_ REVUE DE LA FAMILLE DES CACTÉES. # rois PPS TES Dai | 4 é ; : : | # L ee - D } Le 4 de Li M « 14 je : à À & Le : 21 a f N ; 4 : : il “ E + . iL È a 17 | ee < ; À à y. 7. ‘ : ra ÿ { pm ; $ f “nf | ; ï 4 À ‘ à ; + 1 : ou * 1 À Ée : È £ f + EMI PM fi € e { Verre é Le Croce RÉVUE 75% pe Lean ‘ DE LA / FAMILLE DES CACTÉES AVEG DES OBSERVATIONS _: SUR LEUR VÉGÉTATION ET LEUR CULTURE, AINSI QUE SUR CELLES DES AUTRES PLANTES GRASSES, PAR M. A. P. DE CANDOLLE, FORaE d Hiuore nan el et Pa 3 is de PAcadémie ge ss germe _ des des Ne rose MP à he CE Copenhague, dela Sotiéeé des Curieux de la Nature, etc., etc. A PARIS, .. CHEZ A. BELIN, IMPRIMEUR-LIBRAIRE, RUE DES MATHURINS (FADEARQUES, N°. 14. 1 820. Ve ES + M % h ceret il #2 23 Er 2 : : COUT, AE ni da sd LR bei éd nd Gin REVUE . DE LA FAMILLE DES CACTÉES, PAR M. A. P. DE CANDOLLE, : Professeur d'Histoire Naturelle et directeur du Jardin de PAcadémie de Genève , associé étranger des Instituts royaux de France et des Pays-Bas , des Sociétés royales de Londres et d'Edimbourg , des Académies royales de Munich , Turin, Naples, Copenhague, de la Société des Curieux de la Nature, etc. , e EXTRAIT DES MÉMOIRES DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. - INTRODUCTION. { rasses sont en possession d’étonner les bota- nistes par la bizarrerie de leurs formes ; mais parmi les genres qui appartiennent à cette classe physiologique, il n'en est point qui présente des formes plus variées et plus remar- quables que le genre Cactus de Linné. Ce genre, entièrement indigène des parties chaudes de Re l'Amérique, a commencé à être connu en Europe peu de temps après sa découverte, par l'importation de VOpuntia _quis'est naturalisé dans la région de la Méditerranée, et par l'introduction de quelques autres espèces dans les jardins. On les désigna alors par des noms qui, tirés d’ouvrages plus anciens- que leur découverte, ne leur appartenoient point. Ainsi lgs espèces à rameaux articulés et comprimés furent nommées Opuntia, -du nom d’une plante épinense citée par ae" F2 4 Les plantes : : 2 REVUE + héophraste, et qui croissoit près d’Opus, dans le pays des Opuntiens voisins de la Thessalie, ou près d'Opuntium en * Béotie; celles à sillons ou angles ver x furent nommées % Cactus, d'un ancien nom sous 1 e une plante épineuse de Sicile, qu'on Cette comparaison des Cac avec 1 neuses a souvent été introduite soit da Janga ge botanique (melocarduus,, eve.) soit dans le langage vule gaire ( Zustle des Anglais, etc. ). Tournefort classa le peu d'espèces qu'on connoissoit de son temps sous deux genres, Opuntia et. Melocactus, qu'il plaça très-loin® l'un de l’autre dans sa méthode. Plumier, qui observa un grand nombre d’espèces de Cactus dans les Antilles, établit un troisième genre, le _Pereskia, pour désigner les espèces à feuille réophraste désignoit l'oit être l’Artichaut. Cinarocéphales épi- Hermann en proposa un quatrième sous le nom d'Epi Ayllum, pour celles à tige aplatie comme une feuille; et plusieurs auteurs rétablirent le nom de Cereus déjà cité par Baubin et tiré du nom n vale de Cierge, pour désigner les “espèces cannelées qui s’élevoient droites comme des cierges. + Linné, qui avoit d’abord admis deux genres, le Cactus etle Pereskia, s aperçut sans doute que sil sanctionnoit la sépa- ration du Pereskia, il faudroit en admettre plusieurs autres; Re. voyant d’ailleurs combien les caractères floraux de ce groupe étoient difficiles à établir, il réunit tous les genres des anciens en un seul sous le nom de Cactus. Dans l’état où la science __étoit à cette époque, c'étoit probablement le meilleur parti, surtout dans un système artificiel. Cette opinion fut admise ‘par tous les botanistes, et l’est encore aujourd’hui par la plu. part, Nous reviendrons sur le système de division des Cactus DE LA FAMILLE. DES CACTÉES. , 3 en sections ou en genres, lorsque nous aurons examiné ce qui est commun à tout le genre Cactus de Linné. Gelui-ci plaça le Cactus dans son ordre des Sycoulentæ à bryanthemum , et reconnut ainsi l’une de ses affinités les moins € outeuses. Bernard de Jussieu adopta la même opinion. Adan SO plaçales Cactus divisés en trois genres dans_sa famille dés Portulacées à côté des Mesembryan- themum ; & trésprès_ des Groseillers; mais en indiquant ce rapprochement ingénieux, il n’en fit point comprendre l’in- térêt. M. A.-L. de Jussieu le-rendit plus saillant, mais l’exa- géra un peu en établissafit une famille des Cacti qui ne com- prenoit que deux genres, le Groseiller et le Cactus séparés en deux sections, dont | mière se caractérise par le nombre défini, et la seconde par le nombre indéfini des pétales et des étamines. Vente jat, dans son Tableau du Règne végétal, ré- duisit les Cactu à constituer seuls une famille à laquelle il donna le nom de Cactoïdes, qui signifie semblables aux Cac- dus, et qui sembleroit indiquer que le Cactus n’en fait pas partie. Il rejeta le Groseiller parmi les Paningien malgré son fruit charnu. En 1805, jadis. la famille des Cactoïdes de Ventenat, en lui conservant le nom primitif de Cacti, et je formai une fa- mille particulière des Grossulariées, qui depuis a été admise | par la plupart des auteurs ; quelques uns ont changé son nom en celui de Ribésiées , qui seroit aussi admissible, si celui de Grossulariées n’étoit pas le plus ancien. = M. de Jussieu, voulant supprimer les noms de PET identiques avec les noms de genres, proposa, dans le Diction- naire des Sciences naturelles ( en 1825 ), de donner à la fa- A REVUE mille (toujours composée du Cactus et du Ribes ) le nom de Nopalées en français ou Opuntiaceæ en latin, et j'avois inséré ce nom dans la liste des familles de la théorie élémentaire. Considérant cependant qu’il convient, pour la fixité de la nomenclature, de s’écarter le moins possible des noms pri- mitifs, qui sont ici Cactr et Cactoideæ; ne pouvant admettre le premier parce qu’il est identique avec le nom de genre, ni le second parce qu'il-entraine-une idée fausse, je me suis décidé à admettre le nom de Cacteæ qui est facile à com- prendre et conforme aux règlesrdinaires. à Jette famille se compose, selon moi, du seul genre Cactus 4 de Linné, qu'on peut commodément diviser en sept genres (Marmmillaria, Melocactus, Echinaocactus, Cereus, Opun- tia, Pereskia et Rhipsalis), comme je le montrerai tout à l'heure. Je ne donne à aucun de ces genres le nom de Cactus, afin que ceux qui pensent qu’il est opportun de conserver le genre de Linné dans son intégrité, puissent le faire sans -em- barras;-et-conserver mes genres comme des sections. Pour cela j'ai eu soin que le même nom spécifique ne se pu” point dans aucun des sept genres. Après avoir ainsi __—_— ce qui tient à l’histoire nomen- claturale de la famille, j'exposerai sucéessivement : : Ses caractères; Sa division en genres; à . L'histoire particulière de chaque genre; : Des considérations sur les affinités des ionoëé et L la famille, et sur la distribution géographique des espèces; Et je terminerai par quelques observations sur la végétation _et la culture des Cactées et des Plantes grasses en général. Fa us Ua $ DE LA FAMILLE DES CACTÉES.. 7. Dans tout ce travail, je me réfère, pour la nomenclature, la synonymie et les caractères, au tableau abrégé qüe j'en ai présenté au troisième volume de mon Prodromus, p. 457 à 456, etje prie le lecteur de considérer cette dissertation comme le commentaire de cette portion du Prodromus. . CHAPITRE PREMIER. e ACaractères généraux de la famille des Cactées. : 4 21 j: 14 SL. Organes de la végétation. Là racine des Cactées n’offre rien de remarquable; elle est généralement petite, tantôt simple, tantôt rameuse et modé- rément fibreuse, toujours blanchâtre et vivace. Son tissu est facilement altéré par une trop grande humidité, et elle n'ab- sorbe l'eau arébianre Le avec lenteur. On n’a tiré jisqu ici ‘cet organe ctère digne d'attention. do onu La ge, au contraire, présente des variétés de RSS - singulières, et qui concourent éminemment à la division dés Cactées en genres et en sections. ; On a coutume de considérer ces ségétsen comme shné tenant à la classe des arbrisseaux ou sous-arbrisseaux, et cette opinion s’étaie sur le fait que leur tige est permanente autant que la racine elle-même; mais son tissu interne présente deux structures différentes. Dans les Cierges, les Opuntia, les Pereskia et les Rhipsalis, axe de la tige et celui des branches est occupé par un corps ligneux très-compacte dans les se et les Pereskia, plus mince dans les Rhipsalis, lâche à fibres sinueuses et écartées dans les Opuntia; au con- traire , chez les Melocactus et surtout chez les Mammillaria, pe. PRE, Le 3% . REVUE cet axe ou corps ligneux semble manquer complétement, ou plutôt se trouve reduit à quelques fibres éparses au milieu d’un tissu cellulaire abondant. Et ce qui est plus singulier, c’est que cette différence qui semble capitale affecte si peu les formes générales, que les vrais Mélocactes qui n'ont point d'axe ligneux, et plusieurs Cages qui en ont un,se ressemblent d'ailleurs complétement on à l’apparence extérieure de leurs tiges. Piment " Les tiges des Cactées sans axe ligneux (Melocactus et Maminillarta), sont dèsle momentdeleur germination arron- dies, presque globuleuses; les autres sont toujours plus alon- gées, tantôt cylindriques, tantôt comprimées. Les premières sont toujours simples, les secondes sont presque toujours plus où moins rameuses. : Les branches et les jeunes tiges des Cactées destinées à se ramifier offrent des formes très-variées, et qui paroïssent tehir essentiellement au développement extraordinaire, de l'enveloppe cellulaire de l’écorce. Cette enveloppe est dans toute cette famille remarquablement épaisse, et c’est ce qui donne aux Cactées un rang si prononcé parmi les plantes grasses. L’axe ligneux est cylindrique dans les RAzpsalis, les Pereskia et les Opuntia; il est à peine anguleux dans les Cierges qui présentent les angles les plus prononcés à lex- térieur, et il-offre une coupe ovale dans les rameaux com- primés des Opuntia. À mesure que la branché avance en àge ; l'axe ligneux grossit lentement en diamètre, mais d’après des lois semblables à celles des Dicotyéldones ; peu à peu les angles extérieurs des rameaux s’effacent, soit par la lente distéension produite par l'accroissement de ce corps ligneux, D D nl An lé RER RE AE 4 # k a tes ee AR APR CRE Se 7e CARS ES Es RÉ S SAS bn ui ds ages hais +. #0 | se DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 7 soit par l'oblitération de l'enveloppe cellulaire produite par l’action de l’air. Ainsi au bout d’un nombre d’années variable selon les espèces, toutes les branches des Cactées les plus anguleuses ou les plus comprimées finissent par former des troncs, ou parfaitement cylindriques, ou qui n’offrent que des angles très-peu prononcés. Cette métamorphose est une des causes qui rend si difficile à reconnoître l'identité de certaines espèces décrites, les unes dans leur pays natal où le tronc prend toute sa grandeur, les autres dans les jardins d Europe, où l’on ne voit que des rameaux ou des tiges dans leur première forme. Le centre de l’axe ligneux des Cactées est occupé par le canal médullaire , lequelest rempli par une moelle abondante et assez permanente; les rayons médullaires qui partent de cette moelle centrale, et viennent se joindre à ceux de l’enve- loppe cellulaire ou moelle extérieure, sont en général assez oTos, et l'identité de naturedes déux moelles se voit dans la plupart des Cactées avec une singulière facilité. Lorsqu'on les coupe en travers, la moelle extérieure, qui est verte, se prolonge à l’intérieur.en rayons verdûtres, et il n’est pas rare, surtout dans les Opuntaÿ que la moelle intérieure présente aussi dans sa jeunesse une teinte verdâtre. La consistance ou le Jegré de solidité de l'axe ligneux varie beaucoup d’une espèce de Cactée à l’autre, et c’est à cette cause qu’il faut rapporter _ Ja direction dressée, grimpante ou couchée des tiges alongées de ces végétaux : ainsi les Péreskia ont tous le bois ferme et la tige: droite ; les RAzpsalis ont le bois mou et la tige pen- dante; les Cierges à grands angles ont le bois très-dur et la tige dressée, ferme et rigide; ceux à angles petits ou peu nom- _ breux ont l'axe ou trop mou où trop grêle pour se soutenir - 8 REVUE d'eux-mêmes ,.et sont où grimpans ou couchés. Les Opuntia ont le bois à Ébes lâches et les rameaux très-pesans: aussi Ja plupart des espèces forment des sortes de buissons diffus ou couchés; quelques unes cependant finissent par s'élever avec une tige presque cylindrique, ce qui arrive principalement aux espèces dont les rameaux sont les moiss charnus (0. brast- lensis, etc. ); circonstance d'où résulte, en effet, et que ces . rameaux Sont RONDES et a leur partie ligneuse est plus ferme. Quelle que soit la ne arrondie, ere ou com- primée des branches où jeunes tiges des Cactées, leur surface extérieure est le plus souvent munie de tubercules charnus et saillans qui portent les feuilles : il n’y a que le Pereskia et le Rhipsalrs dans lesquels ces tubercules sont peu ou point vi- sibles; ils sont au contraire au plus haut degré de dévelop- pement dans les Mammillaires; on les retrouve sous forme d’aréoles proéminentes danses Opuntia et les Cierges tuber- culeux; 1 ils paroïssent enfin. plus ou moins saillans sur les angles. des Ciérges anguleux ou ailés. On pourroit peut-être soutenir que les angles ou ailes des Mélocactes et des Cierges ne sont autre chose que des tubercules soudés en séries lon- gitudinales. Ces tubercules sont toujours disposés en plusieurs séries spirales êt parallèles autour de la tige. Dans les espèces à angles verticaux le nombre des spires est égal à celui des angles, et le nombre des tubercules de chaque spire varie d’une espèce à l’autre; quelquefois le nombre des spires à des tubercules de chaque spire varie dans la même espèce, mais entre des limites bornées : de sorte que ce caractère, quoique légèrement variable, est souvent utile. Ainsi dans hf pti ES Et ts DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 9 l'Opuntia cylindrica, on compté dix spires parallèles, com: posées chacune de vingt-cinq tubercules. La direction même des spires, qui n’a encore été observée que dans un petit nombre d'espèces, pourra bien fournir aussi quelques dis- unctions utiles. Aïnsi j'ai observé, parmi les Mammullaria, que les spires tournent autour de la tige de gauche à droite dans les M. flavescens et . féérh et” de droite à gauche dans le M. prolifera. Les tubercules sont toujours situés à l'extrémité d’un rayon médullaire, et les fibres du corps ligneux, qui sont en général très-sinueuses dans les Cactées, s’écartent à la placeoù ce rayon médullaire les traverse; d’où résulte que dans le squelette d’une tige de Cactée on observe des trous régulièrement distribués qui indiquent la place où étoient les tubercules. Le send —— def ne Pt dt ssh ces trous tr le. ISA CON SDS ENT à. r Not revientrone sur le rôle d es nee nous aurons examiné les feuilles et les faisceaux d’épines dont la description est intimement liée avec celle des tubercules. Les feuilles n'existent que dans un petit nombre de Cac- tées, et manquent complétement dans plusieurs. Le genre où elles sont les plus grandes et les plus visiblés est celui des Pereskia. Ceux-ci portent des feuilles planes, charnues, et qui ne ressemblent pas mal à celles des Pourpiers. Ellés pa- roissent essentiellement disposées en spirale-quinconce, mais offrent souvent des aberrations de position. On rencontre aussi des feuilles dans les Opuntia mais elles sont extrème- ment caduques, de sorte qu'on ne les trouve que Sur les jeunes rameaux; leur forme est cylindrico-conique fort sem- 2 Fe — Fa ie 10 . 1919 PRE ŒUE blable à celle de certains Sedum, et elles sont t éspaséestt en spirale maltiple. : Dans ces deux genres on trouve à l’ sé des feuilles un faisceau d’aiguillons ; tantôt ces aiguillons sont nombreux comme dans les Opuntia, tantôt ils sont solitaires et très-alon- gés comme dans les Pereskia: parmi les Opuntia, lesaiguillons sont tantôt très-inégaux, les uns longs, durs et fermes comme de vraies épines, et-on leur en donne abusivement le nom; les autres courts, fragiles et semblables à des soies -ou des poils roides: dans tous ces cas ces aiguillons naissent entre- mèêlés d’un duvet laineux plus ou moins abondant. L'existence de ces faisceaux de poils et d’aiguillons à l’aisselle des feuilles se retrouve dans deux familles voisines: 1° les Grossulariées, où les aiguillons, quand ils existent, prennent la consistance épineuse; et 2° les Portulacées, où les faisceaux axillaires sont formés de poils soyeux et blanchâtres. Si des Cactées munies de-feuilles nous passons aux genres qui en sont totalement dépourvus, savoir: Rhipsalis, Cereus, Echinocactus, Melocactus et Mammillaria, nous y retrou- verons les faisceaux dont nous venons de parler distribués avec la mème régularité que s'ils naissoïent à l’aisselle des feuilles. Ces faisceaux observés dans les Klupsalis sont composés, comme dans les Portulacées, de poils soyeux quelquefois peu nombreux, et qui tombent de fort bonne heure. Si nous pas- sons au genre des Cierges, nous trouverons que ces faisceaux sont distribués le long des angles verticaux, et composés d’ai- guillons épineux de grandeur très-diverse et entremêlés d’un duvet laineux très-peu abondant, quelquefois nul. La même chose.absolument à lieu le long de la tige des Melocactus . sé, abs cest: 713 DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 11 qui, Sous ce rapport, ne diffèrent pas des Cierges. Dans ces trois genres, il paroït évident que les faisceaux de poils et d’aiguillons indiquent réellement la place de laisselle des feuilles avortées. En voici la preuve : Chez les Opuntia, la fleur nait toujours du centre: d’un faisceau c'est-à-dire, à l’aisselle des feuilles, et chacun sait que cette position axillaire des fleurs est très-fréquente dans le règne végétal. Or, dans les Rhipsals et les Cereus, les fleurs naissent aussi du centre des faisceaux, et par conséquent on est autorisé à penser que ces faisceaux représentent vérita- blement les aisselles des ailes quoique celles-ci manquent . absolument. . Si maintenant nous examinons les Marmmillaria, nous y trouverons une organisation en apparence analogue, en réa- lité différente. Ges Cactées à mamelons ont bien des tu- rangés en spirale et terminés par des fai: d’ai- Lee mais, 1° Ces mameloïs sont. beaucoup plus longs: et plus saillans que ceux des Gierges et des Opuntia; et 20 les fleurs ne naissent point au centre du faisceau d’épines qui termine le mamelon, mais à l’aisselle de ces mamelons: dans cette aisselle on trouve souvent un duvet laineux, tan- tôt très-rare, tantôt très-abondant, et la fleur naît dans ce du- vet. De cés deux considérations, jecrois pouvoir conclure que . les mamelons des Mammillaria sont leurs véritables feuilles; et leur ressemblance avec les. feuilles. des Ficoïdes barbus est si frappante, que je doute qu’ on puisse nier leur extrême analogie. À opEd _ Le genre Mälocactus me paroit.o offrir ma FR ph . LE 2v2 régulières RROQEE, 20. e8. qu il offre à là fois ‘les deux organise | ne | REVUE tions que je viens de décrire. La tige proprement dite, c’est-à- dire la partie ovoïde ou globuleuse qui est marquée de côtes verticales, offre sur cescôtes des faisceaux d'épines semblables à ceux des Cierges, et que jeconsidère comme indiquant l’aisselle des feuilles caulinaires avortées. Le spadice ou cette portion cylindrique qui semble toute formée de laine et de soies en ai- guillons, et qui porte les fleurs, est organisée comme une Marn- mullaria, c'est-à-dire qu’elle est formée de mamelons très- serrés, terminés par des Paie sope A Vaisselle de ces mame- | SRE 1.1 1! tent lonsnaitunebour ] tres les fleurs: les mamelons sont donc les rebréséntans des feuilles florales qui portent des fleurs à leur aisselle; et l’on pour- roit dire; pour exprimer la structure des Melocactus, qu'ils sont composés d’une Mammillaria qui croitroit au sommet d’un Cereus à tige ovoide ou d’un £chinocactus. Les Marmimmillaria ont le suc propre laiteux, et touSles autres genres de Cactées ontde suc aqueux: il seroit curieux adice des Mélocactes seroit laiteux comme les Se a si la base auroit le même suc aqueux comme les Cereus. Je le présume; mais n'ayant pas de Mélocacte _vivant.sous les yeux, je ne puis le vérifier, et je recommande cette observation à ceux qui sont à même de le faire. _ 11 résulte de cette analyse des formes des Cactées, que l’on doit distinguer les tubercules et les mamelons; que les pre- miers sont les supports des feuilles qui, existantes ou avor- tées, portent à leur aisselle un faisceau de poils et d’ aiguil- Jons; que les seconds sont les feuilles elles-mêmes, qui portent un faisceau d' aiguillons à leur sommet et la fleur à leur ais- selle; que ces deux classes d’ organes sont ordinairement sépa- L] dé au du és 4 Mibéde din ut: Thfte roi ri dust & , DE LA FAMILLE DES CACIÉES. RE te rées, mais qu'on les trouve tous deux dans les deux parties qui composent les Mélocseteés $ IL. Organes de la fructification. L'inflorescence des Cactées présente des diversités que nous avons déjà indiquées en parlant de leurs tubercules. Dans les Cereus , les Opuntia et les Rhipsaks , les fleurs naissent des faisceaux d’aiguillons ou de poils, et sont par conséquent toujours situées sur les angles des tiges lorsque celles-ci en ont. Chez les Opuntia qui n’ont pas d’angles, les fleurs naissent de préférence sur les faisceaux d’aiguillons si tués sur les bords ou vers le sommet des articles. Dans les Mammillaria et les Melocactus, les fleurs naissent à l’ais= selle des mamelons , mais avec cette différence que dans les Mammitllaria la tige? tout entière ést mamelonnée et porte tandis que dans les Mlocibtes la tige-proprement ditelest cannelée, et que les fleurs ne se trouvent que vers le haut da spadice; lequel est mamelonné à mamelons serrés et très- laineux. Enfin dans les Pereskia, les fleurs, soit solitaires, soit à l’aisselle des feuilles, soit au sommet des rameaux, dans tous les cas les fleurs des Cactées sont sessiles, dépourvues de vraies bractées, et la plupart sont remarquables par leur grandeur et leur beauté : elles sont presque toutes blanches ou offrant toutes sortes de teintes de rouge depuis le rose pâle au-rouge le plus vif où au pourpre. Le seul Cereus grandiflorus et quelques Pereskia et toutes les Opuntia, présentent des pétales en tout où partie d'un ee doré. pe cn 48 de Cactées n’a “de fleurs bleues. S 14 REVUE La structure de ces fleurs ne rentre qu'avec peine dans Îles lois ordinaires de l’organographie,etmérite un examen détaillé. Examinons d'abord l’organisation florale des genres RAzp- salis, Mammullaria et Melocactus. Dans ces trois genres on trouve un ovaire soudé intimement avec le tube du ca- lice, parfaitement lisse, et couronné par le limbe de ce calice. Cette structure ne diffère point de celle des Grossulariées -et en général de toutes les plantes à fruit charnu adhérant au _ calice; mais si nous examinons le Cereus, nous trouverons que les sépales du calice sont en nombre très-considérable, disposés en spirales multiples, adhérant entre eux et avec l’o- vaire de manière à recouvrir celui-ci par des espèces d’écailles dont la partie inférieure est soudée et la supérieure libre. On remarque dans plusieurs espèces qu'à l’aisselle de ces sépales on retrouve les faisceaux de poils et quelquefois d’aiguillons qu’on observe sur la tige des Cierges, et que nous avons établi plus À De représenter l’aisselle des feuilles, quoique celles-ci, NE nt. Voici donc une confirmation de cette ob- servation: Les feuilles calicinales sont développées en lames et ont encore quelques poils ou quelques aiguillons à leur ais- selle; il semble que dans ce genre les feuilles se développent d'autant, plus que les faisceaux de poils tendent à avorter, et avortent d'autant plus complétement que les faisceaux de poils tendent à se développer. | La mème organisation existe dans les Opuntia et les Pe- reskia, avec cette différence que les sépales inférieurs sont écartés les uns des autres, de forme semblable à celle des feuilles ordinaires de la tige, par conséquent planes dans le Pereskia, cylindrico-coniques dans l'Opuntia, plus ou moins nd ee Trou. dE liée de der Ge : à de stand à > 4% à das RC 2 dé bass RS dé à à Led dd à ee midi aie nb nt à à do D oct de né à ÉGALE jobé ll RE CS de; « , bal dde id du Géo ini du tdi dt » DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 15 caduques dans tous deux: à mesure qu’ils approchent du haut de l'ovaire, ces sépales perdent l’apparence des feuilles, deviennent planes, un peu colorés et s’approchent des pétales par leur nature aussi bien que par leur position. Mais quel est le corps auquel adhèrent ces sépales? leur base prolongée peut-elle être considérée comme formant un tube soudé avec l'ovaire? je n’ ose admettre, vu la parfaite similitûde des feuilles qui naissent sur l'ovaire et des feuilles ordinaires. Il semble plus vrai de dire que dans les Opuntia et les Pereskia la fleur se compose d'un rameau dans un état particulier ; ce rameau , qui représente un article d’'Opuntia se dilate en un corps en forme de toupie, porte ses feuilles dis- posées en spirales multiples comme à l'ordinaire, et qui se transforment peu à peu en limbes pétaloïdes, puis en éta- mines; lasommité durameau, déprimée.et concave, reçoit les feuilles carpellaires nichées dans cette soneayié , et par con- séquent les sépales inférieurs ne Sontpas tadhé- — rens sur l’ovaire, mais naissent sur . partie extérieure du rameau qui, dei sa concavité, reçoit l'ovaire. Ainsi le nom de Figue*d’Inde populairement donné à ces plantes, n’ex- primepas trop mal leur nature, car une figue ordinaire est aussi un rameau développé en toupie, qui.est devenu charnu et qui renferme une multitude de petits ovaires dans l'inté- rieur: la différence essentielle éntre la figue et l'Opunria, c'est que la figue est un réceptacle qui i renferme-un grand nombre de petites fleurs distinctes, et l’'Opurfia un réceptacle qui ne renferme qu'une seule fleur. Il est. à remarquer que ces deux genres'se ressemblent en particulier. par la présence de pe- tites ‘écailles qui existent en dehors du réceptacle comme sur 16 REVUE une branche, et qui tendent à prouver Lenalogié de leur na- ture. Tous les vrais tubes calicinaux, au contraire, qui sont formés par la soudure des pétales entre eux, ne portent de limbes libres qu’à leur sommet, comme cela a lieu dans les Rhipsals , les Marmmillaria et les Melocactus. Je livre cette théorie des fleurs d'Opuntia et de Pereskia à ceux qui ont l'habitude de la comparaison des organes vé- gétaux; et S'ils trouvent une méthode plus simple de faire rentrer ces singulières fleurs dans les lois générales, je suis prêt à l’admettre. Poursuivons l'examen des fleurs de Cac- tées sous d’autres rapports. Il n’est peut-être aucune fmiilen où le passage des sépales en pétales se fasse d’une manière aussi graduée; on voit bien que les tégumens de ces fleurs sont formés par un grand nombre de pièces disposées en spirales et embriquées les” unes sur les autres; que de ces rangs superposés les exté- rieurs sont évidemment calieinaux, que les intérieurs soudés par la base avec les précédens, sont évidemment colorés et de nature pétaloïde. Mais où finissent les sépales? où com- mencent les pétales? c’est ce qu'il est impossible” d Tous, les auteurs se sont contentés de ce vague, et-nous sommes obligés d’en faire autant. En effet , lorsque les pièces du calice ou de la corolle forment deux verticilles, on peut dire que le premier de ces verticilles est le calice, et le se- cond la corolle; mais lorsqu’au lieu d’être verticillés ils sont disposés en spirales multiples, il n’y a plus aucun moyen de distinction rigoureuse : ainsi dans les Nymphæa, dans les Cactées, et probablement partout où les pièces florales sont en spirale , ia limite précise des deux orgânes ne peut.se fixer, + RAR at RSR RON ET PAS DE LA FAMILLE DES CACTÉES. : 17 et on doit se contenter de dire que les rangs extérieurs jouent le rôle de sépales, et les intérieurs celui de pétales. . La différence, sion la plus esséntielle, au moins la plus claire, que les fleurs des Cactéés comparées ‘entre elles nous présentent, c’est d’être en tube ou en roue; ellés sont dites en tube lorsque les sépales et les pétales sont soudés en- semble au-delà de l'ovaire, dans une longueur assez sensible pour former un corps tubuleux : c'est cé qui arrive dans lés genrés Mammillaria, Melocactus ex Cereus ; elles sont dites en roue lorsque lié sépales et les pétales, quoique soudés ensemble par leur base, s’étalént en limbe plus ou moins ou- vert immédiatement pit-dédsté de l'ovaire, comme cela ar- rive dans les genres Opurtia | Pereskia ex Rhapsalis ? j'ai admis cette considération comme l’une des bases de la dis- “position des genres dans la Hide: dis qu ‘elle s’acéorde aussi bien avec le port. 3h _Les étamines sont disposées en nn sériéds; eudée par la base des filets avec les pétales et les sépales ; dans une longueur considérable quand la fleur ést en tube, et dans un espace fort court quand elle est en roue. Les filets sont grêles, libres entre eux, amincis en pointe subulée à leur sommet, et portent de petites anthères” dressées, ovales et à deux loges. Les filets de lOpuntia sont remarquables parce qu’ils sont doués, pendant l'orgasme de la fleuraison , de la fa: culté de se Rage vers le centre de i. fleur lotséré” on nur irrite. Æ/ ovaire ! est, corimé nous atôns déjà eibosé, adhérer avec le calice et’ peut-être enveloppé par un prolongement du rameau dans les genres DRE et Péreskia. Cet oÿiite est 15 Re 12. à une seule res qui est ordinairement ie vers le centre à l’époque de la fleuraison, et. se remplit ensuite plus, ou ps complétement. par un tissu : cellulaire. pulpeux; les ovules.sont nombreux .et adhérens à des placentas pariétaux dans les, six premiers geures quicomposent la tribu des Opun-_ tiacées: lorsque ces placentas sont écartés, on reconnoit que leur Rem bEs. est égal à celui des stigmates; lorsqu'ils sont cette éSposition. est peu Lente mais il est } t On peut donc croire que. l’ovaire.des Opuntiacées est formé d un, nombre de car- pelles verticillés qui varie de trois à vingt, dont . ovaires partiels,ont leurs bords rentrans très-courts (comme dans les Pavets ou. les Passiflores), et qui.daissent,aingi le centre du fruit vide;et les graines adhérentes aux bords de chaque car- pelle ;.de telle sorte que chaque placenta visible se compose réellement de deux placentas collés provenant des deux car- rm es voisins, ment, à une loge comme cela Brai être dans le fruit, ou sil Œ on qui s élige Le rés est toujours simple, le plus. souvent. cylindrique, quelquefois, comme dans les hein un/peu resserré, où comme étranglé à.sa base. Ce style est tantôt plein, tantôt fistuleux à l’intérieur; cette cavité in- terne, lorsqu'elle existe, est elose en forme de. éhl-de-sac à, la base du. style : elle tend, avec. une multitude d'autres exemples, ! à démontrer que les en apparence simple, est £ (et ile est TE SL l ovaire est réel DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 19 réellement formé comme le reste dela fleur es des dis disposés en verticilles. “Au sommet du style se trouvent les stigmatés qui soit li- bres 8 garnis de légères papules. Leur nombre varie de trois jusqu’à vingt dans les diverses espèces de Cactées, et n’a tnêrne rien de bien régulier dans lés genres. Ces stigmates sotit tän- tôt étalés en rayonnant, comme dans les Cierges; tantôt dréssés, conime dansthlusieurs Oprtra ; quelquefois rappro- chés en tête, ou plus rarement serrés et tordus en spirale les uns sur les autres, comme dans les Pereskia. _ Le fruit des Cactées est constamment une baiééhärnué, EN peuse, uniloculaire et polysperme : sa surface extérieure est lisse dans les genres Mammullaria, Mélocactus et Rhipsalis, où les limbes des sépales sont tous réunis au sommet ; elle est, dans les autres Enr sa couverte Font ag à l’aissellé des- quelles se u ‘ouvent souvent des faiscéaux dé poils où'd'ai- guillons, comme ie Pai pr IIS A calice. Cette baie est à peine légèrement marquée à'son sommet dans Tes génres où elle est lisse, parce qe les parties florales s’en dé- tachent complétement ; elle est marquée de tuberculès et an peu ombiliquée à son sommet dans legénré Cérerés “mais cet ombilic est beaucoup plus large et re remar blé dis mr Opuntiæ et Peréskia: 1 1 … Ces:baies ont en général une saveur scifalé assez agréubls, surtout dans les pays chauds ‘où l’on en fait usaige-comrne rh fraîchissemens:: C'estsans donte cétte saveur’ acidé di frûit qui; jointe à $a-consistänice pulpéusé et …. aiguillons/éitirés à l'aisselle des feuilles;-a fait donner aux Pereskia des An- ullés le nom populaire de Groséiller d' Amérique }ñom dont 20 REVUE les botanistes ont reconnu la sagacité en plaçant ces deux genres très-près l’un de l’autre. Les baies des Cactées sont toutes salubres, avec des différences notables quant à lagré ment de leur saveur. Celles qui sont lisses sont généralement petites et dédaignées; celles qui sont hérissées de faisceaux d’aiguillons sont généralement plus grosses et plus estimées, mais ne pot servir d’aliment que lorsqu'on les à soi- gneusement dék giles qui les recouvren:. La baie de l Opuntia vulsarts pos- sède, au rapport de M: J. P. Pictet, la ingthsre propriété de colorer en rouge vif les urines de ceux qui en mangent, é. barrassées, de ces aiguillons ou des poils fra- sans cependant*nuire à leur santé. J’ignore si cette pro- priété se retrouve dans d’autres espèces. Les graines des Cactées sont situées “horizontalement et attachées au placenta par un funicule quelquefois roulé en volute d’une manière assez singulière. Dans la jeunesse du fruit, on les voit clairement. naître des parois de. celui-ci.dans les Opuntiacées, du centre dans lès: Rhipsalidées. Lorsque le fruit , en vieillissant, devienttout-à-fait pulpeux, les funicules sont, facilement confondus dans la pulpe, et on se contente de dire que:les graines y sont oahés semuna in "pHpa nidulantia.. Sr eco Po: Ces graines n’ont été ; jusqu'ici lridiées. que sur un peut nombre, d'espèces, soit parce qu’elles mürissent rarement dans les jardins d'Europe, soit que leurs fruits charnus ne se conservent pas facilement. de ons, les collections, soit que la facilité qu'on tre. à multiplier les Cactées de bouture aie fait négliger de recueillir leurs graines. Toutes celles qui ont été;observées sont à peu près ovoïdes ; dépourvues d’albu- RUE à SR TON ts ù 6 à " k : LU SRE CEE CS A CE UT OR PT OP TS PE TT EE PPS DO AS PAUSE Dit OT PRO FEMME RES a Ne dE NME pion RE mr ile métééar ste" die dfrus en ittttué stérilet den dé dy A DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 21 men. L'embryon s’est présenté sous des formes assez di- verses..… Dans les Opuntia(:), où il est le mieux connu , il est roulé en cercle et presque en volute autour de la cavité de la graine; sa radicule est longue, cylindrique; ses cotylédons mi Jindriques et incombans. A la germination, la radicule s’en- fonce en terre, les cotylédons $e changent en feuilles sémi- nales planes ; charnues ; vertes et étalées, et la plumule pré- sente un premier article semblable en petit à ceux dont la plante entière sera composée. Dillenius a figuré cette ger- mination de l'Opuntia à la figure 381 de son excellent Hortus Elthamensis : j'ai revu des formes parfaitement me dans plusieurs espèces. Le Rhipsalis (2) présente un embryon droit, à radicule courte, La hhiwro à nr dressés, Fe ; fort germination n’est pas connue : je présumé que sa grôsse Fa dicule pousse des fibres latérales. Le Melocactus (3) a passé long-temps pour être monoco- yhqons mais ayant eu occasion de voir sa germination, j'ai pu w’assurer de la fausseté de cette opinion : il présente une mn. pointue et verticale, "ét une plumule 8 olobu- leuse, énorme si on la compare à la grandeur de là radicule, dépourvue d’angles ssillans, et portant seulement au sommét Le ma La: eee d Ée it peir Apparens. C est pro, re ssciétistiti anis ( s NET re 24 P. 265, t. 138. aie Ie 7 (2) Gærtn., Fruct. 1 & : 137, t. 28. Hook. Exot. FI. rt 2. | (8): DC: Organogr., pi. 48,3 ne ct 22 REVUE bablement cette énorme plumule qui aura été prise pour uñ cotylédon; maisles vrais cotylédons sont au nombre de deux, opposés, situés très-près du coliet, et cachés sous la plumule. Lesgraines des Marrmillaria n’ont pas encore été décrites. M. Nuttal, qui a vu la germination de l’une d’entre elles, assure qu'il n'y a point de cotyiédons, et que la plante ger- mante ne 3, présente qu'un tubercule semblable à celui de la plante-mère. F seroit-intéressant d'avoir une figure et une dot détaillée de cette germination, pour vérifier si les mamelons sont, comme je le ee les aptes feuilles. La, structure des graines et la germination des Los cactus , des Cereus et des Pereskia, sont encore inconnues. Je présume que dans les deux premiers genres elles seront analogues à celles des Melocactes, peut-être avec la plamule moins grosse, et dans le troisième RES à be ss te, avec c Ja plane: posscgie | CHAPITRE is (D a une der Cactées en genres et en sections. Personne. ne nie que. les: Cactées. comparées entre elles ne présentent des différences de port qui sont plus. grandes que celles qu'on observe entre les genres les plus universel- lement admis; mais si on a préféré ne considérer.ces: ‘groupes que comme des sections, cela tenoit à deux causes : 1°. Tant que les Cactus étoient mélängés dans une même famille avec d’autres genres, comme cela avoit lieu dans les méthodes de Linné , d’ Aion et de Jussieu, on perrampénit DE LA FAMILLE; DES CACTÉES. 23 que leurs espèces , malgré la différence du port, avoient entre elles des rapports beaucoup plus marqués qu’avee aucun des genres voisins, et on devoit les laisser réunies en un seul genre. Mais dès qu'on admet les Cactées comme une famille distincte, il convient alors de la diviser en genres, si l’on° trouve des caractères suflisans;.c’est la marche mare suivie soit par instinct,.soit par réflexion.dans,des cas analogues: ainsi depuis que les Valérianées, les Poenlees, etc.ÿetc.,ont été élevées au rang de familles, personne ne conteste l'ops portunité de les diviser en genres. 2°. Tant qu’on n’avoit étudié les Cactus que d’une manière légère, on avoit eru que les différences de leur port n’avoient aucune relation avec da structure de:leurs fleurs et de leurs fruits; : par conséquent on | croire, et. je ai cru long- temps moi-même, que les groupes de Cactées n’étoient que des, sections d' un genre unique. : au _ Les essais 1VISION ES 1 a ete présentés pouvoient autoriser cette Opinion; ainsi, quand à l'exemple de T ournefort.ou de Linné on ne distinguoit que deux genres dans toutes les Gactées, il réstoit encore tant d'objets hétérogènes dans chacun.d'eux ; 'qu'autant valoit: ne faire aucune &iv +. OU 3 AS 2140 Les premières tentatives Fes dixigon Vraiment générique des Cactées ont été proposées d’ abord. par Miller, puis en-1812 par M: Haworth, auquel l'histoire, naturelle, des, Plantes grasses. à tant d’autres obligations. La division de M: Ha worh-diffère peu de celle de Miller, et elle est exactement 4 méme que celle que j'ai indiquée à peu près à. lamème.ép que Jui, dans-des notes du Catalogue. du-jardin, «+ 00 24 REVUE u pellier. Miller et M. Haworth, tout en élevant leurs groupes au rang de genres, paroissent avoir été essentiellement guidés par les caractères déduits de la tige et des feuilles. Tout ce qu'ils disent, en effet, sur les fleurs ou îes fruits seroit insuf- fisant pour établir des caractères génériques. M. Haworth établit sept genres, savoir: Cactus, Mammullaria, Cereus, Rhupsalis , Opuntia, Epiphyllum et Pereskia. Mais: +0. Son caractère du genre Cactus, déduit du seul €. Me- locactus , ne convient point à toutes les autres espèces de son genre, et ne le distingue du Mammillaria que par des caractères étrangers à la fructification; en effet, si dans le Cactus il distingue un calice et une corolle, et les réunit dans le: Mammillarià sous une seule dénomination, cette diffé- rence ne peut être admise, car lesdeux genres sont identiques sous ce rapport : la différence de ses stigmates est trop sn constante pour motiver une séparation générique. 2°. Le genre Cereus ne se trouve distingué de l'Æpiphyt- lum que par la forme des tiges, car la longneur du tube ne peut en aucune manière les séparer, surtout depuis qu’on est obligé de réunir le C. phyllanthoides au €. phyllanthus. 30, Le caractère du Rupsalis , üré de Gærtner, est insuf- fisant, en ce qu'il ne mentionne la structure ni de la corolle, ni des étamines , ni du style. J’expose ces objections contre les genres de M. Haworth, avec d'autant moins de crainte de paroître ne pas lui rendre la justice qui Jui est due, qu’elles tombent en même temps sur la division des Cactus, Rss “es moi-même proposée à la même époque. - Jai donc cherché à meître NE de précision Fe fes: ca- à # 14 # RS A LR ES NOR ET EE TT OR OPEN , - DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 25 ractères des genres déduits de la fructification, et je crois y être parvenu : au moins ai-je certainement réduit le champ des incertitudes qu'offre encore cette famille paradoxale. Profitant du travail récent de M. Otto sur l'£chinocactus, j'admets sept genres de Cactées, savoir: Mammullaria, Me- locactus, Echinocactus, Cereus, Opuntia, Pereskia et Rhipsalis. Je vais en exposer les caractères et les sous-di- visions, et repréndré ensuite quelques considérations sur leurs rapports réciproques. Indiquons d’abord le plus brièvement possible les divisions de la famille. | lre Tribu. OPUNTIACÉES. Graines attachées aux parois de la baie. A. re du calice lisse ; DORÉ tubuleuse ; sue de Fer eutilesis. ©": "5% kuoct sb: LEF 4 HIQe AAOITE nan Dornt de Co ‘dons. Tige 60 noaS - melonnée. _2. Merocacrus. De pete cotylédons. Tige verticale non laiteuse. B. Tube du calice écailleux. Point de vraies feuilles. 3. Ecaocacrus. Tube du calice court. Greile non prolon- gée au-delà de l ovaire. 4. Cereus, Tube du calice et de la corolle Éoninage. pro= longé au-delà de l'ovaire C. Tube du calice écalleur. Corolle | en rou& De vraies feuilles. 5. Dr ISSgutes dressés mais non agglomérés, Feuill | cylindriques. >. HE 41 Go 5 & 4 26 REVUE 6. Peresxra. Stigmates sgslomérés. Feuilles planes. Ilme Tribu. RHIPSALIDÉES. Grainés: SD Lee l'axe central. 1. Raipsaris. Tube du calice lisse. Corolle en roue. FF ed de feuilles. >, PR . CHAPITRE IL. Du genre MAmmirLARIA ou Mammillaire. Le genre Mammillaria correspond : à la section des Cactes mammillaires du catalogue de Montpellier, et à celle des Echinocacti de Willdenow. Ses caractères de végétation sont très-frappans: la tige est toujours simple, charnue, rem- plie d’un suc propre, doux et laiteux, dépourvue d’axé li- gneux, en forme de boule arrondie, obovée ou oblongue, et tout uniformément hérissée- de méméloit conique 2. obtus, terminés par une houpe d’aiguillons. Les fleurs sont solitaires et sessiles à Vaisselle des mamelons, le plus souvent dispo- sées en une zone circulaire vers le haut de la tige; mais à quelque distance du sommet, ces fleurs sont petites, rouges, _ou d'un blanc sale. Quant aux caractères de la fructification, le tube du calice, et par conséquent la baie, est lisse, terminée à son sommet par le limbe des tégumens floraux qui, souvent, tombe à la matufité absolue. Ce caractère de la baie lisse distingue les Mammillaires des genres Cereus, Opuntia et Pereskia. Les tégumens floraux se composent de dix à douze lobes réunis à leur base en un tube cylindrique, caractère qui:les dis- es EE " PAR Ve. E- | É |: DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 27 tingue du genre Rhupsalis, mais qui les rapproche du Melo- cactus. De ces dix ou douze lobes floraux, les cinq ou six extérieurs peuvent être considérés comme formant le calice, et les intérieurs comme formant la corolle, bien qu’on doive avouer qu'il n'existe entre eux aucugé ligne de démarcation tranchée. Les étamines sont, dans ces deux genres, disposées sur plusieurs rangs, et plus courtes qué la corolle; le style y est fiiforme, terminé par cinq, six ou sept stigmates. Hors ce qui tient au port, je ne connois d’autre caractère pour distinguer les Mammillaires des Mélocactes, que l’ab- sence des cotylédons mentionnée par M. Nuttal; mais n'ayant pas vu moi-même la germination, je conserve quelque doute à ce sujet. Je présume que les cotylédons y sont représentés par les deux premiers mamelons développés; et si ce soup- çon est vérifié par l’observation, il deviendra un bon carac- tère entre.ce-genreet-le suivant. ne brie Je compte actuellement douze Enr deu TRAME bien connues, et douze autres à peine indiquées dans les ca- talogues; toutes rentreroient dans le Cactus mammullaris de Linné, mais les douze premières sont bien caractérisées par les auteurs modernes. Les seules sur lesquelles il me paroisse nécessaire de donner quelques détails sont les suivantes : 10. M. franescëns. J'ai publié en 1813 la description de cette plante die le catalogue du jardin de Montpellier, sous le nom de Cactus Hanescens ; dès Jors M. Haworth l’a reproduite sous le nom de We Ularia straminea, et M. Sprengel l'a insérée deux fois sous les-noms de Cactus flavescens et stramineus. ; E espèce est plus petite que le AZ. simplex-dont j'ai He 1 rh 28 REVUE publié la figure à la page 111 des Plantes grasses, et ne passe guère quatre pouces, Soit un décimètre de acer elle se rétrécit peu à sa base, de sorte qu’elle n’a pas l'apparence pyriformé; les séries de ses tubercules sont au nombre de treize ou quatorze, et se dirigent de gauche à droite. Chaque tubercule est couronné par une rosette d’épines jaunes, roides, divergentes, inégales entre elles, et qui atteignent jusqu’à vingt millimètres de longueur. A la base des tuber- cules et à leur sommet, se trouve un duvet blanc , mou, cotonneux, très-sbond ut dans la jeunesse, et qui ne se perd jamais entièrement. Je n’ai pas vu sa fleur: C'est la var. 8 de mon Cactus mammaillaris, pl: 5 ÿ no 117, dont il faut exclure la planche de Tournefort, qui appartient au Melocactus. 20 M. discolor. PI. n, fig. 2. J’avois décrit cette espèce dans le Catalogue du jardin de Montpellier, sous le nom de Cactus depressus , mais comme M. Haworth l’avoit désignée quelques mois auparavant sous le nom de #Z. dscolor, je dois adopter ce nom, qui est le plus ancien; les noms de ©. pseudomammullaris et de C. Spinii qui lui ont été donnés postérieurement doivent, à plus forte raison , être supprimés. Le nom de depressus fai- soit allusion à ce que la sommité de la plante est comme _ déprimée, surtout si on la compare au M. sémplex. Celui de discolor fait allusion à ce que les aiguillons de chaque faisceau sont de deux teintes , les extérieurs blanchâtres, les intérieurs bruns. La figure ci-jointe complétera la detre tion de cette jolie se aujourd'hüi assez répandue dans les jardins. DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 20 Cette espèce est plus petite que la précédente, et ne s’é- lève guère au-delà de sept centimètres ; elle a une forme demi-globuleuse, aplatie et déprimée par le sommet; les séries de tubercules s’y dirigent de gauche à droite, et sont au nombre de treize à quinze. Chaque tubercule porte une ._ rosette d’épines où l’on peut en distinguer de deux sortes: celles du bord sont au nombre de quinze à vingt, blanchà- tres, disposées sur un rang, et toutes étalées circulairement, de sorte qu’elles s’entrecroïisent avec celles des tubercules voisins; du centre de la rosette partent cinq épines roïdes, longues de quinze millimètres environ, d’abord blanches, puis brunâtres, moins étalées que les précédentes. Les tu- bercules n’ont point de duvet à leur base; celui qu’elles por- tent à leur sommet disparoît assez promptement , et ne se voit que dans les jeunes tubercules du sommet de la plante. Les _ fleurs dép | es tubercules; sortent d’entre les épines, et ont le limbe fort épanouï ; elles-sont blanches, avec une bande d’un rouge-violet pâle sur le dos des pétales externes. Les pétales sont linéaires, un peu obtus. Ezxpl. des figures. — 1. Corolle ouverte, laissant voir les organes sexuels. — 2. Style et stigmates. — 3. Etamines. — 4 et 5. Pétales. — 6. Tubercule cou- ronné par une roselte d’épines. s 30. M. pusilla. PI. 1, fig. 1. - J'avois aussi décrit dans le Catalogue du Jardin de Mont- pellier cette espèce sous le nom de Cactus pusillus, qui fait allusion à ce qu’elle est la plus petite de tout le genre. Il paroît que c’est cette espèce que M. Loddiges a publiée _sous le nom de Cactus stellatus, et que c’est aussi à elle que se rapporte la fig. 2 de la planche 29 de Plukenet; cepen- 30 REVUE dant en ayant une bonne figure faite par M. Node-Veran, comparativement avec le M. discolor, je crois devoir la conserver ici pour faire connoître cette jolie espèce. Elle est la plus petite de toutes celles de cette section, et par conséquent de tout le genre. Sa hauteur ne passe pas _trois à quatre centimètres ; sa forme est presque globuleuse; on ne compte qu'environ six rangées de tubercules disposées de gauche à droite; ces tubercules sont d'un vert glauque ; les faisceaux ou rosettes qui les terminent sont composés de deux sortes d’épines : celles du rang extérieur sont molles comme des poils étalés, très-nombreuses , blanches, souvent - crèpues au sommet; celles du rang interne sont droites, roides, d’un blanc tirant sur le jaune, et remarquables parce que, vues à la loupe, elles sont couvertes d’un duvet court et serré. Il y a un peu de duvet cotonneux à la base et au sommet des tubercules. Les fleurs sont grandes comme dans le M. discolor ; elles sortent entre les tubercules qu’elles dépassent-de toute la longueur du limbe. Leur couleur est d’un blanc jaune-abricot pâle, avec une bande rougeâtre sur le dos des pétales externes. Les pétales se terminent par une pointe fort acérée. ‘ Expl. des figures. — 1. Corolle ouverte, laisant voir les organes sexuels. — _2. Style et stigmates. — 3. Etamines. — 4 et 5. Pétales. — 6. Tubercule couronné par une rosette d’épines. 45. WT. gemunispina. PL ur. Il y a douze ans que M. Mocino, l’un de auteurs de {a Flore du Mexique, wa communiqué la figure et la de- seription de cette plante originaire du Mexique, et nous con- 2 al Le USERS rÉ 124 à Para n j ù 4 à : MERE PRE PR NE PU VA ST a LAS À e st AT Cr Te ee a de te out À. On & HMS RUE RS Re ne 5 AN CAMES A SU GT De PS Fe SE UN ER TE NN EL RE REED 2 DE LA FAMILLE DES CACTÉEFS. 31 vinmes alors ensemble de la nommer Cactus columnaris ; dès lors M. Haworth a eu occasion de voir la plante sans fleurs, rapportée du Mexique par M. Bullock, et l’a publiée dans le PAilosophical Magazine, vol. zxui, p- 42, sous le nom de M. geminispina. Je crois convenable de conserver ici la figure inédite de Moçino, puisqu'il n’en a été publié aucune, et que les fleurs même n’ont pas été décrites. Cette planté est fort remarquable par sa forme cylindri- que; paï la laine abondante qui comble, pour ainsi dire, l'intervalle des mamelons ; par ses faisceaux composés de soies blanchâtres et d’une ou deux épines roides et brunes. Ses fleurs sont rouges, un peu saillantes, à lobes plus pointus que dans la plupart des espèces. 50. M. lanifera. P1. 1v. Cette plante faisoit aussi partie de celles dont mon. ne lent ami Moçino m’avoit communiqué Je dessin et la descrip- tion, sous le nom de Cactus coronatus: Comme ce nom étoit déjà employé pour une espèce toute différente, nous con- vinmes de le changer en celui de Cactus canescens ; mais M. Haworth l'ayant vue parmi les plantes rapportées du Mexique par M. Bulloek, lui a donné celui sous lequel je l'indique ici. Ces deux noms font allusion à la laine abon- _danté qui comble les intervalles des mamelons. Elle a les fleurs rouges comme la précédente, dont elle diffère, surtont par sa forme obovée et non cylindrique. 6°. M, Helicteres. PI, y. Je dois la figure et la description de cette espèce à M. Mo- cino, et elle me paroît avoir échappé aux botanistes modernes. Elle est de forme obovée, très-obtuse aux deux extrémités, 32 REVUE chargée de mamelons glabres à leur aisselle, et terminés par une houpe de soies roides et branâtres. Ce qu'elle offre de plus singulier, c’est que les séries de mamelons y sont plus nombreuses et mieux disposées en spirales que dans toutes les autres espèces; sous ce rapport, elle rappelle un peu la disposition des côtes de l’£chinocactus intortus : ses fleurs sont roses. *GHAPITRE. IY. Du genre Merocacrus, Mélocacte. Sous le nom de Melocactus Tournefort réunissoit toutes les Cactées qui ne faisoient pas partie des Opuntia. Dans les temps modernes, on a seulement désigné sous ce nom les Cactées à tige ovoïde et sillonnée par des côtes longitudinales. F 1 M. Haworth, tout en admettant cette opinion quant à la cir- — conscription de son genre Cactus, indique qu’il la regarde. 4 comme douteuse, et pense que le Cactus Melocactus seul pourroit bien former un genre différent de toutes les autres Epèeess mais comme il ne connoissoit pas la fleur de celles-ci, - il n'a donné aucune suite à ce soupçon. Ayant eu occasion : de voir les dessins des fleurs de plusieurs espèces de ce groupé, je me suis convaincu qu’il doit être divisé en deux : l’un qui comprend les vrais Mélocactes, et l’autre qui forme le genre Echinocactus d'Otto. J'ai admis pour le premier de ces groupes le nom de Melocactus, et non celui de Cactus adopté par M. Haworth. Mes motifs sont, ro de réserver le nom de Cactus dans le sens linnéen pour l’ensemble de la famille ; 20 si on devoit le donner à un genre particulier, il AE PM SEE NOTES SU SE did à à) 45 DE LA FAMILLE DES CACTÉES. : 33 appartiendroit évidemment aux Cierges ( Cereus), qui sont très-nombreux, et non à celui-ci, qui ne comprend qu'un très-petit nombre d’espèces; 30 le nom de Melocactus ex- prime très-bien leur forme, et leur appartient d’ancienne date. Les Mélocactes ressemblent aux Cierges et aux Æchino- cactus par l'apparence de leur tige, maisils en diffèrent par des caractères importans: 1° leur tige n’a pas d’axe ligneux dans le centre, comme celle des Cierges; 2° leurs fleurs naissent vers le sommet d’une espèce de spadice laineux formé de ma- melons très-serrés, et non sur les côtes saillantes de la tige; 30 leur ovaire est lisse, couronné par les lobes floraux, et non couvert d’écailles embriquées. Sous ces trois rapports, les Mélocactes diffèrent des Cierges et des Echinocactes, et Le se A beaucoup des Mammillaires. omparés avec ce mie SRI en nm À 10 quant 2 >: à Nar leur tige PEN SMS. A: 4 4 , P: un je after mame _ Jonné et laineux, et qui semble formée d’une tige de Cereus 38 surmontée par une Mamzmullaria , comme je l'ai exposé en détail plus haut; 2° quant aux caractères de’la fructification, _ par leur embryon à grosse plumule ovoïdetet à deux petits cot; lédons cachés sous elle. Je mettrois peu d'obstacle à la réunion de ces, deux genres, surtout si le spadice a le suc propre laiteux ; mais dans l’état actuel, il convient peut-être mieux de les conserver séparés. Je ne connois bien qu'une — de ce genre, le Cactus Melocactus de Linné, dont j'ai publié la figure à la pl. 122 des Plantes grasses, et la germination à la planche 48, fig. 3, de l'Organographie : je la désigne sous le nom de #elo- cactus communis , et j'en présente ici une nouvelle figure ; 5 34 Æ REVUE (pl. vi), soit pour réunir plusieurs détails omis dans celle des Plantes grasses, soit pour servir d'exemple de genre dans cet essai spécial sur les Cactées : c’est à elle qu’on doit rapporter les descriptions des Cactus Melocactus et coronatus de La- marck. Il est possible cependant que nous confondions ici, sous une seule dénomination, plusieurs espèces distinctes. De sept individus que j'ai eu à la fois sous les yeux, il y en avoit un à douze angles,-trois à quatorze, un à quinze et deux à dix-huit, sans qüe ce nombre d’angles fût en rapport avec leur grandeur totale; ainsi les trois à quatorze angles varioient de neuf à trente-cinq œentimètres de hauteur, et les deux à dix-huit angles avoient vingt centimètres. Celle à quinze angles étoit de forme conique, plus alongée, et atteignoit près de cinquante centimètres de hauteur. J’ai peu de doute que si ces plantes sont mieux étudiées dans leur pays natal où plus répandues dans nos jardins , on y recon- noîtra des espèces distinctes. Déjà M. le prince de Salm-Dyck, qui, comme on sait, a fait des plantes grasses une étude ap- profondie, et en a formé la plus riche collection du conti- uent, en a étabh deux espèces distinguées du précédent par la forme et la disposition de leurs épines, savoir : les €. ma- _crocanthos, et pyramidalrs. Ces deux espèces ont été dé- crites et figurées en 1827, par MM. Link et Otto, sous le nom générique de Melocactus. Les mêmes auteurs ont en- core publié deux Æchinocactus ( E. Sellowx et E. polya- canthus) qui, selon M. le prince de Salm-Dyck, doivent être réunis aux Mélocactes, la première espèce surtout à raison de son analogie avec Le W. ent zformis dont il va être question. DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 35 M. Lehman, dans son catalogue des graines du jardin de Hambourg pour 1826, a indiqué deux espèces nouvelles de Melocactus (M. Langsdorfiiet placentiformis). Cette der- nière espèce a été reproduite sous le nom de M. Besleri par MM. Link et Otto; c’étoit le Cactus Melocactus figuré par Besler dans l’Hortus Eystetensis. Mais j'ai dû admettre le 00m proposé par M. Lehman comme ayant la priorité, quoi- que la description et la figure données par MM. Link et Otto fussent excellentes. Enfin j'ai placé avec doute parmi les Mélocactes le Cactus melocactoides de M. Hoffmansegg, à cause de son port qui est exactement celui du Melocactus communs. : Exp. des figures de la Planche VIT. — 1: Coupe transversale du spadix. — 2. ét 3. Tubercules mammiformes qui composent le spadix. — 4. Une fleur vue extérieurement. — 5, La même, ouverte. —6. Ovaire après la fécondation. — 7- Pistil. — 8. Germination de grandeur IE Sd: La même grossie, pour _faire-voir la grosse plu OC deux cotylédons. — 10, La même un peu plus âgée. , sé a SE € CHAPITRE V. Du genre EcumNocacrus, Echinonacte. J'avois long-temps hésité pour savoir si je devois considérer les espèces de ce groupe comme formant un genre propre où une section des Cierges. M. Otto, qui vient de publier une excellente dissertation à ce sujet, à pris le parti de lès con- sidérer comme un genre: je me range à cette opinion, afin de ne rien innover sans preuves suffisantes; mais en faisant remarquer”, cependant, que si les Echinocactes ont un axe ligneux au centre de la tige, ils sont bien peu distincts des Cierges, dont ils ne différent que par l'extrême brièveté du 36 REVUE tube de leur fleur. Leur port suffit assez bien pour les faire reconnoître, en ceci, que leur tige est absolument semblable pour sa forme à celle des Mélocactes, mais avec cette diffé- rence Capitale, qu’elle ne porte point de spadice , et que les fleurs y naissent sur le haut des angles de la tige comme dans les Cereuss On ne connoissoit, avant la dissertation de M. Otto, qu’ une seule espèce de ce groupe, le Cactus gibbosus d'Haworth, figuré en fleur à la planthe 137 du Botarical register. M. Otto en a fait connoître douze espèces, mais malheu- reusement sans avoir vu les fleurs de la plupart. Sous ce rap- port, les botanistes trouveront peut-être ici quelque intérêt aux figures que je joins ici, de quatre espèces en fleur tirées des dessins de la Flore du Mexique, savoir : 10, Æchinocactus corrigerus. PI. vir. Cette espèce faisoit partie des dessins de M. Mocino, et avoit reçu le nom de corrugerus: Il-est possible que ce soit elle que depuis- M. Haworth a décrite sans fleur sous le nom de Cactus latispinus ; mais comme sa phrase ne lui convient pas complétement, je persiste à lui conserver le nom sous lequel je l’avois d’abord désignée, et qui lui convient très- bien. Cette plante a des racines nombreuses, peu rameuses, petites.et ligneuses. Sa tige est simple comme toutes celles de la section, presque globuleuse, marquée de côtes à peu près verticales, formées par de larges tubercules interrompus et déprimés : chacun de ces tubercules porte une houppe d’ai- guillons bruns, divergens et inégaux ; la plupart sont droits en forme d’aiguille ; l'inférieur est divisé en bas, plus épais, * ECS ER ESS S jé Ÿ se FI RERO T FR Le VE TNT 2 En SL “ DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 3 plus long et un peu recourbé en forme de corne à son som- met, Les fleurs naissent vers le sommet de la tige au nombre de trois à quatre, sessiles, longues d’un pouce environ; leurs sépales sont nombreux, embriqués, roussâtres, appli- qués les uns sur les autres; les pétales, au nombre de vingt- cinq à trente, sont pourpres avec le bord blanchâtre, disposés presqu'en simple série, oblongs, linéaires, pointus, peu éta- lés. Les étamines sont très-nombreuses, plus courtes que les pétales. Le stigmate n’est pas saillant entre elles. Cette espèce s'approche un peu des Mammillaires par ses tubercules, mais appartient certainement aux Cierges mélo- cactoïdes. 2°. Echinocactus crispatus. PI. vi. Cette espèce se trouve dans les planches de la Flore du Mexique sous le nom de Cactus crispatus,.et ne paroît pas avoir été connue des botanistes. Sa tige est épaisse vers la base, obovée, tronquée, et même un peu déprimée à son sommet, marquée d’une vingtaine de côtes verticales, étroites, ondulées ou crépues, qui portent çà et là des tubercules chargés d’aiguillons fasciculés, rayonnés, divergens, droits, très-inégaux en épaisseur et en longueur, et d’un gris-brun foncé; les fleurs sont d’un pourpre violet, au nombre de huit à dix, sessiles, étalées et rapprochées vers le sommet de la tige, très-semblables à celles de l'espèce précédente, mais plus petites; leur tube est un peu plus prononcé. 30, Echynocactus obvallatus. PI. 1x. en encore aux dessins de la Flore du Mexique que suis redevable de la connoissance de cette espèce; : nouvelle pour les. botanistes , elle n’étoit pas entièrement : in- 2 , Re REVUE connue, et Hernandez en a publié une figure à la page 410 de son Thesaurus novæ Hispanicæ sous le nom de T'epenex- comitl. + Elle pousse plusieurs racines ligneuses fasciculées, peu ra- meuses : sa tige est obovée, presque globuleuse, déprimée au sommet, marquée d’une vingtaine de côtes verticales peu saillantes ; ces côtes portent des faisceaux d’aiguillons longs, aigus et divergenssles fleurs sont solitaires ou en très-petit nombre au sommet de la tige, entourées d’aiguillons nom- breux, dressés, qui atteignent à peu près sa longueur, et l'entourent comme des espèces de bractées. Ces fleurs ont leurs pétales pourpres avec le bord blanc; elles ressemblent beaucoup à celles des deux espèces précédentes, et ont un tube court mais bien distinct. 4o. Echinocactus melocactiformis. PI. x. Cette espèce faisoit partie de la Flore du Mexique, et avoil reçu le nom de Cactus multangularts , mais comme dès lors ce nom a été employé par M. ER Rour désigner une espèce tout-à-fait différente de celle-ci, j'ai dû lui donner un nom nouveau. Elle mérite plus spécialement encore que les précédentes le nom de #2elocactiformis, car sa tige, en forme d’ovale arrondi, et marquée d'environ trente côtes longitu- dinales, a la plus grande ressemblance avec celle du Melo- cactus : les côtes portent des faisceaux d’aiguillons bruns, divergens, droits et aigus. Les fleurs, au nombre de dix à douze, forment une espèce de verticille irrégulier vers le som- met de la tigé; elles sont de couleur blanche, un peu rou-. geitres en dehors; leur ovaire est couvert de sépales embri- qués, nombreux et trèe serrés; les pétales sont nombreux, . pti Den + EE Der DU SUN 7 ESS ae ad ET a RE É FENTE = M ROMEO t 2 60) UE | DIRE SNS PT EUR NES DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 29 étalés, réunis en un tube court à leur base. Les étamines forment un faisceau jaunâtre duquel sortent huit ou dix longs stigmates divergens. , | CHAPITRE VI. . Du genre Cereus, Cierge. ‘Le genre pre Ctétgus est le plus nombreux de la famille, et celui peut-être dont, si l’on fait abstraction de leurs rap- ports très-intimes avec les Echinocactes, Les caractères sont les plus tranchés. Par son port, il est irrévocablement placé entre les Echinocactes et les Opuntia : la première de ses sections se rapproche par le port des premiers, et la dernière est semblable aux Opuntia, excepté par les caractères floraux. Gares sont faciles à saisir. Les sépales, qui as rer et embriqués, forment. up long tube adhér: l'ovaire pa sa base, et se prolongeant au-deli'e en ee avet les SE ‘tales : la baie se trouve donc porter extérieurement des écailles ou des tubercules qui sont les restes des sépales, et qui sy font remarquer de la base au sommet. En d’autres termes, les Cereus diffèrent du Mammullaria, du Melo- cactus et du Rhzpsalis par leur baie écailleuse ou tubercu- leuse et jamais lisse; de l'Opuntie et du Pereskra par leur fleur tubuleuse et non en roue. Quant au port, ils se distin- guent du Mammullaria, du Melocactus , et peut-être de l'Echinocactus , parce qu'ils ont un-axe ligneux; de l’Opuntiæ et du Pereskia, parce qu'ils n’ont jamais de feuilles, et du HE parce que uns és ne sont pe RE 4o - REVUE simple , les différences dans le port des espèces soient aussi remarquables. Je divise sous ce rapport, avec M. le prince de Salm-Dyck, les Cierges en quatrè sections qui me parois: sent assez naturelles, soit pour leur caractère , soit pour leur série, mais qui pourront bien être un jour subdivisées. La première de ces sections , qui comprend les vrais Cierges ou les Céréastres’ se caractérise par sa tige dressée, ferme, et ‘étant ni articulée, mi grimpante, ni étalée. Elle correspond : peu près aux Cierges à grands angles de M. Haworth : leurs côtes larges et saillantes leur donnent quelque ressemblance avec les Echinocactes, particulièrement par l'intermédiaire de la variété monstrueuse du Cactus Peruvianus dont je parlerai plus tard, mais elle en diffère parce que sa tige est beaucoup plus alongée, quelquefois au point de former une sorte d'arbre; cette tige est munie, dans le centre, d’un axe ligneux, épais et solide, et marqué à l’extérieur de côtes ver- ticales dont le nombre est variable de dix-huit à vingt jus- qu’à trois ou quatre. Ces côtes sont chargées de faisceaux d’aiguiilons alongés , disposés, les uns relativement aux autres, en autant de séries parallèles que la tige a de côtes. Les fleurs sont grandes, blanches, ou souvent mêlées de vert et de pourpre du côté extérieur. Les étamines sont très-nom- breuses, ordinairement droites. Le ds des re \ varie de cinq à quinze. Les caractères communs aux Gerdé céréastres sont, comme on vient de le voir, assez nombreux; aussi cette sec- tion est-elle réellement naturelle, et ses espèces très-difficiles à distinguer entre elles. Linné avoit déjà signalé l’histoire des Cierges anguleux comme très-obscure, et en avoit recom- ER 2 AE TN ER VE NE 0 *] DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 41 mandé l’observation aux voyageurs (Sp. pl. 1, p. 666); et quoique le nombre des espèces ait beaucoup augmenté , leur obscurité n’a guère diminué. La Pen cause de cette obscurité est Late trop grande qu'on a assignée dans les caractères spécifiques au nombre des angles ou côtes de la tige. Tous les observa- teurs ont pu s'assurer que ce nombre n’est pas rigoureuse- ment constant, et en particulier M. Danizy a inséré une note à ce sujet dans le Bulletin de la Société de Montpellier pour 1811. Il montre qu'un pied de Cereus Peruvianus , qui, dans sa jeunesse, n'avoit que six côtes, en a pris gra- duellement jusqu’à neuf en étant cultivé dans un bon ter- rain, et qu'un Cereus tetragonus qui en avoit quatre, en his. 7 là il paroïit disposé à conclure que ces deux ms n'en pl < Dér et es ss ss sorti sont encore e ET re TE soupçon: pourroit bien-être vrai pour l’exagonus et l'heptagonus qui, peut être, ne sont que des variétés du Peruyianus , mais je ne le crois pas admissible pour les autres, vu que le nombre des angles y est plus régulier, et que les aiguillons et le port mème pré- sentent des différences. Il doit cependant résulter de l’obser- vation de M: Danizy une grande défiance sur les caractères déduits du nombre des angles, et une raison de plus pour recommander, soitaux voyageurs, soit aux cultivateurs, d’ob- server attentivement ces variations de nombre, et de décrire plus exactement les antres organes, et en Rat les or- ganes floraux. . Quant aux espèces que je réunis ici sous le 4 Gé- 6 42 4: REVUE réastres, je dois faire observer qu'il est vraisemblable que je réunis ici des objets peut-être en réalité hétérogènes : ma première idée avoit été de les diviser en deux groupes, ceux à grands angles et ceux à petits angles; j'ai dès lors aban- donné cette division bien que je la croie naturelle, parce que les auteurs n’ayant pas décrit leurs espèces avec détail, il m’eût été impossible de rapporter à leur place les espèces que je n'ai pas vues par moi-même : je la signale aux obser: vateurs comme digne de quelque aîtention. Parmi les trente-sept espèces que je rapporte actuelle- ment à la section des Cierges céréastres, il n'y en a que cinq sur lesquelles je doive donner quelques détails, savoir : 1°. Cereus Peruvianus monstrosus. PI, xt. Le Cierge que je désigne ici est celui que j'avois jadis indiqué comme variété monstrueuse du Cierge du Pérou, et que Willdenow avoit décrit nonsseulement comme une es- pèce, mais comme une espèce appartenant à la section des Mammillaires. Je: suis bien assuré que ce Cierge n’est point une Mammillaire, et que si c’est une espèce distincte du C. Peruvianus, elle en est au moins très-voisine. Les incer- titudes à ce sujet tenoient principalement à ce que cette plante ne fleurit pas dans les jardins ; maïs j’ai eu occasion de la voir fleurir dans le jardin de Montpellier en 1814, et j'en présente une figure dont l'inspection | avec la planche 58 des Plantes grasses pourra servir à reconnoitre la vérité, La tige du Cereus Peruvianus monstrosus n’a jamais plus d’un pied de hauteur; au lieu d'offrir des côtes verticales régulières, elle présente tantôt des tubercules isolés, irrégu- liérs, tantôt des tubercules soudés ensemble, tantôt des côtes # DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 43 interrompues: c’est principalement en vue de cette singulière plante que j'ai dit, dans l’exposition des caractères de la fa- mille, que les côtes des Cierges pourroient être considérées comme des séries de tubercules soudés. Les tubercules du Cereus Peruwvianus monstrosus, ou ses côtes irrégulières, portent sur leur dos des faisceaux d’aiguillons. courts, noi- râtres, droits, divergens, très-roides et munis à leur base d’une bourre cotonneuse très-peu apparente. Les fleurs naissent sur le dos des côtes ou des tubercules près du som- met. Dans le pied que j'ai vu fleurir, il en naissoit deux l’une à côté de l’autre; mais j'ignore si cette particularité est constante. Ces fleurs ont un long tube vert jusque près du sommet; ce tube est formé par les sépales, soudés par leur base avec l'ovaire, et ensuite les uns avec les autres. Ce qui distingue éminemment cette espèce de tous les Cier- ges, c’est.que les sépales y sont moins nombreux et moins inégaux , d’où résulte que le jeune fruit et le tube de la fleur sont plutôt marqués de séries ou de sillons qui indiquent la soudure des sépales, qu'il n’est couvert d’écailles ou de tubercules. Le limbe est plus grand et plus ouvert que dans le vrai Cierge du Pérou; les lobes extérieurs sont d’un rouge prononcé, les intérieurs d’un blanc pur. Les premiers sont plus courts, plus fermes, ovales-oblongs, terminés en pointe, entiers sur les bords; les seconds sont plus pétaloïdes, plus longs, plus ovales, également pointus et dentelés en scie sur les bords. Les étamines sont très ,saillantes hors du tube, plus courtes que le limbe, un peu étalées dans Ja cavité de ce limbe, Le style est long, pdt déjeté du côté inférieur , terminé par des stigr > pointus, 44 REVUE divergens, ét dont le nombre varie de neuf à treize. La cavité de lovaire montre des ovules nombreux attachés aux parois. Je n’ai pas vu le fruit à maturité. Je viens de décrire la pese telle qu elle s’est présentée à moi, mais lors même qu’on viendroit à penser que la struc- ture de la fleur démontre sa différence d’avec le vrai Cereus Peruvianus, je n’en persiste pas moins à regarder notre plante comme étant dans un état monstrueux, seulement ce seroit une monstruosité dé quelque espèce ou inconnue où mal connue dans son état naturel. Ce soupçon est fondé, 10 sur l'apparence même de la plante qui s’écarte évidem- ment de la régularité propre aux Cactées; 26 sur ce que le catalogue du jardin de Dyck fait déja mention d’un autre Cierge monstrueux rangé comme variété du Cereus eburneus. Je pense donc que tous les Céréastres sont sus- ceptibles de ce genre de monstruosité, etje me confirme ainsi dans la nécessité d’établir dorénavant leurs caractères sur la nature des faisceaux d’aiguillons, et surtout sur la structure des fleurs. Tout le reste de la classification actuelle me parqit provisoire. 20, Cereus rien PI. XIII. — DC. Prod. 3, p. 466. Cette espèce est une de celles qui est le mieux connue. Trew en a donné une bonne figure; et on en retrouve une autre dans le Botanical ie pl: 336. Celle que je donne ici n’a guère d'autre but que de servir de comparaison avec le Cereus serpentinus, et de montrer "Epoque détails échap- pés à mes devanciers. La tige de ce Cierge est droite et non fleinense, ici, simple, d'un vert foncé, marquée de huit à neuf côtes très- | # | DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 45 obtuses, sinueuses, et portant dans l’aisselle de ses sinuosités des faisceaux d’aiguillons assez roides, et plus courts que dans le Cierge serpentin ; ces aiguillons sont divergens , blan- châtres, sortant au nombre de huit à dix d’un duvet très- court. Les fleurs naissent sur le dos des côtes et de ces fais- ceaux d’épines, où elles sont sessiles et solitaires. Une tige de deux pieds de hauteur a porté jusqu’à huit fleurs à la fois. Celles-ci sont dressées avant la floraison, étalées horizon- talement à l’époque de leur épanouissement; elles sont ino- dores ou exhalent une odeur douceätre; leur longueur est de six pouces; elles s’épanouissent comme celles du Cierge à grandes fleurs sur les sept ou huit heures du soir, et tom- bent avant le soleil levant, lorsque, comme dans nos Fe 2 elles ne nouent pas leurs érits: Les sépales sont très-nombreux, doit: en spirale et _embriqués avec régularité; les inférieurs sont courts; oli- vâtres ; poïntus, et portent à leur'aisselle non des aiguillons comme le précédent, mais un peu de bourre laineuse. Lies sépales plus supérieurs sont plus longs, plus päles, plus poin- tus, plus glabres à leur aisselle; ceux du sommet sont très- étroits, très-pointus, presque amincis en filets à leur extré- mité, très-étalés | et même roulés en dehors à la fin de la fleuraison. Les pétales sont d'usbiant ur de forme Frs pointus à leur sommet, amincis à la base, Fe courts que le calice, et très-nombreux. Les étamines sont encore pus courtes que les po très-nombreuses, blanches, avec les anthères jaunes. L’'ovaire est ovoide, adhérent au calice, un peu déprimé 46 REVUE au sommet, à une seule loge. Le style est cylindrique, blanc, fistuleux dans toute sa longueur, terminé par huit à dix stig- mates rayonnans, un peu épais, pointus et verdàtres. Je nai pas vu le fruit. | 30, Cereus monoccoxos DC. Prod. 3, p. 464. Melocactus rnonoclonos flore albo fructu atro-purpureo Plum. Cat. 19; ed. Burm., t. 197. | Lioné a indiqué avec doute cette phrase et cette figure de Plumier parmi les synonymes de son Cactus hexagonus. Burmann , en publiant les planches de Plumier (auxquelles il a eu la malheureuse idée de joindre un texte dans lequel on ne peut pas distinguer ce qu’il dit d'après Plumier qui avoit vu les plantes, ou d'après lui-même sans les avoir vues ), Burmann, dis-je, a rapporté cette espèce au Cactus Peruvia-- nus ; mais elle diffère certainement de toutes deux, comme on peut s’en convaincre en comparant la figure de Plumier avec la pl.1de Bradley, qui représente le Cereus hexagonus, et la pl. 58 des plantes grasses, qui représente le Cereus Peruvianus. Son. caractère le plus évident est d’avoir les pétales obtusément échancrés en cœur à leur extrémité, au lieu d’être pointus. Le limbe de la fleur est court, mais ou- vert. Le style est extrêmement saillant hors de la fleur, et n’a que cinq stigmates ; enfin la tige est parfaitement simple. Tous ces caractères ne permettent pas de confondre cette espèce avec aucune de celle qui sont bien connues. | Lo. Cereus uxpuzosus DC. Prod. 3, p. 467. Melocactus arborescens trigonus undulosus acules validis munitus oi subviridi Plum. Cat. 19. ed. Burm., t. 194. j Cette espèce est un nouvel exemple du peu de catRatee ER DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 47 qu'on doit donner aux assertions que Burmann a ajoutées au texte de Plumier : il a rapporté cette figure au Cactus ficus indica de Linné, qui est un Opuntia, et qui ne ressemble en rien à la figure de Plumier. M. de Lamarck s’est fort approché, dela vérité en la rapportant comme variété 8 au Cactus pita- Jaya de Jacquin; mais il me paroît qu’elle mérite, dans l’état actuel de nos connoiïssances, d’être considérée comme une espèce distincte. Elle en diffère en effet, 1°. par son fruit d’un vert-jaune et non d’un ne vif, de la grandeur et de la forme d'une pomme, au lieu d’être de la grandeur et de la forme d’un œuf de poule; 2°. parce qu’elle paroît s'élever à-une hauteur plus grande, puisque Plumier l'appelle arborescente, et que Jacquin ne donne à la sienne que huit à dix sg bo, Cereus sAMAGARU DC. Prod. 3, p. 467. Je place à la fin de cette section, non pour da faire con- noître, mais pour appeler sur elle l'attention des voyageurs, le Cierge que Pison décrit et figure sous le nom de Jamacaru à la fig. 1 de la page 100 de l'Histoire naturelle du Brésil. Sa tige n’a, dit-il, que trois ou quatre angles, et d'après la figure les angles ne sont pas sinueux ; les aiguillons sont longs, droits. La fleur est tubuleuse, blanche, à ne. dressés et pointus. l'est possible que ce soit à cette même espèce qu’on doive rapporter la quatrième espèce des Jamacaru de Marcgraf (fig. 3 de la page 126 du même ouvrage), mais elle paroît s'élever peu, prendre la forme d’un petit buisson, et si les fleurs sont bien représentées, elles semblent différentes de celles de l'espèce de Pison. 3 2928 48 REVUE $ 2. Cierges serpentins. Je réunis sous ce nom, qui fait allusion à la fois au C. ser- pentinus de Liagasca et au C. flagelliformis que les jardi- niers appellent Czerge serpent; je réunis, dis-je, toutes les espèces à tige couchée ou volubile qui ont des côtes au nombre de trois à douze. Mais cette réunion, commode pour l’état actuel de la science, est probablement insuffisante et artifi- cielle. Je me suis borné pour le moment, dans le Prodromus, à distinguer les espèces en séries d’après le nombre des côtes, mais il y aura des groupes plus naturels à établir : tels sont les suivans : : “s 10. Les Cierges couchés, qui sont remarquables par le très-petit nombre de leurs angles, la consistance presque foliacée de ceux-ci, la largeur de leurs faces, la faculté qu’elles ont de pousser des racines très-facilement, la grandeur re- marquable de leurs fleurs et leur couleur blanche ou ver- dâtre, la petitesse de leurs aiguillons, du milieu desquels partent les fleurs. Le Cierge triangulaire, fort anciennement connu , peut donner une idée du port de cette division. Je dirai ici, en passant, que j'en ai une très-belle figure copiée de celle de a Flore du Mexique. Je n'ai pas cru nécessaire de la reproduire ici, parce que celle de Plumier (édit. de ru suffisante; mais elle prouve Burmann, pl. 200, f. 1) m'añ évidemment, avec plusieurS"autres exemples, la confiance qu’on peut avoir en cette collection, lorsqu'on y rencontre des plantes qui nous sont inconnues. Les deux variétés de Cierges triangulaires indiquées par Jacquin sont considérées LA EN PTT 2 RP EME TRS TRS PU nr Plumi DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 49 aujourd’hui, et avec raison, ce me semble, comme deux es- pèces distinctes. Sa variété Aphylla est le vrai Cereus trian- gularis dont le fruit n’est pas chargé d’écailles; la variété feuillée, Folosa; est, probablement d’après la figure de Dies le Cereus trigonus d'Haworth. Cependant comme da le fruit d’un rouge-violet, et Jacquin d’un rouge vif, il seroit peut-être encore possible qu'il y eût igi deux espèces. mélangées. el suctui . La seconde sous-division des us serpentins est celle des vrais Cierges serpens (Cerer flagellacet); ceux-ci sont, pour ainsi dire, décrits lorsqu'on sait que cette sous-division renferme le Cereus flagelliformis sicommun dans les jardins ) et quatre autres espèces observées en Amérique par MM. de * Humboldt et Bonpland, et desquels M. Kunth remarque la grande affinité avec le Flagelliformis, au point de douter s ‘ils en,sont. vraiment distincts. Toutes ces espèces ont pour caractères Commüns d'avoir üne.tige foible ou couchée, ou un peu grimpante, ou presque dressée dans sa jeunesse, pous- sant souvent des racines adventives, marquée de côtes cour- tes, obtuses, nombreuses, à dos arrondi et à sinus étroit, d’où résulte que la tige, quoique anguleuse, semble cylindri- que.(1). Ces côtes sont chargées de faisceaux nombreux de soies peu ou point épineuses. Les fleurs sont d’un rouge vif, indracée, mème à leur déve- de forme alongée et comme. edéur limbe est très-peu ouvert. loppement parfait, parce q Les stigmates varient en nombre de quatre à huit. et { à : ri ui É Da a fé (1) C’est ce systéme de côtes courtes et serrées ir M. Haworth h désigne par l’épithète de Cerei parvangulares. 1 . _ REVUE La troisième sous-division pourroit porter le nom de Cierges microgones. Telle qu’elle se présente à moi , ‘elle comprend les espèces couchées parmi celles que M. Haworth a désignées sous le nom de parvangulares. Déjà les Cierges serpens sont bien caractérisés par doifé fleur rouge peu ou point ouverte. Nos Cierges NO ont la tige tantôt couchée ou volubile comme les précé- dens, tantôt presque dressée comme les suivans : le C. ser- pentinus lie sous ce point de vue les espèces couchées et dréssées d’une manière plus intime que la. classification ne l'indique. Ce qui distingue éminemment notre section des C:'microgones est leur fleur très-grande , à limbe fort étalé. On peut ajouter que ces fleurs ne sont jamais d’un rouge wif, et que les stigmates varient en nombre de sept à vingt. Les côtes de leur tigé sont fort semblables à celles des Cierges serpens. Les faisceaux sont composés de soies molles dans les espèces rampantes, et qui derienneak de vrais se dans les espèces uu peu dressées.. Les limites de cette section sont re pour toutes lés espèces que j'ai vues ou vivantes, ou seulement peintes. Mais quant à celles qui ne sont connues que par des phrases abrégées, il est impossible de reconnoîitre si elles appar- tiennent à cette section ou à quelqu’ une de celles où les côtes de latige sont nombreuses. Affhsi quelques unes des espèces rapportées à cette section Mériteront un nouvel examen. Parmi les espèces qui appartiennent, sans aucun doute, à cette division, je dirai quelques mots des trois suivantes : 1°. CEREUS GRANDIFLORUS. Le “RH à grande fleur est l’espèce « du genre qui. paroît DE LA FAMILLE-DES CACTÉES. 51 la mieux: connue. Les figures publiées soit dans le jardin d'Ehbret par Trew, soit dans les planches de. Miller, soit _ dans mes Plantes grasses; laissent, ce me semble ; peu à dési: rer. La description que j’ai publiée dans les Plantes grasses}, n°52, me paroit suflisante, et je-n’y ajoute que quelques détails: 1° les filets des étamines sont chargés dans leur partie supérieure de quelques glandes stipitées et globuleuses qui ne se trouvent pas, à ma connoissance, dâns les autres es- pèces; 2° les ovules sont portés le plus souvent plusieurs en- semble sur un funicule rameux, ou pour parler plus exac- tement peut-être, on pourroit dire que les funicules de plu- sieurs ovules sont soudés ensemble dans une partie plus ou moins considérable de leur étendue : j'ai déjà signalé cette soudure des funicules entre eux dans mon Mémoire sur les Crucifères, mais dans l’Eunomia où je l'ai cité, il n’y a que deux funicules soudés; ici on en trouvé ds. 2 x quatre ou cinq. 2°. FES SERPENTINUS. PI. xu. — DC. Prod. 3, p. 467. Cette ‘espèce a été indiquée avec une courte description, par M. Lagasca, dans les Ænnales des Sciences naturelles, publiées à Madrid en 18or; dès lors on en trouve une men- tion succincte dans le Supplément de l'énumération de Will- denow, et dans quelques catalogues modernes, mais on n’en possède encore ni descripti mplète, ni figure. Ayant eu occasion de voir fleurir cette"espèce dans le jardin de Mont- pellier, où elle provenoit de celui de Madrid , je haha: de remplir cette lacune: La tige est surtout remarquable en ce qu’elle tient le milieu entre les espèces grimpantes et les espèces droites, 52 to mRvUuE et‘passe presque de l’un de ces états à l’autre en étant plus ou moins flexueuse, Le nom'de Serpentinus que M. Lagasca lui a donné est assez propre à peindre cet état plus ou moins flexueux. Gette tige semble cylindrique, mais elle est rele- vée de onze à douze côtes obtuses, rapprochées, peu pro- fondes , marquées de petites dentelures; de Vaisselle de celle- ci partent des faisceaux d’aiguillons très-fins, très-longs, un peu piquans et de coulenE rougetre. La PERS et la e nesse de ces aiguillons distinguent principalement cette es du Cereus ambiguus figuré par M. Bohpland à la HaichbS 36 du Jardin de Navarre. Les fleurs naissent en petit nombre le long de la tige, dont elles s’écartent sous un angle aigu; elles sont sessiles, et sor- tent’ du dos des côtes; elles sont à peine odorantes, longues de six pouces, avec un diamètre de quatre pouces au mo- ment de leur complet épanouissement : leur couleur est, à l'extérieur, d’un vert ohyAer ürant sur 5 poRpRe, et blan- che à l'intérieur. Les tégumens floraux se composent œ un see nombre de pièces embriquées, soudées par leur base avec l'ovaire, et soudées entre elles en un tube cylindracé, sillonné, d’un vert sale, long de quatre pouces, large de six à hüit lignes dans sa partie la plus rétrécie, se un limbe étalé, formé princ intérieures et les ples DétsloiNe ès. Les sépales ou pièces extérieures de ce système floral sont, les inférieures très-courtes, puis graduellement plus longues, soudées ensemble dans presque toute leur étendue ; la partie libre.est très-courte, linéaire-lancéolée, très-aigué, verdâtre; DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 53 à son aisselle elle porte un faisceau de soies, ou aiguillons mous, rougeûtres à leur base, d’un blanc jaunâtre vers leur sommet, longs de six à sept lignes, et munis à leur base d’un duvet très-court. Ces faisceaux sont très-nombreux et très-rapprochés sur l'ovaire et dans la partie inférieure du tube; ils sont disposés en spirales assez régulières autour du . tube de la fleur, comme les sépales eux-mêmes. : Les sépales intérieurs, ou pétales extérieurs (car ces deux noms peuvent leur être donnés indifféremment), sont plus longs que les précédens, dépourvus de soies et d’aiguillons à leur aisselle, purpurins ou d’un rouge sale à l'extérieur, blancs à l’intérieur , oblongs, presque linéaires, obtus au sommet; leur partie libre varie de deux à quatre pouces de longueur. Les pétales intérieurs sont semblables aux précé- dens, mais d’autant plus blancs sur les deux ae quarts sont plus près « du centre de la fleur. Les étamines sont extrêmement RÉ ns filets sont blancs ,*disposés sur plusieurs séries, soudés avec les pétales dans la plus grande partie de la longueur du tube; les rangs extérieurs SOnt les plus longs, et les intérieurs sont graduellement plus courts; la partie libre de ces filets est droite, en forme d’alène : tous sont sensiblement plus courts que les pétales; les anthères sont dressées , ovales, d’un jaune très-pâle , avec un-pollen - couleur : la partie inté- rieure du tube de la fleur est;"ans le bas de son étendue, de couleur jaunâtre , et suinte un nectar miellé. : ati J'ovaire, qui est soudé avec les tégumens floraux, est ovoïide, presque globuleux ; hérissé par les faisceaux. de soies roides qui naissent de tubercules très-obtus, disposés en 5% _ REVUE spirale et à peu près.en ordre quinconcial. La chair de cet ovaire, est épaisse; de couleur:verte; l'intérieur. offre une seule loge; les graines sont très-nombreuses, attachées aux parois de la loge, excepté à sa base : on peut, avec quelques soins, reconnoiître qu'elles forment autant de séries verti- cales qu'il ÿ a de stigmates; l’intérieur de la loge est comme tapissé par une membrane blanche; les funicules sont grêles, tortillés en spirale, ou plutôt en volute, et enveloppant ainsi l’ovule dans leur.circonvolution. Le style est cylindrique, long de cinq pouces, plein et non fistuleux,,.de couleur blan- che, un peu jaunâtre au sommet, à cause de l’adhérence d’une portion du pollen ; ce style est un peu épaissi au sommet, divisé en sept stigmates étalés, charnus, mous, presque cy- lindriques, glanduleux et visqueux à leur surface, Le fruit n’est pas parvenu à maturité, 30. CEREUS SPEGIOSISSIMUS. Quoique cette belle espèce ait déjà été plusieurs fois dé- crite, je ne puis résister à:la tentation d’en dire ici qüelques mots. Je regrette de n’oser y insérer:une belle-figure faite dans le jardin de Montpellier par M. Node-Veran. Ce Cierge est originaire du Mexique, et faisoit partie des dessins inédits de M. Mocino. Il a été primitivement introduit au jardin de Madrid, où Cavanilles l'a mentionné sous le nom de Cactus speciosusz; c'esk ce nom que je le:trouvai en 1807 dans la jardin de MOntpellier, envoyé par Cava- nilles. Ayant expédié moi-même au jardin de. Malmaison des boutures de ce Cactus speciosus et de. mon Cactus phyllanthoïdes , il paroît que les étiquettes s’égarèrent, .et M. Bonpland publia le Cactus phy llanthoides sous le nom RE AR HAS DRE eee ur UE , DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 55 de Speciosus. M. Desfontaines crut alors, pour éviter toute équivoque, devoir donner à celui-ci le nom de $pecrosissimus . que j'adopterai par le même motif, et:sans crainte que les ama- teurs le trouvent trop pompeux pour cette magnifique es- pèce. Dès lors M. Haworth l’a désigné sous le nom de C. Br- frons, qui ne peut être conservé. La tige du Cereus spectosisstnus est nr mais Souvent rameuse dès sa basé, un peu foible, et ne se soutient pas avec la rigidité propre aux Cierges céréastres; elle est à trois ou quatre angles peu saillans, assez pren sinueux et à faces un peu concaves; les faisceaux d’aiguillons naissent au-dessus -de chacune des dents saillantes et obtuses qui semblent ainsi tenir la place des feuilles. Ces faisceaux sont composés de sept à dix aiguillons droits, roides, divergens, brunâtres, qui naissent d’une bourre blanche et cotonneuse; l'écorce même des rameaux est pire e d'un beau vert. Les fleurs naissent-solit es à l’aisselle des dents de la tige, c'est-à-dire à la même ee où devroient être les faisceaux d’aiguillons, et dans ce cas les aiguillons manquent. Ces fleurs sont sessiles, grandes , inodores, d’un très-beau rouge; elles s'ouvrent de jour et restent en fleur pendant trois journées. Les sépales sont nombreux, soudés avec l'ovaire et entre eux de manière à former un tube cylindrique, verdâtre à l'extérieur, long d’environ quimze lignes; le tube est garni d’étailles qui sont les portioïis libres des sépales; ces écailles sont disposées en spirale mu Miple : oblongues-linéaires. s pointues, d’un vert olivâtre tirant sur le brun; elles vonten s’alongeant à mesure qu’elles approchent du sommet et la plupart portent à leur aisselle une houpe de soies qui tend 56 REVUE à confirmer que les houpes d’aiguillons de la tige représen- tent bien les aisselles des feuilles. Les pétales sont soudés dans le tube avec les sépales, et : distribués dans le limbe en triple rangée spirale. Ceux de la rangée extérieure sont les plus courts, les plus épais, les plus pointus, et, quoique de couleur rouge, rappellent encore un peu la nature calicinale; ceux de la rangée du milieu sont plus larges, oblongs, presque ovales, obtus, d’un rouge vif; ceux enfin de la rangée intérieure sont un peu plus étroits et plus obtus, d’un beau rouge en dehors, et revêtus en dedans, sur leur bord, d’une teinte vive d’un rouge-violet changeant, wés-difbilé à à rendre par la peinture, et un peu analogue à celle de certaines étoffes moirées. Le bouton de la fleur est ovale-oblong , d’ abord pointu, puis pr à la fleuraison le limbe est très-ouvert. Les étamines sonttrès-nombreuses, adhérentes à l’intérieur du tube de la fleur, disposées sur plusieurs rangées, remar- quables par leur éclatante blancheur qui contraste avec la vive et singulière teinte de la corolle. Les filets sont grêles, tous déjetés en un faiscéau lâche du côté inférieur; leur base ést légèrement verdâtre. Les anthères sont ovales-oblon- gues, attachées par leur base à deux loges de couleur blan- châtre, pleines de pollen blanc. Le style est long, cylindrique, de couleur rose, ou mêmesfou uge vers sa partie supérieure, lé faisceau des étamines, ter- miné par dix stigmates blancs, un peu épais, longs dé deux à trois lignes. En les examinant de près, ils semblent réunis par leurs bases deux à deux, de telle sorte, qu'il seroit peut- être plus exact de dire qu'il y a cinq stigmates bipartites, déjeté du côté inférieur av DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 57 Le fruit, que je n’ai pas vu à maturité absolue, est une baie ovoïde d’un jaune brun sale , portant à son et les débris de la fleur qui finissent par se détruire, nn. face des faisceaux de soies débarrassés à cette époque des écailles à l’aisselle desquelles ils avoient.pris naissance; l'in: térieur est une pulpe mucilagineuse qui renferme un grand noire de graines: celles-ci étoient primitivement pariétales. $ 3. Cierges ailés. __ La section des Cierges à tige ailée a été considérée comme un genre, d’abord par Necker, sous le nom de Phyllarthus (Ælem. 1, p. 85), puis par M. Haworth, sous celui d'Epi- Pphyllum que Hermann leur avoit jadis donné; mais je crois plus conforme aux principes de la classification de considérer ce groupe comme une simple’ section des Cierges. Le seul ca- ractère dédu it, de] on que les auteurs aient cité pour motiver une pa générique est, disoient-ils, que les Cierges ailés ont le tube floral d’une longueur extraordi- dinaire. Mais, 1°.ce caractère n’est vrai que du Cereus phyl- . lanthus, et ne peut s'appliquer aux quatre autres espèces de la section, qu'on ne peut cependant en séparer saus rompre tous les rapports d’analogie. 2°. Füt-il vrai de toutes, il n’est LA pas assez précis pour déte la formation d’un genre, car la longueur absolue ue re qui admet tous di intermédiaires. Ce qui a le plus influé pour engager les auteurs à séparer les Cierges ailés des Cierges anguleux, c’est la considéra- tion de leur tige fortement comprimée et comme aplatie en forme de feuilles. Mais qu'est-ce donc antre chose qu’une Là « 58 ÉSENI REVUE tige qui, au lieu d’avoir trois angles ou ailes saillantes comme cellés des Cierges sinueux, ou des Cierges triangulaires, n’en à que deux ? Or, si le nombre des angles est peu important, considéré isolément de tout autre caractère, peut-on lui donner ici une si grande gravité? Müller s’est encore plus, selon moi, éloigné de là vérité en réunissant les Cierges ailés aux Opuntie : ils en diffèrent en effet, et se rapprochent des Cierges par trois caractères importans : 1° leur fleur est en tube et même en tube plus long que dans les autres Ciérges, tandis que les Opuntia ont la fleur en roue; 20 ils n’ont point de vraies feuilles, tandis que les Opuntia en ont; 3° les fleurs n’y naissent que sur les: crénelures des ailes, tandis que dans les Opuntia les rameaux aplatis n’ont point de vraies crénelures, et portent les fleurs aux faisceaux d’aiguillons sans régularité réelle. Je pense, d’après ces motifs, que l’on ne peut réunir ce groupe aux Opuréa, et qu'on ne peut le séparer des Ci Je l’insère parmi ceux-ci à la suite des Cierges serpens à trois angles; dont il se rapproche à plusieurs égards. On ne connoissoit d’abord de cette section que le seul Cereus phyllanthus figuré par Dillenius (Æ. EZsh. f. 94), et dans mes Plantes ee 4 (pl. 145). Swartz fit ensuite counoitre son C. alatus, quuemparoit très-distinct, mais dont on n’a pas de figure : dès n a découvert trois espèces e C. truncatus figuré dans de la même section, savoir : le Bot. reg., pl. 696, et très-remarquable par ses rameaux tronqués à leur sommet, et portant ses fleurs dans la tronca- ture; le C. phyllanthoides ex le C. oxypetalus , sur LE 2 je donnerai Lo détails. à ; * ; k Ru es ; ARE HR Re ci à EX hs RTE LARMES ee te ë a Lit te À CR Le M 0 à pre Mie PROG RER EEE 2 QUES MÉACAEN Rs RE HET cé SD ee 4 Po nu Sid Sa ie CORRE AE on | à La SE UE ra 3 MESSE FU + En À p ; oué de FN APE £ DE LA FAMILLE DES CACTÉES, * 59 10, Cereus phyllanthoides DC Prod. 3, p. 469. 1 Cette belle plante est originaire du Mexique, comme j'en suis assuré d’abord par les deux figures qu’on en:trouve dans l'ouvrage d'Hernandez (p. 393, f. 3, et p. 457), et par celle que j'en ai vue parmi les dessins inédits de la Flore du Mexique. Il paroït qu’elle existoit géamnsis nur ou moins. RE NES dans les jardins de botanique, mais tellement semblable, quand elle est mo. pé de fleurs, au C. phyllanthus, que personne ne pensoit à à l’en distinguer. A yant eu occasion de la voir fleurir en maï 1811, au jardin de Montpellier, je reconnus ses différences, et la décrivis sous le nom de C. phyllanthordes. J'en envoyai des boutures jarc n de la Malmaison, où, per une transposition d’éti- quéties, M. Bonpland la désigna sous le nom de C. spe- ciosus CJardenat. et Malm., pl..3). À peu près à la même époque, Willdenow crut que cette espèce étoit le C. alatus de Swartz; mais cette opinion est évidemment erronée, puisque Swartz dit que sa plante a des fleurs petites, d’un vert tirant sur le blanc, tandis que la nôtre les a grandes et d’un -beau rose; qu'il dit ses baies noirâtres, tandis que notre plante kes a rouges. . Parmi les auteurs subséquens, M. Colla a suivi ÉPoirent de Willdenows. M. Iank Pa econnue;, a donné à cette plante le nom nouveau et li de C. elegans. Les auteurs du Botanical register et de l'Herbier de Amateur ont adopté le nom de C. speciosus, et M. Sims a conservé celui de Phyllanthoides. Je persiste dans cette dermière.opinion, non parce qu’elle est mienne, mais parce qu’elle a le mérite 60 : HËTOAD S 4. Nopals à FREE épines. ( Opuntiæ parvispinosæ ). Ils ne diffèrent des précédens que parce que les loss sont ou nuls et réduits à la seule bourre cotonneusé, ou séta- cés, ou peu prolongés.. Ces deux sections offrent, l’une et l’autre, des espèces à fleurs. rougeâtres ou à fleurs jaunes, et je crois en cayon dire ici quelques mots. Les Nopals à fleurs rougeâtres ont été confondus entre eux, sous le nom de Cierge à cochenille; mais il paroït au- ur hui. qu'on peut en distinguer trois espèces, dont deux appartiennent aux Opuntia à petites. épines, et une à celles à grandes: épines; ces espèces ont été confondues jadis en une seule par M. de Lamarck, et j'avois suivi son opinion dans mes Plantes grasses. Je crois pouvoir la rectifier comme il suit: 19. OPUNTIA COCHENILLIFERAS . Cette espèce est connuépäla figure que Dillenius en a paiiiés dans son Æortus Elfhamensis, pl. 297, f. 383; et c’est d’après l’assertion de ce savant que Linnæus Jui a din le nom de Cactus cochenillifer. M. Hooker .en a donné de- puis une excellente figure dans la nouvelle série du Botanical magazin, pl. 2741 et 2742. Cependant malgré le nom, c’est : . DE LA FAMILLE DES CACTÉES. | 69 celle des trois espèces où cette propriété est la moins avérée. Dillenius ne dit point en avoir une connoissance directe, _ etsemble n'avoir admis cette épithète que parce qu’il regarde sa plante commé identique avec celle d'Hernandez, quoi- qu'il indique bien leur différence. Je présume que ce Nopal est celui que Thierry de Menon- ville mentionne sous le nom vulgaire au Mexique de Nopal de Castille (1), et qu'il dit la plus estimée pour l'éducation de la cochenille. Si ce soupçon se vérifie ( ce que la brièveté de la description de Thierry ne permet pas de faire ), alors il sera vrai de dire que cet Cp, est le vrai Nopal à co- chenille. Considérée comme espèce, elle se neue assez bien de FO: una par ses aiguillons presque nuls; de l'O. Hernan- dezir par ses articles beaucoup plus alongés', et de tous deux par sa fleur dont le-limbe-est peu ou point étalé, dont les étamines sont saillantes hors de la coïolle, et le style encore plus long que les étamines. >, OpunriA Hervanpezir. PI, xvi. _ Cette espèce a été assez bien figurée et décrite, pour le temps, par Hernandez sous le nom vulgaire mexicain de Nopalnochetzli(p. 7820, etp. 459; f.r). Dès lors M. Thierry, dans son voyage à Guaxaca em a à publié une pes et une figure sous le nom dé 1l sylvestre, et enfin j'en done dc dé Preneme-ais ruisunt PAS EE De (») Ce nom ne - pas dire que la plante vient de Castille, mais les Améri- cains espagnols avorent l'habitude de donner cétte épithète à tout ce _ leur paroissoit de race supérieure. 70 REVUE figure, que je joins ici pour lever les doutes que les deux précédentes avoient encore laissés. On voit, par cette figure, que la cochenille vit sur ce Nopal, et les assertions de Thierry et d'Hernandez, aussi bien que l’assertion de M. Mogino, ne me laissent aucun doute à cet égard. Ce dernier dit qu'on la cultive principalement dans les parties tempérées de la Nouvelle-Espagne, voisines de la mer Pacifique. | Le Nopal d'Hernandez diffère très-clairement de l'espèce précédente par sa fleur ouverte, à étamines plus courtes que les pétales et que le pistil; s’en distingue encore par ses articles plus petits, plus courts, plus épais et sensiblement ovales. Si on le compare à l’espèce suivante, il s’en rapproche par la structure de sa fleur, mais il a la corolle de moitié plus petite, et ses articles entièrement dégarnis d’aiguillons. 30, OPUNTIA TUNA. Cette espèce a été figurée par Dillenius dans son ÆortA. Elth., fig. 380 ,'et c’est d'après cette figure que Linné avoit admise sous le nom de Cactus tuna. Dès lors on avoit réuni avec celle-ci, comme variétés, plusieurs espèces qui ont la fleur jaune. M. de Lamarck avoit réuni sous le nom de Cactus cochenillifer toutes les Opuntia à fleur rouge, et j'avois, dans mes Plantes grasses, “os éreette opinion.-Cette espèce s’y trouve donc figurée comniewapiété épineuse du Cactus co- chenillifer. Depuis, M. Kunth me paroït l'avoir reproduite de nouveau sous le nom de Cactus Bonplandi, et enfin M. Haworth l’a ramenée à sa nomenclature originelle en la uommant Opuntia tuna, nom qui me paroît devoir être con- servé. Elle diffère clairement des deux précédentes par les DE LA FAMILLE DES CACTÉES. TI longs aiguillons blanchâtres dont ses articles sont armés, par ses articles très-grands et de forme ovale, par sa fleur étalée comme dans l Opuntia d'Hernandezu, mais bien plus grande. Cette espèce a, pendant plusieurs années, nourri, au jardin de Paris, la cochenille sylvestre; et si, comme je le pense, elle est la même que le Cactus Bonplandit de Kunth, nous apprenons par le témoignage de MM. de Humboldt et Bon- pland' qu’elle nourrit, au Pérou, une espèce de cochenille assez estimée. C’est aussi du Pérou que sont venus les pieds du jardin de Paris, qui, si la tradition est fidèle, sont dus au voyage de Dombey. Quant aux Nopals à fleur jaune, quoiqu'ils soient les plus répandus dans les jardins, l’étude de leurs espèces est peut-être plas embrouillée que celle d'aucune autre section : il paroit bien constant aujourd'hui que M. de Lamarck et moi avions réuni, comme variétés, sous le nom de Cactus opuntia des espèces véritablement strictes: mais il me paroît aussi que dès lors on est allé beaucoup trop loin en décrivant comme espèces une multitude de variétés probablement dues à la culture, et dont les fleurs sont encore inconnues. Les descrip- tions d'Opuntia faites dans leur pays natal cadrent si mal avec celles qu’on fait dans les jardins, qu'il est presque impos- sible de s’y reconnoître avec Je degré de négligence que les voyageurs ont mis à ces desdfipti qui, il est vrai, étoit foible botaniste , mais qui s’étoit unique- ment consacré à l'étude des Nopals, dit expressément (7’oy. à Guax. , vol. 2, p. 274) « que si Linné se plaint avec raison « que la section des Cierges anguleux soit décrite peu exac- « ternent, on peut assurer que la description des Opuntia 72 | :_ REVUE «_est encore plus incomplète, tant pour le nombre que pour « les formes : il en est au Mexique'trente espèces très- « différentes de toutes celles décrites; on n’a eu, dit-il, ni « le temps, ni la liberté de les décrire. » Les principaux caractères employés j jusqu’ ici sont la Grue des articles et les aiguillons. Le premier de ces caractères n'est vrai que lorsqu'on prend une moyenne entre tous les articles d’une plante, car il est peu de Nopals un peu gros où l’on ne trouve sur le même pied des articles de forme diffé- rente. Quant aux aiguillons, leur nombre est souvent variable dans les mêmes individus, et tous les voyageurs disent que les mêmes espèces peuvent en avoir où en manquer; leur longueur n’est pas plus constante, et varie dans des limites tellement larges, selon le mode de culture, qu’on ne peut guère y donner de l'importance: nos Nopals de jardin les ont généralement moins nombreuses et plus petites que les Nopals sauvages. La couleur de ces aiguillons semble un peu moins variable, mais on n’a encore, à cet égard , que des ob- sérvations de jardin faites sur des individus qui proviennent de bouture les uns des autres, et on ignore si ces caractères se consérvent de graines. Je regarde donc la plupart des espèces établies parmi les Nopals à fleur jaune comme très-douteuses, . et je ne saurois trop engager, les voyageurs à décrire et à figur er ces plantes dans let pays natal. Cette circonstance fait que je m'abstiens d’entrer ici dans aucun détail sur les espèces de cette section. . t EST $ 5. Nopals à lobes minces (Opuntiæ tenuilobæ ). Cette section, établie par M. Haworth, né comprend que DE LA FAMILLE DES CACTÉES, 73 le Cactus brasiliensis de; Wilidenow, soit Cactus para- doxus d'Horneman. Elle est remarquable parce que les ar- ticles sont planes, minces, peu épais, et presque foliacés, et que la tige et les rameaux sont au contraire très-promptement cylindriques. On n’a point encore vu la fleur de cette espèce dans nos jardins, et on n’en possède. encore qu’une figure très-grossière, publiée par Pison dans son Histoire naturelle du Brésil, pl.100; fig. 2. Elle s'élève au Brésil à.la hauteur d’un arbre, et y porte le nom vulgaire de Ururumbeba. CHAPITRE VIIL. Da genre PErEskt4. , - Ce genre a été dnnnns aux Antilles par Plumier, qui lui a imposé le nom de Pereskia en l'honneur de Nicol. Fabric. Peirese, membre, du parlement. d’, Aix en Provence, homme très-savant, grand bibliographe, et amateur de botanique. Dès lors M. Sprengel a proposé de modifier le nom en celui de Peirescia pour mieux rappeler son origine. Linné avoit admis le genre de Plumier dansson Hortus diffortianus, puis l'avoit réuni au grand genre Cactus. Il avoit eu raison, en ce sens qu'on ne peut pas admettre le genre Pereskia seul, si on laisse toutes les autres divisions des Cactées réunies en un seul genre. Miller, et ensuitesl M. E aworth, admettant la divi- | sion-des Cactées en plusieurS$geñres, ont, avec raison, admis le Pereskia, et je me range, sans hésiter, à leur opinion. Les fleurs du Pereskia ont de grandes analogies avec celles | de l Opuntia, et on ne trouye de caractère pour | les. distin- guer que dans les stigmates, qui sont, libres entre eux dans 10 sé 74 MU4O RENTE: 4 | l'Opuntia, et agglomérés en'un seul faisceau, souvent même tordus ensemble en spirale dans le Pereskia. Le nombre des pétales est, en général, moins considérable dans le Pereskia que dans POpuntia. Le port du Pereskra est piociiiléon de nai des autres Cactées : ce sont des arbrisseaux ou de petits arbres à tiges et à rameaux cylindriques dès leur naissance, et qui se rappro- . chent un peu du’port des Portulacées ligneuses. Les feuilles sont éparses le long des rameaux > un peu Charnues s m mais planes, d'apparence vraiment foliacée, et beaucoup plus grandes que dans l’'Opuntia; elles portent à leur aisselle des aiguillons tantôt courts et en faisceau, tantôt solitaires el très-alongés. | Les fleurs naissent solitaires au sommet des rameaux, et par leur union forment quelquefois une petite panicule, Les baies sont globuleuses où ovoïdes, pulpeuses à l'intérieur, souvent garnies par des écailles foliacées qui sont les sépales persistans. Ces baies ont une saveur acidulé, et dans ‘plusieurs espèces ne renferment qu’un très-petit nombre de ss Celles-ci n’ont paint encore été décrites. Les baies du Pereskia aculeata sont néiduless et &r jrs seau a recu dans les Antilles le nom de Groseillier d * Ainé- rique, à cause de la ressemblance de son ie avec le Gro- seillier es d'Europe. = … 3k On n’a, pendant nu , Connu que deux espèces. A Pere, savoir : les P. aculeata et portulacifolia des Antilles, découverts par Plumier; dès lors M. Kunth en a décrit deux autres, les 2. bleo et horrida, observés dans le continent de l Amérique méridionale par MM. de Humbold 1e, ; » RÉ RPRROUEr. DEEE PT NES an * ARE | Lo Me LEA 2 SLARNE 2 VMS RTE “pue his, 0 US TS po acer 0 à QE EURE. s DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 95 et Bonpland, et M. Haworth en a indiqué une spé originaire du Brésil, savoir : le Pereskia grandifolia. La Flore inédite du Mexique, dont j'ai déjà tiré tant de docu- mens sur cette famille, me donne le moyen d’ajouter quatre belles espèces de Pereskia aux cinq qui étoient connues. 10. Pereskia zinniæflora. Pl xvn. 07 Cette espèce ; originaire du Mexique, et ahesée DE ds _ dessins dela Flore Cactus zinnicæflorus, a de grands rapports * avec le P. portulacifoli figuré à la planche 197, f..1 de l’édi- tion de Plumier par Burman, mais elle s’en distingue surtout par son ovaire, qui est chargé d’écailles foliacées.au lieu d’être nu. C’est un petit arbre dont les feuilles sont ovales, poin- tues, ondulées, d’un beau vert, et rétrécies à leur base en un pétiole très-court. un “feuilles raméales ont à chaque coté de leur és un seul aiguillon droit etd’t | PASSES; les séé PRE HR + cinq de ces Méuillons. Lés fleurs sont solitaires, s terminales, et ne ressemblent pas mal à celles de la Zinnie élégante. Leurs pétales sont de couleur pourpre, verdâtres en dehors, étalés, profondément et obtusément échancrés en cœur à leur sommet. Les étamines sont courtes, nombreuses, à filets rougeâtres et à anthères d’un beau: jaune. Le style paroit DS que les Re | fruit-n’a pas été observé. Fu: te belle espèce Mr lans. he dessins dé. Ja RL Fa Mexique sous le nom dé Cactus fimbriatus ; mais j'ai cru, de- _ voir changer ce nom inédit pour éviter la confusion avec le Ce- reus fimbriatus. Elle a des rameaux cylindriques, ligneux , un peu charnus; les feuilles sont grandes, ovalès, pointues, 76 | REVUE sessiles, bague planes , munies d’une nervure longitudi- nale: De leur aisselle part un long aiguillon solitaire roide et étalé. Les fleurs sont solitaires et terminales : l’ovaire ou le renflement du rameau qui renferme l'ovaire est chargé de sépales foliacés, semblables aux feuillés, mais plus petits et dépourvus d’aiguillons à leur aisselle. La fleur est grande, en forme de rose, à quinze ou vingt pétales en forme de coin, | tronqués, et fortement dentés ou frangés à leur sommet ; leur couleur est d’un'jaune abricot tirant sur la couleur de feu, et approchant de celle du Lychris grandiflora, à laquelle la fleur de notre plante ressemble assez bien. Les étamines sont très-Courtes , à anthères jaunes. Le stigmate est en tête, au milieu des anthères. 3° Pereskia opuntiæflora. PI. xx. La tige de cet arbrisseau ne ressemble pas aa à celle du Portulacaria afra. Ses feuilles sont obovées, mucronées, planes, ün peu rétrécies Ha arr à la base, longues de huit à douze lignes: quel gé ; de l'äisselle de la plu- me es is 7 x part sort un iébillon: grêle, soie, solitaire, étalé, et deux fois plus long que la feuille. Les fleurs sont terminales et comme légèrement pédicellées: elles ressemblent à celles des Opuntia, en ce que leur ovaire , au lieu de porter des écailles foliacées , ne présente que Sd os tubercules ou faisceaux de poils avortés; les sépales Sonb sur deux rangs au sommet de l'ovaire, ovales, obtus et verdâtres; les pétales sont d’un jaurieouse sale et incertain, ovales, ouverts, entiers; la fleur n’a guère que huit à Es lignes de diamètre. Les éta- | mines sont nombreuses, très-courtes ; à anthères jaunes , ser= rées autour du stigmate qui est en tête. ; ER RTE RL OT ME NS 1), M ne CE Ten gym f dE DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 77 a Pereskia rotundifolia. PI. xx. C’est encore à la FVore du Mexique que je dois la con- noissance de cette espèce; elle y étoit sous le nom de Cactus Jrutescens que j'ai cru devoir changer parce qu’il convient à toutes les espèces du genre Pereskia. Sa tige est ligneuse, cylindrique, rameuse. Ses rameaux dé: casa Ses feuilles alternes planes, sessiles, cad iculaires, avec un très- petit mucro ; à leur sjiselle ok des aiguillons solitaires, et : plus longs qu’elles. Les fleurs naissent sur des rameaux courts et latéraux; leur ovaire est chargé de sépales étalés, sem- blables aux feuilles; les pétales sont au nombre de huit à dix, arrondis, ouverts, un peu mucronés, d’un jaune vif tirant çà et là sur le rouge de feu. Les étamines sont courtes, mais moins serrées: que dans les espèces précédentes. Le style.est épais, rougeñtre, terminé vid des stigmates en tête. Le fruit est une- baie obovéé quée et ombiliquée au sommet ; de couleur rouge, one d’écailles, mais chargee de petits tubercules, desquels naissent des faisceaux de soie peu apparens. | CHAPITRE IX. RSS RE: es Rarpsalis. Ce genre a été primitiver 1e it_établi,.par Ps sous le nom d’Hariota; dès lors Gærtner, ignorant sans doute son établissement par Adanson, l’a décrit un peu plus com- plétement sous le nom de Rlupsalis, qui a été ado par M. Haworth. Comme ce dernier nom est seul connu aujour- d'hui, j'ai cru devoir l admettre pour me conformer à l'usage, 78. LT REVUE - et en regrettant de n’oser rétablir le nom primitif. Ceux qui ne divisent pas les Cactus en genre ont admis ce groupe comme section; je l’avois appelé Cacti parasitici, M. Will- denow RArpsalides, et M. Link Cac teretes. Les Rhipsalis sont des sous-arbrisseaux qui naissent sur les vieux arbres, mais qui paroissent de faux parasites, car on les élève très-bien en terre dans nos jardins. Leur tige et leurs rameaux sont cylindriques, verts, charnus, compléte- ment dépourvus de feuilles : à la place où elles auroient dû naître se trouvent, dans la plupart, de petites houppes de poils blancs qui rappellent les faisceaux axillaires des autres Cactées et des Portulacées. Ces faisceaux. sont disposés en ordre spirale quinconce autour de la tige. Les fleurs naissent sur les côtés des rameaux, sessiles, petites, blanches et peu apparentes. Leur ovaire est lisse comme dans les Mammillaires et les Mélocactes, couronné par les es du Rue qu rarieut en nombre de trois à six, et sont d neuse; les pétales sont au nombre de six, | disposés sur deux rangs, blancs où jaunes, très-petits, oblongs, étalés et marcescens. Les étamines, au nombre de douze à dix-huit, naissent à la base des pétales. Le style est filiforme, terminé par trois à six stigmates grèles et étalés. Le fruit des Rhupsalis est une baie presque globuleuse, pulpeuse, blanche, demi-transparente, lisse, couronnée par _les débris marcescens du calice et de la corolle, assez sem- blable à celle du Guy, ou si lon veut à la variété à fruit blanc du /èbes rubrum. La structure interne de cette baie mérite un nouvel examen. Gærtner et Hooker l'ont décrite comme DE'ZLA FAMILLE DES CACTÉES. 79 uniloculaire, et. la figure que ÿ’emprunte à la Flore du Mexique la représente comme triloculaire; l'un et l'autre -S accordent en ce qu’ils indiquent les graines attachées au centre: cette circonstance sépare complétement le Rhzpsalis de-toutes les autres Cactées, et lui donne un rapport pro- noncé avec les Portulacées. Il seroit fort possible que l'ovaire, dans sa jeunesse, fût-réellement à trois lobes, et que, dans ie A » . . , e , « un âge avancé, les cloisons vinssent à s’oblitérer, la pulpe à - se confondre, et alors les graines seroient noyées dans la pulpe, et attachées à nn filet central peu apparent, situé dans l'axe du fruit, et formé par les placentas réunis provenant des cloisons. C’est un doute qui reste à éclaircir. Les graines décrites par Gærtner et Hooker sont dépour- vues d'albumen; leur embryon est droit; la radicule est épaisse, obtuse, dirigée vers l’ombilic; les deux cotylédons sont obtus, courts, très-petits; la plumule n’est Lars dans la graine. La germination n’a pas été observée. On connoît actuellement sept espèces de Rhipsals, savoir: 10. le R. cassytha, sur lequel je reviendrai tout à l'heure; 20, le R. fasciculata que j'ai décrit dans les Plantes grasses, pl. 59, sous le nom de Cactus parasiticus , et qui peut-être est la, vraie espèce qui avoit reçu ce nom; 3°. le À. parasi- tica, qui est fondé sur la figute 2 de la pl. 197 de Plumier, et qui pourroit bien être le mais qui n’a point été revu, el même que le précédent mal dessiné; 4°. le R. salicornioïdes ren remarquable par ses fleurs jaunes; 5°. le BR fu- alis de Salm; que M. Haworth à appelé Grandiflorus; et qui est la plus grosse du genre; 60. le À. mesembryanthe- motdes , dont les fleurs ne sont pas connues; 7°. le À. rnz- 80 …. REVUE + crantha de Kunth, qui semble anomal dans le genre par ses rameaux qu’on dit anguleux ou comprimés. Je n’ai quel- ques détails à donner que sur la première de ces espèces. Rhipsalis cassytha. Cette plante a été indiquée pour la première fois, mais sans description suffisante, par Patr. Browne, comme une espèce de Cactus. Dès lors Phil. Miller la confondant avec le Cassytha filiformis, quiappartient à une famille toute dif- férente, la désigna sous ce nom dans son dictionnaire. John . Miller diminua l'erreur en la distinguant au. moins comme espèce sous le nom de Cassytha baccifera. Gæriner, qui en fit un genre, lui donna le nom de RAipsalis cassytha, pour rappeler cette origine; et Swartz, qui l’observa à peu près à la même époque, la nomma Cactus pendulus, à cause de sa manière de pendre des arbres. | Dès lors on a rapporté à cette espèce rene plantes qui ont entre elles, il est vrai, des ressemblances, mais qui pour- roient bien constituer autant d’espèces différentes. Je ‘les indiquerai ici succinctement, non pour les faire compléte- ment connoitre, mais pour appeler sur elles l'attention des voyageurs. Les caractères de l'espèce, communs à toutes les variétés, sont d’avoir la tige pendante, les rameaux complé- tement nus et dégarnis de soies en faisceaux, et les fleurs blanches. Les variétés connues sont : 1°. Rhipsals cassytha Swarisiana. Cette première variété, qu’on peut considérer. e comme le type de l'espèce; est originaire des Antilles, et repose sur.la description de Swartz. Elle a les rameaux un peu verticillés, son calice est à six lobes, ses pétales au nombre de. cinq à À DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 85 six, et ses stigmates varient, dit-on, de trois à six: La baie ne = plusieurs graines Sc e dit Swartz, comme en six loges. 2°. Rhpsalrs mshe Hookeriana. Cette variété est bien figurée par M. Hooker à la + 2 de son Æxotic flora. Je présume qu'elle est originaire du Mexique; car il est probable qu’il cite les Antilles parce qu'il la croit identique avec celle de Swartz, et qu'il ajoute le Mexique parce qu'il l’en auroït reçue. Cette variété se distingue de la précédente par son calice à quatre | tus, ses pétales au nombre de quatre, son stigmate à trôis lobes, et ses graines au nombre de douze à vingt. ét 3. Rhr 7: cass) ‘ha Moctr 2, PL xx. . Cette variété ite du Me nique é;et- dont is donne ici la-figüre copiée de celle der Morin; ss calice à trois lobes aigus, ses pétales au nombre de six, son stig- mate à trois lobes, et paroît avoir six graines distribuées en trois loges. 4°. Rhipsalis cassytha dichotoma. Je désigne sous ce nom le Cactus pendulus de Kunth, qui a été tronvé par MM. de Humboldt et Bonpland dans le continent de l'Amérique méridionale, à la Nouvelle- Andalousie et à la Nouvelle-Grenade. Sa tige a les raméaux LÉ ie: : dichotomes et non verticillés; le calice est à trois parties, et les pétales au nombre de six. Sa baïe est anssi grosse que celle du Pa great et trojans trente à D me : . Rhipsalis cassytha Papi stihtige AREAS eSREVUS . Cette variété est encore mal connue quant aux détails de sa fructification. On dit qu’elle est rampante, et qu'elle à ses rameaux ramassés et plus décidément articulés que dans les précédentes. Ce qu’elle offre de plus remarquable c’est de croître aux îles de France et de Bourbon : Commerson l’y a le premier observée, et en a rapporté des échantillons. M. Du Petit-Thouars paroit parler de notre plante lorsqu'il dit (Fragm. bot.) que le Cactus pertes est commun | dans ces îles. M. Bory m'en a communiqué des échanti re- cueillis par lui, et elle se trouve parmi celles de la Flora Mauritiana de M. Sieber, sous le nom det@gcius pendu- linus: Cette plante est-elle vraiment originaire de ces îles? et dans ce cas, elle seroit la seule espèce de Cactée qui croitroit hors de l'Amérique. YŸ a-elle été naturalisée? Est- elle une espèce distincte des plantes américaines que je viens de décrire? Ou constitue-t-ellé une simple variété de lune d'elles? Ce sont autant es PA à recommander aux VOYAgeurs. 0 | CHAPITRE X. De la distribution des genres dans la famulle, et des rap- ports de celle-ci avec les famulles voisines. Si l'on considère les rapports réciproques des genres que nous venons d'exposer, on ne tardera pas à reconnoître, 1°. Que le Mammillaria et le Melocactus sont liés par des caractères fort intimes, et né peuvent en aucune manière être séparés; qu'en particulier leurs fruits lisses, leurs fleurs tu buleuses naissant à l’aisselle des mamelons, l'absenc ce des L] * bi K. va: ENS ete El En LR NE RE PRE BL A DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 83 feuilles ou lun remplacement par les mamelons, la pelirense. ou la nullité des cotylédons, sont “des caractères qui les séparent des autres Cactées. 2°. Que l’'Opuntia et le Banerisiivont dus même liésientre- eux par des caractères de premier ordre, savoir: la fleur en roue, l’ovaire comme enfermé dans un rameau dilaté et chargé de sépales foliacés, la présence de véritables feuilles, la graine munie de cotylédons foliacés, etc. 3°. Que les genres Cereus et ÆEchinocactus sont exacte- ment intermédiaires entre ces deux groupes, tenant au fe- _locactus par l'absence des feuilles, la fleur tubuleuse, la tige ordinairement munie de côtes verticales, et au second _ par l'ovaire ss de SE et ” re sm ar- ticulées. sit Que. Fe Rhipsalis Foi ur | groupe. isolé dei trois eur en roue comme ΰ4 ta, à fruit libse comme le Mémnislliral: et le. Melncbttus, mais qu'il diffère de toute la famille, 1°. par sa tige vraiment cy- lindrique ; 2°. par ses graines attachées au centre du fruit. . J'ai tenté de représenter. ces divers AS d’affinité «a le tablese graphique; pl 1. : . La famille y est représentée sous la Ste do soit: en- touré de quatre anneaux; chacun d’eux est divisé en deux bandes, et lé caractère écrit dans la bande indique qu’il est mr _ genres situés au-dessous d'elle: les caractères les is i upent les bandes extérieures; et les moins importans les intérieures. Le disque mème du cercle est di- visé en deux grands compartimens qui comprennent, lun les Cactées à graines pariétales, l’autre les Cactées à graines 84 | REVUE centrales qui forment deux tribus hou nes les LE tiacées et les Rhipsalidées. Les Opuntiacées sont elles-mêmes divisées en trois groupes, sous-divisés chacun en deux genres; chaque genre est lui- même , sil y a lieu, sous-divisé en sections. Le même tableau sert encore à indiquer les cipaeié Fe la famille des Cactées avec ses voisines les plus immédiates, les Portulacées, les Grossulariées et les Ficoïdes. La section des Rhipsalidées en particulier s'approche des Portulacées, à cause de ses graines attachées à l’axe du fruit et des houpes de soïes qui naissent aux places qu'on doit con- sidérer comme les aisselles des feuilles. Cette section ne dif-: fère mème des Portulacées que par son ovaire entièrement adhérent, par son fruit charnu, par l’absence de l’albumen, et:par son embryon droit à grosse radicule : sous ce dernier rapport les Opuntia, par leur embryon courbé, ressemblent mieux aux Portulacées, et les Rhipsalidées, parleur embryon droit à grosse radicule, mieux aux Grossulariées. La section des Opuntiacées s ‘approche “rs des Grossulariées, à raison de ses graines pariétales, et en particulier, les genres Opuntia et Pereskia ressemblent aux Groseilliers par leurs aiguillons axillaires et de la présence vé- ritables Rs be tube du a des Groseilliers est habi- tueller lisse commed es Mammuillaria et Me- locactus:; mais.il arrive de bénipe en temps; surtont dans les variétés cultivées. de la groseille à maquereau, que la baie porte çà et là quelques. écailles foliacées qui semblent rap- _ peler les écailles:des Cierges, des Opuntia et des Pereskia. La principale différence entre ces deux familles consiste, DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 85 19 dans le nombre défini des pétales, des sépales et des éta- mines, qui sont chacun sur un seul rang dans les Grossula- riées’et sur plusieurs dans les Cactées; 20 dans la baie qui n’a que deux ou trois placentas pariétaux dans les Groseilliers, et un plus grand nombre dans les Cactées; 3° dans les graines dont le spermoderme est pulpeux, presque gélatineux à l’ex- térieur dans les Groseilliers, sec dans les Cactées; 4° dans l’albumen-qui existe à l’état corné dans les Groseilliers et manqué dans les Cactées. La famille des Ficoïdes, et en particulier le genre Mesemn- bryanthemum , a aussi des rapports «vec les Cactées, à raison de l'ovaire adhérent, des pétales et des étamines en nombre indéfini, Mais la structure du fruit est très-différente dans ces deux familles. Si les lons du Mammillaria représen- tent les mac naiss on- pourroit | les: ‘assimiler aux feuilles } dns idlurécércs | à TS oh deux familles un peu plus sensible: CHAPITRE XLH De la non es ra be 18 et ne des + Cactées. Toutes les Cactées RE de Amériques Cette loi n'offre que quatre exceptions probablement plus apparentes que réelles, savoir: les Opuntia vulgaris et amy- ‘clæa qu’on trouve ‘aujourd’hui sauvages sur les bords dela Méditerranée, le RAipsaks cassytha qu'on a observé aux iles de France et.de Bourbon, et le Cereus. fragelliformis qu’on, dit sauvage en. do hs Quant. aux Opuntiæ, je sais 86 REVUE que quelques botanistes ont cru reconnoitre en elles le vé- gétal dont Théophraste fait mention au chapitre xir de son 1er livre; mais cette opinion, quoique adoptée sans hésitation par M. Sprengel ( Hist. rei herb. 1 , p. 92), me paroît bien problématique. « La racine du Figuier d'Inde , dit Théo- «_ phraste, & une force particulière ; elle sort en effet des « germes et se fiche en terre; il se fait ainsi autour de « l'arbre. un concours de racines qui r'atteignent pas la « 4ige, mas s'en écartent peu : ur rndérénl pnhiauls: a « celui-ci est peut-être plus-merve ,Z ‘ll pousse « des racines de ses feuilles est une petite herbe Centre «. qu'on dit croitre près d'Opuntium. » La première partie de ce passage semble indiquer assez bien le Fous religiosa ; mais qu'est-ce que cette petite herbe dont les feuilles pous- sent des racines? Théophraste ne dit point l'avoir vue, et pour y reconnoitre notre Opunta, il faudroit quelques autres données. Sibthorp, qui a parcouru la Grèce;n y a pas même trouvé notre Opuntia; et tandis que dans les livres anté- rieurs à la découverte de l'Amérique, on ne trouve qu’un passage aussi obscur à appliquer à l'Opunta , peu de temps après sa découverte, tous les auteurs en parlent de la manière la plus claire, et la plupart la mentionnent sous les noms de Nopal ou de Tuna, qui sont l’un et l’autre d’origine améri- caine. Il me paroït donc de toute certitude que la plante à laquelle, sur un indice aussi léger que le passage de Théo- phrate, nos devanciers ont donné le nom d'Opuntia, pro- vient de |’ Amérique, et s’est naturalisée dans le midi de l'Eu- rope, comme l'ont fait depuis | Ægape americana, le Maÿs ; le Phytolacea decandra ; Y Brigeron canadense, etèr Ce DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 87 que dis de l'O. vulgaris peut se dire de l'O. amyclea à d’au- tant plus juste titre, qu’on ignore si ce n’est pas une simple variété de la précédente. Quant au RAipsals des îles de France et au Cereus fl gelliformis d'Arabie, rien ne peut prouver s'ils y sont sau- vages ou naturalisés, et nous sommes obligé de les consi- gner comme des exceptions douteuses, et comme des points de recherche pour les voyageurs. Les parties de l'Amérique où l’on a trouvé le plus grand nombre des Cactées sont les Antilles, le Mexique, l’isthme de Panama, la Colombie, le Pérou et le Brésil. Il est quelques espèces qui s'étendent dans le sud des Etats-Unis jusques au trente-deux ou trente-troisième degré de latitude nord, et quelques autres vivent dans le Chili, à peu près à la même distance de l'équateur: En Europe, le point le plus septentrional où l'Opuntia se soit naturalisé est le rocher qui domine la ville de Final, à quarante-quatre de- grés de latitude. Les Cactées, comme le plus grand nombre des plantes grasses, croissent dans les lieux secs, bien exposés au soleil, et sur les rochers: aussi dans la partie équinoxiale de l’Amé- rique, qui est leur véritable patrie, on les trouve dans les parties sèches et rocailleuses, et ils manquent presque com- plétement dans les grandes plaines humides du continent de l'Amérique méridionale. Il est à remarquer que plus on Gbtiant: de renseignemens détaillés sur leur Patrie ; plus il paroit que chaque espèce est propre à certaines régions américaines. Si l’on fait abstrac- tion, 1° des espèces transportées par la main de l’homme 88 :. REVUE ” pour l’ornement de ses jardins ou la culture de la cochenille, 2° de celles dont la patrie est indiquée d’une manière vague dans les livres, on trouve qu'il y a peu et peut-être point d'espèces vraiment communes à divers pays, et que tout au moins les Antilles, le Mexique, le Pérou et le Brésil, ont chacun des espèces de Cactées qui leur sont propres. Voici le tableau de Ja distribution géographique des cent vingt-sept espèces de Cactées connues, en suivant l” Amérique du nou amsud-uié sl-oummes à sul : ct ee à ÿ FER, AE er ea M À £ F à DS": Et °, Groncx, Louisiane, et autres arte NES des Etats-Unis, 4. Mammillaria simplex, sil est Mammillaria vivipara. bien réellement identiqueavec Opuntia fragilis. celui des Antilles. ——— ynissouriensis. 2°. Etats-Unis mexicains et peut-être ceux de ES république . Sentrale de Guatimala, 26. Mammillaria coronaria. Hohinesentus.r recurvus.. magnimamma. . Cereus reductus. geminispina. senilis. lanifera. ——— speciosissimus. helicteres. ——— phyllanthoides. nuda ?. —— — ete mt Echinocactus cornigerus. 1estaussi crispatus. ‘dé Ânitilles: ; - obuallatus. Opuntia (1) rosea. ——————- melocactoides. cochenillifera. {9 Thiéry de Menonville dit ayoir vu trente espèces d'Opuntia au Mexique, et DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 89 Opuntia Hernandeziis : Pereskia rotundifolia. -. Pereskia zinniæflora. Rhipsalis cassytha Hook eriana. lichnidiflora. — Mociniana. —>—— opuntiæfiora. - ds bn 3. ANTILLES, 31. ne Bad * — res pére Pr prets SE ——— Royeni. Cereus gibbosus. À lanuginosus. ? histrix. ——— subrepandus. intortus. polygonus. monoclonos. —— fimbriatus. ——— Haworthit. —— divaricatus. PE ormis. ——— yndulosus. ; FC © PORTE | ” d SGHNAM.. 77 - us ——— alatuss Rhipsalis nes th Swartziana. triangularis. Jasciculata. _— trigonus. parasitica. A ge # Coroue et Pérou, 16: sel Cereus Peruvianus. dr Cereus sepium. L lœætus.. see — caripensis. DUO a. —— lanatus. Humboldtii. chlorocarpus. ME amer RES peut-être devrois-je rapporter ici toutes ou sé toutes celles citées sans dési- gnation dans l'Amérique équinoxjgle. ann ET a em re :*QO tu 4 REVUE Cereus nanus Pereskia horrida. sx Opuntia cy lindrica. E Rhipsalis cassytha FPE 00 Ge 2 micrantha. Perestia Bleo. | je 5°. Brésrz,.5 (1). Cereus Jamacaru. Cereus tenuts. phyllanthus (aussi des Opuntia brasiliensis. _ Antilles). Pereskia grandi ue Ru Pie nes à 7 ge Cereus eburneus. _— _ js | Cereus Chiens. ne. AMÉRIQUE ÉQUINOXIALE , säns désignation de pays, , 53. Mammillaria. flavescens.… ss Cereus niger. sé discolor. ———— pentagonus. prolifera. ——— tetragonus.. stellata. | ———— obtusus. RE amine truncatus. “Melicacts macrocanthus. | ———triqueler. ne pyramidalis.… _ ———/flagelliformis, qu'on dit — bradÿpus.. aussi dans les déserts - Langsdorfii. d'Arabie. | placentiformis. serpentinus. Cereus heptagonus. ——— ambiguus. a hexagonu ts ES griseus. strictus.. $ ; M ae (@) Le re des epkert ds Brésil est beaucoup plus srarélie er une note inédite que M. Martins m'a à communiquée, mais elles n’ont Pe encore été décrites. * (1) On m end qu’il existe actuell il d dans les Jardins ne + co sieurs autres aièos du Chili non encore décrites. Li DE LA FAMILLE /DES CACTÉES. 975 Cereus regalis. rs , -2 1mériqueet naturalisé —7reuphorbioides. ,,: . à: « au sudide Pltalie. Jlavispinus. #4 “Céreus _ficus Indica. —— albispinus. É .——— lomentosa. ——— multangularis. ——— nigricans. | Opuntia imbricata. — humilis. ——— scopa. #3 ; Deuil poly Mn — püsille. = elongata As inermis. dt = monacantha. ——— vulgaris, aussi natura- ——— diacantha. _ lisé dans le midi de ——— Dillenii. l’Europe. ——.selatior. a ——— lanceolata. D marie, EPOX, | ———. Maxima, : ee Rhipealis salicornioides. ——— ER | ———— funalis. F 65 Mi NES Eh CL Dir fins. D RTS PPT ET Fées Re dE —— my clen sappoé —— paf j A Cette de Te _— espèces, Fu Le patrie exacte est _ inconnue, doit être présente à l'esprit des collecteurs et des Vgsseuré pour tâcher de lever ces sujets de doute. Presque toutes ces espèces ont été décrites dans les jardins d'Europe, et plages sont peut-être de simples variétés dues à la ER ture-ou à l’hybridité. Quant.à celles qui sont de-véritables espèces, on ne peut trop déplorer l'espèce de négligence avec laquelle les patries des plantes sont enregistrées dans la plupart des jardins. J'ai lieu d'espérer que les nombreux voyageurs -botanistes qui ont parcouru dans ces derniers temps et parcourront encore le Brésil ; le. PP Si Gbili leveront ces sujets. de doutes par-des ob ises Il résulte des. tableaux ci-dessus, que sur -ceht vivët- 92 M NEVUE . sept espèces de Cactées connues, il n’y en a que soixante- dix-sept dont la patrie le soit avec quelque précision, et que sur ce nombre on en trouve soixante-neuf au nord de la ligne équatoriale et quatorze au sud. La différence de la somme de ces deux chiffres en sus de soixante-dix-sept , tient à quel- ques espèces répétées dans deux pays et aux variétés du Rhuipsalis cassytha, qui ont été comptées comme des espèces, parce qu elles ont des patries différentes. Au reste je ne terminerai point cette partie de méthode et de classification de ma dissertation sans témoigner ma recon- noissance aux naturalistés qui ont bien voulu y coopérer par des communications bienveillantes, et particulièrement à S. À. le prince de Salm-Dyck, qui possède la plus riche collec- tion de plantes grasses vivantes, et qui a bien voulu me com- muniquer les observations que son expérience lui avoit suggé- rées sur le diagnostic et l'ordre des espèces de chaque genre. CHAPITRE XIL Observations sur la végétation et la culture des Cactées ee . et des autres plantes grasses. 7 ke / Pour exposer rationnellement la culture des TUE il convient de se faire une idée exacte de leur mode de végé- tation; et comme cette végétation ne diffère pas beaucoup de celle des autres plantes grasses, nous exposerons ici ce qui est commun à toute cette classe physiologique de végétaux. On sait qu’on appelle en général plantes grasses celles dont les feuilles ou les branches offrent un parenchyme plus épais qu'à l’ordinaire. Cette circonstance n’est pas essentiellement DE LA FAMILLE DES CACTÉES. ‘93 liée avec le reste de l’organisation; de telle sorte qu'on peut trouver des plantes plus où moins grasses ou charnues dans tous.les systèmes donnés de structure , et il en existe en effet dans un grand nombre de familles: quelques unes offrent toutes les espèces plus ou moins grasses, telles sont celles des Portulacées, des Fouquiéracées, des Crassulacées, des Fi- _ coïdes et des Cactées; ailleurs on trouve seulement certains genres dont toutes les espèces se présentent à l’état de plantes grasses, tels sont les genres Siapela, Aloe (en prenant ce mot dans le sens Linnéen), 4gape, Bulbine, Basolla, etc. Quelquefois une seule section d’un-genre se compose d'espèces charnues et les autres sont foliacées; c’est ce qu’on observe parmi les Ærenaria, les Piper, les Cacala, les Euphor- bus ok din n il n’est pas impossible de rencontrer des es- PS | Q ;isolées } (: douxes a feuilles-membran aneuses,.comme, parexemple;.dans les Cyranchum , les Ceropegia, les Saxifraga, les Othon- na,des Begonia, etc. Il résulte de cette observation triviale que les limites entre les plantes grasses et foliacées sont diffi- ciles à établir, et il devient assez curieux de rechercher sil n’y a point, indépendamment de l'épaisseur des feuilles, quelqu’autre caractère anatomique qui puisse être considéré comme la base de cette distinction populaire et Fr ss plutôt qu’exacte et raisonnée. | Ce caractère me pareit facile à dédybre du nombre pro- portionel des stomates ou pores corticaux qui se trouvent sur ja surface des feuilles, ou des organes corticaux destinés à remplacer les feuilles. J'ai déja fait remarquer cé fait soit dans mon Mémoire sur les pores corticaux (imprimé parmi ceux 94 REVUE ee des Sapans Etrang vers de l’Institut, vol. 1; et par Extrait dans le Bull. de la Le Philomatique ; ann. 1801 ), soit dans mon Organographie végétale (vol. 1,p. 73), mais je le présenterai ici avec plus de détail. Pour donner une idée de cette différence numérique, je citerai quelques exemples pris dans les plantes vasculaires qui offrent le plus ou le moins de stomates sur une surface donnée. Je ne mentionnerai aucune plante cellulaire, puis- qu'elles n’ont jamais de-stomates, et suivent, quant à leur végétation, des lois fort différentes des autres. Je me suis servi jadis pour ces comparaisons d’un microscope dont le verre, n°, 1, embrassoit un espace que j'ai estimé à peu près égal à Die: millimètres carrés,.et s’il s'étoit glissé quelque approximation un peu trop vague dans cette estimation, elle n’auroit aucune importance sous le rapport actuel, puisqu'il ne s’agit que de comparaisons faites avec le même appareil. Voici une nôte des espèces dont les feuillesm'ont présenté le plus grand nombre de stomates dans l’espace ec de deux millimètres. Je note, pour abreger, par une * les espèces chez lesquelles je me suis assuré que la surface supé- rieure des feuilles est me Tee pr de stomates. Eos buxifolius, surf. sup..... kdo des 60 * Camellia japonica, surf. inf....,........... ; 90 ymphæœa lutea, surf. sup........... es 40 Idem , RESUME PR ER oi *' Eugenia uniflora, surf. inf..,.: DÉS à plus. Éedert hole monts Ste hr its Lilium candidum , surf. inf. ....... ER de ÉUE 40 Amary lis regincæ, surf. inf. et sup........,.... 40. + * DE LA FAMILLE DES CACTÉES. Mimosa sensitiva, surf. sap:.::..,,:14..1,. * Dioscorea sativa, surf, inf... su ii * Cucurbita melopepo, surf. inf..:......,.,,,,. Chrysophyllum cainito, surf. inf.............. * Cerasus muhaleb, surf. PRO EE Arislotelia maqui, surf. 1 RE RE AE Crütalaria sobpionée are: inf, et sup. “e De Ce * Saxifraga umbrosa, surf. inf... ....... 35-40 * Cydonia vulgaris, surf. inf................ > 8 Æsculus hippocastanum , surf. inf.,....,..... 30 Hydrocotyle vulgaris, surf.'inf.......... eos 26 em ; BURE M. es PRÉ ER 12 Mathiola incana, surf. 10f42, pus are ee. 25 * Quercus robur, surf. inf.. PS PRE 70-80 * Pæœonia lobata, surf. inf........... es PQ Brassica oleracea, surf. nf et STE PT à ein Iris germanica, les deux surf...... sert re de 35 Astragalus asper, surf. inf...,....... ho sn e à, BOUT Astragalus falcatus, surf. inf.......... ..... 25-55. * Coffea_arabica, surf. inf.....,....,...,.. 35 * Galium glaucum, surf. inf................. e 30 Thymus. serpyllum , surf. inf... orne see -4OrDOLx Plantago ‘Tanceolata, suit. Lil, Fe mens ns 6292-30. Tdèm se surf. BD mom 1e 10 “se Tragopogon pratense, surf. inf. sr. air 2 *.40. | Idem, surf. Fe PAL 15-20 Citrus aurantium, surf. inf........,......... 55-60 * Ranunculus acris, surf. inf...........,,... 25-30 Michauxia campanuloides, surf. inf.......... 35-40 : dem, UT RE RS PT 40 20-25 ste pr è o arm 96 REVUE Chez les plantes grasses nous trouvons au contraire les nombres suivans. Opuntia vulgaris, feuille.......... Idem, re. SE RO RE : 22 Idem, . chiot et; 5 mes 12-19 Sempervivum arboreum, sup. inf. et sup....... 16-22 Nolana prostrata, surf. sup. et inf............ 19 Aloe arborescens, surf. inf. et sup............. 10 picta, surf. inf” Et SUP... -se.s.e .5 Agave americana, idem......... ARCHOS EE. Crassula cordata, surf. inf... 2... 18 Mesembryanthemum veruculatum , fente: 5%. 8-10 — aureum, feuille. ......... 15 Crassula spathulata , surf. inf................ 15-18 Idem , Users reve mere » 5-6 Sedum altissimum , feuille................... (6-12 Mesembr. linguiforme, feuille..... .......... 10 Mesembr: splendens ; idém......,..….....:.#4 10 Cacalia Kleinia, surf. au et NÉ, +... 14 PGITA. SAPE IE. en y cc 20 Stapelia sp. inc., RS D Eu CLP VON 23 Aloe arachnoidea, surf. sup. et inf...:........ ÿ-10 Ce fait que les plantes grasses sont en général celles qui ont lemoins de stomates, concourt avec un autre qui est bien plus prononcé, savoir: que les fruits charnus n’ont point de stomates, tandis qu’on en trouve en nombre variable et quelquefois très-grand sur les péricarpes foliacés. Comme les stomates paroissent être les organes de la transpiration . aqueuse des végétaux vasculaires, il est assez naturel de pen- ser que la diminution du nombre de ces organes évaporatoires diminue la transpiration, et que c’est à cette circonstance ps DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 97 que les fruits charnus, les feuilles grasses et les jeunes pousses doivent leur état d'épaisseur et, pour ainsi dire, d’embon- point. Ce sont !des végétaux ou des organes qui conservent plus long-temps que les autres l’eau qu’ils ont absosbée. L'examen des stomates de plusieurs plantes grasses pré- sente une circonstance curieuse. Quelques espèces de coty- lédon et de Crassula , telles que Crassula portulacea, etc. , offrent sur la surface de leurs feuilles des taches arrondies très-remarquables à la vue simple. La cuticule de ces taches, vue au microscope, offre un amas de stomates, tandis que le reste de la surface n’en offre que quelques unes éparses. Si on examine l’intérieur de la. feuille, on voit qu’une fibre aboutit directement à chacune de ces taches : on peut con- clure de là qu'il'existe une relation entre les stomates et la terminaison des fibres et fibrilles des feuilles, et que HOME ganes évaporato to ire —— CLIC Ja vais— seaux où des méats rntercéhlairis des fibres. - Cette relation entre les stomates et les fibres est encore confirmée par‘cette considération, que les. feuilles qui ont beaucoup de fibres offrent beaucoup de stomates, et que celles qui, comme les feuilles charnues, ont. beaucoup de Le - cmt et peu‘de fibres, ont aussi peu de stomates. . * Les poils naissent sur les nervures et sur toutes les rami- fications, ou, en d’autres termes, sur le cours longitudinal des fibres. Les plantes grasses, ayant peu de fibres, doivent avoir très-peu de poils ; la plupart, en effet, sont tout-à-fait glabrés, ou lorsqu'elles 6nt quelques poils, ce sont plutôt des soies ou des eils qu’im véritable duvet. Je crois avoir prouvé dans mon Organographie (vol. 1, p. L07-1 ue pe les RO) dits lym- 13 08 FT REVUE phatiques , sont dus aux organes qui protégent la surface des feuilles contre l’ardeur directe du soleil, et modèrent ainsi lexcès de l’évaporation. Ces organes étoient donc inutiles dans des rss qui sont déjà natareliement munis d’un pêüt nombre d'organes évaporatoires, et leur présence en trop grand nombre auroit pu, en diminuant ottre mesure l’évaporation, favoriser l’état de pléthore hydropique, qui est le caractère particulier des plantes grasses. Celles-ci ont pou la play agit une protéction particu- lière contre l’action de hu , qui tend si facile ment à corrompre leur tissu, c'est qu’elles secrètent de la pous- sière glauque par toutes leurs surfaces foliacées : on sait que cette poussière, de nature cireuse, est une espèce d’eénduit im- perméable à l’eau, et qui empêche celle-ci d’adhérer à lasurface des feuilles ou des jeunes écorces. Mais on ignore encore le mode de sécrétion de cette poussière. J’ai observé que si l’on brosse légèrement une feuille de plantes grasses >couverte de poussière glauque , celle-ci ne se reproduit point ou presque point. Ce n’est donc que dans Le jeune àge de la feuille que le glauque tend à se former. Cette circonstance seroit favorable, à l'opinion de ceux qui pensent que le glauque.est produit par les stomates, car ceux-ci, dans la jeunesse de l'organe , étant très-rapprochés, pourroient transsuder cette matière cireuse qui, dans un âge plus avancé, sembleroit uniformément répar- tie. Maïs on peut citer contre cette opinion, 10..que le glauque existe quelquefois sur les nervures qui n’ont pas. de stomates; 20, que dans cellés des plantes grasses où les stomätes sont ag- glomérées en de certains points, le glauque n’en est pas moins uniformément répandu; 3. que dans les fruits charnus; tels DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 09 que les prunes, qui sont dépourvus de stomates, le glauque ne s’en forme pas moins à la surface. Il faut cependant avouer que le glauque des prunes diffère de celui des feuilles grasses eu ceci, que lorsqu'on l’enlève il se reproduit. Malgré cette différence spéciale entre les fruits et les feuilles couvertes de pousssière glauque, je suis porté à croire à leur identité d'origine, à cause de leur identité de nature et d'usage, et je pense par conséquent que le glauque n’est pas sécrété par les stomates, mais par la superficie entière de la cuticule, * La foiblesse de la transpiration des plantes grasses se lie naturellement avec une autre circonstance de leur manière de vivre, savoir: la lenteur et la foiblesse de leur absorp- tion. Si lon coupe une branche de Cactus ou de toute autre plante grasse ligneuse, et qu’ on la mette dans l’eau compara- tivement avec une tige ordinaire de la mê sfeur, la 8 sine, mais il faut. r à ge : que dans une tige Me répit Pécorce occupe proportionnel- lement un espace beaucoup plus grand : or comme Fabsorp- tion ne s'opère que par le corps ligneux, il doit y avoir par par ce seul fait une absorption bien plus foible dans le Czc- tus. Si on fait l’expérience, en choisissant pour terme de comparaison une tige dont le corps ligneux soit égal à celai du Cactus, on obtient une appréciation plus exacte de l’ac- tion vitale de celui-ci, et même alors on observe que les plantes grasses absorbent moins d'éau que les autres dans un temps donné; En leur faisant pomper de l’eau colorée, j'ai va qu'il étoit rare qu ’elle Félevit, dans les tiges ligneuses, à plus de deux centimètres en trois jours, tandis que dans les # 100 REVUE plantes ordinaires elle s'élève beaucoup plus haut dans le même temps. À a Les plantes grasses, considérées sous ce rapport, présen- tent d’assez grandes différences, selon que les cellules de leurs parties foliacées sont dans un état de plénitude ou de vacuité ; dans le second cas elles pompent plus vivement que dans le premier : c’est sur ce fait qu'est basée la pratique des. jardiniers de les arroser rarement et abondamment. En effet, quand on les arrosé souvent, quoique modérément, comme elles pompent peu d'humidité, elles en laissent séjourner au- tour de leur collet, ce qui tend à les pourrir ; tandis qu'en attendant qu'elles soient légèrement fanées, elles pompent plus rapidement l’eau qu’on leur présente, et ne craignent pas la pourriture. Il résult® encore des considérations précédentes et de la manière de vivre des plantes grasses à l’état de nature qu’elles ont en général besoin d’être exposées le plusipossible à une grande clarté et à l’ardeur directe du soleil. On excite par là leur transpiration; l’accroissement de celle-ci rend leur succion plus vive, et ces deux opérations donnent en général plus d'activité à leur végétation : il est superflu d’ajouter qu’on doit les arroser d'autant plus souvent qu'elles sont plus exposées aux rayons directs du soleil. Cette influence fâcheuse de l'humidité stagnante autour de ces plantes si faciles à pourrir, explique sans peine pourquoi il faut en général les tenir dans une atmosphère sèche, et éviter de les mélanger dans les mères serres avec des plantes qui évaporent beaucoup ou qui ont besoin d’arrosemens fré- \ LL DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 101 quens. Cette loi, ge pi nn de exceptions. Il est certaines plantes grasses ; et ce sont surtout list es- pèces annuelles, qui souffrent difficilement la sécheresse , et ont besoin de beaucoup d'humidité: Quelques unes d’entre so … bers BTS - et pulpeuses, un nombre-de nates aussi grand que les plantes foliacées : telles sont les T'etragomia expansa et echinata , le Sempervivum dicho- tomum, qui ont jusqu'à cinquante stomates environ sur deux millimètres carrés. Ces plantes doivent être cute pipe souvent arrosées que celles à tige ligneuse.> 1e Il est de plus quelques plantes grasses rencoburieiéfiés qui, par la consistance particulière et probablement sili- ceuse de leur cuticule, pue TEA le, contaqu de l'eau | con- pendant Sinon mois. Ja ai eu occasion de v voir un fait ana logue sur une autre plante monocotylédone. Pendant que je dirigeois le jardin de Montpellier, un vase d’Æmnomum zingiber tomba, en automne; dans l’un des bassins, où il fut oublié; il y passa l'hiver; eau du bassin gela à la surface; et au printemps nous fümes BEST ne fond à: LA de Peau ce vase où les tiges du à pousser comme à l'obliseire. Lès rs grasses Péoupé: dones craignent ponneatr péunsl l'humidité extér que les monocotylédones. | | 7 La chaleur m'a toujours paru nca: moins imp que la lumière et l'absence de l'humidité extérieure pour la santé des plantes grasses : il suflit en général de les préserver 102 : REVUE | de la gelée, et dans les climats secs on peut conserver en pleine terre la plupart des Cactus et des Mesembryanthémum : ainsi M. Danizy est parvenu, sous le climat dé Montpellier, à leur faire passer plusieurs hivers avec le simple abri d’une toile de serpillière qui les abritoit contre le froid sans empè- cher l’évaporation. Ce procédé. est préférable à l’empaillage qui entretient trop d’obscurité et d’humidité autour des jeunes, pousses. Mais chacun sait que de pareilles précautions Sont insuflisantes pour des climats plus septentrionaux où toutes les plantes grasses du Cap ou de l'Amérique ont be- soin d’être rentrées dans FOrangene ou dans la serre. Il y'a long-temps qu’on a observé que la plupart des plantes grasses peuvent vivre très-long-temps détachées de leur racine, et privées par conséquent de tout moyen de tirer leur nourriture du sol. C’est ainsi que des rosettes de Joubarbe croiïssent et fleurissent quelquefois détachées des racines, et que les paysans du Jura suspendent dans leurs chambres.des branches de Sedwm telephium qui fleurissent quelquefois dans cette position singulière. De ces faits et de la rareté des arrosemens que:les plantes grasses réclament, on avoit conclu qu'elles tiraient de l'air une grande partie de. leur nourriture. Déjà cependant à la fin du siècle dernier M. Gough avoit présenté des expériences (voyez Bibl. Britann., n°. 88, et Nicholson Journal, avril 1799) qui tendoient à infirmer ce résultat : il a montré que diverses plantes suspendues en l’air y perdent habituellement de leur poids, mais qu’elles en récupérent une partie lorsqu'on les immerge dans l’eau ;je me suis aussi assuré par expérience que les plantes-grasses, Lo codée terne ENT En à er selon état des individus. DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 103 suspendues en Fair à l’abri de ja pluie ; perdent toujours une quantité notable de leur poids : ainsi en un mois er é, s jai vu les déperditions süivantes: : ” Bit, et La 4 Sempervivum DEMI ETES ; FA 21 grains, réduit à 18. Senpervivum arborèum ; de662 grains, réduit à FF Cacalia ficoidés'n°. +,'de 5ooigrains, , réduit à 366. Cacalia ficoides n°. 2; de 459 grains, réduit à : à79s: 1 #6 ” prn . Aloe margaritifera; de 4ox grains ; réduit à 320. [ #97 bar Mais toutes ces plantes ; et plusieurs autrés analogues sur lesquelles j'ai fait expérience, repompoient assez prompte: ment une partie notable de leur poids, soit lorsqu’on les plon- geoit dans Peau, soit surtout gi bts avoient poussé quel- ques: racines en l'air; et: “ES on: pren ps dans lea. Dans ce dernier; cas l'absorption “étoit à TE très- considérable: Les quantités absol ee ue véhables, a d’en con- s r € a! 15, POUT n p server lesinombres: : rte 6e nid Dr Les plantes grasses tendent te comme hate pe bide vasculaires, à se’ nourrir. par l'absorption.des racines, mäis elles èn différent, r0. par la!lenteur et la foiblesse de leur transpiration ; qui.fait qu'elles aisés moins dans un Las LE. 4 PRE APE "rap donné; et 20, paree qué leur p s-développé é et gonflé .de sucs, est pour FT une espèce de réservoir de nourriture qui se vide lentement, et soutient ainsi la vie de l'individu pendant qu’ilne reçoit pas de nouveaux alimens. Ce: fait rappelle dans le Règne végétal la manière dont les animaux, dorméürs et ceux où le tissu cellalaire est gonflé de graisse peuvent vivre PR sans: me en’réab- sorbant leur propre graisse 0 104 - abroro REVUE On possède. aën une foule d'exemples: qui constatent la faculté des plantes grasses de vivre long-temps détachées de la terre et sans prendre d’alimens. M. Th. de:Saussure en particulier a conservé une branche d'Opurtia : vivante ;pen- dant plusieurs. mois. J'ai déjà | fait connoître ( Mem, s00. Ge- neb., vol. 2) un, fait qui semble. être Fun des plus remar- quables que l'on ait recueilli sur la conservation dela vie dans les PHORE “détachées des Yéétaux qui ne sont hi des graim SR ie 5 cel ui d -C@Æ æœspi- 2caums steel al L par: M: GhristihiiSinith con- _servé dix-huit mois nhise plante sèche dans l’herbier, et qui, plantéjau bout dé ce terme, a recommencé à végéter, _etaété:la souche de ceux quejeeultive:auj rdin-de Genève. es plantes grasses vivaces sont donc Dé doigts suscep- tibles d’être multipliées de boutures, mais elles présentent sous, ce rapport une ‘particularité qui leur est propre, c’est de RE à Le Are Rens Re on ne te. À e im- t après oupées; les jardiniers ont l’ha- bitude, ;° surtout pour les Cabtus ;d' poser les branches pen- dant quelqueftemps au grand soleil avant de les planter. Cette méthode est-utile sous plusieurs rapports : 1°. la tranche de la coupe se dessèche ‘an peu; et il en résulte que le tissu cellulaire éortital est moins susceptible de pourrir.-20. Cette _ partie desséchée! de l'écorce : forme comme une espèce de begrnélet qui arrêté les, sucs descendans ét favorise le dé- tdesr 30. La branche entière ayant perdu une. ile notable : de: som humidité par l’évaporation est disposée à pomper l'eau avec plus d'activité et à Se ainsi plus vivement ses fonctions végétatives.: TE pe CS Fe — DE LA FAMILLE DES CACTÉES. : 109 Oatre les tiges et les branches, toutes les parties de cer- taines plantes grasses sont susceptibles de réprendre de bou- ture avec facilité : ainsi les organes qu’on appelle ovaires dans les Opuntic, et desquels j'ai cherché plus haut à appré- cier la vraie nature, peuvent reprendre de boutures; les feuilles du Rochea falcata, mises en terre par leur base après avoir étéexposées à l’air pour que la base soit à demi-dessé- chée, poussent des bords de leur face supérieure plusieurs jeunes plantes: ce qui donne un moyen assez lent, mais assez abondant pour multiplier cette belle Crassulacée. Les singu- _ guliérs phénomènes que présentent les feuilles du Bryophyt- luin sont trop connus pour les mentionner ici de nouveau (voyez Org gare 268, 28 “ p. ERpE et 353, pl. 22, Üg. 1et2). chi es: Parmi les | conséquences pratiqu cé qui Fésalteitt de la facilité avec laquelle-ces Cactées reprennent de bouture, il en est une qui mérite d’être mentionnée à cause de son im- portance, c’est la manière dont on se sert de l’'Opunta pour fertiliser les vieilles laves du pied de l'£fna. Dès qu’on y aperçoit une fissure, on y place un rameau ou ar- ticle d'Opuntia; celui-ci y pousse des racines qui se nour- rissent de l’eau que la pluie a pu y déposer, ou de la poussière et des débris organiques qui ont pu y former un peu de ter- reau ; ces racines une fois développées s’introduisent dans les moindres petites fentes qu elles rencontrent, les dilatent et finissent par diviser la lave en menus fragmens. Ces Opuntia produisent beaucoup de fruits qui se vendent comme nourri ture rafraîchissante dans toutes les villes de Sicile. J'ai dit Fe haut que les plantes grasses, détachées de leur 14 106 : REVUE « tige et suspendues, peuvent quelquelois se développer au point de fleurir comme à l’ordinaire; mais dans ce cas même elles n’augmentent pas de poids; elles tendent au contraire à diminuer, et il arrive seulement que la nourriture déposée dans certaines parties de la plante est déplacée par la succion qu’exercent d’autres parties. Ce transport des matières nutri- tives d’un point à l’autre des végétaux est un phénomène d’une haute importance, et sans lequel toute la théorie de leur nutrition seroit inintelligible. La lyniphe monte dans les parties foliacées; elle y estélaborée et redescend surtout dans les parties corticales; là la nourriture se dépose çà et là dans certaines parties éminemment celluleuses, et s'y fixe sous les divers états de mucilage, fécule, etc. Lorsque de nouvelle lymphe, attirée par l’activité spéciale d’un organe vivant, traverse ces dépôts, elle dissout et délaieces matières, et les entraine avec elles ; alors les parties semblent être nourries par la sève ascendante, et le sont en effet sous un rapport déterminé. Dans les plantes ordinaires, où tous les dépôts de nourriture se font le plus souvent sous une forme presque sèche, il faut que de nouvelle eau introduite dans le végétal vienne délayer les matières nutritives préalable- ment déposées. C’est ainsi que la plupart des bulbes et des tubercules développent de nouvelles pousses sans interven- tion de feuilles actuellement existantes, et le font seulement au moyen de l'eau pompée par les racines ; cette eau s'empare de la nourriture préparée, et la porte au lieu où elle est elle- même appelée par l’excitation vitale. Mais dans les plantes grasses l’eau renfermée en grandé abondance dans le tissu . Cellulaire suflit pour opérer ce résultat ; appelée vers les fleurs ans UT RS lune * # DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 107 ou les jeunes pousses qui se développent, elle entraine avec elle les dépôts d’alimens qu’elle contient ou qu’elle rencontre. J'espère, dans une autre occasion plus opportune, déve- téipies les conséquences de ces dépôts de nourriture prépa rée dans les végétaux. Je n’ai voulu, dans cet exposé rapide de la végétation des plantes grasses, que donner un exemple de la manière dont on peut, ce me semble, dans plusieurs | cas, de laconnoissance organographique des plantes, déduire celle de leur végétation et de ji culture. POSTCRIPTUM (1). Au moment où le Mémoire présbtuit étoit presque achevé d'imprifner, j'afr reçu de M. le docteur Coulter, établi au ee D Ce | Caetées vivantes qu'il avoit bien voulu sachant que-je m ’occupois de cette famille. Cet envoi consiste en cinquante-sept espèces de Cactées mexi- _ caines qui sont presque toutes arrivées dans un état parfait de conservation, et sur lesquelles je crois avoir reconnu De épt espèces qui ne font pas partie de celles dont j'ai consigné les caractères dans le Prodromus. Ne pouvant don- : ner its À une ‘description complète de toutes ces plantes, je me _bornerai à ‘joindre à ce Mémoire l’énumération des espèces nouvelles, faite dans le style et la forme adoptés pour le | Prodromus. 1 seroit bien possiblé que quelques unes d’entre els, arrivées — d rare PA M pr eussent sn re des HART. © à: F4 4 où Les rit a) Présenté à à la Société Hehéiane des Sciences Nguarelles, séante à 5 60 le 22 , juillet 1828. 108 _ ‘REVUE noms, mais il est impossible de connoître ces nomenclatures, qu'on doit considérer comme provisoirestant qu’elles ne sont pas appuyées sur une description imprimée. Je noterai ce- pendant le peu d'indications que j'ai pu recueillir à ce sujet. Avant d'entrer dans le détail des espèces, je dois faire remarquer l'importance de l'envoi dé M. Coulter; il forme une addition à.la famille des Cactées égale à pen près à-la moitié du nombre de celles qui étoient bien connues. Un pa- reil accroi itauroit pu modifier les caractères génériques admis, et au contraire toutes ces espèces sont rentrées dans les genres avec facilité, soit quant à leur port, soit quant aux caractères de celles que j'ai EE pas en fleurs ou en fruit. L'une d'elles (Æ hinoca ornigerus. DC. Prod.) est arrivée chargée ie fruits mûrs; j'ai semé sa graine immédia- tement, et.sa germination m a fourni un nouveau type dis- tinct de celles que j'avois 0 observées soit dans le Melocactus, soit dans POpuntia. La jeune tige.est un corps Gylin presque globuleux (car les mêmes graines ont, présenté. ces deux formes dans des serres différentes); au sommet,de cette tige se trouvent deux petits cotylédons épais, courts, pointifs, fs peu apparens. Ainsi le genre £chinocactus est. par la germi- nation-seule déjà bien distinct du M2/0ocactus; dans lequel les cotylédons sont très-près du collet, et où la partie renflée de la tige est située au-dessus d’eux. I! est vraisemblable que la germination du Cereus serapprochera de celle de V'Echi- nocactus ; mais quoique ce genre soit le plus nombreux dans les Dre sa germination est encore inconnue. L'envoi de M. Coulter modifie beaucoup les rapports Nu= D 0 établis plus haut à La à la distribution | gé UE ue, me Ne Ps + : spl eye ae 7 DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 109 phique des Cactées": il prouve évidemment que les genres Mammuillaria ex Echinocactus sont presque entièrement composés d'espèces mexicaines. On retrouve aussi dans cette partie de l'Amérique un assez grand nombre de Cereus et d'Opuntia, et en particulier la section des Opuntia à tige cylindrique, qui étoit composée d’un petit nombre d’espèces déjà toutes mexicaines , a reçu de grands développemens par les découvertes de M. Coulter. Quelques Pereskia paroissent avoir fait partie de l’envoi; mais moins charnus ou plus dé- licats que les autrés, ïls n’ont pu résister au voyage, et je n'en juge que par leurs débris. Les Mélocactus et les Cas- sytha doivent être très-rares, ou manquer dans la partie cen- trale du DCE: pre une aussi riche collection n’en M. Coulter n’avoit oc Ge ses ts bles avoit simplement désignées par dé ros. J'ai dû, pour les faire conn nnoître, créer F4 nome suivante que je présente ici, afin de’ faire prendre date aux découvertes de ion savant ami, et dans l'espérance qu'à son retour il com- plévera ce que je ne puis qu'ébaucher ici. Cette énumération _ pourra, en attendant, servir de complément soit au Mémoire précédent, soit à l’article correspondant du Prodromus (vo- lame : m1, P. es to) Tr RO MAMMILLARIA. Fe M. Roi, basi sæpius A TP en, ; elongata , subra- mosa, axillis latis nudis, mammis brevissimis basi latis, apice obtu- sis, -areolà juniorum subtomentosà, aculeis setiformibus 16-18 110 REVUE radiantibus flavidis mammä multo longioribus, centralibus nullis. b in Mexico. Coulter, n° 33 (1). M. ECHINARIA , basi sæpius multiplex, cylindracea , elongata, axillis latis nudis, mammis nudis basi latis brevissimis apice obtusis, areolà janiorum subtomentosà, aculeis setiformibus 16-18 radian- tibus patulo-récurvis flavidis mammâ multd longioribus , centrali- bus 2 rigidioribus subfuscis. B in Mexico. Coulter, n° 35. Flores basi barbati , in axillis sessiles, parvi, pallidi. M. nées ame sæpius multiplex, cylindracea , sxillis enpustis, sublanatis, mammis ovatis brevibus, areolà juniorum sublomentosä aculeis setiformibus 16:18 radiantibus n mmâ Jongioribus flavidis, nascentibus croceis, CÉnEERlT US salles b in Mexico. Coulter, n° 56. Flores in axillis solitarii, zonam circà caulemsubejus apice formantes, sessiles , RARE stylus persistens ; stigma plurifidum. Bacca ovata piso tripl minor virescenti-albida , Creliqniis floralibus coronata. Semina rufa. Planta 2-3 poll. longa 9-11 in. diam. mammæ 12-15 in quâque serie; series sinistrorsæ. = M. renuis, basi sæpè multiplex, me , axillis angustis nudis, mammis ovatis, areolà juniorum sublanatà , aculeis setiforniibus 20-25 flavidis radiantibus: mammâ paul longioribus, centralibus nullis. B in Mexico. Coulter, n° 34. Planta 3-4 poll. longa, 5 lin. diam. B. media, caule crassiore ; aculeis centralibus nullis ant solitariis. B in Mexico. Coulter. Caolis 10-12 lin. diam. An fortè species pro= pria? an M. cespitosa hort. Berol. ex ill. Pr. de Salm-Dyck ? CI. Coulter suspicatur has e imè cum sequente unicam PE con- stituere. M. nrertexra, basi sæpè mel inde, * ill angustis ; (1) “D'apres la lettre de M. Coul ter, hi Millie ic. échinäria, suberocea , tenuis, el intertexta ne formeroient peut-être qu’une seule espèce ; les rapports de ces plantes entre elles sont enéffet: très-frappans, mais leurs différences me paroissent réelles, et je les. considère ‘comme formant dans les Maimillaires une petite section remarquable par sa; ige alongée et par son aspect a È À + 4: DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 111 mammis ovatis confertissimis, aculeorum congerie omnind occul- tatis, areolà glabriusculà , aculeis 20-25 rigidis flavidis radianti- bus ob mammarum vicinitatem intertextis. B in Mexico. Coulter, n° 37. Planta 4 poll. longa, 1 poll. diam.; aculei 3-4. lin. longi, interdum subechinati. M. cyrinprace, simplex, is axillis paroë setosis, mammis | ovatis, areolà glabriusculà, setis 25-30 radiantibns albis mammä brevioribus, aculeis centralibus 2 rigidis divergentibus setas duplè _superantibus. 6 in Mexico. Coulter. Abomnibus prioribus facilè dif- fert colore mammarum inténsè viridi nec flavicante. Planta 5 poll. longa, 1 poll. diam. ; setæ 1 :-2 lin. ONE aculei 3-4 lin. M: £cEGans , simplex ; obovata, apice mbilicata, axillis nudis, mammis ovatis, areolà junioram tomentosâ, sétis d52 30 albis ra- diantibus subrigidulis , aculeis 1-3 rigidis erectis setas pauld supe- - rantibus. B in Mexico. Coulter, n°48. P]. 2 poll. longa et lata. B. minor exactiùs obovata, dimidid minor.-Eadem junior ? >. globosa subglopoes ere axillis in me -Eadem vetustior ? © M. ranrans, simplex, ibelébos, axillis nudis, mamimis ovatis ma- gnis , areolà glabriusculà , aculeis 16-18 radiantibus albïdis rigidis, junioribus subtomentosis, centralibus nullis. 5 in Mexico. Coulter , n°35. Variat apice obtuso aut subdepresso, aculeïs albidis ant sub- flavidis. PL circiter 3 poll. alt. et diam. ; aculei 5-6 lin. longi. - M. mrecuLanis, basi subtuberosa, multiplex, surculis ovatis, axillis nudis, mammis oblongis , areolà glabriusculà , setis 20-25, radian- __ tibus subreflexis albidis, aculeis centralibus mullis. B in Mexico. Coulter, n°31. PL.2 poll. alta ; rami pollicem lati ; setæ vix 2 lin. lon : M. cresrisriva, basi multiplex, surculis ovatis, axillis nudis, mam- mis ovatis brevibus confertis, areolà glabriusculà, aculeis rectis, ex- terioribus 16-17 radiantibus albis, centralibus 3 fuscis erectis.s5 in Mexico. Coulter, n° 14? PI. 2 poll. longa 1 > À ta diam. Aculei ob mamimas confertas caulem ferè occultant. 1 - - REVUE: Lt: na M. conornra, simplex,ovata, conica, axillis junioribus lanatis, mam- onis ovatis confertis, areolà juniorum subtomentosà, :aculeis rectis rigidis exterioribus 15-16 radiantibus , centrälbus 3-5 erecto-diver- gentibus fuscis lougioribus. Bb in Mexico. Coulter, n°52. Affinis M: cre- brispinæ. An M. conica Haw ? Flores rubro-vivlacei, ferè ex =: caulis orti, pauci. M. couvressA , simplex , alto ACER axillis à Jess la- natis sosieque, mammis ovatis brevibus basi angulatis et subtus PT + reolà LL: + A M albidis, ïk longa, basi r ARE rigidis 4-5 inæqua- 7 riore ‘lengionc. B in Mexico: Coulter. PI. 5 ce Re te mike EE RS an Haihour Le M. CR simplex, globosa, axillis Deus mammis Fe crassis, confertis, areolà glabriusculà, aculeis exterioribus:1 6-17 radiantibus griseis, centrali 1 valido longiore erecto subincurvo.. B in Mexico. oulter: PI. 3 poll, diam. 2 + poll. alta; aculei radiantes 5-6 lin. longi centralis 7-8 lin. M. cmiTa, basi multiplex, chiniedesins axillis nudis, mam- mis ovatis, areol4 glabriusculâ, setis 15-20 albidis subradiantibus elongatis , aculeis centralibus flavidis rigidis apice uncinatis longi- sn setarum. Bb in Mexico. Coulter, n° 28. Planta 1 Apoit alta 1 + poll. diam. Setæ 8-09 lin. _… Ê. pauciseta,, axillis sublanatis, setis 8-10. Von setæ ferè ommes deciduæ. Coulter, n° 29. M. ccsrrrimua, basi Hem cespitosa, aggregaia, FR nuilis udis ,;mammis p ovatis, areolà glabriuseulà ,:aculeis rectis rigidis, Steel albido-flavidi is, adultis griseis, exterioribus Q-11 radiantibus, centralibus 1-2 longioribus erectis. Bin Mexico. Goul- te Cespes 4 poll. latus. Surculus quisque “pa diam M. sugancuzamis, simplex aut basi subn lob are pressa, axilhis plerisque lanatis, mammis ones cassis. Lt mutuà pressione Re a juniorum tomentosà = _aculeis 6-8 erecto-dive 4 lbidessoherist Fi Les ES Ps - ' ae tie: 79 RE Es | DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 113 in Mexico. Coulter. PI. 3 poll. ferè lata, 1 + alta. Aculei:3-16-linh longi. M, macRacANTHA , here globoso-depressa, axillis aliis ns aliis densè lanato-barbatis,:mammis ovato-subtetragonis ; areolà junio- rum subtomentosà ; aculeis 1-2 longissimis pungentibus albidissub= fascisve. B in Mexico. Coulter, n° 44. An fortè M. magnimamma Haw ? Aculei bipollicares. Planta 1 +-2 poll. alta 3-6 pe diam. Aculei subangulati. M. roncimamma , simplex sut bési submultiplex, ovata aut subcy- lindracea , axillis lanatis, mammis ovato-oblongis dissitis, areolà tomentosà , aculeis 0-10 pungentibus cinereo-fuscis sub lente scabro- velutinis. B in Mexico. Coulter, n° 36. PI. ge da longa, 2 poll. lata ; aculei 6-9 lin. longi. + lue à «M. ocracanra, simplex, co sbongé, subcyliridrecèi axillis nu- dis, mammis oblongis oubietragonis, grec juniorum subtomen- he 6 7. ‘ge tosà , aculeis rigidis , us albidis, centrali 1 longiore rigidiore subfuscescente. 5 in Mexséor: Coulter, n° 39. PI. 3. poil. longa, 2 poil. lata ;'aculei ext. 3-4 lin.; centralis 6 lin. M. LEUCAGANTHA , basi multiplex, ovata, axillis:nudis, mammis paucis ovato-tetragonis, juniorum areolà glabriusculà, aculeis 6-7 albis rigidis, nune omnibus radiantibus, nunc uno centrali erecto. B in Mexico. poe: PI. sesqui-poll. longa, vix pollicem lata. Aculei g-lin. M. DIVERGENS, oi rip shdobiis depressa , skills Dent anne , mammis ovatis confertis, areolà juniorum lanatà , acu- _leis 5-6 inæqualibus pungentibus albis apice subfuscis divergenti- bus subtetragonis. 5 in Mexico. Coulter. An fortè M. macracanthæ var. ? Cespes 6-7 poll. latus. Cañlis 2-poll. al et latns. Aculei mino- res 3-4, majores 18-30 lin. longi.. de te; M: rrracanra, simplex, obovata, ; obtusè truneata, axillis parcè lanatis setosisque; phabliie ovatis Xresibse confertis , areolâ juniorum tomentosi;, aculeis 3 rectis albis, as longiore I 1 COM | F14 MT REVUE: deorsum tendente, 2 lateralibus brevioribus. B in Mexico. Coulter, n° 46. PL. 3 poll. ve + 1+lata; interdum aculeus quartus bre- vissimus. M. SemPervivr, ose: Basi attenuata, supernè depressa, discifore mis, axillis lanatis, mammis erectis , ovato-tetragonis ;, aréolà gla- briusculà , setis 3-4 rigidis brevibus albidis, aculeis 2erassis bre- vibus divergentibus: 5 in Mexico. Coulter, n°157: Ph2+ “as Jata 1 alta. £. tetracantha, axillis densius :barbatis, 'setis she aeriolé ‘4 brevibus divergentibus. Bin Mexicos Coultér. ir M. piscrrormis , simplex,-d liscifor saillésnndiss mam- mis confertis brevibus defreSt-tétregtuts) arol juniorum :subto- mentosà , adultorum subinermi , aculeis (in mammis)centralibus) 5 rigidis lalbidis erectis. Bin, Mae ses n°:50.. Pl: — läta, vie polke altasc: ui 0%: | : M, arimauma,! simplex, Red ; PRE EN 7 axilis junioribus , lanètis mi COR Le Le © ,latè ovatiss De ES RS lep Pen 7” cblongisihéolitienionum lapaté seuls a figitis Slyétantti Hé; apice subfuséescentibus , di bus, Bb in Mexico. ae 1e n° Sie PL. 5 + poll: diam. y ViXILS . spinosior, Caule nano, aculeis longioribus crebrioribus spino- sissimo. O. pecrrtens ; erecta , ramosa, viridis , ramis cylindricis basi atte- nuatis, tuberculis paucis subspiraliter dispositis , areolà parvà, aculeis biformibus , uno inferiore maximo patenti-deflexo, cæteris 3-4 ininimis setiformibus subradiantibus. B in Mexico. Coulter, n° 20. Folia parva, ovato-oblonga, decidua. Aculeus major, pollicaris, demum epidermide sécedente exuviatus , cæteri 1-2 lin. longi. Con- fer cum Op. imbricata Haw. ex ill. Pr. de Salm-Dyck in litt. O. Kieiniæ , erecta, ramosa, cinereo-viridis, ramis erectis cylin- dricis etuberculatis, fasciculis ôrdine spirali sinistrorso dispositis, areolà velutinâ , aculeis biformibüs, aliis setosis innuinéris ex al- “bido rufis ; uno maxiino inferiore patenti-deflexo gracili albido. P in Mexico. Coulter, n° 21. Caulis digiti majoris crassitie, caulem Cacaliæ Kleiniæ referens.. Folia minima, oblonga , _—. Aculeus major, pollicaris. Ad pricrem sp. accedit. | O. reprocauus , erecta, ramosa, ramis cylindricis erectis etuber- culatis, fasciculis lineâ spirali sinistrorsà dispositis, areolà subto- mentosà , aculeis biformibus, aliis circiter 3 inferioribus setaceis ni- prescentibus patenti-deflexis , cæteris setosis confertis rufescentibus. b in Mexico. Coultér, n° 22. Caulis crassitie _.— minoris. Refert priorem. Specimina duo subemortua video. °DE LA FAMILLE DES CACTÉES. 119 O. Leucorricua, articulis oblongis erectis, junioribus sub lente ve- | lutinis, aréolà juniore convexä velutinà, aculeis biformibus, 2-3 gl longissimis setaceo-capillaceis inermibus albis patentibus, 4-5 mi- à ; nimis setosis rectis flavidis. B in Mexico. Coulter, n° 2. Aculei ma- O. PuLviNaATA , articulis ovalibus erectis sub lente velutinis, areola convexà pulvinaté , totà setulis innumeris flavidis rectis fragilibus d confertissimis occupatà, aculeis veris nullis. B in Mexico. Coulter. Species inter Opuntias veras distinctissima videtur. O. microdasys Lehm. hort. hamb. ex ill. Pr. de Salm-Dyck in Litt. NO cond ER | | jores 10-12 lin. longi. Fasciculi intervallo 2-lin. distantes. Zom PS à ré : <. Chut) CACTRARUM eZ cts . 3 D LV OS Fr À (2 4 Tom. 17. f FL Z 1% É DSi < 1/ 221 4 3 }. MAMMILLARIA PUSILLA, — 2. MAMMILLARIA DISCOLOR., FD, 4 ÿ È E ‘+ Le) Le Rs ta ÿ ! æ F4 S LE) Re Q : & $ % S S | à LS x = > un ER PL + ir ME ne > AS ha à RS Gé Sd LS GS ns Tom. 17: MAMMILLARIA. LANIFERA. ne, lom 1 P} | LE nes) RNA MAMMILLARIA HELICTERES, Tom ET: £ MELOCACTUS COMMUNIS. Zom. 17. ra PL 7. ECHINOCACTUS CORNIGERUS, Zom .17. Fa £ZCHINOCACTUS crisp atus. LE Zomt .17. 2/ p à De [ / (, \ À ÿ \ à / 4 f/l / Fe } à = ; SU " ECHINOCACTUS obvallatus. PT 10, LL. LM _ LR AE 7 7. / om. MELOCACTIFORMIES., ECHINOCACTUS Zont. 17. / | À i mi ÉRE E RSR GREUS PERUVIANUS MONSTROSUS 4 Dignet cufp La PT :rs. Li "1 > du / ; 3 TL f pee ste CLÉ. CZ # ee M a D CEREUS SERPENTINUS. Jom.17. ANA PL IR ( "ZA AA £ T AM V'a tZ7 D 4 NZ ? € TS . J CG regret fc ufp f lorn.17. Zont LT OPUNTIA AOS£A. L » : € P 1 4 De Ce nel scufp PT T6. Zom : 27. : Es OPUNTIA HERNANDEZII. PERESATA ZINNIÆFLORA. Zom..1 7, PERESATA LYCHNIDIFZLORA. [ Zom. 27. | PE 19. pub die À 4 4 ! 4 | PERESAIA OPUNTZÆFLORA. lon. ee PERESKAIA ROTUNDIFOLIA.: u +272 | at? É i# ÿe, L LE RIPSALIS CASSYTHA MOCINTANA. COLLECTION DE MÉMOIRES POUR SERVIR A L'HISTOIRE DU RÈGNE VÉGÉTAL. . HUITIÈME MÉMOIRE. SUR QUELQUES ESPÈCES DE CACTÉES, | NOUVELLES OU PEU CONNUES. + È A AS à site °v% ‘ Le. | _. a € LES " SN > PA . Las cure Coleeti one YMémoires pour servir à l’histoire du Pos végétal : | mat in-{°. Premier Mémoire ? Sur la Famille des MÉLastomacées , avec dix Planches graves PR. RON ENCRES ROIS CE — Même Collection. Second Mn : Sur à Famille … Dies - ; in-{°, avec treize Planches gravées. Paris, 1828......:.............. fnmsns ce 10 0 — Même Collection. re et Quatrième STE : Sur la Famille des OnacraiRes et des Pic oiées n-{°. avec neuf Planches. Paris , 1 dates cran ttes NU — Même Collection. Tales Mémoire : Sur la Famille des OmBELLIFÈRES ; "4 avt: 19: Planche Parik, 109056502055. 000 NE 2. PRET RS ei fr. & — Même Collection. Re Mémoire : Sur la Famille des Lime: , Le avec 12 Planches. Pari pen ddresbr see nes à aie) seen I — Même Collection: Fi. tième Mémoire : Sur la Famille Es Varénranéss in-4°. avec ‘ 5 Plan se Rs MR essieu D MR ee pee sis DE DE CAN DOLLE. — Prodromus SR naturalis