FLORE DE MADAGASCAR ET DES COMORES (PLANTES VASCULAIRES) PUBLIÉE SOUS LES AUSPICES DU GOUVERNEMENT GÉNÉRAL DE MADAGASCAR ET SOUS LA DIRECTION DE H. HUMBERT PROFESSEUR AU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE 44e Famizze. — DIOSCOREACÉES PAR | L. H. BURKILL DIRECTEUR HONORAIRE DES BOTANIC GARDENS, STRAITS SETTILEMENTS, M. COMBILIUM Prain et Burkill. zSÙ Tubercules comestibles, plusieurs ou nombreux, protégés par des racines singulières, épineuses, qui disparaissent chez certaines races cultivées. Feuilles alternes, entières. Fleurs G° solitaires, sessiles ou presque sessiles, en épis ascendants et assez rigides. Fleurs Q en épis récurvés. Capsules réfléchies. Graines entourées d’une aile circulaire. Section d'Asie, représentée à Madagascar et aux Comores par une seule espèce, introduite, anciennement cultivée. 2. Dioscorea esculenta (Lour.) Burkill, in Gard. Bull. Str. Settl., I (1917), 396; R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 189; Prain et Burkill, in Ann. Roy. Bot. Gard. Calcutta, XIV (1936), 80. — D. aculeata L., Amoen. Acad., IV (1754), 23, non Sp. PI. (1753); Roxb., F1. Ind., III (1832), 800; Cordemoy, F1. Réunion (1895), (44° Famille.) eede Voe H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR 159. — D. fasciculata Roxb., Hort. Beng. (1814), 72; et F1. Ind. (1832), 8or. — D. papuana Warburg, in Engl., Bot. Jahrb., XIII (1891), 273. — D. spinosa Roxb. ex Wall., List (1830), n° 5103, À, D, E. — D. tiliifolia Kunth, Enum. PI, V (1850), 4or. — Oncus esculentus Lour., F1. Coch. (1790), 194. Corme proche de la surface du sol, émettant, selon les races, 5 à 40 tubercules, qui sont recouverts par des racines et des radicelles trans- formées en aiguillons et formant ainsi un appareil de défense et de protection, appareil qui n’existe pas chez certaines races sélectionnées par l’homme, notamment celle qui a été introduite à Madagascar. Tige épineuse à la base et portant plus haut des aiguillons espacés; parties jeunes de la plante recouvertes d’une toison fauve plus ou moins préco- cement caduque, les feuilles adultes pourtant encore poilues à la face inférieure. Feuilles alternes, à pétiole de 5-9 em., plus long que le limbe; limbe aussi large que long (10 X 10 em.), ou plus large que long (10 X 17 cm.), largement échancré en cœur à la base et longuement (1 cm. env.) acuminé au sommet; 9-15 nervures, les externes bifurquées dans les auricules. Épis c' simples, très longs; axe pubescent; fleurs isolées, subsessiles ou très courtement pédicellées, distantes de 2 à 10 mm.; périanthe urcéolé-campanulé, velu en dehors, de 3 mm.; segments ovales, à peine plus longs que le tube; 6 étamines fertiles, insérées sur le tube, pas beaucoup plus courtes que les segments; rudiment d’ovaire petit, subpyramidal. Plante © fleurissant rarement et fructifiant plus rarement encore, puisqu’une seule capsule en a été vue; fleurs disposées en épi allongé (jusqu’à 4o em. de long); pédicelle de 1 mm. de long; périanthe ouvert de 3 mm. de diamètre; staminodes très petits; capsule réfléchie, de 27 mm. de long, les ailes de 12 mm. de large; graines entou- rées d’une aile circulaire. Cultivée jadis par les indigènes des Comores et de la côte orientale de Ma- dagascar; culture maintenant délaissée, cette plante n’existant plus dans villages indigènes; introduction bien moins ancienne que celle de D. alata, mais néanmoins plus ancienne que celle du Manioc, de la Patate et du Maïs; espèce citée (en 1802) par CnapeLiEr (cf. Bull. Ac. Malg., X, 322), mais non par des auteurs plus anciens Est: autour d’un village, entre Vatomandry et Mananjary, Perrier 14311 et 15779 Comores : Schmidt s. n.; Mayotte, Boivin s. n. Très répandue et très cultivée, de toute antiquité, de l’Inde aux îles situées — 8 — (44° Famille.) < 2) Dn FE. es ON en Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). proscoréacées à l’est de la Nouvelle-Guinée, cette Dioscorée a été introduite ensuite en Malaisie occidentale, puis, au cours du xvi siècle, par les Portugais, sur les côtes de l'Atlantique. Elle est aujourd’hui plus ou moins cultivée dans pres- que toutes les régions tropicales ou subtropicales; mais plus rarement (jamais de façon extensive) en Afrique et en Amérique 2 Section 3. MADAGASCARIENSES R. Knuth. Corme très petit, gisant à peu de profondeur au-dessous de la surface du sol, portant au-dessous des tubercules peu nombreux, annuels, longuement pédonculés, plus ou moins profonds. Feuilles alternes, entières. Fleurs G° petites, solitaires ou groupées en petites cymules sur un axe grêle; étamines 3; staminodes 3. eurs ® en grappes spiciformes récurvées. sites réfléchies. Graines entourées d’une aile circulaire. Section monotypique et endémique. 429 / 3. Dioscorea arcuatinervis Hochr., in Ann. Cons. Jard. Bot. 257 200 Genève, XI-XII (1908), 52; R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 70, 354; H. Perr., in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., L, fase. 2 (1928), 10. — D. Humblotii R. Knuth, op. cit., 30. — D. Mareka “H. Perr., in Rev. Bot. Appl., V (1925), 420 (nomen). Corme arrondi (1-2 em. diam.), subligneux, dur, peu profondément enterré, portant, du haut en bas, d’abord des racines fibreuses, très ramifiées, puis 2-{ tubercules longuement (40-50 em.) pédonculés, couchés horizontalement dans le sous-sol, de forme assez irrégulière, spas (40-50 em.), épais de 3-4 cm., couverts, sauf à l'extrémité, ‘une écorce assez épaisse, jaunâtre et crevassée, à chair blanche, un peu amère, turgides à l'extrémité et paraissant s’accroître par cette extrémité. Plante entièrement glabre. Tige dure, tenace, cylin- drique, rarement épineuse à la base. Feuilles variables, plus larges que hautes sur les jeunes plantules, très étroites au contraire, presque sagit- tées, sur les jeunes tiges développées à l'ombre, plus ou moins grandes (atteignant jusqu'à 9 X 8-9 cm.), allongées ou élargies, à auricules plus ou moins divergentes selon qu’elles sont insérées plus ou moins bas sur la tige ou les rameaux supérieurs, toujours alternes, entières, longuement (4-7 em.) pétiolées, ovales ou oblongues, largement échan- crées en cœur à la base et longuement acuminées-aiguës; nervures 7, (44° Famille.) ns. res ‘H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR les latérales externes une ou deux fois bifurquées, distinctes en dessus, saillantes en dessous. Grappes G' fasciculées par 1-3 à l’aisselle des feuilles ou parfois groupées sur des rameaux courts aphylles ou à petites feuilles, simples ou ramifiées, les fleurs groupées par 2-8 en cymules unipares; pédicelles d’inégales longueurs (1-4 mm.), 3 fois plus longs que les bractées; boutons globuleux-ovoïdes; périanthe rotacé, de 3 mm. de large, à segments épaissis à la base, largement ovales- triangulaires; étamines fertiles 3; filets très courts (0,25 mm. au plus) et très étroits; anthères conniventes, à sacs quelque peu divergents et infléchis, à déhiscence latérale; staminodes ordinairement nuls, ou parfois 3, très petits. Grappes © de 15-30 cm. de long, réfractées, sim- ples, solitaires ou géminées, à fleurs isolées et subsessiles; staminodes 3; stigmates 3, courts et un peu réfléchis. Capsules réfléchies, beaucoup plus larges que hautes, à ailes grandes, arrondies, de 17 mm. de large. Graines insérées au milieu de la loge, entourées d’une large (4,5 mm.) aile circulaire, seulement un peu plus étroite du côté du hile, qui est latéral et médian. — Fic. I, 1-0. Forêt ra de o à 700 m. alt.; peu vembre-janvier; aison sèche. — Noms malg. : Marcka M LEAVE % ). — Tubercules celétné, bien qu'un peu amers, et néanmoins très recherchés par les peuplades côtières (Betsimisaraka et Antanala). Esr : sans localités, Richard s. n., Lyall s. n. (probablement Tamatave), test s. n. ; Ste-Marie de Madagascar, dunes entre le palais et Masindrona, Boivin Re de la Fandrarazana, Perrier 8238; env. du lac Nosy-Ve, au N. ds feu Humblot 121 CG (type d du D. es . pu vondro, près de Tamatave, Chapelier s. n. A Ce Am a, au $. matave, Parois 16002 «'; sur le Vohitra, affluent de droite du Risnilh, Sup 0 Fo: environs d’Anivorano, Perrier 14771 © ; sur la Sahadramby, affluent de droite du Mangoro, Perrier 8236 G'; district de Vatomandry, près d’Ilaka, Guillot 72 (type); S. W. de Vatomandry, Perrier 14135 Q et 13248 ©; littoral au S. de Mahanoro, Perrier 14208 (germination et jeune plantule). Endémique. (1} Mareka, racine de Mihareka, s'enfonce obliquement, à cause de la position des tubercules dans le sol. Les Malgaches prétendent que cette plante dissimule ses épi à es à une certaine que (1-2 m.) de sa tige, pour que les sangliers et les hommes ne puissent les tro (2) Ov RES paire de ds: igname, et de mafaitra, amer, par suite de l’amertume des tubercules — 10 — (44° Famille.) Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). DIOSCORÉACÉES Fic. II. — Dioscorea arcuatinervis Hochr. : 1 (en bas x à gauche), ss plantule x: 1/2; Le Po de la deuxième année X 1/2; e 3”, rameaux florifères ox 1/2 ; pe de fleurs G' X 2; 5, fleur GX 5 mec y d'épi DIX 2: 7, rameau “hotte X 1/2; 8, capsule X 2/3; 9, graine, gr.n (44° Famille.) ii H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR Section 4. CARDIOCAPSA Uline. Corme petit, superficiel, à tubercules peu nombreux, s’enfon- çant dans le sol au-dessous, comestibles ou tout au moins utilisés par temps de disette, longuement pédonculés, incomplètement connus. Feuilles très variables, toutes trifoliolées chez une espèce ; 3-foliolées chez une autre sur la tige principale et entières sur les rameaux; lobées chez une troisième sur la tige principale et entières sur les ramifications ; ; toujours alternes. Fleurs Œ' assez petites, groupées, si elles ne sont pas solitaires, en petites cymules sur un axe mince; bouton globuleux; périanthe cupuliforme, les lobes soudés en forme de soucoupe portant 6 étamines: filets très courts. Fleurs © en épis récurvés. Capsules réfléchies, à ailes presque aussi larges que longues. Graines entourées ou aile circulaire. Section endémique de la région malgache, comprenant une espèce des Seychelles, très intéressante mais incomplètement connue, et 4 espèces de Madagascar, dont une a probablement été introduite aux îles Aldabra et Assomption. 1. Feuilles toutes trifoliolées; fleurs G' obscurément pubescentes (W. de adagascar, Aldabra et Assomption)........ 4. D. bemarivensis. + Feuilles basales (inconnues chez D. perpilosa) trifoliolées; feuilles des rameaux entières; fleurs « densément pubescentes. Épis 'solitaires ou géminés; feuilles des rameaux . longues que larges (W ” 1 PE CT RE SAS ARR CE mamillata. . Épis œ groupés par 5-20 en inflorescence paniculée et jriguliate: feuilles des rameaux aussi larges ou plus larges que longues (W.). RE ER de OU tte . perpilosa. - Feuilles simples, profondément lobées sur la tige prinéibale, Rx sur les rameaux; fleurs glabres (E.)........ 7. D. proteiformis. LA me - - . 4. Dioscorea bemarivensis Jum. et Perr., in Ann. Mus. Col. Marseille, VIII (1910), 423; R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 313, fig. 59; H. Perr., in Rev. Bot. Appl., V (1925), 420; etin Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., I, fase. 2 (1928), 7. — D. lucida Sc. EIl. in Journ. Linn. Soc., XXIX (1891), 60 (non R. Br.). — D. nesiotis Hemsley, in Journ. of Bot., 1917, 288; et in Kew Bull. 1919, 25. — — 12 — (44° Famille.) Dioscorea (I. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). proscoréAcées D. madagascariensis R. Knuth, Loc. cit., 311. — D. majungen- sis R. Knuth, Loc. cit., 311. Plante à parties souterraines presque inconnues, glabre, excepté parfois les inflorescences obscurément pubescentes, parfois aussi bulbil- lifères, les bulbilles globuleuses (jusqu’à 6 mm. de diam.) pourtant plus abondantes sur les rameaux stériles que sur les rameaux florifères ; tige lisse, rougeâtre, volubile à gauche. Feuilles alternes, plus ou moins longuement (1-5 cm.) pétiolées, presque toujours composées 3-5-foliolées, les folioles médianes pétiolulées (p. ex. : pétiolule de 1 em. pour une foliole de 9 cm.), les externes sessiles; folioles très variables de forme et de dimensions, lancéolées-linéaires ou ovales, toujours aiguës ou cuspidées-aiguës au sommet, les externes sessiles ou courtement pétio- ulées; nervures principales 3, dont les latérales disparaissent bientôt dans les parties distales du limbe, parfois très finement verru- queuses (ainsi que le pétiole); nervures secondaires se divisant en bou- cles près des bords. Inflorescences ' axillaires, solitaires, fasciculées par 3-5 ou groupées en même nombre sur un petit rameau court et aphylle, en grappe spiciforme, dense et longue (6-25 cm.), de cymules ou de fascicules 2-7-flores ou plus rarement de fleurs isolées; pédicelles de 1-3 mm., toujours plus longs que la bractée (1 mm. de long) très aiguë; axe à pédicelles obscurément pubescents ou glabres; périanthe de 2 mm. de diamètre, rotacé, à segments presque libres, oblongs, obtus; étamines sessiles ou sub-sessiles, disposées en double triangle: Lidl Q en épis réfractés, recourbés vers le bas, de 10 à 15 em. de long, solitaires ou groupés par 3-5 à l’aisselle d’une feuille; fleurs isolées; ovaire contracté en col au-dessus du périanthe, plus court que la bréite: staminodes 6, très petits; styles soudés, à 3 stigmates bifur- qués. Cébéties réfléchies, beaucoup plus larges (2,5-3,5 cm.) que hautes (1,6-2 cm.), largement échancrées à la base et au sommet, à ailes arron- dies; graines insérées l’une au quart supérieur, l’autre au milieu de la loge, bordées d’une aile circulaire à peine plus étroite du côté du hile que du côté externe, larges en tout, aile comprise, de 1 em. — Fig. III, 5 Forêts tropophylles (1), de o à 800 m. alt.; assez fréquent et sporadique ; ÎL. : octobre-janvier; fr. : en saison sèche, — Nom malg. : Elakelaka (Sakalava); (1) Here ee et non pee be Rom Ee que les plantes de as forêts sont s marquables par 1 angements que présentent leu euilles au cours ss che optiques “Eros pa kde puis souvent scléro- pro à la fin). (44° Famille). — 13 — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR sans AS connu. Le mot elakelaka signifie « floconneux » en Hova, mais il a ea significations en Sakalava et n’est pas d’ailleurs d'authenticité certain ne localité précise : Boivin s. n. (Bernier comm., ex. provenant sans doute de Nosy-Be et des récoltes ei Pervillé) ; Scott Elliot s. n. (1) g'et 9, indiqué de Fort-Dauphin, mais très probablement par erreur (2). SamBrraAno; Nosy-Be, Pervillé s. n. G (3). Ouesr : Bassin moyen du Bemarivo (Boina), Perrier 11520 (type de D. ee Jum. et Fee env. de Majunga, Perrier 15934 Œ', an a 11619 d', 12318 et ©, 11210 (G,. type de D. majungensis R. Knuth), 12344 (agame) et 17519 d'; Re en (Boina), Service Forestier _ g'et Q ; Ankaladina (Boina), Perrier 1530 et Q ; Morataitra, près de Maeva- tanana (Boina), Perrier 485 bis q (type de D. madagascariensis R. R. Knuth); Belambo, près de ETES Perrier . Q ; Firingalava, entre Maeva- tanana et Andriba (Boina), Perrier 485 G' et © ; Ambongo, Pervillé 591 «', 596 ©, 602 et 632 pro parte ; Manongarivo (Ambongo), Perrier 12189 G'; Befandriana ES e), Decary 18780 © ; Mandoto (Menabe), Decary 15242 G'; Tsiandro (Menabe), Leandri 830 ©. Iles dos (H. P. Thomasset 218 et 241) et Assomption (Dupont 118 et 274), où cette plante a été probablement introduite, comme provision de Os. — Bien que cette plante ait été recueillie par de nombreux observa- teurs, on ne connaît pas encore ses parties souterraines. On sait seulement que ses tubercules, sous le nom générique de Kambare (igname), sont consom- més par temps de disette aux îles Aldabra et Assomption. (1) Les spécimens de Scott re ni quelques poils sur les inflorescences des deux sexes et leurs fleurs eu n peu us de me celles as exemplaires Es lesquels ont été décrits D. pes iotis ; mais ces différences e sont pas suffisantes pour the D. lucida ste it de D D aimes (2) Le de 2624, cité par ScoTT ELrI0T mais nommé Murssendé arcuata Baker, inem - Ell. deg voyage, des spécimens récoltés par prie Banirh ge enviLtt lui. ont été communiqués. Il l’indique souvent, mais pas t urs. D’autre ue sien qui a herborisé aux Seychelles, à Nosy-Be et cas. PARbENgo (Madagascar), n’a pas toujours exactement noté les localités de ses récoltes. Par suite, il st re Re Le les pores du D. nr indiqués ke Nosy-Be (Dom u Sam- birano), où ce hi n’a pas été revue, proviennent en réalité de ie Sa Ad -Boina du Domaine occide Aie où cette plante est commune. De même, le ANS sans localité précise indiqué ci-dessus (Boivin s. n., Bernier comm. J est sans doute une part des récoltes de Pervillé dans l'Ambongo, per uré quée à orie par Bernier. — 14 — (44° Famille.) Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). DIoscORÉACÉES æ” \ N à 1.7 Vesque — Fic. III. — Dioscorea bemarivensis Jum. et Perr., diverses formes : ed rameau ei a x 1/2;2 et 2’,rameaux © X 1/2;3,rameau fructifère X 1/2; 4, autre rameau X 1/2; 5, fleur ' vue de profil X 6; 5’, fleur étalée ' X 6; 6, fleur Q X 6; 7, capsule X 2/3; 8, graine X 1,5. (44° Famille.) — 15 — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR 5. Dioscorea mamillata Jum. et Perr., in Ann. Mus. Col. Mar- seille, 2€ sér., VIII (1910), 422,t. VIII: R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 96 et 353; H. Perr., in Mém. Soc. Linn. Normandie, sér. L fase. 2 (1928), 37, t. 2, fig. r. irrégulière, mamelonnée-verruqueuse. Parties aériennes parsemées à ‘état jeune de poils mous, blancs et caducs; tige herbacée, grêle, volu- bile à gauche. Feuilles alternes. Jeune plantule avec les 2 ou 3 premières feuilles trifoliolées, longuement (8-10 em.) pétiolées, à folioles très courtement pétiolulées, grandes, la médiane ovale et en coin à la base, les latérales inéquilatérales et souvent échancrées au bord externe. Feuilles des pieds adultes toutes simples et entières, à pétiole plus court, ovales-cordées, ordinairement plus longues que larges; sinus assez large; auricules arrondies: acumen très aigu et longuement linéaire; penninerves; 5-7 nervures, assez ténues, la médiane seule atteignant le sommet. Inflorescences G' pendantes, solitaires ou gémi- nées, de 10-12 cm. de long; axe, bractées, pédicelles et périanthe par- semés à l’extérieur de poils lâches: fleurs groupées sur l’axe par 2-4, ces groupes pouvant être distants ou rapprochés Par 2-5 sur un axe secondaire assez court; bractées longuement linéaires, de 5-8 mm. de long; pédicelles de 1 à 2 mm.; bouton globuleux; périanthe rotacé, de 3 mm. de diamètre: segments très courtement soudés à la base, les sépales ovales-obtus et rougeâtres, les pétales plus pâles et un peu plus courts; étamines 6, subsessiles: anthères blanches, ne dépassant pas la gorge. Inflorescences ® solitaires, simples, de 12-15 cm. de long, également velues, à fleurs isolées : bractées égalant ou un peu plus longues que la fleur (ovaire compris); ovaire velu-blanchâtre; périanthe très petit, non vu en bon état. Capsules réfléchies, non vues à complet développement. Forêts tropophylles, sur calcaires, à basse altitude; fl, : décembre-janvier; assez rare. Ouesr : environs de la baie de Lanivato (Nord), Bernier 264 bis (22 envoi) ' pro parte; environs de Maevarano, à l'E. de Majunga (Boina), Perrier 8203 et 13463. Endémique. — 16 — (44° Famille.) DA Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). proscoRÉACÉES 6. Dioscorea perpilosa H. Perr., in Not. Syst., XII (1946), 206. Parties souterraines non vues. Plante tout entière parsemée de poils assez longs (1 mm. et plus), dressés sur la tige et les pétioles, appri- més sur les deux faces du limbe, plus courts et mous sur les inflores- cences. Tige volubile à gauche, de 2-3 mm. de diamètre, herbacée, finement annelée. Feuilles . a vertes sur les deux faces, les plus g grandes att 9 X 5-7 em.; pétiole long de 1,5- 3 cm., peu épaissi à la base; bts c (7-9 X 5-7 cm.), peu profon- ds échancré en cœur à la base, les auricules et le sinus effacés, la plus grande largeur à hauteur du point d'insertion du pétiole, peu atténué plus haut, puis acuminé très aigu; 9 nervures fines et immergées, les latérales soudées en faisceau à la base, la médiane seule libre pres- que jusqu’à la base; nervures transversales peu nombreuses (6-7 paires) et très distantes. Inflorescences G' groupées par 5-20 en fascicule dense, insérées sur un renflement bulbilliforme axillaire; grappes de cymules simples ou pauciramifiées, de 7-8 cm. de long; axe des grappes assez rigide, épais et subcylindrique; cymules sur un axe secondaire épais et très court, portant 1-5 fleurs; bractées linéaires, molles, velues, aussi longues que les cymules; pédicelles très grêles et courts (0,5-1 mm.); bouton globuleux; périanthe rotacé, petit (1,5 mm. de diam.), velu, à segments larges, à peine soudés à la base; étamines 6, ne dépassant pas la coupe: filets ne dépassant pas la longueur des anthères; rudiment du style petit et conique. Fleurs © et capsules inconnues, — 1G: Forêts tropophylles, sur des collines caillouteuses et arides, vers 100 m. alt.; fl. : mai Ovesr : Morataitra, sur la rive droite de la Betsiboka, à l’est de Maevata- nana (Boina), Perrier 846 C'; collines et plateaux calcaires de l’Ankarana, près d'Ambodimagodra, Humbert 19044 Endémique. 7. Dioscorea proteiformis H. Perr., in Not. Syst., XII (1946), 199. Parties souterraines inconnues. Plante entièrement glabre. Tige volubile à Feuilles alternes, très variables de forme et de dimensions, toutes à pétiole court (5-15 mm.), tordu et s’accrochant ainsi aux arbustes voisins, simplement épaissi à la base, sans auricules; feuilles inférieures gauche, cylindrique ou un peu anguleuse, d’un roux clair. (44° Famille.) ww 17 H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR trilobées, longues de 6-8 cm., en coin à la base, à lobe médian deux fois plus grand et souvent beaucoup plus large (4,5-6 X 1,5-2,3 em. à la base) que les latéraux; les latéraux ascendants, parfois avec une ébauche de lobule à la base du côté externe; 7 nervures, 1 ou 2 dans les lobes latéraux; les latérales bifurquées; feuilles intermédiaires parfois aussi grandes, trilobées-hastées, les lobes tous un peu plus larges au sommet qu’à la base, les latéraux arrondis, le médian rétus ou tronqué au sommet avec une cuspide médiane; feuilles des rameaux latéraux et feuilles distales de la tige principale plus petites et entières, obovales ou obcunéiformes (5,5 X 3,2 cm. env.), rétuses et cuspidées au sommet, ou panduriformes (4-8,2 X 2,2-7 cm.) ou étroitement hastées, ou encore oblancéolées (2-2,4 X 0,3-0,8 em.), avec toutes les formes intermédiaires possibles entre ces formes extrêmes, les feuilles étroites à 1-3 nervures. Inflorescences en grappe spiciforme de fleurs isolées ou de cymules pauciflores, longues de 15-25 cm., très grêles, groupées par 1-3 à l’aisselle des feuilles ou réunies en pions sur les rameaux aphylles ; axe cylindrique ou un peu anguleux, parsemé de linéoles d’un brun rougeâtre; bractées lancéolées-aiguës, plus courtes que les pédi- celles, couvertes sur le dos, ainsi que les segments du périanthe, de petits points rougeâtres; pédicelles de 2 mm.; bouton globuleux; périanthe haut de 1,2 mm., à segments ascendants, minces et plus étroits que ceux de la fleur ©, soudés sur le tiers inférieur; étamines 6, sessiles; anthères globuleuses: rudiment de style conique, très petit. Inflorescences © le plus souvent solitaires, plus longues (20-35 cm), à fleurs sessiles, distantes de 5-13 mm.; axe récurvé, un peu ailé au-des- sous de chaque fleur (au plus large de 0,7 mm.); ovaire étroitement contracté sous la fleur, à costules épaisses et irrégulièrement denticulées; périanthe à segments verruqueux, plus large et plus épais que chez l’au- tre sexe; 6 staminodes, très petits, sans vestige d’anthère; styles à 3 lobes épais et biscornus. Capsule (immature) réfléchie, plus large que haute (une seule vue, en partie avortée). Graines insérées au-dessus du milieu de la capsule, paraissant entourées d’une aile circulaire, mais non vues à leur complet développement. — Fi. IV, 1-10. Esr (S. E.) : sans localité, mais très probablement de Fort-Dauphin, du Petit-Thouars s. n.; environs de Mananjary, Geay 7036 ©, 7037 Q, 7266 «y, 7266 bis G', 7471 Q, 7706 d', 7923 O' et 792 Endémique — 18 — (44° Famille.) Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). proscoRÉACÉES Fic. IV. — Dioscorea proteiformis H. . : 1 et 2, rameaux florifères «j X “à ; pop de fleurs co X 2; 4, fleur G' X 6; 5 à 7, rameaux florifères Q X dep d'épiQ x 2;9, fragment de r axe avec les ovaires X 2; 10, ne (44e Famille.) — 19 — fÿ V9 D €13 Le, Ss S— & 6 Le \ SN ro H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR 35 /» Section 5. LASIOPHYTON Uline. Corme toujours superficiel; tubereules rarement profondément hypogés, allongés et grêles, parfois courts et arrondis, parfois longuement pédonculés, incomestibles, nauséabonds ou vénéneux. Tiges pubescentes. Feuilles alternes, digitées ou rarement entières, d'ordinaire trifoliolées; poils formés de 2 cellules, celle de base un peu plus longue que large, l’autre allongée et atténuée en pointe. Fleurs en épis ou grappes spiciformes; périanthe globu- leux, à peine ouvert à l’anthèse. Inflorescences Q récurvées. Capsules réfléchies ou horizontales. Graines ailées vers la base de la capsule. Section de vaste dispersion sur l'Ancien Monde, représentée par une seule espèce à Madagascar. 8. Dioscorea Quartiniana A. Rich., Tent. FL Abyss., II (1851), 316; Burkill, in Bull. Jard. Bot. Bruxelles, XV (1939), 362. — D. Anchietae Harms. — D. apiculata De Wild. — D. Beccariana Martelli. — D. Dinteri Schinz. — D. Forbesit Baker. — D. Holstii Harms. — D. pentadactyla Welw. — D. pentaphylla À. Rich., non Linn. — D. phaseoloides Pax. — D. Schliebenii R. Knuth. — D. Schsveinfurthiana Pax. — D. Stuhlmanni Harms. — D. Verdickii De Wild. — Botryosicyos pentaphylla Hochst. ex Burkill, loc. cit. — D. cryptantha Bak., in Journ. Linn. Soc., XXII (1887), 528; Jum. et Perr., in Ann. Mus. Col. Marseille, sér. 2, VIII (1910), 388; R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 155; H. Perr., in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., I, fase. 2 (1928), 9; et in Cat. PL. Madag., Diosc. (1931), 9. Corme peu profond (avec ses tubercules) dans la couche humifère superficielle du sol, portant, au moment de la floraison, successive- ment et très rapprochées, d’abord une couronne de racines charnues et subhorizontales, puis une rangée de 3-6 tubercules en voie de crois- sance (1) disposés en cercle et, immédiatement en dessous, une autre û d C’est par . qu’il a été indiqué (H. Perr., in Mém. Soc. Linn. Normandie à fase 1928, 9) que les tubercules du “er supérieur sont fanés et les ve en voie Fe croissance. C’est le contraire qui est exa — 20 — (44° Famille.) Dioscorea (I. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). D10SCORÉACÉES . V. — Dioscorea Quartiniana. A. Rich. : 1, rameau Ph D + teens cd X 2; 3, fleur ç; dans sa bractée X 54, fleur G' ouverte Cépale e devant coupé) X 8; 5, rameau florifère Q X 1/2; 6, icones à 2; 7,fleu X 5; 8, rameau tructifère X 1/2; 9, capsule, gr. nat. ; 10, deux graines, gr. ue (44° Famille.) USE Se H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR rangée de 3-6 tubercules disposés de même, flétris et en voie de destruc- tion; tubercules en voie de croissance petits et arrondis; tubereules flétris un peu plus grands, plus allongés, noirâtres, parfois lobés; chair blanche. Tige volubile à gauche, un peu anguleuse, plus ou moins Dubu cente Jeune, à la fin glabre. Feuilles alternes, plus ou moins longuement (2-6 cm.) pétiolées, composées-palmées, à 3 (plus souvent) ou (plus rarement) 5 folioles, la médiane assez longuement (5-12 mm.) pétio- lulée, les latérales plus courtement, et lorsqu'il y en a 5, les 2 externes subsessiles et inéquilatérales; folioles très variables de formes et de dimensions (la médiane de 4,6-10 X 1,4-5 em.), oblongues, obovales ou oblancéolées, plus ou moins atténuées en coin sur le pétiolule et plus courtement vers le sommet, qui est terminé par une longue (6-10 mm.) cuspide presque filiforme; pétiolules, nervures et limbe jeune couverts de petits poils courts et rigides, plus ou moins caducs, la feuille à la fin presque glabre; une seule nervure, à ramifications pennées, dans cha- que foliole, Épis G' axillaires, par 1-4, simples mais denses et en forme de chaton; fleurs subsessiles, solitaires, cachées sous des bractées, qui sont entraînées de l’axe sur un pédicelle de 1 mm. de long; bractées largement ovales, longues de 4 mm. au plus, aiguës au sommet et velues en ceuons: poils 3-4 fois plus longs que sur les feuilles, devenant coton- neux à la base de la bractée; bractéoles semblables à la bractée, mais moitié moins grandes; lobes du périanthe étroitement ovales, aigus, pubescents extérieurement, longs de 1 mm. ou un peu plus; étamines 3, insérées sur la base des segments externes, à filet deux fois plus court que l’anthère globuleuse; staminodes 3, en forme de bou- teille, oppositipétales; rudiment de style conique. Épis © moins denses; pédoncule grêle, aussi long que la partie florifère, densément PuBonoéit au sommet ainsi que l'axe; bractées plus larges ne dépas- sant pas la moitié de l'ovaire; fleurs sessiles, à ovaire couvert densé- ment de poils courts et déides: segments plus larges que chez les fleurs G' et presque arrondis au sommet; staminodes 6, plus courts que le style; 3 branches stigmatiques épaisses, entières, courtes et réfléchies. Capsule réfléchie, subsessile, elliptique (2,2-2,5 X 1,4- 1,7 Cm.), arrondie à la base, très obtuse au sommet, d’un brun-roux assez terne, portant encore à maturité des vestiges de poils assez nombreux. Graines insérées vers le sommet de la capsule, anguleuses- aiguës au hile, qe est terminal; aile inférieure, oblancéolée, atténuée sur la graine et à plus grande Fee. au sommet qui est arrondi. — Fic. V, 1-10. — 22 — (44° Famille.) Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). DroscORÉACÉES Forêts des pentes occidentales ou forêts tropophylles, sur terrains très 5 divers, mais re dans l’humus superficiel, entre 100 et 1 300 m. alt. sur le ve t W. de la Grande-Ile; fl. : octobre-janvier; fr. : mars-mai. CENTRE nee : Mahatsinjo, au N.-W. de l’Imerina, Perrier 15897 c'; Nord d'Ankazobe, Decary 7387 Q ; Manerinerina, Decary 17171 c'; environs d'Am- batofinandrahana, Perrier 12438 Q, Decary 12917 c et 13183 c'; entre Bekily et Tsivory, près d’A HS Seyrig 500 © ; vallée de la Saka- malio (bassin du Mandrare), Humbert ç'. SamBiRANo : Nosy-Be, Boivin s. n. Ouesr : secteur nord : Montagne des Français, près de Do Perrier 17533 cd; secteur Ambongo-Boina : massif de l’Ankarafantsika (Boina), Service forestier 53 G'; Morataitra, sur la Betsiboka, à l'E. de Maeva- tanana se Perrier 816 '; Ambodiroka, chutes de la Betsiboka, E. de Maevatanana, Perrier 816 bis '; Firingalava, entre Maevatanana et Andriba (Boina), Perrier 486 Q ; Manongarivo (Ambongo), Perrier 8237 ç'; secteur du Menabe : Ankava . Rare 4658 œ (type de D. cryptantha Bak.); envi- rons de Moividave, Grevé 284 Œ Comorrs} Humblot re CV). Afrique tropicale, de l’Abyssinie au Transvaal et de l’est à l’ouest, sur les régions non recouvertes par des forêts denses, surtout sur les montagnes, jusqu’à 1 600 m. d’alt. (Abyssinie). Ogs. — Cette espèce ubiquiste et de large dispersion varie quelque peu en Afrique quant à la forme des folioles, celle des épis et des fleurs G' et à la couleur des fleurs, mais sans que ces variations excèdent celles des exemplaires de tr HS Fes ressemblent tout à fait aux exemplaires typiques prove- nant d’Abys . À Madagascar l'espèce habite les formations d’arbustes ou de forêts sites ses folioles sont en général étroites et ses tubercules, trop petits, ne sont pas recherchés en tant qu'aliment. En Afrique, cette Dioscorée a surtout été observée dans les savanes ou le « Grassland », volubile sur de autes graminées; ses feuilles sont parfois à peine pubescentes et ses folioles relativement plus larges; ses bractées x un peu plus claires; ses tubercules, qui atteignent 10 em. de long sur 2 em. de diamètre, ont été indiqués comme comestibles par Dinxrer (Deutsch. Pr Afrika — Flora Forst. u. Land- wirtsch. Fragmenta, 1909, 51). Ces variations individuelles ne nous ont paru ni assez tranchées, ni assez constantes, pour pouvoir être distinguées en tant que variétés. 1) La provenance des Comores de cette plante n’est nullement certaine. Aucun des DU de la liste de récoltes, faite par Humblot lui-même, ne permet de l'affir (44° Famille.) — 23 — 20 / 373" H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR Section 6, OPSOPHYTON Uline. Tubercule court, unique, annuel, se développant à côté du tubercule flétri de l’année précédente, nauséabond ou vénéneux excepté chez quelques races cultivées, peu profondément enterré dans le sol. Tiges lisses. Feuilles alternes, entières. Fleurs ' en épis retombants; périanthe sans disque. Fleurs Q en épis récurvés. Capsule réfléchie. Graines ailées du côté de la base de la capsule. Section de grande extension dans les régions tropicales du Vieux Monde. Une seule espèce à Madagascar et aux Comores, intro- duite et provenant sans doute d'Afrique où cette plante est sur- tout cultivée. 9. Dioscorea bulbifera L., Sp. PL, ed. 1 (1753), 1033; Boj., Hort. Maur. (1837), 351; Cordemoy, F1. Réunion (1895), 159; Stuhl- mann, Beitr. Kulturgesch. Ost-Afrika (1909), 239: Prain et Burkill, in Kew Bull., 1919, 339; R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 89; H. Perr., in Rev. Bot. Appl., V (1925), 419; Summerhayes, in Trans. Linn. Soc., Zool., XIX (1931), 293; Prain et Burkill, in Ann. Roy. Bot. Gard. Calcutta, XIV (1936), 111. — D. sativa Thunb., FL Jap. (1784), 151 (non L.); Bak., F1 Maurit. Seych. (1877), 370; Baron, in Journ. Linn. Soc., XXV (1889), 294; Jum. et Perr., in Ann, Mus. Col. Marseille, sér. 2, VIII (1910), 388. — D. anthropophagorum, A. Chev. ex Jum., PI. à tuberc. alim. (1910), 172 (nomen); A. Chev., Vég. Ut. Afr. Trop. Fr. (1913), 357. — D. Hoffa Cordemoy, op. cit., 159, pro parte; H. Perr., in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., IL, fase. (1928), 11. — D. Hofika Jum. et Perr., in Ann. Mus. Col. Marseille, sér. 2, VIII (1910), 17. — D. Perrieri R. Knuth, op. cit., 354, pro parte. Tubercule solitaire, remplacé annuellement par un tubercule nou- veau, globuleux ou pyriforme, ordinairement densément vêtu de racines courtes, assez gros et pouvant peser un kilogramme, mais souvent nul chez certaines races cultivées et remplacé alors par des bulbilles. Plante complètement glabre (1) et lisse. Tige glabre, cylindrique ou courte- (1) Sauf quelques exemplaires d’Afrique. et ue (44° Famille.) Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). DIOSCORÉACÉES s ment ailée, volubile à gauche; bulbilles abondantes. Feuilles alternes, exactement cordées, acuminées, de 20 X 20 cm. ou quelquefois plus grandes. Inflorescences c'en épis tombants, soit axillaires, soit plus ordinairement groupés sur des rameaux sans feuilles; fleurs penchées ; périanthe à pièces libres, lancéolées, dirigées en avant, jamais large- ment ouvertes, longues de 1,25 mm. Étamines 6, dressées dès la base de la fleur; filets dressés. Inflorescence © en épis réfractés, fasciculés ou solitaires, de 10 à 25 em. de long; périanthe semblable à celui des fleurs ', mais avec les pièces un peu plus courtes. Capsule réfléchie, longue de 20-22 mm., les ailes larges de 8-9 mm. Graines ailées du côté de la base de la hide Rarement cultivée, mais ion été davantage jadis sur la Grande-Ile; non vue à l’état subspontan Sans localité : Baron 2661 © et 2409 ©. Esr : Cultivée aux environs de Tamatave, Perrier s. n. : Pre Var. sativa Prain, Bengal PI. (1903), 1066. Bulbilles globuleuses, de la grosseur d’une pomme, succulentes; pas de tubercule. Il n’est pas complètement établi que cette forme eultivée des régions orien- tales existe de nos jours à Madagascar, mais elle semble être identique à la race connue aux Seychelles sous le nom de « Pomme Edouard » et est le « Otaheite Potato » décrit dans les Annals of the Botanic rtrané Calcutta, cités ci-dessus. Cette race a été probablement cultivée à Madagascar et certains spécimens, tels que ceux que Boivin a récoltés à l’île Mayotte, sem- blent bien appartenir à la même variété. / Var. anthropophagorum (A. Chev.) Prain et Burkill ex Saummer- hayes, in Trans. Linn. Soc., Zool., XIX (1931), 293; et in Ann. Roy. Bot. Gard. Calcutta, XIV, 1 (1936), 117. Bulbilles nombreuses et toujours anguleuses. Plante toujours sans tubercule à Madagascar (1). On convient aujourd” hui d’ englober toutes les races de D. bulbifera qui ont des has anguleuses sous le nom de var. anthropophagorum, mais ces races n t ne peuvent être distinguées que sur le vif. Les Noirs d’Afri- (1) Des races moins évoluées ont encore un tubercule, mais elles n’existent pas à Madagascar. (44° Famille.) — 25 — H. HUMBERT, — FLORE DE MADAGASCAR que eux-mêmes, qui pourtant les cultivent, se sont souvent trompés et ont mangé des bulbilles vénéneuses en les croyant comestibles. Les bulbilles de la sur le versant occidental plus sec, où cette plante meurt chaque année et ne se reproduit que par ses bulbilles; sur les mêmes lieux et même dans les bois de formation secondaire, mais plus répandue et à corme plus ou moins vivace sur le versant oriental plus humide, de o à 1 200 m. alt.: jamais cultivée ni plantée; fleurit rarement. — Noms malg, : Hofika, Hovika. Esr : sans localité précise, du Petit-Thouars s. n. @®, Perrier 8239, herb. Blackburn s. n.; Ste-Marie, Boivin 1685; Vangaindrano (S. E.), Perrier 12624 Q (type de D. Perrieri R. Knuth). CENTRE : Imerimandroso, près d’Ambatomasina, W. d’Antsirabe, Perrier 8205 © ; Antokazo près de Manankambahiny (région de l’Alaotra), Cours 10. SAMBIRANO : Nosy-Be, Boivin s. n. Ovesr’: Marovoay (Boina), Perrier 11596; Fenoarivo, sur le Matsiatra (Menabe), Perrier 13253; planté à Menton et à Kew de bulbilles provenant de Marovoay (Boina), Perrier 11596 bis ©, Burkill s. n. (stérile). rès répandu en Afrique tropicale. 570 Section 7. XYLINOCAPSA Burkill et Perrier Corme profondément hypogé, portant au-dessous de nombreux tubercules en massue allongée, entiers ou parfois diversement lobés, comestibles mais amers. Tige à feuilles opposées au moins sur la moitié inférieure. Fleurs G plus larges que celles des sec- tions suivantes, presque sessiles, groupées en petites cymules sur des axes solitaires ou géminés, récurvés; bouton globuleux; périanthe à demi ouvert à l’anthèse; étamines plus longues que celles de la section Cardiocapsa. Fleurs © en épis réfractés. Capsu- les réfléchies. Graines ailées vers la base de la capsule, l’aile pro- longée par un simple rebord sur la marge externe et au sommet. Section endémique et monotypique. ’ “10. Dioscorea Antaly Jum. et Perr., in C. R. Ac. Se. Paris, CXXXXIX (1909), 485 (nomen); et in Ann. Mus. Col. Marseille, — 26 — (44° Famille.) Dioscorea (I. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). DIOSCORÉACÉES sér. 2, VIII (1910), 403, t. V; Jumelle, in Res. Bot. Appl., II (1922), 195; R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 88; H. Perr., in Rev. Bot. Appl., V (1925), 420; et in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., I, fase. 2 (1928), 22. Corme gisant dans le sol à près de 30 em. de profondeur, émettant de nombreuses racines horizontales, au-dessous de nombreux tuber- cules et au-dessus une tige ascendante, radicante aux nœuds dans la couche humifère superficielle. Tubercules en massue allongée, entiers ou parfois diversement lobés, tous turgides et en voie de croissance au moment de la floraison, à chair blanche et pouvant atteindre 30 cm. de long. Tige plus grosse au-dessus du sol que dans la partie souterraine, armée d’aiguillons, glabre, à feuilles opposées sur la tige ou les rameaux principaux, alternes surtout sur les ramifications distales; bulbilles rares, petites et grisâtres, au plus de 2,5 em. de diamètre. Feuilles fine- ment pubescentes à l’état jeune, la pubescence persistant plus longtemps sur les nervures des feuilles adultes; pétiole un peu dilaté et embrassant la tige à la base, souvent tordu, aussi long que le limbe; limbe large- ment ovale-cordé (15-20 em. de long et de large) à larges auricules arrondies et à long (1-2 em.) acumen aigu; 9-11 nervures, ordinaire- ment avec des poils écailleux et durs (comme de petits aiguillons, absents chez la var. laevis), saillantes à la face inférieure, deux plus externes ramifiées dans les auricules; hydathodes parfois très visibles sur la face inférieure. Inflorescences G‘ glabres, solitaires, atteignant jusqu’à 35 cm. de long, en épi simple de fleurs sessiles, solitaires ou groupées en cymes contractées 2-7-flores, les fleurs espacées sur l’axe de 2 à 12 mm.; bractées triangulaires-aiguës, plus longues que les fleurs ou groupes de fleurs; bouton globuleux; périanthe jaune-ver- dâtre; segments ovales, de 1 mm. de long, les externes de 0,6 mm. de large, les internes de 0,8 mm.; disque de 0,5 mm. de haut. Inflo- rescences Q récurvées, aussi longues et plus longues que les C'; fleurs solitaires et sessiles à l’aisselle d’une bractée courte et large; staminodes on vus: ovaire non contracté en col au sommet. Capsule réfléchie, obovale-oblongue (4-5 X 2,7-4 em.) dans son contour, les 3 ailes de &- 7 mm. de large, devenant ligneuses à la fin, alternant avec 3 costules (capsule obscurément triangulée); axe fructifère strié et subcylindrique. Graines insérées au-dessus du milieu de la loge, aiguës à l'extrémité; hile terminal; aile bien développée (15-20 X 6 mm.) vers la base de la capsule, prolongée sur le bord externe jusqu’à l’autre extrémité. (44° Famille.) — 27 — + HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR Forêts tropophylles, de o à 900 m. alt., sur tous les sols pas trop arides du Domaine Occidental; espèce parfois plantée, mais seulement en dehors de son aire de dispersion; fl. : octobre-janvier; fr. : saison sèche. — Noms vernacu- laires : Tsihina ue Antandena à Voaveo (Bara), Papa (Bara); noms malgaches : Antaly, Antady. — Tubercules amers, mais devenant comes- tibles et même excellents après le traitement suivant : découpage en tranches minces, immersion en eau courante pendant 24 heures et dessiccation au soleil. Igname très productive, un seul pied pouvant produire jusqu’à 30 kil. de tubereules. “Oussr : Secteur nord : collines et plateaux calcaires de l’Ankarana, Hum- bert 18835 G'; Secteur Ambongo-Boina : massif de l'Ankarafantsika (Boina), Service forestier 32 Œ, Decary 12841 ', 12885 ', et 12898 «'; Belobaka, près de Majunga, H. Poisson 123 (2° voy.) Œ'; Ambongo et Boina, localités diverses, Perrier 448 G', 448 bis ©, 448 ter d', 8250 Q 8251, 8252 G', 8206 Œ et Q, 8248 ', 8249 O' et ©, 12187 ©, 14705 © et 17073 G'; Ambongo, aa 553 (en mélange avec sa Ovinala Bak.); sans localités, Sol 13 cet ; Sec- teur du Menabe : Antsingy, près d’Andranoboka (92 Réserve es Leandri 541 œ et 565 ral pousses); haute vallée de l’Onilahy, Humbert 7083 G'; environs de Midongy (ouest Betsileo), Perrier 12503 (pro ps : a Ambalavao et Ihosy, Humbert 7084 bis Œ'; Ihosy, Humbert 1446 Anivorano, au S. de Bétoka. Seyrig 330 «j et 479 © ; ie de l’Isalo, au . e Bepeha, Humbert 19481 (j'; haute vallée de l’ Onilahy, Humbert 7065 «'; vallée de la Sakamalio, affluent de la Manambolo (bassin du Mandrare), Humbert 3387 et 7065 G'; de Tsivory à Anadabolava (Mandrare moyen), Hum ert 12285 . Est”: bords du Mangoro, entre Beparasy et Moramanga, probablement planté, a 17197. 7 ‘7e, / Var. laevis Burkill et Perrier, in Mot. Syst., XIV (1951). Feuilles glabres à la face inférieure, sans aspérités. Sans localité, Baron s. n. EST : Midongyÿ (ouest), vers 700 m. alt., avec la forme typique, Perrier 12503 (pro parte) x Endémique. ST Section 8. CAMPANULIFLORAE Burkill et Perrier. Corme plus ou moins profond, portant au-dessous, au moment de la floraison, 2 tubercules, l’un en voie de flétrissement, l’autre en voie de croissance. Partie souterraine de la tige ascendante et oo Macs (44° Famille.) Dioscorea (I. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). DIOSCORÉACÉES radicante aux nœuds; tige au-dessus du sol légèrement cannelée, parfois épineuse à la base. Feuilles alternes, cordées ou parfois tronquées-arrondies à la base. Fleurs o' en forme de petite cloche, disposées en petites cymules ou parfois solitaires sur un axe mince ; étamines 6, densément rapprochées. Fleurs Q disposées en épis récurvés. Capsules réfléchies, plus longues que larges. Graines ailées vers la base de la capsule, l’aile prolongée par un rebord vers le sommet. Section endémique. 1. Feuilles subcoriaces, tronquées ou arrondies à la base; fleurs G' sessiles ou subsessiles, petites (1 mm. de diamètre)........ 11. D. madecassa. 1’. Feuilles cordées. 2. Feuilles de la tige principale sinuées sur les bords, sans aspérités sur la face dorsale; épis c' plus courts que les feuilles; fleurs solitaires. RTS MNT D se NO Peer ei as Len 12. D. acuminata. 9’. Feuilles entières, à nervures principales inférieures rendues rudes par de très petites aspérités ; fleurs c' disposées en petites cymules sur un axe plus long.............:............... 13. D. Maciba. DE Ce /1 1. Dioscorea madecassa H. Perr., in Rev. Bot. Appl., V (1925), 421 (nomen); et in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., I, fasc. 2 (1928), 24. Parties souterraines inconnues. Plante entièrement glabre, volubile à gauche. Tige cylindrique, légèrement ridée, Feuilles alternes, opaques, à bords révolutés; pétiole (1,5-2,5 em. de long) élargi à la base; limbe oblong-lancéolé (3-9 X 0,8-3, 6 cm.), tronqué ou arrondi à la base, atténué puis acuminé-aigu au sommet; 5-7 nervures, obsolètes en des- sus, peu visibles en dessous. Épis G' très nombreux, groupés en panicules sur de petits rameaux courts, aphylles ou portant quelques petites feuilles; épis grêles, de 12-15 em. de long; axe grêle et flexueux; fleurs solitaires ou fasciculées par 2-4, sessiles ou subsessiles, à l’aisselle de bractées très petites (0,5-0,75 mm.) et aiguës, espacées sur l’axe de 2 à 3 mm.; bouton elaviforme; périanthe de 2 mm. de haut sur 1: mm. de large, à segments ascendants, puis réfléchis, deux fois plus courts que le tube; étamines 6, disposées en double triangle, filets aussi longs (1,5 mm.) que le tube du périanthe, les anthères exsertes; rudiment de style peu visible, très petit. Inflorescences Q et capsule inconnues, Fi. VI, 1-2. (44° Famille.) — 29 — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR Forêt orientale, non loin de la mer; fl. : mai. Fees environs de Farafangana (S. E.), Perrier 12614 Q. Endé 277 / 12. Dioscorea acuminata Bak., in Journ. Linn. Soc, XXI (1885), 449; Rd Baron, Compendium des PI. Malg. in Res. de Mad., VIIT-9 (1906), 817. — Jum. et Perr., in Ann. Mus. Col. Marseille, sér. 2, VIIT (1910), 388; R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 96, 355 (pro parte); H. Perr., Cat. PI. Madag., Diosc. (1937), 7; et in Not. Syst., XII (1946), 205. — D. Bararum H. Perr., in Rev. Bot. Appl., V (1925), 420 (nomen); et in Mém. Soc. Linn. Nor- mandie, I, fase. 2 (1928), 33, t. », fig. IL. Corme profondément enterré, portant au-dessous, au moment de la floraison, 2 tubercules allongés (60 em. à 1 m.), obliquement divergents, l’un de l’année précédente, plus ou moins flétri, l’autre nouveau et en voie de croissance. Tige verticale et radicante aux nœuds dans la partie souterraine. Plante entièrement glabre, volubile à gauche. Tige robuste, cylindrique, lisse, portant dans le bas de grandes feuilles (atteignant jusqu’à 8,5 X 6 cm.) puis se ramifiant en rameaux assez courts à feuilles beaucoup plus petites (en moyenne 4 X 4,2 em.). Feuilles alternes, de forme et de dimensions très variables, toujours échancrées en cœur à la base, largement auriculées, un peu atténuées en coin sur le pétiole au ond du sinus, sinuées sur les bords et acuminées au sommet en pointe très aiguë, parfois presque trilobées, plus ordinairement en forme de hallebarde très large, les plus petites seulement cordées; pétiole des grandes feuilles de 2-/ em. de long, dilaté à la base en auricules épaisses et aiguës, longues de 5-6 mm.; limbe mince, en général d’un vert clair, parfois d’un vert sombre avec une panachure blanche au milieu; 9 ner- vures, les 3 médianes libres jusqu’à la base, les autres au contraire unies par leur base. Inflorescences G' en grappe solitaire, pauciflore (6-12 fl.) dressée, lâche, subcorymbiforme à l’état jeune, s’allongeant un peu ensuite; axe filiforme, rougeâtre; fleurs isolées, longuement (3 mm.) péditeliées: bractée égalant environ la moitié du pédicelle; périanthe presque urcéolé, grand (6 mm.), à tube de 2 mm., égalant environ la moitié de la largeur des lobes de même longueur et réfléchis; étamines 6, plus longues que le tube, disposées en cercle; rudiment de style petit, peu visible, dressé au centre de la fleur. Inflorescences © récurvées, à axe rougeâtre, un peu renflé (plus épais que le pédoncule), et à fleurs subsessiles; périanthe semblable; staminodes 6; anthères comprimées; — 30 — (44° Famille.) Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). p10SCORÉACÉES L. K À Ke a EY = EN Fic. VI. — Dioscorea madecassa H. Perr. : 1, rameau florifère c! x 1/2; 2 tronçon d’épi X 4. — D. Decaryana H. Perr. : 3, rameau florifère «7 X 1/2; 4, fragment d’inflorescence G' X 4; 5, rameau fructifère X 1/2; 6, capsule, gr. nat. (44° Famille.) — 31 — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR style épais, de 1,5 mm. de haut; les trois stigmates courts, réfléchis, à lobes aigus. Axe fructifère épais, anguleux, avec un pédoncule grêle, long de 3-4 cm. Capsule réfléchie, courtement (1-2 mm.) pédicellée, obovoïde (2,3-2,5 X 1,2-1,/ cm.), à peine atténuée sur la base, tronquée au sommet; graines atténuées-anguleuses sur le hile, qui est terminal; aile inférieure, aussi large que la graine et deux fois plus longue. — Fic. VII, Forêts tropophylles, de 100 à 900 m. alt.; assez rare; fl. novembre-janvier. — Nom malgache : Ovy (Bara). — Igname de très bonne qualité, consommée cuite. Sans localité, Baron 2654. Qvrsr} environs de Morondava, Grevé 135; environs de Midongy (W. Bet- sileo), sur les limites du Domaine Central, Perrior 12495 'et © ; Mt. Ambohi- tralika, bassin moyen du Mangoky, Perrier 8240 Q. Endémique O8s. — Le type de l'espèce, Baron 2654, bien que décrit comme ©, est en igmates et le tube du périanthe urcéolé pour un ovaire. C'est apparemment dans le Sud-Betsileo que Baron a récolté cette plante. 276 "13. Dioscorea Maciba Jum. et Perr., in C. R. Ac. Sc. Paris, CXXXXIX (1909), 486 (nomen); Heckel, in Ann. Mus. Col. Marseille, sér. 2, VIII (1910), 134; Jum. et Perr., in Ann. Mus. Col. Marseille, 2€ sér., VIII (1910), 412; Jumelle, in Rev. Bot. Appl., IT (1922), 165; R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 96; H. Perr., in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., I, fase. 2 (1928), 34. Corme peu profond; 2 tubercules, l’un un peu flétri, de l’année précé- dente, l’autre turgide et en voie de croissance au stade de la floraison, un peu divergents, en forme de massue, arrondis et parfois lobés à leur extrémité inférieure, très longs (4o em. à 1 m.), épais de 7-20 em. et pouvant peser de 5 à 10 kilogrammes. Tige radicante aux nœuds dans le sol, grosse au-dessus du sol (jusqu’à 5 mm. de diam.), cannelée, parfois ornée à la base, près de la surface du sol, de quelques aiguillons épais ou de petites aspérités, portant sur la tige principale de grandes feuilles (7-11 em. en tous sens) très distantes et longuement (jusqu’à 9 em.) pétiolées et parfois, vers les sommités, des rameaux courts à petites (2,5-6 X 1,5-5 cm.) feuilles rapprochées. Feuilles alternes, rudes et parsemées de fines aspérités sur les nervures de la face inférieure du limbe, glabres par ailleurs; pétiole dilaté à la base en 2 petites auri- cules épaisses et obtuses; limbe assez variable, cordiforme-acuminé, — 32 — (44° Famille.) Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). D1OSCORÉACÉES Fic. VII. — Dioscorea perpilosa H. Perr. : 1, rameau a o) X 1/2; 2, portion d’ inflorescence 7 X2:3, fleur X 4 . acu mx a Bak Lo souterraine a latige X 1/2; 5, rameau Sr ci XL: sé n d’ nine CE et 8, rameaux florifères Q © X 1/2: 9 rameau Rae X 1/2; 10, capsule, gr. se 11, graines, gr. nat. (44° Famille.) — 33 — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR ordinairement aussi long que large, parfois un peu plus long, à sinus profond et largement ouvert et à auricules arrondies; 7 nervures, les 2 plus externes bifurquées une ou deux fois dans les HET Inflores- cences Gf axillaires, solitaires ou géminées, grêles, récurvées, lâches, glabres et très longues (15-40 em.); bractée lancéolée-aiguë, plus courte que la fleur ou le groupe de fleurs; fleurs solitaires ou groupées par 2-3, distantes sur l’axe de 2 à 3 mm., courtement pédicellées, le pédi- celle (1 mm.) toujours plus court que le périanthe; bouton en massue assez allongée; périanthe urcéolé, à tube plus long (2 mm.) que les lobes (1,5 mm.); étamines 6; filets connivents dès la base et ne se recour- bant en dehors que juste sous les anthères; rudiment de style conique et petit. Inflorescences © plus longues encore, réfractées, à fleurs plus espacées et toujours solitaires, subsessiles et de 7 mm. de long (ovaire compris); staminodes 6, très petits (0,25 mm.); colonne sty- laire de 2,5 mm., à 3 branches grêles, aussi longues que le stipe, ascen- dantes, TA par un stigmate élargi et bilobé-aigu (biscornu). Grappe fructifère pendante, assez longuement pédonculée, dense, à axe un peu anguleux-ailé sous chaque capsule; capsules courtement pédi- cellées (1-2 mm), réfléchies, elliptiques-oblongues (2-2,5 x 1-1,3 CIM.) arrondies ou tronquées aux deux extrémités; graines atténuées en coin sur le hile, qui est terminal ; aile inférieure, is fois plus longue que la graine, prolongée sur le fol externe par une marge très étroite. Forêts tropophylles ou buissons xérophiles, de o à 900 m. alt., sur le versant du Canal de Mozambique; assez commun sur les argiles latéritiques; fl. octo- bre-février. — Noms malgaches : Maciba, Malita (Sakalave). — Igname de bonne qualité, un peu mucilagineuse, consommée cuite sans préparation préa- lable, Espèce parfois plantée à Madagascar et très probablement introduite aux Comores par les Sakalaves de Nosy-Be. Ambongo et fs : Pervillé ét. parie 822 d'et © et 822 bis Get j': Sec- teur Menabe : Tsiandro, Leandri 820 bis œ et 867 © ; Bemaraha (9° Réserve Naturelle), Leandri 894 Q: Morondava, Grevé 135 «; _——. Ambalavao et Thosy, Ivandrika, Humbert 7084 d'; vallée du Fiherenana, à 30-35 km. en amont de Tuléar, Humbert 14359 1) # spécimen (Baron L. est Ps par des rameaux entrelacés de + Maciba et de D. trichopoda, e qui rien d’extraordinaire, car les aires de penis de ces 2 espèces sont ane Ps lsse + 4 — (44° Famille.) Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie) né porte aucune indication de la main de Boivin. C7 Perl $ #1 subrotacé) D’ e de cette plante aux Comores par les Sakalaves est très possible) Endémique. Comores: Boivin s. n. © (spécimen de provenance douteuse; l’étiquette Section 9. BRACHYANDRA Uline. Caractères de la section Campanuliflorae, mais fleurs G° non 2 campanulées, le bouton globuleux, le périanthe ouvert (rotacé ou 2 x , à au centre de la fleur l’anthèse et les 6 étamines non groupées densément Section endémique (15 espèces) ment des auricules à l’acum Bords du limbe foliaire entiers, ni sinués ni lobés, atténués régulière- d PP TS D RE 0 M DE D M OO Le ue A RO PR NL DLL ME EE J: Poe ds 8 des fleurs c' plus PonEte ou nuls. en. 2. Pétiole plus court que la moitié du limbe foliaire; base du limbe obtuse arrondie, ou plus ou moins Séoars cordée Pédicelles des fleurs c' de 10 mm. e long ie exception, feuilles inférieures parfois, mais se hastées); base de la tige gel rincipale et rameaux jeunes plus ou moins pubese 14. D. Bemandry.” . Inflorescences Q et capsules dress e Axe fructifère, ailes de ire et parfois sommet du étiole à marges RATES par une aile très mince et très étroite (0,5-0,8 mm. de large), fragile, souvent brisée ou re feuilles arrondies ou anguleuses à la base; plan toujours volubile l'É'ÉNE GNU NSECRENRENENR SE") D. en 5. Axe fructifère, ailes de la capsule et pétiole non hé plante 4". NN... 2! Pétiole plus long que la moitié du limbe foliaire. 6. greg des ailes de la capsule régulières, sans ondulations ni fra ; dressée dans les lieux découverts (prairie), volubile dans les bois; feuilles souvent cordées, surtout sur la forme olubile 16 . D. hexagona. Inflorescences Q récurvées; capsules réfléchies, le s ommet tourné vers le sol; feuilles ovales-lancéolées ou lancéolées, en général étroites et arrondies à la b D. Soso.v 7 ours cd sessiles ou subsessiles 7'. Fleurs c' pédice 18. D. trichantha. 8. Tiges Aisne tenaces, dures, jaunes et visqueuses. PO PE AT ET EL NT Je Là ne et D ei 8". “Tiges n'ayant pas ces caractères. (44° Famille.) Nako. OU DIOSCORÉACÉES autre part, l'introduction 271. H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR 9. Feuilles relativement petites, de moins de 6 em. de long, en général de 4 em. de long..... 20. D. heteropoda. 9’. Feuilles relativement plus os jusqu’à 8 cm. de DR orne à vin mére s ax 21. D. comorensis." 6'. Marges des capsules ondulées ou frangées. 10. Feuilles relativement courtes, au plus de 6 em. de long..... db de ete ne ere data à 0 aa peu 0e . pteropoda. 10’. Feuilles relativement bien plus grandes, ayant jusqu’à 22 em CAO ne Deer dieu Rs 0 ne D, AN. . Feuilles, tout au moins ie le limbe est large, hastées, panduri- formes ou diversement lo 11. Limbe plus ou moins SRE ou hasté, les lobes latéraux larges, obtus ou arrondis au sommet; plantes entièrement gla- res. 12. Inflorescence ( longuement pédonculée, le pédoncule presque aussi long que la partie florifère; axe largement ailé au-dessous des cha Loge de la partie florifère nt: en épi court 1,5 -3, 5 X 0,5 — 0,7 cm.), cachant entièrement Pate HT sp de nce 24. D. alatipes. . Inflorescence G courtement pédonculée, la partie flori- fère beaucoup plus longue (5-15 em.), plus lâche, les cymules distantes entre elles de 1 mm. environ, ne cachant pas complètement l'axe ; axe non ailé.... 925. D. Hombuka. .- Feuilles très hétéromorphes (1); entières et alors sr ou courtes et larges, panduriformes, obovales-cunéiformes ou hastées; ou 3-4-lobées, à lobes oblongs ou linéaires, le Rene beaucoup plus long que les latéraux, souvent en forme de T renversé; tiges très grêles; inflorescences plus ou moins pubes- 26. D. Fandra. — D Centes "OÙ Vélo mio ue. 14. Dioscorea Bemandry Jum. et Perr., in C. R. Ac. Sc. Paris, CXXXXIX (1909), 484 (nomen); et in Ann. Mus. Col. Marseille, 2€ série, VIIT (1910), 389; Jum., in Rev. Bot. Appl., IT (1922), 4; R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 68; H. Perr., in Rev. Bot. Appl., V (1925), 420; et in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., 1, fasc. 2 (1928), 24. Corme plus ou moins profond selon la nature du sol, portant, comme chez toutes les espèces de ce groupe, 2 tubercules, l’un flétri, 1) Hétéromorphes : variables sur les différentes parties d’un même individu: polymorphes : variables d’individu à individu. — 36 — (44° Famille.) Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). DIOSCORÉACÉES l'autre turgide, de nombreuses racines et une tige ascendante et radi- cante aux nœuds dans sa partie souterraine. Tubereules fusiformes, allongés (40-80 X 8-13 cm. au milieu), blancs, couchés plus ou moins horizontalement. Plante glabre. Tige cannelée au-dessus du sol et couverte d’aiguillons irrégulièrement confluents et disposés en lignes entre les sillons, puis inerme, volubile à gauche et très ramifiée ; rameaux supérieurs peu pubescents. Feuilles alternes, parfois rap- prochées ou très rapprochées, assez hétéromorphes, les inférieures étroitement elliptiques ou elliptiques-oblongues (8-9 X 1,2-1,9 CM.), tronquées ou parfois même hastées; celles des rameaux supérieurs relativement plus larges (5-7 X 2-3 em.), tronquées ou arrondies à la base; 3 à 5 nervures, les 2 plus externes tout à fait marginales; pétiole court (1/6 du limbe), souvent avec des auricules petites et embrassant en partie la tige. Inflorescences G° en longues (15-20 em.) grappes spiciformes solitaires ou groupées par 2-3; axe glabre, non sinué, cylindrique, et très grêle, presque capillaire; bractée petite, aiguë, n’égalant pas le quart des pédicelles; fleurs pédicellées, solitaires ou géminées, distantes entre elles d'environ 3 mm.; pédicelles de 3 à 10 mm. de long; bouton globuleux; périanthe de 4 mm., rotacé; segments obtus, soudés sur 0,5 mm., et libres sur 1,5 mm.; étamines 6, à filet court et large; anthères subglobuleuses, blanches ; rudiment de style très petit, conique. Inflorescences Q en longs (20-40 em.) épis simples, récurvés ; fleurs solitaires, distantes de 7-10 mm., aussi longues (ovaire compris) que l'intervalle qui sépare 2 fleurs; périanthe semblable à celui des ç'; 6 staminodes, très petits; ovaire non contracté en col au sommet; stigmate à branches réfléchies, bilobées- aiguës. Capsules obovales ou oblongues (2,7-3 X 1,6-2 em.), réfléchies; graines angu- leuses au hile, à aile inférieure seule développée. Forêts tropophylles, à basse altitude, sur sols arénacés, siliceux ou cal- caires; commun; fl. : novembre-janvier; fr. : en saison sèche. — Noms mal- gaches : Bemandry (Sakalave), Soso (Sakalave). — Tubercule très aqueux, à goût de pastèque, consommé cru par les Sakalaves. AURA OuEsT } Presqu'île Radama, N. du Boina, Decary 1148 G'; Marovato, bassin moyen du Bemarivo (Boina), Perrier 8210 C' et © ; Belobaka près de Majunga, Poisson 47; Maevatanana, Decary 17044 G'; vallée de la Mena- vava (Boina), Perrier 14650 G'; environs de Majunga (Boina), Perrier 4122, 8246 et 14650 bis œ', Decary 1148. Endémique. (44° Famille.) — 37 — H. HUMBERT: — FLORE DE MADAGASCAR 230 Æ Se . Dioscorea analalavensis Jum. et Perr., in Ann. Mus. Col. Marseille, sér. 2, VIII (1910), 399; Jum., in Rev. Bot. Appl., II (1922), 195; R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 70; H. Perr., in Rev. Bot. Appl., V (1925), 420; in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., Î, fasc. 2 (1928), 23; et in Cat. PI. Madag., Diosc. (1931), 7. Parties souterraines inconnues. Tige volubile à gauche au-dessus de la base. Plante entièrement glabre. Feuilles alternes; pétiole de 1-1,5 em. de long, non ou à peine dilaté à la base; limbe membraneux, ovale- lancéolé (8-12 X 2,5-3,5 em.), le plus souvent tronqué, arrondi ou très légèrement cordé à la base, plus large dans sa moitié inférieure que dans sa moitié supérieure qui est triangulaire avec un sommet très acuminé et très aigu; 5 nervures en général, les deux externes très rapprochées des bords et moins saillantes en dessous que les 3 médianes, toutes libres dès la base, les médianes seules atteignant le sommet. Inflorescences S' solitaires ou géminées à l’aisselle des feuilles, simples, lâches et grêles; axe filiforme, un peu comprimé, marginé-subailé; fleurs pédicellées, groupées par 2 ou 3 sur de très courtes ramifications de l’axe; pédicelles de 3 à 6 mm. de long, grêles; fleurs non vues (1). Inflorescences © dres- sées, courtes (6-10 em.), souvent pauciflores (3-7 fl), non vues à l’an- thèse. Axe fructifère nettement ailé, les ailes de part et d’autre de 1 à 2 mm. de large; capsules dressées, non réfléchies, de contour ellipti- que, de 2,5 X 1-1,5 em., presque arrondies ou un peu anguleuses aux deux extrémités, nettement (8-12 mm.) pédicellées; graines anguleuses au hile; aile inférieure, de 7-8 mm. de long, pas plus large que la graine. Forêts tropophylles, sur des gneiss ou des grès d'âge crétacé, à basse alti- tude;. i-juin. Ovesr : (Secteur Ambongo-Boina) : environs d’Analalava, sur des grès crétacés, sur les rives de la Loza (N. du Boina), Perrier 8200 (fr.); bassin moÿen du Bemarivo (N. Boina), Perrier 8241 bis (fr.); Mampikony (Boina), Decary 14428 (fr.). ndémique. s, 81 V2 16 Dioscorea hexagona Bak., in Trimen, Journ. of Bot., 188», : 270; Ridley, in Journ. Linn. Soc, XX (1883), 333; Vatke, in (1) Les inflorescences «Y décrites ici ont été récoltées (desséchées, les fleurs tombées ou réduites à des vestiges) sur des pieds croissant au voisinage de pieds fructifères, dans la même localité que le spécimen type, Perrier 8200 Q. Ces inflo- rescences (j' ont été ensuite égarées après leur étude et ne sont plus représentées dans l’herbier du Muséum de Paris. — 38 — (44° Famille.) Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). DIOSCORÉACÉES Abh. Nat. Ver. Bremen, IX (1887), 137; Jum. et Perr., in Ann. Mus. Col. Marseille, sér. 2, VIII (1910), 388; Jum., in Rev. Bot. Appl., I (1922), 199: R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 68; H. Perr., in Rev. Bot. Appl., V (1925); et in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., I, fasc. 2 (1928), 28. Corme, tubereules et partie souterraine de la tige de la section, variant (profondeur du corme, dimensions des deux tubercules, lon- gueur de la partie souterraine de la tige) corrélativement avec le port érigé ou volubile de la plante; tubercules allongés, accolés. Plante entièrement glabre, se présentant sous deux formes : 1° forme des lieux découverts (prairies) où, par manque de support, la tige est dressée, ordinairement simple, et ne dépasse pas ho em. de-haut; 2° forme des lieux boisés où la tige, très développée et très ramifiée, est volubile. Tige, sous les 2 formes, nettement 6-5-angulée. Feuilles alternes, à pétiole épais, court et large; limbe très variable, oblong, cordé à la base sur les rameaux supérieurs de la forme volubile, très rarement large- ment cordé, presque toujours plus étroit, oblong-lancéolé et souvent lancéolé-linéaire, à base obtuse ou arrondie sur la forme dressée ou à la base des plantes volubiles; nervures 3-5 et parfois 7 sur les plus grandes feuilles de la forme volubile, très saillantes en dessous. Inflo- rescences gen panicule de 2-5 grappes spiciformes de fleurs groupées par 2, pédicellées ; axe flexueux, penché; pédicelles de 1-2 mm. de long; bouton globuleux; périanthe subrotacé (2 mm. de diam.), parsemé de points rougeâtres, à segments ovales-obtus, soudés sur le quart infé- rieur; étamines 6, disposées en double triangle; filets très courts (0,5 mm.); anthères globuleuses; rudiment de style subnul. Inflores- cences Q en épi court et pauciflore, parfois réduit à une seule fleur sur les formes dressées; périanthe semblable ; staminodes 6; stigmates 3, divergents, irrégulièrement lobulés ; ovaire non contracté en col au sommet. Capsules réfléchies, plutôt petites, oblongues ou un peu obo- vales (1,5-2 X 0,8-1,2 em.); graines en coin obtus au hile, à aile infé- rieure, souvent à peine plus longue que la graine. — Fic. VII, 1-13. Forêts des pentes occidentales (forme volubile) et prairies (forme dressée), entre 1.000 et 2.000 m. alt., sur les argiles latéritiques; centre, de ’Imerina à Fianarantsoa; fl. : de novembre à janvier. — Noms malgaches : Kitsaoso, Kitaratara (Imerina). — Igname excellent, consommé cuit, sans préparation préalable. € _ Cer TRE sans localité, Baron 95, 140, 2085 €, 2805 «; et 3208 Q (formes dressées) ; entre Ambatolampy et Tsinjoarivo, Viguier et Humbert 1746 G' et (442 Famille.) — 39 — Re H. HUMBERT. -— FLORE DE MADAGASCAR ; Nord Betsileo, ns 3876 œ et © (forme dressée) ; PU isa Perrier 17613 Ge forme dressée, à feuilles cordé ar (t utenberg s. n.; re Perrier 8233 ' (forme dressée) ; ire W. sd Mt. “tony, aus. d'A: Perrier 8235 ' (forme volubile); sous des Tapia, Ambohimanjaka, au S. d’Antisirabe, Perrier 8234 (forme volubile): entre Ambositra et Antsirabe, Perrier 8252 et Q (forme dressée); entre Amba- tomainty et Itremo (W. Betsileo), Perrier 8231 Q (forme dressée) ; Mts. Amba- tomenaloha (W. Betsileo), Grandidier s. n. G (forme dressée) ; environs d’Am- batofinandrahana, Decary 13229 © (forme volubile) et 17348 Q (forme dressée). Endémique. Ozs. — Les variations de port de cette espèce, singu horse quand on ne les a vues qu'en herbier, s'expliquent facilement lorsqu'on les observe sur le vif et dans les différents milieux où elle croît. Dans les formations arbores- centes, sous son port normal (volubile), comme toutes les Dioscorées endé- miques de cette Flore, elle émet d’abord une tige verticale, qui s’enroule atteint très vite la hauteur des maigres graminées (wire-grass) qui l’ VIPNEORS c?sse de s’allonger et fleurit sans se ramifier. Le port érigé n’est en somm avortement partiel, une ébauche d’adaptation d’une plante d’ailleurs dépau- pérée, placée dans de mauvaises conditions de vie, suites de la destruction par les feux de brousse de la végétation arborescente qui couvrait primitivement ces montagnes. “19. Dioscorea Soso Jum. et Perr., in C. R. Ac. Sc. Paris, CXXXXIX (1909), 484: et in Ann. Mus. Col. Marseille, sér. 2, VIII (1910), 393; R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 60; H. Perr., in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., I, fase. 2 (1928), 25. Corme à 20 cm. environ au-dessous de la surface du sol, portant au moment de la floraison 2 tubercules divergents, l’un de l’année précé- dente, plus ou moins flétri, et l’autre en voie de croissance, tous deux en forme de massue allongée os 50 X 10-15 cm.). Partie souterraine de la üge radicante aux nœuds, puis lisse au-dessus de la surface du sol, volubile à gauche et très ramifiée pige le haut; plante glabre ou plus ou moins pubescente à l’état jeune, been plus ou moins cadu- que. Feuilles alternes, assez variables de forme et de dimensions, en général lancéolées; pétiole grêle, vert sur le vif, de 5 à 15 mm. de long ; limbe mince, d’un vert sombre, luisant sur la face supérieure; sur les jeunes plantules, par exception, cordé-hasté à la base et longuement sn Mes (44° Famille.) DIOSCORÉACÉES Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). & SES Z 4 Ÿ CAE ee 4 Re ed y Ée = 6 x = CR LES Pa" me nn PÉTROLE Le É — Se SC Gss NA MA _ (NT : Ù WA ) xagona Bak. : 1 à 3, formes dressées ' X 1/2; 4, portion 5 et 6, formes dressées Q X 1/2; 7, forme dressée Q 2; 8, portion d'inflorescence Q X 2; 9, forme volubile, partie inférieure de la tige, X 1/2; 11, forme v X 1/2; 12, capsule, gr. nat.; 13, graines, gr. nat. MIN. Fic. VIII. — Dioscorea he 2; fleur OX &; 10 olubile, fructifère, (44 Famille.) H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR acuminé; sur les tiges principales des pieds adultes, oblong ou plus ou moins étroitement lancéolé (12-15 X 3-4 em.), tronqué ou arrondi à la base, atténué, puis acuminé au sommet; sur les rameaux inférieurs, plus petit et acuminé (7-8 X 3-3, 5 em.); sur les rameaux supérieurs, ovale ou ovale-lancéolé (4-5 X 2-3 a plus ou moins arrondi ou en coin obtus, parfois même un peu cordé, à la base, courtement ou longuement acuminé au sommet; à nervures, les 2 latérales ne dépassant pas le tiers inférieur ou la moitié du limbe, les 3 médianes atteignant le sommet. Épis c' grêles et pendants, très lâches, de 3 à 7 cm. de long, solitaires ou géminés, simples, plus ou moins pubescents; axe flexueux et un peu ailé; fleurs sessiles, distantes de 5 à 12 mm., solitaires sur l’axe ou groupées par 2-3 sur une ramification très courte, plus épaisse que haute; bractées pubescentes, peu aiguës, n "égalant pas la moitié de la fleur; Dérratile rotacé (de 2 mm. à peine), à segments 2 fois plus longs que le tube; étamines 6, disposées en double triangle, dépassant à peine la gorge; rudiment de style très petit. Epis © plus longs que les G' (r0- 15 cm.), mais lâches et à long pédoncule grêle, réfractés et pauciflores (2-10 f1.). Capsules réfléchies sur un axe grêle, de contour ovale, parfois longues de 3,8 em., ordinairement plus petites, un peu atténuées vers les extrémités arrondies ou un peu émarginées; graines en coin sur le hile, qui est terminal; aile développée seulement du côté inférieur, 2 fois plus longue que la graine propre et atteignant 10 mm. de large. Vestiges de forêts tropophylles, sur des sables décalcifiés, des calcaires ou des ed entre 50 et 1000 m. alt., sur le versant occidental; obre-janvier; fr. : saison sèche suivante. — Noms malgaches : Sas alaase). Babo (Bara). — Tubercules très aqueux, un peu sucrés, consommés crus par les Sakalaves, à goût de pastèque Espèce très variable, se présentant le plus souvent sous les formes suivantes : War. calvescens Burkill et Perrier, in Not. Syst., XIV (1951). Pilosité nulle ou manifestement caduque. Ovesr : bassin inférieur du Bemarivo (Boina), Perrier 4560 et 8241; Ankara- fantsika (Boina), Perrier 8245 œ et Q: pla ateau d’Antanimena (Boina); errier 15920 cœ et Q; Maevatanana (Boina), Perrier 108 «j'; Belambo, près de Maevatanana, Perrier 14707 © ; vallée de la Menavava, S. de Maevata- nana (Boina), Perrier 14707 bis; Tsingy du Bemaraha sprint Leandri 269 c', 332 et 1030 Q ; Mandoto (Menabe), Decary 15246 «:; Dabolava (Menabe), Decary 15227 Q ; Miandrivazo (Menabe), Decary 15200 « : bassin moyen du Mangoky (Matsiatra), Menabe S. E., Perrier 12503. so (44° Famille.) Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). DIOSCORÉACÉES 78 U /Nar. mollis Burkill et Perrier, loc. cit. Pilosité non ou peu caduque; fleurs enfouies sous une dense pilosité. Ovesr-(Secteur du Menabe) : Ambatokazo, près de Miandrivazo, Decary PL Miandrivazo, Decary 15200 et 15202; environ de Morondava, Grevé 130 Q ; vallée de la Malio (bassin du Mangoky), Humbert our vallée der And En 2 (bassin de l'Onilahy), Humbert 7057 Q ; vallée d’ sad Humbert 3020 « ; Mt. Vohipolaka, au N. de Betroka, Humbert 11655 g'et ©; ur la Fandramanana, entre Ambalavao et Ihosy (S. W. Betsileo), Humbert 088 bis (fr.); Amboahangy, près d'Esira, bassin supérieur du Mandrare, Humbert 6828 d'; du col de Vavara à la vallée de la Manambolo, bassin supé- rieur du Mandrare, Humbert 6704 «'. 2857 Var trichopoda Jum. et Perr., pro sp., in Ann. Mus. Col. Mar- seille, sér. 2, VIII (1910), 4o1; Jum., in Rev. Bot. Appl., I (1922), 194; R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 95; H. Perr., in Rev. Bot. Appl., V (1925), 420; et in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., I, fase. 2 (1928), 25; et.Cat. PI. Madag., Diosc. (1931), 1 Feuilles de la tige principale souvent plus larges, ovales et plus ou moins-cordées à la base; pétiole velu. — Fic. IX, 1-17. SammrraNo : Nosy-Komba, près de Nosy-Be, Pervillé 731 (fr.); localité sèns doute inexacte, cette plante n’existant pas dans le domaine du Sambi- rano. Ce spécimen est d’ailleurs dans le même état _ Pervillé 689, qui pro- viguLAE mbongo, où cette plante est commun \ OursTt Ankarafantsika (Boina), Service Forestier 49 c, Perrier 8204 © ; nvirofs de Marovoay (Boina), Perrier 13444 et 14706 (fr.); environs de Majunga (Boina), Perrier 14706 ter et 14706 bis G'; entre Sitampiky et le Mt. Tsitondroina Perrier 1393 ter (feuilles, formes de jeunesse); Ambongo, - Pervillé 689. D'E À Var. prorsicarpa Burkill et Perrier, loc. cit. Capsules dirigées en avant, horizontales ou obliques. Ovesr/Sup-Oursr : Ampandrandava, Seyrig 221-B (fr.); vallée de la Manambolo, Mt. Morahariva, Humbert 13074 (fr.); Plateau Mahafaly, Perrier 11618 (fr.). Endémique. us. — Ces 4 variétés indiquent quelques points de la gamme de variation de cette espèce largement répandue et assez ubiquiste. Ses variations sont les > (44° Famille.) — 43 — H. HUMS3ERT. — FLORE DE MADAGASCAR unes des formes écologiques (épharmoniques) et les autres des formes de jeunesse ou de sénilité, que l’on peut trouver sur le vif réunies sur les difé- rentes parties d’un même individu, et qui n'existent en réalité que sur les spécimens ne et trompeurs de nos herbiers. / 2% 4 / 18. Dioscorea trichantha Bak., in Journ. Linn. Soc., XX (1883), 28 271; Rd Baron, Compendium des Pl. Ma'g. in Rev. de Mad., VIIT-9 (1906), 817. — Jum. et Perr., in Ann. Mus. Col. Marseille, sér. 2, VIII (1910), 388; R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 95; H. Perr., in Rev. Bot. Appl., V (1925), 421; et in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., I, fase. 2 (1928), 36. — D. heteropoda Bak., in Journ. Linn. Soc., XX (1883), 271 (non in Journ. of Bot., 188). Corme à 10 cm. et plus de profondeur, portant 2 tubercules subver- ticaux, parallèles, allongés et étroits (50-80 X 7-10 cm.), l’un de l’année précédente, un peu flétri, l’autre en voie de croissance au moment de la floraison. Tige volubile à gauche, ailée à la base sur une faible lon- gueur (ailes de 3-4 mm. de large), cyhindrique-cannelée plus haut, vio- lacée avec des macules d’un vert clair sur le vif, ramifiée dans le haut, les rameaux souvent assez courts et les feuilles 5-6 fois plus petites que les feuilles caulinaires inférieures; tiges et feuilles jeunes et inflo- rescences couvertes de poils mous, clairsemés, plus ou moins cadues. Feuilles alternes, les caulinaires à long (2-4 em.) pétiole dilaté à la base en auricules aculéiformes, presque piquantes, courtes (4 mm.) et hori- zontales, à limbe grand (6-7 em. en long et en large), cordiforme- orbiculaire, avec un large sinus, des auricules arrondies et un acumen aigu de 7-8 mm. de long; 9 nervures, les plus externes courtement sou- dées à la base, les 3 médianes atteignant seules le sommet; feuilles des rameaux supérieurs plus petites (2,5-3 X 2-2,5 em.), à 3 nervures seule- ment. Inflorescences des deux sexes axillaires, simples, spiciformes, plus ou moins velues, y compris les périanthes. cn o grêles, ascendants, longs de 10-20 em. solitaires ou groupés par 2-4, florifères presque dès la base; axe un peu dilaté-comprimé sous les fleurs; bractées lancéolées- me plus longues que les fleurs; fleurs souvent groupées sur l’axe par 2-4, parfois aussi isolées, les groupes assez régulièrement rapprochés (distants au plus de 2-3 mm.), les fleurs jaunâtres, sessiles ou subses- siles (pédicelles de 0,5 mm. au plus); périanthe de 2 mm. de diamètre, à segments ascendants, ovales, obtus, courtement soudés à la base; 6 étamines, à filet épais et plus long que l’anthère globuleuse; n ut de style minuscule. Épis © réfractés, aussi longs ou plus longs que les (44° Famille.) Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). DIOSCORÉACÉES TR … \ EE <= F — Dioscorea Soso Jum. et Perr. var. Te H. Perr. : 1 à 8, diverses 2/2: 10, n Fr du même x + re autre rameau florifère À X 1/2; 12, tronçon d’inflorescence du même x rameau florifère © X 1/2; 14, tronçon d'inflorescence Q X 2; 45, grappe cite X 1/2; 16, capsule, gr. nat.; 17, graines, gr. nat. (44 Famille.) — 45 — H. HUMBERT. -—— FLORE DE MADAGASCAR épis ', toujours solitaires, à fleurs isolées et sessiles à l’aisselle d’une bractée aiguë, qui atteint ou dépasse la moitié de l’ovaire tomenteux; périanthe à segments subobtus, plus courts que dans le périanthe GC; 3 staminodes très petits; stigmates épais et bifurqués. Capsule réfléchie, pubescente à l’état jeune, presque glabre ensuite, oblongue (2 X 1,2 em.), un peu échancrée à la base, arrondie et parfois élargie au sommet ; graines un peu atténuées en coin sur le hile qui est terminal; aile seule- ment inférieure, aussi large que la graine et deux fois plus Hièée. épis de forêts (bois des Le Ris se entre 500 et 1500 m. alt.; assez commun; fl. : novembre-jan — Noms malgaches : Oviala, Ovinala (igname dé forêts). — Abo PRE consommés après 8 imple cuis- son. CENTRE sans Mas Baron 677 G', 7923 Q et 806 S'; herbier Blackburn 8. n.; Imerina, Bojer s. n. G'; sur la Manambolo, affluent de gauche de la BotsiBoka. a-(N. sas Perrier 17398 Get © ; flancs E. du Mt. Tsiafajavona {ar nkaratra); Perrier 14721 cj et Q et 16527 Q ; ne (Ankaratra), Décary 13448 vato et la Mania, à l’'W Sa FAUNE Perrier 12369 Get Q Casa d'AARRTESS S. Betsileo), Pare 14348 © ; E. d’Am- pandrandava, aux sources du Menakompy, Seyrig 367. Ovesr 3 Mt. Bevendro, sur lé Bemaraha, Leandri 561 Œ et 625 Œ. émique. 19. Dioscorea Nako H. Perr., in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., I, fase. 2 (1928), 30; et Cat. PL. Madag., Diosc. (1931), 10, — D, Mako H. Perr., in Rev. Bot. Appl., V (1925), 420, 4x, lapsu. Corme hypogé, peu profond, persistant ; deux tubercules divergents et plus ou moins couchés, plutôt petits (30 X 7 em. environ), atténués vers les deux extrémités, mais plus longuement vers l’extrémité infé- rieure, l’un, celui de l’année précédente, en voie de flétrissement, l’autre en voie de croissance. Plante glabre, mais fortement visqueuse, les tiges étant couvertes d’un enduit qui retient quantité de petits insectes et de corps étrangers; tige principale dure, subligneuse, lisse, cylindrique et colorée, ainsi que les rameaux, les pétioles et les jeunes capsules, en jaune-brun luisant, couleur caractéristique qui permet de reconnaître l’espèce au premier coup d'œil. Feuilles alternes, glauques en dessus, vertes en dessous; pétiole égalant le 1/3 ou les 2/3 de la longueur du limbe; limbe ovale-lancéolé ou lancéolé, plus ou moins large ou étroit (4 X 1,5; 3,5 X 2:4,5 X 3,3; 6,8 X 3 cm.), la plus grande largeur à la pr | ane (44 Famille). Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie) DIOSCORÉACÉES ce À rue florifère cj' X ; 2, fragment 4, fragment de dr tenant des fourmis et des ps get PE X 2; 5, rameau fructifère X 1/2; 6, capsule, gr. nat.; 7, graines, gr. ; 8, rameau florifère PF sommité, X 1/2; 9 é 10, rameau florifère ei partie itéios de la plante, X 1 (44° Famille.) H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR base, atténué du point le plus large au sommet, brusquement rétréci en un court acumen très étroit et très aigu, profondément échancré en cœur à la base avec des auricules larges et arrondies; 7-9 nervures, les 3 médianes ascendantes et atteignant le sommet, les autres courbées et ramifiées dans les auricules. Grappes G' nombreuses, spiciformes, grêles, lâches, longues de 7 à 10 cm. et plus, groupées par 5-10 sur de petits rameaux courts, axillaires et aphylles, ou pouvant parfois s’allonger, mais alors feuillés vers la base, à axe non ou peu différent de celui des rameaux, plus épais que celui des inflorescences aphylles, filiforme et non renflé sous les groupes de fleurs; bractées scarieuses, blanches, plus courtes que les fleurs; fleurs le plus souvent isolées sur l’axe, parfois groupées par 2-3 sur un petit axe secondaire, subsessiles ou très courte- ment (1 mm. au plus) pédicellées; bouton globuleux; périanthe rotacé (2 mm. de diam.); segments obtus, très courtement soudés à la base; 6 étamines, subsessiles, disposées en triangle. Grappes Q récurvées, solitaires, de 7-10 cm. de long, grêles, lâches (fleurs distantes de 6 à 20 mm.), pauciflores (5-10 fleurs); fleurs courtement pédicellées, la bractée égalant le pédicelle; ovaire contracté au sommet en col très court; périanthe semblable; 6 étamines; style épais, trilobulé. Capsule réfléchie, elliptique ou obovale (1,8-2,8 X 1-1,5 em.); graines atténuées en coin sur le hile terminal; aile deux fois plus longue que la graine, prolongée par un rebord étroit sur le côté externe de la graine, ce rebord d’ailleurs peu régulier et quelquefois interrompu. — Fic. X, 1-10. Buissons xérophiles du S. W., de o à 800 m. alt.; assez rare; fl. : de juin à août. — Noms malgaches : Nako Hs Bako (Masikoro), Babona (Vezo). — Très bon igname, consommé après simple cuisson ( Sup-Ouesr : environs de Tuléar, Geay 3355 et 3357 Q ; Colline de la Table, près de ba Humbert 19833 (stérile); Ambohimahavelona, près de Tuléar, H. Poisson 399 d'; baie de St-Augustin, Decary 18676; Leur sur l’Onilahy, Pre 11614 G'; bassin du Ianapera, affl. de gauche de l’Oni lahy, Perrier 12744 d'; Betioky, pays à Mahatiis (bassin du Ianapera), un: bert 20302 (stérile); plateau Mahafaly, Perrier 11615 cf et Q ; alentours du lac Manampetsa, Perrier 19058 G'; Tranoroa (Androy), Decary 9836 Q ; Ambo- vombe, Decary 2606 G' et 2656 G', Decorse s. n. (stérile); Antanimora, Decary 4465 © ; vallée de la Sakamalio, affluent de la Manambolo (bassin du Man- drare), Humbert 13327 ;G! vallée de la Manambolo, près d’Isomono, confluent de la ue à Humbert 12934 bis et 13074 (stérile); bassin du Mandrare, à vs? nadabolava, Humbert 12395 (stérile); vallée moyenne du Mandrare, près d’ ‘e dabote se Mt. Vohitrosy, Humbert 12668 Œ et Q Endémique. se D (44° Famille.) 29] S 0 ln Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). pioscorÉAcÉES 20 Dioscorea heteropoda Bak., in Trimen, Journ. of Bot. (1882), 2%0-{nec in Journ. Linn. Se, XX, 1883, 271); Jum. et Perr., in Ann. Mus. Col. Marseille, sér. 2, VIII (1910), 388; R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 70; H. Perr., in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., I, fase. 2 (1928), 35; et in Cat. PI. Madag., Diosc. (1931), 10. — D. glabra Baron, in Antananarivo Annual, V (1881), 114 (non Roxb.). Corme profond, tubercules divergents et partie souterraine de la tige disposés comme chez les autres espèces de la section. Plante entièrement glabre. Tige cannelée au-dessus du sol, de 4 mm. de diamètre environ. Feuilles alternes; pétiole de 1 à 2,5 cm., embrassant la tige à la base par 2 auricules très courtes, épaisses et arrondies; limbe largement cordiforme ou deltoïde-cordé (2,5-6 cm. en long et en large), acuminé ou subacuminé-aigu, le sinus de base très ouvert et les auricules large- ment arrondies; nervures O, saillantes en dessous, les 2 plus externes bifurquées dans les auricules. Inflorescences G' ascendantes, en épis de cymules 1-6-flores, longues de à à 12 cm., solitaires ou géminées, assez denses, les groupes de fleurs distants de {4 mm. au plus, glabres; axe lancéolées, très aiguës, plus courtes que les pédicelles les plus longs (2-4 mm.); bouton globuleux; périanthe subrotacé, (2-2,5 mm. de diam.), d’un rougeâtre sombre, à segments deux fois plus nié que le tube; 6 étamines, ne dépassant pas la coupe calycinale; filets très courts; anthères globuleuses. Inflorescences Q récurvées, en épi simple et soli- taire de fleurs isolées, court et à fleurs rapprochées à l’état jeune, s’al- longeant ensuite progressivement; axe un peu anguleux ailé; fleurs subsessiles, de 5-6 mm. de long; ovaire non contracté en col sous le périanthe; périanthe semblable; 6 staminodes; stigmate à lobules angu- leux. Capsule réfléchie, elliptique ou oblongue, de 2 cm. de long, arron- die aux deux extrémités; graines anguleuses au hile, qui est terminal; aile à l'extrémité opposée, deux fois plus longue que la graine. Bois des pentes occidentales et vestiges de forêts, entre 800 et 2300 m. alt.; commun au sud de l’Imerina; fl. : de décembre à février. — Nom malgache : Oviala (Merina : igname de forêt). — Tubercules de bonne qualité, consommés après simple cuisson, sans préparation préalable, analogues à ceux de Maciba CENTRE : sans localité, Baron 4280 Q (type), 119 C', 139 C', 810 ', 4125, 4230, 4705 et 4801 c'; Deans Cowan s. n.; Mt. Ambohiby (W. Imerina), (44° Famille.) — 49 — e LA H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR Leandri 962 c' et 767 ©'; sur les laves du or us d'Antsirabe, Humbert 9145 G'; environs d’Antsirabe, Perrier 8230 es Tapia, au L d’Antsirabe, RARE bis G'; Mt. Ibity, aus. FT ds va Perrier s. n. et ©; ns d’'Ambositra, à Faliarivo, Humbert 14508 '; Ambato- St à a aber Perrier 12390 et © ; environs d’Ambato- finandrahana, Decary 13084 œ', 17332 ©, 17339 ©, 17365 G'; sur l’Imo- rona, au S. W. d' Amhatofnandrbans Perrier 12560 ee. et me is sources HMS à 1950 Endémi O8s. — On observe des exemplaires nains de cette espèce, de 20 à 45 cm. de haut, sur les cimes de l’Andringitra et de l’Isalo, mais la tige, même sans support, est toujours volubile. ,) à \ ! Var. subdiffusa Burkill et Perrier, in Not. Syst., XIV (1951). Pédicelle de la première fleur de chaque cymule allongé (jusqu’à 2 mm.), ce qui donne à l’inflorescence mâle une apparence lâche; le limbe des feuilles est en outre moins ferme que sur le type. € CENTRE > Réserve naturelle n° 3, dite de Zahamena, sur les limites E. du plateau central, Decary 16508 Endémique 21. Dioscorea comorensis R. Knuth, in Fedde, Repert., XXII (1926), 347. Parties souterraines inconnues. Plante glabre. Tige, au moins dans ses parties supérieures, cylindrique, lisse ou faiblement ridée en long et rude entre les rides; pétiole d'environ 4,5 em. de long, parfois à auricules prolongées en corps cylindrique, long de 1 mm.;limbe mesu- rant jusqu’à 7,5 X 6 em., cordiforme, le sinus large ou très large, les auri- cules arrondies et l’acumen plutôt long; nervures principales 7-9, saillantes en dessous, mais obsolètes en dessus. Inflorescences G° axil- laires, groupées par 1-4, ayant jusqu’à 14 cm. de long; fleurs très nom- breuses disposées en cyme 1-4 flore, les cymes distantes entre elles de à 5 mm.; axe étroitement ailé en dessous de chaque bractée; bractées ds très minces, très acuminées, de 0,5 à 1 mm. de Li: pédi- celles subcapillaires, mesurant jusqu’à 3 mm. de long; bouton ovoïde- globuleux; fleur à l’anthèse largement ouverte en coupe de 2,5-3 mm. de diamètre, tournée vers la même direction que l’inflorescence, c’est-à- — 50 — (44 Famille.) Ÿ/ Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). proscoréAcÉEs dire plus ou moins vers le haut. Périanthe soudé «en coupe sur le tiers inférieur; lobes externes ovales-obtus; lobes internes un peu plus larges et presque arrondis au sommet; tous minces. Étamines 6, insérées tout à fait à la base de la coupe; filets grêles, de 0,5 mm. de long, courbés sous l’anthère, qui est petite et dont la longueur égale à peu près le 1 /5 de celle du filet. Plante © totalement inconnue. FL. : juin. ——_— Comores ?’ile Mohéli (Mohilla), sur des collines, près du village de Fomboni, Kirk et Meller s. n. Endémique de Mohéli. / 22. Dioscorea pteropoda Boiv. (in sched.) ex H. Perr., in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., I, fase. 2 (1928), 17, 38. Tubercules 2, profonds, verticaux, très allongés, atteignant plus d’un mètre de long, l’un flétri, l’autre turgide au moment de la floraison. Plante entièrement glabre. Tige striée-cannelée à la base au-dessus de la surface du sol. Feuilles alternes, rigides, assez coriaces, d’un glauque mat, très finement ponctuées, munies, à l’état jeune, d’une glande apicale épaisse; pétiole de 1-3 em. de long, comprimé, plat, ailé, un peu plus large (1,5-3,5 mm., aile comprise) qu’à la base non épaissie, mais embrassant néanmoins la tige, couvert de points et de linéoles rougeâtres plus ou moins confluents; les ailes hyalines, atteignant 1-1,9 mm. de large de chaque côté; limbe cordiforme-aigu, un peu plus long que large (2,3-6 X 2-5,3 em.), parfois plus étroit (3,7-6 X 1,8- 3,5 cm.), atténué presque graduellement du point le plus large (au-des- sus de la base) à la pointe très aiguë; sinus large et peu profond; auri- cules amples et arrondies; 9-11 nervures, mais les 2 ou 3 plus externes de chaque côté rarement libres, plus souvent courtement confluentes près de la base, les 3 médianes seules atteignant le sommet, les autres très courbées vers ou dans les auricules, toutes très saillantes en dessous et même un peu en dessus. Inflorescences G' ordinairement réfractées, simples ou (rarement) courtement ramifiées à la base, isolées, en grappe assez dense, longue de 3 à 5 cm. florifère presque dès la base, de cymules à 1-4 fleurs pédicellées; axe un peu anguleux ailé; bractées étroites, linéaires-lancéolées, aiguës, ne dépassant pas le quart inférieur des cymules; pédicelles de 1,5-2 mm., anguleux et un peu épaissis sous la fleur; bouton ovale-arrondi; périanthe subrotacé, de 1,5 mm. de haut sur 3 mm. de large; segments obliquement ascendants, rougeâtres avec un liséré plus clair, soudés très courtement à la base; étamines à filets (44° Famille.) — 51 — H. HUMBERT. —— FLORE DE MADAGASCAR très courts; rudiment de style épais et trilobulé. Inflorescences Q soli- taires, en courte (2-4 em.) grappe à pédoncule relativement long (1,5- 2 em.); bractées étroites, aiguës, n’égalant pas le tiers du pédicelle; pédicelles de 3 à 5 mm.; fleur de 7-8 mm. l'ovaire contracté en col au sommet; périanthe plus court que celui des fleurs G', 2 fois plus large que haut (1,2 X 2,3 mm.); segments plus épais; staminodes 6, épais; stigmates épais et bifides. Capsule réfléchie, obovale (4,5 X 3 cm.), atténuée sur le pédicelle fructifère accru, largement anguleuse au sommet, à col persistant et allongé; ailes de 12 mm. de large au milieu, pourvues elles-mêmes d’un rebord fortement ondulé, assez épais, large de 0,5 mm. Graines insérées l’une au milieu, l’autre au-dessus; hile latéral, un peu au-dessous de l’extrémité arrondie de la graine; aile très développée (ro X 5 mm.) vers le bas de la loge, réduite à un rébord de 2 mm. de large sur le bord externe de la graine et à son extrémité supé- rieure. — Fic. XI, 1-7. Forêts tropophylles, sur calcaire, à basse altitude; spécial au secteur nord du Domaine occidental; assez rare; fl. : décembre-février; fr. : en saison sèche. — Noms malgaches : Ovifotsy (1), Totongana (Sakalave). — Igname excel- lente, consommée sans préparation, après simple cuisson. LOursr} (nord) Pointe de Lanivato, au N. E. de Diego-Suarez, Bernier 2e voyage 265 d' et ©, Boivin 2343 (Bernier comm.); collines et plateaux calcaires de l'Analamera, à l'E. de Diego-Suarez, Humbert 19163 ' et 9; collines et plateaux calcaires de l'Ankarana, près d’'Ambodimagodro, Hum- bert 1903 : Æsr à environs de Tamatave, d’Alleizette 1407 (provenance douteuse). \ Endémique. 3. Dioscorea sambiranensis R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 353: H. Perr., in Rev. Bot. Appl., V (1925), 420; et in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., I, fasc. 2 (1928), 213 et in Not. Syst., XII (1946), 202. — D. fimbriata Jum. et Perr. (p. p.), in Ann. Mus. Col. Marseille, VIII (1910), 424; R. Knuth (p. p.), loc. cu, 97: Corme hypogé, gisant à 15 cm. et plus au-dessous de la surface du sol, portant à ce niveau, au stade de la floraison, d’une part, en (1) Ovifotsy (Oey blanche) est employé pour désigner bien d’autres Dioscorées de cette section, parce que leurs tubercules sont beaucoup plus pâles que ceux de D. Antaly, de D. alata, de la Patate (Ovimanga), du Manioc (Ovihazo), des pommes de terre (Ovimbazaha), que leur peau est beaucoup plus fine et leur chair toujours anche. — 52 — (44 Famille.) Dioscorea (1. H. Burkall et H. Perrier de la Bâthie). proscoRÉACÉES florifère Q ; 6, rameau larum H. Perr. : 8, rameau feuillé X 1/2. (44° Famille.) — 53 — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR dessous, deux tubercules l’un en voie de flétrissement, l’autre en voie de croissance, et, d'autre part, en dessus, une tige ascendante; tuber- cules accolés, très longs (jusqu’à 2 m.), plus ou moins gros (10-20 cm. de diamètre), plus ou moins cylindriques, parfois plus ou moins tordus en spirale, à pelure mince et blanchâtre et à chair blanche; tige dans la partie hypogée (dans la strate humifère) à 2 ou 3 nœuds portant des racines fibreuses, puis, au-dessus de la surface du sol, cannelée, volubile à gauche, couverte à l’état Jeune, ainsi que les feuilles et les inflores- cences, de poils fauves, courts, cotonneux, caducs, la plante entière la fin presque glabre. Feuilles alternes, longuement (10-12 cm.) pétiolées, largement cordiformes (9-23 em. de diamètre), à auricules très larges et très arrondies, acuminées-aiguës, l’acumen mesurant jusqu’à 1, cm. de long; 11 nervures, saillantes en dessous, les quatre les plus externes ramifiées dans les auricules, les 7 autres parvenant au sommet; nervures transversales horizontales, comme échelonnées, également saillantes. Inflorescences c‘ ascendantes, solitaires ou géminées, de 15-20 em. de long; axe un peu ailé, couvert, ainsi que les bractées, les pédicelles et les périanthes, de poils fauves promptement caducs; fleurs groupées par 3-/{ ou en plus grand nombre en fascicule ou en cymule, à l’aisselle d’une bractée aiguë; pédicelles d’inégales longueurs, les plus longs atteignant 5 mm.; bouton floral arrondi; ; périanthe sie (1,5 mm. iam.), rotacé, à griente peu aigus, libres presque jusqu’à la base; étamines 6, sessiles, à anthères globuleuses. Inflorescences © récur- vées, couvertes également de poils fauves, atteignant 30 cm. de long; axe ailé, les ailes ondulées-fimbriées; fleurs isolées; périanthe à seg- ments externes un peu frangés sur les bords; 6 staminodes; 3 stigmates, réfléchis. Capsules jeunes couvertes de franges et de petites lames ondu- lées et ciliées de poils fauves, ces derniers à la fin caducs. Capsule de 35 mm. de long à maturité, glabre, à ailes ondulées-frangées, larges de 10 mm., chaque loge flanquée en outre de 2 petites ailes latérales, paraissant par suite comme triailée, chacune étant comme une répéti- tion de la capsule. Graines (mûres) arrondies au sommet, à aile infé- rieure, très developper (7-8 mm. de long), nulle sur le bord externe et réduite au sommet à une étroite crête; hile latéral situé environ au quart supérieur sur le côté interne de la graine. Forêts ombrophiles, entre o et 800 m. alt., sur les syénites ou des terrains Re espèce paraissant spéciale au Domaine du Sambirano, ou elle est commune; fl. octobre-janvier; fr. : avril-juin. — Nom malgache : ngona. — Excellente ; igname, consommée après re cuisson, très estimée — 54 — (44° Famille.) 285" Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). proscORÉACÉES des Sakalaves de la région et, sous forme de di rondelles desséchées au soleil, faisant l’ objet d’un petit commerce d’export & SamBiRANo : vallée du Sambirano, Perrier 8244 Q , 8201 G'et Q et 162850 ; Beangona, vallée supérieure du Sambirano, Perrier 15684 ç' et ©; bassin supérieur du Sambirano, Humbert 18566. ndémique A Subsp. ambrensis H. Perr., in Not. Syst., XII (1946), 202. Diffère du type par la pilosité moins abondante, souvent nulle ou subnulle, et surtout par les capsules lisses, sans traces de frange ni sur les bords, ni entre les ailes. Lisières des forêts, sur terrains calcaires ou basaltiques, de 100 à 800 m. alt. ; commun sur le pourtour du massif d'Ambre et dans l’extrême nord de l'Ile. « OUEST (Nord) : Camp d'Ambre, Perrier 17551 c' et © ; Montagne des Français, au N. d’Antsirane, Perrier 179511 G', Humbert 3956 G'; collines et plateaux calcaires de l’Analamera, au N. E. du massif d’Ambre, Humber 19119 d'; collines et Es calcaires de l’Ankarana, au sud du massif d’ os bre, Humbert 17070 bis Endémique. 24. Dioscorea alatipes Burkill et Perrier, in Not. Syst, XIV Exp). Parties souterraines inconnues; tige copieusement ramifiée au-dessus du sol; rameaux florifères horizontaux, naissant de l’aisselle des écailles foliaires aussi bien dans le bas de la tige que plus haut. Plante entière- ment glabre. Écailles foliaires fermes, longuement lancéolées, attei- gnant 5 mm. de long. Feuilles alternes, ovales-cordées, à bords sinués, 7-nervées, mesurant jusqu’à 4 X 3 cm.; sinus presque semi-circulaire ; sommet acuminé; face supérieure mate, les nervures primaires non distinctes; face inférieure à nervures primaires saillantes, les autres indiptinotes; pétiole plutôt plus court que le limbe, élargi latéralement base, mais sans auricules. Inflorescences G' solitaires, axillaires et recourbées vers le bas, sous les rameaux, la partie inférieure de l’axe (pédoneule) de 5-15 mm., sans fleur et très nettement ailée (2-3 ailes). la partie supérieure de 10-20 mm., avec des fleurs abondantes disposées en petites cymules insérées à l'aile d’une bractée largement ovale ; cymules densément rapprochées, paraissant confluentes, mais en réalité distantes de 1 mm. ou moins; bractées mesurant jusqu’à 4 X 3 mm., (44° Famille.) — 55 — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR très minces et parfois légèrement irrégulières sur les bords; bractéoles au nombre de 3-4 dans chaque cymule, graduellement plus petites, relativement larges et hyalines; pédicelles légèrement ailés sous la fleur, les plus longs égalant en longueur la bractée; bouton ellipsoïdal- globuleux. Périanthe non largement ouvert à l’anthèse, mais d’un dia- mètre d'environ 1,5 mm.; tube très court; lobes 3 fois plus longs, 1- nervés, les externes os -obtus, de 1,5 mm. de long, les internes plutôt plus larges, quelque peu arrondis au sommet. Étamines 6; filets insérés sur le tube, de 0,4 mm. de long; es de même longueur. Pistillode nul. Plante © inconnue. F1. : février. «Sup-Ouesr: Tongobory, vallée de l’ Onilahy, à moins de 200 m. alt., Hum- bert 501 Che Endémique. 25. Dioscorea Hombuka H. Perr., in Mém. Soc. Linn. Nor- mandie, n. sér., I, fase. 2 (1928), 31. — « Hombuka » H. Perr., in Rev. Bot. Appl., V (1925), 420. Corme permanent, plus ou moins profond; 2 tubercules, verticaux, accolés, allongés (40-60 X 4-6 em.), l’un, de l’année précédente, en voie de flétrissement, l’autre en voie de croissance au stade de la flo- raison. Plante non visqueuse, entièrement glabre, sauf parfois, très rarement, quelques poils cotonneux à l’aisselle des feuilles. Tige, radi- cante aux nœuds dans sa partie souterraine et portant d’abondantes et très singulières émergences écailleuses, triangulaires, aculéiformes et molles, atteignant jusqu’à 4 mm. de long; tige fortement striée- cannelée au-dessus du sol, portant aussi des aiguillons petits et rares, volubile à gauche plus haut, et très ramifiée. Feuilles alternes, assez variables de consistance, de forme et de dimensions, selon qu’elles sont portées par la Fa principale ou les rameaux supérieurs; pétiole assez grêle, de 5 à mm. de long, parfois avec des auricules étroi- tement foliacées, qui embrassent la tige; limbe des feuilles caulinaires opaque, sohhaete, assez grand (5 X 2,5 cm. env.), à auricules arrondies, assez effacées, et à nervures peu saillantes; limbe des feuilles des rameaux développés à l’ombre bien plus petit (en plus 15 X 8 mm.), presque rectangulaire, les auricules courtes ou subnulles et les nervures non saillantes; enfin limbe des feuilles supérieures développées en pleine lumière plus ordinairement assez coriace, hasté-trilobé (1-3 X o,8- — 56 — (44° Famille.) Dioscorea (I. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). DIOscORÉACÉES 1,8 em.), à auricules très développées formant deux lobes arrondis et à nervures très saillantes en dessous; dans tous ces cas, limbe arrondi au sommet avec un brusque acumen très étroit et très aigu, finement papilleux sur la face inférieure et toujours à à nervures, les 2 externes plus ou moins ramifiées dans les auricules et les 3 médianes du lobe médian parvenant seules au sommet. Inflorescences G° en épis de cymules subsessiles, 1-4-flores; épis solitaires le plus souvent, parfois géminés ou groupés en panicule par 3-5 sur un axe court, courtement pédonculés, simples, assez denses (cymules distantes de : mm. au plus) et longs de 5-15 em.; axe anguleux étroitement ailé; bractées lancéolées- aiguës, aussi Lhiqudé que les fleurs les plus longuement pédicellées; fleurs sessiles ou courtement (1 mm. au plus) pédicellées; bouton ovale- obtus; périanthe petit (1 mm. de haut et de large); segments ascendants, soudés sur le quart inférieur; 6 étamines, disposées en cercle, insérées tout à la base du tube, à filet 2 fois plus long que l’anthère subglobu- leuse; rudiment de style épais, vaguement trilobé. Épis Q réfractés, plus courts (7-20 em.), solitaires, simples, à fleurs isolées et subsessiles, distantes sur l’axe de 2-3 mm.; axe anguleux-dilaté sous les fleurs; ovaire non contracté en col au sommet; staminodes très petits; style épais, à stigmates réfléchis. Capsule elliptique, à ailes minces; graines en coin sur le hile; aile 2 fois plus longue que la graine et aussi large, échancrée au bord externe. Buissons xérophiles du S. W.,entreo et 500 m. alt., sur terrains calcaires ou arénacés, assez rare; fl. de décembre à janvier. — Noms malgaches : Hom- buka (Mahafaly), Ataza Rs Kato (Masikoro). — Igname de bonne qualité Ë rar après simple cuisson _ Sup- -OUEST): gorges du Fiherenana, entre Beantsy et Anjamalona, Humbert 19899 G'; bassin inférieur du Menarandra, Perrier 11616 Q ; Morajino, au S. d'Ampandrandava, Seyrig 513 Q et 513-b © ; Ambovombe, Decary 79; vallée de la Manambolo (bassin du Mandrare), aux environs d’Isomono, Humbert 13050 «. Var. Ataza Burkill et Perrier, in Not. Syst, XIV (1951). Caractères de D. Hombuka, mais inflorescences G' réfractées-récurvées comme chez D. alatipes. Limites orientales de l’aire du D. Hombuka et des buissons xérophiles du sud-ouest, vers 400-900 m. alt.; fl. : décembre. Ouesr (S.) : vallée de la Manambolo, rive droite (bassin du Mandrare), aux environs d’Isomono (confluent de la Sakamalio), Humbert 13050. (44° Famille.) mn à ou H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR Var. Seyrigii Burkill et Perrier, loc. cit. Feuilles des tiges les plus robustes aussi larges que longues (7 X 7 em.), le limbe irrégulièrement trifide par suite du grand développement des lobes latéraux. Fleurs violacées. FI. : janvier. — Tubercules comestibles, aqueux et visqueux (crus). CENTRE rochers du Belambo, vers 1300 m. alt., Seyrig 499 Œ. Endémique (type et variétés). 26. Dioscorea Fandra H. Perr., in Rev. Bot. Appl., V (1925), 420; et in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., I, fase. 2 (1928), DE RE PET À Corme permanent peu profond, portant, comme chez toutes les espèces de la section, 2 tubercules au moment de la floraison, l’un un peu flétri, l’autre en voie de développement, mais ici entourés d’un épais fourreau de fibrilles, vestiges des tubercules des années précédentes. Tubercules verticaux, accolés, fusiformes (10-30 X 3-6 em.). Tige grêle (2 mm. à peine), très nié dans le haut, portant à l’état jeune quel- ques poils caducs, puis glabre. Feuilles alternes, toujours petites, très hétéromorphes; entières et alors linéaires; ou courtes et larges, panduri- formes, obovales-cunéiformes ou hub: ou 3-4 lobées avec les lobes oblongs ou linéaires, le médian beaucoup plus long que les latéraux, ou de formes très diverses; limbe presque toujours, sauf sur les feuilles linéaires, un peu atténué en coin sur le pétiole; pétiole de 2-3 mm. de long sur les feuilles linéaires, mais atteignant 10-14 mm. sur les autres feuilles; nervures 1-3-5 ou plus, bien visibles sur la face inférieure. Inflorescences G' plus ou moins pubescentes (poils mous, blancs, assez clairsemés), courtes (2-6 cm.), assez lâches, ramifiées, groupées par 1-3 à l’aisselle des feuilles, en grappe de cymules 3-/4-flores; axe grêle, ue à peine élargi sous les cymules; bractées très petites et très étroites; fleurs des cymules les unes à pédicelle allongé (2-6 mm.), les autres à pédicelle plus court; périanthe de 2,5 mm. de diamètre; seg- ments ascendants, rougeâtres sur le dos, plus clairs sur les bords, courte- ment soudés à la base, les externes elliptiques, obtus, les internes un peu plus larges; bouton globuleux; 6 étamines, en triangle, à filet aussi long que l’anthère globuleuse; rudiment de style très petit. Inflores- cences Q® récurvées, un peu plus longues (jusqu’à 7 cm.), en épis soli- taires, pauciflores, simples, longuement pédonculés, le pédoncule aussi mas — (44° Famille.) Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). proscorÉACÉES Fic. XII. — eue Fandra H. : 1, diverses . as feuilles X 2/3; 2, _ ue diforescence gs As. SEE re d’inflorescence 3 en s épanouies X ou n Gr Le 4 «à en fructifère : 1 12: 7, autre de Pari X 1/2; 8, capsule, gr. Fa ?, graines nat. (44° Famille.) 2 59 — VA H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR long que la partie florifère; fleurs isolées, subsessiles, de 5-6 mm. de long (ovaire compris), distantes de 2 à 6 mm.; ovaire sans col, presque tomenteux-blanchâtre; périanthe plus court que sur les fleurs G'; 6 staminodes, semblables aux étamines, mais à anthère blanche et vide. Capsules réfléchies, petites (1,5-2 X 1-1,3 cm.), elliptiques, pré- sentant souvent vers la base des vestiges de poils; axe fructifère très grêle, parfois encore un peu pubescent; graines d’un jaune-paille très pâle, en coin sur le hile, qui est terminal; aile plus large que la graine, développée seulement du côté inférieur, mais prolongée sur le côté externe par un rebord très étroit. — Fic. XIT, 1-0. Sur les grès, les calcaires ou les gneiss, mais ne se développant que dans la couche humifère superficielle, entre o et 800 m. alt., dans les buissons xéro- philes à Didierea; commun; fl., décembre-avril; fr. : les mois suivants. — Noms nalghdhes : Fandra, Sondes, Ndra ps Kenjika (Antanosy), Kianjika (Bara), Anjiky (Antandroy). — excellente, aqueuse et sucrée, se consommant crue, très précieuse Fi x région subdésertique et sans eau où elle croît. Espèce spéciale au Domaine du : Sun-OuEsT À vallée de l’ Onilahy, Perrier 19242 d'; dec sur l’Oni- \Jahy, Æ Perrier 11679 œ' et © ; ue près de Tongobory, Humbert 20200; base S. W. de l’Isalo, Perrier 11620-I © ; environs du lac Manampetsa, Perrier, 19066 '; plateau Mahafaly, Perrier 11620-A ©, 11620-B ©, 11620-C O, 11620-K et 11620-L © ; environs d'Ampanihy, Perrier 11620-E, 11620-D L et 11620-F © ; sud d'Ampandrandava, A: 624 © et 624-B © ; vallée e l’Ikonda, au N. d’Antanimora, Decary 8901 œ'; Behara, près d’Ambo- er Decary 8375 €; N. d’Ambovombe, Décors 8825 bis G'; bassin de ps 2 e la RE: bassin du Mandrare, Humbert 13802 G'; bassin du mbolo, bassin du drare, près d’Isomono, Humbert 12994 Get © ; 7 bassin du nn. Humbert 19443 . Endémique. 2% Lw Section 10. PACHYCAPSA Burkill et Perrier. Caractères de la section Campanuliflorae, mais fleurs semblables à celles des Brachyandra et capsules à parois épaisses et gonflées d’eau avant maturité. Section endémique, monotypique. 27. Dioscorea Ovinala Bak., in Journ. of Bot., XX (1882), 269; Baron, in Antananarivo Annual, IV, n° I, 209; Palacky, Cat. PI. — 60 — (44° Famille.) Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). DIOSCORÉACÉES Madag. (1906), 29; Jum. et Perr., in C. R. Ac. Sc. Paris, CXXXXIX (1909), 486; et in Ann. Mus. Col. Marseille, sér. 2, VIII (1910), 418; R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 92, 354; H. Perr., in Rev. Bot. Appl., V (1925), 420; in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., I, fase. 2 (1928), 32; et in Not. Syst. XII (1946), 204. — D. velutina Jum. et Perr., in Ann. Mus. Col. Marseille, sér. 2, VIII (1910), 420; R. Knuth, op. cit. 06; H. Perr., in Rev. Bot. Appl.; et in Mém. Soc. Linn. Normandie, loc. cit. Corme très profond, à 40-80 em. au-dessous de la surface du sol; 2 tubercules, l’un flétri, de l’année précédente, l’autre en formation au moment de la floraison; tubercules accolés, fusiformes, verticaux, ‘très longs (50 em. à 1 m. et plus), épais au milieu de 10-15 em., à chair blanche et comestible. Partie souterraine de la tige radicante aux nœuds et portant parfois à ces nœuds un petit tubercule ovoïde supplémentaire. Tige au-dessus du sol cannelée, sans aiguillons. Plante jeune entière- ment velue, conservant jusqu’à la fin des vestiges de cette pilosité. Feuilles alternes; pétiole renflé à la base, velu, de 2 à 5 cm. de long; limbe cordiforme, acuminé, à peu près aussi large à la base qu'il est long (2-7 em.), parfois même plus large que haut; sinus très ouvert; auricules très arrondies; acumen court (2-7 mm.) ; limbe adulte tomen- teux-blanchâtre en dessous, plus vert et à poils clairsemés en dessus ; 7 nervures, toutes libres ou les plus externes courtement confluentes à la base. Épis c' solitaires, simples, grêles, pendants, densément velus- tomenteux; axe mince, un peu comprimé-ailé, rarement avec 3 ailes larges de 1: mm.; fleurs isolées ou groupées par 2-3, rougeâtres, sessiles ou (rarement) courtement (o,5 mm.) pédicellées, distantes entre elles de 1-1,5 mm. au plus; bractée plus courte que la. fleur ou l’égalant au plus; bouton globuleux ; périanthe rotacé (3 mm. de diam.), à segments ovales-obtus, courtement soudés à la base, les internes plus obtus que les externes, glabres sur la face interne; 6 étamines, sessiles, disposées en double triangle (les 3 épisépales plus distantes du centre que les 3 autres); filets courts, aussi longs que les anthères subglobuleuses ; rudiment de style petit et trilobulé. Epis Q bien plus longs (15-25 em.); fleurs isolées, sessiles, distantes de 1 cm. environ; axe, ovaire, périanthe et jeunes capsules tomenteux-hirsutes:; ovaire (6,5 mm.) peu contracté en col au sommet, plutôt atténué; périanthe identique; 6 staminodes, subsessiles; style glabre; 3 stigmates, épais et bircornus. Capsule à ailes et parois épaisses avant maturité, charnues et dilatées en réserve (44° Famille.) le — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR d’eau servant au développement des graines, un peu obovale (3-4 X 1,7 em.) ou presque globuleuse (3-3,4 X 2,5-3 cm.) à maturité complète, conservant jusqu’à la fin des vestiges de pilosité, très tardivement déhiscente, souvent à la fin de la saison sèche, six mois ou plus après la floraison. Graines atténuées en coin sur le hile qui est terminal; aile inférieure, 2 fois plus longue que la graine propre et à peu près de même largeur. — Fic. XII, 1-0. Bois des pentes occidentales ou forêts tropophylles plus basses, de 100 à 1300 m. alt., sur tout le versant du Canal de Mozambi SR sporadique et assez rare, ARE pus A des villages indigènes; fl. : novembre-février; èch — Noms malgaches -Odnabi, Oviala (Imerina et Série pren nes ve). — Igname excellente, consommée cuite sans préparation préalable. ans localité : Baron 52 Œ (type de l’espèce); du Petit Thouars. SAMBIRANO ? vallée de la Maevahinja, affluent du Maevarano, au S. du massif de Manongarivo, Perrier 8208 Œ (type du D. velutina Jum. et Perr.); environs de Maromandia, Decary 64 & et 68 . Ouesr : Belambo, près de Maevatanana (Boina), Perrier 1028 « et Q; Boina, Perrier 6197 œ et Q et 14709 cet ©; Ambongo, Pervillé 553 (en mélange avec D. Antaly) et 663 Q. CENTRE : Aorêt d’ Andrainarivo, R. P. Campenon 2° envoi Q ; env. d'Amba- tofinandrahana, Decary 13288 © ; Ampandrandava, Seyrig 221 (p. p.) œ et 457 Q ; vallée de la Sakamalio, affluent de la Manambolo (bassin du Mandrare), Humbert 13363 ©. Endémique. Ro" Section 11. SERIFLORAE Burkill et Perrier. Caractère de la section Campanuliflorae, mais boutons celavi- formes, périanthe urcéolé et anthères exsertes. Section endémique, comprenant 4 espèces de Madagascar, dont l’une trop incomplètement connue pour être nettement distinguée des trois autres. 1. Fleurs relativement grandes (4 mm. de diamètre); feuilles cordées, presque aussi larges que longues (6-16 X 5-9 em.) ; pédicelles attei- gnant 7 mm. de long; inflorescences © us sit lation A Re dan id 28. D. tsaratananensis. 1’. Fleurs G' plus petites; pédicelles plus courts (1-3 mm.); feuilles près e 2 fois plus longues que larges, arrondies, tronquées, hastées ou sagittées à la base. — 62 — (44° Famille.) Dioscorea (I. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). DIOSCORÉACÉES a Bak. . rameau florifère c; X 1/2; 2, portion ur X X 8; , rameau florifère Ç X 1/2; 5, portion c : au put X 1/2; 7, grappe de capsules X 1/2; 8, capsule, gr. nat.; ne graines, gr.n 44° Famille.) — 63 — H. HUMBERT, — FLORE DE MADAGASCAR 2. Feuilles ovales-lancéolées, arrondies ou tronquées à la base, à 5-7 ner- PAP HERO D IR Haba 29. D. Decaryana. . Feuilles hastées ou sagittées; nervures latérales ramifiées vers les © lobes. 3. Feuilles hastées, les lobes de la base (auricules) arrondis, presque ASE NES Que IONDÉ. à: : 25 sr loire tue 0. D. seriflora. 3". Feuilles sagittées, les 2 lobes de base étroits, 3 fois plus longs que larges (fleurs et fruits inconnus)............ 1. D. Tanalarum. — 28. Dioscorea tsaratananensis H. Perr., in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., I, fase. 2 (1928), 20. — D. Knuthi H. Perr. loc. cit., 32. — D. fimbriata Jum. et Perr. (p. p. Œ'), in Ann. Mus. Col. Marseille, sér. 2, VIII (1910), 424. Corme permanent, gisant à 10-20 em. et plus au-dessous de la sur- face du sol, émettant à ce niveau de nombreuses racines fibreuses et portant plus bas 2 tubercules, dont l’un commence à se flétrir et l’autre est en voie de croissance au moment de la floraison ; tubercules semblables à ceux du D. seriflora ; tige radicante aux nœuds en traver- sant la strate humifère, épineuse près de la surface du sol, puis striée plus haut et teintée de rouge-violet. Plante entièrement glabre. Feuilles alternes; pétiole plus ou moins allongé (jusqu’à 6 cm. de long), dilaté à la base et au sommet; limbe grand, cordiforme, plus ou moins arrondi ou largement ovale (7-16 X 6-9 cm.) ou plus étroit (7-12 X 4-6, 5 em), le sinus largement ouvert, les auricules larges et arrondies, l’acumen aigu et long de 1 à 2 em.; 7 nervures, les 5 médianes ascendantes, les 2 latérales bifurquées dans les auricules, toutes peu saillantes en des- sous et non visibles en dessus. Inflorescences «j ordinairement simples, étroites, axillaires et à fleurs isolées, parfois cependant un peu rami- fiées vers la base et à fleurs groupées par 2-3 ; axe un peu ailé au-dessous de chaque bractée et triailé par suite de la disposition de ces bractées ; bractées lancéolées-aiguës, de 2,5-3 mm. de long; pédicelles allongés (6-7 mm.), épaissis au sommet; bouton floral en massue allongée (4 mm.); périanthe épais, grand (4,5-5 mm.), s’ouvrant de telle façon qu'il se présente d’abord comme une plateforme horizontale, réfléchie ensuite ; segments ovales, de 2 mm. de long, 2 fois plus longs que le tube; 6 éta- mines, recourbées en dehors, à filet plus long que l’anthère globuleuse. Inflorescences © toujours simples, solitaires et à fleurs isolées, les brac- tées et les pédicelles plus longs et le périanthe plus épais; 6 staminodes, subsessiles ; 3 stigmates. Capsule grande (4,5-6,5 X 2,2-2,4 em.) ? Dose (44° Famille.) Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). proscoRÉACÉES AH. JT Vesgue_— XIV. — Dioscorea tsaratananensis H. P 1, base de la tige, partie _ raine x 1/2; 2, rameau florifère à NA2: À lon d’inflorescence ç; en bou- s X 2; 4, portion d’inflorescence ç' en fleurs épanouies X 2; 5, rameau S tous RE 1/2; 6, fleur Q X 2; 7, capsule X 2/3. (44° Famille.) — 65 — H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR graines ailées, longues de 3 em. ; ailes développées vers la base de la loges puis prolongées par un bn étroit sur la marge externe jusqu’à la crête. — Fic. XIV, 1-7. Forêts ombrophiles, de 100 à 2000 m. alt.; rare; fl. : novembre à avril. — Nom er rene Ovihotra (Sakalave). — Tubercules excellents, comme ceux de D. seriflor. SamBiRAno ET CENTRE (nord, de la vallée du Sambirano à l'altitude de 2.000 m. sur les pentes méridionales du massif du Tsaratanana) : massif du ture entre 1.400 et 2.000 m. alt., Perrier 15248 © et 15248 bis G'; vallée du Sambirano, vers 100 m. alt., Partie 8201 bis Œ' (type de D. Knuthi H. Perr.). Endémique. 20t ] 29. Dioscorea Decaryana H. Perr., in Not. Syst., XII (1946), 20. Parties souterraines inconnues. Plante entièrement glabre. Tige grêle, faiblement anguleuse. Feuilles alternes, parfois rapprochées par 3-4 sur de petits rameaux courts, noirâtres en herbier, petites et ne dépassant pas 3 cm. de long; pétiole très court (1-6 mm.), renflé à la base en auricules en forme de verrues courtes, épaisses et obtuses ; limbe mince, transparent, ovale-lancéolé (1-3 X'°0,7-1,4 cm.), arrondi, tronqué ou rarement étroitement cordé à la base, atténué-aigu au-dessus du milieu, puis courtement acuminé ou mucronulé au sommet ; nervures 5-7, toutes simples et partant de la base, les 3 médianes dulos parve- nant au sommet. Épis ç* simples, assez rigides, axillaires, solitaires, en général florifères dès la base, glabres, longs de 6-10 cm.; axe dilaté- ailé (1 mm.) sous chaque fleur (par décurrence du limbe des bractées); bractées lancéolées-aiguës, plus longues (2-3,5 mm.) que les fleurs et que les intervalles (1-1,3 mm.) qui les séparent; fleurs isolées et, dans ce cas, sessiles ou subsessiles, ou parfois par 2, le pédicelle de la fleur atteignant alors 1,5 mm. de long; pédicelle épaissi sous la fleur; périan- the petit (1,2 mm. de large et un peu moins de haut), à segments soudés sur le tiers inférieur, égaux, obtus, maculés de petites taches d’un pourpre noir; étamines 6, en cercle (toutes à égale distance du centre), à filet 2-3 fois plus long que l’anthère petite et arrondie; rudiment de style très petit. Épis © toujours solitaires et à fleurs {niléeé: de 5 à 10 cm. de long; axe florifère épaissi-anguleux plutôt qu’ailé sous les fleurs; bractées égalant la moitié de la fleur, qui est sessile et longue (étre compris) de 3 mm.; ovaire non étranglé sous le périanthe, qui pe 00 (44° Famille.) es 72 73 p) #* Dioscorea (I. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). DroscoRÉACÉES est plus petit encore que celui des fleurs G'; 6 staminodes, très petits, à filet assez long; stigmates épais et réfléchis. Capsules densément . rapprochées, obliquement réfléchies, de contour obovale, à plus grande largeur (1,5-1,6 cm.) au sommet tronqué ou arrondi, longues de 2-2,2 em., atténuées sur la base large et obtuse, rayées de lignes obliques ou transversales d’un brun-rouge; graines en coin sur le hile, qui est terminal; aile développée du côté inférieur seulement. — Fic. VI, Vestiges de forêt basse sur éboulis de quartzites, vers 1.600-1.800 m. alt.; #1: : février. Cenrre : environs d'Ambatofinandrahana, Decary 13145 Q et 13146 S'. Endémique. 1 à 30. Dioscorea seriflora Jum. et Perr., in Ann. Mus. Col. Mar- seille, sér. 2, VIII (1910), 415; R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 97; H. Perr., in Rev. Bot. Appl., V (1925), 420; in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., I, fase. 2 (1928), 19; et in Not. Syst., XII (1946), 203. — D. Ovifotsy H. Perr., in Rev. Bot. Appl., V (1925), 420 (nomen); et in Mém. Soc. Linn. Normandie, loc. cit., 18. Corme profond (20 em. et plus au-dessous de la surface du sol), portant au-dessous 2 tubercules verticaux, connivents, blancs, très allongés (jusqu’à 1 m. 20 de long sur 10 cm. d'épaisseur) et subeylin- driques, l’un, de l’année précédente, en voie de flétrissement, l’autre en voie de croissance. Plante entièrement glabre. Tige radicante aux nœuds dans le sol, un peu plus grosse et cannelée au-dessus du sol. Feuilles alternes ou parfois subopposées; pétiole grêle (3-6 cm.), éga- lant environ la moitié de la longueur du limbe, à auricules épaisses et subaiguës ; limbe presque hasté, beaucoup plus long que large (5-14 X 2-9 em.), à plus grande largeur vers la base; sinus large, très ouvert; auricules plus ou moins saillantes, formant 2 lobes arrondis; lobe médian triangulaire, atténué, puis acuminé en pointe très longue et très aiguë; 5-9 nervures, les 2 externes une ou plusieurs fois furquées dans les auricules. Inflorescences g‘ récurvées, solitaires ou groupées par 2-4 à plus ou moins ramifiées ou plus souvent simples; l’aisselle des feuilles, distantes entre elles de 2-3 mm.; fleurs le plus souvent isolées sur l'axe, pédicelles à l’aisselle de bractées étroites et aiguës, 2 fois moins longues que les pédicelles; bouton en massue allongée (claviforme); périanthe (44° Famille.) ve DD H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR de 1,5 mm. de diamètre, à tube aussi long que les segments ovales-obtus ; étamines fertiles 6, ou parfois 3 seulement, avec ou sans staminodes ; filets grêles, assez longs, insérés au fond du périanthe; anthères subglo- buleuses. Inflorescences Q récurvées, solitaires ou géminées, longues de 30-35 cm., à fleurs isolées; bractées courtes, ne dépassant pas le pédicelle court; périanthe plus petit que sur les fleurs G'. Capsule réfléchie, subelliptique (3-3,7 X 2 em.), un peu anguleuse aux 2 extré- mités, à pédicelle fructifère de 5-6 mm. Graines insérées vers le sommet de la capsule, à hile latéral un peu au-dessous du sommet; aile réduite à un étroit rebord au sommet et sur le bord externe de la graine, déve- loppée et allongée vers la base de la loge, non vue d’ailleurs à dévelop- pement complet. Forêts ombrophiles, entre 0 et 1.000 alt. ; fl. : mars- ril. Noms malgaches : Ovifotsy, Lin te ISakala ve). — Pl igname, se consommant cuite, sans aucune autre préparation préalable. | SAMBIRANO : Base E. du massif de Manongarivo, versant du Sambirano, Pérrier 8207 Fe, t © (type); base W. du Mt. Bekolosy, versant S. du massif de Manongarivo, Perrier 8243 G'; Nosy-Be, Boivin s. n.; bassin inférieur du Sambirano, Perrier 15425. _Esr : environs de Beforona, Perrier 14048 œ et Q (type du D. Ovifotsy H. et ; bassin du Fandrarazana (côte N. E.), Perrier 8242. CEN : Menaloha, région du lac Alaotra, G. Cours 627 : Réserve Natu- rele dé & de la Zakamena, au S. E. du lac Alaotra, Decary 16508. Ovesr (secteur Nord) : hauteur près de la baie de Lanivato (Nord), Bernier 264 2° envoi, Boivin 2342 (Bernier comm.). N Endémique 21. Dioscorea Tanalarum H. Perr., in Mém. Soc. Linn. Nor- mandie, n. sér., I, fase. 2 (1928), 28. Corme assez profond, à 2 tubercules très allongés (80 cm. à 1 m. 20), épais de 10-15 mm., blancs, un peu divergents, l’un de l’année précé- dente, en voie de Bériésenent, l’autre en voie de croissance au moment de la floraison. Plante entièrement glabre. Tige radicante aux nœuds dans le sol, rougeâtre au-dessus du sol, fortement cannelée dans le bas, très ramifiée plus haut. Feuilles alternes; pétiole cannelé, élargi à la base en 2 auricules épaisses et obtuses, gtble plus haut, long de 4-5 mm. limbe trilobé-sagitté; sinus très nid et très ouvert; lobes RSS étroits (jusqu’à 3 X 1 cm.), dirigés en avant et dtondis au sommet ; — 68 — (44° Famille.) Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). DIOSCORÉACÉES lobe médian long et étroit (jusqu’à 11 X 1,5 cm.), atténué à partir du milieu, puis acuminé en longue pointe aiguë; 7 nervures, les 2 margi- nales externes ramifiées dans les lobes inférieurs, les 2 suivantes d’abord confluentes à la base avec les précédentes, courbées ensuite et suivant les bords du lobe médian, les 3 médianes très rapprochées et parallèles jusqu’au sommet du limbe. Fleurs et fruit inconnus. — Fic. XI, 8. Forêt littorale orientale, sur des sables (dunes). — Nom malgache : Oviam- pasika (Antaimoro, Antanala). — Excellente igname : l'Ouviampasse de FLacourrT. {Esr ($:) : environs de Farafangana (S. E.), Perrier 13252. ‘ÆEndémique. Os. 1. — D. Tanalarum appartient très probablement à cette section, mais cette espèce est trop incomplètement connue pour qu’on puisse la distinguer pleinement des trois autres Seriflorae. Le milieu écologique où elle vit est d’ailleurs très spécial, nettement spécifique : c'est le milieu de l’Avetra semper- virens (Trichopodacée). Ons. 2. — Les espèces des sections Campanuliflorae, Brachyandra, Seriflorae i è i lus o moin celles ou l'axe florifère ou fructifère qui s’élargissent en aile ou en mince rebord; parfois ce sont les ailes mêmes des capsules qui sont prolongées par une marge étroite et mince (D. analalavensis) ou flanquées de 6 petites ailes latérales, qui rendent les 3 loges triailées (D. sambiranensis). Ces ailes sont souvent rudimentaires ou inconstantes; elles manquent sur beaucoup d’es- pèces; mais cette tendance n’en indique pas moins que ces espèces descendent d’un ancêtre commun, qu'elles se sont différenciées sur place et qu’elles sont en un mot, comme le plus grand nombre des espèces malgaches, des néoendé- miques. Section 12. ENANTIOPHYLLUM Uline. Tubercules plus ou moins profonds, ordinairement comestibles. Plantes volubiles à droite. Feuilles simples opposées, excepté à la base des tiges, souvent coriaces ou presque coriaces, à 3 nervures atteignant le sommet. Fleurs G sessibles, globuleuses, disposées en épis rigides souvent groupés en faux verticilles. Fleurs ® en épis récurvés. Capsules dirigées en avant. Graines ailées, l’aile entourant la graine tout entière. Section représentée à Madagascar par 2 plantes cultivées, mais (44° Famille.) 09 — ne. H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR ps] IE . 2 ci comprenant de nombreuses espèces des régions forestières d’Afri- que et d’Asie. 1. Tiges quadrangulaires, les angles ailés; tubercules entièrement tendres Re ae do ES RP MP RE ES ie de te op sa . alaia. 1’, Tiges cylindriques; tubercules en forme d’épais plateau au-dessous d’une masse rhizomateuse très dure affleurant sur le sol....... 33 32. Dioscorea alata L., Sp. PI. (1753), 1033; Roxb., FL Ind., [IT (1832), 787; Boj., Hort. Maurit. (1837), 351; Bak., FI Maurit. Seych. (1877), 470; Jum., in Rev. Bot. Appl., II (1922), 196; R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 265; H. Perr., in Rev. Bot. Appl. (1925), 4173 et in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., I, fasc. 2 (1928), 15; Ochse, Veg. Dutch E. Ind. (1931), 229; H. Perr., in Rev. Bot. Appl., XII (1933), 14; Prain et Burkill, in Ann. Roy. Bot. Gard. Calcutta, XIV (1938), 302. — D. atropurpurea, D. glo- bosa, D. purpurea, D. rubella Roxb.., Op. cit., 797-800. — D. sativa Munro, Hort. Agrensis (1844), 30 (non L.): Cordemoy, FL Réu- nion (1895), 159. Tubercules souvent solitaires, parfois 2-4 selon les races culti- vées, très variables de forme, cylindriques, subglobuleux, lobés ou non, profonds ou superficiels, gris ou bruns, à chair blanche, ivoire ou pourpre. Plante très glabre. Tige à 4 angles ailés, sans aspérités ou très rarement avec de petites verrucosités près du sol, parfois violacée et rougeâtre aux nœuds. Feuilles opposées, sauf quelques-unes alternes tout à fait à la base, longuement pétiolées, cordées ou parfois hastées, atteignant jusqu’à 15 X 14 em.; nervures 5, dont 3 atteignent le sommet. Inflorescences G' spiciformes, groupées par 6-7 sur des rameaux aphylles, longs de 15 cm. ou parfois plus longs: épis à 12-20 fleurs alternes sur un axe plus ou moins en zig-zag; bouton plus ou moins globuleux ; périanthe de 1,5 mm. de diamètre, à disque épais; segments externes elliptiques- ovales, les internes subspathulés. Étamines 6, courtes; anthères globu- leuses; filets courts (0,5 mm.). Inflorescences ® moins nombreuses que les G'; épis récurvés. Capsules dirigées en avant, longues de 2 cm., les ailes larges de 13 mm. au milieu, un peu rétuses au sommet, Graines entourées d’une aile circulaire, d’un brun rougeâtre, Plante introduite, non naturalisée, ne se répandant pas en dehors des cultures, actuellement cultivée par toutes les peuplades de l'Ile mais assez ne LU bar (44° Famille.) Dioscorea (1. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). DIOSCORÉACÉES rarement, l'ayant été bien davantage autrefois, avant l'introduction de la Patate et du Manioc; jardins, voisinage des cases, de O à 1.200 m. alt. — Noms malgaches : Ovy, en général et, selon les très nombreuses formes culti- vées que présente cette espèce, Ovibe, Ovilava, Ovifantaka, Ovisorokomby, Ovimboay, Ovimena, Ovihara ou Oviharina, Ovikambarina, Antibavimiavo- anina, vernaculaires surtout en usage dans la région centrale (Antimerina eo Caucne et FLACOURT. Sans localité : J. V. Thompson s. n., Parker s. n. ‘Cenrre : Imerina, Perrier 15281, 15780, 15782 et 15784, d'Alleizette 414. AMBIRANO) : Maromandia, Decary 2131; Nosy-Be, Hildebrandt 2977; Pervillé s. n. _Esr } sans localité, du Petit Thouars C'; Maroantsetra, Perrier 15783; Fénerive (Côte Est), Decary 2910; bassin du Manampatra (S. E.), Perrier 12607: : Owxesr:: Marovoay (Boina), Perrier 11613. Comores? Schmidt 146; Gde. Comore, Boivin s. n. Cultivée dans presque toutes les régions tropicales. Origine probable : Asie tropicale, entre l'Inde et la mer de Chine. Ons. — Les races de D. alata cultivées à Madagascar sont identiques à celles qui le sont en Malaisie, où leurs noms vernaculaires sont analogues ou homo- logues de ceux employés par les Malgaches. Ces races ne peuvent être repro- duites que par clones. Ce sont donc ces clones mêmes qui ont été transportés de Malaisie à Madagascar, très certainement par des voiliers et comme provi- sions de bord. Aucun légume en effet ne se prête mieux à cet office que les tubercules de D. alata. A en juger d’après la distribution des espèces les plus affines de D. alata, cette Dioscorée est originaire des pays situés entre l'Inde et la Mer de Chine. De l’Extrême-Orient, elle a été portée, très antérieurement à 1 500, à Mada- gascar, puis, par les Arabes, sur la côte orientale d'Afrique; et c'est seulement après 1 500 qu’elle s’est répandue sur les rivages de l’Atlantique. va 33. Dioscorea minutiflora Engler, in Bot. Jahrb., VII (1886), 332; R. Knuth, Dioscoreaceae (1924), 300; Burkill, in Bull. Jard. Bot. Etat, Bruxelles, XV (1939), 389; et in Proc. Linn. Soc. Lond., Sess. 151 (1939), 57, et 159 (1947), 2 8 Ps D. Demeusei De Wild., in Ann. Mus. Congo, Bot., sér. 5, I, fase. 2 (1901), 238, p. p. — D. acarophyta De Wild., in C. À. Ac. Se. Paris, CXXXIX (1904), 551. — D. Litoie, D. brevispicata, D. ealensis et D. Lilela De Wild., in Ann. Mus. Congo, Bot., sér. 5, III (1912), 304, 358, 359, 365. — (44e Famille.) Me à NE H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR D. armata, D. pynaertioides, D. Ekolo et D. Engbo De Wild., in Bull. Jard. Bot. État, Bruxelles, IV (1914), 334, 339, 341, 342. — D. cayennensis Jum., in Rev. Bot. Appl., II (1922), 197 (non cayen- ensis Lamk.); H. Perr., in Mém. Soc. Linn. Normandie, n. sér., [; fasc. 2 (1928), 16; etin Rev. Bot. Appl., V (1925), 420. — D. gran- dibulbosa et D. hystrix R. Knuth, op. cit., 304. Rhizome en très grosse masse de forme variable, dure et ligneuse, crevassée en dessus, affleurant ou presque à la surface du sol, consti- tuant une sorte de cuirasse protégeant les tubercules qu’elle porte en dessous, irrégulière, ramifiée ou lobée sur les bords, les ramifications ou les lobes en forme d'étoile; tubercules nombreux, de forme variable, comestibles. Plante entièrement glabre. Tige cylindrique, robuste, épineuse à la base. Feuilles inférieures grandes, alternes, cordées à la base mais à sinus peu profond, ovales-lancéolées, à acumen étroit, longues de 10-15 em., à 7-9 nervures et à pétiole plus long que la moitié du limbe; feuilles supérieures (auprès des rameaux florifères) de même forme, mais opposées et 3 fois plus petites; base du limbe folaire creusée sur les 2 faces de cavités ou de petites galeries qui semblent être des acarodomaties (1). Inflorescences G° solitaires ou groupées par 2-6, ramifiées ou simples; axe anguleux; fleurs alternes ou très rarement opposées solitaires, presque sessiles, le pédicelle tellement court qu'il n'est pas mesurable, assez rapprochées, distantes sur l’axe de 0,5 à 2 mm., opposées ou alternes; bractée lancéolée-aiguë, prolongée à complet développement par une petite corne courbée; bractéole très petite ou absente, lancéolée lorsqu’elle est présente; base de la fleur char- nue, comprimée contre l’axe et la base de la bractée, d’un vert pâle qui la distingue des lobes; lobes externes plutôt charnus, ovales, subaigus, de 1 mm. de long, ne s’ouvrant que très peu à l’anthèse; lobes internes semblables, mais obtus; étamines 6, dressées sur le disque, de 0,3 mm. de long; filet plutôt plus court que l’anthère; rudiment d’ovaire réduit à une très petite verrue, Épis @ solitaires ou géminés, axillaires des feuilles supérieures; axe anguleux, récurvé, de 10-20 cm. de long ; brac- tées triangulaires. Sépales presque orbiculaires, épais, d’à peine 1 mm. de long. Pétales plus étroits et un peu plus courts. Staminodes très petits. Style épais, trilobé. Ovaire long de 2-3 mm., à 3 côtes. Capsule (1) I. H. Burkill, The acarodomatia of Dioscorea minutiflora Engl., in Proc. Linn. Soc. Lond., Session 151 (1938-39), Pt. 2, 5 avril 1939. — 7 — (44° Famille.) Dioscorea (I. H. Burkill et H. Perrier de la Bâthie). IOSCORÉACÉES de 2-2,25 cm. de long, à pédicelle de 4-5 mm., à peu près tronquée ou rétuse à la base, rétuse au sommet; ailes atteignant 1,75 cm. de large; graines entourées tout autour d’une aile d’un brun-enfumé, de la gran- deur des loges. : Cultivé assez rarement par les indigènes de la côte orientale; culture men- tionnée par Cmarezier en 1802 (cf. Bull. Ac. Malg., X, 322), mais non par les auteurs plus anciens. — Nom malgache : Ovihazo (Betsimisaraka) (1). (Esr : près d’une case, sur la place publique d'un village, aux environs de Mahanoro, Perrier 11207 cg; env. d’Analamazaotra, d’'Alleizette 663, G'. Comores : Mayotte, Boivin 3075. Originaire des régions forestières de l'Afrique tropicale. Introduit aux Comores et à Madagascar par des Comoriens ou des esclaves provenant d’Afri- que. Os. — Espèce de large distribution dans les forêts de l'Afrique tropicale, où cette plante atteint 10 m. de hauteur et ne fleurit que lorsqu'elle a atteint le faîte du support et la pleine lumière. Elle semble plus fréquente dans les formations forestières ouvertes que dans les forêts denses. Elle persiste sou- vent sur l'emplacement des cultures extensives après leur abandon et c’est probablement pour cela que certains collecteurs ont dit qu’elle était cultivée, mais il est hors de doute que cette igname n’est qu'un aliment de famine. (1) Ovthazo (igname ligneuse), d’après la lignification de la partie supérieure de l'appareil souterrain. (44° Famille.) nn — ne ET Fe Eee a ci ral _ Re INDEX ALPHABÉTIQUE DES DIOSCORÉACÉES (Les synonymes sont en italiques). Pages Botryosicyos pentaphylla Hochst. ........-.:::-:-::--::t:: 20 Brachyandra Uline (Sect.) ...........-.::-:--+:++-+t-tece 35 Campanuliflorae Burk. et Perr. (Secti} is .sgmbmineuruerenee. 28 Cardiocapsa Uline. (Set)... tree#re tee 12 Combilium Prain et Burt (Botlhss, oeuvres: 7 Thôüsconsa LUI RENE 0 RARE ne + ee 2 es acarophyta De Wild.......,......:-.:-.-++--+.2: 71 cu APR EE 2 CT ARE ee RCE ER SRE 7 _— Re RE 30, 33 eus FAP LR RS Rene PORT Le RES 70 _— alatipes Burk, et Perr.......-#45.; 4er... 55 nr analalavensis Jum.et Perr......:-............. 38 us Ahckieite Here: Henri ee. 20 rt Antaly Jupiot Pen... 26 — _— var. laevis Burk. et Perr:.................. 28 nes. anthropophagorum À. Chev...........:::-:::..::: 24 … apiculata De M ae euh res eco nes oo à 20 —— SHCUAUnON vis MORE... rune ssees er sense. 9; II a Ho De WAIdi ri dr imN hits enr ses 72 —— atropurpurea Roxb..........::::..:.+..t-t-.. 70 —— oneune M Pam siens dernieres 30 — D D nt rN iris... 20 gs Bnandey Ju 08 Pete... se... 36 (44° Famille.) 1 H. HUMBERT. — FLORE DE MADAGASCAR Pages Diosconea brevispicata De Wild........................... 7I Re era ui in a ue 24 — var. anthropophagorum Prain et Burk. 25 — var. sata Prin. lun 2 — oc db dd Ne à SOS EEE D PE OS 72 — COOPER TUE. 2, LÉ ar qu oi 72 — PonvEunR Re Rnitho hi here 5o — APANAS DRE PR ie 20 — Mecaians Pers. roue 31, 66 — Dernauaet De Wid Cr TRES. 71 — A OS NS A A 22 20 -— D RE D ee 71 — nn de ce PÉTER EP Se du 72 — nn no TE D 0 72 — cstuionte LOUE EUR. — EE LEE à D TT D NL 58, 59 — La en ie NO Re TN Re — fnbriats Janet Pere aide ni dr. d2, 64 — FRE RS 20 = glahro Baron, non Roëls.s us ne 49 — globosa A 70 — grondibulboss À, Kauik 5 6 72 — A on Dal, di 49 — var. subdiffusa Burk, et Perr............ 50 — a na id ads 44 — bexagone ” Dh. dés sun un 38, 4r — Hofa Cond, AS ee a 24 — HABRG ŒU 0E PEER. un nn 24 — MAO PR D a ie | 20 — FRRBDUNR EE Pen 56 — 0 Var Atass-Bürk et. Pemm si 57 — 7 VO MEN DFE et Pet 58 — Humbloné À; Ruth: 464 dpi, 9 — Agrirte KR Rnuh. D 72 — Fnuths Patrie d n 64 — en D PR no 71 — 2h Do Vi, 71 _- lucité Be El, 12 — Movabiha: Jum. et Pers... 4 ee. 70 —— (44° Famille.) DIOSCORÉACÉES Pages. DroscoreA Maciba Jum. et Perr............................: 32 — macroura Harms. 2: 10,,..4us dt aaoliaifenrs re l — madagascariensis R. Knuth...........:.:.:..:... 13 — madecassa H. Perr........................... 20, 31 — majungensis R. Knuth.................:...::.:. 13 ——- als LS Pen. Ml ae die fé nepna eee 2 46 — mamillata Jum. et Perrin esmmense 16 — Mareka FE Petra Unes se ee 9 — minutiflora Engler.............................. 71 —- Nako EH Port... us cine RaENr nee 46, 47 DE nesious Hemsleÿ nids rise 12 — Coijoten He Pet. eianpenar net — Ovinalh Bah 2 eunaerkass tes NE + 60, 63 — puana ab: ie tr ane à — pentadactyla Welw.....................+... 20 — pentaphylla A: Rich.............4;#eerssses 20 ns perpilosa M. Perr....i:-...us serre se 17, 33 + Pari R agile ns dosau ds, pis «a 2 us phaseoloides Pak ,....-171le ets rssee" 20 — pynaertioides De Wild........--...-..:-.:::.-: 72 — proteitogons Permis deiaetament eee 17, 19 — preropode : Bo... rca rennrtree. 51, 53 ce parputeg MOxb.- sr etet"er 70 — Quartiniana À. Rich..............-.....++.: 20, 21 me FRS A 1. OM ed PU A ER Se 70 nes Sombiranensis R. Kauth..,.:.::1:#4,...s..... 52 — subsp. ambrensis H. Perr..... 55 ur don baron PU reserves... ES ge sativa os D anna mummererv se 2/4 _ On M dise no deirerersereroasse 70 er Schliebenit R. D nues aureu sr 20 purs Schweinfurthiana Pax.....................2: 20 + déni ite JOUR CE Peine rires sis... 67 Se CPP AURA AS 4o ae — var. calvescens Burk. et Perr.............. 42 -— — var. mollis Burk. et Perr.................. 43 — —- var. prorsicarpa Burk. et 104 LR AR EEES — var. trichopoda Burk. et Perr............ 43, 45 me spinosa Roxb. ex nie hu: 8 (44° Famille.) Menu à IoR H. HUMBERT, — FLORE DE MADAGASCAR Pages. OR CONEL Cimannt Hate, iii au ae 2 —- RES Fer. at 53, 68 —— tool: Nath. ec a os nt de sie 8 — ne DR à) PS TE CT 2 DRE 4 = tooentbe Dakine te 44 -- trichopoda.:Jum,.et Perr......133%. {4 Sat: 3 —— tanrétananennis FE: Pages ir ne 64, 65 - in anb Sd à DONNE À NU TU I — RS A PO UC 0 I 20 ra Mopdis. ni eh ce. 4 antibes ER CE PER D D 69 benoplipton Une (Mathis dun ef is de co 20 acte Porn ne ue nn 4 Madagascarienses R. Knuth (PORN Danser de 9 Gnçus esculeniué Loue. ni NA anis 8 Opsophyton Uline PR ae At the 24 Pachycapsa Burk. et Perr us 60 Serifiomne Bush et Per (ah dun à. | 62 Xylinocapsa Burk. et Perr CR De 26 Roues (44° Famille.) INDEX: DES. FAMILLES DE LA FLORE DE MADAGASCAR ET DES COMORES —D0D— (PLANTES VASCULAIRES) Les noms des familles parues sont en italiques. : Marattiacécs. acer oe Se 21 br 22 Naiadacé 23 Aporaogtonates. 24 Sch teuchzériacé 25 Alismatacées. 26 H rer 23 LES Ash eoe 33 F Mgellariaces _R nacées 8, 0 rirédocue sd Eriocaulacées. A eo na trie 38 Pontédériacées. 4 Dioscoré 45 46 Musacées | Zingibéraoées. niacées. 59 res 60 Loranthacées. 61 Balanphoraées. 62 Aristolochiacées, 63 Rafflésiacées. . 64 Hydnoracées. . Polygonacées. nopo « Er hyllacher. à bis. nes tone Iridacées. 4 Nymphéacé JE PA A ST 85 Moringacées. 86 Népenthacées. 87 Droséracées. 88 Podostémonacées. 89 Hydrostachyacées, 90 Crassulacées. 91 Saxifragacées. 92 Pittosporacées. 93 Cunoniacées. 94 Myrothamnacées, 95 Hamamélidacées. Rosacées, 103 Zygophyllacées. 104 R 8. 105 Simarubarées. 106 Burséracées. 107 Méliacées. 108 Malpighiacées. 108 bis. Trigoniacées. 109 Polygalacées. 110 Dichapétalacées. . 111 Euphorbiacées. 112 nt Le es …. ue 116 Célastrarées Elé 126 Chlénacées. 127 hs etes 128 Tiliac 129 din. 130 Bombacacées,. 131 Sterculiacées, 132 Dilléniacées. a Ochnacées. 4 Théacées . Hypéricacées. 136 Guttifères. 136 bis. Se ourt bis. Bixa 141 Samydacées 1 né 146 eee 447 Lythrac 148 Sonneratiacée. 149 Lécythidacées. 150 Rropharahs 151 Combrétacées 1452 Myrtacées 153 Mélastomatacées. 4 Myrsinacées. 162 Primulacées. Plombaginacés otac 481 L entibulariacées. 182 Acantha cées 189 Ce