FLORE DES SERRES ET DES JARDINS DE L'EUROPE, ——————————— mor" Pe ee ee MM AAA TRA ET CONTENANT em. MISTOIRE, LEUR ÉTYMOLOGIE GÉNÉRIQUE ET SPÉCIFIQUE, LEUR APPLICATION A LA MÉDECINE ET A ÉCONOMIE DOMESTIQUE OU INDUSTRIELLE, LEUR CULTURE RAISONNÉE, ETC., RÉDIGÉ PAR MESSIEURS : Ap. ee ART c. membre de l'Institut, prof. | SCHEIDWEILER , présid. de la Soc. roy. d'Agron. ots au Muséum d'histoire naturelle de Paris. et — MÀ Linn. de Bruxelles, et professeur de J. DECAIS E X. profess. suppl. de culture et aide- botanique, ete. po pia au Muséum d'histoire naturelle de Paris. DE VRIESE, profess. de bot. à l'Université et direct. Ca. LEMAIRE, ancien prof. d'humanités de PUniv. de du Jardin bot. de Leyden cd ol Di l'Hort. univ., de l'Herb. | y. VAN HOUTTE, anc. rédact. de l'Horticult. belge, anc, direct. du Jard. bot. de Bruxelles, ete. G. MIQUEL, profess. de botan. et directeur du Jardin | botanique d’Amsterdam | Hic ver seternum ! Arboribus sua forma redit, sua gratia campis MISeNTIRI ornatuque solum versicolore nitet. DOTANTOA TOME DEUXIÈME. O 2 GAND, Chez LOUIS VAN HOUTTE, Horticulteur, Éditeur. 1846. r Raro [X0 = (QAS À f = G S = i | x3 2 Le = DES Y 2 > SERRES ET DES JARDINS DE L'EUROPE, QU DESCRIPTIONS ET FIGURES DES PLANTES LES PLUS RARES ET LES PLUS MÉRITANTES NOUVELLEMENT INTRODUITES SUR LE CONTINENT OU EN ANGLETERRE . ET SOIT INÉDITES, SOIT EXTRAITES DES MEILLEURS RECUEILS DE BOTANIQUE ET D'HORTICULTURE, TELS QUE LES . BOTANICAL iu BOTANICAL REGISTER , HOOKER'S ICONES PLANTARUM, ICONES RARIORES LANTA RUM HORTI BEROLINENSIS, PAXTON'S MAGAZINE OF BOTANY, ETC. OUTRAGR ORNE DA yxea eas REPRESENTANT LE PORT DES PLANTES, DES SITES DE LEURS CONTRÉES NATALES, a “Le dépôt exigé par la loi a été fait. © Gand, 1 Mars 1845. A à y 4 fs UT D PT MAL UU MA NUM ; ", i ) È j , > up ) SEM RN r a p pet tet JO vol : NN lre LIV, PL. JANV. 1846. GARDENIA STANLEYANA, GARDÉNIE DE STANLEY. Erm. Alex. Garden, ancien botaniste , à Charlestown. Rubiaceae $ Cinchoneæ-Gardenieæ. — Pentandria-Monogynia. CHARACT. paia — ie t iet tido a ovato levi v tato vario connato mbo supero aloe usato eain fisso v. di: rtito. Corolla sa io eng hypo- craterimorpha, tu calye onge superante, fauce gla er mbi Hee. titi Mich parece eo subanthesi patentibus. Antheræ 5- lineare Oy a- rium leon muri queen 2-5 ad axim aan scentibus uniloculare; ovula in placentis ns sentia iene plurima Fedtrig . Stylus plex;stigmate sorely bidentato v. bifido, lo its nado a erectis. Bac sa calycis limbo co- pao intus Ae ione ta, incompleto 2-5-10- cular de: X PN € "peg: a libus s ca imm mbry alb carnosi rectus etre nin foliaceis, grecs ^a reti pas v. fructices inermes v. spinescentes inter tropicas. Asie et Africa, necnon fa € apito B. S. cree centes, stipulis interpetiolaribus Mgr. floribus laribus v. terminalibus plerumque solitari demum flavescentibus sæpius odoratis Expuica. Gen. PI. 3305. . 296. Gants. f. HI. 79. Biome aril- is albis, enia Erus in L, Gen Le en DC. Prodr. IV. 379. a. GARDENIA. Calycis tubus laciniis decurrentibus costatus. Corollæ tubus cylindraceus. Expirca. I, c Gardenia Eıuıs. Phil. Trans. LI. t. 23. Sotanp. ibid. LIH. Po Ie. t, 180. Anor. Bot. Rep. t. 491. Bot. Reg. b. KUMBAYA. Calycis tubus levis, limbo æqualiter dentato v. pì SER rarius truncato, Corollæ tubus cylindraceus. Id. i pts Peu Roxs. Corom. t. 134. Bot. Mag. t. 1904. E e CA a K A iringa Juss. Mém NE . 399. Thunbergia | Moxrin Act. holm. 1773. a 11. di Neck. Elem. 418. Bergkias Somsen. Voy. t 18. Journ. phys. HI. 299. t. 3. Cha- quepiria Gmel. a 651. (Bot. Mag. t. 1004. Sariss. Parad, - d. ROTHMANNIA. Calycis tubus costatus v. laciniis decur- rentibus angulatus. Corollæ tubus ur dilatata "enl Rothmannia Taux». Act. holm, 1776. 65. c. ie. (Bot. Mag CHARACT. ra — G. (f Rothmannia) Stan- leya ana. Glaberi "d — is brevissime petiolati atis utrinque in axillis glandulosis; fioribus sub solitariis erectis plerumque olitarii e ca lycis cl — su ero 5-dentato rolla na rrimæ tubo longi si superne sensim peas apii - niis late ovatis obtusis cito revolutis, antheris stylo- que inclusis. Hoox. l. infra Gardenia * tantes yama ons Bot. Mag. t. 4185. — Ip. msc. Li g. 1845. t. 47 (cds tamen oet icone! Cette espèce, dit M. Hooker, est une des plus belles et des plus quables plantes qu'ait intro- duites M. race dans nos collections. Elle a été découverte dans X RESTE par ce nor — liste-voyageur le comte de Behr. Pour nous, nous nous dispense- rons d'en faire l’éloge, vis e cijointe, bien qu'elle ne —— qu'une dapi bien xni d'un tel végétal, nice justo idée de sa magnificence. A ceci nous pe qu'un Met: c Sar = 'au mérite d'offrir p t grandes, d'une odeur sy Pal $ 33. FR / 4 À? végétation ea vigoureuse, d'u une flo- dante et facile, enfin d'une culture sans be Voici la description de M. Hooker : TOM. H. Uto « Notre ER à pro âgée de deux ans, a main- tenant environ ieds de hauteur; c'est un ar- brisseau ou une ps d'arbre entierement glabre, dont la tige centrale émet ous cóté des bran- ne horizontales, et forme une téte étalée ; feuil- es subcoriaces, oblongu > brièvement pila. erves; "m gibbositãs dans leurs aisselles. Fleurs gra belles, extrêmement werfully) odorantes, ie gues de neuf pouces, presque sessiles, dressées, solitaires aux extrémités d das rameaux et situées en général dans les dichoto e ou à la base d’un ramule. Ovaire lina atténué à la base en un court pédoncule muni de deux pe- tites bractées ; calyce tubuleux , libre au sommet et 1 EE là fendu en cinq petites eee iso appliquées. Corolle infundibuliforme ; extrêmement long, grêle, cylindrique, fis pourpre foncé (1), quel- pourpre (info a bell-shaped i sai) nni en dehors de lignes élevées , et partagé en cinq lobes fléchis, obtus à l'extrémité, pourpres et blancs extérieurement , d'un blanc pur largement ovés, étalés, r cic passant au rougeátre près de l'orifice tube; Mis N i — aux bords, de macules é, éléga mment disposées en de Hines übliques. Anthères lingáires, sessiles, fixées r leur base à la paroi fauciale de la corolle, et incluses, ainsi que le style qui est tres-lóng, à “agate Ovaire gros et charnu, plante a été dédiée par l’auteur au comte de a Stanley), de nos jours l’un des plus dignes - et des généreux promoteurs de l’histoire naturelle. le est très- voisine, selon le savant directeur du jardin botanique royal de Kew, de la Roth- (1) Entièrement vert dans la figure du Botanical Register, où la fleur est e p ée avec raison par M. Lindley, à des trom- pettes végétales mannia longiflora Sauss. Randia maculata Bot. M differe en ce que P lond. ; 690), mais di en son a ind est "on plus long, lisse et non couvert d'une escence co- tonneuse, ses — — a non » exsertes, = M. Lindley,à1 en BEER (2. c.), donne les: varsctères ee d'une nouvelle espèce qu'il nomme et décrit ainsi : G. Whitfieldii : Inermis , foliis ternatis obovatis cuspidatis basi Rin brevi petiolatis glaberrimis, floribus solitariis terminalibus tomentosis, calycis limbo eylindı raceo in dentes 5 setaceos pri producto, corolla tubo cylindraceo ela- vato in — latum i pro re expanso , laciniis 5 obli- quis su undatis basi sub Il ajoute que les fleurs de cette plante sont très- Se couvertes d'une bourre épaisse et longues 5 pouces, sur trois de diamètre, au limbe. Nous ae de l’occasion pour réparer une erreur spécifique échappée à To to XV. 315) et répétée be Walpers (Repert. II. 518. Le premier décrit (1. c.) une nouvelle espèce de Randia à la- quelle $ le le nom de maculata. Ce nom ayant été antérieurement appliqué par DC. au Rothmannia longiflora Satis. (l. c.) nous proposons, pro more botanicorum , de donner au nouveau Randia, celui de R. Spanoghei Ca. L. CULTURE. Un habile horticulteur anglais, M. Glendining, au sujet de la culture de cette plante : « Ce qui rendra cette plante vraiment populaire pat nos serres c eem n c De må ac te de sa cul- ture assée HEN Muli du sable ie du ene de feuilles le tout mélé en proportions presque égales. ini soin de bien drainer (1) les pots et placez un peu de ousse sur les pierrailles , afin d'empêcher le com- post de se méler avec ce qui forme le drainage. Ex- posez la plante à une température un peu haute, dans une serre bien close, ou sous un chàssis, dans une atmosphère tise diana: Sons l'influence de ces M; A — s sê gata a cette nlante É plante exo \ ) certaines et puse » (1) On se rappelle que drainer e” - remplir le fond d'un pot de cre gravier, de share de briques så r^ alles -— Pax y» re ns pour bilier r un prompt écoule- gu Ce peu de mots suffit pour mettre le lecteur à méme de cultiver cette belle Gardénie lui-méme. J'ajouterai seulement que sa multiplication est aussi facile que sa culture. On la propage de boutures, coupées dans les articulations, à l'extrémité des ramules. On les plante isolément dans de petits vases, remplis moitié de terre de bruyéres passée au crible et de sable blanc. On enfonce ces vases dans une couche chaude, et on recouvre d'une petite cloche. Enfin, gráce aux soins ordinaires donnés en pareils cas, soins dont j'ai plus d'une fois déjà en- tretenu la lecteurs, en peu de temps ces boutures s'enracinent On les accoutume alor eu, en soulevant la cloche, à qe ambiant: et bientôt on es livre à pin, après les avoir rempotées; opération qu'il faut renouveler assez souvent, en raison de la vigoureuse végétation de la plante, qu'il est important de ne pas trop laisser jeuner, si Pon en veut obtenir une luxuriante et abondante floraison. ` L. VE. s PERS a: hii / ae free RENTE Leuglard Marsch £ EET EE lre LIV. PL I. JANV. 1846. SPIRA DOUGLASIT. SPIRÉE DE DOUGLAS. Ertu. Spiræa; dans Pline, est une plante aujourd'hui inconnue, dont on tressait des couronnes FEO, je tords) Rosacex $ Spirez-Euspirez. — Icosandria-Pentagynia. CT. G S. — S. Calycis tubo con- campanulato , limbo cher sab sp porre: to laciniió estivation e re pe- nest 5, calycis sg inserta Moi laciniis. alterna vata unguiculata patentissima. Sta antheræ biloculares de eend dehiscentes iscus carn calycis tubo connatus, mar- gine adnato = mettano v. libero crenulato v. dentato. varia 5 rarius 3 v. 12, in fundo ca een sessilia v. breviter age ces unilooularia libera ; one 2-15 trali biseriatim ins E a pe ndula v. raris- sime tri anatropa 5 tyli terminales week v. rarissime e basi niculata adscenden tig- mata plus minus Minen v. dilatata dope F ol- liculi perni 3-12, liberi v. rarissim psu- ma supera v. raj infera. v. suffrutices v. c: ces in temperatis hemisphere borealis cre. ; foliis alternis sim- plicibus v. simplici fer wre composite Aporrea stipulis penitus ‘obsoletis , floribus axillaribus PSE ME que racemosis corymbosis ian zur tis v. in- terdum fasciculatis albis v e roseis nonnun- quai abortu polygamis v. "dioicis. rea L, Gen. 630, Gaznrs. t. n Ann. Sc. nat. t. 229. excl. sect. 4 et 5. DC. Prodr. A sa. di. Gen, PI. . 202. Spiræa ulmaria, filipendula et Barba capre Run: lint: 389. 141. 150. 151. DIVISIO GENERIS : a. PHYSOCARPUS : Ovaria ima coalita bi-triovulata, o v u- lis I è L H UE A A + 5 reliquis pendulis , Ns scus cum tubo ealycino penitus connatus. Capsule membranae it inflate. — Pea: ento s "ie lata, — Phy: pedana RINGE I. c.? Icotorus Rarix. E opulifolia L. sé uk ed. nov. VI. 14. b. CHAMÆDRYON. O varia libera d ovulis pen- dulis. beer inferne cum ca rs tubo atus superne liber. Capsulæ ha wu > Pratico es; folia integra v. pig. exstipulata. F excl. Dos Jaco. hort. «Le V t. 13. Wauuosr. et K. PI. hung. t. 227. 235. Bot. Mag. Le Kru. in HB. et B. n. g. et sp. VI. t. 562. Camsess. l. c. t. 25. 26 b. SORBARIA. O varia gas coalita pluriovulata, ovulis pendulis da ia totus cum calycis tubo connatus. Ca p sula libere han vals: = Feste: foliis piana it stipulatis Ser. l. e. " Schiz pescare E Watt, Catal. 703. Spiræa" sorbifolia L. Pau. fl. ro d. ARUNCUS. nu E PU a is pendulis. Discus infern is tubo conna — d liber crassissimus. Ca ee haud i inflata. — a foliis tri- en mere floribus abortu . Aru gi MARIA. etis libera a o: pendulis. D cus obsoletus. Capsule rostra ectæ v. contorte, — Herbe god pl po vip is Mozscn. „Le (EB. t 960. e Hort. Vind. t. shg va = ross. t. 27. 28, Cams. l. c. Expuicn. Gen. PI. 6391. CHARACT. ela — S. Ramis junioribus pani- ÆR Aa ra canescenti- tomentosis; foliis is v. ellipticis apicem versus inæqualiter ser- be ario» lis densifloris oblongis obtusis ; floribus parvis; staminibus petala 2 excedentibus, car- pellis 5 glabris nitidisque Spire abra p Hoox. i "horeai-Amer. > 172. É of Bot. octob. 1843. c Cet arbrisseau, trop peu commun encore dans nos bosquets , où il peut braver toutes les rigueurs de nos hivers, a été introduit en Europe dans ces dernières années, au moyen de graines envoyées de l'Amérique du Nord à M. Murray, directeur du Jardin botanique de Glasgow, par le docteur Tol- mie, qui les recueillit aux alentours du fort Vancouver. On en doit toutefois la con- naissance première au zélé et regrettable naturaliste James Douglas, dont nous avons raconté plus haut (t. 1° f. 146) la lamentable fin. M. Hooker, daus son bel ouvrage sur les plantes de l'Amérique du Nord (v. ci-des- EIS sus, l.c.) ladéerivit le premier aussi, comme botaniste, et lui imposa le nom de cet in- fortuné voyageur. Il serait bien à désirer que toutes les dédicaces fussent aussi bien méritées ! Cette belle Spirée croit sur la côte nord- ouest de l'Amérique septentrionale, aux environs du détroit de Fuca , dans un pays habité par une peuplade aussi sauvage, dit-on, que féroce. Elle forme un buisson, haut d'un mètre et 4 environ, bien ramifié, touffu, et qui se couvre vers l’arriére-saison d'une multitude de panicules oblongues, agglomérées, et composées de milliers de jolies petites fleurs roses, extrémement ser- rées, du plus gracieux effet. Les rameaux en sont finement tomenteux, blanchátres pendant la jeunesse, ainsi que les feuilles et les panicules. Les feuilles caduques, oblongues et elliptiques, den- tées seulement vers le sommet et trés-iné- galement, sont couvertes, principalement en-dessus, d'un duvet blanchàtre. Les pani- cules sont trés nombreuses , trés-ramifiées et composées de myriades de fleurs agglo- mérées, d'un rose lilacé. Les lobes calyci- naux sont subtriangulaires, subréfléchis. La corolle subcampanulée est formée de cinq pétales arrondis, subégaux, étalés. Les étamines exsertes, deux fois plus longues que les pétales. Il succède aux fleurs, un fruit formé de cinq carpelles lisses et gla- bres. Cu. L. CULTURE. C'est une plante entièrement rustique, ne redoutant point les gelées, qu’elle brave du reste sous le 48° degré de latitude Nord, et assez indifférente sur le choix du ter- rain, pourvu néanmoins qu'il soit exempt d'humidité. Ce serait faire injure à la sa- gacité du lecteur, si j'ajoutais qu'elle pré- fère toutefois un terrain riche, à un sol maigre et ingrat. Elle prospére à mi-ombre, par exemple, mélé aux autres arbrisseaux d'un bosquet, dont elle relévera le feuillage jaunissant d'automne par ses riches et nom- breuses panicules de fleurs roses. Elle se multiplie facilement par l'éclat des rejetons du pied opéré en automne aprés la floraison, ou au premier printemps avant la foliation. On peut aussi en faire des bou- tures, coupées à la fin de juin sur le jeune | bois et plantées, à froid ou mieux sur cou- che tiéde. On devra, la premiére année. rentrer les jeunes plantes en orangerie ; Car il y aurait à craindre que la gelée ne sévit contre leur bois, encore trop tendre pour lui résister. L. VH. A " - — s. De prete v Ca 247 Crop eol no A. 294: Shook. ire LIV. PL III. JANV. 1846. TROP-EOLUN LOBBIANUM. CAPUCINE DE LOBB. Erm Diminutif de Tropeum [rpoweioy, même signification], trophée. L'auteur, par ce mot, rappelait que les feuilles dans ce genre ressemblent à des boucliers et les fleurs à des casques Trop:eolacez. CHARACT. GENER. — Tr um. Calyci colorati qu inquefidi subbilabiati bie superiore bi- Es , inferiore trifido, basi in calcar int ns producto, lobis. peer wstivatione imbri- prod) ig lik æ pet mota restivatione frelseren on Biondi liter lit - - i plana calycem æquantia v. super hyp = a; one a ‘basi ‘dilatatie inæquilon is i > rsis n nr idymis dild de- ntibus m sessile trilobum triloc ulare , ovu valis in loc ulis solitariis ex anguli c winds = pendulis anatropis. Stylus terminalis tri rique stigmate subtridentato. F ructus tri ico cci coceis i carno: ocarpio versi i cogledone À basi [oe nosam conferruminatæ , culis approsimatia dr culam provem es goce sbsconden tibus erba v. perennes diffuse v. EE in mióvico pres periti crescent pius tuberosa; foliis alternis nn pao in- tegris v. digitato-partitis , lobis indivisis en. stipulis dli: pedicellis azillaribus oris plurimum elongatis plerumque x feries, floribus speciosis. SERY Gen. 446. Senxuna. t. 105. Jaco. H. — CAV. . R. et P, FL n: bi CE Axor. Bot. la t 7 po * Mag. t. 23. 98 . 4097. Bot. Reg. t. 718- F = t. 8. f. 120-125. etc. Exouicu. Gen. Pl. 6063. CHARACT. SPECIEI. — T. Foliis orbiculatis ob- cure lobatis eem (lobis mucronulatis) subtus rt cauleque sca ed pu peduncu ique ibus. rn des em attenuato-calcaratu sum praga per pir 2 pn mis é subbilobatis 3 infer. mino oribus p dentatis ER Lobito “Hort. dk et Hoox. Bot. Mag. t. 4097. On peut certes compter les Capucines au nombre des plus intéressantes plantes que nous ait fournies le nouveau continent ; et cependant, au dire des voyageurs, il en existe encore dans les hautes gorges et dans les vallées élevées du Pérou, du Chili et de la Colombie, un grand nombre d'autres, peut-étre plus belles encore, pour la plupart non décrites et qu'il serait bien désirable de voir introduire dans nos jardins. Le lec- teur, en jetant un coup-d'ceil sur les espèces figurées par Peeppig et Endlicher, Ruiz et Pavon, Hooker, etc. (1. c.) hâtera de ses vœux, avec nous, le moment de leur appa- rition en Europe. Celle dont il s'agit est une des plus re- marquables du genre par l'ampleur et la beauté de son feuillage, le riche coloris et le nombre de ses fleurs. Elle a été décou- verte dans la Colombie par un collecteur, M. Lobb, qui en envoya des graines en Angleterre, en 1843. Le rhizome est en apparence dénué de tubercules; circon- stance qui appelle les soins du cultivateur pour la conservation de cette espéce dans les jardins. Ses tiges velues, ainsi que les pétioles et les pédoncules, acquiérent une assez grande hauteur; et l'on vante avec raison le bel effet que font ses larges feuilles et ses fleurs, quand on la fait grimper autour d'un de ces élégants treillis métal- liques, dont on surmonte maintenant les vases destinés aux plantes grimpantes. Nous avons cette année mesuré dans le «> jardin Van Houtte quelques-unes de ces feuilles qui avaient de 10 à 12 cent. de diamètre. M. Hooker, qui a décrite et figu- rée le premier cette Capucine, sexprime ainsi a son égard : «Tige herbacée, grimpante, velue, com- me presque toutes les parties de la plante, à l'exception de la face supérieure des feuilles et des pétales. Feuilles peltées, orbiculaires, obsolétement lobées, por- tées sur de trés-longs pétioles flexueux, à lobes terminés au sommet par un mucron non épineux. Veines rayonnantes. Pédon- cules axillaires, trés-longs, flexueux et évi- demment prenants (1). Calyce profondé- (1) Cette expression, empruntée à la nomenclature zoologique , signifie, qui s'enlace autour d'un i enir ou grimper. Nous ne connaissons aucu terme en botanique qu'on puisse lui hi: 5 ment découpé en cinq segments ovés- oblongs, dressés; å base prolongée en arriére en un large éperon subulé, presque droit, lavé de vert et trois fois aussi long que le calyce. Pétales 5, d'un rouge orangé; les deux supérieurs amples , obovés , obso- létement trilobés au sommet; les trois infé- rieurs beaucoup plus petits, presque con- formes, mais longuement onguiculés, à lame profondément et grossièrement den- tée, à onglets frangés au bord dans leur partie supérieure. » Cu. L. à moins d'en forger un nouveau ! L'auteur anglais se sert du climbing, grimpant. On comprendrait diffici- lement dans notre langue un pétiole grimpant , une cirrhe grimpante. On avait bien dans ce sens adjec- tivé le mot cirrhe; mais en vérité cirrhé avait un homonyme si trivial qu'il a dà étre délaissé. Explication des Figures. Fig. 1. L'un des pétales supérieurs. Fig. 2. L'un des inférieurs (Fig. grossies). CULTURE. Ce n'est guère que la seconde année, dans le nord de l'Europe, que cette capu- cine acquière tout le développement et toute la beauté dont elle est susceptible. Il faut donc la première année en rentrer quelques pieds en serre tempérée ou froide, les y tenir sèchement et dans un endroit bien aéré et bien éclairé. Mise ensuite en place, dès que les gelées ne sont plus à craindre, au pied d’une tonnelle, dans un n sol, daus une position à la fois chaude et humide, elle acquerra des dimensions considérables. Ses feuilles très-longuement pétiolées et embrassantes, auront plus de 12 à 15 cent. de diamèt. ; ses longues tiges pourpres et velues, atteindront plus de 2 à 3 mètres de long et porteront un grand nombre de fleurs d’un rouge de minium reflété d'orange, auxquelles succèderont de bonnes graines, qu’il faudra conserver en lieu sec et à l'abri de la gelée en hiver, pour les semer au premier printemps, sur couche tiède. On peut encore la multiplier de bontures, faites en été, et qui devront passer l'hiver, comme je l'ai indiqué en parlant de la conservation des pieds. = p.t gan que le ene pus a dévelonne sa trnicième repiquer en ee et à bonne exposition, mais à la condition de le relever à la fin de l'automne pour le rentrer en orangerie. +. 3 ! 7 x. J Q É, CL sr. Dus ( Saata floribunda Mart & Call.) Ire LIV. PL. IV. JANV. 1846. ABELIA FLORIBUNDA, ABÉLIE A FLEURS NOMBREUSES. Érm. Clarke Abel, ancien voyageur en Chine. CHARACT. GENERIS. — Abelia. Calycis tubo cum ovario ee oe ngo ge: "ire Rd hinc uninervi p i pù apice in collum suban gustato, limbi 5-partiti laciniis alia - thulato -ob blongis Pnad nes " ibus. Corolla super infundibuliform imbi 5-fidi patenti lacinia ovatis obtusis saibas Stamina 4, corolla tubo i nserta subdidynama inclusa Lidia exserta. Oy m inferum = | ARTE SUA 2 pluriovu int abortientibus, tertio uniovalato fertili: ehe terilium l-ser iata, s, loculi ferti- — pendula, supremum MR lis pende lum passos Mr sobenertu stig- m depresso-capitato indivis oriacea exsucca calycis limbo coronata nob rias 2 sterilibus minoribus, tertio fertili monospermo. Se en invers ubeylindrie in axi albuminis carnosi brevis orthotropus; cotyledo- nibus obtusis, radicula umbilico mer supera. pre pen et Indici (et ee) decum- ti debil bentes v. Ne seen petio- latis here P zillaribus Loniceraceæ $ Lonicereæ. — Tetrandria-Monogynia. trichotomis v. trifidis, modo terminalibus ee involucro 1-2-multifloro, foliolis 6 v. plur Exvrica Gen. Pl. pat Abelia R v in a — Voy. Chin. 376. . et in . DC. Prodr, IV. 339. dau et 839. CES cioe wach A, Frutex vix pubesce ram glabris ciliatis ra iolo gr evi, pedunc cui axillaribus brevissimis -2 3 -floris bibracteolutis, volucro minimo 5-fido, disi ri wij ovalibus i nutantis ay pe ra basim constricto ie impli- cato curvato nsim ampliato 5-lo lam. basi tubo ad e insertis aro dein liberis, wird superante, ovario m valiformi compresso tato 2 inc angustato predi inde dilatato ssa lari. nien floribunda Decaisne in not. msc. Vesnlea e ee, Martens et Gar. l. c Fuchs Hort MM. Martens et Galeotti avaient établi (1. c.) sur — arbustes ok r M. Ghiesbreght, en 1842 u Mexique, un genre nouveau qu E avaient dédié au weg anatomist pue Vésale. Le caractère lequel reposait cette wiele on, était, selon les nde un ovaire uniloculaire, auque el suc- cédait un fait baccien mono-disperme. Voici la dia- en LH d H "wwe o 1 GIULIE + VESALEA. Calyx tubo cum ovario connato, ovato hine | sulcato limbi sema 5-partiti laciniis foliaceis oblongis persista alban; corolla supera poe infundibuliformis opa limbi 5-fidi laciniis ovatis obtusis subsequalibus. Stamina 4 subdidynama basi coroll: in: “rara rta, antheris oblongis subsagittatis stylus — stigmate capitato. Ovarium — longitudin us exsuccus 1-Fsperm us calyeis limbo co fructus eia — Fructices sos ramis 0p i noe gr pedunculis 1-2 Poris e ler ca terminal ue, eolis 4 minimis subulatis calyculum mentientibus qe ie. Cette u contenait une erreur que M. De- caisne, du Museum d’histoire naturelle de Paris, n'apparti alent, dans une = que nous r eprodu essous, après avoir miné les échantillons ecc ohne e M. leotti avait envoyés à ce eee que Pre urn national. Ainsi, il s'assura que Vovaire était bien (1) Dans leur Enumeratio synoptie. plant. phanerog. Mexican ont eed | sur deux arbustes ee? Yésale. es ; plant , qui qa pora á la famille d e Vesa eun caractére im placaient À kar T cm mesicaines j je propose de ch et speciosa FM nom E donné au plus it Bu l'espéce pc Ces deux Pants pot un zu de pi sin et nord de a que et celle des montagnes de l’Ind Pe Ex R. Ben serais dispensé de faire cette Epe cost petti à l'excellente notice de n ròle e important ps ornementation de nos jard Jantes qui tendent à se int appelées à A prier isum de — sal pe jouer début une r de synonymie pue d n pas oggi ri à son originaires du ei ga un nouveau gen em t deux se ^ riles. J'ai la m'assurer, par end E s éc vaient attribué à leur nouveau i genre un ov: portant de d er les noms esalea , cesse “d'être applicable au ui pem davantage encore les rapports e la thee g . Bull. Acad. Brux. t. IX, p. 241, MM. Martens et Galeotti nre de plantes qu'ils ont consaeré à la mémoire de l'illustre , comme ces dernières, un ova E mes dont une q s petites, contiennent ; me = ‘Muséum par lcs lia, prés duque artens et Galeotti mposés dans la notice ile Rede. en Alelia x Abelia qui sont en général beaucoup ui existent. entre la végétation du es Abelia chinensis, triflora, etc. décrits artens et haar wee si les plantes et s'il n fornisco répandre aes e par le eo e où croissent J. Decarsse. Aide-naturaliste (botanique) au Mus. d’hist. naturelle. «Lg cx triloculeire , comme cela a lieu dans plusieurs autres chez bea loges é étaient plus petites, quoique plu andis ne la troisième, à elle er plus grande que Tos deux autres, n’en contenait qu "un ou deux, mais wen deux eg avortant constam beer des Le nouveau genre ne différant de Abelia R. Br. que par ce e soul zn re, = Decaisne avec raison, dans la note nous citon s, Py réu ^E en con type, le no Qi ipse did servant toutefois sà la plante e les auteurs lui avaient appliqué. C’est la plante dont il esti ici questio Nous avons eu nous-mêmes l’occasion de vérifier et sur le sec et sur n? no individus vivants, fleurissant en abondance dans les ener Ein ES *tablis- ment Van Ho utte, ni assertions de colla- ii e u genre ues autres détails moins ose et E belle figure re leur Vesalea floribunda, me Mart ens et Ga- Bon "Morvan également eng leur notice une epipade es pèce sous le nom e F. hirsuta. m ra- dont plusieur — sont bea aucoup plus Lo que la seconde, en trainait nécessairement pour elle propos e-t-il pour cette plante le nom d’A. spec qui fait Faltan á ps du calyce coloré et plus développé que celui de PA. floribunda. Il est à re- rgetter que cette piante n'ait pu encore être intro- duite Po nos jar La plante e qui nous PRESS est un petit arbrisseau vant atteindre dans nos cultures environ un mè- tre, à 14 de hauteur. Ses rameaux sont n d verts d'une poemes ie et trés-courte. sa feuilles sont opposé btuses, glabres sur les es, tées, ciliées au bord, veinées-réticulées , longues de 3c lou 2 de largeur. Elles sont portées urt pédoncule silice brache re P n bibractéolé. Les bractéoles s'appliquent sur u involucre ou calycule iot. urcéolé pied denté. Le calyce est en sessile dans l'involucre, ou à peine pédiculé. s est conné n l'ovaire , ovale- comprimé, plu roit d'un que de l'autre, uni de trois hi élerées sur une face (la plus ver agia seule sur di Son pra supère - ` ndu q lacinies très-amples, ovales, subdre ées. La coro Ni est infandibuliforme nutante; son nale étroit d’abord, est, un peu resserré, courbé «s creusé de qua brad il se dilate peua peu en un Embe ergg ‚presque 1, blanc, moucheté de rouge. L étamines, Ms ames, sont insérées dans les plis 2i tube co- | rolléen et d'abord soudées avec lui, puis libres, fili- formes; les deux phis longues atteignent la gorge, leurs anthéres sont sagittées et Poma pr? style plus court ou aussi long que les étamines, offre un — arrondi-triparti, avec une à légère depressa au met. E fruit, que, toutefois, "ed n'avons pu examiner à l'état de urité, parait une capsule bac- ce glabre, sèche, prai triloculaire, a , ovaliforme, f data et carênées La plus étroite est ions extérieurement, biloculaire; chaque loge renferme quatre ons: i tachés par un fu „o AN à la aai is ; et paraissant verdi nstamment. L'au et ies ucoup plus ample, arrondie aux extr pim i d'une côte élevée au milieu uniloculaire et scleri un ou plus rarement denx ovules fertiles Cale Explication des Figures. Fig e fruit (ovaire). Fig. 2 le + ua Fig. 3. Id. coupé horizontalement. Le même coupé verticalement à travers les deux loges du côté CULTURE. arn (Fesalea!) floribunda est un arbrisseau estiné un grand succès dans nos cultures ; Offert, à appréciation d des = ar ila conquis d’unanimes t par élégant ag et par ses viera prio et splendides fleur dont la succession semble interminable Sa culture est des plus d se parfai- tement dans l'orangerie. e dan a bello saison il en ple ine terre, e, planté fait merveille à — légère En pot serre, n pleine terre, à Pair libre, il pere s Dr oe se nintendo car il ne redoute rien tant que l’humidité. dans e tere sant, quoique Ses fruits n’ont pas encore muri chez nous: avan- tage, cependant, qui ne saurait manquer de nous | mande spécialement , je la recom A saison pue Er attenda ni, on le mu ultiplie si assez facilement de boutures, coupées sur le ie | is et faites , al i ni sur cou orcée au print emps; © rale, que par E Vi. asa Mii an 1 ) ] sai ze - EB ETA Ire LIV. PL. F, JANV. 1846. MANETTIA BICOLOR. MANETTIE A FLEURS BICOLORES. Érym. Xavier Manetti, auteur de quelques ouvrages botaniques. Rubiaceæ $ Cinchoneæ-Eucinchoneæ. — Pentandria-Monogynia. CHARACT. ec —M. nn tubo turbinato cum ovario connato, limbi superi me. Ra linearilanceolatis , accessori iis dentibus totidem > inter lobos. Cor 11 peræ infu arruola fu mpliata pilosa, limbi hai vissime 4-5-fidi lobis ped patentibus v. re- olla m inserta, ibus e antheræ ovatæ incumbentes, O varium inferum bilocu Miis narre plurimis placentis cylindricis e basi dissepimenti utrinque adscendentibus que e amphi- i oe T esa ta imbricata ala me ryo in axi albuminis carnosi ortho- tropus, cotyledonibus vaii subfoliaceis, radicula cylindrica infera de. v. suffrutices deed in America pente crescentes , ra foliis oppositis brevis- sime pe pes Ses mass ovato-oblongis v. sub- cordatis , stipulis x leote ulis sepius cum we n basi subcon Piet maie azillaribus I-multifloris nudis v. pied NEE Exviicu. Gen, PI, 3266. pi — Linn. Mant. 556. Scunes. der 181. R. et . fl. peru B. e 48S ouv ist. nat. Paris, V. 277. 142. Laux. t. 67. f. 2 et ord mu is elo tis gracilibus; pa — eue Eu lanceolatis acutis subglau ribus axillarib rege coccineis y de medio så apicem aureis, di 4-8-fido, corolla tubo subrecto basi subinflato, limbi 5-lo bis 'stellato-reflexis; stylo subexserto. Nos. ad ic. op. c Manettia bicolor..?in Paxr. ag of Bot X. 27. 1843. t. 24. f Prev ria Lt — Frutex volubilis, ame wier Nous ne trouvons aucune mention de la plante en question dans les auteurs systé- matiques, en notre possession (DECANDOLLE, Warrens, Drerricu., Roem. et SCHULT., SPREN- GEL, etc.) non plus que dans les autres ouvrages iconographiques périodiques. M. Paxton seul en donne une figure (1. c.) une courte description (phrase spécifique!) sous le nom que nous adoptons ici, sans nous apprendre par quel auteur elle aurait été déterminée. En est-il done le parrain? Il nous apprend qu'elle a été découverte dans les montagnes des Orgues, province de Rio-de-Janeiro, par le collecteur de MM. Veitch et fils, horticulteurs, près d'Exeter, M. Lobb, qui la leur aurait envoyée. Com- me elle se comporte très-bien chez nous en serre froide, il est à présumer qu’elle ha- bite à une hauteur assez élevée au-dessus de la mer. Tow. n. Elle parait étre entiérement glabre. Ses rameaux sont allongés, gréles, volubiles, et portent des feuilles opposées, lancéo- lées-aiguës, subsessiles , subglaucescentes , plus grandes que celles des espéces con- génères. Les florales toutefois sont trés- petites (ad figuram !). Les fleurs sont oppo- sées comme les feuilles et sortent des ais- selles foliaires. Les pédoncules en sont courts, gréles, renflés au sommet. Le ca- lyce est trés-court, campanulé et partagéen 4-8-segments linéaires-allongés, réfléchis. Le tube floral, long d'environ un pouce, est droit , légèrement renflé à la base, d'un beau rouge cocciné de la base au tiers de sa longueur, et ensuite d'un beau jaune d'or, jusque et y compris le limbe; celui-ci est partagé en cinq lobes ovés-aigus, étalés- réfléchis. Le style est un peu exsert. Ces fleurs, un peu plus petites que celles 9 - E de quelques espéces, entre autres de la M. cordifolia, compensent par leur nombre et leur brillant coloris , ce qui semble leur manquer sous le rapport du volume. La Manettia bicolor est encore peu ré- pandue dans les collections, dont elle fait un des principaux ornements (1). Cu. L. CULTURE. En hiver, la serre froide, dans un en- droit bien aéré, bien éclairé et très peu d’eau ; en été, Pair libre, à mi-ombre, des arrosements fréquents; un palissage vigi- lant de ses rameaux , un assez riche com- post, un drainage parfait: tels sont les soins généraux que réclame chez nous cette plante. Palissce sur un treillage en éventail , ou mieux encore sur un treillis métallique disposé en sphére, ou tout simplement sur trois ou quatre longs tuteurs , rapprochés et maintenus au sommet, cette Manettie fera véritablement un trés-bel effet par le grand nombre de ses fleurs pendantes , qui se succédent pendant presque tout l'hiver. On la multiplie avec la plus grande faci- lité de boutures coupées sur les jeunes ra- meaux et faites à la maniére ordinaire sur couche tiéde et à l'étouffée. u moment où cet article va sortir de la presse, e avons sous les yeux un individu de cette ard couvert de fleurs et provenant des Jardins Van Hout lecteurs oe donc dans un Nos rochain numéro de l'Hortus Vanhoutteanus quelques détails ee | 3 i 4 > q xul bel cau c aA cn OT MACD HIC DON EE CE M Ede 7? gi CS eei i EA 5 : è AIS +4 rented] SÃO art. f SE é ati 1 oen ce i a sein A a tre LIV. PL NVE JANV. 1846. PTERODISCUS SPECIOSUS. PTÉRODISQUE ÉLÉGANT. e 4 1 r R Erm. 77£po», aile ; dirxos, disque Bignoniaceæ Sesameæ (Pedaliaceæ!). — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. — Pterodiscus : Calyx arvus profunde E Corolla infondibuli heei mis, li imbo -lobo, lobis subrotundis pe i; filamen- tis basi incrassatis Janosis ; antherz loculis — triangularibus pato agp dehiscentibus per par atim a Ger ovatum rr "€ doris plandula eraat vpe agter St y- us filiformis inclusus stamina exceden e bilabiato , ae su bulle serratis, infor iore re- at disco subtuberculatus Litoculeria v. iodo hodn: ris; loculis duobus seminiferis; semina solitaria pendula oblonga tereti-compressa margine superne producta subulata subutriculosa. Albumen nullum v. tenuissimum. Embryo inversa; radi cula ad hilum spectante E. conica; cotyledonibus oblongis he- misphæ Her! rico australis, inen ce tuberosa; oppositis oblongis aae tatis. petiolis b Siren utrinque unig menu À pon arillaribus solita- riis speciosis purpur CHARACT. SPEC. — Unicæ speciei sunt hic express Pterodiscus speciosus Hook. Bot. Mag. t. 4117. Le monde botaniste, dit M. Hooker, doit la connaissance de ce splendide nouveau genre de plantes au très-honorable comte de Derby. Le type en a été recueilli dans le Macalisberg, intérieur de l’Afrique aus- trale, par M. Burke, naturaliste-voyageur, patronné par ce gentilhomme distingué. Il a fleuri pour la première fois en mai 1844. D'un rhizome tuberculeux , presque glo- bulaire, volumineux, sort une tige cylindri- ue. cs, gr se a en , charnues, dres- sées, munies de feuilles opposées, oblongues, sinuées-dentées, obtuses , pàles inférieure- ment, subcharnues, portées par un court et robuste pétiole canaliculé en dessous, renflé à la base. La nervation est fortement saillante sur la face inférieure de ces feuilles. De chaque côté du pétiole se trouve une glande arrondie, d'un rouge sombre , dont la disposition et peut-être l'organisation rappellent celles que nous avons signalées dans l'4nthadenia sesa- moides (1). L'auteur, toutefois ne parait (1) Voyez les détails ng ce nouveau genre, Hortus Vanhoutteanus, n° |. (t. I.) p. 4. 7 2. pas avoir analysé cet organe. Les fleurs, axillaires et opposées comme les feuilles, sont très-amples (7 cent. de long. sur 5 de diam.) d'un rose vif cocciné, glabres, à l'exception de la gorge, qui est garnie d'un cercle de poils courts et soyeux. Le calyce en est très-petit, presque sessile, profon- dément fendu en cinq segments linéaires. Le tube de la corolle est allongé, étroit d'abord et se dilate peu à peu en un limbe infundibuliforme , ample, étalé, découpé en cinq lobes arrondis, presque égaux. Le style et les étamines sont inclus. Les an- théres consistent en deux lobes triangulai- res, souvrant par une fente longitudinale. Le stigmate clavitorme est partagé en deux segments dentés , ovés-aigus. Le fruit est une capsule coriace , indé- hiscente? biloculaire ou faussement 6-locu- laire, dont deux loges ditte fertiles. Il est ceint d'une double ail d’où le nom générique que lui a imposé le savant auteur anglais. Cn. L. -067 CULTURE. Cette espèce, en raison de son rhizome tuberculeux, demande la même culture que les Gloxinies : c’est-à-dire, chaleur et humidité pendant sa période végétative ; sécheresse et température basse pendant sa période de repos. Comme on le fait à l'égard de ces plantes, on en laisse le tubercule daus un vase rempli de sable trés- sec et placé dans un endroit bien aéré , à l'abri du froid et de l'humidité, jusque vers le mois de janvier ou de fevrier, époque à laquelle on le plante dans une terre com- posée des éléments que j'ai déjà indiqués plusieurs fois et mélés par parties égales. On l'enfonce dans la couche de la serre chaude, pour le faire partir, et dés que la végétation en est bien établie, on peut le placer sur une tablette bien exposée à l’air et à la lumière. La plante ne saurait tarder à fleurir. Sa multiplication a lieu de boutures, fai- tes comme à l'ordinaire, sur couche tiède et sous cloche. Elles s'enracinent en peu de jours. L. VB. ( 97. . ss E RE mer ; € on ire LIV. PL, VH. JANV. 1846. SILENE SPECIOSA (aysripa?) SILÉNÉE ÉLÉGANTE (HYBRIDE?) Erm. L'étymologie donnée par les auteurs ne nous parait pas fort rationnelle; mais nous n'en con- naisso bave visqueuse (ci@Qila, . En vérité, la comparaison e je bave), ont été ns pas d’autre. Ils disent que plusieurs espèces de ces plantes étant souvent couvertes d’une comparées à t bien forcée! Lobel est le premier qui e Silenus, personnage antique, toujours n fasse mention (en 1576) da son Histoire des Plantes, et Vattribue à Théophraste, dans lequel on ne la trouve nulle part, puis à Aldrovande, qui à cette époque n’avait encore rien publié. Caryophyllaceæ Lychnideæ.—Decandria-Trigynia. _CHARACT. GENER. — Si lene. € alyx REA clavatus v. >. ovoideus bae v. ar 5-dentatus y. idas orolla petala 5, rar eabortu nulla, carpopho ipii elongati v "brevissime > cyathiformis apici bir. Cori basi sø X: eer Stami- Oc al etalis inserta rarissime alterna , petalis sesta proe filamentis serra anthe- ris biloc ularibus lo iscentibus e declan, septis irca medium raris- i. Capsula membran . crustacea cinc pena Rura Y: perse basi plus distincte tri v. bi-5-locularis en in dentes hl stylorum numero dehiscens. S e a plurima ns globulosa v. — ularia levia rugulosa Y nulata v. echinata , emarginaturæ sinu umbi- eum cingens, iei edonibus incumbenti- bus. ¿e een: in Ea ac pur age ec annue v. peren arissime suffru idi foliis o oppositis v. rarissime Prado Tila inflo= rescentia cymosa varia interdum ad flores solitarios terminales redacta. Exouicu. Gen. Pl. 5248. Silene L. Gen. 772. Orta. in DC. Prodr. pe sie mes ¡ponar ice qa hais à Va ynis f et Avcr. a. BEHENANTHA Orrn. l. c. « Flores solitarii v Pri e iculoso-inflatus. » Silenes s Spec. L. et Avcr. Tours. oroll. t. 35. pred ATO Gott. 1784. t. 2. E. B. t. 164. ueni Fl. Grae. t. 415. Texore. Fl. Neap. t. 37. Bot. paniculati, ne t. 980. 1107. 2255. A en Ic. t. 27. Leves. Ic. t. 163. ORY et cmn Morée , b. OTITES Orru. l. e. « m Lm » Sil. et Cucub. Spec. L. et Aver. et Kira. e rar. Tong PES P 435. Leven. le. . 163. hina f. 50: Mag Nes. D Del. pe 1.193. ples. officinalis L. E. B. c. CONIOMORPHA Orra. l. c. « Flores solitarii v. paniculati. MM ay fundo vacbilionio dentibus longissimis. » (Jacq. FI. t. 223. Wienr., Illust. t. 27.) d. STACHY MOR Pe Cal . t. 86. Fi. En ur = r^s ca t. 39 n. 1. e. « Flores spicati axillares non js — dien. Ber ort. Vind. III. t. 81. 178. Nene et Kir. Op. eit. t. 29. — em A t. 114, Sxresk. Hort. 108.) e. RUPIPRAGA Or Orru. 1. ho s i. Pi ra Coll ormes. ces campanulati v. indrici. ACQ ro rem f ut xs ip) tt. et coi €. t. 162. 163. Sista. "m SIPRONOMORPRA Or l. e. « Flores paniculati raro yx tubulatus. » (Jaco. t ABS FI dan. 242 Sa TH. ined. 9. 425. 428-9. D Leti Du Fl. Egypt. t d Y ET Gels. £ 83. Bot. Reg t. 247. 1444. Bot. i, Mag. 3 t. 382. 689. 807., mA se. t. 138, 160. 196. R 18. 425, g. ATOCION Orrm. I. e. « raa pires: Calyx clavatus wer » (E. B. t. 1398. Atuiom Ped. t. 23. f. 3. Sita. 417 CHARACT. SPEC. — S. { Siphonomorpha ? peren- nis herbacea , villosa; foliis oppositis sessilibus lan- ceolatis, blings; subobtusis us axi terminalibusque paniculatis calyce — tubu- loso costato villoso; corolla petala ga pa- tentia 4-partita , segmentis medianis SER pi ribus, lateralibus em redactis; staminibus gc a a Non. prb specif. et ic. Paxr. l. infra M. Paxton , en nous donnant (v. ci-con- tre) une belle figure de cette plante, nous apprend qu'elle existe sous le nom de lene speciosa dans plusieurs insidie anglais d'horticulture, qui l'auraient reçue du continent sans autre désignation. ll ajoute qu'au premier aspect elle ressem- ble à la 5. laciniata, dont elle diffère ma- €83 tériellement sous quelques rapports, se contente-t-il de dire, en ajoutant que le coloris floral en est plus foncé et plus brillant. Elle diffère en effet de cette dernière espèce en ce qu'elle est vivace et non an- nuelle, qu'elle est velue et non pubescente, que ses pétales sont semi-quadrifides, et non profondément bifides: enfin, que les organes sexuels sont exserts et non inclus. Là, toutefois , se bornent nos observations; car pour la déterminer rationnellement et établir qu'elle soit une espéce distincte ou une hybride, les documents nous man- quent; nous n'avons pas encore eu l'occa- sion de l'examiner en fleurs pour pouvoir la comparer génériquement et spécifique- ment aux 350 espéces (et plus!) qu'énu- mérent les auteurs dans le genre Silene. Quoi qu'il en soit, c'est une trés-belle plante vivace , originaire probablement des hautes montagnes de l'Amérique tropicale. C'est une plante vigoureuse, ramifiée, en- tièrement velue, à l'exception des pétales et du limbe foliaire , s'élevant , dit M. Pax- ton , à 90 ou 35 cent. de hauteur; à feuil- les opposées , les inférieures subpétiolées, les supérieures sessiles, subamplexicaules, obovées-oblongues, subobtuses. Les fleurs nombreuses, grandes et belles, d'un mi- nium éclatant, sont disposées en panicules composées. Les pédicelles en sont allongés; les pédicellules courts, bractéés aux dicho- tomies; le calyce est ample, cylindracé; 10-costé-sillonné, 5-fide, à lacinies iné- gales. Le tube corolléen, plus long que celui-ci est formé de B segments amples, étalés en roue, dont les onglets s'insérent au-dessous de Vovaire et sont munis supé- rieurement à l'entrée de la gorge d'appen- dices coroniformes. Chacun de ces seg- ments est profondément bifide au sommet et porte latéralement deux dents plus ou moins prononcées ; ce qui les rend comme quadrifides. Les étamines et les styles sont exserts. Cu. L. CULTURE. Cette plante veut un sol compact et ar- gileux, comme est la terre dite franche. Pendant tout le temps de sa végétation, elle exige des arrosements assez abondants et une sécheresse relative en hiver. Pen- dant toute la belle saison, elle restera dans le parterre, exposée à toutes nos intempé- ries atmosphériques ; mais aussitôt que me- naceront les gelées , on la relevera pour la rentrer en orangerie, et la placer dans l'endroit le plus aéré, le mieux éclairé, après en avoir rabattu , les tiges venues 4 bout, c'est-à-dire, qui ont fleuri et fructifié. On la multiplie avec la plus grande fa- cilité de boutures coupées dans les jeunes articulations et faites sur couche tiède et à l'étouffée. Il faut espérer aussi que Fon pourra bientót en obtenir de bonnes grai- nes. L. VH. Ire LIV. PL. VIII. JANV. 1846 LETANTHUS LONGIFOLIUS, LÉIANTHE A LONGUES FEUILLES. Érm Aetos, lisse; «vos, fleur. Gentianacez $ Lisianthee. — Pentandria-Monogynia. CHARACT. GENERIS. — Leianthus aly 5-fidus ee v. 5-alatus, lobis icai pla- niusculis carinis alisve dorsalibus. Co- rolla infundibuliformis nuda, tubi fundo tenui supra germen in quae longiorem confluentem ualem ampliato. fundum co seston nserta, tec d qualibus; andre incamb entibus apiculatis. Ovarium annul valvulis introflexis semibiloculare ; ovulis ipsarum margini insert mate , rtis. St ylus distinctus persistens, stig- ula indiviso capitulato. Capsula bivalvis septi- cida semibilocularis y É urina raso m valvarum in- sertis. Semina pla immersa ys ‘ik tices, p pens ei Arica centra- LN es terminalibus rende albidus v. flavis yanei. Gases. in DC. Prodr. IX. 82. (Gent. 196. syn. sect. sec — Lisianthus P. Browne Jam. 157.— Lisianthus L. Mant. 5 CHARACT. SPECIEI. — L. Caule suffruticoso tere- tiusculo , foliis petiolatis ovato-lanceolatis acumina- tis; cymis 3-5-floris, alis agi ser lanceolat 0-linea- ribus, corolle (lute DI ampliato laks blo fibus Gi etm Le. Leianthus ware’ Gases. 1. c. DC. Prodr. IX. 82. (Bot. Mag. t. 4169.) pria pats 1. c. Lamcx. Illustr. A ry foL Wu I. 826. Ken. Bot. Reg SPRENG. Syst. ut: I. 586. Tacschia longifolia Mart. in Don Gard. Dict. IV. 197. Lisia ros erectus foliis —— floribus sin- gularibus terminalibus. P. Browne Jam 157. t. 9. f. 1. Rapu vus fructicosus linifolius etc. Stoane Jam. I--15. t. 101-1. 1. La belle et exacte figure annexée ci- contre , donnera à nos lecteurs une juste idée de cette agréable plante, per- due depuis longtemps dans nos cultures, où elle vient d'étre tout récemment réin- troduite. A son sujet nous n'avons rien de mieux à faire que de laisser parler M. Hooker : « C'est une plante rare dans les jardins. Introduite cependant dés 1793 par le capi- taine Bligh, du vaisseau de S. M. la Provi- dence, et perdue pour nos collections jus- qu'en 1825, époque à laquelle le Botanical Register en publia une figure faite d'aprés les individus cultivés chez MM. Lee et Ken- nedy, fleuristes à Hammersmith, elle parait dés lors avoir encore disparu de nos jar- dins, jusqu'en 1844; année dans l'été de laquelle elle fleurit à la fois dans les serres chaudes du duc de Northumberland, à Sion, et dans celles du Jardin royal bota- nique de Kew, auxquelles elle fut envoyée par le collecteur de ces établissements, M. Purdie. » C'est une petite plante suffrutiqueuse , s'élevantà des ou trois pieds de hauteur, à , ram , pubescents, stalé n dants; à feuilles opposées, plus ou moins peri bescentés ou velues, dont les plus inférieures lancéolées, plus ou moins acuminées aux deux extrémités, presque sessiles, ciliéesaux | bords, longues deux à cinq pouces. Pédon- cules axillaires, opposés, feuillés, axillai- res, généralement pendants, et pouvant (en raison de ces caractères) être appelés branches florales. Fleurs disposées en cymes feuillées , terminales, trichotomes. Calyce formé de cinq sépales dressés, serrés, lan- céolés , acuminés , carènés et ailés dorsale- ment. Corolle infundibuliforme, jaune, I oblongue; à tube étroit à la base, s'élar- gissant peu à peu vers le sommet et ter- miné en un limbe profondément quinqué- lobé, dont les segments oblongs, étalés, acuminés. Étamines 5, à filaments plus longs que le tube et par conséquent exserts. Anthéres oblongues, aiguês. Style dépas- sant les étamines, à stigmate capité. » Cu. L, Explication des Figures, Fig. 1. Calyce. Fig. 2. Pistil. — CULTURE. La culture de cette plante n’est pas sans offrir quelque difficulté, en raison des soins et de la vigilance qu'elle exige de la part du cultivateur. Pendant tout le temps de sa végétation active, elle devra rester dans la serre chaude, dans laquelle une place bien éclai- rée et bien aérée lui sera dévolue. Le sol dans lequel elle sera plantée sera formé de terreau de bruyères sablonneux ou légè- rement mélangé de terre franche. Un drai- nage épais facilitera un prompt écoulement aux eaux d’arrosage, qu'on ménagera de manière à entretenir la terre du pot dans un léger état d'humidité. La floraison achevée, si Pon n’a pas es- poir d'obtenir de graines (et c'est ce qui arrive le plus fréquemment), on sortira la plante à Pair libre, en Pexposant à mi-om- _ bre. Cette opération facilitera Paoútement des tiges et les rendra plus robustes. Vers la fin d'octobre, on la rabattra avec pré- caution et on la réinstallera dans la serre chaude, posée sur une tablette bien expo- sée au soleil et à un courant d’air. On la multipliera assez aisément de bou- tures coupées sur les jeunes pouses vers la fin du printemps, et faites sur couche tiède. Comme la plante n'est que suffrutiqueuse, | il est bon de la renouveler, tous les deux ou trois ans au plus, si l’on veut en possé- der de beaux individus. L. VH. f 4 > Cuyftuce PE ata a. Droug i lte LIV. PL. IX. JANV 1846. CUPHEA (1) MINATA, CUPHÉE A FLEURS VERMILLON. Érrw. Voyez ci-dessus, t. ler fo 87. Lythraceæ $ Lythreæ (Eulythrarieæ Expt.) — Dodecandria-Monogynia. CHARACT. GENERIS. — V. ibidem. CHARACT SPECIEI — C Caule erecto, ramis virgatis hispidis, pin subsessilibus ovatis s integerri- mis utri am. e hirtis asperis, floribus apice ramorum racemo ig fo pe versià, extra axillam subsessi- libus solitariis, © calyce 12-costato eni Arte sali parvo, RER subrotu undulato - gibbo crispis, Mas nibus tribus T phi is sty- loque exsertis, hs ndo villosis subinclusis. Ap Bnoxc. msc. ere miniata Av Brong. Hort paris Descriptio, Caulis frutescens erectus, ramis paucis virgatis darse sin prm Folia opposita, superiora. sspe dissociata na insequalia s subsess ilia, petiolo br revissimo , t approxi- matis, utrinque Ter ilis albidis rigidis inferius densioribus. sp solitarii subsessi es axillares, peduneulo ea san fere ad o m foliorum superiorum (qua cau ona xil- urne” inter et site Herent npo LR e basi sa oru usque ni Pedicelli Li ves Y millim. ong Calyx e indico] pollicaris (25 mill. lon- gus) hispidus , aui or e Lee ulatim dilatatus, basi et ursum gibbo p » apice duodecim-dentatus; dentibus primariis membranaceis i eo libus, dorsali majore, interius dense bienni infimis seu antie parvis, alternantibus seu lobis spuriis apice tuberculatis fasci culo pilorum ornatis, Petala duo mergiéi tubi calycis utroque latere dentis —— inserta, sessilia, subrotunda undulato- unit, inferiora nulla. Stamina undecim , filame o tubo calycis nascentibus , disco perigyno seu ponti : adnate filamentorum €— inferius deflexis ; $ sepalis crassio vibe pilis violaceis densis in eapitulum implex es sgg dien h Hibas inferioribus. longieriies exsertis gracilibus is, Stamina -— alterna seu hreviora, inter se ip ucm , bilo! rallelis oblongis rima longitedinall pcnc m y 2 Bae peri- gynus seu m pe “ali — filamentorum staminum stratum ue Jeev viss um | . Glar ndula u ntinua et homo- ena. Ovarium ey ing apice attenuatum membranaceum eve, ee ovula cao = —— dulæ opposito) subquadriser inserta. Stylus rie. attenuatus — longioribus weine, Stigma min pilleforme. Fru Ops. Hec pro duabus jam cognitis tantum — eg elos, £a phee Uav æ DC. Pro — Bot. Reg. no » pe lice racemosis , race ;ibbo Er Por jet et TE alid ue se Liliana bon de erectis , oblongis ; et Cupheæ barbigeræ san notis defectu descriptionis extensa yum latentibus. Ap. La plante dont il est question habite le Mexique, d'oü M. Ghiesbreght nous en a envoyé des graines. Elle ne nous parait voisine que de deux espèces déjà connues ; savoir : la Cuphea Llaveana DC. (Prodr. III. 85 et Bot. Reg. 1386), qui en diffère par des feuilles ovales-lancéolées, des fleurs en grappes axillaires pauciflores, dressées, une gibbosité calycinale plus grande et des pétales oblongs; le Cuphea barbigera Hook. et Ann. (Bot. Voy. Beech. 289), qui sen distingue par des feuilles oblongues, ob- tuses à la base et un style inclus, et peut- être par d'autres caractères qui ne nous sont pas connus. Tige frutescente, dressée ; rameaux peu nombreux, effilés, cylindriques, hispides. Feuilles opposées, les supérieures souvent séparées, alternes ou subternées, inégales, subsessiles, ovales, légérement aiguës, très- entières, brièvement pétiolées; à nervures pinnées, arquées, rapprochées ; hérissées sur les deux faces de poils blanchatres, rigideset plus serrés en dessous. Fleurs soli- taires, subsessiles, axillaires, dont le pédon- cule est adné au rameau, presque jusqu’à l'origine des feuilles supérieures (ce qui les fait paraître extraaxillaires, inter et infra- pétiolaires) ; s'épanouissant graduellement de la base des rameaux jusqu’au sommet, et disposées en une grappe unilatérale, pau- ciflore, en raison de la chute des premières fleurs. Pédicelles courts (4-5 millim.) Calyce cylindrique (long de 25 millim.), hispide , (1) V. 1. e. de hujus nominis orthographia restituta. Cm. L. € purpurescent et un peu dilaté au sommet , muni à la base et en dessus d'une petite gibbosité arrondie , relevé de douze côtes et portant autant de dents au sommet ; dont les principales membraneuses, inégales, la dorsale plus grande, couverte en dedans de poils serrés ; les secondaires, ou faux lobes, petites , alternantes , terminées par un tu- hercule et nn faisceau de poils. Pétales au nombre de deux seulement, insérés au bord du tube calycinal, de chaque cóté de la dent dorsale, sessiles, presque ronds, ondulés-crispés, dun rouge de minium brillant; les inférieurs nuls. Éta- mines 11; filaments naissant du milieu du tube calycinal, et continus par leur partie adnée à un disque périgyne , déflé- chis inférieurement; 5 opposés aux sépa- les; le sixième supérieur manquant ; deux latéraux plus épais, couverts de poils serrés, repliés en une sorte de capitule et dépas- sant l'anthére; 3 inférieurs, plus longs, gréles, nus. Six autres étamines alter- nent avec les sépales, sont plus courtes, égales entre elles et aussi longues que le tube du calyce; leurs filaments portent quelques poils violets. Anthéres elliptiques, dorsifixes, bilobées, caduques ; à lobes pa- ralléles , oblongs, déhiscents par une fente longitudinale. Disque périgyne, ou partie des filaments staminaux adnée au calyce, formant une couche mince, trés-lisse. Glandule hypogyne, opposée à la gibbosité du calyce, charnue, globuleuse-recourbée, homogène et continue à la base de l'ovaire. Ovaire elliptique, atténué au sommet, mem- braneux, lisse, uniloculaire ; ovules 20-25, fixés en quatre séries, et d'un seul cóté (opposé à la glande) à un placenta colum- naire libre. Style cylindrique-atténué, éga- lant les plus longues étamines; stigmate trés-petit, papilliforme. Fruit.... Ap. BRONGNIART, Prof. au Mus. d'hist. nat. à Paris. CULTURE. La culture de cette belle espèce ne pré- sente aucune particularité qui la fasse dif- férer de celle de la Cuphea strigulosa, dont j'ai parlé ci-dessus. Elle n’est pas plus sen- sible que l’autre à l’action directe des rayons solaires; il est donc inutile de Pom- brager à demi contre l’action de cet astre. Ainsi, mêmes soins en été, et mêmes pré- cautions, en la rentrant à l'automne en serre froide pour la faire hiverner. La multiplication se fait également de boutures, à la manière énoncée. L. VH. D A FRE A LÉ PILES. Zuec A Sieb. > à [4 — e nn da ac — 2e LIV. PL. 1846. ANEMONE JAPONICA, ANÉMONE DU JAPON. Erva. PR Dioscoride; Anemone Pline; les anciens donnaient ce nom à une plante que les mo- dernes avec beaucoup de probabilité rapportent à ci-dessous (1). Ranunculaceæ HARAT. GENER. — 4. I nos triphyl- | lum a flore remotum, foliolis varie incisis. Calyx | en 5-1U-phyllus, foliolis estivatione RA Corolla a. Stamina indefinita hypogyna dui fortia v. extima sterilia glanduliformia. Ovaria plurima Nen — a, ovulo unico pendulo. Achænia plurim v. stylis bar- s, paucissimis in Pr tin Am. austr. [Vd lay pas eali- bus ; radicó ane o. horizontali aiu rarius apice unimu Itifloro ; folia radicalibus integris v. plus minus divisis , caulinis ternis involucrantibus orphis. sepius minoribus v. ea feromo Anemone (L.) Harzer. helv. II. 60, DC. syst. I. “age Prodr. ENT ti . revisio Linn. XV. 561 1.-698. e + UE, a, ‘tes e ea a d Vues * Camp Calye. ima abortiva glan- æformia in pénis sa i ome bes i dilatata, « hes in bos ip eares "Palmatise me: = radicalia -— s penna » lobis linearibus v. cu is, floribus ius purpu reis. —Pulsatilla Tous Inst. 148. pi t. 50 Pi e t. 29. 153. 611. E. B . Leves. ic. 109. 110 B. — p L c. Cal. +. um: DEREN. "ui fol. trisec Folia radi Lin i, xs 7 cta segmentis pinna- in incio serrati. — Eunnanr. Sice. 95. alpina. L. dus. fl. a ANEMANTHUS. Achænia ecaudata, (Anemone Tovan. Inst. t. 147). : Cal. fol. 7-2 oblonga. Achænia hir- i subvaginantia apice inciso- mas radicalia APIS basi ramoso biternatisecta Spec. capenses et indice. —Asteronemia Rercu. Consp. 191. (Bot. Mag. t. 716. Wei; Hind. t. 2. f. 1.) ade Pulsatilloides DC. Le 1.23. "Anemone coronaria (sic in Plin.). Voyez la note $ Anemoneæ. Ò. Anemonan thea DC. 1. c. Cal. fol. 5-15. Achænia basi hir- surtissima v. subg ami ovoidea ts dek uncinata. — fol. sessilia . petiolata, — Pedicelli intr solitarii v. rarissime binj umbellati uniflori any iba e fam. IL 459. (fl. dan. t. 140. 549. po fato grec. t. 514. ES Mag. t. 54. 123, Bot. Reg. 00. 17 t. 65. 1845. t. 66. Juss . 988. doc mA LE Cost po. Anemonospermos DC. 1. e. Cal. fol. 5 rarissime 10. Achæ- ump vi din stylo uncinata, Umbella spurie compo- uneulis ex wii cons pluribus unifloris, uno Py duobus v. m sur cibi folium gerentibus. — Gar 74. De- LESS. ic. ur t. 16, 17. "mm fl. bor. am. t. 13, f. 6. t. re ic. t. 176, . t. 3376. Bot. Reg. t. 1385. ete. s DC. Le ul Expiicn. Gen. Pl. 4773. eid SPECIEL — A. É Presenze: > , foliis radica libus nisque ternatim guns Tern parare trilobis i ai ualiter du opli- Cato-serratis, involucralibus Ms te petiolatis asi cuneatis Do pedunculis ni ae + lle unifloris v. di- chot sis iterum involucratis, sepalis D ad 20 tue sericeis, cariopsibus ecaudatis nse villos Anemone sto Zuccar. et Sms. fl. jap. I. 15. t. 9. Warr. Rep. Atragene japonica Tavws. fl. jap. p. 239. Wirt». sp. II. 1286. Pers. syn. II. 98. Clematis? polypetala DC. Prodr. 1-10. (1) Pline fps geli zj Dept se ce harum tria folio apio similia ac pr Cap. XXIII lib. XiL raconte ainsi la naissance de l’Anémone : Se See E E =m t (ous vent): Anemonas coronaria aperit vento spirante; unde et nomen Surge! a solet. Nec plena longior ho Facta mora est; cum flos e sanguine Qualem, que lento celant sub cortice gran Punica ferre solent; brev Namque male hærentem et nimia n illo. a levitate deb , Exeutiunt idem qui peu nomina, venti Tom. 11. ~€2E3- Découverte dans le principe au Japon par Thunberg, qui, faute d'un examen plus approfondi et trompé par la disposition ter- née des folioles, la prit pour une Atragene, cette plante fut ensuite retrouvée par M. Sieboldt, décrite et figurée par Zucca- rini dans la Flora japonica (1. c.). Selon le célèbre voyageur Sieboldt, elle est re- cherchée par les Japonais pour l'ornement de leurs jardins; elle croit spontanément dans les hautes montagnes du centre de l'ile, et principalement sur le mont Kifune, prés de la ville de Miako, dans des bois humides, le long des ruisseaux. Le port élevé et élégant, la beauté des fleurs qu'at- tribuaient à cette espèce la figure et la description de l'auteur fesaient vivement désirer l'introduction de cette, plante dans nos jardins, quand enfin l'an dernier le collecteur de la Société royale d'Horticul- ture de Londres, M. Fortune, la retrouva prés de Shanghaé, port japonais, en Chine, d’où il l'envoya en Europe. Elle peut lutter pour la richesse dn colo- ris et l'ampleur des fleurs avec notre Ane- mone coronaria, et l'emporte sur celle-ci par les belles proportions de sa taille, qui n'a pas moins de deux pieds de hauteur; c'est ce qu'affirme M. Lindley, qui l'a vue fleurir l'automne dernier dans une des serres tempérées du bel établissement que nous venons de nommer. Elle est entiére- ment soyeuse-pubescente, ses feuilles cau- linaires et radicales sont ternatiséquées; les folioles sont libres et pétiolulées, cor- dées, lobées-incisées, aigués, irrégulière- ment dentées, à petioles amplexicaules, renflés à la base. Les folioles involucrales inférieures sont également pétiolées, cunéi- formes à la base et semblables pour le reste aux feuilles caulinaires; les supérienres (involucelle) sont très-petites, sessiles, lo- bées-incisées et terminent (ex figura!) de longs pédoncules dressés, uniflores (et nus en ce cas) ou multiflores (et involucellés) , à fleurs brièvement pédicellées et formant une sorte de courte ombelle. Les fleurs, sartout les solitaires, sont très-grandes, d'un riche coloris pourpre, et composées de plus de 20 segments sublancéolés, gla- bres en-dessus, soyeux-pubescents en-des- sous. Les cariopses, ou achaines, sont dé- pourvues d’appendices et très-velues. L’Anemone japonica sera bientòt dans tous les jardins. Ca. L. CULTURE. D’après la latitude assignée par les voya- geurs à cette Anémone, et surtout d'aprês son habitat sur des montagnes élevées et dans des endroits humides, il est probable que dans nos cultures elle pourra parfaite- ment supporter bientòt nos hivers à l’air libre. En attendant, il est prudent d'en rentrer un pied en orangerie ou dans la serre tempérée. On pourra donc la cultiver à Pair libre pendant toute la belle saison pour la rele- ver avant les grandes gelées. Elle se plaît «lans une bonne terre franche normale, allégée au moyen d’une petite addition de terre de bruyères sablonneuse. Comme il parait que les fruits nouent rarement, méme dans son pays natal, on devra la multiplier par l’éclat du pied : opération qui sera faite au printemps, et peu de temps avant de la confier à la pleine terre, afin de laisser aux séparages le temps de faire de nouvelles racines. On mouillera abondamment tout l'été et autant que pos- sible on plantera à mi-ombre. L. VH. — + v VUE dt A A City tee «A ida i 2e LIV. FÉV. 1846. VANDA ROXBURGHII, VANDA DE ROXBURGH Érim. Altération du nom indien de l'une des espèces. Orchidaceæ $ Vandeæ. — Gynandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — Perianthium explana- tum patens, petalis sepalisque subaequalibus. Labellum saccatum v. obconico-calcaratum e biloba, gla andula subr otunda caudicula ee . nra > cea; spicæ pe pure flores speciost. nda R. Browx in Bot. Reg. t. 506. Lixor. en t. 38. t 215. Bot. Reg. t. 1809. Bot. Mag. t. 3416 — ? Kum et Hass. Orch. ue Breda ^5 13, — Fieldia Gaupicn. ad. Frexc. 424, t. spec Epid. s RACT. pe V. foliis apice er a ra tatis, racemis erectis Solis longioribus sepalis lisque oblongo- m undulat obtusis, Libelli lobo medio ovato emargin Vanda sir W. Jones Vanda tessellata Lei in Nos: a: of Bot. n° 84, 1841. Cymbidium tesselloides Roxa. Pl Ind. msc. La plante dont il est question a été dé- couverte par Roxburgh dans l'Inde, a tachant ses tiges au moyen de fortes et épaisses racines, sur les arbres des foréts, principal t sur le trone des Manguiers. Elle croit, dit-on, également en Chine. Son introduction dans nos jardins date de 1816, et malgré cette époque déjà reculée, elle est extrêmement rare dans les collec- tions, en raison, sans doute, de la diffi- culté de sa palipleaten: E ientà] e 4 a ` e peunom 3 peunor breuse des Orchidées à à tiges véritables et dépourvues de pseudobulbes. Ces tiges sont robustes et épaisses, émettent de fortes racines charnues, blanches, vertes à l'ex- trémité, de la grosseur du wm doigt ; lesquelles , en s'appliquant sur l'écorce des des arbres, y maintiennent solidement la plante. Les feuilles en sont distiques, lon- gues, épaisses, coriaces, obtusément échan- crées, bi ou trilobées à l'extrémité, recour- bées-défléchies, ou à peine droites , subca- naliculées en dessus , d'un vert fonec. Les fleurs, trés-grandes et trés-belles , comme presque toutes celles du genre, sont disposées, au nombre de six ou douze, en épis subdressés, plus longs que les feuil- les et sortant de leur aisselle. Les segments qui les composent sont égaux , conformes, obovés-oblongs, subconcaves , ondulés aux bords , obtus, d'un lilas tendre , largement et irréguliérement marbré de brun foncé en dedans. Le labelle, plus court que les autres segments, a son lobe médian ové- échancré ; d'abord d'un lilas pàle, il passe au cramoisi vif. Ca. ki CULTURE. La nature caulescente de cette noble | généralité des espèces de la famille. Ainsi , ` plante appelle une légère modification à tout en en plongeant la base dans une sorte culture que j'ai recommandée pour la | de corbeille formée par de gros brins de > bois en grume, et remplie de terreau de bruyères seulement concassé et non écrasé, de débris de bois pourri et de fragments de briques, puis suspendue à une certaine hauteur dans la serre à Orchidées, il sera bon de placer par derrière une large écorce de chataignier ou de bouleau, d'arbre enfin à écorce un peu lisse, sur laquelle elle puisse appliquer ses longues et épaisses racines. Pendant tout le temps de sa végétation, on la seringuera fréquemment, en évitant, autant que possible de laisser séjourner, dans les aisselles des feuilles, l’eau dont une trop longue stagnation pourrait amener la pourriture, et par conséquent la perte infaillible de la plante. Lors de son temps de repos, on suspendra les arrosements en tout ou en partie, sans toutefois reléguer la plante en serre froide. On l’exposera dans un endroit de la serre, ou elle puisse vo- lontiers jouir d'un air fréquemment renou- et d'une lumière assez vive. Traitée ainsi, elle ne saurait tarder à fleurir. La multiplication en est difficile, et ne peut avoir lieu que par la séparation de ses rameaux dont elle est très-avare. Avant d’en faire la section, il faut avoir soin de les bien laisser se développer et faire des racines. En cet état, on pourra les séparer par une coupure nette de la plante-mére et aussitôt les traiter comme elle-même. Lo VER, | I La ICH EEE FRE REL aa 7 | | 2º LIV. PL. HI. FÉV. 1846. GLOXINIA GESNERIOIDES varia, GLOXINIE EN FORME DE GESNERIA. Erm. B. P. Groxm, de Colmar, a donné, en 1 nov. l 785, des observations botaniques. L'Hirrrier (Stirp. 9) en parle avec quelque éloge Gesneriaceæ $ Gesnereæ-Eugesnereæ. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. — I tereti v. pen- alyx co kic e taptero cum ovarii basi mbo 5-partito equali. Corolla perigyna infondibuliformi v. cam- SR a tubo a si post - e gibbo, fauce ampliat tice ventri limbi i bilabiati labio super. ae bilobo, parte ere lobo medio majore. Stamina corollæ tubo inserta 4 didyn a nclusa v subexserta cum ru to quinti; anthe ris Dicodlaribus in discum cohærentibus. Ovarium i calyci cohærens sara 5 stipatum unilocu- lare ar 2 — e stes Ovula lu plurima in s brevibus an Stylus doit sti ui m capitato sabinfurdib uliformi. Capsula alyce carnoso tecta apice bivalvis, valvis me im fusiformia. “rs in axi albuminis carnosi ortho- nibus obtusis, radicula um- A. erbe Americo tropicæ , tuber pogeo p nantes acaules v. caulescentes ; foliis oppositis ei: latis crassis gir v. — 5 Mani: eener solita paucis aggregatis amplis nu antibus ; pote viola slits é i viridi- reden: in- terdum punctis v. maculis obscurioribus variegatis. Stirp. 1. 149. Manr, N. G. et Sp. III. 62. a. PALIAVANA Verrozo. can — wa i ud VANDELL Gloxinia Luénir. f. VÆ Marge a eg. t. 213. 1004, spec. L. t. Mag. „cas, 2000. ant, ]. e. t 1. (Eu stri; on Prodr. VII. 533). b. SINNINGIA Nas. dropen tubus nda . pentapterus. Sinningia Nees in „sc. nat. VI. 297. cum ic. Lıxoıey, Bot, emiloba et Reg. t. 997. 1134. pe Del. Fl. bn t. 9 Sinningia) DC. 1. Exouicu. Gen. pl. 4167. et suppl. I. ECIEI. — P Planta ex adulterio inter C ri orta, Gloxinia gesnerioides , hybrida , Nos., hic! En lui donnant la raison, don ineffable et triste à la fois, Dieu a fait de l'homme presque l’égal de lui-même. En effet. comme le Créateur, l'homme, grâce à ce don sublime, a pu opérer des merveilles, de véritables créations. Il a confondu les climats, en forçant les êtres qui les habi- tent ou y croissent, à vivre et à végéter sous des cieux étrangers ; il a, bravani les vents et les flots, rapproché par ses nefs, Qui incessamment sillonnent les mers, les terres que Dieu avait éloignées. Il a fait plus enfin , mésusant peut-étre du don di- vin, il a marié des étres différents et éloi- gnés par l'espèce , et par cette union anti- naturelle, créé des monstres, s'il faut le dire, et souvent aussi des êtres utiles dont le nombre est maintenant prodigieux, qui sont répandus sur tout le globe, et dont on chercherait presque vainement aujourd’hui les types originaux. Mais aux animaux ne s'est pas arrêtée sa contrefacon procréatrice. Les végétaux ont aussi attiré sous ce rapport son attention. Après des essais timides et incertains, tom- bes aussitôt dans l'oubli, aujourd’hui ses efforts sont couronnés par un sera inoni. Nos champs, PR, RR jour de ses produits adultérins, et les Dah- lias, les Pivoines, les OEillets, les Roses, les Rhododendrums, etc., etc., qu'on admire en foule dans nos jardins attestent sa puis- sance et son génie. Ce préambule, pour arriver à la plante qui doit nous occuper, paraitra, sans dou- te, trop philosophiquement fastueux à beaucoup de nos lecteurs; mais tout en réclamant leur indulgence pour ce qu'ils € pourront appeler une divagation , nous leur ferons observer que l’homme use (Dieu fasse qu'il n'en abuse) véritablement d'une partie de la prérogative divine, puis- qu'il donne artificiellement la naissance à de nouveaux êtres! Le nouvel, et hàtons-nous de le dire, le grâcieux être en question , est né tout ré- cemment dans le Jardin Botanique d’Or- léans, par le fait du jardinier en chef de ce établissement. M. Delaire (que distinguent un zèle soutenu et de grandes connaissan- ces dans son art) a manigancé tout simple- ment un adultère entre un certain Gloxinia tubifera et, dit-on, un Gesneria Cooperi, qui n'y pensaient guères. Le mariage a porté fruit, et nous avons été regardé comme digne d'en être le parrain; ce dont grand merci à qui de droit. C'est au premier aspect un Glozinia tu- bifera, mais beaucoup plus vigoureux, à tiges plus robustes, moins élancées et moins gréles, à feuilles semblables aussi, mais plus fermes et plus charnues. Les fleurs disposées de la même manière, sont éga- lement pareilles; mais le tube floral est plus long, le limbe plus large, plus évasé, d’un beau rose tendre et également révo- luté. Elles se tiennent mieux sur les ra- meaux et sont plutòt horizontales, comme celles des Gesnérias, que nutantes, comme celles de la Gloxinie mère (G. tubifera). L’analyse démontre que ce bel hybride tient surtout de cette dernière par la géné- ralité de ses caractères. Le tube floral, for- tement gibbeux en dessus, est subpentagone à la base, resserré, puis dilaté , vela, d'un rose pàle. Les lobes limbaires sont très- amples, presque égaux, révolutés, arron- dis, séparés en deux lèvres, d’un beau rose vif. L'ovaire est accompagné de cinq glan- des distinctes ; les anthéres sont conjointes et le style est terminé par un stigmate capité et perforé. Les ovules paraissent fertiles et sont répartis en nombre considérable sur les parois externes de placentaires bilamel- lés, étalés et opposés. Comme elle parait devoir donner de bonnes graines, il sera curieux d'exami- ner ce qu'elles produiront. Nous tiendrons nos lecteurs au courant de ce que nous apprendrons à cet égard. Cn. L. CULTURE. Il est presque superflu de parler ici de Ia culture d’une telle plante.Tous les amateurs savent aujourd’hui conserver et multiplier convenablement les Gesnérias et les Gloxi- nias , entre lesquelles la plante, dont il est question, est intermédiaire. Comme les der- nières, on poussera celle-ci à la chaleur pendant sa période végétative; après sa floraison on en laissera le tubercule sec et dans son pot, qu'on relêguera dans un en- droit exempt de toute humidité et à l'abri de la gelée, pour le rempoter et le chauf- fer dês le mois de février. On la multipliera , comme à l'ordinaire, par la séparation des jeunes tubercules qui se formeront sur le pied-mère, et par le bouturage des feuilles. On en sèmera éga- lement les graines, si, comme il y a lieu de l'espérer, on peut en obtenir de bonnes. L. VH. ME SRE } A ? o MADE. hy galant AM écrit. Cut. A FÉV. 1846. ORNITHOGALUM AUREUM, ORNITHOGALE À FLEURS D'OR. Erm. Les Grecs donnaient ce nom (Spy Sonya Ay) à répond bien à notre Da oiseau, fait-elle allusion à * e d'onze heures ( la blancheur des une plante dont la description (dans Dioscoride) Ornithogalum ——— sa signification, étant lait, fleurs? On ne sait, Pline fait entendre que ce nom lui aurait été donné par les Égyptiens dans ces circonstances (1): Liliaceæ $ Asphodeleæ-Hyacintheæ. — Hexandria-Monogynia. CHARACT. GENER — 0. Perigonii corollini hexaphylli foliolis patentibus. Stamina 6 hypogyna, filamentis Ov m triloculare; ovulis in loculis sk rimis is ieri ria amatropis. durae er rectu gm o trigono. membranacea Moin einig teilecalaró lochiicido. dehi scens. Semina in loculis pauca subglo- Herb sce in Europa — spk a et in capite Bona “Spa I ndigen cem boso scapum mante; llis pes mem- pu pedic branaceis uni, floribus em (rarius luteis). EnpLica. Gen. Pl. 1132. — Link Handb. 1. 146. Nees Ornithogalum D Nicanp. jun. Gen. PI. fase. IV. t. 13. nithogali ~~ L. et Jac "n Fl. austr. t. 103. 343. Hort. Dei É. ic t a Wei L 2 Sm Y FL: gard 2. t. 42. t. 58. dne. Bot. t. 260. 328. ete. LB Mag. t. 158. 792. 8 805. 2510. 2623. 1134. 728. 190. 1164, 953, 935, etc. Bot Reg. t. 235. 315. 1853. 814, 305. 316. uu Bot. eg 1802. 1818. 1183. et Jaco. et alii, in numeris locis, etc. e CHARACT. SPECIEI. O. foliis lanceolatis, cartila- put ciliatis, racemis subcorymbosis laxiusculis , bracteis ovatis acuminatis pedunculo brevioribus, pe ity ovatis subacutis, filamentis M basi dila- tatis, alternis latioribus emarginato-a 5 ele. Ornit parsa aureum Curt. Bot. pos t. 158. — — a. flori gle veg x À gis e dit. 261. Le y vato-lanceolatis albo ip aa floribus. racemosis confertis , en nectario — — Corr. Bot. Mag. t. 190. — — B. fl. aur. Wii». Spec » — — B. aria Pon. ina) uppl. — — B. — . 0. thyrsoides a. xat dl Ed. 1 442. Wan ro Il e 0.d PA. syst. 11. 347. t. 82. f. 3 q ug tuer coll. suppl. 65. Ic. rar. 11 t 4 ureum et flor. flav. D. Revovré Lil. 439. Lo». "Bot. Cab. 1183. etc. Nous nous sommes maintes fois élevé contre l’injuste oubli dans lequel on laissait les plantes balborhizes (bulbeuses). Nous répétions alors à satiété que ces plantes pos- sédaient tout ce qui peut attirer l'attention et la faveur des amateurs: fleurs splendides, odeur suave, culture rustique. Celle dont il s'agit vient corroborer notre assertion. Bien qu'introduite du Cap de Bonne-Es- pérance, sa patrie, dés 1790, on la voit trés- rarement dans les collections, et nous ne la connaissions guères, pour notre compte, que dans quelques grands jardins botani- ques. Gràce à une heureuse circonstance , le jardin Van Houtte vient d'en recevoir directement, plusieurs individus, en com- pagnie, de bon nombre d'autres superbes Liliacées de la méme contrées. Les voya- geurs racontent que les Hottentots et les Caffres sont friands de ses bulbes. e bulbe en est tuniqué, blanchátre, subarrondi, de la grosseur d'une aveline. Les feuilles sont radicales, au nombre de 8 à 7, lancéolées-linéaires, canaliculées, glabres, aigués, subdressées, charnues- coriaces , ciliées très-finement aux bords, longues de 6 à 8 pouces et larges d'un. Du milieu d'entre elles s'élève un scape cylin- drique, haut d'un à deux pieds, nu, dressé, flexueux, terminé par un ample racème, Perdicium et aliæ gentes quam apod t edunt nomen dedit avis id maxime eruens. Crassas no habet Sa ção caule tenero candido semipedali, rad bulbosa molli, tribus aut quatuor agnatis. wo. um 17. -€863- composé de nombreuses et grandes fleurs d'un jaune d'or orangé, trés-brillant. Elles sont malheureusement à peu prés inodores. Les bractées qui les accompagnent sont lancéolées, acuminées, dressées, et décrois- sent de grandeur de la base du racéme au sommet ; les plus inférieures n'ont pas moins d'un pouce et demi de longueur. Les pédicelles, d'un pouce et demi de long également, sont subhorizontaux, mais se redressent lors de la maturité du fruit. Les pétales ont au moins 7-9 lignes de long sur 3-5 de large; ils sont immacu- lés, lancéolés, aigus, très-étalés, plans ; les trois internes un peu plus étroits. Les filaments staminaux, trois fois plus courts que les pétales, sont un peu comprimés, élargis-ailés à la base, surtout les trois in- ment. Anthères oblongues, bifides au som- met, blanchàtres; pollen d’un jaune pâle. Ovaire ové, triquètre, trisillonné, verdàtre. Style épais, court; stigmate grand, capité, trilobé, vela, jaunátre. Graines........ On distingue plusieurs variétés de cette plante, à fleurs plus ou moins grandes, plus ou moins orangées; de là la nombreuse synonymie que nous avons citée et que nous avons du cependant abréger un peu. Nous regrettons toutefois de ne pouvoir dire da- vantage de son histoire que ce que nous en avons rapporté. Les auteurs sont à peu près muets à cet égard. Nous pouvons ajouter qu’on la trouve spécialement dans les mon- tagnes, près de Caledon, de Gnadenthal, d'Elim(R. et Sca. Syst. Veget. VII part. 1.608). térieurs, jaunes et blanchátres inférieure- Cu. L. — 00 CULTURE. Al’articleCummingia(V.Flore,t.I,p.181) j'ai établi quelques données générales sur la culture des plantes bulbeuses. Celle dont il sagit ne vient en rien contrecarrer ce que j'ai dit à ce sujet. Elle est méme, s'il se peut, plus rustique encore que la plu- part de celles qu'on cultive en serre froide ou sous chassis. Elle se plait sous ce dernier abri, dans une terre un peu forte. On doit la laisser complètement à sec pendant sa période de repos; n'en relever les bulbes, pour en sé- ( parer les jeunes, qu'au moment de la rem- poter, c'est-à-dire, au moment où la végé- tation doit reparaitre. Un peu d'eau, de la chaleur pendant sa pousse et surtout pen- dant sa floraison, un léger abri, à cette époque, contre les rayons du soleil : telles sont les attentions qu'on devra avoir pour elle. Lors de la fanaison des feuilles, on la laissera exposée à toutes les ardeurs so- laires, pour en faire murir les bulbes, qu'on laissera dés lors sans eau. L. VH. ST CORP PRN FETI PME ftre di FE WR 2 sc th AO ALO Pr AS nec PA a oPEED. COD Me: 2e LIV. PL V FÉV. 1846. TACSONIA MOLLISSIMA, TACSONIE A FEUILLES SOYEUSES. Érrw. Tacso est, dit-on, le nom péruvien de l'une des espèces. Passifloraceæ $ Passifloreæ. — Monadelphia-Pentandria. CHARACT. GENER. — Tacsonia : Peri Tacsonia Juss. Gen. 398. Ann. Mus. VI. 388. Kith. in tubo longo cylindraceo, limbi 10-partiti laciniis | HB. et B. N. G. et sp. 11. 14. DC. Prodr. HI. Mrisx. Gen, biseriatis, Deb ribus paulo minoribus petaloideis. | Pl. 124 (90). si ds di e orona du , faucis annularis v. filamentosa, —— ee ii tubi vig eritis integra v. filamentosa rarissime biseriata. Sta a 5 pe- rigonii laciniis exterioribus opposita cum m gynophoro lon lamentis apice liber ntheris cd indios ongitudin liter dobiscentibu _Ovari um longe stipitatum ilocular ivan n placentis puse tribus plurima pluriseriata "hori zontalia Styli 8 © ‚© 2 3 = = E Fructices America ropice scanden Passi ac - folis alternis "pulii. integris pedunculis azillaribus u unifloris solita- , bracteis liberis v. in involucrum connatis. a. EUTACSONIA : — faucis et tubi qui membra- nacea. — Passiflore sp. L. Surrn. ic, ined. t. 24. 25. Cay, . t. 426. 428. Diss. t. 275. 276. (Juss. in ie Mus. VI. t. 59. 60). b. DISTEPHANA Juss. l. c. Corona faucis — tubi implex v. duplex ~ Ditis Sauss. msc. Passifloræ iie Cay. Diss orr. n. g. et $^ Chil. t. 180. 181 CHARACT. SPECIEI. — T. $ Eutacsonia. [T Brac- TEOGAMA Hoor: J: foliis tripartitis pubescentibus sub- tus tomentosis basi cordatis, laciniis ovato-lanceo- latis serratis, petiolis plurig lan dalla , stipulis or cuspidato-acuminatis dentatis, pedunculo nifloro , flore glaberr imo, calycis segmentis intus Mia: Xx di Tacsonia mollissima HB. K.N. G. et Sp. am. II. 1 DC. Prodr. III. 334. — — Hook. Bot. Mag. t. 4187 Curubita Incolarum Kt. M. Humboldt a découvert le premier cette plante, sur le.chemin de la chapelle e Montserrat, près de Santa Fe de Bogota, à 9 ou 10,000 pieds d'élévation au-dessus du niveau de la mer : hauteur qui corres- pond, comme on le sait, aux climats tem- pérés de l'Europe. C'est dire, que bien que née sous le tropique, cette passiflorée peut Parfaitement être conservée en orangerie dans le nord et à l'air libre, dans le midi de l'Europe. Selon l'illustre naturaliste prussien, on la cultive prés de Popayan, pour en récol- ter les fruits, C'est à M. Lobb, collecteur anglais, que que l'on est redevable de son introduction en Europe. Il la trouva dans les bois des environs de Quito, d'oà il en envoya des TOM. II. graines en Angleterre , dont elle pourra, nse-t-on , supporter les hivers à lair libre. Elle fleurit vers la fin de juillet et continue ainsi jusqu'à l'arrivée des froids. Très-voisine de la T. tripartita Juss., elle en différe par des feuilles cordiformes , à segments plus amples, etc.Voici, au reste, la description qu'en donne M. Hooker (l. c.) « Tiges grimpantes, à rameaux arrondis hérissés 3 — ee sb (dans 1 en trois is segments IELTS dentés , d’un vert sombre, pubescents (downy) en dessus, plus pales et presque tomen- teux en dessous, réticulés, veinés. Cir- rhes simples (velus comme les tiges). Sti- pules assez petites, sémiovées, dentées, acuminées-cuspidées. Pédoncule solitaire, Á uniflore, beaucoup plus court que le tube floral, mais plus long que le pétiole, qui est muni de plusieurs glandes. Involuere trifide, ou plutòt formé de trois bractées soudées, engainantes d'abord. Tube caly- cinal, très-long, robuste, cylindrique, vert, très-glabre (ainsi que toute la fleur; gorge glanduleuse au bord; segments 5, oblongs, obtus, mucronés, verts à la base, à bords et à dos d'un rose foncé. Pétales 5, oblongs, obtus, roses. Colonne (gynandrophore) aussi longue que le tube. Filaments exserts ; an- thères jaunes. Ovaire oval. Styles dilatés supérieurement; stigmates capités. » Cu. E. >- CULTURE. Comme il est dit plus haut, la grande hauteur de la station de cette plante, per- met de la cultiver chez nous en orangerie, ou en serre froide, tandis que dans le midi de PEurope et dans le centre méme, elle peut, à bonne exposition, braver toutes les intempéries du climat. Ainsi qu'on peut en juger par la belle figure ci-contre, em- pruntée au Botanical Magazine, dont cha- cun reconnait Pexactitude sévère en fait de planches, ce sera pour nos serres froides ou nos conservatoires, le long des toits, autour des colonnettes ou des piliers, un très-bel ornement et par son singulier feuillage, et par ses grandes et belles fteurs d'un beau rose vif. On se rappelle encore la Tacsonia pin- natistipula qui ornait Porangerie du chá- teau de M. le chevalier Parthon de Von, à Wilryck, près d'Anvers, et de combien de milliers de fleurs elle se couvrait cha- que été. Comme ces deux Tacsonies sont un peu gourmandes, il serait bon de les planter dans un sol riche et un peu compact, de les arroser et de les seringuer abondam- ment pendant toute la belle saison, en di- minuant les portions d'eau, en même temps que diminue la chaleur atmosphérique. On les multipliera avec la plus grande facilité de boutures, faites à la manière or- dinaire, sur couche tiède et sous cloche. L. VH. RA pt / € AID ES ÆDE pn DO De . AM Lac UI 2º LIV. PL VI FÉV. ANOECTOCHILUS SETACEUS, ANOECTOCHILE A FRANGES SOYEUSES, i / " Ervm. avosxtos, ouvert; yesAos [lèvre], labelle. Orchidaceae $ Neottieæ-Physureæ. — Gynandria-Monandria. ARACT. ee — rt ig dos ringens ; sepalum supremum cum petalis in galeam agglutina- tum; ion patula basi rise numa irat sita. Labellum m gynostemate bas um ventricoso-calcaratum , ungue rigido PATA inflexo fimbriato, limbo bilobo rer callis duobus in fundo scroti. nostema breve, marginibus membranaceis dilatatis Tea Ri creep oe ibus; st a mellat tum wee lant bicallos Pollin 3 pulvera subbitoba, caudiculis bs: vibus, gla and a oblon er semi milita ce, mate Alarm subte erraneo ; nervosa disc radice fibroso; rhizo- caules foliosi ; folia ora, ven sepe auro micantibus ; Flores epica ndr tand pi. i. Brome. A chilus Brume. Fl. Pref. RA Esusp. pu Billes WALL. FI. m iù t. 27. pedum Kuni et Hass. Orch. ed. Bréda. CHARACT. SPECIEI. — A. s pictis ovatis s. ovalibus acutis discoloribus, spica stricta pauci- flora sepalisque pubescentibus , labelli margine setaceo multifido basi rotundato, sacco conico ic É Bl. infra. An ginem setaceus Brume. Bijdr. 411. f. 15. — o Reg. t. 2010. Chry yop o. som. È; c. se = (synon Hoo hic : distinct. sec. "ue Ben. et sp. tel. Pos Folium SSA ee apud Malaios, vestis sericea) Rume mb. VI. 93 t. XLI. n pia Ceylanensium (Rex sylvarum!) foliis ovatis colori palis extus ovariis loso-hirsutis , medio ad margines longe fimbriato apice bilobo, lobis oblongis obtusis patentibus, co apice bifido. Hook. in Bot. Mag. t. 4123 Rumph est le premier auteur qui ait parlé de cette plante, qu'il découvrit, pro- bablement aussi le premier, dans Tile d'Amboine, où elle semble rare. « Raro reperitur, » dit-il (l. c.) « ità ut plurimis etiam incolis hcc ignota sit plantula; sem- per vero crescit in altis et remotis montibus , ubi arbores vage ipsi umbram probent, et sub quibus solum est parum humidum. » Il fait une sombre peinture des lieux ou elle croit : ad summa montium cacumina insu- larum, ubi nebulosis nubibus adeo cincti sumus, ut, ipsa meridie vir sol dignosci possit, qui ros perpetuo fluens cum frigore perpetuo quam mazime delassat et horridum reddit pretereuntem. Hic loci fere nil aliud conspicitur quam nature frigide et acide arbores..., ibi nulla vox neque hominum neque animalium neque volucrium audi- tur.... etc. On la rencontre également dans les en- droits humides et ombragés ] t des foréts et dans les iles de Java, dei Cey- lan, dans le Népaul et le Sylhet. C'est une petite plante d’un facies particulier et qui commande tout d'abord puissamment l'in- térét de l'observateur, par le charme infini de son feuillage finement velouté , à reflets soyeux, et veiné-réticulé d'or brillant. Ses fleurs, bien que petites, offrent une fabrica aussi originale que curieuse, et qui bientót attire à son tour les regards. La planche ci- contre peut donner une idée assez satisfe- 4 T. 29 ur 2 tt «ADA hi 1 ¢ bus tant r On connaît de ce genre 6 ou 8 espéces, toutes plus remarquables les unes que les autres et malheureusement connues seule- ment encore des botanistes. Il serait bien agréable d'en voir introduire quelques- unes dans nos jardins. Voici la description quedonne del’ Anec- tochilus setaceus M. Hooker : EI « Le port de cette plante est absolument celui d'une Goodyera, et en particulier de la G. discolor. La partie inférieure de la plante est rampante et émet des racines fibreuses. » Feuilles peu nombreuses, rassemblées toutes vers la partie inférieure de la plante, ovées, étalées, d'un vert cuivreux foncé (nuance due à la présence d'une foule de petites papilles qu'on distingue au micros- cope), et très-élégamment couvertes (pour ainsi dire) d'un réseau d'or. Scape, ou tige presque aphylle. velue, bractéée, haute à peu près d’un empan. Epi composé de 5 ou 6 fleurs, de peu d'effet à l'oeil nu, si on les compare au feuillage, mais très-curieuses quand on vient à les examiner. Sépales ovés, aigus, étalés, verts, maculés de Explication rouge, revêtus extérieurement, ainsi que l’ovaire, de poils glanduleux. Pétales ovés, imitant une sorte de casque par leur union avec le sépale supérieur , et tachés aussi de rouge. Labelle ample, très-ouvert, pendant, oblong, canaliculé, d'un blanc pur et frangé aux bords de longs cils blancs , et terminé par deux grands lobes étalés, ob- tus, oblongs. A la base de ce labelle se voit une sorte de sac ou de poche conique, souvent fendue au sommet. Gynostème penché en avant, et bordé de denx ailes apparentes. Pollinies 2, bilobées, pulvéru- lentes, longuement claviformes , atténuées inférieurement et portées sur une seule glande. » - Ca. L. des Figures, l. Une fleur entière. Fig. 2. La même, sans le casque. Fig. 3 et 4. Le gynostème. Fig. 5. Fig. Pollinies (fig. grossies). CULTURE. LJ ll est rare de voir cette plante bien por- tante dans les jardins, faute d'une culture raisonnée. Dans son pays natal, elle croit, nous dit un ancien voyageur, dans des lieux humides et ombragés, où l'en ne sau- it distinguer le soleil en plein midi. Ces quelques mots ont suffi pour me suggérer le moyen de la faire prospérer, de la con- server surtout, et de lui créer dans nos serres une station, comme parlent les bota- nistes, à peu prés semblable à celle où on la trouve dans son pays natal. Ainsi, on doit tout d'abord la planter dans une terre tourbeuse, tenue constam- num, de lycopodes, qu'on entretient vivants (autant que possible) et en touffes à Pentour d'elle. Le pied du pot doit poser sur une sou- constance qui entrainerait, sans l'obstacle indiqué, la pourriture de la plante. Une cloche devra constamment recouvrir toute la touffe, et sera d’un côté élevée au moyen d'un petit tesson pour y laisser circuler un peu d'air en dessous. L'appareil ainsi disposé sera tenu en serre chaude, dans un endroit à la fois chaud , humide et constamment ombragé contre la lumière solaire, et méme lorsqu'elle aura disparu de l'horizon. Pendant les longues brumes de l'hiver, on laissera la soucoupe à sec; on entre- tiendra la terre du pot et les mousses ou paisseur de l'ombrage factice et donner un peu plus d'air. C'est ainsi que depuis plusieurs années, j'ai réussi à faire prospérer et fleurir cette délicieuse petite plante, ainsi que le Phy- petite Orchidée d'un a 'argent. Les deux plantes rapprochées et cultivées dans le méme pot, présentent le plus gracienx ensemble qu'on puisse voir. ii hot 7 delia sara Mir & Due vo co 2e LIV. PL. VII. FÉV. 1846. SCUTELLARIA JAPONICA, SCUTELLAIRE DU JAPON. Érm. Scutella (Scutum, bouclier) écuelle; forme du segment calycinal supérieur. Lamiaceæ (Labiatæ) $ Scutellarieæ. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER utellaria: Calyx —— bilabiatos | pue: anthesim clausus de- d basim fissus, labiis integris , superioris iih. me edio in squamam dorsalem to, — Coppie: Corolla tubo longo exserto intus o ER me extra calycem recurvo-adsce ven tele in faucem dilatato, limbi bilabiati labio superiore eo apis integro v. sprone inferioris paten dilatat ti lobis Veris nunc liberis patentibus nunc cum u. sagra rarissime cum inferi ub riore coalitis. Stamina 4 s labio superiore ai Lenna longior a, fila- mentis ERR anthe par approximatis ciliatis, staminum inferiorum n dimidiat tis dex tag RPA bilocularibus bordes: loc ulis subdiva o centia. Semina.... (Embryo.... Cotyledones , ete., ibuntur !) Herbe annue v. perennes rarius frutescentes in e cs rarius inter tropicos totius orbis indi- e enst exules, inflorescentia varia. b Scute Fe Gen. 734. Antu. Hair. Monog. in qe € bot. t. 48. c. ic. oie " Labiat. 419. Cassida Tour t. 84. Moexcn. Meth. 413 . Hamer. Le subracemosi vix secundi , folia flo ES iv b. HETERANTHESIA A Besta. op. 425. flores racemosi secundi omnes v. saltim peat Frey sparsi nee oppositi; ch. t. 39.) folia flo; oralia parva herbacea. — (Venr. € STACHYMACRIS A, Hamm. 0 . flores racemosi sec reus peri folia me tacca parva 3 caulinis diversa. Bentu. (Sistu, Fl. t. 583. Lasit. Syr. D ES ça Waser et K. BL h hung. 1.125. Reien. Pl. crit. t. 488. Bot. Rep. 494). d. CALEBICHLANA A. Hamur. op. eit. 31. flores oppositi axillares secun ; folia floralia her- acea ae nen v. superiora sensim minora. ng - ar (E. B. t. 533. 524, Jaco. Observ. t. 29. Hoo Fit 106.) e. MASCHALOSTACHYS Bexru. op. cit. 443. flores oppositi secundi plerumque ' må racemos os veger dis- ositi; folia floralia a inferiora caulinis conformia. A. Haute. op. cit. Expuicu. Gen. pl. 3626. CHARACT. SPECIEI. — S. caule basi prostrato, ramis adscendentibus sprona puberulis, foliis ovatis obtusis grosse crenatis basi — glabris petiolatis, floralibus sa atim minori floribus ve sikia laxis, er a geração peux“ po Dec. Scutellaria rae Decarsxe et — Ann. nat. 2e ser. 1834. II. 315. (Benta. 1. c. 733. War Rep. III. 751. Dre. Syn. Pl. III 42. > LA; Gale en: ren hm ente basi suf- fruticoso quadrangulari piloso, foliis ovato-cordatis obtusis gnu pata de pedicellis brevissi- mis, € simi squama rotundata, corolla vis pilosæ [os recite punctato py Nos. Scutellaria japonica Hort .? (Charact. specif. supra cita Pe nobis dae ipso) Hens. ne Amat. 2º sér. IV. t. 22. cum optima icone. — axr. Mag. Bot. nº aiv: 1843. cum. ic. suc Quand nous publiàmes, en 1843 (1. c.) une description de cette plante, nous ue con- naissions aucune particularité de son his- toire, ni l'auteur qui l'avait déterminée, ni l'ouvrage dans lequel elle avait pu étre publiée (à l'exception du Magazine of Bo- tany de M. Paxton). Nous n'avions pu dès- lors consulter la belle monographie qu'a donnée de la famille des Labiées M. Ben- tham, et nous n'avions aucunement pensé à la chercher dans les Annales des Sciences naturelles (Sect. Bot.), savant recueil rem- pli d'excellents mémoires sur toutes les parties dela Botanique, mais surtout sur l'anatomie et la physiologie végétales (1). Cette scutellaire est originaire du Japon, où elle croit dans les endroits humides, le long des ruisseaux, dans les prairies, les clairières des bois. Elle en a été introduite directement sur le continent, dans ces derniéres années par M. Sieboldt; et bien- tót ses jolies fleurs et son agréable port l'ont fait admettre dans les jardins, oü cependant elle n'est rien moins que com- mune. C'est le désir de la répandre autant (1) emp n ch saci qu'on en doit la continua- tion à MM. A et Decarsse, ses rédacteurs. Ces deux aie noms font ve loge de l'œuvre. €93 qu'elle le mérite, qui nous a engagé à en- tretenir présentement nos lecteurs. C'est une plante buissonnante, suffru- tescente à la base, et pouvant atteindre, dans un sol généreux et en liberté, 40 à 50 centimètres de hauteur. Dans son pays natal, elle s'éléve moins; ses tiges sont procombantes à la base, puis redressées. Les rameaux en sont nombreux, quadran- gulaires-subailés, légèrement pourprés dans la jeunesse, poilus, ainsi que toutes les autres parties de la plante. Les feuilles en sont ovées-cordiformes, ondulées-créne- lées aux bords, obtuses, concaves,cucullées, d'un beau vert chatoyant en dessus (pàle en dessous) et rayées de veines peu nom- breuses, immergées fortement (ce qui en rend la surface comme bullée) et anasto- mosées seulement vers les bords, Elles sont portées par des pétioles opposés, subcanali- culés en dessus, aussi longs ou plus longs que la moitié du limbe foliaire. Fleurs assez grandes , d'un bleu pàle lé- gèrement violacé, disposées en épis làches, axillaires, opposés et terminaux. Pédicelles presque nuls, opposés, munis chacun d'une bractée foliiforme, beaucoup plus longue que lui. Calyce extrémement court, bila- bié, à lobes arrondis, comme tronqués; au milieu de la lèvre supérieure se dresse une squame semicirculaire, convexe en avant, renversée en arrière. Tube corol- léen , brusquement érigé à angle droit dès son point d'insertion, arqué, anguleux, peu à peu dilaté supérieurement , bilabié; à lèvre supérieure voutée-galéiforme, laté- ralement contractée , trilobée, dont le lobe médian cucullé , trés-briévement bifide ou entier, et relevé aux bords sur les cótés ; les latéraux repliés en dehors et connivents avec le supérieur; tous d'un beau violet; lévre supérieure subhorizontale ou pen- dante, également trilobée , blanche, bor- dée et mouchetée de violet ; à lobes laté- raux courts, arrondis, le médian plus ample, bifide. Intéricur du tube floral glabre ou muni de quelques poils rares, et seulement à la base et à Pentrée de la gorge. Fila- ments staminaux insérés vers le milieu, glabres, inégaux; dunt les deux médians plus courts, blanes, lavés de violet, courbés au sommet, et se réunissant tous sous la voute du lobe intermédiaire de la lèvre supérieure; anthères réniformes, très-finement ciliées, dorsi-médi-fixes, à loges divariquées à la base. Style filiforme, atténué au sommet, bifide; lobe supérieur trés-court, l'inférieur allongé, onciné, stig- matifére. Autour de la base du pistil sont groupés quatre corpuscules inégaux , sphé- riques, glanduliformes, portés sur un pé- dieule commun, surmontant un gynophore épais qui termine un ovaire gibbiforme, ventru en avant, déprimé dorsalement, quadriloculaire. Nous n'avons point encore eu l'occasion d'en examiner le fruit. Ca. L. CULTURE. Il est probable que par des semis succes- sifs on parviendra à conserver cette plante à Pair libre dans nos contrées, si on a soin de la protéger seulement contre l'humidité stagnante de nos hivers. En attendant, ilest prudent de la rentrer sous châssis, de la tenir un peu sèchement et à l'abri des for- tes gelées. Pendant la belle saison, on la plantera, à Pair libre, à mi-ombre, dans un sol riche, un peu compact, et on ne lui épargnera es arrosements. Elle formera par ce traitement de belles touffes étalées , qui se couvriront d'une foule d'épis floraux, dont les fleurs d'un bleu pâle se succèderont pendant une grande partie de l'été. On la multipliera avec la plus grande fa- cilité, et par le semis de ses graines, et par boutures, et par marcottes, faites à la facon de celles des ceillets. est à peine utile d'ajouter que le bouturage peut se faire à froid et sur couche à peine tiède, mais sous cloche; et que le mareottage demande ab- solument un ombrage assez épais, contre la lumière solaire. L. VH. ya $. Sul po E Ea DI y A | Dry e wee" AE PA Vat Dad T Y E x Mid rf e > di A A CPA DIA CAL. CILE EA HE € 4 * 9. .Q Meo + Veronica caticifotria-. Forst. je 2e LIV. PL VIII. FÉV. 1846. VERONICA LINDLEYANA, VÉRONIQUE DE LINDLEY. Érsm. Voyez ci-dessus, t. ler, fo 103. Scrophulariaceæ $ Veronicee. — Dyandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEL — V. suffru rens, foliis sessilibus Ge Rosie "Mes acutis , pedunculis axillaribus bracteatis, spicis cy- lindricis pan ve subnutantibus, floribus con- ad fertissimis merosissimis albido-lilacinis. Nos. | figur. Pen | Fero o Lindano y sr et Paxr. Mag. of | Bot. No CXLIII. 1845. Indigéne dans la Nouvelle-Zélande, d’où ellea été introduite degrainesen Angleterre (octobre 1843) par Th. Cleghorn , ancien jardinier à Edinburgh, cette espéce n'é- gale pas sans doute la splendeur florale de sa congénère , la Y. speciosa, si recher- chée dans toutes les collections, et cepen- dant, selon nous du moins, elle est peut-étre plus élégante, plus gracieuse , en raison de la disposition nutante de ses longs épis, chargés de fleurs nombreuses, d'un colo- ris tendre passant du blanc au lilas pàle. Soumise à l'examen de M. Lindley, elle a été regardée, avec raison par lui, comme nouvelle. Les horticulteurs anglais se sont empressés de la lui dédier; c'est certes là un honorable patronage, mais qui n'est pas trop au-dessus du mérite réel de la plante , dont tous les amateurs vont vouloir à l'envi décorer leur serre froide ou tem- pérée. Au mois de septembre dernier, elle a, à l'exposition de la Société d'Horticulture de Londres, remporté la médaille deBanks, un des prix les plus honorables, et affectés par cette raison à la plante la plus nouvelle et la plus méritante. Elle forme une belle et épaisse touffe , composée de tiges élancées, flexueuses, subramifiées, portant des feuilles opposées, assez amples, oblongues-lancéolées, aigués, un peu distantes, sessiles et dont les infé- rieures mémes un peu amplexicaules (?) , très-entières, glabres, longues de 7 à 10 c. et plus, sur 2 ou 3 cent. de large. Les fleurs, de la grandeur de ceiles de la Z. spe- ciosa, sont disposées en épis axillaires, gracieusement pendants et longs de 12à 18 cent. sans compter le pédoncule. Elles sont, comme nous l'avons dit, extréme- ment nombreuses , serrées sans intervalle, et d'un blanc lilaciné. Le pédoncule propre est assez court et porte vers son milieu deux petites feuilles ou bractées. Nous le répétons volontiers le nombre des épis floraux , leur disposition , le mode d'insertion des fleurs, leur coloris délicat font de cette plante un objet vraiment or- nemental. Nous n'avons pu en donner la description botanique. oblige que nous sommes, pour faire jouir immédiatement nos lecteurs de cette nouveanté, de l'emprunter au recueil de M.Paxton, qui, comme on sait, ne donne sur les plantes qu'il figure, que des notions purement horticoles, mais des uno- tions aussi instructives qu'intéressantes , et telles qu'on doit les attendre de l'habile directeur des jardins féeriques du duc de Devonshire. Cn. L. €563 CULTURE. La culture de cette élégante espèce est de tout point celle de sa congénère la V. speciosa dont j'ai parlé plus haut (T° 1° 121); j'y renvoie donc le lecteur, en ajou- tant seulement ici quelques nouveaux dé- tails. Jai reçu tout récemment trois nou- velles espèces de Véroniques de la Nouvelle- Zélande, bien distinctes et qui ne me sem- blent pas avoir encore été décrites. Toutes trois, ainsi que celle dont il est question dans l’article précédent , sont d’une culture extrêmement facile, presque rustique; et aucune d'elles ne m'a encore offert l'incon- vénient qui affecte quelquefois la Veronica speciosa, quand on ne lui porte pas de soins assez attentifs, cette moisissure blanchátre qui en tapisse les rameaux et nuit singuliè- rement à sa libre croissance. Ces cinq belles Véroniques feront un charmant effet par l'opposition de leur feuillage, par le contraste de leurs fleurs, de coloris divers et de disposition diffé- rente. Toutes prospéreront, pendant la belle saison , en pleine terre et à l'air libre, où elles formeront de beaux buissons, qu'en automne on relévera avec précaution pour les rentrer en serre froide, dans la- quelle elles fleuriront abondamment pen- dant les mois d'hiver. L. VH. — | | 2e LIV. PL. IX. FÉV. 1846. HABROTHAMNUS ELEGANS, HABROTHAMNE ÉLÉGANT. Ervw. Voyez ci-dessus, page 279. Solanaceae $ Cestreæ. — Pentandria-Monogynia. CHARACT. GENERIS. — V. ibidem. CHARACT SPECIEI. — H. : Ramis vil- ei Lig lanceolatis supra vix po nda pra ad $ precipue hispidis; iode vt re ii e nutantibus nu bra inter- i ycibus plc is pan pon rare margine tantum ciliolatis; ca/ycis den- tibus triangularibus erectis; corollæ lobis brevibus triangularibus patentibus nec reflexis . H. fasciculato et tomentoso differt floribus alri et corolla Pe”. ab H. corymboso foliis ramisque hispidis . elegans Av. Browne. Herb. dt^ de l'amat. 2e série, t IV. e t Hort. univ. t. 5. — Bot. ij t. 43. 1844. — — Horr. aut pret SCHEIDW. n msc. ut exponit Warp. Repert. 122. VIII. C'est aussi, graces aux soins de M. L.Van Houtte, que nos jardins sont redevables de cette plante, bien distincte de ses congé- néres et par son feuillage et surtout par ses nombreuses fleurs en longs corymbes nu- tants et non munis de bractées. Elle est également originaire du Mexique. M. Ad. Brongniart, l'ayant vue en fleurs dans les serres du Muséum national d'his- toire naturelle de Paris, la décrivit avec raison comme nouvelle dans les ouvrages cités ci-dessus et en donna une excellente figure. Il profita en méme temps de l'oc- casion pour en publier quelques autres espéces nouvelles ou encore peu connues. Voici son travail (l. c.) : « Les Habrothamni, dit M. Brongniart, dont on connait maintenant plusieurs es- péces, constituent un genre très-naturel, quoique voisins des Cestra. Ils différent es- sentiellement de ceux-ci par leur corolle dont le tube est claviforme, renflé en forme de massue vers sa partie supérieure, puis brusquement rétréci à ne a, et dont e im e est divisé assez courts, ii étalés ou réfléchis en dehors. Les autres caractères different peine de ceux des Cestra. Les étamines in- £e cluses sont parfaitement égales entre elles et insérées vers la partie inférieure du tube de la corolle; l'ovaire est libre, entouré par un disque hypogyne en forme de godet. Le style, droit, est terminé par un stig- mate tronqué, à peine bilobé. Le fruit est une baie biloculaire, renfermant un petit nombre de graines. Toutes les espéces de ce genre ont des fleurs réunies en corymbes ou en tétes, de la grandeur de celles de PErica tubiflora, et d'un rouge plus ou moins vif. Les feuilles sont alternes, et le plus souvent couvertes, ainsi que les ra- meaux, de poils roussátres. Toutes pro- viennent du Mexique. » Aux trois espéces décrites par divers auteurs, les H. fasciculatus Benta. (voyez ci-dessus, t. I, p. 275, cum 1c.), corymbosus Enpuica. (v. ci-après) et tomentosus BENTH., et dont la première seulement était connue dans ces anciens temps des amateurs, M. Ad. Brongniart en ajoute deux nouvelles et les classe toutes ainsi : 1. H. stellatus : Foliis ovato-lanceolatis, infra ube breviore tectis; exis, inter vato-infundibuliformi a angusta superne vix con- -€9$93- stricta, tubo glabro, laciniis angustis acutis stellatim patentibus externe tome Habitat i flumina Guami 7e b.1206). r, ex sicco pulcherrima, floribus neis, limbo majore pa le Sequeni sal differt calyce per ulo nec dense tome foliis en tomento brevi et fais psi e, si speci Galeottianum recte H. tomentoso Benta. ote, es calycis . tomentosus Besta. : Foliis lanceolatis basi attenuatis utrinque petiolis ramisque dense tomen- tosis. corolla clavata, tubo rare > piloso, superne laci- H. tomentosus Benta. in Hartw. B Mex. p. 49. (Pl. Hartw. 369, adn. sicut Warr. ] Habitat Real del Monte. Alt. 8000 ped. (Garsorri, € 3. m. ascicu atus B : Ramis tomentosi foliis aes: a leda utrinque hispidulis foribus fasciculatim congestis erectis, , calycibus cy- externe corollaque et cor rollæ ra clavato, bi lacinii is brevibus acutis vix patent . fasciculatus Dini in Harry. PI. = p. 49. — Enprich enia fasciculata Scutecat. Linn. VIII. 351. (V. ci-dessus, t. I, p. 275. abitat prope ne aei No 131) in loco Banco dic , in prov. Oaxaca , ad montes io nd io Pas ped. (Ga- reotti, Nº 1211 4. m. Avast Vide supra, ad charact. gi Hab. in Provinc. A dan ad sylvas; alt. 3-4000 p Lada. sa ui 9.) 5. H. co bosus ica. msc. Caule a goin "foliis ovato- an floribus gato en corolla utrinque glaberrima, laciniis fere subul N» 132). vidi ; affinior videtur priori, differt vero caule fo oliisque glabris, laciniisque corolle fere subulatis (v. ci-après). Ap. Broncmart, l. c. Nos lecteurs nous sauront gré , nous l'es- pérons, de leur donner ici un Conspectus sy- nopticus des espéces connues jusqu'ici d'un genre si intéressant, et ils feront avec nous des vœux pour voir bientôt introduire dans nos jardins les deux espéces que nous ne connaissons encore que d'aprés les diagno- ses de M. Brongniart , et qui paraissent , l'une d'elles surtout, > ne pas le céder en beauté aux trois déjà cultivées. Ga; L. CULTURE. Je ne saurais que répéter, à l'égard de la plante en question , ce que j'ai dit de la culture d'une précédente espèce, l Habroth. fasciculatus. Les prescriptions à suivre sont les mémes; et ces diverses plantes, culti- tivées les unes prés des autres, soit à l'air libre, soit dans la serre froide, se feront valoir mutuellement, et rivaliseront lors de leur floraison d'élégance et de splen- deur. Quel jardin pourrait ne pas renfer- mer au moins un ou deux pieds de chacune d'elles ? L. VH. LI L4 gs # , » À vnd ue rt 334 PTA LÆS Ef IBOSI é 4 qt aa m Es per iso apto pese I » — i y" — - LR + "^g td heh e» 00 A een Re Ai 2º LIV. PL. e FÉV. 1846. HABROTHAMNUS CORYMBOSUS, HABROTHAMNE A FLEURS EN CORYMBES. Érrx. Voyez, tome ler page 275. Solanaceæ $ Cestreæ. — Pentandria-Monogynia. CHARACT. GENERIS. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEI. — H. fruticosus glaber, liis pd petiolatis ovato-lanceolatis ai intege rri AA er corymbis ter- i sr osos confertos breves pa- liosam gui formantibus, calycis laciniis mes patentibus, corollæ (intense ro- sew) tubo superne sensim dilatato, limbi laciniis elongatis lanceolato-acuminatis demum ag exis, sta- minibus tubi supra medium insertis. Hoo brothamnus corymbosus ner msc. Wars. Mars III. 122. Hook. Bot. Mag. t. 4201. Meyenia corymbosa Scurxcur. Linn. VIII. 252. Nous nous estimons heureux d'offrir, des premiers, aux amateurs de belles plantes la figure d'une espéce qui vient si admira- blement compléter une trinité florale, dont ils ont déjà sans doute apprécié le mérite, en en examinant les deux autres individua- lités, les Habrothamnus fasciculatus et ele- gans , figurés également dans ce recueil. La nouvelle est sans contredit, par le nombre et la grandeur de ses fleurs, la plus belle des trois; mais elle se font valoir l'une par l'autre, et leur réunion, en un seul bou- quet, sera l'un des plus riches ornements d'un parterre. Nous venons de dire nou- velle en parlant de la plante dont il s'agit; elle ne l'est pas dans le sens du mot, car elle était connue depuis longtemps des botanistes; mais elle a été récemment in- troduite ina les collections européennes, des graines envoyées du Mexique, leur patrie commune. Peu de plantes dés leur introduction dans nos cultures , ont éprouvé plus de vi- cissitudes, que ces trois belles espéces. Ainsi nous avons raconté ailleurs com- ment dans un lot de jeunes plantes de semis, dont les graines arrivaient du Mexique, s'étaient rencontrés les Habro- thamnus elegans et fasciculatus, et de nom- berux Cestrum roseum, quà cette époque de leur vie végétale il était impossible de distinguer spécifiquement des précédents et qui furent répandus comme tels dans le commerce ; acte bien involontaire et dont chaque victime fat invitée à s'indemniser largement et gratuitement. Mais là ne de- vaient pas se borner les tribulations de no- tre infortuné collaborateur en fait d Habro- thamnus. Outre les déboires et les désagré- ments de tout genre qu'il eut à subir dans cette occurrence, un dédommagement bien légitime devait encore lui échapper (sic vos non vobis...!), et le punir de l'empresse- ment qu'il avait mis à vouloir étre trop tót agréable à ses nombreux clients. Dans les quelques individus dudit semis qu'il avait expédiés sur sa demande à un horticulteur distingué d'Angleterre (Hugh Low) se trouva... un Habrothamnus corym- bosus, un seul, le seul qu'ait fourni ce malencontreux semis, et qui regardé, alors, par M. Low, comme un simple H. fascicu- latus, fat envoyé par lui pour cette plante au directeur du jardin royal de Kew, M. Hooker. Ce savant ayant vu derniére- ment fleurir le prétendu /7. fasciculatus , s'aperçut aussitôt qu'il n'avait rien de com- munavec cette espéce ; il le regarda comme VÆ. corymbosus d'Endlicher (1. c.), le fi- gura et le décrivit sous ce nom dans le > Botanical Magazine, t. 4201. C'est celui dont il est question. Voici la description qu'en donne M. Hoo- ker : Mas | PEDEM È | MI 3 DI r três-ramifié, d'environ six ou sept pieds de hauteur. Feuilles alternes, serrées- éparses, et en apparence fasciculées, ovées- lancéolées, membranacées, acuminées, entières, penninerves, à nervules anasto- mosées. Pétiole court. Vers l'extrémité des tiges principales, il s'en développe d'au- tres, dont chacune est terminée par un corymbe de belles fleurs d'un rose foncé. Calyce, tubulé, partagé jusque vers la moi- tié de sa longueur en cinq segments lan- céolés-tubulés, légérement étalés. Corolle trois fois aussi longues que le calyce. Tube infundibuliforme, graduellement atténné vers le sommet. Limbe de cinq segments allongés, aigus, recourbés. Étamines in- cluses; filaments insérés vers le milieu du tube et munis d'une petite dent obtuse au au point d'insertion. Anthéres arrondies. Ovaire subglobuleux , situé sur un disque peu élevé, charnu. Style aussi long que le tube; stigmate capité , bilobé. » Ca. L. Expliention des Figures. Fig. 1. Fleur.$Fig. 2. Corolle ouverte. Fig. 3. Ovaire et disque. Fig. 4. Stigmate (figures grossies). CULTURE. Je me suis convenablement étendu sur la culture de ! Habrothamnus fasciculatus et comme elle ne diffère en rien de celle qu'il faut appliquer à l'Zabrothamnus co- bane jy renvoie mes lecteurs; seu- lement j'appuierai de nouveau sur la né- cessité de préparer pour ces plantes un sol assez riche en humus, et assez profond pour leur permettre d'atteindre leur entier développement. Plantées en touffes, non loin les unes des autres, ces trois plantes captiveront tous les regards lors de leur floraison. L. VH. CELTA LP / , Y as) PEA SO DEVO VOI ted Hot E - d 3e LIV. cL MARS 1846. GLADIOLUS GANDAVENSIS (nvpnipus). GLAYEUL DE GAM (hybride). Érrm. Gladiolus, petit glaive (Gladius); forme des feuilles. C'est aussi dans Pline le nom d'une plante aujourd’hui inconnue Iridaceee $ Eleutherostemones (Nos.). — Triandria-Monogynia. e i linum super i sm ied LNS experti bilabiati( i) aciei iiis St oh Foi vn corol- nad, perigonii tubo inserta erecta subsecunda à ian v. exserta Sms nta filiformia ntheræ linea- res dorso supra basim affixa Ov: varium inferum obtuse trigonum 2 triloculare ; in loculorum aug li pluriseriata pendul anatropa sigo dg sarai a aloi- deo-dil 14). ula a tr waged is locu licido-trivalvis : semina plurima pendula pressa plana alata v. rarius löse la: testa laxa y. carnosa rhaphe intra res libera valida. Embryo säili albumine carnoso paulo bre- vior, extremitate radiculari umbilicum attingente su- era. Herbæ in Europa — in regione mediterra- nea rariores, in Capite B. S. copiose multifor- mes; S oig: on tuberosa ; foliis distichis equi- tan floribus in spica s — secundis sepius kissed ; die bivalvi persistente. Enpuicn. à pl. 1239. Gladiolus Tours. Inst. Linn. Gen. 57. ete. Jacq. ie. rar. Mag. in numerosiss. ic. — Hebea Bertera Sweet; la a sa pianti L. Ge en. 58. Cu- Amst. 1750. Anisanthus Sweet. mm CHARACT. SPEC. — Var. dini rida Gladiolis nata- pages Msn ni Paga paging y ne in hortis tudine e , floribus maximis speciosis- simis den diverseque colora tis. js VAN Hovrre, in Catal. 1844. Certes, si avant l’introduction de la plante en question dans le commerce, il en eút circulé dans le public horticole, une figure comme celle ci-jointe, qui est cependant bien au-dessous de sa beauté, il n'y eut eu qu'un seul cri à l'exagération, si ce n'est méme au mensonge. C'est qu'en effet au coloris floral le plus splendide, le plus éclatant, le plus agréablement mé- langé , ce glayeul, joint un nombre con- sidérable de fleurs, un port noble et grandiose. Dans cette occasion, tous les amateurs, loin d'accuser notre enthou- siasme ordinaire d'une lonange outrée . diront avec nous qu'elle est juste et mé- ritée. L'histoire d'une telle merveille ne laisse (1) V. rarius regularis et sub Gladiolo tuberoso (Anconanth tho aloeæfloro (2) V. eylindraceum dorso ressum Nos. ai d. ) V. pauciora Nos. pot V. lineari-filiformia Nos. ibid, pas, en présence d'une telle splendeur, que d'étre curieuse à connaitre. Cette plante est née dans les jardins de Monseigneur le due d'Aremberg , fjardins si renommés en Europe pour les richesses végétales qu'ils renferment, d'une fécondation hy bride opé- rée entre les Gladiolus cardinalis et nata- lensis (psittacinus); et, chose remarquable , elle dépasse de beaucoup ses parens en hau- teur. Nous en avons mesuré cette année un individu , placé dans les meilleures condi- tions de sol et d'exposition, dont la hauteur surpassait deux métres. Les premiéres fleurs s'étaient montrées à plus d'un métre à peine au-dessus du sol. On peut juger par là, en jetant un coup-d'æil sur la figure ci-an- nexée, et dont nous avons dit la valeur, du tune recti, laciniis TORN internis minoribus. Nos. Herb. Gener. Amat. 2e sér. v. IV. t. 35. mérite réel de la plante dont nous entrete- nons en ce moment nos lecteurs. M. Van Houtte, au zèle incessant duque! on doit la création d’un des plus vastes et plus riches établissements horticulturaux du continent (et ceci est dit sans flatterie aucune, car la voix publique l'a proclamé avant nous) , n'eut pas plutót connaissance de ce glayeul , que le jugeant IC c- s . multo dignandus honore; Hor. qu'enthousiaste de tout ce qui est vraiment beau en fait de plantes ARA amor urget habendi; et bientót une grande partie de Pédition est sa propriété. C'est donc à lui qu'on en doit la dispersion ; aussi, que les amateurs Persolvant grates u et preemia — Hola suoi Vir mais dignement , ie en en po tant de beaux massifs dans leurs parterres! Le Gladiolus gandavensis a le port et l'inflorescence du G. natalensis, mais dans des proportions plus grandes; le coloris du G. "IRE mais Ea pia richeet plus varié. II ‚droit, élancé; ses lon- gues feuilles érigées justifient parfaitement l'étymologie générique, sans le diminutif; chacune d'elles en effet semble un véritable glaive, et pour les dimensions et pour la rigidité. Un fort individu peut donner cin- quante, soixante fleurs et plus, d'un mi- nium éclatant à reflets rosés et amarantes ; les pétales inférieurs, d'un jaune de chrome, sont lavés aux extrémités de vert pistache et des mémes teintes rouges qui décorent les supérieurs. Tout ce riche coloris tranche avec le bleu violacé intense des étamines et le blanc des trois stigmates claviformes du style. Ces fleurs forment un épi serré, non interrompu et sont subsessiles dans une spa- the bivalve, beaucoup plus courte qu'elles. Les feuilles sont alternes, équitantes, lan- céolées-linéaires , plissées , acuminées, fortement subglaucescentes et se replient souvent sur elles-mèmes vers l'extrémité. Cu. L. CULTURE. Une touffe de ce Glayeul , plantée dans un parterre, en sera le plus bel ornement. EU. à è uff 4 | E E lecteurs quil'ont vu. A son mérite supérieur, il joint une culture aussi rustique que fa- cile. Dans nos climats du Nord on le traite à la facon des Tulipes. C'est-à-dire, qu'on en conserve les bulbes en lieu sec et à l'abri de la gelée, pour les planter en place au premier printemps , et les relever aprés l'entiére fanaison des feuilles, ou aprés la maturation des graines quand on a l'avan- tage d'en obtenir; mais dans le midi de l'Éurope. en France, en [talie, en Espa- gne, etc. dans le centre, méme, à certaines expositions chaudes et abritées, on peut le laisser plusieurs années en terre sans s'en occuper, et ne le relever que tous les trois ou quatre ans pour en séparer les cayeux, que l’on traite aussitôt comme plantes-méres. Il prospére surtout dans un sol mi-parti sable et terre franche. Là, il atteindra une grande hauteur et développera toute sa splendeur florale. A défaut d'un sol naturel de la nature de celui que je viens d’exposer, on peut donner à ce Glayeul le compost que j'ai prescrit plusieurs fois dans les ar- ticles précédents. Je ne dois point omettre de recorimander de le planter un peu pro- fondément ; c'est-à-dire, à 6 ou 8 pouces. Par ce moyen sa tige acquerra une plus grande consistance, plus deforce et pourra presque se passer de tuteur. L. VH. mami dd LL rr YOU y HP " A tette Lor MC PECA FE 3° LIV. PL. II. MARS 1846, STEMONA TUBEROSA, STÉMONE A RHIZOME TUBÉREUX. Érvn. ory Ud, filament; allusion, sans doute, au développement considérable de cet organe. Stemonaceæ Nor. (Roxburghiaceæ Avcr.). — Tetrandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — S. Flores hermaphroditi, Perigonium corollinum a 2 (1); folio- lis erterioribus latis patentibus, contati el- lipticis re: ig theræ 4 bilocu lares, loculis lin us oppositis dis scretis peri- gonii foliolis interioribus án un adnatis, connectivo in apiculum uncinatum liber demum ex tni per» (3), longitudinaliter de- hiscentibus arium zen uniloculare, e carpi- dia duobus (4) conflatum. Ovula in placen = ge- s prope basim par ibn suturis alter- i e fusius E erecta tigm 5). ula unilocularis bivalvis. Semina in placentis puto ad basim valvularum plarima e funiculis iin em apice in arillum stuposum solutis erecta teretiuscula cinna- momea, testa suberosa costa nn ad chalazam apicalem ope rhapheos filiformis mbilico basi- lari jun — in acumen rec rectus filiformis in axi a ets Suffrutices (6) scandentes in India tropica e Japonia reperti , radice tuberosa , foliis md pe v. verticillatis —— none (7) petiolatis | ovato- de v. folia uni-pa ne » floribus magnis. Anne una Zm si on affine (8) ? Espuicn. Gen. PI. 1197, sub Roxburghia ! Peu de plantes offrent autant d'intérét que celle-ci, sous le double rapport orne- mental et scientifique. Comme plante grim- Stemona Lour. Fl. cochinch. II. 490. Roxburghia er msc. i MITH. Exot. en . Corom. I. 29. t. PI. Jav. I. 8. ano. i in waa. we as. rar, III, pt pend Rud» pa b. V. 3 CHARACT. — —S. Suffrutes scandens, psc mate tuberoso, foliis 7-9-nerviis , nervalis gen me Bertin ing rallelis ; perigonii i segmentis 4 erecto-patulis ovato- lanceolatis acuminatis aero tee striatis; sfa- min pia ri hypogynis erectis basi dilata ato-trigonis connatis , dein subulato-c cylindraceo-elongatis theris bilocularibus , basi filamentorum mt À in- trorsis occ zg pori rien — E . Brome theræform sessili depress longitudinaliter pag RAM ; stigmate redi mi- nimo sericeo-papilloso. Nos ona tuberosa Lovr. Fl. cochinch. 1. c et Nos. Herb. pst Amat. 2e sér. III. t. 41. et Hort univ. III. 353. cum ic. (9). — gloriosoides Jones. 1 c. Roxs = cor. l. sa Pers. » a Mag. t. 1500. AI du 1839. Lamk. Illust. d 945. Linn. ans as. rar. 49. T 282 Rozburghia viridiflora Surma. Exot. Fl. t. 57. Ubium polypoides Ruwa. 1. c. pante de serre chaude, elle peut rivaliser de beauté avec les Passiflores les plus re- cherchées, et par ses larges feuilles cor- a) Tetraphyllum No», Etenim nibus habere (A proximam , lector benevole , (2) Filamenta staminum Nos. Vide supra no adsunt (5) Stylo » stigmate sessili minimo papilloso pecies. affine 1. REL: 50. consule). (9) 0 ceasione — lan q laborem meum nonnullis locisque falsis debeo TOM. Ir. in his libris t pr rratis e quibusdam auctoribus dis (hie sweats!) necnon abunde inquinatum confiteri Le , multo rationalius est segmenta interna, quibus sunt ad basim adnate anthere, pro stami- oscito). otulam, liberi nec daens sed ques basi inflate filamentorum adnati etiamque immersi. longitudinali dis, Ea de re auctorum descriptiones, studiose lector, adi. ed floris præcipueque fructus fabricatione diversissimum , nulli adhue proximum (Analysi atis admissum æ nimia celeritate scriptum, 5 EE dées-acuminées, ravées de mille nervures parallèles, et par ses grandes fleurs d'un co: loris sahen et ge forme toute spé- ciale. I végétal est celui de l'odeur repoussamte de ses fleurs, inconvénient que rachéte com- plétement l'élégance générale de toutes ses parties. Elle est rare encore dans les jardins, bien qu'elle y ait été introduite à une époque déjà ancienne (1803). Quoique res- tée depuis dans les cultures, elle est peu connue encore des naturalistes, nonob- stant les descriptions et les figures plus ou moins exactes qu'en ont données les au- teurs , et que tout-à-l'heure nous passerons rapidement en revue (Loureiro, Rumph , Roxburgh, Smith, Curtis, Lamarck, Poi- ret, Guillemin , Lindley, etc.) fair uv à vc M. Kunth, notre prédécesseur immédiat dans l'histoire de cette plante, fut beaucoup plus exact que ses devanciers, et dans un beau travail qu'il publia, en 1839, dans Y Allgemeine Gartenzeitung (p.225),il donna sur elle d'excellents renseignements , mais sans s'occuper de relever les erreurs accré- ditées jusqu'à lui. Pour nous, ayant eu occasion d'exami- ner, en 1841, la plante en question, dans l'une des serres chaudes du Muséum natio- nal d'histoire naturelle de Paris, où elle se trouvait en pleine Mta es nous sci déslors sur assez étendu (1.c.) dans lequel nous passàmes en revue ce qu'on avait écrit avant nous à son sujet, et púmes, en face de la nature vivante, rec- tifier les erreurs émises par les premiers auteurs qui ont traité de sa description et de ses affinités. Ce sont ces documents que nous allons analyser ici, en les amendant de quelques citations erronnées, échap- pées à la rapidité d'un premier travail. On doit la création du genre Stemona à Loureiro (l.c.) qui le détermina et en publia les caractéres assez exactement pour son époque, quelques années avant que Roxburgh (ou Jones dit-on !), ne le décrivit de son cóté sous une autre dénomination (Roxburghia Jones), et d'une manière à peine plus exacte. La priorité était donc ac- quise à Loureiro; et bien qu'elle fut recon- nue en fait, les auteurs qui, depuis lui, soccupérent de la plante lui laissèrent le nom donné par Jones. Ainsi sans parler de ceux que nous avons cités plus haut, ni de Willdenow , de Persoon , de Sprengel, etc. M. Endlicher, dans son beau Genera Plan- tarum, etc., M. Kunth, dans l’excellente description qu'il en donna (1.c.) comme nous l'avons dit, en 1839, laissèrent subsister cette irrégularité (1). Quant à nous, appelé, par l'heureuse circonstance que nousavons dite, à nous occuper de cette plante, nous avons cru devoir, en mémoire de Loureiro, réparer ce que nous regardons comme une injustice. Nous étendrions indéfiniment cet article, si nous nous attachions à citer et à combat- tre toutes les opinions émises sur cette plante, ou copiées sans contróle par les auteurs systématiques qne nous avons nom- més (excepté, bien entendu, M. Kunth). Nous n'en discuterons qu'une, celle de l'in- sertion anthérale. Willdenow interprétant à contresens la description de Roxburgh, avanca: que ans ce genre les anthères pendent de la feuille nectairienne (Anthere geminc e basi folii nectarii dependent). Poiret, Persoon , Sprengel, etc. etc., qui tous, d’ailleurs, voulaient voir huit étamines dans cette plante, répétèrent cette erreur, que l’on voit à regret figurer aussi dans la diagnose du Genera Plantarum , dont le savant au- e Nous devons dire qu'à bon droit, le genre indiqué par Rumph (I. c.), qui le premier a fait ede cette plante, est encore plus ancien que celui de Loureiro, et devrait à la rigueur l'em- porter sur celui-ci; mais qui se soucie des travaux de Rumph? Quam subeant animo meritorum oblivia nostro. Oy. ^ a < "Un li T pe 99 teur, toutefois n’admet avec raison que quatre filaments staminaux. Smith, cepen- dant, à qui Pon doit de cette plante une assez bonne description (Ezot. bot. |. c.), considérait déjà chaque filament comme portant une seule anthère, dont les lobes séparés par une cloison prolongée entre eux. Ce qui est exact. Mais il est à propos, pensons-nous, de citer le passage de Roxburgh, lequel, nous l'avons dit, mal interprété causa toutes ces erreurs. Roxburgh écrivait (l. c.). engen eight, linear, lodg the grooves er d by the keel of the deed adhering by their wae ete h; but their chief insertion is near the base. Il est évident que Roxburgh prend pour une double anthére les deux loges d’une seule; mais il ne dit pas qu’elles soient pendantes ; il avance positivement le con- traire ; comment se fait-il donc que Curtis, l'auteur de la description insérée dans le Botanical Magazine we c.), écrive : Il doit être établi d'après cet exposé, ce nous semble, que l’insertion staminale ou plutôt anthérale a été rationnellement dé- crite par Roxburgh, qui ne se trompait que sur le nombre, et que sa description a été, comme nous l’avons dit, faussement inter- prétée par les auteurs qui Pont suivi. Nous ne nous attacherons pas à démon- trer l'erreur de ceux qui attribuent à notre plante un double périanthe, appelant, par exemple, calyce (1) les quatre grands seg- ments colorés que nous regardons comme un périgone simple, et corolle les quatre organes subuliformes, à la base interne des- quels sont fixées les loges anthérales : orga- nes que Panalogie la plus vulgaire doit faire considérer comme filaments staminaux. Un (1) Tout calyce, dans Pacception de ce mot, suppose Padjonction d'une corolle. simple coup-d'ceil jeté surles figures ci-con- tre, en dira plus que toutes nos paroles. M. Kunth (l. c.) n'admet comme nous qu'un périgone qu'il nomme calyce, et dé- erit très-fidèlement , comme on devait l'at- tendre d'une plume si savante , la situation, la forme des étamines et celle de leurs an- théres. Il nedit rien du fruit, n'ayant peut- étre pas eu connaissance de la description et de la belle analyse qu'en avait données auparavant M. Lindley , dans le grand ou- vrage de Wallich, sur la flore de l'Inde PI. as. rar. 1. c.). Une seconde espéce de ce genre a été indiquée par Smith (I. c.) et plus tard par M. Lindley; mais il suffit de comparer at- tentivement entre elles les descriptions et les figures de Rumph, de Roxburgh, de Smith lui-même et de Curtis (l*c*), pour étre convaincu que ces deux espéces n'en font qu'une, celle dont il s'agit; laquelle fleurit pour la première fois en 1804, après son introduction, chez Lady Hume, qui lavait recue du docteur Roxburgh, lui- méme, sous le nom de Rozburghta gloriosoi- des; fait qui démontre de tout point l'er- reur de Smith, qui voulut y voir une es- pèce nouvelle qu'il nomma A. viridiflora S'il nous a été facile de relever quelques erreurs au sujet des organes sexuels de notre Stémone, il n'en est plus de méme en ce qui regarde la place qu'elle doit occuper dans la méthode naturelle. Nous adoptons tout d'abord l'opinion de M. Lindley qui en fait le type d'une nouvelle famille, dont il indique la place près des Dioscoréacées et des Smilacées (1); mais nous ferons observer qu'elle n'a rien de commun, que le port, avec ces plantes dont l'éloignent à tout ja- rn + 1 n " 4 ddl 11 de son fruit. M. Endlicher la place en ap- pendice (la famille des Roxburgiacées) à la (1) Dans son groupe des Retose, dont il dit qu'elles touchent aux Ménispermacées par le Ripogonum ; aux Liliacées par le Rozburghia; aux Amaryllidacées par le Dioscorea. > suite des Smilacees, pres desquelles elle ne saurait non plus rester, n'ayant en effet , comme nous venons de le dire, rien de commun avec elles, que le port. Meissner la réunit comme tribu aux Liliacées, parmi lesquelles, d'ailleurs, il place aussi les Smi- lacées, les Aspidistrées et les Paridées; alliances assez hétérogènes! Il serait oiseux de citer contradictoire- ment à ce sujet les opinions des botanistes prédécesseurs de ceux que nons venons de citer. Elles ne sauraient jeter aucun jour sur la question. Selon nous, ce sont moins la structure des étamines et la disposition tétramére des parties de la fleur qui ren- dront un auteur perplexe dans la classifi- cation de ce remarquable végétal (on trou- verait bien quelques analogies avec le Paris, le Trillium, par exemple) que la structure anomale du fruit et la disposition des ovules, qu'on ne saurait assimiler, et de loin encore, qu'à celles du fruit et des graines des Apocynacées et des Astlépia- dacées. Pour nous résumer, en un mot: dans l'état actuel de la science, la petite famille des Roxburghiacées, ou plutót des Stémo- nacées , composée d'un seul genre (1), temona doit, selon nous, jusqu'à nouvel ordre , être regardée comme inserte sedis. Le lecteur en jugera et d'aprés la belle figure ci-contre et d'aprés la description fidèle, quoique sommaire, que voici : Perigonium enc aot nia tetrameru panulato-expansum; îs decussatis biseriatis 2. = d tis apice pone tato-acu- inatis ad summum virescentibus basi atropurpureis, lineis parallelis apice FREE saturatioribus ee eleg a 4, A ni a imo “peigonio interiore in- ciù ins segmentis opposita vix breviora, fila- aa. $ hulato-claviformibus crassissimi d på M. Lindley (1. 0.), divise sa famille des Roxburghiacées en deux sections : § 1. Euroxburghiæ. . Philesieæ. Roxburghia. Les deux derniers genres ont ass ffinités avec Ros burgh. Ainsi le ivi de l'un wg hae ph aie n peine connue, et celui de l'autre une baie, dans laquelle semina nutant in pulpa. basi ad tertiam partem inflato-trigonis ans rotun” dato, nou lateribus planis, angu ulo m i- = Apost: Sol pati em: inter se rpureis rtia pa d api ne disjunctis in unoquoque angulo immersis lon gitudi- naliter dehiscentibus tertiam partem totam filamenti oceupantibus; supra | loculos connectivo angulifor rmi mendacem subulatam flavidam erectam api ice unci- natam a ein polline (ex Kunthio) albido ellip- tico oblon Ovariu apii idato-compressum obtus mum e i inan duobus sulco longitudinali indicatis effectum uniloculare. Stylus nullus; stigmate sessili capitulato sericeo-papilloso vix conspicuo. Ovu ima pariete carnosula sessilia insidentia erecta ana- Sepe Capsula (1) ERE ES AL p pequi valvis duabus effeta disced u nga, virescens extus albo obsolete punctata intus albida. Sem nina numerosis- sima eylindr acea ad apicem subinflato ‚cinnamomies, putamine si Ro cæruleo; embryone fili- formi fere ongo; omnia funiculis affixa filiformibus albis die ssim s linens multipliciter spirati-angulatas (alli en das ags) dependentibus apice arilliferis is mat am ellici cientibus, den ex "Laon tibus pon dares uniuscujusque adna- etc. "Seffruies men glaberrimus, radicibus tuber- culiferis, ram bus; foliis inferioribus sa dato-ovatis acuminatis integerrimis on supe- lterni oribus ovato- lan ceolatis, omnibus a... viridibus; 7-9-nervis pc longitudinalibus infra prominulis, nervulis gi innumerabilibus résiste parallelis; € zn — vocale Pedunculis Pxillari s 1-3-divisis s l-bracte A loris is. ructus per maturitatem. elegantiss Habitat valles humidas montium Cochinchine, et ong, ad Ke siam Secundum alios auctores (Lindley, l. c.), in "Ausirull-Annirits temperatarum ligidaraligue partium incola quoque repertur. Elle atteint, dit-on, plus de cent brasses de longueur dans son pays natal. Dans nos serres , elle ne semble pas toutefois devoir dépasser 6 ou 8 mètres. Les Indiens, selon les voyageurs, en font confire les tuber- cules radieaux, aprés les avoir traités par la chaux, et les mangent en prenant leur thé. al Cu. b. (1) Pre hujus nien. uv" jamjam diffusiorem , fruetus idus summopere singu ular expenitus deseribendi hie nobis est acre dedi um. mar SE em EE arme US > Explication des Figures. Fig. 1. Étamine vue par le dos. Fig. 2. La même vue de face ig. 3. Appendice (fausse anthère) C i de i u qui surmonte en dedans les loges anthérales. Fig. 4. Loges anthérales. Fig. 5. oupe horizontale Pétamine, à l'endroit de l'insertion des loges anthérales, pour faire voir sa disposition trigone et la situation de celles-ci dans les sinus du connectif. CULTURE. Cette culture n'est pas sans difficulté et sans exiger tous les soins de l'horticulteur. Voici comment nous nous y prenons et ce qui nous a réussi : Le rhizome de la Stemona tuberosa est composé de fibres portant des tubercules plus ou moins gros , à la maniére des Dah- lias, ou mieux, de quelques espèces d'41- stremeria (A. oculata). Il faut donc les planter dans un vase peu large et profond, ou encore en pleine terre dans un com- partiment de la bache. Elle perd ses tiges chaque année, vers la fin de notre autorane. Il importe de la laisser à peu près sans eau pendant tout le temps de son repos. Mais vers le mois de février, on la rempote dans une bonne terre de bruyéres, un peu sa- blonneuse, et on commence à Varroser légèrement, aussitôt qu'elle donne signe de végétation ; c'est-à-dire, vers la fin de mars ou le commencement d'avril. Pen- dant tout le temps de sa végétation on devra la tenir dans une température de 15 à 20 degrés +0 R., la mouiller et la seringuer souvent. Traitée ainsi, elle ne tardera pas à se couvrir de fleurs. Je ne dois pas oublier de dire qu'elle aime assez l'ombre et que le soleil trop vif lui est ab- solument contraire. La multiplication a lieu par la séparation des jeunes tubercules qu'elle émet chaque année, quand elle est bien cultivée. On les sépare de la mère, non dès que celle-ci a. perdu ses tiges, mais seulement au moment de la rempoter. Cet intervalle aura donné aux jeunes tubercules le temps de s'aoü- ter. On les plantera alors séparément et on les traitera comme de jeunes boutu- res trés-délicates; c'est-à-dire, sur bonne couche chaude et sous cloche. Ils se met- tront bientót à végéter, et dés lors on les traitera absolument comme les pieds, dont on les aura séparés. Lorsqu'elle sera cultivée en pleine terre, on laissera parfaitement tranquille la plante-mére, sans y toucher, et en s'abste- nant de l'arroser à l'époque de son repos, comme nous l'avons dit. On reconnaitra qu'elle est multipliable, aux jeunes jets qu'elle émettra plus tard ; jets qu'on sépa- rera lors du repos de la mére, et qu'on trai- tera comme ceux de la plante cultivée en pots. LOVE A f £ f j F y A EHEC EC TRE OF 24 / P A A, 7 " 4 , Á " : i , vm SCALE DECO PDP ALEA RAA PROA DPL LÉ SR a; 3º LIV. PL. HI. MARS 1846, RHODODENDRUM CARNEUM ELEGANTISSINUM, ROSAGE A FLEURS CARNÉES, TRÈS-ÉLÉGANTES. Erm. Voyez ci-dessus; t. I. p. 45. Ericaceae Rhododendreæ. — Decandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. Ibidem. CHARACT. SPECIEI. — R. Varietas hybrida ex Azalea sinensi et Rhododendro arboreo artificiose in hortis enata (1). Rhododendrum arboreum hybridum carneum ele- gantissimum Hort A une époque où l’art de la multiplica- tion, poussé à un aussi haut degré de per- fection, vient en aide à un autre procédé horticultural nouveau, non moins impor- tant, non moins fécond en résultats pour nos jardins; à une époque, disons-nous, où ce double procédé inonde, littéralement parlant , nos collections de variétés et d’hy- brides nouvelles plus ou moins méritantes, c'est une bonne fortune pour nous d’avoir à offrir à nos lecteurs la figure d'un Rho- dodendrum aussi élégant, aussi distingué que celui dont il va étre question. On en est redevable (ainsi que des Rhod. Smithii aureum, norbitonense , etc.), à feu Smith, horticulteur à Norbiton , près de Kingston (comté de Surrey), qui l'obtint en fécondant un Rhododendrum arboreum par une Azalea sinensis : plantes éminemment distinctes de port et d'aspect, et qui n'ont entre elles que leurs affinités génériques. Aussi, le Rhododendrum en question tient-il, de l'un, la forme et l'ampleur de ses fleurs; puis la pubescence, le vert ten- dre de son feuillage et, en grande partie, le coloris de l'autre; coloris spécial dont l'élégance et la délicatesse trancheront fort agréablement avec le pourpre, le violet ou le lilas des autres variétés. Le nouveau Rhododendrum forme un bel arbrisseau bien ramifié, très-florifère et garni de grandes feuilles oblongues-lan- céolées, très-fimement pubescentes, ainsi que les ramules, et d'un beau vert gai. Il fleurit trés-facilement; et le double effet résultant du coloris de ses feuilles et de ses fleurs, plaira singuliérement par son con- traste, au milieu d'un groupe de ses con- généres , à feuilles d'un vert sombre, à co- loris pourpre ou lilacé. Le dessin ci-contre a été exécuté dans le jardin de M. H. Mathot, amateur dis- tingué de la ville de Gand. Ca. L. — A CULTURE. Absolument celle que jai indiquée à page 47); air libre en été, bonne oran- l'occasion du Rhododendrum aureum (T. I, gerie, bien éclairée en hiver. L. VH. (1) e typographica vitiosa Rhododendri Smithii aurei phrasis ppa omissa fuit. Cæterum hæe erat eadem ac «a hie expressa tresque ad varietatas jam deseriptas rite planeque accommodatu > p : Eo al e AE, Cvm ERBE e ez CALI 1/4 ¿a VIAÇAÃA | | | | | | | A ds — n 3e LIV. PL. Iv. MARS 1846. HEBECLADUS BIFLORUS, HÉBÉCLADE A FLEURS GÉMINÉES. i de i , Erra. #07, puberté; dados, rameau. Solanaceæ $ Solaneæ. — Pentandria-Monogynia. CHARACT. GENERIS. — Calycis brevis persis- tentis pro ofunde D hut e ovatis submembra- ceis uninerviis ven T — mpua basi Henr en, dentibus saepissime interjectis. Stam adi imo orollæ in oll glabrum (disco idi » 2-loculare, placentis dis- pier Preso pluri-ovulatis. Stylus ue exsertus, stig vato-capitato sub-2-lobo = acca globosa p capre calyce membranaceo suffulta. a plurima in pulpam nidulantia M aia te m a reticulata. Em n 2 albu- arnos to-arcuatus ut ibus dicula terete a. paulo cras- siore duplo longiore hilum petente. Suffrutices Americo intertropice , ramulis subdi- chotomis flexuosis teneris; foliis plerumque geminis, alter. ro viz minore , ovatis ellipticis v. cordatis inte- rubro-virescentibus. Bacca alba pisi magnitudine. Mirns in Hoox. Lond. Journ. of Bot. 1V. 322. CHARACT. SPEC. — H. Suffru bris teretibus, foliis ovatis acutis glabris Me n sape angulato- sinuatis, superioribus geminatis, pe- meg ome mr for etum pro us, calyce ro- , limbo pat lato, co tubo conico cl ndraceo lesione nit Aro oh reo, li laciniis cum dentibus intermediis lanceolatis paten- tibus glabris. Hoox. Hebecladus biflorus Mrers in Hook. London Journ. te t. IV. 322. Bot. Mag. t. 4192. biflora R. et P. Fl. Per. et Ch. II. 44. É. 1816. Sereno. Syst I. 698. R. et i Syst. Veg. V. 684. Warre. Rep III. 103. Derr. Syn. I. 694. ticosus, ramis Nous ne savons rien de ce qui se rattache à la plante dont il s'agit, toute nouvelle- ment introduite dans les Jardins Van Houtte, où nous la verrons fleurir bientòt. Aussi ne pouvons-nous mieux faire que de traduire pour nos lecteurs ce qu'en dit M. Hooker, qui vient de la décrire d'après le vivant dans le Botanical Magazine, en en donnant une belle figure, reproduite ci-contre : « C'est une três-jolie Solanacée , à fleurs bicolores et gracieusement pendantes. Elle est indigène dans les Andes du Pérou , gux environs de Tarma, de Canta, de Cul- luay, etc. selon Ruiz et Pavon. M. Ma- thews, l'a retrouvée dans les mêmes loca- lités, et elle a été récemment introduite par M. Veitch, d'Exeter, qui l'a recue vivante de son collecteur, M. Lobb. Elle a fleuri chez cet horticulteur en août der- Tox. n. nier, et c'est d'aprés un échantillon qu'il m'a obligeamment communiqué qu'a été exécutée la figure ci-annexée. Elle se con- tente d'une bonne serre tempérée et peut- étre facilement multipliée de boutures et probablement de graines. Les plantes que renferme ce genre forment un groupetrés- naturel dans les Solanacées, et sont toutes de lAmérique méridionale, principale- ment du Pérou et de la Nouvelle-Grenade.» «On a dit que c'était un arbrisseau ; mais l'échantillon qui m'a été envoyé est si her- bacé (green) et si succulent qu'elle n'est probablement que suffrutiqueuse. Les ra- meaux en sont plus ou moins étalés , cylin- driques, glabres. Les feuilles inférieures sont solitaires et alternes ; les supérieures disposées par paires inégales, subovées, brièvement pétiolées. aiguës, sinuées, sou- vent anguleuses-dentées, glabres, plus pàles 6 DER et à nervures proéminentes en dessous. Pédoncules axillaires, solitaires, fourchus ou trifides, et portant deux (rarement trois) belles fleurs pendantes. Calyce glabre, ro- tacé, à cinq segments étalés, aigus, ou- dulés. Corolle bicolore, longue d'un pouce et plus; à tube conico-cylindrique, pour- pre, poilu, strié ; à limbe de cinq segments étroitement lancéolés, étalés, verts, accom- pagnés d’une petite dent dans chaque sinus. Etamines très-exsertes, insérées à la base de la corolle. Filaments velus à la base ; anthè- res d’un bleu pourpré. Ovaire globuleux, re- posant sur un disque bilobé, charnu. Style aussi long que les étamines. » Cu. L. Explication des Figures. — Fig. . Calyce et Pistil. Fig. 2. Corolle ouverte (Fig. grossies). CULTURE. Cette plante est une riche acquisition pour nos parterres, qu'elle ornera de ses élé- gantes fleurs pendant la belle saison. On la plantera dans une terre un peu forte, bien exposée à toute l'influence solaire, et on lui prodiguera les arrosements. Ainsi trai- tée, elle végétera avec luxuriance et se couvrira de milliers de fleurs. A l'automne dès que les gelées menaceront, on la relè- vera en motte pour la rentrer en orange- rie près des jours; et là on suspendra les arrosements, pour la laisser pendant tout l'hiver dans un état comparativement sec. Cultivée au soleil, le coloris de ses fleurs sera bien plus décidé que celui de la figure ci-contre, faite d’après un individu con- servé en serre, ne peut le faire présumer. On la multipliera très-facilement de bou- tures faites sur couche tiède, et de graines qu'elle parait donner assez facilement. Je dois à peine ajouter qu'avant de la rentrer dans la serre froide ou dans l’orangerie, il faut lui faire une toilette convenable, c'est- à-dire, en retrancher les mauvaises feuilles, les rameaux superftus, et méme la rabattre légérement , pour lui faire émettre plus de branches et la forcer à fleurir encore d'une facon plus abondante. E. VR. z Mieter P ENOI LIIE Nob- > a > ) (Sida venoda Jésus.) SR n £N q | | | | SES; 3° LIV. PL. MARS 1846. ABUTILON VENOSUM, ABUTILON A FLEURS VEINÉES. * a . . H . Mad , sa. > Erm. L'étymologie de ce mot est fort incertaine. Les uns disent qu'aovriAov était chez les Grecs le nom du murier; ce qui est inexact. Les autres disent que ce mot est arabe et signifie mauve. Malvaceæ $ Sideæ. — Monadelphia-Polyandria. CHARACT. GENER. — Involucellum nullum. Calyx quinquefidus m cupuliformis , laciniis æstivatione valvatis. Corolla petala 5, hypogyna obovata saepius aoi PEN unguibus imo tubo m adnata æstivatione convolutiva Tubus 8 neus basi ai atata fornicata ovarium obte- a uperne angustatus columnæformis apice in filamenta pres a cogne rarius — infra — rg oid the ne o xa pies n i sb ari a prs dA ada epto pone varium sessile 5- rey ou ;ovu- si in n 4-9 angulo centrali inserta adece nden- tia et rr Styli loculorum numero filiformes basi plus minus coaliti, stigmatibu pica, testa emarginature sinu umbili- cata. Embryo intra albumen parcum subcarnosu: homotrope arcuatus, co n foliaceis pe- tiolatis basi auriculatis sese plicato-involventibus. Herb suffructices v fru , nonnullæ arbores in regionibus tropic sub is totius orbis cres- centes, foliis alternis petiolatis cordatis dent rarissime obsolet e lobatis, stipulis lateralibus gemi- nis, MP axillaribus solitariis v. pluribus n multifloris infra apicem articulatis, interdum floribus spicatis v. racemosis rarissime corymbosis. 5292. . 135. Kuna in HB. et B. Nov. ras. Enprica. Gen. Pl. Abutilon Gxnrx. 11. 251. Y .4 ORINA T. EV dr HE. 4.2. MIN, É. oe RIT. cha 2759. 2821. Abutili spec. Tour Nose Er 59. o Bot. Mag: t. . 2753. Ê Dill. ete capire n gg glaberri ; folii Be tar tifidis , la oinifé nome sinuato- enia ellipticis ac acumina atis; petio- lis longissimis; floribus grossiss issi pedunculatis solitariis AT co ca calyce intermixtis punctatim per rtis ; ; pe etalis Noz pa renosum No: - A univ. misc. 1844 etc. 1845. Herb. gén. amat. 2e sér. t. IV. Sida venosa irae] pn vitifolium Hour. non DC On sait avec quel empressement on ad- mit dans tous les jardins I Abutilon stria- tum et un peu plustard PÅ. bedfordianum. Ces deux plantes méritaient en effet et mé- ritent encore toutes les sympathies des ‘amateurs par leur port élégant et leurs belles fleurs bariolées ; mais sous ce double rapport, les voici toutes deux détrónées par celle dont il est question, qui en ontre l'emporte encore sur elles et par la rusticité de sa culture, et par l'ampleur du feuillage. Elle est, dit-on, originaire du Mexique, d'où l'aurait rapportée , il y a quelques an - nées, M. Schiede. botaniste-voyageur, col lecteur du jardin botanique de Berlin. Nous en devons la première communication à MM. Aug. et Nap. Baumann, de Bollwiller France), qui nous en envoyèrent, en 1843, un dessin et un échantillon desséché. Elle existait déjà, vers cette époque, dans le — jardin Van Houtte, où nous eùmes derniè- rement occasion de la voir fleurir ; et c'est d’après l'individu que nous avons examiné qu'a été exécutée la figure ci-contre. Elle forme, plantée pendant la belle sai- son. à l'air libre, un buisson touffu , com- posé de tiges dressées, subramifiées, séle- vant environ à un mètre de hauteur, à rameaux cylindriques, charnus, subfi- breux, verts ou légèrement pourprés au sommet. Pétioles longs de 30 à 40 centim. cylindriques, renflés au point d'insertion , -€363- et subamplexicaules. Stipules linéaires. fal- ciformes, géminées, dressées, aigués, folia- cées. Feuilles trés-amples (les inférieures dépassant 25 centim. de diam.) profondé- ment 7-9-palmatiparties (1), trés-vertes en dessus, pàles en dessous; lacinies ellip- tiques-lancéolées. trés-acuminées , sinuées et grossiérement dentées, marquées de nervures très-saillantes en dessous, et légè- rement en dessns. Fleurs presque entiérement semblables par la forme et le coloris à celles des deux espéces comparées, mais deux fois plus grandes et nutantes comme celles de la premiére. Pédoncules trés-longs (plus de 30 centim.), renflé à la base, d'abord dressé, puis brusquement recourbé vers les è de sa longueur, et articulé au sommet avec la base de l'ovaire. Calyce ample, cupuliforme, concave et épaissi à la base, profondément quinquéfide, et marqué de nombreuses cótes saillantes, ondulées et hérissées à leur créte d'une foule de petits tubercules comme pédicellés et terminés (1) Le limbe foliaire mesure à peine 4 ou 5 cent. du pétiole à la naissance des segments. par une sorte d'aréole portant 5 ou 6 sétu- les étalées en étoile : disposition qui rap- pelle assez bien en petit celle des cótes et des fascicules épineux des Cactées. Les in- tervalles costaires sont plus ou moins lisses : les rares tubercules en sont sessiles. Les segments calycinaux sont ovés-acuminés. Tout le calyce est intérieurement couvert d'une pubescence courte et épaisse. Péta- les 5, trés-rarement 4, trés-grands, im- briqués-connivents, obliquement orbicu- aires, rétrécis-onguiculés à la base, légè- rement ondulés, d'un rouge orangé vif, parcourus en tout sens de nombreuses vei- nes anastomosées , (unde nomen specificum) d'un rouge-ponceau foncé. Ovaire ové- oblong, couvert d'une pubescence épaisse et blanchàtre. Gynandrophore exsert, clavi- forme. Etamines fasciculées, innombrables, inégales, libres au sommet; anthéres glo- buleuses ; style 12-15-fide, à divisions al- longées, subclaviformes, terminées par des stigmates renflés, ponctiformes-dépri- més. Nous n'en avons point encore vu le fruit. QE. d. CULTURE. Pour que cette plante puisse produire tout Peffet ornemental dont elle est suscep- tible, elle doit être mise en place, dans un sol riche et profond, à une exposition chaude et aérée, aussitôt que les gelées ne sont plus à craindre. Là elle acquerra, gràces à des arrosements abondants, des proportions vraiment grandioses; elle dé- veloppera un feuillage ample, lisse et ver- nissé, une profusion de fleurs énormes et brillamment colorées. A l'automne, dès les premières gelées blanches, on la relèvera en motte, pour la rentrer en orangerie, en ayant soin de la rabattre. Cultivée en larges pots, elle y réussira et fleurira sans doute, mais dans des proportions exigués et bien au-dessous de l'effet qu'elle peut produire en pleine terre. Elle se multiplie trés-aisément de bou- tures, faites sur couche tiède et à l'étouf- fée, coupées sur la plante, aussitót que les jeunes pousses se sont un peu aoutées. Des boutures, ainsi faites en juin ou en juillet seront trés-propresà étre plantées en pleine terre au printemps suivant. Elle ne parait pas avoir encore fructifié dans nos jardins; mais sa rusticité fait espérer qu'elle ne sau- rait tarder à donner de bonnes graines, qui tout en perpétuant et renouvelant l'es- péce , pourront peut-étre donner d'intéres- santes variétés. : De: SOCL APPL PI2 ) sd Tr } X ch : Phyla A LIO PT E den and E ERR QR n 3e LIV. PL, NI MARS. 1846. PHYLLARTHRON BOJERIANUM. PHYLLARTHRON DE BOJER. Erin. QUAAo, feuille; «p0pov, articulation. Bignoniaceæ $ Crescentieæ. — Didynamia-Gymnospermia. CHARACT. GENER. (1). — P. Calyx ovatus cam- panulatus breviter et obtuse 5-dentatus. Corolla late infundibuliformis, lobis subrotundis. Stamina en inclusa prope basi e tilia ] tis sep lares, locu- n disco e carnoso Feer ture bilo- ma bilabiatum Hoox.] egizi Loca militer uni oar ex her . À. DE] semina non alta verticaliter sita pericarpio ds. [ex ic. P. Com rensis à Cl. Boser comm. semina i in pulpa SNERRE crie i , cotyledonibus pla no- onveris facie a enata: meth aig radicula incon- presi a. A. Fructices seu bart, res ex insulis Africæ australis ortæ : Folia rarius alterna lomentacea (2), nr tia articulis 2-4 late foliaceis, lis patentibus. . Ovarin G=] > er ci «| -= DE T- e er = on "B o 5 a. Bi foliolis = en ego Los vin t parvis. i dicho- tomi. orymbi ex ultimis dichotomi orti, Pret poema pluriflori. Flores pedicellati Bracteæ sub an oblonge. dr. IX. 243. Arthrophyllum Bossa . E CHARACT. SPECIEI. — P. is aut pitibus, gir articulatis, Plim hos viscosis, persi culis 2 late marginatis, inferiore pr -cunento, super. elliptico utroque pinnatim mulis pedunculisque roi ima. racemo Md a ij parus en spin calyce ovato - campanulato obtu use 5- dagli DC. 1. c. Parcae p DC. Le. P. Bojerianum Hoox. Bot. Mag. t. 4173. W. Arthrophyllum nne Bosen. 1. c. excl. syn. Bignonia articulata Desr. sec. DC. M. Aug. Pyrame DeCandolle, botaniste de si regrettable mémoire, et qu'on peut regarder comme le Linné moderne, com- parait les feuilles plusieurs fois articulées des espèces de ce genre intéressant aux tiges des Nopals, et les considérait comme de simples pétioles destitués de limbe. C'est cette disposition qui avait suggéré à M. Bo- jer (l. e.) pour ce genre le nom d’Arthrophyl- lum (feuille articulée), appliquée déjà à un genre d’Araliacées, et que par cette raison l'illustre génevois dut changer par une sim- ple transposition en celui de Phyllarthron. Cette remarquable disposition du pétiole, ou du limbe, se retrouve dans un assez grand nombre d'autres plantes, apparte- nantà des familles diverses, et spécialement DIRI AA ma ESA ASS Ar dans les Aurantiacées, chez lesquelles , par exemple, on peut étudier le passage de la feuille simple à la feuille articulée et enfin pinnée et plurijuguee. Ici, dans l'espèce, ne pourrait-on considérer de méme, les arti- culations diverses du limbe, ou du pétiole, comme l’on voudra, comme une sorte de retour (par une filiation indirecte (1)!) aux feuilles pinnées ou pinnatifides des autres plantes de la famille ? (1) Voyez ci-dessus ce que nou ns derniè- rement au sujet des variétés pare, Est-il u ques Bignoniacées à fe dr on pinnate N jo e our cette créati ion d'un seul grai (1) La diagnose générique que nous donnons ici est celle de M. DeCando lle, pare, amendée à la fois par MM. Candolle, fils, et W e . Nous ferons remarquer que, = apela s, . Ss ux les différences capitales qu'ils signalent et celles qui résulteraient Es l'étude des autres es spéces (en tout 5), toutes três-peu ues connues, ce genre est loi (2) Confer DC. Organ. Végét. v. 1. 9. f. pieg LM pl et en probablement subir une refonte tota le. LX —€933- M. Hooker, à qui nous devons la figure ci-contre et la description qu'on va lire, dit que le genre Arthrophyllum est voisin du Colea de Bojer. Les espéces qui le com- posent croissent exclusivement dans l'ile de Madagascar et les petites iles adjacentes (les Comores). Celle qui fait le sujet de cet ar- ticle, a été envoyée par M. Bojer lui-méme au jardin royal botanique de Kew , dans lequel elle vient de fleurir en aoùt dernier. « Petit arbrisseau d'un aspect tout parti- culier. Rameaux comprimés. Feuilles nul- les (?). Pétioles foliiformes, opposés ou al- ternes, bi- (et méme tri- d'aprés la figure) articulés; dont le segment supérieur pres- que elliptique , plus ou moins aigu ; l'infé- rieur rétréci, cunéiforme ; tous deux sub- coriaces, glabres, penninerves (1); ner- vures se réunissant en une seule, grèle et intramarginale. Feuillage visqueux pen- (1) Cette disposition appuie notre conjecture. dant la jeunesse. Racéme composé, axil- laire, pauciflore. Calyce petit, campanule, quinquédenté. Corolle infundibuliforme, tomenteuse, rose; à tube subcampanulé, dont le limbe ample, étalé, partagé en cinq segments obtus, ondulés, marqués de deux lignes jaunes à la gorge. Etamines 4, didynames, incluses. Loges anthérales 2, étalées. Ovaire ové, biloculaire, placé sur une large glande charnue. Style inclus. Stigmate formé de deux lobes linéaires. » Nous pouvons ajouter à cette description, que les fleurs sont grandes et belles, que leur gorge est inférieurement marquée d'une grande maculeblanche, interrompue par deux lignes d'un jaune d'or, et supé- ^ + 1 1 HAAS Ly o Le Phyllarthron Bojerianum sera bientôt dans toutes les collections de choix. Ca. L. Explication des Figures. Fig. 1. Étamines. Fig. 2. Calyce et style. Fig. 3. Style. Fig. 4. Ovaire coupé transversalement (fig grossies). — mm CULTURE. La culture et la multiplication de cette belle espèce appellent l'attention et la vigi- lance de l'horticulteur , dont les bons soins, au reste, seront amplement récompensés FA EE : RI nlanta ar la belle | Il lui donnera done dans la serre (chaude) une place bien chaude et bien exposée à la lumière; par des arrosements et des serin- guages appliqués à propos, il l'entretiendra dans une humidité légère, mais constante, tant que dure chez nous la belle saison; imitant en cela, autant que possible, le climat chaud et humide de Madagascar, patrie de ce Phyllarthron. En hiver, il en aissera peu à peu et comparativement la terre séche; car alors l'humidité n'étant plus¡évaporée par la chaleur solaire, fini- rait par tuer le végétal. li la plantera dans un sol composé ou dans du terreau de bruyéres pur, mais non passé au crible. La multiplication d'icelui demande sur- tout ses soins spéciaux. La nature dure et visqueuse du jeune bois exclut toute humi- dité, quiserait mortelle aux boutures. Il c pera done pour cela les extrémités nouvelles des pousses à demi-aoutées, et les plantera se- parément et trés-étroitement, dans un sable lanc, pur et bien sec. La chaleur et l'hu- midité naturelle de la couche suffiront pour lenracinement, sa "ll ait besoin de ou- è après quoi, quand il en verra décidément la végétation établie , il les habituera peu à pen à Vair libre, en en soulevant plus ou moins la cloche. Li VH. LZ Keet kn Hur edt 7 2 COE. A 3e LIV. PL. VII. MARS 1846. CUPHEA CORDATA, - CUPHÉE A FEUILLES EN COEUR. Érym. Voyez ci-dessus, T. I, p. 87. Lythraceæ $ Lythreæ (Eulythrariæ EvpLica.). — Dodecandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. Ibidem. CHARACT. SPECIEI. — ubescens, caule suf- fruticoso, foliis ovatis (vix cordata) oppositis subsessilibus s integerrimis mis paniculatis brac- teatis, calyce S eje puram basi superne obtuse calcarato, ore oblique 6-dentato, stamini- bus! 1 pp , petalis 2 —À subrotundatis . L infra maxim si minutissimis. € Cuphea cordata R. et ind Veg ii Fl. per. et ch. qose 66. t. II. ic. ind t. a . DC. Prodr. III. 88. — Hoox. Bot. Mag. t. 4208. «Il serait bien à desirer que toutes les espèces de ee genre nombreux fussent aussi remarquables que celle dont il s'agit! » dit M. Hooker, en en donnant une belle figure et une description, telle qu'on est en droit de l’attendre d'une plume aussi savante. Nous pouvons ajouter qu'elle en est proba- blement aussi la plus belle, en raison de la grandeur et du riche coloris de ses fleurs. Elle croit spontanément sur les collines boisées du Pérou , aux environs de Huassa- huassi, de Chaclla, d'Acomayo et d'Hua- naco. C'est dans ces contrées que le zélé collecteur de plantes, M. William Lobb, en a recueilli des graines qu'il a envoyées en Angleterre, où les individus qui en provin- rent ont fleuri pour la premiére fois en aoùt dernier. Ruiz et Pavon (l. c.), ses pre- miers découvreurs , rapportent que les in- digènes attribuent à cette plante diverses qualités pharmaceutiques , analogues sans donte à celles que possède son alliée le Fools salicaria (Lythrum or Loosestrife ; sic!). « Pi vulneraria,» disent ces auteurs, “ apertiva et desobstruente pollet. Folia flo- resque contusi ad partes luxatas roborandas inserviunt. Flores antiepilectici saporem pa- rum viscosum salinodulcem non ingratum abent. «Voici la description de M. Hooker: « Plante suffrutiqueuse, à tiges cylin- driques ou três-obtusément tétragones , pubescentes, ainsi que les feuilles, à ra- meaux herbacés, dressés.Feuilles opposées, ovées, ou rarement (les inférieures) sub- cordiformes-ovées, entières, penninerves , acuminées-aiguës. Les plus grandes d’entre elles ont deux pouces de longueur ; elles diminuent graduellement de grandeur et passent peu à peu à l'état de bractées, en approchant des fleurs. Panicule terminale, composée de grappes làches, portant cha- cune deux ou quatre fleurs amples (pour le genre), presqu'entiérement d'un rouge brillant ou plutôt écarlate. Calyce tubu- leux, très-gibbeux en dessus à la base, élargi vers Vorifice, qui est oblique, sex- denté, fortement costé. Corolles de six pé- tales, dont pen extrêmement petits, lan- céolés, ages à pee pe longs que les três- aak. oe à limbe obové- arrondi, réfléchi. Étamines 11, insérés sur le côté inférieur de la gorge du calyce, disposées en trois séries, à filaments exser ts, velus. Anthères petites. Ovaire placé sur une glande oblique, oblongue, et se ter- minant en un style subulé. » Cx. E. —€983- Explication des Figures. Fig. 1. Fleur, dont on a retranché les pétales supérieurs. Fig. 2. La même, ouverte. Fig. 3. Pis- til (fig. mær CULTURE. Rien de particulier å prescrire pour la | C. strigulosa, (1. supra c.) et qui peut s'ap- culture de cette belle espèce. Je renvoie le | pliquer en entier à la plante dont il lecteur à celle que j'ai indiquée pour la | s'agit. L. VH. o 3 uL. À Hp DOPPI CL Hare ye Érm. crerixy [rreriza, jarréte], c'est 3e LIV. PL. VIII. MARS 1846. STATICE FORTUNEL STATICE DE M. FORTUNE. endroits humides. Pline (26. 8) dit á quelle plante les anciens appliquaient ce nom selon Dioscoride (IV. qu "elle arréte la diarrhée (unde nomen). On ne saurait aujourd'hui 16), une plante qui croit dans les Plumbaginaceæ $ Staticeæ. — Pentandria-Pentagynia. CHARACT. GENER.— Flores in spicas secundas bi-tribrac teati. Calycis i rolla ypogyna aia v. ero Sta- mina 5 im inn unguibus 0v m uniloculare , 25 unico e placenta fliformi opo. Styli minales 5 dis r men inversum Embryo intra albumen farinaceum parcum ortho- supera Herbæ v. dire in Europa australi et orien- tali nec .. - Ásia media copiose, in Nov va Hollan- dia ra A OS TE A PRA gests 1 9 as i d LE pi 1 UE E » Spicis secundis Expuicn. Gen. Pl. 2172 "u ptem: 1586. Tovan. et L.] Wirip. Hort. Be Sista. Grec. 299. Reicu. Pl. Crit. t, 162, 163. ina. 173. B. Ie. t. 252, 258. 314. ve Tourn. Just. t. 177. Taxan tena ges Elem. rar. R, x Prodr. 426 Statices pre L. Mag. t. a 3776. ete. ek Reg. 1839. t. 6. 1840, t. 65. E t. 94. CHARACT. SPECIEI. — 8. foliis glaucescentibus rig tis e rotundatis in a mo m latum angustati $, scapo rigido erecto poniente ramis angulatis brachiatis glabris ner nibus floridis et sursum curvis ide eoque se Toa glomerulis laxe aggregatis has que laxis , bes cteis à 2-floris ovatis obtusis late branacoo-marginatis, calycis costis pilosis, pelali liberis me. is luteis, ovario acute quinq lari Statice Fortunei Lino. Bot. Reg. 1845. t. 63. Peu de plantes sont, avec raison, aussi recherchées dans nos jardins que les espèces du genre Statice ; c'est aussi que bien peu, autant qu'elles, réunissent à la gràce in- finie et au nombre immense de leurs petites fleurs, une culture aussi facile que rusti- que. Celle dont il s’agit possède toutes ces qualités à un haut degré et offre la singu- lière particularité d’avoir des fleurs d'un bean jaune d'or, exception unique jus- qu'ici (1) et aussi rare que curieuse. Elle a été introduite directement de la Chine en Angleterre, en 1844, par M. For- tune, qui la trouva, dit-il, « dans un en- droit nommé par les habitants Chinchin, et croissant dans un sol sablonneux, près de la mer. » ele EE ÓN (1) La Statice aurea L. est une plante de la Sibé- rie, fort douteuse et qui paraîtrait appartenir à un autre genre Tox. TE Selon ce voyageur, elle ne s'élève pas dans son pays natal à plus d'un pied de hauteur. Toutes les feuilles en sont radi- cales, rosulées, glaucescentes , oblongues, spathulées, trinervées dés la base qui est rétrécie en un ample pétiole. apiculées ou arrondies au sommet; à nervure mé- diane souvent relevée de rouge vers la base pétiolaire. Du milieu d'entre elles s'éléven: un ou plusieurs scapes, trés-rigides, angu- leux, sillonnés, bractéés et ramifiés en une ample panicule composée, dont chaque division porte à sa base une petite bractée semblable à celles du pédoncule commun (ou scape); et est glabre , rugueuse, étalée- brachiée, courbée en dessus. Les fleurs, très-nombreuses et grandes pour le genre, sont disposées en glomérules serrés, secon- diflores, dressés et terminaux. Les bractées florales sont biflores, ovées, obtuses. à bords Le calyce est - i largement membranacés. ample, étalé en étoile, costé, poilu, d'un rose pàle. La corolle aussi grande qu'icelui, est d’un jaune d’or, et formée de 5 pétales libres, onguiculés, obovés, échancrés au sommet. L'ovaire est à cinq angles aigus. Cz. L: CULTURE. Il est probable que cette plante appar- tiendra à la série des plantes de pleine terre à l'air libre. En attendant que cela soit cer- tain, il sera prudent de la rentrer en oran- gerie, ou mieux encore sous chássis froid et prês des vitres, en la protégeant seule- ment contre la gelée. Elle doit être plantée en terre très-légère, sablonneuse, et, s'il se pouvait, imprégnée de sels marins, comme dans sa sfation naturelle. Le terreau de bruyères sablonneux lui conviendra par- faitement et de temps à autre, il ne serait pas inutile de faire dissoudre un peu de sel dans l’eau d’arrosement. On la multipliera facilement d’éclats du pied en automne ou de bonne heure au printemps. On pourra également en semer les graines sur couche tiède, dans le cou- rant du mois de mars, et en repiquer le jeune plant en place, vers la fin de mai. Cette espèce fera un agréable contraste en la groupant avec les Statice Limonium, Gmelini, spathulata, etc. en raison de la différence totale de coloris. Elle sera bien- tòt dans tous les jardins. L. VH. E Vada arf la COCCLILCOLCLÀ Hook: è HE 3e LIV. PL IX. MARS 1846. SIPHOCAMPYLUS COCCINEUS, SIPHOCAMPYLE A FLEURS COCCINÉES, Erm. viper, [avos] siphon, tube; xegezvAes, courbé; allusion à la forme de la corolle. On voit qu'il eut fallu que Pohl, pour étre correct, écrivit Siphonocampylus (1). Lobeliaceæ $ Lobelieæ. — Pentandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — Siphocampylus : Ca- lycis tubo obconico range v. i to egro incurvo v he limbi 5- fidi bilabiati laciniis subæqu bus y : MM us —€— ribus paulo longioribus. St a 5 cum corolla o, lobis divaricatis orbiculatis. Ca p- sula bilocularis vertice exserto Iculcido-bivalvis. Semina plurima minima scrobiculata Embryo axi albuminis carnosi orthotropus, ra dicula i lico proxima centri Suffrutices Americani tropici, foliis alternis v. oppositis petiolatis serratis , floribus azillaribus so- litariis pedicellatis, rarius in racemum v. corym- bum approximatis rubri. Exvuicn. Gen. PI. 3059, Ngoc ss PI. bras rat Lea Mon. 33. Lobeliæ spe ym wb. à . Bot, Mag. 4105. etc. ‘Bo CHARACT. SPEC. —S. Suffruticosus glaber erec- mum atato curvato, ore cont vix bilabiati 1 a ZEN acutiusculis sub- æqualibus incurvis pe coccineus Hook. Bot Mag. t. 4178. Au sujet de cette nouvelle plante, nous e pouvons mieux faire que traduire ici textuellement la notice écrite pour le Bo- tanical Magazine, par M. Hooker : « C'est peut-être, » dit-il, » la plus belle espèce de ce genre qui ait été jusqu'ici introduite dans nos serres. Elle a été en- voyée de la Montagne des Orgues, au Bré- sil, par M. William Lobb, l’un des collec- teurs botanistes de M. Veitch, dans les Jardins duquel, à Exeter, elle a, pour la première fois, en juin 1845, montré ses amples fleurs écarlates. En juillet suivant, les individus qui en furent présentés à Vex- position de Chiswick, mm porierani le pre- mier prix, ainsi qu'à celle de Regent's Park garden. Traitée comme plante de serre chaude, et cultivée comme telle par M. Veitch, elle a abondamment fleuri. » » C’est une plante suffrutiqueuse à la base seulement, dressée, ramifiée, glabre. T “1 latte n + , ternes ] F : larg , aigués, à peine acuminées , quelquefois lé- gèrement lobées, doublement dentées en scie, assez fortement nervées, glabres. Pé- tioles un peu courts, canaliculés en dessus. Pédoncules axillaires, solitaires, uniflores, plus longs que les feuilles, dressés, mais recourbés au sommet de telle sorte que les fleurs pendent gracieusement. Ovaire tur- biné, profondément sillonné. Segments calycinaux lancéolés, dentes en scie, fai- (1) En outre, o¢ étant la désinence adjectivale grecque, ne peut être appliqué à un substantif latin ; voilà pourquoi nous devons écrire Siphocampylus, et non Siphocampylos. blement étalés, dépassant le tube de Povaire. Corolle courbe , d'un écarlate vif, de deux pouces et plus de longueur; à tube con- tracté à la base, au-dessous de l’insertion staminale, au-dessus de laquelle il se dilate graduellement pour se resserrer à Vorifice ; à limbe à peine bilabié, fenda en cinq segments presque égaux, ovés-oblongs, aigus et courbes. Style et étamines inclus.» Nous profitons de l’occasion qui se pré- sente pour établir ici la synonymie d'une plante également intéressante, dont le pre- mier nous avons publié la description et une bonne figure, dans l'Zorticulteur uni- versel et dans | Herbier général de Ama- teur, 2º série (1842-1843). M. Hooker, n'ayant pas eu connaissance de cette dou- ble publication, regarda la même plante, qu'il reçut de Belgique , comme une simple variété du $. lantanifolius DC., dont nous la distinguions par des caractères assez tranchés, telles que les glandes qui accom- pagnent les dents du bord des feuilles et celles qui se trouvent entre les cótes du calyce (glandes qui n'auraient pas échappé à la sagacité du fils de l'illustre botaniste génevois), l'étranglement quinquangulaire trés-prononeé de la base de la corolle, un dessous de feuilles blanchàtre et non roux, etc., etc. En voici done la syno- nymie : Siphocampylus glandulifolius Nos. Herb. gén. Amat. III. t. 56. 2º série 1843. (S. rugosus Nos. Hort. univ. III. 368 c. ic. 1842. -— e deleto ob idem Alp. alteri speciei datu "i lantanifolius B. glabriusculus Hook. (non Alp. DC.) Bot. Mag. t. 4105. 1844 Siphocampylus tx T. —— CULTURE. Jusqu'ici on a conserve la plante dont il sagit en serre chaude; je ne doute pas néanmoins que, comme ses congénères, elle se comporte également bien en serre froide. Elle demande une terre assez forte , et des arrosements un peu abondants pen- dant la belle saison, une sécheresse com- parative en hiver, et toujours un air pur et souvent renouvelé, une exposition à une vive lumière. On la multiplie avec la plus grande faci- lité de boutures prises à l'extrémité des jeunes rameaux à demi-aoutés, et faites sur couche tiéde et sons cloche, à la maniére accoutumée. Tenue, selon ce que je conseille, en serre tempérée, les rameaux en seront moins dé- biles ; toute la plante aura un aspect plus ferme, plus érigé ; les fleurs en seront plus vivement colorées et donneront des graines avec plus de certitude. Dans la serre chau- de, il faudra la placer lá, où il y a le plus d’air et de lumière, pour en empêcher l'étiolement. L. VB. | { 1 [! ook. , FA H 4 , 4 OLEOLE E Á P iris prate e > é see rd PL. I et II. AVRIL 1846. ANIGOSANTHUS PULCHERRIMUS, ANIGOSANTE SUPERBE. Erm. Labillardiére, auteur du genre, en donne pour étymologie les mots avira [ay ixw], je tiens élevé; avdos, eu mais alors Fobia du mot n'est pas correcte r; ce semi une allusion à la — wr du sca e floral ou des fleurs elles-mém vrait lire Anischanthus. D'autres auteurs nah dvolya [anigo], d. déploie; et entendent sans bi o là la réflexion ordinaire des se; la corolle. Ces deux explications sont bonnes; en second cas toutefois, il eût fallu écrire ani- ns le ganthus; rien ne justifie, pas même Morea, Vintercalation d'un s ou dus 5 Hæmodoraceæ. Hexandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — e = eri da gk — num extus lanatum, tubo connato elongato tandem deciduo, limbi E laciniis be qualibus supra secun fauci pau ii inserta adecendentia; f il amen ti is s filiformibus ; an- therarum dna va- antice adnatis O rium cum an igonii tubo connatum triloculare ; p subglobos eo A apice loculicido-trivalvis. Semina plurima. n ove-Hollandie ora meridio- nali indigena ; radicibus e fibris crassis pres is e simple ici v apice ramoso piloso , foliis qusifi ormibus arersis basi s d ras flori- us nis speciosis subcor Os vibus bracteis suboppos E Perigoniis extus la- natis, pilis ramulosis coloratis Ewpuicn. Gen. Pl. 1257. Amigosanthus Las. Voy. t. 22. Nov. Holl. Il. ray "esi Lil. t, 176. Bot. Ec: nn Sırıss. Parad . 97. R. Ba. Prodr. 301, Sweer. Brit. FI. Gard. H nice, SALISB grichenia Srnsxe. Syst. 1839. t. 37. 64. Swan “à t. q f.6 Aer SPEC. — 4. Caule elato Zunge das s lineari-acuminatis € ubiq nto proa cinta, panicula valde ramosa pilis se se obsi valde o mo, laciniis iur st antheris K. Anigosanthus pulcherrimus Hoox. Bot. Mag. t. 4180. Les plantes de l'Australasie étonnent à un haut degré, par la e epi de en formes, l'observateur cles prod de la végétation asiatique et américaine. On pourrait, non sans justesse, leur appliquer ces paroles du maître : Nescio que facies torva sicca obscura Afris! Hà- tons-nous d’ajouter, pour étre juste, que si ces végétaux n’affectent pas les formes florales et foliaires qui excitent avec raison l'admiration enthousiaste des amateurs, ces formes chez eux sont tellement multi- pliées, tellement diversifiées et souvent si gracieuses qu'elles les font rechercher pour l'ornement de tous les jardins. Quel ama- teur aujourd'hui repousserait les Protea, les Banksia, les Epacris, les Acacia (Mi- mosa, les Boronia, les Correa, les Zieria, les TOM. II, Eriostemon ; les Chorisema, les Gompholo- bium, les Pultenea, les Daviesia, et une foule d'autres légumineuses, toutes plus charmantes les unes que les autres; enfin les gigantesques Eucalyptus, Podo- carpus , etc.? Qua largo profundit fecundo Natura sinu! Ov. Parmi les plantes de la Nouvelle-Hol- lande (Australasie) qui ont le plus le pri- vilége d'attirer l'attention par la singuliére conformation de leurs fleurs , nous citerons au premier rang les Anigosanthes , dont on cultive maintenant avec empressement cinq ou six espéces. Celle dont nous venons en- tretenir nos lecteurs ne leur céde en rien la palme du mérite, et l'emporte peut-être sur toutes par le nombre et le coloris vif - 8 > et décidé du jaune d’or de ses fleurs. Elle a été decouverte dans la colonie an- glaise de Swan River (Rivière des Cygnes) par James Drummond, collecteur zélé, à qui l’on doit tant de plantes nouvelles. C'est des graines qu'il en a envoyées en Angleterre dans le jardin de Clapton, qu'est né le seul individu existant et que possede en ce moment le jardin de Kew. La figure ci-contre donnera une juste idée du mérite de ce nouvel Anigosanthe, assez voisin, quoique bien distinct, de VÁ. fla- vidus. M. Hooker le décrit ainsi : « Plante dé deux ou trois pieds de hau- teur; feuilles trés-nombreuses prés du rhi- zôme ; les supérieures distantes et plus lon- gues; toutes linéaires-falciformes, acumi- nées, entières, équitantes, couvertes d'une pubescence grisàtre étoilée ou ramifiée, donnant au feuillage entier et à la partie inférieure de la plante , un aspect grison- nant, chauve (hoary). Dans la partie supé- rieure de la tige, les feuilles deviennent plus courtes; cette tige se termine bientôten une ample panicule munie de bractées lan- céolées , non seulement à la bifurcation des divisions, mais sur les rameaux eux-mémes, qui sont couverts d'une laine courte, jaune, + Al? 11 A E 1 MC ou poils, soies, d'un rouge vif, hérissés à leur tour de sétules, ou plus petits poils horizontaux ; disposition qui revêt toute cette partie de la plante d'un riche et soveux reflet rouge. Fleurs distiques, en nombre considérable sur chaque ramule; chacune d'elles sous- tendue par une petite bractée subulée d'un beau jaune. Pédicelles courts, Périanthe infundibuliforme, courbe, à orifice oblique, revêtu extérieurement de brillants poils jaunes, d'une conformation semblable à ceux des branches de la panicule; seg- ments étalés inégalement, les deux plus inférieurs séparés, tout ouverts, revétus en dedans d'un court duvet blanchátre. Orifice de la corolle trés-oblique; celle-ci nue intérieurement, rayé de lignes qui au sommet se réunissent en une membrane donnant, à l'entrée de la gorge, naissance aux six étamines exsertes, à filaments courts, à anthéres oblongues. Style cour- be, exsert, aussi long que les étamines. » Gul —— CULTURE. “La culture de ces curieuses plantes de- mande pour réussir quelques soins, tous de vigilance. Elles aiment et craignent à la fois la chaleur, l’humidité, la lumière. C’est done un juste milieu qu'il s'agit de garder entre ces extrêmes. Je m'explique. Ces plantes, pendant tout le temps de leur pé- riode active, seront tenues, par exemple, dans la serre chaude et arrosées abondam- ment, mais sans excès. Vers la fin du déclin de cette période et au moment de murir leurs graines , on les fera passer dans une bonne serre tempérée, bien exposée an soleil, mais légèrement ombragée; et là on spas les D ME pour les cesser : saison qu elles pourront passer dans cette serre, sur une tablette, à la condition de les y faire jouir de tous les rares instants où le soleil se mon- trera, et d'un courant d'air aussi continuel que possible. Leur plantation n'est pas non plus indif- férente. On drainera convenablement les pots, qu'on remplira de terreau de bruyé- res, non passé, entremélé de brindilles et même de fragments de briques, à peu prês enfin manipulé comme celui qu'on destine aux Orchidées terrestres. Tel sont les moyens qui jusqu’à ce mo- ment m'ont parfaitement réussi. Leur mul- tiplication n’offre aucune particularité. On en sême les graines en petites terrines et sur couche tiède, où elles lèvent facile- ment. On les sépare du pied , en profitant de leur époque de repos. L. VH. / f o od cer HK » A x PALE, CAE PRECE / IRE f A 4° LIV. PE. Hi. AVRIL 1846. CHIRITA ZEYLANICA, CHIRITE DE CEYLAN. Erm. Chirita ou Chirota, nom plus ou moins altéré ici, que donnent, dit-on, les Indiens à l'une des espèces du genre. Gesneriaceæ $ Cyrtandreæ-Didymocarpeæ. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. — Chirita : Calyx branaceus laxe campanulatus 5- fidus aequalis dad duus. e rolla hypogyna infundibuliformis, bares » limbi wor labio superiore Syon do ilobo medio majore. Sta corolla tubo Masi cit duo antica fertilia, r ila- is medio complanato-dilatatis , antheris divaricato-reniformibus bilocularibus o po i a subulata. uata annulo Ypogyne cinctum, pleats duabus lamina — stipita di 5 zie riii l mplex cylindricus; pa ate ringente , labio oem M te vel nano, infe- i to. Capsula subst tipitata eg ri gracilis pseu doquadrlocularis bivalvis, valvis medio A demum explanatas margine semini- feras ger us. Semina plurima minima subulata pendula crer BE E La connaissance compléte, rationnelle de ce qu'on a appelé le rêgne végétal (grande division du système organique), depend né- cessairement de l'examen exact de chacune des individualités qui le po C'est en les comparant entre elles qu'on a pu planter ces admirables jalons-types , pour ainsi dire, autour desquels viennent con- verger tous les assimilaires. Diviser et sub- diviser, telle doit donc étre la règle d'un naturaliste , pour atteindre ce grand but, la ne soumis de la nature. De là, dans la botanique moderne , les classes , les ordres Ou alliances, les familles, les tribus et Sous-tribus, les genres et sous-genres, dont la création a jeté tant de gloire sur les Jus- SIEU, les Decanporre, les Rogert Brown, les Hooker, les Lisotey, les Enpuicuer, les Brononraar , etc. Toutefois, il importe de poser des bases certaines, sérieuses, qui Comme le fil d'Ariadne empéchent l'obser- Yateur novice de ségarer. Or, dans ce grand travail incessant de composition et de recomposition, travail pour longtemps erbe nepalenses subcarnose, caule simplici, toli oppositis petiolatis serratis sepe inequalibus, rene azillaribus eas pn uni-multifloris , rollis magnis roseis ceruleis v, luteis. Exouicn. Gen. PI. 4137. (Paucis restitutis.) Chirita Hawinr. ex Don Nep. 89. War. Pl. as. rar. t. 50, 72, Roxie Himal. t. 70. f. 2. Calosacme Warı. mse CHARACT. SPECIEI. — C. — — longe petiolatis supra adpres o bru obscure serratis basi obliquis, podumealis rifiniti floribus paniculati is trichotome divisis, bracteis lobisque ca- lyci nis ovatis, corolla (purpureæ) tubo intus supra M 77 stigmate transversim triangulari. Hook. Chirita zeylanica Hoox. Bot. Mag. t. 4182. encore semblable à celui de Pénélope, quel- ques-unes de ces bases sont loin d'être à l'abri de la critique. On s'étonne de remar- quer certains groupes entièrement similai- res, séparés et placés même loin les uns des autres. C'est un sujet dont l'examen exige- rait un volume et des forces sans doute au dessus des nòtres; aussi, n’osant ni ne pouvant écouter le conseil du poète (majora que viribus audes) nous nous contentons de placer ici, pour qui de droit, l'obser- vation qui précède et qui semblerait un hors d'euvre au lecteur, si elle n'eut été naturellement amenée par la plante méme qui fait le sujet de cet article. Ainsi, dans l'espéce, en quoi différent les Cyrtandracées (comme famille!) des Gesnériacées? En ce que les graines des premières manquent d'albumen ! mais l'il- lustre R. Brown signale la présence de cette substance dans quelques-unes; et de plus dans un grand nombre d'espéces pla- cées dans cette famille, on ne connait point encore les graines. Leur séparation CH en deux familles distinctes est-elle, d’apres cela, rationnelle ? Il en est ainsi de beaucoup d'autres. groupes. Les Chirites sont les Gloxinies de l'Asie. Comme ces dernières, elles ornent de leurs grandes et belles fleurs, les lisières des forêts, les plateaux des montagnes, les fis- sures des rochers. C’est le même port, la même taille, la même disposition florale. Ellés sont, toutefois, bien moins connues des amateurs que ces dernières, et leur offriraient cependant une source intaris- sable de jouissances nouvelles et inatten- dues, par la forme et le coloris plus varié de leurs fleurs. Aussi est-il bien désirable d’en voir introduire un plus grand nombre dans nos cultures. Les Cyrtandracées, en effet, ne sont guère représentées dans nos jardins, que par le Streptocarpus Rhezii, quelques Æschynanthus, la Rehmannia glutinosa (sinensis), et l'espèce en question. Tn yar F a Y 4 da Fi de Ceylan par un collecteur anglais, M. Hen- derson, qui en envoya des graines en An- gleterre. Nous laissons maintenant parler M. Hooker, qui le premier, l’a fait connai- tre au monde botaniste et horticole. « Plante peu ramifiée , parsemée de poils appliqués , haute d’un pied et plus. Feuilles opposées, pétiolées, ovées, aiguës, entiè- res, obliquement penninerves (nervures immergées en dessus, proéminentes en dessous) couvertes de poils soyeux , bruns, presque appliqués. Fleurs disposées en une panicule dont le pédoncule, beaucoup plus long que les feuilles, subtrichotoméaire, à branche médiane souvent uniflore et les latérales subdivisées, toutes lavées de pour- pre. Bractées opposées, ovées, pourprées- verdátres. Calyce ample, làche, obtus et oblique à la base, bilabié, coloré comme les bractées; à lèvre supérieure trilobée , l'inférieure formée de deux segments pro- fonds, ovés, acuminés. Corolle ample, belle, d'un riche pourpre, rougeátre et plus pàle intérieurement. Tube infundibu- liforme-élargi, ventru en dessous. Limbe bilabié, modérément étalé, à segments ar- rondis, presque égaux. En dedans, la partie inférieure du limbe est relevée de deux li- gnes jaunes. Etamines incluses; les deux filaments fertiles pliés en angle ou géniculés en dehors vers leur partie médiane; anthé- res d’iceux réniformes, connées. Les deux stériles petites et abortives, accompagnées des rudiments imparfaits d'une cinquième. Ovaire linéaire-oblong, placé sur un disque charnu. Style allongé. Stigmate formé de deux lames étalées, subtriangulaires, blan- ches. Fruit allongé , linéaire, surmonté du long style persistant. (L'auteur ne Pa pas examiné à l'état de maturité). » Cn. L. Explication des Figures. Fig. 1. Corolle ouverte. Fig. 2 . Pistil (figures un peu grossies). CULTURE. Placée sur une tablette bien éclairée et bien | lesquelles ces plantes er de grands rapports aérée de la se — cette plante développera, | elles pourraient au besoin servir à sa rep rodu ction dès les rs du printe emps, ses n — pen aux soins 8 nnés en pare eil ce; soins — i per Ma. pre uelles, si les fruits t pas, il sera bon de la placer dr a se froide , Sa la fair se reposer, et la pré là, à onde et plus vigoureuse végét n. On la re soit en terre de bruyères rå e poe pr un — léger et un peu sablon On multipliera trés -acilement =» boutures faites sur couche tiède, sous cloche, et coupées aux articulations. Comme ses fouilles sont épaisses et charnues, à l'instar de celles des Gloxinias , avec éc ingre out de persévér tege et d'attention : comme plan- ut ion isolée en sable blanc pur, m de toute humidité, chaleur douce - soutenue, etc, soins act ont jai déjà maintes fois par wA On peut aussi, par une culture unn ies et m espérer e en obtenir des graines, qui pro obabl comme les gloxinies encore, nous produiraient par esci de curieuses hybrides. L. VH. Y ( Gas AAA : eu. P, SENE, È CE. af. ) + d rà Ps ; ; ae (tet neta Geelland tb et . ED be. m. 4e LIV. PL. IV. AVRIL 1846. GESNERIA GEROLTIANA, GESNÉRIE DE GÉROLT (Gesneria Herbertiana Nos.). Érrm. Conrad Gesner, médecin-botaniste suisse du XVIe siècle. Gesneriaceæ $ Episcie. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. — Calyx tubo cum ovarii basi cohærente, le 8 te pr vetje Co- o ima basi 5-gibboso , valvis — Lerma Se- plurima tira ta. Em vbt minis carnosi orthotropus ; pee edi seals bre vibus obtusis, radicula uinbilicum spectante cen- trifuga. a villosis v. MM oribus in cymulas só SAR terminalem constituentibus, rarius racemosis v. spica - rollis coccineis miniatis v. purpurtieêntdus inter- a virescentibus maculati: Eg á I rodr. VII, 526. Calycis laciniæ ovato- lanceolate v. lato-lineares haud valvatæ. Corolla colorata Calycis laciniæ ovate æ per æstivationem stricte valvatæ. Ca pe en rostrata. (Bot. G esneria (L.) M 215. Ameen. monac, t. m Kunta. in HB. t. 188. 192. Bot. Mag. et Bot. pr in numeris Tocha, ete, CHARACT. SPECIEI. G. foliis omnibus exacte marginato - cordatis , subrotundo- iit; amplis , poet dentatis (dentibus paras molliter wr bescentibus, supra subcon laribus sega ed peito pibe Tonge sursu et = cinereo-viri idibus fra palli- vix us, ga Sto À Lx E Ya dis; À foribus G. La phrase spécifique qui précède article qui va suivre était écrite, et la planche ci-contre achevée depuis longtemps déjà , lorsque nous eúmes connaissance de la notice insérée au sujet de la même plante dans l’Allgemeine Garten-Zeitung (N° 51. 1845), par M. Otto, qui nous apprit qu’elle avait déjà reçu le nom de G. Geroltiana de MM. Kunth et Bouché, dans l’Znder seminum horti berolinensis pour 1844. Nous nous empressâmes de vérifier le fait que nous retrouvâmes en outre dans le 4° fasc. de la Linnea pour 1844 également. Nous sûmes de la sorte que l'introduction à l'état vivant de cette plante est due à M. Gerorr, dont le nom par suite d'une méprise fut changé un peu plus tard, en celui de Géraro, dans une notice insérée dans le Gardener's Chronicle, Nº 44. 1845. Il résulte de cet exposé que la synonymie de la plante en question doit être ainsi établie : Gesneria Geroltiana Kuntu et Boucré. Ind. sem. rt. berol. 1844. All. Gart. Zeit. 51. 1845 (1). — Herbertiana Ca. L. in Cat. Van Hovrrs. No 22. 1845. — Gerardiana Hort. et Msc. La phrase spécifique donnée par les auteurs (et que nous reproduisons ci-des- (1) Gesneria Geroltiana K'h et Bouché. Molliter villosulo-pubescens : caule herbaceo tereti; foliis op- positis longe pedunculatis dardo acutis leviter cordatis O o à co pos co i; racemo termi lato-involutis: calycis ti ke ; laciniis acutatis; corollis campanulato-ventri- bilabiatis coccineis ad ventrem flavum fusco andar laciniis een rotundatis erectis; antheris per paria cohærentib -4883— sous) et l'article de M. Otto sur l'espéce qui nous occupe, se rapportent parfaite- went à ce que nous en disions nous-méme. Toutefois, M. Otto fait en sa faveur une observation qui nous était échappée ; c'est que chez elle, les boutons, avant de s'épa- nouir, ne tombent pas aussi souvent que cela a lieu chez la G. zebrina. Tous trois la regardent comme une espéce distincte. Voici notre article, auquel nous ne croyons devoir rien changer : Comme nous avons eu déjà plusieurs fois l'occasion dele faire remarquer, la nature, sans doute, au moyen d'agents secondaires (les vents , les insectes butineurs) multiplie chaque jour les variétés! (hybrides!), nous devrions dire les espèces : du moins ce que les botanistes sont convenus de re- garder comme telles. La plante dont il s'agit en est une preuve frappante. Ses fleurs sont entiérement semblables à celles de la G. zebrina, tandis que ses feuilles, fort différentes de celles de cette derniére, sem- blent appartenir à une toute autre espéce. Le Jardin Van Houtte l'a recue directe- ment d'un de ses collecteurs dans l'Amé- rique centrale, et le révér. W. Herbert, à qui elle avait été envoyée également, l'a regardée comme nouvelle. A la voir sans fleurs, c'est sans contredit une plante dis- tincte ; fleurie , elle ne semble plus qu'une hybride, et une hybride, comme nous venons de le dire, gagnée par la nature elle-méme. Elle parait un peu plus délicate que l'es- péce à laquelle nous la comparons. Comme celle-ci, elle est entièrement couverte d'une pubescence fine, serrée et soyeuse. Les tiges (sub dio) sont largement maculées de de pourpre aux articulations; les feuilles, trés-amples, sont échancrées-cordiformes , ovées-arrondies, aigués, bordées de grandes dents (denticulées elle-méme) d'un vert cendré, blanchátre en dessous. Les pétioles de moitié aussi longs ou plus longs que le limbe foliaire, sont robustes, arrondis, presque embrassants et obsolétement creu- sés en dessus d'un sillon trés-ténu. Les fleurs, réunies en un thyrse terminal, sont, comme nous l'avons avancé plus haut, sem- blables et pour la disposition , le coloris et la structure à celles de la G. zebrina Gnan.; toütefois le coloris chez la nótre est plus décidé, le jaune surtout qui dore la partie inférieure de la corolle en est plus brillant. Elle est en fleurs pendant une grande partie de l'année, et au moment oü nous écrivons (12 janvier), nous en avons encore sous les yeux bon nombre d'individus dans toute leur splendeur florale. Cu. Ex ST CULTURE. La culture des Gesnerias n’a rien qui diffère de celle des Achimenes, dont j'ai parlé d’une manière suffisamment explicite, à l'endroit de lA. multiflora (v. t. I, p. 82). On en attendra toujours la fanaison com- plète avant de les priver d'eau, pour pré parer convenablement leur repos. " L. r COS ASR ERBEN IMAA DE. 4e LIV. nM. AVRIL 1846. CALANDRINIA UMBELLATA, CALANDRINE A FLEURS EN OMBELLE. Érm. Calandrini, botaniste italien. Portulacaceæ Calandrinieæ. — Polyandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — Calyx et v. bi- fidus mee, laciniis integerrimi vesti er 2-3-dentat 1 Di v. tra . Co- ubhy rane li- ram ovalia v. 0 tegentia. Stamina 3- 15 ra ta subhy pogyna petalis PC opte a basique sub prata, ^ ut s filiformibus liberis v. i eris v. in- subco greta varier wis longitudinaliter iden iscentibus. ium liberu niloculare; ovulis plurimis eolumellm centrali mbryo annularis albumen farinaceum Herbe | v. suffrutices succulenti gl abri*v. ie in Amer. imprimis australi e extratropica, raris in Nov. Holl. meridionali indigeni , foliis alto ternis tegerrimis estipulatis , saga ks rillaribus aut oppositifoli solitariis v. emosis , corollis pur- pureis v. dilute roseis Pare es v. interdum inconspicuis. Calandrinia Kosta in HB, et B. N. Gen. et Sp. VI. 77. t. 526. DC. Prodr. III. 358. Bot. Mag. t. a 3369, 3379. Bot. Reg. : 1598. t. 1605, N. S. 1839. t. 4. x. fl. t. 82, FI. bor. t. 70, Meisx. Gen. 130 (94), etc. re Dons. mse. de a pda acosperma Haw. Phil. Mag. 1 124. Geu sia "i Mex. Expuicu. Gen. Pl. 5179, SPEC. — C. erts na ya porwr mes acao linearibus acutis pilosis, i multifloro , Rio ciliato-pilo sis. orbiculata Sape apra pesos tentia. Sta 10-15. Orarium prismatico-conicum longe drenados DC. 1. infra Ta C. Calandrinia rti DC. Prodr. III. 358. non Gui, Aun . 1833. c. ic. Paxr. 1845. Janv. c. ic. TAN. bellatum R. et P. Syst. fl. per 117. Portulaca prostrata Dom». Herb. Ce n'est pas la premiére fois que cette gracieuse petite plante quitte les rochers du Chili pour venir orner nos parterres en été. M. Jacques, l'expert et zélé jardinier en chef du domaine royal de Neuilly, prés Paris, l'avait déjà reçue de l'Amérique mé- ridionale, et en donnait une notice et une figure dans les Annales de Flore et de Po- mone, en 1833. Il paraît toutefois que l’uni- que pied qu'il possédait resta infertile, car dès ce moment, l'espèce semblait perdue Pour nos jardins, lorsque le zélé collec- teur d'une maison anglaise d'horticulture, M. Lobb, la retrouva sur des rochers ari- des, aux environs de La Conception, au Chili , et en envoya des graines en Europe. Cest une petite plante suffrutiqueuse à la base, très-ramifiée , s'étalant au soleil dans les endroits secs et arides, sur les pierres et les rochers. Ses rameaux sont couchés puis ascendants à l'extrémité; ils émettent de nombreuses fibres radicales, qui en pé- nétrant dans les fissures du sol ou des rocs procurent à la plante le peu d'humidité nécessaire à son existence. Ses feuilles, fort nombreuses et trés-serrées, couron- nent le sommet des rameaux, et sont linéai- res-subspathulees, poilues, aiguës on sub- obtuses, longues de un à quatre cent. et larges de 2 à 8 millim. Les tiges florales sont filiformes, plus gréles que les rameaux et atteignent environ six pouces de hau- teur. Elles sont rougeàtres et portent de petites feuilles distantes, semblables à celles qui terminent les rameaux. Les fleurs, d'un riche pourpre cocciné, sont marces- 8% centes , nombreuses, grandes (2 ¿ cent. de diam.) pédicellées-bractéées et disposées en une sorte de cyme terminale (court racème capitulé), ou fausse ombelle. Les segments calycinaux sont presque arrondis; les pé- tales (5) orbiculaires, étalés, subonguiculés à la base. Les étamines, (10-15) d'un beau jaune d'or (les anthères) font un bel effet sur le pourpre des pétales; les filaments et le style sont violets-pourprés. Comme les plantes, dites météoriques, celle dont il est question n’épanouit ses brillantes corolles qu'aux rayons d'un so- leil pur. Leur forme et leur beau coloris rappellent celles du T'alinum crassifolium, autre jolie plante trop négligée dans les jardins. Gu. Li CULTURE. Pendant toute la belle saison, cette petite plante, placée dans un endroit du jardin chaud et bien exposé au soleil, ou mieux dans quelque anfractuosité d’un rocher artificiel ou naturel, développera en abon- dance ses tiges à fleurs, dont le vif coloris ornera la nudité et les tons indécis de la pierre. Dans cet état, on Tarrosera assez abondamment , et d'autant plus qu’elle sera soumise davantage aux influences solaires. En hiver, on la relèvera pour la rentrer en orangerie près des jours, ou mieux encore sous un chassis froid ; en ne per- dant point de vue, que la plus grande somme possible de lumière est une nécessité de son existence. On la multipliera de boutures et de grai- nes. Le premier moyen demande beaucoup de soins et de vigilance, en raison de la nature fibreuse et molle des jeunes tiges. On les fera sur couche tiède et sous cloche, en évitant, et là est toute la difficulté, la moindre humidité stagnante : ce qui obli- gera de visiter chaque jour, et plutòt deux fois qu’une, la cloche qu’on essuiera avec soin. Le semis des graines s’operera au printemps, sur couche tiède ; il n’a rien de difficile, et n'exige aucune prescription particulière. L. VH. ? Ce A SAPONE AESP ELC C Ed 2, 4e LIV. PL. VI. AVRIL 1846. ANTHADENIA SESAMOIDES, ANTHADÉNIE A PORT DE SÉSAME. Erm. æSos, fleur; ad y» , glande. Chaque fleur dans ce genre est accompagnée à sa base de deux glandes, véritables fleurs avortées Bignoniaceae $ Sesamez. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. “a quid rollæ tubus basi = been {fas ku e e (1) ilis p m a , lim T ia x Aptos, de o- berr mpanulato bilabiato e lbo, ui inferiori lobo mediano elongato dis lor ina 4 fauci corollæ inserta sima pe a the b en placentam centralem se iue mnarem ER tuta M yo ovulis biseriatis horizontalibus merossim s. Stylu s gracilis, stigmatibus arr lamellatis recurvis. Cætera Se sami. Unica species ? Anthadenia sesamoides Nos. in Hort. Vanh. fasc. 1. 4. Sesamum brasiliense Pig arm © Flum. VI. t. 90. — D Prodr.IX. 250. S , No 349. S Siran, PI. Bah. (et verisimi- liter cum S. indio ey a er ribus confus Planta biennis seu potius annua subsimplex, Digitalis ter agp ec habitum simulans, a ta os vins “i sum ibus. Fo- ta opposita petiolata flac virescentia fra albescentia ; inferioribus late Rn is, superioribus oblongo- lanceolatis, omnibu = attenuatis de medio versus apicem por m e den atis margine revolutis; petiolo tenui vix yirs pet longitudinem folii æquante, rufescenti sicut nervi nervuli pilique sparsi (quorum — supra elevato infra cavitate minima indicato Flores magni axillares appese: rarius solita violaceo-rosei nutantes brevissime pedicellati et bi- bd eati; ad latera pia pedicelli sem adsunt flores alii duo abortati minimi — ad calycem corollam sais - rpuream mque quoddam cti, omnino glan ey lam "ani mentientes "Q), (calyce Bicotsie, —— epice 5-loba , lobis rotundatis obs oletis n antibus , =. ovato sterili, "stylo s terzini mper abortientibus et absen leg floris (fertilis ! pe brevissimi laciniis quinque nceola tis tubo tri ti longioribus acutis; limbo coroll iota e elobo, lobis primom salibus Pee utis, infer ore elongato put De wen ore punctis Dia perso agg in series laterales hs ate nota stom maculis 4 inter ea majoribus pe us glabro sed ad Auch coaretationem pilis ceis o hon dient stylusque glabra inclusa; lobis stigmatis piloso - SR aaa; os bract teoleque tinta Cetera en et semina) Sesami indici (vide sim adjunctam). ge a occidentalem intertropicam (ubi introdueta? unde semina specim.que siccum nuper acc gr mus ; Brasiliamque , sec. auctores, ubi indi- seta Nous avons déjà fait connaître cette agréable plante dans notre premier fasci- cule de "Hortus Wanhoutteanus, et dit tout le parti qu'on en poavait tirer comme Plante annuelle d'ornement dans nos par- terres à Vair libre en été, oú on pourra la traiter absolument comme les Balsamines et les Reine-Marguerites. Là, cultivée en bon sol; elle atteindra un mêtre environ de hatin, et sa floraison, grace aux jets latéraux quelle pourra développer dans cette occurrence, se prolongera durant tout l'été et l'automne. Sa tige élancée , subqua- drangulaire; ses feuilles biformes, parse- mées sur les pétioles et toute la nervation de poils fauves, visqueux , sélevant sur de petites gibbosités cristallines; ses grandes et belles fleurs d'un beau rose violacé, ponctué et maculé de pourpre, dont le lobe inférieur plus long que les autres et pen- dant est d'un jaune tendre bordé de rose, la feront rechercher de tous les amateurs. E ^ > in loco presenti, corollæ est nobis summus tubus; faux autem os ejusdem tubi ad coarctationem. nde nomen genericum ; OM. II. analysi proximæ nostre consulere velis, ‘00 L'établissement Van Houtte en a recu, en 1845, directement des graines de la còte in- tertropicale occidentale d’Afrique. L'échan- tillon desséché qui les accompagnait prouve qu'elle y croit et probablement à l'état sau- vage; car l'échantillon en question est de beaucoup inférieur en force à l'individu cultivé. D'un autre cóté, elle croit assez communément au Brésil , dans la province de Bahia, où Salzmann l'a recueillie (Salzm. l. c.). Dans sa Flora fluminensis le père Vellozo Ta figurée d'une manière fort recon- naissable, sans oublier les glandes gémi- nées qui en accompagnent chaque pédi- celle. A-t-elle donc été introduite du Brésil sur la côte occidentale d'Afrique, ou croit- elle spontanément dans ces denx contrées si diverses ? nous ne savons. A l'état cultivé, ses feuilles mesurent trois pouces de longueur sur 1 de lar- geur , sans le pétiole (d’un pouce); ses fleurs ont près de deux pouces de long sur un de diam. au limbe. A l’état sauvage les dimen- sions se réduisent de moitié. Gu. Li Explication des Figures. Fig. 1. Pistil. verticalemen Fig. 2. Ovaire coupé horizontalement. Fig. 3. Capsule coupée verticalement et mon- trant dl SIRIA Fig. 4. Colonne placentairienne. Fig. 5. Glande-fleur. Fig. 6. La al méme coupée CULTURE. Culture des plantes annuelles. On en sème au premier printemps sur couche tiède. sous cloche ou sous châssis, les graines qu'on a du conserver en hiver dans un lieu sec et à l'abri des gelées. Aus- sitót que le jeune plant à atteint 3 ou 5 pouces de hauteur, on l'accoutume peu à peu à l'air extérieur, en soulevant les clo- ches ou les chássis, tant que la température extérieure le permet , pour enfin, dés que le temps est sür, les mettre définitivement en place dans le parterre, dans un sol riche et mélangé. Là pendant toute la belle sai- son , on leur prodiguera les arrosements; et en retour des soins qu'on lui donnera, cette plante fera, par son port, le nombre et la grandeur de ses fleurs, tout autant d'effet que la digitale pourprée. Comme cela est arrivé à cette derniére , on peut espérer en obtenir par la culture des indi- vidus à fleurs blanches. Si les gelées blanches survenaient avant l'entiére maturité des graines, il faudrait en relever en mottes quelques individus qui achéveraient cette importante fonction dans la serre chaude. L. VH. ew 4 ae — "e un pen. en AL O PA GLS o oo H PE POTE IDL / A P d 4e LIV. PL. VII. AVRIL 1846. ACHIMENES ARGYROSTIGMA, ACHIMENES A MACULES ARGENTÉES. Erm. Voyez ci-dessus, T. I, p. 81. Gesneriaceæ. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. — V. ibidem CHARACT. SPECIEI. — 4. caule brevi inclinato, foliis oppositis ellipticis cre- natis albo-maculatis, racemis subterminalibus elon- Pubescenti-pilosa , gatis multifloris calycibusque piloso-glandulosis , co- rollæ labio superiore abbreviato bilobo, inferiore concavo fimbriato, tubo extus ore ovarioque pilosis. Hook. Achimenes argyrostigma Hoox. Bot. Mag. t. 4175. On ne saurait vanter la plante dont il s'agit pour l'ampleur de ses fleurs, le gran- diose de son port; mais ses feuilles agréa- blement mouchetées de blanc, ses nom- breux scapes chargés de petites fleurs d'un beau blane relevé de pourpre, fout un gracieux effet et ne la rendent pas indigne du choix raisonné d'un amateur. Voici au reste comment M. Hooker, qui le premier a fait connaitre cette plante, s'exprime à son égard « Parmi un grand nombre de nouveau- tés envoyées aux Jardins royaux botani- ques de Kew, par notre collecteur, de la Sierra Nevada, dans la Nouvelle Grenade, se trouva cette plante, digne du plus vif intérêt. Les feuilles en sont particuliére- ment belles, d'un riche vert foncé, soyeux, reflété de pourpre et moucheté de blanc, comme dans le Zegonia argyrostigma. Nous ne nierons pas, par cette raison que nous la regardions comme un véritable Achi- menes, que nous comptions beaucoup sur la beauté de ses fleurs. Dèsleur apparition, nous fümes sans doute désappointé; mais comma l 221 & t x o Mei haste une plus grande abondance de fleurs, la Plante devint bientòt la favorite de chacun et continuera probablement de l'étre long- temps, car sa floraison parait devoir se prolonger pendant tout l'été. Les fleurs sont d'un blanc de créme lavé de rouge. Elle exige le méme traitement que les autres plantes de la famille; et nous nous trouvons trés-bien, aprés l'avoir te- nue dans une serre chaude humide, de la reléguer dans une serre plus froide. Sous l'influence de ce traitement, les fleurs et le feuillage conserve longtemps leur beauté. On la multipliera facilement, sans doute, au moyen de ses tubercules écail- eux, semblables à des chenilles, comme on le fait pour ceux de I’ Achimenes coccinea dont elle est incontestablement la con- génére. » » Rhizome ramifié , fibreux, émettant de longs tubercules écailleux , au moyen des- quels la plante se propage promptement. Tige herbacée, courte, peu ramifiée, verte, velue. Pétioles épais, poilus. Feuilles op posées, elliptiques, obtuses, crénelées-den- _ tées, pubescentes , d'un riche vert fonce, velouté, moucheté de taches blanches ar- rondies. Racèmes (scapes floraux) dressés, sortant de l'aisselle des feuilles supérieures, beaucoup plus longs qu'icelles, glandu- leux-velus et portant des fleurs dés la base. Pédicelles, d'un demi pouce ou d'un pouce de long, muni chacun au point d'insertion d'une petite bractée linéaire et rarement fourchue. Calyce, ainsi que les pédicelles, poilu et glanduleux, à tube adné avec la * > base de l'ovaire qui est velu ; à segments linéaires, légèrement étalés. Corolle blan- che, élégamment lavée de rouge; tube velu, assez court et gibbeux à la base en arrière; limbe oblique, bilabié ; lèvre su- périeure courte, bilobée, dont les lobes presque entiers ; l’inférieure formée de trois lobes arrondis et frangés. Etamines 4, didy- names ; anthères blanches, cohérentes dés la base du tube de la corolle et accompa- gnées d’une cinquième abortive. Ovaire surmonté d’un disque profondément cupu- liforme. Style inclus, courbe; stigmate ca- pité, bilobé. Le fruit présente deux ré- ceptacles pariétaux se touchant presque au centre, et couvert de petites graines, surtout dans la partie inférieure. » Ca. L. Explication des Figures. Fig. 1. Corolle ouverte. Fig. 2. Pistil avec le disque annulaire cupuliforme. Fig. 3. Section transverse de l'ovaire (fig. grossies). — 9 mm CULTURE. Rien de particulier à prescrire pour la culture de cette espèce; il suffira de con- sulter celle que j'ai recommandée, à l'égard de VA. multiflora et ce qu'en dit ci-dessus le savant M. Hooker. L. VH. DE - A leer rac sert ALLA CASO (dir ziet AAA pt A e + ‘ i ————————— he ann inne and r_n er 4° LIV. PL. VIII. AVRIL 1846. IPOMOEA TYRIANTHINA, IPOMÉE A FLEURS POURPRES. Érm. Linné, et à son imitation les auteurs modernes, dérivèrent ce mot vi, imds, qu'ils tradulsent i rudé par gi et d'ôgeoros, semblable; mais iy, signifie ter qui r. du second mot se rend en fra nçais par un À.; P eg du ph qui rappelle le e. T est évident que tem a confondu ^ avec ive grimpante aujourd'hui inconnue, que l’on croit être le lierre. Il eût fallu as écrire : onge le bois; bos a; mot incorre Y ui ferait t Iphome de a presa Ipshomea. Convolvulacee $ Convolvulez. — Pentandria-Monogynia. c enero . GENER. (1). — Calyx pentaphyllus. or ape ypogyna campanulato-i nfundibuliformis , "et "abi. Stamina 5, imo corolla tubo in- am pre inclusa y. exserta, filame tis basi dilatatis Ovarium biloculare, ulis biovulatis, septulo inter ovula collateralia nullo. ied lex ; stigmata 2 teretifiliformia co mplanato-ovata v. capitato-globosa. Capsula bilocularis bi ivalvis Se- pila a 4 erecta. Embr ryonis curvati — nea n cotyledones corrugate, radicula ELS ni in temperalis calidisque totius is best volubiles v. rarius erecti ; foliis Em ordatis t. sagittatis integris v. lobat Convolvulus L, gx ing excl. sp. — et i Jaco. BEA III. 303. rodr. 482-4 e sp. — Convolvu- Es acquemontia aid E. in Mém, Soc. g. VI. 404. c piene ejusd. DC. Prodr. IX. 348 (v. infra). a. CONVOLVULUS Cnoisx 1, e. 477. — prey drica. Stamina i ron (Sira. fl. gr. t Cav. ic. t. Bot. Mag. t. 322. e te.) b. JACQUEMONTIA Cnoisy 1. c. 476. VIII. 61. t. 3. Stigmata Vx iili gra “he SEES is pra ovato-complana ato. Stamina inclusa. ers PI t. 27. Jac 6. R ME. as ie: 3. 444. Sti gl bosa. Stamina inclusa. (Jaco. ie, rar. t. 317. Hort. ol t. . f. Eclog. t. 89. Bot. Reg. t. 229. 279. 768. Wat. Pl. as. r. t. 43, 155. 171. Ween. Hook. Bot. mise, La t. 38. d. SEHR — Gross I. c. VI. 443, VIII. 49. #2 pin Stamina exserta. — Jaco . 19.) observ. t. 20. Cav. ie. t. 477.) Expuica. Gen. Pl. 3805. CHARACT. vig “ radice tuberosa, caule €— frutico oliis subrotandis corda- tis e. inatis sii villosis, pedunculis multifloris folio ongioribus , corolla infundibulari calyce villoso rich lodge e. Linn. Ipo — align na Um. Bot. Reg. 1838. misc. 162. — Paxr. Mag. of Bot. 1841. t. VIII. 73. c. ic. Pharbitis tyrianthina Hoox. Bot. Mag. t. 4024. C'est à G. Fr. Dickson, qu'on est redeva- ble de cette belle Convolvulacée, dont le coloris floral est jusqu'ici sans rival. Il la découvrit au Mexique et en envoya des graines à la Société royale d'Horticulture de Londres. M. Hooker, en en donnant une magnifique figure (1. c.), dit «que parmi les nobles espéces de ce genre qui ontété intro- duites en Europe dans cesderniéres années, aucune ne la surpasse pour la richesse du coloris , lequel est d'une teinte particulière et ressemble beaucoup au pourpre le plus foncé que l’on ait encore vu dans les plus belles variétés du Petunia violacea.» Ajou- tez à cela que c'est l'une de celles dont les fleurs soient le plus grandes, qu'elles n'ont pas moins de 2 4 pouces de long sur 4 en- viron de diamètre; enfin qu’elles sont fort nombreuses , disposées par 3 ou 4 sur cha- que pédoncule, et que le plus habile pin- ceau est inhabile à en exprimer la splendide teinte. (1) Hi sun E t generis Convolvuli characteres. Etenim Genus Ipomea omnino cum Convolvulo quadrat, nee generice uamobrem ad sententiam fere universam ea unum et idem genus habemus. Convolvulaceæ adhuc Linneum disjungi potest. s eeta de cn Sı Ipom. spec. av. Mass, p oth Horne. Leptocallis Don. e ab eo rite auct. Spiranthere spec. et Elythrostamna (Elythrostemma!) Bos. H. maur. Operculina —€963— Le Rhizome est tuberculeux, irrégulié- rement arrondi ; il s'en élève une ou plu- sieurs tiges suffrutiqueuses à la base, volu- biles, vigoureuses, parsemées de petites verrues, et entièrement couvertes, ainsi que les pétioles , les feuilles, les pédoncu- les, les pédicelles et les calyces , de poils étalés-érigés. Les feuilles en sont amples, cordées-arrondies, acuminées, mollement velues ; le sinus basilaire en est assez étroit. Leur pétiole est long d’un pouce et demi. Le pédoncule est beaucoup plus long et se divise au sommet en 3 ou 4 pédicelles, d'un pouce environ de longueur , et munis cha- cun à la base d’une bractée linéaire, appli- quée.,Le calyce est formé de cinq sépales imbriqués, elliptiques-lancéolés , membra- nacés aux bords, d’un vert grisàtre, mar- giné de blanc. Le tube floral est infundibu- liforme et se prolonge au sommet (limbe) en cinq larges plis, terminés en une sorte de mucron, et entre lesquels l'intervalle limbaire est bilobé. Capsule.... Ca. L CULTURE. En général, les Zpomæa, Convolvulus, Pharbitis, etc., à rhizomes vivaces, se cul- tivent en serre chaude, ou mieux encore en serre froide, où on doit leur choisir la place la plus chaude et la mieux éclairée. La terre où on les plantera sera riche en humus, et composée, ainsi que je l’ai ex- pliqué plusieurs fois. On peut aussi, pour la plupart des espèces, les cultiver en pleine terre pendant toute la belle saison; en au- tomne, au moment de l’arrivée des froids, les rabattre et les rentrer en serre. A cette époque, les arrosements qu'on aura prodi- gués pendant l’été, seront suspendus selon l'état de végétation des plantes. La multiplication en a lieu facilement par boutures, coupées à une insertion fo- liaire sur les rameaux aoütés, et tenues sous cloche et sur couche tiéde. L'humidité en sera soigneusement évitée; car dans le cas contraire, la bouture, devant former à sa base un jeune tubercule qui deviendra la nouvelle plante, exige alors, avant d'accom- plir ce but essentiel, un temps assez long, lequel pendant toute humidité stagnante serait mortelle. On en séme également les graines, en petites terrines et sur couche tiède. Elles lèvent facilement, et avec quel- ques soins elles deviennent promptement de beaux et vigoureux individus. L. VH. NODE MERITO e A %; Enorme 4 pr q Ze CHL PIECE SÅ Mali d ? TEL HEIS. As e d P t f mn o ne ni 4e LIV. PL. IX. AVRIL 1846. ACHMEA FULGENS, CHMÉE A FLEURS BRILLANTES Erm. «ixi», pointe de javelot, pique, etc.; allusion á la forme des bractées. Bromeliaceæ $ Ananasseæ (1). — Hexandria-Monogynia. CHARACT. GENER.—Bractez sub singulo flore INE (2). Perigonii — men laci- ® exteriores calycinæ zequales spiraliter convo- ehe aristata v. muticæ — vun A rn dila tatae, Mti etaloideæ rioribus multo lon ngio e res inferne convolutæ de een center v. rariu u imo perigonio inserta; fila- mentis liformibus, tribus laciniarum interiorum basi adnatis; antheris ovatis dorso one get cumbentibus. Ovarium inferum triloculare; ov plurimis e loculorum ula centrali TUNE anatropa. Stylus filiformis; stigmatibus 3 li nearibus v. petaloideis spiraliter convolutis. Bacca ovato-subglobosa trilocularis a p ce loculor endula, testa coriacea fusca iis radicalibus ligulatis v. enstformibus crassis coriaceis integerrimis v. spi- nuloso-serrulatis , scapo ramoso pores agis pesti. bracteis riga supra) spinoso-aris ine pe mis v. tricrenatis, floribus eras gl m. et P. Prodr. t. 8. Fl. per. III. 37. t Las. soif Reg. 1068. Paci i^ syst. VII. mes deg [ts 3186. (Porrr. et un N. G. et Sp. Chil. t. 159 Expzicu. Gen. Pl. 1301, CHARACT. SPEC. — - Foliis latis s lingulatis co hee squamis A laxis involuto; rhachi pedunculis ca- ly e — e ncoloriministis fulgentibus; bracte min P ied sepalis obliquis obtusis apice viola MUR olde conniventibus. Ap. B “Echmea fulgens An. Br Msc. Hort. reg. par. Vélins Mus. Hist. nat. "1842. e ar univers. t. v. Herb. Génér. Amat. 2° sér. t. v.c c. 47. Caulis brevis repens apice assurgens. Folia 10-12 apice caulis approximata amplexicaulia coriacea rigida sed tenuia oblongo-lingulata , duobus pollicibus lata , longiora subpedalia, apice recurva acu- tiuscula, margine spinoso-denticulata, spi- nulis albis brevibus rigidis, superne con- cava canaliculata levia tenuissime striata, infra leevissima. $; terminalis rectus, foliis paulo brevior cylindricus, squamis scariosis fulvis exsiccatis tenuissimis invo- lutus, superne ad originem florum rubes- cens. Panicula brevis angusta subspicata basi tantum ramosa , ramis brevibus pau- cifloris, axi crasso r. e colore miniato fulgentibus, Bracteæ ad basim florum mi- nutissimæ, oculo nudo inconspicuæ sca- P eR © sæ. Flores sessiles undique inserti patentes lævissimi, calyce rhachi concolore splen- dente, sepalis apice tantum violaceis, pe- talis primo pallide violaceis, post anthesim rubentibus dein decoloribus. Calyz tubo ovariv adnato cylindrico-campanulato su- perne tripartitus, sepalis contortim invo- lutis obtusis obliquis, lateri interiori ex- pansis, apice conice conniventibus. Petala oblonga erecta conniventia, ungue lato multinervio , limbo ovato concavo erecto margine convoluto; squamæ sex ad basim petalorum geminate membranaceæ cu- neatæ fimbriatæ stamina petalis opposita (1) Ananassere , pora a me jam proposita, ad genera, Taa ovarium est inferum fructusque baceatus , includenda. Ca. L. (2) Ce rs des "apportent aux Æehmee le y gere a a été établi, et de celle du Brésil et de la Guiane que anque e dan et révision plus woke de ces plan s plusieurs autres, qui par ar le reste de leur strueture, se s et une comparaison des espéces péruviennes sur lesquelles nous lui rapportons, obligera peut-étre à le diviser. Ap. Bn. -LF stipantes. Stamina sex, filamentis planis, tria ad basim petalorum inserta, tria al- terna libera ; anthere medio dorso apici fi- lamenti Miu, lineari-lanceolatæ utrinque acute, lobis parallelis rima longitudinali dehiscentibus. Ovarium inferum superne truncatum planum parietibus carnosis tri- loculare, ovulis numerosis (dnodecim) ex parte superiore cujusque loculi pendenti- bus ovatis, funiculo brevi, chalaza proces- su subulato inflexo superata. Stylus trigo- nus filiformis ; stigmata tria erecta lanceo- lata compresso-plumosa. Cette belle plante, recue de Fernambouc par M. Quesnel, qui en a donné un pied au Muséum, est remarquable par la couleur éclatante de toute son inflorescence; elle parait tout à fait distincte des espéces déjà connues de cette famille. Elle a déjà fleuri plusieurs fois dans les serres chaudes du Muséum. Ap. Bs. Explication des Figures. Fig. 1. base les deux squames qui l’accompagnent. Fleur avant l’anthèse. Fig. 2. Un pétale et son étamine opposée; Une étamine séparée. Fig. 4. Le style et Vovaire; Ovule le premier portant à la Fig. 3. celui-ci coupé verticalement pour faire voir l’insertion des ovules. Fig. 5. CULTURE. Le lecteur tronvera à l'article Barbace- nia squamata tous les renseignements dési- rables sur la culture de cette belle Bromé- liacée, ainsi que sur celle de toutes ses congénères en général. Je l'y renvoie donc avec confiance (t. I” p. 267). J'ajouterai ici, que non-seulement ces plantes peu- vent étre cultivées en pots à la maniére des Orchidées, mais que la plupart d'entre elles, comme les Orchidées encore , réus- sissent assez bien fixées sur un fragment de bois, au milieu d'une petite touffe de mous- ses mélées de terreau de feuilles, et tenue légérement humide ; le tout suspendu dans un coin chaud et ombragé de la serre chaude. J'ai traité également à l'article indiqué de la maniére de les multiplier. L. VH. / j Ve ee f ; E : YE { ELLIS EOP E CORAL RRA IN VOR wok: AVRIL 1846. PASSIFLORA ACTINIA, PASSIFLORE (GRENADILLE) ACTINIE. Erm. Flos passionis J. C. Fleur de la passion; la piété des anciens botanistes avait voulu voir dans les organes génitaux de ce genre les clous et le marteau qui avaient servi au crucifiment de Jésus- Christ. Passifloraceæ $ Eupassifloreæ. CHARACT. GENER. — Perigonii tubo brevi urceolato , limbi 4-5- artiti laciniis uniseriatis v. decem - partiti biseriatis coloratis. Corona faucis filamentosa ica 3 netto Urceolus subcar- nosus gynophori (G ori) basim laxe cingens. Stamina 4 y. zu E rigonii laciniis exte- oro longo c nnata; eris onge ipic in place ke paraba tribus plurimis plurisriti hai héntalibos á anatropis St yli 3 cylindrici, stigmatib globosa pulposa v vata apa asas parietatibus tribus. S e- ovata subcompre . niculi apice in mbryo onis in o proxima centrifu uga. . fructices cron u de en tes rarius arbores ecirrhose , in Am ropica copiose partius in Asia a (1 i folis alternis integris lobatis et divisis » Stipulis ad basim p Li eminis ©. superne articulatis s sæpissim teis interdum PE terim perigo EnpLica, Gen. Pl. 5098. Passiflora (Fawn. Ce SALP H J had um. v NTH A m et B. n. g. ET pes 1. 126. DI y mem. Prodr. IN. E 24 Grana calli Inst. 123. 124. ASI n 289 "Pas: a. REA D i : . Perigonium 4-partitum ; ua ; Peduneuli triflorie ex ipd Tp cirrhosi , bracteæ ele, — Spec. C.Le. Perig- 5-part 5. Pedune. uni- ex cum par À o pos ereção mi- a nulle. pat Sa: Mepixus Maly. 97. Astep "end A tineirma Bory in Ann. = se. Phys. 1 138. uina Rarın (L. Amenit. acad. I. t. 10 f, 2:3. 7. a, 14. — Monadelphia-Pentandria. 16. Jaco. hort. Sch. t. 181. hort. vind. t. 20. ic. rar. t. 626 Cav. diss. X. + 272. 274. Juss. in an: Mus. VI. + f. > h 39. f. 2. Surra exot Bot. I. t. 28. Bot. Reg. t 79 144. 188. 507. etc. Porre. n. y. et spec. t. 177. 179. €. DECALOBA Expr. l. c. Perig. 10- gue. Stamina 5 s. Ped dunculi "I-muliiflor i cum cirrhis nati; t rime. 1. Eudecal : Involuerum nullum v. minimum et à flore distans. Pedane uniftori et cirrhi — ex € axilla. — folia rears = ms DC. Le sift. PTE c. t. 24. (L. 1. e. T f. 8. 9. 12. md hek sd t. 496. Suita. . 290. Lg fl. ant. t. 4. Bot) bd 97. Wies. ic. t. 39.. LE vll 2. Granadilla DC. 1. c. Invol. s lis integerrimis v. dentatis haud ncia Peduneali uniflori g dissecta. — Anthactinia Bory 1. c. (L. op. t. 10. f. ri e 6. 19. A Auger. Guyan. t. 324-5. Juss. € ‘e, t. 33. 39. 40. Ti NG Ag 282, = ET 236. “Hox Mag: 1.28. 68 NT. 2 Bot . 13. 14. 88. — 285. 332. 488: 386. 677.8 esonioides P Perig. tubus quam in cæteris Jo o tamen ne “inlorescentia cirrhis et invo- luero Granadille. Cav. ic. t. 425. Bot Reg. t. a 4. Polyanthea DC. Les Involuerum nullum v. minimum. (L. 1 Bot. Reg. t. 59. PE Mag. t. 2015. Wa. fl. B Bross Rumph. t. 51. 52.) d.? roo DC, l. e 10-partitu vagum ms Peine solitari uniflori dit his axilla ort eg vol. sub D uere in lobos setaceos apice g — - = ti € o t. 10 E d Cav. io Ae t Mag. 288. 3619. Ca. . Hort. Vanh. fase. tum. Stamina 5. Fruc- ex eadem cu e.? ASTROPHEA DC. l. e. Perig. 10-partitum. jStamin a 5. ua e — Arbores , erii mg floribus a volue t B. Pl. æquin. t. 2. 23.) CHARACT. SPEC wi VA y. nadilla) scandens , age is subtus laribus ipo foliolis pria acutis integerrimis, sepalis pui pe ongis coronam filamentosam subæquantibus. "P “Actinia Hook. Bot. Mag. t. 4009. T Les Grenadilles, ou Passiflores, comme on les appelle désormais plus communé- ment, sont en possession d'orner et d'o rager à la fois ces retraites sigo ——- 1. où végètent et fleurissent, en dépit des autans, les merveilles florales des piques. La plupart d'entre elles brillent par la beauté et l’agréable coloris de leurs (1) Et in er Bò ur em lasia Novaque Zelandia. referendum. est, ut subgenus, Genus Disemma (Distemma/) Lasix. à Passiflora nullo charactere gravis momenti > fleurs qui souvent émettent une odeur suave. Toutes ont un port élégant, et quel- ques-unes donnent de bons fruits, recher- chés même dans leur pays natal sur la table des gourmands. Celle dont nous donnons ci-contre la fi- gure (empruntée au Botanical Magazine) 1. c.) confirme de tous points l'éloge que nous venons de faire de la généralité des espèces. Elle est extrémement distincte de toutes ses congénères et par son feuillage et par ses amples fleurs à odeur suave, dont les lacinules de » couronne , A, plus longues q sont bariolées de diverses couleurs. Elle a a été découverte dans les montagnes des Or- gues , au Brésil, par M. Lobb, qui Penvoya en Angletere en 1842, à ses patrons, M" Ja- mes Veitch et fils, d'Exeter, chez qui elle fleurit pour la premiére fois, en novembre de la méme année. La disposition et la longueur des lacinules dont nous venons de parler ont suggéré à M. Hooker, qui le premier a fait connaitre cette plante, le nom spécifique Actinie, ou Anémone de mer, qui exprime heureusement la forme générale de la fleur. Voici la description du savant auteur anglais. «Tige grimpante; rameaux cylindri- ques, verts, glabres, comme toutes les parties de la plante. Feuilles ovées, obtu- ses, échanerées au sommet, d'un vert sombre en dessus, pàle et glauque en des- sous , de trois pouces de longueur environ. Pétioles flexueux, à peine de moitié aussi longs que les feuilleset portant quatre ou six glandes arrondies et charnues. Cirrhes non ramifiés. Pédoncules axillaires, uniflores , un peu plus longs que les pétioles, et ter- minés par un ample involucre triphylle, s'appliquant précisément sous le calyce, et à folioles ovées-cordiformes, aigués, entiè- res , glauques, de moitié aussi longues que le calyce. Calyce brièvement tubulé, à cinq lobes oblongs, verdàtres. Pétales oblongs, presque blancs, dépassantun peu le calyce. Nectaire, ou couronne filamenteuse (fila- mentous) , formé de nombreuses lacinules vermiformes, courbées en dedans, étalées, élégamment zonées (1) de rouge, de bleu, de blanc. A l’intérieur sur le disque sont trois cercles composés de très-petites laci- nules. Etamines et Pistil, comme dans les autres espèces, » tu T. (!) Rayées circulairement (zonatus). CULTURE. Cette Passiflore est sans contredit l’une des plus élégantes et des plus singulières que Ton connaisse. Elle est encore rare dans les jardins dont elle ornera splendide- ment les serres chaudes de ses grandes et belles fleurs odorantes. Elle est franche- ment florifère, ne parait pas devoir attein- ore = e. ie. hy en souvent , quand elle est bien soignee. On la multiplie facilement de boutures, coupées sur les jeunes rameaux, faites sur couche chaude et sous cloches. Elle se plaît dans un sol assez riche en humus, tenu fraichement pendant toute sa période végétative et légêrement sec lors de son repos. De fréquents seringuages en été lui seront très-profitables et en tiendront les tiges et les feuilles dans un état de pro- preté hygiénique trés-favorable à Pacerois- sement et à la floraison de la plante. Il faut espérer qu'on ne tardera pas à en obtenir de bons fruits. En attendant, on peut la greffer sur les Passiflora coerulea et pal- mata, ce qui pourra la rendre un peu plus rustique , et pourra probablement l'amener plus tard à passer en serre tempérée , comme tant d'autres des mêmes contrées. L. VH. 2 vá > i Catechoitus splendens Benth . = Lutero Lindl . Cal 2 a vertus tits Benth . guicu culat ta, supra basim m fovea n 5e LIV. PL T. MAI 1846. CALOCHORTUS SPLENDENS; €, VENUSTUS; C, LUTEUS. CALOCHORTE BRILLANT; C. ÉLÉGANT ; C. A FLEURS JAUNES. Erm. xa@Ads, beau; xópros, herbe. En l'absence des fleurs, ces plantes ressemblent à certaines graminées. (Lisez Cultichortus) (1). Liliaceæ S Tulipeæ. — Hexandria-Monogynia. T. GENER. — Perigonium corollinum deciduum hexaphyllum; foliola sessilia v. subun- nora, nteriora tant intus barbata Stamina 6 perigonii foliolis basi adhærentia. O va- ri rilo ; ovulis in um triloculare; o riata horizontalia anatropa. Stigmat silia libera v. basi coalita reflexa canaliculata. Ca sula subgloboso- -trigona trilocularis se eptieido-tri- valvis, valvis demum bifidis. Semina urim æ Prole te, bulbosæ s neg foliis ensi- formibus vaginantibus , «cibus speciosis umbellatis t. racemosis "e v. albidis [v. luteis]. I. 240, Scuvir. f. in Van- hall Bide Iv. m. ondas in Flers. 1835. 595. RTUS Perigonii foliola exteriora subcalycina nearia imberbia, interiora petaloidea subunguiculata ex- tribus n multo latiora intus barbata. (Euealochortus Expt. Calochortus Pain, l. e. Lıxor, Bot. Reg. t. 1152. 1567. 1669. 1670. aea in hort. Trans. VII. 276. t. 8.9. Benta. op. cit. II. b. excLonorana phe arend ren erc subæqualia exte- breviora, o Oyslobotkre Don in Sweer. Brit. ER gard. t. 20. Bot. Reg. = ^v 1663. Fritillaria ——— Kuyrn HB. et B. II, G, et . t. 677. Calochorti spee, Scu Expuicu. Gen. Pl. 1095. CHARACT, SPECIERUM. — 1° Calochortus splen- dens : Ca = 3-5-floro, sepalis rari petalis intus sparse pilosis in parte stop on glabris basi maculatis ext ecostatis. —Bents. Hort. Trans. nov. E 5. Lisp. Bot. Reg. t 167 6. Calo Pts venustus : Caule paucifolio o floro, sepalis erectis, petalis preeter fasciculum lorum glabris bas rubris et versus apicem macula rubra notątis TH. l. c. 412. t. 15. f. 3. Low Bot. Reg. t. 1669. 3° Calochortus luteus : Caule subtrifloro , = convolutis ee primeti gracilibus vioribus , sepalis a urvis is palla apice rotundatis wells preti barbat Dover. msc. in Luxor. Bot. Reg. t. 1567. A la singularité, à l'amplitude, et on peut le dire, à la beauté des formes flo- rales, les Calochortus joignent un coloris gracieux , que relévent souvent des macu- les richement accusées. Et cependant ces brillantes filles de l'Amérique, en l'absence de leur charmante inflorescence , pour- raient étre facilement confondues avec la plébe herbue des champs, et surtout avec les Tragopogon, dont elles rappellent assez bien le port. Toutes croissent exclusive- ment sur le continent américain, dont elles habitent les parties tempérées. Ainsi les espéces s'en trouvent répandues dans la Californie , le Mexique, la Colombie, le e Pérou, etc. On en connait une ii Rie iii douzaine, en y comprenant les Cyclobothra, que quelques auteurs en séparent généri- quement, et avec raison selon nous. Les trois espèces, dont il est question, ne sont, sans doute, pas nouvelles pour nos collections européennes, dans lesquel- les elles ont été introduites, il y a déjà une douzaine d’années (1). Malgré cela, on les y rencontre fort rarement, en raison de Vimpéritie apportée dans leur culture, qui n'a cependant rien de difficile ou de dis- pendieux, comme on le prouvera tout-á- l'heure. C'est à l'illustre et malheureux 1) La première et la seconde en 1833; la troi- sieme en 1831 (1) En composition les Grees écrivaient Calli et non Calo. Aussi est-il fächeux de voir en botanique tant de noms génériques Calo, commencer meer par (2) Confer etiam de codem genere el. Kowrmuw. T. IV. 231. Enum. PL Tom. n 10 -€283- Douglas, dont nous avons parlé précédem- ment, qu'on en doit la découverte et l’in- troduction. Il les trouva toutes trois dans la Californie. Lenr rhizôme est un petit bulbe tuniqué, d’où s’élève une tige assez grêle, haute d’un pied, formée d’entre- nœuds distants, portant des feuilles alter- nes, vaginantes, amplexicaules à la base , rigides, étroites, canaliculées, très-lon- guement acuminées et presque filiformes au sommet. La tige se partage à son extré- mité en deux, trois ou cinq pédicelles (selon l’espèce) dressées, uniflores. Les fleurs sont très-grandes, à préfloraison convolutive, et formées d'un double pé- rianthe trimère, bien étalé. Chez toutes trois le périanthe externe se compose de trois segments herbacés, assez semblables pour la forme aux feuilles supérieures, c'est-à- dire, linéaires-oblongs, aussi longs ou à peine plus courts que les segments inter- nes, étalés ou à demi-révolutés. Ceux-ci sont très-grands, assez longuèment ongui- culés, mais rétrécis-cunéiformes à la base et assez distants entre eux pour laisser voir les externes, dont la verdure fait ressortir leur coloris. Le limbe en est arrondi , très- développé, plissé-ondulé au bord, et forme r son ensemble une sorte de coupe bien évasée (dans le C. luteus seul, les segments internes sont distants entre eux au sommet). Dans le C. splendens, le périanthe interne est d’un beau lilas violacé; chaque seg- ment est orné à sa base de deux macules pourpres, d'un agréable effet, et de poils épars, assez longs, divariques, concolores. Dans le C. venustus, ce méme périanthe est plus grand, d'un beau blanc de créme, que reléve brillamment une belle et large bande bicolore, qui, partant de la base de chaque segment, s'arréte vers le milieu et semble se continuer jusqu'au sommet par deux belles macules pourpres super- posées. Ces bandes sont également pour- pres et se terminent par une large tache | d'un jaune d'or, précédant les deux taches pourprées dont nous parlons. En outre, comme chez le précédent, des poils épars et pourpres encore se font remarquer vers la base de chacun des segments. Chez le C. luteus enfin, dont l'ensemble bigarré aurait dû lui mériter une dénomination plus en rapport avec son agréable coloris, le périanthe, un peu plus petit que ceux des deux autres, est d'un beau jaune au sommet, ensuite d'un vert tendre, puis maculé de pourpre, et enfin redevient d'un vert tendre à la base. Ces teintes sont partagées en zónes à la fois distinctes et fondues, finement pointillées de pourpre sur les parties vertes et jaunes. Cette description fidéle du coloris des fleurs de ces trois Calochortus , que repré- sentent exactement, d'ailleurs, les figures ci-contre , doit donner au lecteur une juste idée de leur mérite singulier et l'engager à en orner ses jardins, dans lesquels il pourra facilement les couserver, comme il va étre dit. Cn. L. —À— CULTURE. Le lecteur peut. consulter pour la culture de ces pet ce que j'ai dit à l'occasion de celle de la ummingia VOR ERAN (T. I) et que je vais rappe- s e mo Culture sous chins froid , à mi-ombre, en pleine terre. Séchere sse complete, p epos des a la — et aux besoins de = plante. Aucune chaleur ice n’est né veillera seulement a rem la gelée et T humidité par les moyens ordinaires employés contre ces deux les culti les tenir sur une tablette bien schade de la ré i On peut au premier printemps les placer chaude pour les faire partir. tere ed bruyères pure ou mélangée ; ger gni seulement au moment ou la végétat ion doit se — c bont beste au mois de février ou de YE m. 5e LIV. MAI 1846. ERICA NEILLII, BRUYERE DE NEILL. Éryw. épeixy ou épixy, chez les Grecs; Erice chez les Latins, nom de la bruyère commune (Caluna senem . Les modern rnes en ont fait Erica. croyaient à son action contre la morsure yen Saper (Dioscorw. Pr plutôt les physiciens du moyen-âge, vertus contre la pierre C’est un dérivé d'épeixa, je broie; les ye en sans . (V. Leon. Fucss. pera hist. anciens, dit-on, me). Les anciens botanistes ou oute de son étymologie, lui attribuaient des 290. (1555.) Ericacex Ericæ-Euericeæ. — Octandria-Monogynia. CHARACT. GENER.— Calyx quadrifidus v. dripartitus. Corolla hypogyna varia globosa n ata tubulosa — a v. hypocra mia limbo quadrifido. Stamina 8 € 2 hypogyno inserta cie Y v exserta, filam s liber theris terminalibus v. late ralibus distinct Y. ? basi cohærentibus ains en v.c 2 ulis terali dehise ntibus gr a- rium AaBs. loculi de multo malati SEM lus filiformis, stigm athiform peltato. Ca apsula car au en quadri valvis, valvis medio ES ien bs init» colum tralis placentiferæ tetragonæ v. tetrapteræ angulis * s idem alternis svn adnatis. Semin plurima ovalia reticulata. Fructices in Europa media et australi rarius obvii, in capite in al, o ribus avillari s v. terminalibus ; — tribus D ab eo remotis; pedicellis onnunquam foliis involucrantibus instructis. Erica (vet. auct. !) L. Gen. 484. Wenpt. Collect. 1798. A pene He 1802. Krorzscn, Linn. IX. X. XH. Tavsen. Flora t. Mag. et Bot. Reg. in numeris locis, EnpLich. Gen. Pl. 4313 (DC. Prodr. VIII. 614.) nni i mie DIVISIO GENERIS A BENTHAMIO ORDINATA, a. paga Bentuau. Antheræ terminales. Corolla va zus Bub: ca is Don. 3. Polydesmis B Basra. p ostegia B. 5. Eriodesmia Dos. 6. aao Siu T ;Geissostegi ped - Gigandra Sim. 9. Pe Saiss. 10. Didymanthera Bex b. SYRIN GODEA Bzxrn. Anthere laterales. Corolla tubulosa lo — limbo erecto v. p curvo-patente. . Eurylepis Bexra. 12. Callibotrys Sauise. 13. Pleurocallis Sa n 14. Evanthe M 1s8. 15. Chona Dos. = Octopera Beara. 17. Dasyanthes Be “8. Bactridium Sar c. DANT Bexrn. Anthere "MPG Dede hypocra- seua? limbo p ng stellatim has tulo. Myra Cer loma Don. 22. Platzloma E Deer E Caia Don, Sá ja bra oma Besta. 25. Platyspora SaLiss ders Lam d. EUERICA Bestu campanulata v. SER , a erecto v. recurvo-patente. Hi mia Dox Sırıss. 40. Oro si Barn: 41. sn eptodendron B; 42. pe we Lophan seni Die, vn [senta Sagen 45. Eurystoma Benta. 46. Po ne oa barra rostegia been. 8. Arsace Saris. 49. Chlor CHARACT. SPEC. — Varietas da ex E., aris- tata majore et linnæoide adulterine orta. Erica Neillii Horr. et Paxr. Mag. of Bot. t. IX. 195, c. ic. y « Parler des Bruyéres, c'est parler de ce e le règne végétal nous offre de plus mignard , de plus délicat, de plus élégant. A l'exception de l'odeur qu'elle semble leur a premiére ou tou Yue les ava daalder pe cun dont les Bier sont (1) Des genres Camelli ta, Rhododendrum Erica, etc, Hist. et Cult. par Cn. Lemaire Paris, tr L'éloge qui précède des plantes de ce beau genre paraitra bien pale et bien au- dessous de la réalité, à tous ceux qui connaissent, à tous ceux qui en ont vu les riches collections qu'on en sl weg is en An- gleterre; mais il suffira, nous l'espérons , des végétaux qui possédent à un si haut degré les attraits nécessaires pour captiver On en connait au-delà de 600 espèces ou variétés , la plupart fort distinctes entre elles ; mais parmi lesquelles, il serait fort difficile de demeler aujourd'hui les vrais types primitifs ou botaniques : travail im- mense, dans lequel ont échoué Sa plu- sieurs bons esprits, et qui ne peut étre ré- solu rationnellement qu'avec des individus recueillis dans le pays natal de ces plantes. Ajoutez, que pour compliquer la question, a présence de bon nombre d’entre elles dans nos jardins est due à une hybridisa- tion continue, qu'elles sont ainsi nées les unes des autres par une descendance artificielle; que de plus, la nature elle- même en agit ainsi au Cap, au moyen des vents et des insectes butineurs. Mais ce do teen dé La variété qui fait l'objet de cette note, est née en Angleterre , cette seconde patrie des plantes de ce genre, et provient, dit-on, d'un croisement artificiel entre les E. aris- nceoides; vt moins c'est ce que nous appre n, en nous = une belle pel de par aimable lant A lui, elle est intermédiaire entre ses parents, c'est-à-dire, qu'elle participe à la fois des caractères de l'un et de ceux de l'autre. Ainsi, elle a le facies de VE. aristata major, mais elle est sous ce rapport plus élé- gante que celui-ci, présentant la taille élan- cée et l'habitude plus fournie de PE. Lin- ncoides. La forme des feuilles et leur dis sition sont les mémes que chez la premiére; tandis qu'elles sont plus longues et plus ser- rées, comme chez la derniére. Les fleurs, d'un beau rose vif, se tiennent mieux et sont moins renflées que celles de VE. aristata, dont elles ont d'ailleurs les formes. Le limbe en est blanc, et formé de cinq lobes petits, arrondis, étalés en étoile. Cette variété est certes, lune des dg élégantes que l’on connaisse; elle droit sa place marquée dans toute doi: tion d'E ricas proprement dite, comme dans toute serre froide. A CULTURE. Voici encore un magnifique genre de plantes, Miane Nite lles , l'ignorance et l'impéritie, ne er venant e à les cultiver de bar nijn ou même à les c al élev server, on en a voix et en ont empêché, Pe = velles N on die ntroduction et la cu chez omm e patio M de Flore assada de ae meg ment entre les main s de d ues ome pres biles elles ont été ac élicatesse extréme ; et on a dit que ha mi tait po ible sur le con- tinent dont l'air sec leur é rtel. s difficile de hire Née de ces trom- Il n’est peuses —— et déjà dans quelques jardins européens , en Belgique, = drak e, en Allemagne, on peut rés des gare ons d’Ericas aussi bel- les, aussi nombreuses que vigoureuses et luxurian Sans doute , ces — sont tuées en trois j jours de temps! mais c cert? ? C’est lorsqu’un jardinier peu soigneux les a aaa es manquer d’eau. n pita sous ce apport de visiter tous les jours ena + avant quelle n'en témoigne l’exprès si C’est en core un préjugé que je dois combattre que dire qu ruyères ne peuvent soutenir la lumière solaire ; à cet égard , je demanderai comment fo cell Cap, qui croissent sur d llines , où rien s ; autrement chaud qu’ vérité sortir tout-à-coup les s du brée pour les placer en plein soleil: ;dl rens tona cula les accoutumer peu à peu à un air plus vif, à un so- ité Dans emps h contentera de mouiller As din dont la terre aura Ca. L. un peu s séché, en — avec soin à ce qu'elle ne soit jamais venue à un état de sécheresse co bouchon ar alors il ne serait sbi temps da l’arroser, la plante ud e ie n rue e bruyères pur sio neuse n pas ible, seront c Komitas il ne T pe imer les racines se tor- nei au fond des s pot iver, il ne but: aucune chaleur aux bruyères Le seul soin on. à les protéger contre Phumi- moyen d’une aérification abondante, et cas de sec étendus sur les vitres; et jetés par terre, moindre en de soleil, au moindre abaissement de températ ds redd les soins généraux que réclament les bella et que le cadre de ce livre ne me permet pas de traiter Sagra ge efois par e présente auc difficu n m'appelle que la Sahi et les soins de l'horticul- et ® e © mi tons E eo “© ee „a = “Rien de plus simple aussi que leur multiplica- tion. Elle a lieu en toute saison par le bouturage. En été, à froid, en hiver, sur couche tiède. On coupera h : quinconci n terrines, en été; à l'entour d'un petit pot vide, dans des vases faits expres, en ^ ion t prompte; 1 age facile, € en peu de temps les j rss pe peuvent étre trai- tées comme des plantes m: E. VR. la 4 A 2 T es P M R P En F tele gelang POOF È VATI v EEE RCA CLL A. WObook-. p Possédons en 5e LIV PL HI MAI 1846. EVOLVULUS PURPUREO-COERULEUS, ÉVOLVULE A FLEURS BLEUES-POURPRES. Errw. Evolvere, dérouler; imitatif et oppositif de Convolvulus (Convolvere). Convolvulaceæ $ Convolvuleæ. — Pentandria-Didynamia. CHARACT. GENER, — Evolvulus : Calyx pen- taphyllus. Corolla hypogyna infundibuliformis cam- panulata y subrotata. Stamina 5 imo corolla tubo inserta exserta. Ovarium biloculare , loculis biovula- tis. Styli duo bipartiti; stigmatibus simplicibus. Ca p- locularis. Semina 4, abortu interdum uni- cum, erecta. Embryonis curvati mucilaginoso- reaga » Cotyledones corrugatæ, radicula era Herbæ Prostratæ v. repentes rarius erectæ in re- gionibus tropicis v. subtropicis totius orbis obvia , succo aqueo, foliis alternis integris, pedunculis azillaribus \-paucifloris, pedicellis bibracteolatis. Evolvulus L. Gen. 382, Jaco. Amer. ed. piet. t. 260, f. 23. Laur. t. 216. R. et P. fl. per. t. 252. R. Ba. Prodr. 498. K. in HB. et B. N. G. t. 215. Lau. Nov, Cal. t. 29, Bot, Reg. t. 401. Moric. Pl. am. t. 33-37. Cnoisy. Mém. s. h é 69. odr. IX. 441. Vers. fl. fl. (sub Meriana) III. t. 109. Cladostyles HB. et B. Pl. æq. I. 202, t. 57. Stylismus Rar. Am. Month]. Mag. 1818 CH ‘ IEI. — E. appresso-pilosus sub- incanus inferne fruticosus e basi ramosus, ramis primariis elongatis erectis, secundariis patentibus gracilibus rigidis, foliis patentibus v. recurvis lan- XA af v. lateralibus basi bracteatis , calycis laciniis parvis 1 Badz + 4th. 11; + 4 e 2 v crenulatis. Hoor. 2. hic. c. Evolvulus purpureo-cæruleus Hook. Bot. Mag. t. 4202. (Décembre 1845.) ,, Nous n'avons rien de mieux à faire, à l'égard de cette nouveauté, qu'à laisser parler l'auteur qui le premier vient de la décrire et de la figurer. « Cest une charmante petite plante suf- frutiqueuse, dont les nombreuses fleurs, as- sez semblables à celles de Y Anagallis ceru- lea, sont portées sur des rameaux dressés , effilés, munis de petites feuilles étalées ou reflechies, et lui méritent une place dans tous les Jardins en raison de leur brillant coloris. Comme espèce, il est certain qu’elle "a pas encore été décrite; et d’après les échantillons venus de Bahama , que nous à ‘ herbier et nommés par - Choisy, l'auteur des Co nvolvulacées dans le Prodrome de Decandolle (t. IX), elle pa- nu e de rE volvulus arbuscula de dei e ez celle-ci toutefois , les feuilles , encore plus petites, dressées et non at- Seis à la base, comme elles le sont chez à nouvelle que nous avons sous les veux. » Elle habite sur des rochers arides prés “e la mer , dans le district de Manchester, è la Jamaique ; c'est là qu'elle a été décou- verte par M. Purdie , dont l'attention a été attirée par la brillante couleur bleue de ses fleurs, et qui en a envoyé des graines au jardin royal de Kew. » Nous l'avons nommée et figurée d'aprés un charmant individu appartenant au duc de Northumberland, à Syon House. Une iété t du mé (1), à fleurs Før P E d'un bleu pále, a fleuri a Kew, pendant les mois de juillet et d'aoát, dans la serre chaude, où elle réclame une humidité modérée. » Rhizome vivace, assez délicat, émet- tant des branches et des fibres radiculaires. Tiges d’un pied et demi de hauteur, entiè- rement ligueuses à la base, et souvent au delà de la moitié de la longueur , ramifiées dès le bas; branches primaires dressées , robustes inférieurement, graduellement atténuées vers le sommet et divisées en plu- sieurs ramules gréles, filiformes, rigides, étalés, alternes, couverts de petits poils (1) C’est la plante figurée n° 6, sur la planche ci-contre. -L067 appliqués; feuilles petites, surtout celles des ramules, semblablement velues, toutes étalées ou réfléchies, lancéolées, aiguës, entières; les plus petites presque linéaires, les plus grandes atténuées inférieurement , mais à peine pétiolées. Fleurs terminales, pédicellées sur des ramules feuillés ; ou à pédicelles axillaires, et en général bractéés à la base. Calyce brièvement tubulé à la base, atténué inférieurement, à cinq pe- tits segments lancéolés, couverts de poils appliqués. Corolle rotacée , d'un beau bleu d'outre-mer , blanche au centre, et rayée de cinq lignes pourpres partant du centre et aboutissant à l'extrémité des cinq lobes, lesquels sont arrondis, crénelés. La corolle est extérieurement velue-soyeuse. Étami- nes : les filaments et les anthères en sont blancs. Ovaire ové, biloculaire, tétrasper- me. Styles blanes, dont chaque ramifica- tion provient d'au-dessus de la partie moyenne et est claviforme au sommet. » Cn. L. Explication des Figures. Fig. 1. Portion d'une branche avec ses feuilles. Fig. 2. Une fleur vue en dehors. Fig. 3. La méme en dedans. Fig. 4. Pistil. Fig ection transverse de l’ovaire, pour faire voir les quatre semences (fig. gross.). Fig. 6. Portion d'un rameau avec fleurs de la variété à fleurs páles CULTURE. La culture et la multiplication de cette plante exige le vigilance de l'hor- ticulteur. La nature fibreuse de ses racines demande une terre un peu compacte; (la terre franche, par exemple, allégée par du terreau sablonneux de bruyères), et des ar- rosements assez fréquents en été, pendant lequel on peut la planter à l'air libre et au soleil. A l'automne, on la relévera avec soin pour ne pas en endommager les racines, et on la rentrera sur une tablette de la serre chaude et prés du jour. A cette épogpe, l'eau ne lui sera d absolu. 2 LU yu a Sa multiplication par le semis de ses graines, quand on pourra les obtenir, ne saurait offrir de difficultés; mais il n’en est pas de même du bouturage. La consistance molle des jeunes rameaux et leur conti- nuité sans nœuds, proprement dits, s'op- posent à une prompte et certaine radifi- cation; il faudra donc les couper à leur point d'insertion , en leur laissant une pe- tite portion de talon, et lorsqu "ls auront atteint 5 à 6 cent. de hauteur environ. On les tfaitera, comme à l'ordinaire , sur Cou- che tiéde et sous cloche. L. VH. —————————————————————————————————— r 49 a E ANS AL tet ai ZL HESS CE > 5e LIV. PL. IV. MAI 1846. TILLANDSIA SPLENDENS, TILLANDSIE A FLEURS BRILLANTES. Erm. Erus Triawpsms, professeur de physique, à Abo, contemporain de Linné. Bromeliaceæ $ Tillandsieæ (1). — Hexandria-Monogynia. _ CHARACT. GENER. — “Et ct m titi laciniæ externe pra æquales basi cohæ rentes spiraliter convolutæ, alti tius inter se due ze. tertia minor; interna yero t inferne in tubulum owe qu v. connata Sra gs ep DIS us squam a 6 ta. x ue ria alterna sepius pe- in- me rigonii laciniis Losi adhæren anthe cumbentes basi iuis Viris dur 0 nl ri gede; ovulis in loculorum angulo ae ib in Americo u et extratropica cali- diore indigena , ut plurim m pseudoparasitice nej pidote , caulibus foliosis . ie wear v. rarius ri mosis ; —— T v. paniculatis rarius soli- tariis bractea Tillandsia L. Gen. 369. R. et P. FI. per. t. 265-271. Linpt. er Bot. er: t. 1068. Bot. as. t. 1529. 2841. 22 Bot. Reg. t. 105. 749. 1157. 1338. Sack Hoox. exot. FI. 154. 173. m ais. Rupee Guian. t. p Cat. hort. madrit Es 13. Presi. Rel. Haenk. t. 24. L rien dad. lyc. n. p Nea Yorck 1826. II. 129. Bassas. ce gr sit 88, Renealmia Pium. Gen. 37. — Strepsia NurraL, Gen. I. 208. Amalia Hort. hisp. Exnuicn. Gen. Pl. 1306, HARACT. SPECIEI. — T. Foliis lineari-oblongis ureo- wr us, corolla incurva oque à exs pode "An. Br p. Br. Hort. pum et Vélins du 1843. Hen. "en Amat. 2e sér. T. V. c. ic x "Hort. un . Floribu flava , dii Ti 11 all » ; en prope Cayennam unde miserunt CL. ais on et Leprieur annis 1842 et 1844. Caulis brevis radicibus cortici arborum affixus. Folia circiter 8-12, undique pa- tentia apice recurva lineari-oblonga et sub bipedalia latitudine tripollicaria basi con- cava late canaliculata apicem versus plana abrupte angustata aucta et breve mucro- nulata ‚ margine integerrima utrinque læ- via, tenuia crassitudine et rigiditate per- gamea, superne lete virentia inferne pal- lidiora transverse atro-fusco zonata, zonis Superne pelluciditate foliorum apparen- tibus. Sca apus e mediis foliis enatus erectus simplex foliis longior, squamis acutis arcte adpressis viridibus et fusco maculatis un- dique involutus; spica simplex terminalis VOLUMEN E M REDE lineari-lanceolata scapo longior disticha compressa subplana et gladiiformis pur- pureo fulgens. Squamae seu bracteæ lan- ceolatæ acute carinate oblique imbricatæ apice acute externe lævissime splendentes purpureo-ignescentes. Flores ex axilla bractearum emergentes maxima parte absconditi squamis longiores flavi. Calyz liber, sepalis oblongo-lanceo- latis acutis, posticis confluentibus. Petala libera linearia lineari-oblonga apice paulo dilatato-spathulata calyce triplo longiora, unguibus latis convolutis, basi squamulis duabus oblongis truncatis acutis, stami- num filamenta stipantibus. Stamina 6 (1) "Tribus hæe jamdudum à nobis proposita, ad genera quorum ovarium est liberum, fructusque eapsularis ineludenda (I. e.). Ca L. -€263- æqualia, tria petalis alterna, tria petalis opposita et ima basi affixa; filamentis petalis paulo longioribus; antheris linea- ribus, lobis angustis parallelis, rima lon- gitudinali dehiscentibus. Ovarium libe- rum oblongo-trigonum triloculare , ovulis numerosis ascendentibas imbricatis axili- bus. Stylus filiformis staminum filamenta æquans. Stigma trilobum , lobis cuneatis truncatis plicatis intus papillosis. Capsula carpellis ad axim tantum connatis deinde disjunctis angulo interiore apertis trivalvis, valvis planiusculis externe fuscis intus ni- gris, seminibus numerosis papposis. Cette belle Broméliacée, si différente de la plupart des espéces cultivées par son long épi simple, distique , applati , d'un rouge éclatant, a été envoyée au Muséum de Paris d'abord par M. Mélinon , puis par M. Leprieur. Elle croit sur les troncs des vieux arbres de la Guiane francaise. Ses feuilles lisses, d'un beau vert, marquées en dessous de zones brunes, nombreuses et très-nettes, paraissant également en dessus à travers le tissu peu épais de la feuille, la rendent remarquable, méme lorsqu'elle n'a pas encore développé son brillant épi de fleurs. Ap. Br. Figurarum Explanatio. Fig. 1. Flos integer. Fig. 2. Petalum et stamen. Fig. 3. Anthera. Fig. 4. Ovarium longitudinaliter i . Sti Fig. 6. Ovulum. sectum. Fig. igma. Occasione data sequentes has duas species novas am : Tillandsia suaveolens : Humilis ; foliis radicalibus crassis spiraliter dispositis dilatato-lineari-acumi- P 5 I P 5 virescentibus oed inferioribus recurvis superio- ribus erectis 1 lat.); scapo folioso (12 cent. alto) seu à brastento; bracteis late Espana tibus foliis co ent. long. 1 us "t Mind: bus apicé lutescentibus; Boran pauc o niveis suavissime fragr tubo gracili elongato albo ad summum fe NOR lüiesconti, laciniis (externis?) internis d revolutis undulato-crispis ; sta- minibus? o exserto, stigmate tripartito Mido laciniis rro Lenta "i Buenos Ayres. V. spec. emortuum in horto Tillandsia lorifolia : Humilis; foliis omnibus ra- dicalibus fasciculatis longissimis (50-60 cent.) lo- riformibus recurvato-dependentibus supra canali- culatis basi dilatato-amplexicaulibus leete viridibus maculis atropurpureis numerosissimis sparsis, infra pallidis de medio ad runneo coloratis; scapo vix ullo, e mediis folio vix emergente squamis nu- is imbricato-confertissimis vestito ; floribus cœruleis parvis; laciniis externis lanceo- usis, internis tubulosis lon- merosissimis parv latis intense rubris inclus gioribus oblongis revolutis; staminibus ad me ium u fixis; antheris..... Styl o claviformi, stigmatis laciniis papillosis introrse spiraliter tortis ..... Habit. Morro-Quemado , Brasil. (V. ex fig authent. à Dom. Cn. Moret communio.) Jam antea in Hort. Univ. et Herb. Gén. Amat. l. c. descripseram Due species nove alias brevi sequentur. Ca. L CULTURE. Le lecteur peut à l'égard de la culture | la suite de sa belle alliée, l'Æchmea ful- de cette charmante plante s'en rapporter | gens (v. ci-dessus,). entiérement à la note que j'ai publiée à L. VH. o ARE —————— ————— — SEI u————————————————————————d—— EEE EEE mm p / N BN © M ys C. Z VA 4 ( rie Fo pen A Wa d A f 5° LIV. PL. V. MAI 1846. SPIRAA LINDLEYANA, SPIRÉE DE LINDLEY. Éryw. Voyez ci-dessus, T. II, fe 2. Rosaceae $ Spireæ. — Icosandria-Pentagynia. CHARACT. GENERIS. — Vide ibidem. CHARACT. SPECIEI. — S. $ Sorbaria ( Schizono- fus Linot ) : fruticosa, foliis pinnatis 5-8-jugis, duplicato-serratis, stipulis linearibus. É Spiræa Lindleyana Warr. Cat. 703. Rovrx Illust. Himal. 203. Bot. Reg. 1845. t. 33. Tous les amateurs de belles plantes re- grettaient qu'il n'eut pas encore été donnée une figure de cette Spirée, introduite de- puis quelque temps déjà dans les jardins, dans les parterres desquels elle est un des principaux ornements. La planche du Bo- tanical Register et celle annexée ci-contre comblent amplement cette lacune. Il est regrettable toutefois qne l'exiguité du for- mat réduise le specimen donné à des pro- portions si minimes, que le lecteur peut à peine se faire une idée du grand effet que cette plante est susceptible de produire. Plantée dans un sol riche et profond, elle forme en peu de temps un beau buisson haut d'un à deux mètres, et que décore un ‚un ample feuillage serré, penné, de gran- des panicules de nombreuses fleurs blan- ches, dont les dames surtout aimeront la grâce et la légèreté. Elle est originaire des Monts Himalayas, où l'ont découverte, dans le Kemaon et le Sirmore, les collecteurs de M. Wallich, directeur du Jardin Botanique de Calcutta. Le docteur Royle la dit également indigène dans ces contrées. Les tiges en sont cylindriques, lignenses; les feuilles très-grandes, impari-pennées, 5-11 juguées (dans la plante cultivée), d’un vert grisàtre, plus pale en dessous; fo- lioles presque tout-à-fait sessiles, ovées, | lancéolées, acuminées, bordées de dents grandes et 3-4-incisées, à nervation laté- rale pennée, l'intermédiaire réticulée; nervure médiane fortement saillante en dessous. Pétiole très-renflé au point d'in- sertion, sillonné et rougeátre en dessus. Panicules terminales très-amples, rami- fiées; chaque division portant une petite bractée subulée. Fleurs blanches, assez grandes pour le genre, portées par de très- courts pédicelles. Calyce très-court, cam- panulé-arrondi. Corolle de cinq pétales arrondis, étalés en roue. Disque d'un rouge orangé. Étamines inégales, alternantes , étalées; filaments soudés en un anneau circulaire hypogyne (ad figuram 1). Ovai- res 5, turbinés. Styles (continus avec les ovaires) robustes, étalés, légèrement ren- flés au sommet, terminés par un stigmate oblong, papilleux. Ovules assez nombrenx, appendus à la paroi supérieure. Ck E. Explication des Figures. i Fig. 1. Fleur dont on a retranché les pétales et dont on peut remarquer aisément la disposition es étamines et des styles. Fig. 2. Un des ovaires coupé verticalement. Tou. rm. Il <> CULTURE. Plantée dans un bosquet, dans un massif, dans un grand parterre, et livrée à elle- même dans une terre riche et profonde, cette Spirée acquerra une taille assez éle- vée et des formes élégantes dont l'effet sera véritablement ornemental. C’est un arbris- seau indispensable dans tout jardin de goùt. L'expérience a prouvé qu'il supporte assez bien nos hivers septentrionaux. J'en ai conservé pendant plusieurs années , sans aucun abri, de beaux individus, qui à chaque printemps ne paraissait avoir aucu- nement souffert du rude choc des frimas. Toutefois dans quelques localités, pendant le rigoureux hiver de 1844-45, il a gelé jusqu'à rez-terre, et a repoussé du collet comme de plus belle au printemps suivant. On le multipliera par la séparation des rejetons en automne ou mieux, au prin- temps, de trés-bonne heure avant qu'il ne commence à végéter. On peut encore en faire des boutures sur couche tiéde, vers la mi-juillet. Il y a lieu d'espérer qu'en raison de sa rusticité, il ne saurait aussi tarder à nous donner de bonnes graines. Il fleurit abondamment tout l'été et jusque dans l'automne. L VH. > ER DeL A MS PO eZ obs. e 5e LIV. PL. VI. MAI 1846. COMPARETTIA ROSEA, COMPARETTIE A FLEURS ROSES. Érrw. Andreas Comparetti, professeur de botanique, à Padoue. Orchidaceæ $ Vandea. — Gynandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — Perigonii conniventis foliola exteriora angusta basi cohærentia , la- teralia in unicum con ducta, supre basi bidentata nostem ma caudiculis duabus filiformibus sii siii ovali convexiuscule adhærentibus Herbæ Peruana (et one 1) epiphytæ pseu- dobulbiferæ; pseudobulbis — — be oblongo obtusiusculo nero cemis rad O v. ramosts persed ur: sediar Comparettia Poer p. et Expire. N. G. et Sp. PI. chil. I. 42. t. 72. 73. = Bot, Reg. . 68. 1838. t ExpLica. Gen, PI, 1454. en, SPEC. — Foliis subsessilibus, racemo pendulo laxo paucifloro, labelli lamina subrotundo- oblongo bn subulato breviore. Lim Comparettia rosea Lumi. m a misc. 1840. n° 186. Paxr. Mag 1843. X. 1. Il faut voir suspendue au toit vitré de la serre, sur son fragment de tronc d'arbre , cette gracieuse petite Orchidée pour juger convenablement de l’effet que produisent ses fleurs pendantes , lesquelles sont douées du plus charmant coloris que Von puisse rencontrer. La planche annexée ci-contre Pent en donner une assez juste idée , et on pourrait au premier abord en prendre les fleurs pour celles de quelque Balsamine, en raison de leur forme et du long éperon de leur base. Elle est originaire du Mexique. On ne sait rien de son histoire, si ce n'est qu'elle à été introduite en premier lieu, chez MM. Loddiges à Hackney. Les pseudobulbes en sont nuls ou pres- que nuls. Les feuilles, subsessilesou sessiles, ovales-lancéolées , s'articulent sur un rhi- “ome court et rampant, sur lequel leur ase reserrée et enveloppée par une squame simule un pseudobulbe. De l'aisselle des feuilles sort un scape pendant, flexible, filiforme , simple ou à peine ramifié, beau- coup plus long que les feuilles (celles-ci n'ont guére plus de 6 à 7 centim.) et por- tant 7 ou 8 fleurs. Les squames ou brac- tées, placées à la base des pédicelles sont trés-courtes, filiformes. Les fleurs, com- parativement à l'exiguité de la plante sont trés-grandes, d'un beau rose vif, surtout le labelle. Des trois segments supérieurs, un externe supérieur est très-court, dressé , ové-aigu; les deux latéraux plus larges , aigus; le quatriéme segment est remplacé par un long éperon subulé, gréle ; le labelle est trös-grand, suborbiculaire dans sa cir- conscription, mais étalé en deux ailes, et fortement échancré au sommet; au milieu est un large disque formé de plusieurs lames élevées (Descript. manca, ad fig. Paztonis injecta?). Gynostème.... Pollinies.... Gu; L. > CULTURE. Je me suis étendu à diverses reprises | teur à ce que j'ai dit précédemment (voyez sur la culture de cette délicieuse catégorie | T. I, Burlingtonia rigida, Lolia acumi- de plantes. Celle de l'espéce dont il s'agit | nata, Aerides Brookei, etc., etc.) n'offre aucune particularité sur laquelle il me faille appuyer. Je renvoie donc le lec- L. VH. Cp LATE A PIL ae LEP CCEA A J O [4 5e LIV. PL. VII. MAI 1846. TROPOEOLUM AZUREUM. CAPUCINE A FLEURS BLEUES. Erw. Voyez ci-dessus, T. II. lre liv. pl. IH. janv. 1846. Tropæolaceæ. CHARACT. T Aden ibidem. (Synonymiæ esa adde : Rixea Morr. Ann. Soc. agr. et bot. de and. 1845. 225. ERA ACT. IEI. — Foliis quinquepartitis, laciniis linearibus subæqualibus, petalis æqualibus bilobis integerrimis € multo longioribus, cal- care conico sepalis breviore. Lim. T. azureum Mrers’s Trav. in Chile Appendix. Lim, in Bot. Reg. sub t. 1547. — — Ibid. t 65, Déc. 1842. ete. in Paxr. Ma GTR Bot. n° CVIL 1842. (Rixea azurea Mora. 1. c.) Une Capucine à fleurs bleues! On a longtemps traité de fable l’existence d’une telle plante. Bien cependant que Miers, dont la véracité était connue, eût déclaré l'avoir découverte dans le Chili, et que Bridges, également véridique, l'eut re- trouvée aussi sur la chaine de montagnes dites Campana de Quillota , à 4,000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Tout doute, toute dénégation furent vaines enfin, quand en 1842, MM. Veitch et fils, la présentérent en fleurs à l'une des expo- sitions de la Société royale d'Horticulture de Londres et regurent à son sujet la grande médaille d'argent. Le principal argument, dont on arguait pour nier l'existence d'une Capucine bleue, était fondé sur cet axiòme, généralement vrai d'ailleurs, que lá où existe le principe colorant jaune, la couleur bleue est toujours ezclue; que là où existe le principe colorant u, la couleur jaune ne se trouve jamais! axióme démenti par le fait de la Capucine *n question. Ainsi, comme le fait judicieu- sement observer M. Lindley, un Dahlia ou un Camellia bleus, un Pelargonium jaune, ou une Renoncule bleue, ou une Pivoine Jaune ne sont plus des impossibilités. —— AR la Peonia Wittmanniana Hsrtw. introduite EY Técemment des montagnes de la Circassie est nouvelle preuve à l'appui de cette assertion. DeCandolle, en d'autres termes, don- nait aux fleurs de la première catégorie .le nom de fleurs xanthiques ou oxydées; à celles de la seconde, le nom de fleurs cyaniques ou désoxydées. Quelque inté- ressante que soit une telle question, il n'est pas opportun, à notre regret, de nous en occuper ici. Outre ce coloris, remarquable anomalie dans le genre, la plante, dont il est ques- tion, présente des caractéres spécifiques assez tranchés et qui ont paru suffisants à M. Morren (l. c.) pour en fonder un genre nouveau (v. ci-dessus). Ainsi, le calyce en est herbacé, presque régulier, beaucoup plus petit que les pétales ; ceux-ci sont étalés en coupe, égaux et forment à la base un tube très-court fermé à la gorge et enserrant le style et les étamines. L'auteur n'a peut- étre pas assez fait ressortir ces différences, et quelques autres moins saillantes, qui sont réelles, mais qui , selon nous, ne suffi- sent pas pour la création d'un genre nou- veau, en tant que le style et l'ovaire restent complétement les mémes que dans les Tro- “peola vrais. Le Rizea de M. Morren fera , à notre avis, une excellente section dans ce genre, dont les nombreuses espéces de- mandent à étre ainsi séparées en sections caractéristiques des différences qu'elles of- frent entre elles. 9 C'est à leur zélé collecteur, M. William Lobb, qui Pavait trouvé, de son côté, dans un endroit nommé Cuesta Dormeda, à six lieues de Valparaiso, que MM.Veitch ont du la possession du T'ropeolum en question. Arrivé chez eux en juin, il y fleurit dès la fin de septembre et était encore en fleurs en décembre, à ce que nous apprend M. Pax- ton: circonstance qui dénote une longue succession florale, et ajoute encore au mérite éminemment remarquable de cette gracieuse Capucine. Elle est entiérement glabre, et par le port ressemble bien au 7. tricolorum. Son rhizome est un tubercule plus ou moins régulièrement arrondi, d’où naît chaque année une tige cylindrique trés-gréle, al- longée, volubile, souvent lavée de rouge sombre. Les feuilles sont quinquépartites , à pétioles assez courts, embrassants (comme dans les autres congénéres), à lacinies li- néaires-oblongues, obtuses, étalées en étoile, presque égales, d'un vert pàle en dessous. Les fleurs, comparativement à la ténuité de toute la plante, sont grandes, presque hypocratérimorphes, d'un beau bleu décidé, à centre blanc. Les pétales en sont égaux, trés-entiers, mais assez profon- dément bilobés au sommet , obovés, on- guiculés-atténués à la base. Le calyce, sou- vent maculé de pourpre sombre, est formé de cinq segments ovés-aigus et se termine en un court éperon conique. Style et éta- mines inclus. Cui E CULTURE. Absolument celle des Achimènes et des Gloxinia, avec cette différence toutefois, qu'ici la température n’a pas besoin d’être élevée au moment de la floraison. Cette trois fois élégante Capucine se contente parfaitement de la serre froide, comme sa jolie congénère la Capucine tricolore. Après la floraison des tiges, on en tient le pot entièrement sec, dans un endroit aéré, jusqu’au moment où la végétation doit se renouveler; c’est-à-dire, dès les premiers jours d'octobre. A cette époque, on en reléve le tubercule, qu'on plante dans un sol léger, quoiqu'assez riche; on en laisse bientót courir les nombreux rameaux sur ces gracienx treillis disposés en boule, en pyramides, en guirlandes , etc. Là, dès le milieu de l'hiver jusqu'en mai, les fleurs se succèderont sans interruption. On la multiplie de boutures prises sur les rameaux avant la floraison et faites sur couche tiéde, presqu'à froid; ou des jeunes tubereules qu'on en sépare, mais qu'elle émet trés-parcimonieusement. L. VH. E » E va pl à f . $ , a DEA POPA DPL herren 37 AMA. nn PL. VIII. MAI 1846. EPIDENDRUM PHOENICEUM. ÉPIDENDRE A FLEURS POURPRES. Erm. iri, sur; dirdpor, arbre. Allusion au mode le plus général de station de ces plantes. Orchidaceæ $ Epidendreæ. — Gynandria-Monandria. CHARACT. GENER. — Perigonii foliola exte- riora patentia subæqualia; interiora æqualia y. an- gustiora, aut rarius latiora. ellum ungue € cum ma ib s gynostematis omnin part n- inte par ita. i icd ius ostato v. tuberculato m in calcar u te to. . Polliniorum ca ican epiphyte ; caule nunc apice prewdobilion, nunc ae apice folios, foliis carnosis v. rarissime o-venosis , us spicafis racemosis s corymbosis v. i preti terminalibus lateralibuso: Espucn, Gen. Pl. 137171. Epidendrum L, Gen. 1016, excl. sp. Swartz N, A. V. VI. 66, t. 15. f. 2. Jaco. Ie. rar. t. 605, Renouré Lil, b A Bot. Mag. et Bot. Reg. in numeris bn Hoox, Ex. Fl. t. 50. 207. Journ of Bot. t. 98. B pag . 43. Porrr. et pela N. G. et Auliza et fare SaLisB. 261. paa sp. Hoox. Bot. Mag. t. 3013, 10-2. CHARACT. SPEC. — E. pseudobulbis subrotundo- ovatis elite gs oblongo-linearibus erectis , scapo Ze cabris, sepalis petalisque sub- æqualibus aee aaja fica ato- — Eran la- ciniis lateralibus ond erectis obtusis apice re- curvis, intermedia beenen veg mie undulata datos ina basi bilamellata, gynostemate neang rar SE unidentato. Luz Epidendrum pheniceum Lumi. Bot. Reg. misc. 120. ap "Sert. Orchid. t. ..... Paxton Mag. of Bot. 97. c 1842. En raison du grand nombre de ses fleurs isposces en une trés-ample panicule pene dante, et de leur coloris varié , cette espèce est regardée par les auteurs qui en ont traité, non-seulement comme une des plus belles du genre, mais encore comme une des plus ne de la famille des Orchida Elle ey sa de Cuba, d’où elle a été introduite vers 1840 par MM. Loddiges, chez qui elle a fleuri dés l'année suivante. Elle se distingue tout d’abord de ses Congénères par de gros pseudobulbes Ovés-subarrondis , terminés par deux feuil- les oblongues-linéaires , dressées , larges, Coriaces, subcanaliculées, rayées de veines longitudinales apparentes. Le scape floral, Autant, atteints deux ou trois pieds de long et est convert dans toutes ses ramifications de petites aspérités qui le rendent scabre. Les fleurs sont très-amples, très-nombreu- ses. Les lacinies externes et internes, pres- qu'égales et conformes, sont comme coria- ces, assez épaisses, obovées-lancéolées , d'un riche violet pourpré, indistinctement lavé de vert pále. Le labelle, plus ample que les autres lacinies, est d'un beau rose vif, relevé de cramoisi au centre. Ses lobes latéraux sont oblongs, dressés, obtus, re- courbés en voüte l'un sur l'autre au som- met; l'intermédiaire, beaucoup plus grand est subarrondi, ondulé, échancré, bila- mellé à la base. Le gynostéme est obové, échaneré, et porte une seule dent de chaque Ca. L. CULTURE. Cette noble plante fleurit avec facilité | culture n’offra aucune particularité qui la ans nos serres, dont elle fait pendant plus | distingue de celle de ses congénères. On de quatre mois les honneurs floraux. Sa | peut l'élever en vase, en en exhaussant nn F les pseudobulbes à la manière accoutumée, au moyen de brindilles, des morceaux de bois en décomposition, mêlés à des frag- ments de tourbe disposés en còne; ou mieux encore, la suspendre sur un mor- ceau d’écorce, sur une écale de coco, etc. Comme je Pai déjà recommandé plu- sieurs fois, à Végard d’autres Orchidées pseudobulbeuses, on soumettra celle-ci à une chaleur humide assez intense pendant tout le temps de sa végétation; on lui prodiguera les seringuages. Mais aussitót qu'elle aura montré ses fleurs, on dimi- nuera peu à peu et l'intensité de la cha- leur et la quantité d'eau : artifice qui aura pour but de prolonger la floraison. On devra la conserver en serre chaude pendant nos hivers, mais alors on ne la seringuera que dans de rares occasions, et seulement lorsqu'un rayon de soleil, échappé par hasard, ou un coup de cha- leur dans la serre, pourraient faciliter la prompte évaporation de l'eau. L. VH. 27 ME í PAR : = e SAMI CLA TA RU ACC UN Fortune. E » è 5° LIV. PL. IX. MAI 1846. BUDDLEA LINDLEYANA, BUDDLEE DE LINDLEY, Eryn. Abraham Buddle, botaniste anglais. Scrophulariaceæ $ Buddleæ. — Tetrandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — Calyx ADM brevis quadridentatus v. quadrifidus æqualis. Corolla hy- tub ne lim he breviter rolle tubo inserta cularis ode bivalvis, valvis eae v. bifidis, liber : Semin a plu- Arh initié ‚test (Embryo..... ) ruct v. fom n America tropica et aus- trali, in Indi rientali p in Capite B. S. salgo, lis oppositis integris integerri- ntatis; floribus sepissime sessilibus glo- meratis , glomerulis sessilibus v. pedunculatis azil- laribus v. ramosos dispositis. in racemos simplices aut paniculatim. — d "^ =~ H2 L. Gen. 140, Gazars. I. 226. 49. T. I on s 354. t. 182- 7. Ju gr 3 = B. N Seroph. vs 42. how Mag. Cámp.1 tas Gen. PI. 3971. CHARACT. SPECIEI. — B. glabra fruticosa, ram tetragonis, foliis ovatis acuminatis breviter era ewig unc subserratis, racemis meine o vertici tim spicatis tomento "a calycis dentibus brevib: triangularibus bibe longo ia mediu ven tricoso, laci» intis di binds For Buddlea Lindleyana Fortune. Msc. et in Bot. Reg. Misc. 1844. (Charact. supra emendatis.) — Bot. Reg. t. 4. 1846. La planche ci-contre a été exécutée dans le grand conservatoire de la Société royale d’Horticulture de Londres, d’après un individu élevé dans un sol riche et profond. Et à ce sujet, M. Lindley fait ob- server que l'échantillon sauvage, qu'il en Posséde, est bien supérieur en beauté à la plante cultivée; ce dont on pourrait infé- rer qu'il est préférable de la tenir dans un sol maigre et pierreux. Le même savant remarque, en outre, qu’elle est une des premières plantes qu'ait rencontrées M. Fortune, voyageur-natu- raliste pour le compte de cette société, en touchant le sol chinois, à Chusan; que des graines envoyées de cette ville dans une lettre, étaient trois mois après levées dans le jardin de ladite société. Honneur à nos voisins d’outre-Manche ! quand il s’agit de quelque grande chose, esprit d'association, argent, célérité, ef- forts généreux, rien ne manque; et mus par de tels sentiments, ils accomplissent TOM. II des faits qui chez d'autres ne sont que projetés ou même encore à létat de théo- rie. Cest un bel exemple à suivre; d’une lutte de cette nature résulte pour les peu- ples autant de gloire que de prospérité, et il men coùte point de larmes. Mais reve- nons à notre sujet. La Buddlea Lindleyana est un sous-ar- brisseau glabre, vigoureux, à rameaux tétragones, buissonnants, à feuilles oppo- sées, ovées-acuminées brièvement pétio- lées, les supérieures presque sessiles, le plus ordinairement très-entières, quelque- fois dentées comme les feuilles d’un pê- cher. Les fleurs, fort nombreuses et dispo- sées en verticilles sar de longues grappes terminales, sont grandes et d'un coloris yarié fort agréable. Le rameau, que M. Lindley avait sous les yeux en écri- vant, portait sept épis floraux. Ce peu de mots en dit plus en faveur de cette plante qu'une longue description et que tous les éloges quelconques. 12 Ces fleurs sont portées sur de três-courts pédicelles tomenteux, ainsi que le racème, les calyces et les corolles. Le calyce est três-court, campanulé, à 5 dents triangu- laires, três-petites; le tube de la corolle “est allongée, légèrement ventru en des- sous, d’un violet foncé qui rend grisàtre les nombreux poils blanes et courts qui la recouvrent; le limbe est assez ample, quadrilobé, rose en dehors, nu et d'un riche pourpre cocciné en dedans; les lobes égaux, ovés, obtus-étalés. La gorge et l'intérieur du tube sont blancs. Cette op- position de couleurs est d’un bel effet. Cw. E: CULTURE. La végétation de cette plante est telle- ment vigoureuse, que, si Jod veut que sa luxuriance ne nuise pas à sa floraison, il faut la ralentir au moyen de pincements et surtout en la piantant dans des terres peu riches en humus. Il serait bon encore que le sol dans lequel on la plantera soit un peu pierreux; c’est-à-dire, entremélé de platras concassés. Plantée pendant toute la belle saison à Pair libre, et dans une terre préparée, comme je viens de le dire, cette Buddlée fera merveille, exposée ainsi à toutes les influences solaires et pourvue d'arro- sements donnés à propos, mais avec assez de parcimonie pour ne pas solliciter un trop grand développement, lequel, comme on sait, est presque toujours aux dépens de la beauté et de la luxuriance de la flo- raison. Aux approches des froids, on la relèvera pour la rentrer en orangerie, près des jours; on la rabattra, on en retranchera à bout de fleurs; et on ne l’arrosera qu'au besoin. La multi- plication en est extrémement simple; elle a lieu par le bouturage des jeunes pousses, coupées dans un nœud, et plantées sur couche tiède et sous cloche. On voit que c'est là, à peu de chose près, la même culture que j'ai recom- mandée à l'égard de la Bouvardia flava et de la Cuphea strigulosa, etc. (Voyez T. I.) tous les vieux rameaux LEN A Hook. t DE se : ( ; weer RA STE / 5e LIV. PL. X. MAI 1846. GARDENIA SHERBOURNIE, GARDÉNIE DE MADAME SHERBOURNE. Érvw. céxér. Alexander Garden, médecin écossais, habita longtemps la Caroline, d’où il envoya bon å l nombre de nouvelles plantes à la Société royale de Botanique de Londres. Il correspondit avec Linné, etc. C'est Ellis qui lui dédia ce genre. Ervw. srécre. Mistriss Sherbourne, amateur très-distinguée de plantes, à Hurst-House, dans le Lanscashire. Rubiaceæ $ Cinchoneæ-Gardenieæ. — Pentandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — Voyez ci-dessus, t. II, fo 1. | cuneatis foliaceis; corolla infundibuliførmi-campa- nulata carnosa, tubo intus basi sericeo, limbi lobis 5 rotundatis patentibus; stylo staminibusque inclu- Hoox. G. volubilis, foliis ellip- rimis coriaceis | `. ; sis, stigmate clavato sulcato. ; I. — G. tico-ovatis brevi-acuminatis integerri glabris; stipulis oblongis deciduis ; pedunculis axil- laribus solitariis unifloris bracteatis petiolo breviori- Gardenia Sherbournie Hoox. Bot. Mag. t. 4044. bus; calycis limbo amplo campanulato, lobis lato- Peu de plantes peuvent soutenir la com- | envoyée de Sierra-Leone, à mistriss Sher- paraison avec la plupart de celles qui com- | bourne (1)... Le nom de cette dame ne pou- posent aujourd'hui le genre Gardenia. Dans | vait être mieux appliqué qu'à une plante ces derniers temps surtout, l'introduction | qu'elle-méme a introduite et élevée de ses de quelques espéces nouvelles et plus mé- | propres mains et qui deviendra l'ornement ritantes encore, s'il est possible, sont ve- | de toute serre chaude. Une question, toute- nues confirmer cctte assertion. Faut-il citer | fois, subsiste : celle de savoir dans quel es G. globosa, Stanleyana, surtout, et celle | genre elle doit étre placée? Mais je pense enfin dont il Sagit. La Providence a traité | avec M. Bentham, que, tant que les diverses les espéces de ce genre en enfants gàtés; | sections du Gardenia, telles que les a don- elle leur a tout donné, port élégant, beau | nées M. Endlicher, seront comprises dans feuillage, grandes et et belles fleurs, odeur | ce genre, la présente plante y est rationnel- suave! Que de raisons pour aimer les voir | lement placée. Elle afleuri pour la pre- orner nos serres! mière fois chez mistriss Sherbourne en La Gardenia Sherbourniæ, par son port | Juin 1843. M. Whitfield, qui la découvrit volubile, diffère tout d’abord de ses nom- | le premier dans son pays natal et Penvoya breuses congénères; et, sous ce rapport, | à cette dame, dit queson fruit est une baie elle sera une charmante addition aux plan- | agréable à manger. tes qui décorent les colonnettes ou les pi- » Plante grimpante et ramifiée. Rameaux liers de nos serres chaudes. Or, ce même | arrondis, glabres. Feuilles opposées, ellip- port et uelques-uns des caractêres de la tiques-ovées, brièvement acuminées, CO- a fleur (l'ovaire biloculaire, etc ), font pen- | riaces, pétiolées, longues de trois ou quatre ser qu’elle pourrait bien appartenir a un | pouces, petioles arrondis, connés a la base. autre genre. Mais il est temps de laisser | Stipules oblongues, assez amples, foliacées, parler M. Hooker, qui Pa fait connaître et | mais bientôt décidues, et se montrant seule- Pa décrite le premier. « Cette nouvelle et très-belle plante a été (L) Voyez Erm. specır. > ment entre les paires des feuilles naissan- tes. Pedoncules solitaires axillaires uniflo- res, plus courts que les petioles, munis de petites bractées ovées, couvrant aussi l'ovaire , qui est infère, obové , pubescent, biloculaire et multi-ovulé; à Tentour des cellules, entre elles et le bord de l'ovaire, on remarque une série de conduits ou ca- naux longitudinaux. Limbe calycinal três- ample, campanulé, formé de cinq lobes foliacés, cunéiformes, de moitié aussi longs que le tube de la corolle. Celle-ci grande, charnue, infundibuliforme -campanulée, blanche, et d'un rouge sanguin, foncé en dedans. Le tube en est étroit à la base et très-dilaté vers le sommet. En dedans, à la partie inférieure sont des poils courts , fins et soyeux. Le limbe est composé de cinq lobes arrondis, étalés. Etamines insérées au-dessus de la partie médiane du tube; filaments trés-courts, presque nuls; anthéres semi-cylindriques, à surface supérieure plane et portant deux loges longitudina- les. Elles sont insérées sur le filament au- dessous de leur milieu dorsal. Au sommet de l'ovaire (inférieur) est un large disque, ou glande, hémisphérique, du centre du- quel s'éléve le style, dont le stigmate cla- viforme, est encore marqué, pour ainsi dire, par les loges des anthéres, lesquelles, dans le principe, s'appliquaient sur lui. Cu. L. Explication des Figures. ig. 1. Fleur ouverte. Fig. 2 et 3. Anthère vue de face et par derrière. Fig. 4 et 5. Section ver- ticale et horizontale de Povaire (fig. plus ou moins grossies). CULTURE. Suivre en tout point, à l'égard de cette espèce, les prescriptions que j'ai recom- mandées en traitant de la culture de la G. Stanleyana. L. VH. Ce d £ LTE CRC PE t + SETE 6° LIV PL Tet: Il JUIN 1846. IXORA ODORATA, IXORE A FLEURS ODORANTES. Erymorocrs. Altération plus ou moins grande du nom d'une idole malabare. Rubiaceæ § Psychotrieæ-Coffeæ. — Pentandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — do ycis ver pu ovato cum | corymbis terminalibus s@pius trichotomis, floribus ntib ovario connato, limbo ylindrico , fa à Limbi ar Eee tubo Ar n ac v. obtusis æsti- one convolutis sub anthesi po i us. Stan és, coro llæ fauci inserta are, epi gyno in loculis pd er nd istepimento peltatim na amphi itropa. St ylu si o ue umbilico cartilagineum dest homotrope i incurvus, c ua e- don ibus foliaceis , radicula elong a infer "i in aristam setaceam desinentibus , C'est véritablement pour le philosophe un sujet perpétuel et sans cesse renaissant d'ad- miration et de méditation , que le spectacle de cette nature inépuisable, toujours jeune, toujours grande, toujours elle-même, e jamais la même, Protée immense, variant à chaque instant ses merveilles infinies. Ads est Partout à à Létnde de la Sce) et li surtout 4 quà chaque pas se une rme nouvelle, une organisation diverse, et toujours un sujet d'admiration et de re- connaissance pour le Créateur de ce mer- veilleux ensemble. Plena tot et tantis referetur gratia factis! Ov. ke furent nos pensées à l'aspect de la oble plante qui fait le sujet de cetarticle, (1) Étude des végétaux. Tox. n. coccineis roseis rariusve albidis sepe fragrantibus. Ixora L. Gen, 131. Joss 203, VI. 375. alen: 1.117. t. 25. Bot. Re "n pa 18. Pn p t 169, 2498. 100. 145. 573. M LI Prodr. . 35. Wir et Ans. 949. Paneles. spec. R i Exoucn. Gen. Pl, 3161, CHARACT. SPECIEI. —I. glaberrima »foliis amplis aliptico-suboreto-lnecalats va coriaceis ; niti idi is basi rotundatis sessilibus, Peru late ovatis acutis- simis connatis, panicula — ampla pate repetite trichotome divisa, calyce 5-dentato, Abas a tubo — (digitali), lacs oblongis demum tortis Hoo Ixora odorata Hoox. Bot. Mag. t. 4191. Pavetta gracilis A. Rica. ^ ram Soc. Hist. nat. par. V. 181? DC. Prodr. IV Ixora Brunonis Honr.? et du mérite de laquelle la belle planche ci-contre peut donner à nos lecteurs une assez juste idée. La nature lui a tout pro- digué : port élégant, beau feuillage, fleurs très-nombreuses, coloris varié, odeur suave. Mais nous devons laisser parler maintenant son savant descripteur: « Nous avons été véritablement charmé, s'écrie-t-il, à la vue d'un noble échantillon de ce splendide et très-odoriférant arbrissean. Ses aro. ai a s en ampleur, et en tandis que ses nombreuses fleurs, de l'odeur la plus délicieuse, forment une panicule étalée, de plus d’un pied de diamètre, à ramifications pourprées. Chaque fleur a 4 ou 5 pouces de longueur ; le tube en est rouge inférieurement, blanc vers le som- met, où les boutons (blanes) sont lavés de rose. Les segments du limbe, d’abord égale 13 e ment blancs, prennent ensuite en se con- tournant une teinte d'un jaune pale (1). » « Elle avait été envoyée du continent en Angleterre, sans indication de patrie, et sous le nom d’/zora Brunonis. Heu- reusement un bel échantillon que je pos- sède, provenant de Madagascar, me dé- montra qu’elle était sa patrie. Il est bien peu de personnes, parmi celles qui visitè- rent l’exhibition florale de l'an dernier, dans les jardins de Chiswick, qui ne se rappellent l'extréme beauté et l'odeur ex- quise de cette vraiment désirable plante. » —À » L'individu, d'après lequel a été exé- cutée la planche ci-contre, a trois pieds environ de hautetir. Ses rameaux sont op- posés , arrondis ; ses feuilles opposées, am- ples, largement ovées ou obovées-lancéo- lées, étalées, aigués ou plutót acuminées, (1) Jaune de buffle. entiéres, penninerves, coriaces, de six ou huit pouces de long , d'un beau vert foncé. Les inférieures se rétrécissent à la base en un robuste pétiole; les supérieures plus petites, plus ovées , sont sessiles. Stipules largement ovées, acuminées, étroitement appliquées sur le rameau et connées à la base. Panicule terminale, ample, trés- divisée , à rameaux opposés , soutendus par de p dme = derniers partage en pé richotomes. Les rs dis- posées par trois, sont sessiles ou presque sessiles, exhalent une odeur délicieuse et sont d'un blanc pur, qui passe prompte- ment au jaune brun. Étamines légérement saillantes hors de la gorge qui estcontractée. tyle s'élevant d'un anneau glandulaire épais, et dépassant le tube corolléen et les étamines. Stigmate renflé, bifide. » Cn. L. Explication des Figures. Fig. 1. Calyce et pistil. Fig. 2. Ovaire. Fig. 3. Section transversale du méme. (Fig. gross.) re CULTURE. Pour ne pas me répéter, je renvoie le lecteur aux cultures indiquées aux ZV hit- fieldia lateritia, Luculia Pinceana, Aphe- landra aurantiaca (t. I", p. 184. 64. 240). Celle de la belle plante dont il s'agit, ne présente aucune particularité qui exige de ma part des remarques spéciales. La mul- tiplication en est également la méme. Toutefois dans cette Rubiacée les ra- meaux étant plus vigoureux et d'un bois plus consistant que celui des trois plantes que jai citées, les boutures demanderont un peu plus de temps pour s'enraciner; et on en écartera avec le plus grand soin toute humidité stagnante. Pour le reste, une somme de chaleur la plus intense pos- sible, pendant tout le temps dela végétation, des arrosements abondants, un sol riche et mélangé; à cette époque encore, un air renouvelé aussi fréquemment que possible et une vive lumière, une grande propreté (lavage des feuilles, chasse aux insectes ): tels sont les soins généraux à donner, tant à cette espèce, qu'à toutes celles qu'on doit conserver en serre chaude. L. VH. fr Es EL ali Fr FØR A # Fre: Pm ; AECA } [y dat peur à A 6° LIV. PL. IH, JUIN 1846. CAMELLIA (aronica) GRANDE DUCHESSA D'ETRURIA, CAMELLIA (JAPONICA) MAGNA DUX ETRURUE. Erm. Canetti, jésuite italien, introducteur de cet arbrisseau en Europe; ou, selon d'autres, G Cameros, jésuite morave, voyageur en Asie, et auteur d’une histoire des pista de l'ile Lune. Ternstræmiaceæ $ Camellieæ. — Monadelphia-Polyandria. | Calycis bracteolati-5-9- im imbricatis, TES majoribus deciduis. Cor ro lle petala 5- "i Stam rima hypogyna pluriseriata sape imis petalis alle rentia basi plu men- tis subulatis, antheris incumbentibus bilocali li _ CHARACT. GENER. — phylli foliolis 2-3-seriat sensim hyp mbryonis en cotyledon “ea carnose insequales, radicula brevissima uper: Frutices sempervirentes Asia australis plagam even pa ne ob letissimum florum decorem magnis adonistarum studiis on celebratæ (1), foliis si petiolatis coriaceis nitidis integerri- mis, tag ipn perulis distiche imbricatis tec- cca roseis v. purpureis. Camellia L. Gen. 848. Cav. Diss. VI. 305. Cams. Mém. Mus. XVI, 415. a. SASANGUA : eins indehiscens , septis poema: membranaceis. P w e ogy 13. C. Sası p Tause. Fl. ag. t. Bot. Weg. > y arpa Lon. C. poros Sraust. Chin. I 466. i a. l. infra e. b. KISSI : prem cdd a AN — Espte Danse es. 1. e. Cav. Diss. t. 160. Jaco. ic m. t. 558; am. À ed. nov. t. 7. e Bot. Rep. t. 25. Bot. Reg, La 1078. Bot. Mag. t. 2784. Watt. in As. Res, XIII. c. Pl. as. rar. t. 256. EnpLicw. Gen. Pl. 5425. CHARACT, SPEC. — E typo communi €. Ca. varietas in hortis enata! Ce Camellia, d’origine italienne et peu répandu encore dans les collections, mé- rite par a soularite, et l'agréable coloris de ses fleurs d'atürer et € fixer l'attention des nombreux amateurs de ce beau genre de plantes È Ilest élancé , robuste, i ramifié. Ses euilles sont ovales, beiden nt acuminees a pa met, obliquement inclinées, d'un det me. Elles sont bordées de dents très- me es, presque obsolètes et parcourues de ines bien marquées en dessus. Les boutons - 5 RE oO [or] "1 — 2 me [7] Les fleurs sont grandes Miete Pen de diamêtre), pleines, bien éta ées de pétales imbriqués , d'un beni au rose * tendre réflété de blanc et strió d'assez lar crés au sommet. u comme c'est ae ils Made peu- à-peu de e ils sont plus serrés e un peu chiffonnés sont verts et s 'épanouissent sans difficulté. GE et CULTURE. m culture des ape e — FS ] simplement à la claie et dont on n'aura retiré que les à leur "ment à la mode, qu'il n ra pas 0 x d’entre osses racines des arbustes qui y ont cru auparava nt. oa favos r des RR ed, dan En général, le Camellia aime l'humidité, et par u quelques détails pour la leur rendre facile et agréa- | contraste dont beaucoup d’autres plantes au reste * Cétails do n me sauront gré , je l'espère, et | présentent des exemples, il exige beaucoup d’air et Er J “tendrai autant que me le permet le cadre | un re un peu diffuse. Il est donc autant que rement i de ce recueil. possible opportun d'en placer dans la serre les vases dans ou Ì ôt que sur des n pleine cni = ee s si és d Vi cn EN 9 „„ploiront ainsi i tonte - splen ndeu n'est pas prati; quable, id réuss è sent e encore b — Dans les det seo , le sol qui leur "E est um terreau inh Pie: alia, passé 1 sani" è ) De varietatibus quidem e typo unico (C. japonica!) ortis a terre li — ent tandis que se trouve e dan milieu sec et aride, auquel il faut benee zach » innumerabilibus loquitur el. auctor! -LEF plus fréquents arrosements: = — sanne eps ensuite di e dan ide gro De & en dia sinueuses font un Eet EY. agréablement pittores- que que leur alignement sur des tablettes, dont Veil. tre questi ion importante a occupé a raison la, meilleurs praticiens : celle de savoir de — était E la culture en pots ou la cul- caisses. Les caisses ont quelque ires de plus agréable à à l'œil; mais ala isolent les racines du sol quel e Îles Dares à reposer; vegani i lede e eur changement sont fort couteux double ar qui disparait en se it de ont la forme au reste peut au gout de l'ama- moins Red et variée. La cul- bigs! singe Le Camellia aime assez a tement ; a ent un rempotage suffit ; et o age doit avoir lieu à la fin de la période vegae, quand le les pou usses nouvelles se sont aoûtées, quand les boutons, e ncia de la floraison prochain e, se sont complèteme rn ete mes. Cette époque se présente ordinairement dan nos climats vers la fin d’aoùt ou de septembre; c'est-à-dire or "een avant la rentré La serre Pon rentre les Camellias, doit rester ouverte E "dotes ses ap dass res béantes, E une. gel&e ne menace pas. En e gelée les interstices bouc sh aisser e nétrer le acria souffle de: Pair du dehors, On ouvrira de assons et de litière qu'on épaissira, Da l'intensité du froid; et on n'aura décidément f que si Ja t rat del toute la «glio e doit être hermétiquement Fit, tous hés, tre à bw E e + menaçait de pred au dessous de zéro, etc, On ne devra jamais perdre de vue que la chaleur du foyer en hiver est préjudiciable à la ii des Camellias. Rentrés en serre t le commenc d I pluies d'automne, et ecd its d comme je viens de le recommander, ils siete au a printemps, (re nouveau exposés à toutes les influen sphériques de nos climats L'époque k la pls favorable pour leur sortie, sera lorsque O terminée, et que de pue "Rete ront suffisamment . gees, les bou- tons Mer Los ce re a lieu vers la fin de e juin. On profitera ob en d'un pe vi ux. À Vair a: on e en groupes al der: e des végétales vivantes {de nes de Toy, de pod etc. (1)), qu i puissent bi abriter = ES brulants du soleil de midi, tou å Pair de circuler librement å pi leurs els et de profiter aux pousses nouvelles des Camellias. Les v "o devront poser sur le sol, mai pour éviter que ] miri ne A par le trou destiné à Pé Econleme ^ des posera des- es nre interposition but. Pendant toute la TH el cette place, la asa vivante qui le abrite des —— et du soleil du m ra pour les protéger contre cet astre; mais am la serre, au (1) Mais non de nen = lilas, de peupliers, ete., dont la vigoureuse perspiration, enleverait aux Camellias une grande partie des principes iom de l'atmosphére. printemps et en automne, il est utile de les ombra- ger au moyen d'une toile à mailles ed % on releve ou qu’on aba besoin ans vitres avec un lait de chaux, P ah pre au mr en e dissolution très-étendue d’alun ou d’alco multiplication des Camellias a Teu soit e le gr salina ge, m par le bouturage, soi it par le semis de leurs grai — termine im er quelques mots sur ces ci mo e propaga Le oie se pratique 2 cà greffe en fente, o en approc che, ou en placage. Toutes trois ont jieu diri saison, mais principalement au printemps. * É e les décrini pas, le lecteur peut sur ce sujet veda vind avec fruit da les traités A horticulture. Je ferai isla nt observer que le age en fente en approche sont les plus expéditifs et les plus ivis. Ainsi, par exemple, un C ia greffé en eut é É de quinze ou vin à couv les. individus opé érés demandent la et chaleur e couche et l’abri d’une cloche, jusqu'à e Thé, arbrisseau d’une dont les caractères botaniques sont d’ailleurs différents. e boutur nature ligneuse de 8 t e tembre en novembre. On choisira pour e les pousses les - herbacées, et pour la seconde mieux aoütées onda la belle saison. On les fe era à va manière ac- gni su tiède et sous cloche. tae sem i et de septe ud ep il d'elles-mémes ; sans Tum elles se so di ssémineraient on courrait risque de u hat surveiller Vinstant où à s’entrouvrir et se håter les graines des i pas ps leurs facultés germinatrices en raison de l'huile abondante qu'elles contiennent. = semera en Pope bien ii da une couche Hep les piane di nt rétes de les. oil pour semer diq 3 saveur giques et probablement dangereuses. Les feuilles, réduites à l’état de squames, sont très-courtes, cuspidées , sessiles , solitaires, alternes-spirales (trois à chaque tour de spire) promptement caduques. A la base sont endessus deux glandes (une de chaque côté) obsolètes, d'un jaune obscur, où se secrète un suc résineux. Les rameaux flo- rifères sont cylindriques , plus gréles, par- semés de squames foliaires avortées, ayant l'apparence de petits tubercules. Ils portent un certain nombre de fleurs solitaires, gé- minées ou A très-briève- sselle d’une squame. pum an uin- quedente, très-court. Tube corolléen très- glabre, renflé à la base, puis légèrement atténué vers le sommet où il se dilate et se s'étale en cinq lobes ligulés, carénés, cor- niformes, recourbés en dehors, et parsemés de poils. Toute la corolle est d'un blane obscur parsemé de macules d'un pourpre foncé, plus nombreuses à la base et au sommet ; les ligules du limbe sont blanches en dedans et d'un violet pourpré au dehors. Androzone double; l'extérieure stérile, formée de cinq dents subulées, dressées, tronquées-échancrées au sommet; l'inté- rieure de cinq dents dressées, ligulées, conniventes et formant une sorte de colon- nette gréle, entourant et cachant l'ovaire. Cn. L. Explication des Figures. Fig. 1, L'androzone entière; a, calyce; b. androzone externe ou stérile; c. l'interne ou fertile. CULTURE. Bien qu'originaire du Cap, cette plante, ainsi que ses congénères, aime à la fois, la chaleur , l'humidité et la lumière, sans qu'aucun de ces trois agents de la végéta- tion soient en proportions surabondantes. Ainsi donc, par exemple, palissée sur un mur bien éclairé de la serre chaude, et assez fréquemment seringuée, le pied planté dans un bon sol, elle devra pros- pérer. Il en sera de même, et mieux en- core, si on la laisse courir sur un rocher dans la même serre, et si la chaleur et la lumière y ont un libre accès. On la multiplie aisément, juillet, de boutures coupées aux insertions raméaires et faites à une chaleur douce. en juin ou L. VH. AF EAE 6º LIV. PL. V. JUIN 1846. CAMELLIA (APONICA) ALEXINA, CAMELLIA ALEXINA DE LOW. Erm. Voyez ci-dessus, Pl. III. Ternstræmiaceæ Camellieæ. — Monadelphia-Polyandria. CHARACT. GENER. — Vide ibidem. CHARACT. SPECIEI. — C. varietas hybrida e typo communi (C. Japonica) degenerato in hortis enata. C'est à Messieurs Hugh Low et C°, hor- ticulteurs anglais trés-distingués, qu'on doit l'introduction , dans le commerce , de la belle variété de Camellia dont nous don- nons ci-contre une exacte figure. Il forme un arbrisseau élancé, mais ro- buste et bien ramifié, garni de grandes feuilles (3-4 pouces de longueur sur 2-1-3 de largeur) subplanes, ovées-lancéolées , briè- vement acuminées-obtuses, bordées par des dents fines et bien marquées, d'un EM clair, et portées sur un pétiole robuste tres-court, renflé à la base. Les boutons en sont gros, sphériques, à peine pointus, à écailles calycinales d'un blanc verdatre. Ils sont solidement attachés et s'ouvrent avec la plus grande facilité. Ses fleurs sont trés-grandes (4 pouces £ de diamètre) bien étalées, planes, for- . mées de pétales très-nombreux, parfaite- ment imbriqués entre eux du centre à la circonférence, arrondis, entiers ou faible- ment échancrés au sommet, d'un beau blanc pur réflété de rose tendre et mar- qué de nombreuses stries d'un rose vif. Ch. E; CULTURE. Voyez ci-dessus, Pl. III, les détails dans peut-être faite à toutes les variétés du esquels je suis entré et dont l'application | méme genre. L. VH. "s : s 2 oer , rte ates ler 8 v A et. 6e LIV. PL. VE JUIN 1846. STACHYTARPHETA ARISTATA, STACHYTARPHÈTE A ARÉTES. Erm. crayus, vos [5], épi; TapPesòs, &, ov, dru, serré. Il est probable que Van avait écrit Schachytarpheia, et qu'un copiste maladroit a pris Pi pour un t: faute répétée ensuite par tous 1 8 Verbenaceæ $ Lippiez. CHARACT. GENER. (1). — Calyx tere que dridentatus, Cor ollz tubo curvato, limbo qui Stamina cute es ren sterilia. Stigma subcapitatum. Drupa exsucca bilocularis s biparfibilis, loo u lis monospem Herbæ olia ^ opposita ser- nales demum alares rata aut crenata; spice term solitarie teretes graciles; fores ME porri as — ti, re carnosæ semi d corollæ ruleæ coccineæ aut rosee. Kux e Fe Enu Bot. Mag. t Abena Neck. ine rar. t. 207. 208. . 206. Kuntu. syn. II. 62. ne da mburus dla Parad. t. 53. 461. (Jaco. Observ. IV. t. 85. 86. ic. ar Sekine. t. 5. Van. Ecl. 11. t. n, B. et — Diandria-Monogynia. Pav. Fl. per. t. 34, pe ar € t. 435. Vent. malm. t Ave. St Hu. Pl. 39.) — $ a Generis cien Endlich. Gen. P. 36 CHARACT. PARU — Suffruticosa _pubescenti- incana, foliis rhombeo no reticulatim venosis basi in € attenuatis tegerrimis subtus pubescentibus, spica elongata .8 assa dens siflor s bracteis poe arde longe cus- pidato-ari ata, o rollæ limbo tubum curvatum æquante v. supera wie Stachytarpheta ad ap 1) aristata Vau. Enum. PI. . Verbena aristatazsusp. Ecl. am. II. t. 11. Hoox. Bot. Mag. t. 4211. (Febr. 1846.) La plante dont il s'agit est originaire de l'Amérique du Sud, où elle croit, dit-on, aux environs de Santa Martha , dans le dis- triet de ce nom, dans lequel elle semble assez rare, et où elle parait avoir été dé- couverte par Von Rohr, qui l'aurait com- muniquée à Wahl. C'est à ce botaniste qu'on en doit la connaissance; du moins il en donna le premier (1. c.) une excellente description. M. Purdie, collecteur de plan- tes pour Ie Jardin Royal botanique de Kew, la retrouva tout récemment dans les mémes localités, d'ou il l'envoya à ce ma- gnifique établissement, dans lequel elle fleurit en octobre dernier. Elle se distin- gue tout d'abord de ses congénères par ‘ampleur de ses fleurs, disposées en nom- bre considérable sur un gros épi, remar- quable aussi par la grandeur de ses bractées imbriquées et longuement acuminées. C'est un sous- arbrisseau, pouvant s'élever à 60 ou 80 cent. de hauteur, et entièrement couvert d'une pubescence hérissée, uni- forme ; à rameaux cylindriques, herbacés, opposés, lavés de pourpre aux articulations; à cnm opposées, Dea ou rhomboides- xtrémités, Vahl), aiguês . grossièrement et profondément dentées , entières à la base (où elles se ter- minent en un court pétiole), légèrement glabres, et obliquement nervées-réticulées en dessus; et dont les veines sont surtout saillantes et blanchàtres-velues en dessous. Epis terminaux, longs de près d’un pied, couverts de nombreuses bractées tin s hienlaire Ui MICU OUS * AP 1 4 aa + LA subulée (unde nomen !). Calyce tubuleux, courbe, ou ae AR à — briève- ent 3, hérissé de poils aux ix angles, et plus court que les bractées. Corolle d'un pourpre sanguin très- DE z + (1) Genus incomplete determinatum , a pluribus repulsum et OM. Ir. ut subgenus Verbenæ admissum, —€263- foncé, à tube courbe, velu en dedans, à limbe formé de cinq lobes arrondis ou pres- que obcordiformes, étalés, légèrement on- dulés aux bords et presqu'égaux. On re- marque à l'entrée de la gorge, et en haut, un appendice bifide, fesant par la base corps avec le tube corolléen. Etamines in- sérées immédiatement au-dessous de l'ap- pendice signalé , dont deux seulement fer- ` tiles, à filaments courts, à anthères bilo- culaires, dont les loges superposées; les deux stériles complètement ananthères. Style filiforme allongé, à stigmate subca- pité, subbilobé, et surmontant un ovaire placé sur un réceptable charnu, subglan- dulaire. Cm: L. Explication des Figures. Fig. 1. Calyce et pistil. Fig. 2. Corolle ouverte. Fig. 3. Pistil (fig. grossies). La CULTURE. Voici certes une agréable addition à nos plantes de serre chaude, où sa culture ne présentera aucune difficulté particulière. Beaucoup de lumière et d’air, des arrose- ments abondants pendant la végétation, ralentis ou presque cessés pendant le repos, un compost riche et léger à la fois, multi- plication par boutures sur couche chaude et sons cloche, tels sont les soins généraux à appliquer. L. VH. 6° LIV. PL. VII. JUIN 1846. CAMELLIA PRINCESSE BACIOCCHI, CAMELLIA (JAPONICA) PRINCEPS BACIOCCHIA. Érrw. Voyez ci-dessus, PI. III. Ternstræmiaceæ $ Camellieæ. — Monadelphia-Polyandria. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPEC. — C. Varietas e seminibus va- rietatum ipsarum e typo communi (C. Japonica) ortarum in hortis enata. Gagné de graines à Desio, par M. Joseph Boffi, ce remarquable Camellia est depuis peu de temps dans le commerce et rare encore dans les collections des amateurs , parmi lesquels la régularité et la singulière disposition de ses pétales en étoile, rayés chacun uniformément d'une bande blan- che, lui conquerront bien des sympathies. C'est un arbrisseau en apparence assez délicat et gréle, mais bien ramifié, garni de feuilles ovales, très-brièvement pétiolées, à peine acuminées au sommet, trés-fine- ment dentées au bord et méme comme crénelées , d'un vert tendre, à nervures bien marquées. Les boutons sont nombreux, bien atta- chés, couverts de squames calycinales d'un vert tendre, s'ouvrant facilement. Les fleurs (de quatre pouces au moins de diamètre) sont bien étalées, très-pleines et très-régu- lières. Les pétales, disposés en cinq ou six séries uniformes, rayonnant du centre à la circonférence, simbriquent entre eux, à la manière des tuiles d’un toit et sont bien arrondis, convexes, à bords très- entiers ou obsolètement échancrés au som- met. Leur coloris est d’un rouge vif parti- culier, à reflets métalliques; les bandes blanches qui les traversent, dans le sens longitudinal, font, en raison de la dispo- sition d'iceux, une étoile régulière et d'un très-bel effet. Cu. L. CULTURE. Voyez ci-dessus, PI. III, les détails que j'ai donnés au sujet de la culture générale des Camellias. L. VH. A, ) a i : j j ) ER 222,5 PARA dt. 6º LIV. PL. VIII. JUIN 1846. POTENTILLA BICOLOR, POTENTILLE A FLEURS BICOLORES. Érm. Diminutif de potens, puissant; allusion aux vertus toutes-puissantes que les anciens botanistes attribuaient Rosaceae $ Fragarieæ. — T. GENER. — Calycis fundo concavi limbo 4-5-partitus expanatu aus idiota $; PRA valvatus persistens. Corollæ æ petala 4 m vail cielo laciniis alterna et majora. Stam a circit er 20 cum petalis i inserta; magna eri is, dehis- centibus. Ovar a plurima receptaculo convexius- culo insidentia “tibia unilocularia , nico infra apicem suspenso anatropo. Styli tenta, plicibus. Achænia exsucca in us minus convexo agp v. pa succo sessilia. Semen inver: . Embryonis exalbuminosi radicula supera Herbæ ut plurimum Ei es et cospitose rarius frutices in hem pera o ratis el frigidi o numero, rarissime vmi: Ca- cornum ias dh = der bie floralib e no” ternatis digi imparipi innatis; "folio. ribus te alibusque ea. 4 Lis albis pek aut rarius rubris. do entilla L. Gen. 638. Scsrgcnr. Berl. ari K N. Am. I. 436, Ouiquefoliem et Peataphylloides a plusieurs espéces du genre. Icosandria-Polygynia. Tours. Inst. 153. GERTN. Tormentilla Den Inst TORM A L. Calyeis 1 imbus pO 4-bracteo- pg lui nn a 4 (Scususr. t. 136 Fl. dan. t. 589. Curr. Lond. V. 4). b. ha ENTI Corollæ petala 5. — Fl. d 1. 349. en Herb. t. 6- 53. — L. Gen. 156, LLA ag see prim limbas 5-partitus 5-bracteolatus. . 171. 799. 1035. 1390. 1578. 06. - 133. 323. LL, . as "ii Bot eg.t.1 1478.. 1492. pa EM Espricn. Gen. Pl. 6363. CHARACT. SPEC. — P. ($ PR Caulescens , undique pilis longis mollibus vestita, foliis subtus albido- sericeis radicalibus et "inferioribus caulin Pipa donee obov tie o sse serratis , superiori- oblo em -lanceolatis summis s lanceolatis trifidi integrique > s ovatis inferio s ser- pem fori ibus laxe racemosis im o pan erioribus agli trinerviis interiors pesa s petalis venosis p subrotundi natis duplo brevioribus. Linz Potentilla bicolor Lo. Bot. Reg. t. 62. 1845. iculatis, pais ovatis * Dans son facies général, cette jolie plante, » nous dit M. Lindley, qui le pre- mier l'a fait connaitre, « semble étre un hybride entre les P. atrosanguinea (ou nepalensis)et insignis, bien que sans aucun doute elle ait été recueillie à l’état sau- vage. » L'évidence de la rationalité de cette Opinion frappera tout le monde et ce sera Pour nous une nouvelle preuve à ajouter à celles que nous avons apportées ailleurs , en avancant que l'espéce n'existe pas, ou plutôt n’existe plus dans la nature; qu'elle a été, qu'elle est sans cesse modifiée par des agents extérieurs étrangers à elle-méme. Cha- que jour, dans les jardins, l'expérience nous justifie surabondamment. La plante en question est originaire du Népaul, du Cachemire ou du Thibet. Le abeu Nue en a envoyé des graines aux Indes-Orien- tales. Elle est Viridis. paco ED entiére- ment couverte de longs poils mous : circon- stance qui la fait différer surtout de la P. insignis à laquelle elle ressemble assez bien, et dont les poils sont courts et ap- pliqués. Ses feuilles, radicales ou cauli- naires, sont conformes, composées de cinq folioles (palmatiséquées) obovées, grandi- dentées, très-brièvement atténuées, dicellées, à limbe décurrent; les supé- rieures sont ternées, oblongues-lancéolées et enfin trifides, puis entières. Les stipules > sont ovées-acuminées, les inférieures den- tées. Les fleurs sont disposées en une pani- cule lâche au sommet des tiges. Elles sont d’un jaune clair lavé et réticulé de rouge vif: teintes dont le gracieux effet n'a pu être en aucune manière rendu sur la plan- che ci-jointe. Le calyce assez gros, sub- turbiné, est muni à sa base de 5 bractéoles lancéolées, trinerves; les 5 lacinies (inter- nes) sont ovées; les pétales subarrondis, échancrés au milieu, et deux fois plus longs que les folioles calycinales. Ca. L: CULTURE. On devra cultiver cette jolie Potentille à Pair libre. Elle pourra braver nos hivers septentrionaux, si on suit, pendant cette saison, la protéger contre l'humidité, au moyen d'un drainage souterrain (j'entends par drainage souterrain, un lit de platras ou de cailloux placés sous la plate bande pour faciliter l'écoulement des eaux), et d'une poignée de feuilles séches par dessus. M. Lindley, dit méme que tout sol lui est indifférent, pourvu qu'il soit riche; on sait toutefois que dans nos cultures, ces plantes aiment mieux une terre un peu sablon- neuse, mais assez riche en détritus végé- taux. Elle fleurit de juillet en septembre. On la multiplie trés-facilement de bou- tures, faites au printemps ou à l'automng, sur couche tiéde et sous cloche. Il est pro- bable qu'on pourra bientót en obtenir de bonnes graines. L. VH. X ) mmol q + munter CPC PECA E / — 6e LIV. PL. IX. JUIN 1846. EPACRIS MINATA, ÉPACRIS A FLEURS VERMILLON. Erm. Voyez T. I. pag. 22. Epacridaceæ. $ Epacrideæ. — Pentandria-Monogynia. CHARACT. ipa — V. ibidem. um in ai nymia citatis a fa N .] €. Don James Journ "n 152. Cav. ic. 347. Bot. Mag 7. 34 È Toe. 1839. P “9. BENTE. m Hoer. Enum. PI. Nov. Holl. p. 76.) CHARACT. SPECIEI. — E. ramis tomentosis, foliis sessilibus cordatis mucronatis glabris, floribus solita- riis Varr pendulis, calycis lobis bracteisque margine sublanatis, corollis cylindraceis Li dia wed, 1845. t. 5. cris miniata. Lipi. Bot. Reg. (an pis us var. M. Lindley, en donnant une figure de cette remarquable plante, comme il l'ap- pelle avec raison, nous apprend qu'elle est née de graines recueillies dans la Nouvelle- Hollande et semées chez MM. Loddiges, qui en attribuent l'importation au bota- niste-voyageur Gunn. A cet égard, l'illustre professeur fait observer que dans les nom- breux herbiers préparés par ce grand investi- gateurde la floretasmanienne (sic), ne se sont trouvées ni l'Epacris grandiflora nì celle dont il s'agit. La conséquence à tirer de cette importante observation, c'est que très- probablement ces deux plantes sont des variétés dues à la culture. Ainsi M. Lindley déclare qu'aprés un examen attentif, il n'a trouvé que des différences très-légères en- tre Tune et l’autre espèce , et que le fruit seul, qu'il ne connait pas, décidera la Matin, Parmi ces différences, nous de- Yons noter la forme des lobes calycinaux et des bractées, lesquelles dans PE. miniata se prolongent en aréte et sont ciliées-lai- neuses aux bords, tandis qu'elles sont sim- plement pointues et comparativement nues dans VE. grandiflora. Quoiqu'il en soit, placées l'une près de l'autre, elles présentent alors assez de dissi- militudes (dissimilitudes fort difficiles à ex- primer) dans le port pour étre facilement distinguées. La premiére a quelque chose de plus élancé, de plus délicat, de plusélégant que la seconde. Ses fleurs, à peu prés de la méme grandeur, ont un coloris plus décidé; le limbe qui les termine est mieux formé et le blanc pur vient en relever encore l'agréable effet. Somme toute, c'est une charmante addition à ce beau genre; c'est une plante qui a de droit sa place dans toute collection de serre tempérée. Cu. TL. CULTURE. Le lecteur peut en toute confiance appli- commandée en traitant de sa congénère quer à cette plante la culture que j'ai re- | VÆ, autumnalis, (T. 1”, page 23.) L. VE, d NONEM borse vriniza Le LL GUS Loria. WREX Fa X. JUIN 1846. BOUVARDIA LONGIFLORA. BOUVARDIE A LONGUES FLEURS. , Érym. Voyez ci-dessus, T. I. pag. 215. Rubiaceae $ Cinchoneæ-Eucinchoneæ. — Pentandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEI. — B. ramis ii gonis glabris, foliis per oblongis angustat acutis b , floribus toria sea eyes en corolle triplo quadruplove brevioribus. HB Bouvardia longiflora WB. et K. Nov. Gen. et s am, III. 386. Korra. syn, III. 42. DC. Prodr. IV. 366. lagos Bot. Mag. t. 4223. cum hæc phrasi specifica (Ramis ut supra], foliis pe acuminatis petiolum attenuatis integerrimis sibi, stipulis at petiolis adnatis ciliatis, flo é asa minalibus subtr chotome corymbosis, peduncu ulis foliosis, pls lobis lanceolatis subfoliacei s tubo gracili corolla 3-4-brevioribus. ) Æginetia longiflora Cav. Jc. VI. p. 51. t. 572. f. 1. Nous avons cité, à dessein, au sujet de la plante qui fait l'objet de cet article, les deux phrases spécifiques qui pedellen et qui présentent entre elles de telles différen- ces caractéristiques, qwil faut toute l’auto- rité qui s'attache dans la science au nom de M. Hooker, pour penser avec lui qu'elles se rapportent à une seule et même plante. Ainsi M. Kunth dit de la sienne que les fleurs en sont solitaires et sessiles; M. Hoo- ker les dit et les figure pédicellées et dispo- sées en un corymbe composé multiflore ! Tou- tefois ces deux auteurs sont d'accord pour rapporter en synonymie à leur plante l'Zgi- Em + longiflora de Ergo E Cs ER = que nous empéche d’ apprécier à à notre tour (1) et que nous admettons, en supposant alors quil y a quelque inexactitude dans la des- cription de M. Kunth, ou confusion de deux espéces distinctes. Mais hátons-nous d'abor- der notre sujet : Elle fut découverte dans le principe par M. de Humboldt (en admettant que celle-ci soit la plante en question!) aux environs de nta Anita, à 1170 toises au dessus du ni- SRR capac A +") (1) Chacun sait que l’ouvrage du pottea espa- gnol est fort rare et d'un prix trés-élevé veau de la mer), au Mexique (locis tempe- ratis), oà les habitants lui donnent le nom de flor de San Juan, et en font des bou- quets pour jouir de l'odeur exquise de ses fleurs. On la retrouva depuis aux environs de Queretaro, de Huanajuato et d'ifzabal. Enfin, M. Skinner la rencontra dans le Guatimala (1), d'où il en envoya des échan- tillons d'herbier à M. Hooker. C'est certes jusqu'ici, par son port, le le nombre, la grandeur de ses fleurs d'un blanc pur, la plus belle espéce du genre. Ses fleurs, dit l'illustre botaniste anglais, exhalent une délicieuse odeur de Jasmin. Voici la description de l'auteur : « Arbrisseau rameux, à ramules gréles, glabres, légérement comprimés, mais tétra- gones. Feuilles ovées, acuminées, entiéres, glabres, cunéiformes à la base, pétiolées ; pétioles opposés, réunis à la base de chaque cóté par une paire de petites stipules squa- miformes, frangées ou ciliées. Fleurs ter- (1) L’etendue de cet habitat appuierait encore le doute que nous émettons au sujet de la confusion de deux plantes différentes, si une présomption plus forte ne la démontrait en quelque sorte : M. Hooker déclare en effet, que dans la figure de Cavanilles, le fruit est celui d'une Cofféacée et non celui d'une C ée! inchonée <> minales, tantöt geminees ou ternees, tan- tôt disposées au sommet des rameaux en un corymbe subtrichotome , portant 10 ou 12 amples fleurs très-odorantes, d’un blanc de neige. Les ramifications principales du corymbe sont munis d'une paire de peti- tes feuilles. Tube calycinal subglobuleux, à segments dressés-étalés, lancéolés, foliacés, obscurément ciliés au bord. Corolle hypo- cratérimorphe, à tube long, dilaté au som- met et fermé en partie par quatre squames obtuses; à limbe partagé en quatre segments étalés, ovés-lancéolés. Etamines au nombre de quatre, incluses. Style court; stigmate bifide. » Cu. L. Esplication des Figures. Fig. 1. MR et pistil. Fig. 2. Gorge de la corolle ouverte pour montrer l'insertion staminale Fig. 3. Ovaire. . 4, Le méme coupé transversalement (fig. grossies). — CULTUXE. Bien que le Mexique soit indiqué comme la patrie de cette plante , elle se plait fort volontiers dans la serre chaude, oü il est prudent de la tenir. Du reste, pour la con- server en bonne santé et la multiplier, on pourra entièrement se conformer aux pres- criptions suivantes : Pendant tout le temps de sa période ac- tive, on l'entretiendra dans une légère hu- midité au moyen d'arrosements ou de bas- sinages, pour l'écoulement facile desquels le vase qui la contient aura dû être préala- blement bien drainé; car elle redoute toute humidité stagnante autour de ses racines. Le sol, dans lequel on la plantera, sera un compost assez riche en humus et mélangé ainsi que je l'ai dit déjà plusieurs fois, Pen- dant tout le temps de son repos, on sera avare d'arrosements et on suspendra pres- que tout à fait les seringuages. En tout temps elle devra jouir, autant que possible, d'une assez grande somme de lumiére et d'air. On la multipliera facilement de boutures herbacées, faites sur couche tiède et sous cloche , à la maniére ordinaire. L. VH. mir ss 7 i E Asaa A ma JE C MR ES 7e LIV. PL. Tet IL. JUILLET 1846. SPARAXIS er IXIA (var. Avr. spec). Variétés ou espèces de sparaxıs et d'ua, Erra. orapalis [sus] ; déchirure; disposition des spathes lors de l'anthése dans plusieurs espéces. ie, nom chez la Grecs d'une plante aujourd’hui indéterminée. Iridaceæ Eleutherostemones. — Triandria-Monogynia. : CHARACT. GENER. Sparazis (1) Perigo- nium corollinum =. infundibuliforme . tubo brevi gracili, limbi ampli se apena laciniis sube- qualib us $ wete wir cp Sta a 3 tubo o peri- gonii inserta a la m bivalvem membranaceam a iii ceram ea ue spathaceam solitariis sessilibus. Sparaxis Ken in Ann. of bot. I. 225, Iridac. gen. 19. Bot. A t. 258. 1361. Sweer Brit. fl. Gard. t. 131. be. fl. ex. t. — I nic spec. Jaco perg Scheenbr, t. 17. Ic. rar. t. 273. 274. Enpuicu. Gen. PI. 1 Iri erigonium corollinum superu criar tubo gracili, limbi a Pai Dans ces vastes plaines arides, qui oceu- Pent une grande partie de cette immense étendue de terre à à laquelle les géographes ont donné le nom général de Cap de Bonne- france , plaines exposées pendant six Mois, aux feux dévorants du soleil des Tro- piques, le voyageur, obligé de traverser ces ts embrasés , n’apercoit de toutes parts Ee sable miroitant qui Paveugle et lui brüle la plante des pieds. De quelque cóté qu'il tourne la tête, aucun arbre, aucune herbe verdoyante ne vient reposer ses re- gards et rompre cette horrible et fatiguante Monotonie; à peine de loin en loin, quel- ques broussailles maigres et chétives, épi- — laciniis æqualibus. S tam in a 3 fauci prose ris versatilibus. Ovarium inferum ovatum t rigo- num triloculare. Ovula plurima in dion um angulo per ss cree anatropa. Stylus fili- orm tibus sd M — nien - Eh pati recurvis Ca apsu branacea ovato-sub- globosa trigibba iocur pecan "trivaly vis. eer remis subglob Herb ra.. aan et foliis idem.... floribus spicatis dissite maiusculi diutius persistentibus i — bivalvi cincti Ixia L. Gen. 56. exel. sp. Jaco. hort. M t. 18. 20. 21. Ic. rar. t 275. 2 ba Repovr. Lil. A Pa po Pora Bot. Rep. t. 23. 155. 159. Bot. Mag. t. 128. 53 599. 623. 6 846. Eas 1985. 1579. Ken. Ga dr, “98: —? Morp L e. ag, E S70. Sansa Eu acg. ie. rar. t. Enpticn. Gen. peo» 124. CHARACT. SPECIERUM. Sunt. omnes. verisimi- liter i t ipsius aut t artis humanae ope papa enatæ. De illis infra disserendum. neuses , tordant sur le sol leurs membres dépouillés , comme ces serpents enlacés qui se chauffent aux rayons de l’astre vivifiant, viennent-elles l'obliger à détourner sa mar- che allourdie. Mais l'hiver arrive, l'hiver tropieal, couronné de fleurs et de fruits. Alors les nuées amoncelées dés longtemps au-dessus de la Montagne de la Table, s'avancent et couvrent la contrée comme d'un vaste linceul noir. A travers les éclats et le roulement de la foudre , la pluie tombe à torrents, pressée, incessante. Et bientót , comme frappée par la magique baguette d'une puissante fée , l'aride plaine s'émaille de mille et mille fleurs dont l'extréme di- (1) Quod hypocrateri _- Tom, n. nus a sequente de quo fuit inconsulte depromptum vix dissimile; differt; corolla infundibuliformi nec rimorpha , ea fixis nec versatilibus. Intermediæ autem adstant varietates qua facile utrique generi adjungi possent. 15 «> versité, le riche et éblouissant coloris la diaprent de toutes les nuances du prisme, tantòt pures et vives, tantôt mélangées, tan- tòt affaiblies et tendres, toujours gracieuses et suaves. Quel changement ! Aussi le voya- geur, à son retour, allègre et dispos, croit-il voir étendues sous ses pieds ces merveilleuses tapisseries dont les orientaux dans leurs con- tes célèbrent la pompe et la magnificence. Ce changement presque instantané, mi- raculeux, ce splendide spectacle est dù à une foule de gracieuses petites plantes , ap- alii land partenant aux Iridace aux Liliacées, etc. Là, se pressent et con- fondent leurs pompes florales les Ixia, les Babiana, les Gladiolus, les Sparaxis, les Trichonema, les Montbretia (Tritonia), etc. , etc.; les Nerine, les Buphone, les Bruns- wigia, les Hemanihus, ete., etc. ; les An- thericum, les Ornithogalum, les Lachena- lia, les Massonia, etc., etc. Parmi ces plantes brillent au premier rang par la richesse et la diversité du colo- ris , celles qui font le sujet de cet article. Il serait tout-à-fait inopportun et beaucoup trop long dans un recueil de la nature du nótre, de s'en occuper ici sous le rapport scientifique; nous devons toutefois faire observer que c'est surtout dans cette belle partie de la Botanique qu'il est désirable de voir pénétrer le flambeau de la critique et la réforme la plus sévére. Des trois grands groupes en effet que nous venons de men- tionner, divers autres ont été formés, adop- tés et réjetés tour à tour, en raison des ca- ractères versatiles et de peu d'importance sur lesquels ils étaient basés, Une foule de genres , constitués encore plus légérement, placés tantót dans telle famille et tantót dans telle autre , n'offrant enfin entre eux aucune démarcation certaine, augmentent eneore la confusion; laquelle, à cause de la grande variabilité des espéces dont ils sont composés et de leurs étroites affinités, tend chaque jour à s'accroitre et à devenir un in- extricable chaos. Mais, si ce que nous avan- cons au sujet des familles, des genres et des espéces proprement dites est fondé sur la vérité , et chaeun peut facilement consulter les auteurs que nous avons eu soin de ci- ter (1), que dire surtout des innombrables et incertaines variétés de ces dernières? Quel botaniste aujourd'hui oserait entreprendre une telle tàche en face de tant de difficul- tés, doublées encore par l'absence de types authentiques et tirés vivants du pays natal? Sous le rapport horticole, c’est tout autre chose. Il ne se peut rien voir qui surpasse en fraicheur, en coloris agréable et varié toutes ces élégantes filles du Cap, groupées avec goùt dans un parterre. Le bouquet que nous offrons dans la figure ci-contre peut donner au lecteur une juste idée de l’effet ornemental que ces plantes sont appelées à produire entre des mains intelligentes (2). En général, les Ixies et les Sparaxies sont des plantes à rhizomes bulbo-phymatorizes; c’est-à-dire, dont le tube tuniqué en dehors estau dedans compacte, comme le tubercule de certaines plantes appartenant à d’autres familles. Il s’en élève plusieurs feuilles plus ou moins linéaires , allongées , ensiformes, très-acuminées, quelquefois filiformes, lon- gitudinalement veinées, distiques , embras- antes à la base. Du milieu d’entre elles s'élève un scape plus ou moins robuste, simpe ou subramifié, portant de grandes et nombreuses fleurs alternes , pédicellées, bractéées, d’un coloris très-varié et varia- ble, et souvent d'une odeur douce. (Voyez ci-dessus les caractères des fleurs et des fruits.) La principale distinction qui existe entre les fleurs des unes et des autres, c'est que chez les Sparaxies le périgone est con- stamment tubulé, infundibuliforme ; chez les Ixies, il est étalé en coupe (hypoerate- rimorphe) et nullement tubulé. Chez celles- ci les anthères sont mobiles, et fixes chez celles-là. Chez les Sparaxies encore la spathe n (1) Consultez surtout Roemer et ScHULTES; Syst. M Veget. let Mant. 1. mo (2) Et nous pouvons affirmer, ayant sous les Y » au moment où écrivons ces li nes, des er de ces fleurs, que la peinture est bien au-dessov la réalité! RIME LIE -€963- se déchire en laniéres, tandis qu'elle est bivalve chez les Ixies. Il est bien entendu qu'en rapportant cha- eune des plantes qui composent notre bou- quet à un type donné, nous ne prétendons point qu'elle soit ce type lui-méme (on a vu ci-dessus notre opinion à cet égard); nous suivons en ceci nos devanciers. No 1. Sparaxis tricolor, var. alba-bimaculata. Ne2, — — var. coru No 3. — a v No 6. = “A r. atro-sanguineo-alba. ar. aurantiaca-nigra, et EB No 7, Sparawis tricolor, var. variegata. Ne8, ~— — var. lilacina-maculata. No 4. Ixia erateroides, var. fulgens, No 5. — maculata, var. viridis. (Sparaxis tricolor : consule Ker. Bot. Mag. I. t. 1482 779. 381. etc. Iria crateroides consule Ampa. Bot. Rep. t. 186 wr. Bot. Mag. t. 594. S I. speciosa. etc. etc. Iria patens, var. crateroides? Repour. Lil 140. Curt. Bot. Mag. 522. etc. Iria ma- culata var. viridescens ; Consule Vaar. Enum. II. 64. Jaco. Sene I. wr. Bot. Mag. t. 549. T. spicata var. viridinigra; Anon. Bot. Rep. t. 29. etc.) Cu. L. CULTURE. J'ai déjà à plusieurs reprises, en traitant ci-dessus de la culture de quelques plantes bulbeuses, indiqué la marche à suivre pour la conservation et l'élève de ces intéressan- tes plantes, Néanmoins, je crois qu'il sera agréable à nos lecteurs de trouver ici, à l'occasion de celles qui font le sujet de notre planche, des détails généraux et com- plémentaires sur le mode le plus rationnel de culture à leur appliquer. Le climat du Cap est un climat tout-à-fait exceptionnel. Il faut donc autant que pos- sible tantòt appliquer aux plantes qui en Proviennent une chaleur sèche et brülante, tantôt une humidité favorable à leur déve- loppement. Voici le mode que je recom- mande et qui m'a toujours complètement ussi, Une plate de bande défoncée à un pied environ de profondeur, formée de deux tiers de terre de bruyères et d’un tiers de terre franche, garnie en dessous d'un lit épais de gravats et de cailloux , pour facili- ter Pécoulement des eaux d’arrosement et de pluie » est ceinte d'un coffre, qu'on en- ure de litière ou de vieille tannée bien he pour empêcher les gelées d’y pénétrer. Vers la fin d'octobre, on plante les bulbes, en les enfoncant, d'aprés la hauteur rela- Ede plantes, à 4, 6, 8 pouces de pro- I eur. On pose les chassis sur le coffre, Pendant tout l'hiver on en chasse l'hu- midité, en donnant beaucoup d'air, quand la température externe le permet; on cou- vre de litière ou de paillassons quand la gelée menace. Dés les premiers jours du printemps, tous les bulbes , dont beaucoup ont poussé déjà en hiver, sont en pleine végétation. A cette époque, on mouillera abondamment, on aérera largement en dé- panneautant méme, s'il se peut. Dés que les fleurs commenceront à se montrer, il ne sera pas inutile d'étendre une toile à mailles claires au-dessus des plantes pour éviter les maculatures des rayons du soleil, et l'avortement des fleurs qui en est souvent la conséquence. De plus, au moyen de celte sage précaution, la floraison restera beaucoup plus longtemps fraiche et vive. On pourra enlever le coffre; et de cette maniére, la plate bande continue avec le sol ordinaire du jardin, fera un effet plus agréable et semblera l'émule des plates- bandes de Tulipes et de Jacinthes. A l'époque de la maturation des graines, le tendelet doit étre enlevé; car il est im- portant alors de laisser les plantes exposées à toute l'influence solaire, bien plus faible (hélas) que celle de leur pays natal. Aprés la récolte des graines, et lorsque la fanai- son des tiges commencera, il est bien né- cessaire de soustraire la plate-bande aux pluies qui pourraient survenir et persis- ter un certain temps. Dans cette oceur- > rence, il sera sage, si Pon n'aime mieux repanneauter, de placer des planches incli- nées sur la plate-bande, pour empêcher les eaux d’y filtrer : circonstance qui pourrait entrainer la moisissure et nécessairement la perte de beaucoup de bulbes, alors en plein repos. i = Vers la fin de juillet, chez ces plantes toute action vitale cesse; on relève alors les bulbes, on en sépare les cayeux, et l’on conserve les uns et les autres dans un lieu bien sec, bien aéré, à l'abri de toute? hu- midité, pour les replanter, comme je Vai dit, au mois d'octobre. Le semis des graines se fait au printemps, sous chassis froids, en terrines bien drainées et remplies de terreau de bruyères tamisée, La deuxième année le plant peut être mis en place, et la plupart des jeunes plantes commenceront à fleurir dès cette époque. Les cayeux se traitent absolument comme leurs mères. L. VH. > s A PATI PRE bet Desf ML 7e LIV. PL. II. JUILLET 1846, DIPLOLENA DAMPIERI, DIPLOLÈNE DE DAMPIER. Érim. dirAods, double; Aæivæ [rage], manteau ; allusion à Venveloppe commune et partielle des fleurs. Diosmaceæ $ Boroniex. — Decandria-Monogynia. CHARACT. GENER. Flores intra ee multi-partitum in ern aculo plano confertim ses- ar involucri laciniis imbricatim triseriatis MI erioribus imr une petaloidei æ petal ortu icr: D UM hypogyna vmi mia rin v. Ci- is py longitudinaliter dehiscentib 5(2)g gmophoro en insidentia unilo- lisa glabra. bii ai gul sun epost sane ads ad: yli 5 (3) ex ovariorum um filiformem basi hispidu- na æquantem coaliti, stigmate obtuse p pentacocca, coccis bivalvi- bus, endocarpio wen soluto me bilobo basi seminifero abortu mo ospermo. Se oblon- gum, P sta Eidos, Aria pior Shed i. Em bryo axi albuminis carnosi rectus tstetblisoniàà gracilis, ea cula super Fruc Es ces în Nova Hollandia austro-occidentali pd e bijt nav petiolutis, ovatis ». pagina obtusis rassis ramulisque coriaceis pen — integorrimi glar MN E asa Series florem unicum simulan tib Latin nan, m ‚in Flind, Voy. II. 546. Desr. Mém Mus. 111.450. & 19,2 . Prodr. I. 719. Apr. Juss. Mém, Mus. XII. 479. Meisx. d à 60 (44). Exouicn. Gen. PI. 6011. CHARACT. SPECIEI. D. Foliis ovato -oblongis o fasciculatim sparsis nitide viridibus, sub men- toso-in pure ; involucri squamis vendo , floribus 9-10? petalis 10 tenuissimis minimis; staminibus esie ne “dilatatis barbatis ; ovario gg e phe oso; stylo brevi, stigmate acuto. Nos fra ai lolæna Dampieri : Foliis ovato-oblongis emar- d rn du gg pee xum Desr. . 20. Linor. Bot t. 64. 842. és L in n. univ. t. da ic. et Mob: be pria t. IV. 19. n : ygn à l'état vivant - nos jardins est assez récente (1857); et elle y est peu répandue , malgré Vincondestable Se de sa curieuse en fer e de la nötre en quelques p irse se M. Lindley (l. c.) l’a éga- guré ai quelque temps indle T “qu ls, ‘selon D Ük uias. ous dpr le figurent barbu; nous l'avons souvent trouvé entièrement glabre. On le voit, les différences sont légères et ne de- nous arrêter, quand, par Pin- oceupait était bien identiquement la même. Toutefois, on lit dans la description de Desfontaines un fait dont M. Lindley et moi avons reconnu = signalé Pinexactitude. Ainsi, le botaniste francais écrit : Flores quibus singulis ie e paleolis 4-5- inearibus (an ca us vons toujours ou mieux encore, cet involucelle (perian- thio omni m. 1) formé de dix e cinies. non plus adopter l'opinion de M. Endlicher ad attribue (v. Charact. Gener.) cinq ovaires et cinq styles à chaque fleur partielle. M. Lindley, bien qu'il répéte la diagnose du savant botaniste allemand, figure "cet ovaire comme quinquéloculaire et surmonté d’un seul style ; c'est aussi ce que nous avons observé (le stigmate obtus toute- ( 1 me s A E : , uim s ) Lege : biseriatis. (2) Ovarium unicum quinqueloculare. (3) Stylus unicus, stigmate acuto. (4) Axillaribusve. 2 fois et non 5-radié). Les quatre ou le plus ordinairement les cinq loges ovairiennes (v. notre analyse, fig. 1. 2. ): sont parfaitement "m ntes gi entre elles; et le style qui les résente aucune trace de la cara e plusieurs (1), qu'il soit o . Lindley et soi, avons compté quinze guar par florule, et non dix. Est-ce à la culture que Pon doit de telles variations? Y a-t-il eu erreur de la part de Desfontaines? Ce dernier cas ne il décrivait sic le sec; et tous les bo- tanistes savent combien dans end circon- re l'erreur est en quand on ana- lyse de si petits objets! On s'accorde assez généralement pour placer le genre Diplolæna parmi les Ruta- os ou plutot parmi les Diosmacées, qui n sont qu'un démembrement. En raiso ros son ovaire, il offre, en effet, avec certains ppartenant à ces derniêres des rap- ports frappants, surtout avec le Boronia, le Phebalium, le Correa, Y Eriostemon , etc. Néanmoins, son mode d'inflorescence en véritables i comme dans les S thérées, le meeen indéfini des erie de l'involucre, de Pen éloignent ai et en rendent, selon nous, la place fort incertaine, Ne pour- rait-on, par exemple, en faire le type d'une B (1) Cette soudure n'existe donc que rafionnelle- ment, oun "est pr robablement manifeste que pus le q petite tribu intermédiaire entre bien. des Pilocarpéées, et celle des Boronié lon fire qum botanique de cette plante ER nou ns seu- lement ai mi ce qui ps dcs Outre la pubescence étoilée ou fasciculée (trés-peu apparente « sans l'aide de la loupe) " les, leur fäce inférieure, ainsi que les ramules et les branches, est couverte d'un duvet épais, drapacé, blanchátre dans le premier âge; puis ferrugineux et enfin d’un roux noirâtre , et, plus épais en vieillissant. Il est parseme de l'Amat.), mais ici elles sont super- ficielles et non enfoncées. Les feuilles, lé- gérement froissées entre les doigts exhalent une odeur exirémement agréable, due à une certaine huile enseirtielle sécrétée dans de leur surface. L'involucre est formé de squames herbacées assez nombreuses, ovales-lancéolées, sub- cri revétues du méme e duvet ue Pon tines, subpétaloides ; edles des involucel- u pétale ès nus; “ciliées ou plutôt frangées. Les filame ta a un beau jaune sont d’un rouge vif, ainsi que les e Le grand nombre e ces étamines fascicu lées (au moins 150), leur double peso font véritablement un bel effet thèse. Cu. L. Explication des Figures. Fig. 1. Coupe verticale et wnekinanape d’un osten Les faire voir l'insertion des styles et des étamines, l'insertion des ovaires sur un di isque glan a disposition des ovules dans les loges. Fig. 2 Co oupe horizontale d'un ovaire. Fig. 3. Une Hiat. CULTURE. Le Diplolena pt demande sous notre climat l'abri de la serre tempérée. omme ses rameaux sont un peu diffus et q a dans les pre- miers jours du eg Il se plait dans un bon terreau de bruyères un peu blonneux, et craint l'humidité. On en dei nera done le vase avec soin, ha on lui ména- gera les arrosements en hiv A On le en facilement. de en faites sur couche tiède, En été, on l'expo” sera à mi-ombre et dans un endroit bien aéré L. VH. P (p P d + LEPELS PEER EE roto 11 > y ( Ha bouia glirinacea DC. | é Je LIV. PL. IV. JUILLET 1846. BERBERIS (mamona) NERVOSA, EPINE-VINETTE à grosses nervures. Érvw. Nom Arabe plus ou moins altéré du fruit de l’une des espèces. Berberaceæ. — Hexandria-Monogynia. CHARACT. GENER. Calycis 7- BES ig a lis coloratis bitrivertatie deciduis. C ollæ petal 2e ^o n foliolis — Ms aes un- guiculata b gei gi" + uw sn a 6 hypo- eres pet talis App mpla natis , an t heri s al bri Noris pe Manes a valvula decidua dalia til. Ov culare. Ovula 2-8, e basi Lu brevissimus; sti a uni-locularis onga, testa crustacea umbilico peltato milita Bacca Semina blo prope basim sublaterali. , Embryoi in axi albuminis - “o -t c e e donibuse ellipti cis, radicula elongata umbilico see contigua i infer ructices in temperatis Eu uropæ Asia Americæque deii ‚in Amer ngm rari , nunc " » iis primariis abortivis n spinam simplices . parti sepe 1 titam mutatis , ata in apice salu azillarium brevissimorum fa sons breve Pe se gr M ciliatis aut spinulosts , nunc foliis prim rite evolutis se aard 27 jugis, viu Potolorih geminis minimis ca- ducis , pedun cu zen uni-multifloris race- ris acne, dadi . 442. Genrx. 1. 200. t. 42. ScHn. fl. b . 44, SCHRADER in ila XII. 460. a. BERBERIS : folia primaria abortiva in spinas conversa; secundaria fase culata simplicia. Glandula ad basim un- guium petalorum manifesta. Staminum filamenta del Berberis Nurr. Gen. amer. 1. 210. DC. syst. 11. Prodr. 1. 105. "rage Gen. 6 (7) [fl. dan. t. 904. War Sisru. fl. gree sec. t. 324. bras. t. 10. Want. 187. Bot. Reg. t. 487. 729. 1750. Bot. Mag. t. b. MAHONIA : folia primaria impari-pennata. Glandule ad basim unguium petalorum obsolete. Staminum fila- menta sæpius apice bidentata. Mahonia Nurr. Gen. Am. II. DC. syst. 1. 18. Prodr. 1. 108. Dexess. l. e. II. t. 34. pts Gen. 6 (8) Odo- stemon (Odontostemon). Raris. in Amer. Monthl. Mag. 1819. m a by vns. fl. bor. Amer. I. t. 4. HB. et Boxer. N. G. et S 4. Bot. Reg. t. 702, 1176.) Enpiicn. Gen. Pl. 4814. CHARACT. SPECIEI. B. foliis elongatis 5-6-ju- gis, jugo re a Longe basi distante, foliolis vato-acuminatis repande spinoso-dentatis b asi 3-5- nerviis, racemis qoo filamentis 2-dentatis. Hoox. o Berberis nervosa Pur am. sept. I. 219. t. 5. (sed flores B. — N oor fl. bor. am. I. 29. Torr et Gray, N. a . Bot. Mag t. 3949. Mahonia paces "a pis I. 202. DC. Prodr. 1. 108. Berberis glumacea Senese. syst. veg. II. 120. Bot. Reg. t. 1425. m" glumacea DC. Prodr. I. 109. Paxr. Mag. of Bot. ..... c. ic. Les Berberis à feuilles simples (Berberis vrais) ou à feuilles pennées (Mahonia) sont recherchées avec un juste empresse- ment pour Pornement des bosquets ou des massifs de nos jardins. Là, en effet, Dum nivibus canent, impervia culmina , montes... Ts. quand les arbres, dépouillés de leur verte chevelure, ne présentent plus, au souffle de Paquilon , que les membres effilés de leurs Squelettes honteux et nus, les Ber par leur robuste et persistante verdure Ir gerement empourprée par Pautomne, vien- nent doucement reposer les yeux attristés par le lugubre aspect d’une nature flétrie et glacée; et à peine Solvitur acris hyems grata vice veris et favoni, Hon. que se montrent leurs délicates et nombreu- ses fleurs d’un jaune tendre, souvent d'une odeur agréable, et auxquelles succèdent des fruits dont le beau coloris a tenté plus d'un gourmand. Parmi les espèces de ce genre intéressant à tant de titres, brille au premier rang la Berberis nervosa, plus connu des horti- culteurs sous le nom de Mahonia gluma- €53 cea (1).C'est à l'infatigable et regretté Douglas qu'on en doit la connaissance et l'introduc- tion en Europe. Il en envoya des graines, en 1822, à la Société Royale d'Horticulture de Londres. Elle croit dans l'Amérique du Nord et notamment dans la Colombie, parmi les épaisses forêts de sapins qui couvrent les còtes de POcéan pacifique, depuis le 40° jus- qu'au 49° degré de lat. bor. La Berberis nervosa forme un buisson peu élevé, dont le feuillage penné , touffu et persistant fait un très-bel effet. L’un de ses noms spécifiques (glumacea) fait al- lusion aux nombreuses et amples squames, ou stipules, imbriquées , lancéolées, acu- minées-piquantes, brunes, qui en couvrent les rameaux et la base des pédoncules. Ses feuilles varient beaucoup pour la longueur, et mesurent ordinairement de six pouces à un pied ; le pétiole en est nu inférieurement et porte de trois à sept paires de folioles ovées, sessiles, acuminées, coriaces, décou- pées de grandes dents aiguës-spinescentes , comme celles du houx, et terminées par une (1) Lequel toutefois doit presia MN et seientifiquement céder ia priorité au premier impaire dont les nervures fortement accu- sées ont donné lieu au nom spécifique ner- vosa que lui a appliqué Pursh. Les fleurs trés-nombreuses, assez grandes pour le genre et d'un beau jaune, garnissent de la base au sommet des grappes dont la lon- gueur varie de 4 4 6 pouces et sont dispo- sées par deux ou trois ensemble. Les pédi- celles sont fort courts et munis à la base d’une très-petite bractée décidue. Les sé- pales sont ovés, inégaux : les trois exté- rieurs plus petits, souvent lavés de rouge; pétales glandulifères et étamines munies de dents, comme dans les autres espèces de la section. Il appert de cette courte description com- bien cette plante offre d’attraits dans nos parterres; mais ce qui la recommande sur- tout, c'est la beauté du coloris et l'agréable disposition de ses fruits, en longues grap- pes et d'un beau bleu foncé, dont l'effet ornemental est très-grand. Ils sont múrs dês la fin de juillet et restent frais et appé- tissants pendant plus d'un mois. Cu. L. CULTURE. Ce beau Mahonia, gràce à une légère couverture de paille, peut braver nos hivers à Pair libre, cultivé en terre de bruyères, et de préférence à l'exposition du nord. Il est important, comme au reste pour toutes les autres plantes qu'on cultive ainsi (Rho- dodendrum, Azalea, etc.), que la couche de terre de bruyères soit bien drainée en dessous, pour faciliter un prompt écoule- ment aux eaux hivernales. On le multipliera aisément de boutures coupées sur le jeune bois, ou plutôt de graines ; semées en terrines, à froid et à à l'ombre. Dès la seconde année, le jeune plant pourra être confié à la pleine terre. L. VH. n : > 7 LA RE SEER À perfecta Re 7e LIV. PL. Na JUILLET 1846. CAMELLIA (saponica) CHALMER'S PERFECTA, AMELLIA PERFECTION DE CHALMER. Erm. Voyez ci-dessus, 6º Liv. Pl, III. Ternstræmiaceæ $ Camelliee. — Monadelphia-Polyandria. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEI. — Que quidem est varietas e varietatibus ipsis ex typo communi, C japonica, imprægnatione artificiali enatis in hortis quoque enata. En donnant à nos lecteurs la figure et la description du premier Camellia entré dans notre recueil, nous avions commencé cette dernière par un préambule historique sur le genre. Une exigence typographique ayant nécessité la suppression provisoire de ce document, nous demandons è nos lecteurs la permission de le rétablir ici. «Les Camellias sont, plus que toutes au- tres plantes peut-être, en possession de commander et de fixer l'admiration et le choix des amateurs. C'est aussi que bien peu d'autres pourraient près d'eux soutenir la comparaison pour la beauté sévère du feuillage, pour un coloris floral plus écla- tant et plus pur, pour le nombre, la gran- deur et l'effet ornemental des fleurs. Pour surcroit d'agrément ces fleurs s épanouissent dans une saison encore inclémente, à une époque où la nature commence à peine à sortir de sa torpeur hivernale. » « Originaire du Japon et introduit en Europe vers1759, le Camellia japonica, type de toutes ces belles variétés qui font les dé- lices des amateurs, forme à l'état sauvage un grand arbrisseau , plutôt buissonnant qu'é- levé, ne dépassant pas 10 ou 12 mètres de hauteur, Dans son pays natal, comme dans nos serres, il a fourni de nombreuses pro- génitures qu'on n’en distingue guère que pr la diversité du coloris : accident dû moins souvent à la culture et fixé par la srelle, qu'au semis direct de ses graines. Dans nos serres, tenu en vase ou planté Tow. n. en pleine terre en conservatoire, il peut atteindre 5 ou 7 métres d'élévation; et par- venu à cette taille, il se couvre de fleurs innombrables. » « Les variétés de Camellias sont l'objet d'un commerce immense et voyagent inces- samment à travers les pays civilisés. Bien des fortunes rondelettes sont dues, dans le monde horticole, à la culture de cet arbris- seau; nous en pourrions citer les posses- seurs, si les convenances ne s'y opposaient; et chaque jour, loin d'amener la tiédeur et le dégoüt chez les amateurs, semble au contraire consolider sur eux le régne du Camellia; chaque jour enfin cette vogue, au lieu de diminuer parait devoir augmen- ter de plus en plus. » « En présence d'une telle éventualité, il est done du devoir de la Flore, pour mériter son titre de Flore des Serres et des Jardins, de soumettre aux amateurs les variétés nou- velles et véritablement méritantes, qui sur- gissent cà et lå dans l'ancien ou le nouveau continent, et dont l'établissement Van Houtte, grâce à ses relations étendues, a promptement connaissance.» «Nous avons sous les yeux, en fleurs, au moment où nous écrivons , plusieurs belles plantes de ce genre qui certes mériteront la faveur des Camelliomanes les plus diffi- ciles, et dont nous proposons de donner successivement les figures. Telle est entr'au- tres la variété qui fait le sujet de cet article.» Le C. Cnarmen's perfecta est né aux États- 16 —€23- Unis, et a été obtenu de semis par l'ama- teur distingué dont il porte le nom. Pré- senté à l'un des derniers meetings de la société d'horticulture de Philadelphie, il en a séduit les jurés et a été à l'unanimité gra- tifié d'un premier prix. En présence de ce fait, l'établissement Van Houtte n'a pas hé- sité à en acquérir toute l'édition. La tige en est dressée, bien ramifiée dela base au sommet; à ramules courts, étalés, subhorizontaux , d'un brun rougeà- tre. Les feuilles en sont nombreuses, rap- prochées , assez petites, ovales, salario lées, acuminées, atténuées à la base en un court pétiole arrondi, d'un beau vert; à nervation fine, anastomosée, d'une teinte plus pâle ; en dessus on remarque quelques glandes obsolètes, et elles sont bordées de dents fines, distantes, oncinées. Les boutons en sont ovés-sphériques, soli- dement attachés et s’ouvrant facilement; à squames calycinales vertes, brunâtres au sommet. Les fleurs de 9 à 10 cent. de diam. sont formées d'un trés-grand nombre de pétales bien étalés, imbriqués avec une grande régularité. Décroissant d'ampleur, comme d'ordinaire , de la circonférence vers le centre, ils sont là à peine plus irrégu- liérement disposés et plus serrés. Ils sont tous d'un beau rose vif, veinés de stries d'une grande ténuité. Quelquefois en s'épa- nouissant ils sont d'un rose pàle , bordé de rose vif, lequel finit par dominer avec Páge. Une telle fleur est ce qu'on ap- pelle en terme technique une perfection; d’où l'épithéte perfecta qui lui a été accolée. Cn. L. CULTURE. Voyez ci-dessus, 6° Liv., Pl. III, les détails dans lesquels je suis entré et dont a Papplication peut-étre faite à toutes les variétés du méme genre. b. VR. CA ge SEST MET hg fe LPP Roy fe. y 4 Te LIV. PL. VI. JUILLET 1846. MULGEDIUM MACRORHIZUN, MULGÈDE A GROSSES RACINES. Erm. Mulgere , traire; allusion à l'abondance du suc laiteux qui découle des tiges quand on les coupe. Synantheraceæ (1) Cichoraceæ-Hieracieæ. — Syngenesia-Polygamia. CHARACT. GENER Capitulum multiflorum 13 ae ALMA : er sordescens ; Involuerum pres Involucrum calyculato-imbricatum, squamisnem- La exterioribus multo brevioribus subimbricatis. R e DC. Prodr. va, 247. i aculum nudum foveolatum. Achæni ara bra à compressa sepe utrinque nervata superne atte- (parenthesi excepta.) ARACT. SPEC. M. | Agalma : glabrum crassiusculum apice in discum cupuliforme pecias a uw nsum. Pappus uni aut pauciserialis, setis Pr AR prete s plurimi adscendentibus, la i 18 scabris sordidis aut albis. dentatis capitulis Pa subcorymbosis , invo- i erbe Europea quatro -americanæ , rarius nepa- lucro breviter calyculato. — Cor. cœruleæ; Achæn. en. . - E ses erecte ; folia pennatilobata aut indivisa den- krevisiime roétrat Apo pem icon. solam tata. Capitula racemosa par paniculata ; bc cyanice nempe cerulee aut rarius ex albo carules- ulgedium macrorhizum Roxze. Must. Him. t. 61. centes aut purpureo-cerulee. DC. £1. u. eiii edium Cassıxı. Dictionn. des Se. nat. XXXIII. 296. — — glabrum, radice crassa perenni, caulibus II. 426. Lessine, Syn. 142. Cir Le Warır. Sched. rostratis, folii. ` erit, 1822, s oy dan "us i > 433. — Agathyrsus dinb. Phil. Journ. uatis integrisve laciniis rotundatis dentatis , capi- j 1828-29. 305. ex Linnæa 1830. ^k win s . i pec. fl. cærul. Aver. dicellatis subcorymbosis, involucello involu- — Lactucæ spec. Meyer. (Generis Dubywe DC. Subgenus C, Sec. tls pedi lano. Esouica. Gen. PI. 3027/1. Su ppl. 1. p. 1838. ut genus. sec. P e^. Gen. PI. ae vi Liam: Bot. Reg AE ^ T 1. EUMULGEDIUM : Pappus — involucrum imbriea- tum ; re cœruleæ aut purpur E Pon considère que nos parterres sont | toute la belle saison de feuilles singuliére- us le rapport de la richesse bien loin | ment découpées; et en automne ses jolies d'égler nos serres, la plante dont il va | fleurs d’azur égaieront la nudité du roc. étre question sera la bien venue. Plantée Elle est originaire du Cachemire ou du à une exposition sèche et chaude, et de | Thibet, d’où le docteur Royle en envoya des Préférence entre les pierres d’un rocher; là, | graines au jardin de la Société royale d'Hor- fesant face au soleil, elle étalera tout à son | ticulture de Londres. Elle fleurit dès le aise ses branches prem , garnies pendant | commencement de septembre, et les gelées (1) M. Lindley, dans son Vegetable Kingdom propose le mot Asteracee pour la dénomination de ce grand groupe, qu'il divisait dans un ouvrage dtm (Natura Sym) a en quatre ordres distinets. Nous avions dés 1 celui Helian ianthaceæ , pris de l’un des gen le plu portant de la famille (Diet. Univ. d'Hist. Nat. t. IV. Anr. im in Hi ae 5 ortant qu'on ne e : ces désinences, ainsi employées à tort et à 5 „ travers ne compliquent pas davantage la nomenclatore déjà assez andi et ne et pas inutilement la mémoire, en e mbrouillant ce qu'on veut précisément éclaire > seules viennent interrompre la succession prolongée de ses fleurs. Son rhizome est allongé, tortu, charnu , vivace; elle en émet des tiges couchées, ascendantes au sommet, velues, cylindri- ques , trés-ramifiées, rougeätres. Les feuil- les sont alternes, amplexicaules, sinuées- pennatifides, à lobes arrondis, crénelés- dentés. En général, la base en est ample, cordiforme , atténuée au sommet ; les lobes sont bi-tri-jugués , leurs intervalles presque réduits à l'état pétiolaire; le lobe terminal est le plus grand de tous et à peine pointu. Tous sont plus ou moins lavés de rouge, surtout en-dessous. L'inflorescence est ter- minale , subeorymbeuse. Les pédicelles sont munis de petites bractées linéaires-subulées, alternes comme les feuilles. Les capitules sont petits, oblongs, formés de trés-petites squames imbriquées; l'involucelle deux fois plus court que l'inyolucre est peu apparent. Les rayons sont étalés en étoile, oblongs, larges, abruptement tronqués au sommet, où ils sont bordés de dents trés-fines. Les tubes des fleurs internes, sont dressés-éta- lés, allongés, et leur ton violet foncé, con- traste agréablement avee l'azur des fleurs du rayon Cu. L. CULTURE. Cette agréable addition à nos jouissances du parterre peut braver impunément les intempéries de nos hivers à l'air libre, si Pon a soin de la protéger, non contre le froid, mais contre la stagnation de l'humi- dité, en la couvrant pendant l'hiver de feuil- les sèches, ou mieux d'une cloche, ou d'une planche, ou d'une ardoise, placées dans une position inclinée; ou enfin par tout autre moyen qu'on avisera et propre à remplir ce but. Elle aime assez volontiers un sol riche et meuble, exige une place chaude et sèche, et, comme il a été dit ci-dessus, elle déco- rera d’une facon charmante les rochers ar- tificiels ou naturels du jardin. Si d'un côté, elle se plait à la chaleur solaire , de l'autre, en raison de sa nature tendre, fibreuse , et remplie de suc, elle exige pendant l'été des arrosements assez abondants. Tenue ainsi , ses nombreuses fleurs, d'un coloris si gra- cieux, viendront bientót dédommager l'hor- tieulteur de ses soins. Elle se propage avec la plus grande facilité de graines, semées en pots, et sous chassis froids, ou de bou- tures , faites à l'ombre et sous cloche. L. VH. p^ LØST ALTO rr DS Meter d LES Lens. e / x PL. VII. JUILLET 1846. ECHINOCACTUS PECTINIFERUS, ÉCHINOCACTE A DENTS DE PEIGNE. Erm. tives, hérisson; xexros, plante épineuse, aujourd’hui indéterminée (Chardon?); allusion à la forme globuleuse et hérissée d'aiguillons des espèces du genre. Cactaceæ $ Phyllariocotyledoneæ (1). — Icosandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — Perianthii unic ti- partiti lac pe iis rat imbricatis is ación y tis oe ubum e brevissimum fere nullum ntegra mucronulata tenuia corollam v. campanulatam su! erecta limbo breviora; ES ilan aaa is gracillimis sæpe sub tactu i s oblongis,polline albido seu flavo. O v in + erum pedunculiforme oblongum breve seu porn ange v. squa- s?) brevi uniloculare, ovulis pun culis me equalis seu stamini- bus longior r obustior, apice radistidn sti tosus, lobulis papillo T Bacca e. seu ordiden nuda y. squamata perianthio marcescente coronata siccatione irregulariter ad maturitatem disru rapta: Se- ua; test lie . à ya 7 Brno (2 ). ces glob oblongi sim. =e S subra- le pere à A i 83 -v. humiles interdum a : se giganteam vani e roan ulati rarius eg d T" laniferis ovalibus TM a s elongatis secus verticem sitis donati costarum super esed sepe gibbosos tr i ex areolis ortis sepius prægrandioribus “siga vile) salienti recurva tis sa sen ué parrect is (raris- succosa ce” Flores magni pu ulcherrimi, ex sum- mi ex fossulis circum plantarum apicem v. er can isto umbilicato lana repleto ori entes , A À, gr atum reddentes » per tota sem Americam in lem in mexicano imperio É ep n entes , ex aliis Aie. seta ez ined. msc. de Quis: familia). . G. B. v. f. Pr. III. s. 420, PL L. et O. Verh, Ael. Preirr. 47. Cn. L. Cact. hort. monv. in 19 DC. Prodr. Pra) n. Ca oterod. 1839. et Expuice Gen 5155. et suppl. 1422. (Bull. se. phys. et nat. car. Néerl mot Meisx. i PI. 128 (92. 357). — D s. leop. cur. l. s.? Astrophytum Cu. L. Cact. Gen. Nev. Spec. 4- Sa Dres jo. in hort. Dyck. 1845, 17. (ete.!) CHARACT. SPECIEI. — E. oblo €— cine- reo-virens EU, c o mollis apic e umbilicato vix to- mentoso; € s 18-20 verti hé parvis vix erant culatis ; Le finieri-clonqutio approximatis ad api- uiter fossulatis sd nudis; aculeis minimis Lai 24 bifariis ad summum et ad imum decrescenti- » 4-6 internis, “rudimentaris aut abortientibus ; laciniis linearibus ie stigmate viridi. Nos. 1. infra c Echinocactus e a ves iod I Gen. Nov. 5. et Icon cüm — Bot. Mag. E 4190 (ic. ex individuo aii passat Echinocactus pectinatus Scuemw. Bull. acad. Brux- V. 492 Echinocactus Reichenbachii Tersca. suppl. Linn. Cact. verz. 2. Echinopsis pectinata Sarm-Dxcx. 1. c. 25. Certes, en fesant ici, en quelques mots, le panégyrique des Cactées, nous ne pré- tendons point dire qu'elles soient les plus Îles et les plus intéressantes des plantes (1) Ex germinationis modo duas amen ick rite uem aem y qui composent la Flore générale du globe; mais on nous accordera sans peine qu'elles en sont les plus extraordinaires, les plus curieuses peut-étre, par l'étrangeté de leurs ome AUI SE e LLL ri Dhall eaulese les, cotyledones recte oco de: seria recte foliaceas habent ; I v. Spec. nov Brisker. XI. 1839.) n Wines apice bifida. connatis. formes. Répandues exclusivement sur le continent américain, depuis le 55° dég. lat. bor. jusqu'au 45° aust., on les trouve sur le littoral, dans les plaines, sur les monta- gnes, où quelques-unes même ne craignent pas d'affronter les neiges éternelles. Con- formées tantôt en petites boules agglomé- rées (Mammillaria), tantôt en sphéroïdes atteignant quelquefois des proportions gi- gantesques et imitant alors de véritables monticules (Echinocactus), elles frappent le voyageur d’étonnement et par leur vo- lume, et par leur diversité, et par leurs splendides fleurs. Souvent celui-ci, dans les plaines arides qu'il traverse et où elles lui semblent de loin des taupinières contre lesquelles heurte son pied, de hautes fourmilières qu'il. évite, de véritables ter- tres dont à cheval méme il ne saurait do- miner le sommet, taille dans leurs épais flanes une ample et rafraichissante nourri- ture pour sa monture épuisée ; et lui-même quelquefois, est trop heureux d'y puiser un liquide abondant pour apaiser son ardente soif. Ailleurs ce sont des buissons épais, des taillis impénétrables formés de rameaux mille et mille fois entrelacés, articulés, hé- rissés de toutes parts d'énormes aiguillons acérés (Opuntia, Cereus); buissons et taillis, où la hache elle-méme la mieux trempée sémousse bientót à pratiquer un pas- sage; plus loin quand les ombres de la nuit descendant de la cime des monts, tran- chent vivement sur l'horizon, dans la pé- nombre, de gigantesques bras décharnés , squelettes vivants (Cerei arborei), impri- mant au paysage un aspect tout particulier, fantastique, et qui alarme par des formes izarres, inouies, un observateur novice et superstitieux. Plus loin encore dans les bois, suspendus aux branches des arbres, en compagnie des Orchidées, des Broméliacées, des Aracées et des fougères épiphytes , d'au- tres étalent leurs longs rameaux ailés, pen- dants, couverts de grandes et belles fleurs. Si la nature, capricieuse, fantasque dans LI ses créations, a refusé à ces plantes lélé- gance du port, et cette aimable verdure qui fait la plus charmante parure de la terre, en revanche elle leur a donné (à presque toutes du moins!) de grandes et brillantes fleurs, d’une odeur souvent agréable ou même suave; des formes dont la bizarrerie et Pexcentricité étonnent et commandent l'attention. Parmi celles qui sont le plus en possession d'attirer l'intérét et le choix des amateurs, en raison de la beauté et du volume de leurs fleurs, sont les espèces du genre Echinocac- tus, lesquelles, en général, dans nos serres, fleurissent facilement , n'atteignent pas une grande taille et sont d'une conservation facile. Au premier rang brille entre elles l'espéce dont il s'agit, à laquelle nous arrivons enfin. On en doit l'introduction à M. Galeotti, voyageur-botaniste, qui la découvrit aux environs de San-Luis de Potosi , d’où il l'en- voya, en 1858, à M. Van der Maelen , ama- teur distingué de Bruxelles. C'est une plante basse, ovoide-oblongue , assez molle, légèrement ombiliquée au som- met; partagée extérieurement en dix-huit ou vingt côtes verticales peu saillantes , d'un vert cendré. Les aréoles en sont rappro- chées, trés-petites, linéaires-allongées, mu- nies en dessus d'une petite fossule, et rem- plies pendant la jeunesse seulement d'un duvet peu abondant, blanchátre. Les aiguil- lons qui en sortent sont biformes, inégaux, au nombre de vingt-quatre environ , lege rement courbés sur la plante, exactement bifariés, paralléles, comme soudés entre eux à la base, diminuant de longueur 3" sommet et à la base du faisceau, roses, pens dant la jeunesse, rougeátres-fauves ensuite, Dans le milieu de Paréole, entre les deux lignes, on en voit quatre ou six autres e its à l'état rudimentaire. Les faisceaux que n ces aiguillons se touchent et entremélen eurs extrémités. ; Les fleurs sont très-grandes (1) campa” eee estadal le E . 1 ra (1) Icon optima fidelissimaque operis nostri SUP ^b dtu eM <> nulées, d'un beau rose vif, solitaires ou géminées, et sortent des fossules aréolaires sur les côtés ou vers le sommet de la plante. Le tube, proprement dit, en est à peu près nul; l'ovaire sillonné, tuberculé, porte des faisceaux irréguliers d’aiguillons; au som- met, immédiatement sous les lacinies péta- des sont plusieurs squames charnues, linéaires, d’un brun pourpré, ciliées-séti- formes à l'extrémité; les premières sont bi- sérices, linéaires-allongées, obtuses au som- met (denticulées aux bords (?) dans la figure citati reproducta adhibenda erat; sed errore ingrato illa operis anglici defectuosa, insciente me, fuit expressa. anglaise). Étamines nombreuses, libres, fas- ciculées, presque égales, de moitié plus petites que les pétales et insérées en général sur le réceptacle. Les filaments en sont rou- ges; les anthères jaunes. Le style è peine plus long qu'iceux se termine en un stigmate 9-10-fide, dont les rayons claviformes, cour- bes, papilleux et verdàtres. Baie..... (1). Cu. L. (1) Dimensions d’après un individu normal : hau- teur 10-12 centim. ; diam. 9-10. Fleur : 8-9 cent. de long, sans l'ovaire. 9-10 de diam. , dans sa plus , longues de 4-5 mill., larges de deux. Aiguillons longs de 2-5 mill. grande expansion. CULTURE. Je ne traiterai ici que de la culture des Cactées à tige en boule ou à souche basse, comme étant celles que l'on recherche le plus. Cette culture a lieu en pleine terre ou en pots. . Dans le premier cas, elle est véritable- ment attrayante. Dans une serre basse, sur un terre-plein, dressé irrégulièrement en dos d'âne et entremélé de fragments de rochers, on groupe les Cactées (Main millaria, Echinocactus, Echinopsis, An- halonium) de maniére à diversifier les aspects. On les plante, dans un sol riche en humus, habilement ménagé dans les interstices des rochers. Là, on les livrera à toutes les influences atmosphériques , chaque fois que le temps sera serein et la température au-dessus de 8-10 + 0, R. Pendant les grandes chaleurs , on les monil- lera abondamment au pied et sur la tête. Au fur et à mesure que la température baissera , on diminuera les vie Pour les cesser tout-à-fait, ou à peu près, pendant l'hiver. En cas d. il sera Prudent de replacer les panneaux, afin d'éviter les dégâts que commettraient les grandes pluies. Dans les premiers beaux jours qui suivront l'hiver, il sera bon d'om- brer légérement les vitres pour éviter les coups de soleil qui maculeraient d'une ma- niére indélébile l'épiderme ramolli des Cac- tées. On donnera de l'air de plus en plus par les ouvertures, enfin, quand on les aura peu à peu habituées au soleil et à l'air extérieur, et que la température sera défi- nitivement élevée, on enlevera tous les panneaux. En hiver, le seul mode de chauffage effi- cace, est une suite de tuyaux cachés sous Pamphithéátre et parcourus par la fumée résultant de la eombustion du bois. De nombreuses ouvertures, ménagées entre les pierres, laisseront parvenir une partie de cette chaleur dans la serre, en méme temps qu'elle agira sur le pied des plantes. En cas de nécessité , on mouillera avec la seringue les pierres et la terre, en évitant autant que possible de jeter alors de l'eau sur la téte des Cactées. Ce mode de culture, que je ne puis que sommairement indiquer, pratiqué avec sa- gacité et persévéranee, imprimera aux plan- tes une végétation vigoureuse et soutenue. -€263- Elles développeront de formidables aiguil- lons , d'énormes et nombreuses fleurs. On ne saurait se figurer combien sous ce double rapport, les plantes varient et pren- nent un chétif aspect quand leur culture est irrationnellement suivie. On peut encore, quand on ne consacre pas une serre spéciale à la culture des Cac- tées, se contenter de les planter en pleine terre, pendant la belle saison , pour les rele- ver en pots à l'automne et les rentrer dans la serre froide. Il ne faut point perdre de vue, que ce n'est pas précisément de la chaleur qu'exi- gent ces plantes, mais bien une vive lu- mière, un air abondant , un sol bien drainé (elles ont horreur de l'humidité). Ainsi en hiver, on n'allumera le fourneau, qu'en cas ou le thermométre devrait descendre au-dessous de 8-6 + 0, R. Dans le second cas, les pots seront assez larges (pour permettre aux nombreuses racines des Cactées de s'étaler à leur aise), peu profonds et amplement drainés, pour éviter toute stagnation des eaux. On leur donnera dans la serre tempérée la place la plus sèche , la mieux éclairée, la plus aérée. Du reste, mémes soins de surveillance et de précaution. On multiplie facilement les Cactées de graines qu'on en obtient assez volontiers et qu'on sème à la surface de petites ter- rines bien drainées, remplies de terre tami- sée et qu'on saupoudre à peine ensuite de la méme terre : ces graines ne devant point étre enterrées. On place les terrines en serre chaude et bien sèchement sur une tablette. On les mouille de temps è autre par un bassinage très-léger. On les multiplie encore par le bouturage des jeunes rameaux qu'elles émettent laté- ralement. Pour propager les espèces rebelles, on a recours à l'amputation cireulaire-horizon- tale; c'est-à-dire qu'on enléve avec adresse, au moyen du greffoir, le sommet en creux de la plante. Cette opération force alors celle-ci à produire des yeux qui sortent bientót des aréoles voisines de l'amputation. Il n'est pas inutile d'ajouter ici que les Mélocactes doivent être, eux , toujours te- nus dans la serre chaude et prés des jours. Cette exigence s'explique quand on sait que dans leur pays natal, ils croissent dans les parties les plus chaudes du littoral ou des plaines, et qu'ils ne s'avancent jamais jus- que dans les montagnes. L. VH. , Ea , EP A ? 7 " LOs eb “ oee k ADA fr ra 7 c 7e LIV. PL. VII. JUILLET 1846. GLOXINIA PALLIDIFLORA, GLOXINIE A FLEURS PALES. Érxw. Voyez ci-dessus, 2e Liv. Pl. III. Fév. 1846. Gesneriaceæ $ Gesnereæ-Eugesnereæ. — Didynamia-Angiospermia. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEI. — Caule erecto simplici immaculato, foliis latis suboblique ovatis hirsutulis obscure serratis s supra pilosiusculis subtus pallidis coloribus, calycis SES linearibus patenti- pg corolla lobis omnibus c vis. Hook. Glorinia pallidiflora Hoox. Bot. Mag. t. 4213. (Fév. 1846.) Nous sommes véritablement heureux d’offrir ici à nos leeteurs la figure et la des- cription d’une espèce nouvelle d'un genre si intéressant et si fort à la mode parmi les amateurs ; espéce elle-même fort agréable et dont le coloris floral délicat lui conquer- ra bien des suffrages. Par son port dressé, la forme de ses feuilles et celle de ses fleurs, elle ressemble beaucoup à notre vieille et toujours charmante G. maculata Luérir. (Martynia perennis L.) Toutefois les tiges en sont plus gréles, les feuilles moins char- nues , moins fortement dentées ; les pétioles plus allongés ; la tige sans macule, ete. Nous saisirons cette occasion pour rappe- les au souvenir des vrais anthophiles cette dernière espèce, si remarquable par le vo- lume et l'élégant coloris de ses fleurs, et qu'on trouve aujourd'hui bien rarement dans nos cultures, où cependant elle tien- drait une des premières places parmi les plus belles plantes de la collection. Ces deux loxinies, sœurs par le genre et surtout par leur ressemblance, méritent Pattention et le choix des astra les plus difficiles. Bien que toutes deux appartiennent, selon les auteurs, au genre Gloxinia, néanmoins il ne serait feut-ttre pas inopportun de les en séparer, en raison de la dissimilitude du port, de divers caractères floraux, et „stout du système radical (1). Mais ce n'est (1) Dans les G. maculata et pallidiflora le sys- OM. II. pas ici le lieu d’examiner cette question, sur laquelle nous espérons revenir ailleurs. La G. pallidiflora a été découverte aux environs de Santa Martha, chef-lieu du dis- triet de ce nom, par M. Purdie, collecteur du jardin botanique de Kew, auquel il Pen- voya et où elle fleurit en octobre dernier. Voici la description qu'en donne M. Hooker, directeur de ce royal établissement : « Tige herbacée, dressée, obsolètement quadrangulaire , verte, immaculée (1), lé- gèrement et partiellement velue. Feuilles opposées, pétiolées, largement et oblique- ment ovées, aiguës, subcharnues , bordées de dents grandes et distantes. Pétioles d'un à deux pouces de long, plus courts vers le haut de la tige. Pédoncules plus longs qu'iceux, axillaires, solitaires, uni- flores. Fleurs légérement nutantes, grandes (moins toutefois que dans la G. maculata). Tube calycinal claviforme, sillonné, conné avec l'ovaire; segments linéaires, striés et réfléchis, surtout à l'extrémité. Corolle, semblable par la forme à celle de l'espèce comparée, mais plus petite, d'un coloris tème radical n’est pas un tubercule émettant des racines ; mais il se compose , comme dans les Achi- enes, de petites squames rapprochées et imitant par leur réunion allongée certains vers ou chenil- — es. 1) Dans la figure anglaise, les pétioles et la tige, paraissent lavées de pourpre aux articulations! 17 > beaucoup plus pále, et inclinant davantage médian de la lèvre inférieure moins concave au blew; è limbe moins étalé, et. dont le lobe | et moins denté. Style et étamines inclus. » Cn. L. CULTURE. La culture de ces deux espéces de Gloxi- nies ne présente guére de différence avec celle des Achimenes, sur laquelle je me suis étendu ci-dessus bien suffisamment (V. Te I. 81-100). Je ferai toutefois observer que, comme dans ces deux plantes, il est rare de voir les tiges manquer complétement, il est bon, aprés que les tiges principales se sont fanées, d'en laisser les vases dans un coin sec et aéré de la serre chaude, où on ne les mouillera qu'en cas de nécessité ex- tréme et pour ne pas en laisser dessécher entiérement la terre. Pendant tout le temps de la végétation , la place la plus chaude et la mieux éclairée est celle qui leur convient; à cette époque encore il leur faut des arro- sements abondants. L. VH. Er, e 3 : Á "e E d e LM ao Stl ttle 3d VESES é CLD DE "o ( Mn pocycla discofot- Zina.) 7e LIV. PL. IX. JUILLET 1846. ALLOPLECTUS DICHROUS, ALLOPLECTE À FLEURS BICOLORES. Er. «AAws, diversement; wAsxrös, enlacé; allusion à la disposition particulière des sépales. Gesneriaceæ $ Episcieæ. — Didynamia-Angiospermia, CHARACT. GENER. — bid liber coloratus 5-phyllus, foliolis inæqualibus imbricato-conniven- rn us. i ppm infundibulifor mis v. cla- losa, tubo basi _postice gibbo , anti ig hemisphæ- concavo (in presenti E bilo m Tobis peido lateralibus). Capsula riacea subpu sind pr s bivalvis, valvis medio ae Se ma o in axi albumin Fructices in America tropica super GR scan- dentes; ramis subte men © Marine: e nodos nonnihil i s, nculatis nun bracteis interstinctis bracteis — que puniceis v. sanguineis, corollis — ni rub Alloplectu ila de . Gen et Sp. t. 223. Crant- zia Scoroti. Introd. 710. yen y. pareil. Tussac. na pluri blonga v. fusifor- Fl. Ant. I. 141. t. 30. Tussacia Reien. Consp. 125. Lophia D 47. Vireya Rarın. Specch. 214]. Don. ment Syst. IV. 654. kek. Gien. t . 255. a Exvrica. Gen. PI. 4 wins 1. (pare wikis lei Agnes T. €: — "e fruti tu tere -oblongis tegerrimis subst strigillosis foribus axillaribus pr aggregatis, sepalis ere ‘stime < clavatæ (flavæ) limbo E culo. Hoox. 1. infra e ve E Prodr. VII. 546. — — Hoo t. Mag ne a n Syst. Veg. II. 840. — bicolor Scnorr. in Flora. a 197. (non HB. et K.). Alloplectus Schottii G. Don. Gen. Syst, IV. 655. (555.2) (1). qu Maar. N G. et Sp. bras. | IH. 55. 1 t. 223. f. Hypocyrta be eer Bot. Reg. 1845. Misc. 28. foliis ovalibus long labriusculis inte- on basi obliquis, “fort ribus solitariis, calycis la- vatis imbricatis ee corolla villosa duplo pi reg limbo parvo erecto, glandula maxi- , annulo nullo. c. Le facies général de cette plante, ses sin- gulières fleurs, le coloris tranché de leurs amples calyces, la laine épaisse, dont elles sont revétues, et leur couleur particulière , tout concourt à en faire un objet éminem- ment curieux, ornemental et devant offrir un heureux contraste avec les Gesneria, les Sinningia, les Besleria, les Nemantanthus, les Gloxinia enfin, ses propres alliées. Elle existe déjà dans un très-petit nombre de collections sous le nom d'H ypocyrta discolor et sous celui, tout-à-fait impropre de Co- lumnea zebrina. Son introduction est ré- cente. On en est redevable à T. G. Loraine, Esq. qui l'aurait reçue vivante du Brésil, sans désignation précise de localité ; mais elle était dès longtemps connue des bota- nistes, grâce aux voyages et aux travaux de Martius. . Hooker, en s'appliquant à éclairer la synonymie de cette plante, fait remarquer combien peu rationnellement sont définis (1) Ge nom aurait dà avoir la priorité. > les caractêres des genres dans les Gesné- riacées. Nous avons eu plus d'une fois nous- mêmes occasion de faire la même observa- tion, non-seulement à I’ Pégard des Gesné- riacées vraies, mais même à Pégard de certains groupes qu'on en a tout récem- ment séparés et qui certes devront de nou- veau leur être réunis. Il serait bien à dési- rer que cette belle partie de la science trou- vàt un savant interpréte, comme ont eu tout récemment le leur, les Malpighiacées, les Labiées, les Orchidées, les Serophularia- cées , les Solanacées, etc. C'est une plante, dont la tige est suffru- tiqueuse à la base, herbacée ensuite , eylin- drique (1), glabre, à feuilles opposées, pétio- lées, ovées-oblongues, aigués, entières, char- nues ,subpenninerves; dont les pétioles , de moitié aussi longs à peu prés que les fleurs , sont robustes , canaliculés en dessus, pour- pres : teinte qui se prolonge en dessous sur la nervure médiane , et plus faiblement sur 1 Tour 1 T A + I e 7 (1) Dans la belle figure anglaise, que nous repro- duisons ci-contre ; on remarque sur les tiges de pe- tites macules brunes éparses, et à la base en dessous de chaque pétiole deux autres qui semblent être des glandes. subsessiles, pauciaggrégées, bractéées. Le calyce est d'un violet pourpré très-foncé, et formé de cinq segments cordiformes sub- triangulaires, imbriqués, appliqués, à bords réfléchis, plissés en dehors et denticulés. Le tube du périanthe est claviforme, un peu ventru en dessus, hérissé de toutes parts de longs (ainsi qu'en dedans?) poils laineux, trés-denses, dressés, d'un jaune tendre (?), comme le fond sur lequel ils s’im- plantent; le limbe un peu resserré, est formé de cinq lacinies égales, subdressées deltoides-arrondies, glabres en dessus. Style et étamines inclus; celles-ci simple- ment arquées, se rapprochant au sommet (et non rédupliquées-tordues sur elles-mêmes, comme cela cela a lieu chez d'autres espéces voisines); celui-là glabre , robuste et se ter- minant au sommet par deux lobes arrondis, papilleux, placés obliquement ou mieux latéralement. Capsule..... Ca. L. (1) RE ci (1) Nous allons incessamment publier dans ce re- cueil une belle espèce de ce genre, à fleurs rouges, A. Pinelianus Nos. (Nematanthus ou Hypocyrta ou Columnea — calycodonta, erythrocalyz, ete.). Hort. CULTURE. Je wai point de prescriptions particu- lières à établir pour la culture de cette remarquable plante. Le lecteur peut lui appliquer celles que j'ai recommandées en traitant de la Gesneria gloxinioides (T. II. ci-dessus), du Pterodiscus speciosus, ete. Ce sont les mêmes soins de conservation et de multiplication, Elle est une de ces plan- tes dont on recommande en toute confiance l'acquisition aux amateurs, tout d’abord en raison de son mérite intrinsèque , mais sur- tout en raison du bel effet qu’elle produira immanquablement, mêlée aux Gesner, aux Gloxinia et aux Achimènes. L. VH. E en De] " : : Lares CHI ICH ML IO. et € 7e LIV. PL. X. JUILLET 1846. SYMPLOCOS COCCINEA, SYMPLOQUE A FLEURS ROSES. Erm. evjemAox5, connexion; disposition staminale. Styracacee $ Symploce®. CHARACT. GENER. — Calycis 5-fidi lobis æsti- vatione ee: post anthesin erectis sce pius ciliatis. Corolle vix gamopetalæ petalis 5 serialibus, v. rarius 10 ange basi parum con natis, ex staminibus interne adnatis potius coalitis, tubi brevissim mi v. lobos + quantis vee patentibus, æstivatione 5-unciali. Stam rolla inserta nunc pentadelpha (S p ponis, , rate gode) adelphiis c cum lobis corolla alternantibus ; hs o (in $ Berberina) sublibera ‘ubi lobis co- erialia 4-seria a, ni- o exterioribus nempe in monadelphia cri tube staminum plus minus longo corolla ccreto Filamen tis filiformibus v ligulatis pis c strictis ; is ovoideo-globosis filamentis multo o Rus. Ovula 2-4 erdam (in $ Palura) ovario rio sde filiformis glaber v pi y ate capitellato simpl » trigono v. 5-3-partito. Bacca cal limbo coronata elli ipso id eii subglobosa 5-3-lo- cularis, 4- 2-locul ulis sæpe a AE dones “he io intra calycem Ve "rium pesa ssato ina in loculi pestniibus n obli im horizon ae e dici i permodermio t albumine copios IM one axili orthotropo cylindraceo i longitudine co i, ibus brevissimis. Arbores y. pe in fete per id. et in America he regione equatoria ad 389 lat. sept. crescentes, in Mipheria cena Pontina » et in Africa — Monadelphia-Polyandria. tota defici cientes ; foliis alternis nunc serratis v. cre- nulatis in her bario frequenter lutescentibus, racemis axillaribus sepius multifloris bracteatis nunc bre- => brac teolatis; corolla sepius — Sections aad tne et fere genera diversa hals men com i et characteribus ab a ad rino premiene Arpa. DC. Prodr. VIII. 246. “n Jaco. Am. 166. . f. 68. L. Gen. no 677. Sw. Prodr. 109; obs. pi t; 7.14. 1. dw t ss Lhér. in pee linn 3 a. nec Scop. Hopea Roxs. piumino "Syponin ma Aver. Guian. . 567. RTN. f. er ubi error ini) pe M dst VII. 371 5 385? Hamrr, — Palure Hom LT arberina V. flum. IV. t 117. Stemmatosiphon su PI. bras. II. =. t. 157-159 CHARACT. SPEC. s apice pubescent bus, foliis elliptico-oblongis acuminatis — obtusis ner- no pilosis, foribus sírio pi sec dae calyce campanulato pilo bis oni dnm utis, co- rolla Saf cx ‘patente lobis pes fi extus sericeis Arr r. 8, p. 249. 185. t Konta in nov. gen. II. p. 258. Hab. in sylvis mexicanis prope Xalapam. usi coccinea Huus. et Bonet. pl. æq. 1. p DER RE __ E r 1 Arbor procera (ex Bonpland) erecta, ramis patentibus horizontalibus apice pi- LO ana egg Folia subdisticha dis- tantia 5-4 pollicaria breve petiolata ellip- tico-oblonga vel sublanceolata apice acu- minata basi rotundata, nervis pinnatis nu- merosis nervulisque cancellatis subtus pilo- siusculis, superne glabra lucida, margine crenato-denticulata. — Flores versus api- cem ramulorum axillares solitarii subses- siles, peduneulo brevi, bracteis arcte im- bricatis 5-6 ovatis adpresse et tenuissime sericeis, calyce duplo brevioribus caducis. Calyx subcampanulato - 5 - sepalus, tubo ovario adnato obconico, limbo -partito , lobis inæqualibus, præfloratione quincun- -£983- ciali primà imbricatis, deinde patentibus externé dense sericeis, externis majoribus et latioribus, internis minoribus. — Co- rolla calyce triplo longior gamopetala peri- a, tubo brevi crasso, limbo patente laciniis biseriatis, serie exteriore 5-petala paulo longiore patente eum sepalis alter- nante, interiore paulo breviore erectiuscula, laciniis seu externis numero æqualibus et alternis seu sæpissime numerosioribus 6-8. — Stamina tubo corolla, circiter 60, inserta monadelpha filamentis basi unitis in tubum conicum, supernè liberis pluriseriatis (5-4 seriatis?), exterioribus longioribus , interio- ribus brevioribus et minoribus, filamentis clavatis crassis apice in pedicellum brevem gracilem attenuatis , antheris ovato-globosis parvis bilobis introrsis, lobis rima longitudi- nali dehiscentibus. — Ovarium tubo calycis semi-adnatum superné liberum, disco glan- duloso flavo nectarium effluente cireumda- tum 5-loculare, loculis 4-ovulatis, ovulis biseriatis, duobus superpositis pendulis. Stylus crassus cylindricus, staminibus pauló longior; stigma capitatum obtuse 5-lobum. Fructus baccatus. Cet arbre qui, d’après Humboldt et Bon- pland, paraît atteindre une assez grande élévation et présenter une forte tige, a cependant fleuri, n'ayant que la taille d'un mètre, étant conservé en pots. Un pied cultivé en pleine terre dans le pavillon du Muséum a déjà atteint plus de 3 mètres . et n’a pas fleuri ; si, comme on ne peut pas en douter, cette plante arrive par une culture appropriée à fleurir abondamment, ce sera une des plus précieuses acquisitions pour la serre tempérée. Ses jolies fleurs, d’un rose pur, à corolle naturellement double et assez grande, sont d’une forme toute par- ticulière et répandent une odeur des plus suaves. Les pieds cultivés au Muséum pro- viennent de graines rapportées du Mexique par M. Deschamps, il y a déjà plusieurs années. Les échantillons du Symplocos coccinea conservés dans l'herbier de Hum- boldt et Bonpland ne diffèrent de notre plante que par leurs bractées beaucoup plus velues et par leurs fleurs un peu moins grandes ; mais ces différences sont si légères que nous ne doutons pas de l'identité spé- cifique de ces plantes. Ap. BRONGN. CULTURE. Cet intéressant arbrisseau appartient à la série des plantes de serre tempérée. On voit par ce qui précède qu'il est préférable de le tenir en pots pour le faire fleurir. On lui ménagera les arrosements, mais non les - seringuages de propreté. Son bois étant d'une consistance assez ferme demandera pour le bouturage de la surveillance et des précautions contre l'humidité. Du reste, 0n opérera , comme à Pordinaire sous cloche et à chaud, en choisissant toujours l'extré- mité des ramules bien aoûtés. L. VH. f 4 2 ^ - ae de E € 8e LIV. PL. I et II. AOUT 1846. STANHOPEA GRAVEOLENS, STANHOPÉE A ODEUR FORTE. Ervw. Comte Stanhope, président de la Société Medico-botanique, de Londres. Orchidaceæ $ Vandea. — Gynandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — Perigonii membra a patentissimi v. reflexi foliola exteriora li- e undulata, interiora conformia angus- tiora. Labellum lib anticum ecalcaratum osum utrinque cornutum, dimi arte su- carn u i (epichilio) — E (hy ochilio) excavata, Gynostema elon etaloideo-mar- ginatum. Anthera bilocular ata S al caudicula hat E stipitatæ ilobæ a erbe a cane tropice epiphyte pseudo- bilia, foliis - pro tis, pa capis, aid a natis pa msi floribus maximis maculatis anhopea Hoox. lag. 3359. Linpt. A Reg. t. 1529, - 1837. etc. erg ia Sert. Or. LE 20 “Po — m Cab. 1414. 1764. non Brune. Barew. Orch. t. 7. Expuicn. Gen. PI, 1421. CHARACT. SPEC. — S. petalis ovato-lance latis dem basi carnosis, labelli h ypochilio subcompresso saccato intus glaberrimo antice bi- dentato el inter dentes va di e sulcato, meta- qu - ornubus acuminatissimis incurvis, Deo à lio subrotundo-ovato integerrimo , matis apice pani bilobi alis latissimis id mem Stanhopea graveolens Lisp. Misc. Bot. Reg. 1840. n° 125. non Morr. Ann. Soc. Agr. et Bot. Gand. 1846. t. 54. Cest la première fois qu'il est donné une figure de cette intéressante plante (4) se mais cette figure, bien que convenable- ment exécutée sous le rapport artistique , ne pourra guère, en raison du coloris spé- cial des fleurs, donner une juste idée du mérite réel de Tespêce représentée. Il faut la voir en nature, suivre les gradations suc- cessives des teintes que revêtent ses amples pétales , avoir les nerfs olfactifs frappés de loin par leur puissant aròme, pour en com- prendre toute la beauté. Aussi n'hésitons- Nous aucunement à en conseiller chaude- ment l'acquisition aux amateurs. Elle est originaire du Pérou et du Gua- timala. Elle a le port de la St. saccata, mais est beaucoup plus belle que cette dernière. feuilles, semblables par la forme, la ri- gidité et les plis, à celles de ses congéneres, sont en général plus grandes peut-étre en- Core que chez ces derniéres. Le scape porte de deux à six fleurs três amples, exhalant comme nous Pavons dit, une odeur extré- SIAE (1) La plante figurée et décrite sous le n nique e année, er 54), est d St. porra de Lindley ARES No 116). TOM. u. mement puissante, qui s'étend au loin, sans avoir néanmoins rien de désagréable , et imprégne méme les doigts qui les tou- chent. Les sépales sont charnus, ovés-oblongs, aigus, concaves, trés étalés; les pétales, beaucoup plus étalés, sont ovés-lancéolés , étroits, réfléchis, roulés en dehors, et assez fortement ondulés aux bords. Les uns et les autres sont couverts de trés-petites aspéri- tés brunátres, ainsi que le scape, les squa- mes qui l'enveloppent et leurs longs pédicel- les. D'abord d'un vert trés tendre, blan- chátre, ils passent à une teinte paille délicate, qui brunit ensuite en vieillissant. Le labelle, d'une forme spéciale et compli- | quée , qu'explique bien la phrase spécifique, est dans sa partie inférieure, d'un bel orange abricoté; les deux grandes cornes latérales qui laecompagnent, sont d'un blanc d'ivoire, tandis que le lobe terminal ové-lancéole est finement ponetué. Le gy- nostéme presque aussi long, est rétréci dans sa partie inférieure, s'élargit ensuite en deux ailes qui se terminent en pointes aigués. i Ca. L. 49. LS CULTURE. Les Stanhopées se distinguent parmi les autres Orchidées par Pampleur extrême de leurs fleurs, leur beau coloris et l’odeur suave, toute spéciale, qu’elles exhalent pour la plupart. Cette odeur est à la fois celle de divers fruits, à l'état de maturité, mélée à des parfums d'une nature plus fine. Aussi sont-elle toutes recherchées avec raison pour l’ornement des serres, dans lesquelles, en outre, la commodité de leur culture est un attrait de plus. On les élève suspendues en groupes dans des vases à jour, dans des corbeilles de bois en grume, ou fixées à des: fragments de branches d'arbre. (V. ci-des- sus pour le traitement à leur appliquer, ce que j'ai dit de la culture générale des Or- chidées, Te I°", p. 12. 95. etc. J'ajouterai ici que la plupart des Stanhopées, supportent volontiers la serre froide.) L. VH. E ATA AIV ^ > » p No rds x ? E A OEE A A dA Tam 8e LIV. PL: HI. AOUT 1846. SCILLA BIFOLIA, van. PURPUREO-COERULEA. SCILLE BIFOLIÉE A FLEURS BLEUES-POURPRES. Erym. Les Grecs, et d'aprés eux les Latins, donnérent le nom de exiAAz (Scilla) à une. plante +, i taines propriété eussent écrit xVAAe ( Liliacee Hyacintheæ. CHARACT. GENER. — Perigonium corolli- e ulbose in Europa media, regione mediterranea et Capite B. S. obvie teca laxo scapum pal Pari ida j pedicellis pl tr floribus cerulei. . albis v. Scilla dor si L Gen. 419. excl. sp. N un. Gen PI. fase. IV. t. JI. Jaco. FI. austr. t. 217. 210. Want, et K. PI. hung. t. 189. Repouré, a t. 106. 167 190. 205. 298 304, 317, 321. Bot. Pa: tere . 1140. 1574. 1999. 5023. 2774. Bot. Reg. 1839. t. 63. e CHARACT. SPEC. — Foliis binis erectis ca- nalieulat laxo subbracteato, floribus nia patulis. . Nos. Tee, e > gelidus canis cum montibus ma „(VIR G.) Pein a premiêres fleurs qui viennent nous sourire en étalant à nos yeux, si long- temps ‘attristés par l'aspect des frimats, leurs gracieuses corolles diaprées, on re- marque les Scilla bifolia et verna. Dans l'Europe centrale et méridionale, aux lieux ombreux, dans les bois, dans les prés, sur les pelzen des montagnes, se montrent dès les premiers beaux jours leurs fleurs où se reflète Pazur du firmament. Groupées en grand nombre les unes près des autres et AAw, je tourmente; fesant par là allusion à cer- s malfaisantes quils supposaient à quelques espéces; mais alors les anciens Scylla — Hexandria-Monogynia. Bulbo tunicato, racemo subcorymboso ebrac- teato, floribus suberectis, foliis lanceolatis sub- binis ‘(canaliculatis). Sar Scilla Ae Sarru. "e FI. 146. FI. brit. 565. Engl. bot L. Sp. 445. Wup. Spec. 11. 198. i rae Porn. Enc. Ma in N. Sch . 20. Lam HI. 21. SAVI. Bot. p^ 11. 217, ele t. 746. Bot. Cab. t. 285. Repo Adsunt varietates tres (1) : 8 flore albo. Bot. fe t. 746. y flore carneo. à fore o geo Nos. de quà infra agitur mee de go — Meth. 504. Anthericum bifolium 414. Ornithogalum men i pra I. 46. Phalangium HALLE Helv. 1211. ect e stellaris germ. Elys. 53. f. I. — etc. etc. montrant leurs tétes bleues au-dessus du gazon naissant, elles répandent dans ces lieux un eharme inexprimable. La Scilla bifolia, transportée dés long- temps dans nos jardins, a vu se doubler sous l'influence d'une culture généreuse, sa taille, le nombre et le volume de ses fleurs. Bientót on en obtint deux belles variétés, l'une à fleurs d'un blane pur, l'autre à fleurs d'un rose tendre, qui toutes deux, et en compagnie du type, font nos déliees dés les premiers jours du prin- temps. Tout récemment M. Rodigas, vient (1) Var. 2' sicula Jaco. delenda est, variat foliis 2-3, floribus et majoribus; tali modo autem res se agit in hortis apud individua culta DIA d'en obtenir une troisième variété, bien supérieure, en beauté aux deux premières ; c'est celle dont il s'agit et dont l'épithéte que nous lui avons appliquée désigne le charmant et double coloris. En effet, le fond des pétales est d'un rose tendre lavé d'azur; et cette derniére teinte, plus vive aux bords, devient intense à l'extrémité des pétales, où elle défie par sa vivacité, jusqu'au bleu, dit d'outremer, lui-méme. En outre, ses fleurs sont beaucoup plus nombreuses et plus grandes que dans l'es- péce-type, et méme que dans les deux va- riétés citées. Nous pouvons le dire hardi- ment, c'est une gracieuse acquisition prin- taniére pour nos jardins. Une description botanique d'une telle plante serait ici chose oiseuse; aussi, nous contenterons-nous de rappeler, en peu d mots que dans la Scilla bifolia (il en est nécessairement de méme dans ses variétés), d'un petit bulbe ové, tuniqué, s'élévent — deux, trés rarement trois, feuilles dressées, laneéolées, obtuses et comme cucullées au sommet, canaliculées en dedans, subcaré- nées en dehors, d'un beau vert, quelquefois lavé de rouge pâle aux extrémités; d'entre ces feuilles sort un scape, terminé par 10-15 fleurs (4-10, dans la plante sauvage) assez longuement pédicellées, disposées en un corymbe lâche, subnutant, et munies à la base d'une courte bractée subulée, plus ou moins promptement caduque (1); pétales ovés-oblongs, trés-étalés, presque réfléchis aprés l'anthése; filaments staminaux subu- lés, étalés; ovaire assez gros, ové-trigone- arrondi; style robuste, aussi long que les étamines. Cu. L. (1) Bractec nulle, disent les Agri aa les variétés dont nous parlons, comme dans le type que nous avons examiné souvent à c pnt nous n'avons jamais remarqué l'absence des brac- tées. CULTURE. Cette gracieuse petite plante est tout aussi rustique que le type. Elle supportera , ainsi que lui, parfaitement nos hivers à l'air libre, et décorera agréablement les par- terres et les pelouses, dés que les grandes gelées auront disparu. Terre ordinaire; multiplication par le semis des graines OU par la séparation des bulbilles. L. VH. ) y FIR | è Of, PU SAMI FÀ dá j a VA 8e LIV. PL. IV. AOUT 1846. WITSEMA MAURA, WITSÉNIE A TURBAN MAURESQUE. Erym. Wirsex, consul hollandais dans les Indes, contemporain de Thunberg et promoteur de = botanique. Le n nom spécifique fait sans doute 'allusion à la forme et au coloris des fleurs ressemblent en quelque sorte aux turbans des juifs dans l’ancienne régence d'Alger, dans le Maroc, etc Iridaceæ $ Eleutherostemones. — Triandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — Perigonium corolli- um, n v. semisuperum tubulos limbi sexfidi laciniis æqualibus patentibus v. conniven- tibus. Stamina 5 perigonii fauei inserta inclusa; filamenta filiformia brevis h git v. brevissime trifido. Capsu ginea SAR SER inen oi este ter al- vis; Ames E a angu ni pi épais ded tube erosa, caudice ereto o ignescnte ancipiti ‘folior um reliquiis ear trisato sæpius su E stolonifero, foliorum a disticha lindas, n we ütsenia Tuuns. Nov. Gen. 11. 34, Suuru. Exot. Bot. t. 68. eg Lil. t. 245. Bot. Mag. t. 895. Bot. Reg. t. 5. Ker Irid. — Nivenia Vest. Dec. Nov. Gen. 5. Genlisia an eos 60. non Sr- in. “(Confer Sophronia Licatexst. et Sen. Syst. I. 482 inia Co ex. Juss. Gen. a. Ixia pumila Fonsr. Comm, Get et "ap l. in az X. 20.t. 8. Le Exotica. Gen. PI. 1233. CHARACT. SPEC. et SYNONYMIA. — Caule subsimplici, floribus sea > laciniis ex- terioribus extus tomentosis. Tau Witsenia maura THUNB. ia: 7. Nov. Gen 94 c. ic. ex ~ & 2 S En E e > 23 pa, - = e. ET zm 5 e te e B ® e > — — nè 555. na: maura L. Man dr coil pes RES margine parallelis. RepourÉ l. c. v. t.245. (ad siccum delineata.) b. pré di summis altero margine sub apice ampliatis —— Ip.1. e. VIII. t. 475. Qui ne connaît pas dans nos jardins une charmante petite plante courtisée par tout le monde et qui a nom Witsenia corymbosa; dont les ramules alternes qui semblent au- tant d’iris naines se terminent par des co- rymbes de jolies fleurs d'un bleu violacé si vif? Celle dont il est question ge se as- sez bien, par son facies général à la précé- dente, mais est beaucoup plus grande qu'elle. C'est le géant du genre; car elle at- teint quelquefois dans son pays natal cinq pieds environ de hauteur. Mais si le port . chez ces deux espèces présente de l'analogie, il n'en plus de méme quand on en examine les fleurs. Celles dela W. maura sont telle- ment dissemblables de forme et de coloris, quand on les compare aux fleurs de sa con- génère, qu'on serait tenté de penser qu elle appartient à un tout autre genre, bien qu’à Vinspection de ses caractéres génériques, les auteurs que nous avons nommés ci-des- sus n'aient pas hésité à la réunir au Wit- senta. Disons toutefois qu'aucun botaniste moderne ne paraît s’en être occupé, et qu’à en juger seulement par la figure ci-contre, il est probable qu'elle devra en être dis- traite. Pour nous, n’en ayant malheureu- sement pas de fleurs, ni sèches, ni vivantes à notre disposition en ce moment, nous regrettons de ne pouvoir que répéter ce qui en a été dit avant nous. C'est à Thunberg qu'on doit la connais- sance de cette intéressante plante, qu'il dé- erivit dans son Prodromus PI. capensium, en 1794 (Upsal.). Bien qu'introduite en Europe dês 1790, par Masson, qui la trouva sur les déclivités des montagnes, au Cap de Bonne-Espérance, -957 elle est très rare dans les collections , dont elle semble avoir disparu à diverses reprises, et où son beau port, la singularité de ses fleurs lui méritent une place distinguée. Elle atteint dans nos serres un mètre en- viron de hauteur. Sa tige suffrutiqueuse à la base et subanticipée, glabre, se ramifie peu, et est entièrement couverte de feuilles rap- prochées, équitantes, distiques, amplexi- caules, ensiformes, glauques, d’un roux fer- rugineux à la base en dedans, longues d’en- viron 6 ou 8 pouces et finement striées. Les fleurs sont sessiles, terminales, solitaires ou plus ordinairement en un épi composé. Elles sortent d’une spathe bivalve, et sont munies à la base, de 7 ou 8 bractées latérales, spa- thacées, imbriquées-distiques, plus courtes que les pulis: Le périanthe est allongé en un long et épais tube légérement renflé au milieu, atténué à la base, vert, d'un beau violet foncé, immédiatement au-dessous du limbe; celui-ci est dressé, légèrement dilaté à la base, régulier, beaucoup plus court que le tube, et se divise en trois segments ex- ternes ovés-oblongs, obtus, appliqués, jau- nes, couverts de petits poils cotonneux en dehors, glabres en dedans; de trois seg- ments internes, d’un vert tendre et termi- nés au sommet par un petit bouquet de poils jaunes. Le style est court, exsert, à peine trifide au sommet. Toute la fleur est cou- verte de petites papilles atomiques, très den- ses, luisantes, comme celles qu’on remarque dans la Ferraria undulata. (Reliqua deside- raniur! Cu. L. CULTURE. Une exposition ombragée et bien aérée, à Pair libre en été; des arrosements modérés, une terre de bruyères légère, un vase plu- tôt étroit que large, d'un drainage facile; tel est le traitement à appliquer à cette plante pendant la belle saison. En hiver, on la ren- trera en orangerie prés des jours; et là on ne Parrosera qu'en cas de nécessité. Elle fleurit pendant une grande partie de l'au- tomne. Sa multiplication a lieu par boutures et demande quelques précautions dont la prin- cipale est d’en éloigner la moindre humidité. On les fait sous cloche et à l'aide d'une cha- leur douce. On aura soin de couper à leur articulation les jeunes pousses destinées à l'opération, d'une maniére nette; on en re- tranchera les feuilles inférieures, non en les coupant, mais en les déroulant nettement d'autour de la tige; on en coupera les laté- rales par la moitié à peu prés; dans cet état les boutures seront plantées dans de petits godets bien drainés et remplis de sable blane. On les gouvernera ensuite, comme on le fait en général pour toutes les boutu- res. Dans ce cas toutefois, l'enracinement se fait assez longtemps attendre; de là la surveillance que je recommande, si l'on ne veut pas perdre les boutures en raison de l'humidité qui persiste souvent, malgré les bons soins du praticien. L. VH. Re, E. el 7 Ler SELER Pg a A si LEAD &e LIV. e n AOUT 1846. ALLOPLECTUS PINELIANUS, ALLOPLECTE DE PINEL. Érym. Voyez ci-dessus, t. II. Pl. IX. 7e Liv. Juillet 1846. Gesneriaceæ $ Episcieæ. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SI SPEC. — A. Caule suffruticoso elon oliis magnis integerrimis supra glaberrimis ellipticis utrine ue attenuatis, margine ciliato, nervis sub- is immersis s pi- arsis; calycis tubo glandulis albidis i icatis eng vag n claviformi atis, uinto rudimentario glandula breviore, ore pilis apice glanduliferis oceluso. Nos onim yr on Non. PAN rta caly- gp . Nematanthus erythrocalyx Hon o Nó OR. qu est planta diversissima!) Co hannes ete. Hor us Ê bicolor Nos. hic in tab. A. foliis me ib supra hirsutulis, calyce p^ lidiore, limbo flavo (ceteris iisdem). Voici certes une agréable addition à nos plantes de serres et qui figurera avec avan- tage parmi les Achimenes, les Gesneria, les Nematanthus et les Columnea. C'est à un zélé collecteur de plantes brésiliennes, M. Pinel, à qui nous la dédions, qu'on en doit la récente introduction du Brésil en Europe. Il en adressa des graines à son correspon- dant, M. Morel, horticulteur distingué à Paris, qui voulut bien nous en communi- quer un échantillon dessèché (spec. man- cum) pour en faire la détermination. Nous venons d'en voir fleurir un individu dans le jardin Van Houtte , d'après lequel a été exécutée la belle et exacte figure ci-contre : Comme ses congéneres, elle croit sur les arbres: Ses tiges sont suffrutiqueuses, al- longées, articulées, pubérules, peu rami- fices, et émettent quelques radicelles partant des nœuds foliaires. Ses feuilles sont gran- des (10 cent. et plus de long. 5 4-4 de larg.), lancéolées-elliptiques, atténuées aux deux extrémités, subcharnues, três entières, ci- liolées aux bords, faiesotes et trés glabres en dessus, d'un vert pàle en dessous; là, la nervure médiane, d'un rouge foncé, est robuste et donne naissance à des nervules latérales proéminentes, poilues, d’un rouge moins décidé; les aréoles, ou intervalles qu'elles laissent entre elles, sont parsemées de petits points enfoncés, très serrés, et de quelques poils épars. Les pétioles, rouges et velus comme la nervure principale, sont cy- lindriques, à peine canaliculés en dessus et forment par leur réunion basilaire une sorte d'anneau renflé autour de la tige. Ils sont longs de 2 4-5 cent., etle canal désigné pro- vient de la commissure décurrente du limbe foliaire. De chaque còté d’iceux et à la base on remarque une petite macule, glande ou florule avortée? Les pédoncules sont solitaires, très courts, pendants, poilus, d'un rouge sombre, ainsi que le calyce; celui-ci est glabre, renflé, parsemé de petites macules élevées, oblon- gues, blanchátres. Les segments en sont amples, égaux, plissés, connivents et dressés en erétes vers la base, concaves au milieu, puis dans leur partie libre, ovés-arrondis, irrégulièrement dentés aux bords et poilus en dedans. Le tube de la corolle est ascen- dant, renflé-gibbeux en dessus du milieu au sommet, d'un minium vif, sur lequel se détachent vivement de longs poils blanes très denses, d’un bel effet. Le limbe placé un peu obliquement est également rouge, glabre, un peu jaune en detis prés de la gorge. Les lobes en sont arrondis, égaux, > subétalés. L’entrée de la gorge est fermee par de nombreux poils hyalins, disposés en cercle et terminés chacun par un globule cristalin. Filaments staminaux dilatés à la base. Ovaire conique, velu; glandule ample, bilobée, accompagnée de la 5° étamine, qui reste à l'état rudimentaire et est plus courte qu'elle. Stigmate renflé-obtus, papilleux. Pendant que nous nous occupions de la description de la précédente, uous recevions de M. Galeotti, de Bruxelles, une plante (vivante) presque identique, au premier as- pect, avec la nòtre et provenant de la même région (c'est le fragment fleuri: marqué A sur notre planche). Nous l'en regardons comme un simple variété, que recom- mande aux amateurs son double coloris. Elle ne différe notamment de l'espéce type que par des feuilles sensiblement plus pe- tites, hérissées de petits poils en dessus; un calyce plus pâle, sans macules blanches, un limbe nettement jaune en dedans. Comme la derniére, elle porte également à l'entrée de la gorge ce curieux cercle de poils que nous avons signalé ci-dessus. Ces deux plantes, l'espéce et sa variété A, sont suffisamment distinetes de celles dé- crites dans les auteurs. Ca. L. Explication des Figures. . Ovaire et style; en a la glande et l’étamine rudimentaire. Fi . 3. l'Ovame pt tyle. Fig. horizontalement. Fig. 3. Gorge du tube de la corolle; a poils hyalins; b étamines et Fig . 4 Etamines. Fig. 5. Stigmate: CULTURE. Culture ordinaire des Gesneria. V plectus dichrous. . ci-dessus t. Il, Gesneria gloxinioides et Allo- L. VH. i “laks eres = E. - sas 8e LIV. PL. VI. AOUT 1846. DIPLADENIA VINCÆFLORA. DIPLADÉNIE à fleurs de Pervenche. Érvw. Voyez ci-dessus, t. I, pag. 168. Apocynaceæ $ Echiteæ. — Pentandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem p. 167. SPEC. — D. ($ Hypoer o Br. axillaribus longissimis nudis subuni Dipladenia vincaflora Nos. (hiesub tab. nostra). Echites Primula Honr. Cette petite espece, d’un genre qui compte encore si peu de representants dans nos jardins, croit naturellement dans la province de Minas Geraés, au Bresil, d’où l'a reçue tout récemment M. Galeotti, hor- ticulteur distingué de Bruxelles, auquel on doit l'introduction directe en Europe de bon nombre de plantes intéressantes. Sans doute elle n’a pas la splendeur de sa majes- tueuse congénère, la D. splendens À. pc. (Echites splendens Hoox); néanmoins la dis- position en touffe de ses petites tiges pour- prées, ses jolies fleurs d’une teinte carmi- née vive et qui rappellent par leur forme celles de notre petite pervenche (Vinca mi- nor), en font une véritable plante d’orne- ment. Le rhizome en est globuleux (tubercule), de la grosseur d'une petite noix (1), et émet un três petit nombre de fibres radicales. Il sen élève plusieurs tiges gréles, lactescen- tes, très finement pubérules (pilis sparsis brevissimis sub lente sola conspicuis), rou- geätres, simples ou plutôt pauciramifiées, hautes de 13 à 20 cent. (ou plus?), légêre- ment renflées aux articulations, qui sont assez distantes. Feuilles linéaires-sublan- 1) Descriptio rc ex PAR parvo, uni- cum florem tune pre à Dom. Galeotti com- . munieato est depr oa a. TOM. II, céolées, sessiles, scabriuscules, subpubé- rules en dessus (pilis brevissimis in gibbu- los sub lente facile conspicuos impositis), glabres en dessous, subcharnues, atté- egg au sommet, longues de 2-2 4 cent. sur 5 mill. de largeur; les di prês du collet, squamiformes, appliquées. Nervure médiane robuste, três saillante en dessous, pourprée, se renflant assez fortement à sa base en s'articulant avec la tige en forme de pétiole. Stipules três petites, subulées, quelquefois bifides au sommet, au nombre de trois ou quatre, et placées de chaque côté entre les inser- tions foliaires. Pédoncules axillaires três longs (7 cent. ou plus?) nus, subuniflores? Fleurs gran- des, comparativement à la ténuité de la plante, d'un rose-carmin vif. Calyce gréle, long d’environ 2 centim., muni à sa base de deux três petites bractées foliiformes et découpé au sommet en cinq lacinies linéai- res, appliquées, trés courtes (2 mill.). Tube corolléen, aussi long ou à peine plus long que le calyce, pourpré, légèrement renflé-ové, sous le limbe, et là verdátre; celui-ci hy- pocratérimorphe, plan, subcharnu, découpé en cinq lobes obovés, acuminés au sommet. Gorge très étroite; partie renflée du tube poilue en dedans, portant à sa base au point 20 EL où se contracte de nouveau le tube, 5 an- thères sessiles, subsagittées, s'appliquant étroitement sur le stigmate et comme con- nées avec lui (lors de Pimprégnation sans doute). Ovaires 2, coniques, connivents, plus longs que les glandes, très glabres ainsi que le style. Celui-ci très gréle, ter- miné au sommet par un stigmate globuleux, légèrement bifide au sommet, campani- orme inférieurement et là découpé en cinq lobes membranacés, entre lesquels alternent de légères gibbosités sur quoi s'appliquent les anthéres. A la base et en alternance avec les ovaires sont deux larges glandes bilobées plus courtes que ceux-ci. Follicules....? Cette espèce est surtout voisine des D. pe- duncularis et tenuifolia 8. puberula A. ve.; mais elle nous parait en différer suffisam- ment pour l'en regarder comme distincte. Tout d'abord son pédoncule est axillaire et non terminal; les lacinies calycinales sont Explication Fig. 1. Le style et l’ovaire. Fig. 2. La partie staminale (fig. gross.). cinq ou six fois plus courtes que le tube corolléen, et nettement linéaires; les feuilles sont distantes, et au lieu d’être glabriuscu- les, elles sont scabres en raison des petites gibbosités qui les couvrent, ete. , etc. Tou- tefois n'ayant eu à examiner qu'un jeune individu portant une seule fleur, notre description n’a pu être aussi déterminante que nous l'aurions souhaitée. Ainsi, par exemple, dans l’aisselle opposée à celle d'où sortait le pédoncule décrit, était une gemme à l'état rudimentaire ; gemme florale ou fo- liaire? Dans les aisselles des minimes brac- tées placées à la base du calyce étaient éga- lement deux autres gemmes, rudiments probables de deux autres fleurs. Du reste nous nous proposons de compléter notre travail en suivant attentivement les diverses hases de l'évolution végétative de cette intéressante plante. Cn. L. des Figures. apicale du tube ouverte pour montrer l'insertion CULTURE. ulture en serre chaude, sur tablette bien éclairée, ou dans un coin de la couche bien exposé à la lumière; sol généreux et meuble; vase bien drainé, un peu étroit; arrosements modérés. Multiplication de bou- tures coupées aux articulations et qui exi- geront tous les ‘soins du cultivateur, en raison de leur ténuité, pour en éloigner l'humidité. Peut-être aussi cette plante four- nira-t-elle de ses fibres radicales des bulbil- les qu'on en pourra séparer. L. VH. A F ^ f ES , / ve PrI LATE I ( Var | | | 8e LIV. PL. VII. AOUT 1846. NEMOPHILA DISCOIDALIS (vera?) NÉMOPHILE à disque noir (hybride?) E , f , é é N n Érvm. ségos [eos, ro], bois; QiÃos, ami; allusion à l'habitat. Hydrophyllaceæ. — Pentandria-Monogynia. nn. GENER. — Calyx 5-partitus, si- nubus reflexis clara B ila sen a. tubuloso-v rotato- campana! a 5-fida caduca; tubo basi ad originem staminum pin v i drica vaga (EnpL.) aut hilo con “aria (in N. parvi- xa semel vidi), ‘cotyledon $c rabos longiore. oreali- americane annue v. rarius Fila diffuse fragiles, foliis omnibus oppositis La petite plante, figurée pour la pre- miére fois et qui fait le sujet de cet article, a été, dit-on, gagnée par un horticulteur anglais de graines recueillies sur la Y. ato- maria; nous ignorons si c'est naturellement ou par hybridisation. Quoi qu'il en soit, à l'exception du coloris, elle présente et le port et les caractéres de cette espéce, intro- duite en Europe, comme on sait, par David Douglas, qui la trouva dans la Californie. Comme sa mére , elle est annuelle , mais par un artifice hortieultural assez commun, on la rend aisément bisannuelle, en ne se- | mant qu'en automne. Dans cette occurence, elle étaledès les premiers jours du printemps Ses rameaux qui se couvrent bientót de fleurs en apparence d'un noir foncé velouté et bordé d'un large liseré ondulé, d'un blanc v. mediis Weder et aliis oppositis pennati e s, pedunculis plerumque 1- M mpe inter folia opposita v. folia a alterna expost ollis , corollis albidis v. sea SEN Nurr. Journ. Acad. nat. Se. Philad. II. P : p.179: igs og” a heg gr 7. p. 274 3829. (Meisn. Gen. PL. Ma t. 2373, 2485. 3774. el zoa t. 140. 1601, 1713. Au (irs zn Gard. 2e ser. t. 376. 329. 338. 32.) DC. Prodr. IX. 289. HARACT. SPEC. — Var. pre ?)e N. - maria, ut dicunt, in Anglia enata! (JV. atoma Frscu. et Mey. Ind. 2. hort. Pe etr. 1855. p. 42). , peduneulis folio longioribus , appendicibus calycinis Ianeeolto-subulats lobo triplo breviori- = a 5-fida rotata calyce duplo majore alba Sea la. is mi pe nai ArPn. DC. 1. c. Su * 4 maria! (Bot. 1715. Bot. Mag. t Brit. Fl. Gard. 539. pur (4). Quoiqu'à rameaux étalés et pro- combants , elle est robuste , bien ramifiée , fleurit en abondance et fructifie aisément. Ses fleurs ont environ un Lame de diamé- t d'un effet tre, et leur aussi curieux que > réellement ornemental. Plante entiérement couverte de poils courts, distants, divariqués; cenx de la sur- face des feuilles surmontant une petite gib- bosité. Tiges cylindriques, étalées, couchées, succulentes, à peine poilues; feuilles oppo- sées, subcharnues , distantes , lobées-pen- natifides (trois lobes de chaque côté et un terminal, tous obliquement inclinés vers le bas, ovés, entiers ou rarement sublodulés , MC 206 1) Ce noir apparent est une nuance pourprée- violacée très concentréee; ce que dénote le revers de la corolle. > finement mucronés au sommet, rougeátres et ciliés, non fendus jusqu’à la nervure mé- diane), à limbe décurrent sur le pétiole et de cette manière semiamplexicaules. Ner- vure unique, épaisse, se ramifiant simple- ment pour parcourir chaque lobe foliaire. Pédoneules solitaires , uniflores, poilus-sca- bres, atténués et pourprés-noiràtres au sommet, de moitié plus longs que les feuil- aux bords, glabres en dehors et en dedans ; à la base (entrée de la gorge), quelques longs poils dressés, divariqués, ramifiés ; un point enfoncé (nectaire) dans chaque sinus. Fila- ments staminaux dressés, étalés, blanes, glabres ; anthéres sagittées , noires; ovaire oblong velu; style, poilu, bilobé prés du sommet, marcescent et égalant en longueur les étamines; stigmates capitellés. Capsule les. Calyce quinquépartite, trés petit, tur- | ovoide-conique, velue; placentaires....... biné; segments oblongs, finement mucro- | graines...... (nondum vidi maturam!) nés; cinq dents linéaires, interposées, réfléchies. Corolle hypoeratérimorphe, de Cu. L. cinq lobes étalés, arrondis, ondulés-ciliés CULTURE Rien n'est plus propre à décorer les ro- chers ou à faire d'agréables bordures que cette petite plante dont les fleurs sont d'un coloris si rare, et dont la double nuance fait un si heureux effet, En la semant en automne pour en faire hiverner le plant, qu'on met en place dés les premiers jours du printemps, et en la semant en outre à cette époque, ou peut ainsi toute l'année jouir dans un parterre de l'agréable aspect qu'elle présente. Elle se plait dans une terre un peu riche, et exige d'abondants arrose- ments pendant les chaleurs. Semer sur couche tiéde en mars, repi- quer en avril, pour la faire fleurir en été. Semer en septembre, en terrines et sous chàssis froid, pour la faire hiverner et la repiquer au printemps. C'est, comme on voit, la culture ordinaire des plantes an- nuelles. L. VH. doe + ————— —— a— ue — oM aao —À——— Vá à * ; a Vd Mu XE PEC wet PEE Volt 8e LIV. PL. VIII. AOUT 1848. FRANCISCEA ACUMINATA, FRANCISQUE à feuilles pointues. Erym. Dédicace à feu Francois ler (Franciscus), empereur d'Autriche, généreux promoteur de la botanique. Scrophulariaceæ $ Salpiglossideæ. — .Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. — Calyx campanulatus gusquedestate us, dentibus s Kg go mene hypogynæ hypocra mel alyce perante, apice ampliato incurvo , limbo aiaque- Pos lobis sub:equa abes rotundatis pasen tamina 4, corolle tubo inserta inclusa didy- nama; FL subbiloculares, ale di in e o me o parallelis. Semina pauca angulata. axi albuminis carnosi vix arcuatis; cotyledonibus brevissimis egens. radicula umbilico prope ba- sim sublaterali proxim: rutices ciclo erectiusculi > foliis alter- = oblongis integerrimis, floribus axillaribus et erminalibus conferte racemosis v. rarius solita- riis, sepe suaveolentibus, corollis violaceis v. li- lacinis daro Js Franciscea Pont. . 1. 1. t. 1-7. Bot, Ma Besra. Rev. 2. Bru sie are Dos. (Caaw. et pec Linn. II. 600. Reicu. he . IV. 43. 287. 288. Bento. in Bot. Reg. 1835. G. gps Syst. IV. 476. Bot. Mag. 3907. bes. Génér. Mer ze sér. IV. 26. ic. 2 EnpLicu . PI. 3 (Pare sto exceptis. ) an: SPEC. — F. ramis erecto-patulis; foliis oblongis acuminatis basi attenuatis glabris, bracteis huertas latis acuminatis calycibusque gla- berr pot ribus paucis subeymosis terminali- bus F. P et, Franciscea acuminata Poux. 1. c. IV. T t. 3. = Pohli hliana Hor Besleria bonodora VELLOZ. Fl. Fl. VI. t. 80. La nature s'est montrée prodigue de ses dons envers la plante qui fait le sujet de cet article. Elle lui a donné un port élé- gant, des fleurs nombreuses et grandes, d'une odeur extrémement suave, et dont le triple coloris se succède en nuances si di- Verses et toujours si fraiches, qu'on pour- rait facilement penser qu'elle produit trois sortes de fleurs: circonstance heureuse, et qui a lieu également dans plusieurs autres espèces de ce charmant genre. La Franciscea acuminata (ou Pohliana) n'est pas encore très répandue dans les col- lections, où sa beauté et son mérite supé- rieur doivent lui assigner une place de pré- ilection. Nous ignorons l’histoire de son introduction en Europe, où il semble qu’elle 2 Paru pour la première fois dans un des j jar- dins du continent, d’où elle aurait passé en Angleterre. C'est toutefois à Pohl qu'on en | Il la découverte; il la rencontra dans la pitainerie de Rio de Janeiro, aux environs de Mandioca, croissant dans des endroits ombragés, et en donna la description et la figure dans son bel et grand ouvrage sur les plantes du Brésil (I, c.). Cest un arbrisseau, atteignant à peine un métre de hauteur, bien ramifié-étalé; à écorce d'un vert brunátre, à feuilles oblon- gues-acuminées, légèrement atténuées à la base, très glabres, lisses, ou très finement ciliées au bord (ad lentem) d'un vert blan- châtre en dessus (couvertes en dessous de petites aspérités à peine sensibles), planes , membranacées, très brièvement pétiolées, de deux à trois pouces de long sur un de large. Fleurs en petit nombre au sommet des rameaux, et disposées en une sorte de grappe courte et serrée, suprafoliacée. Pé- dicelles très courts, géniculés garnis de bractées opposées lancéolées, acuminées, très glabres, caduques. Calyce persistant, renflé, réticulé, très glabre d'un brun | Siad; tube de la corolle étroit, subey- è lindrique, ou plutôt un peu comprimé laté- ralement; limbe hypocraterimorphe, étalé, formé de cinq lobes arrondis, ondulés, pres- qu'égaux, d’abord d'un beau violet, bientòt d'un bleu violacé, enfin d'un blanc presque pur; gorge rétrécie, oblique, à bords un peu saillants et discolores.... Ca. L. — 000a CULTUR. La conservation de ce bel arbrisseau est facile. Une place un peu ombragée dans la serre chaude, un sol composé et assez riche en humus, des arrosements et des serin- guages modérés, sont à peu prês toutes ses exigences. Il est bon de le tenir en vases un peu étroits et bien drainés, car il est peu vorace et souffrirait d'une trop grande humidité. Sa multiplication par boutures (il n’a pas encore donné de graines chez nous) exige quelques précautions, en raison de la nature un peu sêche des branches. Il faut donc choisir de jeunes rameaux de l'an- née, à demi-aoùtés, les planter en sable pur les couvrir, comme à l’ordinaire, d'une clo- che et les plonger dans une couche chaude. On devra chaque jour, en lever les cloches pour les essuyer, et ne mouiller le sable qu'en cas de nécessité; l'humidité de la cou- che, en pénétrant sous la cloche et à travers les parois des godets qui les contiennent pouvant suffire sous ce rapport. La radifi- cation n'est done qu'une affaire de temps, qui sera d’autant plus court, qu'on aura été plus vigilant. L. VH. —MÁÀ 7 SC — - ge LIV. Mo: AOUT 1846. CAMELLIA (saronica) VESSILLO pie FLORA, CAMELLIA ÉTENDARD DE FLORE. Erym. Voyez ci-dessus, t. II, pl. III, 6e liv. Ternstroemiacex Camellieæ. — Monadelphia-Polyandria. CHARACT. GENER. — V. ibidem CHARACT. SPEC. — Varietas e typo com- muni impreegnatione naturali seu rg con- tinuaque mutua copulatione in hortis e Il eut été sans doute du devoir de la Flore de consigner dans ses pages les noms des heureux obtenteurs des beaux Camellias italiens qu’elle publie; mais à cet égard, après s'être en vain adressée aux principaux growers de la péninsule, au lieu des ren- seignements qu'elle demandait, elle n'a obtenu que des réponses évasives , dont lin- certitude n'a pu la mettre à méme de rem- plir le but qu'elle se proposait. Tout en le regrettant nous avons dù mentionner ce fait. Le camellia dont il s'agit est encore d'ori- gine italienne, comme son nom l'indique, et bien que ce nom soit un peu fastueux, il n'est pas indigne de le porter, si l'on consi- dere l'élégance de son port, l'ampleur et le riche coloris rose de ses fleurs, aussi pleines qu'agréablement bombées. Les feuilles sont assez amples, ovées-lan- céolées, acuminées, briévement pétiolées, d'une beauté peu ordinaire. Les rameaux qui les portent sont à la fois élancés et robustes. Les fleurs, de plus de douze centimétres de diamétre, sont composées de larges pétales arrondis, échancrés au sommet, légèrement convexes, imbriqués avec quelque irrégula- rité : circonstance qui dans cette variété est un attrait de plus. Au centre, notamment élevé, est un bouquet de pétales dressés, dont l'ampleur est encore remarquable. Tous sont finement striés de veinules d’un pourpre pâle, mais tranchant avec le fond. Ce Camellia, tout récemment introduit dans le commerce, est un des plus beaux que Pon puisse cultiver. Cu. L. CULTURE. Voir les détails de culture générale, donnés ci-dessus, t. IL, pl. III, 6° liv. L. VH. NEEN: + oil. 7 pi "Cr oies shana Jt 6. £ 2, 8e LIV. PL. X. AOUT 1846. ERICA CAVENDISHIANA, BRUYÈRE DU DUC DE`DEVONSHIRE. Érym. Voyez ci-dessus, Be liv., pl. II, Mai 1846. Ericaceæ $ Ericee. — Octandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEI — Varietas hybrida ex varietatibus hybridis in hortis enatis, scilicet ex E. depressa et E. Patersonii orta, et de qua infra disseritur. Erica Cavendishiana Honr. in Paxr. Mag. of | Bot. n° CXLV. feb. 1846. Dernièrement en traitant d’une autre charmante variété congénère, nous avons profité de l'occasion pour: dire quelques mots sur Phistoire et la composition de ce genre. Nous y renvoyons done le lecteur, qui y trouvera tous les renseignements que l'exiguité de notre cadre nous permettait de fournir à sa juste curiosité. | On sait combien varient, chez ces gra- cieuses plantes, la forme et le coloris de la corolle. Sous ce rapport, celle dont il est question vient encore apporter à cette com- Plication son facies particulier. Onen doit la production à MM. Rollisson, | et fils, horticulteurs distingués, à Tooting (Angleterre), et c'est un des gains les plus d emarquables qu’on ait obtenusdans ces der- Mers par l'hybridisatiou (1). Ces Messieurs nous apprennent qu'elle provient de graines recueillies par eux sur YZ. depressa fertili- sée par le pollen de PE. Patersonii. Ils l'ont dédiée au due de Devonshire, généreux Promoteur de la Botanique, et qui lui-même possède des jardins dont la renommée est universelle. Tout le monde connaît son do- Maine de Chatsworth, par exemple, et les 'Mmenses richesses végétales qu'il contient; richesses qu'y a amassées le feu duc et qu entretient si noblement son digne suc- cesseur. Pourquoi l'hortieulture ne compte- t-elle pas plusieurs Dues de Devonshire ! (1) Deverbo ist Eee 3 eibernerani$ sa cu re ah ! mois de juin et de juillet. Tout en participant des principaux traits de ses parents, la nouvelle variété possède par elle-même un port plus robuste, une croissanee plus prompte et des fleurs d'une teinte plus brillante. En outre, dit M. Pax- ton, à qui nous empruntons ces détails et la figure que nous donnons ci-contre (1. c.), elle en diffêre par des rameaux principaux robustes, élancés, émettant de tous còtés de courts ramules dressés, dont chacun se ter- mine par deux ou quatre fleurs, et dont l'ensemble forme une pyramide florale com- pléte. On sait que dans TE. depressa, par exemple, les rameaux sont décombants, beaucoup plus longs, portent des fleurs au- trement disposées et d'une moins agréable apparence; ete. Dans la variété qui nous occupe, la tige est dressée, les branches ascendantes. feuilles sont verticillées par quatre, glabres, linéaires, à bords roulés en dessous. Les fleurs sont grandes, pendantes ou subhori- zontales, d'un jaune dont la nuance tendre est particulièrement gracieuse. Le tube en est oblong, droit, marqué extérieurement de 8 sillons faiblement creusés, et terminé par quatre lacinies arrondies-échanerées, révolutées. Les étamines sont incluses et leurs anthères plus longuement éperonnées que dans les deux Bruyères dont celle-ci est issue. Le style est exsert et se termine par un stigmate capité. Elle fleurit abondamment pendant les Ca. E. 23 CULTURE. Le lecteur trouvera ci-dessus (l. c.), à l'occasion de VE. Neill, tous les détails nécessaires pour la conservation et la cul- ture de ces gracieuses miniatures du règne végétal que les botanistes ont nommées Erica : détails qui s'appliquent en entier à celle dont il vient d'être question et qui convient tout spécialement pour Pornement des salons. L. VA. ise sim 7 A F of? Peste " d Z 9e LIV. PL. Let H. SEPTEMBRE 1846. 145—144. RHODODENDRUM arver.) ROBUSTISSIMUM FASTUOSUM riore pieno. ROSAGE FASTUEUX A FLEURS PLEINES (HYBRIDE). Érym. V. ci-dessus t. I, p. 45. Ericaceae $ Rhododendreæ. — Decandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPEC. — Varietas ex R. Cataw- biense et R. pontico imprægnatione mutua et continua orta; corymbis amplissimis; floribus maximis violaceis plenis. Rhododendrum fastuosum fl. pleno. Hort. Van Houtteanus. Toute formule élogieuse, quelque fût l'éloquence de la plume qui l'écrivit, la bouche qui la dictât, deviendrait superflue, à l'aspect de la plante en question. Quelles louanges en effet, ces louanges tant de fois prodiguées et si souvent peu méritées, pourrait-on appliquer à une plante, pou- vant braver impunément nos hivers à l'air libre, se chargeant de corymbes, gros comme une léte humaine et composés d'un nombre considérable de trés grandes fleurs (de plus de 8 cent. de diamétre) entierement dou- bles, ou plutòt, pleines, pour parler comme les fleuristes, du plus riche coloris lilas- violacé, reflété d'amarante; dont les pétales Supérieurs et ceux méme petaloides , placés en haut sont mouchetés de vert pistache, etc. Telles sont, en effet, les qualités du nou- veau Rhododendrum, qu'on pourrait à bon droit, pour tout éloge, surnommer le Roi u genre. Voici comment M. Poiteau, fort com- Petent en la matière en raison de sa longue expérience, rend compte des impressions qu'ont ressenties les membres de la Société royale d'horticulture de Paris, au jugement de laquelle avait été soumis notre Rhodo- Rerum, et comment il l'apprécie lui- méme. Après en avoir fait la description, il ajoute : « À la vue de ce beau corymbe de fleurs, quelques membres ont rappelé que depuis longtemps l'établissement Cels a mis dans le commerce un Rhododendrum à fleurs TOM. u, doubles, mais petites et d’une autre cou- leur; on a cité aussi M. Pelvilain, à Meudon qui dans ses semis a obtenu un R. à fleurs doubles plus grandes et d’une autre cou- leur que dans celui de M. Cels; mais tout le monde est convenu que le Rhododendrum de M. Van Houtte avait les fleurs plus grandes et d'un coloris plus beau que tous ceux de pleine terre connus, » M. Lindley, le célèbre botaniste qui ré- dige si habilement le Gardener's Chronicle, dit, en parlant du même Rhododendrum : « Le R. robustissimum est une très belle variété double, bien digne d’être cultivée. Sa condition de fleurs doubles est due à ce que ses dix étamines sont presqu'entiérement converties en une seconde corolle mono- pétale. Quelques-unes des fleurs ont neuf pouces de circonférence. Vous n'avons rien d'aussi beau dans ce pays-ci (We have no- thing so good in this country, ete. » Gar- dener’s Chronicle, 25 mai 1846.) Nous n’ajouterons rien à de tels éloges; leur teneur est suffisamment caractéris- =. na ue. Le Rhododendrum robustissimum fastuo- sum flore pleno a été gagné de graines issues de variétés de R. Catawbiense et ponticum, par les frères François, horti- culteurs à Gand, de qui l'établissement Van Houtte en a acheté toute l'édition. Cn. L. 21 -€963- CULTURE. Le Rhododendrum dont il s’agit est essen- tiellement de pleine terre, et devra done étre cultivé comme tel. J'appuie particulièrement sur cette cir- constance par cette raison que quelques amateurs, ayant l'habitude de tenir pendant l'hiver les Rhododendrum de cette catégorie en serre, éprouvent l'inconvénient de trou- ver quelquefois des fleurs simples, là où elles devraient étre bien doubles. C'est ce qui est arrivé à plusieurs personnes qui, ayant aequis dans le temps le Rhododendrum Van Houitei flore pleno, variété superbe, d'un coloris trés différent de celui dont il s'agit ici et tout-à-fait de pleine terre, le laissérent en serre et n'en obtinrent que des fleurs simples, contrairement à ce qui devait arriver. C'est done une régle dont on ne devra point s'écarter, que de laisser à l'air libre et fleurir en liberté, je ne dirai pas tous les Rhododendrum de cette catégorie (ce qui serait cependant plus rationnel), mais particulièrement les R. robustissimum fas- tuosum et Van Houttei. Il n'est pas inutile d'entrer ici dans les détails généraux de la culture des deux catégories de Rhododendrum , c'est-a-dire, de plein air et de serre; n° que je Wai fait qweffleurer précédem Soit en serre froide, nni à rim libre, les Rhododendrum se plaisent dans la terre de bruyères non passée. En serre, on les tient en pots suffisamment drainés et posés à nu sur le sol, plutòt que sur des tablettes; on en masque les angles des serres, où leur port pittoresque formera une belle décoration. Les vases en seront changés chaque année, avant le renouvellement de la végétation, c'est-à-dire, vers la fin de janvier. Si l'on posséde un conservatoire ou une serre un peu vaste, il est micux de former en pleine terre des massifs de ces plantes. Là, elles se développeront en toute liberté; là, grâce à une ventilation continuelle et abondante, à des arrosements bien ménagés au pied et sur le feuillage de chaque plante, leurs beaux buissons se chargeront d’amples et nombreux corymbes de fleurs, au coloris si agréable et si varié. Soit qu'on forme ces massifs en plein air, ou en serre, le terrain doit être défoncé à deux pieds environ de profondeur, enlevé et remplacé par autant de terre de bruyè- res, dont les mottes auront été simplement concassées pour en rétirer les plus grosses racines et les cailloux qui s'y trouvaient. Dans les terres profondes et humides, ou dont le sous-sol est un lit de glaise, on devra étaler au fond de la fosse un tas épais de cailloux et de gravats pour faciliter l’infil- tration et Pécoulement des eaux. Il est digne toutefois de remarque, que bien que les Rhododendrum croissent en général dans les endroits secs ou dans les vallées mon- tueuses des hautes montagnes de l'Asie, de l'Inde et de l'Europe, néanmoins dans nos jardins, ils peuvent braver un excés méme d'humidité. Ainsi, dans notre pays, il est commun de voir des massifs de Rhododen- drum inondés, submergés méme par les eaux pendant une partie de l'hiver, végéter et fleurir au printemps, comme si rien n'eùt été : contraste étrange et que la science est inhabile à expliquer. Il faut visiter de temps à autre les buis- sons, en óter les feuilles mortes, retrancher les rameaux génants et inutiles; leur donner enfin les soins que la propreté exige. On redoublera de précautions, quand, lors de la foliation, on remarquera des feuilles eris- pées, roulées ou fléchies de leur position naturelle. On les entr'ouvrira légèrement et on y trouvera, sans aucun doute, dans cha- cune un ver (larve d’insecte), qu ’on écrasera bien soigneusement, si Pon ne veut pas lais- ser se déformer ces arbrisseaux ; résultat im- manquable d'un moment de négligence. ‘En — tense o ou en pols, les Rhododen- JE n de quel- UCP CEPPO atiii -bonne ques suites C'est e en hiverou de très-bon 9 heure au printemps, pendant des temps plu- vieux, qu'il fautleur en donner. Les liquides sont préférables; les eaux de lessive, par exemple,oüla potasse est en dissolution leur sont particulièrement favorables. Après un certain nombre d’années de plantation, il est bon de renouveler la terre usée des massifs, pour ranimer et rajeunir les arbrisseaux. Dans ce cas, on les enlève avec précaution et en mottes, pendant l'hi- ver, dans des temps doux; on extrait Pan- cienne terre des fossés qu'on remplit avec la neuve; et on replante les touffes, après en avoir rafraichi légèrement les racines. Ces anciennes terres, mises en tas, re- muées à diverses reprises, mélées de neu- ves et d'engrais, deviennent, aprés un an ou deux de repos, très propres à l'élève Wun grand nombre d'autres plantes. Bien qu’il soit à propos de construire au nord les massifs de Rhododendrum , ils re- coivent cependant impunément la lumière solaire au midi; c'est-à-dire, qu'on peut aussi les placer (les massifs!) à toute autre exposition. Conséquemment les Rhododen- rum de serre, par exemple, pour la forma- tion de leurs boutons, préfèreront le soleil à l'ombre. Avant ce moment on les habi- tuera done peu à peu à supporter cet astre; Pour cela, on désombre insensiblement la -— ou le conservatoire, et on en laisse béantes toutes les ouvertures. Les Rhododendrum devront étre arrosés, comme je l'ai fait entendre plus haut, avec quelque parcimonie. Trop d'eau, en effet et méme en saison convenable, ferait avor- ler les boutons et déciderait à leur place une seconde pousse foliacée. Dans les massifs en pleine terre, pour y entretenir une humidité, une fraicheur sa- lutaires, il ne sera pas inutile d’y entre- tenir des mousses fraiches pour tapisser le Sol et neutraliser en partie l'influence du Soleil sur les racines. Aussitôt après leur floraison , on sort par Un temps pluvieux les Rhododendrum à Pombre et au nord , ou il achêveront en sureté leurs pousses. Quant à ceux qui n'avaient pas de boutons, on se hàte de les sortir, en plein air et au soleil, et par un temps également humide, aussitòt qne les fortes gelées sont passées, afin de leur faire faire leurs jeunes pousses de- hors et déterminer par là la formation des boutons. Mais les bornes de ce livre m'arrétent. Ce qui précède, mis en pratique et com- mente par l'intelligence de l'amateur, le mettra à même de conduire à bon terme une collection de Rhododendrum ; je ter- minerai par quelques explications sur leur multiplication. La multiplication de ces charmants ar- brisseaux a lieu par le greffage ou le semis de leurs graines, Voici quelques détails sur ces importantes opérations. Aussitòt que les graines sont bien mures, il faut se hàter de les cueillir pour en éviter la dispersion sur le sol. C'est ordinairement au mois de novembre que dans nos cli- mats s'achêve leur maturation. On peut les semer immédiatement ou au printemps suivant. Le semis d'hiver doit se faire sous châssis; toutefois il est chanceux et beaucoup moins profitable que celui qui se fait au printemps, en ce qu'une partie des graines peut manquer par la pour- riture. On sème en terrines et à l'ombre dans Porangerie ou la serre froide, en re- couvrant les graines d'un millimètre à peine, soit méme en ne les couvrant pas du tout; aetion qu'aecomplit bien, du reste, le léger basinage qui suit le semis. Dans le eours de l'année, et dés le mois de juin le jeune plant qui en provient a déjà acquis aesez de force pour étre repiqué; ce qui doit avoir lieu dés la quatriéme feuille; mais il sera prudent de le laisser en orangerie la premiére année (je parle des lodendrum d'air libre), avant de le confier à la pleine DI rre. Une partie de ce plant sera destinée à recevoir les greffes de variétés précieuses que l'on désire multiplier. Le reste, qu'on -€363- CULTURE. Le Rhododendrum dont il s’agit est essen- tiellement de pleine terre, et devra donc étre cultivé comme tel. J'appuie particuliérement sur cette cir- constance par cette raison que quelques amateurs, ayant Phabitude de tenir pendant l'hiver les Rhododendrum de cette catégorie en serre, éprouvent l'inconvénient de trou- ver quelquefois des fleurs simples, là où elles devraient être bien doubles. C'est ce qui est arrivé à plusieurs personnes qui, ayant acquis dans le temps le Rhododendrum Van Houttei flore pleno, variété superbe, d’un coloris très différent de celui dont il s'agit ici et tout-à-fait de pleine terre, le laissèrent en serre et n’en obtinrent que des fleurs simples, contrairement à ce qui devait arriver. C’est donc une règle dont on ne devra point s'écarter, que de laisser à Pair libre et fleurir en liberté, je ne dirai pas tous les Rhododendrum de cette catégorie (ce qui serait cependant plus rationnel), mais particulièrement les R. robustissimum fas- tuosum et Van Houttei Il n’est inutile Ventre ici dans les détails généraux de la culture des deux catégories de endrum , c'est-a-dire, de plein air et de serre; culture que je n'ai fait qu'effleurer précédemment. Soit en serre froide, soit à l'air libre, les rum se plaisent dans la terre de bruyéres non passée. En serre, on les tient en pots suffisamment drainés et posés à nu sur le sol, plutót que sur des tablettes; on en masque les angles des serres, où leur port pittoresque formera une belle décoration. Les vases en seront changés chaque année, avant le renouvellement de la végétation, c’est-à-dire, vers la fin de janvier. Si l'on possède un conservatoire ou une serre un peu vaste, il est mieux de former en pleine terre des massifs de ces plantes. Là, elles se développeront en toute liberté; là, gráce à une ventilation continuelle et abondante, à des arrosements bien ménagés au pied et sur le feuillage de chaque plante, leurs beaux buissons se chargeront d'amples et nombreux corymbes de fleurs , au coloris si agréable et si varié. Soit qu'on forme ces massifs en plein air, ou en serre, le terrain doit étre défoncé à deux pieds environ de profondeur, enlevé et remplacé par autant de terre de bruyé- res, dont les mottes auront été simplement coneassées pour en rétirer les plus grosses racines et les cailloux qui s'y trouvaient. Dans les terres profondes et humides, ou dont le sous-sol est un lit de glaise, on devra étaler au fond de la fosse un tas épais de cailloux et de gravats pour faciliter l'infil- tration et l'écoulement des eaux. Il est digne toutefois de remarque, que bien que les Rhododendrum croissent en général dans les endroits secs ou dans les vallées mon- tueuses des hautes montagnes de l'Asie, de l'Inde et de l'Europe, néanmoins dans nos jardins, ils peuvent braver un excés méme d'humidité. Ainsi, dans notre pays, il est commun de voir des massifs de Rhododen- drum inondés, submergés méme par les eaux pendant une partie de l'hiver, végéter et fleurir au printemps, comme si rien n'eüt été : contraste étrange et que la science est inhabile à expliquer. Il faut visiter de temps à autre les buis- sons, en óter les feuilles mortes, retrancher les rameaux génants et inutiles; leur donner enfin les soins que la propreté exige. On redoublera de précautions, quand, lors de la foliation, on remarquera des feuilles cris- pées, roulées ou fléchies de leur position naturelle. On les entr'ouvrira légérement et on y trouvera, sans aueun doute, dans cha- cune un ver (larve d'insecte), qu'on éerasera bien soigneusement, si l’on ne veut pas lais- ser se déformer ces arbrisseaux ; résultat im- manquable d’un moment de négligence. ‘En med terre o ou en pots, les Rhododen- Es li de quel- Ur tir al ques engrais. . C'est en hiverou de paper €93 heure au printemps, pendant des temps plu- vieux, qu'il faut leur en donner. Les liquides sont préférables; les eaux de lessive, par exemple, oüla potasse est en dissolution, leur sont particulièrement favorables. Aprés un certain nombre d'années de plantation, il est bon de renouveler la terre usée des massifs, pour ranimer et rajeunir les arbrisseaux. Dans ce cas, on les enléve avec précaution et en mottes, pendant lhi- ver, dans des temps doux; on extrait l'an- cienne terre des fossés qu'on remplit avec la neuve; et on replante les touffes, aprés en avoir rafraichi légèrement les racines. Ces anciennes terres, mises en tas, re- muées à diverses reprises, mélées de neu- ves et d'engrais, deviennent, aprés un an ou deux de repos, trés propres à l'élève dun grand nombre d'autres plantes. Bien qu'il soit à propos de construire au nord les massifs de Rhododendrum , ils re- coivent cependant impunément la lumière solaire au midi; c'est-à-dire , quon peut aussi les placer (les massifs!) á toute autre exposition. Conséquemment les Rhododen- rum de serre, par exemple, pour la forma- tion de leurs boutons, préféreront le soleil à l'ombre. Avant ce moment on les habi- tuera done peu à peu à supporter cet astre; Pour cela, on désombre insensiblement la re ou le conservatoire, et on en laisse béantes toutes les ouvertures, Les Rhododendrum devront être arrosés, comme je Pai fait entendre plus haut, avec quelque parcimonie. Trop d’eau, en effet, et même en saison convenable, ferait avor- ter les boutons et déciderait à leur place une seconde pousse foliacée. Dans les massifs en pleine terre, pour y entretenir une humidité, une fraicheur sa- lutaires, il ne sera pas inutile d'y entre- tenir des mousses fraiches pour tapisser le sol et neutraliser en partie l'influence du soleil sur les racines. € Ea leur floraison , on sort per ne er les Rhododendrum à nord, où il achèveront en sûreté leurs pousses. Quant à ceux qui n'avaient pas de boutons, on se hâte de les sortir, en plein air et au soleil, et par un temps également humide, aussitôt qne les fortes gelées sont passées, afin de leur faire faire leurs jeunes pousses de- hors et déterminer par là la formation des boutons. Mais les bornes de ce livre m'arrétent. Ce qui précède, mis en pratique et com- mente par l'intelligence de l'amateur, le mettra à même de conduire à bon terme une collection de Rhododendrum; je ter- minerai par quelques explications sur leur multiplication. ; La multiplication de ces charmants ar- brisseaux a lieu par le greffage ou le semis de leurs graines. Voici quelques détails sur ces importantes opérations. Aussitót que les graines sont bien mures, il faut se háter de les cueillir pour en éviter la dispersion sur le sol. C'est ordinairement au mois de novembre que dans nos cli- mats s'achéve leur maturation. On peut les semer immédiatement ou au printemps suivant. Le semis d'hiver doit se faire sous chássis; toutefois il est chanceux et beaucoup moins profitable que celui qui se faitau printemps, en ce qu'une partie des graines peut manquer par la pour- riture. On séme en terrines et à l'ombre dans l'orangerie ou la serre froide, en re- couvrant les graines d'un millimétre à peine, soit méme en ne les couvrant pas du tout; aetion qu'aecomplit bien, du reste, le léger basinage qui suit le semis. Dans le cours de l'année, et dés le mois de juin le jeune plant qui en provient a déjà acquis aesez de force pour étre repiqué; ce qui doit avoir lieu dés la quatriéme feuille; mais il sera prudent de le laisser en orangerie la premiére année (je parle des Rhododendrum d'air libre), avant de le confier à la pleine terre. Á Une partie de ce plant sera destinée à recevoir les greffes de variétés précieuses que l'on désire multiplier. Le reste, qu'on aura choisi en raison des caractères particu- culiers de feuillage et de bois que Pon jugera présager quelques bonnes variétés nouvel- les (et c’est ici que brille la sagacité de l'hor- ticulteur), sera réservé et marqué d'un signe, pour en attendre patiemment la flo- raison, qui n’a guère lieu que la quatrième ou la cinquième année. À cette époque, tous les individus qui par e ed deleurs f wt p aad , I pas aux espérances que l’on avait concues, seront arrachés ou plantés dans des massifs éloignés et de peu d’importance ; les autres cultivés et choyés en enfants gàtés. Le greffage a lieu en fente, en placage, ou en approche; ce dernier mode est peu usité, en raison même de la nature de son opé- ration. Je ne décrirai pas ici les deux au- tres; le lecteur peut consulter avec fruit tous les livres d’horticulture où ce sujet est traité avec tous les détails convenables et qui peuvent entièrement s'appliquer à Pes- péce dont il s'agit. Le jeune plant destiné à recevoir des greffes, peut étre opéré dés la deuxiéme ou la troisiéme année au plus tard, avant l'en- tiére lignification du bois. On opérera dans une serre ombrée; tous les individus greffés seront placés sous cloche et tenus un peu chaudement jusqu'à parfaite reprise. On peut greffer presqu'en toute saison; mais les époques les plus favorables sont en jan- vier, avant la pousse, et en aoüt, lors de Paoútement du jeune bois. Mars, avril, mai et juin, sont des mois réservés, en ce que ce sont ceux pendant lesquels la végétation est le plus active. Les individus greffés dans le mois d'aoút, resteront à l'état dormant jusqu'au mois de janvier suivant. A cette époque, et pen- dant le développement des nouvelles pous- ses, on les seringuera abondamment. C'est en janvier qu'on pratique le plus ordinai- rement le greffage en fente. L. VH. ek. Lat H — CILE (E È. > Jy ? £ i Metas { 9e LIV. PL. HI. SEPTEMBRE 1846. 145. GESNERIA GARDNERI, GESNÉRIE DE GARDNER. Érym. V. ci-dessus t. II, 4e liv., pl. IV, Avril 1846. Gesneriacee $ Episciee. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. folium æquantibus , calyce prismatico semisupero, segmentis lanceolatis acuminatis, corollu tubulosa subpubescente, limbo subæquali, lobis brevibus atentibus rotundatis, ovario hirsuto, annulo perigyno 5-lobo. Hoox. Gesneria Gardneri Hook. Bot. Mag. t. 4121. (1844.) Gesneriæ spec. GarDN. Herb. bras. No5800. Au premier aspect cette plante n’a rien de commun avec les Gesnéries. En effet le vert foncé et la glabrité, (qu’on nous par- donne ce mot hasardé, mais nécessaire) parfaite de toutes ses parties, à Vexception du périanthe interne et du style, la forme même de ses feuilles la feraient prendre Pour une toute autre plante. Placée dans un groupe de ses congénères, elle fera un agréable contraste par l'étrangeté de son port. On en doit la découverte et l'intro- duction en Europe au zélé voyageur-bota- Mste, M. Gardner, qui la trouva, en 1841, dans les montagnes des Orgues , au Brésil, ou elle atteint, dit-il, jusqu'à quatre pieds de hauteur. M. Hooker, à qui nous emprun- tons ces détails et la planche ci-contre, dé- crit ainsi la plante dont il s'agit : «Tiges dressées, herbacées, arrondies, trés-glabres, ramifiées ; feuilles opposées, trés épaisses et charnues, pétiolées, ellip- tiques, aigués ou légèrement acuminées aux deux extrémités, fortement dentées, obli- quement nervées, couvertes d'une pubes- cence très fine et visible seulement à l’aide d'une loupe. Pétiole arrondi en dessous, applani en dessus, long d’un demi pouce au plus. Pédoncules axillaires, solitaires, uni- flores, dressés, gréles, glabres, presqu’aussi longs que les feuilles. Calyce quinquéparti , à tube court, conné seulement à la base avec l'ovaire, quinquangulaire; dont les segments subulés-lancéolés, étalés , entiers, glabres. Corolle tubulée, subpubescente , légèrement courbée et s'élargissant vers le sommet; à limbe formé de cinq lobes eourts étalés. Etamines 4, didynames, insérées à la base de la corolle, égalant en longueur le tube d'icelle, et accompagnées d'une pe- tite écaille subulée, ou cinquiême étamine abortive, placée au milieu d'elles. Ovaire ové, velu, ainsi que le long style, et en- touré par un disque glandulaire, ou an- neau, découpé en cinq dents dressées, ob- tuses, presqu'égales. Stigmate obtus. » Cn. L. Explication des Figures. E i 1. Base d'une corolle ouverte pour montrer l'insertion staminale. Fig. 2. Pistil et disque € n . 5 . n = Watre. Fig. 5. Section transverse de l'ovaire (fig. grossies). ENE CULTURE. Culture semblable à celles des Gesnéries, des Hypocyrtes et des Gloxinies, dont j'ai parlé déjà plusieurs fois. Comme cette espèce, toutefois, tend à filer dans la serre chaude, il faudra pour éviter autant que possible cet inconvénient, la placer sur une tablette dans un endroit de la serre où l’air et la lumière puissent lui arriver le plus facilement et le plus abondamment possible. Une bonne serre tempérée, par exemple, fesantun juste milieu, entre la serre chaude et la serre froide , proprement dite, sera Pendroit le plus favorable pour Pélever. Multiplication de boutures coupées aux ar- ticulations foliaires. bh. VH. , mm Doug la sii Uh Dret» 121 é 2 ra > Ed rd Cdougl ) HA Peder VELA SATO ASTA P CO PRA do APL 27 PL. IV. SEPTEMBRE 1846. 146. SISYRINCHIUM DOUGLASII, (SISYRINCHIUM GR ANDIFLORUM DOUGL) BERMUDIENNE (4 grandes fleurs) DE DOUGLAS. Érvm. Les Grecs donnaient le nom de rirvpiy e une espèce CHARACT. GENER. tov à une plante que les modernes s'accordent à — Triandria-Monogynia. t. à ag gg are. Nachtr. 11. 216. — spec. C nu erum hexap La laciniis sub- Mag. t. 655. 983. Souza kurs flum. VII. 1. t. 3. Orthro- æqualibus patentibus v. basi in tubum conniven id Sweet, FI. 2 stamina 5 imo perigonio inserta, filamen- Esmics. Gin. Pi: 1390. 1 Y. Juxta totam longitudinem in tubum ADDITANENTUM, connatis; antheris basi emarginata insertis. Ov Ven gr pat Lang. Illust. t. 569. Bot. ge ee 3544. “a btuse tri um trilo ulare; ovula Rerca. Hort. t. 119 bte mk Se. 1825. 101 urima i ulorum angulo centrali bi-plurise- | goos. fe. t. 218. 219. Hook. et Ans " api 46. 395. maius vli anatr tylus brevis, stig- en À É de le pb Nord 2 n! alter Capsula nacea obovato-clavaia trilocularis Joculiido-trivalvi Semina plurima subglobos angulata, testa coriacea dura, rha- xilis v. sublateralis albu- ior, € a so ancipiti, spat vis po ar plures includentis va = form » floribus inconspicuis Mr 1) fugacis- Hort t. 94. 464, = aur. 2312, 2787. 1090. 1 Siri L. Gen. 1017. Cav. Diss. VI. 190. 192. Jaco. rt. Sch. t. II. 12. Hort. Ber. t. 91. 92. Bot. Mas. 2965. Bot. Reg. t. 646. 1067. 915. — Bermudiana Tourn. Inst. t. 32. Genta. I. 208. 5 . t. 208. Gelasine Hers. Bot. 3779. — pe Gen. 7 comm. 2 Ca. L. Hort. vos. P 1. 1, tS. fig. t. E. 2.3 a. SISYRINGIUM : Stominibus liberis v. basi plus minusve connatis. b. ANDROSOLEN : Staminibus in tubum distinctum connatis. Nos. I. e CHARACT. SPEC. — S. (Y Androsolen) scapis E lo riui fistulosis sica, Ease nthii entis 0 fere 0 con- icon eet cn Douglasii Avs. Digrn. Syn. Pl. I. 150. diflorum Dover. Dot. Reg. t. 1564. § — Brit, FI. gard. 2e ser. t. 588. non Cav. nec Poe Cette espèce, par son port, semble être une Iris xiphium : illusion qui cesse bien- tot, dés que les fleurs commencent à se Montrer, On en doit la connaissance à Ja- Mes Douglas, dont nous avons déjà, dans ce recueil, raconté la fin déplorable. Il la découvrit, lors de son premier voyage, aux alentours « des grandes chutes de la rivière Colombie, dansle nord-ouest de l'Amérique. Nous avons fait observer ailleurs (Hort. Vanhoutt. l. c.) combien les nombreuses es péces de cet intéressant genre présentaient entre elles de différences dans le port et dans les caractéres de la fleur. Ces diffé- rences surtout consistent dans la disposition des filaments staminaux, qui quelquefois libres, au moins jusqu'à l'xtréme base, sont ordinairement plus ou moins soudés entre eux, et souvent méme à un tel point qu'ils disparaissent complétement & que le x Injusta seve raque assertio! Sunt et quidem nonnuliæ ue gratia !) floribus sat jueundis nee non insignes, ete species (et illa de qua hie agitur, et nostra [S. longistylum], EIS tube qu’ils forment semble être l’ovaire. On remarque surtout cette dernière forme dans la belle espèce que nous avons fait connai- tre, le S. longistylum (v. 1. c.). En atten- dant que quelque botaniste, favorisé par d’heureuses circonstances de position et de loisir, puisse s'occuper de la révision du genre Sisyrinchium, nous avons cru provi- soirement , et pour faciliter l'étude des es- pèces , le subdiviser, comme on peut le voir ci-dessus. La petite plante qui fait le sujet de cet article, est une des plus remarquables entre ses congénères par la grandeur de ses fleurs et leur coloris vif et décidé. Elle fleurit dans nos jardins à l'air libre, dés les premiers jours du printemps. Toute la plante est d'un vert glauque foncé. Le rhizome est composé de fibres allongées, fasciculées, trés fines. Il s'en élève une ou plusieurs tiges (scapes) fistuleuses, gréles, tordues en spirales sur elles-mémes et portant trois ou cinq feuilles plus courtes qu'elles, engainantes, joncifor- mes, ligulées dans la partie libre et mem- branacées aux bords. Les tiges et les feuilles sont creusées de sillons assez profonds, dont le sinus est criblé de points blancs très ténus, tandis que les côtes, ou les parties saillantes, sont elles-mémes trés finement striées. La spathe est terminale, formée de deux valves inégales (l'intérieure de moitié plus courte), semblables par la consistance et la couleur aux feuilles caulinaires, elle contient trois à six fleurs, dont la derniére avorte le plus ordinairement en restant à l'état rudi- mentaire. Chacune est enveloppée à la base de spathelles partielles, trés ténues, mem- branacées, blanches. Les pédicelles sont cy- lindriques et dépassent à peine en longueur la valve intérieure de la spathe. Le pé- rianthe est ample , bien étalé, campanifor- me, d'un violet intense. Les segments en sont obcordiformes, faiblement onguieulés onglet charnu), longs de 8 à 10 lignes, et rayés de cinq nervures saillantes, plus for- tement colorées. Les filaments staminaux , soudés dans les deux tiers de leur longueur et un tube urcéolé à la base, ténu, violacé, sont libres supérieurement; connivents avant l'anthése, ils s'écartent ensuite en se contournant irréguliérement. Les anthéres sont extrorses, oblongues, sagittées à la base; le pollen d'un jaune d'or vif. Le style est exsert, gréle, filiforme et divisé au som- met en trois stigmates capitellés-obliques, papilleux, pédicellés. L'ovaire est ové, et devient une petite capsule subtrigone-ar- rondie, tronquée-circoncise au sommet, où domine un petit mucron, vestige du style. Elle contient dans chaque loge 8 graines bifariées et alternes. — Cn. La: Explication des Figures. ig I. Ovaire coupé longitudinalement. Fig. 2. Le méme, coupé transversalement. Fig. 5 nthèse Style et étamines, après l’a CULTURE. Cette petite plante affronte nos neiges et épanouit ses fleurs dès les premiers jours du printemps. Elle aime un sol composé mi-partie de terre franche normale, mi- partie dê terreau de bruyères sablonneux. On la multiple très facilement en au- tomne, par la séparation des fibres du rhi- zome qu'elle forme annuellement, ou par le semis de ses graines. Il ne faut point en T€ lever les rhizomes en automne, parce qu ‘ils peuvent braver l'hiver impunément, en ayant toutefois la précaution d'en éloigner autent que possible l'humidité stagnante; au moyen de feuilles séches. L. VH. TTC UM "tr > lla ahl. A) (e DERE II ng g lo CA; 9e LIV. PL. NE SEPTEMBRE 1846. 147. RUELLIA MAUROPHYLLA. LLIE A GRANDES FLEUR Erym. Jean Ruente, botaniste du XVIe siècle, médecin de Francois Jer. Acanthaceæ $ Echmatacanthee-Ruellie. — Didynamia-Angiospermia. Exouien. Gen, Pl. 4047. uL Gen. 784. excl. sp. . Prodr. 477. Ness in Wau. Pl. as. rar. III. 83. «hosts Paidos t. 104. Bot + Reg. et Bor. e numer. loc. L, Hort. Vanh. 2e fasc. PI. Y ig. Di 1.2. 9. 4. 5. bes libu acteolis squamifo ar n cones bilabiata , laciniis ovalibus obtusis, supremis ap- proximati eris æquidistantibus , staminibus xsertis Ruellia EEN Vanr. Symb. II. Herba R. formose similis, sed floribus panic tis, foliis majoribus exterisque characteribus di- versissima. — Lin ot. Reg. t. 7. 1846. Tous nos lecteurs connaissent la Ruellia formosa, et malgré l’ancienneté de cette espéce dans nos cultures, elle est encore généralement recherchée. Mais la nouvelle arrivée l’éclipse entièrement et pour la grandeur et pour le nombre des fleurs; aussi deviendra-t-elle bientòt la favorite de tous les amateurs de belles plantes. Vahl la décrivit et la figura le premier. Mais son dessin , fait sans doute, comme le fait remarquer M. Lindley, d’après un chétif échantillon sauvage, ne saurait donner une idée de la beauté que la plante déploie sous l'influence d'une habile culture. Ainsi, Vahl ne lui attribue que deux fleurs par pédon- cule; tandis qu'en fait elle en développe un grand nombre disposées en une ample | panieule ramifiée. Ces fleurs, comme on peut le voir par notre figure ci-contre, sont d'un écarlate brillant et beaucoup plus gran- des (prés de trois pouces de long), ainsi que nous l'avons dit, que celle de la Ruellia formosa (Bot. Mag. t. 1400). C'est une plante herbacée, suffrutiqueuse | TOM. Il, à la base, s'élevant à 60 ou 70 cent. de hauteur, ramifiée, finement pubescente, à amples feuilles ovées-lancéolées, opposées, trés entiéres, longues de 6 à 8 pouces, sur 4 ou 5 de large. Les ramifications des pani- eules sont dichotoméaires, inégales et mu- nies à la base de bractées linéaires, qui les égalent quelquefois presqu'en longueur. Les braetéoles sont squamiformes. Les lacinies calycinales sont linéaires , dressées et iné- gales. Le tube floral, rétréci-atténué vers la base est coudé un peu au-dessus et se dilate peu à peu vers le sommet, où il est trés ample; le limbe est étalé, formé de cing lobes égaux, ovales, obtus, disposés presque en deux lévres; dont les premiers sont dres- sés, les deux latéraux opposés, le dernier défléchi. Étamines et style exserts; stigma- tes 2 , linéaires. Capsule.... Ce beau genre se compose en ce moment d'un grand nombre d’espèces assez hété- rogénes de formes, d'aspect et de carac- tères. Nous citerons seulement les différen- ces qu'elles présentent sous le rapport de la 29 «> disposition du limbe. Il faut espérer que | X° vol. du Prodrome de Decandolle aura Péminent auteur qui a dù réviser les genres | réussi à éclairer suffisamment cette partie de la belle famille des Acanthacées pour le | de la science. Cu. L. ce O D © mm CULTURE. Le lecteur peut s'en rapporter pour la | longiflora (Pl. X, ci-dessus, juin 1846) PA- culture de cette belle espèce, à ce que j'ai | phelandra aurantiaca (T. I, p. 241), la Lu- dit de celle de plusieurs plantes de nature | culia Pinceana (T. I, p. 64), etc. herbacée semblable; telles que la Bouvardia L VH. ) and. >. LEEM due 9e LIV. PL. VI. SEPTEMBRE 1846. 148. OXYANTHUS VERSICOLOR, OXYANTHE A FLEURS DE COULEURS CHANGEANTES. ^ n! Š >» af 2 * Ervm. ous, aigu; «dos, fleur; allusion, sans doute, à la forme allongée de l'alabastre. Rubiaceæ $ Cinchonaceæ-Gardenieæ. — Pentandria-Monogynia. ha, tubo gracili longissimo, fauce «quali glabra, imbi quinquepartiti regularis laciniis oblongis £z epigyno carnoso; ovula in pla- È mento utrinque adnatis plurima; stylus filiformis exsertus; stigma clavatum bre- — bilobum. Bacca (aut capsula?) bilocula- Mi dunculis axi gii va ‘unculis axillaribus racemoso-corymbosis ; corol- edalibus Oxyanthus DC. in ] M X. 218. Jussieu, in Mém Annal. Mus. I . mal 390. Linor. Collect. t. 13. Bot. Mag. t. 1992. DC. + 378. Gardeniæ sp. Anp. Reposit. t. 183. Non. Gen. PI. . CHARACT. SPEC. — O. foliis ovali-lanceola- tis utrinque acuminatis glabris, corollis decurvis versicoloribus , laciniis linearibus secundis stami- nibus parum longioribus; filamentis antheris subæqualibus. LinDL. Oxyanthus versicolor Linn. Bot. Reg. msc. 150. 1840. — — et Nos. Hort. univ. VI. fo ..... Herb. gen. Amat. t. V. 3 Oxyanthus longiflorus Horrur. RN tubiflorus Horrur. non DC. Pr. IV. 376. latis strictis , corolla foliis triplo 4-plove longiore. Hook. in Bot. Mag. t. 4186. Non Roem. et ScuuLr. Syst. Veget. V. 18. Nous avons, le premier, donné de cette plante une figure et une description dans l'Herbier général de P Amateur (2° sér. T.V. - 5). Nous disions alors que les hortieul- teurs parisiens l'avaient reçue d'Angleterre = le nom d'Oxyanthus longiflorus; et qu examen fait d'un individu en fleurs, chez M. Chauvière (fleuriste également de Paris), nous n'hésitions pas à la regarder comme identique avec POxyanthus versicolor de M. Lindley, dont ce savant auteur avait donné la phrase spécifique dans ses Miscel- lanées du Botanical Register (1. c.). Tout récemment dans le Botanical Ma- Jazine (1. e.) M. Hooker vient de décrire et figurer la même plante que la nôtre, sous la dénomination d'Exostemma longi- florum R. et Scu. (1. e. Cinchona longiflora Lam». Cinch. 58. t. 12. — Caribea Journ. Phys, oct. 1790. 242. t. 1. — Porre, Enc. méth. VI. 56) d'aprês un individu qu'il avait reçu de M. Jacob-Makoy „horticulteur distin- gué de Liége, avec le même nom qu'il lui a conservé. Nous ignorons d'aprês quelle auto- rité la plante de M. Jacob-Makoy, a été dé- terminée; mais nous devons faire observer tout d'abord que les auteurs qui ont traité de cette plante, se sont tus sur le change- ment de coloris que subissaient ses fleurs, circonstance qui ne devait pas leur échap- per, à tous du moins. Maintenant notre plante est-elle un Exostemma plutôt qu'un Oxyanthus? L'examen du fruit que nous ne dalai + - mais = " provisoirement nous avons dù nous en rap- ment l'Exostemma longiflorum de M. Hoo- ker. La deseription de l'une correspond parfaitement à celle de l'autre. Au reste, il faut l'avouer, il régne beau- coup d'obscurité et de confusion encore dans cette nombreuse et belle famille des Rubiacées; et il serait bien désirable de voir 4 36 + un Jussieu, un Brongniart, un Bentham, un Endlicher, un Hooker, un Lindley et tant d'autres botanistes, dont s'honore l'Eu- rope, venir en dissiper les ténèbres par une bonne monographie. La patrie de la plante en litige est incer- taine. On cite Cuba, Saint-Domingue, 1 Guiane, comme les lieux où elle croît. C'est en apparence un petit arbrisseau, fleurissant très jeune et atteignant dans nos rres 60 à 80 cent. de hauteur. La tige et les rameaux sont comme articulés, subcy- lindriques, renflés-applanis aux points de jonction, rougeátres, très glabres. Les feuil- les en sont opposées (ainsi que les rameaux), subcoriaces , ovales-lancéolées, acuminées- aiguës, atténuées-décurrentes à la base en un court pétiole canaliculé en dessus, gla- bres et luisantes sur les deux faces, d’un vert rougeátre pendant la jeunesse, d'un vert foncé ensuite; à nervures subpennées, immergées en dessus, proéminentes en des- sous. Stipules amples, ovées, assez courtes, appliquées. Pédoncules communs : les laté- raux assez longs, uni-biflores; les termi- naux très courts, bi-triflores, feuillés ou D bractéolés; pédicelles presque nuls, brac- téolés. Calyce tubulé, dilaté légèrement à la naissance des lacinies, rougeátre, cylin- drique-costé; celles-ci de moitié environ aussi longues que le tube, linéaires-oblon- gues. Alabastre d'un vert blanchâtre. Co- rolle de 4-6 pouces de longueur, cylin- drique, tubulée, très grêle, infundibuli- forme, d'un blanc pur d’abord à l’orifice (ainsi que les lacinies), passant ensuite au rose pále, et de là au rouge; à lacinies oblon- gues-linéaires, défléchies, recourbées, de deux pouces environ de longueur (cette me- sure indépendante de celle du tube). Éta- mines exsertes, à filaments blanes, de moi- tié aussi courts que les lacinies corolléennes, plans-élargis à la base, insérés à la gorge du tube; anthéres linéaires-oblongues, jaunes. Style plus long qu'elles, cocciné, à stigmate simple, capité. Ovaire..... Fruit. Nous allions omettre de sigualee Todeur suave qu’exhalent ses longues et eurieuses fleurs, qui en outre durent et se succedent longtemps. Ca. L. ——— — CULTURE. Les moyens de conservation et de multi- plication de cette plante, sont absolument ceux que j'ai indiqués maintes fois en traitant de la culture de diverses plantes (V. les ob- servations de la note précédente) subligneu- ses de serre chaude, J'y renvoie done le lec- teur, ainsi que spécialement à l’Hindsia vio- lacea (Te L, p. 59), au Lycium fuchsioides Te I, p. 159), ete. Je rappellerai sommaire- ment que ces plantes aiment la chaleur et l'humidité, exigent une grande propreté; mais non pas une vive lumiére. — L. VH. SOS, mn 2 x 4 Voto lez a rå adiac. 9e LIV. PL. VII SEPTEMBRE 1846. 149. POTENTILLA MACNABIANA (uvar.). POTENTILLE DE MAC NAB, Érrm. Voyez ci-dessus, t. II, 6º livr., pl. VIII. Juin 1846. Rosaceæ $ Fragariece. — Icosandria-Polygynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPEC. — Varietas e varietatibus aliis hybridatim in hortis enata! (Ex P. atrosan- guinea et insigni ?) Les espèces du genre Potentille sont ex- trémement nombreuses, si Pon s’en rap- porte aux catalogues systématiques des bo- tanistes; mais si on les examine avec quel- que attention, on verra bientôt qu'elles ont entre elles, pour la plupart du moins, une telle ressemblance, des caractères si rap- prochés, qu'il est permis d’en conclure qu'il Sy trouve beaucoup de doubles emplois, et mieux encore, que plusieurs regardées com- me espèces distinctes pourraient bien n’en former qu'une. Etablissons ces faits par in- duction. Les Potentilles sont répandues dans tou- tes les contrées de l'hémisphère boréale ( és sont très rares dans l'autre). Elles croissent ensemble et couvrent des espaces de ernia tout entiers, en Europe, en Asie, te Sur les vastes tapis, qu’elles : aillent de leurs brillantes et nombreuses vm at voltigent une foule de Uches et d’insectes suceurs qui transpor- tent les pollen d'une fleur à Pautre; de là pecessairement création d'êtres nouveaux, E plus ou moins semblables à leurs ants directs, et que les botanistes for ont pu regarder comme espè- déjà am == faits, comme nous l'avons ge E ont lieu dans nos jar- ore jour nous en améne une e preuve, dans presque tous les mh E plantes qu'on y cultive, surtout eux à fleurs composées (Dahlia, Fragaria, Aster, Calceolaria, Rhododen- drum, etc., etc.). La belle plante, dont la figure ci-contre donne à peine une juste idée, est certaine- ment née par les voies que nous venons de mentionner. Elle semble provenir de la Potentilla insignis fécondée par la P. atro- sanguinea, et on pourrait presque aflirmer cette descendance, quand on considère : 1º que ses deux parents ont la même patrie, le Népaul; 2° qu'elle a le feuillage argenté et soyeux en dessous, le riche coloris du second, les grandes fleurs, la vigoureuse végétation et en partie le reflet de coloris du premier, etc. C’est de l'établissement M. Jos. Knight, horticulteur distingué d'Angleterre, que le jardin Van Houtte a recu la P. Macna- ana. C'est une plante vivace, entiérement et finement tomenteuse, insensible aux ri- gueurs de nos climats, plus vigoureuse et plus florifére que la plupart de ses congéné- res. Elle se fait surtout remarquer par l'am- pleur de ses feuilles radicales tri-foliolées , vertes en dessus, d'un blane argenté en dessous, et bordées de grandes dents régu- lières, mucronées; par ses scapes élevés, rigides, multiflores, par ses grandes fleurs, d'un écarlate mélangé de jaune d'or en nais- sant et bientôt d'un pourpre-cocciné trés vif, tandis que les pétales en dessous con- servent en grande partie leur teinte dorée. => > Elle ressemble assez bien à une autre variété qui dérive probablement de la même ori- gine, la P. Fintelmanni, née récemment à Berlin et propagée entr’autres fleuristes par d. Demmler, de qui l'établissement Van Houtte Pa recue. Celle-ci toutefois a des feuil- les plus petites, donne moins de fleurs, et ces; dernières sont à peu près unicolores. En l'absence de fleurs , on prendrait vo- lontiers notre. P.Macnabiana pour quelque fraisier ananas. On en peut faire de fort belles bordures. Ca, L. CULTURE. Le lecteur trouvera ci-dessus (Potentilla bicolor) quelques détails de culture qui peu- vent s'appliquer entitrement à la plante en question, ainsi qu'à toutes les autres espéces ou variétés du ae genre; je donnerai ven lement i Les potentilles ne sont pas diffieiles sur le choix du terrain; mais elles prosperent mieux dans un sol frii et amendé. On les tient isolément, en touffes, ou en bordures. Elles aiment pendant lété des arrosements assez copierx dans les terrains un peu secs. On les multiplie avec facilité par l'éclat des pieds en automne, ou de bonne heure au printemps; ou par le semis de leurs graines, fait en mars ou avril, sur couche tiède, et sous chassis, ou plus tard à froid, et à l'ombre. Dès le mois d'octobre, le plant peut être répiqué et mis en place. L. VH. L SpA Ce Ye LIV. PL. VII. SEPTEMBRE 1846. 150. CAMELLIA COMTE DE PARIS, CAMELLIA (japonica, hybr.) COMES LUTETIE. Eryn. Voyez ci-dessus, t. Il, pl. IH, 6e liv. Juin 1846. Ternstræmiaceæ $ Camelliee. — Monadelphia-Polyandria. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPEC. — E typo communi (C. ja- continuaque in hortis enata (sic C. gallice dicta Duchesse d'Orléans orta fuit). Præcedentis ramus casu quodam diversosflorens præbes in aliud indi- . . LP Pal 1315 a Tei Att + Le monde horticole a accueilli avec le Plus vif empressemeut le beau Camellia auquel a été appliqué le nom d'une prin- cesse, chère à tous les Francais, à tant de titres; par son titre de mêre, par le grand malheur qui l'a frappée dans ses affections d’épouse, par la bonté et par toutes les vertus dont elle est douée. Nous pensons que le méme accueil est réservé à une progéniture directe du Ca- mellia en question ; progéniture issue non de decendance par les voies accoutumées et mystérieuses de la filiation, mais par excision raméaire. Nous nous expliquons: Tout Camelliomame sait que le coloris du C. Duchesse d'Orléans est le blanc pur, strié de rose. Or, sur un magnifique individu de ce Camellia, advint un jour un rameau dont es fleurs étaient d’un beau rose, strié et veiné de rouge. Ce bel accident fut aussitòt fixé par la greffe; telle est l'origine du Ca- mellia , sujet de cet article. Cest M. Van Ghiersdale, amateur dis- tingué de Gand, qui eut l'heur d'obtenir cette nouvelle variété, laquelle fut dés sa naissance admirée et enviée par tous les con- Daisseurs de cette ville. Divers noms furent dès lors proposés pour la distinguer. On Prononca ceux d’Esméralda, de Duc de Reichstadt, ete., mais M. Van Houtte, en se rendant acquéreur de tout le lot, proposa et maintint celui de Comte de Paris , con- séquence rationnelle du mode de naissance de cette plante. C'est ce beau nom que nous adoptons ici, en souhaitant à la plante un peu du reflet et de la popularité qui entoure la jeunesse de son auguste homonyme. Le Camellia Comte de Paris est un ar- brisseau grand et vigoureux , ressemblant exactement (sauf le bois qui en est rougeà- tre), comme cela est tout naturel, à celui dont il a été séparé. Il se couvre de fleurs abondantes, toute d’une imbrication, d’une régularité parfaites, et comme nous Vavons dit, d'un riche coloris rose (et non blanc), strié, veiné et même fascié de rose plus vif et de rouge. Il ne s'élance pas, comme plusieurs de ses congénères, et forme une belle téte, bien couverte de boutons. L'établissement Van Houtte, mettra dans le commerce, dês l’automne prochain, ce Camellia qui mérite assurément de faire par- tie de toute collection d’amateur difficile. Em. L: CULTURE. “Le lecteur peut consulter les détails cir- | Duchesse d’Etrurie (v. ci-dessus, Tom, H, “onstanciés que j'ai donnés sur la culture | 6° liv.). es Camellias, à Paceasion du C. Grande | L. VH. 9e LIV. PL. IX et X. SEPTEMBRE 1846. 151-452. FUCHSIA MACRANTHA, FUCHSIE A GRANDES FLEURS. Erym. Leonhardt Fuchs, médecin-botaniste du XVIe siècle. OEnotheraceæ $ Fuchsieæ. CHARACT. GENER. — Flores d wi interdum abortu polygami. Calycis tubo bas subg V. oyato, cum ovario connato, e ovar c tru nge producto quadripartito. Corolle petala calycis t serta ejusdem laciniis alter ui- longa vel breviora convoluta patenti margi nibus. reflexa inte oba rarissime nulla. Sio s vel en interdum arborescentes, merica kn mperata et calidiore nec non in Li Piux. Gen = L. Gen. n, 128. DC. Pr CANBESSED. in St-Hna Se STER Char. Gen. 5. t. 9. Bot. Mag. et Bot. Reg. in numer. loc superflu de faire ici enre qui compte désormais * ant de rain a hee, avec Justice, les favoris de agia am habi et quí ont produit entre les md de nos praticiens tant de délicieuses n et on “faisait de toutes parts des vœux pour TT 2 Perlongum esset emet harum divis, et subdivis. hic adducere; s leet € potest studiosu — Octandria-Monogynia. a. EUCLIANDRA Zvcc. cal Nov. DE fasc, I1. 335. a, Brebissonia pope Nouv. Se. nat. III. 175. Nouv. ann. Mus. IV te pii As in HB. et B. Nov. den, et sica B. Lyciopsis Spa 329, F. mili “ee act 685. (Bot. 838. ı . HI. 176. N. A. M. IV. Reg. 1480. N. u b. FUCHSIA Zece. L e. Y. giup oe yea I.s Ag. (amata Bot. Rep. t Bot. Mag. t . Reg. t. 1048. Prest. in ape. Haenk. t. 51. di Fuchsia Seacm. ls c.s (Thilco Feuuré Observ. II. t. 49. Nahusia V. supra. Quelusia Ve Xs vi 16. Laux. t. 282. f. I, R. et P. fl. per. t nam, Arbr. ed. I. t. 13. Bot. Mag. t. 97. 2507. 6. 3 eg. t. 847. 1052. 1556. 1805. N. S.1 t. 1. Sr-Hn, fl. bras. t. 134. 135. Hook. ic. t. 65. Moe on e do es F. arborescens Sims. Bot. Mag. t. Reg. e. TS Fonsr. 1 Ls es. F. excorticata L. f. Laux. t. 282. f. Reg. t. 857. L. et O. Abbild. t. . €, A Ricu. fl. Nov. Zel. que ger 2. . Bot. “ge SPEC. — F. apetala, fruticosa foliis ovatis acutis integerrimis, soli 4-suleato , stylo exse Fuchsia macrantha Hop ook. Bot. Mag. t. 4255. en voir bientót vid quelques-unes. Ces vœux n'ont pas été sans recevoir, dans so daat * us dém pre peli, Laissons To le sia direeteur du Jardin royal botanique de Kew, à qui nous emprunions la belle figure ci-contre. librum docti Expucnert dictum Gen. PI. (1. e.) € «Si cette plante, » dit-il « n'est pas une des Fuchsies le plus brillamment colorées, elle peut au moins se vanter d’en avoir les plus grandes fleurs et de les produire en plus grande abondance que les autres es- pèces. C'est t en outre une plante tout à fait M. Ma- inédi te, thews, sem pep sur les arbres, dans = hautes montagn imarca, au Pér (n° 1197 des Albi Mathews). Nous de possédions depuis longtemps dans notre her- bier provenant ment le collecteur de M. Veitch, , la découvrit dans les bois, près de Chasula, dus la o à une élévation de 5,000 pieds au-dessus du niveau de la mer. re a été.exposée, le 7 avril dernier Veitch, dans une des salles de la So- ciété horticulture, où elle a constamment e l'attention L'absence da laeten dans les fleurs de die plante, et les descriptions incomplétes de la F. apetala feraient supposer d'abord qu'elle n'est autre que cette rare et splen- dide espéce; mais si l'on compare les deux i ma- a de Ruiz et Pavon, les différences aan (s (1) 1) La F. apetala n’a = pe été introduite à l'état vivant et n'existe e rope que dans Br es herbiers privilegies RED sensibles. Notre fuchsie est une plante tout- à-fait rustique en orangerie, et promet de bien réussir à Pair libre an cnr les beaux mois de l’année. Au fur et à mesure que la saison avance, les couleurs en | deviennent plus brillantes, et alors leur effet, joint á celui des nombreuses fleurs qui en ’ cachent la tige et les branches, est particulièrement frappant. La plante semble à peine exc der deux pieds de hauteur, et fleurit avec tant de facilité que ses fleurs se montrent sur [es individus haut à peine ^w: 6 pouces. » escr. Arbrisseau nain, diffus, à ra- meaux latéraux étalés. Feu illes assez am- ples, ovées aigués entiéres, pétiolées. Pé- doncules uniflores, solitaires ou aggrégés, souvent placés parmi les feuilles termina- les, lesquelles sont alors si petites qu “elles présentent "aspect de corymbes terminaux; Lai geni sen pie an florales sont cou- nées d’un e de feuilles. Fleurs pen- aiite: pétalos: Citres très long, cylindri- que, s'élargissant un peu au sommet beau rose-rouge (sic), à limbe quadriparti, dont les segments ovés, faiblement étalés. Corolle nulle. Etamines incluses, c'est-à- dire ne dépassant pas les segments calyci- naux. Style exsert, á at capité. » W. Hooker, l. c. (Ca. L.) rama CULTURE. Voici certes une bien ce acquisi- tion et pour nos serres froides et pour nos ; acquisition à laquelle peu d'au- tres peuvent étre comparées pour le nom- » la grandeur et le riche coloris des fleurs. Elle vient à propos ranimer le goùt des amateurs, qu'avaient un peu refroidi, dans ces dernières années, tant de variétés dont bon nombre étaient plus ou moins insi- gnifiante es. e fonction. Dans ce but on les ombragera lé- “mem un courant d’air libre, quelques ents et des seringuages donnés à Hi aideront merveilleusement à leur développeme On devra toutefois, aux approches de de l'automne, a sortir à Pair libre en er air, dans une situation mi-ombragée, où leur bois aire ra de s'aoúter, et leurs graines d’acquérir toute la maturité dési- ini e: moins belle et Fata goin ac ig Ces plantes se multiplient avec une ex trême facilité de boutures, qu'on pe eut faire à froid et à l'ombre en serre tempér ée; ou de semis en terrines tenues de même dans un coin de la serre ombré et aéré. L. VH. FATAL dy QE Vie: Seui MTA } id Ve En do À A \ M tt YA RSA f ) = Ee 3 7 2 a op P id CRETA Aer o Le b A 5 eL € (Var J lore pleno) y. 10º LIV. PL. 1 et 1l. OCTOBRE 1846. 155—134. SPIRA PRUNIFOLIA (van. FLORE PLENO). SPIRÉE A FEUILLES DE PRUNIER (var. à fleurs pleines). Érvm. V. ci-dessus, t. II, pl. II, Janv. 1846, fre livr. Rosaceae $ Spirææ-Euspirææ. — Icosandria-Pentagynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. „CHA T. SPEC. — utescens, ramis virgatis, foliis exstipulatis petiolatis e basi rotun- data ovatis v. ovato-ellipticis acutiusculis argute ribus ternis senisve (in spec. hic oblato abortu t l ) ped lis pilosis. Step. et Zuce À quoi nous servirait-t-il de faire ici Péloge de la plante en question? Tout amateur, Jetant les yeux sur le fragment d'icelle re- présenté fidèlement ci-contre (lequel en sa qualité de fragment ne peut en don- ner cependant qu’une idée bien incomplète), et averti que dans nos parterres elle peut braver impunément les frimats de nos lati- tudes hyperboréennes, en saura assez pour Fapprécier à sa juste valeur et s'empressera Ven décorer son parterre à Pair libre. Nous nous contenterons de faire une simple com- paraison : que le lecteur se figure notre an- cien bouton d’argent (Ranunculus aconitifo- lius L. fl. pl.), ce favori obligé de tout par- terre, devenu un arbrisseau et se couvrant fu printemps de ses fleurs d'un blanc de neige et disposées en de longs rameaux. On ne connaît pas la patrie précise de cet arbrisseau. M. Siebold, à qui l'on en doit Pin- troduction ‚ nous apprend qu'il l'a trouvé à l'état de culture dans les jardins Japonais, ou il s'élève jusqu'à près de trois mètres. Il Suppose qu'il est originaire de la Corée ou du nord de la Chine, et l'a trouvé quelque- fois, croissant à l'état sauvage aux environs des villes, mais évidemment non indigène. 4 Cest ici le lieu de payer le juste tribut Cloges que doivent à ce voyageur, la Bota- mque et PHorticulture, qui toutes deux TOM. m. tiennent de lui une foule de plantes nou- velles. Pendant son long séjour au Japon, il a pu, à force de zèle et de persévérance, et malgré les risques qu'il courait, faire parve- nir une grande partie de ces plantes en Eu- rope. Depuis son retour, fondateur de la Société royale d'Horticulture des Pays-Bas, il s’est occupé sans relâche d’en introduire de nouvelles, tirées d’un pays dans lequel la difficulté d'exploration est proverbiale. Parmi une foule de plantes, toutes plus intéressantes les unes que les autres, qui ne connait l'Aralia japonica, la Clematis ceruleo-grandiflora, VHotteia japonica, plusieurs Hydrangea, les Lilium specio- sum (lancifolium Honr.), ete., etc et sur- tout la Spirée dont il est iei question , et la Funkia grandiflora que la FLore reproduit également ci-aprés. Ces deux plantes, aux- quelles, certes, une grande vogue est réservée dans l'avenir, sont aujourd'hui la propriété exclusive de l'établissement Van Houtte. Ceci dit, nous revenons à notre sujet. Selon MM. Zuccarini et Siebold, (Fl. jap. l. e.). Les rameaux de cet arbrisseau sont nombreux, serrés, gréles, dressés, ou pen- chés seulement sous le poids des fleurs. L'é- corce en est lisse, d'un roux cendré, et se détache cà et là par lamelles papyracées. Les feuilles, sur les rameaux plus vigoureux et 25 2 —€383- non florifères, sont distantes de 6 ou 8 lignes, alternes, distinctement pétiolées (à pétioles semicylindriques, pubescents, longs de 5-5 lig.),ovées ou SE AE MR arrondies à la base, , bordées de dents serrées et aigués. Les Se jeunes, ainsi que les ramules, et les adultes en dessous, seulement, sont soyeuses-pubes- centes, blanchätres, quintuplinervées , ras- semblées-conniventes vers le sommet, lon- gues d'environ un pouce et larges de 6 lignes. Sur les ramules, mélés et trés courts , elles sont imbriquées, fasciculées, subsessiles, suborbiculaires, spathulées ou amplement ovées, trés entiéres, glabres pour la plupart et longues à peine de 6-8 lignes. Stipules nulles. Gemmes pérulées; pérules serrées, imbriquées, ovées, obtuses, trés entiéres, ciliées, carénées, coriaces, sèches, persis- tantes, roussátres. Fleurs précoces, ou con- junctifoliaires (4-6), au sommet des rameaux latéraux, longuement pédonculées, en grap- pes simples, en raison d'un rudiment d’axe. Pédoncules uniflores, minces, cylindriques, poilus, longs de plus d'un pouce, ébrac- tées. Calyce, comme dans les congénères , quisquifibo: à lacinies suborbiculaires, au tiuscules, mucronulées , glabres. Corolle, cause de l’avortement des étamines pi gées en pétales, pleine, imitant une petite rose, d'un blanc de neige, à segments ser- rés-imbriqués, suborbiculaires, onguiculés; organes sexuels et fruits non observés. Cu. T: (Partim ex opere citato.) CULTURE. Cette plante devra étre cultivée absolu- | ment de la même manière que sa congénère dire, en bon sol, à Pair libre, côté nord, autant que al Multiplication par éclats du pied, ou par le bouturage des jeunes | rameaux fait sur couche tiède et sous la Spiræa Lindler yana (v. ci-dessus); c’est-à- | , cloche, ou méme, si Pon n'est pas presse, ` E Rae | à froid, sous chassis. VH. 10e LIV. PL. HI. OCTOBRE 1846. 155. ROSE TRICOLORE DE FLANDRE, ROSA FLANDRICA TRICOLOR. Erym. Quelques étym Grecs et les Romains, en formant leurs mots, eu l Gaules; seule circonstance qui ait révélé à ces Rosaceae $ Roseæ. — „CARAT, GENER. — Calycis persistentis ebracteolati tubo ventricoso, fauce constrieta et disco convexo carn tata, limbi 4-v. sæpis- sime 5-partiti laciniis foliaceis sæpissime pennati- secus æstivatione imbricatis persistentibus v. de- ciduis etala 4-5 calycis fauci inserta usd ima € ib oppositum eomosa. 7yonis exalbuminosi radicula supera fle 8 ti, foliis sparsis im- e Le is, foliolis serratis (rarissime integris), li Pulis petiolo adnatis, floribus t alibus so- rus v. pluribus subcorymbosis, FORMA ETIAM LONGE 1 TER- sn ES REGNI UPERANTIBUS ET INTER PULCHERRIMOS HORT ologistes font dériver certaines appellations du Celte, sans réfléchir que les n'avaient certes pas connaissance de leur syno- uvage. Ainsi, dans l’espèce, les Grecs avaient eur rosa bien longtemps avant que César ne fit la conquéte des q peuples l'existence de l'Armorique. Icosandria-Polygynia. RAEQUE FLORES VENUSTATIS PRINCIPATUM SUO GENERI VINDICANTIBUS. Rosa (antiqui Script. et Bot.) Tourn. Inst. 408. L. Gen. no 631. Repovré Monogr. 1817-20. c. ie. — Seaince apud DC. Prodr. 597. Cuaw, et Scur. in Linn. IT. 35. Kocn, ibid. VI. 261. = G.I exot. VI. 36. t. 341 ZE FI. alt. 224, Hulthemia Dunonrier. Dissert. 8. (etc, etc.) Meısx. 4. 354 i Gen. PI. 105 (74. ; a. RHODOPSIS : Calyeis limbus 4-partitus. Corollæ petala 4. Rosa sericea Rove, l. c. b. RHODOPHORA : Calyeis limbus tala 5. — Rhodophora Necs. Ele Expuica. Gen. PI. 6357. Synonymia excepta sicut parenthesi una in ejus textu.) 5-partitus. Corolle pe- m. 74. Rose spec. Avr. ( CHARACT. SPEC. — $ Ex Rosa gallica mutua longaque succedente cum altera specie aut potius varietate ipsa impreegnatione varietas enata, flore pleno petalorumque lineis tricoloribus insignis. Rose! à cette seule appellation, l'imagi- nation la moins ingénieuse rêve aussitôt le Printemps et ses délices, se plonge dans des idées riantes et gracieuses, en un mot, se- coue ses ténèbres et devient poétique. Rose et à contenir toutes les gracieuses compositions qu'elle a fait éclore. Nous ren- voyons, pour en avoir une idée, à un petit ouvrage peu connu intitulé : la Rose chez les différents peuples anciens et modernes, Arrétons-nous , dés cet exorde, pour re- srelter de ne pouvoir (moment d'ennui Peut-être épargné au lecteur!), en raison des bornes inflexibles de ce recueil, chan- fer, nous aussi, la Rose, cette fleur, qui c tous les temps, a si bien inspiré les Poétes de tous les peuples, chez qui souvent dans leurs images on aime à retrouver la fraicheur et la délicate gràce de leur char- Mant modéle, Un gros volume tout entier Suffirait à peine à retracer l'histoire de la ete., par M. A. De CuesneL, et surtont au | petit et excellent volume publié sur ce sujet par M. LorseLeur-DesLonecHanps (La Rose, son histoire, sa culture, sa poésie), qui l'a traité avec toute la verve et l'entrain de la jeunesse, malgré son áge déjà avancé, com- me il prend soin de nous le dire lui-méme. La Rose, certes, a été appréciée et a dù être cultivée dés la plus haute antiquité. Toutefois les livres juifs sont les premiers | qui en fassent mention. Ainsi, Salomon, ce -LEF modèle de la sagesse, comme ils disent, qui avait 500 femmes et 800 concubines, chanta dans les vers qu'on lui attribue, la Rose, à laquelle, dans sa voluptueuse imagination ce débauché devait naturellement comparer le teint de ses malheureuses esclaves. Les Grecs, à l'imagination si riche et si poéti- que; les Romains, leurs imitateurs, vouè- rent à cette charmante fleur un culte pas- sionné. Leurs poésies fourmillent de vers délicieux, où les images les plus aimables , les comparaisons les plus gracieuses se suc- cédent sans cesse, sans jamais fatiguer l'es- prit du lecteur. Anacréon, de bachique et voluptueuse mémoire, l'appelle la plus belle des fleurs (rà pod or Pipirroar avt); malgré sa vieillesse, il s’en tresse des couronnes, en parsème sa couche. Tous les poëtes sont d’accord pour attribuer à la rose une origine divine; mais cette origine varie selon l'imagination de chacun d'eux (1), et ceux du moyen-áge (poétes latins) ne furent pas moins féconds dans leurs réves créateurs. Les premiers (1) Que 1 ne pes cenni ca sue ge up = d’Hor Stia, deBion, ‚d’Anacreon d'Ovide, etc., ot u- vent dignes du sujet. Toutefois nous ne pouvons résister au plaisir de redire ici ceux de Catulle, admìrés, cités et imités par tous les écrivains : (PUELLÆ CANTANT.) Ut flos in septis secretus nascitur hortis, Ignotus pecori, nullo contusus aratro , Quem mulcent auræ, firmat sol, de cr ado Multi illum pueri, multe o se ae nelle dem quom tenui earptus ui, Null illu eri, nulla optavere a AT. Erıra. Manlii ct “Si, Ces beaux vers Mine que la Rose était en- core Pembléme de l'innocence et de la pudeur. Il en était ainsi, au reste, chez les anciens, comme chez les modernes. Citons encore et par expel de nationalité, le morceau suivant d’un tout autre enre : Sed Ipsa ez spineta novos meditata colores. ere = de germine glandem edite flore éerivains chrétiens n'échappérent pas, mal- gré leur gravité, à l'empire qu'exerce cette aimable fleur sur tous ceux qui l'approchent. On lit dans la vie des saints qu'une vierge, qui avait souffert le martyre à Césarée, en- voya pendant l'hiver à un paien, du para- dis où elle était montée, des roses qui le convertirent. On trouve encore dans les livres des péres et dans des ouvrages plus modernes divers miracles de cette nature; et tout le monde connait celui dit des roses, que les historiens attribuent à Élisabeth, reine de Hongrie, depuis canonisée. Les Romains, plus que les Grecs encore, peut-étre, furent enthousiastes des roses. Ce fut chez eux un luxe poussé à l'extréme, jusqu'à la folie, et qui prouve qu'elles de- vaient étre dans ces temps l'objet d'une culture immense. Dans leurs repas, les convives étaient couchés sur des lits cou- verts de roses. Ils en couronnaient leurs tétes et en effeuillaient sur les planchers. Pendant les fétes de Cybéle, on en jonchait les rues. Dans certaines occasions , toute la surface du lae Lucrin semblait couverte de roses; Es dans une féte donnée à à md par Nér n, Pa Prete de ces fleurs. g'élevaà à plus de 500,000 f. de notre monnaie; ce mot en dit plus que de longs commentaires, pour donner au laste une idée du luxe effréné déplové dans ces occasions. On en fesait aussi in- fuser dans le vin et les boissons; on en composait des bains. Héliogabale fit rem- plir un vivier tout entier d'eau de roses. Il est désormais prouvé que les Romains ont eonnu l'art de cultiver en hiver, les vé- gétaux de climats plus doux, ou plutót de for- cer ceux que leur gourmandise ou leur luxe les E à se procurer an qui, erto. Ares de forma reginam, deque pu > par paranthese , expliquerait passablement le miracle de Césarée que nous avons ra porté plus haut); ce qui explique aussi usage immodéré qu'ils en faisaient en tout temps. Dans des temps plus modernes, cet usage ne diminua pas, et pour le prouver il suffit de dire que, lors de la prise de Jérusalem, en 1188, Saladin fit laver d’eau de roses les murs du temple avant de le convertir en mosquée, et que 500 chameaux suffirent à peine à porter la quantité d’eau de roses nécessaire ; qu'en 1455, plus de deux siècles et demi après, Mahomet II, agit de même à l'égard de l'église de S'e-Sophie, à la prise de Constantinople. Aux baptêmes, beau- coup plus tard, dans le XVI: siècle, ou por- tait des vases d’eau de roses. Bayle nous apprend qu'il en fut ainsi à la naissance de Ronsard, poète du temps de Henry II, et bien connu par ces vers sur la Rose, les seuls de lui dont on se souvienne: Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avait déclose Sa robe de pourpre au so N'a point perdu cette vesprée (ce soir) Les plis de sa robe pourpré Et son teint au vôtre mn etc. Chacun connait les long désastres occasion- nés en Angleterre par les factions de la rose rouge et de la rose blanche. La fondation des Rosières de Salency, remonte, dit-on, à S'-Médard, c’est-à-dire, au Ve siècle. Enfin 9n rapporte que Louis XVIII, pendant son émigration en Allemagne (à Blankenburg), invité à assister à une fête de Rosière $ D une couronne de roses sur le front d'une jeune fille; et que celle-ci lui dit ingé- Nument: Prince, Dieu vous la rende! Enfin, chez tous les peuples, la Rose a été , est , et sera toujours la reine des fleurs Aprés ce court exposé, exposé informe et tronqué, sans doute, nous arrivons à notre sujet. La Flore mentirait à son titre, si elle eüt omis de rendre aussi à la Rose un culte obligatoire et si universellement répandu. Elle se propose donc de donner de temps en temps en faveur. des nombreux amateurs de la Heine de Fleurs, les nouveautés les plus méritantes en ce genre. L'édition entiére de la Rose, dont il est question, a été acquise par l'établissement Van Houtte. Sa fleur, par ses belles formes, son triple et gracieux coloris, a conquis, dés son apparition, maint suffrage désintéressé. La plante qui la porte fait un beau buis- son bien étalé et d'un bel aspect. Elle ap- partient à la section des Provins. Son bois est vert, à peine épineux, ferme; ses feuilles assez petites, lisses, d'un beau vert. Les fleurs, de grandeur moyenne, sont bien portées, nombreuses, trés pleines, légére- ment bombées et formées de pétales pres- que égaux, arrondis, trés serrés, recour- bés. Le fond est le blane pur, rayé de nom- breuses et nettes stries roses et carmin, passant plus tard au rouge et au pourpre foncé et enfin au violet. De l'aveu de toutes les personnes compé- tentes qui l'ont vue, c'est la plus belle et la plus nettement panachée des Roses de la catégorie dite des Provins panachés. Aussi sous ce rapport est-elle en ce moment une des plus recherchées. Ch. L. — 09 «—— CULTURE. En général, les Rosiers exigent un bon Sol, une terre franche, un peu d'humidité; et peuvent braver les intempéries de nos climats à Pair libre. Un peu d’engrais (le lerreau de couches, par exemple, non Passé) donné chaque année, les faits végé- ter avec vigueur e& donner des fleurs et plus belles et plus abondantes. On se con- tente d'enterrer ce terreau à l'entour de la souche, en ayant soin de ne point en en- dommager les racines. On arrose abondam- ment pendant les chaleurs. -€963—- Un amateur soigneux devra visiter cha- que jour ses rosiers pour en extirper les chenilles et les autres larves d’insectes qui en attaquent. les feuilles ou en dévorent les jeunes boutons. Tout bouton attaqué est une fleur morte-née. Aussi une chasse at- tentive est-elle ici de la plus grande im- portance. Toute feuille roulée sera ouverte avec précaution; toute autre collée ou chif- fonnée; tout bouton penché et autour du- quel les jeunes feuilles paraissent appli- quées, sera exploré; on trouvera infailli- blement l'inseete destructeur, qu'on enlé- vera soit avec les doigts, soit avec une petite pince pour l’écraser sans miséricorde. J'ai dit que les Rosiers pouvaient braver nos hivers; néanmoins dans les grands froids, certaines races demandent un léger abri, ce sont les Banks, les Multiflores, les Thés, quelques Bengales , les Muscates, et plusieurs Noisettes. On se contente ordi- nairement, dans ce cas, d'envelopper de paille les têtes des Rosiers greffés et d'em- pailler complètement ceux qui sont franes e pied; ce moyen est presque toujours suffisant dans nos contrées, à moins d'un hiver extrêmement rigoureux; mais dans les contrées au nord de la Belgique, et dans nos pays mêmes quand on a à craindre plus de 8 ou 10 degrès (Réaumur) au-dessous de 0, il sera préférable d’avoir recours au moyen suivant , dont nous ne saurions trop recommander l'emploi aux horticulteurs et amateurs qni tiennent à la conservation de leurs Rosiers: aussitôt que les froids com- mencent à sévir, on couche les Rosiers sur le sol et on les couvre de quatre à six pouces de terre. Pour cela, on abaisse avec précaution, pour ne rien rompre, ni rien faire éclater, les Rosiers greffés dont il suffit de couvrir la tête; on relève ces Ro- siers aussitôt que les fertes gelées ne sont plus à craindre. Les Rosiers grimpants , presque toujours franes de pied, palissés contre les murs, ne pouvant être préservés de Ja même ma- niére, seront couverts de paillassons, qu'on doublera si le. froid augmentait Il sera. bon aussi d'en buter le pied, ou de le couvrir de fumier long; ceux de ces Rosiers, qui couvrent les berceaux et les tonnelles, s'ils peuvent étre détachés, seront réunis en faisceau et enveloppés de paille. On cultive les Rosiers soit francs de pied, c'est-à-dire, non greffés et en buissons, soit greffés et en boule, à différentes hauteurs. Ce second mode est préférable pour l'orne- ment d'un parterre, et surtout en ce qu'il oblige l'arbuste à donner un bien plus grand nombre de fleurs. Tenu en buisson, longtemps avant que les bourgeons se développent, le Rosier demande à étre rabattu, chaque année, afin de prendre une belle apparence et de donner plus de fleurs. On supprime toutes les branches mortes, inutiles ou disgra- cicuses; on rabat les gourmandes, C'est-á- dire, les plus longues jusque prés de la base. On ne peut guére prescrire de régles pour la taille du Rosier en buisson, le goùt et l'expérience deviennent bientôt d'excellents maitres à cet égard. ; Il n’en est pas de même pour le Rosier greffé sur églantier et à tige plus ou moins élevée; on ne doit pas craindre de le rabattre de très près en taillant les branches de la dernière pousse à un ou plusieurs yeux; suivant que la forme ronde, qu'on doit chercher à donner à la tête, l'exige; il est inutile d'ajouter qu'on doit le débarrasser complètement de tout le bois mort, des branches mal placées, ou d’une végétation languissante, En ne conservant que le bois sain et vigoureux, il se développera tou- jours assez de pousses nouvelles qui pro- duiront de belles et nombreuses fleurs. — L'opération de la taille des Rosiers doit avoir lieu en février ou en mars, par un temps doux ou pluvieux; elle doit être dif- férée pour les espèces qui eraignent la gelée, jusqu'à ce que son retour ne soit plus ` | craindre; car, ‚si on se hatait trop, leurs jeunes pousses, dont le développement aurait été activé par la taille, périraient -£963 infailliblement sous les atteintes des gelées printanières. Certains Rosiers, les Banks, les Multiflores, les Sempervirens et quelques autres, deman- dent à étre abandonnés à eux-mémes pour se couvrir d’une grande quantité de fleurs. Les soins à leur donner doivent done se borner à les palisser et à les débarrasser des insectes et du bois mort. C'est dans les bois qu'on va chercher les églantiers qui doivent servir pour le gref- fage. Leur choix n'est pas indifférent; ils doivent être vigoureux, bien droits, former enfin la canne. Les Rosa canina, rubigi- nosa, sepium, gallica, ete., servent prin- cipalement de sujets, et spécialement la première espèce. On les enlève avec pré- caution pour ne pas blesser les racines qu'on doit rafraichir en les plantant en bon sol; avant ou après la plantation , on leur coupe la téteà la hauteur à laquelle on veut gref- fer, c'est-à-dire, depuis six pouces jusqu'à quatre, cinq ou six pieds. S'ils sont tortus, on les redresse au moyen d'un fort tuteur; et dans cet état on attend qu'ils aient eu le temps de végéter et de développer des ra- meaux vigoureux pour les utiliser. Les Rosiers se multiplient facilement de boutures qui se font sur couche et sous cloche, on se procure par ce moyen, en peu de temps, une grande quantité de francs de pied, propres à la culture en pots ou à former des buissons dans les plates-bandes et les massifs; mais il faut toujours avoir recours à la greffe quand on veut obtenir Promptement des Rosiers à tête, car si on voulait arriver au même résultat par les | utures, il faudrait attendre bien plus longtemps. Deux sortes de greffages sont usités : le greffage en fente et le greffage en écusson. Dans les deux cas, le greffage se fait à “Jair libre, et il est dit naturel, ou il se fait en serre et est dit alors forcé. Cette question de la greffe forcée occupe depuis quelque temps la presse horticole qui se divise en deux camps, l'un pour, l'autre contre, Pour moi , tout à fait désin- téressé dans la question, bien que je cultive es Rosiers sur une très grande échelle, je crois qu'on a exagéré de part et d’autre les inconvénients et les avantages de cette mé- thode, que les uns rejètent complètement en l’accusant de ne pouvoir produire aucun sujet viable, tandis que les autres la prònent outre mesure, en prétendant qu'on peut l’appliquer partout et sans cesse, sans avoir à craindre aucun mécompte. Je pense qu'en en usant dans certaines limites, on peut l'employer utilement à multiplier les espé- ces nouvelles que les amateurs sont impa- tients de posséder ; mais qu'on peut se dis- penser de multiplier par son moyen les variétés plus anciennes, pour lesquels le greffage à l'air libre sera toujours préféra- ble. En renfermant dans de justes bornes le greffage forcé, l'hortieulteur y trouvera des ressources en maintes circonstances, soit pour réparer les pertes qu'un hiver rigoureux lui aurait fait éprouver, soit pour propager certaines espéces que la vente aurait épuisées. Les bornes de cet article ne me permet- tent pas de donner ici une description com- pléte des différentes maniéres de greffer le Rosier, et je dois me contenter de dire que le procédé est le méme pour le greffage en fente , soit qu'il soit forcé ou fait à l'air li- | bre. Dans le premier cas, on peut l'em- ployer en serre chaude de janvier en avril ou en mai; le greffage à l'air libre doit étre fait en mars ou avril, quand la séve com- mence à se mettre en mouvement. Le gref- fage en écusson peut se faire à œil poussant de mai en juillet et à ceil dormant de juillet | en septembre. Par le premier moyen, qu'on | ne doit employer que pour les Roses re- | montantes, on obtient trés souvent des fleurs dans le cours de la méme année; il faut, dans ce cas, aussitòt la pose de l'écus- son, rabattre la tige ou la branche, sur la- quelle on l'a placé, à quelques lignes au- dessus de celui-ci; cette opération pour les écussons à eil dormant ne se fait qu'au printemps. L. VH. Veters SE PY ^ Mi a on te I A e n _ — rr ___v@e@rm@__—_y —@ ego 10e LIV. PEEK: OCTOBRE 1846. 156. CYRTANTHUS OBLIQUUS, CYRTANTHE A FEUILLES OBLIQUES. ^ , AP Erym. xvpros, courbe; «vos, fleur. Amaryllidaceæ $ Amaryllideæ. — Hexandria-Monogynia. e È ms "a = a n n Fo è A = tis, um pedicellis bracteis scariosis interstinctis. Enpuicn. Gen. Pl. 1279. Cyrianthus Arr. H. Kew. I. 144. Timmia Gut. Syst. I. 538. Crini spec. L. Monella Her». app. 29. (Jaco. H. Schenbr, t. 76. Reo. Lil. t. 182. Bot. Mag. t. 271. 2471. 2534. Bot. Reg. t. 162. 167. 503). — Gastronema Hers. app. 30. Bot. Mag. t, 2291. Amaryllidis sp. L'H£nrr. (Bot. Reg. t. 168.) Merss. Gen. Pl. 94 (296). CT. SPEC. — Foliis lanceolatis planis obtusis oblique flexis, umbella multiflora, corol- lis pendulis, tubo obverse conico. Jaco. Cyrtanthus obliquus foliis planis obliquis, flo- ribus pendulis. L. fil. — Arr. Edit. I. 1. 414. Wup. Spec. Pl. II. 49. Jaco. H. Schenbr. I 59. t. 76. Hers. App. 28. Gawr. Bot. Mag. rv. t. 157. Lopp. Bot. Cab. t.947. Crinum obliquum L. Supp. 195. Amaryllis umbella L'Hérir. Sert. 15. t. 16. Timmia obliqua GmeL. Syst. Veg. I. t. 558. « Plantes bulborhizes! Quelles sont, dans le règne végétal entier, les plantes qui Pourraient rivaliser avec elles en splendeur et en beauté? Quelles autres fleurs pour- raient présenter à un si haut dégré Pam- pleur, l'éclat de nuances plus variées, plus tendres, plus vives, des panachures plus agréablement diversifiées dans le coloris, Un parfum plus enivrant?... Quelles plantes peuvent ésaler les lis en éclat, et souvent en odeur? Quelles autres offrent au méme point que les glayeuls Ia fraicheur du coloris et le mélange agréablement heurté des cou- leurs? Connaissez-vous quelque chose de plus eharmant que cette légion de Crocus se toutes nuances qui ornent nos parterres dês Pabord du printemps? Y a-t-il rien de ‘omparable aux fières et splendides Hyacin- thes? Y a-t-il rien de plus brillant que ces Sveltes Tulipes à Véclatante livrée? et les Ixias, les Antholyzes? et surtout les Ama- ryllis? les Crinum, ete. , ete.?.... » Telles étaient les paroles par lesquelles TOM, n, nous cherchions, dans un opuscule écrit exprés, à ranimer le goüt des amateurs pour ces délicieuses plantes que l'on appelle bulbeuses, et qui renferment en elles tous les attraits que l'on trouve le plus souvent épars chez les autres. La plante dont il est question a été in- troduite du Cap, sa patrie, en Europe, dés 1774; et malgré cette date reculée, malgré lincontestable beauté de ses fleurs, elle n'est pas commune dans les jardins. Son rhizome, de la grosseur du poing est un bulbe tuniqué. Ses feuilles, glabres, planes, lancéolées-linéaires, distiques, sub- glauques, s'engainent l'une l'autre à la base; ht t. elles se courbent par une direction spirale-oblique, et sont longues de 15 à 22 pouces sur 1-;-2 de large. Le scape floral, plus long qu'elles, croit laté- ralement; il est légérement comprimé, de la grosseur du doigt, couvert d’une pous- sière glauque et roussàtre au sommet. Il se termine par une spathe plurivalve, d'où 24 NI sortent dix ou douze fleurs pendantes, pé- dicellées, disposées en ombelle, à périanthe d’un rouge orangé très vif, long d’environ trois pouces, et dont le limbe est d’un beau jaune, bordé de vert tendre. édicelles en sont arqués, égaux, striés, longs d'un pouce, et entremêlés à la base de bractées linéaires. Le périanthe est un peu charnu, cylindrique-infundibuli- forme, assez rigide, sillonné, courbe; les lacinies du limbe sont courtes, ovées ou obovées-elliptiques, lés trois internes plus larges. Filaments staminaux, d’un vert jau- nàtre, filiformes, inégaux, ¡E insérés aux commissures de l'appendice coronal LT x membraneux interne, dont les lobes sub- concaves et dulityolutés aux bords, alter- nent avec ceux du périanthe (1); anthêres dressées, oblongues, basifixes ; pollen jaune. Ovaire trigone-ové, vert, lisse. Style dressé, subspirale, verdàtre, plus long que les éta- mines; stigmate trilobé (simple et obtus, selon Thunberg!). Capsule conforme è Povaire. Cn. Li (1) Apud Amaryllidaceas haec appendix, in pe- rianthio coronam efformans, corollam Exogena- rum rite effingit, simul ac priorum perianthium calycem posteriorum harum indicat. Explication des Figures. Fig de l'ovai ire . 1. Mode de l'insertion staminale. Fig. 2. Extrémité du style. Fig. 5 . Coupe horizontale CULTURE. Je ne puis qu'approuver les pressantes paroles par lesquelles mon collaborateur, M. Ch. Lemaire, recommande aux amateurs la culture des plantes dites bulbeuses. Pour moi, je les collectionne et les cultive avec passion; j'y puise une foule de jouissances incessantes. Ces plantes ont tout en effet : ampleur florale, riche coloris, odeur suave, culture facile, Sous ce dernier rapport, j'ai peu de cho- ses à ajouter à ce que j'ai dit à l’article Cu- mingia (Te Ier, 181). A l'égard de la plante en question, comme de la presque généra- lité des autres, les arrosements doivent être trés peu abondants et rares pendant lhi- ver, nuls méme pour celles qui perdent leurs feuilles. La terre doit étre riche et légére à la fois; ainsi je recommande le | composé suivant : détritus de feuilles bien consommé, joint à un peu de terre franche et de terreau de couche ou de gazon pourri; le tout bien mélé avec une petite quantité de sable fin et d'un riche engrais : Comme les Brunswigia, les Buphone et les Ama- ryllis en général, elle se plaît, pendant la durée de sa végétation, sur une tablette d'une bonne serre tempérée, où la lumière solaire et l'air puissent lui arriver abondam- ment de tous còtés et en toutes saisons. Ainsi favorisée par une légère humidité et une témpérature assez élevée, elle ne tardera à montrer ses scapes, qu'on obtient si rare- ment par tout autre moyen de culture. L. VH. E 10e LIV. NS OCTOBRE 1846. 157. TORENIA ASIATICA, RÈNE D'ASIE. Erym. Olof Toren, prêtre et botaniste suédois. Scrophulariaceæ $ Gratiolee. — Didynamia-Angiospermia. à bus. Ovarium biloculare, placentis ISsepimento utrinque adnatis multiovulatis. Sty- lus simplex. st; *a hu Iata; À rank E di = . . . s . væ: calyce brevior septifrage bivalvis, valvis mem haceis integris margine planis, dissepimento Placentifero demum li is. Semi plurima: m libero parallelis. Semina be in As e on i sta et Australasia tropica nec non dif memece littoribus indigene racemose basi use glabro v. villosa, foliis oppositis sæpius dentatis, floribus axillaribus oppositis v. fascicu- latis interdum racemosis. n. 574. Gznmrw. f. III. 29. t. 184. Roxo. Pl. eorom. U. 52. t. 161. R. Br. Prodr. 440. Bexru. Serophul. ind. 38. Rev. 3. Nortenia Durer. Tn. Gen. Madag. 27. Cuam. in Linn. III. 18. Bot. Mag. t. 3715, 2 Enptica, Gen, PI. 3953. CHARACT. SPECIEI. — 7. (annua) diffusa glabra v. tenuiter hirtella scabrella, foliis petio- latis ovatis v. ovato-lanceola i i lamentorum antico- OOK. . Sp. PI, p. 852. SprENG. Syst. 800. Law. lust. t. 525. f. I. Wranr. I Veg. II PI. ind. or 2. Bentu in DC. Prodr. etc. Hook. Bot. Mag. t. 42 rwr ee li Nous ne consignerons iei aucuns com- mentaires au sujet de la plante que nous figurons ci-contre, d'aprês le Botanical Ma- gazıne (1. e.), et nous nous contenterons d a laisser parler le savant rédacteur, dont Voici l'article : «Il n'est nullement facile à un peintre d'imiter la riche teinte bleue-pourprée des lleurs de cette plante; teinte qui, jointe au volume d'icelles, à leurs trois macules d'un Pourpre foncé, sur un fond pâle, ainsi qu'au an tendre et jaunätre d'un assez épais feuillage , rend cette espèce lune des plus amables plantes qui aient été dernière- | ment introduites dans nos collections de | ste chaude. Elle est annuelle, et les STalnes nous en ont été communiquées par W. Stracham, Esq. de Twickenham, qui x avait recues de Courtallam. Les indi- Us qui en provinrent fleurirent dans le “ours de cet été (1846). Elle se reproduit *sément de boutures, et nous sommes en mesure d'en propager l'espéce, si les grai- nes venaient à manquer. Au milieu même des splendides productions végétales, étalées aux yeux, lors de l'exposition en juin der- nier dans les jardins de Chiswick, elle ne laissa pas d’attirer à un assez haut degré l'attention du public. Elle parait habiter une très grande étendue de pays dans les Indes-Orientales, croissant à la fois dans le Bengale, le Chittagong, le Silhet, la Pé- ninsule de Madras, le Mergui, dans les iles d'Amboine et de Ceylan; enfin, ajoute le docteur Wight, elle est abondamment ré- pandue dans les régions alpines de cette contrée. « C'est une plante annuelle; à tiges qua- drangulaires, flexueuses, dressées ou dif- fuses, à rameaux opposés, d'un vert pile. Feuilles opposées, brièvement pétiolées, ovées ou ovées-lancéolées, très acuminées, grossièrement dentées, obtuses, à peine cordées à la base, penninerves, glabres , II ainsi que toutes les autres parties de la plante, mais rudes au toucher. Pédoncules axillaires, fasciculés, étalés, anguleux, uni- flores. Calyce ové-acuminé, bilabié, arqué ou recourbé, muni de trois ailes décur- rentes sur le pétiole. Corolle ample, plus . de deux fois plus longue que le calyce; à tube eampanulé et subinfundibuliforme à la fois, d'un pourpre foncé; dont le limbe étalé, presque égal, quadrilobé, d'un bleu pourpré tendre, avec une macule sur trois lobes. Les deux plus longues étamines mu- . nies d'un éperon subulé. Ovaire oblong. Style géniculé; stigmate bilabié. » W. Hooker, l. c. Explication des Figures. Fig. 1. Corolle ouverte. Fig. 2. Pistil et sommet ailé du pédoncule (fig. grossies). CULTURE. Pour permettre à une telle plante de dé- velopper tout le luxe floral dont elle est susceptible et de devenir un objet vérita- blement ornemental, il faut la cultiver à la manière des Pétunias; c’est-à-dire, la mul- tiplier de boutures (sur couche tiède et sous cloche) qu'on laisse ensuite hiverner sur une tablette sèche de la serre chaude ou d’une bonne serre tempérée. Au prin- temps, on les rempote pour les laisser en serre, ou les planter dans le parterre à Pair libre et en bon sol, dès que les gelées ne sont plus à craindre. On peut aussi la pro- pager de semis, sur couche tiède, en serre ou sous châssis, et en traiter le jeune plant absolument comme les boutures. On peut espérer par des semis succes- sifs, et en la croisant avec sa congénére, la T. scabra (Artanema fimbriatum), en ob- tenir quelques belles variétés qni concour- ront admirablement à Pornement de nos jardins. L. VH. 2 > É à . ES : ^ MET utut E uer Mae uy CEC $ rh. 10e LIV. PL. VI et VII. OCTOBRE 1846. 158—159. FUNKIA GRANDIFLORA, FUNKIE A GRANDES FLEURS. Erym. Henri Funk, eryptogamiste allemand. Liliaceae $ Agapanthee. CHARACT. GENER. — Perigonii corollini tubulosi tubo brevi, Loris d 2 labiato connivente asi ata Dag rium : 152 “Dee adscen- tas filiformis. deelinatus, vi. pris ulare; ovulis dentibus anatropis. stigmate subtrigono urine trilocularis ocio vali. "Semind E cendentia plano-compressa, testa : : tremit, p bilico proxim 1 jte sar a incrassatis re co um be in China et Japonia obvie, radice fibro- sfociata, foliis radicalibus petiolatis dues cordatisve acuminatis plicato-nervosis, caulin — Hexandria-Monogynia. nullis v. subsessilibus , floribus racemosis can- didis v. ceruleis Funkia re Syst. Veget. II. 41. Hosta Trarrin. Tabul. t. 80. ra r. t. 51-52, gi ry hort. Trans. 1. 335. Niobe aussurea Sauiss. l. e. VII, Libertia MP KOR Japonica et T pes. Ta Malm. t. 18. Repovré pe: c. t. HI, 106. Bot. Mag. t. 894. 1433. $667. S Bot. Reg. t. 50. (1839). Nee. Dsxsr. nee Wiin., ete. saps agar oa GENER. F. spettro € pon alba) proxima; foliis maximis datis, ‘valde plicato-nervosis magis acuminatis, fiori: bus multo majoribus niveis, laciniis profundo-re- volutis, staminibus subexsertis, stylo ni st igmate capitato viridi. Nos. ad natur. figu que Funkia grandiflora Stes. et Zucc. inedit. Nous entretenions tout-á-Pheure (sub Spiræa prunifolia) nos lecteurs du mérite et du nombre des plantes introduites par M. Siebold dans nos Jardins; et nous avons dit à quel prix (souvent au péril de sa vie) il avait pu augmenter aussi notable- Ment nos jouissances botaniques et horti- culturales. La plante qui fait le sujet de cet article est certes une des plus belles ont on lui soit redevable. Nous ne possédons aucuns renseigne- ment sur l’histoire de cette Funkia, que l'auteur n'a point encore publiée dans le bel ouvrage qu'il édite avec M. Zuccarini sur la Flore du Japon. Mous savons seule- ment qu'elle est originaire de cette contrée, si riche en végétaux de toute sorte et émi- hemment propres à embellir nos jardins. Rhizome composé de longues fibres radi- cales blanches fasciculées, vivaces; feuilles radicales trés amples, Possit pétiolées, cordiformes à la base, ovées-acuminées, ermes, fortement plissées-nervées, à in- | — relevés-bonibés, dye beau vert rigides, quoi- * que minces, profondément alene; å bords membrancés, aigus. Scapes érigés, fermes, flexueux, feuillés; les feuilles cau- linaires beaucoup plus petites, sessiles, subamplexicaules, ovées; fleurs trés gran- des, brièvement pédicellées, longuement tubulées, infundibuliformes, dilatées ou plu- tôt subcampanulées au limbe; entièrement d'un blanc de neige et d'une odeur suave; à limbe profondément sexpartite, dont les segments lancéolés-oblongs, acuminés- obtus, révolutés. Filaments staminaux ré- diletta, inégaux, blanes ainsi que le style; anthères médifixes, d'un jaune pále, comme le pollen. Style plus robuste et plus long que les étamines, récliné-as- cendant comme elles, à stigmate petit, ca- pité, verdátre. Capsule | Cette superbe espèce a fleuri pour la pre- | mière fois cette année (1846), dans le jardin | de la société royale d'horticulture des Pays- -LF Bas, vers le mois de juillet, et c'est d’après les échantillons vivants qu'en a obtenus M. Van Houtte, acquéreur de toute l'édition de cette plante, à la vente dont nous avons parlé ci-dessus, qu'ont été faits la deserip- tion qu'on vient de lire et le dessin ci- contre. Cu. L. — CULTURE. La Funkia grandiflora ne sera ni plus délicate ni plus difficile sur le choix du terrein que ses aimables congénères, les Funkia ovata, subcordata, lancifolia, albo- marginata et leurs belles variétés; je veux dire qu'elle peut impunément braver nos hivers à l'air libre et se contenter du sol ordinaire du jardin. Le seul point essentiel de conservation est de la préserver des eaux stagnantes de l'hiver, au moyen d'un drainage souterrain; ce qu'on obtient faci- lement au moyen d'un épais lit de cailloux et de platras, placé à un pied environ sous ses racines. Pendant toute la belle saison on arrose abondamment, pour cesser bien- tót en automne, aprés la fanaison des feuil- les ou la maturation des graines. La multiplication est facile en automne ou au premier printemps, avant la foliation, par la séparation des drageons, qu'on met en place aussitót et qu'on traite en plante-mé- res. Le semis des graiues doit avoir lieu sur couche tiéde et sous chassis. On repique en terrines dês la 5º feuille, et on conserve le jeune plant en serre froide pour mettre en place le printemps suivant. E vm — Pi Pr: Pa T s ^ gn er LAD HEL ZT / === eee ge LIV. PL. VIII. OCTOBRE 1846. 160. DISA GRANDIFLORA, DISE A GRANDES FLEURS Erw. L'étymologie de ce genre n'a pas été expliquée. Il est probable qu'elle vient de dis (dives), riche; et qu'elle fait allusion au brillant coloris, à la richesse des fleurs des espéces qui le com- posent (1) Orchidaceae $ Vandeæ-Diseæ, — Gynandria-Monandria. Bun ser. de — Perianthium ringens. Pai is aen si galea antica saccata. lab. oblong. a ear ia, intermedio galea to calca- utrin aque in yc acutum n foll. inter. falcata saccato a minora erec si gyno- | supina BER callos gni orymbo stematis adnata Talia liberum filiforme aut dilatat eg talloni pria oryphea : . galea erecta basi infundibularis v. is bipartiti anthera bilocul recta v. supina zu "n omes peer. Ù glandulis duabus distantibus nudis; stigma trun- ERROR t e exum dis trilobo sep E carpa: Perig. galea erecta basi infundibularis, lab. tuberculiformi ad basim gynostematis situm. Se- | “pice Pneus lobatum, foll. inter ix res falcata basibus ina in pluribus speciebus (an in omnibus?) atra a anthere adnata. — PI. lare racenosi erustacea ia testa adhærente apice et basi erbe ra fpes, habitu vario, scapo i Itifloro Linot. Orchid. 347. (tubere foli v2 De lato- aa -linearibus n spica og pe Rires labels éalonatis s versn cucullati EspLicn. Gen PI. 1537. eig Bergius Fl, pan NN ic f. 7. Swartz. Act. Acad. olm. 1800, T Po Journ. I. t. 1. Ker in Journ. of Sc. mE IV LS ELS Y CIT Lb. 1. Bot. Reg. t. 219, 324. 9 a. EUDISA Exspurcn. I. c. suppl. I. Anthera erecta. Bere. l. c. b. CALLIDISA (Calodisa!) esusp. l. e. An Repandra. Perigonii galea incumbens postica calcarata um v. lineare, foliola interiora supina talenia, 6. Fr. Baver. Illust. Orch. t. 14. thera supina. B Alebidia: Perigon. galea ing Fe recurva , lab. " longum, foll. inter. supina 1-dentata. — Caulis ie (D. longicornis L = Y. Vaginaria: Perig. galea antica horizontalis, lab. oblo gum, foll, inter. p aurieuliformia. — FI. sessiles, ter- minales subsolita ) On ne saurait refuser à la plante, dont nous quelques-uns des détai €, n'existaient pas, et auxquelles, sans (1) James Smith, dit M. Hooker dans son texte, suppose que ce mot (Disa), vient d 4. Ore : Perig. gale on presen lab. oblongum 7 foll inter. E is libera. — axe spicati, olia asta; cau eg à . (D in Branves Jour T f 1. . po rea rie KER hila : E g acer . seepius unguiculatum. — subsolitarii , foll. angustissima (Bavzn , l. e.) alea incumbens mim lab. e spicati v. > n > Es o < isella : Perig. ym gen basi saccata, lab. filifor- me, foll. inter. erecta. — FI. = oq minuti, foll. se- pius filiformia. (Bot. Reg t. pt. 1. e. et Expiics. suppl. 1. I. c. CHARACT. SPECIEI. D. caule folioso subbi- floro, foliis linearibus-lanceolatis , sepalis late ovatis acutis maximis, superiore galeato supra basim calcare brevius pendulo, DIA obli- que obovatis parvis, labello nano lanceol Disa ra suppl. 406. Swanrz. 1. c. 1800. 210. Tuv HS ed. 2. p. 7. Ken. L c. Linpt. Bot. Reg t. 926. Sert. Orchid. t. 49. Gen. et Sp. Orchid. E. Spr. Syst. Veg. III. 697. Disa uniflora Bere. l. c. Satyrium grandi, PF Tauxs. Prodr. Fl. cap. v. 4. Hoon. Bot. Mag, t. 4075. doute, ne pensait nullement M. Hooker, en for- mulant son jugement. Elle était connue depuis longtemps des bota- nistes, comme en justifie la sy nonymie BN sc et si l'on peut s'en rapporter aux catalogues an- glais, son introduction dans les jardins (anglais), et dont nous ignorons d’ailleurs l'auteur, daterait de 1825. Quoi qu'il en soit, elle était M incon- EN q a PEU ME AA LLL o e Aus, qu'il rend par Jupiter, et qu'il féminise pour signifier une déesse; par allusion, ajoute-t-il, à la ma ré gnificence florale de cette espèce. Mai tos og s Ass est inusité et n est donc pas grec; car le génitif 2 pour nominatif Zevs. Notre be est plus probable. #56 nue à la grande majorité des amateurs (si tant est qu'elle ait existé en Angleterre), lorsqu'en 1845, en. individus en fleurirent dans une serre tem u Jardin de Kew, oü des bulbes ve- av d’en étre introduits récemment, on ne dit pas par qui. C’est M. Harvey qui avait commu- niqué à M. Lindley les specimen desséchés dont il a composé une planche dans son ce orchida- Cap, borde, littéralement parlant, tous les ruis- seaux , qu'elle orne au mois de mars de ses bril- lantes fleurs. Là elle s'élève à deux pieds et demi de hauteur; ses fleurs mesurent cinq pouces et demi de la pointe d’un sépale à celle de l’autre. vm individns du Jardin de Kew , n'offrirent pas E et M. Hooker craint qu'ils ne re- baiser t plus, en raison, dit-il, de l'extréme ifficulté qui s’attache à la culture de ces plantes dans nos contrées, où il est à peu prés impossible d'en imiter le sol natal et le climat. Voici ce que dit, à ce sujet, sir John Herschel, " metre aie ee « Là ou elles a: Je renheit), e et monte de même jusqu’à 96º. Elles habitent les bords des eaux tranquilles, dans les jours sans ns interruption sm u Cap les plantes bul- beuses supportent sans vasi 1000, 120º et jus- qu'a 150° degrès (Fahrenheit) de chaleur, et plus x ie r i gi plus basse. Explication Fig. 1. Pollinies. Fig. 2. Face supérieure du par la face inférieure. (fig. grossies). La belle figure donnée. ci-contre, pouvant se passer de description, nous imiterons en cela exceptionnel et que nous avons no ché à caractériser dans une autre occasion (Spa- raæis et Ixia, T. II, ci-dessus). Après avoir décrit les vains essais qu'il a faits pour exposer ses bulbes à une gear aussi séche et aussi élevée qu'au Cap, ce savant ajoute: « J'imagine que ce secret (leur ata réside lumi violents courants de vent, que supportent ees bulbes dans leur station naturelle, que nous ne pouvons imiter ici, et qui au cap per- sistent pendant une grande partie de l'année. Un vent sec, passant presque à la tempête, un ciel sans aueun nuage, un soleil dévorant pendant le jour, e chaleur presqu'aussi intense régnant souvent poler la nuit (j'ai vu le thermomètre monter à 30 degrès entre minuit et trois heures du matin, et le vent s'élever aussi graduellement ue la température); ce sont là des conditions at- mosphérique que nous n’avons aucuns moyens d’imiter... » N'en déplaise aux deux savants anglais, il n'est pas impossible de cultiver les Disa en Europe; et les succès incontestables qu'ont obtenus déjà nos a "ue la culture d'un grand nombre d'autres plantes bulborhizes du Cap, nous font espérer qu È réussiront également non seule- ment à conserver, mais encore à faire fleurir la belle Orchidacée en question. Cu. L. des Figures. labelle et du gynostéme. Fig. 5. Les mêmes vus CULTURE. n is jusqu’ ii pes e ure song en très petite mino- penser avec q e tentitude zn ee larésistance qu’elles offren nt à nos soins. On conviendra facilement ailleurs pec des Lars aussi belles que celle dont il ci-dessus, meritent bi fa effi orts pour les éle de = nos qe © es Lacie J'ai esa à Pocca Led sion des gie sa (dé- urés ci us, 7° Liv. PL 1 et II juillet. 1846) donné des détails = ; Iture des plantes b ap: s qui peuvent uses du Ca étai suffire à un homme intelligent et od des plantes. Je d iei que ee n'est pas pendant la vé- n que ces : lora est en er (hiver hi: sido "eau, en eté à sec. Pour imiter autant que sible ces deux stations si diverses, je la tien i serre chaude pendant son état de e gétation > 0 i = chassis, et sous une légè alors j'établis un cou chaque e extrémité du coffre, beu ber chale E o Dens grandes L. VH. v Aracées. Parmi elles, sous ce rapport, se placent au premier rang les Amorphophalli. Une feuille unique, dont l'énorme pétiole marbré et coloré comme la peau d'un ser- pent, s'éléve droit, tel que le stipe d'un palmier, et comme lui aussi se couronne d'une immense ombrelle foliaire. Avant la production de cette feuille a paru sur le sol une enveloppe diversement colorée, roulée en forme d'oublie, portée par un court pé- doneule, et d’où sort un objet étrange, amorphe; à la base duquel se groupent et se cachent les organes reproducteurs, ré- duits à l'état le plus élémentaire. Tels sont les formes des Amorphophalli; formes , au reste, dont participent à peu près de la méme manière toutes les autres Aracées. Nous renvoyons le lecteur au Fascicule der de PHortus Vanhoutteanus, pour ne pas répéter iei les observations et les faits que nous y avons consignés au sujet de la plante qui nous occupe. Elle a fleuri au mois de mai dernier dans une des serres chaudes du jardin Van Houtte et nous avons pu alors en examiner à loisir la eonformation florale. C'est donc d'aprés nature qu'a été faite la figure ci-contre, et les détails analytiques que nous avons cher- ché à rendre avec toute l'exactitude qui nous a été possible. Le pédoncule s'éléve à peine à dix centi- mètres de hauteur. Il est d'un vert tendre, et muni à la base de deux ou trois grandes squames imbriquées-amplexicaules, d’un blanc rosé et verdátre à la fois, strié de veines blanches. Le spadice, proprement dit, est plus long que le pédoncule et me- sure (avec la spathe) 13 centimètres. La spathe, convolutée à la base (et là d’un blane rosé) est ample, cucullée, dressée, charnue, à bords renflés, convexes et un peu tournés en dedans, à sommet pointu et comme mucroné. Elle est entièrement d'un vert pâle, lavé de rouge brun (teinte qui devient très intense sur le renflement des bords), et rayée de veines blanches, ser- rées, longitudinales; ponctuée enfin cà et lå vers le haut de points également blanes ou jeunátres. L'intérieur en est blanc, zébré de longues lignes d’un rouge brun assez vif. Tout l'ensemblede ce coloris est d’un beleffet. Le spadice, ou plutót la partie appendi- culaire stérile qui le surmonte, est ovée- claviforme, d'un rouge brun trés intense. Toute la partie antérieure est criblée de petites anfractuosités irréguliéres, vermi- culiformes, formant une sorte de labyrin- the. A la hauteur de la spathe, ces stries de subhorizonzales qu'elles étaient devien- nent perpendiculaires et se perdent ensuite vers la base. L'intérieur de ce spadice est creux; ses parois sont couvertes d'une pulpe épaisse, ou couche de tissu cellulaire en fais- ceaux réticulés, trés laches, visibles à l'œil nu, ayant assez bien l'apparence, qu'on nous pardonne cette comparaison triviale en faveur de sa justesse, de ce mets qu'on appelle des œufs à la neige. Le spadice, proprement dit, est trés court (1) (à peine 2 cent. de long.), contracté (2 cent. de diam.). A sa base courent trois ou quatre rangs en spirales irréguliéres d'ovaires ses- siles, arrondis, mammiformes, resserrés assez brusquement au sommet en un style court, à stigmate papilleux. Au-dessus de ces organes femelles sont groupés circulai- rement sans ordre, mais trés serrées, ses- siles et en trés grand nombre, des anthéres subtétragones, quadriloculaires, déhiscen- tes au sommet par deux fentes horizon- tales, et alternant entre elles par la po- sition des loges, ou plutót par leurs cótés angulaires étroitement contigus. Le pollen est jaune, et forme dans chaque loge des masses sphériques, cohérentes, séparées des parois loculaires par des corpuscules que nous regardons comme analogues à ces rha- phides signalées déjà dans d'autres Aracées. Chaque ovaire est unilocalatre, uniovulé. L'ovule est pédiculé, libre, et s'élève de la base. Nous n’avons point vu le fruit. (1) L'appendice stérile mesure 10 cent. de hau- teur sur 6 de diamètre -€983- Nous rappellerons sommairement que la feuille qui se développe aprés la floraison, se compose d'un pétiole unique, robuste, haut d'un métre environ , d'un vert plus on moins foncé, et plus ou moins coloré de rouge-brun vers la base, quelquefois méme pruineux. Des points ou des stries d'un rouge-brun plus intense, ou tout à fait blan- ches en décorent agréablement l'épiderme. Au sommet , le limbe foliaire , découpé à sa naissance en trois pétiolules se subdivise ensuite en segments divisés eux-mémes en autres segments bipinnatifides, linéaires, décurrents, d'un vert foncé, lisse, et dont l'ensemble forme une sorte de dóme ou de couronne foliaire du plus élégant effet. Le tubercule qui donne naissance à ce pétiole-tige et à ce spadice, est un corps charnu, épais, arrondi, déprimé, blanchà- tre, émettant latéralement et inférieure- ment un grand nombre de fibres radicales, blanches et assez grosses. Nous avons dit que cette plante a été introduite de la Sierra-Leone, sa patrie, en 1845, par les soins du chef de l’établisse- ment Van Houtte. Cu. L. Explication des Figures. La planche représente à droite le spadice, coupé en raison de la hauteur du format; et à Fig. gauche le pétiole-tige très réduit. montrer leur disposition. versalement. Fig. 4 Fig. 2. Une anthére vue par le sommet. Fig. 3. La des loges d'icelles. Fig. 5. portant encore quelques rhaphides. Fig. 6. Ovaire-style. Fig Fragment des ovaires-styles et des anthéres, pour méme coupée trans- versale d'un ovaire. Fig. 9. Le méme coupé verticalement pour faire voir Povule. Fig. 10. Rha- Phides isolées. (Fig. gross.) CULTURE. La conservation et la prospérité végé- tative des Aracées tropicales chez nous n'of- frent point de difficultés, mais exigent seu- ent des soins et de l'attention. Ce sont Surtout celles de ces plantes qui perdent leurs feuilles, qui réclament le plus la vi- gilance de l'horticulteur. Ainsi, pendant toute leur période végétative, elles deman- dent une chaleur assez intense et une assez grande humidité. Plus tard, un repos com- plet, une sécheresse comparative; mais c'est là qu'est l'écueil où vient échouer l'impé- pue. Lors de la fanaison des feuilles, on "eléguera les plantes dans une serre tem- Pérée bien aérée et bien éclairée. On sus- Pendra peu à peu les arrosements pour les cesser bientót tout à fait. Dans cet état vers la fin d'octobre, les tubercules seront lavés, nettoyés de leurs racines mortes, placés dans du sable pur, un peu frais, et replacés dans la serre chaude, sur une ta- blette obscure, mais séche et aérée. De temps en temps ces tubercules seront vi- sités et replantés dans d'autre sable sem- blable, mais toujours un peu frais. En janvier ou février, enfin, on les plantera dans un bon sol et sur couche, où ils ne tarderont pas à végéter de nouveau. Multiplication par la séparation des jeu- nes tubercules que développent les anciens. L. VH. i BE dà (Suja Alteunsteuut F Ez ) >= 10e LIV. OCTOBRE 1846. 162. PITCAIRNIA ALTENSTEINIL PITCAIRNIE D'ALTENSTEIN. Erym. William Pitcairn, Anglais, médecin célèbre et amateur de plantes. Bromeliaceæ $ Pitcairnie®. bum approximatæ apice galeatim incumbentes v equaliter patentes basi intus squamose v. rarius rali plurimis a entibus anatropis. Stylus o, stigmatibus 3 linearibus spiraliter contortis. Pera ovato-pyramidata tsilecutarie apice septi- AL valvis introrsum d emum Er emi a adscendentia teretiuscula , testa la scrobiculata, rhaphe (1) late discolore um setiformem chalaz li in ac longe productæ jungente Embryo minimus rec tus si albuminis dense m. extremitate ler tro Rel. Haenk. II. t. ee n Com Hepetis Swartz Prodr. 36. pensa L'Hinr. Msc. ete. 305. Exouica. Gen. Pl. 1 — Hexandria-Monogynia. CHARACT. SPEC. — Caule brevi erecto, foliis natis semiam ibus r s, superioribus amone puniceis oblongo-acutis © "concavis enerviis exsertis, foliolis perigonii exterioribus vers us men m dilute puniceis, staminibus æquilongis. R. Kr. (sub Puya Altensteinii). — — P. foliis late ensiformibus acuminatissi- illi margine undulatis, basi insertis, pedunculo breviuscu o vaginato, brac- teis lato-lanceolatis agr zeke is purpuraceis eolo- bris calyce bractea breviore, ws pu aee exsertis. Hoox. Bot. Mag. t Pitcairnia Altensteinii ien Puya Altensteinii F. er Pl. rar. hort. reg. bot. berol. I. p. 1. t. I. (184 Pitcairnia cni i heetf c. (no n P.u un dulata v. undulat n Hort. belg. get esta præ- senti diversissima. En reproduisant ci-contre la figure du Botanical Magazine, nous devons faire ob- Server que M. Hooker, en appliquant è la | plante qu'elle représente le nom de Pit- cairnia undulata (undulatifolia), a été in- duit en erreur par son correspondant , qui lui a envoyé la Puya Altensteinii F. KL. au lieu de la première, espèce fort différente de la seconde; c'est une erreur qu'une pré- Occupation quelconque Ya empêche de rec- tifier, en ne consultant pas les belles /co- ( nes Plantarum rariorum horti Berolinen- sis 1, La Pitcairnia (Puya) Altensteinii a été découverte dans les Cordillières de la Co- lombie, entre la Guayra et Caracas, par un zélé collecteur de plantes, M. Moritz, à qui le Jardin royal botanique de Berlin est re- devable d'une foule de plantes rares, qu'il a recues vivantes de ce voyageur et parmi lesquelles s'est trouvée celle dont il est question. 1 pe b : ) Lapsu quodam calami in textu cl. auctoris adest hie chalaza loco rhaphe, -€983- Elle n'est pas encore aussi répandue dans les jardins qu'elle devrait l'étre, et c'est ce qui nous a engagé à en donner ici la figure et la description. Le scape, ou tige, est renflé a la base, où il forme rhizome, et s'éléve à environ un pied et demi ou deux pieds,au moment de la floraison. Il est vétu à Ia base de feuilles d'a- bord spirales, puis engainantes-distiques , trés atténuées inférieurement en une sorte de pétiole canaliculé; le limbe en est oblong- lancéolé, trés ample, trés longuement acu- o NE rhis pun ds. mince 4 str rié, 4 7 , t 1 d È 1 d'un blanc argenté; il est de plus dépourvu de denticules aux bords basilaires, et d'un vert cendré. Les caulinaires sont conformes plus courtes et passant presque tout-à-coup à l'état de braetées courtes (comparative- ien la longueur des feuilles), vivement colorées de minium, et revétues en dehors d'un duvet furfuracé concolore. Leurs bords et leur sommet sont verts; et en outre elles sont parsemées de points blancs épars. Les fleurs sont longuement tubulées , blanches, légérement maculées de jaune en dehors au sommet; elles se composent de trois pé- tales , linéaires, enroulés en tube, à peine aigus et réfléchis à l'extrémité supérieure, sans écailles à la base. Elles forment un épi oblong, assez serré, formé de brac- tées ovées-lancéolées, aiguës, concaves, d'un pourpre cramoisi vif en dehors. oran- gé en dedans, et contenant chacune une fleur. L'ovaire est conique, trigone-arrondi; le style gréle, dépassant un peu le limbe floral et terminé par un stigmate, dont les trois rayons sontenroulés enspirale. Les éta- mines sont un peu plus courtes; les anthè- res allonguées, subsagittiformes. Capsule... Cu: E. Explication des Figures. Fig. 1. Ovaire et siyle. Fig. 2. Coupe horizontale du premier. CULTURE. Si le lecteur veut bien consulter l'article | sur la culture des Broméliacées, lesquels Æchmea fulgens (ci-dessus, t. I, avril 1846, s'appliquent en entier à la plante dont il pl. VH) il trouvera des détails généraux | vient d'étre question. L. VH. y do) > A ” à VA AA, 26 Y 4 / ^ + Ai d 7, F ^ AJ Q lie LIV. PL. Tet II. NOVEMBRE 1846. METHONICA 165—164. LEOPOLDI, MÉTHONIQUE DU ROI LÉOPOLD. Érym. Ce nom est, dit-on, une altération du mot malabare Mendoni; alors pourquoi cet À qui. nne à cette appellation une tournure grecque? Liliaceæ $ Tulipee. — CHARACT. GENER. — Perigonium corolli- llum mar re foliolis subæqua- libus undulatis caudatis reflexis. Stamina gonii can basi inser rima neee tà s subglobos o-spongio, coccinea, rhaphe liformi "umbilicum basilarem chalazæ | erit (nigræ) jungente. Embryo in basi albuminis carnosi un eite Jomplieatae, ex- tremitate ntraque umbilico Pan oxima. erbe scandentes ramosæ in Asia et Afric tropica indigene radice albe erosa, foli is sparsis ramis oppositis vel ternatim Paros Eu ei ses- silibus lanceolatis acuminatis v um pro- ductis, pedunculis unifloris acilláribus termina- Hexandria-Monogynia. libusque ponte gradas subnutantibus rubi- dis, flavis seu virescentibus). a n eax. Lugd. Bat. Catal. H 687. 8. J 48. Laux. t. 247. Repour. Lil t. 26. Enio Gen. PI. io (8085 — Gloriosa L 6 q 410. Geren. I. colo oe Ace r 77. Bot. Mag. t . Beannanpt in Flor 1835. Expuica ‘ay . 1099. (Parenthesi Led ) CHARACT. SPEC subrobusto deinde me E ned segmentis e ongato-lanceo- latis, 7. adematim revolutis s, margine - lariter aequo ”undulatis, unt intus carina tenui- ter fim alba bifure Métodos Leopoldi VH. : d Nos. Voici une splendide espêce à ajouter aux trois autres (1), qui jusqu'ici composaient Pintéressant et singulier genre Methonica. Par son port majestueux et élancé, son am- ple feuillage d'un vert tendre, ses très gran- des fleurs, d'abord d'un jaune pále dont la teinte augmente d’intensité de jour en Jour, pour se marbrer et se strier agréa- blement ensuite de rose, dans toute la lon- Sueur des segments, cette plante n'est pas indigne du nom auge que nous lui avons spécifiquement imposé; le nom de éopold, Roi des Belges. L’idée première de cette dédicace, appar- tient à M. Van Houtte, et nous nous sommes empressé de Pidopter, jaloux á notre tour d'exprimer dans nos colonnes un hommage justement mérité. MT nee nn nn nd (1) Methonica superba Lamk, de l'Inde; M. vi- rescens et M. Doniana avcr. (sub. Gronrosa !) Tom. n. La plante, dont il est question, est très voisine de ses congénères, dont elle diffère suffisamment pour être regardée comme une espèce nouvelle. Elle paraît plus ro- buste et plus vigoureuse qu’aucune d’elles, se tient plus facilement et produit surtout des fleurs beaucoup plus grandes et d’une durée bien plus considérable, si Pon en juge par l'individu que nous avons eu sous les yeux, dont les fleurs étaient encore frai- ches, au bout de près de quinze jours d’épa- nouissement. Elle est originaire de la côte occidentale d'Afrique, d’où elle a été envoyée direc- tement Pan dernier (1845), au jardin Van Houtte par un des collecteurs de cet établis- sement, dans lequel elle vient de fleurir {août 1846), et pour la première fois pro- bablement en Europe. Elle est entièrement glabre, robuste, ramifiée au sommet et grim- pante au moyen des cirrhes révolutés qui 26 -€883- en terminent les feuilles. D'un tubercule (1) allongé, comprimé ou arrondi, irrégulier, vétu d'une pellieule brune, trés mince, s'éléve une tige cylindrique, subtortueuse, glaucescente, rougeátre et parsemée de points blanes trés ténus. Les feuilles sont rapprochées, alternes-spirales, subsessiles (pétioles trés courts, renflés-carénés, aigus en dessous, subamplexicaules); les ife res lancéolées-allongées , les médianes et les supérieures ovées-lancéolées , toutes três longuement acuminées en un cirrhe révo- uté et prenant, d'un vert tendre en des- sus, à peine plus pàle en dessous, rayées de veines longitudinales dont les extérieu- res confluentes avec les bords; les feuilles terminales ternées-verticillées aux points des ramifications caulinaires. Fleurs (les plus grandes du genre) soli- taires, nutantes à l'extrémité des rameaux (nous en avons dit ci-dessus la couleur et les accidents); à segments linéaires-oblongs , trés allongés-acuminés , roulés au sommet, et là seulement pubérules (les trois plus in- térieures suboncinés), formant par leur sus- version une sorte d’élégant diadême; três élégamment et très régulièrement ondulés- crispés (plis opposés) de la base au sommet, insérés inégalement (trois alternativement plus bas et trois plus haut), mais égaux, conformes, fermes, verts à la base, où saillit (1) Qui se renouvelle tous les deux ans et se modifie chaque année, comme celui des Orchidées terrestres d'Europe. une caréne d'abord rostrée, puis aiguë, très finement papilleuse, bifurquée au som- met, d'un blanc pur à la crête, et longue d’un 1/6° de segment environ. Filaments staminaux très robustes, horizontaux-re- courbés, dépassant à peine le 1/3 de la lon- gueur totale des segments, verdàtres, ren- flés à la base, comprimés, atténués au som- met, inégalement insérés (selon la position alterne des segments); anthères oblongues, submédifixes; loges marginales, séparées par un connectif large, verdâtre; pollen d’un beau jaune d’or. Ovaire trigone-arrondi, oblong, long de près d’un pouce; (loges très proéminentes, semicirculaires, poly- spermes), irrégulièrement terminé au som- met où il fuit, en se courbant brusque- ment à angle aigu, en un style triangulaire, aussi long que les étamines, plus gréle qu'elles, et se divisant à l'extrémité en trois rayons courts, stigmateux, verdâtres comme le reste. Hauteur totale de la plante, 6 à 7 pieds. Feuilles de 6 pouces de lon- gueur, y compris le cirrhe; largeur un pouce. Diamètre de la fleur étendue, 7 pouces; longueur d’un segment 3 pou- ces 1/2. Longueur de la capsule, non encore müre, 4 pouces 1/2, sur un pouce de diamètre. Les segments du périanthe, les étamines et le style sont marcescents (presque per- sistants). Capsule.... Cu. L. CULTURE. Je cultive les Methonica dans une serre chaude et humide, jusqu'à ce qu'elles aient atteint trois ou quatre pieds de hauteur. Je les place ensuite dans une bon- ne serre tempérée, où elles forment leurs boutons et montrent bientôt leurs bril- lantes fleurs qui s'y déve- loppent en liberté, sous l'in- fluence des rayons solaires el des agents atmosphéri- ques ; circonstance qui leur permet en outre de parcou- rir avec avantage toutes les phases de leur élégant co- loris. Pendant toute leur pé- riode végétative, la terre en sera tenue humide; mais on devra cesser tout arrosement lors de la fa- naison des tiges. On en re- lève alors les tubercules , que l'on conserve dans du sable fin , bien sec et dans un coin de la serre, jus- qu'au moment de les re- planter ; c'est-à-dire, en fé- vrier ou en mars. Pour la transporter aisément en état de végétation, on la fait grimper sur trois tuteurs placés en triangle dans le vase qui la contient. E, VI. & 2 2 7 pha >, . o " cA » ^ Me c err tnnt (Var). a 11e LIV. PL. II, NOVEMBRE 1846. 165. RIBES GORDONIANUM ysr.) GROSEILLIER DE GORDON (hybr.). Erym. Voyez ci-dessus, t. I, p. 18. Ribesiaceæ. — Pentandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem CHARACT. SPEC. — Varietas PR ex sanguineo et R. aureo in hortis adulterio ar- tide enata. M. Paxton (Mag. of Bot. 1842, p. 118) nous apprend que cette intéressante variété est née par hybridisation des Ribes sanguineum et aureum par les soins de M. Beaton, jar- dinier de sir William Middleton, è Shrub- land Park. L'habile jardinier en chef du Due de Devonshire, en mentionnant ce fait, se contente de dire que ce Ribes est hybride ; et pour nous, nous ignorons l’auteur de son appellation dédicative. Quoiqu'il en soit il est fort peu répandu encore dans les jar- dins, où il est appelé à succéder à la vogue qui s’est attachée au charmant R. sangui- neum, ou au moins à la lui disputer. Nous avons admiré ce printemps, dans les jardins Van Houtte, un groupe composé de diverses espèces et variétés de Ribes, et principalement des R. wg t R. atro- sanguineum (var.), R. sanguineum flore pleno, R. albidum, R. aureum, R. Gordonia- num, etc.; et nous ne saurions exprimer tout le plaisir, toute l'admiration que nous avons éprouvés à l'aspect de ce bosquet, artistement agencé pour laisser à chaque plante la fa- culté de développer tout l'effet ornemental qu'elle peut produire sous une main habile. Nous signalons le fait aux amateurs jaloux de décorer splendidement, et à peu de frais | en méme temps, leurs parterres. 1l 24 124 è nå p pae une description I botanique de edito agréable variété. Nous nous contenterons de dire qu m ne saurait renier sa filiation directe. Toutefois, elle semble devoir rester plus petite que ses parents; mais elle est vigoureuse, trapue, trés florifére. Ses lon- gues et nombreuses grappes de fleurs s'épa- nouissent un peu plus tard que celles des R. sanguineum et aureum; ce qui ne laisse pas que d'étre agréable. Ces fleurs partici- pent de la grandeur et du coloris propres á celles de chacune de ces deux espèces: c'est- à-dire, que le calyce proprement dit, en est d’un rouge décidé et que la corolle en s'ouvrant est jaune; jaune qui passe à son tour au rouge en veillissant. Ce contraste de couleurs heurtées est du plus agréable effet dans le jardin. Les feuilles de la nou- velle variété présentent aussi quelques dif- férences notables avec celles du père et de la mère. Elle sont généralement plus peti- tes, plus arrondies dans leur circonscrip- tion, plus glabres. Le jeune bois des rameaux est rougeátre. C’est enfin un ar- brisseau qui mérite à juste titre d’attirer l'attention des horticulteurs. Cu. L. CULTURE. Le lecteur peut consulter le Tome 1º de la Flore (p. 18), où j'ai indiqué en géné- ral le mode de culture propre à ces ar- | brisseaux. Celui dont il vient d’être question | n'est sous ce rapport susceptible d'aucune mention spéciale. L. VH. Ze po 7 fe ei CLERK “ff PA SPECO IH ife LIV. PL. IV. NOVEMBRE 1846. TROP/EOLUM (1) CRENATIFLORUM, CAPUCINE à fleurs crénelées. Érym. V. ci-dessus T. II. Are Liv. Pl. III. Janv. 1846. Tropæolaceæ — Octandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. sai CHAR. SPEC. — mum scandens, foliis peltatis semiorbiculatis 5 bis, lobis obtusis v. retusis cum mucronulo, petalis calycem atte- nuato-calcaratum subsuperantibus obovatis tentibus s Pp ear ins truncatis pon i- crenatis 7: cilities Hook. Bot. Mag. t. 4245. C'est encore à M. Lobb, collecteur de M. Veitch, que l'on est redevable de cette intéressante espèce de Capucine. Il la trouva, selon ce que nous apprend M. Hooker, aux environ de Pillao et de Chagula, dans le Pérou. Elle est bien distinete de ses congé- néres, et celle dont elle parait le plus voi- sine est le T. Lobbianum (Voyez T° 1º 1. c.), dont elle présente assez bien l'aspect, mais dont elle diffère sensiblement par la forme des feuilles et des fleurs, et par la couleur de ces dernières. Voici comment la décrit l'illustre botaniste de Kew: « Plante entièrement glabre, à tige allon- gée, diffuse, grimpante. Feuilles alternes, pétiolées, généralement petites, semi-orbi- culaires, ou presque orbiculaires, largement tronquées à la base, peltées, mais dont le point d’insertion pétiolaire est plus près de la base que du milieu; à cinq lobes arron- dis, très obtus, ou plus généralement ré- tus et terminés par un três petit mucron mou. Pédoncules axillaires, gréles, uniflo- res, flexueux ou même cirrheux (prenants), plus longs que les pétioles. Calyce profon- dément fendu en cinq segments appliqués, lancéolés, assez obtus, dont la base se pro- longe en un éperon presqne alterne et brus- quement terminé en une pointe, ou mu- cron, à peine deux fois aussi long que le calyce dont les segments , et cet éperon lui- même, sont d'un jaune lavé de vert. Pétales à peu près deux fois aussi longs que le ca- lyce, obovés-rétus, presque égaux, dont le sommet tronqué ou rétus, partagé en deux erans formant trois dents obtuses; tous sont jaunes; les deux supérieurs seulement lignés de pourpre foncé. Etamines 8, beau- couq plus courtes que les pétales ; style plus court qu'icelles. W. Hooker, l. c. (Cn. L.) CULTURE. Le lecteur devra suivre en toute sureté, sa congénère la Capucine de Lobb (v. 1. c.): à l'égard de cette espèce, les prescriptions | prescriptions fondées sur ma propre expé- que j'ai établies en traitant de la culture de — rience. L. VH. à . . La . , (1) Ce mot doit toujours s'écrire par un æ (Fperasov, tropæum). T -— 2 CALE vada e SS He LIV. PL. NOVEMBRE 1846. 167. CAMELLIA pe 14 REINE, CAMELLIA REGINA. Erym. V. ci-dessus, T. Ternstræmiaceæ $ Camellieæ. CHARACT. GENER. — V. ibidem CHARACT. SPEC. — C. hybrida, e > typo com- H. PI. III. Juin 1846. — Monodelphia-Polyandria. uni, C. japonica, ii en adul- nt mad degenerato, in hortis e En prenant dernièrement (T° II. pl. V. Juillet 1846) l'engagement de donner de temps en temps, en faveur des nombreux amateurs de ce beau genre, quelques va- riétés de Camellias choisies parmi les plus nouvelles d’entre celles qui parviendraient à notre connaissance, nous leur avions pro- mis en même temps de ne les entretenir que des plus méritantes; et nous aimons à penser que nous avons scrupuleusement suivi ce programme. Celle dont il va être question est certes bien digne aussi de fixer leur attention par l'ampleur, l'excellente facture, le coloris délicat et varié de ses fleurs, den la beauté l'a fait dédier, d'un commun accord par les nombreux amateurs qui Pont vue, à Sa Majesté la Reine des Belges. L'histoire de ce Camellia n’est pas indigne ‘être connue. On est redevable de cette belle variété à M. Ch. J. Varenbergh, à Sley- dinge, lez Gand. Cet amateur, aussi con- sciencieux que compétent, s'occupe depuis bien longtemps de l'élève des Camellias, dont il fait chaque année de nombreux se- mis. Mais doué d'un gout épuré, il se mon- tre extrêmement difficile sur l'adoption dé- finitive d’une variété qui à ses yeux ne serait Pas une perfection. C'est ainsi qu'il a sa- crifié maintes plantes que bien d'autres, moins serupuleux sans doute, eussent à sa place lancées dans le commerce. Lorsqu'il obtint le Camellia dont il s'agit, bien que frappé de sa beauté, il ne Saute Pas seulement s’en fier à son propre goût en Cette affaire. Il convoqua à Gand, par la Tom. n. voie des journeaux, chez M. Dumortier, son beau-père, une sorte d'aréopage horticole, composé des principaux amateurs et culti- vateurs de Camellias , pour décider du mé- rite de celui qu'il soumettait à leur juge- ment. Le nouveau Camellia fut unanime- ment et sans restriction loué et admiré par tous ceux qui vinrent pendant trois jours le visiter. Cest en le voyant qu'une de nos sommités horticoles gantoises des plus com- pétentes s'écria : s'il existe trois beaux Ca- mellias parmi tous ceux que je connais, celui-ci est sans contredit l’un des trois! Nous nous garderons bien de rien ajou- ter à ce qui précède en faveur dudit Ca- mellia. Il en a été dit assez, et d’ailleurs la belle figure ci-contre complètera son éloge. C'est un arbrisseau bien élancé, vigou- reux, doué d'un beau port, d'un ample feuillage et se couvrant volontiers de bou- tons gros et solides, s'épanouissant, malgré le grand nombre de leurs pétales, avec la plus grande facilité. Ces pétales sont am- ples, arrondis, sinueux, faiblement échan- crés au sommet, très régulièrement imbri- qués, plans, recourbés, quelquefois disposés en séries transversales; tous d’un blane pur, ou très faiblement teintés ou mieux reflétés de rose tendre. Quelques rares stries, ou macules, d’un beau rose, tranchent parfois sur le fond. A l'exception d'un individu que s'est ré- servé M. Varenbergh, l'établissement Van Houtte est possesseur de toute l'édition de ce Camellia. En. bh. n= EA > CULTURE. A l’occasion du Camellia Grande Duchesse | peut donc y trouver tous les renseignements d’Etrurie (C. Grande Duchessa d’Etruria), | désirables et les appliquer à celui dont il je suis entré dans quelques détails sur la | vient d’étre question. culture générale de ces plantes. Le lecteur L. VH. ALLE lutea Mok at / ELE CE ra ILT Pi VA die LIV. PL? YI: 5 7 .. NOVEMBRE 1846. 168. GESNERIA ELLIPTICA van. Lures. GESNÉRIE A FEUILLES ELLIPTIQUES, Var. à fleurs jaunes. D Erym. V. ci-dessus, Te II. 4º Livr. PI. IV. Avril 1846. Gesneriaceæ $ Episciee. — Didynamia-Angiospermia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. H ARACT. SPEC. — G. pubescenti-velutina, foliis ellipticis rugosis erenato-serratis, inferiori- bus petiolatis superioribus sensim ibus ses- silibus, pedunculis terminalibus racemosis axilla- ribusque solitariis, calycis lobis acutis, corollae tubo basi 5-gibboso superne sensim ampliato, ore oblique bilabiato, labio superiore minore recto minori bilobo, inferiore 5-lobo dependente lobis rotun- datis, glandulis hypogynis 4 quarum unica ma- gna , reliquis parvis linearibus , stylo subincluso. a. Corollis rubis v. lateritiis. b. Corollis flavis (in tab. presenti). Gesneria elliptica, var. lutea. Hook. Bot. Mag. t. 4242. La plante, figurée ci-contre, remarquable par un coloris si net et si différent jusqu'ici de celui de ses congénéres, chez lesquelles le jaune pur ne s'était jamais montré , croit naturellement dans les monts S'e-Marthe, Nouvelle-Grenade, où l'a recueillie M. Pur- die , voyageur-naturaliste pour le Jardin royal de Kew. « Ses fleurs, dit M. Hooker, varient beaucoup en couleur et passent du rouge de brique au jaune. Toutes ces va- riétés ont un port gracieux et de belles fleurs. Celle en question est voisine de la Gesneria rutila Linni. (Bot. Reg. t. 1158), et surtout de sa variété atrosanguinea (ibid. t. 1279); mais la forme de la partie supé- rieure de la corolle et l'ampleur relative des lèvres suffisent pour les distinguer. » Cette Gesneria est appelée à un grand succès Parmi nos amateurs, dans les collections = desquels, son coloris insolite tranchera vi- vement au milieu des rouges de différentes nuances des autres espèces. Voici une courte description qu'en donne M. Hooker, à qui nous empruntons également la belle figure de cette variété. «Tige herbacée, subeylindrique, cou- verte, ainsi que presque toutes les autres | | Parties de la plante, d’une courte et molle | pubescence comme poilue. Feuilles oppo- sées, elliptiques, obtuses, crénelées-dentées, presque cunéiformes à la base; les inférieu- res pétiolées; les supérieures sessiles et pas- sant graduellement à l'état de petites brac- tées foliacées, et placées parmi les fleurs qui sont terminales. Fleurs formant une belle grappe à l'extrémité de la tige ou des bran- ches; pédicelles opposés, bractées; mais dont les inférieurs, placés dans de larges braetées foliacées, peuvent étre dits axil- laires. Calyce ample, hémisphérique , quin- quédenté, à segments amples, aigus, étalés en raison de la base renflée de la corolle. Celle-ci jaune (dans la présente va- riété), à tube élargi graduellement vers le haut, mais se contractant de nonveau au- prés de l'orifice qui est oblique; la base du méme est dilatée en cinq lobes renflés; le limbe est bilabié, à lévre supérieure plus petite, bilobée, dirigée en avant, la lévre inférieure pendante, divisée en trois larges lobes arrondis. Etamines à peine exsertes ; filaments rouges; anthéres pourpres. Style légérement saillant hors de la corolle. » L. VH. CULTURE. J'ai donné ci-dessus, à l’occasion des Ges- | genre et à celle-ci en particulier. Le lec- neria Gardneri et Geroltiana (T. II. 145 et | teur peut donc consulter avec confiance les avril 1846. IV), les détails de culture qui | notes indiquées. conviennent en général aux espèces de ce L. VH. » $ 2 PA é Asd EM Det COLE CEC RPE TE Ao À p P y uM > » \ ^» suaveolens CASS ce Phy stare autoria) (70% ) Ue Me LIV. PL. VII. NOVEMBRE 1846. 169. SCHUBERTIA AURICOMA, SCHUBERTIE A POILS DORÉS, Eryn. H. B. Schubert, professeur de botanique, à Erlangen (Bavière). Asclepiadaceæ Asclepiadeæ-Cynoctoneæ — Pentandria-Digynia. CHARACT GENER. — Calyz alte quinque- partitus, sepalis magnis us. Co- rolla infundibuliformis; tubus basi globoso-pen- currentes, ima basi in gynostegium breve confuse; anthere membrana brevi terminate. Massa pol- nie A Si 1 + > J pa 1 PA: JP NES i Stigma turbinatum vertice convexo-planum bre- Vissime biumbonatum Folliculi ..... Frutiees americani volubiles hirsuti lactescen- tes; folia opposita; flores umbellati speciosi sub- carnosi introrsum sepius barbati. Deearsne, in DC. Prodr. VIII, 554. Schubertia Maar. et Zucc. Nov. Gen. 1. 55. t. 33. Eourcr. - Pl. 3450. Mrisw. Gen. Pl. 267. (174). Marr. Herb. bras. Deser. (in Flora 1839) 184. — Cynanchum longiflorum Jaco. Am. piet. 45. t. 85. ? Pentaphragma Zucc. sec. Reien. Consp. 3417. CHARACT. SPEC. — Caule volubili piloso, fo- Baak FE inatis hasi datis. floribus um- bellatis, pedunculo petiolis multo longiore, stig- mate inappendiculato. Gran. sub Physiantho au- 0 — Caule villoso, foliis cordatis obovatis obtusis acuminatisque molliter scentibus supra lu- cidis, umbella 6-7-flora pilosa, pedunculo petiolis ulto longiore, coroll in udo lacinias Schubertia auricoma Nos. in presenti — graveolens LiwpL. Bot. Re, Misc. n° 2. Bot. Reg. 1 graveolens Decaisne DC. Grahami Exusp. |. c. grandiflora Mart. et Zucc. Nov. gen. et sp. I. c. Physianthus auricomus Gran. Bot. Mag. t. 5891. tabula. . 1858. tal. E r. i.c wen Si un sol généreux, un milieu plus con- venable, changent, sinon l’habitus, du moins le facies d’une plante, c'est particulièrement ala plante dont il va être question que s'ap- Plique notre observation. Que l’on consulte les échantillons sauvages dessèchés, les fi- méme plante, et Pon jugera si cette obser- vation est vraie. La culture modifie essen- tiellement toutes les parties des plantes. ne, en effet qui en a examiné l'échantillon authentique conservé dans l'herbier de Munich, elle ne différe de la S. graveolens de M. Lindley, que par ce qu'elle a des feuilles aiguës. Or, les individus vivants de cette derniére que nous ayons sous les yeux en écrivant, ont des feuilles aiguës, des feuilles acuminées, et méme des feuilles obtuses (mais à peine et obsolétement). M. Lindley qui le premier, en 1858, si- gnala cette remarquable plante (Misc. 1. e.) i e son histoire; il , rapporte seulement qu'elle a été communi- quée à un horticulteur anglais, par Lady cues du Brésil. D qui la déerivit plus tard, en 1841, dans le Botanical Magazine, sous un autre nom que celui qui lui avait été donné en premier lieu et qu'il ignora sans doute, ne nous en apprend pas davantage. Il l'avait remarquée dés 1857, dit-il, végétant et fleurissant avec vigueur, chez M. Blackburn, Esq. amateur à Hales, prés de Liverpool, et reconnut nom spécifique. C 3 lait une rectification et nous offrait plusieurs dénominations diverses, nous avons choisi celle donnée par M. Graham, dont la signi- fication nous a paru exprimer un des carac- tères principaux de l'espèce; celle de graveo- lens, nous a semblé moins heureuse, en e -€983- que l'odeur des fleurs n'est ni forte ni dé- sagréable, mais assez douce, tout-à-fait celle qu'exhalent les feuilles € sées et les fruits de notre figuier commu (Ficus carica). Quoiqu'il en soit, c'est une plante volu- bile, laiteuse, vigoureuse, et qui peut pres- que lutter pour la grandeur des fleurs avec si] suaveolens A. DC. (Mandevilla sua- veolens Lin.) quand elle est convenable- ment cultiv Elle est couverte, è à l’exception des corolles et du dessus des feuilles, de longs poils hé- rissés, fauves, qui lui ont valu le nom spéci- fique qu’elle porte. Feuilles amples, obo- vées, acuminées ou aiguës, rarement obtu- ses, rétrécies et subcordiformes à la base, presqu'entiérement glabres et luisantes en dessus, mollement ‘pubescentes-velues en dessous, ondulées aux bords. Pétioles courts, canaliculés en dessus, très E renflé r en recevoir l'insertion. Pédon- cules era comme les pétioles et les tiges, beaucoup plus longs que ceux-ci et renflés au sommet q bractées linéaires, disposées d'involucre. Pédicelles velus, de la longueur = nia. Calyce renflé en vessie à Ja 5 uii acuminés , velus appliqués. Co- rolle (4) trés ample, charnue, longue de plus d'un pouce et demi, et large de trois environ, de l'extrémité d'un pétale à celle de l'autr (mesure prise sur le vivant) d'un blane pur a (1) Les fleurs que. ne avons sous les s yeux € écrivant sont beauc en dedans, au limbe qui est hypocratérimor- phe et s ovés-éta- rares sur le limbe, sont plus denses à trée de la gorge, laquelle à l’intérieur est remplie d’un miel abondant et où cinq gib- bosités alternent avec les . Tube dé Signo et alterne avec de petites gla pourpres, rhomboides, fendues verticale- ent et souten les pollinies logées à chaque appendice. Stigmate inappendiculé, large, arrondi au sommet, angulaire sur les côtés, en raison de la découpure dentiforme des étamines. Styles deux, dressés, courts, parallèles. Ovules nombreux. Nous avons dû beaucoup abréger la des- os de l'appareil génital tout entier; car les détails extrêmement compliqués de l'an- drozone externe, du corps staminal, ou an- drozoneinterne, de ses anthères ou pollinies, du style, etc., eussent été inintelligibles au lecteur, sans le secours des no ombreuses figures die dissertioii laborieuse que ne comporte pas la nature de ce livre. Nous en avons toutefois dit assez pour faire apprécier suffisamment la plante dont il s'agit. Cu. L CULTURE. Cette plante peut se cultiver en serre | chaude, et mieux peut-étre dans une bonne serre tempérée. Elle veut un sol riche et meuble, des arrosements assez fréquents en été, et de nombreux seringuages pour en éloigner les insectes, aux arm desquels elle est assez sujette. On la fer rimper le long des chevrons, et là grâce à une vive lu- mière, à une chaleur modérée , unie à un courant d'air, elle fera merveille et mt a ces grandes fleurs dont il a été parlé ci-des: Multiplication facile de boutures sous cloche et sur chouche chaude. L. VH. e HPA [4 PLACE Z rA a ZZ A + M wea pæoniæ flot die LIV. PL. VIII. NOVEMBRE 1846. 170. ABUTILON (sip). PAEQM EFLORUM, ABUTILON è fleurs de Pivoine. Érym. V. ci-dessus, t. II, 5º livr., pl. V, Mars 1846. Malvace® $ Sidese. — Monadelphia-Polyandria. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPEC. A. fruticosum, ramis teretibus pubescenti-hirsutis, foliis brevi-petio- er trinerviis, stipulis subulatis deciduis, edun- culis axillaribus binis ternisve unifloris foli io bre- vioribus ni penar er calyce ventricoso basi obtuso 5-fido, segmentis ovatis acutis re- flexis, petalis valde concavis e venosis, germine globoso, stylis 12- Abutilon peonieflorum E eor CARE) pooniafiora Hook. Bot. Mag. Nos Nous avions déjà dit quelque part que le Brésil était de toutes les contrées du globe celle qui est la plus riche en végétaux de toutes espèces. Que l’on considère les plantes recueillies par les voyageurs qui ont exploré ce pays, (et pour ne parler que des modernes, nous citerons le prince Maximilien de Neuwied , Sellow, Mikan, Schott, Pohl, Raddi, Langs- dorff, Riedel, Burchell, Karwinski, Auguste S'-Hilaire, Martius, etc., etc.), plantes pres- que toutes diverses, selon les différents dis- tricts parcourus, et cette assertion sera bientôt reconnue comme une vérité. Le “Brésil, cependant, est de Paveu de tous ces voyageurs, loin encore d'avoir été com- plètement fouillé , et chaque jour nous ap- porte quelque nouvelle découverte en ce genre, Si des données modernes et proba- bles portent le nombre des végétaux connus et décrits, à 95,000 ; celui à connaître à un chiffre égal, et c'est à peu près la moyenne entre les évaluations données par quelques naturalistes compétents, l'on peut avancer que le Brésil a fourni ou fournira à l'avide euriosité des botanistes le 1/15º de ces nom- res. M. Hooker, à l'occasion de la plante dont il va étre question, rapporte un fait con- eluant à l'appui de ce que nous avancons ; ce savant s'exprime ainsi : « C'est, certes, un fait remarquable, et qui met en évidence la grande variété de la végétation brési- lienne, que, bien que MM. Lobb et Gardner herborisassent à la méme époque, dans la méme chaine de Montagnes, ni l'un ni l'autre n'aient recueilli les mémes plantes. » La jolie Malvacée, dont nous empruntons la figure au Botanical Magazine, a été dé- couverte par le collecteur d'une maison d'hortieulture anglaise (Veitch), M. Lobb, dans les Montagnes des Orgues, et fleurit pour la premiére fois en janvier 1845, dans la serre chaude de cet établissement. « Elle me semble nouvelle, » dit M. Hoo- ker, « et pour nos livres, et pour nos jar- dins, où certainement elle promet d'étre tout-à-fait ornementale. » Voici la deserip- tion de cet auteur : « C'est probablement, quand elle est tout- à-fait développée, un arbrisseau ou un petit arbre, dont les rameaux sont couverts d'une pubescence mélée de poils. Feuilles ovées, acuminées, légérement tomenteuses, re- marquablement dentées , penninerves , tri- nervées à la base (nervures principales réu- nies entre elles par des nervales gréles, transversales), longues de 4 à 6 pouces. Pétioles courts tomenteux , munis à la base de deux stipules subulées , bientót décidues. Le Pédoncules plus courts que les feuilles, dressés, tomenteux et poilus, rarement so- litaires, uniflores , placés généralement par deux ou par trois dans les aisselles foliaires. Fleurs amples; calyce tomenteux , ventru, très obtus à la base, comme tronqué, quin- quéfide, à segments aigus, subréfléchis. Pétales très concaves , dressés-étalés , pres- que orbiculaires, brièvement onguiculés, d'un rose vif (red-rose), rayé de veines plus pàles. Anthères nombreuses, d’un jaune orangé. Ovaire globuleux, tomenteux et poilu. Style divisé en douze ou treize fila- ments, terminés chacun par un stigmate capité. » Cn. L. CULTURE. LI Bien que cette plante appartienne à la serre chaude, elle peut, pendant la belle saison, être placée à Pair libre, dans un bon sol et au soleil, où elle se développera avec vigueur et fleurira abondamment. A ce su- jet, je ferai observer que sa première florai- son en Europe, en janvier, n’est pas une condition inhérente à cette espèce, qui en cela se conformera plus tard aux exigences de nos climats, et fleurira probablement aussi plus tard. On la relèvera en automne avec précaution et en motte, pour la ren- trer en serre chaude, après avoir eu soin de l'éplucher, d'en retrancher les branches mortes ou inutiles, ete. Arrosements abon- dants pendant les chaleurs ; multiplication facile des rameaux herbacés, sur couche chaude et sous cloche. L. VH. o ORIS + 4f & u rut ZZ Porra A Ae Py r , e tt de b " UN x 0 sè Y Sistiauthuds unmbllativa 2 Swarts CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPEC. — Fruticosus robustus, foliis obovato-lanceolatis acuminatis petio un petiolis basi quasi sti Base connati E Bani umbellatus Grises. Gen. et S 189. DC. Prodr. 85. Hoox. Ic. Pl. t. 687- dés (sta. minibus non omnino Gato, auct. addit; adde e 11e LIV. PL. IX. NOVEMBRE 1846. 171. LEIANTHUS UMBELLATUS, LEIANTHE A OMBELLES. Erym. Voyez ci-dessus, t. II, Janvier 1846, pl. VIII. Gentianaceæ $ Gentianeæ-Lisiantheæ. — Pentandria-Monogynia. Mer icone omnino dissimili! Ip. Bot. Ma 4245. ASA, eg umbellatus SWARTZ. Pt. 40. Fl. Ind. occ. 350. SPRENG. Syst. Veget. t. 585. aule fruticoso fetragono, foliis petiola- tis ona Epis acuminatis, cyma umbel- liformi multiflora, calyce Nous donnons ci-dessus à dessein les dia- gnoses spécifiques de MM. Hooker et Grise- bach, dont les différences notables nous frap- pent et nous font penser que, malgré l'auto- rité qui s'attache au nom du premier de ces Savants, il commet peut-être une erreur en rapportant la plante qu'il décrit à celle du botaniste allemand. Il prend soin de faire remarquer “= dans la figure qu'il en a don- née, d’après le sec, dans ses Icones Plan- tarum, les peat du specimen n n'étaient pas entiérement développées. Nous ajoute- Fons, nous, que cette figure diffère autant de celle qu il insère aujourd'hui, faite sur nature vivante, dans le Botanical Magazine et que nous reproduisons ci-contre, que Sa propre description diffère de celle de M. Grisebach (1). Ces observations soulê- vent des questions que M. Hooker seul peut résoudre. Il n'est pas oiseux toutefois de signaler ici quelques points différentiels Pour appuyer nos remarques. Ainsi, M. Gri- sebach , dit de sa plante qu'elle est tétrago- (1) Il serait beaucoup trop long de faire ressor- tir ici toutes ces différences; et à cet égard le lec- teur, que la chose intéresserait, peut “facilement cr: les ouvrages des auteurs que nous avons Cites. TOM, II, ne, que les calyces en sont pentagones, les corolles jaunes, à lobes subarrondis; les organes génitaux exserts. Sous ce dernier rapport, l’auteur n'eut pas manqué de dire, très longuement exserts, si sa plante est la même que celle de M. Hooker, dont la des- cription qui va suivre est en complet désac- cord avec cette courte, mais caractéristique diagnose. Quoi qu'il en soit, la plante, représentée dans la figure ci-contre, laquelle n'en donne qu'une idée extrémement imparfaite, est fort remarquable par son ample et beau feuillage, par ses larges capitules floraux en ombelles involuerées, qui rappellent ceux des Protea; et bien qu'elle n'éblouisse pas les yeux par le riche coloris de ses fleurs, tout son ensemble véritablement pit- toresque, en fera néanmoins un trés bel ornement pour les serres chaudes. Elle est indigéne dans la Jamaique, où elle a été découverte pour la premiére fois par Swartz, en 1779, puis beaucoup plus tard par M. Mac- acdyen, qui dans le temps en communi- qua des échantillons desséchés à M. Hooker (d'aprês lesquels probablement a été faite la figure des Icones). En 1845, M. Purdie, collecteur pour le jardin de Kew, la re- 28 ai trouva et en envoya des éehantillons et des graines à cet établissement royal. C'est de ces graines que naquirent les individus qui servirent de modéle pour la figure ci-contre. Dans son pays natal, elle se plaît dans les endroits montagneux, où elle atteint une hauteur de vingt pieds. Elle fleurit en mai. M. Hooker la décrit ainsi : « Arbrisseau dressé, de trois à vingt pieds de hauteur, Tiges et rameaux arrondis, gla- bres, ainsi que toutes les parties de la plante. Feuilles opposées et réunies réellement par paires, en era “a bases dilatées et stipu- lées d t une sorte de coupe arrondie autour du rameau; ces feuilles, lancéolées, mais élargies vers le haut et acuminées, sont souvent longues de plus d'un pied, en y comprenant le pétiole, qui compte pour deux pouces environ. Dans la plante vivante, elles sont alternes de la base, penninerves et souvent mouchetées de pe- tites élévations vésiculeuses. Les pédoncules aussi longs que les feuilles, sont axillaires, comprimés ou plans et dilatés supérieure- ment, terminés par un involucre formé de deux grandes folioles subovées et de deux plus petites, lancéolées. Dans cet involucre, sur le disque convexe du pédoncule, est une ombelle dense, capitellée, composée de nombreuses fleurs d'un vert jaunâtre. Pédi- celles courts, bibractéés. Calyce très mince, membraneux, diaphane, fendu jusqu’à la moitié en cinq segments étroits, acuminés, appliqués. Corolle infundibuliforme, à limbe campanulé, divisé en cinq segments pres- qu'égaux, dressés, légèrement imbriqués , ovés-cordiformes , aigus. Etamines variant en longueur, à difiren périodes de lin- florescence, et deux ou trois fois plus lon- gues que la corolle, quand elles sont entiè- rement développées. Filaments glabres; an- thères oblongues, sagittées ; style dépassant un peu les étamines ; stigmate bilobé. Cap- sule oblongue, Büécilie: » Ca. L. —— CULTURE. Si Fon veut que cette désirable espèce produise dans nos elimats tout l'effet orne- mental dont elle est susceptible , on la plan- tera, à son aise , dans un sol riche en humus et un peu humide; on l'ombragera contre les rayons directs du soleil, et on la tien- dra aussi chaudement que bale pendant toute la belle saison. En hiver, on cessera presque les arrosements, et on lui donnera autant de lumiére que possible, afin de la tenir un peu séchement pendant toute cette période. On la multipliera par éclats du pied, et par boutures herbacées, coupées aux articulations foliaires et tenues à la cha- leur, sous cloche, comme à l'ordinaire. Mise en pleine terre dans un coin chaud et ombragé de la serre, elle y déploierait en liberté son ample et pittoresque feuil- lage. L. VH. Aarle ter PLA fot: SII yy ADT de e Le MEET Fees ra ia MASSON E HAUTES Me LIV. PL. X. NOVEMBRE 1846. CALYSTEGIA 172. PUBESCENS, CALYSTÉGE PUBESCENTE. ^ ; i Erym. x@A05, calyce; crtyem, envelopper. Dans ce genre les bractées enveloppent le calyce. Convolvulaceæ $ Convolvuleæ. — Pentandria-Monogynia. CHARACT. GENER. Bractee due oppositæ florem involventes. Sepala 5 æqualia. Corolla campanulata. Stylus 4. Stigma bilobum, lobis lineari-aut oblongo-cylindricis etiam complanati Ovarium biloculare apice ob dissepimentum ab- breviatum 1-loculare. Herbæ volubiles aut repentes; genus facile nos- um, at non charactere strenuo insignitum (1)! (lactescentes glabre in regionibus extratropicis totius orbis crescentes, foliis sagittatis v. renifor- mibus , pedunculis axillaribus uniflori amnlana Cuoxsy in DC. Prodr. IX. (parenthesi excepta.) Calystegia R. Br. Prodr. 483. Cnoisy, in Mem. Soc. Hist. nat. Gen. VI, 485, et s CHARACT. SPEC. — €. caule volubili pubes- = A c Calystegia pubescens Linn. Journ. of Hort. Soc. 1. 70. c. 1c. et Bot. Reg. t. 42. (1846). C'est aux environs de Changai que M. For- tune, collecteur anglais, dont nous avons déjà eu occasion d'entretenir plusieurs fois nos lecteurs , découvrit cette plante , crois- sant et entremélant ses tubercules radicaux avec ceux d'une pivoine, et c'est en cet état qu'il la fit parvenir en Europe, où elle ar- riva en juin 1844, dans le jardin de la Société d'horticulture de Londres. ‚Elle est très voisine du Convolvulus se- pium, (vulgairement grand Liseron, Lise- ron des haies) et mieux Calystegia sepium. M. Lindley fait observer qu'elle en dif- fére suffisamment par des feuilles plus fer- mes et plus petites, des bractées beaucoup plus étroites, et une pubescence fine qui la couvre de toutes parts. Il ajoute que c'est la premiére fois qu'on remarque dans cette famille une plante à fleurs doubles; car l'es- pèce en question a des fleurs du volume de celle d'une Anémone très double, dont les | pétales, d'un beau rose tendre, sont doublés et disposés avec l’irrégularité de ceux des roses. Ces fleurs restent fraiches pendant plusieurs jours. Le rhizome est tubéreux, semblable è celui de la plante comparée. Les tiges en sont fermes , allongées , cylindriques , tor- ses-striées; les feuilles distantes, oblongues- aigués, hastées, subcordiformes à la base, à lobes anguleux et subtronqués, et couvertes comme les tiges et les pédoncules d'une fine pubescence. Ceux-ci sont axillaires et uni- flores, aussi longs environ que les feuilles. Le calyce ne subit aucune transformation. Les fleurs sont pleines dans l’acception hor- ticole de ce mot. Les pétales extérieurs sont très irréguliers et lacérés aux bords. Ceux qui forment le centre sont étroits et rassem- blés en une sorte de cône, dans l'intérieur duquel ils diminuent peu à peu de grandeur et sont réduits à l’état de simples écailles. (1) In opere dicto: Genera Plantarum Ci. Endlicheri , genus hoc melius definitum , lector, adire potes. —I6>- On ne trouve aucune trace des étamines ni du style. Cette plante est encore rare, mais devien- dra bientöt un ornement favori pour les tonnelles , les haies et les berceaux de nos jardins. Cn. L. —— DO — CULTURE. Il est infiniment probable que la plante en question pourra supporter nos hivers à Pair libre, en raison de la hauteur du pa- rallèle boréal sous lequel elle croît. En atten- dant, il sera prudent de la rentrer, pendant la mauvaise saison , en serre froide, dans laquelle on tiendra son tubercule parfaite- ment sec, aussitôt qu'elle aura perdu ses tiges; car elle paraît se comporter absolu- ment comme le grand Liseron de nos haies. On la multiple avec une grande facilité de boutures, faites pendant la belle saison, à froid, et à l'ombre, sous cloche, et peut- être des petits tubercules qu’elle doit déve- lopper à ses racines. L. VH. hub, E. e SIP Eug LAT vu " var PESESt-H. DÉCEMBRE 1846. ER CT. GENER. — Perigonii epigyni fo- liola e xteriora sube eequalia, anticum MEX 1 ubconform Pies amem aut anum concavum. 5, sexto ks stico ante d'entre culare: ovula in loculorum rig centrali plurima soa “horizontalia an nes Stylus filiformis; stig e tripar la ia linearibus. Capsu la pala Ibonlicido-trivali, em i o = Lu 5 o bre cabia! fona fuliginea 1. Em 0 othatopns baço i in axi albuminis a, u vetro itate radiculari umbilicam ed centripet erbe capenses pe rare caulescentes), foliis d m nervatis, nervis immersi _ canaliculatis basi dilatatis vaginantibus, scapo radi- cali (seu caulino) vaginis velato, floribus e spatha Musaceæ $ Ravenale® (1). 173—174. STRELITZIA AUGUSTA, STRELITZIE AUGUSTE. Erm. Charlotte de Mecklenbourg- ag ipa de Me III, roi d'Angleterre, promotrice a botanique — Pentandria-Monogynia. terminali (seu laterali) obliqua pç erectis (sessi ssilibus us). ExpLrcr. . PI. 1649, (Exceptis parente nostris.) . t. 2. Lamr. Illustr, Strelitzia Baxxs in Arr. hort, Kew. I. 2 Mir: Gm “PL P Bot. t. 148. po A arie t. 77. 78. Mag. t. 119. ee picte. Bot. Reg. t. 516, Rica. Musac. 12. * 2. xot. t. 181. — Heliconia Gears. F. II. 270. CHARACT. SPECIEI : S. caulescente ; caule elon- oblongis concavis vix acutis basi cordatis; scapo la- terali subsessili multifloro; floribus albis; spatha violacea. Nos. (2). capi Le ong Tauns. Prodr. 45. Fl. cap. 216. dm penas in Arr. hort. Kew. edit. . 55. i T. Syst. Veget. V. 594. Sprene. Syst. Yo: L ‘833. 1 Li Syn. I. 850. — — Bot. Mag. 8. — Caudice elon- gato, foliis longe petiolatis oblongis acutis basi cor- datis, scapo brevissimo. Hoo Parmi les plus belles plantes de nos col- lections, brillent au premier rang les Stré- litzies. Leur port est aussi remarquable que eurs fleurs sont élégantes et brillamment colorées. On dirait de ces dernières certains oiseaux étrangers perchés sur quelque herbe gigantesque et prêts à s'envoler. Aussi sont-elles recherchées avec empres- sement, Celle qui nous occupe ici diffère en- tièrement de ses congénères, toutes acau- | les et peu élevées, par ses proportions gran- . dioses et majestueuses qui dépassent celles | _ des plus hauts bananiers, plantes dont elle . rappelle assez bien le port. Son stipe droit | ~ atteint quinze ou vingt pieds d'élévation. Il est rayé cireulairement par les cicatrices i E Tow. m. na semper assi A i (2) Phrasis specifica magis explieita differentialisque quam auctorum erat adseribenda. que laisse la chúte des anciens pétioles. Les feuilles et leurs pétioles, plus longs que le limbe, n’ont pas moins de 10 pieds. Elles sont plus amples et plus robustes que celles des Bananiers. Ce simple apercu peut don- ner une idée des nobles dimensions de la plante en question. Comme toutes les autres espèces de ce superbe genre, elle croit dans la partie aus- trale de l'Afrique, aux environs du Cap de Bonne-Espérance , le long des ruisseaux ou des riviéres, et dans les endroits maréca- geux.Thunberg, qui le premier la fit connai- tre, la découvrit dans le pays d'Anteniqua, près de la riviêre Pisang. Dês 1794, Francis Masson, collecteur de plantes pour les Jar- dins royaux botaniques de Kew, l'introduisit (1) Pre usu a botanieis (et rite quidem!) fere generaliter deinceps adhibito, familiarum tribuumque ex nomine generis pre- 27 £932 dans cet établissement, devenu, dans ces derniers temps, si prospère sous la savante et habile direction de M. Hooker. Malgré Pex- cellente description qu'en a donnée Thun- berg (1. c.), elle était restée peu connue, et ne paraît pas avoir été examinée depuis lui dans son pays natal par d’autres naturalistes. M. Hooker, ayant eu occasion de la voir fleurir dernièrement dans les jardins qu’il dirige, en parle ainsi : « L’individu, d’après lequel a été exécu- tée la figure ci-contre est encore jeune et n'a qu'un stipe assez court. Il a fleuri chez nous pendant toute la durée de l'été et de l'automne. Le seape ou pédoncule est infi- niment plus court que les pétioles (1), bien que dans l’Hortus Kewensis, il soit dit de moitié aussi long que ceux-ci. L'inflores- cence en est presque sessile, et s'est égale- ment montrée telle dans le plus grand in- dividu qui ait fleuri à Kew. » «Caudex atteignant parfois 18 pieds de hauteur, sur 6 à 8 pum n diamètie, ro- buste, d ressé, sales et d'un pourpre-foncé des feuilles tome bées ; latéralement prolifère et portant une couronne de feuilles distiques, ressemblant beaucoup à à celles de la Ravenala madagas- cariensis. Elles sont amples, oblongues, cor- (1) Il est, en effet, représenté sessile, dans la figure qu'il donne et que nous reproduisons dées à la base, d'un beau vert, costées et rayées de veines transversales, parallèles et apparentes. Leur longueur est de deux ou trois pieds. Les pétioles, longs de 4 à 6 pieds, sont embrassants et canaliculés à la base, latéralement comprimés vers le sommet. Les scapes sortent de l’aisselle des feuilles infé- rieures, et sont courts, bractéés; à bractées lancéolées, concaves-enroulées, brunes, plus ou moins lavées de jaune. Spathe largement lancéolée, condupliquée, trés-aigué, d'un pourpre foncé, renfermant presque toujours des gouttes d'un liquide transparent qui coule des fleurs. Fleurs aggrégées dans chaque spathe (spathelle) (4) et portées par de courts pédicelles pourpres. Leur struc- ture générale est semblable à celle des au- tres fleurs des espèces congénères, mais elles sont plus grandes et entièrement blan- ches. Les deux sépales internes plus grands, qui se soudent pour former ce qu'on à appelé nectaire, ont leurs lobes courts et obtus (2). Étamines et styles semblables, blanes; les trois lobes stigmatiques du pre- mier se soudant en un corps subulé. » Cu. L. — (1) Spathella Nos. (Dict. bot. inéd.) est spatha partialis in spatha communi inclusa. 2) Dans la St. Regine, par exemple, ils sont lar- gement développés et donnent à cet organe la forme d'une haste ou d'un fer de flèche. CULTURE. Les espèces de Strelitzia sont un des principaux ornements de nos serres chaudes, et même de nos serres tempérées, où elles se plaisent assez volon- tiers. En général, elles aiment un sol généreux; par exemple, un compost de terre franche normale et de tourbe, mélangées par parties égales, Une humi- dité constante leur est nécessaire. Aussi prospèrent- elles aux bords des bassins, surtout si leurs racines ent y pénétrer ou même y être entiè- rement plongées. Aussi, dans ce but, les tient-on avec avantage dans du cuvelles, dada en fer, dont le fond est plongé dans l’eau. Si on les tient en bord d'un ruisseau factice, dans un jardin d’hiver, quand elles sont mélées aux Canna, aux Thalia, aux Caladium, aux Crinum, etc., toutes plantes qui ne sont jamais plus belles et asse vigoureuses que dans une telle situation. Je renonce à décrire l'effet de celle dont P E e dès qu’elle commence à former son stipe des plantes environnantes; elle est alors vérite ment majestueuse, et dispute la prééminence aux plus splendides | Gates ers. i On la propage assez facilement des rejetons qu el donne à la base des anciennes feuilles. C'est une x es plantes dont l'acquisition est imposée à tout cot- c lecteur un peu sérieux á LEVE sealed DARE "ennt nlt wall. > x inse TU 12° LIV. PL iM. DÉCEMBRE 1846. 175 CLEMATIS SMILACIFOLIA, CLEMATITE A FEUILLES DE SMILAX. ” / ` - . r x Erw. xAnmaris (idos); dénomination appliquée par les Grecs à toute plante sarmenteuse. Ranuneulaceæ $ Clematideæ. — Polyandria-Polygynia. CHARACT GENER. — Calycis corollini tet phylli eet æstivatione valvatis v. aubindnplicotis tam dre nita hypogyna. Ovaria plurima li- i ria; st unico pendulo. Achænia plurima i ia stylo n nudo v. barbato caudata. Se- men inversum , Herbæ erecta n æ ter mperate o rag ee bus boe nd majore copia obvii, oppost nfegris v. pen- men. petiolis quand corsi fato tia composita, floribus sepius bibracteolatis , brac teolis interdum flori acsi. Mp EM à bilo- bum constituentibus. tis L. Gen. 696. Juss. Gen. 232. Gens. I. 356. DC. Syst. « Prodr. I. 2. exel. spec. Mersn. Gen. PI. a: [o tons, Inst. 130. Pel Sraa. Suites à Bull. V a. VITICELLA Invol. nullum. Cal. — vins Aden mbe suffrutices sarmentosi scandentes caudæ breves imberbes.— Viticella sein Jac hort. Schenbr. t ot. Ma E » PI. rar. jard. Ge 2. Bot. Reg. t. ned ^ 5 b. FLAMMULA Invol. nullu al. æstiv. valvata, Ache cauda mena lumose. — Flammula DC. 1. e. Clematitis FI. ludov. e Trig 196, Stylurus Rarıs. Mse FRECHEN Mise. | Cid io sde Bojer. Msc. (Gants. t. 74. Jac . 336. Ic. rar. t. 104. Jaco. f. Eclog. I Fl. austr. t. 291. 308 599. — ^ t. 32. Bot. Mag. t. 1816. Bot. Reg. t. 238. Je. sel. T, 1-5. Hoox, Fl. bor. Amer. t. 1. lc. 80. Watticn. Pl. As. rar. t. 20. 98). e. CHEIROPSIS. Invol. sub flore dini ie Cal, west. indu- plicata. Acha aude barbat Cheiropsis DC. L e. Viorna Pers. Enchirid, 1. 98, Murat en Fam. Il. 60. (Sisrnonr Fl. grec. t. 517. Bot. . 995. War. Let 217.) CHARACT. SPECIEI : scandens dioica, foliis amplis longe petiolatis simplicibus cordato-ovatis € iter acuminatis glabris 5-7-nerviis integerrimis . obsolete et glanduloso-serratis ( junioribus Pipa piridiguo tristi, racemis pon yg bus v nalibus, sepalis 4 oblongis acutis extus ferrugineo- mento pe revolutis, Foster ones plumosis. Hoo Clematis (5 nop | ne Watt. in Asiat. Res. XIII. 420. DC. . 10. Hoox. Bot. | Mag. t. 4259 smilacina BLUME E È: glandulosa? Esuso subpeltata Watt. a da rar. 19. t. 20. «Fort jolie espéce, trés peu connue de Joie du Voyageur (Traveller’s Joy; sic) à grandes tiges grimpantes, portant de belles feuilles entiéres, quinqué-septem-nervées , ressem- blant beaucoup à celles de certains Smilax, à amples racémes paniculés, formés de fleurs dioiques ou monoiques, ayant leurs sépa- les singulièrement révolutés , d'un brun de rouille et tomenteux en dehors, presque noirs et glabres en dedans. Quatre espéces voisines, ayant ces caractères, ont été dé- crites par Blume et Wallich ; mais à en juger d’après les diagnoses de ces auteurs, ainsi que d’après les échantillons que j'en possède en herbier, on peut avec raison les réunir en une seule, dont le type est la C. smila- cifolia Wait. du Népaul. Je me suis con- vaincu de l'identité de ma plante, en la comparant avee des échantillons authenti- ues. Elle a été introduite de Java dans nos collections, où elle fleurit en juin et juillet. La Clématite N° 4006 des plantes de Java de Zollinger semble tout-à-fait identique avec la C. glandulosa de Blume, mais je ne puis en rien la distinguer de la C. smi- lacifolia. La C. smilacina de Blume est probablement une méprise pour smilacifo- lia, avec intention de la considérer comme la plante de Wallich. Enfin, à l'égard de la C. subpeltata du Dr Wallich, cet auteur distingué fait observer qu'elle ne diffère de la C. smilacifolia que par des feuilles sub- peltées, largement cordiformes, par des pa- nicules plus courtes et des sépales ovés. « C’est à M. Veitch, fleuriste, à Exeter, qu'on doit l'introduction de la €. smilaci- ai folia. Elle est originaire de Java, et bien que jusqu’ici elle ait été traitée comme une plante de serre chaude, comme elle croît sur les montagnes, il est probable qu’elle réussira en serre froide, dont elle sera un bel ornement par ses tiges grimpantes. » Desc. Tiges grimpantes, glabres, attei- gnant probablement une grande longueur. Feuilles larges, longuement pétiolées, cor- dées-ovées , retin acuminées, entières ou obsolètement alati colonie dentin, gla- bres, 5-7-nervées; à nervures plus ou moins réunies par des nervules transverses et ra- mifiées. Grappes ou panicules axillaires ou terminales. Pédicelles très longs , flexueux, bractéés à la base, opposés, lavés de pour- pre. Alabastre ové-aigu, d'un rouge de rouille, s'ouvrant en quatre sépales oblongs- lancéolés, aigus, subcoriaces, devenant bien- tôt révolutés , et étant glabres, luisants et presque noirs en dedans, revétus extérieu- rement d’un duvet ferrugineux. Fleurs fe- melles à pistils nombreux, terminés chacun par des stigmates (awns) allongés, plumeux, blanes et soyeux. » Hooker, l. c. Nous avons laissé parler l’auteur lui- méme, en regrettant de ne pouvoir com- pléter la trop courte description qu’on vient de lire. Nous devons ajouter que les amples feuilles de cette espèce, sont pendant la jeu- nesse, comme on peut le voir dans la figure ci-contre, marbrées de blane et de vert; bi- garrure qui ajoute beaucoup aux agréments qu'offre cette plante aux amateurs, Les beaux et vigoureux individus qu’en possède l'établissement Van Houtte, ainsi agréable- ment panachés, paraissent devoir fleurir bientót et nous donneront l'oceasion de combler les lacunes que laisse la descrip- tion de M. Hooker. Cn. L. CULTURE. J'avais d'abord tenu mes jeunes plantes en serre chaude; mais depuis, je me suis très bien trouvé de les avoir reportés dans la serre tempérée, où elles paraissent faire merveille. Grimpant autour des piliers ou des co- lonnettes , dans la serre froide (ou tempé- rée), cette espèce fera un effet véritablement ornemental, par son ample feuillage bi- garré, ses fleurs d’une forme toute nou- velle et d'un violet presque noir. Multipli- cation facile de boutures. L. VH. ` E à % 4 = f ‘ vai: ne > di d J PAM 4 / FA FEU | / t 7 y { ^ MAX UI PA 4 À y 17 | A RITOS) è > t i j ù Y Ei e y N xm I ERBE Bere. pul Kock. E - fo 12e LIV. PL. IV. DÉCEMBRE 1846. 176. LESCHENAULTIA SPLENDENS, LESCHENAULTIE à fleurs splendides. Érxw. Leschenault de la Tour, naturaliste, ETES du capitaine Baudin, dans son voyage de circumnavigatio Goodeniaceæ $ Goodenieæ. — Pentandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — Calycis tubo oblon v. lineari cum ovario connato, limbi superi 5-fidi Y x mee Corolla su era tubulosa pos- e fissa, limbi 5-partiti laciniis subæqualibus con- “pres M ineequ ualibus 1 tione un a corolla inserta, da tis liberis antheris ii amm cohærenti- varium inferum biloculare; ovulis juxta üsoimenlum bis ie biserialis. sae Stylus sim- plex, st dusii horizontaliter > labiati o besito chere paa matica bilocular quadrivalvis, valvis oppositis medio septiferis. Se- mina cubica v. cylindracea nucamentacea. Em Ds Fruticuli ericoidei in ede rs ed ee rarius herbe , foliis angustis , floribus axillaribus v. terminalibus pe ia sn Års pol- linis granulis e spherulis 4 coalitis compositis. Leschenaultia (Lechenaultia) R. Br. Prodr. 581. «. Latouria: Capsula pem valvata, valvis collo coare- tato coherentibus. Semina cylindracea. — Herba Nov.-Holl, ord fol. "pt compresso-filiformibus, ix oppositis, L. filiformis R. B. beoe valvata. Semina cubica. — Holl. ora merid. aont fl. axil- t. 916. Bot. M B. Lesehonte tie x icoidei in Nov laribus v. terminalibus. Dot: Reg. Sweer. Fl. austr. t. 26. 46.. ... Expuicn. Gen. Pl. 3048. _ CHARACT. SPECIEI : LA ‚suffruticosa erecta ramo- culatis patentibus, calycibus ebracteatis, corymb bis 3-5-floris (floribus nunc subsolitariis), calyce e er eato, corollæ coccineæ tubo elongato intus infern sin reliquo gla uo fori bus æqualibus bifidis cum mucrone tubum subæ- quan ntibu Diet splendens Hoox. Bot. Mag. t. 4256. L. 8. stricta, tra Let rs solitariis, SE ntensius coccin ciniis angustioribus, ramis d» virgatis. Inem. L c. celi Les Leschénaulties sont avee raison re- cherchées pour l'ornement des serres tem- pérées, où leurs brillantes et nombreuses fleurs, décorant un léger feuillage de bruyè- re, attirent et charment les yeux. Aussi les L. formosa, biloba, laricina sont-elles dans toutes les collections. La nouvelle espéce que nous annoncons l'emporte sur les autres espéces par le vo- lume et la vivacité du coloris de ses fleurs. Elle joint à ees avantages un port dressé, élé- gant, tout-à-fait identique à celui de certai- nes bruyéres. La belle figure du Botanical Magazine, que nous reproduisons ci-contre, peut donner une idée suffisante du mérite supérieur de cette plante, que chaque ama- leur voudra bientót posséder. « La splendide couleur de ses fleurs, nous dit M. Hooker, ne peut étre comparée qu'à celle des fleurs de la Verbena Melindres. C'est au botaniste-voya- geur, M. James Drummond , qu'on en est redevable; il en envoya des graines à une maison d’horticulture anglaise. » Si je ne m'abuse pas grandement, ajoute M. Hoo- ker, qui nous fournit ces détails, « la pré- sente Leschenaultia est celle dont parle M. J. Drummond ; dans le Journal of Bo- Salt-Hill, et près de la résidence de M. Hall’ sur l’Avon, colonie de la Rivière des Cygnes. Là elle s'éléve à environ deux pieds de haut, se couvre de feuilles d'un vert jaunâtre et de fleurs d'un brillant écarlate. Il dit plus loin (p. 571) que la couleur de ses fleurs varie beaucoup; qu'elles sont tantót d'un riche pourpre foncé, de couleur de sang, d'un brillant écarlate, d'un pourpre clair; tantót lilas, roses, rosées et méme blan- ches; enfin, qu'elles revétent toutes les «tc» nuances intermédiaires entre le pourpre et Pécarlate. » Il serait bien à désirer que la supposition du savant botaniste anglais se vérifiàt et que la nouvelle plante nous offrit, par des semis successifs, les nuances si diverses des coloris que nous venons de citer. Le même auteur cite une variété d'icelle qu'il nom- me L. 8 stricta, en raison de son habitus plus dressé; les rameaux en sont plus gréles, les lacinies du périanthe interne plus étroi- tes. Toutes deux présentées aux amateurs lors de la dernière exposition de la Société d’Horticulture, à Exeter (aoùt 1846), ont captivé tous les regards par les brillantes fleurs dont elles étaient littéralement cou- vertes. L'une des deux, le type, portait plus de trois cents fleurs ouvertes à la fois ! C'est un petit sous-arbrisseau ou arbuste, d'un à deux pieds de hauteur, à tiges et à rameaux nombreux, dressés, plus gréles dans la variété 8. Les feuilles sont nom- breuses, éparses, assez rapprochées, fili- formes, légèrement canaliculées en dessus, apiculées ou mucronées au sommet, assez généralement recourbées. Les fleurs for- ment de petits corymbes terminaux, com- posés de cinq ou six fleurs, au sommet de toutes les branches. Le calyce en est ébrac- tee, à cing segments linéaires-subulés , pres- qu'aussi longs que le tube de la corolle. Celle-ci est, comme nous l’avons dit, d'un riche écarlate en dedans, d’un jaune orangé en dehors; les segments du limbe presque égaux, et aussi longs à peu près que la moitié du tube, en sont largement cunéifor- mes, bifides et portent un petit mucron dans le sinus entre les deux lobes. Le tube, en dedans et prês de la base est muni de poils disposés en une sorte d'anneau. Fila- ments staminaux glabres, plus courts que les lacinies du calyce. Style robuste, glabre également, beaucoup plus long que les étamines, et terminé par un stigmate bila- bié, obliquement courbé et muni de courtes papilles, ou poils, sur la partie défléchie entre le style et le stigmate proprement dit. Fruit....... Cu. L. Explication des Figures. 4 Fig. 1 La fleur, sans la corolle. . Une fleur isolée. Fig. 2. Base du tube entrouvert pour faire voir l'anneau de poils. Fig. 3. em CULTURE. Si la grace du port, le nombre et Véclat des fleurs constitue , ce qu'on appelle entre amateurs, une belle plante, celle dont il s'agit est destinée à une grande vogue dans le monde horticole; et ce qui en est dit dans l'article précédent est d'ailleurs garanti par un botaniste, fort peu susceptible, certes, de s'enthousiasmer à froid ; 500 fleurs ou- vertes ensemble sur un seul individu! Quel splendide aspect! Cette espéce ne demande que les soins donnés en général à toutes les autres plan- tes de la Nouvelle-Hollande; c'est-à-dire, qu'on doit la tenir autant que possible, dans | la terre de bruyéres, à mi-ombre en été; et lui donner alors des arrosements dont l'abondance est calculée sur sa force et d'aprés l'état de l'atmosphére. En hiver, on la rentre en serre froide, et prés de vitres autant que possible. On en pincera les ra- meaux , pour tenir la plante en un buisson conique ou en boule; disposition qui la fera fleurir abondamment. Multiplication. de boutures herbacées , faites à la maniére de celles des Ericas; ou du semis de ses graines, qu'il est probable qu'on obtiendra. L. VH. # F 7 zs x É PA EE ui i? Fi, Da i Wet ARE PEERAA CAIA SAD À Var, «CEA fl (IL ARE A quet akin 120 LIV. PL. LE DÉCEMBRE 1846. GARDENIA FLORIDA var. FORTUNEANA. GARDÉNIE à fleurs nombreuses de M. Fortune (var.). Erym. V. ci-dessus, T. Il Cinchonaceæ Gardenieæ (LinpL. Veg. CHARACT. GENER. — V. ibidem. ACT. SPECIEI : G inermis fruticosa erecta. ais doté utrinque acutis, floribus pr sub- minalibus sessilibus ion erimorphi = laciniis verticalibus lanceolato-subulatis tu Deli co ue æquantibus, baccis elongato-turbinatis cos- tat Ire Liv. Pl. I. Janv. 1846. Kingd. 761.). — Pentandria-Monogynia. Gardenia florida L. Sp. 305. DC. Prodr. IV. 379. g. t. 449. Bot Re quse a Tuvxs. Diss. Gard. n. I t. 1. Bot. Rep. t. 491. lac] i. Li flore duplicato, Bot. Reg.4.73. Gardenia florida var. Fortuniana Linz. l. c. aug 1846 t 43. (planta de qua agitur!) Le docteur Wallich et M. Lindley sont d’accord pour réunir comme une seule et même espèce les Gardenia florida et radicans des auteurs. Il est probable que leur senti- ment sera partagé par tous les botanistes ; et nous-mêmes depuis longtemps nous avions soupconné cette identité que confirment aujourd'hui les deux illustres savants que nous venons de citer. Le G. radicans doit donc être biffé de tous les catalogues scien- tifiques ou marchands. La belle variété à fleurs doubles qui fait le sujet de cet article, est un produit en- tiérement chinois et a été introduit en An- gleterre par M. Fortune, collecteur bota- niste pour le compte de la Société royale d'Horticulture de Londres, auquel on doit déjà bon nombre d'intéressantes plantes de cette contrée, si longtemps fermée à Pavide curiosité des européens. Elle provient des provinces du Nord. Comme l’espèce est connue depuis longtemps , qu'elle est géné- ralement cultivée , il serait oiseux d'en faire iei la description; nous nous bornerons à répéter ce qu'en dit M. Lindley dans le jour- nal de la dite Société. « Chaeun connait la variété à fleurs sim- ples et à fleurs doubles de cette plante. Celle dont il s'agit en différe entiérement par le volume extraordinaire de ses fleurs me- surant prés de quatre pouces en diamétre; elle porte de grandes et belles feuilles, qui ont quelquefois plus de six pouces de long. Ces mémes fleurs sont d'un blane pur, pas- sant vers leur déclin à un léger jaune de buffle. Leur forme est assez semblable à celle d'un trés-grand Camellia double. Le +alyce présente les amples lobes de l'espéce originale, et non les lobes calycinaux étroits, deux fois au moins aussi courts que le tube, de la corolle du G. radicans, seules diffé- rences techniques qui caractérisent ce der- nier. » « C'est l'un des plus beaux arbrisseaux de nos cultures, et il prend rang à côté du Ca- mellia à fleurs doubles blanches qu'il égale en beauté par ses fleurs et ses feuilles, et qu'il surpasse infiniment par l'odeur déli- cieuses des premières. » cu, L: -£983—- CULTURE. Le lecteur trouvera à l’article Gardenia Stanleyana cité plus haut quelques généra- lités applicables à la culture des Gardenia. J’ajouterai ici que pour faire fleurir abon- damment la plupart de ces plantes, il faut les rabattre et les tenir en tête ou en buis- son, leur donner beaucoup de chaleur et d’humidité pour en provoquer la floraison, à l'époque de laquelle on les reléguera en serre tempérée, pour jouir plus longtemps des parfums délicieux qu’exhalent leurs fleurs. L. VH. nnb d ow, M m nas Ss reset wT Aa 4 * Im AJA y 1 fo Wr. Kylee tel ler hilton Ch.. 7 » O ( (aeconeiiua Pibamensio, Hortul.) { 12º LIV. FE. VI. DÉCEMBRE 1846. 178. RIYTIDOPHYLLUM FLORIBUNDUM, RHYTIDOPRYLLE d fl 7, Custa. Érxm. poris [ides], pli, ride; Puraor, feuille. Gesneriaceæ $ Gesnerieæ, CHARACT. GENER. — Ca lycis tubus ovario adnatus, limbo 5-partito. Corolla = nstricta, limb lob quint rudime Antheræ libera aut pear fem vix sub- cohærentes , adulte vix subexsert®. Di y- nus crassus ape sinuosus. Ca um calyce nn concreta vertice Pe Year pla- centis 2 ance polyspermis , seminibus fu- siformibus Fratices, rarius arbusculæ seu suffrutices, omnes caribæ s superne hirtis, foliis sparsis subtus hirtis s seu hirsutis superne scepe bullatis, bini goron t: Kingd. 6 1846). ‘i, per L a pes. ps 562. Expuicn. Gen. Pl. 4168. inii et Enpiicn. Nov. ok. et en Chil. HI. 6. t. CCVI.— Codonophora — Didynamia-Angiospermia. Lixpr. Bot. DE 1110, (excl. sp. 2.) Gesneriæ spec. Prom. et . Jacq. Amer. t.175. 1.6. dust P^ Il. 471. t. 177. Bot. Mag. t. 1023. 3562, "i Reg. t. 428. DC. Prodr. d pars post. 524. Se m CHARACT. SPECIEI : Herbacea? tota hirsuta, foliis confertis sparsis msi basi cun neatis apice acutis grosse dentatis bullatis r rugoso- pedun- IE > ko | eg, h “ul A h ta LEE IA, Papa (lateralibus abortientibus? ) longe tubulos subbilabiato : pego cd inclusis , stylo exserto. Rhytidophyllum floribundum Nos. Gesneria libanensis Honrvr. Ann. de la Soc. d'Agr. et de Bot. de Gand; octobre 1846. imbo Nos jardins sont redevables de l'introduc- tion de cette intéressante plante à M. Lin- DEN , voyageur-botaniste, au zéle duquel la botanique et l'horticulture, en particulier, doivent une foule d'autres belles nouveautés, recueillies dans l'Amérique intertropicale, parmi lesquelles il suffira de citer les Pitcair- nia undulata, Aphelandra aurantiaca, War- rea cyanea, Abutilon aurantiacum, Catesbea Lindeniana, Pentaraphia cubensis, etc. „ete. pour donner une idée de l'importance de ses importations. Nous avons recu, la plante dont il s'agit, sous le nom de Gesneria (G. libanensis 1); mais elle n'a de commun avec ce genre que son tube corolléen allongé et la disposition de son limbe; elle est dépourvue de glandes autour de l'ovaire et sa foliation est éparse; (1) Elle croit en abondance, dit M. Linden, sur le Mont-Liban , prés de Santiago de Cuba. (1) Errore in seriptoribus quibusdam seriptum sine À. OM. I. caractères seuls qui suffisent pour l'en ex- clure. Dans l'état actuel de la famille des Gesnériacées, elle nous a paru devoir faire partie du genre Rhytidophyllum, en rai- son de son disque annulaire épigyne, de sa cinquième étamine rudimentaire; bien que jusqu'ici son inflorescence en pédoneu- les triflores ne soit pas tout-à fait celle que les auteurs attribuent à ce dernier genre. Toutefois les fleurs sont réunies par trois dans chaque aisselle foliaire et portées préalablement par un pédoncule commun presque sessile, muni de deux bractées laté- rales, longuement filiformes. Deux de ces fleurs nous ont paru avorter constam- ment, tandis que la troisième, la mé- diane, accomplit son évolution d'une ma- niére normale. Nous devons dire que nous n'avons sous les yeux que de trés jeunes individus, hauts à peine de 9 centimétres, mais cependant tous bien floriféres. A la disposition florale près (et ce caractère est secondaire), notre plante est bien un Rhy- tidophyllum; ne serait-il pas possible d’ail- leurs qu’en grandissant ses pédoncules ne devinssent multiflores, puisqu'ils sont déjà triflores? C'est une plante encore herbacée, suffru- tiqueuse à la base, entièrement velue, sur- tout au sommet des pétioles, à feuilles ser- rées, éparses; les inférieures lancéolées , atténuées à la base; les supérieures con- formes, mais cunéiformes à la base et comme spathulées ; toutes aiguës au sommet, irrégulièrement dentées au bord, penniner- ves, rugueuses-scabres et subbullées. Pé- doncules axillaires, solitaires, triflores, pres- que tout-à-fait sessiles, et munis à la base de deux bractées filiformes; pédicelles, aussi longs environ que les pétioles, glabres ou resque glabres, ainsi que les calyces. Fleurs de couleur vermillon foncé, teinté de cra- moisi, et d'un rouge de sang noiràtre au som- met; (les deux latérales paraissant avorter constamment?). Caly ce turbiné, très-petit, decemcosté, conné avec Torao, découpé au sommet en cinq lacinies acuminées. Tube de la corolle allongé, fusiforme, c’est-à-dire, rétréci aux deux extrémités et ventru au milieu, légèrement poilu; limbe bilabié, très-finement denticulé; lèvre supérieure un peu prolongée (fornicatum), arrondie, bilobée-échanerée au milieu (lobes imbri- qués); l'inférieure formée de trois lobes égaux , tous arrondis. Ovaire ové. Style en- touré à la base d'un anneau engainant, at- ténué et sinueux-quinquélobé au sommet (cinq glandes soudées!), renflé au sommet, qui est violacé, en un stigmate subbilabié, trés-finement papilleux, courbe, blane, ex- sert. Les étamines atteignent à peine la gorge; anthères réunie par paires: un cin- quième rudimentaire et apiculée. Capsule... Ca. L. Explication des Figures. Fig. 1. Ovaire et style; a, anneau glandulaire. Fig. 2. Stigmate. Fig. 3. Coupe horizontale de l'ovaire. CULTURE. Aux articles Gesneria Gardneri, Gerol- tiana; Alloplectus dichrous, Pinelianus, ete., le lecteur trouvera tous les détails néces- saires à une culture raisonnée des Gesné- LI , , . 1 . M riacées; détails entièrement applicables à celle dont il s'agit ici. Lb. VB. 12e LIV. PL. VII. DECEMBRE 1846. ASYSTASIA COROMANDELIANA. ASYSTASIE DU COROMANDEL. > / = x . . : . Erm. acurracia, confusion, désordre. Nous ignorons l'allusion qu'a voulu faire l'auteur du genre. Peut-étre entendait-il par là le peu de solidité, des plantes de cette famille. Acanthaceæ $ Ruellie. — CHARACT. GENER. — Calyx 5-partitus a cx Corolla h pogyna subinfnn pei . lum 5-fidi n subæqualibus, post = aval. tamina 4 corolla tubo MA inclusa zum filam uh basi per paria connatis ; æ bi- ce loculis ses bun acsi bas pres appendicul atis. Ovarium biloculare, loculis bilobo v. bidentato. Capsula unguiculata tetr ona bilocularis tetrasperma loculicide bivalvis, val- vis medio septiferis. Semina discoidea retinaculis stensa. que exiguis equa Asystasia Brume Bijdr. 796. Nees in Varr. Pl. As. rar. HI. 89. Ruellie Sp. Vans. Roxs. Warr. Op. e EnpLica. Gen. PI. 4057. le vagne des caractères génériques de la plupart Didynamia-Angiospermia. CHARACT. SPECIEI : 4. caule mom ramis dif- fusis, foliis cordato-ovatis supra lin lato- -asperis , Ficem axillaribus along s tinere Meat , caly- cibus acuminatis Asystasia iii id Nees in Watt. 1. c. — Hoox. Bot. Mag. t. 4248. 46.) Ruellia scia Herb. Madras. Watt. Cat. n° 2399. a ex parte, et n° 2401. a b ex parte. RES gangelica L. Amen. Ac. IV. 290. excl. erm intrusa Vaar. Symb. I. 45. Wu. Sp. PI. III. 367. B Ruellia secunda Wain. Cat, 2401. d. Y — — Vam. Symb. HI. 84. Serene. Syst. Veg. II. 824. Ruellia obliqua Herb. Wicut. Watt. Cat. 2399. d. (Ex W. Hoos. 1. c.) Si, selon le docteur Wallich, cette re- marquable plante est commune dans l'Inde, il y a lieu de s'étonner avee M.W. Hooker, qu'elle n'ait pas été introduite depuis long- temps dans nos jardins. On en est redeva- ble tout récemment à un horticulteur an- glais, M. Henderson , de Pine Apple Place, Edgeware Road. On ne sait rien de plus sur son histoire; du moins, le savant ré- daeteur du Botanical Magazine, qui nous apprend ce fait, n'en dit pas davantage. Le genre Asystasia renferme aujourd'hui une dixaine d'espéces, démembrées du genre linnéen Ruellia, par Nees; nous citerons parmi celles-ci la superbe A. Neesiana, fi- gurée dans le grand ouvrage de Wallich (t. 85) et qu'il serait bien désirable de voir importer dans nos collections. A ces plantes devra aussi trés-probablement étre réunie la R. lilacina Hoox. (Bot. Mag.t. 4147) (1); c'est aussi le sentiment de M. Hooker. Selon cet auteur, celle dont il est question est peut- étre la plus belle du genre, en raison de ses amples grappes de fleurs d'un lilas foncé. Voici la description qu'il en donne. « Plante suffrutiqueuse , à rameaux en zigzags , légèrement tomenteux, ainsi que les feuilles. Celles-ci opposées , ovées-cor- dées, molles, un peu ondulées, d'un vert plus pâle en dessous. Pétioles plus courts que les feuilles et connés à la base. Racémes 1) Cette dernière était connue et cultivée par les horticulteurs du continent, sous le nom de Ruellia 1 ix f AL é xt a + M r 4 % J hi a 7 bien longtemps avant d'être decrite, figurde et autrement nommee par M. Hooker, sans désignation de patrie I>- axillaires, 6-10-flores; fleurs presque sessi- les. Calyce de cinq segments profonds, lan- ceolés-subulés, dressés, légèrement velus. la base, sont de petites bractées appli- quées. Corolle , à tube allongé, infundibuli- forme, d’un vert pâle lavé de pourpre, et ar- qué au point où il se contracte. Limbe d’un lilas foncé, maculé de taches plus intenses et formé de cinq segments étalés, arrondis, ondulés, inégaux. Étamines 4, didynames incluses, unies à la base par la dilatation de leurs filaments. Ovaire oblong, velu, in- séré sur un disque cupuliforme; style inséré obliquement au sommet de l'ovaire et poilu à la base; stigmate bilobé. » Cu. L. Explieation des Figures. Portion de la corolle ouverte pour faire voir les étamines. Fig. 2. Calyce et pistil. Fig. 3. ss.) Fix. E L'ovaire et le disque. (Fig. g CULTURE. On tiendra cette plante dans la serre chaude, près des jours, dans un sol riche et meuble, avec des arrosements abondants pendant toute la belle saison. On la multi- pliera aisément des boutures, faites sur couche chaude et sous cloche; ou du semis de ses graines, qu’elle donnera probable- ment aussi facilement que ses congénères. Pour le reste, mêmes soins et mêmes re- commandations faites déjà dans ce recueil, pour toute plante de serre chaude. On pourra encore, si Pon veut, la sortir en été, à Pair libre et à l'abri du nord. L. VB. (gli cf laire Hafer Mente e Fa 12º Liv. Pl. VIII. DÉCEMBRE 1846. CUPHEA PLATYCENTRA, CUPHÉE è éperons obtus. Érim. V. Lythraceæ $ Lythreæ. — CH on GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEI : C. ramis FEAR, Lane rulis, foli petiolatis ovatis ac s basi angus- tatis leviter — pedicels laribus pese sublongioribus, calyci ngatis 6-dentatis, cal- care longiusculo n dere nullis ON sul bus omnibus glabris. Bexru. (ad Cuphea al gii eng m- P in adnot. et Waz». Repert. bot. II. —— Ramis itu hv vix wiens foliis ci-dessus, T. Ier, P. 87. Dodecandria-Monogynia. brevi petiolatis ovato-ellipticis acuminatis , supra ob- 3 32 1: 1 . A denticulatis tag oe infra pallidis penninerviis, pedunculis petiolo longioribus intrapetiolaribus , ca- lyce elongato anguloso- cm ato, calcare dilatato ob- tus uso ; petalis | nullis , laci iniis co - entibus cornuto- 2 super connatis sub- iius albis, staminibus 11 didynamis glabris. Nos. ad natur. vivent. Cuphea tubiflora MortuL. PARIS. Comme la Cuphea strigulosa (V. ci-des- sus, t. I. p. 87), dont elle rappelle assez bien l'habitus, cette plante forme un buis- son touffu, bien étalé ; mais le feuillage en est beaucoup plus beau, plus vert, les fleurs beaucoup plus grandes et surtout d'un co- loris plus décidé ct plus éclatant. Elle est arrivée derniérement d'Angleterre dans le jardin Van Houtte , sous le premier nom ci- dessus mentionné, et qui parait bien lui appartenir, malgré les différences que nous signalons dans notre diagnose entre notre plante et celle de M. Bentham, auteur de sa dénomination spécifique, et qui probable- ment a dü la décrire (v. l. c.) d'aprés des échantillons desséchés recueillis au Mexique par M. Hartweg. Nous ignorons son histoire et l'époque de son introduction, qui doit selon toute probabilité étre trés récente. C’est d'après les individus fleuris que nous avons sous les yeux que nous rédigeons la description sommaire qui suit : Rameaux eylindriques, dressés , rouges, légérement renflés aux articulations, parse- més, et d'un seul cóté, de poils trés courts. Feuilles opposées, mais inégalement insé- rées; les deux pétioles conjoints par une lé- gere décurrence des bords. Pétioles courts, canaliculés en dessus; limbe foliaire ové- elliptique, mr à la base, acuminé au sommet, d'un vert foncé en dessus, pile-hlanchátre en dessous; à nervu- res pennées. Le long des nervures sont placés de trés-petits poils , rares, comme oncinés , couchés, qui rendent la surface supérieure des feuilles légérement scabriuscules ; l'in- férieure est entiérement glabre. Elles sont bordées de trés-petites dents oncinées, visi- bles seulement à la loupe, ainsi que de quel- ques glandes distantes, situées également le long des bords. Les pédoneules, plus longs du double que les pétioles, sont rou- ges, dressés, intrapétiolaires. Les fleurs sont d'un rouge éclatant, bordées de violet três-foncé au sommet. Elles sont entièrement apétales. Le calyce en est allongé-tubulé, sil- lonné de côtes assez élevées, obliquement inséré en raison de son extrémité inférieure prolongée en un éperon dilaté, irréguliére- ment arrondi et obtus; il est un peu renflé au sommet, où il s'épanouit en un limbe 5-lobé, plissé, frangé, dont chaque lobe se prolonge en arrière en une courte corne, et au milieu en un très court mucron; la par- tie supérieure en est blanche; le reste d’un rouge brun foncé, obsolètement bordé de blanc. Les etamines, au nombre de douze, très glabres, didynames, exsertes, sont insé- rées à l'entrée de la gorge; deux d'entre elles beaucoup plus courtes, incluses; les fila- ments (la partie libre) en sont courts , vio- lets, et se soudent bientôt avec le tube ca- lycinal pour former en dehors les côtes que nous avons signalées. Anthères oblongues, courtes, dorsifixes, violettes. Le style est plus long qu’elles, et terminé par un stig- mate obtus. L’ovaire inséré sur une sorte de disque de la même forme que l’éperon dont il semble remplir la capacité , est pyramidal, subtrigone, en cœur, par section horizon- tale, plan-canaliculé dessus, trés glabre et renfermant des ovules volumineux, si on les compare à la grosseur totale d'icelui. Capsule... Cn. L. — CULTURE. Absolument celle de la Cuphea strigulosa (V.ci-dessus,1. e.). Plusieurs individus de ces deux gracieuses plantes groupés ensemble , se feront valoir mutuellement par l’opposi- tion des tons si divers de leur feuillage et des milliers de fleurs dont ils se couvrent pendant une si grande partie de l’année. LI > = eo h févr. COPIAR A Alf la x s va I2e LIV. PER. DECEMBRE 1846. STANHOPEA ECORNUTA, STANHOPÉE SANS cornes. Érrm. V. ci-dessus, Orchidaceæ $ Vandea. CHARACT. GENER. — V. ibidem. CHARACT. SPECIEI : S. sepalis lateralibus maxime concavis wae tis oblongis —— die es o su- premo erécto angustiore longiore s onfor talis lateralibus minoribus ovatis et pen ee omnibus obtusis, striatis; labello calceolato multo T. II. Aout 1846. Pl. I-II. — Gynandria-Monandria. laciniis Pe ovato, -> modo ad coarctato (id e : hypoc hil a T que nullis seu Vade reles et o (cornubus ad gibbulum dude rudimentaria), gynostemate sinuato-alato brevissimo compresso. Stanhopea ecornuta Nos. Le jardin Van Houtte a recu cette remar- quable Stanhopée de Pun de ses plus zélés collecteurs, M. Jos. von Warsczewicz, qui la recueillit dans l'Amérique centrale. Elle vient de fleurir, (pour la premiére fois pro- bablement en Europe), dans cet établisse- ment, en juillet 1846. Elle est éminemment distinete de ses congénéres par la forme et la disposition de son labelle, entiérement dépourvu de cornes. Communiquée tout ré- cemment à l'illustre orchidologue anglais, elle fut regardée par M. Lindley, non-seu- lement ‘comme nouvelle, mais comme une des plus curieuses Orchidées qu'il eùt vues jusqu'alors. Les pseudobulbes et les feuilles, si sem- blables dans les autres espèces de cet inté- ressant genre, offrent également chez elle eu de différences, si on les compare avec E mêmes organes chez ses congénères. Les premiers sont courts, anguleux-sillonnés, atténués au sommet, où ils se terminent en une feuille trés-ample , coriace, fortement plissée. Le scape, ou pédoncule-ovairien , est bi- flore (ou pluriflore), pourvu de petites squa- mes brunes-éparses et de points blanes éle- vés. Les bractées sont grandes, semblables par la forme aux segments du périanthe dont nous allons parler, striées, carènées dorsalement, brunàtres en dehors, couver- | tes de très-nombreuses petites squames d'un vert fauve. Les fleurs sont très-amples, à peu près inodores, blanches, à labelle orangé vif latéralement, et d'un blane pur au sommet; la conformation insolite de ce der- nier les fait distinguer aussitôt des fleurs des autres Stanhopées. Les segments ex- ternes ou internes, malgré leur ampleur, paraissent courts en raison de leur cour- bure en voùte surbaissée; et la brièveté, la forme extraordinaire du labelle et du gy- nostême caractérisent tout particulièrement cette espèce. Les sépales latéraux sont subdressés, for- tement concaves (cymbiformes) oblongs, très-obtus, à a mes ege, striés, Nara endehors.I I forme, mais dressé, plus étroit, aussi long, un peu rejeté en arrière et apiculé. Les deux latéraux plus petits que les sépales, mais également conformes, sont ovés, subdressés. Tous sont parcimonieusement ponctués de pourpre à la base. Le gynostème est très- court, très-charnu, comprimé, arrondi en dessus, ailé latéralement, canaliculé en dessous. L'appareil anthéral est trifide à la base; sa description seule serait très- longue et serait difficilement comprise, quel que füt l'opportunité de nos expressions; no- tre figure 2 suppléera parfaitement á notre silence. Le labelle ové, obsolètement trian- > gulaire au sommet, très-court; les diverses parties appelées hypochilie, métachilie et épichilie, sont chez lui entièrement obso- lètes ou plutôt n'existent pas. Il a assez bien la forme d’un calceolus; est extrême- ment charnu, et comme nous Pavons dit, d'un beau jaune orangé très-vif, passant au sommet au blanc pur, et parsemé sur les flanes de belles taches pourprées. Quatre petites gibbosités, dont deux situées vers son point d'articulation avec le gynostéme, et deux vers le sommet, indiquent les ru- diments de quatre cornes avortées... C'est, en somme, une plante aussi belle que curieuse, et bien digne de fixer le choix des amateurs d'Orchidées. La beauté et le coloris distingué de ses fleurs la placent en même temps au premier rang parmi ses congéneres. Cn. L. Explication des Figures. Fig. 1. Le labelle isolé; a, point d'insertion; bbbb, cornes rudimentaires. Fig. 2. Le gynostême; ` a, appareil anthéral couvert de son opercule. Fig. 3. Ce dernier mis à nu; aa, pollinies; b, sper- hore. mophore CULTURE. Le lecteur trouvera, T. I. p. 12 et 95, tous les détails nécessaires pour entrepren- dre avec succès la culture générale des Orchidées et en particulier celle des Stanhopées. L.V H. 1 7 Siti errati Zere VÆRD CE HARE Nonu > RT SS, O SI A E RISI iG SAS SEREI de E ble NET i bia de e FERNE US i = ide india 120 LIV. PL. X. DÉCEMBRE 1846. 182. ALSTROEMERIA JACQUESIANA, ALSTROEMERE de JACQUES. Erm. V. ci-dessus, T. Ier. Pag. 231. Amaryllidaceæ $ Amaryllideæ-Anomalæ, — Hexandria-Monogynia. CHARACT. GENER. — V. ibidem. HARACT. SPECIEI : A. f Bomarea : caule scan dente robusto striato, foliis ma ato-lance ole tis, ep n p planum bape attenua tis infra albid , corymbis dichas multifloris, pedunculis “mesi fecit mr nn s, floribus nutant tibus, segmentis externis oblongo-o obtusis vix apice patulis letisime rosei is dorso carinatis crassis, sis, omnibus in tubum conniventibus , ovarii angulis o NE ‚stylo triangulari, Ada trira- Alstremeria (| aly Jacquesiana Nos » Jacquesii , Neum. et Horr. Par. din, Flore e i 29. 1833- 34. cum icone — pauciflora Horr. fe A. declinate di et Exp: et Sp. Pl. Chil. ae etc, I wr ti 160, pi folia infra rubra r, etc ; an eædem, ac “igitur una species? La plante dont il s’agit fut pour la ef mière fois signalée, en 1855, par M. Neu mann, jardinier en chef des serres duit: au Muséum national d'Histoire naturelle de Paris, qui la dédia à son collégue M. Jac- ques , jardinier en chef du domaine royal de Neuilly ; homme fort recommandable par sa science en horticulture et par l'impulsion zélée autant qu'habile, qu'il n'a eessé de don- ner à cette aimable partie des connaissances humaines. Le premier en avait trouvé le tubereule dans de la terre, où se trou- vaient diverses plantes vivantes arrivant di- rectement du Brésil. Depuis , cette Alstræ- mére paraissait avoir disparu des collections, du moins tous les catalogues scientifiques ou marchands restaient muets à cet égard, lorsque tout récemment M. Jacob Moor, horticulteur très-distingué de Liége, la re- cut aussi vivante du Brésil, sous A nom trois fois impropre d’A. pauciflora, et vou- lut bien nous en communiquer des échantil- lons en fleurs. Nous nous proposions de la lui dédier, lorsque le hasard nous donna connaissance de la dédicace antérieure de M. Neumann, que nous nous empressàmes d'adopter à notre tour, comme un nouvel x hommage à rendre au earactére estimable de l’homme à qui elle avait été faite d'abord. Elle parait trés-voisine de PA. de- clinata Porrp. et Exp. l. c., mais elle en diffère, si la description des auteurs est exacte (ils décrivaient sur le sec), par des feuilles tomenteuses en dessous et non glau- cescentes. Elle différe également trés peu de VA. simplex (Bomarea simplex Witt. HerB.); mais elle est beaucoup plus vigoureuse; ses feuilles sont beaucoup plus amples, ses pé- doncules bien plus longs et plus florifé- res, etc. Peut-étre ces trois plantes devront elles toutefois étre réunies en une seule et méme espéce, sous le dernier nom cité (A. simplex) qui doit avoir la priorité. Les tiges en sont robustes, striées et pa- raissent s'élever à cinq ou six pieds de hauteur. Elles se terminent par des corym- bes dichotomes, multiflores, longuement pédonculés, recourbés-nutants avec beau- coup de grâce. Les feuilles en sont amples, ovées-lancéolées, très-acuminées-obliques et prenantes au sommet, atténuées à la base en un pétiole plan, dilaté, subamplexicaule à la base, tors sur lui-même, d'un pourpre noirätre inferieurement.D’un beau vert lisse en dessus, elles sont finement tomenteuses, blanchätres en dessous, où les veines sont legerement proéminentes, longitudinales et concentriques au sommet. A la base du corymbe est un verticille de trois ou qua- tre feuilles conformes. Les fleurs sont gran- des, tubulées, nutantes, très-longuement pédicellées; chaque pédicelle muni au point dichotoméaire d’une petite bractée foliacée. Les 3 segments externes sout oblongs-lan- céolés, connivents-imbriqués au milieu, épais, aigus-carénés dorsalement, libres à la base et au sommet, où ils sont à peine étalés, d'un beau rose, maculé de vert à l'ex- trémité , et pointillés obsoletement de pour- pre aux bords. Les trois internes , spathu- lés, plus étroits, alternant avec les exter- nes, à bords serrés et roulés en tube pres- que du milieu à la base , d'un vert blanchá- tre, striés et ponctués élégamment de pour- re , à caréne dorsale sillonnée et formant un tien à l'extrémité supérieure. Au milieu, deux lignes de points confluents, ourpres, indiquent la nervure médiane a au dehors en carêne. Les etamines sont didynames, les alternes plus petites; les anthères ovées, mucronulées, à loges marginales; pollen d'un vert roussåtre. Style triangulaire, robuste, droit, divisé au sommet en troisrayons stigmatiques. Ovaire costé, à ailes décurrentes et confluentes ensuite cylindriquement sur le pédicelle. Ovules nombreux, bisériés... ro Cu. L. CULTURE. ges Je me suis déjà assez longuement étendu | il s'agit réclame l'abri d'une serre tempé- sur la culture des Alstræmères en général, ur ne pas renvoyer le lecteur à ce que jen ai dit ci-dessus (t. I, p. 251). J'ajou- terai done seulement ici que l'espéce dont rée, en attendant que l'expérience prouve qu'elle puisse se contenter chez nous du simple abri d'un coffre. L. VH. - TABLE GÉNÉRALE ALPHABÉTIQUE DES Figures et des Descriptions contenues dans les deux premiers volumes DE LA FLORE DES SERRES ET DES JARDINS DE L'EUROPE. A. Abelia floribunda II. Janv. 1846. IV. Abutilon venosum II. Mars 1846. V. pæoniæflorum II. Pl. 171. Poiome argyrostigma H. Avril 1846. VII. — multiflora I. page 79. Dieta I. page Burda fulgens II. Avril 1846. IX. Aerides Brookei (odoratum) I. page 93. ne pu Ligier II. Juillet 1846. = inelianus II. Août 1846. V Miu me I. page Alstraeméres du Chili I. page 231. Alstroemeria Jacquesiana II. Pl. 182. Amorphophallus leonensis II. 16* Liv. Pl. 161. mone japonica II. Février 1846. T Anigosanthus pulcherrimus : rage 1846. I-H. Ancectochilus setaceus Il. r 1846. VI. Anthadenia sesamoides II. Aeril. 1846. VE Aphelandra aurantiaca : page Aquilegia Skinneri I. page 33. Asystasia Fe A II. Pl. 179. B. Barbacenia squamata I. page 265. Barkeria spectabilis I. page 139. Berberis En) nervosa E Juillet 1846. IV. trifoliata I. page 307. Bouvardiá fava I page 215. ongiflora II. Juin 1846. X. Buddlea Lindleyana II. Mai 1846. IX. Burlingtonia rigida I. page 11. C. Calandrinia umbellata II. Avril 1846. V. Calochortus splendens, venustus et luteus II. Mai 1846. I. Calystegia | II. Pl. 172. pm Alexina II. Juin 1846. V onu nf de mer's perfecta II. Juillet 1846. V. Comte de Paris II. 15º Liv. Pl. 150. de la Reine II. PI. 16€ Grande Duchesse d'Étrurie Il. Juin 1846. IH. — Princesse Baciocchi II. Juin. 1846.VII. Vexillo di Flora II. Août 1846. IX. | Certpogia stapeliæformis II. Juin 1846. IV. E Cestrum aurantiacum I. eui 189. Chirita sinensis I. page zeylanica II. S ori 1046. III. 7 PPS Mpeg M. PI. 178, Comparettia rosea II. Mai 1846. VI. Correa renta 1. page 73. Cumingia trimaculata I. page 179. Cuphea cordata Il. Mars 1846. VII. miniata II. Janv. 1846. IX. vec tai II. PI. 180. rigulosa I. page 87. dis obliquus II. 16° Liv. PI. 156. D. 7 atropurpurea I. page 167. s a ndens I. page 171. æflora II. Août 1846. VI. Diplolæna Dunpiéri Juillet 1846. HT. Disa grandiflora II. 16* Liv. Pl. 160. E. Echinocactus pectiniferus Il. Juillet 1846. VII. pacris autumnalis I. page 21. — miniata II. Juin 1846. IX. Epidendrum pheeniceum II. Mai 1846. VIII. Erica Cavendishiana II. 4041 1846. X. Neillii II. Mai 1846. II. Eustoma exaltatum I. page 227. Evolvulus purpureo-cceruleus II. Mai 1846. III, F. Franciscea acuminata II. Zoút 1846. VIII. Fuchsia macrantha II. 15° Liv. pl. 151-152. Funkia grandiflora II. 16º Liv. Pl. 158-159. G. a gin var. Fortuneana II. PJ. 177. herbourniæ II. Mai 1846. X. — anleyana II. Janv. 1846. T-I. — ep II. 15° Liv. Pl. 145. Geroltiana (Herbertiana) Il. 1846. IV — Avril ateritia var. lutea II. PI. 16 Gladjolns gandavensis II. Mars se Hi. Gloxinia er en s IL. Février 1846. III. idiflora II. here 1846. VIII. Gongora red page 2 TABLE ALPHABÉTIQUE. H. Habrothamnus gago 11. Février 1846. X. ns If. pipe 1846. IX. lee pag Heemanthus multiflorus I. page 205. Hebecladus biflorus II. Mars 1846. IV. Hindsia violacea I. page 39. È Inga pulcherrima I. page Iochroma tubulosum I. pag Ipomoea tyrianthina II. eril 1846. VIII. Ixora odorata II. Juin 1846. I-II. L. Lælia acuminata I. page 51. Leianthus longifolius II. Janvier 1846. VIII. umbellatus II. Pl. 168. lombensaltia splendens Il. 176. Lilium Brownii I. page 257. staceum I, page 221. Loboliå a (major) I. page 193. Luculia Pinceana I. page 63. Lycium fuchsjoides I. page 157. M. Manettia bicolor II. Janvier 1846. V. = Leopoldi II. Pl. 163-164. Mulgedium macrorhizum II. Juillet 1846. VI. N. Les re imperialis I. page H eudelotii I. jus Kimophils discoidalis (var.) II. oe oF 1846. VII. O. Odontoglossum grande I. page 125. Oncidium Insleayi I. page 243. Ornithogalum aureum Il. Février 1846. IV. Oxyanthus versicolor II. 15° Liv. Pl. 148. P. Passiflora Actinia It. Avril 1846. X. sianthus anricoma II. Pitcairnia Altensteinii II. 16° Liv. PI. 162. Poinciana Gilliesii I. page 8 Potentilla bicolor II. Juin 1846. VII. — Macnabiana II. 15° Liv. Pl. 149. speciosus II, Janvier 1846. VI. en en II. Mars 1846. Li À 1. 170. R. Rhododendrum carneum elegantiss. If. Mars 1846. III. dad. mid == Gibsonis I. page 109. 4 Es, en ;fastuosum fl. pl. II. 15º ilh 143-14 Smithii aureum ni page AS Kbrüdopiisifim Cortada: IT. PI. 178. Ribes albidum I. page 17 a Gordonianum II. PI. 165. uineum flore pleno I. page 247. Rigidella orthantha I. «page 251. Rose Tricolore de Flandre II. 16° Liv. PI. 155. Ruellia elegans (Roella par erreur) I. page 295 (et note de la table, fin du T. I.) — macrophylla IT. 15° Liv. Pl. 147 Salpingantha coccinea I. page . Schomburgkia tibicinis due I. page 271. i Schubertia auricoma II. i Scilla biflora purpureo- pære 401846. m.g Scutellaria j japonica l. Février "T Silene speciosa II. Janvier 1846. VII. Siphocampylus coccineus II. Mar é 1246. IX Sisyrinchium grandiflorum (Douglasii) It. 15 Liv. PI. 146. Sophronitis grandiflora I. page 113. a Sparaxis et Ixia II. Juillet 1846. 1-11. Spiræa ii es IL. Janvier 1846. II — Lindleyana II. Mai 1846. V. — raia f pl. IT. 16° Liv. PI. a ag Stachytarpheta aristata II. Juin 1846. V Stanhopea ecornuta II. PI. 181. — graveolens E Août 1846. I-I. Stapelia cactiformis I. 419. Statice Fortunei II. Was 1846. VIII. Stemona tuberosa II. Mars 1846. Il. Strelitzia augusta I. PI. 173-174. Symplocos coccinea II. Juillet 1846. X. Ae Tacsonia mollissima II. Février 1846. V 27. er tinkii II. PI. — Lobbianum H. Padri 1846. IT. V. Vanda Roxburghii II. Février 1846. Tone Lindlevana If. Février aan e In. speciosa I. page 103. W arrea cyanea I. page 281. Whitfelate lateritia I. page 183. Witsenia maura II. Août 1846. IV.