Le PE Te ". RS k Re LE TAN ra 52e, RE Cu REVUE GÉNÉRALE DE | Fr à * . 1 # à DIRIGÉE PAR 4 î à M. Gaston BONNIER MEMBRE DE L'INSTITUT PROFESSEUR DE BOTANIQUE A LA SORBONNE TOME TRENTE-ET-UNIÈME ._ PARIS, : LIBRAIRIE GÉNÉRALE DE L'ENSEIGNEMENT RUE DANTE, 4 4, 1919 NOTICE SUR VIVIAND-MOREL par M. Gaston BONNIER Un botaniste lyonnais dont les mérites n’ont pas été assez mis en évidence, s'est éteint subitement le 18 décembre 1915 ; c'est Victor- Joseph Vivranp-MoneL, qui fut Directeur des Cultures d'Alexis Jor- dan au Jardin de la Cité, à Lyon. Viviand-Morel était né à Conliège, près de Lons-le-Saunier, en 1843 ; il devint lyonnais, par adoption pourrait-on dire, à partir du moment:où il se fixa à Lyon. Là, il fit ses études à l'Ecole de la Mar- tinière et s'éprit de Botanique ainsi que d'Horticulture. A dix-sept ans, il entra comme jardinier chez un horticulteur connu dont l’éta- blissement se trouvait à la Croix-Rousse : puis il compléta ses con- naissances horticoles en allant chez d’autres horticulteurs à Lyon et à Paris. En 1864, il fut nommé sous-chef de l'Ecole botanique du Parce de la Tête-d'Or. | | Autodidacte, au contact de la Nature par les fréquentes excursions qu'il faisait autour de Lyon ou même ailleurs, et grâce à l'étude directe du jardin botanique, ne consultant guère que les vieux auteurs, surtout Linné, Viviand-Morel devint un botaniste original, n'ayant eu aucun maître et n’appartenant alors à aucune école. En 1870, mobilisé à la Première légion du Rhône, Viviand-Morel prit part à la bataille de Nuits et au combat de Chateauneuf. Il reprit ensuite son poste, en 1871, au Jardin botanique de la Tête-d'Or. _ Alexis Jordan, remarquant combien ce jardinier émérite avait acquis une profonde connaissance des espèces végétales, et ayant su apprécier le talent dont il faisait preuve dans ses observations, lui proposa en 1873 d'être Directeur du Jardin de la Cité; Viviand- Morel accepta, et il conserva ce poste, si important au point de vue des cultures expérimentales, jusqu'à la mort de Jordan, en 1902. Initié par le Maître à ce qu'on appelait alors les « espèces afli- 6 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE nes », Viviand-Morel, à cause des cultures même qu'il dirigeait, en comprit très rapidement la réalité. Or, c'était l'époque d’une lutte inégale, parmi les botanistes descripteurs, entre les Linnéens parti- sans des seules « grandes espèces », pour lesquels les formes décrites par Jordan n'étaient que d’infimes variétés, et les Jordaniens pour lesquels la plus minuscule de ces formes devait être considérée comme absolument équivalente à l’une des espèces déjà décrites soit par Linné, soit par la plupart des auteurs de Flores. Lutte inégale, car les Jordaniens, tels qué Boreau, Foureau, Verlot aîné, étaient très peu nombreux tandis que presque tous les botanistes d’alors consi- déraient les formes jordaniennes comme inexistantes, et regardaient Alexis Jordan comme une sorte d’aliéné. C'était le moment de la discussion entre Decaisne et Jordan sur la notion de l’espèce chez les Poiriers et autres arbres fruitiers, et Decaisne, embrassant le Jordanisme dans une phrase générale, disait que le Maître lyonnais « pulvérisait » les espèces en détruisant la classification. Mais l'un des premiers, Viviand-Morel, par le fait même qu’il cultivait ces « espèces affines » avec les plus grands soins et à Pabri des hybridations possibles, qu'il les voyait se développer côte à côte dans le même terrain sans que leurs caractères soient modifiés, qu'il voyait croître la même espèce jordanienne dans les terrains les plus différents et dans les conditions les plus diverses sans perdre ses caractéristiques essentielles, ne tarda pas à se rendre compte de l'exactitude des vues d’Alexis Jordan. Et cette conviction ne fit que s’enraciner profondément dans son esprit lorsqu'il put suivre atten- tivement ces innombrables cultures pendant près de quarante ans. Cela ne veut pas dire qu’il suivit Jordan dans ses considérations métaphysiques sur la continuité de la création ni qu'il pût eroire un seul instant qne telle ou telle espèce de Hieracium venait d'appa- raître sur le globe. D'ailleurs toute discussion sur ces questions était impossible. Le Maître n’admettait pas d'objection et se mon- trait toujours d’un absolutisme lerrible. Viviand-Morel, très défé- rent pour Jordan, dontil avait reconnu les grandes qualités, et qui, par certains côtés, avait quelque chose de génial, ne voulut jamais exprimer sa manière de voir particulière, tant que vécut le Maitre ; il était d'accord avec lui sur presque tous les faits constatés ; il avait reconnu la réalité positive de l'existence de la plupart des espèces y x sise VIVIAND-MOREL 7 décrites par Jordan, et aucune des publications de Viviand-Morel pendant cette longue période ne présenta la moindre opposition à l «école des Diviseurs », comme on disait en ce temps. Mais, quelques années après la mort de Jordan, Viviand-Morel, sans nier en quoi que ce soit l'existence des espèces affines, exprima ses idées sur le rang qu'elles devaient occuper d'après lui dans la classification. Il trouva que le Maître était allé trop loin en mettant toutes ces nouvelles espèces exactement au même niveau que les espèces linnéennes. « Personne, disait-il, n'est obligé d'étudier les espèces affines, mais, puisqu'elles existent, il faut les décrire et les nommer en les subordonnant à des espèces d’un ordre plus élevé. » Aussi Viviand-Morel était-il partisan d’une nomenclature trino- minale des espèces et il avait même conçu le projet de rédiger une Flore lyonnaise sous cetie forme; il est regrettable qu'il n'ait pas mis ce projet à exécution. En somme on voit que Viviand- Morel est le botaniste qui le pre- mier ait conçu l’idée de considérer ce qu’on appelle maintenant, avee le Professeur d'Amsterdam Hugo de Vries et avec tous les adeptes des: « Mutations », les « grandes espèces » côte-à-côte avec les «petites espèces », tout en admettant que les caractères dessecondes, s'ils sont plus difficiles à percevoir, sont aussi constants que les caractères des premières. Viviand-Morel, que je n'eus le plaisir de voir qu'une seule fois, et lorsque j'étais encore un jeune étudiant, me fit comprendre parfai- tement quelles étaient les nuances, en apparence insaisissables, entre diverses séries d'espèces décrites par Jordan. Tout d’abord, il en est quelques-unes qui sont de nouvelles espèces au même titre que les meilleures pes espèces, par la facilité avec laquelle on aperçoit leurs € té constantes ; telle est, par exemple, le Calamintha nepetoides locd, D'autres formes décrites par le même auteur — très peu nombreuses d’ailleurs — sont de simples variétés dues à des adaptations presque immédiates; mais ce sont là des erreurs inévitables lorsqu'il s'agit de la description de milliers et de milliers d'espèces. Enfin parmi les espèces affines véritables, c'est-à- dire parmi la presque totalité des formes stables décrites par Jordan, il faut encore distinguer entre celles qui peuvent croître dans la nature aux mêmes localités, dans les mêmes terrains, au milieu les unes des autres, et celles qui semblent spéciales à des : AA REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE régions déterminées où elles végètent dans des conditions spéciales, de telle sorte qu'on ne Le rencontre jamais ailleurs. C'est parmi ces dernières seulement qu'on à pu constater qu'à la longue, au bout de cultures répétées pendant trente ans et plus, il s'en est trouvé quel- ques-unes dont certains caractères avaient changé. J'ai pu constater maintes fois, par mes observations et dans mes cultures combien étaient justifiées ces considérations intéressantes du collaborateur de Jordan. k Viviand-Morel avait une manière toute particulière d'herboriser qu'on ne saurait trop recommander aux botanistes descripteurs. Il ne récueillait pas les plantes uniquement pour les dessécher entre les feuilles d'un herbier, mais, soit quand il allait dans les environs de Lyon, ou dans le Jura, en Dauphiné, en Suisse, même à Fontai- nebleau, il récoltait de jeunes plants de toutes les espèces intéres- santes pour les cultiver soit dans les terrains de cultures de Jordan, soit dans son jardin particulier, lequel renfermait — entre certaines cultures — d'admirables collections vivantes de Saxifraga et de Sempervivum. Sur ce dernier genre, en particulier, il publia plusieurs notes et avait préparé une importante monographie qui, il faut l'es- pérer, sera publiée comme œuvre posthume de ce fervent botaniste. Les publications de Viviand-Morel, dont le nombre dépasse 350, ne sont pas uniquement relatives aux espèces affines. L'auteur avait abordé de très nombreuses questions du plus grand intérêt; telles sont ses études sur l'influence de la nature chimique du sol sur la distribution des espèces, sur l’acclimatation des espèces adventices, sur l'hybridation vraie ou apparente, sur l’origine de diverses plantes cultivées, sur l'examen de très nombreux cas tératologiques, sur le véritable polymorphisme et sur celui résultant seulement du grou- pement d'espèces distinctes mais très voisines. D'autres notes sont expérimentales et relatives à des essais raisonnés d'acelimatation à la PRRC ARE artificielle d'hybrides, à la production et à la fixation des variétés, à la mutation gemmaire des Solanum, ete., sans parler de ses très nombreuses publications horticoles, qui ne sont pas comptées dans le nombre que je viens de donner précédemment et qu'il fit paraitre surtout dans la Revue qu'il dirigeait, le Lyon-horticole. Je ne puis mieux terminer cette Notice qu'en citant quelques lignes de l'éloge de Viviand-Morel par M. Octave Mevyran, biblio- thécaire de la Société botanique de Lyon, brochure parue en 1916 et VIVIAND-MOREL 9 dans laquelle j'ai puisé la plupart des renseignements qui m'ont servi pour écrire ces quelques pages. C'est d'abord le portrait très ressemblant de Viviand-Morel dont l'aspect jovial et ouvert formait un si frappant contraste avec celui du Maitre Jordan. « Une physionomie ouverte et franoites des yeux très expressifs, tant soit peu malicieux, que la maladie devait frapper plus tard ; une grosse et forte moustache noire lui donnait une allure un peu militaire que venait tout de suite corriger l’épanouissement d'un sourire un peu railleur, mais tout de même empreint de bonté ; un vaste front que couronnait une forêt de cheveux noirs, toujours rebelles, et qui avaient à peine grisonné. En un mot, une figure sympathique et qui ne s'oubliait plus quand on l'avait vue, ne fut-ce qu'une seule fois. » Et, à propos des conseils qu’il donnait sans compter aux nouveaux adeptes de la science des végétaux : «Je m'en voudrais, dit M.Meyran, de ne pas rapporter ici les conseils qu'il donnait aux jeunes botanistes au sujet des travaux qu'ils devaient entreprendre. Prenez un genre, disait-il, monolype au besoin, procurez-vous des échantillons d'un peu partout, comparez-les, cultivez-les et décrivez-les ; vous ferez un travail utile. La vérité m oblige à reconnaitre qu'ila prêché dans le désert. Mais n'est-ce pas la destinée de tous les semeurs d'idée ! » 1: En effet, en Botanique descriptive, il ne suffit pas de regarder et d'observer, il faut suivre les espèces dans leur développement et dans leurs variations ; en un mot, la Botanique descriptive expéri- mentale peut être la source d’ Rares cout recherches de la plus grande importance. Les cultures d’Alexis Jordan ont malheureusement disparü; et rien ne les a remplacées, mais les conseils de Viviand-Morel peuvent x toujours être suivis ; ils sont féconds en travaux à venir, et nous dirons avec M. Meyran : « Si les hommes disparaissent, leurs œuvres restent avec leur souvénir, et celle de Viviand-Morel demeurera comme un modèle de travail assidu, servi par une intelligence d'élite. On peut lui appli- _quer, en la modifiant, la parole du poète : « transit laborando ; il passa en travaillant. » - VARIATION DES SUBSTANCES HYDROCARBONÉES DANS LES FEUILLES par M. Émile MICHEL-DURAND (suite) CHAPITRE V INFLUENCE DES PRÉCIPITATIONS ATMOSPHÉRIQUES . On a vu au début de ce mémoire que Wehmer d’abord, puis Pückes et Tollens, admettent la possibilité d'entrainement des matières minérales des feuilles, sur la fin de la végétation, par les précipitations atmosphériques, sans toutefois bien préciser. Raoul Combes émet l'opinion que les agents atmosphériques doivent jouer un rôle dans l'évacuation des substances solubles des feuilles et, en particulier, dans l’élimination des principes hydro- carbonés. Si les eaux de pluie, de rosée etc., en passant sur les feuilles peuvent entrainer des substances solubles contenues dans celles-ci, il s'ensuit : 1° Que sur la fin de la végétation, les eaux de lavage des feuilles, et provenant de la pluie, de la neige ou de la rosée, doivent contenir des substances solubles enlevées aux feuilles et en particulier des sucres. 2° Les feuilles exposées aux intempéries doivent être moins riches en substances solubles et par suite en hydrates de carbone à ik Si SES LES HYDRATES DE CARBONE PANS LES FEUILLES 11 petite molécule, que des feuilles analogues soustraites au contact de l'eau météorique. Ce sont ces deux hypothèses que je me suis proposé de vérifier. Dispositif adopté. — Dans ce but, des châssis vitrés ont été disposés de façon à former un abri étanche pour une branche de Fagus adhérente à l'arbre. Les dates de mise sous châssis sont indiquées dans le tableau IV qui donne le résultat des analyses. Au- dessous de l'abri étaient placées des cuvettes soigneusement lavées à l'acide chlorhydrique, à l'acide chromique et à l'eau distillée, destinées à recueillir l’eau de rosée. L’abri ayant bien fonctionné au moins dans la deuxième expérience, les cuvettes contiennent toutes un peu d’eau qui provient de la rosée condensée sur les feuilles. L'eau condensée, en s'écoulant, a pu entrainer des substances dissoutes. Les cuvettes ont été lavées deux fois à l’eau distillée froide, les liquides ont été recueillis et filtrés. 4° Recherche des sucres dans les eaux de rosée — Si Ia rosée des feuilles a entraîné des sucres nous devons retrouver ces derniers dans le liquide précédent. Le liquide obtenu, environ 2 litres, est versé dans un ballon et concentré dans le vide à une température aussi basse que possible, jusqu'à un volume d'environ 40 em°. Le résidu de distillation est ramené exactement à 40 cm° par son complément d’eau distillée. 20 cm° prélevés sont dosés suivant la méthode de G. Bertrand. Le nombre obtenu, multiplié par deux, représente la somme des sucres réducteurs contenus dans l’eau de rosée. Les 20 em° restant sont additionnés de quelques cm* d'invertine préparée suivant le procédé Bourquelot, laissés 4 jours à l'étuve à 56°, puis ramenés à 40 cm*; 20 cm° sont prélevés et dosés. Le nombre obtenu, multiplié par 4, représente la somme des sucres réducteurs et non réducteurs entrainés par les eaux de rosée. Par différence, on obtient la quantité de sucres non réducteurs corres- pondante. Les 20 cm° laissés de côté sont additionnés de Ocm3, 4 d'acide sulfurique à 20 °/,, et placés à l’autoclave pendant 60 min. à 120°. Le liquide d'hydrolyse neutralisé, ramené à 20 cm par son complément d'eau distillée, est dosé. Le nombre obtenu multiplié par 4 repré- sente la somme des sucres réducteurs, non réducteurs, glucosi- \ 42-- mit REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE diques ou provenant des dextrines, que la posée a pu entrainer. Par soustraction il est donc facile de faire la part qui revient aux deux dernières de ces substances prises ensemble. ! Résultats de l'analyse : Sucres réducteurs 15 mgr. Sucres non réducteurs je Glucosides + dextrines traces L'entrainement des sucres par les précipitations nt Sn donc un fait établi. 2e Analyse des feuilles abritées de Fagus. — Cette analyse a été effectuée simultanément avec les divers lots de feuilles de Faqus déjà étudiés et restés à l’air libre. L'analyse comparée: Cr . des feuilles de Fagus abritées | Le des feuilles de Fagus restées à l'air libre Le Fer en même ns nous permettra d'établir le rôle des pré- itation S dans l'évacuation automnale. Les tableaux suivants ARE les eeuliets des anälyses rapportés à à 1000 feuilles à 100 gr. de substance sèche et qui ont porté. a) Sur des feuilles de Fagus placées à l'air libre, dans les condi- tions naturelles de végétation et par conséquent soumises aux intempéries. b) Sur des feuilles abritées du même arbre et placées dans les mêmes conditions que les précédentes, mais soustraites à l'influence des agents atmosphériques. Les résultats obtenus sont les suivants : LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES TABLEAU IV FEUILLES ABRITÉES ET NON ABRITÉES DE FAGUS SILVATICA 7e | RÉSULTATS DES ANALYSES, EN GR., RAPPORTÉS À 1000 FEUILLES pates DE RrÉconre |'OPS SEC! sucres |SUCRIS NON Hs Ne Es TOTAL | egpucris | Répucrrs | PLUCOSIDES À DEXTRINES | AMIDONx en grammes 10 Octob.{ f. abritées.| 112,7 | 3,535 | 0,933 | 3,893 | 0,200 | — f. vertes} f. non abrit.| 105,5 | 1,900 | 0,500 | 2,300 | 0,150 | 0,750 3 Novemb.( f abritées | 99,7 | 2,884 | 0,230 | 0,653 | 0,300 | 0,330 f. brunes.) f. aonabrit.! 91 | 2,087 | 0,812 | 0,100 | 0,135 | 0,175 48 Décembre f. abritées.] 91,9 | 0,680 | 0,110 M 2h pré Mr f. Su f. non abrit.| 81,5 0,575 |°0,045 | 0,180 | 0,170 | 0,1% en Oc j _ {1° Le poids sec des feuilles abritées est toujours supérieur à celui des feuilles non abritées. L’entrainement des substances minérales ou organiques par les agents atmosphériques est donc indiscutable. sg TABLEAU IV bis. FEUILLES DE FAGUS ABRITÉES ET NON ABRITÉES RÉSULTATS DES ANALYSES, EN GR., RAPPORTÉS A 100 GR. DE SUBTANCE SÈCHE DATES DE RÉCOLTE SUCRES | SUCRES : ; Glatosides | DEXTRINES| AMIDON DES FEUILLES Réducteurs [non réduct. UC abrifées. : 3, 136 | 0, 827 | 3, 446 | 0, 177 — " À f, non abritées.| 1, 800 | 0, 474 | 2, 180 | 0, 147 | 0, 10 bre { /: abritées. 2, 892 | 0, 230 | 0, 650 | 0, 300 | 0, 330 3 Novem 4 f. non abritées.| 2, 2 0,342 | 0, 109 | 0, 148 | 0, 192 18 D Scabe [. abritées. 0, 740 | 0, 120 | 0, 144 | 0, 110 | O, 200 _. ( f. non abritées.| 0, 657 | 0, 051 | 0, 148 | O, 182 | O0, 200 est non 2° La considération globale des hydrates de carbone : sucres réducleurs, sucres non réducteurs, moins caractéristique : l Ve 14 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE glucosides, se rencontrent toujours en plus grande abondance dans ni les feuilles abritées ; les dextrines-suivent la même loi ; cependant, il | 23 se produit une légère hausse de ces dernières dans les feuilles non 4 ét r FA # abritées de décembre. Li 3° L'amidon. subsiste toujours, mais les différences sont du 4 même ordre que celles des hydrates de carbone solubles Les agents atmosphériques ont done un rôle indiscutable dans 5 l'élimination des principes solubles et en particulier des hydrates de à carbone ; mais d'autres causes concourent également à l'évacuation 4 des substances contenues dans les feuilles. Sile départ des principes solubles était le seul effet des agents atmosphériques, les feuilles cueillies en octobre, fixées seulement en décembre, devraient con- tenir exactement la même quantité d'hydrates de carbone que des feuilles identiques récoltées en même temps, mais fixées aussitôt après leur récolte. Or il n’en est rien. L'analyse comparée des feuilles cueillies et fixées en octobre et des feuilles cueilliesen même temps, mises à l'abri, mais fixées seulement en décembre, montre des différences énormes au point de vue de la richesse de ces feuilles en bhydrates de carbone solubles et insolubles. Chez les feuilles cueillies en octobre, abritées, et fixées en décembre, les 2/3 des sucres ont disparu. Les agents atmosphériques n’ont aucune part dans cette élimination qui est cependant Lenere p nette. Les résultats du tableau IV présentent donc un grand intérêt et mettent nettement en évidence : 1° l'action d’épuisement des précipitations atmosphériques. 2° la disparition des sucres dans les feuillès détachées des arbres. Fa CHAPITRE VI RÉSUMÉ DES RÉSULTATS En résumé, les feuilles sur lesquelles ont porté les analyses indi- quent une diminution générale des hydrates de carbone solubles ou insolubles à la fin de la végétation. LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 15 1° Les feuilles de Fagus silvatica, d'Ampelopsis hederacea, de Betula alba, après avoir atteint un poids sec maximum vers août- septembre, perdent ensuite de leur poids sec jusqu'au moment de leur chute et cette diminution se continue même après la chute deces organes. 2° Les feuilles de Fagus, de Betula, présentent leur teneur maxi- mum en sucres réducteurs dans les feuilles jaunes ; les feuilles d'Ampelopsis présentent ce même maximum à l’époque qui précède immédiatement le rougissement des feuilles et qui est l'homologue du stade de jaunissement des feuilles ordinaires. Dans les deux cas, les sucres disparaissent ensuite rapidement. . 3° Les sucres non réducteurs ne paraissent pas suivre une loi aussi générale ; ils présentent leur maximum dans les feuilles vertes chez le Fagus et le Betula. Quant à l'Ampelopsis, la teneur en sucres non réducteurs est maxima à l'époque qui précède immédiatement le rougissement. Ces sucres disparaissent ensuite graduellement dans les feuilles plus âgées. 4° Les glucosides suivent exactement la même loi que les sucres non réducteurs ; la teneur maxima en ces principes immédiats est. réalisée dans les feuilles vertes, sauf pour l'Ampelopsis où le maxi- mum a lieu dans la période qui précède immédiatement le rougis- sement. 5° Les résultats obtenus en ce qui concerne les dextrines ne permettent pas d'établir une loi générale des variations de ces subs- tances. Tandis qu'elles présentent leur maximum dans les feuilles. jaunes chez le Fagus, elles atteignent leur maximum dans les feuilles vertes de Betula et d'Ampelopsis. Elles diminuent ensuite et peuvent même disparaitre dans les feuilles plus âgées. 6°.L'amidon, quand il existe, est toujours au maximum dans les feuilles vertes. Il diminue ensuite graduellement. Les feuilles jaunes de Betula n’en présentent déjà plus que des traces. Les feuilles « mortes » de Fagus en contiennent des quantités qui sont loin d'être négligeables et ce polysaccharide persiste jusqu'au dessèchement complet de la feuille (feuilles conservées jusqu'en décembre). 7° Les amyloïdes se comportent différemment dans les feuilles de Betula et d’ fopnee Ils sont au maximum dans les feuilles jaunes, : 16 IREVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE de Betula ; le maximum est réalisé dans les feuilles vertes d'Ampe- lopsis. Si l'on rapproche ce fait de la présence de l’amidon dans les feuilles de Betula et l'absence de ce polysaccharide dans les feuilles d’Ampelopsis, on peut admettre que chez ce dernier les amyloïdes représentent les matières de réserve figurées dans le Betula par Vamidon. : & Les celluloses diminuent constamment dans les feuilles . d'Ampelopsis, depuis le stade vert. C’est l'inverse dans les feuilles de Betula ; ces principes hydrocarbonés paraissent atteindre leur maxi- mum FA les feuilles tombées. 9° Le départ des principes hydrocarbonés se’ continué dans les feuilles détachées des arbres par suite de la respiration de ces organes, et cela jusqu’au dessèchement complet de la feuille. 10° Les feuilles abritées sont toujours plus riches en hydrates de: carbone que les feuilles correspondantes exposées aux précipitations atmosphériques. Ces dernières peuvent entraîner des hydrates de carbone solubles comme le montre la er des sucres dans l’eau de rosée. DISCUSSION DES RÉSULTATS ET _ CONCLUSIONS , Au début de ce mémoire, on a vu que Sachs admettait que les principes minéraux qui sont précieux pour les plantes, l'acide phos- phorique et la potasse notamment, émigrent avec l’amidon et les corps protoplasmiques, vers les organes vivaces ; au moment de leur chute, les feuilles ne consistent donc plus qu'en un échafaudage de membranes cellulaires dont les cavités ne renferment que des produits evenus sans utilité pour la plante. » (1) Cette hypothèse, devenue classique, a été remise en question dans ces derniers vingt ans par Wehmer, puis par Tucker et Tollens qui s'élèvent contre la migration des matières minérales des feuilles ou, tout au moins, admettent l'intervention des agents atmosphériques. .R. Combes admet aussi la possibilité d'élimination des hydrates de ‘carbone solubles par les précipitations atmosphériques, D'ailleurs ces physiologistes, sans rejeter complètement l'hypothèse de Sachs, (1) Sacus. rie de re Sn traduction française de la 3% éd, par Ph. Van Tieghem ; p. 831. LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 47 faute de faits précis, émettent l'opinion que l'évacuation automnale des principes minéraux et organiques des feuilles pourrait certaine- finaliste du retour vers les parties vivaces. à feuilles des arbres, à la fin de la période végétative, départ des l hydrates de carbone contenus dans les feuillés. La diminution gra- duelle du poids sec constatée, pour les feuilles de Fagus, d'Ampe- _dopsis, de Betula, est déjà significative et il y a tout lieu de croire que c'est là un fait général. Les feuilles caduques s’appauvrissent donc en matières minérales où organiques dès le mois de septembre, sur la fin de la végétation. Si maintenant nous entrons dans les détails, À nous voyons que c’est un fait général pour tous les hydrocarbonés. Voie Les sucres, quel que soit leur degré de condensation et de solubi- lité, prennent part au mouvement. L’évacuation automnale des HU R FRE NES dire : ver de plus en plus pauvres en hydrates de carbone. hydrocarbonés, les variations suivantes : bourgeons jusqu'en septembre. 2° Maximum en septembre. 3° Diminution graduelle des hydrates de be jusqu'à décomposition complète. : Quelle est exactement l sous de ce maximum? Le maximum _des sucres réducteurs coïncide justement avec le jaunissement des feuilles ; c'est là un fait à retenir ; c’est au moment où la feuille commence à dépérir, où ses tissus vivants sont probablement déjà isolés de la tige par l'assise séparatrice, qu'elle se trouve gorgée de sucres. Le fait est très net pour le Fagus et le Betulu. Les feuilles correspondantes d’ Ampelopsis présentent aussi lemême phénomène, seulement dans ce cas nous n'avons plus affaire à des feuilles jaunes ; encore vertes, enfin il se rencontre aussi quelques feuilles rouges. Or ces feuilles correspondent au stade qui précède immédiatement À " di Ha . ment recevoir une explication en dehors de la théorie par trop. ë Il résulte de mes recherches qu'il y a effectivement, dans les feuilles taqaques est donc parfaitement établie et nous pouvons Que Le feuilles, à la a de la végétation et même après leur chute, La vie de la feuille caduque présente donc, au point de vue des : i . : » . 1° Accroissement eh hydrates de carbone depuis l’éclosion des la plus grande partie de ces feuilles sont brunes, quelques-unes sont À rage 18 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE la chute et sont, par suite, les homologues des feuilles jaunes de Fagus et de Betula. A ce maximum en sucres solubles correspond l'apparition des premières traces d’anthocyane. Ce fait est à rapprocher des conclu- sions de R. Combes dans son mémoire sur les rapports des pigments anthocyaniques avec les hydrates de carbone. L'opinion de ce phy- siologiste est que l'anthocyane se constitue de toutes pièces dans les feuilles aux dépens des principes immédiats qui lui sont nécessaires ; comme la nature glucosidique de ce pigment est rigoureusement démontrée, la baisse considérable en sucres, constatée dans le passage des feuilles d'Ampelopsis qui commencent à rougir à des: feuilles entièrement rouges, s ‘expliquerait alors par la transforma- tion partielle des sucres réducteurs et non réducteurs en FRAC anthocyaniques. Il est donc parfaitement établi que les feuilles tombées sont beaucoup plus pauvres en hydrates de carbone que les feuilles j jaunes et les feuilles vertes, mais en contiennent encore des quantités qui sont loin d'être négligeables. Lies feuilles de Fagus tombées contien- nent non seulement des quantités considérables de substances hydrocarbonées solubles, mais encore une proportion notable d’ami- don ; celles d’Ampelopsis et de Betula sont encore assez riches en substances amyloïdes et en hémi-celluloses. Si nous admettons le principe d'utilité ou de non utilité, consé- quence immédiate et très souvent employée de l'hypothèse d’'émi- gration, nous sommes amenés à conclure que les dextrines, les sucres réducteurs, qui s'accumulent dans les feuilles avant leur chute et qui sont entraînés avec elles, sont des substances inutiles à la plante considérée. ll en résulte que le ue d'utilité, d'inutilité ou de toxicité basé sur l'accumulation ou la persistance de principes immédiats dans les organescadues des végétaux n’a aucune valeur et peut même entrainer à des déductions complètement fausses. Il est donc à souhaiter qu’un pareil eritérium soit entièrement délaissé ou tout au moins n'entre plus en considération pour expliquer le rôle phy- siologique des principes immédiats chez les végétaux. On sait depuis les travaux de Tison que dans la généralité descas _eten particulier chez le Fagus, la formation de l’assise séparatrice des feuilles a lieu bien avant leur chute. Quoique les renseignements LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES : 19 fassent à peu près complètement défaut sur l’époque exacte de la for- mation de l’assise séparatrice, les faits connus nous portent à croire que, dans les feuilles jaunes, les communications avec les parties _ vivaces du végétal sont à peu près complètement interrompues. La formation de l’assise subéreuse dans le parenchyme, la sclérifi- cation des éléments parenchymateux du tissu vasculaire, la forma- ton de thylles dans les vaisseaux du bois et de cals dans les vais- seaux libériens déjà comprimés par les cellules sclérifiées voisines, doivent rendre les communications très difficiles sinon impossibles avec les rameaux. La feuille, à ce moment, parait être physiologi- quement séparée du végétal qui la porte. À partir du stade du jaunissement, ces feuilles paraissent se comporter au point de vue des hydrates de carbone exactement de la même façon que celles de Deleano (1). Dans un mémoire tout récent ce physiologiste a montré que dans les feuilles de Vitis vini- fera détachées de la plante à différentes époques de l'année, la re respiration se continue longtemps encore. Les expériences de cet auteur dont l’une n’a pas moins de 493 heures de durée, ont montré que ces feuilles consomment tout d’ Hit les AS ri de carbone du contenu cellulaire ; la membrane ique, elle, intacte. Dans cette première période l’amidon “dibparait tout d'abôrd, tandis que #4 les monosaccharides et les disaccharides restent constants ; puis les be hydrates de carbone solubles sont brülés à leur tour. Dès que ces derniers viennent à manquer, la feuille consomme alors les albumi- noïdes. Toutefois si |’ hypothèse de l'émigration peut à la rigueur se soutenir tant-que la feuille fait corps avec l'arbre, elle ne peut plus expliquer le départ des principes hydrocarbonés dans les feuilles tombées. Il est un fait certain c’est que l'évacuation des hydrates de carbone se continue même lorsque les feuilles sont détachées de l'arbre. Il faut done chercher une autre explication du phénomène. On sait qu'il y a dans les feuilles formation de composés orga- niques et émigration de ces composés vers les parties vivaces et les organes reproducteurs. 11 est d'autre part d'observation courante que la chlorophylle, sur la fin de la végétation, disparait graduelle- ; ont de la feuille ; la synthèse chlorophyllienne diminue donc d'in- x (1) Dérgano. Studien über den Almungestofh ‘chsel ne | Laubblätier. (dahrbücher für wiss. Bot., Bd. LI, 1912 * 20 De REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE tensité et devient nulle dans les feuilles jaunes où le pigment assimi- milateur a complètement disparu. Il est possible que dans ces conditions l’'émigration des principes immédiats se continue quel- que temps encore ; mais il n’y a pas départ complet de tous les principes utiles à la plante et en particulier des sucres, comme il résulte des recherches qui ont été exposées précédemment et établissant la présence de quantités très appréciables de principes hydrocarbonés dans les feuilles tombées. Mes analyses montrent toutefois que la feuille détachée de la plante continue à se vider, ce qui peut s'expliquer de la facon suivante. On a vu, dans l'exposé des résultats, que la teneur maximum en sucres réducteurs se rencontrait dans les feuilles jaunes. Si on con- sulte le tableau des températures, / on voit que ces feuilles ont supporté des températures assez basses et comprises entre + 10° et — 2°. Or on sait, depuis les expériences de Müller-Thürgau sur les tubercules de Pomme de terre, les observations de Fischer, de Lidforss sur les arbres et les arbustes, que dans les organes soumis à un refroidissement oscillant entre 0° et - 6°, l'amidon se trans- forme en sucres. Dans une série d'analyses que j'ai effectuées dans un autre but, j'ai pu constater la formation de quantités appréciables de sucres réducteurs dans des morceaux de tubercules de Pomme de terre placés dans un milieu dont les températures étaient com- prises dans les intervalles suivants : 0° LA t° << 4e j hs «Gr to << 6° Dans ces conditions, l'amidon et peut-être aussi les amyloïdes et les hémicelluloses, subissent une simplification moléculaire abou- : tissant en dernière analyse à des hydrates de carbone solubles. Ceux- ci seraient alors repris par la respiration qui continuerait la dégradation de la molécule hydrocarbonée jusqu'au stade CO? + H?0 ; une quantité plus ou moins considérable des hydrates de carbone solubles ainsi formés, variable d’ailleurs suivant les conditions météorologiques, serait entrainée par les précipitations atmosphériques, comme le démontrent les analyses comparatives de feuilles abritées de Fagus et de feuilles analogues non abritées, et la présence de sucres et de glucosides dans les eaux provenant de la rosée condensée sur 1e feuilles. a LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 21 Quant au phénomène d’émigration proprement dit, c'est-à-dire ce courant constant de sève élaborée qui va des feuilles vers les parties vivaces de l'arbre, il est probable qu'il joue un certain-rôle au début de lévacuation automnale. Il est possible qu'il v ait de cette facon au début de l’automne, une émigration partielle des hydrates de carbone solubles, mais cette émigration doit être consi- dérée comme la dernière phase d'un phénomène constant pendant la pleine vitalité de la plante qui, sur ses derniers jours, entrainerait vers les parties vivaces plus d'hydrates de carbone solubles que n'en fournit à ce moment la synthèse chlorophyllienne. Ce seraient les derniers reflux de la sève élaborée, mais non, comme on l'avait considéré jusqu'ici, un phénomène spécial à l'automne, une reprise complète et générale de toutes les substances utiles à la plante. C'est le rôle de l'émigration ainsi entendue que je me propose de déterminer plus loin par des considérations anatomiques, qui _ permettent de préciser le moment où les communications sont suspendues entre la feuille et la tige et de voir à quel stade corres- pond cetté rupture des communications dans la variation des ‘hydrates de carbone et la disparition de la chlorophylle. CHAPITRE VII Ah ie MODIFICATIONS ANATOMIQUES QUI SE PRODUISENT DANS LE PÉTIOLE DES FEUILLES VERS LA FIN DE LA VÉGÉTATION Les modifications anatomiques qui se produisent en automne dans le pétiole des feuilles caduques et déterminent leur chute sont - bien connues aujourd'hui depuis les importants travaux de Tison sur la chute des feuilles. On sait que la défoliation est produite par la gélification d'une assise de cellules du coussinet, qui se différen- _cient dans le cours du LR naar de la feuille, surtout sur la fin de la végétation. La formation de cette couche séparatrice dont le rôle ef essentiel, est généralement accompagnée d° une Jigno-subérisation très nette D des cellules environnantes et, au maximum _ nr le 5 june pt 4 + p) 22 SPA REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 1° une lame ligno-subéreuse supérieure perpendiculaire à la direction des faisceaux libéro-ligneux et-qui accompagne la feuille dans sa chute ; c’est la lame de cicatrisation du pétiole. 2 une lame ligno-subéreuse inférieure ou de cicatrisation du rameau sensiblement parallèle à la précédente et toujours mieux différenciée. 3° Entre les deux lames subéro-ligneuses, une ou plusieurs assises de cellules dont les parois restent cellulosiques, gélifient leurs cloisons moyennes et provoquent la chute. Mais ce système séparateur présente des variations importantes et, suivant les espèces considérées : 1° la lame ligno-subéreuse supérieure peut faire totalement défaut; _2°la lame ligno-subéreuse inférieure peut ne se différencier qu'après la chute de la feuille. Les modifications mentionnées plus haut, sont-elles localisées au parenchyme cortical ou intéressent- elles le tissu conducteur ? Autrement dit les différentes assises sépa- ratrices et ligno-subéreuses présentent-elles des solutions de con- tinuité ? D’après Tison, la couche séparatrice se produit à travers « le tissu mou des faisceaux » par le même procédé que dans le paren- chyme cortical ; les tubes criblés et les vaisseaux seuls sont brisés au moment de la chute de la feuille. Lorsque la lame ligno-subéreuse et le liège secondaire sous- jacent « se produisent avant la chute de la feuille, ces modifications ne portent à peu près que sur les tissus non libéro-ligneux et respectent toujours en grande partie ces derniers. Ceux-ci ne sont envahis qu'ultérieurement par ligno-subérisation, puis traversés par le liège » (1). Et ailleurs le même auteur ajoute : « La scléro-subérisation des cellules existantes n’intéresse ni lés tubes criblés qui sont le plus souvent écrasés sous la pression des cellules voisines, ni les vais-* seaux. Ces derniers se bouchent soit par de la gomme-blessure, soit par des thylles, le plus souvent par les deux à la fois ; quand il y a formation de thylles, elle a toujours lieu avant la chute des feuilles. » 11 semblerait done d'après Tison que les seules modifi- cations réalisées dans le tissu conducteur au moment de la chute, (4) Tison. Thèse de doctorat, Caen 1900, p. 83. LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 23 se limiteraient à la présence de thylles dans les vaisseaux du bois et de cals dans les tubes criblés. Conelusions physiologiques tirées des faits précédents — En rapprochant ces faits anatomiques des résultats des analyses de feuilles, les physiologistes ont tiré des conclusions ou formulé des hypothèses qui varient avec les auteurs. Wehmer (1) s'appuyant sur ce fait d'expérience que la aicih, tion des substances contenues dans les feuilles se poursuit dans ces mêmes organes en plein stade de dépérissement et par conséquent à une époque où l'assise séparatrice est parfaitement différenciée, attribue cette diminution à l'entrainement par les agents atmosphé- riques. À ce moment, la feuille serait physiologiquement séparée du rameau et toute émigration deviendrait impossible. __ Stahl (2) ne partage pas cette manière de voir. Se basant sur les conclusions de Tison et en particulier sur ce fait que le tissu paren- chymateux du système vasculaire est presque complètement épargné par la cicatrisation, aussi longtemps que la feuille est adhérente à l'arbre, cet auteur considère l’émigration comme possible jusqu’au moment où la feuille se détache, même en sup- posant le système ligno-subéreux du parenchyme cortical parfaite- ment imperméable. Cette opinion est partagée par Swart. Raoul Combes dans le mémoire auquel j'ai fait si souvent allu- sion, montre que les conclusions de Tison «ne permettent pas de se ranger à l'opinion de Stahl ». « D’après Tison en elfet, la couche séparatrice se forme à la base du pétiole bien avant la chute de la feuille ». Cette assise se produit à travers le tissu mou des faisceaux « et si la sclérosubérisation n'intéresse pas le tissu vasculaire, celui-ci subit néanmoins des modifications importantes : le liber est écrasé et obturé par des cals, le bois est envahi par des thylles ou de la gomme-blessure et cela, avant la chute des feuilles ». Aussi l'opinion de Raoul Combes est que « contrairement à l'opi- nion de Stahl, la cireulation est rendue fort difficile, sinon impossible, à travers des tissus subérisés, des vaisseaux ligneux obstrués par des thylles, et des tubes libériens ponpaes par des cals ». (1) ni à D cit. (2) Sra Zur baie: des a RER pee und Himmelslicht ; Vergibbung ‘und Fitolement. Jéna, 1909, p, 139-1 24 . REVUE GNRa DE BOTANIQUE En terminant, le même physiologiste ajoute : « Tison donne peu de renseignements sur les relations existant entre les époques d'apparition de ces différentes modifications ana- tomiqués et celles auxquelles se produisent les changements de coloration et la chute des feuilles. Il serait donc intéressant de suivre en même temps ces différents phénomènes et surtout de les étudier parallèlement avec les modifications chimiques dont les feuilles sont le siège (1) ». Tel est le but que je me suis proposé. Mes observations porte- ront donc surtout sur le tissu conducteur, l'importance des solutions de continuité que peut présenter le système séparateur et l’état du tissu vasculaire aux différents stades de de anne de la feuille. Connaissant : 4° La couleur de la feuille, 2° Sa teneur en hydrates de carbone, 3 L'état de développement du système de séparation, on aura des données suffisantes pour tirer Tue conclusions RFA intéressantes. 1° FAGUS SILVATICA D'après Tison, l'observation du pétiole d’une feuille caduque quelques jours avant sa chute, montre à la base de la feuille une lame ligno-subéreuse parfaitement différenciée. Il n’est guère possible de tirer de ce qui précède des conclusions physiologiques précises. Tison a surtout étudié le mécanisme de la chute des feuilles et envisage la question à un point de vue purement anatomique. Ce qu'il importe de connaître ici, c'est l’époque exacte de la formation de l’assise subéreuse et l’état du système vasculaire au moment de la différenciation maxima du tissu de cicatrisation. Dans ce but j'ai effectué une série d'observations portant sur 3 séries de feuilles, cueillies en même temps. que les organes foliaires analysés correspondants. 1° des feuilles vertes 13 septembre 20 des feuilles vertes plus abs 10 octobre “3 \ 4) Raoul Courses. Opinions actuelles s sur les phénomènes physiologiques qui äcéompagnent la chute des feuilles. (Revue générale de Botanique, T. XXL, 1911, pages 161-162). £ | | k | û LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 25 3° des feuilles jaunes 2 novembre, \ ces dernières cueillies quelques jours avant la chute. 13 Septembre. En dehors de la présence de l'assise séparatrice et d'une extrême abondance de sphérites d'oxalate de chaux, la base du pétiole ne présente rien de particulier. Le tissu conducteur parait normal ; cependant, il faut noter l'existence de place en place de dépôts de callose sur les cribles libériens ; mais la présence des cals est purement accidentelle. Le fonctionnement de la feuille serait donc normal comme l'indique d'autre part l'analyse. La téneur en sucres solubles et inso- lubles des feuilles de septembre est $ensiblement égale à celle des feuilles de juin. : LÉ 10 Octobre. La lame subéro-ligneuse commence à se diffé- rencier dans les angles interne et externe de la base du pétiole, sous la forme d'un bour- relet de liège n'intéressant que quelques assises du parenchyme cortical, ainsi que le montre la figure 1. Le tissu vasculaire pré- sente, lui aussi, d'impor- tantes modifications. Les cribles libériens sont obtu- rés par des dépôts de cal- lose faisant saillie dans l'intérieur des vaisseaux. Les vaisseaux du bois pré- _ sentent, de place eñ place, d'abondantes incrustations brunes correspondant vrai- semblablement à des dépôts de gomme ligneuse. On peut donc conclure que les courants de sève brute et nourricière doivent se trouver à cette époque considérablement ralentis à la suite de l’étranglement du parenchyme Fig. 1. — al : assise subéro-ligneuse ; b : boïs ; 1 : Liber 26 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE cortical, de la présence de callose sur les cribles du liber et de gomme ligneuse dans les vaisseaux du bois. Mais pendant la période 13 septembre-10 octobre, la migration a donc été possible, anatomi- quement tout au moins ; les mêmes conclusions se dégagent des analyses, les feuilles vertes d'octobre contenant moins de sucres solubles et insolubles que les feuilles de septembre. 2 Novembre. L’assise ligno-subéreuse supérieure est bien déve- loppée et continue à travers le parenchyme cortical ; elle s’arrête, comme ôn le représente dans la figure 2, au niveau du faisceau libéro-ligneux qui reste intact. L'assise ligno-subéreuse inférieure présente un développement plus considérable, surtout dans l'angle externe, où elle s'enfonce en forme de coin dans le tissu conducteur libérien, mais s'arrête à une certaine distance du système ligrieux ; la fraction du liber qui sépare l’assise ligno-subéreuse du bois, est écrasée et présente une légère teinte brune indi- quant nettement qu'en face del’anneauligno-subéreux, le liber est lui-même légè- rement imprégné de liège. Dans l’angle interne au At contraire la ligno-subéri- à sation est peu accentuée et L ENS s'arrête à une faible dis- l pos tance du bois, laissant in- rare & tactes quelques assises de parenchyme cortical. Les modifications signalées dans les vaisseaux du bois et du liber d'octobre, se retrouvent un peu plus ac- centuées en novembre. Ab se ST Il en résulte donc que, pendant la dernière période d'octobre à novembre. la migration s’est considéra- blement ralentie etest même devenue impossible tout au moins dans Fig. 2. — al; assise ligno-subéreuse. : b.; bois : 1. ; Liber. : LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 27 le système libérien. Le jaunissement des feuilles s'accompagnant toujours d’une simplification moléculaire des substances organiques contenues dans le parenchyme du limbe, les sucres simples en particulier doivent s’accumuler dans la feuille, résultat confirmé par l'analyse chimique ; les feuilles jaunes des arbres sont toujours plus riches en sucres solubles que les feuilles vertes, 2° AMPELOPSIS HEDERACEA D'après Tison, la lame ligno-subéreuse placée au-dessous de l’assise séparatrice, présente une épaisseur sensiblement uniforme, une homogénéité et une intensité de lignification sensiblement cons- tantes à travers la base du pétiole. Elle commence à se différencier vers la fin de septembre en commençant par le pourtour externe du coussinet et n'est complète que quelques jours avant la défoliation. À ce moment, les vaisseaux sont en majorité obstrués par des thylles développés, avant la chute de la feuille, dans toute la base du pétiole. : | Mes observations ont porté sur 3 séries de feuilles : 1°: Sur des feuilles vertes 15 septembre. 2 Sur des feuilles à moitié rouges 29 septembre. 3 Sur des feuilles rouges sur le point de tomber 20 octobre. (A suivre) «2 re NOTES BIBLIOGRAPHIQUES Scorr D. H. and Jerrrey E. C. — On fossil plants, showing strue- ture, from the base of the Waverley shale of Kentucky. (Phi- losophical Transactions of the Royal Society of London, sér. B ; vol. 205, pp. 315-3178 ; pl. 27-39 ; text-fig. 5 ; 10-9-14). ! Les végétaux à structure conservée, dont il est question, ont été trou- vés dans des nodules carbonatés des « schistes de Waverley », Kentucky (Amérique). Ces nodules, par leur richesse en phosphate de calcium, ne laissent pas de rappeler ceux de Saalfeld en Thuringe, qui ont fourni à Unger de nouveaux types de plantes fossiles à structure conservée. Quelques-uns de ces genres ont été reconnus dans les nodules du Kentu- cky; ce sont : Calamopitys americana n. sp. accompagné d’un pétiole du type Kalymma ; Calamopteris Hippocrepis n. sp. et-_Periastron perfora- tum n. sp. En plus de ces genres fossiles, qui leur sont communs avec le avec une espèce nouvelle de Lepidostrobas, L. kentuckiensis (1). Calamopitys americana n. sp. se distingue des espèces déjà connues : 1° par la présence, dans la région centrale de la stèle, de trachéides isolées ou groupées, éparses dans le parenchyme nsduilètre : structure protostélique, de caractères primitifs \ 2° par les traces foliaires éniéie de deux faisceaux au départ de la stèle, et non pas simples comme dans les autres espèces de Calamopitys. are, M. de Solms-Laubach a autrefois attribué les pétioles à structure cie de type Kalymma, La découverte d’un pétiole de Kalymma en rapport direct avec C. americana confirme cette affirmation. Calamopteris Hippocrepis n. sp. Le pétiole ainsi neue est bien voisin des Kalymma, mais les faisceaux libéroligneux sont nettement collatéraux, à liber externe et leur disposition d'ensemble est en fer à cheval. De part et d'autre d’un plan médian, les faisceaux confluent en deux bandes latérales plus ou moins onduleuses ; de plus, quelques fais- (4) D'abord appelé L. Fisheri, ce «Le Htges a fait l'objet d’une nute Cor- rective, Phil. Trans... po à 14, 1915 k | bien à part. NOTES BIBLIOGRAPHIQUES 29 ceaux se retournent vers le centre dans le prolongement des bandes laté- rales et leur liber devient interne par places. Periastron perforatum n. sp. Le genre Periastron créé par Unger et mieux défini par M. de Solms-Laubach, est surtout caractérisé : 4° par la disposition des faisceaux libéro-ligneux qui occupent une ligne droite ou grand axe de la coupe transverse ellipsoïdale ; 2 par les lacunes de l'écorce. L'absence de canaux à gomme distingue - cette espèce du P. reticulatum Unger. À quelle plante appartiennent ces pétioles de type Periastron ? On hésite entre les Fougères et les Ptéridospermées. Les faisceaux concen- triques, les trachéides scalariformes, ce sont là caractères de Fougères, mais dans aucune Fougère paléozoïque, le pétiole ne contient un tel nombre de faisceaux distincts. En tout cas, que l’on opte pour l’une où l’autre classe, la disposition des faisceaux est typique et exceptionnelle. Stereopteris annularis n. g., sp.. Pétiole à section transversale elliptique, masse ligneuse centrale, Res renflée en son milieu, cons- tituée par un seul faisceau à pôles externes : une gaine de fibres, sans doute péricycliques, entoure le cordon ligneux ; l'écorce interne offre des. séries rayonnantes de cellules et l'écorce externe une zone de fibres scléreuses hypodermi LE Le nom du genre dit la solidité du ligneux et des fibres, et l’adjectif annularis Fear la Rieense de nombreuses zones sur la coupe transversale Ce genre nouveau doit avoir sa à plate parmi les Primoflices d'Arber (Cænoptéridées dé Seward) et présente des analogies de structure avec les Zygoptéridées. La forme du cordon ligneux, la situation externe du pro- _ toxylème rappelleraient des caractères du g. £tapteris P. Bertrand. Mais la comparaison, qu’on peut établir avec les divers genres de Zygoptéri- dées, ne peut être poussée fort avant et le Stereopleris constitue un genre Archæopitys Eastmanii n. g., n. sp. Tige d’une plante qui se range dans la famille des Pityées, comprenant les genres Pitys, Gallixylon, et Pons et entrant pour une part dans le groupement des Cordai- tales. Le genre Archæopitys est caractérisé, entre autres, par la moelle traversée de cordons mésarches de bois primaire ; les cordons périmé- dullaires sont aussi mésarches; chaque cordon médullaire sort de la moelle isolément et se soude à un cordon périmédullaire. La structure de la tige n’est pas protostélique comme chez les Heterangium ou chez le Calamopitys americana. N y a ici une moelle que traversent des faisceaux distincts avec protoxyième spécial, \ à Le res kentuckiensis nm. sp. C'est tue. Lepidostrobus à structure conservée, qui soit signalé en Amérique. Il ressemble beaucoup à l'échantillon virement pren qui a été poor par René Zeiller 30 | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE en 1911, sous le nom de Z. Browni. Le cône ne comptait pas moins de 35 séries verticales de sporangiophores ; les sporanges n’ont fourni que des microspores en télrades, pas de macrospores. Le tissu central de l'axe du cône comrrend des éléments qui ressemblent à des trachéides scala- riformes, mais dont la paroi n’a pas d’ornements ; ce sont « les fibres primitives » des auteurs français, Renault, Hovelacque etc. ; ils donnent l'impression de xylème non différencié. Les traces foliaires ont des gaînes scléreuses qui se ne en une gaine on RRHOUBEE entourant la stèle. retrouve pas comme telle dre l'axe du Lepidostrobus du Kentucky. A la suite de ces observations paléobotaniques, les auteurs ont placé âge d d de histes d une discussion sur l’âge des nodules des schistes de Waverley, qui se un ave et espèces affines. Les nodules de Saalfeld, et par conséquent ceux du entucky, seraient du Carbonifère inférieur où peut-être du Æ amennien ou Dévonien supérieur. À. D Elisa Murro et Gino Porzaccr. — Ulteriori ricerche intorno alla variazione di aleune specie di Mieromiceti. (Istituto botanico della : R. Università di Pavia e Laboratorio crittogamico italiano, pages 04 à 57,497). : Les auteurs concluent que l'espèce Coniothyrium nn instituée par Sheldon peut être considérée comme un synonyme du Comiothyrium tiro- lense Bubàk; par contre la Phyllosticta birina Sacc. n’est pas un syn0- nyme du Coniethyrium pirium (Sacc) Sheldon. Les divers milieux de culture employés influent sur les dimensions et la coloration des spores du Coniothyrium tirolense Bubäk. Dans des con- ditions convenables, l'espèce classée comme ne pirina Sacc. . prend les caractères du genre Ascochyta. Avant la formation des pinidiospores, le Phyllôstiois pirina donne des formes spéciales ressemblant aux spores du genre Macrosporium. Les formes décrites par Muatto et Pollacci sont ere simples, quelque- fois réunies en éhaïinettes. Jéan FrikpeL. L2 Eragz Doitnce, — South African Perisporiales (Transactions of the Royal Society of South Africa, Volume V, Part. 6, 1917) L'étude de la Flore de Afrique du Sud, surtout de la Flore Cryptoga- mique, enrichira pendant longtemps encore nos connaissances nie Ua travail très intéressant de M. Doidge le démontre amplement, ESS NOTES BIBLIOGRAPHIQUES 31 Ce travail a pour objet les Perisporiales de l'Afrique du Sud ; quoique restreint à une quarantaine d'espèces environ, il contient la description de dix-sept espèces nouvelles, dont douze appartenant au seul genre Weliola. Les descriptions sont très complètes et faites avec beaucoup de préeci- de-ces espèces nouvelles que d’autres décrites antérieurement. Léon Durour Rouéne Joseph. — Etude anatomique de la germination de quel- ques Polygonées. (Diplôme d'études supérieures, n°181, Paris, 1918). Les observations ont porté sur les genres Polygonum, Rumex, Rheum. Des coupes transversales ont été pratiquées sur des germinations d'âges très différents dans la racine, l'hypocotyle et les . plus riches en sucres L PET G réducteurs que les butet ae ee Ag: ru #, 4 . CE 5 2 feuilles vertes. L'im- FR. de perméabilité des lames ligno-subé- reuses permet donc d'attribuer à ces pro- ductions histologi- ques automnales un rôle important dans la réduction ou la suppression des cou- Fig.7.— als. : Assise ligno-subéreuse supérieure; rants de migration. re pr É ra ns Pr b. Se. sé ns Mais d'autres fac- teurs dont l'influence est indiscutable, paraissent agir dans le même sens. C’est ainsi qu'André (1), à la suite d’un grand nombre de recherches, a cons- taté que beaucoup de feuilles, au moment de leur chute, sont encore assez riches en Azet P comme si l'azote ne se trouvait plus à ce moment sous un forme propre à à la migration ou comme si les phé- nomènes d’osmose se ralentissaient au point d’entraver cette migra- tion. . {1} ANbRé. Sur l'élaboration de la matière azotée dans les feuilles des plantes vivaces. (C. R. Ac. Sc., Paris, T. CXLVIII, p. 1685, 1909). 58 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Or il résulte de mes recherches : 1° que la déshydratation Prose des feuilles en automne cat un phénomène général. h > que sur la fin de la végétation il se produit dans lés feuilles une simplification moléculaire des hydrates de carbone identique à celle qui a été signalée par Molliard (1) pour les albuminoïdes. La deuxième hypothèse est seule acceptable. C'est d'ailleurs l'opinion d'André ; la déshydratation progressive subie par les organes végétaux en automne doit nuire vraisemblablement à l'acti- vité des phénomènes osmotiques. L'abaissement de température, en réduisant l’activité fonctionnelle du végétal, doit contribuer aussi dans une large mesure au ralentissement de la circulation des liquides dans la plante. C’est ainsi que d'après Mazé (2), à 0°, l’ab- ‘sorption perd instantanément la plus grande partie de son activité. Et comme, d’après Rywosch (3), c’est le courant d'eau qui va des vaisseaux aux cellules chlorophylliennes qui détermine le départ des produits d’assimilation, l’arrêt de l'absorption entraine fatalement l'arrêt de l émigration. Toujours d'après le même physiologiste, une transpiration intense provoque une migration plus rapide des subs- tances assimilables et inversement, une diminution dans la transpi- ration entrainerait un départ moins rapide des produits de, photo” synthèse. Par conséquent toutes les causes capables de diminuer ne l'intensité de la transpiration, l’abaissement de température, l'état hygrométrique de l'air, la désintégration chlorophyllienne, ont leur. répereussion sur la migration, et même tendance à l'arrêt de la circulation végétale. Quelle est la part qui revient à chacun de ces facteurs ? Il semble assez difficile de s’en faire une idée exacte. Cependant Tison signale des espèces assez nombreuses où la cicatrisation est postérieure à la défoliation. Comme l’assise séparatrice n'intéresse jamais le tissu vasculaire, le rôle de la lame ligno-subéreuse serait dans ce cas réduit au minimum. Il est vrai que, le plus souvent, il se produit (1) Mozrrarp. Loc. cit. (2) Mazé. Les échanges ni FPE les végétaux. Rôle du pratonisena C* R. Ac. Sc., Paris, T. CLIX, pp. (3) Rrwoscu. Z Sieanderang im CHERE Bot. Zig.: LXVI pp. 121-129, 1908, OR ET se PU a and dé Mer‘: 5" SE nil QT el ue 2 + “ASS AR DEN ei j DONS, SN 2 le on : ss: : ÉT DRE T 4 LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 09 avant la chute de la feuille, une subérisation plus ou moins accen- tuée des tissus adjacents de l'assise séparatrice, et au-dessus de cette assise. Mais il est probable qu'en l'absence de toute cicatrisa- tion, ce qui est l'exception chez les plantes ligneuses, l'intervention des facteurs externes et la désagrégation chlorophyllienne doivent suffire pour arrêter la migration avant l'épuisement complet des réserves minérales et organiques des tissus foliaires. Des analyses de feuilles ne présentant jamais de formations ligno-subéreuses avant la défoliation et de feuilles FATAReRLes, Soeur seules de conclure. DISCUSSION DES RÉSULTATS En résumé, on voit d’après les considérations précédentes : 1° Qu'avant sa chute, la feuille forme à la base de son pétiole : des thylles dans les vaisseaux du bois, des cals sur les cribles libé- riens ; thylles et cals sont d'autant plus développés et plus abondants que le stade considéré est plus rapproché de l’époque de la chute. 2 Chez les espèces étudiées il s’est différencié, dès la première quinzaine de septembre, un anneau ligno-subéreux compact qui enserre les faisceaux libéro-ligneux. Mais tandis que chez le Fagus la ligno-:subérisation s'arrête toujours au niveau des faisceaux con- ducteurs qui subsistent ainsi sans modification apparente, chez l’'Ampelopsis et le Betula au contraire, dès la 2" quinzaine de septembre, l'anneau se resserre de plus en plus par ligno-subérisa- tion des cellules sous-jacentes ; le liber s'imprègne de subérine, puis les thylles cellulosiques subissent le mème sort, si bien que, ‘ quelques jours avant sa chute, l'organe présente un système sépara- teur parfaitement continu et la feuille jaune peut être considérée comme physiologiquement séparée du rameau. Il est donc vraisemblable d'admettre que, si les conditions anato- miques chez le Fagus permettent la circulation de la sève jusqu'au moment de la chute, il n’en est plus de même chez l'Ampelopsis et le Betula. Chez ces deux dernières espèces, les modifications anato- miques de la première quinzaine de septembre sont telles qu'elles | limitent les échanges liquides à une étroite zone de liber écrasé ou 60 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE légèrement subérisé enserrée de toutes parts par un liège compact. Le peu que nous savons sur les propriétés physiques et physio- logiques du hège permet de supposer que les échanges osmotiques doivent être sinon nuls, du moins très affaiblis à travers un pareil tissu. Il en résulte que dès la première quinzaine de septembre, par le seul fait du développement de l’anneau ligno-subéreux, le courant de sève nourricière doit être considérablement ralenti et cela d'autant plus, que l’anneau ligneux se resserre davantage, tandis qu’au point de vue anatomique, à l'exception de quelques thylles cellulosiques, rien encore ne s'oppose au courant ascendant de sève brute ; mais à partir de ce moment la lignification se continue, envahit progressive- ment le hber et le bois; il s'ensuit que les substances nutritives doivent s’accumuler dans la feuille ; c’est ce qui se produit en effet, nous avons vu plus haut que la teneur maximum en sucres réduc- teurs est réalisée dans les feuilles jaunes. C'est le fait saillant, mis en évidence par l'analyse. Mais le même phénomène s'obtient aussi par décortication annu- laire et le fait que l’anneau de liège intéresse la plus grande partie du liber juste au moment où apparaissent | les premières traces d’an- thocyane, est à rapprocher des expériences de Raoul Combes sur la production du pigment rouge par décortication annulaire. Ge phvsio- logiste a montré que la décortication annulaire de rameaux feuillés provoque, chez certaines espèces, l'apparition d’anthocyane dans les feuilles situées au-dessus de la partie décortiquée ; les feuilles situées au-dessous restant normales. De plus, les composés hvdrocarbonés solubles sont plus abondants, dans les feuilles rouges des rameaux décortiqués, que dans les feuilles vertes des rameaux normaux. La décortication influence aussi les échanges gazeux. Elle produit : l’affaiblissement des échanges respiratoires, | le ralentissement de l'assimilation chlorophyllienne, la formation de thylles dans les vaisseaux du bois, qui sont autant d'indices du ralentissement de la vitalité de l'organe, communs aux feuilles des rameaux décortiqués et aux feuilles nor- males d’Ampelopsis considérées en septembre ou à la fin de la végé- tation. je Li (A suivre.) NOTES BIBLIOGRAPHIQUES + Archivos do Jardim botanico do Rio de Janeiro. 2° Volume, 1918. volume de 109 pages en portugais avec dé nombreuses est un i planches très soignées. La plupart des articles portent sur la botanique systématique. On y trouve des descriptious d'espèces nouvelles avec diag- noses latines. Ces espèces nouvelles appartiennent à la famille des Erio- caulacées (Alvaro A. Silveira); au genre Mimusops (Adolpho Ducke), au genre Rhipsalis, aux Cactées et aux Orchidées (Alberto Lôfgren). signaler aussi un article de P. Campos Porto surun Cattleya qui est probablement un hybride naturel, un artiele d'Eugenio Rangel sur quelques nouveaux Champignons du Brésil. On trouve enfin le résultat des obser- vations météorologiques faites au Jardin botanique pendant l'année 1945- 1916. s Jean FRIEDEL R. Cxopar. 1 Méralti®s novæ. (Mitleil. aus d. botan, Mus. der Univ. À Zürich. LXX VI, 1916). Complément aux études de R. Chodat sur les Polygalacées d'Afrique ; ce travail contient la description d'un certain nombre d'espèces et variétés nouvelles du genrè Muraltia; ce sont Muraltia corymbosa, M. Cynara, M. exappendiculata, M. Fernandi, M. conjuncta, M. rhamnoïdes et var. rhombifolia, M. uroclada et var. leptophylla, M. 'abietina et var. eciliata et brachypetala, M. ericoides, M. chamæpitys, M. plamosa, M. cyclolopha, M. setosa, M. rhynostigma, M. uncinata et var. calvata, M. arachnoïdea, M. sclerophylla, M. dontolopha, M. pachyphylla, M. Marlothii, M. mus- coides, M. confusa, M. hyssopifolia, M. Selago, M. salsolacea, M. cuspi- por M. galioides, M. arcuata, M. rt M. pleurostigma, M. vul- i na. * é ; : Marcel Denis Scorr D. H. — ‘The Heterangium of the British coal-measures, (The Linnean Society’s Journal. Botany ; vol. XLIV, pp. 59-4105, pl. 4; Nov. 1947). Le genre Heterangium, compris aujourd'hui parmi les lose mées, a été établi sur des tiges à structure conservée, qu'on a rencontrées. À . depuis le Culm jusqu'au Permien _. Dans he St 'é sutohe fait ar revision des Brera anglais ; al | : / k î k La ire : ! > 62 , REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE décrit deux espèces nouvelles d'un grand intérêt : Heterangium shorense et H. minimum du Houiller inférieur du Lancashire. Il reprend en 1 détail des descriptions déjà données : celles de l’Heterangium Lomaxi Will, H. tiliæoides Wili; il ajoute des détails nouveaux sur la trie et insiste tout particulièrement sur l’examen des traces foliaires. M. Scott compare les espèces trouvées en Angleterre avec les Heterangium admi- rablement conservés, que le D' Kubart a décrits en 1908, 1911 et 1914, du niveau d'Ostrau (Silésie) et dont l’âge est un peu plus ancien que le Houil- ler inférieur anglais ; il établit aussi une étude comparée avec des espèces permo-carbonifères d'Autun, autrefois signalées par Renault. Voici, d'après sa note, le résumé de nos connaissances sur les Heterangium. ° La tige èst monostélique : le bois primaire est formé de trachéides . à ponctuations plurisériées, dont les groupements, parfois bien délimités shorense), sont séparés par du parenchyme conjonctif ; le bois pri- maire a des éléments de calibre relativement grand et s'étend jusqu'au centre même de la tige. Les faisceaux périphériques de la stèle et les faisceaux os traces foliaires sont « mésarches » : le protoxylème s’y trouve au voisinage du bord externe, à développement centripèle et centrifuge, le métaxylème centrifuge est d'ordinaire peu développé. : La stèle centrale est entourée de bois et liber secondaires. L'une des formes du Permien d’Autun : H. bibractense, dont le bois secondaire mesurait par place environ un centimètre, paraît être, des formes connues, celle dont le développement était le plus avancé. L'écorce offre deux zones : l’une externe, souvent dénommée hypoder- mique, est constituée par des bandes rayonnantes, parfois anastomosées de sclérenchyme, alternant avec du parenchyme. La zone interne contient es cellules scléreuses disposées en plages, en Lu Le ou en masses dis- coïdales et pouvant envahir le péricycle. 2° Racines : On en sait peu de choses, M. Scott a pu étudier la struc- ture de quelques racines latérales : l'axe ligneux est tétrarche, les quatre groupes de protoxylème correspondant aux rayons médullaires primaires ; le bois secondaire est bien développé ; cette structure ressemble à celle du type Xaloxylo 30 Feuilles, es foliaires. Les frondes, autant qu’on les connaît, étaient de grande taille, composées, du type Sphenopteris. H. Grievii por- tait très probablement le feuillage connu, à l'état d'empreintes, sous le nom de Sphenopteris elegans. L'étude des traces foliaires, à partir de la stèle jusqu'à leur entrée dans le pétiole, fournit les caractères les plus importants pour distinguer les Heterangium, pour grouper les espèces connues en deux sous-genres. Le sous-genre Eu-heterangium : trace foliaire consistant en un seul faisceau, à sa sortie même de la stèle; ce faisceau demeurant unique (H. Grievii) ou se divisant en deux dans le pétiole. Les espèces les plus anciennes, H. Grievii du Carbonifère inférieur, H. minimum du Houiller NOTES BIBLIOGRAPHIQUES 63 inférieur d'Angleterre et les espèces de Silésie : A. alatum, H. polysti- chum, H. Schusteri et H. Sturii, se, rangent dans ce sous-genre. Ce sont les plus anciennes, à traces foliaires les plus simples, de type monodes- mique, suivant l'expression de l'auteur. Dans lé sous-genre Polyangium, les traces foliaires, à deux faisceaux dès leur sortie de la stèle, se divisent à travers l'écorce, en sorte que la base du pétiole compte de 4 à 8 faisceaux. Au Polyangium appartiennent : H. shorense, H. tiliæoides, H. Lomaxii, espèces anglaises relativement récentes, et probablement aussi les formes que Renault a signalées dans le Permo-carbonifère d’Autun. Le type Polyangium ou polydesmique, à trace foliaire plus compliquée, serait d'apparition plus récente. Les deux sous-genres, définis de la sorte, paraissent bien tranchés. 11 semble cependant ressortir, de l'étude de H. Andrei de Silésie, que dans cette espèce la trace foliaire, simple à son départ de la stèle, comprend quatre faisceaux dans le pétiole. Les caractéristiques des deux sous-genres se trouveraient donc réunies dans cette espèce, qui est d’ailleurs une forme de passage entre le genre Heterangium et le g. Lyginopteris. M. Scott signale encore des analogies remarquables entre les Heteran- gium et les Médullosées et Calamopityées. Medullosa anglica, à trace foliaire multiple dès la stèle et dont les faisceaux se divisent pour péné- her dans le pétiole, offre des ressemblances avec ies Polyangium. De même, chez le Calamopitys americana, la trace foliaire, simple à son origine, se divise en 2 et 4 faisceaux avant d'entrer dans le pétiole. A. CARPENTIER CHRONIQUES ET NOUVELLES Nous avons le regret d'apprendre la mort de Miss Ethel SARGANT, née en 1863, décédée le 16 Janvier 1918. Son œuvre scientifique se divise en deux parties : 1° Une œuvre cytologique où l'on remarque surtout un Re mémoire sur le Lilium Martagon, mémoire fondamental qui a con- tribué à mettre en évidence le parallélisme du développement des gamètes chez les végétaux et les animaux. Au cours de ce travail, Miss Sargant a confirmé, après Guignard, la belle découverte de Navachine : la double fécondation des Angiospermes. 2° Une œuvre anatomique dont la partie la plus remarquable est une étude sur le développement des Monocotylédones. Miss Sargant, en comparant les Monocotylédones aux Dicotylédones qui présentent l’anomalie d’avoir un cotylédon unique, a montré que, dans les deux cas, le cotylédon est formé par la fusion de deux cotylédons. En s'appuyant sur ce fait important, elle a construit une théorie très intéressante sur l'origine des Monocotylédones, qui ne seraient pas un type primitif, mais dériveraient d’un ancêtre à deux cotylédons. Dès le début de leur existence, les Monocotylédones auraient été des végétaux géophiles et ne dériveraient pas d’un ancêtre aquatique, comme Henslow le suppose. : Ces brèves indications ont été empruntées à une notice de D. H. Scott (Annals of pt Avril . Jean FRIEDEL IMPRIMERIE NEMOURIENNE, HENRI BOULOY. — NEMOURS À Revue (ménérale de Botanique CHARLES-Louis GATIN IN77-1916 NOTICE SUR CHARLES-LOUIS GATIN par M. Jean FRIEDEL Charles-Louis Gatin, né à Rambouillet le 6 Décembre 1877, est mort héroïquement devant Douaumont le 26 Février 1916, Je vou- drais donner un aperçu sommaire de son œuvre scientifique si _douloureusement et si glorieusement interrompue. On ne peut mieux définir notre regretté camarade qu’en disant que c'était une conscience. J'ai été son collègue comme préparateur. au laboratoire de Botanique de la Sorbonne et je sais à quel point les étudiants qui ont passé entre ses mains ont conservé un souvenir reconnaissant du dévouement sans limite et de l’inlassable complai- . Sance avec lesquels il leur prodiguait les explications et les con- seils. Son œuvre scientifique, vraiment considérable pour une aussi courte vie, réunit une grande clarté à la minutieuse précision du détail. C. L. Gatin, après avoir suivi avec succès l’enseignement de l'Institut agronomique, est venu compléter ses études supérieures à la Faculté des Sciences ; il avait été admis auparavant à suivre à l'Institut agronomique une troisième année d’études où 1l avait été initié à la Bactériologie. Une fois muni de ses certificats de licence, il est nommé préparateur à l'Ecole supérieure des Sciences d'Alger. Encore élève de l'Institut agronomique, il avait déjà fait d’ailleurs un stage au jardin d'essais de Tunis. Après un an passé à Alger, il revient à la Sorbonne, entre au Laboratoire de M. Gaston Bonnier, en qualité de préparateur- adjoint ; il s'occupe avec zèle et compétence des travaux pratiques de Botaniqné générale et de ceux de Physio- logie végétale. Ajoutons pour compléter ce qui concerne la formation scientifique de C. L. Gatin qu'il a été pendant plusieurs années élève de M. Gabriel Bertrand au Laboratoire de chimie biologique de nie ns 6 4 66. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE l'Institut Pasteur, et qu'il a fait un stage de deux mois au laboratoire du Professeur Strasburger de l’Université de Bonn. On voit les diverses influences que Gatin à su heureusement utiliser : l'Institut agronomique, la Sorbonne, l'Institut Pasteur et un court stage chez un éminent cytologiste. Il en est résulté le goût du travail de laboratoire précis, exact et minutieux, le souci de la perfection des méthodes, en somme il subissait l'attraction de la Science pure en même temps qu'il ressentait une certaine préoccu- pation des applications pratiques. : Lors de ses débuts à Alger, il est amené tout Dolutelléuielit étudier les Palmiers, ayant autour de lui de nombreuses espèces indigènes ou introduites qui lui offraient d'excellents matériaux. d'étude. Il continue à Paris à travailler dans le même sens : il en résulte une série de Notes qui ont paru dans les Comptes rendus de : l’Académie des Sciences, dans le bulletin de la Société Botanique de France, enfin dans la Revue générale de Botanique dont il a été un collaborateur très actif. Je ne puis citer ici toutes ces notes ; voici le titre de celles qui me semblent les plus caractéristiques : Sur les. phénomènes morphologiques de la germination et sur la structure de la plantulé chez les Palmiers — Sur les états jeunes de quelques Palmiers — Sur l'albumen du Phytelephas macrocarpa, présence dans cet albumen d’un corps soluble dans l'alcool, jee a de : donner du mannose par hydrolyse, etc. Dans ces diverses notes,on voit se développer les tendances qui ont abouti aux deux parties de l'excellente thèse de doctorat soute- nue par GC. L. Gatin : Recherches anatomiques et chimiques sur la germination des Palmiers { Ann. des Sc. nat. bot. II, 9% série, at p. 191 à 315). . La question du dtppeen de l'embryon des Palmiers est fort délicate et les divers auteurs qui s'étaient autrefois occupés de ce sujet étaient arrivés à des conclusions en partie contradictoires. Cela tient probablement au fait suivant que Gatin a mis fort bien en évidence : la germination des Palmiers comporte deux phases, la première correspond à un allongement externe du cotylédon, ce n’est à proprement parler que l'achèvement de la maturation de l'embryon ; la seconde phase est la germination proprement dite comparable à la germination d'une Graminée. Martius avait distin- gué deux types de germination : la germination admotive et la Dee UT Re + OR NAT RL CES PUS AT Er Mn les M$ me niv Lun 1 Un ES UM un, Loc > NES RS CR. de, LS ESS TE Î cl Se NOTICE SUR CHARLES-LOUIS GAÏTIN 67 germination rémolive suivant que la plantule se développe tout contre la graine ou à une certaine distance de cette dernière. Gatin distingue trois types d’embryons et il montre que la forme extérieure de la germination dépend de la disposition de l'embryon. L'étude détaillée de la formation de la plantule conduit à comparer ce qui se passe chez les Palmiers avec le mode de développement observé chez les autres Monocotylédones. Ce serait des Graminées que les Palmiers se rapprocheraient le plus, à la fois par les caractères de leur racine embryonnaire et par la très grande différenciation de leur embryon. La forme du cotylédon est déterminée par la disposition de la cavité interne de la graine ; ce qu'on observe chez les Palmiers serait une objection à l'opinion de Miss Sargant ; la forme bifide du cotylédon ne prouverait pas, en ce cas, que les Monocotylédones dérivent d’ancêtres dicotylédones par fusion des cotylédons. La partie chimique de la thèse aboutit aux conclusions suivantes : Pour la première fois, la présence du mannose a été mise en évidence dans la germination d’une graine à albumen corné, le Borassus flabelliformis. Dans la graine non germée de Phytelephas macrocärpa, Gatin a trouvé une substance soluble dans l'eau et l'alcool, capable de donner, par hydrolyse, du mannose. Il semblerait donc que, dans toutes les graines de Palmiers, graines à albumens cornés riches en mannanes, on devrait trouver du mannose pendant la germination. Il n’en est rien chez le Dattier : toutes les graines de dattes en germination ont donné non pas du mannose mais du dextrose. L'isomérisation en glucose, du mannose au fur et à mesure de sa formation, sous l'influence des diastases de la graine en germination, expliquerait ce fait mais.les essais tentés pour saisir le phénomène n'ont pas été couronnés de succès. Rappelons en passant que des graines de Palmiers fort voisins rene de très notables différences dans leur composition chimique. Ce qui fait surtout l'originalité de cette thèse, c’est que l’auteur a donné une importance sensiblement égale à l'étude anatomique de la germination des Palmiers et à l'étude chimique, tandis que, dans la plupart des mémoires publiés sur des sujets analogues, un seul des deux ordres de questions est traité. Remarquons que ce n’est pas une chimie facile, celle des phénomènes de la germination. Il ne s'agit pas simplement de doser dans un albumen de graine non ÈË D 68 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE germée et dans un albumen partiellement digéré par l'embryon, la teneur en sucres réducteurs. Il faut encore déterminer avec précision ce que sont ces sucres. Dans ce travail réunissant l'anatomie et la chimie, Gatin eut l’occasion d'appliquer les méthodes de la micrographie botanique et les méthodes chimiques dans ce qu’elles ont de plus précis. Après cette thèse, on voit paraître de nombreuses notes qu'il serait trop long d'énumérer ici, les Palmiers y tiennent toujours une grande place, mais les observations de l’auteur s'étendent de plus en plus aux autres Monocotylédones. Complétant la partie chimique de sa thèse, Gatin met en évidence la transformation diastasique du mannose en glucose au cours de la germination du Borassus flabelli- : formis. Une courte note à la société de Biologie signale l’isomérisa- tion du mannose en glucose sous l’action d'un ferment soluble. L'hypothèse proposée, dans le mémoire qui a fait l'objet de sa thèse, pour expliquer l'absence de mannose dans la graine de datte en germination devient ainsi de plus en plus plausible : L’isomérisation se produirait suivant la même loi chez le Borassus et chez le Phænix, seulement dans ce dernier cas, elle serait si rapide que le mannose ne pourrait pas être mis en évidence. Il convient de nous arrêter un peu sur un autre mémoire publié dans les Annales des Sciences naturelles en 1908 : Recherches anatomiques sur l'embryon et la germination des Cannacées et des Musacées. — Les embryons des plantes de cette famille présentent un état de différenciation fort avancé et diffèrent par là beaucoup des Palmiers à germination admotive. La germination a lieu en deux temps comme chez les Palmiers, elle dépend aussi de la courbure de Ja plantule embryonnaire. Îlest intéressant de remar- quer que le genre Heliconia qui, dans la famille des Musacées, tient une place à part dans la classification, se distingue des autres plantes de cette famille par la faible différenciation de son embryon. Chez l’'Heliconia comme chez un grand nombre de Palmiers, le cylindre central est différencié avant les autres parties de la radicule. Chez les Cannacées et les Musacées, les faisceaux du cotylédon forment, à la base de la feuille cotylédonaire, un arc de cercle dont le plan de symétrie peut passer soit par un faisceau médian, soit entre deux groupes de faisceaux semblables en nombre et en disposi- tion, ce qui est d’ailleurs le cas le plus fréquent. Gatin attachait une NOTICE SUR CHARLES-LOUIS GATIN 69 certaine importance à l'existence d'un faisceau médian dans le cotylédon de certains Palmiers ; il y voyait un argument nouveau à ajouter à ceux que l'étude des Palmiers lui avait fourni, contre l'hypothèse de l’origine dicotylédonaire des Monocotylédones, hypo- thèse si brillament soutenue par la regrettée Miss Ethel Sargant. Gatin, esprit prudent et restant toujours fort près des faits positifs u'indiquait ses idées sur de si hautes questions qu'avec les plus grandes réserves. Je ne crois pas que, dans son œuvre, on puisse trouver d'autres conclusions sur ce sujet que les très sobres allusions qu'on peut lire à la fin dé sa thèse et à la fin du mémoire sur les Cannacées et les Musacées. Ce passionnant problème de l'origine des Monocotylédones intéressait particulièrement notre regretté camarade ; il espérait que la tératologie contribuerait à nous en donner la clef et il recherchait les échantillons de Monocotylédones pourvus de deux cotylédons par suite d’un déveveloppement anor- mal. Faute de matériaux suffisants, il n’a rien publié sur la question mais, si les circonstances l'avaient permis, il aurait certainement poursuivi dans cette voie ses recherches avec sa pose habituelle. L'œuvre dont je viens de donner un tableau abrégé est une œuvre de laboratoire, elle n'intéresse que la Science pure. Mais, en C. L. Gatin, à côté de l'observateur vivait toujours l'ingénieur agronome préoccupé des applications pratiques ‘de la science. Convaincu de l'importance des richesses naturelles des colonies françaises, il déplorait la manière défectueuse dont ces richesses sont utilisées. Il fut quelque temps préparateur au jardin colonial de Nogent et il ne s'est jamais désintéressé des productions végétales des colonies françaises. En 1912, Gatin fut chargé des fonctions de chef des travaux au Laboratoire d’ Agronomie coloniale de l'Ecole des Hautes-Etudes au Muséum d'Histoire naturelle, laboratoire dirigé par M. Auguste Chevalier qui a fait, en collaboration avec lui, un petit volume fort intéressant : Les végétaux utiles de l'Afrique tropicale française, Palmiers utiles (actuellement sous presse). Les questions d'agronomie coloniale ont fourni le sujet au dernier travail de notre regretté camarade, quelques jours à peine avant que la mobilisation vint l'appeler au don complet de lui-même. Du 24 Juin au 9 Juillet 1914, littéralement à la veille de Dr 70 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE able tourmente qui a laissé tant de deuils parmi nous, avait lieu à Londres une importante exposition internationale du caoutchouc et des grands produits coloniaux d’origine végétale. M. Perrot, profes- seur à l'Ecole de Pharmacie de Paris, avait été mis à la tête du commissariat de la section française ; Gatin lui était adjoint avec le titre de Sécrétaire général ; il s’est occupé très activement de cette ‘exposition et ila donné dans le volume publié ensuite une étude très étendue sur le Palmier à huile. Dans ce travail, Gatin étudie en grand détail le genre £læis tant au point de vue des espèces et des variétés qu’à celui -de la géographie botanique, puis, abordant le côté pratique de la question, il donne un exposé très développé des modes de récolte et de culture, en un mot de toute la technologie-du sujet. Il prévoit un très Éle avenir pue l’utilisation de l'huile de ice : J’ajouterai encore que C. L. Gatin est l'auteur d'un grand nombre d'ouvrages de vulgarisation parmi lesquels il convient de citer en particulier un petit volume sur le parfum et la fleur (en collaboration avec Charabot). Notons aussi une question pratique dont Gatin s’est occupé : l'influence nuisible du goudronnage des routes sur la végétation. Pour beaucoup de Français, l'idée de patrie évoque surtout la pensée d'un certain nombre de devoirs qui, en tout temps, doivent tenir une place dans la vie d’un honnête homme mais qui restent, en quelque mesure, en marge de l'orientation générale de la vie. La guerre à fait nécessairement passer les devoirs patriotiques au premier plan, changeant ainsi les habitudes de pensée et de senti- ment d'un grand nombre d’entre nous. Pour Gatin, il n’en a pas été ainsi et il n’a eu besoin de nul effort pour adapter son âme aux besoins de l'heure présente. Je suis certain de ne pas me tromper en disant que la pénsée de la patrie’était pour lui le point lumineux et fixe autour duquel venaient se grouper les autres éléments de sa, vie morale. Il était officier de réserve et il accomplissait ses périodés mili- taires avec le même zèle qu'ilremplissait ses fonctions de préparateur. La guerre survint ; il se fit envoyer au front avant son tour régulier | de départ. Blessé grièvement, malade d’une bronchite, évacué dans un hôpital, il n'accepta pas les deux mois de convalescence que les autorités lui Pen Après qe mois pas à enes en 155 BONE TAN NUS fr en | EL dis Re. Fa EH, & . ‘à cé A “3 Te ; à : É. PAT due = dUreë, A à MÉTIERS RE SE É EN EEE : 2 : F ji i $ £ + Es: NOTICE SUR CHARLES-LOUIS GATIN 71 famille, il obtint de retourner à son dépôt où il se donna tout entier à l'instruction des jeunes soldats. En réalité, guéri de sa bronchite, il l'était si peu de sa blessure que les premiers jours il est obligé de se faire conduire en voiture au champ de manœuvre où il retrouvait ses hommes. Actif à la caserne, comme au laboratoire, il composa un petit ivre fort apprécié sur « les travaux de campagne. » Malgré tout, la vie de dépôt, si semblable à la vie de garnison en temps de paix, ne pouvait satisfaire Gatin; le front l'attirait; il demanda à partir. Je ne puis mieux terminer ces quelques pages, qu'en citant le passage suivant de la lettre où son commandant le chef de bataillon G. Cassé-Barthe du 1% régiment mixte de zouaves- tirailleurs, raéonte sa mort : « il est tombé le 26 Février, en con- duisant sa compagnie à l'attaque d'une position fortifiée. S'étant heurté à des réseaux de fil de fer que l’on croyait détruits, voyant ses hommes un peu désemparés, il a voulu stimuler leur ardeur et leur courage en se précipitant, la cisaille à la main, au milieu des défenses accessoires. C'est là qu'il s'est affaissé, à quelques mètres del ennemi, surpris par un terrible feu de mitrailleuses, qui se sont dévoilées subitement et qui ont abattu, à ses côtés, la plupart des braves gens qui le suivaient, grisés par son ardent héroïsme... Il avait eu la poitrine traversée par trois balles au côté gauche, à la hauteur du cœur ; il avait donc succombé presque instantanément. » LISTE DES TRAVAUX SCIENTIFIQUES 4. Sur la structure des racines Fobeiouton ses du Thri incia tuberosa (En coila- boration avec A. Maige). (C. R. Acad. des Sciences de Paris, CRU pp. 302-303 fév. 1902). pese 2, Sur les phénomènes morphologiques de la germination et sur la structure de la plantule chez les Palmiers. {C. R. Aca d. des Sa rhoné de Paris, CXXXVII, ‘PP. LEURS n° 9, fév. 1904). états jeunes de quelques falinisé, (C. R. Acad. des Sciences de . 8. Sur les Paris, “ CXXXVIH, pp. 1625-1631). 4. Obs ee sur la germination et la formation de la première racine de Lg br Palm rer générale de Botanique, t. 16, pp. 171- 187, 7 fig. 1904). . Sur ue de PATAIpRRS er R. et P.. Présence pris cet a)bu- men d’un soluble dans l'alcool, susceptible de donner du m nnose par M (Se. Bot. cé France, L LE, août 1904, PP: ne + dé REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE an & 6. Quelques cas de paembyonie chez plusieurs espèces de Palmiers. (Revue générale de Botanique, t: 17, 60-65, 11 fig., 1905). : 7. Un cas de polye mbryonie le Musa ensete. (Bull. Soc. Bot. de France, t, "LEE, ce 277-278, 1 fig., mai 1905). 8. Action de quelques db sninalés sur certaines mannanes. (En collabo- ration avec ais Gruzewska). (C. R. Soc. de Biologie, t. LVII, pp. 847-849, 20 mai 1905). 9. Contribution à l'étude chimique du Borassus flabelliformis, ( Bull. Soc. - Bot. de France, 1. LIL, pp. 508-561, 1 fig., 24 nov. 1905). 10. Sur la radicule embryonnaire du Musa ensete.(Bull. Soc. Bot. de France, t. LIT, pp. 638-640, 1 fig., 1 pl., Déc. 1905). 1906 11. Recherches anatomiques et chimiques sur a germination des Palmiers . (Thèse de Doctorat). (Ann. des Sc. Nat., Bot., à 9e série, 1906, pp. 191-315, 58 fig., 11 pl.). 12. II° Congrès international Ke Er Lo pre juin 1905). Partie scienti- fique. (Bull. Soc. Bot. de France, t. LII, Ses +, 1905, pp. LXXII-LXXX VII). “T8. Notice Cr sur P. h a (ul. Soc. Bot. de France, t. LIH, pp. 577-578, 8 nov. 1906). 14. Nasa nat, à l'étude chimique du Borassus fabelibriis; - (Revue générale de au 18, 216, pp. cf gas 25 déc. 1906). 4907 15. Sur le développement re pneumathodes des Palmiers et sur la véritable paie de ces organes. (C: R. Acad. des Sciences, t. CXLII, n° 11, pp. 649-651, 18 ma s 1907). 16. os ia ee sur l’appareil respiratoire des organes souterrains des Pal- miers, (Revue générale de Botanique, t. XIX-221, pp. 193-208, 13 fig., 15 mai 1907). 7. Formations Dre dans le pétiole du ee de quelques Pal- Rs Ce ie . Bot. de France, t. LIV, pp. 206-212, 5 fig., 26 avril 1907). rune grai ne de Musa Arnoldiana de Wild. dépourvue d’albumen. TL nus XX GE,:3 p. 2 fig, 1907): 19. De la digestibilité des manñanes par les diastases des animaux supérieurs. [En collaboration avec Mme Gruzewska]. (Bull. Sc. phar in cine LL SIVS n° 8, pp. 447-459, août 1907). 20. Anatomie et développement de RTE He les Palmiers, les Musacées et les Cannacées. (C. R. Acad. des Sciences, t. XLVI, pp. 988-940, 4 mai es 21. Un cas de polyembryonie chez le ah ae e L. et une ger mina- _ tion anormale de l’Arisarum vulgare Targ. Tozz. re collaboration dé S. ana (Bull. Soc, Bot., t. LV, 1908, 2 164-170,6 fi 22. Isomérisalion du mannose en glucose sous l’action d’un ferment SGD (C. R. Soc. de Biologie, t. LXIV-18. pp. 903-904, 29 mars 23, Transformation diastasique du mannose en glucose au cours de la germi- nation du Borassus dire os L. (Bull. Soc. Bot. de France, 1. LV, PP: 383- 336, 22 mai 1908) 24. Morphologie de la ANT et ses rapports avec l'anatomie, “Revue Cr de Botanique, t. 20, pp. 273-285, 15 juillet 1 . Le parfum chez la Plante [En collaboration avec Bug. Charabot}, 1 vol. de soi. re avec 21 fig. Encycl. Sc. O. she éditeur PE EE NE SUR NOTIGE SUR CHARLES-LOUIS GATIN #3 26. Polyembronie et polyspermie chez les Palmiers. (Association française pour l'avancement des Sciences, Clermon 8). 27. Recherches anatomiques sur Vanteros et la germination des Cannacées et des Musacées, (Ann. des Sc. Nat. Bot., 9 Série, t. VII, pp. 113-146, 34 fig., 2 pl.) 1909 . La morphologie de la germination dans $es rapports avec la phylogénie. HS générale de Botanique, t. 21, pp. 147-157, 12 fig.) 29. Contribution à l’étude des Palmiers branchus. fes : Soc. Bot. de France, Sess. extr. Tunisie, t. LVI, 1909, pp. CIHI-CVIT, 1 pie 1910 30. Utilisation de la xylane par le Xylaria hypoxylon L. {En collaboration avec M. Molliard}. (Bull. Soc. Bot. de France, t. os pp. 127-131, Mars 1910. 1911 31. Premières observations sur l'embryon et la germination des Broméliacées. (Revue générale de Bota ge - 23, pp. 49-67, 32 fig., 15 fév. 1911 \ 32. Table chauffante à température réglable. Re de l'Institut Pasteur, t. ph n° 7, pp. 555-557, 1 fig., juillet 1911). 2 bis. Même publication dans le Bulletin des Sciences rio n° * mars 1911). Algues marines utiles et en péter les Algues alimentaires d’Ex- trême-Orient. [En collaboration avec ee rot]. (Annales de l'Institut Océano- graphique, t. I, fase. 1, 95 p., 10 pl., Tu 34. Influence du goudronnage des routes sur la végétation des arbres du Bois de Boulogne. (C. R. Acad. des Sciences de Rare t. 153, pp. 202-204, 17 juil- let 4914). : 85. Reproduction agen des effets du. goudronnage des Sr sur la végétation avoisinan d. des Sciences, t. 153, pp. 688-689, 9 oct. 1911). odifications sie iques produites chez certains tt par la Me des routes goudronnées [En collaboration avec Fluteaux]. (C, R. Acad. des Sciences de Paris, t. 153, pp. 1020-1021, novembre 191 1912 37. la rer di de dem des Zingibéracées et des Marantacées, (C. R Acad. ser Sciences, 1. 154, pp. 35-36, Janvier 1912). 39. Notes sur ie ee anes souterrains de quelques Ærodium africains (Revue générale de ir t: En 1912, pp. 59-68, 6 £ ) e goudronnage des routes et son action sur la a ue avoisinante, +40: 2 (Ann. des Se. Nat., Bot., ge FAT XV, pp. 165-252, 12 fig., 11 pl.) 41. Les Palmiers. Histoire naturelle et sé dees des différents genres. Paris, Encycl. Se:, O Douin, éditeur. 1912, 338 p., g. | 4 velle contribution à l'étude de de tion des Éienhiel e goudronneuses sur les Re (Annales de la Sc.agroñomique franc. et étrang., M p.,4fig., paie À 43. Déte nee ts él effectuées us sucs ie Comparaison d'espèces de mont s avec mes espèces de plaine. [En ratés: sam avec Ch. Marie]. lAdisaNloe ce pour l'avancement des Sciences, 2 p., 1911). 44, Sur l'embryon e et la germination des Broméliacées. ner uen française pour l'avancement des nee 2 i 5 Dijon, 1914). 74 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 1943 45. Traité pratique du séchage des fruits et des légumes [En collaboration avec J.N Nanot]. 4 vol. 00 pages avec de nombreuses figures. (Librairie sn de la maison rustiqu où). 46. Les arbres, ago et arbrisseaux forestiers. 1 vol. de 170 pages avec 10 phes en couleur et % figures originale s. Lechevalier, éditeur. 47. Les fleurs des RE { vol. de 180 pages avec 100 planches en couleur et 50 figures originales. Lechevalier, “éditeur 48. L'action nuisible du gou udronnage du routes sur les plantes et ou moyens dy remédier. Communication faite au Congrès de Pathologie comparée 1915 : Le Palmier à huile et ses produits. Les grands produits en er Colo- us françaises, ouvrage édité par les soins du Commissariat des. s fran- çaises à l’Ex ans rupe du pa etdes grands toi Pau. Éditeur Emile Lar sos Palmier sites, (Es calahoration avec Aug. Chevalier]. — Sous presse. re presse. Letter, éditeur. ae q à s +” Ÿ é LE "4 RARES j +” L'INULINE CHEZ LES VÉGÉTAUX GENÈSE ET TRANSFORMATION par M. H. COLIN : INTRODUCTION L'inuline, découverte par Rose (1) dans lés racines d’/nula Hele- nium, fut ensuite identifiée dans un grand nombre de plantes appar- tenant, pour la plupart, à la famille des Composées ou aux familles voisines. On crut longtemps à l'existence de plusieurs principes différents tous désignés sous le même nom : l’inuline d'Aunée ne paraissait pas identique à l’inuline de Dahlia ou de Topinambour. Plus tard, on reconnut que ces divergences, en rapport avec l'origine de la substance, n'étaient que la conséquence du mode de préparation et devaient être attribuées aux impuretés qui se glissaient dans le pro- duit essentiel. L’inuline, en effet, est souvent accompagnée, dans les racines ou les tubercules, de principes voisins, lévogyres, donnant, à l’hydrolyse, du lévulose surtout et dont il est plus ou moins commode de la séparer : telles sont, par exemple, la pseudo-inuline, l’inulénine, l'hélianthénine, ‘la synanthrine, dans le tubercule de Topinambour. Je me suis proposé, dans ce travail, d'étudier la façon dont l'inu- line prend naissance chez les végétaux et les transformations qu’elle subit durant la période de répos d'abord, puis lors de la germination | des tubercules ou de la montée à graines des racines. (1) Valentin Ross. (Gehlens Neues allg. Journ. d, Chem , t. III, p. 247, 1804), “, Ver ee on è { | 76 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Relativement à la genèse de l’inuline, la première question qu: se pose est celle-ci : l’inuline n'est-elle qu'une substance de réserve ou faut-il la considérer comme un produit immédiat de l'assimilation chlorophyllienne, au même titre que l’amidon, par exemple ? Dans ce dernier cas, on doit pouvoir déceler la présence de l’inuline dans le parenchyme foliaire ; sinon, elle n'apparaîtra que dans les parties plus profondes de la plante, racines et tubercules. Rien ne s'oppose, à priori, à ce que l'inuline se forme dans la cellule verte, par condensation plus ou moins rapide des sucres ; l'amidon, qui constitue la réserve hydrocarbonée la plus ordinaire, est déjà présent dans les feuilles, généralement du moins. On ne peut nier qu'il ait existé, en Physiologie végétale, une tendance à considérer que tous les hydrocarbones de réserye procèdent immé- diatement de l'activité de la cellule verte, tandis que les tissus où. s’amassent ces substances jouent simplement un rôle de magasin. La théorie d’A. Girard (1) sur l'accumulation du saccharose dans la racine de Betterave est la plus célèbre manifestation de cette ten- dance qui marquait une réaction contre les idées de Sachs et de Duchartre. Un certain nombre d'auteurs affirment avoir observé de l'inuline dans les feuilles ; G. Kraus (2) l’a signalée dans les feuilles de Set liera radicans, H. Fischer (3) dans les feuilles de Ligularia Kämpferi, Hertia crassifolia, Petasites niveus et officinalis. Plus récemment, Grafe et Vouk (4) ont trouvé de l'inuline dans les feuilles de Cicho- rium Intybus ; is en concluent que l'inuline n'est pas seulement une substance de réserve, mais un produit résultant directement de l'as- similation chlorophyllienne ; et, pour ajouter à la vraisemblance de leur opinion, ils allèguent la présence de la sinistrine dans les feuilles de Fucca filamentosa (5). Cependant, il existe d'autres plantes dans lesquelles l'inuline ne peut être considérée comme un produit immédiat de l'assimilation chlorophyilienne : le Topinambour en est une ; ses feuilles comptent (1) À. Giranv. (Ann. Inst. agron., 1884-85). o G. Kraus. (Botan. Zeit.,t. XXXV, p. 329, 1877). H. Fiscuer. (Cohns Beiträge z. Biol. d. Pflanzen, t. VIII, p. 92, 1902). “ Grare et Voux. (Biochem. Zeitschr.,t. XLIII, p. 424, 14912 et t. XLVII, p. 320, 1912). (5) Voir A. Mayer. (Botan. Zeit., t. XLIII, p. 436, 1885). AUDE AUOT PSE à L'INULINE CHEZ LES VÉGÉTAUX 71 parmi les plus riches en amidon (1), ainsi que l'avaient remarqué déjà les anciens Botanistes. « Dans les Dahlias et les Topinambours, écrivait Sachs (2), l'amidon devient de l’inuline avant de pénétrer dans les racines. » Ce mode de formation de l'inuline à partir de l’amidon fut longtemps mis en doute par les Chimistes ; dans une discussion célèbre, Pasteur (3) déclarait ne pouvoir comprendre que l’amidon qui donne seulement du glucose à l'hydrolyse pût se trans- former en sucre cristallisable formé de glucose et de lévulose : Berthelot partageait l'avis de Pasteur. Des recherches plus appro- fondies nous ont familiarisés désormais avec ces isomérisations fréquentes dans les organismes ; il n’en reste pas moins que ces processus de la cellule vivante sont très éloignés des voies suivies au laboratoire et, par conséquent, entourés de mystère. Si nous cons- tatons d’une façon certaine la présence de l’amidon dans les feuilles et de l'inuline dans les tubercules de Topinambour, les intermé- diaires nous échappent et toute donnée nouvelle intéressant ces problèmes mérite de retenir l'attention. Il semble, d'après ce que j'ai rapporté de l'opinion des auteurs, que l'on doive admettre pour l’inuline une double origine : elle pren- drait naissance tantôt dans le parenchyme vert, tantôt dans les tissus profonds, tiges, racines ou tubercules. La nature ne présente- rait donc que des cas particuliers, sans qu'il soit possible de dégager une loi générale. Pour donner une théorie de la genèse de l'inuline chez les végétaux, il serait nécessaire d’avoir étudié un grand nombre de plantes ; malheureusement, c'est un travail très long que de suivre les transformations des hydrates de carbone aux diffé- rentes époques de la végétation. J'ai dû me limiter à quelques plantes seulement, que j'ai choisies à dessein parmi celles qui, jus- qu'alors, ont donné lieu aux recherches les plus nombreuses, le Topinambour, le Dahlia, la Chicorée, l’'Aunée. L'inuline, une fois emmagasinée, persiste-t-elle identique à elle- même jusqu'au moment de la germination ? Dès l'année 1867, Dubrunfaut (4) signalait ce fait remarquable que les tubercules de Topinambour, récoltés en mars, donnent un suc à pouvoir rotatoire (1) Voir Brown et Morris. {Journ. chem. soc., 1893, p. 604). (2) Sacus. (Physiologie aura 1868, p. (3) Pasreur. (C. R. Ac. Sc., t. LXXXI, p. 1072, 1875). REPARER (GC. R. Ac! Sc., 4 EXIV, 1867, p. 764). 78 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE positif, tandis que le jus des tubercules récoltés en octobre est forte ment lévogvre ; il attribuait cette différence à la transformation de l'inuline en sucre cristallisable pendant la période de repos. L'évo- lution de l'inuline se traduit donc par une augmentation de la ‘pro- portion de glucose dans les produits d’hydrolyse ; c'est là encore un é : processus remarquable, inverse de celui qui donnerait naissance à l'inuline à partir du glucose issu de l’amidon, et dont le laboratoire ne nous fournit aucun exemple. En terminant ses belles recherches #8 sur l’inuline et les principes voisins contenus dans le Topinambour, Tanret (1) laissait espérer une étude approfondie des transforma- M tions des lévulosanes ; combien il est regrettable qu'il ait aban- | À donné ce sujet ! Je dirai plus loin pour quelles raisons ses premières ia analyses durent linduire en erreur sur la genèse de l'inuline dans ne les tubercules. Le Topinambour n'est pas la seule plante où s’accomplissent de semblables métamorphoses de l’inuline ; des phénomènes analogues se reproduisent dans la racine de Chicorée : le suc des racines récol- tées en octobre fermente à peine ; en février-mars, la fermentation est énergique, ainsi que l'ont signalé Wolff et Geslin (2). A la reprise de la végétation, le tubercule de Topinambour donne de nouvelles pousses, la Chicorée monte à graines ; peu à peu, tubercules et racines se vident et les hydratès de carbone qu'ils ren- ferment contribuent à l'édification des tiges. Sous quelle forme s'effectue l'émigration de l'inuline vers les organes aériens ; passe- t-elle simplement dans la tige ou la transformation en sucres réduc- teurs s’opère-t-elle à l'intérieur du tubercule lui-même ? f ie TECHNIQUE Ïl parait facile de séparer et de doser sucres, inuline et amidon dans les organes qui renfermeraient à la fois ces différents hydrates or cool à 95°, à l’ébullition, pour entrainer les sucres ; l'inuline serait ; : ensuite solubilisée. rs is apres vers 60° seulement, pour ne (4) TANRET. (Bull. Soc. chim., 3° série, t. IX, p.629, 1893). (2) d. WoLrr et B. GESLIN. (C. R. Ac. Sc., t. nd 651, 1917. de carbone ; on commencerait par épuiser le matériel frais par l’al- H L'INULINE CHEZ LES VÉGÉTAUX 79 pas toucher à l’amidon ; ce dernier resterait comme résidu ; il suffi- rait de le liquéfier par la diastase. .. Malheureusement, l'inuline est fréquemment accompagnée d'autres lévulosanes. À côté de l'inuline proprement dite, Tan- ret (1) a caractérisé, dans le Topinambour, quatre principes lévo- gyres quil considère comme des substances définies : la pseudo- inuline, l'inulénine, l'hélianthénine et la synanthrine. La solubilité de ces substances dans l'eau et l'alcool, à chaud et à froid, diffère notablement de celle de l'inuline ; on peut s'en convaincre en par- courant le tableau suivant établi sur les données de Tanret. /.Insoluble, à froid, duns l’alcoo! à 60°. LÉ \ Soluble, à l'ébullition, dans 2000 parties d'alcool à 60°. nuline 4 ( Inboluble dans l’eau froide. Soluble dans l’eau bouillante. Insoluble, à froid, dans l'alcool à 60°. Soluble, à l'ébullition, dans 6 parties d'alcool à 60e. DUR Soluble dans 400 parties d’eau à la tempér. de 10°. { Soluble dans 90 parties d'eau à la tempér. de 22. Insoluble, à froid, dans l'alcool à 70e. RE Soluble, à l’ébullition, dans 9 parties d'alcool à 70°. Soluble dans quelques pese d'eau froide. se. Soluble dans l'eau bouillante | Soluble, à froid, dans 7,5 parties d'alcool à 60°. Héisiiénine Soluble, à l’ébullition, dans 4, 4 parties d'alcool à 80°. l Soluble dans son poids d’eau froide. ( Soluble, à froid, dans 10 parties d'alcool à 84°. Soluble, à l'ébullition, dans l'alcool fort. Synanthrine | Soluble, en toutes proportions, dans l’eau froide, -_ Dans ces conditions, il est impossible d'obtenir une séparation rigoureuse des différents hydrates de carbone, en épuisant successi- vement par l'alcool et par l’eau. On s'aperçoit bien vite que les extraits alcooliques de tubercules de Topinambour, par exemple, qui renferment cependant la totalité du saccharose et des traces seulement de réducteur, n'ont qu'un faible pouvoir rotatoire positif, ce qui laisse deviner la présence, dans ces extraits, de principes lévogyres en quantité appréciable. Tanret (2) a proposé une nee ie de séparation qu'il décrit en (1) Tanrer. (Bull. Soc. Chim., 3 sit, t. æ PP 200, 227, 622, 1893). (2) TANRET. (loc. cit. + P: 629). d Fe Me *. 80 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ces termes : « Etant donné du suc de Topinambour, on commencé par le déféquer à chaud par l'extrait de Saturne, ..…. etc., puis on l'ad- ditionne d’un grand excès d’eau de baryte concentrée et on précipite par de l'alcool à 90°, en une seule fois, tous les hydrates de carbone. On décompose le précipité par l'acide carbonique ; on fait bouillir, on filtre, puis on évapore à siccité. Le résidu, traité par l'alcool à 84° bouillant, lui abandonne l'hélianthénine qui se dépose en partie ; après un repos suffisant, la liqueur n’en retient que 1/100. Le résidu insoluble est alors traité par l'alcool à 70° bouillant qui enlève l'mu+ lénine. Ce qui reste ne contient plus que la pseudo-inuline et l'inuline qu'on sépare en les traitant par 10 parties d’alcool à 60° bouillant ; la pseudo-inuline y passe et l’inuline reste indissoute. Evidemment, le saccharose et la synanthrine ont été solubilisés par l'alcool fort, à froid, avant toute autre opération. Cette méthode est longue et pénible ; excellente lorsqu'il s'agit de préparer les corps précédents, elle ne peut se prêter aux dosages fréquents qu’exigent les recherches de Physiologie, quand bien même on la simplifierait en supprimant Je traitement à la barvyte ; | de plus, elle ne permet pas d'isoler la synanthrine du saccharose et, par conséquent, laisse subsister la partie du problème la plus diffi- cile. Autant vaut alors extraire globalement tes hydrates de és hune soit qu'on les obtienne en totalité par l'épuisement des organes à l'eau bouillante, soit qu'on les fractionne au moyen de deux traite- ments successifs à l'alcool fort et à l’eau, le saccharose passant dans l'alcool ainsi que les principes faiblement lévogyres, le reste se dis- solvant dans l’eau. Les liquides d'épuisement, après concentration sous pression réduite s'il s’agit des extraits alcooliques, sont défé- qués par l'extrait de Saturne ou par l’acétate neutre de plomb lorsqu'on craint d’entrainer du réducteur ou de l'inuline ; on élimine l'excès de plomb par le carbonate de soude le plus souvent, puis on acidifie très légèrement par l'acide acétique. Voici les renseigne- ments que l’on peut obtenir de ces liqueurs renfermant l'ensemble des hydrates de carbone solubles, y compris le saccharose et le réducteur. \ Av se (A suivre.) | NOTES PALÉOPHYTOLOGIQUES | | | | _ SUR LE CARBONIFÈRE DU BASSIN DE LA BASSE-LOIRE 5: 1 . } par M. A. CARPENTIER La flore fossile du bassin de la basse-Loire est connue dans le 45e détail grâce aux études de M. Edouard Bureau. Guidé par son pv travail de synthèse (1) j'ai eu l'occasion, ces mois derniers, d'exa- : miner les empreintes carbonifères que comprend la collection géolo- _ gique de l'Université catholique d'Angers (2). Les observations ou remarques suivantes sont le résultat de cette étude et de quelques recherches personnelles sur le terrain; elles ont pour objet des empreintes de Lycopodinées, de Filicinées et de Ptéridospermées. Ces dernières, élevées au rang de Gymnospermes, apparues dès le Dévo- nien (Archaeopteris, divers Sphenopteris), étaient bien développées à l’époque du culm, c’est-à-dire durant les temps carbonifères qui précédèrent le dépôt des riches gisements de houille du Nord de la France. Le culm de la basse-Loire apparaît comme nettement anté-_ rieur à la formation des veines de la subdivision A?, établie par le. regretté Zeiller dans sa « Flore fossile du bassin de Valenciennes » ; ce culm, par ses assises supérieures, passerait mena pros à la subdivision A! du mème auteur. 1. LYCOPODINÉES . Cette classe de Cryptogames vasculaires est abondamment repré- (4) E. Bureau. Bassin de la genes robe fasc. II. Etudes des gites minéraux de la fs p- 417, pl. 80, 1914 sseur rites RE m'a permis d'utiliser les précieux documents M. le Profes de Me Pa anne M. l'ab D Gutur, bibliothécaire de l’Université, a photographié les empreintes dont il est qe Qu'ils veuillent bien agréer l'expression de men e, sé 82 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE sentée dans le culm des environs d'Angers ; les empreintes de Stigmaria, de Lepidodendron, de Lepidophloios et d'Ulodendron % sont fréquentes. Le genre Sigillaria fait son apparition, mais demeure rare, le fait a déjà été signalé par le savant Grand'Eury en 1877 (1). Genre Sigillaria Brongniart. Sigillaria Sehlotheimi Brongt.' f. communis Koehne. PI. 3, fig. 1. (2). M. l'abbé Hy a trouvé en 1878 plusieurs fragments appartenant à ce Sigillaria, près de la chapelle Sainte-Barbe-des-Mines, commune de Chalonnes (Maine-et-Loire). Les côtes sont peu visibles ; des stries longitudinales très nettes, anastomosées en réseau, coupées par places de stries obliques,ondulent autour des cicatrices foliaires : cette striation, due à des fibres corticales, est bien marquée sur un spécimen antérieurement figuré et provenant du même gisement (3). Les cicatrices foliaires mesurent de 4 à 4 mm. 1/2 de largeur sur 8 mm. de longueur ; sur une même verticale la distance qui sépare deux cicatrices superposées est de 15 à 16 mm. ; la cicatrice offre au milieu du bord supérieur une excavation, d’où part une apparence d'aigrette dans certains cas. ÿ AFFINITÉS. — Des Sigillaria représentés das les travaux de M. E. Bureau, c'est du Sigillaria venosa Brongniart que ce spécimen se rapproche davantage (4) : toutefois chez le 5. venosa les cicatrices foliaires sont plus allongées, les stries moins nombreuses et moins accentuées. Mais il est évident que ce sont là des formes voisines.” Les affinités sont marquées pour le S. Lepidodendrifolia dont les stries’ longitudinales sont plus serrées et moins grèles que chez le S. venosa. Des stries principales dessinent des surfaces fusiformes sur l'écorce dont il s'agit et ces surfaces sont renflées au niveau des cicatrices où elles mesurent de 6 à 7 mm. de largeur. Ossgrvarion. — L'échantillon-type, d'après lequel Brongniart a 1) “ sms Eury. Flore carbonifère du département de la Loire et du centre de laF e. (Mémoires présentés par re savants à l’Académie des Sciences, t XX IV. rs die, p- 415, 1877). ga (2} W. Koene in Potonié : Abbildungen und Beschreibungen fossiler Pflanzen Reste. Lief. 1, 1903, 19 ; fig. 3-7. (3) Mémoires de la Société géologique du Nord, t. VII, I, p. ue pl. VI, - fig. 6 et 7, 1913. , (NE E. RS (op. cit,, 1914, p. 199 ; pl. XXXVII, fig. 8). ‘ LE CARBONIFÈRE DU BASSIN DE LA BASSE-LOIRE 83 créé le Sigillaria venosa, n’a pu être retrouvé par M, E. Bureau (1). De plus cette espèce n'est signalée qu'au puits Saint-Jacques, à la 702 Flandrière, département de la Loire-Inférieure. La découverte de M. l'abbé Hy est donc d'autant plus remarquable. Sigillaria aff. elongata Brongniart. P]. 3, fig. 2, 2A Sigillaire à côtes très nettes ; cicatrices proéminentes, allongées FES (mesurant 8 mm. de longueur), nettement rétrécies au sommet; | cicatrices du parichnos grandes ; intervalles, qui séparent les cica- trices foliaires, ornés de rides transversales ; une ride transversale au-dessus de chaque cicatrice. re, AFFINITÉS. — Cette forme appartient au groupe complexe des S. rugosa et S. elongata de Brongniart; ses cicatrices foliaires ne portent pas d'aigrette, comme les S$. rugosa Brongniart, f. cristata, mais cette aigrette est-elle caractéristique de toutes les formes du S. rugosa ? Les cicatrices du Sigillaria cf. elongata ressemblent par leur disposition, leur dessin général à celles du S. Boblayi que M. Kidston a signalé dans le houiller du Shropshire (Angleterre) et qui se distingue toutefois par la netteté mes angles ns de ses. cicatrices foliaires (2). . E. Bureau note la présénce du S. rugosa Brongniart à la - Censerie, commune de Varades { (Loire-Inférieure), mais les cica- trices du spécimen décrit sont mal conservées(3). L'échantillon de la collection de l'Université catholique d'Angers provient de Sainte- Barbe-des-Mines, Chalonnes, Maine-et-Loire ; c'est une forme qui me semble rappeler beaucoup les Sigillaria aff. elongata, fréquents dans le Westphalien du Nord de la France et, , pour préciser, Gaes la zone A?B: du Das de NERO Genre nr Gourlie (4), On a dénommé de la sorte des empreintes d'écorces, caractérisées par des crêtes et des dépressions fusiformes, dues à l'existence (1) E. as (op. eit., 1914, p. 200). (2) R. Kipsron, T. C. CanrHiie and E. E. L. Dixon. The Forest of Wyre and the Téhique ‘Cles Hi coal fields, (ous Roy. Soc. nn vol. LI, part IV, n° 27, p. 1048; pl. IV, fig. 3, 3 A, 1917). (8) E. Bureau. (op. cit., 1914, pp. nieqe pl. XXXVI bis, fig. 3 À, 3 B,3 C). es ce ae A. C. SEWARD : Fossil Piini vol. a pp. 36, 37, 38, 1917, ." REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUÉ , d'un réseau de fibres de sclérenchyme, à mailles allongées, traçant le parenchyme cortical. Lyginodendron sp. PL. 3, fig. 3. | AT mesurant 15 em. de lrgeur et 20 de longueur; les” aires déprimées mesurent 13 cm., 15 cm. ; leur longueur, corres- pondant à Ja longueur des mailles du réseau fibreux, dépassait par place {5 em. Les parties occupant les mailles du réseau, entre les paquets de fibres, étaient moins résistantes, constituées par du tissu _ mou parenchymateux, bien vite rempli par la boue, qui a donné le schiste ; ces régions de parenchyme en creux sur le vivant, sont en relief sur l'empreinte dont il est question. Cette structure en réseau pour laquelle Brongniart et d’autres paléobotanistes emploient le terme de Dictyoxylon, s'observe sur les tiges et pétioles de certaines Ptéridospermées, dont les fructifications mâles et Se sont aujourd'hui connues. Il s'agit des Lyginopteris., 106 genre: Lyginopteris existe dans le culm, les gros rachis du Sph teris Dubuissoni Brongniart, plante commune dans le bassin de la bone offrent un réseau superficiel à à mailles allongées ; mais les dimensions de ces rachis et des mailles de leur réseau sont toujours beaucoup moindres que celles du Lyginodendron étudié dans la présente note. Par sa taille ce dernier se place près du Lygi- ; nodendron Landsburgii Gourlie, tel que M. Seward en « récemment représenté un spécimen, conservé dans les collections de M. Kidston ét provenant du carbonifère d'Ecosse ; il est voisin également du Lyginodendron Sverdrupi Nathorst et d’autres empreintes prove- nant du dévonien supérieur de la terre d'Ellesmére ou du eulm du Spitzherg (1). Comme ces empreintes, le spécimen de Chalonnes appartient à une Lycopodinée arborescente, probablement au Zepi- dodendron Véltheimianum auquel M. E. Bureau rapporte une sq Ex similaire @), recueillie à Mouzeil (Loire-Inférieure). Genre Syringodendron Diériart: Sous ce terme on a souvent désigné des empreintes de tiges Naïuonsr. Zur Fossi len Flora der. Polerlinder. Teil I, Lief, ee {1} Gr: Nacre zur ET UE vs Spitzbergens, pl. VII, fig. 1, 1914. . ü. (op. c 4, p. 136; pl. XLHI, fig. 2. L’échantillon dé Cha (2) E. B M. der Par parie de la colin du Dot Farges, Université tnpelique: Sr * LE CARBONIFÈRE DU BASSIN DE LA BASSE-LOIRE 85 décortiquées de Sigillaria, offrant des cicatrices géminées ou ternées, provenant des deux cordons parenchymateux (parichnos) qui accom- pagnent de part et d’autre le faisceau ligneux foliaire. Syringodendron sp. PI. 3, fig. 4. Le Docteur Farges avait recueilli à Chalonnes une empreinte mesurant 20 em. de longueur et 10 de largeur. Les cicatrices gémi- nées ont une longueur de 9 à 10 mm., dans chaque série oblique les paires sont distantes de 45 mmi: ; les cicatrices sont subarrondies au sommet, allongées, subaigues vers la base ; la surface est couverte de fines stries longitudinales à anastomoses très obliques. ATTRIBUTION. — Le genre Sigilläria est peu répandu dans le culm. On peut done se demander à quelle Lycopodinée arborescente se rapporte l'empreinte de Chalonnés. Stur et M. E. Bureau attri- buent des empreintes identiques au Lepidodendron Volkmannianum Sternberg (1) ; les deux genres Sigillaria et Lepidodendron peuvent donc fournir les empreintes de genre Syringodendron, avec cette distinction, ce me semble : les cicatrices, sur les empreintes prove- nant de Sigillaires, sont disposées en séries régulièrement verticales et celles qui tirent leur ja de RATER re dessinent des séries obliques. La structure intime a d’ailleurs révélé très sûrement ce fait que les Lepidodendron pouvaient donner lieu à des empreintes de genre Syringodendron. J'ai sous les veux l'étude approfondie que Maurice Hovelacque a faite du Lepidodendron selaginoides de Sternberg. Or cet auteur écrivait, dans son résumé des modifications de structure que subissent les coussinets foliaires : « Peu à peu, le parichnos prend un grand développement et déborde de chaque côté de la x trace foliaire : il disparait bientôt dans le plan médianét présente deux massifs latéraux distincts, formés de très grosses cellules, hypertrophiées, à parois minces. Ces massifs de parichnos, proba- blement glandulaires, aboutissent aux deux cicatricules latérales, en. forme de parenthèses, que nous avons signalées sur la cicatrice # foliaire, de chaque côté de la cicatricule libéro-ligneuse.… (2)» (1) Sruk. Die Culm. Flora d. Ostrauer v. Waldenb. pue (abhandtungen der K. K. (Geologischen Rolihs ah PONT, Bd. VIII, S. 400 ; . 4, 1877). + Bureau. (op. cit., 1914, p. 127; pl. LVII, sd 4, tu #2 Fix he 3). ELACQUE. Recherches sur le Lepidodendron éclaginoides Sternb. 2) M. die. ; témaïre à de la Société Linnéenne de Noa vol SVT, fasc. BE 156, ue nie # 86 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Le Lepidodendron Volkmannianum à paru jusqu'ici très localisé dans le bassin de la Basse-Loire ; M. E. Bureau ne le connait avec, certitude qu'à Mouzeil (Loire-Inférieure). \ ji FRUCTIFICATIONS DE PTÉRIDOSPERMÉES Les Pitéridospermées, déjà développées dès le dévonien supérieur ou famennien, sont nombreuses dans le culm de la Basse-Loire ; C. Grand'Eury, qui en avait exploré les principaux gisements, pouvait écrire en 1905 : « dans la Basse-Loire, les fougères qui me sont tombées sous les yeux m'ont paru toutes avoir porté des graines. » (1) Ces Ptéridospermées, dont Grand'Eury rattache les graines à quatre types principaux (2) doivent appartenir à la famille 4 des Sphénoptéridées, entendue dans un sens très large. Il est cepen- dant très difficile d'attribuer, sans doute possible, ces graines aux plantes qui les ont portées. En effet, ces plantes, comme les Cycadées actuelles, devaient être dioïques; de plus elles ne sont conservées dans les schistes houillers qu'à l'état de. fragments, souvent plus ou moins flottés et décomposés avant leur enlisement; les inflorescences ou portions fertiles des frondes sont d'ordinaire ; privées des folioles qui en rendraient possible la détermination. 1 n'y à donc certitude absolue que dans le cas de connexion. Les asso- ciations, si étroites soient-elles, ne peuvent jamais entraîner ce degré de certitude, mais seulement une plus ou moins grande probabilité. Fi INFLORESGENGES FEMELLES ET GRAINES On peut les classer en trois catégories artificielles, suivant leur connexion reconnue, ou leur plus ou moins fréquente association avec Fe feuillages stériles, ou l'absence de toute association. fre Catégorie . : connexions. _ Parmi les Ptérisdospermées du culm de la Basse-Loire, le Wardia fertilis White porte de petites graines losangiques sur des portions de pennes à folioles réduites (3). (1) Cyrille GranD "Eur. Sur les graines de Sphenopteris, sur l'attribution des Codonospermum et sur l'extrême variété des graines de se dt (Comptes Ren- dus, 20 nov. 1905, t. CXLI, n° 21, p. 815). ; (2) {bid., p. 813. ” (8) Aneimites fertilis 9. Cf. E, ré (op. cit., 1914, PP. 267- 20 ; te Le pe XVI, fig. 1, 1 À, : B,2 É “ À LE CARBONIFÈRE DU BASSIN DE LA BASSE-LOIRE 87 Qme Catégorie : associations. Sphenopteris Dubuissoni Brongniart. Dans la note déjà mentionnée, Grand'Eury signalait la rencontre de petites graines sur des plaques schisteuses qui montrent des Sphenopteris : Sph. Dubuissoni, Sph. elegans, Sph. dissecta de Bron- gniart. Les graines qu'il attribue au Sph. Dubuissoni sont du genre Lagenospermum de Nathorst. M. E. Bureau note la même asso- ciation, que j'ai retrouvée sur plusieurs fragments de schiste prove- nant de Mouzeil (Loire-Inférieure) (1). J’ajouterai que, dans le Westphalien du Nord de la France, j'ai été amené à rapporter avec autant de probabilité au Sphenopteris obtusiloba Brongniart de petites sPanes semblables au Zagenospermum Sinclairi Arber. Or ce Sphenopteris obtusiloba a le port du Sph. Dubuissont. Sphenopteris tenuifolia f. Linkii, E. Bureau. (2) Se basant sur le principe d'associations fréquentes, M. E. Bureau attribue à ce Sphenopteris (Calymmatotheca) Linkii de Stur, des inflorescences à axes plusieurs fois dichotomes, portant à leurs extrémités des cupules munies de 8 lobes. Les graines que conte- naient ces cupules sont inconnues. Il s'agit ici encore de Zagenos-. permum. En 1909, Behrend a d'ailleurs rapporté au Sphenopteris gracilis Schloth. sp., le Sph. Linkii de Stur et signalé l'association de petites graines, encloses dans des cupules, avec les frondes de ce Sphenopteris (3). Névroptéridées. Les Nevropteris et surtout les Alethopteris sont rares dans le culm, fréquents dans le Westphalien etle Stéphanien; des graines , à testa complexe, munies de 8, 6 ou 12 côtes, a prolongées en ailes, leur ont été attribuées. Neuropterocarpus elliptieus E. Bureau sp. (4). Cette graine à testa fibreux ne laisse pas de rappeler les graines (1) E. Bureau. (op. cit., 1914, pp. 255, 256). rM.E. a D EL di Dubuissoni de Brongaiart ‘comprend le Sph. pri de St (2) E. Bureau. {0p, cit., 1914, p. 251, pl XIV Bg, 1,1 a B), (3) BeuReND in 188 4 D CE u, Beschreibungen fossiler Pflanzen . Reste. Lief VI, 102, S, 2 en ) AU. (op. « cit 914, p.803, pl XLI, fig. D ei Au sujet du genre pm Grand Bury, voir A. CÜ Seward, ssil Hayes vol. III, P- 116, . 19 » 88 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE trouvées par M. Kidston en connexion avec le Nevropteris hetero- phylla. Elles sont obtuses au sommet et ressemblent beaucoup à certains Veuropterocarpus du Westphalien du Nord de la France (1). Deux Nevropteris sont signalés dans le culm de la Basse-Loire : N. Schleani et N. antecedens de Stur. MM. A. Renier et P. Bertrand” ont déjà fait connaître la présence de graines avec le N. Schleani en ‘Belgique et dans le Nord de la France, mais je n’en connais pas de -descriptions détaillées. C'est également à des Névroptéridées que se mr te les ‘empreintes de graines que M. E. Bureau détermine Hexago- (noSpermum rUGOSUM D. sp. et Rhabdocarpus tunicatus Gœppert et Berger (2). Cette dernière, qui n’a été rencontrée que dans le Sté-: phanien, serait importante à noter ici. Hexagonocarpus rugosus E. Bureau sp. offre sur le testa un réseau semblable à celui d’autres in graines, dont quelques-unes ont été représentées dans cette Revue (3) | FEU | gme Catégorie : graines isolées. Parmi les empreintes de graines que contient le travail de. M. E. Bureau, l'une des plus curieuses est le Rhabdocarpus Bochs- chianus Gœppertet Berger (4), qui par sa forme elliptique et son tube | micropylaire allongé rappelle beaucoup le genre Thysanotesta de Nathorst. Le spécimen de la Basse Loire est loutefois plus grand que le Thysanotesta sagittula du culm du Spitzberg. ; On’ devra sans doute ranger dans le genre Holcospermum de Nathorst 5) la petite graine à douze côtes, déterminée Rhabdocarpus globosus par M. E. Bureau (6) . | = Enfin C. Grand’Eury a trouvé, dans le culm, des empreintes de graines, relativement grandes, à base charnue, à six valves en partie disjointes (7). Mais il faudra attendre la description détaillée et les figures de ces graines me. les rattacher à tel ou tel groupe de Ptéridospermées. (1) Revue générale de Bot., t. XXVIX, pl. VIL, fig. 6, 1915 É (2) E. Bureau. (op. cit,, pp. 291, 292; pl. XLI, fig. 5, BA, h, 4 A et p. 208 pl. XXIX, fig. 4). (3) T. XX VII, 1915, " d VII, fig. 1, a. (4) Pr op cit., 1914, p. 295, pl. LXXV, fig. 6 (5) Nar 4 ossilen Flora der ls ire Teil 1, Lief, IV, Nidhae zur Pälaeoroischen Em Spitzhergens, 1914. (6) Op. eit., 1914, p. 994, pl. LXXV, fig. 3... (7) CG. Geanp'Eury. (op. cit., 1995, P- ue É Rene }. LE CARBONIFÈRE DU BASSIN DE LA BASSE-LOIRE 89 B. INFLORESCENCES ET FRUCTIFICATIONS MALES Les empreintes en sont peu connues dans le culm de la Basse- Loire ; mais on sait par ailleurs que les Ptéridospermées, à feuillages de Sphenopteris, portaient des inflorescences mâles et fructifications de genre Crossotheca, Telangium, sans doute de g. Renaultia, Sphy- ropteris etc. ete. Dans ces conditions, toute découverte est intéres- sante à signaler. Pterispermotheea n. g. PI. 3, fig. 5, 6 et 7. Microsporanges (ou sacs polliniques) mesurant 2%", 5 de longueur et 0m®,8 de largeur maxima; ovales-oblongs, souvent courbés à la base qui s’atténue insensiblement en un filet grêle ; sur quelques microsporanges une ride médiane. Les microsporanges pendent à l'extrémité d'axes dichotomes et constituent de ns groupes ou bouquets très délicats. AFFINITÉS. — Ces fructifications ressemblent bien à celles que Stur et d’autres paléobotanistes ontattribuées à des Archéoptéridées, _entre autres, au Æacopteris paniculifera de Stur, à l’Archæopteris Hitchocki (Da) D. White; les microsporanges ont tout à fait la forme de ceux de l'A. Hitchocki, V'inflorescence esttrès voisine (1). 1 parait donc naturel de rapporter à une Ptéridospermée (proba- blement Archéoptéridée), les fragments d’inflorescences _ il est question. Des Archéoptéridées ont été signalées à l’état stérile dans le culm de la basse-Loire : le Aacopteris Virleti Brongniart sp. en quelques localités de Maine-et-Loire et de la Loire-Inférieure, par M. E. Bureau (2). En 1878, M l'abbé Hy a recueilli, sur les déblais provenant d'un puits près de l'église Sainte-Barbe, à Chalonnes, quelques folioles qui ressemblent à celles du À. paniculifera Stur; j'ai retrouvé les mêmes folioles, mais toujours isolées, dans le même gisement et dans la pierre carrée de la Haïe-Longue, commune de Saint-Aubin-de-Luigné ; à Beaulieu, mine du Coteau, M. l'abbé Hy a découvert en 1878 la pinnule à bord lobé, à nervation névropté- (1) CE. G. Otis Suit and David Ware. The geologÿ of the Perry Basin in Southeastern Maine. {(U. S. Gao: Sn prof. paper n° 35, p. 45 ; pl. HE, fig. 5, A. 1905). (2) E. Bureau. (op. cit., 1944, pp. 272, 973, 0 PEN | x F + 20 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE roïdienne et plusieurs fois dichotome, qui est représentée sur la planche 3, fig. 8. Mais, si ces schistes de Beaulieu, où les empreintes de Pterisper- motheca ont été remarquées, contiennent des pinnules d'Archéop- téridées, ils ont fourni de même beaucoup de fragments de Sphenopteris divers : Sph. elegans, Sph. distans, Sph. Dubuissoni. Par conséquent les fructifications signalées à Beaulieu sont dénom- mées d’une façon générale Pterispermotheca, leur nature microspo- rangiale étant très probable et le terme Pterispermostrobus étant appliqué par Miss Stopes à à des inflorescences sr Ptéridospermées dont la vraie nature est inconnue (1). | Appendice à l’étude des Ptéridospermées : genre Zeilleria. Zeilleria moraviea, Stur sp. (2) fig. 9 et 10. Les petits organes, rappelant par leur forme des cupules quadri- valves, sont situés à l'extrémité de minces pédicelles. La fig. 10, en sa partie droite, montre nettement 6 petits organes à 4 segments étalés comme une petite étoile; dans cette région, les pédicelles sont brisés à la base de l'organe cupuliforme et cette base détachée offre : un léger mamelon. À gauche, cette même figure représente des organes en partie enfouis dans le schiste et offrant l'aspect de minus- cules croissants. Ces figures complètent celles qui ont été données ici même de fructifications de même genre (3). La surface des seg- ments, qui peut-être représentent des microsporanges, est ornée d'un réseau cellulaire très net. LocaLiré. — Ces beaux spécimens proviennent de Sainte- “iebes 5 des-Mines, à Chalonnes, où M. l'abbé Hy les a recueillis en 4878. On en connaît jusqu'à présent un gisement, la Tardivière, en Loire- Inférieure et deux gisements, Beaulieu et le Port-Girault, près Saint- Georges-sur-Loire (Maine-et-Loire) (4). Ce Zeilleria devait être abondant à Sainte-Barbe à certain niveau. (1) Sropes. Es « Fern Ledges » a Flora of St Jobn, New Bruns- wick. (Dept. Min nn Surv. ee Mém. 41, n° 38, p. 74; pl. XVIL fig. 45; pl. XXV, fig. 69, 4 14). _ SewanrD. (op. cit., 1917, pp. 66 et 67). (@) E. Bureau. (op. eit., 1914, p. 276: pl. XVII, fig. 1 à 4. : : (8) Revae générale de Botanique, t. XXVIL; pl. 2-5, 195. (4) E. Bureau, (op. cit., 1914, p. 279. LE CARBONIFÈRE DU BASSIN DE LA BASSE-LOIRE 91 LL SPHENOPTERIS (Diplotmema) DEPAUPERATA E. Bureau sp. (1) PI. 3, fig, 11. Je rapporte à l'espèce décrite par M. E. Bureau un Sphenopteris que j'ai trouvé dans le culm de Saint-Aubin-de-Luigné (Maine-et- Loire). Il s’agit de portions ultimes d'une fronde trèscomplexe, dont les axes étaient grèles mais rigides. Les rachis ultimes sont d'autant plus flexueux qu'ils sont plus grêles, ils sont même plus flexueux que dans l'espèce décrite par M. Bureau ét par ce caractère rappel- leraient les À lcicornopteris Kidston (2). Ce dernier genre est signalé 4 dans les grès calcifères d'Ecosse et dans le culm du Mâconnais (3). IV. GUILIELMITES UMBONATUS Geinitz._ Disques déprimés en leur milieu et sur leurs deux faces, montrant ê + de fines stries rayonnant d'ordinaire à partir du centre et paraissant de nature charbonneuse . Ces empreintes ont été remarquées dans divers gisements carbonifères et permiens. M. Bureau les signale E dans le culm de Loire-Inférieure. Je viens de les trouver dans des DU ni 16e schistes noirs, bitumineux, pyriteux entre la Haie-Longue et “HA # Ardenay (Maine-et-Loire). Ils mesurent 5 et 6 mm. de diamètre, . F . - M. Bureau les explique par des bulles d'air, M. Seward leur attribue 4 : une cause physique ‘4). pa Il me souvient d'avoir trouvé dans le houiller du Nord, à la fosse Jar Hérin des Mines d’Anzin, des empreintes similaires, gisant à côté ou ee 4 entourant de petites graines hexagonales, comme le ferait un arille me É. charnu où un sarcotesta. Ilse peut que toutes les empreintes connues L sous le nom de Guilielmites ne doivent être attribuées indifféremment à des causes physiques. ; L (1) E. ur (op. cit., 1914, p. 89, pl. XX, fig. 3, 3 A.) 4 (2 R. Kipsron. On the fructification of some ferns from the carboniferous for- mation. es Roy. Soc. Edimb., vol..XXXIII, p. 152, pl. VII, fig. 11-15). (3) À. Varrier. Etude géologique et paléontologique du mer _… du Mâconnais. (Ann. d. l'Université d. ee N. S. I, fase, 7, pp. 121-126; pl. V fig. 5 et pl. VID. (4) E. Bureau. (op. cit., 1914, p. 309). AG SEWARD. Fossil plants, v vol. I, p- 365, 1917. 92 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE V. XÉROPHYTISME DES VÉGÉTAUX CARBONIFÈRES Le nombre de Lycopodinées arborescentes. à feuilles aciculées squamiformes ou spiniformées ; le développement des Archæocala- , [] ’ miles à feuilles raides filiformes, tel que A. scrobiculatus Schotheim et des Sphenophyllum à axe ligneux densé ; la structure coriace des frondes découpées de Ptéridospermées ; l'abondance des poils sur les rachis des Pecopteris, P. aspera, P. plumosa, sur les rachis de Sphenopteris : Sph. Stangeri ou Sph. Dubuissoni; la croissance sur certaines frondes filicoïdes d'aphlébies spiniformes comparables à celles des Zygoptéridées (1); le développement du tissu fibreux dans les écorces des Lyginopteris, des Heterangium, des Lycopodinées arborescentes etc., etc..., ce sont là autant de faits qui plaident en faveur du xérophytisme de la flore dès les premiers temps carboni- fères. Rs Dans un travail sur le Carbonifère du Nord, j'ai eu l’occasion de formuler incidemment cette opinion : que la salure de l'eau du bassin houiller avait pu dans quelques cas contribuer à développer certains traits de xérophytisme (2). Il faut ajouter que beaucoup de plantes houillères vivaient, non pas dans l’eau saumâtre, mais dans des marais, milieux riches en acide humique et considérés comme physiologiquement secs. De plus il convient de faire remarquer que dans le bassin de la basse Loire les rives et fonds des lagunes houiïllères étaient cons- titués par des roches de nature ‘siliceuse, comme en attestent les grès, schistes, poudingues re qui forment le toit et le mur des veines de charbon. Dans la nature actuelle laflore des rivages sablonneux et celle des marais présentent d’ailleurs des exemples frappants de convergence : adaptative. Au cours d’une étude sur la flore tertiaire de Calvert (Amérique du Nord), le paléobotaniste Berry, après avoir souligné les ten- dances xérophytiques de la plupart des dicotylédones de cette flore, voit là une preuve manifeste d'un habitat sablonneux ou marécageux, é (1) Voir entre autres : ScorT. On Éibckonpias paradoxuun sp: nov. (re à 12). Linnean Soc. London, Botany, vol. VI, pt 17, p. 584,1 (2} Mémoirés de la Société Géologique du Nord, t. se I, p. 284, 1913, 74 LE GARBONIFÈRE DÙ BASSIN DÉ LA BASSE-LOIRÉ 94 ; « ce dernier est physiologiquement sec et agit dans le même sens que le premier (1) ». En résumé, en dehors de toute considération d’autres facteurs, le milieu où se sont développés les végétaux carbonifères (rives sablonneuses, marais ou tourbières, anses de rivages ou mares sub- littorales) fournit en partie l'explication de leur xérophytisme (2). EXPLICATION DE LA PLANCHE 3 NS | * à } | Fig. Be illaria Schlotheimi Brongniart, f. communis Kächne : très légè- pare sr Dents”: Ste-Ba FRAIS, Chalonnes (Maine-e t-Loire). 2 À. Sigillaria aff. elongata eu grossissement : à peu bu Ps "Lécalite : Ste-Barbe-des-Mines, Chal : Fig. 3. — Lyginodendron sp. ; gross. 6/14. Re Chalonnes. ; ï a Fig. 4. — Syringodendron ; gross. 5/7. Même RE MESR Fig. 5. — Pleri nee de eca n.g.; gross. 30/25. Fragments d'inflorescence : m, micr mes a r, à Ése liétetive. Localité : to (Maine-et- -Loire). Fig. 6. — Pterispermotñeca n.g.;gross.id. Port ons d’inflorescence:r, axe grêle portant à T'extrémité - ramifications Hteles un "bouque t de microsporanges. Même loca ig. Ds ap a. Bros. id. énéut ire ed R, RAS du." Sphenopteris Dubuissoni Brongniart. Mème localit à 8. — EN nes sp. gross. 8/9; foliole. Même localité Fig. 9. — Zeille oravica Stur 1 heure 4/1; portion de penne fructifiée. Localité : Ste Bars des: d éirbe , Chalon Fig. 10, — Zeilleria moravica Slur sp. ; gross. 1 ie Provenance id. Fig. 11. — Diplotmema depauperatum E. Burea ; grandeur ah netoÀ extré- mités de fronde stäcité, St-Aubin de Luigné (Maine-et- -Loire). w (i JE. W. Berey. The physical. conditions indicated n. ot Flora of the Calvert de (U. S. Geol. Surv. prof. pap. 98-F., p. 65, 1 (2) Sur ce sujet et la bibliographie, consulter : A. C. Ba ARD, Anlartic EE k plants. British Museum (Natural Hi ya British Antartic «_ Terra Nova center 1910, ue vol 1, n° 4, p. 29, etc….., 1914, INFLUENCE DE L'ÉCLAIREMENT SUR L’ABSORPTION DU GLUCOSE PAR LES RACINES DES PLANTES SUPÉRIEURES par Me Dolorès CEBRIAN de BESTEIRO et M. MICHEL-DURAND LL INTRODUCTION L'atmosphère terrestre, par l'acide carbonique qu'elle contient, constitue pour les végptaux verts un immense réservoir de carbone. Sous l'influence de la lumière, les plantes à chlorophylle absorbent le gaz carbonique de l'air, fixent le carbone dans leurs tissus et rejettent l'oxygène. Cette fixation du carbone de l'air est en relation avec l'intensité de la lumière à laquelle les plantes se trouvent expo- sées. ; Mais on sait que les végétaux verts ne prennent pas le carbone dont ils ont besoin exclusivement au gaz carbonique de l'atmosphère. Il résulte, en effet, des travaux de nombreux physiologistes, entre . autres Laurent, Mazé, Molliard, Mlle Promsy, Ravin, que les plantes empruntent aussi le carbone aux composés organiques con- | tenus dans le milieu où se développent leurs racines. Fe Ces deux séries de faits étant établis on s’est dmatidé. si, à des lumières d’intensités différentes, et par conséquent dans des conditions où l’assimilation chlorophyllienne du gaz carbonique de l'air se produit avec des activités différentes, le rapport du carbone . pris à l'air au carbone pris au sol sous la forme organique est le même. C’est pour résoudre cette question que Cailletet a entrepris des recherches dont les résultats ont été le sujet d’une note commu- INFLUENCE DE L'ÉCLAIRÉMENT SUR L'ABSORPTION DU GLUCOSE 95 niquée en 1911 à l’Académie des Sciences (1). Ce savant, frappé de ce, fait que certaines Fougères, et la plupart des plantes d’ap- partemenit, se développent normalement dans un milieu où l’inten- sité lumineuse est telle, que, le plus souvent, d'après lui, la respi- ration l'emporte sur la fonction chlorophyllienne, fait remarquer que, dans ces conditions, il est difficile d'admettre l'origine atmosphérique de la plus grande partie du carbone assimilé par ces plantes. D'où deux séries d'expériences à l'effet d'établir : 1° l'insuffisance de l'assimilation de l'acide tonique de l'air dans certaines conditions naturelles. 2° la prépondérance prise dans l'alimentation carbonée de ces végétaux verts par une forme de carbone autre que le carbone atmosphérique, le carbone organique du sol. Dans le but d'établir le premier point, Cailletet effectue se rience suivante : Des feuilles d’Aspidistra placées dans un mélange d'oxygène et de gaz carbonique sont exposées pendant quelques heures à une lumière diffuse « plus vive que celle qui permet à ces plantés de végéter normalement. » Dans ces conditions, le gaz carbonique n'est pas décomposé par les feuilles et il y a absorption notable d'oxygène. ‘ Mazé reprit ces expériences à l'effet de contrôler les résultats obtenus par Cailletet et confirma les recherches de ce savant. Cailletet entreprit ensuite une deuxième série de recherches dans le but de savoir si des Fougères végétant dans un sol privé d'engrais organiques et placées dans un milieu faiblement éclairé peuvent vivre et se développer, en n'utilisant que l'acide carbonique de l'air comme source de carbone. Les expériences furent re es de la façon suivante : Des Fougères du genre Adiantum furent cultivées dans une serre ne laissant filtrer qu'une lumière très atténuée. Un certain nombre de pieds végétaient dans une terre entièrement débarrassée ‘de toute trace de matière organique par une calcination préalable, et étaient arrosés avec une solution ne renfermant que des sels miné- raux dissous dans ne D'autres pieds, servant de témoins, étaient de L. CAILLETET. Sur l’origine, du carbone assimilé par les plantes (C. A. Ac, Se., T. CLI, pp. 1215 à 1917, 1911). 96 REVUÉ GÉNÉRALE DE BOTANIQUE cultivés dans la terre de bruyère riche en matières humiques. Au bout de quelques semaines de végétation, les Adiantum cultivés en milieu exclusivement minéral se desséchaient tandis que les témoins se développaient normalement. Cailletet en conclut que « c'est donc dans les matières organiques renfermées dans le sol que ces végétaux puisent leur carbone ainsi que le font certains Champi- gnons qui, dans une obseurité absolue, vivent aux dépens des matières minérales et végétales en voie de décomposition. » Caïlletet invoque d'ailleurs à l'appui de sa thèse les expériences de Mazé, Molliard et autres physiologistes dont nous avons déjà mentionné les noms, qui ont établi que les végétaux supérieurs peuvent «bsorber par leurs racines divers hydrates de carbone. Ainsi donc, pour Cailletet, dès que la fonction chlorophyllienne devient insuffisante pour assurer la nutrition carbonée des végélaux, ces derniers peuvent absorber par leurs racines, à l’état de composés organiques, le carbone indispensable à leur développement. Ce savant voit là un nouvél exemple « d'une fonction qui peul « s’accomplir chez les végétaux avec le concours de deux organes « différents. » | Maquenne (1) publia ensuite les résultats d’un certain nombre d'expériences relatives à cette quéstion. Ces résultats l’amenèrent à constater que le phénomène était plus complexe que ne le laissaient prévoir les conclusions de Cailletet. Maquenne établit une distinction dans les végétaux chlorophylliens et les classe en plantes ombro- philes ou héliophobes et plantes ombrophobes ou héliophiles dont les puissances d’assimilation, à de- mêmes intensités lumineuses, sont nettement différentes. : « Sans doute, il existe pour chaque espèce végétale une limite « d’éclairement pour laquelle l'assimilation chlorophyllienne est « exactement compensée par le phénomène respiratoire qui agit en « sens inverse, mais cette limite peut, dans le cas des plantes dites « ombrophiles, dont la respiration est peu active, descendre assez « bas pour assurer leur alimentation par voie uniquement gazeuse. » Ayant effectué la mesure des échanges gazeux chez l'Aspidistra (plante béliophobe), par un temps sombre et sora il conclut | \ L. MAQUENNE, À propos d’une communication récente + M. Cailletet. (GC. R. rie Se., T. CLII, N° 2%, pp. 1818 à 1819, 1914) ni INFLUENCE DE L'ÉCLAIREMENT SUR L'ABSORPTION DU GLUGOSE 97 que dans ces conditions « l’activité eee de l Leave de ne le cède en rien à celle des autres espèces. » Donc pour Maquenne, l'Aspidistra peut, dé les conditions de ses expériences, se suffire en carbone par sa seule fonction chlorophyl- lienne ; mais il a soin d'ajouter : : « il n'y a évideminent là qu’une contradiction apparente, tenant à ce que la quantité de lumière en jeu dans les expériences de Cailletet était sans doute moindre que dans les miennes ; j'ai cru néanmoins utile de la signaler pour éviter toute équivoque et faire ressortir l'intérêt considérable qu'il y aurait dans ce genre de tra- vaux, à mesurer, par voie photographique ou autre, l'éclairement moyen du milieu dans lequel se trouvent les sujets en expérience, de mème qu'on mesure les températures dans l'étude systématique de la respiration. Ily a là toute une série de recherches à faire qui seraient de la plus haute importance pour la physiologie végétale parce qu’elles permettraient de comparer entre elles les puissances d'assimilation des différentes espèces, héliophiles ou héliophobes, de mettre ces puissances en regard, pour chaque température, des énergies respiratoires correspondantes et enfin de déterminer les limites encore inconnues à partir ir bee la fonction nn Due lienne cesse d'être efficace. » Dans le même crâré d'idées, Raoul Combes (1), en se servant d’intensités lumineuses variant graduellement depuis la lumière solaire jusqu'à l'ombre très épaisse, a mis en évidence la notion de variation des optima lumineux. Ce physiologiste a établi que les optima varient non seulement avec les espèces mais encore se déplacent avec les différents stades évolutifs du même végétal. Enfin tout récemment, les travaux de E. Rosé (2), qui sont la continuation de ceux de Raoul Combes, nous amènent à des consi- dérations générales sur le degré d'adaptation de l'assimilation des plantes vertes à des intensités lumineuses variables. Les résultats obtenus par cet auteur sur le Pisum sativum et le Teucrium scoro- donia « montrent que les différentes espèces végétales à chioro- (4) Raoul Comses. Détermination des iiténsités lumineuses optima pour Vg végétaux aux divers daraid du développement. (Ann. des Sec. nat. Botan niq 9e séri Fo. à À Rosé é. Energie assimilatrice chez les Slauiet cultivésé sous différents éclairements. cr des Sc. nat. pete pe ne « 98 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE phvlle doivent présenter dans la nature des capacités d'adaptation à l’éclairement très différentes. » Quand l’éclairement est inférieur à celui de la lumière solaire la plante verte réagit, el par des modifi- _cations de forme, de structure ou de concentration chlorophyllienne, tend à conserver une intensité d’assimilation constante, spécifique pour le végétal considéré. Dans ces conditions d’éclairement faible, deux cas peuvent se présenter : le végétal est susceptible d’° atteindre cette constante spécifique d'action chlorophyllienne ; il est dit alors : ombrophile ou héliophobe, c'est-à-dire « capable de réagir contre un éclairement faible de manière à rétablir la même énergie assimi- latrice que celle qui se produit en pleine lumière et effectuer son évolution complète aussi bien à l'ombre qu'au soleil » (1), ou bien la plante verte est incapable dans ces conditions d'atteindre cette constante ; dans ce cas le végétal est dit ombrophobe ou héliophile, c'est-à-dire « ne peut s'adapter à la lumière atténuée qu'entre des limites d'intensité lumineuse plus restreintes et An voisines de la lumière maxima, » ; Ainsi se trouvent précisés les ct nn d’ REHOPRAS et d'hélio- phobe. Un autre fait très important mis en évidence par Rosé est qu'une feuille développée à un faible éclairement peut, à la lumière solaire en directe, assimiler davantage qu'une feuille développée à un éclaire- ment fort. L'auteur conclut de l'ensérable de ses éerhés que « dans le ‘« phénomène assimilateur la concentration chlorophyllienne, la « structure (étalement en surface), l'intensité lumineuse, sont liées. « Ces trois facteurs, le protoplasma n'étant pas atteint, se suppléent € — mais seulement dans certaines limites — pour maintenir cons- «_ tante et voisine du taux normal de l’espèce l'énergie assimilatrice « de l'individu (2) ». Les résultats ne par fous à la suite des nombreuses expé=. riences qu'il fit porter sur une plante héliophile et sur une plante héliophobe typiques, sont tout à fait en accord avec ceux qui furent obtenus par Maquenne et que nous avons rappelés plus haut ; les plantes, telles que l'Aspidistra étudié deg Cailletet et D NUE ou (1) E. Rosé. (Loc. cit., p. 109). !: (QE. Rosé. (Loc. cit., p. 110). Le $ ‘ g < . ps INFLUENCE DE L'ÉOLAIREMENT SUR L'ABSORPTION DU GLUCOSE 99 le Teucrium scorodonia étudié par Rosé, qui sont habituées à vivre à des éclairements faibles, s'adaptent à ces éclairements et parviennent à assimiler avec une intensité relativement grande lorsqu'elles vivent à ces faibles luminosités. Ces faits éclairent d’une manière particulièrement intéressante la première partie du problème posé par Cailletet :Nutrition des plantes héliophobes à de faibles inten- sités lumineuses aux dépens du gaz carbonique de l'air. Il devenait intéressant d'appliquer les méthodes de recherches directes à l'étude de la deuxième partie de ce problème : Nutrition des plantes vertes, à différentes intensités lumineuses, aux dépens du carbone organique pouvant être absorbé par les racines. En effet, s'il est bien établi qu'aux éclairements faibles, les plantes peuvent s'adapter et assimiler le gaz carbonique de l'air avec une intensité relativement grande, nous n'avons par contre que peu de renseignements sur la capacité d’ nn Tn par les racines, du carbone sous forme organique. Raoul Combes a entrepris, en 1912, une > série d'expériences en vue de déterminer la quarñtité de carbone organique sous forme de glucose pouvant être absorbé par une plante développée en culture pure et cela à deux intensités lumineuses différentes. Les résultats qu'il obtint, qui n’ont d’ailleurs pas été publiés, lui permirent d'es- pérer que l’on pourrait réunir sur la question qui nous occupe des documents intéressants en abordant le problème par cette voie. Sur ses conseils, nous ayons entrepris de nouvelles expériences en utili- sant les techniques qu'il a établies et en réalisant des cultures pures, non pas seulement à deux intensités lumineuses, mais à quatre lumi- nosités différentes, de façon à pouvoir suivre de plus près l'influence de l’éclairement sur l'absorption par les racines du carbone orga- nique, lequel était employé sous forme de glucose. Ce sont les résultats obtenus dans ces recherches que nous allons ‘exposer. : | on il. TECHNIQUE Nos recherches n'ont porté que sur une plante héliophile, nous réservant de les continuer sur une plante héliophobe ; la plante ORNE choisie est le Pisum sativum, pour lequel l'influence de ’éclairement sur l'assimilation est bien connue Pr les t travaux de he sur cette er + . nr : 100 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Le Pois a donc été cultivé en culture pure, dans une solution de glucose, et suivant deux techniques, différentes par les conditions de végétation ; une première série de plantes ont développé leurs organes verts : tiges, feuilles, fleurs, fruits, à l'air libre et, par con- séquent, dans des conditions semblables à celles qui se trouvent réalisées dans la nature. Dans une deuxième série de cultures, le développement s'est effectué dans des tubes clos dont l'atmosphère n'était en relation avec l'air libre que par des tubulures fermées au coton. Dans ces conditions, les plantes, quel que soit l’éclairement auquel elles sont exposées, n’assimilent que très faiblement l'anhy- dride carbonique de j'air, et à peu près également sous toutes les _Juminosités employées. Nous reviendrons plus loin sur les détails _ de ces techniques. Les intensités lumineuses employées, au nombre de quatre, sont celles que Raoul Combes a utilisées pour la déter- mination des optima lumineux aux différents stades de développe- ment des végétaux (1). Ces intensités lumineuses sont les suivantes : : Eclairement I correspondant à l’éclairement I de R. Combes ad +. Fe L’éclairement I de R. Combes correspond, d'après E. Rosé, à environ 1/9 de la lumière solaire totale ; l’éclairement II à 1/3, l’éclairement II à 1/2, l’éclairement V, à la lumière solaire totale. Les végétaux se sont développés, dans tous les cas, de façon que leur appareil radiculaire soit toujours à l'abri des microorganismes, leurs organes aériens croissant, soit à l’air libre, dans la première série de cultures, soit, dans la seconde série de cultures, en atmos- phère limitée (qui dans ce cas est, comme le milieu de culture, dépourvue de tout microorganisme) ne communiquant avec l'air libre que par une tubulure fermée par un tampon de coton. "+ Le dispositif adopté pour le développement desorganes aériens à l'air libre a été celui imaginé par Raoul Combes (2); il présente le précieux avantage d'obtenir des plantes qui « se développent à la fois dans un milieu nutritif stérile et dans des conditions aussi és Couses. (Loc. cit.) (2) R. Cowses. Sur une méthode de culture des plantes supérieures en milieux stériles. (C. R. Ac. Se.,T. CLIV, P- 891, 191 ra - INFLUENCE DE L'ÉCLAIREMENT SUR L'ABSORPTION DU GLUCOSE 101 voisines que possible des conditions naturelles. » On trouvera dans un mémoire récemment publié par ce physiologiste, une descrip- - tion détaillée de cette méthode de culture (1). Nous ajouterons seulement ici que les appareils à culture employés avaient une capa- cité d'environ 1000 em°. Le milieu de culture utilisé a été le liquide de Knop ordinaire, auquel il a été ajouté du glucose dans la propor- tion de 4 °/,.. Les racines des plantes se développaient dans les solu- tions nutritives sans substratum solide. = Dans la série d'expériences comportant le développement des organes aériens des plantes en atmosphère limitée, nous avons suivi une autre technique très voisine de la précédente, mais basée sur l'emploi de tubes étranglés analogues à ceux employés par Molliard dans ses recherches sur la sécrétion des racines. Cette technique se trouve également exposée en détail dans le mémoire de R. Combes auquel nous venons de faire allusion. : Le remplissage aseptique des flacons et des tubes préalablement stérilisés à lieu dans des conditions telles qu’il soit possible de con- naître exactement le volume du liquide de culture contenu dans chaque flacon et dans chaque tube. La teneur du liquide en glucose étant déterminée au préalable, il est facile de calculer la quantité de glucose contenue dans chacun des flacons ou des tubes remplis. Chaque graine de Pisum sativum a été pesée et on n'a utilisé que celles qui ne présentaient pas entre elles de différences de poids supérieures à 90 milligrammes. Les graines ont été stérilisées à l’eau oxygénée, puis mises à ger- mer dans des tubes à essais stérilisés, sur un substratum de coton hydrophile humide. Dès que la germination commença, chaque graine fut transportée dans un appareil à culture (appareil de Combes ou tube de Molliard), en prenant toutes les précautions habituelles pour éviter la contamination. L'exposition aux différents éclairements des flacons et des tubes contenant les graines ayant commencé à germer a été effectuée le même jour ; une série de flacons à culture a été placée en même temps qu'un même nombre de tubes, 8 sous " nie abris me Raoul Combes, nd liant à aux | (LE: Cousés: Recherches biochimiques expérimentales sur le rôle physiolo- gique des glucosides chez les végétaux. I, — Et ude er (Rev. gén. de Bot., à XXIX et XXX, A917 et 1918). 102 : _ REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE L'éclairement IV est réalisé par un abri en châssis vitré, correspondant par conséquent à la lumière solaire naturelle ayant seulement tra- versé une feuille de verre à vitre. Dans tous les autres éclairements,, réalisés en interposant entre la lumière solaire et les plantes des toiles d’épaisseurs différentes, des châssis vitrés protégeaient “ex, lement les cultures contre la pluie. Les expériences ont été commencées le 6 août et arrêtées au moment où les plantes qui avaient fructifié présentaient des fruits mûrs. Tous les individus ont alors été photographiés, puis enlevés des tubes ou des flacons. Les racines ont été lavées, pour les débar- rasser de toute trace de glucose. Le poids sec de chaque re a été déterminé et nous avons distingué : - 4° le poids sec des racines ; 2° le poids sec de la partie aérienne > (axe hypocotlé, tige, cotye lédons, feuilles, fleurs, fruits). Les milieux de culture, auxquels on a ajouté. les eaux de lavage des racines des plantes correspondantes, ont été analysés en prenant les précautions indiquées par Raoul Combes (1). Le dosage du glu- cose à été réalisé dans toutes ces ARTE à l'aide de la méthode de G. Bertrand. NT EXPOSÉ DES RÉSULTATS A, Cuitüres en tubes de Molliard, les organes verts se déve= /\oppent en pa limitée. Les résultats de ces cultures sont réunis dans le tableau ci- dessous. ; Les résultats contenus dans © ce tableau peuvent se résumer de la manière suivante : io La quantité de idole dhaothes par les différents individus est à peu près la même quel que soit l'éclairement auquel ils ont été exposés. Les différences existant entre les quantités moyennes de glucose absorbé sous les quatre éclairements sont trop faibles pour qu'on puisse en tenir compte. 2 Le développement de l'appareil diese est également à peu près semblable sous les quatre intensités lumineuses. (1) Raoul Comses. (Loc. cit.) INFLUENCE DE L'ÉCLAIREMENT SUR L'ABSORPTION DU GLUCOSE 103 TABLEAU I GLUGUSE | GLUCUSE UCOs POIDS | POIDS SEC | \psorgé | Apsonpé ['gmentation Duras st: 14bSorbé pr! .: SEC DE LA. [par As pelpar Aer pxl de poids see chaque PLANTE |SUBS. SÈCHE | SUBS. SÈCHE | au cours de plante | hacines | ENTIÈRE DE LA À [la végétation À RACINE |planteentière EclairementlI|] {re plante. 0, 05 0, 0498 | 0, 1430 1, 1783 0, 3498 | — 0,0485 4 : 0, 0427 | 0, 0316 | 0, 1330 1, 3531 0,3215 | —0,0585 8m — , .! 0,0418 | 0, c370 | 0,119 1, 1300 0,3498 | — 0,0719 4me :— ,,.) 0, 0311. | 6, 0336 |! : 0, 1282 0, 9283 0,2433 | — 0,0633 5m — , .| 0,0420 | 0, 0410 | 0,1364 | 1,0260 | 0,2083 | —0,0551 Moyenne . .| 0,0415 | 0, 0372 | 0, 1320 4, 1221 0, 3145 ° | — 0,0595 Eclairem. 11. A à {re plante. 0,0473 | 0, 0438 | 0, 1696 1, 0812 0, 2792, | — 0,0219 Dme: — . 0.0554 | 0, 0414 | 0, 1724 4, 3392 0,38215 | —0,0191 gme — .| 0,0638 | 0, 0468 | 0,1924 1, 3648 0, 3220 | + 0,0009 4m =, .| 0,0429 | 0, 0376 | 0, 1584 1, 14K0 0,2743 | — 0,0340 Moyenne. .| 0,0524 | 0, 0424 | 0,1732 | 1, 2333 0, 2985 | — 0,0183 Eclairem. III 1 1re plante. .| 0, 0406 |A, 0350 | 0, 2568 1, 1606 0,1568 | + 0,0675 ge -| 0,0568 | 0, 0496 | 0, 1812 1, 1464 0,3138 | —0,0103 NE 0,0382 | 0, 0280 | 0,1596 | 1,3638 | 0,2392 | — 0,0319 me — 0, 0493 | 0, 0420 | 0, 1826 1,1754 0,2703 | —0,0089 Dme — 0, 0385 | 0, 0410 | 0, 1732 0, 0,2222 | — 0,0183 pme — 0, 0510 |! 0. 0120 | 0, 1636 1, 2150 0,3118 | — 0,027 Re 0, 0546 |! 0, 0440 | 0,1596 1, 2310 0,3424 | —0,0319 Moyenne 0, 0470 , C403 | 0, 1827 4, 1759 0, 2652 | —0, Eclairem. IV {re plante. 0, 0404 | 0, 0315 | 0,1735 1, 2847 0,2332 | — 0,0180 2me — | 0,0518 | 0, 0446 | 0,1818 ‘| 1,16831 0,2853 | —0,0097 3m — . .| 0,0473 |0, 0370 | 0,1706 | 1,2800 0,2776 | —0,0209 me —. 1 0,0409 | 0, 0450 | 0, 1736 0, 9166 0,2360 | — 0,017 Moyenne. .| 0,045t | 0, 0395 | 0,4749 | 4,1596 0,2580 | — 0,066 & Les plantes entières paraissent avoir un poids de substance sèche un peu plus faible à l’éclairement [ que sous les éclairements plus intenses. A ce point de vue, les individus développés aux lumi- _nosités {T, IT et IV sont très voisins les uns des autres. 4° La quantité de sucre absorbé par 1 gramme de substance sèche de racine est sensiblement là même sous les différents éclai- rements . Fr ? 5° Les quantités de sucre absorbé par 1 gramme de substance sèche de plante entière sont également à peu près semblables sous 104 REVUE: GÉNÉRALE DE BOTANIQUE les divers éclairements. Les nombres qui représentent ces quantités montrent une progression croissante depuis celui qui correspond à l'éclairement le plus faible jusqu'à celui qui correspond à l'éclai- rement le plus fort, mais les différences existant entre ces nombres sont extrêmement faibles. | G L'augmentation de poids sec est négative chez presque tous les individus cultivés dans ces conditions, l'assimilation chlorophyl- lienne avant été très faible. La plus grande déperdition de substance s’est produite à l’éclairement le plus faible. B. Cultures dans les appareils de R. Combes, les organes verts - se développant à l’air libre. f Les résultats ke ces cHitarée sont réunis dans le tableau ci- dessous. TABLEAU Il GLUCOSE GLUCOSE | GLUCOSE ABSORDÉ POIDS | POIDS SEC | Agsorpé | ABSORBÉ RENE ÉCLAIREMENTS PA E TA PAR À" DE [Par sr pr] dé poids sec us DES PLANTE |SUBS. SÈCHE | SUBS. SÈCHE au cours de Jal pLante RACINES | ENTIÈRE peer Ste ati : Yégétation Eclairement I! {re plante. 0, 1211 | 0, 0404 | 0, 2078 2, 9978 0, 5828 0, 0163 ges ee 0,1243 | 0, 0642 | 0,2692 | 1,9356 | 0,4616 | O0, 0777 Moyenne . 0,14227 | 0, 0523 | O0, 2385 2, 4667 0, 5222 0, 0470 Eclairem. II 3 1" plante 0,3357 | 0, 1604 | 0,6124 2, 0931 0, 5482 0, 4209 2m — 0,3141 | 0, 1532 0,5568 | 2, 0505 0, 5642 0, 3653 gme 0, 3018 | 0, 1172 | O0,6406 | 9,5747 0, 4710 0, 4491 gme = ., 0,3148 | 0, 2074 | O0, 5204 4, 5180 0, 6650 0, 3289 Moyenne . 0,3146 | 0, 1595 | 0, 5825 2, 0590 0, 5471 3910 Eclairem. III {re plante. 0, 3002 | 0, 1748 | 0, 6850 4, 7174 0, 4382 0, 4935 As on) 4880 | 0, 3 0, 7658 1, 3526 0, 6372 0, 5743 Moyenne . 0,3941 | 0, 2678 | 0, 7254 ‘| 4,534 0, 5877 0, 5339 Eclairem. IV: re plante. 0,5672 | 0, 3793 | 1, 3166 1, 4965 0, 4308 1,1951 Qué, 0, 5620 0 3p94 LA 0286 1, :948 0, 5463 0, 8371 jme — 0,5518. | 0, 3252 0, 9598 1, 6967 0, 5745 0, 7683 4m 0,4833 | 0, 3664 | 0, 7640 1, 3190 0, 6325 0, 5725 Moyenne . 0,511 | 0, 3557 | 4,0172 1,5267 | O0, 5462 0, 8257 INFLUENCE DE L'ÉCLAIREMENT SUR L'ABSORPTION DU GLUCOSE 405 Contrairement à ce qui s’est produit dans les cultures faites en tubes, où les plantes n'assimilaient que très faiblement l'anhydride carbonique de l'air sous les divers éclairements, les plantes cultivées en milieux de cultures aseptiques, dans des conditions telles que les parties vertes se développent librement dans l'air et assimilent le gaz carbonique de l'atmosphère d'une manière normale, présentent des différences très sensibles quant à la quantité de glucose que leurs racines ont absorbé, et à la quantité de substance sèche que ces plantes ont formée aux quatre éclairements auxquels elles ont été exposées. 1° Les quantités de glucose absorbées sous les sine I, H, IT et IV sont entre elles comme les nombres 1-3-4-5. La quantité de sucre puisée dans le milieu nutritif par les racines va donc en croissant avec l'intensité lumineuse à laquelle les plantes sont culti- vées. Il y a une hausse brusque en passant de l'éclairement I à l’éclairement IT. _ 2 Le poids sec des racines suit la même progression, et se trouve approximativement dans le rapport des nombres 1-3-5-7. On peut voir, sur les photographies réunies dans la planche 2, qui repré- sentent quelques-uns des appareils à culture contenant les milieux nutritifs et les plantes qui s'y sont développées aux divers éclaire- ments, que l'aspect des racines permettait déjà de prévoir ces diffé- rences dans leur poids sec. La racine principale est à peine ramifiée chez les plantes cultivées à l' éclairement I ; sous les autres intensités lumineuses, l'appareil radiculaire est d'autant plus développé que l'intensité d’éclairement, à laquelle il s’est formé, est plus grande. 3° Le poids sec total des plantes suit encore la même loiet peut être représenté approximativement par les nombres 1-2-3-5. _4° La quantité de glucose absorbé par 1 gramme de substance sèche de racine n'est pas la même sous les divers éclairements. Un même poids de racine absorbe sensiblement plus de glucose aux éclairements faibles qu'aux éclairements forts. 5° La quantité de glucose absorbé par 1 gramme de substance sèche de la plante entière est la même sous les quatre éclairements. Par con- séquent, un même poids de plante absorbe lamême quantité de glucose dans le milieu de culture aux éclairements très faibles, où l'assimila- tion chlorophyllienne est peu active, et aux éclairements forts où cette fonction s'exerce avec le maximum d'intensité. 100 <: REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 6° Les plantes ont augmenté leur teneur en substance sèche sous les diverses intensités lumineuses, mais cette augmentation a été d'autant plus grande que l’éclairement auquel a eu lieu le déveiop- pement a été plus intense. Cette augmentation peut être représentée aux éclairements I, II, IL et IV us les nombres 1-8-11-18. IV. CONCLUSIONS Les conclusions qui se dégagent de l’ensemble de ces expériences __ sont les suivantes : Fe Une plante héliophile, le qe le Pois, croissant en, milieux aseptiques à des lumièresd'intensités différentes mais de manière que ‘l'assimilation chlorophyllienne soit extrêmement faible sous les : divers éclairements et soit par conséquent à peu près la même chez les divers individus, malgré l’éclairement différent, absorbe par ses racines, dans le milieu de culture, une quantité de glucose sensi- blement voisine sous ces diverses intensités lumineuses. L'éclai- rèément ne semble donc pas exercer d'influence sur cette absorption. Il en va tout autrement pour les Pois cultivés à des intensités lumineuses différentes, en milieux aseptiques, mais de telle sorte que leur appareil aérien assimile librement le gaz carbonique de l'air. Ces plantes absorbent d'autant plus de glucose que l'éclairement auquel elles se développent est plus intense, et les différences existant entre les quantités de glucose absorbé aux divers éclairements sont très notables. Dans ces conditions de culture, Yréfldehce de la lumière agit directement sur l'assimilation chlorophyllienne. Cette dernière fonc- tion, chez une plante héliophile comme le Pois, est d° autant plus : intense que l’éclairement auquel les individus sont exposés est plus fort. Il en résulte une production de matière organique faible à la lumière très atténuée, plus forte aux éclairements plus intenses, et d'autant plus forte que l'intensité lumineuse est plus grande. Tous les organes sont d'autant plus développés chez les divers individus que l’éclairement auquel ces derniers se sont formés est plus fort. Or, l'absorption de substance par les racines des plantes est d'autant plus grande, toutes conditions étant égales d'ailleurs, que le dévelop- pement de l'appareil végétatif est plus considérable ; l'augmentation \ + INFLUENCE DE L'ÉCLAIREMENT SUR L'ABSORPTION DU GLUCOSÉ 107 de l’éclairement par son action directe sur l'assimilation chloro- phylliénne à done pour résultat indirect d'accroître l'absorption des substances par les racines, la diminution de l'éclairement ayant au contraire pour effet d’affaiblir cette absorption. On concoit donc que les individus cultivés aux éclairements faibles absorbent par leurs racines moins de glucose que ceux qui, croissant aux éclaire- ments intenses, ont un appareil végétalif beaucoup plus développé. Le but de ces expériences a été de rechercher si, conformément à l'opinion de Cailletet, les plantes vivant à un éclairement faible peuvent compenser la diminution de l'intensité de l'assimilation chlorophyllienne par l'augmentation de la faculté d'absorption de composés organiques par leurs racines. La diminution de l’éclaire- ment ayant pour effet indirect de diminuer, comme nous venons de le voir, la quantité de substance absorbée par les racines, nous devons, pour juger si une plante est susceptible de s'adapter aux éclairements faibles en activant sa faculté d'absorption des substances organiques par ses racines, éliminer cet effet indirect, c'est-à-dire éliminer la modification d'absorption qui résulte simplement de l’ac- croissement général de tous les organes de la plante. Nous y par- viendrons en considérant, parmi les résultats obtenus dans ces expériences, non pas les quantités de substance organique, ici de glucose, absorbées par chaque-plante aux divers éclairements, mais les quantités absorbées par un même poids de plante. Les résultats les plus intéressants parmi ceux qui se dégagent des expériences dont nous venons de rendre compte sont donc ceux relatifs aux quantités de glucose absorbées par 1 g. de substance sèche de plante sous les diverses intensités lumineuses. Nous venons de voir qu'un même poids de substance sèche de Pois (1 g. par exemple) absorbe la même quantité de glucose sous les quatre éclairements auxquels les expériences ont eu lieu La constance de la quantité de glucose absorbé par un même poids de plante est même assez nette, quoique les différences existant entre les éclairements auxquels les plantes se sont développées soient très grandes. : Le Pois, plante héliophile, dont l'assimilation chloronhyllièmne a, comme l'a montré Rosé, une faculté d'adaptation très limitée aux éclairements faibles, est donc également incapable, lorsqu'on l'oblige à se développer à ces faibles éclairements, d'augmenter le pouvoir absor- 108 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE bant de ses racines de facon à puiser dans le sol une plus grande quantité de carbone organique. Il n'y a donc pour cette plante ni parallélisme, ni compensation entre l'absorption du carbone par les feuilles vertes dans le qaz carbo- nique de l'air et AE du carbone organique Per les racines dans le sol. Les recherches dont nous venons d'exposer les résultats ont été limitées à l’étude d'une plante nettement héliophile ; il sera intéres- sant d'appliquer la même expérimentation. à à l'étude d’une plante nettement RebaphAbEs EXPLICATION DE LA PLANCHE 2 Lx Pis sativum rs dodipnée: en cultures paques : dans les appareils de R. Combes. | Photographies L. — Deux appareils contenant des plantes dat à l'éclai- rement 1 1/9 de la lumière solaire). P hotogràphies II. — Deux re contenant des prontes développées à l’éclai- rement II (1/3 de la lumière Ne | ; Pho otographies I Deux appareils contenant des plantes Aéro éd à l'éclairement Hi (1 hs sr 4 lumière solaire). Photographies IV. — Deux appareils contenant des plantes développées à l'éclairement IV mice jus totale). se SUR LE MONTAGE + DE QUELQUES PRÉPARATIONS MICROSCOPIQUES par M. Henri COUPIN Il semble que, depuis quelque temps, les botanistes se désinté- ressent du perfectionnement des méthodes micrographiques et, se contentant d'appliquer celles qui sont devenues classiques, se réser- vent seulement le droit de gémir sur celles qui ne leur donnent pas toute satisfaction. Il apparaît, cependant, que dans cet ordre d'idées, il y a beaucoup à faire, car il n’est pas un travailleur qui ne se soit aperçu que beaucoup des procédés en usage sont, dans bien des cas, loin de donner des résultats parfaits. C'est ce qui m'engage à publier ces quelques notes, glanées, çà et là, au cours d'essais auxquels la nécessité m'a conduit dans la bonne obtention de cer- taines préparations; si les procédés décrits ne sont pas parfaits dans tous les cas — il est difficile d’en trouver qui satisfassent à tous les desiderata —, ils auront, tout au moins, le mérite d'une certaine nou- veauté et Sénrcont servir de première indication pour être améliorés par de plus habiles et de plus ingénieux. A. MONTAGE DES COUPES. — Actuellement on monte les coupes colorées soit dans la glycérine ou la gélatine glycérinée, soit dans le baume de Canada. Ces trois sortes de préparations ont leurs avan- tages et leurs inconvénients. En ne considérant que ces derniers, on peut constater : 1° que les préparations à la glycérine se lutent avec une extrème difficulté ; 2° que celles à la gélatine glycérinée exigent une source de chaleur pour les faire fondre et, de plus, ne gardent pas suffisamment bien la coloration — carmin et, surtout, vert d'iode, qui finissent par disparaitre ; 3° que celles au baume de 110 |}. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Canada exigent l'emploi de l'alcool absolu, qui est d’un prix élevé, et du xylol (ou ses succédanés) qui, de même que le précédent, ne se trouve pas facilement à acheter partout (durant la guerre, notam- ment, ces produits furent introuvables — de par la loi, d’ailleurs — même dans les principaux magasins de produits chimiques). Pour remplacer tous ces médiums, je me suis arrêté à la solution ci-dessous, qui se fait très facilement à froid (en attendant quelques _jours) et se conserve indéfiniment : peux abréger, on peut ’appeler : _ fromme glucosée au sublimé. Sol. aqueuse de bichlorure de mercuré à 8 à 10 bp. 1000. 35 cm? 3 -Gomme arabique. . . +‘. . 80 grammes Glucose pur ou, à défent, suere dde raisin a ordinaire Lot A0 — Quand letout est dissous ou à peu aras on peut employer le liquide ‘ tel quel, à à froid, mais, comme il est souvent souillé par des débris d'écorce apportés par la gomme arabique, il vaut mieux ne l'utiliser: qu'après l'avoir filtré sur une mousseline humide placée dans un entonnoir, filtration qui est achevée au bout de quelques heures : on Je conserve, dès lors, dans un flacon bouché. Pour son utilisation, on en prélève une goutte avec un agitateur, on la met au milieu d’une lame et, après y avoir immergé les coupes colorées (sortant, à volonté, de l’eau, de l'alcool ou de la glycérine), on recouvre d’une lamelle. La gomme sèche sur le pourtour de cette dernière et fait l'office de lut, tandis que, dans l’ ‘intérieur, les coupes se conservent telles qu’on les: y a mises et gardent leurs colorations tout aussi bien et même mieux que dans le baume de Canada. Il arrive, cependant, quelquefois, que le pourtour du médium reste un peu gommeux, et que, à la longue, au fur et à mesure que celui qui est sous la lamelle perd un peu de son eau, quelques fines Fe bulles peuvent pénétrer à son intérieur et troubler légèrement son homogénité, sans cependant aller jamais jusqu'à ne pas permettre l'étude des coupes — à moins que celles-ci ne soient par trop épaisses, auquel cas, d’ailleurs, elles ne mériteraient pas d'être con- servées. Pour obvier à cet inconvénient éventuel, on peut s'assurer contre lui en lutantle pourtour de la lamelle avec un lut quelconque. [Baume de Canada (bon, mais long à sécher), Markenlach (peu recommandable), Bitume de Judée (très pratique), Paraffine recou- verte ou non de cire à cacheter dissoute dans l'alcool, Ripolin, Lut MONTAGE DES PRÉPARATIONS MURORSOPIQUES iii de Krônig (1), Lut, récemment décrit, de Rondeau du Noyer (2), etc.] Ces différents luts peuvent être appliqués dès la préparation achevée, mais il vaut mieux attendre quelques heures ou, mieux, le lendemain, pour laisser à la gomme le temps de sécher au pourtour ou, tout au moins, pour empêcher toute velléité du lut de pénétre, au-dessous de la lamelle. La conservation est dès lors indéfinie : elle a l'avantage de pouvoir’ être obtenue à froid et très simplement, presque sans frais. B. MONTAGE DES ÉPIDERMES A PLAT. — Pour conserver, à plat, les épidermes, si intéressants par leurs stomates et leurs différents appendices, il ne faut pas songer à la glycérine ni à la gélatine glvcé- rinée, qui plasmolysent les cellules, pas plus qu'au baume de Canada, où ils ne peuvent guère arriver que ratatinés. Tous ces médiums, d’ailleurs, ont le grave inconvénient de rendre les cellules _si transparentes qu'en quelques quarts d'heures on n’en voit plus du tout les contours, ce qui, par suite, rend la préparation inutile. J'ai obtenu d'excellents résultats avec le liquide ci-dessous qui n'est qu'une légère modification (remplacement du saccharose par le glu- # cose, qui m'a paru plus favorable, et que j'emploie en moins grande abondance) du Sirop d’Apath y | 3) qui parait ne guère être connu que de certains nb ten \ Ha D En 10 em +... Gomme arabique 2"... 10 grammes ( eg: ARR Me, 5 —_— Pour ëvilée l’altération du liquide, l'envahissement par les Bacté- ries ou les Moisissures, on y ajoute, soit quelques cristaux de thymol (qui ne s'y dissolvent qu’en très faible proportion), soit quelques gouttes de formol, soit, à la fois, du thymol et du formol, mélange qui en assure l'asepsie. Celte Gomme thymolée- -formolée s'emploie, à froid, comme la précédente : les épidermes s'y conservent parfai- tement Siaa tels quels ou avec leur noyau coloré par le vert de (1) Deux parties de Cire jaune et sept à neuf parties de Golophane (en poids). Faire fondre à chaud. S'applique, à chaud, avec un fer à lu (2) Graisse de laine Lente anhydre, 20 grammes ; SRE ne, 80 gram Faire fondre à chaud S’applique, à chaud, avec un fer à luter. (C. R. des no de la Séetsté de Biologie, 20 juillet 1918). (3) Quantités ss de Eee arabique, de Sucre de canne ps candi) et : d'Eau aie re rmol ou Formol 112: [REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE méthyle, et, son indice de réfraction étant très peu élevé, les contours des cellules épidermiques et des stomates se voient avec la plus grande netteté. On peut se dispenser de luter, mais il est préférable de le faireen employant l’un des luts énumérés un peu plus haut. Les deux médiums précédents conviennent aussi au montage de beaucoup d’autres préparations : poils, grains d’amidon, coupes _de matériaux frais, organes entiers, fibres isolées, spores de Cham- pignons à chapeau, sporanges et spores des Fougères, feuilles et capsules de Mousses, etc. Ils semblent, cependant, ne pas convenir aux grains de pollen, sur lesquels je reviendrai plus loin. C. MONTAGE DES ALGUES UNICELLULAIRES. — Les Algues, comme chacun sait, sont extrêmement difficiles à conserver : le baume de Canada, exigeant le passage par l'alcool, ne les donne que recro- quevillées et décolorées ; la glycérine et la gélatine glycérinée les plasmolysent et les déforment. Pour les Algues unicellulaires — notamment les Desmidiées, les Pleurococcoïdées, les Diatomées —, ou du moins certaines d’entre elles (Closterium, Cosmarium, Micras- terias, Pediastrum, Chlorella, Desmidium, Pleurococcus, Scenedesmus, Stichococcus, Navicula, etc.), j'ai constaté qu’elles se conservent, comme sur le vivant, dans la Gomme cuivrée dont voici la formule : Bichlorure de mercure à 6 à 8 p. 1000 . 35 cm* de sb Poire au 0. A0 ÉTARRINOS es dtabique ? 30 — Chlorure de cuivre Éadniaen: DV UE _ Re, 2 Filtrer sur mousseline humide si le mélange n’est pas très pur. Dans une goutte de cette gomme placée au milieu d’une lame, on met les Algues, généralement mélangées, telles qu'on les obtient au moment de leur récolte — la chose peut être faite sur le terrain même, avantage précieux — et on recouvre d'une lamelle, qui, vu la viscosité du milieu, n'a aucune tendance à se détacher. De retour à la maison ou le lendemain on lute le pourtour {voir les luts indi- qués plus haut) ou, si l'on ne tient pas à les garder plusieurs mois et si l'on ne redoute pas la présence de quelques bulles d'air, on s'en dispense. Les Algues y conservent leurs formes et leurs chloroleu- cites avec leur belle couleur vert émeraude ou leurs phéoleucites avec leur teinte brune ; les Diatomées y montrent aussi nettement MONTAGE DES PRÉPARATIONS MIGROSCOPIQUES 113 le nombre et les particularités de leurs stries, lesquelles, on le sait, disparaissent presque dans le baume de Canada. Ce procédé convient, par exemple, très bien pour l'étude du plankton, dont on peut faire des préparations sur place, au fur et à mesure des pêches, lesquelles, au retour, se trouvent ainsi, à la fois, cataloguées et susceptibles d'être examinées à une date plus ou: moins éloignée. | D. MONTAGE DES ALGUES FILAMENTEUSES. — On peut monter les Algues filamenteuses dans le médium précédent, mais, vu sa concen- tration, il plasmolyse et déforme la plupart des cellules ; quelques- unes, cependant, dans le même lot, échappent à cet inconvénient et montrent de nombreux détails de structure et des chloroleucites intacts. Dans ce cas, il est bon de monter, en outre, un autre lot analogue dans le médium CI- sens, que l’on peut appeler Gélose cuivrée : Bichlorure de nercuré & 4 pour 1000 . 500 cm? Giga. 72°", é grammes l Chlorure de cuivre niet | TR 1 — On fait fondre le tout au bain-marie ou, mieux, sur une toile métallique reposant sur un fourneau à gaz et, après l'ébullition, on coule dans un flacon où, le lendemain, le tout est figé. Pour l'emploi, prélever un petit fragment de cette gelée ; le mettre sur une lame; en provoquer la fusion par la chaleur et, au moment où la goutte est presque refroidie (elle reste assez longtemps en surfusion), y incor- porer les filaments d'Algues et recouvrir d’une lamelle. Quelques heures après, ou, tout au moins, le lendemain, luter le pourtour : le lut ne pénètre jamais dans la gélose figée et en assure le non- dessèchement. Les Algues s'y conservent sans aucune déformation — en général — avec cette seule différence que les chloroleucites y prennent une teinte gris-verdâtre ; la forme générale desfilaments et les membranes des cellules sont identiques à ce qu elles sont sur le frais. La même Gélose cuivrée peut aussi servir au montage des Algues unicellulaires, mais, pour celles-ci, la Gomme cuivrée semble plus pratique (vu son ri à froid, ) et, d'autre pars elles y sont plus jolies. E. MONTAGE DES GRAINS DE POLLEN. — l'examen des grains de pollen — dont l'étude est bien délaissée — est toujours assez diffi- è 114 RÉVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE cile car, vus à sec, ils manquent de netteté, et, mis dans l’eau ou la glycérine, ils se gonflent démesurément, deviennent souvent sphé- riques, et, pour la plupart, éclatent. J'ai obtenu d'excellents résul- tats en les examinant, entre lame et lamelle, dans une goutte d'huile de vaseline, liquide qui a le double avantage de ne pas s’évaporer et d’être imputrescible sans l'addition d'aucun antiseptique (1) : ils s’y gonflent modérément, en gardant leur forme normale et, vu leur clarté, montrent tous les détails de leur structure, souvent si fine et si délicate. Cette préparation provisoire peut être transformée en préparation permanente en lutant le pourtour de la lamelle avec du baume de Canada très visqueux, c'est-à-dire très concentré, qui ne pénètre pas au-dessous et qui, s’il y pénètre légèrement, n’y cause aucun trouble, surtout lorsque les grains sont disséminés sous toute la surface de la lamelle (2). Les grains de pollen s’y conservent indé- finiment sans la moindre altération du médium ou d'eux-mêmes. ({) On peut aussi se servir or ‘as paraffine (dite ere Pre liquide) qui, au point de vue qui nous occupe a les mêmes pro ( 2) On obtient aussi de bons r aise en se sétitd ol tot elle ronde et en lutant, à l’aide d’une « tournelte », avec du bitume de Judée ou tel autre lut id l’on voudré, surtout eeux pouvant s Det nr à froid. RECHERCHES ANATOMIQUES SUR QUELQUES PLANTES LITTORALES DE MADAGASCAR par M. Marcel DENIS . (suite) | Ruellia monanthos Boj. N° 242 (D. C. Prod. XI. 195] FeuiLLe. — L'épiderme supérieur est formé de cellules grandes, bombées, à paroi externe nullement épaissie mais recouverte d’une fine cuticule à peu près invisible si l’on n’emploie pas une réaction microchimique de la cutine. Vesque (1885) considère cette épaisseur de l’épiderme supérieur chez le Æuellia comme une adaptation xéro- _phile « par réserve d eau. » L'épiderme inférieur a cellules bien moins grandes. Les stomates, qui se trouvent indifféremment sur, ou sous la feuille — ce qui est rare chezles Acanthacées — ne sont nullement enfoncés. Ils présentent des cellules annexes du type « hote phyllé ». (1) Les poils tecteurs, assez clairsemés, sont longs et Dluriséliolaites. + Ils comprennent généralement quatre cellules progressivement atté- nuées de la base au sommet. Les poils glanduleux, rares, sont légè- rement déprimés dans l’épiderme. Ils sont constitués par une rosette de cellules sécrétrices portées sur un pied court unicellulaire. Le mésophylle a une structure bifaciale très accusée. Le tissu palissadique comprend 2-3 assises de cellules longues, sans méats, 4) Voir BENECKE (1892). D A | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ä : , ‘ Are Le tissu lacuneux est formé de trois assises de cellules à parois | irrégulièrement contiguës. Au niveau de la nervure médiane existent quelques particularités assez intéressantes. | | DE Le tissu palissadique se poursuit sans modification, mais le tissu | à " . ; L ; * j > À F : : £ ” * er rue) @ 4 y A (} | + à NET SELLES Es 7 (> see ; CRE LS 6 Fi TL? en OC. Fig. 6. — Ruellia monanthos. Coupe transversale dans la feuille : c, cystolithes. lacuneux fait place à sept rangées de cellules aquifères. De plus, les cellules des épidermes se rapprochent et deviennent beaucoup moins épaisses. En outre, les assises sous-épidermiques deviennent die collenchymateuses. Enfin, chaque rayon parenchymateux quis'inter- cale entre les éléments libéro-ligneux du faisceau médian conduità : F des amas, isolés, de cellules libériennes. Holm (1907) avait déjà en observé une telle particularité chez le Ruellia ciliosa. CON Hobein (1884) qui à pu grouper les genres d'Acanthacées d'après la forme de leurs cystolithes, indique que chez les Ruelliées les cys- tolithes ont une forme variable. J'ai observé : PE 1° des cystolithes arfondis, particulièrement au niveau de la ner- \ PLANTES LITTORALES DE MADAGASCAR 147 vure médiane et dans des cellules épidermiques dilatées vers l'inté- rieur du mésophyile. 2° des cystolithes allongés, rhabdoïdes, situés dans l'assise sous- épidermique. TiGe. — La périphérie est altérée par des bandes de collenchyme qui déterminent des bombements locaux . L'épiderme, couvert d'une fine cuticule, aryredh une assise de cellules assez grosses mais beaucoup moins volumineuses que dans la feuille. Il est interrompu par de rares poils tecteurs et par des stomates logés entre les plages‘ de collenchyme, dans une région légèrement déprimée. Si l'on exclut ces plages locales de 3-4 assises de collenchyme angulaire présentant çà et là des ceystolithes arrondis, on voit que l'écorce comprend jusques et v compris l'endoderme sept assises de cellules ovales, assez grosses, limitant entre elles des méats. Au niveau des stomates, les cellules corticales externes modifient leurs contours et prennent un aspect qui n’est pas sans rappeler les cellules de la couche inférieure du mésophylle. L'aspect de ce tissu est probablement en relation avec la transpi- ration. Le péricycle, formé de cellules aplaties, est peu distinct du liber qu'il entoure. Il se reconnaît cependant à des éléments lignifiés, arrondis, qu'il différencie çà et là. Il s'agit de simples fibres et non point de vraies raphidines comme on en observe chez d'autres espèces, chez le Ruellia formosa par exemple. Le liber, très peu développé, se limite à 1-5 couches de cellules et les vaisseaux ligneux,;assez peu nombreux, surtout développés suivant quatre directions perpendiculaires entre elles, devant les fais- ceaux primaires qu'on voit encore, sont unis par des fibres ligneuses à qui déterminent ainsi une structure continue. La moelle, moyennement importante, est surtout formée de cel- i lules volumineuses à méats médiocres. RAGINE. — La racine est constituée par un axe ligneux qui présente assez vaguement, suivant quatre directions perpendi- culaires, des vaisseaux à assez large lumière noyés dans un amas circulaire de fibres. Le liber n'offre rien de spécial non plus que l'écorce qui est. .* 118 | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE formée d’une dizaine de cellules allongées dans le sens tangentiel et entourées d’une assise pilifère. Contrairement à ce que croit Chareyre (1884) pour nel les cystolithes manqueraient toujours dans la racine des Acanthacées [opinion qui a été d’ailleurs infirmée par R. Benoist (1912)|, on peut trouver çà et là des cystolithes arrondis, dans le lissu cortical radi- culaire de Æuellia monanthos. Hydrophylax madagascariensis Willd. N° 244 | [D. C. Prod. IV. 2 c FEUILLE. — La feuille est très charnue. _Les deux épidermes comprennent des cellules isodiamétriques, allongées, faiblement bombées, à membrane plus ou moins épaisse, recouverte d'une forte cuticule. La \ surface est parfaitement 8 glabre. | # Cr Dire HT gi AU] ITU j > Les stomates sont également ! répartis sur les deux faces."Ces sto- mates, accompagnés de cellules an- nexes d’un type fréquent dans la famille [v. Vesque (1885) : planche 1 ou Solereder (1899) : fig. 101 D}, ne sont nullement enfoncés. Les cham- bres sous-stomatiques sont souvent spacieuses. Le mésophylle a une structure ” isolatérale diplophylle. De chaque : AU L côté des faisceaux libéro-ligneux Re _médians, se trouvent deux zones : Fig. 7. — Hydrophylax pee extrèmement différentes. A la péri- Rule: rh ‘"S_ phérie, depuis l’épiderme, s'éten- dent 3-4 assises de cellules palissa- diques, bébés: serrées, formant la zone externe. Ces cellules, à noyau volumineux et très bd. sont bourrées mA une Sea “ l PLANTES LITTORALES DE MADAGASCAR 119 granuleuse, noire, soluble dans l'alcool, sur la nature chimique de laquelle je ne puis me prononcer. des faisceaux libéro-ligneux. Fig. 8. — Hydrophylax madagasca- riensis. Coupe transversale dans Des paquets de raphides très longs sont intercalés Jongitudi- nalement dans le parenchyme palissadique. Solereder (1893) avait déjà remarqué ces raphides chez Hydrophylax. La zone interne qui entoure les faisceaux médians comprend 1-3 assises de cellules considérables sans méats, jouant un rôle aqui- fère et passant à des cellules centrales plus petites comprises entre PéraLe. — L'épiderme supérieur esttransformé en papilles aqui- fères coniques. L’épiderme inférieur est également aquifère, mais par un épaississement généralisé de ses cellules qui deviennent presque iso- diamétriques. Le mésophylle, bifacial, possède un tissu palissadique à sa face infé- rieure. Ce dernier est séparé des faisceaux libéro-ligneux médians par trois couches de cellules arron- dies. Trois assises d’un tissu plus lâche, occupent la face supérieure . du mésophylle. Tice. — L'épiderme est exfolié par le fonctionnement de l'assise . subéro-phellodermique qui produit _ 8-4 couches de cellules à paroi fai- blement subérifiée. L'écorce comprend un nombre d'assises assez variable : sept àohze. Les cellules qui la composent sont presque arrondies, de grosseur va- riable et limitent entre elles de fai- bles méats. Le liber, bien développé, aligné en files régulières, présente cà et là dans ses formations secondaires “ RE AT NX 120 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE \ des cellules arrondies, plus grandes que les autres et bourrées d’ai- guilles d'oxalate de calcium. . Le bois forme un anneau continu de vaisseaux nombreux et grands, séparés par des fibres. La moelle, assez petite, est composée de cellules de dimensions variables, arrondies, présentant quelquefois des aiguilles oxaliques. Les méats intercellulaires sont petits, mais nets. RAGINE. — Des formations ligneuses envahissent très tôt la moelle. Ces dernières, peu riches en vaisseaux, sont surtout consti- tuées par des fibres. Elles sont entourées par unliber bien développé passant graduellement à un phelloderme que limitent 3-4 assises de cellules subéreuses. Çà et là, dans le parenchyme cellulosiqué et le liber, on peut voir de l’oxalate de calcium en raphides. à si (A suivre) 4 \ NOTES BIBLIOGRAPHIQUES Cowpry. — Comparaison des mitochondries des cellules ani- males et végétales. (Biological Bulletin. T. XXXIII, fase. 3, 1947). Les mitochondries mises en évidence, il y a déjà un certain nombre d'années, dans la cellule animale, sont-elles identiques aux organites découverts dans la cellule végétale ? Telle est la question que s'est proposé de résoudre l’auteur qui est spécialisé dans l'étude de la cellule animale. Pour cela, Cowdry a choisi comme objet d'étude, d’une part les cellules du méristème d’une jeune racine de Pois, et de l’autre les cellules du pancréas d’une souris. Afin d'éviter toute cause d'erreur, l’auteur a pratiqué toute la série des manipulations : fixation, déshydratation, inclusion, coupes et coloration, simultanément sur les deux tissus. Il a pu se convaincre que les aspects du chondriome sont absolument les mêmes dans les deux tissus, et il est très curieux de constater que les mitochondries présentent exacte- ment les mêmes formes dans des cellules aussi différentes que celles d'une racine de Pois et du pancréas d’une souris. Dans les deux cas, le chon- driome apparaît sous forme de mitochondries granuleuses, de courts bâtonnets et de chondriocontes, allongés, onduleux ét souvent ramifiés. Beaucoup de ces éléments offrent sur leur trajet des vésicules. Ces éléments sont fréquemment accumulés autour du noyau. Le chondriome du pancréas de la souris diffère cependant de celui de la racine de Pois ee que les divers éléments qui le constituent sont légèrement plus Au point de vue de la fixation, ces éléments se ana in exactement de même dans les deux cas. L'alcool et l'acide acétique ont un effet nocif sur eux, aussi sont-ils détruits par tous les fixateurs qui renferment l’une ou l’autre -de ces substances. Seuls les fixateurs chromo-osmiques, le formol et le bichromate de K les conservent. Les solutions aqueuses d'acide picrique ou de sublimé les fixent également, selon l'auteur. La « postchromisation » c’est-à-dire le traitement prolongé dans une solution” de bichromate deK après la fixation est considérée par Cowdry comme inu tile aussi bien dans la cellule végétale que dans la cellule animale. Les mitochondries des cellules végétales se colorent comme les mito- chondries de la cellule animale par l'hématoxyline ferrique, le violet crystal et la fuchsine acide. On sait que la coloration vitale du chondriome de la cellule animale st particulièrement difficile à réaliser et n’a pu être obtenue qu'à l'aide de colorants très spéciaux tels que le vert Janus. Cowdry a obtenu cette colo- ration vitale dans la cellule végétale, mais elle est plus difficile encore à réaliser que dans la cellule animale, parce que la pénétration du coloranf Pa. | 4 Ve 192 | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE s'effectue mal à travers les parois cellulosiques. Il l'a obtenue plus facile- ment cependant dans les cellules épidermiques des pétales de Jacinthe. Le vert Janus B seul donne des résultats, tandis que le vert Janus G n’a pas d'action ; le bleu Janus et le noir Janus I colore également le chondriome, cela aussi bien dans la cellule végétale que dans la cellule animale. À L'auteur conclut donc à l'identité complète entre le chondriome de la cellule végétale et celui de la cellule animale. Dans les deux cas, les mito- chondries doivent donc avoir la même constitution chimique : elles sont formées probablement de lipo-protéides, bien que la preuve définitive n'ait pas été donnée. Au point de vue physiologique, Cowdry a constaté dans la racine de Pois la transformation d’une partie du chondriome en amyloplastides. Il admet done l’origine mitochondriale des plastides comme démontrée. Les mitochondries sont aussi dans la cellule animale des organites élabo- rateurs, bien que ce rôle soit moins évident que dans la cellule végétale ; c'est en leur sein que les pigments se forment en général. Il est possible également que les mitochondries aussi bien dans la cellule végétale que dans la cellule animale interviennent dans la respiration protoplasmique. L'auteur termine son article par des considérations sur la généralité du chondriome, qui a été constaté dans tous les animaux même les plus simples et dans tous les tissus quels qu'ils soient (musculaires, nerveux, glandulaires ou autres) et dans tous les végétaux (sauf les Bactéries, les Myxomycètes et quelques Algues). L'existence Fe chondriome semble donc aussi constante que celle du noyau. À. GUILLIERMOND Vinarns (Francois). — Recherches organogéniques sur quelques Ag Le réales (Thèse pour le Doctorat ès-Sciences naturelles présentée à la Faculté des Sciences de Paris. Fascicule in-8& de 170 pages avec ‘T1 figures dans le texte et 3 planches hors texte. Imprimerie L.. De- clume, Lons-le-Saulnier, 1917). L'auteur se propose pour but la recherche d’une base meilleure que celle sur laquelle on s’appuie actuellement, pour la classification des Pyrénomycètes. Il fait d’abord le procès des critères qu'emploient les auteurs, notamment : le stroma, sa présencé, son absence, sa structure, sa consistance, sa situation par rapport au substratum ou aux périthèces ; les spores, déjà plus utiles. La classification doit être établie sur un ensemble de caractères, mais on peut DR rat avoir FPSUure à une série très restante de ceux-ci des Discomycètes par M. Boudier. Cette classification est basée sur des | particularités de la structure ef de la composition chimique des asques, NOTES BIBLIOGRAPHIQUES 123 bleuissant ou non par l'iode, operculés ou non. « Cette classification n’a appel ne sont que des indices commodes pour classer et reconnaître des formes dont la similitude et les affinités lui avaient été révélées à la longue par tout un ensemble de caractères plus difficiles à définir. » M. Vincens renonce pour son compte à appliquer une méthode analogue aux Pyrénomycètes au sujet desquels nos connaissances sont trop incom- plètes, il cherche seulement à découvrir des caractères moins factices que ceux du stroma ou moins difficiles à appliquér que ceux des spores. Les asques paraissent donner une plus grande satisfaction, ainsi que certaines particularités anatomiques du périthèce telles que la structure et le mode de disposition de l’hyménium. Mais l'auteur observe très justement qu'on ne peut évaluer un caractère adulte au point de vue de la classification qu'autant que l'on en connaît LORtOgeuR: Célle-ci est nécessaire pour expliquer la phylogénie dont doit s’inspirer la classification naturelle ; elle étant encore le meilleur guide dans les recherches phylogénétiques. » Aussi les classificateurs s’appuient-ils de plus en plus sur l'organogénie pour apprécier la valeur des caractères. L'organogénie permet, en effet, de déceler les caractères ancestraux qui doivent avoir le pas sur ceux qui ne sont que le résultat d’une adaptation locale et temporaire. La connaissance des tout premiers stades de formation de périthèces Mais encore faut-il, pour savoir bien tirer partie de l'ontogénie en classi- fication, en connaître les ne sur nombres d'espèces différentes appartenant aux genres les plus dive Prenons, au hasard, parmi les cas nombreux qu'étudie l’auteur, un exemple montrant l'utilité de l'organogénie en classification : La disposi- - tion de l’hyménium de l’Hypocrea gelatinosa rappelle beaucoup celle de l'hyménium de Mectria Ribis, mais l'origine en est toute différente. Tandis que l'ascogone dégénère chez le Nectria Ribis, c'est par la multi- plication de ses éléments que se produit au contraire l'hyménium chez l'Hypocrea. Chez le Nectria, l'hyménium provient d'éléments qui s'élèvent peu à peu du fond contre les parois latérales, tandis que chez l'Hypocrea il s'organise sur la presque totalité de la paroi interne anx dépens des assises cellulaires constituant primitivement cette paroi. D'où il résulte que le développement du périthèce ne saurait Le He qu'une affinité très faible entre les genres Hypocrea et Nectria, ss, { 124 .__ REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE L'auteur ayant bien établi l'utilité des recherches organogéniques pour la classification des Pyrénomycètes, retrace l'historique des travaux acquis pour ce groupe et dans celte voie. Ils se répartissent depuis de Bary et Woronin (1863 et 1864) jusqu’à Dangeard (1894), dont les travaux, comme ceux qu’il a suscités, ont d’ailleurs bien plus pour objectif les faits eytologiques de la reproduction, que l’organogénie elle-même ; toute- fois, les progrès de celle-ci lui sont redevables pour une large part. C’est dans l’esprit que nous venons d'indiquer que l’auteur aborde l'étude de l'organogénie des Hypocréales. Il suit le développement des périthèces chez un certain nombre de genres, il compare entre eux les résultats, non sans tenir compte des travaux des auteurs — généralement fort incomplets — sur des espèces des mêmes genres qu'il n’a pu person- nellement étudier. Il note également, pour en faire état, certains carac- tères du périthèce adulte, notamment de l’hyménium et de sa répartition dans le périthèce, de l’asque et des spores. L'auteur constate l'existence chez les Hypocréacées de quatre modes de formation du périthèce fort différents les uns des autres et se ren- contrant respectivement chez : Melanospora ,Mangini nov. sp., Vectria Ribis, Hypocrea gelatinosa, Claviceps microcephala. 1° Melanospora Mangini. L'ascogone est un rameau mycélien dont une voisinage venant s'appliquer sur l’ensemble précédent. Le massif cellu- laire fertile devient peu à peu excentrique et reste localisé dans la suite au fond du périthèce. Dans le périthèce mûr, les asques forment un ni EE divergent au fond de la cavité. 2 Nectria Ribis. L' ascogone est constitué par deux ou trois filaments mycéliens dont les extrémités se recourbent et s’anastomosent. Il n’est pas fonctionnel, il dégénère et se gélifie, laissant, au centre de l’ébauche, un vide qui est l'amorce de la cavité du périthèce. Les éléments internes de la paroi donnent naissance à des rameaux mycéliens convergeant vers le centre : ceux de la voûte de la cavité restent stériles, ceux du fond s'appliquent sur les parois latérales contre lesquelles ils s'élèvent pour former l'hyménium. Dans le périthèce mûr, les asques sont insérés sur le fond et la plus grande partie des parois latérales et convergent vers l’axe du périthèce. Ebauché dans le stroma, le périthèce devient de plus en plus superficiel par suite de la croissance des éléments situés au-dessous de lui. 3° Hypocrea gelatinosa. L'ascogone apparaît au-dessous du plecten- chyme compact qui forme les couches supérieures du stroma. Il est formé ar des cellules terminales de deux filaments mycéliens entre lesquels s'établissent des anastomoses, Cet ascogone produit une masse de plecten- NOTES BIBLIOGRAPHIQUES 125 chyme autour de laquelle l'enveloppe -du périthèce ést construite par des filaments voisins du stroma. La cavité se forme aux dépens du plecten- chyme central par écartement des éléments. L’hyménium se constitue directement aux dépens des éléments de la paroi dont il tapisse le fond et les Ma latérales ° Claviceps hole ae, ‘L'ascogone est formé par l'extrémité de deux conidiophores avortés qui se recourbent l’un vers l’autre, se rami- fient et s'enchevêtrent pour former un amas parenchymateux. La cavité du périthèce se forme spontanément au-dessus de cet amas par suite de l'allongement des éléments voisins du stroma. Chaque péri- thèce n'est séparé des voisins que par des éléments laminés du stroma. Les asques se forment uniquement dans le fond du périthèce et sont insérés sur des ascophores en sympode. L’Æpichloetyphina forme ses périthèces d’une façon très semblable. L'auteur conclut de la comparaison de ces types de développement que le mode de disposition des asques dans le périthèce ne pourrait servir seul de base à une révision des Pyrénomycètes. Cette révision ne pourra se faire que lorsque l’organogénie d’un grand nombre d’espèces sera connue. Seule l’organogénie, en nous renseignant sur les affinités, nous per- mettra d'établir des groupes naturels. Mais, une fois connu, le mode de distribution des asques nous fournira des caractères précis pour les défi- i asqu devra être associé à d’autres caractères fixes et ue à observer tels que ceux tirés de la structure des asques et des spore « Ainsi, conclut l’auteur, pourrons-nous jee par l’organogénie à l'édification d’une classification naturelle, pour laquelle des caractères anatomiques nous fourniront des cadres précis permettant une claire défi- nition des familles et des genres. » J. BEAUYERIE (Nancy) SHARPLES À. — The laticiferous system of Hevea brasiliensis and its protective function. (Ann. of Botan. Vol. XXXII, n° CXX VI, Avril 1918, pages 247 à 251). Beaucoup d'auteurs attribuent aux laticiféres un rôle de stotoslion contre les champignons et les insectes. D'après les expériences de Sharples, il semble que, si l'on enlève les assises subéreuses en respectant le sys- tème laticifère, ce dernier ne joue pas un rôle protecteur efficace. question du rôle du latex reste très obscure et de one recherches seraient nécessaires pour l’élucider. / Jean FRiEDEL SARGENT, Oswald H. — Fragments of the flower biology of westralian plants (Ann. of Botany, Vol. XXXII, n° CXXVI, Avril 1918, rye 215 à 231 Oswald Sargent a étadié pendant douze ans la biologie végétale de l'Australie occidentale. Il donne, en particulier, des indications très inté- * |: 126 ‘ REVUE SéNÉRALE DE BOTANIQUE ressantes sur la question fort obscure des fleurs dites « ornithophiles 5 visitées et souvent dévastées par les oiseaux mangeurs de mie], et sur ja question beaucoup plus classique des fleurs « entomophiles ». Il signale aussi plusieurs cas de variations dans la forme et la couleur des fleurs de diverses espèces. Jean FRIEDEL GATES, R. Ruggl es. — A systematie analytical study of certain north american Convallariaceæ, considered in regard to their Le through discontinuous variation. (Ann. of Bot. Vol.XXXII, CXXVI, Avril 1918, pages 253 à 257). L'auteur donne un résumé très bref d’un mémoire plus étendu destiné à être publié après la fin de la guerre. C’est une étude des Convallariacées e l'Amérique du Nord, faite en cherchant à établir leur phylogénie. L’a- à il sem que de éd changements externes peuvent résulter de faibles modifi- cations de la semence. ean FRIEDEL Dave R. C — = Apte list of vérn pinna-traces, with me notes on the leaf-trace in the Ferns. (Ann. of Bot. Vol. XXXI, n° CXXVI, Avril 1918, pages 233 à 245). L'auteur montre tous les termes de passage qui existent entre les deux types classiques de traces foliaires chez les Fougères, le type « marginal » et le type « extramarginal » ; il donne une longue liste de Fougères de toutes les familles, classées d'après la disposition de la trace foliaire. A peu d’exceptions près, ce Caractère .est constant chez toutes les espèces d’un même genre en définissant les genres suivant la classification adoptée par Christensen dans son « Index Filicum. » Jean FRIEDEL IsHIKAWA, PR OA — Studies of the embryo sac and fertiliza- tion in Œnothera A of Botany. Vol. XXXII, n° CXXVI, Avril 1918, pages 2 19 à 317 Dans un mémoire de de nombreuses figures, l’auteur décrit en détail le développement du sac embryonnaire et la fécondation dans le genre ee Les résultats les plus intéressants qu'il signale sont les suivants : Le sa c embryonnaire dérive soit d’une tétrade micropylaire, soit d’une tétrade tu ale ; souvent les deux tétrades se développent en sacs embryonnaires complets. Le sac embryonnaire, non seulement dans le genre Œnothera, mais encore dans les genres Ludwigia, Gaura, Godetia et Cireæa, est tétranucléé par avortement des antipodes et de l’un des noyaux polaires. Par contre, dans le genre Trapa, il y a un sac embryonnaire normal à 8 noyaux. Ishikawa considère qu'il vaudrait mieux ne pas ran- ger ce genre dans la famille des Œnothéracées. Jean FRIEDEL \ CHRONIQUES ET NOUVELLES M. SarrauT, Gouverneur général de l'Indo-Chine. vient de créer à Saïgon un /nstitut de recherches scientifiques destiné surtout à l'étude de la flore et de la faune des diverses régions indo-chinoises, et aussi à l'examen des questions agricoles et industrielles qui s’y rattachent. L'Institut scientifique de Saïgon va établir des annexes dans les différentes contrées du pays pour qu'il y soit entrepris des recherches variées. De plus, l'Institut botanique de Saïgon, le Ser- vice expérimental de riziculture, la Station de Giaraï, l’Arboretum de Trangboum et les Laboratoires pour l'étude de la Flore fores- tière et des maladies des plantes cultivées ont été inner au nouvel Institut de recherches. M. Auguste CnevaLier, Docteur ès-sciences, Chef de la Mis- sion permanente de l'Agriculture au Ministère des Colonies a été nommé Directeur de l’Institut de recherches scientifiques. Une commission de contrôle de l’exploration scientifique de l'Indo-Chine a été nommée par l'Académie des Sciences, Cette commission, présidée par le Président de l’Académie, se compose de MM. Gaston Bonnier, Yves Delage, GEnURIeE Guignard, A. Lacroix, Edmond Perrier. Li * M. Maurice Lévèque De ViLmoRin, ancien Président de la Société Botanique de France, et Président de l’Académie Me d’Agri- culture, est mort le 21 avril 1918. M. Maurice de Vilmorin est né le 26 iris 1849 à Verrières- les-Buisson (Seine-et-Oise). C'est principalement dans le domaine des Barres (Loiret), propriété de son grand-père Philippe-André de Vilmorin, que, dès sa jeunesse, il se livra à l’étude de la Botanique 128 RÉVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE et de l'Horticulture, et il s’occupa bientôt de reviser les plantations méthodiques des arbres forestiers établies dans ce domaine. Ses recherches s’étendirent ensuite aux arbrisseaux, et à côté de l’Arbo- retum des Barres, il établit un Fruticetum où furent cultivées toutes les espèces d’arbrisseaux pouvant supporter le climat de cette con- trée de la France. Ë D'autre part, depuis 1871 jusqu'à 4898, M. Maurice de Vilmorin avait entrepris de très intéressantes expériences culturales sur le degré de résistance des arbres, et plus spécialement des Conifères, en présence des sols calcaires, des terrains secs ou humides ou de divers autres milieux. Ces cultures comparées ont été suivies sur plus de 58 hectares de terrains. Aussi, l’auteur s’intéressa-t-il parti- culièrement au domaine d'Harcourt qui appartient à l'Académie d'Agriculture et où se trouve un Arboretum, créé depuis un siècle et qui renferme l’une des plus belles collections de Conifères qui soit en Europe, M. Maurice de Vilmorin enrichit encore cette collection et offrit à l’Académie d'Agriculture un don important, en argent, pour l'entretien et le développement de cét Arboretum de Conifères. M. Maurice de Vilmorin a publié onze Mémoires dans les Comptes-Rendus .de l’Académie d'Agriculture sur diverses ques- _ tions forestières et horticoles, et de très nombreuses notes dans le « Bulletin de la Société Nationale d'Acclimatation, le « Bulletin de la Société dendrologique de France », la « Revue des eaux et forêts », le « Journal de la Société HROHRIE d'Horticulture » et dans d’autres Pains éncore. 19 _ Nemours.— Imp. Henri BouLoy. Le Gérant : Menri BouLoy _— Revue Generale de Botauique de Botau Tome 31- Planche e 1 Le ere, imp Plantes littorales de Madagascar Revue (seénerale de Botanique Tome 41 - Planthe 3 Le DeLey, imp. CeBRIAN vtr Micaez-Duranb phot. Influence de l'éclairement sur l'absorption du glucose Tome 41 - Planche 3 en CS ENS UE ET Re Mere ON FAT RU ANA he 2 ET PES : , E HO —. ne. ns = = © . = : cn Le A — Lg = ee. 5 [ee n Su re Es à a éricrale de Botanique à Revue € A. Gréry phot, RECHERCHES ANATOMIQUES : ! SUR QUELQUES PLANTES LITTORALES DE MADAGASCAR L par M. Marcel DENIS (fin) Scævola Kænigii Vahl \ Ne 221 [DC. Prod. VIL 505] LA Fauré, — La feuille a un limbe mince, mais la nervure fait fortement saillie. L’épiderme supérieur, à cellules assez y peiiles, allongées, supporte une très fine cuticule. Il est séparé du reste du mésophylle par un hypoderme aquifère formé de grandes cellules. Des cellules, plus petites et plus serrées, constituent |’ en iaéemt ; inférieur, interrompu cà et là par des poils cutinisés, unicellulaires. Au niveau de la nervure, les épidermes gardent leurs caractères mais l’hypoderme disparait. Neuf faisceaux cribro-vasculaires isolés les uns des autres et disposés en V sont noyés dans un grand nombre de cellules sinueuses à faibles méats ; chacune d'elles contient une petite mâcle d’ oxalate de cale, Tice. — La tige est extrèmement charnue. L'épiderme est formé de cellules, petites, te bom- bées extérieurement et à cuticule bien visible. L'écorce est constituée par environ dix-huit poison ‘de als 4 à J ET Der sens: Dem. de ee 0 qu Un 27) ee, pee, {2 CLS (] (] A or VS > > -- Su ses (3 CA «Ô EE ee Fig. 9. — Scævola Kæ- nigii. Coupe transver- sale dans la tige. Là so: [] F à Se REVUE GÉNÉRALE DE BoaNIQUE devenant plus grandes à partir de la troi- sième travée et limitant, par endroits, de larges méats. L'anneau libéro-ligneux est formé d’un grand nombre de faisceaux contigus mais qui gardent leur individualité. : _ Des vaisseaux assez larges et nombreux et un liber bien développé que limitent ex- térieurement 2-6 couches de fibres péricy- cliques, voilà ce qui constitue chaque fais- ceau. J'ajouterai que des mucilages cellulosi- ques obturent souvent la lumière des larges vaisseaux. ns | Le La moelle est constituée par un amas énorme de cellules volumineuses, rondes, çà et Jà oxalifères, sans méats et qui se lignifient dans la région périphérique. Scævola Plumieri Vabhl N° 343 [DC. Prod. VII.506] . FeuiLe. — La feuille est très charnue. L'anatomie en a été étudiée par War- ming (1897) et Harshberger (1908). La structure, isolatérale, est mtermédiaire. entre le type staurophylle pur et le type di- plophylle. Les épidermes, semblables, à cellules un peu bombées, sont recouverts d’une épaisse cuticule. La surface est glabre et les stomates sont à demi enfoncés. De chaque côté de la région centrale où se voient au milieù de cellules assez petites des faisceaux libéroligneux alternant avec des trachéides, deux zones distinctes s'étendent. La'zone externe est formée de.3-4 assises BLANTES LITTORALES DE MADAGASCAR 431 , . de cellules palissadiques assez petites et serrées. La zone interne est formée d'un tissu également palissadique * mais à cellules grandes et larges et sans méats. Ces cellules disposées, de chaque côté, en 2-5 assises, jouent un rôle aquifère. Au niveau de la nervure médiane qui fait à peine saillie, le tissu aquifère augmente d’im- _ portance : on le \ uy BUTEUR voit remplacer | (l les | | les cellules pa- PÉTIOLE. — Le pétiole est très charnu. Il est entou- ré par un épi- derme à cellu- _ Jesplusvolumi- VX 6 ys@ee HZ set recouvert : d'une forte cu- ticule. Un arc de faisceaux li- béro-ligneux - isolés est noyé dans un paren- _chyme sans il _ méats formé de SÉRDTAMMOTRE ES Le _volumineuses , : 7 + cellules conte Fig. 10. — Scævola Plumieri. Coupe Fig. 11: — Scævola Plumieri. Coupe transversale dans la feuille. transversale dans le pétiole : £, ; ; trachéides. | nant chacune une petite mâcle d'oxalate de calcium. ‘ | Toute la partie supérieure de l'organe est riche en trachéides aquifères. : Sens es Ho . 7 Un 489 [RÉVUE GÉNÉRALE DE BÔTANIQUEÉ Scape. — Cet organe est entouré par un épiderme à grosses ‘ cellules et à forte cuticule. Il est constitué par un tissu fondamental _à cellules en général grosses, au centre duquel se différencient plusieurs faisceaux libéro-ligneux entourés de deux ou trois rangées de fibres dont lamembrane s ‘épaissit sans se lignifier. Pr UE RE bellidifolius DC._ N° 248 [DG. Prod. VII. 181] Feuirce. — Les deux épidermes, absolument semblables, sont constitués par des cellules à membrane non épaissie extérieurement “ à cuticule linéaire. Les stomates sont légèrement enfoncés dans l’épiderme. Le mésophylle a une structure bifaciale mais bien peu caractéristique. Le parenchyme supérieur est à quatre assises de _ cellules rectangulaires, courtes; le parenchyme inférieur, plus Jâche, est constitué par 4-5 assises de cellules arrondies, passant | graduellement au parenchyme supérieur par ren d'un . tissu aquifère médian assez peu développé. ie Les faisceaux libéro-ligneux, assez nombreux, sont formés d’un petit nombre d'éléments entourés d'une gaîne de cellules A le OiS, mais ouverte du côté du liber. PéTIOLE. pu Le pétiole comprend yne partie snesté et deux parties latérales aliformes de structure analogue au mésophylle du limbe. La partie centrale est recouverte d’un épiderme à membrane extérieure épaissie et à cuticule très mince. Elle est formée de cel- lules hexagonales, volumineuses au centre, moins grandes à la péri . phérie et qui jouent un rôle aquifère. Il y a toujours trois faisceaux libéro-ligneux à la base du pétiole. Le faisceau médian — le plus gros — se rétrouve dans tout l'organe. Les faisceaux latéraux envoient des ramifications dans tout le méso- phylle et ne se distinguent plus en haut de la feuille. Le’ liber, bien s'ÉTPIaRee est bordé par un arc de laticifères. Scape. — Le scape est constitué par un tissu à cellules rondes et grandes au milieu duquel se différencient cinq faisceaux libéro+ ligneux. Des cellules plus petites, isodiamétriques, à membrane ie se bombée a prie forment rare de la me ce FR PLANTES LITTORALES DE MAPBAGASCAR 133 Tice. — L'épiderme est constitué par une assise de cellule allongées perpendiculairement à la cuticule, présentant une mem- brane épaissie vers l'extérieur et vers l’intérieur. La cuticule est ‘assez épaisse. Les stomates, épars, sont nettement enfoncés. Ils débouchent F -dans une chambre sous-stomatique médiocrement spacieuse. L'écorce, assez réduite, comprend sept assises de cellules, petites, arrondies, presque hexagonales, sans méats ou à méats extrèmement petits. L'assise sous-épidermique a des cellules Hdéebient épaissies. On reconnaît facilement l'endoderme à ses cellules plus grandes, 5 souvent aplaties, et à cadre subérifié. Quant au péricycele, les latici- fères qu'il différencie devant les faisceaux cribro-vasculaires le mettent aisément en évidence. re Le nombre des faisceaux libéro-ligneux est assez variable, pour- tant il en existe toujours trois nettement plus développés que les autres ; ce sont même les seuls qui se voient dans les tiges jeunes. Le liber,. faiblement développé, entoure un bois presque entiè- rement constitué par des vaisseaux, la plupart à large lumière. | Des fibres, qui se différencient très tardivement, parviennent à unir les éléments ligneux et à donner une ne à continue, d’ailleurs assez peu nette. f Enfin, ajoutons que la moelle, Re. est. formée de grandes rue arrondies.et à à petits méats. Racine. — La racine était Ds Lee ane par 'atre dera radicicola Greef a do . (1) La liste des plantes dans la racine “dut uelles on a trouvé l'Heteroder e longue ajo : rhynchus bellidifolius. C'est semble-t-il la pre mière fois qu'on signale ce parasite — d'ailleurs très commun — chez une Convolvulacée. Il a été trouvé dans les genres Lactuca, Sonchus, Cichorium, etc, _— très voisins de en rhynchus. (Voir Frank, 1896, 3° volu Les réactions parasitaires, a ne différent d'ailleurs pas dans les deux € espèces. peuvent se résumer brièvement : 1° hypertro A éag des cell ules EE ei ini à : l’éntour de la région Sphalique du ss atode ; 2 x du toplasme We afflue à la périphérie ; 3 épaississement des mem mbranes des Selles parasi 4 RE et hypertrophie etui : 5e! passage de la chromatine de | . le cytopla 6° production Je. cloisons icon ples dans \én cellules multinu- cléées ; 7° bariN ot de a L _etles cellnles hypertro phi Ces phénomènes ont été déjà sinesement dés pe N, Mae LR mr Lise de Le 6 repyoièe : : $ REVUE DENÉRALE DE Proiue Le boss primaire affecte une disposition binaire, mais qui est rare à observer même dans les radicelles, De bonne heure, en effet, des _ formations de métaxylème RPEN PA eeNS, Elles envahissent très tôt à moelle qui disparaît. . Dans les racines plus épaisses, le bois ne prend jamais un déve- loppement bien considérable : il apparaît sous forme de files rayonnantes, peunombreusés, limitant de larges bandes de parenchyme. Le liber passe sensé ment à un phelloderme pro- _duit par une assise génératrice externe qui, née dans le péri- cycle ou dans les assises ex- ternes du liber, a exfolié tous _les autres tissus extérieurs. - Des laticifères, disposés en plusieurs cercles (3-4) se voient dans le liber et le parenchyme externe. Le liège comprénd 12. — Racine de Mycrorhynchus bel- 1.2 assises de cellules à paroi Fig. RUE par l’Heterodera radi- ; Ce Re 0 tent se mince, mais bien subérifiée. par bites sh itebns la région céphalique du - site. _paras J’ajouterai que des réserves d'inuline précipitables en heros par l'alcdt. se trouvent dans toutes les cellules , périvasculaires et aussi, en amas, sous l'assise subéreuse périder- _mique. : 4 1. CARACTÈRES GÉNÉRAUX D'ADAPTATION A. FEUILLE I. Protections épidermiques. 1) Mais EXTERNE un peu épaissie chez quelques espèces (Tribulus cistoides, Tonidium buxifolium, Hydrophylax madagasca- ; riensis, Vinca sp., Canavalia obtusifolia) ou même pas du tout _ (Microrhynchus bellidifolius, Scævola Kœnigü, Ruellia monanthos, Vigna lutea, Dolichos axillaris). ue 2) CuricuLe toujours très mince sauf chez Scævola Plumieri où elle s'épaissit. 8) SToMATES jamais complètement enfoncés. Les mieux protégés par un demi-enfoncement appartiennent aux espèces suivantes : Vinca sp., Ipomæa Pes-capræ, Scævola Plumieri, Microrhynchus bel- idifolius, Désmodium triflorum. Lesstomates de Tribulus cistoides, Tonidium buxifolium et Ruellia monanthos ne sont pas enfoncés. 4) Poics. Il n’y a jamais de tomentum épais et la plupart du temps les poils sont épars. : Lorsque les protections épidermiques sont très toriés: on peut les considérer comme des dispositions xérophiles. Il nous est impossible d'arriver à cette conclusion ns les plantes littorales _ nous avons : es “ Re 11. CURE A, rt "A peu près toutes les tre qui nous ‘intéressent ont dés feuilles FE UE peu épaisses. /.. Pourtant Desmodium ren, Dolichos azillaris, Ionidium buzi- folium sont peu ou pas charnus. " “ - Certaines (7pomæa Pes-capræ, our Sp., Ruellia pou Microrhynchus bellidifolius) sont plus succulentes. Enfin le Scævola à Plumieri et l'Hydrophylax de eh me + se font remarquer par _ une très grande carnosité. + pt nervure médiane ne fait pas aie chez es La très 130: REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE charnues. Certaines espèces nullement charnues, La au con- traire, une forte nervure (Scævola Kænigii, etc.) III. Structure générale. 7 ai employé dans mes descriptions la terminologie PR par Clements (1905). D'après lui, quand les deux surfaces d'une feuille sont également éclairées, il apparaît une structure isolatérale. Cette structure peut se faire soit par production de tissu palissa- dique dans tout le mésophylle (type staurophylle) soit par apparition _, d’un tissu homogène, à cellules arrondies, sans éléments palissa- _ diques (type spongophylle). Enfin, il peut exister une structure _ isolatérale formée _ nr séries d'éléments arrondis et palissa- L4 Ve CU ra _ diquesserér dé chaque côté de l'axe transversal du mésophyllé. Eve Aréiophyle). A peu près toutes les espèces ont une structure plutôt bifaciale. La structure isolatérale diplophylle est rare (/pomæa Pes-capræ, Hydrophylax madagascariensis). Elle est presque staurophylle chez … Tribulus cistoides, et chez le Scævola Plumieri elle présente un type intermédiaire entre la, structure de et la sueture diplo- phylle. 1 Y. Méats. _: Le tissu palissadique en est toujours dépourvu. Qutiquétéis nuls (Tribulus terrestris, Hydrophylax madagascariensis, Scævola Plu- mieri) où faibles (Wicrorhynchus bellidifolius, Scævola Kænigü) ils sont souvent nets dans le mésophylle inférieur {Zonidium buxi- folium, Canavalia ra tra Dolichos uns Vigna tureus Ruellia monanthos). F. Tissu palissadique. Souvent bien développé {Hydrophylax madagascariensis, Scævola Plumieri, Ipomæa Léne vig ) il peut être aussi fort réduit (Dolichos aæillaris). VI. Tissu aquifère. Il est toujours bien représenté et avec des aspects très variés. Les trachéides ne se trouvent que chez le Seævola Plumieri. Pan les a charnues fa “à Me rt pret No PLANTES LITTORALES DE MADAGASCAR 137 Pes-capræ, Scœævola Plumieri) c'est le mésophylle médian qui devient aquifère. La nervure de cértaines espèces à limbe réduit (Scævola Kænigii) constitue un important tissu dont toutes les cellules se gorgent d'eau. Il est rare de trouver des gaines aquifères autour des faisceaux (Ruellia monanthos, Microrh ynchus bellidifolius). L'épiderme supérieur souvent volumineux, joue un ‘rôle aquifère . chez Dolichos axillaris, Ionidium buxifolium, Ruellia monanthos, Canavalia obtusifolia. IL est rare cependant qu'il se différencie en papilles ( Sr triflorum, pétales - gs dre madagasca- rs AE pt is VAI . Tissu de soutien. Il est en général insignifiant : fibres { Desmodium triflorum), sclé- rites (Dolichos axillaris, Vigna lutea). En résumé, les plantes maritimes étudiées ci-dessus présentent, à peu près toutes, une certaine carnosité du limbe, un tissu aquifère en général bien développé, une structure souvent bifaciale et des ie . Protections épidermiques faibles ou nulles. o = Par leur structure isolatérale, leur grande carnosité, leur absence de poils et la réduction de leurs méats, Hydrophylax madagasca- riensis, Ipomæa Pere Scævola ne nr d'être Re -à ne “ DR B. | PÉTIOLE. nee die à ; _ Le atole est dé très ie épaisseur chez le Depoiian. tif : _ rum. Chez le Scævola Plumieri, au contraire, il devient partieuliè= vu rement charnu et entièrement Mae I présente même un Lis. rs nombre de trachéides. - . os ! D ARE Le L Protections ‘épidermiques.… : A Le catiidlé est souvent épaisse, souvent plus épaisse que dans la feuille ( Cassytha filiformis, Dolichos. axillaris, Tribulus cistoides, Tintin buxifolium, : Desmodium freres Scævola Kœnigü). Fine _… Des form ; spaent s GE C Jet | Des forma +. Fute ñ : À Lee At sas Rs de EE JE de F FA? es Phentr eee ae L PS LA REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ques espèces (Hydrophylax madagascariensis, Ipomæa sp., Vinca sp.) He POHENCRYRE est assez rare Haras monanthos, Tribulus cis- eva II. Carnosité. Moyennement fréquente, elle est le plus souvent due au dévelop- pement considérable de la moelle {Scævola Kænigü, Microrhynchus Us bellidifolius, Cassytha filiformis, Tribulus cistoides). Souvent, les formations médullaires sont peu intenses {/onidium buxifolium, - Desmodium triflorum, Vinca sp.,/Ruellia monanthos). III. Caractères dus à la reptation. La vie rampante de la plupart des plantes de l'ksosatont à ue Pes-capræ se traduit, chez ces dernières, par des adaptations.” - Nos plantes rampantes présentent toutes un amincissement médian de la tige, un allongement des entre-nœuds et un développement de _ racines adventives au niveau des nœuds. La plupart ne montrent pas _ d’autres adaptations mais certaines (Hydrophylax madagascariensis, _Ipomæa sp., Desmodium triflorum présentent dans leurs formations cation des vaisseaux dont le diamètre s 'élargit. ; 2 Ces particularités que l'on retrouve chez certaines piantes ram- _pantes de nos régions tempérées (1) s'accompagnent, en outre, quelquefois, de caractères qu'on observe dans les. rhizomes. C'est ainsi qu'Æydrophylax madagascariensis, Microrhynchus bellidifolius, Tpomæa sp. présentent soit des formations subéro-phellodermiques, soit des protections collenchymateuses, et une réduction à peu pie. totale du stéréome fibreux (2). D. RACINE Le centre de lat racine Se lignifie toujours très tôt. C3 (4) Voir Marce (1900): va Me Voir les stp À eo à caractères de Fe dans Mac eo. secondaires une réduction des fibres et, au contraire, une multiplie + V. CONCLUSIONS L 1. Les plantes des sablès littoraux de Madagascar sont caracté- risées par l'absence presque complète de protections épidermiques, j par üne carnosité variable de la feuille et même de la tige, par une structuré générale le plus souvent bifaciale et par un tissu aquifère __ bien développé. Il semble qu’on y puisse distinguer deux tendances entre lesquelles, pourtant, on trouve des termes de passage. D'une part des plantes à structure isolatérale, charnues, glabres avec un tissu aquifère au centre de la feuille (Scævola Plumiert, re ydrophylaz madagascariensis, Ipomiea Pes-capræ, élc.). :; D'autre part des plantes à structure bifaciale, moins charnues, à poils épars et rares et à tissu aquifère excentrique { Auellia monan- #hos, Tribulus cistoides, Desmodium riflorum, Jonidium buxifolium, Dolichos axillaris, etc.) Les premières plantes Dtésebient des caractères halophiles nets. Il faut mettre à part le Scævola Plumieri qui n’est pas sans présenter des affinités avec les plantes des déserts salés (cuticule épaisse, stomates protégés, carnosité considérable, structure isolatérale et serrée, trachéides, etc.) On voit que ce sont là des affinités avec des _ plantes qui, aux caractères que l’on est habitué de trouver chez les: 0" halophytes, surajoutent des dispositions xérophiles très nêttes. Par leur carnosité plus ou moins grande, par un tissu aquifère “ru ” bien développé, par la faiblesse de leurs protections épidermiques,- _ les psammophiles de cette association littorale malgache se rap- prochent des plantes des sables dans les régions tempérées. Toute- fois les premières s'en écartent par léur structure du limbe qui est fréquemment bifaciale. Ces espèces ne seraient pas sans présenter plus d'un point commun avec les plantes des galets et rochers maritimes, si leur carnosité, assez range somme pr 6 ne les en ee - 2. Les particularités d'adaptation que présentent es végétaux me ne » | les échantillons étudiés. d'hier ÿ 5 j i s i 4 140 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE l'association à /pomæa Pes-capræ s'expliquent par l'intervention des facteurs æcologiques. Croissant dans un sol perméable et salé, desséché par des vents” violents qui activent la transpiration, ces plantes doivent pouvoir . résister à la sécheresse : elles y parviennent en différenciant toute une variété de tissus aquifères. La lignification précoce de l'axe de la racine est également imputable à la sécheresse du sol. Le développement du tissu palissadique dans la feuille est dû à une assimilation intense corrélative d’une forte luminosité qui se manifeste soit directement, soit par réflexion sur le sol sableux (1). Quoique l'influence du sel soit toujours faible, c'est à cette cause qu ‘il faut rapporter la carnosité plus ou moins grande que présentent … Ajoutons que. les tiges plagiotropes possèdent je sdapiatons qui les rapprochent des tiges rampantes de nos régions. AR espèces même, ! mieux Le présentent certains caractères de’ rhizomes.… (1) La sécheresse “Au sel ne sont pas étrangers à la production de çg tissu BIBLIOGRAPHIE 1892 Benecke. — Die Nebenzellen der Spaltéffnungen (Bot. Zeit.) 1912 1904 1909 1898 1900 1884 1892 1910 1913 4905 1892 1896 1889 1908 R. Benoist. — Recherches sur la structure et la classification des Acanthacées de la tribu des Barlériées (Thèse Fac. Sc. Paris). H. Bœwig. — The histology and development of Cassytha filifor- mis (Contrib. from the Botan. Labor.of the Univ.of Pen- sylvania. Philadelphia). SR AT Notes the shore vegetation of the Danish West Indian ind: (Botan. Tidsskr ., Vol. 29, Copenhagen). re de Ove Paulsen. — Om Vegetationen paa de dansk- stindiske Oeer. Det. uordiske Forlag. Kj$benhavn 1898. — Re française in Revue gén. de Botanique, t. XII). Chareyre. — Nouvelles recherches sur les eystolithes (Revue des Se. nat., 3° Série, t. III, n° 4, Montpellier). Ad. Chatin. — Aatgie sd té des végétaux. Plantes para- sites. 1 vol. et atlas, H. Chermezon. — RTS Rs sur les diilés litto- rales. (Ann. Se. nat. Bot., %® série, t. XIL). P. Choux. — De l'influence de l'humidité et de la sécheresse sur la structure anatomique de deux RU tropicales (Rev. gén. Bot., XXV). F.C. Clements. — Research methods in Eos Debold. — Anatomische Rte der Phaseoleen. (Diss. . München und Offenburg). Frank, — Die RENE LE Pflanzen. Breslau. 3 volumes. Hackenberg. — Beitrige zur Kenntniss einer assimilierenden schmarotzerpflanze Cassytha americana. (Verhandi. d. . naturhist. Veroins de dues Rheïnlande und Wes{aion ES NN ON OR) J. W. Harshberger. — The comparative leaf structure of the sand dune plants of Bermuda. (Proceed. Amer. Philos. Soc., vol. XLVIL). — The comparative Sbrédiure. of the strand plants of New Jersèy. (Proceed. Amer. Philos. Soc.; vol. XLVIH). na + - Ueber den systematischen Werth Né bei . en Acanthaceen. (Engler's Botan. Jah VX T. Holm. — Ruellia and Dianthera (The Botan. se May 4907). À. Lacoste. — Etude anatomique sur les Papilionacées de Mada- gascar (Thèse Fac. Se. Paris). A. Mage — Recherches biologiques sur les pslos. rampantes (Ann se Nat. _Bot., 8e série, t XD. 149 RÉVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 1905 M. Mirande. — Réchotéhes sur le RS ae # l'anatomie des Cassythacées (Ann. Se. Nat. Bot., % série). 1900 M. Molliard. — Sur quelques caractères TRE des cécidies _ produites par l’Heterodera radicicola (Rev. ge sn. Bot., XU). 1900 E. Pantanelli. — Anatomia singes delle Ziroblisllacok Eu della Soc. déi Natu Matemat. di Modena, Ser. vol. Il, ann. XXI. 1877 V.A. Poulsen. — Om Cassytha og dens Haustorium. (VidensË. Meddel. fra den naturbist. For enig i Kjôbenhavn). 1891 A. F. W. Schimper. — Die indomalayische Strandfora. (Bot. S Mittheil. aus d. Tropen.,t. HT, lena). 1898 — Pflanzen geographie auf physiologischer Grundlage. Lena. 1902 Schmidt, — Zur anatomie von PR filifor mis. (Osterreiche Bot ift). tan. Zeitschri 1893 H. Solereder, — Ein Beitrag zur anatomischen Chartier + zur Systematik der Rubiaceen, (Bull. de l'Herb. 1). “Boisste RS 1899 ru | Systematische anatomie der Dicotyledonen. Stutigart 1908 — Ereftzangéband. Stuttgart. 1885 J. trs — Caractères des principales familles np haiesli hist de { l'apalonie Ée la feuille (Ann. Sc. Nat. Bot., Te série, D. 1914 R. Viguier. — Géographie botanique de Madgscar. (L'Agrieul= ture pratique des pays chauds ; avril e philom. Paris). 1887 . Volkens. — Flora der ægyptisch-arabischen Wüste auf Grundlage anatomisch-physiologischer Forschungen, Berlin 1897 E. Warming. — Halofyt-Studier. Det D Danske Vidensk. : Selsk. Skr. Afd. VII, 4. Kjôbenhav 1909 _ — Œcology of plants. Oxford. … * EXPLICATION DE LA PLANCHE 1 “pe ere Plages AATRE à l’est de Tanataue.: ringtonia avec sous-bois de Semvola. _ } Lie PU et la mer : sahociativi Des Aete à Ipomæa Pes-capræ Fig. IL. — Monticule sableux fixé par Scævola Plumieri. Fig. IT. — Monticule sableux fixé par Hydrophylax madagascariensis. Fig. IV. — Plage à /pomæa Pes-capræ. 1918 R. Viguier et H. Humbert. Le Cassytha My Eee (Bull. Soc. . se E oe VARIATION DES SUBSTANCES HYDROCARBONÉES DANS LES FEUILLES par M. Émile MICHEL-DURAND (suite) À partir de ce moment les organes foliaires considérésse compôr- teraient donc comme les feuilles des rameaux décortiqués. Tout se. passe en effet comme si ces organes subissaient, à la base de leur pétiole, une décortication naturelle. La suppression ou la mort du parenchyme cortical et du liber entraînent des conséquences physio- logiques identiques au point de vue de la circulation de la sève, c'est- à-dire l'arrêt de la circulation centripète. CONCLUSIONS . On a vu que Wehmer attribuait la diminution de certaines . substances dans les feuilles en plein stade de dépérissement, à l'entrainement par les agents atmosphériques. Pour Stahl, au con- traire, cette même diminution serait due au phénomène d'émigration qui serait possible ie me ‘au moment où la feuille se détache Le l'arbre. Raoul Combes, devant l insuffisance des faits, ne se prononce pas entre deux opinions aussi opposées et se contente de faire remarquer = qu'avant leur chute, les feuilles ont les cribles du liber obturés par des cals, les vaisseaux du bois envahis par des thylles. Dans ces ie conditions. la circulation et par suite l'émigration doit être RUES rablement ralentie sinon complètement arrêtée. | Pendant la première quinzaine de septembre, j'ai montré sé dehors de la présence de quelques thylles dans le bois, de cals peu tra vus dans le liber, rien ne s’ PEPOue: Terre au en “A RÉVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE à la diffusion de la sève élaborée à travers le liber et la partie restée intacte du parenchyme. Chez le Fagus ces conditions anatomiques persistent même jusqu'au moment de la chute et si réellement ily arrêt de la migration avant cette époque, comme semble l'établir _: l'analyse, l'explication du fait devra être cherchée en dehors de . l'anatomie du pétiole. La Chez le Betula et l'Ampelopsis au contraire, si l'émigration est possible dès les premiers stades du dépérissement des feuilles, dès la fin de septembre, elle doit être très affaiblie. A travers le paren- chyme cortical, elle n’est possible qu’à la condition de traverser une épaisse couche de liège ; dans le liber elle doit diffuser à travers les parois cellulosiques des tubes criblés ; quelque temps avant la chute _ de la feuille, dans les organes qui jaunissent, les conditions de cir- culation sont bien plus mauvaises encore. La sève élaborée rencontre alors devant elle, dans le parenchyme, plusieurs assises de cellules fortement subérisées, dans les faisceaux un tissu analogue mais encore plus dense. ‘Ilest donc vraisemblable d' admettre qu'au début dela décoloration des feuilles, l'émigration (entendue comme nous l'avons définie plus haut, c'est-à-dire la persistance du courant centripète de sève élabo- ; rée) se continue encore RPRNREE quelque temps comme Ra le prouver : 4° le Le incomplet du système séparateur à ete époque; 2 Ja diminution de la totalité des hydrates de carbone, mise en. évidence par l'analyse; 8° l’abondance des matières de réserve au-dessous de l'assise séparatrice et la pee de ces mêmes substances au-dessus, dans le pétiole. £ _ Mais par suite des mosiiations continues qui se produisent dans _ la suite: 1 développement du système apatétat: 2° ralentissement de la circulation centrifuge causé par les thylles, _l'émigration va s’atténuant de plus en plus si bien qu'une quinzaine de jours avant la défoliation elle a dû s'arrêter complètement comme semblent l'établir; a. —la parfaite continuité de système séparateur à travers les Fan ges ns bee pere chez l 'Ampelopsis et le Betula ; 5 ; LÉS HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 445 5 b. — la présence de quantités notables de composés hydrocarbo- nu nés de réserve dans les feuilles tombées et l'accumulation de sucres ir réducteurs dans les feuilles jaunes; me ; c. — enfin et surtout l'analogie complète : d'une part, entre les : fepilles d'Ampelopsis qui commencent à rougir et les feuilles de ce CV même arbuste portées par des rameaux décortiqués des expériences pre. de R. Combes ; d'autre part entre les feuilles détachées du rameau qui ont servi aux expériences de Deleano sur la respiration. En outre les feuilles de Fagus à assise séparatrice interrompue, dont les faisceaux libériens restent presque intacts jusqu'au moment de la chute de la feuille et qui cependant se comportent de la même façon que celles d'Ampelopsis et de Betula à système séparateur continu, font pressentir qu'il existé certainement d'autres causes d'interruption du courant de sève élaborée que les seules causes anatomiques invoquées ici. Elles devront être cherchées dans les nouvelles conditions de milieu dans lesquelles le végétal se trouve placé vers la fin de l'au- . tomne,et en RARE dans la réduction progressire des échanges osmotiques: \ Dans le cas d'un système séparateur incomplet ou en l absence de toute formation subéreuse, ces influences Pare suflire à expliquer l'arrêt de l'émigration. # ï ,— DEUXIÈME PARTIE . FEUILLES PERSISTANTES Les analyses ont porté sur deux sortes de feuilles : 4° sur des feuilles de Prunus Laurocerasus 2° —— _ d'Aedera Helix CHAPITRE PREMIER 1. LAURIER*CERISE De danébr ete est un arbrisseau caractérisé, au point de vue : considéré i ac is une chute de foules". au a tes en automne, RÉVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE te feuilles, parmi les plus âgées, jaunissent, se détachent une à une, mais jamais en masse. Les lots de feuilles analysées ont été prélevés dans le cours d’une année, cueillis au milieu de la journée et du même côté de l'arbre. Les feuilles ont été choisies aussi identiques que possible, tant au point de vue des dimensions que de la coloration du limbe. Ce der- ‘se _nier caractère a son importance, car il dépend surtout de l'âge de l'organe considéré. Cependant, d'après Leclerc du Sablon, ce dernier facteur n'aurait qu'une influence médiocre sur la composition des feuilles. Les récoltes ont été effectuées dans les éndibone suivantes : Récolte du 6 Août. — Les granges de fruits commencent à faire leur apparition. : | Récolte du 2 Septembre. — Les fruits sont en pleine maturité. _ Les feuilles de cette récolte et de la précédente étaient un peu plus _ petites que celles des récoltes suivantes. | Récolte du 7 Décembre. — Depuis quelques jours la température “A oscillait autour de + 5° M ver de Récolte du 16 Janvier. — Dès le 41 janvier la rpéraané s'est + ue maintenue au- cdessbus de 0e. Le thermomètre est descendu — 149 C dans la nuit qui a précédé la récolte. Les nn ma . ! ce été effectuées à la température de — 4° C. (ii _ Récolte du 7 Mars. — Depuis une dizaine de jours la lempététele ‘0 oscillait autour de + 10°; le jour de la récolte elle était de + 11° Gi ; Apparition des premiers bourgeons sur les rameaux. | vi Récolte du 7 Avril. — Les jeunes feuilles continuent leur évoib LE tion ; à signaler la présence de grappes de fleurs non encoreécloses. Récolte du 2 Juin. — Les jeunes feuilles ont atteint leur taille : définitive ; les grappes de fruits commencent à faire leur apparition. Récolte du 16 Juillet. — Les Fruits sont bien développés mais non encore mûrs. | ñ Les résultats des analyses portant & sur les substances sucrées a résumés dans les tableaux qui suivent, ont été rapportés : ; 1° à 100 feuilles ( tableau V) ei à 100 gr. de substance pr (beau V vs) TABLEAU V FEUILLES DE LAURIER-CERISE D SE EYE ie 1 AUS TO ER RE TANT" EEE Le À PEN PR Te PORT AS : Fed RAS 4 : ; ae » « & ne : 4 “ RÉSU LTATS DES ANALYSES, ÉrphEle at SOL. SLER DANS EN GRAMMES, RAPPORTÉS A 100 FEUILLES j SUCRES | TOTAL POLYSAGCHARIDES INSOLUBLES ToTag | TOTAL | DATES DES! -— LES DES a — ‘DES ES POIDS RÉCOLTES - Gcutdes DANS L'EAU süches Glucosides | Celluloses sucres | SUCRES SEC DE FO | afoucreuns À kom Réduet, | dedoublables AMIDON | auvcoines| MEMICEE | failement sorvszes H 00 rles un par Late DEXTRINES | SOLUBLES LULOSES |, INSOLUBLES| * Pr aurasine | ydrolysables # INSOLUR 6 Août | 2, 200 | 0, 848 | 3, 260 | 0, 470 | 6,718 | 13,084 | 1, 026 | 3, 184 | 0, 860 | 0, 645 | 5, 715 | 25, 527 | 80, 238 2 Sepitre| 2, 000 | 0, 892 | 3, 800 | 0, 282 | 6,974 | 12,424 | 0, 986 | 3, 310 | O, 826 | 0, 720 | 5, 842 | 25, 240 | 82, 722 hé Décbre | 2, 920 | 1, 476 | 4, 360 | 0, 940 | 9,696 | 47,346 | 1, 000 | 3, 644 | 0, 936 | 0, 840 | 6, 420 | 33, 462 | 101,408 16 Janvier! 4, 120 | 4, 576 4, 900 | 0, 760 | 11,356 | 15,400 | 0, 890 | 3, 640 | 0, 954 | 1, 000 | 6, 484 | 33, 240 | 112,288 7TMars |3, 910 1, 412 | 4, 290 | 0, 620 | 10,262 | 16,536 | 2, 120 | 4, 220 | Q, 954 | 0, 900 | 8, 860 | 34, 884 | 119,368 Avril | 3, 560 | 1, 812 | 4, 900 | 0, 624 | 10,396 | 20,800 | 3, 260 | 5, 342 | 4, 000 | 0, 760 | 10, 362) 41, 058 | 127,394 J2Juin | 2, 620 | O0, 812 | 4, 338 | 0, 562 | 8,332 | 92,910 | 3, 028 | 5, 496 | 0, 974 | 0, 910 | 10, 408 | 41, 650 | 129,580 16 Juillet} 3, 160 | 0, 700 | 4, 000 | O0, 624 | 8,484 | 17,000 | 1, 872 | 4, 076 | O0, 892 | 0, 790 | 7, 630 | 33, 114 | 109,912 S41711N44 S471 SNVO ANOAUVIO 4Q SALVUUXH $471 TABLHAU V' his - . FEUILLES DE LAURIAR-CERISE Î. — RÉSULTATS DES ANAL TAN EN CARE: RARPONTR A 100 GR. DE SUBSTANCE SÈCHE FRERES FF SOA Ft Phase lise POLYSACCHARIDES INSOLUBLES Dore | TOTAL RAPPORT DATES DES| SOLUBLES 8 5 TG EE Rom NES DES es RÉCOLTES Glucosides [DANS L'EAU SUCRES à : _ | Celluloses SUCRES SUCRES |POIDS SEC MES dédoublables D AMIDO Lolo LOL nait SOLUBLES | AU POIDS RÉDUCTEURS Non Réduet. ar l'émise PR SOLUBLES | = Dé de der 4 0 408 INSOLUB. er 50 eh 6 Août 2, 749 | 1, 060 | 4, 075 | 0, 600 | 8, 477 116,252 | 1, 282 | 3, 980 | 4, 075 | 0, 806 | 7, 143 31, 872 | 0, 355 2 Sepi) 2, 418 | 1, 078 | 4, 595.| 0, 341 | 8, 432 | 15,023 | 1. 192 | 4, 002 | 1, 000 | 0, 871 | 7, 065 | 80, 520 | 0, 368 7 Décbre | 2, 800 | 1, 456 | 4, 300 | 0, 927 | 9, 483 | 17,106 | Q, 986 | 3, 600 | 0, 993 | O0, 898 | 6, 337 | 32, 926 | O0, 380 16 Janvier! 8, 670 | 1, 403 | 4, 375 | 0, 679 | 10,127 | 43,718 | O, 800 | 3, 250 | 0, 852 | O0, 875 | 5, 771 | 29, 617 0, 425 7 Mars 3, 300 | 1, 184 | 3, 608 | 0, 521 | 8, 613 | 13,900 | 1, 690 | 3, 646 | 0, 802 | 0, 756 | 6, 794 | 29, 307 0, 426 7 Avril à 800 | 1, 030 | 3, 800 | 0, 500 | 8, 130 | 15,934 | 2, 567 | 4, 193 | 0, 788 | O, 600 | 8, 148 | 32, 212 0, 467 2 Juin , 183 | 0, 625 | 8, 337 | 0, 433 | 6, 578 | 17,671} 2, 830 | 4, 228 | 0, 350 | O0, 700 | 0, 008 | 32, 268 | 0, 455 16 Juillet ; s73 | 0, 636 | 3, 686 | 0, 567 17, 112 115,454 | 1, 700 | 8, 705 | 0, 811 | 0, 18 | 6, 934 130, 100 | 0, 396 IL. — 4. RÉCOLTES DU 16 JANVIER. RÉSULTATS DES ANALYSES HONTE A 100 FEUILLES Feuilles à — | pa 4, 120 | 1, 576 | 4, 900 | 0, 760 | 41,856 | 15,400 | 0, 890 | 3, 640 | 0, 954 | 1, 00 | 6, 484 | 33, 240 121,288 rs à — de : es FT uw} 2, 160 | 1, 080 | 3, 566 | 0, 686 | 8,092 | 19,314 | 1, 000 | 3, 182 | 0, 848 | 0, 840 | 5, 870 ‘| 33, 276 | 112,986 4 B. RÉSULTATS DES ANALYSES RAPPORTÉS À 100 GRAMMES DE SUBSTANCE SÈCHE guesx - 4e] 3, 670 | 4, 403 | 4, 376 | 0, 679 | 1,127 | 13,700 | 0, 800 | 3, 25 | 0, 852 | 0, 875 | 5, 717 | 29, 604 | 0, 425 Etes 125 °| 2, 262 | 0, 885 | 2, 928 | 0, 562 | 6, 632 | 15,800 | 0, 820 | 2, 68 | 0, 700 | 0, 700 | 4, 828 | 27, 260 | 0, 493 AAÔINVLOH A4 MIVHANHO HAAHU 8vT MS A, fu." 6 TE RATES 4 TABLEAU VI FEUILLES DE LAURIER-CERISE À. Résullats des analyses, en grammes, rapportés à 100 feuilles | B. Résultats des analyses, en gr, rapportés à 100er de substance sèche 2 Poids sec des | Substances | Poids sec | Substances Poids sec | Substances | Poids sec | Substances | De Poids sec del résidus avant | dissoutes à | des résidus | solubilisées DATES DES des résidus | dissoutes | des résidus solubilisées nues daus 4007. ns 5 la suite des | après les par les A avant le |à lasuite des après les par did in 100 feuilles | le traitement | traitements | tete traitements . RECOLTES traitement | traitements lhemiente traitements le irfiogént à sulfurique | précédents | sulfuriques | sulfuriques || sulfurique | précédents | sulfuriques | sulfuriques | Sjfurique _ À 80, 238 | 31, 380 | 45, 958 | 20, 464 | 13, 816 || 6 Août 42, 192 | 57, 278 | 25, 500 | 17, 222 | 40, 300 7 || 82, 722 | 36, 072 ! 46, 650 | 21, 860 | 44, 712 | 2 Septembre | 43, 607 | 56, 393 | 25, 828 | 18, 779 | 43, 000 401,408 | 41, 920 | 59, 488 | 95, 274 | 16, 646 || 7 Décembre | 41, 337 | 58, 663 | 24%, 925 | 16, 412 | 40, O00 119,288 | 42, 000 | 70, 288 |. 26, 284 15, 16 || 16 Janvier 37, 400 ; 62, 600 | 23, 405 | 13, 995 | 37, 400 119,368 48, 000 | 71, 368 | 29, 166 | 18, 834 7 Mars 40, 201 | 59, 199 | 24, 430 | 15, 771 39. 000 127,391 43, 010 | 84, 354 | 25, 250 | 47, 790 | 7 Avril , 33, 800 | 66, 200 | 19, 819 | 13, 981 41, 300 à 129,580 | 50, 240 | 79, 340 | 98, 760 | 21, 480 | 2 Juin 38, 700 | 61, 300 | 22, 190 | 16, 510 | 42, 600 [109,912 | 46, 764 | 63, 148 | 24, 000 | 22, 764 || 16 Juillet 42, 600 | 57, 400 | 22, 600 | 20, 600 | 48, 300 449,988 | 42, 000 | 30, 288 | 26, 984 | 15, 716 ü danvier | Feuilles à 121,986 | 40, 460 | 81, 526 | 23, 294 | 17, 22 | Feuilles à 20° Sauna SA SNVO ANONUVO 40 SALVUGAH SAT OYF REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Les coupures effectuées dans la série hydrocarbonée sont celles que j'ai déjà mentionnées plus haut dans l'étude des feuilles caduques. Toutefois, les feuilles de Laurier-cerise renfermant des proportions appréciables d'un glucoside bien connu, la prulaurasine, dédoublable par l’'émulsine, j'ai dosé séparément les sucres provenant du dédoublement de ce composé glucosé. Dans un dernier tableau, j'ai résumé les résultats donnés par la considération des poids secs, ceux-ci ayant été pris : 1° immédiatement après les traitements alcooliques et aqueux, avant les traitements sulfuriques”, la dessiccation a été effectuée à masse des substances solubilisées par les traitements précédents ; deuxième poids sec donne la masse des Sr Or solubilisés par . l'acide sulfurique. La dernière colonne à droite du tibloau dtne la proportion de + v provenant des ‘épuisements alcoolique et aqueux. De l'examen du Tableau V, on peut conclure que : 5 jusqu'en mars où apparaissent les premiers bourgeons; il se produit ‘ensuite une diminution de ces sucres jusqu'au début de l'été pendant accumulation rapide de ces monosaccharides se produit en juillet jusqu'au moment de l'apparition des fruits ; elle est suivie d'une diminution importante de ces mêmes principes jusqu’au début de fin de l'hiver, par un deuxième maximum plus faible que le premier tomne et d’un deuxième minimum vers la fin du printemps. Ces particularités sont faciles à expliquer. Les monosaccharides, en effet, étant considérés comme le résultat. avec de maturité des use, il ÿ4 a done np Dre la Ra A _ 405° — 110°. Par différence avec le poids sec primitif on déduit la 2 après les traitements sulfuriques. La différence avec le. au milieu de l'été, suivis d’un premier minimum au début de l'au- immédiat de la synthèse chlorophyllienne et la forme de migration _des principes hydrocarbonés, le minimum de septembre coïncidant | qui substances solubles dans l'acide, contenue dans 100 gr. de Don; AS 1° Les sucres réducteurs contenus dans les feuilles augmentent . régulièrement de septembre, époque de la maturité des fruits, " toute la durée du développement de la poussée de printemps. Une PASS l'automne. Il en résulte que la courbe de variation des monosaccha- à rides dans les feuilles étudiées passe par un premier maximum à la 4 4 : } LT #2 LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 151 5 ) \ F. précède un appel continu de sucres de la part des rameaux fructi- ‘à "a fères, et accumulation de ces principes dans le péricatpe charnu des “4 fruits. La consommation des sucres simples l'emporte sur la produc- tion et il en résulte un appauvrissement du parenchyme foliaire en ces-‘substances. Une autre cause de déperdition de monosaccharides dans les feuilles, en dehors des combustions respiratoires de ces organes, réside peut-être aussi dans la condensation des sucres solubles et leur mise en réserve dans la tige et les racines de la plante, fait établi par Leclerc du Sablon. A ce point de vue, l'étude des feuilles de Lierre à la même époque, permettra de se faire une ve idée de la part qui revient à ces deux phénomènes, le Lierre rampant ne présentant jamais d'appareil fructifère. Dès que les fruits sont mûrs, les réserves de la tige et des racines étant édifiées, le courant de migra- tion va donc se trouver ralenti, et réduit au minimum nécessaire à l'en- tretien de la vie des différents tissus des organesvégétaux. Or ceux-ci è entrent précisément dans une période de vie latente qui se manifeste à -en particulier par une assimilation carbonée fort réduite et une respi- ration plus faible encore. On sait en effet que les basses Lempératures diminuent plus énergiquement l'intensité respiratoire que celle de l'assimilation chlorophyllienne. Dans ces conditions, la produe- tion des sucres par les feuilles l'emporte sur la consommation, les échanges osmotiques sont rendus difficiles par suite des conditions intrinsèques et extrinsèques, comme je l’établirai plus loin, et il en résulte une accumulation de sucres simples dans les organes foliaires pendant tout l'hiver, accumulation intéressant toute la série des sucres solubles. Cette concentration élevée du suc cellulaire dans les ex. USE des feuilles d ‘hiver est aussi en relation avec les basses tempé- Se _ ratures que supportent ces organes en cette saison. Le froid parait “ % paralyser l’action desdiastases condensantes et faciliter l'hydrolyse ® des polysaccharides de réserve existant déjà dans les tissus, ou, si l'on veut, déplace les équilibres fermentaires dans le sens des composés à petite molécule. Le chloroforme exerce, sur les tissus végétaux, une influence analogue (1). Au printemps, le développe- ment des jeunes organes, feuilles et rameaux, entraîne une impor. : Jante consommation des réserves ; les feuilles, tout en FRA Rent la ” rage der Unwandlung der Stärke in Fa Pilanzen und dem oirehen an a M oe sameutis a+ PP. 314-344, ‘# Burn. À Zu 8 | über den Nachweiss. 4908, 152 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE synthèse de nouveaux sucres, s'épuisent peu à peu en sucressolubles. L'élévation de température et, en règle générale, les conditions favorables de végétation, entraînent l'influence prépondérante. des diastases de condensation sur les diastases d’ Haras d'où le minimum du début de l'été. 2° Les sucres non réducteurs. à base dés ulos ere o subir des variations beaucoup plus simples que les précédents. Ils attei- gnent leur maximum à la fin de l'hiver et leur minimum au milieu de l'été (fin juillet), au moment où la synthèse chlorophyllierne est la plus active. Si l'on considère que ces sucres et en particulier Île _ saccharose, représentent. le premier stade de condensation des monosaccharides et par suite la forme de réserve la plus simple des substances hydrocarbonées, il est logique, d’après ce qui a été dit plus haut, qu'il en soit ainsi; mais, dans ce cas, il faut admettre que le froid serait sans action sur le saccharose en réserve dans les feuilles. 3 La prulaurasine, et d’une façon générale les Hell dédou- blables par l’émulsine, ne subissent que de faibles variations dans le cours de la végétation ; à signaler cependant un léger maximum de ce composé en hiver, qui s’expliquerait par la’ saturation au moyen du glucose de l'acide cyanhydrique provenant soit d'une utilisation défectueuse par les cellules végétales des albuminoïdes de réserve, soit plutôt d'une synthèse protéique faible, déjà Se pour les substances ternaires. 4° Les dextrines ne présentent | en cours d'année que des varia- tions insignifiantes : cependant ces polysaccharides solubles semble- raient suivre une loi de variation identique à celle du saccharose. Ces sucres devant être considérés comme des déchets d'hydrolyse des polysaccharides complexes, leur maximum en hiver semblerait indiquer une simplification moléculaire importante des réserves amylacées à cette époque sous l'influence du froid. 5° Si l'on considère la totalité des sucres solubles, on observe un maximum très net en janvier-mars, suivi d'une diminution progres- sive jusqu'en septembre, époque de la maturité des fruits; ces sucres sont, à ce moment-là, au minimum, puis Ja courbe ne cesse de s'élever jusqu'au maximum d'hiver. 6° . glucosides Un exister en quantité ieneiblemelit DT LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 153 102 constante pendant tout l'hiver, de décembre à mars; leur masse 1 augmente ensuite rapidement pendant toute la belle saison jusqu'en juin, époque de l'apparition des fruits; la proportion de ces subs- tances diminue ensuite pour atteindre son minimum à la maturité des organes reproducteurs. On à vu que les réactions des produits “fu d'hydrolvse de ces principes carbonés avec l’orcine chlorhydrique et la phénylhydrazine, indiquaient la prédominance des pentoses. Or les pentosanes, gommes, mucilages, matières pectiques, abondent généralement dans les fruits charnus; vraisemblablement au moment de la maturation de ces derniers, ces composés hydrocar- bonés émigreraient de la feuille vers le pére des. organes reproducteurs. 7° La loi de variation de l’amidon est exactement l'inverse de celle des monosaccharides et peut se résumer ainsi : minimum en se janvier, maximum en juin. Le minimum de janvier confirme ce que l'on sait déjà quant à l'effet des basses températures sur les réserves amylacées des organes végétaux. Les feuilles de cette récolte ont supporté pendant plusieurs jours une température voisine de =— 10° ; on trouvera plus loin la composition chimique de feuilles de la même espèce, récoltées au même moment, mais conservées pendant une journée à l’étuve à 25°. Cependant il est bon de remarquer que ce minimum n'est pas très accusé. Pendant tout l'intervalle, janvier- é juin, la quantité d'amidon va croissant, et atteint son maximum à peu près au même moment où les sucres réducteurs passent par leur minimum. Il y a là une coïncidence frappante qui explique dans une certaine mesure l'existence de la faible proportion de monosaccha= rides et de disaccharides contenue dans les feuilles à ce moment où les conditions de végétation sont si favorables à la synthèse chloro- ; phvllienne ; c'est pourquoi il y a prédominance de l'influence des diastases de synthèse sur les ferments d'hydrolyse et accumulation d'amidon. + Le phénomène inverse a bou en “autonmme et en hiver où ne _s'exercerait plus qu'une synthèse faible qui s'arrêterait aux stades monosaccharides et tont au plus disaccharides, d'où accumulation de ces derniers pendant la saison froide dans les feuilles persistantes. C'est précisément à l’époque de la poussée des jeunes feuilles et des jeunes rameaux que les fouilles, coriaces LAonridinent E en sons Fi Là 454 : REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE il semblerait donc que la nouvelle poussée s'effectue surtout aux dépens des réserves de la tige et des racines. 8° Les amyloïdes, hémicelluloses, celluloses facilement été ; sables, varient sensiblement comme l’amidon, avec cette différence, toutefois, que le minimum de janvier, caractéristique de l'amidon, n'intéresse pas les polysaccharides plus condensés; ces derniers augmentent graduellement de mars à juin, diminuent de juin à septembre et augmentent ensuite légèrement en hiver. Cette dimi- nution rapide des polysaccharides de réserve de la feuille au milieu de la belle saison et jusqu’en automne est à noter. C’est au moment où les conditions de végétation sont les plus favorables (au moins dans la région parisienne) que la feuille s'appauvrit en principes _ sucrés; c'est la conséquence même de l’activité fonctionnelle de l'organe foliacé. La feuille, en effet, suivant l'expression de Leclerc du Sablon «est le laboratoire » où s'effectuent les synthèses les plus complexes et les plus variées, mais les substances qui y ont pris naissance ne _ peuvent s'y aceumuler ; elles sont entrainées au fur et à mesure de, leur production, dans les organes de réserve, fonction que possédent: àäun degré élevé, la üge et surtout la racine. L’édification des réserves d'une part, la maturation des fruits d'autre part, doivent _ done contribuer dans une large mesure à l’'appauvrissement des _ feuilles en principes sucrés. { _ Ce qui a été dit pour les polysaccharides insolubles peut se répéter _ pour la totalité des sucres. À remarquer toutefois que la teneur totale en principes hydrocarbonés est sensiblement constante ee les feuilles de juillet à mars. En résumé, les feuilles persistantes de LiuééRcenes présentent un maximum très net de sucres réducteurs et en général de sucres solubles pendant les basses températures d'hiver, correspondant à un minimum en polysaccharides complexes, glucosides etamidon et une teneur sensiblement constante en principes hydrocarbonés au total depuis le milieu de l'été jusqu'au printemps. Pendant toute la belle saison, de mars à juillet, les feuilles s'enrichissent en sucres, . principalement en polysaccharides de réserve, pentosanes ou hexo- sanes, les organes végétaux de nouvelle formation paraissant se = développer surtout aux dépens des réserves accumulées dans la LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 155 eu tige et les racines. Puis, au début de l'été jusqu'à la fin de l'automne: ilya migration rapide des sucres insolubles, d'une part vers les au rameaux à fruit, d'autre part vers les parties plus vivaces de la / plante, tige, rameaux et racines, pour y reconstituer les réserves. £. F. : Ilen résulle que l'analyse chimique ne peut être utilisée avec î certitude pour avoir une idée même approximative de l'intensité de l'assimilation chlorophyllienne. La feuille, en effet, est le siège de “ À . deux phénomènes contraires dont les lois de variations peuvent être influencées très différemment par les mêmes causes internes ou externes ; d'une part la synthèse chlorophyllienne qui tendrait à c. é saturer le parenchyme foliaire en principes hyvdrocarbonés; d'autre part la migration de ces mêmes composés qui tend à les entrainer ailleurs ; la composition chimique de la feuille n’est done que la résultante de ces deux phénomènes, de sorte que « l'époque où l'assimilation est la plus intense, n'est pas forcément celle où il y a. _le plus de réserve dans la feuille. (1) » Les résultats des analyses rapportées à 100 gr. de substance sèche nous amèneraient aux mêmes conclusions. CHAPITRE Il dv FEUILLES DE LIERRE Toutes les feuilles ont été prélevées à Paris dans un PoouE à. Le Lierre rampant du Bois de ones et Re à l'ombre des. arbres. Elles étaient de deux sortes : ; 1° des feuilles de l'année d'un vert tendre, à atals. de même : couleur que le limbe ; Fe > des feuilles coriaces de l'année prérédente reconnaissables rat leur teinte plus foncée, à leurs nervures claires se détachant. nette- . rene sur le fond sombre du limbe, à leur pétiole presque noir. | +: LB distinction que je viens d'établir entre ces deux sortes de feuilles, n'est possible que jusqu'en janvier, époque à laquelle l'as- se _pect extérieur ne PRREee pie de discerner ie feuilles des deux R | générations. Hortite mr ÿ Hadbés pu Aux Matutien sh seolgiquee se r les matières s de Feoore des arbres. ai Lo Bot: ; “ XVI, p- he Le REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Les feuilles ont été choisies aussi identiques que possible au point de vue des dimensions du limbe ; les pétioles, de longueur “très variable, ont été enlevés. ë Î ee récoltes ont été effectuées au milieu de la journée et dans les _ conditions suivantes : 1° Jusqu'aux récoltes du 4 décembre inclusivement, la tempéra- ture extérieure ne s'est jamais abaissée au-dessous de + 6°. ; 2° Récoltes du 31 Décembre. — Depuis les dernières récoltes la température s'est abaissée : 0° EL. 46 | La neige, tombée le 28 décembre, couvrait depuis Sen jours le massif de Lierre. Au moment de la récolte, les feuilles étaient presqu'entièrement recouvertes de neige glacée, les pétioles étaient cassants comme du verre et par suite entièrement gelés; un. grand nombre de feuilles porRens sur leur limbe de larges plaques brunes. TA ‘ 3 Récolte du 31 Janvier. ce Forte gelée pendant la nuit qui a | précédé la récolte ; les feuilles étaient recouvertes d'une épaisse gelée blanche. Du 12 au 25 janvier le thermomètre s’est constamment = maintenu au-dessous de 0° et est descendu jusqu'à — 8°. A pt du. < 25 janvier, la température a ostillé autour de 0° — + 5°. \ 4 Récolte du 4 Mars. — Temps doux et pluvieux. “à 10° à 8 heures du matin. Chute des vieilles feuilles de Lierre : apparition des nouvelles pousses. 5° Récolte du 19 Avril. — Depuis une dizaine de jours, tempé- rature d'été, nuits fraiches, clair soleil. Les nouvelles feuilles se. développent rapidement. (A suivre) 14 His We NOTES BIBLIOGRAPHIQUES “3 Morrier. — Chondriosomes and the primordia of chloroplasts : and leucoplasts. Annals of Botany, T. XXXII, es _ On sait que pour Pensa, Lewitsky, Guilliermond, Forenbacher et a Maximow, les plastides résultent d'une différenciation des mitochondries. & Au contraire d'autres auteurs, tels que A. Meyer, Rudolph, Scherrer et Sapehin, admettent que les mitochondries et les plastides sont des forma- tions absolument distinctes. L'auteur se rallie à cette seconde opinion. Dans le méristème de la racine d’une plantule de Pois, Mottier observe dans les cellules les plus jeunes de nombreuses mitochondries sous forme de grains et de courts bâtonnets et des filaments tout à fait semblables à des chomdriocontes, mais se distin- guant des autres éléments du chondriome par une épaisseur un peu plus grande. Dans les régions plus âgées de ce méristème, ces derniers élé- ments augmentent de dimensions et forment sur un point de leur trajet des grains d'amidon ; au contraire les mitochondries granuleuses conser- vent leur aspect primitif. L'auteur admet donc que les plastides et les a ee mitochondries sont des formations indépendantes. Les plastides présentent \ seulement dans les cellules très jeunes l'aspect de mitochondries qui fait. qu’on les a confondus avec ces organites, mais en réalité les jeunes plas- rs Fe tides ou primordias des plastides n’ont aucune relation avec les mito- > À chondries. L'auteur retrouve la même distinction dans les diéristnies de la racine ou de la tige : divers Phanérogames (Zea Mays, Elodea canadensis, 5 à L'étude des Ma uscinées précise cette distinction entre les primordias des __ plastides et les mitochondries. Dans les Marchantia, Mottier retrouve dans _ le point végétatif du thalle de jeunes chloroplastes nettement dislincts des mitochondries. Cés ch oroplastes se retrouvent dans toutes les cellules sauf dans celles du tissu spermogène qui ne contiennent se des mito- * ; chondries. L'auteur vérifie dans Anibocotos lævis les résultats de Scherrer et : Sapehin. Dnns cette plante où il n’existe qu'un seul chloroplaste par cel- lule, on retrouve ce SA rar dans toutes les cellules où il se transmet . par division. On le trouve notamm NE dans FOPRPRUER px contre, il fait nie défaut dans PAATIEN du tissu sp ; Sous forme - : de petits grains ou de courts bâtonnets as avec les chloroplastes dans outes les cellules Le" 4 pe LUN f É 7e LA ? a . 45 a , 158 * REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Dans les Fougères, où l'auteur n'a examiné que la pointe radiculaire, notamment dans Adiantum, il paraît également exister la même indépen- dance entre les mitochondries et les plaslides. Les amyloplastes sont représentés dans les cellules les plus jeunes du méristème sous forme de ” petits corps lenticulaires, tandis que les mitochondries affectent l’aspect de petits grains ou de courts bâtonnets. Dans les cellules du cylindre cen- tral, les amyloplastes prennent la forme de longs filaments onduleux tout à fait semblables aux chondriocontes de la cellule animale, mais qui se distinguent cependant des éléments du chondriome par une plus grande épaisseur. Mottier conclut qu'il existe dans la cellule végétale une indépendance complète entre les plastides et les mitochondries. Les deux catégories d'éléments présentent les mêmes caractères histo-chimiques. Les primordias des plastides ont des formes très analogues à celles des mitochondries. Mitochondries et plastides sont des organites incapables de naître autre- ment que par division et doivent par conséquent jouer un rôle dans l'héré- dité, mais ces deux formations sont distinctes et évoluent séparément ; les mitochondries conservent leurs formes primitives dans les cellules adultes, tandis que les primordias prennent la forme bien connue des plastides typiques. À. GUILLIERMOND Hempez Jenny. — Buffer processes in the metabolism of suceu- lents plants.(Compte-rendu des travaux du Laboratoire de Carlsberg, _ 13° Vol., La Livraison, 1917). Cet important mémoire a pour but de déterminer la concentration des los hydrogène dans le suc cellulaire et le’ rapport de cette concentration à la LEA d'acide que l’on peut titrer dans ce liquide. cherches ont porté sur des graines de Lupinus albus, sur le SE uide ie urnes de Vepenthes, sur les feuilles de otets plantes k succulentes appartenant aux familles suivantes : Crassulacées, Compo- ées, Aizoacées et Liliacées, et sur des jus de citron. l’auteur a obtenu les résultats suivants : [l y a une certaine relation entre la concentration en ions hydrogène et la quantité d'acide titrable au tournesol. La concen- tration en ions hydrogène est déterminée par la quantité d'acide titrable et les quantités de malates dissociés. Dans le sue de Rochea faleata D. C. Cotyledon obvallata Haw. et Cotyledon linguæfolia Lem. (et peut-être chez les plantes suceulentes en général), on ne trouve jamais l'acide et le sel- acide réunis; mais on peut trouver des mélanges de sel acide et de sel neutre en quantités variables. La faculté de former et d’accumuler des acides ne paraît pas avoir de relation avec la structure plus ou moins char- nue des feuilles, mais avec la quantité de malates dissociés, cette quantité dépendant de la nature des bases. Les sues étudiés ont présenté de grandes différences au titrage suivant qu’on a employé le tournesol ou la phénolphtaléine. Pour certaines espèces, la différence suivant les deux. modes de titrage est plus grande chez les vieilles feuilles que chez les \ NOTES BIBLIOGRAPHIQUES 159 Jeunes ; elle SR dépendre en quelque mesure du malate d'aluminium présent dans La PRE en ions hydrogène semble indéterminée dans du liquide pris dans une urne de Nepenthes au repos ; elle semble constante j si le Vepenthes a subi une excitation. e suc sus de la tigelle de germinations de Lupin présente une grande co nce pour la concentration en ions hydrogène, bien que la proportion. x dard titrables soit très variable. Jean FRIBDEL De CouLcon André. — Etude de la luminescence du: Pseudomonas « luminescens. (Thèse de l'Université de Neuchâtel, 1916). Les cultures ont été faites sur le milieu de Moliseh : sulfate de magné- sium 08, 25 ; sulfate de potassium 0, 25 ; peplone 10 ; suere 20 ; se] de cuisine EE AA 30; eau 1000). L'auteur a modifié méthodiquement ce milieu de manière à étudier l’action des diverses substances sur la luminescence. La peptone a 2 pu être avantageusement remplacée par du glycocolle, de l’alanine, de l’asparagine, de l’urée, du tartrate d’ammonium, du nitrate d'ammonium et du nitrate de potassium. Divers hexoses et alcools polyatomiques peuvent remplacer le saccharose comme source de carbone. La glycérine ne peut remplacer le saccharose. Les six sels entrant dans la composition du milieu de Molisch sont tous nécessaires à la vie du Pseudomonas sauf le sulfate de potassium. 4 La luminescence est indépendante de la respiration. Avec la mort de la _ cellule le phénomène de bioluminescence prend fin. _ AS Le phénomène de bioluminescence … intracellulaire Se c'est l’ A rt 4 qui doit parvenir à l'intérieur de la ce L’ oxygène nécessaire à la on ects peut être de l'oxygène atmosphérique ou ns l'oxygène actif mis en a diberté par la réduction d’un corps chimique. Les alcools, dans la concentration de 10 4) vol. pour l'alcool méthyliqus et6,2°/, vol. pour l'alcool éthylique, abaissent la tension superficielle du milieu et diminuent ainsi la semiperméabilité, ce qui permet à l'oxygène de _ diffuser à l'intérieur de la RAS Il en résulte Nas une ARR de la durée de luminosité. ; Le eyanure de potassium EEE aussi la semiperméabilité tout en _s’opposant à l'échange des gaz (respiration) ; de cette manière tout l'oxy- 1 gène dissous dans le liquide ne sert qu’à la luminescence. Cet effet doit être attribué d’a après l’auteur au complexe cyanogène qui serait lucigène. Les radicaux H et CH ont aussi une influence sur la semiperméabilité ” sur laugmentation de durée de la luminosité. | Les rayons de courles longueurs d'onde augmentent l'intensité lumi- neuse, ceux de grandes longueurs d'onde la diminuent. de MAN MT sr 0 NE Lan D Jean FRIEDEL # ce 160 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Pare, Rosalie. — The response of Pilobolus to light (Ann. of Botany. Vol. XXXII, n° CXXVI, Avril 1918, pages 177 à 205). Les expériences ont porté uniquement sur le phototropisme. L'auteur a mesuré avec précision dans les différentes régions du spectre, la durée de présentation nécessaire pour amener la courbure des sporangiophores. Le Pilobolus répond à la lumière dans toutes les régions du sppeire visible : la durée de présentation décroît du rouge au violet et il n'y a ni maxima ni minima intermédiaires. La durée de présentation varie en raison inverse de la racine carrée de la fréquence d’onde Le produit de la racine carrée de la fréquence par la durée de présen- tation décroît en même temps que l'énergie de la région du spectre consi- _dérée ; elle est approximativement constante pour une source lumineuse donnée. ae L'énergie spectrale dans sa relation avec la durée de présentation peut être représentée approximativement par la formule Weber-Fechner si l’on exprime la fréquence d'onde en fonction de la constante. On peut aussi exprimer cette relation au moyen de la formule de Tründle. à Jean FRiEDEL _Brencuzey, Winifred E. — Organie plant poisons. IH. Phenols. (Ann. of Botany, Vol. XXXII, n° CXX VI, avril 1918, pages 259 à 278). Ce mémoire fait partie d'une série de recherches sur l’action des poi- Sons organiques sur les plantes. Les expériences ont été faites soit sur des plantes cultivées dans le sol, soit sur des plantes cultivées dans des solutions aqueuses. Ces denrées expériences ont donné des résultats pouvant être interprêtés. L'auteur a employé des phénols très variés : pyrocatéchol, crésols, pyrogallol, phloroglucine, oreinol. Dans tous les cas une solution d’une molécule pour 100 de l’un de ces phénols a été fatale. Il faut employer une solution cinq fois plus étendue M/100 x— ): pour observer des différences. Dans ces conditions l'o-crésol, le pyrocatéchol et le pyrogallol sont très toxiques ; le m-crésol l’est un peu moins, ainsi que le p-crésol, le phénol et la phloroglucine. Le résorcinol et l’orcinol tolèrent un assez bon développement des plantes. Dans aueun cas, ces poisons exercent une action stimulante sur la végétation, sauf une solution très diluée d'orcinol, et encore cette action très passagère ne se traduit pas par une augmentation de poids see. Jean FRIEDEL … à a Vtt ar # ed on ir 2 oh FUN NRA 20 a ea 7 Nemours. — - lmp. Henri ee) Le Gérant : Henri BouLoy. < | ANS CONTRIBUTION | PA LÉTUDE DES RELATIONS QUI EXISTENT, : | © DANS LES FEUILLES, ; | ENTRE LA RESPIRATION | FT ET LA PRÉSENCE DE L'ANTHOCYANE par M. G. NICOLAS Les pigments anthocyaniques, glucosides phénoliques dont la couleur varie suivant l’alcalinité.ou l'acidité du milieu, existent en dissolution dans le sue cellulaire. Un grand nombre de fleurs et de fruits leur doivent leur coloration rouge, bleue ou violette ; on les. rencontre dans beaucoup de jeunes feuilles et pendant toute 1 évolu- tion de certaines plantes ; enfin, ils déterminent parfois le rougisse- .ment des feuilles. Leur origine a été élucidée récemment par les. belles recherches cytologiques de Guilliermond : ils sont le produit g : de l’activité des mitochondries, au même titre que les chloroplastes, ; les chromoplastes et l'amidon. Le | Si les différentes conditions dans ace ces pigments pren- . nent naissance sont à peu près bien connues, leur rôle et le méca- | nisme de leur formation ont donné lieu à des interprétations nom- AL ne . breuses. On a attribué de bonne heure une influence prépondérante . dr aux phénomènes d'oxydation dans la production de lanthocyane., ns Les premiers auteurs (Schübler et Funck, Macaire Princeps, Gui- bourt, de 1825 à 1827) la considéraient comme un produit d' oxyda- & tion de la chlorophylle ; dans la suite, sa genèse fut attribuée à or l'oxydation des tanins (Pick, Overton, Buscalioni et Pollacci, | . _Mirande, Laborde, Miège, etc...) ou de chromogènes divers (Pal- ARE Miss Are Dora semble, en she Ms un 40%: REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE l’anthocyane. Ainsi, Mer et Emerv ont observé que des organes divers, formant de l'anthocyane dans l'air, en sont dépourvus lors- " qu'on les immerge. Molliard a constaté aussi l'influence de l'oxygène Ë sur le développement de l'anthocyane en cultivant des Radis asepti- quement dans des solutions sucrées où ils sont complètement immergés ; dans ces conditions, les parties qui se développent à peu de distance de la surface produisent de l’anthotyane, tandis que celles situées plus profondément n’en ont pas. Toutes les conditions d'éclairement, de température, d'état hygrométrique étant iden- tiques, Molliard admet que l'absence d’anthocyane dans les organes situés dans les parties profondes du liquide est due à la trop petite quantité d’ oxygène. Katic a montré de même que l anthocyane ne se forme pas en l’absence d'oxygène, que la coloration rouge se fait moins vite dans l'air sous pression réduite que dans l'air normal et . que, dans certaines cultures, la ORNE est plus intense lorsque la pression de l'oxygène augmente. | De plus, Mirande, Keeble, Armstrong et Jones ont observé que les oxydases sont localisées dans les cellules à anthocyane et consi- . dèrent avec Buscalioni et Pollacci, Palladine, Miss Wehldale, Grafe, que les oxydases interviennent dans la formation des pigments ; à _cette hypothèse a été, cependant, mise en doute par Atkins. ne. Combes, à la suite d'essais sur la respiration comparée de feuilles vertes et de feuilles des mêmes espèces, daris lesquelles le pigment rouge était en voie de formation ou de disparition, a montré que l'apparition des anthocyanes est corrélative d’une accumulation _ d'oxygène dans les tissus, tandis que leur disparition est, au con- ? traire, accompagnée d'une perte d° oxygène. Toutes ces observations : nécessité de la présence de l'oxygène pour la formation de l’anthocyane, abondance des oxydases dans les tissus pigmentés, fixation par les mêmes tissus d'une quantité d'oxygène plus grande que normalement, montrent qu'il existe une relation certaine entre la formation de l'anthocyane et les phéno-"’ . mènes d'oxydation. Mais la pigmentation constitue-t-elle elle-même une oxydation, comme l'ont admis la plupart des physiologistes, ou : est-elle simplement corrélative d'une augmentation des actions OXY- dantes ? La pigmentation n’est pas une oxydation, c'est ce qui résulte, du moins, des recherches de Combes, confirmées ensuite par Everest, Willstätter et ses élèves ; l'anthocyane dériverait des # * LA RESPIRATION DES FEUILLES ET L'ANTHOCYANE 163 ‘pigments jaunes solubles des plantes par réduction ; la relation qui existe entre la pigmentation et les oxydations serait donc indirecte et le développement de l'anthoevane coïnciderait simplement avec d'autres processus. qui activent les oxydations. ph J'ai pensé que l'étude dé la respiration de plantes renfermant “ee de lanthocyane contribuerait peut-être à élucider la nature de la relation bien établie par de nombreuses observations. Les recherches . sur celte question sont d’ailleurs rares et on ne peut citer ue celles _ de Jünsson, Combes et Plester. Jünsson (1) admet que la coloration rougeâtre de up de ; Mousses, surtout sous l’action de la lumière, diminue notablement : #3 l'intensité de la respiration et de l assimilation. Ainsi, pour le Frut & ss lania T'amarisei : + | | C0* DÉGAGÉ 0 ABSORBÉ | er | Re verts | DT PER EE ; 5,466 cent. AT AES ; — d'un brun rouge MAD Sin SANS chiffres qui permettent d'étäblir les quotients respiratoires (0, 86. dans le premier cas, 0,93 dans le deuxième). Les recherches de Combes (2) sont beaucoup plus dopieté, Combes a comparé la respiration d° organes au cours du rougisse- : ment ou dans lesquels l’'anthocyane était en voie de disparition à -celle des mêmes organes verts. Le rougissement était provoqué par des causes diverses ( éclairement intense, abaissement de RARES es ture, action de champignons, décortications annulaires). Il résulte | des expériences de Combes que l'intensité respiratoire est générale- ; -ment plus faible dans les feuilles rouges que dans les vertes, sauf . . _ pour le Rümer crispus et 1 ‘Œnothera Lamarckiana attaqués par des LS 4 Champignons, où elle est plus élevée. Quant aux feuilles rouges mie d'Ailantus glandulosa, qui verdissent en vieillissant, elles ont une intensité respiratoire plus élevée que les feuilles vertes plus âgées : . il y a lieu de faire intervenir ici l'influence pate Fee” sur la respiration. On Vue NI, ) En ce qui concerne Te LL à RÉ aiGn et la disparition des o JÜNSSON. niceliorches sur la respiration et l'assimilation. des Musciné es. ( G. eSe4, CXX, pp- M ce 1894). * ee Couers. Les échanges gazeux des feuilles pendant ra totroation : et la des- . traction Loi AE (Rey, de de. Bot, L XXII, PP: does 1910). 464 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. d 7 Pré ‘ . , pifments anthocvaniques ne sont accompagnées que par des varia- tions très RES et souvent nulles dans la valeur de ce quotient. Ce Ÿ Ainsi : L SE VERTES ROUGES, Ampelopsis. RARE CU ee ER PA LEA 5) Rum ‘ 0,88 Me 0,87 res Et AE CA, Gi Re PRE 0,96 in DEL ere 2 OTE He, ; ve au OA ‘ Ce quotient diminue sensiblement Et la formation de l'an- thocyane à la suite de décortications annulaires et PRE la dispa-- rition du pigment. rouge (Ailantus) k Fe me ul ; VERTES Ÿ ROUGES Spiræa … | PME OS ec Un ue MAI) NT ex Mahomid. GE PPT MR Dire DD Dee cv a 04 06 5 Ailantns. . . ose ee da et NE ah GAODr _ Combes obèlue de’ ses recherches que la formation de l antho- cyane est corrélative d’une accumulation d'oxygène dans les tissus ; les feuilles colorées en rouge fixeraient plus d’ cxyeene, ou en pér-. " _draient moins que les vertes. à ; Plester (1) a étudié la respiration de feuilles vertes et rouges ee 5 “la no D ne par la méthode de Pettenkofer ; il n'a mesuré que : iq dégagé et a observé que les feuilles rouges nr ; respirent un peu moins que les vertes. Ainsi, en Re lé co? | ( ‘dégagé par les feuilles vertes comme unité MAR : Corylus Avellana, var. atropurpurea. . . . . . 83,18 llnus montana : 7 var. ‘atropurpurea. à} 3, . 94,1, Atriplex hor tensis !var. RÉTODELPUT AA: ‘ FF NC er à: 0200 Ces recherches n ‘apportent aucun fait nouveau sur la nature Fa ut a relation qui èxiste entre les oxydations et la formation de l antho- ‘ _cyane; celles de Combes n ‘ont fait que confirmer | ‘hypothèse admise. à peu près par tous les physiologistes. Il m'a semblé que la question. : méritait d être reprise avec. la RÉPPOCADNEUS surtout de suivre Fe : * rigoureusenient les variations de : » coeffi cient susceptible 0 de fournir des indie ations précieuses s sur 1èS oxvdations. % J'ai étudié la respiration comparée : 1° de feuilles vertes et de Aie feuilles rougissant accidentellement (éclairement trop vif, abaisse- __ (4) PLester. Koblensäureassimilation und Atmun ng bei Varietäten deracibte : _Arten, die sich durch ihre Bla ns uhferacheiden.- ( Bei re de zur Bi DAS der rm bd. XI, 1912. re LÉ MAS) LA RESPIRATION DES FEUILLES ET L'ANTHOCYANE 165 ment de température, attaque de Champignons) : 2° de feuilles qui, rouges. dans leur j jeune âge, verdissent en vieillissant ; 3° de feuilles vertes et de feuilles normalement rouges de la même espèce. Al Cette étude, dont j'ai donné déjà les principaux résultats (1), a = été faite par la méthode de l'atmosphère confinée, avec tous les détails expérimentaux maintes fois indiqués. Les intensités respira- . toires (CO? gr. h., CO? emq. h., O gr. h., O emq. h.) évaluées en cen- timètres cubes par heure sont rapportées au poids frais (gramme) et à la surface (cmq. carré) des feuilles. L'atmosphère des éprouvettes | dans laquelle respiraient les feuilles avait généralement la Compos ‘tion centésimale suivante : Me: s : 4 VA = 79, 20 : ; # RARE Sa composition 1 ne sera indiquée dans les LA que pe Fe it qu'élle sera différente de celle-ci. | Vibarnum Tous :ke 28 ; janvier, j'ai coupé deux feuilles opposées bien développées, June verte avec seulement quelques putes HeRes rouges le long: £ - Aa nérvure médiane, r autre p | taches ro sur toute sa surface; quelques Cochenilles, dont n ai débarrassé Fr feuilles, avaient provoqué sur celles-ci, mais principalement sur le: k rouges, la destruction de la REA da cs a été faite l'obseurité pendant quatre heures à à pe PA * Tr 28: Vs f ; Fe . De HR Le" je een FEUILLE VERTE. ü La biens et née gazeux rep Sas CEXVII, Jet 1e “132, 1918 8). EE ra 2%] val 3j ù “ ’ 166 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE CO? TŒ pourraient être attribuées à la destruction de la chlorophylile plus: ne __ prononcée dans la feuille rougissant que dans la verte; j'ai effectué “4 une expérience de contrôle, le 15 février, sur deux feuilles opposées, . _ encore bien vivantes : l’une complètement verte, l’autre présentant de nombreuses taches jaunes, mais sans la moindre trace d’antho- cyane: L' expérience a dure cinq heures à l'obscurité à 14°. FEUILLE JAUNISSANT MAIS- Les différences constatées dans les valeurs de O et de FEUILLE VERTE SANS ANTHOCYANE — (0,902 hi à Surface — 26,50 : Lies 32,50 l at ea 15,00 - k . 1 10° °/0 test es ver A TS CO? + 0 04, — 20,58 20,59 SR SRE ES UE 1: PU : 1, : CO gr. hi - — 00540: : : 0,0435 proie "0 069 À rs : 0,050 CO: emq.h. — 0,018 He Su .. 0,0044 Ha hi: 722 0,001 LA ER AC eee PURE 0,0016 = re 0,86 A Er AR RE A À He La destruction de la chlorophylle Duébée à diminuer l PÉopane: * 0? / “respiratoire, mais est sans effet sur 07 cé n'est An. pas au enisal plus prononcé dans la feuille rouge que daas la verte qu'il faut attribuer les différences observées dans les valeurs des coefficients respiratoires, mais à la présence de l'anthocyane. Acokanthera spectabilis Hook. Le 25 janvier, j'ai coupé deux feuilles opposées, jeunes, l'une: entièrement rouge, l'autre verte. L'expérience a été faite à l obscu- rité à 45° La Are heures trente minutes. Ed Sie LA RESPIRATION DES FEUILLES ET L'ANTHOCYANE 167 Salvia Grahami Benth. Le 1°" février, deux feuilles opposées ont été coupées, l'une verte, sauf à son extrémité un peu rouge, l'autre complètement rouge sur e l’une de ses moitiés et sur le bord libre de l’autre. L'expérience a été faite à l'obscurité pendant quatre heures trente minutes à 14°. NÉNR Pi ee à Composition centésimale de \ co LL e0' # _'aimosphère des pre frA AT 79, 15 x f ; nu 14 PA. FEUILLE VERTE FEUILLE ROUGE AMOR A ie Photinia LS Dot ae “ à r.. , : Le:12 février, deux feuilles opposées ont été coupées, r une bien _ verte, l’autre complètement rouge, jaunissant déjà, mais encore | bien vivante et solidement fixée au rameau. L'expérience a été faite à | ‘obscurité à A HER 7e HER trente minules. Lt | FEUILLE ROUGE FEUILLE VERTE / REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. le À s Composition centésimale de ( CO? 0,00 l’atmosphère des éprouvettes 20,92 79,08 FEUILLE VERTE - FEUILLE ROUGE 0,527 40,00, 1,12 ÿ 03 9,24 Éugeni À Michelii Lam. Le 18 mars, j'ai coupé sur le même rameau, au sommet, une feuille complètement rouge, et, au nœud situé immédiatement au- _ dessous, une autre feuille verte. L'expérience a duré trois heures à _ l'obscurité à 16°. La composition centésimale de l'atmosphère des _éprouvettes est la même ii dans l ARononee précédente. FEUILLE VERTE 0,218 30 FEU ILLE ROUGE. — — — ds) “3 ee es — ns —— en —— SES — a — Dr a 0,81. : Raphiolepis rats Briot o RE Le 15 févrièr, j j'ai coupé deux jeunes feuilles insérées au même. : "4 | point au sommet du même rameau, l'une complètement rouge, : l’autre verte. me true a été faite à l'obscurité à 14° ne de trois heures. Composition centésimale de { se Me sn PR ARS des éprouvettes | Aa vi 59! 09. LA RESPIRATION DES FEUILLES ET L'ANTHOCYANE 169. "1068 FEUILLE VERTE FEUILLE ROUGE oid — 0,462 BEN cb à APRES à Surface ses 0 OU: +, JR TON RTE SR se Vol. at. me DA EE NPA À CARRE ES ON RE MR ee A PE AL C0" ° RAR RE At LL A SA e 1 AO RO PR ES ADR RER D LE MAUR ut Nan en OP EE SRE GES DS eee A LEE SPORE Re 2 ODBOD RS ARLES UE PAS NC US GAS O gr. h. + DLOSSR TE Lee PM LATE PR ES 00 < ADP DAME TE OS OUI EL AR O0 Le O emg. h. — 0,0017 0 nu in do Amygdalus commanis L. / OR dope 8 mars, j'ai coupé sur deux rameaux voisins deux {feuilles \Jemés l'une bien verte; non parasitée, l’autre cloquée, envahie par le T'aphrina deformans, complètement rouge, sauf à son extrémité ‘restée indemne et verte. A SRE a été faito à l'obscurité ne Fe _-dant quatre heures à 14°. {Composition centésimale de: Nyse 2 906: | sh se des nee Az =% 44. or ï ! ni x PT: ES HR +: to ? à “ | ravir ROUGR » # Lou HS TE Gr X 4 à ÿ gr { REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE FEUILLE VERTE EN FEUILLE ROUGE PARASITÉE. ! = 0,48 ,8 Surface “+. 415 ; 17,00 ol. at. == 15:00 15,00 fo 3 8,92 ECO + 0°, = 20,79 , { 19,34 > = = 9,94 AE 10,75 CO? gr. h : QE, FRE 0,3768 ; = GRIS . x 0,4541 CO" cm: — 0,0081 é 0,0185 O emg h. — (0,0082 ; . 0,0223 22; A 00 A 0,82 Rosa. rte 4 mars, j'ai coupé sur deux pétioles de la même tige la foliole: _ terminale : lune est. complètement rouge, l'autre, un peu plus âgée, + + verdit et ne présente plus qu'une légère teinte rouge sur ses bords. ss “expérience à été faite à l'obscurité à 14° pendant quatre heures. | FEUILLE EN TRAIN DE VERDIR È FEUILLE ROUGE. +=." 0,216 x : Pete: © Vi ANA . PRPREe 13,00 k rm 4,00 > 5 4,00 = ::5,90 ù “Ab 5,45 O2:H:0 07:21 90,52." 20,39 2e D6 1. 17808 O gi. h." =" 0,2992 ; : .. . 0,3050 — 0,2486 . 0,3336 CO? emq..h. ==: 0,002; $ O emq. h. =. 0,0030 Are 0,043 — 0,93 AR LE à ne 0,91 ee Cassine Maurocenia £. Cette espèce est caractérisée par la teinte rouge ticlaéée de toutes les jeunes pousses. J'ai prélevé, le 15 mars, sur deux pousses voisines, une feuille du sommet : l’une est complètement rouge, plus jeune que l'autre qui commence à verdir à sa face supérieure, da face inférieure étant encore bien rouge. L'expérience a été faite à l'obscurité à 19 pendant ces heures trente minutes. AT CO! — 0,00 Composition centésimale de 0 Z 3095 ner de des pen | À "NS Ho ee 4 L é ® } . LA RESPIRATION DES FEUILLES ET L'ANTHOCYANE 171. e FEUILLE EN TRAIN DE VERDIR + FEUILLE ROUGE Fe ids SONO. ee es tea TL M 2m UE Surface = 9,90 { 3,19 , Vol. — 4,00 .. 4,00 CO" °/, =, 5,44 d ii. 162 nu CO? + Oc/, — 20,68 ; . 20,10 °/, — 5,62 8,56 EN CO? gr.h. — 0,3299 s pret 0,4265 Ogr.h EN à TETE D ES HS AP MAR à 2 ODX Cige he += ODIBS 1 DU en ES *-0,0290 fs O0 emaq. h. ee MS OPA EN Ad PAR A A ETES PO DAT ta CO? | à | Hs D =. 0,96 DR AVES Le dr M RE RE à ni _ Dans ces deux derniers porisntes, il y a lieu de faire interve-. “22 nir, en plus de la présence de. l'anthocyane, l'influence exercée par l'âge (1) ;les feuilles rouges, plus jeunes que celles qui verdissent ue. un peu, ont normalement une intensité respiratoire pie élevée, mais devraient posséder Neue un qtetent plus fort ; or, CO ie OCR 0? os c'est le contraire qui se: Drut : ce quotient est sensiblement le e même pour le Rosa (0, 91 et 0, 98), mais, pour le Cassine, il diminue _ légèrement dans les feuilles rouges (0,89 et 0, 96) : € ‘est nee “ ment la présence de l'anthocvane qui intervient AL 4e Ex x af: arrive aux expériences réalisées sur des espèces bossédnt. des. ne j Mariée à à feuillage rouge ; © ‘est le-cas du Prunus cerasifera Ehrh. (P. Myrobolana L.) et du Prunus Pissardi Carr., que l'on peut consi- he dérer comme une variété à eue RUES du P mins = … Prunas cerasifera Ehrh. et var. Pissardi pr “Le 19 vel j'ai coupé six feuilles sur deux rameaux, un de l'es-. | pèce etun de la variété ; il est à remarquer que les feuilles de la. | Variété rouge a ce pus LE LENS que celles de. l Vite faite à l'obebarité. à 16° pendant deux heurte : on Nues si. Contribution à à l'étude. des Line: ui Ja respiration des végé F taux : avec l'âge. per gén. de Bot., + Re pe: 209-225, 1 1918. re REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE FEUILLES ROUGES . Le 22 avril, j'ai coupé sept. feuilles sur deux rameaux courts, un | -de la variété et un de l'espèce. Ana a Qure à l'obseurité. deux heures à 199. \ \ FEUILLES VERTES Sacs ROUGES Le 13 ; juin, un peu avant la maturité des fruits, j'ai nine sur un " ‘rameau del espèce et un dé la variété 1 ‘avant-dernière feuille. L'ex- _périence a êlé faite à is pendant deux HeurRe trente minutes -à 22. Composition centésimale de \ “Yaimiosphère’ des ee TE FEUILLE VERTE iniuu L LA RESPIRATION DES FEUILLES ET L'ANTHOCYANE 173 Ces expériences permettent de orfttler les conclusions sui- vantes : 8 Le RESPIRATOIRE. — Deux cas à considérer : a) Les feuilles qui rougissent accidentellement, soit sous l'influence d'un éclai- rement intense ou d'un abaissement de température, soit sous l'action _de parasites et celles qui, rouges étant jeunes, verdissent au cours de leur. développement ont une intensilé respiratoire plus élevée que les . Û feuilles vertes des mêmes espèces, notamment en ce qui concerne l'oxy- gène absorbé; b) les feuilles normalement rouges ont une intensité _ respiratoire plus faible que les feuilles vertes des mêmes espèces. 2 QUOTIENT RESPIRATOIRE. — D'une manière générale, le quotient respiratoire est moins élevé chez les feuilles rouges que chez les vertes. La première conclusion relative à l'intensité respiratoire, en con- | tradiction avec les résultats de Jünsson chez les Mousses et de: Combes { (sauf dans le cas des feuilles parasitées par des. Champi-. SR) n'a rien qui doive surprendre. Nous savons, en effet, grâce à de nombreuses observations et aux recherches chimiques de . Mboiihes (1), que le rougissement est accompagné d’ une accumula- F: tion de composés hydrocarbonés solubles, dont le rôle comme com= _ bustibles respiratoires est bien connu, qui contribuent, en un mot, 12 accroître l'intensité dés échanges gazeux. “0 _ Pour les feuilles qui perdent leur coloration ‘rouge au cours Le lent développement, l'influence de F âge suffirait à elle seule à expli- à quer les différences dans les valeurs de l'intensité respiratoire. Les résultats obtenus pour. l'intensité réspiraloire des feuilles. Les feuilles « du Prunus cerasifera et de la var. Pissardi sont iden- tiques comme structure, mais, dans Ja variété rouge, les chloro- À plastes sont moins nombreux et surtout moins verts ; ils qualitativement et quantitativement | de ceux de l'espèce. (Grifèn 2) p ne: et | ge os À ù + ne pp que les échanges gazeux y sont moins intenses. : CO entre nos résultats sur Ÿ action des sucres et les valeurs de: Or | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE , que la synthèse des composés hydrocarbonés y est moins active et Les résultats relatifs au quotient respiratoire indiquent à peu près généralement une fixation d'oxygène plus grande dans Îles feuilles rouges que dans les vertes. Dans les cas de rougissement accidentel, nous avons admis que l'augmentation dans l'intensité des -échanges gazeux était due à l'accumulation de composés hydrocar- bonés solubles ; ces substances contribuent à la fois à élever l'inten- -sité et le quotient respiratoires, comme l'ont établi les recherches réalisées en collaboration avec Maige (1) sur des bourgeons étiolés de Fèves et des embryons de Haricots. Etant donnée l'influence. exercée par les sucres sur les coefficients respiratoires, comment expliquer que les feuilles rouges où, cependant, les: composés hydrocarbonés solubles sont plus abondants que dans les vertes, aient un quotient respiratoire plus faible que celles-ci ? c'est le con- traire qui devrait avoir lieu. La contradiction qui semble exister $ se ‘chez les feuilles rouges comparativement aux vertes n'est qu ‘appa- rente. Les expériences de Purjewiez (2 ) et de Mile Promsy (3) ont. | * montré, en effet, que, dans certains cas, addition de sucres abaisse 0? D au lieu de l'accroître. Ces deux ions admettent qu il Y. aurait fériiatibn d'acides aux dépens du sucre, acidification en un mot, pHéno Rene qui a pour effet de diminuer le quotient respira- “à toire. AinSi, Purjewicz a obtenu avec des bourgeons étiolés de Haricot les valeurs suivantes pour le Pr 30 A de TN | ee é a s ACIDITÉ Cincos ae 4 ne Ne OA 957 Eau UM AE er ER Vire De même pour des rameaux de RE ne À ré on — 4) Maice el I NiGoLAs. Recherches.sur de ile soioonS sucrées de A : degrés de DE Ne sur la respir ation, la “LR et la ro de la " cellule. des . Se. Nat., Botanique, 9° série, t. XII, pp. 315-368, (2) JEwicz. Die Bildung und Zersetzung der de Re bei den À hüberen edit (in Bot. Centralblatt, Bd. LVNHI , pp. 368-374, 1894). 4 (3) Mlle Prousy. De l’influence des acides $ organiques et du glucose Fe La res- !, piration des graines en voie de gonflement. ee gén. de Bot. t sn IV; p. HE 2 848, 192). À … fluence sur le quotient respiratoire est bien connue. Nous verrons. | stances hydrocarbonées y abondent, mais ne subissent sans doute pe qu'une oxydation incomplète qui les transforme en acides orga- , niques ; il est, d’ailleurs, bien connu, que l'acidité relative des. ë, développées. | | « par suite de ” diminution d'activité de la synthèse chlorophyllienne - sq us ya probable em “qui est pagi ntation des hydrocarbones solubles, de (quantité e moindre dans les feuilles : rouges que dans ? les vertes), les combustibles sont moins abondants et les échanges - gazeux plus : réduits que dans les feuilles vertes et, cependant, l'oxy- se _ gèné Y est. fixé en plus grande quantité que dans celles-ci ; c'est : & LA RESPIRATION DES FEUILLES ET L' ANTHOCYANE 119 Les chiffres donnés par Mlle Promsy concordent avec nos résul- tats expérimentaux pour les graines d'Arachide, mais en diffèrent, confirmant ainsi ceux de Purjewicz, pour les graines de Fèves, For Die ERERNEY > ee 1 . ; | Ainsi, pour ces graines, les valeurs de nm séraient les suivantes : « Eau ei NO MR LT TS É Glucose à &: 4 ,. : É PS MEOS" #5 à | 0,25:9/52 >, À + 0,73 5 Dos es CPR ee APRES 1 ESN | Ces résultats montreraient que, dans quelques cas et Doue Gr. 6 0 : taines Drañtes l'addition de sucres diminue . au lieu de l aug- menter, par suite de la production d'acides aux dépens du sucre. 2#C'est peut-être un phénomène analogue qui intervient dans le rou- ‘-gissement. accidentel : les sucres accumulés, au lieu d'être brûlés entièrement, seraient incomplètement oxydés et le résultat de cette _-oxydation partielle serait la formation d'acides organiques, dont l'in- un peu plus loin que cette hypothèse trouvera un fondement dans . mesure de acidité. : ’ % L'explication, vraisemblable pour le ‘rougissement iteutel e peut s'appliquer également - au cas des feuilles qui perdent leur teinte rouge en vieillissant. Les feuilles rouges, comme tous les organes jeunes, sont le siège d'é échanges nutritifs intenses ; les ‘sub- jeunes feuilles est plus see 9e ee des opt ee Dans le ças. des ES doit le fliegé est onu lenenE rouge, : 3 Fr nt, ici ne. des pre en Ai, se REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE. ‘amènent les substances hydrocarbonées au stade d'acides, phéno- mène qui coïncide avec une plus grande fixation d'oxygène. La présence de l’anthocyane dans les feuilles est donc corrélative d'une augmentation des phénomènes d'oxydation et les expériences sur les échanges gazeux venant s ‘ajouter aux observations sur la nécessité de la présence de ‘l'oxygène pour le rougissement et sur l'abondance des oxydases dans les tissus où la coloration rouge existe, tendraient à-confirmer l'hypothèse universellement admise, d’après laquelle la pigmentation serait elle-même une oxydation, si les recherches récentes de Combes, Everest, Willstätter et ses. élèves n'avaient bien établi ques ce PASS CES au con- : traire, en une réduction. La relation évidente qui existé äntré ke E pradt ces de l’antho- _ cyane et les oxydations respiratoires est donc indirecte. L'oxygène, fixé en plus grande quantité pendant le rougissement, ne se porte pas sur les générateurs des anthocyanes, puisque celles-ci résultent E _ d'une action réductrice, mais sur d’autres substances, probablement les hydrates de carbone, qui, incomplètement oxydés, fourniraient 4 des acides organiques. Nous avons vu que les expériences de Purje- nu wiez et de Mile Promsy donnaient à cette hypothèse une re & vraisemblance. J'ai cherché à l étayver par d'autres faits. À Quel ques observations ont été faites sur les relations ARE ; entre le rougissement des feuilles et l'acidité du suc cellulaire: Ainsi, Wiesner et Kraus ont'constaté que le rougissement automnal des feuilles est accompagné d'un accroissement de l'acidité du suc cellu- laire. Dezani a signalé la formation d'un pigment rouge pe ie ie raisins blanes sont traités par l'acide chlorhydrique. “Iya là un ensemble de faits qui semblent plaider en ven | ; d’ une “relation plus ou moins étroite entre la présence de l'antho- cvane dans les tissus et leur acidité. Pour être fixé sur la nature dé "4 cette relation, il était nécessaire d'effectuer le dosage de l'acidité e relative des feuilles vertes et des feuilles rouges de la même espèce. Fe ie J'ai utilisé la méthode d'Astruc | (f). Les feuilles, pesées et coupées “en petits fragménts, sont broyées rapidement dans un mortier avec. un peu d'eau distillée : : le tout és versé dans une ie que l Dre : (4) ASTRUC. Recherches sur l'acidité géné (Ann. Se Mat » Banque | ‘ss série, L XVI, “re” 44407, 1904, hé de jun | #. LA RESPIRATION DES FEUILLES ET L'ANTHOCYANE 177 maintient au bain-marie à 80°-90° pendant vingt minutes : le liquide clair après filtration est additionné de quelques gouttes de phénol- phtaléine ; on dose l'acidité relative au moyen d’une solution de potasse au cinquantième du poids moléculaire (1,12 de potässe par litre). On note le nombre de centimètres cubes de solution employée et on exprime l'acidité en milligrammes d'acide acétique par gramme de poids frais de feuilles. Voici quelques résultats obtenus : FEUILLES VERTES FEUILLES ROUGES Ra denis ovata RE RE REUTRS R | L ,48 Plhotinia glabra MR. 5,85 : 6,66 Acokanthera Te 9,85 11,11 ÆEchium Pininana d'A acte UC TR Ne 8,64 Prunus cerasifera et var. . . . . ( 6,48 i 8,64 Pissardi. . 6,60 10,80 (4,80 1788 Les feuilles où se produit l’anthocyane sont donc plus riches en acides que les vertes. On sait depuis longtemps que la formation des acides organiques « véritables réservoirs d'oxygène combiné », sui-_ vant l'expression de Maquenne, se traduit par une fixation d'oxy- pere et une diminution de et que ce dernier cheffcient varie CO O? en raison inverse de Fhdiicators C'est précisément ce que j'ai observé ‘dans les feuilles rouges, qui, fabriquant de plus grandes : quantités d'acides que les vertes, fixent plus d° oxygène et ont un quotient respiratoire moins élevé: C’est probablement là que réside la relation entré la pigmentation et les. DaFRtEEE et dont la recherche a provoqué cette étude. à Il existe chez les feuilles rouges, par rapport ai aux feuilles vertes dés mêmes espèces, un certain nombre de caractères physiologiques, fixation plus grande d’ oxygène et abondance des acides organiques, qui permettent de conclure vraisemblablement : « que la production de l'anthocyane | semble en corrélation avec la formation des acides organiques et que c'est sans doute dans la production de ces acides, accompagnée de l'apparition du pigment rouge, que réside la relation ee observée depuis longtemps entre les orydations et la pigmentation. » $ Ce ne serait pas la production de l’anthocyane qui constitue le phénomène d'oxydation, mais la formation d ‘acides organiques, qui de permettraient au pigment rouge de se former. Dans certaines condi- Fons les Fe nt de _. ane nr d'acides, sat \ + “ REVUE ou DE BOTANIQUE Adoeié sur les ienbe ES réalisent dans leurs cellules un milieu favorable au développement de l'anthocyane, qui prendrait naissance de toutes pièces ou tenant par réduction, d’un pig-. ment jaune. La pigmentation chez les VS snoubsaAt & La production de pigments jaunes, rouges, violets ou bleus, il serait intéressant aléndee. cette étude aux fleurs, afin de voir si la relation qui unit la _produetion de l'anthocyane, chez les feuilles, aux oxydations respi- _ratoires peut être généralisée et s SPPUQUEE à tous les cas de pig- DPaaeen Je me pue et revenir s sur cette question ‘T ravail du Laboratoire de Botanique ln Faut des Sciences der Université d'A ere L'INULINE CHEZ LES VÉGÉTAUX GENÈSE ET TRANSFORMATION (suite) par M. H. COLIN ÿ Il est facile, tout d'abord, d'y doser le réducteur, l'inuliné et ses satellites ne réduisant pas le réactif cupro-potassique. Le sucre cristallisable sera évalué par la méthode biochimique. Fr : Une première lecture polarimétrique donne 24, la déviation initiale ; après hydrolyse au moyen de l'invertine, on obtient une seconde : polarisation, de: : ces deux données permettent d'é évaluer le saccha- “ta pose (1). On fait parallèlement | deux dosages par réduetion, lan avant, l'autre après inversion. On dispose donc de deux méthodes : indépendantes pour déterminer la quantité de sucre cristallisable sance à pare : au Sr et à sous ni de de sucrase nue Sr par an oi Se REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Fe ner d' Me, en bloc, les RyorRtes de carbone tributaires. _ de l'invertine. ” Après inversion par les acides et dosage à la liqueur de Fehling, on aura la totalité des hydrates de carbone compris dans la solution _ primitive. Il est utile de remarquer que l'inuline et les substances. . voisines s’hydrolysant avec la plus grande facilité, point n’est besoin de recourir aux fortes doses d'acide qu'emploient souvent les auteurs. L'inuline est complètement hydrolysée en solution à 1 °/, d'acide chlorhydrique à 22°, après 1/4 d'heure de séjour au bain- marie à l'ébullition ; dans ces conditions, le lévulose n'est pas atta- qué; on peut mème lire au polarimètre sans avoir neutralisé ; à cette concentration l'acide n'influe pas sensiblement sur le Pour r'otatoire du lévulose. Les opérations très simples qui éd permettent donc d'at- | teindre aisément le réducteur d'abord, puis le saccharose et les. principes hydrolysables par l'invertine, enfin l'inuline et les subs- tances qui s’en rapprochent. Avec ces seules indications, en combinant ts données du polari- mètre et celles du dosage par réduction, il est possible de se faire _une idée des proportions relatives de glucose et de lévulose renfer- : mées dans les liqueurs ; il serait bien désirable, toutefois, de possé- der une méthode indépendante des précédentes, permettant d'éva-. luer avec une précision suffisante le rapport glucose /lévulose. Le procédé de destruction du lévulose par l'acide chlorhydrique al ‘ébullition, préconisé par Sieben ({), est un procédé brutal et très. ‘aléatoire, en ce sens qu'il altére la plupart des substances en solution. On obtient de meilleurs résultats en attaquant par le brome, à froid, le mélange de dextrose et de lévulose ; le réactif oxyde le: sucre aldéhydique en respectant son isomère cétonique ; la réaction terminée, on chasse le brome à l'ébullition, on neutralise, et on dose par réduction. Il est nécessaire d'observer que l'oxydation du glucose s'effectue lentement ; on doit attendre un ou deux jours, et, d'autre part, le lévulose n'est pas absolument épargné. Pour ces raisons, il est préférable de traiter le mélange d' hexoses par l’iode en milieu alcalin, Suivant la méthode indiquée récemment _ par Bougault (2). En présence d'iode et de carbonate de soude, le (1) SIEBEN. (Zeitschr. fur anal. Chem., t. XXI, p. 138). (2) BouGauLT. ‘Journ. Pharm.et Chim., 7° Re XVI, p. 97 PTE AS è * L'INULINE CHEZ LES VÉGÉTAUX 181 Æ -glucose est oxydé :; on dose l'excès d'iode par l'hyposulfite, après avoir neutralisé l'alcali par un acide fort. A côté de la réaction essen- tielle qui porte sur la fonction aldéhyde du glucose, il se produit -une oxydation parasite intéressant les groupements alcool ; Bougault en apprécie l'importance par une série d’affusions d'hyposulfite faites à des temps régulièrement espacés : il tire de là un terme de correction. Il est facile, d'ailleurs, de rendre inutile cette correction en ajoutant du biabonaté de soude : la réaction est ralentie et dure à peu près une heure, mais l'oxydation secondaire est négli- -geable. Il est peut-être plus avantageux (1) de substituer au bicar- bonate un mélange de soude et de phosphate disodique PO: Na° H ; -ce réactif, très constant, semble protéger davantage les fonctions -alcool du glucose. Le grand inconvénient de la méthode réside dans ses nombreuses incompatibilités, l'iode se fixant aisément sur toutes sortes de substances, en particulier sur les matières albuminoïdes, d'où l'obligation de déféquer les liqueurs, non seulement à l'acétate basique de plomb, mais, le plus souvent, au réactif de Tanret (2); et, même alors, il arrive fréquemment, surtout avec les extraits de *: feuilles, que le dosage à l'iode révèle une proportion de ge supérieure à celle qu ‘indique le polarimètre. ire J'ai introduit, dans les tableaux de dosage, le pouvoir robiitire ss -global où résultant des hydrates de carbone solubles. Lorsqu'il est possible d'obtenir en solution aqueuse l’ensemble des principes - bydrocarbonés que renferme un organe, la rotation polarimétrique -de la liqueur est la somme des déviations partielles produites par A chacune des substances dissoutes. Le pouvoir rotatoire qu'on en déduit est le pouvoir rotatoire global. On le calcule par la formule : : | 100 à er, ER Pate dans laquelle * désigne la rotation observée, 1. la ltpour di tube -en décimètres, et + le poids des hydrates de carbone exprimés en sucre interverti. Suivant que x désigne la déviation avant ou après inversion, [1] représente le Éphéens rotatoire résultant des hydrates de carbone eux-mêmes, [2], ou de leurs produits d [al Dans un mélange de réducteur, de saccharose, de syranthrine, | da Fe [æ] rm U) x CHE. Cou LAS Liévin. ‘Bull. Chim, Sucr. Distill., juin 1918 et Bull. Soc. PE juillet 1918 (2 TANRET. nt cs Thérrputiqe, 1878. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE etc., tel qu'il se rencontre dans le tubercule de Topinambour, l& détermination de {x,] donne une première indication sur les pro- portions respectives de ces différents produits dont on connaît les. constantes optiques individuelles ; après inversion chlorhydrique, on se trouve en présence d° un mélange de se et de lévulose don (æ] mesure le pouvoir rotatoire. | L'épreuve de la fermentation fournit hgälecaont d' utiles rensei- : gnements sur la nature et les transformations des substances hydro-. carbonées, Il faut remarquer, à ce propos, que les observations des. anciens auteurs sont souvent discutables. Une substance est parfois. _ déclarée non fermentescible, tout simplement parcé que l' expérience | aété élfectuée e dans des conditions défavorables au développement de la levure; en d'autres circonstances, on ne s'est pas mis suffisam- _ ment à l'abri des actions microbiennes. Il importe done d' indiquer = toaiurs de quelle façon on a opéré. La svnanthrine de Tahret, par exemple, est donnée comme difficilement fermentescible dans l'eau . distillée ; en ajoutant des cendres de levure, la fermentation est “ complète. Dans une expérience. de fermentation décrite par Tanret 4 Le Poe sur jus de SU a dilué, la D nn £ù CHAPITRE PREMIER + ï Ù ® ‘ Ma £ “à L'INULINE DANS LE TOPINAMBOUR es . — Répartition des hydrates de carbone dans les différents organes. fmporte, tout d' abord, de connaitre “d'une façon PE a répare 5 tition des hydrates de carbone dans lesdi dions le 8. Topinambour en août lorsque, letubereule-mères' étant complètement | vidé, la plante se suffit à elle-même. À ce moment, la tige a presque atteint sa hauteur définitive et les tubereules vont bientôt faire leur ‘apparition. Quels sont les hvdrates de carbone élaborés par les _ feuilles ? Sous quelle forme les retrouve-t-on dans la “ae. et dans les ï tubercules très jeunes ? ? 1° FEUILLE. — La feuille du Topinambour « est connue. pour « ile REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE sie | 2 TIGE. — Les hydrates de carbone élaborés dans le be des “oies sont délivrés, par le pétiole, à la tige, sous forme d'un mélange de sucres à pouvoir rotatoire positif. Si la tige ne jouait qu'un simple rôle de conduction, ce mélange, plus ou moins appauvri et transformé, se retrouverait du haut en bas. En réalité, la poly- mérisation des sucres à l’état d'inuline commence dans la tigé:: . Durant la période de croissance, la tige ne renferme qu'une faible quantité d'hydrates de carbone, les sucres apportés par le pétiole servant aussi vite à l'édification des tissus ; dès ce moment, toutefois, elle possède de l’inuline, en proportion d’ puiant plus grande qu'on se rapproche davantage de la base : positif au sommet, diminue DIVEF PP RER et devient négatif au niveau du sol. À mesure que Ja vêgélation se poursuit, la proportion d'inuline augmente sur toute la longueur de la tige; à la maturité, la tige et a tubercules renferment “nsiblément le même ne d'hydrates " de carbone. 3 DATE | HYDRATES DE CARBONE DES : | ORGANES ANALYSÉS fa], | Contenus da “+ ns 100 gr. d'organes frais. RÉCOLTES | ménucreur | saccuanoss | amipon 2 v, |Limbes. . | + 35 | 4er,42 | Or,55 | 16°,90 23 v M dau toc eh dr 80 7" 08 1, 1 19 vr Lea AT 0 M 0008 1, 01 Tvu, 19h. ue ; + 41] 0, 09 0, 20 1, 84 RSS ARE CE + 1 | à À à 0, 09 1, 80 Nervure médiane. .l + °2| 0,3 0, 16 0, 93 PéMolé in. ML be 94/02 0, 14 0, 54 23 vuri8h. (Parenchyme .| + 1 0, 08 0, 12 0, 40 {Nervures et pétiole . +%| 0,21 0,28 | O0, 20 Six Enmbes, 570" "40 "0:47 10 45.1 "0: 30 EE SR STE EN Sr CNP Ce Ge me à D PE LA 7) 0, 36 0; 2: dix Lure ne hubr eo it-sù | 0208: 1:.0.16 PR modern lt) 0,4 0,:46 | 0, 15 25 1x (Parenchyme_. DE 0,22 0, 12 PR {(Nervures et pétiole .| + 21| 0,28 | 0, 36 7 / Ms 16 (eArenéme En + 1 0, 34 ê 0,29 9, 60 =. | © _/ )Nervures et pétiole 401940,:66 4. 0,:46 0, 50 Le 16 h. {Parenchyme FRANS ce ete me 0,30 | 6, 20 hiies Pa autre Met 0 (1 NE LAN le pouvoir rotatoire résultant, — L'INULINE CHEZ LES VÉGÉTAUX 185 Dans le tableau qui suit, j'ai fait figurer les pouvoirs rotatoires résultants, la,] et 1}, avant et après inversion, le sucre total, le réducteur, le saccharose et l'inuline, en comprenant sous le nom d'inuline les principes lévogvres voisins de l'inuline proprement dite, et non hydrolysables par l'invertine. Bien entendu, le rapport de chacune de ces substances au sucrè total importe seul, les valeurs absolues subissent des variations considérables aux différents niveaux de la tige et suivant les conditions de la végétation. C'est pourquoi, lorsqu'on veut établir des comparaisons entre les diverses parties de la tige, il ne faut admettre que des dosages effectués le même jour, sur le même sujet. POUVOIR ROTATOIRE PRE re DE CARBONE PAS ORGANES ESULTANT Contenus dans 1 . d'organes re i DES C4 PR Te a — — À alias —— s me ANALYSÉS Éd E RÉCOLTES [ou] |{æo] 180 | SUCRE TOTAL | RÉDUCTEUR | SACCHAROSE NELINE : | Sommet.| + 32 » | o8r,70 | 0,27 | Our,40 » j vu < Milieu . +: 7 ” 0,92 0,21 ut CR " Base. .| — 48 | — 65 | 3,36 | 0,12 | 0,90 | 2,90 it Sommet.| ! 99 » |. 0,94.| 0,54 | 0,22 m'a vin v ) Mi | +21: » 1,10 0,20 0,30 | 0,50 Base. ;,} — 15 RUE 2,67 0,08 | 0,10 | 1,86 À Sommeti A AR LR Re, AMF 5,ax Milieu | 2: 49 | — 64 | 702 | :. FLE À / Basé. «| =— 21 | — 66 | 6,40 |..0,60. 20, 1x | Sommet.| —— 47 | — 67 | 6,43 | 0,58 | Sommet. 49 | — A4 | 1,4 | 21,1x. ) Milieu .| — 20 | — 71 9,02 nn Bas.) | 230 "4.278 794 25,1x | Sommet.| — 20 | — 68 | 6 91 |: 0,69 | 3° TUBERGULE. Le Mélangé d' hydrates de carbone que Fe ‘rencontre à la base de la tige est très voisin, par sa composition, de celui qui se trouve dans les jeunes tubercules. Ceux-ci renferment du réducteur en petite quantité, un peu de saccharose, surtout de linuline proprement ae, HE RER HER d'autres lévulosanes moins sont ses a l invertine. Sous. # REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE la rubrique er figure la fraction bydrolysuble par l' invertinez tout le reste est pa à inuline. a) Réducteur. On 'peut affirmer que, du sommet de la tige jus- qu'aux tubercules, le rapport du réducteur au suere total ne fäit que décroître. Certains auteurs (4) ont prétendu que les tubercules, dans. les débuts, sont pleins de réducteur quise condense progressivement 6 HYDRATES DE CARBONE crie Pour Contenus dans 100 grammes de poids frais Î|DE LA RÉCOLTE | DES TUBERCULES PE à EU EE Sin SUCRETUTAL REDUCTEUR SACCHAROSE INCLINE 28, vu 8 gr. Te x | 4e60 | 8e35 pe AR OU | 8.08: 1,25 6,07 ane AP is ER RO 6" 0,06. 45 742 RSR RS EEE KT 1,38 4,84 | 4,39 138 Le A Con 5. HE OUT ST CAS 16,08 DER 11,50 | SES Fax: 1: 4,,% 40 8r- h 10,16 | re Axe | 985. |. 8, FREE gr. | 9,01 | 0,05 | 1,20 Les a De dog) | 1880 À-008 2,08 | à l'état d'inuline. Je n'ai ii jamais rien observé de semblable: Fe let réducteur est si peu abondant à la base de la tige, quand les stolons eux-mêmes n'en renferment que des traces, comment les jeunes tubereules en seraient-ils remplis ? b) Saccharose. Le saccharose est toujours présent dans le bé 10 _culés de Topinambour:; en effet, le pouvoir rotatoire des liquides | provenant.des épuisements par l'alcool est voisin de zéro, souvent . légèrement positif ; d'autre part, les extraits aqueux qui renferment la totalité des hydrates de carbone ont un pouvoir rotatoire sensi- blement égal à — 20, donc très inférieur à celui de l'inuline; corré- Jativement, le pouvoir rotatoire, après hydrolyse acide, ne dépasse 4 D pas — 76 à 15°, chiffre très éloigné de — 94 que donnerait le lévulose | à de. même température. Il existe donc, dans le tubercule, une rare ë 1 a. Fiscurn. : (Cons pain t. VI, pe ® a. L'INULINE CHEZ LES VÉGÉTAUX 187 Le tance dextrogyre dont le dédoublement produit une certaine quan- üté de glucose. Si l'on ajoute que ce corps est hydrolysable par : l'invertine, on aura caractérisé le saccharose par ses propriétés essentielles. ©) Ænuline. On a coutume de désigner sous le nom d'inuline la réserve hydrocarbonée totale du Topinambour. En réalité, Tanret a retiré du suc des tubercules cinq principes lévogyres bien définis : l’inuline, la pseudo-inuline, l'inulénine, l'hélianthénine et la synan- ” thrine, dont le tableau suivant résume les propriétés. (Pm : poids moléculaire ; :2,| : pouvoir rotatoire direct; rl : pouvoir rotatoire ; n au lévulose dans les produits d'hydrolyse, calculé d° cho [@sl; fi . point de fusion ; F : fermentescibilité.) _ après inversion, rapporté au sucre formé ; : rapport du glucose LE 7 Fe | Pt |'fe | El 6 F | | à %e | FER | Inuline . , .| 4827 |—39,5 813 0,06 | 178 | ne fermente pas Pseudo-inuline .| 2610 |— 32,2 72 | 0,13 | 1% ne fermente pas Anulénine. . .| 1645 | 29,670 | 0,15 | ne fermente pas ‘Hélianthénine ,| 1924 |— 99,5/- 63,8 0,22 1%. fermente difficilement Synanthrine. : Le ae Te o) 0,21 | 170 | fermeute | | Ces principes sos déjà, ia air les luhdetutes (re jeunes ? Tanret l'affirme et donne, pour chacun d'eux, les propor- | ; tions suivantes rapportées à un litre de suc : Inuline, 02 re Pseudo- inuline, 04,6; Inulénine, 24 g.; Hélianthénine, 146, Aie Synanthrine, ; (22 gr; si l'on ajoute 30 g. de saccharose et 9 g. de réducteur, on à obtient la totalité des Sn de carbone renferinés dans un Fee |. desue, soil 259g Ro toc | | Malheureusement, les tubereules auxquels se ‘rapportent À ces. résultats, récoltés le 30 octobre d dans un état peu à pue, c , du dire nue _ l'auteur, ne furent analysés que le 20 juin, après avoir x l'hiver et le printemps; ils s'étaient assez desséchés pour que la densité de leur suc, qui était de 1,09 lors de la récolte, atteignit. : 4,41 lors de l'expérience. On ne peut admettre que cette analy se, + ve He par. la plupart des auteurs, re la Le eo des « | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ‘tubercules jeunes, ‘à moins de supposer, à l'encontre des faits, que ces tubercules n'avaient subi, pendant des mois, aucune transfor- mation. Tanret, le pouvoir rotatoire global du sue analysé par lui ; il suffit d'écrire que le produit du pouvoir rotatoire résultant | ar] par le poids total P des hydrates de carbone est égal à la somme des produits partiels + |[«,où + désigne le poids et {«, le pouvoir rotatoire de chaque substance. On trouve ainsi une valeur voisine de — 13; or, le pouvoir rotatoire du suc, dans les tubercules jeunes, ne ; dépasse pas — 20, et c’est là un nombre trop faible encore en valeur absolue puisque, dans lé caleul qui permet de l'obtenir, les hydrates de carbone sont exprimés en sucre interverti. Il faut en conclure est plus élevée que ne l'indique l'analyse de Tanret. Vraisemblable- _ synanthrine en partiéulier, évoluant à l’inuline proprement dite, à mesure que la maturité approche. Ce point de vue ne saurait être accepté. Les pouvoirs rotatoires des extraits de tubercules évalués Ja durée du développement et égaux à — 20 et à — 75, respective- ment. L'évolution s'effectue en sens inverse : ce sont les tubercules adultes qui se transforment au cours de la période de repos, l'inu- line se convertissant partiellement en synanthrine et en saccharose. une proportion difficile à déterminer, est prépondérante dans les Topinambours en voie de formation, aussi bien que dans les tuber- tine sont représentés, eux aussi, à côté du saccharose. Lorsqu'on soumet à l'action de la sucrase le suc déféqué des tubercules, on observe, dans le calcul du saccharose, une divergence entre les résultats obtenus par les deux méthodes, optique et chimique; cette poursuit. Les nombres trouvés pour le saccharose par voie réductrice sont supérieurs à ceux que donne le polarimètre ; c'est la preuve 1%: Il est facile, d’ ailleurs, de calculer, d'après les données mêmes de que, dans les tubereules envoie de formation, la proportion d'inuline # ment, l’auteur pensait que la composition des jeunes tubercules, _ence qui concerne les hydrates de carbone, est différente de celle des tubercules adultes, les lévulosanes faiblement lévogyres, la avant et après inversion restent à à peu près les mêmes pendant toute : L'inuline, accompagnée de pseudo-inuline et d’inulénine dans divergence ne fait que s'accentuer à mesure que lhydrolyse se ue ‘une ou plusieurs AGREE ee au sucre cristallisnble, ‘4 cules adultes ; maïsles principes lévogyres hydrolysables par l'inver- L'INULINE CHEZ LES VÉGÉTAUX 189 sont hydrolvsées par l'invertine; les produits d'hydrolvse de ces ; substances réduisent la liqueur cupro-potassique dans la même e proportion que le dextrose et le lévulose issus du saccharose, mais l'intervalle «j-x, des déviations polarimétriques avant et après inver- sion est plus faible que celui qui correspond au saccharose.. La synanthrine est dans ce cas : hydrolysée, elle donne du lévulose + surtout et un peu de glucose; en même temps, son pouvoir rotatoire ve passe de — 17 à — 64,5 à 22°, Dans les mêmes circonstances, le pouvoir rotatoire du sucre cristallisable recule de + 66,5 à — 18. < Si l'écart 43-22 caractéristique de la synanthrine se trouve, dans les calculs, divisé par le coefficient propre au saccharose, il en résulte uné divergence profonde entre les données du polarimètre et celles que l’on obtient par réduction. L'étude de la fermentation des jus de Topinambour finira de nous éclairer sur la nature des hydrates de carbone qui s'y trouvent _en solution. Les tubercules jeunes et adultes fermentent très incom- plètement; dans l'industrie, les sucs traités à l'automne doivent, avant d'être soumis à l’action de la levure, subir une hydrolyse par les acides ; au contraire, en février-mars, les tubercules se prêtent directement à la fermentation. L'interprétalion parait évidente si l'on tient compte de ces deux faits que l'inuline ne fermente pas. directement, tandis que le saccharose et la synanthrine sont faci- lement hydrolvsables par l'invertine. Les tubercules en voie de for- mation ou parvenus à maturité contiennent surtout de l'inuline ; après l'hiver, le suc est riche en saccharose et en synanthrine. ll est à remarquer que le suc des tubercules analysés par Tanret dans les conditions que l'on sait fermentait presque intégralement, ce qui achève d'établir que sa composition ne Lu plus à celle des. . tubereules récoltés en octobre. À 7 2, — DR de l'inuline due le L. opinambour. On peut désormais se faire une idée Gate de la façon dont D ; line et les Re voisins s'accumulent dans les. tubereules de. Topinambour. : L'hypothèse d' après or l'inuline serait ‘élaborée par PA feuilles doit être rejetée d'une façon absolue : à aucun moment, les: née de T de ni ne unit trace d' ‘inuline. ‘ AN REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Il faut renoncer également à faire des tubercules le siège unique «de la condensation du réducteur à l'état d'inuline. L'inuline fait son apparition dans les tissus de la tige. Elle ne. peut provenir que de la transformation des hydrates de carbone, réducteur, sacéharose, amidon, élaborés par les cellules du paren- chyme foliaire et délivrés, par le pétiole, à la tige; ce sont, par -conséquent, des principes dextrogyres, du glucose presque exelusi- vement, qui servent de matière première dans la synthèse de l'inu- line, à l'intérieur des issus de la tige. Si étrange que paraisse cette conclusion, elle s'impose comme conséquence des faits observés. L'analyse des tiges de T'opinambour greffées en Soleil donne de -ces idées-une démonstration expérimentale. Si l'on ente, sur une | tige de Topinambour, en greffe totale, un rameau de grand Soleil, ‘en prenant soin de supprimer toutes les feuilles du sujet, le Top ÿ . nambour, tige et racines, n'est plus alimenté que par le rameau de | Soleil. À quelque niveau que soit inséré le greffon Soleil, on cons- ate une discontinuité dans le signe optique du sue, de part et d'autre de la greffe ; l'inuline est présente immédiatement au-dessous du _bourrelet (4); or, la tige du soleil ne renferme pas d’inuline mais _-seulement du réducteur où domine le glucose, du saccharose et - ‘ de l'amidon, tous et de carbone à pouvoir. rotatoire RARE HYDRATES DE CARBONE ; PARTIES ANALySÉRS Ste Pour 100 grammes dorcanes ir frais rs = amDon | INULINE | j JU: SU RÉDUCTEUR | SACCHAROSE mms 4 ÿ L À Diet Sole rs Greffon mine SM Snjet Éapraae |: Gréflôn Tapis. : At _ L sn At suite de lutins s ‘effectue donc tout le Gi de le tige ; & mesure qu'on se. rapproche des tubercules, l inuline prédomine dans _ l'ensemble des hydrates de carbone ; autrement dit, le rapport de ; _l'inuline au sucre total, nul dans les feuilles, ne fait que croître du : haut en bas de la lige, pour atteindre son maximum dans les tuber- A) Voir H. Guns et Mile Taouan-RioLLr. 1C. Ry Ac. Se Se. +. CLXVI, h: so, € 18). A L'INULINE CHEZ LES VÉGÉTAUX 191 -cules. Cette conclusion se dégage d'une facon particulièrement nette de cette série de dosages effectués, sur le même sujet, au début du mois d'août, après une journée chaude et lumineuse. : |HYDRATES DE CARBONE (NUUINE k Ex ; “Rapportés à 100 grammes de matériel, és) ORGANES ANALYSÉS | ——— ; SUCRE TOTAL RÉDUCTEUR | SACCHAROSE | ANDON tué SUCRE TOUT 5 | AE | nee | ne Parenchyme foliaire . , 0209 | 0820 1584 À -. €. y £, Nervures secondaires . 0,12 | Nervure médiane. . . L- 0,3 ER Pétoles...: 5 0,24 | ; / sommet . . 0694 0,54 | | Tige ? milieu SEL A6 | 0,10 | A base "45067 | 0:08 | À Racine pivotante. . .| 5,81 | 0,09 | Stolons. . ail SU: 10,07 :| | Petits the tetes (er). 9,16 |: 0,07 ? moe ptite 7,38 6 |. La | ve e Comment s'opère la ec 1densation des s sous forme d inuline he dans la tige et les tubercules ? Le glucose que recoivent lescellutes est-il, au préalable, converti en lévulose ? Ces phénomènes sont-ils : de nature diastasique ? ? La science ne peut donner à ces questions, pour le moment, aucune réponse satisfaisante. Chaque fois que l'on + _tente de reproduire, à in vitre, la synthèse de il inuline, en à plaçant He 1 mômo Aa lévu lose, Pr ‘A de \ : en | ue en ue ui L mbo ; révèle les faits suivants : se F en. et d'hiver, > 192 REVUE GÉNÉRALE DE RUE 4e Le pouvoir rotatoire ract du sue, égal, en octobre et noverñbre, à — 20 environ, se rapproche peu à peu de Oet, finalement, devient positif. 2 Corrélativement, le pouvoir rotatoire, après inversion sn drique, diminue en valeur absolue et passe de — 75 à — 55. é ‘a D'ailleurs, la richesse des tubercules en hydrates de carbone reste sensiblement la même et le réducteur n'augmente pas d'une - façon appréciable pendant la période de repos. 4 POUVOIK ROTATOIRE ULTAN DATE DES ANALYSES HYDRATES DE CARBONE puur 1006" de pulpe fraiche SUCRE TOTAL| RÉDUCTEUR 45 octobre | 106134 0206 17 novembre — 20 __ 79 12,80 0,07 45 décembre 0 — 62 12,16 0,11 [45 janvier RS A ER 12,42 0,10 Fee LS — 56 10,80 - 0,09 jer février +L 2 LA 11,01 0,12 bo JS — 58. 10,72 0,10 10 — +, 4 © 64 11,02 0,10 ae BAS LANGE 10,95 011. 20 mars 4 [ 2 50 10, 87 0,12 La conclusion la ere générale qui se dégage dt ces faits peut ‘être ainsi formulée : il se produit, de l'automne au printemps, dans le tubercule de Topinambour, une altération lente de l'inuline qui se traduit par l'augmentation de la proportion de glucose dans le sucre total ; en conséquence, le pouvoir rotatoire croit algébriquement. On songe immédiatement à la transformation de l'inuline en ses. satellites, hélianthénine, synanthrine.… du vrai, mais elle ne saurait expliquer le changement de signe du suc; en l'absence presque complète de réducteur, force est d'ad- mettre qu'il apparait, dans les tubercules, une proportion € de saccha- rose pie que suHsan te pour neutraliser optiquement les lévulo- _Sanes. Entre l'inuline rate dep dans sa molécule, un 1 dousième etc. moins lévogyres et plus riches en glucose que l'inuline proprement dite ; l'interprétation à <= 4 L'INULINE CHEZ LES VÉGÉTAUX 193 seulement de dextrose, d’après Tanret (4), et le saccharose formé de parties égales de dextrose et de lévulose, existe-t-il toute une gamme de produits intermédiaires ou seulement.un petit nombre de substances bien définies, telles que la synanthrine de Tanret ? En toute hypothèse, l'inuline qui, selon les vues de Tanret, doit être considérée comme une gluco-lévulosane à faible teneur en glu- cose, se dégrade, dans les tubercules de Topinambour, à l'état de gluco-lévulosanes de poids moléculaire moins élevé et contenant du dextrose en plus grande quantité. A mesure que le glucose prend plus d'importance dans la molécule, le pouvoir rotatoire direct tend vers 0, tandis que le pouvoir Fotos des produits d’hydrolyse croit également, en valeur algéb . Chose remarquable, les pius riches en dextrose, parmi ces bats tombent sous l’action de l'inver- d ‘tine de levure (1). | = En affirmant que la synanthrine, pour ne citer qu'elle, est un produit de dégradation de l'inuline, on ne veut pas dire qu'elle représente un simple fragment de la molécule, plus complexe, de l'inuline. Il est difficile d’apercevoir, entre la synanthrine et l'inuline, les mêmes relations qu'entre les dextrines et l'amidon ; les dex- _trines, en ellet, tout comme l’amidon, donnent, au terme de leur dédoublement, du glucose, tandis que le mélange de dextrose et de lévulose issu de la synanthrine est quatre fois plus riche en glucose que les produits. d' PLEONEE ed linuline- La transformation qui \ % > 2. (4) TANRET a trouvé — 81, 1,3 pour le’ pouvoir. rotatoire de l'inuline chauffée cs une heure, en solution aqueuse à 10 +/, d'acide acétique ; ce chiffre, assez éloigné du pouvoir rotatoire br got pur Ses à pt pers à un mélange . de dextrose et de lévulose, à n de une partie de glucos r 12 parties de lévulose. De plus, en traitant a sie chaux les produits d’ ir ars de l’'inuline, Cependant, d’après un M 3 CRA CXVI, #4 58, 1803, » inu— line de l'Atretyis pre idole par Pobiase d'A sporgitine es « se t'ansforme pres n totalité en ns (1) L'action CRT de me se enduit par le décrochement de la molé- a cule de lévulose se qui est partie constituante 1. _raffinose, gentianose, stachyose. À cette re des cor ps tributai res de la sucrase ; se,il faut ajouter la synanthrine, l'hélianthénine et, vraisemblablement, beaucoup cs PA ne com sep lérogyres, qui non seulement fermentent en présence de levure, mais sont hydrolysés, in v. de par l’invertine. IL est remarquable que, des cinq lévulosanes Mentinées dans les tu bercules de Topinambour celles-là . dau sément pan sous l'act tion sé Reid qui s sont ue Ceres en ginonse CES REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE s'effectue à la longue dans les tubercules de Topinambour ne con- siste done pas uniquement dans le morcellement de l'inuline; elle n'est pas le fait d’une diastase hydrolysante, au sens ordinaire ‘le cette expression, car le propre d'un tel enzyme est de séparer les composants, sans provoquer aucune isomérisation. Au nombre des produits de dégradation de l'inuline, plusieurs auteurs citent la lévuline de Ville et Joulie (4) que Dieck et Tollens (2) proposaient d'appeler svnanthérine en critiquant le nom impropre de svnanthrose préconisé par Popp (3). Traitant le jus de Topi- nambour par l'alcool, Ville et Joulie obtenaient une substance amorphe, soluble dans l'eau, inactive sur la lumière polarisée, d'une saveur douceâtre, mais ne réduisant pas directement la liqueur de Fehling. L'année suivante, sans faire allusion à la lévuline de Ville, Dubrunfaut signalait la présence, dans lés tubereules récoltés en février-mars, d'un produit gommeux, optiquement neutre, subissant la fermentation alcoolique sans perdre sa neutralité optique. Tanret a démontré que cette substance inactive n'est autre chose qu'un mélange, à proportions variables, de saccharose et de principes #4 voisins de l'inuline. A diverses reprises, j'ai traité par l'alcool fort, en suivant les indications de Ville et de Dubrunfaut, le suc des tuber- _ eules de Topinambour. Il se précipite, en effet, une substance gommeuse, intégralement soluble dans l’eau et ne réduisant la _ liqueur cupro-potassique qu'après! hydrolvse ; mais la solution aqueuse de cette substance n'est jamais optiquement neutre : son pou- voir rotatoire, toujours négatif, varie Suivant l'époque du traitement et même d'une opération à l’autre; de plus, le produit n'est que | partiellement dédoublé par l'invertine. De toute évidence, il s'agit donc d’un mélange de saccharose, de synanthrine et de principes voisins de l’inuline. Il ne devrait plus être question, sinon au point de vue historique, de la lévuline du tubercule de Topinambour. Il est presque impossible de doser d’une façon précise chacun des principes lévogyres signalés par Tanret dans le Topinambour. Le procédé de séparation indiqué par l'auteur est trop compliqué pour se prèter à des analyses fréquentes ; il ne semble pas, d’ailleurs, absolument rigoureux. La méthode biochimique ne permet pas même 4) Vie et Joucie. (Moniteur scientilique, t. X, p. 836, 1866). (2) Drecx et TocLens. /Liebigs Annalen, t. HCC, P- 228, 1879). ie Porp. (L iebigs Apaees f .CLVE, np. 18h. : L'INULINE CHEZ LES VÉGÉTAUX d'évaluer le saccharose avec exactitude, l'invertine hydrolvsant d'autres substances, telles que la synanthrine, avec une vitesse appréciable. On doit se contenter, le plus souvent, de déterminer, sur les jus déféqués, la totalité des hydrocarbones attaqués par la sucrase. On s ‘aperçoit alors que la proportion des principes hydro- | lysés par l'invertine augmente à mesure ae le menror rotatoire ésultant se Sepace vers la droite. 1] (l VARIATION DES SUBSTANCES S HYDROCARBONÉES DANS LES FEUILLES par M. Émile Dot RAND (suite ? Caractères généraux. qi 4° Le Lierre US est adupté à La hate sous bois; : | 2 il ne présente pas d' A Hpareil Re ucteur ; LA ge (la poussée de stolons et de feuilles s s'effectue onne toute jé: belle saison de pare à septembre. 4 ( PC a été elfectué | sur ces feuilles. deux séries AR de Dans un. premier tableau, N° VIE, j'ai résumé le résultat des analvses se rap portant à toute la série des récoltes de juin à juin de l’année sui- _ vante, en partant des jeunes feuilles | (24 juin 4912) pour aboutir aux _ feuilles coriaces (20 juin 1913). Dans un deuxième tableau, N° VIE, J'ai donné les résultats relatifs aux femiies coriaces cueillies de ne UE décembre 1912. - Comme j je l'ai fait j jusqu'ic ici, les PE sont rapportés: Fa 4° à 1000 feuilles, tableau VI: ; 2 à 100 gr. de substance sèche, tableau vil bis. Le tableau VI permet de tirant es conaliiée suivantes : d, 4e Les sucres réducteurs diminuent de juin à novembre; où ie _ passent par un es ar augmentent ensuite régulièrement jus- qu ‘en janvier, p mai, puis paraissent augmenter RP jusqu'e ‘en le suivant Rise du maximum. . La loi ‘de variation! des Ne A est sen: em même Dre LE eé les danse ds D is avec corré TABLEAU VII FEUILLES DE LIERRE Récoures | 24 Juin 120 Juin. RÉSULTATS DES ANALYSES, EN GRAMMES, RAPPORTÉS A 1000 FEUILLES SANS SUCRES SOLUBLES DANS _ L'ALCOOL | Rédueteurs 6, 600 5, 900 3, 850 1, 150 4, 720. | 5, 000 _4, 600 4, 800 5, 500 DATES DER me non réduet. 2, 600 àE EMARQUE. — Les feuilles de juin de la première récolte id feuilles sed ne de la HeUère récolte étaient des feuilles de la même génération mais ayant par conséquent un an de plus. étaient de jeunes feuilles du printemps de la PÉTIOLE SUCRES POLYSACCHARIDES INSOLUBLES TOTAL | TOTAL Léa & PET SOLUBLES © ee" { DES DES Lois a pans L'Eaul TOTAI | GLUCOSIDES SUCRES | SEC DE Finverune | amiDon lamytoïdes| ME | Glen | 26 |'souunues (1000 feuil. Ma Tale ES digue À LULOSES [hydrolys, [SOLUBLES EE xSoL US 3, 87 | 0, 157 |13, 332 8, 875 | 0,670 | 2, 250 | 2,190 | 1, 650 | 6, 760 28, 337] 113,730 3, 300 | 0, 300 | 12, 800 | 9, 200 | 0,510 | 2, 350 | 2,100 | 1, 875 | 6, 835 | 29, 595 [127,150 2, 850 | 0, 200 | 11, 900 | 10, 575 | 1,300! 1, 300 | 2,850 | 1, 475 6, 935 | 29, 410 | 114,810 1, 600 | O0, 250 | 13, 250 | 10, 705 | 0,430 | 1, 800 | 2,30 | O0, 825 | 5, 405 | 29, 360 [131,625 0 0, 520 | 15, 520 | 9, 480 | 0,610 | 2, 450 | 2,125 | 0, 250 | 5, 435 | 30, 435 | 134,760 3, 700 | 0, 400 | 35, 500 | 9, 950 0 3, 200 | 1,600 | 0, 850 | 5, 660 | 51, 100 | 137,420 6, 850 | 0, 200 | 34, 150 | 13, 050 (où 3, 200 | 1,800 | 0, 900 | 5, 900 | 53, 300 | 131,500 0 | 0, 030 | 19, 585 (7, 295 | 4,995 | 2, 380 | 1,325 | 0, 800 | 9, 430 | 46, 240 | 149,382 0, 650 | 0, 0% |15, 875 23, 100 | 18,680 | 3, 646 | 1,725 | O0, 750 | 24, 795] 63, 870 |16, 3870 2, 300 | O0, 060 13, 660 45, 660 2,000 2, 900 | 15250 | 0. 625 | 6, 775 | 36, 095 |138 ,045 même année Ê L SA4V'IIQUNA S4I SNVA ANOAUVO AU SHLVUGAH SA * TABLEAU VII bis FEUILLES DE LIERRE % RÉSULTATS DES ANALYSES, EN GRAMMES, RAPPORTÉS. A 100 GR. DE SUBSTANCE SÈCHE SUCRES SOLUBLES DANS L'ALCOOL | us POLXSAGEHARIDES INSOLUBLES | EX DATES DES) —…— à — |SOLURLES TOTAL DES el Las PORT ; : ds sie dans l'eau | sucres |GLUCOSIDES | Lo sucres [du poids sec ie Rédueteurs | non Réduet, de N pptés Glucosides | DEXTRINES Nr : io Anyloïdes at et insouue, | A a dep L te : er ; LULÔSES bydrolys. etENSOLUE UB. 24 Juin | 5, 803 | 2, 280 | 3, 319 | 2,066 | 0,137 | 11,339 | 7,495 | 0,589 | 1,978 | 4,926 1,451 | 5,944 | 24,708 | 0,290 13 Août | 4, 640 | 3, 390 | 2, 595 | 8,634 | 0,236 | 10,861 | 7,129 | 0,401 | 1,850 | 4,651 | 1,476 | 5,377 | 23,441 | 0,811 9 Sept’"| 4, 006 | 3, 702 | 2, 482 | 3,060 | 0,174 | 10,364 | 8,212 | 1,130 | 1,140 | 2,482 | 4,285 | 6,037 | 25,613 | 0,304 290etebrel 2, 925 | 5, 736 | 1, 215 | 3,000 | 0,190 | 10,066 | 8,208 | 0,326 | 1,525 | 1,785 | 0,627 4,263 | 22,537 | 0,348 | 4 Déctre | 8, 080 | 8, 051 0 2,968 | 0,385 | 11,516 | 10,008 | 0,451 | 1,815 | 1,576 | 0,186 | 4,028 | 29,579 | 0,367 31 Décbre| 3, 435 | 19, 400 | 2, 692 | 2,765 | 0,291 |25,818 | 7,241 0 2,327 1,164 0,618 | 4,109 | 37,168 | 0,377 31 Jan‘ier| 3, 802 | 17, 000 | 5, 200 | 5,200 | 0,152 | 26,154 | 9,554 () 2,433 | 1,368 | 0,684 | 4,485 | 40,553 | 0,100 14 Mars | 3, 080 | 10, 000 fe 3,078 | 0,034 | 13,144 | 11,528 | 3,296 | 1,593 | 0,887 | 0,585 | 6,311 | 30,953 | 0,402 19 Avril! 2, 610 | 5, 628 363 | 3,317 | 0,041 | 8,676 | 12,615 | 10,150 | 1,978 | 0,938 0,108 13,474 | 34,721 | 0,459 -20 Juin | 4, 000 4, 21 { 700 | 3,600 | 0,043 | 9,957 | 11,844 | 1,450 | 2,101 0,906 | 0,453 | 4,910 | %,211 | 0,342 À 4QG JIVAINAO HANAAU ANÔÜINVLOH LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 199 -presque parfaite des maxima et des minima. Cependant chez le Lierre, contrairement à ce qui se passe chez le Laurier cerise, le maximum de juillet l'emporte sur celui de janvier. Les considé- rations faites précédemment s'appliquent encore dans ce cas. NH semblerait donc que la présence ou l'absence d'appareil reproducteur n'entraine pas de perturbation sensible dans la loi de variation, non Seulement des sucres réducteurs des feuilles, mais en général de tous les principes hydrocarbonés. Le sens de variation est identique pour tous les sucres et les seules différences portent sur les valeurs absolues des maxima et des minima. Toutefois, il serait intéressant d'étudier, à ce point de vue, les feuilles de Lierre grimpant, à évo- lution normale, (j'entends par là qu'il est pourvu d'un appareil fructifère bien développé) comparativement aux feuilles de Lierre en massifs dépourvues d'appareil reproducteur. La richesse en sucres réducteurs des feuilles pendant toute la belle saison, semble indiquer une intensité considérable de l'assimilation chlorophyllienne ; il n'y a en effet aucune raison de supposer qu'en pleine végétation la migration des sucres soit ralentie. Le Lierre rampant semblerait s'accommoder parfaitement de la lumière atténuée des sous-bois. D'ailleurs l'observation de la végétation exubérante ‘des massifs lacés à l'ombre épaisse de nos pares vient à l'appui de cette hypo- _plac P parcs P YP thèse. On conçoit qu'il en soit ainsi puisque l'appareil végétatif a à sa disposition la totalité des éléments nutritifs élaborés par les paren- chymes chlorophylliens sans partage avec un appareil fructifère. 2° Les sucres non réducteurs à base de lévulose accusent un accroissement constant et considérable de juin à janvier, où ils atteignent un maximum très élevé passant de 2,5 en juin à 26,5 environ en janvier, époque à partir de laquelle ils diminuent rapi- dement, surtout de mars à juin. C si un fait déjà signalé à propos EYE du Laurier-cerise, mais beaucoup : que chez les feuilles de Lierre. Cette abondance de sucres non rédueteurs en hiver est a RE di LUE ra 11 certainement en rapport avec les t basses auxquelles les feuilles se sonit trouvé soimises. Si l'on remarque la pénurie de sucres insolubles et surtout d'amidon dans ces mêmes feuilles, on peut admettre, d° après ce que l'on saitdéjà de l’action du froid sur les polysaccharides complexes, que cette accumulation de sucres solubles provient d'une part de la simplifi- cation moléculaire des hydrates de: carbone de réserve et d'autre REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE part de l'accumulation, dans le limbe des feuilles, des produits de l'assimilation carbonée de ces mêmes organes par suite de l'arrêt de _J'émigration. On a vu en effet. à propos de la récolte de janvier, que les pétioles étaient complètement gelés et que par suite toute cireu- lation de sève était devenue impossible dans le système vasculaire. Quoi qu'il en soit, il serait intéressant de déterminer la nature de ces sucres et de voir si réellement on se trouve en présence de saccharose ou d’un sucre plus condensé. L'action spécifique de l'invertine, en tant que lévulo-diastase, étant aujourd'hui bien établie, on peut affirmer que ces sucres sont à base de lévulose. 3° Les dextrines présentent un maximum très net en décembre, ce qui semblerait indiquer une importante hydroly se des matières amylacées au commencement de hiver. 4 jo Comme pour le Laurier-cerise. les sucres solubles sont au maximum en hiver à l'époque des grands froids, ils diminuent ensuite régulièrement jusqu'au minimum Le automne et la courbe se relève ensuite pendant l'hiver. Cette forte concentration du sue cellulaire du parenchyme foliaire . pendant les grands froids explique pourquoi, au moment de la récolte du 31 décembre, alors que les pétioles étaient entièrement _gelés et cassants, les limbes des feuilles avaient conservé toute leur souplesse. 5° Les glucosides éxictent en quantité D bleroant constante pendant la période juin-octobre ; ils diminuent jusqu'à un minimum atteint en décembre et augmentent ensuite régulièrement à mesure que les feuilles vieillissent. Il faut mentionner cependant un léger . maximum en avril coïncidant avec la diminution très nette des. sucres non réducteurs. La proportion de ces composés s'affaiblit pendant la période d'évolution des jeunes feuilles et stolons, cé qui semblerait établir leur rôle de matières de réserve. ‘ 6° Les réserves amylacées sont en général peu abondantes dans _ des feuilles de Lierre en cours d'année. On constate en effet un premier maximum en septembre, suivi d'une diminution rapide Le l'amidon jusqu'à sa disparition complète fin décembre. En mars, V'amidon reparait en quantité environ 4 fois plus élevée qu'en automne : la masse de ce polysaccharide augmente ensuite très rapi- dement, passe par un. ax FIeve en, avril, Vos SU. une Æ Fa MU LE LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 201 décroissance rapide d'avril à juin où la proportion tombe de 9 à 1 s food BEF ET As PP } pu REVUE GÉNÉRAUE DE BOTANIQUE ie de Lavoi même de l’auteur, r ae des Algues soit encore us l'enfance G.-S. West essaie de grouper par stations comparables. PA rar types d’associations. Associations subaériennes. Associations des rochers suintants. 5 ; 7 Eaux à courant rapide. Dé tin au j j \ Tourbières et marais. ie ms rustiques. ) Mares el fossés. ( Se al { Plankto D suggestifs graphiques montrent les courbes de er de fré _quence F He pr PASS en fonetion des tempéralures Pr onniè in ot “e possible de done une analyse Dis longue de cet ouvrage remar rquable. Nous souhaitons ivement que tous les botanistes le con- ultent : c’ 'est es livre le sn au te see l'état actuel de la science. NUrE Dents * \ Etangs et lacs. CHRONIQUES E Er NOUVELLES | pt A ER NO ia TA. 5 M. Ridôu, Proteus de Botanique ae à la Faculté té dés: je Mencdt de Lille, est Pot Professeur de Fapoine à la nue eve * LA [ se M. Hé Maitre de crane ln à la Faculté is Sato a : : /Cèn, a est nommé Professeur de HPHRAUE À la même Faculté. Fe 1 #4 > ro Le Gérant: Henri BouLoy Revue Générale de Botanique | i ' Mure, de VIRE ; E. BUREAU ! IN3O-IOUS Lines mhot. Le Drisv. imp. LRU LR Es rene NO PR Me 0 Maure RS BR er bre M LE Re CR RENE RE JS TN ee VE D, 0 Fan + Des NES, be EDOUARD BUREAU SA VIE ET SON ŒUVRE ar M. F. GAGNEPAIN Né en 1830, dotèges en médécine à 26 ans, docteur ès-sciences à 34, aide-naturaliste au Muséum à 42, professeur dans cet établisse- ment à 44, Ed. Bureau inaugurait brillamment une Carrière qui devait être longue et bien remplie. D'une famille de Nantes qui donne Seine ge profes- seurs réputés et des armateurs habiles, Bureau, dans ce milieu ins- truit, dans cette ville savante, devint entomologiste, géolôgue, bota- niste. La botanique eut de bonne heure sa faveur spéciale puisque dès 1854, à 24 ans, il contribua à fonder la Société botanique de’ : France, s’associant ainsi à une pléiade de savants distingués. Sa thèse de docteur en médecine sur la famille des Loganiacées (1856) fut un succès, et l'un de $es juges, Moquin-Tandon, le présentait peu de temps après à Alph. de Candolle comme un collaborateur sérieux pour le SH UREN TI ouvrage qu ‘est le Prodromus un vegetabilis. Non moins remarquée fut sa thèse de docteur ès-sciences. Elle avait pour sujet la monographie des Bignoniacées (1864), famille gamopétale, qui présente tant d'affinités avec ses voisines et d'une telle homogénéité en elle-même, que € c'était un travail ardu d'en préciser les contours et d’ en délimiter les genres. Bureau. S cr RS sur ces difficultés et dans une suite de notes publiées de 1864 à RE ce il éclaira des points nouveaux ou restés obscurs. 7 Après les grandes fleurs homogènes dans l'ensemble, bia que x complexes dans leurs parties, Bureau choisit les fleurs microsco- piques, incomplètes, rudimentaires. Son choix, en effet, se portait sur les Morées et Artocarpées, divisions importantes de la grande famille des Urticacées, qu’il a éclairées d'une vive lumière dans le Prodromus ec de Quters te 7 du è os ue : se _ REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE IL était aide-naturaliste (on dit aujourd'hui assistant) quand la . chaire de A. de Jussieu, supprimée depuis 1853, au grand regret des botanistes, venait d’être rétablie (1874), et le di de cette chaire de classification et familles naturelles fut, à l'unanimité des professeurs du Muséum, le botaniste distingué, Ed. Bureau. Du coup, la tâche de Bureau devient immense. Le professeur doit : 2 diriger le classement d’un herbier qui était et qui est resté le plus riche du monde ; — 2° augmenter sans cesse en y faisant affluer les récoltes de toutes les régions du globe ; — 3° organiser l'étude de près de 100.000 espèces, abondamment représentées chacune ; 4 élaborer et publier des flores coloniales, ces catalogues donne ; ; tifs et indispensables du monde végétal qui pare le sol de nos colo- 1 nies : : — 5° créer une exposition permanente des Home ne ait donner les cours du Muséum. ureau connaissait toute l'étendue de sa tâche. Il avait dans quelles conditions déplorables il allait l'entreprendre : 4° un person- on nel cinq fois trop faible pour la conservation, le rangement et l'étude de cette énorme collection ; — 2° les locaux d'exposition, de travail ” et de ‘rangement de beaucoup trop obscurs et insuffisants ; — 3° un arriéré considérable dans le travail; et enfin, 4°, une opinion quin est. AUTDeS faite ni dans le public, ni dans les milieux dirigeants sur cette à vérité évidente que les sciences naturelles, en général, que la bota- nique en particulier, sont les meilleurs conseillers quand il s'agit de le Muséum seront traités chez nous avec indifférence. La tâche était assez difficile et le fardeau assez lourd pour que le _professeur n'en fut point distrait. Il connut pourtant, comme tant d’autres, parvenus à la notoriété, ces fonctions officielles ou semi- officielles, temporaires heureusement, qui détournent de la tâche principale. Pour n’en citer que deux entre tant, Bureau fut chargé, en 1885, de l'intérim de la chaire de culture après la mort de Decaisne, comme, après la mort de Brongniart, l'intérim de la chaire _ de physiologie rene lui était ee en 1876-8, par la er de ses collègues. Par les soins de he par le dévouement de son hr se. nÉ réalisèrent, autant que faire se pouvait, dans des conditions défavo-. _ rables, les diverses ee . du vaste Re La collection " j exploitation méthodique de notre riche empire colonial. Tant que k _cette vérité ne sera pas admise comme un axiome, la botanique et - _ ÉDOUARD BUREAU 211 s’augmenta d'importants et nombreux appoints. L'herbier Lamarck, historique par son illustre créateur, si riche de types, est acquis, en 1885, par le professeur avec un merveilleux à-propos à saisir aux cheveux l’occasion unique. Et pour ne citer qu'un seul de ses colla- je borateurs, Franchet amena au Muséum les récoltes botaniques des Fe David, des Delavay, des Bodinier, des Farges, des Soulié, ces mis- sionnaires qui envoyaient au Muséum les richesses de la Chine, ‘ paradis de la botanique. 10.000 et même 12.000 échantillons de .ioutes provenances arrivaient ainsi, par la collaboration de tous, chaque année au grand herbiér national. Peu de personnes, même dans le monde botanique, se rendent compte des difficultés qu'il faut surmonter, du temps qu'il faut donner pour arriver à-la simple détermination d'un échantitlon ex0- ‘tique. Bureau était depuis longtemps maitre de cette spécialité. qui ne avait fait sa carrière si rapide et brillante. N'avait-il pas été formé à la meilleure école ? N'était-il pas contemporain des Baillon, des” Naudin, des Decaisne ? N’avait-il pas amplement donné des preuves me -de son esprit de méthode et de son savoir-faire ?'Autant que le temps Es le-lui permit, il donna l'exemple à son personnel. L'un de ses meil- ; leurs collaborateurs, Adrien Franchet, note après note, accumulà une œuvre énorme, se spécialisant dans la flore chinoise ; Finet, esprit scientifique de premier ordre, étudia patiemment le monde des Orchidées. D'autres ‘encore ont réalisé une œuvre ñnon nee geable, ou importante, ou considérable. . [l'avait augmenté son personnel ordinaire de celui des Hautoté Etudes. Mais encore, par sa bienveillance, Bureau attira au Labora- toire tous les fravailleurs bénévoles, maîtres parvenus à la notoriété ou commençants ambitieux dé se faire un nom. Les Baillon, les | Pierre, les Sagot, etc. sy rencontraient avec les Drake, les de Boissieu et ainsi, par les riches matériaux de la collection, s'élabo- _ raient les Familles des plantes, commençaient à sortir du néant la < description de la végétation HADreRee. à ou gvyanae celle de la % . Polynésie, ou du Japon. . Si la Flore générale de ‘l'hido-Chine est poussée : si ob de si complète dès le premier volume, c'est parce | que le professeur _ Bureau a donné asile, dans un local du service, au botaniste Pierre et . à cet important herbier du ce. et de op Me qui ne. à ‘ «devait p nin de ter] A dat re UE 0 “912 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 3 Bureau a donc contribué à l'étude des flores coloniales par s& bienveillance, par ses encouragements, par l'augmentation voulue, __ obstinée, persistante des apports coloniaux dans la collection. der .… Une autre des ambitions du chef de service était d'organiser une: ie importante exposition permanente de botanique appliquée. Là auraient figuré en bonne place, devant le tout-Paris curieux, tous les produits, etils sont innombrables, que l'homme tire des plantes. Avec l’aide de son assistant, M. J. Poisson, il réussit à augmenter l'importance de cette collection, sans parvenir à l'exposer. Très complète, très riche, elle s'est longtemps perdue sous l’action de l'hu- midité et des souris, dans l’ancienne galerie qui fait face à la vieille _ Pitié. La Pitié a déménagé pour occuper des bâtiments neufs, spa- cieux , aérés et la vieille galerie de botanique appliquée, où le public ne peut être admis, continue avec sa précieuse collection, si instructive, à faire. pitié. _ Souffrant de l'insuffisance des locaux qui complique à l réhni le- travail de détermination et de classement, Bureau avait rêvé une ” nouvelle galerie. Ce rêve allait prendre corps après bien des. démarches, et les bâtiments destinés à la botanique s'achevaient, _ dit, la tradition, mais quand Bureau croyait en jouir, quand il exul- tait dans la joie pure du Eee succès, la nouvelle galerie était donnée à la zoologie. Deux sollicitations ont phare influé sur la carrière du pro- fesseur Bureau : l'institution de la chaire donnait trop d'importance à des cours qui manquent d'un auditoire préparé et n'ont aucune sanction ; les conseils in-extremi$ du maitre vénéré Brongniart lui confiaient les plantes fossiles. Très consciencieux et très paléontolo- giste, Bureau a alourdi sa charge de ces fardeaux. Ecartelé morale- ment par des exigences si diverses, écrasé par le rocher de Sisyphe, le botaniste eut trop peu de temps à à donner à toutes choses. Tel le propriétaire d’un immense domaine ; il n'en peut cultiver qu'une que partié ; ; a dé ses soins à tous ses champs un peu, et ses ” , Mais éparses, font à peine figure dans l'étendue 4 des jachères. = Les cours du professeur étaient très consciencieux, lui prenaient = beaucoup de temps. Ils étaient clairs et précis, abondants en exemples s -et en documentation. Mais le maître ne se contentait pas de faire com- prendre la botanique, il savait, par un enthousiasme juvénile qu'il ÉDOUARD BUREAU ; 213 conserva jusqu'à la fin, la faire aimér. Toutes les semaines que durait son cours, il avait une leçon pour la paléontologie qu'il aimait tant et que Brongniart lui avait confiée en mourant. C’est assez dire combien, avec l’aide du grand paléontologiste B. Renault, son assis- tant, il a cherché à enrichir la collection constituée par Brongniart et qui compte plus de 80.000 échantillons. Une telle collection aurait a dû être augmentée, classée, étudiée, publiée par les soins de tout un «4 personnel spécialement dévoué à cette tâche ! Du moins les préoc- ñ cupations paléo-botaniques du maitre s’affirmèrent par des notes nombreuses et surtout par son grand travail: la Flore fossile du bassin houiller de la basse-Loire, qui compte 84 planches et auquel. il a travaillé presque jusqu'à sa mort. Le plus grand trait et le plus beau du caractère de Bureau était sa bonté exquise qui lui assurait l'affection de tous et le dévouement absolu de ses subordonnés. Ceux-ci allaient avec empressement au- devant de ses désirs, et dans l'intérêt du service tenaient en éveil toute leur initiative. Heureux qui semant de la bonté récolte de la gratitude ! __ Sans ambition autre que celle de servir la éciante et le Muséum, il a Loujours. fait preuve de délicatesse et de droiture, et les procédés ù trop habiles, il ne les a jamais employés. Mais certaines vertus, on se le demande, ne mettent-elles pas en situation d’infériorité ? e Ed. Bureau fut atteint par la limite d'âge en 1905. Devenu pro- fesseur honoraire, il s'intéressa encore au service qu'il avait dirigé pendant trente ans et applaudit aux travaux qui s'y poursuivaient. I s’étéeignit doucement le 14 décembre 1918, entouré de Farevtien et du. dévouement de sa nombreuse famille. À = Bureau n'était que membre de l'Académie de médecine, bien que présenté par l'Académie des sciences, au nombre de ses candi- dats, en deuxième rang, dès 1866. Reise ea il était chevalier de la Légion d’ honneur. ‘ Il voulut donner au Muséur qu'il a tant a à RE ie us à cieuse bibliothèque de Re végétale, qu'il a formée lente- ment, oné $ | t, pendant 1e cours de sa op existence @: : 4) Ses tt, , respectueux sur volonté manifestée jusqu'à la fin, viennent de réaliser son v ja REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Tous les lauriers du bois sacré ne suffiraient pas à honorer, comme elle le mérite, la tombe de mon vieux maître si grand par le _ savoir et la bonté. LISTE DES TRAVAUX DE ED. BUREAU (1) 1 De la famille des Loganiacées “ des plantes qu'elle Et à la méde- cine. Thèse de doctorat en médecine (1866), 67 fig. et 1 pl.’ 2 Sao observations sur les ee Bull. EL bot. Fr., (1856), 20 8 Monographie des Bignoniacées ou Hietôire générale et particulière des. _ plantes qui composent cet ordre naturel. Thèse Doctorat ès-se., 1864, ME avec atlas de 30 pl. FO rene sur la classification des Bignoniscées + et obs. sur les genres. Fe adermachera et Ste ereospermumn in este II, (1861) p. 182. Ro avec pl. 2 et 4. d: ; % Sur quelques fruits de Bignoniacées, in Adansonia 1X (1870) p. 875. 6 Sur l analogie des fruits dans les Crucifères et les Bignoniacées, in Bull. Soc. bot. Fr. (1863) p A 14 Description u nouveau Schizopsis, de l’ordre pue (ATEN ve n Andansonia V, (1865) p. 369, pl. 10 et 11. 8 Révisiok des enter Tynanthus et Lundia, in Adénoinie VI, P. 270, pl. 6. “ 9 Sur le genre Tanæcium, in Adansonia IX, p. 879. 10 re du genre “i in Vouv. Arch. Mus. hist. nat,, 3° sér., VE. pp. 169-208, pl. 8 e 11 mai rr sur les genres Reyes à et PR C. Gay, ét observations sur la pt des Platycarpées d n Bull. Soc. bot. Fr., (1868) 12 Prodromus systomalis naltalts Regni vegetabilis XVII, his. Moraceæ.. id. Artocarpaceæ, conspectus tribuum et generum XVII (1873). Sur le Ficus Roxburghii Wall., in Rev. hort. 1872 p. 387. Plantes nouv. du Thibet et de la Chine ee recueillies pendant le voy. de: M. Bonvalotet du prince H. d'Orléans red (en coHabe avec Fran- chet) in Journ. de Bot. V (1894) 56 p. et 2 pl. Sur un Figuier à fruits souterrains, id., & (1838) p. Mr, DT, Sur les premières collections a arrivées du erros au Muséum. in C. R. Acad. Sc., 8 févr. et 15 mars 1886. Premier Rates ss la A gén os du re mérid. id., 19 avril’ 1696 (en. colla Franchet). ! Premier aperçu de la végétation du Congo français id., 2 août 1886. Description d’un Dorstenia trahi de l'Afrique équatoriale, in Bull. Ep . bot, Fr., (1886), Le 70, p Les traraus non à botaniques sont volontairement omis. * ms ÉDOUARD BUREAU 21 Notice (e M. Elie Durand et sur ae de l'Amérique du Nord qu'il a donné au Muséum. id. (1874) p a are r. à Floram Pet “sr cognoscendam, Bignoniacæ, in k Meddel den naturhist. Kjobenhavn (1893) p. 1211. 23 er Layrnsis ALES in Mém. Acad. roy. qe se. Danemark V p. 422. 24 E deux se res nouv. de Bignoniagtes du Brésil : Melloa et Giarivie, n Adansonia VII, p. 25 NE du genre nouveau El anne à des Bignoniaées, id. -VIN, ë a CÉRCIES PA 12 BNP € RE EN 26 Symbolæ äd floram Brasiliæ centralis cognoscendam, More, i in vidensk. Medd. fra den naturhist. Kjobenhavn (1873) p. 405. 27 Sur rte genres peu connus d'A Art psen de la Sea in aan j s EX, pr 97 23 rs sur les Bignonactes de la Nouvelle-Calédonie, in Bull. Soc- bot.” on 162. ; 29 mere el Frans de la Sa rm En in Ann. se. nat. (1869) p. 364, pl. 6 et (1872) XIV, p 30 Frs à brasiienis Enum era te in Brasilia MR detec- À si , Bignoniaceæ exy . Bureau et te Schumann, pie 118, VE m 1596) 38 pl. et PE 421 (1897) 220 p pl. 31 Découverte de Utricularia neglecta aux environs se Paris, in Bull. Soc. a bot. Fr. dl x 622. F, e 32 La ca des s de et au à point ne, vue LÉ la géo j phie né (1881), p. 33 ae sur la découverte du Poa HR en bistigue. id. 1868; D 34 Sur le Coleanthus subtilis. Seid, id. 11865) p. 157 et Bull. Soc. ph Paris (1865) p. 201. | ‘ % ce sur la naturalisation de F'santhes gratioloides Benth. en 1 Europe, n Bull. Soc, bot. Fr., 1868 36 Sur Fe mode d’: introduction de santhes grtioloides en France, id. (1872) p. 264. #7 Note sur une variélé non à décrite de FAgarieus ! pest pe SEA Le Rap sur Perboriation Hp A la Soc. bot. de Fr. à près s de Nantes. id. p. 714 (186 1). : 39 _ Rapport sur ne fine! le 44 août s sur etes coteaux de Mauves et dans les bois de St-Julien, id. (1861) p me 40 Excursion botanique du Muséum d’hist. mat. ‘ pars : aux environs de D nee art du fe dense aBu 11, soc. se. na dre k (1893) pp. 1-36, 1 pl. He si Fo sur l'herborisation Faite # “Cimiés, près de Nice, in Bull. Soe Fr. (1865) p. XLIV. cu on. À és sur Kaerborisaiiqn faite à à \ Vite anche et à Est & à ip: a 43 k PR lle Ste-Marguerite, . G LU. 44 > de a ane SE de Mach AÙ Mt id., pi LV: ie or ie — Ja vallée des Chôtaiguiers, A, & P- LVL 46 Sur à évivistente du Sahginalis lepidophylla (en collaboration 3 avee, $ Paul Bert) id. (186%) pp et 34. 47 Sur une nouvelle ie vient, in C. La Acad. ‘SC. 47 fév. 1890. Le KE * REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Ron jé structure des tiges de lianes “ la famille des Sapindacées, in Bull. c. philom. de Paris (1 870) p a sur les Lianes, in Bull. Soc. ET (1870) p. 40. ue des caractères tirés de la REPAS de : tige pour la classification de ignoniacées, in C. cad. Se., 21 872. Tableau des -genr e Bignoniacées LUE à tiges se in Buil. Soc. bot. Pr (1872) p. 14. Notes sur diverses dede id. (1857) ) p. 450. Sur une fleur monstrueuse de Sireptocarpus Hexii, id. (4861) p. 708. Sur des fleurs monstrueuses de Primula sinensis, id. (1863) p. 191. Eur Cac pags t de la DRE médicale à l’école primaire, in Corresp. str. prim. (1893) p Publication de notes inédites " Parts sur le Broussonetià papyrifera, nsonia X, p. 374 (1872). Rapport sur l’exposition DOCAEore de Nas en mai 1859, in Ann. Soc. cad. Nantes, XXXI, p. fers la culture des Bigmoninoées | ce + La graines envoyées par M. Cor- réa de M èllo, in Journ, Soc r. hort. France (1868) p. 153. _ Muséum d’hist. nat. HSE ù Séentoiie végétale, in Guide du éol. Fr. (1878). _géologue exp. de 1878, publié par Soc. g rois de Re fossile du hiséoin d’hist. nat. (1893), in Cadre: e du Mus pp. 349-372. De ps HER de plantes fossiles, in Bull. Soc. bot. Fr. (1881) p. 8. Sur la formation des Bilobites à l’époque Dé SEE in C. R. Acad. Sc., c. 1866 Sur mode de formation des Bilobites striés, id. 44 fév. 1887. Sur l’origine des Bilobites striés, id., 4 juillet 1887. Sur l'existence du terrain dévonien sup. en Bretagne, in Bull. Soc. géol. Fr. (1859) p. 862. it Le distance kr trois die distincts dans le terrain dévonien de la 789. sse-Loire, id. (1860 ns sur ve Fi veut de la basse-Loire, id. 4861) p. 337. Sur la structure géologique du bassin primaire de la basse-Loire, id. (1883) p. 165. Carte géologique détaillée de la France n° 105, feuille d’Ancenis (1891). De la végétation à l’époque houillère, in Rev. des cours se. (1867). Fa se rm E fossiles recueillies dans le bassin de la basse-Loire, in . bot. Fr. (1861 Sur e prés du genre Équisetum dans l'étage DR ‘inférieur, in C. R. Acad. Se., 5 janv. 1885. Sur la présent de l étage, Ses a: Gi en Anjou, in C. R. Acad. Sc., 4. 8 déc. re ne plantes fossiles du dépôt houiller de la Rhune (Basses-P yrénées), n Bull. Soc. géol. Fr. (1866) p. 846, pl. 14. ss la pat du genre PEER in C. R. Acad. Sc., 22 juin 1384. Premières traces de rs A Abagert- du terrain permien en Bretagne, in C. R. Acad. sc., 18 j t 1885. Note sur des ARS NÉ de la butte du Trocadéro, in Bull. Soc. bot. de Fr. (1866) p.258. # si co si © ÉDOUARD BUREAU 9217 Etudes sur la flore fossile du calcaire ! grossier parisien, in Mém. soc. philom. vol. centenaire, pp. 285-265 (1888). Sur la présence d’une Ara L et Pas Lie pret LUE dans Le calcaire grossier parisien cad. sc., 26 déce 1592. Sur les prétendues Re one a de te) grossier parisien, in C Acad. sc., 31 je et es 7 Etudes sur une plante sile l'ordre des Has ads de vivait dans ‘les mers de Das éocène, in C. R. Acad. se., 25 juillet 1886. cm ve - flore éocène du ne (Loire-Inférieure), in Bull. Soc. L. de Fr. (1881) p. 286, 1 pl. : HOME la flore éocène du ‘Boi Gouût in Bull. Soc. se. nat. Ouest dit p. 261, 1 pl. (avec M. N. P llard). Sur une roche SA are Ne ne eu pe J. on in C.R. Acad. sc. 47 “juillet 18:6 et Ann. Sc. nat. 6° série, III, p. 372 Er n fossile du bassin Ro de la basse- Loire, 3 toit in 4°, avec 417 p. et 84 pl. (terminé en 19 14). 86-95 Notes zoologiques. 96 Sur pren de l’herbier Re au Muséum, in C. R. Acad. sc., 17 jan- r 1887. + . 404- 4108 be divers. LT À Era il Éric sur Fee Ad. RARE Spach, Dr Sagot, Ern , E. End 445 Etude surts avion cos des Career in Bull. Soc. sc. nat. Oue r.' (1904) p. 127, 2 cart pen me sur les Bambusées. na et foraison de l’Arundinaria Sim ni Riv., i in Bull. Mus. Paris ic ) p. Dééttné étude sur les Bambusées 2e HAE aurea Riv., id (1904) p. 575, 1 pl. FAC ee Ft dé hnos africains et sur les plantes servant à RAP les sen Afrique, id, (1901) p. 418 Su. un Dorstenia nouveau de l'Afrique centrale (D. aén péigés), id. ( p. 60. La Flore: k Madagascar ,in Barse sc, 22 fév. 1896. Etat actuel des études sur la végétation des colonies noie à in C. R. cad. s . 1895. SC., d. sc., 28 se un dé plantes fossiles de la Loire-Inférieure (avec L. Bureau). . Sur une ‘Lépidodendrée nouvelle (Thamnasiodendron ga A re L terrain sp rt inférieur de Maine-et-Loire, in Bull. Soc. Et. ne Fa l'Oidium quercinum sur différentes espèces de Chênes, in ce BR. sept. 1909. Angers, p. Le terrain houi ler dans le Nord de l'Afrique, in C. R. Acad. sC., à juin 1904. Sur la Las plante _—. envoyée de Madagascar, in C. R. Acad. se. ne 5. février 1900. Note sur quelques babes fossiles d’ tale, in Bull, Museum Paris. (1896) p. 280. La pooes des environs ; d’Ancenis, os ses rapports avec l’agriculture, 1894. renrs Assoc. brefonne, sept. { 10 Aotes sur rerbier Danaux, in die: Paris (1896) p. 46. s, rappor PA (Naud Franchet, Gornu, E. Drake dl Gate, Garon) etc. [4 SUR LE SUSPENSEUR DU TRAPA NATANS L. par M. A. TISON_ tre Lors du développement de l'embryon dés Angiospermes, si le. suspenseur sert, le plus souvent, à plonger plus où moins profon- dément le jeune embryon au sein des matériaux nutritifs du sac embryonnaire, un autre rôle lui semble parfois dévolu, celui de ! fournir les aliments nécessaires à la croissance du jeune embryon, au moins temporairement. Le suspenseur peut alors remplir de deux manières différentes ses fonctions nourricières. Comme l'a montré Guignard (1), le suspenseur peut accumuler, dans ses cellules, des réserves employées plus tard par le jeune embryon. Il deviènt alors très volumineux comparativement à l’em- bryon lui-même. C'est ainsi qu'il est formé par des cellules peu _ nombreuses, prenant une taille géante et se faisant remarquer par la pluralité de leurs noyaux (Viciées), ou par un long cordon de grosses cellules disposées sur une ou plusieurs rangées (Ononis, * Cicer, Lupinus, etc.) Il peut encore être constitué par un massif _celulaire sphérique, de grandes vorre does une cen- * taine de grosses cellules ( C ytisus). Treub (2 (2) a signalé, chez certaines Orchidées, res suspenseurs : contribuant à la nutrition de l'embryon en développant leurs cellules en suçoirs ; soit qu’elles s ‘allongent en longs boyaux dans toutes les ” directions ‘4 Stanhopea ), ou qu' elles s ‘organisent en un appareil Gla- à ; menteux enveloppant l'embryon de ses rameaux entorlillés (Phalæ- . _nopsis), soit même qu ‘elles croissent en dehors du micropyle pour. L Dei les formes les plus Se dm ety produire une à aneur x. # (1) Guen LÉ Embr ryogénie véritile comparée, . ge Mémoire, Légumineuses. (Ann. c. nat., Bot., 6° série, T. 1 12, 1881). (2) 'Treus. Notes sur l'embryogénie de quelques Orchidées. { RAA Konivklite Akaderaie van Wete Re Amsterda Rs 18 79). à # 220 . REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE de processus filamenteux rampant et se greffant sur le funicule et le _ placenta {Serapias, Herminium). Lloyd (1) a également observé des modifications du suspenseur, rappelant celles du Stanhopea, chez certaines Rubiacées. Il m'a paru intéressant de faire connaître un nouvel exemple de suspenseur jouant un rôle dans la nutrition du jeune'embryon et que l'on rencontre chez le Trapa natans. Le dit suspenseur offre même, … traduisent par les phénomènes suivants. Le suc s ‘enrichit quelque peu en réducteur ; l'action de la sucrase, in vitro, est plus énergique, En même temps, le pouvoir rotatoire direct du suc croit en valeur algébrique, sans Lane Re devenir he comme c'est Je cas dans le J. WoLrr et B. GesLiw. (C. B. Ac. Se., 11 mars vi et H. Cozix. 1e K> =, Ac. Se., 18 février 1918). TE L'INULINE CHEZ LES VÉGÉTAUX 243 tubercule de Topinambour ; le pouvoir rotatoire des produits d’hydrolyse est situé entre — 65 et — 70 à 15° ; à la même tempéra- ture, le Jévulose a pour constante — 92. * À 4 à È ; HYDRATES DE CARBONE DATE ail * dans 100 grammes de pulpe fraîche DES ANALYSES A — # SUCRE TOTAL RÉDUCTEUR H SÉ par la sucrase \ 1e Série. 20 xr-1917. A4er,52 ge Série | 5x1 1948 | 99 18:96: 180,080 à, 15 | 15x17 » ep Je AAAG SEE C0 80 FRE 18x1 » La 425022 FT LE 99 x1 » a AT A 6 MN LR 0 M Ro e 43x11 » LS 13 T4 56 Ur 0, 52 66, 0 15 x » en 16, 06 ":iL 4, 20 | 6, 6 30x10 », RUE 13,04 0, 63 6, Re NF 45 1 4919 . is" 9 fer 114 0, 50 . 35108: ; 4. D 006, 1.06 0. Le AR D PE LR 0, 80 ë, 0 Ce tableau < se rapporte in Vote de Megiohouet; les. Éhiobtées à ‘à améliorées que l'on cultive pour café et dont la racine peut itcindre un poids de 800-1000 g., ne se comportent pas différemment. J'ai analysé, au 15 décembre, plusieurs échantillons des Chicorées, à café sélectionnées aux établ La teneur en hydrates de carbone, pour 100 g. de pulpe, est de 18à 20 g., comprenant in 3%, & * Les se ne Total see sucres on arrive à Re remarque faite Si haut que. les différences vont s ‘atténuant à mesure ne l'on considère des feuilles plus âgées. Les variations d tsdupoids sec au poids nu mA: pie dans} les deux sortes a feuilles ; an ie de r an “ 4 : jy Pi ; nan } | ï REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE au printemps, mais ils sont toujours plus élevés chez les feuilles _coriaces que dans les jeunes feuilles. Si l'on rapproche ce fait.de la proportion plus élevée de sucres que présentent ces organes, onserait tenté d'admettre tout d'abord que les feuilles âgées assimilent d'une. façon plus intense que les jeunes feuilles. Ur la teneur en hydrates de carbone de ces organes n’est que la résultante des deux actions contraires : 1° synthèse chlorophyllienne, ?° entrainement des sucres formés vers les parties vivaces dù végétal. D’ après ce qu'on sait sur les fonctions des tissus végélaux, il est difficile d'admettre que des cellules âgées ont plus d'énergie asgimilatrice que des tissus jeunes mais adultes, et il est plus vraisemblable de supposer un ralentissement dans activité des phénomènes osmotiques, ‘à -comme parait l'établir Ja faible teneur en eau des feuilles coriaces à et du courant de migration en DEN ee te suite de T'obstruetion ul | & partielle des ‘vaisseaux, ha LE A | On voit, # après. ce qui brécaile à que les conclusions de Léciére db fe Sablon sont confirmées ici lorsque les analyses sont rapportées, 5 suivant la méthode adoptée par ce physiologiste, à 100 gr. de subs- tance sèche : mais il n ‘en est plus de même si l'on envisage un k nombre déterminé de feuilles. A v'a à un point important qu'il ne. à faut pas négliger dans les recherches de cette nature. On sait ‘en: … effet que les organes jeunes sont plus riches en eau que les mêmes es 2, “parties végétales plus à âgées, fait qui est confirmé ici par les compa- ce raisons des rapports du poids secau poids frais obtenus pour les deux sortes dé feuilles, el que la teneur en eau d'un organe végétal quel- de _conque dépend moins de l'état hygrométrique du milieu extérieur eue que de l'âge de cet organe. En conséquence, la feuille coriace est - plus riche en substances hydrocarbonées que la feuille de l’année, ir mais ces différences sn(ernes vont s'atténuant de. plus en plus à mesure que l'on : Jche di saison ; il en est de même " < d’ailleurs des caractères externes, et cette convergence est telle “qu'en janvier les feuilles de Lierre de même aspect, quel que* soit ne âge, cn avoir ‘sensiblement la même Lure ; Lu LA CHAPITRE II ESSAIS DE RÉGÉNÉRATION DE L'AMIDON DANS LES FEUILLES PERSISTANTES | PAR ÉLÉVATION DE TEMPÉRATURE On sail depuis les travaux de plusieurs phy siologistes, en parti- culier de Müller-Thürgau sur les tubercules de Pomme de terre, de ë Fischer sur les liges-el les rameaux, que des organes végétaux à exposés aux basses températures vers 0°, transforment leur amidon en sucre et inversement, peuvent reformer ce polysaccharide aux dépens des sucres réducteurs qu'ils renferment par quelques heures d'exposition au-dessus de 10° C2. Les expériences ont surtout Fe sur des tubercules, des tiges, des rameaux, rarement sur des . feuilles. J'ai essayé de réaliser le même phénomène avec des feuilles nantes Dans ce but, j'ai récolté des feuilles de Lierre et de < . Laurier-cerise dans l'hiver exceptionnellement | froid 1912-1918. Les. feuilles de Lierre avaient supporté pendant une vingtaine de jours a une température voisine de 0°; pendant trois jours, elles ont été | recouvertes de neige ; au moment de Ja récolle, des glaçons adhé- à . raient à leur limbe et le pétiole glacé était RES comme du ver | _ Ces feuilles @ ont été save en trois lots : “he s © Jant; \ a 2e Un deux ème tot a | été à exposé pendant Ê heures à l'étuve | : . Un tongs lot a été pie Dette te même Lips à l'étave a 30e ions les lots 2 2et 3 ont été fixés dans l'alcool me ë ‘la ren partie | (A) 1 Lise ai es à 10 _ dans la deuxième Pain (B): à si pe de er sec. A l'examen de e à Fr | hydrocarbonées. : . LE bee a es A Pas Les sucres solubles, rédueteurs et. non he one: ri re que ve, il il en à est der même : ne rapidement à mesur ‘à ae et, # | ABLEAU 1x Fi He: _MUILLES DE L RE Récoltes du 931 Décembre et du [ht Wire. À. — RÉSULTATS DES ANALYSES, EN GRAMMES, RaPPORTÉS A 2000 FEUILLES SANS PÉTIOLE : : ie Pate rue cs de D POLYSACGHARIDES INSOLUBLE ; ‘ - » INCSL 1] à S Hs NATURE DES | —- Rire et SOLURLES | 2 Ê ee — voa FDes [POIDS ser Ne ER AE: Li. 1 pè . Non dédoub. | dans l'eau a © f : te il Fa SUCRES | DE 100e : a. ] LES FE a par inver- le] O ‘ Se oies de Fast se SOLUBLES | feuilles À RÉDUCTEURS AD réduet Ex DEXTRNS e = AMIDON Hair L'LULOSES re ROUE L'on Lo : + "D $ F % à | se in | É Chers on Feuil. fixées à 0° | 4, 720 | 26,680 | 8, 700 | 0, 400 | 45,500 |9, 950! © |3, 200 | 1, 600 | 0, 850 | 5, 650 | 51,100 137,12] à LE A [les fixées apres ; de à L 1 pe FE Era : je a Ta ünséjourde? 4%" 4, 320 | 22,080 L 600 | 0, 480 | 31,480 8, 950! 0 1, 672 | 1, 700 | 0, 800 | 7, 172 | 47,602 133,000 2 De ES Le, se à séjour de à w 3, 160!19,040| 0° |0, 480 | 23,280 |7, 200| 0 |2, 99211, 500 0, 310 5, 232 35,12 159,120] © | ‘ É x *e 4 : B. — Récolte du 14 Mars. — FEUILLES te ET FEUILLES BRUNES | æ A ps vertes 4, 600 1,085 | 0 10, 050 | 19,585 | 17,295 | 4, 995 | 2, 380 | 1, 325 | 0, 800 | 9, 430 | 46,240 |14 19,38) sa # Fies brun foncé |6, 400 a L050 0 |0, 100 | 20,610 | 22,280 |, 000 S, 040 | 1, 60 | 0, 800 | 13,200 6,120 | 140,056 2 : C. — RÉSULTATS DES ANALYSES RAPPORTS A 100 GRAMMES DE SUBSTANCE SÈCHE = su |: : fs + 51 Décembr " : us 13, 435 119,100 >, 692 | 0, 291 ne MT: a ta, 1 410, 618 | 4, 109 | 37,168 | 0, 877 c Pise) 5 2e Fes fixées ; | 16.600 | ag1 | 93 200 ; la. 978 € | : jour de Er 3, 218 | 16,600 | 3, 000 LO, 361 | 23,209 15, 564] O0. |3, 512 | 1, 278 (0, 601 | 5, 391 | 45, ka af PS | 4 | | NAN S 5 fries fi ap. n A". 19E) à à È LA Ca 2 Fe 2 nQ: age | 1Qa7 le 7 92 / F | z= Éijour +. où à 30e. 2, Le 12,516! 0 1,0, 315 | 15,302 138 | 0 J# 968 |0, 986.0, 487 | 3, 441 | 23 181 | 0, 43 | A Re DIF 2, — Récolte du 14 Mars CES TE cles RUE + v80 10,000! O0 |0,-034 | 13,199 | 11,450 13, 996 (598 0, 88710, 585 | 6, 311 | 30,95310, 402] FAURE -_ ]Feuiiles brunes | 4, 570 | 10, sa as 10, 071 rom 415,900 \5, 714 | 2, 471 | 1, 035 | 0: 574 | 9, 491 | 40,022 | 0, 391 ASE me, Ÿ Rae ” 2 $ 20] ie EY ; : k : , \h " LES/HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES VASE des glucosides, mais à aucun moment l’amidon n'est régénéré. L'observation microscopique vient confirmer les résultats de l'ana- * lyse et je n'ai jamais obtenu, avec la liqueur iodo-iodurée, la colora- tion bleue caractéristique de l'amidon, même après avoir chauffé les coupes à l'eau bouillante. Toutefois à la température de 20, semblerait qu'il y a eu production d'amvyloïdes et le total des sucres insolubles de ces feuilles est nettement supérieur à eelui des autres. Les sucres disparaissent par combustion respiratoire et cette fonction parait intéresser toute la série hydrocarbonée, comme en témoigne la faible tenewr en ces composés des feuilles avant séjourné pendant quelque temps à la température de 30°. Il semble que la respiration s'effectue tout d'abord aux dépens des sucres simples, ce qui amène une rupture de l'équilibre dans la série hydrocarbonée ; il en résulte une hydrolyse continue des polysac- charides les plus condensés qui tend à réparer constamment la pérle en sucres simples résultant de l’action de l'oxygène. L'expli- cation des variations des sucres serait donc la suivante. Les feuilles, sous l'influence des basses températures, ont réalisé un équilibre hydrocarboné tel qu'il correspond à une simplification moléculaire des sucres contenus dans les tissus. Dès que la température s'élève, j ‘équilibre est déplacé dans le sens de la condensation. des hydrates à de carbone à petite molécule, qui se traduit à l'analyse par un taux plus élevé en polysaccharides: complexes autres que l'amidon ; puis, la fonction respiratoire continuant de s'exercer, Ces SuCres seraient - : _ utilisés à leur tour. Les feuilles de Lierre n'étant restées que quelques : heures aux températures de 20° et 30° on peut supposer que la durée de l’expé- rience a été insuffisante et qu'il y aurait eu peut-être régénération d’amidon par un séjour plus prolongé à l'étuve. Pour répondre à cette objection, j'ai effectué une nouvelle expérience et une autre série d'analyses avec des feuilles de Laurier-cerise. Ces feuilles ont été récoltées le 16 janvier dans le Jardin d'essais du Laboratoire de Biologie végétale de Fontainebleau, après une période de froid intense. En effet, depuis le 11 janvier, la température s'était tou- jours maintenue au-dessous de 0° et dans la nuit qui a précédé la récolte le thermomètre est descendu à — 11°. La récolte et les mani- _ pulations des nes ont été effectuées à — Fe ” Lés 258. rie REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 4 Les feuilles eueillies ont été divisées en 2 lots : : Le 1* lot à été fixé dans l'alcool bouillant aussitôt après la pesée. Le 2% lot a été porté au Laboratoire de la Sorbonne, pres à _l'étuve à 25° pendant 20 heures. Les analyses rapportées à 100 feuilles et à 100 gr. de substance sèche, donnent sensiblement les mêmes résultats, résumés dans le _ tableau V bis, B. On voit que la proportion des sucres solubles se trouve réduite par l'élévalion de température et dans des propor- tions plus sensibles que précédemment, ce qui s'explique par une pis longue durée de l'expérience. } Fait intéressant, la prulaurasine paraît Hécroltres mais en plus - faible proportion. Les glucosides (composés lanniques, peétiques, | . mucilagineux) ont sensiblement augmenté. Quant à l'amidon, l'exa- “men. microscopique des feuilles fixées dans l'alcool. n'en laisse découvrir ucun trace dans l'an et l’autre lots de feuilles. Cependant l'analyse chimique en décèle des quantités appréciables peu diffé- _ rentes dans les deux sortes d'organes foliaires ; les feuilles restées au laboratoire paraissent un peu plus riches en ce polysaccharide, mais dans des proportions qui ne sont nullement en rapport avec la : masse de sucres simples disparus. Dé plus, les polysaccharides | supérieurs, de condensation plus élevée que lamidon, sont en. | décroissance marquée dans les feuilles réchauffées et il en résulte une perte notable en sucres insolubles. Comme dans le cas du, Lierre, la disparition des sucres simples doit être attribuée surtout _à la combustion respiratoire. De cette dernière expérience deux faits surtout sont intéressants à retenir ; d’une part la diminution de Ja prulaurasine et d'autre part les réactions négatives obtenues avec a liqueur iodo-iodurée sur les feuilles de Laurier-cerise. 1° La: diminution de ‘la prülaurasine constatée dans les totilles | laissées à l'étuve ne peut être. vraisemblablement attribuée qR “Vacivité de la fonction respiratoire et par suite il semblerait que cles glucosides, la prulaurasine tout au moins, ne devrait pas étre : ds considérée, suivant l'hypothèse admise par quelques auteurs, comme k un déchet fonctionnel du végétal, mais plutôt comme une réserve sucrée spéciale à quelques plantes, et utilisée au même titre que , les réserves hydrocarbonées ordinaires. a ne a réntarqué, ses à l'amidon, les résullats s contradictoires : LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 259 obtenus, d'une part, par les réactions microchimiques à l'iode des feuilles conservées dans l'alcool, qui amenait à conelure à l'absence totale de ce polysaccharide, et, d'autre part, les résultats positifs obtenus avec l'amylase après les traitements préliminaires donnés -en détail dans la technique adoptée ici. L'explication de ce fait parait résulter des travaux de Jentys (1) qui s’est occupé spéciale- ment de cetle question. D'après cet auteur, l'amidon ne donnerait ‘presque jamais dans les extraits de feuilles, en présence de l’iode, la coloration bleue caractéristique de ce sucre. L'action de l'halo- gène serait entravée par les substances tanniques, comprenant non seulement le {annin, mais encore les acides gallique, Sn Pt RE -eatéchutannique, la vanilline, la phloroglucine ; d’où nécessité : absolue d'enlever ces substances avant d'essayer l’action de l'iode. D'ailleurs ce qui a été dit pour ce métalloïde peut se répéter pour -lamylase et il ne m'a pas fallu moins de einq Saccharifications successives, après l épuisement à l'eau sous Se pour extraire ‘la totalité de lamidon à l état de maltose. A l'action des matières tanniques vient $ ‘ajouter encore celle des “mucilages, si abondants dans la Poe des Re: ceux-ci, forte- ment coagulés par les trait s, forment un barrage presque infranchissable à la pénétration se fe à lys et de l'iode. se | ra . - En: conséquence, on ne saurait is montrer trop prudent dus les chnelisions relatives aux: 1! ss etle contrôle | réciproque | des résultats obtenus par les Améthodes hs eV microc bimique s ‘impose nécessairement. HS En résumé, dans les limites des expériences, ds m'a ee ar “sible de constater une régénération ‘appréciable d'amidon, par. élévation de ae sur des feuilles avaient été, au. Re L hobesie à respiratoire. comme parait d'établir leur c RENE hé rapide à 80° qu’à 20°. Le bles par l'émulsine et r en bee € in pralaurasine re contribuer ee leur nee 260: REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE l'entretien de l’activité respiratoire, ce qui semblerait mettre er défaut l'opinion des auteurs qui veulent voir dans ces MERE glucosés des déchets de la vie végétale. _ : L'augmentation sensible de la masse globale des composés tan- niques, pectiques, mucilagineux causée par l'élévation de tempéra- ture dans les feuilles de Laurier-cérise, autorise à suppôser une transformation possible, dans les conditions des expériences, des- sucres solubles simples, en glucosides, ce terme devant être pris. vs le sens agp défini au début de ce mémoire. | Relation entre la coloration, des feuilles, de Lierre et leur ‘composition. - — J'ai signalé plus haut que, dès les premiers froids, certaines feuilles de Lierre, éparses dans le massif, présentaient de- nombreuses taches brunes qui finissaient pas se ré unir et donnaient au limbe de ces feuilles un aspect totalement différent des autres. IE : était naturel de penser que ces différences d'aspect devaient être les | Signes extérieurs de différences ee dans la composition de ces organes. Dans le but de hier éeité M A Le j'ai récolté lé {4 mars. sur le même massif: | 1° un lot de feuilles entièrement vertes, 2° un lot de feuilles brunes. Le résultat des analyses se trouve résumé dans le tableau IX B et C, dont la première partie se rapporte à 4000 feuilles et la deuxième à 100 gr. de substance sèche. Les variations sont de mème sens dans les deux cas envisagés; les feuilles brunes paraissent plus riches encore en sucres réducteurs, dextrine, amidon et amyloïdes que les feuilles vertes ; l'écart est surtout sensible pour la somme des sucres _insolubles et la totalité des sucres. Comme il est assez difficile d'admettre que la synthèse chloro- phyllienne soit plus intense dans les feuilles brunes que dans les feuilles normales, il est vraisemblable de supposer que la migration des produits élaborés par les feuilles est fortement ralentie dans ces dernières par le développement d'une assise séparatrice ou l'ob- struction partielle des vaisseaux conducteurs. Sa En fé, si on compare les résultats tenus dans les analy ses de feuilles de ir: toujours verts, aussi différents, tant au pure LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES © 261 4 de vue de l'espèce et du mode de végétation, que le Lierre et le Laurier-cerise, dans le cours de l’année, on obtient quelques points £communs intéressants à signaler. La x °! 4° Les rapports des poids secs aux poids frais sonten progression LR constante depuis la fin de l'été jusqu'au printemps et cela quel que soit l'âge de l'organe foliacé ; les nombres sont sensiblement égaux pour les deux espèces considérées. Ce fait paraît ètre la conséquence du ralentissement considérable de l'absorption par les racines sous l'influence du froid, comme l'a démontré Mazé, du vieillissement des organes et de Fenrichissement en prine pes ne des issus chlorophylliens. 2 Les feuilles persistantes de Lierre et de CRUE cerise suivent exactement les mêmes lois de variations quant aux différentes caté- gories de sucres solubles : maximum en hiver (janvier) minimum en _seplembre ; mais les feuilles de Lierre contiennent en hiver des # quantités beaucoup plus considérables de sucres non réducteurs à base de lévulose; mêmes considérations pour les glucosides qui présentent un MAT en automne, un minimum en. hiver, un nouveau Maximum lorsque la VERS RUODE est en Age activité, hi à été. ! se 4 Quant à à-l' amidon et aux Se à en nel les résul- lis sont sensiblement différents. Les variations sont parallèles et de a même sens ; mais tandis que l'amidon en particulier, chez les feuilles” de Lierre, diminue constamment à partir de septembre et disparait J même complètement en hiver, ce polysaccharide, chez le Laurier- cerise, reste en quantité sensiblement constante pendant l'automne et l'hiver avec un léger minimum au moment des grands froids, ce Aqui confirme les recherches microchimiques d'Arbaumont sur les feuilles «ie ces mêmes plantes. Au printemps, les granulations amy- 1 A lacées s ‘accumulent rapidement et cela jusqu'en mai pour le Lierre et ën juin pour le Laurier-cerise, époques auxquelles ilse produit dans les deux cas une chute brusque de la courbe représentative des variations de ce polysaccharide. Etant donné les différences du mode de végétation à cette époque par suite de l'apparition de l'écran vert formé par les feuilles des arbres surmontant le massif de Lierre, on: | s'explique aisément la différence de date où le maximum en amidon est atteint dans les deux sortes sd feuilles. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE { 4° Si on considère maintenant l'ensemble des sucres insolubles. les résultats sont sensiblement différents suivant que l'on envisage le nombre de feuilles ou le poids sec, au moins dans l'intervalle de temps août-janvier. Les résultats rapportés à 1000 feuilles pour le Lierre, à 100 feuilles pour le Laurier-cerise, indiquent la persistance de ces sucres en quantité sensiblement constante pendant la période envisagée dans les organes foliaires du Laurier-cerise, et au con- traire une diminution notable de ces mêmes substances, dans le même temps, chezles feuilles de Lierre ; à partir de janvier, ces diffé- rences disparaissent et les variations deviennent dés [lors de même sens. Les résultats rapportés. à 100 gr. de substance sèche aboutis- sent dans les deux cas à une similitude complète : maximum en septembre, minimum en décembre, maximum en avril avee la même _ descente brusque de la courbe jusqu'en juillet. On obtient ies mêmes. _ résultats discordants dans la considération des chiffres se FARDGNASE CHà la totalité des sucres dans les deux sortes de tableaux. Si Fon'se reporle aux tableaux où les résultats sont rapportés à 1000 feuilles. 1. POUF le Liérre, à 100 feuilles pour le Laurier-cerise, on constate un * accroissement continu de la totalité des suûcres chez le Lierre de j juin: à avril avec quelques faibles oscillations en mars et octobre ; puis il se produit une diminution rapide de maià juin. Le même fait se reproduit pour le Laurier-cerise, avec cette différence toutefois que Faccroissement persiste jusqu'en ds et que le minimum a lieu en Li terté CHAPITRE IV | CONELESIONS PNG réduction de l'absorption. Les travaux de Mañé (4) établissent en effet que cette fonction est supprimée presque instantanément aux PERrone de (0°. Il en résulte une concentration plus élevée du suc FA CLIX, pp. #09-S14 n à ’ “e ‘ ; s De k ke (1) Mazé. Les so RrT AE ‘chez les végétaux: C.. HAE Lans, _ Les feuilles des végétaux à feuilles persistantes se ht draent l: progressivement à l'approche de l'hiver, vraisemblablement par - ji LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES ‘263 , cellulaire, tout au moins en hvdrates ‘de carbone solubles. Cette accumulation de sucres simples en hiver dans le parenchyme foliaire peut être attribuée à des causes multiples et variées. Tout d'abord, comme le végétal se trouve placé à cette époque dans de mauvaises : conditions de végétation, il v a par suite prépondérance des diastases hydrolysantes sur les diastases de synthèse el par conséquent forma- tion de sucres simples aux dépens des sucres complexes. Mais la masse totale des sucres solubles étant en disproportion Par rapport à la quantité de polvsaccharides disparue, il estévident qu ‘on ne sau- . rait attribuer à cette seule cause la production d'une aussi grande sé, quantité d’ hydrates de carbone à poids moléculaire faible, surtout ds en sucres à base de lévulose plus ou moins voisins du saccharose. Or la présence de ce dernier est intimement liée à l’activité de la fonction chlorophyllienne ; les feuilles continuent done d'assimiler en +! hiver, très faiblement il est vrai, mais comme la fonction respiratoire À ve est beaucoup plus sensible à l influence de l'abaissement de tempé- rature que la synthèse chlorophyllienne, la production de sucre | l'emporte done sar la destruction par l'oxygène. Dans ces condi- tions, l'activité du perenchynie assimilateur ne doit pas s'exercer avec la même énergie qu'à la t température orale ; il S ‘établit un. : régime de synthèse faible, limitée à une condensation intermédiaire | entre le glucose et l'amidon, c'est-à dire aboulissant à des sucres à petite molécule, solubles, Hi oienI Par Lib et piér LS moins voisins du saccharose. # — L'absorption élant ile: où. out: au moins es affaiblie, les. échanges osmotiques he sont plus possibles, le courant migrateur se trouve arrêté, nue où accumulation des sucres solubles dans les ee feuilles. ou semble. done ee es roi, dont. È idtuence. “hyarosante. a da: ec tenee acuité ent nt cours sur à Fer de terre soumis à de basses | ri m'a èner: aux mêmes conclusions. Ces 1 | remière vue en. : hposition avec des. “onclusi ses recherches u S Sautano. Doté du les dans les Bollotarse ayant sut le volet re _dégel.. ce. Sc. es T Ro Cr RPe 30- 363. ; 264: REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE sur les Bettéraves, où l’auteur démontre que les tubereules altérés par le froid sont ceux qui contiennent le plus de sucres réduc- teurs et le moins de saccharose. Cette contradiction n'est qu'appa- rente et la destruction du dissaccharide n'est en aucune rsqu l'effet direct des bassès températures. Les racines considérées ont subi le gel et le dégei et, à la suite de l'élévation de température, il s’est produit des fermentations multiples aboutissant en particulier à la production d'acides. Or le. saccharose est très sensible à l’action de ces derniers et, comme le reconnait Saillard lui-même, l'inversion du sucre ne doit pas être 4 imputée au froid, mais aux acides organiques de fermentation. La similitude des lois de variation de l amidon et des glucosides, «Are ces derniers renfermant une forte proportion de substances mucila- _gineuses ou tout au moins de pentosanes, la coïncidence parfaite des maxima de printemps et des minima d'hiver pour ces deux groupes de substances parail établir une certaine relation entre la présence de ces composés carbonés et l'assimilation chlorophyllienne. Quant aux hydrates de carbone à grosse molécule, ils restent en : quantité sensiblement constante dans les feuilles persistantes étu- diées pendant l'été et l'automne: c'est l’époque de l édification des réserves dans la tige et les racines et la totalité des sucres résultant de la synthèse chlorophyllienne (sauf bien entendu la petite quantité nécessaire à l'entretien de la vie des parenchymes de la plante) vient s’aceumuler dans les organes vivaces du végétal. En hiver, l'amidon disparait totalement des feuilles (Lierre) ou persiste en quantité assez considérable même par les froids les plus rigoureux (Laurier-cerise) ; il semble par suite que l hydrolyse partielle ou totale de l’'amidon à cette époque n'est ie le HR fait de l’abaïssement de température. | : Au printemps, il v a régénération ou. 1. augmentation rapide des composés amylacés, etehez le Lierre en particulier dans une forte proportion, les feuilles ne. paraissant pas se ressentir de la forte consommation de la plante en hydrates de carbone résultant du développement des jeunes organes ; dans ce cas, ce sont surtout les réserves accumulées dans la tige et la racine, comme la établi Leclere du Sablon, qui sont utilisées. À partir de juin, par le Lierre (on à vu pour quelles sons) LES HYDRATES DE CARBONE DANS LÉS FEUILLES : ; Î : . L] à tt de . ‘ . er: \ dès juillet pour le Laurier-cerise, les polysaccharides en général et Famidon en partieulier, sont en régression dans les feuilles. Ces substances sont solubilisées en partie et vont contribuer : 1° à la reconstitution des réserves dans la lige et la racine ; 2° à la matu- ration des fruits. Les feuilles, tombent à ce moment, à leur laux : *: & minimum en sucres simples el complexes, ce qui semblerait para- _ doxal, étant donné l'activité de la “A AOE au début de l'été dans - la région parisienne. 4 ne En somme, les lois générales de variation des RESTE hyäro- | earbonées établies par Fischer et Leclere du Sablon pour la tige et la _racine s'appliquent aussi dans leurs grandes lignes pour les feuilles, mais avec des earactères beaucoup moins accusés et quelques oscilla- : 7 A4. 'Hhobs,; ce qui s explique par ee fait que les feuilles, contrairement à | ce qui a lieu pour la racine et surtout pour la tige, ne jouent qu'ex- ceptionnellement le rôle d'organes de réserve. VADENUE cette der- mière tu qu RENE au RE AE 7 . “FEUILLES DES PLANTES ANNEELLES | | Les analyses ont porté sur deux espèces : Dont Le ta Re Sur/des feuilles de Phaseolus vulgaris. UE As | De de SU RS 2 Pisum sativum. UE AT eue Le Harots à rämes que je ‘ai étudiée ss une plié PET à à , ation rapide dont les feuilles passent par les mêmes phases de, : coloration, et se détachent de la même façon que les mèmes organes des arbres à feuilles caduques. Comme les feuilles de ce végétal _ sont. se plus en “ae. bee au à fur et à mesure e que l'on: se res ABLEAU FEUILLES DE. HARICOT RANÉ _ DATES DES RÉCOLTES | A — | RÉSULTATS DES ANALYSES, EN GRANMES, naveonris A 1000 FOLIOLES SUCRES te dd DANS HARGGUE ee er Réd ueteurs ct Rau(ue ANS L'EAU] RARE SUCRES | INSOLUBLES É, Celluloses 5 Août f. vertes * 12 Sept. £ vertes … 23 Sept. fvet.jaun. 13 Oct. eds _ [6 Août £ vertes 12 Sept. f. vertes 29 Sept. vert; aun.| He f. jauues D. 2 | 3, 840 | 3, 552 8, 640 | 4, 110 5, 040 | 6, 960. 3, 120 | 1, 560 , 308 [ 2, 135 r 9 | 0, 202 0, 230 | 0, 283 0, 336 0, ; 180 0, 500 0, 450 7, 728 13, 480 12, 500 5, 130 RÉSULTATS DES ANALYSES 4, 645 6, 602 5, 760 3, 225 | SLUCOSIDES © 1, 920 li, 090 RAPPORTÉS A 100 GRAMMES DE 8, 336. ai me M 0 Fe QUE asso] ARE ang 1, 320 » 41 4, 950 2, 100 1, 412 | 0, 961 | 0, 798 1, 615 | 0, 845 | 0, 706 | 2, 050 | 0, 880 | 0, 900 2, 263 |, 163 | 1, 388 | TOTAL DES SUCRES | INSOLUBLES 18, 000 10, 150 SUBSTANCES SÈCHE 10, 818 712 9, 219 6, 443 TOTAL Là 741 de ge insouun. | 39, 648 54, 120 48, 130 POIDS SEC DE 1000 FOLIOLES 1 166,372 26, 310 | 159,070 16, 69 | = i Kapport du pue sec poids frais 0, 139 HOÔINVLOH AG A'IVHANAND HNAAU LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 267 du bourgeon terminal (à tel point qu'il se forme encore de nouvelles. feuilles à l'extrémité de la tige tandis que les plus rapprochées de , l'axe hypocotylé jaunissent et tombent), les récoltes ont toujours été pau _ effectuées au même niveau, à un mètre environ au-dessus du sol. re De cette façon, chaque lot de feuilles est constitué pi des organes. Se ayant sensiblement le même âge. | LICE AS Les caractéristiques présentées par cade récolte sont 0 suivantes : Récolte du 6 Août. — Début de la floraison. las feuilles sont adultes et d’un vert foncé. … Récolte du 2 Septembre. — Les gousses ont atteint leurs dimen- RE dr SIONS normales, mais la graine est à peine D NE Les feuilles - 4 Mo choisies sont entièrement vertes. ee Récolte du 23 Septembre. — Les feuilles commencent à jaunir j'ai. choisi des feuilles qui ne sont ni jaunes, ni vertes, mais présen- tant une coloration intermédiaire entre le jaune et le vert. Les: gousses sont bncore vertes ; les graines, quoique d’une consistance un peu molle, ont atteint leurs dimensions définitives. Récolte du 10 Octobre. — Les feuilles sobt entièrement jaunes _et sur le point de tomber ; une faible traction suffit à les détacher ; | les feuilles cueillies sont des feuilles entièrement jaunes ; les fruits sont mûrs ; la gousse commence à se dessécher. et les grines sont. _consistantes. | nc Le tableau X résume les analyses qui ont été rapportées à Rite 4e 1000 folioles : partie A: Die uns Ces SER 100 gr. de. substance sbohe : : partie He ; Les résultats sont d ailleurs sensiblement ds mêmes. Ve ‘exumen du tableau x os pe | A _vantes : NASA RASE OR de me TE LC Les sucres ne non ee et 4008. les tes nié en général : subissent la méme loi de variation ; ils aug mentent d'une façon continue jusqu'en septembre el diminuent _ ensuite rapidement jusqu” à la chute des feuilles. Cependant, tandis. De que les. sucres solubles autres que les sucres à base de iine: Fi a leur n maximum re les cos joue, .de ee ne PAR de 1° Re. HO DE RE PROS # REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE sucres non FAUPIeUrS sont au maximum seulement à la fin du méme mois. 20 té sucres complexes, glucosides et amidon, subissent ne variations parallèles et de même sens que les monosaccharides ; atteignent leur maximum dès les premiers jours de Re ne subissent qu'une diminution relativement faible du 3 au 23, puis il: se produit une diminution rapide, surtout pour l'amidon, pendant les derniers jours «de la végétation. On peul faire des considérations de même ordre pour la totalité des sucres insolubles et pour le total général des sucres ; en particulier ce dernier devient, à la fin de la végétation, la moitié de ce qu'il était auparavant. gi Les amyloïdes, hémicelluloses et, d’une facon générale, les polysaccharides: de condensation supérieure à celle de l'amidon, ) ‘ ; | paraissent se comporter comme le saccharose, mais, sur la fin dela végétation, ces “ADIEU hjdrocarbonés présentent une légère sa ent ; 4 Le poids sec des feuilles est en | progression continue jusqu à. É re fin de septembre, il diminue ensuite rapidement. Le rapport - poids sec Î poids frais passe par un maximum au commencement du même mois: il s ‘affaiblit ensuite jusqu'e ‘au ee pre du venue présente la plante aux époques correspondantes, vont permettre de donner une explication rationnelle des faits ie viennent d° être | énumérés. On sait que les organes éndintees sont le siègé d'une respi- ration intense : la forte consommation de principes hydrocarbonés qui s'ensuit, ces derniers provenant en majeure partie des feuilles, explique dans une certaine mesure la faible teneur de ces organes en sucres solubles au moment de la floraison. Une autre cause possible de la faible teneur des feuilles en hydrates de carbone solubles serait la mise en réserve, provisoire d'une partie de ces principes par condensation dans la racine, la tige ou même se feuilles. Je RE plus loin sur celte HER “ A suivre) Les résullats Phésädônts, rapprochés des co tquas uk, à NOTES HONOR RAPMOERS Nicoas. —— L'amélioration des orges en PE ( Travaux da RS * ratoire de la Faculté des sciences d'Alger L'auteur s'est occupé de l’étude et de l'amélioration des espèces d'Orges algériennes, soit indigènes, soit introduites, en employant les méthodes que le Laboratoire de Svalof, èn Suède, a fait connaître. H a constaté, naturellement, qué ce que l’on appelle d'une façon soisasiies une espèce où même seulement une variété dans le pays est généralement un mélange de formes élémentaires dont il a isolé les meilleures au poin de vue pratique. a ainsi conservé cinq sortes suédoises et quatre indigènes. Il insiste principalement sur l’une de la première catégorie, l'Orge Prinzess. Venue de régions. AE elle dégénère un peu sous le elimat de l’Al- gérie, car dan n pays d'origine ou même dans le centre de la France, cette race Ré de 19 à 80 °/, d’un extrait d'orge sèche et cet extrait tombe à 72 0/, en Algérie. Mais ce résultat est encore supérieur à celui des orges indigènes qui n’est que de 70 °/, environ. C'est une race quiconvient partiéulièrement aux terres fraiches et argileuses. ire Léon Durour — vier et sur ses variétés cultivées en France. Thèse Fac. Se., Paris 1918. L Ruby s’est tout d’abord proposé de déterminer ts conditions ie de développement de l’Olivier. Dans la seconde partie de son sde. il étudie les variations de cette plante. Enfin, la troisième partie omprend une monographie des variétés cultivées en France. Voici La principales conclusions auxquelles cet auteur arrive : I. Etude botanique générale de l'Olivier. — La meilleure pséde de semis parait être le mois de janvier ou le milieu de l'été. Les amandes d'olivier nues, c’est-à-dire extraites de leur noyau, offrent les germinations les plus rapides et les plus sûres. Les fruits les plus riches en huile proviennent d'arbres ayant reçu _sous forme d'engrais, à la fois de l'acide phosphorique et de la potasse. Ces corps employés isolément ont une action à peu ns ar, de même ue otés. que les engrais azo Îl. Etude des variations de l'Olivier. — L'Olivier cultivé est-il distinot de l'Olivier spontané comme le eroyaient Bauhin et Linné, ou bien, n’y a-t- il lien de prime ee ‘une seule cpRpore qui peut se subdiviser en variétés . RuüBy. — Recherches morphologiques et biologiques sur : l'Oli= 270 ‘e [REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ‘dues à des différences Shore ou puifitale st C’est à cette der nière opinion que se range l’auteur. En effet, d’après.ses observations, te chan _ gement de milieu ou de culture n TEE ue des modifications peu sensibles. et non héréditaires dans les caractères morphologiques d’un - type considéré. Pour la distinction des variétés d'Oliviers, d. Ruby se sert de caractères tirés de la feuille, du fruit ou du noyau. à “I: Monographie des variétés cultivées en France. — Gette partie est de beaucoup la plus importante, Elle comprend la cc cnyt on morpholo- gique de chaque variété cultivée en France, la réunion de renseignements _ culturaux accompagnés de chiffres indiquant la composition des olives de chaque variété (poids moyen, proportion °/, de pulpe, de noyaux, d'amandes, teneur °/, de la pulpe en eau, en huile, en matière sèche, teneur °/, en huile PRUE les fruits entiers). ; rare Denis M. CoLanr. — “Hépai sur les flores séinises du Tonkin. Bulletin _du Service géologique de l'Indo-Chine. + Ce travail est une étude sur les plantes fossiles réncou télé dans les along lacustres de Dông-giao, de Phan-luong, de Cao-bang et de | Tuyôn-quang. L'auteur avait été précédé dans cette voie éLoss MM. Re et Laurent. Des différents ément étudiés par. Mile Colani, celui de Dong-gisé. est de beauco oup le plus riche. 1l a fourni deux Céniférés, un Palmier du ÿ sure Flabellaria, et La Dicotylédones y sont représentées par les genres | Betula, Castanea, Quercus, Dryophyllum, Laurus, Persea, Cinnamomum, ls, Celtis, Sterculia, Liquidambar, eee panne niv et de Des tr me mue d'espèces indéterminées. nt de Phan n-luong, par contre, esttrès pauvre, les SE netthe y si d'une pire très médiocre et APRANARRRS toutes au Ficus Beauveriei Zeiller A APRES F grès, très friable, se prête mal à la conservation dès empreintes, mais la flore parait beaucoup plus variée, elle a fourni à : l'auteur des feuilles de Quercus, de Laurus, de Ficus NA ve et un fragment douteux qui pourrait être une gousse de e Léguminé 1 Enfin de Tuyên-quang, Mlle Colani n'a reçu que trois bide se rap- “portant soit aux genres Castanea ou Castanopsis, Soit au genre PAnRrer fi Les Quercinées abondent dans ces gisements, l’auteur en décrit u dizaine, constituanttrois, et peut-être même cinq.groupes, etfait r red ie: que les Quercus Dryophyllum sont les fossiles les s plus caractéristiques. des gisements du Tonkin, ils offrent des affinités incontestables: avec < cerlains Chênes actuels de la Chine méridionale ou des montagnes dé . l'Inde septentrionale, c'est-à-dire de l’ Himalaya ou région voisine, Ton ha où ils sb trouvé des conditions rrompien A leur dévelop NOTES BIBLIOGRAPHIQUES | 271 L 4 L Lie de la migration semble s'accorder avec le mélange constaté par l'auteur, dans le gisement de Dong-giao ; d'une part des plantes des régions tempérées : Rouleaux, Chataigniers, Chênes de mon- tagnes, ete., qui proviendraient ‘de l'Himalaya; d'autre part des espèces tropicales, dr bAbéiant originaires de la région où elles ont été fossi- hisées. Si celte hypothèse se :vérifiait, la grande migration vers l’est «daterait de la période pliocène et il faudrait admettre qu'une flore étran- gère serait venue se mêler à une flore autochtone renfermant encore des types miocènes. Si cette hypothèse explique les particularités des flores Vi re Pi | pétioles 0-0 6, 26 [sveiuts, » F0 mes | 0, 31 | 4 Le l FONeS. se 0 0, 3: È Tandis que la tige de Topinambour, Me do à la dernière époque de la végétation, est un véritable grenier à à hydrocarbones, princi- palement à inuline, la tige de Dahlia ne contient qu'une petite quan tité de sucres dont le pouvoir rotatoire résultant est généralement positif. L’inuline fait défaut dans la tige ; la condensation des sucres à l'état de lévulosanes ne s'effectue que dans les tubereules. PARTIES DE LA mGEl pe SUCRE TOTAL DATE ; [ail se ANALYSÉES p. 100 gr. de poids frais sommet + 920 Osr,18 7 1x milieu +167 0, 12 | | base + 90 0, M S din { sommet + 20 6:33 Le base, 7 Lx + 25 0, 26 su | sommet +2 ORAN 40 MR A" RU Le 0, 52 | La tige dé Dahlia délivre à la patte souterraine un mé she de saccharose, de glucose et de lévulose aux dépens duquel va s'effec- tuer, dans les tubereules, la synthèse de l'inuline. Analysons les. tubercules très jeunes à l'état de simples renflements. La proportion; - de saccharose en est élevée, rt parfois le tiers du sucre total. plus à l'alcool fort, à froid, qu'un mélange d'hydrocarbones où répèlent pas, avec la même ampléur, dans le tubercule de Dahlia. ie l'autre, ils sont quelque peu desséchés mais parfaitement sains et ae l'invertine de levure, saccharose ou lévulosanes faiblement résultant, égal à — 34, atteint, après hydrolyse, — 78 à 20°; ces ._ peut donc affirmèr que la réserve hydrocarbonée des tubercules L'INULINE CHEZ LES VÉGÉTAUX 279 ; 4 Les extraits provenant d'épuisements à l'alcool fort sont dextrogyres : Faddition d'invertine de levure les rend lévogyres. La présence du saccharose en telle quantité fait que le pouvoir rotatoire direct de l'ensemble des hydrates de carbone est voisin de zéro et que le pouvoir rotatoire des produits d'hydrolyse, en raison de l'abondance du glucose, se place aux environs de — 60 à 15°. Cette première étape est vile parcourue ; le rapport du saccha- rose au sucre total décroit rapidement lorsque les tubercules prennent du poids. L'extrait alcoolique des tubercules de 5 à 10 g. est à peine dextrogy re; les tubercules de grosseur moyenne n'abandonnent dominent les lévulosanes de moindre poids moléculaire. Il s'ensuit que le pouvoir rotatoire de la réserve hydrocarbonée va diminuant à mesure que les {ubercules se développent. 4 HYDRATES DE CARBONE pouvoirs | 1 = OS pour 100 gr. " poids frais ROTATOIRES ES TUÜUBERCUI ES | : nn er nn Re. SUCRE TOTAL.| RÉDUCTEUR | SACCHAROSE | [2] | [a] 4 8 gr. 48,98: 1. 08,24 ge, 91 — 4}— 60 16 —" 10 » 6, 06h. 6,20 "4 01 2 10] — 67 10— 15 » ‘7, 80: 0: 20; 0, : 00 A En Les transformations itébaét pendant la Le de repos dans le tubercule de Topinambour ou dans la racine de Chicorée ne se Examinons de vieux tubercules conservés en cave d'une année à. contiennent 10-12 °/, de matière hydrocarbonée soluble. L'analyse on ne révèle que des traces de réducteur ; les substances hydrolysables condensées, font presque complètement ( défaut. Le pouvoir rotatoire constantes sont très voisines de celles qui caractérisent l'inuline ; on âgés de Dahlia est formée presque exclusivement d’ inuline propre- ment dite. A nr ee les des a l'hortieulture : a Rp : 4 De 280 _ REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE peuvent présenter entre elles quelques différences de détail; mais, - toujours, la majeure partie de l'inuline AE inaltérée pendant les mois d'hiver. t / : M | HYDRATES DE CARBONE arr 100 gr. de Achat frais rs {xl . : DATE SUGRE TOTAL RÉDUCTEUR SACCHAROSE à ) SPL A5 1x 1917 Ter,60 . | : Osr,95 02r,70 — 7 | SH AU 0 LS à Me A DA à PU PA KA 0 — 34 à | Sous: la FSbbÈte sacchafose, on. a A Ris ce Fo jo ke | | polyoses hydrolysés par l'extrait de levure; le saccharose n'en | représente pas la totalité ; il existe toujours, à côté. du sucre cristal - disable, une petite quantité de lévulosanes attaquables par l invertine. Fi st suffit, pour s’en rendre compte, d'épuiser la pulpe fraiche par ; Falcoo! fort, à froid. Des tubercules traités dans ces conditions, le réduetrices, dont le pouvoir rotatoire global était égal à — 43: ; après hy drolyse, sous l'action de V invertine de levure, le pouvoir rotatoire est descendu à 286 à 15°, chiffre qui correspond à un ner à une partie ge glucose et de trois parties de lévulose, . Le suc d'e ‘expression des tubercules de Dahlia se prend e en Hasta comme le suc des racines de Chicorée ; Wolff attribue le phénomène à l’action d'un principe analogue aux diastases et pour lequel il. propose le nom d’ inulo-coagulase. Mäis tandis que la racine de Chi- sa très vite cette PAU à mesure, né l'inuline se trans- à LÉ” CRE + > | en rapport Fr l'abondance de Se No ca dans la D , réserve hydrocarbonée. : UN les hydrates de a "b n 3 . il is e at > peu de chaements i ” : : F2 y ï À sf A L'INULINE CHEZ LES VÉGÉTAUX | 281 1 Pat dans les tubereules eux-mêmes en bon état de conservation, ilenest autrement dans le suc d'expression. Abandonné à lui-même, après coagulation, le sue évolue lentément, qu il soit ou non additionné de sucrase ; l'augmentation du pouvoir réducteur permet de suivre ces transformations ; un tiers de la réserve peut passer ainsi à l'état de réducteur ; rien de semblable ne se produit dans le suc porté à l'é- bullition, même s est traité par rue de PS Le Hi L'inuline dans Pavaés. e C'est dans l'Aunée que Valentin Rose découvrit l'inuline ; la . racine en renferme une grande quantité. Les racines qui se détachent de, la souche sont particulièrement riches, en inuline proprement DU, ét ne contiennent qu'une faible proportion de substances hydro- | éarbonées hydrolysables par l'invertine : le suc est fortement lévo- … “2 gyre et se prend facilement en masse. La fraction attaquable par la ; ; x Ssucrase de levure est beaucoup plus importante dans la souche, : au, voisinage des bourgeons, principalement en avril-mai, alors que les racines doivent. alimenter la tige. La teneur en hydrates | de carbone tombe alors à 4 ou 5 ‘/, et le pouvoir rotatoire direct se rapproche de zéro, ce qui prouve l'abondance du saccharose et des. lévulosanes faiblement lévogyres. Il est done indispensable de spécifier toujours RS DE SNS | HYDRATES DE CARBONE Fu ie Ath © Pour 100 grammes & a fraiche ë | ANALYSÉES 6 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE f HYDRATES DE CARBONE p. 100 gr. de matière fraiche ‘ $ “à ts SUCRE TOTAL REDUCTEUR PARTIES ANALYSÉES * limbes nervures / sommet de la ee milieu : base mer. don | sommet de la tige FA | base RU. ; 61 J'ai étudié enr autres plantes, spontanées ou cultivées; dont les parties Ssouterrainés emmagasinent de l'inuline. Il ne | _ servirait de rien d’allonger ce travail par la publication d'un plus *. grand nombre d'analyses ; je n'ai pas rencontré, jusqu ‘alors, de _ plantes se distinguant. des types étudiés et suivant, dans l'élabo- ration de l inuline, des voies essentiellement différentes. ; è * CONCLUSIONS GÉNÉRALES L'inuline, chez les végétaux, est un produit de condensation des sucres; ce travail s'effectue dans les tubercules et les racines ou même dans les tissus profonds de la tige ; dans aucune des plantes étudiées, l inuline n'est au nombre des substances résultant immé- diatement de l'assimilation chlorophyllienne. Le glucose et le lévulose peuvent servir l'un et l’autre de matière | première dans la synthèse de l'inuline par les cellules de la plante. Le mélange de sucres délivré par les feuilles à la tige de Topi- .nambour, au tubercule de Dahlia, aux racines de Chicorée et d'Aunée | se montre le plus souvent dextrogyre. L'isomérisation du glucose à _ l'état de lévulose précède-t-elle sa condensation sous forme d'inuline ou bien la nature, dans ses opérations, suit-elle d° autres voies que celles dont le laboratoire ne saurait s'écarter ? L'indifférence des tubereules et des racines à l'égard des sucres qui leur sont transmis permet de comprendre la variété des feuilles eu alimentent me: organes où sopee la synthèse de l'inuline. Les 4 ! substances optiquement actives laisseraient shpicser que les parenchy mes verts des plantes à inuline élaboreront surtout du lévulose, l'inuline, soumise à .l'hydrolyse, livrant du lévulose presque exclusivement. La réalité est très différente : la feuille du Topinambour est bourrée d'amidon, comme celle de la Pomme de terre, tandis que les feuilles de la Chico- _rée ressemblent, par leur teneur en sucres, saccharose et réducteur, aux feuilles, de la Betterave. Il est done illusoire, connaissant les hydrates de carbone de la feuille, d'augurer la nature de la réserve = hydrocarbonée qui s’accumulera dans les racines. ‘Cette conclusion semble désormais à l'abri de toute contestation : elle est le fruit de l'étude plus approfondie des processus de synthèse suivis par Ba. nature; on jJugera de sa portée en songeant que les voix les plus autorisées de la science, celles de Pasteur, de Claude Bernard, de REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Berthelot affirmaient naguère que la souche de Betterave ne saurait fabriquer du sucre cristallisable autrement qu'à parlir du sucre interverti. I ne faut pas s'étonner si les produits tés immédiatement de l'assimilation chlorophyllienne sont en nombre restreint, les, _ mêmes substances élaborées par les feuilles se condensant, dans les “é parties profondes, à l'état de polvoses très différents. Ce fait met en lumière le rôle original des organes à réserve qui, loin d'être de simples magasins, se DEEE comme de véritables laboratoires _ de synthèse. à Comment s s'opère Ja condensation des sucres à l'état d' inuline_ ans les racines et les tubercules? On invoque depuis longtemps _ l'action des enzymes et bien des efforts se sont portés vers la r'epro- _ duetion expérimentale des phénomènes de synthèse observés chez or végétaux. On est obligé de reconnaitre que, jusqu ‘alors, les tentatives de condensation des hexoses sous forme d'inuline, au Hstiré du suc d'expression ou de la pulpe des plantes à inuline, n’ont je _ abouti qu'à des insuccès. Dès que ie. une se trouvent altérés, . si à hydrolyse des lévul déjà se poursuit, même on DRsaRÇa de réducteur en. n excès. Ces échecs onfineliné. nombre f, que | polyoses sè forment uni. | quement. dans les fediiles pour kigre ensuite vers les organes : à: réserve. Îl est plus rationnel de se borner à constater que les condi- tions dans lesquelles s'effectue la synthèse de l'inuline chez les végétaux n'ont pu être réalisées jusqu'à ce jour. On alléguerait en vain une réaction d ‘équilibre entre jé sucres et 2 inuline résultant de leur condensation : les tuberéules et les racines ‘Vbrasque passage d’ un état à. un autre, l'absence de zones de tran- sition augmente encore la difficulté. Les feuilles de Chicorée, les ie _ pétioles eux-mêmes à leur base, n ‘offrent pas trace d'inuline; les premières assises du collet de la racine en sont remplies ; ; il n ‘existe | pas de. zone intermédiaire suffisamment étendue dans laquelle on verrait le réducteur diminuer insensiblement tandis : aangmen | _terait, dans là mème mesure, la proportion des produits de conden- sation. Il est vrai que nos moyens d'investigation sont grossiers ; | ir nous sommes dense Lei pre des morceaux entiers de prie , Fa L'INULINE CHEZ LES VÉGÉTAUX peut-être les cellules privilégiées où s'élabore l'inuline se réduisent- elles à un petit nombre d'assises qui échappent à nos analyses. Dans chacune des plantes étudiées, la synthèse de linuline est entourée de circonstances Spéciales : dans le Dahlia, les tubercules seuls possèdent de l’inuline ; au contraire, la tige de Topinambour en renferme déjà abondamment Les tubereules de Dablia, au début de leur développement, sont riches en saccharose, au point x que le pouvoir rolatoire direct de la réserve hydrocarbonée est .. voisin de zéro; cette particularité ne se retrouve ni dans la racine de Chicorée, ni dans les tubercules de Topinambour. , 3 ps L'inaline persiste, sans changement appréciable, à l'intérieur des. À & À tubereules de Dahlia, jusqu'au moment de la germimation; au ‘contraire, la réserve hydrocarbonée de la racine de Chicorée ou des : tubercules de Topinambour subit, au cours de la période de repos, des transformations profondes. L'inuline fait place aux lévulosanes hydrolysables par’ l'extrait de levure ; en outre, dans le tubereule de. Topinambour, le saccharose apparait en Si grande quarrue que le- suc devient dextrogvre. 0 Tout porte à à croire que ces phénomènes Sat de nature diasta- À sique ; mais il est impossible de les rapporter à à F action d’ un ferment. $ unique, simple diastase hydrolysante, amenant l'inulire” à r état de réducteur. En etfet, la dégradation de l'inüline ac ne iso 2 mérisation: ; à mesure qu'elle se produit, le. rapport du Hiuvose a au léyulose augmente dans les produits d'hydrolys se. ee Les plus simples parmi les substances résultant de la transior . mation de l’inuline tombent sous l'action de la sucrase de lex la liste des polysaccharides tributaires. de l’invertine : sacch is _ raffinose, gentianose, stachyose, sur lesquels. le ferment dus da molécule de évalue: “He convient d'ajot h absent pal La sucrase byaroigsé ces : subs à ju lentement que le saccharose. he Ÿ j.- Vu FEES À +1 existe, Fe PP les ra ines ou iles Fa analogu celle-ci, à faculté d'hydr _les lévulosanes de faible Lois iciens auteur n'ont Apere que e ce ferment et lui ont attribué, à à tort, la opté. de totomat. dus trait, nbine:s en réducteur : Sachs affirmait Ds l'inulase est une diastase très voisine de l invertine. En réalité, l'enzyme hydrolysant qui se rencontre dans les | parties aériennes aussi bien que dans les organes souterrains n'est «pour rien dansla transformation de l'inuline qui s ‘opère au sein des racines et des tubercules ; son rôle se borne à faire passer à l'état de | réducteur les produits de dégradation de l'inuline ; c'est grâce à celle diastase que saccharose et gluco- “Jévulosanes sont hydrolysés Lee dans les sucs d'expression ; c'est grâce à elle aussi que, dans les _tubercules ou les racines, ‘se forment lentement les petites quantités | de nous sue entretiennent la respiration. L'action de la diastase | efficace au moment de la germination, soit que 1 Lane existe alors € en. proportion pis, nie dans la puiser | F aliment, hr ment VARIATION DES SUBSTANCES HYDRO-CARBONÉES DANS LES FEUILLES Pere ER par M. Émile MICHEL-DUR AND Les jeunes gousses ne paraissent pas utiliser pour leur dévelop- pement les réserves hydrocarbonées des feuilles. En effet, à l'époque OU ces organes ont atteint leurs dimensions définitives, mais où la graine éstà peine indiquée, les feuilles atteignent leur taux Maximum en sucres à à petite. molécule, et en polysaccharides de: réserve, quoique les conditions de végétation soient moins favorables en septembre qu ‘en août. Ou bien le développement des fruits s'ét À fectue aux dépens des réserves accumulées dans me Je et les Tac ines pendant æe premières pt { qui s'exerce e dans\ ces organes | ot É de te pour otre à la consommation ternnire le l'a re à dueteur. * Éd bee Fu itr : ir du perd prineipes rabitts et en particulier | des composés. suërés, _fluence A0 se faire sentir Ru dans l se du. " Shin Ce à: ‘So xt Je siège ‘d'une c of l "1 et à REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE : L'examen du tableau X (B) où les résultats des analvses sont. rapportés à 100 gr. de substance sèche, me conduirait sensiblement aux mêmes conelusions. On voit que les feuilles vertes. différent essentiellement dés feuilles jaunes au point de vue de leur compo- sition carbonée, par une ist forte proportion de polysaécharides de réserve. Les variations parallèles etde même sens des glucosides et de l’amidon paraissent confirmer les conclusions relatives à la première catégorie de ces substances données à propos dés feuilles persis- tantes et quitendaient à faire considérer ces composés comme des réserves, résultant de Y nie co Recon au même titre que fs. 2m En somme, chez le Hatibos ramé, ilyva eriation des principes. Irocarbonés dans les. feuilles depuis la floraison jusqu'au moment à les gousses ont atteint. leurs dimensions définitives, mais où les. mu jusqu’ à epaston copiste de la synthèse chlorophyllienne. et la persistance des combustions respiratoires. Cependant les feuilles ne se. vident. jamais complètement et les feuilles jaunes tombées, quoiqu ’appauvries en sucres, en contiennent encore ‘des. a quantitês js appréciables, pe jean au 116 de Jene pass sec. à # : À M NAN il n° #4 a pés formation. d'assise séparatrice et, , par : uite, p s de Palo + fi et RE Cie LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 289 : étaient transformées en vrilles. Wu = feuilles ont teuionre été cueillies ‘au même niveau. Récolte du Juin. — Début de la floraison. Récolte du 2 Juillet. — Fruits bien développés, mais non entiè- _rement mûrs ;.les feuilles inférieures sont entièrement SE a Ja sn | “choisi des feuilles vertes. $ ES Récolte du 16 Juillet. — Les fruits sont en pleine HUE l feuilles entièrement Re ou desséchées : on a PAPE des fouilles : ‘ jaunes. povie (Jens nr Récolte du 18 uitte, __ Feuilles entièrement desséché à l'ex- : _. ception de qosIques teuillés encore o jaunes J'ai eueilli des feuilles | x _desséchées. AD LA CI Mit SE ke Le tableau I ds le résultat des analyses. A l'examen de ce tableau on voit que : N#: 4e Tous les sucres solubles ainsi que les glucosides sbrabdu. ‘alicignônt le leur maximum dans les pales vor au stade qe cor- de bou de maltose lose es feuilles. t | TABLEAU * FEUILLES DE POIS RAMÉ, Variété XI Va | ‘ Téléphone ” x — RÉSULTATS DES ANALYSES, EN GRAMMES, cree x 400 1 FEUILLES STIPULÉES Le a, a DANS | cucnes Et LU es % 8 SUCRES INSOLUBLES TOTAL TOTAL DES pouns PE Et M me | DANS ee a É EE ed _ DES RÉCOLTES ae , .. . [Tetalité de ca DHENE SE [neurce-| Celluoses |: SUCRES É ue id lé “ Fos Réducteurs ne bi DEXTRINES # AMIDON Amyloides LOLOSES ii INSOLUBLES le INSOLURB. ee . : ” ana téaete ana . ne bain: fe ‘vertes Lao 4,864 | 16,172 | 0,140 | 13,900 2,100 1,600 | 1,480 | Q,940 | 0,560 | 4, 580 | 20, 580 | 54, 82 [2 Juiltet £ vertès 11,440 | 5,040 | 25, 140 | 0,180 | 26,660 | 3,160 | 0,800 | 2,540 | 1,160 | 0,680 | 5, 180 | 35, 000 | 74, 420 16 Juil. [. jaunes 3,864 0,936 | 6, 340 0,080 | 4,880 - 8,240 | 0,400 1,880 | 0,710 | 0,508 | 8, 528 11, 648 | 36, 080 18J'etf.desséch®*| 0,760 | 0,140 +, 612 | 0,068 0,968 | 2,400 ses colis 2,100 | 1,400 | 0,720 | 4, 820 | 8, 188 | 38, 304 | x TA : ; B. ue DES ANALYSES RAPPORTÉS À 100 GRAMMES DE SUBSTANCE SÈCHE duo ds ; : à ; & féias fr. si [2 Juin £. vertes 16,2 27 88 99,500 | 0,255 | 25,355 | a,830 | 2,918 | 2,700 | 1,714 | 1,021 | 8, 353 | 37, 538 0, 133 2 Juil £. vertes 15,372 | 6,772 | 33, 800 | 0,242 | 22,886! 4,246 | 1,07 | 8,413 | 1,58 | 0,914 | 6,.960:| 33, 592 F0, 213 16 quiet £. Jauves | 10,709! 2,595 | 17,600 | 0,222 | 13,526 | 9,000 | 1,108 5,120 | 3,051:| 1,408 | 10, 187] 32, 713] 0, 172 À I8Jif. RANAeRS 2,000 | 0, 366 4,200 | 0,177 | 2,543 | 6,266 | traces | 7,050 | 3,660 | 1,880 | 12, 585 ! 21, 128 KE HAAAU A'IVHANAD HAÔÜINVLONH AA’ LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 291 0 Si l’on établit le rapport poids sec/poids frais pour chaque x _ récolté, on voit que ce quotient croit d'abord, passe par un maxi- mum à l'époque qui précède la maturité des graines, dans les feüilles vertes, et décroit ensuite jusqu’à la fin de la végétation. En rapportant les résultats des analvses à 100 gr. de substance -sèche on obtient des nombres très différents : 1° Toutes les espèces de sucre, jusqu'à Famidon inclusivement, ds -disparaitraient progressivement dans les feuilles depuis l’époque de la floraison jusqu’au dépérissement complet de la plante. | SEVEN 2° Les polysaccharides supérieurs, amyloïdes et hémicelluloses de réserve, suivraient une loi de variation inverse et s'accumule- raient au contraire dans les feuilles au fur et à mesure que la plante vieillit et cela jusqu'à la mort du végétal ; même loi de variation A5 DOUr les sucres iñsolubles et la totalité des sucres. ; a : * On a vu précédemment, à propos des at aux de see, quelle Le était l origine d'une pareille contradiction dans les résultats, AE que ceux-ci sont rapportés au nombre de feuilles bu à 100 gr. de substance sèche. Je me contenterai de faire remarquer qu'en accep- à _ tant les résultats du tableau XI (B), on supprime la cause d’ erreur pouvant provenir de la difficulté de choisir des feuilles de Pois absolument identiques entre elles ; mais d'un autre côté, en “pl + er ï des inconvénients déjà signalés, on s'explique mal le maximum pour les feuilles vertes du 2 juillet du rapport poids sec/ poids frais. : Au contraire les résultats du tableau A concordent parfaitement : avec ce maximum. Il s'ensuit done que. les. feuilles de Pois pré e sentent leur plus grande teneur en sucres solubles et insolubles os où les graines, quoique n'ayant S étaient cependant “bien développées | et où, pa "à suite, les réserves des feuilles avaient déjà commencé leur amigréton vers la graine. ss en même a à es hydrates “ 7 he REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE de carbone auison aussi en régression, à l'exception toutefois des sucres fortement condensés, amyloïdes et celluloses de réserve, qui paraissent s'accumuler dans les feuilles jusqu'à la dessiccation com- plète de ces organes. Même après Je jaunissement avancé, le départ dés hydrates de carbone eontinue et devient eme très rapide ; cette disparition des sucres, sur la fin de la vie de la feuille, - s'explique par l'absence d’assise séparatrice dans l'espèce considé- rée. La disparition des composés hydrocarbonés n'est jamais totale et les feuilles desséchées contiennent encore le 1/5 de leur poids. sec en réserves sucrées. | 1 CHAPITRE II on ressôt. de l étude qui vient d'être faite sur les feuilles de Pois. et de Haricot, que ces plantes paraissent emmagasiner dans leurs 4 feuilles, entre l'époque de la floraison ‘et du développement des. _ graines, une nue assez considérable de sucres simples et. _ complexes. Ces réserves ne sont d'ailleurs que transitoires ; au moment du dévéletbainent des graines, elles passent. dans ces. _ organes si bien que, dès ce moment, les feuilles vont s'appauvris- sant de plus en plus en prineipes hydrocarbonés par accélération intensive de la migration, par régression de la synthèse chlorophyl- d * lienne et cela jusqu'à leur complet dépérissement. Les ‘feuilles ; jaunes sont toujours moins riches en sucres solubles que les feuilles _ vertes de la même espèce; le même fait. se produit pour l'azote comme l'a établi Molliard (1 ) sur les feuilles de Pois. La teneur en eau est minima dans les feuilles vertes à l'époque qui précède _ immédiatement la maturité des graines ; ; elle augmente. ensuite jusqu’ à la fin de la végétation. À cé moment, les feuilles. de Pois e comme celles de Haricot, contiennent encore d'assez fortes propor- __ tions de sucres solubles et ‘insolubles et re none plus L _riches en celluloses de réserve. SAR Ke ya done similitude. His dans r évolution des feuilles des. ei 1e | es ou ue LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES .293 deux plantes annuelles considérées, la seule différence résidant dans ce fait purement anatomique, que tandis que les folioles de Haricot arrivées à leur terme final, se détachent de la plante et tombent " après le jaunissement, les feuilles de Pois ne formant pas de méris- * tème séparateur, restent adhérentes au végétal et se dessèchent sur LÉ : F la plante même, Peur > 4: _ L'absence de toute assise séparatrice dans le pétiole permet la : migration plus complète des principes hydrocarbonés vers la grame 5e et il doit se produire sur la fin de la végétation du Pois un phéno- AA mène analogue à ce qui se passe dans le Blé, mis en se fait signalé par Pierre en ce qui concerne les réserves azotées. 2. COMPARAISON : ENTRE LES FEUILLES DES PLANTES ANNUELLES | SEE ET DES PLANTES VIVACES A FEUILLES CADUQUES Les feuilles appartenant soit à des plantes annuelles, soit à des végétaux vivaces à feuilles caduques, offrent, quant aux principes hydrocarbonés, des variations de même nature: après avoir passé par un maximum les sucres simples et complexes, diminuent pro- À {. gressivement jusqu'à la fin de la végétation. Mais l'époque du maxi- mum et sa nature varient suivant l’ espèce de plante considérée, 4 par suite il Lys a lieu de distinguer les trois maxima arepanenr ; Hu CR 1 ,aux Su0rus réducteurs el solubles ira is TE Ve aux'ettrés inéolubles 7"! Re ro Re Mie SRE totalité des sucres. 2 HR Fons 4e Chez les plantes vivaces à à feuilles a le maximum en. ‘sucres solubles est corrélatif du jaunissement automnal ; la dispari- tion de la chlorophylle s'accompagne chez ces végétaux d'une ss ce x ne nette 2 . ee et Le une aceu- pe. L'ASS REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Ces résultats ne sont pas limités aux principes hydrocarbonés et les mêmes conclusions relatives aux feuilles jaunes peuvent être _ appliquées aux substances azotées, comme il résulte des analyses. de Molliard (1) portant sur les feuilles de Æagus siloatica et de Pisum sativum. = On peut donc généraliser et conclure que les substances orga- niques solubles des feuilles évoluent différemment sur la fin de la végétation, suivant que lon considère ces organes chez les plantes. annuelles ou chez les plantes vivaces à feuilles caduques. Tandis- que chez les premières les principes organiques solubles dispa- raissent progressivement jusqu’ à la fin de la végétation, cés mêmes substances s'accumulent au contraire dans les feuilles des plantes. vivaces, si bien que leurs feuilles jaunes sont plus riches en compo- : De Le Us one molécule que leurs feuilles vertes. nt % ANR. IV MIGRATION DES. HYDRATES DE CARBONE CHEZ LES PLANTES ANNUELLES ; Des haricots nains (Phaseolus vulgaris, variété Soissons) ont été. semés en juillet au Jardin du Laboratoire de Biologie végétale de . Fontainebleau. La variété choisie donne des gousses nombreuses et ni par suite convient mieux que toute autre à l'étude du phénomène que je me suis proposé d'étudier. Les récoltes ont été éffectuées au milieu de la journée ; les plantes arrachées avec précaution ont été transportées à Paris et fixées dans l'alcool exactement vingt- quatre Fais _ heures après. Pour cela, la racine était sectionnée à la hauteur du collet et mise à part ainsi que les folioles. Le traitement alcoolique “ En ro a donc porté sur les Lrois sortes œ DEA suivants : | 4° sur les racines, 2 sur les tiges et sur les piles des feuilles el des folles, 3° surle Pape des belge Dé. LE Spe LES pe Loc. de. Da : + " Re à … eo ne ne LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 295 4° sur les gousses, la o° sur les graines. Les témoins correspondants ont été mis à l'étuve à 100-105°. EU Voici dans quelles conditions ont été effectuées les récoltes : Fe. 1° Récolte du 6 Août. — Les plantes étaient en fleurs: les feuilles avaient atteint leur taille définitive. Les feuilles et les fleurs . ont été analysées ensemble. 2 Récolte du 2 Septembre. — + gousses AGE itéiné leur taille normale ; les graines à peine indiquées ont été ee avec, les gousses. : P 3 Récolte du 23 Septembre. _— Les feuilles ‘commencent. à \ Jjaunir ; quelques-unes sont même complètement décolorées. Les gousses sont entièrement vertes, à l'exception de quelques rares spécimens qui sont jaunes. Les graines se séparent facilement, mais re n'ont pas encore atteint re maturité. Les gousses vertes ont vie séparées des graines. rs TT 4° Récolte du 13 Octobre. — Les feuilles sont entièrement jaunes Fa sauf quelques-unes peu nombreuses qui sont. encore vertes. II en est. x de même pour les fruits ; les fruits verls ont été éliminés ; les graines #5 arrivées à maturité ont été ee des gousses jaunes. ae re. commence à se dessécher. Loé résultats des analyses _" résumés dans 1 tableaux : sui vants, où ils sont rapportés : “a RAR SATA a 2 FE UC 4 à 100 gr. de substance sèche, à Le 2 à 100 ter de substance fraiche. fers UGOSE pan : 1004 GR. DE E SUHSTANGE SÈ On voi que | la qi floraison ‘1 sucre *: 4 ds De ‘ # en constante j 4 des pans et diminue ensuite jusq Rte | TABLEAU x À HARICOT NAIN Variété A Soissons ? ANALYSES AYANT PORTÉ SUR LES TIGES ET LES to DES FEUILE ES | 6 Août + His 23 2 eu) n Août A. — RÉSULTATS DES ANALYSES RAPPORTÉS A 100 GR. DE SUBSTANCE SÈCHE ce De] à FE :« de 26 RU pas sans . scans INSOLUBLES ToTaI. | TOTAL [RAPPORT 2 = . ne ne SOLUBLES ee Ë 5 FE me pe - < D DES DES DU POIDS E : en ce pe . JL TORRES … … |Celluloses SUGRES | SEC AU = Ge se cn Le l'invertine! DANS L'EAU € = cer elluloses| sucrts | * e) re sur: RES à D AMYLOÏDES facilement |. SOLUBLES POIDS 2 LS i | ui pe LE uoû RUES DEXTRUNES | 3 AMIDON | Set LÉO, rap insolubles |, er. FRAIS Es k. REA ASE RO plo c : ë ; 1, 390 | 3, 540 0, 215 |14, 145| 8, 527 | traces | 4, 896 | 9, 620 | 1, 805 | 8, 753 |28, 425 ARS à. 8, 043 | 3, 488 | . | 0, 162 | 11, 643| 10,000 | 5, 495 | 3, 000 |-1, 918 | 1, 323 | 11, G46 | 33, 289 : Ë 4, 700 | 2, 350 0 0, 186 | 7, 236 | 11,567 | 2, 768 | 4, 142 | 3, 059 | 1, 882 | 10, 865 | 29, 685 S : 2, 318 | 2, 400 (0) 0, 290 | 4, 908 | 11,256 | 0, 580 | 4, 589 | 3, 285 | 2, 070 | 7, 153 | 23, 317 ; £ at. A & MEN 1 ue DES ANALYSES RAPPORTÉS à 100 GR. DE SUBSTANCE FRAICHE 11,114 10,534 | 0 | 0,032 | 1, 680 | 1, 286 | traces | 0, 662 | 0, 395 | 0, 286 | 1, 343 | 3, 309 | 0, 151 1, 821 | 0, 778 0 | 0, 036 2, 638 | 2, 265 | 1, 220 | 0, 677 | 0, 433 | O, 300 | 2, 630 | 7, 533 | 0, 226 0, 946 | 0, 473 (Ù 0, 038 | 1, 457 | 2, 327 | 0, 655 | 0, 828 | 0, 612 | 0, 373 | 2, 368 | 6, 152 | 0, 203 1e 612 0 41, 827 |2, 920 | 0,-150 | 1, 190.| O0, 850 |-0, 637 | 2, 727 | 6, 974:| O, 264 x LÉ À LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 297 I! serait intéressant de connaîitre les lois de variation des autres ‘ principes hydrocarbonés, ce que je me propose de faire dans une étude postérieure. Les sucres à petite molécule n'existent donc qu'en faible quantité dans les organes souterrains de cette Lég unineusé, ere surtout à la fin de la végétation. LA LS À 2. Tiges et pétioles. Le tableau XII (A ) donne les résultats des analyses rapportés à 400 gr. de substance sèche : le tableau XII (B), les résultats des mêmes analyses rapportés à 100 gr. de substance fraiche. La cOMpa- raison de ces deux tableaux établit que les variations des hydrates 5 -de carbone sont sensiblement identiques dans les deux cas. Cepen- L Ne dant la dernière récolte est en discordance très nette; celatientace que les organes récoltés à cette époque ont subi un commencement | de dessicecation, ce qui entraine un taux élevé en principes sucrés pour les résultats rapportés à 100 gr. de substance fraîche. On con- " sidérera donc seulement les résultats du tableau A. k 1° Les sucres réducteurs augmentent légèrement péndant | Be laps de temps qui s'écoule de la floraison à la formation des fruits ; \ ils diminuent ensuite rapidement pendant le développement des graines et, à la fin de la végétation, la rat 2 ir ces sucres “ & tombe au 1/4 de ce qu elle était primitivement. D Les sucres non réducteurs done | par rene pr Ë sentent leur maximum à à l'époque de la floraison ; leur proportion _:s’affaiblit ensuite jusqu’ à l'évolution complète « de la plante, d'abord très légèrement, ensuite yon non le APE ‘des graines. : ou < se La forte prop ; doitètre en “lue ve ch ÿ L « | 298. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 6° L’amidon se: comporte date ses variations comme les sucres réducteurs avec un maximum très net et rapide à l'époque qui précède immédiatement le développement des graines: puis ce sucre de réserve diminue régulièrement jusqu'à la fin de la végé- tation ; il est à noter qu'à ce moment, les tiges en, contiennent encore des proportions qui sont loin d’être négligeables. * Les polysaccharides supérieurs (amyloïdes et celluloses de réserve) présentent des variations de même sens et inverses de celles de l’amidon. Ces principes hydrocarbonés, au minimum en septembre, augmentent ensuite régulièrement jusqu'à la fin de la végétation. Cependant le sens des variations des sucres insolubles et au total n'en est pas modifié pour cela, et. se trouve être celui des sucres réducteurs. eu ‘explication des faits que je viens d’énumérer est facile à donner. RL ae des plantes annuelles ïü se produit, dans les premières phases de é l'évolution du végétal, jusqu'à la formation des graines, une accumu- . lation de sucres solubles et insolubles aussi bien dans la racine que dans les tiges des plantes considérées. Les racines paraissent se 4 saturer de sucres les premières, puis c’est le tour de la tige où il se produit, entre la floraison et le développement des graines, une _ mise en réserve très importante de principes sucrés simples et com- _plexes. D'après ce qu'on à vu déjà à propos des feuilles annuelles, le même fait se produit pour les organés foliacés En septembre, en effet, l'évolution des jeunes organes est terminée, et quoique Jescon- | ditions de sy nthèse soient moins favorables qu'en août, la presque totalité des sucres formés par les parenchymes chlorophylliens est : mise en réserve dans les ‘organes végétatifs de la plante, a Fex- _ ception d'une certaine quantité utilisée pour la nutrition générale k ges. cellules vivantes. Mais dès que les graines entrent dans leur _ phase de développement, les réserves hydrocarbonées de la tige. ! | _ s'épuisent vite, l’amidon plus rapidement encore que les sucres simples; ces. composés hydrocarbonés doivent émigrer dans les | graines qui jouent le rôle de condenseur non seulement pour les _sucres résultant de è activité chlorophyllienne, mais encore pour tous de Lermes de la série hydrocarbonée de condensation égale ou nes ie rieure à l'amidon. & Ce dernier sucre ee donc des se. à ce er LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 299: moment pour deux raisons : la plus grande quantité de ce polysac. charide passerait dans les fruits soit sous la forme soluble, ou bien après avoir été digéré au préalable par une amylase, comme parait l'indiquer la forte proportion de dextrines dans les tiges sur Ja fin | de la végétation, le reste subirait une condensation plus avancée en M amyloïdes et celluloses à structure moléculaire relativement simple. Mais les tiges des plantes considérées ne se vident Jamais complè- tement au prolit de la graine et le courant migrateur cesse alors que l'appareil de soutien contient encore des quantités importantes de chacun des principes de la série hydrocarbonée. à En somme, chez le Haricot : 1° Jusqu'au moment de la floraison, les hvydrates de carbone résultant de l'activité chlorophyilienne paraissent être utilisés surtout pour le développement de l'appareil végétatif et l'entretien de la vie de la plante ; il n'v a pas de mise en réserve PE dite pendant cette première phase. 2 Pendant toute la période de développement des gousses jus-. se qu' au moment où les fruits ont atteint leurs dimensions définitives, à les graines étant encore à peine indiquées, les sucres viennent s'em- _ magasiner dans la tige et le développement des fruits ne pus _nüllement entraver cette mise en réserve. Te Ne ue “78 Cellesci s ‘arrête bientôt et le développement 4 graine $ entraine un appauvrissement continu de la Le en nd hydro 1 carbonés, jusqu’ à la fin de la végétation. : à Era 2 Feuilles. fx . ‘à propos de la le et du péliole des feuilles s'appli ic : ô Re An. leurs g œrandes limbes d ront quelques ( . ch Les soins, déborrassées des. composés t anni ie par Patétète: de na * eu eu Paie e sont pas s dédvublées par Ft Ce sucre ne liberte . résidu “d'inversion. a HARICOT NAIN, Variété < ÉGisséds ARE | ANALYSES AY ANT Fos sus Les LIMBES DES FEUILLES | 1e — hu EN GRAMMES, RAPpOrDÉS A 100 « GRAMMES DE SUBSTANCE SÈCHE sucns soLunuRS Dans ne : ne io PE Fes - * L'ALGOOL féuones | roro ne IR ee INSOLUBLES “OTAE À rgrag [FA PPORT Fe | re ne : Mn ù | pu Poips pie ge TT PL k RÉ DES ä& Es men conte Vie GHARÉT æ DES |pgs SUCRES SEC LE ne a vu. ue re SUCRES S À June [Glluloses| sucres | souvurs me 4 sé pe: , [lus ha ra Ne ARR É. ra gs se te ME Sa ixsouug, let INSOLUB. ae | 1,7% | 4,766 Lo, 238 | 0, 099 | 3, 807 |9,637| o | 0, %3 | 0, 714.| 1, 011 | 2, 438 | 8, 922 | 0, 491 2, 523 | 0, 883 | 0, 220 | 0, 126 | 3, 2 | 8,315! O | 0,883 | 0, 557 | 0, 851 | 2, 491 | 9, 618 | 0, 232 4, 280 | 0, 139 | 3, 142 | 0, 166 | 4, 727 | 3,086| O | 1, 056 | 0, 666 | 0, 722 | 2, 444 | 10,257) 0, 2% LM 0 2 LUE 0,129) 8,532 4,000) O0 |0, 202 0, 858 | 1, 000 | 3, 060 | 10,5 92 | 0, 194 4 TE <. — À RÉSULTATS | DES ANALYSES RAPPORTÉS À 100 GRAMMES DE SUBSTANCE SÈCHr sine 0 330 | 0, 333 | 0, 015 | 0 019 0, 727 0,504 | o |o,144 | 0, 136 | 0, 193 | 0, 473 | 1, ot 2 Septor| 0, 586 | 0, 205 | 0, 051 | 0, 080 | 0, 872 | 0,783 | O0 | 0, 205 | 6, 17 | 0, 107 | 0, 577 | 9, 232 23 Sepore| 0, 351 0, 0 0, 863 | 0, 046 | 1, 291 0,818 0 0, 290 | 0, 183 | 0, 198 | 0, 671 | 2, 81) 13 Oeuvre) 0, 24. 0, 080 | 0 333 | 0, 025 | 0, 687 | 0,735 | O | 0,233 | O, 166 | 0, 192 | O, 591 | 2, 053 L HAÔOINVLOH 44 H'IVHANYID AAAAU ” “qui précède immédiatement la maturité des graines. Ce fait coinei- = d'amidon dans l'organé considé éré et que ces labs. sortes ‘dè sue S LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES SOL TNT dant avec l'absence d'amidon, permet de supposer qu'on se trouve en présence d'une forme de réserve. On sait en elfet que la présence d'amidon dans les feuilles vertes n’est pas un phénomène général, de nombreuses espèces végétales pouvant édifier leurs réserves ; à hydrocarbonées sous une autre forme. Cependant l'absence de subs- ne tance amylacée pourrait encore trouver son explication dans ce fat que le traitement des organes végétaux n'a été “effectué que 24 h. après la récolte et que, dans ces conditions, les phénomènes. de migration se continuant, la totalité de l’amidon des feuilles aurait nee passé dans la tige ou la racine. L'examen microscopique, et l’ana- ie lyse chimique elfectués immédiatement après la récolte de se _ de la même espèce, permettront de résoudre la question. . Les réserves hydrocarbonées des feuilles se trouvant sous une forme soluble et à poids moléculaire peu élevé, il semblerait en résulter que le pouvoir de condensation des parenchymes foliaires, pour les hydrates de carbone, est d'une intensité plus faible que celui des tiges. D’ autre part le maximum des sucres étant atteint fin septembre à l'époque qui précède immédiatement la maturation des de _ graines, il s'ensuivrait que lès réserves des tiges passeraient € dans les S. eines à avant celles des s feuilles. Si ! l'on. ee qe d'une façon num pas sucres DeNEtaere coi subissent la même loi de variation, on tin conclure que de taux maximum des réserves serait atteint: Era de au moment de la floraison pour la raci e REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE des variations en principes hydrocarbonés, de même intensité et de même sens. Si l'on considère que ces organes ont une même durée de vie, renferment tous dé la chlorophylle {à l'exception des racines), il ya là une concordance de fonction et de composition intéressante _ à retenir. Cependant si à un moment donné, les différentes parties du végétal fonctionnent comme organes de réserve, ce caractère ‘est beaucoup plus accentué chez la tige que chez la feuille. Ces dernières, er : à l'inverse des tiges, sont surtout des laboratoires, exceptionnellement des entrepôts, de principes nutritifs. £ En résumé, l'évolution des principes hydrocarbonés des plantes _ annuelles serait le suivant : Pendant les premières phases du déve- L'HRONES jusqu’ au moment de l apparition des graines, les sucres R de la synthèse chlorophyllienne s' accumulent dans lappa- de be quittent peu à peu Rue Vegétofit. tés Hicinée se vident les premières, puis” ne la tige et enfin les: feuilles et les substances ternaires émigrent vrai- semblablement vers la graine où elles vont se condenser. Mais. f lé épuisement en principes bydrocarbonés n'est jamais complet et la mort surprend Ja plante alors qu'elle contientencore des quantités. Antibes de ces substances ternaires dans la racine, les tiges et les : +. feuilles. RE SN | Re au ; F BUILLES cA RPELLAIRES. Fe Le HARIGOT MAIN Han # “on peut e conclure des résultats: réunis dans les tableaux XIV gb. WA 3 T -HARICOT NA RÉSULTATS DES ANALYSES, EN GRAMMES, HAPPORTÉE. A 100 GR. DE SUBSTANCE SÈCHE ABLEAU XIV - IN ‘ Variété Soissons “ "Prûits. tr F its = ÿ AE j Ô * ne je 1°. GOUSSES ET GRAINES | sucres soLuBLEs pas | | LS CRISE RERS se CE à" L'ALCOOL SUCRES £ RÉDRES INSOLUBLES j TT LH ES od DATES DES! —— | SOLUBLES Lee nee ag si ose ÊE Po Dai COLTES ; xox [pans L'Eau] TOTAI S* rem. |Cellulose QUGRRA LHPEE AT lu Béducteurs Non Réduet.… pénotiués EE 2 AMIDON | AMYLOLDES auiosss |, Rent SD nl dl ss 27 # k liavéstite es “os 2 Septbre| 6, 152 3, 630 | o :1o,-870 | 10,652! 6,522 |18, 452 | 4, 600 | 1, 630 | 1, 326 | 22, 008 |49, 182 | 0, 117 | 23 Sepbre| 8, 500 | 4, 462 0 | 0, 686 | 8,648 | 9,686 | 22, 888 | 2, 626 | 3, 739 | 2, 283 | 31, 653 | 49, 870 | 0, 233 [48 Oct) 6,644 | 7,242! O0 | 0,731 | 14, 617) 18,618 | 16, 976 | 4, 347 | 5, 045 | 3, 490 | 29, 857 153, 092! 0, 265 ue + CR 29, GOUSSES SEULES 2 Septvre} 6, 152 | 3,630 | o | 0, 850 |10, 6521 6,522 | 18, 452[ 1, 600 | 1, 630 | 1, 326 | 23, 008 | 40, 182 0, 117 23 Sepore| 7, C00 | 5,824 | O | 1,243 |14, 067] 7,863 | 9, 176 | 3, 102 | 3, 608 | 2, 726 | 18, 912 | 40, 832 | 0, 131 13 Octbre| 13, 287/ 44,154! O | 1, 154 | 95, 595] 21,000 | 3, 415 16, 615 | 6, 538 | 5, 461 | 22, 029] 68, 624 | 0, 136 ne ous do. GRAINES SEULES | 23 opt) 0 3,100! o |o,130 | 3, 430 [11,519 | 6; 400! 9, 154 | 3, 874 | 4, 840 | 44, 162159, 111 | 0, 322 13 Qu ; 3,330 O0 |0,308 | 3, 638 | 16,237 | 30, 530 | 2, 080 | 3, 452 | 1, 520 | 37, 582] 57, 457) 0, 205 SAT SNVO AHANOAUVI 4Q sai SH LVYUUXH SATIHNAA £Of # pol un facilement -SOLUBL POIDS 1 D naahtés insotubles|et rwsoLuE. FRAIS à Fu TOTAL p ce _suGRES INSOLUBLES . [rToraL sm RAPPORT Fe se DANS L'EAU SC à 2. AS ie PPS M. sucres | $Ec au Re PES PE | 'uémcrs. | Celuloses| SL cRes : Rédacteurs À Non Béduet. | — *\oexraixes| soLuaLEs ['ammon famvioines| ere _ 4, 137 | 0, 8H | 0,160 1, 968 | 1,206 | 4 su] [206 0, 300 | 0, 245 | 4, 259 | 7, 496 | 0, 185 [0,935 |0,180! Lo, 166 | 1, set ele oo | 0, 415 o, 483 | 0, 400 | 2, 568 | 5, 501 | 0, 134 ie Low. 0, 012 | 1, 062 | 3,820 | 41, 968 | 0, 740 | 1, 276 | 0, 606 | 14, 560 | 19, 442| 0, 330 es {1,813 1,520! | 0,157 | a, 480 | 2,860 | 0, 465 | 6, 900 | 0, 890 | 0, 144 | 2, 999 | 9, 339 | 0, 136 0 [RSA [0,121 | 1,486 | 6,410 | 12, 050] 0, 821 | 1, 363 | 0, 600 | 14, 834 | 22, 679| 0, 400 HNAÔOINVLOH A4 HIVUANAIQ AAA A SR dehar (GOUSSES SEULES | Fe : |'0, 166 1, 884 1,062 | 1, 270 | 0, 415 | 0, 483 | 0, 400 | 9, 568 | 5, 501 | 0, 13# | 0, 157 | 3, 490 | 2,850 | 0, 465 | 0, 900 | 0, 890 | 0, 744 | 2, 999 | 9, 339 | 0, 136 ee Fe Lt GRAINES SEULES ë Re 6 [1,020 Lo,os | 1,082 | 8,820 far, 96] 0, mio | 1, 26 | 0, Goë | 14, 560! 19, da] 0, 0 0 |4,3%4, |o, 121 | 1, 435 | 6,410 | 12, 050| 0, 824. | 1, 263 | 0, 600 f, 834] 22, 679] 0, 400 en - x LES: HYDRATES DE CARBONE DANS LES. FEUILLES 505 1° Pour le fruit considéré dans son ensemble, les sucres réduc- teurs et la totalité des sucres solubles diminuent dé moitié environ pendant les premières phases du développement de la graine, puis * dépassent Ne ment le taux primitif, à la maturité. 4 2° Les sucres non ‘réducteuts à base de lévulose, les Se s'accumulent dans l appareil reproducteur. & Les fruits sont caractérisés par un taux relativement élevé en dextrines qui dépasse de Lier ps srl des organes végétaux étu- diés jusqu'ici. 4° L'amidon présente un maximum très net à l’époque qui précède immédiatement la maturité; lorsque cette dernière est atteinte, la proportion de ce polysaecharide a légèrement diminué. 5° Les polysaccharides supérieurs croissent régulièrement avec la maturation de la graine. “ 6° Etant Sont la masse cosidérabe des substances amylacées par rapport aux sucres de condensation supérieure, les variations de la totalité des sucres insolubles sont de même sens que celles de 2 l'amidon. On remarquera enfin que l'appareil reproducteur s'en- richit rapidement en sucres depuis le moment où les graines appa- se raissent jusqu'à la maturité complète de ces dernières : _par suite 1e. rapport poids sec, poids frais va croissant ; Je fruit se ne Re 5 _ progressivement. é La considération globale dé l'ensemble du fruit montre se que: : _cet organe s'enrichit en sucres jusqu'à sa maturité complète. Cet : enrichissement est très rapide puisqu il s'effectue ici dans l'espace . de 40 jours ; ; il se produit pendant. le mois | de septembre et les - premiers jours ‘d'octobre, moins favorables à la végétation que le mois d'août par exemple ; silest donc je résultat de la migration des réserves ternaires accumulées au préalable dans l'appareil végétatif k in est nullement influencé par la diminution de la synthèse ee ps piton, à la. suite de l'apparition et de l'aggravation constante - LU ‘des | mauvaises condi tions externes de végétation, | Le _ Cependant, il importait de savoir si les lois. de. variation. de * hyiiiates de carbone données plus haut s'appliquaient indistine- tement: à ous 14 re de fruit, ou bien si la een et Je ne nos SEE REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE carpe se comportaient différemment. Certaines anomalies constatées à propos des sucres réducteurs et de lamidon, trouveraient proba- blement leur explication dans une divergence accusée dans la variation des matières ternaires de ces deux sortes d'organes. Le tableau XIV bis montre : 1° que le taux des sucres réducteurs, non réducteurs, et de la totalité des sucres solubles, s'élève progressivement dans les feuilles carpellaires depuis l'apparition des graines, jusqu'au développement complet de ces dernières. Les gousses jaunes sont de beaucoup les plus riches en toutes les catégories de sucres solubles. 2 Les gousses présentent une proportion relativement élevée de dextrines, de beaucoup supérieure au taux ordinairement rencontré dans le cours de ces recherches. Ces polysaccharides solubles étant considérés comme des résidus d'hydrolyse, leur abondance dans ces | organes lusse supposer une activité considérable des diastases amy- | lolytiques dans les feuilles carpellaires. 3° Les glucosides s'accumulent rapidement Anbà le néticasie | des fruits, surtout pendant la période qui précède immédiatement la disparition de la chlorophylle ; les gousses jaunes. en contiennent {trois fois plus environ que les gousses vertes. 4° Les réserves amylacées, accumulées dans les feuilles carpel= Jaires jusqu’au moment de l'apparition des graines, s'épuisent rapi- dement pendant le développement de ces dernières. En 20 jours, l'amidon diminue de moitié; les gousses encore riches en chloro- phylle sont à ce moment le siège d’une assimilation intense : mais la migration des principes hydrocarbonés l' emporte sur leur production et le résultat se traduit par une déperdition graduelle des réserves. . amylacées. La synthèse chlorophyllienne s ‘affaiblit de plus en plus, “les conditions extérieures deviennent plus mauvaises (abaissement de la température et de la luminosité, Je pigment vert disparait graduellement) et à l'assimilation normale se substitue peu à peu un ‘régime dé synthèse faible; en conséquence, les diastases hydroly-_ santes l'emportent surles diastases de synthèse et les gousses: jaunes se comportent à ce moment comme les feuilles jaunes Poe 48. arbres. Re Dee Le M NS SE on 5° Les po \ ac! ha ” . conde i élevée, dntioidéé hémi-. ‘ { LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 307 … celluloses; celluloses de réserve, varient en sens inverse de l’amidon : le taux de ces sucres s'élève rapidement et suivant la progression 1 2, 4 par rapport à la première récolte, ce qui explique l'augmentation de poids sec indiqué par l'accroissement continu des rapports poids sec/poids frais. En somme, les feuilles carpellaires de Haricot présentent, au moment où elles ont atteint leur taille définitive, mais où les graines sont à peine indiquées, une forte proportion de réserves amylacées. Ces organes, riches en chlorophylle, se sont done comportés Jusqu'ici, au point de vue de l'édification des réserves, comme des feuilles ordinaires ; cependant il se pourrait que ces réserves hydro- -carbonées ne soient pas entièrement autochtones et proviennent au moins en partie de la migration des principes élaborés par les feuilles ordinaires. Quoi qu'il en soit, les diastases de synthèse ont à ce moment une action prédominante nettement accusée, mais avec Tévolution des graines le phénomène inverse se produit. La simpli- fication moléculaire des principes hydrocarbonés d'abord faible tant que la rousse reste verte, s'accentue avec la disparition de la chloro- phylle et il en résulte une accumulation considérable de sucres solubles dans les gousses jaunes. L'assimilation chlorophyllienne LA “ayant cessé à ce moment dans les feuilles carpellaires, la respiration x F des organes reproducteurs. se continuant, il est logique d'attribuer la richesse en sucre des enveloppes jaunes du fruit à la prédomi- nance des diastases hydroly: res ar ie diastases de synthèse ou, rc LES HYDRATES DE CARBONE DANS LES FEUILLES 309: * seulement de la cellulose et des substances d'incrustation des parois " cellulaires, mais encore des principes protéiques et minéraux, le tout constituant un mélange complexe, d'où l'extraction de Ia totalité de De la cellulose pure ne me paraît guère possible dans l’état actuel de nos de bois p P in ir e presq Ro ru à" re RS FM HO ‘Les 7e rte 7. | exe q ss a à KE à ‘ E 7 sd ie a Ca ci $ PE Ut Scott a: Jeffrey. On fossil plants, schowing structure, ie the base of he: Waverl ÿ shale buse ra Trans. Roy. ne vol. . 205, p. 315. Res jo | REVUE : GÉNÉRALE ‘DE BOTANIQUE le bois centrifuge est réduit ; il ÿ a des trachéides médullaires ; chaque- faisceau foliaire est entouré de bois secondaire. Dans C. Saturni les. _ faisceaux de bois ORre sont du type mésarche, mais le protoxylème est. + a milieu ‘du faisceau ; il n’y a pas de zone continue de bois primaire, m ais Î des faisceaux séparés. C. annularis, C. americana et: €. Saturni sont rangés dans un premier groupe à faisceaux de bois primaire mésarches et _ de même dimension. Un second groupe est caractérisé par l'inégalité des faisceaux, Ag: plus grands étant, mésarches, lès autres endar ‘ches, c’est-à- xylème interne, à bois centripète réduit. De plis les rayons veau genre est. diséuté. Les. Cinq es à question sont maintenues par r Scott dunes lé Li Calamo- _pitys et forme: ! de genre 1 compac ‘ayons E nédutéties unisériés, et par la ad marquée à à là a FR centripète dans les faisceaux vasculaires primaires : e 5 sur ce dernier caractère. So aussi Jongtemps que demeure inconn . fasci cularis e et 3: Eat compare les € Calam amopitys : avec. ve Cycudoflicinées et les pes de G; ymnospermes site , Parmi ae “ est bat à avec les Lyginoptéridées que | les Calamopitys présentent plus d’affinité parl'i intermédiaire du genre A rangés par M. Scott dans son second pates et par M. Bulésels ue gare Pa ca est er une avance vers es Gymnospermes, è Revue Générale de Botanique Tome Sr - Planche 5 Srrecher, del Le Derer, imp. Germination du Garcinia Mangostana L.. Revue Générale de Botanique Tome 31 - Planche 6 tensne Le DeLey, imp. SRE home DT D Se che 31 - Planche 7 PAT RE 7 à M à me Re ea HAN fausse EN FLLENN US M Ne Re a ao ES il} À dt DeLzy, imp. Le SPRECHER, del. | Tige et feuille de Garcinia Mangostana L. « Tome 31 - Planche & GuiLLAuMIN, phot. Le DeLey, imp. Végétaux du Permo-Trias néo-calédonien DEUX HÉPATIQUES PEU CONNUES par MM. Ch. DOUIN et L. TRABUT F De ? CORBIERELLA ) ALGERIENSIS D. et Trab. 1° Caractères essentiels du g. Corbierella. Capitulum subsessile, disciforme, basi hemispherica, superiore parte paululum rotundatum, stomatibus simplicibus et paulum emi- nentibus et sine cavernis piliferis discriminatis ; — Nulgo 2 involuera (interdum unum) erecta cum 1-2 sporogoniis ; — radiculæ numerosæ sparsim, nascentes in basi capituli; — capsula cum fibris in parie-. tibus et dehiscentià valvatà ; — andrœæcia elongata in medio et longi- tudinali thalli. Thallus cum cavernis altissimis et conicis ; — stomata frondis simplicia paulum diseriminata ; 5 — filamenta cavernarum numerosa, 3-6 He near à non open 2e Deseription du Corbierella algeriensis D. et à ve Thalle simple ou bifurqué, atteignant jusqu'à 25-30 mm. de long à sur 3 mm. de large, d'un vert blar à son extré- -mité et sous sa nervure à Li fin de la saison u humide des bulbilles souterrains. Chambres aérifères au nombre de 5 à 8 (ordinairement À: 6)en travers du thalle, nettement délimitées par des parois plus ou “ moins perpendiculaires, montrant à Jeur partie supérieure de fortes À saillies. coniques terminées par un stomate simple à contour cellu- laire mal différencié ; à l'intérieur de < ces s chambres se trouvent de nombreux filaments hl le formés par une file de 3-6 cela Nervure ou parte it inférieure du thalle de forme pus ou En Ce | 5 Nov. sa dédié à notre ami Lu Corbière dont les sobhere ns boiniques et ; Sa tout beyo En ont ne en à ue re connaitre nr otre flore fra cp ss REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE -moins triangulaire (en coupe transversale), formée de cellules ren- © fermant des matériaux de réserve (1) et plus ou moins caverneuse | à de _dansles deux liers supérieurs Sous le thalle se voient les 2 sortes de poils absorbants des Marchantiéès et 2 rangées latérales d'écailles “arte lancéolées, dentées, ayant çà êt là un APR en fili- for me plus ou moins long. Plante dioique. Thalle Q terminé par l appareil fructifère de la base duquel nait généralement une pousse subflorale qui se transforme, à l'ADREOURE de la saison sèche, en un bulbe souterrain. Thalle X ordinairement un peu plus petit que le thalle Q@ portant ss l'andræcie sur la partie médiane et longitudinale de sa base androæcie a assez bien différenciée entre nr aérifères de la eur ; Antennes sûr FORT rangées, de plus en plus jeunes de _ allant vers le sommet du thalle : involucres anthéridifères terminés 2 par de petits ostioles saillants. Lee %. : Capitule | presque sessile, n ‘ayant qu'un pédoneule très réduit, en forme de disque plus où moins hémisphérique à sa base avec une partie supérieure légèrement arrondie, dépourvu d'écailles protec- Lo trices et pus où moins enfoui raie les chambres aérifères du thalle AL 5 stérile. Vis FER É fn Sous la partie inténieuté nu le rudiment pédonculaire se voient disséminés de nombreux poils absorbants qui vont regagner _le sol par le sinus du thalle portant le capitule et de ee 2 côté de FE k pousse subflorale lorsqu' elle existe. ee be capitule contient généralement 2 involucres ( (deutôts. un out. ji ‘par apogynie) plus ou moins dressés; entre eux se trouvent ‘des : is “+ chambres aérifères peu saillantes avec siohiatés et filaments chloro- phylleux. comme ceux du thalle stérile. À li intérieur de chaque __involucre se voient 1 à 3 archégones stériles et { ou 2 sporogones va : développés et complets : racine plus où moins globuleuse, pédicelle é ; bien distinet et capsule à peu près sphérique ; les parois de cette dernière sont formées d'une seule couche de cellules avec fibres de a intérieurement, sauf au sommèt où se ‘voient Le couches . i} Barranien et " res attas de lat Ps agé, se et ae “seuls, ‘, o 47 et 2 58e 58 eu DEUX HÉPATIQUES PEU CONNUES 323 de cellules formant une ébauche d'opereule. Les fibres épaissies, Mens surtout à la face interne, indiquent une capsule s'ouvrant par des valves. Il n'est pas douteux, bien que nous ne l'avons pas constaté, que la capsule sort de l'involuere rétrécidans sa partie supérieure en _écartant et déchirant plus ou moins ses parois. Spores grosses (100- | A0 ) finement verruqueuses el à alvéoles (4 en travers) peu nettes à la surface, entremélées d'élatères assez courts a n'ayant qu'une seule fibre spiralée (10-754 X 15-20 y). $ A È { 4 LS Localité : Algérie, Tiaret (leg. Trabut). Vallon de Takdempt à Gertonfa (C. en larges plaques). en , PE 324 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE - idées de Leitgeb et de ses disciples, une Compositée et appar- tiendrait ainsi aux Marchantiées supérieures. C'est sûrement une espèce aussi curieuse qu'instructive et en même temps très distincte de toutes les autres Marchantiées par la forme du capitule, le pédon- cule rudimentaire, les involucres dressés et surtout les poils absor- bants non localisés dans des cavités spéciales et disséminés sous la partie du capitule avoisinant le pédoneule. Ces derniers caractères en font une Marchantiée très inférieure, et, -en réalité, la dernière de toutes les Marchantiées indiseutablement. Ceci montre la valeur de _ l'absurde classification de Leitgeb. La plante de Tiaret et l'Exormotheca Holstü Steph. n'ont été placés dans le genre Æxormotheca qu'en raison des chambres aéri- _ fères fortement saillantes du thalle; mais, en général, le caractère des stomates dépasse le genre, comme le prouvent les stomates en | k _ tonnelet des Marchantia, Bucegia et Preissia, les stomates simples ie et légèrement coniques des Fegatella, Lunularia , ete. _aérifères voisines, ce qui le dispense de tout autre organe de protec- _tion. Il représente le premier degré dans les tentatives qu'ont faites les Marchantiées ROÿE Ron id leurs fruétifications du App terrestre. Le second degré nous est done par l'Exormotheca pustulosa Mitt. qui n'est pas fort éloigné du précédent. En elfet, l'Æ. pustulosa a conservé de son passé les chambres aérifères, les stomates, les involucres et sporogones dressés, les poils absorbants disséminés sous la partie inférieure du capitule qui avoisine le pédoncule, tous caractères que nous avons vus chez le Corbierella ; mais l élongation du pédoncule a obligé la plante à protéger ses poils absorbants contre la sécheresse. Pour cela, elle a recourbé les bords de son thalle- -pédoncule et invaginé plus ou moins son capitule autour du sommet pédoneulaire, [en est résulté une première différenciation : une cavité pilifère assez mal protégée il est vrai d’où naissent les” poils absorbants qui vont ren) le sillon ou se mettre en contact avec ceux qui le parcourent. Dans les deux plantes précédentes, tés stomates du capitule restent simples comme ceux du thalle stérile, tandis qu'ils sont composés chez les autres Marchantiées qui en possèdent. En outre, ces deux ‘E plantes FoysebL le loutes En la RER de départ de ue _Le capitule subsessile du Corbierella est enfoui entre les chambres z “ DEUX HÉPATIQUES PEU CONNUES souterrains. Dans les localités possédant 2 climats bien tranchés, cest un moyen pour de nombreuses Hépatiques {Anthoceros dicho- tomus, Corsinia, Riccia Bischoff fide Casarès Gil, ete., de passer & la saison sèche sans disparaitre. Au retour de la saison humide, le ‘ bulbe développe un nouveau sommet végétatif et donne un nouveau thalle semblable à celui dont il est issu. ; t Dans son Species hepaticarum (1), Stephani décrit 6 espèces dans le g. Exormotheca ; mais il n'y en a que 2 dont les descriptions soient suffisantes pour faire] objet d'une discussion sérieuse : c'est l'Æ. pus- ei a se Mitt. etlÆ. Holstii Steph. Le second appartient sûrement au HE . Corbierella sitoutefnis ce n'est pas la même espèce que le C. alge- - riensis En ce qui concerne les autres, il n’est guère possible d'a voir ; une opinion sûre. Quant à la plante de Vendas (Portugal) est: -ce la éme plante qu'à Tiaret? — Sans la fructification, il est impossible de se pro- noncer. Dans le cas de l'affirmative, le €. naar devrait s MA vs Corbierella Welwitschii ( Steph.) Du Portugal (Caldas de Monchique, Algave, Portugal, leg. Nicholson), nous avons vu ce. fl. et cap. juv. une plante monoïque qui _est sûrement l'Æ. pustulosa et que nous avons cultivée pendant une année environ. La plante a bien donné des f. get Q, mais a refusé de fructifier, La plante de l'ile d' Ischia (près Amalfi), récollée, cul- __ tivée, figurée et déerite par Gœbel ( (1) est encore incertaine ; si elle n'a sûrement produit que des anthéridies, comme l'affirme Gœbel, elle doit appartenir au €. algeriensis ss probablement ; dans le cas contraire, ce serait l'Æ. pustulosa 1 parait se rallier le hoteles désigné, toutenn ‘étant pas très NAN « Exormotheca pustulosa ; (oder eine ihr in den vegelativen Merkmalen ausserordentlich nahes- tehenden Form ) wächst in Süditalien. » Sa fe 3, Be, 24 er tque _ àlafig. 9 de Trabut.… ar =. Dans l incertitude, nous av : . Quoi qu ile en | soit, dans le 8: | Exomalhes des auteurs, ñ ya (1) F. SrePHANt. & hp je Vol. L, pp. MAT et Vol. VI, p. 18. (1) GœeL, in Flora oder Fe bot: Abe RCE su, H Hett 4, pp. 244-250. HRvus de DE BOTANIQUE ‘deux ne très distirietes dont nous avons fait les Æxormotheca et Corbierella et que SA AGE les caractères distinctifs ci-dessous : Exormotheca Douin : Corbiereila nov. gen. et Trabut and: s Gépitulo pédonculé, invaginé à sa Capitule presque sessile, sans _ base, autour du sommet du pédon- cavité pilifère spécialisée ; poils cule, ce qui forme une cavité pilifère absorbants naissant çà et là à sa plus où moins différenciée dr nais- partie inférieure pour regagner sent les poils absorbants qui se directement le sol par le sinus ter- rendent vers le sillon pédonculairé minal et de chaque côté de la pousse soit pour y entrer, soit pour se subflorale lorsqu'elle existe. tre en contact avec ceux qui le ‘parcourent. ; É Elatères plus ou moins Rivage à Elatères courts à une seule fibre 2-3 hi fibres does # _ spiralée. ax RICCINIA (Frab.) PERENNIS (SU) ° Caractères essentiels! du g. Riccinia (1). | Thalus 6 cum. cavernis. sienne et stomatibus dns haud jé _ textu lacunoso ; archegonia libera in fundo involucelli per cavernas ras _aeriferas formati : — ostiolum involueri maseuli me be sr _mentarias cinctum. \ 2° Deseription du Riccinia nétéf nl à | Plante dique connue beulouient avec fleurs. ki Thalle vert pâle, se ramifiant di bifurcations régulières succes- sives et pouvant atteindre jusqu'à à 40-15 mm. de long sur 1 à 2 mm. de large, dé 3à6 fois plus large qu'épais, sillonné au sommet quand la plante veut produire des archégones et des anthéridies, | . formé par une nervure (partie solide) surmontée de chambres ar “ fères qui la dépassent rie à chaque côté (ailes). Chambres s pr ès étroites (3-4 fois plus bn qe Li sur Ja ligne médiane, ensuite obliques et de plus en plus transversales et aussi longues que larges ue ne se détruisant a avec ie te à hu + A la fin de la saison humide, la nervure du thalle développe par- __elles sont vite complètement, enfouiès dans le tissu comme cela DEUX HÉPATIQUES PEU CONNUES 327: ralement limités par 5 cellules peu différentes des autres. Au sommet du thalle, par la sécheresse, les 2 extrémités des ailes ou lobes se replient dorsalement pour protéger les archégones et les anthéridies naissants ; etles écailles, naissant une à une, enveloppent le sommet végétatif comme un capuchon. L’allongement du thallea pour résultat de déchirer les écailles et d'en rejeter les débris laté- ralement le plus souvent, ce qui donne 2 rangées d'écailles latérales et parfois des débris intermédiaires qui ne persistent que peu de ( temps. Poils absorbants de 2 sortes, lisses ou papilleux à l'intérieur. dessous et à son extrémité de petits bulbilles qui passent la saison sèche à l’état de vie ralentie. “ Sur le thalle © , les archégones se trouvent à la base d un sillon 2 plus ou moins long ; plus tard, quand naît un nouvel archégone, le sillon se remplit par la formation de chambres aérifères étroites, sauf autour de l’archégone qui n’est pas enfoui dans le thalle mais | reste isolé au fond d’une petite cavité, d'un petit involucre thallin formé par les chambres aérifères voisines. Sur le thalle ä, les anthéridies naissent de la même facon, mais | REVUE géénaue DE BOTANIQUE les chaises aérifères est le caractère le plus important du g. Cor- sinia. En outre, cette plante possède quelques caractères spéciaux : les’ archégones et anthéridies sont isolés et assez régulièrement __espacés sur la ligne médiane et longitudinale du thalle, et les invo- _ lucres anthéridifères sont entourés d’un petit involucelle ; c'est ce _quinous à décidés à en faire le g. ARiccinia, intermédiaire entre les _ Ricciacées et les Marchantiacées, mais à sAper avec la première _de ces 2 familles. Maintenant, quelle est la fructification ? — Cultivée niastenré années de suite à Chartres, les pieds g‘ intimement mélangés aux _ pieds Q, la plante a refusé de fructifier bien que régulièrement arrosée au RARE au moment de la maturité des anthéridies. | Possèdee -elle le sporogone et la coiffe accrescente du Corsinia ? — Crest fort ee Si ut ” Riccinia ire un excellent genre. De | EXPLICATION DE | LA PLANCHE 9 D . D Butous drabaut un! nouveau à thalle en voie de bifurcation. 2. — Thalle Q avec3 archégones. de &et 5. — Tha halles PA le dernier à bitureates irrégulières, ce qui one: * 2 anthéridies côte à côte (dans une coupe suivant 4b). , — Thalle chambres aérifères et lomatss, vu en dessus : on y voit Fr Le sommet les 2 are rebliéis sur 1e. sommet végétatif. do es. Thalle vu en dessous, les poils absorbants étant enlevés et montrant les ailles pe Aibstonisate du Le Q montrant un à archégune sur la nervure bi entre les sis brs Héritii es voisi NT ne — ‘Coupe longitudinale du al ea montrant iles anthéridies et leurs invo- _ lucres. 10. — -Ostiole anthétidifère et involucelle. Fa ee | os Ë Me 1. — Stomate et cellules stomatiques vus en dessus. st Ar? 49 et 13. — Thalles avec bulbilles. A out _ Grossissement : fig. À à 5 LE Are Ta 5: 1 rad à fig. 8 (30 : 1 fig. 40 et 11 (00 1). dé È ._ RECHERCHES ANATOMIQUES * SUR LES : à Ke VARIATIONS DU PARIS CURE A L. : 4 par NS Valentine-Charles GATIN ue À. INTRODUCTION se Le Paris quadrifolia L., (vulg. Parisette, Herbe à Paris ou Raisin de renard) appartient à la Le des Liliacées et à la sous-famille éd _des Asparaginées. na Kunth (1) établit NN tribu des patihes dans Vues il rangé Se ie Paris et les Trillium. Plus tard, les botanistes trouvant que cette - tribu était très rapprochée ee celle des Gonvallariées réunirent € ces. Re deux tribus en une seule. + 1 Toutefois Endlicher conserva 4 bi des nie et enfi ee . Engler (2) établit le groupe des Rte Fan + où les Paris se trouvent placés. La Parisette est une plante vivace. Son theme, pire ; . d'après Hua Age et Dutailly (4 t et 5) donne ns A ae années 4 . 4 kucu, Act. à Berol. 1842, p. 37. - (2) ET Die N ürl. Pflanz. 6 lie p. 83. (8) Hua. Le risome de Paris drole est-il empodique ou à monopotique ? dau de Botanique, °° mai 1892). (4) Dura ALLY. Ba ue = sur le développement à des sAspar aginées (Association. oc cs l'Avancement des Sciences, 2% s } DoraLy. Une fleur qui débute 3 ans Vue où spauisenent (uttin de Ja Font ‘a nn à Paris, pp 1001-1008, 2 Le Hier : » REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE _ ment à 4 feuilles. Elles naissent sur le rhizome à l'aisselle des écailles, mais chaque année une seule hampe arrive à son complet développement, tandis que les autres quoique parfaitement ébau- _chées av orlent en bas âge. Les hampes peuvent atteindre une hau- teur variant entre 15 et 40 centimètres. Dans leur tiers supérieur “elles portent un verticille de feuilles, qui dans la grande majorité des cas sont au nombre de 4, comme l'ont montré les RENE de : Magnin (1), Vogler (2) et P. Stark (3). Ainsi Magnin, sur un lot de 579 exemplaires récoltés dans la région de Beynost (Ain) lrouve 534 exemplaires quadrifoliés et _ 40 seulement quinquéfoliés. Dans un autre lot, sur 1573 hampes récoltées il trouve 1464 ects et 107 quinquéfoliées. + Mais à côté des hampes à 4 et 5 feuilles les auteurs en + _ signalé, quoique rarement, à ?, 8, 6, 7 et 8 feuilles. _ La tige aérienne 88” continue au-dessus du verticille foliaire par un pédoneule pouvant atteindre de 3 à 6 em., portant re côtes lon- gitudinales très fines. Il est dépourvu d'articulation, à l'inverse de quelques autres Liliacées, comme l'a déjà observé H. Lecomte (4), et se termine par une fleur. solitaire. Elle se compose de 4 sépales VOrE : dâtres lancéolés, 4 pétales vert-jaunâtres linéaires, alternes avec les Lu ! Les filets des étamines, élargis en anneau à la base, portent des terminé en pointe fine. L'ovaire, sur les détails duquel je reviendrai plus loin, se compose de 4 carpelles soudés, se Hsegre pe SE +: _ de stigmates filiformes. Dans l'immense majorité ds cas, es Rares : “tundrsfétiées W Mani. Les variations de la Parisette (Ann. Soe. bot. État XXX, 4905). + 2) Voeer. Die Variabilität von Paris nn ifolia L. in der Um AS von st . Mur (Ext. de F pds er Allg. bot. Zei Ai 92, Heft. 4, 1905, p ; à 489). …. {81 P. Sran ie Schwanku nge iederzahl im abat von L Paris ru D 4. Bot. Ges. RE RAS pp. 265-278, 1915). Fa G (4) H Les articulations florales Éiaoie Archives du Muséum intire Naturelle, 8+ série, p. 123). F4 s descri] ] ; san feurs s au cours de mon à ravail, À emploie ; sépales. Les étamines au nombre de 8, légèrement connées à la base, sont disposées en deux verticilles, l'externe épisépale, inséré à la base du calice, l'interne épipétale, inséré à la base de la corolle. ; \ anthères longues, linéaires et se continuent par un long connectif, ii > portent des. fleurs construites sur le vob 4, dont la de Bree nes :: 1e peut S'écrire 4. 4.8.4. (5). ee Ye VARIATIONS DU PARIS QUADRIFOLIA L. Ainsi Magnin, sur un lotde 436 Parisettes, en trouve 415 du type 4.4.8. 4. et seulement 21 fleurs anormales. Ces 21 fleurs anormales comprennent : 6 fleurs avec avortement d'une étamine épipétale ou 4. 4.7. 4. 5 fleurs avec avortement de 2 étamines ss og ou épipétales ou 4. 4. 6.4. , 3 fleurs avec 3 étamines + avortées (transformées en Stami- nodes) avortement coïncidant ? fois avec l'avortement d'un carpelle 14. 4.5.3] et 1 fois avec le développement d' un pu da supplémen- taire [4. 4. 5.5). 6 fleurs présentaient une augmentation du De Re des ae (4. 4.8. 5].. : 1 fleur seulement possédait une étamine supplémentaire, par. . dédoublement d'une étamine épipétale. [4. 4.9.4; Les hampes quadrifoliées produisant un très petit Roibre de fleurs anormales, montrent ainsi une grande fixité. Par contre, les hampes 5-foliées présentent des types floraux très variables. Ainsi sur un lot de 430 pieds DÉRRRETIN le même ne - trouve : É Le Mnnar à meurE tétramères normales < 16 19 19 1e co co nee ë Î REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Les hampes 6- foliées, très rares dans les régions étudiées par Magnin, ont été observées 26 fois par Vogler à Saint-Gall. Ces 26 hampes se répartissaient ainsi : _ 15 tétramèrés, 5 pentamères, 6 none: 4 16. 4.12. 5 — 6.5. 141.5 — 6.5. 10.5 — 5.5. 10.4 — 5.4.8.4 — 4.9. 41. Je dois ajouter que le type ra nee parfait 6. 6. 12.6 existe ; on trouvera son étude anatomique à la fin de ce travail. Les hampes trifoliées stériles sont fréquentes et appartiennent. soit aux rhizomes à leur début. soit aux jeunes ramifications. Par contre les hampes trifoliées fleuries sont rares d'après les auteurs, notamment : Dutailly, Bauhin, Soyer-Villemont, Henslow, Fer- à mond, Vogler. Cependant Fermond a trouvé une Parisetie cons- à truite sur le type trimère parfait 3 3. 8.6.3. De mon côté j'ai eu la _ chance d'avoir entre les mains une hampe trifoliée à fleur de ce inême type 3. 3. 6. & (4). J'ai eu également une SRE à 3 feuillesse Later par une fleur anormale 4.3.8 R : Le: hs quédrifolia, a depui Dubtonpe attiré l'attention de. nombreux auteurs. La structure de JERASIne: du rhizome, de la tige _ aérienne et des feuilles, le dével lement lent de cette curieuse Liliacée, ont été F objet d'é tudes. morphologiques et. anatomiques approfondies, et les connaissances ae Sy PAPER sont assez complètes. Par contre, des recher ches ie sur la fleur et sur je pédoneule floral n'ont jamais été effectuées j jusqu'ici. De plus, à part l'étude des hampes à 4 et 5 feuilles et des D à à _trifoliées stériles, il n'existe pas de recherches ie Le M sur les autres variations foliaires où florales. _ Je me suis donc proposé tout d’ hit de faire l'étude anatomique du pédoncule et de la fleur du Paris quadrifolia en pen avec la structure de la tige aérienne et du rhizome. on Dans les pages qui vont suivre je reprendrai ve d6bnEss appor= : tées par les auteurs en ce qui concerne la structure du rhizome, de: :: _ la tige aérienne et le passage des faisceaux de cette dernière dans le : | verticille fopaees Je rechercherai la part des faisceaux . Pa la hampe 4 Cette eue écolLée par. M. Roi. dant la forêt. de Moon | a été le sujet d'une commur récente pis r M. A.-P. Allo repaire Le 1616: : Botani nique de France ( L Qu ee Hat VARIATIONS DU PARIS QUADRIFOLIA L. 333 destinée aux feuilles et celle des faisceaux HRRReE au pédoncule floral. Une fois le système fasciculaire du pédoncule constitué, je le _suivrai sur foule sa longueur et j'étudierai la distribution des fais- 4 ceaux dans la fleur. Je prendrai pour type une: AMD E à 4 feuilles 4 portant une fleur du type 4. - Frappée par les variations foliaires et dre relatées par les Le At dtbes auteurs et par les obser vations que j'ai pu faire moi- -même, je me suis proposé de faire l'étude anatomique comparalive de quel ques-unes d'entre elles et de rechercher les relations qui existent is : ++ -entre les variations morphologiques et la structure anatomique. #3 un A cet effet je continuerai mon travail par l'étude d'une hampe à 5 feuilles, portant une fleur du type parfait. Ensuite viendra l'exa- men de quelques cas d'anomalies subies par les individus du type 5, < qui pourront, j'espère, apporter quelques résultats nouveaux sur ee l’évolution que subit le système RE de la Parisette en pas- sant du type 4 au tvpe 5. De plus, j'ai eu l’occasion de faire l'étude d'une hampe trifohée à fleurs du type trimère, habituel chez les Liliacées, et d'une _. trifoliée à fleur anormale. Je terminerai mon travail par l'examen anatomique ‘de deux à hampes à 6 feuilles, uns à fleur pentamère, | Fagtre” à FUN hexa- sir Le mère. “ Je me suis ‘adressée dns. mes recherches aux nee dalle Tais examiné les fleurs bien épanouies avant l'ouverture des ‘ anthères, afin de pouvoir les RARE autant que Les au a . même pans du développement die RME B ÉTUDE ANATOMIQUE DES DIFFÉRENTS TYPES FLORAUX Sn É RRURS ñ # + L PARISETTE A4 s FRUILURS dr A FLEUR À. 4.8 4. Avant de passer | à à structure du pé dor | et de la fleur je dois. rappeler en quelques mots Ja structure du rhizome et de la hampe 8 “ ou s'en aérienne spanois ol me serait né autrement de te REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE IË faire comprendre la provenance des faisceaux du pédoncule et par- tant ceux de la fleur. La structure du rhizome, qui se trouve en étroite relation avec celle de la tige aérienne et par suite de la fleur, avait déjà frappé Schwendener. L'étude de ce tbe avait été Pi par Guillaud (1) et _ Heim (2). AUER: D'après ces deux auteurs, une coupe transversale du rhizome pratiquée dans un entre-nœud présente de l'extérieur vers l'inté- rieur : un épiderme, une zone corticale large renfermant un cercle de petits faisceaux, une zone intermédiaire peu prononcée renfer- mant l'endoderme (la gaine fasciculaire des anciens auteurs), le péricycle, un anneau de très gros faisceaux et enfin une région cen- . trale ou moelle assez large, dépourvue de toute espèce de faisceaux. Ces deux auteurs ne sont pas du même avis en ce qui concerne l'existence des épaississements des faces radiales des cellules endo- 4 _dermiques. Nets pour Guillaud, ils n'existent pas pour Heim. Pour ma part j'ai observé les deux cas. Ce qui parait certain à l'encontre x des observations de Heim c’est que l’assise endodermique, même si _elle ne possède pas de cadre lignifié, est cependant bien nette par la dimension des cellules et par leur forme allongée tangentiellement. _Les observations de ces deux auteurs, ainsi que celles que j'ai eu _ l'occasion de faire, montrent que la lignification des cellules endo- dermiques ne se produit p pas sur toute la longueur du rhizome, qu'elle apparait à un certain moment et peut-être dans certaines conditions. En ce qui concerne le péricycle, comprenant une assise de cel- lules, il était également bien différencié dans les échantillons qe Ï ai eu l'occasion d'examiner. Mais ce qui est important au point de vue qui m ‘occupe, c'est. +. que ces auteurs ont observé dans le méristème primitif du bout geon terminal 5 à 8 faisceaux de pro-cambium tout à fait à leur début, dont l'un occupe le milieu de la coupe, tandis que les autres A sont rangés en cercle tout autour de ce dernier. A un niveau plus . inférieur « le faisceau central devient plus petit que les autres et se déplace vers le dehors, la moelle devient alors libre ». Ni Guillaud, ni Ha ne se sont aucunement ae du sort de ce faisceau + mn FAT POS Recherches sur “ado one e et le développement des . _ tissus de la tige des Monocotyl édones (Thèse Fac. Sc., Paris, 1878). . Aie F, LOES Rechétohes médicales : sûr le pe e Paris Lines en VARIATIONS DU PARIS QUADRIFOLIA L, 335 FL méduilisré et c'est Dutailly qui a comblé cette lacune. De plus il a trouvé que ce faisceau n'était pas seul. En effet, dit cel auteur — et mes ob- rs servations confirment les siennes — à un autre faisceau intramédullaire lui QU fait face (fig. 1). Ces deux faisceaux ; passent un peu plus haut dans la PA hampe et se raccordent avec les fais- 1 ceaux, qui se différencient dans le mé- 1. — Coupe transversale du pie Sois À ; Êcr Frame Fe Paris gtadtifélia ristème primitif Le pen geon, pme < à proximité d'un nœud. mant cette hampe. Après leur union, aet b # aisceaux RUES PAT LU nee À HER COR UP à [D'après Dutailly] ces faisceaux donnent par division tout le système fascieulaire de la hampe florale adulte. En effet, d'après Dutailly, des coupes successives faites au niveau du nœud montrent les faisceaux a Fe b dig. 2\en voie de division. Chacun d'eux se divise d'abord en 2, puis les 4 nouveaux faisceaux Fig.2! — Co ; Coupe qi Me rhizome x au niveau d’un Début 2e dk diem . fais ceaux a et b;c, faisceau qui voie de divi ision ; a, b,e 8, , 9, m re É zone centrale de BR _ n, faisceaux destinés à la. zon8 ; hampe quadrifoliée. nr D ar ve bam EL l D’a près en à beau une nouv rio » en 12 et lu un | d'e eux astuce en même temps une branche. vasculaire Fe qui vient se placer au milieu des 8: nouveaux «faisceaux a. b, LE La fe # m et 4 fige ‘8. Le faisceau central | x qui i forment x uns REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE la zone centrale de la hampe. Les 8 faisceaux qui l'entourent consti- tuent la zone moyenne. Ils détachent chacun un pelit faisceau et les 8 nouvelles branches fasciculairés viennent se placer en dehors eten alternance avec les faisceaux de la zone moyenne. Elles Jormenes la zone externe de la hampe. : Ainsi, représenté par $ petits faisceaux extérieurs, 8 moyens ete 4 internes (fig. 4) le système fas- ciculaire de la hampe reste inva- riable jusqu'à une faible distance des feuilles. Celles-ci ne reçoivent que les deux zones extérieures. de faisceaux. La figure 4 indique que chaque feuille emporte un _ gros faisceau p, qui devient sa _nervure médiane, les quatre ee à = ce ne à les deux petits faisceaux q et r et faisceaux. par la moitié de chacun des deux faisceaux y et g. Pour ma part, #4 ‘ai ‘observé le même mode de distribution des faisceaux dans les feuilles, mais je me trouve en désaccord avec Dutailly en ce qui concerne les faisceaux destinés au pédoncule. D'après cet auteur, les 4 faisceaux de la zone centrale se dirigent « seuls » dans le. pédoncule. Or, en faisant des coupes très rapprochées au-dessous de l'insertion foliaire, j'ai pu observer que chacun des quatre fais- ceaux À de la zone moyenne, en se divisant au moment de leur pas- sage dans les feuilles, détache une branche vasculaire 2 (fig. 5). Ces 4 nouvelles branches se dirigent vers le centre et s’ v disposent _en alternance avec les 4 faisceaux de la zone centrale, qui sont, eux, la continuation directe des faisceaux de cette zone de la hampe. Donc, au moment précis du départ des faisceaux de'la tige aérienne vers les feuilles, le futur pédoneule floral est formé non de 4 faisceaux, mais de 8, dont on vient de saisir la provenance. autres nervures sont fournies par _ Cet état n’est pas définitif et au moment même où les 4 faisceaux | périphériques se dirigent vers les faisceaux de la zone centrale, ces derniers se dédoublent (fig. 5), et détachent à leur tour 4 branches “qui s'inclinent à l'extérieur et se mettent en alternance avec les 4 none venues du dehors. Le nombre des nt pe de VARIATIONS DU PARIS QUADRIFOLIA L. 397 riques du futur pédoncule est porté ainsi à 8. Désormais ces 8 fais- ceaux montent jusqu'au réceptacle sans changement au point de me — Coupe dsl du verticille: foliaire. Distihut on de faisceaux entre des feuilles et le pédoncule. À, faisceau se Es t entre deux feuilles voisines létachant un faisceau B pour le pédone | vue du nombre. J'ai observé dent à une tépuiarhiit os dans leur disposition jusqu'à ce qu'ils aient acquis une seb vs se avec : ere du centre se nc Li de dira êu vieille iolaire, du pédoncule, | se présente sous for (fig: 6), ces dernières agree sédonéaies Arai: provenant des res est constant. Foie A jé par 4 grands fliéolér libéro- : ni Es assent de la hampe dans le pédoneule | : tres. sarrondis ; les premiers ne rt à REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE différencient tout autour du liber et finissent par l’encercler presque complètement, de sorte que tous les 4 sont finalement à bois péri- phérique. Leur ensemble constitue la zone interne du pédoncule, je les désignerai par la lettre Z. Ils sont généralement disposés à dis- tance égale les uns des autres et laissent au centre un parenchyme formé de grandes cellules polygonales ou arrondies, limitant entre elles des méats (riangulaires ou quadrangulaires. Chacun de ces : ®, ®@ TX I Pre ARR EE RENE RE CE OR CE EaeerR EE CO ADS L.J he FAN O UNE :Hessimmess. ÉRRREES AR SO LS RES J H'rseeecoe" ROSE ee “pts er Sr 010 Qu gennessseussne 2 LR ne Rersnonie RTE ARTE LADA LR RSR INR vost ee: ess | HR CRT qui gate ‘ CRT TN vO®. À , CS sLomeens: torse, À EX) es a $ À A SAME TELL TA é Fig. 6. — Coupe transversale du pédoneule. S, faisceaux des sépales ; P, faisceaux des pétales ; Z, faisceaux des étamines et des carpelles. FRITES FE." faisceaux présente à sa base et en partie sur son pourtour des petites cellules parenchymateuses à parois très minces sans méats entre elles. Elles sont incluses avec le faisceau libéro-ligneux qu'elles | accompagnent dans une gaine très nette, particulière à chaque faisceau, composée de cellules de parenchyme de dimension 2-3 fois moins grande que les cellules du parenchyme dans lequel ces fais É ceaux sont plongés. En dehors de ces 4 faisceaux Z, on observe à _ A faisceaux S plus petits qui sont venus des feuilles. En alternance | avec ces faisceaux et sur un rang légèrement plus interne se trou- _ vent4 autres petits faisceaux, qui de plus alternent avec ceux de Di parte de a VARIATIONS DU PARIS QUADRIFOLIA L. 339 ) zone interne. Je les désignerai par la lettre P. Leur taille est un peu plus faible ; de plus, comme nous l'avons vu, ils proviennent du _dédoublement des faisceaux de ja zone centrale de la hampe-fais- ceaux que j'ai désignés dans le pédoncule par la lettre 7. Ces 8 fais- ceaux périphériques ont essentiellement la même constitution que les faisceaux 7, mais leur bois est rarement enveloppant. Tout ce système fasciculaire est entouré de toutes parts par un parenchyme absolument semblable à celui qui avoisine les faisceaux de la zone interne, dans lequel il est difficile de distinguer un péri- cycle et un endoderme. L'épiderme revêtu d'une cuticule finement ondulée est constitué. par des cellules alternant régulièrement avec celles de.la couche sous-jacente. De plus des stomates très simples et en petit nombre sont disséminés sur sa surface. , | En résumé, on peut dire que le pédoncule ou axe floral de Paris quadrifolia provenant d'une hampe quadrifoliée à fleur tétramère parfaite est caractérisé par la présence de 12 faisceaux disposés sur 3 rangs. Le rang externe de 4 faisceaux alternant avec les A faisceaux du rang moyen, ceux-ci alternant avec les 4 faisceaux du rang interne. ; Si, avant d'aller + loin, on compare la structure de l'axe sort Ke” de la Parisette, à la structure des axes floraux observée par van Tieghem (1) pour d'autres Liliacées on verra que la définition de l'axe floral, donnée par ce savant comme règle générale, présente des exceptions. Dans son travail sur l'Anatomie comparée de la fleur des Monocotylédones et des Liliacées en particulier, van Tieghem le è détermine ainsi : « Partout où un certain nombre de faisceaux-tous semblables, tous orientés de même avec leurs trachées en dedans : seront rangés en cercle autour d'une moelle continue, nous recon- naitrons dans ce système un axe. » Comme on voit, cette définition ne peut s'appliquer sans Se ne modifications à l'axe floral de la : Parisette. \. “ Dans ce cas, le pédoneule ou axe floral est un hébighie de fais- < çeaux les uns à éléments ligneux périphériques, les autres en É, 1 . émanés de la tige et disposés en 3 cercles concentriques. On constate de plus que les faisceaux du pédoncule sont : moins is Van fraditeu: Recherches sur da structure du à pis et sur l'anatomie com- __— &BVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE nombreux que ceux de la tige. Des faits analogues ont été observés par M. Laborie (1) pour d'autres Liliacées. En outre, les faisceaux sont moins développés et moins riches en éléments vasculaires. On Fig. 7. — Coupe AU à de la fleur ‘de Paris qua difoli Sa par Le pas S, faisceau allant au sépale ; Es, faisceau des tiné àl’étamine ns D, fai isceau u dorsal du 85 Aa FE, faisceau placentai aire voit done que, tout en ayant pris une organisation qui lui ent Hire . _ticulière, l'axe floral de Paris quadrifolia à cependant gardé les, : caractères des tiges Monocotylédonées tant au point de vue de leur : disposition, qu'au point de vue de leur constitution. Cette obser- _vation : monte de Je. e l'axe _…— des Liliacées pre des axes Roraux LES Fac. VARIATIONS DU PAHIS QUADRIFOLIA. L. 341 cas différents. En effet, à côté des pédoncules floraux tels que ceux du Paris quadrifolia, il en existe d'autres tels que ceux du /ya- cinthus orientalis L., du Convallaria maialis L., du Polygonatum vulqare Desf., étudiés par van Tieghem,.chez lesquels les faisceaux du pédoneule sont en très petit nombre rangés en un cercle. C'est ce qui lui à fait dire que : « le nombre des parties constitutives de la 14 flear des Monocotylédones étant déterminé, un petit nombre de faisceaux suffit à les former. » Et plus loin : « la symétrie primor- diale, fugitive dans les tiges, se fixe donc et se conserve dans les pédicelles floraux et les faisceaux y sont rangés en cercle symé- Ai trique dans un parenchyme homogène comme chez les Ne dr _ * dones.» ie Cômme on le voit, le Paris quadrifolia, et ce qui est à présumer, les espèces voisines, échappent à cette règle trop généralisée. Exacte pour certaines espèces de Liliacées, peut-être pour certaines tribus, elle est inapplicable dans le cas de Paris quadrifolia et sans US pour d’autres Paridées. Quoi qu'il en soit, revenons au système fasciculaire du ch = La figure 7 montre qu'au-dessous de la fleur, chaque faisceau S s'incurve d'abord horizontalement, se relève ensuite et passe dans chaque sépale. Arrivé à la base du sépale, il subit une division en 5 nouvelles petites branches qui constituent les nervures. La nervure médiane est plus forte que les autres, de plus des anastomoses obliques peuvent se produire entre ces diverses nervures. Ces 5 nervures sont entourées de toutes parts par un paren- chyme qui n'a rien de particulier, si ce n'est sa richesse en raphides + de carbonate de calcium. Il est limité à sa face supérieure et infé- . Dee par un LA: à peine cutinisé. Les cellules constituant _ l’épiderme infér de celui du pédoncule, ont des parois. _ très sinueuses, comme né celles de l épiderme des feuilles et comme ce dernier tout aussi riches en stomates. De plus, j'ai pu observer fré- ; ‘quemment que les stomates : des sépales sont _disp sés deux |: deux, tantôt se touchant par les faces antér , tan _ faces latérales de ces dernières. e l * de stomates. Wa NU | “ # Au moment où les faisceaux Se se e brisent en nervures, , les js “a ceaux P demeurent sans -hangement (fig. 8). Pa | D D he 58 bras RÉ dir RENE : à ! + REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ceaux / de la zone interne subissent un fractionnement rapide et compliqué. A partir de ce moment, tout le système fasciculaire de la it Fig. 8. — Coubé iransversale du capte ce la division des. te) sceaux. S, faisceaux allant sé P, faisceaux des pétales ; Es, fai des _ étamines dinéples < Ep, eaux de des nié ÉRIETe D, Dax ue car- elles ; A er ie placentaires “fleur se trouve constitué. En effet, ébaqie ie 1 (lg. 7 et 8) s'élargit et se rapproche des faisceaux périphériques ; puis il détache re une branche vasculaire médiane qui se dédouble en deux branches, PE a branche la plus externe Es monte dans l'étamine épisépale, . “tandis que l'interne se dirige dans la feuille carpellaire superposée au sépale. Cette dernière constitue ainsi le faisceau dorsal du car- pelle; je la désigne par la lettre D. En même temps et de part et... de autre de ces branches médianes | il sé. y nouvelles branches. sr . VARIATIONS DU PARIS QUADRIFOLIA L 343 qui est destiné à l'étamine épipétale. Lorsque le départ des branches latérales de part et d'autre de chaque faisceau Zs se trouve effectué on est en présence, ainsi, de 4 nouveaux faisceaux des étamines épi- pétales. Ils arrivent presqu'au confact des faisceaux P, qui, à ce moment, se brisent en 3 branches, donnant naissance aux 3 ner- st vures, destinées à vasculariser les pétales. Le parenchyme qui les a entoure contient des raphides de carbonate de calcium comme celui | des sépales ; mais les deux épidermes sont dépourvus de stomates. Pendant quelque temps, les branches staminales et pétalaires courent parallèlement et restent englobées dans le même tissu se parenchymateux. C'est ce qu'en langage deseriptif on exprime en : disant que le pétale et l'étamine sont soudés par leur base. Au point de vue anatomique chacune de ces pièces florales. possède son sys- tème fasciculaire propre et il n'existe de soudure momentanée qu'entre les éléments parenchymateux. ; Après le départ des faisceaux destinés aux élamines, les fais- ceaux / continuent à se fragmenter (fig. 8). De part et d'autre du faisceau dorsal du carpelle il se forme une nouvelle branche. Le nombre des nouveaux faisceaux est porté par conséquent à 8. Les : faisceaux D, après avoir effectué leur course dans la région dorsale du carpélle correspondant montent dans le style et passent enfin dans les stigmates. Cette observation vient confirmer l'opinion “exprimée au sujet des fleurs, en général, Pere Le Maoût et D Bécaiene ” dans leur Traité de Botanique. Quant aux 8 branches Jatérales, les dEthiGRS néés, elles se : dirigent vers l'intérieur du réceptacle, 4 d’entre elles se courbent à gauche, 4 autres à droite. Juste en opposition avec des faisceaux _ Staminaux épipétales, ces branches fasciculaires s'unissent deux par deux (fig. 9) formant au centre du réceptacle & nouveaux faisceaux composés, qui alternent avec les 4 faisceaux dorsaux des carpelles. Dès lors, ces 4 branches fasciculaires que je désignerai par les lettres PI, montent dans la région centrale de l'ovaire. Leur i impor " tance est capitale puisque ce sont elles qui alimentent les ovules en _ courant tout le long des placentas. Pour bien comprendre | leur trajet et la manière dont elles détachent les rameaux fasciculaires pour nt ovules, je dois rappeler en quelques mots la structure de l'ovairé. ï Il se compose de 4 carpelles pis ou dus ierement Dans par leurs Fort tete ne forme g se, { HN + énrimé au … #; | maver GÉNÉRALE DE BOTANIQUE À aotimet, cet ovaire est ronge par un style fort court. Ce dernier est formé en réalité par la somme des 4 styles qui sont les prolonge- ments directs des 4 carpelles. [ls sont fortement soudés par leurs - faces latérales et se trouvent comme enfoncés dans la dépression du sommet de l'ovaire. Chacun a eux se continue par un ee se | présentant en section transversale en forme de fer à cheval, Near à ae 5 AE Fa ae ÿ Ur Fig. ds Dons oder de la hu ur à re ue k l'ovaire, tnbnironft: ile sys: tème a de D entièrement constitué. res à lettres que pe r la ee ice ‘en ; | RU pa FA Fi 1e ie les s es très an (aide que 4 R e par des cellules légèrement papilleuses. Cette dernière est parcourue dans sa bios médiane par un faisceau" Î VARIATIONS DU PARIS QUADRIFOLIA L. 345 La base de l'ovaire, de forme octogonale en section transversale, apparait d'abord limitée par une ligne sombre résultant de l'inser- tion tout autour de cette base de diverses pièces florales. Au fur et à mesure que ces dernières acquièrent leur indépendance apparaissent les loges de l'ovaire. Cette apparition se présente en coupe transver- à sale sous forme de fentes qui se produisent en dedans du fais- | ceau dorsal du carpelle et s'étendent en largeur sur 5-6 cellules. ne Petit à petit les deux assises de cellules de part et d'autre de cette fente s’éloignent l’une de l'autre et la loge ainsi formée grandit et - se développe. La partie dorsale de chaque carpelle contenant le faisceau dorsal fait une saillie parfois bifurquée dans la cavité de la loge. Chaque loge de l'ovaire contient 2-5 séries d'ovules anatropes, | horizontaux à la base de l'ovaire, ascendants dans la région supé- rieure de ce dernier. Ils sont insérés sur les placentas, formés par. les angles internes des carpelles fortement soudés dans la région inférieure de l'ovaire. Ces ovules, disposés 2 par 2 dans chaque loge, sont portés par des funicules fort courts. Ce fait semble en relation avec la structure du tissu conducteur. En effet, ce tissu conducteur se présente dans les stigmales sous forme de papilles allongées. Si on _le suit dans son parcours de haut en bas, on constate que | les papilles | proéminent de moins en moins dans le style. Ensuite elles réappa- _ raissent dans l'ovaire, plus arrondies, recouvrant les saillies placen- R taires et groupées en forme de petit coussinet au voisinage immédiat du micropyle. D'après Vesque et Capus (1), la disposition du tissu. conducteur en coussinet est ‘très fréquente chez les Liliacées. ‘Le: Paris quadrifolia rentre donc dans la règle générale ; la seule remar- _ que à faire, c'est qu'en «comparaison avec les espèces étudiées par À Capus telles que les Dracæna, les Yuecca et quelques-unes que j'ai eu l'occasion d'observer telles que VA Uium neapolitanum Cyrillo, l'As- : phodelus ‘albus Mill, L'Erythronium Dens-canis L, le tissu con- ducteur prolifère beaucoup moins dans La loge dans le cas du. Par quadrifolia. Il serbe bien qu'au tissu conducteur faiblement ne des ovules à funicule courts Enfin, chez se à Parisette, l'épiderme seul concourt à la formation du tissu con- e ducteur, à l'inverse d’autres Liliacées où pi assises de cel- he se ditférencient dans ce but. ao Caeus. Anatomie du tissu conducteur (Thèse Par. $ Se. Paris, Co REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE J'ai dit plus haut que les carpelles étaient fortement soudés par leurs bords internes à la base de l'ovaire. Mais cette soudure se détruit progressivement au fur et à mesure qu'on s'approche du sommet de l'ovaire. En effet une fine gouttière apparait entre les deux saillies placentaires. Il s'ensuit que l'épiderme qui tapissait les placentas, après avoir revêtu les ovules, se continue sur Îles bords internes des carpelles. De cette façon, ces derniers ne sont plus soudés, mais restent en simple contact. Enfin les gouttières ‘gagnent le centre de l'ovaire et l'épiderme finit par recouvrir le biseau formé par la soudure des parois latérales des carpelles, ren- fermant les faisceaux placentaires. La disjonction produite ainsi par le déeollegiant des tue internes des carpelles commence au-dessus du niveau de la première | ou de la deuxième série d’ovules. Une section longitudinale repré- _ sentée sur la figure 7 montre l existence d’un véritable canal dans le | centre de l'ovaire. Ce canal en forme de croix sur les sections trans- à Ce hi est creusé par conséquent d'un él quadrifurqué. De la disjonction des bords internes des carpelles résulte une ones disposition des placentas et partant celle des ovules. En _effet, dès que cette disjonction se manifeste, les placentas subissent. une sorte de traction latérale, les loges s ‘aplatissent et leurs bords internes s'écartant de plus en plus entraînent les ovules. La direc- tion des ovules, horizontale et perpendiculaire aux placentas, au début, devient de plus en plus oblique et ae un anële ie avec la ligne de leur disposition primitive, l'en résulte de plus qu'une série des btulss de la même loge : est forcée ou d'avorter où de se développer au-dessus de l'autre _ série d'ovules. Ce fait ne vient-il pas à l'appui de l'idée émise par . van Tieghem à savoir que chez les Liliacées les ovules naissent à la base de l'ovaire? Ceci est contraire aux observations dé Heim. qui a fait l'étude organogénique de la fleur, et pour lequel les ovules naissent à mi-hauteur des. cape Cependant cet auteur à à remarqué que les ovules sont ‘ ascendants ou horizontaux par “pression réciproque », mais la Ds des bords internes des Le ‘ éarpelles et l'existence du canal central dans l ovaire qui se Roi : : fans le de ont NHiees à cet auteur. Re x VARIATIONS DU PARIS QUADRIFOLIA L. MT Ce fait peut passer inaperçu si on se contente d'une section pra- à # tiquée à la base de l'ovaire où, comme je l'ai dit, la concrescence entre les bords internes des carpelles est parfaite. Il faut noter en outre que Franchet (1) et d'après lui Heim, trouvant la structure de l'ovaire au niveau de la première série des ovules, oppose cette structure à te . celle de l'ovaire de Paris polyphylla. LU « Il est à remarquer, disent ces auteurs, que dans l'ovaire globu- .s ee _leux de P. quadrifolia les loges sont complètes et les placentas sont réunis en formant une colonne centrale ; dans P. polyphylla au contraire et chez les espèces à ovaire subpyramidal les placentas ne ’ se touchent pas pee leur angle interne et les loges sont incom- plètes. » L'étude attentive de l'ovaire montre que cette distinction n ‘existe pas et par conséquent à ce point de vue les P. polyphylla et P. Les drifolia sont très voisins l’un de l’autre. Les carpelles sont de même fortement soudés par leurs bords latéraux à la base dé l'ovaire. Mais cette soudure devient un simple accolement encore au-dessous de la première série d'ovules. C'est à ce niveau qu'apparaissent les fentes, correspondant aux espaces “existant entre les boutonnières des glandes septales ; elles persis- ‘1 “tent tout le long de l'ovaire et A re au-dessus de la NE ds série d’ovules. 5 L'assise de cellules tapissant les glandes oui ne présente Le rien de particulier à l'invérse d'autres Lihacées où … assise est. nettement différenciée. ne Je dois noter en passant que ‘épiderme revètant [a face uae À _ des carpelles est dépourvu de stomates. De plus, le parenchyme, qui constitue le tissu fondamental des carpelles, est formé de cellules _ arrondies laissant des méats, parfois mème de véritables lacunes è Le entre elles et renfermant comme les pr et 14e Re. des us me raphides de carbonate de calcium. . î Maintenant que | ‘organisation sénat de. Fe ovaire est ‘oquissée, à voyons le parcours que suivent les faisceaux placentaires . Le dis topehon, des branches vasculaires destii ovules. En partant du point où se forment ces. faisceaux PI, on {es à se bifurquer ; une de leur moitié passe dans une loge, Hands que la. & ao Franc, M. -A. AE be du sue Paris {Mémoires publiés er la Soci été pl iq centenaire de Sa for. rmation). | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE " deuxième moitié se dirige vers la loge voisine. Il se forme ainsi plusieurs séries de 8 branches correspondant aux séries de 8 ovules contenus dans les 4 loges. Chacune de ces branches vascularise le placonta ‘correspondant : arrivée au funicule de l'ovule elle A ‘engage, et suit ensuite le raphé, innervant ainsi les téguments ie externes de l’ovule. Après avoir détaché les branches vasculaires _ des ovules, les faisceaux PI montent dans le style en alternance avec les faisceaux dorsaux des carpelles et finissent par s'éteindre au ‘niveau de la naissance des stigmates. Les branches placentaires es une particularité dans la disposition de leurs éléments : libéro-ligneux. Au moment où elles se détachent des gros Îais- A OC Us de _Mmamére à présenter leur liber. en s du côté du raphé el leur bois « en dedans. Ce fait vient mon. e e > grande re avec la son des éléments du faisceau à : asie le système noie de rs floral formé, comme on re a as par un groupe de 12 faisceaux, après avoir subi des divisions _ multiples, fournit le système fasciculaire des appendices floraux. * de. ces appendices sur l'axe floral. Pour les sépales, dans le cas qu Paris ms cetté insertion est MA par, le niveau. où cet à VARIATIONS DU PARIS QUADRIFOLIA L. 349 I! faut remarquer en outre qu'à l'inverse des Liliacées dont l'axe floral contient un petit nombre de faisceaux, 6 dans quelques exemples étudiés par van Tieghem, celui du Paris quadrifolia pré- sente une sorte de différenciation. Ainsi, déjà dans le pédoncule, les faisceaux des sépales sont tre vs formés. Il ds seb de même. pour les pétales. j On à pu constater également que les faisceaux des sépales n'ont pas la même provenance que ceux des pétales. On à vu, en effet, que la hampe de la Parisette contient d'une part des faisceaux pure- k ment caulinaires et d'autre part des faisceaux destinés en partie aux feuilles et en partie au pédoncule, faisceaux qui, dans la PAPE cons- tituent le système fasciculaire des sépales. Les faisceaux des pétales, par contre, proviennent de la pente centrale de l'axe floral ; ce sont des faisceaux purement caulinaires, par conséquent. [ls sont de même origine que les faisceaux des éta- _ mines et des carpelles, mais ils naissent avant ces derniers. | Enfin, on peut dire avec van Tieghem que les faisceaux stami- naux proviennent chez les Liliacées directement de l'axe et non des. appendices à l'inverse des Primulacées. Chez ces dernières, d'après les recherches de ce savant, les faisceaux staminaux 2 mea ” Fu _dédoublement des faisceaux pétalaires. 4 ‘Je dois ajouter enfin, et ceci est important pour la deuxième par tie de ce travail, que dans toutes les hampes quadrifoliées que j'ai : ‘examinées, le départ des faisceaux des feuilles dans le pédoneule ; : _coïncidè très régulièrement avec le dédoublement des faisceaux de Hola zone centrale de la hampe. à “ Ge fait montre qu'il existe une “certaine fix xité dans épanouiee qui * < ‘eule sa drudturé est définitive. TS D Re Cette fixité est très variable et ie type a fo | susdifalia a pis je vais ne one " 7 F : # A É RU AE ne È s ; +” 1 “ : NOTES BIBLIOGRAPHIQUES Rose BRaCHER. sas eMiins on Euglena deses (Annals of Botany. vol. XXXIIT, January 1919.) _ On sait que certains organismés de la zone ut ma disparaissent dans le substratum selon Pétat de la marée. énomène a été bien étudié chez un Turbellarié ; le Convoluta PRIOR L'’Euglena deses |. présente une périodicité vitale tout À fait comparable sur les vases de la _‘ rivière Avon où il se développe en amas verts. Les variations de la marée qui sont encore sensibles dans le cours in férieur dela rivière sont corréla- _lives de variations dans la visibilité de l'Buglena. Pendant l'obscurité et à _ marée haute les taches vertes disparaissent tandis que leur plus ser visibilité coïneide avec la marée basse et la luminosité maximum Pour pouvoir suivre au laboratoire les variations de l'Euglene, Mlle R. Bracher a imaginé un ingénieux appareil hydraulique qui permet de Ritate sur de la boue rapportée de la rivière, des alternatives d'immer- Sion et d'émersion der même phase que les variations diurnes du niveau de reflux encore pendant 3 jours. À partir r de cette époque les variations lumineuses influent seules : l'Euglene disparaissant dans le substratum pendant la nuit pour ne remonter qu'avec le jour. La température influe beaucoup sur la réponse au stimulus lumineux. En deçà de 2°5 et au- dessus de 25° il n’y a plus aucun mouvement vertical elle que. soit l'intensité lumineuse. I] y a entre ces deux extrêmes un optimum vers 18° pour lequel existe ue temps de latence minimum entre l'excitation et la ne res Ma reel Dexis a. c. SEWARD. Ataretie fossil Site British Museum Natural istory. British antarctie « Terra Nova» expedition, 1910, Natural history report. PL vol. I,n°,p. 1-49;-pl. I:VIII; maps AC: DT Ras 1-6.194 Aou mémoire intéresse autant le Dingéoenphe à que le débloghé ou le ere Outre la description des végétaux fossiles découverts dans la dernière expédition du capitaine Scott, on y trouve des considérations à d'ordre général sur la distribution des flores et sur le climat des temps : Cr creme réflexions accompagnées d'une biographie complète _ Sur ces sujets. Parmi les fossiles étadiés, notons la découverte d'une tige Een ki petore ro rt st dans un bloc pe mt du gl or “ 2 # des Lepidodendron, des Bothrodendron, des Archæocalamites, des ie teris, ete. Vers la fin de l’ère tatbonitéres dans l’'Hémis sphère re Sudet dans diffère de la flore à Glossopteris. Elle se développe autour des dépress: ssions | _ dans des marais ou vastes tourbières. Les glaciers me paraissen nt pas _ deux provinces et les ar où des pipes des Jeux furek Ne été Ée = observés. Mongolie, Sibérie, Russie du Nord et rend probable l’ existence d'un isthme Afrique et ee du à Sud, ne être dû à la Le ac vers le Su d de : NOTES BIBLIOGRAPHIQUES 301 Priestley (Terre Victoria du Sud). L'auteur én fait un genre nouveau, ; . Antarcticoxylon, offrant à la fois des tendances vers les Cordaites, en FT les ee et des affinités avec les Araucarinées. Le bois primaire semble avoir été à développement Sr et se montre cons- ttuë de tracliées Sitalées et de trachéides réticulés. Le bois secondaire, à rayons médullaires unisériés, rappelle les Fans par les ponetuations de ses trachéides. M. Seward signale, dans une coupe de cet A ns la présence d'un corpuscule rappelant les grains de pollen des Abié [Il discute aussi la question de l’âge de cette tige et prie comme probable l'attribution au Mésozoïque inférieur (Rhétien, Lias) du sommet des « Beacon sandstone Series », remaniés dans le conglomérat orainique : du glacier de Priestley. 0 La découverte la plus importante est celle d’ bi fiebtes de feuilles de Glossopteris, dans des schistes siliceux de l'île de Buc latitude, à 300 milles du pôle sud. Le Glossopteris HR ee ils une ère de distribution étendue dans l’espace et le temps; l’auteur conelut, du fait de sa présence à l'ile de Buckley, à l'âge probablement permo- carbonifère de ces schistes à Glossopteris indice : À propos de cette découverte, l'auteur déni des considérations générales sur les temps permo-carbonifères Durant le Dévonien supérieur et le Carboñitère inférieur, la flore appa- rait comme uniforme : au Spitzherg, à l'ile des Ours, de même que dans l Amérique et l'Afrique du Sud et en Australie, la flore est représentée par “ ac 5 & É a So e s” x l'Inde, apparait la flore à Glossopteris, pauvre, si on la compare aux flores des bassins houillers de l’'Hémisphère Nord. Dans la province méridionale les glaciers prennent une grande Rate et les débris glaciaires alter- EE nent avec les dépôts à Glos$opter Fe Dans la province du Nord ( A nédS du Nord, Ancien Monde) le ‘flore ae est riche en espèces (Lepidodendron, Sigillaria, Cordaites, ete.) et, À recouvrir les continents du nord : les conditions géograph iquee nt elima- Ke tiques étaient bien différentes dans les deux provinces. + Une carie (B. dans le texte) indique l'étendue spproxivative de ces Ars L'association de Hautes apraientnt aux deux RITES est relevée en ou d'une chaine d'îles faisant communiquer les ee ae de ge “: Thétys de Suess. Le mélange de évui septentrionaux avec la flore à à | Dluskopleris. en 2h $ Nemours.— Imp. Henri BouLoy. 352 REVUE GÉNÉRALE DÉ BOTANIQUE types de la province septentrionale, aux confins des deux provinces, ou bien. à la survivance, au Brésil ou au Transwaal, durant l’ère à Glossop- teris, de genres apparus dans ces régions au Dévonien ou au Carbonifère inférieur /pre- Glossopteris Flora). La découverte signalée dans la Terre Victoria du Sud donne un fondement à ‘célte hypothèse : que la flore à Glossopteris a commencé par se différen- cier dans un continent antaretique. À. CARPENTIER, CHRONIQUES ET NOUVELLES M:J. BEAUVERIE, Préfesseur adjoint à la Faculté des Sciences de Naney, vient d'être nommé Professeur. de Botanique à la Faculté des Sciences mo Clermont-Ferrand. x * L'Académie des Sciences a décerné les prix suivants pour année 1919 : Prix pe Coincy ! (Phanérogames), à M. Houard. Prix MonTaGne (Crv piogames cellulaires), à MM. Moreau et Arnaud. Prix DE RuFz DE Lavison (Physiologie végétale), à M. R. Combes. Prix Thore (Cryptogames inférieurs), à M. Sartorv. LA Le Gérant: Henri BouLoy Revue Générale de Botanique Tome 31 - Planche 9 Douin, del. Le DELEY, imp. RECHERCHES ANATOMIQUES VARIATIONS DU PARIS QUADRIFOLIA L. par Mme Valentine-Charles GATIN (fin) (Il. PARISETTE A 5 FEUILLES ET À FLEUR 5.5, 10.5, Adressons-nous, à présent, à une bampe 5- foliée, à leur cons- truite sur un type 5 parfait : 5.5. 10.5. D'après Dutailly qui a spécialement étudié les hate penta- phylles, une section transversale de cette hampe vers son milieune se différencie de celle de la hampe à 4 feuilles que parce que cha- _ cune des 3 zones de faisceaux a un faisceau de plus que cette der- _nière. Les zones externe et moyenne de la hampe à 5 feuilles ont done chacune 9 faisceaux et la zone centrale 5. Les 3 faisceaux Sur : joutés proviennent du dédoublement d'autant de faisceaux de la À ps à 4 feuilles. | nt jomment ces faisceaux e « distribuent-ils entre les feuilles ? Nous ie avons vu que, quand la hampe possède 4 feuilles, chaque feuille reoit un gros faisceau, 2 2 petits et 2 demi-faisceaux. Partant de BR, ilest aisé de comprendre que les 2 nouveaux faisceaux surajoutés . aux 2 zones libéro-ligneuses extérieures, ne suffisent pas à la à 5* feuille, la laissant en quelque : sorte en déficit. Elle n'a plus, en effet, pour constituer ses nervures que deux demi- faisceaux A. _ (fig. 40) et un petit intércalé entre eux, qui ens dnuave forme . nervure médiane. f. $ _ Les hampes à 5 feuilles ptsbolhut te cas : ou bia la 5 feuille. ï ét légèrement plus pétite que les autres, ou bien elle est de même À iserene Le sure. . nervures qu est ms ÿ, est constant. Les. 394 , REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE deux demi-faisceaux en passant dans la 5° feuille subissent une divi- sion de telle sorte que tout d'abord moins riche en faisceaux libéro- # Fig. 10. — Coupe transversale d’une hampe pentaphylle à fleur 5. 5. 10. 5. au niveau du verticille foliaire. A, faisceaux se nt nt entre deux feuilles voi- sines ; B, faisceaux foliaires destinés au pédone ligneux, elle posséde, comme les autres feuilles, le même is de nervures. Quoi qu’il en soit, les 5 faisceaux À de la zone moyenne, en se _divisant, comme l'indique la même figure, au moment de passer dans _les feuilles, détachent 5 branches vasculaires Z. Comme dans les hampes à 4 feuilles à fleurs tétramères, ces branches se dirigent vers les 5 faisceaux ‘de la zone centrale. Ceux-là se divisent à leur tour et donnent 5 rameaux fasciculaires. Ces derniers s’inclinent au dehors et se disposent sur un cerele alterne avec le cercle formé par les 5 faisceaux venant des feuilles. Après avoir détaché ces 3 branches, les faisceaux de la zone centrale Déstent dans le pédoncule. Une section transversale de ce dernier (fig. 11) effectuée au-dessus du verticille foliaire présente 10 côtes ; 7 d'entre ne sont bien nas. et 3 seulement : à Fais d'ébauche. a # VARIATIONS DU PARIS QUADRIFOLIA t. 355 La zone interne est formée par 5 faisceaux /:en dehors et autour d'elle les 10 faisceaux, dont on vient de voir la formation, sont dispo- Fig. 11. — Coupe transversale du pédoncule d’une fleur 5. 5. 10. 5. S, faisceaux Re P, faisceaux nn art À; at des étamines et des carpelles. sés en deux cercles ; le plus externe Pr de 5 faisceaux Setle Fa moyen formé de 5 faisceaux P ; ces derniers se trouvent en altér- nance avec les faisceaux 7 d’une part et les faisceaux S d” autre part. Le système fasciculaire du pédoncule constitué par 15 faisceaux persiste ainsi jusqu'au réceptacle. Arrivé à ce niveau, il s'épanouit suivant le schéma indiqué pour les fleurs tétramères. En effet, les © faisceaux S se dirigent dans les 5 sépales et y subissent la division en 5 nervures. Il en est de même pour les 5 faisceaux P qui vascu- larisent les pétales en s'y résolvant en 3 nervures. Les 5 faisceaux de la : zone interne se divisent suivant le même procédé que dans les fleurs tétramères et donnent le système fasciculaire de l'androcée et du gynécée. La zone interne fournit donc à la fleur : : 5 faisceaux > dorsaux des carpelles, 5 faisceaux pour les élamines épisépales, D autres pour les étamines épipétales et enfin 5 branches placen- Le taires doubles. L'étude de l'ovaire montre que toutes les partieula- _rités signalées pour les fleurs tétramères se. retrouvent ici. On à constate la présence de glandes septales. 1 en est de même pour la 4 | concrescence entre les bords internes des carpelles. On observe exactement 1er mêmes dre de RE dar de sorte que la Le REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE colonne placentaire n'existe plus au-dessus de la première ou de la deuxième série d'ovules. À ce point de vue, les fleurs pentamères ainsi que les fleurs tétramères présentent une grande ressemblance avec celles du Paris polyphylla. = Quant au canal stylaire, il se présente ici sous forme d'une étoile “ { a 2 à 5 branches, au lieu de la forme en eroix observée dans les fleurs tétramères. Les conclusions que l'on peut tirer de la hampe 5-foliée peuvent se résumer ainsi : la présence d'un faisceau supplémentaire dans la zone moyenne de la hampe entraine l'apparition d'une feuille sup- plémentaire. Partant, le verticille foliaire possède 5 feuilles. De plus, cette apparition est corrélative de celle d'un faisceau supplémentaire dans le pédoneule. En outre, la présence de ce nouveau faisceau du pédoncule entraine l'apparition d'une pièce supplémentaire au calice. De même, la formation d’un faisceau supplémentaire dans la ke à zone centralé de la hampe retentit sur l’organisation des 3 autres _ verticilles floraux. Elle entraine d'abord l'apparition d'un pétale ppemeuaré La tendance vers une symétrie pentamère continue à se montrer ; elle aboutit enfin à un type complètement pentamère par la formation de 10 étamines et de 5 carpelles. L'étude anatomique que je viens de faire montre que le système fasciculaire d' une fleur pentamère est issu d'une hampe à symétrie tétramère. Elle vient à l'appui de l’idée émise par Dutailly. Cet auteur pense « qu’à côté des Paris quadrifolia à 4 feuilles, une forme de cette même plante se cherche, s’élabore et tend à s'établir avec le type 5. Un fait capital, c'est que présentement, cette forme à 5 feuilles existe en Asie, mieux dégagée, mieux assise, bien que ses contours ne soient pas encore tout à fait arrêtés. » Et, d'ailleurs, le tableau des variations florales subies par les hampes pentaphylles, ne montre-t-il pas toutes les transitions Le _sibles entre les types floraux 4ket5? _ L'une des variations les plus fréquentes est présentée par lès hampes à 5 feuilles se terminant par les fleurs du type 4 parfait 4.4.8. 4. C'est à l'étude Rae de cette variation que je vais pue à présent. VARIATIONS DU PARIS QUADRIFOLIA L. 357 II. PARISETTE A 5 FEUILLES ET A FLEUR 4.4.8. 4. Une section vers le milieu de cette hampe présente exactement la même disposition des faisceaux que dans les hampes quadrifo- liées. Mais un peu plus haut, comme dans les papes o-foliées, un des faisceaux de la zone moyenne se divise en 2; il en est de même pour un des petits faisceaux de la zone externe. Lorsque cette divi- sion s’est accomplie, les deux zones possèdent chacune 9 faisceaux, comme dans les hampes 5-foliées, à fleur pentamère. Par contre, la zone centrale, formée de 4 faisceaux, persiste sans subir de modifi- cations. Fig. 1 12, — Gates à du veshoilé foliaire d une “heape pentphyie à hdbe &. 4. 8. s: ; Le re faisceau qui manque ; A, faisceau se divi sine Eos es ? feui illes voisines ; B, faisceau destiné a u pédoneule. HAURE NEs : à Les Re des ‘deux zones externes se e distribuent dans les 5 feuilles absolument comme ‘dans le cas précédent. Mais les fais : ceaux À de la zone moyenne, au lieu de détacher 5 branches Pan 3 laires pour le pédoneule, n ‘en donnent que 4 (fi ig. 12). as À ce moment les 4 faisceaux de la zone centrale se dédoubtent. 4 nouvelles 1 branches ns de cette division se ee à. _ “ REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE l'extérieur, et viennent se placer en alternance avec les 4 faisceaux venus des feuilles. Après leur départ, les 4 faisceaux de la zone centrale passent dans le pédoncule. Dès lors ce dernier se trouve constitué absolument comme le pédoncule de la fleur tétramère, née sur une hampe quadrifoliée. En effet, comme dans le premier cas examiné, il présénte une uene tétramère qui, désormais, persiste jusqu'au bout. L'étude dé la fleur et des divers états par lesquels passe son système de faisceaux montre une ressemblance absolue avec ce qui a eu lieu dans la fleur tétramère ; il est donc inutile d'y reve- _nir. Je n’insisterai que sur le point suivant. Le système fasciculaire de là hampe s’organisait avec une tendance vers la symétrie penta- mère dans les deux zones externes de faisceaux. Cette symétrie _ s'est, en effet, manifestée, par l'apparition d’une feuille supplémen- _ taire. Mais ensuite, au cours du développement, la tendance vers la É _pentamérie a subi un arrêt et comme une sorte de rappel vers le type 4. Il en est résulté la suppression du 5° faisceau du pédoncule et partant du 5° sépale. De plus, l'arrêt dans la division des faisceaux _de la zone centrale a retenti sur r organisation des 3 autres verticilles APRARA IV. PARISETTE A 5 FEUILLES ET A FLEUR ANORMALE 5. 4. 9.5. Dans la fleur que je vais étudier à présent, les 2° et 3° verti- cilles floraux ont été frappés à la fois par la variation. Malheureuse- ment, je ne disposais pas de la hampe entière et n ai pu suivre le passage de faisceaux dans le verticille foliaire. Je n’ai pu, par consé- quent, assister à la formation des faisceaux du pédoncule. Cepen- dant, d'après la structure de ce dernier et les exemples étudiés pra haut, il sera aisé de comprendre leur provenance. Une section transversale dans la région moyenne du doit présente, comme l'indique la et 13, 9 côtes, dont l'une se qu'ébauchée. k La zone interne est formée de 4 Hidéiux, disposés en 2 groupes + de ‘deux. En dehors et autour d'eux 9 faisceaux se trouvent distri bués en 2 cercles alternes, Le cercle le plus externe est formé de FREE Lt que l'on sait sur la formation des faisceaux du pédoncule, on peut : _fasciculaires du pédoncule, n'envoie que 4 de ces branches. Ceci explique l'absence du 5° faisceau P qui devait alterner avec les fais-_ structure du pédoneule telle qu “elle vient d'être décrite reste, sans _ pales, les 4 faisceaux P passent dans les pétales. D'après leB.;. exemples déjà étudiés, on pourrait supposer que Ja zone interne ve sé p l'androcée et le Byneese à syneine tétramère. me notre er ee VARIATIONS DU PARIS QUADRIFOLIA L. 309 5 faisceaux $, tandis que le cercle moyen ne renferme que 4 fais- ceaux P. En comparaison, avec une fleur complètement pentamère, il manque 1 faisceau dans les cercles interne et moyen. D'après ce Fig. 18. — Coupe transversale du pédoncule d'une fleur 5. 4. 9.5; S, faisceaux sépalaires ; P, faisceaux pétalaires ; J, faisceaux des étamines et des carpelles dire que les 5 faisceaux du cercle externe proviennent des faisceaux pa de la zone moyenne de la hampe. Il est à supposer que ces derniers se divisent comme dans les hampes 5-foliées à fleur pentamère et détachent 5 faisceaux pour le pédoncule. La tendance vers la penta- mérie, après s'être manifestée dans le verticille foliaire, se répète dans le premier verticille floral. En effet, comme dans une hampe complètement pentamère, la présence d’un faisceau supplémentaire #3 dans le pédoncule entraine la formation .du 5° sépale. Par contre, la zone interne, formée de 4 faisceaux, qui doivent donner les branches , ceaux $ dans le pédoncule et l'absence du 5° pétale dans la fleur. re modification j jusqu'au réceptacle. : à Arrivés à ce niveau, les 5 faisceaux S S se dirigent un ke 5. Fe REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE a9 éliminés et 5 carpelles. I s’est donc produit au cours du déve- loppement une modification dans la différenciation et la division des faisceaux. ; Une coupe un peu plus haut dans là fleur m'a montré que deux faisceaux de la zone interne se sont confondus et se sont étalés en largeur. La masse libéro-ligneuse qui résulte de cette union se divise ensuite progressivement en 3 faisceaux de sorte que finale- ment la zone interne est formée par 5 faisceaux. Désormais, elle donne, comme dans les fleurs pentamères, 5 faisceaux pour les éta- mines épisépales, à autres faisceaux pour les étamines épipétales, 5 faisceaux dorsaux des carpelles et 5 branches placentaires. On constate que le système fasciculaire de l’androcée se forme primiti- vement avec une symétrie pentamère parfaite. Mais, si on suit la le faisceau staminal, superposé au faisceau pétalaire absent, dispa- rait plus haut dans la fleur. L'étude de l'ovaire montre une ressemblance absolue avec fa _ structure de l'ovaire d’ une fleur pentamère. Il est inutile d'y revenir. En résumé, l'examen que je viens de faire de la fleur anormale ue une étape intermédiaire entre les types Hôraux 4et5 avec une tendance marquée vers la pentamérie. sion des faisceaux de la zone centrale de la hampe. Il s'en suit une même phénomène supprime un faisceau staminal, coïncidant ainsi avec l'avortement d’une étamine. En général, la disparition des Dos destinés à l’un ou l’autre moment de sa formation une symétrie pentamère parfaite. Puis un _verticille s'arrêtaient dans leur développement, supprimant ainsi la — florale qu ‘ils devaient vasculariser. Il en est de même dans les cas: NS 10.5 ; 5.2. 10. 5. De plus, il arrive très souvent qu'un | entraine opt ee nie floralé Son nr course des faisceaux staminaux, on ne tarde pas à s'apercevpir que “ En outre, ici, comme dans | exemple précédent, il se > produit au _ cours du développement un ralentissement et un arrêt dans la divi- suppression d'un faisceau pour le pétale supplémentaire. Ensuite le | verticille floral s'observe très fréquemment. J'ai pu observer des cas _ nombreux où le système fasciculaire du pédoneule présentait au peu plus haut dans la fleur, un ou plusieurs faisceaux du même | faisceau dans l'un des 4 erticilles floraux se dédouble, ce ‘qui a 1 re. VARIATIONS DU PARIS QUADRIFOLIA L. 36t Il existe également des cas de soudure entre les éléments vascu- laires de deux pièces florales "asian entrainant la suppression de l'une d'elles. Mais d'une manière générale, le nombre des feuilles dépend du nombre de faisceaux de la zone moyenne de la hampe. Le nombre des sépales est en étroite relation avec le nombre des feuilles et dépend en plus de la manière dont se fait la distribution des fais- ceaux entre les feuilles. Le nombre des pétales, des élamines et des - carpelles dépend du nombre des faisceaux de la zone Lane « de la hampe. V. PARISETTE A 3 FEUILLES \ Dutailly a étudié la structure des hampes trifoliées et la distribu- tion des faisceaux entre les feuilles, mais il n'avait à sa disposition . que des plantes stériles. De mon côté, j'ai examiné une Parisette trifoliée à fer 3.3.6. 3. et une hampe à fleur anormale 4.3.8. 4 a. Parisette a 3 feuilles et à fleurs 3 8. 6. 3. : Dans ce cas, le rhizome présente une siruéture identique + à celle d'un rhizome qui Pr une FNRE eg La ee essen- se Fig. 14. — — Coupe lséjevatene ROUE Ke. 15. — + cage 2: à mo izome au niveau de zome au-dessus de la précé- SE ‘insertion de la hampo tri "0 dente. Faisceaux : LA b et ds en foliée ; ne bete, Ms er Ur Mr dre Sa voie de division ne lui ont destinés “s : elle consiste. en ce que trois isceaus 4 a 2 ie (ne. w)d di rhirome REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE se raccordent à ceux qui se différencient dans le méristème du bour- geon renfermant la jeune hampe. Après leur réunion, ces faisceaux se disposent en triangle et donnent par division tout le système faseiculaire de la hampe adulte. Des coupes successives faites au niveau du nœud montrent (fig. 15) que chacun de ces faisceaux s’élargit et se divise en deux. Les 6 nouveaux fais- ceaux se disposent en cercle. En même temps, l'un d'eux détache une branche fasciculaire qui se dirige à l'intérieur du ig. 16. — Coupe transver-, cercle. sale d’une bampe trifoliée Cette branche centrale subit à son tour à fleur 3.3. 6. 3, montrant nes defaisceaux, Une division d'abord en deux faisceaux. s Puis un de faisceaux se divise . éncore en deux, de sorte que finalement, trois faisceaux oceupent _le milieu du cercle, constituant la zone centrale de la hampe (fig. 16). Au même moment, cha- cun des 6 faisceaux en- tourant la zone centrale envoie une petite bran- che qui s'incurve au de- hors. Ces nouveaux 6 petits faisceaux se dis- posent en alternance avec les 6 gros fais- : ceaux ; ils constituent la zone externe de la hampe, tandis que les gros qui leur donnent naissance, forment la | zone moyenne. La répartition des Fi €. 47. — Fes transversale du oh d'une deux zones de faisceaux AE dE je sen dx den étami Ne entre les trois feuilles des ca nee s'effectue suivant Île schéma indiqué par Du- y Chaque feuille cnrs un faisceau, deux derpirfnisceanz et : # = x 1 . formé ici par 3 carpelles, présente toutes les particularités signalées ; _ pour les fleurs tétramères et pentamères. La séparation entre les VARIATIONS DU PARIS QUADRIFOLIA L. 363 ‘ deux petits faisceaux. Si un petit faisceau supplémentaire passe dans une feuille il se confond, soit avec le gros faisceau, soit avec le demi-faisceau. Son arrivée ñe change pas le nombre des nervures qui est toujours de 5. Quoi qu'il en soit, les 3 gros faisceaux de la zone moyenne, en se divisant à leur passage dans les feuilles, détachent 3 branches fasciculaires. Celles-ci, comme dans tous les cas examinés, se diri- gent vers la zone centrale de la hampe. Au même moment, les 3 faisceaux de cette dernière se dédoublent. Les 3 nouvelles branches provenant de cette divisionse dirigent au dehors et se disposent en alternance avec les 3 faisceaux venus des feuilles. Après avoir détaché ces rameaux fasciculaires, les faisceaux de la zone centrale se | bifurquent mais sans se séparer et passent ainsi dans le pédoncule. | Une section effectuée dans ce dernier, immédiatement au-dessus de l'insertion des feuilles, se présente sous forme d'une étoile à 6 branches (fig. 17). Les 6 faisceaux périphériques, dont on a vu la formation, se disposent en deux triangles alternes. Le triangle de externe est formé par 3 faisceaux S ; les 3 faisceaux P constituent le L triangle moyen. Les 3 faisceaux 7 de la zone centrale de la hampe, passent dédoublés dans le pédoncule et y occupent le centre for- mant la zone interne. Désormais, le système fasciculaire du pédoncule présente une symétrie trimère parfaite et reste tel jusqu'au réceptacle. Parvenu à ce niveau, il s'épanouit suivant le mode observé dans les autres types floraux. Les 8 faisceaux S se dirigent dans les sépales, les 3 faisceaux P passent dans les pétales. Les premiers se divisenten 5 nervures, les derniers ne donnent que 3 nervures. Les branches doubles 7 de la zone interne s'approchent l'une de l autre et se-con- fondent ensemble ; puis les 3 faisceaux ainsi agrandis subissent les fractionnements déjà décrits dans les autres types floraux. Hs. donnent par conséquent 3 faisceaux pour les étamines épisépales, 3 autres pour les étamines épipétales, 3 faisceaux dorsaux des car- pelles et 3 branches placentaires doubles. La structure de l'ovaire, bords internes des _carpelles se produit également dans les ovaires | trimères. Le canal ue sn lieu d' être rue comme Es . Nr. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE les fleurs tétramères, se trouve ici trifurqué. Les glandes spires existent ici également très nettes. Mais avant d'aller plus loin, revenons à la structure de la hampe trifoliée à fleur trimère. Elle présente une ressemblance frappante avec celle du Zrillium erythrocarpum, étudié par Dutailly. I aurait été du plus grand intérêt de connaître la structure de son rhizome, la formation et la distribution des faisceaux dans la hampe, les . feuilles et la fleur de cette plante. Il est bien vraisemblable qu'une | pareille étude aurait montré une grande analogie dans l’organisa- tion de son système fasciculaire avec celui de la Parisette trifoliée. Le fait que les jeunes rhizomes du Paris quadrifolia reproduisent pendant plusieurs années des hampes trifoliées, avant de donner des hampes à 4 feuilles, ainsi que la ressemblance dans leur struc- ture avec celle des rillium erythrocarpum parlent en faveur de birnothse de Dutailly. Cet auteur pense que nos Paris sont des : Trillium évolués, mais tandis que les derniers montrent une grande _fixité et sont, d'après son expression, en pleine période de repos, les Paris sont au contraire en évolution active. Quoi qu'il en soit, la ressemblance existant entre les Parisettes | “trifoliées à fleurs trimères et les 7° erythrocarpum montre la grande affinité de ces deux plantes. Par conséquent, elles peuvent être . | | considérées comme des types de passage entre les autres Trillium :81 ns diverses formes de Paris quadrifolia. b. Parisette à 3 feuilles et à fleur 4. 3. 8. 4. Une section transversale de la hampe à { em. au-dessous des feuilles présente la même structure que dans le cas précédent, mais la zone centrale est formée seulement de deux faisceaux. La répar- tition des faisceaux entre les feuilles s'effectue également de la même manière. A ce moment, l’un des faisceaux de la zone centrale se divise en deux, de sorte que cette dernière contient finalement 3 faisceaux. La formation des faisceaux du pédoncule se produit comme dans le cas précédent. Il en résulte que ce pédoncule prés. : sente la même structure que dans la fleur a 6.3. Mais au niveau ve ie au nent où les faisceaux des oets se divisent & VARIATIONS DU PARIS QUADRIFOLIA 1. 365 riches en éléments libéro-ligneux, mais cette différence est si peu sensible, qu'au point de vue morphologique elle peut passer ina- perçue. Pendant ce eines, un | faisceau de la zone interne, superposé au faisceau du sépale bifurqué, se divise à son tour en deux. Ainsi la zone interne se trouve constituée par 4 faisceaux. Désormais, la symétrie tétramère qui vient de se manifester, persiste jusqu’au e, bout. Les 4 faisceaux de la zone interne se divisent comme dans une fleur tétramère et donnent : 4 faiséeaux pour les étamines épisépales, 4 pour les étämines épipétales, 4 faisceaux dorsaux des carpelles et RE 4 branches placentaires doubles. L'ovaire, constitué par 4 carpelles, présente la même structure que dans la fleur prise pour type. En résumé, l'étude de cette fleur anormale, née trimère, montre la possibilité du passage de ce type au type tétramère, au cours du Hans VI PARISETTE À 6 FEUILLES ET À FLEUR 5.5.10.5. La structure du rhizome étant absolument identique à à osé des | rhizomes portant des tiges quadrifoliées et trifoliées, je ne signalerai Fig. 18. _ ne SV | re Hi à du 1èm * sale du rhizome au Cire rhizome * au-decsus de “ ù de l'insertion de la hampe précédente _6-foliée; a, bete, isehaus. dir lui son dest tinés. 1 b ete cen voie à de division” Fe _que ‘Le diérences dans ; raccordement des faisceaux destinés à l bampe. Corne, dans les Parsettes ris, 4 trois Jrisuus Fa rhone REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE s'unissent à ceux qui se sont différenciés dans le méristème primitif du bourgeon. Mais au lieu dé se distribuer en triangle, ils se placent tous les trois sur la même ligne (fig. 18). Immédiatement après, les deux faisceaux latéraux se divisent chacun en deux. Les 4 faisceaux. provenant de cette division se disposent suivant un carré autour du faisceau central c (fig. 19). Ce dernier se divise à son tour d’abord en deux. Puis chacun des 4 faisceaux périphériques se divise encore en deux, portant le nombre de faisceaux à 8. En même temps, ils détachent le même nombre de petites branches qui se placent au dehors et en alternance avec les faisceaux qui les ont produits. Les Fig. 20. — — Coupe transversale du verticille foliaire d'une nr 6-foliée a fleur 5. 3. 40.5; +, faisceau pers rs nt. petites Éraihie constituent la zone nioris de la be, les 8 gros Se faisceaux forment la zone moyenne, tandis que la zone centrale contient le faisceau médian en voie de division. Cet état de choses ne dure pas et l’un des 8 faisceaux de la zone : zones possèdent 9 faisceaux. Le faisceau central finit par se diviser ; moyenne el un petit faisceau se dédoublent, de sorte queces deux VARIATIONS DU PARIS QUADRIFOLIA L. 367 en deux, ensuite-en trois branches. Puis chacune d'elles commence à ébaucher une nouvelle bipartition de manière à donner 6 faisceaux. Il faut de suite remarquer que l'une des 3 branches, moins forte que les deux autres subit un retard et enfin l'arrêt dans la division, de sorte que finalement la zone centrale est constituée par 5 fais- ceaux. Les faisceaux des deux zones externes se distribuent entre les 6 feuilles comme l'indique la figure 20. Les feuilles 1, 2, 3 enlèvent chacune 1 faisceau, 2 demi-faisceaux et 2 petits faisceaux. Les feuilles 4,5 et 6 n'ont pour constituer leurs nervures que 2 demi- faisceaux et un petit intercalé entre eux. Ces trois feuilles sont un peu plus faibles que les autres, mais elles ont 5 nervures comme les 3 autres feuilles. En effet, les demi-faisceaux latéraux se divisent chacun en 2, donnant 4 nervures latérales, tandis que le petit fais- ceau forme la‘nervure médiane. Quoi qu'il en soit, les 5 faisceaux À (fig. 20) de la zone moyenne, en se divisant, à leur passage dans le verticille foliaire, détachent 5 branches fasciculaires. Comme on l’a observé dans tous les autres cas, ces branches se dirigent vers la zone centrale de la hampe et s° y disposent en alternance avec les 5 faisceaux qui la constituent. Si les choses se passaient normalement, le faisceau X en se divi- sant aurait envoyé également une branche, mais comme l'indique la + mème figure, cette branche fasciculaire subit un arrèt dans son développement. Dès lors, le pédoncule emporte 5 faiscéaux de la zone moyenne de la hampe. A ce moment, la zone centrale détache 9 branches qui, l'une après l’autre, se disposent en alternance avec _les faisceaux venus des feuilles. Le dédoublement des faisceaux de la zone centrale se produit assez lentement, de sorte que les sections à la base du pédoneule montrent d° abord 8, puis 9 et enfin 10 fais- : : ceaux périphériques. Sous la fleur une coupe du pédoneule présente “ une structure identique à celle d'une pes pentemère. parfaite et, ner pee dès lors, son système f : 4j En résumé, la formation du système fasciculaire d'une tape & 6 feuilles s'effectue suivant un mode particulier. Elle présente cependant au début une grande ressemblance avec ce qui a lieu pour les bampes trifoliées. Le système fasciculaire né trimère dans - les deux cas évolue ensuite avec une tendance vers la symétrie hexa- y, mère, Cette OUdense devrait aboutir normalement à à une fleur # | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUÉ 6.6.12. 6, mais pour s'établir sous cette forme, le système fascicu- Jaire de la hampe passe par des oscillations analogues à celles qui ont lieu pour les hampes pentaphylles, tendant à Spots des fleurs PATTES: | VII. PARISETTE A 6 FEUILLES ET A FLEUR 6.6. 12.6 Je ne disposais malheureusement pas de la hampe entière et n'ai pu étudier que le pédoncule et la fleur. Une section du pédoncule environ à 1 cm. sous la fleur présente (fig. 21) 9 côtes bien nettes et 8 autres à l'état d’ébauche. Le système fasciculaire se compose de trois cercles de faisceaux. Le plus externe renferme 6 faisceaux S. 6 On sait à présent qu'ils proviennent des faisceaux de la zone a moyenne de la hampe. En dedans des 6 faisceaux de la zone externe 6 autres faisceaux P forment le cercle moyen. Quatre d entre eux sont. parfaitement Lenes, tandis que les deux autres, comme le représente la figure 21, sont encore con- fondus avec les fais- ceaux de la zone in- terne. Un peu plus haut, ils s’en déta- chent et vont se pla- cerenalternanceavec les faisceaux $. La zone interne est éga- lement constituée par six faisceaux /. Le système fasciculaire du pédoncule pré- 4 Fi LA 21. —. mie transversale du pédoncule à pue TES fleur 6.6 6. 12.6; S, faisceaux sépalaires ; P, fa sente, commeon voit, a ceaux pétalaires ; ie À pates des étamines et prob fs M, RUE 8 carpelies une symétrie hexa- | mère parfaite. Désor- br il persiste tel jusqu'à au nh0n et t s'épañouit suivant les procédés à décrits. Les 6 faisceaux S se dirigent dans les sépales où is, Ge donne 5 nervures. Les faisceaux P passent dans les pétales : ) y mnt division en 3 nervures. Les 6 faisceaux de la zone “- . VARIATIONS DU PARIS QUADBRIFOLIA L. 369 interne fournissent 6 faisceaux pour les étamines épisépales, six autres pour les étamines épipétales, 6 faisceaux dorsaux des car- pelles et 6 branches placentaires doubles. La structure de l'ovaire, formé ici de 6 carpelles, est identique à celle que j" ‘ai décrite pour la fleur type. Je ferai seulement remarquer qu'il était de dimensions plus _ réduites, ainsi que les ovules contenus dans les loges. Cependant, L malgré sa petitesse purement accidentelle, j'ai observé toutes les particularités signalées pour les autres types. Les espaces septaux. _y étaient d'une grande netteté, ainsi que la séparation entre les : bords internes des carpelles. “ * : 4 CONCLUSIONS ne Fe. | Fa Sete variations foliaires el florales de la Parisette sont, naturellement, en étroite relation avec les variations anato- _ miques. Ces variations dépendent : _ 4° du nombre de faisceaux du rhizome qui passent dans le bour- geon renfermant la hampe. 2 de la manière dont ces faisceaux se jeun avec les fais- ceaux qui se différencient dans le méristème UE e du bourgeon. Trois cas sont à considérer : He ne er [. Trois faiscéiux du rhizome passent dans le ANSE s ‘unis- # sent à autant de faisceaux différenciés dans ce bourgeon et donnent a par division tout le système fasciculaire d' une hainpe. à trois feuilles, ë _à fleur trimère. Ce type trimère peut changer au cours du Ne x# pement et évoluer avec une tendance vers la tétramérie. | | ‘ ï LL. béser faisceaux du rhizome passent dans le bourgeon, id: rac- _cordent à autant de faisceaux de ce | nent par division le système fasciculaire d' une hampe à % feuilles, à fleur tétramère. À : Ge type peut ou rester tétramère, où bien évoluer vers. le typo . a, pentamère en passant par les diver es t stap à étudiées. Fr HE Zrois faisceaux du rhirome e ‘unissent à autant dé scies 5 nr à bourgeon, comme dans le premier cas, mais aussitôt ils se .” Frans fperemment À Ge, per né. trimère évolue ensuite versun REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE 870 type hexamère qui peut exister tel quel ou bien sous une forme altérée. w Par le tvpe parfaitement trimère le Paris quadrifolia se rap- proche des 7rillium. D'après Dutailly, les jeunes rhizomes et les jeunes rameaux du Paris quadrifolia donnent pendant plusieurs années des hampes à 3 feuilles avant d'en arriver à des hampes à 4 feuilles, reproduisant ainsi la forme ancestrale. De plus, l'analogie de structure d'une hampe trifoliée à fleur 3.3. 6.38. et celle de la hampe de 7rillium erythrocarpum: permettent de classer ces deux plantes l'une à côté de l’autre dans la tribu des Paridées. Les hampes de Parisettes à 6 feuilles proviennent des bourgeons qui se comportént tout d'abord comme ceux des hampes trifoliées.. Par elles, la Parisette se rapprocherait du P. hexaphylla de l'Asie, _ qui d’après Franchet ne serait d'ailleurs qu'une variété de Paris . quadrifolia. [Al aurait été précieux de comparer sa structure à celle de la Parisette à 6 feuilles, nn je n'avais pas cette espèce à ma disposition. Les hampes. à 5 feuilles proviennent de celles à 4 feuilles et tendent à s'établir avec le type pentamère, en passant par des oscillations étudiées plus haut. Les Parisettes ainsi constituées se rapprocheraient des P. obovata et P. polyphylla, espèces asiatiques, considérées encore és diet comme variétés du Paris quadrifolia. ES Le schéma ci-après montre | les relations qu'on ot établir entre le Paris quadrifolia et les plantes voisines. F Enfin l'étude anatomique des principales variations de la Pari- | _sette vient à ce de l an de Dutailly et de ee Paris Par È quadrifolia quad role | p 4 feuilles. |—| à 5 feuilles ARENA TE à Paris 4.8.4! àn.5.5.10.5.! | Trillium ery- quadrifolia Europe. Euro de: Paris. throcarpun. à 3 feuilles polyphylla | Amérique. à 1. 3.8. Paris PR TIC à hi Europe quadrifolia Paris qe a 6 feuilles |—| hexaphylla EE NETENE à 11.6. 6.12 6. FT Europe. VARIATIONS DU PARIS QUADRIFOLIA L. HN LATE Avec ces auteurs, on peut penser que « la transformation du type primitif trimère en tétramère, puis pentamère » et on peut ajouter: ‘ hexamère « s'était opérée et se passe encore de nos jours réguliè- rement, en allant de l'ouest à l'est dans l'hémisphère boréal. » 4 ai; Ce travail a été fait au Laboratoire de Botanique de la Sorbonne. w Je prie.M. Gaston Bonnier, directeur de ce Laboratoire, d'agréer LES mes sentiments de vive reconnaissance pour les conseils précieux, ce __ l'aide et les encouragements me j'ai constamment trouvés auprès de ui. tr Je tiens à remercier tout spécialement M. Pierre Atorké: qui m ‘a és si aimablement offert les échantillons rares récoltés par lui; ec est. grâce à ce matériel que j'ai pu faire l étude des fleurs anormales. à Je remercie également M. Jean Friedel de l'intérêt por na | cessé de me montrer au cours de mes recherches. OBSERVATIONS VITALES SUR LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX ET RECHERCHES SUR L'ORIGINE DES CHROMOPLASTIDES ET LE MODE DE FORMATION DES . PIGMENTS XANTHOPHYLLIENS & CAROTINIENS CONTRIBUTION A L'ÉTUDE PHYSIOLOGIQUE DE LA CELLULE _ par M. a GUILLIERMOND L. INTRODUCTION A) But du travail. Dans un mémoire antérieur, nous avons démontré que les for- mations connues sous le nom de plastides où plastes (William. Schimper, Arthur Meyer) leucites (Van Tieghem) résultent de la différenciation de mitochondries analogues à celles qui ont été mises en évidence dans ces dernières années dans la céllule animale, qu'en _ un mot ellés représentent simplement des mitochondries différen- ciées en vue d'üne fonction spéciale et sont par conséquent assimi- lables aux formations mitochondriales. On peut donc les considérer comme des formés spécialisées de la grande famille des mitochon- dries, éléments constitutifs du cytoplasme, dans lesquels semblent _s’elfectuër beaucoup d'élaborations de la cellule. Parmi les plastides qui comprennent les chloroplastes et les amy- loplastes, il en est une catégorie spéciale, les chromoplastes, qui ont = pour fonctions d'élaborer les pigments xanthophyllièns etcarotiniens so Le fleurs et des fr uits. Ces chr pes dont nous avons JRA Res ici a » " LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 373 négligé l'étude ont été l'objet de recherches très importantes, mais déjà anciennes de W. Schimper, de A. Meyer et de Courchet. A la suite des données nouvelles que nous possédons sur l’origine mito- chondriale des plastes, il nous à paru utile de.reprendre cette ques- tion à l’aide des méthodes mitochondriales mises en pratique dans ces dernières années, d'autant plus que les recherches de W. Schim” per, À. Mever et Courchet ont laissé subsister quelques obseurités Cette étude présente en outre un intérêt spécial, étant donné que la question de l'origine des pigments de la cellule animale est actuelle- ment à l'ordre du jour et qu'à la suite des travaux de Policard, Mulon, Prenant, Asvadourova et Luna, on admet que les pigments animaux ont presque tous une origine mitochondriale. Il s'agit donc par conséquent d'une question de cytologie générale. Au cours de nos recherches, qui ont élé failes surtout sur les fleurs, nous avons pu constater que les cellules épidermiques des sépales et des pétales laissent en général observer sur le vivant, avec une grande facilité, leur chondriome et que certaines fleurs particulièrement favorables constituent à ce point de vue de précieux objets d'observations et d'expériences. Elles permettent done par - l'observation comparative du cytoplasme vivant et du eytoplasme : fixé de préciser l’action des fixateurs sur le cytoplasme. Aussi dans cette étude, nous avons été amenés à rh de dde. buts différents : {4° L'étude du mode de formation des pigments Vépatue 2 L'étude vitale du chondriome et dé l'action des anus sur les mitochondries et le cytoplasme. Avant d'entreprendre l'exposé de nos recherches, nous expose- eu . rons d abord létat actuel des deux re B) Etat aetuel de Ja question de l'étude ie du à chondriome. et de sa fixation. Ÿ: Les mitochondries s'étant révélées dès que leur connaissance É été suffisamment précisée comme des organites essentiels de la vie $ cellulaire et leur présence dans le cytoplasme ayant modifié les ‘idées admises sur la constitution du cytoplasme, il n'est pas étonnant a ‘elles 1) ‘aient “hé ete secueillies favorablement par tous les biolo- 874: \ ; REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE gistes. La signification et l'existence de ces éléments devait néces- sairement soulever comme toute question nouvelle les plus vives controverses. En cytologie, le seul procédé qui permette d'arriver à une certi- tude consiste à contrôler les résultats obtenus à l’aide des méthodes -de fixation et de coloration par l'observation vitale. La découverte de la karyokinèse comme celle des mitochondries a soulevé de nombreuses objections, et l'étrangeté des figures obtenues à amené beaucoup d'autears à attribuer ce phénoméne à une altération du noyau sous l'influence des fixateurs. La question ne fut résolue que le jour où Strasburger put trouver des cellules permettant de suivre sur le vivant tous les stades de ce phénomène. De même, la question des mitochondries ne sera résolue que _ lorsqu' on aura trouvé le moyen de suivre sur lé vivant l'évolution des mitochondries et leur participation dans l'élaboration de la cel- lule, permettant de vérifier ce que l'on a constaté dans les prépara- tions obtenues par les méthodes mitochondriales. Il n'est malheureusement possible de procéder ainsi que dans un très petit nombre de cas, parce que les cellules se prêtent en général fort mal à l'observation vitale. L'étude vitale et l'observation comparative de F aspeet du cytoplasme vivant et du cytoplasme fixé ainsi que l'étude précise de l'action des fixateurs sur le cytoplasme et le chondriome peuvent done seules mettre fin à ces cantraversbs, a) Etude vitale du chondriome. — Nous examinerons donc ici l'historique de ces deux questions. Jusqu'ici, l'étude vitale du chondriome n'a pu être réalisée de la cellule animale que dans des cas très rares. Michaelis, Laguesse, Laguesse et Debevre constatent les premiers la colora- tion vitale des mitochondries à l’aide du vert Janus dans les cel- lules du pancréas et de diverses glandes. Ils ont pu mettre ainsi en évidence dans le cytoplasme des chondriocontes allongés, flexueux, parfois ramifiés, qui formaient sur leur trajet de petits renflements se séparant par résorption des parties effilées qui les réunissaient et se transformaient en grains de sécrétion. Renaut de son côté a obtenu la coloration post-vitale des cellules cartilagineuses des Mammifères à l’aide d’une solution très diluée de galet de ne le5B,..- LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 375 - Les seules observations vitales proprement dites sont dues à Fauré-Fremiet, à Romieu et à R. et H. Lewis. Fauré-Fremiet a pu observer sur le vivant sans coloration le chon- driome de divers Protozoaires et a même suivi le partage de mito- chondries granuleuses et de courts bâtonnets dans les Infusoires : ces éléments s'allongent, prennent la forme de biscuits et se séparent en deux grains. Le même auteur a observé les altérations du chon- driome sous l’action des milieux hypotoniques ; il constate la trans- _ formation des milochondries en vésicules correspondant aux sphé- rules depuis longtemps observées par Kunstler dans les Protozoaires et dont l’ensemble donne au cytoplasme une structure alvéolaire. Fauré-Fremiet a réalisé de bonnes colorations vifales du chondriome par le violet de Dahlia. Romieu a observé le chondriome dans des cellules vivantes d'a- nimaux et de végélaux. Il décrit des chondriocontes longs et _onduleux entraînés par les courants eytoplasmiques et accumulés souvent autour du noyau, ce qui lui fait arr leur PTENNNEES aire. = R.et H. Lewis ont étudié sur le frais le chondriome des cellules de l'embryon de Poulet cultivées artificiellement. Dans les cellules observées, ils décrivent'un cyloplasme à aspect à peu près homogène, renfermant un chondriome très riche constitué par deux à trois cents éléments en forme de grains, bâtonnets et filaments, se dis- tinguant du cytoplasme par une réfringence plus accentuée. Ces éléments sont suscéptibles de se déplacer, entrainés par les cou- rants cyloplasmiques : on les voit se. rapprocher ou s'éloigner du noyau ; souvent ils s'accumulent autour de cet organe. Les auteurs: constatent que leur forme est extrêmement variable : ils peuvent passer en l'espace de quelques minutes de la forme bâtonnet, ou filament à la forme mitochondrie granuleuse el inversement de la forme granuleuse à la forme filamenteuse par fusion de grains, Les formes des mitochondries sont influencées par les milieux hypo- ou hypertoniques. Les milieux hypotoniques transforment les mito- chondries en vésicules et les milieux hypertoniques contractent les chondriocontes. Un peu avant le début de la mitose, les mitochon- dries augmentent de nombre, puis pendant ce phénomène se répar- tissaient en nombre à peu près égal entre les deux pôles. Les mito- Fax 4 \ % F : 1 4, UM É ? # : 316, REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE chondries en voie de dégénérescence se montrent toujours en forme de grains et se transforment en vésicules dont la paroi finit par se résoudre en fines granulations. Enfin, les auteurs ont vérifié les observations de Laguesse et Dehevre et obtenu la coloration vitale du chondriome par le vert Janus. Aucune relation n'a pu être cons- tatée entre le chondriome et les produits d'élaboration de la cellule et R. et H. Léwis ont été amenés à admettre que le chondriome ne participe pas à la sécrétion. EN os La cellule végétale est plus favorable et a donné lieu déjà à ; LRRTMORs observations ms de RENTE Mon nans et \ , Rudolph. : À Mario a observé dans les Site des col edess de Courge un ‘ cyloplasme d'apparence homogène renfermant un chondriome cons- a titué à arte La rl shonarigéones entremêlés : à un certain nombre et de courts bâtonnets. Quelques-unes mitochondries montrent ‘des formes en haltères qui semblent | représenter des fi igures de division. Tous ces éléments nettement visibles par leur réfringence un peu supérieure à celle du cyto= | plasme sont souvent entraînés par des courgnts cytoplasmiques. jt L'auteur a observé également dans le cytoplasme des. granules brillants se distinguant, des mitochondries par ionre mouvements 5 _ plus rapides. Maximow à pu suivre la formation des Re ee Ces élé- ments dérivent de chondriocontes qui s'imprègnent d'abord de chlo- rophylile, puis se transforment en haltères, dont les deux têtes se _ séparent, par rupture de la parie effilée, sous forme de SRPrOpIer _ arrondis. * # à Lewitsky fait une étude détaillée des écailles aäillaires et des ne jeunes feuilles d'£lodea canadensis. En examinant ces cellules dans | une goutte d'eau, il constate la présence d’un chondriome constitué par de nombreux chondriocontes disséminés dans un cytoplasme ; d'aspect homogène dont il a pu obtenir d'assez bonnes micro-photo- à ù graphies. Il observe la transformation dé ces éléments en ehloro- _ plastes par verdissement des chondriocontes, transformation en haltères et séparation des deux têtes en chloroplastes. se L'auteur à constaté, qu'au bout d'un certain temps, les cellules * {S'altéraïent à au l'éontaet de l'eau. -L'attération se se pere la LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 317 transformation du cytoplasme primitivement homogène en cyto- plasme alvéolaire, puis par la vacuolisation du novau. Au cours de ces phénomènes, les mitochondries deviennent de moins en moins visibles, puis semblent disparaitre. En même temps, on voit appa- raître dans le cytoplasme de nombreux grains très réfringents qui brunissent par l'acide osmique et paraissent correspondre aux phy- sodes de Crato. Ces éléments qui semblent résulter d'une désinté- gration des mitochondries constituent d’ SE l'auteur le premier symptôme de la mort des cellules. ©, ATEN Rudolph dans les cellules du méristème de la tige de l'Aspara- SA qus officinalis vérifie les observations de Lewitsky sur les caractères du chondriome et ses altérations. Mais il admet que les chondrio- contes qui se transforment en chloroplastes ne font pas partie du sn chondriome ; 6e seraient de jeunes leucoplastes en voie de division ; ressemblant aux chondriocontes, mais distincts de ces éléments. 4 Au cours de nos rechérches sur l'origine des pigments, nous avons trouvé des tissus qui se prêtent beaucoup mieux encore aux études vitales que ceux observés par ces auteurs. Nous avons décrit le chondriome des cellules épidermiques dés jeunes folioles de \ Rosiers et la formation aux dépens de ces éléments du pigment anthocyanique et nous avons à plusieurs reprises altiré l'attention sur l’admirable netteté avec laquelle les cellules épidermiques de la = fleur d'/ris germanica laissent observer sur: le vivant leur chon- _ driome. Depuis nous nous sommes attaché à examiner à ce point de _vue les cellules épidermiques d'un très grand nombre de fleurs ; presque toutes nous ont permis d'apercevoir leur chondriome, mais parmi elles une s’est montrée aussi Fepiape Le la fleur ge né manica, c'est la fleur de Tulipe. Re f Nous avons déjà publi é les p rincipaux résultat de notre éhide | vitale dans une série de Notes préliminaires. Nous n'avons pas av: _ revenir ici, puisque ces résultats seront l'objet de ce mémoire. Bor- _nons-nous à dire que nos recherches vitales sur ces Aa fleurs nous | (e tel et physiologiques du chondriome, de même que s son ëvo- es : lution et sa pi ènes de sécrétion de la cellule ne à obtenir parfois sa à colorution vitale par le dune de Dablia et le vert Janus, Elles nous it perr is en n outre de cô tal l ’extr ème sent F 378. - REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE lité des mitochondries vis-à-vis des actions osmotiques et d'obser- ver en milieu hypotonique leur gonflement et leur transformation en grosses vésicules renfermant un liquide aqueux. Il est intéressant de faire remarquer que, par une méthode à la vérité moins sûre, cette propriété physiologique des mitochondries a été mise en évi- dence par Bang et Sjüvall dans des cellulés animales. Dans un tra- vail récent, paru peu de temps avant les Notes préliminaires où nous exposions ces résultats et que nous ignorions à ce moment, ces auteurs he aise que les cellules du foie de Grenouille traitées par ique, puis fixées par les méthodes mitochon- driales dntréient’ des nn ioses (qui dans la cellule normale, présentaient l'aspect de longs chondriocontes), gonflées et trans- formées en grosses boules sous l'influence du milieu hypotonique. Dans un important 1 Mémoire paru après la publication de nos Notes préliminaires, Cowdry compare les mitochondries des cellules pancréatiques de la Souris et des cellules de la racine de Pois : il constate que le chondriome de la cellule végétale se colore post- vitalement par le vert Janus comme celui de la cellule animale ; - toutefois la coloration réussit moins bien et est beaucoup plus diffi- cile à obtenir que dans la cellule animale, sans doule en raison de la membrane cellulosique qui fait obstacle à la pénétration du colorant. b) Fixation du chondriome et du cytoplasme. — La comparaison de la structure du cytoplasme vivant avec celle du cytoplasme fixé et l'étude de l'action des fixateurs sur le cytoplasme a été déjà l'objet d'un grand nombre de travaux aussi bien sur la cellule ani- male que sur la cellule végétale, _Les travaux de Schwartz, Flemming, ee A. Fischer, Hen- neguy ont montré combien il faut être prudent dans l'interprétation des structures obtenues par fixation, car les différents réactifs pro- duisent des structures artificielles lorsqu'ils précipitent une subs- = tance albuminoïde et que ces structures sont aussi variables que les réaclifs employés. Ces auteurs ont démontré que le cytoplasme offre une structure différente avec chaque fixateur et cette structure ne correspond pas à l'aspect que prend le cytoplasme à l'état vivant: Les observations vitales peuvent seules nous fournir Spas ren- seignements sur l'aspect du cytoplasme. ls 7 Plus 4 récemment, A. are et ses RNRHreIeUrs ont tenté de. %: LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 319 perfectionner la technique jusqu'ici par trop empirique en essayant par des analyses chimiques faites avant et après la fixation de préci- ser l’action des fixateurs sur la cellule et de trouver, d'après la com- position chimique de la cellule, des fixateurs qui conviennent mieux aux divers composants de la cellule. Ce sont là des'tentatives très intéressantes, mais qui n'ont pas donné jusqu'ici de résultats appréciables. La découverte des mitochondries par Altmann et Benda obte- nue à l'aide de procédés très spéciaux a modifié la technique de: fixation du cytoplasme et apporté des procédés qui permettent d'ob- tenir une structure cytoplasmique bien différente de celle qu'on obtenait par les procédés ordinaires, avec différenciation SRE qui n'apparaissent qu'avec la méthode mitochondriale. On sait que ces méthodes consistent à employer des liquides chromo-osmiques ou chromo-formolés suivis de traitement de longue durée dans des solutions de bichromate de K. On admet en général que.ces liquides, quand on n'y ajoute pas d'acide acétique, insolubilisent les lipoïdes des mitochondries qui, d'après l'opinion généralement admise, sont constituées par des lipoprotéides. Fauré-Fremiet, A. Mayer et ses collaborateurs, Regaud et Mawas ont essayé de déterminer d'une manière précise l'effet des fixateurs sur le chondriome. Regaud notamment a montré que l'a- cide acétique et l'alcool qui se trouvent dans la composition de Ja plupart des liquides de fixation ont un elfet particulièremeut nocif sur le chondriome qu'ils dissolvent partiellement. Cependant Fauré- Fremiet prétend avoir obtenu une bonne fixation du chondriome dans le liquide de Carnoy. AR Regaud conclut à la nécessité de la D qui, selon lui, aurait pour-effet d'insolubiliser les lipoïdes du chondriome et en même temps agirait comme mordant. Le même auteur à montré le .premier que le formol accompagné de postchromisation est l'un des _ meiïlléurs fixateurs du chondriome. Les liquides picroformolés sans acide aeétique peuvent aussi parfois être employés avec succès, mais les observations de Regaud ont été faites sans que | auteur ait pu recourir comme critérium à l'examen des cellules vivantes. Mayer et Rae qui ont cherché à expliquer l'action des mé- tes itoch les n'admett ere de Regoud sur | 880 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ao du bichromate de potasse. Ces auteurs pensent qu’eHe consiste en une action oxvdante sur les lipoïdes et en produetion d'oxvacides. Une partie des lipoïdes restant inattaquée, l’autre serait attaquée et hydrolisée: La première comprendrait les oxv- acides, ce sont ces derniers corps auxquels serait due la celora- tion des mitochondries. Duesberg a contesté l’action de la post-chromisation qu'il estime être inutile. Sjévall et Bang ont confirmé l'opinion de Duesberg et -ont pu, de leur côté, obtenir d'excellentes différenciations des mito- ce chondries des cellules hépatiques dufoie de la Grenouille par simple fixation au formol commercial non suivie de postchromisalion. Ils _. montrent, en outre, que les solutions de formol au-dessous de 40 °,, exercent t dans la cellule une action hypotonique qui a pour résultat de gonfler les chondriocontes et de th transformer en boules assez : grosses. : ne … L'étude de la céluie végétale (méristèmes d'£ NE ne et ho officinalis ) a permis à Lewitsky et Rudolph d'étudier l'effet des fixateurs sur le RASE et _ Ar te par des com- . paraisons de la cellule vi la cell se. Mais cesrecherches . ont abouti à des résultats sur plusieurs points discordants. Le DEL Le SBION Lewitsky, il y à lieu de grouper les fixateurs en deux De groupes, d'après leur action sur le chondriome. -Les premiers ‘liquides Carnoy, solutions aqueuses ou alcooliques de sublimé, d'a- cide picrique additionnées ou non d'acide acétique, l'alcool, le liquide de Flemming fort) dissolvent le chondriome et ne permettent plus . de le retrouver après fixation. Les seconds (formol, Flemming faible, méthodes mitochondriales) au contraire conservent très bien la structure du cytoplasme et du chondriome. Les résultats de l’auteur confirment les données de Regaud sur l'action nocive de Re re Acétique sur le chondriome. se “ Rudolph, au contraire, admet que le bin l'acide MR et un AN alcool fixent le chondriome en ratatinant les mitochondries. Foren- * 0 bacher avait déjà soutenu l'alcool fixait le chondriome des De lules végétales. + _ Sapehin obtient une Lanao re du choncriome par le formol LE commercial non suivi de postehromisation. | Lintérét dus attache ar étude ue Si chondriome a ar action Le 7 LE CHONDRIOME DES. VÉGÉTAUX 381 des fixateurs sur le cytoplasme nous a décidé à profiter des fleurs de Tulipe et d'/ris pour reprendre cette question sur des cellules plus favorables. Nos résultats qui ont pour la plupart été résumés dans des Notes préliminaires seront exposés ici dans leurs détails. Dans une étude récente parue après les Notes préliminaires dans lesquelles nous exposions nos résultats, Cowdry a comparé l'action des fixateurs sur les mitochondries de la cellule pancréatique de la Souris et sur celles du méristème de la racine de Pois. Il constate que les mitochondries de la cellule végétale se comportent exacte- ment comme celles de la cellule animale. Ses observations, comme les nôtres, vérifient les données de Regaud sur l'action nocive de l'acide acétique sur le chondriome ; elles sont également d'accord avec les nôtres pour contester la nécessité de la postchromisation et pour mettre en conne l'action fixatrice du sublimé et de l'acide pierique. \ \ Alvarado, de son côté, SOnHEnté que la A Rte n’est pas indispensable et obtient de bons résultats par la simple fixation au formol dans diverses cellules végétales ; par contre, il n’admet pas que l'acide REonque et l’alcool altèrent les mitcRonenes dans leurs formes. C) Etat aetuel de la question. di mode en formation des pigments xanthophyliens et carotiniens. Les pigments des végétaux, la chiorophylle, mise à part, appar- tiemient à à deux groupements : 4° La série æanthique ; 2 la série | anthocyanique. Nous 1 né nous oceuperons dans ce travail que de la : RFO at n Née Unies CEA ee Les Dent de la série bien coI la plupart des . “pigments jaune-orangé, rouge-orangé el. quelques pigments rouge vif et rouge carmin, qui se rencontrent non seulement dans Jef: chromoplastes d’ un très grand nombre de fleurs et de fruits, mais encore dans tous les chloroplastes où ils sont associés à la chloro- 4 _phylle. Parmi ces pigments qui sont encore ml connus, On com- prend la carotine et la xanthophylle. La carotine, pigment de la _ racine de la carotte étudié par Arnaud, est un carbure d'hydrogène “prie à: la Jprale pie Het ri boites par des HS ; 382 ‘ REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE variänt du rouge-orangé au jaune-orangé que l’on rencontre dans beaucoup de fleurs et de fruits. La xanthophylle, pigment jaune, - répondant à la formule C#° H55 0?, semble être une càrotine oxydée. Les travaux récents de Willstätter et Escher ont démontré que la coloration rouge de la Tomate est due à un isomère de la caro- tine, la /ycopine, dont la constitution chimique peut être exprimée par la même formule générale que celle de la caroline, mais qui s'en distingue par certaines propriétés physiques et chimiques, notam- ment par des différences dans son spectre d'absorption. Les travaux de Monteverde et Lubimenko ont montré que ce pigment se ren- contre dans beaucoup d'autres RÉ notamment dans le fruit de Rosa canina. De son côté, eu a découvert dans les fruits de certaines Coni- fères un pigment rouge, la rhodoxantine, qui est un isomère de la xanthophylle et qui a été retrouvée dans d’autres plantes par Mon- _teverde et Lubimenko. La carotine et la xanthophylle de donc, chacune, un isomère de couleur rouge. Les recherches de Lubimenko ont fait connaître, en outre, l'exis- tence d’une série de pigments dé couleurs variées qui possèdent certaines rénEHONS communes avec la carotine et la Ivcopine, mais qui, d’après leurs propriétés spectroscopiques, occupent une place intermédiaire entre la lycopine ét la carotine, ce sont les lycopinoides. A côté des lycopinoïdes, le même auteur a mis en évidence une autre série moins nombreuse de pigments voisins de la rhodoxantine. Tous ces pigments, carotine, xanthophylle, lycopine, rhodo- xantine, lycopinoïdes se trouvent, d’après Lubimenko, à l'état de mélange dans les chromoplastes et les chloroplastes d'un grand nombre de végétaux. Lubimenko admet qu'ils dérivent tous de la chlorophylle. L'auteur a constaté en effet que la lycopine et les Iycopinoïdes ainsi que les autres pigments qui naissent dans les chloroplastes prennent la place de la chlorophylle et n'apparaissent que lorsque celle-ci disparait. Ils ne se forment qu'en présence de l'oxygène, ce qui prouve que chimiquement, leur formation. est une réaction d'oxydation, cé qui avait déjà été montré par Dennert et Curtel. La chaleur joue. un rôle important dans leur formation ; quant à à la lumière, elle l’accélère, mais elle n’est pas nécessaire. Il “ya coïncidence entre les conditions Rs teaues qui favorisent km. M OIL CURE LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX : 388 production de ces pigments et celles qui activent la disparition de la chlorophylle dans les chromoplasies. De tout cela, Lubimenko con- clut que ces pigments sont des produits d’une oxydation particulière de la chlorophylle occasionnée probablement par l'activité de dias- tases oxydantes. Le mode de formation cytologique des pigments xanthophylliens et carotinjens a été observé par Unger, H. Mobl, Trécul, Weiss, Hofmeiter, Kraus, Millardet et Fritsch, mais les travaux les plus importants sur cette question sont dus à W. Schimper, à A. Mever et à Courchet. Ces auteurs ont démontré que ces pigments sont toujours A RENE dans des chromoplastes. Les chromoplastes peuventavoir, selon ces auteurs, déak origines différentes : 1° ils peuvent résulter de la métamorphose de chloro- plastes dont la chlorophylle se résorbe et se trouve remplacée par un pigment xanthophyllien ou earotinien ; 2° ils peuvent résulter de la transformation d’amyloplastes ou de la différenciation de petits leucoplastes qui se transforment en chromoplastes et engendrent le pigment xantophyllien ou carotinien. Les chromoplastes sont donc une variété spéciale d'organites appartenant à la grande famille des plastes et analogues aux chloro- plastes et aux amyloplastes. Ils tirent, comme eux, leur origine de petits plastes indifférenciés ou leucoplastes qui se transforment en chromoplastes soit directement, soit indirectement après avoir passé par un stade chloroplaste ou amyloplaste. Les leucoplastes initiaux proviendraient toujours, d'après Schimper, Meyer et Courchet, de la division de leucoplastes préexistants et ne se formeraient jamais de novo. Seulement cette origine est restée très. obseure et très discutée et ces auteurs ne sont pas parvenus à la démontrer d’ une manière précise. * Les chromoplastes sont, d’ ape ces auteurs, dés arealais dé nature albuminoïde, qui se présentent tantôt sous la forme de na -corpuscules arrondis semblables aux chloroplastes, tantôt sous forme de fuseaux allongés ou de bâtonnets, présentant parfois un aspect cristallin dont nous expliquerons plus loin la per Ils ren- * ferment souvent de petits globules graisseux. Le pigment apparait dans la substance du chromoplste soit sous forme amorphé; soit à l'état de cristaux ; 1 , REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Dans le premier cas, les pigments peuvent se présenter sous forme de granules ou grana visibles à certains grossissements ou bien paraitre diffus dans la substance du chromoplaste, quel que soit _ le grossissement employé. Comme ces deux types sont reliés par une série de formes intermédiaires, Schimper, Meyer: el Courchet admettent que les pigments amorphes se présentent loujours sous forme de grains, seulement que dans beaucoup de cas, les grains sont si petits qu'il est impossible de les distinguer, ce qui fait que ce è pigment a l'apparence d'être diffus. Ces auteurs considèrent les Fr grains pigmentaires comme ayant une consistance semi-fluide, car au moment de la dégénérescence des chromoplastes, ces grains sont mis en liberté et peuvent se fusionner en gouttelettes d'apparence “oléagineuse. Pour Chodat au contraire, les Sn eu auraient une structure spongieuse et le pigment se trouverait à l'état diffus sur les parois des alvéoles. Dans le second cas, le pigment apparaît sous forme de cristaux. Ces cristaux sont contenus en nombre très variable dans les chro- sbtuntes et affectent le plus souvent la forme d'’aiguilles finement recourbées en crochets ou en boucles, ou de baguettes : parfois aussi ils ont l'aspect de tables triangulaires ou quadrangulaires, de tubes creux, de rubans spiralés. La nature cristalline de ces élé- ments est démontrée par la manière dont ils se comportent à l'égard des réactifs, par leur forme, enfin et surtout par leur biréfringence et leur dichroïsme très marqués. Ces cristaux ont d'ailleurs pu être obtenus artificiellement avec les produits de dissolution des pigments par Courchet. Ces éléments qui appartiennent tous au système du prisme rhomboïdal oblique sont considérés par Schimper comme de véritables. cristaux. Courchet admet que beaucoup d'entre eux ne sont que des cristallites, c'est-à-dire des cristaux imparfaitement formés, apparaissant dans les conditions où la cristallisation se trouve gènée par la nature du milieu ambiant, par exemple lors- | qu'un composé se sépare au sein d’une substance he que . é _ pâteuse, ce qui est le cas dans les chromoplastes. Le 4 ia Les pigments du groupe de la carotine (rouge vif et rouge carmin, k ‘rouge et jaune-orangé). apparaissent sous forme de granules ou de _ Gristaux. Les pigments du groupe de la xanthophylle (jaunes) sont au contraire toujours sous forme diffuse ou à l'état de granules.… fe | sn des cristaux, PAR. donne aux ,CRROTRS ; F2 LÉ CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 389 plastes des formes allongées en fuseaux que nous avons décrites précédemment. Tréeul, Weiss, Kraus et Fritsch, avaient considéré ces formes comme provenant de la déhiscence de chromoplastes sphériques. Ces chromoplastes développeraient en leur centre une vacuole, puis la paroi s'ouvrirait latéralement et en s’étirant produi- rait des fuseaux de formes variables. Schimper et Meyer ont, au contraire, établi que ces formes sont déterminées par la production, au sein des chromoplustes, de eristaux pigmentaires. Selon ces auteurs, les chloroplastes dériveraient tous de plastes arrondis, mais pendant la formation des eristaux pigmentaires la forme primitive de ces plastes serait modifiée par le développement des cristaux. Ceux-ci, se disposant en fuseaux parallèles ou divergents, communi- queraient aux chromoplastes des formes spéciales en bâtonnets, fuseaux ou triangles. Dans quelques cas enfin, comme dans la racine de carotte, les cristaux une fois formés ont épuisé la majeure partie de la substance du chromoplaste élaborateur et apparaissent en liberté dans le cytoplasme ou simplement enveloppés d'une très mince substance protéique. Courchet a montré cependant que dans certains cas, notsininent dans le fruit de Cucurbita Pepo (variété jaune-orangé), Je pigment cristallisé se développe sur la périphérie de chromoplastes et en _s'élirant amène la rupture du plaste et sa transformation en un fuseau, ce qui donne raison à ad der Les de Trécul, Kraus, Firstch. Chodat a observé également la rupture de chromoplastes vésicu- leux à pigment non cristallisé, aboutissant à Ja production de fuseaux, _ dans Solanum pseudocapsicum, mais il s’agit ici de cas exceptionnels. La forme en fuseaux ou en bâtonnets des chromoplastes ne peut cependant pas s'expliquer uniquement par la présence en leur sein de cristaux pigmentaires. En elfet, beaucoup d’amyloplastes, tels que ceux de la racine de Phajus, par exemple, présentent cet aspect. D'autre part, on rencontre fréquemment des ‘chromoplastes qui offrent un pigment diffus ou granuleux et qui, néanmoins, affectent la forme de fuseaux. Aussi Schimper, Meyer et Courchet ont-ils été amenés à admettre qu’en ce casla forme en fuseaux était déterminée par la présence, dans le plaste, d'un cristalloïde de nature protéique. L'examen de ces plastes en lumière polarisée leur a montré que ces | ras géant une faible MR CT re et Meyer REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ont même signalé des cas où le chromoplaste renfermait à la fois des cristaux pigmentaires et des cristalloïdes protéiques. C'est ains que dans le fruit de Zonicera Nylosteum par exemple, les chromo- plastes offrent un aspect piriforme. D'après Schimper, le pigment se trouve réparti à l'état de petits cristaux en aiguilles au sein du renflement du fuseau et le cristalloïde protéique occuperait l'axe et s’épanouirait à l'une des extrémités en appendice effilé. Cette explication reste cependant obscure, car Schimper a décrit également des chromoplastes en forme de bâtonnets comme dans la fleur de Tulipe dont la forme ne parait liée à aucun élément cristallin. N D'autre part, l'existence des cristalloïdes de protéine a été contestée par Chodat. Selon cet auteur, les amyloplastes de Phajus qui ont un aspect cristallin attribué à la présence en leur sein d’un cristal- _ loïdede protéine auraient une structure spongieuse et leur très faible #4 one s ‘expliquerait par des différences de tension. En résumé, les travaux de Schimper, Meyer et Courchet con-, is duisent donc à admettre qu'il existe 5 types de chromoplastes : RE à Re Pie pigment ete se présentant sous forme de grains. 2° Chromoplastes à à pigment doephà, d’ apparence diffuse. 3° Chromoplastes avec pigment cristallisé. 4 Chromoplastes avec cristalloïde protéique et pigment amorphe. 5° Chromoplastes avec cristalloïde protéique et pigment cristallisé. = Depuis les travaux de W. Schimper, de Meyer et de Courehet, la question du mode de formation des pigments est restée en suspens jusqu'au moment où nous avons repris l'étude de es des plastes. \ Dans notre mémoire abtévieur sur line des Hide. nous n'avons fait qu'effleurer la question par l'étude de la pigmentation | _ de la racine de la Carotte. Nous avons constaté que ce pigment 1 nait dans des amyloplastes par le procédé décrit par Schimper et Meyer, et nous avons pu démontrer que ces amyloplastes sont le résultat de la différenciation de chondriocontes. On constate d'abord la - production sur le trajet des chondriocontes de petits renflements qui représentent de j jeunes amyloplastes. Ceux-ci produisent chacun en leur sein un grain d'amidon composé, tandis que les parties ! effilées du M qe me FA a ls a es se résorbent et. ue les ee ee Poe. LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 387 plastes se séparent l'un de l'autre. Dans une seconde phase, on voit apparaitre dans le plaste un cristal de carotine en forme d'aiguille, de table triangulaire où quadrangulaire ou de ruban spiralé, tandis que l'amidon se résorbe peu à peu. Le plaste prend alors la forme : du cristal pigmentaire, puis une fois définitivement formé, la ‘paroi : mitochondriale qui l'entoure s'épuise et le cristal se trouve en liberté dans le cytoplasme. Depuis, nous avons résumé les résultats des recherches, que dy nous poursuivons depuis cinq ans, sur la formation des pigments, sis dans diverses Notes préliminaires parues dans les Comptes-rendus de l'Académie des Sciences et sur lesquels nous n'insisterons pas % puisqu'ils seront l'objet de cette étude. Ces recherches ont démontré que les pigments peuvent naître soit dans des chondriocontes non différenciés, soit dans dés chromoplastes résultant d’une différencià- üon de mitochondries, soit enfin dans les chloroplastes issus eux a mêmes de mitochondries. rl Ces résulats ont rie confirmés par deux Notes de F. Moreau. La première est relative à la formation de rhodoxantine, dans l'arille de Taxus baccata. L'auteur a montré que les chondriocontes s'impré- +. gnent de pigment et se renflent en leur milieu ou à l’une de leurs extrémités, produisant chacun un plaste en forme de tétard ou de fuseau qui s'arrondit en perdant ses appendices ant ou bien prennent la forme d'haltères et donnent raissance à deux plastes réunis pendant quelque temps par un appendice qui disparait bientôt. Dans la seconde, l'auteur observe la formation de la lycopine dans le fruit de Lycium barbarum et décrit dans les cellules de ce fruit des chondriqeontes a see “deur arret - ayant ver -suite l'aspect) : È . fuseaux et + ou subterminaux prolongés dans: ce dernier cas | par des portes - effilées. Toutes ces formations sont colorées en rouge. La lycopine apparaît done dans les chondriocontes qui prennent des formes de fuseaux et d’ haltères dus à la formation < sur leur nt de JROGE bc iendner inachevés. de À =" om a D rFochuique. a RE ous nous venons de lé faire ressortir, Jes cellules épider- ee “miques des divers organes des végétaux et spécialement celles des "2 leurs. se Vite admirablement. aux “observations vitales. Nous sa # REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE avons donc profilé de cette facilité et la plupart de nos recherches reposent sur l'observation vitale, qui est d'ailleurs indispensable pour l'étude de la formation de la xanthophylle et de la carotine, puisque ces pigments sontsolubles dans tous les mélanges fixateurs. Dans certains cas et surtout lorsque les organes sont très jeunes, l'épiderme se trouve fortement adhérent aux tissus parenchymateux et il est difficile, sinon impossible, de l'en détacher. On peut alors examiner le tissu par transparence dans la partie marginale des pétales qui est généralement très mince. Si l'organe est très jeune, les cellules épidermiques ont une membrane encore peu épaisse et, qui permet d'observer leur contenu. I suffit alors de placer un lambeau de la partie que l'on veut étudier sur une lame dans une _ goutte d'eau. La membrane externe des cellules épidermiques étant _ peu perméable à cause de sa cuticule, l'eau ne pénètre que très len- tement dans les cellules et si l'observation ne doit pas être de trop 7 longue durée, il ne se produit pas d’altération du chondriome. = Dans tous les autres cas, il est nécessaire de détacher un fragment _ d'épiderme à l'aide d’' une aiguille lancéolée et de le monter la face externe appliquée contre la lame, afin que la cuticule, parfois très - épaisse, ne gêne pas | ‘observation du contenu cellulaire. Il est néces- saire de pratiquer cette opération aussi rapidement que possible, pour éviter la dessiceation de l'épiderme qui amène la a rem ers du cytoplasme et la mort de la cellule. Il faut, en outre, monter le fragment d’épiderme dans un milieu , isotonique. Cela est très important, car ainsi que nous le verrons plus loin, le chondriome est très sensible à toute perturbation dans l'équilibre osmotique de la cellule et subit des altératious très mar- quées dans les solutions hypo-ou hypertoniques. Un milieu parfai- tement isotonique où le chondriome ne subit aucune altération est toujours très difficile à réaliser. On peut l'obtenir en préparant, par broyage, un peu de la sève de l'organe à à étudier, mais il faut pour cela un matériel très abondant, aussi le procédé est-il rarement réalisable. Les solutions de NaCI exercent en général ‘une action _nocive sur le chondriome et leur emploi n'est pas recommandable. Au contraire, les solutions de saccharose qui se rapprochent davan- tagedu milieu ordinaire des cellules conviennént assez bien. ‘be degré de concentration de la solution nécessaire pour obtenir. ; 4 Fomé varie > selon te de He OpEnER de la cellule el selon A LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 389 l'espèce ; il est compris généralement entre 7, 50 à 10 °/, saccharose. Il y a des cas où l’on obtient ainsi un milieu isotonique où le chon- driome se conserve aussi bien que possible et pendant longtemps. Mais il y a d’autres cas où le chondriome présente une sensibilité particulière et où il est impossible d'obtenir une solution isotonique qui le préserve d'altérations. On peut alors tourner la difficulté de la manière suivante : il suffit d'enlever avec l'épiderme la couche sous- jacente du tissu parenchymateux et de monter la préparation de manière à ce que l’épiderme repose contre la lame. La membrane externe des cellules épidermiques étant peu perméable, la péné- tration du liquide s'effectue surtout par la membrane interne beaucoup plus mince et dépourvue de euticule. En procédant de la _sorte, on protège donc les cellules épidermiques par une couche de cellules parenchymateuses et il est possible néanmoins d'observer par transparence à travers cette couche le contenu des cellules épi- dermiques situées en dessous. L'examen des cellules parenchymateuses est beaucoup moins commode, il peut être fait dans certains cas par transparence à travers l'épiderme, mais le plus souvent il exige des coupes à la main qui doivent être montées dans un milieu isotonique. Nos observations prouvent, comme nous le verrons plus loin, que les solutions d'acide osmique à 1°/, et le réactif iodo-ioduré con- servent aussi fidèlement que possible le chondriome. On peut donc utiliser ces liquides pour monter les préparations ‘et les observer postvitalement, quand on éprouve trop de difficultés à obtenir un milieu isotonique favorable. Ces liquides ont le grand avantage de ‘ permettre la caractérisation, au sein des chondriocontes, des glo- bules graisseux que l'acide osmique brunit, et des grains d'amidon qui prennent avec liodo-iodure une teinte variant du brun acajou au bleu. En outre, l'iodo-iodure cute en vert les pente: xantho- phylliens et carotiniens. Les colorants vitaux préconisés pour l'étude és “Hitéshof Arias : ; # vert Janus (Laguesse, Laguesse et Debeyre, R. et H. Lewis, Cow- dry), violet de Dahlia (Fauré-Fremiet), violet de méthyle 5B(J. Re- naut) sont d'un emploi difficile et ne réussissent que fort rarement. L'observation vitale doit nécessairement être contrôlée par l'examen de coupes | fixées et colorées. Pour cela nous avons employé les méthodes por hnadralos notamment la méthode IV de ir # REVUE GÉNÉRALE DE ct di: 3 la méthode HR par Meves consistant en fixation selon la technique de Benda et coloration par l'hématoxyline ferrique. Fixation au liquide de Flemming sans acide acétique pendant - 8jours Lavage à l'eau. Traitement pendant 24 heures par la solu- MIOR. +: FE qua Acide pyroligneux, 100 cm”. Acide chromique à 1°/,, 100 em. Traitement pendant 24 heures dans une solution de DiCRPATa Rs de potasse à 2°/. ‘ Coloration par l' hématoxyline ferrique. Cette méthode donne parfois dans les cellules que nous avons examinées des résultats none à ceux que l’on obtient par la | méthode de Regaud. ce Nous noussommes rarement servis de la néthode de Benda d' un pare es us difpale, mais “une troisième Er nous | a ET ment mis FA) Mere ee re : c'est la méthode de € hampy-Kull, préconisée récemment par Maximow pour la cellule imale et que nous No Pine ‘s cellule végétale. | Cette technique est la suivante. al Fixation pendant 24 à 48 heures dans le mélange de Chi N Acide chromique L di ENT partes Bichromate de potasse 8 ON Tparties Acide osmique 2 °/, 4 Are | or à l'eau ne fr _ Traitement pendant 24 hovres dans le mélange: : Acide pyroligneux : Fa 1 partie Acide chromique fl : JS Fe parties puis d'Haitehiontt pendant trois jours dans: une solution de bichromate | de potasse à3 st Ce Coloration par la méthode dé Kull, ce dos. de Éotat k. chaud par la fuchsine acide (selon Altmann), jusqu'à production de. : apeurs, lavage à l’eau, coloration pendant quelques minutes dans & ne solution à5°) le de bleu de toluidine ou de thionine, puis différen- ciation dans une solution de are d pra rs à d'alcool. t montage au baume. Où p peut SA AU w SERA avec Duesberg, Sapehin, Bang et Sjôval, Cowdry, Alvarado, + . bonne différenciation des mitochondries ; ; il y a, comme l'ont montré unn LE CHONDRIOME DES “VÉGÉTAUX fs Ra 391 Ebämipt par celle de Benda. Nous avons montré dans une Note antérieure que l'emploi de cette méthode avec le bleu de toluidine nous à permis de constaler qu'elle colore les mitochondries et les grains d'amidon simultanément et d'une manière différente, de telle sorte qu'on peut suivre par ce procédé tous les stades de la for- mation des grains d’amidon dans les mitochondries. Le grain d'ami- don apparait dès la naissance teint en bleu intense par le bleu de toluidine au sein des mitochondries colorées en rouge par la fuchsine et se détache avec une remarquable netteté du Cytoplasme qui prend avec l’aurantia une teinte orangée. Des observations ullérieures nous ont montré que la coloration de l'amidon est très irrégulière et difficile parfois à réaliser. En tous cas, la méthode à le grand avantage de permettre la différen- ciation des gouttelettes graisseuses teintes en brun foncé par l'acide osmique au sein des chondriocontes colorés en rouge par la fuchsine. La comparaison que nous avons faite du cytoplasme à l'état vivant et fixé par ces diverses méthodes, nous a permis de nous _assurer de l'efficacité de ces techniques qui conservent aussi fidèle- ‘ment que possible le chondriome et le cytoplasme dans la forme qu'ils présentent sur le vivant. Nos observations nous ont montré que la Patenibatien De. paraît pas nécessaire à l'obtention de bonnes préparations et nous qu'on à exagéré son importance. C'est ainsi que nous avons obtenu parfois avec le formol commercial sans postchromisation d' excel- lentes fixations. Seulement, le eytoplasme moins bien fixé et plus chromophile avee cette méthode ne permet pas ordinairement une aussi bonne différenciation du chondriome. IL parail résulter de nos o observations que le bichromate agit plus-conime mordant que. comme insolubilisateur des lipoïdes mitochondriaux, etilva des cas où l'ac- . tion prolongée du bichromate parait indispensable pour obtenir une Regaud et Favre, entre les mitochondries de diverses cellules des : différences chimiques qui se traduisent par Je fait qu ‘elles exigent pour être bi mien 1 colorées. dat ÉD TRS gens NRC MEN, » Lo IL. OBSERVATIONS PERSONNELLES FLEUR DE TULIPE (Tulipa suaveolens et Gesneriana) La fleur qui, de toutes celles que nous avons observées, s'est. montrée la plus favorable à l'étude vitale du chondriome est certai- nement la fleur de Tulipe. Elle offre dans ses sépales et ses pétales Dur un épiderme très fin, peu adhérent et qu'il est facile de détacher à dE l'aide d’une aiguille lancéolée. En étalant sur une lame, dans une. solution isotonique, une partie de cet épiderme, en ayant soin de T appliquer contre la face externe, de manière que la cuticule ne gêne pas l'observation microscopique, et en l’examinant à un très fort | grossissement, on est frappé de voir avec quelle nelteté le chon- ; driome se présente. Les cellules sont d'ailleurs énormes et ont un _cytoplasme très der qu fait qu'elles constituent un pes 4 4 Éruve v VITALE DU CHONDRIOME DANS LES CELLULES ÉPIDERMIQUES DES SÉPALES ET DES PÉTALES DE LA VARIÉTÉ BLANCHE. Parmi les variétés de. Tulipa suaveolens que nous avons surtout Er es il en est qui ont dans l’épiderme de leurs sépales et de leurs pétales un pigment xanthophyllien jaune associé à un pigment _anthocyanique rouge (variété rouge et jaune) ; d’autres qui n'ont que _ le pig ment jaune (variété jaune) et d'autres enfin qui sont dépourvues de pigments jaunes, sauf à la base des sépales et des pétales qui “renferme un peu de xanthophylle : parmi celles-ci, il en est qui n ‘ont pas d ‘anthocyane (arBie Does et d'autres qui en ont très pa à {variété rose). La variété blanche une lois épanouie montre dans Fo de à de ses sépales et de ses pétales d'énormes cellules avec un gros noyau et un cyloplasme peu abondant. Celui-ci se trouve réduit à a une couche pariétale enveloppant une grosse vacuole qui oceupe la ; majeure partie de la cellule ; de minces trabécules cytoplasmiques, parfois très nombreuses, traversent cette vacuole el relient le ey yo”. aire pariétal au noyau ra 10, Île: Î + * + 393 LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX Le noyau est généralement appliqué contre un des côtés de la paroi cellulaire: il montre distinctement un ou plusieurs nucléoles et un nucléoplasme très finement granuleux ; cette structure correspond plus ou moins à celles que l’on obtient dans les coupes fixées et colorées et l'aspect granuleux du nucléoplasme parait dû à un réseau chromatique très serré. Quant au cytoplasme, il se montre sous forme d'une substance très transparente et d'aspect homogène dans laquelle on distingue, avec une parfaite netteté, un chondriome extrêmement riche. Il présente cependant des aspects un peu différents selon les régions où on l’examine. Dans la mince zone qui tapisse la paroi interne des cellules, c'est-à-dire celle qui se trouve placée perpen- diculairement à l'axe de l'objectif, le cytoplasme apparait comme une couche extrêmement transparente et à peine distincte de la vacuole. Au contraire dans la couche qui tapisse les parois laté- rales, le cytoplasme vu dans son maximum d'épaisseur présente un aspect beaucoup plus dense et moins hyalin, bien que toujours homogène. Le cyloplasme qui avoisine le novau et les minces trabe- cules qui relient cet organe au cyloplasme pariétal ont l'apparence d'une substance hyaline, visqueuse et hénpeene: se distinguant facilement du suc vacuolaire. Peu distinct et représenté par js éléments ÿés: serrés et confus dans la zone pariétale des faces latérales, le chondriome se distingue au contraire avec une admirable netteté quand où l'ob- serve dans la couche qui recouvre la face interne de la cellule, (PL. 10, fig. 14 et PI. 11, fig. 1 à 3). Il est constitué par un très grand nombre de chondriocontes minces, très allongés, onduleux, souvent enchevê- trés les uns dans les autres. Les chondriocontes sont assez souvent ramifiés comme cela a été observé parfois dans la cellule animale _(Laguesse, Meves, Chaves). À côté de ces éléments, on trouve en e _ outre, mais en moindre quantité, de courts bâtonnets et des mito- chondries granuleuses. Ces derniers ont un diamètre un a pen supé- rieur à celui des chondriocontes. Tous ces éléments se di nt du _cytoplasme fondamental par une réfringence légèrement plus forte. Les éléments du chondriome sont répartis d° une manièré à peu près uniforme dans tout le cytoplasme pariélal, sauf dans la région qui tapisse la face externe des cellules, c'est-à-dire celle qui se trouve exposée à la lumière. Dans cette région, le chondriome est ? REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE beaucoup plus pauvre Cette disposition que nous avons constatée dans la plupart des cellules que nous avons examinées parait s'ex- pliquer par le fait que le chondriome est sensible à l’action de la lumière comme cela a été observé pour les chiéroplastes, et que ses éléments s'éloignent de la lumière directe. Le chondriome est moins riche dans les trabéeules qui relient le cytoplasme pariétal au noyau; par contre, les mitochondries sont _ particulièrement nombreuses dans les régions qui avoisinent le noyau (PI. 10, fig. 12). E Il est difficile d'observer des mouvements dub asie dans la zone pariétale où ceux-ci paraissent réduits à leur minimum. Les mouvements sont plus visibles, bien que toujours peu intenses, dans les trabécules qui relient cette zone au noyau. Ils se traduisent par des courants entrainant les mitochondries granuleuses et parfois ÿ ausat les chondriocontes qui se déplacent en serpentant. | En dehors du chondriome, on observe toujours dans le eyto- Dactit de très petits globules brillants qu'il ne faut pas confondre avec les mitochondries granuleuses ; ; ils s'en distinguent par une _ réfringence beaucoup plus accusée, par des dimensions un peu plus petites et par le fait que les courants du cytoplasme les entraine … beaucoup} plus facilement (1). Ces granules brunissent par l'acide osmique et semblent être de nature graisseuse. Ils ont été décrits par Dangeard sous le nom de microsomes dans les cellules les plus _ diverses et considérés par cet auteur comme des corps dont la présence serait constante dans le cytoplasme. Nous les avons _ retrouvés elfectivement dans toutes les cellules que nous avons exa- _ minées, mais en plus ou moins grand nombre selon les cellules ce observées et leur état de développement. Il va des variétés de : Tulipe où ces granules sont très rares, et d’' autres où ils: sont très M nombreux. Ces globules ne paraissent pas avoir\de relation avec 16 Le chondriome. Il ne nous a | pas été tre de a leur Pet He AC Ces | granute € mouvements assez différents des mitochon- “ s : ils so raînés dans les courants SE pa en présentant une caraine Aépidion pe nous disposerait à adm leur no ap est dû ass non ent au apr du cytoplasme, ma Ssi ments brow- _ niens Fe Havre seraient propres. Chiflot et Gautier gnt constaté ‘aans, les cellules à de divers végétaux lAsolle, elc.) des ‘atiribasnt à des mouvements browniens. Carnot admel et que les on eo ; tions us sons ve " cellule na mi LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 395 se pourrait qu'ils appartiennent à [a constitution du cyloplasme qui parait renfermer des lipoïdes en dehors du chondriome. On observe toujours en outre, dans chaque cellule, un ou parfois deux gros globules sphériques très réfringents, situés dans une région quelconque du cytoplasme. Ces globules, qui rappellent tout à fait par leur aspect les cyanoplastes décrits par Politis dans . diverses fleurs, n'ont cependant rien de commun avec ces productions, Ils n'offrent aucune des réactions microchimiques des composés phénoliques. Ils réduisent l'acide osmique, se dissolvent dans l'alcool, l’éther, elc., et paraissent être constitués par une substance grais- seuse, Ils semblent être des formations homologuables aux élaïo- plastes bien qu'ils ne soient entourés d'aucune membrane albumi- noïde. Ces globules se rencontrent non seulement dans les cellules _épidermiques, mais aussi dans l’assise du mésophylle située immé- diatéement au-dessous de l’épiderme. On les rencontre dans les stades les plus jeunes du développement sous forme de petits globules graisseux assemblés en plusieurs petites masses dans le cytoplasme. Plus tard, ces globulés se fusionnent en un seul corpus- cule, rarement deux. Le corpuscule semble ensuite diminuer progressivement de dimension, puis vers la fin de la vie de la fleur par se réduire en plusieurs globules plus petits et parfois même : ; disparaitre à peu près complètement. Il ne nous à pas été possible ts À à établir d'une manière plus précise l'origine de ces corpuseules, ni d'établir leurs relations possibles avec les petits globules quel'onren- contre toujours en plus ou moins grand nombre dans ce Res cu ne et qui présentent les mêmes réactions. La vacuole renferme dans certaines cellules n nl buse phéno- | liques, mais ceux-ci sont extrèmement d'ou abondants. On age les” méttreen évidence (4) en montant u une solution de perchlorure dé fer ou dans du Hébctif dé Courtonne. Les vacuoles / de certaines cellules prennent alors une teinte grisâtre avec le per . chlorure etjaune pâle avec le réactif de Courtonne. caractères des tannoïdes ; ils noirciss ent par re sels ferriques, se colorent vita- _bichromat K, réduisent l'acide osmique. Les travaux de R. Combes ont montré et ils se distinguent des pigme er ues par le fait qu’ils forment en prése ‘la liqueur de Courtonne un précipité jau ne, rer ee les na soins dan sw rime condi rs tar e dti : (1) n sait par nos 1 sohroEés sur les: pigments anthocy aniques Ft es eompo- “A + sés ere Iésopée: présentent comme les pigments anthocyaniques les REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ‘ Ges composés phénoliques ont comme les tannins la propriété de fixer énergiquement sur le vivant le bleu de méthylène. Un fait inconnu jusqu'ici, à notre connaissance, et que nos recherches mettent en évidence est que ces composés phénoliques, de même que les pigments anthocyaniques, se colorent également par la plu- part des colorants vitaux (rouge neutre, bleu de Nil, violets de gen- liane, de Dahlia, de méthyle, vert Janus). Ces divers colorants donnent à la vacuole une teinte diffuse due à la présence de ces composés ; ils peuvent déterminer en même temps la production artificielle, au sein de la vacuole, de petits corpuscules plus vivement colorés qui résultent d’une précipitation des composés phénoliques. Dans la région de la base des sépales et des pétales, au YoisMiage blanches renferment toujours un pigment xantophyllien, plus ou moins accentué. On peut constater que ce pigment se trouve localisé dans les chondriocontes; les mitochondries granuleuses et les courts bâtonnets restent aù contraire incolores. Les chondriocontes appa- chondriocontes incolores des autres régions de l'épiderme et ren- ferment de nombreux globulés graisseux qui noircissent pa r l'acide osmique. B) ETUDE VITALE DU GHONDRIOME DES CELLULES | ÉPIDERMIQUES DANS LES VARIÉTÉS JAUNES Si maintenant, nous examinons les fragments de l'épiderme d'un sépale ou d'un pétale d'une variété jaune ou d'une variété Jaune et rouge, nous observons une structure absolument analogue. . Chaque cellule renferme un cytoplasme peu abondant, très hyalin et d'aspect homogène, réduit à une mince zone pariétale tapissant la la cellule, par une série _de minces trabécules. Dans le cytoplasme, on observe un nombre plus ou moins grand de petits globules graisseux et un ou parfois deux gros corpuscules également de nature grais- l'état de dissolution occupe la majeure partie de la cellule dans la variété ane Due de l'onglet et dans l'onglet, les cellules épidermiques des variétés _ raissent encore plus distincts parce que se détachant en jaune sur = le fond incolore du cytoplasme. Ils sont légèrement plusgros que les” membrane cellulaire et reliée au noyau, qui occupe l’un des côtés de seuse. Une grosse vacuole remplie de pigment anthoéyanique à } Fee LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 397 Quant au chondriome, il présente exactement les mêmes carac- tères que dans les variétés blanches (PL 11, fig. 6 et 7). Il apparait constitué par un très grand nombre de chondriocontes, très allongés, très onduleux, parfois ramifiés, entremêlés à des mitochondries gra- nuleuses ou en courts bâtonnets. Seulement iei, les chondriocontes sont imprégnés d'un pigment xantophyvilien d'une couleur très vive. Ils sont d'autre part nettement plus épais que dans les variétés inco- lores. Enfin ils renferment un très grand nombre d'inclusions grais- seuses. Dans les fleurs qui viennent de s'ouvrir et dans les stades qui précèdent l'ouverture de la fleur, le pigment donne l'i impression d'être à l'état diffus dans l'intérieur du chondrioconte. Dans les stades plus âgés, il paraît constitué par un grand nombre de petits granules. On peut donc admettre qu'il se trouve réparti dans le chondrioconte sous forme de très pelits granules difficiles à distinguer. Ces granules semblent surtout localisés à la périphérie des chondriocontes et par- fois on aperçoit dans l'axe de ces éléments une région incolore. A certains stades de dégénérescence ou lorsqu'on écrase la prépara- tion, on voit les chondriocontes se désagréger et mettre en liberté des gouttelettes de pigment : _celles- -ci semblent être à l'état semi- liquide comme l'admet Schimper. Bref, les chondriocontes à ce moment peuvent donc être considérés comme remplis à la fois de globules graisseux et d'inclusions pig mentaires qui augmentent leur épaisseur. x. Dans certaines variétés de dulipe jaune, les chondriocontes ont “une tendance à former sur leur trajet de petits renflements qui finissent par se séparer par rupture des parties effilées qui les réu- nissent et prendre l'aspect de petits chromoplastes arrondis ou de formes anguleuses (P. 11. fig. 8 à 10). Mais, en général, ils restent _ à l’état de chondriocontes jusqu'à la dégénérescence de la fleur. 1 n’y a donc pas en général, dans a pour Je Tutipe, de me chromoplastes résultant de la diffé en pigment est élaboré par les chôndriocontes eux-mêmes. ‘On retrouve dans ee ReRerrins une structure absolument a Lez pe un nt de VITALE pu CHONDRIOME DES FEUILLES Les résultats obtenus par. l'étude vitale des pétales nous ont donné r . wi examiner aussi si les es NT ets des Éd RÉVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ces cellules pérnfétteat: égalemént d'observer très facilement leur contenu. Elles rénferment un cyloplasme d'aspect homogène et hya- lin, constitué d'une zone pariétale entourant une grosse vacuole que traversent de minces trabécules reliant le cytoplasme au noyau. Le chondriome beaucoup moins riche que dans les cellules épidermiques des pétales apparait constitué par d'assez nombreuses mitochondries granuleuses et par un certain nombre de chondriocontes très allongés, munis sur leur trajet de un où plusieurs renflements par- fois vésiculeux, sortes de petits plastes dans lesquels on observe une globules graisseux. Les parties minces qui réunissent ces renflements DrSn dat parfois un aspect rectiligne qui rappelle un peu une aiguille cristalline. Ces éléments correspondent | aux res interprêtées par LUN Schimper. et A. Meyer comme des leucoplastes arrondis ayant Ne formé sur leur axe un cristalloïde de protéine. Nous aurons l'occasion de retrouver souvent au cours de ce travail, des figures analogues et nous les décrirons plus longuement. Bornons-nous à dire pour le ae moment que ces figures résultent de chondriocontes ordinaires et ‘ne présentent en lumière polarisée aucune biréfringence. Ils ne per se pas de nature, ares 4 À La eh Ph D) Évocurion DU CHONDRIOME | PENDANT LE DÉVELOPPEMENT DES re ET DES PÉTALES ET ÉLABORATION DU PIGMENT XANTOPH Y LLIEN | Mate dant que nous connaissons la structure des tuiles parve- nues à leur état définitif, il nous reste à observer l'origine de cette structure et l’ élaboration du pigment, en suivant l'évolution du chon- driome au cours du développement des sépales et des pétales. Examinons d'abord le. développement des. cellules épidermiques de la variété blanche. Il est difficile de détacher l'épiderme d'un: sépale où d'un pétale très jeune, mais on peut l'examiner directe- ment sur le pétale par tr. ansparence. Si l'on examine |” épidermé d'un _ sépale ou d’un pétale d'un bouton floral très jeune (quelques milli- mètres de long), on y voit des cellules de très petites dimensions dont le contenu est beaucoup plus difficile à observer que dans les eau des gées. Ces celluies es un 1 gros noya ü Peer vers de + 2% : LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 399 centre etun cytoplasme renfermant plusieurs petites vacuoles (P1.10, fig. { à 4). Le cytoplasme présente le même aspect homogène que dans les cellules plus âgées, mais il est moins transparent, plus épais et laisse par conséquent beaucoup plus difficilement distinguer son chondriome. Celui-ci autant qu'on peut en juger parait être à peu près exclusivement constilué par des mitochondries granuleuses et de courts bätonnets. On constate fréquemment des mitochondries accouplées par deux ou en formes d'haltères qui sont certainement des stades de division. Le chondriome semble donc en voie de multiplication active. | À un stade ultérieur, les cellules grossissent et l'on voit se diffé- rencier au sein du cytoplasme des chondriocontes peu allongés-au milieu de courts bâtonnets et de ap dm granuleuses toujours en voie de division. I semble done que les mitochondries granuleuses représentent dans la cellule la forme primitive du chondriome. C'est sous cette forme que le chondriome parait se multiplier dans ces cellules qui sont destinées à s'accroitre considérablement et dont la croissance re est nécessairement accompagnée d'une multiplication des mitochon- | dries. Les mitochondries se transforment ensuite’ en bâtonnets très * courts, puis en filaments alongés par suite de leur croissance dans + une seule direction. Les chondriocontes deviennent enfin de plus en plus nombreux, puis l'on voit apparaitre. sur leur trajet de petits à grains d'amidon simples ou composés dont la présence est purement es transitoire et qui ne tardent pas à se résorber bien avant l' épanouis- sement de la fleur (PI. 10, fig. 5et 6). Après la résorption des grains d’amidon, les chondriocontes continuent à s ‘allonger ; en même temps, les petites vacuoles du cytoplasme grossissent et arrivent à se fusionner én une seule grosse vacuole are ainsi à la struc- # répanouie (PI. 10, fig. 8 à 14). is Les ee et lès US des sariélés jaune ét jaune et rouge subissent un. développement semblable, mais un peu après la résorplion des grains d' amidon, 2 sen à Ja production au sein des chondriocontes du ji, t ch tes S'im- _prègnent d'un pigment. d'abord très pâle, dont la tobleur. s'accen- e {ue peu à peu P achèvent leur crois que | sance el se transforme ten filaments très Re Fa 11, es 4 gs REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE et 5). Les globules graisseux n'apparaissent qu'un peu plus tard dans ces éléments, après la formation du pigment. / Cependant dans Tulipa Gesneriana, les globules graisseux se forment d'une manière très précoce précédant l'élaboration de l'a- midon et du pigment jaune. Dans les stades encore très jeunes, on voit certaines mitochondries se différencier des autres, devenir. légèrement plus grosses et se remplir dans leurs régions périphé- riques de petits globules graisseux. Ce sont celles-ci seulement qui sont destinées à s'allonger en chondriocontes et à élaborer le pigment ‘après avoir formé de l’amidon. Quant au pigment anthocyanique contenu dans la plupart des cellules des variétés rouges, il résulte de la transformation d’un composé phénolique qui paraît se former de très bonne heure à un stade du développement de la fleur plus jeune que ceux que nous _ avons observés. M. Dangeard a décrit, dans les cellules épidermiques des jeunes pétales de Tulipe des éléments semblables à des chondri- ocontes, qui se colorent facilement par les colorants vitaux et se trans- forment en vacuoles et qui nous. paraissent être des chondriocontes en voie d’ élaborer des ‘composés phénoliques ; les observations de cet auteur nous font penser que ces composés naissent par un pro- _cessus analogue à celui que nous avons décrit pour les pigments anthocyaniques dans les jeunes folioles de Rosier, avec-cette diffé- rence que ces composés apparaissent ici sous formé de produits incolores et se transforment en pigments une fois élaborés, tandis que dans le Rosier ils pence le plus souvent directement sous forme de pigments. _ paraît être exclusivement constitué de mitochondries granuleuses. Ces éléments se multiplient activement, puis tandis qu'une partie. reste à l'état de grains ou de bâtonnets très courts, les autres s'al- longent et se transforment en chondriocontes allongés. Ce sont ces derniers éléments du chondriome seulement qui paraissent avoir le rôle élaborateur, car ce sont eux seuls qui forment des grains d'a- midon et qui dans les variétés jaunes élaborent le pigment. A côté des chondriocontes, on trouve donc toujours Fe les cel- lules d'assez nombreuses mitochondries granuleuses qui n'ont pas | élaboré de pigment, ces mitochondries qui restent inactives ne parti- b ont Ca à di ue et du pigment et constituent For: Ainsi, on voit done qu'au début du PRÉNERTEE le chondriome LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX w 40! ce que Altmann et Champy désignent dans la cellule animale sous le nom de mitochondries végétalives par opposition aux mitochondries élaboratrices. Gomme dans la cellule animale, on observe donc dans la cellule végétale une partie du chondriome qui ne participe pas aux élaborations. Nous retrouverons cette particularité dans toutes les cellules que nous examinerons. On peut admettre que dans la plupart des cas, les milochondries végétatives onl pour rôle de perpétuer le chondriome. Cependant, dans les cellules épidermiques des fleurs qui sont destinées à une dégénérescence rapide, les mitochondries végétatives ne peuvent avoir un semblable rôle et l’on est obligé d'admettre ou bien que ces mitochondries n'ont aucune fonction ou bien, ce qui est plus vraisemblable, qu'elles ont un rase qui nous échappe. La présence simultanée dans la cellule de mitochondries élabo- ratrices et de mitochondries végétatives a fait admettre par certains botanistes que ces deux formations seraient distinctes : les mito- chondries élaboratrices représenteraient les plastes ou leucites, et les autres seules correspondraient aux mitochondries des cellules animales, Mais on retrouve dans la cellule animale les mêmes particularités. En outre, la communauté d’ origine et les propriétés Due A microchimiques identiques de ces Be catégories mitochondries s'opposent à cette manière de voir. Le mode de formation du SE xantophyllien dans la fleur de Talipe a été fort peu étudié. Seul, Schimper a consacré quelques lignes à la formation de’ce pigment et a décrit dans l'épiderme des pétales de T'ulipa Gresneriana, des chromoplasies enforme de bâton- nets, parfois incurvés. Ces éléments résultent, selon cet auteur, de la croissance dans une seule direction de petits leucoplastes arrondis ou légèrement allongés qui élaborent de petits grains d'amidon puis s’imprègnent de pigment. Ces chromoplastes ne sont pas autre chose que les chondriocontes que nous venons de décrire, ce. qui prouve une fois de plus que, comme nous | avons déjà soutenu, les plastes de W. Schimper sont assimilables aux mitochondries. On voit par cette description que la fleur de Tulipe constitue, au même titre que celle de l'fris germanica que nous étudierons plus loin, un objet précieux pour l'observation du chondriome ; on peut y suivre avec une très grande précision l'élaboration du pigment au sein de. chondriocontes. Les À tn Y Fons tout à fait schéma Ûl 402 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE tiques. Là Tulipe a, en outre, sur l'/ris germanica, l'avantage- de fleurir une grande partie de l'année par forçage et de per- mettre des observations de longue durée. Elle peut done servir de pièce de démonstration et aussi de sujet d'expérience. Il nous a done semblé intéressant de profiter de cet objet d'étude tout à fait unique pour entreprendre une série de recherches sur les caractères physiologiques du chondriome. Notre but a été de recher- cher les rapports du chondriome avec le cytoplasme fondamental, la manière dont il réagit selon certaines influences physico-chimiques, ses processus de dégénérescence dans la mort de la cellule, enfin d'observer la manière dont il se comporte sous l'action des fixateurs par une étude comparative du cytoplasme à l’état vivant et après fixation. E) CARACTÈRES PHYSIOLOGIQUES DU CHONDRIOME. ALTÉRATIONS. / . \ Nous nous sommes adressé surtout pour cela à la variété de Tulipa suaveolens qui renferme un pigment xantophyllien associé à un pigment anthocyanique. Gräce au pigment jaune dont ils sont imprégnés, les chondriocontes se détachent avec une netteté parfaite _ sur le cytoplasme incolore. En outre, la présence du pigment rouge dissout dans Ja vacuole facilite les expériences de plasmolyse. On peut cependant objecter que les chondriocontes, du fait qu'ils sont’ chargés de xantophvylle, ont acquis une constitution chimique spé- ciale et qu'ils peuvent se comporter différemment des mitochondries ordinaires non spécialisées en vue d’une fonction physiologique, déterminée. Pour éviter cette objection, nous avons toujours con- trôlé nos résultats par l'observation de stades jeunes précédant la pigmentation et par celle de la variété dépourvue de pigment. D'ailleurs, les chondriocontes imprégnés de pigment des variétés Jaunes coexistent toujours avec des mitochondries granuleuses et en courts bâtonnets dépourvus de pigment qui peuvent servir de témoins. a) Action des milieux Mpoläniqués. — $i l'on examine un frag- ment d'épiderme d'un pétale de la variété pigmentée dans une goutte d'eau, on constate que les cellules présentent presque immé- diatement une série d’altérations qui se terminent plus ou moins | rapidement, par la mort de la cellule. On peut admettre que ces % LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 405 phénomènes sont dus à l'action du milieu hypotonique par rapport au suc cellulaire. Ces altérations se traduisent d'abord par des phé- nomènes cytoplasmiques, {els que la formation de petites vacuoles dans le cytoplasme, la production sur le bord des trabécules reliant le noyau au cytoplasme pariétal de sortes de petits bourgeons pédicellés qui prennent un aspect vésiculeux et sont comparables aux boules sarcodiques de Dujardin. Ces altérations sont difficiles à observer ici par suite de la pauvreté du cytoplasme et nous les étu- dierons d’une manière plus complète dans les cellules épidermiques des bractées et des feuilles d'/ris germanica. En même temps, on constate un gonflement général de la cellule. C'est surtout sur le chondriome que porte l’altération. On cons- tate rapidement une altération très sensible du chondriome qui est d'autant plus facile à suivre que les chondriocontes colorés en jaune se détachent très distinctement sur le cytoplasme incolore. Cette altération débute par un gonflement très appréciable des chondrio- contes qui en augmentant d'épaisseur montrent sur leur partie axiale une région plus hyaline et moins pigmentée que la périphérie qui conserve sa densité et sa couleur ordinaire (PI. 13). Bientôt après, ce gonflement s'accentue et aboutit à la transformation des chondrio- contes en petites vésicules. Si le chondrioconte est court, il se trans- forme intégralement en une vésicule ; si, comme c'est le cas le plus fréquent, il est très allongé, on voit apparaître sur son trajet une série de petits renflements vésiculeux. Chacun de ces renflements est constitué par une substance liquide incolore, entourée d'une écorce dense et pigmentée. Dans la substance liquide, on aperçoit parfois un ou plusieurs petits globules ; ces globules sont souvent des glo- bules graisseux et noircissent par l'acide osmique ; d’autres ne réduisent. pas l'acide osmique. Dans la suite, ces renflements finis- sent QRE se séparer les’ uns des autres sous forme de petites vésicules, qui { peu à peu. Quelques-unes de ces vésicules, eut de. la Iranstorialion intrégrale d' un chondrioconte court, conservent la forme allongée du chondrioconte dont elles résultent et sont ovales. Les mitochondries granuleuses et les courts bâtonnets eux-mêmes se gonilent et prennent l'aspect de petites vésicules, mais cette transformation se produit plus lentement et éntodé toujours à celle des chondriocontes ; en outre, les vésicules qui résultent du gonflement de ces derniers éléments restent toujours - 404 : REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE sensiblement plus petites que celles qui dérivent de la transformation des chondriocontes. On constate donc une différence de résistance entre les mitochondries éiaboratrices représentées ici par des chondriocontes et les mitochondries végétatives constituées par des mitochondries granuleuses ; celles-ci sont sensiblement pis résis- tantes aux actions osmotiques que les premières. Ces altérations qui s'observent aussi bien dans le chondriome des variétés blanches (PI. 12) que dans celui des variétés jaunes sont, comme on le verra plus loin, tout à fait semblables à celles qui ont été constatées dans la cellule animale. Elles ont donc un caractère absolument général. Par contre, le noyau se modifie peu ; il peut se dilater légèrement et son réseau devient plus lâche par adjonction d’eau dans son nucléoplasme, ce qui finit par lui donner un aspect plus ou moins ‘alvéolaire, mais en général, il résiste plus longtemps à l'action hy po- tonique que le cytoplasme et les modifications qu'il subit ne se produisent que très lentement. _ Jusqu'à ce moment, la cellule est restée vivante ; les mouvements du cyloplasme persistent et si l’on a soin d'ajouter une trace d'éo- sine dans la goutte d'eau où se trouvent placées les cellules, on constate qe le cytoplasme est. imperméable et ne fixe pas le colo- rant. Il est curieux de constater que les Fheloménes que nous venons de décrire se produisent d’une manière plus ou moins rapide selon que les cellules renferment de l'anthocyane ou en sont privées. Les cellules dont les vacuoles sont très riches en anthocyane sont infini- ment moins sensibles à l'action de l'eau et résistent beaucoup plus longtemps, sans que nous ayons pu nous en expliquer la cause. Ces faits sont particulièrement nets dans la var iété jaune et rouge qui renferme à la fois des cellules dépourvues d'anthocyane, d'autres pauvres en anthocyane et d'autres très riches en anthocyane. On constate que les premières sont beaucoup plus vulnérables 7 les dernières. Au bout d'un certain tapé, la cellule meurt. Cette mort se manifeste par la perméabilité du cytoplasme pour l'éosine qui se fixe sur le novau et sur le cytoplasme, ainsi que par l'arrêt des mouvements du cytoplasme. Elle est accompagnée d'une série d'al- érations “me Le tHopime parait s eme et Lt dès. 1 } LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 405 -ce moment l'aspect d'une substance de plus en plus hvaline dans laquelle les vésicules mitochondriales sont animées de mouvements browniens. Ces vésieules se gonflent jusqu'à devenir énormes, tandis que leur paroi teintée de jaune s'amincit de plus en plus ; elles présentent alors l'aspect de vacuoles. En grossissant, toutes ces vésicules arri- “#4 vent au contact les unes des autres, tandis que leur paroi se réduit ne de plus en plus ; elles donnent alors au eytoplasme par leur ensemble une belle structure alvéolaire analogue à celle décrite par Bütschli et il nous semble que beaucoup des structures alvéolaires ‘ du cytoplasme sont dues à l’altération du chondriome, comme Font déjà soutenu Fauré-Fremiet et quelques autres auteurs. Si l'on poursuit plus longtemps l'observation, on constate que beaucoup de ces vésicules finissent par éclater sous la pression de leur liquide intérieur et ne laissent subsister que leur paroi sous forme de filaments très minces et incurvés, parfois enchevêtrés qui rappellent beaucoup les figures décrites par certains auteurs comme résultant d’une division longitudinale des chondriocontes (1). Bientôt la vacuole elle-même qui jusqu ‘ici était restée intacte’ devient perméable et subit une légère contraction qui paraît s'expli- quer par le fait qu’elle laisse passer à l'extérieur une partie des sels qu'elle renfermait à l'état de dissolution, puis elle finit par se désorganiser complètement ; elle se décompose en une série de petites vacuoles remplies d'anthocyane qui peu à peu disparaissent. À partir du moment où la vacuole a disparu, le cytoplasme se détache de la membrane cellulosique et se ramasse au milieu de la cavité en une masse à contour irrégulier qui résulte de la coagula- tion du SRPRRe : celui- -ci POPAERES sous forme d'un coagulum granulo-alvéolaire t un grand nombre de vésicules mito- chondriales. Ces vésicules diminuent souvent de volume, prennent des contours irréguliers et offrent une tendance à confluer, puis. leur paroi finit par se réduire en tines granulations. Dans les variétés à pigment jaune, le pigment se sépare à ce moment des résidus des chondriocontes et les granules de pets se fusionnent en grosses + (4) Nous sommes enclin à penser que les figures attribuées par ces auteurs (Lewitskÿ, Luna) à des divisions l attribuables à Lo A8e Rs altération semblable qui se retrouve assez es sur les préparations 4 a 406 __ REVUE GÉNÉRALE DE BUTANIQUE Le. masses arrondies qui paraissent avoir une consistance semi-liquide. En même temps, le noyau qui n'avait pas subi de modifications importantes pendant la vie de la cellule, se gonfle, prend un aspect très hyalin, puis laisse exsuder son eau par formation sur tout son pourtour de petites vacuoles qui viennent se déverser au dehors. Il finit par se contracter, diminuer beaucoup de volume et prendre un aspect très dense et une forme irrégulière dus sans doute à la Ccoa- gulation de sa substance s'effectuant avec perte d'eau. L'ensemble de ces phénomènes qui se produisent à la mort de la cellule ressemblent beaucoup à ceux que nous décrirons plus loin dans la plasmolyse, si bien que nous nous sommes demandés s'ils n'étaient pas dus à une dessiccation de la préparation produite pen- dant l'examen microscopique de longue durée et aboutissant à un résultat analogue à la plasmolvse. Mais il est facile d'éviter ces causes d'erreur et l'on peut s'assurer que ces phénomènes résultent bien de la mort de la cellule sous l'influence d'un milieu hypotonique. Ces phénomènes paraissent pouvoir s'expliquer par uné coagulation du eytoplasme qui se produit à la mort de la cellule avee élimination d'eau. On voit ne qu'en somme l’action des liquides hypotoniques sur les cellules se traduit par une irritation du eytoplasme, par son hydratation et surtout par le gonflement des mitochondries et leur transformation en vésicules. Elle finit par déterminer la mort de la cellule se manifestant par une désorganisation de la vacuole et coagu- lation du cytoplasme et du noyau. se Les altérations de la cellule en milieu hypotonique n'ont été que rarement étudiées. Cependant Lewitsky et Rudolph ont décrit les altérations qui se produisent dans les cellules des écailles axillaires d'Elodea canadensis, lorsqu'on les examine dans l’eau. Ces auteurs sont d'accord pour constater la production d’une structure alvéolaire artificielle du cytoplasme et la formation au sein du cytoplasme de petits corpuscules semblables aux physodes de Crato dont les auteurs donnent une description trop imprécise pour nous permettre de les comparer aux figures d'altérations que nous avons constatées. Quant au chondriome, il cesse d° être distinet et pas plus Levitsky que Rudolph n indiquent les processus de sa résorption. Au contraire, dans la cellule animale, Fauré-Fremiet, R. et. H. Lewis, Bang et Sjôvall ont constaté les mêmes altérations du selon l'espèce examinée entre 7 LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 407 chondriome que nous venons de décrire dans la cellule végétale, c'est-à-dire la transformation des éléments du chondriome en grosses vésicules. Fauré-Fremiet a même constaté par l'observation vitale de certains Infusoires que les vésicules mitochondriales en se gonflant arrivent en contact les unes des autres et déterminent par leur ensemble une structure alvéolaire du cytoplasme analogue à celle qui a été décrite par Bütschli. Comme Verworen et Degen, cet auteur admet donc que la structure alvéolaire de Bütschli n'est pas une structure normale, mais résulte de l’altération d'un cytoplasme d'apparence homogène. Pour-éviter ces altérations dues aux milieux trHpnloR ee qui gênent les observations vitales et peuvent prêter à des erreurs d’in- terprétation, nous avons cherché à constituer un milieu isotonique en montant la préparation dans des solutions à doses croissantes de NaCI. L'isotonie semble réalisée, selon la variété de Tulipe et l'état du développement entre 1 et 1,50 °/, de NaCI. Dans la variété blanche, elle se trouve située au voisinage de 1,50 °/, ; au contraire, elle parait un peu plus élevée dans la variété pigmentée surtout dans la fleur ouverte, elle est comprise entre 1,50 et 2°/,. Bien qu'avec les concentrations que nous venons d’ nu les cellules paraissent manifester un certain équilibre osmotique, il ne ee nous à pas été possible d'obtenir avec NaCI un milieu parfaite- ment isotonique dans lequel les altérations du chondriome soient absolument évitées ; on arrive seulement à les rendre moins rapides et moins accusées. Les solutions de NaCI qui donnent de bons résul- tats sur les tissus animaux semblent avoir sur les tissus végétaux une action nocive. + Aussi les avons-nous remplacées par des solutions de Études à doses équivalentes qui nous paraissent mieux convenir aux tissus végétaux habitués à vivre dans les milieux hvydrocarbonés. Nous sommes ainsi parvenus à réaliser un milieu isotonique favorable permettant une bonne conservation du chondriome. Ce milieu varie ,50 et 10, 50 °/, de saccharose. On peut ainsi conserver pendant assez longtemps une LE ha sans qu'elle manifeste de signes d'altération. A 3°/, de NaCI et à 22 °/° de saccharose, le cellules montrent toujours, dans pense variété que ce soit, une Hpnueiee tout à fait Fes A aneres. SN F AO GÉNÉRALE DE BOTANIQUE en D) Action des milieux hypertoniques sur le chondriome. Plasmo- lyse. — Nous avons cru intéressant de profiter de ces cellules très favorables pour faire une étude aussi complète que possible de ce phénomène, d'autant plus que jusqu'ici, l'action de la plasmolyse sur la structure fine de la cellule n'a pour. ainsi dire pas été entreprise. - De Vries, qui a pour la première fois décrit la plasmolyse, a négligé d'observer les modifications de là structure fine du cytoplasme et du ! noyau pendant ce phénomène. D'autres auteurs (Tswett, Ghodat et - Boubier, Koh], Strasburger, elc.; se sont occupés de la manière dont se comportent la vacuole ou les communications protoplasmiques, . mais nous ne possédons, à notre connaissance, que de courtes études _de Schwar!z, Matruchot et Molliard sur les phénomènes eytppinse _miques et nucléaires. Schwartz se borne à constater l'apparition, pendant la dtises | _lyse, d'une structure alvéolaire du eytoplasme. Matruchotet Molliard _se sont attachés surtout à l'étude des phénomènes nucléaires : en . plasmolysant des cellules dans une solution de glycérine, ces auteurs _ observent une vacuolisation du noyau aboutissant à la formation de _vésicules plus ou moins nombreuses, puis le déversement du contenu de ces vésicules dans la grande vacuole cytoplasmique, soit par diffu- sion, soit par éclatement du noyau. Enfin, les mêmes autéurs cons _ fatent l'apparition dans le cytoplasme d'une structure alvéolaire. . Matruchot et Molliard admettent que ces phénomènes vucléaires et eytoplesntiques sont dus à une séparation de l’eau de constitution du novau et du cytoplasme qui se déverserait d’ abord dans de petites _vacuoles lesquelles se diffuseraient ensuite pen à peu dans Ja Hu aoe Phase ; Nos éxpériencée ont élé faites comme pour l action des milieux re sur diverses variétés de Tulipe, mais la variété à … pigment Jaune et roug ge s'est montrée encore ici la plus favorable : les chondriocontes sont rendus plus distincts” par le pigment jaune qui les imprègne et d'autre part les vacuoles ressortent beaucoup ie mieux que dans les autres variétés, grâce au pigment anthocyanique “très abondant et d’un re très vif qu elles renferment à l'état de ROME La bete. provoqnée par ke solutions à rés concen- ” Arations de saccharose ou de NaCt débute par une contraction de la Done déterminant d'abord une rétraction es du cop LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 409 qui se détache de place en place de la membrane cellulosique (PI. 14, fig. 1). Puis cette rétraction s'achève par la contraction de plus en plus grande de la vaeuole et la masse cytoplasmique ou protoplaste se ramasse au milieu de la cavité cellulaire (PI. 14, tig. 2). Selon la lon- gueur de la cellule, elle prend, au milieu de la cavité cellulaire, l'as- # pect d'une unique masse arrondie (PI. 14, fig. 3) ou de plusieurs masses arrondies, de dimensions inégales, disposées en chapelets le Le long de la cellule et réunies l'une à l'autre par de fins trabécules (PL. 14, fig. 4 et 5). Fc Chacune de ces masses renferme Grftate ment une vacuole qui er provient de la division par étranglement pendant la contraction de l'unique vacuole primitive. Les vacuoles offrent un contour parfaite- ment distinet comme si elles étaient limitées du cytoplasme par une paroi (tonoplaste de de Vries). Parfois en se contractant, elles peu- vent donner naissance fout autour d'elles par de multiples bourgeon- nements à de petites vacuoles qui sont assez semblables à celles que de Vries (4) a observées dans les cellules de Drosera Shine (PI, 14, fig. 8 à 10). Le cytoplasme lui-même est nettement délimité dans la cavité cellulaire et donne l'impression d'être pourvu d'une mince paroi albuminoïde. Il reste cependant rattaché à la membrane cellulosique : par de nombreux fi lets cytoplasmiques, en général très minces, plus ou moins visibles, souvent dichotomisés {PI. 14, fig. { à 6). Ces filets ‘apparaissent formés d'une substance absolient ‘homogène et ne renfermant jamäis de milochondries ; par contre ils montrent parfois quelques globules graisseux. Ces filets. que Kohl considère comme des communications protoplasmiques entre les cellules (plasmo- desmes), nous semblent au contraire attribuables, comme l'ont mon- tré Chodat et Boubier, à la paroi périplasmique ou plasmoderme qui, : en vertu de sa viscosité, conserverail des adhérences avec la mem- brane cellulosique. A côté de ces filaments très minces, il n'est pas x rare d ‘observer des filaments plus te qui renferment re HE M di 10 | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE mitochondries et qui peuvent être attribués à des communications cytoplasmiques (plasmodesmes), mais ceux-ci se rompent ordinaire- ment dès le début de la plasmolyse. Ces filaments semblent être, en effet, en relation avec les ponctuations de la cloison cellulosique (PI. 14, fig. 7): Mais cette cloison est très mince et peu favorable à l'étude de communications protoplasmiques. Nous trouverons avec les cel- lules épidermiques des feuilles d'Jris germanica un objet qui se prête beaucoup plus facilement à l'étude des DORE et qui nous permettra de préciser cette question. Pendant ces phénomènes, on constate une contraction du noyau qui diminue de volume et prend un aspect plus dense. Il nous a été impossible, aussi bien dans ces cellules que dans celles d’/ris germa- . nica, d'observer les phénomènes qui ont été décrits par Matruchot et Molliard dans des cellules plasmolysées par une solution de _glycérine. Le noyau ne subit aucune altération *RpArEURS et se borne _à se contracter tant que la cellule est vivante. Quant aux mitochondries, elles semblent également subir une certaine contraction, car les chondriocontés deviennent sensiblement plus minces que dans la cellule normale. Cependant cette contrac- tion est toujours légère et si l'on soumet à une solution hyperto- nique un fragment d’épiderme qui aïdéjà subi l’action de l'eau et où les chondriocontes commencent à être vésiculeux, on constate que ces éléments ne reviennent Jamais à leur forme primitive: Par contre, il n’est pas possible d'observer les phénomènes qui se produisent dans le cytoplasme. La pauvreté du cytoplasme et l'extrême richesse des chondriocontes gênent cette observation que _ nous nous réserverons de faire en étudiant la plasmolyse des cellules ; PRenhianes des feuilles d’/ris germanica. Quant aux vacuoles, elles présentent des chanpmetes de précipi- bios de leur conteau anthocyanique. L'anthocyane qui se trouve normalement à l'état de solution plus ou moins épaisse dans le suc Yacuolaire se concentre de plus en plus, ce qui lui donne une couleur encore plus intense, puis on voit souvent une partie du pigment se condenser sous forme d'u un certain ot de Lésearde arrondis, - de dimensions variables. _Parvenue à cette phase, la cellule se maintient quelque temps sous cette forme, Elle est encore vivante ; son cytoplasme et son | noyau ne re. pas: l'éosine, si l'on a soin d'ajouter quelques » F. LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 411 traces de ce colorant dans la solution hypertonique. Enfin, en trans- portant le fragment d'épiderme que l'on a plasmolysé dans une solution isotonique ou hypotonique, on constate que la cellule se gonfle et reprend peu à peu son aspect normal : si le protoplaste s'est contracté en une seule masse, on voit la vacuole se gonfler et ramener le cyloplasme qui l'entoure contre la membrane cellulo- sique. Si au contraire, le protoplaste setrouve contracté en plusieurs masses réunies par de minces filets protoplasmiques, on constate que la vacuole qui occupe le centre de chacune de ces masses se gonfle et détermine le rapprochement des masses, puis leur fusion. Cette fusion opérée, les vacuoles, en se gonflant, setrouventramenées peu à peu au contact l’une de l’autre et finissent par se confondre en une même vacuole. Cette fusion des vacuoles dans des cellules plasmolysées transportées dans un milieu isotonique a été déjà décrite par Kuster dans les cellules épidermiques de l'A llium cepa. On peut d'ailleurs obtenir la fusion de petites vacuoles voisines par une simple pression exercée sur [a lamelle de la préparation. Au bout d’un temps variable, selon la concentration de la solution hypertonique, la cellule meurt; le cytoplasme devient pérméable et se colore ainsi que le noyau par l'éosine ; il reste cependant délimité dans la cavité cellulaire par un contour très net. Mais il présente, dès ce moment, des phénomènes très caracté. ristiques ; ii parait se rehydrater et se gonfler légèrement. Il prend un aspect très aqueux; en même temps, les chondriocontes se gonflent, forment sur leur trajet une série de petites vésieules qui finissent par se séparer les unes des autres et se transforment en grosses vésicules ; les mitochondries granuleuses elles-mêmes finis- sent par subir le même sort et prendre l'aspect de vésicules plus petites que les précédentes Les vésicules mitochondriales ainsi que les globules graisseux présentent alors des mouvements brow- à niens ({) dans le cytoplasme dont les courants sont complète- ment arrêtés. Enfin le noyau lui-même subit un gonflement très appréciable et prend l'aspect d'une vacuole formée par un liquide aqueux rempli de grains de chromatine également animés de mou- vements browniens. À ce stade, la cellule est morte : placée dans un ee : ) D'après les récentes observations de W. Seifrez sur le cytoplasme des {l plasmode es des Myxomycètes, le mouvement brownien des particules du rt serait le perse Ru rés de l'altération du cyLopl: asme, REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE milieu isotonique, elle est encore capable de se gonfler par suite de la vacuole qui reste intacte et réabsorbe l'eau, mais son cytoplasme conserve des signes d'altération très nets. Bientôt la membrane périplasmique semble se désorganiser, le contour du protoplasme perd sa netteté, puis le cytoplasme finit par sè détendre et se répartir dans toute la cellule sous forme d'une sorte de précipité finement granuleux, entremêlé de grosses vésicules mito- chondriales, en suspension dans le liquide (PI. 15). Les vésicules mitochondriales se gonflent de plus en plus et quelques-unes même arrivent à éclater ; souvent elles confluent et forment des masses de _ formes très his dués sans doute à leur coagulation. On peut observer parfois pendant l’altération des vésicules mitochon- driales l'expulsion du pigment jaune dans le cytoplasme :' Les _ aboutit vers la fin de la plasmolyse dans les solutions salées par _ déterminer la rupture de sa membrane, de telle sorte qu'il finit par _ disparaitre complétement. Dans les solutions sucrées, le gonflement est au contraire suivi d'une rétraction considérable du noyau qui semble, comme dans les solutions hypotoniques, se coaguler après avoir. perdu une grande partie de son eau de constitution. Le phéno- _mêne d' éclatement du noyau dans les solutions salées semble cor- _ respondre au processus observé par Matruchot et Molliard, mais il n'a pas la signification que lui attribuent ces auteurs. Il parait | résulter au contraire d'une hydratation du noyau au contact du liquide qui remplit la cavité cellulaire après la coagulation du cyto- dans des cellules soumises à une déshydratation, puis placées _ensuite dans l'eau. Dutebare a observé de son côté des noyaux se gonflant el finissant par han opne ane as Par. contre, la le ré: oup p ngtemps el apparait en n quelque sorte isolée d iplasmo désoraniss cf cobguilé dans la à cavité cellulaire; e ‘est le phénomène d'isolement de la vacuole réalisé par de Vries et Tswett. Elle reste tendue et apparait toujours avec un contour nettement délimité, Si on place une cellule se bite de contaet's'accolent, Ére id de Les. granulations pigmentaires se fusionnent ensuite en grosses Masses jaunes. Le noyau lui- même subit un gonflement considérable qui _ plasme. Nemec à décrit des es ve nucléaires comparables : trouvant à ce stade dans une solution isotonique ou dans de l'eau pure, on constate que ces vacuoles se gonflent, se rapprochent, leurs | æ LL LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 418 vacuoles sont alors fusionnées en une vacuole énorme, mais le cylo- plasme reste désorganisé. Dans une phase ultérieure du hic ises la. paroi périvacuo- laire finit à son lour par se désorganiser et le contenu des vacuoles se dissémine dans la cellule. L'anthocyane.se répand dans la cavité cellulaire et peut même se diffuser au dehors de la cellule et colorer le liquide hypertonique en rose. Lorsque le noyau persiste lors de la rupture des vacuoles, on constate que l'anthocyane se fixe sur lui. Le même phénomène s'observe, comme nous le verrons, lorsqu'on suit au microscope l'action d'un fixateur sur ces cellules : c'est là un exemple d'autochromalisme qui a déjà été signalé par F. Moreau. L'action du saccharose ou de NaCI produit les mêmes phénomènes à concentrations équivalentes avec seulement quelques différences de détail insignifiantes. L'ensemble des phénomènes que nous venons de décrire s'accomplit toujours de la même manière quelle que soit la concentration employée, seulement les phénomènes deviennent de plus en plus LOIS au fur et à mesure que la concentration s'élève ; c'est ainsi qu'à .une concentration voisine de l'isotonie, les die mènes sont très lents et les cellules peuvent rester vivantes pendant quelques heures ; au contraire, à une dose très supérieure, les phéno- mènes sont extrêmement rapides et les cellules Loire au bout de quelques minutes. Aussi, pour bien observer ces phénomènes, est- it préférable” | d'employer des concentrations peu élevées. Une autre cause inter- vient dans la durée du phénomène : c'est l'épaisseur de la membrane cellulosique. Si l’on plasmolvse des fragments d'épiderme où l’on a eu soin de laisser subsister l’assise de mésophylle située au-dessous, le phénomène est moins rapide et Iscelulee pouvene vivre pendant plusieurs heures, parce que la membrane ique externe, cuti- nisée et plus épaisse que la mere interne, est Las dE Large al et que les cloisons des cellules du n ; par les parois internes de l épiderme. te phénomène est plus long | “encore et peut persister pendant 24 heures si l'on emploie des frag- ments de pétale tout nr Lane jh immerge dans des solutions : airs sin 5 NA ; sneGré) scogone aya sexuel effectif, ou étant un témoin survivant d'appareil sexuel dégénéré. NOTES BIBLIOGRAPHIQUES ARNAUD. — Les Atérinées (Thèse présentée à la Faculté des Sciences de Paris, 1918). On voit souvent sur les feuilles vivantes ou les feuilles mortes, sur des brindilles vivantes ou sèches des amas noirâtres de forme assez régulière, _plus ou moins saillants, compacts ou plus ou moins pulvérulents, cons- tituant ce see l'on appelle des fumagines. Ce nt des Cham SR qui sont tantôt simplement sapro- phytes, REA véritablement parasite C'est de ces derniers que M. ru vient de faire une étude approfon- die. 11 les réunit sous le nom « d’Astérinées » et fait bien remarquer dès le début de son travail que ce mot ne désigne pas un groupe systématique, car on trouve de ces fumagines parasites dans des groupes assez diffé- rents de Champignons, mais un groupe biologique, présentant même un rapport fort étroit avec des conditions déterminées de milieu « en particu- Eh disons-le de suite, avec un climat pluvieux. Après quelques généralités, l’auteur divise son travail en trois parties : Première dede : Morphologie comparée des Champignons astéri- ReNes. mycélium se présente sous deux formes ayant chacune leur rôle oo ga mycélium externe rampe à la surface de l'hôte : quant deux filaments se a Ps à il est rare qu'ils ne s'unissent pas par une anas- tomose. Le mycélium interne sé l'intérieur de l'hôte et s'en nourrit. La pénétration se fait parfois par les stomates, mais plus souvent par perfo- ration de la cuticule à l’aide d’une action diastasique. Le plus souvent, les cellules perforatrices sont déjà spécialisées comme forme généralement arrondie, on leur a donné le nom de stigmocystes ; elles sont même portées : sur des rameaux spéciaux ou stigmopodies. Ce mycélium interne envoie vu les cellules de l'hôte des suçoirs, souvent simples et plus ou moins rrondis, a diversement ramifiés et méritant les épithètes de digités, date c On ren éoutre aussi sur le mycélium des filaments courts, terminés en pointe, dont l'existence ou les formes de détails jouent un rôle dans la défi- Haies et la détermination des bg et auxquels on a donné le nom L pophodies mucronées. » Rien n'est moins démontré, NOTES BIBLIOGRAPHIQUES 415 Ces conceptacles sont soit des périthèces à asques, soit des concep- tacles à conidies, car comme nous allons le voir, il y a, au point de vue systématique, des Astérinées producteurs d'ascospores et des Astérinées a conidifères. Deuxième RE ; Systématique et Morphologie spéciale des Champi- gnons rene Dans cette artié, l’auteur étudie en détail au point de vue systéma- tique les genres et les espèces de Champignons astérinoïdes. 11 faut lire le Mémoire lui-même pour prendre connaissance des faits nombreux et intéressants que signale l’auteur. Disons seulement qu'au point de vue systématique, les Astérinées com- prennent des types de deux ordres : {° L'ordre des Microthyriales com- prenant lui-même deux familles : la famille des Microthyriacées qui sont se des Pyrénomycèles et possèdent des asques, et la famille des Microthyrio- Les poridées qui n’ont que des conceptaeles à conidies ; 2° Ordre des Dothidéales comprenant des types du groupe des Dothidéacées. Troisième partie : Climatologie et distribution géographique. 2 es Astérinées ont léurs représentants les plus riches en formes dans les régions intertropicales, et s'y développent essentiéllement dans les stations les plus pluvieuses. L'auteur donne un certain nombre de cartes qui indiquent la répartition de plusieurs genres et donnent en outre les quantités de pluies que reçoivent les régions correspondantes. Il existe aussi des formes européennes, mais on les rencontre précisément surtout dans, les parties de l’Europe où les pinen et les rosées sont particulière- ment abondantes Part e oué) un des genres les plus sishes en formes est le genre Meliola. Or, ce genre ne se rencontre que dans les zones pluvieuses : Pyrénées Centrales, Vosges, Montagnes de l'Europe Centrale, Marais de Vénétie, Montagnes d'Ecosse, ete. Une exception signalée n’est qu'appa- rente : le M. nidulans ne se trouve que dans’ le Sud de la Suède où les s de Mousses qui maintenaient une humidité constante : de plus, le sud de la Suède est marécageux, et le climat étant froid, une faible quantité de er rs à assurer la saturation de l'atmosphère. ‘auteur a illustré son tr à oire de es de cinquante très belles u our les éléments comparables. On trouve ainsi groupés dans chaque planche les divers aspects que présente le Champignon suivant la con- naissance progressivement de plus en plus détaillée que l'on doit en acquérir. On trouve généralement représenté pour les diverses espèces : . 1° l'échantillon en grandeur n naturelle ; 2 une tache de Champignon à . la lumière réfléchie et grossie dix fois ; Dérièté une coupe de la feuille et du Champignon à ce même grossi issement : 3° un aspect du Champignon aiê RÉVUE GÉNRALE DÉ BOTANIQUE vu au microscope par transparence et à un de faible (50 fois) ; 4° une ÉD de conceptacles grossie 375 fois; 5° divers détails anato- IT miques : mycélium, poils, paroi des init las, grossis 376 fois ; 6° les Ke: re les suçoirs quand ils sont représentés, grossis 1000 fois. ; On voit d’après cette analyse que le travail de M. Arnaud constitue une très importante contribution anatomique, systématique et biologique à un intéressant groupe physiologique de Champignons. Léon Durour A. W. R. Don and G. HickLiNG. — On eh decipiens. Quaterly Journal Géol. Soc. London, vol. LXXI, pt. 4, n° 284, p. 648-666 ; pl. LIV-LVI, 19147. ot Le nom de Parka decipiens indique bien la difficulté que présente pour les paléontologistes l'interprétation de ces fossiles du Dévonien infé- rieur d'Ecosse, considérés tantôt comme des restes d'animaux, tantôt ovoïdes, trouvés en association avec des tiges rampantes à à divisions dichotomes. R. Zeiller, qu avoir eité Dawson et Penhallow, ajoute « On ‘a type générique, que des renseignements insuffi- ‘ Sants pour apprécier avec certitude ses affinités (1). » sh Don et M. nas ARE ont repris l'étude de s empreintes atiques, en se servant de la méthode de Schulze (acide azotique et rats de potasse) ). H'en rire qu il s’agit bien de tissus végétaux, Sans ‘doute d'un thalle ressemblant à arret algues (Melobesia lichenoïdes). Les auteurs n'ont pu décéler la présence d’indusies, mais dans de petits, _ disques Re HER vd = 2 mm.), dont le ihalle est Ro sauf en la région F marginale, ils ont reconnu des es de spores à membrane ae __ sée. Ces spores sont d’u 4 Par la structure cellulaire, le pire Parka a sa place race parmi _ les Thallophytes ( Algues aquatiques), mais la présence constatée de spores _ tuticularisées plaide en faveur d’une plante plus élevée, si toutefois ces ie. vép ein aux anciens peuvent entrer dans le cadre de nos clas sificati ons. ARPENTIER E, © LL a 3 De @. Las & … m E bé e ® (4j R. Zu a Éléments de Paléobotanique, p. 136, 1900. : Marie C. Sroprs. - — À new Araueariox ylon from New Zealand, Annals of Botany, vol. XXVIIT, pp. 341-350 ; pl. XX, 1914. ne Le genre Araucaria était déjà représenté èn Nouvelle-Zélande vers le liens du Créta cé. Arauc arioxy lon Novæ-Zeelandii M. C. Stopes sp. est _ remarquable par la succession des couches annuelles de bois secondaire, _ attestant, semble-t-il, lexistence d’un cycle de saisons dans cette région : dès l'époque crétacée, De plus, les trachéides, en contact avec les rayons _. médullaires, ont leur paroi épaissie et ere des amas résineux, en forme de bobines s « resin spools », que M. Thomson a d'ailleurs : RUES et décrits and des Araucarinées actuelles (4). A. CARPENTIER GR B. Tu HOMSON. Ont the comparative anatomy and affinities. of the Araucari- neæ. Phil. Trans. Rôy- Sac., vol. CCIV, pp. 4-60: pl. I-VI, 1948. Nemours — Je Henri BouLer. ra ait MM Gérant : Henri BouLoY. Tome 31 - Planche 10 Revue Générale de Botanique | à mL GuiLLiermonD, del. Le Deer, imp. Cellules épidermiques des pétales de Tulipa suaveolens observées sur le cité en isotonique ET EI NOTES D'HERBORISATION AU MAROC par M. Marcel RIGOTARD Les botanistes qui ont étudié la flore marocaine sont nombreux. Depuis 1773, date à laquelle le chirurgien anglais Spottwood donnait un catalogue de six cents espèces de plantes qu'il avait récoltées dans la région de Tanger, les chercheurs se sont succédé pour ainsi dire sans interruption dans le Moghreb. Notre glention n'est pas de faire l'historique détaillé de ces missions el d'en exposer les résultats — ce qui serait cependant bien instructif et ultra vi ant (1). Disons sim- , plemeni qu'avant l'occupation française les voyages s 'elésihsientéats des conditions d'insécurité (2) qui ne permettaient pas d'amasser, en tout lieu et en quantité suffisante, à la fois échantillons et obser- vations. Il n’est pas surprenant, par suite, que le bilan de plus d'un siècle d'explorations scientifiques diverses se soit chiffré, somme toute, par un total assez réduit de connaissances (31. Ces pionniers de la science n'en gardent pas moins la place à part dévolte aux précurseurs et ils méritent, en même temps que notre reconnaissance, notre admiration’ pour l'audace qu'ils ont dû déployer parfois. L'ère de prospérité qui s'ouvre maintenant assurera désormais aux cher- cheurs les facilités indispensables aux études de longue haleine ; l'exploration du nord-ouest africain est entreprise aujourd’ bui _par des naturalistes qui vont devenir de plus en plus nom: d: breux. On pourra aussi aider à l'œuvre du temps en donnant des facilités et encouragements aux missions d'études. Plus tôt nous connaitrons ce pays où se dépense tant d'activité française, plus n nous rAcolenoRs EE v les rs de nos sacrifices. os 4 (t } Voir sur ce point. 14 travaux de E. osson; en particulier, Compendiuni de Floral Atlanticæ, 1881, 2 vol. Masson, éditeur. . (2) Par Peniple « « M émane de Mogador au Maroc » de Balansa, interrompu Lie : sr D (Bull Soc. (réogr., avr il 1868. (8) E. Cosson, f sant l'inventaire de la Flore . rocaine comptait cependant 1 +300 espèces conrines. (Voir Bull. 9e bot. de aa séance du 14 mars Fe me: ù 418 : REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ! Au cours d’un séjour de deux années au Maroc, j'ai récolté, autant qu'il m'a été possible de le faire, l'ensemble de la flore des localités où j'ai passé: environs de Casablanca principalement (1) ; littoral et marais de Fédhala ; Camp Boulhant ; Mazagan ; Azemmour ; Rabat ; Meknès ; Fez, quelques points de la Mamora ; Marrakech. Toutefois, fa: Ain ds Li pit + AI CA | + 14 Lion Le, É c à 1 L L) " j'ai dû demander des échantillons et renseignements à des personnes que je me fais un devoir de remercieriei, en particulier M. lelieutenant Ducellier, professeur de Botanique à l'École d'Agriculture de Maison Carrée (Alger) qui a effectué la détermination rigoureuse des plantes $ dont la liste figure plus loin et M. R. Benoist, du Muséum d'Histoire Naturelle. M. le Capitaine Rambaud, Chargé de cours à la Sorbonne, m'a fourni, pour mes herborisations dans la région curieuse de Fédhala.et de lOuel Mellah des indications fort utiles. M M. les lieutenants Durand ‘et Giraud, ingénieurs agricoles, ont bien voulu me communiquer la liste des plantes qu'ils ont récoltées dans la _ Région de Fez (2), où j'ai herborisé pendant trop peu de temps (in février 1917) accompagné de M. L. Rigotard, chargé de cours à l'École Coloniale, cela permettra de constater l'aire de dispersion des espèces. M. André Leroy, Ingénieur agronome, chargé de mission, m'a procuré des échantillons intéressants de la région phosphatière d'El Borondj (3) et M. le Capitaine Perrot, inspecteur des, Forêts, m'a remis quelques jolies Légumineuses des montagnes d'Azron. Je ne puis enfin écrire cette note sans remercier M. Malet, Directeur de l'Agriculture au Maroc, de l'intérêt qu'il ne cesse de porter aux | personnes qui étudient les questions scientifiques marocaines. Les naturalistes voyageurs ont encore un bien vaste champ à explorer, comme on peut aisément s'en rendre compte en comparant entre eux les catalogues d'herbier (4). Pour une même région, de ) Sauf indication Sve nous les indiquons, _. notre liste, sous la déno- A mination Chao (2) J'ai usaus avec à mienne la liste de leurs aies, déterminées En : (per M. Ducellier. ” (8) Ces plantes, de même qu’un rs nombre d'espèces provenant de mes. as à ne sont pas encore toutes déterminées. (4) Parmi les travaux récents sur la ER marocaine, on pourra consulter : Part Voyages au Maroc, ane édito, no E SÉ ÉGONZAC, Vaÿages au LE NOTES D'HERBORISATION AU MAROC 419 surface restreinte, 1l est possible de dresser parallèlement deux listes -de plantes ; or, parfois, elles sont loin de se superposer. Cela tient évidemment à ce que les herborisations n'ont pas toujours présenté — question d'époque de l'année mise à part — la même facilité dans des différents points d'une même contrée en raison des contingences diverkes imposées aux voyageurs. Celle considération doit être mise en relief: aussi peut-il être nécessaire, par conséquent, de stationner à nouveau en des lieux déjà explorés, mais trop hâtivement, et il ne pes craindre de suivre où de recouper maintes fois les itinéraires déjà suivis. La connaissance approfondie des végétaux, spontanés du Maroc nous fera mieux comprendre les relations qui existent entre la plante d'une part, le sol et le climat de l'autre, en un mot le milieu où la plante croît et avec lequel la colonisation doit compter pour mettre à profit ce qui est api de contribuer à l Kms _rémunératrice du sol. De ce milieu nous avons dé quelques notions générales sur la composition du sol et le climat. Il ne paraîtra pas superflu dans cette -étude sommaire de présenter au lecteur quelques résultats des “analyses des échantillons de terre que j'ai prélevés dans les stations principales où j'ai herborisé (2), ainsi que les données du service météorologique du Protectorat. Ces renseignements extrêmement suecinèts ont simplement pour but de fixer dans l'esprit du lecteur les caractéristiques essentielles du climat. Des tableaux détaillés moñtre- raient l'énorme différence des tôtaux se pluie d’ hiver et Le été : cinq E GiRoNcourr, (Agrie. pratique des pays chauds, 190, p 75). Bulletin in de la Soc. d'Hist. Nat. de l'Afrique « du Nord, Kb ete (Bull de la Soc. de géographie du Maroe. juillet CU Pharmac EME Sur méd. et pharm.milit:, 1. 62, p. 625). RE Paso ae livérses in Bull. So oc. géogr. du Maroc. dr Lie de foristiq ue Mere (Le monde rs plantes, 191 18). e du xploration scient: me Maroc, Botanique, 1912, ouvrage lnda- ré d::Prr ne sur “Pouest du Maroc fra ranç rnal of a tour in Marocco ant the Great Atlas by J. D. Hooker sud. John | “ee Léna. L. GEx “détaillée des conditions de végétation de l’Arganier mobilisés au Maro e, ont effectué des ! recherches ‘intéressantes en différents pointe a Maroc, in res prebtesymege largement à la connaiss ssance de la flore du ectorat. (2) Voir met plus de détails : bide à l'étude is omique ‘des terres du x ne par M. et L. Ricorarp. ans: de la Science agronomique, 1918). riz, Maroc Ph ysique, chEnits: sur la paies renfermant une ‘étude ' È û ; + REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE : ou six mois sans pluie, ou presque, est courant. En été, dans l'intérieur. le thermomètre se maintient pendant de longues journées au-dessus de 40° ; les sécheresses sont redoutables, les pâturages plus où moins détruits, les troupeaux fréquemment décimés : la végétation estivale n'est: plus intéressante alors qu'au point de vue botanique, mais le Le pratique pour les colons et les indigènes consiste à faire des réserves de fourrages en hiver pour les faire consommer en été aux, animaux ; c’est, comme le fait remarquer fort justement M. le *: a Ë 5 180 Monocotylédones se) 2 Crucifères 11 Cryptogames vasculaires ; or, si on classe ces plantes par famille, on voit que __ les Légumineuses sont représentées ee 107 espèces les Composées — — 100 — les Graminées — br ete Bé N U die et l'auteur ajoute «la Chaouïa est Léedt être l’une des seules provinces a de l'Afrique du Nord où les Légumineuses se montrent plus nom- . breuses que les Composées. » Nous renvoyons d'ailleurs le lecteur à : particulièrement nombreux. ; Ayant eu la possibilité de suivre la marche de la Mon da _ vus de détails, pris toujours à la même station : une colline ou, plus. exactement, une. -ondulation rocheuse, _caleaire, recouverte d'une premières averses d' automne la surface du sol se met à verdiret,en terrain . La teinte ocre du pays, fatigante pour les veux, fait place à un horizon qui repose la vue, vert pâle, surmonté d'un ciel bleu elair, légerfe avec quelques : nuages où le soleil ju de ses rayons entre deus averses ; une brise NE s'élève par instants , on se croirait du Nord, in Bull. mbc. bot. de France, nm mars 1973. AR fait une RS ä J. Prrar PR aceniqne du Maroc, Mission botanique 192, Un REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE dans les campagnes de l'Ouest de la France, au printemps: l'illusion sera de bien courte durée... Dans de courant de janvier, surtout à la fin du mois, l'espèce dominante est Poa annua ; celte Graminée forme le fond de la végé- _ tation; Cynodon Détoie apparaît déjà en abondance. Parmi les | Légumineuses, Lathyrus Ochrus, haut de 10 à 20 centimètres n’est pas encore en fleur, pas plus que Lupinus hirsutus dont les feuilles éloilées apparaissent fréquentes en certains points ; Scorpiurus sulcata est rare et restera toujours disséminée faiblement ça et là. Comme autres plantes Lo A at citons quelques pe de Salvia lanigera,. de Beta, etc.” Les monocotvlédones sont A btbtsss < S _ Asphodelus microcarpus devient envahissant lorsque la terre est _ plus profonde — © ‘est d'ailleurs assez général ; l'abondance de cette Le plante indiquerait un sol assez profond sans être pour cela plus . fertile. Romulea Bulbocodium est fréquent de même qu'Arizarum re simorrhinum ; au ras du sol, les fleurs d'Ærythrostichs punctatus, Lea surtout HOME Ta terre végétale devient de coloration noirâtre et que humidité s° y trouve réduite par une légère pente du terrain. Il est curieux dé constater que cette Colchicacée, indiquée comme plante ÿ Saharienne par Battandier et Trabut (Flore de l'Algérie! se ren” *: contre abondamment sur le littoral atlantique. Brives, de Segonzac ne la citent pas dans leur catalogue d’herbier, de Gironcourt, qui à ne effectué sés récoltes dans la région Tanger-Fez, non plus. Cependant “ le pharmacien- -major Moreau l'a déjà signalée, il y a Le an nées, dans les environs 7 de Casablanca ( de ‘Au début de mars : Les Légumineuses sont lentes à à se développer. è s * Parmi les G 3raminées, la seule qui tienne une place importantes _est Cynodon Dactylon ; Poa annua est à son. déclin ; les autres Gra- _minées n'existent pour ainsi dire pas, sauf, cependant, une spa voisine de Poa aunua, Poa dimorphantha, localisé ça et là. On remarque : Senecio vulgaris ; quélques Renoncules; C sas anim fréquent ; Solanüm sodomæum pas encore en fleurs, ça et + se garyenten ; F erula ne de nombreux À db : quelques NOTES D'HERBORISATION AU MAROC 425 Crucifères ; quelques Buphorbes ; les Ra # MORE à fructifier. ; Iris Sisyrynchium apparaît en fleur, /ris alata éitièn dit, mais plus rare —— Scilla mauritanica, Dipcadi ee Le D. serotinum, Mandragora autumnalis (feuilles). Léo Celsia Balli ne montre que ses feuilles ou commence à peine à si fleurir; on trouve encore Asparaqus aphyllus, A. albus. Au début-d'avril l'aspect change d'une manière très notable. Poa _annua à disparu devant C'ynodon Dactylon qui devient envahissant. è Paronychia argentea est fréquent; ses tiges trainent au milieu de 2 celles de Cynodon Dactylon — Bromus mollis fréquent. _Les Légumineuses sont DIS ou moins rabougries ; en cette sta” tion, il est vrai, les Légumineuses ne trouvent pas en général un sol assez profond pour prospérer vigoureusement ; non loin de là on trouve au contraire, à profusion, Lokes arenarius, Ononis biflora. a Astragalus hamosus, Astragalus bœticus, _Vicia, SA te TE rum, etc. etc. - : Par contre les plantes qui caractérisent la flore estivale font leur apparition ; les Evax, les Filago sont disséminés partout. Les Asphodèles fructifient — Heliotropium europieum feurit. Ve . Les Euphorbes sont abondantes /£. helioscopia principalement) — Statice sinuata — des Malvacées. En résumé, la végétation ici touche à sa fin — mais il est indispensable de faire ressortir les dif-. férences d'aspect fondamentables que peut présenter la végétation ent se ne terre Er plus ou l'moins PR Ne ls ou moins acces Fe Se À U UC f L JU OUMEEUC lhamidité. | de re Chrysanth mum orona u d...); H _ contraire, ne la terre est pe profonde et sèc sa | ; à admin | si pa laissent Le chèmp ro HAE à REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Au point de vue pratique cette remarque est d'importance essen- _tielle. En l'absence d'eau d'irrigation de bonne qualité (peu chargée en chlorures de sodium et magnésium) le manque de précipitations atmosphériques pendant de longs mois d'été fera que l'agriculture, l'élevage seront ou non avantageux — possibles mème — suivant la plus ou moins grande profondeur du sol. Alors que dans notre à __ « douce France » la végétation présente selon les terrains de simples LS nuances que les botanistes sont presque seuls à saisir, iei, avec la : température élevée, la lumière violente où vibrent avec intensité les radiations ultra-violettes les différences apparaissent, brutales, aux yeux les moins prévenus. Cependant, en dépit de tout ce qui a pu être dit sur la colonisation, on a le devoir d' affirmer que hors de _ France, comme en France, « la terre est comme un bon instrument : de musique qui n'obéit qu’à des doigts exercés: tant vaut l'homme, ja : tant vaut la terre ( 1) ». Pour bien coloniser, bien cultiver, il'faut. Le eonnaitre les plantes eton né fera j jamais trop pour la diffusion des connaissances. botaniques ice Dicoylédones epaales \ LÉ j ' j À Ronnetulééees. he * 3 an Ranuneulus flabellarus Desf. ‘5 : Chaouïa, 3 DO * pos] OO —. bullatus bb. . Chaouïe,:G. à —. macrophyllus Des. Fezs : une — hulhosus L. _ Fez. A “aquatilis 2. ; s Chaodia teur. abondant). hu peregrinum DC . Chaouïa, T. CG, Fez. us orientale ae FL RE | u ne : de mierocarpa- Ik OC: ) Fez, Chaouïa (peu C.}. ; je ne L. # ont Fer. une Run. « Craoifétes. F DRE es a ho Par *Raphanus RhoEis Le _ Chaouïa, GC, Fèz: ; _ Diplotaxis süfolia Kunze. se . _ Ain-Djemaa, Chaouïa. | . * Diplotazis na Del. | . < Chaouïa. Je à} ia té bns te prupriits FT ea re Le Die désigne les plantes RER à ut flure fre AA AR NOTES D'HERBORISATION AU MAROC 427 * T'hlaspi perfoliatum L. ©: Chaouïa. re Le Consetia Bursa-pastoris Mœænch. Sa: Chaouïa, T. C. a granatense Boiss. Chaouïa. s. mie lybica iv. “er Chaouïa, C., Kenitra (1). — marilima Rob. B. ? RE ; on ae \ Se à Me oui ia Broussonetti. - Chaouïa. nee ie de Matthiola littorea PAGE et Chaouïa. ES Le He “plaies byrata L. De Mamora, À. C. Ne es — cichoräfolia. ù - Fez. Fat pd ee * Æthionema saxatile A. Fer: ® : Sinapis. ae * Chaouïa. PTE se À F , Rapistrum VAN B. R. Fer UNE ARR _ Cistinées. ae ns Rai NS TS À ï Ve etianthemun rat Eu Pers. : Cahouïa. ne ie: ægypliacum Mill, : Fez.. Re Crea Heianthemun AOANAUTE Thib. ? . Chaouïa. : Morin, Chaouia. Rad Ter TES dd Pour DIU ; SF se luteola L L., var. Gussonei. A ORNE NE Er re NE LRrpaue, R. Br? Aie Late Chaouia.… DT ÉNRE Lo ee s alba L:? x Ms Re Chaouïn.” de. One HAE iperaraotots | ae Rhæas LL var REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Géraniacées. ; Erodiuni moschatum L' Her. Fez. Salzmani Del? Chaouïa. cicutarium L° Hér ? .. Chaoufïa, _Linacées.. *Linum usitatissimum Li. à Chaouïa, T. C. strictum L., var. _Chaouïa, Fez, De RAA DK: tenue pr | Oxalidées.. û #4, Oralis cernua Th. Boriélanées: ae ue Portuluea oleracea As | Hypéricinées. RAT tn aies ere Do * Hyperieurs tomentosum L'heus * Ghaouia, ” près des ES die RE US eo Ne da Fez. / NOTES D'HERBORISATION AU MAROC Carvophyilées. * Silene inflata L. ee Chäouïa, T. C. 8 gallica Li, NÉOhaouie 1, muscipula L te SRE US T. C. conica L. pe S _Fez. imbricata Desf. é _Fez. À apetala L., var... ee «es: É _ Velesia rigida L. ANNE Paper De Gusphiln vaccaria Sibth. Chaouïa, Fes. ; 2 cute rubra Pers. | … fimbriata. marina Pers. (9 re Lohriaaus L. Ven Ë Chaouïa, | Fa C. us is ee Des I Sn OhatTEe REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Pidatints St Boiss. Chaouïa, R. * Uhbilicus pendulinus D. C. Chaouïa, AR. : A Rte hispida D. C. .Fez. Cucurhitacées. aa RME Citrullus Côlocynthis Sehr, Chaouïa, C. . Cactées. < ; Opuntia Ficus-indica Haw. rar" Chnodie, Fer, Marrakech, ete - : T. C. partout. Ombellifères. £ Lien triquetum Dessf. _—. ilicifolium Desf. - — tricuspidatum Desf. ez. 7 Pécten-Veneris L. Fez, Chaoue, T. ca Bunium MANU B. R. (4 here Chaouïa, 4 LR 5 ES 2 Arom majn Le PE aia, Fez. - _ Apium nodiflorum Reich Ridol fia segetum Moris. ARTS el m nod iflorum Koch. r | TO DRE Dre date heterophyliun L Link. do | Ghaouia, Ce dans les en cultivé ae Pur |? protractum LE. pue Fez. Foniouhen nee FR AE Chaouïa, + c. Ferula. SE FA Chaouïa, TC | Thapsia garganica TR n _ Chaouïa, Fe, À Torilis nodosa Gaertner.… À ir ue _Fez Orlaya maritima Hoflm. | Chaouïa, littoral. se * Daucus Carla es an : Chaouïg, T. C. ne dd maximus Desf. Det en int aae 2 Coriandrun satioum LL. one e: ie Chaouïa. Le, ae testiculata D. Ge AT Chaoua Ce; Li Aralincées. Me + Hedera Helis D. NOTES D'HERBORISATION AU MAROC Mvrtacées. *Myrlus communis L. : ; Onagrariées. … Æpilobium hirsutum L. Rosacées. is rs _ Rubus discolor Weihe. | Chaouia. * Potentilla replans L. Fer 50 * Poterium Sanquisorba our, et Bar. Fez. * Pirus longipes Coss: : «. Mamora. “Agrimonia Eupatoria L. 3 CPU Légumineuses. She | $ … *upinns angustifolium L. Le MORE — hirsutus L. (A). & Chaouïa, T. C. Om biflora Desf. _ Chaouïa, C. .— . pendula Desf. | ViSCONE Es ; hirta Dest._ matrix L. nb la Des. alopecuroides dx antennata Pomel. - initissima L. £ 'rigonella Fenanegrreum D do La AN ihordoné He te un ] manière appt à nome le soir ver REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Chaouïa, C., Fez. : Chaouïa, C. Chaouïa, C. Chaouïa, C., Fez. resupinatum L. arvense L. fragiferum L. Jamimanum Boissier. _ Chaouïa, Chaouïa, da Chaouïa, NOTES D'HERBORISATION AU MAROC * Scorpiurus subvillosa L. ”:14Fer. *Ornithopus compressus L. | Chaouïa, R. AAAROET RS multisiliquosa L. Fez, Chaouïa. — ciliata Willd. Meknès (1). * Hedysarum capitatum Desf. Fez. Ebenus pinnata L. Fez. Acacia Farnesiana Wild: sera Marrakech, Aguedal, c. — eburnea. Chaouïa, T. C. * Dicotylédones gamopétales Caprifoliacées. * Lonicera etrusca Santi. Fez. Rubiacées.. | Asperula hirta Ram. Fez. * Sherardia arvensis L. | Chaouïa, T. C. Ê L'Gatium saccharatum AIL. Chaouïa, T. C. — murale L. Chaouïa. mi lucidum AI. js ee. Fez.. me _ Crucianella sp. ea Chaouïa, C. Valérianées. Si Ron _ Fedia Caput-bovis Pomel. a * Chaouïa, TL ë. NE coraueopiæ LL. 0 4 _ Chaouïa, us (CS … Valerianella Ares Lois ? Cane, È De f: À g Dipsacées.… ni à Aer en Scahiosa A HAN N AE NES she : nie * Bellis silvestris Cgr. * — annua L. var. Conyza ambiqua D. ra # + Fu hirta L.. FA Capisie P PERROT, gi. . REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Anvillea radiata Coss D. L. |. Fez. Buphtalmum spinosum . Chaouïa. _ Evax sp. Chaouïa, T, GC. … Filago spathulata Presl. Chaouïa, T. C. * Micropus erectus L. Fez. Clandanthus arabicus Cassini." Fez. * Anacyclus radiatus Lois. Chaouïa, T. C., Mamora T. CG. Santolina incana. Moulouya (1). Ormenis mixta D. C. | Chaouïa, T. C. Olospermum glabrum Willk. Chaouïa, Dar bel Amri. Chrysanthemum coronarium L. Chaouïa, T. C. ’ Artemisia Herba-alba Asso. Moulouva (1). : Senerio vulgaris L. | crassifolius Wild. — leucanthemifolius Poiret var. _Calendula algeriensis ana Reut. Chaouïa, Fez, T. C. — arvensis L. Fez. : Chaouïa, T. C. sulfurea Lesf. var. Nue. 7. 1Chaduia, T,:C. Aura gummifera bre Chaouïia, T. C. Se é : Fez. / Chaouïa, Fez, Chaouïa. maroccana Ball. ie Fez. Calcitrapa L. © “Fes _algeriensis Coss. ? Chaouïa. _Fez, Chaouïa, R. mberboa Lippii D. C. (2) re +.mumçata DC. ‘0 CORRE SRE A C. CHR Fez. Chaouïa, C. Chaouïa, eult.… Chaouïa. _ Chaouïa. NOTES D'HERBORISATION AU MAROC *Carduus pycnocephalus L. Chaouïa, T. C. * Scolymus hispanicus L. Chaouïa, T. C. Cichorium Intybus L. var. pumilum Jacq. Chaouïa, Fez. olpis barbata Gærtn. * Hypochæris glabra L.? * Thrincia hispida Roth. Kalfbussia Mulleri Sch, + agité cupuligera D. R. Chaouia. L Re ospermum Dalechampiüi Desf. FL Nr: _picrioides Por, Chaouïa. * Geropogon glabrum L. Fez. *Sonchus asper L. AA Ve Chaouïa, T. C. FT, fenérrimius L. : LHARDe +. €: Picridium tingitanum Desf. © Fez. Andryala integrifolia Li. wi Chaouïa.… # iditen D. C., var. Dies Fez. mel. AO ARE à -anthium antiquorum Wall. FA Chaouïa, À. GC. Ye D Re | Campanulacées. ns corymbosa Poiret. s À nee Laffingiis. # *Convoloulus althæoides L. — tricolor L. — Gharbiensis Pittard. L Ipomæc Batatas ? Cuscuta. _ Borraginées. * AÆnchusa ilalica Retz. Nonnea micrantha Boiss. Rent. — nigricans Desf. de E chium creticum. nes pomponium Boiss. =— confusum de Coincy. 5 ; Cimoatosvun clandestinum Desf. * — pictum Aïton. . Cerntie oranensis Batt. — majorL - Heliotropum rs L.. : Solanées. Triguera ambrosiaca Cav. À * Solanum nigrum L. © — sodomæum L. Mandragora autumnalis Spr. de “Hi A VORY etes albus L. albus Li. var. major. rà Verbascum sinuatum L Li: Celsia Ballii Batt 2 | | Scrofularincées.… ie di Scrofularia arguta Solander. (1) A. tn legit.… # Chaouïa, Fez. Chaouïa, T. C. Guisser (1). Fez. Fez. Chaouia. Chaouïa, À. C. Fez. Chaouïa, C. Fez. . \ Chaouïa, T. C., Fez Ain Nekbrala C., Fez. . Chaouïa, TES de +. CG; endroits secs, dé- combres. & Chaouïa, C. Chaouïa, A. C, Fez. Chaouïa, T. bé, Chaouïa, C., Fez. , mate G | ÉbOu FC, ra ar ses F6; Ain Kausura près Per Ca 4 (2) Les feuilles de cette plante sont 1 consomades par des bovine. a. L Dream, logit.… 4 Ke ! es Rs | à t ; NOTES D'HERBORISATION AU MAROC 437 Scrofularia auriculata L. Chaouïa, A. C. près des ruis- : seaux. F +, canin Li.” ” Fez. : ; — dævigata Vahl. rez. °° Antirrhinum calycinum Lam. : ‘Ghaouïs, ÇG:: © * Linaria græca Chaw. Chaouia, C. — heterophvlla Desf. d°. C. ——" bipartita Wild. dE C., Rabat, T° C. — refleæa Desf. d, C: ETS — elegans Mumby. PE Ci à : — latifolia Désf. Fez. / Mumbyana Boiss. Reut. , Fez. ser Meet Nage apula Stey. RL 7 ; Veronica anagalloides Gussone. Sr Fer ge Bartsia viscosa. Fez. é * Eufragia viscosa Benth. SL ET CROdE C Orobanchées. \ è Orobanche. Chaouïa, R. Labiées. O Lavandula multifidaL. Chaouia, T. GC. Fer TG, | | OR * Marek PC 2 à *Mentha Pulegium L. AR Chaouia, Fee nr vote — roturidifolie L, \. | Fer, = ut Salvia lanigera Poiret a AR UE Chaouïa, T. C. Fures Thymus ciliatus Desf. à . Fes. ÉMEEne | -Marrubium vulgäre L - var. Lanatun.. _ Chaouïa, TC. ni : *Ajuga foa L. DAS ARR : Le pseudo-va Rob. et Cast? in: COUV k nu que areñaria Vahk; Re PR rt pote HAS É . À — arvensis L. ue c en: Re C. i : a # Nothtbasdeh ns AR * Verbena offirinalis . ET Pacs | Chaouïa, & 1% g (4) Cette de plaat de: sensible à lobe des, rayons solaires, Suis vous ndant, un hélio coup moins accentué que Lupinus hirsutus, dem ge ES haut. D° silaurs dos bits fortement res sont t nombreuses et je ne les. ss i pas notées Ness ; REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Primulacées. era arvensis L. Chaouïa, Fez. dlinifolia L.. Chaouïa, A. C. \ |‘ Samolus Fam PRES d°, C. près des ruisseaux. “ : blonibucinéne. bietape europæa L. Chaouïa, C. “Statice sinuata L. | Chaouïa, T. C — Thouini Viv. : Fez — mucronata. Dont Fedhala. Armeria mauritanica Walhr. Chaouia;: CG Chaouïa, T. C., Fez. | crasifotin Forsk. | Fedhala, C. Dicolylédones apélales à D QUE nan PES Chaouïa, DC: . Hlitum vi drgatum Le. _ Chaouïa, T. C. _ Chaouïa, A. C. ambrosioides L. Ne 4, sx €. ‘dans les. terrains FU NES 4, 7 En endroits secs. | Ghaouin, À cn ils ait sé 7 | récemment dans l'Australie piétidionns herbe dont se plaint OsBorn, i Departement of à Agriculture oL. South L'Auotralia, eo este Re NOTES D HERBORISATION AU MAROC Polygonées. S Rumex spinosus Campdera (1). Chaouïa, T. C. “ Rumex bucephalophorus L. d°, T. C. Mamora (sables) EI Borou. udy. us Mutboites Desf. Fez. at ae Bellardi Allioni. Fez. Thyméléacées. Thymelea tythr oides. _ Mamora. * Daphne Gnidium L. Chaouïa, AC; Fes, _ Aristolochiées. FN Aristolochia longa L., var. : Mamora, R., Fez (sables). ; Euphorbiacées. a . *Euphorbia Chamæsyce L. ‘ Chaouïa, T. C. g — pubescens Desf. Chaouïa, T. C., Fez. — Paralias L. ar dd, BE sur les unes. Peplis L., -: : Fez. t Helioscopia he ie #7 +; Chaotias T° C., Fes. ne Peplus L. var. a Chaonia, a + + à Mereurials annua Li FE _Fez va de annun LE. var. onu L D. : 'éhacu re ue. Ricinus communis res DER PAR Gératophyllées. * Ceratophgltum demersun L | Urticaeées. * Urtiea urens L REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ee Cupulifères. * Quercus Suber L. ; = Mamora, camp, Boulhaut: Juglandacées. RES | Juglans. Atlas, région sud de Marra- kech. + VE OR Cannahinees. Cannabis sativa L. var. Cultivé. Monocotylédones ahanetsés | * Alma ranunculoides L. | Fez. Chaouïa. Chaouïa, A. Chaouïa, C. arts gibba Le crane ROUX 0 Aroidées: ee simorrhinum Durieu. A Mangas KE | Typhacées. De ha angustifolia Le Le MST ya | Palmiers. me Clara humilis L. ; répandu partout. Phenix dactylifera L. & in re Marrakeel-: 7 (1) Est cultivé a Pâlrosräis jusqu'à l'altitude de 1100 m. La palmeraie d Et | Goram, à no m.est la derni où il mürit ses fruits (Maroc iental, Bou Dan. Observation de LR Aruait, a ne r M... pr tir ne Lg Fa “ ” Eee j Te PER NE NOTES D'HERBORISATION AU MAROG 441 4 Ho: Orchidées. l * Orchis palustris Jacq. Fez. — lactea Pois. Ain-Djemax, R. * Ophrys lutea. Ain-Djemaa, R. Iridées. * Romulea Bulhocodium Sob. et Maur. Chaouïa, T. C Iris alata Poiret. me de, T.C: D — Sisyrinchium L. | (A +R — tingilana. è *d'"AsC, *Gladiolus segetum L. a Me, Fez OT ï Crocus serosinus. ts A. C. à : Amaryllidées (1). Agave americana L. existe partout, cult. Leucoium autumnale L. Fez. — trichophyllum. Chaouïa. Ë Leucoium sp. _ Mamora. Narcissus serotinus Li. mr Fez, Chaouïa, C. k — pachyholbus Coss. Tanger, C. | A Tazetta L. AR Marrakech, Vi CG. d'A pa apyraceus. Ne + Chaouïa, Los FAO IAE uétte Er Bron anet Giles: Chaouïa, A. er RES rala, C. Liliacées We en <> - ii * Asphodelus microcui pus Viv: ee Ds existe partout. °°" Allium vernale Tinco. ... Chaouïa, C. * Muscari comosum Miller. des ns . Chaouïa G;, Fez.…. nue Bellévalia mauritanica Pomel. a … Ain-Djemaa, Ge nesaner : | Dipeadi sorti Med. pe LE ep fui vu. ÿx ee a is “d,G ‘ ASS ; ne cs ae Scie autumnalis Le mn Mr Fi Bee re — maur itanica. D OUT du si Wir Les M Re het no ées des familles des Amaryllidées | Lilinées ASE is sées avec soin ae les vins au pâturage, c'est du moins ce que Fa constamment | observé. _ | (8) Une vactôlé ä hub) florale stoÿ été existe d'une nes presque constante vs les one nts d'A. rois en Ch aouia | REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE | Urginen maritima Baker. 7 Chaouïa, C. — undulata Steinh. UE LS — fugax ax Stein Safti (1 _Ornithogallum umbellatunn D Fez, Chou C., Darb & ne Te | _Fez, ee C., Mamora, C-_. ; à É | | K HUTAUE Chaouïa T, C., -Rabst, LE: Dre Chaouïa, C. _ Chaouïa, T. C {:: Chaouïa, C.' Chaeuïa, Marais de la Nive, R 1 L La Schlechtendaht Chaouïa, T. C. Fez. _Chaouïa ? NOTES D'HERBORISATION AU MAROC 4143 Graminées. “Andropogon hjrtum L. Fez. * Sorghum halepense L. Fez. \ * Panicum repens L. | + Fe, Chao, D: RS — verticillatum. | Chaouïa, C. ni * — Crus-galli L. var. Colonum. Chaouïa, C. RTE Paspalum distichum Li... Chaouïa, A. C. La SM *Phalaris brachystachys Link. Fez. Fa Minor Retz. Chaouïa, T. C. < “Anthoxzanthum odoratum L. Chaouïa, C. | * Crypsis aculeata L. Mamora, sables à Drib. *Phleum pratense L. \ \ Fez (1). Fe “Alopecurus pratensis L à Fez, | -.. “Agrostis pallida D. C. Mamora (1}, sables humides, | à Sidi-Yahia. U* = * verticillata Vill. Fez, Chaouia. * — elegans Thore. Dis Fez Pen monspelieuse L. . Chaouïa, C., Fez. marilimum Will. Chaouïa, C. Cases lendigerum L. Chaouïa A. C., Fez. a T'riplachne nitens Guss. Saffi (t), falaises fi ii _*Lagurus ovatus L. “He ee a Chaouïa, kR,, Fez. Doi ‘Stipa tortilis Desf. (2). RAS à Chaos, A: — lenacissima ke Re el ce Vallée de la Moutouya 3). Orizopsis miliacea L. FASouDe | dt aa D Ye: Se 77 me LT Holcus lanatus L. «5 2 L : É Fez, Misote (t). “2 * Molineria minuta L. Le 1) Mamora (13,1 sables. tri. : Trisetum PER Ha CRE Mamora, EL Boroudy (4). * Avena sterilis L:; Chaouïa, T. ea Re ‘'Gaudinia fragitis D. … (1) Le DuceLLiEs, tegit.… (2) Cette Lis est dangereuse ri le mouton n (Va, vétérinaire + ce major de “+ classe, i 1. Soc. CR du Mers n° 2). 8) R.: ire legit. M A. Léroy, ne REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE * Cynodon Dactylon L. _Fez, Chaouïa, T. C. *Arundo Donazx L. ; Chaouïa, FT. C. * *Phragmites communis Trin. Chaouïa RES de la Nive | ER glomerata Lis, Chaouïa, T. C, Fez. Dee glomerata. L. var. hispanica Chaouïa, T. C. Rchb. * Cynosurus elegans Desf. . Fez. * Poa annua L. re Chaouïa, T. C. Sn D VALUE YA EI. Boroudy (31. — dimorphanta Mbthéok.* Chaouïa, T C. * Festuca arundinacea Dore. Chaouïia, Fez. ee Alopecurus Schsb. TRE N ME D PROS 0 Baron Hnéulais Le a LA bee ES Chaouïa, C. mollis L. ne Chaouïa, T. C., Fez.: _madritensis LL. | Chaouïa, T. C., Fez. _rubens L. ME _Fez; El. Boroudy (3). ” ? macrostachys Dent: ie “Per Fe ie rhin pinbatum Li. ©, Fer. a er Huds. US 1 Loliur m Pre LA ‘+ Chaouïa, T. c. rigidum Gaud. ie | Chaouïa, P. de _ lepluroides Boiss. ; es Rabat, falaises (3). + Ægilope. ovata L. ose ve-Chavota R., Fez. +. ventricosa Tech. ns Fez. A jropyrum repens P.B. Fez. a Monerma cylindrica W. Hire PE ren murinum L. : \ e | Chaouïa, T. C. bulbosum L. No ve Fez. ES Chaouia : El. Borou- £ 4 A ) Les eaux de ce marais réleoment 4 6 de Na CL. APRACAU ,® Cette me constitue la base de la végétation des d shcigé en janvier Het ns la région de Casabance ; le Gyroden pire est très abondant en ren à re en de, Us. diges couchées sur le sol, cachées pour : ainsi dire ‘dans a L Leroy, Mot NOTES D'HERBORISATION AU MAROC * Aira canescens L (1). | Memora. ES Gnétacées. ÆEphedra sp, Chaouïa (Aïn- Seba, près Casa- Te RE EN EE. Filicinées. Chaoûïa (Oued Assar), (2). : " ; Adiantum Capillus Verierté L. Characées. ; Chara sp. Chaoufa. : + 4) L. DUCELLIER, legit. (2) Albert VAssEUR, legit. & OBSERVATIONS VITALES SUR LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX ET RECHERCHES SUR L'ORIGINE DES CHROMOPLASTIDES ET LE MODE DE FORMATION | pit XANTHOPHYLLIENS & CAROTINIENS 1 2 CONTRIBUTION : | "à LÉTUDE PHYSIOLOGIQUE DE LA CELLULE par M. A. GUILLIERMOND (suite) pre / L ensemble de ces ie nous Sent à sméltre. que es parois périplasmiques et périvacuolaires sont plutôt des parois % transitoires dues, en partie, à la tension superficielle, comme l'ad- 1e mettent Pfeler, Bokorny, Chodat, Boubier et Küster, que des organes différenciés et définis de la cellule comme l'ont soutenu de. :Vries, Went, Tswett et Boulet. Il est difficile de concevoir, avec la 14 théorie de ces derniers auteurs, que la vacuole se divise aussi rapi- = dement en petites vacuoles sous l'influence des solutions hyper- F3 toniques et que celles-ci se refusionnent aussi facilement sous ï : ie action de solutions isotoniques ou hypotoniques. Ces observations . ie démontrent en outre que les solutions hypertoniques n'ont pas. d'actions très nettes sur le cho e, dont ellés contractent seule- ment légèrement les éléments, tant que la cellule reste vivante. % Les altérations du chondriome ne surviennent qu’à la mort de la F élite. et ressemblent Fes à celles JS se Ame sous l'in- me DeDe 0 $ 0 ? oQo CA Ge THE D Pas 3 l'a ri AU de PA es des € tes de l’épiderme En pétales A reg em les drioc se décomp en de bo de en ru AQU réfrin- gentes (1), puis celles-ci se ésagrègen de gra- nulations 7 ere ere | sissement + 1500). Fig.1.—1et25s es unité: ondriocon Oo ve an LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 147 fluence des solutions hypotoniques ; elles paraissent dues à une hydratation du cytoplasme, puis à sa coagulation. Nous avons essavé d'isoler les chondriocontes du cvtoplasme et d'observer la manière dontils se comportent lorsqu'ils se trouvent directement en présence de solutions hypo-, iso- et hypertoniques. Il arrive en effet qu’en détachant l'épiderme d'un pétale, on provoque des lésions dans certaines cellules dont la membrane déchirée laisse échapper une partie de son contenu cytoplas- mique et notamment des chondrio- 4 ‘contes qui se trouvent alors en liberté dans le liquide de la préparation. k En milieu hypotonique, ces chon- 5 driocontes se gonflent el se décompo- He lé, © sent immédiatement en une série de ent ‘sg vésicules qui grossissent et finissent par éclater, puis leur paroi se résoud en petites granulations réfringentes qui se disséminent dans le liquide. En mi- lieu isotonique, les chondriocontes se fragmentent assez rapidement en petits grains dont la réfringence augmente, ie qui se gonflent légèrement et FOR l'aspect de petites vésicules (Fig. 1). En milieu hypertonique, on observe égale- ment la transformation des chondrio- contes en petites vésicules. Lorsqu'on : examiné un fragment d’épiderme en milieu isotonique, il est facile de recon- | naître les LeRs ee ont été lésées RES | Le. Tandis que dans les cellules intactes, le chondriome s’est très bien conservé, dans les cellules où Ja paroi a été dé chirée et dans léquelies l'eau s’est introduite, les chondriocontes se transforment rapidement en petites vésicules. La transformation en F vésicules parait se produire toutes les fois que le chondrioconte ‘8e: “trouve: au contact a avec un liquide quel que soit sa concentration. Ue FE CPIUCrTINC. PAT REVUE GÉNÉRALE DÉ BOTANIQUE ji semble Houe que la transformation des chondriocontes en vésicules soit le résultat du contact direct de ces éléments avec l'eau. En milieu hypotonique, le eytoplasme s’hydrate, diminue de densité et crée un milieu plus aqueux qui, sans doute, est la eause de la transformation des chondriocontes en vésicules qui, ensuite, gros- sissent et finissent par éclater lorsque, par suite de la désorganisation du cytoplasme, ces vésicules arrivent au contact avec le liquide de la cavité cellulaire. C'est également ce qui se produit à la fin ‘de la plasmolyse, quand la paroi périplasmique devient perméable et que le cytoplasmé s’hydrate, puis se désorganise. Il est intéressant maintenant de comparer les résultats obtenus par l’action des forces osmotiques sur le chondriome dans la cellule animale. On a vu dans l'historique que Fauré-Fremiet et R. et. H. Lewis ont constaté également que les mitochondries se trans- forment sous l'influence des milieux hypotoniques en grosses vési- eules. Ces résultats ont été confirmés depuis par lés recherches de Bang et Sjôvall. On est moins fixé sur l'action des milieux hypertoniques sur le chondriome de ‘la céllule animale. Cependant R. et H. Lewis ont montré que les chondriocontes se contractent en présence d'un milieu hypertonique et deviennent plus minces, Bang et Sjovall. constatent également que les chondriocontes se contractent et même se déforment. comme s'ils perdaient de l’eau. Les expériences de Bang el. Sjôvall sur l'influence des aclions osmoliques, comme les nôtres, ont mis enévidence l'extrême sensi- bilité du chondriome vis-à-vis de ces actions, Elles ont conduit en outre ces auteurs à formuler une théorie nouvelle du rôle des mito- chondries, que nous devons examiner maintenant. En soumettant un - foie de grenouille à une solution hypotonique, puis en le fixant, ces ; auteurs ont constaté que le chondriome, constitué normalement par _ de longs chondriocontes, s'était transformé sous l'influence du milieu ee hypotonique et n'était plus représenté que par de grosses | boules < arrondies (Fig. 2). En traitant un foie du même animal par une solu- tion hypertonique, ces auteurs ont constaté, sur les coupes fixées -et colorées de ce foie, « que les chondriocontes s'étaient contractés. _ Dans une troisième expérience, les mêmes auteurs traitent un _ foie de grenouille d'abord par une solution hypotonique, jusqu'à ce Mr les chondriocantes soient nome en parte, puis par une L” LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 449 solution isotonique ou faiblement hvpertonique. Sur les coupes colorées de ce foie, ils constatent, cette fois, que les chondriocontes, d’abord transformés en vésicules, sous l'influence du milieu hypoto- nique, ont repris, après contact avec la solution isotonique, leur forme normale. L'altération du chondriome serait done réversible et lé chondrioconte peut se transformer en vésicule, pour reprendre ensuite sa forme normale. En traitant des foies de grenouille par diverses substances toxiques de manière à les intoxiquer sans lestuer, Bang et Sjôüvall ont constaté Fig. 2. 1) Aprè fixation au for t coloration à l'hématéxyliné ae dans les conditions no Ds . chundriocnaes sont prédominants. ù aie rès ET RS es procédés Rréné plus ARE s la solution bonté ,; puis fixation et RUE mes le même d tous les éléments du chondriome, très gonflés, ont pris la forme (d’après Bang “ Sjéval). que, sous l'influënce de ces poisons, le chondriocontes peuvent également se transformer en vésicules, seulement les vésieules ainsi obtenues ne reprennent jamais la forme de chondriocontes, même si on place les cellules dans des solutions hypertoniques. Bang et Sjovall croient pouvoir conclure de cette série d' expé- riences que LE mitochondries, 44 se panee et prennent de l'eau ten pero de l’eau en milieu 29 en milieu hyp | l nn jus des vésieules en. ones: REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE hypertonique, joueraient un rôle dans les phénomènes osmotiques de la cellule. Dans le cas d'intoxication, les vésicules sont proba- blement altérées et subissent une désagrégation moléculaire qui auginenterait leur pouvoir osmotique et rendrait impossible leur contraction. Il était intéressant de reprendre ces expériences avec la Tulipe. Pour cela, nous avons placé des fragments d'épiderme de pétales d'une variété jaune où les chondriocontes étaient très dictinets, dans une goutte d’eau additionnée d’une trace d'éosine. On surveillait la préparation au microscope, puis au moment où les chondriocontes s'étaient gonflés et transformés en vésicules, mais avant la mort de la cellule, c'est-à-dire à un moment où la cellule ne prenait pas encore l'éosine et où les mouvements du cytoplasme persistaient, on trans- _ portait le fragment d'épiderme dans une solution isotonique ou faiblement hypertonique. Il ne nous a jamais été possible de cons- tater le retour des mitochondries vésiculeuses à leur forme primitive de chondriocontes. Il est vrai que l'expérience est délicate et prête à des insuccès, parce que les cellules épidermiques détachées sont des cellules enlevées à leur milieu qui peuvent ne pas conserver toutes leurs propriétés physiologiques normales. Aussi nous sommes-nous L placés dans des conditions plus naturelles ; nous avons, dans une autre série d' expériences, immergé des. frègments de pétales tout entiers dans l’eau pendant un temps suffisant pour amener la trans- formation des mitochondries en vésicules, puis, après nous être assurés, par un examen microscopique, de cette transformation, nous les avons placés dans des solutions isotoniques. Les résultats ont toujours été les mêmes et il ne nous a pas été possible d' obtenir is, la transformation des vésicules en chondriocontes. Le même résultat _ fut obtenu en répétant exactement les expériences de Bang et. Sjüvall, c'est-à-dire en traitant un fragment d’ épiderme par une solution hypotonique jusqu'à obtention de vésicules , puis. en le soumettant ensuite à l'action d’une solution isotonique et en le. fixant. Sur coupes colorées, on constatait que les chondriocontes conservaient \onjours leurs formes vésiculeuses. Nos résultats ne confirment donc pas : ceux de Bang et ee et ci ne nous à, en aucun cas, été possible. d'obtenir la transforma- Ja. forme vérionleuse. ne à LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 491 parait donc pas réversible. Toutefois ces expériences sont fort déli- cates et prêtent à trop d'erreurs pour nous permettre de conclure ‘l'une manière précise. c) Altérations du chondriome sous l'influence des diverses conditions physico-chimiques. — Des altérations du chondriome semblables à celles que nous avons constatées en milieu hypotonique et se traduisant par le gonflement et la transformation des chondriocontes en vési- LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 157. Une solution de potasse caustique à 5°/, produit également, en peu de temps, la ou D mr des mitochondries en grosses vési-" cules. Les solutions d'acide acétique ont aussi une action nocive très prononcée sur le chondriome. Si lon monte un fragment d'épiderme dans une solution à 2°/, d'acide acétique, on constate que les chon- driocontes se tr dtsforment immédiatement en grosses vésicules. A 5°/,, ces vésicules perdent leur netteté et le chondriome semblé se dissoudre com plètemen { G) ACTION DES FIXATEURS SUR LE CHONDRIOME ET LE. CYTOPLASME (l or : + La forte dimension des cellules épidermiques des pétales de Tulipe, l'extrême facilité avec laquelle elles laissent observer les moindres détails de leur structure en font un objet précieux pour l'étude, si importante en eytologie, de l’action des fixateurs sur le Cyltoplasme, Aussi avons-nous profité de cette facilité pour entre- prendre une étude méthodique et précise de l'action des tixateurs su? le chondriome et le evtoplasme. Pour cela, nous nous sommes encore surtout PAST à la variété jaune de Tulipe, car les chondriocontes, par leur couleur jaune qui P persiste au début de la fixation, permettent de suivre plus facilement les altérations du chondriome que dans les autres variétés. Nous avons d'abord observé les premières phases de l'action du fixateur sous le microscope en montant des fragments d'épidermé dans une goutte de fixateur. En mème temps des pièces, après avoir été fixées par le même fixateur, étaient colorées par l'hématoxyline ferrique ou la fuchsine acide sur des coupés à la parafline de manière à nous permettre de mieux nous rendre compte de l'effet produit. Comme les coupes à la paraffine ont l'inconvénient de contracter assez fortement les cellules épidermiques très délicates, ce qui gêne parfois l'observation, surtout lorsque la fixation est défectueuse, nous avons done dans une troisième série d'expériences fixé des épi- dermes étalés sur des bouchons au moyen d'épingles. Une portion de ces épidermes étaient ensuite examinés au microscope dans une goutte d'eau aussitôt après fa fixation; l'autre était colorée par l'hématox yline ferrique ou la fuchsine acide, puis montée au baume. 458 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Ce dernier procédé ne donne pas toujours de bons résultats par suite de la membrane qui gène l'observation, mais il permet d’'obte- nir une vue d'ensemble de la cellule parfois plus exacte que celle que l’on obtient par les coupes à la parafline. Les résultats de cette étude montrent que, au point de vue,de leur action sur le cytoplasme et le chondriome, L y à lieu de grouper les fixateurs en trois catégories : 1° Les premiers, qui sont les fixateurs les plus employés (alcool à 95° ou absolu, alcool iodé, solution alcoolique saturée d'acide picrique, solution alcoolique saturée de sublimé, liquide picrofor- molé de Bouin, liquides de Perenvi, de Ladowsky, de Zenker, de Tellyeniszky, de Mann, de Carnov), fixent convenablement le noyau, mais bouleversent entièrement la structure cytoplasmique en dété- .,riorant les mitochondries. En général, l’action des fixateurs se fait subir très rapidement et peut être observée sous le microscope (PL 16, fig. 11) à 43. Elle se manifeste par une modification de l'allure générale du chongriome dont les chondriocontes faciles à distinguer parce qu'ils conservent leur teinte jaune, s'enchevètrent et montrentune tendance à confluer et à s'anastomoser dans le eytoplasme en un réseau continu. Dans une seconde phase, on constate l'apparition sur la trame de ce réseau, c'est-à-dire sur les chondriocontes anastomosés, de vésicules semblables à celles que nous avons décrites dans les altérations du chondriome provoquées par les solutions hypo- ou hypertoniques. Ces vésieules segonflent, prennent un contour irrégulier, puis parfois se transforment en masses de formes irrégulières et d'aspect gra-, nuleux. Il résulte de ces phénomènes la formation d'une structure artificielle du eytoplasme, déterminée surtout par laltération du chondriome, et constituée par un cytoplasme fondamental, sorte de coagulum finement granuleux et le plus souvent peu apparent, et par un réticulum grossier d'origine mitochondriale plus ou moins interrompu et renfermant dans les nœuds de sa trame de grosses vésicules, de contours irréguliers, lobés, étoilés, à parois finement granuleuses, ou des masses de formes variables et d° aspectg ranuleux. La coloration jaune des chondriocontes persiste au début, puis _ disparait peu à peu. Ces altérations sont poussées plus ou moins LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 199 oin selon le fixateur, ce qui fait qu'il y a des différences de détails avec chaque fixateur. C'est ainsi que les liquides de Zenker et Tellyeniszky provoquent simplement la transformation partielle des chondriocontes en grosses vésicules arrondies, à parois finement granuleuses avec ou sans anastomoses de chondriocontes. Le liquide de Perenvi détermine la formation de réseaux avec dilatation granuleuse qui semblent pro- venir de vésicules dont la paroi s'est désorganisée en petites granu- lations. L'alcool absolu, les liquides de Lenhossék, Ladowsky, l'alcool iodé, l'alcool saturé d'acide picrique ou de sublimé, donnent des réliculum plus visibles avec de grosses vésicules à contours irrégu” liers et à paroi montrant une tendanee à se transformer en fines granulations. Le liquide de Carnoy fragmente les chondriocontes en petites vésieules qui ont une tendance à confluer. Le liquide de Bouin parait avoir une action moins nocive et agit plus lentement sur le chondriome., Son action consiste en une sorte de contraction des chondriocontes, puis en leur confluence donnant au cytoplasme un aspect plus ou moins rétieulé. Le liquide de Mann détermine une forte contraction du evyto- plasme qui se détache de la membrane cellulaire et provoque en même temps la transformation des chondriocontes en grosses vési- cules. En même temps que ces phénomènes se Nora sur le chon- driome, le cytoplasme proprement dit est le siège de phénomènes de contraction et de coagulation avec parfois formation de vacuoles artificielles et de boules sarcodiques amenant une alvéolisation, mais ces phénomènes sont beaucoup plus difficiles à analyser. Après coloration à l'hématoxvline ferrique ou à la tuchsirle acide, les résidus du chondriome (réticules, vésicules, masses gra- nuleuses, fines granulalions) sont un peu plus colorables que le «€ytoplasme fondamental qui apparait sous forme d'un coagulum finement granuleux et faiblement coloré. Les parties les plus chro- mophiles du cytoplasme correspondent donc aux résidus du chon- driome. La structure obtenue est celle que présente le plus souvent le eytoplasme fixé et coloré et qui à fait admettre à beaucoup» d'auteurs que le cytoplasme a une structure réticulée ou alvéolaire Fe 19, fig. { à + 460 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE . Au contraire, le noyau est la partie de la cellule qui résiste Le plus à l'action de ces fixateurs, qui, en général, se conserve plus ou moins dans la forme qu'il présentait sur le vivant. Un fait curieux est qu'au début de la fixation avec la plupart des fixateurs que nous venons d'énumérer, l’anthocvane contenue dans la vacuole avant de se diffuser dans le liquide vient se fixer sur le noyau qu'elle colore ; le noyau une fois mort possède donc une affi- nité spéciale pour l'anthocvane, comme nous l'avons déjà constaté dans la mort des cellules sous l'influence des solutions hypertoniques etvomme l'ont montré déjà les observations de Moreau. . L'action des fixateurs de ce premier groupe sur le éhondiione nous parait être due à deux causes : Fes ta} L alcool et l'acide acétique contenus dans la plupart de ces fixateurs paraissent avoir une très grande importance. Il semble que es deux substances aient un effet particulièrement nocif sur le chon- driome, comme ont montré Fauré-Fremiet, Regaud, Lewitsky et Cowdrev. Il est aisé d'observer l’altération du chondriome sous l'in- fluence de l'alcool par une observation direete sous le ma Ru D'autre part, nous avons dit que les solutions al d'acide picrique et de sublimé altèrent Prato let le and ionier Or, nous verrons plus loin que des solutions aqueuses concentrées d'acide picrique et de sublimé fixent au contraire le chondriome, ce qui semble bien démontrer l'action nocive de l'alcool. Nous avons vu d'autre part qu'une solution d'acide acétique à 2°/, suflit à trans- former immédiatement-les chondriocontes er vésicules et qu'une solution à 5 °/, semble les dissoudre complètement Nos résultats confirment absolument sur ce point les données apportées par Îles recherches de Fauré-Fremiet, de Regaud, de Lewitsky, de Cowdry et infirment l'opinion soutenue par Rudolph: et Alvarado (1), A0? à Nous ne pensons pas que les résultats d'Alvar soient appuyés sur une base solide. L'auteur constale seulement qu’il a pu différencier des mitochondries dans des Er fixées à l’alcool par la méthode d’ mprégnation PAU 1e, mais il n’a pas comparé ses or avec ceux qu'il aurait pu obten ec d'autres méthodes de fixation, il ne dit pas si toutes re mitochondries Sa ans et si 516 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE: fois pas aussi réguliers, puisque les uns contiennent des semences. bien constituées et les autres pas. Lorsque le fruit mûr a été ouvert, le contraste des couleurs rouge et blanche est très agréable à l'œil. Les Javanais, pour désigner des lèvres verméilles qui laissent entre- voir des dents étincelantes, disent : une bouche comme un mangous- D tan entr'ouvert (1). La saveur de ce fruittient tout ce que prometson apparence, il a un goût exquis et Lanessan (2) a parfaitement raison lorsqu'il dit que « c’est sans conteste le meilleur et le plus apprécié des fruits des pays tropicaux ». L'écorce du fruit mûr est formée d'un ARR assez résistant et subérifié, au-dessous duquel se trouvent premièrement huit à dix assises d'un tissu collenchymateux, puis douze à quinze assises de cellules sclérenchymateuses. Ces deux régions constituent avec l'épiderme les parties les plus solides de la coque ; le reste, soit une épaisseur de plusieurs millimètres, est composé de grandes cellules parenchymateuses qui possèdent des membranes cellulo- siques épaissies. Ces dernières sont par place un peu lignifiées, surtout à l'endroit où elles touchent aux espaces intercellulaires. Le “tissu collenchymateux, en dehors de l'anneau selérenchy mateux etle tissu DRPARCRYRURENR en dedans de celui-ci, contiennent de nombreux canaux sécréteu t l'écorce dans le sens de la longueur. . Certains de ces canaux sont situés immédiatement au-dessous de l'épiderme et ce sont sans doute ces éléments-là qui déversent leur contenu au dehors dans le cas où l'épiderme a été blessé. On trouve souvent des fruits auxquels adhèrent des gouttelettes de latex jaune coagulé. Les fruits complètement mûrs ne contiennent plus delatex. Celui-ci a été résorbé, il entre donc certainement pour une part dans la formation de la magnifique couleur rouge-carmin du mésocarpe, car aussi longtemps que la production du latex n’a pas cessé, la coloration n'est que d’un rose pâle. Il serait intéressant de chercher comment le latex entre ici de dans la,cireulation et comment - il prend part à la production de la roule rouge définitive. Le diamètre des canaux sécréteurs devient plus considérable vers l'intérieur de l'écorce. Les canaux extérieurs ont un diamètre » (4) « Lambe manggis Éoiniat ». TX J. L. de Lanessan, Les plantes utiles des colonies françaises. Paris (1836), ÉTUDE SUR LE GARCINIA MANGOSTANA L. 517 qui varie- entre 50 et 100 u; les canaux intérieurs sont deux fois plus grands. L'écorce est parcourue non seulement par des canaux sécréteurs, mais encore par de petits faisceaux libéro-ligneux, dont le diamètre est à peine plus grand que celui des cellules paren- chymateuses. Ces éléments fibro-vasculaires constituent les ramifi- cations des différents groupes de faisceaux carpellaires qui, dans le fruit à l’état jeune, marquent la limite entre le mésocarpe et l'endo- carpe, comme nous le verrons dans la suite. La pulpe Manche et succulente enveloppe complètement une ‘amande, rappelant comme forme et comme grandeur un noyau de prune. Cette pulpe est considérée par les uns comme endocarpe (Planchon et Triana) et par les autres comme arille, c’est-à-dire une hypertrophie des tissus du funicule (Engler). Dans ce dernier cas l'arille s’'adapterait finalement à la paroi de la loge ovarienne et envelopperait entièrement la semence. A priori on pourrait admettre cette dernière manière de voir ; mais quand on examine le développement du fruit dès son origine, on est amené à justifier entièrement le point de vue de Planchon et Triana, à moins que l'on ne donne au mot arille une signification qui n'est pas contenue dans la définition de ces deux dérniers auteurs. Comment se forme-t-elle, cette pulpe blanche, cet endocarpe qui à l'état mûr est non seulement nettement séparé du mésocarpe, mais . encore fractionné en plusieurs quar- üers et soudé au tégument æ la Lee sé se semence ? | 28 : 7% < À la base de la fleur ron encore _evs es 28, épanouie nous trouvons dans l'axe &4f Ex AS plusieurs groupes de faisceaux fibro- Fa® ET vasculaires dont le nombre corres- # 4. pond au nombre des carpelles. F4 pad e Chaque groupe forme en entrant US Are , : , Li Fig. 1. — Section transversale s dans l'ovaire un cercle plus ou moins Mauss A Gino | HAE parfait, le xylème étant tourné vers gneux à la base du er re ms diapo ; AE il y a autant de upes que de l'intérieur et le phloème vers l'ex- carpalles terant 13). térieur (fig. 1). : Plus haut ls faisceaux de chaque anneau s'écartent et au centre apparait la loge ovarienne. La fig. 2 montre k disposition des faisceaux à cet endroit dans l'ovaire. I v a dans chaque groupe deux . * 518 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE faisceaux plus forts que les autres : l'extérieur, c'est-à-dire celui qui représente la nervure mé- diane de la feuille carpellaire, et l'intérieur, c'est-à-dire celui qui se constitue à l’endroit où les . deux bords de la feuille carpel- laire se soudent, endroit désigné généralement sous le nom de placenta. Ce f#isceau interne s'écarte dans la suite de plus en plus des autres qui eux se portent vers l'extérieur, et il forme avec Es) fl — Disposition des faisceaux les faisceaux placentaires ne ir : inté o-ligneux dans le jeune ovaire autres groupes un cercle inté- bee ovarienn faisceaux de rieur, dont les éléments ligneux chaque groupe are tr: fr sont tournés vers l'extérieur par rapport à PRE: de l'ovaire. Les faisceaux de ce cerele intérieur 8 Rare r — Sec Értoutisoin schéma- Fig. 4. — Section transversale schém isée des a ro-ligneux dans tisée montrant la disposition des fie e jeune ovaire à l'endroit où les fais- ceaux libéro-ligneux e Ceaux internes passent dans les ovules; n jeune ovaire, où les lo ne lignes pointillées marquent la dif- ovariennes s'ouvrent vers une petite LUS ére re de pul- ca au milieu de l'ovaire. Les lignes Rs, Li mad . lignes croisées indiquent en pointillées ont la même signification de. de mps la limite des carpelles que dans la figure 3 (gr. 13). . 1 . Ps "a ovules (6e. 3). Per ce fait l'on ne trouve plus d'autres faisceaux libéro-ligneux en dedans du grand cercle qui entoure les ÉTUDE SUR LE GARCINIA MANGOSTANA L. p19 loges ovariennes. Ce grand cercle n’est pas autre chose que l’en- semble ‘des faisceaux carpellaires extérieurs, et tous les éléments libéro-ligneux que l’on rencontrera ultérieurement dans le mésocarpe dérivent d'eux. Une section transversale plus haut encore montre les loges carpellaires s'ouvrant vers une minuscule cavité au milieu de l'ovaire (fig. 4. Le tissu autour des loges parait de bonne heure assez caractéristique et se distingue nettement de celui en dehors de la ceinture des faisceaux libéro-ligneux par une consistance plus en une couleur plus claire et plus trans- parente. Sur une section transversale on aperçoit fort bien la disposition de ce tissu en forme d'étoile ou à un stade plus avancé en forme de rosace (fig. 5). Ses cellules ont des membranes minces et de grands noyaux. I n'y a pas d’es- paces intercellulaires, tandis qu'en dehors de la ceinture des faisceaux, les — Section transversale rs Fig. 5. membranes cellulaires sont beaucoup Hs taf Pt DMC La plus épaisses, et les espaces intercellu- position des quartiers pulpeux à « - 4 des 6 semences sont avortées u ce le € » laires très grands. Il est via que la DRE dec Una US 6 L Où fonction de ces deux catégories de cel- croissance on rem d lules doit être différente. Les premières -__°"Pryons adventifs (gr. nat.). sont organisées en vu& des réserves sucrées; ce sont elles qui formeront la pulpe qui pendant longtemps reste attachée intimement au mésocarpe. On peut acheter parfois sur le marché des fruits mal mûrs, où la séparation entre mésocarpe et endocarpe n'a pas encore | eu lieu. Le détachement se fait parmi les cellules de la seconde catégorie, c'est-à-dire parmi celles à très grands espaces intercellu- laires ; ceux-ci en s'accentuant finissent par séparer les cellules de l'endocarpe de celles du mésocarpe qui constituent une enveloppe protectrice pour les premières. Le même phénomène de séparation se produit entre lés différents quartiers de l'endocarpe. La démareation entre les carpelles est faite déjà à l’état jeune (fig. 3 et 4) par une ligne qui part du centre, passe entre les loges ovariennes et rejoint la région des faisceaux libéro- ligneux du mésocarpe. Sur cette ligne les cellules ont aussi des membranes épaissies, et les méats sont grands. Ces derniers s'agran- # 520 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Fo dissent encore beaucoup jusqu’à maturité du fruit, les cellules se Len séparent finalement les unes des autres et la disjonction des quartiers la est ainsi réalisée. L'augmentation du volume de la pulpe n'est pas due, à partir d'un certain stade, à une mul- tiplication de cellules, mais seulement à une croissance excessive des cellules exis- ende. tantes. Ce sont en particulier les cellules de la 8°, 9° ou 10° couche à partir du bord intérieur de l’endocarpe qui s’allongent démesurément _ (PL 6, fig. I'et fig. 6 dans le 6. — Section transversale dans l’endo- texte); elles peuvent atteindre " cesue qui donnent dans la suite les grandes cel &u Moment de la maturité du lules à suc; ende., assise endocarpique fruit une longueur de plu- me sieurs mm. (fig. 7). A la péri- _phérie de la pulpe, les cellules sont moins grandes, là elles sont CS. :CY. ct. J a Fig. 7. — Section longitudinale schématisée dans la pulpe et la semence; C.S, Canal sécréteur ; € suc., gran cellules à suc; hy. tu., hypocotyle-tubercule ; _ &Y. ct., cylindre central de l'hypocotyle (gr. 2). : ; _ plus où moins écrasées contre les couches les plus internes du ÿ Re HR 4 ÿ ÉTUDE SUR LE GARCINIA MANGOSTANA D 521 Des canaux sécréleurs parcourent la pulpe dans tous les sens. On peut les observer déjà dans l'ovaire à l'état très jeune, par exemple lorsque celui-ci n'a encore qu'un diamètre de 5 mm. Dans le fruit mûr ils augmentent en nombre et en grandeur. A la maturitéils sont bordés de cellules à membranes très minces. En dehors de ces cellules épithéliales se rencontrent quelques assises de | di métriques, puis vient une couche de très grandes cellules qui rayonnent autour du canal sécréleur, avec lequel elles sont sans doute en relation de cause à effet (fig. 8). Les grandes cellules dont la membrane mince se plisse à mesure que la turgescence diminue sont donc séparées du tégument de la semence par quelques ; On voit, qu'en somme, la formation ‘des chromoplastes dans l'épicarpe du fruit d'Asperge s'ellectue exactement de la même manière que dans l’épicarpe du fruit d'Arum, avec cette seule différence que les chromoplastes imparfaitement différenciés restent fixés sur les chondriocontes qui les ont formés dans l'Arum, tandis que dans l'Asperge, ils S'en séparent, le plus souvent de très bonne heure, sous forme de plastes typiques arrondis. Il est possible de suivre tous ces phénomènes sur coupes fixées et colorées par la méthode de Regaud. La méthode de Benda nous a donné de moins bons résultats. La simple fixation au formol com- mercial (40 °/,) suivie de coloration à l'hématoxyline ferrique nous à permis de différencier le chondriome avec toute la netteté désirable (PI. 41, fig. 8 à 11). Dans le mésocarpe, les chromoplastes dérivent des dre : ces éléments forment, d'abord, d'assez gros grains d'amidon compo0- sés qui, ensuite, se résorbent ; puis ils grossissent et se remplissent, de granulations de carotine pendant que la chloropylle disparait, Dans les chromoplastes définitivement formés, on observe parfois, Be. LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX. . 544 1 à côlé des grains de pigment amorphe, quelques courtes aiguilles de pigment cristallisé. FLEUR DE LIS (Lilium candidum, pompeianum el croceum). “à Aucune observation n'a été faite jusqu'ici sur les pJasten des 4 sépales et des pétales de la fleur de Lis. - La jeune fleur de ZLilium candidum montre, sur le vivant, dans les cellules épidermiques des pièces de son périanthe, des chondrio- contes allongés formant, sur leur trajet, des grains d'amidon com- posés (PI. 39, fig. 5), entremêlés de mitochondries granuleuses ou en bälonnets courts. Ces éléments restent à cet état pendant tout le développement de la fleur. Nous avons étudié le mode de dégénérescence de ces cellutes pendant le flétrissement de la fleur. Les cellules, en voie de dégé- nérescence, présentent des altéralions de leur noyau et de leur chondriome. Le novau subit une dégénérescence analogue à celle que nous avons décrite en détail dans les cellules épidermiques des pétales de Tulipe et d'/ris germanica, sorte de chromatolvse par vacuolisation, dont la phase ultime est la transformation du noyau en une vacuole limitée par la membrane nucléaire ; puis celle-ci, à son tour, se résorbe et les cellules ne montrent plus de traces de leur noyau. Les chondriocontes offrent une tendance à se dissocier en petites vésicules arrondies qui se gonflent légèrement et dont les contours deviennent irréguliers et granuleux ; ces vésicules finissent par se résoudre en petites granulations qui se disséminent dans la cellule. Au cours de ces phénomènes, le cytoplasme se coagule sous forme d'un précipité granuleux. Bientôt, la cellule ne renferme plus qu'un liquide cellulaire contenant de petites granulalions rassem- blées en masse confuse, résidus du chondriome et du eytoplasme. La dégénérescence suit la même marche que dans les cellules épidermiques des pétales de la Tulipe. Il n'y à pas ici de dégéné- rescence graisseuse du chondriome. De mème dans les cellules de mésophylle, les chloroplastes se réduisent simplement en petites granulations sans se remplir préa- lablement de graisse comme dans l'/ris germanica. La fleur de Lilium pompeianum, variété horticole corail, offre un 37 des pièces du périanthe montrent, dans les stades les plus jeunes, , chloroplaste, de nombreuses granulations de pigment rouge caroti- 518 .._ REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE beau pigment d'un rouge vif, du groupe des carotines, dont la for- malion est facile à observer sur le vivant. Les cellules épidermiques un chondriome constitué à la fois par des mitochondries granuleuses et des chondriocontes allongés et flexueux, parfois ramifiés. Ce sont ces derniers qui élaborent le pigment. Ils épaississent et forment bientôt (PL. 39, fig. 6), sur toute leur longueur, de petits grains rouges, très distincts. Ils produisent ensuite, sur divers points de leur trajet, de petits renflements dans lesquels les grains du pigment deviennent plus nombreux etoù apparaissent des grains d'amidon (PI. 39, fig. 7}. Dans la suite, ces grains d’amidon se résorbent, puis les renflements s’isolent par résorption dés parties effilées qui les réunissaient et se transforment en assez gros chromoplastes arrondis. Ceux-ci pré- sentent bientôt l'aspeet de vésicules dont la paroi est remplie de petits grains de pigment, le reste étant occupé par un liquide hyalin. La formation du pigment s'effectue donc, en somme, selon le mode que nous avons observé dans le fruit d'Asperge avec cette différence qu'ici le pigment précède l'apparition de l'amidon. Dans les cellules du mésophylle, on observe de gros chromo- plastes qui dérivent de la métamorphose | de chloroplastes. La transformation des chloroplastes se manifeste, d'abord, par une dilatation de ces éléments qui prennent des contours irréguliers, lobés : en même temps on voit apparaître, sur toute la périphérie du nien, très petites. La chlorophylle, ensuite, se résorbe peu à peu, à mesure que le pigment rouge devient plus abondant ; puis les chromoplastes, résultant de cette métamorphose, élaborent en leur intérieur de gros grains d'amidon. Ceux-ci finissent par se résorber à leur tour et, finalement, les chromoplastes prennent l'aspect de grosses vésicules arrondies, occupées par un liquide hyalin et dont la paroi renferme de nombreux grains de pigment rouge (PI. 39, fig. 8): Les cellules épidermiques des pétales de ZLilium croceum sont particulièrement favorables à l'observation du chondriome et de la formation du pigment. Avant l'apparition du pigment, ces cellules montrent très nettement leur chondriome, constitué par des chon- driocontes très allongés, onduleux, élaborant, sur leur trajet, de petits grains d° amidon, et entremèêlés à un assez grand nombre de mitochondries granuleuses ou en courts bâtonnets (PI. 39, fig. 1 et 2). # ns LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 579 Plus tard, ces chondriocontes forment, dans leur intérieur, de fines aiguilles cristallines de pigment orangé, d'abord peu apparentes et qui, après la résorption des grains d'amidon, finissent par donner aux on impuhtes des aspects cristallins, en fuseaux ou en losanges (PL. 39, fig. 3 et 4). ARILLE DE TAXUS BACCATA Weiss décrit, dans l'épiderme de l'arille de Taxus baccata, des chromoplastes fusiformes qu’il considère comme résultant de la déhiscence de vésicules. Pour W. Schimper, ces chromoplastes sont des corps de formes irrégulières, le plus souvent arrondis, remplis de grains de pigment rouge. Les recherches de Tswetl ont établi que ce pigment est de la rhodoxanthine. Dans une note récente, Moreau à repris l'étude des chromo- plastes dans les cellules épidermiques de l'arille adulte. Il observe, sur le vivant, des chromoplastes sphériques, pourvus d'une vacuole centrale et munis, le plus souvent, d'appendices effilés ou même réunis deux par deux en haltères par une partie rétrécie. Moreau admet, à la suite de nos recherches, que ces éléments dérivent de -Chondriocontes qui ont formé, soit au milieu, soit aux deux extrémi- tés, des renflements ayant la valeur des'chromoplastes, mais qui se Sont incomplètement individualisés. L'observation vitale de ces cellules aux divers stades de leur -développement nous a permis de vérifier et de compléter les obser- vations de Moreau. Les cellules épidermiques de l'arille montrent, avant le rougissement, des chondriocontes qui ne tardent pas à se reraplir de pelits grains de pigment rouge, puis forment, sur divers points de leur trajet, des renflements : ceux-ci élaborent ensuite de petits grains d'amidon, qui, peu à peu, se résorbent vers la fin du développement | (PI. 39, fig. 9 et 10). Les phénomènes sont done sem- blables à ceux que l'on observe dans l’épicarpe de FArum et de l'As- perge, ainsi que dans l'épiderme de ZLilium pompeianum. FLEUR DE GLAIEUL La formation du pigment dans la fleur de Glaïeul n'a été, Jusqu'ici, l'objet d'aucune étude. Il existe un grand nombre de variétés de Glaïeul de Nancy et de 580 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Gand. Les unes n'ont d'autre pigment que l'anthocyane ou sont com- plètement incolores ; les autres renferment, dans leurs pétales, un pigment jaune pâle légèrement orangé, d'autres n'offrent qu'un pigment orangé. Le pigment anthocyvanique se forme d’une manière très précoce el résulte, probablement, de la transformation d'un com- posé phénolique incolore préexistant ; en tous cas, il ne nous a pas été possible de suivre son développement. Les fleurs de Glaïeul sont très favorables à l'étude vitale de la formation du pigment jaune. Les variétés dépourvues de ce pigment montrent, dans toutes les cellules épidermiques des pièces du calice et de la corolle, un chon- driome très visible sur le vivant, à peu près aussi distinct que dans les fleurs de Tulipe et d'/ris germanica. Ce chondriome se présente sous forme d'un grand nombre de chondriocontes flexueux et de lon- gueurs variables, entremélés à un certain nombre de mitochondries granuleuses ou en courts bâtonnets (PI. 39, fig. 15). Ces divers élé- ments ne jouent aucun rôle apparent el persistent, à cet élat, jusqu'à la dégénérescence. Le chondriome est particulièrement sensible aux influences osmotiques et, au contact de Feau, les chondriocontes forment immédiatement, sur leur trajet, de petits renflements vési- culeux qui se séparent bientôt les uns des autres par résorption des parties effilées qui les réunissent et se transforment en grosses vési- cules qui prennent ensuite l'aspect de vacuoles et donnent aux cel- Jules une structure alvéolaire. Il est difficile de trouver un milieu isotonique qui les préserve de ces altérations. On constate les mêmes particularités dans l’épiderme des sépales. de la variété jaune, où il ne se forme pas de pigment jaune. , Parmi les variétés qui renferment, dans leurs pétales, un Pignient jaune, il en est où ce pigment reste très pâle et d'autres où le pigment est très accentué. Ce sont naturellement ces dernières où il est le plus facile d'observer le développement du pigment et ce sont celles que nous prendrons comme exemple pour résumer n°05 observations. Dans les fleurs les plus jeunes, les cellules case possè— dent un chondriome qui n'est pas facile à observer sur le frais et qui semble constitué par des mitochondries granuleuses et de courts chondriocentes. A ün — ultérieur, ce chondriome devient re : : LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 581 visible. IT apparaît, surtout sous forme de longs chondriocontes flexueux, entremélés à un certain nombre de mitochondries granu- leuses ou en courts bâtonnets (PI. 89, fig. 11 à 14). Ces derniers constituent la partie végétative du chondriome et, seuls, les chon- driocontes allongés participent à l'élaboration du pigment. Dans quelques variétés, ces éléments produisent, sur leur trajet, de petts grains d'amidon simples dent la présence est transitoire et qui ne ardent pas à se résorber. Les chondriocontes s'imprègnent bientôt d'un pigment jaune. d'aspect diffus, qui semble appartenir au groupe des xanthophylles. À ce stade, les chondriocontes su- bissent des modifications d'ordre morphologique:ils s'épaississent et prennent des aspects variables : quelques-uns restent à l'état de -chondriocontes allongés et flexueux, seulementun peu plus gros que précédemment ; d’autres forment, sur leur trajet, de petits renfle-. ments, mais là plupart affectent la forme de bâtonnets courts et trapus ; quelques-uns, enfin, ont la forme de fuseaux ou même de globules arrondis (PI. 39, fig. 16 et 18). Ces éléments représentent des chromoplastes réduits à leur plus simple expression. lei, comme dans la fleur de Tulipe, il n'y a done pas de chromoplastes nette- ment définis. Ces éléments sont représentés par des chondriocontes à peine modifiés. Le pigment jaune parait être réparti dans ces élé- ments, sous forme diffuse, ou à l’état de grains tellement petits, qu'ils ne sont pas visibles. Vers le moment où la fleur va s'ouvrir, on observe la production d'un second pigment qui vient s'ajouter au premier et qui reste peu abondant. Par sa couleur jaune-orangé, ce pigment se rattache au groupe des carolines. Il apparait sous forme de minces aiguilles cristallines. À ee moment beaucoup de chromoplastes prennent des formes vaguement cristallines (fuseaux, triangles) dues à la forma- tion, dans leur intérieur, d'un cristal de pigment : une observation attentive montre, en effet, l'existence dans leur intérieur d'une longue et mince aiguille de pigment jaune-orangé, reetiligne ou légèrement courbée, qui suit toute la longueur des chondriocontes (PI. 39, fig. 17 et 48). Ce cristal préséènte, en lumière polarisée, une biréfringence extrêmement nette. Tous les chromoplastes ne paraissent pas élabo- rer ce pigment et il en est toujours un certain nombre où ce pigment fait défaut. Dans les fleurs en voie de désorganisation, les M hiaste se Rs CT Ye 582 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE gonflent en vésicules et les cristaux pigmentaires peuvent être mis. en liberté dans le cytoplasme. Dans les cellules du mésophylle des pétales, on constate cat ment la production de deux pigments, naissent dans les chloroplastes. Dans les fleurs jaunes, les chlo- roplastes offrent la forme de gros globules sphériques renfermant quelques inclusions graisseuses et produisant de gros grains d'ami- don composés. Plus tard la chlorophylle est remplacée par un pigment jaune qui parait être à l’état diffus. Enfin, à un stade ultérieur, on voit apparaître, dans le chromoplaste ainsi formé, un pigment carotinien à l’état de petits grains, ou d’un ou plusieurs petits cris- taux en aiguilles ou parfois en forme de losanges. Quand les cristaux restent très petits, ce quiest le cas le plus fréquent, ils ne modifient pas la forme des chromoplastes ; quand ils prennent, au contraire, un plus grand développement, ils impriment aux chromo- plastes une forme allongée ou en fuseau. L'amidon se résorbe géné- ralement au moment où commence l'élaboration du pigment jaune- (PL89, fig. 19). Dans les variétés où la production du pigment jaune est peu accentuée, on constate, dans l’'épiderme des pétales, que les chon- driocontes s'imprègnent simplement d'un pigment jaune pâle sans subir aucune modification de forme. Quelques-uns de ces éléments produisent plus tard, dans leur intérieur, un cristal de pigment jaune-orangé en forme d’aiguille. Enfin, dans la variété rouge- orangé qui ne renferme que du pigment carotinien, les chondrio- contes s’épaississent et produisent, sur leur pourtour, généralement plusieurs aiguilles cristallines de pigment, qui leur donnent l'aspect de petits corps en fuseaux ou en triangles (PI. 40, fig. 1 et 2). On voit, par l'étude de cés dernières variétés, ce que nous avions déjà fait ressortir dans nos précédentes recherches à propos de l'amidon, à savoir que plus la fonction élaboratrice des mitochondries est active et plus la structure de ces éléments se modifie. Dans la variété du Glaïeul où l'élaboration du pigment est réduite à son mini- mum, il ny a pas de production de plastes ; l'élaboration s'effectue exclusivement au sein de chondriocontes. Dans la variété où le pig- ment est élaboré d'une manière plus active, les chondriocontes. modifient légèrement leur forme. Ils rose et prennent | aspect de Re core us mais ces deux pigments. LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 083 Les cellules épidermiques des bractées de Glaïeul permettent également d'observer assez nettement lé chondriome, constitué pen- dant tout le développement par des chondriocontes allongés et flexueux, entremêlés à des mitochondries granuleuses. Nous avons suivi la dégénérescence du chondriome dans des cellules épidermiques des pétales de la variété qui ne forme que des. pigments carotiniens. On constate que les aiguilles cristallines se séparent des chromoplastes et sont mises en liberté dans le eyto- plasme, tandis que les chromoplastes prennent l'aspect de vésicules arrondies, puis ces éléments ne tardent pas à se résorber; leur paroi prend un contour de moins en moins net, se résoud peu à peu en nombreuses granulations qui restent agglomérées en petites masses aux endroits qui étaient occupés par les chromoplastes (PI. 40, fig.5), La différenciation des mitochondries de la fleur de Glaïeul est très difficile à obtenir, car ces éléments sont particulièrement déli- cats et très sensibles aux actions osmotiques et les méthodes mito- chondriales les altèrent ; ils sont souvent transformés en vésicules et cela arrive aussi bien par la méthode de Regaud que par celle de Benda. Les fixations au simple formol commercial donnent de meil- leurs résultats. On voit donc une fois de plus, par cet exemple, que les mitochondries se comportent d’une manière différente d'une espèce à l’autre, en un mot qu'il y a autant de mitochondries que d'espèces, FLEURS DE CLIVIA NOBILIS ET CYRTANTHIFLORA Nous avons observé les fleurs de Clhivia nobilis et de Clivia cyr- tanthiflora. A notre connaissance, aucune étude n'a été faite, jus- qu'ici, sur le mode de formation du pigment dans ces fleurs. Toute- fois, après la publication de notre Note préliminaire sur l'origine des pigments xanthophylliens et carotiniens (où nous décrivions le mode de pigmentation de ces fleurs), Pensa, dans un travail sur l’anthocyane, dit avoir vérifié nos observations dans la fleur de Clivia et constaté, comme nous, la formation du pigment carotinien au sein d'éléments ressemblant, morphologiquement, aux is cree des cellules animales. Les deux espèces que nous avons examinées présentaient des phénomènes très semblables. examen vital des fleurs très jeunes de Clivia cyrtanthiflora, 581 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE fermées et n'offrant encore aucun pigment dans l'épiderme de leurs sépales et de leurs pétales, permet d'observer, dans toutes les cellules de cet épiderme, la présence d'un chondriome constitué par de nombreux chondriocontes allongés, flexueux, et par un certain nombre de mitochondries granuleuses et en courts bâtonnets. Ce chondriome est loin de présenter la netteté qu'il offre dans certaines Heurs que nous avons observées ; cependant un œil exercé permet de le distinguer facilement. Les chondriocontes apparaissent disséminés dans tout le eyto- plasme et, de préférence, autour du noyau: ils ne paraissent renfermer que très peu d'inelusions graisseuses. Ce sont eux qui vont prendre part à l'élaboration du pigment ; les mitochondries granuleuses et les courts bâtonnets ne participent pas à ce phéno- mène . Les chondriocontes commencent à élaborer de petits grains d'amidon simples ou composés. Ces grains naissent selon le procédé ordinaire, aux extrémités, au milieu ou sur plusieurs points quel- conques: du trajet des chondriocontes (PI. 40, fig. 4). Au stade ultérieur, les cellules de la lame des sépales et des pétales se rem- plissent d'un pigment anthocyanique rouge pâle, pas très abondant, dont l’origine n'a pu être suivie ; les cellules de l'onglet restent, au - contraire, dépourvues de ce pigment pendant toute la durée de fa vie des fleurs. Un peu plus tard, toutes les cellules épidermiques des sépales et des pétales commencent à élaborer un pigment d'un rouge-orange qu apparlient au groupe des carotines. Ce pigment se forme sur toute la longueur des chondriocontes, pendant que les grains d'ami don, situés sur le trajet des chondriocontes, commencent à se. résorber (PI. 40, fig. 9 à 14). Ce pigment apparaît, dans l'intérieur des chondriocontes, à la fois sous forme de petits grains nettement définis et sous forme de plusieurs aiguilles cristallines allongées, situées sur la périphérie des chondriocontes et leur donnant des formes de fuseaux ou parfois de triangles. Souvent, ces aiguilles s'entrecroisent dans l’intérieur du chondrioconte, prenant l'aspect de V ou X. Ces aiguilles présentent, en lumière polarisée, une biré- fringence très nette. Le pigment n'est jamais entièrement Diblailié et il existe é tons, autour des cristaux, de petites granulations amorphes de LE CHÔNDRIOME DES VÉGÉTAUX D89 # -pigment qui peuvent être entremèlées à 4 rares granulations ; graisseuses. 4 Le réactif iodo-ioduré qui fixe ici, comme aillèure, le chondriome, n colore les cristaux en vert pâle et les granulations en vert foncé (PI. 40, fig. 12). Au cours de la pigmentation, les grains d'amidon disparaissent peu à peu et-ils sont, en grande partie, résorbés, lorsque la fleur commence à se désorganiser. Pendant le flétrissement de la fleur, on observe la transformation des chondriocontes en vésicules; les cristaux ainsi que les granula- tions pigmentaires se déposent sur un des côtés de la vésicule qu'ils coiffent d'une sorte de calotte. Les grains d'amidon qui subsistent sont généralement situés dans le liquide de la vésicule où ils sont animés de mouvements browniens. Ensuite les grains pigmentaires se résorbent et les tristaux sont mis en liberté dans le cytoplasme pendant que les vésicules éclatent et se désorganisent (PI. 40, fig. 14). Ces cristaux se déroulent alors et apparaissent à l'état d'aiguilles allongées, flexueuses, fusiformes, à extrémités très effilées, colo- rables en vert par le réactif iodo-ioduré. Cette mise en liberté des cristaux pigmentaires par rupture des plastes vésiculeux correspond à ce que Weiss et Fritsch ont décrit dans beaucoup de fleurs et de fruits comme le Processus normal de la formation des pigments. Nos observations confirment celles de Schimper et montrent # il s agit d'un phénomène de dégénérescence. Si l'on monte une préparation de fragment d'épiderme de pétale chondriocontes et leur transformation en grosses vésiculessemblables à celles qui se produisent au cours de la dégénérescence de la fleur. Ces vésicules donnent au cytoplasme une structure alvéolaire (PI. 40, fig. 13). Les cristaux pigmentaires se placent sur un des côtés de ces vésicules, tandis que les grains d’amidon émigrent, ordinaire- ment, dans le liquide de la vésicule. Les vésicules, après s'être gon- flées de plus en plus, finissent par éclater. Les parois se résolvent ensuite en petites granulations, tandis que les cristaux pigmentaires sont mis en liberté dans le cytoplasme. Les solutions hypertoniques respectent, d'ordinaire, le chon- driome jusqu'à [a mort de la cellule ; ce n’est que lorsque la paroi dans l’eau, on observe ici, comme partout ailleurs, le gonflement des _périplasmique des cellules est désorganisée que les chondriocontes 586 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE se transforment en vésicules et subissent la même évolution que _ dans les liquides hypotoniques. Dans les cellules du mésophylle, on observe aussi des chromo- plastes, mais ceux-ci résultent de la métamorphose de petits © hloro- plastes. Dans une fleur jeune, les cellules du mésophylle montrent de petits chloroplastes en voie de formation ; ceux-e1 sont parfois drrondis, mais le plus souvent, ils restent incomplètement formés. et présentent l'aspect de bâtonnets ou d'haltères. Ils proviennent selon toute vraisemblance de la différenciation de chondriocontes. Ces éléments élaborent de petits grains d'amidon, puis généralement sans se différencier complètement, tout en restant à l'état de bâton- nets ou d'haltères, ils forment un pigment rouge qui apparait distinc- tement âu sein de la chlorophylle sous forme de petits grains. L'ami- don se résorbe entièrement, en même temps que la chlorophylle, puis une partie du pigment rouge semble se cristalliser sous forme de longues aiguilles, souvent entrecroisées. Les chromoplastes prennent alors l'aspect de ceux des cellules épidermiques, mais sont loujours nettement plus gros et renferment plus de pigment. Les bractées qui recouvrent les jeunes fleurs sont très transpa- rentes dans leur région marginale et permettent d'observer ueltement le contenu de leurs cellules épidermiques. On y distingue un chon- driome constitué par des chondriocontes ere et un certain nombre de mitochondries granuleuses. La différenciation du chondriome des cellules épidermiques des Sépales, des pétales et des bractées de la fleur de Clivia est facile à obtenir par les méthodes de Regaud et de Benda Dans les cellules _épidermiques des sépales et des pétales des fleurs très jeunes, 01 ce observe par ces méthodes des chondriocontes minces et allongés, _élaborant de petits grains d'amidon, entremêlés à des mitochondries _granuleuses ou en forme de courts bâtonnets. Plus tard ces élé= ments s'épaississent et prennent la forme de fuseaux par suite de là cristallisation du pigment dans leur intérieur; ils perdent alors beau- coup de leur chromaticité et prennent avec l'hématoxyline une cour leur grise qui les distingue nettement des mitochondries granuleusés ét des courts bâtonnéts qui n'ont pas pris pere à la pigmrentation en qui conservent leur coloration noire. 4 Dans les fleurs de Clivia nobilis, on observe des phénomènes absolument C'melpgues avec celte seule différence que le panete LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 587 rouge est élaboré en moindre abondance dans les cellules épider- miques des sépales et des pétales (PI. 40, fig. 6 à 8). II apparaît sous forme de quelques grains entremêlés à un très petit nombre d'ai- guilles cristallines, souvent une seule. Le plus souvent, les chondrio- contes s'épaississent peu et conservent leurs formes originelles de bâtonnets ; quelques-uns cependant prennent l'aspect de fuseaux. FLEURS D'AMARYLLIS LUTEA La formation du pigment jaune-orangé de la fleur d'Amaryllis lutea n'a jamais fait l'objet d'aucune étude. Les pétales de la fleur très jeune, encore fermée, montrent un épiderme incolore dont les cellules laissént assez nettement dis- tüinguer de longs chondriocontes disposés surtout autour du noyaw (PI. 44, fig. 4 à 5). Ces éléments élaborent à leurs extrémités ou sur un point quelconque de leur trajet de petits grains d'amidon, parfois composés, mais le plus souvent simples, qui ne prennent jamais un développement considérable. Leur différenciation est facile à ob- tenir par la méthode de Regaud. À un stade ultérieur, ces chondriocontes prennent une teinte légèrement verte : ils élaborent donc de la Es 2 ARS ; Mais cette chlorophylle n’est que transitoire et ne tarde pas à se résorber. Elle- fait place à un pigment jaune-orangé du type carotinien qui semble d'abord diffus dans les chondriocontes, qui, en même temps, s'épais- sissent et se renflent en leur milieu, prenant la forme de petits chro- moplastes. Ces éléments grossissent et ne tardent pas à prendre, par- Suite de la cristallisation du pigment à leur intérieur, l'aspect de fuseaux très caractérisés et allongés (PI. 41, fig. 6 à 9). Dans la fleur complètement ouverte, les chromoplastes ont tous la forme de fuseaux et chacun des fuseaux renférme de longues. aiguilles cristallines disposées sur toute sa portion périphérique, tandis que sa partie axiale est occupée par une substance hyaline et incolore. Parfois ces aiguilles cristallines s'entrecroisent dans les chromoplastes et donnent des figures en Xou en //; dans certains cas aussi ils convergent vers un des pôles du chromoplaste donnant des figures en V. Dans les fleurs en voie de désorganisation, les chromoplastes se transforment en vésicules arrondies et recouvertes, sur l'un de leurs. + être de la xanthophylle. Les grains d'amidon,à leur tour, finissent _s’allongent. Les renflements présentent l'aspect de petites vésicules -288 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE pôles, par des cristaux pigmentaires assemblés en sorte de calotte, puis là vésicule se désorganise et met ea liberté les cristaux de pigment au sein du cytoplasme (PI 44, fig. 9). Cette mise en liberté, des cristaux pigmentaires par éclatement des plastes vésiculeux est done ici encore manifestement un phénomène de dégénérescence et nos observations sont entièrement favorables à l'opinion de Schim- per et infirment celles de Trécul, Weiss, Kraus, Fritsch et Courchet qui voient, dans cet éclatement, un processus normal de l'évolution Sciences: de en nn LE Bo ésquntrer Bth, manu Tome 31- Plilet 11% 4 } 4\SE p —. LI DER PCM AS JUMIPA SUAVEOLENS EN MILIEU ISOTONIQUE } RS & \= & é $u S < \ S , se CR jee \ >) IS A SUR pu ER #1] de V \ Fa Z { Fe T è = << L à » RE £ s\ Pos un \ A € { = | f | ] ; ; 4 = \ ÿ fr] k CNE = A . — (op) Er] ns, ee Cox N ; = 4 js a .e à A Lounmns | «° fs À 2 je ro] = à À FA 2 ; .S \ pal EC 3 É s E © re Hi - 1] fm ! 5 F ® 0 : O d HSE | œ 4 D a” <> ee < : EC fa à Te É Ne es Z D 0 , NS < &-. PA « 0° ñ (@ _ À $, _ S- # z | { | © : SZ sg à, LS FRE RE 1 4 PAT x Fil n A Revue Générale de Botanique Tome 31 - Planche 12 GuILLIERMOND, del. Le DELEy, imp. Altérations des cellules épidermiques des pétales d'une variété blanche de Tulipa su: sous l'influence d'un milieu hypotonique iveolens en PE CR 7} æ eo & ÿ D oÙ else e s MX TES FU DEAT OI Pr VOS VAR PE PR FE AR PEL die es I IUT GE TG dés Te D PONS D 81 PLAY et 14 one Cr LR Chen A } ; SE æ ee UV = - oO + O0 "O0 ONU O D à a > D LU Revue Générale de Botani LNLSS 2 0 SO Don fs Ce 20 5 rs Fin) vd” | ® Revue Générale de Botanique Tome 31% PI 17 et 170is ] si rs à re frs à go 15 Boisgontier lith is Tome 31 P118 et 18? DeDE TULIPA SUAVEOLENS ESSPÉTALE ! Se re) AR er / PRE ) SU fs A à te Du 1 “6 Si ; # — a CPS Cp) / Le VE. = CE vise . a PE — + O4 . # 2 LES an fi ù # Se, A À 4 LE: LE TL PE uN1) Se Th OA 5 #3 + ee +] bel ss o FM ; RSS À ÿ-2) DELA Revue Générale de Botaniaue Guilliermontd. del. Revue Générale de Botanique Tome 31 - Planche 19 GuitLiermonr, del. Le Decev, imp. Action des fixateurs sur le chondriome des cellules épidermiques des pétales de Tulipa suaveolens Revue Générale de Botanique : Tome 3r - Planche 20 GuiLLiErMoND, del. Le Decvey, imp : ? Cellules épidermiques de pétales d'Iris germanica observées en solution Isotonique ET el à: benne MR à ÉTUDE SEMENCE ET LA GERMINATION GARCINIA MANGOSTANA L. par M. Andreas SPRECHER (fin) HE GERMINATION A. Morphologie externe. Au commencement de la germination (1), on remarque une cer- taine turgescence du tubereule. Au bout d'environ un mois on constaté deux bourgeonnements sur le corps de l'hypocotyle. Ils sont toujours opposés l’un à l’autre, tantôt dans l'axe longitudinal, tantôt dans celui de la largeur, tantôt dans l'axe transversal, suivant l'orientation qu'a le cylindre central, dont il a été question plus haut. Prenons le cas le plus général, celui où le cylindre central se trouve dans l'axe longitudinal, et placons la semence comme elle est orien- tée dans le fruit, c’est-à-dire la partie amincie se terminant à droite en petit bec vers le haut, la partie plus large vers la base et le hile du côté du placenta du fruit (dans la fig. 10 à droite), alors nous avons la tigelle à gauche en haut (vers le dehors dans le fruit) et la radicule vers le bas (en dedans dans le fruit) (PI, 5, fig. 1). 2 “a CREER tant par : ter store que par sa morpholog 610 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE I! y a naturellement de nombreuses exceptions à cette donnée, mal- gré la ressemblance plus ou moins prononcée des hypocotyles entre eux (P1.5, fig. ID). Comment expliquer la ressemblance extérieure des tubercules et la dissemblance dans la constitution intérieure des germes? Le tégument se développe beaucoup plus rapidement que le germe lui-même: Nous avons vu que le tégument peut se former sans que l'embryon se développe. On rencontre des semences ayant atteint plusieurs mm. de diamètre et dont le germe se trouve perdu dans une très grande vésicule (fig. 5). La forme du germe sera donc déterminée par la forme du tégument qui est toujours à peu près la même, tandis que sa constitution intérieure dépendra de l'orientation qu'il aura prise dès les premiers stades dans sa vaste demeure. Cette orientation peut naturellement varier beaucoup, vu que l’épithélium intérieur du tégument est susceptible de donner naissance à des embryons adventifs sur toute sa surface et plus spécialement du côté ventral. Ceux-ci auront par conséquent une orientation différente, ce qui n’est pas le cas là où l'embryon sort d'une cellule-œuf résidant dans la plupart des ovules toujours à la même place. Cette diversité dans l'orientation interne des germes confirme ce qui a été dit plus haut : nous avons chez cette plante des embryons adventifs naissant du tégument intérieur. Garcinia Mangostana appartient aux espèces tropicales dont la croissance est lente. Tigelle et radicule se développent donc très lentement. Tous deux sont d'abord d'une couleur jaune, mais bientôt le sommet de la première prend une teinte rouge éclatante. Ce sommet consisie en deux petites feuilles écailleuses opposées l'une à l'autre, dont les bases renflées se touchent (ES, 48.0) Elles atteignent une longueur de 5 à 7 mm., et leur rôle consiste sans doute à protéger les deux premières feuilles normales qui naissent en alternance avec elles. Dans la suite, les feuilles à naître seront protégées par la base de la dernière paire de feuilles. On peut distinguer les deux feuilles écailleuses protégées par deux minuscules bourrelets dans un petit creux sur le tubereule en répos ; par contre le point où la racine primaire sortira est difficile à reconnaitre. Au commencement de la germination, le cylindre central surgit un peu du tubercule et le centre de ce bout obtus donne naissance à la racine primaire. * ÉTUDE SUR LE GARCINIA MANGOSTANA L. 611 Quand la tigelle a atteint une longueur de 1 à 2 cm. et s'est -dressée vers le haut, il sort de sa base à l'endroit où elle s'élève sur l'hypocotyle-tubercule une seconde racine primaire. Pendant ce temps, la première s'est développée en un organe mince et délicat d'une longueur de 2 em. (pl. 5, fig. 1). La tigelle ainsi que les feuilles écailleuses et le bre Paaren se colorent en rouge foncé. Après deux mois la tigelle peut avoir une longueur de 6 cm. et les deux racines sont à peu près de la même lon- gueur et mesurent environ 2 à 3 em. Elles ne possèdent à ce moment -ni ramifications ni poils absorbants. La première racine primaire est passablement plus fine que la seconde. Bientôt cette dernière sera beaucoup plus longue et forte. La plantule de trois mois à ses pre- mières feuilles épanouies, et possède une tigelle de 7 cm. de long une première racine primaire ramifiée et une seconde bien plus tout d'une longueur d'environ 5 em. sans ramifications ni poils absor- bants. Les deux premières feuilles normales sont comme les feuilles écailleuses opposées et d'une couleur rouge brun. Elles sont sessiles . . r* mis . . La ‘où à peine pétiolées, entières, coriates, à nervures pennées et dépourvues de poils (pl. 5, fig. [V). Après le développement des premières feuilles normales, il y a apparemment un long arrêt dans la croissance, la seconde paire de feuilles ne se forme que deux mois plus tard, la seconde racine est alors ramifiée et capable de suffire à toutes les fonctions que la plan- tule exige d'elle. La première devient donc superflue et le tubercule a épuisé ses matières de réserve et épaissi ses membranes. Encore. quelques mois et,il tombera avec la première racine, s'il n'est pas, faute de circulation, mangé plus tôt par des insectes. Parmi de nombreuses plantules, j'ai rencontré deux fois le cas où, au lieu de deux feuilles opposées, il y avait trois feuilles en .ver- ticille. Je n'ai pas pu observer si ce caractère reste constant pen- dant toute la vie de l'arbre, mais c'est probable, puisqu'il en est ainsi chez d’autres plantes à feuilles opposées. Un cas de germination tout à fait singulier est représenté par é figure V, pl. 5. Ici ce n'est pas la tigelle qui sort du haut du tuber- cule, mais un corps semblable à un véritable hypocotvle. Celui-ci produit vers le haut une tige et vers le bas une racine. En même temps, il sort de la base de la tige une racine, comme dans le cas qune pi normale. Nous avons donc ici trois racines pe 612 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE maires pour ainsi dire : la première sortant du tubercule, la seconde: de la tigelle, et la troisième de la base du second hypocotyle. Laquelle des trois sera la racine définitive ? D'après l'aspect, ce sera la dernière ; la première est comme toujours destinée à disparaitre avec l'hypocotyle-tubereule épuisé, la seconde est moins bien développée que la troisième qui a toutes les chances de supplanter les autres, même la seconde qui sera réduite ainsi au rôle d'une racine adven- tive latérale. Nous aurons donc'ici entre la tige et la racine perma- nente un premier entre-nœud de l'axe, un hypocotyle, comme chez les autres plantes, avec cette différence que les cotvlédons propre- ment dits font défaut. Les hypocotyles doubles donnent naturellement deux plantules qui ne sont pas toujours de vigueur égale. J'ai rencontré plusieurs fois des doubles plantules, et Planchon et Triana figurent dans leur étude le même cas chez Xanthochymus dulcis et ajoutent que ce phénomène est assez fréquent chez cette Garciniée. C'est évidem- ment aussi vrai pour Garéinia Mangostana (pl. 5, fig. VI). D'après - Van Tieghem (1), il y a chez Clusia rosea quelquefois deux ou même trois embryons, et cet auteur nous apprend que c'est un exemple de polyembryonie analogue à celui de Citrus. Gœbel (2) mentionne chez Clusia alba la présence d'embryons adventifs dérivant de cellules du nucelle. Ce phénomène doit, par conséquent, être assez répandu chez les Gutüfères. _ Puisque les tiges de ces doubles plantules de Garcinia sont tou- jours l’une à côté de l’autre et les racines aussi, les ébauches d'em- bryons ont dû avoir plus ou moins la même orientation, contraire- ment à ce qui se voit chez Mangifera, où les multiples germes de la semence mûre sont orientés différemment. Si nous considérons, en outre, qu'il n'y à pas traces de tissu entre les deux tubercules qui adhèrent complètement l’un à l’autre, que les embryons naissent du tégument intérieur, on peut admettre que les deux germes sont issus de la même papille ou de deux papilles voisines, ce qui est beaucoup plus probable. 1) Ph. is Tiecneu. (Loc. cit. 1885). (2 } K. Go . Bemerkung zu Moebius. Parasitismus dit sexuelle. Reprulue- tion im Pilanzenreiche. . Central bl., 2 571, 1900). £ d e pi Rat ce ie 6 a eg end 27 ki 3 £ £ CT PR NL NE ET fe Te sait nt ES + ÉTUDE SUR LE GARCINIA MANGOSTANA L. 613 B. Expériences de régénération. Si on coupe la tigelle au commencement de la germination avec une partie du tubercule, il se développe au hord de la section du fragment qui porte à l’autre bout la racine primaire, des bourgeons adventifs (pl. 5, fig. VID). J'ai obtenu ainsi des germinations qui rap- pellent les doubles plantules issues des embryons soudés ensemble, mais ici, les deux tiges sortent du même hypocotyle-tubercule et ne possèdent qu'une seule racine primaire. Chaque*tige produit dans la suite à sa base une seconde racine comme d'ordinaire. Celle-ci est, par conséquent, beaucoup plus jeune que la racine primaire dont le développement sera renforcé par le fait du fonctionnement retardé des secondes racines. La tigelle avec le fragment du tubereule périt si on fait la section trop tôt, c'est-à-dire quand la seconde racine n'est pas encore en. force de procurer suffisamment d'aliment à la plantule, quand l’assi- milalion de la tigelle est encore faible. & En coupant le tubercule en voie de germination en (rois parties égales perpendiculairement à son cylindre central, la première partie portant la tigelle développera à la base de celle-ci une racine comme si l'on n'avait pas pratiqué de section, mais je n'ai pas pu obtenir la formation d'une racine sur la partie sectionnée. La seconde a produit des bourgeons au bord des deux sections, mais ils se sont desséchés avec le tubercule, de sorte que je ne peux dire de quelle nature ils étaient. La troisième partie avec la racine Primaire a produit plusieurs bourgeons dont un ou deux se développent en : à tiges normales. Si l’on sectionne le tubereule en long, les parties où ne passe pas le cylindre central n'ont rien produit. Il resterait à. examiner si les fragments, qui dans mes expériences n'ont rien f donné, se comportent en toutes circonstances de la mème façon. Quand la plantule a déployé sa première paire de feuilles nor- males, on peut couper le tubercule sans causer de préjudice à la vie de la jeune plante, la croissance en sera un peu ralentie, et la couleur rouge-brun disparaîtra immédiatement et fera place à une couleur verte. Cela confirme ce que j'ai écrit à propos des plantules _d'Hevea, que l'anthocyanine se forme à la suite d’ une désassimila- _ tion intense des hydrocarbones contenus dans la semence. Quand la Aie ne n'est pas’ 1e élevée « et l'humidité er bref, A : ie 614 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE quand les conditions de germination sont favorables, il se forme dans la plantule’ plus de sucre et d'acides organiques libres qu'elle n'en a besoin. Il y à une accumulation de substances organiques chez elle, et le surplus de sucre se condensera avec les tannins en anthocyanine. Si l'on supprime les réserves de substances orga- niques, l’anthocyanine déjà formée dans la plantule entre de nouveau: dans la cireulation et disparait ; ainsi la couleur verte des feuilles apparait. La matière colorante rouge se forme à l'ombre aussi bien qu'à la lumière, elle apparail même dans l'obscurité. Elle ne servira donc aucunement d'écran. On peut admettre qu'elle remplit un rôle quelconque, et celui qui semble le plus indiqué chez les jeunes. plantes de Garcinia est d'activer la transpiration en augmentant la température. La plante, pour une poussée vigoureuse, a besoin non seulement des substances organiques qu'elle trouve à sa disposition dans l'hypocotyle-tubercule, mais encore des sels nutritifs du sol. Ces derniers n’entrent que par les racines et seront filtrés à travers. les tissus. Plus la transpiration est considérable, plus il y aura de sels déposés dans la plante et susceptibles d’être employés pour la construction de nouvelles cellules. Mais chez Garcinia, la constitu- tion des racines n'est pas telle qu'elle facilite une grande absorption d'eau et c'est probablement pour cela que la croissance des plan- tules est si lente. Il y aura trop de substances organiques par rap- port aux substances minérales et les premières seront mises en réserve sous forme d'anthocyanine. Comme nous avons déjà remarqué que le latex jaune du fruit mal mûr disparait avec l'appa- rition de la couleur rouge de l'écorce, il existe peut-être de même un rapport en sens inverse entre l’'anthocvanine et les canaux sécré- teurs qui se forment dans la plantule. se | Mes expériences de régénération mériteraient d'être étendues et complétées, car elles ont été faites seulement dans la bonne terre de jardin et à l'air libre. On pourrait les répéter dans un laboratoire en modifiant les conditions extérieures. Peut-être verrait-on se produire des réactions encore plus diverses et inattendues. C. Morphologie interne. a) Anatomie de l'hypocotyle-tubercule. — Comme nous l'avons déjà ” indiqué, l'hypocotyle-tubercule subit des modifications au cours de la _ Sermination. La partie centrale se constitue en vrai cylindre een-— ; \ à # \ 1 en ÉTUDE SUR LE GARCINIA MANGOSTANA 1. 6135 tral, c'est-à-dire que l'endoderme, chez lequel les points de Caspary sont nettement visibles, forme une couche continue. En dedans de cette couche, le phloème et le xylème forment une douzaine de groupes dont la structure anatomique présente quelques particula- rités (fig. 18). Les éléments ligneux rayonnent autour d'un point central, de sorte que la section de chaque groupe à plus où moins la forme d'un demi-cercle. Le xylème montre done l’arrangement d'un bois secondaire, c'est-à-dire d'un bois formé par une assise généra- trice. Et, en effet, on trouve entre les petites cellules du liber et les Fig. 18. — Section transversale dans un hypocotyle-tubercule qui a germé, mon- trant un faisceau libéro-ligneux : end., endoderme ; ph., phloème ; ag., assise génératrice ; x,, xylème (gr. 290). cellules lignifiées une fine couche qui limite les dernières vers l'ex- térieur. Les cellules du liber sont petites et moins nombreuses que celles du bois. Ces dernières sont des hydrocytes à épaississements réticulés. Elles gardent leur noyau très longtemps, même à l'état ligneux. Elles sont cylindriques, quelquefois à peine allongées et servent à transporter l'eau absorbée par la première racine primaire, à travers l’hypocotyle-tubercule jusque dans la tige. On peut inten sifier la production de ces hydrocytes si l’on coupe chez une plan- tule de deux mois par exemple, la seconde racine primaire ; Fappel d'eau se fait alors à travers le tubercule ; par conséquent, la pre- mière racine primaire devient plus forte et les éléments conducteurs le l'I turlo_tunuhoroula ; vF : si à se * : ,* Pendant la germination, il se forme aussi dans l'écorce au-des- sous de l'épiderme des canaux sécréteurs par écartement de cellules. “4 616 REVUE GÉNÉRALE DE BUTANIQUE L'amidon et les substances grasses sont mobilisés et disparaissent finalement des cellules. Les termites qui se chargent de faire dispa- raitre l'écorce et la pulpe da fruit dont le suc a subi des transforma- ons pendant la maturation, n'attaquent pas l'hypocotvle-tubercule en voie de germination. Après quelques mois de germination, l'hyvpocotyvle se ratatine, les cellules de l'écorce se vident, les parois se gonflent, mais restent cellulosiques. Les cellules de la moelle restent encore turgescentes. Autour du cylindre central, il se forme quelques assises de suber dont l'assise génératrice dérive de l'endoderme. Il est assez singulier de voir l'endoderme, qui possède une bande plissée et subérifiée nettement prononcée, prendre le rèle de phellogène. Ainsi le cvhindre central est isolé de l'écorce et la circulation entre la racine primaire et la fige n'est pas entravée. Quelquefois tout le tubercule dégénère, sauf un groupe de cellules libéro-ligneuses autour duquel il se forme une zone subérifiée qui maintient encore un peu plus long- temps une communication très restreinte entre la Re et la _ racine primaire. , b) Anatomie de la racine. — La structure primaire est à peu près la même chez la première racine et les racines adventives Le _ nombre des faisceaux varie sejon la vigueur de la racine ; ainsi la première racine primaire à généralement moins de faisceaux libéro- ligneux que la racine adventive, qui en possède environ une douzaine, mais plus que les radicelles qui en ont quatre ou cinq. La moelle se : dignifie de bonne heure, en sorte que nous trouvons au centre de la racine primaire un cordon solide dont le diamètre peut varier ; il mesure chez les racines fortes à peu près le tiers du rayon Es la racine entière et chez les racines faibles seulement le cinquième. Vis-à-vis des faisceaux libériens, on rencontre dans l'endoderme une cellule entièrement subérifiée tandis que les autres éléments rade re a ne présentent que la bande plissée SUDOrIRE ée habi- tuelle. L'écorce est constituée par des cellules parenchymateuses, laissant des méals entre elles. Leur diamètre diminue vers la péri- phérie. Ni dans le cylindre central, pi dans l'écorce, on ne trouve de. capaux sécréteurs, ils sont done absents de la structure Ron de . ÉTUDE SUR LE GARCINIA MANGOSTANA L. 617 la racine. D'après Van Tieghem (1), le Xanthochymus pictorius pos- -sède dès le début de l'organisation primaire un canal sécréteur bien développé dans chaque faisceau libérien. Il se peut que Garcinia pictoria se comporte à ce sujet autrement que G. Mangostana. Mais il n'est pas impossible aussi que « dès le début » soit une exagéra- tion (2), car il est vrai que les canaux sécréteurs apparaissent entre les différents groupes de phloème primaire en même temps que le cambium et Îles premiers : éléments du xylème et EE x À du phloème secondaire LR Le | (fig. 49). CCR _ La racine primaire ne Een 0° ce à. possède pas de poils absor- Los bants, c'est à peine si quel- ques cellules épidermiques sont un peu plus allongées que d'autres. La couche sous-épidermique présente { xs. EE de très bonne heure la kg 49. — gecti on pe + th où dans la région lamelle movenne subéri- cambiale et libérienne d”: racine passant ‘ ë 3 de la structure Sie à l’état secondaire : fiée. Mais toutes les cellules cs., canal sécréteur ; ph., phloème ; cea., cel- sous-épidermiques ne sont lule à amidon; rm., M ue RE ag. HER) \ à assise génératrice ; x, xylème non encore dif. pas, subériliées, il y a férencié; xs., xrlômié tu (gr. 200). de temps en temps une cellule à membrane eellulosique mince qui fonctionne probablement comme cellule de passage. Les quatre cellules épidermiques cou- vrant la cellule de passage ont les périelines très re mais 1 Ph. Van TieGHem. (Loc. cit. 1872). DE a À ue Re hes de Brandza, Vin T'ieghens a raison. Xanthocl hymus bicoris effet, en dedans de cha faisceau sages AN un anal séctéteus, indé 4 ue dans les espèces de Ciarcinia étudiées par lui, il n'en a LË + g nc me moi, que le nombre des gg ds dan ns la racine primaire est € avec la grosseur ms la racine. 11 n’y a done là rien de fixe. Ainsi la racine adven- D a sons plus de Mideebue conducteurs _ la radicule — appelée, par première pie primaire, — Le péridérme de la racine se forme dans la Le dratilte te dites seconde assise en dedans de l’assise ner chez Xantho- house por , la même chose arrive, se nous le verrons, chez G. Mangos- . Quant au périderme de la tigelle, Brandza dit que son At épique ou. Su épidecnt ie est un crc constant de toutes les nn : 618 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE complètement cellulosiques. Les éléments en dedans des cellules de passage ont des membranes très délicates qui se plissent. Tout parle donc en faveur de l'idée que le passage de l'eau doit se faire le plus facilement à travers ces cellules particulières de l'épiderme et de l'hypoderme. Puisque la subérification de l'hypoderme peut s'obser- ver jusque dans la coïffe, n’y laissant qu’une étroite zone axiale non subérifiée, l'absorption de l’eau ne doit pas être facile. Je me suis demandé s’il n'y a pas de mycorhizes qui aident la plante à se pour- voir de l’eau nécessaire, mais je n'ai pas rencontré d'hyphes de Champignon. La présence de Bactéries dans les cellules de passage est plus probable. Pour être tout à fait au clair sur la fonction de ces dernières, il faudrait les étudier à l'état vivant. La coiffe regorge de grains d'amidon en dehors des cellules subérifiées et, dans l'axe de la racine, il y en a même jusqu'au périblème. Les détails de la structure radiculaire qui viennent d'être men- tionnés ne sautent pas facilement aux veux, si l'on n'émploie pas des colorations différentes. Ainsi le soudan [II ne fait ressortir que la lamelle moyenne subérifiée de l'hypoderme, le chlorure de zinc iodé colore cette même couche en brun, les cellules épider- miques en jaune, mais leur prolongation papilleuse en bleu violacé. C'est le réactif genevois qui différencie le mieux les différents éléments, L'hypoderme — tout particulièrement la lamelle moyenne — se colore en brun, l'épiderme en rose, et les épaississements- des cellules couvrant les cellules de passage en rouge carmin écla- tant (réaction de l’'hydrocellulose). Menko Plaut (1) préconise dans un travail sur les gaines physio- logiques des Gymnospermes, Équisétinées et Bryophytes, surtout le soudan [IT pour démontrer la subérification {lest vrai que c'est le meilleur réactif pour le suber, ce que nous savons du reste depuis les expériences de Buscalioni (2). Mais si on désire avoir des colora- tions quelque peu durables de la cellulose, du xylème et du phloème, du suber et de la cutieule, le soudan ne peut servir et le réactif gene- vois rend alors de meilleurs services, et suivant l'objet à colorer tout } M. Praur. Untersuchungen zur Kenntnis der physiologischen Scheiden pe FAI ue CL Equiseten und Bry opte Jhrb.£ wiss, Bot.,T. 47, ppt 185 (1940). (2) L. Buscazronr. Der Sudan dit und. gr cohais in der botniséhel -Mikrotechnik. (Bot. Ce entralbl., T: 7%, p. 398, 1 À “ ci RE 1! ÉTUDE SUR LE GAHCINIA MANGOSTANA L. 619 particulièrement la modification recommandée par Paoli (1). Plaut critique sévèrement le réactif genevois. 1 dit qu'il n'a pas trouvé un contraste bien net entre le suber et le xylème traité par ce colorant. Comme toute la microtechnique est une question de routine, il est compréhensible que le réactif genevois ne satisfasse pas toujours. ceux qui l'emploient pour la première fois. Plaut conteste à Bernard (2 que les plus faibles traces de cutinisation soient démontrables par ce réactif, et il me reproche à moi de ne pas avoir remarqué l'état secondaire de lendoderme chezle Gingko (3). C'est contraire à la vérité. J'ai écrit, page 41 de mon travail sur Gingko biloba : « L'é- corce est limitée vers l’intérieur par l'endoderme, c'est-à-dire cette- couche qui présente sur ses parois radiales les subérifications bien connues sous le nom de ‘points de Caspary ”. » Mais qui parle de subérification parle, me semble-t-il, d'un état secondaire, car depuis quand les subéritications sont-elles primaires ? Plaut me reproche, en outre, de ne pas avoir connu la significa- ion de l'intercutis, et pour cette raison de n'avoir pas interprété clairement la communication de cette couche avec l'endoderme observée par moi. Il dit que j'ai négligé de mettre en rapport mes. observations avec celles de Müller sur la méta-cutinisation du point végétalif de la racine des Monocotylées. Que le lecteur veuille bien lire ce que j'ai éerit sur le point végétatif de la racine de Gingko et - qu'il le compare à ce que M. Plaut écrit à ce sujet. Sa figure ?9 est mieux faite, je l'avoue, que la figure 35 de mon travail, mais corres- pond exactement à la mienne. Si j'ai négligé les termes savants chers. à l’école de Marbourg, j'ai connu les faits, et Plaut ne nous apprend rien de neuf. Pour lui ne pour moi, les cellules suDarRees sér- vent à la protection du point végétatif. Une bonne terminologie peut, certes, rendre de grands services. en mettant de l'ordre dans la masse des faits connus. Mais la nature ne se moque-t-elle pas quelquefois de nos plus beaux systèmes ? Et de plus, ne sommes-nous pas libres d'attendre, avec l'emploi de nouveaux ss jusqu'à ce qu'ils aient fait leurs preuves ? . Paozr. Una modiicazione nell' uso del réactif genevois di Chodat. (Bali. (4) d. soc. bof: ital., p. 356, Bernaub, Le bre centripète dans les feuilles de es sta (Beih. Z- Bot. Éacer T. 47, p. 241, p. 310, sa A. a Gingko pilibn Le dise Atar, 209 pp. (1907). “620 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE _ _ Au cours du développement ultérieur de la racine, il se forme sous la couche hypodermique subérifiée en premier lieu, un phello- gène qui produit du suber vers l'extérieur. Nous avons done deux formations de suber dont l’origine est différente : premièrement, la eo eo EU (Es à ve a Fi LA 28. — Section transversale à la base des puni ontrant l’excavat ion dans laquelle se trouv ca primordia de la poils pluricellulaires (gr. 1 a jeune sat de feuilles et vi paire de feuilles normales à l'état rudimentaire. La séconde paire nait abritée dans la base des pétioles de la première paire. Les pétioles présentent à cet endroit une légère excavation où il ÿha place pour les mamelons foliaires (pl. 7, fig. 1). La base de ceux-ci est _ entourée par une trentaine de petites écailles fines (fig. 27 et 28), une ÉTUDE SUR LE GARCINIA MANGOSTANA L. 627 -sorte de poils pluricellulaires qui n'ont toutefois pas l'air d’être des collétères, c'est-à-dire des poils sécréteurs de résine ou de gomme comme cela arrive dans les bourgeons d'autres végétaux (1). Les plantes tropicales n'ayant pas besoin de protéger les bourgeons par des écailles contre la rigueur d'une saison froide, possèdent quelque- fois un système de collétères, nom donné par Hanstein, qui pro- tègent efficacement les initiales des feuilles, des fleurs et le point végétatif contre la dessiceation ou contre certains petits ennemis ou -qui, en gonflant simplement leurs cellules, font écarter les organes qui protègent le point végétatif et favorisent ainsi le développement des primordia. C'est ce que j'ai observé, par exemple, chez Carica -Papaya où les collétères se trouvent les unes entre les jeunes feuilles pes Fig. 29. — Section transversale dans le bourgeon montrant la vernation (gr. 18). L) -et les autres formant collerette autour du limbe au sommet du pétiole. Chez Garcinia 1 n'y a point de poils sur les mamelons folaires, sauf à la base du phyllopode du côté ventral (pL 7, fig. 2). Si -ces trichomes qui entourent le bourgeon foliaire né sécrètent ni gom- mes, ni résines, On pourrait supposer qu'ils servent au moins comme tissu de dilatation, mais mes observations à ce sujet ne sont pas con- À cluantes. C’est surtout les canaux sécréteurs qui aident à augmenter la turgescence ; ils arrivent dans le voisinage immédiat du point “végétatif et passent de très bonne heure dans les primordia. Le développement de la feuille est pleuroplaste. Sur le phyllo- _pode apparaissent de très bonne heure deux bourrelets latéraux : les deux moitiés du limbe (pl. 7, fig. 2). Dans les mamelons d'un demi- millimètre de long, un canal sécréteur dorsal au moins est visible (fig. 28), dans ceux d'un millimètre on en rencontre déjà plusieurs. La préfoliation est condupliquée, semi-équitante (fig. 29), c'est- à-dire chaque feuinle est pliée € en deux et ne recouvre qu'à ne la J. Het Uébee die buis de Harz-und Scan fente ing in den (1) Laubknospe (Bot. Ztg., T. 26, pp. 695-713, 721-786, 745-761, 769-787. 1868). 628 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE feuille opposée. Cette dernière figure montre en outre que Îles. canaux sécréteurs naissent sur le côté extérieur (inférieur) beaucoup plus tôt que sur le côté intérieur (supérieur), et ils sont disposés dans le sens de la longueur de la feuille. Les assises cellulaires qui constiluent l'épaisseur de la feuille sont assez vite au complet; le fait que la feuille augmente en épaisseur dès cet instant est dû à un agrandissement des cellules déja existantes. Chez la feuille adulte de Garcinia, le pétiole n'atteint guère plus de deux millimètres de longueur, et puisque les bases des deux s, les feuilles ont l'air d'être sessiles. Les faisceaux libéro- ligneux qui entrent dans le pétiole sont réunis en un seul groupe en forme de croissant ouvert vers le haut et dont les bords s'infléchissent sans se . pétioles opposés se trouvent accolée souder, de sorte que le bois est tourné en dedans et le liber en dehors. Avec les ner- vures il y a de nombreux canaux sécréteurs qui entrent dans la feuille, leur nombre varie de 30 à 40. Ceux qui sont situés dansle parenchyme périphérique n'ont guère un plus grand diamètre que les cellules environnantes. Dans ces dernières on rencontre de nombreux cristaux d'oxalate de chaux. L'épiderme des deux faces du limbe est constitué par des cellules à contour plus ou moins sinueux et à membranes épaissies munies de ponctuations sur les anticlines. Les périclines extérieures sont fortement cutinisées. 11 n'y a pas trace de poils, Les stomates se trouvent nombreux à la face inférieure (70 à KO p. mm?) (fig. 30), à la face supérieure ils sont moins fréquents (10 à 20 p. mm”). Ces appareils sont un peu plus petits sur la feuille que sur l’écaille, (longueur ea 30 y, largeur environ 15 y). Ils sont orientés dans: toutes les directions. La formation de la cellule-mère du stomate est précédée par une division qui donne naissance aux cellules annexes. Nous avons donc seulement deux cellules annexes entou- Fig. 30. — Épiderme inférieur de la feuille ; 70 à 80 stomates par mm° (gr. 200). ÉTUDE SUR LE GARCINIA MANGOSTANA L. 629 rant de part et d'autre les cellules de bordure ; celles-ci sont du type Gladiolus-Helleborus (1). Dans l’épiderme au-dessus des canaux sécréteurs il ne se trouve pas de stomates. fl Fig. 81. — Appareils stomatifères et cellules annexes cutinisées, Z, vu de face ; II, section transversale (gr. 290). 1: On voit par-ci par-là des stomates d’une forme particulière. Les cellules de bordure ainsi que les cellules annexes se cutinisent | 1e _# FFE LR LS Fig. 32. — Section transversale daus une feuille adulte ; 45. p., tissu palissadique ; ti. 1., tissu lacuneux; hye,, hydrocytes ; c. s. s., canal sécréteur supérieur; €. s. i., canal sécréteur inférieur (gr. 2%). (fig. 31, Let Il). Les cellules voisines dans l'épiderme et dans la couche sous-épidermique se divisent et se cutinisent aussi dans la suite, de sorte que nous avons une sorte de lenticelle sur la feuille. (4) R. Cropar. Principes de botanique, p. 290 (Genève, 1907). ‘ : 630 RÈVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE - On peut rencontrer de ces formations anormales qui ne paraissent pas avoir pris naissance dans un stomate, mais dans une cellule épidermique quelconque. Nous avons sans doute devant nous le même phénomène que Bachmann (1) à décrit comme liège sur des feuilles. Parmi les plantes que cet auteur à étudiées à ce sujet se trouve Xanthochymus pictorius. La raison d'être de ces foyers. cutinisés parait peu claire. | Le mésophylle est constitué par un tissu palissadique à cellules peu allongées contenant beaucoup de grains de chlorophylle. Elles sont fréquemment cloisonnées et contiennent alors des oursins d'oxa- late de chaux (fig. 32). Entre le tissu palissadique et l'épiderme inférieur, nous avons un tissu Jacuneux dont les cellules possèdent également de la chlorophvylle. Nous trouvons deux systèmes de canaux sécréteurs dans le mésophvylle, celui dont les canaux che- minent immédiatement sous le tissu palissadique et l'autre, où ils cheminent sous l'épiderme inférieur. La figure 3, pl. 7 représente le système supérieur, Les canaux partent de la région médiane sous un angle d'environ 60°, se dirigeant, en se bifurquant fréquemment, vers. la périphérie. Ceux qui ne se terminent pas dans la région marginale s'incurvent et se dirigent parallèlement au bord de la feuille. ‘ À la face inférieure les eanaux sont beaucoup moins nombreux . Ils partent de la région médiane sous un angle de 15° environ: (fig. 4, pl. 7). Depuis que la feuille a atteint un demi-millimètre de largeur, le- nombre des canaux sécréteurs à la face inférieure ne parait pas augmenter beaucoup jusqu'à l'âge adulte. A la face supérieure leur formation est considérablement retardée, et © ‘est probablement la __ différence dans l’époque de leur formation qui cause la divergence: de leur direction dans l'organe assimilateur. Les canaux sécréteurs se bifurquent assez fréquemment dans la feuille. Vesque (2) avait remarqué chez plusieurs Garcinia le passage des canaux sécréteurs aux poches sécrétrices, et ses observations s'appliquent à 4. Mangostana, car parfois les canaux atteignent à (1) R. BacumanN. Korkwucherungen auf Blättern. Pringsheims’ Jahib: f. wis— sensch. Botanik k, T. 12, pp. 191-236 (1879-1 881). : (2) J. VESQUE. La tribu des Clusiées. Journ. de bot., T. 6, pp. 81-91 ( id ÉTUDE SUR LE GARCINIA MANGOSTANA L. 631 peime une longueur de quelques millimètres ; ils méritent alors plutôt le nom de poches. Avec les nervures qui se trouvent entre les deux systèmes de canaux sécréteurs à égale distance des deux épidermes, les canaux forment un enchevêtrement de lignes assez caractéristique pour la jeune plante de &. Mangostana. En rendant la feuille transparente par des procédés appropriés on peut toutefois réussir à photo- graphier les trois différents plans. Une nervure de troisième ordre est représentée par la figure 33. Les éléments libéro- lgneux comprenant des tubes “LA | laure et quelques hydrocytes sont entourés d'une gaine de sclé- réides à fines ponctualions. Dans les nervures secondaires il y a des éléments seléreux même entre le bois et le liber. Puisque ces gaînes entravent sans doute ki, 38. _ Seconde feuille d’une plan- l'afflux des substances assimilées tule montrant les canaux secréteurs à aux éléments conducteurs, les Lei vs échanges doivent surtout avoir ( leu par les nervures plus fines qui n’ont plus de gaine scléreuse. La circulation se fait probablement aussi par les canaux sécréteurs. Les tubes criblés se distinguent également dans les feuilles par des parois constituées d’'hydrocellulose se colorant par le chlorure de zinc iodé, de suite en bleu foncé, par le réactif genevois basique en beau rouge carmin et par le même colorant acide en bleu intense. * x” FV. CONCLUSION. La pulpe blanche chez Garcinia Mangostana est d'origine endo- carpique. L'endocarpe se détache du mésocarpe au cours du dévelop- pement du fruit et se soude au tégument. Les deux téguments se réunissent de très bonne heure. La semence est un hypocotyle-tubercule ; ilne présente aucune trace ni de radicule, ni de tigelle, ni de cotylédons. Il peut naitre adventivement dans l’épithélium du tégument intérieur. Le nombre des embryons dans un tégument n'est pas limité à un, on peut rencontrer des tubereules composés de deux ou trois germes. H y a une grande diversité dans l'orientation intérieure des tuberecules. L'embryon n'est pas seulement nourri de substances amerées par le faisceau funiculaire, mais la pulpe se soudant au tégument contribue certainement aussi à sa nutrition. L'hypocotyle-tubercule est capable d'un certain développement pendant la germination ; il s'y forme des canaux sécréteurs, un endoderme, des éléments libéro-ligneux et finalement des cellules subéreuses isolant les éléments conducteurs. Des fragments d'hypocotyle convenablement choisis peuvent régénérer la plante. L’ anthocyanine disparait des tiges et des feuilles des plantules s si l'on coupe le tubereule avec ses substances de réserve. La première racine primaire est vouée à la disparition, et c est la racine adventive sortant de la base de la tigelle qui devient racine principale. Le systéme sécréteur est absent de la structure primaire de la racine, mais apparait avec le cambium dans le liber seulement. La couche sous-épidermique se subérifie dans l'écorce primaire de la racine, mais contient des cellules de passage. La troisième assise devient phellogène dans la suite. Le bois de la racine secondaire contient des zones de fibres qui ÉTUDE SUR LE GARCINIA MANGOSTANA L. 633 alternent avec des bandes de parenchvme ligneux; les deux sont traversés par de nombreux rayons médullaires. Dans fa tige primaire le système sécréteur est présent dans l'écorce et la moelle, la structure secondaire le montre aussi dans le diber. Les canaux ou poches sécrétrices naissent partout par écarte- Ven ment de cellules. se Le bois secondaire de la tige est plus Sont que celui de la racine, mais contient, quant au reste, les mêmes éléments. Le point végétatif de la tige et les primordia des feuilles sont pro- tégés par la base des pétioles. Les jeunes feuilles restent pendant un certain temps enfermées dans une excavation des pétioles et y sont -en outre entourées d'un manteau de poils pluricellulaires. Le développement de la feuille est pleuroplaste; et la vernation est condupliquée, semi- -équitante. Al ya 70 — 80 stomates par mm.* à la face inférieure et 10 — ‘20 par mm à la face supérieure. Un double système de canaux sécréteurs parcourt la feuille : té premier à la face inférieure, développé déjà dans les primordia, for- mant avec la nervare médiane un angle de 15°environ,etle second, beaucoup plus considérable qui se développe plus tard sous les cellules palissadiques. Ce dernier se trouve avee la nervure prinei- pale à un angle de 60°. { Ce travail, commencé à Java, à été poursuivi à l'Institut d’Ana- tomie et Physiologie végétale de Fans Foy sRauue suisse { Profes- seur P. Vaoene ne ‘ Ke Zurich, juillet 1918. EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE 9 I. — Plantule d’un mois ; l’hypocptyle-tubercule a le cylindre central orienté dans- le sens “ la lon Er (gross. 1, 3). IE — Plantule d’un mois environ ; l’hypocotyle-tubercule a l’axe orienté dans le ; _ sens de Fortin (gross. 1, 2). HE. — Sommet'de la tigelle avec deux feuilles are opposées et les deux premières feuilles normales encore Ed (gross. 8). = MEN ren le de eee mois environ ; la première racine primaire avec radicelles, ' à la racine adventive dépourvue de tuie et de poils absorbants (gross. 0, 6). Le ae See entre la tige et la racine principale un premier entre- nœud de l’axe ; il ÿ a ainsi trois racines primaires (gr. nat.). VI, — Deux plantes de re mois sortant d’un tubercule double (gross. 1, 3). VIL — Plantule montra ne tigelle régénérée ; la première tigelle avait été enlevée avec u moitié ae does ie terne (gross. 0, 6). PLANCHE 6 k, — Section transversale de la partie basale des deux Hate non avortés de ; C. S., canal sécréteur ; £. i., tégument se pr t. e., tégument ae il igneux du tégument ; nt; mbryon a endocarpe ; ce. suc , future na cellule à suc: É c., faisceau libéro-ligneux à la limite des ns RE a, ligne de démarcation entre les carpelles, là où se fera la disjonction d see uartiers pulpeux ; b, ligne de démarcation entre la pulpe blanche et le mésocarpe (gross. 19, 5). I. — Section longitudinale d’une loge ovarienne montrant l’ovule Par epe dressé à raphé ventral et sans funicule (gross. 66). =. bed PLanonr # 1. — Sommet de la tige, la base d'un de es pétioles a été enlevée pour laisser voir les primordia des feuilles et les poils écailleux qui les entourent (gross. 8). 2 —P res des feuilles, poils pluricellulaires sur le phyllopode du côté inté- . Mieur'(gross. 20). : 3. — Pr aa seconde feuille, face sprint (gross, 1, 6). sd — re tule ; seconde feuille, face inférieure (gross. 1, 6). OBSERVATIONS VITALES SUR LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX ET RECHERCHES SUR A L'ORIGINE DES CHROMOPLASTIDES + ET LE MODE DE FORMATION 0 | DES PIGMENTS XANTHOPHYLLIENS & CAROTINIENS CONTRIBUTION A L'ÉTUDE PHYSIOLOGIQUE DE LA CELLULE par M. A. GUILLIERMOND (fin) En général, dans les cellules jeunes, ce sont les mitochondries granuleuses et les courts bâtonnets qui prédominent ; les chondrio- contes sont rares ou ontent, pe RE spas défaut. Dans les cellules âgées, les chond deviennent beaucoup plus nombreux et peuvent occuper une plats prépondérante : on trouve ‘ tous les intermédiaires entre les courts bâtonnets et les chondrio- * ai contes allongés ; d'abord courts, ces éléments s'allongent peu à peu F2 et finissent parfois par se ramifier. À Lechondriome est toujours extrémement riche dans les cellules très jeunes; il peut l'être aussi dans les cellules ayant achevé leur croissance, mais il y a des cas où il est proportionnellement beau- coup moins abondant que dans les cellules jeunes. Quoi qu'il en soit, les mitochondries granuleuses que l'on ren- contre à l'exclusion des neue dans les cellules très jeunes 636 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE et encore très petites, doivent forcément augmenter de nombre au cours de la .crois- sance des cellules, qui peuvent aceroître jusqu'à environ dix fois leur volume, car, même dans le cas où le chondriome nest pas très abondant dans la cellule adulte, ces éléments sont toujours plus nombreux que dans les cel- lules jeunes. Cette augmen- tation de nombre s'effectue toujours par division el les mitochondries des stades _jeunes offrent très fréquem- ment des formes en biscuits, en hallères ou en diplocoques, qui représentent des figures de partage semblables à celles qui ont été décrites dans la cellule animale par Fauré- Frémiet (fig. 18). Nos observations confir- ment donc l'opinion de Dubreuil qui admet que c’est Æ€n général sous forme de mitochondries granuleuses que les mitochondries se divisent et elles nous amènent à considérer cette forme comme un slade juvénile de l'évolution des mitochondries. Les chondriocontes, qui aug- mentent de nombre et de longueur au fur et à mesure que la cellule se développe, _ paraissent résulter de la Fig. 18. — Division des mitochondries granuleuses observée sur le vivant. A) Dans SR cg ambiquum (d’après Fauré-Fre B) Dans l'épi rie aa une fleu de ou suaveolens varié blanc. 0, orpuscule oléagineu chondries en voiede diNinion . LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 637 croissance dans une seule direction des mitochondries granu- leuses : celles-ci s'allongent d'abord en bâtonnets courts, puis en filaments allongés, parfois susceptibles de se ramilier latéralement. Il ressort clairement de nos observations que le chondrioconte ne provient pas de la fusion des mitochondries granuleuses comme certains auteurs ({) l'ont admis, mais doit être considéré comme une forme de croissance de la mitochondrie granuleuse. Aucun fait ne nous a permis de constater que les chondriocontes sont susceptibles de se diviser et de contribuer à la multiplication du chondriome. Le partage longitudinal des chondriocontes observé par certains auteurs (Lewitsky, Luna, Voïnow) nous semble attri- buable à une altération des chondriocontes sous l'influence des fixateurs : nous verrons gps loin que les chondriocontes, sous l'in- + fluence des liquides h\ *s, se gonflent et se transforment en | O À Fig. 19. - — Figures de mitochondries interprêtées comme des stades de divisions longitudinales et représentant selon nous de simples altérations dues aux fixa- urs. AT TE ‘igures interprêtées par Luna comme résultant d’une De longitudi- nale d’une mitochondrie granuleuse, dans les larves de Batracien B) Figures interpr êtées. c pote ds phases à Se nettoie de chon- driocontes dans les , par C) Figures à enbl bles etre | par nous sur Pi vivant dans 1 RTS d’un pétale de Tulipe et résultant de l’action d’une solution hypotoniq vésicules à contenu aqueux. Il arrive que ces vésicules éclatent par suite de la pression du liquide intérieur et donnent des figures qui ressemblent tout à fait à celles qui ont été attribuées à un partage longitudinal des chondriocontes (fig. 19). (1) Al aire Rire admettre que les chondriocontes pure _ l’on rencontre dans le méristème des racines résultent de la soudure de m ondries rc nie AE ou de courts bâtonnets qui se réunissent en chaînes a riocontes). Nos herches vitales ne pérmietien nt pas de vérifier cette hypot hèse same de tan vation re, cellules PE une unique méthode qui, si 5 Las nne de bonnes différenciations du chon driom p st ipérieure a mitochondriales. Ds 638 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE plasme, presque constamment, de petits granules brillants, solubles dans les solvants des graisses, réduisant l’acide osmique, et qui paraissent être de nature graisseuse ou lipoiïde. Ces éléments sont en plus où moins grand nombre, selon les cellules et leur stade de développement. Ils ont à peu près la même forme que les mito- chondries granuleuses, mais s'en distinguent facilement par leurs dimensions un peu plus petites et leur réfringence beaucoup plus accusée. Ces globules ont été observés déjà dans la cellule végétale par divers auteurs, entre autres par Maximow. Dangeard les à décrits sous le nom de microsomes. Ilsemble que ces globules soient également représentés dans le cyloplasme de la cellule animale comme il parait résulter des recherches de Fauré-Fremiet, Maxi- mow et divers autres auteurs. Il n’a pas été possible de préciser l'origine de ces corps qui ne semblent pas avoir de relation avec le -chondriome. Il est possible qu'ils appartiennent à la constitution du -cytoplasme qui, d° après les recherches de Maver et Schætfer, tenter meta, une forte proportion de substances lipoïdes. Le noyau s ‘observe très distinctemeut dans toutes les cellules que + nous avons examinées et montre partout la même structure : un ou plusieurs nucléoles très apparents, et un contenu d'aspect finement granuleux, qui semble correspondre à un réseau chromatique très serré. Dès les stades les plus jeunes du développement des cellules, __ le noyau est énorme et occupe une grande partie du volume de la … “cellule. Au cours de la croissance des cellules, son développement ne suit pas celui de la cellule et le noyau ne semble pas beaucoup gros- sir, de telle sorte que dans les cellulés adultes, il parait assez petit par st fréquent de rencontrer des figures de karyokinèse dont on pee suivre assez facilement certaines phases. _ La membrane cellulosique est plus ou moins épaisse selon le cas à cuticule ei 4 Le varie beaucoup selon les cellules. En dehors du chondriome,'nous avons observé dans le cyto- ; rapport à la cellulé volumineuse. Dans les stades les plus jeunes, il Ÿ et présente sur ses faces internes et latérales une série de parties _ amincies, étroites, assez régulièrement espacées par des parties plus paisses et plus larges : elle offre donc des ponctuations qui facilitent les échanges intercellulaires. La face externe est PourvRe d'une oi è LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 639 b) Caractères physiologiques du echondriome et du eytoplasme. 1) MOUVEMENTS DES MITOGHONDRIES Comme cela est connu depuis fort longtemps, le cytoplasme est le siège de courants circulatoires plus où moins rapides selon les conditions physico-chimiques Bien que certains auteurs, tels que Mile Ida Keller, aient nié l'existence normale de ces courants et les attribuent à un phénomène pathologique précédant la mort, il est universellement admis que le cytoplasme est sans cesse en mou- _vement. Certaines cellules adultes, telles que les cellules épider- miques des bractées et des feuilles d'/ris germanica nous ont permis d'observer, avec une grande facilité, ces mouvements dont l'intensité varie beaucoup suivant des conditions encore mal déterminées. Comme l'a montré Janse, ces courants sont très lents dans la zone pariétale et se manifestent surtout dans les trabé- eules qui relient le noyau au cytoplasme pariétal. Ils se produisent dans des sens contraires ; certaines trabécules sont le siège de mouvements allant de droite à gauche, d'autres de gauche à droite. Ces mouvements se manifestent par le déplacement des mito- chondries et de gouttelettes graisseuses, ainsi que par des ondu- lations continuelles du bord des trabécules. Quand le mouvement est faible, les mitochondries granuleuses et les courts bâtonnets se déplacent difficilement et se bornent à des oscillations. Les goutte- dettes graisseuses sont au contraire déplacées beaucoup plus vite. Si le mouvement est intense, il entraine avec lui les chondriocontes allongés. En se déplaçant, ces éléments sont susceptibles de prendre les formes les plus diverses, qui montrent qu'ils ont une extrême flexibilité et qu'ils paraissent constitués par une substance très plas- tique. Ils passent de la forme de bâtonnets rectilignes aux formes 196. Y, de L et de S et contournent lentement, en se déformant et. en serpentant, les obstacles qui peuvent isenter sur leur trajet. Ils peuvent mème s'arrêter en chemin pour ADO leur trajet au bout d’un certain temps. Les courants sont d'ailleurs pee de 8 ‘arrêter brusquement où de changer de direction. Les divers éléments du chondriome semblent rester. assez COns- © tants dans leur forme pendant toute la durée de F observation vitale : si re est faite dans des conditions re ne troublent. Fe l'éc qui 640 © REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE libre osmotique de la cellule, et les modifications évolutives qu'elles: subissent au cours du développement de la cellule paraissent très 73 : * x ; , - ‘ lentes et ne peuvent, en aucun cas, être suivies sous le microscope. Nos observations ne confirment donc pas celles de R. et I. Lewis qui admettent que les mitochondries des cellules animales modifient à sans cesse leurs formes et peuvent, en quelques minutes, passer de 1 la forme filamenteuse à la forme granuleuse ou inversement. On ." n'observe de modifications de forme des mitochondries que lorsque: à Ja cellule est placée dans un milieu qui n'est pas isotonique : dans ces conditions, les chondriocontes ont une tendance à se fragmenter très _ rapidement comme nous le verrons un peu plus loin. 2) ALTÉRATIONS DE LA CELLU LE ET EN PARTICULIER DU CHON- DRIOME VIS-A-VIS DES ACTIONS OSMOTIQUES a) Milieux hypotoniques. — Les mitochondries apparaissent comme les éléments les plus fragiles de la cellule. Elles sont parti- culièrement sensibles aux moindres troubles survenus dans rs libre osmotique de la cellule. b) Action des milieux hypoloniques. — Les rite en montées -dans l’eau sont le siège d'altérations dues à l'action hypotonique de l'eau par rapport au suc vacuolaire. Ces altérations sont plus où moins rapides, selon l'épaisseur de la membrane cellulosique, e’est- à-dire selon son degré de perméabilité. L’altération se manifeste d'abord par le gonflement de la vacuole, par une augmentation de vitesse des courants du eytoplasme et aussi parfois par la production de petites vacuoles au sein du cytoplasme qui prend un aspect alvéolaire. [Il n'est pas rare d'observer la forma- tion de boules sarcodiques dont nous parlerons plus loin à propos de la plasmolyse où ces phénomènes sont beaucoup plus fréquents. L’altération porte surtout sur le chondriome. L'action du milieu hypotonique détermine très vite-le gonflement des mitochondries qui absorbent l'eau et leur transformation en grosses vésicules, ee qui peut prêter à de graves erreurs d'interprétation (1). Lorsqu'il s'agit wu est très possible que si je. chondeiocontes ue pas en général été Vus par Schimper et Meyer, c'est que ces auteurs observaient leurs cellules dans _des Rires qui, n'étant pas isotoniques, transformaient er éléments du chon- iome en vésicules, LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 6414 d’une mitochondrie granuleuse ou d’un court bâtonnet, on observe sa transformation intégrale en une vésicule Si au contraire, il s'agit d'un éhondrioconte allongé, on voit celui-ci former sur son trajet une série de petites vésicules qui se séparent bientôt les unes des autres par rupture des parties effilées qui les réunissent et appa- raissent sous forme de vésicules munies, à l'une de leurs extrémités ou à leurs deux extrémités, d'un prolongement effilé qui disparaît peu à peu. Ces vésicules sont constituées par une paroi dense, parfois un peu plus épaisse sur l’un de ses côtés el par un liquide aqueux ana- logue au suc vacuolaire et contenant souvent en suspension un ou plusieurs petits granules animés de mouvements browniens et capables parfois de réduire l'acide osmique. Ces modifications du chondriome peuvent se produire en quelques minutes et l'on en peut suivre toutes les phases sous le microscope. Le noyau, au contraire, est beaucoup moins sensible que le cyto- plasme : il subit cependant un léger gonflement et son réseau se relâche. Au bout d'un certain temps, variable selon la perméabilité de la membrane cellulosique, la cellule meurt et devient perméable à l'éosine qui colore le cytoplasme et le noyau. Le moment de la mort de la cellule coïncide avec le gonflement de plus en plus grand des vésicules mitochondriales qui deviennent énormes el qui, par suite de la diminution d'épaisseur de leur paroi, prennent l'aspect de vacuoles, Dans les cellules où le chondriome est très riche, comme les cellules épidermiques des pétales de Tulipe, ces vésicules, en grossissant, arrivent au contact les unes des autres et donnent au cytoplasme une structure alvéolaire semblable à celle décrite par Bütschli. Certaines de ces vésicules peuvent éclater par suite de la pression de leur liquide intérieur et se réduire à leur paroi déchirée. . En même temps, le cytoplasme proprement dit offre une tendance à former de petites vacuoles. À partir de ce moment commence la désorganisation de la cellule, la vacuole diminue de volume, peut même se décomposer en plusieurs petites vacuoles, puis disparait complètement, tandis que le cytoplasme se transforme en une sorte de précipité granulo-alvéolaire disséminé au sein d'un liquide cellu- laire qui occupe toute la cellule ; enfin les vésicules mitochondriales, à leur tour, se se désorganisent : leur paroi se résoud en petites granu- _lations ra ons au ne il semble raies AFe extérieur . 642 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Ë III . Fe ; iques 18: 20. — Altération du/chondriome sous l'influence des milieux hypotoniq dans les cellules animales et végétales. n ) Dans auComa piriformis. Mitochondries gonflées et transformées € vésicules (d’après Fauré-Fremiet), ke ssicules 1} Stades successifs de la transformation des chondriocontes Se par dans l'épiderme des pétales de Tulipa suaveolens (var. blanche), d'aprè recherches. u1 isotonique. P êt UT)" A) Chondriocontes d’un embryon de Poulet en milieu iso dir milieu C) : Stades successifs de la transformation des mêmes ti pe hypotonique. D) Les mêmes Chondriocontes en milieu hypertonique Les et H. Lewis). . he) IV) Une cellule de l'épiderme des pétales de Tulipa suaveolens en 2 dans laquelle tous les chondriocontes sont transformés en grosses (d’après nos recherches). LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 643 de sa membrane une partie de son eau sous forme de petites vacuoles, il subit une forte réduction de volume et apparait comme un petit corps de forme irrégulière, constitué par une substance très dense : il parait donc se coaguler avec élimination d'eau. Ces phéno- mènes ultimes semblent pouvoir s'expliquer par le fait que la vacuole devenue perméable par désorganisation de si paroi, une partie des sels qu'elle renferme en dissolution se diffuse dans le milieu extérieur, ce qui a pour effet de diminuer sa tension et son volume : puis que, par suite de la destruction complète de cette paroi, ig. 21. — Mitochondries de Paramæcium pr Der gonfiées par l’eau et trans- formées en vésicules (d’après Fauré-Fremie a vacuole se confond avec le cytoplasme, qui lui-même devenu perméable, subit, au contact de l’eau introduite dans la cavité cellu- laire, une sorte de coagulation. \ L'observation en milieu hypotonique de diverses cellules renfer- mant des chromoplastes ou amyloplastes nous ont montré que ces -éléments se comportent comme les mitochondries en milieux hypo- toniques : ils se gonflent et se transforment en grosses vésieules. Il en est de même des chloroplastes; toutefois la transformation de ceux-ci est plus lente. Cette propriété des chloroplastes de se gonfler en présence de l’eau est connue depuis fort longtemps. Il est intéressant de constater que dans la cellule animale, les recherches de Fauré-Fremiet et R. et H. Lewis, Bang et Sjôvall ont mis en évidence les mêmes altérations du chondriome sous l'in- fluence des milieux hypotoniques, c’est-à-dire latransformalion des #0 : #5 : 7 4 Ÿ a # / { 644 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ‘éléments du chondriome en grosses vésicules (fig. 20 et 21). Fauré- Fremiet a même constaté, comme nous dans la cellule végétale, que ‘dans les Infusoires, les vésieules mitochondriales, en se gonflant, arri- vent au contact les unesdes autres et déterminent un aspect alvéolaire du eytoplasme tout à fait analogue à celui qui a été décrit par Bütschli. Ilest possible dans beaucoup de cas de constituer un milieu is0- tonique qui permet de conserver pendant longtemps l'aspect normal du cytoplasme et d'éviter les altérations du chondriome. Les solu- tions de NaCI paraissent avoir-toujours un effet nocif sur le chon- driome et il est préférable d'employer les solutions de saccharose qui se rapprochent davantage de la constitution du suce cellulaire des végétaux. L'isotonie est obtenue en général, selon les cas et selon le stade du développement de la cellule, entre 7,50 et 10, 50 °/, de saccharose. Mais souvent, les milieux qui paraissent isotoniques ne permettent pas une conservation parfaite ni durable du cytoplasme. À ce point de vue, les cellules se comportent différemment et il y a des cellules beaucoup plus délicates que les autres. __ Certains réactifs chimiques permettent, en général, de conserver le cytoplasme et notamment le chondriome aussi fidèlement que possible. C'est ainsi que dans le réactif iodo-ioduré, les milo- chondries sont très bien fixées el prennent une teinte légèrement jaune. Ilen est de même dans une solution d'acide osmique à 1/100 : les mitochondries se conservent dans leur forme et restent incolores. Ces réactifs permettent donc de réaliser des observations post-vitales, lôrsqu'on ne parvient pas à obtenir un milieu isotonique suffisant pour éviter les altérations du chondriome. Au-dessus de 10, 50 °/, de saccharose et de 1,50 °/, de NaCl, 0 observe des phénomènes de plasmolyse. c) Milieux hypertoniques. — L'action des solutions hypertoniques sur le cytoplasme et sur le chondriome en particulier offre un intérêt | spécial. Nous avons vu en effet que, depuis les belles recherches de de Vries, la plasmolyse n'a guère été étudiée. De Vries ne s est - occupé que de l'allure générale de la cellule et surtout de la vacuole dans ce phénomène, négligeant F étude de la structure fine du eyto- plasme. Depuis, les travaux de Tswett, Chodat et Boubier, Kobl, “HE n ‘ont eu Hope objet que les | questions si ne de . se , Fe Po L tan LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 645 toplasmiques. Nous ne possédons sur les phénomènes eytoplasmiques que quelques renseignements dus à Schwartz et surtout à Matruchot et Molliard, à une époque où le chondriome n’était pas encore la plasimolyse lorsqu'on replace les cellules dans un milieu isoto- nique, l'émission par le eyloplasme de boules sarcodiques émigrant dans Fa vacuole et soif: Done s'entourer d'une paroi. Aussi croyons rtam) (4) Vs faits ne Jess dent pas s aux observations de P fetfer ai) a muntré és ; ‘ fe noyau; isolé du cyloplasme en milieu hypertonique, rs Le “au rt r althoslion.. mais il faut tenir r compte ‘que, dans notre cas, le n $ | présence ce d’un liqu et que les sat maire Fe tte être déterminées par l 5 acidité du milieu. 650 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE nous pouvoir nous rallier à l'opinion de Pfeffer, Chodat et Boubier qui admettent que les parois périplasmiques et périvacuolaires sont des formations purement transitoires dues en partie à la tension superficielle ou à une propriété du cytoplasme de se coaguler au contact de l'eau. | Au point de vue du chondriome qui nous intéresse surtout, on: voit que les solutions hypértoniques n’exercent aucune action mani- feste sur le chondriome tant que la cellule reste vivante. Il semble se produire seulement une légère contraction des éléments du chondriome comme l'ont remarqué dans la cellule animale R. et H. Lewis, Bang et Sjüvall. Ce n’est qu'au moment où la cellule meurt et où le eytoplasme s'hydrate et,en se désorganisant, finit par mettre en liberté les mitochondries dans le liquide de la cavité cellu- laire que les mitochondries s'altèrent : elles présentent alors les formes qu'elles revêtent en milieux hypotoniques ; elles se gonflent _et se transforment en grosses vésicules. Les plastides se comportent de la même manière sauf les chloroplastes (1). Il est possible, en lésant légèrement des lambeaux d'épiderme renfermant des cellules très riches en chondriocontes (épiderme des. pétales de Tulipe; de provoquer l'expulsion d'une partie de ces élé-, ments en dehors du cytoplasme et d'observer la manière dont ils se comportent lorsqu'ils se trouvent isolés dans le liquide de la prépa- ration. On constate qu'ils se transforment toujours plus ou moins rapidement en vésicules qui se gonflent peu à peu et finissent à la longue par éclater ; puis les résidus de leurs parois se désagrègent en petites granulations réfringentes, et cela aussi bien dans les milieux isoloniques et hypertoniques que dans les milieux hypoto- niques. Cela tend donc à prouver que les mitochondries s’altèrent et se dissolvent partiellement chaquefois qu'elles se trouvent isolées du cytoplasme et au contact de l'eau, ce qui explique les altérations qu'elles subissent dans les phases ultimes de la plasmolyse. nt d) Réversibilité des altérations. — On a vu que Bang et Sjévalk ent constaté que les chondriocontes de la cellule hépatique comme (4) Les chloroplastes ne paraissent pas se comporter comme . greniers 2 égard. En milieu hypertonique, ils se contractent légèrem ais jamais se gonflent gs la eyes : la cellule. De même, en isolant “a. “choroglastes dans une solution hyperto e, uous n'avons pas constaté ii mr de © corps, ce qui vérifie les esp de Pfeffer et Tswelt. | LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 65T ceux de la cellule végétale se transforment en boules sous l'in- fuence des milieux hypotoniques et se contractent en milieu hyvper- tonique. En traitant un foie de grenouille par une solution hypoto- nique jusqu'à transformation des chondriocontes en boules, puis. en le soumettant à une solution isotonique ou faiblement hyperto- nique, et en le fixant, Bang et Sjüvall ont constaté sur des coupes. colorées que les boules mitochondriales avaient repris leur forme primitive de chondriocontes. Ces auteurs admettent done que les altérations du chondriome provoquées par les milieux hypoto- niques sont réparables et que la forme vésiculeuse des mitochon- dries est réversible. Partant de ces faits, Bang et Sjüvall sont ame- nés à formuler une théorie qui fait jouer aux mitochondries un rôle dans les phénomènes osmotiques de la cellule. En répétant ces. expériences sur des cellules épidermiques d'Iris ou de Tulipe, il nous à été impossible de vérifier ces faits. Si l'on détache un frag- ment d'épiderme et qu'on le monte dans l’eau, on constate rapide- ment, comme nous l'avons dit, la transformation des chondriocontes. en vésicules. En arrêtant le phénomène au moment où les cellules sont ehcore en vie et en plaçant le même fragment d’ épiderme dans une solution isotonique ou faiblement hypertonique, on n'obtient Jamais le retour de la forme vésiculeuse à la forme chondrioconte. Le même résultat est obtenu lorsqu'on opère sur de jeunes bractées. d'Iris où l'on peut observer l’épiderme sans le détacher. Dans d'autres expériences, nous avons monté des fragments d'é- piderme, dans les cellules desquels le chondriome présentait nor- malement des chondriocontes pourvus de vésicules (stigmates d'/ris germanica), dans des solutions hypertoniques de manière à voir si la plasmolyse déterminait dans ces chondriocontes une contraction suffisante pour amener la disparition des vésicules. Jamais nous n'avons pu observer la disparition complète de ces vésicuies. Dans un cas cependant, il nous a été possible de romener des chromoplastes gonflés et transformés en vésicules par l'eau à leur forme normale de bâtonnets. Il s'agit des cellules épidermiques des pétales de la fleur de Courge. Dans ces cellules, on observe des chromoplastes dérivés d'une différenciation de chondrio- contes, qui offrent la forme de bâtonnets trapus ou, de fuseaux renfermant en leur sein un ou plusieurs cristaux de pigments carotiniens. Les fleurs ouvertes qui ont reçu la pluie pendant une \ Fe: + # LE Rént ES x ge 652 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE :* 723 di RTE Le, longue durée, présentent dans l’épiderme de leurs pétales des altérations notables : les chromoplastes sont transformé en grosses vésicules. Si l’on soumet un fragment d'épiderme se trouvant à cel état à une solution légèrement hypertonique, on constate sous le microscope que les chromoplastes vésiculeux se contractent el reprennent peu à peu leur forme de bâtonnets. D'ailleurs, en plaçant une fleur tout entière dans des conditions normales, au bout de quelques heures, on constate que les cellules ont repris leur aspect normal. Mais il s'agit ici sans doute d'un cas particulier (1). 3) ACTIONS PHYSICO-CHIMIQUES DIVERSES SUR LE CHONDRIOME Diverses autres actions physico-chimiques peuvent déterminer ” Fig. 2 — Altération du Mig RIT de la cellule animale ons l'influence de” Pa toxi ne APE e de pancréas à l’état normal. — Id. après traitement par e pho — 3 — agrée marvaué à l'état normal. — 4. — Id. Apr À pare ans à dar “ie phosp phore. —5. Id. Après traitement par la toxine diphtériti ue. Après Se avec le colibacille. — 7. — Cellule du foie à l’état nor Sac 28 et 9. — — Après traitement par le phosphore d'après Ciaccio). pendant la rédaction e Mémoi re ” un tra He liser tde C du chondriome des divers tissus d ’embryon de Poulet Miiée in taho le 3 qui arrive à des résultats semblables à ceux pe par LE ei H. Lewis, est # parvenu à F ruée des colorations vitales du chond e par séjour prolongé des cellules dans une sulution Hnteique de aCl “addition ee st: traces de bleu raie PÈ Levi. La costituzione del p toplasma pes su. CE 6 a à . æ sivate «in vitro. », Archivio di Fisiologis, 191 " F TABLEAU COMPARATIF DES CARACTÈRES PHYSIOLOGIQUES ET HISTO-CHIMIQUES DES MITOCHONDRIES » D'APRÈS LES DIVERSES RECHERCHES FAITES EN CYTOLOGIE ANIMALE ET VÉGÉTALE. Fauré-Fremiet | Regaud Bang Cowäry nngu. Rudolph Observations | | R. et H. Lewis personnelles. (Cellules des Sjowall cellules du mé- | soire glandes salivai ; ÿ ristème de la tige ‘(Cellules du mé-| (Cellules éphren Ve ce de | et cellules de l'ép (Cellules du foie (Diverses cellules {Cellules pan- (Cellules du mé-|,, ile ristème de la tige|des pétales de Tulipa divers animaux.) |thélium : Éd de grenouille, animales.) créatiques de la|ristème de la radi- liées F4 Elodea ca-|d Asparagus offici- et d'/ris germa- | des mammiferes. ) souris.) cule de Pois.) nadensis.) nalrs.) Gonflement et : j PAT Gonflementet Gonflement et _ transformation en er : à ACTION louise des te Gonflement et|tranformation en . formation en vésicules $ MILIEU , eMule 2 Mob > ne en | vésicules des mit 1 hondriocontes et à chondries granu- grosses boules des | chondries QE HYPOTONIQUES | leuses et chondrio- chondriocontes. [jeucne 0. 8'A0U- des mitochondries gra- contes. Paye onarlo nuleuses. a —— | À ACTION a) ‘ DES MILIEUX ntraction des| Contraction des Légère contraction des HYPERTONIQUES| | .. iocontes. chondriocontes. chondriocontes. ARMES FES Re AN RTE * : Gonflement et trans- ONE { fleme Diverses |. Gonflement et _Gonflement et] Lestempératures formation en vésicules ne 1 1 en transformation en élevées 45-50 dé- pong Thai Le chondriome ' des D gs sous driosome des chon- ° les cl terminent ji trans- Date se dissou-|semble se dissou— l'influence de compres- PHYSICO — ) [l driosomes us!'format es|dre à une tempé- dre à une AT sion mécañique ‘du gel, IMIQUES pee : mia: [l'infuence de subs | chondriocontes en|rature dé 45- rature de de Lempérs sibrsn éley que et asphyne: lances toxique gra el des anesthésiques, FRERES 2701 RE Re : Altération pro- à Allération profonde ACTION DE fonde des chon- Gonflement et se ï Altécali avec gonflement et trans- L'ACIDE driosomes avec ansf tion des| Altération pro-| Altération pro- ; is 02 pre formation en grosses ACÉTIQUE séparation de la mitochondries en | fonde. fonde. onde. . Se des chondrio- substance lipoide. vésicules. conte D rires. He REA EURE Gonflement et ( ent, puis ALCALI ‘rer transformation des - dissolution des dioues. chondriosomes, ER RO RE SRE e Coloration de l Phondeiosomes .. : Coloration des Coloration des chon- violet de Dalhia. : perien . sLondriosom: driosomes par le vert COLORATIONS À autres colo- OS PAU seulement par le Janus et le violet de rants Far ne “y 2 ue PAS | vort Janus, mais Dahlia. Pas de coloration VITALES colorent pas le is ti ch ee ot plus difficile à eu r les bleus de Crésyl, chondriome (bleu _ gi Cr bienir que dan de m sg nt de Nil et le de Crésyl, de Nil, la cellule phare * rouge neut Rouge neutre). nn ne he RÉACTIF I0DO- , Bonne conse ds Pa rvation du IODURÉ re hr ”_ dr _ chon- chondriome chondriom ome . ne AN PE ; dt ca É restent incolores, ACIDE OSMIQUE| mais réduisent plus ou moins intensi- F des EN SOLUTION ets : ixation des! de Fixation des Sn te 1 pp à He arte | chondriosomes Fixation, sans] Fixation, sans chondriosomes “qui vus qui restent in A mique qu | on 18 brunisse-|brunissement, brunissement. restent ing Lo 100 les traite per dr -4 OU EN VAPEURS |blement par “un corps réducteur, (Acide pyrogalli - que.) AR PROD PERS i ë formation des mi- ETHER — Gonflement des Transformation| Trans eme i 7 ne GHLOROFORME | chondriosomes. 44 chondriocontes ro es en grosses ee À | Altération pro- du di ui fonde du chon- s : ération profonde ALGOOL AgsoLt|driome : transfor— | Po ntos ON. Altération pro-| Altération pro- Fins ps y avec confluence et gon= SOLT : se chon- P £ chondriosomes| {lement ns les à | mation du chon-| jm fonde. fonde, avec sb phedhetf neñl en vésicules des driosomes en vési-|" chondri cie cules. LIQUIDE Conservation du RAS. Transformation es Fu nr chondriome dans on |chondriocontes en vési- certains cas. prolonde. cules et confluences, LIQUIDE e aie avec” contluene pen DE LENHOSSEK prolonce. mation de vésicules, Allération pro Si ñ LIQUIDE pro / ou Fixation des PICROFORMOLÉ fonde ar quel pete * pr Altération profonde. DE BOUIN LS Pts re proronue. avec ratatinement on La LIQUIDE Altération Fixation avec ratati DE FLEMMING profonde. Bonne fixation, ement. FORT ue LIQUIDE DE FLEMMING ; Bonne fixation. Bonne fixation. FAIBLE FORMOL A DIVERSES k S ; ; ; CONCEN- Bonne fixation. Fixation. Bonne fixation. Bonne fixation. Bonne fixation. Bonne fixation. Bonne fixation. TRATIONS ARRET SOLUTION ’ : spati *O- ration Fixation avec épati ALCOOLAQUE Altération Altération pro Altéra i Fi) Altération profonde. SUBLIMÉ profonde. fonde. profonde. ratatinement. SOLUTION ou AQUEUSE Bonne fixation. Bonne fixation. ser aa À Assez bonne fixation. DE SUBLIME p , SOLUTION ALCOOLIQUE do “0e / er à : : Altération Altération pro Altération Fixation avec Allération profonde. D'AGIDE fonde. fonde, profonde. Naament. ÉrAUOR pres PICRIQUE SOLUTION _ AQUEUSE Altéra ; 4 “ ! cati $ Ps D ACIDE Bonne fixation. Bonne fixation, re Assez bonne fixation PICRIQUE : A Transformation des LIQUIDE DE Altération pro- Le en grosses TELLYESNICZKY | fonde. LIQUIDE Itérati tération avec trans- : ur Altération Altération pro- traites des chondrio- DE ZENKER Bonne fixation. Altération. profonde. fonde. somes en vésicules. MÉTHODE” RE ; : E ALTMANN Bonne fixation. Fixation. Bonne fixation. | | Fixation. MÉTHODE ; DE BENDA Bonne fixation. Bonne fixation. A | Bonne fixation, MÉTHODE Lee ; DE CHAMPY Bonne fixation. Bonne fixation. Bonne fixation. Bonné fixation. LIQUIDE Î REGAUD BICHROMATE 3 PE Bonne magie dans certains cas ACIDE aciTIQUR seulement FORMOL 90 OL. SE A RER ER LIQUIDE II sd he Bonne PS L ion SOLUTION AQUEUSE Bonne fixation. SATURÉE “in dans certains cas PICRIQUE 20 VOL seulement. FORMOL 5 VOL LIQUIDE IV ; FORMOL 20 VOI.. Bonne fixation. Bonne fixation. | Bonne fixation. Bonne fixation. BICH, K. 80 vo. ansformation de ÉGÈNÉ ch ES Ko : } Ar puis en vésicules, avec RESCENCE ne peer parfois production de en grains, puis en pre graisseux signa- Le 1P és dans la sue Gr CHONDRIOME éepbdnie e par Fiessinger Chambre LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 665 points semblables à ceux de la cellule végétale, et des formes de chon- driocontes ramifiés analogues à celles que nous avons fréquemment rencontrées ont été également observées dans la cellule animale (Laguesse, Meves, R. et H. Lewis, Chaves, etc., fig. 24). Comme dans la cellule animale, ces éléments sont déplacés par les courants cytoplasmiques et vont du noyau à la périphérie de la cellulé et inversement (Romieu et R. et H. Lewis). Ces observations ont montré, comme les nôtres, que les colora- tions. vitales: du chondriome sont très difficiles à obtenir et ne peuvent être réalisées que par un petit nombre de colorants, presque exclusivement par le vert Janus et le violet de Dahlia ; encore ces colorations ne réussissent- elles que rarement et le plus souvent déterminent des altérations du chondriome (Laguesse, Laguesse et Debeyre, Michaëlis, J. Renaut, R. et H. Lewis, Cowdry). | : Enfin, fait très important, ces observations ont établi, comme les nôtres, que les mitochondries sont excessivement sensibles aux actions osmotiques et que le moindre trouble survenu dans l'équi- libre osmotique de la cellule détermine leur altération. Les solutions hypotoniques lès gonflent en quelques minutes et les transforment en grosses vésicules. Ces vésicules qui ressemblent à de petites vacuoles sont constituées par une paroi dense, souvent granuleuse et par un liquide aqueux tenant souvent en suspension un ou plu- sieurs granules réfringents (Fauré- -Fremiet, R. et H. Lewis). Plus récemment, Bang et Sjüvall ont fail ressortir cette propriété fonda- mentale des mitochondries par un autre procédé : : en soumettant un foie de grenouille pendant quelques heures à une solution hypoto- nique, avant de le fixer et de le colorer, ces auteurs ont constaté que sur les coupes, le chondriome, qui dans ces cellules se présente normalement sous forme de longs chondriocontes, se trouve trans- formé sous l'influence. du milieu hypotonique en grosses boules arrondies. C'est exactement ce que nous avons constaté dans nos cellules et il est très intéressant de retrouver les mêmes phénomènes physiologiques dans des cellules aussi différentes que les cellules épidermiques des fleurs et les cellules hépatiques de la grenouille. Les observations de Fauré-Fremiet, Ciaecio, Bouin, Bang et Sjüvall ont montré que des allérations semblables du chondriome 4e: manifestent sous certaines ions À à Ne An beat + a al 666 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE à FR sion mécanique, asphyxie, poisons et toxines, tout comme nous l'avons constaté dans la cellule végétale. Les recherches de Regaud, Fauré-Fremiet ont établi que les tixateurs ordinaires renfermant de l'alcool et de l'acide acétique détruisent le chondriome et que ces deux substances ont un effet D ie a O0 : 22. — Elaboration de produits au sein des mitochondries dans les cellules. animales et végétales. — A, Formation de grains composés d’amidon dans la racine de Ricin (d’après nos recherches). — B. Formation de globules graisseux Su cellule adipeuse du Lapin (d’après Dubreuil). Méthode de Regaud (gr. 1500). Fi 500) particulièrement nocif sur le chondriome. D'après ces auteurs, les liquides formolés où chromo-osmiques seuls fixent le chondriome. Les recherches de Lewitsky, Cowdry et les nôtres confirment ces données dans les cellules végétales. R. et H. Lewis ont remarqué, en outre, que le réactif iodo-ioduré fixe le chondriome ; iei encore, nos observations sur la cellule végétale arrivent au même résultat. Enfin, nos recherches établissent que l'acide picrique et Le sublimé en solution aqueuse fixent le chondriome de la cellule végétale. . Cowdry vient de confirmer le fait sur la cellule animale. LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 667 On voit donc qu'il y a analogie aussi complète que possible entre les mitochondries de la cellule animale et celles de la cellule végé- tale ; toutes deux présentent les mêmes caractères morphologiques, physiologiques et histo-chimiques. Gelte analogie se complète si l'on examine le rôle des mitochon- dries dans les élaborations. Regaud a montré le premier que le chondriome participe à l'élaboration des produits de sécrétion de la cellule. Ge fait a été bientôt confirmé par un très grand nombre Fig. 26. — Formation des grains de zymogène dans une cellule de l’acinus de læ glande parotide de l'Ane. Méthode de Regaud (d'après Regaud et Mawas) gr. 1330 4/2. d'auteurs. Les produits de sécrétion naissent sous forme de petits corpuscules arrondis sur le trajet des eee ceux-ci se séparent ensuite par rupture des parties effilées des chondriocontes. et achèvent leur maturation (fig. 26). Si le produit élaboré présente les mêmes caractères de coloration que les mitochondries, 1! ne se distingue pas par sa coloration de la mitochondrie, mais il peut se faire qu'il possède des propriétés tout à fait différentes et en ce cas, il apparaît sur le trajet du chondrioconte comme une sorte de ren- flement vésiculeux dont la partie incolore, ressemblant à une vaeuole- (fig. 25), représente le produit que les méthodes mitochondriales ont laissé incolore, ou bien il se colore d'une manière différente de la substance cute vue tout en de ge entouré d’une écorce mito- H68 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE é A SJ Y à, nn D A B Oo “ C Fig: 27, — Ch transfor mir en vésicules des l'épiderme des - pétales de Tulipa suaveolen us l'influence d’un milieu typotonique — Vésicules formées s sur 1e trajet de chondriocontes pis la résorption de ae “es en leur sein dans l’épiderme du stigmale d’/ris germanic ondriocontes élaborant de l’amidon (a) dans la racine de Ricin. Ms- \bbad à de ou de gr. 1500). Enfin il y a beaucoup de cas, dans la cellule animale, où le pro- duit de secrétion n’est pas élaboré directement au sein de la milo- chondrie, mais aux dépens de plastes ou chondrioplastes dérivés de renflements formés sur le trajet des mitochondries. Ces plastes apparaissent comme une forme de différenciation des mitochondries ; 11) Nos recherches montrent toutefois que l’on doit se méfier dans l'interprétation de ces vésicules sur des coupes fixées et 3 ets) puisque e les mitochondries ont la propriété dans certaines conditions linfluenc milieux hypotoniques, dégéné- rescence) de se transformer en vésicules. Dens cu préparations fixées ét colorées, -ces vésicules offrent un aspect tout à fait semblable à celles qui sont déterminées par la présence au sein d’une mt ee un grain d’amidon non coloré par les méthodes milochondriales (Ag. 27). Gec ous prouve qu’ on ne doit rer qu'une itoc ouvé un pes permetta ant de caractériser le corps dans l'intérieur de n miioehondrie. La forma- tion de semblables vésicules pe pare du chondriome a é R.etH. en _ à admettre que les figures que vons décrites re Ja eme de J'amidon ; ‘ n que la vésicul le représente bien de l'amidon et rien n'autorise ces auteurs à une NME Le ion. | RUE LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 66% ils sont plus gros (Champy) et présentent des réactions légèrement différentes (Champy, Regaud); ces plastes semblent donc analo- gues aux plastides de la cellule végétale. 9) RÉPONSE À QUELQUES OBJECTIONS. En cytologie animale, tandis qu'à la suite des travaux de Regaud, Hoven, Prenant, elc., on admet de plus en plus que les mito- chondries sont des organites élaborateurs, il reste encore un grandnombre d'auteurs qui leur refusent ce rôle. G. Levi admet que, dans aucun cas, il n'a été démontré que les mitochon- dries participent aux fonctions de la cellule et pense que ces éléments jouent plutôt 1e rôle de porteurs d'hérédité. Pour Retzius, les mitochondries correspondent simplement aux microsomes depuis longtemps connus : ce sont des granules situées sur la travée de la charpente filaire du evtoplasme et qui n'ont qu'une existence pro- blématique, qui est bien près d'être artificielle. Ciaccio et Retterer leur refusent également tout rôle dans les élaborations. R. et H. Lewis les considèrent comme des produits du métabolisme cel- lulaire qui, en vertu de leur constitution lipoiïde, auraient peut-être un rôle dans la respiration ou sont de simples produits de réserve. D'autres auteurs tels que Mayer, Schäffer et Rathery, Fauré-Fremiet tout en reconnaissant que certains produits d'élaboration de la cel- lule naissent au sein des mitochondries semblent disposés à les con- sidérer comme de simples gouttelettes de lipoïde et non comme des organites de la cellule. En vertu de leur constitution, ces goutte- lettes serviraient de lieu d'oxydation, ce qui expliquerait qu'elles sont le siège de la formation de certains produits d ‘élaboration. Enfin, il est encore certains auteurs comme Romieu, Alexeiew et bee que se rallient à & théorie ét rus et attribuent + aux ,qu'i ind , En eytologie saine aucune question n’est aussi discutés que _celle de la nature et de la signification du chondriome. Si les tra- _ vaux de Forenbacher, Maximow, Nicolosi-Roncali, FE. Moreau, Beau- verie, Janssens, Carano, Cowdry, Dop, Mirande, Meves, Cowdry et Alvarado se rallient à l'opinion que nous avons formulée à la suite des travaux de Pensa et Lewitsky et admettent que les plastides depuis ne connus ue Ja cellule rase appartiennent aux mito- 670 x REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE c“hondries, la majorité des botanistes contestent cette assimilation et soutiennent qu'il n'existe aucune relation entre les milochondries et les plastides. Lundgard a essayé de démontrer que les mitochondries désrites dans la cellule végétale ne sont autre chose que des produits de l’altération des plastides dus à l’action des fixateurs chromés. Pour Tischler et von Derschau, les mitochondries sont des chromidies émanées du noyau. Orman, qui constate dans la cellule-mère du sac embryonnaire des Liliacées la présence de mitochondries, ne trouve aucun fait favorable à l'opinion que ces éléments sont.susceptibles de se diviser et de participer aux élaborations. Woycicki décrit dans les grains de pollen des mitochondries, mais il constate que ces élé- ments ne prennent aucune part à l'élaboration des grains d'amidon qui naissent dans le cytoplasme sans le concours d'amyloplastes. Dans une récente revue générale sur la question, Cavers conclut qu'il est difficile d'arriver à quelque généralisation un peu certaine sur la nature des corps variés auxquels le terme de mitochondries est appliqué. Il est difficile de savoir, selon cet auteur, si ce sont des éléments jouant un rôle dans l'hérédité, des plastes élaborateurs ou de simples artefacts de préparation. Pour Léwschin, les mitochondries représentent de simples figures myéliniques. Vuillemin s'élève contre l'importance exagérée, qu'il qualifie ‘engouement, qu'on attribue aux mitochondries. Selon lui, la com- position chimique du chondriome est à peu près inconnue dans le règne végétal et il n'est Se ombre que les mitochondries “ ivers négligeable. En effet, on sait que d’après les travaux de divers 630 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE * auteurs, entre autres de Prenant, la plupart des pigments de la cellule animale sont élaborés au sein de mitochondries, les chromo- chondries, qui présentent les mêmes formes ef les mêmes caractères « DT Je. Re ani- males ou végétales les plus variées A. — Dans lépiderme de Tulipa suaveolens B. — Dans de jeunes asques de P ustularia vesiculosa. (D'après nos obser- marre à Dans une cellule néoplasique d'un carcinome de la mamelle d'une teitme : (d'après Favre et Regaud). histo-chimiques que les chromaplastides de beaucoup de fleurs. (ll est donc difficile d'admettre que les chromochondries de la cellule animale ne soient pas ones es en aux Drop de la : < D se végétale. op MERE à DE TNA LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 681 En fait, l'observation vitale du développement des cellules épi- dermiques des pétales de Tulipe, contrôlée par l'étude des coupes fixées et colorées, moñtre, comme on l'a vu, qu'au début le chon- driome est exclusivement constitué ‘par des mitochondries granu- leuses ou en forme de courts bâtonnets. Ce n'est qu'un peu plus tard qu'apparaissent les chondrigcontes qui résultent de la croissance en longueur d'une partie des mito- chondries granuleuses. Dans les cellules adultes, le chondriome apparait constitué à la fois par des chondriocontes et par des mmito- chondries granuleuses qui ont conservé leur forme primitive. Tous ces éléments semblent avoir Ja même origine et offrent les mêmes dimensions et les mêmes caractères histo-chimiques. Ge chondriome présente d’ailleurs exactement la même allure que celui de la cellule animale que nous avons observée comparativement sur des préparations que nous ont obligeamment prêtées les D" Regaud, Favre, Policard et Dubreuil ; il est également tout à fait semblable à celui que nous ayons mis en évidence dans les Champignons où il n'existe pas de plastides (fig. 28 et 29). En observant la suite du développement, | nous avons constaté cependant que les chondriocontes et les mitochondries granuleuses évoluaient différemment : les premiers forment sur leur trajet des grains d'amidon, puis dans les variétés jaunes élaborent le pigment xanthophyllien : les mitochondries granuleuses au contraire res sans fonction apparente. Des phénomènes semblables s'observent dans tous les Donuhe que nous avons observés, seulement les mitochondries élaboratrices peuvent acquérir des différenciations, se transformer en plastides. La présence dans la cellule végétale de ces deux catégories de mito- _chondries évoluant différemment a servi d'arguments à Mottier en faveur de sa théorie. Mais tout ceci est superposable à ce qui a été constaté chez les animaux, notamment par Regaud et Champy : lorsqu'une cellule élabore un produit par son chondriome, on cons- tate qu'une partie du chondriome ne participe pas à celte 6labo- ration, il pepe le chondriome. “Enfin, ce qui. rapproche encore l'analogie entre le processis. élaboration dans les cellules animales el végétales, c'est es { : : : Æ 682 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE les mitochondries élaboratrices acquièrent parfois une légère différenciation portant à la fois sur leur.forme et sur le chimisme. Elles deviennent un peu plus grosses et se colorent d'une manière un peu différente ; ’certaines sont moins vulnérables par l'acide :, “ / e . | 0 N pue Dre oo Fe Ra ! ( ww 9% 10 à \ Doi je Me Ne DE EE , Fig. 30. — Mitochondries du méristème de la racine de Pois dessinées à un gros- sissement de 3500, d’après une préparation obtenue par la méthode de Regaud (d'après Cowdry) acétique, ce sont des chondrioplastes comparables aux plastides des végétaux. Bref, il y a dans la cellule animale, comme dans la cellule végétale, des variétés de mitochondries affectées à des fone- ions spéciales (1). ) Regaud et Favre ont montré notamment qu'il y avait des mitochondries plus action de l'acide rofrc qu e d’autres, fait vérifié récemment pa même manière : il y a des nie hbraies s qui se st pes facilement que s qui pee qu'après un Aoidarchie prolongé au bichromate de 5 à des fonctions Ces mettent donc qu'il y a de nombreuses variétés de RES es adaptées Æ CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 683 et Tout ceci démontre done que les plastides sont assimilables aux formations mitochondriales et représentent simplement des mito- chondries différenciées en vue de fonction spéciale. C'est d'ailleurs la Fig. 31. — Mitochondries du pancréas de la Souris dessinées à un grossissement de 3500, d’après une préparation obtenue par la méthode de Regaud (d’après Cowdry). conclusion à laquelle est ue dans des recherches récentes un cvtologiste américain étranger à la Botanique, M. Cowdrv, à la suite pression de ce Mémoire jointes à celles de nus élèves qui seront AREE er pub liées, que toutes les mitochondries n'ont pas la même hp ee o a des variétés distinctes de mitochondries qui se na dans l’æ ui + oluent toujours séparément. Aussi pourrait-on adm ec Mo ttier fra 4 A dntge pe dès végétaux sont une variété ru âistue 1 des autres et qu s élé- ments que nous avons désignés sous le nom de ns vécattives n'ont pas la même RAS que celle: es qui donne de ce aux sti mais il est fort difficile, sinon impossible, de re dans les Pha ee ces d variétés-et il bétons recours aux Cryptogames vasculaires ou aux Algues pour pouvoir les différencier. I est fort one qu'on retrouve des faits analogues dans la cellule animale. in tous cas, ce res l'on on peut affirmer en toute rt ë “ AMTRIES de Mottier, Aux ces iétés de mitochondries sont des for s de même valeur, or, à une même catégorie d'organiles oué ( mêmes caracières physiologiques, histo-chimiques et morphol ogiq ues. 684 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE de ses recherches comparatives sur le chondriome de la racine de Pois et du pancréas de la Souris (fig. 30 à 32). Que dans les Museinées, où la chlorophylle est élaborée d’une manière continue, il y ait-une séparation entre les mitochondries différenciées en vue de cette élaboration ou echloroplastides et les pese 82. — Chondriome du pancréas de la Sou éme de la racine de pote Méthode de Regaud. Gr. 1500 {d'après ARE mitochondries ordinaires, cela parait démontré à la suite des résul- ” tats concordants de Scherrer, Sapehin et Mottier, mais on ne saurait nullement généraliser ce cas particulier. 10) RÉSULTATS GÉNÉRAUX L'ensemble de nos observations vitales contribuent à éclaircir la Connaissance D D AN et nr du cytoplasme (1). } M. Vuillemin qui a derniérement fait le pr ocès de la {héorie du SR Ts critue les conclusions de nos recherches en s'appuyant sur trois argume ° La re me chimique du chondri iome est à peu près inconnue durs le rgne végét » La RTE du chondriome n’est pas plus définie. S'il joue un rôle important és la sécrétion, il n’en a pas le monopole et ne l'exerce pas toujours. « On peut ui n de capacité prier ct à e me parcelle vivante qui sé nourrit, qu’elle appar- tienne au cytoplasme 0 noyau, à moins de rallumer, parmi les éléments de Ja cellule, la vieille ste des membres et de l’estomac. La question des mito- chondties faisant bande à part évoque le souvenir du fabuliste..… Benda voyait dans ses chondriocontes sd porteurs de l’hérédité, assistant, inertes, au travail du horse aujourd'hui les rôles sont intervertis ; ce sont les mitochondries qui lie.» Le que le oriiaene devient un simple sporatens de la nutrition. w + PRÉCÉDANT LA FORMATION DES CHROMOPLASTES Nos résultats nous suggèrent, en outre, quelques réflexions physiologiques sur le mode de formation des pigments. . Nous avons vu que quelle que soit la nature du pigment (earotine “ou xanthophylle), l'élaboration du pigment est presque toujours précédée ou accompagnée d'une élaboration d'amidon. On peut se demander si l arhidon est utilisé à la formation du pigment, comme Belzung l'a admis pour la chlorophyile. Aucun fait ne subsiste tra en faveur de cette “chinio8, Nos recherches antérieures LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 707 ont établi que si la chlorophylle est souvent précédée de la formation de grains d'amidon transitoire au sein des chondriocontes destinés à l'élaborer, le fait n’est nullement constant et qu'il ne semble pas exister de relalion entre cette production d'amidon et la formation de la chlorophrvile. il semble en être de même pour ce qui concerne « les pigments xanthophylliens et carotiniens (4). Il v a en effet des cas où l'amidon précède la formation du pigment dans la mitochon- drie (épicarpe d'Arum maculatum, pétalesde Tulipe), il y en a d'autres où l'amidon et le pigment sont élaborés simultanément (sépales et pétales d’/ris germanica) et d’autres enfin où le pigment précède. l'amidon (sépales ou pétales d’/ris pseudacorus, de Lilium Pompeia- num, etc.). Enfin il est des cas, rares il est vrai, où les chondriocontes He forment le pigment sans jamais élaborer d'amidon. Il ne semble Au done exister aucune relation entre cette production d’amidon et la formation du pigment. Il est beaucoup plus vraisemblable d'admettre que ces grains d’amidon qui sont élaborés en grande abondance, non seulement à par les chondriocontes destinés à se transformer en chromoplastides, | mais par tous les chondriocontes, et qui se résorbent bien avant que la fleur ait achevé sa croissance, sont utilisés comme matières de réserve par les grains de pollen et les ovules où ils émigrent sous forme de glucose. 1) RELATIONS ENTRE LES MITOCHONDRIES ET LES PHÉNOMÈNES DIASTASIQUES Il est curieux % constater la production transitoire dans les . chondriocontes ou dans les plastes de graisse et d’amidon qui se Se succèdent et précèdent l'apparition des pigments. Cela nous amène à poser une question qui ne semble pas avoir été envisagée jusqu'ici: c'est celle des rapports entre le chondriome et les phénomènes diastasiques. Le fait qu'un même chondrioconte ou qu'un même plaste peut élaborer successivement, en son sein, des graisses et de l'amidon, et que ces substances : qui nécessitent une intervention (1) On sait d'autre part que Kohl à émis l'opinion que la po at ve sq PE que. la chlorophylle dans Pvc lation du carbone. Nous n'avons trou aucun fait qui permette de confirmer cette hypothèse. Il ne hi ia aucune ; cation, die les cas que nous avons Sense entre l’amidon et la présence de ce igm . 708 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE diastasique pour être transformées, se résorbent dans l'intérieur même de ces éléments, nous oblige à admettre que ces interven- tions diastasiques s'effectuent dans l'intérieur même des mitochon- dries et des plastes. Comme il est peu vraisemblable que les diastases. soient engendrées par le chondriome, et qu'il semble plutôt qu'elles soient élaborées par le cytoplasme lui-même, on peut supposer que les actions diastasiques s'effectuent à la surface des mitochondries. 8) ORIGINE DES PIGMENTS On sait que d'après Lubimenko et Moaterverde, les pigments. carotiniens et xanthophylliens dériveraient de la chlorophylle et . résulteraient d'une oxydation de ce pigment sous l'influence d’oxv- dases. L'hypothèse trouve un appui dans l'apparition de ces pigments dans les chloroplastes des tissus parenchymateux des fleurs et des fruits, qui se métamorphosent peu à peu en chromo- | plastes. Nous avons signalé également des cas où la formation du , pigment dans les cellules épidermiques est favorable à cette idée. . C'est ainsi que nous avons vu que, dans certains cas (épiderme des _ pétales de Courge, Canna, Amaryllis lutea, etc...) l'apparition du pigment xanthophyllien ou carotinien dans les chondriocontes se trouve précédée de la production d'une ehlorophylle transitoire. Seu- lement, à côté de ces cas plutôt rares, dans les cellules épidermiques de la plupart des fleurs et des fruits, les pigments xanthophylliens ou carotiniens apparaissent directement au sein des chondriocontes. sans être précédés de production de chlorophylle. La théorie est donc ici manifestement en défaut, à moins de supposer, avec Moreau, que les dérivés de l oxydation de la chlorophylle passent dans l see où ils sont fixés par les mitochondries. Pour ce qui concerne l'influence des oxydases dans la pigmenta- tion, nous signalons certains faits qui, évidemment, sont favorables. à l'intervention de phénomènes diastasiques dans la pigmentation. Dans les fruits d'Arum maculatum et d'Asperge, par exemple, nous avons vu le pigment apparaitre dans de petits leucoplustes sur le trajet de chondriocontes. Ces plastes, formés de très bonne heure, ‘ne produisent le pigment qu’à la maturité du fruit, c'est à-dire au jo d'un temps assez long, plusieurs mois. Le pigment apparait alors De en ones e Abe heures On Le . F LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 709 provoquer l'apparition prématurée et rapide de ce pigment en déta- chant un fruit vert et en le conservant dans le laboratoire : au bout de quelques heures, il rougit. Cette. pigmentation rapide tient évi- demment à des conditions mal déterminées qui sont en faveur d'une action diastasique. 9) COMPARAISON DES PROCESSUS D'ÉLABORATION DES PIGMENTS DANS LA CELLULE VÉGÉTALE ET DANS LA CELLULE ANIMALE. Il est intéressant de comparer les processus de formation des pigments dans la cellule végétale à ceux qui ont été décrits récem- ment dans la cellule animale par Prenant, Policard, Mulon, Asva- dourova et Luna. Examinons par exemple, avec Luna, les cellules de l’épithélium pigmentaire d'une larve de Bufo (fig. 33, A). On y voit d’abord un chondriome exclusivement constitué par des mitochondries granu- leuses (fig. 33, À. 1), dont les unes se colorent en noir par lhéma- toxyline, et les autres, tout en conservant leurs formes, perdent peu à peu leur colorabilité par l'hématoxyline, par suite de leur impré- gnation par le pigment. Dans la suite, ces mitochondries granuleuses pigmentées ou non s'allongent en chondriocontes (A. 2) ; enfin tous les chondriocontes finissent par s'imprégner de pigment et par perdre leur pouvoir de se colorer par l’hématoxyline (A. 4). Prenant et Mlle Asvadourova ont décrit des phénomènes semblables dans l'épithélium cornéen de la larve de ARana temporaria (Hg. 32, B). Ici aussi une partie du chondriome serait constitué par des chon- driocontes imprégnés de pigments : les corps pigmentés ou chromo- chondries ont les mêmes formes que les chondriocontes et occupent la même position autour du noyau où ils s ‘accumulent en une masse en forme de croissant. C’est donc exactement le même processus que dans les cellules épidermiques des pétales de la variété jaune de Tulipe où l'on peut assister, sur le vivant, à la formation du pigment xanthophyllien dans les chondriocontes. L'analogie est poussée plus loin encore. La cellüle initie nous offre des cas où le pigment cristallise au sein de chondriocontes ou même de plastes résultant de la différenciation de mitochondries, tout comme dans la cellule végétale. C'est ainsi que d’après Policard, M % L 710 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Fig. 33. — A. Cellules de l’épithélium pigmentaire de la rétine de la larve de Bufo. — 1. Les chromochoudries {c. p.) Musee en gris] dans la région naar des cellules affectent les mêmes formes de grains et de filaments quêé mitochondries (43 représentées en noir. —- Pr Cellule très jeune où le chon- dripni est uniquement à l'état de grains. — 2. Stade ultérieur où les chromu- chondries et les mitochondries s'allongent en bâtonnets. — 3. Stade plus avancé où les rie pou dre et les mitochondries ont pris la forme de ES all . Stade où tous les éléments du chondriome sont transformés e chromochondries d'aprés Luna). — 1. Cell de l’épiderme de la larve dé Rana temporaria, où les pig- ments font détant, — 2 Cellules de Pépithéliunn cornéen : on y remarque des adri Ram con en gris) qui ont la même forme que les chondrio- suntes (noirs) en la même disposition que les éléments du be driome de lépi- Né notamment au vis dun noyau où elles forment Bon os roissant périnueléaire é Kapris À Asvadourova nn # - LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 711 leS cristaux d'hémoglobline de la cellule hépatique apparaissent à l'intérieur de chondriocontes (fig. 84). Le chondriome est uniquement constitué de chondriocontes : certains de ces éléments augmentent de volume sur une certaine partie de leur longueur et prennent l'aspect de fuseaux flexueux. Dans ces fuseaux, on voit; à un moment donné, apparaitre de longues aiguilles cristallines qui Fig. 34. — Cellules du foie d'un chien avec chondriocontes en voie d'élaborer des cristaux d’hémoglobine. Méthode de Regaud. (D’après Policard). augmentent peu à peu et deviennent de longs cristaux parallélogra- miques. Quand le cristal est bien constitué, l'écorce mitochondriale n'est plus visible, mais le cristal a encore la forme flexueuse de son - élément générateur, le chondrioconte. Il s'agit donc ici d’un proces- sus tout à fait analogue à celui que nous avons observé dans l'épi- derme des pétales de Clivia, de : ilium croceum et de certaines variétés de Glaïeul. De son côté, Mulon à montré que le pigment des cellules de la _ surrénale de certains us apparait tantôt dans des grains # 712 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE + qui représentent des mitochondries granuleuses à peine modifiées, tantôt dans des plastes de formès variables el beawcoup plus gros, d’origine mitochondriale, au sein desquels s'élabore une subs- tance pigmentée amorphe ou À sous forme de véritables cristaux # j lamellaires (fig, 85 A). Voici d’ailleurs en propres termes la description de Mulon : « Dans une seule cellule ou dans des cellules voisines, on trouve D EE côte à côte de grosses masses allongées, irrégulières, sidéro- philes par le Regaud, pigmentées sur le frais, les mêmes masses avec des extrémités pointues, comme si la substance était tendue sur un squelette cendre masses a £ plus Déites souvent Ole tement sidérophiles, longées ou transpercées par un cristal lamel- leux plus long qu'elles ; enfin des cristaux lamelleux libres ». Cette description jointe à la figure 35 que nous reproduisons montre la ressemblance frappante qui parait exister entre ce mode de formation du pigment et celui que nous avons décrit dans cer- taines fleurs, notamment dans celles de Glaïeul. Tout ceci démontre l'analo- gie qui semble exister dans les processus d'élaboration des pig- _ ments entre la cellule végétale et la cellule animale. Seulement, PE us ji - Le ee à x $ RS es AE ’ Lu : . ar ; 9 Le) FAST SE ù à Fig. 35. — A. Formation du pigme ent dans une cellule mate de la réna xobay Fra LE CHONDRIOMÉ DES VÉGÉTAUX 713 «ans les végétaux, les phénomènes sont beaucoup plus faciles à observer puisqu'on peut les suivre sur le vivant. ls sont, par conséquent, beaucoup plus démonstratifs. [ls paraissent apporter une confirmation indirecte, mais intéressante, aux résultats obtenus en cytologie animale par Prenant, Policard, Mulon, Asvadourova et Luna. 10) PRÉSENCE DE GLOBULES GRAISSEUX DANS LES MITOCHONDRIES ET LES PLASTES Nos recherches démontrent que les mitochondries et les plastes sont capables d'élaborer de petits globules d'aspect brillant, qui réduisent fortement l'acide osmique et se dissolvent dans les solvants des graisses : ce sont donc des globules graisseux ou lipoïdes. Au cours de notre étude sur l'évolution du chondriome dans les cellules épidermiques des pétales de Tulipe jaune et dans les diverses cellules des fleurs, bractées et feuilles d'Zris, nous avons montré que les chondriocontes et les plastes qui en dérivent peuvent, à certaines phases, se remplir de globules graisseux, Dans les cellules épidermiques des pétales de la fleur de Tulipe jaune, ces globules apparaissent dans ies chondriocontes au moment où ils élaborent le pigment xanthophyllien. Is deviennent ensuite de plus en plus nombreux et dans la fleur ouverte, les chondrio- contes chargés de pigment sont remplis d'une- infinité de petits globules graisseux qui aug mentent encore A la ANSE ; cence cellulaire. | Dans l irdeomohes | l'évo en le cesg st plus complexe Ph nds une Fe ner fleur de quelqi illimètre | t del : t'incolore, on observe in formation au sein dos chondtiocontes de nombreux ciobhies graisseux ; ceux-ci sont très petits, mais très faciles à distinguer sur le vivant grâce à leur vive réfringence Pendant les premiers stades de la croissance de la fleur, ces globules graisseux augmentent de nombre et de dimensions : ils sont disséminés sur Laye le trajet. Lee chondriocontes et déterminent par leur nombre un i marqué des chondriocontes ; ils s'accumulent Souseut dans. des renfletients. . formés au sein de ces éléments, _ por pers Re à a forme. de ; ; u DRE iii et. vi a ue FR 714 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Dans les stades ultérieurs, les chondriocontes se comportent, comme on le sait, de manières différentes selon les organes et les. tissus que l’on considère. Dans les sépales el es pétales, ils éla- borent sur leur trajet de petits grains d'amidon et dans certaines cellules s'imprègnent ensuite de xanthophylle. Ce n’est qu'un peu avant l'ouverture de la fleur que l'amidon se résorbe et que les chondriocontes se différencient en leuco- et chromoplastes. Dans les cellules des poils des sépales, ils ne forment cependant pas d'amidon et'élaborent uniquement de la xanthophylle. Au contraire, les chon- driocontes se différencient très rapidement, dès les premiers stades du développement de la fleur, en chloroplastes dans les cellules du mésophylle, après avoir élaboré des grains d'amidon qui se résorbent lorsque les chloroplastes sont définitivement formés. _ Au cours de ces phénomènes, on constate que la graisse ne subit aueune diminution pendant la formation de l'amidon et de la xantho- phvlle, mais diminue notablement lorsque les grains d'amidon ont achevé leur croissance el pendant leur résorption pour disparaitre à | peu près complètement dans les leuco- et chromoplastes. Ces derniers se remplissent de nouveau de globules graisseux lors de la désorganisation de la fleur pour subir la dégénérescence graisseuse- que nousavons décrite précédemment. Dans les cellules du méso- phylle, la graisse se résorbe également pendantla différenciation des chloroplastes et réapparait ensuite à la dégénérescence. Au con- traire, dans les poils des sépales, où les chondriocontes forment de: petits plastes chargés de xanthophylle et n'élaborent pas d'amidon, la graisse persiste jusqu'à la dégénérescence. Les. chondriocontes subsistent dans leur état primitif sans se différencier en plastes dans les cellules de l'épiderme et dugméso- phylle des stiginates. Ils élaborent d'abord de Famidon qui se résorbe avant l'ouverture de la fleur ; ici la graisse diminue nota- blement après la formation de lamidon, mais sans disparaitre complètement. Elle augmente ensuite à la dégénérescence. Dans l'anthère (épiderme et mésophylle), il n'y a pas non plus de différenciation des chondriocontes en plastes : ceux-ci élaborent des grains d'amidon qui se résorbent de très bonne heure, bien avant que la fleur ait achevé sa croissance, Mais ici la graisse persiste pendant la formation de l'amidon et après sa Lcrpion jusqu'à la é Sr ER LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 715 Nulle part la graisse n'est aussi abondante que dans les cellules nougricières des grains de pollen et dans les grains de pollen eux- mêmes. Les cellules nourricières offrent de longs chondriocontes allongés el ramitiés qui n'élaborent pas d'amidon, mais se remplis- sent de globules graisseux ; ceux-ci s'accumulent dans des rentle- ments formés sur le trajet des chondriocontes. Ces renflements finissent par se séparer sous forme de gros plastes arrondis, remplis. de globules graisseux. La graisse persiste pendant la désorganisa- tion de ces cellules et semble absorbée par les grains de pollen. On retrouve également dans les chondriocontes et les plastes des. feuilles et des bractées des globules graisseux qui subissent une évolution semblable à ce se nous venons de décrire pour les pièces du périanthe. ° Ces globules graisseux ne sont pas des formations nouvellement connues dans les plastes où leur existence a été depuis longtemps constatée par Nägeli, Godlewski, Arthur Mever, W. Schimper, Zimmermann. Ils ont été récemment l'objet . une étude de Busca- lioni. La nature de ces graisses aurait besoin d’être évite. À. Mever admet que ce ne sont pas de véritables graisses, parce qu'eiles sont solubles dans l'acide acétique qui ne dissout pas. les graisses. Buscalioni ne se prononce pas sur leur nature et les considère simplement comme des substances lipoïdes. Ces corps présentent, d'après nos observations, les caractères suivants : brunis- sement par l'acide osmique, coloration par le Soudan HIT et la teinture d'Alkanna, dissolution par les solvants de graisses. Ces graisses se rencontrent dans les mitochondries et les plastes- de beaucoup de végétaux, surtout des Monocotylédones, mais ils ne sont nulle part plus abondants que dans les ris; ils sont moins répandus.ou font totalement défaut dans les Dicotylédones. La signification de ces globules graisseux nous parait fort com- plexe. Tout d'abord ellesemble être diverse. I y a lieu de distinguer les globules graisseux qui apparaissent durs Les chondriocontes et les plastes au moment de la fin de la vie de la fleur ou de la feuille et que l'on doit considérer comme des produits de dégénérescence, et. les globules graisseux qui sont élaborés dans les chondriocontes dès. les stades les plus précoces. du développement de la fleur ou de la feuille et qui jouent vraisemblablement le rôle de produits de nutrition. 716 : REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Parmi ceux-ci, il en est qui paraissent être le résultat d'une élaboration spéciale de certaines cellules et qui semblent servir de produits de réserve. C'est ce que l’on observe dans les cellules nourricières des grains de pollen. Etant donné que l'on sait que ces cellules contribuent à alimenter les grains de pollen et que ces graisses paraissent être le produit le plus important de l'élabo- ration de ces cellules qui ne forment pas d’amidon, on peut admettre qu'elles constituent un matériel de réserve destiné à servir à la croissance des grains de pollen qui, LE aussi, sont le siège d'une “élaboration de graisse. Ilest beaucoup plus difficilé d'interpréter la di pnificétion des glo- bules graisseux qui apparaissent en grande abondance dans les .chéndriocontes dès les stades les plus jeunes du développement des fleurs, des feuilles et des bractées et qui se résorbent au cours de la croïssance de ces organes. Ces graisses apparaissent comme les premiers produits de l'élaboration du chondriome. Elles ÉrÉOMEEA élaboration des grains d’amidon et des pigments. L° idée vient d'abord que ces substances pourraient servir à l'éla- “boration des pigments xanthophylliens etcarotiniens. On sait en ellet -que certains auteurs ont admis que Fa carotine résulterait de l'oxvy- dation de la cholestérine. Buscalioni, se fondant sur le rôle des substances lipoides dans les phénomènes d'oxydation, pense que ces globules graisseux seraient _ £apables de fixer l'oxygène pendant la décomposition de CO* par la eyloplüsme dans la granulations, d’autres (ceux qui ne renferment ni alcool, ni acide + LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 72 ee driome; elle semble cependant agir comme mordant. L'iodo-iodure de potassium conserve très bien le chondriome. La coloration vitale du chondriome nous a très rarement réussi ; toutefois nous avons pu quelquefois l'obtenir par le vert Janus et le violet de Dahlia. 4° Par l’ensemble de leurs caractères morphologiques, physiolo- giques et histo-chimiques, les milochondries de la cellule végétale se montrent identiques aux mitochondries de la cellule animale. 5° L'observation des cellules épidermiques des fleurs nous a permis de suivre les destinées du chondriome et de constater sur le vivant la formation, au sein des chondriocontes, de globules grais- seux, d'amidon, de pigments xanthophylliens, earotiniens, et la transformation des chondriocontes en chloroplastes. Dans tous les cas observés, le chondriome se présente dans les cellules très jeunes presque exclusivement sous forme de mito- chondries granuleuses ou de courts bâtonnets. Ces éléments sont fréquemment en voie de division. Plus tard, les chondriocontes oceu- pent la place prépondérante et ce sont eux qui jouent le rôle élabora- teur, les mitochondries subsistantes constituent la partie végétative du chondriome, car lorsqu'une cellule sécrète, il n'y a toujours qu'une partie du chondriome qui entre en activité, l'autre constitue la partie végétative du chondriome déjà signalée el Altmann dans la cellule animale. 6° Dans la dégénérescence cellulaire, les chondriocontes se trans- forment en chondriomites et en mitochondries granuleuses qüi se gonflent et se résolvent en fines granulations. Dans certains cas, les _chondriocontes se remplissent de graisse au moment de la dégéné- rescence et se résolvent en globules graisseux et en petits grains fuchsinophiles. Les globules graisseux se fusionnent en grosses masses qui sont les éléments qui subsistent les derniers dans la cellule. 7 Ces observations COnITuGUE à à éclaircir nos connaissances sur la constitution du cytoplasme en confirmant et en précisant ce que les travaux récents de Fauré-Fremiet et quelques autres auteurs fai- saient pressentir. Elles nous amènent à considérer le cytoplasme comme constitué par une substance fondamentale très hyaline, du px nee Le ne ne à l’état de gel spleinal, et d'un : Ce 722 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE chondriome qui semble constituer un des éléments les plus importants du eyloplasme et jouer un rôle prépondérant dans certaines élabora- tions. Enfin, elles paraissent établir le rôle élaborateur des mito- chondries en montrant que les plastes depuis longtemps connus des cellules végétales sont assimilables aux mitochondries. L'obser- vation vitale du cytoplasme éclaircit donc beaucoup l'importante question de la nature et de la signification physiologique du chon- driome. B) 1° Dans un autre ordre d'idées, au point de vue du mode de formation des pigments, il résulte de nos recherches, faites à la fois par lobservation vitale et l'étude de coupes fixées et colorées, que les pigments xanthophylliens et carotiniens sont élaborés, soit dans des chondriocontes, soit dans des chromoplastes résultant d'une différenciation plus ou moins accusée (accroissement de volume) des chondriocontes, soit enfin dans des chromoplastes provenant de la métamorphose de chloroplastes eux-mêmes issus de la différencia- tion des mitochondries. Dans le premier cas, le phénomène consiste en Fapparition du pigment dans le chondrioconte ; dans le second cas, le pigment apparaît d’abord dans le chondrioconte qui ensuite forme sur son trajet de petits renflements : ceux-ci ou bien restent fixés surle chon- drioconte générateur constituant des ébauches de plastes, ou bien s'en séparent, par résorption des parties effilées qui les réunissent, grossissent, el prennent l'aspect de gros corpuscules sphériques qui sont des plastes typiques. Dans le troisième cas, le chloroplaste perd sa chlorophylle en même temps qu'apparait sur son substratum le pigment xanthophyllien ou carotinien. L'apparition du pigment est presque toujours précédée par la production de grains d'amidon transitoire qui se produit dans les chondriocontes destinés à former le pigment ou à se transformer en chromoplastes. Cependant cette élaboration n'est pas absolument conStante et il y a des cas où la formation de l'amidon accompagne ou suit celle du pigment. Aussi ne semble-t-il pas qu’on puisse admettre que cet amidon sert à la formation du pigment. _ Souvent aussi l'élaboration du pigment est précédée ou accompa- gnée d’une a te de globules ae dans . ÉQR contes L'APRS 4 AYANT es et "= o D" CID ODCLUS k Ke LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 123 les plastes ne paraissent pas non plus en relation avec l'élaboration du pigment. 4 2° Le pigment peut apparaître au sein des chondriocontes ou des plastes selon le cas sous trois formes : a) Sous forme diffuse ; b) à l'état de petites granulations amor-° phes ; «) à l'état des cristaux. Lorsque le pigment semble diffus, une observation attentive montre qu'il a une apparence granuleuse, aussi peut-on admettre que dans tous les cas où il n'est pas cristallisé, le : pigment se présente sous forme de grains, parfois si serrés et si petits qu'il est difficile de les distinguer. Lorsque le pigment apparait sous forme de cristaux, sa ceristal- lisation au sein des chondriocontes ou des plastes modifie plus ou moins la forme de ces éléments et leur donne des aspects cristallins (fuseaux, triangles). 3° Il peut arriver dans certains cas que les chondriocontes ou les chromoplastes chargés de pigment amorphe prennent des formes vaguement cristallines. Ces aspects qui s'observent également dans certains chondriocontes ou plastes dépourvus de pigments ont été interprétés par W. Schimper et A.Meyer comme résultant de la eris- tallisation d'une partie de la substance de ces éléments. Le fait qu'en lumière polarisée ces éléments ne présentent aucune biréfringence montre qu'il est difficile d'accepter cette opinion ; la forme de ces éléments s'explique facilement, d’ailleurs, maintenant que l'on sait qu'ils résultent de chondriocontes. 4° Les chromoplastes comme les autres plastes végétaux repré- sentent simplement des mitochondries grossies qui ne se forment que lorsque le pigment est élaboré en grande quantité. Îls con- servent les propriétés fondamentales des mitochondries, notamment celles de s'aceroitre et de se diviser. Ils présentent cependant le plus souvent de légères différences dans leur chimisme qui les dis- tinguent des mitochondries ordinaires. D'autre part, dans les cas où le pigment est élaboré directement par des chondriocontes sans l’in- termédiaire de plastes, ces chondriocontes acquièrent également de menues différenciations chimiques. Aussi peut-on considérer que tout élément mitochondrial qui élabore se différencie des mitochon- dries ordinaires même s’il en conserve la forme. Toute mitochondrie qui élabore peut donc être considérée à cet égard comme un plaste, 724 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE é c'est-à-dire comme une mitochondrie différenciée en vue d’une fone- tion spéciale. Les plastides, depuis:longtemps connus des botanistes, \ et dont on n'avait observé jusqu'ici que les formes les plus évoluées semblent donc pouvoir être considérés comme une variété spéciale de mitochondries, différenciées de très bonae heure à partir de mi- tochondries ordinaires et adaptées en vue d’une fonction spéciale. . 5° Presque toujours, les pigments des cellules épidermiques des fleurs et des fruits sont élaborés directement dans des chondrio- contes ou des plastes sans qu'il v ait formation préalable de chloro- phylle. Ces faits ne sont donc pas favorables en apparence à l'idée que les pigments xanthophvlliens et carotiniens sont des dérivés de la chlorophylle (hypothèse de Lubimenko et Monteverde). Cepen- dant, dans certains cas exceptionnels, ces pigments sont précédés d'une formation transitoire de chlorophylle. à ho Les pente de foi des pigments xanthophylliens et e mitochondries paraissent superpo- ahies aux | processus d'élaboration de certains pigments de la cellule animale décrits récemment par Prenant, Policard, Mulon,. _Asvadourova et Luna. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Albrecht. - Sur la structure du protoplasme. X V* Congrès inter- nat. de médecine. Lisbonne, ea Alexeiïw. — \itochondries et éGrp parabasal chez les Flagellés (Soc. Biol., 1917). — Mitochondries et rôle ishnogese du noyau (Soc. Biol., 9 um". "1; Nature mitochondrat du corps parabasal des Flagellés (Soc. Biol., 19 _ Sur Fe A A à fonction glycoplastique (Soc. Biol., 1917) Cp Sur la fonction glv at du kinétoplaste chez les _ Flagellés (Soc. Bt, 1917). Alvaraüo. — Plastosomas y leucoplastos en Algunas fanero- gamas. Trabajos del Laboratorio je nt brologi- cas de la Universitad de Madrid. _ ÉI chondrioma y el rs pass en las celulas vegetales he de la Real Sociedad Espanola de Historia natural, 1 _— Sobre el Re del condrioma de la celula vegetal con el metodo tano argentico | !1bid, 1918). : Sobre el verdarero significado del ‘: Sistema de fibrillas” conductor de las excitationes en las plantas de Nemeec. ( cf de la Real Societad Espanola de Historia natural, 1919). Alitmann. — Die Elementerorganismen und ire Beziehungen 27 den Zellen. Leipzig, 1894. Arbaumont (d'}. — Sur la formation de l’amidon dans les organes Le de Are espèces herbacées { Bull: Soc. Bot., 1916). | Asvadourova. — Recherches sur la formation des pigments de quelques cellules “rer et des mé re Arch. d'Anat. microsc., 19 ie 726. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Bang et Sjôvall. — Studien über chondriosomen unter nor- -_ malen und pathologischen Bedingungen. Beiträge ie Anatomie und zur allgmeinen Path., 1916. Beauverie. — Sur le chondriome des Basidiomycètes {C. R. C.; ). Beer (Rudolph). — Sur les élaïoplastes (Ann. of Botany, 1913). Belzung. — Marche totale des phénomènes amylo-chlorophyl- liens {Journ. de Bot.s 1895). Bokorny — Ueber Aggregation (Jahrb. f. wissensch. Bot., 1889). +2 Bonnet (J.. — L'ergastoplasme chez les végétaux (Anat. An- zeiger, 1911). — Recherches sur l'évolution des cellules nourricières du pollen chez les Angiospermes (Arch. f. Zellforschung, 912). _ Boulet. — Sur la membrane de l'hydroleucite {Æev. gén. Bot., 190 # . Bredow. — Beitrige zur Kenntniss der chromatophoren (Jahr- bücher f. wissensch. Bot., 1890). Bütschli. — Untersuchungen über mikroscopische Schaume und das Protoplasma. Leipzig 1892. Buscalioni. — Sui lipoidi nei chloroplasti en nei cromoplasti (Bollettino dell Academia Gioenia di Sc. nat. in Catania, 1912). Carano. — 1 mitochondri nelle cellule Ne di Bota- nica, 1913). Cavers. — Chondriosomes (mitochondries! and their signifiance- (New. Phytol. XI, 19H44). Champy. — Recherches sur l'absorption intestinale et le rôle des mitochondries dans l'absorption et la sécr étion (: Arch. d'Ana- tome microscopique, 1911). ns Recherches sur la à des Batraciens (Arch. de Zoologie éxpér. el gén., 1914 Chaves. — Sobre a cellula serosa RON (ergastoplasma, chondrioma, paranucleos) (Archivo de Anatomia e AMREES pop, Lisbonne, 1917 de er Mis ne % 4 LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 727 Le. Bnper . - “ sr . ’ Au ne Chodat. — Contribution à l'étude des plastides /Arch. des Sciences physiques et naturelles, Genève, 1891). — Sur la transformation des grains de chlorophylle en leucites amylogènes dans le pseudobulbe de Calanthe Sie- boldtit (Arch. des Sciences physiques et naturelles, Genève, 1891) - — Principes de Botanique. Genève 1910. ÆChonst et Boubier. — pu la plasmolvse et la membrane plas- mique {Jour. Bot.. 1896). — . Sur la membrane périplasmique (Jour. de Bot., 18991. Chifflot et Gautier. — Sur le mouvement intra-cytoplasmique à forme brownienne de granulations cytoplasmiques {Jour. de Bot., 1905). Ciaccio. — Zur Physiopathologie der Zelle {Zentralbl. f. allgm. Path. u. path. Anatomie, T. 24, 1913 Collin. — Les mitochondries du eylindraxe des dendrites et des corps des cellules ganglionnaires de la réline parle bleu de méthylène { Soc. Biol., 1943). Combes (Raoul). — Recherches microchimiques sur les pigments anthocyaniques (Association pour l'avancement des Sciences, Dijon, 1911). — Production expérimentale d'une anthocyane identique à celle qui se forme dans les feuilles rouges en automne, en partant d'un composé extrait des feuilles vertes {C. Ac. des Si., 1913). — Passage d’un pigment anthocyanique extrait des feuilles d'automne au pigment jaune contenu dans les feuilles vertes de la même plante (C. R. Ac.des Sc., 1913). — Sur la présence dans les feuilles et les fleurs ne formant pas d’anthocyane de pigments jaunes pouvant être trans- formés en anthocyane. /C. R. Ac. des Sc. 1914.) — Le processus de His des pigments anthocyaniques (Rev. gén. de Bot., 1914). Correns. — Uet biliche Zell l (Pringsheim Jahrb., T'AZXVE 0e Courchet. — Harhèreh sur les chromoleucites (Ann. ds Sc. nat. vu 728 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE _Cowdry (N.-H.). — The vital Stainig of Mitochondria white Janus green and Diethylsafr: unin in Human Blood cells (/nter. Monaiseh Anat.u. Phys., 1914). — A comparaison of lo ind in Plant and animals cells (The re de 1917). — The Cvtology of the Mvyxomycetes with special Refe- rence to mitoc or ab Bull., 1918). Crato. — Beitrag. zur Kenntniss der Protoplamastruktur (Ber. d. Deutsch. Bot. (res, 1892). Dangeard. — Note sur les corpuscules métachromatiques des Levures (Bull. Soc. myc. de Fr., T. XXXII, = La D nd des Musstinses A rs myc. de Fr.. T. XXI, 1916). La mét chez les Alg ues et les Champignons (Bull. Soc. Bot. de Fr., 1916). + —! Sur se natüre et le rôle du chondriome {C. R. Ac. des . .Se,, 1948 ps net Sets sur F nature Ye chondriome et ses rapports avec le système vacuolaire (Bull. Soc. Bot. de Fr., 1936). Detmer. — Ueber die Natur and Bedeutung der physiologischer Elemente das Protoplasmas (Ber. d. D. Bot. Ges., 1892). Degen. — Untersuchungen über die Kontractile vacuole und die Wabenstruktur des Protoplasmas (Bot. Zeilung., 1905). Derschau — Zum Chromatindualismus der Pflanzenzelle (Arch. {. ZLellforschung, 1913) Dop. — Recherches sur le rôle dés dilférenciations eV oplasmiques du suçoir micropylaire de l’albumen de Veronica persica (Rev. gén. de Bot., 1914). | Dubois (Raphaël). — il de Physiologie générale et com- parée. Paris, 1896. —_ Remarques à propos de la Note de M. Fauré-Fremiet sur la HE, de protoplasma chez les Protozoaires ( LR Biol., T. LXI, 1906). = 1 "Ees Ras Répousé à M. Rates (Soc, Biol., 1906). RÉPH Se Les ue de la PUrpUrAse « et la théorie PURES Han Ac. des Se., 14). es Vie ef hi Paris, [ns LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 729 Dubreuil (G). — La mitochondrie, forme la plus apte à la multi- plication des éléments du chondriome (Assoc. des Anato- mistes, 1912). T— Le chondriome et le dispositif de l'activité sécrétoire aux différents stades du développement des éléments cellulaires de la lignée connective descendants du Iymphoceyte /Arch. d'Anat. micr., 1913). Duesberg. — Plastosomen, Apparato reticulare ste und chromidialapparat (Ana tomische Hefte, 1913). Dufrénoy. — Dégénérescence graisseuse et dégénérescence essentielle (Soc. Biol., , 1918). Engelmann. — Neue Methode zur Untersuchung der Sauers- toffausscheïdung pflanzlicher und thierscher organismen, (Bot. Zeitung, 1881) _ Farbe und Assimilation (Hot. Zeitung, 1888). Eriksson. — Développement primaire du Mildiou (Phytophtora infestans) au cours ir la végétation de la Pomme de terre (Rep. gén. de Bot.,; 1917). Escher. — Zur Kenntniss des Carotins und Lycopins. Zurich, 1909. Fauré-Fremiet. — Etude sur les mitochondries des Ah ram t des cellules sexuelles /Arch. d'Anat. micr., 191 — Étude eviologique sur quelques si re Le marais salants du Croisie (Arch. d’Anat. micr., 1912 Le cycle germinatif chez l'Ascaris sert (Arch. ï Anat. micr., 1943), Fauré-Fremiet, Mayer et Schäïfer. — Sur la constitution et le rôle des mitochondries { Soc. Biol. 19 Sur les réactions chimiques des ns See: Biol., 1909). Fischer Fe — Fixierung, Farbung und Bau des Protoplasma. Fiessinger — dontribdbon à l'étude-des dégénérescences de la cellule hépatique au coufs de ie intoxications bru- sales chezles Batraciens (Soc. de Biol, — La cellule Dee (Rev. gén. d' tte 1911) the 730 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Flemming. — Morphologie der Zelle (Ergebniss der Anat. und Entiwicklungesgesch.. 1893-1894-1896 et 1898). Le — Die chondriosomen als chromatophorenbildner (Ber. d. Deutsch. Bot. Gesell., T. XXIX, 1911). Fritsch. — Ueber farbige Kéinige Stoffe der Zellinhalt (Jarb. f. wissens. Bot.) Gaidukow. — Ultramikroskopische Untersuchungen über das Protoplasma (Wed. Klein Jahr., 1907). MES Die une an Zellen | Munschen med, Wochen- schr., 1907) Galippe- : — Parasitisme des ha rs ou riches en huiles essentielles {Ac. des se Nouvelles ni sur * présence d'éléments vivants dans le tissu musculaire normal (parasitisme normal et microbiose) (Ac. de Méd., 1910). Graïffe {V.) . — Studien über das Anthocyane (Sitzungsber. der \ Kaiser. Akad. den Wissenschaften in Wien, 1906 et 1909). Goldeswky. — Flora, 1887. Gôppert et Cohn. — Ueber die Rotation des Zelleninhaltes in Nittela flexilis { Bot. Zeitung, 1849). Guilliermond. — Recherches sur l'origine des plastes (chloro- amylo- et chromoplastes\ et sur le mode de formation de lamidon. Contribution à l'étude des mitochondries de la cellule végétale /Arch. d'Anat. micr.. 1912). — Sur l'étude vitale du chondriome dans les cellules épi- dermiques de la fleur d’/ris germanica (Soc. Biol., 1913). _ Recherches cytologiques sur le mode de formation des pigments anthocyaniques. Seconde contribution à l'étude des mitochondries (Rev. gén. de Bot., 1913). : — Nouvelles observations vitales sur le chondriome des cellules épidermiques de la fleur d'/ris germaniea. L. Ela ration d'amidon et de xanthophylle au sein des chondrio- contes (Soc. Biol., 1915). — Nouvelles observations vitales sur le chondriome Se cellules épidermiques de la fleur d’/ris germanica. H. Pro duction de globules graisseux au sein des Heuticndriés . des plastes. Fixation du chondriome {Soc. de Biol., us LÉ LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 731 Guilliermond. — (Quelques observations cytologiques sur le mode ki de formation des pigments nueyanques dans les fleurs se (Ac..des Sc., 1915). Ex. — Sur | origine des pigments anthocyaniques (Ac. des Ses EN 1915 Je E br - dacporches sur le ere des Champignons et des. 4 Algues (Rev. gén. de Bot. pe — Sur une méthode nouv se A la coloration des. É grains d’amidon au sein des mitochondries / Soc. Biol. Fa 1916). - 2 se Recherches sur l'origine des chromoplastes et le mode | de formation des xanthophylles et des carotines / Ac. des Sc., 1917). R Observations vitales sur le HORALUÉ des cellules épi- dermiques de la fleur de Tulipe (Ac. des Se., 1917). — Sur les caractères et les altérations du chondriome des. cellules épidermiques de la fleur de Tulipe (Ac. des Se., 17). — pes à l'étude de la fixation du eytoplasme (Ac. des-Sc:, 1917). — Fou recherches sur les caractères vitaux et sur les. altérations du chondriome dans les cellules épidérmiques des fleurs (Soc. de Biol., 1917). — Surles processus de dégénérescence du chondriome dans, les cellules épidermiques “des fleurs pendant la fanaison | (Soc. Biol., 1917). — Sur Ja plaiolyes des See 2 de fa fille d'/ris germanica (Ac. des $e., —- Sur la nature et la He du chondriome dans la io végétale. Réponse à à quelques objections (Ac. des No Sc. , 19 : 18). en Sur le chondriome des Champignons. A propos des. travaux récents de M. Dangeard (Soc. de Biol., 1918). + Sur la plasmolyse des cellules HR Eanes des re de la fleur de Tulipe (Soc. Biol. 19 — Sur la signification du Far de (Ac. des Sc. 1918). à sn Mitochondries et système vacuolaire (Ac. des Sc., 1918). de Sur la mélachromatine et les composés phénoliques { Ac. des St. 1918): _ Sur la ane du chondriome Rev. gén. de Bot... 732 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Guilliermond. — Sur l'origine mitochondriale des plastides (Ac: des Sc., 1918). | — Mitochondries et symbiotes (Soc. Biol. 1919). ee — Sur l'origine mitochondriale des plastides. Réponse à un travail de M. Mottier (An. des Se. nat., 1919). Guttenberg. — Beiträge zur physiologischen Anatomie der Pilz- galler. Leipzig, 1905). Haberlandt. — Ueber fibrilläre |Plsustrukturen (Der. den Deutsch. bot. Ges., T. XIX, 1 Hanstein. — Las Protoplasma als Träger der pflanzlichen und thierschen Lebensverrichtungen. Heidelberg, 1888. Henneguy. — Lecons sur la cellule. Paris, 1896). PAPE — Die Lehre von der Pflanzelle. 1867). Hoven. — Du rôle du chondriome dans l shbütation des produits. de sécrétion de la glande mammaire {Anat. Anzeiger, 1911). Contribution à l'étude du fonctionnement des cellules glandulaires (Arch. f. Zellforschung, 1914). + Janse. — Die Bewegungen der Protoplasma von Caulerpa proli- fera (Jahrbücher f. uiss. Bot., 1889). Janssens, Van de Putte et Helsmortel. — Le chondriome dans les Champignons. La cellule. 1913). Keller (Ida). — Ueber Protoplasma Strüning in'Pflanzenreich. Zurich, 1890. \ _Kohl. — - Protoplasmaverbindungen bei Alguen % Ber. d. Deutsch. bot. Ges.). Kôlsch. - Untersuchungen über der Zerlliessugserreheinungen der Ciliaten Infusorien (Zool. Jahrb. Anat. ; 1902). Kôliker, - — Handbuch des eee des Menschen. Leipzig, . | iebbs. —_ tés zur biologie dot. Panenzl ( Cr Musmesot bot. nat. rise se ) * * LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 733 Klemm. — Descrganisalionerscheinung der Zelle (Jahrb. {. riss. Bot., 1895). Kunstler. — De la constitution du Protoplasma (Bull. Scient. du Nord, 1882). Kunstler et mr NE — Les sphérules trophoplasmiques des Infusoires {Ac. des Sc., 1005). Kuster. — Zelle und Zellteilung {Æandwortesbuch der Naturivisen- schaften, 1914). Laguesse. — Le Pancréas {f'evue générale d’histologie, 1905) — Méthode de coloration vitale des chondriosomes pa Je vert Janus /Soc. de Biol., 1912). Laguesse et Debyre. — Sur les formes des chondriosomes dans HE tr glandes salivaires 7 le vert Janus (Soc. Biol., 1912). Laurent. — Un nouveau type de maladie des plantes. La dégé- nérescence graisseuse. Rech. Biol. expér. appl. à l'agricul- ture, 1901-1905. Leclerc du Sablon. — Recherches sur la germination des graines oléagineuses (/ev. ae Bot,, 1895). Levi. — Sulla presenta participazioni die, chondriosome alla diffe- renziazoni cellulare (Arch. d'Anat. di Embbyogie, AN1). — Noti citol. sulle cellule somaticho dell ovario dei mami- feri Cie É: ba fe 1913). Lewis (R. et H.. — Mitochondria in'tissue cultures ( The Ameri- can Journal of Anatomie, 1915). Lewits — Uber die Chondriosomen in planzlichen ZLellen Et à Der: ve Deutsch. Bot. Ges. T. XX VII, 1911) _ Die chloroplastenanlagen in lebenden und fi xierten Zellen von Ælodea canadensis {Ber. der Deutsch. Bot. Ges. T. XXIX, 1912). si Vergliechende Untersuchung über die Chondriosomen _in lebenden und “pare PHanzénzellen (Ber.d. Deutsch. bot. Ges. T. XXIX, 1912 .— R Die Chondriosomen fi Sekretbildner bei den Pilzen. 734 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Loœb. -- La dymanique des phénomènes de la vie. Paris. Alcan, 1908 Lôwschin. — Myvelinformen und Chondriosomen (Br. d. Deutsch. Bot. Gesell, 1913 et 1914). — Zur Frage über die Bildung der Anthocyan in Blättern der Rosa (Ber. d. Deutsch. Bot. Ges.,,1914). Lubimenko. — Recherches sur les pigments des chromoleucites (C. R. Ac. Sciences, 1912). es Quelques recherches sur la SAS èt ses rapports avec la chlorophylle (Rev. gén. Bot.; 1914). Luna. — Ricerche sulla biologica dei condriosomi (Arch. f. Zell- forschung). Hhpagerd — Ein Beitrag zur Kritik zweier Vercbungshypo- hesen. Ueber Protoplasmastrukturen in der Ra NC tin von Vicia Faba (Jahrb. f..wiss. Bot. 1910). Maggi. — La mielina nella diffluenza degli Infusori { Renduc. Hi Lomb. Se, lett. T. IX, 1876 — F Plastiduli nei ciliati e Hbeauts liberimente vivente (Atti della Soc. It. Scienze nat. Milano, 1878). Mann. — Définition, structure et composition du ie onto X° Congrès intern. de Médecine. Lisbonne, 1903. Maximow. — Sur les chondriosomes des cellules vivantes des plantes (Anat. Anzeiger, 1912). De Sur les méthodes de fixation et de coloration des chon- driosomes (Soc. de Biol., 1916). Matruchot. — Sur une structure pRraeee du protoplasme (Rev, gén. Bot. 1900). Matruchot et Molliard: — Action du gel sur les cellules végé- tales (Rev. gén. Bot., 1902). ant (A.), Rathery et Schäffer. — Sur le protoplasme de la cellule hépatique (Soc. de site 19e) ax Action des fixateurs chromo 4 les lipoïdes des tissus (Soc. Biol., 1912). Mayer et Schätter. — Sur la structure des gels. Application à l'étude de la constitution du ROORES et der liquides de spi ss ‘ ue Re Re LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 735 Mayer et Schäffer. — Une hypothèse de travail sur le rôle phy- siologique des mitochondries {Soc. Biol., 1913). Mawas, Mayer et Schäffer. Action de quelques fixateurs des es nerveuses sur à composition des tissus (Soc. Biol. Meyer (Arthur). — Das Chlorophyllkorn in chemischer, morpho- logischer und biologischer Beziehung. Leipzig, 1883 Bemerkungen zu G. Lewitsky : Uber die Chondriosomen in pflanzenhichen Zellen { Ber. d. Deutsch. Bot. Ges., 1911). _ Die Allinante. Zugleich eine Antwort auf die Dar- stellung von Guilliermond (Ber. d. D. Bot. Ges., 1916). Meves. — Die chloroplastenbildung bei den hôheren Pflanzen und die Allinante von A. Mever. {Ber. d. Deutsch. Bot. Ges., 1916). — Die Spermatoc: ra gout bei der Howigbiene qe — f. mikr. Anat., 1907 Monteverde et Lubimenko. — Sur la formation de la chloro- . phylle chez les Plantes. IV. Sur la rhodoxanthine et la lvcopine { Bull. de l'Ac. nat. des Sc. de Saint-Pétershourg, 1913) Moreau {F.:. — L'origine et la transformation des produits anthocvaniques [es Soc. Bot. de France, 1914). — L'origine de la De Un de l'arille de Taxus baccata { Soc. Bot. de France, 1914 Sur l'origine de l se vane de les divers organes des végétaux {Soc. dè Biol., 1914). Surles phénomènes 4 dans les cellules à anthocyane (Soc. Bot. de Fr., 1944). Sur l'origne mitochondriale de la lvcopine {Soc. Bot. de Fr., 1916). Mottier. — Les chondriomes et les Dani is chloroplastes et des À x tree tree of Bot., 1918). Plastids. — Academy of Sciences Proceedings, 1918. En Michaelis. — Die vitale Farbung : ein Darstellungsmethode den Zellgranula (Arch. j. mk. Anat., 1899). ._ Milliardet. — Sur un6 matière colorante nouvelle découverte dans la Tomate, 1 er 736 : REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Mirande M.) — Observation sur le vivant de la formation sto- logique de l’anthocyane { Ac. des Sc., 1916). -- Sur le chondriome, Îles tonte et les Cor nsttles: nucléolaires du protoplasme des Chara ({bid., 1919.) — Sur la formation eytologique de l’amidon et de l'huile dans l’'oogone des Chara (Ibid., 1919). on — Untersuchungen über LPReRE der Pflanzen. lena, Mulon. — Modes de formation se us figuré dans la corti- cale surrénale (Soc. Biol., Du rôle des lipoïdes “es k pigmentogénèse { Soc. Biol., 1913). Nemec. — Ueber Ausgabe ungelüster Kôrper in hautmuchätiten Zellen. Sitz. büm. Ges. We en, 1899. 2 Das Problem der Befruchtugsvärgänge und andere zytologischen Fragen. Berlin. PE | Sur la néoformation expérimentale de vacuoles dans des A cellules ser d'une membrane. Sitz. der Aais. Akad, Vu Wien, 1 Nicolosi-Roncati. — Genesi dei cromatofori nelle Ricoidee (Bull. della Soc. Bot. ital., 1912). ; Nägeli. — Pflanzenphysiologie Untersuchungen, 1858. Nägeli et Schwendener. — Das Mikroscop. Leipzig, 1877. noue Favre et Regaud. — Sur les mitochondries des tr glandes sébacées de l'homme et sur la signification géné- _rale de ces organites du protoplasme (Assoc. des Anato- mistes, 1902). # ; Orman. — Recherches sur 1 différenciations nc des ! + (ergastoplasme et chondriosomes, dans les végétaux. L cel lule. “ XXVII, 1912 (Jahr. [. awiss. Bot., 1899). Éner rton. — Studien über die Aufnähme der Anilinfarben durch Dur © lebende Zellen {Jahr. f. wiss. Bot., 1899). ; Pensa. — Osservazione der morfologica e biologie saillie nec _ vegetali (Arch. f. Zellsforschung, 1M3). — Chondriosomi e pigmento anthocianico nelle cellule is vegelali (A pren ANA 191 A: : a. Ancora pi »posito di condr ie pigmento antocia- ; _ nino nelle cel getali (Anat ones ee LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 187 Pensa. — Fatti e considerazioni a proposilo di alcune formazioni endocellulari dei vegetali (Wemorie der R. Istitulo Lombardo de Scienze e lettere, 1917) Pfeffer. — Zur Kentniss der Plasmahaut und der Vacuolen nebst Bemerkungen über des Aggregalzustend der Protoplasmas und über osmostische vorgänge. Abhandlungen der math. phys. classe der Kônigel. Sächsichen Gesell. der Wissench. 1890 Policard. — Attitude fonctionnelle du chondriome de la cellule hépatique. Rapports des chondriosomes el du noyau (Soc. Biol., 1912). — Sur la structure des mitochondries / Soc. Biol., 1909). — Rôle du chondriome dans la formation des cristaux intracellulaires d'hémoglobine de la cellule hépatique (Soc. Biol., 1911). Sensibilité des mitochondries à la chaleur / Soc. Biol, 1912) — ‘Sur le rôle du chondriome dans la formation des cris- taux intraproloplasmiques d'hémoglobine dans la cellule hépatique {Bibliog. anatomique. T. XI, 1912). Politis. — Sopra speciali corpi cellulare che formato antocianine. (Atti dell Istituto Botanico della BR. Universita di Pavia, 1911}. Ponomarew. — Zur Kenntn. des A APN Et (Ber. d. Deutsch. Bot. Ges., 1914). Portier. — Rôle physiologique des Symbiotes (Ac. des Sc., 1917). Prenant. — Traité d'Histologie. Paris, 1903. Les mitochondries et l so apte (Journ. de l'Anat. et de la Physiologie). L'origine mitochondriale des pigments (Soc. de Biol., 1913. Pringsheim. — Untersuch. über Lichtwirkung und Chlorophvll- function, Leipzig, 1882. Quincke. — Ueber freiwillige Bildung von hôhlen Blasen, Schaü- men und myelinformen durch Gelsaure Alkalien (Annalen de Phy. und. Chemie, T. XXXV, 1894). Renaut (d.). — De l'activité sécrétoire et de la fonction ghandu- laire { Rev. de sens 1911). À 738 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Renaut (J.). — Mitochondries des cellules globuleuses du cartilage hyalin des Mammifères ( ‘Ac. des Se., 1912). ue — Etude sur la structure des tubes sémiaiteres et sur la spermatogénèse chez les Mammifères (Arch. d’Anat. éeroic, 1910). — Les mitochondries, organites du protoplasma considérés comme les agents de la fonction éclectique ét pharmaco- pexique de la cellule { Rev. de médec., 1911). Regaud et Mawas. — Sur la structure du protoplasme (ergas- toplasme, mitochondries, grains de ségrégation) dans les cellules des canaux excréteurs et dans les cellules séro- zymogènes des acini de quelques glandes salivaires des Mammifères { Assoc. franc. des Anatomistes, 1910). a. ke Favre. — Mitochondries du carcinome de. la melle {/Soc. Biol., 1911). — ds les formations HE bonriales dans les cellules néo- plasiques des épitheliums de la peau dermo-pañillaire { Soc. Biol., 1913). rs = Policard. — Sur la signification de la rétention du me en technique histologique au PR de vue des re et des mitochondries {Soc. Brol., 1913) Retterer. — Du développement et de la structure du tissu adi- peux (Soc. Biol., 1915). Retzius. — Was sind die Plastosomen (Arch. f: mikros. Anat., 1914). Romeis. — Beobachtungen über Degenerationserscheinungen von Chondriosomen (Arch. f. mikr. Anat. 1912). Romieu. — Sur les ne de intracyloplasmiques des mito- chondries / Soc. de Biol., 1911). Rudolph. — Chondriosomen und Contepores (Bee Deutsch. Bot. Ges., 1912). Rufz de Lavison. — Recherches sur la pénétration des sels dans le protoplasme et sur la nature . leur action toxique (Ann. Sc. naturelles, Bot. jt9itr Rulhan nd. — — Beitrâge zur Sa La ie Permeabilität der Plasma- haut (Jahrb. f. wiss., Bot, 1908). LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 139 Sapehin. — Untersuchungén über die Individualität der Plastide { Ber. der Deutsch. Bot. (iesell. 1913 et Odessa 1913) Sauvageau. — Sur le mouvement propre des chromatophores (Ac. des Sc.. 1917). Scherrer. — Die chromatophoren und chondriosomen von Anthoceros { Ber. der Deutsch. Bot. Gesell. 1913 et Flora, 1914). Schimper (William). — Ueber du Entwickelung der chlorophvl- lenkôrner und Farbkürper { Bot. Zeitung, 1883). — Untersuch. über die Chlorophyllkôrper und die inben homologen Gebilde {Jahrb. wiss. Bot., 1885). Schmidt (E. W.). — Neuere Arbeiten über pflanzliche Mito- chondrien. Zeitschrift. Bot. et Progressus rei Botanicæ 1902. Schneider. — Plasmastruktur und Bewegung bei Protozoen und Planzenzellen, Arbeiten aus der Zoologischen Insti- tuten der Univers., Wien 1906. Schwartz. — Die morph. und Chemie Zusammensch. des Proto- 387 plasma / Peiträge zur Biologie der Pflanzen. 1887). Seifriz (William). — Observations on the Structure of Protoplasme by Aid LS microdissection. Biological { Bull. T. XXXIV, 1918). - Stoklasa. — Ueber die Verbreitung und None Bedeu- ung des Lecithins in der Pflanze. Stizungsberichte der Kaiserl. Akademie der Wissenschaften in Wien. Math. naltarw. classe, 1N96. Strasburger. — Uber Cytoplasmastrukturen (Jahrb. wiss. Bot., 1897). _ Die pflanzlichen Zellhaüte. Prinzsheim Jahrbücher, T. XXXI. Ueber Plasmaserbindungen pflanzlichen Zellen. Jahrb. wiss. Bot., 1901). Trécul. — Ann. des Sc. naturelles, Bot., 1858. Tschirch. — Unters. über das chlorophyll. Berlin, 1884. SRE 740 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQU Tswett. — Etude de physiologie cellulaire (Arch. des Sc. nat., Genève, 1896. Sur la membrane périplasmique (Journ. de Bot., 1899). je Tunman (0). — Pflanzensmikrochemie. Bornträger, éd. Berlin, 913. # Van Tieghem. — Traité de Botanique. | Vervorrn. — Der Kôrnige Zerfall. Ein Beitrag zur Physiologie des Todes (Arch. Ges. P. Cys., 1896). = Voïnov. — Sur l'existence d'une chondriodiérèse (Soc. Biol., 1916). Vries (H. de). — Plasmolytische Studien über die Wand der Vacuolen “us f. wiss. Bot., 1885). eber die Aggregation in ee 2 von brosera. rotundifolia TBdE Ztg., 1886). Vuillemin. — Revue de mvcologie { Rev. gén. des Sc., 1917). Wakker. — Studien über die RME Pflanzenzellen (Jahrb. viss. Bot., 1 Weiss. — Unters über die Entwicklungsgesthichte der Me stoffers in Pflanzenzellen (Sitzb. d. Wien Acad., 1864 1866). Went. — Die Vermerhung der normalen vacuolen durch Thei- lung (Jahrb. f. wiss. © Bot, 1338). Wiesner. — Untersch. die organisation die vegetabilischen ï Zellhaut (Sitz. d. Kais. Ak. d. wiss. zu Wien., 1886). Den Versuche einer Erklärung der ain der Pflanzen- " - zelle /Sitz. d. Kais. Ak. d.wiss. zu Wien., 1890). — Die RENNES und MWachstum des lebenden ane Wien., 18 Wilson. — Lai chondriosomes des spermatozoïdes { Proceeding of the he pes RP of Sc., U. S. A.. Juin 1916). Willstätter. — (Ann. des Chem., 196). : Willstätier et Escher. — Liebigs ( Annalen d. Chemie, 1941). “bre: + -Uéber den Farbstoif des Lines (Here Ar s Far se ochr. pu siol. ne ve LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 741 Woycicki. — Ueber die mitochondrienähnlichen Gebilde in den Gonotokonten und gonen bei Malva sylvestris (Sitz. wiss. (es. Warschau, 1912). Zacharias. — Ueber Kinoplasima {Verh. Ges. Deutsch. Naturf., 1902). 7? 4 Zimmermann. — Beiträge zur Morphologie und Physiologie dés. LC Pflanzenzelle, 1890-93. EXPLICATION DES PLANCHES x Toutes les figures ont été dessinées à la chambre claire de Zeiss, à l'aide des objectifs apochromatiques à immersion homogène 1,2 mm. et 1,5 mm. de Zeiss et de l'oculaire compensateur 6 de Zeiss. PLaAncue 10 Cellules épidermiques du pétales de Tulipa suaveolens (variété blanche) observées sur le vivant en solution isotonique. (Grossis- sement : 825) Figures 1 à 4. — Cellules o une très jeune fleur. La mise au point a été faite, dans cette figure comme dans les suivantes, sur la partie de la face de la € ellule sitiéè au-dessous de l'objectif: on ne voit par conséquent que la portion la plus externe du cytoplasme et l’on ne distingue pas nettement les vacuoles. Le opla t homog eu s vement constitué par des mitochondries granuleuses ou en courts bâtonnets (M). Quelques petits globules graisseux (GG), se distinguant des mitochondries- par leur plus forte réfringence, s’aperçoivent dans le cytoplasme. Un globule graisseux, plus gros que les autre sai se di bar mt au voisinage du noyau. Dans la figure 1, il est encore très pet Figures 5 à 6. — Cellules à un stade a avancé. Le chondriome renferme en re ren rs M ns granuleuses ou en courts bâtonnets, de nombreux orment sur leur trajet, généralement à l’une de leurs. extrémités, mi Br grains d’ RE rte ou composés (A) qui se présentent e de petits se ms brillan in: à 13. — Stades plus ae après la résorption de l’amidon. Les u ngue cellule située au-dessous pa 8 l'objectif. “Dans à a', la mise au point a été faite sur la partie Nate de la cellule : on obser e de grosses vacuoles à droite et à gauche du noyau. Le chondriome n’a pas été représenté. ë Figure 42. rs se n (1) d’une cellule de fleur venant de s'ouvrir : mise au point a été faite sur la partie ps de la cellule. On Litrp une vacuole entourée d’une mince - zone située à droite se trouve reliée au noyau placé " Pt par de t minces trabécules. Figure e 14. — Cellule au même stade que la précédente, mais mise au point sur Sà puce externe. On n’y voit que la zone pariétale de cytoplasme de cette face. (1) Par suite d’une erreur du fgrapie dans le numérotage, les ne de .… de nos prete ne se suivent pas. dans l’ordre de leurs numéro LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 743 PLANCHES {1 et 11 bis Cellules épidermiques de pétales de Tulipa suaveolens observées sur le vivant en milieu isotonique. {Grossissement : 1500). Figures 1 et 2. — Cellules d’une variété blanche HU une EL ouverte. La mise au point ayant été faite dans cette figure comme dans les suivantes sur 1] couche pariétale se trouvant située A Pas r Eare à CE de l'objectif, la vacuole ne s'aperçoit pe et on ne voit que le cytoplasme pariétal de la face de la cellule examinée. chondriome est constitué par des means ries granu- leuses (m) et des Sepi ve longs et onduleux /c). On observe en outre de petits globules graisseux (g g), se distinguant des HF nr par une réfrin- gence plus forte, disséminés dans tout le cytoplasme, et un gros globule grais- seux (0), vis sible seulement dans la figure 1. Figures 4 et 5. — Cellules d’une variété jaune et rouge, dans une fleur encore jeune et berne Sr laquelle commence l'élaboration du pigment jaune. La mise au point fait que la a remplie sm et does la majeure partie de la cellule est vue par transparence à travers la ce zone de cyto- plasme pariétale qui la recouvre et donne l'illusion sn le € mr pat aa est coloré en a pâle. Le ae tré est constitué par des chondriocontes {C), impré anthophylle et des mitochondries granuleuses incolores (M). Gg, peti its globules graisseux, das Loi dans le cytoplasme. O, gros corpuscule oléagi- aan 6 et 7. — Cellules de la même variété dans une fleur ouverte. La Lou tion rouge uniforme de la cellule est we comme dans la hat au pigmen anthocya ve be dissous dans la grosse vacuole qui oceupe la majeure partie de la cellule. Les chondriocontes sont Dis, hrs à plus épais at ns le stade DHdoGdaNE, nn renferment dans leur intérieur des re graisseux qui, pour la simplicité du dessin, n’ont pas été représentés ici. Figure 8. — Quelques SE Ch . une variété jaune, ayant sur gs fin de la vie de la fleur une sur leurs ait des renflements qui leur donnent un spot «tee “ls sont remplis de globules graisseux non représentés i Figures 9 et 10. — stades ultérieurs de l'évolution de ces chondriocontes, dont les ne renflements finissent par s’isoler et prendre l'as es de as plastes arrondis, HS remplis de stébutée graisseux très réfringents ’ .. PLANCHE 12 Altérations des cellules épidermiques des pétales d'une variété blanche de Tulipa suaveolens, sous l'influence d'un milieu hÿpo- tonique. (Grossissement : 1500). igure 1. — Cellule dans laquelle 1e da sous l'influence de l’eau, se sont gon ms en grosses v Vs te 2. — Fragment de cellule ayant subi l’action de l’eau : les gen 2 à ont tous asoumnés en petites vésicules et le cytoplasme a formé de no ee reiès vacuoles . Figures 3 e Les Ilules ayant subi une action Plus prolongée de l’eau et déjà s mortes. Lai vésicules résultant de la gave des chondriocontes sont de venues énormes ; leur paroi a une tendan se dre en petites gr ae lations réfringen ntes. leur ensemble, ces à sé simulent une structur alvéolaire du cytoplas h 744 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Figure 5. — Chondriocontes d’une cellule commençant à s’altérer ; les chondrio- contes forment sur leur trajet de Léa vésicules, qui ensuite s’isolent par rupture des parties effilées Ve les unisse Figure 6. — Stade plus avancé : les a isolées deviennent plus grosses. Figures 8 et 7. — Les vésicules finissent par éclater (8). et les restes de leur paroi ps se résolvent en petits grains réfringents (7) PLancues 13 et 13 bis Altbrations des cellules épidermiques des pétales de Tulipa sua- veolens (variété jaune), en milieu hypotonique. ! Grossissement : 1500). Figure 1. — Cellule avec anthocyane, au début de l’altération : les chondriocontes chargés de xanthophylle sont en voie de se gonfler et de se résoudre en petites vésicules ; les in Are sont encore intactes. Fes 2 et 3.— Cellules sans anthocyane à un stade plus avancé de l’altéra- : les chondriaentes e Ati api de ss vésicu ie Dans la figure 2, ue de vésicules encore des appendices effilés. Dans la figure 4, _ces vésicules pr toutes Rue et pressées les unes contre les autres, don- nant au cytoplasme un aspect alvéolaire. Dans les deux figures, les mitochondries bi ape x sont elles-mêmes transformées en petiles vésicules. Le noyau e pris un aspect spongieux Figures 6 et 7. — or too tés altérées dans lesquelles les vacuoles se sont contractées Figures 8 et 9. — Celles à la fin de leur altération ; la du s’est Le et e cytoplasme est réduit à une sorte de précipité granuleux dans la cavité cellulaire. Les vésic ei provenant des chondriocontes ont presque toutes ; éclaté et sont réduites à leur paroi. Dans la figure 8, on aperçoit des globules au qui résultent de la PR: des grains de pigments des rar VC sorganisés et du fusionnement de ces grains. Le noyau, réduit Le vésicule déformée {n) dans la figure 9, s’est résorbé dans la figure Figure 10. — Stades successifs de l'altération des chondriocontes : à) Déb ut du gonflement et de la résolution-en vésicules ; b à g, fin de l'altération : gonfle- ment des vésicules. PLancHes 14 et 14 bis _ Plasmolyse des cellules épidermiques des pétales de Tulipa suaveo- lens. {Grossissement : 15001. Figure 1. — Lau d'une variélé jaune, au début de la plasmolyse, provoquée pes une solution de saccharose à 15°/, Le protoplasme, encore incomplètement DES VE “reste rattaché à la membrane cellulosique par de minces filaments “ae sa _ Tai le hi ét blanche au + qArs que la précédente ‘et plasmolysée par une solution de saccharo /., additionnée de rouge neutre. Le rouge ee s ur fixé sur le amie pa vacuüoles qui apparaissent avec un contour très net. Figure 3. — Cellule Nr Mae jaune et rouge, plasmolysée pe une solution de ‘13 on du protoplaste est achevée acuole remplie en est “nettement dél élimitée du Sr : Par a0ÿs u a subi une duree pe manifeste. LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 745 Figure 4. — Cellule de la même Ses Ke nes ur de la même manière et s trouvant à la même phase du phénomène que la précédente, mais la cellule SE ju très allongée a formé dans sa contraction trois masses arrondies, réunies nes aux autres par une mince trabécu ï ment du prot ste d’une cellule de variété jaune et rouge 5 LME Fi — Frag ns réunies les unes aux e à 15 °/.). opla Ft formé en se contrac ll albalen urs tous utres par une mince trabécule. (Solution de Sasha, Figure 6. — Fragment d’une cellule de la même varièté, ER pi de la mêm manière et se trouvant dans la même phase. Le protoplaste montre he nette” ilaments qui le relient à la membrane cellulosique; certains de @ filaments sont très minces, et ne renferment que quelques petits globules graisseux; les autres, moins nombreux, montrent de petits renflements où l’on distingue quelques chondriocontes. Figure 7. — Fragment d’une membrane cellulosique limitant deux cellules. plas- molysées : les PERTE de ces deux cellules semblent être en eommunica- tion par des plasmodesmes Figure 8. — Fragment de la vacuole remplie te de la éule d’une variété jaune et re au début de la plasmolyse provoquée par une solution de Na C1 à 3°/.. La vacuole très visible ar son latest anthocyanique, en s contractant, forme sur gen pourtour une série de bourgeons qui séparent de petites .. Figure 9. — Par AB À Mn cellule de la variété jaune et rouge au début d'une pins provoq le mê procédé : l’unique vacuole, en se contractant, s'étrangle vers #s milieu, au voisinage du noyau et va se séparer n deux vacuoles i — La même portion de cellule à un stade plus avancé : He séparation des deux ob est effectuée et la partie étranglée uni ces deux reualse auprès du noyau, s’est décomposée en plusieurs sq bots PLancaes 15 et 15 bis Phapiioé: des cellules Épio des pétales de 2 suaveo- lens (suite). (Grossissement : 1500). Figure 1. — Cellule d’une variété jaune, plasmolysée par une solution de NaCl] à 1:53 d. RARE d'éosine. La cellule est au stade de la pi asmolyse qui corres- pond à sa mort. Le pr see va contrac ncore li ar une paroi ge nid, és celle-ci est devenue perméable à l'éosine qui s’est fixée sur î r on chondriome présente déjà de ha “aéralions - : les chondriocontes Ar vésicules et les elles-mêmes se Figure 2. — ue ile de la pe variété, arts olysée par une solution de NaC 1 à 3°/, et se trouvant dar n peu plus avancée du phénomène. ak roloplests qui s'était contracté en heu masses réunies par une trabécule trouve maintenant divis deux Er complè gras nie ées par suite a RE rupture . cette BRENT. Le cytoplasme Per nine et le chon- ltéré : les chon saato sont transf grosses vésicules et les mtochomdries granuleuses en petites vé ie Le no oyau est lui-même pet and d’anthocyane par contre sont restées : = voie de transformation en gonflent. . fortement gon Les _ intactes el ES Pr délim À Figures 3 et 4. — Cellules d’une va A fe ine d Cl à 3 additionnée d’éosine et se trouvant au même stade que la précédent, 746 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE L’éosine s’est fixée sur le cytoplasme et le noyau, ce qui démontre que cellule est morte et que la paroi périplasmique {ie est devenue per— méable. se gros pente oléagineux se trouve accolé au noyau. sn et 6. — Cellules d’une variété ja et rouge, plasmolysées par une solution ie Ne CI à 3 5 Les cellules per à une phase de désorganisalion plus avancée. Le cytoplasme est ai et distendu par ae de la a ep de la paroi périplasmique. mr pa error es 80 la cavité A rpas Par con uoles remplies d”’ baser subsistent avec un con r parfaite at “élimi. Elles su hé en quelque sorte isolées, dans la ie eslluts aire, du cytoplasme désorgan #5 Figure 7. — Cellule d’une variété jaune, ee par le même procédé. L vacuole s’est résorbée et les vésicules provenant de la Pr nr à chondriocontes rie une tendance à s’accoler et à confluer en mass _ contours irrégu É Chr ul une sé gt jauné: plasmolysée par une solution de Na CI à D 10 dditidnitée E . Be cytoplasme est transformé dans la cavité cellu- vacuoles résultant de la désorganisation de la vacuole primitive. Les vé provenant es 1e mn #3 fe Rp ae sont en partie déchirées et réduites ab aro noyau a écla Figure — à oyaux de ttes es par une solution de saccharose à 22 . e | additionriée d’éosine. Les noyaux colorés par l’éosine ont subi une forte contraction vers la fin de la plasmolyse. ’ P PLancHEs 16 et 16 bis ” Dégénérescence du chondriome dans les cellules épidermiques de Tulipa suaveolens, pendant la fanaison de la fleur. (Grossissement : 1500). Figure 1. — Cellule d'une variété TE en voie de fanaison, observée en solution isotonique additionnée d’un peu d’éosine. La cellule est déjà morte et le noyau s'est coloré par l’éosine. Les ice dus sont transformés pour la plupart en vésicules. RAS — Îd., à un stade plus avancé de la dégénérescence. Les chondriocontes formés en era dont les parois se sont ensuite pour % | lupart réduites en fines granul s ié on ne trouve plus dans la cav vité Ctais re que des masses de formes i régu ‘ées i ique, qui uisa paraissent _. à la confluence des globules graisseux contenus dans les chon- driocontes et ses en liberté par désorganisation des chondriocontes el de la dissolution de “Ta er oe dans ces masses graisseuses. Figure 4. — Diverses figures de la dégénérescence des chondriocontes au cours de la fanaison Fi cellules citer des pétales de la variété jaune. cas 5. — Divers stades de la dégén rue du noyau pendant la fanaison, is imises en vues er additionnée d’évsine. noyau, coloré par léo nd un a t alvéolaire (aet b).; = granuleux{c), puis sa chromatine bte: autour- “ la membrane (d, e), puis se résorbe et le noyau se réduit à une sorte de + vésicule (g), dont la forme devient irrégulière (f. Ps: et 7. — Cellules d’une variété blanche, en voie de Te LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 714T observée dans une solution isvtonique, additionnée d’éosine, La cellule es morte et le noyau à fixé l’évsine. Les chondriocontes sont en voie de transfor- mation en vésicules. 3 Figure 8. — Cellule de la même variété, arrivée au terme de | a dégénérescence. Ne osé et le noyau sont résurbés et la cavité cellulaire ne renferme plus que de petites masses granuleuses qui paraissent provenir de la désorganisation du chondriome. Figure 9. — l‘ragmènt d’une cellule de la même etta colorée vitalement par le viblet de Dahlia. ee a cellule paraît encore vivante, car le noyau et le cytoplasme nt fixé iolet ont pour presque tous transformés en vésicules et les mitochomdrie ies granu Sat es en plus petites vésicules. On observe en outre Es les vacuoles de petites Habit: de composés phénoliques plus vivement QU à que les mitochondries (cp). Figure Le — se de cytoplasme d’une cellule ane colorée vitalement de la même manière. Les Le Em ‘sont transfor en vésicules, sauf l'un d'eu x qui a conservé sa forme normale. Les es re es sont colorées sans ét on observe en ul quelques globules graisseux inéolores (98). Figure 13. — a A de l’altération des chondriocontes de l’épiderme d’une LENS ja rouge sous l'influence de l'alcool. 6 ARR PE s’anastomosent tent des de ge ka dk le réseau for dt ces anas- tomoses se contracte peu à peu /bh e Les altérations are ex A rapides et “'aenent avant que té RE nianE jaune ait eu le temps de s dissoudre das l'alcoo Figure 41. — Noyau et portion du ARR E d'une cellule de la sa Sr placée sous le microscope dans une goutte de liquide de Pérenyi : l’anthocyane s'est fixée sur le noyau et les LAURE TETE PAU de pigment re mé - dément altérés ; ee se sont anastomosés et transformés en grosses vésicules de-, formes at re Figure 12. — Portion de cellule semblable observée Se une goutte de liquide de Lenhossék. re observe des altérations semblable PLancaes 17 et 17 bis Cellules épidermiques de Tulipa suaveolens (variété blanche) sur. coupes pre et colorées. (Grossissement : 1500). dure 1 à 3. — Cellules d’une fleur très jeune. go, gros globules graisseux oircis par l’acide osmique. (Fixation par la méthode de Benda et coloration par- l'hématoxliné }- Figures 4 et 5. — Cellules d’une fleur très jeune à un stade un peu plus avancé. Les chondriocontes deviennent plus n te et plus allongés. (Même méthode). Figure 6. — /d., à A'erase un peu plus avancé; les chondrivcontes élaborent de petits grains Me ceux-ci apparaissent sur le trajet des chondriocontes. ont formé de petites vacuoles à leur intérieur (vésicules). Méthode de RE Figures 7 et 8. — Cellu e s de la même fleur, après la résorption de l'amidyn, On _ aperçoit dans les vacuoles (figure 8) dés glubules de dimensions Rap Or * noircis par l'acide ste (ep), qu’il ne faut fps confondre avec ve Fe AS bules vléagineux (go) du cytoplasme, également noircis par l'acide o : 0e sont des par er rt {Fixation par A méthude de Benda à peine par l’hématoxylin a LI £. . 148 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Figures 9, 10 et Ge — Cellules d'une fleur ouverte. Le chondriome montre le même aspect que dans a Rem ra es ; SP RE très nl et ER pre gran nuleus urts . On aperçoit en outre dans le cy ytoplasm n certain np de petits bite graisseux noircis par l’acide mique. Le ee n’est représenté que dans la figure 9; ailleurs il a été Eve par la rar (Fixation par la méthode de Benda et coloration par la méthode de Kull). Figure 11. — MT Ha de cytoplasme d’une cellule semblables aux précédents. ns mé bo de) ure 13. — Cellule semblable, fixée par la Létiodé de Benda, mais colorée par Es PRET ferrique : les chondriocontes se distinguent des mitochondries granuleuses par une moindre chromaticité. “Figure 14. — Fragment du cytoplasme d'une cellule de l’onglet, où s’élabore un 8 8 c renferment de petits globules graisseux noircis par l'acide gp (Fixation par la méthode de Benda et coloration par la méthode de Kul dune 15 et 17. — re de dr spi de cellules ayant Rae ÉMaMger temps dans l’eau avant d’être fixés. Les chondriocontes, sous l'influence de l’eau, sont en voie de transformation en vésicules. (Méthode de Bande Kull. Figure 16, — Cellule ayant subi l’action de l’eau et montr: les mêmes altérations (Fixation par la méthode de Benda et rang in res Fit ferrique). Figure 18. — Fragment de cytoplasme de cellules fixées par la méthode de Benda . Les c 0 més en u et peu chromophiles {v, c); les mitochondries a ses (y, sont transfor- més en vésicules, plus De tes et à paroi plus chromophile. Gg, petits ages + graisseux noircis par l'acide osmique. fans la figure c, l’altération est plus avancée que dans les figures a et b. PLances 18 et 18 bis Cellules épidermiques des pétales de Tulipa suaveolens (variété |_jaune ) sur coupes fixées et colorées. (Grossissement : 1500) Figure 1. — Cellules d’une fleur ouverte: Le chondriome offre le même aspect que . dans la variété blanche avec cette me différence que les chondr Messe ici chargés de xanthophylle, son nt ne ttement plus épais. Le noyau n’est représenté que dans la cellule inférieure. ré par la méthode de Regaud et coloration par la méthode de Kull. Figure 2. — Cellule prop fixée et colorée par la méthode de Regaud, p - par Yésine: Les ce PEER se montrent nettement moins je ET que les mitochon pur ja uleu ‘Figure 8 — Fragment du tres d’une cellule semblable. (Même méthode). Figure 4. — Fragment du cytoplasme d'une cellule semblable, fixée par la re de Benda et colorée par la méthode de Kull. Les Dre à t dans _ leur intérieur de petits dati ik avt noircis par l'acide osmique. _ Figure 5. — Cellule semblable fixée par la méthode de Benda et colorée pre iris l'hématoxyline ferrique et l’éosine. Même particularité. Figure 6, — Fragment de FE nr d'une no ras offrant qui mêmes | 5, Art ps LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 749 Figure 7. — Portion de cytoplasme d’une cellule d'une fleur déjà âgée d’une variété où pe eee IR mx renfermant dans leur intérieur d'assez gros glo ules grais- se Lt une tendance à se renfler sur certains points de leur trajet et à devenir Litres: Fiat n par la méthode de Benda et coloration par l'hématoxyline ferrique et l’éosine. : Figure 8. — vx nt du cytoplasme d'une cellule âgée d’une variété où les nee side dites : se transforment en re plastes arrondis, remplis de petits. > globules graisseux. Le noyau est représenté, ainsi qu’un gros DT oléagi- neux avoisinant le dose Méthode de Bee: Kul). Figures 9 à 12. — Stades successifs de la transformation des chondriocontes en à plastes Pa de globules graisseux dans certaines variétés, (Méthode de FA Benda-Kull). Mer Figures 13 à pi _ Cellules d'une fleur de variété blanche, pendant sa Le mme FE montrant tous les stades de la dégénérescence cellulaire, Les chondriocontes néant en petites boules ou en vésicules et les mitochondries aile se gonflent. Quelques RENE graisseux S Sr es dans le cytopläsme désor- ganisé et à are visible. (Méthode de Benda- Figures 19 à — Portions de Let “pidernitgn es d’une feuille de Tulipe- (Méthode be Hédids Kull). On y aperçoit des mitochondries granuleuses et de longs chondriocontes renfermant sur ue trajet de petits renflements, parfois vésiculeux, remplis de vue globules graisseux. Le cyloplasme renferme aussi d'assez nombreux petits globules graisseux ondriome d’une cellule du D d’une feuille de Tulipe. On S \ e ut aussi sur l'un de leurs pôles de petites vésicules. chon e propre- ent dit est constitué par des mitochondries granuleuses ou de courts chon- etériet (Méthode de Benda-Kull}). PLANCHE 19 Fi Action des fixateurs sur le chondriome des celliies épidermiques des pétales de he és suaveolens, variété Jaune. ( ‘Grossissement : 1500). re 4. — Cellule de fleur ouverte, fixée par le liquide picroformôlé de Bouin et Î selsté par l’hématoxyline ferrique. Le chondriome se réduire à une sorte. de réticulum Fes chromophile que le ar du cyto opla Rx Figure 2. — Id., fi ar le liquide de Pérenyi 7 colorée par Er ju ferrique. Aléhation Fénée semblable à la précéden Figure 3. — Id., fixée par l'alcool et colorée par M ferrique. Figure he à. Id., fixée er le liquide de Lenhossék et colorée par l'hématoxyline . ferrique. Figure 5. — 1d., e par une solution aqueuse concentrée de sublimé et RE NEC à par ie ferrique. Ici le chondriome s'est conservé avec certain . altérations ; les chondriocontes sont plus courts, Probablement he st. 4 plu : déformés. à Figure 6. — 1d., fixée par une solétion. aqueuse concentrée d'acide picrique et dar qu fe To Le chondriomer est é rs con on ‘ée par avec certaines ‘altératio “hs Ta 790 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE , PLANCHE 20 Cellules épidermiques des pétales d'Eris germanica, observées sur de vivant en solution isotonique. (Grossissement : 1230). : Figures 1 à 2. — Cellules d'un pétale d’une fleur extrêmement jeune. On aperçoit dans cértaides cellules un petit corpuscule de composts phénolique (c) Figures 3 à 5. — Ceilules à un stade un peu plus avancé. Les états à ce” Stade sont déjà remplis de petits globules graisseux qui n’ont pas été figurés ici pour la simplicité du dessin. Figures 6 à 12. — Cellules à un stade ultérieur ; les chondriocontes élaborent sur À ités, de pe graisseux des chondriocontes ne sont pas représentés. Dans certaines cellules on aperçoit un rs de composés phénoliques (cyanoplaste de Politis) ) (e). PLANCHES 21 et 21 bis N Cellules épidermiques des sépales et des pétales d'Iris germanica, observées sur le vivant en solution isotonique. (Grossissement : 15 Figures 4 à 4 — Cellules rare nt de pétales très jeunes dans une région He en anthocyane, La mise point ayant été faite sur la couche cytuplas- mique “are net à l'axe de l'objectif, le contenu ne e des vacuoles est vu par Chnbritse à travers cette couche et donn der art la cellule est tout entière violet pâle. mas globules Pt a contenus dans les chondriocontes n'ont pas été représen Figure 5. — Cellule di eL0 d’une région pauvre en he cyane, à un stade plus avancé; les AAA Foie de globules graisseux non figurés, élaborent des is d’amidon. Un gros corpuscule anthocyanique (cyanoplaste de Politis) se trouve dans la vacuole. . Figure 6. Une cellule semblable observée dans une goutte de réactif iodo- ioduré ; clé copines et le noyau ont pris une teinte jaune, le chondriome est par aitément conservé el les chondriocantes montrent sur leur trajet de petits grains d’amidon colorés en brun Figure 7. — Cellule dépourv ue de RÉ d'un sépale à un stade plus avancé, _ peu di s avant l’ouverture de la fleur. On y voit des chondriocontes qui ont re élaboré de l’amidon. Ces éléments $e sont fortement épaissis. Ils ne renferment presque plus de graisse. Les grains d’amidon sont en voie de résorption et, en u tit renfl autres, on aperçoit encore quelques gros grains d'amidon simples ou nue Da gure de me la mise au point permet d'apercevoir quel- ques trabécules du cytoplas Figure 8. — Cellule d'un sé A à un stade un peu plus ré la résorption de = l’amidon est plus avancée, On distingue dans la vacuo côté de l’anthocyane dissoute dans le suc PRE trois corpuscules Re a es. fé Fi vus ÿ..— Celluie € idermiq n sépale d’une fleur ouverte, dans une région dépour: td Les chondriocontes, après résorption de Vamidon, se ee Rs en gros leucoplastes inactifs, de formes très variées : filaments ou bâtonnets, plus épais que les chondriocontes ordinaires, _filaments pourvus Ps ren Lo unes qui leur donnent l’a D de aa : d’haltères ou de fuseaux, corpuse seal ovoïdes et vésicu uleux : LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 151 Figures 10, {f et 13. — Cellules de l’onglet d'un pétale. Les chondrivcontes sont en voie d'élaborer de petits grains d’amidon et sont en outre remplis de xan- A cs renferment de nombreux globules graisseux qui n’ont pas été Es v — 1d., à un stade plus avancé, précédant immédiatement l’ouverture de la fleur. Les chon driocontes tres épaissis sont en voie de RCA Re arche en MHroutb listes ne renfermant presque plus d’amidon. Figure 12. — Id. peu de temps avant l'ouverture de la fleur : l’amidon est complè- tement résorbé et les chondriocontes très épaissis its en voie de transforma- tion en À AA définitifs. PLANCHES 22 et 22 bis Cellules épidermiques de le [leur d'Iris germanica, nee sur de vivant en solution isotonique. { Grossissement : 1500). Figures 1 et 2. — Cellules épidermiques de la région de l’onglet d'un pétale d’une fleur ouverte. La vacuole remplie d’anthocyane donne à la cellule une teinte mémen des cor dimensions variables, d’une couleur plus accentuée. O les chromo- plastes définitivement formés avec leurs aspects variables : filaments, bâtonnets, tétards, fuseaux, haltères, corpuseules arrondis ou ovoïdes, vésiculeux. Dans le liquide des vésicules, on aperçoit très souvent un petil globule graisseu Figures 3 et 4. — Cellules Rs d'un stigmate très a Les cho TE contes sont remplis de pet lobu ee seux. Dans la fig. 3, on aperçoit un gros corpuscule de Sn er Figure 5. — à un stade plus avancé : les chondriocontes commencent à élaborer de petits grains d’amidon. Figure 6. — Jd., à un stade plus mi en : a re de plus en pl us chargés de globules graisseux, devi t plus épais et se PATES AR mesure que les ia d'amidon qu ‘is Stan ue Figures 7 et 8. — /d., à un stade plus avancé et dans une pe tite en an ntho- cyane. Les grains FU idon diminuent de volume et sem br A eo” graisseux se sont réorbés et les anis se allon es et tamin bare — Id., un peu avant l'ouverture de la fleur : les gains se ne sont presque sent ré kel c’est à peine si quelques-uns des dite DR renferment encore de petits grains d’amidon. Les cho os nt formé sur leur trajet se rer Faite et one aussi de ren renflements re Météo de globules gra Figure 10. — Jd., à un Par in 1s avancé, PTE immédiatement l'ouverture de la fleur. L’amidon a entièrement disparu et les chondriocontes s’allongent. Figure 11 et 15. — _ ferme une fleur ouverte. Les chondriocontes se sont allongés, parfois ramifiés enfe ermen t des renflements vésiculeux. Les globules grais- seux des ser n’ont été figurés que dans la figure 15. Figure 14. — Cellules d’un poil de sépale très jeune. re 16. — Cellules de la portion supérieure d’un poil très jeune, Le déjà e. On aperçoit de petites vacuoles avec un ou deux corpuscules d compo- dés Ses. La cellule du milieu est en voie de mitose anaphase), on y distingue bien les ge TER 792 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Figure 13. — Cellules de la portion supérieure d'un poil de sépale dans une fleur sur le point de s'ouvrir. Les chondriocontes sont en voie de transformation en POSER ".- Figure 12, , dans une fleur ouverte. On F voit les chromoplastes arrondis ou ovoides rte de rit globules graisseu PLANCHE 23 Cellules épidermiques de l'anthère d'Iris germanica, observées sur le vivant en solution sotonique. (Grossissement : 1155). Figure 1. — Cellule d’une re très jeune : les chondriocontes sont remplis de petits globules graisseu RME 2et4. — Id., à un ao plus avancé : les chondriocontes élaborent des grains d'a NÉE Figure 4 — Id., à un stade plus avancé : les grains d’amidon commencent à se résorber, laissant à leur place un petit renflement vésiculeux. Re _ Figure 5.— Id., dans une fleur ouverte : J’amidon est presque entièrement résorbé et les chondriocontes, en voie de dégénérescence, perdent la netteté de leurs contours et ne se distinguent this nets que pee les globules graisseux conte- : nus à leur intérieur ne is — Stade ie avancé de la Hi étlacanes : les chondriocontes se sont tra és en vésicules qui se sont désorganisées et ont laissé à leur place de | stid à amas de dti ere On de dans la cellule un petit COrpREe à cule de com mposés phénoliques. Figure 7. — Chondriocontes des cellules du mésophylle de rer da en voie d’éla- _ borer der amidon. Ces sms sont plus gros que dans l’épi der PLANCHE 24 … Cellules épidermiques des bractées d' his germanica, observées Sur: le vivant en solution isotoniq ue. Grossissement : Figu res { à 8. — Cellules d’une très jeune PR les chondriocontes, remplis _ d’inclusions graisseuses, élaborent de l’am Figures 4 à 10. — Cellules d’une bractée un peu bios, développée, après la r n ’amidon. Dans les Dee 4,6 et 10, la mise au point laisse spa ro les trabécules toplaamiques PLanGHE 25 C suis épidermiques de la feuille d'Iris germanica, observées sur. - le vivant en solution isotonique. (G rossissement : 825). Figures 4 et 3. — Cellules d’une très jeune re on aperçoit les chondriocontes ncore très remplis de globules grai . Figures SétS. = Cellules à un stade un peu en avancé : les chondriocontes se : sont allongés et ne ! de l'amidon. . 170 LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 753 Figures 9 et 10. — 7d., à un stade plus avancé, après la résorption de l’amidon. FRS 11. — /d., dans une feuille I développée. Les chondriocontes ont mé sur leur milieu un petit renflement qui s’est rempli de petits globules De ux PLANCHE 26 Altérations des cellules épidermiques de la feuille d'Iris germanica, sous l'influence des milieux hypotoniques. {Grossissement : “87 10). Figures 1 et 2. — Début de l’altération d'une cellule examinée dans l’eau trabécules cyloplasmiques ont une tendance à former des bourgeons vésiculeux c arrondies. Dans la figure 1, ces vésiculès présentent sur leur paroi de petites inclusions ra Pack la figure 2, ils renferment également de petites j tre de peti d dans le cytoplasme au- Se us de la vacuole donnent parfois l'illusion qu’elles sont placées dans la vacuole Figures 3 et 4. — Pha à us avancée de l'altération. La cellule est déjà morte, Les vésicules AO nd IAE (V M) devenues énormes ont une paroi très mince qui se décompose en Los gra Spa mee Pia ep . Par leur ensemble, elles donnent au cytoplasme une apparence alvéolaire, Lx oide est détruite et le Em est Coprs en une masse SA TES granulo-alvéolaire Figures et 6. — Portions du cytoplasme de cellules épidermiques des stigmates d’Jris japonica. Dans la figure 5, examinée en solution isotonique, on observe des leuc coplastes en forme de massues Fe mplis : petits globulesgraisseux, des mitochondries granuleuses (M) et des rique ntes peu allongés. Enfin, on distingue dans le cytoplasme de D globules ps aisseux (G H). Dans la figure 6, qui est ex aminée SAGE de l’eau pure, on observe les diverses phases ome a, Acier est accentuée : les mitochondries granuleuses ont pris la forme de petites Mie V M) e et les pen rare sont transformés en vési- ue beaucoup plus grosses (V P). PLanGHES 27 et 27 bis Aiiahons dr cellules épidermiques des brac 4ées d'Iris germanica sous l'influence des milieux hypotoniques. (Grossissement : 1500). igure 4. — Cellule passe x de l’eau additionnée sé trace de rouge neutre Début de l'altération . Le rouge neutre s’est fixé sur le contenu de lé me vacuole qui occupe presque tout le sirop a " brule. ce qui Adobe F illusion des pr eg est coloré. Les chondri es sont en voie de transformation vésicule aperçoit à leur néékieur +. petits globules graisseux. Les mitocho tes granuleuses pra cs sont gonflées et transformées en Dati sicules. La cellule est encore vivante. Eos 4. — Stades plus avancés de l’altération obtenue dans, les mêmes conditions. Le cytoplasme renferme de grosses vésicules provenant de l’alté- ration des chondriocontes et de Dai sonde résultant de l’altération ts mitochondries granuleuses. Là a ga se contracte. La cellule est morte à ; ‘stade. + 45 + 754 : REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Figure 3. — Cellules examinées dans de l’eau additionnée d’une trace d’éosine et nOYÿa de la on aperçoit quelques rares vésicules mitochondriales. De nombreux granules réfringents semblent résulter de la EE de ces vésicules. L’éosine s’est fixée sur le noyau et le cytoplasm Figure 6. — Phases successives de l” aération du he dans des cellules Es dans des ra analogues. , le noyau est déjà coloré par l’éo . I est très gonflé et pr bé un réseau ue très lâche. En b, le onval a ne à se gonfler :‘son réseau chromatique si de sur : un des pôles. En c, le noyau se c contracte et laisse exsuder so sous forme de petiles cas situées à sa périphérie. En d, le noyau pi” failomicht contract Figures 5, 7 et 8. — Fragments de cellules Nb ot ues de bractées, soirées vitalement 1 le violet de Dahlia. Dans la figure 8, la coloration est vitale ; les chondriocontes seuls ont été colorés, mais ils pre des altérations (vési- cules). La coloration a fait apparaître dans la substance mitochondriale de petits grains plus colorés qui n'étaient pas visibles sur les chondriocontes non colorés. Dans la figure 7, la coloration est postvitale : ie cytoplasme et le noyau sont colorés. Les chondriocontes sont tous transformés en se Me quiet Dans la figure 5, il en est de même, mais le aidons est beaucoup plus altéré. Il est représenté par de grosses vésicules (ve), provenant de h riaratiat des chondriocontes, qui présentent à leur intérieur si A tre «D sen hrs incolores et sur la paroi de petits grains plus fortem colorés qu reste de s ne Sr ae Des vésicules plus D atftes | ” y) HAS me FA mito- chondries g e en Outre dans le oplasme de petits anuleuses. On observ globules graisseux es et dans les vacuoles des corpuscules de composés + phénoliques (ce p) qui se sont oran colorés PLancues 98 et 28 bis . Plasmolyse des cellules nil de la feuille d'Iris germanica. (Grossissement : 1500). Figures 1 et 2. — Début de la’ FER dans une solution de saccharose à 15 °/, additionnée d'un peu d’éosine. Le protoplaste commence à se détacher par places res 2 . sé 8 cytoplasmiques en voie de se transformer en boules s sarcodiques {h s) sem- blables à des figures myéliniques. Les cellules sont vivantes et l’éosine ne s’est fixée que dans le liquide qui sépare la raies cellulosique du proto- . plaste dans les A où ce dernier s’en est détac de x 3 ds 4. — Phase un peu plus avancée de la PR provoquée dans les mêmes conditions. Le proto A se ee de plus en plus et les boules seen deviennent beaucoup p mbreuses. Figures 5 et 6. — Protoplastes ARE par une plasmolyse PALAU par une . solution de saccharose à 15 °/, additionnée A trace de rouge neutre. Le rs non représentée ici. Ce trabécule présente de petits renflements, dont n plus ie est Pourvu d'une Dors vacuole. £i ex at LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX PLANCHE 29 Plasmolyse des cellules épidermiques de la feuille d'Iris germanica. (Grossissement : 810). SET 1. — one ne allongée dans laquelle la contraction vs DA Re IoEn est -elu a formé, en se cuntractant, une série renflem els lee unies les uns aux autres par une mince trabieule. Ces renflements sont en outre rattachés à la membrane cellulosique ne de minces mir La plasmolyse a été provoquée par une solution de Na CI à 8 */.. Figures 2 à 4. Cellules ur een ne dans les mêmes bre : le She contracté reste r à la mbrane cellulosique par de minces filaments souvent arborescents. Les éhondté ocontes non altérés renferment sur leur trajet de ire grains d'amidon. Figure 5.— Portion de protoplaste phmoyae pre le même procédé et montrant de nombreuses boules sarcodiques formées aux dépens du cytoplasme pariétal. Figure 6. — Diverses formes ,de boules see s, rt Se les mêmes conditions, et ressemblant beaucoup à des figures myélini Figures 7 et 8. — Une cloison SE PE séparant deux ns plasmolysées par une solution pr sacchar °/, et montrant des filaments paraissant représenter des communi jesitone protplaamiques Le protoplasme a été coloré après sa mort par ja vivres de gentiane. Dans la figure 8, on aperçoit dans les vacuoles d P s de composés phénoliques, fortement colorés. PLANCHES 80 et 80 bis … Plasmolyse des cellules épidermiques de la feuille d'Iris germanica. { Grossissement : 1500). Figure 1. — Cellule plasmolysée par une solulion de saccharose à 15 °/., addi- tionnée d'un peu de rouge neutre. Le prutoplaste a achevé sa contraction : a rmé, en osse arrondi 6, se contractant, une gr masse die qui reste rattachée à la embrane cellulosique par des filets Rennes dont quelques-uns ire des re og poire urvus de v es et de mitochondries neutre s sés Mnitiq us dissous dans | liques, colorés en rouge foncé. La portion du cytoplasme pariétal située sur la face Le RE de la cellule montre que le chondriome n’a subi aucune altération : Les mitochondries situées dans cette portion du cytoplasme très lransparente qui hr la vacuole donnent l'illusion as ur Éiros de ées dans cette uole. Les trabécules cytoplasmiques qui cytoplasme “pariéta al et is parties du ie beciétl ae us boules sarcodique Figure 2. — Pro part contracté par une plasmolyse provoquée par le même procédé, et montrant d'énormes boules sarcodiques. La cavité cellulaire qu’oc- cupe ce protoplaste n’a pas été semi de même que dans les figures suivantes, Figures 3 et 4. — Protoplastes contractés pa une plasmolyse, Ad tes par le même procédé, à une phase plus avancée du phénomène, corr espondant avec wa maximum de déshydratation de la cellule. Le cytoplasme, décompo sé en bou sarcodiques, a pris une strugture alvéolaire nn due à sa déshydratation et à la contraction de ces boules sarcodiques TO. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Figure 6 — Id., à une phase plus avancée dé la plasmolyse correspondant à La Re mort de la cellule : : le ee sipates est encore nettement délimité comme s % ie ns œ + EU us a l rvu e paroi est devenu abl LES chondriome est en voie y roR les chondriocontes vus en partie dans la | Hs couche cytoplasmique située au-dessus de la vacuole commencent à se trans- : former en vésicules et les mitochondries granuleuses sont déjà un peu gonflées. Figures 5 et 7. — Protoplastes contractés par une solution de saccharose à 15° é l’éosine ; e 0) | j xtérieurement comme par une cloison. UE chondrio vu dans le cytoplasme Bi pariétal situé au-dessus de la vacuole ou aux deux pôles de la cellule ne donne : pas encore de signes Palet La vacuole, parfaitement cunservée, u’a pas fixé l’éosine : elle renferme en son intérieur de petites vésicules qui possédent à ER leur TE de petits globules graisseux et parfois même quelques mitochon- ries. Ces vésicules représentent des boules sarcodiques étés par, le bour- À Here da SR et quise Pr détachées du étre) et ont émigré dans la . Ces vésicules ne doivent pas être confondues avec les hs < provenant ce Faératon . mitoc noue ries. Celte confusion xs d'autant plus facile à fair e les vésicules mitochondriales de la couche pariétale située au-dessus de ta vacuole ct parfois l'illusion d’être mnt pes comme ces boules sarcodiques PLANCHES 31 et 51 bis Plasmolyse des cellules épidermiques de la feuille d'ris germanica. (Grossissement : 1500). e Figures” 1 et 2, — Cellules Be a par une solution de ae à 15 °/3. additionnée d’éosine et se trou au stade correspondant à la mort de la rs L'éosine s’est fixée sur le eyioplasme et le noyau. 5 paroi périplas- - miq pas Fes désorganisée. Le chondriome vu en partie dans la couche qui s trouve au-dessus de la vacuole (ce qui donne l'illusion qu'il est inclus dans la Mr e) ne présente encore aucune _, altération. Le cytoplasme a pris un’ aspect alvéolaire. Ë Figure 3. — Protoplaste contracté dans les mêmes conditions et se trouvant à un stade un peu plus avancé du phénomène. Les chondriocontes vus au-dessus de Ja bi commencent à se transformer en vésicules et le noyau se gonfle. Figure 4.— Cellule jeune plasmolysée de la même manière, dans une pha ultérieure. Les chondriocontes bi tous transformés en vésicules en teraiaht . à leur intérieur un grain d’amidon. Les mitochondries granuleuses se gonflent. Le noyau s’est également gonflé. Figures 5 et 6.— Cellules Lens de la ar manière à un stade plus avancé du phénomène, Le cytoplasme s’est distendu par suite de la désorgani- RATER de sa pen et apparait dans a cavité cslaire sous forme d'un précipité et pe RE és en grosses vésicules. Dans la figure 5, ces vésicules renferment des grains ra tandis es dans la figure 6, ils présentent de ser En pe Le noyau, a subi un gonflement considérable. La tacte. Elle est, Frs ainsi dire, isolée dans la ki cellu- ve, par suite Pr Ja TE rene du ie aæsme. Dans la figure re 6,6 ors LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 791 PLANCHES 32 et 32 bis Hate des cellules He de la feuille d'Yris germanica. 0). {Grossissement : 150 Figure 1. — Cellule plasmolysée par une solution de saccharose à 15 °/,, addi- petits Rss graisseux. Les vacuoles colorées par le rouge t tete sont encore intactes tr 2. — aus psartse pi une soluHou de pe ge à RER additionnée osine. Rs e à u est très gon tés chondriocontes dut “transformés en grosses ie dhatient de petits = LS tie us dans son intégrité fait hernie hors du cytoplasme. gros corpuscules de composés an s’aperçoivent dans la vacuole. Figures 3 et 4. — Celllules plasmolysées dans les mêmes conditions, mais à une phase déiéure: Les v sont encore inaltérées et apparaiseent isolées dans la cavité cellulaire et limitées com nr — une paroi. Le cytoplasme est entièrement désorganisé et le noyau a écla Figures 5 et 6. — Cellules plasmolysées de É même manière et parvenues dans la RS ultime de leur désorganisation. La vacuole s’est désorganisée. Figure 7. — Déc mposition des filets Dre reliant le protoplaste à la ir CE Éttiehe à la fin de la plasmolys Figure 8. — Stades successifs de l’altération du noyau, après la mort de la cellule, dans une plasmolyse provoquée par une solution de Na CI à 3 °/., additionnée d’éosine. 4, noyau très gonflé ; e,dete, le noyau très gonflé paraît exsuder son eau dans de petites vacuoles faisant hernie sur son pourtour ; b, le noyau a claté. . PLANCHES 33 et 33 bis Cellules du mésophylle des feuilles et des bractées d'Iris germanica, observées sur le vivant, en solution isotonique. (Grossissement : 1500). Figure 1. — Cellule ras ee jeune bractée. Les chondriocontes sont a Are de _ petits globules grais Figure 2. —, Id., à un us ‘plus avancé !: les chondriocontes ont perdu leur graisse, se sont imprégnés de chlorophylle et élaborent de l’amidon ‘Figure 3. — 1d., à un stade plus avancé : l’amidon s'est résorbé, DATE A graisseux ont apparu sur les chondriocontes en voie de transformat chloroplastes. Figure 4. — Chondriome d’une cellule adulte de bractée : on y distingue des mitochondrie au ses ét de courts chondriocontes, enfin de gros chloro- plastes pourvus à l’une de leurs extrémités d’un long appendice effilé, simple ou ramifié, possédant parfois sur son trajet de petites vésicules. Cet appendice qui ressemble à un chondrioconte renferme quelquefois de petits globules gr ux Figure 5. — des successifs du sta een des chloroplastes dans le méso- phylle d'une feuille ; a, chondriocontes imprégnés de chlorophylle et Pères de globules graisseux, en voie de se transformer en chloroplastes ; b, élaboration F3 758 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE de grains d’amidon Se if As _ Rene ec, d, chloroplastes dérivés des Se dariobah ntes, renferman x glo obules graisseux ; e, chloroplastes dans une feuille adulte, munis Nb un ie appendice effilé. Figure 6. — Chloroplastes du mésophylle d’un pétale, avec grains d’amidon. Figure 7. — ne des chloroplastes du Fer ah d'un a pendant ‘la fanaison de la fl : les chloroplastes forment sur tout leur pourtour de nombreux lobes grisseux (a), puis ils se désorganisent et on ne voit plus à leur place que de s globules graisseux, résultant de la fusion des petits globules tombés bn os cloroplastes avant leur db DNS La chloro- phylle semble s’être dissoute dans ces globules qui apparaissent teints en vert. Figures 9 et 10. — Cellules du mésophylle du pétale d’une fleur au cours de fanaison : on voit les chloroplastes dont le sde est devenu peu distinct 4 i ont une t ce à confluer, former de n dde Sd et les globules graisseux également se sont réunis en plus gros globu Figure . — “st tades successifs de la dégénérescence des chromoplastes dans l’épi- derme d’une fleur en voie anaison : à moplastes sont devenus } complètement résorbés et laissent à leur place de gros globules graisseux . remplis de pigment; “ ces globules graisseux se fusionnent en grosses masses. e contours PREUNEr PLANCHE 34 Dégénérescence des cellules DR NeRIe de la fleur d'Iris germa- nica. ( Girossissement : 810). Les séllnles ont été dessinées d’ après des Préparations montées dans une goutte de solution d'acide osmique à 1 ° Figure 1. — Cellule épidermique du stigmate d’ une fleur commençant à se faner. Les chondriocontes, pou rvus sur leur trajet de’ ‘petits renflements vésiculeux se remplissent de confusion avec les globules graisseux, il a été figuré comme un corpuscule non coloré Figure 2. — re me & une étés semblable au début de la dégénérescence. mplies de petits globules graisseux. Certaines de ces vésicules (fig. 4) perdent la netteté de leur contour ; b se pr rare ser x c qu à … place tade Hiion vancé de la dégénérescence. Les vésicules. miochondraies s désorganite ont laissé à leurs places de petits amas de. « re graiss. Figure 1 — Id., ds s une phase ultime de la dégénérescence : il ne subsiste plus sers la cellule que À he bé amas de À résultant de la ré és tion des- dr: LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 759 Figure 12. — Jd. Les globules graisseux se sont fusionnés en grosses masses arrondies. Figure 9. Cellule épidermique d’un sépa ale.e en voie de dégénérescence : les teooplantas se remplissent de petits globules graisseux Figure 10.— Jd., à un stade peu plus avancé : Te leu coplastes se dilatent et perdent la netteté de ie ant c, Corpuscule anthocyanique Figure 8. — Jd., à un stade plus avancé : les Re ré éduits en petites masses arrondies, deviènnent de dre en dE rs us et ne se distinguent guère que par leurs globules parer es qui, e fusionnant, sont devenus plus gros. Figure 13. — Stades successifs de la Fr nucléai PLANCHE 35 Cellules épider ns d'Iris germanica sur coupes fees et colorées. (Grossissement : Figure 1. Cellule épidermique d’une bractée, ayant à peu près achevé son développement. (Méthode de Regaud). Figure 3. — Cellule KE SE d’une bractée au même stade, fixée au liquide de Lenhossik ” sg ée à l'hématoxyline ferrique. Le chondriome est profondé- ment et sidus ‘des chondriocontes ca Ra bee la cellule une sorte ra réseau “rs ER que le reste du cytopla Figures 2, 6, 7, 8, 9, 10 et 11. — Cellules épidermiques des este d’une fleur, peu de temps avant son ouverture. On y voit des mitochondries granuleuses ou en ie bâtonnets et des ehondriocontes pre allongés, pourvus sur leu trajet de grosses Miss Ces figures ressemblent beaucoup aux chondrio- aa en voie d'élaborer de l’amidon et le liq ré incolore des vésicules a le même aspect que see un grain UE inclus dans un a ra Se une préparation par la méthode de Regaud. Dans la figure 10, on a ns la vacuole une sorte de précipité dû à os (Méthode de tt Y Re 4 et 5. — Cellules épidermiques d’une jeune feuille. (Méthode de Regaud). PLANCHES 36 et 36 bis Cellules Due d'Iris germanica sur coupes fixées et colorées. Figures 1 et 3. — Cellules épidermiques d’un sépale encore très jeune. On y voit le chondriome et quelques petits globules graisseux noircis par l'acide osmique. (Fixation par la méthode de Benda et coloration par la méthode de Kull). (Gros- Paye s ARE Figure 2. — Jd., stade plus avancé : les chondriocontes sont plis de petit es ess (Même méthode et même grossissement). Figures 4 et 8. — Cellules d’un très jeune poil de sépale. La figure 8 est en voie de mitose (plaque équatoriale). (Même méthode et même grossissement), Figure 7. — Cellules d’un poil un peu plus âgé : les Hauee ontes sont imprégnés de globules graisseux. (Même Mélodie: Grossissement : 1200). ed et 10. — ds cellules épidermiques d’un pétale. (Même méthode et me ÉSsnenn “Hi 11, 12 et 13. — SAR épidérmiques d’un pétale un peu avant l’ouverture de la fleur. Les lo de sont en voie de transformation en chromo- plastes ; ils offrent sur leur et de petits renflements parfois vésiculeux qui renferment tiques diobüles pes (Même méthode, même grossissement). 760 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ea 16. — Cellule sad a d’un pétale de fleur ouverte : les chromoplastes ï t définitivement formés ; ils ne renferment presque plus de graisse. (Même ak re Gr éinbotiént: 1500). eue — Méristème vasculaire d’un jeune sépale : noyaux très allongés; rond remplis de graisse. (Même méthode. Grossissement : 1500). Figure 15. — Cellule nourricière sn des grains x pollen. On y distingue des élé- ments en forme de filaments épais, re miliés, pourvus sur leur trajet de renflements parfois, édleux, Ces éléments au résultent de chondriocontes ordinaires se remplissent peu à peu de rise globules graisseux. (Même méthode. MoN: 1500). Figure 17. — Stades successifs de l’évolution des chondriocontes dans les Sa es- ann pe 8 grains de pollen : les chondriocontes, d'abord minces, forment r leur trajet de hp globules graisseux, se ramifient parfois, puis for cit de petits renflements parfois vésiculeux qui se remplissent de globules grais- seux. (Même méthode, même grossissement). PLancuss 27 et 37 bis Cellules épidermiques de la fleur d'Iris germanica sur coupes fixées ‘et colorées. (Grossissement:: 1500). Figures 1 et 2. — Cellules épidermiques de stigmate SIHs _germanica, après Ja __ résorption de l’amidon. (Méthode de Benda-Kull). Figure 3. — Cellule épidermique d’une bractée déjà assez développée. (Même méthode). nee s ; 2. ou Figure 4. — Cellule du parenchyme d'un pétale très jeune. Les chloroplastes sont _. formés : ils sont remplis de petits globules graisseux. (Même méthode). à Figure 5. — /d., à un stade plus avancé : les chloroplastes élaborent d'assez gros ; gains d'amidon colorés en bleu par le bleu de toluidine. Sie méthode). Figure Id., ù les grains d’amidon ont achevé leur croissa les glbuies Rose des ado semblent s'être paitieliemetit rés0r Dés. (Même méthode). Figure 7. — Jeunes chloroplastes d’une au de mésuphylle d'une bractée : ces éléments élaburent de l’amidon coloré . Les globules graisseux ee ondants aux stades précédents se sont di br Figure 8. — Chondriome d'une cellule du même mésophylle dans une bra . achevé sa croissance. On distingue de ‘très gros chloroplastes, ae a certains es de leur surface de petites vésicules et pourvus d’un appendice erñlé. (Mêm: e). Figure 9. — Deux stades de A ques on sr A es ray les cellules du sophylle des De HAE d’/ris de Flor : 4, jeunes chloroplastes; b, ee plastes définitivement gares ayant “élaboré de l'amidon ar en bleu. constate que les globules graisseux contenus dans es chloroplastes UE pendant la croissance des grains d’amidon. (Même méthode). res 13. — Chondriome due ellule Fe hp de cie d'ris pallida : mitochondries granuleuses et chondriocontes m ments remplis de _ petits globules ares On observe. quelques bles. graisseux dans le Ge Cytoplasme. (Mème ) A EE 14, 15, 16, 17 et mr — - Cellules s épidermiques d un Paie d’/ris germe _. nica pendant la fanaison de la fle “Are nr assiste à la dégénérescence des cellules. Les el riocontes devie rod hties et se remplissent _de globules i eurs ma mad Æ CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX - 761 eu et perdent la netteté ou Fan contour, tandis que leurs parties effilées se réduisent en petits grains. Les ocho nn es hernie elles aussi perdent un péu de leur chromaticité et se te (Même hode). : Figures né “ds et rase — L'on es de ii nb. Dans la figure 20, on n’aperçoit plus s la cellule que de petites mg es formées par de petits grains D er Sp rus de la déso rganisation des chondriocontes avec de gros globules graisseux résultant de la fusion de petits globules, qui étaient renfermés dans les chondriocontes. (Même méthode). Figure 10. — Noyaux de Sue épidermiques des stigmates, en voie de dégéné- rescence. (Même méthod Figure Fe — Noyau d'une celle nr Lpère LR d'un sb en voie de dégén rescen Le noyau, à aspec éolaire, est en é de a eu qui rte sur tout jeur pourtour de RENE les PRE eu Figure 12. — Stades er de la dé Ru A de ces croi Rae ; Fer éléments se remplissent de plus en e globules graisse La); D plu la netteté de leur res puis se SOLDE en petits grains Nes Ensuite, les.chloroplastes situés ss roue Hg uns des autres se EE en masses constituées par de petites gra tions tuchsinophiles t de gros globules graisseux résultant de à nn rs petite globules FRERE formés antérieurement ‘b). PLANCHES 38 et 38 bis ! Cellules épidermiques des fleurs de diverses espèces d’Iris, observées sur le vivant, en solution isotonique. (Grossissement : 1500). Figure { Cellules épidermiques d’un pétale d’Iris fauve, au era de la forma- tion de Fe xanthophylle : chondriocontes imprégnés de pigm Figure 2. — Id., à un stade un peu plus avancé. élabaron Re par les chondriocontes. La vacuole est remplie d’anthoc date e 3. — Chromo nas des mêmes cellules à un aie ultérieur : ils résultent de la séparation 75 renflements Sense sur les chondriocontes nes où se sont élaborés les grains d’am . Ils sont arrondis et renferm d ct grains d’a are composés dont Peaboritits a pra au stade précé- en is — Cellules épidermiques d'un jeune es d’Iris pseudacorus : chon- driocontes imprégnés de xanthophylle, Figure 5. — 1d., à un stade plus avancé. Figure 6. — Chondriocontes des mêmes cellules élaborant de l’amidon et en voie de transformation en chromoplastes à Figure 7. — Cellule semblable dans une fleur ouverte. igure 8. — Cell nee d'un pos de rs d'Jris sa ca, au début de son dévelop- t das mbreux cHondriocontes. Dans chaque cellule, un assez gros A repr baies une Terror es de composés phénoliques. Figure 9. — /d., au ANNE de la TS du pigment jaune. * Figure 10, — Ci épidermique d’un pétale de la même fleur : chondriocontes Pa de se et Anbdtant de l’amidon. 5 Figure 1 , dans une fleur ouverte : chromoplastes vésitiaex restant À EE formés. Figures 12 et 13. — Portions marginales d’un pétale encore jeune d'Jris . Éberich: æ On y vos les des stades de l'élaboration du pigment jaune et de on formation PAU 762 RÊVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE de ge Sie à partir des chondriocontes. EN la figure 13, on vo ee apparaître des vacuoles re sp d’an ic cyane. Tou stades sont représen- L tés, uut l'élaboration de l’amidon. On n’a pas env les globules graisseux - des chondriocontes et des ST Figure 14. — Cellule épidermique d’un jeune pétale d’/ris siberica; les chondrio contes imprégnées de xanthophylle élaborent de l’amidon. {Les globules grais- seux ne sont pas figurés dans les chondriocontes. Figure 15. — Chr hope dérivés de ces chondriocontes à un stade ultérieur : quelques-uns renferment encore de l’amidon formé a au ice précédent. Les Doboisk graisseux de chromoplastes ne sont pas figur Figure 16. — Cellule épidermique du même pétale après la Lee de l’amidon : gros chromoplastes remplis de globules graisseux à Figure 17. — Chromoplastes de l’épiderme des stigmates d’/ris siberica. Figure 18. — Cellule épidermique d’un pétale d’Iris fœtidissima : gros leucoplastes. ane. £ . remplis de TE graisseux. La vacuole est remplie d’anthoc ++ Figure 19. — Stades successifs de la UE ue leucoplastes, à partir de chon- ia driocontes dans V'ris fœtidissima : ami se forme que dans les leuco- a plastes une fois différenciés {e). Les dons. et les RAA ré qui en # ; dérivent restent remplis de globules graisseux pendant tout leur développement. Figure 20. — Cellule épidermique de la portion jaune d’un sépale de la même "4 espèce. Les chr D are sont presque achevés : quelques-uns renferment de l’amidon. Les globules graisseux des chromoplastes ne sont pas figurés. Figure 21. — Cellule Re de l’anthère de, la même espèce : gros leuco- plastes remplis de globules graisseux. PLANCHES 39 et 39 bis Cellules épidermiques des pétales de diverses espèces de Lis et de Glaïeul, observées sur le vivant, en solution isotonique. (Grossisse- ,ment : 1500). Figure 1. — ss tu épidermique d’un très jeune pétale de Lilium croceum. neue 2. — Id., à un stade plus avancé : kes chondriocontes élaborent des grains midon : Figure 3. — {Chondriceutes A ke Eee de Lilium croceum à un stade ulté- rieur : l’amidon orber dans l’intérieur a AA Are dans lesquels datent des “gui cristallines de carotin Figure 4. — Jd., dans une fleur rte : les chondriocontes ayant perdu leu - amidon, ui Fans des Laure pr Mr par suite de la formation à leur fnté- rieur de cristaux de carotine. Figure 5. La andrimontes de l’épiderme d’un pétale de Lilium candidum un peu: avant l'ouverture de la fleur : élaboration de grains d’amidon Figure 6. — Cellule ‘pire d'un pétale de Lilium pompeianum, dans une fleur encore jeune : les chondriocontes se sont, remplis ae petits grains de Sr . Carotine et PE en vuie de transformation en chromoplaste A er 7. — Stades successifs du développement des ARTE dans la même se - fleur : 4, les chondriocontes remplis de petits grains, de carotine, forment sur leur trajet des ae ments ; b, ils élaborent ensuite de l’amidon, puis après résorption de ami on, se présentent. sous forme de grosses vésicules i _ Figure 8. — Stades successifs de la métam non en chromoplastes des chloro- ; lnotes : des en du te d'un nn de la même fleur. a, les chloro= LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 108: plastes prennent des pts irrégulières et forment sur leur pourtour de petits- Hole de carotine ; b, la Rte depart et les chromoplastés remplis de gra ( carotine élab rent de l’amidon ; c, l’amidon s’est résorbé et les NÉ stes prennent ont d e grosses vésicu les Figure 9. — Cellules épidermiques de l’arille du fru ch Taxus baccata. Les RATE À élaborent de petits grains de Et MA es sf de l ir et form r leu rl des renflements destinés à se séparer sous forme de dati arrondis Figure 10.— Diverses formes de chromople stes dans les mêmes cellules. Figures 11 à 414. — Cellules d’un pétale d’une très jeune fleur de Glaïeul. Figure 15. Cellule d’un sépale d’nne fleur jaune ouverte : La vacuole renferme de l RE qui donne à la cellule une teinte rose; un nÉéioité d’anthocyane ‘se trouve près du noyau Figure 16. — Cellule d’un pétale de la même es au moment de son ouverture les chondriocontes ont formé de la xanthophylle. Figure 17. — pis d’un pétale d’une variété jaune de Glaïeul, assez riche en carotine, dans une fleur ouverte : les Pr pren se sont gonflés et ont us des formes rte ovales, en bâtonnets en fuseaux et renferment en ou u pigment santhophy lien et ét iss globules graisseux, des aipditieé cristallines de ca Figure 18. — St Ads Me de ia formation des se ae une ts semblable : 4, chondriocontes, formant de petits renflem sur leur trajet, mais encore incolores ; b, apparition de xanthophylle ; €, RE prenut la forme de petits chromo oplastes renfermant des globules graisseux ; d, chromoplastes élaborent des aiguilles cristallines de carotine. Figure 19. — Stades successifs de la ES Le des chloroplastes en chrom plastes dans le mésophylle d’un pétale de fleur de Glaïeul. a, eblroplastes érrat de gros grains d’amidon ; b, la chlorophyl s'est résorbée t le plaste ne renferme plus que de la “se ophylle ; c,e, f, résorption de danios et apparition dans les chromoplastes de FA sous forme de grains ou de- cristaux. | = # PLcancues 40 et 40 bis Cellules épidermiques de la fleur de Glaïeulet de Clivia, observées sur le vivant, en solution isotonique. (Grossissement : 1500 Figure 1. — Cellule épidermique d’un pétale d'une très jeune fleur de variété orangé de Glaïeul. Figure 2. — Jd., dans une fleur ouverte : les chondriocontes ont pris la forme de fuseaux par suite de l’apparition à leur intérieur de cristaux en aiguilles de- carotine. Figure 3. — Id., dans une fleur en voie de dreurpaneutio : les cristaux de car tine ontété mis en liberté, hors des re qui les renfermaie Fe ceux-ci se ns transformés en tea les vési réduisent ensuite en petits grains. confus. On n’aperçoit plus dans in “élue que Lrre vale, la plupart d entre elles se nf hasstotnées asses granu ner s 4 et 5. — Cellules épidermi que run pétale +3 jeune de Clivia nobilis = les opens élaborent de l’amic Figure 6. — Id., à un ee un peu ue avancé : les grains d’amidon élaborés Fe RE Le chondriocontes t devenus très gro vacuôle occupant la majeu partie de la cellule a HE de l'anthocyane qui dunne à la cellule une Eté. rose uniforme HO Pi. REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE PR Figures 7et 8. — /d., dans une fleur ouverte : les grains d’amidon sont en voie PTE de résorption, tandis qu’apparaissent dans les chondriocontes du pigment caro- tinien sous forme de petits grains et de longues aiguilles. Figures 9 à 11. re Fan gare Ve d'un pétale d’une fleur de Clivia cyrtan- ; thiflora ouverte : les chondri es renferment quelques sos d’amidon en ÉTR voie de Let et’ n la tite sous forme de grains et de cristaux. LE Figure 12. — Cellule semblable observée dans une gout. rs énet ivdo-ioduré : “ la carotine a pris avec l’iodo-iodure de K une teinte ve LEA Figure 13. — Cellule semblable dans une RES en voie dr Fran rganisation : les ni chondriocontes se sont transformés en grosses salestss. dont l’ensemble donne %: au cytoplasm e une apparence bin: ire. Ces vésicules pot pour la plu- FER “nr Dertia leur intérieur un cristal de carotine et un grain d’ l pisse TEE re à un stade plus avancé de la désorganisation. 3e ge ansformés en grosses vésicules ont mis en liberté les cristaux de carotine et de Sion sont en voie de désorganisation. : PLANCHE 41 Rs de l'épicarpe du fruit d'Asparagus officinalis. ({rrossisse- : 855, sauf la figure 11). Figures 1 à 3. — Cellules d’un très jeune fruit, dessinées sur le vivant. Fi igure 4. — Id., à à un stade ultérieur : les chondriocontes élaborent de petits grains du, à | Figures 6 et 7. — Jd., dans un fruit plus développé, un peu avant le rougisse- ment : les chondriocontes forment sur leur trajet de petits renflements. Figures 8 à 10. — Cellules d’un fruit un peu avant le rougissement au même stade , que les figures 6 et 7, fixées par le formol à 40 °/, et colorées pe l'héma- rique t toxyline ferr Figure 11. — Ch Loue riome de cellules semblables, fixées et colorées de la même Paniers, dessiné à un peer de 1710. PLaxcues 42 et 42 bis Cellules de ee du. fruit d'Asparagus officinalis, se vées sur le vivant en solution isotonique. (Grossissement : 1500. | _ Figures 1 à 2. — Cellules du fruit au début du pie rage sos Les renflements Er Pré sur le tra rajet des chondriocontes se sont isolés par rupture des parties oi effilées qui les réunissaient et sont devenus de Se chromoplastes. ea fee conservent, à l’une de leurs e aux deux, un ste du chondrivconte te dont ils dérivent, 6 “qui leur donne l'aspect de en ou de dite fuseaux. Ils el carotine à a ue 8 Id., un stade un un peu «plus val: les Henmogiqies patins leurs ‘appendices clés et s'arrondiss | Figures à à : 8. — de + ‘un stade né avancé. ë, Les chromoplastes ont ress et ; l'aspect de s de arr sur un 4 leurs pôles. Les aitocho hondries gr la partie végétative du ge - A jar de la a figure 8, trois : dessinés. Ils ont l'as aspect d LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 765 à : Figure 9 — St: as successifs de l'évolution des chondriocontes dans l’épicarpe du % Su d’Arum italicum, dessinés sur le vivant. Ces ee ra ae d'abord 4 leur trajet de petits grains d’amidon (a), pui résorbent et à lais sent à leur place sur les Ho hontes de elite aus Sr “ Ces RE se armes HR de grains de pigment rouge qui finissent É. ù par se fusionner les . Vers la fin, les renflements se rés par ‘Res rupture des partit efflées qui es réunissent et apparaissent sous forme de petits chromoplastes arrondis et vésiculeux dans lesquels les grains rouges se fusionnent en un seul gros globule. PLanNcHEs 438 et 43 bis Cellules de l'épicarpe du fruit d’Arum ïtalicum, observées sur le vivant en solution isotonique. (Grossissement : 1500). Figures 1 et 2. — Cellule très jeune. La membrane cellulosique n'a été devitosé que dans cette figure ; dans les autres, elle n’est représentée que par un trait. — Figures 4 et 5. — Stade ultérieur : élaboration de grains d'’amidon au sein des Rd ioon tes Figure 3. — Stade plus avancé : les grains d’amidon se sont résorbés, laissant à leur ie Fa Mae renflements vésiculeux. Figure Début du rougissement. Dans la figure 8, on a représenté les Ares lotte té Figure 12. — Cellule Sr ere Pr sous l'influence du milieu hypotoniqne, les chondriocontes char de pig se sont transformées en grosses vésicules et les mitochondries a ap en SAT ER vésicules PLancues 44 et 44 bis Cellules épidermiques des pétales d'Amaryllis et de Courge, obser- vées sur le vivant. (Grossissement : 15 Figures 1 à 4. — Cellules épidermiques d’un très ne pétale PME lis dites: la bG ati des grains d’amidon par les chondrio Figures 6 ef 19. — Id. à un stade plus avancé : les us se that dlocneé en € astes. ob s 7 ét 21. — Jd., dans une fleur ouverte : RES Ars en ue avec cristaux en Fr de en e. Fi, ure 8. — Portion d’une rt montrant les cristaux pigmentaires : le sus rp orale se des mal. Figure 9. — Dégénérescence des de Figures 10 et 12. — Fr NRA Les d’un très jeune pétale de Courge. Figures 11,13 et 14., à un stade ultérieur : élaboration d’amidon ; dans la figure 15, les Sr pts mare déjà du pigment xanthophyllien. Figures 14, 16 et 17. — Jd., à un stade ultériéur : les ses pi sont formés et né du pigment carotinien cristallisé en aiguilles ur donnent l'aspect de fuseaux, triangles, etc. Dans la figure 16, quelques aisaux se sont " libérés de leur plaste et dans la figure 17, nn _chromoplaste altéré prése ne Figure 24. — Cellule: d'un poil. de pétale de Courge encore. jeune : : les |éhondrio- contes en voie de transformation en dress astes _ de l’amidon. ; Ÿ ia 766 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE ) sr z et 23. — Stades plus”: avancés : les chromoplastes achèvent la 1 r'ésorp— ion de leur amidonet prennent des formes plus ou moins cristallines dues à 1 ban de la carotine. Figure 20. — Cellule € er d'un pétale de Courge en voie de fanaison : 2? chromoplastes sont tra en vésicules et leurs cristaux de carotine se - PE sont libérés et re SAT sur un côté de la cellule : Figure 18. — Fri plus avancé de la dégénérescence : les chromoplastes se sont résorbés : le pigment xanthophyllien s’est fusionné en grosses: masses et l'on aperçoit nas aiguilles de carotine { PLaxcues 45 et 45 bis Cellules de divers fruits et de fleurs de Tropæolum, de Bégonia et de Canna.(Grossissement : 1500). — Amvyloplastes des a de l'épicarpe d’un fruit de Lycium barba- ee Figure 1. ces éléments renferment des grains d’amidon rum, rh le rougissemen ue ra — “a Pate résultant de la transformation des he Pan dans é Vanicerse du fruit au e sa maturation : les chromoplastes ont pris des formes cristallines se à l'apparition en leur sein d'aiguilles cristallines de lycopine ; l'amidon se résorbe. Figure 3. — Cellules d’un pétale très jeune de Canna. Figure 4. — Jd., à un stade un peu plus avancé : les chondriocontes forment de bis COR chlorophy lle. Figure 5. — Jd., dans une fleur ouverte : les chondriocontes se sont transformés en chromoplastes en forme de fuseaux par Suite de la formation à leur intérieur cristaux de carotine. Figure se Le sr formes de chromoplastes dans l’épiderme des pétales de la mêm de Me. — A R de l'épiderme des pétales de Tropæolum mafus. Fo Figure 7. — Cellule de lépicar . d’un ns fruit de Solanum dulcamara avant le sement : leucoplastes arrondis — Id:, à un stade be avancé : transformation des PARA Sd en chloroplastes. Figure 9. — /d , dans un fruit mûr : la chlorophylle s’est résorbée et des cristaux de lycopine se sont formés à sa place. k Figure 12. — Stades successifs de la métamorphose des chloroplastes en chromo- plastes dans le Épn du même fruit. Les chloroplastes ont de petits graims d’amidon en voie de résorption : la xanthophylle se substitue à la chlorophylle, puis apparaît un él cristallisé rouge, tandis que la xanthophylle eng Figure 11. — Chromoplastes de l’épicarpe du fruit de Solanum lycopersice Î Fi À Figure 13. — Cellule. épidermique d'un eee pétale de Begonia re (variété j jaune). Figure 19. — 7d. dans une fleur ouverte : les Ébtienisules affectent les formes … les GR diverses. Figure 16, — Chr hromoplastes de la couche hypodermique cu Jess de Begonia “ beènie eux : les grains d’amidon sont en voie de résorptio à ms à dE Id., à stade plus avancé, et dans une variété o de pigment fes ont donné aux Cr) rats des botte éristalies. Quel AS ss FpAiarment encore de EF amidon. _ 4 su LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX | 767 Figure 15. — Fr CAES de l’épiderme des pélales de fritillaria imperialis. Figure 25. ellules de Se pe ch uit de Bryone dioïque : chromoplastes arrondis Pr pe à leu Sn AT e un < ent orangé, d'apparence diffus. Figure 14. — Id., à un stade ro une partie du pigment orangé prend la orme d'aiguilles She impriment aux RAA A qui renferment ces aiguilles l’aspect de fuseau Figure 22. — Cellule de SE me du fruit jeune de Rosa canina : les chloro- plast es commencent à former 4 pigment orangé qui se substitue à la chloro- phylle. das 23. — 1d., dans un fruit rouge. Les chloroplastes ont pris la forme de longs ux, par ons de la formation à leur intérieur de longues aiguilles cristal- fusea lines dep Figure 21. — ‘cu formes de chromoplastes dans le même fruit. Figures 17 et 18. — Cellule et fragment de cellule du mésocarpe du même fruit, sur coupe fixée et colorée par la hs de ne on y F. ee chromo- ouete en forme de longs fuseaux et un chondriome constitu r des mito- chondries granuleuses ou en courts éiniiels et tab sHcHAMoontter TABLE DES MATIÈRES if J. INTRODUCTION A) Butdu travail. . .' en dort un ei a DE LA JULE 4 VUE 2 TES B) Etat actuel de la question dà r étude vitale du chondriome et de sa fixation . : 373 = C) Etat actuel de la eat du mode de formation des Aa ere et 1 carotiniens. . . . { D} Hu lQUE AUS MR CR AD TS PAP ERA DE AN PR , II. OBSERVATIONS PERSONNELLES FLEUR DE TULIPE A) Etude vitale du chon mie dans les cellules se vit !: e (Tuülipia suaveolens miques de la variété blan 92 Fe et Gesneriana) B) Etude vitale du es Ml de cethitée spider : miques des variétés jaunes. . C) Observation vitale du dre rrbree ns Sté spider miques des feuilles . . 397 JL Evolution du chondriome pendant le développement des de we : E) Caractèrés physiologiques du chondriome Altérations : a) Action des milieux hypotonique b) Los des miliéux ky partoniques. Planthoiyaë. À . 408 À 144 ss des di ver- ” es conditions SLR RE OU RAR RS PTE d Dés n escerice du chondriome . : . . e) Coloration vitale . à F) Action des divers agents Miss: sur le onttaie ES G) Action des fixateurs sur le chondriome et le de ee 457 à © ; H) Observation de la cellule fixée et colorée . . - . 165 FLEUR D'inis. GERMANICA. ms A Structure des cellules NPA des” | ivers organes d'une jeune fleur. F1 MU Re B) Evolution du chondriome dans les « sales plastes 2 Formation nd pi msi inactifs a en …. dam mylo plas 480 3° rimes tes à anophte db us et he ules parenchymateuses 485 An , © ee du DE dns joe bracées me BE | et les feuilles 48: D) Aspect cristallin he ARR Dose . E) Caractères phys ons du chondriome. 4° ee des re byDotniquen: LE CHONDRIOME DES VÉGÉTAUX 2 rs des milieux hypertoniques Plas- molys \ F, Fixation ss FN OM PES ETS L G) Observation du TOR EU sur coupes fixées et colorées. sb rt H; Dégénérescence du chbndete iome FLEURS D'AUTRES ESPÈCES D'IRIS FLEUR DE FRITTILIA IMPERIALIS . FLEUR DE AROReLe PORTIQUS FLEUR DE JACINTH £ FLEUR DE YUCCA FILAMENTOSA - FLEUR DE FUNKIA SUBCORDATA FRUITS D'ARUM ITALICUM . FRUIT D'ASPERGE (ASPARAGUS OFFICINALIS) | FLEURS DE LIS (LILIUM CANDIDUM, POMPEIAN UM ET CROCE UM | ARILLE DE TAXUS BACCATA FLEUR se GLAIE ‘ FLEUR DE CLIVIA NOBILIS ET. CYNTANTHIFLOR k. FLEUR é AMARYLLIS LUTE FLEUR COURGE FLEUR RIFERE sont Fa EM En PERL. DE RS PRoLan MAJUS ET LOBBIANUM . SE tt FLEUR DE LYCIUM BARBARUM RE at La FRUIT DE SOLANUM DULCAM: ARA é T DE SOLANUM LE YCOPERSICUM . DIOICA FLEUR DE ROSA CANINA III. Résumé ET CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES A) ÉTUDE VITALE DU CHONDRIOME | ‘a) Caractères morphologiques des cellules et en particulier du chondriome. . . b) Caractères physiologiques du re et du cytoplasme. . ue 4) Mouvements des mitochondri sh es ou 2) Milisux bipotoniqu ia b) un des milieux rpotuniques. de c) Milieux hyperlon : | Réveraibihté ve AohE 3) Actions physico- moe diverses sur de chondriome 4) Coloration vitale 9) aranes de la Ha eten par- culier du chondri vis-à-vis rs tons piqué a) es rôle den Fe diboratiise % jé el- Le lule et dans la formation des Ha ” 5) Evolution du chondriome. b Aspect cristallin de certains plas e ( o) Mitochondries sp ci et bus: trice 6) Dégénérescence du Gone | 7) Fixation du chondriome et du as 8) Conan des mitochondries & la cellule végétale 6 el de Le éallo) + ani- 9) uod à aésiduhe obibélione. pra te 10) Résultats généraux . Da Rd NN dis _ Hypothèses relatives à la trot re du Dépt TE tee # f REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE à sie DE FORMA TION DES PIGMENTS : Res XANTHOPHYLLIENS E1 CAROTINIENS 1) Divers modes de formation du pigmen 2) Aspect cristallin de certains Smopatides 3) Mitochondries et pla ) Structure des es 5) Plastides inactifs. ë ENTER 6) Elaboration des Braiis d’amidon précédant la formation des cl 7) Relations entre les mitochondries et les non diastasiques . Se es proce hab d'élaboration dde pigments té la cellule | veu tale et la at animale. A Présence de globules sr ane les mitochondries és plates et en ile astides ne iculier dans les ‘chromo NOTES BIBLIOGRAPHIQUES FH. HESSELMAN. — Om vara skogsfôryngringsatgärders inverkan pa salpeterbildningen i marken oeh dess betydelse fôr barrs- kogens foryngring. (Sur l'effet de nos mesures de régénération sur la formation du salpêtre dans le sol et Son importance dans la régénéra- tion des forêts de Conifères) + Résumé en anglais : (Medd. fr. Statens skogsforsoksanstalt. H. 13.17, p. 923 à 1076. Stockholm. 1917 La question du reboisement est liée à la connaissance des conditions -optima pour le développement des jeunes arbustes et en particulier à la connaissance chimique du sol où ils se développént. À cet égard, nitrates semblent jouer un rôle très grand au moins en ce qui concerne dr Pin, comme l'a bien montré H. Hesselman. Cette première étude est consacrée à la régénération dans deux types de forêts de PORMErES : les forêts d'Épicea à sous-bois herbacé etles ones de Conifères à tapis de Mousses. Dans les forêts d'Epicea à sous-bois herbacé, la nitrification est habi- tuelle. Lorsqu'on pratique des coupes dans ces forêts, l'augmentation de lumière aetive la nitrification et dans le sol enrichi dés clairières, des plantes herbacées se développent en compétition avec les essences forestières qui s'y régénèrent naturellement. Souvent d’ailleurs ces PÉMFPSS mal servies par un développement trop lent, succombent dans la lutte. Les forêts de Conifères à sol couvert Fe Mausliut parietinum et H. ete ne sont pas normalement le siège de phénomènes de nitrifi- cation Lorsqu'on soumet ces forêts à des coupes, évolution de l'azote est modifiée, et modifiée d’une façon particulière selon la nature du sol. Si l'humus est un humus brut (rahumus), la transformation de l'azote | humique est accélérée, mais les nitrates n'apparaissent pas. Les elairières se colonisent alors d'Aira flexuosa. Quand la couverture humique est mince et formée de Mousses et d’aiguilles, l'accès de lumière détermine une immigration des Bactéries nitrifiantes ; la nitrification commence et on localise chez les végétaux qui s'installent une quantité de nitrates très appréciable. Ces plantes, nitrato- philes, sont le plus souvent : Æpilobium angustifolium, Rubus Idæus, Arenaria trinervia, Galeopsis bilida, Solidago Virga-auréa, etc, aux- quelles se joignent quelquefois des rudérales venues des cultures, telles que Sonchus arvensis, Cirsium arvense, C. lanceolatum. 172 à REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Ë Dans les aires incendiées apparaissent les mêmes phénomènes que he dans les coupes. Ainsi le sol d'une région brûlée depuis 3 ans formait plus d'azote nitrique par kgr. qu'une terre fumée provenant d'une culture de Pomme de terre. Dans de tels sols les pones nitratophiles se développent. La connaissance de ces phénomènes n'a pas qu'un intérêt purement. théorique, elle permet d'asseoir, sur une base rationnelle, l'intervention de l'homme dans la régénération des forêts. Un simple exemple le montrera. Lorsqu'on veut aider la régénération d’une forêt de Pins sur humus brut où la nitrification ne se fait pas normalement, on se rappellera l'importance des électrolytes dans le développement des Bactéries nitri- fiantes. On pourra alors essayer d'enrichir le sol en sels soit en y inciné- _‘ : rant des broussailles, soit en le mélangeant avec la couche minérale sous- jacente à l’aide d'appareils spéciaux (charrue finnoise). Marcel Denis. He H£SsELMAN. — Studier ôver salpeterbildningen i naturliga jordmaner och dess betydelse i växtekologiskt avseende. “Etudes s sur 71e dév eloppement des nitrales dans les sols naturel; et son importan u point de vue phytœcologique) + rie en allemand : _(Medd. ke Stiese skogsfürsüksanstalt. H.13. 17, p. 297-528. Stockholm. 19 Après avoir donné quelques détails sur la chimie de l’humus et sur le cycle de l'azote, l’auteur aborde l'exposé des méthodes chimiques et - bactériologiques qui lui ont permis de mettre en évidence l’évolution de l'azote — et en particulier de l'azote nitrique — dans le substratum do: quelques associations végétales Les Bactéries nitrifiantes ee été cultivées sur lion de Niadate ou de Buhlert-Fickendey, les Bactéries dénitrifiantes dans la solution de | Giltay. Des échantillons de terre ont été prélevés et leur pouvoir nitrifica- | teur a été comparé. Enfin, les plantes qui croissaient dans les sols étudiés ont été soumises à la recherche des nitrates grâce à la réaction colorée de la diphénylamine. Les Bactéries de la nitrification et de la déhtrides tion sont largement répandues dans toutes les associations végétales de la Suède. Pourtant dans l'humus brut des forêts de Conifères à tapis de Mousses et dans les : tourbières, le processus de nitrification n'a pas lieu : les Bactéries nitri- _ fiantes ne trouvant pas dans ces milieux les conditions nécessaires à leur | développeñent : notamment l'acidité de l’humus brut ou de la tourbe s'oppose à la nitrification. Cette dernière n'a également pas lieu dans un sol pauvre en électrolytes. L'apport des électrolytes se produit soit avec les eaux, soit à la suite du travail des insectes et des vers , qui, aux parti- eules de l'humus mélangent les matières minérales des pe profondes | nécessaire au ss El lents des Azotobacter. ride Deus. ne : 3 du sol, N faut enfin sigualer que la présence du carbonate de calcium ne nt NOTES BIBLIOGRAPHIQUES 7113 Marie C. Sropes. — New Bennettitean eones from the British PRET Phil. Trans. Royal Soc. London, série B; vol. 208, pp. 3 440 ; pl. 19-24 ; 25 text-figures, 1918. Les Beunettitales abondants durant le Jurassique et le Crétacé plus ancien que le Gault (Albien), sont rares dans ce dernier terrain. Des deux inflorescences à structure conservée décrites par l'auteur, l'une (Bennetti- tes albianus sp. nov.) provient du Gault du Kent, de Folkestone (Angle- 4erre); | autre du Lower Greensand de lile de Wight. 4° Le cône du Bennettites Albiarus, Htbélremént conservé, ne mesu= ait pas moins de 7 centimètres de diamètre et comptait environ 600 graines. L'auteur donne la description détaillée de ces graines et des « écailles interséminales. » Ecailles interséminales : un seul faisceau vasculaire traverse dans la région centrale le tissu fondamental, à cellules arrondies, de chaque écaille ou bractée stérile. Leurs cellules épidermiques sont remarquables par la tonservation de leur contenu riche en granules sphériques ou globules. C’est la « couche à plastides » de l'aut Graines : Les pédoncules s'’évasent èn coupe à leur sommet ; la base de la graine est enveloppée -de cellules tubuliformes, lui constituant une sorte d’arille ou de cupule, mais on ne peut établir de parallèle avec les cupules des Lagenostomales, parce que chez le Bennettites, le tégument des graines n’est pas innervé. Ce tégument est complexe ; le long micro- pyle est rempli en partie par du tissu provenant du sommet du nucelle. L'embryon a deux cotylédons. Les Bennettites, comme les Cycadées, sont des xérophytes typiques. Chez les Cycadees, les grands cônes. sont appro- visionnés en eau par des faisceaux vasculaires, les faisceaux sont réduits dans le cas des Bennettites. Miss Stopes émet l'hypoikèsé que les cellules tubuliformes, entourant la graine d'une sorte de eupule, auraient eu pour rôle de maintenir l'humidité autour des ovules en voie de croissance, dans les cônes très denses des Bennettites. 2% Bennettites maximus Carruthers. Trone à section elliptique, du moins en apparence, mesurant 30 X 17 em. de diamètre ; moelle massive, dépourvue de canaux à gomme et de faisceaux vasculaires, pourvue de cellules de transfusion à parois épaisses et ponctuées. Bois entourant la moelle (structure a Spee « une assise génératrice donne du bois et du liber, ce dernier plus développé que le bois secondaire à trachéides ar ones: Rayons médullaires de façon générale unisériés. Les bases foliaires ont de nombreuses « cellules de transfusion » ; leurs faisceaux vasculaires n'ont que du bois centrifuge, à moins d'adméttre æxiste du « tissu de haies. » à: 774 REVUE GÉNÉRALE DE BOTANIQUE Les cônes du /. maximus sont nombreux, petits ; ils ont été fossilisés. à un stade très jeune de leur développement ; cependant ils se montrent nettement bisporangiés. ‘ A. CARPENTIER Boyer. — Etudes sur la biologie et la eulture des Champignons supérieurs. Après quelques remarques générales sur les Champignons et leur culture, l’auteur fait, de ses propres recherches, un exposé qu’il divise en deux parties. remière partie : Recherches générales sur le développement et la culture des ne) Pour obtenir le développement d’une espèce, M. en général, ne part pas de la spore. Il prélève, en prenant les éeauiions rente es pour éviter des contaminations, des fragments dans l’intérieur du pied ou du chapeau, et les transporte sur les divers +» : -miheux de tre qu’il a employés : fumier, bois, tranches de carotte, etc. ; L'auteur exagère un peu en donnant à cette façon d’opérer le nom de __, « méthode nouvelle », car ce procédé a déjà été employé, et l'on obtient ainsi, souvent sans grandes difficultés, un beau développement mycélien ; mais on n'arrive pas toujours jusqu'aux fructifications. L'auteur le sait bien lui-même, pour diverses espèces qui A fait l'objet de ses expé- riences. Or, évidemment, dans cet ordre d'idées, on ne doit considérer comme réellement réussies que les cultures qui four nissent des fructifica- tions. : M. Boyer oppose ce bouturage à la culture faite en partant de la spore même, et cela principalement parce que avec le Psalliota campestris, il n'a jamais obtenu de + résultats positifs indiscutables ». Ce fait négatif ne saurait infirmer les résultats positifs de MM. Costantin et Matruchot qui, _eux, partent des spores et obtiennent aisément un blane de Champignon M. Boyer donne ensuite des détails sur le caractère des mycéliums qu il “obtient d’ Armillaria mellea, Collybia fusipes, Rhizopogon luteus, Selero- derma vulgare, ete. Des résultats de ce genre lui ont été fournis par . trente-deux espèces. Il est arrivé jusqu'aux fruclifications, en particulier, pour Armillaria mellea, Lentinus tigrious, Pholiota ægerita. Il termine cette première partie par quelques considérations sur diverses conditions de fumure, de milieu susceptible de favoriser le déve- a loppement des Champignons, et sur le rôle symbiotique que certains nu d'entre eux peuvent jouer vis-à-vis d’arbres et de plantes herbacées. ( Deuxième partie : Etude or de quelques espèces. Dans un pre- _.mier chapitre, l'auteur étudie surtout la Morille dont il a produit des déve- pements mycéliens sur des. mi # ieux variés. En général, les milieux neutres, faiblement ess ou nan Shafios sont favorables ; ceux in AE NOTES BIBLIOGRAPHIQUES 7175 très alcalins ou très acides ne donnent que des dre beaucoup moins bons. L'appareil ascosporé n’a jamais pu être Dans un second chapitre, il étudie les Psalliotes et, en particulier! P. campestris. En opérant, comme il a été dit plus haut, par re l’auteur a fait des cultures en grand, dans les conditions ordinaires des Champignonnistes, sur meules de fumier. Il a obtenu ainsi de très beaux développements avec diverses variétés, bien connues comme telles dans la région de Bordeaux ; Reinard, La Griffe, Filibert, Cousteau, Léonard. Il y a dans le travail de M. Boyer de ROLEX résultats intéressants et il est probable que l’auteur arrivera à des succès avec un plus grand nombre d'espèces que celles que l’on sait cultiver actuellement. Son expé- rience le met maintenant à même d'étudier le développement morpholo- gique des Champignons Basidiomycètes, connu actuellement pour bien peu d'espèces. Il y a beaucoup à découvrir dans ce champ d'études et M. Boyer est tout indiqué par ses travaux précédents pour en défricher, avec beaucoup de succès, une partie. Léon Durour : 14 CHRONIQUES ET NOUVELLES M. J. CosraxTiN, Professeur de Culture au Muséum d'Histoire naturelle de Paris, est nommé Professeur d'Organographie et de Physiologie végétales dans le même établissement. 4 M. G. Nicozas est nommé Maitre de conférences de Botanique à la Faculté des Sciences de Nanev. La hhive d' Histoire naturelle de l ‘Ecole de à one de De à : ‘est déclarée eh "ue Un concours aura lieu le 14 Juin 1920 à la Faculté de Médecine _ de Montpellier pour l'emploi de Professeur suppléant d'Histoire pa _. à l'Ecole de Médecine de de Pharmacie se Marseille. sa Un concours sefa ouvertle 31 Mai 1920, à la Faculté de Médecine a Lille, pour l'emploi de Professeur suppléant d'Histoire naturelle à l'Ecole de Médecine et de une d Amiens. TABLE DES ARTICLES ORIGINAUX Notice sur Viviand-Morel, par M. Gaston Bonnier Variation des substances hydrocarbonées dans les tévilles av ec sen figures dans le texte) (suite), par M. Emile Micuer-Durann, 10, 143, 196, 251, Recherches anatomiques sur quelques plantes l'hosaies de Mad ascar (avec douze figures dans le texte et une PMR par M. Marcel Denis 33, 115 Notice sur 0 tous Gatin nue un Sarrtit: par M. Jean FRIEDEL L'inuline chiot le cÉbétaus — Genësé et Éandlothiéion" par M. H. Colin ? 15, 179, 229, Notes dalibibeniiuues sur le Carbenifèré de heal de da Basse- . Loire (avec une planche), par M. A. CARPENTIER, Influence de l’éclairement sur l'absorption du élécdse à par Fes racines des plantes supérieures (avec une p R ar Mme Dolorès CegriaN DE BEsrerro et M. Micuer-Dura Sur le montage de quelques préparations microscopiqués, dar M. enri COUPIN a à l'étude dés Fdietions a Sont dèhs des feuilles e la sabinire et la présence de ee rs par M. G. Rica AS Edouard Pau — Sa yie ets son œuvre (avec un portrait), das M. F: GAGNEPAIN Sur le suspenseur du Trapa: nâthbé L (avec cinq fur dE 1e texte et une planche), par M. A.Tisox Notes de Sr ri nl A HE (avec une planche), par M. A. GUILLAUMIN Deux Hépatiques peu connues s (avec une figure FA le cé et une lanche), par MM. Ch. Doux et L. TraB . - Recherches anatomiques sur ès variations “e Paris quadritolia L. (avec M CE -une figures dans le texte), par Mme Valentine- Charles Gar k 32 Observations is sur le Stondriome des Vigélais et rechetches sur l'origine des chromoplastides et le mode de formation des pigments xanthophylliens et carotiniens. Contribution à l'étude physiologique de la cellule (avec trente-cinq figures dans le texte et soixante planches), par M. A. GuicriermonD . 972, 446, 532, Notes d'herborisation au Maroc, par M. Marcel RiGorarD . . . . Etude sur la semence et la germination du Garcinia Mangostana L.. {avec trente-quatre nn dans le texte et trois à planches _par M. Andreas SPRECHER 513 635 417 609 FABLE DES NOTES BIBLIOGRAPHIQUES ArBEer, Agues. The phyllodëe theory of the monocotyledonous leaf with special reference to anatomical evidence Archivos do Jardim Botanico do Rio de Janeiro . ARNAUD. Les Astérinées à Brarbszer, H.-C.. The PO AAE of North Ceoues ï Dore Etudes sur la biologie et la culture des Champignen: supé- rieurs , dis à : * BRACHER, He. D rRérte lois on ones Hasèe ; Brencaiey, Winifred E. Organic plant poisons. I. Phosols ss BRIQUET, John. L'appareil staminal des Composées, structure et fonc- tions de ses diverses parties . CamP8eLr, D. H. Studies on some East NE Hepaticu CnovAT, R. Muraltiæ novæ . . ME Re RUE Corer, W. The Amanitas ofthe Eaéiére United Étates : Coker, W. The Russulas of North Carolina . . . Cozanr, M. Essai sur les florestertiaires du Tonkin . Cowpry. Comparaison des mitochondries des flots Res et végétales Davi£, R. C, À OU “list of Féra pinna- ÉGiue with some 7 notes on the leaf-trace in the as". De Courow, André. Etude de la PAPERS du Picrhiiss nr nescens | . re ue Dornge, Ethel. South Atose Res fales DM Ne tes Dox, A. W. R. and G. HickuinG. On Parka decipiens Gares, R. RuGGLes. A systematie analytical study of is North American Convallariaceæ, considered in rer to their origin through discontinous variation . i HasseuBriNG, Hand L.-A. Hawkins. Respiration experiments with sweet potatoes . . . ; Hawkins L.-A. (Voyez HO H.) Hewrri, Jenny. Bufler processes in the metabolism of succulents noise H. Om var'a baleine elétEar sais FA pa À _ salpeterbildningen i marken och dess a for barrskogens foryngring . HesseLMaNN, H. Siudier : over NN oierttiiinién i Sétarlige sort maner och dess betydelse 1 vaxtekelogisktavseende Ce : 318 6 ATA4 509 TABLE DES MATIÈRES 780 4 1 Hacking, G. (Voyez Don, A. W.R.) Ismkawa, Rigakushi. Studies of the embryo sac and fertilization in : Li (Enothera . . DES RON NE RP NC NE . 126 4: JerrREY, E. C. (Voyez désés D. H) he 4 & | Morner. Chondriosomes and the primordia of do and leuco- A piasts, - "1 157 à Murro, Elisa et Gino Pot Ulteriort ricerche Lara alla varia- zione di alcune specie di Miéromiceti . .° . . ur 90 Nicoras. L'amélioration des orges en Algérie. . .. 269 | / NoraxaGez, Mildred. Fecundation and formation of be primary ab a ns sperm nucleus iu certain Liliaceæ . . . . . . . . . . ©10 . À ParLaDis, Vladimir. Plant physiology . PE AO DURE e ES PT TT 46 Parr, Rosalie. The response of Pilobolns to light Ne SU NE TR F . Pozraccr, Gino. (Voyez Murro, Elisa). : ù $ PorTier, Paul. Les symbiotes % 604 Riverr, M. F. The EURE of -the PR in the ls dt. Aliou Fe laria scalaris Cord. . 205 Rouëpr, Joseph. a snatomique de s. germination de anclques a Polygonées”. . 38e Rusf, J. Recherches morphologiques à 1 biologiques sur l'Olivier a sur ses variétés cultivées en Fra k 9 SarGenr, C. S. Notes on North hot PER UL. PA NE OI SARGENT, Oswald H. Fi THRRBNIS dE de flower biology of westralian lants Scorr, D. H. The Hadrbi rase of the Bri tish tre: Dr 0 Scorr, D. H. Notes on Calamopitys Unger. . 319 ScorT, D. H. and E. C. Jerrrey. On fossil plante, showing strueture, from the base of the Waverley shale of Kentucky . DA © À 2e .SEWARD, À. C.. Antarctie fossil ru te Museum Natural de er: History . . 300 de SHARPLES, À. The laticiferons ssstu of Hoves bus tionahe hi Li CARRE protective function, . « : PE Srorrs, Marie C.. À new A nier trie tés New Habit ds . 416 à Srores, Marie C.. An early type of the Abielineæ ie from the Grets- ; ceous of New-Zealand . jui s Snbvus. Marie C.. Roots in Bansénisé es | : : 607 / Sropes, Marie C.. New Bennettitean eones from the British Creta- a ViNGENT, François, Rectierches or remnogéniques : sur quelques ms pe. créales nue. À pk were Me Le : ©” \ ‘ O0 } / «97 | 9 GERMANICA EN SOLUTION ISOTONIQUE jf. ( | Le Ne 1S AS, 1 RSS 5 Te 5 — pe. TS * Tome Si - PI 22 et 22° " se Tri 28 En D ° @! … ses . se & -e “€ - @ 3 Ro . "æ: Se2r 6 à, 2) LUS — o | CR “e 7 ” ; ne 4 “ RÉ o .. js ais Q s$$ . Ge sn L: a) RIRE rt ps _ DS en CZ: & l'E Ve Hi in E VE LE UC TV CDR EE à CAE ATOS $ MCE dt tunis 18 es en En GET d joe Ras Revue Générale de Botanique Revue Générale de Botanique Tome 31 - Planche 23 f REA Ÿ Ch + : ES K. D » ds. d LA ; ay: #=" A RE Le DELey, imp. GUILLIERMOND, del. F Cellules épidermiques de l’anthère d'Iris germanica observées en solution 1sotonique Revue Générale de Botanique Tome 31 - Planche 24 GUILLIERMOND, del. Le DeLey, imp. Cellules épidermiques des bractées d’Iris germanica observées en solution isotonique s Tome 31 - Planche 2 Revue Générale de Botanique mn . Q 0 NES Ge F D es A TE Et LB SDS NCE le S us Ho EE Le 2e CR SN Là ? Q e ; Ô To «D } rt o L2 Le: ©". : de D 4 ? en - ù £ e ESRI, fe 40 B20e0 0 W® 96 ET apr Q S DL Pare, &L TS ES : 1 5 V9 S | cac pi 4 9000 « Le DeLey, imp. k pe ; [ri i vées lution isotoniqu Cellules épidermiques de la feuille d'Iris germanica observées en solution isotonique GUILLIERMOND, del. Revue Générale de Botanique Tome 31 - Planche 26 0 ? © > © "+ re # 1. on A °e d « 0 \ © (2 & | 4 } he 72 4 sr, bu 4 | de ” + Me4e) j | + … LT Ÿ \e RE 4 ce» 2 4 k + F % : A LES Mn 4 2°" < ve ; | | QG OP | © 7% 6 | ; Le & \ LE 6 | a? | \ . [l À “ À > | eo Ci |: v) 2 à, fuite ue’ | pt À L3 LR] * >» à À4 Lo Le) oi LES 1 ” ps / Ke ; GuiLLiERMOND, del. Le DeLey, imp. Altérations des cellules épidermiques de la feuille d'Iris germanica en solution hypotonique gets ‘28 et FER 31. me Ton ä ÉRRR EN a ET PARTS RER NES fr ale de Botanique je vue Revue Générale de Botanique Tome 31 - Planche :9 * L imp. GUILLIERMOND, del. E DeLey, imp Plasmolyse des cellules épidermiques de la feuille d'Iris germanica © Tome 31 PL S0et30% Revue AR PT ee Pre Eee be LE és (ee +4 O2 14 PURE ER ni ETS £ is se Se et 2 TR Vs 1 PREUTS … GRR ONE ER ome 41. RE ma OS l é 1 Le PEUT Fe anique De Med “7 HN nee de Bot us | Générale æ D en . PEN dl 1e Re se ; er ER Tourne S D'IRIS GERMANICA ES BRACTÉE NN ps CPC. A ont NP (RS. ns ONE 5 À) # d o € 3L - Planche Tome 7 Revue Générale de Botanique - n< e. Fr: 5; 5 D£ 29 a" to 4, O7 os + © & ir se € RES (Be, * L 4 % ? LA } Fi 1 43 L Le df 7 * és & LTD X s ( 14 7070" » CE #* en Se À .. + + F 4 Ca # CN % SE QD R AN ES pr CH ; » »" £ 4 D > 1 @ mn Fe + ’ n D'APE SANT * ee es 4 N + % i pe FA RS mn NS ô à Æ pri 2 v À . y NS . LA LL L2 LEE d 3 4 | * 8 f “. Li } CS ss . $ È ES « # 9 on, a LES . ï * "0 … VS Le t y © » Li Hs NN: Q (3 6 # ee CE asie * je " é ; . 4 #7 Lee D de. > . F" % tes 8 ANR % SE, \ Da a. ae Pas | Ba à AË ST 7 a Re Fa (Q® d LR LA } . le 4° dei Le DeLey, imp. , del. GUILLIERMOND zermanica Tome 31 - Planche 35 Revue Générale de Botanique Le DeLey, imp. GUILLIERMOND, del. Cellules épidermiques d’'Iris germanica sur coupes fixées et colorées ppt CR nee vue Générale de Botanique CELLULES ÉPIDERM \D'IRIS GERMANICA 31. PI 37et 37% Revue Générale de Botanique imp. È HT OPDAAANII A L CELLULES ÉPIDERMIO " PIIRQ D'IRTQ CELLULES ÉPIDERMIQUES DES. P Tome 31 - Planche 41 Revue Générale de Botanique \ | 3 S .…, * ’ « Le DELey, imp. GuiLLiERMOND, del. Cellules de l a DEEE PE Dress %, 31 - PE 44 et 4ubis nn “AU RS 4iRe ARS M MLEe, V5 + Cév Las OR ER a ae PR OS ET, Revue Générale de Botanique ome É des a x SRE Es c “ RE sat = ane a o ee À terres me. es nr mm dima m, nn, De dd nn Ge ET Me PS mme PRE = DD se” À ne ar ER ES ë | Fe l Le D Es 7 D "Revue Générale de Botanique - nt DO 08000 G. ©) 17© . . ve nu * © Ga.