l'Observatoire de Bourges, pour une conférence avec projections sur Le soleil et ses influences. Cette conférence sera publiée dans la REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES. M. Dewalque lève la séance et déclare close la session de Pâques 1910. = SAS — LISTE DES OUVRAGES OFFERTS A LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES du 1° mai 1909 au 1° mai 1910 I. Livres et brochures rs De l’Illusion. Un vol. in-16 de IL-418 pages. Paris, Bloud, 1909. ice Alliaume. Les Problèmes de Navigation résolus par la Géométrie Matidie radiale (Extrait du 5° fase. des ANNALES DES TRAVAUX PU mp BELGIQUE, oct. 1909). Une broch. in-8° Lo. Bruxelles, Goemaere, Î André. Les notations mathématiques : énumération, choix et usage- Un vol. gr. in-8° _ XVIHII-501 pages. Dhs. Gauthier-Villars, 1909. L wski. L’enchainement des Variations chante Un vo in-8° de 135 és. Bruxelles, Société belge d’Astronomie, 1909. Armagnat. Congrès international des applications de nai Mar- seille, 1908. Rapports préliminaires (vol. I et Il); Organisation du s (vol. IT). Trois vol. gr, in-8° de VI- 709, 737 et 553 pages. Paris, Gauthier Villars, 1909. Lonis Arnould. Ames en prison. L'École française des printer" © Aveugles et leurs Sœurs des Deux Mondes avec préface de M. Georges Pico 4° édition. Un vol. de 500 pages, illustré de gravures hors texte. Paris, G. “es ss : 0 Balcells, S. J. L'Observation solaire (MÉMOIRES DE LOS TOIRE DE En, n° 2). Un vol. gr. in-4° de 133 pages. Barcelone, G. Gili, : Ballerini, S. J. Les premières pages du Pontificat du Pape Pie IX. Ouvrag posthume. Un vol. in-8° de XV-212 pages. Rome, Bretschneider, 1 L. Barbillon et G. Ferroux. Les Com mpteurs électriques à courants ee us et à courants era (Collection : : Actualités Rinitifeiés) Un v in42 de VII-226 pages. Paris, Gauthier-Villars, 1 Ch. Beaujean. re Cnéanion pour les Maisons hygiéniques, ere et populaires de Venise (Extrait du BULLETIN DES SOCIÉTÉS D'HABITATIO OUVRIÈRES). Une broch. in-8° de 24 pages. Bruxelles, E. Daem, 1910. + Blondlot. Introduction à l'étude de la Thermodynamique. Un vol. In de Mine pages. Paris, Gauthier-Villars, 1909. vol t. Les Observations nn Théorie et pratique. Deux de de VIII-314 et 342-XII pages - Paris, Doi VIE : . Éléments de la Théorie des Probabilités. Un vol. in-8° de 1H pages. Paris, Hermann, 1909. — 313 — H. Bosmans, S. J. Lettre du P. Antoine Thomas, S. J., datée de Péking, le 8 septembre 1688 (Extrait de ARCHIVY FüR DIE GESCHICHTE DER NATURWISSEN- SCHAFTEN UND DER TecuxiK). Une broch. in-8° de 7 pages. Leipzig, Vogel, 1909. Brettes. L'Homme et l'Univers ; t. Il : Les Sciences naturelles devant la Cri- tique. Un vol. in-8° de 653 pages. Bruxelles, Aimé Schepens, 1909. . Bataye, S. J. Dictionnaire kikongo-français et français-kikongo. Un vol. gr. in-$ de VIIL-308-237-90 pages. 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Duhem, À propos du DIAOTEXNHE de Jordanus de Nemore (Extrait de ARCHIV FüR DIE GESCHICHTE DER NATURWISSENSCHAFTEN UND DER TECHNIK). Une broch. in-8° de 5 pages. Leipzig, Vogel, 1909. je - — Du temps où la Scolastique latine a connu la Physique d’Aristote, 16 pages in-$. La Chapelle-Montligeon (Orne, France), 1909. — Le Mouvement absolu et le Mouvement relatif (Extrait de la REVUE DE PuicLosopniE). Un vol. in-8° de 284 pages. Montligeon (Orne), 1 D. —_ Sur la découverte de la chute des graves (Extrait des Afti del IV Con- gresso internazionale dei Mathematici). À pages in-4°. Rome, 1908. 4 — Thermodynamique et C imie. Leçons élémentaires. Seconde édition. Un vol. gr. in-8° de XI1-579 pages, avec 175 fig. Paris, A. Hermann et Fils, 1910. — Thierry de Chartres et Nicolas de Cues (Extrait de la REVUE DES SCIENCES PaiLos. Er Tuéor.). Une brochure in-8° de 7 pages. 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Bien que les caractères extérieurs du marbre noir ne soient guère de nature à faire espérer grand’chose d’une étude micro- graphique, nous en avons préparé un certain nombre de lames minces. 11 nous a paru qu’il y avait utilité à dire, dès maintenant, ce que celles-ci nous ont appris. Nos recherches n'étant pas terminées, on voudra bien voir dans () H. de Dorlodot, Description succincte des assises du calcaire carbonifère de la Belgique (BULL. DE LA SOC. BELGE DE GÉOL., PAL. ET Hypn., t. XXII, 88). Mém., p. 1 XXXIV. 14 2. sus OUT cette communication une note préliminaire, destinée à être rem- placée dans la suite par un travail plus complet, portant sur l’ensemble des caractères lithologiques du marbre noir. Réduit en lames suffisamment minces, le marbre noir de Dinant devient translucide ; sous le microscope, il se montre formé prin- cipalement d’une boue calcaire très line, pigmentée par des granulations charbonneuses, et pénétrée de calcite cristalline. Cette masse fondamentale présente, en lumière naturelle, une teinte grise assez claire, que les photographies ne rendent qu’en lassombrissant notablement Sur ce fond pélitique, apparaissent, comme le montre notre photographie (pl. EL, fig. 4), d'innombrables taches claires de cal- cite, que leur forme, à première vue, semble devoir faire rapporter toutes à des restes d'organismes. En fait, bon nombre d’entre elles peuvent être aisément reconnues pour telles : nous avons observé des débris de bryozoaires, des foraminifères plurilocu- laires, des spicules de spongiaires, des débris d’échinodermes, el de nombreuses valves d’ostracodes. Une ou deux sections nous ont paru devoir être rapportées à des radiolaires, On se rappellera, à ce propos, que dans son mémoire, devenu classique, sur l'étude micrographique de dépôts sec ondaires et tertiaires du Bassin de Paris et de la Belgique (!), M. L. Cayeux a démontré combien facilement les organismes siliceux, tels que les radiolaires et les spicules de spongiaires, subissent l'épigénisation par la calcite. Mais la plus grande partie des points clairs visibles dans le champ microscopique consiste en corpuseules arrondis, de set- tion figoureusement circulaire ou à peu près telle, et formés d’une mince enveloppe de caleite à fibrosité radiale, entourant un noyau de calcite cristalline à clivages rhomboédriques très nets: Tantôt on constate, par l'examen entre nicols croisés, que €® noyau est constitué par un cristal unique, tantôt on y reconnait plusieurs individus, toujours d’ailleurs en très petit nombre. ; On peut attribuer à ces corpuscules diverses origines ; en dehors de Phypothèse qui en ferait des entoolithes ou oolithes creux, on pe supposer qu'il s’agit de foraminifères monoloculaires, A OL Cayeux, Contribution à l'Étude micrographique des Terrains sédi- 1897). .. mentaires . ne GÉOL. DU Nonp, t. IV. Lille, PLANCHE L. — 9 — à. de foraminiféres pluriloculaires désintégrés, ou même de radio- laires transformés en calcite. Plusieurs coupes de ces sphérules nous ont paru montrer des perforations régulièrement disposées, dont la présence nous incline à croire qu'il ne s’agit pas d’oolithes. La présence de foramini- fères est établie par certaines coupes très nelles ; celle de radio- laires est au moins probable. Il y a donc lieu, semble-t-l, d’attri- buer à ces corpuscules sphériques, ou du moins à un certain nombre d’entre eux, une origine organique. Il nous paraît impossible de préciser davantage : on voudra bien se rappeler que M. Gayeux, en étudiant les gaizes oxfordiennes à Acanthoceras Mariae, a rencontré un problème du même genre. I s’agit, il est vrai, d’une roche siliceuse ; toutefois, mutatis mutandis, les deux préparations nous paraissent tout à fait comparables. Voici ce qu'écrit M. Cayeux : € Il existe, dans presque tous les spécimens que j'ai étudiés, des corps globuleux répandus à pro- fusion. (La figure 4 (pl. 1) donne une idée de leur fréquence.) Ils forment communément de un tiers à la moitié de la gaize. La détermination de la plupart d’entre eux présente des difficultés insurmontables (°). » Nous ajouterons que nous avons souvent rencontré les mêmes corpuscules dans des calcaires paléozoïques d’àges très différents. Un calcaire de l’assise de Comblain-au-Pont (F ad de la carte géologique du gouvernement belge, zone à Kleistopora, pars, de M. Vaughan) nous en à montré un assez grand nombre. Le mode d’altération très spécial de ces calcaires, qui blanchissent, de- viennent poreux et friables comme de la craie, nous a permis de les traiter par lévigation. A côté de nombreuses valves d’ostra- codes et de spicules de spongiaires, Nous avons pu recueillir ainsi des sphérules parfaitement isolées. L'étude de leur surlace ne nous à fourni jusqu'ici aucun caractère décisif. Remarquons d’ailleurs qu'il est possible que, parmi les nom- breuses sections circulaires observées, il s'en trouve à la fois qui appartiennent aux trois espèces. Il nous est souvent arrivé d’ob- server dans les nombreuses lames que Tous avons taillées dans €) Op. cit., p. 19. 4. — 902 — des calcaires carbonifériens de type très divers, de rencontrer des oolithes plus ou moins sporadiquement disséminés. Nous avons reconnu le même fait dans une belle série de coupes minces qu'a bien voulu nous communiquer M. l’abbé Delépine. M. Ch. de la Vallée Poussin, en 1888, écrivait déjà : € Je tiens que le pro- SU SN RE MN do Ne MM M EE D 9 0. C6 + 0 A,Cv= vOv_1 ; A,Cv= vC, 2. — 922% — Ces deux tableaux montrent que si l’on connaît un seul coefli- cient d’un covariant, on en déduit tous les autres. En particulier, un covariant est complètement déterminé par son premier coeffi- cient C, que l’on appelle la source du covariant. Les autres s’en déduisent de proche en proche en remontant le second tableau. Le covariant C se met ainsi sous la forme 6 = Ca," + DONS . Tr + ve où la loi de formation des coeflicients rappelle la formule de Taylor De cette formule découlent immédiatement les propriétés suivantes : 4° Si la source CG, d’un covariant G est le produit des sources A, et B, de deux covariants À et B, C est le produit des deux covariants À et B. Soit, en effet, A = AZ À, A, SE 1 ne æ, + DE, AC à HS HI, : B—B,x, “B,,, u-2 eg ze +: On a, en multipliant membre à membre, et en observant que le symbole À, se comporte comme un signe de dérivation, AB — (A,B,)a,+# + sé eBo),, M+H=1 “e Donc AB se confond avec C, car l’ordre À-u d’un covariant est complètement fixé par le poids de son premier coefficient AB. Cette propriété est classique. On en déduit qu’il existe entre les covariants les mêmes relations qu'entre leurs sources. Mais cette propriété admet une sorte de réciproque, qui est précisément la proposition dont nous aurons à nous servir. à La source C, d’un covariant C est le produit de la source À, Fer covariant À par une expression B,, B, est la source d'un RS : — 49 — 3. Soit, en effet, FAN À-ku—1 Ca (AB) os T4 4 BOB) DE G est le produit des deux expressions AA RÉ te B an En la, + PE B—=B,x, Donc B — es | quotient de deux covariants, est un covariant et B, est la source de ce covariant. 2. SEMI-INVARIANT. OBJET DE LA PRÉSENTE NOTE On appelle semi-invariant ou péninvariant une fonction homo- gène et de poids constant des coefficients de la forme f qui satisfait à l’équation A,p—0 Donc la source d’un covariant est un semi-invariant. Mais on peut démontrer que, réciproquement, tout semi- invariant est la source d’un covariant. Ce théorème est dû à Cayley (PiLos. Transacr., 1856, p. 105). Il ne se trouve pas dans le Cours d’algèbre de Carnoy, ni dans l’ouvrage de Clebsch, il parait supposé dans les Leçons d'algèbre de Salmon et il est énoncé avec une démonstration insuffisante dans la Théorie des équations algé- briques de Petersen (traduite par H. Laurent, Gauthier-Villars, 1897). On trouvera la démonstration rigoureuse de ce théorème dans l{ntroduction à la théorie des formes binaires de Faü di Bruno (tr aduction allemande par Maser, p. 158). Gette démonstra- tion qui s’appuie sur les propriétés des symboles À, et À, exige quelques calculs, elle est assez délicate et d’ailleurs indirecte. Nous nous proposons d’abord de donner de ce théorème une démon- Stration plus simple, qui nous paraît nouvelle, qui n’exige pas de et qui se présente tout naturellement dans un cours élé- 4. — 226 — mentaire. Elle s'appuie sur des considérations toutes différentes, à savoir sur la représentation des covariants à l’aide des racines. Nous commencerons par rappeler quelques théorèmes fondamen- taux relatifs à cette représentation. 3. THÉORÈMES SUR LA REPRÉSENTATION À L'AIDE DES RACINES Faisant x, — x et &, — 1 dans la forme f, nous poserons f(x) = ax" + nant +. — a (x — à) (x — à) --: (& — An) où &,, 4, …, On sont les # racines de l'équation f(x) = 0. On a le théorème suivant : Soit @ un semi-invariant de degré 8 et de poids p de la forme À, ” renfermant pas a, en facteur commun ; le quotient de @ par aŸ est une fonction os et symétrique de degré p des racines &, ds, .…., Un, e quotient sera de degré 8 (mais non plus homogène) par és à chacune de ces racines en particulier, enfin ce quotient ne dent que des différences des racine En effet, le quotient considéré est encore une fonction entière r . . œ de degré 8 et de poids p par rapport aux quotients _ > .…. 0 0 œ œ œ p(a. LUF =}; RES d, son degré par rapport aux racines est doûc tel qu’on vient de le dire. Enfin, @ étant un semi-invariant, on a encore A, en 0, ce qui exprime que @, ne dépend que des différences des racines. Nous rappellerons encore le théorème suivant, qui est bien connu et qui permet de construire un covariant d’une forme f à l’aide des racines. Une expression symétrique des racines À ; E(a, — a) ...(x, —ox,) . composée avec des différences des racines et des facteurs linéaires soit par exemple re DE — à contenant les variables, telle que chaque racine entre le même nombre de fois 8 dans chaque produit et que chaque produit soit du même degré par rapport aux variables x, et x, devient un covariant en La multipliant par a, Nous pouvons maintenant pisser à la démonstration qui fait Pobjet de cette étude. 4. THÉORÈME FONDAMENTAL Tout semi-invariant est la source d'un covariant Considérons un semi-invariant C,, ne renfermant pas 4, en fac- teur, de degré 8 et de poids p. On aura, d’après le théorème rappelé en avant-dernier lieu, e CG = dy WU, @, …, an) Où y est une fonction symétrique homogène de degré p des racines, et non homogène de degré 8 de chaque racine. Mais w ne dépendant que des différences de racines, nous pouvons soustraire «, de chaque racine, ce qui donne wa, Os, .…, ün) ae (0, y — À, Us — A, ..., An — a) Donc y se décompose en une somme de produits formés avec ces différences de racines comme facteurs. Si nous désignons par T, Pun de ces produits, nous pourrons écrire Wie ZT, où T, est un produit de la forme À 2. T, = (a, — 0) (a, —.a,)" A+u<+::-—p) de degré p par rapport à a, du même degré p par rapport à l’ensemble des autres racines a,, ..., On, mais de degré égal ou inférieur à @ par rapport à chacune de ces dernières racines séparément. HR Nous ee pour simplifier exposition, que chacune des racines =. On est écrite dans T,, les exposants À, u, pouvant pis nuls. 6. — 92% — Désignons maintenant sh S une somme qui s'étend aux % / permutations des racines ©, On ; comme y est symétrique, on peut écrire, en effectuant re ces rein cu sur yet en ajoutant h!yv.= Z(ST,). Nous pouvons à l’aide de T, former un produit qui renferme p fois chaque racine ; il suffit d'écrire 2H 7 T= Te, — 0,2,)7 (a, — a,x,)7 Alors, en vertu du dernier théorème rappelé tout à l'heure (n. 3), la fonction symétrique ay ST est un covariant d’ordre (nm —1p—A+n+:..)—{(n — 2, lequel a pour source ay ST;. Maintenant, si nous désignons par K — a ZX(ST) la somme de tous les covariants analogues correspondant aux différents termes T, de w, ce sera un covariant du même ordre ayant pour source K, — a Z(ST,) ="! dy Y. Par conséquent, puisque C, — a y comme on l’a écrit plus aut, ; K' = #/ a °C; Mais a? est la source du covariant f" T; donc, d’après la remarque 2 faite au début (n° 4), C, est la source du covariant LL N C 7 pr — 929 — 7. qui est d'ordre (n — 2)p — np — 8) = n0 — Ip. Ce qui prouve la proposition. Si le semi-invariant renfermait a, en facteur, il serait de la | ñ : ; forme a,G, et l’on aurait encore AÀ,G, — 0, de sorte que C, serait un semi-invariant ne renfermant plus 4, en facteur. On serait ainsi ramené au cas précédent. SUR LE CALCUL DU POUVOIR REFROIDISSANT DES COURANTS FLUIDES PAR M. l'Abbé TH. ANNYCKE Maitre de Conférences à la Faculté libre des Sciences de Lille Ce travail n’a pas la prétention d’apporter une découverte ori- ginale ; son but, plus modeste, est simplement de développer une note de M. É. Picard insérée aux Compres RENDUS de l'Académie des Sciences (sept. 1908) relative au pouvoir refroidissant des courants fluides en la rattachant à l’intéressant mémoire de M. Boussinesq sur cette question (JourNAL DE MATHÉMATIQUES PURES ET APPLIQUÉES, années 1905, tome I : Calcul du pouvoir refroidissant des courants fluides). Je me permets de reprendre le problème et d’insister sur le côté physique qui ne me paraît pas assez mis en évidence dans la note précitée. POSITION DU PROBLÈME Le premier des physiciens-géomètres, M. Boussinesq, pose et met en équation le problème suivant : € Étant donné un solide fixe, plongé au sein d’une masse fluide indéfinie, animée dans son ensemble d’une vitesse uniforme et donnée V, calculer la température 8 en un point quelconque de la masse flu ide. » Déduire de là la quantité de chaleur emportée par le courant __ s à pendant l’unité de temps, en d’autres termes le pouvoir refroidis- sant du courant fluide. » Nous nous bornerons dans cette étude au cas où le corps fixe plongé dans le courant est un plateau mince indéfini de largeur L Parallèle aux filets fluides, nous permettant de faire remarquer que les équations du problème, tant l'équation indéfinie que les équations définies aux limites, subsistent dans le cas d’un cylindre indéfini heurté par le courant normalement à l'axe ; il suffit pour À : / >— |, AR , Direction SRE CEE D CRE PT? D pis — FiG. 1 cela de substituer aux coordonnées x, y les deux coordonnées curvilignes orthogonales «& et 8, paramètres qui définissent dans le plan normal aux génératrices, Pun à, la famille des filets fluides, l’autre 8, les lignes d’égal potentiel. Toujours dans le but de rendre les équations du problème aussi simples que possible, nous supposerons que le fluide est athermane et que la température, variable d’une génératrice à l’autre, reste constante sur une même génératrice pendant la durée du phéno- Ces préliminaires posés, occupons-nous du cas du plateau XXXIV. 16 3. = F8 — mince. Les axes étant choisis comme l'indique la figure 4, la température de la plaque est supposée la même tout le long d’une parallèle à oz ; il est évident par suite que les mêmes phénomènes tant au point de vue hydrodynamique qu’au point de vue ther- mique vont se produire dans tout plan parallèle à 0y. Dès lors il nous suffit de considérer ce qui se passe dans lé seul plan 0y | (fig. 2). En nous reportant au mémoire de M. Boussinesq déjà cité, on trouve comme équations du problème, en désignant par @ la température, X —> 0 < éd Fic. 2. K-/d'0 40 de . (1) | équation indéfinie : A AP 72 + dj) — dy ? 1) sur le plateau : x — 0,0 £ y £L; . Ro aux limites 6— 0, — 2) sur une circonférence de rayon infini : Les lettres K, C, V ont les significations suivantes : K désigne la conductibilité intérieure du fluide. CG» la chaleur spécifique de l'unité de volume. V >» la vitesse rectiligne et uniforme du courant fluide. Dans la résolution de ce problème nous considérons deux cas bien distincts : | 1) le fluide est mauvais conducteur de la chaleur ; | 2) le fluide est 80x » » » 2% — 4. PREMIÈRE PARTIE : LE FLUIDE EST MAUVAIS CONDUCTEUR 1. Le cas du fluide mauvais conducteur de la chaleur a été traité d’une façon à la fois très élégante et péremptoire dans le mémoire de M. Boussinesq : donnons une idée de la marche suivie par le savant auteur. Si le fluide est MAuvaIS conducteur de la chaleur, l'analyse du phénomène est bien simple : seul le filet central, c’est-à-dire le filet ayant la direction oy, s’échauffe au contact de la plaque et, en vertu de l’hypothèse faite sur sa conductibilité, il ne communi- Quera que lentement sa chaleur aux filets voisins. Donc les valeurs notables de @ n’existent pour ces fluides que de part et d'autre de x — 0 et pour y croissant depuis y — 0 environ, jusqu’à y — . Elles sont même au voisinage de y = 0, c’est-à-dire à l'avant du corps, là où varie vite la température du lilet central, incomparablement plus localisées près de x = 0 que Sur les côtés du plateau, où surtout à son arrière et en aval où augmente peu à peu d'épaisseur la mince couche des filets Chauffés. Dès lors dans ce champ étroit auquel on peut se borner, 8 varie très vite avec +, mais graduéllement avec y. Donc le terme _ ge de l'équation indéfinie (1) s’efface devant le terme n on. à cette équation la forme binome K d'0 d8 OV dé — de (1B1s) de celle de Fourier pour léchauffement d’un mur. M. Boussinesq obtient la solution du problème dans ce cas sous forme d’intégrale définie : : Pa CV £,) # +. (= s)e Fe On en déduit : æ* = Eh El r( ÿ ae 20° da. D, — 294 — Partant de ces résultats, on peut calculer le pouvoir refroïdis- sant du courant fluide sur la plaque et on trouve cette loi très simple : « Le pouvoir refroidissant varie proportionnellement à SE L = trajet des filets fluides sur le plateau, c 'est-à-dire la largeur de celui-ci. » Cette loi de proportionnalité du pouvoir refroidissant du courant th RAY . js US fluide à ne et c’est là l’idée intéressante du mémoire cité, M. Boussinesq la étendue d’abord au cas du cylindre indéfim heurté par le courant normalement à son axe ; puis au cas d’un corps de révolution, le courant ayant la direction de l’axe de rota- tion, et enfin à celui d’un corps de forme quelconque. De plus, cette loi si simple obtenue par M. Boussinesq en se basant uniquement sur les considérations thermodynamiques de la théorie de la chaleur fut vérifiée expérimentalement par M. Compan, préparateur de physique à la Faculté des Sciences de Montpellier, en 1904, et antérieurement, en 1888, avant même que la théorie de M. Boussinesq fût ébauchée par Ser (Traité de Physique industrielle, tome 1, pp. 142 et 162). C’est là une heurousé confirmation des idées qui ont présidé à la théorie de M. Boussinesq (°). SECONDE PARTIE : LE FLUIDE EST BON CONDUCTEUR Le problème du calcul du pouvoir refroidissant qui se résout si simplement dans le cas d’un fluide mauvais conducteur est d’un abord difficile dans Prés où le fluide serait BON COn- ducteur de la chaleur Fe mercure, par exemple). Et d’abord le terme ‘ + qui dans le cas précédent était négli- geable devant a doit être tinintènn et les équations du problème sont : (1) Pour les lecteurs désirant approfondir cette Première Partie, je ne puis mieux faire que de les renvoyer au savant mémoire de M. Boussinesq. — 23 — 6. e 2 2 | équation indéfinié!s a ( + Fe) É£ Fe (1) | | 1) sur la plaque, c’est-à-dire æ — 0, 0Zy 0: dr” dy C' dy puis, faisant le changement de variables : — y 20 ] ci v(x,y), l’équation précédente devient : d d de À ap = A0 fs =— 200 — Choisissant convenablement les unités pour K, C, V, on peut supposer 2C' — Avec ce changement de variables les équations du problème sont : : PRE Tu dd, dv équation indéfinie : _—— +; — : ) | q dx? % dy? » ( ) sur la courbe F : v—e" 6, (fonction conditions aux limites donnée) ; à l'infini : 8 —e/y —0, ce qui se traduit ainsi : € Étant donnée l'équation (5), trouver une solution v prenant des valeurs données sur le contour F et telle que e/v soitËNUL à l'infini. » Tächons de résoudre l'équation (5) ainsi que les conditions cor- rélatives à l’aide d’un potentiel de double couche. X My,Xx) FIG. 3. Imaginons qu’on ait étalé sur F une double couche de densité convenable, on pourra représenter la solution de (2) en un point quelconque du plan M(x,y) par la valeur de ce potentiel au point considéré, la loi d’action, au lieu d’être log —,comme dans lattrac- tion newtonienne, étant u(r), u(r) solution particulière de A°v — v. — 237 — 8. Dans ce but cherchons une intégrale particulière w(r) de P équa- tion (5), intégrale fonction seulement de la distance r, s’annulant à linfini et qui se comporte dans le voisinage de » — 0 comme - : ie : log : — : ce problème n’est autre que celui qui correspond à Péqui- libre calorifique d’une plaque isotrope indéfinie rayonnant au dehors avec une seule source et nulle à l'infini. Cette solution w(r) peut être représentée par lintégrale définie G u er à ur)=\ di JENVe 1 En effet on connait la méthode de Laplace qui consiste à former pour l'équation : une solution particulière en intégrale définie rentrant dans le type : u = Î fer HE f{z)dz où lon choisira convenablement les deux limites constantes p et q et la fonction f (2) (CF. à ce sujet d’inté- ressantes applications de la méthode de Laplace : Picard, Analyse, tome III, pp. 372-370). M. E. Picard énonce ensuite, mais sans les démontrer, les pro- priétés suivantes dont jouit la fonction «(r) et qui sont essen- tielles pour la suite de cette étude. Propriétés de la fonction u(r) La fonction w(r) jouit des propriétés suivantes : fs ANNEE, 1 1) u(r) se comporte à l’origine comme log > 2) u Vr e” tend vers V è pour + tendant vers l'infini. du _— y . T 9 . D Vr e” tend vers 1 à pour r tendant vers l'infini. r Dañs aucun traité je n’ai rencontré la démonstration de ces pro- ». — 238 — priétés ; j'ai tâché de la faire et me permets de proposer les solu- tions suivantes : 4. —u(r) se comporte dans le voisinage de l'origine comme sl log Ex [du I suffit pour cela de démontrer A lim Vs: (9e) —— 1: égalité qui entraine la proposition énoncée. Or : en posant 27 — {. Passons à la limite pour r —0 : il vient : : du SE im (r—)—=—| et dt——1. F0 dr 0 La démonstration ainsi présentée manque de rigueur : raison- nons donc de la manière suivante ; soit € une quantité aussi petite que l’on veut, mais fixe ; l’on peut écrire : is € F-f+f T Tr ce Dans l’intégrale : fe nous pouvons faire » —0 et l’on obtient: lim | rt Hd r=0 € Appliquons le théorème de la moyenne à ( # r \ = . MCe7!) \ = = M(e7!) VER = Met) désignant la valeur moyenne de et dans l'intervalle (r, €). D'autre part, € peut être pris de telle sorte que N Pr ; — 939 — 10. soit plus petit que toute quantité donnée en toute rigueur. ce qui prouve que sa limite est nulle pour e —0. Ainsi la propriété énoncée est établie . T 2. — uVre tend vers + ve Shounees e Nous avons 2 is Ep Vr e”"(—1) uVre =| à. ri dz, Ge _. Re M uVre! ses \ v L o VE+A posant z — 1 —{, Mais » étant positif, de même que {il vient à l’aide du change- ment de variables : r{— w”. Ed nt Se 0 uVre À 5 —— dw. uw D VÈ+s Cherchons la limite de la dernière intégrale quand r tend vers l'infini. Écrivons : = : 2 [= fo+ ji L étant une quantité très grande, mais fixe. L'on peut conclure immédiatement : RE dd Ha Er. A eut 5» “ + Reste à étudier : ne 20 — w? - ——— dw, L4/ : 1S 2 w et r tendant simultanément vers lo. 11. — 240 — Mais alors de . choses l’une : | ou le rapport — — ES borné { | ou le rapport w augmente au delà de toute limite. Envisageons la première hypothèse : dans ce cas on peut toujours trouver deux nombres b et c tels que dans l’intervalle (L PA r pour r —%, limite que nous supposons différente de 0. Ceci posé, il est aisé de démontrer que Q — — P. En effet, l’on à ue y dr | 0 qui, pour r —%, prend la forme 0’ Appliquant la règle de Hopital, il vient : 3 lim Le j vert it "re recto À — et nd me du 2°" du dr dr c’est-à-dire : Fi nr: PS ( dr Q Et puisque nous supposons Q & 0, il reste pour r = ©, a re à 4/5 Les propriétés dont jouit la fonction w(r), propriétés d’ailleurs essentielles pour la suite des raisonnements étant ainsi établies, nous pouvons passer à l'expression de la solution du problème sous la forme d’une sorte de potentiel de double couche. Expression de la solution du problème Appelons p(o) la densité convenablement choisie de la couche double étalée sur F, la loi d’action étant u(r). Le potentiel en un point quelconque du plan M(x, y) dù à l’en- semble des actions exercées par la double couche sur ce point, a pour expression : : du Th k HO) 4 — 243 — 44. Or du. dudr __d es du: Sdrdnists Qi ET il vient : V = — | É p(o) _ cos (r, n)do. Or nous avons démontré que dans le voisinage de » — 0, w(r) °se comportait comme log >: D'autre part, lon sait (d’Adhémar, Problème de Dirichlet et Neumann) que le potentiel logarithmique jouit des propriétés suivantes : A. Ilest discontinu pour le passage à travers la courbe F, et l’on à : di = Vs + TP(s) ; Ve = Vs — TP(s), ve désigne la valeur limite de v quand M tend vers S en restant à l'extérieur de F ; v désigne la valeur limite de v quand M tend vers S en restant à l’éntérieur de F ; v, désigne la valeur de v au point S lui-même. 9. La dérivée normale est continue pour le passage à travers F ou encore, d’une façon plus précise puisque les dérivées normales de v n’ont pas nécessairement des limites sur la courbe F, on à : Eu Eds de = MVL E dn /M dn /M' ; M et M’ désignant deux points sur la normale, lun intérieur, l’autre extérieur et équidistants de S (voir fig. ). Puisque nous avons démontré que la fonction «(r) se comportait comme log dans le voisinage de r—0, les propriétés qui viennent d’être énoncées pour le potentiel de double couche logarithmique subsistent évidemment pour le pseudo-potentiel de double couche de loi d’action w(r). F Vérifions done que l'intégrale : v = — | É p(o) dr © (r, n)do 45. — 94h — où p(o) est une densité convenable, permet de résoudre le pro- blème proposé. a) Et d’abord la fonction v représentée par cette intégrale définie satisfait à l’équation indéfinie : dr? —— dy — V. (3) Cela résulte de la façon même dont nous avons choisi #(r). B) La fonction v ainsi déterminée satisfait aux conditions définies aux limites. En effet constatons que : eV —0 pour r = ce. L'on a démontré plus haut que : : du 7 lim [SE F| = — VE = œ V Fe donc pour » — & cn est de l’ordre de —— Lu dr _ ; d’autre, part à la densité p(o) est supposée finie en tous les points de la cour Il suit de là que pour r — &, v=— (rp(0) 9 cos (r, n) do esl : -R ie de l’ordre de : © ou, si l’on veut, de l’ordre de É - R désignant la distance du point M(x, y) à l’origine. Donc » s’annule à l'æ; cela ne suflit pas : en effet, la tempé- rature 8 — e/v s’annulant à l’&æ, nous devons avoir : eVy —0 à l'infini. Or pour le point M très éloigné : e/v est de l’ordre de : e-RU— cos w) ; ee qui montre, d’une façon évidente, que la manière —.245 — | 16. dont 8—e"» s’annule à l'infini varie avec la direction suivie par le point M, c’est-à-dire avec w. | 1 En particulier si w —0, 8 = e”» s’annule comme VR e TR si w—= ><, 0—e"y s’annule comme VE 3 d’où l'interprétation physique intéressante : « La température de la masse fluide indéfinie diminue bien plus rapidement suivant la direction nArae au plateau que suivant la direction du plateau lui-même. » Dans us les cas, quelle que soit la manière dont le point M s'éloigne à l'infini, l’on a toujours 6 — e/» qui tend vers 0 ; et ainsi nous avons bien vérifié que la fonction : V=— f. p(o) = — L cos (r, n) do satisfait à l’une des deux conditions définies aux limites du problème. Y) Le seul point qui nous reste à établir c’est que v prend sur la courbe F la suite des valeurs données : eY8,. Pour cela reportons-nous à l'égalité : ve =vs —7 p(s). vs est la valeur du potentiel de double couche au point s lui-même, c’est-à-dire : v=— f po) 7 = - cos (r, n) do r désignant la distance du Mince à un point N variable sur la courbe F. D’autre part veest la suite des valeurs données sur F : f(s). D’où l'équation fonctionnelle de Fredholm qui nous permettra de déterminer la densité inconnue p(s) : pla) [, po) Qe cos (r,n) do =», = fi) REMARQUE. — Nous pouvons maintenant donner la raison pour 17. — 96. — laquelle nous avons dû remplacer le segment de droite OA par la courbe F (ellipse aplatie), autrement dit, arrondir les pointes en 0 et A. En effet le noyau : ” cos (r, n) est fini et déterminé tant que r est différent de 0 ; mais que se passe-t-il pour r — 0? . (72 vos L'on a vu que lim (7 D) 1 ; donc dans le voisinage de r=0 du cos (7, n) r = Ü le noyau : = cos (r, ») se comporte comme ———, et dr 4 cette dernière expression n’est autre que la courbure de la courbe au point s considéré. Or si le contour F est régulier, c’est-à-dire ne présente pas de pointes, la courbure en chaque point est finie et déterminée : par uw . suite, le noyau de l'équation fonctionnelle : Ar © (r,n)ne devient jamais infini et la méthode de Fredholm est applicable. Soit donc plus généralement l'équation fonctionnelle : p(s) + à ÿe p(o) ee cos (7, n) do — fe) (s) et tâächons d'obtenir p(s) sous la forme d’un développement ordonné par rapport aux puissances de À. p(s) == pl(s) + Apl'(s) +... + Apr (s). La méthode des € approximations successives » de M. Picard nous donne la suite d’équations : ps) = is) pu (= + | p'(o) D cos (r,n) do . AE an 2 0008 nt ED RC DAS UE 2 AN OU 04 D DS PA DS UN EE SA A RE 0 00 PO A TE RP RU DUR CR LE VEN AO RS da He AE SL PR EP SE PT CT TR EL M a cu sel bi: 6 7% — 947 — 18. Nous obliendrons ainsi la solution formelle du problème pro- posé en faisant À — 1 Cette solution formelle sera donc : p(s) = ps) + plis) +... + ps) +. Pour que ce développement représente la solution effective du problème, il suffit de s'assurer que la série en À obtenue converge dans un cercle dont le rayon soit > 1. La démonstration d’un rayon de convergence >> 1 sera faite si nous prouvons les deux propositions suivantes : 1. La fonction en À, p(s ; À) n’a pas de pôles réels entre (—1) et (+1) : de plus, ni (— 1) ni (+1) ne sont des pôles. 2. La fonction en X, p(s ; À) n’a pas de pôles imaginaires. En effet, la théorie de léquation fonctionnelle de Fredholm nous apprend que la solution de léquation du dv p(s) + — sf p(o) —— cos (r, n)do — Fe) ” une fonction méromorphe en — [n'y à pas de pôles RÉELS Gi {— 1) et (+ 1) ; de plus, ni Fa 1) ni (+ 1) ne sont des pôles. Désignons par À, le pôle le plus voisin de Porigine. D’après la thèdrie de l'équation fonctionnelle de Fredholm, l'équation sans second membre : À, du 0 bar ho , O — Ü po) à | e(o) 9 eos (r, nt admet pour p une solution on identiquement nulle. Cette équation homogène équivaut, en vertu des équations Vs = Vs + TP(s) ; Ve = Vs — Tp(s) à l'égalité : à v, — Ve = ou + vw) (6) Or, en vertu de la continuité des dérivées normales au passage à travers F, l’on a dvi dv, (D XXXIV. 17 19. et Multiplions les deux membres de (6) par ce == De et inté- grons suivant F. Il vient : un (6e des Cp she) fe es dv = (1 + À,) oe Ve Un d==0 0 D'autre part, la formule classique de Green donne : E dy \? dv \° D: dvi FA | a) js à (%) | dxdy |, un 46 + | f VAsrddy S désignant l’aire intérieure à F (fig. 4). 7) TU, 7 717, IN / Un. D mm) 007) Fic. 4. : Or, en vertu de la relation A,v— v, il vient je : dam | f, (TE) + (TE) + | dxdy (9) … ce qui prouve que f Vi au dv est essentiellement négatif. — 919 — 20. _ Ensuite, considérant la surface S’ comprise entre la courbe F et un cercle F' de rayon très is la même formule de Green donne : ne cg) + FA ‘ dxdy = — v “s. SE AU 2 (a) _. JT+r an — Il vA,vdrdy. Je dis que : | do — 0 ere ere esR : VR E n effet, l’on a vu qu’à Pinfini v se comporte comme donc _ se comporte comme dn d è * CA 2 R 3) ‘ mn () = 5 C 2/° de plus “ do est de l’ordre de R ad do est de l’ordre du produit : Donc {.v He ; -R | SE _ (R—5)-R VR BR: c’est-à-dire de l’ordre de s é-2R (es —); ; . F2 ce qui prouve bien que : | me Ta. do — 0 à l'infini Il reste FI, (4) + @T Jeréie + fl vA,vdrdy. 91. — 950 — dv OÙ — (10 la direction po- dn sitive de la normale est supposée prise vers l'extérieur de F ; si nous comptons comme positive au contraire la normale dirigée vers l’intérieur de F, la formule précédente devient : + [eu DE do HS 1Q) + () +0) dedy (0) d’où il résulte que ( Ve ae do est essentiellement positif. Remarquons que dans Pexpression à v dn Cela posé, résolvons l'équation (8) par rapport à À, ; on a : A° + B° À, = de (11) en posant : dvi FRS . (Ve + 2 . Vi dn do = A ; {. Ve A do — + D. Dès lors, pour que À, —1 puisse être un pôle, il faudrait B= 0, ce qui est impossible. En effet légalité (10) entraine : » = 0 à l'extérieur de F, par . , OÙ . dvi suite l’on aurait —* — ( ; donc aussi VE Qen vertu de dn dn dv Li dde es dn dn Donc de légalité (9) on conclut » = 0 à l’intérieur de F, c’est dire que » = 0 dans tout le plan : or une double couche étalée sur Pet donnant lieu à un potentiel identiquement nul en tout point du plan doit avoir sa densité = 0 : done p(s) = 0. D'où nous concluons qu'il est impossible que À, —1 soit un pôle. De même, pour que À, — — 1 fût un pôle il faudrait À = 0: par des considérations analogues à celles qui viennent d’être développées, nous devrions conclure : p(s) = 0: résultat impossible Si À, = — 1 était un pôle ; d’où contradiction évidente. Enfin À! C1 ne peut être un pôle, à moins que A et B ne soient nuls simultanément : ce qui nous amènerait encore à l'identité P(s) = 0, nouvelle contradiction. er 2. Donc nous avons bien démontré notre première proposition : [n'y a pas de pôles réels entre (— 1) et (+ 1): de plus, ni (— 1) ni (+ 1) ne sont des pôles. Î. — La fonction p(s ; À) n’a pas de pôles 1MAGINAIRES. Soit À, — à + 18 (B + 0) un pôle imaginaire et montrons que c’est impossible. Si À, est un pôle, l’on a : Va — Ve = À (vi + vw). SI À, = à —+ 18, il est évident que la solution, si elle existe, sera : Dee P +30. Séparant d’abord le réel et le complexe, lon obtient : : P;, — Per: en P,) — B(Q; + Q.) 12 Que Q => at, + 0.) FAP # P) Se En vertu de la continuité des dérivées normales base de , dn dn lon a : dP; Ve dP;, : di a dQ. ‘Un. ‘AN , dn al .. LA AT d l Multiplions la première des égalités (12) par e — , la se- Te te con. conde de ces égalités par ah jt intégrant suivant le con tour F et retranchant, il vient : a” QE: 04% }< do (+0) |. pa Le — y Fe do | dn dn . jétsegeetes) | f ue ET dt. do — ff PQ — OA, P;]dr dy. S étant l'aire intérieure limitée par le contour F. 23. — 252 — Mais en vertu de légalité A,v = v: A,P: = P; à A,0: = (); : 3 3 dQ: dPs Es [Ce — 0 de) as —0 Par un raisonnement identique on établirait : L (re d{}e À he je) do — 0. Dès lors l'égalité (43) se réduit, puisque B est supposé & 0, à RE Geds+ |. 0 dE ) (44) “té = dr D'où En les égalités (42); multiplions la première par dP: ds _ dQe tret dn 5 , la seconde par “A gr : intégrant suivan ajoutant, 1 vient : a—a|[. p, Pt de + |, ae * do] (15) =a+o|f, P, de eas+ |. Gr do | et en tenant compte de . " dP; dû {. Pi dn nr Fe d L sad (16) dP d() AA 1 € = [,r. di + Î. SAT ad Des relations (14) et (16) on déduit : |. P, Le ds + |, O die tin Re fer. De ao+ (_Q Ue do — 0. Or, d’après (9), [ne dP; fo À dQ: àg sont essentiellement négatifs. L’on doit donc avoir séparément Le] de Ps PL do = 0 (17) dQ; DE f, 0 dn RESTE De même, en vertu de(10)et par un raisonnement identique, on obtient : ai. RS TRE a p, 2 De do — 0; | QD do—0. (48) La ŒURREAOR des équations (9), (10), (17), (18) nous amène à conclur “he G=0, P:=0, G=0, d’où » = 0 dans tout le plan. 4 Si v est identiquement nul dans tout le plan, p(s) = 0 ; ce qui ne pourrait être si À, — à + #8 était un pôle. . Donc la seconde proposition : {l n'y «à pas de pôles imaginaires est établie. ConcLusron. — La conclusion est aisée : la solution de l'équation fonctionnelle a son premier pôle à une distance de l'origine > 1. Par suite, la série ps) — p0(S) + AD U(s) + 2 + ADS) + représentera bien la solution du problème proposé en y faisant = À La solution non seulement formelle mais effective du problème est donc la série : ps) = pos) + p(s) + +2 + ps) + - REMARQUES. — I. Il est évident qu’au lieu d’employer la méthode 2. — 4 — des € approximations successives » on aurait pu mettre la solution sous la forme de Fredholm et écrire : p(s) — fs) se x |. Dos ais do, en y faisant À — 1, car À = 1 n’est pas une valeur singulière ; les deux déterminants D et D, ont les significations classiques connues. Mais D et D, ne sont point faciles à former : aussi, parait-il que dans le cas présent la solution obtenue par voie € d’approxima- lions successives » se présente sous une forme plus élégante que celle de Fredholm ; il convient toutefois de remarquer que la solution du problème, sous forme de série ordonnée par rapport aux puissances de x, les coefficients successifs étant p °(s), p'{s), …., ps), …., n’est valable qu’à l’intérieur de la circonférence ayant Porigine pour centre, le rayon étant égal à la distance de l'origine au pôle le plus rapproché ; au contraire, la solution sous la forme de Fredholm convient pour tout le plan de la variable À, sauf pour les valeurs singulières de À : la solution sous la forme de Fredholm est donc plus générale. IL. Dans une note récente des CoMprEs RENDUS DE L'ACADÉMIE DES SCCIENCES (décembre 1909), M. Lichtenstein s’est proposé dé déterminer les intégrales de Péquation type elliptique : &: 2 , , D EE Ce par leurs valeurs le long d’un contour fermé dans le cas des pointes. Il y aurait donc lieu de se demander si l'analyse de M. Lichtenstein ne résout pas le problème proposé en le prenant tel que le donne la théorie de la chaleur, c’est-à-dire en prenant le segment OA au lieu de l’ellipse aplatie F que nous avons été obligé de lui substituer. Il me semble que la question doit être tranchée par la négative. En effet, la méthode de M. Lichtenstein ne parait pas pouvoir s’appliquer, à moins de modifications sérieuses, au cas du pro- blème étudié. 11 existe, en effet, entre le problème de Lichtenstem et le problème proposé des différences essentielles qu'il convient de signaler. ere tas — 25 — 26. 1° M. Lichtenstein traite le cas du problème intérieur : ce qui nous intéresse ici, c’est le problème extérieur. 2 M. Lichtenstein suppose que l’angle à des courbes frontières au point singulier du contour est compris entre 0 et 27, 0 < a 9x : or ici PC EE aux deux pointes du segment OA, l'angle a est égal à 2 9 Sr M. Lichtenstein suppose qu’à la pointe du contour qu'il considère le noyau reste borné, ou, à supposer que le noyau y devienne infini, que son ordre d’infinitude est 1 : ce qui n’est pas réalisé dans le cas présent, le mt se comportant au point singulier comme la courbure en ce poi Il semble donc bien que l'analyse de M. Lichtenstein devrait être sensiblement modifiée pour qu’elle pût s'appliquer au cas présent. HT. Dans la première partie de ce travail nous avons dit que le résultat pratique intéressant du problème était le calcul quantité de chaleur enlevée au corps par le courant fluide dans unité de temps, quantité dite € pouvoir refroidissant » du courant sur le corps. Nous avons signalé les résultats, à la fois simples et vérifiés par expérience obtenus, par M. Boussinesq pour le cas d’un fluide mauvais conducteur ; dans celte hypothèse le € pouvoir refroïdis- ré T sant » du courant sur le corps était proportionnel à / La ; L étant la longueur du trajet des filets fluides sur le corps. Séduit par la simplicité des résultats obtenus par M. Boussinesq, je me suis demandé ce que deviendrait le € pouvoir refroidissant » pour un fluide bon conducteur : la loi serait-elle aussi simple ? On pourrait peut-être s’en rendre compte dans le cas particulier suivant. Supposons que le plateau soit indéfini dans les deux sens : de la sorte les pointes gênantes 0 et A sont rejetées à Pinfini; de plus, supposons que la température —. sur la plaque soit une —$ OÙ - , de telle cos hyp y’ sorte qu’elle s’annule aux deux extrémités infinies. Si l’on fait ces restrictions, la méthode précédente est applicable et l’on peut, semble-t-il, s’efforcer dans ce cas d’effectuer avec des fonction simple de y de la forme 1 _ y 27. — 956 — chances de succès les calculs des intégrales qui donnent les différents coefficients de la série ; ce résultat une fois atteint, il se pourrait qu’une loi susceptible d’une interprétation physique inté- ressante fût mise en évidence : c’est un point sur lequel nous espérons pouvoir revenir (1). (4) Je renvoie le lecteur, en ce qui concerne la Seconde Partie de ce travail, à l'excellente brochure de M. d’Adhémar : Problème de Dirichlet et de Neumann, où les questions s à à l'équation de Fredholm sont traitées avec beaucoup de clarté et d’éléganc loplcaion de la théorie des erreurs de l'auteur à la compensation des coordonnées des sommets dans les levés lopographiques PAR P.-J.-ÉD. GOEDSEELS Administrateur-Inspecteur de l'Observatoire royal de PEU Professeur à l'Université catholique de Lou vai 1. AVERTISSEMENT Nous avons publié, en 1909, dans un livre intitulé Théorie des erreurs d'observation (3° édition), le résultat de longues études sur cette branche si importante des sciences mathématiques appliquées. Nous avons exposé notamment, dans cet ouvrage, un procédé de calcul auquel nous avons donné le nom de méthode la plus approzimalive, et qui permet, étant données 1° une série d’équa- tions linéaires dont les seconds membres sont affectés d'erreurs, ® les limites de ces erreurs, de déterminer, pour chaque inconnue, Pintervalle minimum (1,5) des valeurs possibles de cette inconnue. Cet intervalle est tel que si l’on attribue à linconnue n'importe quelle valeur inférieure à 1 ou supérieure à S, une ou plusieurs des erreurs inconnues affectant les équations dépassent néces- sairement les limites données. Nous avons exposé, dans le même ouvrage, une méthode dite de l'approæi oximation minima permet- tant de trouver les valeurs minima en dessous desquelles les eee ne peuvent, sous peine d’absurdité, fixer les susdites lim E — 958 — Nous avons aussi exposé la méthode des moindres carrés, en nous plaçant à un point de vue nouveau, sans faire aucune hypo- thèse sur la répartition des erreurs, et nous sommes arrivé à cette conclusion que cette méthode ne vaut ni la méthode la plus approximative ni celle de Papproximation minima, mais peut néanmoins procurer certains avantages. Nous aurions pu traiter le cas, assez rare quoi qu'on en dise, où les erreurs des seconds membres des équations données obéissent à une certaine loi exponentielle, et où il est possible, par suite, de trouver les valeurs les plus probables des inconnues par lapplication des moindres carrés. Nous y avons renoncé : 1° parce que ces valeurs les plus probables ne peuvent être admises que dans le cas où elles sont comprises dans les inter- valles (1, S) de la méthode la plus approximative ; ® parce qu’on doit dès lors commencer toujours par déterminer ces intervalles (E, S) afin de pouvoir rejeter éventuellement les valeurs les plus probables inférieures à 1 ou supérieures à S, et, comme telles, manifestement fausses ; 4° parce que, dans la pratique, les valeurs plus approximatives 3 (1 + S) sont généralement si voisines de la vérilé, qu'après les avoir calculées, on renonce à entreprendre encore les calculs laborieux des moindres carrés. Si nous ne nous faisons illusion, les méthodes la plus approxima- tive et de l’approximation minima détrôneront un jour toutes les autres. Mais une transformation si radicale ne peut évidemment se réaliser qu’à la longue. Elle doit s'imposer surtout par des exemples concrets, pris dans la pratique courante. C’est pourquoi nous nous proposons d’exposer ici une applica- tion que nous avons expérimentée nous-même, avec succès, pour la compensation des erreurs dans les levés onobra nues et de montrer ainsi que nos méthodes, rigoureuses en théorie, sont parfaitement appropriées aux exigences de la pratique. 2. ÉTAT DE LA QUESTION - Le levé topographique d’un terrain par les procédés scientifiques consisie à choisir sur ée terrain un réseau de points plus ou moins dns les uns des autres, à rapporter ces points à un système — 959 — + d’axes coordonnés rectangulaires OXYZ, dont Paxe OZ est vertical, et à déterminer , Pour chacun des points du réseau, les coordonnées Da Eu Hd Les topographes enseignent que, si l’on veut éviter l’accumula- ion des erreurs, dans la détermination des coordonnées des points topographiques, on doit passer du simple au composé. Is entendent par là qu’on doit : 4° déterminer d’abord avec soin un réseau de points du premier ordre, peu nombreux et très espacés ; 2 compenser définitivement ces points ; 3° appuyer, sur ce premier réseau, des points du second ordre que lon com- pense à leur tour, et ainsi de suite. Il'est évident que le topographe, de même que tout praticien, doit proportionner ses efforts à l’importance du but à atteindre. Ilest évident aussi que tous les points d’un terrain n’ont pas la même importance au point de vue topographique. Il est incontestable, dès lors, que si un topographe déterminait, avec le même soin, tous les points d’un levé, il gaspillerait inutilement son temps et ses peines à des objets tout à fait secondaires. Mais il est faux qu’on doive compenser successivement Îles divers ordres de points pour éviter l'accumulation des erreurs. Ce résultat ne peut être atteint pleinement que d’une seule manière : en considérant simultanément toutes les équations résultant de toutes les observations effectuées au cours d’un levé, el en appliquant à l’ensemble de toutes ces équations la méthode la plus approximative exposée dans notre théorie des erreurs d'observation ou, au besoin, la méthode moins bonne, des moindres carrés. Malheureusement, le nombre de points considérés dans un levé topographique est généralement si grand que Fapplication de ce procédé logique est impraticable. Qu'il nous suflise de signaler à l'appui de cette affirmation que le levé à léchelle de 1/2500 d’un carré d’un kilomètre de côté, dans les environs de Louvain, en pays un peu accidenté, a nécessité la détermination de 600 pos et, par suite, de 1800 coordonnées. a donc bien dû se résigner à trouver un moyen, non d'éviter l'accumulation des erreurs, mais d'échapper, tant bien que mal, aux immenses calculs inhérents aux méthodes logiques de compensation. Fr . Ce moyen consiste à compenser les erreurs par groupes isolés, en considérant successivement des points de divers ordres. Le problème qui se pose ainsi, un certain nombre de fois, au cours d’un levé topographique est le suivant : Entre deux points, Mu(Xu, Yu, Lu) et M3 (X>, Yr, Lx), apparte- nant à un groupe compensé, ou à deux groupes compensés diffé- rents, on à intercalé une série de points intermédiaires m, (4 Y1521); M (æs; V2 23), m3 (ts, Ya 23) pas. Ms (s, Us, s), .….. Mt (æe, VIE ti). A cet effet, on a déterminé, au moyen d'instruments ad hoc, les différences successives entre les coordonnées de même espèce, et, en désignant par c la coordonnée #, y ou 2, on a obtenu une série d'équations, CG —Cu=d, +r,, Co C1 = ds + l'os C3 — Ce = ds + Ty a (1) Cs — Cs 1 = ds + rs, Co Ct = dt+ 1 + fiLt contenant les inconnues proprement dites €,, €, ..., Ce, …, cet des résidus inconnus ?,, 7 29 lasers sp ce VE EH Un cas particälior. qui se “présente assez fréquemment, est celui où, partant d’un point M, et ne pouvant rejoirdre un autre point M:, on revient au point de départ M,, et où l’on a, par suite, Co = C: Dans un cas comme dans l'autre, il s’agit de trouver les valeurs les plus nadia des inconnues proprement dites Ci Coy Cg vs Css <.., C1, CONNaissant les approximations respectives g, 6,, Le 6, CRUE) .…. vor 0" de Cu, ? Vis Vos Vas ces Pas Ts+1;, 3. APPROXIMATION MINIMA = Les quantités d, sont généralement obtenues par des relations telles que : — 9267 — 5. ds = D} cos à, ds — D# sin a, d, = W9, dans lesquelles lerreur sur D} est prépondérante, et a une appro- ximation de la forme eD*|, proportionnelle à la valeur absolue de Df. Le coefficient de proportionnalité € est lapproximation par unité de distance. L’approximation d’un résidu quelconque r« des équations (1) est donc € |d;|, excepté pour les erreurs », et »,+1, dont les approximations doivent être augmentées respectivement de 8’ et 8", par suite des erreurs possibles de C, et Nous désignerons par d, la valeur absolue de ds. Les approximations de r,, r, et r + 1 seront donc respectivement égales à 0" + €b,, Eds, 48 + ed le La détermination de € doit évidemment être basée sur l'étude approfondie des instruments et des tables numériques dont on a fait usage, sur le degré d’habileté et les dispositions des opéra- teurs, sur les circonstances plus où moins favorables dans les- quelles on a fait le levé, en un mot sur un examen complet de toutes les causes d’erreut, Il appartient donc aux observateurs d'indiquer la valeur de € qui convient pour leurs travaux. Seulement ils peuvent se tromper dans cette évaluation. Ils peuvent surtout se faire illusion sur le degré de précision de leur travail. Notre méthode, dite de Papproximation minima, constitue à ce point de vue un excellent moyen de contrôle, puisqu'elle permet de trouver une limite inférieure en dessous de laquelle on ne peut choisir €, sous peine d’absurdité évidente. La quantité € étant choisie au delà de cette limite inférieure, il reste à déterminer les valeurs correspondantes des coordonnées inconnues. 6. — 9602 — La détermination de la limite inférieure de € fait l’objet de la suite du présent paragraphe. Pour qu’un système de valeurs, par exemple à quatre inconnues 5 Cas C3 Cas SOI possible, il faut et il suffit qu'il vérifie les relations : —— ©, — 9 Le, — Cu — d, < ed, + 8", (2) — Ed, LC, — 0, — d, < ed,, | (3) — ©, C4 — 0, — d, < Ed, (4) — y 6 5 d, ed, (2) — ©, — 0" LC ce, — dd ed, + 0”. (6) La limite inférieure de la variable e est la plus petite valeur de cette variable qui vérifie les relations ci-dessus. On voit immédiatement, en additionnant les relations membre à membre, que cette limite doit vérifier aussi la relation : 60) 0 07 + Mie CG CG de) L 0 + 0" + fa}. Mais rien ne nous autorise à affirmer que cette condition soil suflisante, et nous devons éliminer successivement €, €, Cas Ca pour arriver à la solution du problème. Pour éliminer l’inconnue e, des relations (2), (3), …, (6) il suffit de l’éliminer des deux premières, les seules qui la contiennent, et de joindre au résultat de cette élimination, les quatre dernières relations, indépendantes de c, dès le début. En isolant c, dans les relations (2) et (3), il vient : Gu Ed, —eb, << ce d + €, + 8", Ce — dy — Ed, Le, Le, — d, + Ed, Pour que ces deux relations puissent être satisfaites par une valeur de €,, il faut et il suflit qu’on ait : Cn + d, PTE ed, HR EN 6° Æ LD, e d, — ed, — @", Cu + d, — ed, — 0 Le, = d, + eb,, Co d, — ed, € C4 + d, + ed, + 6’, C3 — dy — €, Le, — d, + eb.. — 963 — À La première et la dernière de ces inégalités reviennent à e >> (). (7) Les deux autres peuvent être réunies sous la forme : Cu + (d, ne ds) se as e(d, + d,) 8) Cu + (d, + d,) + ed, + d,) + 8". ( Les inégalités (2), (8), …, (6) peuvent donc être remplacées par les inégalités (4), 5), (6), (7) et (8). En isolant e, dans l'inégalité (4) celle-ci devient : C3 — dy — Ed LC, C3 — dy + Eds, et donne, par sa combinaison avec la relation (8) : Cu + (d; + ds) — 8° — (8, + à) < Cu + (d; +de) + @i +d,) + 6. Cu + (d, + d,) — 0 — ed, + d,) < ce, — d, + ed, HS d — ©, < Cu + (d, a ds) + e(ù, NE d,) ES @", C3 — dy — Ed, C3 — d; + ed. La première et la dernière de ces inégalités donnent de nouveau: es Les deux autres peuvent être réunies sous la forme : Cu + (di + dy + d) spa, Dur e(à, Tu. d.) (9) C3 Cu + (d, + d, + ds) + 9° + Ed, + à, d.). De Les inégalités (4), (5), (6), ( 7) et (8) peuvent donc être rem- placées par les inégalités (5), (6), (7) et (9) L’élimination de e, entre les relations (9) et (9) et ainsi de suite conduit au système : Lu A ed RU + [d]) + 6° + e7+ me XXXIV. 8. — 964% — En isolant € dans cette dernière relation il vient finalement les trois inégalités simples : Er À Éé sers Le ee [d] UE 6’ re 6" Ee > [o] ; (10) > HA ste Lu par [d] SE 0° 1 9" [d] La plus petite valeur de € est donc le plus grand des trois seconds membres ci-dessus. Dans les opérations topographiques on commence généralement par faire abstraction des erreurs r,, »,, ra, 7, 7, qui figurent dans les équations (1) et par calculer, dans cette supposition, des valeurs dites provisoires, primitives ou observées pour les incon- nues C,, C,, CG, C,, et pour C+. En désignant ces valeurs par c’,, e’,, cs, c',, Ce, On a : € = Guy + d,, dy = Ou + d, + à, D = Ce fe D Ca = Cu + d, + dy + dy + d, Co = Gu+d + dd +d +d;+d. La ligne Mum,m,m,;m,M, s'appelle une traverse. On dit qu’elle part du point M, et se ferme au point M,. La différence (C+ — C'+) ou ! Ce — Cu — [ d]! s'appelle Perreur de fermeture de la traverse, pour la coordonnée C. La valeur absolue de cette erreur s'appelle l'erreur absolue de fermeture. Si nous désignons l’erreur de fermeture par F, les relations (10) deviennent : 6 "6, Rio 07 € > (è] , = — F — 0" — 6” — 25 — 9. L RER Re Bees 7 a plus a deux quantités [o] [è] PAL nr ler Si elle est positive, elle est la limite inférieure de e. Cette limite est nulle dans le cas contraire. 4: EXEMPLE NUMÉRIQUE Une traverse ABCDEGLQOM part d’un point A et ferme sur ün point M dont les coordonnées ont été déterminées par uné triangulation. Nous nous occuperons de la coordonnée z us z du point A vaut 60",000 avec une approximation — 0",1000. Les valeurs successives de d, trouvées par l’obser- a sont : (— 6,469), (— 3,680), (— 0 674), (— 0,568), (6,439), (19,623), (0,407) et (1,206). Il renseigne € — 0,01. Il s’agit de vérifier si ce renseignement est admissible. Pour effectuer les calculs de l’espèce, ainsi que tous les autres Calculs topographiques, il est absolument nécessaire, si lon veut éviter les erreurs et la fatigue, de faire usage d’imprimés 4d hoc disposés systématiquement pour la facilité des calculs. Si nous avions exclusivement en vue la détermination de la limite inférieure de €, nous pourrions imaginer un imprimé très simple. Mais comme on poursuit généralement les calculs, pour obtenir les valeurs les plus approximativés des inconnues, nous ferons usage d’un imprimé unique permettant de continuer les opérations. Get imprimé comprend une série de cases rangées horizontalement. Il suffit de suivre à la lettre les instructions ci-après qui accom- pagnent Pimprimé. Dans les calculs où l’on aura exclusivement en vue la détermi- nauon. ve la limite inférieure de €, on suivra les instructions LAnt à te " #æ ñ Pour le 5° on se bornera à inscrire les valeurs de ds ; le reste de ce numéro sera remplacé par le calcul des valeurs de [à}s. On se conformera ensuite au n° 6, et on terminera par le calcul 10. — 966 — IF| — 9 — e” de m= TS , Comme nous l’avons fait aux deux der- nières rangées de limprimé. Nous avons trouvé 0,00171 pour limite inférieure de €. Le nombre 0,010 donné par l’observateur est donc parfaitement admissible. INSTRUCTIONS POUR LA COMPENSATION DES COORDONNÉES PAR LA MÉTHODE LA PLUS APPROXIMATIVE OU DE L'APPROXIMATION MINIMA 1° On inscrit, en tête de Res les lettres CR les points de la traverse et la coordonnés X, Y ou Z dont on va s’oc 2 Oninscrit, dans les premières colonnes, des es ‘de cinq colonnes ; en dessous de la notation P#, les lettres désignant le point de départ, les sommets intermédiaires, et le point de fermeture de la traverse. À chaque point corres- Fu une rangée de cinq colonnes ° A la première ligne de la quatrième colonne on inscrit les notations Cu pour le point de départ, c's pour les points intermédiaires, et Ce pour le point de fermeture. En dessous de C» on inserit C’# et en dessous de C'#, la lettre F . l'erreur de fermeture. ° Dans la même colonne, des deux rangées qui suivent celle du __ de his. on inscrit les notations Ni 2U;:[01:1FL 2x et: À: , À, — 0", A''et m. 9° Dans la troisième colonne, on inscrit les valeurs successives de ds. Si l'on veut déterminer l’approximation minima, #, on inscrit en outre, à droite des notations è]s, les sommes des valeurs abhdlués de ° Dans la cinquième colonne, on inscrit à droite des lettr es Cu, Ce, c' b° c' * Co, F, les nombres ÉnS on me On gne de F, qui vaut C» — C'! La quantité IF, erreur absolue de fermeture, sera répétée dans l’'avant- dernière rangée à droite de IF1. Si l'on veut calculer l’approximation pr m, on répète encore 1 ee la dernière rangée, on y inscrit — 8' et — 8 On calcule enfin A ='F — puis A" = À' — 6", et m = A! : [b]. Dans la troisième Per on inscrit d’abord la rt de @', à droite du @s de la première rangée, puis les valeurs successives de @s ou eds, ensuite la valeur de 8” au-dessus du dernier @s et enfin les valeurs successives de [O]s (y compris 8° et 6"). On répète la valeur du dernier {[0]s à droite de la notation [6] dans la cinquième colonne de la rangée qui suit le point de fermeture 7° Dans _ même rangée on inscrira les nombres 21 — [8] — JF!, 21" = [0] +iE,, \'e & On Pt le dernier point 5) as espèce, c’est-à-dire le dernier des ee pour lesquels on a {8]s, emplace pour ce point la hi C's par Cs. En dessous de cette nota- — 267 — 11. tion on inscrit l'abréviation app. de approximation, et on inserit à droite la valeur [8]s de cette approximation. On répète les mêmes opérations pour les autres points de première espèce. 9 On cherche ensuite le dernier point de de ceux pour lesquels [8]s est compris entre À! et À". Les inscriptions relatives à ces points sont différentes selon que F est négatif uxième espèce, c’est-à-dire de ou positif. DEF<0. e dans la quatrième colonne, en dessous de c's, les notations l', N', cset app. On inscrit à côté de chaque notation, le nombre cor- de [@}s et aux relations S, respondant, en faisant bien attention au signe V = c's — [0}s, cs = l + D. : On répète les mêmes opérations p b)F > 0. n marque dans la quatrième colonne, en dessous de cs, les notations {8}, SX, es et app.On inscrit, à côté de chaque notation, le nombre correspondant, en tenant compte des relations : S'= C's 4-[@]s, €s —=S' — et app. = \. 10° On passe ensuite aux points de troisième espèce. Dans la quatrième colonne, en dessous de c's, on marque F, cs, (0), —[6]s et app. A droite de F on inscrit l'erreur de fermeture avec son signe. droite de cs on inscrit €'s + F. Puis on inscrit [0], —([0]s et app. — On marqu our les autres points de deuxième espèce. [6] — [e}s. TRAVERSE : ABCDEGLOM COMPENSATION DE LA COORDONNÉE : Z ds Cu | 60,000 os, P.. 4 | 8s | | [8}s | | ! | ds |. — 6,465 C's 53,539 Rx | | P' | B | 8 | [8}s | 12. 0 — TRAVERSE : ABCDEGLOM suite) COMPENSATION DE LA COORDONNÉE ZL | ds | —3,680 Ce | 049009 F saphir 10,095 | | Lis | | | | FEES | | | ds | [8]s | | Litres), Gt ds | 49,931 E cof8h * [°#40,780 | pt | | | | D | | | puis | | | [8 }s | | Re. D ee GONE LE à deu ke 4000 [oh | on | P' | | E | | | Pi. Al | see | | Éd | 640 te @ | 50m OR an Là | | ni | | ds 19,693 cs 74,748 Lb]s 3739 : p' | L: 0, | | | [l | TRAVERSE : ABCDEGLOM suite) COMPENSATION DE LA COORDONNÉE Z — 969 — à 54 0,407 | C' 75,195 Le Pole de 516 80200 20 pt | | ge | | Les M | | Lt. | | | | | 4, 250-4906 Fi | 10 (oh T7 00e FC | 76,581 Fr. | | __F | —0,078 M | | | | L ‘00 | | tee 71 | | | di ETES fe Die A LAN 1 pi | | Le Ts | | | IN | 0,078 Enr 198: ail cod | Eh | bis Mc l | | ee IF | 0,07 | [als - | —#9". .|..—0,001 P: | A’ | 0,077 | | —0" | —0,40 Les aps Aa 7 | [Ols | mn | 0,00171 Le a à f-c-67008 | 39005 Le: 006 — | 0,00171 P* | | 279950 | | 973035 | 8, 010 | 44. D le D. COMPENSATION D'UNE TRAVERSE PAR LA MÉTHODE LA PLUS APPROXIMATIVE Considérons les coordonnées de même espèce Cu, Gns Ci Coy se. Encres OÙ so ann à une traverse M, m, m, … Ms … mu Mo. Désignons ME 0, 0, 5,0, ..., 0, Îles approximations des bee observées d,, d,, .…, ds, …, d. r que des valeurs soient possibles pour les inconnues, il faut à il suffit qu’elles vérifient les relations : #0 0e: < 0; Hit 0 d, L8;,, D, à < ds, Os Ce — Cr — dr 04, — 04 +1 LC — Ce — dti LOr+ 1. La valeur la plus approximative de chaque inconnue cs est le point milieu 5 5 + 1) du plus petit intervalle (FH, S) qui contient toutes les valeurs de €, vérifiant les inégalités ci-dessus, et Pappro- ximation de ce point milieu est + 5 (S —|). Pour trouver les quantités 1 : S correspondant à une inconnue quelconque cs il suffit d'éliminer toutes les autres entre les in- égalités ci-dessus. En éliminant c,, €, ..…., €s—1 entre les s premières inégalités, et de Cs+1, Cs+: …, C sat les inégalités suivantes d’après la méthode la plus approximative en suivant la marche qui a déjà été expliquée au paragraphe 2, en désignant de plus les sommes (8,,9,, .…., 65), (6, +6, … +641), (di + d, … ds) et (di +de. hrs 1): par (ol, [8], ll}, et {d]}, on trouve : Lu + [d|s ne [Os Lt << Cu cr [d}s Es [8}s, Co + [d]s + [0)s — [d] —[8] cs << Co + [d}s — [0] — [d] + [8]. Les valeurs c', et C’, dites observées, et l'erreur de fermeture F sont les quantités définies par les relations : — 27141 — 15. C's = Cu + [d}s. CG = He ee [d], F= Ce — Co. En posant : l"—S + F—f6), STEP + [6] les deux dernières inégalités prennent la forme VLC À ses sg Le plus petit intervalle (4, S) qui contient e, s'obtient en a pour | la plus grande des deux dent et 1”, et pour S plus petite des deux quantités S' et $ y la : S et I lon calcule la valeur la plus approximative 5 8 + 1), et son approximation = (S— D). si on trouvait pour S une valeur inférieure à 1, on devrait en conclure que les approximations fournies par les observateurs sont absurdes. Lorsque les valeurs données pour les approximations sont bonnes, quatre cas peuvent se présenter, savoir : S' c's + [0]s + F—[0], c'+ [0h Les —[0}s + F +[0] 16. — 272 — On en déduit : _. ss Le — 1 [6], kr m4 . 6 bi EE à F , et, en désignant par À l’expression [8] D | | on peut résumer les inégalités ci-dessus dans la seule relation : [6]; c's [0] + F — [6], C's + [01 +F+[81Kk: La valeur la plus approximative de «+, D, vaut : 4 + \", et a pour approximation \'. Dans le cas 1" > ', S' < S'" ou C's + [8])s + F—[8] > c'; — [8Js, C's + [0]s cs — [0]s + F + [8], [8] > LT? À m <+E Pour que ce cas puisse se présenter, on doit nécessairement avoir : [STE FACE, ou F> 0. Alors les deux inégalités précédentes, limitant les valeurs de [8}s, peuvent s’écrire : [8] = IR ep. LH ou, comme dans le cas précédent : [8}s << À”, [8], >. f ee S’ La valeur la plus approximative de cs, 9 » Vaul: 18. — 274 — S —, e - 0 et a encore pour approximation L Le LE où \'. En résumant les deux cas que nous venons de traiter nous voyons que, pour les inconnues de deuxième espèce, l’approxima- tion vaut NX’ dans les deux cas. Mais la valeur la plus approximative varie selon que l'erreur de fermeture est positive ou négative. Pour une erreur négative la valeur la plus approximative est égale à (F° + X’). Pour une erreur positive c’est (S' — X'). Pour les inconnues de troisième espèce correspondant à [> fl’, S' << S ou OL EF (ee, — (01, — [0]s + KF +6] < cs + [0], on à Êt— fe, > PE ; BLEUE, ou Le], =, [8] + IT ' ; et + | La valeur la plus approximative de c, est se Elle vaut cs + K(C) et a pour approximation }[8] — [6];1. - 6. EXEMPLE NUMÉRIQUE Nous avons traité, comme exemple numérique, la traverse ABCDEGLQOM dont il a déjà été question précédemment. Il a suffi, à cet effet, de suivre à la lettre les instructions jointes à l’imprimé pour résoudre le problème. L’imprimé est combiné de manière qu’on puisse déterminer en même temps la limite inférieure de €. | TRAVERSE : ABCDEGLOM COMPENSATION DE + — LA COORDONNÉE Z Fe 60,000 Pa | | P‘ | | A | | | | Ce cbs fat 0,001 | | [8] | | | T | | FU de | — 6,465 | GC |: 58,5% | [èJs | app | 0,066 m | a Dies Fr. Pd 0,065 | | [8], | 0,066 | ds |: —86004 Gi |: 40006 [d]s 10,095 app 0,102 P' | C … | Le 0,036 | | CP 0,102 | | | Et D JS 2BMMEr Q 19,281 ds fon 10,769 | app 0,109 en | D 4 res 0,007 | CNE 0,109 | | | l bc {0622 0,568 CG | 48,663 Tr app | 0,115 P‘ r E 0,006 0,15 ee TRAVERSE : ABCDEGLOM /suite) COMPENSATION DE LA COORDONNÉE Z ee 6,432 és 008 je | 47,769 | —je, | —0,179 e | l |: S406 G | \ 0,162 Fe 0,064 HA 55,078 [OJs | 0,179 app 0,162 ds 19,623 C!, 74,748 [o]s 37,392 F — 0,078 pt Be | 20 L [e] | 0,40 CR 0,196 fé. 5-00 [8}s 0,375 app 0,026 ds 0,407 | C, |: 751% [d]s 37,799 E — 0,078 pt C, 75,047 Q [e] 0,401 FE.» 0,004 14, e-032 | KP 0,379 app 0,022 ds | 1,206 C, 76,953 [d/s 93,005 Ce 76,331 Fr: | F — 0,078 M ee 0,010 | 0,012 [O)s | 0,401 | M: | | ds uw 0,162 [o]s | N 0323 p: [6] 0,401 (F| 0,078 — 977 — M. TRAVERSE : ABCDEGLOM /swite) COMPENSATION DE LA COORDONNÉE Z ds 15 0,078 [d]s En | — 0,001 pe Fit hr | me, 000 | a" 0,067 re m | 0,00171 ds | 67000 | 89005 Fo], |: 39005 | 0,00471 P' | |. 279950 | | | | 273035 | Fe D. qui précède que, sans con- naître les approximations des résidus, on peut néanmoins leur attribuer des approximations proportionnelles aux seconds membres des équations au lieu de leur attribuer une approxima- tion unique Voyons à quel résultat on est conduit ainsi : XXXIV. 19 24. — 280 — LÉ Cu + d m5 Ti COQ = tt C3 — C3 = ds + T3, Ca de d, + as més-embest. + Tr, ou, en les simplifiant comme précédemment : h, —= 0 + Ti h—hM=0 +7, lb 0 +7, h,—h;=0+7r,, —h=—-+F+7r.. Les résidus r,, r,, Fa Ta, T, Ont des approximations respectives ed,, ed,, ed,, ed,, ed, dans lesquelles ,, d,, d,, d,, d, sont les valeurs absolues respectives de de. "s d,, En divisant les équations respectivement par d,, d,, de, ds, ds et en désignant les quantités + + 7 5 LES bee < par A, » S5> ON obtient une nou elle série Pie qe lesquelles les seconds membres ont la même approximation inconnue € : Ah, —0+<,, A,h, Eure A,h, 0. G2» A,h; cas A,h; == 0.+ G3» Ah, re A,h; = 0 + Gas — Ah, = — FA, + ç«.. Les équations finales correspondantes sont : (A;* + A;*)h, “he Ah; as 0, — Ah, +4," + A")h, — Ah, = a. Ah, + @s° + A)h, vu Ah, = 0, — Ah + (A + A;')h, = FA;, et les valeurs finales : — DT — : 25. __ pod. __ poid + dd: __ pôid, + dde + sd pe pôdi + Onde + Baba DD, : [où] Si nous appliquons ce procédé à lexemple numérique, nous obtenons en forçant les fractions : h,——0,007 , c, — 53,528 4 — — 0,009 D “ur h h h,—=—0,009 , ec, — 49,64 h h 006 , & = 65,079 — — 0,078 , « — 74,640 — — O07B e:275:047 5 6 Aucune de ces valeurs n’est absurde. Le remède a donc réussi dans ce cas-ci. Mais cet avantage esl purement fortuit et n'existe pas toujours et, comme le procédé corrigé comporte des calculs plus laborieux que la méthode la plus approximative, rien ne nous engage à lui accorder la préfé- rence. 8. RÉSOLUTION DU PROBLÈME PAR L'APPROXIMATION MINIMA Nous venons de voir que la méthode des moindres carrés peut être appliquée à la compensation d’une traverse, lorsque les approximations des mesures sont inconnues. Mais nous avons vu aussi qu'en lappliquant à ce problème on s’expose à trouver des valeurs compensées qui peuvent être reconnues absurdes lorsqu'on parvient à se rendre compie des approximations des mesures topographiques. [1 n’est cependant pas possible de compenser la traverse par la méthode la plus approximative qui exige la connaissance des approximations. 2%6. . Me. La méthode de approximation minima enserre les résidus dans le plus petit intervalle possible (— m, + m). Elle rend aussi proche que possible de zéro le plus grand résidu, abstraction faite du signe. Par conséquent, si l’on désigne par e une valeur quelconque admissible pour lapproximation € et, par suite, supérieure à l’approximation minima m», les résidus correspondant à m, étant compris dans l'intervalle (— », + m), sont compris, & fortiori, dans Pintervalle (— e, + e). , Dés lors si, ne connaissant pas la valeur e qu’il convient d’attri- buer à €, on adopte les solutions finales correspondant à », on peut être certain que ces solutions ne seront jamais absurdes quelle que soit lapproximation € qu’il conviendra un jour aux observateurs d’assigner à leurs mesures. a ans ces conditions, la méthode de l’approximation minima s'impose, de préférence aux moindres carrés, chaque fois que Papproximation € sera inconnue, ou ne sera pas connue avec une cerlitude suffisante pour qu’on puisse baser la compensation d’une traverse sur la connaissance de €. Nous avons vu précédemment comment on détermine l'appro- ximation minima #n. “as Nous avons vu aussi comment on calcule, à l’aide d’un imprime systématique, les valeurs finales les plus approximatives, connais Sant une approximation €. Il suffit donc d'appliquer limprimé au CAS € — 7m. Nous avons vu que, si la quantité — est supérieure IF] ce 9'— 6” à] à zéro, elle est la limite inférieure m de €. ; . ‘ , s La Ë In cas remarquable est celui où l’on peut négliger 0° + 9 en présence de |F|. L F Dans ce cas, la limite m vaut IR Pour appliquer à ce cas les inégalités nécessaires el suflisantes trouvées au paragraphe 4, pour une inconnue quelconque cs : Cu + [d]s — [6e << cs << Cu + [do] + (8), Co + [ds HL0]s — [d) — [8] < cs < Co + [ds — [8] — [a] + [8], k — 983 — 27. il suffit de remplacer [6]; et [6] par leurs valeurs respectives m [d]s et m[b], ou |F| QE et|F|. Tè] On obtient ainsi : . ee e Lèle nl [dls te PRIE Lè]s Co + [d]s + IF] [8] [d] —|FI< cs = Arz + Bry + Crz + Drt, les droites b et © ont des équations de la forme \ P, + AP; = 0, j P; -: ÀPs == 0, | P,+AP=0, | P;+ AP, = 0. : En exprimant que les plans représentés par ces quatre équations ont un point commun, on obtient une équation du quatrième degré en À. (2) Nous avions déjà étudié ce cas dans les WiISKUNDIGE OPGAVEN, deel V, probl. IH (1891); M. Kluyver y à traité le même problème par une autre méthode. | is — 314 — droites g passant par À appartiennent au cône quadratique W qui est engendré par l’intersection des plans Ab, Ac. Les plans tangents en À passent par un rayon du faisceau (a) et par la génératrice correspondante du cône W ; on en conclut qu’ils enveloppent un cône de la troisième classe. Toutes les surfaces de Z touchent les plans a, 8, x. Les droites g situées dans le plan a joignent les éléments homologues des deux ponctuelles projectives suivant lesquelles le plan & coupe les fai- sceaux (b), (c); donc elles enveloppent une conique n. Un rayon de (a) et la tangente correspondante de n se coupent sur une cubique, qui est le lieu des points de contact du plan a avec les quadriques de a. La conique n est un lieu de points tels que deux des droites g qui passent en un tel point coïncident ; la troisième droite g s’appuie sur le rayon de (a) mené à ce point et sur les rayons homologues des faisceaux (b) et (c). Chacun des plans a, 8, Y contient une conique jouissant de cette propriété. Les faisceaux de plans qui projettent (a) et (b) à partir de la droite AB sont homographiques. Un plan double de ces faisceaux contient deux rayons correspondants a', b' des faisceaux (a) et (b). Soit c' le rayon homologue de (c). La quadrique («’, b', ce) se compose de deux plans. On voit facilement que le système Z comprend, en général, six quadriques dégénérées. - à, b, © sont des rayons homologues de deux faisceaux el d'un s Jétènie réglé qui sont projectifs. Nous nous appuyons sur le lemme suivant : Soient d, d', d" trois plans variables qui passent par un même point P el dônt les positions simultanées correspondent à une même valeur d’un paramètre X. S'il passe par un même .. Q m plans d, m' plans d', m” plans d” (!), il existe m + m'+ m” droites PU appartenant à trois positions simultanées de ces plans. En effet, les équations de ces plans sont de la forme a(x — 2) + By — y) + v(z — 2) = 0, dc — 2) + By — y) + Ge — 2) = 0, ri _. nl TPM ETREr)S D () En d’autres termes, les ji Se v, b" trois cônes dont les classes sont phone ment M, m',m' — 945 — 8: où a, B, y sont des fonctions de degré # de À ; a’, 8', y’ des fonc- tions de degré » ; a”, 8”, x” des fonctions de degré m". La condi- tion que ces plans se coupent suivant une même droite, est : B PT | ue v Enne a’ B". | elle est de degré m + m' + m" en. Nous avons déjà appliqué ce lemme pour m — m' 7 = 1 dans le problème (6) et pour m — 0 dans les problèmes (3), (4) et (2). . Dans le cas actuel, les plans Pa, Pb, Pc correspondent à une même valeur d’un paramètre À qui entre au premier degré dans les équations des plans Pa, Ph et au second degré dans celle du plan Pe qui enveloppe un cône quadratique. On en conclut que = v—=#4,p—&8. Toutes les surfaces de Z passent par les centres A, B dès fai- sceaux (a), (b). Les droites g qui passent par A engendrent un cône du troisième ordre, et les plans tangents en A enveloppent un cône de la quatrième classe. Toutes les surfaces de Z touchent les plans a, 8 des faisceaux (a), (b). Les droites g du plan « joignent les éléments homologues des ponctuelles projectives du premier et du second ordre suivant lesquelles le plan & coupe le faisceau (b) et le système réglé (c) ; donc elles enveloppent une courbe de la troisième classe. Un point M de cette courbe jouit de la propriété que deux des quatre droites g qui y passent coïncident ; une troisième est encore située dans le plan à, et la quatrième s'appuie sur les rayons de (b) et (c) qui sont les homologues du rayon AM de (a). Le lieu des points de contact du plan a est une courbe du quatrième ordre. On a déjà vu que deux faisceaux projectifs de rayons (a), (b) contiennent deux couples de rayons homologues qui se coupent ; chacun de ces couples combiné avec le rayon homologue de (c) donne une quadrique dégénérée de Z. Le système (c) est coupé par le plan a suivant une ponctuelle =-—1 9, — 316 — du second ordre ; le faisceau qui projette cette ponctuelle à partir de A et le faisceau (a) sont liés par une correspondance (1, 2), dont les trois coïncidences sont des points où se rencontrent deux éléments homologues de (a) et (c). De là, trois nouvelles qua- driques dégénérées de X. Trois autres s’obtiennent en combinant (b) et (c). 8. a, b, c sont des éléments homologues d'un faisceau de rayons et de deux systèmes réglés projectifs. Les plans Pa, Pb, Pe, qui se correspondent dans des faisceaux de plans des ordres 1, 2, 2, se coupent cinq fois suivant une même droite. Donc les caractéristiques de Z sont maintenant 5, 5, 40. Toutes les surfaces de Z passent par le centre À du faisceau (a) et en touchent le plan «&. Les droites g qui passent par À engendrent un cône du quatrième ordre; les plans tangents en A enveloppent un cône de la cinquième classe. Les droites g situées dans le plan enveloppent une courbe de la quatrième classe, car elles joignent les éléments homologues des ponctuelles du second ordre suivant lesquelles le plan «& coupe les systèmes réglés (b) et (c); tout point de cette courbe jouit de la propriété que deux des cinq droites g qui y passent se confondent. Le lieu des points de contact de a avec les quadriques de est une courbe du cinquième ordre. Le plan de (a) contient trois points où se coupent des rayons éléments de (a) et (b), et trois autres où se coupent des rayons homologues de (a) et (c). On déduit de là six quadriques dégé- nérées de EX. Les systèmes (b), (c) ont quatre couples de rayons homologues qui se coupent ; ces couples correspondent également à des qua- driques dégénérées de ZX. 9. a, b, c sont des éléments homologues de trois systèmes réglés projectifs. Comme les plans Pa, Pb, Pe enveloppent trois cônes de la seconde classe, les caractéristiques du système Z sont ‘6, 6, 12. Les droites g qui passent par un point du système (a) appar- tiennent à un cône du quatrième ordre. Celles qui sont situées dans un plan tangent à ce système enveloppent une courbe de la quatrième classe. Le système Z comprend douze quadriques dégénérées, qui — 317 — 10. correspondent aux points où deux rayons homologues de deux des systèmes réglés (a), (b), (c) se coupent. Ces développements présentent quelques lacunes, que nous espérons combler en étudiant les congruences formées par les droites g. TABLE DES MATIÈRES PREMIÈRE PARTIE DOCUMENTS ET COMPTES RENDUS PAGES Statut 5 RE time rêt Sa Je Conseil Dubé l'encouragement des recherches scientifiqu ttres de S. " Léon XIE au Président F1 aux membres de A Société scientifique de Bruxelles Lettre de S. É. le Card. R. ny del Val, crétaire d'État ‘de s. S. E” Pape Pie X au Président de # ee scientifique de Bruxelles en réponse à l'adresse au Saint Listes des membres de la Sniété sccniique à de Huiles (année 1910 17 Liste se membres fonda 17 — membres aies ee 18 — LénbE ne : j 20 — BOOBFAPRIQUE : + +. rimantiesà 46 — des pére décédés . D 53 — des membres inscrits Fa "e cons ne ae die. «le 54 rer & 7 ts 909) . ee . 61 CIOODADION nine + 6 «+ > 62 ureaux des sections COR D ee à + 63 ee. de 1909-1910 . ON TI EUR + à » 65 on du 98 octobre 1909, à tous À us à 65 Sahel des sections : Le section . id à 65 conde section . 106 none section : séances etrsondinaites du 24 juin et du _ octobre 36 éance du 2» oct 1909 . 137 — 320 — Quatrième section. Cinquième section. Sixième section. Assemblée générale. . . . , . . . Conférence de M. J. J. Van Biervliet. Session du 27 janvier 1910, à Bruxelles Séances des sections : Première section Sixième section. Assemblée générale Conférence de M. le Vie R. o Montssens k billore Session des 5, 6 et 7 avril 1910, à Bruxelles ee Séances des sections : Première section Assemblée générale du 5 avril 1910 . . Rapport du Secrétaire général . , Conférence du R. P. R. de Sinéty, S. k. Assemblée générale du 6 avril 490 . . . Rapport sur la Société bibliographique de Paris. par M. le Cie Domet de Vorges L - Conférence de M. le Dr D'halluin : Assemblée générale du 7 avril 1910 . DU is Rapport du Trésorier Rs + où + à à Résultat des élections : Conseil ‘rénérâl: $ he ureaux des PR sn Questions de Concours. . : Conférence de M. l'Abbé Moro , Liste des ouvrages offerts à la Société scientifique dé broxélles dé 7 mai 1909 au 197 mai 1M0. COMMUNICATIONS DIVERSES ” la convergence des déterminants d'ordre infini, par M. le VER. ’Adhémar si certaines Dis ondes ie révssinee. gas M. E. Psytier. Un émule de Viète : soi van Ceulen, par le P. H. Bosmans, S. J. — 8321 — Sur la parabole de Kiepert, par M. J. Neuberg. . + + + + + + -+ : A propos de la navigation aérienne, par M. E. Pasquier Sur le point en ballon pendant la nuit ; fonemrare 2 sitnoitendé. de la latitude et de la longitude par l observation de deux hauteurs d’astres par M. le B°* G. de Béthune . Méthode générale de désuriuiiriati oi dés racines des équations: numé- riques, par M. le Vie R. de Montessus de Ballor De la quadruple pesée, par M. Éd Gocdscels 55 0 05 Sur la légende de Galois, par M. P. Mansion . A propos de l’atlas photographique du ciel, par M. Éd. Goedeels. Sur le niveau à bulle de précision, par M. Éd. Goedse + Cas de foudroiement survenu à Koekelberg, par M. E. Nanétliéden. F Nouvelles remarques critiques au sujet de la théorie du | par M. J. Delemer . Recherches sttéentint Tr tion de rare dsctique sur la “ee méri- sation des liquides par M. A. de tinne Recherches sur les électrodes es gas M. ie Can. De Muynck Une forme d’éclair remarquable, par le P. Schaffer Sur le rayonnement très “rm observé dans Tor. ‘origine nee ce rayonnement, par le P. Wulf, S. Re rs Visite des charbonnages de la société cible du Bééidu luc: De te Visite des nouvelles serres coloniales de Laeken . . pret A la mémoire de M. le Chan. Swolfs, par M. Renier Rapport du P. L. Navas, S. J. et de M. A. Probst sur té nismei re de M. F. Meunier, intitulé : Contribution à la ag des air du _—. récent de Zanzibar, de Madagascar et d’ Carte manuscrite du Congo Belge, par M. Mae Notes sur les coutumes de la vie familiale et hédiiés ds Batétéla, Jar M. Maes en collaboration avec le C% Hutereau . near Var se du marbre noir ‘de Divait; pas M. FR 0 è Nouveau ge ARR par M. * Dr H. Éebren Aperçu sur le jeu d’une faille normale, par M. de Bon É Gvèts l Sur les premières ren siner de végétaux à structure conservée ‘dans houiller belge, par M. Ren Travaux préliminaires FE pi bassin houiller d Ja Campine, put le P. Schmitz, S ; Notes sur la flore di Kms qi M. É. De Non Sur un dépouillement de 1900 en de Blattidæ du Stéphanien de Commentry, par M. F. Meun Contribution à la faune des Phoridæ de cupel ssb-focilé de Zéhaiber:; u copal récent de Zanzibar, d'Accra et de Rp en par M. F. Meunier. . ET ro ‘ Sur deux nouveaux Palé diety ptéres d | Sté db nien de C Mémbdiey, per Meunier sn sd . . . h . . PAGES 145 — 32 — Sur la valeur de la couche amylifère de la tige, et la théorie stélaire de Van Tieghem, par M. le Chan. Grégoire due els. a La forêt congolaise et ses habitants, par M. Via aene an d'nn mémoire en réponse à la question Frà CONCOUrS : Monographie géographique de la Campine , Visite dé: l'hôpital Saint-Pierre, de l'Institut dissions à de conan Institut de Pathologie de Louvain . x L'industrie des transports maritimes, pee M. H. os. Les ports de la côte nord-est de l'Angleterre, par M. Meuwissen Sur les moyens de communications à établir entre les deux rives de lEscaut à Anvers, par M. R. Van der Mensbrugghe A propos d’une visite à la Première Exposition internationale de Fi nautique à Paris (1909), par M. le Bon G. de Bét À propos des recherches récentes sur la eh se pret nai M. Renaud. Sur le sa des lunettes du niveaux, Es oedites à des on miques, par M. Éd. Goedseels Sur certaines spé fondamentales de la Mnlios. | M. E. es qui Le cvitèmue des hits homocentriques comme ne .. sy s'imne dos épicycles, par M. P. Mansion . Sur la parabole de Kiepert, par M. 1. Neubène in Étant donnés deux tétraèdres AnAoAsAa =T,, BB Un = Eh. peut les rendre homologiques ou hyperholoïdiques en sites à T, une translation ? par M. J. Neuber: . Sur les enveloppes qui ont un contact ordre: nn par . Ch. d de la Vallée Poussin is Sur la vie de Grégoire de In Vitount: es ses PF: os. S. en Raisons en faveur de la formule définitive de Gauss pour # mesure | de la précision d’un système d'observations, par M. P. Mans Sur la probabilité d'amener p séries de 4 rouges caméras re une suite de n épreuves à la roulette, par le P. F. Willae Visite du laboratoire de M. Kläge, à Bruxelles Rapport du P. Wulf,S. J., et de M. le Vte R. d’ Fo Fran sur je mémoire de M. rt intitulé : La vibration PARIS, son rôle véritable en acou Sur le Bi F3 DOdvoir Fox ie Fe vourdite A2 2 en) M. l'abbé Th. Annycke Détermination ‘a PET et mers de dilatation re à laide Fe théodolite d'Hurlimann, par M. L.-N. Van de Vyver . Présentation d’un mémoire en réponse à la ER de concours : mpine . . Rapport de M. Maes # . P. Vas don Ghesa, & F. sur 4 tail de M. Viaene : La forêt congolaise et ses habita de his Rapport . Van Ortroy et Kaisin sur une sr de es manus- crites du Conge Belge dressées par M. Mae PAGES 146 146 — D — Hire exotiques ns névroptères) nouveaux, par le P. L, Na- s; 5. d. ANRT Sur à brsélies "3 houille; b ar 1é P. ARE &. Da CS Te La population du Limbourg, par M. l'abbé Claerhout Une nouvelle espèce de Paléodictyoptère FE vplr e Brongniart) du terrain houiller de Commentry, par M. F. Aperçu sur les pme du copal récent re ras # de Made gascar, par M. F. Meuni Un Coniopterygidæ du dll récent æ Togo, par M. F. Moon Sur l’École d'agriculture coloniale et l’École coloniale pour .. Fi Witzenhausen, par M. É. De Wildeman Roches caractéristiques des Alpes cie si M. A. Pros ‘Notices relatives à des pièces manuscrites de la Bibliothèque M de elgique, par le P. Van den Gheyn, S. J.. Troubles somatiques et mentaux caractéristiques de lalenoiame. ére- nique, par M. le Dr Deroitte . Applications pe dr du Rhditm, cé M. le pe Mat eue Conditions de succès de de ses rl do bec-de-lièvre, par M. 4. pe N. Moeller. s Des écoles d diéres: ur bot: 60 de leur stouslén: ; diffi- cultés à surmonter, par M. le Dr Van Swieten . Proposition d’une enquête concernant les marchés nanciers, ser M. F. Deschamps . Sur la era des mécanismes FA cn à cost pur excen- triques, par M. P. Tee Sur ele systèmes d'hyperboloides, par M. J. Neuberg PE Sur la théorie mécanique du vol à voile, par M. de Mon Sur une res de priorité en faveur d’un auteur anis de Morgan, par M. Casteels Démonstration de la “fi Ses grands hombres de Poisson: ps M. P. Mansio Sur Ée points % la Hborie: dés ovariiits: Gé M. Ch. dE. ‘26 la Vallée Po , Analyse dan mémoire présenté pat M. Éd. Goodseis etintitulé : Appt cation de la théorie des erreurs de l’auteur à la compensation des coordonnées des sommets des polygones et des traverses topogra- phiques, par le P. F. Willaert, S. J. Le tremblement de Provence et la théorie des tremblements de lere, ry Cause probable d'en: accident singulier. sur YEscaut, à Anvers, per . G. Van der Mensbrugghe Sur les auréoles observées autour des evadactours à haute talon, par le P. Schaffers, S. J. RES sur l'inertie de la matière dans le mouvement relatif, par lemer L LL L Le D . L L D — 324 — Rapport de M. J. Delemer et du P. Schaffers, S. J., sur le mémoire de M. l'abbé Th. Annycke, intitulé : Pouvoir refroidissant des fluides . Le tremblement de terre de Provence, par M. L. ry Lettre de M. J.-H. Fabre au Secrétaire de la 3° ee pet ie Sur l’utilité des cartes agrogéologiques, par M. A. Proost., . L'origine du nom de Wenduyne, par M. l'abbé rene A propos d’une visite aux Musées de Bucarest, par M. le ce Ad. ‘de Limburg-Stirum . Quelques particularités de tà Car negie L Joibitution de Mission: dar le P. Van den Gheyn, L'influence de anses abs sciences Fhsturelles dus - vie - publique, par M. le Dr H. Lebrun . Sur le facies du Givétien, par M. le Chan. Héirgeat : Sur les Stratiomyidæ de l’ambre de la Baltique, par | M. F. Moanidé , Un nouveau Paléodictyoptère du terrain houiller de re par M. F. Meunier Nouvelle espèce de Ériotery plie, dr M. F Mou unie Carte So . de la Lukénié (Congo re par M. Es Boudhhie, et Sur k home dans ses pete avec 0 sciences biologique et médicale, par le P, L. Boule, S. J Sur le port de Venise au moyen âge, ju M. “Ch. érhnden MEN Tri Seattle-Tacoma, dans le Puget-Sund, par M. M. Rondet-Saint . . . . Trieste, Fiume et Venise, par M. M. Dewavrin. A LE L'administration des Ports, par le P. J. Charles Sur les aiguilles talonnäbles, par M. R. Van der . CONFÉRENCES Vers la pédagogie expérimentale, par M. J. J. Van Piervlie L’aviation, hier, aujourd’hui, demain, par M. le Vte R. de Montessus de Ballore. . + Le monisme psychobiologique, Dur le P. R. de Sinét ty, S $. 3. La photographie à travers les corps opaques, par M. le Dr M. L'halluin . Le soleil et ses influences, par M. l'Abbé Th. Moreux . QUESTIONS DE CONCOURS er oh pere le D Don ie Ru : . : : , : ; ter id Sixième — AUTEURS d’Adhémar, 65. -— Annycke, 183, 246. — Baudhuin, 261. — de Béthune, 90. 151. — Bosmans, 81, 174. — Boule, 261. — Casteels, 228. — Charles (J.), 293. — Claerhout, 195, 253. — Daubresse, 221. — Delemer, 110, 183, 241, 246. — De Muynck, 111. — Deroitte, 202. Deschamps (F.), 221. _ Dewsvén, 293. — De Wu 141, 199. — D’halluin, 307. — Fabre, 249. — Fa bry, 234. — Goedseels, 103, 105, 152, 233. — Grégoire, 146. — Greindl, 138. — de Hemp- tinne, 111. — Hutereau, 137. — Kaisin, 137, 188. — Lebrun, 137, %58. — de Limburg-Stirum, 258. — Maes, 137, 188. — Mansion (H.), 148. — Mansion (P.), 104, 174, 230. — Matagne, 211. — Meunier, : 141, 144, 145, 195, 19%6, 198, 259, 260. — Meuwissen, 148. — Moeller (N.), 211. — de Montessus (R.), , 226. — Moreux, 311. — Navas, 137, 188. Rd 168, 171, 227. — Pasquier (E.), 73, 88, 163. — Proost, 137, 200, 250. — Renaud, 152. — Renier, 137, 139. — Rondet-Saint, 293. — Schaflers, 117, 237, 248. — Schmitz, S, J., 141, 195. — de Sinéty, 304. — Terlinden, 293. — - de la Vallée, 1 74, 233.— Van Biervliet, 162. — Van den Gheyn, $. il — Vanderlinden (E.), 106. — Van der Mensbrugghe (G.), 294. — Van der Mensbrugghe (R.), 148, 294. — Van de Vyver, 183. — Van Ortroy, 188. — Van Swieten, 219. — Viaene, 146, 261. — Willaert (F.), 179, 233. — Wulf, 119. SECONDE PARTIE MÉMOIRES PAGES L om bifilaire et ses applications, par le P. Th. Wuïf, S. J. 1 Un émule de Viète : Ludolphe van Ceulen, analyse de son Tr aité du 1). ba cle, par le P. H. Bosmans, $. J. Ce à la faune des diptères du copèl récent de Yansibar. dé (1) Erratum : La formule de la ligne 5 de la page 130 (43 du tiré à part) de ce mémoire : « Css . d'où C9. », qui se trouve déjà à la page 129 (42 du tiré à part), avec Éfiadration erronée Css, 4° ligne en commençant par le bas, est répétée ici par erreur et doit être biffée. — 326 — Madagascar et d’Accra, par M. F. Meuni La vibration pendulaire, son rôle cible en ie, par . + De- lemer La valeur 7. de ire dans la tige et " évre stélire de Van Tieghem, par M. le Chan. Grégoire . Notes sur la flore du Katanga, par M. É. De Wilden Deux particularités du pre ancien de la Ent = Pré és (lu) par M. le Chan. Bourgea Notices de manuscrits ré la Bibliothèque Rérdlé d ‘Bélpique se rappor- tant aux sciences naturelles, par le P. Van den Gheyn, S$. J. . Sur quelques caractères EME du marbre noir de “Free dur M. F. Kaisin . Les antiquités préhistüriques aux Mosédé “de Sonic et de Budapest, par M. l'abbé J. Claerhout . Démonstration nouvelle d’un théorème hadisénial db. la dhépiie do ei 60 formes binaires, par M: Ch.-J. de la ro Poussin. Sur le calcul di pouvoir ir flui ar M. l'abbé = SM ARDYONS - ap de la théorie dés erreurs de l auteur àla compensation dei coorc des sommets dans ï | MÉd. Goedseels FR La population du Embout, par M. l'abbé ra Clash Sur quelques systèmes de quadriques réglées, par NL. p Neuberg . AUTEURS PAGES 140 164 172 ycke, 230. — Bosmans, 88. — Bourgeat, 186. — +. mur 288. — Ann Dettes: 149. — De Wildeman, 172. — Goedseels, 257. n, 199. — Meunier, 140. — Neuberg, 308. — de la Vallée Poussin, 293. — ". ras Gheyn, S. J., 191. — Wuif, 1 REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES PUBLIÉE PAR LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES TROISIÈME SÉRIE Cette revue de haute eee fondée en 1877 par la Société Poe ue Bruxelles, se compose actuellement de : séries : la première série comprend 4 20 volumes (1877-1894) ; la xième … Re ne 4901). La livraison de janvier 4902 a oe la me S à revue ra en livraisons trimestrielles de 352 pages, à là fin de janvier, d'avril, de _. et d'octobre. Chaque livraison renferme trois a lies principale La ière pa Re se compose d’Articles originaux, où sont Lee de sujets les plus variés se rapportant à l’ensemble des. sciénces ue physiques, naturelles, sociales, etc. La Frs ons en une Bibliographie scientifique, 1 Pon trou te rendu détaillé et Paire critique des Hi Er ouvrages ent récemment ane rus a troisième partie € onsiste en une Rev e des Revues et ge Publications périodi ques, où des sec dut spécia ux 1 résument € ui parait de plus intéressant dans les archives scientifiques et httéraires de notre temps. Chaque livraison contient ordinairement aussi un ou plusieurs articles de Variétés. CONDITIONS D’ABONNEMENT Le prix d’ a ARE à la REVUE DES QUESTIONS aa ue est de 20 francs par an. Les membres de Ja DOCS scientifique de ” Bruxelles ot droit à une réduction de 25 ‘/ ; le prix de leur abonnement est donc de 15 francs s par an. Table analytique des oi premiers volumes de la Revue. Un vol. du format de la Revue de xn-168 se) Prix : 9 francs ; pour les abonnés, 2 francs Des volumes isolés si Me 2 aux nouveaux abonnés à des Péeies très avantageu S’adresser pour tout ce rs concerne la Rédaction et l’Adminis- D Lane ans pre de la Sociélé scientifique, 11, rue des Récot e . Une Mise eur In Société scientifique, son but. ses t | vrux, est envoyé ere pes à ceux qui en font g ee _ dema nde at. au recréta Louvain. _ nr F. & Re Center, = Vital Le D PUBLICATIONS DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE Brice DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES, f{. LS E 1. XXXIII, 4875 à 1909. Chaque vol. in-8° de 400 à 600 PES fr. 20 TABLE ANALYTIQU E des vingt-cinq premiers volumes des ANNALES DE Fa | SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE ï (INTS1000). Un vol. in-8° de , 250 po Sn E à vente au prix de 3 00 REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES. Prerisce série, nue à rés Seconde ve 1892 à 1901. Vingt volumes. Troisièm Les deux volumes annuels, de 700 pages ins fr. 20 0 Trente volumes. série, commencée en 4902. chacun . TABLE ANALYTIQUE des cinquante premiers. volumes de Ja REVUE DES : QUESTIONS SCIENTIFIQUES (1877-1 201). Un vol. in-8° de xu-168 pages, 2 texte (1904), en vente au prix de 5 fr. ; pour les abonnés fr: 2-00 Ph. Gilbert. Mémoire sur l'application de la méthode de Lagrange à divers | ASP de mouvement relatif. Deuxième édition (4889). Un vol. in$ in-$° ge ) MORE SUR LE FŒTICIDE MÉDICAL. Écoëtire in-& de 38 re ges D 1 00 LA C LIBRE: ÉCHANGE EN ANGLETERRE. Rapport de MM. 6 Blondel, Ch. Dejace, A. Viallate, Emm. de Meester, P. de Laveleye, : Éd. Van der Smissen. Brochure in-$ de 121 pages (1905). ge 2 00 LES PORTS ET LEUR FONCTION ÉCONOMIQUE LE ratée Éd. Van der Smissen. L La Fonction économique des Ports dans rte grecque, H. Francotte IE. Bruges au Moyen âge, G. Eeckhout. IL Barry, H. Laporte. IV. Beira, Ch. Morisseaux. : V. Liverpool, P. de Rousiers. VI. Anvers, E. Düboïs et M. Theunissen. VIF. Les Ports ét la vie économique en Fi us et en Allemagoe, G. Blondel, Un vol. in-8° de 183 pages, figures et plans. (Épuisé.) T. IX VUL. Londres, G. Eeekhout. IX. Délos, A. Roersch. X. Rot- terdam, £. Charles. XE. us au Moyen âge, J. Hanquet. XIL Marseille, G. Blondel. Un vol. in-8° de 193 pages, figures et plans. Prix : 3 franes. T. III. XIE Le Port moderne de Gênes, M. Theunissen. XIV. Ostende. L.-Th. Leger. XV. Jaffa, P. Gendebien. XVE Lis- boune, Ch..Morisseaux. XYIE-Le Havre, G. Blondel. XVHL Hambourg, P. de Rousiers et J. Charles. XIX. Rio-de-Janeiro, F. Géorlet tte. XX. Han-Kow. A. Vanderstichele. Prix : 2 francs. T. IV. XXL. Barcelone et Bilbao, 3. Charles. XXIL Buenos-Aires, M. Theunissen. i XXIIL Brème, J. Charles. XXIV. New-York, Paul Hagemans. XXV. Le Port dedouzzoles ; dans l'Antiquité, d’après un livre récent, irteres Roersch. XXVI. Shanghaï, A, A. Fauve ; XXVIL Zeebrugge, J. Nyssens-Hart. Un vol. in-8° de 184 pages, figures et plans. Prix : 3 francs. Æ. V. AXVHI Rouen, G. Blondel XXE NontcBit M. Dewavrin, XXX. Seattle et Tacoma, sd Rondet-Saint. Trieste, Fiume, Venise, M. Dewavrin. XXXIL Venise u moyen âge, C.Terlinden. XXXHL Les ports du Nord-Est de l'Angleterre, J. Meurissen, .— Conclusions, 6. Blondel. — Appendices : L'administration dés Ports, J. Charles, S. J. ; EL mie des transports maritimes, H. Mansion. Er 3 francs SUR QUELQUES POINTS DE MOR SEXU SES RAPPORTS AVEC LA MÉDECINE. au de . pa D: * Francotte. Brochure in-8° de 48 pages (1907) (Épuisé) ci 0 75 DE LA DÉPOPULATION PAR L’ INFÉ CONDITÉ VOUL Rapport de M. le D' Henri he RS et discusion Brochure be de 29 D as (NS) . Dee - ou # : ex LENS à F à 2 d ] PUBLICATIONS DE LA SOCIÈTÉ SCIENTIFIQUE ANNALES DE LA SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE DE BRUXELLES, t. | à t. XXXIH, 1875 à 1909. Chaque vol. in-8° de 400 à 600 pages fr. 20 00 TABLE ANALYTIQUE des vingt-cinq premiers volumes des ANNALES DE LA . SOCIÉTÉ SCIENTIFIQUE (1875-1901). Un vol. in-8° de ‘250 pages, Ua ne vente au prix : REVUE DES QUESTIONS SCIENTIFIQUES. Première a ra 1891. Trente volumes. Seconde série, 4892 à 1901. Vingt volumes. Troisième série, commencée en 1902. Les ‘deux volumes ne. de qi) Fees Ne chacu 20 0 TABLE ANALYTIQUE des cinquante preniièrs volumes de la es DES Quesrions SCIENTIFIQUES (1877-19 M). Un vol. in-$° de XU- -168 pages, sa texte (190%), en vente au prix de 9 fr. ; Fe les abonné Ph. Gilbert. Mémoire sur l'application de la méthode de Te ange à Fa ers roblèm ces de mouvement relatif. Déco “édition (1889). Ÿ in vo. in$ in-8° de 7 50 pag RObSION SUR LE FŒTICIDE MÉDICAL. Brochure in-8 de 38 pages _ à IBRE-ÉCHANGE EN ANGLETERRE. apports : © MM, 6. Blondel, “Ch Dejace, A. Viallate, Emm. de Meester, P. dE ro Éd. Van der Smissen. rés in-8° de 42 pages (1905). LES PORTS ET LEUR FONCTION Lo man LEE Te % . Smissen. L. La Fonction économique des Ports dans F ee ere H. Francotte. IL Bruges au Moyen âge, G. Eeckhout. I. Barry, H. Laporte. IV. Beira, Ch. Morisseaux, V. Liverpool, P. de Rousiers. VL Anvers, E. Dubois et M. ice VI, Les Ports et la vie économique en France et en Allemagne, G. Blondel. Un vol. in-8° de 183 pages, figures et plans. (Épuisé.) T. II. VII. Londres, G. Eeckhout. IX. Délos, A. Roersch. X. Rot- terdam, J. Charles. XI. Gênes au Moyen âge, J. Hanquet, XII. Marseille, G. Blondel. Un vol. in-8° de 193 pages, figures et plans. pis - 3 francs. T. FIX. XIE. Le Port moderne o Gênes, M. de ma XIV. Len à L. -Th. Leger. XV: Jaffa, P. bn men XVI. : À Charles. XX. Rio-de-Janeiro, F. Geo rlet tte. XX. Han-Kow: A. der al. Pete : 9 francs. T. IV. XXI. Barcelone et Bilbao, J. Charles. XXI. Buenos-Aires, M. Theunissen. XXIIL Brême, J. Charles. XXIV. New-York, Paul Hagemans. XXV. Le Port de Pouzzoles dans l Antiquité, d'après un livre récent, Alphonse Roerseh. XXVE Shanghaï, A. A. Fau a IL. Zeebrugge, Æ. Nyssens-Hart. Un vol. in-8° de 184 pages, figures et plans. Prix 3. sNené. TV. XXVII Rouen, G. Blondel. XXIX. Montréal, M. Dewavrin. XXX. Seattle et Taconia, M. Rondet-Saint. XXXL Trieste, Fiume, Venise, M. Dewavrin. KXXIL Venise au moyen âge, C. Terlinden. XXXILL Les ports du Nord-Est de l'Angleterre, J. Meuwissen. __ Conclusions, G. Blondel. — Appendices : L'administration de: Ports, 4. Charles, S. J_: L'industrie des transports maritimes, H. eme ru 3 francs. rs QUELQUES POINTS DE MOR SEXUEL DANS SES APPORTS AVEC LA MÉDECINE. Rabat de M. F D: X. Francotte. iles in-8° de 48 “ne sr (Épuisé ; fr 07. DE LA DÉPOPULATION PF SL réce NDITÉ VOUL QUE. Rap de M. le D° _ Lire et discussion. Brochure . de re a 1 A