ANNALES

DE FLORE ET DE POMONE.

IMPRIMERIE DE CASIMIR be ile is 4

la Viei Monpaie, ne

ANNALES ©

DE FLORE ET DE POMONE,

ou

JOURNAL DES JARDINS

ET DES CHAMPS;

Pr MM. Cers, Darvrer, Dovercr, Duvaz, FiLrierre, Jacques, Jacquin aiNé, Jacquin 3EUNE, Lémox, E. Marin, Neumanx, Louis Norssrre, Périx, OKkORNY ET Uriner.

7 A /

1853-1834.

MISSOURI BOT A N H À Le GARDEN

x + Paris, ROUSSELON, LIBRAIRE-ÉDITEUR.

RUT D'ANJOU-DAUPHINE, S.

1834.

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LE

ANNRRRS

DE FLORE ET DE POMONE.

A MM. LES SOUSCRIPTEURS.

Il y a un an que nous avons entrepris la abs cation des Annales de Flore et de Pomone, per- suadés que cet ouvrage périodique destiné à suivre et à faire connaître les progrès des arts agricole et horticole serait accueilli par les véritables ama- teurs. Cet espoir n’a pas été décu malgré que le Journal et Flore des Jardins, qui forme la première série de cette collection, ait paru assez irrégulière- ment pour jeter quelque défaveur sur cette nou- velle entreprise. Aujourd'hui que tout est réparé, et que nous avons fait preuve d’exactitude dans la publication des {nnales de Flore et de Pomone , nous commencons la seconde année avec pes de confiance encore.

Nous n'avons rien à dire sur le plan F notre travail, il a pu être apprécié par, les publications déjà faites. Qu'il nous suflise de faire remarquer qu'il ne ressemble à rien de ce qui se publie au- jourd'hui, et qu'il est même impossible qu al soit unité, surtout aux mêmes conditions. Ce n’est Fpo

Ocrorne 183 À

5;

une spéculation de librairie, et quelques efforts que fasse la presse pour prodeisé à bas prix, les édi- tions économiques qui paraissent le sont tellement, sous tous les rapports, qu’elles ne fournissent pas la compensation de ce qu’elles coûtent.

Nous avons fait ce qui dépendait de nous pour ne rien laisser à désirer sous le rapport de l'exé- cution; nous pensons qu'à cet égard on ne peut nous adresser aucun reproche fondé. Cependant . nous ne négligerons rien pour mieux faire encore, et nous avons l'espoir d'y parvenir.

Nous rappellerons à à MM. les souscripteurs que nous les avons invités dans notre Prospectus ; et dans l'Introduetion de Ja première année ; à nous adresser toutes le tions qu'ils jugeraient propres à D'échairoir quelques faits: de culture; nous renouvelons ici la même prière. C'est avec recon- naissance que nous accueillerons toutes les obser- vations qui nous seront adressées. Nous serions heureux de voir notre Journal offrir tous les résul- tats d'une pratique éclairée, sur quelques points du

me que les expériences aient été-faités; nous espérons être entendus-par tous ceux qui veulent s'associer aux progrès des sciences auxquelles nous nous sommes voués, et qui connaissent l'influence favorable qu'ils peuvent avoir sur la x ages de me. Lee France. 1 pri Rédacteurs et Éditeur des hrièleé de Lre &de, Pomone,

e M Daivner, Doverce, DuvaL, Fist) Aequin aîné, JACQUIN jeune, HÉMOw, » Neumann, Louis Noiserte, FarN Pokorny, Di: ET ROUSSELON,

©1

AGRICULTURE. VIGNOBLES. Sur la greffe de la vigne.

La greffe de la vigne paraît être d'un usage assez rare dans la eulture des vignobles. Nous croyons cependant qu'on pourrait enobtenir de grands ayan- tages, et nous allons essayer de les indiquer, en appelant l'attention des cultivateurs sur cette pra- tique, qui permet de faire des expériences;simples, et dont les résultats ne se font pas attendre long- temps.

M. Cavoleau , dans son OEnologie française, w'in- dique que trois arrondissemens la greffe en fente soit en usage : ce sont ceux de Saumur ( Maine-et- Loire), de Digne out) et de Mont-de-Mar-

san (Landes); 1 son excellent Traité de la Culture 7e la Pi pe et la V inification, y ajoute quelques cantons des départemens du Rhône et de la Gironde. L'un et l'autre de ces auteurs re grettent que ce procédé ne recoive pas plus d'appli- cations; M. de La Bergerie, au contraire, dans.son Cours d'Agriculture ; ne condamne pas précisément la grefle de la vigne, mais aflirme qu’ _… costs fort peu de cas elle est nécessaire, +

« La greffe, a dit Thouin, est-une partie régie tale vivante, qui, unie à une autre ou insérée de- dans, done avec elle et y croît comme sur son pied naturel lorsque l’analogie entre les individusest suffisante. » Telle est, en effet , la greffe; mais ses

4 À

résultats sont très-variés, et c’est ce qu'il importe d'étudier. Parmi ceux qui nous intéressent le plus dans ce moment , nous ferons remarquer la pro- priété qu'elle a de hâter la fructification des arbres pour lesquels on l'emploie, et celle non moins pré- cieuse d'augmenter la qualité des fruits. Cet effet est généralement vrai, et l'on regarde même comme incontestable que plus un arbre à fruits est greffe souvent, plus cette qualité se per fectionne.

Ces résultats, confirmés par l'expérience, nous conduisent à affirmer qu’il est possible, par l'opé- ration de la greffe, d’introduire-dans les nobles plusieurs amélioration! importantes.

_ Supposons qu un vignoble ne contienne qu’un cé- page dont le raisin ne fournisse qu'un mauvais vin: en greffant les pieds avec des greffes prises sur un autre cépage dont le raisin est supérieur en qua- lité, on peut en changer l'essence, -ou seulement le. niodiiiér à à son gré en ne faisant subir cette opé- ration qu’à une partie du vignoble. Si, ce qui arrive souvent, un vignoble contient plusieurs variétés de vignes dont l’époque de maturité des fruits soit dif- férente, on peut y remédier en greffant sur les cé- pages tardifs des greffes prises sur les vignes dont la maturité est plus hâtive. La grefe offre encore le e moyen de reporter sur le sol et à l'exposition qui leur conviennent le plus, des espèces de bonne qua- lité que lon aurait reconnues ne pas se plaire elles seraient plantées. Dans tous ces cas , on remar- quera que le plus grand sacrifice à faire est celui d’une portion d'une seule récolte, ear la plupart des pe donnent des fruits la même année.

La greffe peut être également employée à l’accli-

à

matation des espèces de vignes appartenant aux con- trées plus méridionales, et qui ne pourraient être cultivées, franches de pied, qu'après une longue suite d'années pendant lesquelles on les aurait fait se rapprocher du nord pour ainsi dire pas à pas. On à remarqué, en effet, que plusieurs arbres qui périraient par la rigueur de nos hivers, les suppor- tent parfaitement lorsqu'ils sont greffés sur des plantes ligneuses habituées à notre température.

Mais un autre avantage bien important qu'il serait peut-être possible d'obtenir par ce procédé, ce serait d'affranchir la vigne du goût de terroir si désagréa- ble dans quelques cantons. On regarde comme po-. sitif, que les élémens qui constituent l'arôme des. vins, résident exclusivement dans la pellicule , et plutôt encore dans la matière colorante dont elle est imprégnée. On a remarqué que dans les localités les vins rouges sont infectés de goût de terroir, les vins blancs qu'on y récolte en. 2isont tont-à-fat

rs

de la matière colorante, c'est que des raisins rouges qui, soumis à la fermentation, donnent des vins très- colorés et dominés par un goût très-désagréable, fournissent, par la pression opérée avant toute fer-, mentation , des vins blancs qui ne conservent pres- que rien de cet arôme infect, et qu'enfin, les vins dont le goût de terroir est le plus prononcé sont aussi ceux dont la couleur rouge a l'intensité la plus forte. Ces observations avaient déjà fait conseiller de ne cultiver dans de pareilles localités que des cé- pages blancs; mais il est remarquable qu'on ne veut rien faire pour améliorer des produits que leur mauyaise qualité rend peu importans, tandis qu'on-

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s occupe beaucoup de ceux qui procurent un grand revenu, au point même, ce qui est surtout vrai pour les vignobles, de les détériorer à force de vouloir les perfectionner. Nous ne conseillerons pas seulement de grefler, dans cette circonstance, des cépages blanes, mais aussi des cépages rouges choi- si, Sans mauvais goût, et surtout moins colorés : car, puisque généralement on préfère , plus par habitude que par raison, les vins rouges aux blancs, faut-il essayer d'introduire par la greffe , dans de sembla- bles localités, des vignes rouges exemptes de mau- vais goûts. Si, comme tout semble l'indiquer, le goût de terroir est absorbé:pareles-racines avec les sucs nourriciers-puisés dans le sol, nul doute que l'on réussisse à en garantir les vignes ainsi greflées. En effet, malgré l'opinion émise par quelques au- teurs ; que le sujet modifie la saveur du fruit de la greffe, nous persistons à soutenir le contraire ; et M. Louis Noisette, notre collègue, à l'expérience duquel nous nous plaisons à recourir, affirme que ses propres essais lui ont démontré que le sujet

n'avait aucune influence sur la greffe. Mais. si, comme le prétendent-quelques personnes , le goût de terroir était à la condensation sur les grains de raisin de miasmes méphitiques exhalés par le sol,. la greffe pourrait être inutile ; cependant il esbsi facile de faire cette expérience, que l'on est étonné qu'elle n'ait pas eu lieu encore pour lever tous les doutes à cet égard. Au surplus, nous ferons observer ‘Qué cette assertion n’est pas soutenable : car, sil en était ainsi, par quelle cause les grains de raisins blanés échapperaient-ils à cette impres- sion délétère ? ; ;

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Toutefois nous devons dire que, pour bien ap- précier les résultats que peut produire la grefle, il faut qu'elle soit pratiquée hors de terre; car, si l'on opère, comme c’est l'habitude, de manière à ce que la greffe soit enterrée, on conçoit qu'on a fait une greffe qui participe de la bouture, émet, comme les chapons crossettes, des racines qui lui sont propres et lui fournissent bientôt toute sa sub- sistance.

La greffe en terre peut être employée toutes les fois que l’on veut. rajeunir une vigne, changer quelques cépages et opérer sur un terrain qui ne donne aux fruits aucune saveur désagréable. En pareil cas, elle mérite la préférence, car elle: est d'une exécution assez facile :‘ on taille en coin une quantité de sarmens proportionnée au nombre de ceps à greffer, et on les place dans un panier dont on charge ordinairement un enfant ; un ou- . 7e muni d'une pioche, déterre chaque cep

greffer jusqu'à six pouces sous terre : il détache AT Éy ne racines qui se trouvent dans cette épaisseur ; un second ouvrier rabat le cep sur les racines à une profondeur que l’état du pied lui fait apprécier, et qui est au moins de trois pouces, mais jamais plus de six : il unit l'aire de la coupe, et y pratique , avec une serpette peu courbée, de une à quatre fentes, selon la grosseur du sujet. La per- sonne , qui porte les greffes, en place une dans cha- que entaille; enfin, un dernier ouvrier assure les greffes en comprimant un peu la terre à l'entour avec la main : puis il couvre de terre, à la pioche, en prenant Je plus grand soin de ne pas déranger les greffes et de laisser deux yeux hors du sol :7ces

: 8 greffes , faites sur des sujets de trois ou quatre ans, réussissent très-bien, mais mieux encore quand on greffe sur de vieilles vignes, Cette opération n'est pas longue à exécuter.

On greffe aussi sur les principaux sarmens en . coupant, en bec de flûte alongé, l'extrémité des sujets et des greffes que l’on fait coïncider lune avec l'autre, ét que l'on maintient avec un brin de jonc: on couche ensuite, comme des provins, les sarmens ainsi greffés, en laissant sortir de terre les extré- mités des greffes ; on peut encore, en pareil cas , fendre le sujet et y insérer la greffe taillée en coin.

Enfin, M. Lenoir, dans l'ouvrage déjà cité, pré- tend que la greffe réussit mieux lorsque les deux sarmens sont taillés de la manière suivante :

Le sarment est taillé en bec de flûte très-court ;

on lui fait ensuite, à deux pouces ou deux pouces et demi en arrière, une entaille parallèle à la sec- tion du bec de flûte, et qui pénètre jusqu’au centre; on enlève la moitié du bois depuis le bec de flûte jusqu'au fond de l’entaille oblique. La greffe est préparée de la même manière : de sorte qu’en la rapprochant du sarment, les deux parties taillées s’ajustent avec exactitude et se trouvent en contact, non-seulement par leurs par ties latérales, mais aussi par leurs extrémités qui pénètrent dans les eñtailles obliques. La grefle doit être prise immédiatement au— ass “dé la crossette, c’est-à-dire qu'on la fait avec les sarmens de l'année précédente ; et en ayant soin de laisser hors de terre quatre ou cinq nœuds GE elle porte souvent du fruit dans la même année.

Mais si l'on voulait essayer la greffe dans la vue

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d'améliorer les fruits d’un cépage, d'en hâter la maturité, d'introduire dans un vignoble une espèce des contrées méridionales , ou enfin de garantir la vigne du goût de terroir, il faudrait que les greffes fussent faites au-dessus et hors du sol, car c’est ainsi seulement qu’on peut en attendre les effets que cette opération produit. La pratique est alors plus longue et plus minutieuse, mais cependant elle ne l'est pas tellement qu'on ne puisse en tirer bon parti, si les essais donnaient des résultats satis- faisans. Voici, en pareïl éas, comment il faudrait opérer. A ee

On taille la greffe en coin alongé d'un pouce et demi, on fend le sujet par le milieu en prolongeant la fente jusqu’à deux pouces de profondeur; on insère la greffe dans cette fente de facon qu’elle descende jusqu’au fond , et que les deux moitiés du sarment dépassent de chaque côté, de 6 lignes en- viron, l'endroit commence la coupe du coin. : On fait avec de la laine une ligature en commen- cant par en bas et finissant un peu au-dessus de la coupe de la greffe ; à la taille suivante, on retranche, le plus près possible de la soudure , les deux cornes desséchées du sujet en unissant la plaie pour qu’elle cicatrise facilement. Cette différence de longueur entre la fente du sujet et le coin de la grefle a été motivée par la remarque que l’on a faite que la mortalité, qui se manifeste toujours plus ou moins sur la coupe d’un sujet en général, descend beau- coup plus bas sur la vigne que sur les autres arbres fruitiers, et c'est pour obvier à cet inconvénient qu'on fait dépasser de six lignes, par les cornes du

AE ?

sujet, le point lesdeux coupes cessent d’être unies.

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L'époque la plus convenable pour faire la greffe de la vigne en terre, est le moment la sève commence à monter, ce qui a lieu ordinairement en mars. Quant à la greffe hors de terre, il faut at- tendre un peu plus tard , et à partir du moment le bourgeon va se AVE YEE TG jusqu'à l'époque de la floraison, on peut greffer avec la presque cer- titude d’une reprise facile. DovErGE.

HORTICULTURE.

Sur la condition de _ jardinier dans Les maisons bourgeoises.

Si l'on s’entretient avec un propriétaire, il est rare qu'il ne se plaigne pas de son jardinier; si l'on cause avec celui-ci , il arrive souvent que c’est le contraire, et ce qui paraîtra le plus étonnant, c'est que l’un et l’autre ont presque toujours raison. La cause en est que beaucoup de jardiniers ne le sont que de nom, et qu'un grand nombre de pro- priétaires, Habitués: à ne voir en eux qu un domes- tique, humilient quelquefois celui qui à du mé- rite et qui, s'estimant à sa juste valeur, éprouve un sentiment pénible de n'être pas apprécié.

Nous dirons d’abord qu’un jardinier, capable et imstruit, est loin d’être un homme ordinaire, et “mérite beaucoup plus d’égards et de PRET ration “qu'on ne lui en accorde généralement. Un écrivain d'esprit, dans la préface d’un livre de cui- sine, a établi Le parallèle d'un cuisinier avec un pharmacien, et sa conclusion n'est pas en faveur du dernier, quoique dans l'échelle sociale sa pro-

TI fession soit bien plus élevée. Je pourrais, si jé- tais assez hardi, comparer un jardinier à un mé- decin. Ilest en effet , tout à la fois ; le médecin et le chirurgien des végétaux qui lui sont confiés, il règle le régime hygiénique qu'il sait leur conve- nir le mieux ; il traite leurs maladies ; et certes, les espèces végétales sont si nombreuses, et exi- gent des soins si variés, qu'il ne lui faut pas moins de connaissances qu'au médecin chargé de com- battre les maux qui afligent l'espèce humaine.

- Indépendamment du travail manuel qui procure avec le temps une certaine expérience, le jardi- nier à besoin, pour réussir convenablement dans les fonctions qui lui sont attribuées, de posséder des connaissances dont le cercle est assez étendu. En voici l'énumération succincte,

Il doit savoir : lire. La lecture est le premier pas à fare dans l'étude de toutes les sciences. L'homme qui l'ignore n’est propre à rien, tandis que celui qui lit seulement une heure par jour, acquiert dix foïs plus de connaissances en un mois que l’autre n’en obtient de l'exemple et de la tra- dition pendant une année.

Écrire. Il ne manque pas à un jardinier d'oc- casions de prendre des notes, et de recueillir des. observations ; et cet art lui est d'autant plus néces- saire que la mémoire est toujours insuffisante.

Un peu de latin et grec. Quelques notions de ces deux langues lui facilitent l'intelligence de la technologie savante, et ee que Fon comprend est plus aisé à retenir.

L'arithmétique et la géométrie, pour tirer de la superficie du sol qu'il-exploite le parti le plus

ie 12 avantageux sous les rapports de lutile et de Fa- gréable ; et estimer d'avance, avec précision, les travaux extraordinaires qui peuvent lui survenir.

Assez de levée des plans, pour rendre intelli- gible à l'œil du maître l’ensemble des dispositions

u'il se propose de faire sur le terrain; ou pour exécuter sur celui-ci les indications qui lui sont fournies par le tracé sur le papier.

Assez de chimie et de physique, pour pouvoir procéder à quelques analyses, et apprécier la com- binaison des élémens constitutifs des corps, leur réaction réciproque et les. propriétés. dont ils jouissent isolément ou à égard des autres. L'étude de la météorologie lui importe surtout ; elle lui fait connaître les effets des météores, et lui apprend à en profiter ou à s'en garantir autant que cela lui est possible.

Un peu d'astronomie. Elle lui donne une idée exacte des phénomènes célestes, et de leur influence probable, ainsi que des modifications que peut y apporter Je situation topographique dans laquelle il exploite.

8 Le plus possible de géographie Dvaue ct végétale. Il connaîtra ainsi la patrie naturelle de chaque plante, et conséquemment les circonstances locales et atmosphériques dont il convient mieux de l'environner.

9%La botanique, qui lui donne les moyens de comprendre les autres dans leurs communications, et de se rendre intelligible lui-même ; et surtout Ja physiologie végétale , sans laquelle toute sa pra- tique n’est qu'une routine , et qui, lui enseignant l'organisation des végétaux, lui montre leurs be-

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soins, et lui dévoile les analogies de culture et de propriétés, et des moyens faciles et sûrs de multi- plication.

Si, à toutes ces connaissances que nous jugeons indispensables, on ajoute les correspondantes dans d’autres séries de l'Histoire naturelle, car toutes les sciences physiques s’enchaînent , on reconnaîtra

. qu'un jardinier est plus difhcile à trouver qu'on ne

pense, et qu'on ne saurait lui accorder trop d’'es- time. LA | Cependant nos préjugés ont placé la profession de la médecine , bien plus haut que celle de l'hor- ticulture sur le thermomètre de la considération publique. Un client , surtout après sa guérison, se trouve honoré d'offrir sa table à son médecin , tan- dis que le propriétaire le plus satisfait de son jar- dinier croit lui faire honneur en l'y admettant une fois par hasard. Cette différence est le résultat inévitable de l’'égoisme personnel. Il fut un temps les médecins n'étaient guères plus instruits que ne le sont aujourd'hui la plupart de nos jardiniers, et alors cependant ils jouissaient d'une considéra- tion égale à celle dont ils sont environnés de notre temps. Ceux que le hasard ou la nature servaient à propos dans la guérison des malades , marchaïent d’un pas rapide à la fortune. La pratique de la mé- decine procurant de grands bénéfices , il était na- turel que les gens riches, en état de soutenir les frais d’une éducation coûteuse, y destinasssent leurs enfans , et alors, grâce à l'étude, il s'est successive- ment formé de véritables médecins tels que nous en voyons aujourd'hui, ce que je me hâte de pro-

clamer, de peur de me brouiller avec la faculté.

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‘état. de jardinier , au contraire , ne paraît pas conduire à la fortune, surtout ceux qui en rem- plissent les fonctions dans les maisons bourgeoises. Aussi les enfans de jardiniers ne suivent ordinai- rement la profession de leurs pères que parce que ceux-ci, pour se soulager dans leurs travaux, les \ occupent de bonne heure; grandissant sans autre état, ils le continuent, bien qu'ils sachent par l’ex- périence de leur famille le triste résultat qu'il doit avoir. En effet, ce ne sont pas eux qui peuvent ja- mais devenir de véritables jardiniers dans laccep- tion du mot, Leur éducation est négligée pour se livrer au travail j alier nécessaire à tence, et d'ailleurs leurs parens ne sont pas assez rétribués pour leur en faire donner ; et si, dans de telles circonstances, il s’en forme un par hasard, c’est que la nature a tout fait pour lui, et qu'avec de l'éducation il se serait élevé au prémier rang dans les connaissances humaines,

Ainsi, dans l'état actuel des choses, les proprié- taires pe rencontrant souvent que des manœuyres au liéu de jardiniers ont raison .de se plaïîndre ; mais les jardiniers, réellement dignes de ce nom, ont à leur tour raison de se plaindre du peu d'é- gards qu'on leur témoigne. Il faudrait, pour qué les hommes instruits embrassassent cette profes- sion, que les propriétaires consentissent à leur don- ner des appointemens raisonnables, et au moins égauxau gain qu'ils peuvent faire dans une autre carrière-en utilisant leurs connaissances ; al faudrait qu'ils leur aecordassent une juste considération , (ee n'est certainement pas trop que de réclamer pour eux celle dont jouissent les régisseurs};

CR nn: : PTT CE

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alors ils? aimeraient un état justement honoré, et bientôt les propriétaires reconnaîtraient les avan- tages qui résulteraient pour eux de ces nouvelles dispositions. Mais tant qu’on s’obstinera à regarder les jardiniers comme des domestiques ; qu'ainsi que cela arrive trop souvent , ils seront aux ordres du dernier marmiton, et que le chef de cuisine ayant l'oreille du maître pourra lui faire tous les men- songes qui lui viendront à l'idée pour autoriser ses achats de légumes et de fruits, sous prétexte que le jardinier ne, fournit rien de bon, on peut s'at- tendre à n'avoir jamais que des jardiniers incapa- bles. Celui qui a des talens et du cœur , aimera mieux travailler à ses risques et périls que de souf- fr un pareil état d'humiliation, et celui qui le supportera s’abrutira davantage encore; l’homme qui se voit estimé et considéré, fait de nouveaux eflorts pour mériter davantage ; celui que lon _ abaisse et qui s’y résigne, se dégrade de plus en plus. Doverce. MR 0 0: id - Moyen de prolonger l’existence de plusieurs plantes annuelles.

Beaucoup de personnes ignorent, sans: douté, qu'il est possible de multiplier autrement que par le semis la plupart des plantes annuelles et bisan- nuelles. Nous croyons donc faire plaisir à nos lec- teurs, en leur communiquant un moyen pratiqué en Angleterre et dans quelques parties de la France.

Il consiste à couper, aussitôt leur défloraison, l'extrémité des rameaux des plantes qu’on veut multiplier. Peu de temps.après, on fait des bou-

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tures avec les nouvelles pousses que l'opération de l'étêtement aura fait produire , et on les conserve en serre tempérée.

En appliquant ce procédé fort simple à plusieurs plantes annuelles, on obtient les mêmes résultats que si elles étaient vivaces, et, indépendamment de l'avantage très-grand d’avoir l’année suivante des

fleurs plus hâtives ; on trouve celui, non moins

important, de conserver des variétés précieuses que le semis ne reproduirait pas.

On réussit très-bien de cette manière , à l'égard de quelques variétés de gir oflée grosse DE qua- rantaine, œillets de poète, delan à feuilles d'œillets depoète; de chrysanthemum coronariurn , clarkia , collinsia , ete. JACQUIN, jéune.

PLANTES D'ORNEMENT.

PLEINE TERRE.

HEDYSARUM. Lin. Diadelphie décants hs Lé-

gumineuses , Juss.

Caractères génériques. Calice persistant, à cinq divisions subulées, carène obtuse, comprimée, en partie bifide ; légume composé d Sr Hpalatione arron- de, plus ou moins comprimées.

DU CAUCASE, hedysarum Caucasicum.Marscx.

ora Taurica 2 pag. 178. ( Voyez la plan-

Plante ira tiges droites, pourpres, Mabrés et striées, haute d’un à deux pieds, se ramifiant à la

“xl É

de ce SR M

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partie supér ieure, en petits rameaux alternes. Feuil- les aïlées avec impaire , alternes, composées de dix à vingt folioles opposées, glabres, Pr lancéolées à pétiole court; le pétiole commun est long de trois à six pouces , renflé à à sa base, avec une cannelure dans toute sa longueur ; dipedes embrassantes, ovales, pointues , brunes, striées et velues, opposées à la naissance des rameaux et au pétiole des feuilles. Pé- doncules longs de dix à quinze pouces, axillaires , terminés par un grand nombre de belles fleurs en forme d'épi, d'un pourpre. violacé, pendantes et pedicellées. Corolle papilionacée. portée. sur un pédicelle long de deux à trois lignes. L'étendard.est plus long que le pétale inférieur ; les deux latéraux, ou les ailes, sont plus courts et plus étroits. Éta= mines au AE de dix, à filets réunis ; cependant l’une d'elles reste souvent dibrs anthèrés.; Jaunes, ar- rondes. Style court, terminé par un stigmate sim- ple. Calice persistant, à cinq divisions courtes et ai- guës, de couleur brun violet, velu avec deux petites bractées linéaires à la base. Le fruit est une gousse articulée, glabre, pendante, velue sur les bords, renfermant une seule graine dans chaque. La figure représente la partie supérieure d’un fruit séché.

Cette belle plante a été introduite à Paris par des graines reçues du Caucase en 1831. Indépendam- ment de son emploi, comme plante d'ornement, elle paraît présenter de grands avantages en la cultivant comme four rage, à cause de sa précocité, et du développement ainsi que des qualités de sés feuilles et tiges. Dans ce cas, elle peut être employée comme fourrage sec, ou donnée en vert, car elle repousse facilement ane avoir été coupée.

Ocrosre 1833. 2

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Elle paraît se plaire sur les montagnes , aussi les terrains pierreux et sablonneux lui conviennent. Toute exposition lui est bonne, elle ne redoute rien des froids les plus rigoureux.

Comme plante d'agrément, elle peut très-bien servir à la décoration des jardins ; elle est une des plantes qui développent les premières, au prin- temps , leurs feuilles et leurs fleurs. Elle fleurit de- puis avril jusqu’à la fin de mai; ses graines sont mûres à la fin de juin, et elle donne de nouvelles fleurs en août et septembre.

On la multiplie par l'éclat de ses drageons et de boutures, faites avec sestiges, ‘en septembre, que elles ont acquis tout leur développement ; mais il est plus facile de la multiplier de graines

uw'elle fournit abondamment. On les sème dans les jardins dès les premiers jours du printemps, en pots ou en pleine terre, dans de la terre sableuse, ou composée de trois parties de sable fin et une partie de terre normale. On repique ensuite deux à deux en place ou en pépinière, ou même dans des petits pots , afin de pouvoir en mettre enplace en toutes saisons. Les racines de cette plante sont pivotantes et ont peu de chevelu, ce qui fait que lorsque l'on plante des pieds trop forts à racines nues, la réussite n’est pas aussi assurée. Tandis qu'étant en pots, elles se contournent et ne souf: frent aucunement de la déplantation.

On peut se procurer cette belle espèce chez MM: Jacquin frères et Lémon. Les premiers se proposent de vérifier ses avantages comme plante de prairies artificielles. Pépin.

19 ROSIER NOISETTE JAUNE DE SMITH. Rosa norsettiana Var : Lutea Smithir. Horru. (Voyez la planche et pour les caractères génériques page 572 du de sep- tembre 1833 de ce Journal).

Arbuste vigoureux ; bois brunâtre à aiguillons pourpres foncés , éloignés, gros, courts et droits ; feuilles pétiolées et alternes à cinq folioles ovales presqu dies, dentées, terminé par une pointe plus ou moins aiguë, d’un vert frais. Bractées pur- purines. Fleurs bien faites, d'un Jaune citron, très- pleinés et très-odorantes, ayant de cent trente à cent soixante pétales courts un peu roulés et bien rangés.

Nous avons recu d'Angleterre , dans le moïs de juin dernier , cette rose sous nom de noisette jaune, que nous avons cru devoir lui conserver , malgré que quelques personnes prétendent qu’elle appartient plutôt aux bengales. Elles fondent leur opinion sur ce que, jusqu'alors, elle n’a pas fleuri en corymbe. Mais je ferai remarquer que le pied que nous avons recu, étant très-faible, on peut es- pérer que plus tard sa floraison feprendra ce carac- tère. Au reste, la duplicature la fleur est telle, que nous n’avons pu examinér si les étamines avaient leurs filets libres ou soudés par groüpe. Dans tous les cas, s’il y a erreur dans cette clas- sification, nous ne manquerons pas de l réparer lorsque le temps nous aura permis de mieux étu- dier ce rosier. 45:

Quoi qu’il en soit, eette rose, qui a fleuri toute l'année, est une acquisition précieuse qui ne mai- quera pas de piquer la curiosité des amateurs.

Nous pensons qu’elle pourra supporter l'hiver en

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pleine terre; mais, comme elle est encore très-rare, nous engageons les personnes qui la possèdent à lui faire passer la mauvaise saison en serre ou sous chässis.On la multiplie par greffe, boutures et mar- cottes. Jacquin , aîné.

Zinwia. Lin. Juss. Lamarck Persoon. Syngénésie superflue, Lin. corymbifères, Juss.

Caractères génériques. Ynvolucre oblong , im- briqué, cylindrique; écailles arrondies, inégales, raides, serrées ou lâches au sommet; fleurons du centre hermaphrodites; demi-fleurons de la cir- conférence entiers ou échancrés, femelles fertiles, marcescens et persistans ; réceptacle palléacé ; se- mences comprimées , celles du disque surmontées de deux arêtes subulées; celles de la circonférence souvent nues.

BREZINE ÉCARLATE. Znnia elegans var : coccinea, BOT MAG. ? Hortuz. ( Voyez la planche ).

Tige, haute de deux à trois pieds et plus, arron- die, un peu velue ou munie de poils raides , brune dans la plupart de ses parties , rameuse au sommet ; feuilles sessiles, presque embrassantes, ovales, peu pointues , munies en dessous de trois principales nervures; entières sur les bords, revêtues sur les deux surfaces de poils courts qui les font paraître rudes au toucher; fleurs portées sur de longs pédon-

unaux, renflés au sommet ; composées d'un involucre À à écailles imbriquées , ouvertes at sommet , non noirâtres sur les bords; demi-fleu- rons de la-circonférence , au nombre de douze à

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vingt, ovales, rétrécis à la base, obtus au sommet avec une petite pointe et quelques petites dents, d'un jaune fauve en dessous et d'un cocciné brillant en dessus, et tellement éclatant qu'on ne peut fixer cette fleur lorsque le soleil l'éclaire; le disque est d'un rouge plus foncé et les écailles du réceptacle sont frangées au sommet ; les anthères sont d'un beau jaune.

J'ai recu cette plante d’un de mes correspondans de Colmar; sur les quatre graines qui ont levé, trois sont identiquement les mêmes. La quatrième a donné des fleurs d’un rose violacé différentes de celles de l'espèce (zinnia elegans ). EE

Dans le même envoi, j'ai encore recu la variété à fleur blanc pur, qui, quoique très-distincte , ne présloit qu'un médiocre effet , comparativement à l'espèce et surtout à la énpérbe variété objet de cet article.

La culture est la même que celle de Pespèce, c’est-à-dire qu’on sème fin mars, sous châssis ou couche chaude ; on repique sur couche tiède lors- que le plant est assez fort; enfin, on éclaircit en mai pour mettre en place , en ayant soin de conser- ver une motte à chaque pied. On est alors certain de récolter des graines sur les pieds qui sont restés sur couche , et qui donnent tout l'été des fleurs su- perbes. JACQUES.

Coréore p’arkison. Coreopsis Atkinsoniana. Bor. EG.

Cette plante, originaire de l'Amérique septentrio-

nale, à été introduite à Paris en 1850. Elle a quel- que ressemblance au Cor. tincloria de Lin. , dont

22 elle diffère, ecpendant, par ses rayons jaunes uniformes , et dont les onglets ne sont pas, comme dans le précédent , marqués d’un pourpre brun.

Sa tige est haute de deux à trois pieds, à rameaux opposés, nombreux, qui se trifurquent à leur ex- trémité , d'où se développent des fleurs portées sur des pédoncules longs de deux à trois pouces, for- mant un corymbe paniculé. Les feuilles sont pin- natifides ; les radicules pétiolées, à pétioles profon- dément cannelés à la partie supérieure, longues de six à dix pouces, à folioles plus larges que les cauli- maires, qui sont sessiles et placées sur la tige à la naissance de chaque rameau,

Les fleurs sont grandes , nombreuses, composées de denu-fleurons d'un très-beau jaune à disque brun se montrant de juin en août.

Cette plante, une des plus belles du genre, est très-rustique et ne craint pas le froid. Elle est bis- annuelle : en conséquence on la sème au printemps, en terre meuble légère; on repique en juin en plate-bande ou en pépinière, en espacant deisix à huit pouces. Deux pieds suffisent pour former une belle touffe, En octobre et novembre ou au prin- temps suivant, on les lève en mottes pour être plantés sur les plates-bandes et corheilles > OU pour en. orner le bord des massifs. On arrose au besoin. Tous les terrains paraissent lui convenir ; cependant une terre meuble et légère, sans être trop sèche, ést toujours préférable.

J'ai vuchez M. Jacquin cette belle plante, qui est digne d'être employée à la décoration des jardins.

E_ Pépin.

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SAXIFRAGE A FEUILLES EN COEUR, Saxifraga cordi-

folia , Haw:

*

Cette itégbelte plante vivace ressemble un peu, par son port, au S. crassifolia Lin. ; mais elle en diffère par ses grandes feuilles en cœur, épaisses, persistantes, bullées, et dont les bords sont garnis

grandes dents obtuses. Ses fleurs, aussi plus grandes , d’un beau rose violacé, sont portées sur une panicule d’un pied et plus hauteur, dont les petits rameaux sont a . Elles se montrent d'avrilen mai, mais toujours quinze jours plus tard que celle du pHécédetit.

Originaire de la Sibérie, cette belle plante est aussi rustique que le S. crassifolia ; elle a été in- troduite à Paris en 1830. On la multiplie par la séparation du pied, car jusqu’à présent ses graines ont avorté. Il faut aussi la replanter à neuf tous les trois quatre ans, en ayant soin de choisir les jeunes drageons d’un an qui donnent toujours les plus belles fleurs. Comme ses touffes ne s'élèvent pas beaucoup, on peut la planter sur le bord des plates-bandes et massifs en terre meuble et fraîche à toutes expositions. Cependant le mi-soleil parait mieux lui convenir, car ses feuilles y sont plus grandes , d'un beau vert, et ses fleurs y acquièrent un coloris plus vif et passent moins promptement.

Les feuilles de cette plante, et plus particuliè - rement celles du S$. crassifolia qui sont plus lisses et moins charnues, peuvent remplacer avantageuse- ment les feuilles de bette ou poirée dans leur usage pharmaceutique. Pépin.

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MorELLE A FEUILLES GLAUQUES, So/anum glauco- phyllum. Car. Desr.

Tige ligneuse à feuilles alternes, pointues, en gouttière, recourbées, pétiolées , longues d'envi- ron 9 pouces , et d’un beau vert glauque. Fleurs pédicellées, en panicule, tantôt opposées aux feuil- les, et tantôt dans leurs aisselles. Corolle composée de cinq pétales réguliers, d’une belle couleur vio- lette; cinq étamines insérées au fond de la corolle, un ityle, un stigmate simple.

Ce joli arbrisseau, qui peut trèssbien être em- ployé : à la décoration des grands païterres , est ori- ginaire du Brésil, et cependant il peut parfaitement passer l'hiver en plein air, ce que le hasard m'a fait découvrir; voici comment, J'avais enterré sur une plate-bande un pot contenant un pied de cette mo- relle ; sa végétation fut tellement vigoureu se, qu'elle HO des racines qui se firent jour à travers le pot et formeérent des drageons. Je laissai subsis-

ter ceux-ci, que la première gelée détruisit com- plètement, tant ils étaient tendres ; mais la racine

se maintint intacte, et a résisté debnis trois ans aux rigueurs de lier, et sans aucune couverture.

Maintenant j'aurais de la peine à extirper cette plante de la place qu'elle occupe , et cependant elle me gêne à cause de sa voracité.

On peut à à l'automne rabattre les tiges, qui t_très-facilement au printemps , quoi- qu'un peu tard.

En pot, cette plante faite de bouture donne des fleurs d’une dimension une fois plus grande que celles qui sont en pleine terre , ce qui est le contraire

|

25 de ce qui arrive pour beaucoup d'autres végétaux. Cette plante produit un fort bel effet par son feuillage glauque qui tranche agréablement sur le vert des autres feuilles. On ne peut trop la recom- mander aux architectes de jardins pour qu’ils l'em- ploient dans la décoration des scènes pittoresques. Il existe ainsi un certain nombrede végétaux nouveaux dont l'emploi dans les plantations d'agrément est beaucoup trop négligé. | et arbrisseau se plaît dans tous les terrains à l'exposition du midi. On le multiplie de boutures , par ses branches, et le racines tracantes coupées en tronçon. Lorsqu'elle est cultivée en pot, il faut la rentrer en orangerie. NEUMANN:

MoNARDE A FLEURS ROSES: Monarda rosea. Lopp.

Cette plante est vivace; de ses racines fibreuses, il sort pendant l'été plusieurs drageons qui se dé- veloppent du collet et s'étendent horizontalement sur le sol, à six ou huit pouces de la tige, se re- dressent ensuite, ce qui donne, en les relevant à l'automne , le moyen d'obtenir autant de pieds.

Les tiges sont quadrangulaires, hautes de deux à trois pieds , rameuses, velues, marquées de quel- ques petits points bruns. Les rameaux sont oppo- sés, axillaires, terminés par une ou plusieurs verti- cilles de fleurs labiées. Feuilles pétiolées , opposées, ovales, lancéolées, dentées assez profondément sur les bords ; fleurs nombreuses, longues d'un pouce, d'un rose tendre , réunies en verticilles, quelquefois terminales ou prolifères. A la base de chaque ver- ticille, il se trouve six petites feuilles bractéifor-

\

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mes, ovales, et finement dentées; elles sont d'un pourpre violacé. La corolle est monopétale, à tube long et mince : le limbe se divise en deux lèvres, l'une dressée , et l'inférieure un peu réfléchie, ter- minée par une pointe, avec deux petites échan- crures à la base. Deux étamines à anthères ovales, un style simple et filiforme plus long que les éta- mines; le calice est brun, à cinq divisions égales, très-fines et pointues.

Cette belle plante n’est qu'une variété qui tient Je milieu entre le monarda fistulosa, et le M. di- dyma. Elle produit un effet fort agréable à l'œil par ses fleurs d’un rose tendre. Originaire de J'Ame- rique Septentrionale et introduit en France en 1831, le genre monarda n'est pas assez multiplié dans les jardins; cependant les espèces. sont rustiques et offrent des fleurs de couleurs très-variées, Parmi elles une seule les a d’un rouge écarlate, c'est le M. didyma : aussi produit-elle beaucoup d'effet dans les parterres, surtout à l'époque de sa florai- son,.où lon voit peu de fleurs de cette nuance. Cependant les autres espèces ne sont pas moins re- marquables.

La monarde à fleurs roses se multiplie de dra- geons que l'on sépare du pied , soit à l'automne , soit au printemps, que l'on repique en pépinière ou en place, Elle reprend aussi très-bien de boutures, que l'on peut faire depuis le mois de juin jusqu’en Août, ..ear elle a l'avantage de végéter plus tard que

ses congénères. Il suffit de prendre des branches

ou de jeunes rameaux longs de quatre à six pouces, et de les planter en terre meuble et légère ; en ayant soin de donner chaque jour un peu d’eau si le temps

27 le permet, ces boutures ne tardent pas à dévelop per des racines.

Toutes les espèces de ce genre ne sont nullement délicates. Il leur faut une terre meuble et légère et l'exposition du mi-soleil. On les cultive cepen- dant aussi en plein soleil, mais les fleurs s'y pas- sent plus vite, et la végétation est moins durable ; elles fleurissent depuis juillet jusqu’en septembre.

La plante, objet de cet article, est encore assez rare dans le commerce ; on peut cependant se la procurer chez MM. Cels ét Jacquin. Périx.

ÉPHÉMÈRE ÉLEVÉ. 7 radescantia subaspera. Bot. MAG.

Frès-jolie plante vivace, à racines charnues et fasciculées. Les tiges sont droites, rameuses , arti- culées, hautes de trois à quatre pieds, glabres, striées longitudinalement ; les feuilles sont alternes, engaïînantes ; lancéolées , faleiformes et ciliées à Ja base, glabres en dessus, pubescentes en dessous, longues de huit pouces à un pied, larges d’un pouce à la partie inférieure , et se terminant en pointe aiguë. Les deux bords de chaque feuille se redres- sent en dessus, ce qui lui donne une forme en gout- tière. .

Les branches de ramification se développent dans l'aisselle de chaque feuille; ces mêmes rameaux se subdivisent une seconde fois ; et le plus souvent sont trichotomes à leur extrémité.

Les fleurs qui terminent chaque rameau sont nombreuses et réunies en forme d'ombelles qui sou- vent sont sessiles ou portées sur un pédoneule long d'un à trois pouces. A la base de chaque ombelle, se

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développent deux feuilles engainantes et opposées, _ longues de deux à quatre pouces, ressemblant à des spathes. Ce sont les seules feuilles qui offrent cette position sur la plante; elles se trouvent à l’extré- “mité de chaque rameau.

Chaque fleur est composée de trois DURS, d’un beau bleu clair; six étamines, dont les filets sont garmis de petits fiscal de soie, de même couleur que les pétales ; anthères jaunes , un style. Les pé- doncules sont de couleur pourpre, longs d’un demi- pouce recourbé, un peu velu; les trois divisions du calice sont & couleur verte et beaucoup plus velues que le pédoncule:

Cette belle espèce éphémère est originaire de TA Septentrionale , et a été envoyée d’An- sleterre’) à Paris en 1827, par M. Loddiges, sous le nom de 7°. exaltata. L'on pensa que ce n’était qu’une variété du 7”. virginica, mais elle en diffère sous plusieurs rapports. Ce qui m'étonne le plus, c’est de ne rencontrer cette espèce dans aucun jardin elle mérite de prendre placé par le nombre et la beauté de ses fleurs , qui se développent depuis le mois de ; juin jusqu'en septembre et octobre.

Elle croît à toutes les expositions dans une terre meuble; cependant j'ai remarqué que plusieurs pieds qui se trouvaient plantés à mi-soleil étaient beau- coup plus vigoureux, ét donnaient des fleurs plus

que ceux plantés au midi. Elle demande quelque arrosement pendant les grandes chaleurs de l'été seulement.

On la multiplie par éclat du pied, ce que lon fait depuis octobre jusqu'en avril, mais la première époque est préférable ; parce qu'on a des fleurs,

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l'été suivant; tandis que sil'on opère au printemps, la végétation est très-retardée et la réussitemoinssûre.

On peut aussi la multiplier de boutures sur cou- che tiède, en juillet et août, en ayant soin de les couvrir d'une cloche ou châssis pendant plusieurs jours Enfin le semis de ses graines fait au prin- temps, sur couche ou en pleine terre, réussit très- bien. On repique le jeune plant en platebanits pour le mettre ensuite en place sur les corbeilles ou au bord des massifs dans les grands jardins. Pépin.

ORANGERIE.

PELEGRINE DE JACQUES. Ælstræmeria Jacobt. Hok- TUL. ( Voyez la planche, et pour les caractères génériques page 118. de janvier 1835 , et page 153. de février de ce Journal ).

Ses racines sont bulbeuses, arrondies ; sa tige est annuelle , volubile, s’élevant à la Lanteer de dix pieds, éalivée dans un pot. Les fleurs sont termi- nales en panicule formée de sept pédoncules diver- gens, se subdivisant à l'extrémité en deux pédicel- les, dont le plus faible est lui-même divisé en deux; ce qui fait que chaque pédoncule porte trois fleurs d'un développement inégal et qui fleurissent suc- cessivement. À la première ramification du pédon- cule est une bractée purpurine et à la seconde ra- mification se trouvent deux autres bractées, dont une supérieure est longue d'environ: &ix tes et l'autre de trois. À la base de tous les pédoncules sont attachées plusieurs bractées de grandeur iné- gale, et ayant beaucoup de rapports avec les feuilles.

Fleurs s’inclinant légèrement ; corolle à six péta-

30 les, dont trois extérieurs et trois inférieurs, les premiers de couleur rose et terminés par une teinte verte , les seconds d’un beau vert maculé de noir. Étamines aussi longues que les pétales, style triangulaire plus court que les étamines, stigmate trifide.

Feuilles glabres pointues, longues d'environ qua- tre pouces, ressemblant beaucoup à celles de l'a/- Stræmerta acutifolia , excepté qu’elles ne sont pas velues.

Cette plante n’a pas encore donné de graines; elle se plaît parfaitement en pot; je pense, cependant, quelle pourra réussir en pleine terre, car je la crois du même pays que l’acutifolia I lui faut une terre ordinaireet une exposition un peu ombrée,

* N'ayant vu cette plante figurée , ni citée dans au- cun ouvrage, je la crois entièrement nouvelle. Ce qui me confirme dans cette pensée, c’est qu’elle nous est venue par hasard dans de la terre apportée du Brésil, et que M. Otto de Berlin, célèbre jardi- nier botaniste , qui possède la collection la plus com- plète d'a/stræmeria | m'a dit n’avoir pas cette espèce et ne pas la connaître. - _

. J'ai donc cru pouvoir lui donner le nom de notre amiet collègue Jacques , jardinier en chef du Roi à Neuilly. On aime à dédier les plantes à ceux qui savent en apprécier le mérite. Neumann.

IRIS FRancée, Zris fimbriata. Vent. 1. Sinensis. CuRt.mac. Moræa fimbriata. Du. de Cour.

- Cette belle plante , originaire de la Chine, est connue depuis long-temps dans nos jardins. Au commencement du siècle, les végétaux étant en-

31 core rares, On soignait celui-ci et l’on en obtenait des fleurs chaüe année. Mais, depuis quinze ou vingt ans, on a livré cette plante à la pleine terre, en Pahwitaet des gelées par le moyen d'une cou- verture de paille; ; alors l'humidité pénétrant dans l'intérieur des tiges principales empéchait la florai- son. Cet inconvénient avait fait abandonner cette plante , au point qu’on ne la trouve que fort rare- ment dans les collections.

Je crois donc bien faire de rappeler aux ama- teurs comment les fleuristes de Paris cultivaient cette iris à l'époque chaque année on en obte- nait des fleurs. Ils la tenaient en pots ét'né lui Jais- saient que deux ou trois tiges, supprimant les au- tres à mesure qu'elles paraissaient ; ils soutenaient ces tiges à l’aide d'un tuteur, et elles s'élevaient de sept à huit pouces, se garnissant de feuilles dis- tiques un peu réfléchies, longues de dix-sept à dix-huit pouces, d’un vert luisant. En avril , il sort du centre de ces feuilles une tige enfermée dans une spathe qui se développe en une panicule de près de deux pieds de hauteur. Cette panicule est formée de plusieurs pédoncules qui soutiennent chacun deux ou trois fleurs pédicellées ; naissant dans une spathe particulière. La fleur est tubulée , d'un bleu azuré, à six divisions, dont trois tront quées à leur sommet, et trois plus grandes, ayant les bords finement dentés, deux sillons et une arête saillante ] jaune, safranée , entourée de points violets. Les trois stigmates sont spatulés, bifides et élégamment frangés sur leurs bords. La hampe de cette belle plante porte quarante ou soixante fleurs qui se succèdent pendant plus de trois semaines.

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Toute terre légère mêlée de terreau lui convient, ainsi qu'une exposition aérée en été, et près des fenêtres dans l'orangerie, en hiver. Il faut l’arro- ser souvent dans les temps secs, et débarrasser les tiges principales des nombreux drageons qui pous- sent au pied et servent à la multiplier. Lémon.

NOUVELLES.

Nous avons vu en fleur chez notre collègue M. Lé:

mon, à Belleville , les 4ster repertus et alpinus flore albo, V'Amaryllis mutabilis, plante superbe hy- bride de la Belladona et de La Curvifolia ; et dont nous donnerons la figure incessamment; le Gail- larda aristata, le Justicia carnea, plante d’un bel effet, et que nous donnerons également dans un prochain numéro ; l'Ethionema corridifolia, le Sal- via Grahami, et l'Erica viscaria. Toutes ces plan- tes sont multipliées et peuvent être livrées aux amateurs.

M. Grisard du Saulget , amateur très-distingué à Ligny , près de Bar-le-Duc(Meuse), nous prie de faire connaître les plantes suivantes qu’il a obtenues de ses semis, et qu il propose d'échanger ou de céder à un prix modéré : :

Le Nérion Henri de France; le plus beau de ceux à fleurs simples.

Le Nérion du Saulget; décrit en 1829, dans le Journal de la Société d’agronomie pratique. +. Le Nérion commun, à grandes fleurs panachées de: rose et de blanc.

+ Le Cierge Eugénie, hybride des Cereus speciostis et Speciosissimus.

Le Lantana Anais, supérieur aux espèces con nues par la godenr de ses fleurs, leur couleur.et

leur odeur agréables Doverce:

ARRALSS

DE FLORE ET DE POMONE.

AGRICULTURE. AMENDEMENS ET Étoian De la Marne.

L'opération du marnage étant généralement con- sidérée aujourd'hui comme le principal amendement qu'on puisse employer en agriculture, nous pensons être utile en faisant connaître avec quelques détails cette substance précieuse à laquelle on donne le nom de rrarne.

La marne jouit d’une consistance qui varie depuis celle de l'argile et du sable jusqu'à celle de la pierre tendre, et qui est formée de carbonate calcaire, d’a- lumine et de silice, dans des proportions indéter- minées , mais telles cependant que le carbonate cal- caire, qui y domine ordinairement, S'y trouve toujours en quantité notable. Quoique blanche le plus généralement, on en trouye néanmoins de bleue, de verdâtre, de jaunâtre, de rousse, de grise et de brune. Tantôt elle est à grain fin, douce et onctueuse au toucher, tantôt elle à un grain rude ct une contexture grossière ; quelquefois elle est

NovEmBRE 1833. 3

54 feuilletée comme les schistes à ardoises; d’autres fois enfin elle est homogène , liante ct compacte.

On en trouve dans 54 plaines et dans les vallées, sur le penchant des collines et sur leur sommet. Quelquefois elle se montre à la surface du sol et en occasione la stérilité; d'autres fois elle est recou- verte de sable ou d'argile; enfin il arrive qu’elle recouvre des roches dures, ou git au-dessous. On en voit qui contient les dépouilles d'une infinité de coquillages marins ou fluviatiles, au point d’en pa- raître formée ; d'autre qui n'offre aucune empreinte semblable, mais qui est disposée-en pelotes ou ro- gnons Mrs dans des terres d’une aut ur en est enfin que lon trouve en Flôcs, démnt es eux par l'aspect et la qualité.

= Une substance dont les caractères et le gisement sont aussi variables ne peut être reconnue que par un examen approfondi, et malheureusement peu de cultivateurs veulent s’y livrer ; il en résulte qu'un grand nombre, soit en Miécothat ane la marne qu'ils foulent aux pieds, soit en employant sans discer- nement, décréditent le plus ütile des + ar rs ire

La marne offre un ca culier, | duquel il est presque tou foto hite le Le stine

œuer, c'est la propriété qu elle a de se déliter dans

: Peau et d’y tomber en bouillie. Il faut done, si lon E ep "opose de reconnaître la marne, commencer par re sécher un petit morceau, sans toutefois à une trop forte chaleur. On met ensuite ion 1 dans un verre, et on y verse de l’eau d'il soit baigné à moitié aux trois quarts, a her que la substance que l’on exa- mine est de jo Marne, si on la voit absorber ns si

ne = Le Fig

d ;

35 | ment le hquide, se déliter partie par partie, et for- mer enfin une bouillie au fond du verre. Ce caractère qui se montre toujours, mais plus moins rapi- deiment dans toutes les nrarnes, ne suflit cependant pas seul pour les reconnaître. Il faut soumettre la substance que l'on examine à une autre épreuve qui consisle à verser dans le verre une petite quantité d'acides énergiques, tels que les acides hydrochlo- rique ou nitrique; s'il se manifeste une vive efler- vescence, s'il s'élève une écume quelquefoi haut du verre, on est convainen:. que west ide la marne. On peut employer au même usage du vi- naigre très-fort, mais alors 1l faut le verser $ur da marne sèche.

Les deux épreuves dont nous venons de parler suflisent pour faire distinguer la marne de toutes les autres substances. Quelques argiles se déhtent à la vérité dans l'eau, maïs ne produisent pas d’ef-

rvescence avec les acides; les craies bouillonnent avec les acides, mais il n’y a que celles que lon peut ranger parmi les marnes qui se délitent dans l'eau. Parmi les sols arables, la plupart, traités comme la marne, offrent à peu près les mêmes phènomènes; c'est pourquoi nous allons indiquer les diff qu'on peut y remarquer.

La marne est effectivement formée dans des pro- portious indéterminées et variables, carbonate calcaire, d'alumine et de silice, composition qui la rapproche des sols arables; mais les élémens de ceux-ci ne sont pas intimement mélangés, leurs molécules ne sont pas également atténuées, et l'on peut toujours y distinguer à la vue simple des par-

ticules siliceuses, calcaires, ou alumineuses. Bans

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Ja marne, au contraire, ces élémens forment un tout assez homogène, et, quelque petit que soit le frag- ment que l'on examine, il contient toujours les mêmes élémens que la masse entière. Pour être fer- tiles, les sols doivent contenir les trois élémens ci- dessus dans une pr opor tion qui varie selon le climat ou l'exposition ; mais il n'y a que très-peu de cir- constances leur composition soit analogue à celle des marnes, à moins qu'ils ne soient eux-mêmes des marnes dont la position a modifié les qualités, et qui sont devenues susceptibles d'être cultivées. En général, quoique l'on rencontre trois élémens dans les marnes , ‘il n'y en a que deux de prédomi- nans; et ils le sont à tel point, que lon peut les considérer à peu près comme constituant la marne à eux seuls. Ces élémens sont presque toujours l’a- lumine et le carbonate calcaire incorporés dans toutes les proportions imaginables, et quelquefois le carbonate calcaire et la silice, dans des propor- tions également variables. Cette composition, qui rend les marnes fort différentes, par leurs qualités, des sols ordinaires, explique en partie la stérilité qui les accompagne, et à laquelle leur contexture contribué encore pour beaucoup, puisque la plupart sont formées de particules très-atténuées, et que celles qui se composent de particules plus cohé- rentes sont généralement trop arides pour que les xavines puissent s’y alimenter ou s’y établir.

Avec les caractères qui distinguent la marne, il n'est pas étonnant qu’elle jone un rôle important en

agriculture; aussi les cultivateurs ne doivent néghi-

ger aucune recherche pour en découvrir. À cet effet, il faut examiner avec attention le bord des ravins et

E: M 1 , 4 4 3 ï

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des chemins creux, et la terre que l’on retire des fossés profonds, des puits et de toute espèce d’ex= cavations, et il est probable que lon rencontrera quelques bancs de marne. Mais si le sol n’est en- tamé nulle part et qu'on ne sache de quel côté com-. mencer ses investigations, on se portera vers les lieux croissent en abondance la sauge, le pas- d'âne ou tussilage et les ronces, parce que ces plantes affectionnent spécialement les terrains mar- neux. C'est dans de semblables localités qu'on peut creuser à quelques pieds, avec l'espoir que la re- cherche ne sera pas vaine. On emploie à cet usage la sonde de terre, à l’aide de laquelle il est facile de fouiller à huit ou dix pieds.

Il est peu de cantons on ne parvienne à dé- couvrir de la marne , mais il ne suffit pas de s'être procuré cette substance , il faut encore savoir en apprécier les qualités, et pouvoir juger si elle con- vient au sol que l’on veut amender.

La marne argileuse se reconnaît assez ordinaire- ment à son gisement dans des lieux humides, on la rencontre en couches plus ou moins considé- rables, et en filons plus ou moins épais. Elle se montre sous la forme d’une substance grasse , douce, onctueuse, et nuancée de jaune, de gris, de vert ou de bleu. Te

La marne calcaire ne se trouve presque jamais que dans des lieux secs ; sa couleur est presque gé- néralement blanche ou -jaunâtre ; sa consistance, très-variable, et toujours plus grande que celle de la marne argileuse; son grain est également friable, moins doux et plus dur.

La marne sablonneuse est plus sèche. et plus

friable encore que cette dernière, sa couleur tire sur le gris, le jaune ou le roux; elle à le grain ordinairement dur et rude , et on ne la rencontre guère qu'en masse poreuse et légère dont laséon- sistance est extrêmement variable.

I serait toutefois peu sage de s'en rapporter totalement à de pareils indices. La prudence com- mande un examen plus approfondi. Entre les élémens de la marne , le carbonate calcaire est or- dinairement celui dont il importe le plus de recon- naître la quantité, parce que c’est lui qui donne aux marnes leurs principales propriétés, entre autres celle de se diviser par la sécheresse et l'humidité et de communiquer cette qualité aux différens sols.

Pour recounaître dans quelle proportion cette substance entre dans une marne, il faut peser une certaine quantité de celle-ci, une demi-livre par exemple; la faire déliter dans un vase de terre avec un peu d'eau ; verser petit à petit et de loin en loin, sur cette bouillie, une quantité d’acide hydrochlorique suffisante pour dissoudre toute la craic, remuer à chaque addition d'acide avec une baguette de bois, et ne regarder l'opération comme terminée que quand la liqueur, abandonnée à elle- même, demeure en repos, et que l'acide ne pro- duit aucune effervescence nouvelle quand on en ajoute. À ce point, on achève de remplir le vase avec de l'eau, on laisse se précipiter la partie de la Marne qui n'a pas été attaquée, et quand le dépôt est Surnagé par une eau bien claire, on verse cette eau avec précaution, de manière à ne pas la trou- bler. On ajoute une nouvelle quantité d’eau sur le dépôt, on agite.les matières pendant un moment

4 1

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et on laisse le précipité se former encore; 6n ‘dé- cante une seconde fois, en égouttant le dépôt au- tant que possible, et on le fait sécher. Le poids qu'il conserve après la dessiccation, comparé à celui qu'il avait avant l'expérience, fait connaître la quantité de carbonate calcaire qui s'y trouvait, car seul il a pu être dissous par l'acide et entrainé par l'eau de lavage, tandis que l'alumine ou Ja silice sont restées intactes au fond du vase.

Iest inutile de procéder à la séparation de ces deux dernière substances , car ce n’est jamais que de l'alumine mélangée avec une très-petite quan- tité de silice, ou de la silice avec très-peu d'alu- mine, et le toucher et la vue suflisent tou- jours pour faire distinguer laquelle des deux est prédominante.

La composition de la marne indique constam- ment le nom qu’elle doit porter. Ainsi l'on appelle marne crayeuse le carbonate calcaire tendre, con- tenant, en argile ou sable, 20 ou 40 p. 0/0 de son poids ; marne calcaire grasse, celle qui contient 50 ou 40 p. 0/0 de son poids d'argile, et le reste en carbonate calcaire; marne calcaire maigre, celle qui contient la même quantité de carbonate calcaire que la précédente , et le reste en sable. La marne moyenne argileuse sablonneuse est celle dans Ja- quelle l'élément calcaire est uni à une égale quan- tité d'argile ou de sable; et la marne argileuse ou sablonneuse est celle dans laquelle argile ou le sable entre pour 60 à 80 p. 0/0 dans le composé. Enfin l'argile marneuse et le sable marne: x sont des mélanges l'argile ainsi que le sable contiennent

de 10 à 20 p. 0/0 de leur poids en craie. Au reste,

A0 la désignation des marnes par les expressions d’ar- gileuses , calcaires et sablonneuses , est sénérale- ment suffisante pour les distinguer et faire prévoir l'utilité de leur emploi.

Les marnes, en petit nombre, qui contiennent une quantité plus ou moins considérable de coquil- lages marins ou fluviatiles sont singulièrement es- timées et désignées par l'épithète de coguillières quon ajoute à la dénomination qui leur est propre. Ainsi les diverses sortes de marnes peuvent, en ou- tre, être coquillières. Leur gisement n’a rien de plus constant que celui des autres. On les trouve sou- vent à la suite des roches calcaires qui portent l'empreinte de coquillages , et on les rencontre aussi isolées et quelquefois en masse considérable formée presque entièrement de coquilles avec un peu de sable ou d'argile. Dans cet état, on leur donne en histoire naturelle le nom de falun. On peut rapporter à cette dernière espèce de marne les dépôts de coquillages que certains fleuves for- ment dans divers endroits de leur cours, et dont les riverains tirent un parti très-avantageux pour l'amendement des terrains siliceux. La Seine en présente quelques-uns vers son embouchure.

Les anciens ne tenaient compte, pour distinguer les marnes, que des qualités extérieures, telles que la couleur ou l'aspect. La classification actuelle est Préférable en ce qu’elle fait pressentir la composi- tion de Ja marne et indique en même temps à quel usage elle est propre.

Nous examinerons une autre fois quel rôle les

marnes jouent comme amendemens, et dans quelles

; k À $

circonstances il convient de pratiquer le marnage. . MARTIN.

HORTICULTURE. PLANTES POTAGÈRES. Du semis de la pomme de terre.

L’habitude que l'on a de multiplier les pommes de terre en plantant les tubercules entiers , ou seu- lement des morceaux coupés et munis d'yeux , a fait généralement négliger le semis; au point que beau- coup de personnes seraient peut- être fort embar= rassées s'il leur fallait en faire un. Il est bien vrai que la plantation par tubercules, ou quartiers de tubercules, est beaucoup plus productive , surtout la première. Mais ceci ne doit pas empêcher de se- mer, ce qui est souvent nécessaire, pour renouve- ler le plant, et offre d’ailleurs des avantages, puis- que c’est par le semis qu’on a obtenu les 2 variétés de cette plante précieuse parmi lesquelles on en trouve d'infiniment supérieures les unes aux autres.

Au surplus le semis peut donner, dès la première année, même en plein champ , des produits de bonne grosseur, surtout si la terre est douce, lé- gere et bien ameublie. Voici au reste comme il faut procéder.

On recueille les baies qui se trouvent à la partie supérieure des tiges, et qui contiennent les graines; on les suspend à l'air pour les faire sécher et en bâter la maturité, qui est toujours indiquée par la

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couleur jaune que prend la baie. Dans eet état on écrase les baies dans l’eau ; les graines se. préci- pitent au fond ; et on enlève aisément toute la subs- tance parenchymateuse et l'écorce. On décante en- suite, et on fait sécher au grand air, et à l'ombre, ces graines ainsi lavées. Une fois sèches, elles jeuvent se conserver fort long-temps, ce qui doit engager à les recueillir sur les pommes de terre lorsqu'elles sont dans toute leur vigueur, soit pour s'en servir de suite, soit pour n’en faire usage que lorsque le plant commencera à dégénérer. . On laboure à l'avance, et on ameublit parfaite- ment le terrain destiné au semis; on creuse la planche à deux ou trois pouces de profondeur pour lui conserver plus de fraicheur; et on sème à la volée, et assez clair, à la fin de mars ou dans les premiers jours d'avril. On recouvre très-peu , et de préférence avec du terreau bien consommé. Aus- sitôt qu’elles sont levées on sarcle et on éclaircit,. en ayant soin d’arracher les plantes les plus faibles, que l'on peut repiquer ailleurs; on fait plusieurs fois cette opération, j usqu'à ce que la plantation soit bien nette et que les touffes soient espacées entre elles d'un pied environ en tout sens. On a soin , quand on arrache des tiges près d’autres que l’on conserve, de faire couler un peu de terre auprès des plants, afin qu'ils ne restent pas déchaussés. Lorsqu'ils ont cinq ousix pouces il est bien de leur donner un bon ar- rosement, surtout si le temps est sec. Dans cet état on fait un premier buttage modéré, et on continue ensuite de lés butter, comme on le pratique pour les pommes de terre que l'on a plantées.

Si on veut avoir, dès la première année, des tu-

43 bercules plus volumineux, on peut semer sur cou- ches ; et le plant est bon à repiquer en pleine terre dès les premiers jours d'avril. Fæuerte.

Note sur une expérience de culture économique du melon d’eau ou pastèque.

Chez les propriétaires-amateurs l’on s'adonne à la culture des melons, celle de la COURGE PASTÈQUE , Cucurbita citrulus, Lan., n'en diffère en aucune facon. On emploie du fumier , du temps, des soins pour n’obtenir le plus souvent que peu de ue et de médiocre grosseur.

Les jardiniers instruits savent bien que pour eon- server pures les diverses variétés de melons 1l fau- drait, pour ainsi dire , les cultiver isolément ; et 1l me semble que la pastèque devrait en être d’au- tant plus éloignée , qu'elle se plaît parfaitement sur

le bord des eaux.

‘avais toujours pensé que Le melon d'eau devait être cultivé tout particulièrement; mais comme on n'a pas à volonté le temps de s'occuper d'expériences quand d'ailleurs on a beaucoup à faire, plusieurs années se passèrent avant que je pusse mettre mon projet à exécution. Je défrichai donc environ une perche de terre, au bord d’un canal qui était ali- menté par une rivière ( la Nonette), et je semai à trois pieds les unes des autres, et à deux pieds du bord de l’eau, huit graines de la pastèque à graines rouges désignée, dans la Monographie des melons, de M. Jacquin aîné , sous le nom de pastèque d’An- dalousie, et figurée dans le même ouvrage sous le

1 de la ‘planche xxxu.

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Le terrain était incliné de facon que les racines pouvaient être à six pouces du niveau ordinaire de l'eau. Lorsqu'il survenait un orage, la rivière, de- venant plus forte , faisait élever l’eau du canal, de manière que mes slnates furent plusieurs fois sut. mergées. Cependant elles levèrent bien , excepté une seule qui fut coupée par une courtillière. Lorsque les branches se développèrent je les dirigeai toutes vers le haut du terrain qu’elles eurent bientôt cou- vert. Je ne supprimai aucune d'elles. La végétation en était surprenante. Les branches s’accrochèrent aux plantes voisines, et plusieurs espèces de char- donet d'anserine (chenopodium) qui s'étaient établies dans le voisinage furent bientôt étouffées. Elles pro- duisirent beaucoup de fruits qui tous reposaient sur leur ombilie, station que, sans doute , la nature leur a assignée.

Je conclus que la pastèque, malgré les progrès qu'elle fait quelquefois sur couche, est toujours déplacée auprès des melons; qu’il existe , entre sa manière de végéter et celle de ces derniers, une différence bien remarquable ; et je crois qu’elle figu- rerait assez bien au bord des eaux, dans les jardins pittoresques , pourvu que l'exposition soit chaude:

UVAL Horticultenr à Chaville. PLANTES D'ORNEMENT. : PLEINE TERRE.

DAHLIA, Cav. Syngénésie Polygamie superflue, Lin: Radiées, Juss.

Caractères génériques. Involucre double, l'exte-

45 rieur composé de plusieurs folioles, l’intérieur mo- nophylle à huit divisions; fleurons dans le disque, demi-fleurons à la circonférence; graines dépour- vues d’aigrettes.

DanLia NATIONAL, Duhlia pinnata, Cav. ; Georgina pinnata, Wiso. Var. Fariegata, Horrur. (Voyez la planche.)

Plante haute de cinq à six pieds, rameaux glabres et nombreux , feuilles petiolées d’un vert gai, pin- nées , composées de cinq à sept folioles ovales et dentées sur les bords; fleurs moyennes, pleines, blanches, striées de rose et de beau pourpre, et quel- quefois pointillées des mêmes couleurs ; pédoncules longs.

IL'est à regretter que cette charmante variété ne

_soit pas plus florifère, et que l'abondance de ses rameaux et de ses feuilles cache un peu trop les fleurs. Je pense qu'en élevant ce dahlia sur une seule tige, et en supprimant moitié des branches qui sortent des aisselles des feuilles , ainsi que quelques unes de ces dernières, on parviendrait à le rendre plus agréable.

Cette variété que nous avons obtenue de nos semis a fleuri chez nous, pour la première fois en 1850. et depuis cette époque sa floraison a été constamment

a même ; seulement aujourd'hui comme à la pre- mière année, on voit sur le même pied des fleurs plus ou moins panachées.

Voyez ci-après pour la culture.

JacQuix aîné.

46 Culture des Dahlia.

Le genre dahlia est devenu si fécond en variétés intéressantes, qu'il joue maintenant un grand rôle dans la décoration des jardins. On en fait des massifs superbes en étageant les grandeurs et combinant et variant le coloris; on les plante aussi isolément soit sur les plates-bandes on les fait alterner avec d'autres végétaux, et ils produisent un bel effet, soit sur le bord des grands massifs d'arbres qu'ils parent de leurs mille couleurs ; enfin on les dispose en petits groupes et dans les jardins paysa- pistes, et au centre sur la lisière des grands gazons , où: ils remplacent souvent les végétaux li- gneux en attendant leur accroissement, ce qui des rend propres à garnir de suite un jardin de nouvelle création.

Ces plantes aiment une terre substantielle, douce,

franche et bien amendée avec du fumier court et'à moitié consommé ; il leur faut aussi une exposition découverte, sans cependant qu’elle recoive trop di- rectement les influences du nord et du midi. Les fleurs y sont d’un tiers plus larges, beaucoup plus doubles et d’un coloris plus brillant que dans un terrain chaud et léger, on ne les maintient qu'à force d'arrosemens , qui leur font produire un plus &rand nombre de rameaux et de feuilles ,et ils s'élèvent davantage. e #50 Es les multiplie par semis > par boutures , et plus générale par la plantation des tubercules en- tiers ou divisés. C'est par le semis qu'on obtient de nouvelles va-

' ‘4 A ru #4 :

dope

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riétés, et ce genre nen est point avare. On peut semer des la fin de février, sur couche tiède, sous châssis, en terrines ou sur la couche même. Lorsque le plant a trois pouces environ, on repique un à un sur une autre couche tiède à cinq six pouces de distance en tout sens : on a soin de le préserver de la gelée. Vers le 15 mai on le relève en mottes pour le replanter en place, à un pied et demi de distance l'un de l'autre, afin de ménager le terrain ; d'ailleurs ces jeunes plantes ne sont jamais aussi volumineuses la première année. Il est bien de mettre à chaque pied , en le plantant, une pellerée de terreau mé- langé avec la terre du trou. "He

Lorsque la floraison a lieu on supprime tous ceux qui fleurissent simples, ainsi que les semi-doubles et même les doubles qui ont une mauvaise forme. L'expérience nous a prouvé que ceux dont toutes les fleurs sont , la première année, simples ou sémi- doubles, ne deviennent jamais pleines ; il est done inutile de les conserver, surtout aujourd’hui que le grand nombre de belles variétés rend plus difficile sur le choix des nouvelles à introduire.

Les dahlia reprennent très bien de boutures. Quand les jeunes tiges ont de deux à six pouces de hauteur, on en coupe une ou plusieurs sur chaque pied, jusque près du collet. Il suffit de: lnis- ser une seule tige à la mère pour jouir encore de sa floraison. On les plante en pots, une ou plusieurs dans chaque, et on les tient à Fombre; on ménage les arrosemens ; et au bout d'un mois environ , ces boutures ont assez de chevelu pour être replantées en pleine terre elles produisent des tubercules et donnent des fleurs. On fait les boutures depuis la fin

48 de mai jusqu'en juillet, et sous châssis depuis fé- vrier jusqu’en mai.

Lorsqu'il s'agit de multiplier les dahlia par tuber- cules, on peut, pour en hâter la végétation , les pla- cer dès le commencement de mars, sur les tablettes d'une serre chaude; ou mieux encore, déposer les touffes entières sur une couche tiède que l’on aura couverte de trois pouces environ de terreau. On veille à ce que les touffes ne se touchent pas. On a eu soin , avant, de visiter celles-ci, de retrancher le chevelu desséché des tubercules, de supprimer tous ceux qui sont rompus ou gâtés, ou de couper jusqu'au vifla partie endommagée. Il faut-encore supprimer tous ceux dont le collet est noir, ce que l'on reconnaît en le grattant avéc l’ongle qui enlève dans ce cas facilement lépiderme; pour que le tu- bercule soit sain, le collet doit être vert, On re- . couvre de terreau les tubercules ainsi visités etran- gés , de facon que le collet ne soit enterré qué d'un demi-pouce. place les coffres et châssis sur la couche, de manière que les dahlia ne soient qu'à quatre pouces des vitraux. Dans cet état on a soin d’ombrer au besoin et de donner un léger bassinage pour procurer une humidité favorable à la végé- tation. Quinze jours après il s’est formé des tiges qui ont de deux à quatre pouces; c’est alors qu'on divise les tubercules en autant de parties qu'on le peut. Il suffit d'une tige avec une portion du tubercule pour ormer,une belle touffe. Si ondivisait les tubercules avant.qu'ils aient poussé des tiges , il faudrait avoir

ndsoin qu'il restàt à chaque partie une portion de l'ancienne: tige; car c’est de son collet que sortent

les premiers bourgeons. On met chaque pied en pots

te

49

remplis de bonne terre mélangée, et on les tient dans une serre vitrée jusqu'au moment de les mettre en place en pleine terre, ce qui arrive vers le 15 mai. On arrose légèrement au besoin, et on donne de l'air aussi souvent que possible pour habituer ces jeunes plantes à son contact. Ces soins n’ont d'autre but que de rendre la floraison plus hâtive ; car si l'on ne tient pas à cet agrément, on peut laisser les tu - bercules sur les tablettes ils ont passé l'hiver. Ils y poussent de même des tiges, maïs plus tard , et on les met en place en pleine terre. On peut encore les étaler, dès la fin de mars, au pied ’un mur, à l'exposition du midi, en couvrant avéc des paillas- sons pendant Ja nuit.

Pour planter les dahlia, il est bien de faire des trous de deux pieds en tous sens et de mettre au fond huit neuf pouces de fumier de cheval bien consommé et parfaitement mélangé avec la terre

du sol; on plante le dahlia et Re

terre du trou. Il faut trois pouces au-dessous tiquer à l'entour, sans découvrir le tubercule , ; un bassin qui recoit l'eau des arrosemens. Au sur- plus; on peut toujours planter, en se servant seüle- ment de laterre du sol ; les précautions mes. 7 que nous indiquons ne conviennent qu'aux i amateurs de dahlia qui tiennent à les avoir aussi beaux que possible.

Si l'on a planté vers le 15 d avril , il faut garantir le ‘plant des gelées tardives par une couverture de grande paille que l'on jettera le soir et que Fon retirera le matin. Ceux qui ne plantent que vers, le 15 de mai peuvent de ce soin. 2

_ EMBRE 1833. . 4

50

Nous pensons que Îles arrosemens doivent étre plus modérés qu on ne l'a conseillé d’abord. Il leur faut peu d'eau jusqu'au moment ils se mettent à fleurs ; seulement alors il convient de les arroser plus régulièrement. De cette facon, les dahlia s’é- lancent moins et leurs fleurs sont pla belles et plus abondantes.

À mesure que les dahlia s'élèvent , 1l leur faut des tuteurs proportionnés à leur force. Si l’on veut hâter la floraison et la rendre plus abondante, on peut dégarnir les pieds qui sont trop, tou ffus en #4 primant les tiges qui ont poussé les derni nières , quelques-unes des branches qui sortent des Fatstlles des feuilles. Nous avons aussi remarqué qu’en cou-

int les fleurs avañt qu'elles soient tout-h-fait fa-

nées, les dahlia en donnaient de plus belles et

presque sans interruption.

Dès le mois d'octobre il faut cesser les arrosemeris pour donner aux tubercules le temps de s'aoûter. ass, les premiers jours de novembre, plus tôt ou

> Selon la température , on retire les tu- Perles de terre; on choisit un beau temps pour cette opération. On coupe; avant, les tiges, qu’elles aient été ou non flétries par la gelée, et on le fait à Lquatre ou cinq pouces de terre, On ar rache chaque “oufle en entier , avec la précaution de ne pas écor- er ni diviser les tubercules. On a soin, pour s’ ÿ aître, d'attacher à chaque touffe loshéniéo

“sil 1 nn, on ptit. en profiter pour les Ain se " place ; dans le eas contraire, on lés fait seche: à couvert däns un endroit très-déré, et on

51 les y laisse jusqu'à ce que la terre qui tient aux tu- bercules soit parfaitement sèche.

Quelques personnes laissent leurs dablia passer l'hiver en terre, en couvrant chaque pied d'une li- tière épaisse; nous pensons qu'il vaut mieux les arracher. On les dépose sur des tablettes dans un lieu sec et inaccessible à la gelée, on les laisse sans autre précaution. On voit cependant quelques amateurs les couvrir avec du sable de bruyère ou du sablon bien see, après avoir fait garnir spvane tablette d’un rebord pour le rete

Quand on possède une grande quantité de - cules, on peut très-bien leur faire passer ‘l'hiver dans une fosse creusée en terre. On Fétablit autant que possible dans un lieu exempt d'humidité; on plante au milieu un pieu rond de quinze à dix-huit pouces de circonférence et assez long pour dépasser les bords du trou de deux à trois pieds. On dispose un fort lien de ADR que lon tourne sans trop le ser- rer autour du pieu. On garnit le fond d'une cow épaisse de sable très-sec et on range dessus Îes dahlia par lits alternés de Cibercuies et de sable. On laisse à la partie supérieure un vide d'un pied environ que l'on comble avec le même sable; on dispose par-dessus, et en dos d'âne, la terre du trou que l'on bat le mieux possible. Cela fait, on ébranle le pien et on le retire en tournant pour ne pas en- traîner la paille; on ferme l'ouverture ‘au moyen d’une tuile posée à plat, ce qui permet de donner de Fair à volonté. Lorsqu'il gèle, on couvre toute la surface d’une couche épaisse de litière ou fumier long. Ilest bon d'observer toutefois qu'il faut, en pareil éas , les sortir de la fosse dès la fin de mars,

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"59 =

pour les disposer, comme nous l'avons dit, soit sur couche , soit sur des tablettes, soit au pied d'un fmur, parce que la température douce dont ils jouissent active la végétation, et qu'ils émettent promptement des tiges qui s'étiolent et prennent de mauvaises directions. JacquiN aîné.

PenrsréMon DE RicHAarpson , “Pentstemon Richard- sonit Doucras. Bot. reg., 1121 ( voir la planche, et pour les caractères génériques, page 369 de-ce journal, numéro de septembre 1833 )

Plante vivace à tiges droites , rameuses , ben centes ; baute d'un à deux pieds; les jeunes ra- meaux sont opposés, : à la partie inférieure de la tige, et le plus souvent alternes ; à son extrémité a rieure.

Feuilles opposées , sessiles et de forme trdves riable ; souvent elles sont pinnatifides à la partie inférieure et longues de deux pouces ; à l'extrémité des rameaux elles sont moins longues, ovales, lan- céolées , réfléchies, quelquefois linéaires, entières ou dentées profondément sur les bords. Calice persistant, glanduleux, à 5 divisions ovales, lan-

_æéolées, aiguës, réfléchies. Fleurs terminales et

axillaires, fleurissant le plus souvent par deux à l'extrémité de chaque rameau ; elles sont portées

ne 5 un prdicelle pers » long suce

èvses, à limbe cer, longue d'un pouce, de. _—. pourpre violacée; la lèvre supérieure

dressée, : plus courte que linférieure et échancrée au sommet, ce qui forme deux lobes obtus arrondis.

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La lèvre inférieure est divisée en trois échancrures peu profondes, dont chacun des lobes est arrondi et garni de petits poils à Ja surface interne. Les étamines sont presque aussi longues que la corolie À les quatre fertiles, terminées par des anthères ovales a deux loges, sont plus courtes que la cinquième sté- rile. Style plus long que la corolle ; stigmate aplati en forme de spatule .et garni de quelques poils à l'extrémité supérieure. Le fruit est une capsule ovale à deux loges renfermant un assez grand nom- bre de graines fines et anguleuses. re

Cette espèce , introduite d'Angleterre à Paris en 1831, commence à se multiplier dans le commerce; elle est remarquable par son port élégant et'son. feuillage découpe.

On la multiplie facilement de boutures faites de- puis mai jusqu'en septembre en pteine terre ou en pots remplisde terre de bruyère ou toute antre meu- ble et légère; on place ces boutures à Fombre et on les recouvre de eloches châssis jusqu’au mo- ment elles ont pris racine. On la multiplie aussi par l'éclat de son pied, soit au printemps ou à Fau= tomne, et de graines semées à l'ombre aussitôt leur maturité, ou au plus tard au printemps ; en pots ou en terrines de terre de bruyère.

Cette plante, qui est originaire de l'Amérique Ce < à: 1 ? : PT er + + à Étui TT {

hiver en pleine tééfe: Il convient dé-la cultiver plutôt en terre de bruyère toute autre de cette nature qu'en térre forté et humide ; ses racines très-fibieuses redoutent l'humidité, à laquelle la plante succombe ordinairement. L'exposition qu'elle parait preferer est l'ombre

54 ou le mi-soleil; elle y acquiert plus de vigueur, et les fleurs y ont un coloris plus brillant. Elle demande à être arrosée au besoin. En pincant l'extrémité des figes à un pied du sol, on obtient des toufles qui s'élèvent moms, se soutiennent mieux et font un effet plus agréable. Pépm.…

PuLox À FEUILLES RÉFLÉCHIES, /hlot reflexa SWEET.

Plante vivace à tiges droites, hautes de deux à quatre pieds, glabres, ponctuées de petites taches brunes, se divisant à la partie supérieure en petits rameaux légèrement, puhescega:ef, deermRnt ne belle panicule serrée. - mm

Feuilles opposées, oveles, pointues, D res,

échies , à pétiole très-court, glabres en dessus, lé- gèrement pubescentes en dessous, Fleurs grandes: nombreuses, disposées en panicules serrées, hautes de quairé à six pouces, portées sur des pédicelles alternes. Corolle infundibuhforme, à tube pour- pre, à cingdivisions égales d'un pourpre violet ayec un rayon. plus foncé sur chaque pétale, cinq éta- mines à anthères jaunes, un style filiforme ; calice monophylle à à cinq divisions pointues, _garmies à la base d’une ou de deux petites bractées lancéolées. due à trois loges renfermant plusieurs graines. ætte belle espèce, originaire de l'Amérique Sep- na le, a été envoyée d'Angleterre à Paris en en quelque sorte, la plus remarquable w les riches couleurs de ses fleurs. ne encore plus rechercher , ce sont l lo: aison et la raideur de ses tiges se

at se pense de Ja soutenir par

55 un tuteur. Elle commence à développer ses belles ileurs en août et les conserve jusqu'à la fin de sep- tembre et même en octobre , saison les autres es- pèces sont défleuries depuis long-temps.

Je suis porté à croire que ce n’est qu'un hybride du Phlox decussata Mort. et du Æklox suffru ticosa Wu», avec lequel il a le plus d’affinité. M. Souchet, jardinier en chef au châteañ de Fontai- nebleau , a obtenu, das des semis de Phlox suffru- ticosa faits l'année dernière, des variétés magni= fiques plus rustiques que. cette. ssphes, qui fond ordinairement dans les hivers l'ornement de ses parterres et attirent, Tatention des amateurs.

Cette belle plante est très-rustique et croît à toutes les expositions. Elle est assez avare de drageons ; cependant on la multiplie par l'éclat de son pied et de boutures de ses branches que l'on peut faire pen- dant tout.le temps de la végétation. Il suflit pour reprise qu’elles soient faites dans une terre douce, meuble, soit en pots ou en ee terre, mais à l'ombre.

Notre estimable mire M. REV flens alt à Belleville, a recu d Angleter re de très-beaux-phlox : ce sont les Phlox fragrans, versicolor, Jormosa, in- carnata, flore variegato, ainsi que le macrophy la qu'il a le premier répandu dans le commerce et qui maintenant fait l'ornement-de s parterres. Toutes ces belles variétés méritent lat attention des amateurs par leurs nombreuses Bépran æiches de couleurs les : Dies ri ps Pépin.

De, dl

56 Notice sur le genre Cotoneaster.

La famille nombreuse des rosacées, pour les cul- tivateurs, et:même pour beaucoup de botanistes, est, si je puis le dire ainsi, dans l’enfance de la science : car les genres cratægus, mespylus, sorbus, pyrrus,etc., etc., ont été changés, modifiés et divisés de diverses manières; et malgré toutes ces modifica- tions, il est encore très-difficile de déterminer les es- pèces que nous cultivons. Des monographies de cha- cun de ces genres seraient d'une grande utilité our la science ; mais ces travaux offrent des di qui, pourtant, ne seraient pas insurmontables ‘pour un homme en état de pouvoir compulser les auteurs, et de voir beaucowp par lui-même. En attendant que nous puissions jour d'un travail d'une importance aussi majeure, je vais essayer de donner quelques documens sur un des genres de cette intéressante famille.

COTONEASTER Mepick. LinpL. transac. ; Decan- , prodrom. 2, p. 632. MESPYLUS Linx. Was, ses etc. , etc.

_ Caractères pénériques. Fleurs quelquefois poly- ‘&ames par avortement ; calice turbiné obtusément, iq j dents ; 3 pétales courts, droits, paéqnelole ou-

ent F styles glabres, plus courts que les ta raie bacciforme couronné par les dents du ne et : deux à trots capsules os- seuses.

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97

Ce genre, formé par quelques auteurs , et avee raison , d’un démembrement de celui mespylus ; est bien sc isé dans la plupart des espèces, les- quelles, du reste, se sont assez augmentées depuis quelques années. Je vais donc énumérer celles con- nues jusqu'à ce jour , en leur appliquant toutes les synonymies qu'il me sera possible, et à a une courtedescription.

. C. vulgaris. Linp. trans. Linx. ; DecaND. pro: mé: Swerr. hort. brit. Mespylus cotoneaster. Lrnén : Persoow; Arrow ; Desronrainss , cat. ed. 5: AMilbesé presque rampañt ; feuilles ovales à base arrondie ; fruit solitaire ; calice et pédoneulegla- bres; fruits rouges. Originaire d'Europe , et même de France , il est cultivé depuis long-temps dans les Jardins , il n’est pas très-remarquable, n'ayant rien dans son port, ses fleurs ou son feuillage , qui puisse le recommander aux soins des amateurs.

2. C: vulgaris. Var. B. depressa. FRies ; ; Decanr. prod. Arbrisseau presque épineux ; foules tsitéb lées, un peu pointues ; fruits à quatre capsules. Je ne crois pas cette plante cultivée en France.

3. C. tomentosa. Lanb. trans. Linn.; Decan». prod. 2, p.632. Mespylus eriocarpa. Dec. 1. fr. syn. et sup. 5691. Desronr. cat. ed: 3. Wizup. non La- marcK. Arbrisseau à rameaux plus droits et plus forts que dans le précédent ; feuilles elliptiques, la plupart obtuses ; pédoncule et calice laineux ; fruits rouges. Cétte espèce , qui a du rapport à la précédente, en est cependant très-distincte ; elle croît dans les mon- tagnes du Jura et dans les Alpes. On Fa cultivée dans les écoles de: botanique et chez quelques amateurs dendrologiques. Swerr.; dans son catalogue intitulé

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Hort.brit., a fait deux espèces du cotoneaster to- mentosa et C. eriocarpa, lesquelles me paraissent être évidemment les mêmes.

4. C, laxiflora. Jaco. fils. Bot. register , 1302. Mespylus laxiflora. H. p. Desronr. cat. ed. 5. Coto- neaster melanocarpa, HorruL. Arbrisseau droit, ra- meux , formant buisson ; feuilles arrondies, comme rugueuses; fleurs en corymbe lâches; fruits petits et noirs. -Cultivé dans les écoles de botanique et dans les collections d'amateurs. Il est très-distinct , et se trouve en Europe.

5. €. affenis. Lanp. trans. Lans. ; Decann. prod. ; Mespylus affinis. Donx. f1.: Nepaul._ M. dore - rima. Me “Arbrisseau.… feuilles ovales, à

sommet mucroné et à base amincie; calices et pé-

doneules Jaineux; fleurs en corymbe peu fournies#.

Cet arbuste , introduit en Angleterre dès 1820 , est encore peu répandu en France. Je ne connais ni Ja fleur ni le fruit. Il est originaire du Népaule; je ai vu à l’Institut royal de Fromont et au Jardin des Plantes de Paris.

6. Csacuminata. Lan. trans. Lans.; Decanr. prod:°2,. pag. 632. Mespylus rs. Loppic. bot, eabin.-t::919. Arbrisseau à :tiges.et rameaux bruns ; feuilles ovales acuminées, un peu poilues ; pédoncules et calices nus; fruits au nombre d’un ou deux , réfléchis , assez gros et rouges. Originaire du Népaule ; introduit en France depuis quelques : années. Il se trouve dans Je commerce et chez

plusieurs amateurs. C'est une espèce bien caracté- risée-et bien distincte. !

7= GC mierophylla. Eos; bot. regist. 1151: Mespylus mierophylla. M. p. Desr. cat. ed: 3.:sup.

RTE ee Une Lo oc dc de M RE CRE RAD RENE ERP GRR pre

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Petit arbrisseau pouvant s'élever de trois à cinq pieds , et peut-être plus ; rameaux presque érigés. Feuilles alternes , pétiolées, longues de six à huit li- gnes, larges de deux , lancéolées, presque glabres en dessus, d'un beau vert, blanchâtres, un peu tomen- teuses en dessous. Élouss solitaires, ou au nombre de deux à trois, en petits corymbes terminant les petils rameaux; à cinq pétales arrondis, d’un beau blanc, ct bien ouverts. Arbrisseau toujours vert, origi- naire du Népaule, ILest eultivéau Jardin des Plantes depuis 1830; il se trouve aussi à: Moules et hes, quelques amateurs.

8. C. buxifolia. H, p. 1830. Cette ein due du rapport avec la précédente, est plus forte dans, toutes ses parties; ses feuilles sont de même alternes, ovales, pétiolées, longues de sept à neuf lignes, larges de trois à quatre , presque glabres en-dessus, velues sur les bords, blanchâtres et tomenteuses en dessous. Fleurs terminales au nombre d’une à trois, en petits corymbes términant les rameaux ; calice Fée dents ; cinq pétales courts, RO, échancrés au sommet , très-ouverts ,, d'un beau blanc; douze à quinze étamines un peu plus courtes que E pétales; deux styles de/la longueur des étamines, velues à leur base. Fruit rouge de la grosseur d'une, forte groseille, un peu pyriforme, muni de quelques poils rares et blancs; renfermant deux noyaux 0 seux , aplatis et ayant la forme d'un 1Ren grain de café. érPonigure vert , et originaire même pays que Pespèce précédente, onletrouvé dans les mêmes endroits: Il fut introduit un an ou deux auperavant. Nous en donnérons-incéssamment la figure.

Les deux dernières espèces Hiévent. de.ce genre

: 60

par leurs pétales plus grands que les divisions du calice , et horizontalement ouverts au moment de la floraison , et les styles aussi longs que les étamines- Pourtant c'est à ce genre qu’elles se rapportent le mieux, et les caractères que je viens de signaler ne me semblent pas assez importans pour pouvoir en former un genre particulier.

Tous ces arbrisseaux se multiplient par la greffe sur épine blanche, par marcottes, et même de bou- tures; les deux derniers, qui sont toujours verts, réussissent parfaitement par ce moyen. On peut en- core semer les graines de ceux qui les mûrissent. Tous sont de plein air, mais ilest prudent d’en conserver en orangerie un individu ou deux des 7 et 8, qui pourraient souffrir par de trop fortes

elées.

6 ; JAcQUES. MN

ORANGERIE.

BLANDFORDIA, Anprew. Hexandrie monogynie, Lin. Asphodélées, Juss.

Caractères génériques. Calice nul. Corolle infère, monopétale à six divisions; six étamines à filets insérées à Ja base du tube; un style, un stigmate simple ; capsule triloculaire, semences imbriquées.

BLANDFORDIE ÉCLATANTE, Plandfordia nobilis, Suvru. Exotic botany, tr, tab. 4. ( Voyez la planche.) de Frs

Plante vivace à racine fibrense, originaire de Port- Jackson; feuilles radicales, linéaires, lancéolces, aigués , entières, glabres , d’un vert foncé ; tige ou hampe simple, droite , arrondie, glabre , haute de

6t ù

15 à 18 pouces, de couleur verte striée de violet à sa parlie inférieure, violacée vers le haut, et garnie de quelques bractées ovales aiguës, semi-amplexi- caules. Elle est terminée par 12 ou 15 fleurs alter- nes s'épanouissant successivement ; la corolle for- mant la cloche, dont les divisions sont obtuses et terminées par une petite pointe, est d'un pourpre plus ou moins foncé selon la durée la fleur, excepté sur le limbe des divisions qui est d’un beau jaune en dedans et en dehors. Les pédoncules sont longs d'un à deux pouces, recourbés , et d'un beau rose dans les fleurs épanouies ; ils sont garnis à leur base de deux petites bractées linéaires, vertes et plus ou moins pour prées. Les étamines sont termi- nées par des anthères ovales de couleur orange. La capsule est longue d’un à deux pouces ; les semen- ces sont ovales et nombreuses.

Nous avons recu cette belle plante d'Angleterre en 1829; étant originaire de la Nouvelle-Hollande, on la cultive facilement soit en pots remplis de terre de bruyère, et rentrés ‘pendant les gelées en serre lempérée, ou en pleine t terre dans une bâche ou châàs- sis la température ne descende pas au-dessous de zéro. On la multiplie par ses drageons, dont elle est assez avare , et plus facilement par ses graines, qu ‘elle produit en abondance, surtout si Fon prend soin de la féconder aéblieiéllétierits en eflet les fleurs, et par conséquent les organes de la reproduc- tion, $e trouvent dans une position renversée, et le pollés des étamines n’attéint pas toujours le stig- mate. Les graines doivent être semées aussitôt leur maturité dans des pots de terre de bruyère, et pla- cées dans la serre sur les tablettes près du jour.

62

Cette espèce est encore peu répandue dans le coni- merce, car nous ne la connaissons jusqu'alors que dans notre établissement ; cependant elle mérite

être cultivée par la beauté et la couleur de ses fleurs. Elle demande pendant l'été une position RSS et des arrosemens modérés.

4 Cezs frères.

SERRE CHAUDE,

WRIGHTIA, R. Brown. Pentandrie 281 Linx. Apocyuéses pe - Es |

*

Caractères. ere Calice. à cinq ctter

corolle régulière à cinq pétales garnis à leur based

d'appendices frangés ; cinq étamines insérées au fond de la corolle, style unique à stigmate en tête.

WRIGHTIE ÉCARLATE. Ârightia coccinea, Horrur. Verium coccineum , Biur. cat. (V. la planche).

Arbrisseau à tige droite ; feuilles d'environ quatre ; , entières, ovales ; alongées, pointues, d’un vert frais et luisant en dessus, jaunâtre en dessous, à pétiole court ; elles sont souvent endommagées par laraignée. e Fleurs solitaires à l'extrémité des jwriencs , d'un äu.rouge écarlate velouté ; les appendices de cou- * pourpre ; pétales pointus ; ondulés et réfléchis, « Fan. pouce environ et larges de cinq à six arnu: E » sur le limbe extérieur, es noire de l'Inde, d'où je l'ai

65 rapporté en 1824. Il a déjà fleuri plusieurs fois ; mais sa floraison ne m'a jamais paru aussi parfaite que celle de cette année, ce que j'attribue à la localité dans aise il s'est trouvé durant cette époque.

Je n'ose pas encore indiquer avec certitude la culture précise qui lui convient; je l'ai tellement soigné jusqu'alors, que c'est peut - être la cause qui la empêché de prospérer autant qu'il l'aurait dû. Quand on ne possède pas beaucoup de sujets d’une mème espèce, on ne peut pas risquer de les perdre en essais. J'ai remarqué que le pied qui a fleuri était dans la tannée peu chaude, étrque les feuilles sont tombées immédiatement après la flo- raison ; toutefois j'attribue ce dernier fait à l'arai- gnée, qui a dévoré nos plantes de serre chaude cette année. Îl est vrai cependant de dire que chaque an- née , à pareille époque , les feuilles tombent, ce qui me fait penser que cette plante pourrait supporter une serre moins chaude ou au moins se passer” de tannée. En général, il est à remarquer qu'on peut induire, de ce qu'une plante est plus particulière ment l'objet des attaques de l’araignée, qu’elle peut vivre dans une atmosphère plus froide que celle où. on la tient, ou qu’elle exige de l'ombre, et par con- séquent beaucoup de rosée pendant la nuit. Tout cela est fort difficile à obtenir dans une serre chaude se trouvent réunies les plantes qui veulent une chaleur aride, et celles qui réclament de lhumi- dité avec une température aussi élevée.

F espère toutefois parvenir à trouver le moyen de lui donner une belle végétation; mais pour cela j'ai besoin de l’étudier encore quelque temps. Alors

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je m ‘empresserai de le faire connaître, car cette plante est digne de lattention des amateurs. Elle est peu connue , et je ne sais aucun ouvrage elle soit figurée : ce qui ne doit pas étonner, car elle est fort rare et n'existe même pas dans les col- lections de Londres, suivant ce que m'a dit der- nièrement M. Loddiges.

Tout ce que je puis affirmer, quant à présent, c'est que la terre qui lui convient le mieux est un mélange de terre de bruyère et de terre franche.

NEuMmANx.

Pendant plusieurs années, le Daës s cotinifolia était resté au Jardin des Plañtes sant être multiplié.

D trois ans environ, j'ai trouvé un moyen des.

ae fort simple, et qui réussit parfaite# ment. Il consiste à niE Su ses racines en tronçons plus ou moins longs, et à les planter comme des boutures dans des pots de terre de bruyère. On arrose légèrement ; on couvre d’une cloche jusqu'a- près la reprise, et on tient les pots dans une tannée un peu tiède. NEumaNN.

ERRATA.

Ste nate us Res 29, au lieu de : mn Jucobi, lisez :

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BRRALES

DE FLORE ET DE POMONE.

PRINCIPES GÉNÉRAUX D'AGRONOMIE.

+

PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE.

Observations sur la fécondation des plantes

dioiques.

Dans la livraison de janvier 1833, j'ai déjà fait observer que j'avais récolté quelques graines de chanvre {cannabis sativa) sur un femelle éloi- gné de tout individu mâle; j'en a avais gardé six graines, que je semai dans les derniers jours d’a- vril. Peu de temps après, cinq levèrent, et leur croissance fut assez rapide ; au 26 mai, dés avaient atteint de dix-buit à vingt-quatre pouces de hau- teur : je reconnus alors que quatre étaient mâles ; de suite je les arrachai, et, dans ce moment, au- cune des fleurs n'était près d'être développée. Je Jaissai donc la seule femelle, qui continua de bien végéter, et, vers la mi Étuillet: elle avait atteint près de six pieds de haut, était très - rameuse et couverte de fleurs femelles, dont les styles saillans se font facilement remarquer. Je la visitai cons-

Déceurre 1833. 5

66 tamment deux à trois fois par semaine , et n'aper- cus jamais aucune trace d’étamines ou dans les fleurs de l’autre sexe.

Au commencement d'août, cet individu avait plus de six pieds de Ne » et on apercevait plusieurs calices qui se gonflaient, et dont les semences paraissaient être Lou nouées ; à la fin du même mois, on remarquait beaucoup de graines bien confectionnées; et dont les amandes étaient nourries et les péricarpes bien pleins. Enfin, le 8 septembre , Jarrachai la plante ;: qui se burn

avoir alors sept pieds trois pouces de hauteur , et :

trois pouces quatre lignes de périmètre à sa bone: une partie des graines n'était pas en maturité, et déjà les oiseaux en avaient dévoré beaucoup : c’est ce qui me forea d'en faire la récolte. Je les mis sé= cher dans un endroit un peu frais, et, le 15 sep tembre, je nettoyai les graines, dont re quantité se trouva être d'environ un demi-litre, aussi par- faites et susceptibles de germination que le peu que je récoltai l'an passé, et dont une a produit cet individu.

. Dans toute l'étendue du pare de Neuilly, je me- suis assuré qu'il n’a pas existé un seul individu mâle de cette plante cette année, et on n’en cul- tive pas, à ma connaissance , das un rayon de plus d’une lieue ; et, comme je l'ai dit, je n'ai remarqué aucun rudiment d'étamines sur le pied dont ilest ici question. NES comment a-t-1l été ndé? ou bien, comme dans quelques insectes , . seule fécondation suffit - elle pour plusieurs ns’ Cest une question que je ne puis écider, ui à de plus capables à la résoudre :

Fe

67 jai cité des faits c'est la seule tâche que je m'é- tais imposée ; és fait mon possible pour Ja remplir. sr sg

AGRICULTURE. AMENDEMENS ET ENGRAIS.

Marc de raisin et de pommes.

Le marc de raisin et celui de pomme jouissent d'une vertu fertilisante assez sur de certains sols, pour que le lecteur ne trouve ! étonnant que nous leur consacrions quelques dé- tails suecincts : nous commencerons par le mare de raisin ou des vendanges, parce que c'est celui que l’on obtient en plus grande masse dans la gé- néralité des départemens , et que, dès-lors, son importance dans la culture est prépondérante, 1

Le marc de raisin est un engrais végétal, d'une action puissante dans un grand nombre de circons- tances, et dont on pourra apprécier assez nette- ment les propriétés, si lon tient compte du carac- tère particulier des différentes substances qui Je composent. Ces substances sont : des fibres Jigneu- ses d’une contexture molle et relâché: des pelli- cules humides et peu résistantes ; une pulpe extré- mement divisible et soluble en grande partie, et Due des pépins durs et ligneux dont l'intérieur

ient une certaine proportion d'un suc hui-

Considérées comme matières végétales, ces subs- tances ont des CT différentes que état de

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cohérence plus moins grand de leurs particules peut faire prévoir après le plus léger examen. Les fibres ligneuses qui composent la rafle propre- ment dite ne peuvent alimenter la végétation qu'à la longue, et à mesure que la désorganisation de leurs parties s’'accomplit à proximité des racines des végétaux : les pellicules dont la désorganisa- tion est plus prompte agissent plus vite ; et enfin la pulpe manifeste sa présence dès qu'on l'emploie, parce que, soluble dans sa presque totalité, elle fournit aux plantes des matériaux immédiats d’as- similation. Quant aux pépins, leur action est ex- traordinairement lente , parce qu'ils ne se décom- posent que dans un intervalle extrêmement long; mais leur vertu n'est pas néanmoins à dédaigner,

parce que 4 substancé huileuse que renferme lei "

intérieur est d'un grand effet comme principe nu- tritif approprié à la nature et aux exigences des végétaux.

Après ces détails, il semblerait qu'il ne reste plus rien à dire sur les propriétés du marc de raisin, a ur, la manière d'agir parti-

pouvoir apprécier 1 tous, ses effets sans difficulté lorsque Ton vient à en faire usage. Cependant il . n'en est pas tout-à-fait ainsi , et cela tient à la na-, ture du suc sucré, vineux acide, dont ce marc

icré dans le principe, devient successivement vi- neux É Ra: se trouve en quantité telle dans le marc dont fous parlons, et notamment dans Ja pulpe et les pellicules , qu après avoir passé pres—

' di Mons £

Co que entièrement à l’état acide, comme cela à lieu constamment par l'effet du contact de l'air avant qu’on l’'emploie, il devient susceptible d'agir d'une manière funeste sur les jeunes plantes, pour peu qu'on l'emploie en quantité tant soit peu impor- tante, et surtout quand le sol est alumineux.

Un tel résultat est d'autant plus facile à conce- voir, que l'on sait que les sucs acides , quand ils se trouvent en assez forte proportion dans le sol, ont pour effet de le frapper de stérilité, La présence d’une grande qnantité de marc de raisin doit donc nuire aux plantes , quand le sue acide ou le vinaigre que ce marc contient exerce sur lesra- cines une action trop forte, en les humectant avant d'avoir été affaibli par assez d'eau, ou d'être entré dans aucune combinaison. Or, comme dans les sols argileux, de tels sucs acides ne se disséminent qu'avec une grande difficulté , à cause de l'imper- méabilité de l’alumine , et qu’en outre ils ne dissol- vent cette substance que fort lentement, ow for- ment avec elle un composé peu utile aux plantes, il s'ensuit que l'emploi du mare de-raisin sur de pareils sols peut être suivi de mauvais effets toutes les fois que la quantité que l'on en emploie est considérable , et qu'on ne lui à pas fait perdre en grande partie sa vertu acide, en le laissant fer- menter en tas pendant quelque temps, ou le mé- lant avec de la marne ou de la craie.”

. Dès que l'addition de la marne de la craie peut être. utile pour corriger immédiatement l'ai- greur du marc de raisin, et rendre son emploi avantageux, il s'ensuit qu'on peut employer cette substance sans préparation, lorsqu'il s'agit d'en

70 faire usage sur des sois crayeux, ou du moins sur des sols moyens et légers la proportion de l'élé- ment calcaire est considérable. Dans ces cas, en effet, le marc de raisin produit constamment de très - bons résultats, pourvu que la proportion que l'on en répand ne soit pas trop forte, et que l’on ait soin de le bien incorporer avec le sol avant les semailles.

On voit par que, pour utiliser comme il con- vient le marc de raisin , il faut le laisser fermenter pendant quelque temps, ou le mêler avec de la marne ou de la craie, lorsqu'il s'agit d'en faire usage sur des sols compactes, tandis qu'il suffit de l’incorporer au sol par de bons labours > JTorsque le sol est de nature crayeuse, ou du moins qu'il contient une assez forte proportion d’élément cal- caire. Au reste, ce n’est pas seulement comme en- grais végétal et nutritif que le marc de raisin peut agir d’une manière favorable sur les végétaux : Facétate calcaire que forme son suc acide avec la craie est encore un stimulant des plus énergiques; et, en outre, il contient une quantité de sels alca- Bns si considérable, qu’à ce titre seul, son emploi serait de la plus grande utilité en agriculture , et notamment sur les prairies artificielles; même, si on lui faisait subir une demi-combustion, en le earbonisant avec des terres et des bruyères ou des broussailles de toute espèce méêlées ensemble, il en ésulterait un des engrais stimulans les plus dont on puisse user pour exciter la a des pue fourrageuses de toute es-

- Ce que nous venons de dire avec des détails

7 I

circonstanciés du marc de raisin peut s'appliquer dans sa presque totalité au marc de pommes, et c'est pour cela que nous nous contenterons de dire en substance , à l’occasion de ce dernier mare, que la divisibilité et la facile solubilité de la substance pulpeuse dont il est formé rendent son emploi im- médiat fort avantageux, pourvu que l'on l'utilise sur des sols légers, abondans en matière calcaire, et que l'on l'incorpore avec le sol par de bons labours. Du reste, il faut se défier de ses effets sur les sols glaiseux, et ne Jemployer comme principe fertilisant , sur de pareils sols, qu'a oir Jaissé ses détiiche se dénaturer par l'effet d'uné = tation long-temps prolongée , ou même après ] l'a- voir incorporé à l'état frais avec une quantité convenable de craie ou de marne. Quant à l’action que le marc de pommes peut produire comme sti- mulant, elle est énergique, mais moins NA celle du marc de raisin. N'oublions pas de « e plantes sur lesquelles les résidus de ue sp font le plus d'effet, sont les plantes fourrageuses et les racines qui les utilisent comme matériaux d’assimilation et principes stimulans. Pour les cé- réales , elles n’en éprouvent pas l'influence au même degré , parce que les sels alcalins qui abon- dent dans cet engrais n'excitent pas avec ‘autant de vigueur leur Mer

CE Marin.

72 VIGNOBLES. Des avantages de la clôture des vignes.

Une institution peut - être nécessaire chez nous dans notre état de société, et qu'il serait bien à désirer de pouvoir détruire, c’est la publication du ban de vendange, qui déclare l'ouverture de la vendange et l’époque elle doit être terminée.

On conçoit que, sous l'empire d'une institution semblable, il n’est aucune a | à faire dans les vignes. À quoi peut servir, en r efet, d’avoir, à force de recherches et de soins, trouvé un cépage d'une maturité plus précoce, sil faut attendre , pour en faire la récolte, la publication du ban de vendange? Si, au contraire, par.des travaux combinés pour permettre à la vigne de perfectionner la maturité de ses fruits sans crain- dre la pourriture , on est parvenu à obtenir ce résultat qui peut augmenter de beaucoup la valeur du vin, on n'a rien fait, si le ban de vendange vous force : à récolter plus tôt qu'il pe faudrait en pareil cas ; si, enfin, le vignoble est planté en cépages mürissant à des époques différentes, on est obligé, par ce ban de vendange, à faire la récolte à la fois, et Von a des fruits trop mûrs, et d'autres encore Le seul moyen, quant à présent, de se & aux graves inconvéniens du ban de vendange est. de clore les vignes.

IL n’est pas douteux que les murs soient la meil- leure clôture, comme le meilleur abri qu’on puisse

73

le donner ; mais ils exigent une trop grande dépense ihbssriént et d'entretien.

Le pisé serait une construction moins coûteuse , quoique aussi favorable, et ses débris pourraient être utilisés pour l'ahandenient des terres : il est bien à désirer que son emploi devienne plus fré- quent , car il est srpptile d'une foule Seppliee- tions utiles.

Il faut donc en revenir aux baies ; j mais K 6 ne faut pas les planter avec des arbres ou arbrisseaux dont les racines soient “traçantes et Je nuage touffu.

L'amandier nous paraît très - propre à ce genre de haies. Il se plaît dans tous les terrains qui con- viennent à la vigne ; ; ses racines sont pivotantes, et ne prennent rien aux couches superficielles : il croît vite et avec peu de soins, et son feuillage est peu ombreux. C'est surtout "ar a es.

cas; i

de très-bonnes haies ; mais elle croît Jentemenit ; et il est difficile de réparer les trous qui s'y forment souvent , et de détruire les insectes rs elle sert de refuge.

On plante les amandes au printemps dans une tranchée dont on a défoncé soigneusement le fond ; on les espace de quatre à six pouces. Lorsque le plant a acquis une hauteur suffisante ; on l’étète à quatre ou cinq pieds. Il ne s'agit plus ; pour l’en- tretenir, que de le rabattre à même hauteur tous les deux ou trois ans : pour cela, on abat à la serpe la moitié des jets, et on étre les autres à demi-épaisseur; on les incline ensuite de lun-et

74 de l'autre côté de la haie sur laquelle on les assu- jettit avec des liens d’osier. Ils poussent un grand nombre de brindilles qui garnissent suffisamment la partie inférieure, et on les retranche pour les remplacer par d’autres chaque fois que l’on rabat la haie.

Une haïe ainsi préparée croît promptement et exige peu d'entretien ; si on la plante en même temps que la vigne, elle est en état de la défendre dès les premières récoltes.

Il faut ajouter à la nécessité dont nous avons parlé plus haut d’enclore. les vignes, si on veut essayer les améliorations dont ce genre de culture est susceptible, l'avantage qu'offre la haie d'abriter : les ceps contre les gelées tardives du printemps, ou au moins d'en atténuer les effets.

Ces gelées, en effet, nuisent moins à la vigne par leur intensité que par les circonstances qui les accompagnent. Ce végétal supporte une tempéra- ture assez basse, si la terre est sèche et l'air en mou- vement; en supposant même que les jeunes pousses soient atleintes, elles résistent encore, pourvu qu'elles puissent arriver par gradation à une tem- pérature au-dessus de zéro.

Mais lorsque après une gelée qui a frappé la vigne le soleil se lève sur un horizon sans nuages, ses aÿons , en tombant sur les jeunes pousses, les SOrganisent complètement ét à l'instant : ce qui proi e cet effet est principalement à la présence des rayons solaires, c’est que les bour- geons qui se trouvent à l'ombre échappent à cetté destruction, à moins toutefois que le froid m'ait

75 une grande intensité; et, dans ce cas, le vieux is lui-même peut être attaqué,

C'est pour obvier à cet inconvénient que l'on à conseillé d'allumer des feux dans le voisinage des vignobles peu de temps avant le lever du soleil , dans l'espoir que la fumée qu'ils produiront formera comme un rideau qui interceptera ses rayons.

Ce moyen, qui a été pratiqué par les anciens , en Italie et en Grèce, exige trop de soins chez nous, et son effet est d’ailleurs des plus incertains, car 1l dépend de la diréction du vent qui s'élève le plus souvent au point du jour, Il faudrait d’ailleurs que tous les propriétaires d'un vignoble’s'enten- dissent pour allumer ensemble des feux pareils, afin de produire assez de fumée pour donner aux bourgeons le temps de se dégeler complétement sans le contact des rayons du soleil. :

C'est dans le même but qu'on voit plantés et dans les vignes des arbres dont l'ombre la désorganisation des bourgeons frappés par la gelée. Mais, outre que ces arbres épuisent la terre aux dépens de la vigne, ils nuisent à la maturité de ses fruits pendant l'été. Ce procédé ne peut tout au plus être employé que dans les vignobles com- muns, l'on peut sacrifier un peu de la qualitéà la certitude du produit.

La haie telle que nous l'avons indiquée, tout en agissant d'une manière analogue, n’a pas l'inconvé- nient d'épuiser la terre; son feuillage est trop lé- ger pour produire pendant l'été une ombre nuisi- ble ; ensuite elle forme une ligne continue sur le bord de la vigne , et a un effet plus général et plus complet.

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On pourrait laisser la haie s'élever de toute sa hauteur du côté le soleil se lève au temps des équinoxes, ou encore conserver de distance en distance un arbre qu'on ne rabattrait jamais. On aurait ainsi un rideau qui intercepterait les rayons solaires sur toute la partie de la vigne son om- bre se projetterait au moment du lever de cet astre,

et qui cependant la laisserait jouir de leur influence

à mesure qu'il s'éleverait. Bien qu'il arriverait souvent que la haie ne pourrait garantir la vigne entière, toujours serait-il que la portion qu'elle préserverait serait autant de sauvé. :

Les clôtures ont encore un autre avan É: consiste à soustraire la vigne à l'influence des vents nuisibles ; c’est surtout dans les vignobles de l'Ouest Îles vents de mer font de grands ravages , qion devrait leur opposer cet abri. Dovenck:

HORTICULTURE. PLANTES D'ORNEMENT. PLEINE TERRE. RIBES. FF S Pentandrhe Monogynie; cierges, Juss. s: Caractères génériques : : calice ventru, à cinq visions, coloré ; cinq pétales alternes avec les du calice; cinq étaminés ; ovaire ‘sur

mn style bifurqué ; à stigmates obtus ; lobuleuse , ombiliquée, contenant plusieurs

MT

"B.

Groseizuier SsANGUIN, Ribes sanguineum Pursn fl.

am. syst. Bor. REG. 1349. (Voyez la planche.)

Originaire de la Colombia, ilest très-commun et eroît sur les terrains rocailleux , ce groseillier , que j'ai fait venir d'Angleterre, est aussi rustique que le groseillier à grappes (rtbes rubrum). M fait un effet charmant par ses nombreuses grappes de _fleurs d’un très-joli rouge pourpre, qui se mon- trent pendant la fin d'avril et les premiers jours de mai, de facon à être en pleine fl raison , pendant environ trois semaines. Il forme ainsi un. uisson charmant pouvant s'élever à 6 pieds, surtout si on le place à une exposition ombragée, un peu frai= che. Son bois est sans épines, et de couleur pourpre brun, ainsi que les brindilles d'où partent les feuilles et les fleurs: Les jeunes rameaux sont cou- verts de poils courts et bruns qui disparaissent avec l'épiderme de la première année. Les feuilles sont cordiformes, atteignant jusqu'à deux pouc de longueur sur un et demi de large, d'un vert foncé en dessus, plus clair en dessous elles sont pubeseentes; le pétiole d'un vert jaunâtre velu ; trois stipules obtuses, d'un vert clair légèrement purpurin , garnissent la base des pétioles et du pé- doncule. Celui-ci est long d'environ quatre pouces, flexueux, pubescent , garni de 20 à 25 fleurs en grappes; le calice est d’un rouge purpurin brillant, adhérant au pédoncule par un pédicelle verdâtre, garni d'une petite bractée échancrée, et teinte de pourpre; cinq pétales blancs, obovales, plus courts que les divisions du calice, rougissant vers la fin :

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de la floraison; étamines à anthères jaunûtres, stigmates verdâtres ; baie turbinée de 4 lignes en- viron de longueur, munie de poils hispides, d'un brun noirâtre, à écorce épaisse et coriace, conte- nant une grande quantité de petites semences an- guleuses, adhérant les unes aux autres par une ma- tière visqueuse et limpide , mais entièrement dépourvue de la pulpe qu’on rencontre dans les es- pèces comestibles.

Cette espèce n'exige aucun soin particulier et se plaît dans les terrains qui conviennent aux autres. Elle résiste aux hivers les plus rigoureux ; on la multiphe de boutures et. marcottes , ui repren- nent facilement, et par le semis de ses graïnes, dont toutefois elle n’a pas donné encore en France,

et les individus -semés fleurissent la secosfff j

année. C'est une des plus belles acquisitions qu'on ait

faites depuis long-temps, parmi les plantes d’ orne-

ment de pleine terre. Louis Noisette.

Daiia NOUVEL INCOMPARABLE. Dahlia pinnata, CAY. Var : maculata. (Voyez la planche, et pour les ca- ractères génériques et la culture, la page #4 du numéro de novembre 1833.)

Ce dahlia, le plus remarquable que nous ayons encore vu, se distingue de tous les autres par le co-

w une maculé d'un blanc pur. Les fleu- d'un pourpre plus foncé et luisant, la égulièrement formée et bien pleine; son diamètre est de trois pouces à trois pouces et demi,

re brillant de ses demi-fleurons terminés

79

elle est soutenue dans la position la plus favorable à ce genre de plantes par un pédoneule long d'en- viron six pouces, de moyenne grosseur, ferme et teinté de pourpre. Ce dablia, dont les fleurs font un effet charmant au - dessus du feuillage sur lequel elles se détachent parfaitement, est le plus beau de ceux qui ont paru en France depuis long-temps, et le plus dignes de fixer l'attention des amateurs.

LP Jacquix aîné.

ASTER CE Aster Énbdliieieé Horrur. (Voy- la planche, et pour les caractères | page 137. Journal et Flore des jardins.) ces mie

EURE .

Plante vivace à racines longues, fibreuses, blan- ches; ses feuilles sont persistantes, larges d'un pouce et longues de trois à quatre, semi-amplexi- caules, acuminées, d'un beau vert lisse. La tige sort duditreet # élève de trois à quatre pieds; elle est grosse et raide, et garnie de feuilles dans toute

sa longueur, se divisant vers la moitié en uneinfi-

nité de rameaux qui se subdivisent encore et for ment un large corymbe qui se couvre en octobre de belles fleurs bleues violacées, portées chacune par un pédoncule raide , et paraissant avoir été placées régulièrement sur un buisson arrondi. Cet aster est rustique; réussissant dans toutes sortes de terres et à toutes expositions ; ; il demande des arrosemens en été, il perd ses tiges qui se dessèchent après la floraison et il garde ses feuilles radicales tout l'hiver; il repousse dès la fin d'avril, il multiplie facilement et peut être cultivé en pots et en caisses; ses fleurs peuvent être employées avec avantage disé la com-

80

position des bouquets; il est originaire de la Caro- line d’où je l'ai recu en 1826.

Depuis plusieurs années, les étrangers des con- trées voisines ont publié dans leurs ouvrages d’hor- ticulture un grand nombre d’asters nouveaux, dont les fleurs de petites dimensions et dans des couleurs ge n'offrent RE mérite apparent, ce qui me

faibles découvertes, puisquenousavons aus acquis plusieurs espèces nouvelles d’aster bien supérieures à toutes celles qui sont connues jusqu présent; ] Le qu'ils décoreront sous peu nos jardins.

La floraison prochaine nous-en fournira quelques beaux échantillons | Lémox.

2

sis

Vois NAIN. Ævonyÿmusnanus, Marscu.

Le genre £vonymus s'accroît chaque jour , et de- puis cinq ou six ans le nombre des espèces est aug- menté de plus de moitié. Toutes sont cultivées pour l'ornement des jardins, soit à cause de leur port, soit à cause de la forme et de la couleur de leurs fruits.

L'espèce ci-dessus, originaire du Caucase, nous à été envoyée cette année. C'est un petit arbuste ne

s'élevant que de trois à quatre pieds. Les branches sont opposées et grêles ; les feuilles étroites, gla- Dr jengues d’ un à deux pouces ,. d'un vert foncé,

Fe

* leur posi-

are À

# ï Ts sont opposées, quelquefois

d e

8t alternes, et souvent verticillées par trois à l'extré- mité des rameaux.

Les fleurs sont petites et nombreuses, de couleur brune, et se développent en mai à la base des jeunes rameaux. Elles sont portées deux à deux sur des pédicelles très-minces, longs d’un pouce, qui se bi- furquent à moitié de leur longueur, de facon que l'une d'elles a un pédicelle plus long. Jusqu ‘alors je n'ai pas encore vu de fruits.

Ce charmant petit arbuste croît dans tous les terrains; on le multiplie de boutures faites avec ses jeunes rameaux, que l’on plante dans des pots rem- plis de terre de bruyère, ou de terre sablonneuse mé- lée de détritus végétaux bien divisés : on les place sur une couche tiède. On le multiplie aussi de mar- cottes, mais mieux encore de greffe, soit en fente ou en écusson , sur l'Evonymus Europœus, Lin. Il produit, dans ce cas, un effet très-pittoresque pas Ja forme régulière de ses branches qus en in 2. buisson charmant.

Bientôt on le trouvera chez MM. Cels et Re qui s'occupent à le multiplier. Pépix.

p SH ET

AGROSTEMME HYBRIDE , Ægrostemma hybrida. Horruz.

J'ai fait l'année dernière un semis d'agrostemima flos Jovis, Lin. ; la moitié des plantes qui ont fleuri cette année, ne ressemble aucunement à cette espèce , dont les fleurs sont roses; petites et dis- posées en corymbe, ni à Eee coronaria, qui est de couleur rouge.

Cette hybride, qui est Dotà-fait intermédiage

Décemere 1833.

82

entre les deux espèces ci-dessus, s'élève d'un pied à dix-huit pouces. Tige se bifurquant, et ne dichotomant qu’une fois ; feuilles presque amplexi- eaules, longues à la partie inférieure de trois à quatre pouces, ovales, pointues à la partie supé- rieure. Calice à dix côtes saillantes ; corolle à cinq divisions, échancrées à la partie supérieure, lobes un peu dentés, dix étamines et cinq styles. La fleur est grande et d’un violet clair.

Les tiges et les fleurs, au lieu d’être cotonneuses, sont garnies de poils nombreux longs d’une ligne, couchés sur la tige et les deux pages des feuilles, mais droits comme des cils sur leurs bords; ainsi que sur le dessous de la nervure nedhène Les

feuilles, plus larges que celles de l'a. Fos Jovis, sont. moins ovales et plus longues que celles de l'a. Core.

naria. Les fleurs ne forment pas le corymbe comme dans la première espèce, mais elles sont moins di- chotomes que dans la seconde; enfin, le calice est moins renflé, et ses angles moins saillans que dans celle-ci, et au contraire plus saillans et ES que dans celle-là.

Cette variété fait un fort bel effet par ses alé fleurs, qui semontrent de juin en juillet. Je ne peux rien dire encore sur les graines qu’elle donnera probablement cette année ; mais on peut facilement la multiplier par éclats du pied en automne ou aux premiers jours du printemps. On les repique en place ou en plate-bande, pour être ensuite replantés

Sur des corbeilles et le bord des massifs dans les | jardins. Ce moyen de multiplication est préférable, pour conserver celte variété, au se-

mis de ses graines, qui peut-être ne la reprodui-

55

ront pas, et qui d'ailleurs sont peu nombreuses ainsi que cela est ordinaire dans.les hybrides.

La position qui paraît lui convenir mieux, est le mi-soleil, et un terrain frais, léger et bien RAA ER Arrosemens assez fréquens en été pendant la flo- raison. Pépin.

ORANGERIE.

GLayeuz PERROQUET, Gladiolus Psittacinus, ortuz, ( Voyez la planche, et pour les caractères yéné- riques page 78, numéro de décembre 1853-des

ANNALES DE FLORE ET POMONE. } a

Bulbe aplatie, grise, assez grosse, émettant six à huit feuilles gladiées, très-pointues, engainantes à leur base, très-entières, à trois principales ner- vures, longues de huit à dix pouces, larges de huit à douze lignes. Tiges naissant du centre des feuilles, fermes, droites, du double au moins plus longues que celles-ci. Fleurs au nombre de six à dix, pres- que unilatérales sur le sommet des tiges, et naïs- sant d’une spathe à deux divisions dont l'intérieure est plus petite , l'extérieure pointue, acuminée, | = gue de vingt à vingt-six lignes; tube du périgone plus court que la spathe : limbe s'ouvrant en six < dont les trois Pope à pen près é ssforment

ee autres ; Houise terminées par 2 une petite pointe mucronée, d'un rouge sanguin flagellé de jaune en- dessus = A trois inférieures d'un beau ; jaune serin à la Léses le à est encore rayé de pie

84 pre vers les sutures du fond. Les fleurs ouvertes ont au moins trente-six lignes de diamètre; elles se montrent dans une saison qui déjà n’est plus riche en fleurs : fin de juillet et août.

Je dois cette belle plante à MM. Lafay et Lééiow! qui tous deux la cultivent et l'ont introduite dans le commerce ; on la cultive comme toutes les lilia- cées du Cap, soit en pot, soit sous un châssis, en

_terre de bruyère ou terre douce de détritus végé- taux, en la garantissant de la gelée; si elle est en pots ils seront placés pendant l'été au levant, près d'un mur ou encore mieux d’une palissade de ver- dure. Elle se multiplie de cayeux et par les graines, qui quelquefois mürissent, ce qui peut faire es- pérer d'en avoir des variétés par la suite, et fait aussi présumer que c'est une espèce franche, les hybrides ne donnant que rarement des graines fer- tiles. JACQUES.

Jasmin DE WazuicH. Jasminum Wallichi. Horruz.

FAtitèste à à tige un peu volubiles, anguleuses, Pres s'élevant un peu moins que jasmin blanc commun , Jasminum officinale , Lin. Ses rameaux sont sltéPhes; ses feuilles ailées avec impaire de cinq à neuf folioles, glabres en dessus, pubes- centes en dessous, ovales, acuminées; le pétiole

un des feuilles est ailé sur les côtés, les sont ovales pointues , velues sur leurs Pr ‘ds sur la nervure principale. urs se e développent de mai en août , en om- erminales à l'extrémité des rameaux; elles sont monopétales 3 ne longues de

RE

85

plus d’un demi-pouce, et de couleur jaune. Le limbe est partagé en cinq divisions ovales pointues. Les étamines à filamens courts renfermées dans le tube. Anthères oblongues. Ovaire arrondi , un style sim - ple, stigmate bifide. Jusqu'à présent il n’a pas en- core noué de fruits.

Ce charmant petit arbuste a été introduit à Paris en mars 1833 par M. Jos. Parmentier , cultivateur - botaniste distingué à ue ( Belgique ). Il tient du jasmin triomphant (Jasmunum revolutum, Box. MAG. ) par son bois Nm es ct du jasmin blanc sans officinalis, Lin. ) par 8, qu'il soit susceptible de s eree on si le c ulti facilement en pots, comme le jasmin blane, en ayant soin de le tenir en boule sur une seule tige ou même en buisson. Pour cela il suffit de pincer l'extrémité des rameaux, ce qui le fait ramifier et fleurir abon- damment. Il peut être admis comme arbuste d’agré- ment dans tous les jardins, à cause son pet et de l'odeur suave qu'il exhale. rs

On le multiplie facilement de Soitires et de mar- cottes, ainsi que de greffes sur le jasmin jonquille et le jasmin blanc.

Étant encore nouveau, et sa patrie ignorée, quoiqu’on le suppose du Népaule , on le cultive en pots de terre douce et meuble sans être trop légère, et on le tient en orangérie ou sous châssis froid pendant l'hiver, jusqu’à ce qu’il soit assez multiplié pour essayer son acclimatation en plein air.

Le seul fleuriste qui, à ma connaissance , le cul- tive en ce moment, est M. Bertin ( Lahaye }, PE piniériste à Versailles , chez lequel j'en ai vu plu-

86 sieurs dinde qu'il avait recus dAnplééerré: sous le même nom. PÉrIN.

ESCALLONIA , muris. RHOEM. et scuuzr. DE Can». Prodrom. Pentandrie monogynie, Linn.; saxi- fragées, DE Can. ; Ericées , Jussieu.

Caractères génériques. Galice à tube semi-globu- leux, adhérant à l'ovaire; limbe à cinq dents ou comme à cinq lobes; cinq pétales insérés au calice; cinq étamines à à anthères ovales -oblongues ; $ style sk forme} It e de baie couronnée par le style et le calice ER s'ouvrant à la base en plusieurs pores irréguliers ;

semences nphdivenses.

oBuciper is VISQUEUSE. Æscallonia Viscosa. HORT. CELS.

Arbrisseau rameux pouvant s'élever de quatre à sapee et peut-être plus ; ; tiges et branches prin- érigées, brunes, et se dénudant de leur écorce éfsnt adultes ; jeunes rameaux rougeûtres é munis de glandes visqueuses; feuilles alternes, ovales, un peu obtuses, finement crénelées sur les

ords , rétrécies en DÉS à à leur base, glabres,

‘euiile: leur aisselle ; fleurs en grappes ter- minales ; péd icelles courts, visqueux, munis à leur base d’ uné petite bractée ; calice semi-globuleux à I its tubulées; corolle à cinq pétales insérés au calice ; et Mist plus longs que lui; onglets

87

étroits, RER et formant le tube ; limbe plus grand, roulé en-dessous, d'un blane jaunître ; cinq étamines de la longueur des onglets des pétales ; un style terminé par un stigmate vert et pelté.

Get arbrisseau nous a fleuri pour la première

fois à la fin de juillet 1833. Je le dois à l'obligeance

de M. Cels, qui, il y a trois ans, m'en donna un in- dividu. Il est probablement originaire de l'Amé- rique nie » comme la plupart de ses congé- nères, dont on compte vin à t-huit espè- ces, dont une, l'E, fori ses DR j'ai recu les graines en 1819 ‘de l'ile B bo déjà passé plusieurs hivers en plein air, au Ja des Plantes et ailleurs , sans aucun abri. Gelle-que je viens de décrire se cultive en orangerie ou serre tempérée , et ne parait pas délicate. On la multiplie facilement de marcottes et de boutures étouffées ; la terre de bruyère pure, ou même celle à oranger, lui convient. Sa verdure est fraîche et jolie.

Je viens de recevoir de Belgique une ‘espèce de ce genre, sous lenom d'Escallonia rubra, Pers. ENCRER. De Canr., prod. sp. 8, originaire des montagnes du Chili. C’est un petit arbrissean à tiges et rameaux efMilés, à feuilles persistantes, et dont les fleurs

rouges pr ‘oduisent sûrement un bon effet. J:CQUESs.

Sur le PAL

- Notre collègue M. Jacques à annoncé dans le numéro d'août, page 391; des Annales de Flore et de Pomone, qu'il av ait recu cette année des graines d Elichrpsaus bracteatum à fleur blanche qui est

88 très-joli et tranche parfaitement avec son type qui est de couleur jaune d’or.

Je dirai aussi que, pour la première fois, le Podo- lepis gracilis figuré et décrit dans les mêmes Annales, numéro de février, page 154, vient de donner, dans un semis fait au printemps, un très-grand nombre de pieds, dont les fleurs sont d’un blanc pur, c’est- à-dire que les rayons ou demi-fleurons qui sont à la circonférence, ainsi que les fleurons du centre, sont tous de la même couleur.

Cette belle variété est aussi vigoureuse et a les fleurs aussi grandes que son type, dont la couleur d’un beau rose violacé produit un bel effet; mais, sous les autres rapports, ils se ressemblent parfai- tement. > ="

Il existé aussi une seconde espèce de ce genre dont les graines ont été envoyées de la nouvelle-Hol- _ Jande l'an dernier sans nom , et qui a fleuri pour la première fois en juin de cette année : c’est le Podo- lepis papillosa, Browx. Cette espèce est un petit arbuste ligneux, touffu , haut d’un à deux pieds, à rameaux alternes, ses feuilles sont étroites, longues de troiïs à cinq pouces alternes, sessiles, glauques , _ avec trois nervures longitudinales un peu saillantes ; ses fleurs sont jaunes, grandes, solitaires et termi- nales, portées sur un pédoncule long de quatre à six pouces, Les écailles du calice sont brunes , serrées , garnies de petits cils. -

Jette espèce mérite l'attention des amateurs par la gra deur de ses fleurs, ainsi que par leur durée. On la cultive en pots de terre de bruyère pure pen- dant la pre: ière année; lorsqu'elle aura acquis assez de forcé, on ajoutera à la terre de bruyère un

Se)

quart de terre franche ou normale , bien divisée. On la multiplie de graines, et de boutures faites en pots, placés sur une couche tiède sous cloches ou châssis, et on la rentrera pendant l'hiver en serre tempérée près du jour. Pépin.

SERRE CHAUDE,

AE Re

Sur la culture des ananas. L'année dernière, au mois de septembre , je plantai en pleine terre, dans une bache , environ trente pieds d'ananas. J'avais entouré la bache d'un réchaud de fumier , et mes plantes passèrent par- faitement l'hiver, avec le seul soin de remanier deux ou trois fois le réchaud pendant la saison ri- goureuse et humide. |

Dès les premiers beaux jours, leur accroisse- ment devint prodigieux, et plusieurs pieds donnè- rent des fruits de ière gr (9 à 17 grains) et d'un goût exquis. Jen ai encore dont les fruits ne sont pas en maturité parfaite, mais dont la grosseur est au moins égale. Je n'ai fait autre chose encore pendant la belle saison que de rema- nier deux fois le réchaud.

J'ai fait mettre en pots, dans les premiers jours de novembre, le petit nombre de plantes qui n’a- vaient pas marqué leurs fruits, et je les ai fait rentrer en serre-chaude. Il résulte de ce fait que, peridant treize mois , ces ananas ne mont pas coûté d'autres soins que le remaniement des ré- chauds et quelques arrosemens lorsqu'il y en avait besoin. AEiSte

90

Voici comment je compose la terre dans laquelle je plante mes ananas, composition qui économise la terre de bruyère que l’on emploie pure pour la même culture au potager du roi, à Versailles.

Je prends un tiers de terre de bruyère, un tiers d'humus ou terreau provenant de fumier de vache ou de cheval, ayant servi à confectionner des cou- ches et un tiers de terre de gadoue ou boue de Paris : j'ai eu soin de tenir cette dernière en tas

pendant un an, et de la faire travailler plusieurs

fois dans le courant de l’année. Le tout est intime- ment mélangé et passé à la claie: Quand on à à sa disposition du mare de raisin consommé ; on fait bien d'en ajouter au mélange ci-dessus une petite quantité. Il fait un bon effet par le grand nombre de pepins qui s'y trouvent pour empêcher l’acet- mulation de l'humidité, et rendre plus léger le mé- lange, ce qui permet aux racines de s'étendre da- vantage.

J'ai cru devoir donner cette note pour prouver que la culture des ananas peut être simplifiée, et sa dépense diminuée de beaucoup. Pokorny:

Ananas du Mont-Serrat :

Plante birmaot: un collet assez élevé, atteignant un fort volume avant de porter son fruit, que l'on '5EN guères par cette raison que sur des indi- vidus de deux ans et demi.

- Tige courte (de 6 pouces ), assez grosse; n'ayant au que deux ou trois bractées, mais garnie

_— la gorge du fruit de plusieurs bractées F5

petites.

9

Feuilles de deux pieds de long au plus, d’un vert plus foncé que dans l'espèce ordinaire , garnies de grosses épines un peu distantes formant le crochet de bas en haut, larges de deux pouces dans leur plus grande dimension ; très-nombreuses.

Fruit de sept pouces et demi de hauteur , et de seize pouces de diamètre; de forme cylindrique ; grains assez gros, hexagones , rangés en échiquier, de couleur jaune d'or, couverts d’une poussière blanche, munies de bractées calicinales plus lon- gues que dans l'espèce ordinaire , ne se séchant pas avant la muturité du fruit, et garnis petites épines. Ce fruit est d’une très - bonne qualité, ju= teux , tendre, sucré et parfumé, quoique exhalant peu d’odeur à l'extérieur.

Couronne volumineuse à feuilles contournées, garnies d'épines très - serrées, et légèrement pur- purines à l’extrémité interne des folioles, dont la couleur est d’un vert moins foncé.

Cette espèce n'avorte jamais ; le fruit réussit bien en toutes saisons, et prend toujours une belle forme. Elle ne produit pas de sous - couronne, rarement de collerette, et peu d’œilletons avant que le fruit ait paru.

Culture ordinaire. Il est peu délicat.

Ananas Enville. Enville des Anglais.

Feuilles nombreuses, longues, de deux pieds ; larges, dans leur partie moyenne, de deux pouces et demi; garnies à leur base de grosses épines, irrégulièrement placées sur les bords, la plu- part géminées, diminuant de grandeur, et cou-

92

chées sur elles-mêmes vers l'extrémité des feuilles. Elles sont raides, plus verticales que dans les au- tres variétés, épaisses , creusées fortement en gout- tière, de couleur plus glauque que toutes les au- tres, principalement à leur surface intérieure ; dans leur jeunesse, elles sont légèrement colorées de violâtre.

Tige un peu tortueuse, couverte d’une poussière blanche , haute d'environ un pied, garnie de brac- tées larges et courtes, colorées de rouge sous le collet du fruit, à la surface supérieure seulement : ordinairement plusieurs œilletons ou collerettes, servant à la multiplication, garnissent le collet du fruit. Celui - ci est le plus souvent pyramidal, de six à sept pouces de hauteur , d'un pied à quinze pouces de tour à sa base; quelquefois ‘de forme sphérique, surtout quand la plante fructifie un peu jeune. Grains de grosseur moyenne et de forme tétragone et aplatie, rangés en échiquier irré-

gulier, de couleur jaune-orange, avec des brac-

tées calicinales assez saillantes. Couronne sou- vent triple ou quadruple, quelquefois en forme de crète, d’autres fois ternée ou triangulaire. Ces couronnes , ordinairement très - petites, à feuilles légèrement violacées, sont bordées d’épines d'un rouge vif, faisant ressortir le glauque satiné de la surface inférieure.

Cette espèce est d’un accroissement un peu lent; on ne peut en espérer un beau fruit que lorsqu'elle a atteint l’âge de trois ans. Elle ne porte des œille- tons qu'en même temps que son fruit, et rarement

avant, L. Le fruit est bon.

93 C'est une fort belle espèce qui mérite d'être eul-

tivéé pour son beau port. Elle peut porter du fruit en toute saison.

| CORRESPONDANCE.

À Messieurs les Collaborateurs dés Annales de Flore __ et de Pomone.

Messieurs ,

Dans le numéro de septembre de vos Annales, j'ai lu un article relatif aux moyens de distinguer le céleri plein du céleri creux. Ayant fait à cet égard des observations suivies qui m'ont donné d'autres résultats que ceux indiqués par l'auteur de l'article, je prends la liberté de vous les com- muniquer , persuadé que votre impartialité et

tions certaines vous pres à les accueillir. Au reste, 1l serait possib que quelques cire onstances particulières dont je ne me sois pas ein compte aient influé sur les résultats que j'ai obtenus, et j'engage M. Jacquin à vouloir bien répéter la même expérience , afin de confirmer mon assertion ou de la détruire, s'il y a lieu.

Dans tous les semis de céleri que j'ai faits, j'ai toujours trouvé des pieds creux et pleins, quelle que soit la graine que j'aie employée , et, en cela, je suis parfaitement d'accord avec M. Jacirdin ; mais je n’ai jamais rejeté le céleri creux, et, en le placant dans les circonstances favorables, il m'a _—. des pieds aussi pleins que les autres.

«

94

J'attribue la cause qui rend le céleri creux à un état de souffrance dans lequel se trouvent les pieds qui offrent cet inconvénient. Dans un semis, il y a toujours des graines qui s’établissent sur le sol un peu plus tôt les unes que les autres; se développant les premières, elles absorbent les sucs nourriciers aux dépens de leurs voisines, qui, manquant de nourriture, s'étiolent et ne poussent que des feuilles creuses. Il peut arriver encore que le manque d'ar- rosemens produise cet effet. Mais lorsque l'on re- pique , si l’on a soin d’espacer convenablement les pieds creux, de les placer en terre meuble et subs- tantielle, et surtout de leur procurer par les arro- semens une humidité constante, ils ont bientôt repris, et leurs feuilles deviennent pleines, J'ai observé également que des pieds, très-pleins au moment du repiquage, deviennent creux ; si on les place en terre peu substantielle, et si on ne les garantit pas de la sécheresse. Je puis aussi affirmer qu'il est rare que les pieds porte-graines n'aient pas leurs feuilles creuses lorsque les semences sont à maturité : ce qui s'explique très -bien dans ces plantes par la nécessité , pour la sève, d'accomplir le vœu de la nature, FE

Si M. Jacquin veut bien essayer de traiter avee soin des pieds de céleri creux, et de laisser sous influence de la sécheresse des pieds très-plems , après que les uns et les autres auront été repiqués ; jewme flatte qu'il se convaincra de la vérité des faits

que Javance. VAN Renauper , a: Votre abonné.

O2

La lettre ci-dessus, que nous avons cru devoir

reproduire , et dont nous remercions M. Reinaudet,

nous engage effectivement à vérifier au printemps

prochain les faits qu’elle indique, et nous rendrons

un compte exact de ce que nous aurons remarqué, JAcQuin jeune.

BIBLIOGRAPHIE.

JOURNAL D'ÂGRICULTURE PRATIQUE , publié sous la di- rection de M. labbé Th: Perrin. 12 res par an. Prix, 5 fr.

J'ai sous les yeux le premier numéro de ce jour- nal qui a paru en novembre dernier. Parmi les ar ticles qu'il contient il traite de la suppression des jachères et de l'indication des moyens qui doivent amener ce résultat. J'ai remarqué qu'il y avait

p de sagesse dans cet article fondamental, et qu'on tonnait point, comme c’est l'ordinaire, contre cette ancienné pratique, en réclamant ins- tantanément sa suppression , sans considérer si elle n'est pas indispensable dans de certaines localités : et si ce n’est pas en introduisant graduellement les cultures sarclées, et les plantes de prairies artifi- cielles, qu'on peut arriver sûrement et sans danger à cette fin désirable. La prudence que les auteurs ont mise dans l'exposé de leur doctrine, d’ailleurs conforme au système nouveau d'agriculture, est propre à inspirer de la confiance ; c’est une preuve qu'ils n’ont pas l'intention d'entraîner leurs lecteurs dans des entreprises hasardeuses; leur but, d’ail- leurs, paraît être de porter la lumière jusqu'au

fond des hameaux. C'est une noble mission à rem- plir pour des ecclésiastiques , et ils peuvent comp- ter sur l'appui des gens de bien.

Le numéro 2 de ce Journal vient de paraître; il justifie la bonne opinion que le premier na donnée. Je regrette toutefois d'y avoir retrouvé le mode de bouture de pommiers sur pommes de terre. J'ai dit dans le Journal et Flore des Jardins, page 108, ce que l’on doit penser de ce procédé qui n'offre aucun avantage, et qui ne peut en au- cune facon être comparé à la greffe qui donne des fruits la seconde année, tandis que ces boutures, en supposant qu'elles réussissent, ce qui est rare ,

sent que des arbres de très-courte durée. Il est hé-

, dans un livre qui veut être tout pratique, de indiquer que des faits confirmés par l’expé- rience, et dont les résultats ne peuvent être obte- nus par aucun autre moyen plus certain et plus prompt.

On souscrit, à Paris, rue Cassette, 33, et due si,

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“+ MM. les Souscripteurs qui n’ont pas encore payé re 1 abon- tement sont priés d’en faire RCE e suite le montant au

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DE FLORE ET DE POMONE

Note sur la végétation des racines. "7

J'ai remarqué, depuis deux ans environ, que des morceaux de racines appartenant à des végé- taux ligneux et autres, laissés dans la térre à des profondeurs variant entre six poucés et deux pieds, étaient restés sans végétation pendant un temps plus moins long, après lequel ils avaient déve- loppé des tiges. Ce fait me paraissant important, j'ai pris note de toutes les plantes que j'ai trouvées dans ce cas, en faisant observer que la plupart des racines qui ont ainsi repoussé n'ont point été plan- tées par la main des hommes, mais se:sontcaësées en arrachant les pieds auxquels elles appartenaient, et ont été ensuite recouvertes par la terre avec la- quelle on a comblé le trou. Il est certes digne de l'attention des cultivateurs de connaître que des morceaux de racines, enfouis en terre à une pro- fondeur assez grande pour n'y recevoir aucune influence de l'air, ont pu s’y conserver sans dé-

Janvier 1834. 7

composition, quoiqu'ils fussent privés des organes nourriciers , et reproduire, après un laps de temps plus long que dans l’état habituel, les parties cons- tituant les individus ; tant est grande la volonté de la nature pour s'opposer à la disparition des es- pèces !

On sait que des racines coupées en troncons d’une longueur de six pouces à un pied, et plantées comme des. boutures, en pots ou en pleine terre, soit sur couche ou à Pair libre, ne développent quelquefois des tiges ou bourgeons qu un an ou dix-huit mois après la plantation; mais ici la par- tie supérieure du tronçon est hors de terre pour se trouver en contact avec l'air, et l'autre partie est plus ou moins garnie de chevelu.

Noms des espèces observées , et temps pendant le- quel leurs portions de racines sont restées en- Jouies et inactives.

is radicans. Lin. 3 ans. mus mmitissimus. 1d. __{ an. ni RE canadense. id. 2 ans. virginicum . id. 2 ans. hmidia arguzia D Tan L” scandens. id. r an Lee: acétosæfolium: © VENT. 2 ans. * D Robinia pseudo-acacia. Lan. 2 ans::11.28# «Rbus elegans. Horr, Kew..: 2 aus. #D::2 et Lin. 1 AD fi b id... 2 aus. D MEME “fan Ÿ% Parcs. 3 ans. Rerz. 2 ans. ss

Mi MOË Lan. > ans. ini id, 5 ia 2

“*

99 de Part des racines ne comme br.

PLANTES POTAGERES.

Culture du melon de pros AE

alors propriétaires de la Garchtét % Ville no nble Confiées à un habile jardinier, clé produisirent de bons résultats ; un de leurs fruits fut servi sur la table du prince Cambacérès; il était du de cinquante-trois livres, et ne contribua pas peu à faire désirer à he sad d'en avoir délpäreils à la Malmaison,

En 1807, je recus de mon beau-père quelques graines de ce fruit, et Le pt ee

BD : x 1) Benneoup de iudsier. Picontidonié: le. mblé de Turquie ice onln 110 5

100

particulière pendant plus de vingt ans ; j'en donnai moi-même à divers cultivateurs, mais ils ne purent jamais parvenir à le cultiver avec succès. En effet, pour beaucoup de jardiniers un melon est tou- jours un melon; ils ne veulent pas concevoir que pour une plante qui peut, dans ce pays-ci, produire un fruit de cinquante à cinquante-huit livres, il faut une nourriture relative ; tandis que sur un très- petit espace de terrain on peut récolter une dou- zaine de cantaloups, qui à eux tous ne pèsent pas un seul des fruits dont il est ici question. Mais pour être jardinier 1l faut être un-peu physiologiste et observateur il faut se moquer quelquefois des mau- vais plaisans et des parasites, qui n'ont d'autre in- térêt que de conserver la faveur que le maître leur accorde; il faut, en un mot, savoir vivre libre au milieu de l'esclavage.

_ Le melon de Cauvrestan, comme toutes les cu- curbitacées, n’est pas difhicile sur le choix de la terre, pourvu qu'elle suit forte et substantielle; les terres décomposées des jardins de Paris ne ui

teurs qui n'ont jamais pu réussir dans sa culture, _ tandis qu’à la campagne il faisait merveille. Comme cette plante pousse des branches de dix-huit à vingt-quatre pieds de longueur, on doit penser qué les racines sont au moins un tiers plus considéra- C'est pourquoi il faut leur donner une largeur che et les planter à une distance propor- ée à leur végétation. uvre une tranchée d’une longueur indéter- minée, d'est-h-dire proportionnée à la quantité de plantes qu’on veut mettre en place, mais large de

pas, et j'ai connu d’excellens cultiva

101

quatre pieds sur un pied de profondeur ; on range terre sur les côtés; on remplit en construisant une couche sur laquelle on peut employer toutes sortes de fumiers, feuilles, etc., le tout bien rangé, mélangé et foulé le plus également possible, Les bords de cette couche doivent dépasser de six Pouces au moins le niveau du sol, et sa forme doit

être bombée, c’est-à-dire plus élevée de quinze à dix-huit pouces sur le milieu; maisje Je répète, il faut que le tout soit bien marché, en même temps qu'on jette de l'eau pour mouiller suffisam- ment et solidifier également partout les matériaux qu'on emploie. On remet ensuite sur la coûche la terre qui a été extraite de la tranchée, pour qu'il s'en trouve partout l'épaisseur de dix à onze pouces ; on l'unit le mieux possible en donnant un coup de râteau, de manière que les mottes tombant dans les sentiers sont bientôt écrasées par les allées et venues. Quand la couche aura fermenté, ses bords extérieurs devront se trouver au niveau du sol, ce qui arrivera en sept à huit jours; on tra- cera alors une ligne sur le milieu de la couche, et on placera à six ou sept pieds de distance une cloche sous laquelle deyront être plantés les jeunes pieds. Il est probable que les amateurs qui vou- draient faire cultiver cette espèce de melon font aussi cultiver des melons à châssis ; alors, au lieu de se donner la peine d'élever des.plants en pots, il suffit de semer en pleine terre, dans un châssis, vers le quinze mars, quelques graines à la distance de trois à quatre pouces. Quand le plant a acquis sa première feuille et qu'il veut déjà développer la -deuxième , il est temps de l'enlever doucement pour

».

102

ne pas détacher la radicule de la tige, et de le met- tre de suite en place sous chaque cloche, avec un plantoir, ainsi qu’on le fait pour un chou. La plante, comme on pense bien, doit être enterrée jusqu'aux cotylédons; on lui donne un peu d’eau, et on ombrage chaque cloche avec de grande paille

_ litière. Au bout de deux jours les jeunes plants doi-

vent être déjà attachés; alors, si le temps est con-

venable, on les habitue peu à peu à la lumière.

Une chose essentielle est de ne pas planter sans être

assuré que la couche n’est pas trop chaude; autre-

ment on risquerait de perdre ses plantes. Aussitôt la plantation terminée, on donne ün bon labour aux sentiers qui entourent la couche, afin que les racines puissent s'étendre librement; puis on ré- pand sur la couche et sur les sentiers un bon paillis composé de fumier à moitié brisé ou autre chose sémblable. Ce paillis est nécessaire pour trois causes principales : pour empêcher la terre de se durcir et former une croûte lorsqu'il pleut ou quand on wrrose; pour maintenir toujours l'hu= : midité à la superficie et empêcher le soleil de des

sécher les jeunes racines qui circulent à fleur et

. quelquefois hors de terre ; pour que les branches

trouvent un appui après lequel elles puissent sac-

érocher au moyen de leurs vrilles , et _. x Ja violence des vents.

#4 A: temps est convenable, les plantes une fois éprises, on leur donnera de Fair peu à peu pour uer, en soulevant la cloche au moyen

wréhette, comme tout le monde le sait. Les

plantés auront bientôt acquis deux autres feuil- nee pi pe qui pousse verticalement >"

103

on supprime celle-ci un peu au-dessus de la troi- sième feuille; en même temps on supprime aussi le rudiment d’une branche horizontale qui se dispose à sortir de l’aisselle de la troisième feuille, mais on conserve très-soigneusement cette feuille qui om age le le pied et le nourrit au moyen des vapeurs elle absorbe en INR pendant la nuit; ces feuilles une telle

sion (1), que si on n'avait ps aies de hausser la cloche sur trois fourchettes , , elle se briserait par la force de leur végétation. De l'aisselle de de chacune R des deux feuilles inférieures il naît une branche que l'on dirige l'une d’un côté , l'autre en sens con- traire, en travers de la couche. À compter de ce moment il n'y a plus rien à supprimer, à moins que ce ne soit de petites branches qui sortent quelque- fois de l’aisselle des feuilles séminales et qui pour- raient nuire à l'ordre de la végétation. À mesure que les branches latérales se développent, il suffit de les aider à se placer le plus convenablement pour qu'elles ne s’enlacent pas les unes dans les autres, mais qu’elles soient comme palissées à des distances égales. Sur toutes ces branches il ne manque pas de paraître beaucoup de jeunes fruits qu'il faut tous chercher soigneusement, et n'en réserver qu'un seul ; je n’ai pas besoin de recommander que ce doit être le mieux constitué ; d'ailleurs on peut en con-

* +

‘{) Jai mesuré de ces féuilles quihortaient plus de dix- huit. pouces de largeur, et la quantité de vapeurs qui s’y at- tachent pendant Ja nuit est si lourde, que la feuille est vs 3 de se rabattre enforme de parasol.

&

104

server deux pendant quelques jours, jusqu'à ce que Ton puisse être sûr de l’un d'eux. Un avantage qui se rencontre quelquefois, c’est que, dans les années favorables, les Jeunes fruits paraissent et nouent sous la cloche; alors, recevant leur nourriture sur le tronc même de la plante, ils profitent mieux ; car je ferai observer en passant que plus un melon est près de la souche, plus il devient beau, Une fois les plantes garnies de leurs fruits, et le temps étant fa- vorable, on peut enlever les cloches.et laisser: les plantes Lies de végéter à leur aise. Surveiller qu'il n'arrête pas de nouveaux fruits qui nuiraient aux autres, et donner les; le soir surtout, sont les seuls soins à prendre. Mais sida. chereise est grande, à mesure que les fruits grossis- | sént, il. est nécessaire d'augmenter les arrosemens, sans jamais les donner autrement qu’avec les pom- mes d'arrosoir, en manière de pluie, pour distribuer l'eau également partout, Si le melon souffre dans les années trop humides, il ne souffrirait pas moins faute. d'eau, dans une année sèche; il est facile de concevoir qu'une plante qui végète aussi fortement et qui doit produire un fruit du poids de cinquante livresau-moins, doit consommer une certaine quan- : tité d'eau. .”

J'ai dit que cette espèce de melon n’était pas dif icile sur le choix du terrain, et en-effet je l'ai eul- ivée depuis 1821] jusqu’ à 1829, à Montalais , côm-

de Meudon, ancienne propriété qu'oceupait de FRAME C'est un terrain crayeux , ar-°

nord; 22 0 Ce 3 il y prôspérait, 4

d'en peser un: el

> ténacité extraordinaire , et de plus : .

105 .

était du poids di cinquante-six livres, et en 1827, un autre du poids de cinquante-huit livres. Je n'en fus pas du tout surpris, puisque l’histoire rap- porte qu'à Cauvrestan, village situé à deux lieues SE fr ces sortes. pese sont souvent du

moins je présume que si. un jardinier intelli- gent voulait cultiver cette espèce dans le midi de la France, il pourrait facilement obtenir des fruits aussi Me que ceux de Perse. Dovar.

Pois ridé ou de K night nain.

Tout le monde connaît le pois de Knight, ou ridé, à rames, variété obtenue depuis planeurs années par le président de la Société horti de L dres , et que l'on ne cultive pas assez, tant à cause de sa bonne qualité, que par la propriété dont il jouit de se conserver frais et tendre pendant tout l'été. Le seul reproche qu'on lui fasse générale- ment est de s'élever trop, car il atteint quatre et . cinq pieds, ce qui le rend Fe à et le fait exclure des jardins peu spacieux. Depuis deux ans nous cultivons une variété naine " « de ce pois estimé, et qui jouit au même degré des qualités qui le rendent récommandable. Elle ne ‘élève que de 18 pouces à 2 pieds, selon la qualité

. 106 | aussi plus d’accroissement. On peut les semer de- puis Ja fin de février jusqu’à la fin de juin ; comme ils sont tardifs, on peut , chaque fois qu’on en fait un semis, semer en même temps des pois michaux, qui donneront immédiatement avant eux.

Nous n'avons encore qu'une petite quantité de graines de cette variété naine , et nous espérons l'an prochain offrir au commerce quelques autres variétés de pois ridés, telles que celle hâtive eteelle à grains toujours verts. Jacquin aîné.

L

PLANTES DORNEMENT. Dee pe paie ji, PLEINE TERRE,

ERODIUM. Wiitb. Monadelphie - pentandrie, Lin.

Géraniers, Juss.

Calice à cinq folioles égales ; corolle à cinq péta- * les réguliers; dix filamens d’étamines réunis par leur base, dont cinq fertiles et cinq stériles ; cmq glandes à la base des étamines fertiles ; cinq capié les monosperimes, prolongées chacune par une arête barbue et roulées en spirale à la maturité des fruits.

Énomu TARDIF. É'rodium serotinum. STEVEX. Fo Oyez à la Phi

ne à racines pieténies: tiges rameu- ses, Striées, velues, hautes d'un à deux pieds, ayant dance à s'étaler, et formant une belle toufle. me “ou sortant deux

| . 107 , à deux de Vaisselle des feuilles, et presque bifur- qués. Les feuilles sont opposées , pinnatifides, pu- bescentes , longues d'un à trois pouces, portées sur des pétioles longs d’un à deux pouces, ve- lus: ainsi que les nervures principales; les radi- cales sont plus grandes et le Fr plus long. Il existe à l'insertion des feuilles et des rameaux qua- tre stipules velues, longues d'un oi eg > tes, se terminant en pointe linéaire.

Les fleurs sont grandes, d’un beau does, dpi sées en ombelles; elles sont portées sur un pédon- cule axillaire, velu, long de six à dix pouces, se développant entre chaque rameau bifurqué , et s'é- levant presque aussi haut que les tiges. Chaque oms belle se compose de huit ou dix fleurs portées cha- cune sur un pédicelle d'un à deux pouces ; à la base des pédicelles existent quatre ou six stipules _ ou involucres linéaires velus ; les divisions du calice Me par une er les ee 2 "M

Cette plante est une des las belles du re originaire de la Tauride, on en a recu des graines à Pois en 1830. Elle est rustique et passe parfaite- ment nos hivers en pleine terre. Ses fleurs, qui se montrent en mai et se succèdent jusqu'en novem= bre, font un effet charmant. Dans les grands jar- din elle fait fort bien sur le bord des massifs, en laissant ses tiges libres p ér un buisson plus volumineux. Dans les petits jardins, au contraire, on les redresse avec un tuteur.

3 croit dans tous les terrains et à toute See | + : ôn la multiplie par é éclats du pied, quoiqu'’elle :. soit is avare de dr ; mais on = plus

108

facilement en semant ses graines; ce que l'on fait au printemps, en terre meuble et amendée, soit en pots ou en pleine terre. On repique ensuite le plant deux à deux en pépinière, pour plus tard être re- levé et planté à demeure aux places qu'il devrait occuper. Il lui faut pendant l'été des arrosemens au besoin. Cette espèce, qui mérite d'être répan- due dans les jardins d'amateurs, se trouve chez MM. Jacquin frères. | Pépin.

Remarques sur deux variétés de rosiers.

Rosier mousseux à feuilles de sauge. En 1830, je greffai plusieurs individus de cette variété, qui vé- gétèrent tous parfaitement. À la fin de 1831, il n’en restait un seul invendu. Je le taillai à deux yeux,

’où il sortit deux bourgeons offrant exactement les caractères qui les distinguent, et qui donnèrent des fleurs parfaitement conformées selon leur variété. Mais il s'était aussi développé sur le talon de la greffe deux autres bourgeons qui fleurirent égale=… rente mais dont le bois, les feuilles et les fleurs étaient tout simplement les mêmes que dans. Ja mousseuse ordinaire. En 1835, je taillai encore tous ces bourgeons fort court ; et leur développement se lit de la même manière, c’est-à-dire que er même individu portait feuilles et fleurs de deux variétés

qpoique cependant nées d’un seul. et sa A Pourrait-on pas induire de ce-fait que la mousseuse feuilles de sauge, tout ‘intéressante qu elle est, nest quur neciient é par. l’art et maintenu par Ja culture, On sai qu’en pareil cas les plan te ont \ upe à retour. à leur type. Je p

109 qu'il est aussi probable que la mousseuse à feuilles de sauge s’est trouvée sur la mousseuse ordinaire, qu'il est constant que cette dernière s’est retrouvée sur l’autre.

Rosier mousseux prolifére. En 1852, j'apercus parmi mes mousseuses prolifères un individu dont ñe Béwri étaient admirablement épanouïies ; mais mon attention se. porta plus particulière- ment sur uné branche dont les fleurs, fort bel- les, avaient leur ovaire totalement dépourvu mousse: le bois en était p |'épineux, glabre et privé de cette matière visqueuse qui dans la mous- seuse prolifère s'attache aux doigts et r odeur si agréable ; les fleurs, très-volumineusés!, étaient moins colorées. Cette branche étant munie de deux yeux, je la coupai et la greffai; cette opé- ration, qui a bien réussi, a fourni une belle végé- tation pendant 1833, mais n'a pas produit de fleurs ;

vigoureuses, le bois est toujours maigre et un peu tourmenté; les feuilles , quoique très-amples , sont d'une texture mince comme dans les cent-feuilles ; mais malgre la disposition que celle-ci aurait à re- tourner aux cent-feuilles, ce ne sera certainement à aucune de celles connues qu'elle se rapportera, et elle nous promet une variété be - à at Eh une dimension A en ia. 34 oiloi:e

SOCEUL Dovar, £ 433 | Mortienltent à à Chaville.

110

VITEX. Lin, Didynamie-angiospermie , Lan. Gattiliers, Juss.

Ce genre est composé de jolis arbustes presquet exotiques, et dont quelques-uns cependant passent l'hiver en pleine terre sous notre climat, Quoique connues depuis long-temps, ses espèces sont géné- ralement peu communes dans les jardins, quoi- qu’elles aient toutes un aspect agréable par leur port, la variété de leurs feuilles et Ja disposition de leurs fleurs, et qu’elles exhalent une odeur aroma- tique assez suave dont toutes. leurs parties. sont pourvues. PP re

- Les gattiliers en général sont des arbustes ne s'é- levant qu’à dix ou douze pieds ; leurs rameaux sont opposés, munis d'un grand nombre de petites ra- milles effilées, tétragones angles peu saillans dans quelques-uns ), à écorce de couleur grise ou blan- châtre. Les feuilles se rapprochent beaucoup de

celles du chanvre, cannabis sativa Lx; elles sont ops

posées, assez longuement pétiolées, et composées de trois à sept folioles dont une à cinq supérieures

incipales, plus longues et pétiolées ; et les 4n- plus petites; sessiles ou à pétiole très-court, et placées près du pétiole commun. Selon les €s- pèces les folioles sont étroites, ovales, pointues » entières, dentées, incisées ou pinnatifides, Mais toujours terminées par une pointe.

| es fleurs sont disposées en panicule terminant

rin , bleu clair, et quelquefois blanc. Les pédoncu- les propres sont très-courts , de sorte que les fleurs

les rameaux; elles sont de couleur violet purpu- 4

II1 réunies forment le long de l'épi commun des pa- quets opposés presque sessiles qui leur donnent en apparence la disposition d’un verticille.

ù = GATTILIER EN ARBRE. Vüex arborea. Fiscuer.

Axbustes’éleyant à six ou huit pieds. Les rameaux sont opposés; ceux.de l'année sont à quatre angles peu saillans. L’écorce est grisâtre , incane , un peu velue; celle des vieilles tiges se détache par portions et tombe chaq ée. Les feuillessontopposées. un peu bullées, d’un vert pâle, à pétioles de deu: pouces, et terminées par ciuq folioles qui-se déve loppent constamment du même point; elles sont portées chacune sur un pédicelle long d’un demi- pouce ; celle qui prolonge le pétiole est plus longue de moitié que les quatre autres, et les deux infé- rieures sont les plus petites; les pédicelles suivent le même ordre de décroissement. Elles sontde forme ovale, lancéolées, pointues, un peu pubescentes,

blanches en dessous. Les trois folioles supérieures | sont dentées surda moitié de leurs bords, à partir du centre jusqu'à l'extrémité. Les deux folioles de la base sont le plus souvent entières, ou quelquefois “munies de trois ou quatre dents vers le sommet. ! Les fleurs sont petites, nombreuses et de cou- leur blanche, réunies sur un pédoncule très-court. Cette espèce, connue depuis douzeà quinze ans, est encore assez rare ; je ne l'ai vue-que dans les col- lections ; il est vrai qu'elle ne peut convenir qu'aux jardins botaniques, ne fleurissant pas tous les ans sous notre chmat, et n’offrant que des fleurs de peu d'intérêt, Elle est aussi celle qui résiste le moins

FE2

au froid de. nos hivers. Sous notre climat, il faut couvrir le pied, pendantles fortes gelées, de quelques pouces de feuilles sèches; ce qui n'empêche pas les tiges de geler souvent. one il serait fa- cile de l'acclimater dans nos départemens méridio- naux; mais à Paris ses fleurs ne se montrent que pendant les étés chauds, en août ou septembre, et la floraison n’est jamais belle; aussi je n'ai es mais vu nouer de fruits. . Jusqu’alors on ignore sa patrie, et comme elle est sensible au froid, il est prudent d’en conserver quelques pieds en orangerie. Elle croît partout, mais mieux au soleil , et dans unetterre meuble plutôt sèche qu'humide. Onla multiplie de boutures et de marçottes que l'on rentre enorangerie ou sous Châs- sis froid pendant les premières années, ou qu’on abrite au moins le long d’un mur exposé au midi, au moyen de paillassons ; et de feuilles sèches dépo- sées au pied.

GarriLier COMMUN , agneau chaste, ii au poives LFauex vs Lx.

he est le plus anciennement cultivé ; il its à dix ou douze pieds. Ses rameaux sont op- posés, tétragones, et blanchâtres à la partie supé- rieure. Ses feuilles sont opposées ; assez longue- me it pétiolées, et composées de cinq à sept folioles es entières, d'un vert foncé en dessus, et | + grisâtre ou Satinée en dessous. Les La Lo.

at s même; son Fr un violet: purpurin. spèc , cultivée en Égypte et dans ed

115

depuis un temps immémorial, était stiplorés par les habitans de ces contrées à garnir les cercueils et tombeaux , ils en placaient des branches mê- lées à beaucoup d'autres de plantes et arbustes aro- matiques.

Je pense qu’elle est originaire de la Sicile, elle croit dans les lieux humides et le lon des ruisseaux, On la trouve aussi aux environs de Na- ples et dans le midi de la France : ; elle réussit encore très-bien au centre, et j'en ai vu lusieurs pieds assez forts dans les jardins des environs de ils ont supporté les hivers les plus sans aucune couverture. Ds.

Cette espèce est très-odorante dans ses. parties; elle fleurit de juillet en août, et donne souvent des fruits globuleux bsemblät aux grai- nes de poivre, ayant un goût très-aromatique. C’est cette circonstance qui lui a valu le nom d’ arbre au poivre ou poivre sauvage. On la multiplie t de graines, de boutures et de marcottes ie au. printemps.

lei cet arbrisseau ne s’accommoderait pas d'un ter- rain humide, car notre climat est moins sec que ce- lui dont il est originaire ; il lui faut une exposition chaude et uneterre meuble, plutôtsèche que fraîche, parce que trop d'humidité le ferait périr pendant SE Il est Me cp à orner ls bosquets , dans

son port et ses fleurs est très- re uable. Le : semis des graines de cette nn. Le 5 variétés: Les individus Sort % vigou-

114

leur extrémité ; les fleurs sont d’un violet pâle, et q fois toutes blanches. Elles font également un effet agréable.

GATILIER DÉCOUPÉ , #1tex incisa, Lam. Encyel.; vitex

negundo, Bot. Mac., 364.

Cette espèce, plus rameuse que la précédente, s'élève un peu moins. Sa hauteur moyenne est de quatre à six pieds. Les rameaux sont opposés, nom- breux, eflilés, légèrement incanes ; feuilles op- posées, pétiolées , digittées, à trois et pue souvent à cinq folioles , lancée ponts » profondé- ment incisées ou pinna , d'un ve en ÿ À 1s. ( folioles sont portées Ter éraité d'un | Ce un peu canaliculé, auquel elles ‘sont adhérentes par un pédicelle botrt: |

Les fleurs sont d’un bleu clair, et disposées de la F même manitre que dans les espèces ci-dessus, mais # « les panicules sont plus développées, les fleurs plus,

ee, car Ÿ Bottes ou jeunes pieds ; pendant les fortes gelées, d'être garan i de feuilles ép t surtout d'être eu ivé Drantiée Sur

es de sde do es.

119

préférence à beaucoup d'autres. Cette remarque , que je communiquai à quelques propriétaires pos- des mouches, en les engageant à cultiver plusieurs pieds de cet arbrisseau dans le voisinage de leurs ruches, a été. confirmée par leur témoi- gnage; et ils m'ont même affirmé que ses fleurs communiquaient au miel un arome fort agréable, et paraissait DT:

% L L Êe ss ur Ed

yes

doué dans toutes ses See pre tique qui plaît généralement. +

Sa culture est très facile : 1l se plaît dans ed prés rains meubles et légers, de préférence aux sols argi- leux et humides. L'exposition au soleil est celle qui lui convient le mieux.

Dons les jardins d'agrément on peut le cultiver

de les jardins ns

On le multiplie de pes: ‘qu il orne chaque année; de boutures faites au printemps en terre sa- bleud: et fraiche, et de marcottes qui reprennent très-bien.

Cette espèce a fourni une variété à fleurs blan- ches qui passe également l'hiver en pleine terre.

Il existe encore d’autres espèces de ce genre, ori- ginaires de l'Inde, de Java et de la côte du Ma-

de: qui exigent la serre chaude , ou au moins

116

de la France, pourraient en tenter l'acclimatation. Pépin.

Jardin de M. le baron Paprenheim, & Combs-la- Ville, près de Brie - Comte - Robert ( Setne - et- Marne ).

Ce jardin, formé par le père du propriétaire ac" tuel, se trouve placé dans un site agréable, à à la proximité de la forêt de Senard. Situé sur une pente assez rapide, ayant son versant au nord-nord-est , il est clos de murs au sud, à l'est et à l'ouest ; et est

borné au nord par la petite rivière d'Hyè

sert de clôt rtie contient environ vingt

six arpens; le terrain y est en général assez 4 ;

v ! , peu profond dans certains endroits, et

sepébdaut convenant à plusieurs espèces d'arbres

fruitiers, et surtout à beaucoup de ceux d’orne- ment indigènes et exotiques , auxquels une por- tion est spécialement consacrée. Une autre partie de

la propriété est affectée au potager ; elle est close

de murs et se trouve sur un plateau de bonne terre normale, séparé de la maison d’ habitation par une

rue du village et formant environ deux arpens.

La maison se trouve, ainsi que ses située au sommet du is > et par

mine toute la propriété. Elle est entourée ‘de mas- à S de

stes, sont réunies | s (Spiræa), groseil-

e prin tanier (Calicanthus præ-

, azalées , lédiers En Denbl , et autres de terre. ordinaire, À son serre en forme de bâche;

Es arbres et arbu

117

la raison se développe une pelouse de ords a été ménagée une plate-bande

à Spin Dre

intempéries de nos saisons ; on y voit de très-belles touffes du capillaire à feuilles pédiées (Adianthum da struthiopteris,

les Magnolia rulangglauca, thompsoniana , purpu- réa, etc., etc. Par une allée semi circulaire en pente et bordée, comme plusieurs autres, de syringa nain (Philadelphus nanus), petit arbrisseau quisou- tient bien les terres et forme en été de belies.mas-

ses de verdure, on descend dans un vallon adossé à

1

118

une portion de bois sont plantés de beaux ar- bres de nos forêts , tels que merisiers, blancs de Hol- lande, ormes, etc. Ce vallon sillonné dans sa Jon gueur par un petit ruisseau qui, à découvert et sur une cascade rocailleuse, tombe de la partie supé- rieure, offre plusieurs arbres rares, rassemblés à grands frais et pendant une longue suite d'années. C'est aussi dans cet endroit que l’on a tenté l'acchi- matation des arbrisseaux et des arbres exotiques. Les efforts du propriétaire ont souvent été couron- nés de succès, car on y remarque, outre des arbres et arbustes à feuilles persistantes et caduques qui se rencontrent assez communément , tels que les chêne vert ( Quercus ilex), laurier tin (Fibuemum tinus), laurier-cerise ( Cerasus laurocerasus ), lau- rier de Portugal(Cerasus lusitanica) , Daphne pon- tica, Magnolia grandiflora, ete. , etc. , quelques es- _ pèces rares en pleine terre aux environs de Paris. Le peu de temps que j'ai passé dans cet endroit ne m'a pas permis de les noter toutes. Je vais seulement en signaler quelques -unes, et parmi elles je-dois commencer par deux Pinus lanceolata, Abies lan- ceolata, Belis jaculifolia, Cunninghamia sinensis originaires de la Chine, ayant de douze à quatorze “pieds de hauteur, et un à sa base douze pouces de périmètre : ces deux arbres ont déjà montré elques rudimens de cônes, mais ayant souflert de er de 1829 à 1830, il n'en à pas reparu depuis ;

æ m de dix à douze pieds de haut de L'Hallesia diptera (hallésie à deux ailes), donnant des graines depuis plusieurs années, mais qui n'ont pas encore gérmé :-je me connais que ce seul in

C2

deParis; * yes

- dividu l aux ë

1109

Un Leone thurifera de quinze à seize “Es n très pittoresque ;

Un Ta rare, de plus de vingt pieds

æ nus « ne Rte <

ae

espèce. MEURT En plantes vivaces ou sobs-ligneuses, 0x on y remar- que les Æuphorbia sylvatica, E .characias, Cineraria martitima , Sanseviera carnea , ete, Enfin, en descen- daut et approchant de Ja Pris se por un

Pa

ES és ‘à

bords de la rivière Sels perle pee ne la propriété sont ornés decollections de : saules, peu- pliers , aulnes, et autres arbres des marais. Dans la petite île, dont le sol n’est pas à plus de deux pieds au-dessus du niveau de l'eau, végètent plusieurs cyprès chauves, Scubertia disticha , et un jeune cè- dre du Liban d’une belle venue et d’une-grande vi- gueur ; au pied des arbres de ces vallons se trouve une collection de. plantes ou arbustes grimpans , tels que vignés d'Amérique , chèvre-feuilles , cléma- tites, aristoloches , Bignonia radicans et capreolata, Sr de diverses espèces, ce qui rend cette posi- tion extrêmement pittoresque pendant l'été. _ : + Dans divers autrés endroits du jardin on re-

120

marque encore un beau noyer de Montbron (Ju- glans heterophylla), donnant quelques fruits; une collection de chênes j'ai remarqué le chêne à gros fruit et celui à feuilles laciniées, les cerrrs tauza , obtusiloba , et autres que je n'ai pu signaler, ayant Feu Los feuilles; enfin une collection de poiriers en espèces, Cath dre: à fleurs simples , de Mespylus et Cratægus, pruniers , poiriers et pom- miers, Diospyros, etc., etc. , sont disséminés sur tous les massifs de ce riche jardin, qui, malheureu- sement et par des arrangemens de famille, doit être vendu incessamment. C’est un malheur pour la science, et il est à désirer que le nouvel acqué- reur ait les mêmes goûts que l'ancien, et entre- tienne au moins, s’il ne les augmente, les ri- chesses végétales de ce lieu. Il y aurait vivement à regretter que l'on ne conservât pas des individus | précieux dont plusieurs ne tarderont pas à donner _ des graines qui, servant à les multiplier et à les . rendre plus communs, donneront aux amateurs * e ces intéressantes cultures les moyens de setles FR: et d'en enrichir leurs jardins. JACQUES.

“+ ORANGERIE. A 5

in”, Lin. Piandrie-MonogEez “y. | Labiées,

Juss.

æ 7

s génériques. Chic presque campa- N

Dr

tr 6, à deux lèvres , dont Ja supérieure à tr o18+

gie à PS Ares à limbe partagé en deux lèvres, dont la supérieure concave, échancrée, et lénfe-

121 rieure divisée en trois lobes, celui du centre plus grand que les autres et arrondi ; filamens des éta- mines très- courts, portant transversalement un filet terminé à son extrémité supérieure par une nes 2 fertile, et à son inférieure par une anthère stérile. Re LP

SAUGE ÉCARLATE , salvia cardinalis , Hume. , Boxpt. et KunTu; salvia fulgens, Bot. Rec, Cav. (Voyez la planche. ) Poe Dos

Au

k é ONE TE

Tiges ligneuses, canaliculées, hautes quatre pieds ; feuilles pétiolées , opposées, persistan-

tes, légèrement dentées, presque cordiformes , ru-

LT

gueuses, longuement acuminées, d’un vert foncé en dessus, un peu tomenteuses et à nervures sail- lantes et pourprées en dessous.

Fleurs de mai en décembre, superbes, d'un rouge

late très-brillant, grandes ; en épis s'allongeant | successivement pendant la floraison jusqu'à qi inze et dix-huit pouces. est. de deux

pouces , très-velue dans toutes ses parties, excepté sur Ja lèvre inférieure qui est lisse. Calice persis- | tant velu , et de couleur marron-violet ; bractées ca- duques, velues, enveloppant les jeunes corolles et tombant successivement. à mesure qu'elles # déve- loppent-; 2: RTL. Cette sauge, peut-être la plus belle du genre , a l'avantage de fleurir facilement et d'être la moins délicate de celles qu'il faut garantir de la gelée:on la conserve très-bien en orangerie lorsque les pieds sont forts, mais il faut la tenir le plus près possible du jour, autrement le défaut de lumière empêcherait

LS

192

le développement des fleurs. Les jeunes pieds sont mieux en serre tempérée, qu ils concourent à or- ner d'une manière fort agréable par leurs belles fleurs qui durent tout l'hiver.

Onla multiplie par éclats du pied, ou : de boutures qui s’enracinent facilement , soit qu'on les fasse au printemps sur couche dde. ou en plein air pen- dant l'été. Il faut avoir soin de les garantir du so- leil. Six semaines environ après on sépare les bou- tures et on les place une à une dans chaque pot, que l'on tient sur une couche tiède ou en per air à l'abri du soleil. Ces boutures fleuriro: tout l'hiver suivantSi on les fait avec les ext | inches principales, elles fleuriro 14 Plus t les pieds seront plus vigoureux. F

: U de deux ans que je ésbde cette plante » je

| ai cultivée en terre de bruyère mélangée, mais on es ‘très-bien lui donner une terre de potager mêlée avec du terreau. Si on veut avoir de forts paie il faut renouveler la terre plusieurs fois qu'elle é épuise ondes celle du pôt.

e elle

parterres en re On les met en |

| mois de maï, sur les plates-bandes, elles A “effet charmant , et elles deviennent d'une beat

ë l'on ne considère plus ES. Il est possible qu il nes échappent à l'hiver et

123

cchmatent peu à peu. Quoi qu'il en soit, en opé- rant ai insi si chaque année, On aura ue autant

clorens, Horu:) di , a nommée plent

du Jardin des Plantes: que Pet dés nom de Sa/via fulgens, Aénoéninatoi conservé le Bon Jardinier de 1834, qui ne mentionne ft ment celle que je décris ici. Ainsi ni l’épithète de splendens ni celle de fulgens ne m'ont paru la dis- tinguer A pr ne SE cardinalis

Sais À DE RAAM, saloia Grahamé, Bor.

Nous avons recu cette année de. M. Pasiliètion, botaniste-cultivateur à Enghien, en pi -# plantes, nouvelles, parmi lesquelles cette sauge a Less à Paris pour la première fois, Ses iges

ses , carrées, “à angles | peu saillans , h:

dissétie) it de six à Marie pouces; elles sont grandes-et d’un beau violet-pourpre. Le calice

« + 24 est rayé de brun, un peu velu, et a deux stipules à sa base.

Cette plante est d’un joli effet ; elle reprend fai lement de boutüres et peut être cultivée comme la précédente. Comme elle a des dispositions à s’éle- ver beaucoup, on pince les rameaux à la hauteur de quatre à six pouces pour la faire ramifier. De cette facon elle forme une belle touffe dont toutes les branches de ramification sont terminées par des fleurs qui se développent depuis juin jusqu'en sep- tembre. Elle a besoin d’arrosemens assez fréquens pendant l'été.

On peut dès à présent se la procurer Feet pt Cels, Lémon et AoMere: |

hé, A ro FRUITS , œnothera macrocarpa, Purss., Decann., prodrom. Sp.12; ænothera mis- souriensis, Bot. Mac. OE. alata Nutrar. ei oy . la

lanche, et pour les caractères génériques , 4 P »

page 125 du Journal et Flore des Jardins.) »

. droites ; peu rameuses , glabres, pourpres, sous-ligneuses, et pouvant s'élever de dix- huit à vingt-quatre pouces; feuilles alternes, lancéolées, pointues, pétiolées; entières et margi nées, glabres sur les deux surfaces, longues detrois à cinq pouces ; fleurs axillaires dans les aisselles des feuilles ; calice

_tubulé à tube grêle, cylindrique, long de quatre à

Re À pouces ; les quatre divisions ‘grandes (près de po ar aiguës ; IMAC | rolle de la niême grandeur que les_divi-

licinalés.; pétales obcordés, mucronés au ln et | denticulés sur les bords, d'un beau

ulèes."de pourpre san- >

125

jaune-serin ; style terminé par un stigmate à quatre ivisions oblongues ; linéaires, un peu enflées ; huit étamines arquées et : moins Jongues que la co- rolle ; ; capsule port ée sur un court et gros pédicelle, munie de quatre Rails saillantes.

Cette belle plante est originaire des bords du Missouri; elle me sie vivace et sous-ligneuse : et quoique cultivée en À terre depuis 1811, elle

est peu répandue à Par jje Tai vue en 1831 chez même année de Bel-

M. Lémon, et je l'ai recue la

gique ; je la cultive en pot sous châssis o en oran-

gerie ; on peut la multiplier de t b tures qui sont d'une reprise difficile , c’est ce ui rendra peu commune jusqu'à ce que ses gra aient mûri, ce qui ne m'est pas arrivé jus- qu'ici.

Decandolle cite soixante-six espèces de ce genre, on en cultive quarante-deux en Angleterre, et qua- rante-six : à quarante-huit au Jardin des Plantes de

Paris : plusieurs. sont très-agréables et

ritent les soins des amateurs, telles que OE.taraxa- cifolia, OE. cespitosa, OË. Fraseri, OE. glauca et quelques autres. Jacques.

SERRE CHAUDE.

GEISSOMÉRIE A LONGUES FLEURS , _Beissomerta longi- flora , Bot. REG. Didaliée: angiospermie, Lin. Acanthacées, Juss. ( J’oyez la planche. )

Arbrisseau_ à à tiges droites, cylindriques , légèe- pubescentes; feuilles opposées ovales , lan- céolées, ondulées , sessiles, atténuées à la base ,

_

s 326 glabres en-dessus , pubescentes en-dessous ; les épis sont axillaires et terminaux, feuillés à leur | base et fortement imbriqués ; les fleurs sont mu- nies de trois bractées ovales, nervées, scillées, pubescentes , et dont l’extérieure est plus grande que les latérales ; le calice est glumacé , et partagé en cinq divisions inégales, imbriquées , dont l'in- férieure est la plus large. La corolle est de couleur ponceau , tubuleuse , veloutée, ayant le tube arqué ; son limbe est droit, quadrifide, bilabié. Les éta- mines, au nombre de quatre , sont presque égales ; leurs filamens sont filiformes, l'ovaire ovale , et le

style filiforme, à stigmate |

sn SR ; La sr F 22 ss re en 1828. On le cultive en serre chaude > ;

le gouverne comme les Justicia ; toutes les terres légères lui conviennent. On le multiplie de bou- tures. Lémox. Ë 2 : P Pr. = à ar NOUVELLES. EE » madia speciosa, Don. ; gyropsis 5 elegans, Horr. 2 * rflue de Lin- +". de Jussieu, ; e, et n'existe 5 + 860 ville ; # se mn jee rt À +, : . he

127

Plante annuelle pouvant s'élever jusqu'à deux pieds et peut-être plus ; tige simple du bas; feuilles alternes , sessiles , linéaires, lancéolées, pointues N Run = de trois à quatre pouces, couvertes, ainsi

» de mg deu visqueux ;

de Se re pe so rement lorsque le soleil baisse sous 1 fleur se referme si cet astre la frappe un } ment quelque temps après son lever. Nous en avons semé la graine en pot, en mars. Repiqué de même en pot lorsque le plant a été assez fort, les fleurs se sont montrées en juillet, et d'autres se sont succédé jusqu’en octobre,

La 101G ue cètie plante soit jolie et mérite les soins LS urs , elle ne peut rivaliser avec le sis c'aslôrie : ‘qui, moins , moins délicat (du moins re A

présent) , fera toujours l'ornement des parterres ainsi que son analogue Coreopsis athinsoniana.

OEiLLET PETIT ARBUSTE, déanthus arbuscula, Horr.

Cette plante, nouvellement cultivée à Paris, se rapproche du Dianthus sinensis, surtout de l’espèce dite à feuilles d'æillet de poète. Les tiges sont ra- meuses , hautes de dix à quinze pouces, arrondies, d’un beau vert; feuilles opposées , ovales-lancéolées, pointues, rétrécies en pétiole à la base, glabres et d'un vert glaucescent. Les fleurs sont solitaires ,

128

binées ou ternées au sommet des rameaux , doubles,

à pétales profondément dentés, d'un rouge viola- cé; calice court et enflé; écailles calicinales

moitié moins longues que lui.

On cultive cette plante en bonne orangerie, près

des jours, ou sous châssis; elle se multiplie de marcottes et facilement de boutures faités pen-

dant une grande partie de l'année. Cette plante est À cultivée chez MM. Loth, Cels et quelques autres. JACQUES. | 2e E 52 me | ERRATA. ; |

Numéro de décembre, à la suite de la description des ananas du Mont-Serrat et Enville, lisez : LEMON.

Et mr Le < sg 1 d Le Las s P.. pe ! din re # # ee % À L ii F4 Si. £ ta o nn Es » ; : à * ms. ra & - ;

2 108 de ce Pare Si , dl

td

ä a PE de eu FA : F4 , PRINCIPES GÉNÉRAUX D'AGRONOMIE. SS æ g

MÉTÉOROLOGIE.

Résumé général des Observations météorologiques et horticoles faites a a illierspendant l’année 1833, # par JAGQUES » jardinier en chef du Roï, à Neuilly.

= &. Fe te CIEL. ge " RER EEE im MOIS. Clair. | Nuageux. reg ste 4 : Janvier. 8 2 4 12 5 | —8 8 jFé évrier. 2 7 » 10 9 10 | —1 4 Mars. 2 1 » 8 6 12] —4 | 28.4 Avril 4 il » 9 8 | 13] —1 | 28 4 Mai. 22 : » 5 L 22 | +3 | 28 6 Juin. 5 17 » 2 6 ri - 28 5 Juillet 10 12 5 5 a 22 "28 5 it, 8 15 » 4 4 - a” 3 | 38 5 Septembre t 14 1 7 7 t L 28 4 ctobre it 12 » 6 FE 14 La8 4 Novembre. $ æ. 5. 9 4e1+ 9! =5 [as 6 Décembre 2 » 9 7 +1 1 | 28 5 4 1: Sie nu E * 1 56 118 %o | 657 972 J +22 —$ | 288 Février 1834. È 4: é ef & > 8 + US a Le ee 3 ä d Fe # " s E "Ts

I résulte du résumé :ci-c( tre que nous avons eu 8o jours clairs, 118 nuageux, 10 de brouil- lard, 85 couverts, et 72 de pluie. La tempéra-

> ture laplus haute a été en mai et juillet. En géné- ral, l'année n’a pas été chaude , quoique très-sèche : l'hiver n’a pas été rude ; la fin de l'automne de cette année et le commencement de l'hiver ont été très- humides et trop doux. La végétation s'établit dans plusieurs plantes et arbres, puisqu'à la fin de dé- ‘cembre on a remarqué quelques amandiers en : fleurs; les noisetiers, les croens VAelleborus 1 hyemalis commencent à montrer leurs corolles , ainsi que: quelques pervenches, violettes, perce- neige ete.; et si quelques fortes gelées prenaient

i ent ;.il serait à craindre que plusieurs

. plañtes en souffrissent. Rien pourtant ne fait appré- si * hender un hiver dur : désirons-le ; car, avecles terres L haie tellement imprégnées d'eau de fortes elées pour- 7, __. ‘raient nuire aux céréales : autant celles-ci sont à 2 …redouter, autant de faibles sont à ésirer pour j'

TR ET

+ : LE

_ retarder la végétation. 7 |

x 3 Ce se x MR A ann, SE mme me no : mu s hi 'e \GRICULTURE. FA PLANTES ÉCONOMIQUES. %

Li] NCA

du Houblon*

À

Culture

131

; parties de l'Europe. Ses tiges sont minces , légère- ment anguleuses et patsemées d'amritées elles s'élèvent, à l'aide de tuteurs, à singt ou vingt-cinq pieds Les feuilles sont opposées, trilobées, den- s, larges, rugueuses, d’un vert foncé, et ac- nées de stipules ; elles sont portées par des munis d'aiguillens. Fleurs dioïques : les

cinq étamines libres, à filets courts et anthère

“oblongues : les femelles, portées sur un pédoncule naissant aux aisselles des feuilles ; calice. mono- bhylle , obliquement ouvert, très-entier; deux styles : à stigmate simple. Le fruit consiste en une petite semence roussâtre et amère. Les racines du boublon sont vivaces, rameuses et stolonifères :

ses per eus nombreux Pstons. qu'on je mul-

à ut transplantée de Fk PA ue de Henri VE, est nee négligée en Font : car les fruits qu'on récolte en Flandre , en Artois et en Picardie, sont beaucoup moins estimés que ceux provenant de l'étranger

Cependant la culture du houblon dans nos _dé- partemens seplentrionaux paraît devoir être fruc- tueuse; c est pourquoi je crois bien (pisse entrant dans quelques détails à eet égard,

On compte généralement quatre ROCHER de hou-

: le sauvage , qui paraît être le type, et mé-

rite | peu les soins du cultivateur; le Loublon long à tiges rouges , dont le goût est bon, mais dont: la couleur est mésestimée, et qui est le plus tardif,

132

le blanc long, le plus recheréhé dans le commerce % qui mûrit plus tôt; et blanc court, également estimé, d'un prédit moins onde : mais le plus hâtif de tous.

Il semblerait , d’après cela, que ce devrait être le houblon Btihé qu'il ARE RTE de cultiver de préférence ; et ce serait lui en effet, s'il n 'exigeait un sol moelleux et riche, tandis que le houblon à tiges rouges se contente d’un terrain médiocre. Cependant il faut en général, si lon veut que le houblon prospère , lui donner une térre profonde, parce que ses racines sont pivotantes , et substan- tielle, parce que cette plante est assez vo

L'établissement d’une houblonnière offre

d'avantages sur un terrain incliné au midi, » et abrité par des accidens naturels des trois autres côtés. S'il n’y a point d’abris naturels, il faut au moins lui en donner d’artificiels, mais disposés de facon à ce que la houblonnière soit aérée autant que possible : c’est ordinairement en l'entourant de haies qu’on obtient ce résultat.

Le terrain sur lequel on veut établir la houblon nière à besoin d’être ouvert à une grande profon- deur, soit qu'on emploie la charrue ou la bêche, et parfaitement ameubli. Si le terrain est humide, on forme des sillons élevés afin qu'il puisse bien se sécher, et les rigoles sont assez ouvertes pour que et deseaux se fasse aisément. Le Gr

labour, fait en février suivant, et un nivellement exact , opéré - en mars, “is les facons qui

ques qui l'amendent encore. Un nouveau

I 35 sont nécessaires avant la plantation : si alors le terrain est « samment ame il est inutile d'y mèler dés engra _ mais, dans le cas il erait pas conven tent divisé , il serait bon ajouter quelques engrais capables de l'allégir

n dispose alors, th enfpieds de distance au plus

et à si Feb tin Gnssdes mionéilt Jef cash à

recevoir le plant, cela,.on tend le sers e un de nœuds

Il est bon de planter la honblontes avec une seule variété , afin q ue la récolte puisse se faire en me temps; l'on éprouverait un grand embarras É s s cette circonstance , si l'on plantait pêle-mèle is Ms a ere les cultiver toutes,

ne F'oboine le ÿ Fe > = #4 une hou- blonnière plantée d'une seulé variété : on préfère celui qui croit sur les monticules les plus élevés, et qui est le mieux venant. On fait-sur chape monticule de la nouvelle houblonnière un trou-de quinze A seize pes de diamètre sur dix ow douze

fondeur ; ns chaque trou de quatre

sp iculai-

134 celle de la bite n'est pas suffisamment bonne,

Pendant le printemps et l'été qui suivent on sarcle la houblonnière ; on la bêche en mai, et on l'épierre silent: Vers le commencement de juin on réunit les jeunes pousses en faisceaux $ et on les maintient à l’aide d’un lien peu serré.

En octobre 6n donne un petit labour au jeune plant ; on ouvre les monticules, on coupe les bran- ches un peu au-dessus de la surface du sol, et on couvre ensuite les piedsavec de la terre ee ds les

intervalles ou sentiers , et à uneé ar suffisante pour les garantir de la Te SR st la culture de la première AR uelle il vaut mieux ne pas 6 spporter A

Séconde année. À la-fin févriér : ou en mars, selon que la température-est plus ou moins douce, on laboure toute la houblonniere , en ménageant les racines des souches. Dans les premuers jours d'avril, on recoupe toutes les tiges de houblon à ne sol, et on Jes À ei d'un peu de terre.

plante des échälas : ceux-ci doivent être

pour résister aux vents, et plantés as assez RE

ue

6

135

3 Puglee ficher en terre , on se gert d yn fort p toir de trois pieds de longueur, garni à son ext

mité d'une pointe en fer : c'est par son ES ce

qu'on fait les trous dans . lesquels on 8 | moins

un

puise à me - ds s tiges les feui fruits sont peu abondans ; dans une terre niche: au contraire, quelle que soit la hauteur des per ches, le houblon parvient à leur sommet, et pro- És sp: 2e Pre de fruits que si _

à sis . Siles tiges dessus des Rares > ut bi

_sommités afin d'arrêter ce dévêloppement sniégis # parties

dinaire, et de faire refluer la sève vers les inférieures pour qu'elle s emploie à à la production

des fruits. Cette Ru se fait à ce ques cultivateurs s ontenten nt de de » avec ss pue toutes 4 qui/sürpaéent les

“Us la plantation des MERE on À 0 chaque en donnant un léger labour : à toute la hou-

RQ et en rapportant sur les pieds le plus de

s arte:

CE in à M À

DL

136 terre possible; enfin, jusqu’à la récolte, on_a Je soin de ne laisser croître aucune mauvaise herbe sur le terrain.

Le houblon entre en fleurs de la fin de juin à celle de juillet, suivant la variété cultivée , l'expo- sition et le climat. Les fruits tournent en août et sont mûrs dans le courant de septembre. Il arrive souvent que le houblon à tiges rouges ne mûrit que vers le 10 octobre. Il est des circonstances où, pendant le cours du mois d'août, il est nécessaire d'effeuiller le houblon pour donner plus d'air et fa- voriser la maturité du fruit; on fait enlever une grande partie des feuilles depuis le sommet jusqu'à trois pieds de terre. Cette opération est confiée aux femmes. PS :

La sécheresse nuit beaucoup à la récolte du hou. blon; et c’est peut-être au climat de l'Angleterre, plus humide que le nôtre, qu'est due la supériorité de ses produits en ce genre : aussi a-t-on conseillé d'arroser les houblonnières dans les étés très secs. Ce conseil peut être suivi dans quelques localités

«

layorisées par leur position ; et l’on trouve même .

tivateurs qui prétendent qu'il y a encore

eee ep | avantage à Je faire faire à bras d'homme : c'est aux.

personnes qui se trouvent en pareille position à calculer si la dépense à faire peut être couverte par l'excédant en produit.

-Ce sont les fruits ou cônes écailleux du houblon qui sont l'objet de la récolte : on-reconnaît leur mal ari é lorsqu'ils commencent à jaunir, qu'ils se

tfaeilement , qu’ils exhalent unc odeur forte » et que leurs semences prennent une.

4 Dr » AP. De - Mo he < ne EU gr x M * Re ax * di

157 C'est alors qu'il faut en faire la récolte; car il. parait LB 2 4e » pour la qualite des fruits, de précéder mnt iplète plutôt que de la

C'e . une chambre carrée d'une dimension Em + moins grande, et qui se trouve éloignée des bâti- mens, dans la crainte du feu : cette chambre est

coupée par un plancher en lattes espacées de six lignes les une: planche

de ch: pe feu pcbdnt six à huit heures. GE: le houblon est à ce point, on le retourne avec une fourche en bois, et on le laisse ainsi pendant cinq ou six heures, pour qu’ il achève de se sécher et se refroidisses après quoi on le porte dans un grenier sec on le conserve en tas. La ccation réduit au cin- quième de leur poids en vert les cônes de houblon ; ainsi mille livres de houblon frais n'en fournissent plus que deux cents en sec. Une quinzaine de jours après la récolte, on ra- bat jusque sur le sol les tiges des souches, et on #

138

les rechausse , comme je l'ai dit, en les couvrant de fumier et les rechargeant de terre. Ensuite on se conduit pour la culture de la troisième année comme je lai indiqué pour la seconde. Une hou-

blonnière dure plus ou moins long-temps, suivant

la nature riche ou pauvre du terrain et les engrais dont on peut disposer; sa durée varie de huit à douze ans. Après ce temps, la terre est épuisée et a besoin de repos , d'amendemens et.d’engrais avant de recevoir une nouvelle culture. Cependant les cerisiers et pommiers réussissent bien avec la

houblonnière : c’est pourquoi on conseille d'en

planter en même temps que le n3. parce hr: on jouis de leur ce lor orsque la hou-

otinrsiles des souches.

Tout le monde sait que les fruits ati cônes de

houblon sont employés dans la fabrication de

bière, dans le but de lui donner le goût quilà , ét surtout de, la conserver Hp long-

temps sans qu’elle passe à à l'acidi On fait avec les tiges du houblon une filasse gros- sière qui produit d'assez bonnes cordes; ses feuilles

et ses jeunes sarmens plaisent assez aux bestiaux :

il ya même des personnes qui estiment ses jeunes Éptusses cuites et assaisonnées comme les asperges que pos ut une contenue Æ à Éie + Es, y

%e

#

minans , la ils manquent presque entière t. Dan: quelques-uns on trouve un arome ur ; dans d’autres on n'en rencontre aucun. L'observation de ces faits a ‘dû conduire à mélanger plusieurs es- _pèces de vignes pour compenser ce qui manque ‘aufruits de FORCR RE:

M. sur l nn e % ia" n'étaient pas, au même ., froptles aux ina ‘ries. uoi LE en soit, on ne peut nier quele-mé-

Lai > des fruits Se Tes espèces ( | soit ration de la à qualité des

Lete de la brest ,rprôduitidé- bons résul- tats, qu'il faille les cultiver pèle-mêle sur le même

ne ne avoir vérifié Dee si cha-

bre ere FA

qu'il a été PNG SR 25 2 ris vignes

pas de ce que le: , dans

140 porter sans discernement d'un terrain sur un au- tre un mélange tout fait. Quelque bien combiné qu'il puisse être pour le sol sur lequel on le trouve ; il pourrait sur un autre donner des produits tout différens.

Ainsi, supposons qu'on transporte du nord au midi ün mélange de vignes produisant d’excellent vin, et qu'on le plante sur un terrain analogue à celui qu'il quitte, toutes ces variétés éprouveront sans doute une modification qui, pour chacune d'elles, pourra être un perfectionnement , mais qui, plus profonde sur lune. que sur l'autre, ne fera pas moins varier la proportion-des. princi

plus parfaits individuellement. us fugace encore que la saveur, sera également changé, et ses modifications peuvent être plus considérables, au point de le faire dis= « Lorsqu'il s'agit de planter de nouvelles vignes , il nous parait plus judicieux de cultiver préalable- _ ment à park chaque nature de plant, jusqu'à ce = qu'ilait produit assez de raisins pour en faire un de vin. On peut ainsi apprécier Ja saveur par- lière du vin produit par chacun; et en com! =

= n: 1 dans diverses proportions celui de me Mat ieurs.espèces , il est facile e de juger ceux qui _culti a réunis, un vin de bonne © ua “à

=. | e. | Pxpéi Len maires, de ter note des époques de. | es = : æ £

- L r4r ment et de Rte chacune des vignes soumises à l'épreuve.

Ces essais S'esigent Stones du temps, des soins et très-peu de dépenses ; co de terre nillnt, à,

. nie

quoi qu’il arrive,

irs-quelqu lumière ; Sp à si A. +

être considérables. + 28 . Une des causes qui a le plus contribu

, c'est Ja nécessité 0

3

4.

sant à la même é : it dit. de maturation est désirable dans les rs id

v

nés à cuver ensemble, mais cette condition s'ét devenüe rigoureusement nécessaire qu'à cause la méthode vicieuse de cultiver en mélange toutes

: n

fsrmenlér écsbiie que ceux qui Méiraient en même temps » et ensuite, en mélangeant les diffé- rentes cuvées dans les pr optics que l'expérience. indiquerait, on obtiendrait le mèmie résultat que si tous les raisins avaient subi SU D de la fermentation. “ai _.. Mais. ce sont pas les seuls à convéniens la méthode qui réunit plusieurs espèce de vignes, il en est beaucoup dattes dont voici les princis paux : pa Dans les vignes le provignage est en usagé, si une 2. est plus vigoureuse que les autres,

142 elle.donne plus de provins ; conséquemment elle est bientôt plus multipliée ; la propor tion primitive se trouve changéeet la qualité du vin en est altérée. IL est bien rare que dans un terrain d’une cer- neue et surtout en pente la qualité dussol soit partout la même ; si on plante pêle-mêle, en pareil cas, sans placer chaque espèce sur partie qui lui convient le mieux, on obtient un mauvais Itat:. ae L'exposition otre és épét Re On sait que, dans notre climat, la plus favorable est celle qui convient le mieux à nos diverses var iètés de vignes ; cependantlen est qui supportent mieux que des une exposition moins favorisée, Celles dont. la mat: ë est-tardive exigent le midi ; les i müûrissent promptement , s’accommo- dent du du evant et du couchant. Le sud-quest.con-

. vient à celles qui se développent les premières À

tandis que l'est et le sud-est conviennent mieux ‘à celles qui sont plus. tardives. Si on ne tient päs compte de ces données, il en est qui souffrent , et

a les produits ne sont pas ce qu'ils pourraient

se:

L# Sux un sol en pente supposé de même nature, il y a des espèces qui réussissent mieux sur la par- tie. moyenne, d'autres dans le bas, quelques-unes enfin qui supportent la partie la plus élevée. .5° La même taille, les mêmes engrais, les ge” facons, la même culture, ne conviennent pas é men Lien à toutes les vignes ; ; cependant,

différemment,

sont Émélées, il n’est pas possible de cg 10

“jours beaucoup moindre. En tant Rte où.

; anges qui réussiront + mieux. : sait

riront léurs frûits à la haie ‘poqu

ques-uns sont plus tardifs , la

pourra étudiér les faits particuliers à chaque ‘és- Ds: et reconnaître sur chacune l'influence du position et du mode

mélant ensemble deux cuvées de vin ‘dans telle-ou telle proportion , l'union de leurs Printipes consti- RES esl tout ne intime que 5h avai

- MOIS , se nr er fait

réagir les uns sur les autres les divers'élémens mis

en contact , et en opère le mélange parfait. » En : s, Ja culture séparée des diverses e

pèces de vignes présente de si grands pe | qu'il y a ‘lieu “d'être étonné qu'elle ne soit pas

3

5

144

ralement adoptée. Le moment est cependant favoz rable our introduire dans la culture de la vigne une réforme sans laquelle nos vins n’acquerront peut-être jamais le degré de perfection relative dont ils sont susceptibles. Une plus grande aisance a Ê augmenté de beaucoup la consommation des vins, ; eten a élevé le prix; mais en même temps les con- | sommateurs sont devenus plus difficiles sur la qua- ÿ . lité. La vente des vins fins et demi-fins est celle | qui à le plus de faveur, et bientôt peut-être les producteurs de ces vins détestables qu’on fait en- core en France seront + ont es boire eux= mêmes. L’établis des naux qu

-

pute R.

C’est surtout aux grands propr iétairek es à propagef

les bons préceptes par l'exemple ; ; affranchis des

s préjugés , doués souvent de connaissances ni Jut ce eux pere ce qu'une ue théorie

tre possible "Si les essais ne sont pas toujours fructueux , ils sont toujours utiles , et il n’est pas douteux qu'une “réforme sagement combinée dans la cu “diverses espèces de vignes ne p rot un. + bien parmi les vignobles. Mais pour cela il est né- _ cessaire qu’on rende à cette culture toute la liberté dont doit j jouir à l'égal des autres, en laissant Chaque riétaire vendanger selon son goût et la - _néces St qu'enfin un mode d'impôts moins tés f as qu se convénir qu'i yadegr nde s ; Vienne 1. CE -

3m

: ++

145 vateurs à tenter les améliorations qui peuvent aug- menter la ne et la valeur de leurs produits. VERGE. ADS r K x MO

CS -sçure | MouTieuLTuRE a PLANTES POTA GÈRES.

CoxcomBRE BLANC DE RS (Payez la "ve, ) Fruits cylindriques, à écorce d’un jaune blanchâtre , assez abondans, arrêtant avec facilité etp resqu par pre ; tiges rampantes, frêles et peu lc A gées; ce qui rend cette variété très - convenable pour la culture sous châssis.

“Ce concombre, que nous possédons depuis quatre

* ans, a été obtenu chez nous de la fécondation arti-

fiele du cornichon h if de er Fr par le pollen

étaient is di ainsi la grosseur et la longueur - étaient la moyenne entre les dimensions ordinaires à chacune d'elles ; toutefois un tiers environ de ces fruits Écniblait davantage au cornichon de Rus- sie, et les deux autres tiers au concombre quoique cependant ils fassent généralement moins blancs que lui. On arracha tous les pieds qui mar- ent des fruits verts, couleur que le corni- ho n de Russie possède en naïssant: on conserva tous ceux dont les fruits étaient "2208 et sur chacun on laissa grossir le premuer noué, afin de

FÉVRIER 1834. 10

146 | pouvoir choisir celui qui serait le mieux conformé et se conserverait le plus blanc.

Ce choix fait , le pied désigné a été seul conservé et tous les autres arrachés : j'ai poussé l'attention jusqu’à supprimer tous les fruits et les fleurs exis- tant alors, dans la crainte qu'il n’y eût quelque fécondation étrangère, et pour que les fleurs et les fruits produits ensuite ne pussent être fécondés que par Les fleurs mâles de leur propre pied ; certain que j'étais qu'il ÿ avait encore tout le temps suffisant pour que les graines pussent acquérir une maturité complète.

&

Depuis trois ans que je cultive ce concombre, je”

fais recueillir avec soin les graines dont j'ai besoin, en recherchant toujours les fruits les plus francs : ‘cest parmi ces derniers que j'ai choisi celui que jai fait dessiner. En indiquant les précautions qué “j'ai prises pour conserver cette variété pure, j'ai eu, pour but d'engager les amateurs à essayer quel- ques fécondations artificielles ; elles sont un moyen d'obtenir quelquefois, dans tous les genres de vé- gétaux, des variétés précieuses qui récompensent D EE des soins qu’elles ont coûté. . La

concombre est peut-être le meilleur qu'on ,

uisse cultiver sous châssis, fant à cause de sa pré- cocité que par l’äbondance de ses fruits, qui nouent facilement , et surtout à cause du peu de dévelop-

ement que prennent ses tiges; ce qui permet de ri sur un petit espace. Il a encore r avan tage de rester blanc tant qu'il n'a pas atteint s0n ntière grosseur , tandis que if de bollande commence à jaunir dès qu'il FE sun . tiers son développement : ce qui le fait. | #

Ls

le concombre bâti,

© -

ko peu rechercher dans le commerce de Paris, Fon n'estime Nes ces pie lorsqu'ils prennent une teinte le ee

ÈS, ve comme les autres. concombres de primeül et on Je sème depuis le commencement, soins qu'aux shelobu ds primeur ; F

ri RE ai AUS, Moyen de faire RAS w chitorée 710

en pleine terre.

Du 15 avril à la fin de mai, on sème dans une ou plusieurs planches de quatre pieds de largeur sur une étendue proportionnée à la grpdeur du > en JA FOnSspaoÉe de six 7, PoDee.

ment dans cette saison, par des RSS le besoin. Du 15 décembre au 15 janvier, traités de cette manière , les j jeunes plants auront acquis assez. de force pour pouvoir être couverts d’une épais- . seur de quatre pouces ou environ de terre bien ameublie, prise dans les sentiers larges de leux pieds. Cette opération. ne devra avoir lieu qu'après avoir supprimé toutes les feuilles pouvant nüire à

la végétation des nouvelles , qui commencent à sor- üir vers Je 15 mars et continuent jusqu'à la fin d'avril, un peu plus tôt ou un, peu plus tard, selon que Fhivér a été plus ou moins long et ri- goureux.

148

On commence à couper la chicorée sauvage

lorsque l'extrémité des feuilles perce la terre; on

enfonce alors un couteau pour la couper le plus bas possible, en évitant d'endommager le collet, afin de ne pas l'empêcher de repousser.

Cette jeune salade est très-recherchée des per- sonnes qui ont été à même d'apprécier la diffé- rence de qualité qui existe entre elle et la barbe de capucin, qu’on obtient au moyen de caves ou autres endroits privés d'air; quoique cependant celle-ci ne soit pas sans mérite, puisqu'elle pro- duit à d'autres époques que celle que nous avons fait connaitre.

Nous pensons qu'en remplissant de feuilles ou de fumier les sentiers a été prise la terre pour couvrir les planches, on obtiendrait peut-être une végétation un peu plus active, puisque, par ce moyen, on empêchérait la gelée de pénétrer par le vide que laissent les tranchées.

On obtiendrait encore les mêmes résultats en re- tirant, sur toute la surface des planches, quatre pouces d'épaisseur de terre qu'on rejetteraït en ados sur les señtiers, dans Je genre des fosses d’as- pergesÿ ; on sèmerait ensuite ces planches de même manière , ét, à l'époque du 15 décembre

au 15 janvier, on se servirait de la terre des : Des Ses couvrir Ja cho sauvage et faire

ee que nots venons de: diré peut par- #7 aitement se ue r égard 8

La ET POLE ge

cinq divisions ; cinq étamines ; stign capsule à deux loges , à deux valves , sc

le sommet.

NiCOTIANE GLAUQUE , Vicotiana glauca , HoRTUL. ‘(Voyez la planche. )

Cette plante, originaire de Buénos-Ayres, nous est venue d'Angleterre en 1828. Tiges s'élevant de dix à douze pieds, d'un vert glauque , ainsi que feuilles , surtout en dessous ; feuilles très-dévelop pées, ovales, entières ; à nervure médiane, sail= lante, et à pétioles plus ou moins alongés et cy= lindriques. Fleurs jaunes à l'extrémité des ra- meaux, ayant, sur des dimensions plus petites, la forme de celles du tabac. Te .. Cette plante, par son port élancé, ses “belles

feuilles et ses rameaux ‘terminés par plusieurs fleurs , est infiniment propre à la décoration des -gränds jardins. Quoiqu'elle soit ligneuse, voici

conime je conseillerai de la cultiver, à la facon des plantes annuelles. |

ét 0

150

On la sèmerait sur couche tiède à la fin de jan- vier ; on repiquerait en pots et sous chässis le jeune plant aussitôt qu’il serait assez fort, et, à la fin de mars ou au commencement d'avril, on plante- rait en place , en pleine terre, sur les plates-bandes et à tous les endroits qu ’on ut aurait réservés. Cette plante , dont la croissance est rapide et considé- rable, atteindrait douze à quinze pieds de hauteur la même année, et se couvrirait de fleurs vers le mois d'août. Elle mürit parfaitement ses LE 3 qui lèvent facilement.

On peut aussi la multiplier de boutures faites en automne sous eloche, et abritées par un bon paillis pendant les fortes gelées. C Ces boutures réus- sissent encore mieux ‘sous châssis et sur couche sowdiich. er", FicLeTTE.

à FM #4 #8 AMARYLLIS BLANC, Amar y llis candida, Bor.REG., 724; …* Æephyranthes candida, Bot. MaG., 2607.

Se de la grossèur d'une noix ovale, arrondi,

ait feuilles-étroites , » dressées , longues de six à huit pouces. Du centre de l'ognon s'élève une pe presque de la hauteur des feuilles, terminée

le us: souvent par une fleur à six pétales verdâtres

à da base; les trois intérieurs d'un blanc pur, et. ,

les trois extérieurs lavés de rose au sommet. Les

pet: es.sont longs au inoins de deux pouces et.

EE En. Get : pce, originaire du Pécie a été intro | à

mi, ef la fleur ouverte a: deux pouces dia-

1

ds cire nat VS

151 : duite à Paris en 1828. On la cultiva d’abord en serre chaude ; puis en orangerie, et depuis quatre ans je la cultive en pleine terre, en ayant soin d'enterrer les ognons à Ja. profondeur de quatre la replanter à neuf tous

à cinq pouces : 11 SUIUE

les trois à quatre ans. Par- ce moyen, lai détaillé dans le Journal AE 4 Fe ro elle passe très - ghien nga lire soi. CHAN et ses belles fleurs se dévelo à | et septembre, je mi

Amaryllis lutea, Lax. On pourrait, mant ensemble, obtenir de belles

les plates-bandes et parterres , parce?

rissent en même temps; et il est. rare à cette époque de trouver en fleurs, en pleine terre, d’autres plantes de cette famille, si ce n’est dans “le genre Colchycum. L'effet qu'elles produiraient ainsi serait fort agréable parle mélange des fleurs Fate Fons de er avec. celles < d'un we. Blanc

+ a Pr are à Je- “époque ee - rosea, HorT. PAR. , Dont se REG.., dont les fleurs, d’un rose tendre , font un joli effet. J'ai vainement essayé plus d'une fois de l'accli- mater; mais, quoique originaire du même pays, lognon gelait ou pourrissait chaque hiver. On ne peut jusqu'ici le cultiver qu’en orangerie. Pépin.

ORTIE A FEUILLES BLANCHES , Uruca nivea , as.

ES ne donnerai que quelques caractères de cette plante assez connue , et qui se trouve décrite dans

152

un grand nombre d'ouvrages. Mon but, en en par- Jant ici, est de faire remarquer l'utilité dont elle peut être dans les arts, par les fils solides qu'on peut tirer de ses tiges, et sa rusticité, qui lui permet de croître dans les terrains médiocres. Au surplus, son emploi dans les grands jardins, comme plante d'ornement, peut très-souvent être agréable et utile pour leur décoration.

Cette ortie a des tiges ligneuses qui créent plusieurs sur la même racine, s'élèvent de trois à douze pieds, et se divisent à leur extrémité supé- rieure en quelques petits rameaux alternes garnis de poils gris. Les feuillesssont presque persistantes , alternes , ovales, arrondies à leur base, aiguës et souvent acuminées à leur sommet, dentées , vertes et rudes en dessus, tomenteuses et d’un AT de

neige én dessous, portées sur des pétioles épais, -

très-velus ; les poils sont gris-bruns et conservent leurs couleurs sur les nervures principales des feuilles ; les dents sont terminées chacune par une pointe acuminée ; les fleurs sont monoïques et dis- posées en petites grappes alternes, axillaires. Cette plante, quoique originaire des Indes et de la Chine , résiste bien en pleine terre aux hivers de notre ÉRAE, c'est-à-dire que ses racines seulement sont vivaces, Car ses tiges gèlent ordinairement chaque année. On les coupe alors à rez de terre sur le collet , et, en avril ou mai suivant, il s’en déve- pe de nirérallos qui poussent de six à huit 8 pendant l'été, très-droites et de la grosseur du doïgt. J'en ai vu une touffe dans la propriété

du baron. de Papenheim à Combs - la - Ville 2

qui depuis: plusieurs années conservait ses

1

153

Celles-ci étaient hautes de quinze à seize pieds, et faisaient un effet très -agréable lorsque; le vent âgitait me "Bat dont le blanc argenté du des- sous si in rfaitem ent sur Etes verte de

terres, en sorte qu'il ne io faut as un terrain profénd Elle croît d'ailleurs sur tous les sols} excepté, en général , dans ceux qui sont humides et argileux. Ne l'ayant vue fleurir qué très-rarement ‘sous le climat de Paris, j'ignore si elle donnerait plus de graines dans le midi de la France. Au surplus, on la multiplie facilement par l'éelat de ses pieds et par boutures de tronçons de racines

nent. Pour la cultiver en grand, il conviendrait" de la planter plutôt en quinconce qu’en rigole, en espacant les pieds de dix-huit pouces à deux pieds en tous sens, afin de pouvoir donner les binages nécessaires, et sar- cler les mauvaises herbes pendant les pue années.

Avant la plantation , il faudrait préparer conve- nablement le terrain par un labour qui le défonce d'un pied à quinze pouces au plus ; ensuite on plante, soit au plantoir, soit à la houe. Cette culture ne demande pas a Te On peut obtenir du rouissage de ses tiges une filasse fort solide; car Rumphius affirme que son écorce sert à faire

154

des lignes et des filets de pêcheur d’une- très- longue durée. J'en ai vu des fils d'une grande finesse et très-solides. On couperait ses tiges cha- que année , fin d'octobre ou en novembre, quoi- qu'il soit prolsËle que dans le midi cette plante serait encore en végétation; mais c'est l'époque la sève est le plus inactive : ses tiges, qui se développeraient en hauteur pendant le cours de l'année, n'auraient pas pris un accroissement con- sidérable en grosseur , et fourniraient plus facile- ment leur filasse par le rouissage,

Comme plante.d’ ornement , cette ortie. peut être plantée avec avantage dans les grands jardins pit-

France il faut lui donner E Dost du midi ;

elle nexige point d’arrosemens, si ce n’est pen- dant l'été qui suit la plantation » Si encore il ya sécheresse. Il faut aussi dans ces localités couvrir

le jet pendant l'hiver, de quelques pou 4

“Je suis étonné que cette plante, y qui fait eue jour, pendant sa végétation , : l’admiration des amateurs qui viennent Ja visiter, soit aussi peu cultivée dans les jardins, et j'engage les connais- seurs à essayer la culturé de quelques pieds.

; + Pépin.

155 ,e rs ORANGERIE. L Es ds Hédéire Ghicts, que les au- | décrits ; mentionnés ou figurés, et dont

met connue.

# a in contrées eu

demandes de Chnies +, RS 2 dont iste | ci-dessous, indiquant le nombre des plus belles es pèces de chaque genre. La culture de ces ir

bles végétaux ayant été jusqu’à ce jour inconnue : nous, les amateurs, les collecteurs merchands,

| ne glais , eme pe ces 2 ex op sont chez eux de la plus grande auf, et qu'ils y fleurissent à merveille. D’ après quelques questions faites à ces étrangers, et aussi par des expériences réitérées, j'ai reconnu que notre mode de culture

e leur convient pas : nous avons l'habitude d’em- Sboy er la même terre de bruyère : Ja même eau pour les arrosemens, la même serre , et la même exposition pour placer un grand sihee d’arbustes detoutes s espèces ; aussi avons-nous une juste preuve que nous perdons annuellement les plus délicats de ces végétaux, et qu'il ne nous en reste que quel-

#

156

ques-uns des plus robustes, et pour ainsi dire les moins beaux. Ces plantes, qui font le désir de nos amateurs, et qui sont cultivées avec succès dans les collections allemandes , anglaises et belges, sont en partie de la Nouvelle-Hollande ou du cap de Bonne- Espérance; elles croissent pour la plupart sur des hauteurs ou sur le penchant des côtes, et végètent dans des terres très-douces ou sablonneuses, selon le rapport des voyageurs. we PC On ne peut parvenir, sous notre climat de l'Eu- rope , à les cultiver que par les procédés suivans ; il leur faut de la terre de bruyère (1) ; elles y végè- tent avec une vigueur étonnante, de même que tous les végétaux de la Nouvelle-Hollande. 11 faut les tenir continuellement sur du sable hiver comme été, à moins qu'on ne les cultive en pleine terre dans des bâches. Les pots doivent être continuel- lement sur le sable en hiver, et y étre enterrés à demi en été ; à cette époque, on doit les placer dans + un carré aéré, sans ombrage , mais abrité de loim de tous les côtés. Nous avons reconnu que l’eau de

(1) Nous prévenons nos lecteurs qu'il ya de la terre de bruyère de plusieurs qualités ; celle que l’on tire dans les fonds est ordinairement composée de détritus de plantes aquatiques, de fougères , de mousses, et est grasse ét noire j _tlle ne peut leur conveuir, de même que celle que on ti

X . dans les bois sous les grands arbres épais , et qui est formée

par la destruction des mousses, des feuilles et de bruyères- Cell qui leur est le plus convenable est celle que l'on ee ; trans ou dans les grandes claitières des bois ; le sable ést très-fin et couvert de petites herbes entremélées 46

nn rois

U ni

157 puits est mortelle pour tous ces arbustes ; 1l ne si les arroser qu'avec des eaux courantes. Ces arbris- seaux ne se plaisent pas dans de grandes serres avec les autres arbres ; une petite] bâche plate, à deux égouts, et bien éclaiée, est ce qui leur convient le mieux; la chaleur du leur est funeste lors-

L

vons encore que ces arbuste dans les fonds, à cause des b ouilla tés qui y règnent; ni dans ds a)

leurs environs, les fumées leur sont contr Ils réussissent parfaitement sur les pelités a tions le sol est sablonneux : il leur faut le plein air, et point d'ombrage en été, de même qu'aux iCa. Voici la liste des plantes dont nous n’avons que i chiffres i

Dylluwinia. . . . . . . . 6 | Polggals: :: ; ...:. 13 ‘Gompholobium. . . . . . 8| Platylobium. . . . .; «ro Podolobium. . . . . .. 7 | Lambertia Se COR... ur ns 4! Prèles. . ...22:, x

MNn "lis SiGtenis 25... . . 13 Pabrales. «12:41... 18} Exmbothrium. . . . . .. 3 Iodigofern: ,. «4: 10Pomabess 2. . . . 4 > CEE . 6 OR... . 13 Templetonia. . - . . . . 4 | Gnidia. à 3 Sweet. "2:": "0". DE DEknea . . . . . . . 5 Spherolobium. . 51 Passerina "E4

Ê

LI

158

Suniliela.?: 5 54 8 | Podalyria. . : : . . >. . 14

Las pins 30 | Oxilobium 8

DO 5: ni"; à. 6.Phlténæa..:.1. 1 16

ES ra 20 Ma vietin.: anse à « 8 Lémon

CHIRONIA , Lannée, Lamarcx, PERSOON, W11LD. ;

Pentandrie Monogynie, Linnée ; Gentianées, .

Jussieu,

Caractère générique. Calice à cinq divisions plus ou moins profondes ; corolle infundibuliforme, tube de la longueur du calice , et quelquefois } plus long ; limbe grand, ouvert, à cinq parties presque en roue ; ; cinq. étamines courtes ; anthères roulées en pirale après la fécondation ; un style sillonné an- ‘térieurement , décliné ; stygmate en tête ; ; capsule, quelquefois baie à quatre loges; semences menues,.

Cdiorus A TROIS NERVURES, Chironia trinervia » Horruz.

(Voyez la planche.)

Sous-arbrisseau à tige rameuse, noueuse, verte et très-glabre , noirâtre aux articulations , et pouvant s'élever de trois à quatre pieds, et peut.ésié plus ; feuilles opposées en croix, courtement sessiles , et : paraissant comme tés, lancéolées , arrondies à la base, pointues au sommet, entières sur les bords, glabres sur leurs deux surfaces , et d’un vert auces( ent, à trois nervures peu snillantes en des- Fleurs terminant les tiges et les rameaux, ordi- : re de trois terminales ; "quel

C2

# vs _ $

159 ques autres séiires dans les sselles des sfpdiles”

M ie 1 a rh SCIE É

. graines menues et paru Lx % Cette belle plante, encore rare à Paris; a été, obtenue de l'étranger en 1850, par M. Loth}, fleu- riste , rue Fontaine-au-Roi, à Paris. Elle a diudé ses premières fleurs en juillet et août 1833. Comme - ses congénères, on la multiplie assez facilement de boutures étouffées. La terre de pe rs lui con- tes it dit Moéydtre e Thivergdan ee:

la livrer peine dr qui sûreme seront de l'ajouter à ln. éesoé, méritant à plusieurs égards les soins qu'elle exige pour sa

culture. Jacques. SERRE CHAUDE.

GRISLÉE TOMENTEUSE , Grislea 1omentosa , Roxs.; Woodfordia floribunda, Saus8.; Lythrum fruticosum ; Lin. Dodécandrie Monogynie, Lin. ; Salicaires , Juss. (Foyes la planche. )

Arbrisseau originaire de l'Inde, fleurissant à Ja

160

hauteur de deux pieds. Feuilles opposées , sessiles, oblongues, acuminées , très - légèrement velues ; fleurs axillaires, terminales, en grappes, d'un très- beau rouge, et durant long-temps. Calice tubulé; pétales définis, insérés au sommet du calice. Éta- mines définies , à longs filets, insérées au milieu du calice ; anthères petites, ovales , pourpre foncé; ovaire supérieur ; style unique; plus court que les étamines ; stigmate formant la tête. Capsule en- tourée par le calice uniloculaire, polysperme ; graines attachées au réceptacle central, embryon sans périsperme.

Ce joli arbrisseau est encore rare : je ne le con- nais que chez M. Lémon et au Jardin des Plantes: On le cultive en serre chaude , en pots de terre de bruyèr mélangée avec un tiers de terreau, de fumier ou autre. On le multiplie de marcottes ct de boutures étouffées. Il fleurit au printemps pen- dant un mois au moins, et l'éclat de ses fleurs fait un effet chggmant dans les serres. | NEUMANN.

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PRINCIPES GÉRÉAUE ES AMENDEMENS ET ENGRAIS, ù EL Des effets de la marne selon la nature des sols.

Nous avons, page 33 de ce Journal (année 1833-34), fait connaître la composition de la marne ; nous al- lonsexpliquer aujourd’hui quels sont ses effets dans les diverses circonstances on l'emploie , et selon la nature du sol que lon amende.

Quand un terrain it pas de tout la fécondité que réclament les besoins de l'agricul- ture, cela provient ordinairement d'une répartition défavorable de ses principes constituans et de la prédominance de quelqwun d’entre eux. C'est prin- cipalement l'occasion de recourir à lamarne, dont la composition très-variable peut présenter dans une juste proportion les élémens néce Supposons en effet qu'il s'agisse de l'amendement d'un sol Siliceux ; nous savons qu l'est composé de sable proprement dit qui ne fait pas d'efferves- cence avec les acides, et qu'il est improductif que

parce que ses particules arides laissent mes Mans 1834

162

trop facilement humidité, et n'abritent ni ne soutiennent suffisamment les racines des végétaux. Il est clair qu'un pareil sol a besoin de rece- voir une substance liante qui le rende moins per- méable , et qui, ayant de l’affinité pour l'humidité, Jui donne le degré de consistance que la culture réclame, L'argile seule , par les propriétés dont elle jouit , serait un amendement fort utile, mais une marne argileuse, y introduisant une certaine pro- portion de craie, offre des avantages plus importans. Une marne moyenne , formée de parties égales d'argile et de craie, peut produire de bons effets ; mais , en général cependant , une marne très-argi- leuse, pourvu toutefois que l me soit qu'en proportion triple ou au plus quadruple de celle de la craie, doit être préférée, parce que son action est beaucoup plus durable. + Sur un sol totalement siliceux, on peut encore retirer quelques avantages de l'emploi des marnes calcaires contenant de 20 à 40 pour 100 de leur 5 d'argile; mais les marnes crayeuses, qui contiennent encore moins d'argile que les précé- den sont généralement peu utiles, parce que, chatdes et peu | liantes de leur nature, elles ne re- médient que faiblement aux vices du sol. Il y à pourtant quelques circonstances particulières les marnes les plus calcaires, et la craie même, peuvent concourir à mendée, convenablement a

163

qu'on la mêle avec un peu d’ argile qui. giît au des- sous, et qu'on creuse des rigoles d'écoulement.

ns se composés de cailloux roulés ou d’un ier grossie, t l’amen-

ÿ mais il ne faut cependant pas

D et de craie. à posi encore quelques modifications. Sur un sa en LR: ou superposé à un lit de

L: ce e sable est en plaine, Ru à et que le LR n'est ni pluvi ieux ni humide, Mais dans les lieux bas, dans le voisinage des sources et ruisseaux, sous un ciel humide et brumeux , la prédominance de l'argile n’est plus nécessaire; sou- vent même on obtient une plus tion avec une marne crayeuse. Les sols argileux au contraire exigent des marnes formées de craie et de sable. Ils ont besoin que des . particules rudes et friables détruisent leur cohé- rence, multiplient leurs points de contact avec l'at- mosphère , et les disposent à s’échauffer plus f faci- lement. et à laisser sale oise

ADD FA

De pareils. sols, qui ne prés ï de lange grasse et Rlunnfs pendant ra ee vieuse, se | durcissent par l'effet de la et de la cha-

leur, au point d'offrir une surface compacte que

ne peut entamer la charrue. | Les marnes calcaires maigres, eau cou de craie est unie à peu-de

sable, les n Lans m0 ryennes formées également de

164 sable et de craie, et les marnes sablonneuses, même les sables marneux, sont les seuls amendemens con- venables.

Si ces sols contiennent une assez forte proportion de sable, comme il s’en trouve dans toutes les terres à poterie, une marne de nature sèche et friable, et formée de parties égales de craie et de sable, sera l'amendement le plus convenable. S'ils contien- nent une grande quantité de craie mêlée à l'argile, l'amélioration la plus importante sera obtenue par une addition de marne formée de craie et de sable, ‘au moins en parties <obts et es x-descelle le sable dominera. PR

Quand un sol séleut PT

ou une vallée , etque] le climat en |

et h n y a d'amélioration à attendre que de RE” considérable d’une marne sèche. Sile même sol est

considérablement incliné , s’il est peu profond, sil.

est peu défavorable , et il suffit d’une petite tité de marne ee pour le rendre productif. Enfin si les circonstances sont également éloignées de ces Her extrêmes, on suivra un terme moyen dans l'amendement, en veillant toujours à ce que Ja nature de la marne soit sésomte aux besoins

ns maintenant comment on doit s s' pére ider un. terrain calcaire. S'il se compose que sans mélange, on obtiendra une rable del addition d'une marne.

d'a at

8 à ge NN

165 gile ne produirait presque point d'effet , et l'on cour- rait risque d’ pe les vices du solen employant une Dee nee ormée de sable et de craie. On sait qu'un ter

ee or ceux de craie ayant besoin de sable et d'ar- gile, ne peuvent les emprunter à aucune marne puisque aucuné n'en ct enmposts. On ne t donc produire un Penn cas telle que la glaise commis dE et à défaut, par l'emploi MR ne vèce de marnes se trouvent en proportions plus cc con- sidérables l'argile et le sable. Les terrains calcaires sont rarement aussi vicieux

LR ceux dont nous venons de DR car, dans la

le pr a ‘ou un sable - mé- diocrement argileux . Sous un ciel brumeux, et. dans une exposition. basse ét humide, il faut peu craindte de voir prédominer l'élément calcaire; et l'addition d'un sable un peu argileux est Laser dement préférable. Il én est tout autrement sou st

un climat sec , ou à l'égard d'un sol incliné ou su- perposé à un lit de roche , car.alors il n’y a d'amé- hioration à attendre que d'une addition d' argile très- Mr: #04

L'opération du marnage exige beaucoup d'intel- higenee et de préautiins sur les sols dont leg Le]

166 ière est moins prononcé, et qui contiennent du sable, de l'argile et de la craie , mais dans des proportions qui les rendent vicieux. Il faut débuter par des opérations préliminaires , et la première est de con- stater l'affinité du sol pour l'humidité. En effet, ce n'est qu'après l'avoir comparé à cet égard avec un sol fertile du voisinage de nature à peu près pa- reille et semblablement situé , que l'on peut juger s'il réclame la présence d’une substance qui ait ou non de affinité pour l'humidité. Il faut aussi avoir recours au thermomètre pour apprécier la facilité qu'il a à s’échauffer ou à se refroidir, toujours en le comparant au même sol; c'est alors qu’on peut pré- sumer quelle sera la marne qui lui sera convenable. S'il a pour l'humidité une plus grande affinité que le sol fertile ; si en même temps il s'échauffe plus difficilement, on peut prévoir qu'il s’'améliorera au moyen d'une marne calcaire. Si cette comparaison donnait un résultat opposé, il faudrait recourir à une marne argileuse. Toutefois il est préférable pour le cultivateur de procéder ou de faire procé- der à une analyse régulière du sol, qui indiquera avec précision les élémens qui lui manquent pour le rendre semblable à celui auquel on le compare. Dans tous les cas ces sols ne demandent qu’une proportion de marne moins considérable que les terrains tout-à-fait vicieux; et plus elle est appro- priée , moins il est nécessaire d'en ajouter. La cou- Jeur du sol influant d'une mañière directe sur la SL D : “5 RE *

culté qu’il a de s’échauffer, on concoit que, dans marnage, lorsqu'il est nécessaire de modifier lé, il faut employer autant que possible

rnes dont la couleur soit en harmonie avec

167

les effets que l'on veut produire. Au reste, celte circonstance n’est qu'un accessoire; c'est la nature des marnes et la prie de leurs élémens qui

est l'objet p incip es observ tior s du cultivateur. - Ed ; pe à: gr » nu PA : JE Ce M = dote tous des prairies, , il faut

recourir à des marnes plus argileuses que s s'ils'agis- sait de à lti des céré 1 le | e sol, pare que les graminées ont besoin d'une humidité plus

D #4 h Se Ge,

AGRICULTURE. : Prairies.

og oriental, Las Lis. Bor. du Levant, sie

lindriques, pen creuses, hautes de trois à

quatre pieds ; feuilles alternes, ailées avec im-

paire, sessiles, composées de cinq paires de folioles

ovales, lancéolées, d'un pouce de large sur un

pouce. et demi de long, glabres avec des nervures mblant à

latérales un peu ramifiées , resse ce: de certains orobes, excepté. que re Rte 2648 pari 13 iles sont ées à e de sti-

géminées, un peu réfléchies, ‘ovales, entières à la ns Dub inférieure, avec-une petite languette. Fleurs d'un beau. bleu, nombreuses, ns

168

en épis terminaux : elles sont portées sur de petits pédicelles ; corolle papillonacée composée d’un éten- dard avec deux ailes, une carène comprimée sur les côtés; dix étamines ; ovaire supérieur oblong ; un style court à stigmate simple un peu globuleux. Le fruit est une gousse comprimée, noueuse, con- tenant plusieurs graines. | Depuis long - temps on cultive des galéga dans les jardins, et notamment le galega officinals, Lin. ; mais je n’ai vu que fort rarement l'espèce que je décris, et cependant ses fleurs sont beau- coup plus belles ; elle s'élève moins et fleurit un mois plus tôt. rite C'est d'abord comme plante de grande culture, et pouvant entrer dans la formation de prairies ificielles , que je me propose de parler du galèga d'Orient. Quelques agronomes ont déjà cultivé, pour le même usage, le galéga officinal ou rue de chèvre, qui fournit une végétation rapide et donne des produits assez avantageux. Je ne pense pas que l’on ait beaucoup essayé de cultiver en grand le galéga d'Orient ; il est en effet moins vigoureux, mais il est très-précoce , et il développe pour ainsi dire ses feuilles sous la neige. N'est par cette raison d’un grand avantage pour l'entretien des bestiaux, parce qu'il fournit à une époque le fourrage en vert est le plus rare. J'en ai donné plusieurs fois aux chevaux et à plusieurs autres animaux qui le mangent avec assez d’avidité , et je pense que les bœufs s'en nourriraient de même ; au reste, il est facile d'en essayer. On peut aisément en ob- eux coupes dans l'année après l'avoir fait “ni phhesau printenips. Ce galéga, quoigie

169 originaire du Levant, croît dans tous les terrains , même les plus nédieres : et sans profondeur, Ses ES sont moins pivotantes et plus traçantes que les du galéga commun ; ; il résiste aussi bien que

ra Are PTE EE Loto dté. Comme plante e propre à la décoration des = jardins, 1 est renom at ice de belles fleurs, qui se dévelo très-long-temps. Cette ‘époque,

peu riche en fleurs d’un aussi beau. EX forme aussi élégante. On le plante en touffe sur le bord des massifs et le milieu des plates-bandes ou corbeilles , en ayant soin de le faire alterner avec d’autres APR à fleurs d'une couleur différente et

se montrant plus tard. On le multiplie facilement Tac sé. : ,

à deux en ae à “cinq six pouces de dis- tance, pour être enfin replantés à demeure dans les places réservées et il peut faire un bon effet. Si le plant est suffisamment fort, on peut de suite le planter définitivement.

Les deux espèces dont j'ai parlé dans,cet : article sont les seules qu'on cultive en pléine terre ; les autres , étant exotiques , servent à Hotnement des serres s chaudes et tempérées. Pépin.

1 70 HORTICULTURE. PLANTES POTAGÈRES.

Atractyle gommifère. Atractylis gummifera , Lan. Carthamus gummiferus, LAmArcK.

Plante vivace à racines charnues , blanchîtres, laiteuses, fusiformes , pivotantes et simples. Tiges nulles; 1l pousse du collet un grand nombre de feuilles droites à leur développement, et ensuite étalées sur terre en forme de rosace , longues : dix à quinze pouces, un peu bl a ‘kgs pubescentes en dessus , divisées « en

r. A |

resque es, inégalement- -dentéess FRE dent terminée par uneïépine raide et jaunâtre ; pétioles longs de emgq à dix pouces, canaliculés, un peu épineux à leurs bords. Du centre des feuilles se développe une fleur ses- sile ou médiocrement pédoneulée, solitaire, assez de bractées , obtuses, ieuses sur les bords ; le calice est double; l'exté- rietreomposé-de folioles presque planes, souvent élargies vérs le sommet, un peu raides, garnies épines droites à leur contour, dont trois supé- rieures ordinairement plus fortes et distinctes 4 mtres. Le calice antérieur PTE d'écailles m-

ns on de couleur violette, et tous hermaphro- simp ; semences oblongues, ME

171 Veliiés: surmontées d’une aigrette touffue, blanche, sessile, et plumeuse à à la base. Le réceptacle un peu concave et très-charnu, pe de pne blanchà-

tres et luisantes. s Desforitaines qui intréduisit” ce ei Jardin des Plantes de Paris, au retour de et au mont Atlas. y fut

se détruire. En pot AE re ve fournir de drageons qui, en pleine terre, , dans des pays plus méridionaux , serviraient à )- duction. Ce professeur dit l'avoir recueilli dans les plaines sablonneuses du royaume de Tunisetaux en- virons d'Alger, les habitans mangent ses racines fusiformes * longues d’un à deux pieds, et dont la grosseur varie depuis celle du doigt jusqu’à celle du bras. Cuites à l'eau et préparées avec du beurre ou de l'in , elles fournissent, dit M. Desfontai- nes , un très-bon aliment. Le réceptacle, cru ou cuit, se mange aussi comme celui de l’artichaut.

A l'automne de 1830, lors de la conquête d’ AL ger, on envoya au Jardin des Plantes une belle ra- cine longue de dix-huit pouces et beaucoup plus grosse que le bras. Elle fut plantée dans une caisse en terre meuble sablonneuse o elle D tement. Ses leurs à se dév

puis la fin de juillet jusqu’en octobre, On la tentre en orangerie pendant l hiver, et elle y perd presque toutes ses feuilles, qui repoussent au Am. Elle na pas encore donné de graines.

Pendant la végétation il découle de la fleur et

172 du collet un suc gommeux , inodore et d’un jaune pâle, qui adhère aux folioles du calice et aux feuilles. Les Maures le recueillent et en font une sorte de glu pour la chasse aux oiseaux.

Cette plante croît dans les terrains incultes , ari- des, ét brûlés par le soleil. Elle mériterait d’être cultivée, dans quelques-uns de nos départemens mé- ridionaux, comme plante potagère, ses racines pouvant être employées comme celles de la scorzo- nère , et son réceptacle comme celui de l'artichaut. Elle exigerait moins de soins, puisqu’une terre sa- blonneuse ou toute autre de médiocre . qualité lui suffit, et qu'elle na pois ainsi dire Se. besoin

ue Fi CObVRE e

d’ arrosemens. Mais elle ne dans

ine ferre , et crois qu ’il serait possible de la inà tiver sous ce climat , en lui appliquant la culture et les moyens de conservation pendant l'hiver, adoptés pour les artichauts. Pépin. e JARDIN FRUITIER. POMMIER À FEUILLES DE PRUNIER, :: Malus prunifolia , ù IEED* M. baccata ; Desr.

Cet arbres vulgairement appelé pommier de Side: rie, d'où il est originaire, s'élève à la hauteur de quinze à vingt pieds. Sa ea principale est lisse , 3 Racer res l'épiderme est d’un fert jaunâtre branches, et d'un rouge . pourpre sur les

aux pendant Y'hiver. Son bois , ‘dur, à | et serrés, rénd parfaitement le poli: Les Jancéolées , longuement 7 di

175 lées, et finement dentées sur les bords ; elles sont glabres et d’un vert gai.

Les fleurs, grandes et nombreuses, s'épanouissent + so! it 2e plus bel effet. Elles sont portées

hacune sur un pédoncule long d'un pouce au moins , sédéreloppaht du même ie: si doi de quatre à sept, en corymbes ombelliformes ; elles sont quelquefois sessiles et fleurissent alors É long des rameaux ou à leur extrémité. Sébme de RE ombelle est une rosace de cinq à six forme de colerette. Le calice à &inq Fe ons cou tes et linéaires. Les fleurs sont grandes , à Me ovales , d’un beau blanc teint de rose : ; vingt étamines à Élinogus filiformes et anthères jaunes réunies en faisceau ; cinq styles plus longs que les étamines.

Les fruits sont nombreux ; ils commencent à se colorer dans le mois de segtonéliée et ne sont mûrs

DM ee dns ils ont la g

ss

FOige SOCATREE. dénomination de pomme-cerise. ST se distinguent des autres pommes par leur ombilic entièrement nu : les folioles calicinales étant caduques, tombent long-temps avant la maturité , tandis qu'elles res- tent adhérentes dans les “étre. La chair est d'un jaune clair; elle offre cinq loges do: trois sont | or- dinairement,avortées.

Ces pommes si jolies à voir ne SR eur acide assez a: . On commence à les employer dans l'économie domestique; leur couleur rouge et lui- santelesrend très-convenables à former une assiette de dessert d'un effet nouveau et flatteur. On en

174 trouve déja chez quelques marchands de comesti- bles.

Un de mes amis qui s'est occupé de rechercher les procédés qui pouvaient en rendre l'usage plus agréable, m'a dit qu'employées en compote, elles ont un goût très-fin et une acidité qui plaisent gé- néralement. Il a obtenu d’elles une gelée très-supé- rieure à celle de Rouen. Mises dans Jeau-de-vie

forme et la cigleitt Aa es ises , et pre de personnes les ont préférées. Voici comment il con

seille de les préparer, 4e Roses les Fe fi

à ne é,, et par

his à ne : puisse donner naissance à une foule de friandises qui offriraient le charme de la nou- veauté.

Cét arbre égaut est trop peu employé dans les jardins, parce qu'il n'est pas assez connu. Cepen- dant, outre le mérite qu'il a sous le rapport de ses

its, il peut être heureusement employé à la dé- curatiendee jardins. Au printemps ses branches la- térales, toujours un peu inclinées, sont couvertes de guirlanne de fleurs, et à l'automne ses jolis fruits rouges , suspendus par un pédoneule assez : long, lui donnent encore un aspect | Non icat sur Je choix du trains il je

pl de gras qui, jusqu

175 vaut mieux le greffer, au printemps , en fente sur le let ou.à hauteur de tige, ou au mois d'août en écusson ANions les sms destinés à recevoir des

greffes. ; PEpiN. Un râvres D'ORNEMENT.

& ORANGERIE. COTONEASTER.. Mb. Liv. Trans. linn, Societ. Dr

CANDOLLE , Prodrome , ton 1. et drie di-pentagynie s Lin.

Caractères génériques. Fous quelquefois poly- games par avortement ; calice turbiné à cinq dents le plus souvent obtusess ; Cinq pétales courts droits ; quinze à vingt étamines plus longues que les dents du giliee deux DE goes pos. courts Le les

RES N À ge rod

folin. Merle Bass Fe s, <- é, Voyez É plan-

che.)

Petit arbrisseau toujours vert, pouvant +4 de deux à quatre ee très-rameux, d diffus ;

M ch deséôus; longues ie ri: utligne AE sde t trois à à bre à Sn eds un peu recourbés

176

trois en petits corymbes terminaux; calice velu à cinq dents un peu pointues; cinq pétales courts, arrondis, échancrés au sommet, très-ouverts, et d’un beau blanc; douze à quinze étamines un peu plus courtes que les pétales; deux styles de la longueur des étamines, velus à leur base; fruits rouges, gros comme une forte. groseille, un peu pyriforme , muni de quelques poils rares et blancs, renfermant deux gros noyaux osseux, aplatis, et ayant la forme d’un petit grain de café.

Ce joli arbrisseau est originaire du Népaul; il est cultivé au Jardin des Plantes de Paris depuis plu- sieurs années. Je ne l'ai trouvé cité dans s aucun des ouvrages de botanique qui sont à ma “dis

peut le PE VE PE CPU NP ET SE PES AR Ce Ve fées , et par la greffe sur épine blanche (cratægus miaéintha). Greffé en tête à quatre ou cinq pieds de hauteur, il produirait un effet très-pittoresque par ses rameaux pendans, ses fleurs blanches nom- breuses, et à l'automne par ses fruits d’un beau

= > T nee PU US LU MS

e. Voici deux hivers qu'il passe en pleine

terre re sans couverture ; : pue il est pass d'en |

pour FPE un hiver un peu rude. _ Observations. Les pétioles À Qu

“1 < que Îles

+ - FN Pa A F

ui se conservent long -temps frais sur

pertes qui Dourraient arriver ba

ds

77

JUSTICIA , Lin. Diandrie monogynie , Lin. ; Acanthées , Juss.

: S génériques. Calice à cinq folioles ou inc divisions profondes, souvent muni de trois DS | _sa base ; corolle à tube bossu , à limbe partagé en deux lèvre ; dont la supérieure échan- crée , et l'inférieu re trifide ; deux étamines situées sous lèvre s supérieure ; un ovaire, surmonté d'un style filiforme, terminé par un _Stigmate pie ; une Capsule oblongue, rétrécie à sa base, divi

en deux loges : à une ou deux semences.

CaRMANTINE COULEUR DE CHAIR , Justicia carnea, Bor.

REG. ( 74 oyez la planthée.)

jiis pre peer à uadrang

Sopra nr À lées, cube à me qS rt. Épi t de six pouces dans sa 1 e Jon. v d’uneinfinité de petites f entremélées de fleurs nombreuses, sérréés et imbriquées ; les bractées extérieures sont courtes , larges, obovées, acumi- nées et poilues; les corolles sont de couleur carné. de deux pouc i de longu: 2 de duvets très-rappr s, tube droit; la lèv est rayée et ma FE UE,

“11 :

l'infe-

gin Heure à est btu sé, RL à trois lobes recour-

bés:À nines es sont un peu plus courtes que la lèvre su et leurs filamens sont recourbés ;

Mars ne ET cr

175 les anthères, oblongues, obtuses et séparées. Les loges sont parallèles.

Cette plante est originaire de Rio-Janeiro. Elle a été connue en 1827. Dans l’origine, on la placa dans Ja serre chaude; mais on peut la conserver sur les tablettes, dans la serre tempérée.:On la cultive dans une bonne terre légère , mêlée de terreau ; elle vé- gète beaucoup; on peut la tenir à l'air libre, à une exposition chaude, durant toute la belle saison; elle fleurit continuellement sans époque fixe ; on la mul- tiplie de boutures. 7

Cacrier n'Evriës , Echinocactus. (Perez la plan

AGE.

Cette de grands rapports a; avec 7. D cactus ne ; E. sulcatus., HorT.; | Cacts sulcatus, vULGd , et cependant en voyant ces deux es- pèces l’une auprès de l’autre, les différences sont sen- sibles. La seconde forme une masse sphérique un peu alongée, composée de quatorze à vingt côtes munies, sur les angles , de paquets d'é épines très-rapprochés; ces paquets sont composés de seize à vingt épines , dont les extérieures sont rayonnantes, blanchîtres, longues de quatre à à six lignes; celles du centre plus courtes , toutes à base laineuse blanchâtre.

La première espèce a sa masse plus comprimée ;

composée de quatorze à seize Coies don les paquets

non raÿonnantes , et Aotigues seulement 4 deux 1 lignes ; «es base est de même lai

+

uy9 rences que j'ai remarquées : dans ? Echinocactus Pur 2 ss à six à sept pouces de longueur ep t complet, et le style plus long que les étan jun Dans PE priés Ja fleur a de sépt à huit ponces de long, et le style plus court que les étamines. Les Les fruits ont aussi quelque res-

grinées. Dans h séohd, nr =

une petite noix, un peu pointu aux der 270 trémités, d'un vert olive à la maturité ; graines semblables aux précédentes. Ainsi on peut distin- guer ces deux plantes par les deux phrases sui- Re

ne

ne res ; style plus

aveline’, turités ii Echinocactus Eyed; é pas d épiñies 6 écartés ; celles-ci brunes , courtes, ion rayonnantes; style plus court que les états fruit gros commé-une petite noix, un peu pointu aux me pl d’un vert-olive à la maturité. Nu

peut regarder comme des ru- ui terminent petite masse es au sortir de terre et très

180

aiguës; elles divergent un peu au bout d'environ un mois, et on aperçoit alors à leur base intérieure un petit paquet de poils spinulescent et blanchâtre.

Ces deux espèces ont donné leurs fleurs à la fin d'août ; elles étaient en plein air depuis le mois de mai; ces fleurs n’ont duré que vingt-quatre heures, quoique ayant été mises dans lappartement : elles se sont ouvertes vers sept heures du soir, et le len- demain à la même heure, elles étaient eomplète- ment fermées. Il est malheureux que d'aussi jolies fleurs ne durent pas plus de temps ; ; leur odeur est douce et agréable.

Les graines ayant été ondes anssitétleux. matu- rité, ont levé au bout de vingt-quatre à trente jours. Jacques.

Cacrer cerce pu Pérou, Cactus peruvianus, Lin.

Cette espèce, la plus vigoureuse du genre, s'é- lève davantage que les autres. Il en existe un indi- vidu au Jardin des Plantes de Paris qui a plus de quarante pieds de haut, et qui se serait élevé davantage si l'on n'était obligé de couper, de temps en temps , l'extrémité de ses tiges, lors- qu’elles atteignent la partie supérieure de la serre ilest planté en pleine terre dans un espace de cinq P de long sur deux pieds ét demi de large et ouces de profondeur, et dont la terre n'a

ee sa plantation. Celle-ci a eu que ce cactus fut envoyé : à Fa- |

botanique et de chimie, par de botanique à Leyde. En 1729.

181 il était déjà haut de vingt-trois pieds, et M. À de Jussieu. en dons - repris) et la figure dans les d Sciences. Dans son pays

ma tn pans cette hauteur; ses faibles es n porteraient pas les tiges, qui, faute de

| . par les vents. hs ni HR ALERTE dans les fis- sures se trouve peu de terre, et ses tiges s'ap- puient , bo croissance, sur Les | portions de roes gg ouvent à pros

Ses racines sont ] ombreuses, comme toute celles des plantes grasses peau ME se liés, secs, coriaces , qui absorbent peu ra pes tritifs de la terre. La texture molle de l'écorce, ét la grande quantité de parenchyme qui constitue les tiges, annoncent assez que cette plante s'alimente principalement par l'absorption des fluides aérifor- mes ; et l'on voit en effet des tiges séparées du pied. émettre des rameaux six mois et même un an cris leur amputation.

Les tiges de lindivädn dent 1 est ici question sont droites, peu rameuses, charnues, vertes , à. sept ou huit côtes, garniés de petits faisceaux d'é- pines brunes très-acérées et divergentes, au nom- bre de sept à neuf. Après plusieurs années, la partie inférieure de la tige perd ses angles, ou du moins ils sont peu saillans, et ses épines. tombent é, ment à mesure qu'elle vieillit : elle prend alors une couleur « de bois gris jaunâtre; l'épiderme s'en dé- A ï Reg et tombe de lui-même comme

; _. 1rs se développent: chaque année à de juin en août à durent peu. Elles s'épa=.

182 nouir à six ou sept heures du matin, ct la floraison se prolonge jusqu’à deux heures après midi ; elles se flétrissent alors, et tombent deux jours après. Elles naissent latéralement sur les angles des tiges ; elles sont sessiles, solitaires, longues de six à huit pou- ces. C'est d’abord un petit bouton verdâtre, teint de pourpre à l'extrémité; épanouies , elles forment une rosace de cinq à six pouces de diamètre. Calice à écailles charnues , vertes et teintes d’un brun pourpre au sommet ; trente pétales environ, ovales, lancéolés, blancs, lavés de pourpre clair; un grand nombre d'étamines plus courtes que les pétales, à anthères jaunâtres ; Oyaire inférieur , dont le fruit est lisse ; un style de la longueur des étamines , et terminé par un stigmate à dix lanières étroites.

Ce végétal est aussi curieux que bizarre par sa forme , sa grosseur, qui atteint presque un pied de diamètre , et sa taille gigantesque, ainsi que par le nombre de fleurs qu'il donne chaque année. D'a- près la nouvelle construction des serres qui s'exécute en ce moment, on sera obligé d’arracher cet indi- vidu de la place qu’il occupe depuis plus d’un siè- ele, et il faisait l'admiration des amateurs.

IL est rare de voir les jeunes pieds de cette espèce fleurir avant d'avoir atteint la hauteur de quinze à vingt pieds, en les cultivant comme on le fait gé- néral t, C'est-à-dire en leur conservant la station verticale. Vainement on a essayé de couper la partie upérieure des tiges à des individus hauts de quatre

ds, dans l'espoir de refouler la sève et de la émettre des boutons, moyen qui réussit à

185 cédé suivant, qui lui a toujours réussi, et qu'il doit

au hasard ; voici comment : En 1808, M. FE ros possédait un cactus peru-

dée d'employer ce aan; sur , | et le résultat fut le même. Il faut seulen À soin de tenir l'individu continuellement ARTE A même côté, jusqu'à ce qu'il paraisse des fleurs, qui a lieu rarement la première année, mais presque toujours la seconde.

cactus exige peu de terre et 7 d'arro- semens. a+. nee F $ ;

SERRE CHAUDE. RS DIT 1: BUGAINVILLEA , Lamank. Ilust. 204 ; Mende monogvynie, Lin. ; Nyctagynées, Juss.

Caractères génériques. Périanthe simple , d'une seule pièce, longuement tubulé, coloré, strié en dessus, s'ouvrantenun limbe à dix partigss dont cinq beaucoup plus peRes et ne parassah des dents inte ; sept Ë la base du pÉRnte mais moins longues que lui ;

ithères jaunes, arrondies; ovaire pédicellé , sur- monté d'un style terminé. par. un cms en fer de Rage or: fruit...

184

Bouc 4 + ŸJ

spectabilis, Lounox, Hort. Brit. Supl. : Z oyez la planche.)

Tiges et rameaux grèles, comme sarmenteux et pouvant s'élever de six à huit pieds et peut-être plus ; jeunes rameaux verts et velus, tous munis de fortes épines naissant au-dessus de l'insertion de chacune des feuilles; celles-ci alternes, pétiolées, ovales - pointues, entières sur les bords, un peu velues, surtout dans leur jeunesse; pétivles plus longs que les épines.

Fleurs portées sur un pédoncule commun naissant du sommet d'une épine et en ayant lui-même une petite à sa base; il se divise en trois pédicelles, por- tant chacun et lui étant adnée à la base , une large bractée colorée, ovale, entière, seulement un peu ciliée sur la marge, ayant de dchutr à vingt-une lignes de long sur douze à quinze de large ; fleurs partant du sommet du pédicelle et vers le quart de la bractée sur sa surface supérieure; corolle sans calice, : à tube grêle , long d'environ un pouce , ve-

s et du même rouge violacé que les bractées, , jaune en dedans ; limbe petit et peu ou- vert, éttiinés moins longues que la corolle, style plus court que les étamines, stigmate verdltre, long et ailé sur les marges; ses fleurs sont moins longues que les bractées qui les accompagnent et leur nt comme un large involucre. © «Cet arbrisseau, la singuhière dis- Let conformation de ses ts. fleurs, est origi- l'Amérique méridionale , et fut introduit eterre ‘en 1829, et peu de temps après en Puisque je l'ai recu au printemps de 1830;

#

185

de MM. les frères Baumann : il a fleuri en novem- bre de l’année suivante. On le cultive jusqu'ici en serre chaude et on le multiplie de marcottes et par boutures étouffées ; elles sont assez dures à s'enra- ciner, 1 mais : vier ps ; une bonne ‘terre normale, , mélangée dun, quart de terreau de bruyère, id chanson; et il n’est pas délicat : ce qui donne à espérer qu’il pourra s'accommoder de Ja serre tempérée lorsqu'il sera plus spandu et qu'on pourra tenter quelques expériencés sur sa rusti-

cité.

CORRESPONDANCE.

Nous recevons d'un de nos souscripteurs dans le département du Pas-de-Calais, une note sur l'em- ploi du tourteau de lin dans la confection des cou- ches à semer le tabac, dont nous donnons l'extrait ci-dessous. ES

« fs étre du tabac, dit M. Dovergne 4 a toujours été une des branches de l'industrie : agri- cole dans l’Artois; et depuis que le monopole existe, le département du Pas-de-Calais s'est trouvé être du petit nombre de ceux qui ont le privilége de cette culture, sauf à en livrer les produits à à la Régie. Mais collée est tellement rigide à l des planteurs, que non-seulement ellene leur paie pas le tabac de qualité 1 infér , mais qu’encore elle le fait brâler à leurs frais. Altiei apportent-ils dans cette culture tous les soins imaginables. C'est souvent sur une couche tiède ordinaire que le semis se fait, et il est des cantons les couches sont presque froides.et formées seulement d’un pied de

186 fumier enterré dans une tranchée de même pro- fondeur. Quand on agit ainsi, on a l'habitude de faire germer la graine de tabac en terrine remplie de terre humide mêlée de cendres de tourbe, en la tenant auprès du feu ou le plus souvent à l'entrée

u four.

« Maïs une chose encore peu connue, dont on fait en quelque sorte un secret, c’est l'emploi du tourteau dans la composition des couches de semis. Voici comme cela se pratique : lorsque la couche est bien foulée, on la couvre de la moitié du ter- reau dont on dispose et que lon tasse un peu, et on étend dessus un lit de tourteau en poudre de l'épaisseur d’un demi-pouce environ ; c'est surtout celui de lin qui est préféré pour cet usage, On couvre ce lit avec le restant du terreau et on sème. Cette couche est toujours tenue assez humide, et lorsque le tabac est levé on l’arrose tous les jours.

« On prétend qu’unetelle couche n’a pas, comme les autres, l'inconvénient de brüler ; ; mais ce qui la fait rasée surtout, c'est parce qu’on à remarqué

les racines du tabac atteignent le tour-

ee il pins une végétation très-active. Cet effet vorable aux planteurs ; car comme ils ont

bi de plants par milliers, et que la couche est petite en proportion et semé très-dru , il s'ensuit que sur Jes couches ordinaires le plant qui se dé- ppe le premier au point d’être mis en place, , poire culèvé ; les ir qu il couvrait faibles

187

ment, qu'il n'y a point d'interruption dans le tra- vail es le géné: est d’une force plus égale.

On sai Û 1e depuis long-temps les tourteaux ont em és COmI engrais, surtout dans les Peremens du nord ; Ris gene que l'emploi qui ser FE ee jardins. Ne nt d’autres graines la qu - celles du tabac? » mm + ir

Observations. L'emploi de to ux de ! à oléagineuses , parmi lesquelles il fant placer à É mier rang celles de lin et de colza , est. connu Comme engrais et comme substance propre à entrer dans la composition des couches chaudes et tièdes. La chaleur que ces iourteaux produisent par leur

sème sur les couches en entre. Lio g à lé. nergie de , elle ést due

à la production de l'hydrogène et du chtbone qui se forment en rs notable Pres leur re,

168

La stratification, qui consiste à faire germer artificiellement des graines avant de les planter, est aussi un procédé connu des bons horticulteurs et par lequel ils hâtent la végétation et avancent quel- quefois d'un an la germination; mais il est vrai qu'il n'est pas assez généralement pratiqué, surtout à l'égard des graines fines qu’il force à lever sans se perdre. Nous reviendrons avec quelques détails sur ce moyen précieux. DovERrGE.

NOUVELLES.

ns di E. {

Parmi plusieurs plantes curieuses et que MM. Cels ont : t d'Angleterre et de Belgique et dont nous aurons occasion de parler

tard , je citerai aujourd’hui les suivantes :

Camellia Colwilii. Feuilles ovales, arrondies, den- tées, d’un vert foncé; fleurs doubles, petites, ayant beaucoup de ressemblance par la forme avec le Camellia pomponia. Les pétales sont d'un blanc rose, un peu crispés, et rayés de rose purpurin. Cette espèce ne peut manquer de plaire aux ama- teurs, autant par sa forme que par ses couleurs. Elle est supérieure au Camellia imperialis.

Menziezia pumila. Petit arbrisseau de quatre à huit pouces de hauteur, à rameaux nombreux, grêles, ressemblant beaucoup au thym. Feuilles op- posées , en croix, étroites et subulées, longues | au

us Ne a velues et Sp a des-

189 pe et sil peut s’y acclimater , il servira à faire jolies bordures.

= du Bengale à ä grandes Jleurs. Variété ma- a , à tiges glabres, munies de quelques ai- Poirpies: feuilles pinnées, à cinq folioles finement dentées : sur les bords ; le ol est ailé et pourpre ainsi que le bord des feuilles. Calice à cinq divisions, | s d’ . à cils très-longs sur les b violet, ressemblant par la forme à épanouie, ou plutôt à une pivoine à mot de loppée. Les pétales sont sur sixrangs, larg DS Ex en cœur, laissant voir quelques étamines au centre. Elle vient de Belgique; elle est tbe ru etne tardera pas à être répandue dans les jardins, On la multiplie de greffe et de boutures.

É

Arbrisseau ne RE Tes Re es bex coup, puisque ceux que j'ai sémés au printemps de 1829 ont fleuri en juillet êt août 1831 n ayant pas plus de quinze à dix-huit pouces de hauteur ; jeunes rameaux verts ; feuilles alternes, pétiolées, compo- sées de trois folicléé sessiles, ovales-oblor igues , Un pèeu cunéiformes à la base, Lordésé de gross obtuses , glabres sur les deux surfaces ; Ale ca- naliculé en dessus ; fleurs axillaires portées sur des ocules simples ou divisés en trois à cinq pédicel-

calice d’un vert Aer irrégulier et ayant de a à nt de > diamètre étant ouvert ; corolle nulle; huit étämines ; un style court à stigmaté pt

-

190 apparent; capsule àtrois loges, gonflée, vésiculeuse ; une à deux graines , dans chaque loge, EEE à 5 au placenta central.

Cepetit arbrisseau, originaire du Chili, ressemble beaucoup à un petit sumac, surtout à celui à feuilles d'aubépine (rhus oxiacanthoïdes),; il se cultive en bonne orangerie ou serre tempérée ; ; il na aucun agrément : : aussi se trouve-t-il si peu cultivé, que je ne le connais porté sur aucun cata- logue, et je le signale afin qu’il ne passe pas ina- percu.

CALANDRINIE EN Re Chan, émbéllata L

Prod. ; Rurz

" tiges et rameaux diffus, ue s'élevant } pas à à plus de trois à quatre pouces; sous- ligneux, gris et marqué de cicatrices des anciennes feuilles , qui sont alternes, rassemblées au sommet des plus petits rameaux, sessiles, linéaires, d'an vert blanchâtre, et velues, surtout à leur base, lon-

gues ( de neuf à quinze lignes, larges d’une au pfus ;

un peu recourbées en dessus ; tiges florales sortant du milieu des feuilles et terminant les rameaux, longues de trois à cinq pouces, presque filiformes , fermes et raides, munies sur leur longueur de De tre à cinq petites feuilles ou bractées se

mis autres mais plus courtes ; terminées fiüre | RS PT SE de 1

Li

£

191 leil sans nuages , et ayant alors huit à dix lignes de diamètre ; quinze à dix-huit étamines à filets violets et à anthères jaunes ; style violet terminé par un M SRE à trois divisions; ovaire coni-

atique. Ses graines n’ont point des s fleurs se en en et

4 x

des graines'envoy idee é seule a levé, et, ju sa p l'avais prise pour un j _—. L L 3% je la conserve sous châssis, et jusqu'ici 3 de a encore pu la multiplier; ÿ j'en suis d'autant plus

qu'elle manque à tous les établissemens, même au Jardin des Plantes ,et qu'elle a besoin d'être étudiée de nouveau, car M. de Candolle l'a citée comme SA ‘du reste il ne > Ja pe vue vivante, lui

ANNONCE.

Pour cause de départ et de déménagement , on désire se défaire en bloc d'une assez jolie petite col- lection de plantes de serre chaude, ; étun

RAT Por

pra. es revoluta.

ee

me

192 Areca rubra. Domna thebaïca. Pancratium , Sabal Adansoni, Crinum, Amaryllis, Calla- dium , AE, Orchidées, etc., etc. ; en tout deux cent quarante-quatre plantes , dont quelques doubles. L'autre collection se compose de plantes grasses, et notamment d'une belle suite de cactoïdes, peut- . être la plus nombreuse en espèces de Paris, et dont quelques-unes uniques ; celle-ci se monte à plus de six cents pots. S’adresser rue de la Bienfaisance , 23, fau- bourg du Roule, à Paris,

A

è

ee _ AVIS.

| Lei

MM. és souscripteurs, qui n’ont BE “der soldé leur aborinement, sont invités à en faire par- venir le montant à M. Rousselon, libraire - éditeur de ce journal, ou à M. Jacquin aïné , caissier des Annales de Flore et de Pomone, quai à la Mégis- serie , ° 14.

5. En

ananas

DE FLORE 5 DE POMONE.

PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE.

Observations sur la durée de la “facilité PR tive dans un grand nombre de graines enfouies depuis plusieurs années.

Ox sait que les agens de la végétation sont la chaleur, l'humidité et l'air ; conséquemment, en ga- rantissant les graines de leur influence immédiate, on les conserve dans l’état d'inertie, et la germina- tion n’a pas lieu. Ceci explique pourquoi des graines enfouies dans le sol à une certaine probbdenr res- tent inactives tant que l’un des agens indiqués plus haut ne pénètre pas jusqu'à elles, et ne vient pas rompre l'équilibre du milieu dans lequel elles n'é- prouvaient aucune influence capable de les faire sortir de leur état passif; mais aussitôt que, par une cause quelconque, ces graines sont misesen contact avec l'air et l'humidité, la vie végétale commence, et elle produit un individu ou la mort du germe con- tenu dans la semence, qui se décompose si les cir- constances nouvelles n’ont pas assez d'énergie pour lui faire accomplir son but. Telle est la cause qui fait surgir à la surface du sol une foule de co

Avriz 1834

194

qui depuis long-temps ne sy montraient plus,

lorsque par des labours profonds on a ouvert le sein de la terre, que l’on a rendue, par cette opé- ration, plus perméable aux ENT FRS atmosphé- riques ou dont on a ramené en dessus les couches inférieures se trouvaient enfouies des semences. Celles-ci, replacées dans les circonstances favorables

à leur germination, accomplissent aussitôt leurs

fonctions.

Le fait de cette germination spontanée de graines enterrées a été remarqué et constaté par plusieurs personnes ;. mais. ce qu'il importerait surtout de bien connaître , c'est le temps pen- dant lequel elles pourraient rester inertes ainsi dans

Je sein de la terre sans perdre leur faculté germi- native. Ges observations offriraient une grande uti- lité pour la physiologie végétale , et il serait avan- tageux de faire à cet égard une série d'expériences qui toutefois n'auraient de résultats qu’en les sui- vant avec exactitude pendant un siècle et plus. En effet le célèbre Desfontaines a cité, dans ses cours publics au Jardin des Plantes, le cit ant une tour très-ancienne ayant été -abattue à Versailles par suite d’un incendie, ses décombres se cou- vrirent peu de temps après du sisymbrium iris de Lin. , dont les graines probablement avaient été.en- sevelies dans le mortier avec lequel on avait bâti cette tour, et y étaient restées dans un repos par- à abritées de tout contact extérieur.

= Comme 1l n'est pas au pouvoir d'un même homme . ai : de pareilles expériences, j'ai pensé qu’il ne

1 pas moins utile de communiquer les obser-

vations que J'ai reeueillies sur le temps qu'ont pu

195

enfouies des semences d’un grand nombre de vé- gétaux qui reparaissent chaque printemps à la surface du sol, par suite des labours née lui fait subir, Lai

Je dirai d'abord qu'on a remarqué besutoup d'arbres et de plantes de la famille des legumi- neuses , dont les cran après plusieurs an-

nées. Onæ"éitédés:harico ts étrangers pris dans l'herbier de Tournefort et 23 en. 1809 , après soixante ans de

S 1 07 £7 Ca L

levé. J'ai remarqué des Clodhsik, : mosa , Cassia, Dolichos urens, Adenanthera , Achcia Nilotica , Astragalus, et beaucoup d'autres dont les graines lèvent après cinq et six ans, quoique sémées en pots et sous l'influence de l'air et de la lumière. Feu le professeur A. Thouin avait fait semer au Jardin des Plantes des gas de Mimosa pudica LPET le sn en 1758;

depuis lors on en semait quelques-unes e

année, qüi levaient aussi bien que celles de la pré- cédente récolte. Cette expérience fut suivie jus- qu'en 1824, et ne put l'être davantage faute de graines. Cette année , sur dix semences cinq à sept levèrent de suite, et j'a autres auraient probable- ment réussi de même, mais un peu plus tard, si en séparant les pieds on n'eût bouleversé la terre du pot dans lequel elles se trouvaient 2Pareille expé- rience fut faite avec le Wimosa scandens, qui germe parfaitement , mais vit peu de temps sous notre climat. Des Des graines d'Hedysarum girans, prises dans un herbier elles étaient conservées depuis vingt- cinq ans, ont levé cette année comme celles ré- coltées depuis six mois.

1

On sait que beaucoup de graines ont besoin d’étre semées ou stratifiées aussitôt après leur maturité ; et il en est une grande quantité qui ne germent point encore après trois et six mois, quoique dé- pourvues de leur pulpe ou enveloppe : tels sont les Juglans (noyer), Quercus (chêne), Fagus (hêtre), Amygdalus (amandier), Mespylus (néflier), Ce- rasus (cerisier), Prunus (prunier), Laurus (lau- rier), Cratægus (alisier), Ulmus (orme), Acer (érable), Rhamnus (nerprun), Daphne ; plusieurs de la famille des Rubiacées, tels que le Coffea (café), et une infinité d'autres qui se conservent plus long-temps quand elles restent enveloppées de leur pulpe ; car lorsque celle-ci se sèche sur le noyau et devient cornée, les graines ne lèvent que l'année suivante et quelquefois deux et trois ans après le semis.

Les graines d'arbres verts résineux conservées dans leur cône gardent leur faculté germinative pendant dix ou douze ans; elles la perdent après quatre ou six lorsqu'elles en sont sortiés.

Les observations que j'ai faites relativement aux plantes que je cite ci-après ont encore pour but de donner les moyens de faire voyager les graines à de grandes distances sans les endommager. Jus- qu’alors on les met en stratification dans des caisses ou u barils, et on emploie, pour les recevoir, le bois

urri, la sciure, le terreau , le sable fin et le :

tarbon pulvérisé , qui paraît préférable, surtout si

1 ari s, sont placés dans un endroit frais ; autre- ment les graines pourraient s'y dessécher.

Les gr redoutant particulièrement la lu- mière et l'air libre, parce que la sécheresse leur

97 nuit davantage que l'humidité, seraient bien pla- cées au centre d'un baril ou d’une caisse remplie de terre, pourvu qu’elles en soient entourées d’une épaisseur de six pouces au moins. On les range par lits comme pour les stratifier. Une térre argilo- sablonneuse paraîtrait la plus convenable. Il vaut mieux qu'elle soit un peu humide que trop sèche, et cependant si l'humidité était dominante, il pour- 4 ne ac » 1 po

rait en résulter une fermentation qui détruirait les germes. J'ai souvent vu des graines venues des colonies , dont la plupart, ayant germé en route, avaient péri faute de pouvoir se développér. le but qu'on se propose est de les Séter ver Nes: ainsi on y mettrait des graines avec leurs ou enveloppes. Les marchands grainiers de Paris font souvent des envois en Amérique, à l'ile de France, à Bourbon, à la Martinique, etc. ; ce sont en partie des graines fraîchement récoltées, et qui supportent assez bien le voyage. On les met par paquets d'espèce dans une première boîte en plomb, ou en fer-blanc, dont on soude le couvercle, et que l’on place dans une caisse en bois fermée avec soin et te d’une toile goud à

Les graines des espèces que j'ai observées depuis neuf ans ont été enterrées à trois pieds de profon- deur par un défoncage opéré sur le terrain. Depuis cette époque , après un labour donné en hiver ou au printemps, ces plantes lèvent aux places elles ont été cultivées. Il est probable que leurs graines n'ont pas toutes été enfouies à trois pieds, mais qu’il s'en trouve à des profondeurs différentes, de- puis trois à quatre pouces de la surface jusqu’au fond de la jauge. Dans le nombre il ea est beau-

196 coup d' exotiques, ce qui m'a fait penser que ce moyen appliqué à leur transport pouvait fort bien réussir.

J'ai cru bien faire de présenter dans l'ordre des familles naturelles les plantes que j'ai eu l’occasion d'observer ; pensant qu’indépendamment de la faci- lité que cette disposition offre pour les recherches,

‘on peut en tirer quelques inductions à l'égard des végétaux congénères qui n’ont pas été observés.

Ans.

GRAMINÉES. Crypsis sconoïdes , Lamk. 1 lèvedepuis 6 alopecuroïdes , Sérader. 6

Phalaris canariensis. Lin. 6

Digitaria sanguinalis. #14. 6

Panicum viride. Lin. 9

ns Ne, Lin, 8

| Théo Villd. 6 ASsPARAGINÉES. Asparagus 0 En Lin. 8 COMMELINÉES. Commelina communis. Lin. 7 Lruracérs. Asphodelus fistulosus. Lin. 8 IRIDÉES. me rrore tenuifolium. Redouté. 4 —— striatum. Smith. 6

Protées. Dootès* argentea, Lin. 4 PoixconÉEs. Polygonum Bellardi. ÆZHioni. 6 orientale. Lin. 10

- Rumex scutatus: Lin. - 6

—— Sanguineus. Lin. 7

ATRIPLICÉES. > phpiséset decandra. Lin. 6 Polyenemum arvense. Lin. 5

Salsola sedoïides. Lin. 4

hat aené dniyténa quite ”n an sans lever ; au se de Ya n ER pe été jetées dans un Ages: la terre s de plusieurs À x étaient e le même cas, et au bout de quatre ans , ayant eu be-

soin terre, a graines agi se sont trouvées rés ont germe et cat produit de heaux individus.

193

ATRIPLICÉES. Beta vulgaris. Lin. pes one ee Wild. Li

S. 1.

SEE à lets dors Lin

LysiMACHIÉES, ndrosace m 1 M0 2 veg. PEDICULARIÉES. Veronica Michauxii. Lamk.

sieurs :Buxbaumi. Teno

Le

és :romana. 4 Viricées. Verbena multifida. F1 Peru. Éz D mem: 1 Jac

Lanrées. L nn + bia: scacas Lis -

_— iæfolia. Faht. Lin

4 7

NNROCORRPPEN ES © VAR S à © © MMS S © dE À dE œ L10 à d

200

> = LA

Lasiges. Salvia lanceolata. Pilld. verbenaca. Lin. serotina. Lin. Teucrium campanulatum. Lin. am hr Lin. botrys. Li Saturéia græca. Lin. juliana. Lin. Hyssopus ocimifolius. Lamk. Stachys arenaria. Desf. Thymus patavinus. Jacg. acinos. Lin.

—— graveolens. Marsch.

SCROPBULARIÉES. Scrophalaria PT Lin. peregrina. Lin. Linie à triphylla. Wild. —— bipartita. Æilld. lisseriana

6 8 8 9 9. 8 8 8 9 6 6 6 5 4 4 6 5 8 7 peregrina. Lin 6 7 5 8 6 6 5 5 6 4 4 5 5 4 3 dl 7” T

201

SOLANÉES. Nicotiana rustica. Lan.

+ paniculata. Lin ee oo glauca. Bot. Mag Det n

BorRAGINÉES. Ellisia nyctalea. Line Nemophila phacesioïdes. Nan, men indicum. Lin.

* europæum. Lin. | Echicides nigricans. Desf.

Rs Convozvuracées. . Ce

—— purpurea. Lamk. PoLémonracées. Polemonium mexicanum. Bot. reg. CampanuLacées. Campanula erinus. Zin.

SEMIFLOSCULOSÉES. Pre ali Lin. ymus hispanicus. Lin.

FLoscuosées. ire arabicus. Jacq.

=" smarianus. Lin.

> = er

© DU D “1 © M © © © D M Qu A C CU 6 M 00 A OO M 1 D D M © © © M À

Ans.

FLoscuLosées. Cnicus ciliatus. Wild. : 6.

%—— diacantha. Labill 4

Onopordon acanthium. Lin 7

+—— arabicum. Zin 6 Cutbémus creticus._Zin. 5.2

Arctium lappa. Lin. 6

Zœgea leptaurea. Lin. 5

Centaurea Amberhoï. Lamk. 4

TT Vérutum: Lin. 5

Echinopssphærocephalus. Lin. 6

Grangea latifolia. Encycl. 4

Artemisia siyertiana.. /#/:1ld 5

Xeranthemwm cylindricum. Sibth 4

pau. Lin 4

Gnaphalium fetidum. Zin. C

offer mi . Lin. 5

LETOITIS igi ms Lin ÿ

: Conyza longifolia. H, P. 4

Agexatum cærnleum. Æ, P. 5

Steyia ovata. Wild, 3

Rantées. . Cotula aurea.. Lin. 5

ifolia, 5

4

6

6

7

5

6

1.6

TT,

5

7

7

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8

8

RuomiACÉES.

OMBELLIFÉRÉES.

RANUNCULACÉES.

PaPAVÉRACÉES.

CRUCIFÉRÉES.

203

Galium divaricatum. Lam.

Spermacoee verticillata. Lis,

> a

PROLCLcTOHmIIDHDUuESX AS» EE!

D æ D D AE © M à Ex ex lee

204

Grucirérées. -: Alyssum incanum. Lin. —— draba. Steven. Thlaspi campestre: Dec. —— saxatile, Lin. Isatis tinctoria. Lin. CaPPARIDÉES. Cleome pentaphylla. Lin. Reseda luteola. Lin. —— phyteuma. Lin. GÉRANIÉES. Erodium geifolium. Desf. —_—_—— gruinum, W illd. Geranium robertianum. Lin. a Gr repe Willd.

—— Jucidum. Zi | /

ce + Marvacées | } “PS Tiiracées. Triumfetta deg Link. À Ruracées. Ruta sylvestris. M1/1. "

: Zy yllam Ées. Li: Viozacées. 1 Se banni: Lin.

s

CanvornyLLées.

> = FR © © % ©. % @ OS © EN Æ œ ax w D Ut Ye œ % 6 oo UV I 00 À 7 ù à E

CarYoPHyLLÉES.

PArRONICHIÉES.

PoRTULACÉES.

SEMPERVIVÉES. Cr

SAXIFRAGÉES. Ficoipées.

OAGRÉES.

205

Saponaria vaccaria. Lin.

- .glutinosa. Marsch.

Queria canadensis. Lin.

Portulaca pilosa. Lin. —— oleracea. Lin.

Tu patens. W'illd.

D marre sr Dec.

acre. Lin Jours

_shôsez. Willa.

-=.1"purpurea. Bot. Mag.

> -] pi

moe D TS ES À À D œ So vo © dm M do O7» © © D =? UT ES M Ex EU æ À À À

200 : Ans. OnaGRÉES. OEnothera chefranthifolia Bot. Regist. 3 Gaura biennis. Lin. —— tripetala. Cav. ee montanum, Lin. hirsutum. Wild.

SALICARIÉES. Lytrum hyssopifolia. Lin.

2 D © Go Jo Go oo en

Rosacérs. Ancistrum repéns. ’. ent.

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Melilotus cœrulea. dd. —— alba, Lamk. + ÿ italica. Lamk. Trifolium incärnatum. Lin. u tft li .

7 Mie ANR Haddad de à 1088 à»

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Gale 'énioqu ple L Sort it i scorpioïdes. Lin. ÉALETT:

SE MAIOS ÉGébnilla vérid

: securidaca. Li EUPHORBIACÉES. Euboshe hypericifolia. Lin.

Mae A. ARE - à Andrachne telephioides. Lin. fans 29! ir virginica. Lin. tes ah rubra, Willd. CucurBiTacées. si angulata. Lin. Momordica elaterium. Lin. Unricées. Urtica pilulifera. Lin. —=— Dodarti. Lin. on ne Lin.

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&

4

se n Le même sujet.

AR SEM RÉIIES

FETE

Pour ER Æ appuyer lac à RS rit de notre collègue, je vais citer quelques observa- tions qui ne pourront que le confirmer. La grande île du domaine de Neuilly était en prairie depuis plus de vingt ans, et depuis cette époque on n yavait vu croître que peu ou point de Sinapis arvensis , connu sous les noms de sanvle, sénevé, moutarde sauvage. On aurait pu croire qu ‘il n’en avait que peu ou point existé sur ce terrain. En 1819, nous fimes un assez grand nombre de trous de quatre pieds de large et de dix-huit pouces de profondeur, pour y planter des arbres isolés; ce qi fut fait en

208 février, et en avril chacun des trous était couvert d’une immense quantité de sanvle , tellement épaisse que la terre:en était fournie et verte comme le pré environnant.

L'année suivante, une partie de ce même pré fut labourée à la bêche pour être resemée ; aussitôt la même chose arriva : au mois de mai on fut obligé de faucher les sanvles, qui sans cela eussent étouffé l'herbe du jeune pré. L'année suivante quelques- unes levèrent encore, on les sarcla; et depuis elles n’ont point reparu, excepté dans les en- droits l'on est obligé de remuer plus on moins profondément la terre; car dans ce cas leur ap- parition est immédiate , et la superficie du terrain en est aussitôt couverte. Il faut donc que les graines de cette plante aient été enfouies en grande quan- tité et qu'elles conservent long-temps leur qualité végétative, puisque depuis quatorze ans je n’en ai point vu grainer, et qu'il en lève en quantité aussi- tôt qu'on remue la plus petite portion de terrain.

Tous les étés, les bords de la Seine et les terrains bas, qui l'hiver sont couverts par l’eau , offrent une végétation vigoureuse, surtout en persicaire (P0/y- Sonum persicaria ), qui, dans ces derniers lieux, sont recouvertes chaque hiver par une couche plus ou moins épaisse de térre d’alluvion, sable ou vase ; ainsi alternativement le terrain s'exhausse ét les fonds se comblent. Dans les travaux qui furent exé- cutés à Neuilly en 1819 1820, on fut obligé d'ouvrir une tranchée de dix pieds de profondeurs ont l'extrémité traversait, avant d'arriver à ; rivière, un ancien lit d'un bras de celle-ci : il était facile de remarquer ema rquer, sur les bords latéraux de la

nb

tranchée ; les couches alluvionnaires qui, successi- vement, avaient comblé cet ancien courant. Cette tranchée resta quelques mois ouverte, et, pendant ce temps ; il était remarquable de voir; depuis environ six pieds de bas, les persicaires et quel- ques autres plantes de rivage, notamment l'Inula pulicaria, sorties entre chacun des lits de terre su- perposés, se redresser, et tapisser ainsi les deux bords de la tranchée. D’après les renseignemens que j'ai pris, les graines qui germaient, en partant du premier lit de terre apporté par l'eau, étaient enfouies depuis environ quarante ans, et dans un terrain couvert par l’eau tous les hivers ; ce qui pourtant ne leur avait été aucunement nuisible.

Jacques.

HORTICULTURE.

Âti ons sur l'eau des arrosemens.

L'eau se trouvant composée d’oxigène ét d'hydro- gène, pourrait seule fournir des alimens à la végé- tation , et l'expérience a prouvé qu'une graine ger- mait et prenait un certain développement dans de l'eau distillée. Toutefois la plante, manquant de carbone, s'étiole bientôt et périt. On a reconnu encore que les végétaux soumis à l’analyse chimi- que offraient en quantité notable des sels terreux, qui tous sont solubles dans l’eau. Il résulte de que celle qui contient davantage de ces sels terreux est la plus convenable pour les arrosemens, surtout lorsqu'elle a recu une certaine proportion d'azote

Avriz 1834. és TT Se

210

et de carbone des détritus animaux et végétaux quon a pu y mêler. IAE

L'eau de pluie est peut-être la meilleure, parce quelle jouit à un haut degré de la faculté de dis- soudre les sels terreux, qu’elle rend ainsi propres à- pénétrer dans le tissu de la plante. |

Les eaux de rivière viennent ensuite, parce qu’elles tiennent en dissolution les sels nutritifs qu’elles rencontrent dans leur route. ja

Les eaux de fontaine et de puits varient selon les, . sels qu’elles tiennent en suspension. Toutes celles qui sont crues ou séléniteuses sont nuisibles à la, végétation. On les reconnaît faci par l'ana-

Re s

ne dissolvent pas le savon, qui s'y maintient gru— meleux. Li Il existe au Jardin des Plantes un puits dont l’eau

1 sidisiet PR ÉRE SE D nue + Fe. . F pi: pis ni ds A ciables , c'est qu'elles ne cuisent pas les légumes et

#. Fa ES be LE PUSEDE je À 0 , 14) À a imaginé plusieurs ct mpositions pour ajouter F sstinée aux arrosemens; Mais ces addit:

211

- Lean que lon tient en tonneaux se patréfie assez à ment, et dans ce cas elle n'est que plas à for nir d'utiles alimens à la végétation, atient alors davantage de carbone et d'azote; mais lorsque ces tonneaux sont renfermés dans une serre chaude, il s’en exhale une odeur désagréable et malsaine. On est alors dans la néces- sité de les vider et remplir souvent; ce: qui s’est fait pendant très -long -temps dans: les serres dn Jar din des Plantes. Aujourd'hui on évite ce travail dédi ARS Le raou recent RE poissons imprime à l'eau une agitation qui mul- tiplie son contact avec Fair, et l'empêche de se pu- tréfier, en même temps qu'ils se nourrissent de tous les insectes qui pullulent à la surface, et qui étaient eux-mêmes une cause de décomposition. est M. Riché qui, étant alors chef des serres chaudes au Jardin des Plantes, remarqua cet effet produit par les poissons qu'il avait mis dans Îles tonnes, par le seul motif d’avoir de ces animaux.

NEUMANX. JARDIN FRUITIER.

Pons Léon-LecLerc LecLerc ( Voyez la figure). Foret es

ancien député, mérite, à tous égards, l'attention des amateurs de beaux fruits.

C'est la poire tardive par excellence, puisque. M. Léon Leclerc nous . écrit qu'en 1832 il en a gardé jusqu’en septembre, de la récolte de 1831.

212 H_ est même remarquable que ce n'est qu'à une époque avancée dans l'année sûivante, qu’elle ac- quiert un cCafactère vraiment fondant, dént plus tôt 1l sérait permis de douter. Sa saveur est alors beaucoup plus agréable ; ce qui la rend bien supé- rieure au saint-permain ét au bonñ-chrétien même, qu noffrent plus, lorsqu'on les conserve long- temps, qu'une chair insipide , sèche et cotonneuse. Nous en avons goûté un fruit le 5 de juillet, qui nous à paru parfait.

L'arbre, greffé sur franc et sur sibaibniee. n'a pas une végétation MR un veu e qui est peut- être le résultat desonextr ndité; car Dasujet greffé_ depuis quatre ans dans le a rd in de M. Léon Leclere, à Laval, Jui. a d donné plus de soixante belles,

>oires en 1832, et environ quatre-vingts. en 1853.

[ est donc réellement un fruit à multipher, sous le. double rapport de ses excellentes qualités et de la faculté qu'il a de se conserver d'une année à l'autre. DALBRET.

Pois BerGamorrTE D'ANGLETERRE ( Voyez la plan- che). Quoique le nom de cette poire se trouve sur un assez grand nombre de catalogues, je crois de- voir en recommander la multpiéiton dans les jardins elle n’est pas assez répandue. Les culti- vateurs la connaissent peu, et les cofsommateurs

ncore moins. La maturité te früit a lieu à l'é-

eux, plus prôpre à formér des pyra= éventails, en ce qu'il n’est nullement Ion ; ses rameaux Sont gros, de marqués de points gris oblongs,

_celle du beurré gris d'Ambise. L'arbre

213

et un peu velus à leur extrémité , comme ceux du franc-réal. Les yeux sont gros et assez saillans; les etautres branches à fruits sont tééraituiint chanerés, même dans les terrains les plus froids et au sein d'une atmosphère humide. Cet arbre pro- duit de beaux fruits qui éprouvent rarement des avaries, Comme gerçures , brâlures , etc. , accidens qui attaquent nos meilleures espèfes. Le fruit que nous avons représenté est de grosseur moyenne " afin de ne point tromper les amateurs. Sa chair est on ne peut plus fondante, très -sucrée et d'une saveur fort agréable. On peut dire, sans ration, que c'est un de nos meilleurs fruits, Mir e Les qualités du beurré gris d'Émboe: et qu'il doit même lui être préféré, à cause de la rusticité qui Je fait réussir dans tous les terrains et à toute expo- sition.. DALBRET.

SUGLANS , Linwér, Jussieu, Lamarck, etc. ; Monoé- cie Polyandrie , Lin. ; Térébinthacées, Jussrec.

Caractères génériques. Fleurs mâles et Faucllehénr le même individu : les mâles disposées en chatons composés d’écailles , dont les extérieures sont trian- gulaires , attachées sur le dos des intérieures ; celles- ci sont transversalement oblongues et à trois lobes de chaque côté (corolle, PersooN), étamines au noôm- bre de douze à vingt-quatre, insérées sur un disque glanduleux, filamens très-courts. Les femelles sont solitaires dans de petits bourgeons à quatre écailles caduques ; ovaire adhérent, chargé de deux styles, dont les stigmates sont en massue, déchirés au som- met; drupe ovoïde, noyau osseux, à deux valves divisees en quatre. demi-loges, renfermant une

: 214 graine sinueuse à quatre lobes dans sa partie infé- rieure, embryon droit.

NoYER INTERMÉDIAIRE, Juglans intermedia. Horr. (Voyez la planche.) Tige droite, lisse, non crevas- sée, du moins dans la jeunesse de l'arbre, écorce brunâtre , feuille composée d'un pétiole arrondi, glabre et lisse, portant de treize à dix-sept folioles allant graduellement en augmentant de la base au sommet ; la terminale longuement pédicellée, les latérales presque sessiles, ovales lancéolées, poin- tues sans être acuminées, légèrement dentées sur les bords, glabres des deux côtés, ayant seulement un petit paquet de poil à Vaisselle des nervures secondaires en dessous. 22 :, :

_ Fruits solitaires ou rarement géminés, portés sur des pédoncules de neuf à douze lignes, à peu près pyriformes, ayant de einq pouces et demi à sept de tour dans le sens de la longueur, et de cinq à six sur l'épaisseur ; écorce du brou d’un beau vert à à peu près lisse ou légèrement rugueuse, marquée de beaucoup de petits points blancs et indéhiscens, comme dans celui du Juglans nigra. Le style, per- sistant, forme une petite pointe à son sommet, et

quefois sur une portion de l'extrémité paraïs- sent un ou deux rudimens de sutures.

Noix en forme de cœur, pointue à son éxtrémité, tronquée à la base, sutures saillantes vers l’extré- mité, irrégulièrement creusée d’excavations pro-

ndes , haute de quinze à dix-huit lignes, large de

uinze, coquille très-épaisse , ne laissant à 1e peu de vide, se trouve logée l'a- 1 est d’une saveur douce et agréable , et

> que dans le Juglans nigra.

mande

215

Historique. Le noyer commun, Juglans regia, qui est originaire de la Perse, a été introduit en Europe vers 2; le noyer noir, Juglans nigra, naturel à Amérique septentrionale, ne l'a été qu'en 1629: Le premiér n'â que peu yarié , soit dans la grosseur, la forme-où la durété de son fruit, et une ou deux variétés dans le feuillage, Jusqu'ici je n'avais pas de Connaissance que le second ait donné de variété remarquable, ‘quand en 1821 1822 ; M. Gondouin, jardinier en chéfdes pépinières royal de Versailles, remarqua dans un semis de nôyers noirs, dotit les fruits avaient été récoltés dans Féta- blissément même , et semés en 1826, un individu dont l'écorce et le feuillage différaient essentielle ment des autres plants du même semis. Comme bon observateur, et en amateur, il désira s'assurer de que pourrait devenir cet arbre, et à cet effet, il le planta à son rang et à côté d’un noyer noir du inême sémis, dans l'école dendrologique formée à la pépinière de Trianon. Ces deux arbres ‘ont continué de croître et de conserver. leur différence dans l'écorce et le feuillage.

Quoique le noyer noir croisse rapidement , l'ar- bre que je signale le surpasse en périmètre surtout, puisque, mesuré en octobre 18353, à un pied aü-des- sus de terre, son tronc se trouva de vingt-trois pou- ces de tour, tandis que le premier n'avait que quinze pouces à Ja même hauteur. L'élévation des deux ar- bresest à peu près la même; mais la tête du noyer intérmédiaire est plus considérable en étendue.

Cette variété ou race paraît avoir été produite par une noix du noyer noir fécondée par le noyer ordinaire ; en effet, intermédiaire entre ces deux

LA

216 espèces , il tient de sa mère, Juglans nigra, par le nombre des folioles , par le brou de son fruit non déhiscent, par sa noix profondément sillonnée, et l'épaisseur de la coquille ; et du père, Juglans regia, par la glabréité des pétioles et des folioles , son brou lisse, la forme cordiforme alongée de la noix, et son amande douce ; il diffère des deux par les carac- tères qui lui sont propres et que j'ai décrits. Reste à savoir si cet arbre intéressant pourra se multiplier par ses semis. Ce qu’il a donné de fruits en 1835 a été soigneusement récolté et sera semé avec tou- tes les précautions nécessaires pour en assurer la réussite, si elle doit avoir lieu; mais quand aucune ne germerait, il n'y aurait rien de surprenant, l'ar- bre étant encore jeune : il faut, pour avoir un ré-

sultat certain » répéter l'expérience pendant plu-

sieurs années. Ainsi il n’est pas encore multiplié ; mais on pourra le faire par les greffes sur le noyer | commun ou le noyer noir, soit en fente, en flûte ou en écusson. ;

J'ai recu , il y a deux ans, de MM. Audibert, de leur bel et riche Établiascitiéos de Tonelle, près de Tarascon, un noyer sous le nom de Juglans “hybride, qui paraît se rapprocher, par le port et le feuillage, de celui que je viens de décrire ; mais ils le citent comme originaire d'Amérique : ce qui, et jusqu'à ce qu’on ait pu examiner le fruit, laissera des doutes

. Sur son identité ; du reste, ilne serait pas étonnant

le fait arrivé aux pépinières de Trianon se fût ë sur le Nouveau-Continent. _ JACQUES.

217 ORANGERTE.

o trouve aujourd’hui dans le commerce trois variétés intéressantes de Camellia que l’on peut fa- cilement confondre ; ce sont les

Camellia imperialis à platipetala et C. punctata.

Examinés avec soin, ils ont cependant des dif- ferences qui les distinguent parfaitement ; nous avons donc cru devoir les signaler afin d'aider à à les reconnaître.

Ces différences n'existent que dus la feur, dont la grandeur est toutefois la même.

L'Imperialis a les pétales de la circonférence lar- ges et échancrés, d’un blanc légèrement carné, avec quelques stries d’un joli rose; les pétales du centre, formés par la métamorphose des étamines, sont étroits, de forme et de grandeur irrégulières, et d’un blanc teinté de jaune tendre plus vi vers l'onglet.

Le Platipetala a ses pétales plus réguliers et l'onglet plus alongé, quoique ceux du centre soient plus petits; sa forme est plate et son co- loris est d’un blanc rosé un peu plus vif que le pré- cédent, avec des stries d’un rose plus intense. On n’apercoit pas au centre cette nuance ou plutôt ce reflet jaune 0 Gr pe dans ?’Im- perialis.

Le Punctata, qu'on nomme encore Camellia Pressi, a les pétales de la circonférence presque ronds et l'onglet très-court. Ceux du centre sont petits et irréguliers ; a couleur générale est un rose frais semé de points d'un rose plus intense ,

218 ct marqué de stries d'un rose vif plus nombreuses que dans les deux autres. Ces frères.

SERRE CHAUDE.

CaBarET pouRPRE, Combretum purpureum, Vaux, 3p. 51, Combretum coccineum, Law., Encycl., à ; p. 735, Octandrie monogynie; Lin., Onagres; Juss. ( Voyez la planche. )

Joli arbrisseau volubile, originaire Madagas- car; fleurs en tête disposées en grappes horizon- tales, et qui, quoique attachées par leur pédicelle autour du pédoncule commun, se, xedressent. pour former. une surface. plane. en. dessus. Calice-nu, cel corolle à quatre pétales d’un rouge

longues; anthères rouges ; capsules ulaires, anguleuses et membranées ou Mléess feuilles alternes, glabres, ovales-pointues , entières, longues d'environ six à sept pouces, et larges de quinze à dix-huit lignes. Elles sont r ouges en naissant, et prennent ensuite une belle teinte verte.

Cet arbrisseau fleurit abondamment en juin et juillet: et présente alors un coup d’œil charmant. On le cultive en serre chaude dans un pot rempli d'un mélange de trois parties terre. de bruyere avec une partie de terre franche, que À l’on enterre dans « une couche tiède. NeumANx.

xs RP MD

J ACO NIA Lin. ; Pentandrie monog ynie ; ; aniers, Juss.

ze hi Lit

ériques. Spathes communes et par- èt es distiques, grandes, concaves,

219 en forme de nacelle, enveloppant des paquets de fleurs ; calice profondément partagé en deux lèvres;

iniérieu ple, canaliculée ; la supérieure à trois lobes, dont les deux Jatéraux plus étroits ; six éta- unes, dontune à filament plus court, en forme de e, avorte; un ovaire à style filiforme extrémite ; une capsule oblongue à trois loges mo- nospermes. : f40D : HéLiCONtE ou Bai Des PERROQUETS, Héliconia psitta- corum ; H. Bihai, Anprew's Rep tory. (Voyez la planche. ) Me À Cette superbe espèce est originaire de Surinam et de la Jamaïque, elle croît sur les montagnes tapissées de bois ; elle y acquiert la hauteur de huit pieds, tandis que dans nos serres elle surpasse rare- ment celle de trois. Son introduction en Angle- terre date de 1797; elle est due aux soins de sir Thomas Evans. = L'Héliconie ou Bihaï des Perroquets a la racine fibreuse , tracante ; elle produit des tiges simples, garnies de quatre à six feuilles oblongues-lancéo- lées , un peu cordiformes à leur base, très-glabres, luisantes, portées sur des pétioles cylindriques, élar- gis, dans leur partie inférieure , en une gaîne am- plexicaule. Les fleurs sont disposées au sommet des tiges et rapprochées quatre à eing ensemble, en deux ou trois groupes portés chaeun sur un pédon- cule commun, muni, à sa base, d’une spathe lan- céolée, rougeûtre, aussi longue que les fleurs qu'elle embrasse avant leur parfait développement. Cha- cune de ces fleurs est, dans la plus grande partie

. r ä

220 de son étendue , d'un rouge orangé semblable à {a spathe , panaché d’un vert noirâtre à son extrémité, et portée sur un pédoncule particulier de cinq à six lignes de longueur. La corolle est monopétale , com- posée d'abord de trois segmens extérieurs, linéaires, lancéolés, rapprochés en une sorte de corps trian- gulaire, un peu courbé en arc, et aigu à son extré- mité ; et ensuite de deux segmens intérieurs ; ou le nectaire, dont le segrnent supérieur est lancéolé; de la longueur des trois extérieurs ; l’intérieur est quatre à cinq fois plus eourt, formant seulement une sorte de petite languette rétrécie en pointe à son extrémité. Les filamens des étamines, au nom- bre de cinq > sont presque de la longueur de la corolle, insérés à la base ; ils portent, dans leur partie sure, des anthères à deux loges linéaires. L’ovaire est inférieur, obtusément triangulaire, de la même couleur que la corolle, surmonté d’un style linéaire de la longueur des étamines , terminé par un stigmate un peu renflé, velu et légèrement re- courbé ; le fruit est une capsule à trois loges mono- spérmes.

On cultive le Bihaï des Perroquets en serre chaude, dans la partie de la couche il y a le plus de cha- leur et de sécherésse, durant la saison froide. Il ne faut l’arroser, dans les jours chauds, que quand la terre est desséchée , et cesser les arrôsemens depuis

Je mois de décoibre jusqu'en mars; pendant ce tem ps, la vapeur humide de la ébüche lui devient

ite. Il arrive quelquefois qu il perd ses feuilles À en x ob , Sans Fm cela Jui nuise pese”

éditer tous les ans à la fn de février,

221 et en diviser les drageons ; ensuite on les remet sur unecouche:chaude sous châssis, jusqu'à ce qu'ils aient poussé des feuilles nouvelles; on les place dans la serre chaude. Cette 2 exige de la terre de bruyère très-noire , et sabl le moins pos- sible CAL ES 2: e ton est obli p,e gé, pour qu’elle fleurisse tous us de lui couper ses plus faibles tiges et de n'en laisser que trois ou quatre : sans cette précaution; la floraison a lieu rarement.

Cette plante fleurit de septembre en novembre , et mérite bien les soins qu'elle réclame: : 22 Léon.

: NOUVELLES. HER -

CoLLIGUAJA ODORIFERA, MOLT., Chil. bot. LS 8 40; Loupow, Hort. brit. suppl; Monoécie, Lin. ; Eu- phorbiacées ; Juss.

“Originaire du Chili » il a été sutiehit en Angle- térréen 1831: Je crois que la même année le Jar- din des Plantes de Paris en a obtenu des graines qui ont bien levé, et qui l'ont répandu chez act ques marchands et amateurs: On le cultivé en serré tempérée ou en bâche froide, et il devient très-vi- goureux dans cette dernière situation, car le plus béau et le plus fort pied que je connaisse à Paris, s'y trouve placé dans l'établissement de MM. Cels fils ; ceux cultivés en pots sont languissans, et j'en ai. eu un qui a péri. On peut le multiplier de miar- cottes. et de graines reçues du pays. Jusqu'ici les

boutons n’ont eu que point ou très-peu de succès:

Arbrisseau rameux, formant buisson et ayant l'apparence d'un petit phyllirea; feuilles opposées, courtement ypétiolées , ovales pointues et” mu-

222 cronées ; glabres sur les deux surfaces, a une seule nervure saillante en dessous, bordées de dents car- tilagineuses , Spinulescentes et rougeûtres ; fleurs axillaires dans les aisselles des dernières feuilles des jeunes rameaux : les mâles composées d’un petit épi rougeâtre redressé, long de quatre à cinq lignes, imbriqué de petites écailles sous. lesquelles se trouvent les étamines ; les femelles solitaires à la base. de l'épi mâle, composées d'un ovaire à peu près nu, obtusément triangulaire, et surmon- de trois styles longs et papilleux ; le suc propre est laiteux. Cet arbuste paraît se rapprocher, par ses fleurs monoïques , du genre Croton, et, par son suc laiteux, son guise trigone et s ses trois styles, de ge LE His

or les organes de la At de e- SE en janvier 1834; j'aurais désiré en suivre davantage les développemens > mais je n'ai pu le faire , l’arbuste n’ayant que peu de fleurs, et toutes fan été données à plusieurs botanistes pour LE étudier, Le feuillage de ce petit arbrisseau est

d'un beau vert, et il variera agréablement ceux des plantes de. sa température.

HELLEBORUS, Lan. Ter , Pers. ,. DEcann. Polyandrie polygynie , Lin. 7 Renonculacées , Juss. , Venr., 3 Dec. shot soumis, holtébaiies nus oen j 3 Synop À me 08 vol. 1 » pag 475

fib, ne S5. ts. radicales pétiolées mr en dessus, un peu pu-

223

.. en-dessous, pointues, à marge finement:

deptéee à base rétréeie en coin; tige florifère haute à sept pouces, chose et terminée PS: Ain, fleurs dont les cinq divisions du calice sont un -beu pointues, entières, d’un vert glauque, tr ès-légèrement Purpurescentes au dedans, d'un pourpre vineux léger én déss déssus:; douze à quatorze

pétales verts (nectaires,. se. tronqués au sommet,

et portés par un _pédicelle ‘environ une ligne sn long et formant, à peu près le See cp leu deur; étamines nombreuses, à filets « blancs ; quatre à cinq styles un peu phasi : | gs qne les étamines. Les fleurs sont accom s de lerettes ou feuilles caulinaires sessiles, ét rite. ment trifides et dentées à leur sommet : les fleurs ouvertes ont à peu près deux ponces de diamètre elles montrent en janvier et février, et, quoique peu brillantes, époque hivernale deléur apparition les fait remarquer, et elles ornent ét égaient les endroits elles se trouvent placées." * ‘Originaire de Hongrie, cette plante est de plein air et ne paraît pas difficile sur le choix du terrain : on peut la multiplier par la séparation de sa touffe en automne. Elle est peu répandue aux environs Paris : je l'ai recue il y a deux ans. Elle est aussi cultivée au Jardin des Plantes , et fut introduite en

Augleterre en ile Jacques. 3 es

Trois espèces de Gérasol Psidium , ot donné des es cetté année dans nos serres : ce sont les riforme , , pommiferum et acris. pre on ne connaissait le fruit que du Py= riforme. Les graines recueillies dans les fruits sont

224 bonnes et lèveront au printemps. Elles sont osseuses; ce qui me fait présumer qu’elles peuvent se conser- ver long-temps. La culture de ces plantes n'est point diflicile. Il suffit de terre ordinaire , dans une bonne serre chaude, sans tannée. NEUMANN.

BIBLIOGRAPHIE,

MANUEL COMPLET DU JARDINIER MARAICHER, PÉPINIÉ- RISTE, BOTANISTE, FLEURISTE ET PAYSAGISTE; par M. Louis Noisette, membre de plusieurs sociétés savantes. édition. 4 très-gros vol. in-8°, avec 26 planches, et les supplémens rét2(1):

Si nous n'avions pas craint de paraître indifférent à l'œuvre honorable. d'un de nos collègues, > nous De parlé, car elle : n'a pas besoin. de

RSS La réputation de son au- teur, + succès qu'a obtenu la première édition , le bas prix auquel celle-ci est réimprimée, sont ds gages assurés d'une réussite complète.

Il ne peut en être autrement , car aucun ouyIASE existant sur l’horticulture, n’a 4e aité cette science avec plus de détails et de véritable savoir ; M. Noi- sette, qui a fe i L ses preuves pendant une longue

r ; sans réserves dans son livre tous,

carrière, a les résultats de ses nombreuses expériences. Aussi il est riche de faits positifs et d'instructions claire- ment énoncées et qui ne laissent aucune indécision dans I l'esprit de ceux qui le consultent.

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PHYSIOLOGIE VéGéraLr. Fe

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Noté sur les graines enter Des l'te

Le numéro d'avril contient deux articles dei mes collègues Pépin et Jacques, sur la conservation sou- terraime des graines de plantes exotiques et indis gènes. Ayant eu occasion de recueillir q faits relatifs à ce sujet, je m ‘empresse de Fes com- muniquer, afin de n'avoir plus à revenir sur cette question qui se trouve maintenant incontestable- ment décidée.

En 1817.et 1818 je cultivais un bon nombre d'espèces de plantes vivaces de pleine terre, tant exotiques qu'indigènes ; dans deux jardins dal les terres sont de nature différente. En 1818 je les fis toutes arracher pour les changer de place, et dé- foncer le terrain qu'elles avaient occupé. L'hiver de 1519 à.1820 fut très-rigoureux, et Je perdis un grand nombre d ‘espèces de plantes qui, depuis cette époque jusqu'en 1852, n'avaient plus reparu dans mes Cultures. Dans les deux dernières années, ayant fait défoncer une partie des carrés et plate-bandes,

Mar 1834. 15

220 je fus fort étonné de voir croître et des plantes que j'avais ce ais s douze ou treize ans. J'en donne ét Ae la liste.

itiver depui

Achillea speciosa. Wild. Lathyrus latifolius. Lin. Alchimilla a alpin a. he Lihum croceum. Red. Li Aselepias incarnata. Lin Lisymachia ephemerum. Lin. Campanula wi Mare. Momordica M id. lactiflora. 14 . id. ériocarpa. td. Nicotians Vent. Cnicus x Dmiths. Labill. nothera rosea. Willd. Canna patens UT. Phitolacca decandra. Lin. Clematis integrifolia. Lin. Scutellaria alpina. id. erecta. id, Sisyrinchium striatum. Smith. Datura ceratocaula. Jacq. Teucrium hircanicum. Lin. nium. Lin. Thalictrum orne Lin.

lichrysum pue Willd. Je nlia rosea, i auis Éd. 7. 7 + iv Far pur- id. Ge pl + Pat 31 EvÉrS Zsgophstm fabago. ago. Lin. a Il west pas douteux que si le défoncement n'a- vait pas ramené vers la surface les graines de ces plantes, elles se seraient conservées en terre un plus grand nombre d'années ; le fait suivant en est une rer Un de mes jardins, avant la fin du dernier, appartenait à un capitaine de vais- seau. il faut croire que cet officier y aura semé des s provenant des contrées qu'il avait visitées ; car j'y ai remarqué en 1819 des végétaux inconnus, entre autres le Geranium Eriostemum , qui ont erû spontanément. C'est ainsi que cette année encore il : vient de Sy développer une plante de la par ess = Greg le ee est gigantesque. LEMON-

227 FRE. 11: APAICUETURE “FA Fer à AN Le b tcano Su AMENDENENS ÊT ENGRAIS. écpropni said. hate. (ons su SATÉTRER du marnage.

Le. marne | a 2 de ce journal, l'objet d'articles quijse irouent aux pages .35 et 161 ; Nous allons done nous oct de 0 même du marnage, qui. ni. tions dignes de l'attention PR cultivateurs.

IL résulte de l'expérience, que Lee s'effectuer en toute saison, et qu'à ue époque de l'année qu ‘on y procède , le résultat est le même: Cela posé, on peut dire à cet égard que les agri- culteurs ne doivent consulter que leur eonvenance et leur intérêt.

1 Mathieu de Dombasie se prononce pour J'ap- plication de la marne sur une jachère. « Quant-à la niaière d'employer la marne, dit-1l, on ne peut guère l'appliquer que sur une jachère. On conduit la marne sur les champs avant de les labourer, soit eu automne, soit dans le courant de l'hiver, et on l'y dépose en pelits tas. Les marnes dures ; qui se Er difficilement, doivent y être conduites plus tôt que celles qui n'ont besoin que de peu de temps pour se déhter. Au printemps, lorsque la marne est bien délitée, on étend les tas le plus également possible sur la surface de la terre , et on herse à plusieurs reprises pour mêler Ja marne en poudre à la terre ; quelquelois on fait suivre la herse par le rouleau , et l'on réitère cette manœu-

326

vre jusquà ce que toutes les parties dures soient écrasées. On donne alors un Jabour très-peu pro- fond, et on en donne encore dans le courant de l'été deux ou trois autres, afin de bien incorporer la marne avec le sol. On peut ensuite semer du blé ou toute autre chose. La marne produit ordinaire- ment peu d'’eflets la première année ; mais dès la seconde son action est très-sensible, et elle est complète la troisième année. »

Quoique M. Mathieu de Dombasle conseille d'exé- cuter lopération du marnage dans une année de jachères, nous pensons qu'il y a encore un grand nombre de circonstances elle peut l'être avec un succès semblable. Par exemple on peut répandre la marne avec avantage sur la prairie : artificielle qui doit être rompue pour faire place à une céréale. Dans ce cas, à la vérité, la marne ne reste pas exposée à la surface du sol pendant tout l'hiver ; mais cette circonstance est peu importante pour les marnes douces qui se délitent facilement. L'expo- sition aux alternatives de la gelée et du dégelne peut être utile que pour les marnes très-dures ; et encore, pour que l'effet de la gelée soit très-remar- quable, il ne faut pas que les marnes restent en tas ; parce que la surface s'y trouverait seule expo sée ; il faut au contraire qu made soient a" autant que possible.

: M. Cazaux , l'un des membres les ls distingués e la Société d'agriculture de Toulouse, et à qui Yon-doit un fort bon mémoire éur l'opération du nage > nous fournit un exemple très-propre à

lon peut en toute saison ue di

220

be. mais que je craignais ez argileuse, vu Ja nature un peu vide mon pi cr Je murnais pe s ra que les mailles, me proposant nage : le premier R PRE dose année, et Île second de ÉD OR répandue si tard, et exacte ea ent À F3; mailles, Orodirirast la première ai très salutaires, contre l'opinion E r ale.

« Cependant tout semblait devoir faire que la récolte de cette première année styrs chétive; mon marnage ne fut terminé que quinze jours après lensemencement des sols analogues au inien dans le voisinage ; les chevaux et les chars avaient tellement comprimé le sol, qu'il présen- tail partout l'apparence d'un ea battu ; aussi, la marne éparpillée, il fallut labourer deux a À croiser ces labours, et écraser les mottes énormes soulevées par la charrue; heureusement le bean temps favorisa mes ROUE qui curent ni trois semaines après celles des autres.

« Cettepiècen avaitpr oduit jusque-liqueg Fat cinq setiers de grains environ, deux tiers en un tiers en seigle ; la premiére récolte me produisit quatre-vingls setiers de tres-beau blé ; javais semé avec le blé, et avant l'émottage, du tré sur environ deux à arpens de cette pièce ; ce trèfle devint superbe et me fournit deux coupes très-abondantes. Sur une autre partie du même champ marné j'avais semé de suite, après la récolte, du trèfle rouge fa-

230

rouch; son produit fut véritablement étônnant - avec un arpent de ce trèfle je nourris en vert, pen- dant vingt-quatre jours, huit paires de bœufs, et j'en {is faner environ quatre-vingts quintaux , qui furent ma principale ressource pendant Phiver suivant. » À cet exemple nous pourrions en ajouter une foule d'autres tendant à prouver que lon peut répandre et enfouir la marne en toute saison ; pourvu que le sol soit assez ferme et consistant pour que les transports puissent avoir lieu, et que les chars ne s'embourbent pas. Du reste, si l'on voulait exposer la marne à l'influence de la gelée et du dégel pendant tout l'hiver, on pourrait la répan-

% à À

dre après la moisson sur les jeunes bp 4 cielles qu'il est si utile de faire succéder aux céré: pe

cette manière la marne ne serait pas, il est vrai, enfouie la première année, à moins que la plante cultivée comme prairie ne fût annuelle ; mais ses particules, exposées à de plus longues al- ternatives de sécheresse et d'humidité, n’en seraient que mieux divisées , €t la prairie même ne tarderait ÊCE se ressentir de son influence. r ainsi pour les prairies artificielles , c'est agir COM me on a coutume de le faire pour le mar- nage des prairies naturelles. En effet, lorsque l'on yeut marner ces prairies , on y transporte en au- tomne ou en hiver l'espèce de marne qui paraît s appropriée aux besoins du sol ; cette marne ite divisée et éparpillée; aprés quoi on l'action des pluies l’entraine vers la ra- | et accomplisse l'amendement que

co

ra

et. 7 que manière d'appliquer la

231

inarne pe ut varier au gré du caltivateur, sans qu'il

résulte | d'inconvénient. Ce qui fait sa règle, ce Jes circonstances il se trouve, et la possibi=

de faire uter les travaux de a ht moins coûteus > pour ui. Ainsi le cultivateur qui veut marner chofsit le temps ses attelages sont disponibles, et pourvu que le Sol soit asser s seé , }:l se met 0r dinisirenfeil A suité Res 0 te La nature la Mare qi insportér,

d autrés circonstances qui MP: à l'homme même, rendent les frais « ke tion si variables, qu il serait impossible de | Arabes blir autrement que pour un cas particulier. Gép dant nous allons considérer successivement cetté opération comme pratiquée par le moyen d'un en- trepreneur à prix fait, par des ouvriers et des attelages payés un certain prix par journée, par les fermiers ou métayers eux-mêmes, avec leurs 2 pres ressources , et enfin par les petits propriéta cultiväteurs s’employant également eux-mêmes à cette besogne. Nous pourrons ainsi donner slot idées des frais du marnagé ; mais du reste le culti- vateur peut seul apprécier s’il doit le tenter ou non. Dans les cantons l'opération du ma est pénéralement pratiquée , il s'établit ordinañ t des entrepreneurs qui se chargent de 755 à tant par arpent par charretée , en fournissant les hommes , les chevaux et les équipages Le prix qu'ils dinandent, toujours d'autant plus considé- rable- que celui des vivres est plus élevé, est relatif encore à 2 éloignenient de la marmière, à l'état des à la difficulté d'extraire la marne, et à

routes,

232 quantité de cette substance qu'on veut employer. Dans quelques eantons on peut faire transporter la marne d’une demi - lieue au prix de 30 sous le tomberéau de dix-huit pieds cubes , tous frais faits; dans d’autres la même charge coûte 40 à 50 sous, et dans quelques-uns 20 sous.

Ce mode ne convient qu’au propriétaire qui, fai- sant marner avant de renouveler un bail, peut comparer les capitaux qu'il y emploie à l'augmen- tation de rente qu'il compte obtenir. Cependant on, est presque toujours en pareil cas dupe de l'igno- rance ou de la mauvaise foi de l'entrepreneur. IL est rare en effet que celui-ci soit assez habile pour choisir la marne convenable, et cependant Je pro- priétaire. s'en ra e à lui. Aussi voit-on Ja r ne marne employée : sur des sols de nature différente ;

ensuite , si l'on peut choisir plusieurs marnes , l'en- trepreneur fouillera celle qu'il peut extraire Je plus facilement, et il en résultera que le marnage ne produira qu'une partie des avantages qu'on aurait en attendre.

-Toutefois la position du propriétaire serai en- core. plus. désavantageuse s'il exécutait l'opération par lui-même , avec.des attelages et des hommes à la journée ».àa moins qu'il n'eût les connaissances d'un cultivateur et l'assiduité que réclament. de pa- reils travaux. Ainsi donc il yaur ait intérêt pour Jui destraiter avec le fermier, si celui-ci avait un long, bail et que ce fût un Local éclairé. Ce fermier.

D 1) a 1 ensuite exécuter le marnage partié avec ses ns Æ Re partie avec F aide de nouveaux

235 ration ainsi exécutée serait dr mieux faite et

L à LL va XS D ie. la charge de dix-huit pieds save peut Goûter depuis 20 sous jusqu'à 50, et qu'on peut DE à sur un hectare

?

cons dE de tant pers SA

Lorsqu'un fermier e end marnage avec ses propres moyens ploie que ses serviteurs et ses th péri sés sont peu de chose, s'il ne travaille que dans Ja morte saison et pendant les intervalles que les autres travaux peuvent lui laisser. C'est dans une circonstance pareille que l'intelligence et l'activité d'un fermier peuvent se montrer, Toutes les fois que l'heure le permet encore , et que la: bêtes de trait se trouve Fe. il doit envoyer.ses gens à la marne, et, sans écouter l'exeuse que ses bêtes sont fatiguées, ce dont il sait juger mieux que personne, ordonner, selon la distance de la marnière, un ou deux voyages. Un grand prin-

cipe, c'est de bien traiter les hommes et les bêtes

de trait, mais aussi de savoir en exiger, sans en abuser, tout je service qu'on peut en attendre. Par l'effet seul d’une habile distribution du travail, un homme actif dont la volonté ne mollit jamais, et dont tous les desseins sont précis , peut obtenir dans le Courant d’une année un quart ou un liers en sus de besogne que son voisin disposant absolument des mêmes moyens. Cest cette énergie qui fait la différence des fermiers de plusieurs provinces et

a. LS

234

de la culture que l'on y remarque , et il est certain qu'on doit lui attribuer les effets les plus étendus. Le fermier à qui la circonstance d’un baïl de longue durée inspire pour les avantages du sol un intérêt qui se rapproche de celui du propriétaire, peut exécuter utilement le marnage à ses propres frais ; et sans augmenter le nombre de ses serviteurs , de ses bœufs et de ses chevaux, marner chaque année la vingtième partie du sol qu'il cultive: Une eir- constance telle est done la plus heureuse puis- sent se trouver le propriétaire et le fermier, puisque l'un voit améliorer sa propriété, et mes l'autre Ps du fruit de ses peines. Mais les

gnant de se lier par des baux trop es ca fermiers sont disposés à entreprendre de marner eux-mêmes, et par suite l'opération du marnage est ‘sbéndènnée , ou exécutée à de si grands frais , que c’est acheter trop chér les avantages qu'il pro- cure.

Une pareille pratique est quelquefois entr eprise par les propriétaires qui font cultiver par des mé- tayers. Ces malheureux , que l'on abandonne ordi- nairement à eux - mêmes sur un s0l auquel ils ne prennent aucun intérêt, parce qu'on peut à chaque instant les en arracher, sont dirigés par les pro- priétaires dont nous parlons , et obligés, lorsqu'ils

. à propos, de s'occuper à transporter de Ja

+ Un propriétaire actif et qui fait exécuter e les ordres qu’il donne, réussit ordinaire- ez bien dans son entreprise. Quant au mé- st rare qu'il soit admis au sureroît des bi cr à da rare _ pee par

235

la dire aux condilions nouvelles qu'on n juge le de lui imposer. Il est inoui qu'un

aisance se soit Blissée ee la demeure d'un métayer, : ue l'œil du propriétaire ne l'ait come et et que cette ndtiéé nuit été cause de nouvelles chargés ue noue fait dispa- raître. Aussi des domaines à sie l'apparence misérable et | et celui-ci, qui ne s'intéresse res année, sacrifie au inoindre pau à les espérances les plus importantes de lave:

La durée des effets du marnage ‘de

lité et de la quantité de marne employée. Les an- ciens avaient remarqué que toutes les marnes n'avaient pas une égale durée, et, selon Pline, ils considéraient les différentes csphoéé de marne cal- caire comme amendant le sol pendant l'espace de cinquante à quatre-vingts ans; ils limitaient la durée des marnes argileuses et douéés à à trente en- viron, et ils assignaient à uné dernière espèce marneune durée de neuf ou dix ans. Les agronomes modernes orge. dir à peu près la même opinion, et tous s'accordent à considérer le marnage comme très-sensible pendant trente ans. Voici un petit nombre d'observations qui indiqueront la durée qu’il faut attendre dans plusieurs cas.

Si le sol est d’une composition très-vicieuse, si la marne lui est parfaitement appropriée, et si la quantité que l'on en répand s'élève de cent cinquante à trois cents charges par hectare, on peut comptersur un ane, presque indéfini , la constitution du sol se trouvant profondément modifiée par cette

h

236

addition. Si je sol n'est pas extrêmement vicieux, et si la quantité de marne employée est moindre d'un üers, l'amendement sera encore sensible apres trente ans, les récoltes que l’on obtiendra à cette époque l’emportant toujours sur celles que l'on obtenait avant le marnage. Si le sol est d'une con: stitution peu vicieuse , l'amendement pourra encore être de moindre durée, quoique la quantité de marne employée soit toujours la même. En voici la raison.

Lorsque l'on marne pour la première fois un sol vicieux , les effets que l'on obtient sont très-remar- ausblas et d'autant plus que la stérilité du sol était plus frappante; en outre, comme il est alors très- facile de reconnaître quélle est la marne la plus

convenable, et que toute la quantité que l'on en emploie coopère directement à l'amendement , il s'ensuit que l’on obtient des effets extraordinaires qui se font sentir un très-grand nombre d'années, et qu'il est d'autant plus aisé de les constater, que le point de départ étant une stérilité presque com- plète, le plus petit degré d'amélioration est encore sensible. Lorsqu'au contraire on marne un sol de bonne nature, qu lait ou non déjà recu plusieurs fois cet aieodsment , ilest moins facile. de remar- quer quelle est la marne qui convient le mieux, et en outre l'amélioration que l'on peut pradmre m'est jamais bien grande; dès- lors, il n'y a pas 10 s'élonner si une différence sensible dans ats cesse de duel pendant si long-

o :

MDice est celle qui se ren-

-eom tre le Cor ordinairement en agriculture, dan$

237 %$ provinces bien cultivées le marnage est de- puis Fe pr atiqué. On peut rapporter à une pastance, assez semblable ce que dit Pline ; articulière de marne qui se trouve sur provinces, et qui mêlée à la

Me arable lui in pnique un surcroît de fer- uilité : ce qui dure | ans. Il est très-possible, en effet, que dans cas le marnage n'ait pas

une influence de plus s durée: il suffit que le sol

soit déjà avantageuseme marne sur laquelle il est s ment qu'il sollicite, qu'en lé; cès: Da deux cas l'amendement sera peu a 7 Tr pourra être apprécié que quelques années, L'on vient de voir que dans des circonstances se rencontrent assez fréquemment , il peut delle qu'une grande quantité de marne ne fasse apér- cevoir son influence que quelques années. Des effets semblables sont produits par une petite quantité iiarné, sur des sols d’une composition vicieuse, et notamment d'argile ou de sable, et même St d'autres moyennement produietifé : à moins que la marne ne soit parfaitement appropriée aux besoins dusol. Alors en cffet, quelque petite que soit la quan- tité que l'on emploie, on obtient un amendement proportionné ; et vingt à trente charges par ee déterminent une amélioration souvent très-sens Cette circonstance doit engager les propriétaires à à employer la marne alors même qu'il ne s’en trouve de convenable qu'à une distance fort éloignée. Dans plasieurs cantons, la marne est tellement appréciée , que les cultivateurs vont la chercher à plus de trois lieues ; et quelquefois même elle ne

238 s'y trouve que parce qu’elle y à été transportée par eau, de plus loin encore. . Nous examinerons dans un prochain numéro les effets de Ja marne sur les matériaux de l’engrais et sur les diverses cultures. E. Marrix.

PRAIRIES. Note sur la destruction du brome sterile.

Tout le monde connaît la luzerne ( Medicago sa- va , Lan.), et tous les cultivateurs savent qu'il croît souvent au milieu d’elle,.et surtout dans les endroits qui avoisment les grandes routes, une espèce de graminée barbue qui ne vaut rien. comme fourrage & s ‘eRpREE, du sol aux dépens de cette plante,

ett née est le Bromus sterilis , plante an

1 sen abondamment, parce que de l'instant elle est épiée, huit jours lui suffisent pour mürir sa graine. Elle tombe immédiatement, et quoique encore verte, elle lève très-bien. Il arrive même ques si on la fauche au moment elle est épiée , sa t pendant la dessiccation du foin et tombe He qu'il soit enlevé. Ce fourrage est de mauvaise

qualité, parce qu'il est toujours sec et dépourvu de pars et qui n'a aucune saveur. Si l'on ne fau- che cette brome qu’ en même temps que la luzerne, dont la première coupe a lieu en juin.et juillet, elle ors Re à vingt pouces de bauteur, et elle est ndante, qu’elle parvient à étoufler une partie ex es pendant la première année de leur se- C t-on quelquefois des arpens entiers

ét. | RE quelques touffes de luzerne,

% .

259 Mme semble que l'on pourrait remédier à eet inconvémient en fauchant les parties de luzerne in- festées de cette brome ,; dès l'instant l’on voit Paraître les premières barbes. D'abord par cette opération on récolterait un foin encore bon, parce- qe n'aurait pas: eu Je temps de durcir en séchant, et ensuite on lempêcherait de se multiplier en le coupant ainsi avant qu'il soit épié. C'est princi- palement dsns les jeunes luzernes, trop faibles en- core pour AUS je et e L « me , qu'il convient de faire faire cette fauchaïson de be Mete si ensuite cette graminée reparaissait ; qui pour: ait bien arriver, des graines pouvant être conservées.en terre plus moins de temps avant de lever, on faucherait encore , et l’on continuerait ainsi cha = année jusqu’à ce que la luzerne ait repris le dessus. Ainsi, au lieu de faire un foin de la première coupe , qui a lieu ordinairement en juin lorsque la luzerne est en pleine fleur, et deux autres coupes dans la même année que lon nomme regains, on ne ferait que des regains pendant tout le temps que l'on faucherait les luzernes à des époques plus rap- prochées dans l'intention de faire disparaitre la brome stérile. De cette facon on retirerait autant d'argent de ces récoltes, les regains étant recher- chés pour les jeunes bestiaux que l'on nourrit à ’étable. On peut objecter qu'en opérant.de la sorte on a davantage de frais pour la fauchaison , que l'on est obligé de répéter quatre ou cinq fois dans l'an- née au lieu de trois fois , et que la récolte ne sera pas plus abondante. Cela est vrai, mais on aura en sus le foin des bromes qui sera de meilleure qua- lité, et s'il ne compense pas le surplus de la dé-

240 pense, il est juste de compter pour quelque chose d'avoir purifié les luzernes et débarrassé le sol d’une plante qui l'occupe sans produit utile. Jacquin aîné.

HORTICULTURE. PLANTES POTAGÈRES.

ÜXALIDE A PÉTALES CRÉNELES, Oxalis crenata, Douc. : O. crassicaulis Horr.; ; Décandriepentagynie, Lis; Géranoïdes , Juss.

Cette plante est originaire de Lima, Elle a été apportée en 1856 en Angleterre par M. Douglas , et c'est de ce pays que nous l'avons recue dernière- ment. On la dit très-productive par ses tubercules, qüi ont beaucoup ressemblance avec éeux de la pomme de terre. Ils ont environ deux pouces de longueur sur un diamètre, et sont pourvus d’un léger goût acide lorsqu'ils sont crus; mais ils le Lt entièrement par la cuisson et acquièrent

une saveur analogue à celle des pommes de terre. On cite un tubercule pesant une demi- once, qui, planté en 1852 dans un jardin du comté d'Es- sex, en produisit quatre- vingt-dix du poids de qua- tre livres dans un espace d'environ neuf pouces car- rés. Ce tubercule avait d’abord été planté dans un À dt à la fin d'avril et livré : à . pleine terre à

Art RE. en salade. On büuture ou par ses tubercules que

241

Ton peut traiter de la même manière que les pom-

‘On: issant que par les renseignemens qui

E-Fre communiqués par les personnes qui OEET CT

envoyé des tubercules, nous ne dirons rien. de. plus. dans ce moment à l'égard de cette plante, qui paraît toutefois devoir être fort intéres- sante, autant par. ses produits utiles que par ses Li d'un beau jaune. Nous attendrons les résul-

tats de la plantation que nous en. LATORE faite, et nous nous empresserons de les

nous qi

dent à notre attente, nous M À _ fa - ÉMPITE connaître celte plante par une figure. Te,

JacQuir jeune. PLANTES D'ORNEMENT. PLEINE TERRE.

OROBUS Linn., Jussiec , Decanp. ie etc. ; Diadelphie détandsies Eux. ; Légdnipeusés | Juss.

Caractères génériques. Calice campanulé à cinq dents dont les deux supérieures sont plus courtes ; corolle papilionacée; étamines diadelphes, une et neuf; style grêle, linéaire , formant un angle droit ; gousse oblongue presque cyhaisime. à une loge : gra et polysperme ; ombilic des semences li-

Mar 1834. 16

242

OroBE varié, Orobus varius , Bor. Mac. , t. 675 ; Pers. SY. plant. ; ; Dec. , Prod. sp. 24. 0. versico- Lor, Guer., Syst. nat. ( Voyez la planche.)

Racines vivaces, tiges ailées vertes, hautes de douze à dix-huit pouces, un peu rameuses du bas ; feuilles alternes, à trois ou quatre paires de folioles linéaires lancéolées, un peu mucronulées, sessiles , entières et glabres. Stipules petites demi-sagittées. Fleurs en grappes axillaires multiflores, plus Jon- gues que les feuilles; calice à dents lanicoïées , inégales ; corolle à étendard rose , à ailes et carène jaunes ; elles sont assez grandes , jaftee,: ‘et se mon- trent en a a let fai.

e cette plante soit cultivée en Angleterre depuis 750, elle n’est pas commune dans les col- lections; j je ne l'ai pas encore vue mürir ses graines, ainsi on ne peut la multiplier que par la séparation de ses. racines ; opération qu'on ne doit faire ;que

A Ja touffe a au moins quatre à six tiges. La terre de bruyère lui convient mieux que toute au- tre; elle est de plein air, mais sujette à fondre par

: l'effet des gelées de l'humidité : alors il est pru- - dent d'en avoir quélques pieds en pots pour les rentrer en orangérie ou sous châssis froid,

ae se conservé bien. Elle est pe xs

On cultive en Angleterre vingt-hnit capes de beau genre ; ce qui est à peu près le nombre

pa _ Decandolle dans le Prodromus s anti lis, etc. Jacques.

245

"1 : "ER Lin., Syngénésie polygamie superflue ; ; Ra adiées , Juss.

Les. Involucre monophylle,

| généri tt sas fleurons ‘du disque herma- pbrodites; demi-fleurons de la circohférence fe- melles, et ordinairement au nombre de cinq; ré- ceptacle ponctué ; graines oblongues, comprimées surmontées de cinq mashe TES

# # rie NS HT -

OErLLET ire RUBANÉ , 7!

Très-belle plante annuelle, x. de pouces à deux pieds. Fleurs grandes, demi-fle un peu réfléchis, couverts de deux bandes lonigitu dinales d’un pourpre foncé et comme velouté, et qui tranchent agréablement sur le jaune du centre et des bords.

Cette belle variété a été trouvée depuis peu d’an-

nées dans un semis de Tagetes patula, L., avec lequel elle a beaucoup d’analogie. Cependant elle a aussi quelque ressemblance avec le T'agetes erecta,

L. (rose d'Inde), dont elle se rapproche parle vert | pâle de son feuillage et la longueur de ses pédon-

cules. On peut donc la regarder comme iètermé- | diaire entre ces deux espèces. ;

Jusqu'à présent, les semis faits see prin- temps ont presque généralement produit des fleurs | il es, puisqu il est vrai que sur cent pieds,

six à peine se rapprochent du type. En le cultivant | ‘seul dans un jardin, il est probable que toutes les E fleurs conserveraient leurs nuances. |

vd 69:

© ss it : rons

244 Quoique cette plante ne fournisse que des fleurs simples, elle ne produit pas moins un bel effet par les deux riches couleurs qui divisent si nettement les demi-fleurons,'et ce serait une chose admirable si-.ellé venait à doubler comme les deux espèces citées plus haut.

On’la cultive comme les espèces du même genre, c'est-à-dire que l'on sème les graines en avril, soit sur couche ou en pleine terre, à l'air libre. On re-. pique ensuite deux à deux, en plates-bandes ouen pépinière ; pour les planter enfin aux places réser- vées. Elle n’est pas délicate, et fleurit pendant une partie de l'été et de l'automne. Elle a besoin dans les chaleurs d arrosemens assez fréquens. “es

CRE PR run Jacquix jeunes. = Note sur la gelée qui a frappé les pieds de Pæœontia

moutan en mars dernier.

neige D GE à HÉCORTÉEE KT

Après un hiver aussi doux , plusieurs plantes exo- «tiques cultivées en pleine terre montraient déjà une végétation active , et parmi elles les pieds de Pœonia _moutan, dont la fleur se développe avec le bour- geon qu'elle termine, étaient les plus avancés. Le mois de mars à été fatal à un grand nombre de ces végétaux hâtifs, et les pivoines non abritées ont eu, dans beaucoup de jardins, leurs feuilles et le bouton

_- fleur gelés. Cet accident faisait justement appré-

au, bouton à fleur. Aujourd'hui ont poussé avec une telle vigueur y

plusieurs boutons sont sur le point de s’épanouT-

245

xs ne seront peu t-être pas aussi grandes que penières: cependant, à en juger elles . seront au moins. de i, la gelée qui a frappé À les. a eu d'autre effet que P'ée Le +} Dre {ri

Iqué Sr

MIS OS

pour ! sut que. or semaines | remplacer par de nouvelles à que F inippére imprévue de mi

P: ar TA

Notre collègue Pépin a donné dans ce journal une notice intéressante sur l’AÆrundo donax ( Voir page 216, année 1832-1853), et jecrois être agréable aux amateurs en la complétant par la note ci ci-après, sur la belle variété à feuilles panachées. revois Sat Ce roseau faisait autrefois l’ornement des jardins en été, et celui des orangeries en hiver. Aujour- d'hui on ne le voit que rarement, etsans doute parce que lui trouvant de la ressemblance avec le roseau des étangs, Arundo phragmites, on Ya cultivé » ‘comme fi; , dans des terres fortes et humides, et même dans l'eau ; ce qui l'a fait promptement dis- po | HN faut à ce beau végétal une terre matble et lé- ‘gère, imélée d'un tiers de bon terreau de fumier bien consommé, et gar mir de pierrailles le fond du vase be doit le contenir. ILse plaît mieux en caïsse

246 qu ‘en pot. En été, on peut le tenir à toute exposi- tion, et ne l'arroser que lorsque la terre est sèche; ;

+

Etsus

ns il commence à se faner. En 1 traitant ainsi, ses tiges se conservent plusieurs années, et s'é- lèvent jusqu'à huit et dix pieds. Quand la plante est faite, elle produit, du printémps à T'automne ,

des jets partant ( du tronc, et s'élevant à cinq et 4e pieds. | Ils se garnissent de feuillés très-rapprochéés, ayant deux, pieds de longueur sur deux poucés de large. Ces feuilles, qui sont striées longitudinale- ment de lignes blanches, vertes, jaunes, et quel- quefois rouges, font un effet charmant par leurs ondulations le long des tiges, et fixent les regards des personnes les moins curieuses des merveilles végétales.

On. peut aussi le pr en pleine terre : il y

réussit bien, mais il perd ses tiges annuellement. If faut alors le placer dans des terres pierreuses et sa- blonneuses, ou au pied d’un mur. Aux approches des gelées on a soin de bien couvrir ses ges, et on ne coupe qu'après l'hiver celles qui sont mortes.

Lémon. ORANGERIE. Laerone ÉCARLATE , Lebretonia coccinea, WEG.; : ScHRANK. PI, rar. Hort. mon. Tab. 00 ; TT Lÿ Lan. ; + Bet Juss. | Le. rbuste > originaire du Brésil, s’'élevant de quatre SES à tige droite peu rameuse. Les nt alternes, couverts de poils roux his- lewulles simples , alternes, dentées régulhère- ovales, acuminées, en cœur à la base. Les

247 : inférieures sont garnies des deux côtés de petits rudes au toucher ; les supérieures ont des poils mgs et sont presque tomenteuses. Elles sont: à iole long au moins d'un pouce 8 aps ers la partie supérieure. 2e: "+ due ee Jon-

meaux et portées Me mat or de deux pouces. Ellis voit d'A me Fare ressemblant à quelques espèces d'Aibise: double à cinq divisions ol ‘inv à cinq parties un peu plus courtes que célles! calice, velu et garni de poils plus longs. par dr Corolle à cmq divisions longues au miôins

üun pouce ; pétales arrondis à la partie supérieure, pp ensemble et formant presque un tube avant l'épanouissement. Étamines nom ; réunies en tube, à anthères réniformes; dix styles à + mate hérissé.

Ce charmant arbuste , nt uit : à Poris en 1850, a d'abord été cultivé en serre chaude, sa végé- tation s'est montrée faible et languissante. Tenu à l'air libre et à bonne exposition pendant l'été,,-et rentré pendant l'hiver en bonne serre tempérée, il pousse avec vigueur et fleurit une partie de si née. On le cultive en pots, en terre meuble et riche en humus; il a besoin de fréquens arrose- mens pendant sa végétation.

‘On le multiplie de graines, et de boutures faites sur couche et sur cloche; on repique les jee plants, ou on sépare les boutures en pots , et Fon

248 les replace sur couche et sous châssis pour assurer la reprise. PÉpi.

MAMMILLARIA , Haw., Dec. Prod. ; Æchrnocacti, Wizcp.; Enum. suppl. Cacti, Lix.; Icosandrie mo- nogynie, L.; Cacteæ , Dec. ; Grosulariæ, Juss.

Caractères génériques. Calice adhérent au tube de l'ovaire, ayant cinq à six lobes colorés et cou- ronnant le fruit dans sa jeunesse ; cinq à dix pétales peu distincts des sépales du calice et formant avee celles-ci un tube peu allongé ; étamines indéter- minées , filiformes et rangées sur plusieurs séries ; style FRERES terminé pat un stigmate de quatre à sept lobes rayonnans ; baie lisse, semences luisantes.

MaMiLLAIRE NAIN, Mammillaria tenuis, Decan». , Mém: sur les Cacteæ. Très-jolie petite plante, haute de quinze à trente lignes, de la grosseur du doigt ; composée d'environ huit spires de mame-

Jons pointus, terminés par un faisceau d’épines au

nombre de dix - huit à vingt-quatre, rayonnantes et bien ouvertes. Le centre est laineux et muni assez souvent d'une épine droite et plus forte que celles formant le disque ; toutes d’un blanc jaunâtre, un peu _—. au omiet, les fleurs naissent dans les ; elles sont peti tes, nayant pas plus de six lignes de long, sur à peu es autant de diamètre , au moment du plus gr and

ar ment, Les sépales sont d'un blanc jau- pointues et entières au sommet. Les éta- À le style sont de la même couleur; les pre- moins longues que la corolle, et de uw plus long et teriminé par un stigmale

à. quatre loges : à déni ouvertes,

249 de crois cette jolie et singulière petite plante ori= jine i > du Mexique ; on la cultive en serre tempérée che, t on la multiplie facilement par les nom- breux œillet etons qui naissen nt à la base de la tige principale. ÉRN rMEEENERSS. Rand | 14 j JAcQuEs. fai

SERRE CHAUDE. BLAKEA, Lin., Dodécandrie monogynie ; Mélas- tomes; Juae. as. 05 3e

Caractères génériques. Involucré de six foliolés à la base de l'ovaire; calice supérieur, à sixMobes courts ; six pétales égaux ; douze étamines à filamens droits, portant des anthères rapprochées en un an- neau continu ; capsule à six loges. rer MÉLIER À TROIS NERVURES , Plakea trinervia, Lin. , Suppl., p. 246; Bor. Mac, 451. (Voyez la planche.) Ce joli arbuste est originaire de Ja Jamaique. Tige rborescente ; feuilles opposées, pétiolées, ovales, à trois | nervures longitudinales et très-finement striées transversalement, d'un vert luisant; fleurs pédonculées, grandes, solitaires, naissant dans l'aisselle des feuilles; les pétales sont d’un rose frais, à onglet blanc, et arrondis; l'anneau formé par la réunion des étamines, et le style sont d'un

jaune tendre. DS

Je cultive cet arbuste, qui n’a existé jusqu'à présent qu'au Jardin des Plantes , en pot rempli de terre de bruyère ; comme l'humidité lui convient beaucoup, le pot est placé dans une terrine contenant de l'eau. Lorsqu'il se trouve dans une serre dont la tempéra- ture lui est favorable, il sort le long de sa tige des racines que l'on nomme aériennes. Quand il ne s'en développe pas, c'est une indication que la plante

250

souffre et ne se plaît pas dans le eu on la tient. Cette. émission de racines avait. fait penser qu l serait facile à reprendre de boutures, mais il n’en est, rien, Ces, racines, une fois séparées de leur mère, ne fournissent aucune végétation. Cepen- dant on parvient à le faire reprendre de boutures, mais fort difficilement; peut-être existe-t-il quel- que autre moyen de le multiplier, mais jusqu'à pré- sent je n'en connais point.

Le suc visqueux qui suinte de cette plante attire une quantité innombrable de fourmis , et deux es- pèces d'insectes qui lui nuisent beaucoup. Je ne suis pas de l'avis de çeux qui prétendent que les fourmis détruisent les insectes qui pullulent sur les végétaux car, sil en était ainsi, nous ne devrions en voir aucun dans nos serres, à en juger par le nombre immense de fourmis qui y existent.

NEumMANN.

Emploi de la mousse dans les serres chaudes et bâches. Ù

Mon. collègue , M. Utinet, ayant donné sur ce sujet, page 253 des anal de Flore et Pomone, année 1832-1833, une note dans laquelle il m'a fait l'honneur de me citer, je crois bien faire d'ajouter ici quelques détails qui pourront ! faire mieux con- _ naître les avantages de cette méthode.

us l'avais en 1827 une certaine quantité de tan- üye: qui me parut trop humide pour charger >. d'une bâche destinée : à recevoir des bou- yant pour l'étendre qu'un grenier qui se É- ors encombré de poussier de mousse il

261 me-vint à d'idée de charger la couche avec ce der= mier, présumant que Ja mousse imenue pouvait pro- so ques + Dar * en. mis shker

ahs0t l'humidité du Rd js homes sy établit et produisit une une chaleur. de: 28 à à 32. degrés qui se maintint depuis Ja, mi-octobre, jusqu'en. LE vrier. La végétation d t surprenante ; il est vrai qu'elles n'avaient point été am vdée comme sur la tannée par le dévelop 16 ques éryptogames, et les insectes qui y. ordinairement , les mucor, boletus ; reticulanæhotr tensis , aimsi que le faux champigoon blanc et quel- ques autres, me s y montr aient plus ;-et les milliers de vers rouges , ainsi que les larves du scarabée avaient “reel Frappé des avantages que cette connaître ; je supprimai la

activité de végétation, qui marche plus régulière- ment et plus promptement ; ensuite économie. Le fumier des couches dure plus long-temps, et les rérnainiemens des couches sont moins souvent né- cessäires. La tannée consomme promptement, le fümier, la mousse le dessèche jusqu’à trois fois; et en rémaniant la couche tous les quatre mois, il ‘duré ün an sous la mousse , tandis qu'il va au plus à tit imois sous tannée. Celle-ci n'est plus bonne pri tn an, et la première mousse dont j'ai fait ‘en 1828 n’est guère qu'à moitie consommée ; dns cététatélle fournit encore une chaleur douce et

252

qui se maintient long-temps. Dans une couche nou- vellement faite l'humidité du fumier, absorbée par la mousse, s'élève à sa surface, de facon que le fond des pots n'est pas, comme sur la tannée , dans une humidité constante qui attaque très-souvent les racines des végétaux.

Les plantes de serres chaudes placées sur les couches de mousse y acquièrent une vigueur sur- prenante , et sont constamment dans un état de santé remarquable. Plusieurs espèces de la famille des mélastomes, qui ne faisaient que languir sur des couches de tan, ont crû de deux pieds entrois mois sur la mousse ; enfin, les plantes les plus délicates parmi les ribineées et les orchidées. semblent y retrouver leur sol natal. Si l’on ajoute à cela. que depuis six ans que j'ai adopté cette méthode, je wai vu paraître dans mes serres ni champignons hi insectes , on conviendra que la question entre la mousse et la tannée est jugée. L£mos.

CaLaDION ODORANT, Caladium odoratum., Gette plante a été figurée et décrite page 180 du Journal et Flore des Jardins ; c'est donc uniquement pour consigner ici un fait curieux , que je men Gccupe.

Elle a fleuri pour la première fois dans les serres du Jardin des Plantes le 6 mars de cette année. Lorsque les étamines ont commencé à laisser el

per le pollen, la partie supérieure du spadice a dé- é une telle chaleur, qu'un thermometre de r que j'y ai appliqué. s'est élevé à 9 degrés de la température de la serre , qui alors | stspRé très-sensible : à la main ;

ef)

253

qu'à sept heures du soir. Le lendemain à la même “heure il y a eu un nouveau développement de cha- leur, mais moins intense que la veille, quoiqu'elle fa Reste "Es e au toucher. C'est la première pe que j'ai eu occasion de remarquer cette singu- larité, qui, je pense, doit se reproduire dans d'autres aroïdes , et peut-être dans quelques autres plantes. Cette émission de chaleur a quelquefois eu lieu pendant trois et quatre jours, à peu près aux mêmes heures, et en diminuant chaque fois d'in- tensité. Il faut pour vérifier cette expérience un thermomètre très-sensible. Nevne

NOUVELLES.

DRrACOCÉPHALE REMARQUABLE , Dracocephalum spe- ci iosum . LE Brit. fl. gard. 93; Didynamie sper no Las F

puis 1820, a port R nère, D. Pirpisi Loge elle en diffère par une tige plus grosse, plus ferme, et haute de trois à quatre pieds ; ses feuilles sont opposées, glabres, à dents pointues, et plus rapprochées que dans l'autre espèce, plus larges et moins longues; les tiges sont rameuses au sommet, et les rameaux. terminés par un épi serré de fleurs grosses, d'un beau rose vio- + Jacé, et régulièrement disposées sur quatre rangs ; elles:se montrent en août et septembre.

Cette plante charmante n'est pas délicate sur la température , étant du nord de l'Amérique : la terre de bruyère lui convient, et on la multiplie par l'éclat

254 de ses racines en automne, et par ses graines, qu'elle mûürit en France. C'est M. Loth, jardinier- fleumiste ; rue Fontaine-au- Roi ; à Paris, qui le pre- mier la cultivée en 1832; il peut actuellement en fournir aux äamateurs. Voici les phrases qui peuvent facilement faire distinguer les deux:espèces.

: Dracocephalum speciosun, SwETT. Tiges fermes, -glabres, hautes de trois à quatre pieds; feuilles lan- céolées, glabres, à à dents aiguës et rappr ochées; fleurs en épi serré et, régulièrement rangées,sur quatre rangs.

Dr V'irginicum , Lan. Tiges glabres, hautes de deux àtrois pieds ; feuilles linéaires, gla- bres, à dents aiguës et éloignées ; fleurs en épi effilé,

es et formant quatre rangs irrégu-

…liers Jacques. Ü ai vu, dans la deuxième quinzaine d'avril, chez M. Mathieu, habile horticulteur à Belleville, près de Paris , quelques belles variétés de la pivoime en y Pœonia moutan , Bot. Mac. Suit, provenant deses semis, et venant de fleurir pour la première : fois. Je crois bien. faire de les faire, connaître. aux

| ainateurs de ce beau genre.

* La plus remarquable est le Pitié moutan, :NaT - © Victoria dédié à mademoiselle Victoire Mathieu, ke she du jardinier quia obtenu cette variété, C'est la " u bl I Celles-

d Pis à pur, peu ou point, dico rtie supérieure, et teintés,, à L'

À à 4

:

ï

255 em , d’une nuance rose carné très-tendre,

L 1e 7 ; la us , entièrement blanche , un aspect

|, lorsque la vue pénètre jusqu’à la nais- péta , se montre la couleur de la rose : de nÿm ne lui ai pas trouvé d'odeur,

ou du moins elle est sensible.

Le feuillage de cette Variété diffère aussi de _ de toutes celles connütes. "Au développement des bour ‘geons, les jeunes feuilles sont très-velues et même tomenteuses; après leur croïssance, elles conservent encore sur les pétioles à la basé des

‘feuilles un très-grand nombré de poils $

pétiole est d’un vert blanchâtre, et ms: "1

tudinalement sur la partie supérieure ‘seule’ Bes ‘feuilles sont incanes et velues en déssous, et beau- _ coup plus courtes et plus arrondies que dans les Le Fa Sa culture n'a rien de 2 nes

mières marcottes à faire pre mate que ont été amateurs de la Belgique ét de ”] de 500 fr. l'une: Nous l'avons fait tire à ét nous la donnérons incéssamimént à nos souscripteurs. Pœontia moutan : Var. Purpurea-violacea. Cette va- ‘riété est également fort belle. Ses fleurs sont très- doubles, larges de six pouces ét plus, a _ couleur pourpre violacée; les pétales sont larges et | dentés, quelquefois asséz profondément , à Ia partie ee

eure; elles sont per sur un pédoncule ne vlindrique , et! ävant leur entier ‘épa- LOT 22 À gré sont très-grosses et de forme | Em l’froutes lés autres parties de la plante Sont

256 glabres , les pétioles et les nervures un peu pour- prées ; les feuilles sont lobées » pointues, et quelque- fois découpées assez profondément. Odeur moins prononcée que ses congénères.

Pœonia moutan : var. Angelica, dédiée à madame Mathieu. Cette variété, glabre dans toutes ses par- ties, a le port et le feuillage de son type; mais sa fleur a la forme et le coloris de ja rose cent-feuilles des peintres. Ses pétales sont courts ct disposés, à Sy méprendre, comme dans cette rose. La fleur unique que cette variété a donnée cette année, à toutefois cinq à six pouces de large, et est un peu aplatie au sommet. Son odeur est celle de ses congénères. | Le.

Ces trois variétés seront très-recherchées par les

amateurs, d'autant plus qu'elles ne se montrent pas

plus délicates que leur type. Malheureusement elles# |

seront encore long-temps rares; car ce genre de plantes produit peu de rameaux , et d'un accroisse- ment assez lent. _Pæœonia moutan : var. Papaveracea-semi-plena. - Cette variété a deux rangs de pétales d’une très- …&rande dimension , et ressemble beaucoup à son type par la macule brune qui se trouve à la base de Chaque pétale, ainsi que par les nuances violacées du reste de la fleur. Elle est toutefois moins remar- ‘quable que les précédentes. S _. n'est pas douteux qu’en essayant , au moyen de es diverses variétés, des fécondations artificielles, e on le pratique aujourd'hui à l'égard de beau- # de plantes, on n'obtienne pour l'espèce du an autant de variétés de couleur qu'on e dans le reste de ce beau genre. PéPi”-

_ ARRELES

DE FLORE ET DE POMONE.

EXCURSION AGRICOLE." ""

Le 29 mars 1834 je partis pour Vernon, dans l'intention de visiter le domaine de Bizy, qui se trouve à peu de distance de cette petite ville. Je passai par. Poissy ; et, peu de temps après en être rti, se trouve à à db une côte ayant son inclinai- son au sud, et à gauche la Seine roulant tranquille-

1en L ses. nee qui rend cette route très-agréable à parcourir. La côte, dont je viens de parler, sur toute étendue Leur on tire de la pierre. cal- caire, est aussi celle l'on cultive en grand les premiers pois qui viennent aux marchés de Paris. Les environs de la petite ville de Meulan fournissent également une grande quantité d'abricots, et abricotiers y sont spécialement et très-bien c é. ils sont en général à tige haute de cinq à six | ee laquelle supporte une tête en ns de vase, taillée régulièrement et très-proprement. Enfin ces arbres me plein vent sont traités ayec autant de soin que es pêchers en espalier à Montreuil , près de Paris ; #2 malheureusement les soins bons cultiva- teurs de ce pays seront en pure perte celte année, Juix 1834. 17

» et

258

car tous les arbres que jai pu remarquer ne don- naïent aucun signe de végétation, et les gelées du 18 au 25 du mois de mars paraissaient avoir fait pé- rir-non-seulement les fleurs, mais même les jeunes bourgeons; et, d’après ce que je remarque ici, il est à croire que ce fruit sera rare cette année. Je viens de dire que © ‘était la côte de Poissy à Mantes et au-delà qui fournissait ordinairement les pre- miers pois à Paris; ce pays n’en produira que bien peu cette année, car, sur toute l’étendue de Ja côte que j'ai pu observer, les pois, qui auraient être en pleine floraison et même en jeune fruit, étaient tous morts ou mourans ; On apercevait de loifét id quel- ques fleurs rares sur des tiges maigres et jaunes : aussi déjà une partie avait été retournée et resemée; ét la plupart des cultivatéurs étaient, lors de mon passage, occupés à cette opération dans presqué toutes leurs pièces. Je regarde cette opération comme plus avantageuse que de laisser quelques mauvaises touffes éparses y CE qui ne Épe ernr rs le terrain au dixième de ce qu'il doit être:

‘Le 11 mai, ayant eu l'avantage de voir un cul- tivateur de Meulan , il m’affirma que, pour sa part, il comptait faire pour plus de 400 francs de pois; mais que les Contre "térips de février et de mars étaient cause qu’il n’en vendrait pas pour 50 francs, quoïque ce même jour , 11 ma, il les eût encore vendus 25 centimes la livre à la Halle, et il estime que En: qu'éprouve le | à le se monte à ex pig

bg üné petite nie sur piéces de

259 pois montraient une belle végétation, mais bien moins savancés-qu'ils ne leussent été sur la mon- tagne, ru pipé sin lele saison ne les eussent pas fait périr. AL, 9 VHGR 1: À Roboiïse on quitte les Sr de Fa) rivière, qui, s’enfoncant à. droite , forme une presqu'ile en se rapprochant de la-routé à Bonnières , qui n "est guère éloigné du premier village qué: d’une. petité lieue. De ce dermier endroit à Vernon. la route borde la Seine ; elle est taillée au pied d’une, colline. rapide , d’une terre calcaire, blanche craÿeuse ; de très-mauvaise qualité. Toute cette côte est. en+ core en partie inculte; pourtant on remarque déjà quelques portions plantées en bois , dans les taillis! por ma se Spisbr bessiconp de Los de Sainte-Lu- ges, Corylus chti les bouleaux blancs, Éeiula alba > Y:sont

parfaiteme “À Pratt dant A formefäit des arbres que les buissons rabougris du Sainte-Lucie et du noisetier seront loin de j j- mais égaler.

: Le château de Bizy, qui se trouve placé sur-une: côte, à environ une demi-lieue Vernon , domine cette petite ville, et c'est sur le versant! ss de! cette même côte que se trouve placé le pare: a est vaste et a été grandement dessiné: les allées y sont très-larges, ou du moins elles ont été Miicn ainsi; mais un des derniers propriétaires à fait, dans’ presque toutes ;: planter une ligne d'arbres ré- sineux, à Six: des anciennes bordares, ce qui rétrecit Le douze pieds au. moïûs.-Pârmi

260

ces arbres verts, on remarque, comme très-bien venant , la sapinette argentée, Æbres alba, la sapi- nette de Canada, Abies Canadensis, le pin du lord, Pinus strobus , le pin sauvage , Pinus sybestris, et quelques autres. Dans les bois du grand pare, j'ai trouvé, y croissant naturellement, le bois-joli, Daphne mesereum ; Y'ail des ours, Allium ursinum; l'hellebore fétide, Helleborus fœtidus , et quelques autres plantes plus communes aux environs de Pa- ris. Les eaux de Bizy sont abondantes et d’une grande limpidité ; elles arrivent du plus haut du parc, et peuvent par conséquent être distribuées dans tous les endroits, soit des maisons, soit des jardins le besoin ou l'agrément pourrait les faire désirer. Une cascade dans le genre de celle de Saint-Cloud,

moins le, est remarquable Pac”

les grandes dimensions des pierrés formant les fla- ques d’où s'échappe l’eau pour se répandre en nappe sur toute la hauteur de la cascade : cette pièce.est encore en assez bon état, et il ne faudrait que peu detravail pour la nétalilins

Les potagers paraissent avoir été considérables: il sont actuellement en grande culture, eton n'en a conservé que les espaliers , qui sont beaux et bien garnis d'arbres. Dans le petit parc il y a de nom- breuses plates - bandes de fleurs, sur lesquelles on remarque. plusieurs beaux buissons de calicanthe

odorant, Calicanthus floridus ; plantés à nu dans le

br iyère merleur cest pas toujours d’une I “nouer Près du château se trouve une en. de

261

quinconce qui traverse l'entrée principale de la pro- priété : ce quinconce est formé de diverses espèces

variétés ss d' arbres d'agrément , exotiques et indi- gènes, parmi lesquels on remarque quelques beaux Xe hes 3 pavia jaune et rouge, Pa- via rubra et flava ; ; bêtre pourpre, Fagus purpurea; laurier-cerise , Prunus laurocerasus ; lazarero , laurier de Portipal, Prunus Lusitanicus; chène vert, Quercus ilex, et quelques autres, commesorbier des oiseleurs, épine double etrose, etc. En somme , et d'après les travaux projetés et ceux qui s’exécutent en ce moment, ce domaine, quiest déjà RS téressant , désienâte superbe.

Je revins par la petite route de Mantes à Sent Germain, etje ne trouvai aucune occasion de faire Mir 550 observations. agriculturales ou horticoles.

[AGCQUES.

- HORTICULTURE.. + | PLANTES POTAGÈRES. Ses te

FRAISIER DES QUATRE ses, DES ALPES , DE TOUS LES Mois. fragaria semper florens , Horru. ; Ico- sandrie polygynie, Lin. ; Rosacées de Juss.

Plante vivace, stolonifère, de pleine terre, que tout le monde connaît, et dont les fruits rouges sont généralement estimés comme les plus parfumés du genre. Cette espèce a une variété à fruits blancs ; elle a encore une autre variété sans coulans ou filets, qui produit également toute l'année.On connaît cette dernière sous le nom de FRAISIER DE GAILLON, Fragaria

semper florens : Var : E fflagellis. Cette variété, trou-

262 vee par M. Lebaube à Gaïllon , il y à peu d'années; ? a les fruits rouges ; elle à une sous - variété fruits blancs, due à M. Morel de Vindé. Celle-ci est propre à faire des bordures le long des allées. L'espèce à" eoulans étant plus productive , ne seule le sujet de cet article.

Pour obtenir du fraisier des Alpes le produit qu’on a droit d'en attendre, il faut le cultiver dans ‘un earré divisé par planches, afin de pouvoir Far- rosér amplement toute l'année, ce qui peut sealten trétenir une végétation vigoureuse et constante ; et hi permettre de produire des fruits jusqu'aux 5e- lées. Ayant remarqué qu'il est bien peu de jardins ce fraisier soit cultivé convenablement ; j'ai cru bien faire de ‘donner - ici sa sacultüre détaillée, afin ee

Hu cr "EE étatd'e LVL VALLE RLIRS

joué RE perdant t toute la belle saison, sans en manquer”

dans un temps, tandis que dans un autre ils en au- raient à profusion.

Pour atteindre un tel but, il ne faut pas conser- ver des planches de fraisiers qui aient plus de trois äns: Ainsi supposons que la consommation: exige trois planches , il faut arriver à en avoir quatre qui soient plantées chacune à une année d'intervalle , de facon que la plus ancienne ait trois ans et Ja plus nouvelle un an. Alors chaque année on plante une planche et on arrache les fraisiers qui ont eu trois ans. Sur cette donnée, ün ‘étabtit autant hes que les besoins l'exigent. semis est le procédé qui fournit les fraisiers ‘ik ee I faut commeñcer, $i l'on a déjà chez soi siers des quatre saisons, par choisir les plus es, que l'on laisse bien mürir; on les

263 œueillé seulement à la fin d'août époque oùil n'ya fraises bien franches, parce que celles qui-commencent à dégénérer donnent leurs fruits avant ce temps. Après les avoir eueillies, on les écrase dans un linge que l'on trempe successive- ment dans l'eau, en le.tordant ensuite agde “4 sortir tout le:mu I est bien débarrassée de toutes: les parties qu tituent la baie , on l’étend au soleil sure. pi Se pour la faire sécher; quand elle est suffisamment sèche, frotte le linge et on obtient la graine. Lorsque laré- colte d’un jour ne suffit pas pour le semis ‘que Ton veut faire, on peut conserver dans un vase conque les éeuisés cueillies, jusqu’à ce que l'on en ait assez, afin de les laver toutes ensemble. Pour arriver au but que je propose, il faut semer seulement ce a est nécéssaire pour chaque année ; car si i l'on se- our rs années ,- | pe espion, as OT 0 AE po D la semer dans nt pr bien labourée et terreautée ; on a soin de niveler parfaitement la terre. On sème le plus également possible la graïîne seule mêlée avec un peu de cendre ou sable sec; il faut se garder de l'enterrér avec une fourche tout autre oùtil. I suffit de répandre sur la planche un peu de terre ow sable que lon fait tomber également à l'aide d’un tamis. On peut même éviter ce soin en couvrant la planche d'une légère couche de mousse hachée, ou d'un paillis à moitié consommé provenant de débris æ vieilles couches. Le Si le semis est fait en bonne exposition et que Fon

264 donne un bassinage tous les jours, le plant lèvera en trois semaines un mois. Il est bon d’abriter le semis des rayons du soleil, soit au moyen de pail- lassons soutenus sur des perches, soit par tout autre procédé; ces abris seront ôtés lorsque le soleil ne donnera plus sur la planche , et pendant la nuit.

Lorsque le plant sera bon à repiquer, ce qui a lieu en octobre novembre, on le repiquera en pépinière comme nous le dirons plus loin, et on le mettra ensuite en place en mars ou avril sui- vant.

Pendant la première année di suffit de biner et arroser les fraisiers chaque fois qu'ils en ont besoin; Pat ne AE PT filets à mesure qu'ils t,etonen fait autant à l'égard des montans ou tiges qui doivent donner des fleurs. Ceci a pour but de ne pas épuiser les jeunes pieds par une ré- colte qui, dans tous les cas, seraït très-faible. Si cependant on voulait ébtenir quelques fruits, sur cette planche plantée de l’année, on cesserait, à la fin de juin, d'opérer la suppr ession des tiges flori= feres; et, à partir de eatse époae si arroserait

assidaiient: en conti les coulans :

de cette manière on aurait es fraises en août , épo-

que il est d'autant plus agréable d'en avoir, que

la fructification de toutes les autres espèces est e.

Pendant la seconde année on traitera les fraisiers

me manière, excepté. qu il ne faut suppri- mer r que les coulans ou filets, mais respecter toutes les tiges florifères. La suppression des coulans à pour but de conserver plus de vigueur aux pieds de fraisiers qui s'affaiblissent par leur production ; et

265 d'empêcher la confusion qu'ils produisent. sur la 1e. Les arrosemens doivent être toujours don- s avec exactitude tous les jours ou tous les deux jours au plus tard.

PTS 5 A EE conduite pars rênes, si ce n'est qu’il faut conserver assez de coulans pour planter une nouvelle planche, si au lieu de semer on préfère employer. ce mode de reproduction, dont nous parlerons tout à l'heure. F

Chaque année, après le mois de mars, mn les fraisiers ont été binés et débarrassés de Jeurs coulans, il faut couvrir la planche d'un ou ; de terreau. Quand la floraison commence on éterid encore sur toute la planche une couche de mousse d'un pouce d'épaisseur ; on a soin de la répartir bien également ] jusque auprès des pieds de fraisiers, en en relevant les feuilles pour ne pas les couvrir. Cette 0! Ent de conserver D à favo- raisiers Le 4 MR aises d'être sa-

la font les elles De atte de pe elles n'ont! jamais besoin d'être lavées avant de les servir sur table, et leur parfum se conserve intact. La mousse sera changée tous les ans, surtout lorsqu'elle est devenu trop brisée.

Si l’on voulait éviter les soins du semis, on peut arriver au même résultat en plantant chaque année une nouvelle planche avec les filets pris sur des an- ciens pieds. En supposant qu on cultivât déjà des fraisiers , on arriverail ainsi, en trois ans, à sup- primer toutes les planches qui seraient plus ancien- nes, et à ayoir quatre planches plus âgées les unes que les autres d'une année. À partir de cette époque,

266 on arracherait chaque année la planche qui aurait terminé sa troisième année, et on Ja remplacerait par une nouvelle, plantée avec les coulans recueillis sur ces fraisiers, et que l'on aurait conservés à cet effet, comme nous l'avons dit plus haut.

Pour avoir de beaux plants de fraisiers, il faut met- tre en pépinière, dans le mois de septembre, les filets recueillis sur les pieds de troisans. A cet effet, on laboure avec soin et l’on fume avec du fumier court le carré destiné à cette pépinière. On y trace des planches de quatre pieds de large , séparées par un sentier d'un pied ; on mivelle parfaitéihént chaque planche et Yon y étend un pouce de terreau; on Y trace des lignes longitudinales espacées de quatre pouces entre elles, et on repique sur ces lignes, un kun et à quatre pouces également de distance, les coulans de fraisier; on arrose cette pépinière au be- ‘soin et on supprime les filetset les tiges florifères. Ce plant , ainsi repiqué en pépinière , devient plus vi goureux et reprend plus facilement lorsqu'on Île plante-en place en mars suivant.

:HA cet eflet on prépare, comme nous venons de le dire, le terrain destiné à recevoir le plant ; on y trace des planches semblables. Sur chaque planche on trace quatre lignes : les deux des côtés à six pouces des bords, et les deux du milieu à un pied de distance des premières et entre elles. Les sentiers ar pied, les premiers rangs « des eee pu

| pie = - fraisiers seront plantés sur ces quatre aov où: quinze pouces de distance les uns

Lorsque Von a évité de repiquer le jeune Haut en pépins -on peut de suite le mettre en

e

367 place en mars de la même manière ; Mais s'il est faible, on pourra planter deux pieds SARA À TS Que l'on iploie mode du semis celui a

multiplicatio Hp coulans, une fois le plant en pres: à réie traitét pendant les trois années comme nous l'avons dit pour le premier mode. 59

Par la disposition donnée aux planches , ‘ilest fa- cile de faire la cueillette des fraises ‘sans marchér au milieu des fraisiers , ce qui est un avantage ; car le piétinement bat la terre, dérange la mousse et fait perdre le fruit qui se trouve écrasé En cueil- lant les fraises , il faut avoir soin de le faire aveé le pédoncule et le calice. Non-seulement cette mañière est plus conforme à la propreté, mais encore il'eñ résulte que la plante est débarrassée de parties ver- tes qui continuent à absorber une portion de sève, et nent par cela à l accroissement et à à la fructifi- 1 des nouvelles ti

tiges, qui di pH re fraises ue "se

Cette espèce de fraisiér produirait sans doute des fruits toute l'année, si les gelées ne venaientpassus: pendre la floraison en détruisant les fleurs, quai y sont très - sensibles. On s'apercoit-qu'unié fleur de fraisier a été gelée lorsque son disque devient noir. Les amateurs que quelque dépense de plus n'arrête pas > peuvent s’en procurer pendant la saison rigou- reuse par le moyen des bâches, des serres tempé- rées et chaudes, en les tenant en pots ou me 0 tant à nu dans une couche.

268

Pour empoter les fraisiers, on choisit, vers le commencement de septembre, les plus beaux des jeunes pieds repiqués au mois de mars précédent. On remplit les pots avec de la bonne terre de po- tager, mêlée par moitié avec du terreau de couche; on plante et on arrose; on tient les pots à l'ombre jusqu'à leur entière, reprise, et on les enterre en- suite dans une planche exposée au midi. On a soin de les arroser au besoin et de couper les coulans et lestiges à fleurs jusqu’à la fin de septembre. A cette époque on ne supprime plus que les coulans ; à l'approche des premières gelées on garantit les fraisiers au moyen de panneaux, si l'on ne veut pas encore les rentrer dans les serres. On finit enfin par placer ces pots sur des tablettes , dans la serre, le plus près possible de la lumière, et on arrose chaque fois qu’il en est besoin.

Si l’on avait des bâches disponibles, on pourrait planter les fraisiers à nu dans la terre, à un pied de distance les uns des autres , en les traitant de la même manière.

+ On peut enfin mettre des chässis sur les planches de fraisiers en pleine terre qui ont deux et trois ans. Ces fraisiers devront être arrachés après qu'ils au- ront donné leur récolte ; il faut aussi, comme pour ceux en pots, supprimer les coulans et les tiges à fleurs; celles-ci seulement , jusqu’au moment les fraises en plein air vont cesser de produire. Lorsque les gelées deviennent intenses, on entoure les chäs- échauds et on couvre les panneaux avec des sons... On donne de l'air autant de fois et aussi emps que le temps le permet, et on arrose

4 Le

it lor e la terre est sèche.

Les vers blancs sont un fléau pour les fraisiers, dont ils dévorent les racines; et dans les années ils sont abondans , presque tous les fraisiers en sont atteints. Malheureusement on - ’a scie sabre bon moyen à opposer à cet i secouer matin et soir tous les arbres son dübééh, tant que les hannetons se montrent, et de ramasser ceux qui tombent pour lés brûler datis une espèce de braisière couverte ; car si lon fait cette sp à feu découvert, une Bride ESS s’éc Jacquis aîn

GT ST Ar: 32 Pomme de terre sauvage.) :: HAS à

M. Vilmorin a recu d'Amérique, il y a deux ii; des tubereules de la pomme de terre sauvage: L'année dernière il n'en donna quelques-uns gros au plus comme une noix, mais seulement plus ar- ! Font is Ces era produisirent. sais ‘été de j6 iétfeu s blanches d’une odeur assez agréa Les tiges ne vent qu la hauteur d'un pied, « les feuilles sont plus petites et plus velues que re les espèces cultivées ; ‘mais en revanche les fleurs, d'un blanc pur, sont beaucoup plus développées. Cette plante, si recommandable par les nombreuses variétés utiles qu'elle a fournies à l’économie do- mestique , peut encore être employée pour l'orne- ment des parterres. Jusqu'à présent elle m'a pas encore donné de graines, maïs elle se multiplie par- faitement par ses nombreux tubercules. On les re- lève à l'automne, et on les conserve dans un en- droit abrité contre la gelée. Ils peuvent au reste

r facilement hiver en terre, s'ils y sont plantés Eee profondément. Pépin.

270 © JARDIN FROFTIER

ERAMBOISIER. A GROS FRUITS NOIRATRES , Rubus penis Lin, var : Atro-nigra. (Voyez la planche, et. pour les caractères génériques, page 314 de ce journal, année 1832-1933. ) a Cette variété est cultivée depuis quinze ans à

Montreuil, Bagnolet et Charonne, près de Paris 5

elle est connue sous le nom de Framboisier- - Papi

parce qu elle a été introduite et cultivée pour *

première fois par M. Papier , cultivateur et adjoint

au maire du Grand-Charonne. Elle porte encore le nom de grosse-noire, à cause. de ia teinte noirâtre que prends son fruit lorsque la maturité est RTE ta Ses iges t bisannuelles, hautes de quatr Role partant tous les ans du ut des racines et Pelevant sans aucune ramification ; feuilles ailées à trois ou cinq folioles d’un beau vert en dessus, et comme argentées en dessous , dentées et velues; tiges d’un jaune blanchâtre uillonnées. Fruit en bouquet, à pédicelle peu al- longé gros , presque rond, rouge avant la parfaite maturité, après. laquelle | devient vdicite, Il.se détache cils lorsqu'il est très-mür; ce qui doit engager à le cueillir un peu avant. Ce fruit est excellent et a une saveur agréable et très prononcée, ce qui le fait rechercher par les confi-

a rqué que cette variété produit un tr | its trois. semaines un mois. après les

1 naissent Sur de. irneies sor- ‘du collet des tiges d l'année

271 précédente et qui ont fructifié. Cette fécondité > qui n'existe toutefois que sur un petit nombre de sujets, n rase mie sg dngté de Poonen la jouis- sance de ces fruits.

J'ai observé. que Les i tons ‘tiges qui. Pi Eee M fruit dans l’année , partent ordinairement du collet des tiges faibles et languissantes ; dont elles. ab- sorbent bientôt Ja sève à leur profit : ce qui les met en état de produire. Cette. observation. m'a donné à penser que l'on pourrait probablement prolonger la fructification des framboisiers. Pour cela i— rait sans doute de couper à deux ou trois. pouces de terre, et dès le mois de janvier, les tiges de l'année précédente; et de ne tailler qu'en avril les nouvelles que cette opération ferait naître. On re tarderait ainsi la floraison, et conséquemment on

ARR des framboises plus tard ; ce qui piematr Sd pie.

maturité des fruits afin d' en. jouir avant l'époque naturelle , il n'y en a pas moins à la retarder; par ces moyens réunis, on pourrait parvenir à en jouir toute l’année. Au surplus, je n'ai pas essayé le pro: cédé que j'indique : c'est une idée que j'émets, en invitant Let les amateurs à en Soir. Fexpé- rience.

: On cultive ! encore dans les me -"p08i$ mais well sotlitiont depuis quelques années, une autre. Va- riété dont le fruit est plus long, d'un rouge moins foncé ; et porté paf. des pédicelles plus allongés. Quelques cultivateurs la préfèrent, parce qu'elle est

272 plus facile à cueillir que la précédente, en ce qu'elle ne se détache pas comme elle de son calice ; elle est effectivement plus douce et peut-être meil- leure pour la table , mais elle n’est pas aussi parfu- mée , et sous ce rapport elle est moins estimée des confiseurs.

On regarde en général comme de peu de valeur les produits du framboisier. Cela n’a rien d’éton= nant, car on le voit dans presque tous les jardins planté sur le sol le moins bon, à l'exposition sou- vent la plus défavorable , et ne recevant d'autre soin que la taille, lorsque encore ellé n’est pas ou- bliée. Il reste dans un état de langueur qui l’em- pêche de donner de beaux fruits, et il finit par être arraché à cause de son peu de produit, “Si Ton veut que les framboisiers occupent utile ment le sol et produisent de belles framboises » VoiCi comment il faut les cultiver. Dans le terrain qu’on destine à les recevoir, on trace, à quatre pieds et demi les uns des autres, des rayons de dix à douze pouces de large sur huit pouces environ de pro: fondeur. La terre sortie des rayons sert à former

re eux un ados ; comme on le fait pour la vigne et les asperges. Après avoir en novembre, ou en février et mars, fumé et labouré le fond des rayons, on y plante, à demi-toise de distance, trois pieds de _ framboisiers que l’on choisit beaux et bien enracinés.- Ces arbustes sont plantés en triangle, à six Tun de l'autre , afin de former touffe, Chaque fois

que lon faconnera les framboisiers, on les rechaus-

À l'automne de la deuxième année et à tous _ les automnes suivans on les déchaussera, tant pour

les nettoyer des mauvaises herbes que pour sup-

273

primer les traces inutiles. On ne laissera jamais que sept à huit tiges à chaque toufle, espacées de quatre à six pouces. La terre provenant du déchaus- sement des pieds est jetée, en la retournant, sur un ados, pour y passer l'hiver , tandis qu’on péced sur l'autre celle qui est nÉbSéddire à rechausser. On fume tous les trois ans, et pour cela on répand le fumier dans les rayons en automne ou en hiver, après avoir déchaussé et nettoyé les framboisiers ; on re- couvre le fumier avec la terre des ados. Au | mois de mars On casse coupe les vieilles branches, et on taille à deux ou trois pieds les nouvelles qui pr fructifier. En traitant ainsi les framboisiers, ét leur donnant pendant l'été toutes les facons que la terre exige pour être tenue nette et perméable aux in- fluences atmosphér iques , et arrosant même, sil est possible, dans les années trop sèches, on s’apercevra

tôt que leur produit n'est pas à dédaigner. On _ ainsi les framboisiers à Ja même place

terrain et (SE temps depuis lequel il n'aurait pas été employé à la même culture. Jacquix aîné.

PLANTES D'ORNEMENT. PLEINE TERRE.

IRIS. Lin. , Lamarck, PERSOON , Wuisp; Triandrie monogynie, Linnée; lridées, Jussreu.

Caractères génériques. Périgone à six divisions profondes, dont trois extérieures , grandes, étalées ; et trois intérieures , plus petites et redressées, sta-

Jorx 1834. 18

274 minifères. à leur base; style court, surmonté de trois stigmates grands et pétaloïdes, oblongs, pen- chés surles étamines, creusés antérieurement d’un sillon longitudinal.

lus À Trois FLEURS , Flambe à trois fleurs , /ris tri- flora ; Barsis Miscell. ; Renouté Lili. , tab. 481 ; Wizzpenow. ( Voyez la planche. )

Racine fibreuse ; feuilles engaînantes , linéaires, glabres, d’un vert violâtre à la base et au sommet, un peu tordues sur elles-mêmes, très-pointues, hautes de dix-huit à vingt-quatre pouces ; tige ar- rondie ou très-peu comprimée, glabre , d'un violet pourpré , haute de douze à quinze pouces , portant à son sommet une spathe à deux parties, longue de trois pouces et de même couleur que la tige, ren- fermant ordinairement trois fleurs , portées sur des pédicelles plus longs que ses divisions.

Les trois divisions extérieures sont grandes , spa- thulées, d’un beau violet pourpre au sommet , mar- quées de quelques points blancs à la base, de brun et de jaune sur la partie la plus étroite ; les trois intérieures sont lancéolées , redressées, un peu on- dulées, et d’un beau violet presque uniforme; les trois stigmates sont d’un violet pourpre , échancrés au sommet, dentés sur les bords et papilleux à la surface supérieure ; l'ovaire est vert et à trois angles

obtus R

. Gette jolie plante est originaire d'Italie, et a été introd uite en Angleterre en 1816; je l'ai vue à Pa- our la première fois en 1830, et depuis cette

oque nous la cultivons sous châssis froid, Elle

275 pourrait passer l'hiver en plein air, à bonne expo- sition , en lui donnant quelques couvertures. On la multiplie par la séparation de ses touffes. Elle fleu- rit fin d'avril et commencement de mai, étant cul- tivée sous châssis , et un sréarnié tard en plein air. jrt 2391; JAGQUES

"ei

Noté sur 22 tata En 1831 je semai plusieurs espèces de. ük Jris lutes-

entre autres celle nommée, par Ÿ

cens. Cette plante a beaucoup de rapports avecT Zris pumila, et le seul caractère qui les distingue est dans la longueur du tube de la fleur , plus court que la spathe dans la première , et al: long qu'elle dans la seconde, Quoique ce caractère soit peu appa= rent au premier coup d'œil, il est cependant plus ant. que celui tiré de la couleur de la fleur, et «valu Je nom à gets ppte, Ypiekssp: mproi. se

Les graines que j'avais semées epreutompe Jerè- - rent au printemps, et, au mois de. -mars je séparai la potée en trois parties, que je plantai en pleine terre, dans une planche se trouvaient quelques autres espèces du même genre et, pour la plupart, provenues également de semis, Cette année, dès le mois de février, déjà quelques hampes florales se montraientsur chacune de mes toufles, et j'attendais impatiemment la floraison, quand les contre-temps et les gelées du mois de mars détruisirent les fleurs tropayancées. Enfin, dans les premiers jours d'avril,

quelques boutons qui avaient échappé s'épanoui- rent , et j'eus le plaisir d'avoir deux individus dont les fleurs, d’un violet pourpre, différent en outre

276 de leur mère, VZris lutescens, par quelques carac- tères que je vais énumérer.

IRIS JAUNATRE, VARIÉTÉ A FLEURS POURPRES; ris lu tescens, Var. purpurea. Feuilles en touffes assez ser- rées , linéaires, engaïînantes et ensiformes, hautés de six à huit pouces, larges de cinq à six lignes, d’un vert un peu glauque; hampe simple, cylindrique, munie de trois à quatre feuilles semblables aux radicales, et à peu près de la hauteur de la spathe, qui s'ouvre en deux parties pour laissé sortir une fleur dont le tube est plus court que ses divi- sions ; le limbe, comme dans toutes les fleurs de ce genre, s'ouvre en six parties, dont les trois exté- rieures , renversées en dehors, sont d’un violet pourpre foncé, et comme velouté sur la lame ; lon- glet a quelques légères stries blanchâtres et une raïé barbue jaunâtre; les trois intérieures sont redre$* sées , rétrécies en onglet étroit à la base, le limbe d'un beau violet pourpre, obtus et un peu ondulé sur les bords. Les trois stigmates, d’un violet pâle, sont près de moitié moins longs que les pétales, fendus au sommet , et denticulés sur les bords.

En somme, pete fleur est jolie et très-remarqua- ble, et, ini l'état je viens de la décrire, elle diffère de son type , non-seulement par la couleur de sa fleur, mais encore par la hauteur de sa hampe

_ et de son feuillage, et se rapproche de Vris un _ garica. Toutefois les hampes et les fleurs sont Fe ‘hautes que dans cette dernière. | Les fleurs, qui ont conservé la couleur du type» oup de Dr avec l’/ris flavissima , dont ne dif que par leur nuance un peu pâle. et par ke feuilles un peu moins larges. Il est

it DE

EE

277 donc certain qu'en s’occupant du semis de ce beau genre, on obtiendra un grand nombre de variétés, et que plusieurs plantes , regardées jusqu'ici comme , seront forcées de venir se ranger comme variétés sous un type commun, qui du reste sera probablement toujours difficile à fixer. Jacques.

Mucuer, ou Lis DES VALLÉES, Convallaria maialis. Cette plante , de la famille des asperges, a le dé- faut de tracer beaucoup, sans cependant épuiser la terre, et cette circonstance empêche un grand nombre de personnes de la cultiver. Voici un pro- cédé qui obvie à cet inconvénient et me réussit très-bien depuis long-temps. En automne, on plante six à huit pieds de muguet dans un pot de six pouces de diamètre, que l'on remplit de terre sablonneuse ou de celle de bruyère. Après avoir

sposé ainsi le nombre de pots que l’on juge con-

ger, sous ‘quelques arbres ou buissons, ou enfin le long d’une haïe et même d’un mur au nord; on les y laisse sans autre soin jusqu'au moment de la flo- raison. On retire alors les pots, pour les placer dans les endroits l’on veut jouir de la fleur. Lorsque celle-ci est passée, on replace les pots ils étaient

d’abord. On peut laisser ainsi les muguets dans les mêmes pots sans en changer terre pendant plus de dix ans. Après quelques années, les jets ; qui se trouvent obligés de tourner autour du vase, se met- tent tous à fleurir : ce qui représente alors une véri- table botte de fleurs. Les variétés à fleurs roses et à feuilles rubannées ont encore le mérite, après la

278 floraison , de se charger de graines rouges qui font un joli effet ; la première surtout , dont les épis de fleurs sont du double plus longs, offre aussi bien plus de graines: J'en cultive une variété à fleurs très-doubles, dont les épis et les fleurons ressem- blent à ceux de la jacinthe double. Léon.

SIGALINE A AIGUILLONS. Parkinsonia aculeata. Lis. M. Poiteau, dans le Numéro d'avril 183r dela Revue hôrtibote, dit que cette plante, qu’on/sètme chaque printemps au Jardin des Plantes et dans les principaux établissemens horticoles de la capitale et des environs, se conserve rarement deux avs, parce que le plant périt ou fond pendant l'hiver a suit le semis. Il conseille en conséquence, à

l'exemple des cultivateurs belges, de mettre les jeu- nes parkinsonïa dans la tannée d’une serre chaude lon entretiendrait pendant lhiver une tempéra- ture élevée, en s'opposant, par tous les moyens possibles, à humidité : « Une fois les jeunes plantes, dit-il, sauvées du premier hiver, leur bois prend assez de consistance pour résister beaucoup plus facilement à l'humidité du second hiver, et bientôt elles peuvent être traitées comme les ges ordi- naires de serre chaude. »

: L'avis de M. Poiteau serait da de cultiver les parkinsonïa en serre chaude, ainsi qu'on le fait depuis ong-temps, malgré qu'on ait beaucoup de peine à les y conserver pendant l'hiver, et qu'ils y eurissent rarement. Voici deux faits récens que

ec servis devoir faire connaître ; parce qu’ils tendent

à prouver la rusticité de ce végétal et la possibilité de NP ner terre à l'air libre.

279 M. Eyriès, du Havre, envoya, l'automnedernier, au Jardin s Plantes un pied de parkinsonia dans de l'état parfait de végétation. Il avait une hauteur de six pieds, et-un port fort élégant par ses ne de ramification , alternes, grêles , et d'un vert glauque , et ses petites feuilles d'un vert cen- dré. Cet arbuste a passé l'hiver dans le tamboür d'une serre la température est descendue à zéro; cependant sa végétation n’a pas discontinué , et il se trouve maintenant dans un état. parfait * 4 gueur et de santé. DEA 0 Pendant l'été dernier , j'ai planté en pleie terre, à la fin de mai, quelques jeunes pieds de cet ar- buste, shtnais de graines semées au mois de mars précédent. Ils avaient quatre à six pouces de hau- teur, et je me suis contenté de les protéger avec . une cloche pendant les premiers jours de la plan- tation ; “he ES suivant ils avaient atteint dix- huit deux pieds. Ils ont passé l'hiv Tr sans cloches ni couvertures, et j'ai s, en dé- cembre et janvier, que leur végétation n'avait pas discontinué. Au moïs de mars ils avaient déve- loppé des bourgeons d’un pouce à dix-huit lignes; mais les froids survenus du 18 au 23 du même mois ont gelé leurs extrémités, et Ja mortalité ga- gnait peu à peu lorsque je pris le parti de les ra- battre à trois ou quatre pouces : aujourd'hui ils repoussent même du pied, et la végétation a re- pris une activité qui assure leur conservation. it suryenu à cette plante ne doit pas sur- prendre, car un grand nombre de végétaux qui passent pour beaucoup plus rustiques, et dont l'ac- climatation est ancienne, ont eu les sommités des

280

rameaux , et même les branches, atteintes par cette gelée. Cela à eu lieu surtout sur les plantes des cli- anats plus chauds que Île nôtre, et dont la végéta- tion plus hâtive s'est trouvée encore excitée par la douce température de l'hiver; il a même fallu en rabattre plusieurs jusque sur le collet des ra- cines. Parmi les végétaux qui ont ainsi souffert, je peux citer les Fuchsia, le Jasminrum heterophyt- lum, V Acacia Julibrisin , les Morus multicaulis jän- termedia, et autres du même genre, les Celtis st- nensts et Mississipiensis, le Melia azedarach , Ÿ Acer neapolilanum , Y Hortensia opulifolia , Ÿ Eccremo- Carpus. scaber, et plusieurs autres plantes vivaces exotiques dont les nouvelles tiges avaient acquis de six pouces à un pied de développement.

Je pense donc que l'on peut cultiver le parkin- sonia en pleine terre , et je rendrai compte plus tard de la manière dont les jeunes pieds que j'ai cités se seront comportés, mon intention étant de suivre cette expérience. Pépin.

ORANGERIE.

PELARGONIUM, Arr. ; Monadelphie heptandrie, - Lin.; Géranices, Juss.

. Caractères génériques. Calice à cinq divisions, dont la supérieure se termine en un tube capillaire et nectarifère ; cinq pétales irréguliers; dix fila- Mens inégaux, dont trois ou cinq stériles; cinq cap- ‘es monospermes, prolongées en arêtes barbues en dedans, et se roulant en spirale lors de la matu-

281

PÉLARGONIER 1s1DOR ; Pelargonier isidorianum , Hort. 4 Loses la planche.) _Pla : Pa ES CS dé" L PERTE ! PP

lobées à cinq divisions également | dentées , presque glabres , semblables à celles du platane;

longs de trois pouces. Ombelles de fleurs nombreu- ses , formées de cinq à sept, ayant deux pouces de diamètre , et d’un beau rouge cardinal; les deux pétales supérieurs sont d’un rouge plus foncé et velouté; ils sont striés de noir avec des macules de même couleur. Ce pélargonier a le coloris le plus vif qui ait encore paru.

Il commence à fleurir dans les premiers jours d'avril et continue jusqu'en septembre. Les fleurs n'ont produit jusqu'alors aucune graine. On le cul- tive comme ses congénères , en le tenant en hiver sur les tablettes de la serre tempérée, près des jours. On le multiplie de:boutures qui sonne en difficilement.

Il a été introduit en France en 1853. EEE

CHORYSEMA, Lasizz.; Octandrie monogynie, Lix Légumineuses , Juss.

Caracteres génériques. Calice à deux lèvres : la supérieure bifide, l'inférieure trifide ; corolle papil- lonacée, à étendard échancré, presque orbiculaire ; style court en forme de crochet; stigmate oblique, aigu; légume oblong, ventru, uniloculaire, poly- sperme , Cséaaile ou presque sessile, contenant plu- sieurs graines presque globuleuses.

282

CaorysÈème D'HENCHMANN, Choryzema Henchmanni. (Voyez la planche.)

Cette jolie plante ne ressemble à aucune autre du genre, ni par son port, ni par le coloris de ses fleurs. Tiges presque ligneuses ; feuilles lineaires , d'un vert brun, disposées assez confusément autour de la tige, quelques-unes ternées; les jeunes pousses de l’année velues. Fleurs disposées en spirale autour des rameaux, très-rapprochées les unes desautres; calice velu ; aïles un peu réfléchies et rapprochées, d'un pourpre foncé; étendardun peu échancré, d'un rose violet, avec son onglet jaune.

Cette jolie espèce, que nous avons recue de Bel- gique, elle commence à se répand re, est proba- blement , comme ses congénères ; originaire de la Nouvelle - Hollande. Elle est d’un effet charmant par l'abondance de ses fleurs et l'élégance de son port, et peut être classée parmi les plus belles plantes de serre tempérée.

On la cultive en terre de bruyère en l'arrosant modérément, et on la multiplie de graines ou de boutures étouffées. Il lui faut la serre tempérée ou une bonne orangerie éclairée. Nous pourrons en livrer au commerce à l'automne prochain.

Ceis frères.

283

Ticrinre nie. Tigridie Herberti, Bot. Mac.; Cypella Herberti , Bor. Mac., 2599; Lounox, Hort. Brit., ed. 2; Monsdelphie triandrie , us lridées , Jui

Racine tubéreuse rod Émluluts dtalirans feuilles engaïnantes, glabres, très-plissées , longues de cinq à neuf pouces , pointues, mucronées , très- entières sur les bords. Du centre de ces Dale s'élève une tige cylindrique feuillée, noueuse, gla- bre et faible , haute de dix-huit pouces à deux pieds, portant : à son sommet trois à quatre petits rameaux terminés par des spathes vertes, monophylles et con- tenant chacune une ou deux fleurs à tube nul; limbe ouvert ‘horizontalement et divisé en six parties,

trois extérieures sont élargies à à la base et

Y forment 1 coupe ; leur milieu est un peu rétréci let e

pointe particulière ; ©

jrs

hées aussi par une petite pos rot ment cr eusées en got striés de pourpre à L'Histésiour: Au édités téois dries réunies , à anthères plus longues que le style, qui est terminé par trois stigmates bruns à quatre ap- pendices, dont les deux latéraux penchés en bas, les terminaux droits et écartés ; fruit ou mr. courte, obtusément triangulaire…

284

Cette plante, originaire de Buenos-Ayres, fut in- troduite en Angleterre en 1823; je l'ai recue en oc- tobre passé de M. Louis Parmentier, amateur riche et zélé à Enghien (Belgique), et quoique la bulbe fût petite et dans un pot d'à peine deux pouces, jeus l'avantage de jouir de sa première fleur le 10 mai de cette année. Comme ses congénères, cette fleur s'ouvre vers huit heures du matin et se ferme vers six heures du soir ; on la cultive en serre tem- pérée ou sous châssis, et on la multiplie de caïeux et de graines, qu’elle mürira probablement.

Üne des nouveautés les plus remarquables de ce printemps est tredit un lilasobtenu par M.Ca- muzet , chef des pépinières du Jardin des Plantes de

aris; je dis obtenu par ce zélé cultivateur, quoiqu'il soit figuré dans un ouvrage anglais sous le nom de Syringa jostkea, et qu'il soit, je crois, indiqué comme ayant été obtenu en Allemagne; car je pense que, soit simultanément, soit à diverses époques, deux cul- tivateurs différens peuvent trouver ou obtenir cha- cun de leur côté une plante ou arbuste parfaitement identique. Du reste, c'est un arbuste très-curieux et qui n'a que bien peu de rapports avec le lilas or- dinaire. Les jeunes rameaux sont érigés, glabres, et d’un beau vert; feuilles opposées, pétiolées, lan- céolées, pointues aux deux extrémités , entières sur les bords, presque acuminées au sommet , glabres et vertes en-dessus, blanches en--dessous , à nervure

2. SR à PR 15

* etroc.cen: LIL

; yrse ux, d'un beau violet ou lilas foncé; le tube ndbuliforme ; à limbe à quatre parties peu

es et restant droites ; deux étamines sessiles

dans le tube, un style plus court que celui-ci, à

| 285 stigiate renflé; les fleurs, d'une odeur douce et ès-agréable, se sont épanouies à peu près à la même époque que celles du lilas commun. C'est tout ce que je puis dire de ce beau, rare et singulier ar- buste, en attendant que notre confrère Camuzet veuille bien publier une histoire et une description plus complète de ce curieux végétal.

Iris DE BurE, Zris Buriensis. Ce nom est celui de l'amateur qui l'a obtenue; je l'ai vue, envoyée au Jardin des Plantes sous la même dénominatio notre collègue M. Lemon. Je l'ai obtenue il y a ou sept ans de M. Blondel, pharmacien en chef des Invalides, qui lui-même le tenait de son auteur il y avait déjà plusieurs années. Ayant eu l’avantag de voir ce dernier il y a quelque temps, il m'a affirmé qu'il y avait plus de vingt ans qu'il l'avait obtenu d'un semis de l/ris plicata ; et, en effet, c’est de cette plante dont elle se rapproche le plus, mais elle est infiniment plus belle, et c’est la plus jolie que je connaisse dans ce nombreux genre.

Feuillage vigoureux de dix-huit à vingt pouces de haut, d'un vert glauque ; hampe rameuse au sommet , s'élevant de trente à trente-six pouces ; fleurs grandes ; les trois pétales extérieurs renver- sés en bas, d’un beau blanc et seulement bordés de stries pourpre violet sur les bords ; barbe blanche à sommet jaune; pétales intérieurs redressés et rapprochés , d'un beau blane et aussi bordés de stries comme lesextérieurs , mais seulement mieux marquées ; stigmates larges, pourprés , fendus au sommet et dentés sur les bords; odeur douce et très-agréable : fleurit en mai. Cette plante, aussi

+ 286 rustique que la plupart de ses congénères, n'est pas délicate sur le choix du terrain, et se multiplie febement par la séparation de ses touffes. JACQUES-

Je suis allé dernièrement visiter le jardin de M. Jacquin aîné, notre collègue , à Charonne, près de Paris. J'y ai vu avec intérêt un Fuchsia macro- stemma dont la figure a été donnée dans ce journal, page 218 (1832-35), qui depuis trois ans a passé l'hiver en pleine terre, et dont la végétation est en ce moment des plus vigoureuses. Ce charmant ar- buste, dont les fleurs sont si agréablement dispo- sées, ajoute encore à cet avantage un port assez remarquable, à cause de ses rameaux se dévelop- pant, horizontalement et s’inclinant insensiblement

vers. vers. la tige par le poids des fleurs et des feuilles : ce qui lui donne un peu de l'aspect du saule pleu- reur. Jusqu'à présent le Fuchsia gracilis, qui a résisté en pleine terre à tous les hivers depuis 1829, passait pour le plus rustique ; mais cette année il a moins, bien résisté aux intempéries de la mauvaise saison que le macrostemma, ce qui tendrait à prou- verquil est moins sensible au froid, quoique cepen- dant l'un et l'autre aient perdu leurs tiges, Les ama- teurs peuvent donc en planter de forts pieds à l'air bre, en ayant soin toutefois d'en conserver en oran-

le. ou sous châssis de j jeunes individus PHOYEBER

287 us plusieurs années. Ce fait est d'autant plus » que, cet individu est resté pendant plus d'un mois dans un magasin , à racines nues.

J'ai ah éga ement vu plusieurs plantes nouvelles de l'année née dernière, qui se trouvent dans ce moment multipliées en grand nombre dans cet établisse- ment. Je citerai parmi elles : .

Petunia phænicea , figuré page 380, année 1832- 1855, en fleurs depuis l'automne. NE

Salvia cardinalis figuré, page 120, année 1855-54.

Jasminum Wallitchuii. tnee SR.

Fuchsia macrostemma, ph y viens de parler.

Verbeña venosa, plante toute nouvelle, reçue d'Angleterre, et qui sera figurée incessamment dans ce Journal.

Eccremocarpus scaber , figuré page 5, Journal et Flore des Jardins.

Francoa SE set = ri à : à ET PT. NA PORT rot RS +2 Bit See RCE FETE be RASE 16 3 “#4 FO e0f à ë pe

Ulex europæus flore pleno ( ou Nepalensis de Noi- sette qui produit un très-joli effet dans les mas- sifs, il forme un buisson charmant. Cette espèce, qui ne donne pas de graines et dont le bois très- dur reprend diflicilement de marcottes, peut. être greffée en herbe sur l'Ulex europæus. Lin. (Jonc

me notre habile collègue, si connu pour sa belle collection de dahlias, n'a plus besoin, pour attirer les amateurs , que l'époque de la floraison de ces plantes soit arrivée ; il peut leur offrir d’autres végétaux dignes de piquer leur curiosité. Pépin.

288 : J'ai remarqué que toutes les plantations d'arbres et arbustes faites cette année au Jardin des Plantes, soit au labyrinthe , soit ailleurs, sont garnies autour du pied d'un lit de cailloux (silex) gros comme de petits œufs. Le but que l’on se propose dans cette opération qui rappelle le pavage des vignes de l'abbé Rozier, à Béziers, est sans doute de fixer au pied de l'arbre une hétaidité plus constante en s’op- posant à l'évapor ation , d'empêcher la terre de se durcir après avoir été battue par la pluie, et de permettre cependant à l'air atmosphérique de pé- nétrer suffisamment le sol moins tassé, Un autre avantage qu'on peut en espérer, est d’éloigner des racines de ces jeunes arbres la larve du hanneton ou ver blanc, en ne laissant pas à nu autour de cha- que plantation la terre fraîchement remuée que les femelles de ces insectes ne manqueraient pas de choisir pour y déposer leur ponte. L'expérience dé- montrera si ce procédé peut recevoir une applica- tion générale , ou si des exceptions sont nécessaires. DovErce.

ERRATA.

Numéro demars, page 156, ligne 2 les pétioles , lisez: les pétales. Numéro d'avril, page 194, ligne 25, Sisymbrium iris, lisez: Sisym- brium irio

Rage > 201, ligne 14 , Ellisia nyctalea, Lisez : nyct Page 201, ligne 15, Nemophila sara haselioïdes. De is ligne 34, fodia, Lisez : fedia

Page 204, ligne a1 , sida hastala ; lisez : hastata.

STE} aters

_ ERRALES v Sn ;

DE FLORE ET DE POMONE.

AMENDEMENS ET ENGRAIS+ StGees à 4 SE é LE Fes A

Influence du marnage sur les matériaux de Pengrais

Lorsque la marne a été extraite du sein de la terre et mêlée avec le sol, les alternatives plus ou moins = RER de, température re elle se trouve

réclamés par les ins des végétne adm k ‘de

cette substance, ne n'exclut pas la nécessité de fournir aux 77 es élémens qu'elles sont susceptibles de s assimiler,

= qu’elles puisent dans les détritus or.

produisant ces modifications, clechbté éd _ circonstances dans lesquelles:lesamatériaux- de Vengrais se trouvaient placés , et elle exerce sur leur action une influence marquée qu'il est utile d'in-

LE

diquer.

Dis les sol compactes, la prédominancé® de

l'alumine est considérable , les matériaux de l'én- Jonuuer 1834. 19

290 grais, envelopés, d'une couche de glaise imper- méable qui les soustrait à l'influence de l'air et de la chaleur, ne se décomposent qu'avec une lenteur excessive ; et quelquefois même, lorsque le vice du sol est extrême, ils ne paraissent passe décomposer en aucune sorte. Ils peuvent donc y être accumulés sans utilité, à moins de changer la constitution du sol par Fin de nouveaux élémens. Une pro- portion extrêmement forte d'un engrais pailleux produirait à la vérité, mais momentanément, d'heu- reux résultats, en détruisant la cohérence du sol, et portant dois toute sa masse la chaleur et l'air convenables; mais cet effet.cesserait.en totalité lors- que les matériaux de l'éngrais seraient affaissés, et comme enfouis au milieu d'une argile froide et com- pacte, La seule addition d’un avantage incontestable en. pareil cas est donc celle de substances terreuses propres à changer la constitution du terrain. C’est dans cette yue que l’on procède au marnage ; et cette opération placant les matériaux de l engrais dans des stances favorables à leur décomposition , il en résulte. qu'ils sont Imis à profit, et que la quantité Yen ayait d'accumulés produit un_effet utile.

Le Mmarnage à donc pour résultat, en échauffant les sols argileux et détruisant-leur compacité, de favoriser la décomposition de l’engrais , et de l'ap- Proprier aux besoins des plantes, On conçoit par-là NS destruction de l'engrais sur_des sols pareils "aat-pi 8 grande après qu'avant le marnage , il : est + e Re Le ee pas, de con-

ntreten RTE 27 selon ses besoins. En faire , les produits ne tarderaient | aient tels que ceux qu'on

291 obtient sur un sol bien constitué, mais manquant d'engrais: Quelques cultivateurs, ignorant cette 256 | que lamarne est un n engrais, £

en en tirant une les fumer; ils -ont demie que Le marne avait épuisé leurs terres,

pepe Le + PAS ne + avantages que ploi de leur donner: MAP

Dr EU | PTT nr + Er or 12, A } Le : L- des

sahitaiqu est un amendement'et noti: a nprais: elle modifie le sol, mais ne concourt pas à D ob | riture des: plantes, et son effét relativement à Fen- ; graisse borne à le placer dans des circonstances où! son action puisse avoir lieu librement. Du reste

+

elle n'opère pas une dissolution inutile de cet en

sv us N È WP luble, -cespasties:sé conéerveit sais déperditiont:

et les racines Dre rer a ‘besoin: Dans les sols de sable, l'effet du marnage relative- ment aux détritus organiques n'est pas moins avan tageux, quoiqu'il ne soit pas le même. Dans de tels sols, la fermentation de l'engrais ne ie de fixe et de: régulier; elle est active” sde srquand la saison est chaude et , parce que Je’sable-livre an passage fücile alair, a CRs- leuret x leaw, etique la réaction de ces élémens provoque: les décompositions les plus promptes. Quand! la-saison est sèche, au contraire, et que le sable est devenu pulvérulent, la férmentation ne tarde pas à se ralentir-et'à s'arrêter, parce qu'ellé ne

292 peut avoir lieu sans humidité, et que l'engrais se trouve totalement desséché dans un sable aride.

On voit que dans les sols de cette nature rien n’est plus rare qu’une fermentation modérée et telle que la végétation la réclame. Quand le concours des cir- constances est favorable, l’activité de cette fermen- tation est prodigieuse ; mais les plantes ne profitent pas en proportion, parce que l’engrais se dissout trop vite, et que ses principes, qui se séparent pour ainsi dire instantanément , s’exhalent presque en totalité dans l'atmosphère. Dans le cas contraire, c'est-à-dire quand | la saison est trop sèche, la fer- mentation n’a presque plus lieu ; et les plantes, qui auraient alors plus besoin d'engrais, souffrent -qui ajoute à ces graves inconvéniens , est que le sable , dont les particules sont vitreuses et impénétrables, n’est susceptible de se combiner en aucune sorte avec les matériaux de l’engrais m1 de les tenir en réserve pour les végétaux. De Ja Ja nécessité d'accumuler dans les sols de sable. te quantité prodigieuse d’ engrais ; parce que, à mesure qu'il se décompose, ses principes s’exhalentenabon-

ance dans l'atmosphère, et que les plantes n’en utilisent que peu.

C'est ce besoin d’une grande, quantité d'engrais dans des sols de cette nature qui leur a valu le nom _ de. sols dévorans; et c'est principalement pour re-

_médier à ce. vice; qu'on arecours. au marnage. , x Ja marne argileuse qu'il &ut employer dans s s semblable ajoute à la cohérence de leurs par- qui iso ément. laissent ssent trop d'accès ? à l'action 1r, communique en outre une, partie x : Eee. Len. résulte que

. 293 la décomposition de l engrais devient plus constante et plus régulière; ses particules, qui ont passé à à ‘état liquide, et que les plantes n’absorbent pas, se avec l'argile et la craie, et la végétation se développe avec une force i inconnue PERTE sur de pareils terrains.

Ainsi la marne se domi portes d'ané: manie éE- rente à l'égard de l'engrais selon qu’on l'applique sur des sols d'argile ou sur des sols sablonneux, puisqu'elle excite et accélère dans les premiers une fermentation qu'elle modère et régt e dans les seconds: Cette différénce d'action däns ces deux cas ne doit pas surprendre , puisque ce n’est pas marne que l’on emploie, et que le but du marnage étant d'obtenir un effet moyen, deux sols dont les caractères sont opposés ne peuvent acquérir de nou- velles propriétés qui les rapprochent, sans el un

.

de-ce que. Fautre acquiert

de craie. Ces derniers avi les sols sabl c humides et froides qui s'opposent à une fermenta- tion trop rapide, et modèrent la dons de l'engrais de manière à le rendre autant quel 058$ profitable aux végétaux. Pr Les effets salutaires et très-a Re “A marne produit , dans les cas ae ‘sur les ma- tériaux de l'engrais, sont peu sensibles dans les sols , dont elle modifie à peine Ja composition et dont elle augmente peu la fertilité. On peut dire,

HS rs

en résumé , que le marnage opère d'une manière

2 d'autant plus utile à l'égard de l'engrais , qu'il est plus avantageux pour Je sol lui-même, et que si son; action sur lui est peu sensible dans ke sols moyens, cest qu'elle est presque nulle aussi sur leur constitution.

Ces notions suffisent pour détruire le préjugé in- troduit dans quelques cantons par des cultivateurs ignorans , savoir : que Ja marne enrichit les pereset appauvrit les enfans. Elle n’a jamais produit unef- fet pareil ; elle modifie d’une manière avantageuse Ja constitution des.différens sols, et procure pen- dant vingt, trente et cinquante ans des récoltes ex- traordinaires. Mais Je sol n’est pas ruiné après pour

; il n'est que rendu à sa premiere stérilité, parce. que la marne a presque entièrement Rs » entraînée peu à peu vers les couches 1 etil est absurde. d'attribuer à la marne, après une action favorable pendant un long temps, une stéri- lité contre laquelle elle est le véritable préservatif. Nous conclurons donc en disant que le marnage bien fait.est l'opération la plus utile de l’agriculture, et qu äl ne peut l'être qu en employant une marne sent appropriée aux besoins du sol, .et-en ne, négligeant pas de fournir aux plantes , après son emploi, les engrais nécessaires pour soutenir et sti- muler la végétation.

Nous regardons enfin L'opération du marnage «comme essentielle, et c'est pourquoi nous Jui avons Consa plusieurs axticles, pour que le lecteur a bien juger. Nous pensons en avoir dit as- en établir la théorie « et éclairer les applh-

cul ee et si.quelque jour nous nous Hpons-encore, ce ne sera que pour exposer

sd des faits ns qui en démontrent cg cité. 2 98 CE: Marois

<'HROES La 29 - Sur le noir. animal.

| Dan: + rnal le Temps, du 26 mai, se ‘trouve un article Te on indique Ja quantité de noir animal à employer pour. faciliter la : reprise des arbres , et - notamment de la vigne ; on en dit autant pour les rosiers ; dahlia et pivoines. Je : ne révoque passe en doute que le noïr animalisé soit très ur griculture ; mais je ne pense pas du tout ut oi favorable aux végétaux dont il est ici on, et surtout les rosiers et les pivoines, sus dque cet en- gras ne peut convenir en aucune facon. Les cé- réales, les prairies naturelles, et les plantes de grande culture en général, peuvent très-bien prospérer par l'emploi de cette substance, mais elle ne peut être

cun FE pour Le peñe culture. PL CRT Duvaz, . hi R 7. tr Honric ao ri re Fe HO

pu rase <a

4 duge

J'ai vuil y a ullqiesi jours chez M. Billard; ; Pé- piniériste à Fontenay-aux-Roses , un appareil assez commode pour faciliter l'opération de la greffe.

Cet appareil, imaginé par ce cullivateur, Se com- pose-de la manière suivante. Un pied rond ; long de trois pieds et demi environ, garni, à sa pa inférieure amincie , d’une douille en fer assez poin- tue: pour être . facilement plantée dans le sol, sup-

| porte un disque en bois qui est fixé horizontalement

296 sur son extrémité supérieure. Ce disque en bois,

d’un pied de diamètre , fait l'office d’une tablette ; il est percé, vers son bord, d’un trou rond dans lequbl entre un vase en fer-blanc de forme cylindrique, et destiné à contenir les greffes soit avec ou sans eau. Au centre se trouve un fourneau mobile en cuivre dont la base ÿ est fixée par trois coulisseaux tour- nans, Ce Qui permet de l'enlever à volonté et de y assujettir solidement. Ce fourneau, exécuté é cuivre, se compose d’un cylindre formant la base, lequel a une porte par laquelle on introduit une lampe, et d'une anse en fer, garnie au sommet de sa courbe d’un crochet recourbé en bas, également en fer, qui sert à l'accrocher à l échelle lorsque l’on a occasion de greffer Sur un arbre élevé. Ce premier cylindre en recoit un sécond, > également en cuivre, qui ey adapte exactement et a pour destination de Servir de bain - marie. Dans ce dernier enfin se place une petite chaudière évasée dans laquelle on tient en fusion la cire à greffer. Le bain - marie a pour but d'empêcher cette cire de s'attacher aux parois de la chaudière ; ce qui pourrait arriver si elle était en contact direct avec la flamme de la lampe.

On conçoit que cet appareil , facile à transporter avec soi et à planter entre les aies, est d’un usage assez commode. À l’aide de la lampe que l’on tient allumée , on entretient la cire à greffer dans un état

_de. fusion convenable > sans être contrarié par le

297 dont on a besoin, offre encore asséz de place pour y déposer le gréffoir et autres petits objets qui gr vent être utiles en pareille circonstance.

Je pense que MM. Arnheiter et Petit, à qui M: Billard a LE son modèle, ont exécuté de ces Obs ti | pol d pi 5

sérvalions sur estruction de quelques animaux

utiles à “horbeihess Dos

Ce n'est pas sans éprouver toujours. SRE pénible que j'ai vu détruire des animaux dont l'exis= tence nous est pour ainsi dire nécessaire... Mais l'ignorance , les préjugés ou le caprice font péri un grand nombre d'individus qui rendent cependant des services réels à l'horticulture. Il est vrai que

ués=uns ont une physionomie peu agréable ; hrrinier pes la mort qu'on Jeur donne.

VS

reconnaîtrons que parmi eux il'tu est qui méritent notre protection.

Le crapaud, par exemple, FR le nom tes ei une insulte , est détesté, poursuivi et détruit aus sitôt qu'il se montre. Si lon interroge les personnes awquelles il cause tant d' horreur, elles 2e ge assurément qu'il jette du venin; il n’y a point d'ex ple que quelqu'un en ait été incommodé ; mais le p est }à. C’est un animal immonde; ceci n’est pas plus vrai, puisqu “il vit souvent dus, l'eau. Il mange les rraest cela est également faux ; mais,

Ü &

298 nimporte , il est décidé qu’il doit périr, N'est-ce pas la fable du loup et de l'agneau ? Voici cependant la vérité, Le crapaud n’est nullement malfaisant ; al ne nuit à rien, et l'horreur qu'il inspire est le ré- sultat de la prévention; ilest timide, et si peureux qu'aussitôt qu'il se sent touché il se gonfle , reste immobile, et semble ne plus respirer. En l’obser- vant long-temps et avec soin, je suis parvenu à m'assurer qu'il ne se nourrit que d'insectes, et no- tamment de petits scarabées et de fourmis. Il n’est guère possible de se faire une idée juste-de la quan- tité de fourmis qu’il avale journellement. J'en con- clus que le meilleur moyen-de se débarrasser de ces insectes est de conserver les crapauds, On lui re- proche de manger les fraises; cependant j'ai cultivé des fraisiers très en grand , et je n'ai jamais trouvé d'indice qui puisse appuyer cette assertion, car il n'aurait certes pas emporté la fraise avec son pédon- cule. Il est vrai qu’on en trouve blottis sous les touf fes, mais c’est dans le but de trouver de l'ombre et de se garantir du soleil, car il ne cherche sa nour- riture que la nuit et se repose dans le jour, surtout lorsqu'il: fait beau. En revanche il se promène lors-

qu'il pleut; c'est aussi le moment les limaces

sortentde leurs retraites pour dévorer nos semences: il s’en repaît alors facilement lorsqu'il les rencontre rampant sur la terre. C'est dommage que la nature luiait donné un aspect repoussant , car une douzaine eerapauds dans un jardin d’un arpent suflrait pour

barrasser des fourmis qui font quelquefois la dé-

* Mowdes propriétaires lorsqu'ils les voient grim- Per sue leurs pêchers on leurs orangers. On accuse à faux eelles. 1 de manger les feuilles de. ces arbres ,

; 11 SNS

Re nn es. Gb

car il est reconnu maintenant qu'elles ne voyagent

sur les branches c ae pour sucer la sève qui suinte

par les piqûres des D'Pieerons « et panalsee: qui s'éta- blissent su l

égétaux, de leurs déjections. On | LE SERRE étonné de voir s'é- tablir une fourmilière au pied d’un arbre à fruit ;

mais cela ne doit pas surprendre, Car les fourmis: comme tous les autres insectes, fixent leur demeure partout elles trouvent à se nourrir. Au reste , il est fort rare de les voir s'établir au -pied-d'un. arbre jouissant d'une santé brillante. Presque toutes les maladies qui apparaissent sur les branches. sont le résultat du malaise des racines; les pucerons , à la suite desquels on voit toujours les fourmis , n’atta-

uent jamais que les arbres souffrans. Les fourmi * J q

lières sont bientôt abandonnées lorsque les vivres mnquent , et c'est vraiment un BE F4 fnlireces

si LLC PRE

dans le nouveau pre re J'ai toujours cru distinguer deux espèces de cra- pauds: l’une d’une grosseur remarquable, habitant plus volontiers les jardins potagers , les parcs, ete; l'autre plus petite, et se montrant ordinair | dans les champs. Celui des jardins est solitaire , tan- dis que ceux des champs vivent en société ; nn ai trouvé jusqu’à vingt-deux réunis , et chaque femelle traînait après elle toute sa progéniture , enveloppée dans uné espèce de membrane. Je n'ai jamais rien vu de semblable dans celui des jardins , et je ne suis

+

300 pas assez naturaliste pour juger si la nature lui a donné un autre mode de reproduction.

Je parlerai encore du hérisson, qui, quoique doux, timide et nullement malfaisant, n’en a pas moins encouru la disgrâce des hommes. C’est à qui le dé- truira , et cela pour le seul plaisir de tuer ; car per- sonne , que Je sache , ne pourrait prouver qu'il com- met aucun dégât. Cependant on l’'accuse de monter sur les arbres pour manger les fruits, ce à quoi sa conformation s'oppose; on dit encore qu'il va se rouler sous les pommiers , et emporte au bout de ses piquans les pommes tombées ; qu'il mange le raisin, et beaucoup d’autres choses tout aussi in- vraisemblables et que l'ignorance seule a pu inven- ter ou croire. e RE - Le hérisson cherche, pour passer l'hiver, un en-

droit abrité du froid , soit au milieu des buissons,

d'une vieille souche, lorsqu'il se trouve dans une futaie. Il amasse et entasse une grande quantité de feuilles , et il se tapit au centre du tas » après avoir pris la précaution de fermer le mieux qu’il peut ouverture par laquelle il entre et sort. Il reste blotti en boule tout le temps des gelées; mais aussitôt qu'il fait doux il sort de son gîte, non pas la nuit, comme quelques-uns le prétendent, mais bien en plein jour. Il va chercher sa nourriture , qu'il mange à mesure qu'il la trouve, et que par conséquent il M€ rapporte pas à son logis , comme on l'a avancé: Il

mm - emps les Journees impérature douce, tandis que les nuits + Dans l'été, cgmme la nourriture est

RE

» 301

plus abondante, il peut bis. ne sortir que la nuit. Souvent aussiles LT à l'affût tuent un héris-

orsqu' a sort en hiver, il va does: ment parmi Fa pese herbes, dans les buissons touffus, et cherche les petits limacons jaunes, et ceux qui sont jaunes rayés de brun , dont il fait sa principale nourriture ; mais il ne Wéuiche pas aux gros limacons gris de muraille , et encore moins aux gros limacons blancs REC NE Probablement ceux-éi sont trop durs à casser, car il ne tire pas sa proie par l'ouverture naturelle de la coquille ; äl la casse à peu près à la moitié , et c'est par ce trou qu'il s'en empare. Une chose rénitiquales c'est qu'aus- sitôt qu'il a vidé la coquille, 1l la porte à un dépôt commun. Dans quelles vues? je l'ignore; mais ce . ° a à certain, et ce dont beaucoup de per- _sonnes pet Re se convie) ‘cest. que dans les

nc vidées , et on peut des hérissons dans le Voisihage

Si les habitans des campagnes, et notamment les vignerons, au lieu de détruire le hérisson | vou- laient le protéger, ils S'en feraient un anxilisire utile , et ne seraient peut-être pas obligés de perdre autant de temps pour ramasser et écraser les lima- cons dans leurs vignes. Le nombre: de ceux-ci di- minuerait insensiblement, tandis qu'au contraire c'est l'espèce du hérisson qui décroît. En effet , il est qu'il en soit autrement, cet animal ne fai- sant par an qu’une seule portée detrois à cinq petits:

Dans les les jardins clos de murailles, il y wde

.. Soi etsouvent des vignes, ilneserait pas indifférent d’en conserver quehjues ttes, pourvu qu'on leur ménageât une retraite ils pussent s’a- briter pendant l'hiver; car j'ai vu bien souvent que dès le mois de mai les jeunes pêchers et abricotiers étaient dévorés par les limacons.

Duvar, de Chaville.

JARDIN FRUITIER.:

A. |

VITIS. Lin., Jussieu, Lamarck , etc.; Pentandrie monogynie, Lx. ; Viticées, Juss. ; Sarmentacées, Dec.

Caractères génériques. Calice à cinq dents; cinq pétales, souvent adhérens par le sommet, s’ouvrant par À la base et se détachant comme une. eviffé; ; cinq étamines, style nul ; ; stigmate capité; baie à une loge dans la maturité, à cinq semences attachées ‘par un petit core ombilical, au sommet d'un-axe central,

Viexen'Arexanper. V'itis Jsabellæ: var. DR. Car. Auoerr , 1830-1831. (Voyez la PRO)

Tiges. et : vieux rameaux , couverts d’une écorce brii-et.se. détachant par lambeaux très-allongés ; jeunes Bu CESSE shbers à ma: ou. arti- aies:

ressemblant fait 1 celles d " d'Ku Eu: - épandant une odeur aussi agréabl#; fruits ;ros _ d'un violet noir et peu recou-

lant une odeur douce et agréable ; les se ou pepins sont gros; aplatis et cordif, et S'2iD °ù erS08: RES >!)

La floraison de cette espèce «€

maturité du fruit est longue à s'opérér@e, + en espalier, au midi , que sous le climat e E aris Re: doit cultiver eet TR afin d'obteniÿ ses Se PT bonne maturité. Il n’en sera pas de même dans le

midi de la France, déjà elle doit être multipliée,

MM..J 2e ogueva été fourni le vin mrle plus equis del M ir

F s nd a ouf Fa

fert Rae D à 6807 fe l'ai multiplié; « ét on le trouve aussi €hez M. Noïsette, : “qui me l'a procuré en 1825. M.-Lémon; à qui je l'ai commu- niqué ; l'a cultivé aussi avec succès, et ses pieds, cette année, promettent une assez abonidapté

celte. à er e | » 4 soc ec Le | SGILLA, Lin. on Ein;

lots por x mr de de es : à gr "ME, subulés, élargis à leur hase; un ovaire arrondi,

304

muni d'un style et d'un stigmate simple; capsule

pr vale, triloculare , graines un peu arron- dies.

SCILLE GAMPANULÉE A FLEURS BLANCHES, SCtla campa-

nulata : var. Alba, Horrur. (Voyez la planche.)

Plante vivace par sa bulbe solide, non écailleuse; feuilles lancéolées de dix à douze pouces de long, canaliculées. Hampe de huit à dix pouces, portant, en mai, une panicule de plusieurs fleurs d’un blanc pur, campanulées.

__ Cette variété, que nous avons reçue sous le nom indiqué plus haut, nous a paru mériter d’être cul- tivée en bordure ou pour orner les bosquets. Elle y

duit un joli effet, surtout si on la mêle avec son

= type, et les Scilla italica et amœna , dont les fleurs sont d’un beau violet, et même avec les deux va- _riétés la Sci//a peruviana.

. Ces plantes sont peu difliciles sur la qualité du terrain, quoiqu'elles préfèrent une terre franche,

douce et sableuse. On peut les laisser à la même place pendant plusieurs années ; cependant j'engage

les amateurs à ne pas le fre plus de deux ans,

parce qu'il est mieux de les changer de terre après

ce temps et de séparer les cayeux. Ils sont surtout

très-abondans dans les SciZ/a campanulata, au rs souvent de les empêcher de fleurir.

= es bulbes sont assez sensibles aux fortes LE oh

les du grand fumier, afin de éonserver Jes autres. venaient à être atteintes. On rver en pots, après avoir séparé

305 les cayeux, et on place les pots dans pts sous Bree crie ; ces : fleurissent en avril. APM DIET 5 Jacquix aîné. Dre ne | as Eds ES k

PS Ros nouraeurs Altea rosea

SON . Plante trisañnmlle: saine Srogsbel, char- nues et de couleur blanchâtre. Fenilles. radicales dans la jeunesse de la plante, pétiolées ; nées , Jobées, velues et ridées à cinq. amaithes dans les unes et arrondies dans les autres suivant Ja variété, larges de six pouces ; 3 tiges grosses, ses ; velues, s'élevant de trois à huit pieds, suivant les variétés ou la qualité du terrain ; elles sont gar- nies de feuilles alternes jusqu'à la moitié, l'autre

. moitié se couvre de fleurs jusqu'à l extrémité. Celles-

opt ou LA re ousemi-do!

cbtet rm me riétés de : ne faut recueillir les graines que. sur des individus à fleurs très-doubles , et surtout blanches, lorsqu'ils, ont fleuri parmi des pieds d'autres couleurs. On a soin d'arracher ceux qui donnent des fleurs pour qu'elles ne fassent pas dégénérer les doublés. Les roses trémières fleurissent depuis la fin de juin jusqu’en septembre ; on récolte les graines aussitôt Jeur maturité, et on les sème au printemps e.terre légère sur une plate-bande au midi. repique le plant en juin, à distance assez grande . pour qu'il prenne de la force, et on le planteen!

Jorrcer 1834. 20

300

# place à la fin de septembre, il ne fleurit mais l'eté suivant.

A la fin du siècle passé cette plante occupait la première place dans les massifs , car c'est sans con- tredit un des plus beaux ornemens pour la pleine- terre. Elle a un port majestueux et joint à cela l'avantage de végéter dans toutes sortes de terre, même entre les pierres. Autrefois on en faisait des avenues que lon entremélait de toutes couleurs ; on en garnissait les murailles, les treillages et le pied des arbres ; on en faisait des massifs que rien n’égalait en beauté. Pour bien les varier et connaître les couleurs en les plantant, il faut relever en sep- tembre le plant qu'on a repiqué en juin, Jui couper le pivot et le replanter en planches à six pouces de distance, pour y fleurir une première fois. À me- sure qu’elles fleurissent , on arrache les simples et toutes les variétés qui ne conviennent pas; on ne laisse pas porter de graines à celles que l'on réservé, et on les remarque par couleurs pour les varier lors- qu'on les met en place au mois de septembre d'octobre suivant.

- Elle est connue en Europe depuis 1580; on la

EN croit. originaire de la Chine. LéMôN: |

Liras Josixa. Syringa Josikæa , Jacquix-

Mon ami et collègue M. Jacques ayant, dans le nier nüumérod Annales, cette plante, s bien faire d'en donner ici l’histoire et la des- m, que j'extrais d’un- Discours du baron Jac- >, prononcé en 1830 dans la section Madisesdel Re 7 à Ham-

307

* La découverte d'une nouvelle plante , a dit # peu cet illustre naturaliste, est une chose d'autant plus rare-en Europe, art les pays de cette par- naître des $'savans PARLES

OH C3 PIOFE" AVEC e1 contrées

sbbtés dont les caractères différens n'étaient que le produit du climat , de la culture du sol. est vrai que la propagation par: semence est urs ve- nue démontrer-la fausseté bcesainsi établies:

La plante dont il est iei question west pas de ée nombre ; la culture a prouvé depuis quelques an- nées qu'elle forme une espèce bien distincte, appar- tenant non pas aux graminées, aux érpérétäes ou à d'autres fanniles susceptibles, par leur petitesse, d'échapper à l’œilobservateur du naturaliste, mais

: bien aux ee d'une “taille élevée

lilas , Farbrisseau quicroîit sur les servis: + partie de la Sibérie. Madaine baronne Rosalié de Josika ; dame de la cour de l'empereur d'Autriche, dt Qui possède et botanique des vi profondes , remarqua la première les caractères dif- férentiels de cet arbrisseau , et proposa d'en faire une espèce. Plusieurs pieds furént , par ses soins,

Jardin de l'Université de Vienne, étYün Loi doi des fleurs en 1830. Voici la deseription qu'en donne le baron Jacquin.

308

Arbrisseau haut de quatre à cinq pieds , branches verticales et PanaRnes, arrondies, peu flexibles, ue geàtres, poi

4 J L3]

poils très-doux; FETE dutronc couverte d’une écorce grise, lisse ; feuilles opposées, s'écar- tant de la tige, assez RAS Sade ovales, pointues à leur base et à leur extrémité , longues de trois à quatre pouces, larges de deux pouces.au moins , d’un beau vert luisant sur la face supérieure, et d'un vert glauque sur l'inférieure , glabres, ondulées et entières. Le pétiole long d’un demi-pouce, cannelé et d’un rouge pourpre. Fleurs disposées à l'extrémité des rameaux, en thyrses longs d’un pied , dressés et médiperenéit garnis de fleurs; pédoncules opposés, pourvus d'une stipule cordiforme couverte de poils loux, et du reste semblable aux feuilles. Les fleurs sont d'un bleu violacé, précisément comme celles du Syringa chinensis ; presque sans odeur, ou du moins très-peu tenant de celle des jasmins; calice très-petit, campanulé, vert, garni de poils serrés-et violets , tronqué en haut et à quatre divisions peu

stinetes; corolle longue d'un demi-pouce, infun- libu] me , peu évasée, à limbe à quatre divisions ondes ; elle est couverte de poils soyeux. Deux étamines attachées au fond de la corolle, à filamens arrondis, violets et nus, anthère alongée Séminée et jaune; ; pistil long comme la moitié dela Corolle, ovaire ovale, nu; style arrondi blanc et au ; velu pr presque chingrique et4 tron-

le cslindrique et nue:

in «proposa dé: nommer cet ar- e mes. PR nie sesne

2

3

de Josika à ane on en doit la dépou ve et ee prop mit & unanimement adoptée. :

Les observations : faites par madame de Josika elle-même sur le Bic RTE PSS re suivantes : SO EE Sr Mer en, satin

Cette nouvelle espèce de Jin cœôit satirélilisaaté en Sibérie aux environs de la ville de Klausenbourg, sur les deux rives du fleuve Szekelyo, sur des es escarpés, nus, et lavés par les eaux. Ses racines, très- entrelacées, recouvertes d’un peu de terre, deplu- sieurs mousses et de l'Oxalis acetosella, se trouvent appliquées immédiatement sur les pierres. Les lieux il végète sont rarement de plus de trente pieds au-dessus du niveau de l'eau ; il y a ordinairement prabiénrs ve nt, Les sgh r . Klausen-

vertes de Fagus sylvatica, Cory lus avellana, Fraxi- nus, Spiræa, Rosa canina, Ribes , nigrum, ( Grossularia dr “Le ki :

est de deux pieds ‘et: deshé? np pes en mai, et ses fleurs sont trét-recherchées par les buhétis.

Cette plante se ES très-facilement par ses he ete grefle. Deje cées,

2? PE T1 |

nes.S e diffère ve de sil Fe a AIT

ris; Molont on a pris soin, au jardin de: re: de Vienne, de planter les piedsqu'on ÿ possède , de facon qu'ils ne soient pas exposés continuellement aux rayons du soleil, et qu'ils soient abrités vers Fest ‘et le nord. Il paraît que le sol qui lui con- vient le mieux est un terrain composé de terre sub- stantielle mêlée avec du terreau de feuilles.

310 = que M. de Mirbel à fait venir au Jardin des Plantes en 1831, mérite d'être connu ; il doit devenir, pour les propriétaires de jardins, une plante . précieuse d'ornement dont l'emploi dans les groupes d’arbrisseaux ne le cèdera en rien aux lilas que nous possédons déjà. NEUMANN.

ORANGERI E.

HOVEA , Horr. xew.; Décandrie monogynie, Lin. ; blrimineties: Joss: (Voyez la planche. )

Caractéres génériques. Calice à deux lèvres, la ss divisée en deux parties peu profondes , es et obtuses ; j Jinférieure, également en deux arène obtuse; étanuines réunies, ou la LS par le sommet ; Jégume sessile pres- que sphérique , contenant deux graines, dont l’une avorte souvent.

Hovée À FEUILLES LANCÉOLÉES , Hovea lanceolata.

0 Se » 2) 1624. ( Voyez la planche. )

\rb: au de la Nouyelle-Hollande , s’é élevant de trois. à six. pieds ; rameaux alternes ,-érigés, peu ramifiés , garnis de poils | fins ; Lailles sihples ; al- ternes, dressées , lancéolées , mucronées, à pétioles courts, d'un vert luisant et foncé en-dessus, fer- rugineuses et tomenteuses en-dessous. Fleurs se développant par deux, dont une de chaque côté-du 4 e; à pédoneules courts. d'un violet. foncé ;

marqué à sa base d'une petite macule 2e d'un vert |

311 Cet arbrisseau- se cultive et se conserve

ment en serre tempérée. Ses jolies fleurs, dantes en avril et mai, et ses feuilles persistantes, lui donnent un aspect ‘plus agréable que l’Æovea Celsi. N'est aussi plus facile à la multiplication que ce dernier. On y réussit par marcottes , qui repren- nent aisément , et par graines, qu'il donne en assez grand nombre chaque année.

On peut les semer aussitôt meturité, en terre de bruyère , en pots que l’on place sur couche tiède, à l'ombre. Cette terre est celle qu à cet arbrisseau. Lorsqu'il a bob d'être rempoté, il faut, en lui donnant un vase plus grand, ne pas couper ses racines. On le tient pendant l'été à l'air libre, en le garantissant du grand soleil. Il exige des arrosemens tels que la terre ne soit jamais sèche.”

jme

ues: Calice à cinq dents ; AREA monopétale régulière, ‘tubulée ; limbe partagé en deux Evre inégalés : y ps ira bifide ed

réunies ; ide! à deux ou trois loges polyspermes.

LOoBéLIE A FEUILLES CUNÉIFORMES, Lobelia cunerfolia , Lux et Orro. (Voyez la planche. }

Plante vivace à racines fibreuses ; tige haute de cinq à Six pouces , à rameaux alternes, flexueux , anguleux, munis de quelques poils très-fins ,.quel- quefois plus ou moins pubescens. Feuilles. alternes;

312 les inférieures subcordiformes ,- dentées en scie , larges de huit à dix lignes, longues d’un pouce , rétrécies vers le pétiole, qui est long de six à huit lignes ; les supérieures lancéolées , sessiles ou peu pétiolées, inégalement dentées. Fleurs terminales portées chacune sur un pédoncule aplati, simple, long d'environ deux pouces, ayant à la base une bractée, ou plutôt une foliole linéaire, Les divisions du calice sont linéaires, garnies de poils très-fins. Corolle longue de six lignes, et quelquefois plus ; le tube est d’un bleu tendre , le limbe d'un blanc pur; la lèvre inférieure a ses divisions. ovales-poin- tues, marquées à l'intérieur de deux lignes jaunes, et de trois bleues à la base des lobes, Stigmates glo- buleux couronnés de poils. ; vs Cette belle plante : originaire du cap de Bonne- Espérance, est cultivée à Paris depuis cinq ou six ans , et mérite d'être plus employée dans les jardins. Ses touffes se couvrent , depuis mois de mai, de fleurs qui se développent successivement jusqu’en juillet, et même août. Pour cela il faut en livrer à la pleine terre dès les premiers jours de mai. Toute exposition est bonne, quoique celle qui est un peu ombragée paraisse préférable pour obtenir une flo- raison plus abondante , et des fleurs plus grandes et se conservant davantage. Il faut une terre meuble et légère. : . Cette lobélie ne passant pas l'hiver à l'air libre, ül faut en relever quelques piedsen août ou septembre, les “parer, et planter dans des pots remplis de terre Stantielle et légère , comme détritus de vé- osés, terreau de feuilles mêlé ne au plus un quart de terre nor

313

male ou de bruyère pure. On les rentre pendant l'hiver en orangerie , ou mieux sous châssis. Il suf- Si pour. entretenir la végétation pendant he durée elle se trouve ne e déscende pas au-dessus d'un degré sur o.

Jusqu'à présent il n'a pa été pétèlle d'eniaqés de ka multiplier par le semis, car les graines ont

tures , et mieux par éclats du indé est si facile, qu'il est peu important d'en rechercher une atré, Une seule tige fournit un individu qui, l'année suivante , forme une touffe d'un pied de diamètre. Plantées dits sur le bord des plates-bandes ou cor- beilles , elles produisent un effet charmant.

Ainsi que je l'ai dit plus haut , les pieds cultivés en

pleine terre pendant l'été peuvent è être ni

4 PAU 02

sur une p échiquier vtt ou même en jauge. On les cétbère d'in S coffre que l'on couvre de châssis pendant les gelées ; ainsi qu'on le pratique pour les fraisiers et la vio- lette. Au mois d'avril ôn sépare les tiges , que l’on plante en bordures ou partout on le juge à pro- pos. Cette plante exige peu d’eau pendant lhivér ; mrais dans l'été , époque de sa re , alle veut des arrosemens réguliers.

On peut aussi la cultiver en pots , elle produit également un effet très-agréable ; mais, à mesure qu’elle croît, il convient de la changer vases, en lui en donnant deplus gränds, elle puisse trouver une nourriture plus abondante.

314 - On la trouve dans plusieurs établissemens horti- coles de la capitale. Dr

ÂLETRIS A LONGUES FEUILLES , T'ritoma uvaria, de la famille des Liliacées. L'usage fréquent que l'on fait de la terre de bruyère pour la culture-de cette plante fait qu'on y renonce souvent, parce. qu'elle n'y yégète que lentement, Ensuite les amputations annuelles que l’on fait aux racines, en rempotant, empêchent cette plante de fleurir, et les fleurs rares qu'elle produit sont faibles et d’une couleur pâle. Si l'on veut qu’elle prospère, il faut la cultiverdans deux tiers de bon terreau mêlé avec un tiers de bonne terre franche, ou même du terreau pur; on obtien- dra alors une belle végétation, et des épis de plus d'un pied de longueur, et garnis d’une immense quaatité de fleurs d’une belle couleur écarlate: Il faut'éncore, quand on. veut la rempoter, ne pas tou- cher aux racines. Pour cela, on laisse sécher: la plante, on secoue l'ancienne terre, et on la remplace par de la nouvelle, LEuox.

à -.. SERRE CHAUDE.

©: Nouvellé couverture de serre. Dans ma visite à M, Billard, de Fontenay, que j'ai déjà cité dans ce numéro, j'ai remarqué une seire de trente pieds environ , à laquelle il a adapte un ee. S ne particuher Pour couvrir les panneaux en ant et les préserver dela grêle, dont à deux z rapprochées ilavait été la victime dans ME Saison cet-accident est le moins prévu. | Système, extrêmement simple, consiste à éla-

Re he

315 blir deux volets pour couvrir chaque panneau ; dans

DL. ; dans la première a le volet in frise) HN ci sal déstionisl a couts PS M Œe si "as PL an

et qui va et vient dans la coulisse. du dessus. U y a a entre les deux coulisses le jeu suffisant pour que Ja manœuvre se fasse facilement. Un cordeau bien ea- blé'est fixé à la partie supérieure du volet du bas ; ce cordeau passe dans une poulie en cuivre,

à la hauteur convenable sur la paroi intérieure du mur de fond de la serre, et vient s'attacher, au moyen d’un clou à crochet, à un arbre en boïs de la longueur la serre, d’une grosseur suflisante pour Dennis

inet ds : 11: rs É- pe eg « SÉS TT ST CR de j Fe FEES LT PAT. à PR Fe re pour qu'il puisse tourner faci- lement. Untoit Pt PR & a

la serre de toute la. longueur d d'un ue, laisse un espace suffisant pour que lés deux volets viennent se loger dessous quand on veut que lès penses soient découverts.

On conçoit maintenant que, s'il arrive nds qui engage à couvrir les panneaux, il suflit, à aide de la manivelle, de tourner l'arbre auquel sont attachés Jes-cordeaux, dans le sens convenable pour que ceux-ci se déroulent, et alors les volets, entrai- nés par leur propre poids qui agit facilement à cause de leur position inclinée, descendent sur les pan-

neaux jusqu'au point où.se termine chaque coulisse.

316

S'il s’agit de découvrir la serre, on tourne la mani- velle dans le sens opposé; chaque cordeau , en s’en- roulant sur l'arbre, tire en haut le volet inférieur, qui monte de toute sa longueur sous celui de dessus; alors les deux arrêts qui se trouvent à son extrémité inférieure accrochent le volet de dessus, et Pun et l’autre viennent se loger sous le toit.

Cette disposition , dont je ne fais ici qu'indiquer succinctement l'idée, et qui serait susceptible de modifications ; notamment en ce qui concerne lar- bre et la tnutéélé: dispense de paillassons, dont l'emploi n’est pas sans frais et sans inconvéniens , et permet , dans un cas pressant , de EEE les vitraux en un instant.

; Es ai dit quel’ arbre était le plus Savépélilo de mo-

ons, et voici en quoi: tel qu'il est établi,

n'étant ont fixé par ses extrémités, il tourne en

balancant dans les cercles de fer qui l’assujettissent; et son mouvement de rotation est pénible; de facon

que si la serre avait plus de longueur il ne rempli-

rait pas facilement ses fonctions. Aujourd’hui que

Je fer est travaillé économiquement , on pourrait employer un arbre de métal coulé, dont les deux

extrémités $raient soutenues dans un pivot égale-

ment en fer, et dans lequel elles tourneraient faci-

lement ; on l'assujettirait de distance en distance par

des cételes en fer. Si la serre avait peu de longueur,

on nes la manivelle par un moulinet à

_ Quatre bras ; placé au centre de l'arbre et non à

S 317 Cette couverture peut facilement, pendant lhi= ver, recevoir tous les supplémens de fumier ou de grande : litière nécessaire à la conservation de la chaleur, et on ne court aucun risque de casser les vitraux. cas

prompte et qu'il s’agit de couvrir et lorsqu'il

débarrassé les panneaux de la litière qui les. éduvté; il faut enlever le u

volets, en ’ordu

en entraveraient le j jeu. # OX JÉbe Taprss

Dans un plan de cette serre exécuté en petit,

M. Billard avait placé la manivelle et l'arbre en de- hors de la serre, en les adossant au mur de fond , et le toit sous lequel viennent se loger les volets dé- passait l'épaisseur de ce mur presque de toute sa is Cette disposition , qui rend la serre Li ee, à 'est pa moins re en ce qu

for a ed as ê

mis en travers, parce e cette ne tra- vaillant pas dans sa ve , ils ne se lat ja- mais trop serrés dans les coulisses, etque s'ils; joues sur la largeur, l'inconvénient est moins

parce que dans ce sens il y a plus d'espace, et qu'il faut que le travail du bois soit très - considérable pour qu’il arrête la marche des volets. M. Billard à fait assembler ses planches à plat et non à rainure, parce qu ji prétend avec raison rque s il se «rm

coule sur les vitraux et épée pas la pourri

318 L ture ska. hois, comme raie me < dans les rainures.

.-Iestime à sie ou quinze ans ke ditée dé: ces ut s qu'il faut faire peindre à l'huile. Ceux qui couvrent sa serre ont été faits en 1885 et sont en- : core en très-bon état. |

ai éru bien faire de parler ici + cette disposi- tion de serre, autant pour rendre hommage à l'in- telhigence d'en jardinier étranger aux lois de la mécanique, que pour la faire connaître aux amateurs à qui elle pourrait convenir, : DoverGe.

NOUVELLES. , Rhododendron Altacterense, Los... Bot. reg, 1414:

| Arbuste formant buisson : de trois pieds et plus; jeunes rameaux d’un vert blanchâtre, comme pou- dreux, ainsi que le pétiole des fenilles , dont. de limbe .est ovale-pointu,, presque cordiforme à:Ja base, un peu ferrugineux en-dessous. Fleurs. ter- minales, en corymbe serré, au nombre-de vingt- cinq à quarante ; chacune d'elles, prise séparément, a plus de trois pouces de diamètre; elles sont.d'un rouge . carné. de la teinte Ja plus fraîche ; le pétale supérieur, comme dans toutes les espèces, est mar- qué de points bruns. 1e bel arbuste, qui à été obtenu en Angleterre en. 1827, paraît tenix du Rhododendron arboreun _ t du Rhododendron calawbiense. Les fleurs ont la ême disposition que.celles du premier; mais

, 319 éclat. Je lai vu en fleur 23 mars, dans une des serrés froides, de M: Boursault. M. Anar

sède

hit

9 ebacaèrs: 8 fo-alhfes » SEP AISNE T GESSE A GRANDES a grandiflorus', Bot. mag., 19325502 «51 y +

Racines vivaces tracantes, donnant naissance à beaucoup de tiges pouvant s s'élever de quatre à à cinq pieds et plus; elles sont an » un peu sur deux des angles, d'un vert grisâtre. Feuille composées de deux folioles opposées, ovales-c tuses , glabres et ondulées sur les bords ; li e lé- gèrement ailé, terminé par une vrille rameuse ; stipules pobtes , demi-sagittées ; pédoncule à peu près du double plus long que les feuilles , arrondi, glabre, et pros à son sommet ordinairement deux

rs ses, à à calice court, jenfées | à cinq

Éiné verdâtre ; gousse coi mprimée , vingt à vingt-quatre semences.

Cette jolie plante est originaire du midi de l'Eu- rope; je l'avais recue de Naples en 1824, mais le pied a péri peu de temps après son arrivée ; pourtant elle ne paraît pas délicate , ear l'individu que possède M. Boursault est immense et donne plusieurs cen- taines de fleurs chaque année : : il. est au pied d'un mur de terrasse au midi. C'est donc dans cette po-

sition l’ on doit cultiver cette plante, qu'on pourra d

multiplier de graines semées en place ou en pots,

320 car elle paraît souffrir difficilement la transplanta- tion. On connaît à peu près soixante espèces de ce genre , parmi lesquelles on en cultive dix-sept de vivaces ; il est à désirer que celle-ci se répande chez les amateurs et dans le commerce , car c’est une des plus jolies espèces. Jacques.

Pépinière Cels.

Nous annoncons avec plaisir que l’ancien établis- sement de feu M. Gels, pépiniériste , situé Chaussée du Maine, 55, &'Montroûges continue à être exploité sous la dééeuiba de ses fils. Jaloux de suc- céder à leur père , ils se sont rendus adjudicataires de tous les végétaux rares qui composaient sa riche collection » ainsi que du vaste terrain connu sous le nom de Pépinière Cels. -

Désireux de mériter la confiance dont ses nom- breux cliens voulaient bien l’honorer, les frères Cels s’efforceront de remplir les ordres qui leur seront

lressés avec autant de zèle et d’exactitude que du vivant de leur père. Îls continueront à entretenir dans leur établissement la collection de toutes les

ntes rares, nouvelles ou intéressantes des diver- ke ER RE du globe, afin d'offrir aux amateurs le le plus varié en de ago végétales. Dovercr.

‘ERRATA.® RE + Page 281. Cuontsama Lanitr. Octandrie monogynie ; lisez : Décandrie

ARRILES

DE : FLORE ET DE POMONE.

AGRICULTURE. PRAIRIES. Notice sur l'entretien des prés naturels.

Le repos, dans lequel le système des jachères lais- sait autrefois les terres, a pu donner naissance aux prés naturels, puisqu'elles se couvrent spontané- ment, dans cet état, d'une foule de végétaux parmi lesquels on peut reconnaître un grand nombre de plantes qui font la base. de ces sortes de f C'est.sans doute une pareille remarque qui a fait dire à quelques auteurs que les prés naturels sont ceux qui n'ont jamais été semés. Il est douteux qu'à cette condition on en trouve beaucoup en France. Nous pensons donc qu'ilest plus juste de définir les prés naturels, une espèce de culture dont la durée se prolonge pendant une longue suite d'années, sans qu'il soit nécessaire de la renouveler par-des labours et des semis périodiques; et cela parce que les végétaux qui la composent , annuels ou vivaces, se propagent spontanément par: le semis, leurs racinés rampantes , leurs mr et

Aout 1834.

322

généralement par les. divers moyens de reproduc- tion dont la nature les a doués. , À une époque il y a une tendance générale à

rompre les prés naturels pour les remplacer par les prairies artificielles et les cultures de plantes à ra- eines nourrissantes dont la plupart n occupent que la sole qui, selon l’ancien système, serait restée en jachère morte , il peut paraître superflu de s’occu- per de leur aménagement. Cependant, comme nous ne sommes pas exclusifs, nous soutiendrons qu'il est des localités qui ne peuvent pas être utilisées d'une manière plus profitable. Nous citerons, pour exemple, celles qui se trouvent arrosées par des sources naturelles qui, en rendant le sol froid et impropre à toute autre culture, lui fournissent une humidité capable de favoriser au plus haut degré le développement des meilleurs herbages ; celles qui, situées sur le bord des rivières , en sont pério= diquement inondées et recoivent par ces déborde- mens un engrais qui les fertilise, et entretient une végétation active; nous pouvons citer encore Îles prés: des vergers, les herbages qui se plaisent à une exposition -ombragée: fournissent un bon produit, alimentés qu'ils sont par les engrais néces- saires dans unetelle eirconstance. Enfin, partout un système quelconque d'irrigations peut être employé sans occasioner des dépenses hors de toute proportion ,;:on:en recueille de bien grands “avantages, Il est vrai que les terrains placés

a os convenable à-cet égard se rencontrent Z YATEM PRES OP ee. = es PA sorent nés par une: rivière, un ruisseau ou-un étang: ant, si pour l'entretien et la ns -d'us

Le E

323 pré il s'agissait d'établir des irrigations ;, il serait . prudent, avant d'entreprendre les travaux néces- saires, de s'assurer si les dépenses seront en rapport pes Je surcroit de produit, et surtout si l'on jouira “saison convenable d’une suflisante quantité Eenc: savoir, en avril et mai, pour la production du foin; et en juillet et août, pour celle des re- gains. Mais si un examen attentif laisse la question indécise, il est alors plus sûr de défricher et de soumettre le terrain à une autre culture. se

Dans notre opinion, nous pensons qu ‘un bon pré peut rendre tout autant que quelque culture que ce soit; mais partout l'on ne jouira pas naturel- lement d'une humidité convenable, ou d'une masse d’eau suffisante pour la produire à volonté , il vaut mieux y renoncer. On remarquera en effet que les plantes des prairies sont cultivées dans des vues opposées à celles qui dirigent dans la culture des céréales. Ici on recherche une abondante récolte de graines, Ft uñe moïsson considérable de tiges et de feuilles. Il faut donc, dans ce dernier cas, une humidité surabondante pour produire plus de fa- nes aux dépens des graines; car si elle n'est que suffisante à l'entretien de la végétation, il se forme peu de feuilles et beaucoup de semences.

Les meilleurs prés sont ceux qui offrent un grand mélange de plantes fourragères : indépendamment de ce qu'ils fournissent un produit plus abondant et de meilleure qualité, ils durent aussi plus long- temps, surtout s'ils recoivent les soins nécessaires. La nature a montré à cet égard une très-grande fécondité. Mais parmi ce grand nombre de taux , l'expérience a indiqué eeux dont les produits

324 sont préférables, soit sous le rapport de la quan- tité, soit sous celui de la nourriture des animaux herbivores ; elle a également fait connaître ceux qui sont nuisibles. Il en est donc qu’il est utile de multiplier, et d’autres qu’il faut détruire. De la nécessité d'étudier les plantes qui font la base des prés naturels. C’est pourquoi nous avons cru utile d'en donner ci-après la liste. Nous les avons classées dans l’ordre alphabétique des noms latins, tous de Linnée , excepté quelques-uns imdiqués autrement. Nous avons joint en regard le nom francais, le signe indicatif de leur’ durée , et les lieux dans lesquels ils croïssent plus particulièrement. Dans la colonne des observations, nous avons noté ceux qui méritent d’être multipliés et ceux qu'il convient de détruire. Nous rappelons que le signe © signifie annuel, celui bisannuel, celui Y vivace, et celui 5 li- gneux. LISTE DES PLANTES INDIGÈNES CROISSANT SPONTANÈMENT DANS LES PRÈS NATURELS DE LA FRANCE.

RES : E NOMS LATINS DE LINNÉE, NOMS FRANCAIS. È etfd risitiiits LonsanvaTIoNt" D A Achiliæa millefolium, : Millefeuille commune. | ileux et sec. À détruire. Agrostis canina. Agrostis des chiens. % Let va Bon à semer Fe prie. id. id. De id. id. don pré A ‘id. ne sat ue, Marécageux à va O Sablonmeux et sec. Le 2e ms ] Hu: : - Sable s sec. . 141 Se À détruire a ane ap a Sec, élevé. id. ; M eresblonneux:|Bon à semer’ Marécageux. id.

325

> É - 7 NOMS LATINS DE LINNÉE. | NOMS FRANÇAIS. Ë _ a bee OBSERVATIONS siennes sl mn : % |Humide. Bon à semer. er ace incanum, lisse à fer œ |Sablonneux. A détruire. Anthem D . [Camomill à resers or me athyili 4 élevé. Bon à sémer. Anthox um odoratum. he €. 1 Sert terrain, id. Atrium, minës, 1, Muflier à tites fleurs. UE ed Sablouneux. À détruire, mbellatum. ns à ts. Le LB 6 id. Fe Artemisia campestris. |Armoise + = ce À Pape N Arundo arenaria. TT id. Ge “Lime oflicinalis À # id. id. Sd FL et L. n. , humide id. Athamanta Ébanoti . fi |: d. Avena pe Franc, , Subst., frais. ITrès-bon à sem.

flavescens. _. CR

_ {Bon à semer.

ZFubescens. Sabl. et élevé. © | dd Bidens tripartita. ©Q 1ma s. ‘JA détruire. Brassica napus Ç Léger 8 de Me © Ga Briza media. À ride et graveleux pi à ue Bromus arve © |France, leg., subst Eu

Me gigintces 2% |Humide. Bon à semer.

D ncimi L |Subst humide id.

mollis, © |Sec, léger. id.

pratensis. KoëL L |subst., frais. id, ES

= setilines Lire À détruire Caltha palustris. F :. id.

amine pratensis. ' ET A Carex acuta. 77. Fes

arenaria id.

cespitosa A. me

dioica. a OR ONE

panice de « id. Las)

uliginosa id. me

vesicaria - AT st

_— vulpin À id. id. Carlina vulgaris ne commune co" |Sablonneux. F' Pie. pages Carum carv Carvi cultivé, g Frais. j "RE Centaurea jacea. |Centaurée jacée. L [Sec. pre Cerastium aquaticum. |Céraiste aquatique. é id. 2 A détroire.

semidecandrum. à cinq étamines. © |Sablonneux- a Chrysanthemum. leucanthe- Chrysanthème grande mar-

Mr, : erite. 1 Leger, frais. id. Chrysocom: coma linosyris. sde four a nn de lin,| Z je et éleve.. id. Cichorium LE bus. Chicorée 2 id...

hlearia armoriaca FE trier sde Breugné. L LS A détruire. Coronilla varia. 4 sec. Bon à semer pis Crée bi bisanmnee œ IF A détruire. .— tectorum. © [aride #4. Cucubalus behen. RTA de Ÿ “À ] : id. ; cs D. telle des pres. % |Substantiel. Bon à semer

326

4 È sat: : | OBSERVATIONS

NOMS LATINS DE LINNEE. NOMS FRANCAIS. É ellés croissent. le. Dactylis “rc is Dactyle pelotonné, % pr. terrain. Très-bon à sem.

ucus Cat NE 64 À détruire. Dianthus ne (OEillet des sables. % (ra Sablonneux id.

superbus Es L id.

Echium vulgare, visé ipérine commune. 1e 4 See et élevé. id. Elymus arenarius. Elyme LA Loge % |Sabl., humide. id. Epilobium hirsutum pers 2 |Terrain frais id. 2 |Marécageux. id.

Equisetum arvense, …. |Prèle 5S champs. 2% i id.

—— tre. des 2% |Mar. , inondé. id. Erigeron acre. Varperette à âcre. © |Sablonneux id. Ervum ervilia. Lentille he. © |Substiel, sec

lens. —— tivée. C©) Sable sec.

e fleur. © |Sable frais s

i Le barbaré : |Marécageux, À détruire. Euphraise ee: © |Sec et élevé. id: #7. die e RAS 2 |Sablonneux, sec. |Bon à semer. dur % |Aride, id, élevée, me NS Fa id. —— flottante. (T ondé, id. glauque Sable brisé: id. - hétérophylle. id, id. ! ovine. * le id, des prés. + |Bas et frais. id. rougeûtre À le sec id. alega co: : {Tout terrain A detruire Galéopsis ladanum © |Sabl x id. Gaillet bl # |Sec. id. Res D Ne id. Genêt lieu } |Sable. id. des einturiers D |Landes. id. nier des pres L |Frais. id. Immo rtelle de sables. © |Sablonneux. id, oïque 2 id. id, Sete des marais, © lMarécageux. id. |Sainfoin commun. nee, + subst., sec. Bon à semer. Epervière auriculée, 2% |Sec et élevé. À détruire. ©—— _ piloselle. da. id. bellifére. Sablonneux. + laineuse, + |subst., humide. Très-bon à sem soyeuse, à set: à semer* des prés. © \Humide, omb. mn ang rs tétra L Frii A détruire. Île à donne s racines, {| c s Sablonneux. nue, & . térique. "Tr L |Argileux. id ire. S Le. L É cageu 6 id . . % |Sablonneux. id. rs F id. = | ic.

, $ LIEUX Lu é NOMS: LATINS DE LINNEE. NOMS FRANCAIS: I ellès pire + à OBSERVATIONS. 08 bosus. _ roc 2% |Marais. détruire: yrus cicera, Gessé chiche - < et chaud. rc —— heterophyllus. +} à fuiies variables. JL : x + —— hirsutus. 24 Se velue. 22 4 FS HS" —— Jatifolius. _— pe feuilhéé pi a À re LE à j —— pratensis des prés. FL TOmb., humide. Bon à seinér, —— sativus. _— cühivée. FO: Léger et rm : s—sûtii is satvage. | Bon à semer. tuberosus. tubéreuse. :- : - is d. Leontodon autumnale. Léontodon d'automne. Frais. A détruire ispidum. érissé. [Sec et élevée. id. see ind ts. pa en d'Islande. til ne. PET), pcs nivalis : é | RES LL os s. ne” a ns on _ id. Linom perte 2 Lin cathartique { ARMES ium nne. vraie vivace. L ares srroet* |Très-bon à sem. Lotus. ER Lotier ri TL |Sec et médiocre. [Bon à semer. 'Humide. Me à: ou Lychnis doi. Lydhhide dique. id. cul. eur de coucou. Lycopodinm ind on A LE se lagin noïdes. euilles éparses. Lycopus Des e. Lythrum salicaria. ata. L ra: 9e ; ette. Fo fr nchapyrait a : Lo) Melo et ES A altissima. Fan 4% Melica au +) "4 ch: Se Myagr um spsies ulatum. 2208 © Myosotis cas SR Fer a nr 6 us or F

aca sa Phalaris nbirés hl arenari

praten Phyteuma seat. Pim ma

Plantsgo lanceolata. à media.

Alpiste roseau. Éenr”i ei À sn des es pré cule à é Boncage à fnlies ‘de nas: Plantin lancéole.

moyen Péturin a feuilles étroites. = aquatique.

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Cu r

328

D L NOMS LATINS DE LINNÉE.. | | NOMS FRANCAIS. É sh elles ere | OBSERVATIONS: Poa trivialis. Päturin commun. or |Tout terrain. Bon à semer. Polygala vulgaris. Polygala commun. e ride, jo Polygonum bistorta. |Renouée bistorte. dr |Tourbeux A détruire. Por Eserinn alba | Lire me tes: c rgileux id. —— ee v re id. id. gern ère. Sablonneux. id. Pütérinm Mnpuionbé. Petite ÿ sente. ride. Bon à se ne Rasunculus acris. Pere: âcre. A détru auricomus pri ee arais. LL —— bosus. bulbeu sec et élevé. id. —— polyanthemos, à pluies fleurs. frais, id. —— sceleratus. —— scélérate. C) |Marécageux. id. Rhinanthus cristagalli. Cocrète, crête de coq. Ç) |Frais. id. umex acetosa, Patience oseille. id. id. eg —— _auriculée ablonneux. id. —— sauya rais. id. Sanguiorha ol. | RS cree officinale. jubstantiel , frais. | Bon à semer: Scabiosa bieuse des bois. Humide. |Berle blanche. nondé id. Scorzonère petite. frais. id. S e des champs. © {Tourbe Bon à semer azon à È ; |Léger et frai A ie commune. L |Tout terrain id. î des prés. L. Marais. id. | laspi sauvage. ©) |Argileux id. |Cercifix des prés, o" |Frais. id. Tréfle de champs Q {Sablonneux. filifo | © [Toutter. humide. {Bon à semer: ise. 2 |Tout terrain sec. id. hybride Q {Tout ter. humide. id. CRE ere © [Tout terrain sec. id. de montagne à id. _ mun. 2 |Tont ter. frais. id. |. coûthe. C) lonneux , sec. id. hu. Dane, ; Léger, frais. . id. a - id. pue. ë 1 TRY AS ©) |Ter NE léger À détruire. |Triglochine des | Maréca id - Troile d'Euro |France, ue " hs. id. Tourette glabre 4 id, id, |Tussilage pas d’âne. 1L |Argiteux. id. Valériane mâche, Q |Sablonneux id. [Véronique anagalis. O id. ms dr à se 7 à de serpolet.| - re, ai id. s 3 | 2% |Sablonneux d @ |Subst. Bon à semer: iflore. + [Tout terrain. éd. buissons. Médiocre. id. " (OR ET: id. © [Subst. sd hai Médiocre. id...

329

Le tableau qui précède donne ; selon nous, des in- dications suflisantes sur les plantes indigènes aux prés naturels de la France. Le lecteur peut en con- séquence connaître celles qui constituent les bonnes prairies, et porter ses soins à les faire prévaloir, tant en détruisant celles qui sont nuisibles, qu’en semant sur les places dégarnies celles que nous avons notées comme konnes à multiplier. L'indica- tion des lieux ces végétaux croissent spontané- ment lui servira de règle pour les semer dans des localités analogues ; car on est toujours sûrde réus- sir, toutes les fois que l’on se guide sur la nature. Les plantes qui ne sont suivies d'aucune observa- tion dans la colonne qui y est consacrée ne méri- tent pas d’être multipliées , mais n’ont pas besoin

‘être détruites, n'étant nullement nuisibles. On en remarquera également parmi celles que nous con- de détruire, plusieurs très -convenables à la nou animaux , mais qui ne. sont pas à leur place dans l'espèce de culture dont nous nous occupons.

Il peut arriver cal ais ot des prairies naturelles toutes formées, de même qu'il est pos- sible qu'on trouve l'ocosioi d’en établir soi-même.

Nous allons donc commencer par donner quel- ques explications relativement au semis, et nous nous occuperons ensuite de l'aménagement des prai- ries naturelles, soit qu'on les ait trouvées toutes formées, soit qu'on les ait établies de semences.

Du semis. On peut se trouver dans l'obligation semer des prairies dans plusieurs circonstances : dans le cas l'on jugerait à propos d'en établir dans une localité convenable; lorsque les prés

330 existant se dégarnissent entièrement par places ; lorsque, malgré toutes les précautions possibles, les végétaux parasites se sont emparés d'un pré, au point de ne pouvoir plus les détruire, et qu'après l'avoir défriché, et cultivé en céréales pendant deux ou trois ans , dans le but de faire complètement dis- paraître les mauvaises herbes et d'améliorer le ter- rain par les engrais que la chagrue y enfouit, on juge convenable de le rendre à sa première destination. On voit trop souvent les cultivateurs se contenter, pour regarnir les places de leur pré la végétation a cessé, de jeter dessus les graines recueillies avec les balayures des greniers à fourrages. Outre que ces graines , qui w'avaient pas atteint leur degré de maturité, ne produisent que des plantes rachitiques et faibles, quand encore elles végètent, on a le grave inconvénient de ressemer en même temps les mau- vaises graines qui sy trouvent mélées. En pareil cas, il.y a économie à se procurer des semences bonnes et pures des plantes que l’on veut multi- plier, etdeles mélanger, pour le semis , dans la pro- portion que l’on juge convenable. - ÎLen est de même lorsqu'il s’agit de semer un pré entier. Le premier soin doit se porter sur le choix des plantes dont on veut le composer, et à cetégard on peut, consulter le tableau qui précède ; ensuite on se procure les graines en bonne qualité et aussi pures qu'il est possible , afin de ne pas introduire dans sa prairie des végétaux nuisibles. * On peut ajouter aux plantes indigènes indiquées Sr notre tableau, les suivantes, choisies parmi les

351 latin et français, leur durée , le pays dont elles sont originaires , et la nature du terrain qui leur con-

vient plus pement Ag AMicu. |Agrostis be: 2% IDe la Caroline. Ter. humide, Holcus odo Houque odorante. | L [Nord de l'Europe. Froid et hum, Melica ons Mélique élevée. % Sibérie. Bon et élevé. Milium latifolium. Paspale stolonifère. | 2% es à OI Panicum læve. Lam. Herbe de Guinée. |Saint -Domingue. Bon et frais.

C’est en général de graminées et de légumineuses que se composent les meilleurs prés; mais ces der- nières ne doivent y entrer en mélange que pour un sixième environ. Les prés élevés, qui fournissent or- dinaïrement les meilleurs foins, se composent pres- que exclusivement de graminées.

La terre qui doit être ensemencée recoit deux ou trois labours qui pénètrent toute la couche de terre arable. On herse , on épierre et on nivèle le sol ; et enfin on sème à la volée. On a eu soin de fumer, si cela était nécessaire, c'est-à-dire si le ter- rain ne l avait pas été pour la récolte précédente.

Si l'on semait sur le même sol des graines grosses et des fines, il ne faudrait pas le faire d’une seule fois. Il est mieux de semer d’abord les graines un peu grosses, que l'on enterre au moyen de la herse ; et par-dessus on sème les fines et on passe le rouleau.

sème au printemps dans les terrains sujets aux inondations , et en automne dans ceux les eaux ne sont pas à craindre. Quant à la quantité de graines à employer par espace donné, elle varie selon les espèces et la qualité du sol. Au surplus, il a avantage à ne pas ménager la semence ; car le sol se couvrant d'herbages plus touffus, laisse moins éva- porer l'humidité, qu’il conserve au profit des plantes.

332 Dans un prochain article, nous achèverons nos. observations sur l'entretien des prairies naturelles. OVERGE.

HORTICULTURE. PLANTES D'ORNEMENT DE PLEINE TERRE.

TELLIMA. Ros. Bro. Loupon, Aort. brit. > pag. 478; Décandrie digynie, Lin. ; Saxifragées, Jus.

Caractères génériques. Calice d’une seule pièce , renflé à sa base , resserré sous le limbe, quiest à cinq dents courtes ; corole de cinq pétales insérés au ca- lice et alternes avec ses divisions; dix étamines in- sérées aux parois internes du calice ; deux styles égaux terminés par un stygmate renflé ; ovaire uni- loculaire; graines menues, attachées à deux ré- ceptacles latéraux.

TELLIME À GRANDES FLEURS, Tel/ima grandiflora, Doueras, Bot. Regist. 1178.

Racines fibreuses, vivaces ; feuilles radicales pé- tiolées » arrondies, cordiformes, à lobes peu pro- fonds et dentés, glabres sur les deux surfaces, excepté sur les nervures en dessous ; scapes, ou tiges florales sortant d’entre les feuilles radica- ls, droites, cylindriques, hérissées comme les pétioles , hautes de dix-huit à vingt-quatre pouces, portant deux ou trois feuilles courtement pétiolées ! x leur partie m yenne, et terminées p grapp rs unilatérales, presque penchée ; cinq pétales e verdâtre au moment de l’épanouisse-

nt ensuite au rouge pourpre. roulés

333 en dehors, et découpés au sommet en cinq lanières filiformes ; ovaire d’un vert jaune, terminé par deux styles de même ee et la longueur du tube du calice.

Cette plante est originaire &u nord de l'Amérique , et a été introduite en Angleterre en 1826; elle est de plein air et se multiplie facilement par l'éclat de sa touffe au printemps ét à l'automne, comme les Heuchera, Saxifraga , ete. Un terrain à demi om- bragé, léger et un peu frais, lui convient mieux qu’un terrain sec ou le plein soleil. Elle a été. intro- duite au Jardin-des-Plantes de Paris en 183r ;'elle l’est aussi à Liége et en Belgique. Son nom est l ana- gramme de Mittella, dont quelques auteurs ont fait une espèce sous le nom de #7. Grandiflora. JACQUES.

GALANE GLANDULEUSE. Penstemon £landulosum, H. P. La LA

(Voyez, pour les caractères génériques, p. = et 369 de c Journal, année 1852-1833.)

Ce genre; d'abord peu nombreux ; s'est beau- coup augmenté depuis quelques années, puisqu'on en cultive environ vingt espèces dont la plupart sont de plein air. Celle-ci est vivace, à feuilles ra- dicales pétiolées, ovales, dentées, glabres sur les deux surfaces; tige cylindrique ; droite, simple, garnie à chaque nœud de feuilles sessiles opposées en-croix et assez semblables aux radicales ; haute de douze à dix-huit pouces; les fleurs naissent au sommet des tiges, à l'aisselle de: petites feuilles faisant fonction de bractées et opposées en croix ; pédicelle long d'une ligne ou deux; calice grand, à cinq divisions acuminées , ouvertes et entières ;

334

corolle monopétale, à tube renflé; limbe à deux principales divisions ou lèvres : l'inférieure à trois parties, dont la moyenne est petite et recouverte par les deux latérales ; la supérieure bipartite ; le tout d'un violet clair et transparent ; quatre étami- nes fertiles, dont deux plus courtes ; filamens vio- lets, qu'on aperçoit à travers le tube de la corolle; un cinquième filament stérile, droit, plus long que les deux plus grandes étamines ; un style filiforme, blanc, à stigmate simple. Le haut de la tige , les pédoncules, pédicelles et calices, sont munis de petits poils courts à sommet glapduleux.; d'où son nom.

On peut cultiver cette plante en plein air, en ayant soin d'en conserver un pot ou deux en oran- gerie. La terre de bruyère est celle qui paraît Jui convenir le mieux; on peut la multiplier d'éclats, de boutures et de graines : elle fleurit en mai et juin. Jacques. GENÊËT PRIGONE, Gemista triquetra , H. KewW, 3, ps 14-

: Petit arbuste ligneux , rampant ; remarquable par ses:tiges qui naissent à la base de son pied, et s'étendent: sur terre. Elles sont longués d’un à deux pieds et plus, rameses, triangulaires, aïlées ou bordées de membranes étroites et décurrentes; les bourgeons sont très velus à leur. développement; des rameaux sont alternes ; grèles , verdâtres'et é- -èrement velus; les. feiilles sont presque persis- -Vantes , sessiles, alternes ; les supérieures simples , les ‘composées quelquefois de trois

s olioles, ovales , lancéolées, verdâtres, char-

i Un Se

335

gées de poils lâches, portées sur des pétioles courts, décurrens ; ; les rameaux spnt terminés par des fleurs Jaunes ; , en épis courts, un. peu Pédicellées. Elles ont chacune à leur base une ou deux petites bractées en alène, velues. Le calice est velu , à cinq divisions; létendard ovale, arrondi , échancré; les aïles de la cairène obtuses , à peu près de même longueur entre-elles; dix étami- nes, un style, un stigmate. Le fruit est une es gousse velue renfermant plusieurs graiñes: -

Ce charmant petit sous-arbrisseau est cgisaiée de Corse ; on le trouve aussi en Espagne et en Por- tugal; mais on ne le connaît pas assez dans les, jar= dins : aussi on ne l'y rencontre que très rarement; cependant il est rustique. On le cultive depuis vingt-cinq ans dans l'établissement Cels , 1l cou- vre la terre de ses branches et de ses fleurs pendant les mois d' avril et de mai ; etil est ee ee que

RC ee. pas S 4 4 ?°1 FE te M r 2L r Pe és La + À Je p EUR LS e “: CE “DRE Lee cr avanta. geux pour l'o téésstirochers dans les

jardins paysagers; d étant pere qu'un terrain cal- caire et siliceux paraît lui convenir , et que nous n'avons que très peu d’arbustes propres à être em- ployés à ace genre de décorations. Ses racines, : et coriaces comme toutes celles de cette famille, se contentant d'un terrain pierreux et sec dans une position chaude, on peut très bien le cultiver en- core pour soutenir les terres des glacis et talus.

“On le multiplie facilement de graines semées en terré de bruyère , ou sable argilo-siliceux. Si on semait en place, et que l'on désirât en prendre de

336

jeunes pieds pour être repiqués, il conviendrait de le faire la seconde, ou au plus tard la troisième an- née du semis; car, à cette époque, les racines, étant pivotantes , ont déjà acquis un grand développe- ment dans le sol; et, comme elles sont peu cheve- lues, la reprise serait chanceuse. Il vaudrait mieux en pareil cas les repiquer dans de petits pots rem- plis de la terre indiquée plus haut, parce qu’alors les racines, se développant autour du vase | émettent davantage de chevelu , ét peuvent subir la trans- plantation dans tous les mois de l'année.

On le multiplie aussi de marcottes auxquelles on fait de fortes incisions , et qui souvent encore n’é- mettent pas de racines dans l'année de l'opération. Enfin on le greffe en fente ou en écusson, sur le Spartiur scoparium ; Lin. (vulgairement Genêt à balais), et mieux sur le Crtisus laburnum , Lan. ( Gytise ou faux ébénier), sur lequel j'ai remarqué un assez grand nombre d’arbustes appartenant à des genres différens , dont la greffe avait bien réussi, et qui produisaient un effet très pittoresque. J'ai cru dévoir en faire l’objet d’une note. Voyez ci- apres. PÉPIN.

Notice sur quelques espèces d'arbrisseaux. qui peu- vent étre greffés sur: le Cyrisus LABuRNUM. Lin.

Pendant long-temps (et cela se pratique même encore dans beaucoup. de pépinières), on greffa en écusson plusieurs espèces des genres Spartium *œentsta , et surtout le Genista juncea flore pleno

Espagne. à fleurs doubles), sur le genêt

à fleurs simples, et souvent le succès

Hi du IUT

337

était incomplet. M. Billard, propriétaire et pépi- niériste très-habile à à Fontenay - aux-Roses, est premier qui ait essayé de greffer ces arbustes sur le cytise faux ébénier. Ayant parfaitement réussi, et ce procédé étant plus sûr et plus expéditif, il l'a appliqué à un grand nombre d'espèces de genres différens, dont plusieurs sont exotiques et s’acch- matent plus facilement parce moyen.

On greffe au printemps en fente, et mieux en couronne. On prend otdinaiveseslhs pour greffes l'extrémité des jeunes branches de l'année, ‘et pour sujets , des cytises depuis Ja grosseur d'une plume jusqu’à celle du pouce ;, et hauts de six pouces jus qu'à six pieds et plus. Comme cet arbre est très-rus- tique et supporte parfaitement la transplantation, M. Billard fait toutes ses greffes chez lui pendant lemmurais FEAR ou le soir à la lumière : ce qu en

rdinier on appelle grelfer au coin du d'en agir ainsi est fort avanta-

me. sont: des ta | és obligé de leur consacrer toute la journée. On plante ensuite les sujets greflés , soit en pépinière , soiten pots, qui sont également enterrés dans une plate: bande, pour empêcher le trop. prompt dessèche- ment de la terre du pot, et par conséquent des re cines. Il arrive souvent que ces individus sont bons à livret au commerce à l'automne suivant, par les nombreux rameaux qui se développent sur chaque greffe. On peut aussi, pour les forts sujets, greffer en couronne trois à quatre petits rameaux .

Voici les végétaux dont la greffe sur le cytise réussit parfaitement.

Aour 1834. >2

338

Ucex ou Jonc MARIN, {6x europæus, Lis. Ar- buste très-commun en France et particulièrement en Bretagne, l'on en fait des clôtures et on l'emploie à nourrir desanimaux. Quoique indigène, il mérite de trouver place dans les parcs, sur le bord des massifs , ses nombreuses et grandes fleurs jau- nes, qui s’'épanouissent de février jusqu'en mai, sont un ornement fort remarquable. Franc de pied, il forn me un Duson assez touffu ; mais greffé à trois ou

teursur le cytise, il forme un effet très-piltoresqué par sés branches inclinées vers la terre, et qui représentent autant de guirlandes de fleurs. Tous les deux ou trois ans il faut tailler et rabattre les vieilles branches sur de plus vi- $. * one A FLEURS Vouszes, L/lex europæus flore plèno ; Hort.; Vepalensis de plusieurs cultivateurs, variété du précédent. M. Noisette est le premier qui ait cultivé ce joli arbuste, que lon rencontre maintenant dans plusieurs jardins. Gette charmante espèce offre peu de moyens de multiplication ; puis- qu'elle ne fournit point de graines ; aussi jusqu'à pré- senton: Lo propageait par la greffe herbacée , les »quireprenaient assez difficilement, et les maréottes. Aujourd' hu on la greffe sur le eytise, et elle y réussit parfaitement. Elle forme alors un ar- pe fort agréable à canse.deses nombreuses fleurs oubles.On peut done la cultive ce à son pe Elle n'est pas débiontés et croît dans.tous les | Rs même les plus: calcaires, soit franche de

“qui NAN, Uez minor, Rors. Cette espèce croît mn n France sur la crêtedes fossés, et RAR sous-

Les

P d'un jaune Gn, ‘en épi ! L

359

arbrisseau d'un à trois pieds de hauteur. On ne le cultive que dans les jardins botaniques. Mais greffe sur le cytise, il prend un aspect agréable et propre à Ja décoration par ses mer | égales et serrées qui lui donnent une forme presque arrondie. On le mui- tiplie aussi de semence pour l'avoir franc de pied...

GEnèr D'ANGLETERRE, Genista anglica, La. Cette espèce se trouve en France dans les terres sableuses

et de bruyère. Ses rameaux sont grêles, munis de

petites feuilles courtes presque persistantes; ses fleurs se développent en avril et mai, Greffé surJe. cytise, il devient plus vigoureux, ses branches. flexibles s’inclinent vers la terre avec élégance et lui donnent un port gracieux.

GuNÊT À FEUILLES OVALES, Genista ovata, WALDST ;

omginaire de Hongrie, Ses tiges sont droites, pe grenier eat à la hauteur | uilles sont courtes, pi

On le multiphe de et de s

dans tous les pete il réassit en ercl sur le cytise. En le taillant alors chaque année, ak, se développe une multitude de petits rameaux qui se terminent par des fleurs : ce qui lui donne l'apparence d’une boule d'or.

GENÈT DES TEINTURIERS, (Genista tincioria, Lan. Depuis long-temps on cultive cet arbrisseau pour l'ornement des massifs et des corbeilles, qu'il décore fort bien par son port élégant et ses nombreuses fleurs jaunes. Sesrameaux sont droits, ramifiés, s'é- levant à la hauteur detrois à quatre pieds ; ses feuilles sont ovales laneéolées. Il se couvre de fleurs en juin

340 et juillet. Il croît dans tous les terrains : on le mul- tiplie de graines, qu'il donne abondamment. Greffé sur le cytise, il prend une forme charmante en le taillant chaque année.

SPARTIER À FLEURS BLANCHES , Spartium album, Lan .; originaire de Portugal. Ses rameaux sont joncifor- mes, de couleur cendrée, peu feuillés; ils se cou- vrent dans toute leur longueur, pendant ‘avril et mai, d'un grand nombre de fleurs blanches axillaires. On le cultive ordinairement , franc de pied, pour l’ornement des jardins, et on le multiplie de graines. Mais dans cet état il redoute la gelée à l'air libre dans les hivers rigoureux : aussi lui faut-il l'orangerie sous le climat de Paris. En le greffant sur le cytise, il devient plus rustique et supporte beaucoup mieux le froid ; aussi ne saurait- on trop recommander d amiloyer ce procédé à l'é- gard de ce joli arbuste, dont l'effet est fort pitto- resque.

SPARTIER À BALAISY Spartium scoparium ; Linijin="

digène. Il croît sur la lisière des bois et n’est pas ou très-peu cultivé dans les jardins ; cependant il ne le cède en rien aux autres espèces et forme des buis- sons qui se couvrent de fleurs jaunes au prin- temps. Greffé sur le cytise, il produit l'effet le plus 2e par la disposition et le vert foncé de ses hes , et la grandeur de ses fleurs, qui prennent c e développement. Franc de pied ; 1 il veut une ablonneuse ue et re cb à hauteur à

ad e. Cet arbuste, navets es petites féüilles dressées le Jong

+

GE :

espèce, originaire d'Italie, forme un petit buisson d'un à deux pieds. Ses rameaux grêles, divariqués et très-nombreux, sont terminés par des fleurs jaunes réunies en forme d'épi; ses feuilles sont très- petites et linéaires. Il fait fort bien lorsqu'il est greffé. 11 croît dans les terrains calcaires et siliceux, et on le multiplie ordinairement de graines.

GEnètr D'EspaGNE, Spartium junceum, WiLLn;

_Genista juncea. Horr. Cultivé depuis long - temps comme arbuste d'ornement , il fait un fort bel effet

r ses rameaux jonciformes et pendans lorsqu'ils sont couverts de ses grandes fleurs jaunes: Il ne. produit pas moins d'effet quand il est greffe sur le eytise, à la hauteur de cinq à sept pieds.

Genèr A FLÉUR DOUBLE, Spartium junceuwm flore pleno. H se multiplie plus facilement sur le cytise que sur le genêt d'Espagne, qui servait à le greffer précédemment. C'est une variété très-recherchée pour la décoration des grands jardins. Il croît, comme le précédent, dans les terrains plutôt cal- eaires et siliceux qu'humides.

SpanTiER PURGATIF, Spartium purgans, Nino; ori- ginaire d'Espagne et du midi de la France. Ses ra- meaux sont jonciformes , grêles et peu feuillés. Il

342 donne, de mai en juin, des fleurs jaunes plus petites que le Spartium junceum , mais plus nombreuses. Lorsqu'il est greflé, ses jeunes rameaux flexibles pendent avec élégance, comme ceux des casuarina. On le multiplie de graines pour lavoir france de pied.

SPARTIER ÉPINEUX, Spartium scorpius ; Wairrp. Originaire du midi de la France et d'Espagne, il supporte parfaitement nos hivers. Ses rameaux sont ordinairement très-épineux et peu feuilles ; il se couvre en mai et juin de fleurs jaunes nombreuses. Il est encore plus rustique ra sur le cytise à cs

hauteur de quatreàsix pieds,

Jagelée, Ses branches glauques, es produisent

un effet assez agréable. Il faut le tailler au moins tous les deux ans, par la raison que ses fleurs se développent sur les jeunes rameaux. Il préfère un terrain plutôt sec qu'humide.

BuGRaNE EN arsRe, Ononts fruticosa , Lan. ; indi- gène. Il est très-employé dans la décoration des

jardins , à cause des nombreuses fleurs terminales;

d'un rose pourpre, dont il se couvre en mar et juin. Il est surtout très-utile dans les jardins-où le sol est enleaire. et siliceux.. ll forme un petit buisson arrondi d tre pieds de hauteur. Greffé sur le cytise , il produit un: fort joh effets : Toutes les autres espèces de cés genres peuvent Les. us avec avantage être greflées sur le Cytisus um. Dans cet état, elles conviennent mieux décorer les grands tardins : paysagers. Get ecoit aussi les greffes des autres cytises, lement un rôle utile pour ornement “ru les Cytisus sessilifoli

343 purpureus , hirsutus et austriacus, qui sont ordinai- rement des sous-arbrisseaux ne s’élevant que d’un

à trois np greffés à diverses hauteurs, forment les de verdure ét de fleurs dont l'effet est trrécieus pour la décoration des diverses scènes PIS ;

La plupart des végétaux que je viens d indiqué

à grefler sur le cytise, durent ainsi une vingtaine d'années. ii

Roses.

Dans une visite faite à Chaville chez M. Duval, notre collègue, j'ai vu trois roses nouvelles prove- mant de ses gains, et qui méritent de trouver place dans les collections d'amateur.

Bailli de Suffren, hybride de Noisette : très- mit bg odorante, très-florifère , d'un diamètre de trois p et , à pétales d'un rose tendre, bordé de Pur. Cette rose est fort remarquable.

Reine des Belges, provenant de la rose Phi- lippe [°° (Portland). Elle est semi-double, d'un co- loris rouge très-vif, et d'un diamètre de quatre pou- ces ; sa forme est aplatie. Le rosier s'élève peu ; son feuillage est très-développé; il est très-florifère, et ses roses font un charmant effet.

Une Cent-feuilles, non encore nommée , pro- venue de la Moussue prolifère, remarquable par son ovairé allongé. Elle est odorante, très-double, et d’un coloris rose très-tendre.

Parmi les roses déja connues qu'il cultive, j'ai remarqué, dans les Cent-feuilles , la Rose des pein- tres , la Centifolia atropurpurea, odorante , tres-dou- ble et de couleur pourpre foncé ; la Cent-feurlles

44 de Chaville , celle de Nancy, de Descemet, la Du- chesse de Berry, d'un rose foncé, très-double , odo- rante; la Cent-feurlles à feuilles de laitue, et celle à calice crété, qui a été figurée dans les Annales en septembre 1833. Parmi les Bengales blancs : le T'agliont, le Camel- la, la Dame blanche et Y Unique, tous quatre fort jolis et remontans.

Parmi les Bengales roses ou rouges : le 7'riom-

phant, le Grandiflore, le Bengale couleur de feu et le Général Lawestine, provenant du Bengale san- gun ; tous quatre franchement remontans y les trois derniers obtenus de ses semis.

* En hybrides de Bengale ; la Style Kersabiec, et la Rose Eugénie, de ses semis, et dont j'ai parlé page 312 des Annales , année 1832-1833.

En Portland, la rose Philippe X* et Va Joséphine- Antoinette, odorante, rose » double, bien faite et remontante.

En rosier moussu : la Moussue prolifére, la Mous- sue blanche , la Moussue couleur de chair ‘et Mous- sue simple. DoverGE.

Partersonra, Ros. Brow. ; Monadelphie triandrie. . Lin, lridées.; Jussieu. -

+ Caractères génér:ques.. Périanthe simple, d’une _ seule pièce, à tube court et à six divisions pro- à n les , égales ; trois étamines réunies par leur base lement ; style court , divisé en trois. stigmates ns et papilleux au sommet ; fruit capsulaire trois loges, s'ouvrant par les côtés ; se=

SR CE NT

x

345 PATERSONIE À LONGUE SCAPE : Patersonia longiscapa, Swer., FI. Gard.; Patersonia glauca, Bor. Mac. 7% "(Voyez planche.)

Plante vivace, à racinés fibreuses , produisant une touffe de feuilles linéaires, engaînantes, lon- gues de dix à quinze pouces , larges de deux à trois lignes au plus, glabres et d'un beau vert, très-en- tières sur les bords, et terminées en pointe aiguë. Du centre des feuilles s'élèvent des scapes un peu plusbautes qu’elles, presque cylindriques, nues dans les trois quarts de leur hauteur, un peu flexueuses au sommet , elles portent deux à trois feuilles spa- thiformes , desquels il sort des pédoncules longs de douze à dix-huit lignes, portant des spathes vertes, membraneuses sur les bords, divisées en deux par- tes, contenant chacune trois à quatre fleurs qui en sortent successivement, d'un bleu de ciel léger,

ayant de douze à quatorze lignes de diamètre; éta- mines à filets inégaux et moins longs que les divi- - sions du périgone ; anthères jaunes et droites ; style plus court que les étamines, et du même bleu que la corolle; ovaire vert, étroit, et obtusément pris- matique. Les fleurs paraissent en mai: elles s’ou- vrent vers huit heures du matin , et se ferment de quatre à six du soir. SEE Originaire de la Nouvelle-Hollande , elle demande lorangerie ou le châssis des ixia, glaïeuls, etc. Elle n’est point délicate et peut se multiplier par l'éclat de sa touffe. Il est probable que ses fruits müûri- ront sous notre climat, ce qui donnera un moyen de plus de la multiplier; la terre de bruyère lé- gère luiconvient. Je l'ai recue de Belgique en 1833,

346 et quoique le pied fût faible, il a fleuri l’année sui- vante; elle est encore peu répandue en France, et je ne la connais dans aucun des jardins de la capitale. Jacques.

EPACRIS , Cav.; Pentandrie monogynie , Lin. ; Epa- cridées, Juss.

Caractères génériques. Calice double, l'extérieur imbriqué; corolle monopétale, infundibuliforme , limbe à cinq divisions; cinq étamines, ovaire su- périeur, style simple, stigmate presque en tête ; capsule à einq loges et à cinq valves, polysperme.

EPACRIDE COMPRIMÉE , ÆEpacris impressa. Mort. (Voyez la planche.) Tige ligneüse haute de douze à quinze pouces , garnie de feuilles ouvertes, lancéo- lées, acuminées ; terminée par des fleurs axillaires, plus souvent solitaires , et quelquefois groupées par deux et par trois d'un rose carmin vif. Le calice est composé de quinze à seize écailles imbriquées vers le sommet; corolle entièrement lisse , tube trois fois plus long que le calice , et comprimé à sa base exlerne par cinq cavités. Filamens des éta- mines Presque. invisibles ; anthères uniloculaires.

Cette espèce, originaire du cap: Van-Diémen, dans la Nouvelle-Hollande, est sans contredit la plus jolie de toutes celles. que nous connaissons, Par la beauté et le coloris de ses fleurs, ainsi que

Xélégance de son port. Nous l'avons fait venir que , elle commence à se répandre. la, multiplie facilement de boutures et de Ke: 5. omme les bruyères: Elle veut la terre Yére et une orangerie éclairée pendant Fhi-

347 ver. Nous pourrons en offrir aux amateurs dès l'au- tomne nous allons entrer. CEcs frères.

MESEMBRY AN IEMUM, Lis. ; Icosandrie penta- gynie, Lin. ; ; Ficoïdes, Juss.

Caractères génériques. Calice à cinq divisions persistant ; pétales linéaires en grand nombre , dis- posés sur plusieurs rangs , et légèrement réunis à leur base ; étamines nombreuses, cinq styles, plus rarement quatre ou dix; capsule charnue, à om- bilic rayonné, partagée en autant de loges poly-

spermes que de styles.

_ _ÆFicoïpe GLasre. Mesembryanthemum glabrum , Hort. ( Voyez la planche.) Plante annuelle, gla- bre dans toutes ses parties , à feuilles charnues am- plexicaules; tiges herbacées, rameuses, droites,

de six à sept pouces ; fleurs radiées, grandes, d'un beau j jaune doré, s'ouvrant bien. Multipliea- üon de graines que l'on peut semer à diverses épo- ques pour avoir des pieds en fleur toute l'année. On sème en terre légère, soit en pot, en serre ou sous châssis , soit en pleine terre à bonne exposi- tion, lorsque les gelées ne sont plus à craindre. La plante qui a été dessinée provient d'un semis fait à l'automne dernier, en pot$ remplis de terre de bruyère; et rentrés en serre ; elle a fleuri en mars dernier, et la floraison s'est successivement prolon- gée pendant deux ou trois mois. On peut repiquer au printemps et en été en pleine terre, à l'exposi- tion du midi, les plants obtenus de semis, et en faire des bordures des massifs , soit AA , Soit en mélange avec des plantes analogues , mais de

348 couleur différente. On produit ainsi un fort joli effet:::" JaAcQuiN aîné.

CHORIZÈME A FEUILLES CUNÉIFORMES. Chorizema rhom- bea, R. Browx. ( Voyez la planche , et pour les caractères génériques , page 281 de cette année.)

Petit arbuste à tiges grêles cylindriques , hautes d’un à deux pieds, dont les principales sont volu- biles et garnies à la base de petits rameaux alternes longs de un à quatre pouces, terminés par tr oIS à six fleurs disposées en forme d'épi sur des pédon- cules courts.

Feuilles simples , alternes, entières, presque ses- siles ou portées sur un pétiéle très-court. Elles varient souvent sur le même pied, tant pour la forme que pour la longueur. Les radicales ou in- férieures sont ovales , arrondies, cunéiformes, mu- cronées; Îles supérieures étroites, lancéolées ou tout-à-fait linéaires et garnies à la base de stipules subulées. Corolle papilionacée, étendard de cou- leur orangé foncé avec une macule jaune clair à

l'onglet ; il est dressé, plus long que les ailes, échan- cré au sommet et formant deux lobes obtus arron- dis; les deux ailes, placées latéralement, sont de couleur rouge vas fa carène est beaucoup plus courte. et dépasse à peine le calice. Étamines réu- mies, style court, à stigmate simple et oblong. ice persistant à dos gresset- à cinq divisions 1gués : la supérieure plus longue , divisée en deux ales et l'inférieure en trois. Le fruit est une . gr longue d'un demi-pouce, . oblongue , à à une 4. » renfermant ere graines.

x

349 Ce charmant petit arbuste, originaire de la Nou- velle-Hollande, a été CR HP à Paris en 1832: H est déjà cultivé comme plante d'ornement chez ieurs horticulteurs ,: ét mérite de l'être par ses

_nombreuses fleurs qui se- développent de mars en

mai. On le cultive pendant l'hiver en serre tem- pérée près du jour ou sous châssis froid, en pots remplis de terre de bruyère ou de détritus vé- gétaux bien consommés; et pendant: l'été, à l'air libre, mais à exposition un peu ombragée. Il est très-rustique et pousse toute l'année avec vigueur. On le multiplie de boutures sur couche tiède à froid, à l'ombre et sous cloches, ou mieux de ses graines qu’il donne en grand nombre chaque année: Elles mûrissent en juin et juillet. On peut, en les semant aussitôt leur maturité, voir fleurir les jeunes mie U anpée suivante. : plusieurs des branches principales aient

Le Ja tendance à s’entortiller entre: elles, on: peut en former de jolies petites touffes en ayant soin de

ncer lexrént des branches, ce qui , en refou- Æ la sève, fait développer un très-grand nombre de petits rameaux qui se terminent par des fleurs.

On l'arrose au besoin. EPIN.

PIMÉLÉE A FEUILLES EN CROIX. Pimelea decussata: R. Brown. Pimelea ferruginea. Lasite,

M. Guillardet, habile horticulteur à Paris , pos- sèdeun magnifique individu de cette espèce, franc de pied: Il:est planté depuis quatre ans dans une bâche de terre de bruyère en serre tempérée, dont les châssis supérieurs se démontent pendant l'été,

550

et laissent l'arbuste à l'air libre et à l'exposition du soleil , ce qui ne l'empêche pas de végéter avee vi- gueur, Ïl a dans ce moment trois pieds de haut sur quatre de diamètre, et forme un buisson arrondi de la plus grande beauté pendant toute sa floraison, | quoiqu'on y coupe des branches pour bouquets et pour la multiplication.

Il est originaire de la Nouvelle-Hollande, et west encore que fort peu multiplié dans les établissemens horticoles. On me.le possède à Paris que depuis cinq six ans, :

. Ses rameaux sontopposés, nombreux; ses feuilles sont courtes, persistantes, opposées en €roix, ses siles, ovales pointues; toutes les petites branches de ramification se terminent par une jolie ombelle de fleurs roses, ce qui lui donne le port et la forme du daphne cneorum Lan. ; mais il est beaucoup plus rustiqué et conserve ses Bonn plus long-temps. Il sera d'une grande ressotiree pendant l’hiver pour l'ornement des salons:en activant sa floraison. Sans application de, chauffage ses fleurs se développen

ement puis avril jusqu en juin sans 1n—

PP il D,

ci an

tie de l'année. æ + |

On le multiplie très-facilement et de tontes Îles manières : Par ses graines , qu'il faut semer aus- sitôt leur maturité et qui lèvent peu detemps après ; De boutures étouffées sur couche tiède , et mme

351

pour sujet le daphne laureola, Li. (lauréole dès. bois), les pimelea drupacea et fnsana, arbustes aussi tres ême que le premier, et qui ‘ont d'ailleurs plus d'analogie avec l'espèce sur laquelle on prend les greffes. Ces deux pimé- lées, peu remarquables par leurs fleurs, ne sont guère cultivées que dans les jardins de collection, ou'pour fournir leurs graines et. des boutures des- tinées à servir de sujets pour! recevoir les greffes de plusieurs espèces de ce joli genre.

On les greffe à la hauteur de six pouces à! deux pieds, ils forment de jolies têtes arrondies dontles rameaux dressés et égaux font un effet agréable. !

Cette pimélée , ainsi qu'on a pu le voir, ne redoute pas le soleil pendant l'été; on la cultive en pots rem- plis de terre de bruyère que l'on rentre l'hiver en orangerle, en serre tempérée, ou sous châssis.

-végète. pendant une grande partie de | vient _de ne pas la laisser paquer

EEE.

sh 2 HE ei sue arte É | NOUVELLES. - dis 2fger ne

Pleure OFFICINALE À FLEUR D'ANÉMONE. PE ;< rata. Horrt.

J'ai recu cette année, 1834, fin de l'hiver, d'un de nos bons collègues et zélé amateur de Rouen, M. Prévost fils, avec quelques arbres: et arbustes dont il a bien voulu me gratifier , cette jolie plante qui probablement n'est pas nouvelle, mais qui sûrement n’est pas aussi répandue qu'elle mérite de l'être; car la fleur, quoique moins volumineuse que

352

celle de la pivoine officinale , et ne produisant pas superficiellement l'effet de cette dernière, mérite pourtant tous les soins des amateurs.

Le feuillage est absolument le même que celui de la pivoine double pourpre ordinaire; la fleur se compose de huit grands pétales relevés en haut, creusés en cuillère et formant bien la coupe, d'un beau rouge pourpre , et ayant , étant ouverts, plus de quatre pouces de diamètre; le centre de cette large coupe se trouve rempli par les nombreuses étamines, dont les filets et les anthères se sont changés en pétales étroits, d’un pourpre foncé sur les deux surfaces, tandis qu'ils sont encore ondulés et jaunâtres sur les bords, entremélés, vers le centre surtout, de quelques petits pétales de la même con: texture que ceux du tour et sans être bordés jaune ; l'ensemble de cette fleur a l'apparence d'uñe monstrueuse anémone, et produit l'effet le-plus singulier. " |

Elle a quelques rapports avec une, citée par M. Siméon dans les Annales des jardiniers ama- teurs ; mais elle en diffère par toutes les étamines

angées en pétales étroits, et par celles du centre qui ne sont pas bordées de jaune. 2 0586

JACQUES.

LA FOTRE

ERNÉLAS

DE FLORE ET DE POMONE.

HORTICULTURE.

Exposition florale de la Société d'hortéulaie.

La Société d’horticulture de Paris a tenu dans les premiers jours d'avril une exposition florale pu- blique dans l'Orangerie du Louvre. Elle nous a pa- ru moins riche en végétaux que celle qui a eu lieu en juin 1833, et dont nous avons fait l'objet d'un article inséré dans le numéro de juillet. suivant. Nous devons dire que l'époque avancée d’une année si remarquable par sa précocité a été une des causes qui ont pu influer sur la nt de plantes offertes aux regards du public.

Nous signalerons une autre cause encore : c'est. . que le bureau de la Société n’a pas le soin d'in- diquer assez à l'avance d'époque de l'exposition. Les efforts de nos cultivateurs pour avancer ou re- tarder la floraison d'une plante sont parfois inutiles, faute de cette indication. Il ya d’ailleurs, dans le pro- gramme des prix que propose la Société , des condi- tions à remplir qui peuvent exiger un Nénpe plus long. Nous ne prétendons point accuser le zèle du bureau ; il mérite des éloges pour avoir cette année provoqué deuxexpositions : celle qui a eu lieu en mars

SEPTEMBRE 1834 . 23

et celle dont nous nous occupons ; et nous dirons qu'il a plutôt fait trop que pas assez , car une seule “exposition nous paraît bien milsaute. Seulement il serait mieux que l'on déterminât pour une série d'années la date fixe de ces expositions. Ainsi, par exemple, on pourrait le faire pour douze ans, en établissant que chaque exposition aura lieu un mois plus tard que la précédente. Il en résulterait que, pendant cette série , on serait à même de juger des ressources de PARU pour chaque mois de l'année. Cet ordre de choses serait favorable aux horticulteurs, qui touveraient tous l'occasion de briller à leur tour, selon le genre de culture au- quel ils se seraient plus particulièrement voués, et pourraient asseoir sur une base fixe les prévi- sions qu'ils sont obligés de faire pour réussir dans leurs opérations. De cette manière beaucoup d’es- sais seraient tentés, qui ne le sont pas, dans l'mcer- titude du moment le produit pourra être rendu public. C'est ainsi que les expositions florales en Belgique sont fixées à l'avance à vingt: jours de dis- tance les unes des autres, d'année en année, Cette circonstance a sans doute influé sur le nombre des à exposans + Plusieurs de ceux qui se sont fait remar- .. quér aux précédentes expositions manquaient à celle-ei , æt parmi eux il en est de très - connus,

tels que MM. Fion, Louis Noisette , ete. “Nous sppellerons aussi l'attention du bureau sur a confection des étiquettes. Il nous semble que le > devrait être chargé de les: réviser

par des dénominations différentes; Copndié yen mettant de l'uniformité et de la régularité dans la

nomenciature, on ne deyrait pas se permettre de changer les étiquettes sans s'être entendu avec l'ex- posant ; nous appr é de quel-

ques-uns que ce manque se égards a blessés, et As méritaient , à juste titre, d’être consultés.

Les années précédentes la Société avait fait im- primer un catalogue des Plantes envoyées à l'expo- sition. Il est à Ve qu'il n’y en ait Lpaneu.qette année.

à ES PTE 1 4

4 + } l

on voyait

remarquables et dignes d'être présentées à de vra vrais

amateurs. Aussi nous citerons » parmi celles de

M. l'abbé Berlèze, Leontonia aurea, Ardisia eminan-

dra, Rhodochiton udubitee oo æstiva, Lobelia

pini FAR Mimosa spectabile et cord! joue Cels_ ES T

sd a 4 AS ner LAN F4 be < .. 7 # ja +

ni: : Guineensis , Lx te mucronata., . Campanula muralis , Nepeniles distillatoria plante curieuse sur laquelle nous donnons ci-après une notice.

De MM. Jacquin frères : Oxalis Deppit, que nous avons fait dessiner.

De M. Lémon : Æypoxis juncea.

De M. Loth : Veeremberghia et pulchelr graci- lis, Swainsonia alba.

De M. Prevost : plusieurs beaux. Erica, dont les V ersicolor nova, Borveu, Lambertia , Dhsia et Mammosa major,

De M. le comte de Re or spica- tum , Büberghia. coccinea , Calceolaria pendula.

De M. Vilmorin : Tournefortia helioiropioides.

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La séance publique du dimanche 10 août avait at- tiré un concours nombreux d'amateurs; mais elle n’a pas répondu à lattente du plus grand nombre. Décidément, nous continuerons à reprocher aux personnes chargées de la disposition du local, de placer le bureau occupé par les membres de la So- ciété à une extrémité de l'Orangerie. Peu de monde se trouve assez bien placé pour entendre , surtout lorsque la chaleur force à tenir les fenêtres ouvertes, et que le roulement des voitures sur le quai vient étouffer la voix des orateurs. Le bureau nous parai- trait mieux placé si on ladossait à une des faces longitudinales parce qu’alors l'auditoire pourrait se répartir de chaque côté, et se trouver à portée d'entendre.

M: Héricart de Thury, président, a prononcé un discours dans lequel il a indiqué les ouvrages horticoles, tant anglais que francais, dont la lecture peut être utile aux praticiens asie de s’ins- truire. Il a vanté avec raison la laborieuse patience des jardiniers et leur continuelle activité, et ila soû- tenu la prééminence de la théorie sur la pratique ,

parce qu'elle fait connaître toutes les ressources de ee science. Il a cité pour exemple un Lerr "0

ces qu'une haute faveur Jui avait fait concevoir pour le succes de sa vaste entreprise; à trouvé dans la théorie des inspirations assez utiles pour le faire réussir avec ses propres forces ; « et aujourd” hui, æ a dit M. le président ; Robe ee Eronsont _ le l'as- sertion un} eu hardie , en présence stetoët d'horti

“euiteu urs qui; sans é\piétendre réunir sous leur di-

357

rection toutes les cultures connues, peuvent être pris pour modèles dans les genres qu'ils ont adop- tés ; , et ont du moins le mérite d’être entrés les pre- miers dans la carrière. Is ont attaché leur nom aux premiers progrès de l'horticulture, toujours les plus difficiles à obtenir, et ils ont enfin débarrassé de ses obstacles la route sur laquelle marche aujour- d'hui M. Soulange-Bodin ; et tout cela en mettant en pratique l'adage de notre bon La rs par pen M. Héricart a terminé son discours :

Travaillez, prenez de la peine; C’est le fond qui manque le moins.

En rendant hommage au talent oratoire de M. Hé- ricart de Thury, nous pensons que, Comme pr ési- dent des deux Sociétés qui s'occupent spécialement de’culture, il aurait mentionner cet acte du ] jury examinateur des produits de notre industrie, qui à mis le roi des Français en position de donner un témoignage éclatant de sa protection pour Jagri- culture. Nous pensons qu'il eût été digne de lui de nous montrer cette croix d’ honneur suspendue : à Ja boutonnière du modeste Grangé, que le génie de la mécanique a inspiré en tracant ses sillons, comme le signal des progrès destinés à l'agriculture sous un gouvernement appréciateur éclairé de ses tra- vaux. C'est en soutenant par notre reconnaissance les hommes d'état qui savent secouer l'antique pous- sière des préjugés et récompenser le mérite dans quelque classe qu'il se trouve, que nous encoura- gerons leur sollicitude. L> exemple de ce simple la- boureur assis à la table royale prouve l'attention du chef de Yétat à honorer l'agriculture, et annonce

358 aux cultivateurs que le temps est arrivé ceux d'entre eux qui sesignaleront dans leur carrière par quelque découverte utile recueilleront un digne prix de leurs laborieux efforts.

Après M. le président, M. Soulange-Bodin , dans un discours très-long et très-peu entendu, a ren- du compte des travaux annuels de la Société.

Enfin M. Poiteau, rapporteur du jury d'examen, a réveillé, par son accent grave et sonore, las- semblée , que la chaleur semblait assoupir , et à proclamé les récompenses qui avaient été accordées.

M. Mathieu, à Belleville, a recu une médaille de belle culture, remportée par un ochea falcata ;

- Gié, jardinier, une autre médaille pour le même objet , remportée par un Plumbago cærulea ;

MM: Cels frères ont eu une médaille comme ayant _ exposé le plus -grand nombre de plantes rares ; M. Boussière, une médaille pour sa belle collection de plantes grasses; M. Gontiér, jardinier du prince d'Essling, une médaille d'encouragement pour la conduite des serrés chauffées au thermosyphon perfectionné » ét M. Fagueray une médaille d’en- couragement pour les belles cultures que l'on re- marque dans le jardin confié à ses soins. Enfin une médaille a été décernée à M. Gandillot pour ses siéges et tables de jardin en fer creux, auxquels Nous nous plaisons à rendre justice, en leur repro- Chant toutefois une certaine élévation de pris” nn et». RES - Doverce.

* :

is Jardin du Palais-Royal ; $ ue je connais lc jardin du Palais-Royal,

bien des métamorphoses, et ce-

359 | : pendant, tel qu'il est aujourd'hui, il ne mérite guère ce go eneflet, à part les arbres qui com- mencent à procurer un peu d'ombre aux prome- neurs , il est difficile D rnre compte de ce qu'il représente. Deux pelouses en gazon , entourées d'une plate-bande bombée et garnie de quelques rosiers et plantes vivaces ou annuelles, et d’une al- lée si mesquinement étroite qu'il serait bien im- possible que deux personnes s’y promenassent de front ; voilà tout ce qu'il offre, non-seulement à la haute société de la capitale , mais encore-äux nom- breux étrangers dont le Palais-Royal est le rendez- vous.-Un pareil spectacle n’est pas fait, certes, pour inspirer à ces derniers une haute idée des progrès de notre horticulture , surtout s'ils considèrent que ce jardin est celui de l'habitation du prince royal; et, en vérité, 1l n'était pas besoin d’ un entourage en fer

din , peut facilement avoir mieux que cela chez lui.

Le Palais-Royal formant comme le point central des arts et des sciences , il me semble que Fi aussi ne figurerait pas mal une collection des plus beaux vé- gétaux déjà acclimatés sous le ciel de Paris, et l'on pourrait facilement, et avec économie, semipléter ce qui existe par quelque chose qui soit digne du prince et de la nation qu'il est appelé à gouverner un jour.

La France est maintenant assez riche en arbres magnifiques peu connus, et en végétaux remar- quables, soit de plein air, soit de ceux qu'il faut abriter, tels que Rhododendrons , Kalmia, Magno-

360

la, Camellia, Orangers, Pœonia, plusieurs beaux Mimosa de la Nouvelle - Hollande, ete. , etc., pour qu'il soit facile de faire une plant en pleine terre, disposée de facon que chaque individu puisse végé- ter librement , et acquérir les dimensions que la nature a assignées à son espèce. Il s'agirait seule- ment d'enlever le sol existant à une profondeur con- venable, et de le remplacer par des terres préparées celle de bruyère devrait entrer dans une forte proportion. Il en existe une assez grande quantité dans les lacunes des bois des domaines, pour qu'il soit possible d'en extraire beaucoup, sans qu’il en résulle le moindre dommage. Il faudrait aussi éta- blir une construction d’une simplicité élégante , mais solide et commode, dont toutes les pièces rumérotées seraient facil tmises en place à l’au- tomne, et démontées au printemps. Cette construc- tion , destinée à abriter les végétaux délicats, serait placée dans la partie nord du jardin, qui recoit plutôt en hiver l'influence du soleil , l'autre partie restant exclusivement consacrée aux végétaux de plein air. C’est alors que la balustrade en fer pourrait pa- raître utile, car elle renfermerait en effet quelque chose de précieux. 11 faudrait réserver le long de cette balustrade , et au centre de chaque partie, une allée de six à sept pieds de largeur, pour pouvoir se promener autour des massifs, et quand l'encais- sement serait parfaitement rempli, on pratiquerait de petites allées pour le service des arrosemens et les soins de la culture. Sous ces allées de communi-

Calion Yégèteraient à leur aise les racines des grands Arbres. Les bordures seraient composées de ce que POUS avons de mieux en plantes estivales et hiver-

361

nales. L'allée circulaire devrait être un peu plus élevée que le niveau du terrain de la plantation, afin que l’eau pût descendre de l'allée dans la bor- dure, tandis que dans tous les jardins publics, comme celui des Tuileries, par exemple, le con- traire a lieu au préjudice des plantes ant les plates-bandes , qui sont plus élevées que je allées.

Celles-ci devraient être sablées, non avec du »-” de riviére , trop grossier, et qui nuit au terrain © tivé auquel il se mêle peu à peu, mais avec du sa- ble de carrière très-fin , et qui améliore souvent les terres argileuses et héimidess en les rendant es - douces et plus perméables à Puit.

La dépense pour une opération semblable pourra paraître élevée aux personnes qui n'ont aucune connaissance en horticulture , ou qui lui portent une certaincantipathie ; comme, par ‘exemple, M. le con- servateur domaines ; qu accorde volon-

ro £ 3 LE, 2

qui leur est nécessaire pour préserver leurs légumes pendant l'hiver, et qui nous refuse, à nous horticul- teurs, qui ne cultivons pas de salade, une voiture de feuilles pour garantir nos plantes du froid, un sac de mousse pour les emballages, et même une permission pour lever quelques cents d'églantiers qui débarrasseraïent les bois de certains cantons. [el faut croire , puisqu’une telle distinction existe, que les charges publiques pèsent moins sur nous que sur les maraîchers.

Sous le règne de Napoléon , un projet bien plus vaste avait été concu et soumis à son approbation : ils ’agissait d’une promenade ou jardin d'hiver qui aurait été public. Il est a. que des intérêts

562 plus grands, peut - être même les dangers de la pa- trie ont détourné l'attention de l'empereur ; car un tel projet eût été promptement exécuté s’il avait ob- tenu son assentiment. Quant à l'opération dont il s’agit ici, la dépense ne s'élèverait peut - être pas au-delà de ce qu'a coûté l'établissement des deux carrés tels qu’ils sont aujourd'hui ; et quand elle la dépasserait, il en résulterait plusieurs avantages qui en indemniseraient parfaitement. :

Quoique le Palais-Royal soit très-fréquenté , il le deviendrait encore davantage; ces massifs se gar- uissant de fleurs nouvellés chaque jour de l’année, seraient pour l’honime qui aime la belle nature, un lieu plein d’attraits ; ils offriraient aux étran gers tous les végétaux les plus intéressans de l'époque , réu- : nis en un seul groupe «et au centre des affaires et des plaisirs, tandis que plusieurs jours de visite au Muséum d'histoire naturelle n’en feraient pas décou- vrir autant ; ils seraient pour les horticulteurs un moyen de débouchés, car beaucoup de végétaux rares se montrant en fleurs aux yeux d'un grand nombre de personnes , seraient demandés par beau- COUP qui n'y auraient pas pensé faute de les con- naître. Ils seraient enfin un échantillon choisi de ce aorticülture française possède de plus sédui- Si, promeneurs oisifs, amateurs éclairés, étrangers connaisseurs , artistes avides de brillans modèles, horticulteurs-marchends , tout le monde aurait un intérêt direct à cette amélioration; et es, du haut de Ja belle terrasse qui surmonte la -Mitrée, l'œil se reposerait avec jouissance | Massif fleuris ; qui attireraient plus de foule _#M Palais - Royal que les élégantes et riches bouti-

3

ie

Ain

363 : ,

inspirer l'i tation analogue , qui ferait” autant à 26e goût du primes as ofrirait Rec au public. Has

ns hortieultgur à Chaville.

Le procédé suivant est employé cxiRégiéiRe “dans lx culture des fraisiers, pour obtenir de très- gros fruits.

Pendant la première année de la plantation on supprime tous les filets ou coulans, et toutes les fleurs. | ee + la seconde année on détruit encore les

fofo fiesne on ne laisse sur chaq tige, qu'une ou deux fleurs, ét que quelques tiges sur chaque pied. On a soin de retraneher toutes cel!cs qui sont faibles et mal venantes. Par ce procédé #ort simple on obtient des fraises grosses comme un œuf de pigeon. mr

#:

PLANTES D'ORNEMENT DE PLEINE . TER

N. ouvelle manière d employer la terre de bruy ère pour la con fection des massifs.

M. Souchet, jardinier en chef au château de Fon- tainebleau ; a fait plusieurs observations sur la ma- nière d'employer da terre de bruyère, pour la plantation en massifs des rhododendrons, azalea,

364 kalmia , et autres plantes auxquelles elle est in- dispetsnble ainsi qu'une expositicn ombragée.

Ces massifs ont une forme et une longueur indé- - terminées ; tantôt ce sont des plates-bandes droites ou semi circulaires, tantôt elles sont ovales ou arron- dies. On leur donne une profondeur de vingt à vingt- quatre pouces au plus , que l’on remplit de terre de bruyère. Mais au lieu de briser les motteset de passer le tout à la claie ou au râteau pour en extraire les racines, on les emploie au contraire telles qu’elles sont apportées de la forêt , et l’on répand les débris à la surface. On fait hat à la bêche des trous en quinconce à la distance nécessaire, en calculant le développement que doit prendre chaque individu, et Jui donnant un espace proportionnel. On plante dans ces trous. ; les arbustes, que l’on a arracher en motte, à moins qu'ils n'aient été cultivés en pots, auquel cas on ne fait que retirer ceux-ci. On peut ainsi planter des individus d’une très-grande dimen- sion et même en fleurs , sans qu'ils soient altérés en rien ; plusieurs, phadtés de cette manière en mai étjuin,n' ont aucunement souffert dela déplantation, et la sève n’a pas cessé d’affluer dans les rameaux. Quoique cette opération ait lieu dans une saison tout-à-fait contraire, les arbres prospèrent et fleu- ‘rissent à merveille, Toutefois il faut avoir soin de donner de copieux arrosemens aussitôt la plantation terminée, et d'autant plus que le temps sera plus sec; autrement les arbustes plantés séraient bientôt: em souffrance. Ce fait peut devenir très-intéres- sant Pour Thorticulture , car rarement on fait la : transplantation de ces végétaux à une époque aussi Avancée de l'année.

365 + Par cette méthode d'employer la terre de bruyère elle se consomme moins vite que celle réduite en terreau? et les arbres y poussent aussi avec plus de vigueur. TD TO Fi

Lorsque l’on veut remanier la terre des massifs, ainsi qu'on le pratique ordinairement tous les trois, quatre ou cinq ans, suivant l'état de végéta- tion des plantes, on les relève également en mottes, excepté les grands arbres qu’on laisse en place, tels que les magnolia. On donne une espèce de la- bour aveé un croc en fer ou mieux une houe fourchue , et on retourne les mottes. Dans cét état la térre paraît neuve, et il est souvent inutile d'en ajoutér de nouvelle, comme cela se fait dans lan- cienne méthode.

Il faut aussi, pour conserver la forme des rhodo- dendrons et azaléa, et les faire fleurir abondamment tous les ans , avoir soin de couper la petite panicule qui portai gere aussitôt que celles-ci sont flé- tries. Il se développe alors à la base de chaque pani- cule coupée, trois quatre bourgeons vigoureux

i souvent se terminent par un bouton à fleurs, qu'on voit fleurir sans altération en mai de l'année suivante. Pépin.

ORANGERIE.

ARISTEA, Lin.; Triandrie monogynie, Lix. ;

Iridées , Juss.

Caractères génériques. Une spathe ; calice à tube un peu court, à Six divisions pétaloïdes ; corolle ré- gulière à six divisions ; trois étamines, un style in- cliné, terminé par un stigmate obtus un peu con-

306 cave ou en entonnoir. Capsule infère, en forme d'un prisme oblong, triangulaire, à angles com- primés et à faces concaves ; plusieurs graines rabo- teuses comprimées latéralement et éparses dans la loge. |

GRANDE AISTÉE, /ristea major., Bot. Mag., tab. 160; Aristea capitata, Bot. Mag., vol. 27. ( Voyez la planche. ) |

Tige de deux à trois pieds de haut (presque deux fois aussi longue que les feuilles), cylindrique, munie de bractées décurrentes, verticale , purpu- rine. Feuilles planes, ensiformes, raides , fine- ment striées , mais sans aucune nervure saillante, d'un vert foncé. Fleurs pédonculées, en verticilles terminales d’un beau bleu légèrement violacé, style et filamens des étamines bleus, anthères jau- nes. Spathe membraneuse , écailleuse et aiguë.

Cette plante, la plus belle ct la plus grande du genre; se multiphe assez facilement de graines , et de rejettons qui repoussent au pied, mais envpetit nombre, On sème sur couche, sous châssis ou sous cloches. Il lui faut une terre légère ou de bruyère, et l'orangerie éclairée pendant l'hiver. 292%.

Elle est originaire du Cap, elle fut trouvée par Thunberg, près de Langecloof; elle croît abondam- ment daus les environs de: la ville-du 3 | 'HEAPTS

| eut co0biiCars., frères:

ST ssnie -iTal

CALANDRINIE EN OMBELLE. Calandrinia umbellata. De=

canD., Prod. R pour les caractères génériques , page 26 de ces

urz et Pavox. (Voyez la planche, “et

HOUS24 SRTS 48 CHERS Grass Te A SION ISERE 9

J'ai donné page 190, numéro de mars 1834 de ces Ascilen Es 2 = dr Er _ Ie. 4j: 1 rs LAS | UT 74: An ; E

que la capsule est conique, cachée par les divisions du calice, persistantes, et q les graines sont fi , menues etluisantes. C'est à l'Helkanthemumlavandu- læfolium que je l'avais rapportée d'abord: + 545. “La multiplication par marcottes et boutures me va pas réussi jusqu'à présent ; j'espère cependant pouvoir la propager par ses graines , quelques cap- sules m'en ayant donné qui me paraissent fertiles. Cette fois la floraison s’est prolongée pendant les mois de juillet, août et septembre. La cime ombel- liforme des tiges florales finit par s’allonger un peu : épi pendant la durée de la floraison.

Cette plante est surtout remarquable par la viva- cité de son coloris, d’un joli rose violet, qui recoit en- core un nouvel éclat du jeu de’ la lumière au travers de ses pétales aussi minces qu'une étofle légère de soie. 4 Jacques.

Arum ou Cauce D'Évmiorte , Calla Æthiopicæ, Lan; Monoécie polyandrie, Lin., Aroïdées, Juss.

Cette plante peut très-bien être employée pour ornerles appartemens en hiver, On plante à la fin du mois d'août, dans des pots de six pouces de dia- mètre, un. tubereule de cette aroïdée; et on rem plit avec de.bon.terreau bien:consommé. On. tient

368 ces pots à l'air libre pendant le reste des beaux jours, à une exposition quelconque et en ayant soin d’ar- roser au besoin. Les feuilles ne tardent pas à se dé- _velopper successivement. A l'approche des premiè- res gelées, on rentre les pots dans un appartement ou une serre ; cette plante a principalement besoin

de lumière, et c’est près des jours qu’il faut la placer.

Lorsqu'elle à poussé sept huit feuilles, il sort vers l& fin de février une spathe qui ne tarde pas à épanouir ses belles fleurs jaunes. Si ontient cette plante dans un appartement chauffé, il faut avoir som de soutenir les feuilles avec un tuteur, car la chaleur leur donne un grand développement, et rend la floraison plus belle. Lorsque les fleurs sont passées, vers la fin d'avril, on porte les pots à l'air libre, l’on a soin de les arroser dans les temps secs seulement, jusqu’à l'époque on les traite de la

même manière. Lémon.

WaïsoniE rose, Waisonia rosea, Ker, Bot. Mag. 1072; Triandrie monogynie, Lin.; lridées, Juss.

Ognon aplati de dix-huit à vingt-quatre lignes de diamètre, couvert d’une pellicule comme à ré- seau, donnant naissance à quatre ou six feuilles , hautes d'environ deux pieds, larges de quinze à dix- huit lignes dans leur partie moyenne, d'un gros vert, glabres et à une seule nervure médiane, ter- minées en pointe aiguë, Tige plus haute que les feuilles (trente-six x quarante-deux pouces), en- Bainée à sa base par deux vu trois feuilles plus que les radicales ; du même vert que les

eh 1 Pen D cour tes .

+: ne

+

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À vingt fleurs, chacune sortant d'une

feuill es + et portant à son sommet un épi composé.

369

spathe à deux divisions membraneuses au sommet; tube court courbé, limbe grand (trois pouces et demi à quatre de diamètre), à six divisions profon- des, toutes d’un beau rose violacé un peu plus foncé à la base, à peu près égales et terminées par une petite pointe; trois étamines à añthères brunes cour bées en faucille, filamens roses aussi long que le style, qui est partagé en trois divisions dans le tiers supérieur de sa longueur ; chaque division bifide et velue ; ovaire obtusement trigone. A la base de l'épi principalse trouvent deux ou trois petits épis de cha-

cun trois à six fleurs, ce qui rend la tige rameuse. Cette charmante plante fleurit en juin, se cultive en serre tempérée et se multiplie de caïeux ; origi- naire du Cap, elle a été introduite en Angleterre en 1803, et cultivée chez M. Boursault depuis plu- sieurs années, et à Neuilly depuis seulement 1828.

si à Jacqués..…

PRESS,

SERRE CHAUDE. NEPENTHÈS, Win. ; Dioécie monadelphie, Lin. ; .Myristicées, Decann. ; Zncerta sedis, Juss.

Caractères génériques. Calice d’une seule pièce, divisé profondément en quatre parties très-ou- vertes, planes et persistantes ; corolle nulle; dans les fleurs mâles, les filamens des étamines réunis en colonne; quinze à dix-sept anthères connées; dans les femelles un ovaire tronqué au sommet, sans style et à stigmate pelté , sessile et persistant ; cap- sule à quatre loges polyspermes.

SEPTEMBRE 1934. 24

370

NÉPENTHÉ DISTILLATEUR, Vepenthes distillatoria, Wii. ; Copocque des Madégaches. -

Cette singulière plante, que MM. Cels frères ont fait venir pour l'exposition d'hiver de la Société d'horticulture, en février dernier, a reparu à l'ex- position d'août , avec quelques feuilles munies des urnes qui rendent si remarquable.

Cest une plante herbacée à racines épaisses , à tiges simples feuillées à la base et florifères à la partie supérieure ; feuilles alternes semi-amplexi- caules , dont la nervure médiane s’allonge en forme de vrille ; et porte une urne membraneuse, oblon- ue, creuse, fermée à son orifice par une valve en ARS 2 LA ] # À PA

aa {12 mn rar

Ki E WISPU»S

Voici sur te végétal uné note qui m'a été com .muniquée par M. Bréon, ex-chef des cultures du gouvernement, à Bourbon.

« Cette plante croît à Madagascar, dans l'inté- rieur des terres, à trois lieues environ de Tamatave et à une lieue et demie d'Isathan, Entre un petit bras de larivière d'Hivouline et divers étangs dont les éaux se déchargent dans la petite rivière de Ta- matave , se trouve uné vallée d'une demni-lieue de longueur sur un quart de lieue de large; elle est entourée monticules de 40 à 66 mètres d'éléva- tion, tous couverts de belles forêts vierges. Son sol - est-un sable noirâtre ressemblant assez à nos plus mänivaises térres de briryère. Cét espace est, pour ainsi dire, couvert de Népenthes d'une grande beauté et d'une végétation vigoureuse. Les plus . Grands pieds ont 18 pouces de hauteur et forment

Lu

37r touffe; ils sont couverts de fleurs et d’une quantité immense d'urnes, ue re feuille en __ une à son!

«Je découvris édite: vale: vers dix heures du matin ; et “je remarquai que tontes les urnes étaient ouvertes pour laisser évaporer l’eau eau qu'elles conte- naient. Ma surprise fut grande de voir, vers trois heures après-midi, tous les opercules s'abaisser peu a peu sur l'ouverture des urnes qu w'ils avaient her- métiquement fermées à cinq heures. J'essayai vai- nement d'en ouvrir quelques-unes , ét je ny ‘pus parvenir qu'en les rompant. Désirant observér davantage cette plante miraculeuse, dé- cidai à revenir le lendemain de tres-bonne heure, afin de consacrer toute la journée : à cette observa- tion , et je retournai à Isathan, je passai la nuit dans la case qui vit mens a et 1805, les in-

2 vo ser set heures et demie ma- tin, j'étais rendu à à la plaine des Le open Les urnes étaient fermées , et tellement pleines d'eau , que le poids les avait faits s appuyer sur le sol. J'es- sayai encore d'ouvrir quelques opercules , et n'y parvins qu en déchirant l’'urne , et toutes celles que Jj'ouvris ainsi étaient téuit-à-fait: pleines. É

« Vers huit heures, les opercules commencèrent à d'élerer éousibletaent : et à neuf heures, toutes les urnes étaient ouvertes, J'en ai mesuré plusieurs pour connaître la quantité d'eau qu’elles renfer- maient, et j ‘ar trouvé que les plus grandes conte- naient environ les deux tiers d'un verre ordinaire. Cette eau, aussi limpide que celle qui est distillée,

372

était très-fraîche et d’une saveur agréable ; elle a formé ma seule boisson pendant cette journée d’ob- servation. Vers trois heures , l'évaporation avait épuisé plus des deux tiers de l’eau contenue dans chaque urne, qui se relevait elle-même peu à peu, à mesure qu'elle était allégée ; les opercules commencaient à se refermer, et l’étaient entière- ment tous à cinq heures du soir, ainsi que je l'avais observé la veille.

« Je quittai alors avec regret cette vallée de Né- penthes , pour me rendre à Isathan , j'emportai avec moi beaucoup de très-beaux échantillons et vingt plants en mottes, pour! à Bourbon

« Les naturels d'Isathan , d'Hivondro et de Ta- matave ont le Népenthe en. grande vénération ; ils le nomment Copocque. Ms m'ont assuré qu'ilne s’en trouvait dans aucun autre endroitde l'ile : ; ce que je crois volontiers, car jai parcouru Madagascar en tous sens et je n'en ai pas rencontré un seul pied ailleurs.

Willdenow a, je crois, donné à ce Népenthe le nom de Madagascariensis, et je le regarde comme absolument semblable à celui qu’il nomme Distilla- toriaet. qu'il dit être originaire de Ceylan ; j'ai lieu de penser qu'il n’y existe pas et que tous en ‘que

nous-possédons en Europe nous viennent de Mada- : Fe D} & Gaue plante, que l'on peut à bon droit regarder omn ,; par le mécanisme de, ses uri e alternativement daventia ee fermées , et ré-

LAGEAAU

373 PE comme pour offrir aux voyageurs altérés chissement abondant et sain. | ue possèdent MM. Cels frères est encore trop jeune p: pour remplir ces fonctions ;" toner il n'ya point pp rs que, cultivé avec soin, il ne nous offre un jour ce spectacle, qu'il n'est pas donné À tout le monde comme à M. Bréon, d'aller observer sous le climat naturel aux Népenthes. Il faut à cette plante la serre Atldé la terre de bruyère, et des arrosemens fréquens au pied. On la multiplie par ses rejetons. DovErce.

Serre chauffée a la vapeur.

Dans une visite que je fis dernièrement au chà- teau du Plessis, près de Saint-Just en Picardie, appar- tenant : à M. le L de l'Escalopier , j'ai vu un

ét appärest est ce que j'ai vu de mieux jusque alors, et ilest le premier appliqué en France au chauffage des serres. Il est combiné de facon que l'on peut porter la chaleur dans telle partie de la serre que l’on désire , sans cependant l'augmenter dans les autres, quoique les conduits les traversent; et ilest possible de produire à volonté une chaleur humide ou sèche. Le fourneau se compose d'un foyer, qui recoit la chaudière génératrice, et d’un cendrier. La fumée circule autour de la chaudière etentre dans la cheminée par un registre destiné à régler l'intensité du feu. À la chaudière sont super-

L

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porées. deux sanupapes de nèreté sphargées à une at- mosphère et garnies tvingt- sept degré és. Entre les deux soupapes s'élève le tuyau conduisant la vapeur dans les appareils de chauffage, et aboutit celui qui ramène dans la chaudière l'eau

qui se forme par la condensation, Un manomètre à air libre indique la pression ; et un niveau d’eau montre le point d’élévation de ce fluide dans la chaudière. M. le marquis a eu la complaisance de faire manœuvyrer cet appareil devant moi, et son effet a été produit en une heure, depuis le moment le fourneau a été allumé jusqu’à celui a com- mencé l’évaporation. Pour porter la chaleur l'on veut, il faut connaître les fonctions de différens ro- binets, dont les uns: doivent être ouverts et les Quand, le soir, on a un degré de cha- leur y on peut laisser l'eau dans les conduits ; qui entretiennent la température pendant la plus grande partie de la nuit. On peut aussi faire revenir l'eau dans la chaudière à volonté. Lorsque celle-ci a été + remplis une fois, il n’y a, pour ainsi dire, plus #cessité de s’en occuper, car il suffit de remplacer une fois seulement dans tout le cours de Pise: le

léperdition d'eau qui s’y est opérée.

Cette serre, au reste, est disposée avec une salé: gance qui atteste le goût éelairé de M, le marquis del osrs qui a. été lui-même son architecte.

345 vu avec plaisir ces serres meublées de plantes rares et remarquables, telles que Dorstenia, Ophyoxylon, Theobroma, Ravenala, Sanitalum, Diospyros, Coc- cos, ete. Le jeune propriétaire ne néglige ni dé- ni soins pour £ Lu LE PRE CORRE 7 A | juge dignes de” composer sa collection. IL serait à désirer que son exemple trouvât des imitateurs , et nous serions bientôt aussi riches en nouveautés qu’on l'est en Belgique.

C'est une bonne fortune pour l'horticulture qu'un amateur aussi zélé que connaisseur, comme M. le marquis de l'Escalopier ; son goût pour cette science et ses connaissances en mécanique nous font espé- rer qu'il n’en restera pas là, et ses efforts méritent d'autant plus d’éloges, qu’il habite un pays ne se

trouve pas un seul amateur. NEUMANN.

Source Flore des Jardins ani og

Tige ligneuse, rampante; fuilles dun joli vert, ternées, entières , longues de trois à quatre pouces, pétioles longs d’un demi-pouce ; ; fleurs nombreuses, réunies plusieurs ensemble à l'extrémité des ra- meaux, longues de douze à quinze lignes, d'un beau jaune. Cette plante, originaire du Brésil, est très-convenable pour faire des guirlandes élégantes dans les serres chaudes, elle produit un effet charmant. Elle fleurit en juillef et août.

Elle réussit parfaitement dans un mélange par moitié de terre de bruyère et de terre franche. Celle

376

que nous employons comme terre franche est tirée des plaines de Massy; elle est extrêmement meuble et douce au toucher. Quelquefois je l'emploie pure pour cette bignone, qui y réussit fort bien, surtout si l'on tient le pot sur une tannée tiède. Cette plante, généralement peu délicate, se multiplie facilement de boutures faites avec ses jeunes rameaux.

cbr EUMANN.

Asrer DE Cine ou Reive-Marcuerrre des Jardins ; Aster Chinensis.

On sème ordinairement cette belle plante chaque année en mars et avril, pour être repiquée en mai et orner par ses belles fleurs les parterres d'au- tomne. On peut aussi la semer en octobre, et repi- quer le plant sous châssis tiède en novembre, en terreau pur. Lorsque le plant est un peu plus fort, on en met deux à trois pieds dans des pots de quatre à einq pouces que l’on tient sur une couche chaude entretenue par des réchauds. On jouira ainsi de’ces fleurs depuis janvier Jusqu'en mars. Elles serviront à orner les tablettes des serres chaudes.

CHRYSANTRÈME DE L'INDE, Anthemis grandiflora, Ra- MATUEL, Journ. d'Hist. nat.: 4. Artemisiæfolia , k Wircp. Sp, Pryrethrum Indicum;Horr. Cassini ; : _Chrysanthemum Tndicum, Lin. : |

Pa, "F0 nn LR

_ Vans: les premiers jours de septembre on fait avec les ext émités des rameaux garnis de boutons, mais momént ils commencent à paraître, des bou-

tüves que Ton étouffe sur une couche tiéde. Ces

377 boutures reprennent en quinze jours ou trois se- maines. On met les boutures en pots remplis de terre normale avec deux tiers de terreau. Elles res- tent naines et fleurissent depuis novembre jusqu'à la fin de janvier. Ce procédé m'a été communiqué par M. Masson de Chantilly. Comme cette espèce a un très-grand nombre de variétés, et que l’on peut mettre dans chaque pot deux ou trois boutures, il est facile varier agréa- blement les couleurs. Par cette méthode on jouit de ces fleurs dans de petites dimensions, tandis q n l'état naturel elles Écciis de deux à cinq pieds. TINET:;

ORCHIDÉES NOUVELLES. La famille si nombreuse des Orchidées présente

tant de singularité dans la forme des fleurs, dans

le port ; la manière de

At >

fussent décrites tie Sgnrées: ce qui se “fait du reste déjà chez nos voisins les Belges et les An- glais, surtout dans les ouvrages intitulés : Bor. Register; Bot. magaz. et Hook. exot. fl., etc. Le ca- talogue de Londres, Hortus Britannicus, ed. 2, con- tient ou cite plus de quatre cents espèces réparties ou divisées en au moins cent cinquante genres, et dont à peu près les deux tiers sont figurés dans les ouvrages que je viens de citer ; mais malheureuse- ment ces ouvrages sont loin d'être à la portée de la plupart des amateurs ou des botanistes , et le nom- bre des espèces cultivées en France est bien peu nombreux, eu égard à ce qui en existe en Angle- terre et en Belgique, d'où j'en ai recu quelques

378 espèces à l'automne de 1833; deux ayant fleuri, je vais en donner une description.

Once DE CarTHAGÈNEe, Oncidium Carthaginense, Warrz, Bot. mag., 777.

Cette plante, de la Gynandrie monogynie , ES 5 produit de ses racines une ou deux feuilles lancéolées, longues de douze à dix-huit pouces, larges de trois à trois et demi, d’un beau vert, et très-entières sur les bords ; de la base sort une tige grêle, cylindri- que, grosse comme une paille de seigle , lisse et maculée de brun êt de vert , rameuse depuis pres- que sa base , haute de trois à quatre pieds; les ra- meaux sont presque horizontaux, portant de deux e fleurs composées « d'un périanthe : à six divi- s\0ns, dont cinq étalées, rejetées en arrière et en bas, très-ondulées sur les bords, d’un jaune verdâtre , fla- gellées de pourpre-brun ; la sixième est cedree , plus large que haute, un peu échancrée au sommet, munie à sa base de sept protubérances jaune orange et rosé; à la base interne des trois divi- sions. inférieures se trouve le style, à à stigmate bru- nâtre, avec des appendices rosées ; au-dessous est une petite bourse blanchâtre qui tombe, et laisse apercevoir Ja masse pollenique : à deux lobes, d'un jaune or angé et d’une consistance de cire. riginaire de Amérique méridionale , vivace.

eurs se sont montrées dans le courant de mai ;

g sa durent nl épanouies.

379 CATTLEY DE ons, DA RAR FÉES Luwo., Hort.

Brit., ed. 2; Lin ' Voyez la planche.) TT PET ES

Six espèces Le gènre sont cultivées soit en An- gleterre soit en Belgique, d'où j'ai recu celle-ci au printemps de 1833; c'est une plante produisant trois à quatre tiges hautes de cinq à six pouces, noueuses et munies de gaines membraneuses : terminées ordinairement par deux feuilles ovales, allongées, obtuses, fermes, d'un ETS vert, et entières sur les bords. Du milieu des deux feuilles

s'élève une spathe monophylle, ouverte au sommet, d'où sort un pédoncule arrondi, un peu plus long que la spathe, portant un ovaire courbe, long d'un pouce, ayant à son sommet une fleur composée d'un périanthe à six parties, dont cinq sont ou- vertes ; trois redressées, et deux défléchies en bas, longues de quinze à vingt lignes , Jarges de quatre à six, d'un vert jrunâtre- en dedans , brunûâtre à l'extérieur ; la sixième division se trouve au centre, longue de dix-huit à vingt lignes, à trois lobes obtus dont le moyen est crépu sur les bords, pa- raissant tubulé ; à cause des bords latéraux qui se relèvent et se rabyrochent en dessus ; d’un blanc verdâtre en-dessous , jaune et strié de pourpre en- dessus ; style courbe, moitie moins long que la di- vision qui le renferme, et de même couleur qu’elle, portant à son sommet une masse pollenique à deux loges.

Originaire de l'Amérique méridionale , et vivace, elle fleurit en juin , et la même fleur dure huit à dix jours ouverte.

380

La culture de ces plantes demande des soins par- üculiers ; leur terre doit être composée de détritus végétaux , ou de mousse presque consommée ; les vases doivent être remplis, au moins au tiers , de tessons de pots, afin de laisser facilement passer l'eau, et malgré cela les arrosemens doivent être fréquens, surtout pendant la végétation. Il serait bon que la serre qui les contient fût basse, afin d’avoir une chaleur concentrée, la plus vaporeuse possible et d’une température de dix-huit à vingt degrés au moins ; leur position dans la serre doit être ombra- gée, et calculée de manière à ce qu'ils ne voient le soleil que peu de temps, le matin ou le soir ; ces sin- gulières et quelquefois superbes plantes, méritent pourtant les soins des amateurs, et il est fâcheux qu'elles ne soïent pas plus répandues en France.

Jacques.

SUPERBE DU MALABAR, Gloriosa superba; hexandrie monogynie, Lix., liliacées, Juss.

Tous les amateurs peuvent jouir de la floraison de cette belle liliacée, sans avoir recours à une serre chaude. Voici comment il faut s'y prendre : à la fin mars on met les tubercules de cette espèce dans des pots proportionnés à leur longueur ; on les remplit de bon terreau bien consommé et divisé. On place ces pots sur une couche dans le bas d'un Châssis à melon ou sous cloches. La végétation ne tarde pas à avoir lieu , et on laissé les plantes ramper sous le châssis ou tourner dans la cloche jusqu'après la M-mai. On enlève alors les pots que l'on place au pied d'un mur au midi , en disposant des tuteurs , à moins qu'ils ne soient auprès d’un treillage sur

ss

lequel les plantes puissent s’accrocher. J'en ai ainsi qui fleurissent parfaitement en plein air. Vers la mi-octobre, après que ces liliacées ont perdu leurs tiges, on les rentre dans un lieu très-sec et à l'abri de la gelée, où,on les oublie jusqu’au mois de mars suivant, qu'on peut recommencer la même opéra- tion. - LEmow.

NOUVELLES.

MM. Vilmorin, Andrieux et compagnie, culti- vent depuis deux ans dans leur établissement une plante manifique sous le nom de Malope grandiflora; elle n’est qu’une variété du Malope trifida, Gay. Elle est annuelle , et très-intéressante pour la décoration des jardins d'agrément. Ses tiges s'élèvent de deux pieds et demi à trois pieds. Ses fleurs , qui se déve- loppent de juin en août, sont composées de cinq pétales un peu réfléchis, d’un rose foncé marqué de un Donginiinale d'u un rouge pourpre. Elles sont en à plus bognée. que Je Malope Mrifide, que l’on cultive depuis long-temps.

Elle est très-rustique , et sa culture est facile: on la sème en avril sur couche, en terre meuble, sub- stantielle et légère, soit en pots, soit à nu. On repi- que ensuite lorsque Ja plante est assez développée. J'ai remarqué qu’en repiquant le plant un peu fort, il souffrait de la transplantation ; et qu'en semant en place, comme les pavots, réséda, etc, cette plante poussait avec plus de vigueur.

Elle paraît être fort recherchée en Belgique, elle est très-employée dans la décoration des jardins. On la trouve à Paris, chez MM. Vilmorin et Jacquin.

Pépin.

382 ERRATA.

Page 218, ligne 4, Casarer PouRPRE , lisez Caicomier PouRPRE.

AVIS À MESSIEURS LES SOUSCRIPTEURS.

Nous avons atteint le terme de la seconde année des Anna- les de Flore et de Pomone, et l'accueil bienveillant dont elles ont été honorées est pour nous un encouragement à continuer cette apr que nous nous efforcerons de rendre de ss en plus utile

Nous ayons annoncé que cette | œuvre n’était point une spé- culation ; et nous sommes heureux que son succès nous offre l itisen d’en donner une preuve : en effet le nombre de nos souscripteurs s'étant accru de manière à nous offrir une base plus large, il a été décidé par les collaborateurs-propriétaires et éditeur réunis, que, pour répondre au suffrage du public et - faciliter eue age est possible l'acquisition des Annales aux personnes es prix de souscription, à compté" durs octobre prochain, époque du renouvellement des abonnemens , seront fixés ainsi qu'il suit :

* Pour l’année, franc de port dans touùte-la France. igures coloriées. . . , . 4... 30

Figures noires, . , Re" : 18:65 su Port en sus pour l'évanger. os. 1,50€ ha rien chingé aux 1 rix des années précédentes , ni à

sa Ver et : Fire des lerdirgs. caloylés- sur une

eut urs voudront u ne Bien remarquer que cette dass rend ep de cm Annales à aussi bas que possible, s faible Lu ii de tous les ouvrages

du même genre. Mais: une ROSE TRE de à cc Sel que cs qu td ce Jour, à moins qüe la Haven ts ‘capable de dessiner, graver Dovrrcr. _ ,

GRAVÉES DANS LES ANNALES DE ONE Er DE E POMONE.

set ANNÉE 1833-1834. oi Si Blade sl 4 ét F 1 7 FEC hs rai a. agi À

1. Sainfoin du Caucase _Hedysarum Caucasicum. 16 2, Rosier noisette jaune de Rosa noisettiana, var. lu Smith. tea Srnithii. 19 3. Brérine écarlate. We elegans , var. cocci- 20 4. Pélégrine de Jacques. Alsiræmeria Jacquesii. 29 5. Dahlia national. + Dahlia 4 da, Var. varie- SE Re LR Eee se que 3 “gâta. SH 5 1e POS 45 6. Pentstémon de Richardson, Pentstemon Ri s - 7. PATES. éclatante. Bland/fordia 8. : rightie écarlate on coccinea. - ier sanguin. A 71 6. Dahlianouvelincomparable. er pinnata, Var. macu- g: Ë lata. 78 11. Aster magnifique. Astier formosissimus. 79 12. Glayeul perroquet. Gladiolus 5 me 83 13. Erodier tardif. Erodium serotin 106 14, Sauge écarlate. Salvia c cardina rl 121 19. gros fruits. thèra macrocarpa. 124 16. Géissomériealonguesfleurs. Geés$ome flora. 125 17. Co ée blanc de Rene. :: ET 5. ve : - 145 18. Nicotiane glauque. Nicotiana glauca. 149 19. Chironie à trois nervures. Chironia oi 158 20. Grislée toménteuse. Grislea tom a. 159 21: ( à feuilles de Cotoneaster urifolia. 175 22. Carmantine couleur de pu | carnea. 177 23. Cacticé d’Eyriès. Ekrocets Eryriesü. 178

yri 24. Bougainvillée remarquable. Bugainvillea spectabilis. 184

384

à pu Léon-Lecler RE ser sig

. OEïillet d'Inde rubanné. 31. Lebretonie écarlate, . Mêlier à trois nervu ; RS à fruits noi- 34. ri à trois fleurs. 35: Pauyonier Isidor.

36. Chorysème d’Henchmann. 37. Vigne d’Alexander

38. DE campanulée à fleurs

39. Hovée à filles lancéolées. 40, fe uilles cunéi-

form 41. Patersonie à ie Re: 42. ue a. ide slabee.

+. CVs : à feuilles cunéi-

45. Grañde aristée. . Calandrinie en SC

47. Bi one nôxi 18. Ca à

a. En t relier ce journal, réunir toutes | et à la in du silos dans Vordre dns, plier page indiquée

chacune d’elles en regard de la

AL (ét : Soi Rai “or + FR à ÿ ST rt ah Eniansonias var SE ca ne ire net eut ee * %-

Pages RS LR 211 RATE SRE Ar et 212 Juglans intermedia. 214 Combretum m purpureum. 218 Heliconia Dee 219 Orobus va 242 Tagetespatula,vas.b bicolor, 243 ebretonia coccinea 46 Blakea trinervia. 249 Rubus idæus, var. atro-ni- gra. 270 Iris triflora. 274 Pelargonium Isidorianum. 281 Chorysema Henchmanni. 28? V'itis Isabellæ, var. Alexan- eri. 302? Scilla campanulata, var, $ 304 Hovea lanceolata. 310 Lobelia cuneifolia. 311 Patersonia longiscapa. 345 pacris impressa. 346 Mesemb: hemum. gla- brum. , . 847 Chorysema rhumbea. 348 Aristea 366 Calandrin a umbellata 367 Bignonia Fes ctialis. 375 Catileya Forbesii. . 879

_ TABLE ALPHABETI ÿ

MES UX 166 i ; x + + à à à é? : Br paie ss MATISÉES :::07,25 S ds sn +

Eure Le me 1,7

| CONTENUES pass 1 LES 2 ANNAES DE 6 FLORE sv: ont

L : =. 1 we se

# Pages : DU. Find Pages Agn 112 ee L50%243 phares = 1 dm 81 Bihaï des perroquets 219 Agrostème hybride Ibid. Blak ervia. 0.249 ee à fleurs doubles. 338 Blandfordia nobilis. 60 Blandfordie éclatante Ibid

Mec rosea 305 US 184 cée. Ibid. Brézine - 20 Alétris à longues feuilles. 314 on spectabilis 184 Faber Jacquesii. 29 Bugran 342 Amaryllis blanc 150 Cactier “dEyriès. 178 RE mis . 82 -—ou ciergé du Pérou. 180

Hbid. 2 - chair. . 177 * Aster repertus. | : 32 - Carthamus vu hd 170 Alpinus flore albo ibid Cattley de Forbes. 379 For ImUS 79 Cattleya Forbesü. Ibid, —Chinensis. 376 de Atfactyle gommifère. 170 Cris frères. Blandfordie Atracty lis mifera. Ibid. éclatante. 60 van se clôture Ib 217

Avis aux souscripteurs. - Bignonia æquinoctialis. 375 —Épacride comprimée. 346 oh

29

382

ages Ces frères. Grande aristée. 366 Chigomier 218 Chironia frites

Chorysema Henchmanni. 282 —Rh 348 orysè enc 282 À feuillescunéiformes. 348

san e 376

SA out Indicum. as

CDS ME ode Sdori era.

A Combretum LR es 218 eccin Tbid, Concombre FT de Rus- 145 Condition (sur Los de Pen ns geoises 10 Considérations sur la cul- ture séparée ou en mé- » nes dep eurs : Dr 139 aialis. 277 Certcne » d'AREREON. 21

Coreopsis Atkinsoniuna. mt Correspondance sur le cé-

_ leri plein et creux. 93 Sur Pemploi du tour- Ge teau L de lin. 185 à feuilles de buis. 75 Cotoneaster vulgaris 57 —Var : Depres:

Pages Dahlia. Nouvel eg 75 Da ee

45

it à : Macalate. 78

Daïs cotinifolia. 64 Dazrsrer. Poire Léon Le-

clerc. 211 —Bergamotte d’Angle-

F 12

Dianthus arbuscula. 127

Dovencs. Sur la greffe de a vigne. 3 —Sur la condition de

sons bourgeoises 10 —Nouvelles. 32 Songe de la clôture

des 72 —$ur Je fournal d’agri-

e. 95 Cote iont _ Los mébege de Re plotients

variétés de vignes. 139

Correspondance. 185 —Bibliog pe 224 —Nouv 288 —Instrament horticole. 295

- Nouvelle couverture

de 314 = Pépinites Cels. 320 —Notice sur l’entretien

des prés naturels. 321 —Roses nouvelles. 343 —Exposition florale de :

la a société d’Horticul-

3 + épen the distillateur.… ; isaux souscripteurs. 38 Er rca er

Duvar.. Note sur une Er 2 de cultu

mique demelon eau - pastèque. _43

Pages DuvaL. Culture du melon de

sur —Noir animal. —Observations sur la destruction de ues animaux à l’horticulture. 297 = Ibid. —Jardin du u Palais-Royal. 358 , oria. Ibid. Echinocactus Eyriesii. 178 Gesse à grandes fleurs. 319 Emploi de la mousse dans Gladiolus psi nus. 83 les serres chaudes et ba- . G M Ibid. ches. 250 Gloriosa superba. = 380 Epacride comprimée. 346 Grande aristéé, ‘366 ÆEpacris impressa. Ibid. Greffe {sur la) de la vigne. 3 élevé. 27 Grislen sa. 159 Erica a. 32 Grislée tomenteuse. . {bid. Erodier 106 Groseiller sanguin. à À Brodien et rs Ibid. Gyropsis “ee 1 126 64- 128-288-320-382. Hedysarum caucasicum. 16 Escallonia viscosa. 86 Heliconia ps acorurn. 219 Tbi —PBi bid. 32 Héliconie 4 ou Bihaï des per- 80 Ibid. 222

Foie gube "# n ee7 Hovée à feuilles lancéolées. Zbid. Ficuierre. Semis de la pom- Iris frangée. de terre. 4

me PE À trois 274 —Culture du houblon.* 130 —Jaunitre, variété uque. 149 276 Fragari PE + 261 —De Buré 285 Fraisier ve 4 ee cm Ibid. Iris fimbriate. 30 - Zu à gros fruits —Sinensis. Ibid. 270 —Triflora. . “, 274 Fée 80 —Lutescens, var : Pur- Caillarda aristäta:: 32 da 276 Galane glanduleuse. _ —Burien 285 Galega d'Orient. | Galega orientalis. sit Jacques. ns hate. 20 Gattilier en arbre. —Notice sur le ue co- - mun. , # _ pé. 114 —Observation surla fé- Geissomeria iongiflora. 125 condation des plantes Geissomérie 2 65

dioïques. 1bid. —Glayeul perroquet. 83

Tom Eccallonie ge ma €. 86

gene, . - 116 agre à gros fruits, 124 —Nouvelles.

126, he 22f, 3, 318. —Résumé ‘des observa- tions météorologiques ndant 1833. 129 —Chironie à trois ner-

vures. —Cotoneaster à feuilles is. 17 ri d’Eyriès. 178 ougainvillée remar- 184

que sur la d durée de La

quable. Re à se _—Excursion agricole.

—Jris à trois fleurs.

NN Se sur l'iris lutescens, 275 Vi e SAISIR der. 302 =rel à grandes

+ Sn trae cSt x Édlans ere 333

—-Patersonie à longue,

* De ic de Sn FA

258 257 n

*_ Lebrétonie écarlate.

Pages Jacquin AÎNÉ Note sur la destruction da me stérile. 238 —Fraisier des 4 saisons, 261 amboisier à gros fruits noirâtres. 270 campanulée à fleurs blanches. 304 . —Ficoïde glabre. 347 Foeir seuxe. Mo olonger existence es plusieur s plan uelles 15

Correspondance sur le

M en pleine terre. 147 —Oxalide à pétales cré- nelés. —OEillet d’Inderubanné. 243 Jardin du baron de Papen- eim. 1 16 | acquin aîné à Charon- 286 Spa Palais-Royal. 358 Jasmin de Wallich. 84 Jasminum Wall'chii. Ibid. Journal d'agriculture = ique, 35 J uglans intermedia. 214 Justicia carnea. 32-177 Laptans QUE 32 Laihyrus grandi for. 319

PR RES coccinea,. as

Lémon. Iris frangée. -3a

—Aster magnifique 19

* Lee nas fu Mont-Ser- is?

mie

Lee” nanas aville. à #8 coment à longnégis

< LE Notes née en

se pers aie ne Le

HE FER bibai er ets, ou ee”

—Pélargonier Isidor.

58 s-Buxi gas à ne 178 Monarda ro rt me 25 Le 5 à fours roses. À More suilles gla 24 Moræa 30 Moyen n de D g pr de user plan- 15 É faire Hasabhe la chi- corée sauvage cultivée en pleine terre. 147 __D'chpnisdagepeses frai-

Alétrislongues feuil- les. 31 . —Arum ou calle d’Éthio- 1e. 367 ste du Malabar. 380 Lilas Josika. +: 306 Lobelia cuneifolia. 311 Lobélie à feuillescunéiformes. 26. Lythrum fruticosum. 159 Madia speciosa 126 Madie élégante. Ibid Malope grandiflora 151 in et de g ture des sols. 16 —Considérations sur l’o- ration du marnage. 228 nce du nage sur les matériaux de l'en 289 Mani E. De la marne. 33 —Marc de raisin et de "67 _éxetfetadelsMitétie sélon la nature des ; 5: 161 —Considérations sur l’o- ération du marna 228

Influence du marnage

Népenthe e distillateur. : Wepenthes disuüllatoria. Ibid. pr dr REA

24 Fe grine de Jacques. 29 —Wrightie écarlate. 62 —Daïs Cotinifolia: 64 G enteuse. 159 —Observations sur Peau des arrosemens. 209 —Chigomier pourpre. 212 —Govyavier. 223 —] félier : à trois nervures. 249 —Caladion odorant. 252 —Lilas J ë 306 rre chaude, chauf- fée à la vapeur. 373 —Bignone équinoxiale. 375

er sanguin.

Note sur une expérience de culture économique du rs d’eau ou >u pas-

“Sur: de végétation des

Bar ça graines enter- rées. 226 —Sur la destruction du brome stérile. 238

—Sur la gelée qui a frappé les pieds de Pœonia m en

m ; —Sur l’Iris lutescens.: 275

Notice sur le genre coto=

56 Des divers plantes et que les au- Ses ont décrits, mentionnés Ou figurés et do nt La est 155 321

4 cytisus laburnum. 336

314 = Manière \rékioÿer © | la terre de bruyère pour la confection des Ar Le. 00 Noyer intermédiaire. 214 Observation sur la fécon- 65 Sur la durée de la fa-

» Re RUE rs pee à o o # g pe Pre se

Pages re de graines en- ouies. 193-207

Er des arrose- 209

te : destruction de quelques animaux uti-

les à l’horticult

“43 OEnolliera macrocarpa. 124 b

—Missouriensis.: Ibid. A + Ibid. Ona agre à gros os fru 3 a Oncidie de Carth

æ

+ Oncidium Carthnginense ri

Ononis frutico

Orbignia tri ifoliat g! Orbignie à trois falioes, Ibid. Orobe varié. 42 en dr Ibid.

du: à En RES 151

Oxalide à pétales crénelés. 240 Oxalis crenata. Ibid. rassicaulis. Ibid. PnhonEt Mans. 2 Passerose. 305 Patersonia ar gr se Patersonie à longue scape. a ee à de Se entstémon de Richardson. é

sc su Ibid. —Glandulos 388

. Sainfoin d da Caucase. 16

Pépin

—C je Œhtkinso 21

= Saag à feuilles e en r. 23 —Monarde à es roses. 25 —Éphémère élevé, __ 27

< Lit de E.. 08

r 52

—_PHlox à à fouilles réflé- chies 54 —Fasain nain. 80 hybride. 81

—Jasmin de fallich.. 54

&

va

L —Sa de ARTE blanc. mn à feuil

“Capa d'Orient. —Atractyl rep

—Pommier à feuilles

_… sur la gelée Poonia moi en mars der-

nier. —Lebretonie écarlate.

Pœonia.

_Sipaline à aiguiflons.

—Nouvelles

i peuvent être és sur le cytisus la-

Chorysème à feuilles cunéiformes

Pépin

—Pimélée à feuilles en croix.

—Nouvelle manière . employer la ms de bruyère pour la confection dar suis.

—Malope “hs

nière Cels.

N 2T +0 Pier. ses mit

L

8

Êr à ; Le

244 246 254 269

278 286

Phliox reflexa. -:- Phlox à feuilles réfléchie. hd. Pimelea decussata. 349 - ——Ferruginea bid. à feuilles en croix. 349 Pivoine officinale à 851 ee ar (sar le). 87 Pœonia Warrata. 351 P&œonia moutan, var : vic- oria 254 Var: Prpares viola- cnrs. 255 Ve : Angelica. . 256 —Var P 74 ea «ssl semiplena. Ibid. Poire Léon Leclerc. 211 Bergamotte mm re 212 Pois En ou de Knight 105 pere} Sur la culture des 29 Some à de terre sauvage. 269 Re à feuilles de pru- 172 Psidium pyriforie: ; 223 Pommiferum. Ibid. Acris. ne Ibid. Pyÿrethrum indicum. 376 rques sur deux varié- de rosiers. 108 Résumé des observations , pan dant l’année 1833. 129 Le Permis altacle- 318 Ribes ranguineu m. 11 Rosa noïsettiana, var Srmithii 19 Rose d’outremer: 305 ose ière. Ibid. m du Bengale à gran- eurs. 13 Ron à feuilles pana- 245 en 343 —PBaiili de Suffren Ibid, —Reine des Belges. 1bid.

388

Pages Rosier noisette jaune des. Smith.

19 —Mousseux à feuilles Le. sauge. a: Mousse ux prolifère. 109 _ idaus s:V4r : Atro-

a 270 | Sainioin du Caucase. 16 Salvia Grahami. 27-198 —Cardinalis. a | . æFulgens. Lbid. Sauge-écarlate. 121 :_&De Graham 123 Sarifraga cordifolia.. - 23 pure ET en cœur. Ibid. Semis de la pomme deterre. 41 Serre ch: | : vapeur: 373 i Éne. 278

&

..- se ss sb hi

+Épineux. Spartium album. | 30 —$coparium. Ibid.

h d. .—R Sn x vs sh —Junceum:

Janceum fre ple pleno. la

Refareneits ds"

ra 37 S —s ius, is < HE CG20 Tes * ET: (32:980

j Pages D dans ce : 7 3

83. ragets patula, var : Bi- or’. 243 Télima grandi iflora. RS Tellim ndes fleurs. {bid. Pgridia: enboet: cn k 268 Tigridie d’Herberts. : Hbid. Tradescantia subaspera. » «21 Tritoma u ar. 314 Uléx jonc m: agi Le croÿids flore por —Hipalensts - Fi +: Ibid. Urtica nivea. no r-#01 Unier. UE, d'obtenir. de grosses fraises. —Ast Chine ét É santhème de l'Inde. . 376 Pre, Ets Re dAlexider ‘6 7e ex arboreñ. + Ar AE —Agnus castus. - 112 JIncisa. TS. à itis Lsabellæ ; var’: Woodfordia fl ribunda. | 159 Wrighiia coccineæ. es y 62 yranthes candida.…. 150 FR : Coe- 20

SAINFOIN DU CAUCASE

Hedysarum Caucasieum

0

ROSIER NOISETTE JAUNE DE SMITH

Rosa Noisettiana ver. lutea Smith

BREZINE ECARLATE

Zimnia elegans var: coccinea

PÉLEGRINE DE JACQUES

Alstræmeria Jacquesu.

DAHLIA NATIONAL

Dahlia pinnata, var Variegata

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PENTSTE MON DE RICHARDSON

’entstemon Richardson:

d'u JER dé: 506

AS à Éd: s

BLANDFORDIE ECLATANTE Blandfordia Nobilis

WRIGHTIE, ECARLATE

Wnohtia coccinea ©

Ss

GROSEILLER SANGUIN

Ribes sanguineum

10.

DAHLIA NOUVEL INCOMPARABLE

Dabha pinnata var. maculata.

À Sans Et

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ASTER MAGNIFIQUE

Aster formosissimus .

72

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GLAYEUL PERROQUET

Gladiohes psittacmus È

ERODIER TARDIF

Erodium serotinum

SAUGE ECARLATE

salvia ca rdinal IS

ŒNOTHERE A GROS FRUIT

Πnother a macrocarpa.

GEIS SOMERIE A LONGUES FLEURS

Geissomeria longiflora

CONCOMBRE

de Russie.

BLANC

2

NICOTIANE GLAUQUE

Nicotiana glauca.

CHIRONIE A TROIS NERVURES

Chironia trinervia.

1.

20,

GRISLEE TOMENTEUSE

Grislea tomentosa

COTONEASTER A FEUILLES DE BUIS,

Cotoneaster Buxifolia

14

22.

CARMANTINE COULEUR DE CHAIR

Justicia carnea.

CACTIER D'EYRIES.

Echinocactus Eyriesii

M, Fouritet“

BOU GAINVI LLEE REMARQUABLE

Bugainvillea Spectabilis . 2

25

POIRE BERGAMOTTE D'ANGLETERRE. x pt - ; br

NOYER INTERMEDIAIRE

Juglans intermedia.

26.

CABARET POURPRE

É ombret um purpu reum .

28.

BIHAI DES PERROQUETS

Heliconia spittacorum

OROBE VARIE

Orobus varius.

ŒILLET D'INDE RUBANNE

Tagetes patula, par: bicolor.

LE BRETONIE ECARLATE

Lebretoma coccinea

2

MÊLIER À TROIS NERVURES

Blakea trimervia.

FRAMBOISIER A GROS FRUITS NOIRÂTRES

? ° . Rubus idœus, ver: atro-niora.

IRIS A TROIS FLEURS

Iris triflora.

PELARGONIER ISIDOR

Pelargonium Isidorianum o

4.

CHORYSÈME D'HENCHMANN

Chorysema henchmanni.

D'ALEXANDER

VIGNE

Alexander:

, Va

Vituis Isabellæ

SCILLE CAMPANULÉE A FLEURS BLANCIIES

Scila campanulata, par: alba

HOVEE. A FEUILLES LANCEOLEES

Hovea lanceolata

F7.

#0.

LOBÉLIE À FEUILLES CUNEIFORMES

Lobelia cuneifolia .

para

PATERSONIE A LONGUE SCAPE

Patersonià longiscapa

=

J

EPACRIDE COMPRIMEE

Epacris mpressa.

4/2,

43

FICOIDE GLABRE

Mesembrianthemum glabr um.

CHORYSEME À FEUILLES CUNEIFORMES

Chorysema Rhumbea

GRANDE ARISTÉE

Aristea major -

CALANDRINIE EN OMBELLE

Calandrinia umbellata .

BIGNONE EQU INOXIALE

Biono nia æ quinoctialis

1 M OUATUET

CATTLEY DE FORBES

Cattleya Forbesii