FLORE FORESTIERE DE LA 0 +٤ PAR ١ L. PIERRE DIRECTEUR DU JARDIN BOTANIQUE DE SAIGON گا‎ OUVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DE LA MARINE ET DES COLONIES 3 FE FASCICULE PARIS OCTAVE DOIN, EDITEUR 8, PLACE DE 27 FLORE FORESTIERE ` — Va | DE LA OCHINCHINE PAR L. PIERRE DIRECTEUR DU JARDIN BOTANIQUE DE SAIGON OUVRAGE PUBLIE SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DE LA MARINE ET DES COLONIES PARIS OCTAVE DOIN, ÉDITEUR 8, PLACE DE 07 M deus MAGNOLIACEES MAGNOLIA DUPERREANA Pirre Habite le sommet de Knang-Repœu, dans la province de Tpong. (Herb. Pierre, n. 749.) Très glabre et glauque. Feuilles oblongues ou elliptiques, longuement pétiolées, légèrement cunéiformes à la base, arrondies au sommet ou souvent émarginées, entières, coriaces; nervation secondaire réliculée et accentuée sur les deux faces. Fleurs monoïques, terminales, solitaires et blanches; périanthe composé de huit folioles : la plus extérieure est bractéiforme et verdàtre; les autres, de plus en plus petites et épaisses, oblongues, obovées et péta- loïdes. Réceptacle court, conique, à sommet nu et arrondi dans les fleurs mâles. Étamines formant quatre rangées spirales à filets plus courts que leurs anthères. Fruit globuleux et ligneux dont les carpelles, rapprochés ou sou- des, sont libres à leur extrémité stylaire, déhiscents 8 ce méme sommet dans une courte étendue et suivant toute leur partie ventrale ou intérieure. Graines 1-2, attachées à un long filament, échancrées dans la région du hile, aplaties et entourées d’un arille généralisé et pourpre. Arbre de 25-50 mètres, se dépouillant de décembre au mois d'avril. Tronc lisse et blanchâtre, ayant un diamètre de 25-50 cent. Stipules soudées à la base du pétiole, caduques, purpurines, longues de 1 cent. Feuilles ponctuées, brillantes à la face supérieure, glauques et purpu- rines dans le jeune âge; pétiole long de 2-4 cent. ; limbe long de 15-22 cent., large de 7-10 cent. Pédoncule naissant en même temps que les feuilles, quelquefois latéral, à peine accrescent dans le fruit, long de 5-5 cent. Foliole du périanthe la plus extérieure, longue de 25 millim., striée longitudinalement; foliole la plus intérieure longue de 20 millim. Étamines longues de 12 millim. Anthères subintrorses, à connectif légèrement apiculé. Fruit composé de 9-12 carpelles, long de 5 cent., haut de 6 cent. Le sommet des carpelles présente, aprés la déhiscence, deux lobes en forme de cornes recourbées latéralement. Graines longues de 1 cent., larges de 6 millim. Arille épais, huileux. Tégument extérieur (testa) ligneux, dur et noiràtre, perforé vers la région chalazique. Un deuxième tégument trés mince et membraneux sépare le pre- mier de l'albumen. Celui-ci, épais et huileux, remplit toute la cavité de la graine et enveloppe un embryon trés petit, dont la radicule confine au micropyle, et dont les cotylédons ovales sont ۰ Ops. — Cette espèce est remarquable par ses fleurs monoiques, par son réceptacle trés court et par la déhiscence š ? ^ "^t^ ? ” : ፡ 7 5 4 de son fruit dont les carpelles s'ouvrent du côté de l'axe et suivant la ligne ventrale. Je ne connais pas ses fleurs hermaphrodites ou femelles. D'aprés le mode de déhiscence de ses carpelles on pourrait la comprendre dans le sous- genre Talauma. Mais on ne connait encore aucun Magnolia à fleurs polygames dont le réceptacle soit aussi court ou dont les fruits soient comme stellés. Je propose donc de la ranger dans un autre sous-genre que j'appelle Kmeria. H 3 RE 5 E ٦ : ር መ E . H TPF. ° s < = C'est un arbre trés ornemental. Ses graines perdent vite leur propriété germinative. Son bois est blanc, léger, facile à travailler et est utilisé pour planches, boîtes, cercueils, canots, etc. On dit ses feuilles préconisées contre la colique et les crampes d'estomac. Son écorce passe pour fébrifuge. POD SE Zu ረረ ረረ رف رو L.Hugon et J. Storck lith. tE.D elpy del. 1 L.Pierre e REANA Pierre. UFER \ | / | | سك — Imp Becquet. Paris. ነ J وچ مه ሠ ኤ/ ሬፌ‏ aris 8, D MAGNOLIACEES MAGNOLIA BAILLONI Pierre Assez fréquent à une altitude de 3-600 mètres dans les montagnes Kéréev et Aral, de la province de Samron- long; dans celle de Knang-Repœu, de la province de Tpong, et dans celle de Camchay, près Kamput. (Herb. Pierre, n. 750.) Jeunes rameaux, stipules et jeunes feuilles d’un roux tomenteux. Feuilles oblongues, lancéolées, à base cunéi- forme, à pointe obtuse; entières, coriaces, brillantes et à nervalion réticulée sur les deux faces; complètement glabres ‘avec l’âge ou légèrement pubescentes à la face inférieure; pétiole long, grêle, canaliculé, dont la base porte une cicatrice stipulaire très réduite; fleurs solitaires, naissant aux axes privées de feuilles; pédoncule muni en bas d’une bractée caduque, de méme longueur que le périanthe; carpelles indéfinis, pressés sur un réceptacle fusiforme, et pubescent; gynophore allongé, strié; ovules 5 descendants, anatropes, à micropyle tourné en dehors et en haut; style à sommet grêle et caduque. Fruit oval-oblong, charnu et de même consistance que celui des Anones. Graine arillée. Arbre de 20-50 mètres. Tronc grisàtre dont le diamètre atteint de 40-60 cent. Stipules linéaires, lancéolées, longues de 4-7 cent. Feuilles longues de 8-22 cent., larges de 45-70 millim., soyeuses dans la jeunesse, de forme souvent elliptique ; pétiole long de 2-3 cent. Pédoncule long de 1-5 cent.; gynophore long de 5-8 millim. tomenteux. Fruit pubescent, légèrement ponctué, haut de 6-8 cent., large de 45 millim., contenant dans sa masse charnue des granulations pierreuses, et ne conservant, après désagrégation, que les nervures dorsales des carpelles. Graine suspendue par un funicule assez long; arille complet; téguments doubles, dont l'un, l'extérieur (testa), est épais et ligneux ; l'autre, situé entre le testa et Palbumen huileux, est membraneux. Radicule supere. Cotylédons écartés, séparés par l'albumen. Obs. Je n'ai pu comparer le Magnolia Bailloni au Magnolia Vrieseana H. Bn (Talauma Vrieseana), et au M. Glauca (Talauma glauca), espèces décrites par Miquel sous la section Aromadendron, du genre Talauma. Elles different de la nötre : la première par ses feuilles, et la seconde par les stipules et le fruit; toutes deux par le mode d'inflorescence. Son bois, quoique peu dense, est assez durable. Il est utilisé pour planches, madriers, canots, manches d'outils, de sabre, de fusil; pour cage d'éléphant, etc, On emploie son écorce et ses racines, dont le principe amer et stimulant est celui de tous les Magnolia, contre les fièvres, les rhumatismes et les affections intestinales. N PL. OZ ١ RN ٠ rt EVITA; 7 © = RER BEINE, DIESEN UNS ne LLa rek lith. Sto T J. : Hugon et I MAGNOLIA BAILLONI Pierre. uet, Paris. Ie © © Imp.B Paris_O.DOIN Edit. MAGNOLIACEES MAGNOLIA CHAMPACA H. By (Michelia Champaca L.; Lour. Fl. Coch., 1790, p. 548; H. f. Fl. Brit. Ind., p. 42; Brandis, For. FI., 5, t. 1.) Annamite : Sú nám. Has. — Espèce originaire des montagnes de l'Inde, cultivée en Basse-Cochinchine et dans les pays chauds. (Herb. Pierre, n. 189.) Jeunes rameaux pubescents. Feuilles longuement pétiolées, ovale-oblongues, lancéolées, aiguës aux deux extré- mités, coriaces; limbe à nervation secondaire très accentuée sur les deux faces, pubescent en dessous et dans la jeu- nesse, bientòt glabre. Folioles du périanthe lancéolées, glabres, d’un jaune plus ou moins foncé; étamines termindes par un connectif lancéolé; carpelles nombreux, sessiles, pressés sur un réceptacle sub-oblong, pubescents, et contenant de 4 à 10 ovules descendants. Fruits presque sessiles, distants ou espacés sur le réceptacle accru et spiciforme, ovales, grisàtres et ponctués, contenant de 1-8 graines recouvertes d’un arille charnu el carmin. 0 Arbre de 20-25 mètres. Feuilles de 15-25 cent., larges à Ja base de 6-9 cent.; les petites còtes, au nombre de 24-28, sont très pronon- cées et relevées à leur sommet. La fleur, presque toujours solitaire, est très odorante et termine un court bourgeon axillaire; elle porte à sa base une bractée foliacée et persistante, puis deux bractéoles élagées, dont la dernière enveloppe le périanthe et est extérieurement d’un roux soyeux. Les folioles du périanthe sont, dans l’ordre spiral, au nombre de 12, dans les échantillons de la variété cultivée en Cochinchine ; les plus extérieures sont les plus larges et portent neuf nervures longitudinales, Ces élamines, très nombreuses, entourent un court gyno- phore, et ont des anthères oblongues beaucoup plus longues que leurs filets lamelleux ou aplatis. On compte au delà de 40 carpelles, dont les styles, assez longs, sont recourbés en forme d’hamecon. Les ovules insérés sur deux rangées sont alternes; ils ont le mieropyle tourné en haut et en dehors. Le pédoncule fructifère est long de 15-25 cent. Les fruits, dont le périsperme est quelque peu charnu, s'ouvrent par une fente longitudinale, et ont des graines légèrement aplaties, suspendues par un funicule assez long. Le raphé court sur un côté de la graine entre l'arille et le testa, et vient, aprés avoir fait un demi-tour de cercle, aboutir à une perforation (région chalazique) opposée au micropyle. Un deuxième tégument mince et membraneux sépare l'albumen huileux du testa. L'embryon supére, beaucoup plus petit que l’albumen, a les cotylédons ovales et écartés. Ops. — Cet arbre, de même que le Borassus flabelliformis, le Nelumbium speciosum, l'Unona odorata, etc., a dù étre introduit en Basse-Cochinchine à une époque très reculée, probablement au temps de l’établissement de la religion brahmanique au Cambodge. Il mériterait d’être plus répandu dans les cultures. En effet, c’est un arbre très ornemental et de grande utilité. Ses graines doivent être semées immédiatement après la déhiscence des follicules, car elles perdent très vite leur propriété germinative. Il croît bien dans tous les terrains. Il est préférable cependant de choisir un sol profond et humide, parce que les longues sécheresses annuelles de l'Inde et de l'Indo-Chine lui sont contraires pendant les trois ou quatre premières années de plantation. Sa croissance est très rapide. Il commence à fleurir à l’âge de deux ans. On sait que ses fleurs, très odorantes, sont recherchées dans toutes les cérémonies ou religieuses ou domestiques, et qu'on en retire un parfum très suave et de grande valeur. On utilise aussi les propriétés toniques et stimulantes de ses bourgeons, de ses racines et surtout de son &corce, dans beaucoup de ma- ladies. Ses graines sont considérées comme fébrifuges. L'arbre, dès l’âge de 15 à 20 ans, peut être exploité pour son bois. L’aubier est fibreux, grisàtre et très peu épais. Le coeur, dont la teinte est brune, a un grain assez serré; il est strié et susceptible d’un beau poli. On lemploie pour ouvrages de tour, voliges, planches, tables, boites, etc. 54 TE A * ^ * ۱ ሚግ I EN A yag ATA 7 “ተ ወ መ ሪም 1 Ch CO LETTRES “ራያ RL TES IBER AA OL 2 | gon et J. Storck lith. ١ Imp -Becquet ‚Paris. ‚Hu ፕ di 4 Paris _O.DOIN Edit. MAGNOLIACEES ILLICIUM CAMBODGIANUM (Hance, in Trim. Journ. Bot. [1876], 240.) Annamite : dai hôi; Kmer: dai hôi nui. Habite le sommet de la chaine de l'Eléphant (Camchay), vers la partie méridionale, à une altitude de 900 mètres. (Pierre, n. 1892) Feuilles naissant au nombre de 3-3, au sommet des jeunes rameaux, ou subverticillées, dépourvues de stipules, courtement pétiolées, elliptique-lanceolées, aiguës, à base obtuse ou subcunéiforme ; épaisses, coriaces, glabres, brillantes en dessus, ferrugineuses en dessous. Fleurs axillaires ou fasciculées sur les nodosités des branches et du tronc, à pédoncule allongé: périanthe composé de 13 folioles imbriquées, pétaliformes, blanches ou légèrement rosées, les intérieures plus petiles que les antérieures; toutes charnues et ciliées. Etamines 14, insérées à peu près sur le même plan, en trois rangées, dont la plus intérieure est réduite à deux étamines. Carpelles 13, Capsules ۰ Arbre de 8-15 mètres, à lêle hémisphérique. Bourgeons à écailles ciliées. Feuilles (pétiole long de 15 millim.) longues de 15 cent., larges de 2-6 cent.; purpurines dans le jeune âge, odorantes. Pédoncule long de 4 cent. Le périanthe a un diamètre de 1 cent.; ses folioles sont obovées, concaves. Étamines plus courtes que les styles ; filets aussi larges et presque aussi longs que les anthères subintrorses. Carpelles sessiles sur un réceptacle central légèrement proéminent. Ovule solitaire d'abord descendant, puis ascendant et incomplètement anatrope, à micropyle extérieur et légèrement tourné en bas. Follicules 12-15 à endocarpe ligneux; styles en forme d'hamecon, recourbés en haut et ea dedans. Ops. — Cette espèce se distingue de ۴/۰۸ Griffithii H. r. et T., et de PI. majus H. r. et T., par le nombre des folioles du périanthe, par celui des étamines et des carpelles. Cependant, comme c’est un caractère très variable, on pourrait réunir ces espèces et les considérer comme formes de lZ. anisatum. Les jeunes fruits, de même que les feuilles et l'écorce de FI. Cambodgianum, sont très aromatiques. Son bois est peu estimé. C'est une espèce éminemment sociale. Elle occupe à peu près seule plusieurs vallées de la chaine de l'Éléphant. Dans cette région, de méme qu'à Phu Quôc, les pluies, quoique moins abondantes du mois de décembre au mois d'avril, ne font jamais défaut. La moyenne de température n'y doit pas être supérieure à 15° centigr. Il sera peut- etre possible d'y cultiver avantageusement les Cinchona suceirubra, officinalis, et même la variété Ledgeriana du Cinchona Calisaya. Mais les élévations montagneuses, si fréquentes au Cambodge, conviennent surtout à la culture des variétés du caféier et de l'arbre à thé. $ j ۱9 ام‎ jes | d ቺ Be x ep «D HD Nd HOS 2 CIR 4 AD TE Ze | a lat | T En ip 00 N | ‚Paris. quet 0و‎ if Hugon et J. Storck hith. e lu mp. Be 1 1 s ም tm ا 3 E . Delpy del. SAMB OD GIANUM Hance. 8 ILLICIUM — Edit. Paris _O.DOI DILLENIACEES DILLENIA HOOKERT ۰ 2 Annamite : So nhó; so bac; so ۰ Espèce commune dans les provinces de Tayninh, de Saigon, de Baria, et dans les provinces cambodgiennes de Samrongtong, de Tpong et de Pusath. (Herb. Pierre, n. 663.) Jeunes rameaux, de même que la face inférieure des feuilles, les pédoncules. les bractéoles et les sépales, tomenteux, argentés ou cendrés. Feuilles longuement pétiolées, oblongues, lancéolées aux deux extrémités ou sou- vent obtuses au sommet, obovées ou échancrées, dentelées en scie et à dents ou extrémités des petites côtes gar- nies d’une toufle de poils; petites côtes au nombre de 60 à 100. Pédoncules opposés aux feuilles, le plus souvent géminés et superposés, aplatis ou triangulaires, 2-3 fois plus longs que les pétioles et articulés sous la fleur. Bractée et bractéoles pressées sous le calice, foliacées et longtemps persistantes. Sépales charnus, glabres et striés en dedans. Pétales à base cunéiforme, obovés, ondulés, sillonnés de nervures longitudinales, jaunes. Carpelles au nombre de 6-7, contenant de 12 à 13 ovules. Graines ponctuées, ovales, brunes, brillantes, portant quelques poils dans la région du hile. Arbre de 10 à 15 mètres, souvent multicaule, et atteignant à peme 1 mètre dans les clairières et les plaines cultivées. Pétiole long de 1 à 4 cent., profondément canaliculé, muni d’une gaîne à la base, à bords presque ailés. Limbe des feuilles tomenteux sur les deux faces dans la jeunesse, devenant, avec l’âge, presque glabre à la face supérieure, long de 6 à 50 cent., large de 3 à 14 cent.; côte et petites côtes déprimées ou creusées en dessus, très saillantes en dessous. Pédoncule long de 2-6 cent., terminé par 1 bractée et 2 bractéoles de mème consistance, oblongues, obluses et longues de 2 à 5 cent. Sépales charnus, glabres et sillonnés en dedans de nervures parallèles, longs de 1 à 2 cent. '/,. Pétales membraneux, longs de 2 à 5 cent. Les étamines disposées en 4 séries sont supportées par des filets ronds d’inégale longueur : la rangée la plus intérieure recouvre les premières. Les anthères oblongues ont des loges d’inégal développement et s'ouvrent au sommet par deux pores. Le gynécée, composé de 6 à 7 carpelles, a des styles longs, libres et recourbés en dehors. Les ovules sont situés sur deux rangées et alternes ; ils sont ascendants, anatropes, et leur micropyle est tourné en bas et en dehors. Le fruit, à peine plus gros que la fleur, contient par carpelle de 1 à 5 graines. Celles-ci, dans la région du hile, ont une concavil& ou dépression de consistance spon- gieuse. Leur premier tégument (arille?), très mince, est crustacé el ponctué. Leur deuxième tégument (testa) est plus épais et composé de couches ligneuses formant des rayons concentriques. On trouve un troisième légument membraneux entre le deuxième et l’albumen. Celui-ci, de consistance huileuse, remplit toute la cavité de la graine. L'embryon, très petit, regarde le micropyle et est situé de côté et en dehors de la région du hile. Obs. — Le Dillenia Hookeri est, je crois, de tous les Dillenia connus, l'espèce la moins arborescente. Dans les terrains cultivés, on la rencontre par touffes et réduite à l'état de buisson. Sa croissance parait très lente. Son bois est rougeâtre, noueux, tordu et très peu utilisé. On en fait des manches d’outils, des clochettes pour buffles, des poteaux pour palissade, etc. C'est, au point de vue ornemental, une espèce destinée à être très répandue. Comme elle s'aecommode bien de tous les terrains, même les plus ingrats, dans le reboisement des terrains privés d’humus, elle pourra être plantée avec avantage. née رازہ‎ d + 7 መመ” Mo ee عي بي‎ m ور نی‎ PL. a SS; = < 2 NE Za 2 ASTRI, Rees عو‎ d PESAR M WA ١ > CHA i M L.Hugon el J. Storck lith. E .Delpy del. DILLENIA HOOKERI. Paris 0 DOIN Edit: DILLENIACEES DILLENIA PENTAGYNA Rox Corom. Plant., 1, 1. XX; Hook. f. et T., Fl. Brit. Ind., 1, 58; Bedd. FI. Sylv. Madr., t. CIV; Brandis, For. Fl. XX: Kurz, For. Fl. Burm., 14, 21. Annamite : So bà. — Kmer : Dom chheu rué ou roré. — Moi: Me roi ou mu rol. Han. — Fréquent dans les forêts de plaine et de montagne à Baria, à Bien-Hoa et à Tayninh, et dans les pro- vinces cambodgiennes de Kamput, Tpong, Samrongtong et Pusath. (Herb. Pierre, n. 399, 661, 769, 1873 el 2045.) Dist : Inde peninsulaire; Birmanie: péninsule de Malacca: Bornéo: Java. Jeunes rameaux soyeux ou presque glabres. Feuilles oblongues, lancéolées dans les jeunes bourgeons et les Jeunes tiges, souvent obovées ou à peine acuminées dans les vieux arbres, cunéiformes et aiguës à Ja base, pubescentes en dessous; petites côtes de 60-80 dans les vieux arbres, au nombre de 80-120 dans les rejetons ou les jeunes arbres, terminées par une dent ou mucron. Pétiole recouvert par le limbe ou entièrement nu. Pédon- cules au nombre de 4-8, quelquefois plus nombreux, naissant sur les rameaux dénudés, au sommet de courts bourgeons écailleux et soyeux, articulés, striés, pubescents ou glabres. Sépales plus ou moins pubescents ; les plus intérieurs ciliés. Carpelles 5 contenant 42 à 13 ovules. Fruit à peine plus gros que les fleurs, réduit le plus souvent à 3 carpelles et à 1-3 graines. Arbre de 25 à 50 mètres, atteignant un diamètre de 50 à 60 cent. Son écorce grisätre tombe par plaques. Feuilles des jeunes arbres longues de 50 cent. à 2 métres, larges de 7 à 95 cent.; elles sont longues de 50 à 55 cent., larges de 16 à 20 cent. dans les arbres âgés. Elles offrent plus de largeur vers le sommet, et sont le plus souvent obovées ou obtuses dans les vieux arbres. La pubescence, variable avee l’âge et la localité, est néanmoins persistante; elle se constate méme dans un age avancé, à la face inférieure, sur la côte, les petites côtes et la 4 cent. Sépales extérieurs ou glabres ou pubescents sur les deux faces. Pétales oblongs, larges de 15 millim. Étamines nombreuses disposées en trois r intérieure, beaucoup plus longue, recouvre les deux autres. Styles moins nervalion secondaire. Les pédoncules mesurent de ጋ 3 légèrement ondulés sur leurs bords, longs de 4 cent., angées, dont la plus longs de moitié que les carpelles. Ovules alternes, opposés par leurs raphés, anatropes, et tournant leur micopyle en dehors et en bas. Fruit long et large de 5 à 8 millim. On trouve dans les mêmes localités les variétés de cette espèce : a. Flavida. Sépales pourpres et pétales jaunätres. b. Albida. Sépales verdàtres et pétales blanchâtres. c. Indica. Sépales verdàtres et pétales jaunes, ()85. — Sous le nom de D. Pentagyna, j'ai fait figurer trois états de vegetation pouvant appartenir à deux espèces. Les planches 6 et 7 représentent les formes, à différents ages, d'une plante cultivée dans le jardin de Saigon, et qui offrent avec le D. Pentagyna les différences suivantes : la nervation est plus fine, le pétiole est toujours nu, et les fleurs sont plus petites. Celles-ci néanmoins n'offrent, comme organisation, aucune différence sensible avec celles du D. Pentagyna. La planche 8 est faite d'après un échantillon pris sur un rejeton d'un arbre de 15 à 20 mètres croissant à la base des montagnes de Dinh, près Baria. C'est exactement le D. Pentagyna dans la Jeunesse, alors que le pétiole recouvre le limbe, caractère représenté dans la planche du colonel Beddome (loc. eit.), et que Ton retrouve dans les échantillons de Wight, n. 22, et du docteur Retebie, n. 297, conservés A Kew. Le D. Pentagyna aime les terrains siliceux. Il demeure privé de feuilles de novembre à avril. La maturité de ses fruits a lieu au moment de la reprise de la végétation, d’avril en mai. Ses graines conservent longtemps leur propriété germinative. Ses feuilles, de dimension colossale, surtout dans le Jeune âge, sont utilisées comme couverture dans les constructions passagères. C’est un des plus beaux arbres d’ornement connus. Sa croissance est très rapide. Son bois, gris-brun, à peine rougeätre, est dense. Il est fibreux et d’un travail assez difficile. Il résiste bien aux intempéries. On l'utilise pour toutes sortes de construction: 11 convient même pour la marine. On en fait des meubles très estimés. En Cochinchine, on ne l'emploie que pour planches et madriers. Vai vu des poteaux, enterrés depuis onze ans dans un sol humide, tout à fait intacts. PL. x SS SS E x RER ZS IF 一 ም / L FAA ç 7 7 A < ۳ Z FE SS 2 2 መሪ > Z M iat r^ ሪም ቃም ሪያ CGA = PTA xa E^ A TL I x L.Hugon etJ. Storck lith. I eU ey E. Delpy del. DILLENIA PENTAGYNA Roxb. - Imp Becquet, Paris. Paris_O.DOIN Edit. di D VS == ሠሪ YAN ۳۳۵ See, INTO ADA DAI ቃ2። SO ۳ ^et. CILA area sp PATTIES LR SD ሜክ A À x Le - E Lx DE DENIAGYNA. N O.DOIN Edit. Paris _ ٠ Mos هات‎ Swem Dauer E | | | | | | IN NX = \ | NT à — \\ | A RO | | / | f | š St CS | Ru ` سب‎ j - «85.5 6 7 0881 Cp one 1 | ML ASE , ራጩ : ER KEFA io 00 á J 0 | 00 NUN ۱ [118 ai 1 | (ዚኣ NS P ነ à 7 ረረ ጨፌ ( ا 7 2 | ጋሪ PIES LAL 0 [ Uni | 8 '[ከ| ከ EI 7 > 1 E Delpy del elpy de L.Hugon et J. Storck lith. DILbLINIA PENTAGYNA. Roxb. | ۱ Paris _ 0.DOIN Edit. Imp. B ecquet, Paris. DILLENIACEES DILLENIA ELATA Pim Annamite : So bà nui. — Kmer : Pelou pnom. Hag. — Très rare en plaine, excepté dans les forêts vierges; assez commun dans les montagnes de Dinh près de Baria; de Chuia-Chang, dans la province de Bienhoa; de Cam et de Day, dans la province de Chaudoc; dans celles de Cam-Chay, près de Kamput, et de Kerev, dans la province de Samrongtong. (Herb. Pierre, n. 765 et 2041; Coll. Bois, n. 44.) Jeunes tiges rondes, striées et tomenteuses. Feuilles oblongues, rétrécies à la base, obovées au sommet, obtuses aux deux extrémilés; tomenteuses ou soyeuses dans le jeune âge, bientôt glabres ou simplement pubes- centes et brillantes à la face supérieure, velues et päles en dessous; petites côtes terminées par une dent soyeuse. Pédoncules 6-7, pubescents, naissant au sommet de nœuds écailleux ; bractéoles 1-2 situées à des hauteurs variables ou aux soudures des pédoncules, oblongues, obovées, pubescentes et caduques. Sépales oblongs, obovés, pubescents et ciliés. Petales rétrécis à la base, oblongs, obovés. Carpelles au nombre de 5, glabres, contenant de 10 à 11 ovules. Styles plus courts de moitié que les carpelles. Arbre de 25 à 30 mètres. Tronc grisätre. Écorce rouge. Feuilles pressées au sommet de Jeunes rameaux et paraissant après la fleur. Pétiole nu, engaînant la base, très canaliculé, tomenteux, long de 9 à 10 cent. sur les jeunes rejetons, et de 3-5 cent. sur les vieilles branches. Limbe long de 10-18 cent., large de 8-9 cent. chez les arbres âgés, plus développé chez les arbres jeunes, à peine rugueux, portant de 60 à 62 petites côtes parallèles, distantes à la base de 1 à 2 millim., et vers le milieu de 6 millim., creusées à la face supérieure, élevées en dessous et soyeuses. Pédoncules articulés à des hauteurs variables, longs de 2 à 5 cent. '/,, légèrement pubescents. Sépales portant 10 ner- vures parallèles, longs de 12 millim., larges de 6 millim. ; les deux extérieurs sont souvent privés de cils. Pétales longs de 5 cent., larges de 2 cent., membraneux, cunéiformes à la base, obovés au sommet, ondulés sur les bords, et portant 20 nervures longitudinales, les unes par- tant de la base, les autres de la nervure médiane, toutes s’unissant et formant réseau avant d’atteindre le bord du pétale. Les éta- mines sont sur 5 à 6 rangées : la plus intérieure, recouvrant les extérieures, est composée de 5 élamines alternes avec les styles; souvent la dernière rangée est stérile. Le jeune fruit est pubescent; il mesure 12-15 millim. en hauteur et en diamètre. Les graines, brillantes, noires, sont très échancrées vers le hile. Oss. — On distingue cette espèce du D. scabrella et du P. parvifolia par la nervation, par la pubescence de l’inflorescence, par des fleurs plus petites et par le nombre des carpelles. Cependant, une observation plus attentive, possible seulement en les soumettant à la culture, permettra un jour d'unir ces trois espèces. J'ajouterai qu'elles ont pour caractère commun d'avoir le méme nombre d'ovules par carpelle. Il est vrai que dans le D. scabrella le nombre des carpelles varie de 5 à 7, exactement comme dans le D. parviflora, et que dans le D. elata je n'en ai jamais rencontré que 5, malgré un trés grand nombre d'analyses. Le bois du D. elata est brun rougeätre, et conserve cette coloration à l'état sec. Il est peu lourd, fibreux, d'un travail assez facile et susceptible d'un beau poli. Il convient done pour toutes sortes d'applications. Les Annamites et les Cambodgiens l'emploient pour colonnes de maison, et sous forme de planches et de madriers. Ils s'en ser- vent aussi dans la construction de leurs jonques et lui reconnaissent des qualités de durée méme dans l'eau. Le bois de cette espéce est plus estimé que celui des autres Dillenia. + 7 1 $ 4 7 ۳ T 7 " እ z. ny i 6 & x t di iet شش فو رر رج‎ e kin مو‎ 5 ንኬ መውን ጭን E Venedeg A S E za Cam መል 3 effet ہد می یتید مويب دید شانوا س‎ pe ው و‎ EE E — y H ni ln rità pops. ر‎ wkl * mm x «UAR 0 GEN = x | | JE i : መው ር. D NW ያንም ማራ 5-1, x W, atk Da : i i Ñ f ጧት “ሠ RR KA d él ተ و‎ E ‘a DE a. SS L.Hugon et J. Storck lith. D ILLENIA ELATA Pierre. Paris _O.DOIN Edit. DILLENIACEES DILLENIA OVATA (Wall. Cat., 945; Hook. F. Flor. Brit. Ind., 56; Fl. Ind., 70.) Annamite : Sò trai. — Kmer : Pelou. Espece très commune dans toute la basse Cochinchine et le Cambodge. (Herb. Pierre, n. 144, 767, 1799, 2037, 2040; docteur Harmand, n. 296; Pierre, Coll. Bois, n. 362, Cai Cong et n. 113, Phu-Quóq.) Distribution : Malacca; Siam; Bornéo (Motley, n. 895). Jeunes rameaux tomenteux. Feuilles ovales ou ovale-oblongues, acuminées, obtuses et souvent obovées; très obliques à la base, arrondies ou cordées ; ondulées sur leurs bords, où les petites côtes sont terminées par une dent plus ou moins aiguë; glabres à la face supérieure, moins la côte et les petites côtes qui restent, à tout âge, tomen- teuses sur les deux faces; nervation secondaire parallèle sur le premier plan, réticulée sur le second, très accentuée, pubescente ou tomenteuse en dessous. Pédoncule plus long que le pétiole, solitaire, terminal d'abord, puis lateral, et opposé à la feuille naissant immédiatement après lui, ayant à la base 1-3 bractées et une bractéole vers sa partie médiane. Sépales charnus plus ou moins velus extérieurement. Pétales jaunes. Carpelles 9-12 contenant 20-24 ovules. Arbre de 20-50 mètres. Pétiole long de 15-50 millim. Limbe long de 15-28 cent., large de 7-14 cent., remarquable par les variations de sa base obtuse, inégale et souvent profondément échancrée. Pédoncule long de 4 à 9 cent. Bractéole longue de 15 millim., oblongue, obtuse, tomenteuse, plus grande que les bractées, et, comme celles-ci, caduque. Sépales ovales, obtus, plus ou moins glabres en dedans, 611165, longs de 2 ‘/, à 4 cent., larges de 2-5 cent. Pétales ovales, ondulés, longs de 6-7 cent., larges de 5-6 cent., portant de nombreuses nervures parallèles, membraneux. Étamines disposées sur 3-4 rangées d’inégale longueur : les plus intérieures sont aussi les plus longues; leurs filaments aplatis sont plus longs que les anthères; celles-ci sont recourbées, poricides au sommet et pourvues d’un mucron. Dans les élamines extérieures, les anthères sont plus longues que leurs filets ; elles sont obtuses au sommet ou échancrées, et leurs loges ont une déhiscence longitudinale. Les carpelles sont plus longs que les styles. Ils ont deux rangées d’ovules anatropes, contigus par leur raphé. et dont le micropyle, tourné d’abord en bas et en dedans, se retourne enfin légèrement en haut. La primine ne prend pas le même déve- loppement que la secondine et s'arrête, sous forme de plis et de renflements, au point où commence l'anatropie. Fruit ovale haut de 4-5 cent. sur 5 ولا‎ à 4*/, cent., très charnu et jaunätre à la maturité. Graines entourées d'une matière gélatineuse, presque hippo- crépiformes, brillantes et conformes à celles des espèces du genre. Ons. 1. — Cette espèce, tout à fait distincte, est voisine par l'inflorescence du D. speciosa. Elle est la plus commune de toutes celles qui habitent la Basse-Cochinchine; on la trouve en plaine et dans les montagnes avec des caractères trés variables suivant le sol. Ses fruits, pendant la saison sèche, jouent un grand role dans l'alimen- tation des populations forestières. | Son bois est rougeátre, et on ne saurait distinguer le cœur de l'aubier que par le tissu, beaucoup moins dense vers la périphérie qu'au centre. Son écorce rougeätre mesure de 8 à 10 millim. d'épaisseur. Ce bois est légèrement plus lourd que celui des autres Dillenia. Il est d'un travail facile, et convient à toutes sortes de travaux. On l'em- [1016 pour colonnes, planches et madriers. Il prend un beau poli, et doit convenir à l'ébénisterie. Les Cambodgiens disent que ce bois est très bon conducteur du son. Les clochettes de leurs bœufs et buffles sont faites de ce bois. Oss. 2. 一 L’échantillon bois portant le n. $6 dans ma collection pourrait ne pas appartenir au D. Ovata. 11 diffère complètement par l'écorce, la densité et le tissu des autres Dillenia. 4 ` لجر‎ rn er ስ ከ EE NI Bags 3 ድ” سی ہیں حغش‎ eh ው ዝላ ہج و‎ ia orli کر رد جج‎ i 3 4 y Eë 3 1 E Laba z P TERETA ere "og A ٦‏ سر سیت D ር ዲወ ሐር i 2 10. PL. Ce ጋ 7 ያራ L -Hugon et J. Storck lith. Delpy del. d ہ4‎ P NH. 5 A A NIA OVAT [LUE D quet, Paris. Imp . Bec DILLENIACEES DILLENIA AUREA Sm., Exot. Bot., t. 92-95; D. ornata, Wall., Pl. As. rar., 1, 21, t. 25; Hooker, F. Fl. Brit. India, 1, p- 97; Miquel, Fl. Ind. Bot., p. 12. Annamite : So do, Har. 一 Assez rare dans les montagnes de Chiao-Xhan, au nord de la province de Bien-hoa. Commune dans les montagnes de Knang-Repœu, de la province de Tpong; dans celles de Rancon, de la province de Samrong-tong; et dans celles de Tlavaè et de Krewanh, dans la province de Pusath au Cambodge. Dist : Birmanie, Java. Jeunes rameaux soyeux. Feuilles oblongues, obovées ou acuminées, cunéiformes, aiguës ou obtuses à la base, cré- nelées ou dentées en scie avec l’extrémité des petites côtes soyeuses, pubescentes à la face supérieure, soyeuses ou tomenteuses en dessous et souvent glabres à l’état adulte. Pédoncule solitaire au sommet de jeunes bourgeons, et portant 2-3 bractées caduques à sa base. Sépales oblongs, soyeux extérieurement, pubescents au sommet de sa face intérieure, ciliés ou non ciliés. Pétales oblongs, obovés, plus ou moins cunéiformes à la base, Jaunes. Carpelles 10-18; ovules 24-33. Fruit ou entièrement glabre, ou plus ou moins soyeux; graines ponctuées, Arbre de 8-15 mètres, perdant ses feuilles pendant la saison sèche, du mois de novembre au mois de mars. Tronc court, épais, noueux. Écorce épaisse, rouge en dedans, blanche à l'extérieur et tombant par plaques polygonales. Feuilles naissant après la floraison, très va- riables de forme, ayant un pétiole long de 1 à 4 cent. et un limbe long de 10 à 42 cent., large de 7 à 21 cent. ; les plus jeunes sont pourpres. Pédoncule soyeux, grêle ou épais, long de '/, cent. à 6 cent. suivant les variétés. Sépales longs de 9-5 cent., et dans le fruit de 3-5 cent., presque glabres à l'état adulte, ou soyeux et montrant de nombreuses nervures. Pétales longs de 2 à 3 cent. ,ولا‎ larges de 2-5 cent., mul- tinervés. Étamines d’inégale longueur, formant 6-7 séries, dont la dernière, c’est-à-dire la plus intérieure, recouvre les extérieures et a des antheres plus courtes que les filets, ce qui est le contraire dans les autres séries. Les anthères sont échancrées au sommet et sont terminées par deux pores. Carpelles soudés très haut sur l’axe, plus courts que les styles. Ovules ascendants, anatropes. Le micropyle, d’abord tourné en bas et en dehors, va s'appliquer à la base du funicule et regarde le placenta. Fruit jaunàtre à la maturité, haut de 3-4 cent., large de 2 '/-5 cent. Graines brillantes, noirátres, recouvertes par 5 membranes distinctes. L'extérieure, ponctuée, est trés mince et crustacée (arille). Celle du milieu est ligneuse et très épaisse (testa); ses couches sont concentriques. La troisième, tout à fait mince et membraneuse, recouvre l'albumen sans y adhérer. L'embryon, trés petit, basilaire, occupe l'extrémité de l'albumen dans une courbure assez accentuée que termine le micropyle. De ce point au شاف‎ opposé de la graine, il y a un tissu spongieux, que recouvrent en partie les téguments : c’est la région da hile, et, plus haut, du raphé. Entre le tégument le plus interne et cette matière spongieuse, il y a un canal ou deuxième ouverture aboutissant à un cul-de-sac semi-circulaire qui doit être la chalaze, confinant à la partie de l'albumen opposée au micropyle. Cet espace est très pénétrable ; il est même ouvert dans une certaine étendue et correspond avec le canal dont nous venons de parler. Cette conformation rappelle la graine de certains Magnolia où l’hétéropyle et le micropyle ne sont pas situés à un pôle opposé, et où le triangle qu’on peut inscrire entre ces points est beaucoup plus petit. Ops. — Cette espèce est, dans mon herbier, représentée par un très grand nombre d'échantillons offrant les caractères suivants : Variété a : Blumei. — Feuilles acuminées ou obovées, pubescentes et enfin glabres. Pédoncules de 1-3 cent., gréles. Carpelles 10. Ovules 26-33. Colbertia obovata, BI. (Planche XII.) — 6: Kurzii. — Feuilles obovées, soyeuses en dessous, pubescentes ou presque glabres à l’état adulte. Pé- doncules 1-5 cent. gréles. Carpelles 12-13. Ovules 24-26. Dillenia pulcherrima, Kurz., FI. Brit.; Burm., 1, 19-20. (Planche XIII.) — €: Harmandii. — Feuilles obovées, légèrement obtuses à la base, tomenteuses en dessous. Pédoncules sessiles ou longs de 1-5 cent. */,. Carpelles 15-18. Ovules 23-26. D" Harmand, n. 1321. (Planche XI.) Oss. — Je n'ai pas tenu compte des dimensions des feuilles, de la grosseur ni du degré de pubescence des fruits à la maturité, car ces caractères sont très variables sur les échantillons provenant des mêmes arbres. Je connais peu le bois de cette espèce. Il est rouge, et les Cambodgiens disent l’employer pour auges, mortiers, moulins à riz, etc. n. PE: ሠሥ TT, Gef ` SECH የ CORRE E A S SCH የች اح Ss 3‏ Se eS en ti Kon RE de ون nn ۰۱ — m hi ‚Hugon et J.Storck hth. E. Delpy del. INT . HARMANDII P DILLENIA AUREA SM. VAR - Imp .B ecquet, Paris. Paris_0.DOIN Edit. ፖፖ f HR ZZ MTS AL (AL ~~ ` 7 7 > E v ٦ ) i ‹ ti d SS À ۳ E S PT "Sek E ከር. Rw ae += Cite s O 0 ER D. ` S Ar AR NM "m RSS x CE RN ኑ፤ A ù N È N N L.Hugon etJ. Storck lith. Imp.B ecquet, Paris. BLUMEI Pierre. AR AUREA V NIA LIA 1 ۶-3 4 HL D 1. ገ ገ eip ኛ de E.D Paris _0.DOIN Edit. 7 Kë አ ፍሽ WERE, DER meta ON SS 5 DILLENIA AUREA Paris 0.DOIN Edit. 34 -Hugon et J. Storck lith. VAR. KURZE Piero Faris. Imp .Becquet, | DILLENIACEES DILLENIA BLANCHARDII Pirre Annamite : So nho, Has. 一 Commun à une altitude de 100-150 mètres sur les montagnes de Dinh et de Chua-Chang et à Pulo- condor. (Herb. Pierre, n. 2042; D' Harmand, n. 655.) Jeunes rameaux pubescents. Feuilles stipulées elliptiques, oblongues, aigués à la base, terminées par une courte pointe obtuse ou complètement obovées, à peine ondulées sur les bords, coriaces, squameuses et ponctuées sur les deux faces. Petites cótes 24-26, de méme que le pétiole et la cöte, pubescentes en dessous dans la jeunesse. Pé- doncule solitaire portant une bractée vers le milieu, d'abord terminal et bientót rejeté latéralement, strié, pubescent, Anthères terminées par un connectif triangulaire. Carpelles 7. Ovules 12. Arbre de 10 à 15 mètres. Jeunes rameaux arrondis, striés. Stipules petites, tombant avant l’épanouissement de la feuille, laissant sur la tige et la base du pétiole une courte cicatrice. Pétiole lacéré sur les bords, profondément canaliculé ou subailé, glabre à la face supérieure, long de 1 à 2 cent. */,. Limbe blanchatre après dessiccalion; sa nervation secondaire, très accentuée en dessous, est très espacée ; elle est tantôt parallèle et oblique entre les petites côtes, ou s’arrête entre celles-ci formant un réseau à mailles larges et irrégulières. 11 mesure en longueur 10 à 14 cent., et en largeur 5 */, à 7 !/, cent. Pédoncule long de 2-3 cent. Sépales oblongs, obovés; les intérieurs sont ciliés. Pétales oblongs, membraneux, blanchàtres. Étamines libres formant 4 rangées d’inégal développement; la série intérieure, beaucoup plus longue et recou- vrant les extérieures, a des anthères plus longues que les filets : c'est le contraire pour les autres, dont les anthères sont plus ou moins bien conformées. Carpelles soudés jusqu’äla naissance des styles et plus longs qu'eux. Les ovules, opposés par leurs raphés, sont insérés en deux rangées alternes sur chaque bord du placenta. Ils sont anatropes et ont le micropyle tourné en bas et en dedans. On remarque, à la hauteur de la chalaze, dès le premier moment du renversement de l’ovule, des plis et renflements qui indiquent que la primine, arrêtée dans son développement, change de nature et passe à l’état d’arille. Ce fait est propre aux ovules de toutes les espèces de Dillenia. Fruit inconnu. Ops. — Cette espèce est trés voisine du Wormia pulchella Jack. (Mal. Mise. ex Hook., Comp. Bot. Mag., 1, 221; Hooker, Fl. Brit. Ind., 1, p. 36.) Elle s'en distingue par la pubescence, par des feuilles plus grandes, par le nombre des petites cötes, par la nervation secondaire, par l'inflorescence, par le nombre des carpelles et des ovules. On a souvent remarqué que les caractères séparant les genres Wormia et Dillenia avaient peu de valeur. En effet, les Dillenia meliosmefolia et D. bracteata ne diffèrent en rien comme inflorescence des vrais Wormia. Les Dillenia indica, D. ovata, D. aurea, ont d’abord des fleurs terminales devenant latérales et oppositifoliées par le simple prolongement de l'axe émettant une feuille au lieu d'une fleur. Il en est de même pour le D. retusa et notre D. Hookeri. Quant au caractère poricide des anthères de Wormia, il est aussi commun dans les vrais Dillenia, Les anthères, en effet, s’ouvrent à la fois par des pores situés au sommet des loges, et souvent aussi dans toute la longueur de ces loges. Il est vrai que l'arille qui entoure la graine est plus distinct dans quelques espèces de Wormia ; mais une étude attentive de la graine du D. aurea, par exemple, démontre que l’arille devient plus dense, moins épais, presque adhérent au tégument externe (festa), qu'enfin, pour chaque graine de Dillenia, il faudrait, si Parille n'est pas admis, compter 3 téguments. Le seul caractère particulier à quelques Wormia, c'est la présence d'une stipule opposée à la feuille, adnée à la base du pétiole et tombant avant le développement de la feuille. Ces considérations m'ont fait rattacher cette espèce au genre Dillenia, en y comprenant les Wormia comme sous-genre. Le bois du D. blanchardi est rougeâtre, un peu plus léger que celui des autres Dillenia. Il a des usages plus restreints, parce que le tronc n'atteint pas plus de 25 à 30 cent. de diamétre. < “a at AN 2339 E en am ` 14. PL SM ME ላ 82 / VA 0 eer یک‎ — ame لا‎ መ a "ee E Ok SSS ሜን ተመ መመ ۱ US ١ NS N N N ۹ سن‎ 8 L.Hugon et J. Storck lith. | ፡ LU | Ne d ! ba | Vv | ١ E | E x = | £z] Imp. Becquet, Paris. 1s .O.DOIN Edit. Par : ANONACEES ٠٥۸67 ጀላ HOOKERI Piu (Bocagea elliptica, H. f., Fl. Brit. Ind., 1, 92; Sagerza elliptica, H. f., Fl. Ind., p. 94; Uvaria elliptica, A. D. C. in Mem, Soc. Genev., v. 27; Wall. Cat., 6470, 7421, 4125.) Annamite : Sang mày. — Kmer : Thnong. Fréquent dans les localités élevées ou montagneuses jusqu'à 400 mètres d'élévation dans les provinces de Baria, Bienhoa, Tayninh; dans Vile de Phu-quöc; dans les provinces cambodgiennes de Kamput, Tpong, Pusath, etc, (Herb. Pierre, n. 616 et 1748.) Arbre entièrement glabre. Pétiole court, épais, chagriné. Feuilles alternes, le plus souvent linéaire-oblongues, entières, épaisses, co» riaces, obliques et obtuses à la base ou arrondies; lancéolées et obtuses au sommet; petites côtes 30-40 distantes, peu prononcées, con- fluentes loin du bord de la feuille, et réunies par une nervation aérolée, composée de mailles très larges et peu accentuées. Cymes axillaires, à fleurs monoïques. Pédoncules courts et gros, silués à la base d'une bractée et: munis de 5 bractéoles alternes, tous ciliés comme les sépales et les pétales. Sépales libres, imbriqués, obovés, concaves. Pétales intérieurs plus petits, plus épais et plus concaves que les extérieurs. Étamines 9 situées sur un réceptacle très peu élevé. Anthères tronquées. Carpelles 8. Ovules 9-10. Baies ovales contenant de 4 à 8 graines. Arbre de 15 à 20 mètres. Trone grisàtre atteignant un diamètre de 20 à 50 cent. Rameaux gros, cylindriques. Pétiole long de 8 à 10 millim. Limbe des feuilles plus ou moins oblique à la base et presque cordé, long de 20 à 55 cent., large de 5 à 11 cent.; côte creusée à la face supérieure, carénée en dessous. Cymes de 6 à 8 fleurs, dont une seule est ordinairement du sexe femelle. Pédoncule de 1 à 5 millim. Sépales au nombre de 5, à peine plus développés que les bractéoles. Pétales 6, dont 5 extérieurs plus larges et moins concaves que les intérieurs, sont revêtus en dedans de granulations ou rugosités qui sont les sommets des cellules pierreuses du parenchyme, Étamines au nombre de 12, le plus souvent réduites à 9, formant trois séries dislinctes au sommet d'un réceplacle très peu élevé et bombé. Les anthères extrorses ont leurs loges enfoncées, et quand elles sònt infertiles, ce qui existe souvent pour les premières rangées, leur côté externe ou dorsal, au lieu d’être arrondi, est caréné. Dans la fleur femelle, le réceptacle est plus convexe. Les baies sont, à la maturité, longues de 5 à 4 cent. */, et larges de 3 cent. Les graines elliptiques, légèrement comprimées, ont un sillon circulaire profond, raphé, faisant un cercle presque complet, et que recouvre en partie le testa. Celui-ci est ligneux et pénètre plus ou moins profondément l’albumen par un grand nombre d'expansions lamelleuses. L’albumen ruminé est grisätre et de consistance cornée. L’embryon, très petit, est logé à la base de la graine. La radicule regarde le hile, dont la région est entourée de deux corps assez durs recouverts légèrement par le testa, et que je crois être un arille incomplet ou modifié. Les cotylédons sont ovales, aplatis. OBS. — Je crois le genre Sageræa parfaitement distinct, si je considère ses fleurs monoïques ou polygames, le caractère imbriqué de ses sépales et de ses pétales, le peu de développement de son réceptacle, et la forme tron- quée du connectif de ses anthères, si différente du prolongement lamelleux qu'on constate dans les Miliusa, les Oro- phea et les Bocagea. Cette espèce a néanmoins été placée dans ce dernier genre par M. Hooker (loc. cit.), quoique M. Baillon ait surabondamment prouvé (Adansonia, 8, p. 166-170) que les espèces types (Bocagea alba) et (B. vi- ridis (St-Hil., FI. Boas merid., p. 42, t. IX) ont des pétales valvaires. En ne consultant que la figure du Bocageu viridis, il n’est pas possible de confondre, dans le même genre, cette espèce et le Sagerwa Hookeri. Ce Bocagea viridis a tout l'aspect d'un Orophea indien par le facies, l'inflorescence, la forme et le petit nombre des étamines. Il faut ajouter que la conformation des pétales et celle de la placentation autorisent leur réunion. En ne tenant plus compte de la forme imbriquée des sépales et des pétales, de la réduction du réceptacle, etc., il n'y a plus, il est vrai, de différence entre un Sagerea et un Bocagea. Combien plus de rapports existent entre un Uvaria, un Gual- teria ou Cananga (Aublet) et un Unona! Tous les Bocagea de la flore < Of British India > sont donc pour moi des Sagerea, sauf les B. coriacea et B. obliqua (Bedd.), qui me paraissent de vrais Orophea. On rencontre le H. Hookeri par grandes masses et rarement associé à d’autres espèces. Son tronc est très droit et sa tête est pyramidale. Ses rameaux très longs sont retombants. C'est un très bel arbre d’ornement, quoique ayant le feuillage un peu sombre. Son bois, assez léger, est jaunàtre et dur; ses fibres sont longues et flexibles. Les indi- genes l'emploient pour poteaux ou chevrons, lambris, chevilles, balanciers, arcs et manches d’outils. On m’a assuré que sa durée était de quatorze ans. i] — en nil ee ee يم هن‎ dei EM سس یک‎ : ge e ; E 4 PL.15: ¡Fe e Ke 3 ካር a, ° VAR (t i Imp B ecquet, Paris. ` d -Hugon etJ. Storck lith. LOPE SAGEREA HOOKERI P lpy del. — 0.DOIN Edit. E.De Pari ANONACEES BOCAGEA PHILASTREANA Pere Annamite : Có ۰ Très frequent dans les montagnes de Dinh, près de Baria. (Herb. Pierre, n. 1743.) Jeunes rameaux roux tomenteux. Feuilles oblongues, lancéolées, entières, coriaces, arrondies à la base, acumi- nées et obtuses au sommet, velues sur la cöte et sur les petites cöles en dessous, presque glabres avec l’äge, bril- lantes en dessus et pàles en dessous; nervation secondaire réticulée, accentuée sur les deux faces. Cymes de 6 à 10 fleurs oppositifoliées, velues et rousses. Pédoncules courts, épais, naissant à l’aisselle d’une bractée, et portant vers Ja partie médiane une bractéole, toutes deux glabres en dedans, comme les sépales et les pétales intérieurs. Pétales extérieurs velus sur les deux faces. Carpelles 4-6 velus. Ovules 14-18. Baies oblongues, déprimées entre les graines, velues, grisätres. Arbre de 20 à 25 mètres. Tronc grisàtre, d'un diamètre de 15 à 25 cent. Jeunes rameaux gréles et ronds. Pétiole velu, long de 1-4 millim. Limbe long de 4 à 11 cent., le plus souvent de 7-8 cent., large de 2 à 4 cent., légèrement elliptique, oblique et cordiforme; petites côtes au nombre de 18, très espacées. Pédoncule floral de 5-5 millim. de longueur, atteignant sous le fruit 10 ጳ 15 millim. Sépales 3, valvaires, acu- mines. Pétales 6 en deux séries; les plus extérieurs plus grands, les plus intérieurs rétrécis à la base; tous oblongs, lancéolés, obtus. Étamines en trois series; filaments courts, arqués et plus longs dans les séries inférieures; anthères extrorses, ovales, terminées par un connectif Jamelleux et arrondi ou obtus, beaucoup plus large dans les étamines infertiles. Carpelles en 1-2 series, occupant le pourtour de l'extréme sommet d’un réceptacle velu. Ils sont oblongs ei terminés par un style court et épais, réduit à un stigmate gommeux et sillonné du còté intérieur. Ovules insérés en deux séries sur chacun des bords de la feuille carpellaire, anatropes, opposés par leurs raphés et tournant leur micropyle en bas et en dehors, Baies de forme variable suivant le nombre de graines qu'elles contiennent. Celles-ci, au nombre 2-14, superposées, aplaties, parallèles par leur plus grande longueur au sommet de la baie, et séparées par de fausses cloisons émises par l’endocarpe. Sarcocarpe composé de cellules scléreuses. Testa ligneux creusé vers la périphérie et presque dans tout le contour de la graine par un canal occupé primitivement par le raphé, émettant des expansions lamelleuses nombreuses, divisant l'albumen plus ou moins profondément. A sa base, légèrement concave, il est coiffé par un corps assez dense, creusé intérieurement par un canal communiquant au hile et au micropyle, et qui doit être un arille peu développé. L'embryon, trés petit, est situé contre le micropyle et à l'extrémité d'un albumen subcorné. Ops. — Le genre Bocagea ne diffère d'un Unona pluriovulé que par l'expansion lamelleuse, souvent très peu développée, du connectif de leurs anthéres, caractère commun aux Miliusia, Orophea et Cymbopetalum. Dans le Bocagea (Alphonsea) ventricosa (H. Bn.), le nombre des carpelles varie de 10 à 14, et les 14 ovules sont sur deux rangées. Dans le Bocagea (Kingstonia) nervosa, les pétales intérieurs sont cerlainement valvaires; le nombre des car- pelles est de 1 a 10, et on y compte 20 ovules en deux series, occupant chacune, comme dans tous les Bocagea, un côté des deux bords de la feuille carpellaire. Ce nombre variable des carpelles s’observe dans toutes les espèces, même dans le Bocagea Gaudichaudiana, où j'en ai constaté deux, avec douze ovules par carpelle. Le bois de cet arbre est blanc, löger et flexible. Il est d'un usage restreint. Il ne se conserve pas longtemps à l'humidité. On en fait des arcs, des manches d'outils, des montants de voiture, des jougs, des meubles, etc. PL. 20. L.Hugon et .ل‎ Storck lith. > BOCAGEA PHILASTREANA Pierre. Imp. Becquet, Pa Is. Paris _O.DOIN Edit. FLORE FORESTIERE DE LA COCHINCHINE PAR L. PIERRE DIRECTEUR DU JARDIN BOTANIQUE DE SAIGON OUVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DE LA MARINE ET DES COLONIES 4 * FASCICULE PARIS OCTAVE DOIN, ÉDITEUR 8, PLACE DE L'ODÉON ANONACEES UNONA MESNYI Pirre Wall. Cat. 9009! Polyalthia? aberrans Maingay in Fl. Brit. Ind., 1, 67; Melodorum (Kentia) clavipes Hance, Journ. of Bot., 1877, 328. Annamite : Vú bó; múon dúóng; com ngùoi. — Kmer : Dóm romduol. Has. — Espèce fréquente près des lieux habités dans les provinces de Saïgon, de Bienhoa et de Tayninh; dans l'ile de Phu Quóc et dans les provinces de Mu lu Prey, Pusath et de Kamput du Cambodge. (Herb. Pierre, n. 1317.) Dist : Malacca, Siam. Feuilles pétiolées, oblongues, lancéolées, acuminées, aiguës aux deux extrémités ou obtuses à la base, entières, coriaces, glabres sur les deux faces, glauques en dessous; petites côtes très nombreuses et à peine plus élevées que la nervation secondaire. Pédoncules le plus souvent solitaires à l’axe des feuilles, portant 3 petites bractées pubescentes à la base et une bractéole à peine plus grande vers le milieu; très charnus ou épaissis sous le calice. Sépales obtus, pubes- cents. Pétales extérieurs plus grands et velus sur les deux faces; pétales intérieurs plus charnus au sommet et glabres en dedans. Etamines formant six rangées. Carpelles au nombre de 50, tomenteux ; style oblong et épais; ovaires contenant 1-2 ovules superposés et alternes. Baies ovales ou oblongues, contenant 1 ou 2 graines; périsperme charnu, peu épais et pourpre à la maturité. Petit arbre, haut de 8 à 12 mètres, ressemblant à un Diospyros ou à un Xanthophyllum. Tronc noueux et noirâtre. Rameaux greles, relom- bants, glauques. Feuilles longues de 7 eent.!/, à 46 cent., larges de 45 cent. '/,. Petites côtes fort peu distinctes, au nombre d’environ 40, égale- ment élevées sur les deux faces. Nervure secondaire plus élevée à la face supérieure ; ماف‎ déprimée en dessus, plus élevée en dessous, de couleur pourpre. Pétiole canaliculé, pourpre, long de 5-7 millim. Pédoncule presque glabre, long de 2 à 2 cent. '/,. Bractée et bractéole ovales-obtuses, et pubescentes. Sépales soudés à la base, ovales, obtus, légèrement pubescents extérieurement, glabres en dedans. Pétales extérieurs légèrement écartés après l’anthèse, ovales, obtus, concaves, mesurant en hauteur de 12 à 14 millim. et en largeur de 10 à 12 millim. Les pétales intérieurs, hauts et larges de 6 à 8 millim., restent rapprochés par leurs bords épaissis et sont recourbés légèrement en dedans et au sommet. Ils forment une - double corolle globuleuse, parfaitement valvaire. Ils sont tomenteux extérieurement, très concaves, légèrement anguleux à la base. Les pièces de la corolle intérieure restent rapprochées plus ou moins après l'anthése. Les étamines, au nombre de 70-80, sont terminées par un connectif épais arrondi ou tronqué, exactement conformé comme celui des Unona de la section Polyalthia. Les loges des anthères allongées, inégales, sont parfaitement extrorses. Le réceptacle, très élevé, comme celui d'un Xylopia, est pourtant plane au sommet et porte plus de 50 carpelles, tomen- teux, soudés par leurs styles glutineux. Les ovules, variant par ovaire de 1 à 2, insérés au-dessus de la base, sont ascendants, anatropes et se regardent par leur raphé. Dans la figure, on les a représentés par erreur tournés du même côté. La baie, large et haute de 6 à 8 millim., quand elle n’a qu'une seule graine, atteint 12 à 16 millim. quand elle contient deux graines. Son périsperme charnu, légèrement sucré, est mangé par les indigènes. Les noms annamites de < cóm ngüoi >, riz cuit; < müon düóng >, peu sucré, etc., donnent une idée de la saveur de ce fruit. Les graines ovales, arrondies comme un petit pois, ont exactement la conformation de celles des Unona, Orophea et Popowia. Oss. 一 Cette plante a été placée, avec doute, dans la section < Trivalvaria » du genre Polyalthia par M. Thomson et Hooker (Fl. Brit. Ind., 1, 67), d'aprés la description manuscrite de Maingay. Elle est pauvrement représentée à Kew. De bons échantillons existent dans l'herbier de la Société linnéenne, à Londres, et portent, en note, de la main de Wallich : « Myristicacea ». Maingay dit que ses pétales intérieurs sont imbriqués au sommet dans le bouton : « tips imbricate in bud >. Ils sont parfaitement valvaires, se touchent dans les deux séries par leurs bords épaissis, et restent même rapprochés dans la série intérieure, longtemps après l'anthése. Cette plante offre beaucoup d’affinités avec les Popowia, particulièrement avec les espèces africaines de la section Clathrospermum, dont elle a le facies. Comparons-la au P. pisocarpa Endl., espèce ayant servi à la création du genre. Dans cette plante javanaise, les pétales extérieurs sont à peine plus grands que les sépales, et en ont la conformation; ils n’ont pas les bords épaissis, tronqués et rapprochés des pétales intérieurs. Ceux-ci sont aussi beaucoup plus charnus; leur sommet est recourbé en dedans en forme de voüte, particularité qui met en contact, dans une certaine limite, leur face dorsale. Ils sont echancres à la base, très concaves; ils different des pétales extérieurs par la forme, la consistance et par des dimen- sions plus grandes. Son réceptacle est très abaissé. Il ne porte que 17 étamines, insérées en deux series, et sept carpelles uniovulés. La forme des étamines est celledes Unona. Les loges de l'anthére sont parfaitement extrorses. Le connectif triangulaire, déprimé au sommet, très épais, est tout à fait celui des Unona et diffère de celui des espèces africaines rattachées au genre Popowia. Le fruit est une petite baie exactement semblable à l Unona Mesnyi. On retrouve celte forme de fruit dans les espèces de la section Monoon du genre Unona, dans les Orophea et les Miliusia. Dans le P. ramosissima, autre espèce asiatique, les pétales extérieurs ressemblent aux sépales. Ils n'ont pas les bords épaissis ni tronqués ; cependant ils sont plus grands que les pétales de la série intérieure. On constate aussi quelque différence dans la forme du connectif de ses étamines. Celui-ci a une direction oblique de dehors en dedans. Cette disposition est plus marquée dans le P. fetida; et les loges de l'anthére, au lieu d’être extrorses, sont manifestement latérales. Ainsi, dans ces trois espèces asiatiques, il y a une légère différence dans la conformation des deux corolles extérieure et intérieure et une dissemblance notable dans celle des étamines. Si nous considérons les espèces africaines du genre Glathrospermum, fondu, à juste raison dans le genre Popowia, par M. Baillon (Adansonia, VIH, 316-326. — Hist. des plant., 219-223), nous retrouvons la même variation dans les rapports de conformation et de grandeur entre les pétales des deux séries. Dans le 2. caffra, les pétales extérieurs sont plus grands que ceux de la série intérieure. Dans le P. Manii H. Bn., les pétales extérieurs ont les bords épaissis; ils sont plus larges et moins longs que les pétales intérieurs. Quant à leur concavité, elle est très accusée dans les deux séries. Le réceptacle est abaissé et détermine, par suite, la réduction du nombre des carpelles et des étamines. Cependant cette particularité de conformation des étamines dont nous parlions plus haut, qui consiste à avoir le connectif glanduleux déprimé de dehors en dedans et de haut en bas, et d’avoir les loges de l’anthère rejetées latéralement, devient, dans cette section, tout à fait caractéristique. Avoir rappelé les caractères des Popowia, c'est avoir démontré l'impossibilité de comprendre dans ce genre ۵۵ qui nous occupe. Sa place est évidemment dans le genre Unona. Elle ne peut entrer dans aucun des sous-genres que M. Baillon y a compris comme sections. Des Melodorum, elle diffère par la forme tout à fait globuleuse de la corolle, par la forme du connectif et par le fruit. Des Polyalthia, elle s'éloigne aussi par la corolle, et s'en rapproche par tous les autres caractères. Voilà pourquoi nous faisons pour cette plante un sous-genre, sous le nom de Mesnya, caractérisé par sa double corolle globuleuse de Bocagea ou de Popowia, par son réceptacle de Xylopia ou de Polyalthia et par ses carpelles 1-2 ovulés, tenant à la fois des Monoon et des Eupolyalthia. L’Unona Mesnyi est une espèce très ornementale. Son feuillage glauque, très dense, et ses rameaux penchés lui donnent une physionomie très originale. C'est une plante qui mérite l'attention des horticulteurs. Ses longues branches fournissent des fouets très flexibles. Son bois blanc, jaunàtre, assez dense et durable, sert pour arcs, che- villes, brancards, etc. EXPLICATION DE LA FIGURE DE L’UNONA MESNYI. PLANCHE 17. ለ. Rameau florifère. b. — fructifère. 1. Diagramme. 2. Fleur privée de ses pétales. ات Pétales a, b, c, de la série extérieure présentés dans diverses positions. (C'est par erreur que la face ventrale a été représentée glabre.) 4. Pétales de la série intérieure a, b. 5. Étamines représentées dans diverses positions, a, b, c, d, e. 6. Carpelles contenant un nombre variable d'ovules : a, b, c. PUSE, ee O ee TN A ee iuc‏ یں e. RES i 7, / Ce a ۳ ረፍ < aie / az ۳ it D o!py del. iv qe Faris_0.DOIN Edil. L.Hugon et J. Storck hth. UNONA MESNYI Pierre” _ Imp. Becau ei Faris. ANONACEES UNONA ODORATA Dun. Anon., 108. — U. Leptopetala. Dun. Anon., 114., DC. Prod., 1, 90-91. Cananga odorata H. f., et T. Fl. Ind. 150. — H. f., et T. Fl. Brit Ind., 4, 56-57; Kurz Fl. Brit. Burm., 1, p. 55 ; Deless. Ic. select. t. 88; Lam. Ill, t. 495, f. 1. Has. — Cette espèce est trouvée, à l'état de culture, dans beaucoup de villages de la basse Cochinchine et du Cambodge. (Herb. Pierre, n. 1744.) On la suppose originaire de Birmanie. Dist : Malaisie, Polynésie, Australie. Feuilles oblongues, ou ovales-oblongues, arrondies et légérement obliques à la base, lancéolées, acuminées, pubes- centes en dessous, glabres avec l’àge. Petites cótes au nombre de 12-18, élevées en dessous; nervation secondaire trés espacée. Pédoncules penchés, pubescents, munis d'une bractée à la base et d'une bractéole vers la partie médiane, naissant au nombre de 9 à 8 au sommet de courts bourgeons. Sépales réfléchis. Pétales linéaires-oblongs, obtus, beaucoup plus longs que les pédoncules. Réceptacle hémisphérique, peu élevé. Étamines formant 7 rangées. Connectif lancéolé, glanduleux et pu- bescent. Carpelles au nombre de 12, pubescents ou presque glabres. Ovaire contenant 16 ovules bisériés. Baies slipitées, oblongues, déprimées entre les graines. Arbre de 10 à 20 mètres. Rameaux écartés. Jeunes rameaux pubescents. Pétiole long de 1 cent.'/,. Limbe long de 10-12 cent. sur 4-10 centim. Petites côtes atteignant presque le bord de la feuille, pubescentes; nervure secondaire presque parallèle, élevée sur les deux faces et pubescente dans le premier àge. Bractées et bractéoles ovales-oblongues, recouvertes, de méme que les pédoncules, les sépales et les pétales, sur les deux faces, d'un tomentum gris-roux. Sépales ovales, obtus, longs de 6 à 7 millim. Pétales de longueur presque égale dans les deux séries, aplatis, longs de 4 à 5 cent.. Baies supportées par un pédicelle long de 2 à 2 cent. */,, contenant de 11 à 12 graines, superposées et séparées par de fausses cloisons. Graines ovales, comprimées ou aplaties. Testa brillant, ligneux, trés dur. Radicule de méme longueur que les cotylédons. Je me range de l'opinion de M. Baillon (Hist. des plantes, Anon., 209) en considérant cet arbre comme un Unona. Dans ce genre, d'une espèce à l'autre, on trouve de trés grandes dissemblances dans toutes les parties de la fleur, et particuliérement dans la forme des étamines. Celles-ci dans la méme fleur affectent des formes trés diverses. Ainsi, pour nous borner aux espèces de Cananga de M. Hooker, on peut constater dans l'Unona (Cananga H. f.) monosperma et surtout dans l'Unona (Cananga H.f .) virgata que les étamines des séries supérieures sont d'un Uvaria ou d'un Popowia, quand elles ne passent pas à l'état de staminode. Ces deux plantes doivent appartenir à deux sections distinctes du Cananga. L’Unona virgata, par ses étamines d’Unona, doit faire partie de la section Meiogyne caraclérisée par le nombre réduit de ses étamines et de ses carpelles. Sa place, comme les Cananga, est près des Melodorum, à ovules bisériés. L'Unona (Cananga) monosperma doit étre compris dans la section Desmos, car ses carpelles contiennent douze ovules unisériés. Le fruit de Unona odorata est exactement celui de Unona Brandisana Pierre. Cet arbre fleurit toute l'année. On extrait de ses fleurs jaunätres un parfum trés estimé. En Birmanie, à Siam, au Cambodge, à Java, etc., elles sont aussi recherchées que celles du Jasmin sambac, du Champac, etc., dans les cérémonies religieuses et domestiques. . La croissance de l'Unona odorata est trés rapide. Il fleurit aprés deux ans de plantation. Son bois est de peu d'utilité. Léger et corruptible comme celui de la plupart des Anonacées, on ne l'emploie guère que pour des ouvrages de peu de durée. PEIG PIT, LI 7} መይ Lie‏ مد ^ VID Z 7 / d 277 7 Did s ^ ee? KIC PW ርን ጋፍ ተ ኪገ P et J.Storck Hth. Imp.Becquet Paris Hugon L -፦ UNONA ODORATA Dun. elpy del. ris_O.DOIN Edit. d ls. p ANONACEES UNONA BRANDISANA Pierre Unona latifolia, H. f. et T. FI. Brit. Ind., A, p. 60; Kurz, For. FI. Brit. Burm., 1, 55; nec Unona latifolia. Dun. Anon., p. 115. De. Prod. 1, 91; nec Melodorum latifolium H. f. et T. Fl. Brit. Ind., 1, 79. ` Annamite : ፲ከዕ shui. Has. — Assez commun dans toutes les régions forestières de la basse Cochinchine et du Cambodge. (Herb. Pierre, n. 596 et 1797.) Dist : Birmanie; Siam ! Feuilles ovales ou ovales-oblongues, cordiformes, subitement acuminées, terminées par une pointe obtuse, pubes- centes dans le premier âge, à la face supérieure, tomenteuses en dessous. Petites côtes au nombre de 24-98, très accentuées à la face inférieure. Fleurs tomenteuses au nombre de 1-3, naissant au sommet de courts bourgeons devenant extra-axillaires par le prolongement de l'axe. Pédoncules munis à la base d'une bractée foliacée, et, vers la partie médiane, d'une bractéole lancéolée. Sépales réfléchis aprés l'anthése. Pétales linéaires-oblongs, 3-6 fois plus longs que les sépales, étranglés à la base, lancéolés et obtus au sommet, charnus. Étamines insérées, en plusieurs séries, sur un réceptale triangulaire peu élevé et déprimé au sommet. Anthères d'Uvaria, terminées par un con- nectif lamelleux, oblong, obtus, déprimé extérieurement et pubescent. Carpelles au nombre de 24; ovaires conte- nant de 3 à 6 ovules; styles allongés, soudés et caducs. Baies cylindriques, déprimées entre les graines, et exactement conformées comme celles de PUnona odorata. Arbre de 15 à 25 métres. Tronc grisàtre, raboteux. Rameaux ronds trés élalés, tomenteux, puis glabres. Pétiole long de 12 à 20 millim., tomenteux. Feuilles souvent elliptiques, glabres à la surface extérieure et noirátres aprés dessiccation, páles en dessous, longues de 8 à 16 centim., larges de 7 à 11 centim. Pédoncules longs de 10 à 20 millim. Bractée ovale, tomenteuse, longue de 15 à 20 millim., large de 2 centim. Bractéole longue de 8 millim., large de 2-5 millim., lancéolée et tomenteuse de méme que les sépales et les pétales. Sépales longs de 5 millim., obtus. Pétales longs de 4à 7 centim., larges vers la partie médiane de 2 centim. Étamines au nombre de 240 environ, supportées par de courts filets aplatis. Anthères extrorses, surmontées d’un connectif de forme variable. Réceplacle velu. Carpelles pubescents. Les styles sont glabres, et soudés avec la dernière rangée d'étamines. Les ovules sont en nombre trés variable dans les ovaires de la même fleur. Ils sont superposés, et naissent alternativement sur l'un et l'autre bord de la feuille carpellaire. Baies supportées par un pédicelle long de 9 millim., contenant de 2 à 3 graines. Elles ont 12 millim. sur 6 millim. Les graines sont superposées, légèrement aplaties, brunes et bril- lantes. Elles sont exactement conformées comme celles des Unona. Ops. — Cette espèce, par son inflorescence, par la conformation de ses sepales, de ses pétales et de son fruit, rentre dans la section Cananga. Ses anthères sont celles d’un Melodorum, ou de certains Uvaria. Ses ovules ne sont pas, comme dans l'Unona odorata, franchement bisériés. En ouvrant l'ovaire du côté de la soudure de la feuille carpellaire, les ovules néanmoins restent attachés sur l’un et l’autre bord du carpelle. Je pense, pour ces raisons, que la place de cette espèce arborescente est dans la section Cananga, du genre Unona. Jai dú changer à regret le nom de cette plante, faisant double emploi avec l'Unona latifolia, Dun., loc. cit., devenu le Melodorum latifolium, H. f. et T., loc. cit. Je suis de l'opinion de M. H. Baillon, Gen. Plant. Anon., p. 218, en ne considérant les Melodorum que comme un sous-genre des Unona. Cet arbre se dépouille pendant la saison sèche, peu de temps avant la floraison, Ses fleurs sont très odorantes, et peuvent être utilisées comme celles de l'Unona odorata. Son bois est blanc, mou et très corruptible. Il peut servir néanmoins pour vases, boîtes, manches d’outils, etc. EXPLICATION DE LA FIGURE DE L'UNONA BRANDISANA ۰ PLANCHE (9. Rameau florifère. — fructifère. Fleur privée de son périanthe. 9. La méme où il ne reste plus que les carpelles, privés de leurs styles. 5. 4. Pétales présentés sur leurs deux faces. Ils sont légèrement creusés à la face interne 4. 5 Étamines vues du côté extérieur a, et du côté intérieur b. 6. 1 Fleur, où les carpelles sont encore surmontés de leurs styles. 7. 1 Carpelle isolé, 8. Coupe longitudinale d’un ovaire. 9. Coupe. — d’un fruit. 10. Diagramme. PLI DD "an e: | CES tI 1 RAA) “ዛካ. ተ አፋና. PI t T ER 53.5 did b "EC CAPE ARTIE را‎ Ye ut s UL, لو‎ EN CUP ያ 1% 0 و‎ EU My EN KIES A EN DR NAZIO ee ይ! 2 E.D elpy del. L ‚Hugon et J. Storck lith. UNONA BRANDISANA Pierre Paris _O.DOIN Edit. Imp.B ecquet, Paris. ANONACEES UNONA CORTICOSA Pierre Annamite : Cày nhoc quich. Espèce assez répandue dans les forêts de Baochiang, de Song lu, de Pho-Quä, de la province de Bien-hoa. (Herb. Pierre, 8. 1875 et 1732.) | Jeunes rameaux soyeux. Pétiole très court. Limbe oblong, cunéiforme et obtus à la base, plus large dans la partie supérieure, obové, terminé par une queue obtuse ou subaigué, coriace, brillant en dessus, pubescent sur les deux faces d’abord, soyeux seulement sur la còte et les petites cötes. Pédoncules, au nombre de 2-5, naissant au sommet de nodosités, situés aux axes privés de feuilles et munis d’une bractéole, vers la partie médiane. Sépales et pétales glabres en dedans. Etamines formant 3 ስ 6 séries sur un réceptacle élevé et velu. Carpelles biovulés, au nombre de 16 à 20. Baies presque sessiles, renflées, terminées par une pointe obtuse, ponctuées, contenant 1-2 graines superposées et séparées par de fausses cloisons. Arbre de 20-25 mètres. Écorce épaisse, fibreuse et aromatique. Pétiole soyeux, long de 2-5 millim. Limbe long de 14 '/ à 17 ولا‎ cent., large à la base de 5 millim., et vers le sommet, de 4 !/, à 5 '/, cent. Côte soyeuse sur les deux faces, creusée en dessus. Petites côles, au nombre de 24-26, courant presque jusqu’au bord du limbe, élevées en dessous. Nervation secondaire, formant un réseau assez läche. Pédoncule velu, long de 10 à 12 millim., muni à la base d’une bractée obtuse, plus petite que la bractéole. Sépales suboblongs, obtus, velus extéricurement, Pétales oblongs, obtus, charnus, velus en dehors, longs de 5 à 6 millim. Baies longues de 12 millim. (avant la maturité) sur 6 millim., d’abord velues, puis presque giabres et supportées par un pédicelle très court. Ops. — Cette espèce entre dans la section Eupolyalthia, du grand genre Unona, tel que le comprend M. Baillon (Hist. des Plantes, p. 208-213). On ne peut séparer les Guatteria américains du sous-genre Polyalthia que par l'imbrication des sépales et des pétales, caractère effacé, mais qu'on retrouve dans quelques Polyalthia Indiens. Le bois de cette espèce est très peu coloré. Son écorce est très subéreuse. Ses faisceaux libéro-ligneux, assez nom- breux et divergents, expliquent l’emploi que lon fait de son écorce comme lien de peu de durée dans les exploita- tions forestières. Les cellules scléreuses du parenchyme cortical, visibles à l’œil nu, ne different en rien de celles de la moelle, quant à leur coloration jaune orangé et quant à leur consistance. Elles sont longitudinales. Dans la moelle, elles sont transversales au contraire, et beaucoup moins nombreuses. Si on les compare à celles des /llicium, on voit que, dans la moelle, elles sont moins nettement séparées par zones, et qu'elles occupent transversalement un espace beaucoup plus restreint. Elles sont enfin plus rares et plus perdues au milieu des cellules polygonales qui les séparent. Les cellules quadrangulaires des rayons médullaires sont dentelées sur leurs bords. Celles d'une même rangée sont alternes avec celles des rangées voisines. Le nombre des vaisseaux est considérable, Quand ils sont scalariformes, ils sont déroulables dans une certaine étendue, comme les trachées. Les fibres ligneuses sont minces, fusiformes et très longues. Leur groupement a lieu par faisceaux divergents, laissant entre eux de vastes espaces losangiques, remplis d’un parenchyme très mou. Il faut attri- buer au grand nombre des vaisseaux, à l'épaisseur du parenchyme ligneux, autant qu’à la faible consistance de leurs éléments de formation, la légèreté du bois de cette espèce, et généralement de celui des Anonacées. Quant à la flexibilité qui caractérise le bois de cette famille, la longueur et la disposition des fibres l'expliquent aisément. EXPLICATION DES FIGURES DE L'UNONA CORTICOSA Pinne. PLANCHE 20, A. Rameau florifère ;. D Portion de jeune feuille, vue sur les deux faces ;. 1. Coupe longitudinale d'une fleur. 2. Étamine vue de face ou extérieurement (a), et latéralement (b). 9. Ovaire coupé de manière à montrer Povule basilaire et ascendant. PLANCHE 21. A. Rameau fructifère, Les fruits ne sont pas arrivés à maturité ;. 8, C. Portions d'une feuille âgée vue sur les deux faces. 1. Jeune fruit. 2, 2, 4. Coupe d'un jeune fruit. = Coupe transversale d’un rameau âgé de trois ans. Coupe longitudinale tangentielle d’un rameau de l’année : 1, poils; 2 cuticule; 3, cellules du parenchyme cortical; 4, fibres libé- riennes; 5, cambium; 6, jeune bois; 7, cellules de la moelle. " E. Coupe longitudinale, tangentielle d’un rameau plus âgé : a, cuticule et suber; b, cellules scléreuses allongées du parenchyme cortical ; c, fibres libériennes (cette lettre a été mal placée dans le dessin) ; d, parenchyme ligneux; e, trachées ; f, moelle avec ses grandes cellules scléreuses. F. Portion de bois suivant une coupe longitudinale, montrant la disposition des faisceaux de fibres ligneuses. H, I. Vaisseaux. G. Portion de bois montrant les cellules quadrangulaires des rayons médullaires. PL 2U: L ‚Hugon et J. Storck lith. Pierre. LEGO ® ( ER w NA / [O pr l | U | Imp.B ecquet. Paris. Fica 22፡2 1j 38 05 61 00ں ou‏ ا ا 300 ez اس‎ AD ATA ٤ J.Storck . lith. L. Hugon lerre. ler P SA 1160 OR ۹ C 一 UNONA Imp Becquet, Paris. Paris__O.DOIN Edit. ANONACEES UNONA THORELII Pierre Annamite : Gio tóm. Espèce assez commune dans les provinces de Saigon, de Bien-hoa et de Baria. (Herb. Pierre, n. 1506.) Jeunes rameaux roux tomenteux, bientòt glabres. Pétiole court. Feuilles oblongues ou elliptiques, arrondies à la base, lancéolées et obtuses au sommet, pubescentes en dessous ou bientòt glabres, coriaces. Petites cötes au nombre de 20 à 26, distantes, élevées en dessous. Cymes naissant aux axes privés de feuilles. Pédoncules munis à la base d'une bractée et vers la partie médiane d’une bractéole caduque. Fleurs verdàtres recouvertes de poils gris tomenteux. Pé- tales oblongs, aplatis, obovés. Etamines insérées sur un réceptacle semi-sphérique et formant cinq rangées. Carpelles au delà de 35, à ovaires uniovulés et à stigmates agglutinés. Baies ovales et pédicellées, légèrement charnues et rou- geätres à la maturité. Arbre de 20 à 25 mètres. Rameaux trés écartés, arrondis. Pétiole épais, arrondi, long de 5 à 8 millim. Limbe long de 10 à 28 millim., le plus souvent de 16 à 18 millim., large de 5 à 14 millim., le plus souvent de 6 à 8 millim., rarement oblique à la base, terminé par une 001816 très variable en longueur et souvent très peu prononcée. La cóte et les petites côtes beaucoup plus développées que la nervation secon- daire, en dessous, sont velues dans le premicr âge ou simplement pubescentes. Les petites côtes viennent s’unir tout prés de la marge. Les cymes sont longues de 5 à 5 centim. Elles sont, comme les sépales et les pétales velues, et grisätres. Les pédoncules sont longs de 10 à 15 millim. Les bractées el bractéoles sont trés petites et sont de même forme et consistance que le calice: Les folioles du calice sont obtuses, beaucoup plus petites que les pétales et réfléchies après l'anthése. Les pétales sont longs de 8 à 10 millim., et larges de 4 millim. Le réceptacle hispide est très élevé et hémisphérique. Les étamines très nombreuses ont des anthères à loges parfaitement extrorses et sont surmontées d'un conneetif épais et tronqué avec une dépression centrale. Les carpelles, après la chute des stigmales, sont à peine plus longs que les étamines. Les baies sont supportées par un pédicelle long de 10 à 15 millim. Elles sont légèrement oblongues, parfaitement glabres à la maturité et mesurent 25 millim, sur 15 millim. La graine est exactement celle des Unona, et de même forme que le fruit. Ons. — Cette espece est très voisine du Polyalthia fragrans Benth et H. F. habitant les versants occidentaux des Ghatts, dans le Concan et le Malabar. On l'en distingue par un pétiole plus court, des feuilles plus oblongues et munies d'un plus grand nombre de petites còtes, par des pétales plus petits et plus obtus, par un nombre plus consi- dérable d'étamines et de carpelles, par la forme du stigmate, etc. Le nombre des étamines dans PU. fragrans est de 80 environ et ses carpelles de 25 à 30. Ces deux espèces ont pour caractère commun d’avoir leur double corolle imbriquée avant l'anthése. Rien alors, sauf un calice toujours valvaire, ne saurait les distinguer du genre Guatteria ou Cananga d’Aublet. Pour moi donc, toutes les espéces américaines décrites sous le nom de Guatteria ou de Cananga, de méme que les Polyalthia indiens, sont des Unona, et doivent étre rangées dans ce genre, dans deux sections portant les noms de Polyalthia et de Guatteria. L'Unona Thorelii et l'Unona fragrans, d'après l'imbrication de leurs pétales, doivent étre rangés sous les Guat- teria. M. J. D. Hooker (Fl. Brit. Ind., p. 92) comprend les Sageræa caractérisés par leur double corolle imbriquée sous les Docagea à corolle valvaire. C'est une vue trés hardie et qui pourrait être acceptée, si les Sagerwa n'avaient aussi, pour les distinguer, des fleurs monoiques, et surtout si leurs étamines n'avaient une forme particuliére de connectif. Il y aurait aussi peut-être avantage à réunir les Uvaria aux Unona ; car sauf l'état valvaire de la corolle dans la majorité des Unona, on ne saurait distinguer ces deux genres par aucun caractère constant. Une des preuves de la difficulté de les sé- parer existe dans les espèces à peine distinctes, Uvaria micrantha et Uvaria sumatrana, dont on a fait tour à tour des Guatteria, des Polyalthia, des Anaxagorea et des U «ria, et qui appartiennent aux Unona par la majorité de leurs caractères. pers EXPLICATION DE LA FIGURE DE L’UNONA T HORELII ۰ PLANCHE 22. Rameau florifère. 一 fructifère. Jeune rameau. Section de feuille présentée sur les deux faces. A. Fleur aprés l'anthése, privée de trois de ses pétales et grossie. 9. Jeune fleur. A cet âge, les pétales des deux séries sont imbriqués : a, grandeur naturelle ; b, fleur grossie. 3,4. Étamines vues sur les faces extérieure et latérale. 5,6. Coupe longitudinale d’une jeune fleur. 7. Carpelle ouvert, ` 8. Diagramme d’une jeune fleur. 4 N ሓኛ N [T «y ZA RES SE LIL 2 SY mW و‎ MN ANS N... Va > * SOS aif مد‎ rmm 2 Š oi i Hugon et J.Storck hth. Imp Becquet, Paris. ANONACÉES UNONA SIMIARUM ዘ. ۰ In Adansonia, VII, 175, 348; Hist. des Plantes, Anonacées, p. 212-213; Polyalthia Simiarum, Benth., et H. f. Gen. Plant., I, 25; Flora brit. Ind., 1, p. 65 ; Guatteria Simiarum Ham; Guatteria fasciculata, Wall., Mss. ; Voyt. Hort. sub. Cal., 16. Annamite et Moi : Mindo. Has. — Espèce très répandue dans toutes les provinces de la Basse-Cochinchine, principalement dans celles de Bien-hoa et de Baria, et dans-celles de Kamput, de Tpong, de Pusath et de Samrong tong au Cambodge. (Herb. Pierre, n. 739 et 1751.) Dist : Siam. Région d’Attopeu. Harmand, n.1400 ; Birmanie; Péninsule de Malacca; Assam; Silhet. Jeunes rameaux pubescents ou tomenteux. Feuilles oblongues ou elliptiques-oblongues, lancéolées ou terminées par une pointe assez courte et obtuse, arrondies et légèrement obliques à la base; còtes sur les deux faces et petites cötes à la face inférieure plus ou moins pubescentes. Cymes velues, naissant aux axes privés de feuilles. Pédoncules gréles allongés et munis d’une bractéole médiane. Sépales très peu développés, unis à la base, obtus, réfléchis. Pétales linéaires-oblongs, étroits aux deux extrémités, obtus au sommet, striés, glabres en dedans, pubescents en dehors, jaunätres. Réceptacle convexe creusé au sommet et hispide. Étamines insérées en 6 rangées. Carpelles au nombre de 60 environ; ovaires uniovulés, presque glabres à la base, velus vers le sommet. Baies stipitées, oblongues, glabres, rouges à la maturité. Arbre de 25 à 50 mètres. Tronc grisätre ayant un diamètre de 50 à 55 centim. Pétiole court, épais, ponclué ou chagriné, pubescent et long de 5 à 6 millim. Limbe long de 16 à 20 centim., large de 4 à 9 cenlim., pale en dessous. Petites côtes espacées au nombre de 26 à 56, reliées par une nervation ondulée, élevées sur les deux faces. Pédoncules longs de 3 à 4 centim., velus. Bractées et bractéoles trés courles, obtuses, tomenteuses. Sépales longs de 2 millim., glabres en dedans. Pétales longs de 4à 5 centim., larges au milieu de 5 à 6 millim., presque égaux dans les deux séries, légèrement pubescents, surtout vers la base extérieure, noiràtres à l'état sec. Étamines au nombre de 190 environ, sup- portées par un trés court filet; anthères extrorses à loges inégales ; connectif trés épais tronqué ou bombé. Les carpelles sont terminés par un stigmate très velu, ayant 6 facettes latérales ‘et s’arrondissant au sommet. L’ovule est solitaire ascendant, le micropyle tourné en bas et en dehors. Les baies sont portées par un pédicelle long de 5 à 6 centim.; elles sont ovales-oblongues et légèrement amincies aux deux extrémités. La graine, recouverte par un testa ligneux et brillant, est celle des Unona de la section Polyalthia. Ogs. — Suivant les localités, cette espèce offre des différences dans la forme des fleurs et des fruits assez nota- bles. Ainsi nos échantillons n. 739, provenant de la province de Tpong au Cambodge et du plateau d’Attopeu, ont des feuilles moins arrondies à la base et plus obtuses au sommet; elles ont de 24 à 28 petites cötes au lieu de 32 à 36 que je rencontre dans ceux (n. 1751) provenant du jardin botanique de Calcutta et de la province de Bien-hoa, en Basse-Cochinchine. Les pétales sont aussi plus longs, plus larges et moins velus extérieurement dans les échantillons de la province de Tpong. Les fruits sont aussi plus courts que leurs pédicelles, dans les échantillons de Cochinchine. La conformation du calice et de la corolle, si caractéristiques dans cette espece, la fera toujours distinguer faci- lement. Dans nos échantillons de diverses provenances, le calice, le réceptacle, les étamines et les carpelles n’oflrent aucune différence, Les feuilles dans les échantillons provenant du jardin botanique de Calcutta sont pubescentes sur la côte et les petites côtes, exactement comme celles de l'Indo-Chine. L’Unona simiarum est un trés bel arbre d’ornement. Les fleurs, très odorantes, pourraient étre utilisées, avec avantage, dans l'industrie dela parfumerie. Son bois ne differe pas de celui de l’Unona Thorelii. 11 est employé pour meubles, cages d'éléphant, lambris, manches d'outils, elc. EXPLICATION DE LA FIGURE DE L’UNONA SIMIARUM H. By. PLANCHE 23. Rameau florifère d’après un échantillon provenant de la province de Tpong et portant le n. 759. fructifére d’après un échantillon provenant de la province de Bien-hoa et portant le n. 1751. Fleur privée de ses pétales. Elamines des rangées extérieures a, b. سب‎ intérieures a, b, c. Carpelles ouverts. Diagramme. Paris_0.DOIN Edit. vla بہت د IS RL qs پیج‎ a መመ EE ؟‎ መ L.Hugon et J. Storck lith. F..Delpv de LJ UNONA SIMIARUM H. Bn. Imp .B ecquet, Paris. ANONACEES UNONA HARMANDII Pirre Assez fréquent dans les forêts s'étendant entre le Songbé et le Dongnai, dans la province de Bien-hoa. (Herb. Pierre, n. 1369.) Jeunes bourgeons poilus. Feuilles supportées par un pétiole très court et épais, oblongues, lancéolées, obtuses, et légèrement obliques à la base, terminées par une pointe assez longue et quelquefois obtuse; membraneuses, päles au- dessous, entièrement glabres à l'état adulte. Petites côtes au nombre de 18 à 26, ascendantes et trés écartées. Cymes de 1 à 8 fleurs, naissant à l'axe des feuilles ou aux axes privés de feuilles. Pédoncule plus court que les fleurs et que les pédicelles des baies, munis à la base d’une bractée et vers le milieu d’une bractéole embrassante. Sépales ovales, soudés à la base, acuminés, non réfléchis après l'anthése, velus et roux extérieurement, glabres en dedans. Pétales val- vaires, 7 à 8 fois plus longs et plus larges que les sépales, à peu près d'égale longueur dans les deux séries, aplatis, aux deux extrémités, obtus et pubescents sur les deux faces. Étamines formant, sur un réceptacle bombé et hispide, 4 à 5 rangées. Carpelles au nombre de 47 environ, hispides à la base; ovaires uniovulés; stigmate gros, charnu, bombé et velu. Baies globuleuses, légèrement charnues, pubescentes et rouges à la maturité. Arbre de 10 à 12 mètres. Tronc ayant un diamètre de 8 à 10 centim. Rameaux arrondis, tout à fait glabres à l'àge adulte. Pétiole arrondi, long de A à 6 millim., légèrement canaliculé en dessus, chagriné ou bosselé, tout à fait glabre. Limbe souvent arrondi à la base, long de 15 à 56 centim., le plus souvent de 25 à 28 centim. ; large de 4 centim. à 10 centim., le plus souvent de 6 à 8 cenlim. Les petites côtes vont s’anasto- moser tout près du bord. Elles sont reliées transversalement par des nervures espacées en zigzag et par des veines irréguliérement réticulées و‎ très élevées à la face inférieure, elles sont, de méme que la côte, presque effacées ou déprimées en dessus. Les pédoncules sont longs de 5 à 6 millim. Les sépales, longs de 2 à 5 millim., ne sont pas réfléchis après l'anthése. Les pétales sont longs de 5 à 4 centim., larges de 6 millim. Les étamines ont des anthères extrorses et portent un connectif épais, bombé dans les rangées supérieures et plus allongé dans les rangées inférieures. Les styles, oblongs et recourbés, sont caduques. Les graines ont exactement la forme du fruit et ne diffèrent en rien de celles du genre. Ops. — Cette espèce est assez voisine de l'Unona (Polyalthia Kurz, dubia, for. Fl. Burrn, I, p. 38-39), mais s’en distingue par des feuilles plus grandes et glabres, par des pétales non concaves, etc. Cet arbre n’est pas bien droit. Son bois est jaunàtre, flexible et n’est que rarement employé. On en fait des chevilles et des manches d’outils. PIERRE. # 7 ANDIL d * 213 ባል [ARM Ve SU 09% 133 4 DH H A Ki 9 - ጭሬ 4} PL.24. L .Hugon etJ. Storck lith. E.D elpy del. UNONA HARMANDII Pierre. Pari O.DOIN Edit Imp.Becquet, Paris. STIS. لا‎ > ۰ ANONACEES UNONA JUCUNDA Denn Annamite : Nap nui (Baria); Ma trinh (Bien-hoa). Celle espèce est très répandue en Basse-Cochinchine, et au Cambodge, autant dans les forêts de plaine que dans celles de montagne. (Herb. Pierre, n. 207, 799 et 1795.) Jeunes rameaux roux tomenteux. Feuilles courtement pétiolées, oblongues, lancéolées, accuminées et aiguës, obli- ques et obtuses à la base ou arrondies, presque membraneuses, velues sur les deux faces de la côte, sur les petites coles et la nervation secondaire en dessous ; brillantes en dessus, pàles en dessous. Fleurs trés nombreuses et odorantes naissant en forme d'ombelle au sommet de courts bourgeons axillaires. Pédoncules munis à la base d'une bractée et, vers le milieu, d'une bractéole engainante. Sépales légèrement soudés à la base, ovales, accuminés, obtus, réfléchis, tomenteux extérieurement, presque glabres à la base, intérieurement. Pétales oblongs, plus étroits aux deux extrémités, aplatis, charnus, obtus au sommet, à peu près d’égale longueur dans les deux séries, roux tomenteux sur les deux faces. Receptacle triangulaire, velu, déprimé au centre et portant 5 à 6 rangées d’étamines. Carpelles à ovaire uniovulé, au nombre de 85 environ, plus ou moins velus; style glabre; stigmate épais, pubescent. Baies Re par un pedi- celle plus long que le pédoncule, ovales ou suboblongues, glabres, rouges à la maturité. Arbre de 50 mètres. Tronc ayant un diamètre de 50 à 40 centim. Écorce grisàtre, épaisse, blanchatre. Pétiole rond, de 5 à 8 millim., tomenteux. Limbe long de 16 à 55 cent., large de 5 à 10 cent., souvent arrondi au sommet, terminé par une courte pointe; presque en- lièrement glabre, à la face supérieure, dans l’âge adulte. Petites côtes, au nombre de 32 à 58, parallèles et ascendantes, arrondies tout près du bord. Pédoncule long de 5 cent. !/, à 4 cent. ; roux tomenteux. Bractéole médiane obtuse, tomenteuse. Sépales longs de 4 millim. Pétales longs de 2 cent. '/, à Š cent. */,, épais, légèrement inégaux ou plus petits dans la série intérieure, creusés à la base, fortement nervés, larges de 6 à 7 millim. Réceptacle hispide assez abaissé, tout à fait creusé dans la partie centrale, ou région carpellaire; très bombé à l'état fructifère, et ayant un diamètre de 2 cent. à 2 cent. '/ኔ Étamines extérieures souvent avortées et terminées par un conneclif d Uvaria; elles sont fertiles dans les autres séries et leur connectif est alors bombé et épais comme celui des autres Unona de cette section. Les carpelles perdent leur style de bonne heure. Pédicelles des baies longs de 2 cent. '/, à 4 cent. "/,. Baies longues de 26 millim. sur 12 à 15 millim. Elles sont légèrement char- nues, complètement arrondies aux deux extrémités ou terminées par une courte pointe ou mamelon obtus. Graines recouvertes par un testa blanc jaunâtre et brillant; albumen ruminé. Radicule inférieure. Cotylédons très petits, ovales, oblongs, aplatis. Oss. — Cette espèce appartient aux Polyalthia de la section Monoon. Elle est très voisine du Polyalthia coffeoides, Benth et H. f. et du P. acuminata (Thwaites, Enum., 399; Flor. Brit. Ind., p. 62-63). De la première elle se distingue par des feuilles plus développées et non glabres, par la forme de la bractéole, du calice et du fruit. Elles ont à peu près la même forme de pétale. C'est, au contraire, par ce caractère qu’elle diffère principalement du P. acuminata. Elle a cette pièce beaucoup plus oblongue et surtout beaucoup moins large. Elle n’a pas aussi les fruits tomenteux. Il n'est guère possible de les reconnaitre par leurs feuilles. Le trait le plus caractéristique de l'orga- nisation de sa fleur consiste dans la forme aplatie et cintrée du sommet de son réceptacle. Cet arbre est une des plus grandes Anonacées connues. Son bois d'un travail facile est jaunätre. Il est flexible et léger. Il ne dure qu'à l'abri des intempéries. On en fait des planches, des poteaux, des jongs, des manches d’outils, etc. کے መሠ‏ وبي i 0 E vo" | ET 1 . 3 Í $ 3 H D 7 š 1 K 4 Ç è a 1 ۱ i ላ | 1 ۳ í r ፦ 1 ር E - ` f ` E ۰ jr È ` کی پا ا ا ا ا‎ ER ara E Min PE r / à d < š ! ኑ Su Ed " H D š . š 5 T 5 E 1 3 A 5 D i 1 7 - x i ፡ 4 * < i ۶ ۰ È 1 D 0 ር ኣ i 4 1 8 1 D 4 ‘on D ۷ d ^ 8 d e Ga‏ و ITTT d LAM NO TT da SS CE: 29 | ] LHugon etJ. Storck lith. E.Delpy del. ቂር DO JUCUNIDA B NA UNO Imp. Becquet, Paris. Paris_O.DOIN Edit. ANONACEES UNONA CERASOIDES H ۰ In Adansonia, VII, 175, 348. Hist. des Plantes. Anonacées, 212-213. Polyalthia cerasoides, Benth et H. f. Guatteria cerasoides, Dun. Mem. Anon. 127; D. C. Prod. 1, 93; Uvaria cerasoides Roxb. Corom. Pl., 1, t. 55. Kmer : Padàc. Assez rare dans les provinces françaises de la Basse-Cochinchine; très commun dans les provinces cambod- giennes de Tran, Bantéas Méas, Samrong Tong, etc. Dist. : Siam, Birmanie et Inde. | Rameaux d'un roux tomenteux dans le jeune âge, puis ponctués et glabres. Feuilles oblongues, lancéolées, obliques, obtuses ou arrondies à la base, terminées par une pointe obtuse et assez longue, généralement plus larges vers la partie médiane, légèrement coriaces, glabres, excepté sur la côte, à la face supérieure, et velues sur la côte et les petites côtes en dessous. Fleurs axillaires, le plus souvent solitaires. Pédoncule de longueur très variable, portant une bractée vers la base et une bractéole vers le milieu; toutes deux fiolacées, sessiles et obtuses. Sépales ovales- oblongs, obtus, réfléchis, pubescents. Pétales oblöngs, obovés ou obtus, concaves, recourbés, à peine plus petits dans la série intérieure, étroits aux deux extrémités et surtout à la base, charnus et pubescents. Réceptacle subeylindrique, très élevé, aplati au sommet, portant 4-6 rangées d'étamines extrorses; connectif très large, arrondi et déprimé au sommet et sur les bords. Carpelles, au nombre de 80 environ ; ovaire uniovulé velu, terminé par un style recourbé, épaissi au sommet et pubescent. Baies rondes munies d'une petite pointe et supportées par un pédicelle long et grêle, rouges d’abord, puis violacées à la maturité. Arbre de 15 à 20 mètres. Tronc atteignant un diamètre de 12 à 15 cent. Pétiole canaliculé, velu, long de 2 à © millim. Limbe long de 7 cent. '/; à 11 cent., large de 5 à 4 cent.; petites côles, au nombre de 20-24, élevées, mais surtout en dessous, reliées par une nervalion secondaire et des veines très accentuées sur les deux faces; brillantes, et souvent, après dessiccation, colorées en vert indigo en dessus, pàles en dessous. Pédoncules longs de 2 à 4 cent., ascendants et velus. Bractée située un peu au-dessus de la base, ovale, obovée, et plus petite que la bractéole, mesurant 2 à 3 millim. en hauteur, sur 5-4 millim. en largeur. Bractéole le plus souvent oblongue, accuminée ou obovée, tou- jours obtuse, longue de 15 millim., large de 8 millim. Sépales oblongs, lancéolés, obtus, soudés vers la base, velus extérieurement, pubescents en dedans, longs de 5 à 8 millim. Pétales en forme de cuilleron, très recourbés vers la base, et là, plus étroits ; longs de 10 à 12 millim. sur 4 millim. ‘/ de large. Étamines portées sur de courts filets ; anthères extrorses à loges inégales, souvent mal conformées dans les séries extérieures ; conneclif très épais, bombé ou plane au sommet, aplati sur les bords. Carpelles à peine plus longs que les étamines, constam- ment uniovulés. Ovule situé vers la base, ascendant, anatrope, tournant son micropyle en bas et en dedans. Baies portées sur un pédicelle très grêle, long de à 5 centim. ; ovales, glabres, recouvertes d'un périsperme charnu peu épais et de saveur assez fade, mesurant 8 millim. sur 6 millim. Graine ronde coiffée, autour du micropyle, d'un corps (arille?) assez dur à la dessiccation, mais différant complètement de la consistance ligneuse du testa. Le raphé fait, dans une dépression en forme de canal, creusé dans le testa, presque le tour complet de la graine. L'embryon, très petit, est logé à la base et regarde le micropyle. Ops. — Cette espèce appartient à la section Monoon du sous-genre Polyalthia. Dans la présidence de Bombay, son bois passe pour avoir certaine valeur. Je ne pense pas néanmoins qu'il soit d'un usage bien grand, vu le peu de dimension de son tronc en hauteur et en diamètre. H est jaunätre, et sa durée doit être celle des espèces de la section Polyalthia. M. Brandis (Forest Flora, 1-9) dit que dans les Ghath l'Unona cerasoides devient un grand arbre et que son bois est estimé. wor Aaa c i4 f 7 575 ç 14 $ de‏ ای Wil ጋ‏ se, NAT‏ جح ዓመል" | As‏ ہی mi os ١ ay tJ. Storck lith. L.Hugone UNONA CERASOIDES_H Bn. Imp. Becquet Paris. ANONACEES UNONA TRISTIS Pine Espèce assez rare dans les provinces de Tayinh et de Baria, commune dans celle de Bien-hoa, entre la jonction des fleuves Songhé et Dongnai. (Herb. Pierre, n. 1328.) Jeunes rameaux pubescents, bruns ou noiràtres. Feuilles courtement pétiolées, oblongues, lancéolées, terminées par une pointe assez longue, aiguës ou légèrement obtuses à la base, épaisses, coriaces, pàles ou presque argentées en dessous, brillantes à Ja face supérieure, verdàtres après dessication. Petites côtes, au nombre de 24 à 36, plus ou moins distinctes ou accusées, s’unissant loin du bord du limbe, déprimées ainsi que la côte en dessus. Cymes de 1 à 3, fleurs très petites, extra-axillaires, presque sessiles sur un bourgeon très court et chargé de bractées pubescentes. Sépales soudés à la base, aigus et glabres en dedans. Pétales de la série intérieure deux fois plus grands que ceux de la première, oblongs, obtus, concaves, épais et recourbés sur le gynécée. Réceptacle très abaissé, légèrement déprimé au centre el portant trois rangées d’étamines. Carpelles au nombre de 18 environ: ovaires uniovulés pubescents et terminés par un style très court, épais, arrondi au sommet et glabre. Petit arbre de 5 à 8 mètres d'élévation. Pétiole très court, épais, subailé, canaliculé en dessus, long de 1 ጳ 3 millim. Limbe long de 9 à 18 cent. sur 2 à 5 cent. de large, courant sur le petiole. La nervation secondaire forme un réseau très lâche, irrégulier et assez accusé en dessous. Les sépales sont ovales, lancéolés, velus en dehors, longs de */, de millim. à 1 millim. Les pétales sont dans les deux séries, velus ou pubescents à la face externe et glabres en dedans, très obtus et recourbés en dedans. Les pétales extérieurs, en forme de cuil- leron, sont longs de 4 millim. ' à 1 millim. */. Les pétales intérieurs sont longs de 2 millim. !/, à 5 millim. '/s. Les étamines, au nombre de 56 environ, sont supportées par un filet trés court. Les loges de l'anthére sont sensiblement inégales. Le connectif, très épais, est arrondi, court el épais. Le nombre des carpelles est trés variable. Ils sont unis par la matière cireuse qui recouvre leur surface sligmatique et tombent tout d'une pièce. L'ovule, attaché à la base interne, est ascendant et a le mieropyle tourné en b Le fruit est inconnu. as et en dehors. Ons. — Cette espèce et la suivante différent des Trivalvaria de Miquel par un réceptacle très abaissé et par des ovaires uniovulés. Elle s'en rapproche au contraire par la conformation de ses pétales. Tous ses autres carac- teres sont de la section Monoon du sous-genre Polyalthia, dont elle se distingue par des pétales d'inégal dévelop- pement dans les deux séries. Ce petit arbre aime les terrains argileux. Son tronc a un diamétre de 3 à 6 centim. Il se recommande à la culture par Poriginalité de son feuillage. Au point de vue forestier, son utilité est trés contestable. Son bois jau- nälre et assez dur est néanmoins ulilis& par les indigènes pour claies et chevilles. NEE کے‎ * PAS e Hugon et J.Storck lith. . Delpy del. r^ | Imp. Becquet, Paris. ‚dit. .O.DOIN ۳ ANONACEES UNONA MODESTA Pierre Espèce assez rare dans les montagnes de Dai, de la province de Chaudoc et dans celle de Keréev, de la pro- vince de Samrongtòng (Herb. Pierre, n. 3614); commune près des cataractes de Khöng du fleuve Mé-Kong (Coll. Harmand, n. 131) et dans la province de Bien-hoa, vers le mont Lu. Jeunes rameaux glabres, ponctués et noirätres. Feuilles oblongues, lancéolées, terminées par une pointe assez longue et légèrement obtuse: obliques et aiguës à la base: portées par un court pétiole canaliculé ; coriaces, bril- lantes en dessus, pâles en dessous, entièrement glabres. Petites côtes, au nombre de 28 à 36, élevées sur les deux faces; nervation secondaire trés largement réticulée, souvent irrégulière, assez accentuée en dessous, déprimée ainsi que la cóte en dessus. Cymes le plus souvent uniflores, oppositifoliées ou extra-axillaires. Pédoncule plus long que le pétiole, portant 2 ou 3 bractées à la base. Sépales ovales-lancéolés, soudés à la base, pubescents. Pétales intérieurs 2-9 fois plus grands que ceux de la série extérieure; tous oblongs, concaves, obtus, charnus et pubescents en dehors, glabres en dedans, jaunätres. Réceptacle large, abaissé, presque triangulaire, déprimé ou légèrement concave au sommet, trés velu. Etamines oblongues, pédicellées, formant 5 a 6 rangées. Carpelles au nombre de 90, velus, terminés par un style court, arrondi au sommet et pubescent. Baies ovales-oblongues et terminées par une petite pointe. Arbre de 10 à 15 mètres. Rameaux très pressés et ascendants. Écorce noirälre, peu épaisse, très fibreuse. Pétiole long de 2 à 3 millim., canaliculé en dessus, glabre. Limbe long de 12 à 20 cent., large de 5 cent. ول‎ à 4 cent. ‘}, très inégal à la base. Pédoncule naissant au sommet d'un bourgeon trés court, long de 10 à 15 millim. Fleur large de 10 à 12 millim. Sépales ondulés, réfléchis, terminés par une pointe assez longue, beaucoup plus petits que les pétales, longs de 1 millim. '/, environ. Pétales intérieurs longs de 9 8 10 millim., larges de 7 à 8 millim.; pétales extérieurs longs de 4 5 millim. sur 5 à 4 millim. de large. Étamines, environ 120, oblongues. Leurs filets, larges, aplatis, sont presque aussi longs que les anthères. Celles-ci ont des loges inégales, extrorses et sont surmontées d'un conneclif, large, peu épais, arrondi au sommet, Les carpelles sont de même longueur que les étamines. L’ovule, inséré au bas de la loge, est ascendant, analrope avec le micropyle tourné en bas et en dehors. Les fruits sont portés par un pédicelle long de 2 cent. Ils sont longs de 18 millim. et ont un diamètre de 8 à 9 millim. Le périsperme est peu épais, glabre et brillant. La graine ne diffère en rien de celles des Anonacées du sous-genre Polyalthia. Ops. — Cette espèce appartient à la méme section que l Unona tristis, dont elle diffère principalement par la glabres- cence, des pédoncules plus longs et des fleurs plus grosses. Elle paraît être également voisine du Polyalthia costata, H. f. et T., dont elle se distingue par des feuilles glabres et la longueur des pédoncules. Il n'y a pas à faire cas de cette espéce dans le reboisement de nos forêts. Elle est aussi peu utile que l Unona tristis et aussi peu répandue. Une espèce, évidemment très voisine de l'Unona modesta, et dont nous ne connaissons pas les fleurs, habite les élévations montagneuses de la province de Kamput, au Cambodge, et le voisinage de la ville de Petchapury dans le royaume de Siam. Ses fruits sont ovales et portés par un pédicelle plus court. En voici la description : UNONA CONCINNA Pierre. — Petit arbre de 5 à 6 mötres. Jeunes rameaux noiràtres et glabres. Feuilles oblongues ou elliptiques-oblongues, terminées par une courte pointe obtuse, arrondies ou aigués et obliques 8 la base, coriaces et glabres. Petites côtes au nombre de 24 à 28, très distantes, unies loin du bord et reliées par une ner- vation espacée et largement réticulée. Pédoncule oppositifolié ou extra-axillaire. Pédicelle du fruit à peine plus long que le fruit. Baies ovales, arrondies, brillantes et glabres. 5 E d “11° ۰ N Š PD 5 ہم‎ 1 x AT 0 A Pétiole long de 6 à 8 millim. Limbe long de 14 cent.*/, à 20 cent. ai large de 5 cent. '/3 à 7 cent., brillant en dessus, pàle en dessous. La عاق‎ est déprimée en dessus et élevée en dessous; les petites côtes sont légèrement accentuées sur les deux faces. Pédoncule long de 10 à 15 millim. Pédicelle du fruit long de 5 à 8 millim. Baie longue de 8 à 10 millim. Graine conformée comme celles des espèces du sous-genre Polyalthia. EXPLICATION DE LA FIGURE DE L'UNONA MODESTA Pierre. PLANCHE 28. Rameau fructifère el florifère de l’ Unona modesta. Portion de feuille grossie ፲. 1. Fleur grossie ; de l'Unona modesta. . Coupe longitudinale d'une fleur 7 1. bo 3. Étamines présentées du còté extérieur (a), latéral (b) et intérieur (e). 4. Ovaire (a), ouvert longitudinalement (b). L'artiste n'a pas représenté la pubescence qui recouvre le sommet du style. 5. Graine 7. 6. Coupe longitudinale d'une graine ; testa ou tégument externe a; canal raphéen b; albumen pénétré par 16 testa e; embryon ۰ Rameau fructifère de l’ Unona concinna Pierre. A.C. 146 UNONA MODESTA. Pierre : pis UNONA CONCINNA Pierre Imp Becquet Paris. Paris _0.DOIN, Edit. ANONACEES UNONA DEBILIS Ban Annamite et Moi : Nap ou Niáp. Espèce très commune de la province de Bien-hoa, dans les régions du Song-lu et de Bao-Chiang; dans les monts Cau Thivai, de Dinh, de Baria et dans les montagnes de Dai et de Cam de la province de Chaudoc. (Herb. Pierre, n. 289, 1763, 1765 et 1771.) Jeunes rameaux roux, tomenteux ou bruns, ponctués et glabres dans la vieillesse. Feuilles presque sessiles, oblon- gues, lancéolées, terminées par une pointe courte et obtuse, cordées ou arrondies et obliques à la base; coriaces, glabres et luisantes en dessus; pâles, velues ou pubescentes sur la côte et les petites côtes en dessous et presque glabres à l’âge adulte. Petites côtes au nombre de 24-26, de même que la côte et la nervation secondaire à peine visibles en dessus, très accentuées en dessous. Fleurs le plus souvent solitaires, oppositifoliées ou extra-axillaires, sessiles. Sépales oblongs, obtus, d’un roux tomenteux en dehors, glabres en dedans. Pétales, de longueur presque égale, linéaires- oblongs, terminés par une pointe obtuse, concaves en dedans, trés épais, velus sur le dos, glabres du côté inté- rieur. Réceptacle presque cylindrique, déprimé au sommet, très velu. Etamines formant trois rangées. Carpelles au nombre de 6 à 12; ovaires biovulés et velus. Baies presques sessiles, ovales; étranglées quand elles sont composées de deux graines et alors oblongues; terminées par une courte pointe et pubescentes. Arbre de 6 à 10 mètres. Rameaux grèles, lortueux et penchés. Pétiole épais, long de 2 à 4 millim., très tomenteux. Limbe des feuilles long de 7 à 10 cent., larges de 25 à 55 millim., plus large à la base. Fleurs étalées ayant un diamètre de 8 à 10 millim. Sépales soudés à la base, longs de 2 millim. Pétales longs de 5 à 8 millim. Les intérieurs un peu plus courts sont légèrement concaves à la base. Étamines sup- portées par un filet très court, oblongues et plus larges au sommet ባ la base. Les loges de l’anthère sont inégales. Le connectif est épais, bombé ou tronqué. Les ovules sont superposés et insérés, l’un sur le bord gauche, l’autre sur le bord droit de la feuille carpellaire. Ils sont opposés par leurs raphés et ascendants. Leur micropyle est tourné en dehors et en bas. Les baies ont un périsperme très peu épais. Elles mesurent en hauteur 10 à 12 millim. et en diamètre 6 8 8 millim, Les graines sont celles des Unona. Oss. — L’Unona debilis appartient à la section Eupolyalthia du sous-genre Polyalthia. Par ses pétales légè- rement concaves et recourbés au sommet, elle se rapproche aussi de la section Trivalvaria. Elle croît ordinaire- ment dans les terrains arides et pierreux. Son tronc, peu droit, n’atteint pas plus de 4 à 6 cent. de diam. Son bois, blanc ou jaunâtre, quoique assez dur, est peu utilisé. C’est une espèce à dédaigner dans nos plantations fores- tiéres. EXPLICATION DE LA FIGURE DE L'UNONA DEBILIS ۰ PLANCHE 29. Rameau florifère. . — fructifère. Face inférieure d’une section de feuille agrandie ;. Coupe longitudinale d'une fleur ;. Pétale présenté du côté de sa face interne, légèrement concave à la base |. | Étamines présentées du côté extérieur (a), latéral (c) et intérieur (b). Carpelle ouvert 7. | Baie ;. e Seem Coupe d'une baie î. L Hugon et J. Storck lith. E -Delpy del. UNONA DEBILIS Pierre. Imp. B t, Paris: Paris_O.DOIN Edit. Imp.Becquet, Paris ANONACÉES UNONA LUENSIS Pin Espèce assez rare des provinces de Bien-hoa et de Baria. (Herb. Pierre, n. 1366.) Jeunes rameaux velus et roussàtres. Feuilles courtement pétiolées, oblongues, lancéolées, terminées par une pointe presque aiguë ou obtuse, arrondies ou subcordées et obliques à la base, légèrement membraneuses, velues ou pubescentes sur la cóle, en dessus et en dessous, et sur les petites côtes, à la face inférieure seulement. Petites cotes au nombre de 30 à 36, unies bien avant le bord du limbe, trés élevées en dessous, réunies par une nervalion secondaire accusée sur les deux faces et composée de mailles très espacées et irrégulières. Pédoncule axillaire, uniflore, très long, velu, muni au-dessus du milieu de deux larges bractées foliacées, espacées el alternes. Bractéoles ovales-oblongues, obtuses, de méme consistance que les feuilles. Sépales libres jusqu'à la base et légèrement imbriqués, ovales-oblongs, lancéolés, obtus, glabres en dedans. Pétales valvaires, à peu prés d'é égale longueur dans les deux séries, oblongs, lancéolés, obtus, velus en dehors, pubescents en dedans. Réceptacle presque pyramidal, légèrement plane au sommet, velu. Etamines extrorses formant cinq séries. Carpelles velus, au nombre de 15 à 20; ovaires uniovulés. Baies ovales, oblongues, moins larges que leurs supports. ہم Arbre de 1 à 5 mètres. Rameaux très allongés, retombants et comme grimpants. Pétiole épais, très velu, d'un roux tomenteux, long de 2 à 5 millim. Feuilles longues de 12 à 22 cent. ; larges de 4 à 5 cent., terminées par une queue assez longue, et légèrement coriaces ; brillantes en dessus, pales en dessous. Pédoncule long de 4 à 5 cent. Bractées longues de 15 à 18 millim., larges de 7 à 9 millim., presque sessiles, velues sur la côte et les petites côles, d’inégale dimension. Sépales longs de 5 millim. ' et larges à la base de 4 millim. Pétales longs de 6 à 7 millim., dans les jeunes fleurs, et larges à la base de 5 millim. Étamines portées par un filet très court. Anthères à loges inégales et terminées par un connectif presque oblong dans la première rangée, angulaire et tronqué dans les séries intérieures. Baies glabres, terminées par une courle pointe, pourpre à la maturité, larges de 9-14 millim. sur 6 à 7 millim. Graines exactement confor- mées comme celles des espèces du genre. ۹ Ups. — Celle espèce est voisine, par son inflorescence, de ’Unona cerasoides, dont elle a à peu près les mêmes bractées. Elle s’en distingue d’ailleurs aisément, surtout par la forme de ses pétales aplatis et non charnus. Elle peut être rangée aussi dans la section Monoon du sous-genre Polyalthia, malgré cette différence de conformation des pétales et malgré ses sépales légèrement imbriqués. Les sépales et les pétales ont des formes très diverses dans les espèces de la section Polyalthia. Nous avons déjà constaté, dans P'Unona Thorelii, des pétales imbriqués comme ceux d'un Guatteria ou Cananga américain. L'imbrication des sépales de l'Unona Luensis indique encore qu'il n’est pas possible de séparer les Guatteria des Unona, dont ils ne doivent former qu'un sous-genre, à peine distinct des Polyalthia. L'Unona Luensis n'a pas grande valeur comme espèce forestière. Les indigènes lui reconnaissent un bois flexible, qu'ils utilisent quelquefois pour la fabrication de leurs ares. Elle est plus interessante au point de vue ornemental. Ses fleurs sont jaunàtres et très odorantes. EXPLICATION DE LA FIGURE DE L'UNONA LUENSIS ۰ PLANCHE 30. hameau florifére. fruclifere. Diagramme. Par erreur, les sépales sont représentés comme valvaires. Fleur grossie, privée de ses sépales, de ses pétales et d’une partie de ses élamines. Étamines de différentes formes, suivant leur hauteur d'insertion sur le réceptacle. Carpelles dont un (e) est ouvert, l'autre (b) est normal, c'est-à-dire couronné de son stigmate siigmatique. Coupelongitudinale d'un fruit. : le premier (a) a perdu son sommet PEL OQ: > <=: RAP s S 1ئ GR r Fa 422 elt 2 ST e e. BERN 8 ; sr > 2 A he bed: AC AS 1 1 ۸ LX AR 9 Lx | E.Delpy del. poe 2ئ UNONA LUENSIS Pass Paris .. O. DOIN Edit. PAM bu a Os RAT سس‎ NES I „Hugon etJ. Storck lith. Imp. Becquet, Paris. Pi 4 ANONACEES UNONA EVECTA Pierre Habite toute la Basse-Cochinchine, le Cambodge et le Laos. Dist. : Siam! Philippines? Rameaux velus, brun roussätre, glabres à l'état adulte et ponctués. Feuilles courtement pétiolées, linéaires oblon- gues, lancéolées, terminées par une pointe obtuse; étroites, arrondies ou cordées et obliques à la base; légère- ment coriaces et presque membraneuses; glabres, excepté sur la côte en dessus, plus ou moins velues ou pubes- centes en dessous et presque glabres à l'état adulte. Pédoncule oppositifolié ou extra-axillaire, le plus souvent solitaire, pubescent, naissant sur un bourgeon très pelit et squameux; muni enfin d'une bractée linéaire caduque submédiane. Sépales ovales lancéolés, aigus, velus en dehors, glabres en dedans. Pétales d'inégal développement dans les deux séries, pubescents ou velus en dehors, glabres en dedans. Ceux de la série extérieure sont plus petits; ils sont ovales-oblongs, lanceolés, très aigus; ceux de la série intérieure sont elliptiques-oblongs, obovés ou obtus et plus développés en largeur et en longueur que ceux de la série extérieure. Réceptacle hémisphérique ou subeylindrique, concave au sommet, glabre ou presque glabre vers la base et velu au point d'insertion des carpelles. Étamines formant 2 et le plus souvent 5 séries. Connectif épais, arrondi. Carpelles au nombre de 15 à 60. Ovaires uniovulés et velus. Baies pisiformes, pubescentes dans la jeunesse, puis glabres. Oss. — Jai fait figurer trois formes de l'Unona evecta. Elles peuvent, à la rigueur, être acceptées comme des espèces distinctes. Cependant, comme elles ne different essentiellement que par le nombre de leurs carpelles, j'ai préféré ne les considérer que comme variétés d'un seul type. Ses fleurs et son fruit, sauf de légères differences, sont semblables à ceux de l'Unona suberosa. On la distingue de cette espèce par des feuilles linéaires-oblongues, lancéolées, obtuses, et par la forme des pétales intérieurs. a. Intermedia. Pl. 31, A. Arbrisseau multicaule de 50 centim. à 1 mètre d'élévation. Feuilles longues de 6 à 14 centim. sur 2 à 4 centim. de large, glabres de bonne heure, souvent rougeàtres en dessus, après dessiccation; presque coriaces. Pédoncules au nombre de 1 ou 2, larges de 2 à 3 centim. Sépales longs de 2 millim. sur 1 millim. '/,. Pétales extérieurs larges de 4 millim. sur 2 millim. Pétales intérieurs larges de 8 millim. sur 10 millim. Carpelles au nombre de 10 à 20, généralement au nombre de 15, comme dans l'Unona suberosa. Cette forme sert d'intermédiaire entre PU. evecta el VU. suberosa. (Herb. Pierre, n. 289°, 289” et 824.) 8. Baochianensis. Pl. 51, B. Petit arbre de 8 à 10 mètres. Feuilles longues de 6 centim. و‎ à 17 centim., le plus souvent mesurant de 12 à 14 centim., larges de 9 à 5 centim., beaucoup plus velues que dans les autres variétés, presque membraneuses. Pédoncule solitaire long de 5 centim., très velu. Sépales longs de 2 millim. '/, et larges à la base de 2 millim. °/,. Pétales extérieurs longs de 5 millim. '/ sur 5 millim. Pétales intérieurs longs de 8 à 9 millim. sur 4 millim., obovés. Carpelles au nombre de 40 à 60. C'est le type de l'Unona evecta. (Herb. Pierre, n. 1762.) y. Attopeuensis. Pl. 51, C. Feuilles presque glabres ou bientòt glabres; membraneuses, longues de 6 centim. à 16 centim., larges de 28 millim. à 48 millim. Pédon_ cule solitaire oppositifolié, long de 12 à 22 millim. Fleurs plus petites et moins velues. Sépales longs de 2 millim. sur 2 millim. '/,. Pétales extérieurs longs de 4 millim. '/ et larges de 5 millim. Pétales intérieurs légèrement lancéolés, longs de 7 centim. et larges de 4 millim. !/,. Carpelles au nombre de 50 environ. Fruit inconnu. (Herb. Pierre, n. 1794. Coll. Harmand, n. 1394.) Obs. — Le bois des variétés de l'Unona evecta est sensiblement semblable. Il est blanc jaunätre, dur, très flexible et d’une utilité restreinte à cause du peu de développement de son tronc. Ses feuilles, comme celles de beaucoup d’Anonacées, sont employées en infusion théiforme pour combattre la fièvre. Elles sont préalablement, comme celles du thé, légèrement desséchées au feu, afin d’enlever la chlorophylle. = EXPLICATION DES VARIÉTÉS DE L'UNONA EVECTA ۰ PLANCHE 3 Rameau florifère et fructifère de la variété intermédiaire. Avec portion de feuille agrandie ۰ 一 — de la variété B. Baochianensis avec portion de feuille agrandie |. — — dela variété y. Attopeuensis avec portion de feuille agrandie ۰ 4. Coupe longitudinale d’une fleur Di ! 2. Carpelle ouvert (a). 5. — ` très velu (a) figurant l'état ordinaire de cet organe dans les fleurs des trois variétés ; carpelle non ouvert et pubescent (b). On rencontre cette forme quelquefois dans la variété Attopeuensis. 4. Coupe longitudinale d'un fruit. ER. dl 5 L.Hugon et J.Storck lith. E Delpy del. UNONA EVECTA Pierre. A. var de intermedia. | B. — 2 Baachianensis. k. ——y attopenensis. ` Imp B ecquet, Paris. Paris _0.DOIN Edit. ANONACEES UNONA HANCEI Pirre Han. 一 Espèce assez fréquente dans la province de Bien-hoa, principalement dans les régions du Songhé, de Chiao-Xhan et de Baochan. (Herb. Pierre, n. 1791, 1750 et 1369.) Jeunes rameaux pubescents dans le jeune âge; bientôt glabres et‘ ponctués. Feuilles oblongues ou linéaires- oblongues, lancéolées, terminées par une pointe assez courte et obtuse, cunéiformes ou obtuses à la base, rigides ou coriaces, entièrement glabres, brillantes en dessus et légèrement glauques. Petites côtes au nombre de 18 à 24, très distantes, également élevées sur les deux faces, reliées par une nervation composée de mailles très larges et par des veines aréolées, très accentuées sur les deux faces. Pédoncule solitaire à l'aisselle des feuilles, muni à la base de bractées imbriquées et d’une bractéole ovale lancéolée sub-médiane ; légèrement pubescent, puis glabre. Sépales ovales, obtus, soudés à la base, pubescents. Réceptacle très élevé, sub-cylindrique et déprimé au sommet, Étamines for- mant 5 à 6 séries. Anthères à loges inégales, surmontées d’un connectif tronqué, ou arrondi, très épais. Carpelles velus au nombre de 60 à 70; ovaire uniovulé. Baies oblongues, terminées par une pointe courte et pubescente, glabres à la maturité. Petit arbre haut de 8 à 10 mètres. Tronc très peu élevé. Rameaux longs, écartés et penchés. Pétiole long de 5 à 10 millim., creusé en dessus. Feuilles longues de 9 centim. !/, à 18 centim. !/,, larges de 35 millim. à 52 millim., très brillantes en dessus. Pédoncule long de 18 à 25 millim. Sépales réfléchis, souvent caducs, longs de 2 millim. Loges des anthères très inégales. Carpelles sessiles terminés par un style court, épais et arrondi. Ovule situé près de la base de l’ovaire, ascendant avec le micropyle tourné en bas et en dehors. Baies très nom- breuses, noiràtres à l'état de dessiccation, pourpres à la maturité, longues de 10 millim. sur 5 millim. et portées par un pédicelle trés gréle, long de 15 à 18 millim. Graines exactement conformées comme celles des Unona. Oss. — L’Unona Hancei a sa place dans le sous-genre Polyalthia, prés des Unona cerasoides, U. Jenkinsii et U. nitida. C'est un petit arbre très élégant et qui mérite l’attention des horticulteurs. Son bois est blanc, jau- natre, flexible et assez dur. L’exiguité de son tronc le rend d'un usage restreint. Il n°y a pas, je crois, à en tenir compte au point de vue forestier. Ld " se | ۱ j ፦ رہ‎ : ` 3 ^ . | o di EEN Za? | T" ብ. M , H We ۷۸۵ i 2 eia pert Lë > y ? d + 7 ' 1 4 # Ms Wi ۳ mn | D s ویو‎ | | sp CRM ange 0 پھر جا‎ 2 Ss QoS ou : - ١ GE. Za ` 2 | 2 . 0 å ١ E : È: | QQ : ም mg Joke" " Pi ሚሸ ٠ <1 " pa , 7 i T em x ` : s ያ £ ۱ | 1 A D * A T ኃዴ 3 STT An mg hd lug on et J.Storck lith 3.1) elpy del: 1 ‹መሙ 1S. Imp Becquet ‚Par FLORE FORESTIERE DE LA OCHINCHE PAR L. PIERRE DIRECTEUR DU JARDIN BOTANIQUE DE SAIGON OUVRAGE PUBLIE SOUS LES AUSPICES DU MINISTERE DE LA MARINE ET DES COLONIES I * FASCICULE PARIS OCTAVE DOIN, EDITEUR 8, PLACE DE L’ODEON WODiAe T d Ad X3UOIWATO HATO SHIRA A4. 1 pu pc UON Ds Y dea o Lr DD a RET 5 7 y š 4 H | ይ iA d AIGHAL UG AUSTOAXAICGC ١00) Š : ው | ም og +: š ETEA S "cke D 8 E11 "gek በ. P. se የር” یرت‎ ANONACEES AYLOPIA PIERREI (Hance, in Journ. of Botany [1877], 328.) Aun ; gien trang. Kmer : dóm chheu crai sar, Hip. — Espèce fréquente dans les montagnes de Dinh, près de Baria; dans celles de Chüa-Chang de la prov. de. Bien-Hoa; dans celles de Cam et de Dai de la province de Chaudoc ; dans l'ile de Phu Quóc et dans les provinces de Kamput, de Tpong et de Samrongtöng du royaume Kmer. (Herb. Pierre, numéros 37; 75: 1760; 1779.) Rameaux greles, légèrement pubescents et pourpres dans le jeune äge; puis glabres, recouverts de ponctuations rugueuses et grisàtres. Feuilles oblongues, lancéolées, très obtuses au sommet, aigués A la base, coriaces ou sub- membraneuses, brillantes et glabres en dessus, pubescentes principalement sur la côte, pales et glauques en des- sous. Petites côtes au nombre de 20 à 30, légèrement élevées sur les deux faces, unies loin du bord et reliées par une nervation secondaire, réticulée, visible sur les deux faces. Pédoncules axillaires, solitaires, ou au nombre de 1 à 3. superposés et quelquefois soudés, deux à trois fois plus longs que le pétiole, pubescents. Bractées, au nombre de deux, situées vers le milieu du pédoncule, distantes, sessiles ou engainantes, ovales, obtuses, caduques et pubescentes. Sépa- les soudés à la base, ovales, légèrement aigus, pubescents en dehors, glabres en dedans. Pétales d’inégal développe- ment dans les deux séries, linéaires oblongs, deux à trois fois plus longs que les sépales, concaves, membraneux et glabres à leur base, en dedans, pubescents sur les deux faces. Les extérieurs sont plus longs, ont une lame plus large et sont obovés. Les intérieurs sont lancéolés, ont une lame plus épaisse, plus étroite et sont carénés sur leur face interne. Les étamines forment cinq à six séries. Celles des rangées intérieures sont infertiles. Les carpelles sont au nombre de 2 à 5. L'ovaire est soyeux, deux fois et demie plus court que le style et contient 4, 6 et 8 ovules bisériés. Le fruit, courtement pédiculé, est une baie ligneuse déhiscente, ovale ou oblongue, glabre et contenant de 1 à 5 graines. Arbre de 20-30 mètres, perdant ses feuilles pendant la saison sèche. Diamètre du tronc mesurant de 40-60 centimètres. Pétiole canaliculé long de 2-4 millim., pubescent. Feuilles longues de 6-10 centim., larges de 2-3 centim. Pédoncules longs de 8-16 millim. Pétales longs de reusé au centre, ouvert au sommet et cachant complètement la partie inférieure des eptacle par leurs filets aplatis et articulés. Anthères à 2 loges extrorses, contenant par un connectif pyramidal épais, obtus, taillé en biseau de dedans en dehors. t recourbé. Les carpelles occupent le pourtour du sommet de l'axe floral et sont e inférieure, par l'expansion du réceptacle, ils le dépassent de toute la longueur 5, recouverts d'aspérités glanduleuses et purpurines. Les ovules sont, le plus Elle est voisine du Xylopia parviflora, A. R., mais en diffère Le Xylopia Pierrei est un très bel arbre d'ornement. C'est une de nos plus grandes Anonacées connues. Son écorce grisàtre au dehors, rouge en dedans, est très astringente. Elle sert à remplacer l’arek dans la mastication du bétel. Son bois est Jaunàtre, dur, léger et composé de fibres longues et flexibles. Les Cambodgiens disent qu'il ne dure pas plus de deux ans quand il est exposé aux intempéries. Aussi n'est-il employé ordinairement que dans les ceuvres intérieures des constructions et pour des utilités spéciales comme balanciers, brancards de voitures, arcs, manches d'outils. EXPLICATION DE LA FIGURE DU XYLOPIA PIERREI PLANCHE 33 A. Rameau fructifere. B. — florifére. C. Portions de feuilles agrandies —- . 1. Fleur privée de ses pétales -;-. 2. Coupe d'une fleur privée de ses pétales " . 3. Pétale extérieur vu du côté interne —<-. 4. Pétale intérieur Wës, +. 5. Étamines présentées dans différentes positions ; a, face externe ; 6, face dorsale ou interne : e, étamine infertile +>. 6. Diagramme. 7. Carpelle vu du côté latéral, ወ ; du côté ventral, 6. Coupe d'un ovaire, c. 8. Coupe d'un fruit -፦-. 9. Graine —-. ۱ 10. Coupe longitudinale d'une graine : a, arille ; ር, tegument; d, albumen divisé, à la circonférence, par les perforations lamelleuses d du tégument ; c, embryon basilaire -{-. T OO. = e “4 SS RES ہچ تی‎ SE IDEEN I = SCH es 2 LEA. HET LINE A © AL S26, SEZ ten š A SEE کے ا ات می‎ torck lith. 5 L. Hugon etd. Hance AYLOPIA Pini: Imp 8 eoquet, Paris. dit. 0 4 Paris O- DOIN ۳ ANONACEES . «ሥ e e Annamite ` Gien do. — Kmer : Döm chhœu crai crohom. Has. — Espèce très répandue dans toute la Basse Cochinchine, particulierement dans les provinces de Baria, Bienhoa, Tayninh, Chaudoc, dans les iles de Condor et de Phu Quöc et dans les provinces cambodgiennes de Tran, Kamput, Samrongtong, Tpong et Pusath. (Herb. Pierre, n° 2021.) Dist. : Siam! Jeunes rameaux, tomenteux, roussatres, puis ponctués. Feuilles ovales oblongues, acuminées, le plus souvent obtuses au sommet, arrondies ou subcordées à la base et légèrement obliques, submembraneuses, pubescentes sur les deux faces, velues sur la côte, brunes ou brillantes en dessus et glauques. Petites côtes au nombre de 24 environ, peu accentuées sur les deux faces. Veines finement aréolées. Pédoncules axillaires, au nombre de 1 à 3, plus petits que le pétiole ou l'égalant en longueur, superposés, libres ou soudés, terminés par une fleur de forme pyramidale, tomenteuse et roussátre. Bractées, au nombre de 2, obtuses et caduques. Sépales unis à une trés grande hauteur, ovales, obtus ou obovés, glabres en dedans, velus au dehors. Pétales linéaires oblongs, larges à la base, étroits dans leur parte supérieure, concaves à leur base, membraneux, tronqués sur leurs bords, pourpres et tomenteux. Ceux de la première série, plus longs et plus larges, sont carénés extérieurement, legerement concaves en dedans, obtus ou arrondis au sommet. Ceux de la seconde, sont carénés à la face intérieure, plus épais et lancéolés. Les étamines sont insérées sur une expansion du réceptacle en forme de vase pyramidal englobant les carpelles, moins leurs styles. Elles forment 6 à 7 séries: celles de la première rangée, en bas, et de la dernière, en haut, sont réduites à des staminodes lamelleux. Les filets sont larges, caduques. Les anthéres sont obliques, extrorses et contiennent 24 masses polliniques environ par loge. Elles sont terminées par un connectif oval, oblong, sublancéolé, obtus et pubescent. Les carpelles sont au nombre de 8 à 10, et contiennent dans leurs ovaires, soyeux en dehors, 6 ovules bisériés. Le style est oblong, charnu et pubescent. Les baies sont oblongues, étranglées entre les graines, terminées par une pointe obtuse, pubescentes et de couleur purpurine. Les graines sont ovales et coiffées à la base d’un arille pourpre. Arbre de 20 8 25 mètres. Ecorce rougeätre. Pétiole long de 5 à 8 millim. très gréle, pubescent. Feuilles le plus souvent ovales et obtuses, quelquefois légèrement accuminées, souvent rougeätres à l’état de dessication, longues de 48 millim., à 90 millim., sur 25 millim., à 40 millim. de large ; le plus souvent de 75 millim. de longueur sur 35 millim. de largeur. Pédoncule long de 4 à 5 millim., articulé sous la fleur et muni de 2 bractéoles obtuses vers son sommet. Sépales hauts de 4 millim., très épais. Pétales extérieurs longs de 10 à 12 millim ; pétales intérieurs de 6 à 8 millim. Podocarpes longs de 10 à 14 millim. Baies longues de 25 à 30 millim. Oss. — On trouve souvent cette espèce, dans les clairieres, réduite à l'état de buisson. C'est un très bel arbre d'ornement qui conserve ses feuilles pendant toute l'année. Elle appartient à la section Euxylopia. Elle est très voisine du Xylopia Maingayi H. f. et T., non représentée dans l'herbier de Kew, et, dont elle se rapproche par le nombre des carpelles et des ovules. D’après la description (Fl. of British India, 1 .م‎ 85) le X. Vielana diffère de l'espèce mentionnée, par la forme arrondie et subcordée des feuilles, par la glabrescence et par des fleurs non solitaires. Le bois du Xylopia Vielana est jaunätre, assez dur et très flexible. Il est employé dans les œuvres intérieures des constructions et parait avoir les mêmes propriétés que celui du Xylopia Pierrei. EXPLICATION DE LA FIGURE DU XYLOPIA VIELANA PIERRE PLANCHE 34 A. Rameau florifère et fructifère. B. et ር. Portions de feuilles agrandies et présentées sur les 2 faces. 1 Fleur ouverte. 2 Fleur réduite à ses pétales intérieurs. 3. 4. Fleurs privées de leurs pétales. 5. Coupe longitudinale d’une jeune Fleur. 6 Face extérieure d'une étamine fertile. 7. 8. Autres formes d'étamine fertile. 9. 10, 11, 12. Étamines plus ou moins modifiées et infertiles. 1% Carpelle entouré par le réceptacle, qu'on représente ici privé de ses étamines. 14. Carpelles, après l’anthèse, où l'on voit les styles tout à fait libres. 15. Carpelles vus dans leur partie inférieure, après écartement du réceptacle. 16. 17. Formes de carpelles à différents äges. 18. Ovaire, ouvert du còté ventral, pour montrer la position des ovules sur le placenta. e 19. Ovules vus de còté. 20. Graine. 21. Graine coupée longitudinalement. 2 | NO : | Bi کے‎ | | è P $ €) Ë SÉ 2 5 5 š | +2 እሎ 5 A NON, È * PET : ذه‎ 2 8 = ١ +] ሟ N ሷን L4 » | ሷን 2 <' al 上 一 — bd -፡-1 — A pi بم‎ A. ( Cu | لب‎ N DM چو یئ‎ FN چم‎ BER ERE dei E, ር; NERI د‎ ; | LSU چو‎ ۳ 1 LX SE 2 (ROME NE RSC PEU NE SANDI RE RENI ای‎ ss RAR ONS XA ارب‎ d a RE SER RY وی‎ EN EBENE ላፍ nid ç x RAR አብ ርው ተፈ ጐም | d SE) RN E ር A 可 fx] Sol ca NS NEN e e O Tree] et: | ۱ © x وی ای ا‎ EE US EE dre ce d 6 2 ظ‎ i E 1 ርን ሟ ANONACEES MITREPHORA EDWARDSII Pirr Kmer : Dom chhœu con hen titey Has. — Espèce croissant dans les montagnes de Cholai, situées dans la province de Petchapury du royaume de Siam et dans celles de Knang-Repæu, de la province de Tpong au Cambodge. (Herb. Pierre, n. 1686.) Rameaux roux tomenteux dans le jeune äge, puis ponctués. Feuilles presque sessiles, ovales oblongues, lancéolées, acuminées, arrondies ou cordées à la base, légèrement coriaces, ciliées sur les bords, pubescentes sur la côte en dessus et tomenteuses en dessous sur la côte et les petites côtes. Cymes de 4 à 3 fleurs portées par un bourgeon très court, chargé d'écailles caduques. Fleurs sessiles, enveloppées par deux bractées, ovales, concaves, tomenteuses au dehors, pubescentes en dedans. Sépales ovales oblongs, obtus, presque libres jusqu à la base, tomenteux en dehors, ponctués en dedans. Pétales de la série extérieure, oblongs ou ovales oblongs, concaves, laineux à la face extérieure. Pétales de la série intérieure portés par un pied assez long, deltoides, obtus au sommet, velus sur l'aréte dorsale, glabres en dedans. Réceptacle peu élevé, concave au sommet. Étamines très nombreuses, formant 6 à 7 séries. Carpelles au nombre de 16 à 18, oblongs, surmontés d’un style long, recourbé et glabre. Ovaire velu conte- nant 16 ovules bisériés. Baies sessiles, ovales, oblongues, obpyramidales, obtuses ou déprimées au sommet, très velues dans le jeune äge. Arbre de 8-10 mètres. Rameaux pressés, retombants. Ecorce épaisse, noirätre. Pétiole très court, très épais, velu, long de 2-3 millim. Feuilles longues de 10-17 centim., larges de 3 centim. 112 à 7 centim. Petites còtes purpurines sur le bord, au nombre de 24 à 36, le plus souvent de 26, espacées, élevées endessous, reliées par une nervation transversale irrégulière, et par des veines finement aréolées visibles sur les deux faces du limbe. Pédoncule long de 10-20 millim., cylindrique, épais de 3 millim. Baie longue (avant maturité), de 15-20 millim. sur 10 millim. Ons.— Nous n'avons eu pour décrire cette espèce que des fleurs en bouton et des jeunes fruits. Elle se rapproche par ses fruits sessiles du M. Obtusa BI., mais s’en distingue par les feuilles, les fleurs, le nombre des carpelles et des ovules. Ses pétales extérieurs sont ceux du M. Macrantha, mais elle en differe par les feuilles, le nombre des carpelles et des ovules. C'est un arbre très ornemental. Il aime les terrains rocailleux et conserve ses feuilles pendant la saison sèche. Son bois est estimé. H est jaunatre, assez dur, très flexible et s’emploie pour balanciers, manches d’outils, ete. EXPLICATION DE LA FIGURE DU MITREPHORA EDWARDSII PIERRE PLANCHE 35 Rameau florifere et fructitère. Portions de feuilles présentées sur les 2 faces -;-. 1. 1". Jeune Fleur. Sa bractée inférieure a, vue du côté intérieur -1 . 2. 2. Jeune Fleur privée de sa bractée intérieure. La bractée supérieure a vue du côté intérieur -;-. 3. 3°. Jeune Fleur privée de ses bractées. Un de ses 3 sépales, vu du côté intérieur SC 4. Fleur privée de ses bractées et de ses sépales. Les pétales de la série extérieure sont représentées dans leur position avant l’anthèse — 3. Fleur réduite à ses pétales de la seconde série. Un de ces pétales vu du côté intérieur “ine 6. Coupe‘longitudinale d'une jeune fleur -;-. 7. Étamines présentées du côté intérieur (a), et du côté extérieur (4), -۰ 8. Jeune carpelle ouvert ۰ 9. Coupe d'un jeune fruit -i-. 10. Diagramme. ۱ Ss Sá N 3 TER‏ یرت يد Y> > EIER LL‏ جم fee an oi iS ሐሸ ነቸ” sh L.Hugon el J.Storck lith. MITREPHORA EDWARDSII Pierre. Paris .O.DOIN Edit. Imp Becquet, Paris. ANONACEES MITREPHORA BOUSIGONIANA Pirre Moi : boing to. — Annamite : ርዕ gie Has. 一 Espèce fréquente dans les provinces de Bien-Hoa et de Baria, particulièrement dans la région supérieure des fleuves Bé et Dongnai. Herb. Pierre, n. 1307. Rameaux velus, roux dans le premier äge, puis ponctués et rugueux. Feuilles oblongues, lancéolées, terminées par une pointe assez longue et aiguë, cordées ou arrondies à la base, coriaces, pubescentes au-dessus, sur la cóte seulement, et, sur toute la face inférieure. Petites cótes au nombre de 36-40 trés élevées en dessous, reliées par une nervation trans- versale irrégulière et des veines aréolées, visibles sur les deux faces. Cymes composées de cinq fleurs, naissant à l'extré- mité d'un bourgeon oppositifolié ou extra-axillaire , chargé, à la base, de bractées caduques. Pédoncule épais, tomenteux, naissant à l'aisselle d'une bractée ovale, obtuse, concave, glabre en dedans et portant, vers sa partie mé- diane, une autre bractée plus grande, engainante, concave, glabre en dedans et persistante. Sépales libres et imbriqués à la base, ovales, obtus, concaves, presque glabres en dedans, velus en dehors. Pétales extérieurs linéaires oblongs, larges à la base, légèrement lancéolés, acuminés et obtus au sommet, veinés et pubescents en dedans, tomenteux en dehors. Pétales intérieurs plus courts, supportés par un pied étroit, allongé ; ils sont deltoides, soudés par leurs bords, en forme de voùte, dans la partie supérieure. Receptacle hémisphérique, concave au sommet. Étamines formant 6 ል 8 series. Anthères oblongues, extrorses, à loges inégales, munies d’un connectif tronqué ou aplati au sommet. Carpelles au nombre de 35 et plus, pubescents, terminés par un style très court et surmonté d’un stigmate épais, soudé avec celui des carpelles voisins en une masse cireuse et caduque. Ovaires contenant 8-10 ovules bisériés. Fruit inconnu. Arbre de 10 à 15 mètres, terminé par une tête pyramidale. Rameaux étalés, très-pressés, très-feuillus. Pétiole très-court, épais, pubescent, long de 3-6 millim. Feuilles persistantes, longues de 8 centim. à 5 centim., larges, vers la partie inférieure, de 4 à 8 centim., presque glabres avec l'âge, brillantes en dessus, pales en dessous. Bourgeon floral long de 10 à 15 millim. Pédoncule long de 20 à 22 millim., larges de 7 à 8 millim. Pétales intérieurs longs de 15 millim., larges, au milieu, de 10 millim. et, à la base, de 3 millim. Le support est long de 6 à 7 millim. Les étamines sont très-bien conformées dans toutes les séries. Le filet est court, et le connectif est tout à fait celui d’un Unona. Les carpelles sont insérés sur le bord de la concavité formant le sommet du réceptacle. On n'en compte jamais moins de trente et leur nombre dépasse souvent 35. Ops. — Le fruit dessiné sur la planche 36 n'est pas de cette espèce, ni celui d’un Mitrephora. C'est celui d’un Uvaria, probablement, celui de P U. concava, qui, de méme que U. macropoda et VU. lurida, paraissent de simples formes de V Uvaria Narum. Wall. Le Mitrephora Bousigoniana ne se distingue franchement du M. Thorelii que par ses cymes contenant 5 fleurs au lieu de deux à trois. Cependant, ses pédoncules et ses pétales extérieurs sont plus courts, le nombre de ses carpelles est plus considérable et ses feuilles sont moins tomenteuses que celles de l'espèce précitée. Je conviens néanmoins que le M. Bousigoniana doit étre accepté, avec réserve, tant que son fruit ne sera pas connu. Les M. Bousigoniana et M. Thorelii ont de grandes affinités avec les M. macrantha, M. Korthalsiana, M. Main- gayi, M. Vandeaeflora et M. obtusa. Son port est trés élégant. Son bois, blanc-jaunátre, est léger et trés flexible. Il dure peu. On l'emploie pour arcs, manches d'outils, brancards et balanciers. — Á መር! 8 Con Ir uM Ra: 0 Je E MITREPHORA BOUSIGONIANA Pierre. ANONACEES MITREPHORA THORELII Pin Kmer : K'da cong hén. — Aun : có gié nui Has. — Espèce fréquente dans les montagnes de Baria, de Bao-Chiang, de Lù, de Déonba, et dans les provinces de Samróngtong et Banteas-Meas. (Herb. Pierre, n°185, 735 et 1745) | Rameaux d’abord ferrugineux et velus, puis ponctués et rugueux à l’âge adulte. Feuilles ovales oblongues, arron- dies, plus ou moins longuement acuminées et aiguës, subcordées ou obtuses à la base, légèrement coriaces, ciliées sur les bords, velues sur la côte et sur la face inférieure. Petites côtes au nombre de 98 à 35, très élevées en dessous, reliées par un système nerveux et veineux peu apparent sur les deux faces. Cymes composées de 2 à 3 fleurs portées au sommet d'un bourgeon oppositifolié et chargé de bractées imbriquées et caduques. Pédoncules plus longs ou plus courts que le bourgeon floral, naissant à l’aisselle d'une bractée et munis, vers le milieu, d'une autre bractée engai- nante, obtuse et persistante. Sépales libres et imbriqués, ovales, acuminés ou subobtus, concaves et presque glabres en dedans, à peine plus grands que la bractée médiane. Pétales extérieurs linéaires oblongs, très étalés, plus larges au milieu et à bords souvent repliés ; courtement acuminés et subaigus ; ferrugineux et velus en dehors ; veinés longitu- dinalement ; pubescents et jaunätres en dedans. Pétales intérieurs portés sur un pied long et étroit et terminés par une lame deltoide acuminée et soudée par les bords, velus sur les deux faces. Receptacle élevé, hémisphérique, concave au sommet et portant de 6 à 7 séries d'étamines d'Uvaria. Carpelles au nombre de 18 à 28, terminés par un style court et épais. Ovaires velus, contenant 10 ovules bisériés. Baies, portées par un long support, globuleuses, déprimées entre les graines, velues, roussàtres ou grisàtres. Graines au nombre de 6 à 8 par baie, oblongues, légèrement aplaties. 3 Arbre de 15-20 mètres. Tronc noirätre. Branches étalées, légèrement réfléchies, très feuillues. Feuilles longues de 16-23 centim., larges de 5-8 centim., très variables aux deux extrémités, souvent cordées ou tout à fait aiguës à la base, obtuses ou pointues au sommet. Pétiole long de 4-8 millim., arrondi, chagriné, épais et tomenteux. Bourgeon floral long de 5-15 millim. Pédoncule long de 15-30 millim., très velu. Pétales exté- rieurs longs de 33 millim., plus larges au milieu, parcourus de haut en bas par 10 nervures longitudinales. Pétales intérieurs longs de 15 millim., jaunes et tachetés de rouge. Les carpelles sont le plus souvent au nombre de 20-23. Tous les stigmates sont reliés en une masse cireuse et tombent en mème temps. Les baies sont supportées par un pied long de 30-35 millim., très grele. Elles sont ovales dans le jeune âge, velues et ferrugineuses. Elles deviennent, à la maturité, tout à fait arrondies, grisätres et mesurent 2 centim. en hauteur et en diamètre. Les graines sont recouvertes par un péricarpe charnu. Elles n'ont pas de trace d'arille. Le testa, l'albumen et l'embryon sont exactement conformés comme ceux des graines d'Uvaria. Oss. — J'ai déjà indiqué la grande affinité du M. Thorelii avec le M. Bousigoniana. A première vue, on les distingue par les dimensions de la fleur et surtout, par celles des pétales extérieurs. Ces deux espèces ont des rapports non moins étroits avec les suivantes, habitant Java, Bornéo et l'Indo- Chine. 1 : On distingue le Mitrephora Thorelii du M. Mingayi, par des caractères assez peu tranchés. Les feuilles du M. Main- gayi, sont plus petites et n'ont que 20 à 22 petites côtes. Ses fleurs sont portées par un pédoncule très grêle et ont la bractée mediane 2 fois plus petite. Ses pétales extérieurs sont ovales, longs et larges de 16 millim. Le nombre de ses carpelles est de 6 à 8. Celui de ses ovules de 6 à 8 par ovaire. Ils se ressemblent beaucoup par le fruit, quand il est jeune. Le Mitrephora vandec flora, espèce très peu distinete du M. Maingayi, a des pédoncules longs de 12-14 millim. Ses pétales extérieurs sont ovales oblongs, obtus et mesurent 7 millim. en largeur et 12 millim. en longueur. Ses pétales intérieurs sont larges de 7 millim. sur 3 millim. dans la partie inférieure ; ils sont tomenteux à la face extérieure, vers le sommet seulement. Ses étamines forment 3 rangées autour d'un réceptacle concave au sommet. Les carpelles sont au nombre de 8 et contiennent 8 ovules. Je ne connais le M. Tomentosa que par ses feuilles. D’après la description (Hook. f. et Th. Fl. B. 1.1.76), ses fleurs seraient courtement pédicellées et son fruit serait beaucoup plus gros que celui du M. Thorelii. Les feuilles, dans ces deux espèces, sont sensiblement les mêmes. Cette espèce n’est pas représentée dans le Musée de Kew. | Le même fait a lieu pour le M. Kortalsiana, dont les feuilles ne paraissent pas différer du M. Thorelii. Je constate pourtant qu'elles ne sont Jamais cordées et que le pétiole est plus long et plus grèle dans le M. Kortalsiana. Elles n'ont dans l'échantillon, privé de fleurs, que j'ai vu à Kew, que 24 à 28 petites cótes. Ses pétales extérieurs sont ovales, acuminés et velus sur les 2 faces. D’après Miquel (Mus. Lugd. Bat. 2. anon. p. 28), le nombre des jeunes car- pelles ne serait que de 8 à 9. Il y a à Kew, un échantillon de Horsfield, n° 3, qui se rapproche, par les feuilles, beaucoup du M. Thorelii. Cepen- dant les pétales extérieurs sont ovales acuminés et beaucoup plus longs que ceux du M. ۰ On retrouve la méme forme de pétales extérieurs dans le M. macrantha Hasskl. Ils mesurent 11 millim. en longueur et en largeur. Le nombre des carpelles est de 22, et celui des ovules est de 6. Le fruit est oblong, presque glabre et porté par un court support. Dansle M. Obtusa, on trouve aussi 22 carpelles. Mais le nombre des ovules est de 9 à 10, les étamines forment 5 séries et les pétales sont ovales et obtus. Ses feuilles sont trés petites et ne portent que 10 petites cótes. Il me parait donc que le Mitrephora Thorelii se distingue suffisamment bien des espèces dont nous venons de parler. C'est un arbre éminemment social. Il est trés commun dans toutes nos montagnes. Par la beauté de son feuillage et de ses fleurs, c'est une espèce tout à fait digne de culture. Son bois est exactement celui du M. Bousigoniana. جو ليسا سر ba e‏ e‏ یی M TN, وید‎ ۱۳۳ «ይ hee ای ده بج EPI‏ وون ہی ی می AIM ما زر‎ ine بصو‎ ehe Rl, A ہے‎ ኤ. Sonat 5357 P: "ድ n tt ኻም) È Lita LE PA es Lo 5 fa lith. L Paris 1 ۳۰ Decque L Hugon et J.Storc | "SE 27 مهعضو بدي will‏ ور anus‏ Fer” SIN ae 422 مهم ری t‏ st‏ prier‏ — e Ka E OE Ey N SN QNS SS ن‎ SS ee NI N ML یت‎ RI መክት: piece LA ms? የ > 一 ር E o sc, t Um ہے‎ ኑ op en Ë ۱ = ° Sei بلع‎ en ጻው eg NU rt ba سم E.D 15 ANONACÉES MILIUSIA BAILLONI Pierre Annamite : xóng méi. — Moi du Dongnai : só khpai. 一 Kmer : dom chhœu kœupai Has. — Espèce très fréquente dans les forêts de Bienhoa, de Baria et dans les montagnes de Cam et de Day de la province de Chaudoc. (Herb. Pierre, n° 1129 et 1769 ; Coll. Bois, n° 60.) Dist: Manille 2 Cuming, n° 11987 Jeunes rameaux pubescents et grisätres; ponctués et presque glabres à Páge adulte. Feuilles portées par un pétiole tres court, oblongues, lancéolées, à pointe plus ou moins obtuse et courte, étroites à la base ou arrondies, légèrement obliques, pubescentes sur les deux faces, puisponctuées et glabres, à l'exception de la côte, en vieillissant ; membraneuses. Bourgeon oppositifolié, portant au sommet une cyme de 1 à 3 fleurs, dont une seule, le plus souvent, n'avorte pas. Pédoncule huit à dix fois plus long que le bourgeon floral, penché, pubescent, souvent plus long que la feuille ; fili- | forme et muni à 18 base d’une bractée elliptique. Sépales ovales lancéolés, réfléchis, aussi grands que les pétales de la série extérieure, velus sur la face dorsale, glabres en dedans. Pétales extérieurs oblongs, concaves, naviculaires , velus ou ciliés sur les bords, pubescents en dehors, glabres en dedans. Pétales de la série intérieure, 5 fois plus longs et plus larges que ceux de la première série, très concaves ou sacciformes à la base, ovales oblongs, acuminés et presque obtus, munis de cing nervures longitudinales, velus sur les bords, presque glabres et pourpres sur Ja ligne médiane, en dedans. Réceptacle élevé, eylindrique, pyramidal, plane au sommet, très velu. Etamines au nombre de 45 environ, formant 4 à 5 séries. Anthères ovales, extrorses, terminées par un connectif obové, ponctué ou glanduleux. Carpelles au nombre de 16, velus, surmontés par un style court, arrondi et glutineux. Ovaire contenant 4 à 6 ovules bisériés. Baies stipitées, globuleuses, glabres, 8. péricarpe peu épais et charnu. Graines oblongues et triangulaires. Arbre de 25-30 mètres. Tronc haut de 15-20 mètres ; son diamètre est de 40-50 centim. Écorce brune, épaisse de 10-12 millim. Pétiole long de 3-5 millim. Feuilles longues de 6-25 centim., larges de 4 centim., à 10 centim. Petites cötes au nombre de 20-30 élevées en dessous, reliées par une nervation et des veines très accentuées. Bourgeon floral long de 4-5 millim. Pédoncule long de 6-14 centim., penché et frêle d'abord, puis épaissi - et redressé. Bractée longue de 5 millim. Sépales et pétales extérieurs longs de 8 millim. sur 5 millim. Pétales intérieurs longs de 14-20 milim. sur ` 12-15 millim. Fruit long et large de 30 millim., arrondi, sillonné entre les graines, porté par un pied long de 25 millim. et ponctué. Graines longues de 22 millim., larges de 12 millim., comprimées sur les còtés. Oss. — Le Miliusia Bailloni appartient la section Saccopetalum et est très voisin du Miliusia Horsfieldii. ዘ. 8. N. On Pen distingue par des feuilles plus grandes, moins velues; par des pédoncules floraux plus longs, par les pétales de la série intérieure plus petits; par un nombre moindre de carpelles et d’ovules. Dans le Miliusia Horsfieldii, le nombre des carpelles s’eleve Jusqu à trente, et celui des ovules est de 9. L'échantillon de Cuming, provenant de Manille, portant le n° 1198, et conservé au Muséum de Paris, offre aussi beaucoup de rapports avec le M. Bailloni. Ses jeunes rameaux et ses feuilles sont très velus. Les ovaires, d’après une note de M. H. Baillon, contiendraient 10 ovules. J'ai suivi M. Baillon en n’acceptant le genre Saccopetalum que comme une section du genre Miliusia. On trouve en effet plusieurs espèces de Miliusia, dont les pétales intérieurs, offrent un développement sacciforme à la base. Dans la plupart des Miliusia, l'ovaire est uniovulé, mais on trouve 2 ovules dans le Miliusia velutina, et 4 dans le Miliusia Bailloni. Toutes les fois que l'ovule n'est pas solitaire, c'est la placentation bisériée qui a lieu, comme dans les Bocagea, genre d’ailleurs, auquel les Miliusia sont lies étroitement. Le Miliusia Bailloni est V Anonacée la plus gigantesque de toutes celles qui habitent l'Indo-Chine. Il perd ses feuilles du mois de Janvier au mois d’Avril. Sa eroissance est très rapide. Il fleurit après trois ans de plantation. Son bois est jaunätre et d’une teinte uniforme depuis le cœur jusqu’aux couches les plus externes de Faubier. Qnand il est see, ses fibres très longues deviennent, ca et 18, d’une teinte brune. Sa densité est moyenne. Il est d’une longue durée, quand on l'emploie dans les œuvres intérieures d’une construction. Exposé aux intempéries, il est attaqué par les xylophages. Les indigènes l'utilisent pour poteaux, madriers, planches, meubles, avirons, ete. C'est le bois que les Mois et les Kmers recherchent le plus pour la fabrication de leurs arcs. n EXPLICATION DE LA FIGURE DU MILIUSIA BAILLONI Pierre PLANCHE 38 Jeune Rameau florifère. Rameau fructifere. Le fruit, ici représenté, est jeune. Il est deux fois plus gros au moment de la maturite. . Bractée —-. . Pétale extérieur. Pétale intérieur -!-. | Étamines présentées du cóté extérieur a et b, et du cóté dorsal, c. . Fleur agrandie -1- où un pétale intérieur a été enlevé pour faire voir le gynécée. 6-7. Carpelles dont un ouvert, et contenant 4 ovules bisériés. 8. Diagramme. = Co وم‎ 一 Qc : / \ =, ہک کک‎ x | | ፡ : = e š E | ፤ = E x Ë ርን 3 | z^ ca 9 + اع‎ + A = È dic», ድርጋ 155 — 0+0 N ሰ) Es - ቧን a. : y لام‎ = لم‎ بم‎ CY Si 4 AFL ۲ TN CT N 05 EQ INS AR w ۱ ብፅ SS d SA AVS ate, الس ليور‎ s حك‎ re a ሥላ E EX ቁች L.Hugon et J. Storck lith. E.D elpy del. Imp -Becquet, Paris. ANONACEES MILIUSIA CAMPANULATA Pierre Has. — Espèce commune, à une altitude de 200 à 300 mètres, sur les montagnes Pang Chac et Knang-Repeu, dans la province de Tpong, au Cambodge. (Herb. Pierre, n° 602). Jeunes rameaux gréles, entièrement glabres et glauques. Feuilles pétiolées, oblongues, lancéolées, terminées par une longue pointe aiguë, cunéiformes à la base, membraneuses, glabres, brillantes en dessus, pales en dessous, glauques. Cyme axillaire, le plus souvent uniflore et rarement composée de trois fleurs, naissant au sommet d'un court bourgeon, muni de trois bractées. Pédoncule très grêle et long. Sépales linéaires oblongs, acuminés, pubescents, ciliés et verdátres. Pétales de la série extérieure de même forme et de même coloration que les sépales, mais un peu plus longs. Pétales de la seconde série beaucoup plus grands que ceux de la première, soudés et libres au sommet, trinervés et formant une corolle campanulée ou globuleuse, terminée par trois pointes légèrement obtuses ; charnus, glabres et jaunätres. Réceptacle très élevé, cylindrique, aplati au sommet et velu. Étamines au nombre de 18 à 25, disposées en trois séries, portées par un filet court, aplati et recourbé. Anthères extrorses, à loges oblongues, réniformes et d'égal développement. Connectif ovale, acuminé, lamelleux, très accusé. Carpelles velus, au nombre قعل‎ à 16. Ovaire uniovulé. Jeunes fruits stipités. Petitarbrede 2 à 12 mètres d’élévation, portant ca et là des ponctuationsnoirátres. Rameaux ascendants.Tronc haut de 2 à 4 mètres, avec un diamètre de 5 à 6 centim. Pétiole canaliculé, recouvert en partie par le limbe décurrent, large de 5 à 6 millim. Feuilles larges, vers la partie supérieure, de 2 cent. 1 /2 à 5 cent., longues de 14 à 18 centim. Elles ont de 18 à 22 petites côtes espacées, finement élevées, unies et formant des ares réguliers bien avant le bord et moins apparentes sur la face supérieure. Des nervures, au nombre de 1-2 également élevées et partant de la côte, s'étendent jusqu'aux ares formés par les petites côtes. Elles sont reliées par un réseau de veines formant des mailles très fines, très espacées et irrégulières. Le bourgeon floral porte des brac- tées concaves, lancéolées, à 5. ou 6 millim. de sa base et donne naissance, en ce point, à une fleur, dont le pédoncule, le plus souvent penché, est long de 3 à 4 cent. La fleur mesure en hauteur de 10 à 15 millim. et en largeur de 06 à 10 millim. Les sépales sont longs, de 4 à 5 millim., etles pétales exté- rieurs, de 5 à 6 millim. Les pétales intérieurs, sont longs de 15 millim. Les carpelles sont surmontés d'un style oblong, charnu et recouvert de ponctuations glanduleuses. L’ovule est inséré tout à fait à la base de l'ovaire. Supporté par un long funicule, il est ascendant, anatrope et a le mycro- pyle tourné en bas et en dehors. Les jeunes fruits sont ovales etsont supportés par un pied assez long. Le Miliusia campanulata a le feuillage du M. Macrocarpa et la fleur du M. Roxburghiana, quant à ses pétales inté- rieurs, soudés dans une grande partie de leur longueur. Il fait partie de la section Hyalostemma, où tous les caractères, sauf l'union accidentelle de la corolle intérieure, sont ceux des Miliusia. On trouve dans le M. Roxburghiana, des ovai- res uniovulés et biovulés, dans laméme fleur. Dans ce dernier cas, les ovules sont alors bisériés comme dans le Miliusia ` velutina et comme dans les espèces de la section Saccopetalum. Dans le M. Macrocarpa H. F. et (T. FI. Brit. Ind.,1,86), les ovaires contiennent aussi deux ovules bisériés. Dans cette espèce, il y a une irrégularité qu'il importe de signaler, car elle établit d’une facon certaine la grande affinité des Bocagea et des Miliusia. Les sépales d’une Jeune fleur, quelques moments avant l'anthése, composent le verticelle le plus grand. Il sont exactement conformés comme les pétales de la série extérieure, rapprochés par leurs bords et caduques. Les pétales de la série intérieure sont soudés dans presque toute leur étendue, et ne different pas, comme forme et grandeur, des sépales et des pétales extérieurs. Il ny a donc, en ce moment, de différence entre un Bocagea et un Miliusia, dans l'espéce qui nous occupe, que par le nombre plus considérable des ovules dans les ovaires des Bocagea, caractère lui-même très variable et de peu de valeur quand on considère que le nombre des ovules est considérable dans les espèces de Miliusia de la section Saccopetalum. Le Miliusia campanulata est un très joli petit arbre d’ornement. Son bois est jaunátre, assez dense, très flexible, mais d'un usage res- treint à cause de l'exiguité de son ۰ EXPLICATION DE LA FIGURE DU MILIUSIA CAMPANULATA Pierre PLANCHE 41 Rameau florifère et fructifère. 1. Coupe longitudinale d’une fleur. L’artiste a mis par erreur plus de trois nervures par pétale ۰ 2. Fleurs où les pétales intérieurs ont été enlevés ۰ 3. Étamines présentées du côté extérieur (a); intérieur (b) et latéral (e). 4. Carpelle ouvert dans la région ovarienne. 3 g È x = بم‎ è y E B 5 ሆን o 5 m i 3 T - 00 بع‎ : Cy EN ዋይን ast (=> > = TE af | =። لت‎ _ > < SS <, لم‎ U) vete KH کی‎ ہتسد‎ 2 "d 4 s E ANONACEES MILIUSIA FUSCA Pierre HAB. — Espèce rare des montagnes de Rancon, situées dans la province de Samrongtöng; et de celles d’Aral de la province de Tpong, au Cambodge (Herb. Pierre, n° 737 ti Jeunesrameauxgréles, velus, noiràtres. Feuilles courtement pétiolées, oblongues ou elliptiques-oblongues, acuminées et à pointe obtuse ; étroites, obliques, arrondies ou obtuses à la base ; plus larges vers le milieu; submembraneuses ou legerement coriaces; glabres, moins le pétiole et la côte. Cyme, de 1 à 3 fleurs, axillaire, munie de 3 bractées au sommet du bourgeon floral. Pédoncule, pubescent, muni d’une bractée oblongue. Sépales et pétales extérieurs oblongs, acu- minés, presque conformes, pubescents en dehors, ciliés sur les bords. Pétales de la série intérieure 3 à 4 fois plus déve- loppés que ceux de la série précédente, ovales, obtus, concaves, pubescents en dehors, glabres en dedans. Receptacle hémisphérique, élevé, plane au sommet, très velu. Étamines formant trois séries, dont la premiere est réduite à des staminodes. Carpelles glabres, ordinairement au nombre de 6, surmontés d'un style très court et obtus. Ovaire uni- ovulé. Baies ovales ou suboblongues, stipitées. Petit arbre de 4-10 mètres. Rameaux très pressés et feuillus. Tronc de 10-12 mètres d'élévation, ayant un diamètre de 4-6 centim. Pétiole velu, long de 1-2 millim. Feuilles longues de 6-9 centim. sur 22-35 millim., brillantes en dessus et d’une teinte sombre après dessiccation. Petites còtes inc nombre de 16-22, peu accentuées sur les deux faces, reliées par des nerfs et des veines peu visibles. Pédoncule long de 6-8 millim. Bractées velues, ciliées sur les bords. Fleur petite et globuleuse. Sépales et pétales extérieurs, longs de 1 millim. '/, sur 1 millim. '/; de largeur. Pétales intérieurs, longs de 2 millim. ‘/, sur 3 millim. de large. Étamines portées par un filament court, aplati et recourbé. Celles de la série extérieure ont la forme delamelles ; celles des autres séries sont oblongues, extrorses ; leurs antheres ont des loges égales et espacées. Leur connectif lamelleux est légèrement acuminé et obtus. Les ovaires ont un ovule basilaire, ascendant, anatrope, avec le micropyle tourné en bas et en dehors. Les baies ` sont glabres; leur périsperme trés mince et charnu, est rouge à la maturité. Elles mesurent 7 millim. sur 11 millim. Elles sont portées par des podocarpes longs de 7 à 8 millim. Les graines sont exactement de la forme de la baie, et ont la méme organisation que celles des autres espèces de Miliusia. Oss. — Dans le Miliusia fusca, les pétales intérieurs sont libres et les carpelles uniovulés. Elle appartient donc à la section Eumiliusia. Elle est très voisine du M. mollis et comme cette espèce, elle est remarquable par un nombre réduit d'étamines et de carpelles. Il conviendra peut-être d'établir une section particulière pour ces espèces qui, par leur conformation, se rapprochent à la fois des Bocagea et des Orophea. Le Miliusia fusca est un joli petit arbre d’ornement. Son bois jaunatre, dur et flexible est employé par les indigènes, pour arcs, manches d’outils, supports, ete. On ne doit pas néanmoins en tenir grand compte dans le reboisement de nos forêts. » EXPLICATION DE LA FIGURE DU MILIUSIA FUSCA Pierre PLANCHE 42 Rameau Florifere. — -> 6۰ Portion inférieure d'une feuille augmentée, -!- Une cyme uniflore Pétale de la série extérieure présenté du côté intérieur حك‎ Pétales de la série intérieure, vu du côté intérieur -?- Coupe longitudinale d'une fleur -* - Étamines vues du côté extérieur a, et du côté intérieur Û, *- Staminode de la rangée extérieure des étamines *- Carpelles dont un ouvert à *- Diagramme. © Qo N መ Ct ኤ ሠ N حمر‎ . Coupe d'une graine ኘ- PL.42 a sus‏ سو m LI à à Baden u‏ می نے پا ا فی CARO‏ نی ای L Hugonet J.Storck ith. del E.Delp ግ ረ d SI ei, ኑ- x 5 + ANONACEES OROPHEA DESMOS Pieri HAB. — Espèce rare des montagnes de Knang-Repœu, situées dans la province de Tpong du Cambodge occidental. Jeunes rameaux velus, bientöt glabres, ponctués et noiràtres. Feuilles courtement pétiolées, ovales-oblongues ou oblongues-lancéolées, terminées par une pointe longue et obtuse; arrondies, obliques ou simplement obtuses à la base; membraneuses ; brillantes en dessus, pales en dessous; noiratres après dessiecation ; pubescentes dans la jeunesse, sur la côte, des deux côtés, sur les petites côtes en dessous et sur le pétiole; tout à fait glabres, à l’état adulte. Cyme de 4 à | 2 fleurs axillaires. Pédoncule assez court, pubescent. Sépales linéaires-oblongs, lancéolés, velus. Pétales de la série extérieure ovales-lancéolés, aigus, larges à la base, velus en dehors, portant 10 nervures longitudinales et parallèles ; pubescents en dedans. Pétales de la série intérieure, un peu plus longs que ceux de l'extérieure, longuement stipités, plus larges et deltoides au sommet, concaves, trés arqués, rapprochés par leurs bords et velus. Réceptacle peu élevé plane et légèrement concave au sommet. Etamines au nombre de 16, formant 2 rangées alternes, privées de prolongement du connectif. Celles de la première sont réduites à l'étatde staminodes. Les huit de la seconde sont fertiles et ovales. Les carpelles, au nombre de 6, sontvelus. Ovaire contenant trois ovules unisériés. Style court, épais, recourbé, glabre. Les baies sont stipitées, eylindriques et moniliformes. Petit arbre haut de 4 à 12 metres. Rameaux espacés et ascendants. Trone peu élevé, ayant un diamètre de 4 à 6 centimètres. Pétiole épais rugueux ou presque glanduleux, long de 2 à 3 millimètres. Feuilles longues de 7 à 14 centimètres, larges de 3 à 5 centimètres. Petites cótes, au nombre de 14 à 18 unies, loin du bord, reliées par des nerfs trés espacés, irréguliers et par un réseau de veines tres fines et peu distinctes, à la face supérieure. Bourgeon floral et pédoncule, longs de 2 cent. 1/2. Bractées longues de 3 millimètres. Sépales longs de 3 à 4 millimètres. Pétales extérieurs longs de 6 à 7 millimètres, larges à la base, de 6 millimètres ; pétales intérieurs longs de 6 à 7 millimètres, carénés à la face extérieure. Étamines portées par un filet large et court. Anthères extrorses, ovales, à loges très espacées et sublatérales, plus longues que le connectif. Staminodes, au nombre de 8, ovales, échancrés au sommet ou arrondis, glanduleux sur les bords, alternes avec les étamines fertiles. Carpelles, au nombre de 5 à 6, insérés autour de la concavité formée au sommet du réceptacle. Ovules ascendants, anatropes, à micropyle tourné en bas et en dehors. Podocarpe long عل‎ 2 33 millimetres. Baie longue de 5 à 8 centimètres, contenant de 1 à 3 graines, séparées le plus souvent par un étranglement long de 1 à 2 millimètres. Graines presque cylindriques ou légèrement aplaties. Un canal creusé dans le testa et faisant presque le tour entier de la circonférence de la graine indique la marche du raphé. Testa, albumen et embryon, exactement comme dans les autres Anonacées. L'Orophea Desmos est trés voisin des O. enneandra (Bl. Bijdr.p.18) etO.enterocarpa M.mss. Dansla première de ces espèces, les fleurs n'ont que 9 étamines, dont 3 seulement forment la deuxième rangée intérieure (Miq. Flor. Ind. batav. 1. pars. 1. 29). Les carpelles sont au nombre de 3. Son bourgeon floral porte de 3 à plusieurs fleurs. Dans la seconde, le nombre des étamines (Hook. f. et Th. Fl. Brit Ind. 1. 92) est de 12, dont 6 sont fertiles; les carpelles au nombre de 6, contiennent suivant ces auteurs, 2 à 4 ovules, et 4 à 6,suivant Maingay, d’après une note accompagnant l'échantillon, prototype de cette espèce, conservé à Kew. Ces trois espèces se ressemblent d’ailleurs beaucoup par leurs feuilles et leurs fruits. Elles different des autres espèces d’Orophea connues, par leurs étamines dépourvues de prolongement de connectif et par la forme cylindrique de leurs fruits, étranglés dans l'intervalle de chaque graine. Je pense qu'il convient de les ranger dans une section spéciale que j'appelle Maingaya. L'Orophea Desmos a un bois jaunátre, très flexible et assez dur. Il est peu employé. Il n'y a pas à en tenir compte au point de vue forestier. EXPLICATION DE LA FIGURE DE L'OROPHEA DESMOS PIERRE PLANCHE 43 Rameau fructifère et florifère. Partie d'une feuille vue du côté de la face inférieure -;-. . Bourgeon floral portant 2 fleurs, dont une, à l’aisselle de la bractée inférieure, est avortée ,-. . Fleur, où les pétales de la série intérieure, ont encore leurs bords rapprochés ۰ . Fleur à l'état de développement complet. 1 Etamines présentées du côté extérieur a ; intérieur à ; et lateral ۰ Staminodes vus du côté extérieur e, ۸: et du côté intérieur d.~. Coupe d'une fleur privée de ses pétales-;-. 8. Carpelles ouverts dans la région ovarienne, présentés de face et latéralement $ ee + 0 بت‎ = ሠ وج‎ 一 . Graines vues de face 0 ; et de côté ۰ - 3 Coupe d’une graine entourée de son périsperme ۰ PL. 40: ILE መው سے ہے کش‎ : " VELENI EA AI, d SC 2... LUX INO e] L3 N IL NC SS NES ۹ a IÓN m Q < መ: መድ L.Hugon et J. Storck lith. E.Delpy del. OROPHEA.DESMOS Pea 7 E امیا‎ ፎ- 42 «ን 5 > O ይ መ ዴ- A عم‎ UEM d EG KZ Ga ag 5 ANONACÉES OROPHEA THORELII ۰ HAB. 一 Habite les montagnes Deon-Ba, dans la province de Tayninh ; de Chua-Chang, dans celle de Bien-Hoa; et de Kéréev, dans celle de Samrongtóng au Cambodge. Jeunes rameaux tomenteux, grisàtres, puis ponctués et noirätres. Feuilles oblongues ኙን 16 terminées par une lon- gue pointe obtuse au sommet, plus larges vers la partie médiane, obliques, étroites et obtuses à la base, pubescentes en dessous dans le premier âge, entièrement glabres à l'éatt adulte, presque membraneuses, brillantes en dessus, pales en dessous. Petites côtes, au nombre de 24, arrondies et unies, avant d’atteindrele bord du limbe; fines et peu accentuées sur les deux faces, réunies par des nerfs et des veines distinctes seulement en dessous. Bourgeon floral axillaire plus court ou aussi long que les pédicelles, terminé par deux à trois bractées et une eyme de une à deux fleurs. Pédicelles gréles, pubescents, munis d'une bractée médiane lancéolée. Sépales libres, ovales, acuminés et obtus, pubescents sur le dos, velus sur le bord et glabres en dedans. Pétales extérieurs plus petits que ceux de la deuxième série, ovales, courtement acuminés, obtus, pubescents ou presque glabres en dehors; velus sur les bords, glabres, ponctués et portant 7 à 10 ner- vures parallèles et longitudinales, en dedans. Pétales intérieurs longuement pédiculés, larges, cordés, deltoïdes acumi- nés et obtus au sommet; munis d’une glande excavée ettransversale, vers la base du limbe, en dedans; pubescents vers le sommet dorsal; velus sur les bords du limbe en haut et en dedans ; soudés ou rapprochés seulement dans le Jeune âge. Réceptacle pyramidal, peu élevé, velu. Étamines, le plus souvent au nombre de six, formant une seule série ou au nombre de neuf dans les fleurs màles. Anthéres ovales, à loges extrorses trés espacées, terminées par un connectif lamelleux, lancéolé et obtus. Carpelles au nombre de 4 à 6, glabres, terminés par un style recourbé, épais, obtus et blanchàtre, Fruit inconnu. - Arbre de 4 à 8 mètres. Rameaux très pressés et très feuillus. Tronc de 1 à 2 mètres de hauteur et ópais de 5 à 6 centim.; noirátre. Pétiole long de 1 à 2 millim., pubescent d'abord, puis glabre. Feuilles longues de 9 centim. sur 2 cent. 1/2 à 3 cent.; arrondies ou simplement obtuses à la base. Bourgeon floral long de 5 à 10 millim. Pédicelle long de 8 à 15 millim., très gréle. Bractées ovales lancéées, tres velues, plus longues que celles de la base. Sépales longs de 1 millim. 1/4sur 1 millim. 1/4 de largeur. Pétales intérieurs longs de 2 millim. 1/4 sur 2 millim. 1/4 de large, à pointe courte et obtuse, réfléchis apres l'anthese. Pétales intérieurs longs de 4 millim. 1/2 et larges, vers le milieu, de3 millim. pies. Ovaire contenant deux ovules unisériés, ascendants, anatropes, avec le micropyle en bas et en dehors. Oss. — J'ai longtemps hésité avant de créer cette espèce. Elle est très voisine des O. Hexandra (Bl. Fl. Jav. Anon., p. 84, t. XI) et O. acuminata [A. DC. in Mem. Soc. gen. v. 39], espèces unies par Kurz [in Fl. Brit. Burm., 4, 49-50] et que je n'ai pu analyser, faute de matériaux. Les espèces de ce genre sont très mal représentées dans les herbiers de Lon- dres et de Paris. Mais en se basant sur la figure de Blume, sur sa description, sur celles de MM. Hooker et Thompson [Fl. Brit. Indía,A ,91 ]etsurcelledeKurz, lescaractèresdevantdistinguerl 0. Thoreliidesdeux espéces précitées, sontcertai- nement tranchées. Les feuilles adultes sont pubescentes en dessous dans les O. acuminata et O. hexandra. Dans les mémes espèces, les cymes sont de une à trois fleurs; les bractées sont plus nombreuses et subulées ; les sépales sont oblongs, lancéolés et velus sur les deux faces; les pétales extérieurs sont aigus et pubescents en dedans ; les étamines d'inégale dimension, et dont trois seulement sont fertiles, ne sont jamais au nombre de neuf; enfin, les carpelles sont velus. L'Orophea Thorelii est un petit arbre très gracieux. Il est assez commun à l'altitude de 200 à 300 mètres. Ses feuilles nouvelles sont purpurines. Son bois est blanc et rayé de lignes brunes, quand il est vieux. Les indigènes ne l'emploient que pour balanciers, manches d'outils, ete. Le docteur Harmand a trouvé dans les montagnes d’Attopeu, sur la rive occidentale du Mékong, par la latitude de 13°, une espèce que j'avais failli eonfondre avec PO. Thorelii, mais qui s'en distingue par des feuilles pubescentes en dessous, a l'état adulte, par des pédoncules très courts et des baies presque sessiles. En voici la description: Orophea Harmandiana Pierre Jeunes rameaux, velus, roussätres à l'état adulte. Feuilles courtement pétiolées, oblongues, lancéolées, acuminées, terminées par une pointe longue, large et obtuse, étroites, oblongues et obtuses à la base, pubescentes et pales en dessous, velues sur la côte et le pétiole à l'état adulte, brillantes et glabres en dessus, légèrement coriaces. Fleurs solitaires .Bour- geon floral long de 1 à 2 millim., muni d'une bractée lancéolée, obtuse, velue en dehors. Pédicelle long de 4 à 5 millim., muni d'une bractée médiane, velu, épais d'un 172 millim. Baies au nombre de deux à trois, pisiformes longues et larges de 6 à 8 millim., glabres, brillantes à l'état de siccité, presque sessiles. A. — EXPLICATION DE LA PLANCHE 44 Orophea Thorelii Pierre Rameau florifère. Portion de feuille vue du côté de la face inférieure -j-. 1. Jeune bouton ۰ 2 a. Pétale de la série extérieure ; 2 û. Pétale de la série intérieure vu du côté intérieur -?-; 2 c. pétale de la série intérieure vu du côté extérieur -?-. 3. Fleur après l’anthèse 4. Étamines présentées du côté extérieur (5) ; intérieur (c) et latéral (a) -Y-. 5. Carpelle (a) dont l'ovaire est ouvert (b) 4. 6. Diagramme. Orophea Harmandiana Pierre Rameau fructifère. 7. Fruit —-. 8. Graine débarrassée de son péricarpe (a) -;-, coupée longitudinalement (b)-;-. E s AA > یتر۲ = L Hugon et RR E ‚Delpy del. a E ርሀ 6 + O 2 Er [9] O E E H -0.DOIN Edit. Paris ANONACEES OROPHEA UNDULATA Pierre Has. — Espèce fréquente dans la région montagneuse d’Attopeu, vers le 13° de latitude, sur la rive gauche du Mé- kong. (Collection Harmand, Herb. Pierre, n° 1831. ) Jeunes rameaux pubescents, bientòt glabres et ponctués. Feuilles oblongues, lancéolées, obtuses au sommet, étroi- tes et obtuses à la base, légèrement ondulées, brillantes en dessus, pubescentes en dessous. Cyme axillaire de 1 à 2 fleurs, le plus souvent uniflore. Bourgeon floral, nu à la base et muni, sur les ramifications, de 4 à 7 bractées alternes, ovales lancéolées et pubescentes. Pédicelle plus court que le bourgeon floral. Sépales ovales obtus, pubescents en dehors et ciliés. Pétales extérieurs plus petits que ceux de la série intérieure, ovales, à peine acuminés, obtus, concaves, pubérulents sur la face dorsale, ciliés; glabres en dedans, ponctués et portant 11 nervures longitudinales. Pétales intérieurs, longuement pédicellés, deltoides, obtus sur les angles, à peine pubescents sur la face dorsale, velus sur le bord épaissi de sa face intérieure, muni à la base élargie du limbe, de deux glandes creuses, obliques ou subverticales. On trouve souvent une 3° série de pétales, cunéiformes à la base, triangu- laires, obtus, à peu près conformes à ceux de la deuxième série, mais plus petits, et munis d’un pied plus court. Récep- tacle peu élevé, hémisphérique, aplati au sommet, presque glabre. Étamines au nombre de 6, portées par un filet large et court, et terminées par un connectif peu prononcé et élevé. Carpelles au nombre de 12, presque glabres, terminés par un style épais, court, recourbé et blanchätre. Ovaire contenant 2 ovules superposés ou unisériés. Fruit inconnu. Petit arbre de 4-5 mètres. Rameaux très pressés, bruns. Pétiole long de 1 millim. à 1 millim. 1 /2, velu. Feuilles longues de 6 à 8 centim., larges de 2 cent. à 2 centim. 1/2. Petites cötes au nombre de 20 à 24, reliées par des nervures et des veines peu visibles en dessus, élevées en dessous. Bourgeon floral long de 12 à 15 millim. Pédicelle long de 4 à 6 millim. Pétales extérieurs longs etlarges de 2 à 3 millim. Pétales intérieurs longs de 4 8 5 millim. Les ovaires contiennent 2 ovules ascendants, anatropes avec le mycropyle tourné en bas et en dehors. Oss. — L’Orophea undulata est certainement très voisine de 1.0 polycarpa A. D. C. Cependant, malgré le mauvais etat dans lequel on trouve, dans les herbiers, les espèces du genre Orophea, il est facile de distinguer ces deux espè- ces. LO. polycarpa a, en effet, des feuilles obovées ou ovales oblongues, glabres, beaucoup plus larges que celles de PO. undulata. Son inflorence est plus longue. Ses sépales sont aigus, (H. f. et T. N. Brit. Ind. 1. 91). Ses pétales exterieurs ne sont pas acuminés et ses carpelles sont, d’après les descriptions, entièrement glabres. Je ne connais pas le bois de l'Orophea undulata. Il est probable, qu'il ne doit pas différer de celui des especes du même genre. EXPLICATION DE LA FIGURE DE L’OROPHEA UNDULATA PIERRE. PLANCHE 45 Rameau florifère. Face intérieure d'une section de feuille -?-. 1. Inflorescence -!-. 2. Coupe d'une fleur “-. 3. Pétale extérieur vu du côté intérieur a, et du côté extérieur A. 4. Pétale intérieur ou de la 2™ série d'une jeune fleur, vu du côté extérieur 4, et du côté intérieur a, De 5. Pétale intérieur ou de la 2"* série, d'une fleur adulte, vu du côté intérieur n=. 6. Pétale de la 3™ série, vu sur les faces intérieure a, et extérieure Û. Au 7. Étamines présentées du cóté extérieur a, du côté intérieur û, et du côté latéral c. " . 9 . Carpelles, dont un ouvert, بسک‎ ec? ortnm ተፈ T" A pz Aiid — X / 4 ZA MENA L Hugon et J Storck lith. OROPHEA UNDULATA. Pierre 4d “ያ Paris._0.DOIN Edit. Imp B P p-Decquet fama. ANONACEES OROPHEA ANCEPS ساط‎ Has. — Espèce provenant de la base des montagnes Cheréev et de celles d’Aral dans la province de Samrongtó'ng du Cambodge. (Herb Pierre n° 738 c.) Jeunes rameaux très minces, recouverts d’un poil très court et roux. Feuilles courtement pétiolées, oblongues, lancéolées, longuement acuminées, terminées par une pointe obtuse et presque falciforme; obliques, étroites et obtuses à la base; élargies vers le centre: presque membraneuses; légèrement pubescentes et bientôt glabres en dessous. Cyme biflore, au sommet d’un bourgeon pubescent plus long que les pédicelles et muni de 2 bractées. Pédicelle pubescent. Sépales ovales oblongs, acuminés, obtus, velus en dehors et ciliés. Pétales extérieurs, plus courts que ceux de la 2"° série, ovales, obovés, pubeseents en dehors, ciliés sur les bords, multinervés et glabres en dedans. Pétales de la 2۳ série, deltoides dans la partie supérieure, obtus, épais ; munis, vers la base du limbe, de deux glandes concaves et obliques ; ponctués et presque glabres en dehors; pubescents ou velus, au sommet, sur les bords épaissis de la face intérieure. Réceptacle peu élevé. Etamines au nombre de 6 unisériées, terminées par un connectif acumine. Carpelles au nombre de 12, oblongs, glabres, étranglés. Style recourbé, épais, glanduleux et obtus. Fruit inconnu. Petit arbre de 8 à 15 metres. Rameaux écartés et très feuillus. Tronc ayant un diamètre de 8 à 10 centimètres. Pétiole long d'un millim., velu. Feuilles longues de 10 à 12 cent., larges de 35 à 40 millim. vers la partie médiane ; terminées par une pointe longue de 10 à 15 millim., brillantes ; brunes ou noirátres, après dessication, au-dessus ; pales en dessous. Petites cótes au nombre de 12 à 16, arrondies et unies loin du bord, reliées par des nerfs et des veines accentuées en dessous, peu apparentes en dessus. Bourgeon floral et pédicelles filiformes, longs de 25 à 30 millim. Bractées ovales, lancéolées, très velues. Sépales longs et larges d'un millim. Pétales extérieurs, longs de 2 à 3 millim. Pétales intérieurs, longs de 4 millim. et larges de 3 millim. dans la partie supérieure, presque glabres et ponctués en dehors, carénés en dedans. Oss. — L'O. anceps est une espèce très voisine de FO. polycarpa. Ele s'en. distingue par des feuilles plus petites. franchement oblongues et euspides; par le nombre invariable des bractées et des fleurs de son inflorescence. Je n'ai aucun renseignement sur la valeur de son bois. Il doit étre de peu d'utilité, si je considère l'usage restreint de celui des espèces d'Orophea et le petit diamötre que mesure son tronc. J'ai fait figurer planche Ap B, un échantillon (Herb. Pierre 738 b), en fruit, d'une espèce qui, quoique trés voisine de PO. polycarpa, me parait néanmoins distincte. Elle provient des montagnes de Krewanh de la province de Pusath. Elle a des feuilles beaucoup plus petites que celles de PO. polycarpa, et pubescentes en dessous. Son bourgeon floral n'est pas terminé par les nombreuses bractées qu'on voit dans cette espece, et porte 3 pédicelles épaissis au sommet. Par tous les autres caractères. elle parait identique à FO. polycarpa, espèce dont malheureusement, je n'ai pu, faute de matériaux, faire l'analyse. Orophea polycephala Pierre. Jeunes rameaux velus, puis ponctués. Feuilles ovales ou ovales-oblongues, acuminées, obtuses au sommet, arron- | dies ou sublongues à la base, légèrement coriaces, pubescentes en dessous et sur le pétiole. Bourgeon floral plus court ou égalant les trois pédicelles qui le terminent, pubescent. Pédicelles du fruit munis, à la base, d'une bractée lancéolée et d'une autre placée vers le milieu; articulés, épaissis vers le sommet et pubescents. Sépales persistants sous le fruit, ovales, aigus et ciliés. Baies pisiformes, glabres, aussi longues que leurs podocarpes. Feuilles longues de 9 cent. 1/2 à 6 cent. 1/2 sur 3 à 4 cent. de largeur. Pétiole long de 2 millim., canaliculé en dessus, pubescent. Bourgeon floral el pédoncules, longs de 4 cent., pubescents. Baies, avant maturité, pisiformes, glabres, longues et larges de 8 millim. Podocarpes longs de 4à 5 millim. ይ NS 2 jé A ہب‎ ጅኑ መህ ቻና mm P BR er $ á '፳- ቁ > ሮቹ LR B ng m en aim er مس‎ ` —— ni 一 一 -一 ا و Paris.0.DOIN Edit.‏ L.Hugon at J Storck hth. OROPHEA ANCEPS. PL. 46. POLYCEPHALA Pi Imp Becquet. Paris. CHAILLETIACEES DICHAPETALUM BAILLONI Pierre Has. — Espèce assez rare, croissant à une altitude de 3 à 400 mètres sur la montagne de Ong Chao dans l'ile Phu Quöc et celles de Cam Chay, dans la province de Kamput. Jeunes rameaux, velus, roux, recouverts cà et là, à l'état adulte, d’excroissances pustuleuses. Feuilles pétiolées. elliptiques, terminées subitement par une pointe plus ou moins longue et aiguë ; arrondies ou très obtuses à la base: plus larges vers le centre ; coriaces, velues, rugueuses et roussàtres en dessous; ciliées sur le bord ; velues sur la côte et les petites côtes ; noiràtres après dessication, en dessus. Cymes unipares scorpioïdes, disposées en grappe axillaire. Fleurs courtement pédicellées. Sépalesunisprès de la base et de longueur variable sous le fruit; ovales, oblongs, velus et grisàtres en dehors; presque glabres en dedans. Pétales plus longs que les sépales, persistants sous le fruit, linéaires oblongs, bifides au sommet, subaigus, munis de 3 nervures longitudinales, glabres. Étamines portées par des filets pres- que aussi longs que les pétales, aplatis à la base, subulés au sommet ; loges de l’anthère divergentes, versatiles, déhis- centes en haut par une fente transversale. Ovaire contenant 2 à 3 loges biovulées. Drupe indéhiscent, ovoïde et lege- rement oblique quand 1 est à une loge; didyme et un peu comprimé quand il contient 2 loges; terminé par un style 3 lobes réfléchis; recouvert de poils courts, rugueux et grisàtres. Périsperme coriace; endosperme crustacé. Graine pendue, recouverte par un tégument mince, légèrement coriace, rougeàtre et privée d’albumen. Cotylédons ovales, oblongs, blancs, convexes, épais, charnus. Radicule supere, dépassant légèrement les cotylédons. Petit arbre de 1 ۸ 2 mètres, A rameaux retombants ou presque grimpants. Pétiole long de 5 à 10 millim., épais, tomenteux et roussätre. Feuilles longues de 9 cent. 1/2 à 16 cent. 1/2; larges de 5 cent. 1/2 à 9 cent. 1/2; le plus souvent longues de 10 à 13 cent., sur 6 cent. à 6 cent. 1/2 de large. Petites côtes au nombre de 16 à 20, visibles et déprimées en dessus, très accentuées en dessous, légèrement ascendantes, parallèles, courbées ou arrondies tout près du bord du limbe, reliées par des nervures transversales très fortes en dessous, et des veines non aréolées ou formant un réseau irrégulier. Grappe dans Je rameau fructifère, longue de 5 à 6 millim., chargée de bractées et velue. Sépales, sous le fruit, longs de 2 millim. Pétales, sous le fruit, longs de 3 millim., fendus à l'extréme sommet ou partagés en deux lobes divergents et obtus. Etamines, sous le fruit, longues de 3 à 4 millim. 1/2. Drupe biloculaire, longue de 2 cent., large de 2 cent. ou longue de 2 cent. sur 1 cent. 1/2, quand elle est uniloculaire. Oss. — Je ne connais pas les fleurs de cette espèce. Par ses feuilles, elle est très voisine du Chailletia macropetala, Turez (in Bull. Mose. 1863.Pt.1. 611). Elle s’en distingue par des pétales non fendus jusqu'à la moitié de leur longueur, mais surtout par ses feuilles obovales, subitement acuminées et par un pétiole plus long. Du Chailletia deflexifolia Turez (in Bull. Mose. 1863. pt. 1. 611), elle différe principalement par des cymes plus courtes. Le genre Dichapetalum Dup. Th. a été placé par M. H. Baillon parmi les Euphorbiacées. Ses rapports avec cette famille sont nombreux et incontestables, mais il en a également avec celle des Rosacées qui méritent d’être indiqués. ን Dans les Dichapetalum Heudelotii et D. Hispidum figures par M. H. Baillon (Hist. des Plantes. Euphorb., p. 140-141), le réceptacle est abaissé comme celui des Rosacées. Les pétales sont bilobés comme dans certaines espèces de Pugeum asiatiques. L’obturateur qui coiffe les ovules de certains Dichapetalum se retrouve dans l'expansion pla- centaire recouvrant les ovules collatéraux des Prunus. Quant au fruit du Dichapetalum Bailloni, il est exactement, moins les dimensions, conformé comme celui du Prunus amygdalus. Ce sont certainement de très grandes affinités. Voilà pourquoi je maintiens cette petite famille, servant de lien, entre les Euphorbiacées et les Rosacées. Le Dichapetalum Bailloni, d’après la forme du calice persistant sous le fruit, doit avoir un réceptacle abaissé. Les indigènes ne lui reconnaissent aucune utilité. Son tronc, trés court, est couvert de nœuds. Son bois est blanc. EXPLICATION DE LA FIGURE DU DICHAPETALUM BAILLONI Pierre. PLANCHE 47, Rameau fructifère. Face inférieure d'une portion de feuille. 1. Pétale. 2. Étamine avant l'anthese a et après l'anthese ۰ 3. Style. 4. 6 7 5. Fruits. . Coupe longitudinale d'un fruit uniloculaire grossi. . Coupe transversale d'un fruit ሺ 2 loges. PL. 47. L.Hugon et J.Storck lith. NI Pierre ፎም መሥ መመመ r M BAILI DETATT] PET I KE: U rase 00 5 š "crt CHAILLETIACEES DICHAPETALUM HELFERIANUM ۰ (Chailletia Helferiana, Kurz in Beng. As. ۰ Journ. XLI. 1872. pt. 2. 297. Hook. et T. /7. Brit. Ind. A. 570). Habite la plaine, vers la montagne < Luang » près de Wa-ton, point d'observation de l'éclipse de sept. 1868, vers le 11° lat. N. et le 119° long. sur la côte orientale de la presqu ile de Malacca, dans le royaume de Siam, et le voisinage de Compong Xom, dans le Cambodge occidental. (Herb. Pierre, n° 2780.) Jeunes rameaux anguleux, greles, velus et grisàtres, puis glabres et portant, cà et là, des ponctuations verruqueuses dans l’âge adulte. Stipules libres, géminées, linéaires, lancéolées,velues. Feuilles pétiolées, entières, oblongues, lancéolées ou obovées, longuement acuminées ; terminées par une pointe trés aiguë, glanduleuse et noirátre ; larges vers le centre; obtuses ou arrondies ou légèrement aiguë à la base, velues sur les bords et sur la côte. Grappe de cymes unipares scorpioïdes, plus longue que le pétiole و‎ velue et composée de six à sept fleurs courtement pédicellées. Sépales imbriqués, oblongs, obovés, coriaces, velus. Pétales persistants, plus longs que les sépales; linéaires oblongs, obtus, échancrés ou bilobés au sommet, parcourus longitudinalement par trois nervures paralleles, glabres. Etamines opposées aux sépales, persistantes, portées par des filets plus longs que les pétales, raides, filiformes. Anthères introrses débordées par un connectif elliptique. Glandes opposées aux pétales, ovales, ondulées sur les bords, glabres. Ovaire biloculaire oblong, terminé par deux styles recourbés en forme d’hamecon et tronqués au sommet. Ovules au nombre de deux dans chaque loge, collateraux, descendants, terminés en haut et en dehors par une pointe micropylaire assez longue. Jeune fruit, ovale, velu, le plus souvent uniloculaire et monos- perme. Petit arbre de 6 à 8 mètres. Rameaux anguleux, à nervures longitudinales, plus ou moins apparentes après dessication. Stipules longues de 2 millim. 1/2 à 3 millim., articulées et larges à la base, non soudés au pétiole, longtemps persistantes. Pétiole arrondi, canaliculé, velu, long de 7 à 8 millim. Feuilles oblongues ou elliptiques, subitement terminées par une pointe longue de 10 millim., membraneuses ou à peine coriaces ; longues de 12 cent., larges de 4 cent. Petites côtes au nombre de 20 à 24, visibles sur les deux faces ; plus accusées en dessous, arrondies et unies avant la marge de la feuille. Nervures presque aussi fortes que les petites côtes en dessus, les unes presque parallèles à celles-ci, les autres transversales ou formant un réseau très espacé et irrégulier. Veines très accentuées, visibles sur les deux faces. Bourgeon floral, long de 1 cent. 1/2 à 2 cent. Pédicelle long de 3 millim. Sépales longs de 1 millim. 1/2 à 2 millim. Pétales longs de 2 millim. 1/2 à 3 millim., fendus à l'extrême sommet seulement. Étamines longues de 3 millim. 1/2 à 4 millim. Fruit, avant maturité, long et large de 6 à 8 millim. Ons. — Pai suivi M. H. Baillon (Adansonia XI, 113-114) en adoptant le nom générique créé par Dupetit-Thouars : (Nova genera madascariensia 1806), de preference à ceux de Symphillanthus Vahl A810 et de Chailletia, P. de Candolle 1812. | Kurz (For. flor. Brit. Burm. 1. 230), dit que le Chailletia Helferiana a des pétales soyeux: « Sepals and petals ያ silky-pubescent outside >. Ce n’est certainement pas le cas de notre n. 2780, comparé par le Docteur Oliver, avec l'échantillon de Helfer, conservé à Kew, et n'en différant pas, d’après une lettre de cet éminent botaniste. M. Hooker (FI. Brit. Ind. 1. 570) rapporte d'ailleurs la plante d'Helfer au Chailletia Brunoniana Wall. Cat. 4038, prototype de ۰ Le bois de cette espèce est blanc et d'aucune utilité. Il émet, en brülant, une très légère odeur d Aquilaria Agalodia EXPLICATION DE LA FIGURE DU DICHAPETALUM HELFERIANUM PIERRE. PLANCHE 48. Rameau florifère. Rameau fructifère. Face inférieure d'une portion de feuille ! . Coupe longitudinale d'une fleur —;- . Autre coupe longitudinale où l'ovaire a été enlevé, afin de faire voir la disposition des parties de la fleur 7 1 pétale + Étamines vues du côté intérieur a et latéral 4. Les anthères sont bordées circulairement par une expansion du connectif. Coupe longitudinale d'un jeune fruit -;- Diagramme. L'artiste, par erreur, n'a pas bien placé la division des loges. PL. 48. 4. -Hugon etJ.Storck lith. E Delpy del. TT መሱ 7٤ ۷ da سٹو ےی ہس‎ ጅና 5 dl — w HELFERIANUM Pierre. UM PAL r CHAPE ! D S. Imp .B ecquet, Pa Paris _O.DOIN Edit. EEE RAE روف‎ 0 ا‎ ato RIS nie 7 ` ور ون‎ à EHER VI FLORE FORESTIERE COCHINCH L. PIERRE DIRECTEUR DU JARDIN BOTANIQUE DE SAIGON OUVRAGE PUBLIE SOUS LES AUSPICES DU MINISTERE DE LA MARINE ET DES COLONIES QUATRIEME FASCICULE PARIS OCTAVE DOIN, EDITEUR 8, PLACE DE L’ODEON N ee Meee A ۵ > / EA Ken 7 EM دا‎ LIMA Gs ል te gee Ze ^ 70 HYPERICACEES CRATOXYLON NERIIFOLIUM Kunz (In Journ. As. Soc. Beng. 1812. Pi II. 293. — Dyer in Hooker. Flor. Brit. Ind. A. p. 257. — Kurz in For. Flor. Brit. Burm. 1. p. 85) Habite le Cambodge, près de Stung-Treng (Coll. Thorel. Herb. Pierre, n° 3239) et la Birmanie, depuis Chittagong jusqu'à Tennasserim. Rameaux longs, écartés, le plus souvent alternes, rarement opposés, arrondis, bruns-rougeátres, glabres. F euilles opposées, munies d'un pétiole très court, oblongues ou linéaires-oblongues, lancéolées, courtement acuminées, cordées ou semi-sagittées à la base, coriaces, brillantes en dessus, päles ou glauques en dessous, ponctuées sur les deux faces, glabres. Leurs petites cötes, au nombre de 60 environ, sont élevées sur les deux faces, surtout en dessus. Elles s'étendenten se ramifiant beaucoup, jusqu'au bord du limbe, et sont reliées par un réseau veineux très pro- noncé, formé de mailles très espacées. Les fleurs sont disposées en grappes de cymes bipares, axillaires ou termi- nales, au nombre de 1 à 5 sur les ramifications. Elles sont courtement pédicellées et glabres dans toutes leurs parties. Les sépales sont elliptiques ou ovales lancéolées, obtus, concaves, épais et traversés en longueur par des nervures parallèles, de nature glanduleuse, et noiràtres après dessication. Les petales sont obovés, concaves, membraneux et munis de nervures semblables à celles des sépales. Les étamines, distribudes en trois phalanges ou prolongements du réceptacle, sont au nombre de 60 environ. Leurs filets sont courts et leurs anthères ovales, sont introrses. Les glandes hypogynes, sont très petites, dans le bouton, plus larges que hautes, épaisses, concaves, arrondies, sans trace de mucron et dix fois plus courtes que les phalanges ou l'ovaire. Le pistil, formé de 3 carpelles libres dans leur partie stylaire est à 3 loges, contenant chacune, 8 ovules disposées dans l'ordre alterne sur l'un et l'autre. bord de la feuille carpellaire. Les capsules sont un peu plus longs que les sépales, ovales et sont surmontés de leurs styles. Elles contiennent, dans chaque loge, 8 graines ailées. Arbre de 15 à 20 mètres. Tronc long de 4-5 mètres, avec un diamètre de 15 à 20 centim. Écorce feuilletée d’un brun-rougeätre. Bois rouge-brun assez dur, parsemé de nœuds. Pétiole long d'un millim. Feuilles longues de 5 cent. 112 à 10 centim., larges de 2-3 centim., presque sessiles. L'inflorescence est longue de 1 cent. 1/2 à 4 cent. Les sépales, dans le bouton, sont longs de 4 millim.; sous le fruit, ils sont longs de 7 millim. Ils sont coriaces, de consistance ligneuse et parcourus de nervures longitudinales nombreuses. Les pétales, dans le bouton, sont longs de 3 millim. La longueur des phalanges, dans le bouton, égale à peu pres celle du pistil, et est de 2 millim. 1/2. Les styles sont émarginés au sommet. La capsule est longue de 9 millim. Son pédicelle est long de 3 millim. Les graines sont longues de 4 millim. 1/2. La radicule térétiforme est plus longue que les cotylédons. Cet arbre est très peu répandu en Basse-Cochinchine. Il a beaucoup de rapport avec le C. polyanthum, ainsi que l'observe M. Dyer (loc. cil.), mais s'en distingue par la forme des pétales, des glandes et du style émarginé. Je n’ai pu analyser les échantillons de Kurz, du C. nerzifolium. Je tiens pourtant à observer que Kurz décrit les _ glandes hypogynes aussi longues que Povaire, ce qui n'est pas le cas des échantillons de Cochinchine où ces glandes, sont au moins dix fois plus courtes que ce corps. Elles n'ont pas aussi leur bord mucroné comme le dit M. Dver. La forme de ces glandes, dans une méme fleur et dans une méme espece, est d'ailleurs trés variable. L’ecorce de cet arbre est utilisée en teinture. Son bois convient pour placage. Les indigènes l'emploient pour charrue, manches d'outils et méme dans la construction de leurs cases. Il est vrai qu'ils ne lui accordent pas une longue durée, quand il est employé dans les œuvres extérieures d'une construction. EXPLICATION DES FIGURES DU CRATOXYLON NERIIFOLIUM Kunz. PLANCHE 49 Rameau fructifère. Rameau florifère. Section de feuille agrandie -1 ۰ - Jeune fleur privée de ses sépales, de ses pétales et d’une phalange staminale. . Glandes très grossies. . Diagramme. Fruit -;-. Graines dans leur position sur le placenta -! .. D Ct à تن‎ O حم‎ Graine grossie. : ud J Storck & L. Hugon, lich CRATOXYLON NERIIFOLIUM. Kurz. HYPERICACÉES CRATOXYLON POLYANTHUM (Korth Verhand, Nat. Gesch. Bot. 175. t. 36. — Dyer. Fl. Brit. Ind. 1. p. 287. — Kurz. Fl. Brit. Ind. 1. p. 84) Annam : nganh nganh. Espèce très répandue dans toutes les parties de la Basse-Cochinchine et du Cambodge. (Herb. Pierre ne 1795, 3236. Coll. Bois n° 50.) Elle est trouvée aussi dans toute l'Indo- Chine, en Chine, à Bornéo. Rameaux opposés, ascendants, comprimés dans le jeune âge, très gréles. Feuilles ovales oblongues ou linéaires, oblongues, lancéolées, aiguës aux deux extrémités ou obtuses, peu épaisses, plus ou moins couvertes en dessous de ponctuations noiràtres. Petites côtes au nombre de 16 à 26, ascendantes, fines, mais nettement dessinées surtout à la face supérieure; unies par un réseau de veines trés accentuées sur les deux faces. Cymes axillaires ou ter- minales portant une à trois fleurs. Pédicelles articulés très courts. Sépales elliptiques, obtus ou arrondis, épais, à nervures glanduleuses très visibles avec läge. Pétales oblongs , arrondis, plus larges vers le milieu, étroits à la base, munis entre les nervures de glandes linéaires ou réduites, quelquefois, à de simples ponctuations pa- rallèles, d'inégale longueur ; membraneuses ou presque translucides; roses ou rougeâtres. Etamines au nombre de 45 à 59, par phalange. Glandes, ou très petites et quelquefois manquant; ou très grosses; cucullées en dehors et convexes en dedans. Carpelles plus longs ou égalant en longueur les phalanges, oblongs, soudés jusqu’a la base du style et contenant 4 à 7 ovules par loge. Capsules oblongues, moins longues que les sépales ou presque d’egale longueur, contenant de A à 7 graines ailées, oblongues, obovées, étroites à la base. Embryon cylin- drique à radicule plus courte que les cotylédons. Arbre de 8 à 10 mètres. Tronc très épineux, rougeälre, ayant un diamètre de 20 à 25 centimetres. Écorce mince, pelée, tombant par pla- ques rondes ou subelliptiques, rougeátre, épaisse d'un millim. à 1 millim. 1/2, à suc noiràtre après dessiccation. Pétiole long de 2à 5 millimètres. Feuilles longues de 3 à 9 centimètres, larges de 30 à 31 millimètres, de forme très variable, le plus souvent oblongues et aiguës aux deux extrémités. Pédoncule axillaire ou terminal de 1 ስ 10 millimètres, très grêle. Pédicelle long de 1 à 2 millimètres, épaissi quand il est fructifère. Sépales longs de 6 millimètres, larges de 4-5 millimètres, un peu plus grands dans les pièces intérieures. Pétales longs de 8 millimètres, lar- ges de 3 à 4 millimètres. Les glandes sont opposées aux carpelles. Elles sont, ou lancéolées, ou recourbées en dehors, très grosses. Elles sont de mème que les phalanges souvent persistantes sous le fruit. Capsule longue de 11 à 12 millimètres, avec un diamètre de 6 è 7 millimètres. Elle dépasse les sépales ordinairement de 2-3 millimètres ; les graines sont obovées ou sub-acuminées. L’aile est finement aréolée. Le Cratoxylon polyanthum a un tronc peu élevé. Son diamètre est de 10 à 15 centimètres. Son bois est lourd, d'un rouge très pale et parsemé de nœuds. Son grain est fin. Il peut être utilisé pour placage. Il est cependant peu employé, sans doute parce que son tronc n’atteint jamais de grandes dimensions. A.-B. e EXPLICATION DES FIGURES DUCRATOXYLON POLYANTHUM Konrn. PLANCHE 50 Rameaux floriferes. Rameau fructifere. Fruit grossi --. 1. Coupe longitudinale d'une fleur avant l’anthèse. 2. Fleur ouverte. On y a enlevé unsépale, deux pétales et deux phalanges d'étamines afin de montrer les glandes hypogynes oppo- sées aux carpelles ۰ Pétale +. Ovaire ouvert -/- contenant cing ovules. Carpelles avec glandes cucullées à la base ۰ Glande vue du còté extérieur © c چر‎ QU 7a. Ovule. 7b.Ovaire contenant 7 ovules. 7c.Ovules dans leur position sur le placenta. 8. Autre forme de pétale. <>. 9.-10. Formes de graines ~. 3O. T. 41 v» J.Storck & L. Hugon lith Ko YAN THU 1. CRATOX YLON FIT 一 DÉI یی‎ aio | HYPERICACEES CRATOXYLON FORMOSUM (Benth et Hook. F. Gen. PI. 1. 166. — Dyer in Hook, Fl. Brit. Ind. 1. 258. — Kurz. Fl. Burm. 1. 84. — Tridemis formosa Korth. Vernh. Nat. Gesh. Bot. 179.1. 37. — Elodea formosa Jack: Malayan Plants in Hook. Journ. Bot. 1. 374. Hypericum ægiptium Blanco? FV. Filipp. 615 fide Blume. Mus. Bot. Lugd. Bat. VM. 18. 一 Hypericum cochinchineuse? Lour. 1. 372). Annam ` nganh nganh do, 一 Kmer: longieng : long hirn Has. — Habite toute l'Indo-Chine, la presqu'ile de Malaeca, Sumatra, Bornéo, les Philippines, Java. (Herb. Pierre, n. 146; Collection Bois (n° 126). | — Rameaux opposés, le plus souvent alternes par avortement d'un des deux, arrondis, pourpres dans la jeunesse. Feuilles d'une égale longueur ou de forme différente sur le méme rameau. Les plus petites, situées à la base, sont ovalesou elliptiques, et souvent obovées ou arrondies aux deux extrémités. Les paires, situées plus haut, sont oblongues ou elliptiques oblongues, lancéolées et pointues au sommet, presque toujours arrondies ou obtuses à la base. Elles sont membraneuses, coriaces, brillantes en dessus, pàles en dessous, de couleur purpurine quand elles sont trés jeunes ou très vieilles. Petites côtes au nombre de 14 à 20, lines, mais accentuées, arquées loin du bord et reliées par des veines réticulées, également trés élevées sur les deux faces. Cymes axillaires de 1 à 3 fleurs, longuement pédicellées, naissant sur un bourgeon, le plus souvent très court, Sépales imbriqués, elliptiques, obtus, ciliés au sommet et membraneux sur les bords, dans les deux pièces intérieures ; munis de nervures glanduleuses très distinctes, pourpres. Pétales plus longs que les sépales, imbriqués, linéaires oblongs, cunéiformes, obovés, membraneux, ciliés sur le bord supérieur ou laciniés, portant 12 nervures longitudinales et des ponctuations glanduleuses, munis à la base intérieure d’une squame oblongue, obovée. Étamines introrses, au nombre de 120 environ, disposées au nombre de 36 environ, par phalange, dépassant les styles ou plus courtes. Glandes hypogynes opposees aux sépales extérieurs et aux carpelles, ovales ou oblongues lancéolées, convexes en dehors, concaves en dedans, souvent triangulaires, plus ou moins allongées. Pistil formé de trois carpelles libres au sommet et à trois côtes, contenant chaeun 14 ovules environ par loge. Styles arqués, terminées par une tete stymatique globuleuse ou creusée au sommet. Capsules deux fois plus longues que les sépales, acaminées, cylindriques ou portant trois légères côtes, contenant huit à quatorze graines par loge, déhiscentes par trois valves loculicides, chaque valve fendue au sommet. Graines oblongues, ailées sur un côté. Arbre de 10 à 20 mètres. Tronc rougeätre, épineux et raboteux. Écorce rougedtre ou brune, épaisse de 1 à 2 millim., recouverte par une cuticule formée de plaques minces et irrégulières. Pétiole long de 5 à 8 millim. Feuilles opposées, longues de 3 9 centim., sur 2 à 3 cent., quand elles sont situées à la base des rameaux ; longues de 12 centim. et larges de 4 à 4 cent. 1/2, quand ils en occupent l'extrémité. Pédicelles longs de 5 à 6 millim., plus longs et plus gros à l'état fructifere, et alors recourbés. Les sépales sont longs de 5-6 millim., et larges de 3-4 millim. Les deux intérieurs sont tres membraneux sur les bords. Les pétales sont longs de 11 à 14 millim. et larges, au milieu, de 3 millim. Ils sont ` très étroits à la base. Les 3 phalanges staminales sont longues de 10 millim. Elles sont nues à la base extérieure et du côté intérieur. Les glandes sont oblongues, convexes en dehors, concaves en dedans, lancéolées ou subtriangulaires. Elles sont hautes de 2 millim. et purpurines. Le pistil est plus court que les phalanges staminales. Les ovules sont insérés sur un placenta axillaire, et sur l'un et l’autre côté de la feuille carpellaire ; ils forment deux rangées aliernes. Ils sont anatropes et ont le micropyle tourné en bas et en dehors. Le fruit est long de 15 millim., eta, au milieu, un diamètre de 6 millim. La graine est longue de 9 millim. Son aile a, vers le milieu, un diamètre de 4 millim. Ops. — Mes échantillons correspondent bien avec ceux de la péninsule malaise (Griffith et Maingay), de Java (Horsfield), et de Bornéo (Mottley), conservés au musée de Kiew. Cependant les glandes hypogynes sont moins lancéolées et moins longues dans nos échantillons de Cochinchine. Le péricarpe du fruit est aussi plus épais et plus coriace que dans les échantillons de la presqu'ile de Malacca. J'ai tout lieu de croire qu'il faut rapporter à cette espèce l Hypericum Cochinchinense Lour., loc. cit., devenu le Cratoxylon Cochinchinense de Blume. Cependant Loureiro dit que les sépales sont aigus, que les glandes sont fendues, et que les capsules sont ovales. Le reste de sa description correspond bien au €. formosum. La teinture, retirée de ses fleurs qu'il décrit de couleur Jaune d’or, est purpurine. Tout ce qu'il dit de son bois se rapporte au C. formosum. Cet arbre est le plus grand Cratoxylon de la Basse-Cochinchine et probablement des pays voisins. Son tronc atteint 5à 12 metres d'élévation. Il a un diamétre de 20 à 30 centim. Il wa presque pas d'aubier. Son bois est rougeatre ou blanc-rose. Ses fibres sont trés longues et très flexibles. Il est assez lourd. On l'emploie pour poteaux de case, mäts de navire, avirons, enfin, pour. tous les ouvrages demandant à la fois résistance et flexibilité. EXPLICATION DES FIGURES DU CRA TOXYLON FORMOSUM B. et H. F. PLANCHE 51 A. Rameau fructifere. .- G. — avec jeunes fruits. B. — florifère. 6 1. Fleur avant l’anthèse —-. 2. Fleur privée de ses sépales. La corolle est enroulée -;-. 3. Pétale avant l'anthese —-. | - 4. Fleur réduite à l'androcée et au gynécée. Les glandes (7) sont opposées aux carpelles et aux 3 sépales extérieurs, Elles ont été, par mégarde, mal placées dans cette figure. Formes de glandes (a) (6). Une autre forme plus oblongue, plus lancéolée et triangulaire, existe et n'a pas été représentée. Un carpelle isolé. Un jeune carpelle ouvert et contenant 14 ovules. (^). Ovule isolé. Graine ouverte en face de l'embryon. መ o کہ‎ መ تہ‎ Embryon (2) isolé. Les cotylédons y sont plus longs que la radicule. 51 PL. MEET \ x > 5 ለ L Clément del. HL FORMOSUM BEh.& GPAIOX TIN ` CONT an AL TE VT میں‎ [| [| | IEA 6+ ሎ n rali 24 ee ad di 02 | HYPERICACEES CRATOXYLON PRUNIFOLIUM Dun (In Hook. Fl. Brit. Ind. 1١ 258. Hypericum prunifolium. Wall. Cat. 7276 fide Dyer. 一 Ancistrolobus prunifolius. Hort. bot. Calcut. 1861. — Tridesmis pruniflora Kurz. In Journ. asiat. soc. Beng. 1872. pt. II. 293. 一 Cratoxylon pruniflorum. Kz. Flor. Burm. 1. 84.) Annamite : ngan ngan. — Kmer : Löng Hien ou Longieng. Has. 一 Habite toute la Basse-Cochinchine, principalementdans les provinces de Bien-hoa (Bao Chang), de Tayninh, et dans celles de Samrong tong (Chéréev) de Pusath et de Tpong (Herb. Pierre, n^ 534 et 3699). Rameaux opposés dans le jeune âge, mais dont un seul se développe, arrondis, recouverts d’un tomentum rougeätre ou grisàtre ou brun, également présent sur le pétiole, à la face inférieure des feuilles, sur les pédoncules et à la face dorsale des sépales. Feuilles souvent oblongues, ou oblongues obovées dans le jeune age; elles sont, dans les rameaux florifères, linéaires oblongues, lancéolées, acuminées, obtuses ou subaigués à la face, brunes en dessus, ferrugineuses ou cendrées en dessous, légèrement coriaces. Petites côtes au nombre de 20 à 36, arrondies et unies loin du bord. Fleurs solitaires ou disposées en cymes de3 à 9 fleurs, situées aux axes munies ou privées de feuilles, aussi longues ou plus lon- gues que leurs pédicelles. Sépales suboblongs ou elliptiques, obovés, charus, plus courts que les pétales, membraneux sur le bord, dansles pièces intérieures. Pétales linéaires oblongs, pédiculés, munis à la face intérieure et à la base, d’une écaille glanduleuse subaigué ou irrégulièrement découpée; ils sont laciniés sur le bord extérieur et membraneux ; ils portent 12 nervures ascendantes et ponctuées vers le bord et sont roses. Les étamines sont au nombre de vingt-cinq environ par phalange. Les filets libres au sommet des phalanges et d’inégale longueur sont aplatis. Les antheres sont ovales, réniformes et ont dorsalement un connectif glauduleux et pourpre. Les glandes sont opposées aux carpelles ; elles sont ovales, tronquées et chagrinées sur le bord supérieur et extérieur, concaves et lisses à la face interne. On compte 16 à 20 ovules dans chaque loge de Povaire. Ils sont ascendants et disposés en deux rangées alternes. La capsule plus longue que les sépales est oblongue, presque lisse ; elle est terminde par 3 petites pointes stylaires. Les graines au nombre de 16 à 20 sont oblongues, étroites à la base et ailées latéralement. L’embryon cylindrique, basilaire, a une radicule plus courte que ses cotylédons. Arbre de 8 à 10 mètres. Tronc très épineux, rougeätre. Ecorce tombant par plaques lamelleuses, irrégulières. Pétiole long de 2 à 7 millim. Feuilles longues de 5-14 cent., larges de 2 1/2-3 centim. ; ses petites côtes et ses nervures sont plus visibles en dessus qu'en dessous, Cymes longues de 2 centim. Pédicelles longs de 3 à 12 millim., très tomenteux. Sépales longs de 5 millim. 1/2, larges de 3 millim. Pétales longs de 8 à 9 millim. larges de 2 millim. 1/2. Les 3 phalanges d’étamines sont aussi longues ou un peu plus longues que les pétales. Les carpelles sont glabres et sont terminés chacun par un style recourbé et renflé au sommet. La capsule est longue de 10 à 13 millim. avec un diamètre de 3 millim. Les graines sont un peu recourbées latéralement et ont en hauteur 8 millim. L’aile est large de 3 millim. 1/2. La radicule est longue d'un millim. et les cotylédons sont longs de 2 millim. Ops.— Ce petit arbre n'est pastrés commun. Il aime les terrains sablonneux. Son aubier est blanchàtre et assez mince. Son cœur est blanc-jaunätre ou légèrement rosé. Il est souvent traversé de lignes brunes. Quoique ses fibres soient assez longues, son grain est serré. Il est très noueux. C’est un excellent bois pour placage. Les Annamites etles Cambodgiens l'emploient pour piliers de case et pour palissades. Je ne pense pas que ce bois, quand il est exposé aux intempéries, ait de la durée. Kurz (loc. cit.) dit positivement le contraire. Cependant les indigènes m'ont assuré qu'il pouvait résister 3 à 4 ans dans l'eau, ou dans un sol humide ; aussi est-il employé pour pilotis. Je ne concois pas pourquoi Kurz, après avoir publié cette espèce sous le nom de Tridesmis pruniflora, la désigne sous le nom de Cratoxylon pruniflorum Kurz après que M. Dyer eüt compris son Tridesmis pruniflora comme syno- nyme du C. Prunifolia Dyer. Est-ce pour n'avoir pas conservé sa qualification spécifique? Pourtant cette plante est cultivée dans le jardin botanique de Calcutta, depuis longtemps, sous le nom Ancistrolobus prunifolius. EXPLICATION DES FIGURES DU CRA TOXYLON PRUNIFOLIUM Dyer. PLANCHE 52 A. Rameau florifere. B. Rameau fructifere. C. Fleur après l'anthese -;-. 1. Sépale -—;-. 2. Fleur au moment de l’anthèse, où on a enlevé un sépale, deux pétales et une phalange staminale -{-. 3. Pétale -!-. 4. Carpelles 6cartés pour montrer l’alternance des ovules et leur mode d’insertion. 5 a. Graine -1-» 5 6. Graine déchirée en face de l'embryon —-. AR Ss p i 1 | A 9ہ‎ 7 su 7 KE eg Sr ሃሽ « 7 M d N er: ምጃ Y NAN ER — r 7 4 ۱2 — an N سے‎ ۸ - mE ገም nf ሠ wa. J J. Storck & L.Hugon lith. حون پر UM T < ‚ON PRUNIF OD! + | ATOXT 3 1 + 9 F x ¿< HYPERICACEES CRATOXYLON HARMANDII Pirre Has. — Habite le 17"* degré latitude entre le Mékong et Hué. (Docteur Harmand. 1877. Herb. Pierre, n° 3235). Rameaux ascendants, opposés et souvent alternes par absence de développement d’un des bourgeons, comprimés et rougeätres dans le jeune äge, puis arrondis et bruns. Feuilles opposées, courtement pétiolées, petites, elliptiques, oblongues, cunéiformes à la base, arrondies au sommet ou terminées par une pointe très courte et obtuse; épaisses, glanduleuses, parsemées de ponctuations noirätres; glauques en dessous; noiràtres ou brunes en dessus après des- siccation. Cymes de 2 à 7 fleurs, très petites, portées par des pédicelles assez courts et situées au sommet d’un long pédoncule axillaire ou extra-axillaire. Sépales imbriqués, elliptiques, obovés, concaves, à peine plus petits et plus membraneux dans les pièces intérieures, à nervation peu prononcée et non accompagnée de glandes linéaires, ou ponctuées, bien distinctes. Pétales oblongs, obovés, étroits, et munis à la base d’une squame obovée assez courte, à bords légèrement ondulés. Étamines groupées au nombre de 16 à 28 au sommet de chacune des trois phalanges. Celles-ci sont plus longues que les pétales et les carpelles ; leur tronc est très mince et un peu élargi au sommet. Filets gréles, plus longs vers le sommet des phalanges. Anthères ovales, réniformes et introrses. Glandes hypogynes opposées aux carpelles, ovales lancéolées, concaves en dedans, gibbeuses en dehors. Carpelles beaucoup plus longs que leurs styles, contenant chacun 4 à 5 ovules imbriqués au sommet et placés sur deux rangées alternes. Styles d'abord recourbés, puis ascendants, gréles et terminés par une tête stigmatique arrondie. Fruit inconnu. Petit arbre. Jeunes rameaux à peine épais d’un millim. Pétiole long de3 à 4 millim. Feuilles longues de 2 cent. 1/2 à 4 cent. 1/2, larges de 14 à 28 millim., d'une coloration distincte sur les deux faces. Elles sont le plus souvent obtuses ou obovées. Les pédoncules sont très souvent extra-axillaires. Ils sont longs de 5 millim. à 13 millim. Les pédicelles n'ont que 2 à 3 millim. de longueur. Ils sont plus courts que la fleur qui, apres l'anthese, mesure 10 à 12 millim. de longueur. Les sépales ont 3 millim. sur 3 millim. 1/2. Les pétales ont 6 millim. sur 3 millim. Ils portent 10 à 12 nervures glanduleuses et sont transparents. Les 3 phalanges staminales sont longues de 8 millim. 1/2. Elles ne sont garnies d'étamines que vers le sommet et surla surface dorsale. Les glandes hypogynes sont hautes d'un millim. 1/2. Elles sont bombées, recourbées en dehors. et échancrées en dedans. Les carpelles sont trigones. Leurs ovules sont insérés sur l'un et l'autre côté, et à la jonction des bords de la feuille carpellaire. Ops. — Cette espèce est de la section Tridesmis. Par les feuilles, elle se rapproche du C. Glaucum Korth, qui parait ne pas différer du C. Microphyllum Miq., mais elle s'en éloigne par l'organisation florale. Elle n'a jamais été trouvée en Basse-Cochinchine et son bois n'est pas connu. EXPLICATION DES FIGURES DU CRA TOXYLON HARMANDII PIERRE PLANCHE 53 Rameau florifère. . Coupe longitudinale d'une jeune fleur ~^. . Sépale vu du côté Intérieur. . Pétales à l'état jeune (a) et adulte (5) ۰ . Glandes avant l'anthese (a) (4) et après l'anthese (c). . Fleur après l'anthese où les glandes, une phalange et le pistil sont seulement représentés. No GW IN. =‏ عن . Carpelles écartés pour montrer la position des ovules (4). 6a. Ovule isolé. PT ES LT? ምጋ We, Gë ኒዎ / Ne NES i> why ER \ ANO ۱ ١ NN \ BH ቺ ` N Ki N er ቺ ۱ N QU) ١ N, ፈረን ወበ ወያ D M 4 A777 oo| 4 J.Storck &L. Hugon lith CRATOXYLON HARMANDII. Pierre. -一 GUTTIFERES GARCINIA MANGOSTANA (L. sp. 635. D. C. Prod. I. 561. — Roxb. Fl. Ind. Il. y. 618. — Ellis Monograph. tab. 4 SES š "SS, — Chois. Guttif. Inde. 33. — PI. et Trian. Mém. Gir >. Eo. onograph. tab. 1 (fide Pritzel. Zcon. Index.) — Hook. Bot. Margaz. tab. 4847. i — De Lanessan. Mém. Gare. 15. descript. ex Roxb.; non 0. speciosa Wall.‏ کے E in FI. Brit. Ind. p. 260. — Kurz. Fl. Burm. p. 37. — Mangostana Rumph. Amboine. 1. tab. 43. — Mangostana Garcinia. Geert.‏ و Annam : mang cut. — Kmer: mung khut Has. — Espèce d'origine inconnue, mais provenant probablement de la péninsule Malaise ou des îles de la Malaisie, cultivée dans les provinces de la Basse-Cochinchine et dans un grand nombre de pays chauds. (Herb. Pierre, n° 3632) Rameaux opposés, quadrangulaires, allongés, très rapprochés. Feuilles elliptiques oblongues ou oblongues, lancéo- lées, acuminées, terminées par une pointe assez longue et obtuse, légèrement aiguës ou obtuses à la base, coriaces. Petites côtes, au nombre de 40 à 52 presque aussi élevées sur les deux faces, parallèles, ascendantes et unies à quelque distance du bord du limbe. Deux ou trois nervures assez prononcées courent dans l'intervalle des petites côtes, mais se confondent, à leur sommet, avec les veines. Le pétiole est concave à la base et épais. Les fleurs femelles sont solitaires au sommet des rameaux, Leur pédoncule quadrangulaire, très épais, égale en longueur le pétiole. Les fleurs mâles, d’après Roxburgh, seraient au nombre de 3 à 9, et seraient aussi terminales. Les sépales, plus grands dans la série intérieure, sont imbriqués-décussés, orbiculaires, concaves, très charnus et persistants. Les pétales sont enroulés, orbiculaires, concaves, très épais, plus grands que les sépales et pourpres. Les étamines sont, à la base du gynécée, unisériées et au nombre de 16. Elles sont portées par des filets, soit libres, soit soudés à la base de l'ovaire et aplatis. Les anthères sont introrses, biloculaires ovales oblongues, recourbées extérieurement vers le sommet. Le pistil est oval, glabre, lisse, et recouvert dans sa partie supérieure d'un style sessile, épais, ponctué, divisé en 5-6 lobes (éch. de Cochinchine), dis- tincts au sommet, réfléchis et sans glandes proéminentes. L’ovaire, dans les échantillons de Cochinchine, a le plus souvent 5-6 loges uni-ovulés. Les auteurs en comptent jusqu'à 8. Le fruit est globuleux, de la grosseur d'une orange, lisse, et d’un rouge plus ou moins foncé quand il est mür. Il contient de A à 5 graines (éch. de Cochinchine), oblon- gues, ayant la forme d’un croissant ; elles sont aplaties sur les côtés, convexes, plus épaisses à la face extérieure. Cet arbre atieint 20 à 25 mètres. Sa croissance est très lente. Ses ramifications recouvrent presque entierement son tronc, et sont d'autant plus longues qu'elles sont situées plus en bas, ce qui donne à l'arbre une forme pyramidale. Dans les arbres égés d'une cinquantaine d'années, le diametre du tronc est de 25 à 30 centim. Son écorce, jaunátre en dedans, noirátre et comme carbonisée extérieurement, contient un suc jaune, trés abondant d'ailleurs, dans toutes les parties de l'arbre. Les feuilles, de couleur purpurine dans la jeunesse, sont épaisses, coriaces, longues de 15à 22 centim., larges de 7 à 10 centim. Elles sont plus petites dans les arbres âgés, surtout quand ceux-ci croissent sous un climat et dans un sol peu humides. Le pétiole est long de 18 à 20 millim. 11 est strié transversalement et porte une gaine à la base. Ce caractère est plus ou moins accusé dans toutes les espèces de ce genre: il est moins prononcé dans la section Discostigma. Ses fleurs màles n'existent pas dans les herbiers d'Europe. Roxburgh les décrit ainsi : « Fleurs màles terminées, assez longuement pédonculées, réunies au nombre de 3-5-9, grandes, d'une couleur formée de rouge, de vert et de jaune. Bractées nombreuses situées à la base des pédoncules, arrondies, concaves, scarieuses.Le calice est formé de deux paires inégales de sépales dressés. Les pétales, au nombre de quatre, sont ovales, épais, jaunes-rougeátres en dedans, et d'un rouge-verdátre en dehors. Les étamines sont nombreuses. Elles sont massées sur les quatre lobes d'un réceptacle épais, autour d'une colonne stérile (rudiment de gynécée). Les filets sont courts. Les anthères sont ovales-oblongues, recourbées. Il n'y a pas de pistil, mais on trouve au centre, un corps épais, en forme de tronc de cône renversé, dépassant à peine les antheres. » Le pédoncule des fleurs hermaphrodites est renflé et articulé à la base. Il est long de 18 à 20 millim., et épais de 4 millim. 112. Les sépales de la série extérieure, mesurent 20 millim. en hauteur et en largeur. Ils ont les bords scarieux, sont un peu plus grands et moins concaves que ceux de la série intérieure. Les pétales ont de 25 à 30 millim. en longueur et en largeur. Ils sont tres épais. Les étamines, dans les échantillons de Cochinchine, sont au nombre de 16-17 et paraissent former deux séries. Leurs filets, quelquefois soudés à la base, sont longs de 4-5 millim. Les anthères ont deux loges ordinairement bien conformées et fertiles. Le gynécée oval et lisse, est surmonté d'un style partagé en autant de sillons qu'il y a de loges à l'ovaire. Ces sillons sont plus écartés à l'extrémité, et forment dans le fruit des lobes sessiles, mais bien distincts. La surface du stigmate est recouverte de glandes très petites, peu visibles. Les loges de l'ovaire occupent vers le milieu du gynécée un espace très res- treint. Elles sont très petites et très rapprochées de l'axe, comme dans le Garcinia Malaccensis. L'ovule, solitaire par loge, est, comme les espèces de ce genre, ascendant, incomplètement anatrope, avec le mieropyle tourné en bas et en dehors. Le fruit, garni à la base par les sépales. et cou- ronné au sommet par le style sessile, a un péricarpe tres épais, spongieux, d'un rouge vineux trés prononcé au moment de la maturité. Ses vaisseaux sont gorgées de gomme gutte. Il a 7 centim., en hauteur et en diametre. Les graines ont un tégument recouvert extérieurement d'une pulpe couleur de neige, seule partie comestible du fruit. Cette pulpe est d'un goüt très agréable et correspond exactement au réseau. fibreux qui forme la partie inté- rieure du tégument. La face de celui-ci immédiatement en contact avec l'embryon est une membrane molle, formée de cellules très ténues. L'em- bryon est d'un jaune-verdátre. Il n'offre, du moins avant la germination, aucune trace de cotylédons et de plumule. Il contient des vaisseaux laticiferes. Oss. — Le Garcinia Mangostana n'a jamais été rencontré à l'état spontané. Il est probable que la description de ses fleurs males donnée par Roxburgh (Fl. Ind., H, p. 620) est exacte. Cependant, elles pourraient appartenir à quelque autre espèce de la section Mangostana, car Roxburgh dit: « Fleurs femelles hermaphrodites trouvées quelquefois sur le méme arbre, avec les máles, mais le plus souvent, je crois, sur un autre arbre... » Et plus bas, il ajoute : « Pendant ces trente-cinq dernières années, j'ai en vain essayé de [aire croitreet fructifier le Garcinia Mangostana sur le conti- | nent de l'Inde. La plante transportée au nord ou à l'ouest de la baie du Bengale, a loujours été maladive et ne s'éléve guére au delà de 2 à 3 pieds avant de mourir. » Comme Roxburgh n'a pas visité l'aire géographique occupée par cette espèce, sa description a dt être faite d’après des échantillons et des informations provenant d'autrui. De son temps, aucun arbre n'existait dans l'Inde. Il serait donc curieux de pouvoir observer les fleurs males du G. Mangostana qui n'existent dans aucun herbier. NEC La description des fleurs mâles donnée par M. de Lanessan (Mém. Garc., p. 15-20), serait faite d’après l'auteur lui-méme « sur des échantillons de l'herb. du Mus. de Paris, et sur des échantillons frais. » Le Muséum ne possede actuellement aucun échantillon de 18 fleur mäle du G. Mangostana. Il possède, il est vrai, un échantillon de Kurz, eti- queté G. speciosa Wall., provenant des Andamans, et qui, pour moi, est le type d'une espèce nouvelle que J appelle G. Kurzii. Il n'est pas possible de confondre le G. speciosa Wall avec le G. Mangostana, ni avec le G. Kurzii, car i : sont bien distinctes. E مس‎ x” du G. Mangostana, est le G. Malaccensis. Dans celle-ci, les glandes stigmatiques sont plus larges. Elle diffère encore du G. Mangostana par un ۵ constamment fourni de 8 loges, et par des fleurs mäles bien differentes de celles décrites par Roxburgh et M. de Lanessan : Les étamines sont sessiles sur un corps central charnu, de forme pyramidale, portant au sommet, en forme de chapeau, un court rudiment de pistil. J'ai observé sur des arbres, provenant de semis faits sous mes yeux au Jardin de Saigon, que 18 floraison dans cett e espèce avait lieu après quatre et sept années de plantation. Les arbres dont je parle sont plantés dans un terrain élevé et sec. Ils avaient 6 à 8 pieds d’élévation au moment de la floraison. Aucun de ces arbres, pendant les quatre années qu'a duré l'observation, n'a produit de fleurs males. Le seul Garcinia fleurissant au jardin, en ce moment, était le G. Loureiri, espèce de la section Oxycarpus. Jai aussi visité, pendant deux ans, et dans les mois de novembre, décembre, janvier et février, plus de 1,500 arbres de cette espèce cultivés dans les jardins indigènes situés entre Thu’ due et Thu’ -dzau-mot. Je n'ai jamais, malgré les recherches les plus attentives, et malgré la promesse d'une bonne rémunération faite aux indigènes, rencontré les fleurs mäles du G. Mangostana. Or, tous ces arbres fructifiaient abon- damment chaque année. Il faut donc admettre que la fleur du G. Mangostana, dite femelle, est une fleur hermaphrodite bien organisée. L'examen de jeunes fleurs femelles prouve d'ailleurs que le pollen, émis bien avant l'anthése, est fertile dans la majeure partie des étamines qui entourent le gynécée. Le méme fait a lieu dans les G. Loureiri, G. Cambodgia, G. Shomburkgiana, G. Planchoni, G. Aanthochymus, G. Villersiana, etc., et dans toutes les espèces où la fleur femelle porte à la fois un androcée et un gynécée. On peut observer aussi que le mode de floraison, dans beaucoup d’especes du genre Garcinia, change dans le méme individu, avec l’âge. Dans le G. Loureiri, par exemple, un arbre âgé de 5 ans, donne d'abord des fleurs máles, munies ou privées de rudiment de pistil. Pendant la seconde année, et souvent pendant la troisième, on rencontre à la fois, sur le méme arbre, des fleurs, les unes màles, les autres femelles. Plus tard, le méme individu ne porte plus que des fleurs d'un seul sexe. Dans les descriptions, on ne devrait jamais dire fleurs femelles, quand celles-ci sont pourvues des organes des deux sexes, mais les considérer comme fleurs hermaphrodites. J'ai constaté aussi, dans les espéces dont la fleur femelle est entièrement privée d’androcée, dans le G. Benthami, par exemple, qu'elles produisaient accidentellement des fleurs, également bien organisées comme gynécée et androcée, mais dont les ovules, néan- moins, quoique bien développés, n'étaient jamais fécondés. Ces sortes de fleurs pourraient étre appelées neutres. C'est un état transitoire de l'individu, avant de fixer son sexe. On peut constater ce fait dans le G. Cornea, qui, comme le G. Benthami, n'offre aucune trace d'androcée dans ses fleurs femelles. Le méme fait a lieu dans le G. Hermandii. Le Garcinia Mangostana est eultivé en Cochinchine dans les terrains bas, formés d'un humus profond, à sous-sol tourbeux. Ces terrains sont arrosés à la marée haute. Il est vrai que l'eau du fleuve est douce ou à peine saumätre dans les localités où a lieu cette culture. La floraison commence en novembre et finit en février- mars. Elle dure toute l'année pour quelques individus. La maturité des fruits a lieu du mois de mai au mois de septembre. A Java, dans la région déjà élevée de Buiteuzorg, le Garcinia Mangostana est cultivé dans un sol argileux, gorgé d'oxyde de fer, sec et très profond. Cet arbre atteint là d'assez grandes dimensions. Ses fruits, quoique bons, ne sont pas trés gros. C'est une région relativement assez pluvieuse. On utilise les feuilles et l'écorce du G. Mangostana en teinture. Elle sert à fixer les couleurs et à leur donner plus de reflet. Son bois, brun avec l'áge, est assez estimé. Il est utilisé en ébénisterie. On en fait aussi de bons avirons, car ses fibres sont longues et flexibles. EXPLICATION DES FIGURES DU GARCINIA MANGOSTANA L. PLANCHE 54 A. Rameau florifere hermaphrodite. B. — fructifère. Fleur femelle ou hermaphrodite, avant l'anthese -;-. > و La méme, privée de ses sépales et de ses pétales 1 . S Un pétale anomal, avantl'anthëse. Il est bilobé sur un côté. 4a. Etamine de la fleur hermaphrodite vue du côté intérieur -%-. 4b. Coupe transversale de cette étamine, መ Coupe transversale d’un ovaire. = Diagramme de la fleur femelle ou hermaphrodite. 9 J. Storck, & L.Hugon, lith. -CARCINA MANGOSTANA.L. GUTTIFERES GARCINIA BENTHAMI Pierre Annam : Rói. 一 Kmer : Dóm chhœu pru ou prùs Has. — Espèce très repandue dans toutes les provinces de la Basse Cochinchine et du Cambodge. (Herb. Pierre, n° 70). Branches opposées, tétragones, très allongées, portant des ramifications secondaires assez courtes. Feuilles pétiolées, oblongues ou elliptiques oblongues, lancéolées, courtement acuminées et obtuses au sommet, arrondies à la base et le plus souvent subaigués, épaisses et coriaces. Leurs petites côtes, au nombre de 40 à 50, unies tout près du bord en une ligne ascendante, sont finement dessinées sur les deux faces. Des nervures, au nombre de 1 à 3, moins longues et moins accusées courent dans l'intervalle des petites côtes. Les fleurs sont terminales au sommet d’un court bourgeon plus ou moins entouré de bractées. Elle sont solitaires dans la plante femelle. Leur nombre est ded à 9, avec des pédoncules plus longs, dans la plante mâle, Les sépales sont persistants, concaves, arrondis au sommet, un peu plus longs et plus lar- ges dans la série extérieure, coriaces ou submembraneux. Les pétales plus grands et plus épais que les sépales, sont lé- gerement concaves, suboblongs, arrondis, plus larges vers la base, nervés, ondulés sur les bords et jaunätres. Les éta- mines sont en nombre considérable. Leurs filets aplatis et courts sont insérés sur la face dorsale et quelque peu vers le ` sommet de la face intérieure d'un réceptable quadrilobé et eharnu. Leurs anthères sont biloculaires, introrses et recour- bées en dehors. Au sommet du réceptacle, entre les 4 phalanges d'étamines opposées aux sépales, se dresse un rudi- ment de gynécée, tout-à-fait libre, renfléa la base, légèrement tétragone, contenant un nombre variable de loges stériles ; il est terminé subitement au sommet en une large tête stigmatifère convexe, parsemée de nombreuses glandes très visibles. Le rudiment de gynécée, dans les fleurs neutres, ayant un ovaire aussi bien conformé que celui des fleurs femelles et pourvu d’ovules bien conformés, est entouré de phalanges d’étamines subopposées aux pétales, moins élevées que celles des fleurs mâles et paraissant infertiles comme l'ovaire. Dans les fleurs femelles, les étamines font complètement défaut et le gynécée a la forme d’une poire. Le style élargi et convexe au sommet en forme de tête de clou, a le pied très court et très épais. Ses bords sont réfléchis et partagés, au sommet seu- lement, en 8 à 10 lobes, le plus souvent en 9 lobes. Toute sa surface stigmatique est couverte de glandes arrondies, formant, sur chacun des lobes, 6 à 8 rangées nettement prononcées. Son ovaire contient 8 à 10 loges, le plus souvent 9 loges entourant un axe d’un court diamètre par rapport à la partie extérieure des loges. Le fruit conserve la forme du pistil. Très large à la base, plus étroit au sommet, il est couronné par le style devenu concave au sommet et dont les bords lobes, finement dentelés, sont dressés à la manière d’une tiare. Il contient 5 à 10 graines oblongues, ayant la forme d'un croissant, comprimées sur les côtés. plus épaisses ou convexes dans la partie opposée à l'axe d'insertion. Arbre de 20 à 25 mètres, de forme pyramidale. Tronc droit, épais de 45 à 50 centim., recouvert d'une écorce noirâtre, rugueuse extérieure- ment, gorgée intérieurement d’un suc blanc également présent dans toutes les parties de la plante et noircissant à la lumière. Son aubier est d'un rouge pâle, peu distinct du cœur, très dur et épais de 25 à 30 millim. Son bois est d'un rouge brun foncé ; ilest très dense et ses fibres sont très longues et très flexibles. Ses rameaux secondaires sont longs de 5 à 10 centim. Le pétiole de ses feuilles, canaliculé en dessus, strié transversalement, mesure 10 à 12 millim. Ses feuilles sont longues de 7 à 13 centim. dans les arbres âgés. Elles sont, dans les jeunes arbres, longues de 16 à 18 centim. et larges de 7 à 8 centim. Les pédoncules des fleurs femelles sont longs de 6 à 7 millim. et épais de 2 à 3 millim. Ceux des fleurs mâles sont longs de 6 à 16 millim. et épais d'un millim 1/2 à 2 millim. Les sépales extérieurs ont 7 millim. en longeur et 6 millim. en largeur. Ceux de la série intérieure n'ont que 6 millim. sur 4 millim. Les pétales sont longs de 12 millim. et larges, au-dessous du milieu, de 7 millim. 1/2. Le rudiment de gynécée est long de 2 millim. 1/2, large à la base de 2 millim. et au sommet de 4 millim. Les étamines sont longues d'un millim. Le fruit mùr est haut de 40 à 45 millim. Son diamètre, vers le milieu, est de 45 à 50 millim. Ses graines recouvertes d’une pulpe blanche, peu agréable, ont en hau- teur, 22 à 25 millim. Elles ont, de l’axe d’insertion à la partie extérieure ou dorsale, 15 millim. de diamètre. Elles n’ont que 7 millim. transversale- ment, c'est-à-dire d'une face latérale à l'autre. Le suc des Garcinia est jaune ou jaune-verdatre dans la majorité des especes. Il est blanc dans les G. Ben- thami, G. ferrea et G. Celebica. Cette particularité aurait dú, à défaut d’autre difference, empècher de con- fondre avec cette dernière espèce, les G. fabrilis Miq., et G. cornea L. Elle est signalée par Rumphius, dont les descriptions sont généralement meilleures que les figures. Mais cet auteur (Amboine I. 134, t. 44), donne aussi au G. Celebica des feuilles moins longues et moins larges qu'au G. cornea. Il représente les fleurs, dans cette dernière espèce, fasciculées au sommet des rameaux, et dans l'autre, disposées, au nombre de 3, en grappe terminale. Il dit aussi que le fruit du G. Celebica a autant de loges que celui du Mangoustan, c'est-à-dire 5 à 6, que son stigmate n'est pas sessile et qu'il est ombiliqué au sommet. Il n'est donc pas possible d'unir, comme l'a fait M. de Lanessan (Mém. Garcinia 21-22), le G. Celebica au G. cornea L. Kurz (In Journ. As. Soc. Bengal. XXXIX p. 64.) unit le G. fabrilis Mig. au G. cornea L. (ex Roxb.) Cela ne me parait pas possible. J’ai fait figurer plus loin mes analyses des fleurs mâles de ces deux espèces. On verra qu'elles different par la forme de leur rudiment de gynécée, et que, contrairement au @. cornea L. ex Roxb., accepté par tous les botanistes, comme identique au G. cornea L. (Rumph. Amboine. HI. 56. t. 30.) les phalanges d’étamines de la plante male, sont, dans le G. fabrilis, opposées — pétales. Elles sont égale- ment opposées aux sépales, dans le G. Celebica, d’après la fig. de Rumphius, du moins quant à la fleur mâle grossie et désignée par la lettre A. TE Š i La plante donc, figurée plus loin, cultivée dans le jardin de Buitenzorg (Herb. Pierre, n* 4168 et 4169) sous le nom de G. Celebica L. oü les petales sont opposes aux phalanges staminales, représenterait le G. fabrilis Miq. plutôt que le G. Celebica, L. si mon analyse faite, d’après l'éch. type de Miquel du G. fabrilis, conservé a Leyde, est exacte. Il est vrai que Miquel, (Fl. Ind. Batav. Supp. 1. 496), dit positivement que les pha- langes d'étamines sont alternes aux pétales. Dans ces éch. de Buitenzorg du G. Celebica, le fruit est terminé par un style allongé, couronné par un stigmate étalé, partagé en 7 lobes bien distinets et correspondant à autant de loges, mais ce stigmate, légèrement déprimé au sommet, n'est pas ombiliqué comme dans le G. Cele- bica L. Ce que nous venons de dire du G. Celebica L., nous dispense d’insister sur les différences, séparant le G. Ben- thami de cette espece. Le bois du G. Benthami est brun-rougeätre et très estimé. Il est employé aux mémes usages que celui du G. ferrea et en diffère très peu. Si lon considère ce que dit Rumphius de celui du G. Celebica L. on peut établir que tous les Garcinia à suc blanc, ont un bois rouge-brun ou couleur miel, superieur à celui des autres espèces de Garcinia. Cette observation est importante pour la culture forestière. Dans la section Xanthochymus le bois est blanc ou jaune blanchàtre. Dans les Discostigma 11 est jaune-rougeatre ou tout à fait blanc. C'est la nuance, quoique plus foncée, qu'elle a dans les Oxycarpus, les Comarostigma et les Cambodgia. Il est jaune- brun pâle dans la section Mangostana et tout à fait jaune paille dans les Hebradendron. Les sections où il est le plus estimé, sont celles des Kiras et Oxycarpus EXPLICATION DES FIGURES DU G. BENTHAMI Pierre. PLANCHE 55 A. Rameau florifère ۰ H. — — à fleurs neutres, c'est-à-dire où les deux sexes sont présents sans que ni les étamines ni l'ovaire soient fertiles. 1. Coupe longitudinale d'une jeune fleur mile --. 2. Autre fleur mäle privée de ses sépales et de ses pétales +. 3. Fleur mâle après l’anthèse - › 4. Fleur mâle apres l'anthese privée de ses sépales, de ses pétales et d'une des phalanges d'étamines ٠ 5. Fleur neutre après l'anthese -i-. | 6. Étamines présentées du ርዕ16 intérieur (a) extérieur (0) et latéral (c) =. Ta. Coupe d'un rudiment de gynécée. de la fleur mâle ~. 7b. Coupe d'un ovaire de la fleur neutre مس‎ PLANCHE 6 A. Rameau de la plante femelle. ۳ — portant de jeunes fruits. C. ፦ — des fruits mùrs. . Coupe longitudinale d'une fleur femelle —. . Extrémité de jeunes fruits (a) (0). . Coupes transversales d'ovaire ۸ 8 loges (b) et à 9 loges (a). 4. Coupe transversale d’un jeune fruit contenant 10 loges —-. P J g 1 w‏ باوج وب - 一 - fruit mûr. -፥-› ©: 1 6. Graine revétue de son tégument (a) et privée de son tégument ())--,-. | | | | | | | | | | | ያመኑ Storck & L. Hugon ith. MAS OA E. Delpy, del. GARCINIA BENTHAM PP PEO: — سے E Delpy, del J Storck & L. Hugon. lith. GARCINIA BENTHAMI Pierre. Ch GUTTIFERES GARCINIA FERREA Don: Annam : roi mát, — Kmer : prüs pnóm Has. — Espèce assez rare en plaine, commune dans les montagnes de Dinh, prés de Baria, dans celles de Cam-Chày, pres de Kamput et dans l'ile de Phu-Quóc (Herb. Pierre, n° 3034, 3635 et 3695. Collect. Bois, n^ 124 et 202). Rameaux tétragones, opposés, courts et espacés. Feuilles elliptiques-oblongues, obtuses ou aiguës à la base, cour- tement acuminées et obtuses au sommet, minces, brillantes en dessus, [9165 en dessous et rougeätres après dessicca- tion. Petites côtes au nombre de 36 à 40, finement dessinées sur les deux faces, unies près du bord du limbe, et for- mant une ligne ondulée courant de la base au sommet. Elles sont séparées par deux ou trois nervures parallèles moins longues, mais très accentuées. Veines indistinetes. Fleurs males, groupées au nombre de 3 à 5, au sommet des rameaux, et portées par des pédoncules gréles et allongés. Fleurs femelles solitaires et terminales. Sépales plus grands dans la série extérieure, obovés, concaves, membraneux, coriaces et veineux. Petales plus longs que les sépales, épais et très veineux. Réceptacle peu élevé et bientôt terminé en 4 phalanges staminales opposées aux sépales, libres et entourant un rudiment de pistil, aminci à la base, renflé au sommet, plane, creusé au centre, glanduleux et portant de 7 8 8 lobes peu distinets sur les bords. Etamines très nombreuses, portées par des filets courts et aplatis. Leurs anthères sont oblongues, recourbées en dehors, biloculaires et introrses. Le fruit est oval, lisse, legerement acuminé, termine par un style court, à peine lobé, glanduleux et légèrement concave au sommet. Il contient de 6 à 8 graines. Arbre de 25 à 35 mètres. Tronc droit, élevé de 7 ۵(۵ mètres, noirátre. Écorce épaisse de 5 à 8 millim., rugueuse, noirátre et feuilletée exté- rieurement, rougeátre en dedans, sécrétant un suc blanc noircissant à la lumiere. Les rameaux secondaires sont assez courts el espacés. Le pétiole, long de 5 à 10 millim., est plane ou creusé en dessus, convexe en dessous et strié transversalement. Les feuilles sont longues de 16 à 14 cent. et larges de 3 à 6 cent. رو‎ de consistance parcheminée. Leurs petites cótes sont souvent moins visibles en dessous qu'en dessus, et plus fines que celles des G. Benthami et G. Schefferi. Les pédoncules partent d'un bourgeon sessile et caché entre la base des pétioles. Ils mesurent de 10 à 14 millim., et ont un diamètre vers le milieu d'un millim. Les fleurs sont plus petites que celles des Garcinia Ben- thami et G. Schefferi. Les sépales extérieurs sont longs et larges de 6 millim. */,. Les sépales intérieurs sont longs de 6 millim. et larges de 4 millim. Les pétales ont 9 millim. de longeur et 6 millim. de largeur. Le réceptacle porte 4 phalanges distinctes, garnies sur les côtés et sur la face exté- rieure d'un grand nombre d'étamines. Ces phalanges égalent en longueur un rudiment de gynécée central, long de 2 millim. Ce rudiment de gynécée trés épaissi au sommet, offre 4 facettes dans le bouton, et après l’anthèse se montre lobé sur ses bords. Il est couvert de glandes arrondies, très grosses. Le fruitest porté par un pédoncule long de 5 à 8 millim. Il contient de 5 à 7 graines, et mesure 4 centim. 1/2 en hauteur sur 3 centim. en diamètre. Ops. — Cette espèce diffère du G. Benthami par des feuilles plus petites, moins épaisses et pourvues de cötes moins robustes ; par des fleurs plus petites; par la forme de son rudiment de gynécée; par son fruit ne contenant que huit loges et par son style presque sessile et non profondément lobé. Du Garcinia Schefferi clle diffère par un récep- tacle moins élevé, par le rudiment de gynécée, parle fruit etun style concave au sommet. Elle est plus voisine du G. Benthami que du G. Schefferi. Cependant ces trois espèces méritent d’être observées à l'état de culture. Elles ont de trés grands rapports avec les G. speciosa, G. Hombronana, G. Celebica et G. fabrilis. Le G. ferrea est un arbre atteignant de plus grandes proportions que les G. Benthami et G. Schefferi. Son bois, très dense, assez lourd, composé de fibres très longues, est rouge brun. Il se conserve bien et est employé généralement par les indigènes, dans les ouvrages exigeant de la flexibilité, comme brancards, Jougs, avirons. On s’en sert aussi comme madriers, pièces de charpente, balanciers, arcs, colonnes de maison. Ce bois convient aussi pour l'ébénisterie et pour l'inerustation. EXPLICATION DE LA FIGURE DU GARCINIA FERREA PIERRE PLANCHE 57 Rameau florifère mâle avec étude d'une section de feuille (Ech., n° 3635). Rameau fructifère. (Ech. provenant de l’île Phu-Quoc). Les fruits n'y sont pas arrivés à maturité. 1. Fleur, en bouton, privée de ses sépales et de ses pétales ou réduite à l'androcée et au rudiment de gynécée central ^ 2. Coupe longitudinale d'un bouton de fleur mäle plus àgé que le n° 1 -- 3a. 3b. Androcée et rudiment de gynécée d'une fleur après l'anthese. 4. Étamines présentées du cóté intérieur (a), latéral (c), et extérieur (b). +. 5. Extrémité de fruit montrant le style sessile, à peine lobé, concave et glanduleux ~. AR y 2 J.Storck & L.Hugon Lith. E. Delpy, del. ARCINIA FERREA. Pierre. G - GUTTIFERES GARCINIA BASSACENSIS Deng Hap.— Espèce habitant la région de Bassac, dansle Laos inférieur, vers le14'degré lat. n.(Coll. Harmand.,n° 1074.— Herb. Pierre, n° 3637.) Jeunes rameaux tétragones, peu espacés et assez courts. Feuilles ovales, suboblongues ouelliptiques, obtuses à la base, courtement acuminées et souvent arrondies, épaisses, coriaces, luisantes en dessus, legerement päles en des- sous. Petites côtes au nombre de 36 à 40, séparées par des nervures également élevées, parallèles, et n’atteignant pas le bord du limbe. Veines à peine distinctes. Fleurs males, au nombre de 6 à 9, terminales et longuement pédonculées Sépales ovales ou orbiculaires, obtuses, concaves, à peine membraneux, très veineux, plus petits dans la deuxième série. Pétales suboblongs, obtus, fortement nervés, plus grands que les sépales, opposés aux phalanges staminales. Réceptacle peu élevé, divisé près de la base, en quatre phalanges distinctes garnies d’étamines, nombreuses sur les deux faces et presque sessiles. Les anthèses sont oblongues, biloculaires et recourbées. Le rudiment de gynécée central, plus court que les phalanges staminales, est porté par un pédicule tétragone assez mince Il se termine par un plateau quadrangulaire, frangé sur les bords et manifestement glanduleux. Jeunes rameaux longs de 11 centim. à 15 centim. Pétiole long de 15 millim. recouvert en partie par 16 limbe, creusé en dessus, caréné et strié en dessous. Feuilles longues de 8 à 12 cent., larges de 5 ስ 7 centim., fortement nervées sur les deux faces et d'un jaune pale après dessiccation. Pédoncules longs de 13 millim. et épais d'un millim. 1/2. Boutons longs de 8 millim. et épais de 7ù 8 millim. Sépales extérieurs longs de 10 millim. et larges de 9 millim. Sépales intérieurs longs de 8 millim. 1/2 et larges de 6 millim. Pétales longs de 11 millim. 1/2 et larges de 7 millim., rétrécis vers la base, épais sur la côte, membraneux, très veineux, déjà plus longs que les sépales avant l’anthèse. Le rudiment de gynécée est long d'un millim. 1/2. Il est souvent très grele et recourbe. La tete stigmatique est toujours charnue ; les bords en sont réfléchis, frangés, caractère qui ne se constate pas dans les G. ferra, G. Schefferi et G. Benthami. Les fleurs femelles et le fruit sont inconnus. Ops. — Les fleurs mäles du G. ferrea ont de grands rapports avec le G. speciosa. Wall. Pl. Asiat. Rar. t. 258. Ainsi leurs phalanges staminales sont libres jusqu'à la base et opposées aux pétales. Leur rudiment de gynécée est libre et tétragone. Il est vrai que Wallich dit que celui du G. speciosa est convexe. On reconnai- tra le G. ferrea par ses feuilles moins oblongues et lancéolées, ses fleurs plus petites et la forme de ses pétales, Son suc parait être blanc comme celui du G. Benthami. Wallich dit positivement que celui du G. speciosa est jaune. Je regrette de n’avoir pu analyser la fleur du @. speciosa, espèce mal représentée dans les herbiers. L’échantillon de Kurz provenant des Andamans étiqueté G. speciosa au Museum de Paris, décrit par lui sous ce nom (Fl. Burm. 1. p. 92) et determine G. Mangostana par M. de Lanessan, est pour moi une espèce dis- tincte, décrite plus loin, sous le nom de G. Kurzii. Je n’ai aucune donnée sur la végétation de cet arbre, sur son bois et ses proprietes. EXPLICATION DE LA FIGURE DU GARCINIA BASSACENSIS Pierre PLANCHE 58 Rameau florifere mäle et portions de feuilles vues sur les deux faces. 1. Fleur mâle privée de ses sépales et d'une partie de ses pétales, montrant les phalanges staminales el le rudiment de gynécée, avant l’anthèse Y. 2. Rudiment de gynécée, de grandeur et de forme très variables dans les fleurs du méme rameau -?-. 3. Coupe longitudinale d'un jeune bouton 4. 4. Une partie de l'androcée, avec le rudiment de gynécée central, après l'anthese +i. 5. Etamine vue du côté intérieur a, et extérieur ۰ ኣብ ነ ፣ ss 52 ^ 5 NSIS Bee ACE LA BASS N RCI y A f. Ç GUTTIFERES Has. — Espèce commune dans les terrains sablonneux des provinces de Baria et du Binh-Tuän ; des iles de Phu- Quoc et de Condor. (Herb. Pierre n° 2029 et 4019. — Harmand. et de Lanessan .) Rameaux secondaires, tétragones et assez courts. Feuilles longuement pétiolées, oblongues ou elliptiques, cunéi- formes ou aiguës à la base, arrondies au sommet ou courtement acuminées, épaisses et coriaces. Leurs petites côtes. au nombre de 28 à 30, plus distinctes en dessous qu'en dessus, sont séparées par des nervures intermédiaires parallé- les et n'atteignant pas le bord du limbe. Leurs veines, souvent invisibles en dessus, sont trés peu distinctes en des- sous. Les fleurs sont terminales. Dans les máles, les pédoncules sont au nombre de 3 à 7; dans les femelles, ils sont solitaires, plus courts et moins longs. Les sépales extérieurs, dans les fleurs mäles, sont sensiblement moins longs que les sépales intérieurs. Dans les fleurs femelles, ils sont plus grands que dans les fleurs máles, plus larges et à peu prés d'égale dimension dans les deux séries. Les pétales étroits à la base, larges vers le sommet, sont obovés, mem- braneux, nervés, et plus grands que les sépales. Les étamines manquent à la base du gynécée des fleurs femelles. Elles sont, dans la plante måle, très nombreuses, occupent les côtés etla face dorsale de 4 phalanges libres, obovées, opposées aux sépales et plus longues que le rudiment de gynécée central. Elles sont portées par de courts filets aplatis. Leurs anthè- res oblongues sont recourbées en dehors et ont deux loges, en partie introrses. Le rudiment de gynécée, s'élève en une colonne subquadrangulaire ; il s'élargit au sommet en forme de pelte tétragone ; il est refléchi sur les bords, irregulierement lobé et de nature glanduleuse. La fleur femelle a un gynécée cylindrique ou suboblong, subitement aminci en un style épais très court,très élargi,aplati au sommet et partagé en 8 lobes,distinets seulement sur les bords. Son ovaire contient 8 loges. La baie est ovale et lisse. Elle contient le plus souvent deux graines ; elle est couronnée par un style sessile, aplati, finement lobé ou denté sur les bords. Les graines sont oblongues, presque cylindriques ou 4 faiblement comprimées sur les côtés. Arbre de 10 à 15 mètres. Tronc épais de 10 à 15 centim., recouvert d'une écorce peu épaisse, rugueuse et noirâtre en dehors ; gorgée d’un suc jaune, noircissant à la lumière. Ses feuilles ont un pétiole long de 10 à 20 millim., et épais de 2 millim. Elles sont longues de 7 cent. 1/2 à 13 cenlim. et larges de 3 à 6 centim. Leurs petites côtes sont espacées de 4 à 8 millim. Les pédoncules des fleurs mâles (échantillon de Pulo Condor) sont de 10 millim. Les sépales extérieurs ont 6 à 7 millim. de longueur, dans les jeunes fleurs, et 4 à 5 millim. de largeur. Ils ont 10 millim. de longueur sur 8 millim. de largeur dans la deuxième série. Dans les fleurs femelles (échantillon jeune fruit de Phu-Quoc), les sépales extérieurs ont de 8 à 10 millim., en longueur et en largeur et ceux de la série intérieure ont de 11 à 12 millim Les pétales sont très minces et très nervés (échantillon de Pulo-Condor); ils ont de 14 à 15 millim. de longueur sur 8 à 10 millim. de largeur. Le gynécée (éch. Phu-Quoc)est haut de 10 millim. et large de 7 à 8 millim. Son style très court a, au sommet, dans la partie étalée ,un diamètre de 10 millim. La baie (échant. de Pulo-Condor) est haute de 3 millim 1/2 avec un diamètre de 3 millim. Les graines sont longues de 12 à 13 millim. et épaisses de 64 7 millim. Oss. — Le Garcinia Schefferi est très voisin des Garcinia Benthami et du G. Hombronana, espèces appartenantà la section Mangostana. Il diffère du G. Benthami par des feuilles plus aiguës à la base, plus obtuses au sommet, par ses pétales très larges au sommet, parun rudiment de gynécée non pourvu de loges ovariennes, par son style étalé et plane au sommet, par son fruit ovale et non pyriforme, par un stigmate presque sessile dans le jeune fruit non concave et non relevé sur les bords comme dans le G. Benthami. On le distingue du G. Hombronana par des feuilles beaucoup plus aiguës à la base et plus obtuses au sommet, par une inflorescence mäle non axillaire, par la forme du rudiment de gynécée, plane au sommet dansle G. Hombronana, par son fruit ovoide et non globuleux terminé par un style plus court et moins distinctement lobé. EXPLICATION DE LA FIGURE DU G. SHEFFERI Pierre PLANCHE 59 Rameau florifère mäle (Echantillon de Pulo-Condor). Rameau florifère femelle (Échantillon de l'ile Phu-Quoc). Rameau fructifère (Echantillon de Pulo-Condor). 1. Coupe d'une jeune fleur mâle (Échantillon de Pulo-Condor) +. 2. Fleur mâle ouverte. Une des phalanges a été enlevée afin de faire voir le rudiment de gynécée central 7. (Ech. de Pulo-Condor,. 3. Fleur femelle (Echantillon de Phu-Quoc) +. 4. Coupe transversale de la fig. 3. 5. Surface d'un style tel qu'il est dans le fruit. + (Echantillon de Pulo-Condor). NN ROY RAM [ith. ugon J.Storck & L.H > > E Delpy del. Pierre. CARCINIA SCHEFFERI - ME E 4 LC SPEM 1 2 ክት YY SE: CH GUTTIFERES GARCINIA HARMANDII Dean: Annam : bia méi — Kmer : krám rémia ou rémir Has. — Espèce commune dans les provinces de Bien-hoa et de Tayninh, plus fréquente dans celles de Babàur, Sam- rongtong, Sruói, Tran au Cambodge (Herb. Pierre, n* 502, 776 et 1371 — D'. Harmand. n° 349). Rameaux décussés, très rapprochés et très courts, presque ronds avec l'âge et terminés par une pointe aiguë. Feuilles oblongues, obovées ou courtement lancéolées, souvent très aiguës au sommet, cunéiformes à la base, entières, coriaces, munies de 26 petites côtes environ, ramifiées avant d'atteindre le bord du limbe et très accentuées à la face inférieure. Fleurs presque sessiles, solitaires dans la plante femelle ; au nombre de 3 à 6 dans la plante mâle. Bractées au nombre de deux, opposées, ovales, concaves, coriaces, trois fois plus petites que les sépales et insérées à la base d’un pédoncule long d’un demi-millim. à un millim. Sépales au nombre de 4 à 5, à peu près d’égale dimension dans les deux séries, orbiculaires ou obovés, coriaces, prenantun léger accroissement sous le fruit et verdâtres. Pétales alternes avec les sépales, imbriqués, oblongs, arrondis, légèrement concaves, épais, veineux et jaunätres. Étamines, en nombre variable, insérées sur l'une et l'autre face de phalanges opposées aux pétales, libres ou à peine soudées à leur base au réceptacle. Filets épais et courts. Anthères réniformes à 2 loges oblongues, légèrement recour- bées au sommet, introrses ou en partie extrorses. Rudiment de gynécée des fleurs mâles, à peine plus long que les pha- langes, porté par une colonne striée et terminée par un stygmate semisphérique, très épais, glanduleux et de couleur purpurine. Gynécée presque sessile, privé le plus souvent de staminodes à sa base. Stygmate sphérique, pourpre, et, dans les jeunes fleurs, recouvrant presque entièrement l'ovaire. Celui-ci étroit, ou légèrement cunéiforme, con- tient deux à trois loges uniovulées. Fruit rond, pourpre, contenant une à deux graines convexes extérieurement et légèrement aplaties du côté du hile. Petit arbre de 6 à 10 mètres, très ramifié tout près du sol. Écorce jaunâtre, épaisse d’un 1/2 millim. et contenant très peu de gomme-gutte. Pétiole long de3 à millim. recouvert jusque près de la base, par le limbe aminci et décurrent. Feuilles longues de 4 à 10 cent. large d'un cent 1/2 à 3 centim., très coriaces, souvent obovées,affectant dans les terrains profonds et humides une forme lancéolée et terminées par une pointe très rigide.Les sépales à peu près égaux dans les deux séries mesurent 4 millim. en largeur et en hauteur. Les pétales ont 8 millim. 1/2 sur 4 millim. Ils sont dans les fleurs mâles légèrement soudés avec le réceptacle et un peu étroits à la base. Les étamines, très petites, sont construites comme celles de la section Mangostana. L'ovaire est le plus souvent à trois loges. L'ovule inséré vers la base de la loge est ascendant, incomplètement anatrope. Son micropyle très proémi- 06011. 681 tourné en dedans et en bas. Lefruit mûr, légèrement déprimé entre les graines, est couronné par le stygmate. Ilmesure de 10 millim. à 20 millim. en largeur et 12 à 15 millim. en hauteur. Son sarcocarpe est sucré et d'un goût agréable et ne contient presque pas de gomme-gutte. La pulpe qui 9 Š 5 , . ላ . ` . . 5 entoure le tégument de la graine est aussi d'un goüt trés agréable. L'embryon gros, épais, verdátre, ne differe en rien de celui des espèces du genre Garcinia. Ops. — Le Garcinia Harmandii doit être rangé dans la section Mangostana pres des espèces dont les fleurs femelles sont souvent privées de staminodes. Par ses phalanges staminales, presque entierement libres, par son ovaire souvent réduit à deux loges et par la forme de ses graines il se rapproche des espéces de la section Discostigma. Cette espèce croit, de préférence, dans les lieux arides et sablonneux. Ses feuilles, terminées par une pointe trés rude, ses rameaux trés pressés, souvent dénudés et pointus, la feront rechercher comme plante de haie. Les qualités de son fruit méritent aussi l'attention des horticulteurs. Son bois est jaunätre, flexible, assez dur. Il peut étre employé à de menus ouvrages. EXPLICATION DES FIGURES DU GARCINIA HARMANDII Pierre. PLANCHE 60 Rameau de la plante mâle. 一 - 一 femelle. Face intérieure d'une section de feuille --., 1. Fleur vue du còté du pédoncule. 2. Coupe longitudinale d'une fleur ç وت‎ J. Fleur 9 privée de ses sépales et pétales montrant un jeune pistil avec des staminodes à sa base “ዣ” 4. Diagramme de la fleur ¥. 5. Coupe longitudinale d'une fleur ፖ . 6. Forme des étamines +, 7. Fleur après l'anthese, où sépales et pétales ont été coupés, afin de montrer l'androcée. 8 Graine grossie `" . Elle est entourée de son tégument dont on voit le réseau fibreux extérieur recouvert, à l'état frais d'une sucrée et blanche. pulpe PL.60. d.Storck & L.Hugon lith. HARMANDII. Pierre. GAR ISLA መ ጋ ANE, ۷ E ያ2 ۷ LE =e H à Py ሼም) E یی سو‎ OI Pu کو‎ ብም یں‎ oe an Zeg (alan ہد‎ Se ደ E e GUTTIFERES Has. — Cette espèce n’a été, jusqu’à ce jour, rencontrée que dans la région du fleuve Dougnai et près de ses affluents (Herb. Pierre, n° 1313). Jeunes rameaux très gros, à peine tétragones, écartés. Feuilles très grandes, oblongues ou elliptiques oblongues ou le plus souvent obovées oblongues, terminées par une courte pointe ou quelquefois arrondies ou émarginées au sommet, aiguës à la base et décurrentes sur le pétiole, épaisses mais coriaces, munies de 18 à 20 petites côtes ascendantes, arrondies et confluentes vers le bord du limbe, plus élevées en dessous qu'à la face supérieure et réunies par des veines transversales, ondulées et subparalléles comme dans le G. paniculata, Roxb. Fleurs femelles seules connues, disposées au nombre de 5-7-11, en grappes axillaires ou terminales composées de cymes bipares. Pédoncules persistants, très gros, tétragones. Les sépales sont trés épais, orbiculaires, à peine membraneux sur les bords et plus grands dans la 2" série. Pétales plus longs que les sépales, oblongs, larges, concaves et épais à la base; linguiformes, plus étroits et réfléchis dans la moitié supérieure, arrondis au sommet. Étamines au nombre de 12 à 24, d'inégale longueur, formant à la base du gynécée un anneau assez élevé et membraneux, partagé en 4 pha- langes distinctes en face des sépales, contenant, chacune 2 à 6 anthéres à filets courts et aplatis et à loges oblongues, introrses et biloculaires. Le gynécée estsessile; son ovaire possede 8 loges ; il est sphérique, lisse et surmonté d'un style court, épais, divisé en 8 lobes stigmatiques réfléchis, granduleux seulement à leur base. Le fruit aussi gros que celui du G. Mangostana, est sphérique, sillonné et verruqueux. Il contient 8 loges et 8 graines peu aplaties sur les cótés. Le sarcocarpe est trés épais et comestible. La matière pulpeuse qui recouvre le tégument est d'un goùt peu agréable. | Arbre de 15 à 20 mètres. Son tronc a un diamètre de 40 à 50 centim. Son écorce assez épaisse contient une gomme-gutte jaunátre. Les feuilles opposées sont portées par un pétiole canaliculé, long d'un cent. 1/2 à 3 cent, le plus souvent, long de 2 cent. Elles ont, avec le pétiole, une longueur de 18 à 24 cent. sur 8 à 10 cent. de largeur. L'inflorescence femelle mesure 3 à 6 cent. Les pédoncules ont de 9 à 11 mill. d'épaisseur. Les sépales extérieurs ont 5 millim. sur 6 millim. delargeur etles intérieurs 6 millim. de longueur sur 5 millim. de largeur. Les pétales ont 7 millim. de longueur sur 4 millim. de largeur à la base et 2 millim. 1/2 de largeur dans la moitié supérieure. Le nombre des étamines varie de 2à 6 dans chaque phalange. Celles qui correspondent aux sépales extérieurs en ont davantage et rarement moins de 6. Elles ont Ja méme hauteur que le stigmate dans le jeune bouton. L'ovaire, d'abord lisse, ne tarde pas à être sillonné et ver- ruqueux. Ses loges sont petites et insérées très près de l'axe. Les ovules sont solitaires et ascendants. Le stigmate cesse de grandir après la fécondation. Ses divisions sont très peu profondes et à peine sillonnées vers la base. La floraison a lieu presque toute l'année et on rencontre en méme temps des fleurs et des fruits de tout äge sur le méme arbre. Le fruit est d'un vert-jaunätre au moment de la maturité. C'est la couleur aussi du sarcocarpe, dont l'épaisseur est de 2 cent. 1/2. Son goüt acidulé et agréable donne à ce fruit une certaine valeur. Il est coupé par tranches, qu'on fait sécher au soleil et qu'on conserve très longtemps dans du sel ou sans sel. La pulpe renferme souvent de la gomme-gutte. Ce fruit a 7 à 8 cent. en hauteur et en diamètre. Orns. — Cet arbre mérite d’être cultivé. Son bois est rougeätre et formé de fibres longues et flexibles. Il doit servir aux mémes usages que celui des autres Garcinia. L'écorce est utilisée en teinture par les Mois -Kmers. Cette espèce est voisine du G. pedunculata Roxb. par les dimensions de arbre, la forme des feuilles, lorga- nisation des fleurs femelles et par le fruit, dont la seule partie réellement comestible est le sarcocarpe. On les distinguera par l'inflorescence femelle réduite à une fleur, par la longueur du pédoncule, par la forme des pétales orbiculaires et dentelées sur les bords (Wight Ic. t. 144-118), par le stigmate profondément sillonné jusqu'à la base, par le nombre des loges de l'ovaire s'élevant jusqu'à 12, enfin par un fruit non sillonné et lisse dans le G. pedunculata. Roxburgh décrit les fleurs males du G. pedunculata avec 4 courtes phalanges entourant un rudiment de gynécée central. Nous rapprochons néanmoins dans la méme section ces deux espéces, malgré les differences que nous venons d'indiquer et quoique la fleur màle du G. Planchoni soit encore inconnue. J'appelle cette section Acrostigma, voulant indiquer le peu de netteté des sillons vers le commencement des lobes et le caractère punctiforme, peu apparent, souvent effacé des glandes superficielles du stigmate. Malgré des recherches plusieurs fois répétées, je n'ai jamais pu rencontrer la plante male du G. Planchoni. Parle semis, on arriverait peut-étre à la connaitre, quoique nos expériences, faites à ce sujet, sur le G. Mangostana n’aient donné aucun résultat heureux. L’inspection attentive des antheres de la fleur femelle prouve que, dans ces deux espèces, elles sont parfaitement fertiles. EXPLICATION DES FIGURES DU GARCINIA PLANCHONI Piane. PLANCHE 61 Rameau de la plante femelle ۰ — 1۳۱0111610 +. Face inférieure d'une feuille ۰ Coupe longitudinale d'une fleur femelle ——. Fleur femelle où l’on n’a conservé que l’androcée et le gynécé. Coupe longitudinale d’une fleur femelle où le gynécée a été enlevé pour faire voir la disposition de l'androcée. . Gynécée. GI om (9 RO . . Diagramme. | NM VV Yo J.Storck & L.Hugon Lith. E. Delpy del. GARCINIA PLANCHONII. Pierre. - E m uw den ^ | : ር ማና ቅ ማና ኤር A GUTTIFERES Has. — Espèce habitant le Laos, près de Paklai, vers le 19° degré lat. Nord et le 100° degré longitude (Coll. Thorel. Herb. Pierre, n. 3365.) Jeunes rameaux opposés, tétragones, bientôt arrondis. Feuilles oblongues, lancéolées, terminées par une pointe obtuse, arrondies et un peu aiguës à la base ou décurrentes sur un pétiole assez long et caniculé, bril- lantes en dessus et pàles en dessous, épaisses et coriaces, munies de 16 à 22 petites côtes ascendantes, courant presque jusqu'au bord du limbe, plus accentuées en dessous qu'en-dessus et reliées par des veines transversales, quelquefois parallèles, le plus souvent irrégulières. Fleurs mâles disposées en grappe ramifiée, composée de cymes bipares. Leurs pédicelles sont aussi gros que courts. Les fleurs femelles sont inconnues. Sépales d'égale grandeur, mais un peu moins épais dans la 2"* série, orbiculaires, concaves, coriaces, légèrement membraneux sur les bords, plus petits sur les pétales. Ceux-ci sont orbiculaires, minces ou presque mem- braneux, concaves et nervés. Les étamines forment trois à quatre séries au sommet d’un réceptacle assez court et nu à la base. Elles entourent le rudiment de gynécée et sont en partie recouvertes par lui. Leurs filets sont gros et courts; leurs anthères extrorses, sont conformes à celles de la section Discostigma. Leurs loges globu- leuses sont écartées et s'ouvrent au sommet par une courte fente. Le rudiment de gynécée est charnu, convexe, quadrangulaire sur les côtés et formé de glandes arrondies, mousses ou peu élevées. Les jeunes rameaux sont longs de 10 à 20 centim.; ils sont opposés et sans divisions secondaires. Les feuilles, en comprenant un pétiole long de 10 à 12 millim., mesurent en longueur 17 centim., et en largeur 5-6 centim. L'inflorescence est longue de 15 à 20 millim. Elle porte trois divisions assez longues, chacune également partagée en ramifications secondaires plus courtes, portant 5-7 fleurs courtement pédicellées. Les pédicelles ont en longueur et en épaisseur 2 miliim. Les pétales ont 5 millim. 1/2 en longueur et en largeur. On compte 50 à 60 étamines autour du rudiment de gynécée central. On a représenté (fig. 2) la surface du stigmate comme partagée en deux sillons décussés. C'est une erreur du lithographe. Ces sillons ne sont à la vérité qu'une légère dépression du sommet du stigmate. Le réceptacle est long d'un millimètre. Ops. — Par son inflorescence et la forme de ses anthères, cette espèce se rapproche de la section Dicostigma. Mais elle s'en éloigne par des pétales plus longs que les sépales de la 2™ série et par des étamines non distribuées en A phalanges. Elle offre, quant aux sépales d’égale grandeur dans les deux séries, quant au réceptacle et au groupement des étamines autour du rudiment de gynécée central, une étroite affinité avec les G. nitida et G. Trianii etmème avec les G. Baillonii, G. Maingayi et G. Mannii. Cependant, dans ces espèces, les antheres ont leurs loges rapprochées et conformes plus ou moins A celles des sections Brindonia et Cambodgia. En ne considérant que ses fleurs mâles, le G. Thorelii devra donc prendre place dans une section spéciale que j'appelle Dieranthera caractérisée par la soudure des filets staminaux au réceptacle et par la forme des anthères. Ainsi cette espèce tient à la fois des Cambodgia, Brindonia et Discostigma, ce qui prouve que l'ancien genre Discostigma, aujour- d’hui fondu dans le genre Garcinia, ne peut même ርር considéré comme un sous-genre. EXPLICATION DES FIGURES DU GARCINIA THORELII Pierre PLANCHE 62 Rameau de la plante mäle. Section d'une feuille vue du côté de la face inférieure — . . Section de l'inflorescence --. ፦፦- . Fleur mâle après l’anthèse كف‎ 1 . Étamines a, b, e, =P. ሙሎ w N Coupe longitudinale d'une fleur mâle >. 1 J.Storck & L.Huson, Lith. E.Delpy del, - GARCINIA THORELH. Pierre. GUTTIFERES GARCINIA GRACILIS Pirr Haß. — Cette espèce n'a été trouvée que dans la région de Bassac près du fleuve Semun, affluent du Mékong,vers le 15° lat. nord et le 105™ degré long. (Collection du docteur Harmand. — Herb. Pierre, n° 3,618.) Jeunes rameaux opposés, tétragones. bientôt arrondis, allongés, très greles, de couleur purpurine dans le jeune äge et d’un rouge noirätre ou foncé après dessiccation. Feuilles oblongues, lancéolées, à pointe longue et obtuse, aiguës à la base et décurrentes sur un pétiole assez long, très membraneuses quoique légèrement coriaces, pales en dessous, purpu- rines dans le jeune âge, munies de 14 à 18 petites côtes très fines, peu élevées sur les 2 faces, sans nervation et sys- tème veineux bien distincts. Fleurs mâles au nombre de À à 3 situées aux axes terminaux, portées par des pédicelles assez longs. Dans les fleurs femelles où hermaphrodites, toujours solitaires, les pédicelles sont plus courts de moitié et plus gros. A la base des fleurs, on compte trois bractées linéaires oblongues et obtuses. Les sépales sont presque égaux dans les deux séries ou à peine plus petits dans la première. Ceux de celle-ci sont valvaires avant l’anthèse et plus épais. Ils sont tous orbiculaires concaves, charnus et munis de 5 à 10 nervures longitudinales et ascendantes ; ils sont presque diaphanes sur les bords et persistants. Les pétales sont un peu plus petits que les sépales, plus épais et caduques, suboblongs, obovés, concaves, pourpres, et munis de 18 nervures ascendantes. Dans la fleur mâle, les étamines sont au nombre de 12 à 17, groupées sur un réceptacle peu élevé, convexe et charnu, et forment 2-3 rangées. Leurs filets assez courts, sont épais et larges. Les anthères sont oblongues, à 2 loges introrses. Il n'y a pas de rudiment de gynécée. Les sépales des fleurs femelles sont un peu plus grands que ceux de la fleur male. Les étamines (staminodes des auteurs) hypogynes, de nombre variable et plus ou moins bien conformées ou fertiles, sont groupées au nombre de 1 à 4 sur chaque phalange opposée aux sépales. Leurs filets larges et aplatis, sont plus longs que ceux de la fleur mâle. Les anthères sont ovales oblongues et introrses. Le jeune fruit est globuleux, lisse, de couleur purpurine extérieurement et en dedans.Il contient 7 à 8 loges. Il est couronné par un stigmate sessile, à lobes souvent peu distincts. Ces lobes sont recouverts de 5-10 glandes arrondies, dispo- sées እ la base, en deux rangées et au sommet, au nombre de 3 à 4. Jeunes rameaux longs de 10 à 15 millim., épais d'un à un millim. 1/2, souvent ramifiés. Feuilles (avec le pétiole de 5 à 8 mill.) longues de 6 8 centim., larges de 2 à 3 centim. 1/2. Leur pointe est longue de 7 8 10 centim. La bractée extérieure est longue de 3 millim. 3/4. Les deux autres n'ont qu'un millim. 1/24 1 millim. 3/4. La fleur male, après l’anthèse, a un diamètre de 6 à 7 millim. et son pédicelle est long de 5 millim. Le bou- ton a un diametre, à la hauteur des sépales, de 3 millim. 1/2. Les sépales de la fleur male sont longs de 4 à 4 millim. 1/2 et ceux de la fleur femelle ont 5 millim. en hauteur et 4 millim. 1/2 en largeur. Les phalanges staminales, sous le jeune fruit, sont longues de 3 millim. Le fruit, dans sa pre- miere jeunesse, a 12 millim. en hauteur et un diametre d'égale dimension. En cet état, ses graines ne sont pas encore bien conformées. Ons. — Cette espèce est très voisine du G. Indica Choisy. On Ven distingue par des feuilles plus lancéolées, termi- nées par une pointe plus longue et par des fleurs plus petites. Le nombre de ses étamines est inférieur à celui du G. Indica où l'on en compte, dans la fleur màle, de 35 à 60. Dans le G. gracilis, l'analyse de trois fleurs, m'a donné 12, 13 et 17 étamines. On compte, par phalange, sous le jeune fruit 1 à 4 étamines. On sait que dans le G. Indica, celles-ci sont au nombre de 4 à 7 par phalange. Les lobes du stigmate, d’après le jeune fruit, sont peu distincts, ce qui n’est pas le cas du G. Indica, où ces lobes sont découpés profondément et rayonnent autour d'une concavité apicale caractéris- tique. Sous le nom de ©. Indica, il se peut d'ailleurs quil v ait deux espèces distinctes. habitant toutes deux le Malabar. Je n'ai aucun renseignement sur les dimensions de cet arbre et je n'en connais ni les fleurs femelles ni le fruit mûr. EXPLICATION DES FIGURES DU GARCINIA GRACILIS PIERRE. PLANCHE 63 A. Rameau de la plante mâle ——. 2 1 . A. Face inférieure d'une portion de feuille B. Rameau fructifère. Les fruits sont tout à fait jeunes. 1. Fleur mâle —-. ١ 2. Bouton de la fleur mâle où l'on a enlevé les sépales extérieurs -;-. 3. Bouton de la fleur mâle privé de ses sépales -;-. 4. Bouton de la fleur mâle réduit à ۰ 3, Etamines avant l'anthese Û, et après l'anthese a. c. ++. 6. Coupe longitudinale d’une fleur mâle. 7. Jeune fruit —-. 8. Stigmate d’un jeune fruit. 0. Étamines de la fleur femelle -' - isolées, présentées du côté extérieur (a) et intérieur (b). 0. Phalange d'étamines de la fleur femelle vue du côté extérieur ~. | 11. Coupe d'un jeune fruit ۰ — PL.63. | ۱ = 9x E.Delpy del. i - J. Storck € L.Hugon, Lith. GARG INIA GRACILIS Pre GUTTIFERES GARCINIA OLIVERI Pina: ? ው ? ፆ po ` Annamite : Bud rung ou bua núi. — Kmer: tromeng Has. — Habite toutes les parties de la Basse-Cochinchine et du Cambodge (Herb. Pierre, n° 2; 7720; 1373; 3624; 3626, 3628) ; le Laos méridional (Docteur. Harmand, n° 190) et les iles de Condor et de Phu Quoc. Rameaux secondaires longs, arrondis, à divisions dichotomes courtes, noueuses et noiràtres. Feuilles pourvues d'un long pétiole, oblongues ou elliptiques-oblongues ou oblongues lancéolées, aigués à la base, acumindes et subaigués au sommet, concaves, munies de 36 à 40 petites côtes parallèles, très finement aecentuées sur les deux faces. Fleurs males, axillaires ou terminales, au nombre de 3 à 6. Leurs pédoncules sont plus longs et plus gréles que dans les fleurs hermaphrodites; ilsnaissent au sommet de bourgeons trés proéminents et écailleux, munis de deux bractéesà la base. Sépales extérieurs plus courts, mais plus larges que ceux de la deuxieme série, tous orbiculaires, concaves, épais, membraneux et légèrement dentelés sur les bords. Pétales beaucoup plus longs et plus épais que les sépales, oblongs ou elliptiques oblongs, arrondis et plus larges au sommet qu'à la base, soudés avec le réceptacle, jau- nätres. Etamines au nombre de 180 environ, disposées en plusieurs séries sur un réceptacle épais, élevé, tétragone à la base, quadrilobé au sommet.Filets courts, épais, tétragones. Anthères à 4 loges, situées verticalement sur les 4 côtés d'un connectif large et charnu.Rudiment de gynécée,rarement présent,lobé au sommet.Fleurs hermaphrodites au nombrede 1-6-9,axillaires ou terminales, portées par un pédoncule épais et quadrangulaire. Sépales et pétales un peu plus grands que dans la fleur male. Androcée formant un anneau étroit à la base de l'ovaire, puis s'élevant en quatre phalanges, dont chacune dressée en face d'un sépale, porte au sommet 13 à 26 étamines.Les anthères semblables à celles des fleurs mäles sont le plus souvent fertiles et sont portées par des filets plus longs et aplatis.L’ovaire possède 9 à 10 loges. Il est sillonné dans lejeune áge.Le style est très court et entièrement caché par les lobes du stigmate quirecouvrent aussi en grande partiel'ovaire. Ceslobes, au nombre de 9 à 10, sont trés rapprochés à la base, simplement sillonnés dans leur plus grande étendue et libres seulement au sommet. Ils sont revétus de 6 à 11 glandes aplaties et larges, d'abord bisériées et au nombre de 8 ል 4 au sommet. Le fruit est lisse, oblong, rétréci aux deux extrémités. Il est couronné par le stigmate devenu concave au sommet. Son péricarpe, rouge à la maturité, est charnu et comestible. Les graines sont, au nombre de 6 à 10, oblongues, amincies du cóté de l'axe d'insertion, légèrement arquées et pointues à la base. Le tégument et l'embryon sont semblabes à ceux des Garcinia de cette section. Arbre de 20 à 30 mètres. Tronc ayant un diamètre de 30 à 60 centim. Ecorce rugueuse, charbonneuse ou noirátre à l'extérieur et tombant par plaques. Elle est gorgée d'un suc jaunätre eta une épaisseur de 4 à 5 millim. Pétiole long de 10 à 20 millim., canaliculé. Feuilles, avec le pétiole, longues de 10 à 27 centim., larges de 4 à8 centim. Elles ont 1 ou 2 nervures entre chaque petite cóte, presque aussi fortes, mais moins longues que celles-ci. Les pédoncules des fleurs mäles sont longs de 5 à 8 millim. Moins longs et plus épais dans les fleurs femelles, ils n'ont que 4 à 6 millim. sur 2 millim. de diamètre. Les sépales de la série extérieure sont longs de 5 à 5 millim. 1/2. Ils sont longs de 6 millim. 1/2et larges de 4 millim. dans ta deuxieme série. Les pétales mesurent en longueur 10 millim. et en largeur 5 millim. Les phalanges opposées aux sépales extérieurs, sont celles qui portent le plus grand nombre d'étamines. Elles alteignent la moitié de la longueur du stigmate. La baie est longue de 4 à 5 centim. et a un diametre de 3 à 4 cent. 1/2. Quoique la matiere pulpeuse qui recouvre le tégument de ses graines et son endocarpe soient assez acides, c'est pourtant un fruit recherché par les indigenes. Les Annamites des villages voisins de la région forestière le conservent dans du sel, préalablement coupé par tranches. 2 Ons. — Cet arbre est un des plus grands Garcinia connus. Il est assez commun dans toute la Basse-Cochinchine, prineipalement dans les montagnes de Dinh et de Phu Quóc. Son écorce pourrait être utilisée en teinture. On trouve son fruit communément vendu dans les bazars,du mois de juin au mois de septembre.Son bois rougeätre est assez léger et très flexible. Les indigènes ne lui reconnaissent pas une grande durée. Cependant il est communément employé pour poteaux, madriers. On en fait a Phu Quöc de bons avirons. Le G. Oliveri, fait partie de la section Oxycarpus, caractérisée par des pétales plus longs que les sépales, par des étamines groupées sans ordre sur un réceptacle convexe et charnu, dans la fleur mâle, eten phalanges hypogynes dans la fleur femelle; par des anthères formées le plus souvent de 4 loges ; par un ovaire presque toujours sillonné dans le jeune âge. | ۱ Les figures 6, 8, 9, 12, de la planche 64 sont faites d’après un échantillon de fleurs femelles, portant dans mon her- bier le n° 3628 et trouvées au pied d’un arbre, croissant sur les collines boisées de la rive gauche du Dongnai, près de Tri Hüyen et non loin des rapides de ce fleuve. L'arbre m'a paru avoir une trentaine de métres d'élévation. Son tronc est nu et haut d'environ 12 mètres. Son écorce est noiràtre superficiellement, trés erevassé. L'analyse suivante indi- que une espèce très voisine du G. Oliveri mais distincte par les dimensions de la fleur femelle, par le nombre des loges de Povaire et par la forme du stigmate.Elle serait plus voisine du G. Delpyana par ce dernier caractère. Cependant les glandes formant la surface des lobes sont moins élevées que dans cette dernière espèce et ne sont pas, au sommet, aussi écartées ou aussi distinctes. GARCINIA SD. (Herb. Pierre, n^ 3623). Tri Huyen dans la province de Bien Hoa, près des cataractes du Dongnai. Feuilles inconnues, mais d'aprés mes souvenirs, se rapprochant de celles des G. Delpyana et G. Oliveri. Fleurs mäles inconnues. Fleurs femelles portées par un pédicelle tétragone long de 3 à 4 millim., large au sommet de 3 millim. 1/2. Elles ont, à la base, une bractée longue de 7 millim. et large de 3 millim. 1/2. Les sépales extérieurs sont larges et longs de 3 millim. 1/2. Ils ont 6 millim. 1/2 en long. et 4 millim. en larg. dans la 2° série. Ils sont orbiculaires, concaves, légèrement carénés sur le dos, membraneux sur les bords et munis de nervures, striées dans leurs intervalles. Les pétales longs de 9 እ 10 millim., larges de 3 millim., sont oblongs, arrondis au sommet et très charnus à la base. L’an- drocée forme un anneau étroit à la base du gynécée. 11 est divisé, plus haut, en 4 phalanges portant de 123 16 etamines, que je crois fertiles. Le gynécée a un ovaire formé de 8 loges. Il est sillonné et se termine par un style tres court, con- cave et large au sommet, divisé en 8 lobes stigmatiques bien distincts. On compte 9 à 11 glandes peu élevées sur chaque lobe. Fruit inconnu. w EXPLICATION DES FIGURES DE GARCINIA OLIVERI Pierre. PLANCHE 64 Rameau florifere de la plante mâle (Herb. Pierre, n 1373 et 2). Rameau florifère de la plante femelle (Herb. Pierre, n° 3626). Rameau portant des fruits mûrs (Herb. Pierre, n° 2). - 4. Fleur mâle où manquent les pétales. 2. Coupe transversale d'une fleur ۰ 3. Etamines vues du côté extérieur (a) et latéralement (b). 4. Fleur femelle. Les sépales et les pétales sont légèrement dentelés. Ce caractère a été exagéré dans la figure SE 5 Bractées de la fleur femelle. Ge 7. Phalange d’étamines de la fleur femelle. 10. Coupe longitudinale d’une fleur femelle. 11. Stigmate. | 13. Diagramme de la fleur femelle. Par erreur, on a placé dans les phalanges opposées aux sépales de la 2° série, le plus grand nombre d 6ta- mines. C'est le contraire qui a lieu. 14. Coupe transversale d'un fruit 1; . ) 15. Graines. La partie légërement acuminée et recourbée, placée par erreur dans le dessin, en haut, doit être considérée comme la base de la graine. GARCINIA SP. (Herb. Pierre, n° 3623.) . Fleur femelle ۰ . Coupe longitudinale de la fl. hermaphrodite -;-. © مت © . Stigmate. — bo . Coupe transversale d’un ovaire. PL.64. > — کے E Delpy del. ያ ۱ CARCINIA OLIVET Pa M 2 و‎ ver ጫሂ M SAT ور RI‏ وه Sr‏ | Ze n ኤዱያ KS ምኑ መሪ # ምም መመመ: سم‎ TAI n መር ae) :ای‎ gee rrr” SERRE ie: FLORE FORESTIERE DE LA COCHINCHINE PAR L. PIERRE DIRECTEUR DU JARDIN BOTANIQUE DE SAIGON OUVRAGE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DU MINISTERE DE LA MARINE ET DES COLONIES GINQUIEME FASCICULE LS février 18383 PARIS OCTAVE DOIN, EDITEUR 8, PLACE DE L’ODEON ፈጋ š š p EN REN, SC Er 2. اش‎ a SE E E du وی‎ ያ کشا‎ aus 5 Set e rt |‏ یت 54 ET ورب‎ ¥ bar 2 9 ግጭ p DER Poirot ያጨ ES 4 EA: Ya X X ኣሃ ب‎ ; E 2 7 DN i geris Pur D DE Bee " ET በመሪ ተና Te o 13 à y 5 PEN ል RIE Zä 7 ky La ۳3 dent او کا کر‎ ار‎ wa EE sta ያው > È 3 a 3 3 E | GUTTIFERES GARCINIA DELPYANA Pinze Annamite : búa — Kmer: trà meng Han. — Cette espèce est commune sur le littoral de l'ile Phu-Quöc et dans la province de Kamput. (Herb. Pierre, n^ 2002, 3624 et 3635). Les jeunes rameaux sont tétragones, assez gros et noiràtres. Les feuilles sont oblongues ou linéaires-oblongues, lan- céolées, terminées par une pointe obtuse au sommet, aiguës à la base, épaisses et coriaces, brillantes en dessus et fer- rugineuses en dessous. Les petites côtes sont au nombre de 40 environ. Elles sont élevées sur les deux faces. Les fleurs mâles, au nombre de 5-8, sont axillaires ou terminales, et portées par des pédicelles longs et gréles. Dans le sexe fe- melle, les fleurs sont le plus souvent solitaires et leurs pédicelles beaucoup plus courts que dans les màles. Elles ont a leur base deux bractées oblongues, naviculaires et acumindes. Les sépales sont orbiculaires, concaves, légèrement carénés sur le dos, multinervés, coriaces, membraneux vers le bord, plus grands dans la série intérieure et dans les fleurs femelles. Les pétales sont au nombre de quatre comme les sépales, plus grands et plus épais qu'eux, oblongs, obovés, concaves, jaunátres. On compte dans la fleur male 65 étamines environ. Elles sont sessiles sur un réceptacle quadrangulaire et convexe. Il n'y a pas de rudiment de gynécée. Dans la fleur hermaphrodite, il y a quatre faisceaux staminaux hypogynes, opposés aux sépales. Ceux qui regardent les sépales extérieurs portent 6-8 étamines. Ce nombre n’est que de 3-5 au sommet de chacun des deux autres. Dans les deux sexes, les filets sont courts et tétra- gones. Les anthères ont quatre logettes verticales, situées latéralement sur les quatre facettes d’un très large connectif. Le gynécée jeune, est sillonné de la hase au sommet. Son style très court et concave au sommet, est partagé en 7 lobes réfléchis. Chacun d'eux est revêtu de 8 à 9 glandes stigmatiques très élevées et bisériées. Celles qui sont situées au sommet, forment quatre à cinq petits lobes. L’ovaire à 6-7 loges uniovulées. La baie a autant de loges monospermes. Elle est globuleuse subpédiculée, lisse et terminée par un prolongement stylaire partagé au sommet en 6-7 lobes. Les graines ont la forme d'un croissant. La matière pulpeuse qui les recouvre est d’un gout assez agréable. Le péricarpe est spongieux et jaunàtre. Cet arbre A 10-18 mètres d’élévation. Le diamètre de son tronc est de 15-25 centim. Son écorce est rugueuse et noiràtre en dehors, jaunätre en dedans et gorgée d’un suc jaune très abondant. Les feuilles ont de 10-20 centim., larges de 3 à 6 cent. 1/2, plus étroites et plus épaisses que dans le G. Oliveri. Leurs veines sont transversales, espacées et souvent peu distinctes. Les petites côtes sont rapprochées, très fines et bien distinctes sur les deux faces. Le pétiole est long de 12 millim. Le pédicelle de la fleur mâle est long de 10-12 millim. Celui des fleurs hermaphrodites n’a que 2-5 mil- lim. de longueur. Les bractées sont longues de 5 millim. 1/2. Les sépales de la première série ont 3-4 millim. dehaut. et de diamètre. Dans la seconde, ils ont 4-5 millim. de longueur et de largeur. Les pétales ont 4 millim. 1 /2 à 8 millim. de longueur et 3 millim. de largeur. Les phalanges stamina- les de la fleur hermaphrodite sont aussi longues que le gynécée. Les filets de leurs étamines sont plus aplatis et plus larges que ceux de la fleur mâle. L'ovaire est en partie recouvert par les lobes du stigmate. Le style est concave et offre quelquefois une surface aplatie et assez large entre les lobes du stigmate, La baie est haute de 3 cent. et son diamètre est de 2 cent. 1/2. Le rétrécissement qu'elle a à sa base est de 3 millim. de hauteur. Son prolongement stylaire est de 5 millim. Les graines sont longues de 16 millim., et leur plus grand diamètre est de 7 millim. 1 /2. Ops. — Cette espèce est très voisine du G. Oliveri. On l'en distingue par des feuilles moins larges et plus épaisses ; par des pédicelles plus larges et plus gréles, par un nombre d'étamines beaucoup moins considérable dans les deux sexes et par le nombre des loges ovariennes ne s’élevant pas au delà de 6-7. Le bois de cette espèce s’emploie aux mémes usages que celui du G. Oliveri. Son écorce sert A teindre en jaune-rougeátre. EXPLICATION DES FIGURES DU G. DELPYANA Pierre. PLANCHE 65. Rameau florifere de la plante mäle. . Coupe longitudinale d'une fleur male -;-. Fleur privée de ses sépales et de ses pétales ou réduite à l'androcée -全 . Etamines de la fleur mäle vues du eóté extérieur (a) et du cóté lateral (D) et (c). Coupe longitudinale d'une fleur hermaphrodite +. Fleur hermaphrodite privée d'une partie de son périanthe -1- حم > اين w‏ ين መሬ‏ Diagramme de la fleur hermaphrodite. Rameau fructifère. 7. Coupe longitudinale d'un fruit -}-. 8. Stigmate d'un jeune fruit. 9. Graine ۰ PL.65 J.Storck & L.Hugon Li E.Delpy del. GARCINIA DELPYAN DM AN A ER e ta GUTTIFERES GARCINIA LOURETRI Pre Annamite : búa nhà Has. — Cette espèce est cultivée dans toutes les provinces de la Basse-Cochinchine et du Cambodge (Herb. Pierre, n” 420 et 669). Les jeunes rameaux sont tétragones d’abord, puis cylindriques. Les feuilles sont ovales-oblongues ou oblongues-lan- céolées, aiguës a la base, terminées au sommet par une pointe large et obtuse, membraneuses et coriaces. Leurs peti- tes côtes sont au nombre de 26-40 et également élevées sur les deux faces. Les fleurs mâles sont au nombre de 1-5, fasciculées aux aisselles des feuilles et assez longuement pédicellées. Les sépales sont orbiculaires, concaves, carénés vers la base extérieurement et plus courts dans la première série. Les pétales sont aussi au nombre de 4, plus longs et plus charnus que les sépales, ovales-oblongs, arrondis au sommet, soudés à la base du réceptacle central et jaunätres. On compte 70-105 étamines sur le réceptacle qui est élevé, tétragone, convexe et nu à la base. Leurs filets sont tétragones et très courts. Leurs anthères sont à 4 logettes ascendantes, dis- posées aux angles d'un connectif très épais. On constate très rarement au sommet du réceptacle la présence d'un rudiment de gynécée. Quand il existe, il est terminé par un style subulé, rarement lobé au sommet. Il ne s'éléve pas au-dessus des étamines. Les fleurs femelles sont sessiles et le plus souvent solitaires. Leurs étamines sont dispo- sées au nombre de 7-13 au sommet de 4 petites phalanges hypogynes opposées aux sépales. Leurs filets sont quelque- fois assez longs et tout à fait libres à la base du gynécée. Les anthères sont souvent de même forme que dans la fleur mäle et fertiles. L’ovaire est globuleux, pourvu de 6 a 10 loges, le plus souvent de 8 loges, auxquelles correspondent autant de cötes et de divisions stigmatiques. Le style est épais, court et nettement distinet. Chaque lobe du stigmate contient deux rangées de glandes très élevées. Elles sont plus larges et échancrées au sommet des lobes et plus rappro- chées à la base. Le fruit est ovoïde et terminé par un style court. Le stigmate est étalé ou réfléchi. Ses divisions ne correspondent pas toujours au nombre des loges et des sillons du fruit. Le nombre des graines est de 6-10. Elles sont oblongues, épaisses dorsalement et amincies du dehors en dedans. Le G. Loureiri est un arbre de 10-15 mètres. Dans le premier âge, il porte ordinairement des fleurs mâles. Après 2 ou 3 années de floraison, les fleurs des deux sexes se rencontrent en même temps, sur le même individu mais non sur les mêmes rameaux. Ce même arbre ne porte plus enfin, dans les années suivantes, que des fleurs pseudo-hermaphrodites. Son écorce est noirâtre en dehors, jaune en dedans. Son latex est abondant. Ses feuilles ont un pétiole de 5-10 millim. Elles sont longues de 8-15 cent. et larges de 3-4 cent. 1/2. Quoique minces et membraneuses, elles sont très coriaces. Les pédicelles des fleurs mâles sont longs de 8-12 millim. et sont, vers le sommet, épais de 1-2 millim. Dans les fleurs femelles ils sont longs de 1 à 3 millim. Les sépales de la série extérieure ont 4 à 5 millim. 1/2 de longueur sur 4-5 millim. de largeur. Dans la seconde série, ils ont 6 millim. sur 5 millim. C'est à peu près la dimension des pétales avant l'anthese, mais ils ne tardent pas à devenir 2 ou 3 fois plus longs. Ce fruit est une baie à péricarpe charnu et rougeâtre en dedans, jaune au dehors, au moment de la maturité. Il a en hauteur 5 cent., et en diamètre 4 cent. Le mucilage qui forme la couche externe du tégument séminal est blanc, acidulé et recherché par les indigènes quoiqu'il soit en effet d'un goût peu agréable. Le péricarpe, coupé par tranches séchées et salées, est conservé comme aliment ou remplace le vinaigre. Dans le G. cochinchinensis Choisy, in D., C., Prod. 4, 301. (Oxycarpus cochinchinensis, Loureiro, Fl. Cochinch. 1790, p. 648), les fleurs mâles sont décrites sessiles et ne contiennent que 40-50 étamines. Les anthères sont dites bi- loculaires. La baie, de méme que l'ovaire, est lisse, dépourvue de côtes et ne contient que 6 loges. Ces caractères sont si différents de ceux que nous venons de décrire dans le G. Loureiri, qu'il n’est pas possible de confondre ces deux espèces. Je dois ajouter que je n'ai pas vu l'échantillon type du G. cochinchinensis qui existe au British Muséum. Si les deux espèces différent, néanmoins elles pourraient appartenir à la même section, car elles ont à Hué et en Basse- Cochinchine le méme nom indigène bua, ce qui indique un rapprochement. Le méme nom, d'ailleurs, s'applique à deux autres espèces, les G. Oliveri et G. Delpyana, dont les anthères sont exactement comme celles du G. Zoureiri. C'est cette considération qui m'a fait adopter pour ces espèces et pour la section à laquelle elles appartiennent, le nom Oxycarpus. EXPLICATION DES FIGURES DU G. LOUREIRI Pierre. PLANCHE 66. Rameau d'un arbre âgé de 7 ans portant des fleurs femelles ou hermaphrodites. L'arbre, d’où il provient, n'avait porté, pendant les années précédentes, que des fleurs mâles. 2 | Rameau d'une inflorescence mâle provenant d'un arbre âgé de quatre ans. Il provient du même arbre qui a fourni le rameau A. 1. Fleur mâle privée de ses sépales et de ses pétales. On voit au centre un corps quadrangulaire ou réceptacle des étamines. Il n’a pas de rudiment de gynécée -}-. 2.6. Formes diverses d’étamines de la fleur mâle. 7. Fleur mâle où l'on a conservé trois pétales. 8. Pétale vu du côté intérieur. 9. Coupe longitudinale d'une fleur mâle. On voit au sommet un rudiment de gynécée (9°, 9). 10. Fleur hermaphrodite privée de ses sépales et pétales. 11.12.13. Coupes transversales du fruit. 14. Graine PL. 66. Storck © L.Hugon, Lith.‏ .ل E, Delpy del GARCINIA LOUREIRI, Pierre سے GUT ۹ GARCINIA FUSCA Pierre Annam : búa ۰ Has. — Cette espèce habite les rives du fleuve de Saigon et la province d’Angkor dansle Cambodge (Herb. Pierre. n° 3622. Les rameaux sont très longs, courbés jusqu’au sol, couverts de nodosités et noiràtres. Les plus jeunes sont 8 peine tétragones et pourpres. Ils ne portent qu’une à deux paires de feuilles ovales ou linéaires-oblongues, aiguës à la base obtuses au sommet, peu épaisses, coriaces, pourpres dans la jeunesse et noiràtres après dessiccation. Leurs petites cötes, au nombre de 28-32 sont ascendantes, unies près de la marge et également élevées sur les deux faces. Une ou deux nervures courent parallèlement dans l’intervalle de chacune d'elles. Elles sont reliées transversalement par des veines très fines ct peu distinctes. Les fleurs màles, le plus souventau nombre de trois, sont ombellées au sommet d’un bour- geon très court et axillaire. Les fleurs femelles sont presque sessiles et axillaires. Les sépales sont suborbiculaires, concaves, multinervés, coriaces, longs de 3-6 millim. et larges de 4-6 millim. dans la premiere série, plus grands dans la série intérieure où ils sont longs de 5 à 7 millim. 1/2 et larges de 5 à 6 millim. 1/2. Les pétales sont plus grands que les sépales, longs de 8 millim. 1/2 et larges de 5 millim. Ils sont ovales-oblongs, étroits à la base, arrondis au sommet et beaucoup plus charnus que les sépales. On compte, au sommet d’un réceptacle charnu, hémisphérique au sommet, tétragone à la base, de 50 à 60 étamines. Leurs filets sont très courts. Leurs anthères sont quadrangulaires et à 4 logettes d’Oxycarpus. Il n’y a pas de rudiment de gynécée. Les étamines, dans la fleur femelle, sont disposées en quatre faisceaux hypogynes opposés aux sépales. Ceux qui regardent les sépales de la première série en ont 2-4: dans les deux autres, elles sont au nombre de 1 à 2. Les anthères sont à 2 loges ou à 4 logettes parallèles et peu distinc- tes. Le gynécée est sphérique. Son style est très court et gros. Il est recouvert par un stigmate concave au centre et partagé en 7 lobes réfléchis et recouverts par deux rangées de glandes stigmatiques. L’ovaire a 7 loges uniovulées et il est extérieurement, de 18 base au sommet, parcouru par 7 sillons longitudinaux. La baie est ovale ou sphéri- que, lisse et terminée par un prolongement stylaire assez long, couronné par le stigmate. Cette espèce n’atteint pas de grandes dimensions. Les plus vieux arbres ont 5 à 8 mètres. Le tronc est garni de ramifications jusque vers la base. Les branches sont grosses, couvertes de nodosités et tortueuses. Les feuilles sont le plus souvent oblongues ou linéaires-oblongues. Leur pétiole est cana- liculé et long de 3-8 millim. Elles ont une dimension très variable ; longues de 8-15 centim. et larges de 2-3 centim.; elles sont luisantes en dessus et pàles en dessous. Leur nervation est très accentuée, caractère qu'on retrouve dans toutes les espèces de cette section. Les pédicelles de la plante mâle sont longs de 5 millim. et épais de 3/4 de millim. Ils sont plus gros et à peine longs de 2 millim. dans la plante femelle. Les sépales et les pé- tales sont un peu plus grands dans la fleur femelle que dans la fleur mâle. Le style, quoique court est bien distinct. Il est cunéiforme ou moins épais à la base. Quoique l'ovaire soit sillonné, le fruit est toujours lisse. Les graines sont celles des Oxycarpus. Elles longues de 12 à 15 millim. Elles sont entourées d’une pulpe dont le goût est aigrelet. Le sarcocarpe est charnu et comestible, de même que celui des fruits de cette section. Oss. — On distinguera le G. fusca du G. Loureiri par des feuilles plus longues et obtuses, par des pédicelles plus courts, par des fleurs plus petites, et surtout par son fruit non sillonné. Dans le ©. Cowa, les fleurs sont plus grosses ; les pédicelles plus charnus; les fleurs males ont des anthères plus grosses; les fleurs femelles sont au nombre de 3-5 et le fruit est sillonné. Dans le G. Kydia, espèce très voisine de la précédente, d’après Roxburgh, les feuilles sont algués, et le fruit est déprimé ou concave au sommet. Le style est enfoncé dans cette concavité. Il n’est pas inutile d’a- jouter que ces deux espèces indiennes sont discutées par quelques auteurs et encore peu connues. J'ai fait figurer plus loin (planche 82 I) un échantillon (Herb. Pierre n° 3,714) qui offre quelque différence avec le G. fusca. Les feuilles y sont ovales-oblongues, et plus larges que dans mes autres échantillons. Le fruit y est plus globuleux et son prolongement stylaire bien plus court. Je ne sais même pas si cet échantillon provient de Cochin- chine. Son étiquette faisait défaut. Il se pourrait qu'il ait été récolté dans le jardin botanique de Calcutta où J'ai fait, en 1862-65 la collection des plantes qui y étaient cultivées. Dans ce cas, cet échantillon se rapporterait à l'espèce figurée plus bas (pl. 82 E), cultivée dans le méme jardin, sous le nom de G. Roxburghii, et rapportée par T. Anderson au G. Cowa Roxb. On remarquera que son fruit n’est pas sillonné, tandis que dans la fig. de Wight (Ic. t. 104) ce caractère est nettement indiqué. Y aurait-il une espèce intermédiaire entre le ©. Cowa et le G. Kydia, habitant l'Assam et le Silhet, dont le fruit et souvent l'ovaire, ne seraient pas sillonnés ? En tout cas, par le nombre des étamines placées au sommet des phalanges, la fig. E de la planche 82 se rapporterait plus au G. Cowa qu'au G. Kydia, car Roxburgh n’en indique par faisceau, dans cette dernière espèce, que 2-3, tandis que dans l'autre, ce nombre est de 5-10. Il est vrai aussi, que dans la fig. E, on en trouve depuis 1, jusqu'à 3 au sommet des faisceaux. Sous le jeune fruit (pl. 82 I) du rameau dont je parle, je n’ai pu voir aucune trace de faisceaux staminaux. Le bois du G. fusca est rougeätre. Ses fibres sont très tordues. J’ignore s’il est employé dans l’industrie, " EXPLICATION DES FIGURES DU G. FUSCA PIERRE. PLANCHES 67 ET 82, FIG. 1 Rameau de la plante mále. سے‎ — femelle. Rameau fructifère. - Autre fleur où un sépale et deux pétales ont été e , Fleur après l'anthese 一 一 Pétale vu du côté intérieur 一 一 . Coupe longitudinale d'une fleur mäle —- Diagramme de la fleur mäle. o e pr ርቺ 9019 . Coupe longitudinale d'une fleur femelle —- Jeune fleur où on a enlevé un sépale de la seconde série -i- nlevés afin de montrer l'androcée -1- Étamines de la fleur mäle vues des côtés extérieur (a) intérieur (b) et latéral (c). Fleurs femelles après l'anthese. Un sépale intérieur et les pétales ont élé enlevés 一 一 10. Diagramme de la fleur femelle -4- Les étamines sont en nombre variable sur chaque faisceau. Les plus nombre 10 aux söpales de la première série. uses sont 5 dÉ J . Storck & L - Hugon Th. E. Delpy del GARCINIA FU SEA. EIE GUTTIFERES GARCINIA MERGUENSIS Wrens Ill. 122. 一 Icones t. 116. — T. Anderson in fl. Brit. Ind. 1. 267-268. — Kurz. For. fl. Burmah 1. 89-90. — De Lanessan Mém. Garcinia. p. 57- 58. excl. syn. — Discostigma merguense. Pl. et Tr. Mém. Guttifères, p. 208. Annam : sén ve Has. — Espèce très répandue dans le Cambodge, dans la Basse-Cochinchine et dans l'ile de Phu Quöc. (Herb. Pierre n° 613, 615, 3630-38). Dist.: Presqu’ile de Malacca (Mergui Herb. Griffith). Jeunes rameaux allongés, grèles, quadrangulaires et de couleur purpurine dans la jeunesse. Feuilles oblongues ou ovales-lancéolées, terminées par une pointe plus ou moins longue et obtuse, aiguës à la base et décurrentes sur un pé- tiole canaliculé. Les petites cötes, très fines et peu élevées sont nombreuses et visibles sur les deux faces. Il existe dans leurs intervalles une à deux nervures presque parallèles, reliées par des veines peu distinctes. Les fleurs mâles et femelles sont au nombre de 3 à 5 et forment des grappes axillaires composées de cymes bipares. Elles sont longuement pédicellées. Les sépales forment deux séries. Ceux de la première sont plus petits et sont bractéiformes. Ceux de la se- conde, plusieurs fois plus grands et plus larges, sont presque semblables aux pétales. Ceux-ci sont caducs de bonne heure de même que les sépales intérieurs. Ils sont suboblongs ou orbiculaires, concaves, un peu plus épais que les sé- pales et jaunätres. Les étamines sont au nombre de 18 à 35, et davantage, sur chaque faisceau. Les anthères sont didymes réniformes ou globuleuses, suivant les variétés. Le rudiment de gynécée est plus court que les faisceaux, ou sessile, ou porté par un pied très court. Il est tétragone, tronqué au sommet ou pyramidal suivant les variétés, très charnu et glanduleux. Le gynécée est sessile, obpyramidal, surmonté d'un stigmate épais, à bords réfléchis et ondulés. Il recouvre la partie supérieure d'un ovaire lisse et il est pourvu de deux loges uniovulées. La baie est globuleuse ou suboblongue. Ses graines aplaties du côté du hile et bombées extérieurement, ont la forme d’une pelle. Elles sont exactement organisées comme celles des espèces de cette section, c’est-à-dire recouvertes d’un tégument fibreux inté- rieurement, pulpeux en dehors et lisse en dedans. L’embryon est une masse charnue où les cotylédons et la gemmule sont indistincts. Arbre de 15 à 20 mètres. Tronc droit, peu élevé. Son diamètre est de 25 à 30 cenlim. Son écorce peu épaisse et grise extérieurement, fournit une gomme-gutte d'un jaune brun-rougeátre, après dessiccation. Le pétiole est long de 5 à 10 millim. Les feuilles sont longues de 6 cent. 1/2 à 10 centim. larges de 2 à 4 millim. Leur pointe varie comme longueur et largeur. Elle est longue de 5 à 15 millim. L'inflorescence est lon gue de 10 à 15 millim. Les pédicelles sont longs de 4 millim. 1/2 à 7 millim. Les boutons ont 4 millim. 1/2 sur 6 millim. de diamètre. Les sépales extérieurs sont larges de 2-3 millim. et longs de 1-2 millim. Les sépales de la série intérieure sont longs et larges de 4 millim. Les pétales au nombre de 4-5-6 sont longs de 4 millim. 1/2 et larges de 3 millim. Les faisceaux, aussi nombreux que les pétales, sont libres et longs de 4 millim. Ils sont obovés au sommet et étroits à la base. Ils sont garnis d’étamines sur l’une et l’autre face supérieure. Les anthères, soutenues par un filet court, large et bifurqué au sommet, ont des loges recouvertes de ponctuations purpurines dans la variété pyramidata. Leurs loges s'ouvrent par une fente apicale assez courte. . Le rudiment de gynécée est haut et large à la base de 2 millim. 1 /2. L’ovule ascendant, incomplètement anatrope, est attaché au milieu de la loge. La baie jaune-verdätre, au moment de la maturité, mesure 12 millim. en hauteur avec un diamètre de 9 à 12 millim. Le péricarpe, composé de cellules d'autant plus laches qu'elles sont plus internes, est gorgé de gomme-gutte. Il est comestible. Les graines ont un diamètre de 6 à 8 millim. La partie fibreuse du tégument est formée de nervures tortueuses, groupées en paquets losangiques et reliées par des dépôts de gomme-gutte. Ces fibres sont déroulables à la manière des trachées. Oss.—Dans l'échantillon de Griffith, type de l'espèce (Wight Ic. t. 116) le rudiment de gynécée est courtement pédi- culé et tronqué au sommet. C'est presque la forme de mes échantillons (n° 3630) provenant de la province de Tayninh en Basse-Cochinchine. Le fruit, dans cet échantillon, est plus globuleux que celui des échantillons de Griffith. Le nombre et la forme des étamines different aussi, dans l'échantillon de Griffith. Dans mes échantillons de Phu Quóc, des pro- vinces de Kamput et de Tpong, la forme du rudiment de gynécée est tout à fait pyramidale et presque aigué au som- met. Le nombre des étamines y est plus considérable que dans l'éch. Griffith. Les anthères y sont globuleuses et ponc- tuées. Ces differences ne m’ont pas paru suffisantes pour les distinguer spécifiquement du G. merquensis. Jai prefere etablir les deux variétés suivantes, basées principalement sur la forme du rudiment de gynécée ۰ Var. a: Truncata Pierre. — (Herb. Griffith. Wigth. Jcones, t. 116. — Herb. Pierre, n° 3630). Rudiment de gynécée tronqué, tétragone et plus ou moins pédiculé. Étamines, sur chaque faisceau, au nombre de 15-30. Loges de l'anthére subréniformes. Var. b: Pyramidata Pierre. — (Herb. Pierre n° 613, 615 et 3638). Feuilles plus étroites et plus lancéolées. Rudiment de gynécée sessile et pyramidal. Etamines au nombre de 25-35 sur chaque faisceau. Le Garcinia Merguensis est un joli arbre d’ornement. Son fruit est apprécié par les indigènes, quoique insi- gnifiant. Son bois jaune- rougeätre, flexible et léger, est d'un usage restreint. Sa gomme-gutte brunit à la lumière. Son écorce est utilisée en teinture. — x Oo ፎ دن لي‎ dO حم‎ EXPLICATION DES FIGURES DU GARCINIA MERGUENSIS WIGIT. PLANCHE 68 VARIÉTÉ A : TRUNCATA PIERRE. Rameau dela plante femelle. — fructifère. — dela plante mâle. . Fleur femelle ——. | Jeune gynécée : à sa base et en fáco des pétales, on voit les rudiments de l'androcée. . Coupe longitudinale d'un bouton de la fleur femelle -; Coupe longitudinale d'une fleur mále, plus di. Ovaire grossi 1 Graine vue du côté du hile (a (a) et du côté latéral (4) -4 Jeune plante. La racine (a) qui traverse la masse de 9 est ARRET de bonne heure. Les fonctions de nutrition sout faites par la racine adventive (b). | | 9. Rudiment de ۰ 0. Rudiment de gynécée d’apres l'échantillon type de Griffith du G. Merguensis. PLANCHE 69 VARIÉTÉ B : PYRAMIDATA PIERRE. : Rameau de la plante male. Rameau de la plante femelle. . Bouton de la fleur mâle ç; . Fleur mâle ouverte 一 一 . Pétale مت‎ Coupe longitudinale d’un bouton de la fleur mâle --. Formes d’étamines. Rudiment de gynécée. C» Ot 4 C) bi =‏ جہ Fleur femelle après la chùte des pétales. PL: 68 J.S torck&LHugon, lith. = KÉ 60 de DER 1-9 2 lp own a op: E HE d > B ርሀ <ሟ à E a ረ لم‎ O er 113 Li a E.Delpy. del. PL DS J.Storck & L.Hugon, Lith. E.Delpy del. ‚Wigth var. B. pyramidata, Pierre. GARCINIA MERGES GUTTIFERES Kmer: dóm ong cól, Has. — On trouve communément cette espèce dans la province de Tayninh et dans les provinces cambodgiennes de Kamput, de Tpong et de Pusath (Herb. Pierre, n° 598. Thorel, n° 2208). Les jeunes rameaux sont quadrangulaires, assez espacés et portent 3 à 10 paires de feuilles. Celles-ci sont oblongues ou elliptiques-oblongues, aiguës à la base et terminées au sommet par une -pointe large et obtuse. Leurs petites côtes sont au nombre de seize. Elles sont espacées, légèrement ascendantes, arrondies et unies tout prés de la marge. Une ou deux nervures, moins longues, courent parallelement dans l'intervalle de chacune d'elles. Les fleurs mäles, au nombre de 5-10, sont disposées en ombelle axillaire composée de cymes bipares. Les fleurs femelles sont solitaires. Il y a deux braetées, obovées, concaves, presque aussi grandes que les sépales à la base des pédicelles. Les sépales orbieulaires, concaves, sont à peu prés d'égale dimension dans les deux séries. Les pétales, au nombre de quatre comme les sépales, sont plus grands qu'eux, suboblongs et membraneux sur les bords. Ils sont soudés à la base, aux faisceaux staminaux. Ceux-ci portent, chacun, au sommet et du côté intérieur, 13-17 étamines de Discostigma. Au centre, il y a un rudiment de gynécée aussi long que 165 faisceaux staminaux, libre, 8 pied tétragone et à tête élargie en forme de pelte. Sa surface stigmatique est parsemée de glandes arrondies et assez élevées. Dans la fleur femelle, les quatre faisceaux sont réduits à de très courtes lames hypogynes dentelées au sommet ou font complètement défaut. Le gynécée est suboblong et lisse. Il est recouvert par un stigmate presque sessile de même forme que celui de la fleur male. L’ovaire contient deux loges uni-ovulées. La baie est globuleuse, lisse, rougeätre au moment de la maturité. Elle contient 1-2 graines plano-convexes ou hémisphériques. Cet arbre a 8 à 10 mètres d'élévation. Son tronc peu élevé, garni de branches presque jusqu'à la base, a un diamètre de 12 centim. environ. Son écorce a une épaisseur de 3-4 millim. Son suc, assez abondant, est jaune, mais devient jaune-rougeâtre après concrétion. Ses feuilles sont longues de 6-13 centim., et larges de 2 millim. 1/2 à 7 millim. 1/2. Le pétiole est long de 5-12 millim. Les pédicelles sont longs de 1-2 millim. Le bouton a 3 millim. 1 /2 à 4 millim. de hauteur et de diamètre. Les sépales sont longs et larges de 3/4 de millim. Les pétales sont longs de 3 millim. et larges de 2 à 2 millim. 1/2. Ils sont jaunâtres et beaucoup moins épais que les sépales. Les faisceaux staminaux sont plus courts que les pétales. Ils ont un tronc, vers la base, tout à fait nu ou privé d'étamines sur les deux faces. Les filets sont très épais et courts. Ils sont bifides au sommet et por- tent chacun une loge d'anthere globuleuse. Le rudiment de gynécée est long de 2 millim. Les fleurs femelles sont un peu plus grosses que les fleurs mâles. Les ovules, après la fécondation, sont insérés plus près de la base de l’axe placentaire que de son sommet. La baie a 2 millim. 1/2 de hauteur et 3 millim. de diamètre. Son endocarpe est charnu. Le tégument séminal est exactement organisé comme celui des autres espèces de Garcinia, c'est-à- dire recouvert d'une pulpe arilliforme externe. Du còté intérieur, 16 tégument est mince et cellulaire. La partie médiane est formée de faisceaux fibro-vasculaires losangiques séparés, dans la graine müre, par des concrétions de gomme-gutte. Chaque faisceau est composé de lames très minces, déroulables comme une trachée ou comme une cellule spiralée. Une de ces lames, isolée, offre quatre cordons fibreux très longs, de couleur brune, séparés chacun par une rangée de cellules globuleuses et translucides, placées bout à bout ou en chapelet. L’embryon est une masse charnue compacte où l'on ne discerne, avant la germination, ni cotylédons, ni radicule, ni gemmule. Ops. — Cette espèce appartient à la section Discostigma. Elle est voisine du G. Keenania. Comme le G. terpnophilla, ses pétales sont soudés aux faisceaux staminaux. On rencontre aussi cette particularité dans le G. eugeniæfolia, espèce de la méme section. Cependant elle n'est pas étrangère aux espèces de la section Mangostana. L’écorce du G. Lanessanii sert à teindre en jaune-foncé. Les Kmers disent que cette couleur, employée seule, n'est ‘pas résistante. Son bois est employé à de menus ouvrages. Il est d’un rouge päle. Ses fibres sont très longues. EXPLICATION DES FIGURES DU GARCINIA LANESSANII PIERRE. PLANCHE 70 A. Rameau de la plante mâle. B. C. Rameaux de la plante femelle. — . Fleur mâle où un pétale et un faisceau staminal ont été enlevés. -" ፦ | + Faisceau staminal. On voit à sa face extérieure la déchirure (a) indiquant le point de soudure avec le pétale opposé > . Etamines Y. Diagramme de la fleur mäle. Coupe longitudinale d'un jeune fruit 7. Graine vue du côté du hile (a) et du côté dorsal (6) -! Te 1 H 7 J.Storck 8 L.Hugon, Lith. E. Delpy del. ... 8 - رح‎ NS A SET LR መ. ክአ. me GARCINIA LANESSANI sese سے GUTTIFERES GARCINIA VILERSIANA Pen Annamite: vàng nhüa. Khmer: döm prohüt. Moi: bout. Has. — Cette espèce habite toute l'Indo-Chine méridionale, depuis le fleuve Meklong [Siam], à l’ouest, jusqu’à la province du Binh-Thuan, à l'est. (Herb. Pierre n% 198, 773, 3,644 -42). Les jeunes rameaux sont tétragones, trés gros et pubescents. Ils sont opposés et portent 1 à 3 paires de feuilles. Celles-ci sont oblongues ou elliptiques-oblongues, courtement pétiolées, obtuses ou cordées à la base, aigués au som- met, trés coriaces, brillantes en dessus et pàles en dessous, glabres, mais pubescentes sur le pétiole et vers la base de la côte. Leurs petites côtes, opposées à la base, alternes au sommet, sont au nombre de 24-28, ascendantes et unies tout près de la marge. Elles sont reliées par des veines transversales souvent peu visibles à la page supérieure, On compte aussi, dans l'intervalle de chacune d'elles, 2 à 5 nervures parallèles, quelquefois très longues. Les fleurs mäles et hermaphrodites sont groupées en ombelle sur un court bourgeon axillaire, écailleux et pubescent. Leurs pédicelles sont tétragones et plus longs que le pétiole. Les sépales, au nombre de 5, sont imbriqués dans le bouton, graduellement plus grands du dehors en dedans, orbiculaires, concaves, charnus à la base, membraneux et ciliés sur le bord, velus dorsalement. Les pétales sont un peu plus grands que les sépales, imbriqués comme eux, orbiculaires, concaves, assez épais, multinervés et ciliés. On compte, en face de chaque pétale, 2-7 ou le plus souvent 4-5 étamines, groupées au sommet d’un faisceau lamelliforme. Leurs filets sont très courts. Leurs anthères sont réniformes et dehis- centes par deux loges longitudinales et sublatérales. Entre chacun de ces faisceaux staminaux, il existe un même nombre de lobes discoïdes, laciniés ou ruminés, entourant soit un rudiment de gynécée ovoide et subulé dans les fleurs mâles, soit dans les fleurs hermaphrodites, un gynécée ovale, lisse, terminé par un style assez long, partagé en 9 lobes stigmatiques, obovés et ondulés sur les bords. L’ovaire, dans le jeune âge, est plus ou moins sillonné et contient 6 loges uniovulées. Le fruit est une baie sphérique, d’un vert jaunàtre au moment de la maturité et contient le plus souvent 3-5 graines. Celles-ci sont ovales-oblongues, et ont la forme d’un croissant. Cet arbre a une hauteur de 12 à 15 mètres. Son écorce est noirátre, trés rugueuse en dehors et jaune-verdátre en dedans. Elle contient un suc jaunâtre très abondant. Son tronc est haut de 5 à 6 mètres. Il est recouvert au-dessus de branches très longues, penchées, très pressées et plus courtes vers le sommet. Les feuilles sont opposées et de méme forme que celles du G. Xanthochymus, cependant moins fermes, moins épaisses et munies d'un pétiole moins long. Celui-ci est long de 10 à 15 millim. La feuille entière a 15-39 cent. de longueur et 6-12 cent. de largeur. Les pédicelles sont longs de 10-12 millim. Les sépales sont glabres en dedans, longs etlarges de 5-5 millim. 1 /2. Les pétales sont longs de 8 millim. 1/2 et larges de 6-7 millim. Les faisceaux staminaux sont plus courts que l'ovaire, dans la fleur hermaphrodite. Ils sont plus longs que le rudiment de gynécée dans la fleur mâle. Ils sont toujours plus longs que les lobes du réceptacle. Le rudiment de gynécée est réduit à un simple corps quelquefois irilobé au sommet et plus court que les faisceaux et le réceptacle. Il est aussi quelquefois tres bien développé, oblong-lancéolé et terminé par un long style subulé, aussi long que les phalanges staminales. La baie est ronde ouà peine sphérique, haute de 4 millim. avec un diametre de 3 millim. 1 /2 à 4 millim. Les graines ont 22 millim. sur 15 millim. Elles ont un tégument pulpeux en dehors, fibreux en dedans et plus intérieurement, il est de consistance cellulaire. L'embryon est charnu et indivis. On distingue au centre, dans toute la longueur de son axe, un tube fibro-vasculaire. Il se prolongera au moment de la germination en une radicule basilaire dont le développement s'arrétera au moment où naîtra la tigelle, au sommet et au póle opposé de la graine. C'est à la base de cette tigelle, que sortira la racine adventive destinée à soutenir et à nourrir la jeune plante. On rencontre uniformément le méme caractere de germination dans tous les Garcinia et les Ochrocarpus. Oss. — Le bois du G. Vilersiana est blanc-jaunátre, avec une teinte légérement foncée dans la région du cœur. Il est très fibreux, flexible et peut être employé à certains ouvrages n'exigeant pas une longue durée. Il est trés vite attaqué par les xylophages. Let arbre est surtout utile pour son écorce qui fournit la meilleure teinture verte du sud del , Asie. Pour l'obtenir, les Kmers réduisent l'écorce en poudre trés fine et la font bouillir. L'étoffe, soie ou coton, qu'on veut teindre, recoit plusieurs bains et devient alors d'un jaune trés clair. Aprés 24 heures d'exposition à l'ombre, l'étoffe est soumise ensuite à un bain d'arak de riz dont le degré aleoolique doit étre trés élevé, puis on la fait macérer dans un bain d'indigo. Elle prend alors une couleur verte trés belle et trés résistante. Si, quand l’écorce a bouilli, on ajoute à la solution une certaine proportion de rocou et d'alun, on a la couleur safran foncé. Cette écorce se vend communément dans tous les bazars de l'Indo-Chine. Cet arbre mériterait done d'étre cultivé. On ne le rencontre guère aujourd'hui que dans les régions les plus reculées. On distinguera le G. Vilersiana du G. X. anthochymus, par des feuilles plus grandes, souvent cordées, moins épaisses et plus obtuses, par un pétiole plus court et velu, par des pédicelles et des sépales également velus et par un fruit plus petit. EXPLICATION DES FIGURES DU GARCINIA VILERSIANA ET DU G. XAN THOCHY MUS. PLANCHE 71 Rameau fructifère du Garcinia Xanthochimus Hoock. f. Rameaux florifère et fructifere du Garcinia Vilersiana. Pierre. 1. Fleur femelle hermaphrodite: (a) faisceau staminal ; (^) lobe du disque alternant avec les faisceaux staminaux —- 2. Coupe longitudinale d'une fleur hermaphrodite -1- 3. Fleur male 2. 4. Autre fleur mâle, plus jeune que la précédente 一 一 8. Graine présentée du côté dorsal (a) et latéralement (b). v so LIS ÉS PESAR ~ KÉ اور نے‎ De Së ۳ Gë NS M MT جع‎ i یہ‎ PARTS ፍሪ = A_GARCINIA, Xantochymus , Hook.f. Di ና Vilersiana, Pierre. e EI Ge ید E E‏ عكر E‏ » Y GUTTIFERES GARCINIA ANDERSONI? HOOK. F. In Hook. f. FI. Brit. Ind. 1. 0 U ፌች Kmer: prohut phnom Has. — Cette espèce a été trouvée d'abord par Griffith, plus tard par Maingay, dans la péninsule malaise, près de Malacca. Les indigènes la connaissent sous le nom de Koondon Belookar. Elle n'a été rencontrée, en Basse-Cochinchine, que dans les montagnes de Knang-Repœu, au Cambodge (Herb. Pierre, n° 775), Jeunes rameaux tétragones. Feuilles oblongues ou elliptiques-oblongues, lancéolées, subaiguës ou obtuses aux deux extrémités, parcheminées, coriaces, brillantes en dessus, pàles en dessous. La côte est élevée sur les deux faces. Les petites côtes sont ascendantes, parallèles, arrondies et réunies très près de la marge, plus élevées en dessous qu’en dessus. Dans l'intervalle de chacune d'elles, on compte une à trois nervures parallèles plus ou moins proéminentes et quelquefois d'égale longueur. Les veines, trés fines, sont visibles sur les deux faces, surtout en dessous. Elles sont trans- versales, tortueuses et espacées. Les fleurs pseudo-hermaphrodites sont insérées à l'extrémité d'un bourgeon axillaire, subtétragone, écailleux et presque toujours plus long que le pétiole. Les pédicelles sont plus courts, généralement, que le bourgeon floral. Les sépales, sous le fruit, sont au nombre de 5, orbiculaires, concaves, épais et coriaces, non accres- cents et glabres. Le fruit est sphérique, lisse, légèrement déprimé entre les graines et couronné par un stigmate sessile, muni de 4 à 3 petits lobes arrondis. Il contient 2 à 5 loges et autant de graines. Elles sont ovales, légèrement amincies du côté du hile et plus épaisses du côté extérieur. Elles ne différent pas sensiblement de celles de la section Mangostana. Arbre de 8-12 mèt., ramifié presque jusqu’à la base du tronc. ۵ des jeunes branches est lisse, vernissée et Jaunatre. Son suc est jaune-ver- dàtre et abondant. Son bois est jaunâtre, avec une teinte plus foncée vers le cœur. Ses feuilles sont le plus souvent oblongues ou linéaires-oblongues. Elles affectent la forme elliptique quand les arbres sont jeunes. Le pétiole est long de 23 millim. à 4 cent. Il est épais de 4-6 millim. La feuille, en comprenant le pétiole, mesure en longueur 30 à 40 cent. et en largeur 7-18 centim. Le pédicelle du fruit est long de 18 millim. Il est porté par un pé- doncule long de 5 millim., à 2 centim. Le fruit a 3-4 cent. sur 3 cent. 1/2 8 4 cent. 1/2. Les graines sont longues de 2 cent. à 2 cent. 1/4. Elles ont un diamètre d’un cent. 1/2. | | | Oss. 一 了 ai tenu à faire cette description d’après mes échantillons, parce qu'ils different sensiblement de ceux de Maingay et de Griffith, représentant le G. Andersoni. Ainsi, dans cette espèce, et d'aprés les échantillons que je viens de citer, les feuilles ont des pétioles assez courts. Elles sont arrondies ou cordées. Leurs petites cótes sont trés robustes et leurs veines, en dessous, presque parallèles dans le sens transversal, sontà peine visibles à la face supérieure du limbe. Les pédoncules et les pédicelles sont aussi plus longs que ceux de mes échantillons de Knang-Repeu. Il n'est pas pos- sible, avant de connaitre les fleurs de l'arbre du Cambodge, de se baser sur les différences que je viens de noter pour établir une forme distincte du G. Andersoni. Je vais maintenant décrire cette espèce, d'aprés les échantillons de Main- gay et de Griffith : Les feuilles y ont un pétiole long de 2 cent.; et, avec le limbe, elles mesurent 95 cent., sur 14 cent. Elles sont elliptiques-oblongues, lancéolées, aigués au sommet, arrondies ou cordées à la base, épaisses et coriaces, ondulées, lisses en dessus et pàles en dessous. Elles ont 48 petites cótes ascendantes et parallèles. Entre celles-ci on compte une ou 2 fausses cótes, parallèles également, aussi élevées, quelquefois aussi longues, plus accentuées en dessous qu'en dessus, reliées par des veines transversales assez grosses, subparallèles, espacées et à peine distinctes à la face supérieure. Les fleurs sont fasciculées au sommet d'un gros bourgeon axillaire, écailleux et long de 4 centim. Leurs pédicelles, longs de 15-96 millim., sont gros et ont un diam., au sommet, de 4 millim. 1 /2. Les sépales, au nombre de 5, sont imbriqués, graduellement plus grands du dehors en dedans, plus petits que les pétales, orbiculaires, concaves, coriaces et pubes- cents extérieurement, de méme que les pédicelles. Is mesurent, dans la première série, 7 millim. en haut. et 14 millim. en larg., et celui qui est inséré le plus en dedans a 12 millim. sur 15 millim. Les pétales (16 millim. en longueur et en largeur) sont orbiculaires, un peu moins épais, à peine pédiculés, glabres et alternes aux sépales. Les 5 phalanges sta- minales opposées aux pétales ne sont pas plus longues que les lames hypogynes et ruminées du réceptacle, avec les- quelles elles alternent. Elles portent au sommet 3-4 étamines fertiles ou infertiles. L'ovaire lisse, suboblong, est terminé par un gros style long de 3 millim. et partagé en 5 lobes stigmatiques étalés. Il contient 3 loges uniovulées. Le fruit est, d’apres Maingay, globuleux et contient 5 loges. D’apres Griffith il n’en contient que 4. Le @. Andersoni se rapproche beaucoup par les fleurs du G. grandifolia. (Beccari n° 2966), deerit plus loin, mais s'en distingue par l'inflorescence et par les feuilles. Je rapporte à mes échantillons de Cochinchine plus qu'au G. Ander- soni ceux d’une plante cultivée à Java (Herb. Pierre, n° 4A 71), sous le nom de Garcinia Cochinchinensis et qui m'ont été envoyés par M. Treub, le savant direeteur du Jardin botanique de Buitenzorg. Les Cambodgiens m’ont assuré qu'ils employaient indifferemment pour teindre en vert ou en Jaune l’écorce du G. Andersoni? et celle du G. Vilersiana. Il est probable que toutes les espèces de cette section ont une écorce douée des memes propriétés. Le bois du G. Andersoni ? est propre à de menus ouvrages. Il ne se conserve pas longtemps. EXPLICATION DES FIGURES DU G. ANDERSONI, HOOK. f. PLANCHE 72 Rameau fructifere, 1. Coupe transversale d'un fruit arrivé à maturité. 2. Graine revêtue de son tégument (a) et privée de son tégument (b). —M—— IT TSA RR es‏ اج LCR‏ SAREE NES A i | | | | | \ DEE RP و‎ E. Del py. del, 3 Storck! Lit ፡ ን ማ ANDERSONI? Pierre‏ تب € E i =e ኑ- <ታ ርጋ ፦ > GUTTIFERES GARCINIA HANBURYI Hook r In Journ. Linn. Soc. London, vol. XIV. p. 485. — G. Morella. var : pedicellata. Hanb. in Trans. Lin. Soc. XXIV 489, t. 50. quoad stirpem Cochin- chinensem in hort. Almeïdæ Singaporensis cultam ; Lanessan. Mém. Garcinia, p. 67; — T. Anderson, in Fl. Brit. Ind. 1,264 (pro parte, quoad , » SU ፌ/ e y È 了 . 7 A” P 0 ۹ È, . synonyniam et descriptionem). — Cambodgia guita Loureiro Fl. Cochin. 1,332. 1790 (pro parte quoad 'patriam et proprietates, sed species e des- criptione auctoris ad G. Cambodgiam verisimiliter referenda). I Annam: Vang nhüa ; vàng nghé. — Khmer: dém rónd. — Siam: roeng. Chine : Hoam lo. Has. — Cette espèce est très répandue entre le 19° et le 101" degré long. et entre le 10° et le 13° degré lat. nord., dans les provinces cambodgiennes de Pusath, Samrong-Tong, Tpong, Compong xom et Kamput, dans l'ile de Phu Quoc et dans la partie orientale du royaume de Siam, confinant au Cambodge. Elle est cultivée dans le Jardin botanique de Saigon depuis 1870; dans le jardin de Buitenzorg et dans lile de Singapour, chez M. d’Almeida. Herb. Pierre, በ” 584, 3,636, 4,162. Les Jeunes rameaux sont opposés, tétragones, bientòt arrondis, assez longs et gréles. Les feuilles sont longuement pétiolées oblongues, ou elliptiques-oblongues ou ovales-oblongues, lancéolées et terminées par une pointe longue et obtuse. Elles sont aiguës à la base, assez minces et coriaces. Elles sont munies de 16-92 pelites côtes, ascendantes, arron- dies et unies loin du bord, plus accentuées en dessous qu'en dessus. Une ou deux nervures parallèles et moins longues courent dans l'intervalle de chacune d'elles. Elles sont reliées transversalement par des veines irrégulières, espacées et plus distinctes en dessous qu'en dessus. Les fleurs mäles, longuement pédicellées, sont groupées, au nombre de 1-5, à l'aisselle des feuilles ou aux axes privés de feuilles. Les fleurs femelles au nombre de 1 -3, plus grosses et courtement pé- dicellées, sont également axillaires. Les sépales, au nombre de 4, sont persistants, orbiculaires, concaves, multinervés et coriaces, membraneux sur les bords, jaunes-verdátres et plus grands dans la seconde série que dans la première. Les pétales sont ovales-oblongs, arrondis au sommet, concaves, très charnus, jaunätres et plus grands que les sépales. Les étamines de la fleur màle sont au nombre de 36-46. Elles occupent le sommet arrondi d'un réceptacle élevé, charnu, aminci à la base et tétragone. Leurs filets sont quadrangulaires et très courts. Les anthères sont biloculaires mais à loges presque toujours circulaires, confluentes et indistinctes. Dans la fleur femelle, il y a 18-25 étamines, disposées au sommet d'un anneau hypogyne, partagé en 4 faisceaux opposés aux sépales. On en compte 5-7 au sommet de chaeun des faisceaux. Leurs filets sont aplatis et plus courts que l'anneau. Leurs anthères sont tétra- gones à 2 loges ou à une loge circulaire ou ascendante. Le gynécée est à moitié caché par les étamines, dans la jeune fleur. Il est surmonté par un stigmate sessile, subpyramidal, légèrement concave au sommet, partagé en 4 sillons peu pronfonds et en 4 lobes bien distincts. Les glandes qui recouvrent chacun d'eux sont au nombre de 8-12. Elles sont globuleuses et très accentuées. L’ovaire est composé de 4 loges oppositisépales. La baie est globuleuse, lisse et couronnée par le stigmate. Elle contient 1-4 loges monospermes. Ses graines sont oblongues légèrement cintrées vers le hile et convexes en dehors. Son péricarpe est charnu et gorgé de gomme-gutte. Son tégument est extérieurement pulpeux, fibreux et plein de gomme-gutte en dedans, mince et celluleux dans la partie en contact avec l'embryon. Oss. — Le Garcinia Hanburyi, d'après MM. Hanbury et de Lanessan (loc. cit.) qui en ont fait une étude consciencieuse, n’est considéré que comme une variété du G. Morella. Cest M. J.-D. Hooker qui distingua spécifiquement la variété pedicellata, créée par M. Hanbury. Il est certain que ces especes sont voisines et tel est le cas de toutes les espèces de cette section. Leurs caractères, néanmoins, sont suffisamment distinets. On distingue le G. Hanburyi du G. Morella, par des feuilles plus grandes, plus minces, plus acumindes et plus longuement pétiolées ; par les pédicelles de la fleur mâle cinq fois plus longs que ceux du G. Morella ; par des pétales plus longs que les sépales; par un nombre plus considérable d’étamines dans la fleur mâle, par la forme de celles-ci, par un anneau hypogyne plus élevé et plus distinctement partagé en phalanges dans la fleur femelle ; par un stigmate moins profondément quadrilobé que celui de G. Morella ; par un fruit plus gros. Dans le G. lateriflora BL.. dont on ne connait pas malheureusement les fleurs mäles, les rameaux sont plus tétragones, les feuilles plus coriaces, les fleurs plus grosses ; il y a une plus grande disproportion dans les sépales des deux séries et les pétales sont beaucoup plus grands, car dans le bouton ils ont déjà 8 millim. en largeur et en hauteur. Son stigmate est porté par un style très court, il est vrai, mais, non sessile dans le bouton. Les lobes de ce dernier, à la périphérie, sont pourvus de glandes plus nombreuses et plus longues, que dans les autres espèces de cette section. | Ce dernier organe, bien nettement sillonné jusqu'au centre à défaut de tout autre caractere, sépare le G. pictoria. Roxb. du G. Hanburyi. Dans cette espèce, les fleurs mâles sont presque sessiles et ne contiennent, d’après Beddome, que 26 élamines. Celles-ci, dans la fleur femelle, sont distribuées en quatre phalanges et leurs filets sont beaucoup plus courts que dans le G. Morella. Les pétales sont comme dans le G. Hanburyi plus grands que les sépales. Quoique ien voisines, il faut, je crois, tenir distinetes les G. pictoria et G. Morella et ces espèces ne sauraient être confondues avec le G. Hanburyi. | Nous n’insisterons pas sur les différences et les rapports qui existent entre le G. Hanburyi et les autres espèces de ce groupe, car celles-ci sont décrites plus loin et s’en éloignent par des caractères plus tranchés que ceux que nous venons de remarquer. Le Cambodgia Gutta de Loureiro (loc. cit.) n'offre, quant au fruit, pourvu de 8 côtes et de 8 loges, aucun des caractères des Hebradendron. Il est évident que l'auteur n'a jamais vu cette espèce, et, d’après la synonymie qu'il indique, il confond, de même que les auteurs de son temps, le G. Morella et le ۰ Cambodgia. Le G. Hanburyi a été introduit avant 1850, à Singapour, par M. d’Almeida. Ce sont les échantillons provenant de cette culture, qui servirent ۸ MM. Christison [1850] à M. Hanbury [1864] et à M. de Lanessan [1872] pour leurs études. Elle fut introduite dans le jard. bot. de Buitenzorg par M. Teysmann, où elle est cultivée sous le nom siamois. de Roeng. En 1870, je la rencontrais en abondance, dans les provinces de Pusath, Samrong Tong, Tpong, Kamput et Compongxom, du Cambodge occidental. Elle est depuis cette époque, dans les cultures du jardin botanique de Saigon. Six ans aprés le semis, les arbres dont je parle avaient une hauteur de 3 mètres 20 centim. Leur tronc avait un diamétre de 4-3 centim. Je pense qu'à cet âge, on pourrait, avec prudence, commen cer l'exploitation de la gomme-gutte. Au Cambodge, ils ne sont pas soumis à la culture, mais ils sont respectés dans les défrichements. Dans les provinces citées plus haut, Fimpôt royal est une redevance en nature d'une certaine quantite de gomme-gutte et de cardamomum. (Amomum racemosum Guib.). L'exploitation de ces deux produits parait incomber spécialement à une race négro, offrant beaucoup d’analogie avec plusieurs tribus du Cachar, des Andamans, des Nilghirris, etc... et distincte du Kmer moderne. U Les centres d'exploitation visités par moi sont montagneux. Les pluies y sont plus abondantes que partout ailleurs. Les arbres y sont assez clairsemés, souvent éloignés les uns des autres, ainsi qu'il arrive généralement, pour les végé- taux non cultivés. : ۱ Ee | i Les arbres à gomme-gutte sont exploités du mois de novembre au mois d'avril, c’est-à-dire pendant quatre à cinq mois environ. Pendant cette période, dite de sécheresse, les pluies sont devenues rares et la végétation est arrétée. Les hommes voués à ce travail, m'ont assuré quele rendement d'un arbre était, de décembre en avril, de plus en plus faible. Quanda lieu le réveil dela végétation, aumois d'avril-mai,au moment oü les pluies recommencent, les sécrétions cessent ou deviennent presque nulles. C'est alors que le végétal est abandonné à lui-même et que cesse l’exploitation. Le con- tenu des canaux secréteurs doit probablement alors servir à l'acte de la végétation. L'arbre parait certainement épuisé en ce moment et ne recevra de nouvelles incisions qu'après deux ans de repos. Les arbres exploités sont communément äges de 20 à ۰ Leur hauteur est de 13 métres environ. Le diametre de leur tronc est de 15-20 centim., et sa longueur, dans la partie privée de branches, est de 4 mètre 50 à 2 mètres. Il est incisé depuis les premières ramifications et celles-ci aussi, dans une certaine étendue, jusqu'à la base. Le jeune bois n'est pas entamé. L'ineision consiste en un canal de 2-3 millim. de profondeur et de 4-6 millim. d'ouverture. Elle contourne le tronc en forme d'hélice. Les bords sont rafraichis ou élargis quand les sécrétions deviennent moins abon- dantes, ce qui arrive quelquefois quand la sécheresse est intense et quand l'ouverture des canaux se trouve obstruée. Le suc séerété descend. dans le canal, jusqu'à un récipient quelconque, placé au pied de l'arbre. Il est transvasé tous les trois jours. Le collecteur sait par expérience qu'en attendant plus longtemps les sécrétions seraient moins fluides, qu'elles seraient alors moins facilement transvasées et qu'elles pourraient étre mélangées à trop d'impuretés, telles que: débris d'écorce, de feuilles, d'insectes, ete. Peut-étre aussi, cette visite est-elle commandée par la nécessité de débar- rasser le canal des matières de toutes sortes qui peuvent l'obstruer. Le transvasement est fait dans un noeud de bambou (Melocanna sp.), long de 76 centim., et dont la cavité a un diamötre de 3 centim. Il serait rempli tous les trois jours, d’après les Kmers, par le produit des séerétions de 50 arbres. Après la récolte, ce récipient est pendu au toit, dans la case du collecteur, ou plutot dans celle du chef chargé de veiller, pour le roi, sur la perception de cet impót. Il ne sera brisé que 5 mois après, quand la gomme-gutte sera sèche ou ne le sera qu'au moment de la vente. On n'aecélére pas la dessiccation par aucun procédé. C'estainsi que s'obtient la gomme-gutte commerciale, dite en bâton cylindrique. D’apres les Kmers, le produit de 50 arbres, exploités pendant 3 mois, serait de 37 kilogram. 500 grammes, soit une moyenne de rendement, pour chaque arbre, de 730 grammes, tous les deux ans. D'aprés un marchand chinois, ha- bitant la province de Tpong et trés en rapport, par son commerce, avee la pleuplade qui exploite le dóm-rond, cette estimation serait très faible. Il m'a assuré que le rendement d'un arbre n'était pas moins de 2 kilogrammes. L'ar- bre qu'il me désigna, comme pouvant fournir une telle production, avait déjà été exploité. Son écorce avait une épais- seur de Á millim. Son âge, d’après les couches annuelles du tronc, était de 32 ans. Néanmoins, j'ai vu des arbres dont le diamètre du tronc n'était que de 6 centim., qui avaient déjà été exploités et dont Page était de 10-12 ans. D'aprés cela, il serait peut-étre possible d'exploiter les guttiers, aprés 5-6 ans de plantation. A ce sujet, une remarque n'est peut-étre pas inutile. On ne doit pas oublier que les diamétres du trone que je viens de donner, sont ceux d'arbres croissant spontanément et dont le développement a dù étre nécessairement géné par une foule de causes qu'il est inutile d'indiquer. Il est certain que les arbres cultivés au jardin botanique dont je parlais précédemment, avaient, toute proportion d’äge gardée, des dimensions plus considérables. “‘L’écorce du dóm-rond est aussi un produit tinctorial trés apprécié. D'ailleurs les canaux sécréteurs de gomme-gutte, se rencontrent dans toutes les parties du végétal. Ils sont si abondants dans le tégument des graines, que celles-ci ne devront pas étre négligées quand il s'agira de l'exploitation rationnelle de ce produit. Quand elles sont seches, par simple froissement, on retire de la partie médiane tégumentaire, une quantité notable de gomme-gutte granuleuse et d'un jaune clair trés brillant. Cette particularité suffit pour reconnaitre une espèce de la section Hebradendron. La culture du G. Hanburyi mérite attention du colon et du forestier. Elle devra certainement étre entreprise trés avantageusement. Alors seulement il sera possible d'avoir sur le rendement d'un arbre ou d'un hectare et dans une suite d'années, des données positives. D’après la dimension des arbres les plus âgés que je connaisse, l'espace suffisant pour la végétation d'un arbre, serait de 16 mètres carrés, L'hectare pourrait done contenir 625 arbres. Il n'est pas nécessaire d'ajouter que, pendant les dix premieres années, les frais d'entretien de la plantation, seraient reniboursés par le produit de cultures Si- multanées, telles que celles des Amomum, Curcuma, Zingiber, Arum, Boëhmeria nivea, etc., dont la végétation ne peut être nuisible aux guttiers. Ce sera au contraire, un moyen économique pour ameublir le sol. On sait que la gomme-gutte, outre son emploi dans la peinture, est aussi un produit médicinal et tinctorial impor- tant. Le bois du G. Hanburyi est léger. Il est d’un jaune très pale, presque blanc. Il est employé à de menus ouvrages et il est de peu de durée. EXPLICATION DES FIGURES DU G. HANBURYI H. f. PLANCHE 73 ET 74 Rameau de la plante måle. (Échantillon de Phu-Quoc. Herb. Pierre, n° 3636.) Rameau de la plante mâle. (Ech. de Rancon : Herb. Pierre, n° 584). Rameau de la plante femelle portant de jeunes fruits. (Ech. de Phu-Quoe, n° 3636.) Rameau de la plante femelle. (Echantillon Buitenzorg. Herb. Pierre, n° 4162.) Rameau fructifere. (Ech. de Rancon. Herb. Pierre, n° 584.) Fleur mâle en bouton كك‎ Coupe longitudinale d'un bouton de la fleur mâle —-. Pétale avant l'anthese +. Fleur mâle où un sépale et deux pétales ont été enlevés . Etamines de la fleur male ®. Stigmate d’un jeune fruit ۰ Diagramme de la fleur femelle —. Bouton d'une fleur femelle ~^. Coupe longitudinale d'une fleur femelle ۰ . Fleur femelle en bouton, privée de ses sépales et de ses pétales . . Formes d'étamines, de la fleur femelle +. . Autre fleur femelle plus avancée, privée de ses sépales et de ses pétales. . Autre fleur femelle où on a enlevé les sépales, les pétales et les étamines 2. . Graine mûre entourée de son tégument -;-. . Graines a, #, sans téguments. . Stigmate ~+. . Formes d'étamines à 2 loges circulaires a, رق‎ e, d, dont une coupée longitudinalement (f). Étamine à une loge e . Stigmate d'un fruit mûr >. : . Coupe transversale d'un fruit mûr -;-. ' ፌዴ“ > = ص بع ب ሠ‏ NO =‏ ين حر O7‏ © 3< مو © © — حم‎ 一 一 ጨ‏ حسم جم — ጨኤ ጨጨጨ‏ حم ኩ=‏ کت ی ር wi‏ © PECES J.Storck & LHugon, Lith. E Delpy, del. GARCINIA HANBURYI HOOK. f. ~ GARCINIA. HANBURYI KO: S | GUTTIFERES GARCINIA GAUDICHAUDIT rr. er mum. Mém. Guttif., p. 202. — G. Morella : de Lanessan. Mém. Garcinia, p. 64. Annam : cana ; váng nghê Haz. — Cette espèce habite les provinces de Binh-Thuan, de Bienhoa et de Tayninh (Herb. Pierre, n° 92, 1268 ; 1955 et 3639). Elle s'étend au nord-est jusqu'à Hué [Gaudichaud, n° 96 in herb. Mus. Par. | Les jeunes rameaux sont opposés, arrondis et greles. Les feuilles sont longuement pétiolées, ovales ou elliptiques- oblongues, aigués ou obtuses à la base, terminées au sommet par une pointe assez courte, large et obtuse. Elles sont peu épaisses et coriaces. Leurs petites cótes, au nombre de 14 à 16, sont espacées, arrondies et unies loin de la marge. Elles sont élevées sur les deux faces. Les fleurs máles sont axillaires et disposées au nombre de 1-8, le plus souvent au nombre de trois. Leurs pédicelles sont assez courts. Les fleurs hermaphrodites sont sessiles et presque toujours solitai- res. Les sépales sont persistants, orbiculaires, concaves, multinervés. Ils sont plus grands dans la deuxième série et dentelés sur les bords. Les pétales sont elliptiques-oblongs, concaves, plus grands que les sépales, beaucoup plus épais, charnus et jaunätres. Les étamines de la fleur mâle sont groupées au nombre de 10-25 sur un réceptacle tétragone et étroit à la base, convexe au sommet. Les filets sont très courts. Les anthères ont souvent des loges circulaires, indis- tinctes ou confluentes. Ces loges sont rarement ascendantes le long du connectif avant de devenir circulaires. Il nya pas de rudiment de pistil. Dans la fleur hermaphrodite, on compte 13-19 étamines et le plus souvent 16 à 48. Elles sont portées par des filets libres au sommet d'un anneau hypogyne. Leurs anthéres différent sensiblement de celles de la plante mâle. Leurs loges sont souvent très distinctes. Le gynécée est globuleux, lisse, recouvert par un stigmate sessile, trés charnu. Ce stigmate, sillonné à la base. a uatre lobes bien distincts au sommet. Chacun d'eux porte 2-12 glandes e 5 5 proéminentes. L’ovaire a quatre loges uniovulées. Le fruit est une baie ronde contenant 1 à A graines. Il est couronné par le stigmate sessile. Les graines ont la forme d’un croissant. Elles ont les bords comprimés ou graduellement amin- cis de la face dorsale au hile. Cet arbre a 3 à 10 mètres d'élévation. Son tronc a 6-8 centim. de diamètre. Son écorce est 6paisse de 3-4 millim. Elle est lisse en dehors et d'un Jaune blanchätre en dedans. Son suc jaunâtre est très abondant. Ses feuilles sont longues de 9 à 11 centim. et larges de 4 cent. 1/2 à 7 cent. 1/4. Le pétiole est long de 4-13 millim. Les pédicelles des fleurs mäles sont longs de 2-3 millim. 1/2.1ls ont une épaisseur de 2 millim. au sommet et d'un millim. 1/2 à la base. Leur longueur n'est que d'un millim. dans les fleurs femelles. Ils ont une épaisseur de 2-3 millim. au sommet et de 2 millim. 1/2 ۸ la base. Les sépales sont longs et larges de 3 millim. 1/4 à 3 millim. 1/2 dans la première série. Ils sont longs de 5-6 millim. et larges de 6 millim. dans la deuxième. Les pétales sont longs et larges de 6-7 millim. dans le bouton. Ils sont longs de 10-12 mm. apres l’anthèse. Nous avons dit que le nombre des étamines était trés variable dans les fleurs mäles. Il n'y a pas moins d'inconstance dans la forme des anthères. Généra- lement, il est vrai, ainsi que nous l'avons dit plus haut, elles sont circulaires autour d'un large connectif, mais dans quel ues-unes, les loges ne I 1 8 quelq 8 sont confluentes que sur un côté et distantes de l'autre. Quelquefois on en voit où les loges ne deviennent circulaires au sommet qu'après avoir été ascendantes et écartées le long du connectif. Dans la fleur femelle, ce polymorphisme est beaucoup plus accentué. On voit des anthères obliques, réni- formes, rotiformes, deltoides, ascendantes et rarement circulaires. Là, leurs filets sont non seulement plus longs que l’anneau hypogyne qui les porte mais plusieurs fois plus longs que les anthères. Celles-ci sont certainement fertiles, quoique souventil y ait avortement d’une de leurs loges. Le gyné- cée, surtout quand la fleur 681 jeune, est surmonté d'un style gros, court et légèrement concave au sommet. Les lobes du stigmate sont terminés par 2-4 glandes plus larges que celles du centre et tellement espacées qu'elles ont la forme de petits lobes. Oss. — Je crois que cette espèce est légitime. Ses fleurs sont plus petites que celles du G. Hanburyi. Ses pédicelles sont aussi moins longs. Son stigmate et ses anthères n’ont aucune ressemblance avec la forme qu’ont ces organes, dans cette espèce. On la distinguera du G. Morella par des feuilles plus membraneuses, des fleurs non sessiles et sur- tout par l'androcée. Elle a de très grands rapports avec le G. Blumei, mais ses fleurs sont plus grosses, ses pétales ne sont pas cunéiformes, ses anthères sont portées par des filets plus longs et n’affectent pas toutes la forme circu- laire. Le G. Gaudichaudi fournit une excellente gomme-gutte, Elle n'est pas exploitée, il est vrai, par les indigènes de nos provinces. Il faut attribuer cette négligence à une autre cause qu'à l'ignorance du procédé d'exploitation. Les arbres qui fournissent la somme-gutte, au Cambodge, ne seraient peut-étre pas exploités, si ce produit n'était l'objet d'une redevance en nature exigée de temps immémorial d'une tribu différente de la race kmer, et confinée dans les montagnes de Tpong et de Pusath. Elle tend d'ailleurs à disparaitre et n'existerait plus, si les vides, causés par la misère et la maladie, n'étaient comblés par de nouveaux venus, esclaves comme eux, tirés des provinces de Mulu- prey et de celles situées sur la rive gauche du Mékong. La partie de l'Indo-Chine (que nous occupons actuellement jouit, depuis longtemps, d'un régime plus libéral que celui qui est encore appliqué au Cambodge. Il n'est done pas étonnant de ne trouver. aucune exploitation de gomme-gutte dans les provinces de Bienhoa et de Binh-Thuan, oü les arbres représentant le G. Gaudichaudii sont assez nombreux. Il est singulier qu'à Ceylan, un des noms du G. Morella, soit d’après M. Thwaites, cana goraka gass et que ce mot cana, appliqué d’ailleurs à d'autres Garcinia, soit également donné dans les provinces de Bienhoa et du Binh-Thuan au G. Gaudichaudii. Faut-il attribuer cette appellation à l'influence de la langue brahmanique écrite, qui fut long- temps prédominante en Indo-Chine comme A Ceylan et à Java? Il se peut aussi que la race nègre, celle qui exploite le fer, la gomme-gutte et le cardamonum au Cambodge, et que nous retrouvons dans tant de parties de l'Inde, ait parlé autrefois la méme langue, dispersée et démembrée aujourd'hui, dont ce mot serait un débris. E EXPLICATION DES FIGURES DU G. GAUDICHAUDII PL. ET TRIANA. PLANCHE 75 Rameau dela plante ۰ REN = © {Go ™ E — femelle. — portant de jeunes fruits. — des fruits ۰ . Fleur mâle après l'anthese "7. Jeune fleur réduite à l'androcée +1. _ Formes diverses d'étamines de la fleur mâle. Les formes ordinaires sont a, 4, t, g, ^, ?. Les lettres d, e, j, ^, représeutent celles qui sont les plus rares. . Bouton de la fleur femelle f=. Fleur femelle privée d'une partie du périanthe ۰ Coupe longitudinale d'une jeune fleur femelle ۰ Formes diverses d'étamines : a, 0, c, d, e, de la fleur femelle | . Formes diverses a, b, c, d, du stigmate 一 一 , . Coupe transversale d'un ovaire 一 全 ae Ne 1 መል a شش‎ J. Storck 8 L.Hugon, Lith. L4 7 Ta Rs م پک‎ GARCINIA GAUDICHAUDIT Pl & Triana. ENUMERATION DES ESPECES DU GENRE GARCINIA La determination des espèces propres à l’Indo-Chine m'a conduit à un examen à peu près complet du genre Garcinia. Comme ces plantes sont très mal représentées dans les Musées, j'ai tenu à donner ici la plus grande par- tie des figures de celles dont l'analyse a été possible. Plus tard je continuerai ces recherches. Néanmoins ce travail, tel qu'il est actuellement, aura quelque utilité. Non seulement presque toutes les espèces connues ont un fruit comestible, mais un certain nombré produisent la gomme-gutte, et toutes offrent de l'intérêt pour leur bois, leurs écorces tinctoriales, et l'huile et les produits amylacés que contiennent leurs graines. On retirerait de celles-ci le Kola-bitter de Fernando-Po, matière qui, d’après des analyses récentes, contiendrait des propriétés assez voisines de celles de la noix de Kola (Sterculia acuminata Beauv.) On voit que ces arbres, encore peu connus, meritent l’attention des colons européens. Le nombre des espèces, évalué en 1875 (Hooker. f. FI. Brit. Ind. I. 259) à une cinquantaine, s'éléve au- jourd'hui à 4149. Jai dù en créer quelques-unes, presque toutes originaires de lIndo-Chine et de la Malaisie. Mais ce genre saugmentera encore quand on aura achevé exploration, non seulement de ces der- ` nieres contrées, mais aussi de l'Océanie, de la Nouvelle-Guinée, de Madagascar et de l'Afrique. On n'en connait encore aucune particulière à l'Amérique. Jai compris dans le genre qui nous occupe le Diseostigma de Hasskarl et le Xanthochymus de Roxburgh, le premier réuni en 1862 par MM. Bentham et Hooker, le second par M. Kurz en 1876. Il n’est pas inutile de remarquer cependant que les trois sections Teracentrum, Rheediopsis ct Xanthochymus, établies plus loin, sont pourvues d'un réceptacle discoide et ruminé present dans les fleurs des deux sexes et qui fait défaut dans les autres sections. Ce disque ou réceptacle ruminé se retrouve dans le Rheedia et relie ce genre au Garci- ` nia dont il ne differe plus que par le calice dimère et par des étamines implantées sans ordre apparent sur toute la surface du réceptacle, au lieu d’etre placées en une seule série ou en faisceaux distincts. Je n'ai pas groupé les espèces en sous-genres ainsi que l’avait fait Choisy, car il ne me semble pas possible de pouvoir en fixer des limites bien distinctes. J'ai préféré les ranger par sections à l'exemple de MM. Triana et Planchon. Les différences si caractéristiques et si nombreuses dans les espéces de ce genre polymorphe sont rendues ainsi beaucoup plus évidentes. Mais en adoptant eet arrangement, j'ai été logiquement conduit à augmenter le nombre des sections. Ce sera d'ailleurs un moyen facile pour retrouver les espéces. Elles ont toutes des anthéres pourvues de deux loges dont les formes sont trés variables. Ce caractère mra paru trés utile pour l'arrangement des sections. Ces formes sont les suivantes : 1° Anthéres à loges globuleuses ou ovales écartées ou rapprochées et déhiscentes par une courte fente api - cale ou longitudinale. Ainsi sont les sections Teracentrum : Rheediopsis ; Xanthochymus; Discostigma ; Diera- nanthera; Plinthostigma, et Mucestigma. 2° Anthères à loges un peu recourbées au dehors ou non recourbées, introrses ou extrorses, oblongues ou rap- prochées, rarement distantes, déhiscentes par une fente longitudinale: Depastigma ; Echinostigma ; Peltostigma ; Gamodesmis ; Conocentrum : Spherocentrum ; Mangostana ; Gynegonia ; Kiras: T agmanthera; Collanthera ; Stemmandra ; Simosanthera : Brindonia : Tetradium ; Pachyphyllum ; Mamilla ; Cambodgia ; Echinocarpus ; Cladogynos; Anisostigma ; Olostigma. 3° Anthères à loges latérales ou extrorses, souvent linéaires ou distantes, séparées par un large connectif et for- mant quelquefois, par écartement de leurs valves, 2-4 logettes plus ou moins distinetes : Comarostigma ; Didymadenia ; Rhinostigmas Tetraclinia ; Oxycarpus. 4° Anthéres à loges séparées par un large connectif et quelquefois ascendantes le long de ce connectif, avant de devenir circulaires : Hebradendron. | 5° Anthères à loges plusieurs fois repliées sur elles-mêmes, en damier ou circulaires : Ripidionanthera. 6° Anthères à loges ou logettes écartées, diversement contournées et portées assez souvent chacune par un embranchement du connectif : Campilanthera. | Les sections que je viens d’énumérer sont établies d’après la longueur des sépales par rapport aux. pétales ; d’après la disposition des étamines sur le receptacle ou A la base du gynecee ; d’apres le nombre de loges de l'ovaire et d’après la forme du stigmate, du fruit et des graines. I. TERACENTRUM መ Fleurs le plus souvent tétramères. Étamines des fleurs male et hermaphrodite, unisériées et libres à la base du réceptacle. Celui-ci est hémisphérique, charnu, à peine ruminé et non lobé. Il est annulaire et forme un bourrelet à la base de l'ovaire. Les filets sont entièrement libres. Les anthères sont ovales, à deux loges introrses, inégales, légèrement recourbées en dehors. On compte 2 loges à l'ovaire. !.— Garcinia Livingstoni. T. Anders in Journ. linn. soc. IX., 263; — Oliver. FI. Trop. Africa, 1., 165. Habite l'Afrique méridionale dans le Congo (Docteur Kirk) où ilest connusousle nom de Makononga et dans la région d'Angola (Welwich, 1047-48). llest cultivé dans les Jardins botaniques de Calcutta et de Buitenzorg. (Herd. Pierre, n. 4147). Ses rameaux sont gros et arrondis. Les jeunes rameaux ne portent qu'une paire de feuilles et sont très courts. Celles-ci sont opposées ou verticellées, elliptiques-oblongues, cunéiformes et obtuses à la base, obovéés et terminées au sommet par un très court mucron. Elles sont épaisses et coriaces. Leurs petites còtes, au nombre de 32 environ, atteignent presque le bord du limbe. Elles sont ramifiées au sommet, espacées, reliées par des veines transversales, tortueuses et également élevées sur les deux pages. Les fleurs mâles et femelles = sont groupées sur de gros bourgeons ou nœuds très courts, à l'aisselle des feuilles. Les sépales sont orbiculaires, concaves; à peu près d'égale dimen- sion, (2 mm. sur 2 mm.) multinervés, coriaces et persistants. Les pétales, trois fois plus grands que les sépales, sont aussi orbiculaires, concaves; m nervés, mais peu épais. Ils sont souvent au nombre de 3. Les étamines sont au nombre de 24 environ. Elles forment une ou deux séries au pied d'un réceptacle central et charnu dans la fleur mâle, circulaire et peu élevé dans la fleur femelle on hermaphrodite. Leurs filets sont libres, gréles, plus longs quele réceptacle. L’ovaire biloculaire est lisse. Il est terminé par un stigmate convexe, à peine lobé et presque sessile. Le fruit (éch. Barter n. 848) est ovale, un peu sillonné entre les deux graines, couronné par le stigmate et mesure 10 mm. sur 10 mm. Ses graines sont longues de 8-9 mm. et ont un diametre de 5 mm. environ. Elles sont apiculées aux deux póles, la partie supérieure représentant la gemmule, la partie inférieure la racine ou axe radiculaire. | C'est avec doute, que je rattache les échantillons de Barter (n. 848, Niger expéd.: Pentadesma) au G. Livingstoni, car les feuilles y sont plus larges et ovales. Cependant les étamines et le bourrelet discoidal de la base du fruit sont bien ceux du G. Livingstoni. Cette espèce mérite d'être classée à part des Xanthochymus, par le nombre tétramère de ses sépales, par ses étamines non distribuées en fais- ceaux et par son disque non lobé et à peine ruminé. Ses étamines sont aussi libres et ses anthères à loges inégales et recourbées de Mangostana, ne permettent pas aussi de la confondre avec les Xanthochymus. Il faut aussi remarquer que ses étamines ne sont pas implantées sur le disque comme dans les Rheedia. II. RHEEDIOPSIS Fleurs des deux sexes fasciculées et axillaires, tétramères. Etamines portées par des filets seulement soudés à leur base, disposées en faisceaux aux quatre coins d'un réceptacle de Xanthochymus, plane, ruminé ou pyra- midal dans la fl. mâle. Leurs anthères sont ovales, à 2 loges écartées et introrses. Dans la fleur hermaphro- dite, leurs faisceaux sont séparés par les lobes du réceptacle. Ovaire à 2 loges. Stigmate bilobé, sessile et con- vexe. 2.— G. ovalifolia Oliv. Il. Trop. Afric. 1. 166. Cette espèce habite la région du Niger dans l'Afrique occid. (Barter, n. 807. Herb. Expos. colon., n. 183. Ojoli. U' tchiousa). Rameaux à peine tétragones ou arrondis, munis de une à 3 paires de feuilles. Celles-ci longues de 17-18 cent. (pétiole de 15 mm.) sont larges de 3-4 cent. Elles sont oblongues ou linéaires-oblongues, lancéolées aux deux extrémités, aiguës à la base, terminées par une pointe largement obtuse. Elles sont épaisses, coriaces, luisantes en dessus, pales en dessous. Leurs petites côtes, au nombre de 30-40, s'étendent jus- qu'au bord en s'arrondissant ; elles sont fines et élevées sur les 2 faces. Trois ou 4 nervures parallèles et plus courtes, assez élevées, unies par des veines transversales et irrégulières, occupent l'intervalle de chacune d'elles. Les fleurs mâles et femelles au nombre de 6 environ, sont groupées sur un court bourgeon axillaire. Leurs pédicelles sont larges de 5 mm. 1/2 dans la fleur mâle et de 6-8 mm. dans la fleur. Les sépales sont au nombre de 4 dans la première série, longs et larges d'un millim. 1/2 et de 2-3 mm., dans la seconde. Ils sont suborbiculaires, coriaces, épais et membraneux vers le bord. Les pétales, longs de 4 mm. sur 3 mm. 1/2, plus grands et moins épais que les sépales, sont orbiculaires. Les étamines sont souvent libres jusqu'à la base, ou portées sur un tronc très court et dans les deux cas, groupées au nombre de 3-4 en face de chaque pétale. Leurs filets sont longs et raides et un peu plus courts que les pétales. Entre leurs quatre faisceaux, s'étend au centre de la fleur un réceptacle discoide ruminé et quadrilobé. Les anthères sont ovales à 2 loges un peu écartées de Discostigma. Les fleurs femelles sont inconnues. Le fruit a 15 mm. en hauteur et en diamètre et couronné par un très petit stigmate à peine lobé. Il contient 1-2 graines suboblongues, presque cylindriques, ou à peine déprimées du côté du hile. Elles ont 6-8 mm. de diamètre sur 10-12 mm. de hauteur. Ne serait-ce pas une des espèces fournissant le Xola-Bittvr de Fernando-Po et de la région du Niger? La graine est peu amère et féculente. 3.— G. Polyantha, Oliv. F. Trop. A frie., 166. Habite l'ile Fernando-Po ct la région du Niger, dans l'Afrique occidentale. Mann. 488-583; Darter. n. 3,293. Rameaux à peine tétragones. Feuilles longues de 22-24 cent. 1/2 (pétiole 16-18 mm.) larges de 8-9 cent. Elles sont elliptiques- oblongues, obtuses à la base ou arrondies et subitement terminées par une pointe subaigué ou obtuse. Elles sont épaisses, très coriaces, munies de 32-36 petites côtes atteignant le bord du limbe et élevées sur les deux faces. Une ou deux nervures parallèles, moins longues, mais élevées, courent dans l'intervalle de chacune d'elles. Elles sont réunies par des veines transversales, espacées et proéminentes sur l'une et l'autre face. Les fl. o et £ sont portées par des pédicelles longs, dans les premières, de 11 mm. et dans les secondes, de 21-22 mm. Les sépales, d’inégale longueur dans les deux séries, son t orbiculaires concaves, multinervés, coriaces et scarieux sur les bords. Ils ont, dans la première série, 2 mm. 1/2 de long. et de large, et dans la seconde, 3 mm. 1/2-5 mm. dans l’un et l’autre sens. Les pétales longs de 3 mm. 1/2-5 mm., et larges de 1 mm. 1/2à 4 mm. 1/2 sont elliptiques, obovés, multinervés et membraneux sur les bords. Chaque faisceau d’&tamines porte 5-7 étamines. Leurs filets, unis tout près de la base sont longs et gréles. Leurs anthères sont ovales, à deux loges peu écartées et déhiscentes longitudinalement. Le réceptacle est plane, bosselé et quatrilobe. Il existe aussi, en forme de mur, entre chaque faisceau stanimal au pied du gynécée. L'ovaire est lisse, biloculaire. Le stigmate est ses- sile, convexe et à peine bilobé en bas. Le fruit jeune a 12-15 mm. en hauteur et en diamètre. Il contient 1-2 graines. Cette espèce a tout à fait le réceptacle plane et lobé sur le bord d'un Xanthochymus. 4.— G. Barteri, Oliv. Fl. Trop. A fric. 1. 166. Cette espèce habite la région du Niger. (Barter, n. 1830). Jeunes rameaux à peine tétragones. Feuilles longues de 14 cent. (pét. long. de 6-7 mm.) larges de 4 cent. 1/2, cunéiformes à la base, obovées et subitement acuminées, peu épaisses et coriaces. Leurs petites côtes, au nombre de 24, sont ascendantes, peu élevées, à peine distinctes en dessous et reliées par des veinestrès fines et trans- versales. Les pédicelles de la fleur male, longs de 19 mm. sont groupés aux aisselles des feuilles. Les sépales sont longs de 2 mm. 1/4. dans la pre- mière série et de 5 mm. dans la deuxième. Ils sont orbiculaires, concaves et membraneux. Les pétales sont aussi orbiculaires et concaves, mais épais- sis vers la base et ont en longueur et en largeur 4 mm. Les 4 faisceaux staminaux opposés aux pétales, ont chacun 5-4 étamines toutes portées par des filets raides, subulés, très longs et presque entièrement libres jusqu'à la base. Ils sont, en partie, implantés dans le réceptacle. Celui-ci est pyramidal, très rugueux et presque aussi long que les étamines. Les anthères sont ovales, à 2 loges peu écartées et déhiscentes longitudinalement. Elles tiennent à la fois des Discostigma et des Mangostana. Les fleurs femelles et le fruit sont inconnus. Cette espèce est bien de la section Rheediopsis. Son récep- tacle pyramidal, unique dans cette section, lui donne un caractère bien distinet (Voyez pl. 89). 5.— G. Huillensis Welw. Oliver. Fl. Trop. A fric. 1. 167. Habite le sud de la côte de Guinée (Welwitsh, n. 1051). Jeunes rameaux tétra- gones. Feuilles longues de 7-8 cent., larges de 3 cent.2 mm., avec un pétiole long de 1-2 mm. ovales, elliptiques, aiguës à la base, obtuses au sommet, très épaisses et coriaces. Leurs petites côtes, très élevées sur les deux faces, sont, au nombre de 16-24 très ascendantes, souvent fourchues, avant d'atteindre le bord du limbe. Leurs fleurs femelles sont au nombre de 3-4, courtement pédicellées, axillaires ou terminales au sommet d'un très court bourgeon écailleux. Leurs pédicelles sont également très courts. Les sépales et les pétales sont au nombre de 4. Les deux sépales antérieurs sont opposés et les autres pièces tant du calice que de la corolle seraient imbriquées. Les fleurs mâles sont inconnues. Les fleurs femelles auraient un ovaire à 4 loges sans trace d’étamines à leur base. Le stigma serait hémisphérique, pelté et sessile. Le fruit est inconnu. | J'ai décrit cette espèce d'apres M. Oliver, car je n'ai vu aucune fleur sur l'échantillon du Muséum de Paris. Je la place done, avec doute, à cóté des Rheediopsis, dont elle ale facies. 6. — G. Smeathmanni. Oliv. Torp. Africa 1. 168. — Rheedia Smeathmanni. PI. et Triana. Mém. Guttif. 157. Habite la cóte de Guinée, Sierra Leone. (Smeathmann, ann.1785 in herb. Thouin, nunc Cambessèdes). Les rameaux sont arrondis. Les feuilles sont longues de16à 22 centim., larges de 8 cent. 1/4, portées par un pétiole long de 21 millim. Les fleurs sont courtement pédicellées, insérées en grand nombre sur des bourgeons axillaires et écailleux. Les pédicelles sont filiformes et de méme longueur que le pétiole. Les sépales sont au nombre de quatre et suborbiculaires. D’après M. Oliver, la forme des anthères indiquerait que cette espèce pourrait être le Xanthochymus guineensis Don. MM. Pl. et Triana, émettent la méme probabilité. — 111 — 7.— G. sp. Olivier, Fl. Trop. A fric. 1.169. Cette espèce habite les montagnes du Gabon (Mann. 1713). C'est un arbre de 30 pieds. Ses feuilles sont larges, coriaces, oblongues-elliptiques, légèrement et finement acuminées, longues de 21 centim., larges de 11-14 centim. Leurs petites còtes sont très élevées. Le pétiole est long de 7 millim. Les branches sont dénudées au sommet et subflagelliformes. Elles sont couvertes de nodosités et au sommet de celles-ci, l'échantillon ne contient que des bourgeons (feuilles ou fleurs) peu développés. III. XANTHOCHYMUS Inflorescence axillaire ou terminale. Fleurs des deux sexes groupées sur un bourgeon très court, arrondi ou tétragone, rarement allongé. et spiciforme. Elles sont presque toujours pentamères. Les étamines sont disposées au sommet de cinq faisceaux opposés aux pétales. Leurs anthères biloculaires, presque rondes et écartées, ont deux loges de Discostigma. Le réceptacle discoïde, central dans la fleur male ou presque central, est hypogyne dans la fleur femelle. Il est partagé à la périphérie en cing lobes distincts. L'ovaire contient 2 à 5 loges. Il est terminé par un style plus ou moins allongé ou distinct, partagé au sommet en autant de lobes stygmatiques qu'il y a de loges à l'ovaire. x. Inflorescence ۰ 8.— G. Xanthochymus. H. F. Fl. Brit. Ind. 1.269. — Kurz Fl. Brit. Burin. 1,99. — H. Baillon. Hist. des plantes. Clusiacées. p. 402. — Xanthochymus pictorius Roxb. Corom. Pl. I1. 31. t. 196. — X. tinctorius. D. C. Prod. 1,562. — Habite l'Inde continentale, le Bengale oriental et la péninsule malaise. Arbre de 12-18 metres. Rameaux très gros, franchement tétragones et glabres. Pétiole long. de 18 à 22 millim., glabre. Les feuilles sont longues (en comprenant le pétiole) de 24-33 centim., larges de 7 à 8 centim. Elles sont linéaires-oblongues ou oblongues-lancéolées, terminées par une courte pointe. Elles sont obtuses ou arrondies à la base, épaisses, tres coriaces et glabres. Leurs petites côtes sont au nombre de 32à 40, ascendantes. parrallèles, arrondies, confluentes près de la marge et très accentuées sur les deux faces. Une ou deux nervures, souvent moins longues et aussi fortes, courent parallèlement dans l'intervalle de chacune d'elles. Les fleurs hermaphrodites sont fasciculées, au nombre de 4-8, sur de courts et gros bourgeons axillaires et écailleux. Les pédicelles sont longs de 2 centim. à 3 centim. 1/2. Les sépales sont au nombre de 5, graduellement plus grands et moins épais du dehors en dedans. Ils sont suborbiculaires, concaves, multinervés, glabres, mais ciliés sur les bords. Les plus extérieurs sont longs et larges de 6 millim. Les plus intérieurs, beaucoup plus membraneux, sont longs de 7 mm. 1/3 sur 7 mm. de largeur. Les pétales, un peu plus grands que les sépales, sont courtement pédiculés, orbiculaires, membraneux, multinervés et légerement ciliés. Ils ont 9 mm. de long. sur 9 mm. de large. Les faisceaux staminaux, opposés aux 5 pétales, sont de la longueur de l'ovaire et contiennent de 3 à 10, le plus souvent 3-5 étamines. Leurs filets plus ou moins longs sont aplatis. Les anthères sont suborbiculaires et émarginées aux deux extrémités. Leurs deux loges longitudinales et écartées sont introrses. Elles sont certainement fertiles. Entre chacun des faisceaux staminaux il y a un réceptacle hypogyne ruminé, dressé et charnu. Le gynécée est globuleux. terminé par un style plus ou moins allongé, long le plus souvent de un mm. 1/2. Il est partagé en 3-5 lobes stigma- tiques étalés, arrondis et glanduleux. L'ovaire presque lisse, contient de 3 à 5, le plus souvent 5 loges uniovulées. Dans la fleur mäle, il y a, au centre d'un réceptacle lobé sur les bords et ruminé, un rudiment de gynécée. Le fruit est une baie longue de 9 cent. 1/2 avec un diamètre presque équivalent. ll est terminé par un trés court prolongement stylaire, 3-5 lobé au sommet, long de 2-3 millim. Les graines sont au nombre de 1-5. Elles sont allongées et un peu amincies vers le hile. Cette espèce est très voisine du G. Vilersiana. Elle s'en distingue par des feuilles plus épaisses, plus souvent obtuses qu'arrondies à la base; par des pédicelles plus longs et glabres ; par des sépales glabres sur les deux faces ou simplement ciliés ; par le nombre de ses étamines, s'élevant sur chaque faisceau, de 3 à 10 ; par la dimension de ces faisceaux, toujours plus longs que les lobes du réceptacle ; par un fruit beaucoup plus gros, non aminci à la base et pourvu d'un prolongement stylaire moins long. Les rameaux sont aussi toujours glabres et les lobes de son réceptacle ne sont pas dans la fl. + latéralement caverneux comme dans le G. Vilersiana. Cet arbre fournit une gomme de peu d'utilité. Cependant son écorce pourrait, je crois, être utilisée en teinture. (Voyez pl. 71. A). 9. — G. Vilersiana. Pierre. (Voyez pl. 71). 10. G. spectabilis PIERRE. Beccari, n.2,966. Cette espèce habite Bornéo. Ses rameaux sont très gros, tétragones et ont un diam. de 15-20 mm. Ses feuilles sont longues de 66 cent. (pét. longs de 4 cent.), larges de 15-17 cent. Elles sont linéaires-oblongues, obtuses ou arrondies à la base, lan- céolées et obtuses au sommet, munies de 54 petites cótes environ, réuniesà 2 mm. de la marge et reliées par des veines tres fortes et transversales. Les fleurs femelles sont disposées au nombre de 5-6, au sommet d'un gros bourgeon axillaire, long de 3-10 mm. Leurs pédicelles, longs de 26 mm., épais de 3 mm. 1/2, sont pubescents. Les sépales longs et larges de 10 mm., graduellement plus grands et moins épais, sont imbriqués, orbiculaires, concaves, pubescents en dehors. Les étamines de la fl. a sont au nombre de 25, disposées au sommet de cinq faisceaux staminaux opposés aux pétales. Ces faisceaux sont 2-3 fois plus longs que les cinq lobes du disque ruminé, placé entre chacun d'eux. Le pistil est terminé au sommet, par un style long de 4 mm., et partagé en 5 lobes stigmatiques arrondis. Son ovaire est composé de cinq loges uniovulées. Les fleurs máles et le fruit sont inconnus. Cette espèce se distingue du G. Andersoni par les extrémités lancéolées des feuilles, par des côtes plus fortes et plus nombreuses, par des fleurs groupées sur un gros bourgeon court ou presque sessile, enfin par des faisceaux staminaux plus longs. 11. — G. Andersoni. J. D. Hooker (Voyez pl. 12). 12. — G. brevipes. Pierre. Cette espèce habite Bornéo. (Beccari, n. 687). Ses rameaux sont tétragones. Le pétiole est long de 10-15 mm. et épais de 6 mm. 1/2. Les feuilles sont longues de 36 cent. et larges de 13-14 cent. Elles sont elliptiques oblongues, subitement acuminées et terminées par une pointe aigué longue de 15-20 mm. Elles sont cordées à la base ou arrondies, parcheminées et à peine coriaces. Leurs petites cótes sont au nombre de 36-40. Elles sont parallèles, trés espacées, à peine ascendantes, arrondies et confluentes tout près du bord. On compte dans l'intervalle de chacune d'elles, 1-3 nervures moins longues, mais presque aussi élevées et parrallèles. A l'aisselle des feuilles, on trouve plusieurs bourgeons longs de 2-3 mm., couverts d'écailles bractéiformes rappelant le mode d'inflorescence des espèces de cette section. Par ses feuilles cuspides, de consistance parcheminée, par le grand espacement de leurs nervures, par la forme cordée qu'elles affectent et par leur pétiole trés court, cette espece est certainement distincte des G. spectabilis et G. Andersoni. 13. — G. petiolaris. Pierre. Habite Sarawah, dans 1 1616 Bornéo. (Beccari, n° 1,115). Ses rameaux sont tétragones et tres anguleux. Ses feuilles longues de 6-9 cent. (pét. 18-20 mm.) et larges de 12 mm. à 3 cent. 1/2. Elles sont ovales-oblongues ou oblongues-lancéolées, aigués à la base et terminées au sommet par une pointe courte et obtuse ; elles sont épaisses, très coriaces, brillantes en dessus, vernissées en dessous, munies de 24-28 petites cótes et d'autant de fausses cótes, plus élevées en dessous qu'en dessus et reliées transversalement par des veines espacées, irrégulières et peu distinctes. Les fleurs màles sont inconnues. Les fleurs femelles sont insérées sur de courts bourgeons axillaires, portées par des pédicelles longs de 5 mm. et épais de 2 mm. Les sépales, situés le plus en dehors sont longs de 4 mm., et larges de 5 mm. Ceux qui sont le plus en dedans sont longs de 6 mm. et larges de 7 mm. Ils sont au nombre de 5, imbriqués, orbiculaires, concaves, épais, coriaces et ciliés sur les bords. Pétales?... Les étamines sont au nombre de 3-4, situées au sommet de 5 faisceaux opposés aux pétales, quelquefois bifides ou partagés jusqu'à leur base. Les faisceaux sontà peine plus longs que les cinq lobes du disque ruminé avec lesquels ils alternent. L'ovaire est globuleux, lisse et contient 5 loges. Il est terminé par un style gros, assez allongé et couronné par 5 lobes stigmaliques, étalés et arrondis au sommet. Fleurs mäles et fruit incon- us. | Cette espèce est bien caractérisée par la forme de ses feuilles et parla longueur du pétiole. Elle se rapproche par le facies, du G. Th (۰ AV 14. — G. dulcis Kz. in Fl. Brit. Burm. 1. 92. — Xanthochymus dulcis Roxb. Corom. PI. tab. 270. — Wight. Jeones tab. 192. — Choisy. Gutt. Inde p. 32. — Miquel. fl. Ind. Batav.A,508.— PI. et Triana Mém. Gutif, p. 149.— Garcinia elliptica Chois. in De. prod. 1,561. non Wall. Cat. 4869. — Xanthochymus javanensis) BI. Bijdr.p. 216. — Stalagmitis dulcis. Cambess Mem. Mus. XVI. p. 392-425. Habite Java: Vulgo: Mondo ou Moendoe (Per- rotet. Labillardiere) ; Timor. (Guichenot) l'ile Bouton (Labillardiere ?) Jeunes rameaux tétragones jaunätres, vernissés. Feuilles longues de 11-21 cent. pétiole 2 cent. larges de 3 cent. 1/2-8 cent. oblongues ou elliptiques oblongues, lancéolées, terminées par une pointe courte et obtuse au sommet, obtuses arrondies, ou rarement cordées à la base, brillantes en dessus, pàles en dessous, parcheminées et legerement coriaces. Leurs petites cötes au nombre de 28-30, ascendantes et très fines, sont unies et arquées près du bord. Elles sont visibles sur les deux faces, de méme que leurs veines transversales. Leurs fleurs mâles et femelles, très nombreuses, sont fasciculées au sommet d’un très court bourgeon axillaire et écailleux. Les pédicelles longs de 5 à 11 mm. sont plus longs que lebourgeon floral. Les sépales, au nombre de 5 (rarement de 6) sont orbiculaires, concaves, charnus, membraneux, glabres, ciliés sur les bords. Ceux qui sont le plus en dehors, ont 4 mm. sur 3 mm. 1/2 et ceux qui sont situés le plus en dedans, ont 5 mm. 1/2 en hauteur et en largeur. Les 5 pétales (6 mm.-9 mm. sur 6 mm. 1/2 à 10 mm.) sont plus grands et plus orbiculaires que les sépales, membraneux et glabres. On compte dans la fleur femelle 16 étamines environ, distribuées au nombre de 2-4 sur chacun des 5 faisceaux. Le nombre s’eleve de 40-50 dans la fleur mâle, soit par faisceau, 3-10 étamines. Les anthères ont deux loges écartées, globuleuses et déhiscentes par une fente apicale comme dans les Discostigma. Entre chaque faisceau staminal, il y a un disque excavé ou ruminé, peu élevé, dans les deux sens. Ce disque s’étend presque au centre de la fleur dans la fleur mâle et entoure quelquefois un rudiment d'ovaire, de forme variable. Dans la fleur femelle, ce disque ou réceptacle est réduit a cing lames hypogyneset dressées, plus courtes que les faisceaux staminaux de moitié ou, le plus souvent, de méme hauteur que ceux-ci. L’ovaire a cing loges uniovulées, il est ovale, couronné par un style quelquefois court ou assez long dans les fleurs plus ۰ Celui-ci est partagé en cing lobes stigmatiques élargis et arrondis au sommet, étalés, et glanduleux à la face supérieure. Le fruit (haut de 2 cent. 1/2 à 6 cent. sur 2-5 cent. de diam.) est sphérique, jaune à la maturité et couronné par les 5 lobes du stigmate sessile. Il contient 2 à 5 graines subelliptiques longues de 2 cent. sur 1 cent. 1/2. J'ai décrit cette espèce d’après les échantillons du Musée de Paris et ceux de mon herbier (n° 3,384) pris par moi-même, en 1864, dans le jardin botani- que de Calcutta où cette espèce est cultivée depuis Roxburgh. Kurg décrit cette espèce comme habitant les iles Andamans. Je n'ai pas vu ses échan- tillons, qui n’existent ni à Kew ni à Paris. En tout cas, si cette espèce existait là réellement, elle serait la seule du genre, occupant une aire géogra- phique très étendue. | 15. — G. Thwaitesii Pierre. — Xanthochymus ovalifolius Roxb. var. B. in Thwaites. Enum. plant. Zeylanie p. 50. — Xanthochymus lan- ceolatus Thwaites C. P. 731. in herb. Mus. Paris. Habite l'intérieur de l’île de Ceylan à une altitude de 3000 pieds. Rameaux tétragones. Feuilles longues de 7-14 cent. (pétiole long de 10-12 mm.) larges de 2-5 cent. ovales-oblongues, lancéolées, terminées par une pointe obtuse, aiguës à la base, épais- ses et coriaces, luisantes, contenant 24-30 petites côtes parallèles, unies tout près du bord du limbe, élevées sur les deux faces. On compte, dans l’in- tervalle de chacune d'elles, 1-2 nervures parallèles souvent aussi longues, reliées par des veines irrégulières et transversales, distinctes, bien ac- centuées sur l'une et l'autre face. Les fleurs males et femelles sont groupées autour d'un bourgeon axillaire long de 2 à 5 mm. Leurs pédicelles sont longs de 1 mm. 1/2. Les cinq sépales, graduellement plus grands de dehors en dedans, sont imbriqués, orbiculaires, concaves, membraneux, ci- liés sur les bords et glabres sur le dos. Ils mesurent dans la première série 1 mm. 1 / 2 de hauteur sur1 mm. 3/4 de largeur. Celui qui est placé le plus en dedans a 4 mm. de largeur sur 3mm. 1/2 de longueur, Les pétales sont orbiculaires, un peu étroits à la base, multinervés, maculés longitudinalement, membraneux et glabres. [15 sont longs et larges de 4 mm. 1/2. Les cinq faisceaux sont de même ou à peu près de même longueur que les pétales auxquels ils sont opposés. On compte au sommet de chacun d'eux, portées par des filets, souvent très larges, 6-8 anthères, réniformes, à loges distantes, globuleuses et déhiscentes, par une fente apicale. Il n'y a pas de rudiment de pistil, mais au centre un réceptacle peu élevé, ruminé et troué, sépare les cinq faisceaux, par l'émission de cing lobes. Fleurs femelles inconnues. Fruit globuleux, lisse, couronné par le stigmate sessile, long et large d'un cent. 1/2. Un seul fruit existe dans l'échantillon du Muséum de Paris. Il est porté par un pédicelle long de 3 mm., tandis que celui du G. spicata d'après l’éch. de Vherb. Wight n° 546 du méme Musée, a 12 mm. de longueur. M. Thwaites (loc. cir.( ne comprend le n° 731 de sa collection que comme une variété du Xanthochymus ovalifolius de Roxburgh. 11 la distingue pourtant, dans la distribution de ses échantillons, sous le nom Xanthochymus lanceolatus. Il reconnait aussi que cette forme diffère de l’espece de Roxburgh par des feuilles lancéolées et acuminées, tandis que celle-ci a constamment des feuil- les ovales et arrondies aux deux extrémités. Mais jedistingue aussi le G. Thwaitesii par des pétioles plus longs, des pédicelles plus courts, des sépales glabres extérieurement, des pétales ciliés et par la longueur des filets au sommet des faisceaux. 16.— G. spicata Hook. f. in Journ. Linn. Soc. London. XIV. p. 486. — G. ovali folia Hook F. FI. Brid. Ind. p. 269. — Xanthochymus folius. Roxb. fl. ind. 11. 632. — Xanthochymus spicatus. W, et Arn. Prod. 102. — PI. et Tr. Mém. Guttif. f. 149. — Thwaites Enum. 49. proparte — Stalagmitis ovali folius G. Don. — S. Cambogioides. Murray (proparte). Habite Ceylan et la côte occidentale de l'Inde vers Bombay. Rameaux tétragones, bruns. Feuilles longues de 10 cent. (pét. 5-6 mm.) larges de 2-6 centim., épaisses, très coriaces, ovales ou elliptiques, arrondies aux deux extrémités, munies de 15 petites còtes et d'autant de nervures paralleles également élevées sur les deux faces et reliées par des veines bien distinctes, transversales et irrégulières. Les fleurs mâles et femelles sont fasciculées sur un court bourgeon, mais souvent ce bourgeon devient un épi long ` de 12 centim., ne portant que des fleurs males. Leurs pédicelles sont longs de 2 mm. 1/218 mm. 1/2. Les sépales, au nombre de 5, sont d'inégal dévelop- pement, suborbiculaires, membraneux, ciliés sur les bords et pubescents dorsalement. Les plus extérieurs ont 2 mm. 1/2 delong sur 3 mm. de large ; 168 intérieurs ont4 mm. 1 /2 sur 5 mm. Lespétales (6-7 mm. delarge sur8 mm. 1/2delong.)sont plus grands queles sépales, obovés, concaves, membra- neux et glabres. On compte, sur chaque faisceau, 4-7 étamines. Elles sont séparées par cinq lobes du réceptacle ruminé, occupant le centre de la fleur. Pas de rudiment de pistil. Au pied de l'ovaire, les faisceaux staminaux, 2-3 fois plus longs que les lobes du disque avec lesquels ils alternent, comptent chacun 1à 3 étamines portées par des filets assez longs. On compte trois loges à l'ovaire (Roxburgh). mais dans les échantillons de Bombay, j'en trouve 3 et 4. Le style est très court; il est partagéen 3-4 lobes stigmatiques petits, larges et arrondis. Le fruit est globuleux ; il a 1 mm. 1/2 sur 1 mm. 1/2.11 est couronné par les 3-4 petits lobes du stigmate devenu tout à fait sessile. Je ne connais pas les graines du G. spicata. Les éch. provenant des Ghatts de Bombay conservés à Kew ont des sépales glabres ou presque entierement glabres. Leurs faisceaux staminaux por- tent 14-16 étamines au lieu de 4-7, nombre qu'ils ont chacun dans les échantillons provenant des cultures du jardin bot. de Calcutta. (Herb. Pierre, n° 3,386). | a. Inflorescence terminale. Ovaire glanduleux et à deux loges. 17. — G. quadrifaria H. Bn. Hist. des Plantes. Clusiacées. p. 404. — Xanthochymus ? quadrifarius Oliver. Fl. Trop Africa A. ۰ Cette espèce habite les bords de la rivière du Gabon, dans l'Afrique occidentale. Ses rameaux sont tétragones et trés anguleux. Ses feuilles sont très espacées et au nombre de 1 à 3 paires sur les jeunes rameaux. Elles sont longues de 8 cent. 1/2 à 11 cent. 1/2 et larges de 25-47 mm. Le pétiole est long de 6 à 10 mm. Elles sont oblongues, obtuses ou subaigués à la base, terminées par une pointe courte, large et obtuse. Leurs petites côtes, au nombre de 14-16, sont très espacées, très fines et légèrement proéminentes à la face supérieure. Leurs nervures intermédiaires et parallèles, au nombre de 1-2, sont très courtes et peu distinctes. Les veines ne sont pas visibles. Dans les deux sexes, les pédicelles très nombreux, longs de 12 à 15 mm. naissent à l’aisselle de bractées écailleuses et sur les quatre faces d'un bourgeon terminal long de 3 cent. 1/2. Les sépales sont au nombre de cinq, imbriqués, d'autant plus grands qu'ils sont placés plus en dedans. Ils sont obovés, concaves multinervés, épais à la base, membraneux vers la circonférence, et glabres. Le plus extérieur a un 1 mm. 3/4 sur 2 mm. 3/4; le plus intérieur a 2 mm. de longueur sur 3 mm. Les pétales normalement au nombre de 5, sont quelquefois au nombre de 6 par dédoublement. Ils sont suborbiculaires, épais à la base, membra- neux, multinervés, glabres et longs de 7 mm. sur5 mm. de largeur. On compte au sommet des cing faisceaux staminaux opposés aux pétales, 8-9 étamines de Discostigma. Le centre de la fleurest occupé par un réceptacle légerement convexe et ruminé. Il forme cinq lobes alternes aux faisceaux. Il n'y a pas de rudiment de gynécée. Dans la fleur femelle, les étamines sont solitaires ; elles sont situées entre les lobes du réceptacle hypogyne et portées sur des filets aussi longs que l'ovaire. Le gynécée est oblong, sillonné et revétu completement de glandes rugueuses comme celles qui recouvrent le fruit de l'Arbutus Unedo. آ1‎ est terminé par un style gros et court, couronné par un stigmate étalé, bilobé réfléchi et à surface peu glanduleuse. L'ovaire a 2 loges uniovulées. Le fruit est inconnu. Cette espèce a tout le caractere des Xanthochymus. Elle se rapproche du G. spicata par le nombre des loges de l'ovaire. Son inflorescence franchement terminale et les glandes qui vecouvrent son ovaire et son style, sont également très caractéristiques. Y. Especes peu connues ou douteuses. 8. — G. macrophylla M. in Ann. Mus. Lugd 1. p. 208. — Rhinostigma macrophylla. Mig. in FI. Ind. batav. Supp. 1. p. 495. Cette espèce habite la province de Lampong, dans l'ile de Sumatra. Les jeunes rameaux sont arrondis et légèrement comprimés. Les feuilles sont longues de 33-38 cent. 1/2, larges de 15-19 cent., un peuétroites et obtuses à la base, courtement accuminées et obtuses au sommet : ovales, ellipti- ques ou elliptiques et parcheminées. Leurs petites côtes sont au nombre de 40, non parallèles, espacées, et à peine reliées par des veines. Les fleurs sont, au nombre de 2-3, fasciculées sur de courts bourgeons axillaires. Leurs pédicules sont très courts. Les sépales sont au nombre de 5, dont deux plus courts sont situés en dehors. L’ovaire est tétragone et suboblong. Il contient 4 loges. Il est surmonté d'un stigmate subquadrangulaire, très rugueux en dessous. On compte à la base du gynécée, 4 faisceaux staminaux, surmontés de trois anthères. Les filets, libres à la base, portent deux anthères ? linéaires, étroites, et biloculaires. L'auteur rapporte cette -espèce à sa section Rhinostigma, ce qui indique un stigmate rugueux. Or dans les Xanthochymus, aucune espèce n’a une surface stigmatifere ainsi conformée. D'autre part, le nombre cinq des sépales indique cette section. J'ai décrit cette espèce d'apres Miquel, n'ayant pu en voir aucun échantillon dans les Musées de Paris et de Kew. 19. — G. nervosa. Mig. Ann. Mus. Lugd. I. p.208 ; in Fl. Ind. batas. suppl. I. p. 495. Cette espèce habite la partie occidentale de l'ile de Sumatra, vers Priaman et Lubualang. Les fleurs etle fruit en sont inconnus. Ses rameaux sont tétragones ou anguleux. Ses feuilles longues de 33 centim., larges de 22 cenlim., sont ovales-elliptiques ou elleptiques-oblongues, arrondies à la base ou auriculées, acuminées et obtuses au sommet, parcheminées, un peu coriaces et brillantes en dessus. Leurs petites cótes très nombreuses, rapprochées, non parallèles, très élevées, sont réunies en une nervure marginale. L'auteur rapproche cette espèce du G. macrophylla. 20. — G. Madagascariensis. H. Bn Hist. des PI. Clusiacées, p. 402. Xunthochymus madagascariensis, Pl. et Triana. Mém. Guttif. p. 150. Habite Madagascar (Commerson). Feuilles pétiolées, ovales-elliptiques ou largement elliptiques, légerement obtuses, émarginées et terminées par un pelit mucron. Les fleurs máles, peu nombreuses, sont disposées en cymes terminales et courtes. Leurs pédicelles sont courts. Les boutons sont ovales etaigus. Les sépales sont au nombre de cinq. Ceux qui sontles plus extérieurs, sont enveloppants dans la jeune fleur. Les pétales sont aussi au nombre de 5, à peine plus grands que les sépales. L'androcée est formée de cinq faisceaux opposés aux pétales, plus courts que ceux-ci et contenant chacun 15 à 20 étamines. Les anthères sont sessiles, extrorses ? elliptiques, biloculaires et déhiscentes par une fente longitudinale. Au centre de la fleur, il y a un réceptacle fungiforme ou ruminé, convexe et courtement pédiculé. Les fleurs femelles et le fruit sont inconnus. Dans cette espèce, rapportée avec doute, par MM. Planchon et Triana, aux Xanthochymus, il y a cette particularité unique dans cette section : le réceplacle central convexe, à surface rugueuse, serait porté par un petit pied. Or, dans toutes les espèces dela section Xanthochymus, le réceptacle est toujours sessile et lobé sur lescótés. Je regrette de n'avoir pu analyser cette espece que je decris d'apres les auteurs précités, Elle devra probablement former une section particulière. IV. DISCOSTIGMA Fleurs tétraméres, axillaires ou terminales, fasciculées sur un très court bourgeon axillaire ou disposées en grap- pes composées de cymes bipares. Sépales trés inégaux, beaucoup plus petits dans la série extérieure. Pétales plus grands, ou égaux, ou plus petits que les sépales deladeuxième série, souvent de méme consistance, libres ou soudés aux faisceaux staminaux. Anthéres occupant une face ou les deux faces des faisceaux. Elles sont sessiles ou non sessiles et quelquefois unisériées. Leurs loges sontle plus souvent globuleuses, écartées et déhiscentes, soit par une courte fente apicale, soit par une fente longitudinale. Elles sont rarement presque circulaires et confluentes. Les faisceaux staminaux dela plante femelle sont trés courts. Ils ne portent que des staminodes ou rarement des étamines fertiles. Ovaire biloculaire, recouvert, en partie, par un gros stigmate convexe, à peine bilobé. Graines peltées ou presque rondes. a Pétales libres. 21. — G. rostrata. Bth. et Hook. f. in Gen. Pl. I.p.AT4. 一 Discostigma rostratum. Hsskl. Cat. Plant. Bogor. 243. — Choisy in mém. Soc. hist. nat. de Genève, t. 13. p. 437, tab. I.— Cette espèce habite Java. (Herb. Pierre 4372).— Ses rameaux sont tétragones gréles et grisätres. Ses feuilles longues de 6-8 cent. (pét. 8 mm.), larges de 2 cent. 1 /2 à 3 cent., sont oblongues ou elliptiques-oblongues, lancéolées, peu épaisses, à peine coriaces. Elles sont munies de 40 petites cótes environ, peu élevées en dessus, distinctes en dessous et courant jusqu'au bord du limbe. Ses fleurs et ع‎ sont au nombre de 3-8 et forment une grappe composée de cymes bipares. Leurs pédicelles sont longs de 12 mm. Les sépales de la série extérieure sont longs de 1 mm. 1/4, bractéiformes, obtus, et concaves. Les sépales de la deuxieme série, longs de 3 mm., larges de 2 mm.1/2à 3 mm., sont plus petits et moins membraneux que les pétales. Ceux-ci sont blancs-verdâtres, longs de 4 mm., larges de 3 mm., et épais à la base, obovés, concaves, membraneux. Les faisceaux d'étamines, opposés aux pétales et de méme longueur qu'eux (d'apres la fig. de Choisy), sont recouverts au sommet et sur l'une et l'au- tre face, d'un grand nombre d'étamines. Leurs antheres sont à loges écartées, rondes et déhiscentes par une courte fente transversale. Dans la fleur 4, les faisceaux sont très courts et les staminodes forment, à leur sommet, une petite dentelure. Le rudiment de gynécée des fleurs ዒ est plus court que les pétales et les faisceaux staminaux. C'est un corps convexe au sommet et porté par un pied cunéiforme et tétragone. L'ovaire, plus large au sommet qu'àla base, est surmonté d'un stigmate sessile, convexe, recouvert de ponctuations glanduleuses. Le fruit est inconnu. Le G. eugeniæfolia Wall. Cat. 4873, étiqueté souvent dans les herbiers de Kew, de Leyde, et de Paris, G. parvifolia Bth, ou Rheedia ? parviflora. Pl. et Tr. est une espèce bien distincte du G. rostrata avec laquelle elle a été confondue par MM. Planchon et Triana (Mém. Guttif, p. 207). M. de Lanessan commet la même erreur et l'aggrave en ne considérant plus le G. rostrata que comme un synonyme du G. Merguensis (Mém. Garcinia p. 56). M. J.I, Hooker donne (inJourn. Lin. Soc. London XIV, p. 486) pour patrie au G. rostrata, Borneo et Tennasserim. Je crois que c'est une erreur et que la plante Bornéenne est mon G. Sarawhensis, tandis que celle de la péninsule malaise est mon G. fulva. Le G. rostrata de Kurz (fl. Burm, p. 89) doit probablement étre aussi le G. fulva. (Voir pl. 91. B.). 22. — G. brevirostris. Scheffer. Obs. Phytog. 11. 41. Habite l'ile de Bangka. Rameaux tétragones, gréles. Feuilles ovales ou elliptiques-lan- céolées, terminées par une pointe longue de 6-8 mm. très large et obtuse, subaigués à la base et décurrentes sur un pét. long de 5 mm. ; elles sont coriaces et munies de petites cótes rapprochées mais peu prononcées, surtout en dessus. Elles sont longues de 6 cent. larges de 2 cent. 1/2 à 3 cent. Les fleurs femelles, au nombre de 3-5, sont disposées en grappes composées de cymes axillaires. Leurs pédicelles sont longs de 6 mm. et épais de 1 mm. Les sépales extérieurs sont longs et larges d'un mm. 1/4 à 1 mm. 1/2. Les sépales intérieurs presque aussi grands que les pétales, longs et larges de 2 mm. 1/2, sont multinervés et peu épais. Les pétales longs et larges de 2 mm. 1/2 à 3 mm. sont orbiculaires, concaves, multinervés, épaissis à la base et minces dans les autres parties. Les faisceaux sont réduits à de courtes lames hypognes opposées aux pétales et portant des sta- minodes au sommet en forme de dentelure. Le gynécée est obpyramidal. Son ovaire est lisse, biloculaire et recouvert dans sa partie supérieure par une téte stigmatique trés épaisse, convexe et couverte de ponctuations glanduleuses. Je n'ai pas vu les fleurs mäles, ni le fruit et n'ai pas l'ouvrage de M. Scheffer pour en compléter la description. Des grappes de cymes plus courtes que celles du G. rostrata, des pédicelles moins longs et des feuilles terminées par une pointe plus longue, distin- guent le G. brevirostris. Scheff. (Voir pl. 91. C.) M. Hooker f. (Journ. of the Linn. soc. XIV n. 19 p. 486), dit: « the G. engeniæ folia wall., is appa- rently identical with G. brevirostris Scheff. > On sait que dans Je G. eugeniz folia les sépales sont à peu près d'égale dimension et que les pétales, souvent plus courts que les sépales, sont dentelés. A e 7 23. — G; picrorrhiza. Mig. in. Ann. Mus. Lugd. 1. p. 209. Scheffer. Ann. Buitenzorg, 1. p. 6. Habite les îles d’Amboine, Géram (vulgo : obat sageræ tæni ; obat sagere lemon.) Herb. Pierre, 4,143 el 4,145 : la nouvelle Guinée ? (Teysmann). Les jeunes rameaux sont grêles, pourpres dans le jeune âge et bientôt ronds. Feuilles longues de 11 cent. 1/2 à 12 cent. 1/2, larges de 3-3 cent. 1/2 (en comprenant le pétiole de 6 mm., et la pointe de 1-2 cent.) Elles sont linéaires-oblongues ou elliptiques-oblongues, lancéolées, obtuses au sommet, aiguës ou obtuses à la base, légère- ment décurrentes sur le pétiole, peu épaisses, mais coriaces. Leurs petites côtes, au nombre de 60, et leurs nervures intermédiaires sont également élevées sur les deux faces. Les fl. sont seules connues. Elles sont au nombre de 5-7, disposées en grappes de cymes bipares à l'aisselle des feuilles. Leurs pédicelles sont longs de 3-4 mm. Les sépales extérieures sont excessivement courts ou réduits à un simple bourrelet. Ceux de la deuxième série, longs de 2 mm. 1/4, larges de 2 mm., sont orbiculaires, concaves, réfléchis après l'anthèse, à peine nervés. Les faisceaux staminaux, {res courts, sont garnis de staminodes ou rarement d'élamines fertiles. Le gynécée long de 2 mm. 1/2, un peu rétréci au-dessus de l'ovaire biloculaire, est couronné par un sligmate court, discoïde et entier. La baie est longue de 15 mm. ; elle a un diamètre de 8 mm. Elle est subo- blongue, obtuse et arrondie au sommet etcontient 1-2 graines. ۱ 1 Le G. picrorrhiza, a été par erreur, décrit par Miquel, comme possédant un ovaire 3-loculaire. Cette espèce fournit une gomme d’un jaune ambré très pâle. On fabriquerait, d'après Tysmann, avec sa racine, une sorte de sagou amer. Il se peut que ce soit la plante dont parle Rumphius (Amboine 111, t. XXXIII). Cependant il dit positivement que les fruits de cette espèce ont 4-5 graines et il les représente sessiles (Voir pl. 91 A). 24. — G. balica. Mig. in Ann. Mus. Lugd. Batav. 1. p. 209. Cette espèce habite l'ile de Bali (Teysmann). Les jeunes rameaux sont tétragones. Les feuilles longues de 10 cent. 1/4 (pét. 5 mm.) larges de 3 cent., sont oblongues, lancéolées, obtuses au sommet, aiguës à la base, munies de 24 petites côtes environ, ascendantes, ramifiées loin du bord, élevées en dessus et en dessous. Leurs fleurs femelles, seules connues, forment des grappes de cymes axillaires et sont portées par des pédicelles longs de 6 mm., épais d'un mm. Les sépales extérieurs sont longs de 2 mm. suborbiculaires, con- caves, carénés sur le dos, à la base. Ceux de la série intérieure sont longs de trois mm. 1/2, obovés, concaves, membraneux et plus petits que les pétales. Ceux-ci sont longs de 4 mm. 1/2. larges de 5 mm., obovés, concaves et membraneux. Les faisceaux staminaux sont squamiformes ou très courts, dentelés sur le bord supérieur. Le gynécée, plus large au sommet qu’à sa base, a un ovaire biloculaire lisse, couronné par un stigmate convexe, épais et bilobé. L'ovaire est dit formé de 4 loges par Miquel (loc. eit.). La description précédente est faite d'apres l'échantillon type de l'espèce, con- servé à Leyde. (Voir pl. 90 A). 23. — G. merguensis. Wight. Ill. 122. Ic. t. 116. Lanessan, Mém. Garcinia (pro parte). 一 T. Anderson. FI. Brit. Ind. 1. 267; — Discos- tigma merguense. Pl. et Tr. Mém. Guttif. 208. Cette espèce habite la péninsule malaise vers Mergui (Wall. Cat. 1948. Herb. Pierre, n° 4,144; 4,365), Rameaux tétragones au sommet bientôt ronds et grisàtres. Feuilles, dansle jeune age, longues de 14 centim., larges de 4 cent. 1/2. avec une pointe lon- gue de 1 cent., munies de 28 petites côtes très saillantes. Quand elles sont adultes, elles ont 10 cent. de long et 3 cent. 1/2 de large. Elles sont oblon- gues ou linéaires-oblongues, très lancéolées, épaisses, rigides. Leurs petites côtes sont réunies près de la marge ei, de même que la nervure intermé- diaire et parallèle, très élevées sur les deux faces. Les fleurs mâles et femelles sont au nombre de 3-5, disposées en grappes de cymes bipares axil- laires. Les fleurs mâles ont des pédicelles longs de 4mm. 1/2 et ceux des fleurs femelles sont longs de 5 mm. Les sépales (en bouton) longs de 1 mm. 1/4 et larges de 2 mm. dans la première série, sont, dans la seconde, longs de 3-4 mm. et larges de 4-5 mm. Ils sont orbiculaires, concaves et légère- ment membraneux. Les pétales longs et larges de 4-5 mm. sont un peu plus grands que les sépales intérieurs, orbiculaires, concaves, multinervés et minces. On compte au sommet de chacun des 4 faisceaux staminaux 25-30 étamines. Les loges des anthères, réniformes, très écartées, sont déhiscentes par une courte fente apicale. Le rudiment de gynécée central est subquadrangulaire, porté par un pied assez court et tronqué au sommet. Il est recouvert de glandes très grosses et a une hauteur de 2 mm. 1/2. Le fruit est ovale (10 mm. sur 9 mm.) Il est biloculaire ou uniloculaire. H est couronné par un stigmate sessile et bilobé. Les graines sont plano-convexes. ` Cette espèce a été unie au G. rostrata par M. de Lanessan et au G. eugenwefolia quoique leurs rudiments de gynécée soient complete- ment différents. (Voir pl. 68, 69 et 91 D.) Les variétés A truncata et B. pyramidata, surtout laseconde, pourraient à la rigueur, étre acceptées comme especes distinctes. : 25. — G. eugeniæfolia. Wall. Cat. 4873. — T. Anderson FI. Brit. Ind. 1. p. 268. Habite la péninsule malaise vers Malacca (Griffith n. 856. Kew dist.) et Singapour (Wall). Les rameaux sont tétragones, assez gros. Les feuilles sont longues de 8-11 cent. (avec une pointe de 12 mm. et un pétiole de 10 mm.) et larges de 2 cent. 1/2-4 cent. 1/4. Elles sont elliptiques ou ovales-oblongues, coriaces, munies de petites còtes et de nervures parallè- les très fines et plus élevées en dessous qu'en dessus. Les fleurs sont au nombre de 6 et davantage. Elles sont disposées en cymes racémiformes plus courtes ou plus longues que le pétiole. Les pédicelles des fleurs mâles sont longs de 3 mm. et ceux des fleurs femelles de 3-6 mm. Les sépales de la fleur ع‎ dans la première série, longs de 3/4 mm. et larges d'un mm., sont épais à la base et bractéiformes. Ceux de la deuxième série, un peu plus longs (2 mm. 1/2 sur 2 mm. 1/2) sont plus grands que les pétales ou de méme longueur. Les pétales sont plus courts que les faisceaux staminaux et sont entiers, concaves, obovés et membraneux. Les sépales de la fleur femelle, longs et larges de un mm. 1/4, sont dentelés vers la base, dans la deuxième série. Les pétales de mème dimension ou plus courts, sont plus larges que longs et dentelés sur les bords. On compte, dans la fleur mâle, 16-18 ktami- nes au sommet de chacun des quatre faisceaux. Anthères à loges didymes et globuleuses. Le rudiment de gynécée est plus long que les pétales. Son support est une petite colonne à peine tétragone. Son stigmate est convexe, large et tapissé de glandes assez grosses. Le gynécée est presque entiè- rement recouvert par une large tête discoïde ondulée sur les bords. Son ovaire est à 2 loges. Le fruit est inconnu (Voir pl. 91 E et F.) ` Cette plante fournit une gomme verdátre (Helfer). Son écorce doit être tinctoriale, comme celle de toutes les espèces de cette section. Elle a été confondue avec le G. merguensis par MM. Planchon et Triana et aussi par M. de Lanessan. Ne serait-ce pas de Rheedia parvifolia de MM. Pl. et Triana ? 27. — (2. fulva. Pierre, pl. 92. H.Habite la presqu'ile de Malacca [Maingay et Kurz]. Rameaux tétragones et jaunâtres. Feuilles longues de 8 centim. , [pointe et pétiole longs de 6 mm. 1/2] larges de 3 cent. 1/2, elliptiques-oblongnes, lancéolées, obtuses au sommet, aigués àla base, coriaces et assez épaisses. Leurs petites cótes, très rapprochées, finement dessinées en dessous, peu visibles en dessus, sont assez irrégulieres. Les fleurs des deux sexes sont portées par des pédicelles longs de 7 mm. et épais d'un mm 1/4. Elles sont disposées, au nombre de 9, en cymes racémiformes, deux fois plus longues que le pétiole. Les sépales de la 1" série, plus petits et plus épais que les deux autres, longs de 2 mm. et larges 3 mm., sont orbieu- laires, concaves et dressés. Ceux de la deuxieme série, longs et larges de 4 mm.1/2, sont orbiculaires, concaves, membraneux sur les bords et épais à la base. Les pétales sont longs et larges de 5-6 mm., un peu étroits à la base, obovés, cancaves, légèrement dentelés sur les bords et assez épais à la base. On compte plus de 100 étamines sur chacun de ses 4 faisceaux staminaux, plus courts que les pétales. Les loges des antheres sont globuleuses, écartées, fendues au sommet et transversalement. Le rudiment de gynécée est plus court que les faisceaux. Son support se renfle graduellement au sommet et s'élargit en une téte convexe, épaisse et criblée de ponctuations glanduleuses. Le fruit est une baie haute de 13 mm. sur 10 mm., ovale, portée par un pied long de 8 mm. 1/2. Elle est un peu amincie sous le stigmate qui est concave ou ombiliqué. Les graines sont ovales. Cette espèce est étiquelée à Kew, G. merguensis, dont elle diffère principalement par la forme de son rudiment de gynécée. Elle ne peut étre con- fondue avec le G. rostrata, car ses pédicelles sont moins longs, ses sépales et ses pétales plus grands, ses étamines sont plus considérables et son fruit plus gros. C'est sans doute cette plante que Kurz a décrite sous le nom de G. rostrata (Fl. Burm, 1, 89] car il dit: < according H. F.» Or nous savons que M. J. Hooker dit [Jouru. ot Linn. Soc XIV. p. 465] : « M. Kurz informs me that he regards the Malacca specimen of this plant collected by Main- » gay [155 Kew's dist.] as no referable to Wight's G. merguensis, but to G. rostrata Hasskl....... but inthis he is assuredly incorect..... » Quoi qu'il en soit, il n'est pas possible d'unir les G. fulva et G. rostrata. 28. — G. Sarawhensis Pierre. pl. 91, G. Habite Sarawah በ885 ] 16 de Bornéo. (Beccari n. 3,670, 2,575 et 2.576.) Les rameaux sont tres greles et tétragones. Les feuilles sont longues de 5-7 cent. 1/2, larges de 15-30 mm. (pétiole long de 2-6 mm. ; pointe longue de 10-12 mm.) décurrentes sur un pétiole plus ou moins long et terminées au sommet par une longue pointe obtuse. Elles sont ovales-oblongues ou linéaires-oblon- gues, épaisses, coriaces, brillantes en dessus, pales en dessous. Leurs petites côtes, au nombre de 40-44, sont tres rapprochées, souvent fourchues au sommet, tres fines et visibles en dessous, peu distinctes en dessus. Les fleurs máles forment 1-3 ombelles triflores au sommet d'un bourgeon (long de 5-2 mm. 1/2), axillaire. Les pédicelles sont longs de 3-5 mm. 115 sont quelquefois solitaires dans la fleur femelle. Les sépales extérieurs — VII — sont bractéiformes et ont en long. et larg. 1 mm. 1/4. Ils sont longs et larges de 2 mm. 1/2-3 mm. dans la seconde série, et presque conformes aux pétales quoique moins épais.Ceux-ci ont 3 mm.de long. sur 2 mm.1/2. Ils sont obovés, ایوس‎ —Ó membraneux et subdentelés sur les bords. On compte 15 à 30 étamines, le plus souvent 22, au sommet de quatre faisceaux opposés aux pétales. Les antheres sont biloculaires, à loges très écartées, rondes etdéhiscentes par une fente apicale. Au centre, s'élève une petite colonne presque aussi longue que les faisceux staminaux, subtétragone ou presque ronde, terminée par un disque charnu, recouvert de ponctuations glanduleuses. Ce rudiment de gynécée est plus ou moins grêle. Le gynécée est recouvert dans sa moitié supérieure d'un large stigmate convexe à bords réfléchis et ondulés. Il a une hauteur de 1 mm. 1/2. A sa base se trouvent 4 petits faisceaux de staminodes.Son ovaire lisse en dehors contient deux loges uniovulées. Son fruit est une petite baie ronde, contenant deux graines plano-convexes, légèrement concaves dans la région du hile. Elles ont üne hauteur de 10 mm. et un diam. de 2-3 mm. Cette espèce est remarquable par ses trois ombelles triflores fasciculées au sommet d'un bourgeon axillaire ou au gees de trois petits bourgeons connés à leur base. Son rudiment de gynécée se rapproche de la forme de celui du G. engeniaefolia. L’éch. de Beccari. n.2375 a des fleurs femelles (Pl. 94, I) sensiblement plus grosses. Aucun autre caractère ne le distingue du G. Sarawhensis. J'ai tout lieu de croire que le n° 3,612, de M. Beccari est aussi une espèce nouvelle, à fleurs plus petites que le G. Sarawhensis. D Anthéres bisériées. 29. — G. dryobalanoides. Pierre, PI. 92. A. Cette espèce habite la région de Sarawah, dans l'ile de Bornéo (Beccari, n. 1877]. Les rameaux sont très gréles et tétragones. Les feuilles sont longues de 6 cent. 1/2, larges de 23 mm., (pétiole 5-10 mm. et pointe de 8-10 mm). Elles sont ovales- oblongues ou linéaires-oblongues, cunéiformes et très aiguës à la base, terminées par une pointe longue et obtuse au sommet, trés épaisses, sans nervation distincte sur chaque face, lisses ou brillantes en dessus, päles en dessous. Leurs fleurs mäles, au nombre de 5, forment aux axes des feuilles, des grappes, plus longues que le pétiole, et composées de cymes bipares. Leurs pédicelles sont longs de 8 mm. Les sépales extérieurs sont bractéiformes, longs et larges d'un mm. Ils sont longs de 3 mm. 1/2 et larges de 4 mm., dans la seconde série, obovés, concaves, multi- nervés et membraneux. Les pétales sont longs et larges de 3 mm., 4 mm. obovés, concaves, trés nervés et membraneux. Il y a 8-11 étamines au sommet élargi de quatre faisceaux opposés aux pétales. Les antheres y sont sessiles, bisériées à deux loges écartées, ovoïdes, déhiscentes par une courte fente apicale. Au centre de la fleur, s'élève un rudiment de gynécée à peine plus élevé que les faisceaux staminaux. Il est obco- nique, aminci à la base et se termine en s'élargissant au sommet, en une masse tronquée ou à peine discoide, recouverte de ponctuations glan- duleuses. Les fleurs femelles et le fruit sont inconnus. Par ses feuilles, cette espèce est voisine du G. Sarawhensis, mais elle est tout à fait caractéristique, quant à son androcée et à son rudiment de gynécée. [Voyez pl. 92 A]. C. Antheres obcordées ou à loges écartées et 6-7 locellies. 29. — E, Binnendijkii, Pierre P/. 92. E. Cette espèce est cultivée dans le jardin batonique de Buitenzorg, sous le nom de G. parvi- folia. Mig. Elle provient peut-ètre de Sumatra. (Herb. Pierre n. 4,142]. Ses rameaux sont ronds. Ses feuilles sont longues de 10 cent. 1/2 à 14 cent. pétiole 4-7 mm.], larges de 3 à 5 cent. 1/2, elliptiques-oblongues, oblongues ou ovales-oblongues, arrondies ou aiguës à la base, terminées subitement par une pointe courte, large et obtuse ou lancéolée-obtuse. Elles sont épaisses, coriaces et pâles en dessous. Leurs petites côtes, au nombré de 20 environ, sont ascendantes, unies assez loin de la marge, également élevées et distinctes surles deux faces. Elles sont unies par des veines transversales espacées et irrégulières. Leurs fleurs mâles sont fasciculées au nombre de trois, ou disposées en grappe axillaire très courte et composée de cymes bipares. Leurs pédicelles sont longs de 3 mm. 1/2. Les sépales de la série extérieure sont longs et larges d'un mm. 1/2. Ceux de la deuxieme série sont longs et larges de 3 mm. 1/2, plus grands que les pétales, ۵6 bouton, et membraneux. Les pétales (2 mm. 1/2 de long. sur 2 mm.) sont obovés, concaves, très membreux, translucides et étroits à la base. Les faisceaux staminaux portent sur l'une et l'autre face, du milieu au sommet, 40 anthéres environ. Les filets sont très courts. Les loges des anthères sont écartées et ovales ou rapprochées. Elles sont alors cir- culaires et confluentes et partagées chacune en 3-4 logettes. Au centre, s'élève le rudiment de gynécée en forme de colonne tétragone, un peu plus courte que les pétales età peu prés de méme grandeur que les faisceaux. Elle est terminée au sommet par une tête stigmatique convexe et ondulée sur son bord réfléchi. Fleurs femelles et fruit inconnu. Cette espèce, dontj'ai recu deux échantillons de M. Treub, Direct. du Jard. bot. de Buitenzorg, est cultivée sous le nom de G. parvifolia. Miq. On sait que Miquel (Fl. Ind. batav., Suppl., p. 495) place cette espèce dans sa section Rhinostigma, qu'il lui accorde 87 loges etla compare au G. dioica BI. Il n'est donc pas possible de supposer quele @. Binnendijkü soit son G. parvifolia, dont nous donnons plus loin une figure (pl. 89, F.). D. Pétales soudés à la base des faisceaux staminauz. 31.— G. Terpnopylla. Thwaites Enum. pl. Zeyl. 406.— T. Anderson FI. Ind.1,268. Discostigma zeyclanicum et D. acuminatum Pl. et Tr. Mém. Guttif, p. 33. — Terpnophyllum de Lannessan, Mem. Garcinia, p. 13. Cette espèce habite l'ile de Ceylan (Thwaites n. 3,400). Jeunes rameaux gréles et létragrones. Les feuilles sont longues de 11 c. 1/4(pétiole long de 8 mm. et pointe obtuse longue de 7-15 mm.) larges de 3 c. 1/4. Elles sont oblongues- ancéolées ou linéaires-oblongues, peu épaisses et coriaces, purpurines dans le jeune âge, brillantes en dessus, pàles en dessous à l'état adulte. Les fleurs màles peu nombreuses, les fleurs femelles souvent solitaires, sont disposées en ombelles composées de cymes bipares. Les pédicelles des fleurs mäles sont gréles et longs de 3-4 mm. Les sépales, presque de méme grandeur dans les deux séries, sont obovés et concaves. Les pétales sont également obovés et concaves. [15 sont un peu plus longs que les sépales, plus épais et soudés à leur base avec le faisceau staminal correspondant. On compte un grand nombre d'étamines sur l'une et l'autre face des quatre faisceaux staminaux. Leurs anthères, presque sessiles, sont biloculaires et réniformes. Leurs loges, écartées, sont ovales et déhiscentes par une fente longitudinale. Le rudiment de gynécée, égal ou plus court que les faisceaux staminaux, s'élève, au centre de la fleur, en forme de colonne tétragone, peu épaissie et peltée au sommet. Les faisceaux de staminodes sont courts, hypogynes, opposés aux pétales et dentelés sur le bord supérieur. L'ovaire est à 2 loges. 32. — G. Lanessanii (voir pl. 70). E. Espéces moins connues. 33. G. grandifolia Pierre. — Discostigma grandifolium. Chosiy in Zolliny. Verr, p. 150, et in Mém. soc. his. nat. de Genève, t. XV. 431 tab. II. — Pl. et Tr. mem. guttif. 288. — Rubiacea 2 Benth. et Hook. t. Gen. Pl. I. p. 175. Rameaux presque ronds. Feuilles courtement pétiolées, oblongues-lancéolées, obtuses à la base et terminées par une pointe large et obtuse, ondulées à l'état sec, pàles en dessous, longues de 13 cent. (pétiole long de 5 mm.) larges de 4 cent. 2 mm., munies de 26 petites cótes environ, plus élevées en dessous qu'en dessus. Fleurs inconnues. Fruit porté par un pédoncule long de 10 mm. ovale, couronné par un stigmate sessile et contenant 2 graines plano-convexes. Tégument noirátre peu épais et non adhérent au gros embryon qu'il enveloppe. Le fruit a, dans la fig. de Choisy, 10 mm. sur 10 mm. Il donne pour dimensions à la feuille 13 cent. 1/2 à 16 cent. 1/2. Celles données plus haut sont prises d'apres la figure de l'auteur. La description de l'embryon indique bien que c'est un Garcinia de cette section, voisin sans doute des G. Treubii et G. Binnendijkii ; mais, dans la première espèce, le fruit est oblong et muni d'un pédon- cule plus court, et dans la seconde, les pédicelles dela fleur mále sont plus courts. Le G. grandifolia n'est pas représenté à Kew ni à Paris. 44. ©. Treubii. Pierre, pl.92, F. Herb .Pierre n. 4448-4160 Habite Selwera? dans l'ile de Sumatra, et cultivé dans le jard. bot. de Buitenzorg sous le nom de mangies etan et de G. Javanica. BI. Jeunes rameaux tétragones et comprimés au sommet, bientót ronds et tres gros. Les feuilles ont deux petites stipules caduques comme dans le G. stipulata. Elle sont longues de 21 cent. 1/4 (pét. 4-7 mm.) et larges de 4 cent 6/2-6 cent 3/4. Elle sont oblongues, étroites et obtuses aux extrémités, lancéolées et terminées par une pointe large et assez courte. Elles sont épaisses, coriaces, munies de 40 petites cótes, ramifiées à leur sommet, élevées et distinctes sur les deux faces. On compte dans l'intervalle de chacune d'elles 1-2 nervures paral- leles moins longues et assez accentuées. Les jeunes fruits sont portés par des pédicelles longs de 3-4 mm. 1/2. On trouve 2 bractées à leur base. Les fruits non mürs, ont 12 mm. 1 /2 de haut., et 6 mm. de diam. Ils sont étranglés sous le stigmate sessile, bilobé, pelté et concave au centre, qui les surmonte. Ils ont deux loges. ll y a aussi 2 sépales intérieurs (longs et larges de 3 mm.) sous les jeunes fruits. Ils sont souvent caduques. Fleurs et graines müres inconnues. Le G. Treubii, ne saurait être évidemment le G. javanica Bl. espèce, d'apres l'auteur lui-méme, voisine de son G. dioica. et, d'après Choisy, identique au G. lateriflora, de la section Hebradendron, contenant par conséquent, à l'ovaire, 4 loges. Tous les caracteres du G. Treubii sont ceux de la section Discostigma. — VIII 一 35. — G. Hasskarlii Pierre, pl. 92 D. Cette espèce habite la province de Lampong, dans l'ile de Sumatra. Elle est cultivée sous le nom de Soleera Moeara et sous le n° 6,850, dansle jardin botanique de Buitenzorg (Herb. Pierre, n°4,1 46). —Les rameaux sont tétragones dans le jeune âge et bien- tót ronds et assez gros. Les feuilles, longues de dix cent. et larges, au milieu, de 3 cent. 1/2, sont oblongues-lancéolées, terminées par une pointe très large, obtuse et trés courte, aigués et décurrentes jusqu'à la base d'un pétiole canaliculé et très court (1 mm.). Elles sont pourvues d'un grand nombre de petites côtes très fines, rapprochées mais distinctes, surtout en dessous, assez épaisses et coriaces. Les fleurs femelles, au nombre de 2, forment une cyme courtement pédonculée. Elles sont portées par des pédicelles longs de 4 mm. 1/2, épaissis au sommet et longs sous le fruit de 7 mm. 1/2. Les sépales extérieurs bractéiformes sont longs et larges de 1 mm. Ceux de la seconde série, longs de 2-3 mm. et larges de 3 mm. sont presque conformes aux pétales, multinervés, orbiculaires et concaves. Les pétales sont peu épais et ont 3 mm. sur 3 mm. Les faisceaux de stami- nodes hypogynes, opposés aux pétales, sont très courts et sont dentelés au sommet. Le gynécée est haut de 2 mm., plus large au sommet qu'à la base, recouvert par un stigmate épais, convexe et ponctué. L'ovaire contient deux loges uniovulées. Les fleurs mâles et le fruit mur sont in- connus. J6. — G. Linearis. Pierre fl. for. pl. 92. C. Cette espèce habite la région de Sarawah, dans l'ile de Bornéo (Beccari, n° 3,834), rameaux tétra- gones. Feuilles longues de 15 cent., larges au milieu de 2 cent. 1/2, linéaires oblongues, lancéolées, terminées par une pointe obtuse (longue de 12-18 mm.) et décurrentes sur un pétiole long de 5 mm. Elles sont épaisses, coriaces. Leurs petites côtes, indistinctes en dessus, au nombre de 40 environ, fines et peu élevées en dessous, courent jusqu'à la marge. On compte dans l'intervalle de chacune d'elles 1-2 nervures parallèles moins longues et assez accentuées. Les fleurs sont inconnues. Le fruit est une baie globuleuse et biloculaire, haute de 10-12 mm. et d'un égal diamètre. Elle est lisse, couronnée par un petit prolongement stylaire discoide au sommet, concave et entier. Son pédicelle est long de 6-8 mm. La graine, soli- taire par loge, est plano-convexe ou peltée comme celle de la plupart des espèces de la section Discostigma. Elle est entourée d'une gomme gélati- neuse trés épaisse et remplissant toute la cavité de la loge. Cette gomme est jaune-pále et d'un goüt légerement amere. Le tégument et l'embryon sont ceux des Garcinia. | Obs. Je place avec doute cette espèce dans cette section. Je ne m'y suis déterminé que parla forme des graines. 37. — G. Keenania Pierre, pl. 92. G. Cette espèce habite le Cachar (Docteur Keenann, juin 1874). Les rameaux sont tétragones, assez gros et jaunatres. Les feuilles sont longues de 7 centim. avec une pointe longue de 8 mm. et un pétiole long de 6-7 mm. Elles sont larges de 28 mm. Elles sont oblongues, coriaces, munies de 36 petites côtes environ, plus accentuées à la face inférieure que sur l'autre. Leurs fleurs femelles, sont au nombre de 5-6 environ, groupées en cymes ombellées et axillaires. Leurs pédicelles sont longs de 5 mm. Leurs boutons ont 4 mm., en tous sens. Les sépales extérieurs sont longs et larges d’un mm. 1/2. Ceux de la série intérieure, sont longs et larges de 3 mm. Ils sont tous orbiculaires, con- caves et membraneux sur les bords. Les pétales, dans le bouton, sont longs et larges de 4 mm., plus grands et plus minces que les sépales, multi- nervés, orbiculaires et concaves. Il n'y a pas de staminodes à la base du gynécée. Celui-ci est globuleux, biloculaire et recouvert au sommet par un stigmate charnu, convexe, à bord réfléchi et ondulé, recouvert de ponctuations glanduleuses, peu élevées. Les fleurs mâles et les fruits sont in- connus. | Cette espèce me parait assez voisine du G. Lanessanii. Je la place, pour cette raison, dans cette section où elle ne peut définitivement rester que si sa fleur mâle offre les caracteres des Discostigma. Ceux-ci sont, il est vrai, dans la fleur femelle du G. Keenania, quant aux sépales et à l'insertion des ovales, tellement conformes à ceux des espèces énumérées plus haut, que l’exactitude de mon rapprochement, paraît certaine. V. PLINTHOSTIGMA Fleurs tétramères des deux sexes disposées en grappes composées de cymes. Sépales à peu près d’égale dimension dans les deux séries. Pétales plus longs et plus épais que les sépales. Etamines de Discostigma. Rudiment de gynécée tétragone, terminé par une sorte de plinthe ou stigmate rectangulaire, presque plane au sommet. Ovaire à 2 loges. Graines elliptiques, épaisses dorsalement et amincies du dehors en dedans, comme celles des Mangostana. G. multiflora. Champ. in Kew. Journ. Bot. III, 310. — Seeman Bot. Her., t.79.— PI. et Tr. Mém. Guttif. 476.— Bentham FI. Hong-Kong.25. Lanessan, Mém. Garcinia 32. — Cette espèce habite l’île de Hong-Kong. C'est un petit arbre. Ses feuilles sont longues de 1-10 cent., larges de 3-5 cent. Elles sont ovales-oblongues, acuminées, aiguës, décurrentes sur un très court pétiole, élargies vers le milieu, épaisses, coriaces, munies de 30 petites côles environ, fourchues près de la marge, distinctes sur les deux faces. Les fleurs mâles sont disposées en grappes composées de cymes, 4-5 fois plus longues que le pétiole. Leurs pédicelles sont longs de 7 mm. 1/2. Les sépales, d'égale grandeur dans les deux séries, sont longs et larges de 10 mm., orbiculaires, concaves, peu épais, multinervés et caducs. Les pétales ont, la forme des sépales, mais sont 2-3 fois plus grands et plus épais vers leur base. Les étamines, au nombre de 80 environ, occupent le sommet obové et l'une et l'autre face de chacun des quatre faisceaux nus à la base, opposés aux pétales, qui entourent le rudiment de gynécée central. Celui-ci est tétragone, graduellement élargi de la base au sommet et couronné par un stigmate tétragone, plane au sommet et recouvert de glandes globuleuses distinctes et assez élevées. Il est plus allongé latéralement d'un côté que de l’autre et a la forme d'un parallélogramme. De même grandeur que l'androcée, dans le bouton, il est beaucoup moins long après l'anthese. Les anthères ont deux loges déhiscentes par une fente apicale et en partie longitudinale. Dans la fleur femelle, on dit que les étamines ou staminodes, seraient disposés en quatre courtes phalanges (de Lanessan) assez épaisses. Le gynécée est terminé par un stigmate discoide, sessile au sommet du fruit et là, distinctement bilobé. L'ovaire est à deux loges et le fruit globuleux, 1-2 loculaire, haut de 22 mm. avec un diamètre de 25 mm., lisse, contient 1-2 graine$ de Mangostana. Le G. multiflora a tous les caracteres d'un Discostigma, sauf ses sépales de dimension à peu pres égale et ses graines, qui ont Ja conformation de celles des Mangostana (Voir pl. 91, J). 1 de VI. MUCESTIGMA Fleurs tétramères, disposées en grappe terminale, composée de cymes bipares dans le sexe mâle, également terminales et quelquefois solitaires dans le sexe femelle. Sépales de la série extérieure un peu plus courts que dans la seconde, tous plus courts que les pétales. Anthères à loges écartées de Discostigma, mais oblongues et inégales, occupant en grand nombre, les deux faces de quatre faisceaux staminaux opposés aux pétales. Ces faisceaux sont, dans la fleur hermaphrodite, remplacés par une rangée hypogyne de petits faisceaux terminés par 1-2 anthères obcordées et subintrorses. L'ovaire est à quatre loges. Le fruit eontient 2-4 graines elliptiques, épaisses, déprimées du côté du hile, et serapprochant beaucoup, comme forme, de celles des Discostigma. 99. G. Travancorica. Bedd. FI, sylv. /. 173. . — T. Anders. in FI. Brit. Ind. ያ. p. 268. Cette espèce habite les montagnes de Tinnevely, près de Travancore. Elle est cultivée dans le jardin botanique de Bangalore. Rameaux tétragones. Feuilles longues de 9-11 cent., larges de 3 cent. et portées par un pétiole long de 18 mm. Elles sont oblongues ou elliptiques-oblongues, assez étroites, obtuses aux deux extrémités, arrondies ou subaigués, épaisses, coriaces, brillantes en dessus, pàles en dessous. Elles sont munies de 6 petites côtes environ et, dans l’intervalle de chacune d'elles, ou compte 1-2 nervures parallèles, reliées par un réseau de veines aréolées, distinctes sur les deux faces. Les fleurs mâles sont au nombre de 3-17, disposées en 0 اور Hugon, Lith. J.Storck & L del. E .Delpy, GARCINIA Gaudichaudii. Pl. & T. Choisyana ? Wall. Cat 4870. Sp. 7 n # // / ፈ JF T | / j / / Lith I Storck & L Hugon J H ii, Pierre ph N GARCINIA Rhum O ወ e, a ge à a لسن‎ n Gg 706 on 9 PY بع‎ EI و‎ PN 4 n E 65 32 c6 ዘ ነነ ۸ o š رس‎ me d مہ s. cee ممه‎ ወ ወውው ውሙመጨ gee <. .. aan 一 一 or” © سے وی H Pat 1 Y t 2 a E PPP N - RT ET "TL VASA Se LEER RER w Gem RA ou hi 2 sonaas?” es LÉO DNA $ SIAT CAIDO 8.95) RIRE PEG n cano E. Delpy, dapres, ۰ | J. Storck. &.L.Hupon, lith. yaq,‏ پر E GS: dii‏ سا A... GARCINIA Kurziü Pierre. D__GARCINIA malaccensis,Hook f. cornea. L.. Fi ۱ Cumingiana ? Pierre. affinis Wall Cat.4854. K” È Cumingiana . Pierre Ou o) 23 ۲ = بع‎ A c ° DI me سا‎ መ! as X ር a [9] sa cd ርሰ x ር 3 0 ۱ 0 5 i ' La EE a ë ችት sta lira RE ; red FH 0 AM و‎ i d da rd O < 2 ጀመ ¿LL p oq e = pager dq کے پاچ ے‎ 7, Gia te a Rum O O 6 AS nu e DEN m ar m ር3/ 6 Th -ር ©! DEI ር.) v5 ጣን አብ | < | + | بت‎ : = ra و‎ REM A Si ዊና 11 يت‎ 3 Am O wq d ወ هد بع ع ع‎ 7 JoR ہے چو کو‎ 0›. © O | pions, ነ ኡመት ድ d a um MN o0 c Bx di بن‎ 8 ወ 5 ع‎ | سو وہ‎ ን d ge s SE o QU et ud 9.3.25 o e 3 5. Pp A 0+ Ott ርጋ ی‎ a للم‎ oo mmu ni E — = = = ~ | = = 7 | < رع‎ ሂጋ C pi بج‎ SB © e ር. 2 ‚® a. C. dë ሠ -® ሬር, EK Ka de = © ጋ = PL. 80. ገም / ۳ sh V ۹ l.l / ENJ ES MEA = lm መወመመወመወመወመ=ቃ። መወ ann, = ۵ ae, ... T و و وه‎ ወወ ወወ ወወ” FR ی ہیں ہا ہہ w سی ہے ےت‎ s” 989 5 g he "i á Së N ا‎ - > 5 ۰ ሠ” ef 0 ሠ 5 ھ٤‎ “መሞ” ሥመ ሠ ሠ AA . 7 97, | = | 10 1 ae 5 وف‎ ወወ ...... E. Delpy. daprés, M Pierre. 58 366.8 L.Hugon, lith. en s ዘ ሥና‏ تسد — GARCINIA indica. | var Thouarsii, Pierre indica. var: Thouarsii Pierre. - echinocarpa. Thw. oxyphylla.Pl. & Tr. Trianii ‚Pierre. GARCINIA fabrilis Miq Griffithii T Anders atroviridis . Griff. lanceaefolia . Roxb. lanceaefolia ۶ Roxb. 0 | | ር) HOO ER indica . Choisy. var: Beddomei Pierre — / nitida, Pierre nitida Pierre' a Cé “ሴው. A መፍ መ ን - DEA y 2 2 ER ያ 5 LX E RA Ted. iL ኩር. £ 5 Y” ei A SA ቅነ: FLORE FORESTIERE DE LA COCHINCHINE PAR L. PIERRE DIRECTEUR DU JARDIN BOTANIQUE DE SAIGON OUVRAGE PUBLIÉ . SOUS LES AUSPICES ¿DU MINISTÈRE DE LA MARINE- ET DES COLONIES SIXIEME FASCICULE 1‘ novembre 1858865 PARIS OCTAVE DOIN. EDITEUR 8, PLACE DE 07 AVIS POUR LE RELIEUR ` Les pages VII " VIII de 1 ee du genre Garcinia se trouvant dans le 5° fascicule doivent être enlevées et remplacées par celles portant les mêmes numéros dans le 6° fascicule. 5 cs ` 1 Ce 7 ሃ 7 ፤ š H > SEI e i y ጆ K i 1 ) $ n 0 P n 3 T tal # 5 x 2 e #7: 1 pw ቃ i ç J À d % ኣ x. d‏ ا .. شس اض db Zah‏ ہیں — VII — sont bractéiformes et ont en long. et larg. 1 mm. 1/4. 115 sont longs et larges de 2 mm. 1/2-3 mm. dans la seconde série, et presque conformes aux pétales quoique moins épais. Ceux-ci ont 3 mm. de long. sur 2 mm. 1/2. Ils sont obovés, ኝም ም» ን multinervés, neers et subdentelés eebe bords. On compte 15 à 30 étamines, le plus souvent 22, au sommet de شس‎ faisceaux opposés aux pétales. Les anthères sont biloculaires, à loges très écartées, rondes et déhiscentes par une fente apicale. Au centre, s'élève une petite colonne presque aussi longue que les faisceaux staminaux, subtétragone ou presque ronde, terminée par un disque charnu, recouvert de 00 es Ce PERA de gynécée est plus ou deus gréle. Le gynécée est recouvert dans sa moitié supérieure d'un large stigmate convexe à bords réfléchis et €— [18 une hauteur de 1 mm. 1/2. A sa base se trouvent 4 petits faisceaux de staminodes. Son ovaire lisse en dehors contient deux loges uniovulées. Son fruit est une petite baie ronde, contenant deux graines plano-convexes, légèrement concaves dans la région du hile. Elles ont une hauteur de 10 mm. et un diam. de 2-3 mm. Cette espèce remarquable par ses trois ombelles triflores fasciculées au sommet d'un bourgeon — ou au ER pt one petits bourgeons connés à leur base. Son rudiment de gynécée se rapproche de la forme de celui du G. engeniefolia. L 66ከ. de Beccari, n 4,518; a des fleurs femelles (Pl. 91,1) sensiblement plus grosses. Aucun autre caractere ne le distingue በሰ G. Sarawhensis. J'ai tout lieu de croire que le n° 3,612, de M. Beccari est aussi une espèce nouvelle, à fleurs plus petites que le G. Sarawhensis. 5. Etamines bisériées, 29. — G. dryobalanoides Pierre, Pl. 92. A. Cette espece habitela région de Sarawah, dans l'ile de Bornéo (Beccari, n° 1,877). Les rameaux sont très gréles et tétragones. Les feuilles sont longues de 6 cent. 1/2, larges de 23 mm. (pétiole 5-10 mm. et pointe de 8-10 mm.). Elles sont ovales- oblongues, ou linéaires-oblongues, cunéiformes et très aiguës à la base, terminées par une pointe longue et obtuse au sommet, très épaisses, sans nervation distincte sur chaque face, lisses ou brillantes en dessus, pàles en dessous. Leurs fleurs mâles, au nombre de 5, forment, aux axes des feuilles, des grappes, plus longues que le pétiole et composées de cymes bipares. Leurs pédicelles sont longs de 8 mm. Les sépales extérieurs sont bractéiformes, longs et larges de 1 mm. Ils sontlongs de 3 mm. 1/2 et larges de 4 mm., dans la seconde série, obovés, concaves, multi- nervés et membraneux. Les pétales sont longs et larges de 3 à 4 mm. obovés, concaves, très nervös et membraneux. Il y a 8-11 étamines au sommet élargi de quatre faisceaux opposés aux pétales. Les anthères y sont sessiles, ስ deux loges écartées, ovoides, déhiscentes par une courte fente apicale. Au centre de la fleur, s'élève un rudiment de gynécée à peine plus élevé que les faisceaux staminaux. Il est obconique, aminci à la base et se termine en s'élargissant au sommet, en une masse tronquée ou à peine discoïde, recouverte de ponctuations glanduleuses. Les fleurs femelles et le fruit sont inconnus. Par ses feuilles, cette espèce est voisine du G. Sarawhensis, mais elle est tout à fait caractéristique, quant à son androcée et à son rudiment de gynécée. (Voyez pl. 92 A). y. Anthéres obcordées ou à loges écartées et 6-7 locellées. 30. — G. Binnendijkii Pierre, Pl. 92. E. Cette espèce est cultivée dans le jardin botanique de Buitenzorg, sous le nom de © parvi- folia. Mig. Elle provient peut-être de Sumatra (Herb. Pierre, n° 4,142). Ses rameaux sont ronds. Ses feuilles sont longues de 10 cent. 1/2à 14 cent. pétiole 4-7 mm.), larges de 3 à 5 cent. 1/2, élliptiques-oblongues, oblongues ou ovales-oblongues, arrondies ou aigués à la base, terminées subitement par une pointe courte, large et obtuse ou lancéolée-obtuse. Elles sont épaisses, coriaces et páles en dessous. Leurs petites cótes, au nombre de 30 environ, sont ascendantes, unies assez loin dela marge, également élevées et distinctes sur les deux faces. Elles sont unies par des veines transversales espacées et irrégulières. Les fleurs mâles sont fasciculées au nombre de trois, ou disposées en grappe axillaire trés courte et composée de cymes bipares. Les pédicelles sont longs de 3 mm. 1/2. Les sépales de la série extérieure sont longs et larges d'un mm. 1/2. Ceux de la deuxieme série sont longs et larges de 3 mm. 1/2, plus grands que les pétales, dans le bouton, et membraneux. Les pétales (2 mm. 1/2 de long. sur 2 mm.) sont obovés, concaves, trés membraneux, translucides et étroits à la base. Les faisceaux staminaux portent sur l'une et l'autre face, du milieu au sommet, 40 anthères environ. Les filets sont très courts. Les loges des anthères sont écartées et ovales ou rapprochées. Elles sont alors cir- culaires et confluentes et partagées chacune en 3-4 logettes. Au centre, s'élève le rudiment de gynécée en forme de colonne tétragone, un peu plus courte que les pétales et à peu près de même grandeur que les faisceaux. Elle est terminée au sommet par une tête stigmatique convexe et ondulée sur son bord réfléchi. Fleurs femelles et fruit inconnus. Cette espèce, dont j'ai recu deux échantillons de M. Treub, Direct. du Jard. bot. de Buitenzorg, est cultivée sous le nom de G. parvifolia. Miq. On sait que Miquel (Fl. Ind. batav., Suppl., p. 495) place cette espèce dans sa section Rhinostigma, qu'il lui accorde 8? loges et la compare au G. dioica BI. Il n'est done pas possible de supposer que le G. Binnendijki soit son G. parvifolia, dont nous donnons plus loin une figure (pl. 89, F.) 3. Pétales soudés à la base des faisceaux staminauz. 31.— G. Terpnopylla Thwaites Enum. pl. Zeyl. 406. —T. Anderson Fl. Ind. 1 ,268.— Discostigma zeyclanicum et D. acuminatum Pl. et Tr. Mém. Guttif, p.13.— Terpnophyllum : de Lannessan, Mém. Garcinia, p. 13. Cette espèce habite l'île de Ceylan (Thwaites, n° 3,400). Jeunes rameaux gréleset tétragones. Les feuilles sont longues de 11 c. 1/4 (pétiole long de 8 mm. et pointe obtuse longue de 7-15 mm.) larges de 3 c. 1/4. Elles sont oblongues- lancéolées ou linéaires-oblongues, peu épaisses et coriaces, purpurines dans le jeune âge, brillantes en dessus, pales en dessous à l’état adulte. Les fleurs mâles peu nombreuses, les fleurs femelles souvent solitaires, sont disposées en ombelles composées de cymes bipares. Les pédicelles des fleurs mâles sont gréles et longs de 3-4 mm. Les sépales, presque de méme grandeur dans les deux séries, sont obovés et concaves. Les pétales sont également obovés et concaves. Ils sont un peu plus longs que les sépales, plus épais et soudés à leur base avec le faisceau staminal correspondant. On compte un: grand nombre d'étamines sur l'une et l'autre face des quatre faisceaux staminaux. Leurs antheres, presque sessiles, sont biloculaires et réniformes. Leurs loges, écartées, sont ovales et déhiscentes par une fente longitudinale. Le rudiment de gynécée, égal ou plus court que les faisceaux staminaux, s'élève, au centre de la fleur, en forme de colonne tétragone, peu épaissie et peltée au sommet. Les faisceaux de staminodes sont c ourts, hypogynes, opposés aux pétales et dentelés sur le bord supérieur. L'ovaire est à 2 loges. 32. — G. Balansae Pierre. Cette espece habite la Nouvelle-Calédonie (bare de Prony. Balansa, n° 596). Rameaux tétragones, de couleur pur- purine. Feuilles (longues de 7 cent., larges de 27 mm.) linéaires-oblongues, ou ovales-elliptiques, arrondies ou obtuses au sommet, aigués à la base, épaisses, coriaces et verdätres après dessication. La nervation très fine est peu distincte, surtout à la face supérieure. Les fleurs sont disposées en grappes très courtes, composées de cymes, situées aux aisselles des feuilles. Les sépales (2 mm. 1/2 sur 4 mm. dans la première série, 5 mm. sur 4 mm. dans la seconde) sont minces, squameux sur le bord et plus grands dans la série intérieure. Les pétales (6 mm. sur 4 mm.) sont plus grands que les sépales, nervés, peu épais, opposés et unis à la base aux quatre faisceaux staminaux. Les étamines sont nombreuses et les anthères sont exactement celles de la section. ll y a, au centre de l'axe, un très court rudiment de gynécée terminé par deux pointes ou petites cornes tres aigués. Les fleurs femelles ont la même inflorescence que les mâles. Les sépales sont caducs. Le fruit est une baie globuleuse au sommet de laquelle, persiste un stig- mate sessile, non lobé et discoide. Cette baie a deux cent. sur 2 cent. Ses deux graines sont plano-convexes. Le tégument, dans sa couche interne est fibreux. Chaque faisceau est formé de vaisseaux linéaires-oblongs, mousses aux deux extrémités, annelés et ponctués. On y rençontre aussi de fausses trachées. La masse charnue de l'embryon, est autour du noyau central et fibreux, composée de cellules gorgées d’amidon. On y distingue aussi un réseau vasculaire plein d'une gomme-gutte jaunâtre. Il n'y a pas de doute que l'embryon de cette espèce ne soit propre à fournir un antidéperditif dont les propriétés pourraient étre celles du Ko/a bitter. Cette espèce est bien caractérisée par ses feuilles et par la forme bifurquée de son rudiment de gynécée. C'est avec doute queje comprends dans le G. Balansz les échantillons 576 B de M. Balansa, ceux d'Hennecart et de Pancher n° ` 160 et 5446, qui se distinguent par des feuilles beaucoup plus ovales. * 33. — G. Lanessanii. (Voyez pl. 70.) — VII 一 e. Espèces moins connues. 34. G. grandifolia, Pierre. — Discostigma grandifolium. Choisy in Zolling. Verr, p. 150, et in Mém. soc. his. nat. de Genève, t. XV. 7 tab. II. — PI. et Tr. mem. guttif. 288.— Rubiacea ? Benth. et Hook. f. Gen. PI. I. .م‎ 175. Rameaux presque ronds. Feuilles courtement pétiolées, oblongues-lancéolées, obtuses à la base et terminées par une pointe large et obtuse, ondulées à l’état sec, päles en dessous, longues de 13 cent. \pétiole long de 5 mm.) larges de 4 cent. 2 mm., munies de 26 petites côtes environ, plus élevées en dessous qu'en dessus. Fleurs inconnues. Fruit porté par un pédoncule long de 10 mm. ovale, couronné par un stigmate sessile et contenant 2 graines plano-convexes. Tégument noirâtre peu épais et non adhérent au gros embryon qu'il enveloppe. Le fruit a, dans la fig. de Choisy, 10 mm. sur 10 mm. Il donne pour dimensions à la feuille 13 cent. 1/2 à 16 cent. 1/2. Celles données plus haut sont prises d'apres la figure de l’auteur. La description de l'embryon indique bien que c'est un Garcinia de cette section, voisin sans doute des G. Treubii et G. Binnendijkii ; mais, dans la première espèce, le fruit est oblong et muni d'un pédon- cule plus court, et dans la seconde, les pédicelles de la fleur mâle sont plus courts. Le G. grandifolia n’est pas représenté à Kew ni à Paris. 35. G. Treubii Pierre, PI.92, F. Herb. Pierre, n° 4148-4160. Habite Selwera ? dans Vile de Sumatra, est cultivé dans le jard. bot. de Buitenzorg sous le nom de mangies etan et de G. javanica. BI. Jeunes rameaux tétragones et comprimés au sommet, bientòt ronds et très gros. Les feuilles ont deux petites stipules caduques comme dans le G. stipulata. Elles sont longues de 21 cent. 1/4 (pet. 4-7 mm.) et larges de 4 cent. 1/2-6 cent. 3/4. Elles sont oblongues, étroites et obluses aux extrémités, lancéolées et terminées par une pointe large et assez courte. Elles sont épaisses, coriaces, munies de 40 petites côtes, ranfifiées à leur sommet, élevées et distinctes sur les deux faces. On compte dans l'intervalle de chacune d'elles 1-2 nervures paral- lèles moins longues et assez accentuées. Les jeunes fruits sont portés par des pédicelles longs de 3-4 mm. 1 /2. On trouve 2 bractées à leur base. Les fruits non mùrs ont 12 mm. 1/2 de haut , et 6 mm. de diam. Ils sont étranglés sous le stigmate sessile, bilobé, pelté et concave au centre, qui les surmonte. Ils ont deux loges. Il y a aussi 2 sépales intérieurs (longs et larges de 3 mm.) sous les jeunes fruits. ils sont souvent cadues. Fleurs et graines müres inconnues. ` Le G. Treubii ne saurait être évidemment le G. javanica Bl. espèce, d'apres l'auteur lui-même, voisine de son G. dioica. et, d'apres Choisy. identique au G. lateriflora, de la section Hebradendron, contenant par conséquent, à l'ovaire, 4 loges. Tous les caractères fructiferes du G. Treubii sont ceux de la section Discostigma. 36. — G. Hasskarlii Pierre, Pl. 92. D. Cette espèce habite la province de Lampong, dans l'ile de Sumatra. Elle est cultivée sous le nom de Soleera Moeara et sous le n° 6,850, dans le jardin botanique de Buitenzorg (Herb. Pierre, n° 4,146). — Les rameaux sont tétragones dans le jeune äge et bientöt ronds et assez gros. Les feuilles, longues de dix cent. et larges, au milieu, de 3 cent. 1/2, sont oblongues-lancéolées, terminées par une pointe très large, obtuse et très courte, aigües et décurrentes jusqu'à la base d'un pétiole canaliculé et très court (1 mm.). Elles sont pourvues d'un grand nombre de petites côtes très fines, rapprochées mais distinctes, surtout en dessous, assez épaisses et coriaces. Les fleurs femelles, au nombre de 2, forment une cyme courtement pédonculée. Elles sont portées par des pédicelles longs de 4 mm. 1/2, épaissis au sommet et longs sous le fruit de 7 mm. 1/2. Les sépales extérieurs bractéiformes sontlongs et larges de 1 mm. Ceux de la seconde série, longs de 2-3 mm. et larges de 3 mm. sont presque conformes aux pétales, multinervés, orbiculaires et concaves. Les pétales sont peu épais et ont 3 mm. sur 3 mm. Les faisceaux de stami- nodes hypogynes, opposés aux pétales, sont très courts et sont dentelés au sommet. Le gynécée est haut de 2 mm., plus large au sommet qu'à la base, recouvert par un stigmate épais, convexe et ponctué. L'ovaire contient deux loges uniovulées. Les fleurs mäles et le fruit mür sont in- connus. 37. — G. linearis Pierre, fl. for. PI. 92. C. Cette espèce habite la région de Sarawah, dans l'ile de Bornéo (Beccari, n° 3,834), rameaux tetra- gones. Feuilles longues de 15 cent., larges au milieu de 2 cent. 1/2, linéaires-oblongues, lancéolées, terminées par une pointe obtuse (longue de 12-18 mm.) et décurrentes sur un pétiole long de 5 mm. Elles sont épaisses, coriaces. Leurs petites cótes, indistinctes en dessus, au nombre de 40 environ, fines et peu élevées en dessous, courent jusqu'à la marge. On compte dans l'intervalle de chacune d'elles 1-2 nervures parallèles moins longues et assez accentuées. Les fleurs sont inconnues. Le fruit est une baie globuleuse et biloculaire, haute de 10-12 mm. et d'un égal diametre. Elle est lisse, couronnée par un petit prolongement stylaire discoide au sommet, concave et entier. Son pédicelle est long de 6-8 mm. La graine, soli- taire par loge, est plano-convexe ou peltée comme celle de la plupart des especes dela section Discostigma. Elle est entourée d'une gomme gélati- neuse très épaisse remplissant toute la cavité de la loge. Cette gomme est jaune-päle et d'un goüt légerement amère. Le tégument et l'embryon sont ceux des Garcinia. Obs. Je place avec doute cette espèce dans cette section. Je ne m'y suis déterminé que par la forme des graines. .38. — G. Keenania Pierre, PI. 92. G. Cette espèce habite le Cachar (Docteur Keenann, juin 1874). Les rameaux sont tétragones, assez gros et jaunatres. Les feuilles sont longues de 7 centim. avec une pointe longue de 5 mm. et un pétiole long de 6-7 mm. Elles sont larges de 28 mm. Elles sont oblongues, coriaces, munies de 36 petites côtes environ, plus accentuées à la face inférieure que sur l'autre. Leurs fleurs femelles sont au nombre de 5-6 environ, groupées en cymes ombellées et axillaires. Leurs pédicelles sont longs de 3 mm. Leurs boutons ont 4 mm., en fous sens. Leurs sépales extérieurs sont longs et larges d'un mm. 1/2. Ceux de la série intérieure sont longs etlarges de 3 mm. Ils sont tous orbiculaires, con- caves et membraneux sur les bords. Les pétales, dans le bouton, sont longs et larges de 4 mm., plus grands et plus minces que les sépales, multi- nervés, orbiculaires et concaves. Il n'y a pas de staminodes à la base du gynécée. Celui-ci est globuleux, biloculaire et recouvert au sommet par un stigmate charnu, convexe, à bord réfléchi et ondulé, recouvert de ponctuations glanduleuses, peu élevées. Les fleurs mäles et les fruits sont in- connus. ን Cette espèce me paraît assez voisine du G. Lanessanii. Je la place, pour cette raison, dans cette section où elle ne peut définitivement rester que si sa fleur mâle offre les caractères des Discostigma. Ceux-ci sont, il est vrai, dans la fleur femelle du G. Keenania, quant aux sépales et à l'insertion des ovales, tellement conformes à ceux des espèces énumérées plus haut, que l'exactitude de mon rapprochement, paraît certaine. V. DICRANANTHERA Cymes bipares disposées en grappe composée et axillaire. Sépales à peu près égaux dans chaque série. Pétales plus grands que les sépales. Réceptacle peu élevé, épais, hémisphérique, recouvert par trois rangées d’étamines sessiles et termine par un rudiment de gynécée sessile, discoide et à peine lobé. Fleurs femelles et fruit inconnus. Anthères de Discostigma. 39. — G. Thorelii Pierre, PI. 62. VI. PLINTHOSTIGMA Fleurs tétrameres des deux sexes disposées en grappes composées de cymes. Sépales à peu près d’égale dimension dans les deux séries. Pétales plus longs et plus épais que les sépales. Étamines de Discostigma. Rudiment de gynécée tétragone, termine par une sorte de plinthe ou stigmate rectangulaire, presque plane au sommet. Ovaire à 2 loges. Graines elliptiques, épaisses dorsalement et amincies du dehors en dedans, comme celles des Mangostana. ; 5 PL ver رم‎ k ንም -. J.Storck & L.Hugon,lith. — & E Delpy, del. Pierre 15 T D e 52 CER 3 P E اچ اک‎ QT uw ci tj a © Sa @ + — E و‎ g ابع‎ Se gu E. a BIS 0 መ bes ا و‎ ee “ 1 E بتا‎ oe o 25 AS | سام‎ s Su. S35 ۵ cd © oa o0 d AX رع‎ ROIG کی‎ D uu < ኑ-4 Z Ee CE ። |. a IMOLA - Il 1 40. — G. multiflora, Champ. in Kew. Journ. Bot. 111, 340. — Seeman Bot. Her., t. 19. — PI. et Tr. Mém. Guttif. 116. — Bentham Fl. Hong- Kong. 25.— Lanessan, Mém. Garcinia, 32.— Cette espèce habite l'ile de Hong-Kong. C'est un petit arbre. Ses feuilles sont longues de 1-10 cent., larges de 3-5 cent. Elles sont ovales-oblongues, acuminées, aigués, décurrentes sur un très court pétiole, élargies vers le milieu, épaisses, coriaces, munies de 30 petites cötes environ, fourchues près de la marge, distinctes sur les deux faces. Les fleurs males sont disposées en grappes composées de cymes, 4-5 fois plus longues que le pétiole. Leurs pédicelles sont longs de 7 mm. 1/2. Les sépales, d'égale grandeur dans les deux séries, sont longs et larges de 10 mm., orbiculaires, concaves, peu épais, multinervés et caducs. Les pétales ont la forme des sépales, mais sont 2-3 fois plus grands et plus épais vers la base. Les étamines, au nombre de 80 environ, occupent le sommet obové et l'une et l'autre face de chacun des quatre faisceaux nus à la base, opposés aux pétales, qui entourent le rudiment de gynécée central. Celui-ci est tétragone, graduellement élargi de la base au sommet et couronné par un stigmate tötragone, plane au sommet et recouvert de glandes globuleuses distinctes et assez élevées. Il est plus allongé latéralement d'un côté que de l'autre et a la forme d'un parallélogramme. De méme grandeur que Pandrocée, dans le bouton, il est beaucoup moins long après l'anthese. Les anthères ont deux loges déhiscentes par une fente apicale et en partie longitudinale. Dans la fleur femelle, on dit que les étamines ou staminodes' seraient disposés en quatre courtes phalanges (de Lanessan) assez épaisses. Le gynécée est terminé par un stigmate discoide, sessile au sommet du fruit etlà, distinetement bilobé. L'ovaire est à deux loges et le fruit globuleux, 1-2 loculaire, haut de 22 mm. avec un diamètre de 25 mm., lisse, contient 1-2 graines de Mangostana. Le G. multiflora a tous les caracteres d'un Discostigma, sauf ses sépales de dimension à peu pres égale et ses graines, qui ont la conformation de celles des Mangostana (Voir pl. 91, J). VII. MUCESTIGMA Fleurs tétramères, disposées en grappe terminale, cymiforme dans le sexe mâle, également terminales et quelquefois solitaires dans le sexe femelle. Sépales de la série extérieure un peu plus courts que dans la seconde, tous plus courts que les pétales. Anthéres à loges écartées de Discostigma, mais oblongues et inégales, occupant en grand nombre, les deux faces de quatre faisceaux staminaux opposés aux pétales. Ces faisceaux sont, dans la fleur hermaphrodite, remplacés par une rangée hypogyne de petits faisceaux terminés par 1-2 anthères obcordées et subintrorses. L'ovaire est à quatre loges. Le fruit contient 2-4 graines elliptiques, épaisses, déprimées du cóté du hile et se rappro- chant beaucoup, comme forme, de celles des Discostigma. 41. G. travancorica Bedd. Fl. sylv. (.113. — T. Anders. in Fl. Brit. Ind. I. p. 268. Cette espèce habite les montagnes de Tinnevely, pres de Travancore. Elle est cultivée dansle jardin botanique de Bangalore. Rameaux tétragones. Feuilles longues de 9-11 cent., larges de 3 cent. et portées par un pétiole long de 18 mm. Elles sont oblongues ou elliptiques-oblongues, assez étroites, obtuses aux deux extrémités, arrondies ou subaigués, épaisses, coriaces, brillantes en dessus, pàles en dessous. Elles sont munies de 6 petites cótes environ et, dans l'intervalle de chacune d'elles, on compte 1-2 nervures parallèles, reliées par un réseau de veines aréolées, distinctes sur les deux faces. Les fleurs mâles sont au nombre de 3-17, disposées en grappe terminale longue de 3-5 centim. Leurs pédicelles sont longs de 5 mm. Les fleurs femelles sont le plus souvent solitaires et terminales. Leurs pédicelles n'ont que 3 mm. 1/2. Les sépales extérieurs sont longs de 4 mm. etlarges de 6 mm. Ils ont 6 mm. sur 6 mm. dans la seconde série. Les péta- les longs et larges de 7 mm. 1/2, dans le bouton, doivent devenir plus grands. Ils sont suborbiculaires, concaves, denticulésà la base et fortement nervés. On compte 80 étamines environ sur chacun des faisceaux staminaux de la fleur màle. Ces faisceaux seraient (apres l'anthese?) courtement ramifiés au sommet, d'apres M. Beddome. Les anthères sont sessiles, biloculaires et leursloges sont, ou subparallèles ou arquées et séparées par un large connectif. Le rudiment de gynécée, dontle support est de plus en plus large de la base au sommet, est tétragone et enfin pelté. Sa surface stigmatique est couverte de glandes tres petites. Les étamines de lafleurhermaphrodite sont fertiles. Elles sont hypogynes, le plus souvent groupées en petits faisceaux hypogynes, subopposés aux pétales et divisés, au sommet, en 1-2 filets aplatis, courts et inégaux. Les anthères sont ovales, obcordées et à déhiscence latérale. L'ovaire, pourvu de 4 loges, est recouvert d'un stigmate convexe, très épais, glanduleux et sinué sur son bord réfléchi. La baie a 4 cent. de hauteur sur 3 cent. Elle est terminée par un prolongement stylaire assez long. Elle contient le plus souvent 2 graines ovales ou elliptiques, très con- vexes en dehors et légerement aplaties du còté du hile. Elles sont longues de 2 cent. 1/2, avec un diamètre de 1 cent. 1/2. 1 Cette espèce tient à la fois des Discostigma et des Mangostana. (Voir pl. 90 D.) VIII. DEPASTIGMA Feuilles stipulées. Fleurs tétramères des deux sexes axillaires et disposées en cymes corymbiformes. Sépales subégaux de Mangostana. Pétales plus grands que les sépales. Réceptacle de la fleur mâle très élevé, partagé, au sommet, en quatre divisions très courtes, ramifiées et recouvertes sur les deux faces d’étamines nombreuses. Les anthères sont biloculaires, oblongues, un peu courbées, à loges très écartées ou bifurquées. Chacune est portée par un embranchement du connectif. Pas de staminodes sous le jeune fruit. Rudiment de gynécée de Discostigma. Ovaire à deux loges. Stigmate de la fleur femelle élargi en forme de patère, concave au sommet. Graines de Mangostana, ellip- tiques et comprimées du dehors en dedans, un peu aplaties du côté du hile comme dans les Discostigma. 42. — G. stipulata T. Anders, in Fl. Brit. Ind. 1. 267. — Griffith. Itin. notes 117 n° 261. — G. speciosa Wall. PI. et Triana in Mem. Guttif. p. 172. nempe quoad flor. mase. Habite les montagnes de Bhotan et de Sikkim, de l'Himalaya oriental. (Griffith. Kew. distr. 860.) Arbre de vingt mètres. Jeunes rameaux comprimés ou subtétragones. Feuilles, sans fossette intrapétiolaire, stipulées, longues de 9 cent. 1/2 à 33 eentim. (avec un pétiole long de 10 millim. à 18 millim.) larges de 3-9 cent. 1/2, oblongues, lancéolées, acuminées, obtuses à la base, subai- gués au sommet, épaisses, coriaces, munies de 34-36 paires de côtes, ascendantes, arrondies et courant près de la marge avant de s'unir. Deux ou trois nervures souvent très courtes, paralleles, courent dans leur intervalle. Des veines transversales, subparalleles, unissent les petites côtes et les nervures. Elles sont, de même que celles-ci, très élevées surtout en dessous. Les stipules sont triangulaires, subulées. Ses fleurs mâles et femelles, au nombre de 4-6, sont disposées en cymes corymbiformes axillaires longues de 2 cent. 1/2. Les pédicelles, plus courts dans les fleurs femelles, sont longs de 9 à 15 millim. Les sépales caducs, suborbiculaires, concaves, nervés, membraneux sur les bords, sont longs de 5 millim. et larges de 6 millim. 1/2 dans la première série et de 7 millim. sur 6 millim. dans la seconde. Les pétales sont obovés, con- caves, nervés, épais vers la base, membraneux sur les bords, deux fois au moins plus longs que les sépales. Etamines nombreuses, disposées au pourtour d'un réceptacle élevé, et partagé au sommet en 4 courtes phalanges ramifiées. Les anthères oblongues, un peu courbées au sommet, ont deux loges écartées et bifurquées, portées chacune par une branche du connectif et simulant deux anthères uniloculaires. Le rudiment de gynécée cen - tral, un peu plus long que les étamines, a un pédicule rond, graduellement plus large au sommet. et là, étalé, convexe, glanduleux et sans division sur les bords. Le pistil est oblong, étranglé au sommet, puis couronné par un stigmate en forme de patère, plane, large, étalé, légèrement concave au cen- tre et obscurément 2-4 lobé sur le bord. Son ovaire lisse en dehors contient deux loges uniovulées. L'ovule ascendant, anatrope est attaché sur le pla- centa au-dessus de la base de la loge et a le micropyle tourné en bas et en dedans. Le fruit long de 40 millim. sur 8-13 millim. est biloculaire, oblong ou linéaire-oblong, étranglé sous le stigmate. Les graines, longues de 99 millim. sur 8 millim. sont bombées extérieurement et planes du còté du hile. Cette espèce par l'inflorescence, par l'ovaire et les graines, n'est pas éloignée de la section Peltostigma, mais en diffère par les étamines, dh eL. le rudiment de pistil de la fleur mäle, par le stigmate et l'absence de staminodes dans la fleur femelle. Elle tient à la fois des Mangostana, et des Discostigma. Cette espèce et le G. Treubii sont les deux seuls Garcinia où l'on ait constaté des stipules. Il est probable que l'une et l'autre seront placées dans la méme section, si, comme je le suppose, le G. Treubii a des fleurs màles organisées comme le G. stipulata. (Voyez pl. 79 K.) IX, EGHINOSTIGMA Fleurs tétrameres, males et femelles, terminales, groupées au nombre de trois dans les premières et solitaires dans les secondes. Sépales à peu prés d'égale dimension, plus petits que les pétales. Faisceaux staminaux connés à leur base avec le rudiment de gynécée central. Anthères oblongues et recourbées de Mangostana. Dans les fleurs femelles, les faisceaux, privés d'étamines mais frangés au sommet, sont comme dans la fleur màle, opposés aux pétales, et font quelquefois défaut. Le stigmate convexe, entier, sphérique est recouvert de glandes arrondies trés grosses. L'ovaire est à 3 loges. La graine ovale, est légèrement déprimée du côté du hile comme celle des Discostigma. 41. — G. Harmandii Pierre, Pl. 60. X. PBTOSTIGMA PLANGH. ET TRIANA Fleurs tétramères, male et femelle axillaires, disposées en grappe composée de cymes bipares. Sépales à peu prés de méme grandeur dans les deux séries, plus petits que les pétales. Étamines nombreuses disposées sur le pourtour d'un réceptacle cupuliforme à peine quadrilobé au sommet. Anthères coudées de Mangostana. Le rudiment de gynécée est étroit à la base, renflé vers le sommet et couronné d'une sorte de chapeau frangé sur les bords, strié et glanduleux. Les étamines de la fleur pseudo-hermaphrodite sont sessiles et unisériées au sommet d'un anneau hypogyne et quadri- lobé. L'ovaire est oblong et biloculaire. Son stigmate est plane, légèrement concave et glanduleux. La graine est plano- convexe, déprimée du cóté du hile comme dans les Discostigma. 44. 一 G. anomala Pl. et Tr. Mém. Guttif. 174. --- T. Anders. in FI. Brit. Ind. I, 226. — Habite le Bengal oriental dans les monts de Jyntea et de Khasia (Herb. Griffith n° 848 et Herb. H. f et T. 14). Rameaux tétragones. Feuilles longues de 12-22 cent. (avec un pétiole de 10-12 mm.), larges de 5-9 c. 1/2 elliptiques-oblongues, lancéolées, courtement acuminées, souvent obtusesaux deux extrémités, très coriaces, munies, de 30-34 petites cótes et d'autant de nervures paralleles, intermédiaires et souvent aussi longues, également élevées sur les deux faces, reliées enfin transversalement par des veines espacées et sinueuses. Les fleurs máles, de méme que les fleurs femelles, au nombre de 3-4, sont disposées en cyme au sommet d'un pédoncule axillaire, long de 2-5 mm. Les pédicelles sont longs de 3-6 mm. et s'élèvent au sommet du pédoncule entre deux bractées foliacées. Ils sont articulés à la base. Les sépales sont longs de 6-7 mm. et larges de 8-9 mm., dans la premiere série; ils sont longs de 9-10 mm. et larges de 6-7 mm. dans la seconde. Ils sont réfléchis, épaissis à leur base, multinervés, coriaces et obovés. Les pétales (dans le bouton)longs de 8 mm., sur 6 mm., sont étroits à la base, assez minces et multinervés. Les étamines, très nombreuses, sont presque sessiles sur la face extérieure et sur le pourtour d'un réceptacle cupuliforme, courtement pédiculé, évasé en haut et entourant le rudiment de gynécée central. Les anthères sont très larges, ont deux loges introrses, parallèles et coudées vers 16 milieu. Le rudiment de gynécée, moins long que le réceptacle staminal qui l’entoure, est aminci et libre à la base, s'élargit bientôt, s'étale en un bord glanduleux, frangé, et porte enfin au sommet et au centre, sur une courte colonne striée, un disque aplati peu élargi et sinué sur le bord. Le gynécée est cylindrique, lisse, linéaire-oblong, tronqué au sommet, à peine convexe et muni de glandes réniformes sur son pourtour. Il est, à la base, entouré d'un anneau élevé de 2-3 mm., irrégulièrement lobé ou partagé en phalanges trés courtes ou indistinctes au sommet. Ces phalanges sont composées d'une seule rangée d'étamines, recourbées en dehors, à la maniere des staminodes des Dis- costigma. Les anthères presque sessiles ont deux loges introrses et peuvent étre fertiles. Son ovaire est biloculaire. Les ovules sont, comme dans les Discostigma, attachés un peu au-dessus de la base de la loge, ascendants avec le micropyle en bas et en dedans. Le fruit biloculaire est globuleux (haut de 42 mm. avec un diamètre de 35 mm.), et subitement terminé par un rétrécissement stylaire tronqué et glanduleux sur le bord, au sommet. Les graines (8 mm., sur 6 mm.) sont un peu convexes en dehors et aplaties du cóté du hile. i Par ses étamines, cette espèce est bien de la section Mangostana. Mais son réceptacle ne se partage pas franchement en phalanges staminales ; le sommet piléiforme de son rudiment de pistil est caractéristique et son ovaire est celui des Discostigma (Voir pl. 79, L.). XI. GAMODESMIS Fleurs pentameres. Dans les males, elles sont ombellées au sommet d'un court bourgeon axillaire. Sépales de Xan- thochymus. Etamines occupant l'une et l'autre face d'un réceptacle quinquelobé au sommet. Anthères de Man- gostana. Rudiment de gynécée effilé à la base, large et convexe au sommet. Fleurs femelles et fruit inconnus. 44. G. Moselleyana Pierre. — Habite les Philippines (Challenger's expédition). Feuilles longues de 10 c. 1/2, larges de 3 cent., elliptiques, obtuses á la base, terminées par une pointe assez courte et obtuse, coriaces. Leurs petites cótes, au nombre de 36 environ, sont ascendantes, bifurquées loin du bord, á peine distinctes des nervures intermédiaires. Le pétiole est long de 5 mm. Les fleurs mäles sont disposées au nombre de 3-9 sur un court bourgeon axillaire ; elles sont sessiles et munies, à la base, de deux bractées ovales et concaves. Les sépales, d'inégale grandeur, sont au nombre de 5 de méme que les pétales. Ceux qui sont situés le plus en dehors sont conformes aux bractées, quoique plus grands. Les pétales sont obo- vés, concaves, multinervés, membraneux et ondulés. Les étamines sont en nombre considérable. Elles occupent la face dorsale, et au sommet, la face intérieure de cinq faisceaux, soudés dans presque toute leur longueur, avec le rudimgnt de gynécée central. Celui-ci est porté par un pied très mince, subulé à la base et de plus en plus épais jusqu'au sommet qui est convexe et discoïde, sans divisions et sans glandes stigmatiques bien élevées. Les filets des étamines sont très courts. Les anthères sont oblongues à deux loges parallèles de Mangostana. Fleurs femelles et fruit inconnus. Par ses feuilles et la forme de ses anthères, cette espèce est bien de la section Mangostana. Ses fleurs pentamères la rapprochent des Xanthochymus. Cependant le disque ruminé, présent dans les espèces de cette section, fait ici complètement défaut. Elle se rapprocherait d'une espèce également pentamère, signalée par Blanco (Fl. Philipp. 436) sous le Cambodgia venulosa. XII. CONOCENTRUM Fleurs terminales tetrameres, assez nombreuses et fasciculées dans les mäles; solitaires, dans les femelles. Sé- pales inégaux et plus petits que les pétales. Etamines nombreuses disposées sur le pourtour d’un receptacle pyra- midal, tronqué au sommet et là, terminé par un court rudiment de gynécée. Anthères ovales à loges réniformes, biloculaires, écartées et séparées par un très large connectif. Dans la fleur femelle les étamines sont unisériées A la base du gynécée, et subopposees aux sépales. L’ovaire a huit loges. Il est recouvert par un stigmate convexe et un peu concave au centre, pourvu d'autant de sillons et de lobes qu'il v a de loges à l'ovaire. 46. — G. malaccensis Hook. f. in Fl. Brit. Ind. I, 261. — G. cornea L. ex Roxb.: Kew. dist. n° 149. (Coll. Maingay). Habite Malacca. Rameaux gros et quadrangulaires. Feuilles longues de 13 à 20 cent. (avec un pétiole long de 2 cent.) larges de 3 à 6 c. 1/2 oblongues ou elliptiques- oblongues, subitement acuminées, aigués àla base, épaisses et coriaces, munies de 32-36 petites cótes paralleles, élevées au-dessous, visibles en dessus, unies pres du bord du limbe, avec un nombre double de nervures parallèles intermédiaires et des veines transversales visibles en dessous. Les fleurs máles, au nombre de 4-6, sontterminales et portées par des pédicelles épais, longs de 15 mm. Les fleurs femelles sont solitaires et terminales, ont un pé- dicelle long de 6-14 mm. Les sépales extérieurs sont longs de 13 mm. 1/2 et larges de 13 mm.; les sépales intérieurs ont une longueur de 14 mm. et une largeur de 16-18 mm. ; ils sont tous orbiculaires, concaves, charnus, épais, plus grands dans la deuxieme série que dans la premiere et dans les fleurs femelles que dans les fleurs máles. Les pétales sont 2-3 fois plus grands que les sépales, plus épais, concaves et rouges. Les étamines nombreuses sont sessiles, sur un réceplacle pyramidal (long de 6 mm., avec un diamètre de 4 à 5 mm. à la base). Les anthères, recourbées en dehors, ont deux loges in- trorses, séparées par un large connectif arrondi au sommet. Le réceptacle tronqué ou concave au sommet est terminé par un rudiment de pistil à pied mince, très court, recouvert par un stigmate convexe et ondulé sur son bord réfléchi. Le pistil est ovoide. On compte depuis une jusqu'à 15 étamines à sa base. Elles manquent quelquefois. Leurs anthères sont ovales et portées par un filet gréle. Elles paraissent fertiles. L'ovaire est lisse, à moitié re- couvert par le stigmate et possede huit loges tres pelites par rapport à son diamètre. Le stigmate est sessile, convexe, quelquefois creusé au sommet, partagé en huit sillons profonds et eu huit lobes ondulés sur les bords. On compte sur chaque lobe ou division stigmatique 15 à 20 glandes arrondies, élevées, mousses, disposées en 3-4 rangées paralleles. Fruit inconnu. | Parses feuilles surtout, par la grosseur de ses fleurs, par ses pétales rouges, c'est l'espece la plus voisine du G. Mangostana. On ne comprend pas qu'elle ait pu étre prise pour le G. cornea. Il est vrai que toutes les espèces de cette section habitant la péninsule malaise, furent confondues avec cette espèce et particulièrement les G. Hombroniana et G. affinis (Voyez pl. 78, D). XII. SPHOEROCENTRUM Fleurs tétrameres, terminales et solitaires dans les deux sexes. Sépales à peu prés égaux et plus petits que les pé- tales. Etamines trés nombreuses, groupées dans la fleur mâle autour d'un réceptacle sphérique et disposées, au nom- bre de 1-3, dans la fleur hermaphrodite, en face des sépales. Anthères ovales-oblongues recourbées en dehors à deux loges parallèles de Mangostana. Pas de rudiment de gynécée. Ovaire lisse sphérique ou globuleux, contenant dix loges. Il est recouvert par un stigmate hémisphérique, légèrement ombiliqué au sommet, à peine lobé et partagé en autant de sillons qu'il y a de loges à l'ovaire. Graines de Mangostana en forme de croissant, larges dorsalement et amincies du dehors en dedans. | 47.— G. Cumingiana Pierre, P/.78, fig. F. (Cuming n° 1,124); fig. E. (échantillon fruit provenant de l'expédition du Challenger eteonservéà Kew). — Cette espèce habite les iles Philippines.Ses jeunes rameaux sont épais, tétragones et allongés. Ses feuilles longues de 18-21 centim., larges de 5-9 cent., sont oblongues ou elliptiques-oblongues, lancéolées, acuminées, subaiguës aux deux extrémités, et munies d'un pétiole long de 15 mm. Elles sont épaisses, coriaces, munies de 40 petites cótes environ, parallèles, ascendantes, arrondies près du bord et élevées sur les deux faces. Deux à trois nervures moins longues courent dans l'intervalle de chacune d'elles. Les fleurs máles sont portées, au sommet des rameaux, par des pédicelles longs de 8 mm., plus épais et longs de 8-9 mm., dans la fleur hermaphrodite. Les sépales, longs de 8-11 mm., larges de 10 mm., plus longs dans la série extér., plus larges dans la seconde, sont orbiculaires, concaves, multinervés et membraneux sur les bords. Les pétales, à peine plus grands que les sépales, sont plus épais, charnus, obovés et à peine concaves. On compte, dans la fleur mále, 240 étamines environ, groupées et presque sessiles sur le réceptacle, qui est sphérique et central. Les anthères sont introrses, à peine recourbées en dehors dans la fleur mâle. Leurs loges sont plus écartées dans la fleur pseudo-hermaphrodite. Il n'y a pas de rudiment de gynécée, caractère qui sépare cette espèce du Cambodgia venulosa de Blanco. Les étamines de la fleur femelle sont groupées au nombre de trois, en petits faisceaux situés en face des sépales extérieurs ; cependant elles sont le plus souvent solitaires, en face des sépales de la série intérieure. Le gynécée est sphérique. Il est recouvert au sommet par un stigmate tres charnu, ombiliqué au sommet, sillonné et à peine lobé au pourtour. Sa surface est tapissée de glandes assez élevées, arrondies et formant 3 à.6 séries paral- leles sur chaque division stigmatique. Le fruit a une hauteur de 5 cent. et un diametre d'égale dimension. Il est terminé par un court prolongement stylaire portant un stigmate réfléchi, coupé en 10 petits lobes sur les bords et concave au sommet. Ses graines, amincies du cóté du hile, sont oblon- gues et au nombre de 8-10, dans chaque fruit. | Je n’ai pas suivi Choisy ( Guttiferes de l'Inde, p. 34) en considérant les échantillons de Cuming n° 1,124 comme représentant le Cambodgia venulosa de Blanco. Quant au n° 2296 de la m&me collection, provenant de Malacca, c'estle type du G. Hombroniana. MM. Planchon et Triana avaient bien observé que l'éch. de Cuming pouvait ne pas représenter la plante de Blanco. (Mém. Guttif. p. 172). Je ne suis pas certain si le fruit (pl. 78 E) de la collection du Challenger se rapporte au G. Cumingiana. Ce fruit n’était pas à Kew, atlaché à un rameau. Cependant son stigmate à bord réfléchi et peu profondément lobé est bien celui des jeunes fruits de Cuming (Voyez PI. 78 F. fig. 7). La fig. 3 représente l’anthère de la fleur mâle et la fig. 5 + celle de la fleur hermaphrodite. Le stigmate (fg. 7 et 4) a des lobes plus distincts dans le jéune fruit que dans la fleur en bouton +. 3 XIV. MANGOSTANA Fleurs tétramères, terminales dans les deux sexes, fasciculées dans la plante mâle, solitaires ou au nombre de 2-3 dans la plante femelle. Étamines de la fleur mâle (Roxburgh) distribuées sur les quatre lobes d'un, réceptacle charnu et autour d'un rudiment de gynécée central. Elles sont unisériées et libres à. la base de l'ovaire, dans la fleur herma- phrodite, mais sans ordre apparent par rapport aupérianthe. Anthéres ovales, biloculaires, introrses et un peu recour- bées en dehors, vers le sommet. Ovaire de 5-6 loges. Stigmate sessile, convexe, sillonné et lobé vers la périphérie, Graines oblongues en forme de croissant, épaisses dorsalement et amincies du côté du hile. 48. G. Mangostana. L. (Voir pl. 54.) XV. GYNEGONIA | Grappe terminale dans la plante mâle et composée de fleurs solitaires au sommet des ramifications. Pédicelles bibractéolés. Sépales d’inégale longueur, plus petits que les pétales. Réceptacle tétragone divisé près de sa base en 一 XII — quatre faisceaux staminaux unis aux pétales. Rudiment de gynécée très court, tétragone et pointu. (Cette section ne diffère des Mangostana que par son inflorescence, et par la forme tétragone et lancéolée de son rudiment de gyné- cée.) 49. — G. Vieillardii Pierre. Ceite espèce, dont on ne connaît ni les fleurs femelles ni le fruit, habite la Nouvellé-Calédonie. (Vieillard, n° 183; Pancher, n° 308.) Rameaux tétragones, assez gros, comprimés dans le jeune äge. Feuilles ovales ou ovales-oblongues, aigués à la base, obtuses ou arrondies au sommet, épaisses, coriaces, longues de 10-18 centim., larges de 5-7 centim. 1/2, à pétiole épais, long de 15-25 mm. Leurs petites côtes, au nombre de 60 environ, plus distinctes en dessous qu'en dessus, s'étendent jusqu'à la marge. Elles sont sinueuses et subparallèles. Une nervure presque aussi longue et aussi accentuée court dans l'intervalle de chacune d'elles. L'inflorescence est longue de 3 centim. Les ramifications de la grappe sont longues de 11 mm. Elles ont, vers le milieu, deux bractées orbiculaires et concaves, et ne portent qu'une seule fleur. Les sépales (7 mm. sur 10 mm. dans la premiere série; 8 mm. 1/2 sur 11 mm. dans la seconde) sont plus larges que longs. Ils sont orbiculaires, concaves, très épais et non nervés. Les pétales sont enroulés, très épais, très charnus et ont, avant l’anthèse, 10 mm. sur 10 mm. Les étamines sont très nombreuses. Elles occupent le sommet et toute la face intérieure des faisceaux. Leurs filets sont très courts. Les anthères ont 2 loges recourbées en dehors et introrses. Elles sont ovales et assez petites. Au centre du réceptacle, età la hauteur de la division des 4 faisceaux staminaux, s'éleve le rudiment de gynécée. C'est une pyramide très aiguë au sommet, de moitié moins longue que les faisceaux. Par l'organisation des fleurs mâles de cette intéressante espèce et particulièrement par la forme de ses antheres, il n'est pas douteux qu'elle ne soit voisine de la section Mangostana, dont on la distinguera facilement par l'inflorescence. XVI, KIRAS Arbres à suc jaune ou blanc. Inflorescence terminale. Périanthe de Mangostana. Les faisceaux staminaux sont, suivant les espèces, opposés aux sépales ou aux pétales. Ils sont entierement libres ou connés ጳ 18 base. Anthères de Mangostana. Dans la fleur hermaphrodite, les étamines font souvent défaut. L’ovaire est lisse et contient 4-10 loges. Le stigmate, dans la fleur et dans le fruit, est porté par un prolongement stylaire. Cette section est à peine distincte de la précédente. x. Etamines de la fleur hermaphrodite libres et opposées aux sépales. 30. G. Riedeliana Pierre, P/. 79. A. Cette espèce habite Gerontolo, dans l'ile de Célèbes (Riedel 1875). Jeunes rameaux tétragones. Feuilles longues de 10-18 centim. (pétiole 10 mm.), larges de 3-7 cent., oblongues, lancéolées, terminées par une pointe presque aiguë et longue d'un centim. 1/2, obtuses ou subaiguës à la base, parcheminées et coriaces. Leurs petites côtes, au nombre de 40 environ, et les nervures parallèles qui courent entre chacune d’elles, sont également accentuées sur les deux faces. Les fleurs femelles, seules connues, sont solitaires et terminales. Leur pédicelle est long de 5-7 mm. et tétragone. Les sépales sont oblongs, obovés, très concaves, plus longs dans la série intérieure. Pétales ? Les étamines, au nombre de 4-6, sont solitaires ou placées au nombre de deux en face des sépales. Leurs filets son courts et libres. Leurs anthères sont ovales-oblongues. L’ovaire est ovale-oblong, terminé par un rétrécissement stylaire et par un stigmate pelté, un peu ombiliqué au centre et au sommet, non sillonné et non lobé. Il contient 8 loges. Le fruit est sphérique et lisse. Celui que j'ai vu était en si mauvais état que je 881 pu constater le nombre des loges, la forme des graines et celle du stigmate. Cette espèce semble voisine du G. celebica. L. Cependant ses feuilles paraissent plus petites. On sait que Rumphius ne donne que 5-6 loges au fruit du G. celebica et qu'il le représente pourvu d'un prolongement stylaire. Ce caractère n'a pu être constaté dans celui du G. Riedeliana. D'après la figure de Rumphius, les faisceaux staminaux sont opposés aux pétales. 6. Etamines de la fleur mâle opposées aux sépales. Elles font défaut dans la fleur hermaphrodite. 31. G. Benthami Pierre, PI. 55 et 56. 52. G. ferrea Pierre, Pl. 57. 53. G. Schefferi Pierre, PI. 59. 54. G. Hombroniana Pierre, Pl. 79 D. E. F° J’. Cette espèce habite la péninsule malaise, depuis Singapour (Hombron. Voy. Ast. et 06 1836-40) jusqu'à Malacca. (Griffith Kew’s dist. 1861-62) et (Cuming n° 2,296). Rameaux tétragones et très rapprochés. Feuilles longues de 13 cent. (pétiole de 10 mm.), larges de 6 cent., ovales-oblongues ou ovales-elliptiques, aiguös ou obtuses A la base, courtement acuminées et subobtuses au sommet, très coriaces. Leurs petites côtes, au nombre de 32 environ, sont très fines, unies près du bord du limbe et peu accentuées sur les deux faces. Les fleurs mäles et femelles sont terminales, plus longues (15 mm.) dans les premières que dans les secondes (6-7 mm.) Les sépales de la série extérieure sont longs de 6-8 mm., larges de 3-4 mm., et dans la seconde, longs de 7-10 mm., et larges de 5 mm.; ils sont tous obovés et concaves. Les pétales longs et larges de 10 mm., sont orbiculaires ou subelliptiques, concaves, épais vers la base et membraneux vers la circonférence. Les étamines nombreuses et presque sessiles, sont distribuées sur un réceptacle partagé en 4 faisceaux, au sommet, opposés aux sépales. Le rudiment de gynécée central est plus court que les faisceaux et terminé par un plateau ou disque glanduleux et peu épais. Il n'y a pas d'étamines à la base du gynécée. L'ovaire est glo- buleux, contient huit loges et est couronné par un stigmate convexe, lobé sur les bords et devenant, à l'état fructifère, concave au sommet. Ce stigmate est aussi porté par un prolongement stylaire plus accusé au sommet du fruit que dans la fleur. La baie est globuleuse ou sphérique. Elle contient ordinairement 6 graines de Mangostana. Elle a en hauteur et en diamètre 30 mm. Son mamelon stylaire est long de 3-4 mm. Ses graines sont longues de 28 mm. Elles ont du hile à la face extérieure 9 mm. 55. — G. Cornea L. sp. 561. — Lignum corneum Rumph. Amb. III, p. 55, tab. 30. — Habite Vile d’Amboine dans la Malaisie. Quoique tous les botanistes aient accepté le G. cornea L. ex Roxburgh, comme identique au Lignum corneum, ou Hussur de Rumphius, nous allons d'abord donner la description de cet auteur, et nous terminerons par celle du G. cornea, ex Roxburgh, d'apresles échantillons, pris dans le jardin botanique de Calcutta. — L'Hussur est un arbre élevé. Son tronc est gros; son écorce noiràtre. Ses feuilles sont plus petites sur les arbres âgés que sur les jeunes. Elles sont longues de 11-15 pouces (30-40 cent.) et larges de 4 pouces (11 cent.). Elles sont oblongues, arrondies à la base, obtuses ou émarginées au sommet, d’après la figure, munies d'une côte canaliculée en dessus, élevée en dessous, et de petites cótes parallèles, courant jusqu’au bord et rapprochées. Le pétiole court, épais, et tordu, est long, d’après la figure, de 5-15 mm. Les fleurs mAles sont au nombre de deux et terminales. Leurs pédicelles, d'apres la figure, sont penchés et longs de 10-15 mm. Les sépales, au nombre de 4, sont orbiculaires, concaves et plus courts que les pétales. Ceux-ci sont orbiculaires ou suboblongs, concaves et épais. Les étamines sont distribuées en quatre faisceaux alternes aux pétales, libres au sommet. Au centre, se trouve un rudiment de gynécée, à tète globuleuse. Dans la figure de Rumphius, on voit au sommet d’un rameau. les deux fleurs mâles dont je viens de parler, et plus bas, à l'extrémité de deux rameaux secondaires opposés, naissant sur la mème branche que les fleurs PL 82. - 一 ~ ~ m ኢመማ — SÉ em Së 3 à a 7 i. Hugon, lilh k& ኢና J Stor wmm e i . “ir ۵ W 2 O Q si e d d a ወ INE oo Po < ሥሪ hi EX R Ee se ርጋ Oo mr & ከሪ © E A) E * Ge a ee SEN : Eo uc a es E BEL ASA gres EC / SS 23 E, 506 E ርጋ SNYOD O "i 2 ہے‎ [3 - - - = = E 0 ||; ہے‎ ርጋ © c pM — XIII 一 mâles, deux fruits terminant chacun un rameau. L'association de fleurs mâles et de fruits sur la même branche, paraît improbable. En tout cas, c'est le seul exemple d'une semblable disposition qu'on puisse citer dans la section Mangostana. Quoi qu'il en soit, le fruit solitaire à l'extrémité des ra- meaux est globuleux et de la grosseur d'une prune. Son pédicelle est long de 3-5 mm. Il est haut de 26 mm. et son diamètre a 25 mm. Il porte à la base 4 sépales et au sommet un stigmate muni d'un petit prolongement stylaire, discoide et plane au sommet. Le diamètre de ce stigmate, d'apres la figure, est de 7-8 mm. L'auteur ne dit pas combien de loges possede le fruit. Il est lisse et brun foncé. Ses graines, entourées d'une pulpe d'un goüt désagréable, ont la forme d'un croissant. Le suc de l'Hussur est jaune. Son bois est blanc ; il brunit et prend une couleur de miel en vieillis- sant. Il est lourd, d'un travail difficile eta la consistance de la corne. Il est strié longitudinalement. On l’emploie ordinairement pour manches d’ou- tils. Voici maintenant la description du G. cornea L. ez Roxburgh, d'après les échantillons de mon herbier (n° 3,629) pris par moi-même, dans le jardin botanique de Calcutta : G. cornea L. ex Roxb. fl. ind. I1, 629. — Wight. Ic. 105.— Wall. Cat. 4852. — C. in H. B. Cale. — Lanessan, Mem. Garcinia (pro parte) ; neenon G. celebica. — T. Anderson in fl. Brit. 260 (pro parte) ; necnon G. affinis Wal. Cat. 4854 et G. fascicularis 4853 ; necnon Wal Cat. D. (Penang. Porter) et E. (Moulmayn, 1827); necnon G. fabrilis Mig. Arbre de 6-10 mètres. Tronc peu élevé, ramifié tout près de la base et surmonté d'une tête pyramidale. Feuilles longues de 8-23 cent., larges de 2 c. 1/2 à 6 c. 1/2, portées par un pétiole long de 10-18 mm., oblongues ou elliptiques-oblongues, lancéolées aux deux extrémités, aiguës à la base, terminées par une pointe courte et obtuse au sommet. Elles sont minces, quoique coriaces, et brillantes en dessus. Leurs petites côtes, au nombre de 48-56, ascendantes, parallèles, arrondies et unies tout près du bord du limbe, sont fines et élevées sur les deux faces. Dans l'intervalle de chacune d'elles, il y a 1-3 nervures parallèles, moins longues et moins élevées. Elles sont reliées par des veines espacées et transversales. Les fleurs mâles, terminales, sont groupées au nombre de 3-6 et 6-9. Leurs pédicelles sont longs de 9-10 mm. et souvent penchés. La fleur femelle est solitaire, terminale et portée par un pédicelle long de 5 mm. ll est rare de trouver 2-3 fleurs femelles groupées ensemble. Les sépales extérieurs sont longs de 9 mm. 1/2, larges de 7 mm. Ceux de la deuxième série sont longs de 9 mm. et larges de 6 mm. 1/2. Ils sont tous orbiculaires, concaves, minces, multinervés, plus épais et plus coriaces sous le fruit. Les pétales, après l'anthese, sont plus Jongs que les sépales. Ils sont longs de 13-15 mm., et larges de 8-10 mm. Ils sont à peine plus épais que les sépales, presque transparents, multinervés, un peu étroits et plus épais à la base. Il n'y a pas d'étamines sous le gynécée. Dans la fleur mâle, elles sont nombreuses et occupent l'une et l'autre face d'un réceptacle allongé et partagé au sommet en quatre courts faisceaux opposés aux sepales. Les filets sont larges et plus courts que les anthères. Celles-ci sont recourbées au dehors par le milieu et leurs deux loges, ont les valves intérieures plus courtes. Le rudiment de gynécée central est aussi long que les faisceaux staminaux. Son pied est libre, subquadrangulaire ou presque rond, terminé au sommet par un stigmate discoide, plane au sommet et frangé sur les bords. L’ovaire est lisse, suboblong, un peu rétréci au sommet et recouvert par un stigmate légerement convexe, glanduleux et partagé au sommet réfléchi en quatre petits lobes correspondant aux quatre loges ovariennes. Le fruit contient 2-4 graines. Il est ovale-oblong, lisse et se termine par un prolongement stylaire long de 2-5 mm., couronné par un stigmate discoide, légèrement bombé, obscurément 4-lobé sur le pourtour, ponctué et sans traces de sillons à la face supérieure. Les graines sont celles de la section Mangostana. Elles sont entourées d'une pulpe, d'un goût assez agréable, observation faite par Roxburhg et dont je puis affirmer l'exactitude. Cet auteur rapporte avec doute, les arbres du jardin botanique de Calcutta, représentant l'espece que nous venons de décrire, au G. cornea L. En effet, d'apres la description de Rumphius. 1'Hussur a des feuilles plus grandes que le G. cornea ez Roxb. Elles sont obtuses aux deux extrémités et émarginées au sommet. Le nombre des fleurs mâles est seulement de deux. La pulpe des graines est décrite comme désagréable. Enfin, le fruit de la figure de Rumphius est globuleux et son stigmate n'offre aucune trace de division. Le méme auteur dit positivement que l’Hussur est un grand ar- bre tandis que les arbres du jardin botanique de Calcutta, quoique âgés de 40-50 ans, n'avaient pas 10 mètres de hauteur, quand je les ai vus (1862- 1865). Il est done permis de supposer que l’Hussur n'est pas le G. cornea ex Roxburgh. Cette question ne pourra être résolue que lorsque l'ile d'Am- boine sera mieux explorée, qu'elle ne l'a été jusqu'ici. Quelques échantillons du catalogue de Wallich, étiquetés G. cornea, sont pris dans le jardin botanique de Calcutta, mais n'ont jamais été rencon- trés dans la péninsule malaise. Ceux qui sont étiquetés G. cornea et qui en proviennent, sont des espèces différentes confondues jusqu'ici avec le G. cornea. Cette erreur remonte à Wallich, mais elle a été surtout commise par Choisy. La plante du jardin botanique de Calcutta (G. cornea L ? ex Roxburgh) proviendrait de la Malaisie et aurait été introduite par le colonel Kyd. (Voyez pl. 78 B). +. Etamines de la fleur mâle opposées aux pétales. Elles n'existent pas dans la fleur hermaphrodite. Y / 56. — G. celebica. L. sp. PI. 635 ex Willd. sp. p. 848 ; — PI. et Tr. Mém. Guttif. 173 ; — G. cornea L ex Lanessan Mém. Garcinia, 22. Man- gostana celebica. Rumph. Amboin. 1. p. 134, tab. 44. Habite l'ile Célèbes, pres de Macassar et est appelé la: Kiras. Arbre assez petit, à tête large. Son latex est blanc. Feuilles courtement pétiolées, oblongues, acuminées aux deux extrémités, aiguës, épaisses, rigides. Ses petites côtes sont peu accen- tuées ou à peine visibles dans les jeunes feuilles. Celles-ci sont longues de 21-26 centim. et larges de 11 centim. Au sommet des jeunes rameaux pourvus de 1-2 paires de feuilles, naît un pédoncule ou grappe portant 3 fleurs globuleuses dont les pédicelles sont longs de 7-11 millim. La fleur comprend 4 sépales et 4 pétales plus grands que ces derniers, jaunâtres et odorants. Autour d'un rudiment de pistil central, il y a 4 phalanges stami- nales plus longues que ce corps, opposées aux pétales et portant un grand nombre d’étamines. Le fruit (représenté non attaché aux rameaux) est en- touré à sa base par les sépales persistants ; il est sphérique ou suboblong. L’auteur dit qu'il ne diffère pas, comme organisation intérieure, de celui du Mangonstan. Au lieu d’être comme le fruit de cette espèce, couronné par un stigmate sessile et stellé, il est terminé par une petite colonne ou amincissement stylaire plus large au sommet qu'à la base et à centre apical excavé. Faut-il entendre que ce fruit n'a pas plus de 5 à 6 loges ainsi que l’auteur figure celui du Mangonstan? Dans la planche de Rumphius le rétrécissement stylaire n’est pas sensiblement plus large au sommet qu’à la base et le stigmate n'est pas ombiliqué. L'auteur dit aussi que l'arbre a un tronc de la grosseur du bras (8-10 centim.) quand il commence à produire des fleurs. Il ajoute que le Kiras était cultivé à Amboine, que là ses fleurs étaient caduques. Il entend probablement parler de la plante mâle, qui ne produit de fleurs femelles dans beaucoup d’especes de Garcinia, que deux ou trois ans après avoir porté des fleurs mäles. C'est ce que j’ai observé pour le G. Benthami. D'après la description et la figure du G. celebica, cette espèce diffère du G. cornea L par des feuilles moins grandes, par l’inflorescence, par des pédicelles plus courts, par des pétales opposés aux faisceaux staminaux, par un stigmate non élargi en tète de clou et non plane au sommet, enfin par un latex blanc et non jaune. Il n'est donc pas possible d'unir ces deux espèces ainsi que l’a fait M. de Lanessan. Le G. celebica diffère de l'espece sui- vante par l'inflorescence, le stigmate ombiliqué, et probablement par le nombre des loges de l'ovaire et parla nervalion des feuilles. 57. G. Rumphii Pierre, Pl. 77. A. Cette espèce serait originaire de l'ile Bangka. Elle est cultivée dans le jardin botanique de Buitenzorg sous le nom de G. celebica L. Son nom vulgaire, a Bangka, serait : Broewas d’apres M. Treub, directeur du jardin botanique de Buitenzorg. (Herb. Pierre, n° 4,169 et 4,168.) Cet arbre paraît avoir un suc blanc. Ses rameaux sont franchement tétragones. Ils sont longs, à l’état florifère, de 3-20 cent. et por- tent 1-8 paires et le plus souvent 2 paires de feuilles. Celles-ci sont longues de 15-21 cent., et larges de 8-10 cent. 1/2. Leur pétiole est long de 15- 20 mm. Elles sont elliptiques-oblongues, aigués ou obtuses à la base, courtement acuminées et terminées par une pointe large et obtuse. Elles sont épaisses, coriaces, munies de 46 petites côtes environ, légèrement ascendantes, et parallèles, fines mais bien distinctes, également élevées sur les deux faces et unies tout près de la marge. Dans l'intervalle de chacune d'elles, on compte 1-5, le plus souvent 2 nervures parallèles, moins lon- gues, mais distinctes sur chaque face. Les fleurs mâles sont terminales, groupées au nombre de 3-10 et portées par des pédicelles longs de 11- 12 mm. Elles sont solitaires et terminales dans la plante femelle et leur pédicelle est long de 11-12 mm. Les sépales de la série extérieure sont longs de 7 mm. 1/2 et larges de 10 mm. (longs de 11 mm. 1/2 et larges de 11 mm. sous le fruit). Ceux de la seconde série sont longs de 9 mm. et larges de 8 mm. (longs de 12 mm. 1/2 et larges de 11 mm. sous le fruit). Ils sont tous orbiculaires, concaves, presque transparents dans la fleur, épais et coriaces à l'état. fructifere. Les pétales longs de 8 mm. 1/2 avant l’anthèse et de 11 mm. après, larges de 8 mm. avant et de 11 mm. après l’anthèse. Ils sont orbiculaires comme les sépales, mais moins épais, ondulés, multinervés et plus épais vers la base, au point d'insertion sur le réceptacle. Les étamines n'existent pas sous le jeune fruit et sont nombreuses dans la fleur mâle. On en compte une vingtaine environ sur chacun des faisceaux staminaux s'élevant du réceptacle, opposés aux pétales et entourant le rudiment de gynécée central. Ces faisceaux sont libres et NN = garnis d'étamines sur l'une et l'autre face. Les anthères sont presque sessiles et conformées comme celles de la section Mangostana. Leurs loges sont d'égale grandeur ; en partie introrses et en partie extrorses. Le pied du rudiment de gynécée central est gros, renflé à la base et moins long que le stigmate tétragone et charnu qu'il soutient. Ce stigmate p/ane au sommet, cannelé sur les côtés, est recouvert de glandes mousses assez élevées. Le jeune fruit est suboblong, lisse et terminé par un prolongement stylaire long de 7 mm. Son stigmate peu étalé, plane au sommet est divisé à la péri- phérie en 7 lobes bien distinets, correspondant à autant de loges ovariennes. ۵ jeune fruit (où les graines sont à peine formées et non, müres) est haut de 37 mm. et possede un diamètre de 31 mm. Les glandes stigmatiques sont larges, polygonales et peu élevées, quoique distinctes. Cette espèce differe du G. celebica L. ou Kiras de Rumphius, par des feuilles obtuses au sommet ; par des petites cótes plus saillantes ; par le mode d'inflorescence ; par des fleurs plus nombreuses ; par l'extrémité du prolongement stylaire non lobé et toujours ombiliqué au sommet dans le G. cele- bica ; par des loges ovariennes plus nombreuses... Par ses fleurs máles, ellea quelque rapport avec le G. fabrilis Miq., mais s'en distingue par le ru- diment de gynécée central non tétragone au sommet et moins épais dans le G. fabrilis. Elle en diffère surtout par des feuilles beaucoup plus grandes, moins lancéolées et plus épaisses. 58. G. bassacensis Pierre, Pl. 58. 39. 6 speciosa. Wall. Pl. As. Rar. t. 258, Wall. Cat. 4855 Amherst 1827. — PI. et Triana. Mém. Guttif 171; T Anderson in fl. Brit. Ind. 4. 260; — Kurz fl. Brit. Burm. p. 88. Habite la côte de Martaban et de Tennasserim (Kurz). Grand arbre à latex jaune. Tronc droit. Écorce chagrinée, brune. Rameaux tétragones d'un vert glauque. Feuilles longues de 16-33 centim., (avec un pétiole de 13 mm.) oblongues ou elliptiques-oblongues, aiguës aux deux extrémités, fermes et coriaces, brillantes, munies d'une côte élevée et de petites côtes parallèles, fines et peu élevées. Fleurs males, larges de 27 millim., jaunes, odorantes et disposées au nombre de 4-5 à l'extrémité des rameaux. Leurs pédicelles ronds, sont 2-3 fois plus longs que le pétiole. Sépales épais, concaves ; les intérieurs largement ovales ; les intérieurs, plus courts et subréniformes. Pétales très épais, jaunes, arrondis, 4 fois plus grands que les sépales, un peu étroits à la base. Étamines nombreuses, courtes, disposées sur 4 faisceaux ovales (opposés aux pétales) et unis à la base. Le rudiment de gynécée central est une colonne soutenant un stigmate large, subtétra- gone, convexe au sommet et un peu plus élevé que les faisceaux. Les fleurs femelles et le fruit sont inconnus. L'auteur, d'après la figure du G. speciosa, paraît avoir décrit les sépales extérieurs pour ceux de la série intérieure. 11 dit aussi que les pédicelles sont 2-3 fois plus longs que le pétiole et cependant, d’après la figure, ils sont à peine plus longs. M. de Lanessan unit cette espèce au G. Mangos- tana. Kurz et T. Anderson disent qu’elle habite les îles Audamans, ce qui indique qu'ils ne distinguent pas le G. Kurzii du G. speciosa. Le G. speciosa Wall. n’est représenté que par un seul rameau etune seule fleur, dans l'herbier de la Soc. Linn. de Londres. Quant à l'éch. dn Cat. de Wallich. n° 4,852, E. de Moulmein, cité par T. Anderson, il est considéré à Kew, comme ne représentant pas réellement le G. speciosa. Je n'ai pas analysé cet échantillon faute de matériaux. - | Le n° 1,368 (in herb. D. C.), représentant pour Choisy le G. speciosa, aurait, d'apres MM. Planchon et Triana, des fleurs máles, contenant quatre faisceaux staminaux et un rudiment de pistil, dont le court pédicule soutiendrait une tête convexe. On sait que Wallich décrit et figure ce der- nier organe comme subquadrangulaire. Mais ces auteurs rapportent à tort, au G. speciosa, le G. stipulata T. Anders, dont le rudiment de pistil est, ilest vrai, convexe. MM. Planchon et Triana ne disent pas si les faisceaux staminaux partent d'un réceptacle élevé ou s'ils sont libres jusqu'à la base. Wallich les décrit, il est vrai, unis à la base. Cependant, d'apres sa figure, ces corps paraissent libres depuis la base, c'est-à-dire ne parais- sent pas un simple embranchement du sommet réceptaculaire comme dans le G. Hombroniana. : | | J'ai trouvé, dans un sachet placé sur la même feuille que le G. cornea, au Muséum de Paris, trois fleurs qui, certes, different de cette espèce. Elles étaient mélangées avec des fleurs du G. cornea et du G. Hombroniana. Une d'elles (pl. 79. H.) a quatre faisceaux libres jusqu'à la base, sans adhé- rence, jusqu'au niveau des pétales, avec le rudiment de gynécée central. Ces faisceaux sont garnis d'étamines sur l'une et l'autre face. Leurs antheres sont celles des Mangostana. Le rudiment de gynécée, soutenu par un pédicule presque rond, est gréle, et couronné par une [616 stigmalique subtétragone irréguliere, plane et glanduleuse au sommet. Cette fleur n'est pas plus grosse que celle du G. Hombroniana mais en differe par la forme de son rudiment de gynécée et par des faisceaux staminaux plus libres. Serait-ce la fleur mále du G. speciosa ? Cependant elle est bien petite pour appartenir à une espece oü on la déerit p/us grosse que celle des autres Garcinia. ; Une autre fleur, du méme sachet, également male, a un rudiment de gynécée assez court, dont le pied est moins long que la téte stigmatique qui le surmonte. Cette téte est un peu concave au sommet ou plane et frangée sur ses bords. Elle est plus courte que le réceptacle qui l'entoure, récep- tacle, dont toute la surface extérieure est garnie d'étamines. Celles-ci ne sont pas distribuées en faisceaux distincts (voir pl. 79. J.). Cette fleur pourrait être celle du G. Hombroniana. du | Dans la pl. 79, I, j'ai aussi figuré une fleur femelle, dont l'ovaire suboblong, aminci au sommet et couronné par un stigmate convexe, 8-lobé sur les bords, très glanduleux, contient 8 loges bien distinctes. A la base du gynécée, il n'y avait aucune trace d'étamines. Cette fleur diffère quelque peu de celle du G. Hombroniana. Serait-ce celle du G. speciosa ? En tout cas, le mélange de ces fleurs diverses, avec celles du G. cornea ex ۰ explique la confusion dans laquelle les différentes espèces, G. Hombroniana, G. affinis, et G. speciosa, ont été tenues soit par Wallich, soit par les botanistes qui les ont étudiées. L’analyse d'un plus grand nombre de fleurs et leur comparaison avec celles des nombres de Wallich, permettraient seulement de dire à quelles espèces appartiennent les figures H, I et J de la planche 79 dont nous venons de parler. Ce travail n'est pas possible à Kew, moins encore à Paris, puisqu'on n'y rencontre pas tous les nombres de Wallich. En tout cas, dans la péninsule malaise, outre les G. affinis et G. speciosa qui semblent confinés vers le nord, il y aurait le G. malaccensis, le G. Hombroniana et, une ou deux autres espèces de la même section, jusqu'ici incertaines. Parmi celles-ci, doit peut-être se trouver le G. fascicularis Wall. Cat. 4853, que Choisy ne distingue pas du G. cornea. 60. G. Kurzii Pierre, PI. 78. A. Habite les iles Andamans. (Coll. Kurz n. 24.) Jeunes rameauxtrès gros, tétragones et striés. Feuilles longues de 23-25 centim., larges de 8 centim. (Pétiole très gros, strié transversalement, long de 2 centim. 1/2.) Elles sont oblongues, lancéolées aux deux extrémités, aigués à la base, terminées par une pointe courte, large et obtuse au sommet, parcheminées et légerement coriaces. Leurs petites cótes sont au nombre de 32-34. Elles sont unies tout pres du bord en une nervure marginale et ascendante. Elles sont paralleles et distantes l'une de l'autre de 10-18 mm. Dans l'intervalle de chacune d'elles, on compte 1-3 nervures parallèles reliées par des veines transversales peu régu- lieres, espacées et élevées sur les deux faces de méme que la côte et les petites côtes. Les fleurs mâles sont solitaires, terminales et portées par un pédicelle tétragone, épais de 2 à 3 mm. el long de 9-10 mm. Il est articulé sur un bourgeon tétragone, très court. Les sépales de la série exté- rieure sont longs de 13 mm., larges de 15 mm. 1/2; ceux de la seconde série sont longs de 13 mm. et larges de 10-12 mm. Ils sont tous à peu près orbiculaires, concaves, recourbés après l'anthese, épais et multinervés. Les pétales sont longs de 16-18 mm., larges de 20 mm. vers le milieu el de 6 mm. vers la base. Ils sont repliés, dans le bouton entre les faisceaux staminaux et lé rudiment de gynécée central, étalés après l’anthèse, pres- que orbiculaires, un peu étroits à la base, carénés en dehors et en bas, très épais ou charnus et privés de nervation. Ils sont plus longs que les sépales et opposés aux faisceaux staminaux. Les éfamines sont nombreuses. Elles occupent l’une et l'autre face de quatre faisceaux libres depuis la base et plus longs, après l'anthese, que le rudiment de gynécée. Leurs filets sont assez longs, mais plus courts que les anthères. Celles-ci sont oblongues, recourbées en dehors et ont deux logesde même longueur, rapprochées et parallèles. Le pédicule du rudiment de gynécée est une colonne longue de 2 mm. 1/2 à 3 mm. Il est terminé par un stigmate discoïde plane ou légèrement concave au sommet et frangé sur son bord réfléchi. Ce stigmate est haut de 1 mm. 1/2 et son diamètre est de 1 mm. 1/2 environ. Fleurs femelles et fruit inconnus. Est-ce la plante décrite par Kurz et par T. Anderson sous le nom de G. speciosa? Cela est à supposer, car l'échantillon n° 24 cité plus haut a été donné au Muséum de Paris par le jardin botanique de Calcutta, sous ce nom. Ces auteurs donnent aussi pour patrie à leur G. speciosa, les îles An- damans. En tout cas, Kurz décrit un jeune fruit ovoide, couronné par un stigmate large, pelté, orbiculaire et à quatre lobes effacés ou peu distinets, qu'on ne voit ni à Kew ni à Paris, où existent seulement des échantillons du sexe mâle de son n° 24, provenant des Andamans (Fl. Brit. Burmah I. 88). C'est évidemment l'éch. du sexe mäle que je viens de décrire qui a servi à M. de Lanessan pour la description de la fleur du G. mangostana. Le G. Kurzii differe du G. speciosa Wall., par des feuilles plus longuement pétiolées et moins aigués au sommet, par des fleurs máles solitaires et non groupées au nombre de 4-5, comme dans le G. speciosa; par des pédicelles quadrangulaires plus courts et non 2-3 fois plus longs que le pétiole ; par des pétales plus charnus et privés de nervation ; par un. rudiment de pistil discoide et non subquadrangulaire, plane et non convexe au sommet. m “ተይ 61. — ©. fabrilis. Mig. Ann. 7, 208.--G. cornea. Anderson in fl. Brit. Ind. 1, 260 (pro parte)— Cette espèce habite la cöte occidentale de Sumatra, vers Priaman, où elle est connue, d'apres Miquel, sous le nom de 0 reweh et d'après l'échantillon-type de l'espèce, conservé a Utrecht, sous le nom du Sibarevas (Diepenhorst). Ses rameaux sont tétragones. Ses feuilles sont longues de 16 c. 1/2, larges de 5 c. 1/2, longuement pétiolées, aiguës ou subaiguës à la base, oblongues ou elliptiques-oblongues, acuminées etterminées par une pointe obtuse etarrondie. Elles sont minces et coriaces. Leurs petites côtes sont élevées sur les deux faces et unies en avant de la marge. Leurs fleurs mâles sont solitaires ou disposées au nombre de trois au sommet des rameaux ou axillaires. Leurs pédicelles sont greles et longs de 12 mm. Les sépales, un peu plus grands dans la première série, sont orbiculaires, concaves, très minces, multinervés et coriaces. Les pétales sont, dans le bouton, de même grandeur que les sépales, mais promettent d'être plus grands après l'anthese. Ils sont à peine plus épais et sont carénés en dehors. Les étamines, nombreuses, sont disposées, en quatre masses bien distinctes. dans le bouton. Leurs filets sont courts. Les anthères sont recourbés en dehors par le milieu et leurs loges sont formées de valves de même longueur et rapprochées. Au sommet du réceptacle, au centre et moins élevé que les quatre petits faisceaux staminaux opposés aux pétales qui l'entourent, s'élève un court rudiment de gy nécée, élargi à la base et terminé par un disque aplati au sommet, peu épais et à peine glandu- leux. Les fleurs femelles et le fruit sont inconnus. Miquel (Flora Ind. Bat. Suppl. Flor. Sumat. p. 496) a pris les fleurs màles pour des fleurs femelles. 1] a décrit aussi les pétales comme alternes aux faisceaux staminaux et, acceptant le rudiment de gynécée comme un vrai gynécée, ila supposé, avec doute, que sa base renflée élait un ovaire biloculaire. L'analyse de l'échantillon-type de cette espèce, conservé à Utrecht, et dont le résultat est figuré, p/. 80 A, ne laisse aucun doute à ce sujet. Kurz (in Journ. As. Soc. Bengal XXXIX pl. 64) ne distingue pas le G. fabrilis duG. cornea L. ex Roxb. Il ne parait pas avoir analysé cette espèce, car il aurait constaté que les pétales, contrairement à ce qui est dans le G. cornea, sont opposés aux faisceaux staminaux et il aurait remarqué que dans le G. cornea, le rudiment de gynécée n'est jamais renflé à la base en forme d'ovaire, particularité qui explique la méprise de Miquel. T. Anderson, parait (op. cit.) avoir accepté l'opinion. de Kurz, sans contróle. Le G. fabrilis aurait un bois d'une certaine valeur, d'apres M. Diepenhorst, administrateur à Priaman. Il serait curieux de savoir si son suc est blanc et quelle est la couleur de ce bois. à. Faisceaux staminaux peu distincts dans la plante ۰ 62, — G. Calleryi Pierre, PI. 19, H. — Cette espèce habite les îles Philippines (Callery n° 56, 1840. Manille. Calavan) d'apres l'échantillon conservé au Muséum de Paris. Les jeunes rameaux sont tétragones, munis d'une à deux paires de feuilles. Celles-ci sont longues de 19-21 cent. 1/2 ipétiole eanaliculé long de 15-20 mm.), larges de 7-9 mm. 1/2. Elles sont ovales-oblongues, aigués aux deux extrémités, terminées par une pointe assez longue, souvent obtuse. Elles sont minces, coriaces, munies de 32-34 petites côtes, parallèles, ascendantes, arrondies et confluentes à quelques distances de la marge. Dans l'intervalle de chacune d'elles, il y a 1-3 nervures parallèles moins longues, reliées par des veines transversales, toutes élevées sur les deux faces, de même que la côte. Leurs fleurs mâles ou neutres sont terminales et solitaires. Leurs pédicelles portent deux bractées linéaires-oblongues à la base ; ils sont gros, et leur longueur est de 10 mm. dans les fleurs mâles et de 5 mm. 1/2 dans les fleurs neutres. Les sé- pales de la série extérieure sont longs de 7 mm. et larges de 4 mm. 1/2 ; ils sont longs de 6 mm. 1/2 et larges de 5 mm. dans la série intérieure. Ils sont courbés vers le milieu, concaves et ovales. Les pétales sont longs de 15 mm. et larges de 6 mm. Ils sont suboblongs ou obovés, concaves, charnus et non nervés. Les étamines sont nombreuses. Elles occupent le pourtour d'un réceptacle hémisphérique concave au centre apical et, partagé en 4 courts faisceaux, à peine distincts, entourant un court rudiment de gynécée central. Les filets sont très courts. Les antheres sont ovales, un peu recourbés au sommet et à valves des loges parallèles et d'égale longueur. Le rudiment de gynécée a un pédicule plus mince à la base qu'au som- met. Il est terminé par une tête stigmatique convexe à peine glanduleuse, à bord réfléchi et non lobé. Dans certaines fleurs (que j'appelle neutres, parce que le gynécée y est très bien conformé), dont les étamines hypogines, distribuées en faisceaux opposés aux sépales, sont plus ou moins transformées en pétales, et dont les ovaires quoique pourvus de cinq loges bien distinctes, contenant chacune un ovule bien conformé, paraissent néanmoins infertiles, on a une idée de ce que peut être la "leur femelle dans cette espèce. Dans ces sortes de fleurs, dont le G. Benthami (Pl. 55, fig. 5) nous a déjà fourni un exemple, l'ovaire a le méme nombre de loges que dans la fleur femelle (Pl. 55, fig. 7) et ces loges sont pourvues d’ovules bien conformés qui, néanmoins ne sont pas féconds. Par analogie donc, nous pouvons considérer le G. Calleryi dont la fleur femelle est inconnue, comme pouvant avoir, accidentellement? à la base du gynécée quatre faisceaux staminaux opposés aus sépales, contenant chacun 8 étamines environ, presque toutes infertiles et plus ou moins transformées en pétales. Les filets y sont larges, unis à la base et les anthères y sont introrses. Au centre, se trouve un ovaire ovale, rétréci au sommet en un style très court et épais, surmonté d'un stigmate convexe, à bord réfléchi et entier, peu glan- duleux et presque en tout conforme à la tête stigmatique du rudiment de gynécée déjà décrit au centre de la fleur mâle. L’ovaire est lisse et ainsi que je l'ai dit, contient cinq loges uniovulées bien conformées. J'ai constalé aussi que dans les fleurs du G. Calleryi le nombre des pétales était de 4 ou de 5. Sous le Cambodgia Binucao (Fl. Philipp., p. 435), Blanco décrit une espèce dont les fleurs sont solitaires et terminales, dont le calice est composé de cinq pièces, dont le fruit comesiible est lisse, oblong, déprimé au moment de la maturité et pourvu de cing loges et de cing graines. Celles-ci seraient 4 fois plus grosses que celles du Teobroma Cacao. Ce fruit ressemblerait extérieurement à celui du Mangoustan. Ne serait-ce pas là le G. Calleryi? mais je n'ai pas constaté un périanthe de cing sépales comme dans l'espèce citée par Blanco. Ce nombre cing des sépales indiquerait, comme rapprochement, la section Xanthochymus ou Gamodesmis. 63. G. Blancoi Pierre, Fl. for. pl. 19. C. Habite Manille (Gaudichaud, n° 226; 1836-57 : Stalagmites gomme-gutte) d'apres l'échantillon conservé dans Vherbier du Muséum de Paris. Les rameaux sont tétragones. Les feuilles sont longues de 11-12 centim. (pétiole 6-9 mm., canaliculé), larges de 5 cent., ovales ou ovales-elliptiques, subitement terminées ausommetparune pointe assez courteet obtuse, aigués à la base, épaisses et coriaces. La côte est plus élevée en dessous qu'en dessus. Les petites côtes sont au nombre de 30-32, assez rapprochées. Elles sont élevées sur les deux faces et re- liées par des veines peu distinctes. Dansl'intervalle d'une petite côte à l'autre, il y ades nervures moins longues, parallèles et bien accentuées. Les fleurs males sont terminales et au nombre de 3-5. Leurs pédicelles sont longs de 8 mm. Les fleurs femelles sont inconnues. Les sépales sont longs de 7 mm. 1/2à 8 mm. etlarges de 5-6 mm., presque conformes dans les deux séries ou un peu plus longs dans la seconde série. Les pétales sont tres épais ou charnus et concaves. Ils sont, dans le bouton, à peu près de méme longueur que les sépales. Les étamines très nombreuses forment sur le réceptacle non divisé, dans le bouton, et de la base au sommet, cinq séries. Les antheres presque sessiles sont ovales-oblongues et leurs loges, un peu écartées, sont de méme longueur, parallèles et un peu recourbées en dehors. Au sommet du réceptacle, et un peu au-dessus des étamines, s'éleve un rudiment de gynécée trés court, ovale ou épais à la base, dilaté au sommet, convexe, à bord réfléchi et lob$ ou sinué. Le nombre des lobes de ee stig- mate est de 8-10. Sa surface stigmatique est presque lisse ou à peine glanduleuse. Le fruit est inconnu. Des feuilles et des fleurs plus petites, des anthères à loges écartées, un rudiment de pistil couronnant un réceptacle hémisphérique et lobé d'uue maniere plus ou moins régulière, distinguent le G. Blancoi du G. Calleryi. Par ses étamines presque sessiles sur un réceptacle non lobé ou partagé en faisceaux staminaux distincts au sommet, cette espece se rapproche du G. venulosa Choisy. Mais Blanco déeritle rudiment de pistil du Cambodgia venulosa comme demi pyramidal et ajoute que le stigmate de ce corps, qu'il prend pour le gynécée, ne differe pas de celui du Mangoustan. Or le stigmate dela tleur femelle du Mangoustan estseulconnu et l'on sait qu'il est sillonné, ce qui n'existe pas dans le rudiment de pistil du G. Blancoi. 64. G. venulosa Choisy. Guttif de l'Inde, p. 34 (pro parte), nempe quoad Cambodgiam venulosam Blanco Fl. Philipp. p. 455, necnon quoad plan- tas Cumingianas, n° 1,124 (G. Cumingania) et n° 2,296 (G. Hombronana); — PI. et Triana, Mém. Guttif, p. 172. — De Lanessan, Mem. Garcinia. 26. — Habite les iles Pilippines vers Bataugas. S. Mateo, Balanga, Bisayas et autres localités ; connu sous le nom de Tac/ang-Anac. Grand arbre, à latex jaune. Tronc aussi gros que le corps d'un homme. Bois excellent et dur, employé à divers usages. (H est douteux que celte espèce produise de la gomme-gutte, malgré l'affirmation de l'auteur.) Feuilles opposées, entières, larges, lisses etaigués, munies de petites cótes ascendantes. Pétiole court et comprimé. Les fleurs (máles) sont au nombre de trois disposées en ombelle à l'extrémité des rameaux. Les sépales, au nombre de 4, sont persis- tants, orbiculaires, concaves et colorés. Les pétales de méme nombre et couleur que les sépales sont ovales, concaves, charnus. Les étamines sont disposées en grand nombre sur un réceptacle élevé. Les antheres sont rondes et tres petites. Le rudiment de gynécée (pistil de l'auteur) demi pyrami- NW = dal, estporté par un pédicule graduellement aminci à la base. Le stigmate (du rudiment de pistil ? est fendu en une dizaine de parties et porté par un style très court et gros. Il ne diffère pas de celui du Mangoustan. Le fruit múr est globuleux, déprimé et sans côtes bien visibles : (c’est la figure d'un orza). L'orza est un vase en terre, aminci parle bas et évasé. Il est couronné par le stigmate, divisé en plusieurs 10068. Il contient une dizaine de lo- ges contenant une (ou deux) graines lenticulaires. | On distingue, à première vue, cette espèce du G. Binucao, par les veines de ses feuilles. Son sue, de couleur jaune-paille, très visqueux, est d'a- bord mou, puis se durcit et fournit une excellente couleur jaune. Il est connu sous le nom de T'aclang-anac ou excrément d'enfant. Son fruit n'est pas mangé comme celui du G. Binucao. On retire son suc du tronc. Il peut rivaliser avec la meilleure gomme-gulte. L'auteur, ainsi que l’observe bien M: de Lanessan, a pris une fleur mále pour une fleur femelle. Aussi dit-il que lés étamines sont insérées sur le pistil, voulant parler du récepiacle. Cependant il est indubitable qu'il décrit une espèce de Garcinia, sur lesquelles des recherches sont nécessaire- ment possibles. Je ne puis néanmoins indiquer à quelle section elle appartient. Par le rapprochement de l'auteur, il faut supposer qu'elle est de la sec- tion Mangostana oü jela place provisoirement. | | Choisy, qui n'a pas analysé les échantillons n* 1,124 de Cuming les a pris pourle G. venulosa. Mais il suffit de dire que les fleurs mâles n'y sont pas surmontées d'un rudiment de pistil pour repousser cette assimilation. De plus, il a déterminé aussi G. venulosa, le n* 2,296, provenant de Malaeca et type d'une espèce différente que j'appelle G. Hombroniana. 5. Espèces peu connues, mais paraissant légitimes.. 65. — G. affinis Wall. Cat. 4854, d'après l'échantillon conservé dans Cherbier du Muséum de Paris (Voir pl. 18 C. et pl. 19 G. — G. cornea Choisy. Guttif.. Inde, p. 53. — T. Anderson fl. Brit. India I, 260. — Cette espèce habite le Silhet. Les plus jeunes rameaux ne portent qu'une paire de feuilles. Ils sont comprimés ou à peine tétragones. Les feuilles sont longues de 4-18 cent. (pétiole 2 cent.), larges de 6-9 c. 1/2. Elles sont ovales- elliptiques subaiguös, ou obtuses à la base, très larges vers le milieu, terminées par une pointe courte et obtuse, épaisses et coriaces, päles en dessous. Leurs petites cötes, au nombre de 36 environ, sont également élevées sur les deux faces, arrondies et unies près de la marge. Deux nervures courent dans l'intervalle de chacune d'elles, mais moins longues et moins accentuées. Elles sont réunies par des veines transversales assez élevées, irrégulières et espacées. Les fleurs mâles sont inconnues. Le jeune fruit, privé d'étamines ou de staminodes Ala base, est ovale, lisse, aminci au sommet et couronné par un stigmate sessile et convexe, portant à l'extrémité de son bord peu réfléchi sept petits lobes peu profonds. Il contient six loges (pl. 78 c). Dans la fleur femelle, déjà avancée, on ne rencontre pas également de staminodes ou d'étamines à la base du gynécée. Les sépales (ils étaient en mauvais état dansla seule fleur examinée) ont à peu pres 9-10 mm. de longueur sur 7 mm. delargeur. Ils sont un peu amincis à la base, épais et multinervés. L’ovaire lisse, possède six loges. Il est 8 moitié recouvert par un stigmate convexe, légèrement glanduleux et son bord réfléchi porte 7-10 petits lobes. De méme que dans le fruit décrit plus haut, il n'y a, sous le gynécée, aucune trace d'étamines ou de staminodes. Cette espèce se distingue bien du G. cornea ex Roxb. par. ses feuilles plus épaisses et plus larges et par son ovaire contenant six loges. Par le nombre des loges de cet organe et surtout par ses feuilles, il n'est pas possible de la confondre avec le G. Hembroniana. Je la tiens pour très légitime. T. Anderson rapporte une partie des échantillons du G. affinis Wal. Cat. 4854, au G. cornea, et l'autre au G. anomala. La confusion de ces échan- tillons, surtout avec le G. anomala, espèce si caractéristique, prouve, une fois de plus, le mélange d'échantillons d'espèces diverses, dans la distri- bution du grand travail de Wallich. Le contraire eùt été étonnant, quand on saitl’ötroite affinité qui existe entre les espèces du genre Garcinia, el en ne considérant que leurs organes extérieurs. | 66. — G. fascicularis. Wall Cat. 4853. Penang : Porter. Cette espèce n’a été décrite nulle part. Elle parait avoir une grande affinité avec le G. cornea, puisque Choisy (Guttif. de l'Inde, p. 33) et T. Anderson (Fl. Brit. Ind. 260) la considèrent identique au G. cornea. Cependant, puisque le G. affinis et d’autres espèces ont pu être confondues avec le G. cornea, il est permis de penser qu'il a pu en ètre de mème pour le G. fascicularis. Cette espèce doit donc être tenue comme légitime jusqu'à preuve contraire, c'est-à-dire tant que les échantillons de la collection de Wallich qui la repré- sentent, ne seront pas. analysés. Ces échantillons n'existent ni à Paris ni à Kew. Il se pourrait que le n° 4,852, D. Penang: Porter fùt aussi le G. fas- cicularis. | 67. — G. rigida. Mig. FI. ind. bat. Suppl. p. 493. Cette espèce habite la province de Priaman, dans la partie occidentale de l'ile de Sumatra (Coll. Diepen horst).Je n'ai vu aucun échantillon de cette espèce. Voici la description de Miquel: Rameaux subquadrangulaires ou cylindriques. Jeunes rameaux tétragones. Feuilles pétiolées (pétiole canaliculé, tordu, plissé transversalement) rondes ou larges à labase, un peu contractées vers le pétiole, ovales ou ovales-elliptiques ou oblongues, terminées par une pointe obtuse et oblique, coriaces, brillantes en dessus et 8 còte peu proéminente, päles en dessous, à côte élevée, de même que la nervation submarginale. Elles sont longues de 16 cent. 1/2 et larges de 8 centimètres environ. Le fruit est une baie sessile au sommet d'un petit rameau axillaire portant une paire de feuilles. Elle est subglobuleuse et de la grosseur d'une grosse prune. Ses quatre sépales sont convexes, obtus et coriaces. Elle est couronnée par un stigmate sessile, suborbiculaire, pelté, lisse et à centre apical un peu concave. Ce fruit n'a pu étre analysé, parce qu'il était en mauvais état. L'auteur rapproche cette espece du G. Mangostana. x. Espèces incertaines comme section. 68.— G. oxyédra. Mig. Ann. Mus. Lugd. I. p. 208. — Fl. Ind. bat. Suppl. p. 494. G oxyphylla Mig. op. cit. p. 495. 一 G. Klabang op. cit. p. 493. var. obtusata. Mig. (ep. cit). Cette espèce, dont je n'ai vu aucun échantillon et dont je vais donner la description d'apres Miquel, habi- terait Djebus, dans l'ile de Bangka (Teysmann) ; Priaman, dans la partie occidentale de l'ile de Sumatra (Diepenhorst); et l'ile d’Amboine (Teysmann). Jeunes rameaux comprimés et subtétragones. Feuilles longues de 22-25 cent. larges de 8-12 centim. (pét. 27 mm.). Elles sont aiguës ou subaigués à la base, terminées par une pointe obluse, ou tout à fait arrondies au sommet el elliptiques-oblongues. La côte est plane en dessus, élevée en dessous. Les petites côtes sont très fines et unies près de la marge. Les veines sont reticulées. Le fruit est une baie presque sessile et axillaire, portée par un pédoncule très court. Elle est obovée, obtuse et haute d'environ 15 mm. avant la maturité. Son stigmate était détruit. A sa base, il y a quatre sépales arrondis, plus grands dans la série extérieure. | | L'auteur rapproche cette espèce (sous le G. Klabang) du G. cornea L. et du ۰ longifolia Blume. Elle ne peut faire partie de la section Mangostana par son fruit axillaire, puisque, dans cette section, l'inflorescence est terminale. Quand au G. longifolia, si Blume le place dans la section Mangostana, - Choisy croit que c'est un Xanthochymus. Observons aussi que Miquel donne pour patrie à son espèce Sumatra, Bangka et Amboine, c'est-à-dire qu'elle occuperait 28 degrés de longitude environ, aire considérable et unique pour une espèce du genre Garcinia. | 69. — G. longifolia. B/. Bijdr. p. 214. Cette espèce habite Java. L'auteur la décrit ainsi : Rameaux tetraedes. Feuilles oblongues, acuminées. aigués A la base, nerveuses. Fruits globuleux, axillaires, solitaires et penchés. Le stigmate est étalé et muni de cinq lobes. C'est un arbre de 40 pieds. H fleurit, dans la province de Tandjor, en juillet et mürit ses fruits en aoùt. Son nom vulgaire est Jawura. Pour Choisy, cette espèce est de la section Xanthochymus. Elle n'est représentée ni à Kew, ni à Paris et doit se trouver 8 Utrecht, puisque Miquel la compare au G. Klabang ou au G. oxyédra, Blume place cette espèce dans la section Mangostana, quoique son inflorescence soit axillaire. Il est done douteux que la place de cette espèce soit ici. — — ! 70. — G. latissima. Mig. Ann. Mus. Lugd. I, p. 209. — Habite l'ile d'Halmaheira (Teysmann). Je n'ai pas vu cette espece dont voici la description d'apres l'auteur : Jeunes rameaux comprimés, bientót gros et cylindriques. Feuilles longues de 20-25 centimètres, larges de 12-15 centi- mètres, courtement pétiolées, arrondies et un peu contractées vers le pétiole, largement elliptiques, arrondies au sommet ou subémarginées, rigides, coriaces. La cóte est plane en dessus et élevée en dessous. Les veines sont tres élevées et transversales. Deux bractées, unies à la base, sont sous les quatre sépales. Ceux-ci sont arrondis, coriaces et plus grands dans la deuxieme série. Le stigmate est orbiculaire, convexe, entier, et recouvre 'ovaire. : L'auteur ajoute que cette espace a le facies du G. Mangostana, mais qu'elle en diffère par la forme des feuilles, par la nervation el par l'organisation de la fleur et du stigmate. Il dit que le pétiole a de 8-10 mm., qu'il est trigone, ettransversalement strié, que les feuilles sont jaunátres, que la fleur a la PL 83. — ü CA © س‎ ra E ; . ۲ `= -— drip ۷ سر‎ Ca Af, y T SJ WM 4 4 e [ሠሪ 2 y Ray AAA ALU torck & L.Hugon. hth, J.5 9) £4 بع‎ 6 Ay ع‎ BER: dk GR i gog ES كل‎ Bos < ps ፦ኀ OD ets < x Í E ch m Fes ይ 3 8 یم یم‎ 2ይ 58 +, ct m جے‎ à < KH => لم‎ e EE < | lp “OO a) ۰ M :حم‎ ርጋ A A a (o d "o EJE 318 e A ሥ4 ጐን ቧን CA Ca 0 CH ایا‎ = q مہہ‎ ር: + KS "oi گے گے‎ EH di ©! ہہ‎ T A D 0, RTT — XVII ب‎ forme d'une cerise et est presque sessile. Il se demande si les bractées sont distinctes du calice et s'il faut considérer les sépales de la deuxième série, plus grands et plus minces que ceux de la série extérieure, comme des pétales. Il n'a vu aucune trace d'étamines sous le ۰ On voit que cette espèce est insuffisamment déerite et qu'il est permis de douter qu'elle appartienne à cette section, où la conformation des sepales et des pétales ne peut permettre aucune hésitation. XVII. TAGMANTHERA Inflorescence axillaire. Les sépales sont plus grands dans la seconde série que dans la première et plus petits que les pétales. Les étamines unisériées occupent le sommet de quatre faisceaux libres jusqu'à la base et opposés aux pé- tales. Anthéres sessiles linéaires-oblongues et recourbées de Mangostana. Rudiment de gynécée de Discostigma. Fleurs femelles et fruit inconnus. 71. — G. punctata. Oliv. Fl. trop. A fric. I. p. 61. — Habite l'Afrique occidentale vers le Gabon (Mann. n° 1,717) ; (Duparquet, n° 1) et la côte d'Angola | Welwitsch n° 1050). — Jeunes rameaux tres gréles, à peine tétragones. Feuilles oblongues ou elliptiques-oblongues, arrondies ou subaigués àlabase, subitement terminées par une pointe longue de 10-12 millim., peu épaisses et coriaces. Leurs petites cöles au nombre de 75 à 80, sont très rapprochées, parallèles et finement élevées sur les deux faces. Dans l'intervalle de chacune d'elles, on voit des ponctuations jaunàtres, affectant sou- vent la forme linéaire. Elles sont longues de 12 cent. 1/2 et larges de 4 cent. 1/2. Leur pétiole est long de 4-7 millim. Les fleurs mäles sont seules connues. Elles sont courtement pédicellées ou presque sessiles, groupées aux aisselles des feuilles. Leurs sépales, plus grands dans la seconde série que dans la première, sont obovés, concaves et coriaces. Leurs pétales, également au nombre de 4, sont orbiculaires-concaves et charnus, 2-3 fois plus grands que les sépales. Les étamines, au nombre de 20 à 25, sont unisériées. On en compte 5-7, sur chacun des quatre faisceaux opposés aux pétales. Leurs antheres sont oblongues, recourbées aux deux extrémités et à cheval au sommet des faisceaux. Leurs filets sont indistinets. Au centre de la fleur il y a un rudiment de gynécée un peu plus court que les faisceaux, porté par un pied très court et terminé par une téte stigmatique convexe et charnue. Ces fleurs ont exactement la conformation de celles de la section Discostigma. Elles n'en different que par la forme des anthères ici, oblongues, à loges parallèles et assez rapprochées. C'est aussi ce que l'on voit dans le G. Mannii, mais là les faisceaux staminaux ne sont pas libres et les anthères au lieu d’être libres sont connées. Dans l'éch. Welwicth, n° 1,050, les fleurs sont presque sessiles et l'on n'observe pas de ponctuations entre les petites côtes. Dans la variété pedicellata Oliver, les pédicelles sont longs de 3-5 millim. Elle habite le Gabon (Du- parquet n* 17) et pourrait bien étre une espece distincte. XVIII. GOLLANTHERA Fleurs en grappe composée de eymes terminales. Sépales plus grands dans la deuxieme série que dans la premiere et plus petits que les pétales. Etamines unisériées, sessiles sur le réceptacle et subopposées aux pétales. Anthères de Discostigma linéaires-oblongues, recourbées et connées. Rudiment de gynécée tétragone. Fleurs femelles et fruit inconnus. 72..— G. Mannii. Oliv. Fl. trop. A fr. 1. 166. Habite l'Afrique occidentale et équatoriale (Coll. Mann. n° 1716-1862). Arbre de 10-20 metres. Jeunes rameaux, à peine tétragones, trés gréles. Feuilles ovales-oblongues ou elliptiques-oblongues, cunéiformes à la base, terminées subite- ment par une pointe longue de 10 millim., minces, mais tres coriaces. Leurs petites cótes, trés rapprochées, élevées sur les deux faces, courant jus- qu'au bord, sont au nombre de 56-60. Elles sont reliées par des veines espacées et ascendantes. Le pétiole est long de 10 millim. Le limbe est long de 12 à 14 cent. et large de 5-5 cent. 1/2. Les fleurs mâles forment une grappe très courte, terminale composée d'une cyme de 1 à 3 fleurs. Leurs pédicelles sont longs de 10-15 millim. Ils sont bractéolés à la base. La fleur ouverte a un diamètre de 15-20 millim. Les sépales sont plus grands dans la deuxieme série. Ils sont orbiculaires et concaves. Les pétales sont suborbiculaires, concaves, arrondis au sommet, plus épais et plus grands que les sépales. Les élamines sont au nombre de vingt, sessiles, unisériées groupées par cinq au sommet et sur les quatre faces opposées aux pétales, d'un réceptacle central, formant une colonne assez élevée. Leurs filets sont indistinets. Leurs anthères sont linéaires-oblongues, recourbées depuis le som- met de la colonne réceptaculaire jusqu'à sa base. Elles ont deux loges introrses de Mangostana. Elles sont adnées comme dans les Symphonia ou unies, bord à bord, longitudinalement, presque jusqu'au sommet. Il y a, au sommet du réceptacle un rudiment de gyuécée à peine plus élevé que les étamines. Son fût est quandragulaire et court. Son stigmate, de forme également quadrangulaire est assez épais et plane au sommet. Les fleurs femelles et le fruit sont inconnus. > XIX. STEMMANDRA Fleurs terminales, fasciculées dans la plante måle et solitaires dans la plante femelle. Sépales de la seconde série, plus grands que dans la première, plus petits et moins épais que les pétales. Réceptacle élevé, en forme de colonne tétragone, ou épais, subhémisphérique et plus ou moins élevé, portant au sommet ou sur les côtés, 3-5 séries d'éia- mines. Filets très allongés, mais plus longs dans les séries les plus élevées. Anthères basifixes, introrses, à loges bilo- culaires linéaires-oblongues, recourbées en dehors, multicellulaires. Rudiment de gynécée terminal. Étamines grou- pées sur un anneau hypogyne ou faisant défaut. Ovaire à 6 loges. Stigmate convexe, épais et obscurément lobé. x. Réceptacle dressé en forme de colonne tétragone. 73. — G. Maingayi Hook. f. in Fl. Brit. Ind. 1. 267. Habite la péninsule malaise vers Malacca Maingay n° 160-161. Feuilles longues de 12-16 cent. 1/2 (pétiole 10 mm.), larges de 5-6 centim., ovales-oblongues, acuminées, aiguës à la base, assez épaisses et coriaces, un peu pàles en dessous et non brillantes. Leurs petites côtes, au nombre de 24 environ, sont espacées de 9-10 mm., légèrement ascendantes, arrondies près du bord, très élevées sur les deux faces et reliées par des veines écartées, peu élevées et transversales, Les fleurs måles sont groupées en grappe composée de cymes. Les pédicelles sont longs de 6 mm. et ont un diam. d'un mm. 1/2. Ceux des fleurs femelles toujours solitaires? sont longs de 7 mm. et épais de 2 mm. 1/2. Les sépales de la série extérieure sont longs et larges de 8 mm. et ceux de la seconde sont longs et larges de 10 mm. Ils sont tous orbiculaires concaves, coriaces, multinervés et moins épais sur le bord. Les pétales longs de 14 mm. 1/2 et larges de 9 mm., sont obovés, concaves, très épais ou charnus, et non nervés. Le réceptacle est, dans la fleur mâle, long de 2 mm. 1/2 à 3 mm., tétragone et porte à son sommet 4-5 rangées d’&tamines. Les filets courts dans la première série, sont dans la dernière série en haut, plus longs que les anthères. Je n'ai pas vu d’étamines dans la fleur femelle, mais M. J. D. Hooker les décrit, placées au sommet d'un anneau hypogyne. L'ovaire (est-ce compression de la fleur?) est légerement sillonné. Il contient 6 loges. Il est recouvert par un stigmate convexe, épais, peu glanduleux et ondulé sur le bord. Le fruit set inconnu. , — XVII — 74. — G. Baillonii Pierre, Pl. 83. A. Cette espèce habite lile de Bornéo, vers Sarawah (Beccari n° 2,498). Feuilles longues de 12 cent. larges de 7 cent., aiguës à la base et courant sur un pétiole long de 20 mm. Elles sont obovées ou ovales-acuminées, très épaisses et très coriaces, brillantes en dessus et pàles en dessous. Leurs petites cötes, dont l’espacement est d'environ 5 mm., sont ascendantes, arrondies et confluentes tout près de la marge. Il n'y a pas, dans l'intervalle de chacune d'elles, de méme que dans l'espèce précédente, de nervures parallèles. Elles sont reliées transversalement, par des veines presque parallèles, plus élevées en dessus qu’en dessous. Les fleurs de la plante mâle, forment une courte grappe terminale, composée de cymes bipares. Les pédicelles tétragones sont longs de 13 mm. et ont un diamètre de 1 mm. 1/2. Les sépales de la série extérieure ont 10 mm., sur 10 mm., et ceux de la seconde ont 12 mm. 1/2 sur 13 mm. Ils sont orbiculaires ou suborbiculaires, épais et amincis vers la périphérie. Les pétales ont 17 mm. Ils sont plus grands que les sépales, plus épais, charnus un peu étroits à la base et obovés. Au centre s'élève une colonne tétragone longue de 8 mm. 1/2. portant au sommet, vers la périphérie, cing rangées d'étamines et au centre un rudiment de pistil oblong, aminci en forme de style et couronné par un stigmate convexe et lacinié sur le bord. Les filets sont, dans la première série des étamines, en bas, à peu près de mème longueur et dans la dernière, en haut, plus longs que les anthères. Celles-ci sont basifixes, linéaires-oblongues et recourbées au sommet. Le rudiment de pistil est un peu plus élevé que les étamines. Le diamètre de son stigmate (peu glanduleux) est de 5 mm. Fleurs femelles et fruit inconnus. Cette espèce a des feuilles différentes de la précédente et des fleurs plus grosses. 5. Réceptacle hémisphérique. 15. — G. Trianii Pierre, fl. forest. pl. 80 L. Cette espèce habite la région de Sarawah, dans l'ile de Bornéo (Beccari, n° 360). Jeunes rameaux comprimés au sommet, ronds à la base. Feuilles longues de 10 cent. 1/2; larges de 4 cent. 1/2 8 5 centim., ovales-elliptiques, terminées au sommet par une pointe longue de 5-10 mm., mince et obtuse; elles sont aigués à 18 base, et décurrentes, sur un pétiole long de 10-15 mm. Leurs petites côtes, au nombre de 12-14, sont espacées de 7 mm.. arrondies et ascendantes près du bord, parallèles, réunies par des veines transversales et subparalleles, peu distinctes en dessous. Les fleurs sont terminales. Leurs pédicelles, dans la plante mâle, sont longs de 2-3 mm. et épais de 2 mm. Les sépales de la série extérieure sont longs et larges de 6 mm. Ils sont longs de 8 mm. 1/2 et larges de 9 mm., dans la série intérieure. Ils sont orbiculaires ou obovés, concaves, coriaces et multinervés. Les pétales ont 17 mm. de long., sur 11 mm. de largeur. Ils sont plus épais que les sépales et charnus. Le réceptacle est épais, hémisphérique, et recouvert à la périphérie de cinq séries d’étamines. Leurs filets sont très longs et d'autant plus, qu'ils sont insérés plus haut. Au sommet du réceptacle, s'élève un rudiment de gynécée oblong, large à la base, aminci en forme de style et terminé par une tête stigmatique, étalée, laciniée sur les bords, très glanduleuse et bosselée au sommet. Fleurs femelles et fruit inconnus. XX. SIMOSANTHERA Inflorescence terminale. Sépales à peu près d’égale grandeur, plus petits que les pétales. Réceptacle hémisphérique terminé par un court rudiment de gynécée et recouvert, à la périphérie, d'étamines très petites. Anthères sessiles, à 2 loges ovales, un peu recourbées en dehors et au sommet. Ovaire à 6 loges. 76. — G. nitida Pierre. PL. 80. M. et N. Habite la région de Sararvah dans l'ile de Bornéo (Beccari, n" 1,179 et 2,104). Rameaux très gréles et té- tragones. Feuilles longues de 6 cent. 1/2, larges de 3 cent. à 3 cent. 1/4, ovales ou elliptiques, terminées au sommet par une pointe obtuse, longue de 2-10 mm. ou arrondies aux deux extrémités et décurrentes à la base, sur un pétiole long de 4-7 mm. Elles sont minces, parcheminées, el leurs petites côtes, souvent indistinctes, sont très fines et parallèles. Elles sont brillantes sur les deux faces. Les fleurs sont au nombre de 2 et terminales. Les pédicelles de la plante mâle sont longs de 7 mm. Le bouton a un diamètre de 6 mm. Deux bractées, linéaires-oblongues, et de même longueur que le pédicelle, l’enveloppent depuis la base, jusqu'au sommet. Les sépales longs de 7 mm. larges de 5 mm. 1/2, dans la premiere série et longs de 6 mm. et larges de3 mm. dans la série intérieure, sont obovés, concaves et multinervés. Les pétales longs de 9 mm. et larges de 5 mm. sont obovés, un peu étroits à la base, plus grands et plus épais que les sépales. Le réceptacle est hémi-sphérique et élevé. Les étamines y sont insérées et y sont presque sessiles. Les anthères sont introrses ovales et biloculaires. Au centre et terminant le réceptacle, il y a un court rudiment de gynécée à pédicule épais et court, surmonté d'un stigmate convexe et sinué sur son bord réfléchi. La fleur femelle est solitaire. Apres l'anthese, les sépales sont dressés. Il n'y a, à la base du gynécée, aucune trace d'étamines. L'ovaire est oblong, terminé par un prolongement stylaire assez long et couronné par un stigmate 6-8 lobé sur son bord réfléchi. Le jeune fruit a 6 loges. Fruit mür inconnu. Par son facies, cette plante a tout l'aspect d'un Brindonia, mais ses anthères sont, au sommet, un peu recourbées en dehors et ses pétales, sont un peu plus grands que les sépales. XXI. BIRNDONIA Inflorescence terminale ou axillaire. Sépales plus grands que les pétales. Etamines groupées en 3-4 séries sur un réceptacle hémisphérique arrondi au sommet, non terminé ou terminé par un rudiment de gynécéc. Dans la fleur, hermaphrodite, ces étamines sont distribués en quatre faisceaux opposés aux sépales. Filets épais et courts. Anthères à 2 loges verticales introrses. Ovaire de 3-10 loges, lisse, terminé par un court style et divisé en autant de lobes stigmatiques qu'il v a de loges à l'ovaire. Fruit à endocarpe jaune ou pourpre, charnu. Graines de Mangostana. 77. G. indica. Chois. in D. C. Prod. 1. 561 ; — Guttif. inde. p. 36. — Pl. et Tr. Mém. Guttif. p. 183. 一 Lanessan, Mém. Garcinia. p. 45— T. Anderson in Hook. FI. Brit. India 1.261.—G. purpurea Roxb. ex Bedd. Ic. 210 — G. celebica Desr. in Lamark. Encycl. III. 100. 一 Brindonia indica. Dupet. Th. in Dict. Sc. nat. V. 340. Cette espèce habite la còte occidentale de l'Inde péninsal. depuis Bombay jusqu'au sud de la prov. de Canara. Elle est ou a été cultivée dans les jardins botaniques de Maurice, de Bourbon, de Calcutta, etc. C'est un petit arbre. Sesrameaux sont allongés et noirâtres. Ses feuilles sont longues de 7-11 cent. (pétiole 4-8 mm.), larges de 15-38 mm. Elles sont ovales-oblongues, presque arrondies au sommet ou à peine accuminées ou lancéolées et à pointe courte et obtuse, aiguës à la base, minces et coriaces. Leurs petites côtes, au nombre de 12-18 (le plus souvent 16) sont espacées, ascendantes, arrondies près de la marge, fines mais distinctes sur les deux faces. Les fleurs mâles sont axillaires et le plus souvent terminales, au nombre de 1-8, le plus souvent de 1-3. Leurs pédicelles sont longs de 5-7 mm. 1/2. Les fleurs femelles, presque toujours terminales et solitaires, rarement au nombre de 2-3, sont portées par un pédicelle très épais, court, à peine long de plus d'un mm. Les sépales sont longs, dansla première série, de 4 mm. 1/2 à 6 mm. et dans la seconde, de 5 mm. à 5 mm. 1/2, un peu plus larges dans la seconde série que dans la première. Ils sont elliptiques ou ovales-oblongs, épais vers le milieu, membraneux sur les bords et là, dans la variété Beddome: souvent laciniés, arrondis au sommet ou sub-émarginés. Les pétales sont plus courts et un peu plus épais que les sépales, multinervés comme eux et presque toujours ovales. Ils sont longs de 4 mm. à 4 mm. 1/2 et larges de 2 mm. 1/2 à 3 mm. Dans la fleur mâle, le réceptacle est sphérique ou hémisphérique, épais, et porte 3-4 rangées d’étamines à la périphérie. Rarement on trouve au sommet un court rudiment de pistil ou quelque étamine modifiée, tenant lieu de ce ا‎ ወፍ ya cultivée à Maurice, à Caleutta et dans le Canara en est presque toujours privée, mais dans un éch. de Bombay (de Law, déter- miné G. Cambodgia) on trouve un rudiment d'ovaire terminé par 4 lobes stigmatiques bien distincts (pl. 80, H). Dans cet ech: i étamines est aussi plus considérable que dans les autres و‎ Il s'élève pt 50 à 62, tandis Ze ‘ant ዳች በ6 ۳ yes ٹیر مات‎ lets sont larges et courts. Les anthères sont ovales, obtuses ou tronquées au sommet, leurs deux loges introrses le plus souvent rapprochées, rarement écartées, sont séparées par un large connectif. Dans la fleur hermaphrodite, les étamines sont distribuées en 4 faisceaux, libres ou reliés à la base (Ech. — XIX Law) par un court anneau hypogyne. Au sommet de chacun d’eux, on compte de 1-7 étamines. Les faisceaux qui en portent le plus sont toujours opposés aux sépales de la première série. On compte, dans une fleur, de 4 à 20 étamines. L’ovaire est lisse, sphérique ou ovale, terminé par 5-7 lobes stigmatiques correspondant à autant de loges ovariennes. Chacun de ces lobes, à sa base, porte deux rangées de glandes arrondies. On en compte à leur sommet le plus souvent trois. Le fruit est une baie globuleuse, couronnée par un stigmate sessile. Elle a, d'apres la figure de Beddome. 30 mm. de haut et de diamètre. Elle contient 1 à 7 loges monospermes. Ses graines, conformées comme celles de la section Mangostana ont 22 mm. de long, et un diam. du hile, à la face dorsale, de 8mm. 1/2. Ce fruit est comestible. On en fait un sirop. De sa graine (Beddome) on retire une concrétion huileuse ou savonneuse appelée Kokum, servant à colorer le beurre ou Ale falsifier (Hooker). Elle est employée aussi contre les rhagades (Beddome). On peut distinguer deux variétés dans le G. indica : A. Thouarsii. — Feuilles le plus souvent obtuses au sommet ou terminées par une pointe très courte. Elles sont ovales-elliptiques ou ovales- lancéolées. Le réceptacle des fleurs males est sphérique ou hémisphérique. On y voit un court rudiment de gynécée ou étamine modifiée ou un rudi- ment dont l'ovaire est bien conformé et terminé par trois à quatre lobes stigmatiques bien distincts. Le fruit est rouge ou pourpre. Cette espèce est représentée actuellement dans les herbiers de Kew et de Paris, par les échantillons mw ۱۳ Nombreux échantillons de la plante cultivée à Calcutta, Maurice et Bourbon ; 2° Ech. Herb. Wight n° 339 (G. Kydia G. lanceæ folia) ; 3° Ech. Law et Stocks (G. conicarpa) provenant du Concan. Dans ces échantillons on rencontre le rudiment de gynécée sous forme d'étamine modifiée ; 4° Ech. Law de Canara déterminés G. Cambodgia. Dans ces échantillons, on trouve le rudiment de gynécée figuré pl. 80 H ; 5° Ech. Law de Bombay (G. Cambodgia) représenté pl. 80 I, dont la forme de l'ovaire differe sensiblement des autres échantillons. Dans ces fleurs ont trouve 5 et 7 loges à l'ovaire; 6° Les échantillons Wallich Cat. 4861. C. (G. lancewfolia) et 4862. H. B. C. (G. purpurea Roxb.). La figure de la pl. 80 F faite d'apres une fleur trouvée avec le n° 4,861. Wall. Cat. Mus. de Paris, pourrait aussi être le G. indica, mais ses 6tamines sont distribuées en faisceaux peu distincts et son stigmate est un peu différent de celui du G. indica. Son ovaire est rugueux, un peu sillonné. Il contient 7 loges comme celui du G. indica. Ne serait-ce pas le G. purpurea Roxb. 2 B. Beddomei, pl. 80 G. Feuilles plus étroites, plus lancéolées, plus aiguës et plus coriaces. Rudiment de gynécée réduit à un très petit corps (ölamine modifiée). Ses sépales sont souvent laciniés et émarginés au sommet. Son style court, épais, concave au sommet, est partagé en 7 bran- ches trés rapprochées. L'ovaire est sphérique ou globuleux. Cette espèce est représentée à Kew et à Paris par échantillons de Beddome provenant de Canara et par ceux de Metz (2099) du Mangalore. Obs. 1. — Il est probable que l'échantillon Kurz, provenant des Andamans, représentant son G. mierostigma, et dont la fleur mäle ne differe en rien des échantillons provenant du jardin bot. de Calcutta, cultivés sous les noms de G. celibica et G. purpurea, seront compris sous la variété Thouarsii du G. indica. Obs. 11. — Quelques auteurs accordent au G. indica un ovaire formé de 8 loges. Jamais, dans les échantillons provenant du Konkan, du Canara et du Malabar, cet organe n'a plus de 7 loges. 18. — e microstiema Kurz? Fl. Brit. Burmah. 1. 91. Cette espèce habite les iles Audamans. C'est un arbuste de 1 mètre à 2 mètres de ርጋ hauteur. Lés feuilles sont longues de 10-11 cent., iarges de 35-40 mm. Elles sontovales-elliptiques ou lancéolées-subaigués à la base, terminées par une pointe obtuse au sommet. Leurs petites cötes sont au nombre de 12-16. Les fleurs mäles sont terminales, solitaires ou au nombre de 3. Le pédi- celle est long de 6 mm. et épais d'un mm. 1/2. Les sépales sont longs de 5 mm. 1/2, larges de 6 mm. Ils sont un peu plus larges et moins longs dans la série intérieure. Les pétales (dans le bouton) ont 3 mm. de long. et de larg. Ils sont orbiculaires, concaves, charnus et plus épais que les sépales. Il y a 35 étamines sur le réceptacle. Les filets sont larges et courts. Les anthères sont ovales-oblongues, biloculaires et introrses. [1 n'y a pas de rudiment de gynécée. Les fleurs femelles sont solitaires d'apres Kurz et munies d'un pédicelle plus court. La baie est globuleuse, lisse, pourpre et contient 2 ou plusieurs graines. Le stigmate serait très petit, discoide, sessile, entier et lisse. En ne considérant que les feuilles et les fleurs mäles, cette espèce est pour moi identique au G. indica, var. Thouarsii, plante cultivée dans le jardin botanique de Calcutta depuis de longues années. Je conserve provisoirement cette espèce, parce que je n'ai pas vu l'échantillon de la plante fe- melle, décrite par Kurz. Dans la variété du G. indica, dont je viens de parler, les étamines sont au nombre de 35 à 62. Dans l'autre variété, ce nombre s'élève jusqu'à 35-48. 70. — G. purpurea 71040. Fl. ind. M. 624. Cette espèce serait cultivée dans les jardins de Madras sous le nom de Mate mangoustan et pro- viendrait, d'apres le docteur Berry, de l'archipel oriental (Nicobars et Andamans 7), Roxburgh, qui pen a vu qu'un rameau et un fruit, la décrit ainsi : «Feuilles lancéolées et obtuses. Stigmate partagé en 8 lobes. Baie sphérique, de la forme d'une petite orange pourpre en dehors et en dedans et contenant huit graines. La matière pulpeuse qui entoure les graines serait aussi de couleur rouge ou Dou Droe, > C'est tout ce que l’on connait de cette espèce. Rappelons que les fleurs mâles du G. purpurea, d'apres le catalogue de Wallich, n° 4862. IT. B. C., sont celles du G. indica var. Thouarsii, plante cultivée du temps de Wallich dans le jardin botanique de Caleutta et introduite probablement par Roxburgh: Mais nous avons vu que dans cette espèce, l'ovaire ne contenait que 7 loges, tandis que Roxburgh en décrit 8 pour le G. purpurea. Il ne serait done pas possible aussi de rapporter au G. purpurea, la figure F. pl. 80, puisque, dans cette fleur, on ne compte que 7 loges à lovaire. M. de Lanessan et T. Anderson ne distinguent pas le G. purpurea du G. indica. Le fruit, quant à sa forme et à la couleur de son sarcocarpe, ne differe pas en effet de celui du G. indica. MM. Planchon et Triana ont rapporté le n° 4862 du (Catalogue de Wallich au G. lanceæfolia, mais j'ai un doute à ce sujet, parce que dans cette espèce l'ovaire n'a jamais moins de 8 loges et que ces auteurs en indiquent 6-8. Quoi qu'il en soit, personne n'a jamais analysé l'échantillon du G. purpurea de Roxburgh et je ne sais pass'il existe. M. Hooker dit qu'à Kew (H. Brit. ind. 1. 261 en note) il existe dans l'herbier d'Hooker des échantillons, en mauvais état, étiquetés G. purpurea, provenant de l'herbier de Lambert. Les feuilles y sont petites, elliptiques et ont des nervures obliques et espacées. Elles ressembleraient à celles du G. Cambodgia ou du G. Morella et pourraient ètre celles du G. /ancezfolia... Quoi qu'il en soit, je n'ai conservé cette espèce que pour appeler sur l'échantillon de met qui la repré- sente, l'attention des botanistes. Pour moi je ne ch distingue pas du G. indica, de même que le G. microstigma Kurz. ; YO gracilis Pierre, pl. 63. Cette espèce se distingue du G. indica Da Au son réceptacle peu élevé ou nul et par le nombre réduit de ses étamines. 1.— G. lanceæfolia 700. Fl. ind. Ic. 623 ; Wight. IL, t. 103; Wall. Cat. 4861. B; — T. Anderson. fl. Brit. Ind. 1, p. 263 (pro parte) nempe quoad florem femineam; — Kurz FI. Brit. Burmah. I. 91 (pro parte) necnon quoad. florem masculinam. Cette espèce habite la province de Silhet dans le Bengal oriental. Rameaux latéraux, tétragones, assez gros, noirâtres, contenant 1-2 paires de feuilles. Celles-ci, longues de 8-9 cent., larges de :5-20 mm., tres aiguës à la base et décurrentes sur un pétiole long de 5-10 mm., linéaires-oblongues, lancéolées, un peu plus larges vers le sommet que vers le milieu, terminées par une pointe de 4-5 mm., subaiguö ou obtuse et oblique. Leurs petites côtes sont au nombre de 10-18, fines, espacées, ascendantes et unies lout près du bord. Les sépales de la premiere série, plus larges que ceux dela seconde, longs de 7 mm. et larges de 6 mm. 1/2. Ils ont 6 mm. 1/2 sur 5 mm. dans la seconde. Ils sont presque orbiculaires, concaves, assez épais, coriaces et amincis vers le bord. Les pétales, plus petits que les sépales, sont obovés-concaves, longs de 5 mm. et larges de 3 mm. Les fleurs máles sont terminales, au nombre de 1-6. Leurs pédicelles sont longs de 4-5 mm. Les fleurs femelles sont aussi terminales mais solitaires. Leur pédicelle est long de 8 mm. ; épais et un peu recourbé. Dans la fleur màle, on compte sur un réceptacle convexe, peu élevé, nu à la base, 30-35 étamines disposées en 4-5 séries. Les filets sont larges et trés courts. Les antheres sout elliptiques ou ovales, à 2 loges introrses et sublatérales. Elles sont unies dorsalement par un connectif épais et obtus ou arrondi au sommet. Il n'y a pas de rudiment de gynécée. Dans la fleur hermaphrodite, les étamines sont groupées sur quatre faisceaux, opposés aux sépales et unis, à la base, par un anneau très court. On compte, au sommet de chacun d'eux de 4 à 7 étamines. Ceux qui sont opposés aux sépales extérieurs en contiennent de 7-8, et les deux autres 4-6. Leurs filets sont assez larges et de même longueur que les anthères. Celles-ci sont ovales-oblongues, introrses et leurs deux loges sont rapprochées. L’ovaire contient huit loges. Il est lisse, sphérique et terminé par un style gros, court, assez long et partagé en 8 lobes stigmatiques. On compte 2 rangées de glandes parallèles sur chacun d’eux. Il y en a trois au sommet. Le fruit est oval ou turbiné, lisse, plus large au sommet qu'à sa base. Il est couronné par un stigmate sessile. Il contient huit graines. Il est jaune au moment de la maturité et comestible. (Voir pl. 80. A. E. D. et pl. 81. A). a Obs.— J'ai pris pour type de la fleur male du G. lanceafolia, Roxb. l'échantillon de la collection de M.J. D. Hooker, provenant de Silhet. Les anthères y ont deux loges introrses, exactement comme dans la fleur hermaphrodite (pl. 80 E). T. Anderson et Kurz (op. cit.) ont pris la fleur mâle du G. cowa ou de quelque espèce de la section Oxycarpus, dont les anthères sont formées de 4 logettes, pour celle du G. lanceæfolia. J’attribue cette erreur à un mélange d’échantillons de la collection Griffith, au moment où elle fut distribuée (1861-1862) par le Musée de Kew. On voit, en effet, sur l'exem- plaire que possède le Museum de Paris, sur la ۵ feuille d’herbier, A droite, un rameau du G. oxyphylla Pl. et T. (voir pl. 81. B), que T. Anderson ne distingue pas du G. lanceæfolia et à gauche un rameau, privé de feuilles, du G. Cowa ou du G. Roxburgii. Les fleurs de celui-ci, dont une tenait encore à l’échantillon et dont j'ai donné l’analyse (pl. 82. D.), ne sauraient étre confondues avec celles du G. lancexfolia ou du G. oxyphylla, car les anthères y sont à 4logettes, tandis que dans la fleur de l'échantillon du G. lancezfolia Wall. cat. 4861. B., les anthères sont bien de la section Brin- donia. Dans l'échantillon de gauche dont je parle, les rameaux sont plus gros et grisátres, tandis que dans ceux de droite, que j'attribue au G. oxyphylla, ils sont gréles et tout à fait noirs. MM. Planchon et Triana (Mém. Guttif. p. 166) n'ont décrit que la fleur hermaphrodite du G. lanceæfolia. Il est permis de se demander si l'échantil- lon qu'ils ont pris pour type de cette espèce (Wall. Cat. n. 4862 : G. purpurea) n'est pas celui du G. indica, espèce offrant certainement de grands rapports avec le G. lanceæfolia. Ce qu'il y a de certain, ils ne disent pas combien de loges possede l'ovaire et se coutentent d'assigner au fruit 6-8 loges. Or, dans le G. lanceæfolia, il y a toujours 8 loges et dans le G. indica ce nombre varie de 5-7. Dans leur G. oxyphylla, on en trouve de 5-10. Les figures 11 et 12 qu'ils donnent pl. 17 (op. cit.) conviennent plutöt au G. oxyphylla qu'au G. lanceæfolia. En effet on n'y voit que 8 étamines groupées, deux par deux, tandis que dans l'échantillon de Wallich 4861 B., ce nombre est de 22-24 disposées au nombre de 4-6 sur les faisceaux opposés aux sépales de la première série et de 6-8 sur ceux qui sont en face de la seconde série. M. de Lanessan n'admet pas le G. oxyphylla de ces deux auteurs. Cependant dans cette espece, dont nous allons parler, les rameaux sont gréles et plus longs, les fleurs hermaphrodites sont souvent presque sessiles et plus petites, les étamines sont moins nombreuses sur chaque faisceau, le nombre des loges de l'ovaire varie de 7 à 10 et les glandes sti gmatiques sont plus distinctes ou plus régulières et plus nombreuses. Je ne sais à quelle espèce attribuer la fig. 8 du G. lanceæfolia Roxb. donnée par M. de Lanessan. Ce stigmate est décrit et représenté quadrilobé quand, dans cette espèce, il y a autant de lobes qu'il y a de loges à l'ovaire, c'est-à-dire huit. 82. 一 G. oxyphylla. Pl. et Triana. Mém. Guttiffères, p. 187. — Cette espèce habite les montagnes de l'Assam et peut-être aussi celles du Silhet. Elle est représentée au Muséum de Paris par les échantillons de Griffith, du colonel Jenkins et de M.J. D. Hooker. Jeunes rameaux opposés, gréles, longs et presque noirs. Les feuilles sont linéaires-oblongues, longues de 9-11 cent., larges de 12-24 mm., aigués aux deux extrémités, terminées au sommet par une pointe longue de 10-15 mm. Elles sont tres minces el leurs petites cótes, au nombre 15-18, sont ascendantes, très fines et peu élevées. Les fleurs mâles sont inconnues: les fleurs femelles ou hermaphrodites sont petites, terminales et portées par un pédicelle long d'un mm. à 4 mm. Les sépales de la série extérieure, sont longs de 7 mm. et larges de 6 mm., plus larges que ceux de la seconde série, suborbiculaires, concaves assez épais et amincis sur les bords. Les pétales, plus petits que les söpales, sont longs ds 3-4 mm., larges de 2 mm. Us sont elliptiques, arrondis au sommet et épais. Les étamines sont au nombre de 7-12. On en compte 3-4 sur les faisceaux opposés aux sépales de la premiere série et 1-3 sur ceux qui font face à la seconde. Leurs filets sont libres au sommet et aplatis ou entierement libres jusqu'à la base. Les anthères sont biloculaires, introrses et oblongues. Les faisceaux sont reliés par un anneau hypogyne tres court. On compte 7-10 loges à l'ovaire. Il est lisse et surmonté d'un trés court prolongement stylaire. Il est concave au sommet partagé en autant de lobes stigmatiques réfléchis qu'il y a de loges à l'ovaire. On compte sur chaque lobe 8 à 11 glandes bisériées. Fruit inconnu. | a Obs.— Cette espèce est évidemment très voisine du G. lanceæfolia. Elle est étiquetée dans les herbiers G. lanceæfolia et n'en est peut-être qu'une forme. Elle demande à être étudiée sur de nombreux échantillons. Ceux qui viennent de l'Assam (colonel Jeukins et Griffith) ont jusqu'à 13 étamines et un ovaire de 9-10 loges (Voyez pl. 81 B.). D'autres, provenant de la méme province (coll. Jeukins), sont conformes à la description de MM. Planchon et Triana. Ils n’ont que 7-8 étamines et 7-8 loges à l'ovaire (Voir pl. 80 K). Dans un autre échantillon, provenant de Silhet et donné, par M. Hooker, au Museum de Paris, les pétales sont un peu plus gränds que les sépales, les étamines sont au nombre de 1 à 2 et solitaires en face des sépales, et l'ovaire n'a que 7 à 8 loges. Son stigmate était sessile dans la seule fleur exa- minée. Le bois et les feuilles de cet échantillon ont plus l'aspect du G. oxyphylla que du G. lanceæfolia. XXII. TETRADIUM 83. — G. tetrandra Pierre pl. 84 D. — Habite les îles Philippines. Cuming, n° 1611. Rameaux {rès épais, presque ronds. Feuilles oblongues acuminées aux deux extrémités. Fleurs mâles axilaires au delà de 6, sessiles au sommet d'un gros bourgeon écailleux, à pédoncule très court, à peine long d'un mm. à un mm. 1/2 muni de 2 bractées à la base. Sépales extérieurs plus petits que les intérieurs longs et larges de 2 mm., obovés, concaves, membraneux et dentelés sur les bords. Pétales longs de 3 mm., larges d'un mm. | /2, plus grands que les sépales, oblongs, obovés, concaves, très épais, soudés à la base au réceptacle. Étamines, 4, sessiles au sommet d'un réceptacle très court à filets longs d'un 1/2 mm. et à anthères oblongues munies de 4 logettes latérales ou subextrorses. Point de rudiment d'ovaire. XXH PACHYBHYLLUM Fleurs petites disposées en grappes axillaires ramifiées et composées de eymes bipares. Sépales orbiculaires, con- caves, à peine plus grands dans la deuxième série. Pétales charnus plus grands que les sépales. Réceptacle tétragone et nu à la base, couronné par un petit nombre d’étamines. Anthères de Cambodgia et de Brindonia. Pas de rudiment de gynécée. Fleurs femelles et fruit inconnus. 84. — G. amplexicaulis Vieill. mss. Habite la Nouvelle-Calédonie (Vieillard n° 1863 ; Pancher; Balansa, n° 589). Feuilles sessiles (longues de 12-17 cent. 1/2, larges de 6 à 8 cent. 1/2) ou presque sessiles, ovales-elliptiques, obovées, à pointe très courte et dure, cordées à la base, à bords repliés en dessous, très épaisses et très coriaces. Leurs petites côtes au nombre de 50 à 56, parallèles ou irrégulières, sont marginales et accentuées, sur les deux faces. Il existe dans l'intervalle de chacune d'elles autant de fausses côtes non moins élevées Les ramifications de la grappe sont épaisses et tétragones. Les bractées sont orbiculaires et très courtes. Les pédicelles sont très courts. Les sépales extérieurs (1 mm. 1 /2 sur 2 mm.) sont à peine plus petits que les intérieurs (2 mm. 1/2 sur 2 mm. 1/2). Ils sont orbiculaires, concaves, épais et non nervés. Les pétales (3 mm. 1/2 sur 3 mm.) sont, en bouton, presque orbiculaires, charnus et concaves. Les étamines sont au nombre de 10-18. Leurs filets sont tétragones et très courts. Les anthères sont oblongues et leurs deux loges introrses sont parallèles et émarginées. Cette espèce est très remarquable et n'a pas le facies d'un Garcinia. Cependant tous les caractères de sa fleur mâle sont ceux de ce genre et indi- quent l'une des sections Brindonia ou Cambodgia. Elle s'en éloigne par son inflorescence. XXIV. PAPILLA Fleurs axillaires ou terminales dans les deux sexes, nombreuses dans la fleur male, solitaires ou groupées au nombre de 1-3 dans la fleur femelle. Sépales de la seconde série, plus grands que dans la premiere, plus petits et moins épais 4. 1 A dio d ے ہے دصے نم ec ዉጋወጋወወመወመ=ርመዉ ሙጋወወ‏ e Ze, ee / F N CN bi ee d‏ رڈ رر M git aem ` ` J.Storck & L.Hugon lith. A__GARCINIA Miquelii , Pierre. E..GARCINIA duodecandra ‚Pierre B / Beccarii ‚Pierre. F NC š sessilis,Seem. i * ; succifolia, Kurz. KE , Rheedii, Pierre D نت و‎ tetrandra, Pierre. y ፦ XXI — que les pétales. Etamines groupées en nombre variable sur le réceptacle. Rudiment de gynécée O. Etamines de la fleur hermaphrodite disposées en petits faisceaux comme dans les Brindonia. Ovaire sillonné de 3-5 loges. Fruit sillonne et maclonné. Graines de Mangostana. 85.— G. papilla Wight. Ic. t. 960, 961 ; de ۰ Mém. Garcinia 31; G. Cambogia. Beddome. Fl. sylvat. tab. E espèce habite près des rivières. vers Coonoor, dans les Nilghirris et près de. Sisparah. Elle est connue par les indigènes sous le nom de Heela (Beddome). Son bois, de couleur orangée, est élastique, d’un travail facile, et s’emploie pour de menus travaux. Ses rameaux sont tétragones. Les plus jeunes ne portent qu'une seule paire de feuilles. Ses feuilles, longues de 11 à 12 cent. 1 /2 (pétiole 11-13 mm.), sont larges de 4 à 4 cent. 1/2. Elles sont obtuses ou ages à la base, terminées par une pointe courte el obtuse dans les feuilles adultes, assez épaisses et coriaces. Leurs petites 5 sont au nombre de 24 à trente, ascendantes, fines. mais élevées sur les deux faces. Leurs fleurs mâles sont presque sessiles et fasciculées au nombre de 2 à 6, au sommet des rameaux. Leurs pédicelles sont longs de 2 à 4 mm. et épais vers le sommet de 6 mm. Les sépales de la série extérieure sont longs de 5 mm. à 6 mm., el larges de 4 à 6 mm. 1/2. Ceux de la seconde sont longs de 7 à 8 mm. 1/2 et larges de 6 mm. 1/2 à 9 mm. Ils sont suborbiculaires, concaves, charnus, coriaces. multinervés et amincis sur les bords. Les pétales sont longs de 9 mm. el larges de 6 mm., un peu plus charnus et plus longs que les sépales à peine amincis sur les bords et soud6s très haut, jusqu'à la hauteur d'insertion des étamines sur le réceptacle. Celui-ci est sphérique, convexe, charnu et contient 33-40 étamines presque sessiles. Les antheres sont ovales, biloculaires et introrses. Elles sont légerement recourbées en dehors et au sommet ; leur connectif dorsal est très large, sans être proéminent au sommet. Il n'y a pas de rudiment de gynécée. Les fleurs femelles sont solitaires, axillaires ou terminales. Elles sont presque sessiles et leur pédicelle est tres gros. A la base du gynécée, les étamines sont distribuées, en face des sépales, au nombre de 2-3, au sommet de tres courts faisceaux. L'ovaire, sillonné en dehors, contient 6-8 loges. Il est terminé au sommet par un style gros, court, mais bien distinct, concave au sommet el partagé en autant de lobes stigmatiques qu'il y a de sillons et de loges à Povaire. La baie, pyramidale ou ovale, est également sillonnée et contient 6-8 graines ovales et peu amincies sur les cótés, vers le hile. Elle a, d'apres Beddome, 5 cent. 1/2 en hauteur, et 4 cent. 1/2 à 5 cent. de diamètre. Les graines ont une longueur de 3 cent. et un diametre de 17 mm. La baie est terminée par un mamelon ou prolongement stylaire long d'un cent., toutà fait caractéristique. Ce mamelon, concave au sommet, cache en partie le stigmate. Il est aussi sillonné. Obs. — Cette espèce est tres légitime et ne saurait étre, par les petits faisceaux staminaux de la fleur femelle et parla forme de son fruit, confondue avec le G. cambodgia. Ses affinités sont évidemment avec le G. conicarpa. Je ne sais pouquoi T. Anderson ne l'a pas distinguée du G. Cambogia (Voir pl. 83 D). 86. — G. conicarpa Wight. Ic. 321.— Choisy Guttif. Inde, p. 36; — Pl. et Triana, Mém. Guttif. 192; — de Lanessan, Mem. Garcinia, p. 53-54; — Beddome Fl. sylvat. gen. XXI.— Cette espèce habite la province de Canara, vers Mangalor et les monts Schevagerry. Rameaux tétragones. Feuilles longues de 6 cent. 1/2à 7 cent. (pétiole 2-4 mm.) larges de 2 cent. 1/2, elliptiques-oblongues, obtuses ou arrondies au sommet, cunéiformes à la base et décurrentes sur un péliole très court; épaisses et coriaces. Leurs petites cótes, fines, ascendantes, sont au nombre de 6-20, distinctes sur les deux faces. Les fleurs máles, d'apres la fig. de Wight, sont solitaires axillaires ou situées vers les axes privés de feuilles. Leurs pédicelles sont longs de 10-16 mm., épaissis au sommet comme dans le G. quæsita. Les sépales de la deuxieme série sont plus grands que dans la premiere et tous plus petits que les pétales. Ceux-ci sont elliptiques ou obovés. Les élamines, au nombre de 8, sont groupées sur un réceptacle peu élevé et privé de rudi- ment de gynécée. Les jeunes fruits sont situés au sommet des rameaux au nombre de deux. En face des sépales, dont deux quelquefois sont caducs, jai vu dans un des fruits de l'échantillon de Wight (Schevagerry) un petit faisceau portant 2-3 étamines au sommet. Les anthères y sont ovales, à 2 lo- ges introrses. La baie est sillonnée et couronnée à son sommet aminci par un stigmate divisé en 4-5 lobes arrondis. Les glandes du stigmate plàcées sur deux rangées sont assez élevées et arrondies. Le fruit contient 4-5 loges monospermes. Obs. — Cette espèce, par ses feuilles et par ses étamines disposées en faisceaux, a une grande affinité avec le G. papilla. On la distingue de cette espèce, par ses fleurs males longuement jiédicellées, par le nombre réduit de ses étamines, par la forme de son fruit et par son stigmate. Cette espèce est placée sous le G. cambogia par T. Anderson (Fl. Brit. Ind. I 262). XXV. CAMBOGIA Fleurs axillaires ou terminales, fasciculées dans la plante male et le plus souvent solitaires dans la plante femelle. Sépales de la seconde série un peu plus grands que ceux dela premiere, tous plus petits et moins épais que les pétales. Réceptacle hémisphérique plus ou moins élevé dans la plante mâle. Etamines [9-40] formant sur le réceptacle 3-5 séries. Anthères biloculaires introrses, verticales ou recourbées en dehors, vers le sommet. Rudiment de gyné- cée présent ou faisant défaut. Etamines de la fleur hermaphrodite unisériées. Ovaire de 7 à 11 loges, sillonné et partagé en autant de divisions stigmatiques qu'il y a de loges ovariennes. Glandes du stigmate élevées ou pres- que effacées. Fruit sillonné terminé. quelquefois par un prolongement stylaire. Graines de la section Mangos- lana. 87. — Cambogia Desrouss in Lamark. Dict. encycl. 11. 101 ; — Willd. sp. II. 848 ; — Roxb. Pl. Corom. HI. p. 94, tab. 298 et FI. Ind. 11 p. 621; — Wight et Arn. Prod. Fl. Ind. or. ل‎ p. 100 ; — Choisy Guttif. Inde, p. 33; — Pl. et Triana. Mém. Guttif. 177, pro parte, nempe quoad pl. fe- mineam ; — De Lanessan. Mém. Garcinia, p. 36, pro parte ; nempe quoad plantam femineam ; — Mangostana Cambogia Gaertn. de Fruct. 11.106. lab. 108 ; — Coddam Pullis. Ota Pulli Rheed. Hort. Malab. p. 41, f. 24. — Cette espèce habite Travancore et la cöte du Malabar. Elle est cultivée dans le jard. bot. de Buitenzorg (Herb. Pierre, n* 4152), et peut-étre à Ceylan. Ses rameaux sont gros, ronds et noirátres. Ses feuilles sont longues de 7 cent. 1/2 à 12 cent. 1/2 (pétiole de 12-18 mm. ) et larges de 3 à 5 cent. 1/4. Elles sont ovales-lancéolées, aiguës à la base et décurrentes sur le pétiole, larges au milieu et terminées au sommet par une pointe large, courte et obtuse. Les petites côtes, fines, mais élevées sur les deux faces, sont au nombre de 20 et ascendantes. Les fleurs màles sont inconnues. Les fleurs femelles sont terminales et sessiles. Leur pédoncule, très gros, a un diamètre de 5 mm. Il est long de 1 mm. à 3 mm. 1/2. Les sépales de la première série sont longs de 4 mm. et larges de 4-5 mm. Ceux de la seconde sont longs de 5 mm. et larges de 7 mm. 1/2. Is sont orbiculaires ou suborbiculaires, concaves, épais, amincis vers le bord et multinervés. Les pétales sont longs de 11 mm. 1/2 et larges de 8 mm. 1/2, très épais et obovés. On compte à la base du gynécée 13-14 étamines unisériées et libres. Leurs filets sont longs, aplatis, subulés. Les anthères sont ovales, biloculaires, introrses et fertiles. L'ovaire sphérique contient 11 loges. Il est sillonné entre chaque loge en dehors. Il est surmonté par un style très court, trés épais, concave au sommet. Son stigmate est partagé en autant de sillons et de lobes qu'il y a de loges ovariennes. Les glandes stigmatiques, au nombre de 4 à 9, sont à peine élevées et mousses. Le fruit est une baie longue de 5 cent., large de 5 cent. 1/2, sphérique, sillonnée, un peu déprimée au sommet et cachant là, en partie, le stigmate. Elle contient 6-11 graines longues de 22 mm. avec un diametre de 11 mm. | Obs. — La description de la fleur mâle, donnée par MM. Planchon et Triana, d'apres l'échantillon de M"* Walcker et celle de M. de Lanessan, d'apres l'échantillon Thwaites n* 1172, s'appliquent au Goraka Gass, habitant Ceylan et nonau Coddam Pulli, habitant la cóte occidentale et méridionale de la péninsule indienne. Ces deux espèces se distinguent aisément. Les feuilles du G. cambogia (Rheede Hort. mal. f. 24) sont beaucoup plus larges vers le milieu que celles du Goraka Gass ; ses fleurs femelles et son fruit sont plus gros ; le nombre de ses étamines est plus grand ; les sillons de son ovaire sont plus larges, plus nombreux et s'élèvent jusqu'au sommet, dans le fruit; le stigmate est revêtu de glandes peu accusées; le nombre des loges de l'ovaire 555 EN = s'élève de 6 à 11, tandis que dans le G. quæsita ou goraka gass, il ne dépasse pas 8. Quoique la fleur màle du G. Cambogia ne soit pas encore connue, ces différences suffisent pour séparer ces deux espèces. Le G. Cambodgia a été confondu avec les G. zeylanica, G. papilla et G. conicarpa par T. Anderson (Fl. Brit. India 261-262). Il est remarquable que cette espèce, la plus anciennement connue de cette section, soit aussi la plus mal représentée dans les Musées (Voir pl. 83 H). L'échantillon de Leschenault, récolté sur les monts de Courtallum et conservé au Muséum de Paris, pourrait appartenir à une espèce spéciale. Je ne puis, par ses feuilles, la rapporter à aucune des especes de cette section. Une note du célèbre voyageur dit que les fruits sont ስ trois 10865 monospermes et sont disposées en grappes sur le tronc. 88. — G. zeylanica 71070. II. Ind. II. 621. 一 Wight et Arn. prod. A, p. 101.— Choisy. Guttif. Inde, p.36, excl. synom. G. affinis. W. et Arn. — Pl.et Tr. Mém. Guttif. p. 182; — de Lanessan Mém. Garcinia, p. 40. 一 Cette espece habiterait, suivant Roxburgh, l'ile de Ceylan et aurait été introduite dans le jardin des missionnaires à Tranquebar. L'origine de cette espèce n'est donc pas précise. Je la crois plutôt originaire de Bombay, d’après un échantillon de Dalzell conservé à Kew et d'apres l'échantillon du cat. de Wallich n. 4867. Elle est cultivée dans le jardin botanique de Calcutta sous le nom de G. cambodgia. (Herb. Pierre n. 3713.) Elle pourrait aussi habiter le Canara si l'échantillon de Stocks et de Law, distribué sous le nom de G. elliptica Wall (branche placée à droite de celle du 6G. pictoria, dans l'herbier du Muséum de Paris, voir pl. 83 C), peut étre rapporté à cette espèce. — La description suivante est faite d'apres Roxburgh. ۱ Arbre dioique. Feuilles longues de 11 ከ 16 centimètres 1/2, larges de 5 centimètres 1/2. Elles sont portées par un court pétiole, larges vers le milieu et lancéolées ou oblongues, d'un vert brillant sur les deux faces. Les pédicelles des fleurs mäles, groupés au nombre de plusieurs, sont axillaires ou terminaux et longs de 12 à 27 millimètres. ۱۱۲ a une bractée ovale, concave, à la base de chaque pédicelle. Les sépales sont concaves et arrondis, plus grands dans la seconde série. Les pétales oblongs, concaves, sont deux fois plus longs que les sépales. Au sommet d’un réceptacle charnu, on compte environ 30 étamines et un rudiment de gynécée, pourvu d'une ۰ Les fleurs femelles sont axillaires et terminales, solitaires, subsessiles et un peu plus grosses que les mäles. A la base du gynécée, il y a 6-7 ou 8 étamines c'est-à-dire environ une pour chaque loge de l’ovaire. Celui-ci a 6-8 sillons et 6-8 loges uniovulées. Stigmate sessile, pelté, glanduleux non /obé... La baie, de la dimension d'une petite orange est lisse, jaune au moment de la maturité, à peine sillonnée ou bosselée en face de chaque graine et couronnée par le stigmate. Elle a 8 graines semi ovales. Elles sont conformées comme dans les espèces du genre. | : Obs. — La plante cultivée dans le jardin botanique de Calcutta (herb. Pierre 3713), dont je n’ai malheureusement que la fleur male, offre les caractères suivants: Les rameaux sont noiratres. Son écorce est chagrinée ou rugueuse. Ses feuilles sont longues de 9 centimètres 1/2 (petiole 10 à 15 mm.) et largesde 3 centimètres. Elles sont oblongues, aiguës et décurrentes sur le pétiole, 1880601668, ou subitement acuminées et terminées par une pointe très courte (1-3 mm.), obtuse et souvent oblique. Elles sont assez épaisses, coriaces et leurs petites côtes, souvent peu distinctes en dessous, sont fines et au nombre de 16 à 20. Les fleurs mâles sont portées par des pédicelles grêles à la base, renflés au sommet et longs de 8 à 16 mm. Les sépales extérieurs sont longs de 4 mm. et larges de 3 mm. 1/2. Ceux de la seconde série, ont 6 mm. de long, sur 4 de diam. Ils sont obovés, con- caves et épais, à peine amincis vers le bord. Les pétales sont longs de 10 mm., plus longs que les sépales, et plus épais. Ils sont soudés à la base du réceptacle ou androphore. Celui-ci allongé, tétragone à la base, porte vers son sommet 12-18-22 étamines, formant trois séries autour d'un rudiment de gynécée central, souvent très élevé. Ils est très rare que ce corps fasse défaut. Il est ou court et trigone, non lobé, ou oblong, en forme d’ovaire sillonné et terminé par un stigmate bilobé, trilobé ou quadrilobé. Les lobes de ce stigmate sont souvent dentelés sur les bords. (Voir pl. 83 G.) Les échantillons de Wallich Cat. 4867. a. H. B. C. G. zeylanica ? Roxb. et ceux de Dalzell provenant de Bombay sont entièrement identiques à mon numéro 3713. Dans ces trois échantillons, il n'y a que des fleurs mâles. On remarquera que, dans la description que je viens de donner, les dimen- sions des feuilles et des pédicelles des fleurs mâles sont moins grandes que celles du G. zeylanica de Roxburgh, que le nombre des étamines n'est que de 12 à 22, tandis que Roxburgh en indique environ 30. Sauf ces légeres différences, mais dont il faut tenir compte, les échantillons dont je viens de parler peuvent se rapporter au G. zeylanica. Je n'ai pas vu les échantillons de Wallich (Cat. n° 4865. a.) que MM. Planchon et Triana rap- portent au G. zeylanica, nile n. 4866 a. que Choisy considère comme appartenant à la même espèce. D'après MM. Planchon et Triana, l'échantillon n. 4865 a. de Wallich aurait 30 étamines environ et un rudiment de gynécée. 11 représenterait donc exactement le G. zeylanica Roxb. Quant à la description de M. de Lanessan, je ne sais d'apres quel échantillon elle a été faite. 11 donne aux pédicelles des fleurs mâles une longueur de 5 à 6 mm. Il se contente de dire que les étamines sont en grand nombre et il décrit le rudiment de pistil, muni d'un court pédicule et trilobé au sommet. | ; Un échantillon, provenant de la cóte de Malabar, du mont Schevagerry, de la collection Law, distribué par le Musée de Kew sous le nom de በ. elliptica (voir pl. 83. C.), mérite d’être décrit et pourraif être sinon une forme du G. zeylanica, du moins une espèce très voisine. On remarquera que les pédicelles y ont de 5 à 7 mm. de longueur, ce qui le rapproche dela description donnée par M. de Lanessan du G. zeylanica. Le nombre de ses étamines qui s'élève de 26 à 39 et son rudiment de gynécée trilob6, indiquent aussi cette espèce. Cependant 18 nervation de ses feuilles, 18 cou- leur rousse qu’elles ont en dessous, laissent quelque doute dans mon esprit. On remarquera aussi que les lobes du rudiment de gynécéc sont sillonnés en dessus et non dentelés sur les bords comme dans les échantillons du jardin botanique de Calcutta représentés pl. 84. G. ll y a aussi un échantil- lon de Law et Stocks, provenant de la province de Canara, déterminé à Kew G. conicarpa? ou G cambogia? qui certainement, est identique à celui des monts Schevagerry. Si ces échantillons n'étaient qu'une forme du G. zeylanica, la patrie de cette espèce serait donc la cöte occidentale de la pé- ninsule et non l'ile de Ceylan, comme le supposait Roxburgh. En voici la description. ii EUM sd Gei? Garcinia sp... (Voir pl. 83 C.). Les rameaux sont presque ronds, et revétus d’une écorce rugueuse et noirälre. Les anciens axes des feuilles et des bourgeons y sont devenus des nodosités. Les feuilles sont longues de 9-11 cent. 1/2, larges de 3 cent. à 3 cent 1/2. Elles sont oblongues ou elliptiques -oblongues, portées par un pétiole long de 12 mm. Elles sont aiguës à la base et au sommet, terminées par une pointe longue de 4 mm., courte, large et obtuse. Elles ont 24-28 petites côtes, nettement dessinées sur les deux faces légèrement ascendantes, arrondies près du bord dulimbe, reliées en-dessous par des veines espacées, irrégulières et transversales. Ces feuilles sont brunes, non brillantes en dessus, et rouge chocolat en des- sous. Les pédicelles des fleurs mâles, au nombre de 3-4, naissent au sommet des rameaux et ont à leur base une petite bractée scarieuse. Ils sont longs de 4-5-7 mm. Les sépales sont longs de 4 mm., larges de 4 mm. 1/2 dans la premiere série, longs de 6 mm. sur 4 dans la seconde. Les pétales, dans le bouton, sont longs de 6 mm. et larges de 4 mm. épais ou charnus, soudés A la base tétragone du réceptacle, multinervés, à peine amincis vers le bord. Ce réceptacle, nu à la base, entre les pétales, est arrondi au sommet, charnu et porte 25 A 39 étamines disposées en 4 rangées. Les filets sont courts ; les anthères sont biloculaires, introrses et émarginées au sommet. Entre les étamines du sommet du réceptacle, s'élève un rudi- ment de gynécée, renflé en forme d'ovaire à la base, aminci au sommet et partagé en 3-4 lobes réfléchis, arrondis, munis de 3 sillons pa- ralleles... | Je ne sais pas s'il existe dans les herbiers de fleur femelle du G. zeylanica. Les descriptions de MM. Planchon, Triana et de Lanessan, de même que la mienne, sont faites d'après Roxburgh. T. Anderson (fl. Brit. India. 1. 263) ne distingue pas le G. zeylanica, de même que M. Thwaites, du G. cambodgia. 89. — G. quæsita Pierre, pl. 83 H. — G. affinis W. et Arn. Prod. 101 : Herb. Wight. propr. n.341; — G. zeylanica Choisy Guttif. Inde, p.36; — Pl. et Triana Mém. (fig. 7.) Guttif. p. 183; de Lanessan, Mém. Garcinia, p. 40; — G. cambogia T. Anders. in Fl. Brit. Ind. I. 262. PI. et Triana, op. cit., p. 180, quoad florem. masc. ; — de Lanessan, op. cit., quoad florem masc. — Cette espèce habite la còte occidentale de Ceylan. vers Galles (Herb. Pierre, n. 3710) jusqu'à une alt. de 3,000 pieds anglais (Thwaites, n° 1172 et 150: G. Kydiania). Elle est connue sous le nom de Goraka gass, nom à peu près semblable, donné par Roxburgh à son G. zeylanica. Dans les vieux arbres, dont le tronc est de 25 cent. environ de diam. ; les rameaux souvents tordus, sont couverts de nodosités ; ils sont ronds, rugueux et noirâtres. Les feuilles sont longues de 8 à 12 cent. 1/2 (pétiole de 10 à 15 mm.), et larges de 2 à 4 cent. Elles sont oblongues, lancéolées aux deux extrémités, aiguës à la base, terminées au sommet par une pointe large et le plus souvent obtuse. Elles sont assez épaisses, coriaces, et leurs petites côtes, au nombre de 15-20, fines, ascendantes, décurrentes et arrondies près du bord du limbe, sont également élevées sur les deux faces. Les fleurs mâles, au nombre de 3-8, axillaires ou terminales, sont portées par des pédicelles longs de 13 à 24 mm., épais d'un mm. à la base et de 2 mm. au sommet. Ils sont dans la plante femelle presque toujours solitaires, longs de 7 mm. à 13 mm. ; épais, vers le milieu, de 2 mm. 1/2. Les sépales extérieurs sont longs, dans la plante mâle, de 2 mm. 1/2 à 4 mm. et larges de 3 mm. Ils sont longs de 5-6 mm. et larges de 6-8 mm. dans la plante femelle. Ceux de la seconde série sont, dans la plante mâle, longs de 4-5 mm. — XXIII — etlarges de 2 mm. 1/2. Dans la fleur hermaphrodite, ils sont longs de 6 mm. 1/2 à 7 mm. et larges de 6-10 mm. Les pétales sont longs de 10 mm. et larges de 6 mm. Ils sont insérés sur le réceptacle jusqu’à la hauteur des étamines, plus épais que les sépales, carénés en dedans et à la base. On compte au sommet du réceptacle 9 à 15, le plus souvent 12-13 étamines. Leurs filets sont courts. Leurs anthères, ovales et quelquefois émarginées au sommet, sont biloculaires et introrses. Rarement (1 fois sur 30 analyses) on rencontre, au sommet du réceptacle, entre les étamines, un petit rudiment de pistil ou quelque étamine modifiée. A la base du gynécée, dans la fleur hermaphrodite, il y a 5-7-8 étamines hypogynes, unisériées, portées par des filets libres, très larges et grêles. Les anthères, émarginées au sommet, sont ovales et souvent fertiles. L'ovaire est sphérique, contient 7-8 loges et en dehors, entre les loges, autant de sillons. Son style, épais, est très court. Il est concave au sommet. Il porte autant de sillons et de lobes stigmati- ques, libres au sommet seulement, qu'il y a de loges à l'ovaire. On compte 10 à 13 glandes arrondies ou linéaires de la base au sommet de chaque lobe. Le fruit est une baie d'un diamètre de 6 cent. 1/218 cent. d’après M. Thwaites, sillonnée depuis la base jusqu'à une certaine hauteur, déprimée au sommet, lisse et quelque peu mamelonnée. Il est comestible et son endocarpe, divisé en menus morceaux, est séché et employé dans l'assaisonnement des mets. Cette espèce avait été distinguée par Hermans, du G. Morella (ie Kanna Ghoraka des Zelanais), mais il ne la séparait pas du Coddam-Pulli de Rheede ou G. cambogia. (Vide Hort. Mal. 1, p. 42, ex nota Commeliniana). Depuis, tous les auteurs ont perpétué cette erreur. M. Thwaites a bien observé que le Ghoraka avait un fruit déprimé au sommet, et que ses sillons s'arrétaient à quelque distance du petit mamelon qui le termine, mais il ne semble pas avoir comparé le fruit du Ghoraka à celui du Coddam pulli. Il s'est contenté de distinguer deux variétés dans le ghoraka, l'une jaune et l'autre rouge. Il est done probable que le G. cambogia n'est pas cultivé à Ceylan, car son fruit étant sillonné, d'apres la figure de Rheede, de la base au sommet, la remarque en eût été faite par M. Thwaites. Le G. quæsita diffère aussi du G. cambogia, par un pédoncule plus long et moins gros, par un nombre d’étamines moins considérable dans la fleur hermaphrodite, par un stigmate plus glanduleux et par les loges de son ovaire, dont le nombre ne dépasse jamais huit. Je n'ai pas, à regret, conservé le G. affinis de Wight, parce qu'il fait double emploi avec une espèce wallichienne de la section Mangostana, qui a la priorité de ce nom. Il me paraît douteux que l’&chantillon (privé de fleurs et de fruits), conservé à l'herb. du Muséum de Paris, sous le nom de G. affinis W et A. (herb. Wight propr. n. 341), soit le G. quæsita. XXVI. ECHINOCARPA Inflorescence et fleurs de Cambodgia. Anthères à loges verticales et latérales. Ovaire glanduleux composé de 3 loges. Fruit muriqué. Graines de Mangostana. ۱ 90. — G. echinocarpa. 7%. in Journ. of Bot. VI. (1854, p. 71 ; — Enum. pl. Zeyl. 49 ; — PI. et Triana. Mém. Guttif, 193; — de Lanessan Mém. Garcinia,33, fig. 6 ; — T. Anderson. FI. Brit. Ind. I, 264. — Cette espèce habite la côte sud et occidentale, et les montagnes du centre de l'ile de Ceylan. Arbre de 10 à 16 metres. Rameaux tétragones et gros. Feuilles longues de 8-13 cent. 1/2 (pét. 10-20 mm.), larges de 3-6 cent., oblongues ou ovales-oblongues, toujours aiguës à la base, acuminées et obtuses ou arrondies au sommet, épaisses, coriaces et munies de 52 pelites côtes environ, parallèles ou subparalleles, peu ascendantes, unies près du bord et là souvent fourchues, également élevées sur les deux faces. Fleurs mäles, sessiles, axillaires ou terminales, groupées au nombre de 6-12, souvent sur des axes indurés ou tuméfiés. Les sépales, à peu pres égaux dans les deux séries, sont, dans la fleur mäle, longs de 3 mm. et larges de 3mm. 1/2, suborbiculaires, concaves, épais, amincis et scarieux sur les bords. Les pétales ont 6 mm. 1/2 delong. sur 3 mm. 1 /2 de largeur. Ils sont obovés, concaves et très épais. Les étamines sont très variables en nombre. Elles sont au nombre de 12 à 18 dans certains échantillons, et, dans d'autres, ce nombre s'élève de 35-40. Elles forment 3-5 séries sur un réceptacle plan au sommet. Elles sont sessiles et leurs anthères ont leurs deux loges latérales et séparées par un très large connectif arrondi au sommet. Quand le nombre des étamines s'élève de 35 à 40 il y a au sommet du réceptacle un petit rudiment de gynécée concave et à bord étalé et ondulé. Les fleurs hermaphrodites sont le plus souvent solitaires et terminales. A la base du gynécée, on compte de 12-18 étamines unisériées. Elles sont poriées par des filets libres et gréles. L'ovaire est ovale, à surface glanduleuse et couronné par un stigmate trilobé. Les lobes sont élargis et arrondis au sommet. Les glandes sont sur le fruit souvent réniformes. Celui-ci, comme l'ovaire, contient 3 loges. Il est revêtu de larges glandes subelliptiques ou ovales, relevées au centre par une courte pointe muriquée. C'est une baie sphérique, longue de 3 à 4 cent. 1/2 et large de 2 cent. 1/2 à 3 cent. Ses graines sont ovales et longues de 2 cent. avec un diamètre de 18 mm. (Voir pl. 80 J.) Les indigenes connaissent cet arbre sous le nom de Madol-gass. Ils retirent des graines une huile épaisse ou savonneuse, donnant une lumiere peu brillante. M. Thwaites distingue deux formes dans cetle espèce : A. Feuilles oblongues-lancéolées et acuminées. Étamines 12-18, Ratnapowa et Galles. Thwaites, n. 2445. B. Feuilles trés coriaces, obovées ou oblongues, obtuses ou arrondies au sommet. Etamines 33-40. Habite les montagnes à 4-6000 pieds. Thwaites, n° 335. XXVII. CLADOGYNOS Fleurs mäles inconnues. Fleurs hermaphrodites solitaires et le plus souvent axillaires. Sépales de la deuxième serie plus grands que dans la première et plus petits que les pétales. Etamines de la plante màle groupées au sommet d’un réceptacle convexe. Celles de la plante hermaphrodite réunies à la base de l'ovaire sur un court anneau, et unisériées. Anthères introrses. Ovaire sillonné, contenant six à dix loges. Stigmate à lobes peu distincts recouverts de glandes lon- gues, lancéolées et dressées. (Gette section ne diffère des Cambodgia que par la forme de son stigmate. Ses anthères sont mal connues. Elle pourra, par la suite, être comprise dans les Oxycarpus.) 91. — G. dioica. Bl. Bijdr. p. 215, — Choisy. Guttif. Inde 38 ; — Pl. et Triana. Mém. Guttif. 203. 一 Cette espèce habite Java, dans les pro- vinces de Buitenzorg, Tjanjor et Bantam. Son nom indigène est Tjurie (Blume) et Jawoera (Teysmann). C'est un arbre de 30 pieds. Ses rameaux sont ronds. Ses feuilles sont lancéolées, ou ovales acuminées et membraneuses. Ses fleurs sont très courtement pédicellées. Elles sont axillaires et fasci- culées (dans les males) et dioiques. Le calice est tétramère ainsi que la corolle. Les étamines de la plante mâle sont insérées sur un réceptacle con- vexe. Dans la fleur hermaphrodite, elles sont portées par des pédicelles plus longs ; elles sont au nombre de 10-12, connées à la base, unisériées et stériles. L’ovaire a 6-10 loges. Son stigmate est multifide. 11 devient une baie subglobuleuse déprimée au sommet et d'un jaune pâle au moment de la maturité. L'auteur rapproche cette espèce du G. cochinchinensis, en prenant probablement, comme l'observent très bien MM. Planchon et Triana, la fig. de Rumphius (Amboine, IV, tab. 32) citée par Loureiro, comme comparison, car dans l’Oxycarpus cochinchinensis, les étamines de la plante herma- phrodite sont décrites groupées en petits faisceaux et non unisériées. — M. Miquel doit n'avoir pas vu cette espèce, car il se contente d'en donner la description, d’apres Blume, ainsi que je viens de le faire. ` 92. — G. Horsfieldiana Pierre, pl. 83, E. — Cette espèce habite Java (Horsfield 1859). Rameaux très gréles et tétragones. Feuilles longues de 7 cent. 1/2 - 8 cent. (pétiole long de 6 à 10 mm.) et larges de 28 mm. Elles sont linéaires-oblongues, lancéolées, subaigués à la base, plus larges au-dessous de la partie médiane qu'au sommet, dont le bout, quoique obtus, est très mince et très long. Elles sont peu épaisses, coriaces ; leurs petites c ARS = côtes, au nombre de 24-30, sont très fines, ascendantes et peu accentuées. Fleurs mâles inconnues. Les fleurs hermaphrodites sont axillaires; solitaires et portées par des pédicelles longs de 3-4 mm. Ils sont épaissis au sommet. Les sépales extérieurs sont longs et larges de 2-3 mm. Ceux de là seconde série ont 3 mm. 1 /2 de long. et de larg. Ils sont orbiculaires, concaves et scarieux sur les bords. Les pétales ont 4 mm. sur 5 mm.; ils sont charnus; épais et à peine plus longs que l'ovaire. Les étamines, au nombre de 7-13, s'élevent d'un tres court anneau hypogyne, ont des filets unisériés; larges et forment une couronne autour du gynécée. Leurs antheres, plus ou moins bien conformées, sont biloeulaires et introrses. L'ovaire est ovale, aminci au sommet en un style gros et court, terminé par un stigmate concave, à lobes peu distincts et recouvert de glandes dressées, longues et raides. Il est sillonné et contient 6-7 ou peut-étre 8 loges. | Obs. — Cette espece, à Kew, est déterminée G. Roxburghii, ainsi qu'au British Muséum. La méme détermination existe à Calcutta (1864). Il est évident que le seul rapprochement possible est avec le G. dioica de Blume, dont cette espèce semble pourtant distincte par ses rameaux tétragones et non ronds, par ses fleurs solitaires et par son ovaire dont le nombre des loges est de 6-7, tout au plus de 8 et non de 6-10. Son ovaire, sillonné, promet un fruit également sillonné. XXVIII. ANISOSTIGMA Fleurs terminales, disposées en grappes composées de eymes bipares, quelquefois solitaires dans les fleurs herma- phrodites, portées, dans l'un et l'autre sexe, par de longs pédicelles. Sépales et pétales de dimension à peu prés égale. Réceptacle élevé, divisé au sommet en quatre courts faisceaux staminaux, entourant un court rudiment de gynécée. Anthères à deux loges introrses, dressées et sublatérales. Dans la fleur hermaphrodite, les étamines forment 9-3 sé- ries au sommet d'un anneau hypogyne, partagé, en face des sépales, en quatre courts faisceaux. Les antheres sont à deux loges écartées, sublatérales et introrses. L'ovaire est à moitié recouvert par un large stigmate convexe, partagé en douze sillons inégaux, correspondants à autant de loges ovariennes. Fruit énorme. Graines de Mangostana. (Cette section et les deux suivantes seraient peut-étre mieux placées prés des Peltostigma.) 93. G. pedunculata. Joch, Fl. ind. I1. 625.— Wight. Icones, 114-115; — Choisy Guttif. Inde, p. 35.— PI et Tr. Mém. Guttif.192 ; — de Lanes- san, Mém. Garcinia, p. 42; — T. Anderson. FI. Brit. Ind. 4, 264. — Cette espèce habite la partie orientale du Bengale, vers la province de Silhet. C'est un arbre de 20 mètres, quelquefois cultivé pour son fruit et connu sous le nom de Tikul ou Tikoor. Son bois est jaunátre. Ses feuilles sont longues de 28-41 cent. (pétiole 27-45 mm.), larges de 10 cent. 1/2 à 13 cent. 1/2. Elles sont oblongues ou elliptiques-oblongues, cunéiformes à la base et terminées au sommet par une pointe courte et subaigué. Leurs petites côtes, au nombre de 30 environ, sont ascendantes, plus élevées en dessous qu'en dessus et reliées par des veines transversales et presque paralleles. Les pédicelles des fleurs sont groupés au nombre de 3, au sommet d'un très court pédoncule ou branche du pédoncule commun. Ils sont longs de 6-7 cent. dans la fleur male et dans la fleur femelle, où ils sont solitaires ; leur longueur est de 32 à 50 mm. Les sépales, longs de 9-10 mm., larges de 12 mm., ne sont longs, dans la deuxième série, que de 9 mm., larges de 6 mm. Ils sont suborbiculaires concaves, très épais, scarieux sur le bord. Les pétales, dans le bouton, ont 5 mm. de longueur et de largeur. Ils sont obovés, concaves, très 6pais et non scarieux sur les bords. Les étamines de la fleur mäle sont disposées au sommet d'un réceptacle nu à la base, en 4 courts faisceaux. Leurs anthères sont introrses et biloculaires. Au centre, il y a un court rudiment de gynécée plus court que les anthères. Dans la fleur hermaphrodite, les étamines sont disposées au sommet d'un court anneau partagé en 4 faisceaux, en face des sépales. Leur nombre, de 70-80, est de 18-20 sur chacun des faisceaux. Elles sont portées par des filets inégaux et forment 3 séries. Leurs anthères sont ovales, à 2 loges intror- ses. L’ovaire est à moitié recouvert par un stigmate convexe, irrégulièrement sillonné et à peine lobé au sommet réfléchi. Il contient 12 loges et est lisse. Le fruit est énorme. Il pèse 2 livres anglaises d'apres Roxburgh et, d'apres la figure Wight, il a une longueur de 9 cent. et un diamètre de 8 cent. Ses graines sont longues de 22 mm. Son péricarpe, très épais, est coupé par morceaux, desséché et employé dans la cuisine indigène (Voir pl. 79, M.). | 94. — G. Planchoni. Pierre, pl. 61. XXIX. OLOSTIGMA Fleurs femelles solitaires et terminales. Sépales de la seconde série plus grands que ceux de la première, plus petits et moins épais que les pétales. Etamines (d’apres T. Anderson) unies en une seule série au sommet d’un anneau épais, charnu et entier. Anthères introrses biloculaires. Gynécée oblong terminé par un stigmate subpyra- midal, très épais, entier, à surface ruminée, et recouvrant la partie supérieure d'un ovaire lisse et contenant 14 loges. Le stigmate est à peine ondulé vers son sommet réfléchi, il devient concave dans le fruit. 95.— G. atroviridis. Grif’.— T. Anderson. FI. Brit.Ind.A.266.— Cette espèce habite Assam, pres de Tabong (Griffith herb. Kew. dist. n° 862), et Malacca (Maingay). Rameauxronds. Feuilles longues de 16 cent. 1/2 è 25, cent., larges de 5 cent. 1/2à 7 cent.1/2, décurrentes à la base sur un pé- tiole de 15 à 25 mm., subitement acuminées, terminées par une courte pointe. Elles sont peu épaisses, mais coriaces. Leurs petites côtes, au nombre de 40 environ, sont plus élevées en dessus qu'en dessous. On compte dans l'intervalle de chacune d'elles autant de fausses côtes assez proéminentes. Les fleurs femelles, seules connues, sont portées par un pédicelle long de 10-16 mm. et épais d'environ 7 mm. Les sépales de la première série ont 15 mm. sur 9 mm. 1/2; ils sont longs de 16 mm. sur 11 mm. dans la seconde. Ils sont obovés, concaves et un peu rétrécis à la base. Comme les sépales, les pétales sont sanguinolents ou rouges. Ils ont 21 mm. sur 12 mm. 1/2. [15 sont suboblongs, plans, très épais et charnus. A la base du gyné- cée, il y a un anneau très épais et entier qui porterait, d'apres T. Anderson, les étamines. Les anthères sont biloculaires et introrses. Le gynécée est oblong. Son ovaire est lisse et contient 9 à 11 loges. Les glandes du stigmate sont peu élevées, sinueuses et offrent une surface inégale et comme rumi- née. Le fruit subglobuleux, haut de 8-9 cent., sillonné ? à la base, est couronné par un stigmate concave. (Voir pl. 80 c.) Les fleurs mâles sont inconnues. Je n'ai vu qu'une fleur femelle; les étamines y étaient tombées ; l'anneau était entier et n'offrait aucune trace din- sertion des étamines. XXX. COMAROSTIGMA PLANCH. ET TRIANA Fleurs mâles disposées en grappes, le plus souvent terminales et composées de cymes. Fleurs femelles disposées en épis. Sépales presque égaux. Pétales charnus, plus grands que les sépales. Étamines nombreuses couvrant un réceptacle sphérique et charnu, dans la fleur mäle. Elles sont solitaires ou au nombre de deux dans la fleur hermaphrodite et sont situées en face des sépales. Leurs anthères ont 2 à 4 logettes latérales ou subintrorses, sépa- rées par un connectif ou proéminent ou bifurqué. Il n'y a pas de rudiment de gynécée dans la fleur mâle. L’ovaire a cinq loges. Il est couronné par un stigmate sessile, convexe, et formé de glandes imbriquees et fragiformes. sa El e G | I 3 CHI لم‎ 25 ረ O بع‎ GI نیس‎ u — EG dom 00 ፌ ca ۳ pnr cat cd © O n‏ بسح نب بع ہے a 0 ሺ‏ 2 بع Or: ርን xt HE | 4| | RM Í | m | | Cor» v: b SEN : به tJ ۳ oO on ; Y B oi c ۰ = ون‎ ده‎ نع‎ Cu E As "OS TAM REM ON Mc. al DERE 96. — Q. paniculata. Joch, Fl. Ind. 11,626; — Wigt. Ic. t. 112. — Choisy. Guttif. Ind. 35; — Pl. et Triana Mém, Guttif. 195 ; — de Lanessan, Mém. Garcin. 60; — T. Anders. in FI. Brit. Ind. 1,266. — Cette espece habite le Bengale oriental, depuis l'Himalaya jusqu'à Chit- tagong où elle est ordinairement cultivée. Ses jeunes rameaux sont opposés, tétragones, ascendants, assez grèles et courts. Ses feuilles (longues de 11 cent..1/2 à 26 cent., larges de 5 à 7 cent. | /2, avec un pétiole long de 8 mm. à 2 cent. 1/2) sont oblongues-lancéolées, et terminées aw som- met par une pointe courte et obtuse. Elles sont aiguës à la base. Elles sont assez coriaces et brillantes. Leurs petites côtes, au nombre de 12-24, sont ascendantes, plus élevées en dessous qu’en dessus. Elles sont reliées par des nervures transversales et subparallèles bien accentuées. Leurs fleurs mâles sont assez grosses et portées par des pédicelles longs de 5 mm. Dans les ramifications inférieures de la grappe, leur nombre s'élève jusqu'à 21. Dans celles du sommet, elles sontle plus souvent solitaires. Dans la plante mâle, les pédicelles n'ont que 2 mm. Les sépales de la premiere série (4 mm. sur 4 mm.) sont plus petits que ceux de la seconde (6 mm. 1/2 de long sur 8 mm. de large). Ils sont orbiculaires ou suborbiculaires concaves, . . r rex ፈስ š 9 x très épais vers le centre et membraneux ou amincis sur les bords. Les pétales, déjà plus grands que les sépales avant l’anthèse (7 mm.), sont très épais, ovales et concaves. Le réceptacle est quadrangulaire vers le niveau d'insertion des pétales et arrondi au sommet. Les anthères ont le plus souvent deux loges réniformes. Quand ces loges ont leurs valves écartées, elles sont alors à quatres logettes. La forme du connectif est, soit tronquée, excavée et fourchue, soit apiculée. Les filets sont assez courts, épais et tétragones dans la fleur mâle. Ils sont grèles et aussi longs que la moitié de l’ovaire dans la fleur femelle. L'ovaire n'est pas sillonné mais pentagonal. ll contient cinq loges assez petites et dont le plan est losangique. Les glandes du stigmate sont très grosses et bien distinctes. Le fruit est globuleux, jaunàtre à la maturité et contient 3-5 graines réniformes. Son péricarpe est charnu. La pulpe de ses graines a un goût assez agréable. (Voir pl. 83 J.) XXXI, MUNGOTIA Cymes bipares disposées en grappe ou corymbe composé et terminal. Sépales de la série intérieure plus grands que dans l’extérieure. Pétales obovés, concaves, très charnus, unis par leur base au réceptacle. Celui-ci tétragone, nu ala base, est arrondi au sommet et porte les étamines. Les anthères ont deux loges latérales, ۸ valves ou rapprochées ou distantes et alors, dans ce second cas, simulant quatre logettes d'Oxycarpus. Il ny a pas de rudiment de gynécée. L’ovaire (dans le G. Mungot) est lisse et contient 6 loges. Son stigmate est sillonné ou possède 6 lobes ses- siles, distincts et recouverts de glandes assez élevées. Le fruit mùr est inconnu. 97. — G. Mungotia Dep/. mss. (voir pl. 89 C.)— Habite la Nouvelle-Calédonie : Pancher, n. 2366. Arbre de moyenne taille. Son écorce est lisse. Son suc est rouge. Ses feuilles (longues de 6 cent. 1/2à8 cent. 1/2, larges de 3-5 cent. 1/2, avec un pétiole de 10-18 mm.) sont ovales-elliptiques ou obovées, obtuses ou subaiguës à la base, souvent émarginées au sommet, épaisses ou coriaces. Elles ont 24-32 petites côtes assez espacées et bien distinctes en dessous et souvent en dessus. Une nervure, moins longue et parallèle, court dans l'intervalle de chacune d'elles. Les pédicelles tétra- gones sont de grandeur inégale dans chaque cyme bipare. Celui de la fleur du milieu est presque sessile, celui des deux fleurs latérales est long de 5 mm. Les pédoncules sont longs de 10 mm. Les sépales sont longs de 2 mm, 1/2 dans la série extérieure, longs de 4 et larges de 5 mm. dans la sé- rie intérieure. Ils sont tous orbiculaires, concaves et coriaces. Les pétales, au nombre de 4, sont aussi d’inégal développement. Dans la série exté- rieure, ils ont 7 mm. sur 8 mm. de larg. Dans l’autre, ils sont plus petits, plus épais et plus concaves. Ils ont 6 mm. 1/2 sur 7 mm. Les étamines sont au nombre de 35 environ, insérées sur la convexité d'un réceptacle élevé, charnu. Leurs filets sont tétragones et aussi longs que les anthères. Celles-ci ont le plus souvent deux loges latérales, à valves rapprochées. Quelquefois ces valves sont cependant distinctement écartées et forment quatre logettes, comme dans les anthères des Ozycarpus. L'ovaire, non sillonné, contient dans le jeune fruit 6 loges. Son stigmate contient 6 lobes bien distincts, sessiles et recouverts de ponctuations glanduleuses assez élevées. Dans l'herbier du Muséum de Paris, les échantillons de cette espèce, par mégarde sans doute, portent dans la collection de Vieillard le n° 2085 et les dénominations évidemment fausses de C/usianthemum pedicellatum et coriaceum Vieill. On sait que les anthères du C. pedicellatum Vieill. sont décrites comme extrorses et biloculaires, que son ovaire est à cinq loges et que son fruit orbiculaire, comprimé, est une capsule, d'après Vieillard (Soc. Linn. Norm. IX 338). Mais d’autres échantillons du même herbier portent la désignation de Garcinia Mungot Deplanche, particulièrement celui de Pancher, n.2,366. J'ai dû donc adopter pour cette plante, cette dernière désignation. 08. — G. Pancheri Pierre, pl. 89. D. 一 Habite la Nouvelle-Calédonie, vers le mont 70۸4, à une altitude de 800 mètres. Les rameaux se- condaires sont épais, tétragones ou comprimés, longs de 5 cent. Feuilles (longues de 5 1/2-10 cent., larges de 2 cent. 1/2-5 cent. avec pétiole de 1-2 cent.) elliptiques ouovales, souvent obovées ou émarginées au sommet, rarement terminées par une pointe courte et obtuse, cunéiformes à la base, munies de 36 petites côtes et d'autant de nervures intermédiaires, parallèles, fines mais visibles sur les deux faces. Les fleurs mâles sont au nombre de cinq dans chaque corymbe terminal. Les pédicelles sont tétragones, égaux et longs de 3 à 5 mm. Ils sont plus courts que le pédon- cule. Les sépales extérieurs (longs de 2 mm. 3/4 sur 4 mm. de large) sont plus petits que ceux de la deuxième série qui mesurent 4 mm. sur 3 mm. 1/2. Ils sont ovales ou suborbiculaires, charnus, concaves et squameux sur le bord. Les pétales (longs de 5 mm. 1/2 et larges de 7 mm.) sont suborbiculaires, très concaves et très épais, unis au réceptacle. Les étamines sont au nombre de 26-32, formant 2-3 séries au sommet d'un récep- tacle tétragone dans la plus grande partie de sa hauteur et convexe au sommet. Les anthères ont deux loges latérales, à valves rapprochées. 1] n’y a pas de rudiment de gynécée. Le fruit est inconnu. | Dans l'herbier du Muséum de Paris, l'échantillon représentant cette espèce portait : Discostigma corymbosa (sans nom de collection), avec ces mots : Mont Dho alt. 800 met. J'ai pensé que cet échantillon appartenait à M. Pancher. Je n'ai pas adopté le mot corymbosa, car il y a déjà un G. corymbosa Wall. cat. 4859, rapporté par Choisy, il est vrai, à un Hippocratea, mais que je n'ai pu voir. 99. — G densiflora Pierre. — Clusianthemum densiflorum Vieillard, n° 2084, in herb. Mus. Paris. — Habite la Nouvelle-Calédonie le long des torrents, près de Wagap (Viei//ard). Petit arbre à jeunes rameaux comprimés. Feuilles (longues de 9 cent. 1 /2, larges de 2 cent.) oblongues, aiguës à la base, acuminées et obtuses, peu épaisses, coriaces, à bord subondulé ou recourbé en dessous. Les petites côtes, au nombre de 32-40, sont sub- parallèles, souvent fourchues et unies tout près du bord, assez fines, élevées en dessous et peu prononcées à la face supérieure. Les fleurs mâles sont petites, terminales et disposées en corymbe composé de cymes bipares. Leurs pédicelles, bibractéolés à la base, sont longs d'un à deux millim. Les sépales sont manifestement inégaux, plus longs et plus larges dans la deuxième série, obovés, concaves, amincis vers la marge. Ils ont 1 mm. sur 1 mm. 1/2 dans la première série et un milim. 3/4à 2 mm. sur 1 mm. 1/2 dans l’autre. Les pétales sont plus grands que les 560165 et iné- gaux. Les deux plus grands, les deux extérieurs, ont 3 mm. en long. et en larg. Les plus intérieurs (2 mm.) sont plus concaves, plus épais et plus recourbés. Le réceptacle est tétragone, peu élevé et ne porte à son sommet que 7 étamines, sans rudiment de gynécée. Les filets sont épais, courts et à peine tétragones. Les antheres sont ovales ou subelliptiques. Leurs loges, biloculaires, sont ascendantes, latérales ou subintrorses. Fleurs femelles et fruit inconnus. Par son inflorescence, par ses pétales inégaux, cette espèce appartient à la méme section que les deux précédentes, dont elle se distingue bien par ses feuilles non obovées et par l'exiguité de ses fleurs. Cependant ses étamines ont des anthères subintrorses ou plus introrses que latérales. XXXII. DIDYMADENIA Fleurs mäles fasciculées au sommet de bourgeons axillaires tuméfiés. Fleurs femelles solitaires. Sépales à peine plus petits que les pétales, mais moins charnus. Réceptacle sphérique privé de rudiment de gynécée et recouvert << XM. par les étamines. Anthères à 2 loges extrorses séparées par un large connectif. Ovaire sillonné, contenant 12 loges et recouvert par un stigmate convexe et sessile. Les glandes stigmatiques sont réniformes ou géminées. 100. — G. Griffithii 7. Anders. in. FI. Brit. India, I. 266. — Cette espèce habite le mont Ophir près de Malacca (Griffith Kew. dist. 361); (Maingay Kew. dist. n. 153). Feuilles grandes (longues de 49 cent. 1/2, larges de 10-16 cent. 1/2), oblongues, courtement acuminées, obtuses aux deux extrémités ou subcordées à la base, ponctuées en dessous, brillantes en dessus et très coriaces. Leurs petites côtes sont au nombre de 48 environ. Elles sont reliées transversalement par des nervures brisées et plus élevées au-dessus qu'au-dessous. Les fleurs mâles sont très nombreuses et munies de pédicelles longs de 8-9 mm. Les sépales de la première série (6 mm. 1/2 sur 5 mm. 1/2) sont un peu plus petits que dans la seconde (6 mm. 1/2 sur 7 mm.). Ils sont suborbiculaires, à peine concaves, épais, nervés ou striés et membraneux sur les bords. Les pétales, suboblongs, très épais, d'un rouge profond, sont, en bouton, longs de 7-8 mm. et larges de 4 mm. Ils sont connés à la base rétrécie et très courte du réceptacle. Les 6190011068 sont au nombre de 40 environ, dressées sur un réceptacle charnu et très élevé. Les filets sont assez longs. Les anthères sont ovales et réellement extrorses. Leurs loges sont arquées et bien distinctes. Elles sont séparées par un large connectif. Les fleurs femelles sont plus grosses que les fleurs mâles, presque toujours solitaires et portées par des pédicelles longs de 3-4 mm. et épais de 4 mm. Les étamines sont opposées aux sépales et très peu nombreuses. Elles sont quelquefois réduites à une seule placée en face d’un des sépales extérieurs. Les filets son aussi longs que l'ovaire et très gréles. Le gynécée est suboblong, nettement sillonné dans sa partie ovarienne et couronné par un stigmate peu épais et sans divisions apparentes. Il est tapissé de glandes bien dessinées, très rapprochées et associées deux par deux. L’ovaire a douze loges. Le fruit est gros, à peine muni de côtes et de la forme d'une pomme. Il a en haut. et en diam. 5 cent. 1/2. Ses graines sont longues de 16 mm., environ. Cette espèce, si remarquable par la grandeur de ses feuilles et la grosseur de son fruit, a, quant à l'organisation de ses fleurs, une étroite affinité avec le ር. paniculata. Cependant elle diffère complètement par son inflorescence, ses anthères extrorses et la forme des glandes de son stigmate (Voir pl. 80 B). 101. — G. Beccarii Pierre, pl. 84, B. — Habite l'ile de Bornéo, vers Sarawah (Beccari, n. 1076 et 2978). Rameaux lisses, verdàtres après dessiccation, et à peine tétragones. Les feuilles (/ongues de 12-22 cent., larges de 3 cent. A /2à 10 cent. 1/2 avec un pétiole long de 2 cent. 1 /2) sont elliptiques-oblongues, subobovées, terminées par une pointe courte et subaigué, arrondies ou obtuses à la base, minces et coriaces. Leurs petites côtes (36-40) sont espacées, fines, trés peu ascendantes et visibles sur les deux faces. Deux nervures paralleles, moins longues et plus minces courent dans l'intervalle de chacune d'elles. Les fleurs mâles sont axillaires et groupées au nombre de 5-6. Les sépales extérieurs (3 1/2 sur 4 mm.) sont plus épais et plus coriaces et moins grands que les sépales intérieurs (4 mm. sur 6 mm.). Les pétales (6 mm. 1/2 sur 3 mm. 1/2 en bouton) sont ovales-oblongs, concaves, charnus et nervés. Les étamines (au nombre de 60 enrivon) sont groupées sur un réceptacle globuleux, mais à pédicule court et tétragone. Les anthères ont 2 loges extrorses, peu distantes. Il n'y a pas de rudiment de gynécée. Cependant un espace vide existe au sommet du réceptacle. Les fleurs femelles et le fruit sont inconnus. Je place avec doute cette espèce dans cette section, n’en connaissant pas la fleur femelle. Elle a, par ses feuilles, de grands rapports avec le G . sizygüfolia, habitant la méme région. XXXII RHINOSTIGMA we Fleurs mäles groupées sur des nodosités axillaires. Fleurs femelles solitaires ou peu nombreuses, presque sessiles. Sépales inégaux dans les deux séries, plus petits que les pétales. Réceptacle pédiculé et tétragone à la base, sphérique au sommet. Etamines de la plante mâle nombreuses, rangées autour du réceptacle ou le recouvrant entièrement. Anthères à 2 loges arquées, recourbées en dehors et blanches. Rudiment de gynécée rarement présent. Éta- mines de la plante femelle opposées aux sépales, peu nombreuses et à filets s’élevant d’un court anneau hy- pogyne. Ovaire de 8 à 12 loges, sillonné. Stigmate sessile, convexe, entier et recouvert de glandes élevées mousses ou rugueuses. Fruit globuleux, lisse et petit. 102.— G. sizygiifolia Pierre, pl. 77, B. — Habite la région de Sarawah, dans l'ile de Bornéo ; cultivé dans le jardin botanique de Buitenzorg (Herb. Pierre, n. 4161) sous le nom de Gleger Kenieng. Rameaux presque ronds, grisätres vers le sommet, noiràtres à la base. Feuilles (longues de 10-22 cent., larges de 3-6 cent. 1/2 avec un pétiole long d’un cent. 1/2) oblongues-lancéolées, aiguës à la base et au sommet et terminées par une pointe assez longue ; elles sont assez épaisses et coriaces. Ses petites côtes sont au nombre de 40 environ, très accentuées sur les deux faces. Elles sont accompagnées de deux nervures parallèles. Fleurs mâles inconnues. Les sépales, sous le jeune fruit, sont persistants. Ils sont orbiculaires, con- caves, scarieux et dentelés sur les bords ; coriaces et nervés. Ils sont longs de 4 mm. 1/2 sur 6 mm. dans la première série et de 6 mm. sur 9 mm. dans la seconde. Les étamines (sous le jeune fruit) sont au nombre de six. Elles s'élèvent d'un court anneau hypogyne et sontgroupées par deux en face des sépales extérieurs. Ils sont solitaires devant les sépales intérieurs. Leurs filets sont, dans la partie libre, greles et aplatis. Les anthères sont in- trorses et à 2 loges réniformes. L’ovaire lisse contient 10 loges. Son stigmate est sessile, à peine sillonné. Il est recouvert de glandes tubuliformes, mousses ou concaves au sommet et très élevées. Cette espèce pourrait être identique au G. Beccarii. Cependant ses feuilles sont aiguës à la base et ter- minées par une pointe plus longue. Son suc, à l'état sec, est jaune-verdätre. Cette description est faite d’après un échantillon provenant du jardin de Buitenzorg et qui m'a été envoyé avec le renseignement suivant : Sarawah : Bornéo. Coll. Mart. f.: Gleger Kenieng. 103. — G. Miqueli Pierre, pl. 84. A. — Habite la région de Sarawah, dans l'ile de Bornéo (Beccari, n°1485). Rameaux, presque ronds, noirâtres. Feuilles (longues de 8 cent. 1/2 sur 4 cent. de larg., avec un pétiole long de 18 mm.) ovales-elliptiques, courtement acuminées, obtuses, munies de 16-18 petites côtes, peu élevées. La face inférieure est ponctuée et ferrugineuse. Les fleurs mâles, seules connues, sont groupées au nombre de huit environ et portées par des pédicelles assez courts (3 millim.) et minces. Les sépales extérieurs (longs de 2 mm. 1/2 sur 2 mm.) sont plus grands que les sépales intérieurs. Ils sont tous orbiculaires, concaves, charnus et nervés. Les pétales (en bouton) sont longs de 2 mm. 1/2. Ils sont concaves et obovés. Le réceptacle subconvexe porte 22 étamines et est terminé par un rudiment de gynécée stipité, renflé au sommet et lobé. Les filets sont courts, élargis et recourbés en dehors, de même que les anthères. Celles-ci ont à la périphérie d'un large connectif deux petites loges, à peine réniformes et très écartées. Cette espèce est voisine de la suivante, mais s’en distingue aisément, par des feuilles plus petites, nervées à la face inférieure, par des fleurs plus petites, des pédicelles plus courts et surtout par des loges d’anthère plus petites et plus rondes. 104. — G. myristiceefolia Pierre, pl. 81. E. — Habite Sarawah dans l'ile de Bornéo. (Beccari, n. 2004.) Rameaux bruns. Feuilles longuement pétiolées (/ongues de 14 cent., larges de 27 mm.), oblongues, acuminées, obtuses au sommet, cunéiformes ou aiguës à la base, épaisses, coriaces, ferrugineuses, ponctuées et sans trace de nervation en dessous. Les petites côtes, au nombre de 26-30, sont peu élevées en dessus. Les fleurs mâles, seules connues, sont au nombre de 3-5. Leurs pédicelles sont longs de 9 mm. et épais de 3/4 mm. Les sépales extérieurs (longs et larges de 2 mm. 1/2) sont plus grands que ceux de la seconde série. Ils sont orbiculaires, concaves, amincis sur le bord. Les pétales (3 mm. 1/2, 4 mm. sur 2 mm.) sont plus grands que les sépales, charnus, terminés par une pointe subaiguë et recourbée en dedans. Le réceptacle, rétréci et tétragone à la base, porte 3 rangées d'étamines recourbées au dehors. Il est terminé par un rudiment de gynécée, assez court, à tête stigmatique munie de 4-6 petits lobes. Les filets et les anthères ne different, que par les proportions, de l'espece précédente. 105. — G. bancana Mig. Fl. Ind. bot. Supplem. I, p. 192 et 494; — Ann. Mus. Lugd. 1, p.208 ; — Scheffer. Observ. Phyt. pars. 11, 41, 1869. — Cette espèce habite l'ile de Bangka. Ses rameaux sont noiràtres. Feuilles (longues de 10-15 cent., larges de 4-8 cent. avec un pétiole aplati, long de — RENT - 10-15 mm.) ovales-oblongues, lancéolées, élargies vers le sommet ou subobovées, obtuses, cunéiformes vers la base, et munies de 60 petites còtes, environ, très rapprochées et très élevées. Elles sont assez épaisses, très coriaces, brillantes en dessus et d’une teinte rousse après dessiccation. Les fleurs mâles, d’après Miquel, sont nombreuses, axillaires et pédicellées. Leurs sépales sont orbiculaires, concaves, épais, surtout dans ceux de la deuxième série. Les pétales sont subconformes aux sépales. Le réceptacle, charnu, quadrangulaire, est recouvert d’&tamines sessiles. Il n'y a pas de rudiment de gynécée. Les fruits, non adultes, sont presque sessiles et munis de pédicelles longs de 3-4 mm. Ils sont sphériques, lisses et couronnés par un stigmate sessile, sans divisions apparentes et rugueuses. Entre les quatre sépales et l'ovaire, il n'y a aucune trace d'étamines. Le nombre des loges ovariennes est de onze, mais il n'est pas improbable qu'elles soient plus nombreuses. | J'ai fait la description du fruit d’après un échantillon de Teysmann, étiqueté G. bancana. On verra, par la phrase de Miquel, que les caractères que je viens de donner sont ceux du G. lamponga, espèce d'ailleurs, d'apres l'auteur lui-même, peu distincte du G. bancana. Aucun doute n’existerait à ce sujet si l'auteur avait indiqué le nombre de loges ovariennes du G. lamponga. L'échantillon Teysmann est représenté pl. 81. D. Je pense que ces deux espèces seront fondues dans une seule. | 106. — Garcinia Hookeri Pierre. — G. bancana ex T. Anderson FI. Brit. Ind. 1. 263.— Cette espèce habite Malacca (Ech. Maingay Kew, dist. n° 158). Rameaux quadrangulaires, noirátres. Feuilles (longues de 19 cent. et larges de 9 cent. 1/2 avec un pétiole charnu de 2 cent. 1/2) elliptiques- oblongues, obovées et courtement acuminées ; subaigués à la base, épaisses, coriaces, pàles en dessous, rougeátres après dessiccation. Elles ont 44 pelites côtes et autant de fausses côtes parallèles, toutes, quoique fines, élevées sur les deux faces. Fleurs mâles nombreuses, disposées sur des nodosités axillaires et munies de pédicelles longs de 6 mm. Les sépales extérieurs (2 mm. 1/2-3 mm.), plus grands que ceux de la seconde série, sont suborbiculaires, concaves et assez épais. Les pétales (4 mm. 1/2 sur 2 mm.) elliptiques, arrondis au sommet, sont plus longs et plus épais que les sépales. Les étamines, au nombre de 50 environ, sont disposées sur un réceptacle sphérique porté par un court pédicule tétragone. Leurs filets sont courts, recourbés, et leurs anthères réniformes ont leurs 2 loges situées latéralement. Quelquefois elles sont très arquées et plaeées bout à bout autour d'un large connectif circulaire. Le réceptacle sphérique et charnu ne porte aucun rudiment de gynécée. Cette espèce a des feuilles plus larges et des pédicelles plus courts que ceux du G. bancana. On la distingue aussi du @. borneensis, par des pédon- cules plus gros, par l'absence de rudiment de gynécée et par un plus grand nombre d'étamines. 107. — G. borneensis Pierre, pl. 81. C et G. — Habite Bornéo vers Baudjer-Massing (Motley) et la région de Sarawah (Beccari, n* 1891), Jeunes rameaux bruns, assez gros et presque ronds. Ses feuilles sont elliptiques-oblongues, courtement acuminées, obtuses, subaigués à la base, coriaces, brunes ou ferrugineuses apres dessiccation, brillantes en dessus. Elles sont longues de 20 cent., larges de 8-9 cent. et munies d'un pétiole large, aplati et long de 8-10 mm. Leurs petites côtes sont au nombre de 60-68 et très élevées sur les deux faces. Leurs fleurs mâles sont seules con- nues. Groupées au nombre de 3-6 sur un court bourgeon axillaire, elles ont des pédoncules longs de 7-9 mm. Les sépales, longs de 2-3 mm. sur 2 mm. 1/2-4 mm., sont peu différents comme développement. Ils sont orbiculaires, concaves et moins épais dans la seconde série que dans la pre- miere. Les pétales (longs de 2-4 mm. dans le bouton) sont carénés antérieurement et plus épais que les sépales. Les élamines sont au nombre de 30-40, groupées sur un réceptacle pédiculé et quadrangulaire à la base, sphérique et charnu au sommet. Leurs filets sont plus longs que les anthères et recourbés. Celles-ci sont aussi courbées en dehors et ont deux loges latérales et oblongues. Au sommet du réceptacle il y a un court rudiment de gynécée plan au sommet et à face polygonale. A la base du gynécée, dans la fleur femelle, il y a 6 étamines libres. On en compte deux devant chacun des deux sépales antérieurs. L'ovaire légerement sillonné contient 6-8 loges. Son stigmate est sessile et revétu de glandes très grosses, arrondies et mousses. Le fruit est inconnu. Dans l'échantillon de Beccari n° 1891 (Voir pl. 81. C.), les-étamines sont tres petites et plus sessiles que celles des espèces G. borneensis (pl. 81.G.) et G. Hookeri. Les pédicelles des fleurs màles sont aussi plus longs que ceux de ces deux espèces. C'est done avec doute que le n° 1891 (pl. 81. C) de Beccari est rapporté au G. borneensis. Il est très difficile, en l'absence de fleurs femelles, de bien délimiter les espèces du genre Garcinia et particu- lierement celles de cette section. 11 se peut done que l'examen d'un plus grand nombre d'échantillons du n° 1891, prouvât qu'ils appartiennent à une espèce distincte du G. borneensis, 108. — G. leucandra Pierre, pl.88. A et B. — Habite Sumatra où il est connu sous le nom de Selampan. Elle est cultivée dans le Jardin bota- nique de Buitenzorg (1881. Herb. Pierre, n° 4166). Rameaux ronds, gros et noirätres, comprimés au sommet. Feuilles (longues de 17-29 cent. avec un pétiole de 2 cent., larges de 5-7 mm.) elliptiques-oblongues, aiguës à la base, courtement acuminées et obtuses au sommet, épaisses et coriaces. Leurs petites còtes, unies près du bord, ascendantes, plus élevées en dessus qu’en dessous, très fines, sont au nombre de 40 environ. Une ou deux nervures plus courtes, plus fines et parallèles courent dans l’intervalie de chacune d’elles. Les fleurs mäles sont au nombre de 3-10 et davantage, fas- ciculées au sommet de nodosités écailleuses et axillaires. Les sépales extérieurs (3 mm. 1/2 sur 4 mm. 1/2) sont plus épais et plus larges que ceux de la deuxième série (3 mm. 1/2 sur3 mm. 1/2). Ils sont orbiculaires, concaves et très coriaces. Les pétales (5 mm. 1/2 sur 3 mm.) sont plus longs que les sépales, oblongs ou elliptiques, arrondis au sommet et charnus. Les étamines sont, au nombre de 58, insérées autour d'un réceptacle rétréci et quadrangulaire à la base et sphérique au sommet. Leurs filets, assez longs, sont larges et réfléchis. Les anthères recourbées en dehors ont deux loges latérales arquées et blanches séparées par un large connectif. Il n'y a pas de rudiment de gynécée. Cette espèce, dont les échantillons proviennent des cultures du jardin botanique de Buitenzorg et dont la patrie est Sumatra ou même Bornéo, se dis- tingue du G. bancana par des feuilles non obovées, plus grandes, et par des pétales plus grands que les sépales. Si l’on considère le G. lamponga comme synonyme du G. bancana, il faut ajouter comme difference que les rameaux n’y sont pas tétragones et que la nervation y est plus accentuée en dessus qu’en dessous. Il sera nécessaire néanmoins de comparer les échantillons du G. Jeucandra à ceux du G. lamponga et du G. bancana. XXXIV, TETRACLINIA Inflorescence axillaire ombellée. Sépales à peine d'inégale longueur. Pétales plus grands que les sépales. Réceptacle tétragone adné à la base des pétales, partagé en quatre courts faisceaux contenant chacun deux à trois étamines. An- theres tétragones à loges formées chacune de deux valves écartées, ou de deux logettes, séparées par un large con- nectif. Pas de rudiment de gynécée. Fleurs femelles et fruit inconnus. 109. — G. sessilis Seem. Fl. Vit., p. 10. — Clusia. Forst. in herb. Mus. Parisiensis. — Habite les iles Viti et Fidji (Seeman, n? 151). Rameaux à peine tétragrones. Feuilles (longues de 16-18 cent., larges de 6 cent, avec un pétiole de 10-12 mm.) oblongues, lancéolées, aiguës aux deux extrémités et peu épaisses. Leurs petites cótes, arrondies près dela marge, également élevées sur les deux faces, sont au nombre de 40 environ. Les fleurs mäles sont au nombre de 8-15. Elles sont portées par des pédicelles longs de 5 mm., dressés au sommet d'une nodosité écailleuse et axillaire. Les sépales obovés, concaves, scarieux surles bords, sont longs et larges de 4 mm. Les pétales (longs de 4-5 mm., larges de 3 mm. vers le sommet) sont plus épais que les sépales. Le réceptacle peu élevé, nu à la base, dans la partie non adhérente aux pétales, est divisé en 4 faisceaux très courts contenant chacun 2 à 3 étamines ; ou bien porte au sommet 8-12 étamines, rapprochées au nombre de 2 ou de 3. Leurs filets sont tétragones, épais et courts. Chaque anthère contient 4 logettes iatérales, groupées deux par deux et séparées par un large connectif. Cette espèce ne diffère en rien des Oxycarpus. Cependant la disposition en faisceaux de ses étamines est un caractère assez particulier pour mériter un groupement spécial. — XXVII — NAXV: ال(‎ Fleurs males, axillaires, groupées en ombelles. Fleurs femelles axillaires ou terminales, le plus souvent solitaires. Sepales de la seconde série plus grands que ceux de la premiere et plus petits que les petales. Receptacle élevé, tétragone, adné aux pétales, recouvert d'un nombre d'étamines presque toujours considérable et terminé souvent par un rudiment de gynécée. Anthères à 4 logettes plus ou moins distinctes. Étamines de la fleur femelle, groupées en 4 fais- ceaux opposés aux sépales. Ovaire pluriloculaire, le plus souvent sillonné. Stigmate composé de lobes bien distinets et revétu de glandes très élevées. 110. — G. cochinchinensis Chois. in D. C. prod. I, p, 961; Guttif. Inde, p. 35 exclus. synom. Rumph. amb. 3, p. 58, t. 32. — Habite l'Indo-Chine, où il est cultivé dans la région de Hué (Ozycarpus cochinchinensis Lour. Fl. coch., p. 647). Grand arbre à tronc droit et à rameaux écartés. Feuilles ovales-oblongues, entières, subaigués, brillantes, d'un vert foncé et pétiolées. Fleurs axillaires blanches groupées au nombre de 3-4. Sépales concaves, subdressés, plus petits que les pétales. Ceux-ci ovales, plans et charnus. Étamines au nombre de 40-50. Filets très courts, antheres biloculaires 2 Ovaire presque rond couronné par un stigmate sessile, à 6 divisions multifides. Baie presque ronde contenant 6 loges et 6 graines comprimées. Ce fruit, large de 2 pouces, est charnu, jaune rougátre et comestible. Loureiro, Choisy et d'autres auteurs rapportent à cette espèce le Folium acidum majus Rumph. (A mb. 29, t. 32) sans ancuue autorité. Il est permis de douter que le G. cochinchinensis soit identique à l'espece d'Amboine, que je maintiens, sous le nom de G. amboinensis Spreng. L’espèce sui- vante (G. Loureiri), cultivée en Basse-Cochinchine, parait trés voisine du G. cochinchinensis, mais son ovaire et son fruit sont sillonnés et ses étamines sont à quatre logettes. Ces caractères n'étant pas indiqués par Loureiro, il est prudent de tenir ces deux especes comme distinctes. 111. — G. Loureiri Pierre, pl. 66. 112. — G. fusca Pierre, pl. 67. 113. — G. Oliveri Pierre, pl. 64. 114. — G. Delpyana Pierre, pl. 65. 115. — G. duodecandra Pierre, pl. 84, E. — Cette espèce habite les Philippines, et par ses feuilles offre beaucoup de rapports avec le 6 Oli- veri (Cuming, n. 1509). Ses rameaux sont tétragones ou presque ronds et bruns-verdátres. Ses feuilles (longues de 17 cent., larges de 6 cent. 1 /2 avec un pétiole long de 1-2 cent.) sont ovales-oblongues ou elliptiques-oblongues, lancéolées et aigués aux deux extrémités. Elles sont peu épaisses et munies de 24-28 petites cótes ascendantes, également élevées surles deux faces. Ses fleurs mäles sont seules connues. Elles sont groupées au nombre de 3-5 au sommet d'un très court bourgeon écailleux et axillaire. Leurs pédicelles sont petits et courts. Les sépales sont à peine plus grands que les bractées. Ils sont obovés, concaves et scarieux vers la marge. Les pétales, plus grands et plus épais que les sépales, sont elliptiques et arrondis. Au sommet du réceptacle central et tétragone, on compte 8-14 étamines presque sessiles. Les anthères sont à 4 logettes bien distinctes. Le connectif, très large, est plan ou concave, au sommet. Il n'y a pas derudiment de gynécée. 7 116.— G. Binucao Choisy Guttif. Inde, p. 34; — Pl. et Tr. Mém. Guttif., p.205; — Cambodgia Binucao Blanco. FI. Philip., p. 434. — C'est un grand arbre, commun dans toutes les parties des Philippines. Ses rameaux sont opposés. Son bois est propre à la construction. Ses feuilles sont opposées, lancéolées, larges, aiguës et lisses. Ses pétioles sont très courts et comprimés. Ses sépales, au nombre de 4, sont concaves et arrondis. Sa corolle et ses étamines sont celles du @. venulosa. Le fruit, aussi gros qu'une pomme, est globuleux, déprimé et sillonné. Ses côtes sont ordinaire- ment au nombre de 8 et correspondent à autant de loges monospermes. Il est couronné par le stigmate. Ses graines, trois fois plus grosses que celles du Theobroma Cacao, sont ovales, très dures et striées. Le péricarpe, mou, charnu, est comestible et aigre-doux. On l’emploie comme vinaigre. M. de Lanessan rejette cette espèce dont la place ici, si l’on considère son fruit sillonné, semble bien marquée. Elle diffère de la plante précédente par ses feuilles que l'auteur décrit portées par un court pétiole. 117. — G. oblongifolia Champ. in Kew. Journ. Bot. III, p. 3 ; Bentham FI. Hongk. 1, 25. — Habite Vile de Hong-Kong. Ses rameaux sont tétagrones et noirâtres. Ses feuilles (longues de 7-8 cent. et larges de 2 cent. 1/2) sont oblongues, obtuses au sommet, aiguös A la base et recouvrent en partie un pétiole assez court. Elles sont épaisses, coriaces et contiennent 16-20 petites côtes fines et légèrement accentuées sur les deux faces. Les fleurs màles, au nombre de 3-7, ont des pédicelles longs de 7 mm. Les sépales, longs de 4mm., larges de 3 mm., sont plus grands dans la deuxième série, épais, nervés et carénés sur le dos. Les pétales sont elliptiques, arrondis, concaves, épais, nerveux, unis au réceptacle, longs de 6 mm. et larges de 3 mm. Etamines au nombre de 30-35 sessiles au sommet d’un réceptacle tétragone à la base, convexe et renflé dans sa partie supérieure. Les anthères ont 4 logettes bien distinctes et séparées par un large connectif, aplati au sommet. Il n'y a pas de rudiment de gynécée. Les fleurs femelles sont solitaires et sessiles. Les 6tamines sont au nombre de 1-2 opposées aux sépales. On en compte en tout, le plus souvent, 4. L’ovaire contient 8loges. Son stigmate, partagé en 8 lobes distincts, est très glanduleux. Cette espèce, commune dans le Happy Valley a été rencontrée par Champion! Wright! Wise! Hance! Elle est voisine de la suivante (Voir pi. 92, H.) 118. — G. Schomburgkiana Pierre, pl. 82; A : 89 E. — Espèce commune dans le delta du Ménam (Schomburgk, 1151). Elle est cultivée dans le jardin botanique de Buitenzorg, où elle a été introduite par M. Teysmann (Herb. Pierre, n° 4150). Arbre de 6-10 mètres. Rameaux tétragones, noirátres. Feuilles (longues de 9 cent., larges de 2 cent. 1/2) oblongues, obtuses au sommet ou obovées, aigués à la bases, épaisses, coriaces, munies de 20 petites cótes environ également élevées sur les deux faces. Les fleurs máles et femelles sont axillaires, et groupées au nombre de 3-6. Les pédoncules des fleurs máles sont longs de 2 mm. et ceux des fleurs hermaphrodites sont moitié moins longs et épais de 2 mm. au sommet. Les sépales, un peu plus grands dans la deuxième série (3 mm. 1/2 sur 4mm. 7), sont orbiculaires, concaves, très nervés et assez épais. Les pétales (6 mm. 1/2 sur 3 mm.) sont unis au réceptacle dans la fleur mále. Ils sont ovales-elliptiques, arrondis au sommet et étroits à la base. Les étamines sont au nombre de 56 environ, disposées en 5-6 séries sur le réceptacle. Leurs anthères ont 4 logettes bien distinctes. Il n'y a pas de rudiment de gynécée. Les étamines de la fleur hermaphro- dite sont au nombre de 12-20. On en compte 1-3 ou 3-5 au sommet des faisceaux opposés aux sépales. Ces faisceaux sont unis à la base du gynécée en un tres court anneau. Leurs filets, létragones et courts dans les fleurs máles, sont plus longs et aplatis dans l’autre sexe. L'ovaire n'est pas sillonné et contient 5 loges. Son stigmate pédiculé est divisé en 5 lobes portant chacun 5-6 glandes assez élevées. Fruit inconnu. | 119. — G. Cowa Doch, Fl. Ind. 11. 622 ; Wight. Ic. t. 104; — Choisy Guttif. de l'Inde 34 ; — Pl. et Tr. mém. Guttif (1862) 186 ; — de Lanessan, Mém. Garcinia 54; — T. Anderson in Hook. Fl. Brit. Ind. 1. 262. (exclus. synonym. G. Kidia et G. lobulosa) ; — Kurz, Fl. Brit Burm 1. 90. — Habite le Bengale et la partie orientale de la Birmanie. Cette espèce est cultivée près de Culcutta et dans son Jardin botanique (Herb. Pierre, n° 3620). Elle a des rameaux gréles, peu allongés, presque ronds ou à peine tétragones et noirâtres. Ses feuilles (longues de 12-14 cent., larges de 3-8 cent.) sont oblongues ou elliptiques-oblongues, lancéolées, aiguës aux deux extrémités, minces mais coriaces, munies de 20-24 petites côtes très fines et élevées sur les deux faces. Ses fleurs mâles sont axillaires ou terminales et groupées au nombre de 1-5 et le plus souvent de trois. La même disposi- lion existe pour ses fleurs femelles, d'après Roxburgh (loc. cit.), mais je les ai toujours vues solitaires. Les pédicelles sont longs de 5-6 mm. dans les premières. Ils n’ont que 2-4 mm. dans les secondes. Les sépales, longs de 5-7 mm. etlarges de 5-6 mm., sont manifestement plus grands dans la pre- mière série. Les pétales sont plus longs que les précédents, plus épais, étroits à la base et unis au réceptacle dans la fleur mâle. Ils sont arrondis au sommet et jaunátres. Les étamines, groupées sur la convexité d'un réceptacle tétragone à la base, sont au nombre de 40-50 dans certaines fleurs et de .Hugon Lith. J. Storck å L del. Delpy, L Pierre & E > a E e Qo- rd ۳ که‎ مور رب‎ Gaye E zog EU. ሽል eB r o EXT < لم‎ Z ka = x Lo) = I | x «i ርባ ርጋ 4 A 3 2 P 1 i i J 1 — XXIX — 80-90 dans d'autres. Elles forment 5-6 séries. Leurs filets sont très courts. Leurs anthères sont à 4 logettes bien distinctes. Au sommet du réceptacle on observe quelquefois un rudiment de gynécée très court, lobé ou non lobé. Dans les fleurs femelles, les étamines, unies à la base par un très court anneau, sont disposées au nombre de 1-5 (Roxburgh dit 5-10) au sommet de quatre petits faisceaux opposés aux sépales. Les faisceaux opposés aux sépales intérieurs sont ceux qui en contiennent le plus. Cette observation peut s'appliquer à toutes les espèces de Garcinia. Son ovaire est globuleux, lisse ou sillonné dans les fleurs du méme rameau. Il contient 6-8 loges. Il est recouvert au sommet par un stigmate presque sessile, dont les divisions bien distinctes portent chacune 12-14 glandes disposées en deux rangées. Les glandes terminales sont plus larges et affectent la forme de petits lobes. La baie est également lisse ou sillonnée. Elle mesure 2-4 cent. en hauteur et en diamètre. Ses graines ont 12 mm. environ enlargeur et leur diamètre du hile à la circonférence est de 7 mm. La pulpe qui entoure le tégument de celles-ci a un goût de gomme-gutte mais son sarcocarpe juteux et aigrelé est assez agréable. Il n'est pas ordinairement mangé comme fruit, mais il entre dans quelques préparations culinaires où il tient lieu de vinaigre, de même que celui de la plupart des espèces de cette section. i | J'ai donné plusieurs dessins de cette plante. Il est bon d'établir les types d'herbier qui m'ont servi de base. Celui représenté par la lettre E (p/. 82) est fait d'apres des échantillons d'un arbre croissant dans le jardin botanique de Calcutta (Herb. Pierre, n° 3620) en 1861-64. La lettre G représente un dessin fait sur place d'apres un arbre cultivé près de Calcutta (1864). On remarquera que les sépales extérieurs y sont très petits. Ce type repré- sente pour moi le G. /obulosa de Wallich. Celui de la lettre D est fait d'apres un échantillon du Muséum de Paris, placé à gauche d'un rameau du G. oxyphylla PI. et Tr. Cet échantillon est de la collection Griffith distribuée en 1861-62 par le Musée de Kew et provient du Bengale oriental, probable- ment du Silhet. Je soupconne que, de ce mélange de deux rameaux appartenant à deux especes distinctes, doit provenir la fausse description donnée par T. Anderson (répétée par Kurz) de la fleur mâle du G. /ancerfolia qui a des élamines de Brindonia el non d'Ozycarpus. On sait d'ailleurs que le G. oxyphylla n'est pas distingué par ces auteurs du G. /anczfolia Rorb. Le dessin F est aussi fait d'apres ce dernier échantillon et d'apres le rameau de gauche dont je viens de parler, privé de feuilles il est vrai, mais bien distinct par la couleur de son bois de celui de droite. Il n’est pas inutile d'a- jouter que l'examen des antheres des fleurs femelles des deux sections Oxycarpus et Brindonia suffit pour les distinguer l'une de l'autre. Le dessin H. est fait d’après un échantillon du Muséum de Paris, n° 197, donné par Wallich à Gaudichaud et déterminé par Wallich lui-même G. Cowa H. B. €. 11 ne serait pas impossible que le dessin I représentàt aussi le 6. Cowa, car dans cette espece le fruit est sillonné ou non sillonné. C'est un échantil- lon de mon herbier (n° 3714) dont l'étiquette perdue ne me permet pas de dire s'il provient de l'Inde ou de l'Indo-Chine. Je pense néanmoins qu'il doit plutót représenter le G. fusca. 120. 一 G. Kydia Roxb. Fl. Ind. II. 623-624; 一 Wight. Icones t. 143; 一 G. umbellifera Wall. Cat. n° 4864 fide Pl. et Tr. mem. quttif. p. 192 ; — G. Wallichii ? Choisy guttif. Inde p. 37, (pro parte) fide Pl. et Tr., /oc. cit. ; — de Lanessan. Mém. Garcinia 59 ; — G. Cowa. T. Anderson fl. ind. (pro parte); — Kurz FI. Brit. Burm. 1. 90. — Cette espèce habite la Birmanie, la côte de Tennasserim et les Andamans. Elle est représentée au Mus. de Paris par les 8” 498, 863,867 et 865 de la coll. Griffith d'apres la dist. faite par Kew en 1861-62. Elle estreprésentée à Kew par de nombreux échantillons de Carey, Griffith, Maingay ete... Arbre de 10-20 metres. Rameaux penchés, à divisions tres répétées, courtes, brunes et tétragones. Ses feuilles, oblongues, lancéolées, obtuses au sommet, aigués à la base sont minces et coriaces comme celles du G. cowa. Elles ont 18-20 petites cótes et quelquefois davantage. Le pétiole est gréle et long de 5 à 12 mm. Les fleurs mäles sont au nombre de 2-5. Leurs pédicelles, longs de 3-7 mm., sont gréles et naissent au sommet de nodosités assez prononcées. Les fleurs femelles sont solitaires et ont un pédicelle long de 2 mm., assez épais. Les sé- pales longs etlarges de 2 mm., un peu plus grands dans la deuxieme série, sont orbiculaires, concaves, scarieux et dentelés sur le bord. Les pétales, lar- ges 06 3-5 mm. sur2-3 mm. 1/2, sont presque orbiculaires, concaves, plus longs et plus épais que les sépales et unis à la base du réceptacle. Les étamines sont au nombre de 18-85 (Griffith, n° 865-867). Elles sont sessiles sur un réceptacle tétragone à la base et convexe au sommet, très charnu. Il n'y a pas de rudiment de gynécée. Dans la fleur femelle, on compte à la base du gynécée 7-8 étamines, soit solitaires, soit au nombre de deux, au sommet de pe- tits faisceaux opposés aux sépales. L'ovaire est sillonné et contient 6-9 loges et autant de divisions stigmatiques. Ce stigmate n'est pas aussi sessile que dans le G. Cowa. Chacun de ses lobes est revétu de 10-12 glandes bisériées, au moins à la base, et bien accentuées. On observe entre chaque cóte de l'ovaire un petit sillon intermédiaire et parallele. La baie est globuleuse, déprimée ou concave au sommet et terminée par un mamelon assez proémi- nent. (Voir pl. 82. €’ C" d'apres les 8” 865 et 867 de Griffith et J. K. d'apres les n” 863 et 498 de Griffith.) Cette espèce se distingue du G. Cowa par des feuilles un peu plus petites, des fleurs également plus petites, portées par des pédicelles moins épais ; par des étamines plus petites et souvent moins nombreuses ; par l'absence de rudiment de gynécée, par des cótes et des loges ovariennes plus nombreuses et par un style plus long. Il sera peut-être nécessaire de distinguer, sous le nom de @. micrautha les numéros 867 et 865 de Griffith, à fleurs plus petites et contenant très peu d'étamines, des échantillons de Maingay, n° 1062 (à Kew G. nigro-lineata). Ces échantillons n° 867 et 865 de Griffith pou- raient bien être le G. umbellifera de Wallich. Je n'ai pas vu à Kew les échantillons de Kurz représentant le G. Aydia. On voit que sous ce nom il peut exister deux espèces, l'une habitant les Andamans, l'autrela péninsule malaise depuis Malacca jusqu'à Rangoon. 121. — G. succifolia Kurz. Fl. Burm. 1.91 ; - G. loniceroides. T. Anders. Fl. Ind. 1. 264. — Habite la Birmanie à l'embouchure de I Jrrawadi (Griffith n° 870 Kew. dist.). Arbre de 10-12 mètres. Rameaux secondaires, dichotomes, courts, tordus, arrondis et bruns. Les feuilles (longues de 2 cent. 1/2-7 cent., larges de 6-12 mm.) sont oblongues ou linéaires-oblongues, lancéolées et obtuses au sommet, cunéiformes à la base et décurrentes sur un pétiole long de 3-4 mm. Elles sont minces, coriaces et ont le bord recourbé en dessous. Elles ont 16-20 petites cótes. Les fleurs máles sont solitaires ou au nombre de 3 et axillaires. Les pédicelles sont longs de 2-3 mm. et épais d'un mm. Les sépales extérieurs, plus petits et plus épais que ceux de la seconde série, sont obovés ou suborbiculaires et concaves. Ils ont 3 mm. sur 2 mm 1/2. Les pétales (longs de 2 mm. 1/2, larges de 2 mm. en bouton) sont ovales, arrondis, carénés en dedans, charnus, nervés et plus petits avant l'anthese que les sépales. Les étamines sont au nombre de 40, tétragones et cunéiformes à la base, presque sessiles au sommet convexe d'un réceptacle uni aux pétales et quadrangulaire à la base. Leurs filets sont courts et épais. Les anthères ont deux loges latérales ou 4 logettes latérales. Fleurs femelles et fruit inconnus. (Voyez pl. 84. C.) | 122. — G. nigro-lineata P/. ez T. Anderson. in FI. Brit. [nd 4. 233. — Cette espèce habite Malacca (Griffith, n°854; Maingay, n° 152 et 1063 H). Jeunes rameaux gréles, tétragones,bruns ou noiràtres. Feuilles oblongues ou linéaires-oblongues, lancéolées,cuspides mais obtuses au sommet, aiguës à la base, coriaces, ferrugineuses en dessous, parsemées sur les deux faces de ponctuations ou de lignes noirätres longues de 1 à 5 mm. Les petites côtes sont au nombre de 26-28 et visibles sur les deux faces. Le pétiole est long de 7 mm. Les pédicelles des fleurs mâles, longs de 13 mm., sont dis- posés au nombre de 3-9? sur des bourgeons axillaires. Les sépales (longs de 4 mm. et larges de 4-5 mm.) sont orbiculaires, concaves, épais et un peu moins larges dans la deuxième série que dans la première. Les pétales (longs de 7-8 mm., larges de 2 mm. 1/2) linéaires, oblongs, arrondis au sommet, épais, souvent réfléchis après l’anthèse, sont unis, vers la base, au réceptacle. On compte 22-25 étamines, presque sessiles au sommet d'un réceptacle nu et tétragone à la base. Les anthères ont quatre logettes bien distinctes, séparées par un large connectif. Il n'y a pas de rudiment de gynécée. La fleur mâle m’est inconnue. Le fruit, jeune, a 3 cent. de haut. sur 2 cent. 1/2. Il est légèrement sillonné et terminé par un style long de 7-8 mm., concave au sommet et partagé en 7-8 lobes stigmatiques très courts et dressés. Le fruit mùr a 4 cent. sur 4 cent. Il est terminé par une pointe longue d’un cent. Les graines ne diffèrent pas de celles de cette section. (Voir pl. 81. F.) 123. — G. stigmacantha Pierre, pl. 83 F. 一 Habite la région de Sarawah, dans 116 de Bornéo (Beccari, n° 1592). Ses rameaux sont allongés, grèles, cylindriques ou à peine tétragones. Ses feuilles (7-7 cent. 1/2 de longueur et de 16-24 mm. de larg.) sont oblongues lancéolées, terminées par une pointe longue de 10-12 mm. scorpioïde ; elles sont aiguës à la base, très minces mais coriaces et munies de 14-20 petites côtes assez élevées sur les deux faces. Ses fleurs hermaphrodites sont au nombre de 1-2, axillaires ou terminales, et sont munies de pédicelles de 6 mm. de long. Les sépales longs de 1 mm. 1/2 à 2 mm. larges de 2 mm., sont orbiculaires, épais, scarieux vers le bord, à peu près égaux dans les deux séries. Les pétales, longs de 5 mm., larges de 2 mm., sont oblongs, concaves, obtus ou arrondis au sommet, étroits à la base, plus épais et plus longs que les sépales. Les étamines sont au nombre de 2 ou solitaires en face des sépales. Leurs filets sont longs ei aplatis. Les loges de l’anthère sont introrses, mais peu distantes et probablement au nombre de deux. L’ovaire contient 6 loges et 6 côtes, dans le jeune fruit, mais quatre seulement sont fertiles. Le sti- gmate recouvert de glandes longues, aiguës (dans le jeune fruit), n'a pas de lobes bien distincts. C'est avec doute que je place ici cette espèce dont les fleurs mâle et femelle sont inconnues. Je n'y ai été déterminé que par la forme de son — XXX — stigmate et par ses pétales (dans le jeune fruit) plus longs que les sépales. Elle pourrait appartenir à une section spéciale ou à celle des Cla- dogynos. ue 124. — G. Mottleyana Pierre, pl. 83 I. — Cette espèce habite les bords de la rivière de Bandjer-Massing, dans l'île de Bornéo. (Mottley, n° 330 et n* 986 ; Teysmann.) Petit arbre, à rameaux gréles et à peine tétragones. Feuilles (longues de 8-9 cent., longues de 3 cent.) ovales-oblongues, aiguës à la base, terminées par une pointe longue de près de 2 cent., minces et coriaces et munies de 16-22 petites cótes. Les fleurs máles sont groupées au nombre de 1-4, les fleurs femelles sont quelquefois solitaires. Leurs pédicelles gréles et longs de 10-12 mm. dans les máles sont longs de 2 mm 1/2 dans les femelles. Les sépales sont à peu près d'égale dimension dans les deux séries (1 mm. 1/2 sur 3/4). [5 sont orbiculaires, concaves, non nervés et plus petits que les pétales. Ceux-ci (3 mm. sur 2 mm. 1/2) sont obovés, tres épais et concaves. On compte 30 étamines au sommet d'un réceptacle convexe, gobuleux, peu élevé et privé de rudiment de gynécée. Elles sont ovales et leurs antheres ont le plus souvent deux loges latérales séparées par unlarge connectif. Dans la plante femelle, on ne compte au plus que 4 étamines, solitaires chacune en face d'un sépale. Leurs filets sont longs et gréles et leurs antheres exactement comme dans la plante male. L'ovaire est ovale ou ovale oblong, à peine sillonné et recouver- d'un stigmate sessile, partagé en 6 lobes réfléchis et distincts, quoique rapprochés. Les glandes stigmatiques sont arrondies et assez grosses. Le jeune fruit, lisse, contient 6 loges de même que l'ovaire. Cette espèce n'a pas les antheres manifestement à quatre logettes. Elle est placée ici, parce que ses pétales sont plus grands que les sépales, parce que ses loges anthériques sont latérales et parce que son fruit est sillonné. Elle a beaucoup de ressemblance avec le G. nitida. 125. — G. nigricans Pierre, pl. 11 C. — Habite Sarawah dans l'ile de Bornéo. (Beccari, n° 2565.) Ses rameaux sont tétragones dans la jeunesse, bientòt ronds et noiràtres. Ses feuilles (longues de 11 cent. 1/2, larges de 38 mm.) sont oblongues lancéolées, terminées par une pointe d'un cent. obtuses et décurrentes sur un pétiole long de 11-14 mm. Elles sont peu épaisses, coriaces et munies de 24 petites cótes tres fines et visibles sur les deux faces. Ses fleurs mále et femelle sont inconnues. Le jeune fruit est porté par un pédicelle long de 2 mm. Ses sépales extérieurs (2 mm. 3/4 sur 4 mm.) sont plus larges que longs ; ses sépales intérieurs, longs de 3 mm. 1/2 sur 3 mm. 1/4, sont plus longs et moins larges que les précédents. Ils sont scarieux sur le bord, orbiculaires, concaves et assez épais. A la base du gynécée, on compte 1-2 étamines, à filets libres, aplatis et longs d'un mm. 1/2. Antheres à loges latérales paraissant biloculaires. L'ovaire est lisse ? contient 8 loges et est couronné par un stigmate sessile, à sillons peu distinets et revétus de glandes tres élevées. Cette espèce, incomplètement représentée dans les herbiers, a beaucoup de rapports avec le G. nigro-lineata. Elle pourrait être mieux placée parmi les Rhinostigma. | 126. — G. amboinensis. Spreng. Lin. syst. II. 448 (1825) nec non G. cochinchinenses Choisy. — Folium acidum maius. Rumphius Amb. III. 1.32. — Cette espèce habite Amboine et les iles voisines et ne paraît pas avoir été rencontrée depuis Rumphius. C'est un petit arbre, à trone peu élevé et à écorce grise. Son suc est jaunâtre et visqueux. Ses feuilles (longues de 7-8 pouces, larges de 3-4 pouces) sont ovales-lancéolées, obtuses ou émarginées au sommet, aiguës à la base et décurrentes sur un pétiole canaliculé. Elles sont épaisses, glabres et ses petites côtes sont à peine élevées en dessous. Ses fleurs femelles sont situées à l’aisselle des feuilles tombées. Les sépales sont persistants, à peu près d’égale longueur et sont lancéolés d'apres la figure. Ils sont au nombre de quatre de même que les pétales, mais moins épais que ceux-ci. Le fruit est de la grosseur d'une prune, rond ou pyriforme et ombiliqué au sommet. Son péricarpe est acide. Les graines sont oblongues et comprimées comme celles d’un Cucumis Voilà tout ce que l’auteur dit à peu près d’essentiel du folium acidum majus. Ses feuilles jeunes seraient accommodées ou remplaceraient le vinai- gre. De ses racines pulvérisées on ferait une boisson acide, qui serait stimulante et dont les indigènes feraient usage en temps de guerre, avant le combat. Il est certain que la figure de Rumphius donne l'idée d'un Garcinia de la section Ozycarpus. De là sans doute la confusion faite de cette espèce par Loureiro avec son O.rycarpus cochinchinense. Mais il n'est pas possible de trouver, dans la description de l'auteur, quelque caractère pou- vant permettre d'identifier le folium acidum majus à une espèce quelconque, moins encore au G. dioica dont les fleurs sont décrites, fasciculées par Blume. 127. — G. parvifolia. Mig. Ind. bat. Supp., I, p. 494. — Annales Mus. Lugd., I, p. 208 (Necnon G. parvi folia. Benth.). Habite Su- matra et l'ile de Bangka (Cult. in hort. bot Bogoriensi. Herb. Pierre, n" 4,157 et 4,159, Vulgo: Kaudies). Jeunes rameaux tétragones ou presque ronds, 8 ramifications secondaires, longues de 3 à 10 centim., munies de 4 38 paires de feuilles. Feuilles (longues de 6 cent.3/4 à 13 cent. 3/4, le plus souvent de 8 cent. 1/2 à 11 cent.1/2, larges de 2 cent. 1/2 à 4 cent., avec une pointe étroite, obtuse, longue de 15 à 20 millim. et un pétiole long de 5-10 millim.) oblongues ou elliptiques-oblongues, lancéolées aux deux extrémités, minces et coriaces, munies de 16-24 petites côtes très distantes, arrondies et confluentes près du bord, de 1-3 fausses côtes intermédiaires, et de veines transversales toutes élevées sur les deux faces. Jeunes fruits au nombre de 1-3, portés au sommet de nodosités axilliaires par des pédicelles longs de 3-5 millim.. Sépales orbiculaires, coriaces, dentelés. Pétales plus longs et plus épais que les sépales, suboblongs, arrondis. Étamines de la fleur femelle, au nombre de 1-2 ou davantage, situées en face des sépales et portées par un long filet. Ovaire (dans le jeune fruit) contenant 6 loges. Fruit (haut de 17 mm. avec un diam. de 8-12 mm.) con- tenant 1-3 graines. Il est mamelonné, obtus, ombiliqué et cache dans sa concavité un stigmate sessile, à lobes peu distincts et revêtus de glandes arrondies. Son péricarpe est épais de 1-2 mm., charnu, d’un rouge pourpre foncé après dessiccation. Ses graines sont longues de 13 mm. et, du hile à la circonférence, larges de 4-5 mm. Fleurs mâles inconnues. Miquel se demande si cette espèce n’est pas le G. dioïca BI. On sait que dans cette espèce les étamines de la fleur femelle sont unisériées et au nombre de 10-12. 128. — G. cladostigma Pierre, pl. 90, G. 一 Cette espèce est cultivée (1881) dans le jard. bot. de Buitenzorg sous le nom de G. javanica BI., d'apres M. Treub, directeur de ce jardin (Herb. Pierre, n° 4158). Ses jeunes rameaux sont opposés, d'inégale longueur, ou solitaires par avortement d’un des deux, gréles, tétragones, un peu comprimés, bientôt ronds et bruns-verdàtres. Ils sont longs de 4-26 cent. et portent 1-5 paires de feuilles. Celles-ci (longues de 10 cent. 1/2-13 cent. 1/4, larges de 28 mm. à 5 cent. en comprenant le pétiole long de 10-15 mm. et la pointe longue de 8-13 mm.) sont oblongues ou elliptiques-oblongues, lancéolées, obtuses ou subaigués à la base, peu épaisses, coriaces, brillantes en dessus, ponc- tuées, pàles en dessous et munies de 24-32 petites côtes. Dans l'intervalle de chacune de celles-ci, on compte 1-3 fausses côtes, accentuées sur les deux faces et reliées par des veines espacées et transversales. Fleurs mâles inconnues (à moins qu'elles soient celles représentées pl. 89, A). Les fleurs femelles sont groupées au nombre de 3 quand elles sont axillaires et au nombre de 6 quand elles sont terminales. Leurs pédicelles sont tétragones, renflés et larges au sommet de 2 mm. Les sépales extérieurs (longs de 3 mm. et larges de 4 mm.) sont un peu plus petits que ceux de la série intérieure (longs de 3 mm, 1 / 2, larges de 4mm. 1/2). Ils sont tous orbiculaires, concaves, carénés dorsalement vers la base, à peine amincis, mais nervés et scarieux vers la marge. Les pétales (avant l’anthèse) sont plus longs que les sépales (4-5 mm. sur 3 mm. 1/2) obovés, concaves, charnus, moins épais et subdentelés vers le bord. Les étamines sont au nombre de 5-6, unies à la base par un très court anneau hypogyne. Elles sont ou solitaires devant les sépales de la seconde série ou disposées par paires au sommet de faisceaux opposés aux sépales extérieurs. Leurs filets sont aplatis. Leurs anthères ont quatre logettes disposées par paire, latéralement. L'ovaire sphérique contient 7-9 loges et autant de sillons profonds. Le style est sessile, plan, uni au sommet et partagé en 7-9 lobes stigmatiques sur son pourtour. Chacun de ces lobes est surmonté de glandes géminées à la base et plus nom- breuses (3-6) vers la périphérie. Ces glandes sont très longues, dressées, ou penchées, et de forme souvent conique. Chaque lobe du stigmate paraît done lobé. Fruit inconnu. Je n’ai pas pu conserver le nom de G. javanica, sous lequel cette espèce est cultivée à Java pour les raisons suivantes. Blume décrit le G. javenica avec des fleurs femelles sessiles et un ovaire légèrement sillonné ne contenant que quatre loges. D'autre part, Choisy ne consi- dere le G. javanica que comme une variété du @. lateriflora, opinion que semblent partager MM. Planchon et Triana. (mem. Guttif, p. 202.) Cepen- dant Blume rapproche le G. javaniea du G. dioica. Il est vrai que le G. cladostigma a un stigmate multifide, comme le G. dioica, mais ses fleurs ne sont pas courtement pédicellées, le nombre de ses étamines est plus considérable et, au lieu d'étre unisériées, elles sont disposées en petits faisceaux comme celles de toutes les espèces de la section Ozycarpus. Quand on considère néanmoins que le G. cladostigma et l’espece suivante G. tre- chostigma sont cultivées à Java, il se pourrait qu'ils représentassent les G. dioica et G. javanica de Blume. Il n’existe pas A Londres, ni à Paris, d'exemplaire de ces deux espèces. Miquel n'a fait que rapporter la description de Blume. — XXXI — 129. — Q. trechostigma. Pierre, pl. 89. A ! B!.— Cette espèce est cultivée (1881) dans le jardin botanique de Buitenzorg (Herb. Pierre, 4155, 4141 et 41651). Ses jeunes rameaux sont longs de 3-20 cent. et portent 2 à 10 paires de feuilles. 115 sont tétragones, pourprés et comprimés dans le jeune âge ; ils deviennent ronds et très noirs, à l'état adulte. Ses feuilles (longues de 7-11 cent. 1/2, larges de 2-3 cent. 1/2 avec une pointe obtuse longue de 10-15 mm. et un pétiole de 6-10 mm.) sont oblongues-lancéolées ou elliptiques-oblongues, acuminées, aigués à la base, peu épaisses, coriaces, ponctuées cà et là en dessous, et munies de 16-24 petites cótes. Dans l'intervalle de chacune d'elles, on compte autant de nervures. Elles sont, sur les deux faces, aussi accentuées que les veines qui les unissent. Les fleurs mâles et femelles sont axillaires ou terminales. Elles forment au sommet d'un bourgeon ou pédoncule, des ombelles composées de 3-5 fleurs longuement pédicellées. Ces pédoncules sont de longueur très variable. Ils sont. quelquefois presque nuls et souvent longs de 4-6 mm. Les pédicelles sont tétragones et longs de 4-8 mm. Les sépales (longs et larges 2 mm. 3/4 sur3 mm.), un peu plus longs dans la deuxieme série, sont orbiculaires,concaves,carénés sur le dos, vers la base, scarieux et dentelés vers la marge. Les pétales (longsde 5 mm., larges de 3 mm. 1/2, 4 min. avant l'anthese) sont plus grands et plus épais queles sépales, obovés, dentelés ou plus minces au sommet. Les étamines dela plante mâle sont, au nombre de 19-25, pressées et presque sessiles sur Ja partie supérieure et convexe d'un réceptacle plus étroit, tétragone à la base et uni aux pétales. Les anthères ont quatre logelles bien distinctes. Le rudiment de gynécée manque ou couronue le ré- ceptacle. Quand il est présent (fig. A), il est partagé au sommet en un nombre variable de lobes (4-8). A la base du gynécée, on ne compte que 4-6 ela- mines. Elles sont ordinairement solitaires en face des sépales intérieurs et disposées au nombre de deux en face des sépales extérieurs. Dans ce cas, leurs filets, longs et aplatis, sont unis en faisceau. Le plus communément, la fleur n'en contient que quatre et chacune d'elles regarde un sépale. L'o- vaire est sphérique, contient 8-9 loges et porte autant de sillons. Son stigmate sessile est épais, convexe, sillonné et contieut autant de lobes qu'il y a de loges ovariennes. Les glandes stigmatiques sont dressées, et au nombre de 11-25. Elles forment deux séries de la base au sommet et affectent alors la forme cylindrique. Celles de la périphérie, au nombre de 6-8, sont réfléchies et ontla disposition de petits lobes. Le fruit est globuleux (3 cent. en hauteur et en diam.), contient 6-9 graines correspondant à autant de côtes assez proéminentes. Il est déprimé et légerement ombiliqué au sommet. Dans cette concavité étroite, est caché le stigmate. Ses graines ont 21 mm. sur 9 mm. Certainement cette espèce est très voisine de la précédente, mais ses fleurs sont ombellées au sommet d'uu court pédoncule, et la forme de son stigmate est bien différente de celle du G. cladostigma. On ne peut pas, par les mêmes raisons données sous l'espèce précédente, la con- fondre avec les G. javanica et G. dioica. Les échantillons ayant servi à la description du @. trechostigma m'out été envoyés par M. Treub, direct. du jard. bot. de Buitenzorg : sous les noms de G. lateriflora et G. longifolia qu'ils portent à l'état de culture. Il n'est pas nécessaire de discuter la premiere dénomination; quant à la seconde, il suffit de rappeler que le /ongifolia est décrit avec un stigmate 5-lobé et un fruit non sillonné. Choisy, ou le sait, considère celle espèce comme un Xanthochymus. C'est avec doute que je comprends ici mes échantillons n° 4,141 recus de Buitenzorg sous le nom de G. longi- folia. C'est la plante figurée pl. 89., A. 130.— G. Teysmanniana. Scheffer. Annales de Buitenzorg, A, p. 7.— Cette espèce habite la Nouvelle-Guinée, prés du port Doré (Teysmann). C'est un petit arbre dont on ne connait pas les fleurs mäles. Ses feuilles (longues de 28-30 mm., larges de 6-8 mm.), sont elliptiques, à peine aigués à la base, trés obtuses au sommet, un peu émarginées, minces mais coriaces, pourvues de 6-8 petites côtes ascendantes et peu élevées. Ses fleurs femelles sont axillaires et solitaires. Son ovaire contient 8 loges. Son stigmate est lobé et persistant. Son fruit, est comprimé, globuleux et contient 8 loges. C'est tout ce qu'on connait de cette espèce que je place ici avec doute, n'en ayant pas examiné la fleur, ni le fruit. Elle est, de toutes les espèces connues, celle dont les feuilles sont le plus petites. 131. — G. corallina. Vieill. in Bull. Soc. Lin. Norm MX. 337-338.— G. neglecta. Vieill.— Habite la Nouvelle-Calédonie vers Wagap ( Vieillard, n° 188 et 2,083.) ; Missioucoué et Prony (Pancher 1868, n°598 et 1,838); l'ile des Pins près de Kanala (Vieillard, n° 186). Petit arbre de 4-8 mèt., très ramifié. Ses rameaux, d'abord tétragones, deviennent ronds avec l’âge. Ses feuilles (longues de 4-9 cent., larges de 2-6 cent. 1/2) ovales-ellipti- ques, courtement acuminées ou arrondies au sommet, le plus souvent aiguës à la base, sont assez épaisses et coriaces. Les petites cótes et les fausses cótes intermédiaires sont rapprochées et unies avant d'atteindrele bord, presque également élevées sur les deux faces. Les fleurs mäles et femelles sont au nombre de 1-3, axillaires ou terminales, longues de 1-3 mm. et à peu près d'égale dimension dans les deux sexes. Les sépales, d'égale longueur, sont plus larges dans la série extérieure (3-5 de long. sur 5-7 mm. de larg.). Ils sont suborbiculaires, concaves, épais et nervés. Les pétales, à peine plus longs que les sépales, sont plus épais, plus étroits au sommet et unis à la base du réceptacle. Les étamines de la plante male sont au nom- bre de 50 à 100, presque sessiles sur un réceptacle tétragone, convexe ou subquadrilobé au sommet. Les anthères ont des loges latérales se rejoignant au sommet comme dans les Rhinostigma ou tétragones et disposées en 3-5 logettes bien distinctes. Il n'y a pas de rudiment de gyaécée. Les étami- nes de la plante femelle sont hypogynes, solitaires devant les sép. intér., ou au nombre de 2-3 en face des sépales extérieurs. On en comple en tout 3-6 par fleur ; quelquefois elles manquent complètement. L’ovaire est ovoïde ou globuleux, sillonné et contient 5-7 loges et autant de sillons. Il est coiffé d'un stigmate assez épais, sessile, convexe, revêtu de grosses glandes mousses (comme dans les Comarostigma) et pourvu, à la périphécie, d'autant de petits lobes qu'il y a de loges à l'ovaire. Le fruit est globuleux et lisse. Ses graines (Vieillard) sont celles de la section. Je n'ai pas cru devoir conserver le @. neglecta de Vieillard, après l'examen et l'analyse d'un grand nombre d'échantillons. Les feuilles sont à peine pétiolées ou longuement pétiolées, acuminées ou arrondies au sommet ; les fleurs, dans les deux sexes, sont à la fois solitaires ou groupées au nombre de 1-3; les étamines sont variables en nombre ; elles sont présentes ou font défaut dans les fleursfemelles ; bref, je ne vois pas de caractére assez con- stant devant permettre de distinguer les 8”, 185 et 2083 de Vieillard. XXXVI. HEBRADENDRON. Fleurs axillaires, ombellées, quelquefois pédicellées dans les males, le plus souvent subsessiles et très souvent soli- taires dans la plante femelle. Sépales le plus souvent inégaux. Pétales trés épais, plus grands ou plus petits que les sépales. Réceptacle plan et à peine proéminent ou 16 plus souvent élevé, aminci et tétragone à la base, épais et con- vexe au sommet. Etamines (4-50), d’un nombre très variable, suivant les espèces. Anthéres à loges ou logettes con- fluentes et circulaires, rarement ascendantes sur les eótés du connectif avant de devenir confluentes et circulaires. Pas de rudiment de gynécée. Dans la fleur femelle, ou hermaphrodite, les étamines sont distribuées en quatre faisceaux plus ou moins distincts reliés à la base par un anneau hypogyne. Leurs filets sont ordinairement allongés et aplatis. Les anthéres different sensiblement de celles de la plante male, et ont des loges assez distinctes. L’ovaire, lisse ou à peine sillonné, contient toujours quatre loges. Le stigmate est sessile, quadrilobé a la circonférence, plus ou moins sil- lonné et revétu de glandes ou rondes ou tubuleuses et toujours élevées. Le fruit a un endocarpe mince, charnu et com- estible. Le tégument des graines, dans la partie médiane, est fibreux et contient une gomme-gutte granuleuse, friable et non visqueuse ou glutineuse comme celle dont il est doué dans les autres sections. Par ce seul caractère, on peut reconnaitre une espèce d’Hebradendron. ۱ z, Réceptacle élevé. Anthéres presque sessiles, à loges le plus souvent confluentes et circulaires. * Fleurs mâles pédicellées. 132. — G Hanburyi. Hook. f. (Voyez pl. 13 et 74). 133. — G. Gaudichaudii. Pl. et Tr. (Voyez pl. 75). 一 XXXII — ** Fleurs presque sessiles. 134. — G. lateriflora. B/. Bidjr., p. 214.— Choisy. Guttif. de l'Inde. p. 31.— Planchon et Triana, Mem. Guttif. p. 202. — Cetteespèce habite l'ile de Java (Blume, Zollinger, n" 1575 et 3088). Elle est cultivée dans le jard. bot. de Oen Pierre, n^ 4163 et 4164). C'estun arbre de 10-16 mètres. Ses rameaux sont très gros et tétragones. Ses feuilles sont elliptiques ou oblong longuement acuminées (pointe de 10 mm.), obtuses, aigués à la base et décurrentes sur un pétiole long de 10-16 mm. Elles sont épaisses, coriaces et portent 20-28 petites cötes, arrondies et réunies assez loin de la marge. Elles sont longues de 12-21 cent., larges de 6-7 cent. La plante mâle est inconnue. Les fleurs femelles sont groupées au nombre de 1-3. Leurs pédicelles, très renflés sous les sépales (4 mm.), sont longs de 2 mm. Les sépales extérieurs (3 mm. sur 5 mm.) sont plus petits et surtout moins larges que ceux de la deuxième série (5 mm. 1/2 sur 10 mm. de large). Les pétales (avant l'anthese, 8 mm. de long.) sont plus longs et plus épais que les sépales et sont comme eux suborbiculaires. L'androcée recouvre entièrement le gynécée. Il se compose de 16 étamines, unisériées au sommet d’un anneau hypogyne, nervé, peu épais, très élevé et n’offrant pas de division en faisceaux. Les filets aplatis, amincis au sommet, sont plus courts que l'anneau qui les relie. Le style est très court, mais distinct dans la jeune fleur. Son stigmate, légèrement convexe, n'a pas de sillons et ses lobes sont peu distincts à la périphérie. Ses glandes sont très élevées. Elles deviennent cylindriques, arrondies ou concaves au sommet et sensiblement semblables, vers la circonférence, à celles du G. cladostigma. La baie est globuleuse et mesure 18-20 mm. en hauteur et en diamètre. (Voyez pl. 85. e C.) Les anthères y sont à une ou deux loges séparées par un large connectif. Elles sont souvent penchées ou latérales. Par ce dernier caractere, parla forme du stigmate, l'espece suivante pourrait n'étre qu'une forme du G. /ateriflora. M. de Lanessan n'apas admis le G. lateriflora. Il en fait un des nombreux synonymes du G. More/la. Cependant, dans l'espece de Ceylan, les feuilles sont plus petites, moins acu- minées, les fleurs femelles sont plus petites et presque toujours solitaires, l'androcée est presque privé d'anneau, les filets sont plus longs, le stigmate est quadrilobé et pourvu de glandes non cylindriques. Elle a certainement plus de rapport avec le G. Hanburyi. On les distin- guera principalement par des feuilles plus elliptiques dans cette dernière espèce et moins épaisses, par un anneau hypogyne partagé en faisceaux assez distincts, par l'absence de style, par un stigmate plus nettement lobé et par la forme des glandes dont il est revêtu. Ce sont des différences bien peu accentuées, mais dont on doit tenir compte, car c'est leur somme qui établit l'individualité. Sans cela on tombe dans un excès non moins grand : la confusion des formes. Dans le G. lateriflora que Choisy ne distingue pas du G. javanica BI., on distingue deux formes : 1° Feuilles ovales-elliptiques épaisses et très coriaces. (Zollinger, n° 3088.) Elle est cultivée dans le jardin botanique de Buitenzorg sous le nom de var: javanica. (Herb. Pierre, n° 4164.) Ses feuilles sont plus petites que la suivante et plus coriaces. 2* Feuilles oblongues ou EIER, -oblongues, lancéolées, peu coriaces (Zollinger, n° 1575). Elle est cultivée er à le Jardin de Buitenzorg sous le nom de G. lateriflora. (Herb. Pierre, n° 4163.) Ses feuilles sont plus grandes que celles du n° 1. 135. — G. Grahami. Pierre, pl. 87, B.— Cette espèce habite Sarawah, dans l'ile de Bornéo (Beccari, n° 3048). Ses feuilles sont ovales-oblongues, lancéolées, acuminées, subaigués à la base et décurrentes sur un pétiole long de 5 mm. Elles sont peu épaisses, munies de 12 petites côtes assez élevées en desso us. Elles ont une longueur de 6 cent. 1/2 et une largeur de 2 cent. 1/2. Fleurs mäles et femelles inconnues. Sous le fruit, les sépales sont inégaux, suborbiculaires, concaves, nervés et coriaces. Ceux de la première série ont 3-4 mm. de longueur et ceux de la seconde ont 6 mm. sur 4 mm. de long. On compte 12 étamines disposées, sous le fruit, au nombre de 3 en face de chaque sépale. Elles sont reliées par un anneau très court et moins long que les filets, contrairement à ce qui a lieu dans le G. lateriflora. Les anthères sont à 1-2 loges penchées ou obliques. La baie presque mûre est haute de 18 mm. avec un diamètre de 17-20 mm. Le stigmate est sessile, légèrement concave au sommet, A lobes indistincts et à glandes cylindriques et très élevées. Cette espèce diffère du G. lateriflora par des feuilles plus ou moins épaisses ; par un anneau | hypogyne trés court et par des étamines distribuées en faisceaux distinets. Tous ses autres caracteres sont ceux del’ espece précitée, dont elle pourrait n'étre qu'une forme amoindrie. 136.—G. Blumei. Pierre, pl. 87, C.— Cette espèce, dont la plante mâle est seule connue, habite l'ile de Bornéo, vers Sarawah (Beccari n° 2549). Ses rameaux sont assez gros, bruns ou noirátres et presque ronds. Ses feuilles sont elliptiques, courtement acuminées et obtuses aux deux extrémités ou à peine aigués à la base. Elles sont assez épaisses, coriaces, pàles en dessous et munies de 24 petites cótes peu élevées en dessous, déprimées en dessus, sans nervation bien distincte. Elles sont, avec un pétiole long de 8 mm. épais, chagriné, longues de 8-11 centim. 1/2 et larges de 5 centim. 1/2, Les fleurs máles sont groupées au nombre de 1-3. Leurs pédicelles sont longs de 2 mm.et épais d'un millim. Les sépales extérieurs (1 mm.1/2 sur 2 mm.) sont plus petits que ceux de la seconde série, (3 mm. sur 3 mm.). 115 sont oborbiculaires ou orbiculaires, concaves, épais et submembraneux. Les pé- tales (longs de 6 mm., larges à la base d'un mm.1/2 et au milieu de 3 mm ) sont obovés, ou suboblongs, étroits à la base, plus longs et plus épais que les sépales. Les étamines sont au nombre de 16-23, presque sessiles sur un réceptacle globuleux et charnu au sommet, étroit et quadrangulaire à la base. Les antheres sont petites et à déhiscence exactement circulaire. Je distingue le G. Blumei du G. Gaudichaudii par des pédicelles plus courts, des fleurs plus petites et par ses sépales et ses pétales. 137. — G. Morella. — Desrouss. in Lam. Dict. III, 201 ; — Thwaites. Enum. pl. Zeyl., 1, 49; — Planch. et Triana, Mem. Guttif, 195-199 ; — Hanbury ni Trans. Lin. Soc. XXIV. 489, (pro parte) ; — de Lanessan, Mém. Garcinia. 62. (pro parte excl. synom.); T. Anderson FI. ind. A. 264, (pro parte).— Cette. espèce habite les régions chaudes de Ceylan (Thwaites; Walker). Ses noms indigènes sont Go£atoo-gass ; Kana-goraka-gass. Ses feuilles (11-16 cent. 172 de long et 4-6 cent. de large) sont lancéolées ou elliptiques obovées, ou ovales lancéolées, terminées par une pointe très courte, large et obtuse ; elles sont aiguës à la base, épaisses, coriaces et munies de 18 petites côtes environ, élevées sur les deux faces et principalement en dessous. Elles ont, entre chaque petite côte, une nervure intermédiaire et parallèle. Ses fleurs mâles sont groupées ordinairement au nombre de 3, et presque sessiles. Cependant leurs pédicelles munis de deux bractées, opposées a la base, sont longs de 1-2 mm. Ses fleurs femelles sont généralement solitaires, munis de pédicelles plus courts, et un peu plus gros que dans les males. Ses sépales, un peu plus grands dans la deuxieme série, ont, dans la première, 5 mm. et dans l'autre, 6 mm. Ils sont orbiculaires, concaves, nervés et très coriaces. Les pétales (5-6 mm. ‘de long. sur 4 mm. 1/2 de larg.) sont obovés, concaves, très épais et ne dépassent pas les sépales de la deuxième série en longueur. Le nombre des étamines est tres variable. On en compte 29-33 dans l'éch. de Thwaites et 14-15 dans l'éch. Walker. Leurs filets sont tétragones et très courts. Leurs anthères sont manifestement circulaires et leurs loges sont confluentes. Dans la fleur femelle, on compte 16-20 étamines. Elles sont unisériées et leurs filets aussi longs que l'ovaire sont presque libres dès la base, où il sont réunis par un anneau très court. Elles ne forment pas des faisceaux bien distincts. Les antheres sont 8 1 ou 2 loges cirlaires ou obliques et sont fertiles. L’ovaire est globuleux, sessile, sillonné et bientöt lisse. Il est couronné par un stigmate sessile, subpyramidal, nettement quadrilobé, un peu concave au sommet et pourvu, sur chaque lobe, de 6-12 glandes élevées. La baie est globuleuse. Elle a en hauteur et en diamètre 14-15 mm. Sous cette espèce, M. de Lanessan comprend les G. elliptica Wall. Cat. n° 4869; G. lateriflora Bl., G. Gaudichaudii Pl et Triana; G. acuminata Pl. et Tr. : G. sp. nova. Pl el Tr.; G. pietoria Roxb. Nous disons, à propos de chacune d'elles, les traits qui les distinguent du G. Morella. L'espèce qui, certainement, offre le plus de rapports avec le Morella est le G. pictoris Roxb. où l'on constate des feuilles munies d'une pointe et d'un pétiole plus longs, des étamines bien distribuées en faisceaux opposés aux sépales, à filets plus courts que l’anneau qui les unit et un Lo nettement sillonné jusqu'au centre. Nous avons dit que les échantillons du G. Morella avaient 14-15 étamines (cch. Walker) ou 29-33 (éch. Thwaites). De nouvelles observations, que l'absence de documents d'herbier rendent en ce moment impossibles, sont donc nécessaires sur cette espece. (Voyez pl. 85, A. ) 138. 一 G. pictoria. 71070. Fl. ind. Il. 627; Wight. Ic. t. 102; Pl. et Tr., Mém. Guttif., 200; Royle Mat. med. édit. 3.p. 340 cum icone; Bed- dome, FI. sylv., t. 86 et 87.—Ses rameaux sont tétragones et assez gros. Ses feuilles (avecun pétiole de 5 mm., longues de 10 à 12 rent /2,larges de 32-54mm.)sont oblongues ou elliptiques-lancéolées, munies d'une pointe large, courte et obtuse, décurrentes sur le pétiole et aiguës ; assez épaisses et coriaces ; mun:es de vingt petites côtes, rarement accompagnées de nervures intermédiaires ou parallèles, et élevées sur les deux faces. Ses fleurs mâles sont au nombre de 1-3 ; ses fleurs femelles sont solitaires. Elles sont toutes sessiles ou courtement pédicellées. Ses sépales extérieurs (3 mm. de long. sur 5 mm. 1/4 de larg.) sont plus courts, mais aussi larges que ceux de la deuxième série (5 mm. 1/2 sur 5 mm. 1 /2). Is sont orbiculaires ም -...መምምመ ee‏ ی ችም‏ سے رب سے سر A‏ ان سے ےت . Storck & L Hugon, Lith, J del. 1 L Pierre & E Delpy Vv بع‎ b ቋ gum fu . ኮላ d 8 8 8 arg BE Oley Bing RO mt < PA p p) * Eeer m ١ CA. heterandra, Wall. E eu HON ۱ ےک جک E Delpy. del J. Storck &L.Hugon Lith.‏ AB__ GARCINIA leucandra, Pierre (ell i Lie O O E - punctata, Oliv. | Mannii, Oliv — XXXII — concaves, coriaces et nervés. Ils sont, d'apres Beddome et Roxburgh, plus petits et moins épais que les pétales. On compte, dans la plante mâle, 24 éta- mines. Dans la plante femelle, elles sont à peu près de même nombre, disposées en quatre faisceaux bien distincts, et au nombre de 6-7 par fais- ceau. Les filets aplatis y sont plus courts que l'anneau qui les porte. La baie est ovale, haute de 19 mm. sur 16 mm. de diam. Le stigmate est sessile, partagé (sur le fruit) en quatre lobes et quatre sillons bien distincts. Chaque lobe est revètu de 11 à 13 glandes arrondies, mous- ses et élevées. I Cette espèce a été considérée par T. Anderson et avant lui, par M. de Lanessan, comme identique au G. Morella. M. Beddome la maintient. Je n'ai pas examiné sa fleur mäle qui manque dans l'herbier du Muséum de Paris. J'ai décrit sa fleur femelle, d'après un fruit. (Ech. Stocks et Law de Canara, Voir pl. 85. B.) J'ai constaté,après M. Beddome, que ses étamines étaient disposées en quatre faisceaux bien distincts, dans la plante femelle, que leurs filets étaient plus courts que l'anneau hypogyne qui les porte et que les sillons et les lobes du stigmate offraient, avec les organes corres- pondants du G. Morella, des différences assez caractéristiques imposant le maintien de cette espèce Roxburghienne, Il convient aussi de rappeler que les pétales, dans cette espèce, sont plus longs que les sépales, autre caractère différentiel qui la sépare du G. Morella. La gomme-gutte de ces deux espèces, expérimentée par Chistison (G. Morella) et par M. Bronghton (G. pictoria), est d'excellente qualité. 139. — G. Wightii. T. Anders. fl. Brit. Ind., I. 265.— Cette espèce habite le sud de l'Inde (Pl. Wight. dist. Kew, n° 145). Ses rameaux sont tétragones. Ses feuilles (longues de 9-14 cent., larges de 2-2 cent. 1/2) sont linéaires ou linéaires-oblongues, lancéolées, avec une pointe obtuse. Elles sont aiguës et décurrentes sur le pétiole, assez épaisses et coriaces. Elles sont munies de 16-20 petites cötes et d’autant de nervures intermé- diaires et parallèles, ascendantes et presque marginales. Elles sont élevées sur les deux faces et reliées par des veines espacées et transversales. Leurs fleurs mâles, ordinairement groupées au nombre de 2-3, sont quelquefois plus nombreuses et leurs pédicelles n’ont pas plus d'un 1/2 mm. de longueur. Les sépales sont très inégaux ; longs de 2 mm. 1/2 et larges de 3 mm. dans la série extérieure, ils ont 4 mm. 1/2 sur 3 mm. 1/2 dans la seconde. Ils sont suborbiculaires, concaves, coriaces et nervés. Les pétales (4 mm. 1/2-5 mm. sur3 mm. 1/2)sontobovés, concaves, plus grands et plus épais que les sépales. On compte sur le réceptacle 12-15 étamines. Leurs antheres sont à deux loges circulaires. Les fleurs femelles, d'apres T. Anderson, sont axillaires et sessiles. Le fruit (11-12 mm. sur 9-11 mm. de diam.) est subglobuleux. Le stigmate est sessile et quadrilobé. Les graines sont. longues de 9 mm. 1/2 sur 4 mm. 1/2. Elles sont amincies et cintrées du côté du hile. Cette espece est bien caractérisée par ses feuilles. Elle fournit une gomme-gutte rougeätre, trés soluble. (Voyez pl. 86, A.) 140. — G. calycina Kurz mss.— Cette espèce habite Kamoorta, ile du groupe des Andamans. Ses jeunes rameaux sont minces, gréles et tétra- gones. Ses feuilles (longues de 9 cent. 1/2, larges de 4 cent.) sont elliptiques-lancéolées, aigués ou subobtuses au sommet et àla base, assez minces, mais rigides ou coriaces ; munies de 20 petites cótes unies pres de la marge et d'autant de nervures parallèles, assez fines mais également élevées sur les deux faces. Ses fleurs mäle et femelle sont inconnues. Le jeune fruit est porté par un pédicelle obconique, très épais, ou tuméfié sous les sépales, long de 3-4 mm. large, au sommet, de 4 mm, 1/2. Il porte deux bractées (longues de 1-2 mm.) subelliptiques à sa base. Ses sépales sont concaves et subégaux. On compte 14 étamines au sommet d'un court anneau hypogyne et moins long que les filets. Ces étamines sont unisériées et ne sont pas disposées en faisceaux bien distincts. Les anthères ont deux loges confluentes et déhiscentes par une fente horizontale et apicale. Le jeune fruit est oblong et contient quatre loges. Il est couronné par un stigmate sessile légèrement concave au sommet, quadrilobé et muni de quatre sillons nette- ment dessinés. Les glandes stigmatiques sont peu élevées. Cette espèce, dont Je n'ai vu qu'un pauvre échantillon, n'a pas été décrite par Kurz dans sa flore de British Burmah. Je ne sais si elle l'a été dans le Journal Asiatic soc, of Bengal. Elle est certainement de la section Hebradendron. Elle a beaucoup de rapports avec le G. heterandra Wall. (Voyez pl. 87, II.) 141.— G. Choisyana Wall. Cat 4810. Hebradendron Choisyanum, Choisy. Guttif. Inde, p. 37; — Planchon et Triana. Mém. Guttif, p. 203 ; 一 T. Anderson, FI. Brit. Ind. 1, p. 265.— Cette espèce habiterait Tavoy (Gomez). Ses feuilles (longues de 11-14 cent., larges de 45 cent. 1/2) sont ovales- oblongues, ou oblongues-lancéolées ou ovales-acuminées. Son pétiole est long de 12-14 mm. Ses fleurs mâles sont au nombre de 1-2 et sessiles. Ses sépales sont ovales et scarieux. Ses pétales sont obovés, concaves et trois fois plus longs que les sépales. Ses 6tamines sont nombreuses et leurs filets sont courts. Les anthères sont irrégulières et plus ou moins orbiculaires. Les fleurs femelles et son fruit sont inconnus. Je n'ai vu aucun échantillon du G. Choisyana. Je me suis contenté de reproduire les descriptions de Choisy, Planchon, Triana et T. Anderson. Kurz (በ. Burm. 1. 92.) ne fait pas mention de son G. calycina, ni du G. Choisyana. Il décrit le G. heterandra, sous le nom de በ. elliptica? ex Wight (Ic. t. 120) qui n'est pas le G. elliptica de Wall.Cat.,4869,dont onne connait que les fleurs mâles.Cette figure de Wight a été probablement faite d'apres un éch.de Griffith, représentant le G. heterandra. Wall. La plante que j'ai fait figurer pl. 76, C., d’après un échantillon de Griffith, conservé dans lher- bier du Mus.de Paris (Kew. dist. n° 859), n'a pas les feuilles aussi grandes, ni les petites côtes aussi espacées et aussi élevées que celles du G.heterandra. Par ses graines et son stigmate, elle se rapproche du G. Gaudichaudii et surtout de la plante cochinchinoise figurée pl. 76, D. Ses graines, on peut le voir, n'ont que 11-14 mm. de long sur A mm. 1 /2 ስ 6 mm., tandis que celles du G. heterandra, d'apres un échantillon de Kurz, ont 24 mm. de long et 6 mm. de diam. Je ne sais, à quelle espece rapporter cet échantillon de Griffith, à fruit globuleux, solitaire ou géminé. Il se peut qu'il représente le G. Choisyana. Ses feuilles sont lisses en dessus et l'on sait que Choisy ne distingue cette espèce de la suivante que par les dimensions plus petites de ses feuilles et de ses fleurs. Il se pourrait aussi que ce füt le G. Hanburyi. 142. 一 G. heterandra. Wall. Cat. 4856. Pl. et Tr., Mém. Guttif, 204.;— T. Anderson, FI. Brit. Ind., p. 265; — G. elliptica 7 Wight Ic., /. 120, et Kurz fl. Burm. 1.92; Hebradendron Wallichii Chois. Gutt. Inde, p. 39.— Cette espèce habiterait les cótes de Martaban, de Pégu et de Tenasserim, (Griffith, n* 874, fide T. Anderson ; Helfer, n° 874, dist. Kew. 1861 - 2). Arbre de 10-20 metres d'élévation. Jeunes rameaux longs de 2-20 cent., gros, à peine télragones et bientôt ronds, striés longitudinalement apres dessiccation. Ils sont renflés entre chaque mérithalle et portent 1-8 paires de feuilles généralement trés grandes. Celles-ci (longues de 9-22 cent., larges de 3 cent. 1/2-8 cent. 3/4 en comprenant un pétiole très épais, strié transversale- ment et long de 10-15 mm.) sont ovales-oblongues ou elliptiques-obtuses au sommet, aigués à la base, assez ópaisses, d'une teinte jaune-olivätre après dessication. Elles sont munies de 14-26 petites cótes, trés élevées en dessous, très espacées et reliées par des veines sinueuses plus ou moins distinctes sur les deux faces. Ses fleurs màles, au nombre de 1-2, mais probablement plus nombreuses, sont insérées au sommet de bourgeons tuméfiés et axil- laires. Les fleurs femelles sont solitaires et plus grosses que les màles. Leurs pédicelles, longs d'un millimètre 1/2 à 2 millim., sont plus courts de moitié que ceux des fleurs máles, mais renflés au sommet et plus gros. Les sépales ont 3 mm. 1/2 en long. et en larg. dans la première série et 4 mm. sur 5 mm. 1/2 dans la seconde. Ils sont concaves, coriaces et nervés. Les pétales, longs de 4 mm. etlarges de 3 mm. 1/2, avant l'anthese, sont, d'après T. Anderson, 3 fois plus grands que les sépales après l'anthese, très concaves et obovés. La fleur male contient de 29 à 45 étamines. Leurs filets sont courts, tétragones et aussi longs que l'anthere. Celle-ci a deux loges confluentes et exactement circulaires. Dans la fleur femelle, les éta- mines sont au nombre de 16-26. Leurs filets sont à peine plus longs que les antheres. Ils sont reliés en bas en un anneau hypogyne très court. Les an- theres sont ovales et déhiscentes au sommet par une fente transversale ou horizontale. L'ovaire sphérique et lisse est couronné parun stigmate quadri- lobé et sessile.Chaque lobe, séparé par un sillon,est revètu de 8-11 glandes, arrondies et disposées au pourtour et non au centre. Le fruit est globuleux, lisse, long et large de 25-30 mm. Il contient ordinairement quatre graines linéaires-oblongues, cintrées et trés minces. Elles ont 24 mm. de long sur 6 mm. de diamètre. | | Nous avons dit, sous l'espece précédente, que le G. elliptica? Wight Ic. t. 120, était le G. heterandra. Cette opinion est basée sur le nombre des petites côtes, sur la longueur du pétiole et sur la forme quadriiohée du stigmate. On distinguera le G. heterandra par ses gros rameaux, par ses nodosités axillaires, par la grandeur de ses feuilles, par leur teinte glauque ou jaune-bleuátre, par la grosseur du pétiole et leurs stries transver- sales. Elle est surtout caractéristique par son anneau, ses élamines et son stigmate. D’après la quantité considérable de gomme-gulte conte- nue dans le tégument de ses graines, c’est une des espèces de cette section, méritant le plus d’être cultivée. (Voy. pl. 87. E.) 143. — G. elliptica. Wall. Cat. 4869. Hebradendron ellipticum. Graham in Hook. Compan. Bot. Mag, t. II, p. 198-200 ; non Wight ۰ 120; non G. elliptica Kurz pl. Brit. Burm. 1. 92.— Cette espece habite la province de Silhet, dans le Bengal oriental (Wallich). Ses rameaux sont t6- tragones, opposés, et leurs divisions secondaires (longues de 7-10 cent. 1/2) sont munies de 1-2 paires de feuilles. Longues de 10-13 cent. 1/2, larges de 4 cent. 1/2-6 cent. (en comprenant un pétiole long de 5 mm. 1/2-8 mm. et une pointe de 10-17 mm.), celles-ci sont elliptiques-oblongues, lancéo- — XXXIV — lées, aiguës au sommet, obtuses ou subaiguös à la base, membraneuses dans le jeune âge, coriaces à l’état adulte. Elles sont munies de 20-22 petites côtes ascendantes, élevées sur les deux faces et d'autant de nervures intermédiaires parallèles. Leurs veines sont assez espacées et assez élevées, sur- tout en dessous. Ses fleurs mâles, beaucoup plus petites que celles du G. Morella, sont seules connues. Elles sont axillaires et au nombre de 3, peut- être de 5. Les pédicelles sont courts, longs d'un millim. à A mm. et épais au sommet. Elles portent à leur base quatre bractées décussées et iné- gales. Les sépales, de même que les bractées, sont plus grands dans la deuxième série ( 3 mm. 1/2 sur 3 mm. 1/2) que dans la première (2 mm. 1/2 sur 2 mm. 1/2). Ils sont orbiculaires, concaves, multinervés, scarieux et finement dentelés sur le bord. Les pétales, avant l’anthèse (longs de 2 mm. 1/2, larges d'un mm. 3/4), sont suborbiculaires, concaves, très épais ou charnus, à peine nervés et entiers. Au sommet du réceptacle, nu, aminci et tétragone à la base, globuleux au sommet, on compte 17-25 étamines sessiles ou presque sessiles. Leurs anthères, très petites, sont roti- formes, à loges presque toujours confluentes, circulaires ou rarement ascendantes, hélicoïdales avant de devenir circulaires. Pas de rudiment de gynécée. (Voyez pl. 86, B., d'apres l'échantillon du Muséum de Paris, Wallich. Catal. n. 4869. herb. Brongniart). Ce nom, G. elliptica, avait été appliqué dans le Prodrome de Candolle, par Choisy, à une plante de Java, au Xanthochymus dulcis de Roxburgh. Reconnaissant son erreur, dans son Mémoire sur les Guttiferesde l'Inde, Choisy conserva néanmoins ce méme nom G. elliptica donné par Wallich, dans son catalogue, sous le numéro 4869, à une espèce d'Hebradendron. Choisy non seulement méconnut qu'il avait affaire à une espèce de cette section, mais, d’après MM. Planchon et Triana, aurait décrit à la fois, dans son mémoire, pour la plante représentée par le n° 4869 de Wallich : 4° un Garcinia de la section Hebradeudron que MM. Planchon et Triana désignent sous le nom de Garcinia sp. et 2° une Rubiacée. Nous ne pouvons contrôler cette erreur de Choisy, mais il est certain que la plante de Wallich, n° 4869, est bien l'Hebradendron ellipticum de Graham que MM. Plan- chon ei Triana citent comme un synonyme de leur G. acuminata. Pour nous, le G. elliptica Wall. Cat., 4869, se distingue par des feuilles franche- ment elliptiques-acuminées et par des anthères à loges circulaires et confluentes, tandis que le G. acuminata a des feuilles oblongues-lancéolées et des loges d’anthère ascendantes le long du connectif, avant de devenir circulaires. MM. Planchon et Triana n'ont pas eu connaissance du n° 4869 de Wallich, représenté seulement depuis la mort de M. Brongnart, dans l'herbier du Mus. de Paris, par un excellent échantillon, celui-là méme que nous avons figuré pl. 86, B. Il nous reste à dire que, d'apres Graham (loc. cit.), le G. elliptica de Choisy (Guttif. Inde, p. 416) n'est pas le G. elliptica Wall. Cat., 4869, et que cette espèce est considérée, par MM. de Lauessau et T. Anderson, comme un synonyme du G. Morella, opinion que nous ne pouvons admettre. Dans le G. Morella, le pétiole est plus court, la pointe presque nulle, les feuilles sont plus épaisses, les fleurs máles sont plus grosses, et les anthères n'y sont pas rotiformes. Nous avons dit ailleurs, que ce n° 4869 de Wallich ne saurait étre le G. elliptica? de Wight ni le G. elliptica de Kurz. 8. Anthéres à loges ascendantes avant de devenir circulaires. 141. — G. acuminata. P/. et Tr., Mém. Guitif., p. 200 (exclus. syn. G. elliptica? Wight et Hebradendron ellipticum. Grah.).— Cette espèce habite les montagnes de Khasia (G. elliptica. Hook. f. et Thomps. Kew. dist.) et les montagnes de Silhet (Griffith, Kew, dist., ne 847, 1861-62). Ses rameaux sont tétragones et leurs ramifications les plus jeunes sont opposées (longues de 9-18 cent.) et munies de 4-5 paires de feuilles. Celles-ci (longues de 10 cent. 1/2-15 cent., larges de 3 cent. 1/2à 5 cent. ) sont décurrentes sur un pétiole de 7-15 mm. Elles sont terminées au sommet par une pointe obtuse presque aussi longue que le pétiole. Elles sont oblongues-laucéolées, aiguës à la base, épaisses à l'état adulte, très coriaces et oat une teinte veri-jaundire apres dessiccation. Elles ont 24-28 petites côtes, séparées chacune par une nervure intermédiaire et reliées par des veines transversales, espacées et tortueuses. Au sommet de nodosités axillaires et écailleuses, assez accusées, on compte 3-5 fleurs mäles dont les pédicelles sont Jongs de 2 mm. à 2 mm. 1/2. Les sépales, d'inégale longueur, sont longs, dans la première série, de 2 mm. et larges de 2 mm. 1/4. Ils sont tous orbiculaires, concaves, scarieux et dentelés sur les bords, assez épais vers le centre et coriaces. Les pétales, un peu plus épais que les sépales età peine plus longs, sont moins charnus que dans les espèces de cette section. Ils sont suborbiculaires, concaves, nervés, amincis sur le bord, longs de 3 mm. 1/2 et larges de 4 mm. Les étamines sont au nombre de 12-24. Elles sont groupées sur un réceptacle assez élevé, hémisphérique, excavé au sommet et muni à la base d'un pédicule tétragone. Au fond de la crevasse ou excavation que l'on voit quelquefois au sommet du réceptacle, on trouve ordinairement une étamine modifiée. Les anthères ont des loges linéaires et ascendantes avant de devenir circulaires. Sous le jeune fruit (éch. Griffith.), on compte 16-20 étamines souvent fertiles et bien conformées. Elles sont disposées en quatre faisceaux bien distincts, opposés aux sépales. Les filets y sont plus courts que l’anneau qui les porte. Le fruit jeune, haut de 5 mm. 1/2 sur 4 mm. de diamètre, contient quatre loges. En cet état, il est surmonté d'un style long d’un millim., assez épais, et partagé au sommet en quatre lobes stigmatiques bien distincts, pourvus de 4-6 glandes disposées en deux rangées. Les fleurs femelles et le fruit mur, sont inconnus. T. Anderson ( flor. brit. ind. I. 64) et M. de Lanessan (Mém. garcinia. 62) n'ont pas accepté cette espèce qu'ils confondent avec le G. Morella. Il suffira de comparer leurs anthères pour les distinguer. Elle est très voisine du G. elliptica Wall. Cat, 4869, et nous avons indiqué les caractères qui servent à les reconnaitre. Nous rappelons que le G. acuminata Wall. Cat, 4871, serait, d'apres Choisy, une Ternstræmiacée. y. Réceptacle très court. Anthères pourvues d'un long filet. 145. — G. Desrousseauxii. Pierre, pl. 87, A.— Cette espèce habite Sarawah, dans l’île de Bornéo (Beccari, n° 2573). Ses feuilles (longues de 7 cent larges de 48 mm.) sont elliptiques-oblongues, obovées, émarginées, cunéiformes ou obtuses à la base et décurrentes sur un pétiole long de 6 mm. 7 mm. 1/2. Leurs petites côtes, au nombre de 20, sont peu accentuées. Leurs fleurs mâles sont seules connues. Elles sont groupées au nombre de 3, et peut-être davantage, aux axes ordinairement privés de feuilles. Elles sont sessiles et petites. Les sépales sont orbiculaires, minces, nervés, scarieux sur le bord, longs et larges de 2 mm. 1/2 dans la première série et de 3 mm. 1 /2 dans la seconde. Les pétales, plus grands que les sépales, sont longs de 5 mm. 1/2 sur 3 mm. Ils sont ovales, obovés, épais ou charnus. Le réceptacle est à peine élevé au-dessus du point de l’inser- tion des pétales et presque plan. Quatre à six étamines, munies de filets 3-4 fois plus longs que les anthères, y sont dressées en forme d’ombelle. Les anthères sont peltées ou rotiformes et leurs loges sont parfaitement circulaires. XXXVII. DEDALANTHERA Fleurs mäles et femelles axillaires. Sépales extérieurs plus petits que ceux de la seconde série. Pétales minces ou épais, à peu pres de même grandeur que les sépales intérieurs. Réceptacle, très peu élevé, plan au centre ou concave et la termine quelquefois par un rudiment de gynécée. A chacun de ses angles, opposés aux sépales ou aux pétales, il y a un groupe d'étamines. Les anthères ont des loges multilocellées, portées chacune par un embranchement, plus ou moins inégal et écarté, du connectif. Ces loges sont circulaires et placées bout à bout comme dans les Hebradendron ; elles sont aussi en damier, ou parallèles ou diversement contournées. Fleurs femelles inconnues. Fruit G. Rheedii cou- ronné par un stigmate sessile, sillonné, glanduleux et contenant 6 loges monospermes. 146. — G. Rheedii, Pierre. pl. 84. G. — Espèce habitant la région de Sarawah, dans l’île de Bornéo (Beccari, n° 1510 et 2630). Les jeunes rameaux sont grêles et allongés, tétragones ou presque ronds. Les feuilles (longues de 13 cent. 1/3 et larges de 6 cent.) sont elliptiques-oblongues, subitement acuminées et pourvues au sommet d’une pointe mince, obtuse et longue de 10-18 mm. Elles sont aiguës à la base et décurrentes sur un pétiole aussi long que la pointe. Elles sont peu épaisses, coriaces, à bord replié en dessous. Ses petites còtes, au nombre de 20-24, sont élevées en dessous età peine prononcées en dessus. Ses fleurs mäles, seules connues, sont très petites et groupées, aux axes, au nombre de 3-5. Les pédicelles, longs de 3-4 mm., épais de 3-4 mm., sont ombellés et greles. Les sépales extérieurs, longs et larges d'un millim. 1/2, sont orbiculaires, concaves, carénés, coriaces et plus petits que ceux de la deuxième série. Ceux-ci (longs et larges de 2 mm. 1 /2) sont presque conformes aux pétales, membra- neux el nervés. Les pétales, souvent au nombre de 5, sont orbiculaires, concaves, minces, nervés, à peine plus grands que les sépales intérieurs. On compte sur le réceptacle 4-12 étamines environ. Chaque loge d’anthère est portée par un embranchement inégal du connectif. Le plus petit est surmonté — XXXV — d'une loge discoide et partagée en 15 ou 18 petites logettes. Le plus grand en contient Jusqu à 35, disposées sur un côté du connectif en quatre rangées 3 E .. > A . d ۹ , H parallèles. On dirait un petit éventail. Ces deux loges donnent l'idée de deux étamines monadelphes etle nombre de ces organes, d'apres cette maniere de voir, serait alors de 8-24. Il n'y a pas de rudiment de gynécée. Le fruit mùr est une baie mesurant en hauteur et en diamètre 6 mm. Il ne contient à sa base aucune trace d’étamines ou de staminodes. Ses graines (solitaires par loge) sont au nombre de six. Elles sont longues de 9 mm. 1/2 et ontun diamètre de 3 mm. Le tégument est celui des graines de la section Oxycarpus. Sa partie médiane n'offre pas le dépôt granuliforme et friable que l'on constate dans le Hebradendron. XXXVIII. CAMPILANTHERA Fleurs males, axillaires et fasciculées. Sépales inégaux de Discostigma ou de même dimension dans les deux séries. Pétales 0: ou bien, quand ils sont présents, à peu près de même grandeur que les sépales. Etamines très nom- breuses, disposées sur l'une et l'autre face de faisceaux apposés aux pétales. Anthères de Discostigma ou de Daeda- lanthera, distribuées en nombre variable sur les ramifications des faisceaux. Rudiment de gynécée de Discostigma. Fleurs femelles et fruits inconnus. 147. — G. apetala. Pierre, pl. 90. E.— Cette espèce habite l'île de Bornéo, vers Sarawah (Beccari, n° 3614). Ses rameaux sont gris-jaunatres presque ronds et épais. Ses feuilles (longues de 21 cent. , larges de 6 cent.) sont oblongues-lancéolées, terminées par une pointe obtuse (12 mm.) plus longue que le pétiole (6-7 mm.). Elles sont épaisses, coriaces et munies de 60 petites côtes, séparées par autant de fausses côtes, irrégulières ou tortueuses, unies près de la marge, élevées et ascendantes. Ses fleurs sont assez petites et au nombre de deux. Leurs pédoncules sont longs de 3 mm. Les sépales des deux séries sont orbiculaires, concaves, nervés, membraneux vers le bord et sont longs et larges de 3 mm. 1/2. Pétales 0. Les éta- mines sont très nombreuses. On en compte ordinairement de 4-5 au sommet des nombreuses ramifications qui tapissent les quatre faisceaux qui entourent le rudiment de gynécée et qui sont alternes aux sépales. Les anthères sont presque sessiles. Leurs loges sont diversement contournées, soit rapprochées, soit distantes et munies de logettes comme dans les Daedalanthera. Le rudiment de gynécée est subtétragone, pédiculé et dis- coïde au sommet. Il termine, au centre, un réceptacle tres court ne dépassant pas la hauteur d'insertion des sépales. Il est libre et légèrement glan- duleux. Fleurs femelles et fruit inconnus. 148.— G. dives. Pierre, pl. 90. B.— Cette espèce habite les iles Philippines (Cuming, n° 1659). Jeunes rameaux tétragones, bientòt ronds. Feuilles (longues de 87 mm. avec un pétiole de 6-7 mm., larges de 3 mm. 1/2) oblongues-lancéolées, ou obovées, aiguës à la base, obtuses au som- met, épaisses, coriaces, munies de 20-24 petites côtes, fines, mais accentuées sur les deux faces. Fleurs màles assez grosses, disposées en courtes grappes composées de cymes bipares. Leurs pédicelles sont longs de 5 mm. Les sépales sont obovés, concaves, minces, nervés et plus petits dans la première série (2 mm. 1/2 sur 3 mm. 1/2) que dans la seconde (4 mm. 1/2 sur 6 mm. 1/2). Les pétales, au nombre de 4, mais souvent de 4-6, sont connés à la base des faisceaux comme dans le G. Terpnophyllum. Ys sont oblongs, arrondis, concaves, minces, nervés, carénés en dedans et à la base et plus grands que les sépales. Les étamines sont très nombreuses. On en compte 6-7 au sommet des nombreuses ramifications des faisceaux. Leurs anthères sont réniformes ou oblongues. Leurs loges sont parrallèles et formées de quatre logettes placées bout à bout et par paire. Le rudiment de gynécée central est presque aussi long que les faisceaux. C'est une colonne tétragone terminée au sommet par un disque glanduleux, à peine convexe et réfléchi vers le bord. Fleur mâle et fruit inconnus. 149. — G. cuneifolia. Pierre, pl. 90. B.— Cette espèce habite Bornéo, vers Sarawah (Beccari, n° 926). Rameaux tétragones. Feuilles petites (longues de 42 mm., larges de 2 cent.), obovées,aigués à la base, épaisses, coriaces, sans còtes ni nervation et veination bien distinctes. Les fleurs mäles, très petites, sont au nombre de 3-7, axillaires, portées par des pédicelles très minces, longs de 3 mm. 1/2. Les sépales sont suborbiculaires, assez épais, moins larges dans la première série que dans la seconde, mais de même longueur (2 mm. sur 1 mm. 1/2). Les pétales, en bouton, sont longs et larges d’un mm. 1/2, orbiculaires et membraneux. Les étamines sont très nombreuses. Elles sont disposées au nombre de 6-7 au som- met des ramifications de quatre faisceaux opposés aux pétales. Leurs filets sont très courts. Leurs anthères sont celles des Discostigma, mais, souvent aussi, semblables à celles du G. dives, c'est-à-dire munies de quatre logettes, placées par paires, bout à bout. Le rudiment de gynécée est aussi long (en bouton), que les faisceaux. Son support est terminé par un disque convexe de Discostigma. Fleurs et fruit inconnus. ADDITIONS ET CORRECTIONS Page I, ligne 42°, à la place du mot Ripidionanthera, mettez : Dedalanthera. Page IV, après le n° 14 ou G. dulcis, ajoutez: 14 a. G. longifolia, BI.— Habite la région de Salak, dans l'ile de Java. Rameaux presque comprimés et anguleux. Les feuilles, longuement pétiolées, sont oblongues, lancéolées, subaiguës aux deux extrémités, épaisses, coriaces, longues de 27 cent. (avec un pétiole de 27-30 mm.), larges de 83 mm. Leurs petites côtes, au nombre de 12 de chaque côté, sont espacées, ascendantes et élevées sur les deux faces. Les fausses côtes sont plus ou moins longues et les veines visibles, également sur les deux faces. Les fleurs femelles sont terminales et groupées au nombre de 5. Les pédoncules sont longs de 2 cent. Les sépales, graduellement plus grands, sont orbiculaires, concaves, ciliés et hauts de 5 mm. Lespétales ont 10 mm. de longueur. Ils sont opposés aux étamines et ciliés. Les lobes du disque, ruminés et tronqués, sont un peu plus courts que les faisceaux staminaux. Ceux-ci, au nombre de 5, portent de 1 à 5 étamines. Leurs antheres, obcordées et subréniformes, sont portées par un filet assez court. L’ovaire globuleux, lisse, deux fois plus élevé que le disque, est couronné par cinq lobes stigmatiques presque sessiles, corres- pondant à autant de loges ovariennes uniovulées. Le fruit est terminal ou axillaire, globuleux et penché. Je rattache les échantillons de Blume, déterminés G. javanensis, que j'avais compris comme synonymes de l'espèce précédente (Bl.Bijdr., p.216) au G. longifolia L'espèce est bien de la section Xanthochymus, ainsi que l'avait dit Choisy. Elle est très voisine du G. dulcis, mais peut s'en distinguer. Blume dit que son nom vulgaire est Jawoera, mais une espèce de la section Kiras porte le méme nom, d'après son propre herbier : c'est mon G. Jawoera. Je n'ai pas vu les échantillons de la plante mâle du G. longifolia. Dans l'herb. Blume à Leyde, il y a un rameau d'un jeune arbre, muni de pétioles assez courts, provenant de Salak, dont le nom indigène est mangoe leuwang que je rapporte avec doute au G. longifolia. Elle peut être une espèce distincte dans la section Xanthochv mus. Page IV, avant le n° 5, (5. quadrifaria, mettez à la place de: < A. infloresc. term. ov. gland. et à 2 loges. > II ۸71: Comarocarpus. Inflorescence terminale dans les deux sexes. Fleurs de Xanthochymus. Ovaire recouvert de glandes presque semblables à celles de Arbutus Unedo. Page ,لا‎ effacez le n° 18 : G. macrophylla qui n’appartient pas A cette section. Page V, après le n° 19 ; G. nervosa, ajoutez en note : Cette espèce est bien de la section Xanthochymus. Elle est étiquetée à Utrecht. H. B. 652: Mangies Tiembo. Elle est représentée par deux feuilles. — XXXVI — . Page V, après le n° 19, G. nervosa Miq., ajoutez : 19 dis: G. Vriesiana. Pierre.— Habite Vile de Célèbes. (Coll. de Vriese dans herb. Leyde.) Rameaux comprimés ou subtétragones, assez gros. Feuilles très grandes, longues, avec un pétiole de 30 mm., de 40-42 centim., larges de 14 cent., glabres. Les petites côtes, espacées de 1 à 3 cent., sont au nombre de 36 à 40. Elles sont légèrement ascendantes et unies en une nervure marginale. On compte dans l’intervalle de chacune d’elles une ስ deux fausses còtes. Leurs veines, très espacées, obliques, sont visibles sur les deux faces. Cette espèce n'est représentée que par un petit rameau et quelques feuilles conformes à celles des Xanthochymus. Page V, après n° 22; G. brevirostris Scheffer, ajoutez: 22 a. — G. calophylla. Pierre.— Plante cultivée dans le jardin bot. de Buitenzorg à Java, sous le nom de G. acuminata, et étiquetée G. dioica dans l'herb. de Leyde. Sa patrie doit être Java. Rameaux adultes, ronds et grisátres. Ils sont comprimés dans le jeune âge. Les feuilles, longues de 8 cent. 1/2 à 11 cent. 1/2, en comprenant un pétiole de 5 mm. et une pointe obtuse de 10 mm., sont larges de 28 mm. à 31 mm. Elles sont ellip- tiques oblongues-subaiguës à la base, munies d'un grand nombre de petites côtes espacées de 2 3 mm., comprenant 2-3 fausses pelites côtes parallèles entre chacune d'elles, toutes également élevées sur les deux faces. Les fleurs du sexe femelle sont seules connues. Au nombre de 5 ou de 6, elles forment une grappe cymiforme longue de 18 mm., ramifiée près de sa base axillaire. Les pédicelles sont longs de 5 à 7 millim. Les sépales extérieurs, bractéiformes, connés à la base, hauts de un mm., sont légèrement acuminés. Ceux de la seconde série sont longs de 3 mm. 1/2, orbiculaires, concaves, un peu plus épais que les pétales dont ils ne different ni par la forme, ni par les dimensions. Il n'y a pas de staminodes. L'ovaire biloculaire, obconique ou rétréci à sa base, est haut de 2 mm. Son stigmate convexe, rougeälre, le recouvre 8 moitié et a un diamètre de 2 mm. Le fruit est sphérique ou presque globuleux. Il a 25 mm. de hauteur et un diamètre de 18 à 20 mm. Les graines, solitaires ou au nombre de deux, sont planes du còté du hile et convexes en dehors. Elles ont 18 millim. sur 8 millim. ou, 15 mm., suivant que le diamètre est pris du hile à la partie dorsale ou transversalement. Elles ont en effet plus de largeur que d’épaisseur. Elles sont enveloppées par un péricarpe très mince. Le tégument et l'embryon sont exactement ceux de cette section. Cette espèce se rapproche beaucoup du G. brevirostris, particulièrement par son inflorescence et la forme de son ovaire. Cependant ses feuilles ont une nervation caractéristique et sont plus grandes. Il n’y a pas de staminode à la base de l’ovaire. Page V, après le n° 22° G. calophylla Pierre, ajouter : 22 b. — G. Salakensis. Pierre. — Cette espèce habite les montagnes de Salak, à Java, et porte dans l'herb. de Blume à Leyde, dela main de Blume, le n° 2142 etle nom de G. dioica. Ses jeunes rameaux sont tétragones et bruns. Ses feuilles, longues de 7 cent. à 9 cent, larges de 2 cent. 1/2 8 3 cent. 1/2, cunéiformes et décurrentes sur un pétiole canaliculé, de 8 à 12 mm., sont termindes par une pointe obtuse, souvent oblique et longue de 7 à 10 mm. Les petiles côtes sont ascendantes, unies tout près de la marge, au nombre de 24 environ, comprenant, dans l'intervalle de chacune d’elles, 1-2 fausses còtes. Elles sont toutes peu élevées sur les deux faces et souvent indistiuctes. Les fruits sont ovales, longs de 30 à 35 mm. avec un diam. de 20 mm. Ils ont un pédoncule de 6 à 7 mm. Leurs graines, souvent solitaires, ont une forme ellipsoide, quelque peu différente de celles de cette section. Elles ont 30 mm. de long. sur 20 mm. Les fleurs de cette espèce sont inconnues. Page VII, après le n° 29, G. Binnendijkii, ajoutez : 29 a.— G. Boerlagii. Pierre.— Cette espèce doit habiter Java, dans les montagnes de Salak, car elle se trouve dans l'herb. Blume, à Leyde, sur la même feuille d'herbier que son G. dioica, provenant dela méme montagne. Ses rameaux grisâtres sont tétragones. Ses feuilles, longues de 9 cent.1 /2 larges de 3 cent., sont décurrentes sur un pétiole canaliculé long de 3-4 mm. Elles sont oblongues, lancéolées et terminées par une pointe obtuse assez longue. Leurs petites côtes, au nombre de 28 à 30, sont assez espacées et atteignent la marge. Deux ou trois fausses côtes parallèles courent dans l'intervalle de chacune d'elles. Ces feuilles sont noirátres après dessiccation. Dans l'axe de chacune d'elles, il y a une petite cyme formée de 1 à 4 fleurs femelles. Les pédicelles, tétragones, sont longs de 4-6 mm. et ont à leur base deux bractées naviculaires aiguës. Les sépales extérieurs, longs de 2mm. et larges à 18 base de 2 mm. 1/4, sont ovales-acuminés. Les autres sépales et les pétales étaient tombés. En face de la position oc- cupée par chacun des pétales, au pied du gynécée, on observe 4 faisceaux de staminodes très courts. Quelques-uns de ces staminodes sont plus longs que les autres. L’ovaire, obconique, haut de 3 mm. 1/2, recouvert en partie par un stigmate très épais, dont le diam. est de 4-5 mm., contient deux loges uniovulées. Comme dans les espèces de cette section, lesloges ovariennes sont situées presque sous le stigmate. Cette espèce, par la consistance des feuilles, se rapproche de la précédente et du G. Treubii. Elle est remarquable par ses sépales acumi- nés et caduques et par la forme de ses bractées. Page VII, après 32, G. Balansæ, placez: 32 a. — G. vitiensis Seem. /7. Vitiensis, p. 10-11. Discostigma vitiense A. Gray Bot. Wilkes, p. 216, t. 16, fig. A. — Habite l'ile Viti, près d'O- valau, à 1500 pieds d’altitude. Feuilles oblonges ou oblongues-lancéolées, acuminées aux deux extrémités, coriaces, presque privées de nervation. Les fleurs femelles sont axillaires au nombre de 1-2. Leurs pédicelles sont bibractéolées. L'ovaire biloculaire est couronné par un stigmate dis- coïde. Je n’ai vu aucun échantillon de cette espèce, paraissant voisine du G. Balanse. Page VIII, après n° 38, G. Keenania, placez: IV bis Macrostigma. Inflorescence terminale et cymiforme. Bractées opposées connées et formant cupule à la base des sépales. Ceux-ci, subréniformes, moins longs que larges et subréniformes dans la première série, sont plus grands et orbiculaires dans la seconde. Pétales? Etamines unisériées sur un court anneau hypogyne. Ovaire biloculaire couronné par un large stigmate, légèrement accrescent sur le fruit. Radicule munie d'une cavité centrale et longitudi- nale. Fleurs màles inconnues. 38a. — G. latissima Miq. Aun. Mus. Lugd. I, p. 209.— Habite les iles d'Halmaheira et de Célèbes, Teysmann et de Vriese. Herb. Leyde et Utrecht. Rameaux très gros, un peu comprimés avant l'état adulte. Feuilles de 30 cent. avec un pétiole de 2 cent. 1/2, larges de 16 cent., épaisses, coriaces, munies de cent petites côtes environ parallèles et d'autant de fausses côtes, courant jusqu'à la marge, également proéminentes sur les deux faces. Les fleurs sont au nombre de trois et presque sessiles. Deux bractées sépaloïdes, unies bout à bout et formant cupule, longues de 10 mm., hautes de 7 mm., sont adossées aux sépales extérieurs, dont la hauteur est de 4-7 mm. et la largeur de 15-16 mm. Les deux autres pièces intérieures que je considère comme les sépales de la deuxième série, sont orbiculaires, concaves et moins épaisses. Ils ont en longueur et en largeur 14 mm. Pétales? Dans une seule fleur, sur trois examinées, j'ai vu les restes d'un anneau hypogine, portant quelques staminodes unisériés et paraissant être entier c'est-à-dire n'être pas partagé au sommet, en faisceaux. L'ovaire, hémisphérique, est recouvert presque complètement par un stigmate convexe, très épais, mousse et devenant à l'état fructifère notablement plus gros. Il contient deux loges uniovulées situées presque à la naissance du stigmate.Le fruit (4-6 cent. sur chaque face) est lisse, presque rond,couronné par le stigmate tres proéminent et contient ordinairement une seule grosse graine (20 mm. de haut. et de diam.) ronde. Le péricarpe est charnu et épais d'un cent. Le tégument est mince et fibreux. La radicule charnue a une cavité centrale et longitudinale. | Le suc de cet arbre est blanc, d'aprës les restes durcis et agglutinés qu’on voit sur les rameaux. Le péricarpe et l'embryon en contiennent aussi, mais de couleur noirätre et de consistance huileuse, quand on le fait bouillir. Sa masse se ramollit quand elle est soumise à l’eau bouillante ; elle a la consistance de la gutta à l'état froid. Elle brüle avec un léger pétillement et répand une odeur non désagréable. L'industrie trouvera certainement l'emploi de cette gomme-résine. Je n'ai pu constater la présence des pétales, ni même trouver une cicatrice indiquant leur existence dans la fleur plus jeune. Dans les fleurs exami- nées, l'ovaire avait déjà deux fois la hauteur des sépales. La conformation des deux pièces extérieures décrites plus haut comme des bractées est en... መሠሓም / m > Fil نے تو‎ አመ سے‎ ው Massa ወ i‏ جا Ge seco = Hugon, Lith. J Storck & L L Pierre & E. Delpy, del. ‚Pierre. __GARCINIA Pancheri: 0 D Schombur gkiana Pierre iq. folia ? M iv. -. 3 Barteri . Ol T ب يلل سه ዞ y gma ? Pierre Mung ot.D epl 1 < - - INIA trechost PN k هو‎ ሀ AB ہیں سم تن PL:90 QV Uç [TE ዝማ cute OES >s. ፓሪ à wc so di A ኋ 5 3929 41 ۳ RE y. ያል 095 0 | Zo >, Ze ጋሮ ኤና ፈረ. = 5,22: © Storck & L Hugon, Lith. J. L Pierre & E. Delpy. del. . Pierre E__GARCINIA apetala, * ierre. ina Vieill. igma, Lë coral cladost 1 La ۲ C. Miq cuneifolia 7 alica A GARCINIA b Pierre. lerne. es, P Travancorica, B edd. div B C D — XXXVII — ° ۰ ۰ ۰ ۰ 9 . . . exactement celle des deux sépales extérieurs dans la section Discostigma. Je me demande donc, ainsi que l'observe Miquel, s'il ne faut pas considérer les quatre pièces extérieures comme des sépales et les deux intérieures comme des pétales. Dans cette hypothèse, cette section serait bien caractéris- tique. Page XI, après le n° 46 : G. malaccensis Hook, ajoutez : 46 a.— G. penangiana, Pierre. Wall. Cat. 4852. D. Penang (Porter). — Jeunes rameaux subtétragones ou anguleux. Feuilles longues de 21 cent. (avec un pétiole d'un cent. et une pointe de 1 à 2 cent., larges de 6 à 7 cent.) oblongues, lancéolées, subaigués aux deux extrémités, coriaces, brillantes en dessus, munies de 120 petites cótes environ et d'autant de fausses cótes, les premieres unies tout près du bord, toutes également élevées sur les deux faces, légèrement ascendantes et subparalleles. Les fleurs mâles, seules connues, sont, au nombre de 8 à 9, terminales. Leurs pédon- cules ont de 12-14 mm. de longueur et sont assez gréles. Leurs sépales extérieurs sont en bouton, plus grands que ceux de la deuxieme série et plus minces. Ils ont 9 à 12 mm. en hauteur et en largeur. Ils sont, dans les deux séries, orbiculaires-concaves et coriaces. Les pétales sont trés épais et, dans le bouton, paraissent devoir étre plus grands que les sépales. Le réceptacle a un pied très court et tétragone. Il s'étale bientòt en une masse peu convexe, à peine tétragone et légèrement concave au centre. Il est entièrement recouvert par 3-4 rangées d'étamines sessiles, recourbées en dehors. Les antheres sont à deux loges introrses et terminées par un connectif, obtus, épais et peu proéminent. Au centre, il n'y a aucun rudiment de gynécée. Cette espèce, évidemment de la méme section que la précédente, si l'on considere la forme de ses anthères, s’en distinguera facilement par l'ab- sence de rudiment de gynécée et parla forme de son réceptacle,! presque aplati. C'est sans doute à celte espèce que fait allusion, M. J. Hooker, en note (Flor. Brit. Ind. I, 260), sous le G. cornea. | 46 b.— G. diospyrifolia. Prerre. — Habite l'ile de Bornéo vers Sakoembang. (Coll. Korthals in herb. Mus. Lugd.) Rameaux anguleux ou presque arrondis. Feuilles longues de 11 à 16 cent. avec un pétiole de 5-6 mm. et une pointe, longue de 15-20 mm., large de A mm. 1/2 à 6 mm., elliptiques- oblongues, subaiguës à la base, subitement terminées par une pointe assez aiguë, coriaces, brillantes en dessus, rougeätres en dessous et munies d'un nombre considérable de petites côtes très fines et souvent peu distinctes. Fleurs inconnues. Le fruit ovale et sphérique est haut de 43 mm. avec un diamètre d'environ 35 mm. Il est terminal, sessile, entouré à sa base par 4 sépales obovés et couronné par un stigmate sessile, légèrement convexe, entier et dont le diamètre est de 7 mm. Je place cette espèce dans celte section sans grand fondement, ne me basant que sur les organes de végétation, offrant beaucoup de rap- ports avec l'espèce suivante. 46.—G. lucens. Pierre. — Habite l'ile de Bornéo. (Coll. Korthals in herb. Lugd.) Cet espèce est placée en haut d’une feuille d’herbier, dont la base est occupée par une plante de la sect. Rhinostigma, probablement le G. lamponga de Miquel, mais dont la détermination est: G. Cambod- gia. L'étiquette de Korthals porte: G. Lamperi, mot que je ne puis conserver, ne sachant à laquelle des deux plantes mentionnées elle se rap- porte. — Rameaux anguleux et comprimés. Feuilles longues de 11 à 14 cent. (avec un pétiole de 1 cent. et une pointe de 5 à 10 mm.), larges de 3 cent. 1/2 à 4 cent., oblongues-lancéolées ou elliptiques-oblongues, arrondies ou subaiguës à la base, acuminées et obtuses, épaisses, coriaces, brillantes en dessus ou vernissées, opaques ou rougeâtres en dessous, munies de 40 petites côtes environ, parallèles, unies en une nervure margi- nale, très fines mais distinctes et comprenant 2-3 fausses côtes dans l'intervalle de chacune d'elles. Les fleurs mâles, seules connues, sont termi- nales etau nombre de 10 à 14. Leurs pédoncules, longs de 10 à 27 mm., sont gréles et dressés. Les sépales extérieurs ont 4 mm.1/2 à 6 mm. de long. et 5 mm. 1/2 de larg., presque orbiculaires, concaves, multinervés, et un peu plus grands que ceux de la série intérieure. Les pétales, 6 mm. 1/2 sur 5 mm. 1/4, sont très épais, concaves, épaissis à leur base. Le réceptacle, haut de 3 mm. 1/2 avec un diamètre à la base de 2 mm. 1/2, pyra- midal, recouvert de 4-5 séries d'étamines, concave au sommet et terminé par un rudiment de gynécée à pied très gros, court, supportant un stigmate convexe et ondulé sur les bords. Les filets, larges, épais sont très courts. Ils se terminent au sommet par un connectif courbé en dehors et arrondi. Les loges des anthères introrses et parallèles, sont courbées en dehors. Celle espèce, extérieurement, offre beaucoup de rapports avec le G. rigida Mig., qu'il ne m'a pas été possible d'analyser. Elle est représentée dans l'herb. d'Utrecht et habite Priaman, cóte occid. de Sumatra. Page XI, à la suite du n* 48, G. Mangostana. L. (Voir pl. 24. ) ajoutez : L'ovaire quenous avons décrit, pourvu ordinairement de cinq loges, en contient certainement 6-7 et 8. Ce nombre se rencontre assez souvent dans la plante cultivée à Java. Page XII, après le n° 50, G. Riedeliana Pierre, ajoutez en note: J'ai vu, dans Pherb. Leyde, une plante de la coll. Forsten, récoltée près de Gerontolo, Célèbes, pouvant bien être le sexe mâle du G. Riedeliana et dont voici les caracteres : Rameaux quadrangulaires et anguleux. Comprimés dans les jeunes rameaux. Feuilles longues de 10-22 cent. (pétiole 10 mm. et pointe de 7 mm.), larges de 2 cent. 7mm. à 9 cent., arrondies ou subaigués à labase, ovaies-oblongues ou elliptiques-oblongues, lancéolées, subaigués au sommet, épaisses, trés coriaces, munies de 36 à 50 petites cótes, comprenant dans leur intervalle 3 à 6 fausses cótes droites ou tordues, les unes aussi longues, les autres plus courtes, également élevées sur les deux faces. Les fleurs màles sont terminales et naissent au nombre de 12 environ sur un bourgeon court et tuméfié. Les pédoncules sont longs de 12 mm. Les sépales de la première série, longs et larges de 8 mm.,ceux de la deuxieme longs et larges de 10 mm., sont tous orbiculaires, concaves, multinervés et coriaces. Les pétales, dans le bouton avancé, ont 9 mm. en hauteur et en largeur, ils sont très épais et très coriaces dans le bouton. Le réceptacle, peu élevé, charnu, forme une coupe, privée au centre de rudiment de gynécée et à peine par- lagee en face des sépales en 4 courts faisceaux, portant, en dehors et en dedans, sur chacun d'eux, 20-25 étamines sessiles. Les anthères à 2 loges in- trorses,recourbées au sommet, sont celles de cette section. J'ai tout lieu de croire que c'est le sexe mâle du G. Riedeliana. Cependant n'ayaut pas, sous les yeux, d'échantillon pour comparer la plante de Riedel à celle de Forten, si elles étaient différentes, la seconde deviendrait le G. Fors- teniana, nom déjà inscrit dans l’herbier de Leyde, Page XII, apres le n* 53, G. Schefferi, ajoutez : 53. — G. Krawang. Pierre. — Habite l'ile de Bornéo vers le fleuve Krawang. (Korthals) n° 1313 a., Rameaux tétragones et anguleux. Feuilles longues de 19 à 21 cent. (pétiole de 12-15 mm. et pointe obtuse longue de 5 mm.), larges de 6 cent. à 10 cent. 1/2, ovales-oblongues, peu épaisses, légèrement coriaces, aiguës ou arrondies à la base, acuminées ou lancéolées. Leurs petites cöles, au nombre de 16 à 22, sont ascendantes, finement dessinées sur les deux faces, peu proéminentes, sont espacées de 5 à 7 mm., comprennent dans l'intervalle de chacune d'elles 1 et 2 fausses cótes, parallèles et souvent aussi longues, Les fleurs mäles, seules connues, sont terminales et groupées au nombre de 4-5. Leurs pédoncules, assez gréles, sont longs de 11 mm. Les sépales, à peu près d'égale dimension et de forme, ont 9 mm. sur 9 mm. Ils sont orbiculaires, concaves et coriaces dans les deux séries. Les pétales (10 mm.de long sur 7 mm.) sont cunéiformes et très épais à la base, obovés et membraneux dans la partie supérieure. Le récep- tacle peu élevé se partage sur les côtés, à 1 millimètre au-dessus du plan d'insertion des pétales en quatre faisceaux staminaux opposés aux sépales. Au centre, il se prolonge en un rudiment de gynécée de méme hauteur (2 mm.) que les faisceaux dont le pied est tétragone et dont le sommet est un disque légèremeut bombé, subquadrangulaire et glanduleux. On compte sur chaque faisceau 30-35 étamines conformées comme celles de cette section. Les fleurs femelles et le fruit sont inconnus. Page XV, après G. fabrilis Miq. n° 61, ajoutez: G. Jawoera, Pierre.— G. cornea L. ex BI. Bijdr., p.214; Mig. Fl Ind. Bat. 1.50 b.— Habite Vile de Java, vers Tandjoor, où il est connu sous le nom de Jawoera ou Djawora. Ses jeunes rameaux sont gros, létragones et anguleux. Ses feuilles, longues de 9 cent. 1/2 à 19 cent. (pétiole long de 10 à 15 mm. el pointe subaigué ou obtuse, longue de 5 à 13 mm.), larges de 3 cent. 1/2à 7 cent., sont oblongues-lancéolées ou elliptiques-oblon- gues, obtuses ou subaigués à la base, assez épaisses et coriaces, brillantes en dessus, rougeätres ou opaques en dessous, après dessiccation. Elles sont parcourues par 36-42 petites cótes ascendantes et le plus souvent plus élevées en dessus qu'en dessous. On compte 1 ou 2 fausses cótes paralleles — XXXVII — entre chacune d'elles. Les fleurs mäles sont au nombre de 3 et terminales. Elles naissent entre 2 bractées très aiguös et foliacées. Leurs pédoncules sont longs de 5 à 7 mm. Leurs sépales extérieurs (9 mm. sur 9 à 10 mm.) sont orbiculaires, concaves, coriaces, amincis sur les bords et un peu plus grands que ceux de la deuxième série qui ont 8 mm. de longueur sur 5 mm. 1/2 de largeur. Les pétales sont obovés, concaves, connés au réceptacle, et ont dans le bouton 9 mm. sur 6 mm. Le réceptacle est charnu et élevé. Il se divise au-dessus de la base, à la hauteur de son union avec les pétales, en quatre faisceaux bien distincts garnis d'étamines (7-8 rangées) sessiles sur les deux faces. A son sommet central, au niveau de la naissance des faisceaux staminaux, il porte un rudiment de gynécée tétragone et étalé en un disque, légèrement bombé, de nature stigmatique et tronqué sur les côtés. Les faisceaux qui l’environaent sont opposés aux pétales et à peine plus élevés. Les anthères introrses recour- bées en dehors sont celles de cette section. Les fleurs femelles sont inconnues. Le fruit, solitaire, terminal, a un pédoncule long de 5 à 6 mm. Jeune, il est suboblong et contient 8 loges. Quand il est mar, il a une bauteur de 25 mm., en comprenant un prolongement stylaire haut de 5 mm. et légère- ment concave. Son diamètre est de 33 mm. Il est lisse et son péricarpe a une épaisseur de moins de 2 millimètres. Ses graines (5-8) sont celles de cette section ; elles sont longues de 16 mm. et leur diamètre, du hile à la face dorsale, est de 10 mm. Dans l'herbier de Blume, cette espèce porte les noms de G. Jawoera et de G. cornea. C'est ce dernier nom qui a été adopté pour sa description et sous lequel elle est cultivée dans le jardin botanique de Buitenzorg. Par son inflorescence, le G. Jawoera a quelque rapport avec le G. cornea, mais s'en distingue bien par la dimension de ses feuilles bien moins grandes, par la pointe qui les termine, par ses faisceaux staminaux opposés aux pétales, par un fruit dont le prolongement stylaire est cylindrique, tronqué, concave au centre et non discoide au sommet. Ses affinités sont évidemment avec le G. celebica. Cependant les dimensions des feuilles du G. celebica sont plus considérables, sont fruit est suboblong et Rumphius décrit son prolon- gement stylaire plus renflé au sommet qu'à la base. Par son rudiment de gyaécée obconique, il n'est pas possible de le confondre avec le G. fabrilis en ne se tenant qu'à ce seul caractere. Elle diffère, il n'est pas nécessaire de dire pourquoi, completement du G. corna ex Roxb. Page XVI, sous le n* 67. G. rigida, Miq., ajoutez : J'ai vu cet échantillon à Utrecht. Parla forme de ses feuilles et leur nervation, par son stigmate discoïde, entier et sessile, je pense que cette esp èce a plus de rapport avec la section Conocentrum qu'avec toute autre. Page XVI, n. 68, 68062 G. oxyédra Miq. dont la place est dans la section Rhinostigma. Page XVI, n° 69, effacez G. longifolia Bl. dont la place est parmi les Xanthochymus. | Page XVI, n° 70, effacez le G. latissima formant, après les Discostigma, une section spéciale, nommée Macrostigma. Page XXIII, le n° 91. G. dioica BI. fait partie de la section Oxycarpus. i Page XXIV, après le n° 94, G. Planchonii. Ajoutez : 94. 一 G. macrophylla Mig. Ann. Mus. Lugd., 1, p. 208 ; 一 Rhinostigma macrophylla Miq. Fl. Ind. Batav. Supplem.! ; p. 495. — Croît pres de Mangala dans la prov. de Lampong, dans l'ile de Sumatra. Elle y est connue sous le nom de Selapan, nom d'ailleurs, là, commun à beau- coup de Garcinia. Rameaux ronds et comprimés dans le jeune àge. Feuilles longues de 33-38 cent. 1/2, larges de 15-19 cent., subaigués ou obtuses à la base, couriement acuminées et obtuses au sommet. Elles sont ovales, elliptiques et légerement coriaces. Leurs petites cótes sont, au nombre de 40, trés espacées, légevement ascendaates et acceatueés, de méme que les fausses cótes parallèles, courant dans l'intervalle de chacune d'elles. Les fleurs hermaphrodites soat au nombre de 2-3, groupées sur des protubérances axillaires. Leurs pédoncules sont longs et larges de 5 mm. Les sé- pales, plus petits dans la série extérieure et plus larges que longs, ont 7 mm. 1/2à 8 mm. sur 6 mm. Dans la série intérieure, ils sont amincis sur le bord, ont 5 mm. de haut. et 8-9 mm. de laeg. Us sont suborbiculaires, concaves, très épais ou charnus, parcourus de veines colorées et sont carénés dorsalement surtout dans la première série. Les pétales ovales-elliptiques ont dans le bouton 7 mm. de haut. sur 6 mm. de larg. Ils sont très charnus, concaves et paraissent étre rouges. Au pied du gynécée, on compte 4-6 étamiaes, disposées en 4 petits faisceaux opposés aux sépales etau sommet d'un aaneau hypogyne. Ces étamines sont solitaires, le plus souvent en face de chaque sépale, mais on en rencontre aussi 2-3 sur les faisceaux opposés aux sépales extérieurs. Leurs anihères oat deux loges biloculaires et introrses. L'ovaire paraît légèrement sillonné. Il contient 11 loges uniovulées. Il est recouvert, en partie, par un stigmate hémisphérique, épais, découpé en 11 petits lobes bifides au sommet. Sa surface stig- matique est recouverte de glandes espacées, assez élevées et colorées. Les fleurs mâles et le fruit sont inconnus. (681 certainement par erreur que Miquel accorde 5 sépales à cette espèce et 4 loges ovariennes. La description précédente est faite d'apres l'é- chantillon type de l'espèce, conservé à Utrecht. . Page XXVI, après le n° 102, G. Sizygiifolia, ajoutez : Cette espèce pourrait être le G. oxyphylla Miq. quant à l'éch. del'herb. d'Utrecht, de la collection Diepenhorst (H. B. n° 2508) provenant de la còte occid. de Sumatra, vers Priaman. Elle est certainement représentée à Leyde, par un éch. de Korthals, provenant de Bornéo. Mais je crois que l'éch. provenant d'Ambon (H. B., n° 5154, B.) dont Miquel (Aun. Mus. Lugd. 1. 208) fait une variété (obtusata) du G. oxyédra, devra former une espece dis- tincte. Un éch. exactement semblable à celui d’Ambon se trouve à Leyde, dans l'herb. Blume, et provient de la Nouvelle-Guinée. J'ai rejeté le nom oxyphylla Miq. parce qu'il fait double emploi avec une espèce de la section Brindonia, de MM. Planchon et Triana. Tous ces échantillons sont privés de fleurs et de fruits. A la page XXVI et XXVII, il faut substituer à la description du n° 105, G. baucana, la suivante : 105. — G. baucana. Mig. Fl. Ind. Batav. supplem., 1, p. 192 et 194; — Ann. Mus. Lugd., 1, p. 208 ;— Anderson in flor. Brit. Ind., 1, 263; — G. lamponga Mig. Ann. Mus. Lugd. ‚1,208 ` G. oxyödra, necnon G. oxyphylla ;— G. Hookeri Pierre supra, p. XXVII ;- G. leucandra Pierre, ibidem, p. XXVII.— Habite Sumatra, Bangka el Bornéo. Jeunes rameaus arrondis, ou comprimés ou subtétragones. Feuilles ovales-elliptiques ou elliptiques- oblongues, obtuses ou cunéiformes à la base, longuement pétiolées, longues de 11 cent. à 20 cent., larges de 4 à 9 cent. 1/2, acuminées, terminées par une pointe courle et obtuse ou obovées, munies de 40 à 100 petites côtes et fausses côtes aussi élevées les unes que les autres sur les deux faces ou plus élevées à la surface supérieure qu'en dessous. Les fleurs mäles, au nombre de 3-10 et davantage, sont groupées de méme que celles des femelles, mais non sur le méme arbre, au sommet de nodosiiés axillaires et écailleuses. Les pédoncules des fleurs mâles sont longs de 6 mm. et assez gréles. Les sépales extérieurs (loags de 2 mm. 1/2à 3 mm. 1/2 sur 4 mm.) sont plus larges que longs, suborbiculaires, concaves et plus grands que ceux de la deuxieme série dont les dimensions sont 2 mm. 1/2 à 3 mm 1/2en hauteur et en largeur. Les pétales, 3 mm. à 5 mm. 1/2 de hau- teur sur 1 à 3 mm. de largeur, sont elliptiques-oblongs, épais, arrondis au sommet el plus élevés que les sépales. Au centre de la fleur, le réceptacle se prolonge en un corps subtétragone à peine nu à la base, subpyramidal et recouvert de 40 à 60 étamines, recourbées en dehors et formant 5 à 6 sé- ries. Les anthères sont orbiculaires à 2 loges latérales, nacrées ou blanches. Les filets sont larges et épais, aussi longs que les anthères. Le rudiment de gynécée est présent (G. borneensis, pl. 81 G.) ou manque le plus souvent. Les fleurs femelles sont solitaires ? courtement pédonculées, axillaires 61081 un pédoncule long et épais de 2 mm. On observe à la base du gynécée de 6 à 10 étamines solitaires ou groupées au nombre de 2-3. L'ovaire est sessile, globuleux, légerement sillonné et contient 8 à 12 loges, ceriainement 11 loges. Son stigmate est hémisphérique, sessile, recouvert de glandes arrondies, assez larges et mousses. Le fruit, haut de 32 mm. sur 28 mm., est ovale, rugueux et contient un nombre variable de graines. Ce nombre est souvent de huit. Celles-ci sont longues de 2 cent. et larges de 7 mm., et assez aplaties. Cette espèce s'appelle à Baugka , gleges Klabang ; à Sumatra (Lampongs) selapan du méme nom que le G. macrophylla et vers Sibogas, Katerie. Elle affecte des formes bien diverses etles matériaux insuffisants de nos herbiers n'ont pas permis, plus tót, de les ramener toutes àune espèce unique. J'ai adopté le mot G. baucana, de préférence à ceux de G. oxyédra, G. lamponga, etc., parce qu'il est déjà cité dans la fl. de British India. Quand on sera en possession d'échantillons plus nombreux, il sera possible de partager cette espèce en variétés. La forme G. Klabang. G. leucandra, pourrait méme étre une espece distinete. Dans le G. borneensis les feuilles soni bien plus grandes et il ne me parait pas que l'ovaire contienne plus de 8 loges. Celles-ci sont, quand l'ovaire a été comprimé, très difficiles à compter. Sa fleur est aussi munie d'un rudiment de gynécée. Pour consulter ces formes, voyez pl. 8, C. D. G. et pl. 88 A.et B: : 一 XXXIX — Page XXVII, sous le n° 109. G. sessilis, ajoutez : 4 | Seeman décrit un ovaire muni de cinq loges etun stigmate 5-lobé. Cette espèce serait identique au C/usia sessilis de Forsten, dont un spécimen, 2 ሮ < Š . 7 . e ° S / añ n° 391, que je n'ai pu analyser, existe au British Muséum. Il y aurait aussi, dans cet établissement, une planche inédite de Forsten (t. 278)représentant cette‘espèce Seemann donne aussi, pour patrie à cette espèce, la Nouvelle-Calédonie et les iles Tongan. C'est un petit arbre dont les fleurs seraient employées comme ornement, par les indigènes. Page XXVII, après le n° 109, G. sessilis, Seemann, ajoutez: G. Xylosperma. Pierre. — Habite l'ile Célèbes. Forsten, 1841, de Vriese, 1869-61, in herb. MIRA: Brus مض‎ arrondis, verdàtres, assez allongés. Feuilles (longues de 17 cent. 1/2, larges de 4 cent. 1/2.) oblongues, lancéolées aux deux extrémités, aiguës à la base, obtuses au sommet, peu épaisses et coriaces, contenant 30-32 petites côtes ascendantes, espacées, fines mais élevées sur les deux faces. Les በቡ mäles sont petites, groupées au nombre de 3-5 ou davantage aux axes tuméfiés. Les pödoncules sont très courts et ۰ Deux bractées sont à leur base. Les 98, presque d’ögale longeur (2-3 mm. de long sur 2 mm. 1/4), sont orbiculaires ou ovales, concaves, amincis vers le bord. Les pétales (3 mm. sur 3 mm. 1/4 de largeur) sont rétrécis àla base, arrondis ou obtus au sommet et unis à la base du réceptacle. Celui-ci est tétragone, peu élevé, et porte 3 ou 4 étamines opposées chacune à un sépale. Il n'y a pas de rudiment de gynécée. Les filets sont larges et très courts. Les anthères sont oblongues, elliptiques et ont deux loges latérales ascendantes d’oxycarpus. Le connectif, large, est émarginé au sommet. Fleurs femelles inconnues. Le fruit (coll. de Vriese) est globuleux ou ovale et sillonné. Son pédoncule est long de 2 mm. Il porte à la base 4 sépales, dont 2 plus grands dans la série extérieure. Il contient 4 et 5 loges monospermes. Celles-ci presque de la longueur du fruit (25 mm. sur 27 mm.), ont 19 mm. de hauteur sur 9 mm., du hile à la face dorsale. Le périsperme est mince ; le tégument des graines est épais de 2-3 mm. et ligneux. L’embryon est plein et charnu. Page XXX, après le n° 125, G. nigricans, ajoutez : 124a. — G. minahassensis. Pierre. — Habite la province de Minahassa, dans l'île Célebes. Forsten (1849, dans herb. de Leyde). Rameaux à peine tétragones. Feuilles (longues de 8 cent. à 14 cent. 1/2, larges de 27 mm. à 53 mm.) oblongues-lancéolées, acuminées, subaigués ou aiguës aux deux extrémités, peu épaisses, coriaces, munies de 32 à 36 petites côtes, fines mais visibles également sur les deux faces. Les fleurs mâles, seules connues, sont groupées sur des nodosités axillaires, au nombre de 3-9 et sont sessiles. Les sépales extérieurs, longs et larges de 2 mm., sont orbiculai- res, concaves et subémarginés; ils sont un peu plus petits que ceux de la seconde série. Les pétales longsde 3 mm. 1/2 etlarges de 2 mm., sont obovés, concaves, coriaces, pédiculés ou rétrécis à la base et plus élevés que les sépales. Le réceptacle est tétragone, arrondi au sommet, recouvert entière- ment par 14-15 étamines sessiles. Les anthères quadrangulaires ont quatre logettes bien distinctes. Il n'y a pas de rudiment de gynécée. P. XXX, après le n° 127, G. parvifolia Miq., ajoutez : 127 Bis. — G. Korthalsii. Pierre. — Habite Bornéo. Coll. Korthals dans "herb. de Leyde. Fruit conservé dans 1 810001, Un rameau de la plante mâle fait partie de l'herbier et est déterminé G. dioica. BI. Feuilles longues de 6 cent. 1/2 à 13 cent., larges de 2-4 Cent très aiguës à la base, décur- rentes souvent jusqu'à la base du pétiole, lancéolées, ovales-oblongues, munies au sommet d'une pointe longue de 5-10 mm. Elles son! munies de 14 à 18 petites côtes, arrondies vers la marge, très espacées et distinctes sur les deux faces. Les fleurs mâles sont terminales et axillaires ? Elles sont très petites et groupées au nombre de 3-6. Les pédoncules ont 5-6 mm. 1/2 de longueur. Les sépales extérieurs (3 mm. sur 2 mm. 1/2), légèrement carénés vers la base dorsale, sont arrondis, concaves, amincis vers le bord et un peu plus petits que ceux de la deuxième série. Les pétales (3 mm. 1/2 sur 2 mm. 1/4), déjà plus grands avant l'anthese que les sépales, sont très épais, concaves et obovés. Le réceptacle peu élevé, tétragone et nu à la base, conné aux pétales, s'arrondit au sommet et porte 24 étamines sessiles, sans trace de rudiment de gynécée. Les antheres sont quadrangulaires et munies de 4 loges d'Oxycarpus tres écartées. Fleurs femelles inconnues. Le fruit est porté parun pédonculelong de 1 à 2 mm. et terminal. lest ovale et mesure 2 cent. à 2 cent. 1/2 de diam. sur 3 cent. de hauteur. Il est lisse et contient 8 loges dont six fertiles et monospermes. Pages XXX et XXXI, les especes G. cladostigma et G. trechostigma doivent étre tenues pour des formes du G. dioica. Après le n° 127, G. parvifolia, placez done: 128.—G. dioica. Bl. Bijdr., p. 215. — Choisy. Guttif. Ind., 38; — PI. et Triana, Mém. Guttif.,205; — Miquel FI. Ind. Bat. — 1. 507. Habite l'ile de Java où souvent, on le trouve cultivé, dans les provinces de Buitenzorg, Tjandjoer, Batam, etc., sous le nom de Tjoerie. Feuilles oblongues, aiguës à la base, lancéolées et subaigués au sommet, peu épaisses. Les fleurs mâles et femelles sont axillaires ou terminales, groupées, au nombre de 3 à 12, au sommet de nodosilés écailleuses. Les sépales de la série extérieure sont plus petits et carénés dorsalement. Les pétales,plus grands et plus épais que les sépales, sont quelquefois amincis et dentelés sur la marge. Le réceptacle, tétragone à la base dans les fleurs máles, a une téte hémi- sphérique recouverte d'un nombre variable d'étamines. Il se termine par un rudiment de gynécée ou en est privé. L'ovaire, entouré à sa base de 4 à 12 étamines, distribuées en faisceaux opposés aux sépales, contient de 7 à 10 loges. Son stigmate sessile est parlagé en lobes plus ou moins distincts. Il est recouvert de glandes ou longues et peu nombreuses, ou courtes et très pressées. Le fruit globuleux est sillonné et contient un nombre variable de graines. On en compte communément 6 à 8. Cette espece est représentée à Leyde, par un grand nombre d'échantillons déterminés par Blume lui-méme. Sous ce nom de @. dioica, on trouve dans l'herbier de Blume, il est vrai, d'autres especes telles que : G. /ateriflora, G. longifolia , G. salakensis, etc. Les variétés suivantes ou sous-espèces sont, quant au stigmate, bien caractérisées : + Cladostigma. Pierre, pl. 90, G. — Feuilles ovales-oblongues ou elliptiques-oblongues, longues de 10 à 13 cent., larges de 5 cent., munies de 24-32 petites cótes. Elles sont souvent obtuses aux deux extrémités. Les étamines sont ou solitaires ou le plus souvent placées au nombre de deux devantles sépales extérieurs, dans la fleur femelle. L'ovaire est sillonné, contient 10 loges. Le stigmate ne porte de glandes qu'au sommet. Celles-ci, très longues, de direction variable, ne sont pas dressées et sont mousses. Cette plante est cultivée dans le jardin botanique de Buitenzorg (Herb. Pierre, n° 4158). | 8. Trechostigma. Pierre, pi. 89, A et H. — Feuilles étroites, très lancéolées et aiguës. Fleurs nombreuses et petites. Étamines au nombre de 30 à 45 et même davantage. Stigmate plus profondément découpé mais à sillons peu distincts garnis d'un nombre considérable de glandes dressées et recouvrant presque entièrement le sommet de l'ovaire. Celui-ci contient 6 à 9 loges. Fruit globuleux, sillonné. Cultivée dans le jardin botanique de Buitenzorg, cette plante est très bien représentée dans l'herbier de Blume, à Leyde. Page XXXII, apres len? 134, G. lateriflora, ajoutez en note: Cette espèce est représentée, dans l'herb. de Blume, à Leyde, par de nombreux échantillons, provenant des montagnes de Salak et étiquetés soil Cladogynos arborescens , soit G. javanica, soit enfin G. lateriflora. Ses noms indigènes sont manga leuwang et Jawoera ou Tjuri, noms appliqués d'ail- leurs à des espèces bien différentes. Ses fleurs máles sont au nombre de 1-3, presque sessiles, à l'aisselle des feuilles. Le pédoncule est long envi- ron de trois mm. et est très épais. Ses sépales intérieurs sont dentelés et plus grands que ceux de la série extérieure. Ses pétales, dans le bouton, sont très épais, charnus, concaves et plus petits que les sépales. Son réceptacle, assez élevé, est tétragone etsoudé aux pétales, à la base. Il est élargi et aplati au sommet, et porte 38 étamines sessiles d'Hebradendron. ll n'y a pas de rudiment de gynécée. Page XXXIII, après le n° 240, G. calycina, ajoutez : G. microcarpa. Pierre.— Habite Bornéo vers Mertapoera,dans la province de Bandjermassing (Coll. Korthals dans l'herbier de Leyde). Rame- aux tétragones et gréles. Feuilles (longues de 11 à 14 cent. avec une pointe de 15 mm. et un pétiole de 5-10 mm., larges de 3 cent 1/2 à 6 cent.) ovales- oblongues ou ovales-elliptiques, obtuses à la base et au sommet, mais à pointe large et longue souvent de 15 à 20 mm. Elles sont peu épaisses. Elles contiennent 18 à 20 petites cótes espacées, arrondies sur le bord etascendantes, peu visibles sur les deux faces. Les fleurs sont inconnues. Les fruits mürs sont axillaires, solitaires ou groupés au nombre de 2-3. Le pédoncule épais, à peine élevé d'un millim., porte 4 bractées arrondies et dé- cussées à sa base. Les sépales, d'inégale longueur 08188 peu plus petits dans la série extérieure, forment une cupule à la base ou sont connés. Longs de 2-3 mm., ils sont ovales et arrondis au sommet ; on compte huit étamines, groupées par deux, en face des sépales. Le fruit est long de 18 mm. c ሐብ et a un diamètre de 16 mm. Il est lisse et recouvert par un stigmate sessile épais, glanduleux et obscurément lobé vers sa marge réfléchie. Il con- tient 1 à 4 graines, longues de 8 mm. ' / 2, exactement conformées comme celles des espèces de cette section. Son tégument contient beaucoup de gomme-gutte granuliforme. Page XXXV, après le n° 146, G. Rheedii, ajoutez : 146 dis. — G. deedalanthera. Pierre. — Habite l'ile Célèbes où il est connu sous le nom de Mahalemoh (de Vriese, dans le Musée de Leyde: 1852, 61). Ses rameaux sont légèrement tétragones et arrondis à l'état adulte. Ses feuilles (longues de 21 cent., avec un pétiole de 15 mm., larges de 6 cent.) sont oblongues, acuminées et obtuses au sommet, subaigués à la base, épaisses, coriaces et contiennent 36 petites côtes et autant de fausses cótes, toutes parallèles, subascendantes, unies prés du bord et également assez élevées sur les deux faces. Les fleurs mäles, seules connues, sont en petit nom- bre, 2à 3, au sommet de nodosités écailleuses. Les pédoncules sont longs de 7 mm. 1/2. Les sépales extérieurs (6 mm. 1/2 de hauteur sur 5 mm. de larg.) sont plus petits que les sépales intérieurs (longs de 7 mm. et larg. de 8 mm). Ils sont tous épais, concaves et suborbiculaires. Les pétales ont la 46 forme, mais sont un peu plus épais et un peu plus grands que les sépales. Le réceptacle, trés peu proéminent, est tétragone, plan ou convexe au centre et porte là un petit rudiment de gynécée, en forme de bouteille, terminée par un col subulé. A chacun de ses 4angles, opposés aux pétales, on compte un groupe de 8 étamines, à filets tres courts terminées par un connectif fourchu et tronqué au sommet de chaque branche. Chacun des deux embranchements, de longueur presque égale, de ce connectif charnu, porte une loge multilocellée d'anthere, diversement contournée. Cette espèce est évidemment dela méme section que le G. Rheedii. Cependant ses pétales son épais, son réceptacle porte un rudiment de 66 (un exemple sur deux analyses) et les branches du connectif de chaque anthère sont presque d'égale longueur. Les loges de l'anhere sont pres- que semblables, tandis qu'elles ont une conformation bien différente dans le G. Rheedii. G. pedicellata. Seeman. Fl. Vitiensis, p. AA. Clusia pedicellata Forst. Prod. n° 390 ; — Icon ined., t. 911. — Fleurs axillaires au nom- bre de trois. Sépales et pétales subarrondis. imbriqués. Étamines de la fleur mále, nombreuses et libres. Anthères biloculaires. Fleurs femelles in- connues. Habite la Nouvelle-Calédonie. Je n'ai vu aucun échantillon de cette espèce. G. pseudoguttifera. Seem. Fl. Vitiensis, p. 14. — Habite les montagnes de Kadaou (Seemann n° 507). Arbre de 30 à 40 pieds. Suc jaune. Feuilles longues de 3-3 pouces 1/2, larges de 2 p. 1/2, avec un pétiole long d'un pouce environ, obovées , obtuses ou aigués, coriaces, munies de 50 nervures, rarement fourchues, tres veinées sur l'une et l'autre face. Fleurs et fruits inconnus. Seemann rapproche cette espèce du G. pedicellata Seem. G. timorensis. Span. in Linnaea XV, p. 178. 一 Miquel (Fl. Ind. Bat. I, p. 508) dit en note, sous le G. dioica. BI., qu'il ne sait rien touchant cette espèce. Elle n'est représentée ni dans le musée de Leyde ni dans celui d'Utrecht, ni dans ceux de Kew et de Paris. PL. 91 NG ı > 1:1 nn 10 1 li 4! '1. ' ' y ۱ ` ` ` ` 7 D mee ቃዎ በ sem a o ወጮው ጨጨ ወመ መ. e: LIU ^ meee Ss SF ais ás TTA e wen y - Ar s oss "T Lith. 7 J Storck & L.Hugon L.Pierre KE. Delpy, del. a E بو‎ Cord g = E لم‎ e. dd. ` Cale È D .& re کے‎ ع‎ BA ፳፻ ሟ 一 < 1 OR وہ ہر ود‎ ہے‎ ። ው SÉ? " 88 ¢ ድ ወረ aad ወ P BB 8,9 5) 54 ይ P ሟ 2 OD REF ee D > {mo PL. 92. 10 A. 2 ኣመ J. Storck 8 L.Hugon, Lith. del 7 L Pierre & E. Delpy 0 «i LoS . & fü SB Bi ` D > A ۵ همه‎ T B 8 B 9 6) O E ee ut = U m c 0 2 3 M A, © ® 9 . & 2 ur A E SI EES, Sot: d Ba SE 8 ۳۰ 2 8 " d e ه‎ dg "oda c d 3 Z, ہے کے 1 << Wee - OCHROCARPUS HARMANDII Dunn: Habite la région de Bassac. (Docteur Harmand, n° 1072. Herb. Pierre, n° 3308. Les rameaux sont ronds. Les feuilles, longuement pétiolées, sont oblongues ou linéaires-oblongues, lancéolées et terminées par une pointe large, courte et obtuse. Elles sont larges et cordées à la base, rarement subaiguës. Aréolées à la face supérieure, épaisses, coriaces, leur tissu veineux est aussi nettement dessiné que les petites côtes. L'inflorescence hermaphrodite, naissant aux axes du tronc ou des rameaux, est distribuée en deux cymes oppo- CDs 5665 et ombellées, composées chacune de 3 à 6 fleurs. Elles sont portées par de longs pédoncules et leurs bou- tons sont ovoïdes. Le calice se déchire le plus rarement en deux valves, plus courtes que les pétales. Les étami- nes, dont le nombre s'élève à 80 environ, sont distribuées en deux rangées d’egale longueur, et continues ; quoique unies à leur extrême base, elles ne sont pas distribuées en faisceaux distincts. Elles sont à peine plus longues que l'ovaire, après l'anthése, et leurs anthères fertiles sont plusieurs fois plus courtes que lesfilets. L’o- vaire biloculaire, globuleux, lisse, est surmonté d'un gros style élargi au sommet, un peu concave au centre, et partagé sur son bord réfléchi en deux lobes stigmatiques distincts. Le jeune fruit est ovale, atténué en haut et couronné par le style. Il contient quatre loges dont une seule est fertile. C'est un petit arbre d'une dizaine de mètres. Il est entièrement glabre. Son écorce, épaisse, rouge en dedans, est grisâtre et parsemée de verrues en dehors. Ses feuilles sönt longues de 25 à 30 cent., en comprenant un pétiole de 2 cent. 1/2 à 3 cent. Elles sont le plus souvent elliptiques-oblongues el presque toujours plus larges à la base qu'au sommet. Ses petites côtes, arquées et unies loin de la marge, sont distantes de 10 à 17 mm. Le pétiole est profondément canaliculé et épais de 3 mm. Son inflorescence, nous l'avons dit, est composée de 2 cymes axillaires, séparées par un intervalle souvent très notable . Ses fleurs máles ne sont pas connues. Les pédoncules sont longs de 26 à 55 mm. et épais de 1-2 mm. Le calice se déchire rare- ment en 3-4 lobes. Il est multinervé, long de 9 à 10 mm., et persiste assez longtemps. Les pétales, également multinervés, sont longs de 12-14 mm., larges de 6 à 7 mm., obtus et réfléchis. Les filets des étamines sont longs de 6 à 7 mm. et les anthères n'ont que 2 mm. de longueur. Leurs loges sont oblongues et leur connectif est quelquefois apiculé. L'ovaire est surmonté d'un style long de 4 mm. Son stigmate est épais d'un millim. avec un dia- mètre de 3 mm. 1/2. Ses loges sont séparées par une cloison complete. Les deux ovules de chacune d'elles se regardent par leur raphé et ont le mi- cropyle en bas et un peu en dehors. Après l’anthèse, une cloison se forme entre chaque ovule et l'ovaire devient quadriloculaire. Cependant, dans un age plus avancé, 3 de ces loges avortent et une seule prend un grand développement. Le jeune fruit a 18 mm. sur25 mm. Oss. — Cette espèce est caractérisée par la grandeur et l'épaisseur de ces feuilles, la largeur de ses pédoncu- les et la grosseur de ses fleurs. On remarquera aussi que la base de son limbe est franchement cordée et n'est qu'exceptionnellement cunéiforme. | | Toutes les pièces indiennes ont une étroite affinité, l'organisation de leur fleur est identique. Mais si la plante de Pervillé (n° 790), récoltée à Madagascar, ne diffère pas de celle-ci, décrite par M. Baillon sous le nom de O. decipiens, trouvée également par Pervillé (n° 421) dans la même ile, elle présente des caractères qui font douter qu'elle appartienne au genre Ochrocarpus. Elle aurait des étamines distribuées en petits faisceaux en- tourant un rudiment de gynécée central conforme à celui de certains Garcinia. De là le nom de Paragarcinia, section proposée par le savant auteur, pour cette espèce. Dans ۰ africanus, les fleurs hermaphrodites sont très grosses, les pétales sont quelquefois au nombre de 8, les filets des étamines sont unis à leur base en un anneau formant cupule à la base de l’ovaire et celui-là contient quelquefois un seul ovule dans chacune de ses loges. Dans la fleur male de PO. tinctorius, les pétales sont aussi au nombre de 8, et les étamines, formant 4 sé- ries, sont insérées sur le pourtour d’un réceptacle manifestement concave et nu au centre de la fleur. Ce- pendant, l’absence de matériaux d’herbiers suffisants ne permet pas d'établir maintenant des sections dans ce genre encore peu connu. EXPLICATION DES FIGURES DE L'OCHROCARPUS HARMANDII PIERRE PLANCHE 93 A. B. C. Rameau, inflorescence et jeunes fruits. D. D. Portions de feuilles présentées sur les deux faces. 1. Fleur hermaphrodite +. Les étamines de la face antérieure ont été enlevées pour montrer l'ovaire. 2. Anthére ۰ 3. Coupe longitudinale d'un jeune bouton -;-. 4. Ovaire déchiré pour montrer la position des ovules ; b. un ovule grossi. 5. Diagramme. J.Storck & L.Hugon E.Delpy del OCHROCARPUS HARMANDII 1 Pierre ን k SÉ OCHROCARPUS SIAMENS 1. T. Anderson. In Journ. Linn. Soc. IX, 261 ; FL Brit. Ind. 1.270; — 0. nervosus Kurz. Fl. Brit. Burm. 1.94; — Calysaccion siamense, Miq. in Ann. Mus. Bot. Lugd. Bat. 1.209. Annam : cay trau trau ; cay máy. — Moi : djoupie ; So ta be. — Kmer : Soupie. — Siam : Serapie. Cette espèce est cultivée dans toute l'Indo-Chine. Elle est spontanée dans les forêts du Dong-nai, dans celles d’Hatien et du Cambodge occidental. | Herb. Pierre, n^ 520, 774, 3650, 3651 et 4416. Son tronc grisàtre est recouvert de nodosités et ressemble assez à celui du Calophyllum inophyllum. Ses jeunes ra- meaux sont à peine tétragones et sont bientôt ronds. Ses feuilles, quelquefois verticillées, sont subaiguës ou arrondies à la base sur les mèmes rameaux. Elles sont oblongues ou elliptiques-oblongues, lancéolées et termi- nées par une pointe assez large et obtuse ; elles sont aussi arrondies ou émarginées. Les fleurs, dans les deux sexes, sont ou solitaires ou très nombreuses et sont groupées sur des nodosités axillaires et écailleuses. Les sépales sont ovales, naviculaires, presque obtus et au nombre de 2-4. Les sépales sont toujours au nombre de 4, ils sont elliptiques-oblongs, arrondis ou obtus au sommet, très nervés. Les étamines sont au nombre de 60 à 90, quel- quefois moins nombreuses et toujours plus courtes dans la plante femelle. Les filets, plus longs dans la plante mâle que les anthères, sont filiformes ou libres dès la base. L’ovaire, biloculaire, devient quelquefois, après l’anthèse, quadriloculaire par l'émission d'une fausse cloison entre les deux ovules de chaque loge. Il est lisse, globuleux, et surmonté d'un gros style aussi long que lui, élargi au sommet, convexe, à bord réfléchi et subbilobé, à surface stig- matique à peine glanduleuse. Le fruit est monosperme, atténué au sommet et couronné par le style. Ses graines sont elliptiques ou ovales. Cet arbre, de bien humble stature, à l'état de culture, atteint,dans nos vieilles forêts, 15 à 20 mètres, et quelquefois davantage. Sa croissance est bien lente. Son tronc, quoique bosselé, est néanmoins droit. Son écorce est rouge en dedans. Son bois, presque aussi lourd que celui du Mesua ferrea, est employé aux mêmes usages. C'est dire que sa durée est considérable. Aussi est-il très estimé des indigènes, Annamites et Kmers. Il s’en faisait autre fois une grande exploitation en Chine. Mais cette essence, qui mérite d’entrer dans la reconstruction de nos forêts, est devenue aujourd'hui assez rare. #1 Ses jeunes feuilles sont purpurines. A l’état adulte, elles sont longues de 4 cent. 1/2 à 18 cent., en comprenant le pétiole dont la longueur est de 5 à 11 mm. Elles sont larges de 14 mm. à 65 mm. La côte, déprimée en dessus, est très élevée en dessous. Les petites côtes, arrondies et unies loin de la marge, sont au nombre de 24 à 36. On compte 1 à 3 fausses côtes, moins longues, dans l'intervalle de chacune d'elles. La nervation est réticulée et aussi élevée sur les deux faces que les cótes et les fausses cótes. L'inflorescence a lieu aux axes munis ou privés de feuilles. Elle se présente aussi, dans la plante femelle principalement, sur toutes les rugosités du tronc. Ses fleurs sont blanches ou Jaunàtres et trés odorantes. Elles sont portées par des pédoncules d'une longueur très variable. On en voit depuis 5 mm. jusqu'à 28 mm. Le calice se partage le plus souvent en deux divisions, dont les ner- vures sont au nombre de 42 environ. Plus court que les pétales, il a de 5 mm.1/2à 7 mm. de longueur, tandis que ceux-là ont depuis 7 mm.1/2 à 9 mm. de longueur sur 2 mm. 1/2 à 7 mm. Les filets ont 2 mm. 1/2 à 5 mm. de longueur. Les antheres sont elliptiques ou linéaires-oblongues. Elles sont ba- sifixes subintrorses et leur connectif se termine souvent par une très courte pointe. Le fruit mür est ovale-oblong et a 25 à 30 mm. sur 12à 24 mm. Le péricarpe est assez mince et se mange de méme quela partie pulpeuse qui entoure les téguments. Ceux-ci sont trés épais et sont formés de faisceaux de fibres losangiques, comme dans les Garcinia. L'embryon remplit toute la cavité des téguments et ne differe pas aussi de celui des Garcinia. Cepen- dant, en haut, la gemmule se montre en forme d'un très petit mamelon, et immédiatement sous elle, il y a une cavité bien distincte et hémisphérique. Dans la germination, quand la gemmule s'allonge, c'est en ce point que parait la seule racine qui nourrira la jeune plante. Au pôle opposé, à l'extré- mité du gros embryon macropode, il n'y a pas de racine primordiale et stérile, comme dans les Garcinia. On observe aussi sur le pourtour et méme dans l'épaisseur de la radicule macropode, une ligne de soudure plus ou moins nettement dessinée, donnant l'idée de deux cotylédons plans-convexes unis par leur face plane. Cette ligne, plus distincte à la base qu'au sommet, pourrait étre un simple repli de la radicule macropode formé dans sa phase de développement et n'indiquer qu'un mouvement de torsion de ce corps sur lui-méme. On ne peut en effet, l'ovule étant ascendant el par con- séquent la radicule de la graine devant étre infere, supposer que la masse, dite radicule macropode, soit formée de l'union des cotylédons entre eux, à moins d'admettre également l'union intime de celle-ci et de ceux-là, la radicule occupant l'axe de cette masse et pouvant n'émettre qu'une racine stérile à la base de la graine comme dans les Garcinia. Cette hypothese, de l'union de la racine et des cotylédons en une masse indistincte, a besoin de s'éclairer de l'étude du développement des jeunes graines. Nous avouons n'avoir jamais vu les petits cotylédons signalés par les auteurs dans les Garcinia et les Ochrocarpus. Oss. — Des feuilles à peine plus grandes et plus épaisses, un pétiole plus court et plus gros, des fleurs plus grosses, sont les traits principaux séparant PO. lingifolium de l'O. siamense. Ces espèces pourraient, je crois, être réunies, mais il est bon de les étudier à l’état de culture, de même que les formes suivantes de FO. siamense : * Odoratissimum. PI. 94 et 95. Feuilles souvent émarginées au sommet. Fleurs munies de pédoncules assez longs, et globuleuses. ° Micrathum. Pl. 96. Feuilles souvent lancéolées et obtuses au sommet. Fleurs nombreuses, petites, et à boutons co- niques. | “Rien ne sépare PO. nervosus Kurz de PO. siamense. Par ses feuilles, il entre dans la forme micrantha. L'auteur ` donne pour caractère différentiel des filets plus courts que les anthères dans FO. nervosus. Je n'ai vu que des filets, à peu près de même longueur que des anthères, dans l'examen des fleurs hermaphrodites, seules connues et décrites par lui. La même particularité a lieu dans YO. siamense. A 1 2 3. 4. 5. . B. C 6 1 8 9 EXPLICATION DES FIGURES DE L’OCHROCARPUS SIAMENSE T. ANDERS. ET DE SES VARIETES PLANCHE 94 . Rameau florifère de la plante mâle de la variété odoratissimum. Herb. Pierre. 4,520. . Fleur mâle après l'anthese. . Valve du calice +. Pétale +. Étamines —-. Anthere %-. Rameau florifère femelle de la méme variété. . Rameau fructifère. . Fleur hermaphrodite : a, b, ovaire ; c, coupe transversale de l'ovaire. . Valve du calice. . Pétale et groupe d’étamines connés à sa base. . Étamine (a), et anthère grossie. 10. Graine où on a enlevé une portion du tégument. 11. A, b. Graines privées de tégument, el coupe longitudinale d’une graine avec tégument (c). Dans les figures 10 et 11, on a placé le sommet des graines, reconnaissable par leur pet 12 et 13. Coupes transversales de la radicule macropode. Dans la fig description. Elle serait, suivant l'hypothèse, un repli de la fig. 12, est une cavité étroite observée au centre de la radicule macropode, d gulte. {4 et 15. Jeunes plantes. 16. A, ከ, c. Extrémités foliaires des jeunes plantes. A. B. Rameaux de la variété micranthum. Celui de droite (Herb. Pierre, n° 1668) dont les graines provenaient de Tayninh. Celui de gauche est la plante cultivée à Bien-Hoa. PLANCHE 95 it mamelon ou gemmule, en bas. C’est le contraire qu'il fallait faire. . 12, la ligne qu’on observe sur la tranche est celle dont il est question dans la de la radicule macropode pendant son développement de haut en bas. La ligne centrale ont le tissu est formé de grosses cellules gorgées de gomme- Rameau pauciflore de la plante mâle cultivée à Saigon, de la variété odoratissimum. Herb. Pierre, n° 774. Rameau de la même variété cultivée au Cambodge (n° 44167). PLANCHE 65 représente une plante cultivée dans le jardin botanique de Saigon el (Herb. Pierre, n° 3650.) Wr ie a O ያ. del ል መዊ. y‏ - تحت KE)‏ و یب የዛው ከሚ‏ دی ا 1 7 ‘ D ላ RAR: N m Soy LJ 0 o 0 دوه نیت Covo‏ , l. Anders. wr A OCHROCARPUS SIAMENSE dem E TN FRONS ASSI ` A š 9 ` è L.Hugon.Lith - J.Storck & OCHROCARPUS SIAMENSE, Pierre. La ES N E .Delpy, del چو سی eee‏ یریم یمم ہب as iii‏ ےش مس سے سے سا J.Storck 8 L.Hugon, Lith. E Delpy, del. ARPUS L - ىف (N 5 1 4 IL DE Ee mg eege,‏ سردل GUTTIFÈRES MESUA FERREA Lm. D. C. Prod. I. 562; — Choisy. Guttif. Inde 40; — Planch et Tr. Mém. Guttif. 271 ; — Wight. Ie. tab 118; — Miquel Fl. Ind. batav. 1. 509; — T. Anderson in FI. Brit. Ind. 1. 277 ; — M. speciosa Choisy. Gutlif. Ind. 40; — Wight. Ie. 961; — M. pedunculata Wight. Ic. t. 119; — M. co- romandeliana Wight. Ic. 117; 一 Beddome FI. Sylvat. t. 64; — M. Roxburghii Wight. Ill. 127; — M. salicina و‎ — M. Walkeriana et M. pulchella. Pl. a Triana. 1. c. 373-379; — M. sclerophylla Thw. Enum. 407 ; — M. Nagana Gardn. in Cale. Jour. Nat. Hist. VIII. 4. Annam : Vàp. Han. 一 Cette espèce, trés commune et spontanée dans les foréts de la Basse-Cochinchine et du Cambodge, se ren- contre également dans l'Inde péninsulaire, à Ceylan, dans l'Himalaya oriental, dans la péninsule Malaise et dans pres- que toute la Malaisie. (Herb. Pierre, n 1 et 1486). Ses feuilles sont assez longuement pétiolées, réfléchies, linéaires-oblongues ou oblongues-lancéolées, longuement acuminées, subaigués ou arrondies à la base, épaisses, coriaces, brillantes en dessus, glauques ou recouvertes en des- sous d'une poussière cireuse et cendrée. Leurs petites côtes sont presque indistinctes. Les fleurs sont terminales ou axil- laires et le plus souvent solitaires. Leurs pédoncules sont glabres ou pubescents, plus longs ou plus courts que les pé- tioles, sur les mémes rameaux. Les sépales, accrescents et persistants, sont orbiculaires, concaves, plus longs dans la série intérieure que dans l'externe, ciliés et légèrement pubescents sur l'une et l'autre face. Les pétales persistants sous le fruit, du moins dans leur partie inférieure, sont cunéiformes, arrondis au sommet, concaves, multinervés et jau- nàtres. Les étamines, implantées sur un réceptacle peu élevé, sont libres et plus courtes que 16 style après ۰ Leurs filets filiformes sont recourbés dans le bouton. Les anthéres sont elliptiques oblongues et leurs deux loges oc- cupent le pourtour d'un large connectif peu bombé ou à peine proéminent au sommet. L'ovaire, biloculaire, ovale lan- céolé, sillonné entre ses loges, se prolonge en un style recourbé dans le'bouton, bilobé au sommet, à stigmate élargi ou ` pelté. Les loges sont séparées par deux cloisons ascendantes, libres entre elles et sans adhérence avec la paroi de l'o- vaire. Les ovules, au nombre de deux par loge, sont situés presque sur le méme plan, mais alternes, et se regardent par leurs raphés. Leur micropyle est en dehors et en bas. Le fruit, presque uniloculaire, est ovale lancéolé, ligneux, coriace et déhiscent. Il contient 4 à 4 graines dressées suborbiculaires et comprimées sur un cóté. Le tégument est assez épais et coriace. Les cotylédons sont dressés, plan convexes. Le Mesua ferrea est un arbre de 20-30 metres. Son tronc est droit; son écorce tres mince. Sa tête est pyramidale. Ses rameaux sont trés rappro- chés et sans étre trés gros, peuvent étre avantageusement utilisés. Les plus jeunes sont tétragones et portent 2-4 paires de feuilles purpurines dans le jeune äge. Celles-ci, en comprenant le pétiole qui varie de 5-10 mm. ont 9 cent. 1/2 à 14 cent. de longueur, sur 18 à 38 mm. de largeur. Le pé- doncule à 6-12 mm. de longueur. Les deux sépales de la série extérieure ont 22 mm, en long. et en larg. Ils sont valvaires de bonne heure. Les deux de la série intérieure ont en larg. et en long. 24-25 mm. Ils sont tous épais, multinérvés et coriaces. Les pétales, au nombre de quatre, ont 35 mm. de long. sur 20-25 mm. de larg. Leur pédicule est beaucoup plus épais que le limbe. Celui-ci se déchire au sommet et devient, après l’anthèse, quel- quefois bifide. Les étamines forment 5-7 séries et sont longues de 8 mm. L'ovaire, entierement glabre, de méme que toutes les parties de la fleur, à l'exception des sépales, est aussi long que le style. L'un et l'autre, ont 5 mm. de hauteur. Le fruit entouré à sa base, par les sépales et parla partie inférieure des pétales, est ovale acuminé. Il est couronné par un reste du style. Il 8 4 cent. 1/2 sur 2 cent. 1/2. Son péricarpe est ligneux et coriace. Il s'ouvre au sommet en 2-4 valves. Ses graines convexes en dehors et déprimées sur l'autre côté, ont 24 mm. de hauteur el 15 mm. de diamètre. Le tégument assez épais, est fibreux el coriace. La radicule est, à la base, tournée de côté et assez petite. Oss. — Par son port, son feuillage dense, ses jeunes feuilles purpurines, ses feuilles adultes argentées en dessous, par la beauté de ses fleurs et leur odeur agréable, le Mesua ferrea est certainement un des arbres les plus remarquables connus. Aussi est-il souvent cultivé prés des pagodes et des bonzeries, dans l'Inde, en Indo-Chine et en Malaisie. Mais nulle part, je erois, on le rencontre dans les foréts spontanées aussi abondamment qu'en Basse- Cochinchine. Il croit. mélangé à d'autres essences, mais le plus souvent, il se présente en grandes masses. Les gouvernements annamite et cambodgien interdisent formellement l'exploitation de cette essence, réservée pour les constructions publiques. C'est à celà, je erois, qu'il faut attribuer sa conservation dans des centres oü son exploitation est facile, gràce aux cours d'eau. Ainsi à Tayninh, à Cày cóng, vers les rapides du Dong nai, à nui Dinh, à Camchay, ctc., il y a encore de très belles réserves. Cependant, depuis quelques années, celles-ci sont, par l'absence. de surveillance ou par l'abandon dans lequel sont laissées nos foréts, activement entamées. Cette essence va done dis- paraitre, comme tant d'autres, à moins que bientót on installe en Basse-Cochinchine un régime forestier conforme à - celui qui existe en Europe. Le Mesua ferrea a une croissance très lente si on compare celle-ci à celle des Légumineuses et des Diptérocarpées. Ainsi le diamètre de son tronc (dépassant dans les vieux arbres, 60 centim. de diamètre) à l’âge de 10 ans, est à peu pres le tiers de celui d'un Hopea odorata du méme äge. Le vàp pourrait néanmoins ètre associé dans la culture fo- restiére à beaucoup de Diptérocarpées, par exemple à Hopea ferrea cay chao da et à presque toutes les espèces de Shorea, de Valeria et de Vatica. Les Diospyros, le Garcinia Benthami, cay rói, les espèces à gutta percha des genres Palaquium et Payena peuvent aussi entrer dans le même aménagement. Le Mesua ferrea a un bois presque sans aubier, d'un rouge foncé. Il est trés dense, dur, trés lourd et d'une durée remarquable. Susceptible d'un beau poli, il peut étre tourné et convient surtout pour le placage. Dans le sud de l'Asie, il est recherché principalement pour madriers, piliers de pont, colonnes de maison, pour moulin à sucre, etc. On ra- conte méme, ce que peut justifier son extrême densité, qu'il servait d’ancre pour les jonques de mer. Dans l'Inde, de- puis quelques années, il est trés recherché pour traverses de chemins de fer. Il est à prévoir qu'un bois d'une telle beauté sera bientôt l'objet d'un commerce d'exportation assez impor- tant. Il est destiné aux industries de luxe et sera trés recherché quand il sera mieux connu. Le Mesua ferrea est vemarquable par les formes trés nombreuses quoique peu tranchées, qu'il affecte, soit dans les mêmes localités, soit dans l'immense aire géographique qu'il occupe. Ainsi que le dit T. Anderson, loc. cit., je ne pense pas qu'il soit possible actuellement de les distinguer par des caractères bien précis. Elles demandent à être étudiées sur de nombreux matériaux d'herbier et, surtout, elles exigent l'observation à l'état de culture. Les variations les plus frap- pantes tiennent aux dimensions des feuilles ; à leur forme ou aiguë ou obtuse à la base ; à la présenceou à l'absence de matière cireuse sur leur face inférieure ; au nombre des pédoneules ; à leurs dimensions ; enfin à la forme du fruit. Je ne reconnais done actuellement que deux espèces de Mesua,l’espece qui nous occupe etle M. 4714 Planch. et Tréan. Cette dernière se distingue de l’autre par la dimension de ses feuilles linéaires oblongues et par ses grosses fleurs ses- - siles. | T. Anderson (loc. cit.) décrit aussi, mais avec doute, comme un Mesua, une plante de la collection Griffith, distribuée par le musée de Kew, sous le no 845 et qu'il a nommée M. lepidota. 1 pense qu'elle peut devenir le type d'un genre nouveau, devant prendre place entre les Mesua et les Kayea. Cependant, Pinflorescence en grappe du M. lepidota, l'absence de cloison dans le fruit, le tégument mince et friable de la graine, les cotylédons plus larges que longs, in- diquent une espèce de Kayea, devant y former tout au plus une section. Le calice du M. lepidota est peu accrescent, mais il ne l'est pas plus dans le Kayea nervosa T. Anders; dont nous donnons plus loin une figure. Il est vrai que dans le Kayea nervosa, d'autres différences existent, assez caractéristiques, pour le distinguer au moins comme section des es- pèces du méme genre. Ainsi son ovaire contient de 6 à 8 ovules au lieu de 4, et son embryon est formé de deux cotylé- dons superposés et non collatéraux. EXPLICATION DES FIGURES DU MESUA FERREA ۰ PLANCHE 97 A. B. Rameaux florifères. C. Rameau fructifère. B Section d'une feuille dont la face inférieure a 616 en partie grattée afin de montrer, sous la couche épidermique, la disposition de la nerva- tion. . Coupe longitudinale d'un bouton. . a,b, Pétales apres l'anthese —-. . Ovaire en partie entouré par les étamines. . a, b, Anthères *-. . Loge ovarienne ouverte el montrant la position des ovules et les deux cloisons dressées, libres et falciformes, qui séparent incomplète- ርፎ ين حجر‎ N = ment les loges. . Stigmate. . Diagramme. . Graine. La méme, dont le tégument est déchiré et où on voit l'embryon en position. Cotylédon 6 ۰ © کد من © حمر © ۲ OM JA ር SS 7 1 yr aee GUTTIFERES KAYEA EUGENLEFOLIA rears Annam: tràm hoang. Has. — Cette espèce habite le nord de la Basse-Cochinchine, dans les provinces de Bien Hoa et de Tayninh. (Herb. Pierre, n° 3,640. Collection Bois, n° 100) Rameaux grisàtres, à peine tétragones. Les feuilles sont oblongues ou linéaires-oblongues, subaigués à la base, lan- céolées ou obtuses acuminées, coriaces, glabres, munies de 40 petites côtes très fines, de nervures parallèles à celles-ci et plus courtes, enfin de veines réticulées nettement dessinées, surtout en dessous. Les fleurs terminales sont disposées, au nombre de 3-7 sur de courtes grappes composées de cymes. Elles sont entièrement glabres de même que toutes les parties de la plante. Leurs pédicelles sont courts. Les sépales sont orbiculaires, concaves, épais et nervés. Les pétales sont obovés, membraneux, dentelés et munis de nervures ascendantes et parallèles. Les étamines, presque entièrement libres, forment 5 rangées aussi élevées que la moitié du style.Leurs anthères ont des loges très écartées et séparées par de larges connectifs glanduleux au sommet. L’ovaire uniloculaire est sillonné et contient 4 ovules. Le style, recourbé avant l'anthése, est fendu au sommet en A petits lobes aigus et stigmatiques. Le fruit est inconnu. C'est un arbre de 15-25 mètres, dont le diamètre du tronc est de 30 à 38 centimètres. Son écorce est assez mince. Son inflorescence est longue de 2-4 centim. Ses 4 sépales sont imbriqués et décussés. Les premiers ont 4 mm. de haut et 4 à 5 mm. de diamètre. Les seconds, beaucoup plus longs après l'anthese et moins épais, ont 5 mm. 1/2 à 6 mm. de longueur. Ils sont coriaces et multinervés. Les filets ont 3 mm. 1/2 de longueur. L'ovaire, entierement supere, est formé de 4 carpelles dont deux avortent. Les cloisons atrophiées ou nerviformes sont situées pariétalement entre les 4 ovules. Ceux-ci, groupés 2 par 2 et opposés parleurs raphés, sont ascendants, anatropes avec le micropyle tourné en bas et en dehors. Cette dispo- sition des ovules est la preuve que le plan de construction du gynécée est exactement celui du Mesua. Cependant, ici, deux loges ovariennes avortent et les cloisons sont devenues rudimentaires dans les 2 loges fertiles. Oss. — On trouve un gynécée à peu près identique dans presque toutes les especes du genre Kayea. Il faut excepter le Kayea nervosa, où les 4 loges sont souvent fertiles, c'est-à-dire où l'on compte 6-8 ovules au fond de la cavité ovarienne. Dans le Kayea hexapetala (Calophyllum hexapetalum J. D. Hook), on voit accidentellement entre les 2 loges fertiles, c'est-à-dire entre 4 ovules, 2 petites lames dressées et libres, peu élevées, mais indiquant les 2 cloisons du genre Mesua dont nous avons parlé plus haut. Une autre particularité existe dans cette espece. Les anthéres sont quel- quefois bilobées au lieu d'avoir leurs loges disposées sur le pourtour d'un large connectif discoide. En somme, on dis- tingue les Kayea du genre Mesua par la nervation, l'inflorescence racémiforme, la forme des anthöres, le style quadri- lobé, 1 ovaire formé primitivement de 4 carpelles dont 2 seulement sont le plus souvent fertiles et où les cloisons font défaut. Parmi les traits communs aux Guttifères et aux Sapotacées, je remarque que les formes génériques y sont assez bien tranchées, quoique les caractères qui les distinguent soient souvent d’ordre secondaire. ۱ J'ai fait l'examen de 13 Kayea. On peut les ranger dans les 3 sections suivantes: 1. Eukayea. Calice accrescent. Ovaire à 2 carpelles biovulés. Cotylédons collatéraux et ascendants. Radicule infère. 1. K. floribunda Wall; — 2. K. racemosa Planch ; — 3. K. Beccariana H. Bn. ; — 4. K. Korthalsiana Pierre ፡፦:. K. eugeniæfolia Pierre; — 6. K. macrocarpa Pierre; — 7. K. ferruginea Pierre ; — 8. K. stylosa Thw.; — 9. K. myrti- folia. H. Bn. — 40. K. philippinensis Planch. ; — 11. K. hexapetala Pierre. II. Microcalya. Calice à peine accrescent. Fruit indéhiscent. Cotylédons et radicule d'Eukayea. 12. K. lepidota Pierre. III. Plagioriza. Calice et fruit de Microcalyx. Ovaire à 4 carpelles biovules. Cotylédons superposés. Radicule latérale. 13. K. nervosa T. Anders. Dans le K. hexapetala. (Coll. Beccari n° 2,461), ainsi que l’a très bien constaté M. J. D. Hooker (Trans. Linn. Soc. X XIII. Walp. Ann. 7. p. 357), les sépales sont au nombre de 4 à 6. Les étamines forment 4 à 5 séries à peine plus courtes que le style, et leurs'anthéres sont souvent bilobées. L'ovaire contient 4 ovules dressés et on observe quel- quefois, entre chaque paire, 2 petites lames ou un commencement de cloisonnement de la loge. | Dans le K. Korthalsiana, (Korthals. Bornéo. Leyde) on observe les caractères suivants, qui établissent une étroite affinité entre cette espèce et les K. Beccariana et K. eugeniefolia: Rameaux gréles et presque ronds. Feuilles glabres ` longues de 46 cent. 1/2, larges de A à 5 cent. 1/2, avec un pétiole de 5 mm., lancéolées ou oblongues-lancéolées, acu- minées au sommet et à la base. Les petites côtes, au nombre de 24 à 30, sont peu élevées. Deux à trois nervures plus courtes et subparalleles courent dans l'intervalle de celles-ci et sont reliées par un réseau veineux assez prononcé sur les deux faces du limbe.L’inflorescence, en grappe terminale, comprend 1 à 3 fleurs courtement pédicellées. Les sépales de la série intérieure sont un peu plus petits que ceux de la série extérieure. Les pétales (6 mm. 1/2) sont oblongs, ` concaves, munis de 16 nervures obliques et ascendantes. Les étamines sont nettement monadelphes leur base et sont disposées en trois rangées. Les anthères n'ont pas de glande au sommet du connectif. Le style, presque entier, a un stig- mate punctiforme. L’ovaire contient 4 ovules dressés et anatropes. Le fruit est inconnu. Le bois du K. eugeniæfolia est rose ou rougeätre, s'approchant beaucoup de celui des Mesua ferrea et Ochrocarpus siamensis, sans en avoir pourtant, ni la densité ni la pesanteur. Bien plus facile à travailler, il est employé aux mêmes ouvrages par les indigènes. Cette essence, aujourd'hui assez rare sur le marché de Saigon, était assez commune autrefois dans la région située entre les fleuves de Saigon et du Songbé. Elle est destinée à disparaitre, à moins que des mesures de propagation et de conservation lui soient bientôt appliquées. EXPLICATION DES FIGURES DU KAYEA EUGENIÆFOLIA PIERRE. PLANCHE 98 Rameau florifere. Etude de nervation. 1. Fleuravantl’anthèse 7-۰ 3. Fleur après l'anthese -፥-. 3.4. Sepales —-. 5. Pétale avant l'anthese +. 6. a, b, e. Anthères vues surles deux faces. La glande située au sommet du connectif manque souvent sur une des faces. 7 et 8. Jeune ovaire et stigmate. | 9, Ovaire déchiré -?- et montrant les ovules en position. PL. 98. Hugon, Lith. orck &L. J. St del. / E.Delpy Pierre 7 A KAYTA 7ء شن لاط‎ ۶٦ GUTTIFERES KAYEA FERRUGINEA Pierre ዘለ8. — Cette espèce habite la province de Tayninh (Herb. Pierre, n° 1050 et 4564). Arbre de 8 à 12 mètres, à rameaux opposés, presque ronds et grisätres. Les feuilles sont courtement pétiolées, ovales-oblongues, lancéolées, subaiguës au sommet et presque obtuses ou arrondies à la base. Les petites côtes au nombre de 26 à 28, s'unissent assez loin du bord et sont à peine plus grosses que les 2-3 nervures intermédiaires et parallèles, qui courent dans l'intervalle de chacune d'elles. Elles sont réunies par des veines aréolées ou réticulées, nettement élevées sur l'une et l'autre face du limbe. L'inflorescence à l'état fructifère est une grappe eymiforme com- posée de 3 fruits et n’excède pas 1 à 2 centimètres. Les fruits ont un diamètre de 3-4 cent. et 24-28 mm. de hauteur. Le pédoncule, long de 8 mm.,est très épais. Les sépales enveloppent presque entièrement le fruit et sont orbiculaires, con- caves, épais et coriaces. Le fruit dont le sommet, couronné par le style persistant, dépasse les sépales, est, comme ceux- ci, recouvert d'une croûte ferrugineuse. Il contient 1 à 2 graines dressées et est formé d'un péricarpe subligneux peu ` épais. Le tégument est mince et coriace. Les cotylédons sont collatéraux plan-convexes, charnus et se recouvrent quelque peu à la périphérie. La radicule assez petite, subglobuleuse, est basilaire. Cette espèce, dont les fleurs manquent, est assez rare. Elle eroit le long des rivières et forme de petits arbres, branchus, d'aspect assez triste. Son tronc atteint à peine 20 à 25 centim. Son bois est rougeàtre et assez difficile à travailler. Quoique estimé, il est peu exploité par les Cambodgiens qui ne l'emploient qu'à de menus ouvrages, tels que manches d'outils, poteaux de case, etc. J'ai longtemps hésité avant de eréer cette espèce, dont le fruit se rapproche beaucoup de celui du K. floribunda Wall. Mais là les pétioles sont beaucoup plus longs, les feuilles sont linéaires oblongues et les veines réticulées beaucoup moins nombreuses et distinctes. De plus, le calice est beaucoup moins élevé dans le K. ferruginea et n'en- veloppe pas aussi completement le fruit. | Il n'est pas inutile de constater que mes échantillons n° 1050 et 5837 correspondent entièrement à un échantillon de Kew, déterminé à tort K. floribunda et pris dans le jardin botanique de Calcutta. Cet échantillon est le n° 4837 H. B. C. Xant. pictorius E. 1. C. du catalogue de Wallich. Cet échantillon de Wallich manque malheureusement de fleurs et de fruits. EXPLICATION DES FIGURES DU KAYEA FERRUGINEA PIERRE PLANCHE 99 A. Rameau fructifère. A’ A” Étude de nervation des deux faces d'une feuille. 1. Fruit où un sépale a été enlevé. 2. Sépale fructifère extérieur vu du côté intérieur | 3. a. b. Sépale fructifère de la série intérieure ~. 4. Fruit mûr privé de son enveloppe calicinale —-. 5. Le méme, dont une partie du péricarpe a été enlevée pour montrer la graine en position. 6. Autre fruit, dont une partie du péricarpe a été enlevée pour montrer deux graines dressées et collatérales. í 7. Formes de graines provenant d'un fruit monosperme (a) et d'un fruit disperme b (-. 8-9. Cotylédons en position et en partie enveloppés par le tégument. 10. Cotylédons séparés. Ee ۳2 ihe erp ረ E Delpy, del. : KAYEA FERRUGINEA, Pierre 7 | ን Ok dn ra eh ۸ Sah ሺያ ^ yi. GUTTIFERES KAYEA MACROCARPA Pire Habite les rives de la rivière de Saigon et de ses affluents jusqu'à la limite des eaux saumätres (Herb. Pierre, n°1050). Les rameaux jeunes sont ronds, grisätres et portent de 2 à 5 paires de feuilles. Celles-ci, courtement pétiolées, oblongues-lancéolées, subaiguës au sommet, obtuses ou arrondies à la base, sont minces, coriaces, entièrement gla- bres. Elles portent de 22 à 24 paires de petites côtes, comprenant 2 à 3 nervures parallèles, moins longues, dans l'intervalle de chacune d'elles. Elles sont reliées par un réseau veineux bien accentué sur l'une et l'autre face du limbe. Les fleurs sont inconnues. Le fruit est axillaire, presque sessile, très gros et presque hémisphérique. Ses sépales sont orbiculaires, concaves, épais et coriaces, de même consistance que le péricarpe. Celui-ci se déchire, au moment de la maturité, en 2-3 lanières souvent indistinctes des sépales. Le tégument est trés mince, sec et tapissé au dedans d'un réseau fibreux. Les cotylédons s'étendent plus en diamètre qu'en hauteur. Ils sont très épais, plan-convexes et s emboitent un peu vers la marge. La radicule, assez petite, est ronde et tout à fait basilaire. Cet arbre n’atteint jamais plus de 6 à 8 mètres. Son tronc a un diamètre de 8 à 10 centim. Ses feuilles, dont le pétiole est de 5 millim., ont 12 centim. de longueur sur 4 centim. de largeur. Le pédoncule fructifère à 5 millim. de longueur. Les sépales ont 37 millim. en hauteur et en largeur. Ils ont, de même que le péricarpe, la consistance de la peau. Le fruit a une hauteur de 1 centim. 1/2 sur 5 centim. 1/2 de diamètre. Le tégument est noir et non adhérent et très mince. Les cotylédons ont chacun, transversalement, dans le sens de leur apposition, 2 centim. et dans l’autre 4 centim., tandis que, en hauteur, ils n’ont que 1 centim. 1/2. On voit que si cette espèce, par ses feuilles, offre de grands rapports avec les Kayea ferruginea et Korthalsiana, elle en diffère bien par l’inflorescence et le fruit. C’est un petit arbre de 6 à 8 mètres, dont il ne reste peut-être actuel- lement que fort peu de représentants. Les stations riveraines limitées où il habite, étant peu propres à sa multiplication etoffrant toutes les facilités de déstruction, il ne tardera pas à disparaitre. D’ailleurs, les petites dimensions de son tronc restreignent beaucoup son utilité comme essence forestière. Son bois est néanmoins estimé. Il est utilisé pour chevilles d’embarcation, manches d’outils et autres menus ouvrages. Il diffère très peu comme coloration et densité des autres Kayea. EXPLICATION DES FIGURES DU KAYEA MACROCARPA PIERRE PLANCHE 100. A. Rameau fructifère. A’ A” Etude de nervation de l’une et l'autre face d'une section de feuille 1. Graine où le tégument a été en partie enlevé pour montrer les cotylédons collatéraux et ascendants en position. !- 2. a. b. Cotylédons séparés. Ils sont quelquefois adhérents. A leur base se voit la radicule-t- 3. Face intérieure d'une section de tégument montrant le revêtement du réseau fibreux presque en contact avec l'embryon. Hugon th TE J.Storck &L የን ይ.) x. KAYEHA MACROCAR PA, Pierre ቁ... 1 Ç‏ سے >ው‏ 2