RECUEIL D'OBSERVATIONS a , . . ÿ € JUNGERMANNIACÉES ; PAR B.-C. DUMORTIER, y MEMDRE LE LA CHAMBRE DES REPRESENTANTS DE BELGIQUE, DES ACADÉMIES ROYALE DE BAUXELLES, INPÉRIALE DES CURIEUX DE LA NATURE, ETC. COLONEL DFE GARDE-CIVIQ'E. FascicuLE I. — RÉVISION DES GENRES. TOURNAY, IMPRIMERIE DE J.-A BLANQUART. 1835. KE VISION DES JONGERMANNES,. L. Après douze années d° recherches, je suis enfin parvenu À connaître laJungermanniographia elrusca de Raddi, travail qui a paru, non dans les Opusculi Scientifici de Bokogne, comme le disent les auteurs, mais bien dans le dix-huitième volume des Mémoires de mathématiques et de physique de la Société des Sciences de Modène, publié en 1820. C'est là que j'ai enfin découvert à Paris ce mémoire inconnu au monde savant, et que j'avais si grand intérêt à connaître, pour savoir si j'avais été dévancé ou non par Raddi. Mon premier travail sur les Jongermannes datant de 1822, il s'en suit que j'ai été devancé par Raddi, Lien que la monographie de ce dernier ait { un tout autre caractère que la mienne, et soit bien plutôt une tentative qu'ure véritable monographie. Plusieurs genres de Raddi ayant sur les miens le droit de priorité, il importe de coordonner ces deux travaux, et c'est ce que j'entreprends aujourd'hui. J'ai dit que le travail de Raddi est bien plutôt un essai qu'une véritable monographie, en effet il ne crée aux dépends du Jungermannia que neuf genres, au lieu de dix-huit éta- blis dans mes Commentationes, et de vingt-trois dans mon Sylloge. De ces neuf genres, six se rapportent aux Jonger- mannes feuillées et trois aux espèces aphylles. Ces genres, d'ailleurs, sont placés pêle-mêle et non coordonnés en tribus et en sections d'après l'importance des caractères. Tous sont — & formés sur la colésule, à l'exclusion des caractères du fruit et des élatères, ce qui donne à son travail un cachet entièrement différent du mien. Publié dans un recueil de mathématiques, le mémoire de Raddi est resté inconnu aux Botanistes ; nous allons donc en donner le résumé, comme nous l'avons relevé dans les mémoi- res de mathématiques de Modène. Bellincinia montana. R Jung. quinquedentata Antoiria vulgaris. R falcata KR. Füyllania major. inconspicua R. minor. serpyllifolia. Candollea asplenioides viticulosa. carinata. bidentata. nemorosa. trilobata,. complanata. reptans. Jungermannia polyanthos. Fossombronia angulosa. scalaris. Calypogeja À. ericetorum R. lanceolata. flagellifera R. tenerrima KR. B. fissa. pulvinata R. Metzgeria glabra. confervoides R. pubescens. turbinata R. Roëmeria multifida. bicalyculata R. palmata. brevicaulis R. pinguis. connivens. Pellia Fabroniana. dentata. Les genres Candollea et Roemeria doivent disparaître en présence de ceux créés antérieurement sous les mêmes noms par Labillardière et Médikus; les Bellincinia et Antoiria paraissent faits pour des formes à peine génériques et sont obscurs ; le Calypogeja est formé dans sa section archétype d'espèces propres à l'Italie ; en sorte que les seuls genres de Raddi, qui doivent jouir du droit de priorité sur les miens, sont au nombre de quatre, savoir : Frullania, Fossombro- nia, Melzgeria et Pellia. Tous mes autres genres restent debout. Dans mes Commentationes bolanicæ, qui parurent peu FRAS est après le travail de Raddi, j'ai entrepris de diviser le Jungermannia en trois tribus, sept sous-tribus et dix-neuf genres. Ce travail est le véritable point de départ de la classi- fication nouvelle des Jongermannes d'après la subordination des caractères. Sept ans après, Corda, dans les Naturalien- lausch d'Opiz, entreprenait une division très incomplète de ces plantes en douze genres qui, pour la plupart, reutrent dans ceux que j'avais précédemment créés, savoir : 1. Gymnomitrion. — Mniopis, comm. bot. 2. Cheilocyphos. 3. Jungermannia. \ 4. Lejeunia. Lib. emend. 5. Sarcocyphos. — Marsupella, comm. bot. 6. Alicularia. — Mesophylla, 1. c. 7. Sykorea. — Saccogyna, 1. c. 8. Calypogeja. Raddi. 9. Blasia. Mich. 10. Diplomitrion. — Dilæna, 1. c. 11. Pellià, Raddi. 12. Metzgeria. — Aneura, 1. c. On voit par cet aperçu que, des douze genres de Corda, un seul doit être conservé, tous les autres ayant déjà obtenu des dénominations antérieures. C'est ce que j'ai établi dans mon Sylloge Jungermanniadearum Europe, où, développant mon premier travail, j'ai porté le nombre des genres à vingt- quatre et subdivisé en sous genres la plupart d'entr'eux. L'étude des Jongermannes a pris depuis cette époque une grande extension ; aux ouvrages de Ekart et d'Hubener sur les espèces de la germanie, sont venus se joindre les hepaticæ Javanicæ de Reinwardt, Blume et Nees, ainsi que les nom- breuses espèces nouvelles décrites par Lehmann. Dans tous ces ouvrages, le genre Jungermannia est con- servé entier. Il semble que la publication de mon Sylloge ait porté coup. M. Nees Von Esembeck, après avoir longtemps soutenu l'unité générique des Jungermannes, vient enfin d'en- trer dans la voie que j'avais tracée, mais au lieu de coordon- ner et de caractériser ses tribus et ses genres d'après les ms — organes de la fructification, il le fait en se basant principale- ment sur ceux de la végétation, ce qui est contraire à tous les principes de la science. Il en est des Jongermannes comme de toutes les plantes, leur coordination et la formation des genres doivent «2 faire d'après les caractères de la fleur et du fruit et non d'après ceux de la végétation. Ceci nous porte à examiner sur quoi doivent reposer les caractères des tribus etdes genres des Jongermannes. Quant au travail de M. Nees, je dois ex- primer le re;;ret que dans la formation de ses genres, il n'ait pas cru devoir respecter les droits de priorité et qu'il admette les noms geuériques de Corda, postérieurs de sept ans à ceux que j'avais établis. DES CARACTÈRES ORDINAUX ET GÉNÉRIQUES. Chez les Jongermannes, comme chez toutes les autres plantes, les caractères des tribus et des genres doivent être pris dans les organes de la fleur et du fruit, à l'exclusion ab- solue de ceux de la végétation.Cette considération est d'autant plus importante que les auteurs qui se sont Jusqu'ici habitués à classer ces jolies plantes d'après les organes dela végétation, éprouvent une difficulté invincible à renoncer à leurs habitu- des et ont la propension innée d'en faire la base de leurs caractères génériques. C'est ainsi que M.Nees Von Esembeck, dans le premier volume de ses Europaischen Lebermoose, qui vient de paraitre, au lieu d'établir, comme je l'avais fait, ses tribus sur les distinctions que fournissent le fruit et la fleur, prend pour base réelle la position des feuilles, la situation des fleurs et la ramification de la plante, caractères tirés de la végétation et purementartificiels, propres à définir les espèces, mais nullement à former les tribus et les genres. Le botaniste qui veut étudier les Jongermannes au point de vue nouveau, doit entièrement dépouiller le vieux homme et abdiquer com- er plètement les classifications anciennes,établies sur les organes de la végétation, pour se baser exclusivement sur ceux de la fleur et du fruit. Exposons la valeurde ces caractères au point de vue de la classification de ces délicieuses petites plantes. De même que dans les mousses, l'organe qui fournit les caractères de premier ordre est l'urne, de même chez les Jon- germannes l'organe qui prime tous les autres au point de vue de la classification, est la capsule. La capsule est univalve ou quadrivalve, ce qui forme deux divisions entièrement distinc- tes. Elle est univalve dans les Lejeuniacées et divisée en qua- tre dents jusqu'à la moitié seulement de sa hauteur ; elle est quadrivalve dans les autres tribus. Quiconque a étudié la botanique, comprendra de suite toute la différence organique qui sépareles fruitsunivalvesdes fruits à plusieurs valves et il sentira que cette différence réagit sur tont l'organisme. C'est là une loi botanique qui ne souffre pas d'exception. Si les An- dréacées se distinguent des mousses par leur fruit quadrivalve au point d'en former une famille séparée, cette même considé- ration ne peut manquer d'être d'une grande valeur chez les Jongermannes. Nous signalons donc ce caractère comme de première valeur chez ces plantes, regardant comme une héré- sie scientifique la réunion dansune tribu de genres plurivalves avec des genres univalves, comme le fait M. Nees Von Esembeck. Chez les Jongermannes, les cils qu'on observe dans l'urne des mousses n'existent pas ; ils sontremplacés parles Zlatères, espèce de filets tournés,en spirale et destinés à disperser les graines. Les Elatères constituent le second organe dans l'or- dre de la valeur distributive. Ils sont parfois simples, le plus souvent géminés, nus, ou enveloppés d'un tube très-mince, caducs dans la plupart des genres, parfois persistants; inser- rés soit sur les parois de la capsule, soit à leur extrémité, soit au centre du fruit. Toutes ces variations fournissent d'excel- lents caractères génériques. Après le fruit vient l'enveloppe florale que Necker a désignée sous le nom heureux de Colésule. Cet organe, propre aux Jongermannes, se compose d'une enveloppe herbacée, mono- + D phylle et de forme variée, qui entoure les organes femeles lors de la floraison et persiste jusqu'après la maturité du fruit. Elle a été appelée calyce par Schwægrichen, Weber, Hooker et Huebener, Périanthe par Nees Von Esembeck, mais ces diverses expressions sont inadmissibles, puisque cet organe n'a qu'un rapport très-éloigné avec le calice des plantes à fleurs et quesa véritable affinité est avec l'enveloppe fructifère des hymenophyllées. La Colésule est d'une observation facile ; son absence ou sa présence, les formes variées qu'elle affecte, sa situation dressée ou pendante, ainsi que sa soudure ont servi de principale base à la formation des genres que j'ai proposéset mème à celle des sous-tribus des Jungermanniacées. Le quatrième organe dans l'ordre de l'importance est le Périchèze, partiequi se retrouve dans les mousses. Il se com- pose de feuilles transformées, qui servent d'involucre à la colésule, ou en son absence à la calyptre. Le périchèze est monophylle dans les gpèces frondeuses ; il est polyphyile ou simplement diphylle dans les espèces feuillées, où même il manque quelquefois. Cet organe présente d'excellents caractè- res qui ont l'avantage d'être en rapport direct avec la végéta- tion. Dans mon Sylloge, après l'avoir pris pour base des deux divisions des quadrivalves, j'ai commis la faute de l'abandon- ner dans la formation des genres et d'en faire la base des diagnoses des sous-genres, ce qui a donné lieu à plusieurs genres collectifs, qui ont besoin d'ètre révisés. Mieux éclairé aujourd'hui. je regarde le périchèze comme fournissant d'ex- cellents caractères génériques, surtout pour la division des genres trop nombreux en espèces. Après ces organes tirés de la fleur et du fruit, viennent ceux de la végétation sur lesquels M. Nees Von Esem k fait re- r ses tribus et ses genres. Au lieu de les former sur les modifications de la capsule et de la colésule, il se fonde prin- cipalement sur les feuilles succubes ou incubes, sur l'inflores- cence latérale ou terminale, caractères purement artificiels et qui doivent être repoussés si l'on veut ne pas tomber dans l'empyrisme. A-t-on jamais vu classer les plantes d'après la direction des feuilles ou bien d'apres la situation latérale ou … Cie terminale de l'inflorescence ? C'est pourtant la base de cette - classification, à laquelle il m'est impossible de me rallier. Je le répète, pour classer les Jongermannes par tribus et par genres, il faut commencer par abdiquer tout son passé et ne pas chercher les règles dans les organes de la végétation. Il me reste à dire un mot de la révision des genres et de ceux que je vais proposer. Ainsi que je viens de le dire, plu- sieurs genres de mon Sylloge étaient collectifs; le genre Jungermannia y comprend à lui seul la moitié des es décrites. Plus j'étudie cette intéressante famille et plus je de- meure convaincu que les groupes que j'avais, par timidité, établis comme sous-genres, doivent former des genres vérita- bles. Ces groupes sont si naturels et si nettement caractérisés que l'hésitation ne m'est plus possible. L'avenir prouvera com- bien cette observation est fondée,caron ne faitque commencer l'étude des Jungermannes exotiques. J'ai aussi introduit pour celles-ci plusieurs genres arrêtés depuis longtemps, et que _ j'avais dû laisser en arrière dans mon Sylloge. ouvrage uni- quement destiné aux espèces d Europe. Je les donne ici pour complèter la série des genres et généraliser mon travail. L'étude des Jungermannes n'est pas seulement intéressante au point de vus descriptif, elle l'est surtout au point de vue physiologique, pour arriver à la connaissance de la formation des tissus, et, sous ce rapport, elle offre de bién plus grandes facilités que le Marchantid. On y voit la cellule donner nais- sance aux élatères, qui sont de véritables trachées, et à tous les organes de la fleur et du fruit. Bien plus, en étudiant leurs | feuilles au sortir du bourgeon, et en continuant à observer, dans leur accroissement, ces organes minces et transparents, on aperçoit la masse parenchimateuse se transformer en cel- lules, par la formation de cloisons médianes. Dans mon mémoire sur la structure comparée des animaux et des végétaux, j'ai démontré par l'étude des conferves, que ; contrairement à l'avis de MM. Tréviranus et Keiser, la forma- tion des nouvelles cellules s'opère à l'intériour des anciennes, par voie d'intersection, c'est-à-dire par la formation de eloi- sons médianes ; l'an dernier, j'ai indiqué ce même mode dans ds PR “ les grains de polieu ; les jeunes familles des Jongermannes sont une nouvelle et facile démonstration de cette vérité.Cette loi d'intersection, en vertu de laquelle la formation de nou- velles cellules s'opère par cloisons médianes, est d'ailleurs propre aux deux es. J'en ai démontré l'existence chez les animaux dans le mémoire sur l'embryogénie des Mollusques, | lu récemment à l'académie et qui va bientôt paraitre.Jerevien- drai sur cet objet important, mais je n'ai pas voulu parler des Jongermannes, sans faire connaître succinctement la curieuse révélation physiologique que ces charmantes plantes procurent à celui qui en fait l'objet de ses études. Dans ce fascicule, je traiterai la révision des genres, les fascicules suivants comprendront celle des espèces. es E RÉVISION DES GENRES. Série I. — Jungermaniotipæ. Périchèze polyphylle @u nul. Tris. I. — LEJEUNIACEZÆ. — Dmrt. comm. bot. p. 121. I. — FossoMBRONIA. Fossombronia. ÆRaddi Jung. etr. in mem. Moden xvi, p. 40. Codonia. Dmrt. comm. bot. p. 111. Périchèze squamuliforme enveloppant la colésule à la base. Colésule campanulée, lobée. Capsule irrégulièrement quadri- fide. Le nom de Codonia que j'avais donné à ce curieux genre doit céder à celui de Raddi en vertu du droit de priorité. F. pumila. F. Wondraczeki. 2. — MADOTHECA. Bellincinia et Antoiria. ÆRaddi L. c. p. 18 et 19. Madotheca. Dmrt. comm. bot. p. m ; Syll. p. 30. Périchèze conforme aux feuilles. Colésule comprimée. Pédoncule continu, inarticulé. Capsule univalve quadrifide, nue. Elatères caducs, gémines, tubulés. M. platyphylla. M. chilensis. — lævigata. — recondi:a. — Thuja. — navicularis. — platyphylloidea. — cordeana. 3. — LEJEUNIA. Lejeunia. Lib. in. ann. gen. Sc. phys. 1820. £. 5, p. 372; Dmrt. comm. bot. p. 111. mn” Périchèze diphylle. Colésule contractée au sommet. Pédon- se LE cule articulé transversalement. Capsule univalve, quadrifide. Elatères persistants, terminaux, géminés, tubulés. Sprengel et Corda ont confondu à tort avec le genre Lejeu- nia, ceux formant la tribu suivante, qui en diffèrent par la colésule quadrivalve. Il a de nombreuses espèces exotiques. L. Serpgllifolia. L. torulosa. — n'inutissima. — pterigoula. — hamatifulia. — discoidez. — calcarea. — adaata. — fertilis. — lœta. — spathulistipa. 4. — COLURA. Lejeuniæ sect. Colura. Dmrt. Syll. Jung. p. 32. Périchèze diphylle. Colésule cyathiforme , déprimée au sommet et à orifice contracté, munie en dehors de 5 appen- dices corniformes. Capsule quadritide. Elatères terminaux, persistants, géminés, tubulés. C. Calyptrifolia. C. cornuta. TRri8. 2. — JUBULEÆ. — Syll. Jung. p. 45. Périchèze polyphylle. Colésule dressée, inadhérente. Cap- sule quadrivalve. Elatères persistants, médivalves. 5. — JUBULA. Jubulæ sp. Drnrt. comm. bot. p. 112. Jubula sect. Jubulotypus. Dmrt. Syll. 1, p. 36. Périchèze diphylle, à phylles opposées et distinctes des feuilles. Colésule comprimée, subtriangulaire, rostrée et ter- minée en bec. Elatères solitaires, médivalves, persistants. J. Hatchinsiæ. 6. — FRULLANIAN Frullania. Raddi Jung etr. in mem. Moden xvim, p. 30. Jubala, sect. ascolobia. Dmrt. Syll. Jung, n. 36. ss D s Feuilles périchétiales indistincts.Colésule trigone, resserrée au sommet, bicarinée sur le dos Elatères solitaires, médivalves, * persistants. Ce genre, peu nombreux en Europe,contient un grand nom- bre d'espèces exotiques. F. Dilatata. F. lobulata. — tamarisci. — atrala. — obscura. — voginats. — cordistipula. — tenerifiæ. — gracilis. — galeata. — apiculata. — $quarrosa. — intermedia. — trifaria. 7. — PHRAGMICOMA. Phragmicoma. Dmrt. comm. bot. p. 112 ; Syl. Jung., p. 3. Périchèze semblable aux feuilles. Colésule comprimée. Elatères geminés, medivalves, persistants. P. Mackaii. 8. — LEPIDOLÆNA. Périchèze squamiforme. Colésule recouverte d'écailles im- briquées et foliacées, ouverte et quadrifide au sommet. Cap- sule quadrifide. La colésule de ce genre a la structure de celle du genre Lepicolea, mais sa capsule quadrifide et tout son port l'en séparent. L. clavigera. L. Menziesii. — palpebrifolia. TRi8. 3. — RADULEÆ. Colésule comprimée, applatie au sommet. Capsule quadri- valve. Elatères caducs. ide EE di L 9. — RADULA. Condolleæ sp. Raddi, L. c. Radulæ sect. Radulotypus. Dmrt. Syll Jung. p. 38. Périchèze semblable aux feuilles. Colésule applatie par le ventre et par le dos, à orifice tronqué, entier, non fendu sur le côté. Capsule cellulaire, semipellucide. R. Complanata. R. pallens. — Boryana. 10, — SCAPANIA. Candolleæ sp. Raddi, L. c. Radulæ sect. Scanapia. Dmrt. Syll. Jung., p. 38. Périchèze semblable aux feuilles. Colésule comprimée par le ventre et par le dos, tronquée au sommet. Capsule coriace, ni cellulaire, ni pellucide. L, resupinatla. S. nemorosa. — subalpina. — planifolia. — æquiloba. — umbrosa. — rupestris. — compacla. — undulata. — irrigua. — uliginosa. — rosacea. — dentata. — Curla. 11. — PLAGIOCHILA. Candollæ sp. Raddi, 1. c. Radulæ sect. Plagiochila. Dmrt. Syll. Jung. p. 42. Périchèze semblable aux feuilles. Colésule comprimée par les flancs, fendue d'un côté, tronquée au sommet, subbilabiée. Ce genre est principalement riche en espèces tropicales, dont plusieurs sont inédites. Pasplencoides. P. cristata. — interrupla. — Comala. — spinulesa. — gigantes. — cornieulala. — Cconjagala. — tridenticulata. — adiantoides. — decipiens. — bifaria — repanda. — opposila. — javanica. — dichotoma. —simplex. — subintegerrima. — patula. — bantamensis. — dichotoma. — superba. Tr18. 4. JUNGERMANNIEÆX, Colésule dressée, libre glabre, non comprimée. Capsule quadrivalve. Elatères géminés, caducs. SUBTRIB. I. — APLOZIEÆ. — Périchèze oligophylle. 12. — PLEUROZIA. Périchèze diphylle, à phylles profondément bilobées. Colé- sule longuement cylindrique, denticulee et plissée au sommet. — P. cochleariformis P. sphaguides 13. — SCHISTOCHILA, Périchèze conforme aux feuilles. Colésule cyathiforme, ouverte au sommet, laciniée, à segments pinnatifido-dentés. — S. nobilis. 8. lamellata — sppendiculat.. — pinnatifolia. — Thouarsii. D” 14. — DiprOPHYLLUM. Jungermanniæ sect. Diplophyllum. Dmrt. syll. p, 44. Périchèze oligophylle, à phylles condupliquées, bilobées à bords entiers presque conformes aux feuilles. Colésule sessile, dressée, libre, denticulée au sommet. . mn DE D slhicas D. Helleriana. — taxifolia. : . — 6btusifolia. — Dicksoni. | — saxicola. — minula. 15. — BLEPHAROZIA. Jungermanniæ sect. Blepharozia. Dinrt. syll. Jung. p. 46. Périchèze bi-tri phylle, à phylles bilobées,lacérées, longue- ment ciliées. Colésule dressée renflée, sessile plissée et denti- culée au sommet. B. ciliaris. B. Woodsii, 16. — JUNGERMANNIA. Jungermannia sect. Aplozia. Dmrt.syll. Jung. p. 47. Périchèze bi-tri-phylle, à phylles indivises, presque con- formes aux feuilles. Colésule sessila, dressés, renflée, denti- culée au sommet. J. cuneifolia. J. lurida. — anomala. — hyalina. — Taylori. — cæipililia. — Schraderi. — atrovireus. — lanceolata. — schærocarpa — pumila. — crenulata. — cordifolia. — gracillimn. _— amplexicauli:. 17. — GYMNOSCYPHUS. Gymnoscyphus Corda in Slurm deuls,hkrypt.fasc. 25 p.158. Périchère nul. Colésule infundibuliforme, bilabiée, ouverte et édentée au sommet. G. repeces. ET 18, — GYMNOCOLEA. Jungermannia sect. Gymnocolea Dmrt. syll. p. 52. Périchèze nul. Colésule dressée stipitée, retrécie et dentée au sommet. G. laxiflora. G. fluitans. — iv flata. 19. — Lopnozia. Jungermannia sect. Lophozia Dinrt. syl. Jung. p. 53. Périchèze oligophylle, gemmiforme, à phylles plurifides. Colésule sessile, dressée renflée, contractée et dentée au sommet. | L. exsecta, L, incisa. — acula. — serpens. — Cilindracea. — fCulalta. — excisa. — Muelleri — bicrenata. — attenuala. — intermedia. — Collaris. — ventricosa. — barbata. 20. — LOPHOCOLEA. Jungermanniæ sect. Lophocolea. Dmrt. Syl Jung. p. 59. Périchèze oligophylle à phylles multifides. Colésule sessile, dressée, cylindracée, lacinulée en crête au sommét. L. bidentata. L. betrophylla. SUBTRIB. 2. — Cephaloziee. Périchèze polyphylle, imbriqué de toutes parts, en forme de rosette. sn DE mi 21. — CEPHALOZIA. Jungermanniæ sect. Cephalozia. Dmrt. Syll. Jung. p. 60. Périchèze polyphylle, à phylles laciniées, imbriquées cir- culairement et involucrant la base de la colésule. Colésule sessile, dressée, renflée, contractée et dentée au sommet. C. byssacea. C. Francisci. — bicuspidata. — albescens. — lunulæfolia. — Capitata. — curvifolia. 22, — ANTHELIA. Jungermanmiæ sect. Anthelia. Dmrt. Syll. Jung. p. 63. Périchèze polyphylle imbriqué de tous côtés, à phylles pal- mées. Colésule sessile, dressée, cylindrique, plissée et denti- culée au sommet. A. Julacea. A. setiformis. …— Turneri. — filum. 23. — BLEPHAROSTOMA. Jungermaniæ sect. Blepharostoma. Dmrt. Syll. p. 65. Périchèze polyphylle, imbriqué de tous côtés, à phylles ciliés. Colésule sessile, dressée, ovoide munie au sommet de longs cils articulés. B. trichophylla. B. setacea. — connivens. Tri. 5. — PLEUROSCHIMEZÆ. Colésule dressée, non comprimée, fendue latéralement au sommet. Capsulo quadrivalve. Elatères caducs. … 28 24. — CHILOSCYPHUS. Cheilocyphos. Corda in Opiz Naturalientausch, p. 651. Chiloscyphus. Dmrt. Syll. Jung, p. 61. Périchèze polyphylle, squamiforme. Colésule dressée, cupu- liforme, bilabiée, lacérée au sommet, plus courte que la calyptre. | Le nom de Cheiolocyphos donné par Corda étant contraire aux règles, j'ai dû le modifier. C. polyanthos. C. pallescens. — sinuosas, — horizontalis. — Coalitus, 25. — ODONTOSCHISMA. Pleuroschisma sect. Odontoschisma. Dmrt. Syll. Jung, p. 68. Périchèze polyphylle, imbriqué de toutes parts, à phylles bilobées. Colésule cylindrique, fendue sur le côté, à sommet denticulé, plus longue la calyptre, O. sphagni. 0. denudatum. 26. — LEPIDOZIA. Pleuroschisma sect. Lepidozia. Dmrt. Syll. Jung. p. 69. Périchèze polyphylle, imbriqué de toutes parts, à phylles indivises, denticulées au sommet. Colésule dressée, sessile, à 3 sillons, allongée, hyaline, indivise, denticulée au sommet. L. reptaus. L. viridula. — pivnata,. — Cupressina. — microphylla. — Capillaris. — pendulina. — ulotbrix. 27. — PLEUROSCHISMA. Pleuroschisma sect. Pleuroschismotypus. Dmrt. Syll. p. 70. ms 00 ee Périchèze polyphylle, imbriqué de toutes parts. Colésule dressée, sessile, allongée, fendue et ligulée au sommet. P. trilobitum. P. tridene. — tricrenatum. — stoloniferum — parvulum. — præruplum. — deflexum. — uncigerum. — fiaccidum. TriB8. 6. — TRICHOLEÆ. Colésule dressée, non comprimée, recouverte de poils ou d'écailles. Capsule quadrivalve. Elatères caducs. 28. — TRICHOLEA, Thricolea. Dnrt. comm. bot. p.113; Syll. Jung. p. 66. Périchèze nul. Colésule stipitée, cylindracée, tronquée au sommet, indivise, entièrement couverte de poils. : est plus correct d'écrire Tricholea, par contraction pour Trichocolea, qui serait contraire au génie et à l'harmonie de la langue latine. ? >” T. tomentella. T. pluma. — lsnata. 29. — LEPICOLEA. Périchèze nul. Colésule recouverte d'écailles semblables aux feuilles, campanulée, quadrifide. La colésule de ce genre a les plus grands rapports avec celle du genre Echinolæna, mais sa capsule quadrivalve l'en éloigne entièrement. L. Scolopendra. TRiB. 7. — SACCOGINEÆ. — Sgll. p. 72. Colésule attachée latéralement, pendante, en forme de sac. Capsule quadrivalve. Elatères caducs. ns QE 8 30. — CALYPOGEA. Calypogeja sect. A. Raddi. Jung. etrusc. in mem. moden., XVII, p. 42. Périchèze nul. Colésule pendante, sacciforme, couverte de raddicelles. Capsule spirale à valves étroites, tortiles. Raddi a formé son genre Calypogeja pour des Jongerman- nes propres à l'Italie, les C. ericetorum et flagellifera, puis il y a ajouté, comme seconde section, la Jungermannia tri- chomanis. Ces deux sections formant deux genres distincts, il est évident que le nom donné par Raddi doit être conservé à sa section première, qui est le type du genre et se compose des deux espèces créés par lui. C. ericetorum Raddi. C. flagel fera Raddi. 31. — CIXCINNULUS. Calypogeja S 2. Raddi. Jung. etrusc. in mem. moden. XVIII, D. 44. | Cincinnulus. Drnrt. comm. bot. p. 112; Syll. Jung. p. 72. Périchèze nul. Colésule pendante, sacciforme, attachée par le côté, hérissée de soies dressées. Capsule spitale, à valves tortiles et bouclées. C'est bien à tort que MM. Corda et Nees Van Esembeck font de cette plante le type du genre Calypogeja de Raddi, puisque cet auteur n'en fait que sa seconde section, c'est-à- dire une simple adjonction à son type. Sa foliation incurrente l'en distingue d'ailleurs facilement. | C. trichomanis. C. Sprengelii. 32. — SaccoüyxaA. Saccogyna. mrt. comm. bot. p. 113; Syll. Jung. p. T4. Sykorea. Corda in Opiz naturahentausch, p. 653. Périchèze nul. Colésule pendante, sacciforme, attachée par le côté, glabre. Capsule valvaire. 8. Viticulosa. 8. saccata. 33. — GEOCALYX. Calypogia. Dmrt. Syll. Jung. p.73, nec Raddi. Geocalyx. Vees. Europ. Leberm. I, p. 97. Périchèze nul. Calésule pendante, sacciforme, attachée par le côté, hérissée à son attache. Capsule valvaire. J'avais fait erreur en rapportant le genre Calypogeja de Raddi à la Jungermannia graveolens, tandis qu'il a été créé pour des espèces propres à l'Italie. G. graveloens. _ TRi8. 8. — ACOLEÆ. — Syll. p. 75. Colésule nulle. Capsule quadrivalve. 34. — Mxiopsis. Mniopsis. Dmrt. comm. bot. p. 114; Syll. Jung. p. T5. Gymnomitrion. Corda in Opizs naturalientausch, p. 651. Haplomitrium. Nees. Europ. Leberm. I, p. 109. Périchèze diphylle, à phylles opposées, semblables aux feuilles. Colésule nulle. Calyptre libre, cylindrique, dressée, pue. Elatères simples, persistants au sommet des valves. Le genre Mniopsis forme bien certainement le type du genre gymnomilhion créé par Corda en 1829, puisque c'est lui qu'il place le premier et quil est le seul dont la colésule soit nue. Le Mniopsis de Martius, postérieur de plusieurs années au mien, doit prendre le nom de Crenias que lui a donné Spren- gel. C'est donc le nom de Mniopsis qui doit prévaloir et non &3 | celui d'Haplomitrium que M. Nees lui a donné onze ans plus tard. M. Hookeri. M. acutifolia. 35. — ACOLEA. Acolea. Dmrt. Syll. Jung. p. 76. Gymnomitrion. Nees. Europ. Leberm. 1, p. 113, nec Corda. Périchèze polyphylle, à phylles imbriquées, libres, inadhé- rentes, renfermant la calyptre. Colésule nulle. Calyptre plus courte que le périchèze, enveloppée par lui. Elatères caducs. Valves nues. Le nom de Gymnomitrion, appliqué par M. Nees à ce genre, ne peut aucunement lui convenir, puisque la calyptre au lieu d'être nue est entièrement enveloppée par le périchèze. A. toncinnata. A. coralloides. — brevissima. 36. — SCHISMA. Schisma. Dmrt. comm. bot. p. 114; Syll. Jung. p. 76. Périchèze polyphylle, à phylles connées, profondément lobées. Colésule nulle. Calyptre incluse dans le pin, Elatères caducs. Valves nues. 8. Juniperinum. 8. stramineum. — aduncum. Tri8. 9. — MEOPHYLLEÆ. — Syll. p. 71. Colésule entièrement soudés avec le périchèze. Capsule quadrivalve. J 37. — MARSUPELLA. Marsupella. Dmrt. comm. bot, p. 111. _-. LA | — 4 Sarcocyphos. Cordu in Opiz naturalientausch, p. 652. Marsupia. Dmrt. Syll. Jung. p. 71. / Périchèze polyphylle, à phylles soudées circulairement en une sorte d'urcéole fepdu sur le côté. Colésule soudée par le dos au périchèze. M. emarginata, M. densifolia, — sphacelata. — Mulleri. — Fuuckii. — gypsophila. 38. — MESOPHYLLA. Mesophylla. Drnrt. comm. bot. p. 112. Alicularia. Corda in Opiz naturalientausch, p. 652. Mesophylla et Alicularia. Dmrt. Syll. p. 79 et 80. Périchèze polyphylle,à phylles imbriquées, libresentreelles, inserrées sur la colésule, Colésule immergée dans les feuilles périchétiales. Je réunis de nouveau ces deux genres, comme je l'avais fait primitivement dans mes Commentaliones ; leur port est trop sémblable et leurs caractères trop peu importants pour les séparer. Le genre Alicularia formé par M. Corda en 1829 est absolnment le même que mon Mesophylla qui a sept ans de priorité. C'est donc ce dernier qui doit prévaloir et non celui de 1829, ainsi que l'a fait M. Nees Van Esembeck. M. compressa. M. confertissima. — scalaris, SÉRIE II. — BLASIACEÆ,. — Dmrt. Syll. p. 81. Périchèze monophylle. TRi8. 10. — BLASIEÆ. — Dmrt. L. c. Périchèze utriculiforme. Coléfute-irèteses-2e— 39. — BLaAsIA. Blasia Micheli nov gen. p. 14; Dmrt. comm. bot. p. 114. D OPTIT + _ 1 É — 25 — Ps Périchèze indivis, utriculifurme, attaché au sommet de la fronde. Colésule interne. Capsule à valves nues. Elatères ciducs. B. immersa. B. Scmilibersa. Ù Tris. 11. — DILÆNEÆ. Périchèze cyathiforme. Colésule exserte. ss. 40. — Dir ENA. Dilæna. Drnrt. com. bot. p. 114. Diplomitrion. Corda in Qpiz naturatientauch, p. 653. Diplolæna. Dirt. Syil, Jung. p. 82. Périchèze libe monophylle, cyathiforme, lacinié. Colésule tubuleuse, exserte. Capsule à valves nues. Pour éviter toute contestation quant à la priorité, je re- prends le nom de Dilæna, antérieur de sept ans à celui donné par Corla. Il existe d'ailleurs un genre Diplolæna de Rob. Brown, antérieur au mien. D. Lyellii. D bySeraies. | 41. — C)RDEA. Cordæa. Nees von Esemb. in Bot. seit. 1833 p. 401. "Périchèze 4-5-partite, lacinié. Colésule tubuleuse, tronquée et crénelée au sommet. Capsule quadrivalve à élatères gémi- nés, persistants et terminaux. C. Flottoviana. 42. — HyMExoPuyrox. Périchèze monophylle bilabié. Colésule lobée et dentée au sommet. Elatères terminaux, engainés, geminés, persistants. E. Aabellatum. H. bymenophyHam, Trim. 12. — l’elliear. Colésule nue. Calyptre nue. Elatères persistants. 43. — METZGERIA. Metzgeria. Raddi Jung. elrusc. in mem. Moden. xVIN, p. 45. Fasciola. Dmrt. comin. bot. p. 114. Echinogyna. Dinrt. anal. fam. p. 60; Syll. Jung, p.83. Echinomitrion. Corda in Sturm crypt. fase. 22. Périchèze bilobé. squamiforme. Colésule nulle. Calyptre saillante, échinée. Elatères persistants, terminaux, simples. M furcata. M. pubescens. _— viulacea, A1, — ACROSTULIA. * - Périchèze marginiforme, presque nul. (Colésule nulle. Calyptre cylindrique, sublineaire, charnue, munie çà et là d'étailles aculeiformes, rares. A. fucoides. A. eriocaula. 45. — ANEURA. $ Roemeria. Raddi Jung. Etr. in mem. Moden xvImn, p. 46, nec Medik. Apeura. Dmrt. comm. bot. p. 115; Syll. Jung. p. 85. Metzgeria. Corda in Opiz naturalhentausch p. 654, nec Raddi. Périchèze cupuliforme très-court. Colésule nulle. Calyptre exserte, glabre. Elatères terminaux, simples, tubulés. À. palmata. A. pingis. — pinoatifida. — multitida. — sinuata. PS — | 46. — PELLIA. … Pellia. Raddi. Jung. etrusc. in mem.Moden. XVI, p.40. Scopulina. Dmrt. comm. bot. p. 115; Syll. Jung. p. 87 Périchèze cupuliforme. Colésule nulle. Calyptre exserte, glabe, lisse. Capsule à valves nues. Elatères persistants, fixés au centre du fruit. P. epipbylla, P. endiviœfolia.