AE. Ç ux GEAR y ALO à pa yo è y e y Y, € y N E "3€ * dă ME CID BSE N GI ASUS IN ¡ed 7 HUS ` P "لے‎ TSL g < ? i NS رہ ہہ ری‎ mL = - —— = i m = سس‎ ٰ RAIA WEVA aA AURAL RU EZ e. AR; روف‎ ï< آ۸ Y, A AELMEDE DEA és ۸ ہی یی ہیی Cer "É O TARA f A AY HARVARD UNIVERSITY. Á ee}, KAN ۷ 1 {VAY 1 f À ۹ > a A 3 LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOOLOGY SS GIFT OF à NI ہا ہے‎ CO AZ CO NZ C3 es 0 ۳ F2 2 1 AN? A - > è l 1 7 À 2 "i2 ; ig “GN go se À ` D "Ü. oe A C mae” 4d À` 3 GR à AVS 让 ) 4 `a 0 C `ò ERAS YE my EN 4 ES FA LE TJ ۶٠ج‎ Laks 0 $ 1 x CD ۱ ` eTa + 14 = Pr fi a 5 ۹ + ; | ` Pi s LO ` i ` i ` ` : a h ںو“‎ ar pte. ` D aae A eai ہے‎ à eS E کے‎ ANSIA edlen = سب A‏ سے نے سس سے ے۔ے سے سو دس رہ 一 一 一‏ - 000 a bi r h P | | | | i | | i | | | i I HISTOIRE NATURELLE DES PERROQUETS. Les figures de cet ouvrage ont été dessinées d’apres nature, gravées et imprimées en couleur sous la direction de Bouquet, Professeur de dessin au Prytanée de Paris. mc oem m à HISTOIRE NATURELLE DES PERROQUETS, PAR FRANCOIS LEVAILLANT. TOME SECOND. A PARIS, Cuzz LEVRAULT, SCHOELL ET C^, rue DE SEINE S. G. STRASBOURG, DE L’IMPRIMERIE DE LEVRAULT. "aN XIII (1805). HISTOIRE NATURELLE DES PERROQUETS. PARA N یم مہ مہہ مہ‎ th th eee hh ےی ےہ‎ DES PERRUCHES A QUEUE EN FLECHE. Nous appelons : ainsi les Perruches dont les deux pennes interme- diaires de la queue se portent si fort au-dela des autres, qu'elles forment, en effet, 1 une sorte de fléche. Buffon a désigné ce caractere par queue inégalement étagée, comme il avoit déjà signalé par queue également étagée | les Perruches que nous avons cru devoir caractériser par queue fer de lance. Nous croyons les dénominations que nous avons préférées moins vagues et par là plus conformes à l'idée qu'on doit se faire des objets; car il n'est pas exactement vrai que les Per- ruches de ces deux divisions aient, les unes plus que les autres, la queue également étagée. Pour qu'on put dire qu'un oiseau a la queue également étagée, il faudroit, je pense, que chez lui la plume la plus latérale de cette partie füt à la seconde comme celle-ci seroit à la troisieme, la troisiéme à la quatriéme, ainsi de suite : or c'est ce qui n'a jamais lieu, non-seulement chez les Perruches, mais pas méme dans aucun oiseau à queue étagée. Ce que nous disons à cet égard des oiseaux à queue en flèche ou fer de lance, il faut aussi l'entendre de ceux à queue fourchue ; l'éta- gement inverse de la queue de ces derniers est toujours proportionné à la longueur de la penne : observons seulement qu'on n'a point 2, 1 2 HISTOIRE NATURELLE encore trouvé de Perroquet a queue fourchue. Il n'est donc pas de ` Perruche, pas même d'oiseau, qui, à la rigueur, ait la queue égale- ment ètagée. Buffon n'a pas, sans doute, voulu désigner par là des queues dont les pennes correspondantes seroient également étagées ; car alors sa désignation de Perruches à queue inégalement étagée donneroit une idée fausse, puisqu'il n'est pas une Perruche, pas un oiseau quelconque, dont les pennes correspondantes de la queue, même des ailes, ne soient exactement égales entr'elles, et conformées de la même manière, du moins dans l'état naturel et lorsque les plumes ont acquis toute leur croissance : je dis du moins dans l'etat naturel, parce que, dans la mue, un oiseau offre à cet égard diffé- rentes variations, qu'aura causées le retard de la crue d'une plume, d'un côté, tandis que, de l'autre, sa correspondante aura acquis toute sa longueur. L'état de domesticité cause aussi, sous ce rapport, beaucoup de variations : j'ai vu des Perruches, dans cet état, avoir réellement la queue inégalement étagée, si inégalement même qu'au- cune des plumes n'avoit la même dimension que celle qui lui cor- respondoit. Il arrive, enfin, quelquefois, que des plumes latérales sont beaucoup plus longues que d'autres, plus voisines du milieu, que celles du milieu même de la queue. Mais combien de fois tous ces jeux de la nature, ou, pour mieux dire, ces monstruosités produites par un dérangement physique, si commun chez les animaux tenus en cage, n'ont-ils pas occasioné de meprises , en faisant illusion aux naturalistes de cabinets! Nous avons déjà vu que Buffon avoit décrit la Perruche à collier rose parmi ses Perruches à queue inégalement étagée, parce qu'il n'en avoit vu que des individus pris dans l'état de domesticité, oü toutes les Perruches deviennent, en effet, assez souvent, et dans toute la force du terme, des Perruches à queue très - inégalement étagée. Nous verrons ailleurs que le manque des deux pennes inter- médiaires de la queue d'une de nos Perruches à queue en flèche a fait commettre à ce grand naturaliste l'erreur contraire, c'est-à-dire, qu'il a fait de cette Perruche une Perruche à queue également étagée : il n'est cependant pas bien difficile de s'assurer si le nombre des pennes de la queue, même des ailes, d'un oiseau est complet ; sans même en savoir le nombre, on s'aperçoit d'abord s'il en manque une ou plu- sieurs. Ces vérifications, pour être faciles à faire, n'en sont pas moins d , R ] > , . \ . . dune nécessité absolue lorsqu on veut décrire une espéce; mais encore faut-il regarder quelque individu de cette espéce, et attacher quelque mérite à être exact, mérite assez rare jusqu'à ce jour. ——— موی جا سے ہصح‎ 人 می نے د ےا‎ A ar DES PERROQUETS. 3 Nous disons que les Perruches 4 queue en fléche different des Per- ruches 4 queue fer de lance par le prolongement considérable des deux pennes intermédiaires de leur queue, deux ou trois fois plus longues dans quelques espéces que la plus grande latérale : leur queue, trés-élancée, comme l'on voit, préte beaucoup de grace à ces Perruches. Il est aussi à remarquer que, sans ces deux pennes intermédiaires, la queue seroit ordinairement trés-courte chez elles, et que, dans la mue, pendant laquelle ces deux longues pennes se détachent souvent les premiéres, ces oiseaux paroissent absolument différens de ce qu'ils sont, leur queue étant alors beaucoup plus courte que leur corps. Entre ces deux familles de Perruches, au reste, il n'y a aucune autre différence bien sensible. Cependant les espéces ne sont pas autant multipliées dans celles à queue en fléche que dans celles à queue fer de lance: toutes les espéces méme que nous connoissons des pre- mieres appartiennent à l'ancien continent. 4 HISTOIRE NATURELLE Ai LA PERRUCHE A NUQUE ET JOUES ROUGES. PLANCHE LXXII. Grande taille; corps svelte; queue fort longue par l'extension de ses deux pennes intermédiaires; nuque et joues rose violacé; moustaches noires; plumage vert lustré, plus foncé sur les ailes et le dessus du corps; du bleu à la naissance des pennes alaires et sur les pennes du milieu de la queue; mandibule supé- rieure rouge, inférieure brun jaunátre; pieds gris. La grande Perruche à longs brins, 3.° espèce à queue longue et inégale ; Burr. Pl. enl. n.” 887, sous le nom de Perruche de Malac. Crrre Perruche, dont la longueur totale est de seize à dix-huit pouces, mesurée du bout du bec à l'extrémité des deux pennes inter- médiaires de la queue, lesquelles ont trois fois la dimension des deux plus grandes latérales, se distingue par la légéreté et l'élégance de sa . taille et par la beauté de ses couleurs. Elle a la tête couverte d'une calotte d'un beau vert luisant, et qui occupe cet espace compris entre les narines, l'occiput et les yeux. A ce beau vert succède une jolie couleur rose tendre, violacé, qui couvre le haut du derrière du cou, et s'étend sur la face et les joues, oü elle est terminée par une large moustache noire, qui, partant du coin de la bouche, se dessine cir- culairement jusqu'aux oreilles. La gorge, le devant et le derrière du cou, le haut du dos et la poitrine, sont d'un vert gai tres-brillant, qui jaunit un peu sur les flancs, le bas-ventre, le croupion et les couver- tures du dessus de la queue. Toutes les couvertures du dessus des ailes sont d'un vert plein. Les grandes pennes alaires sont bleuâtres à leur naissance , et d'un vert foncé partout ailleurs, jusqu'à leur pointe, qui est noirâtre. La queue, qui est d'un vert gai sur ses bords latéraux, est d'un beau bleu violacé dans son milieu et dans toute la longueur de ses deux pennes intermédiaires, dont cependant le bout est vert. Le revers des pennes alaires est d'un noir glacé; celui des pennes de la queue est d'un jaune glacé de vert sur les latérales. Les couvertures d'i tet "i Mw rn. AD. Ya, LY, C I. SS OM GC 2 e i A 71 De (Imprimerte de Langlois . 2 Barvaband pons P DES PERROQUETS. 5 du dessous des ailes sont vert gai. La mandibule supérieure, enfin, est d'un rouge vermillon ; l'inférieure, d'un brun jaunätre. Les pieds sont gris, et les yeux rougeátres. Les principaux traits de cette description ont été pris sur un indi- vidu de l'espéce que j'ai vu vivant dans la ménagerie de M. Ameshof, à Amsterdam : j'en ai vu plusieurs autres dans différens cabinets , chez MM. Temminck , Raye, de Breukelervaert , Boers d'Asserswoude, et Holthuysen, aussi d'Amsterdam, et à Paris, chez MM. Gigot d'Orci, Mauduit et l'abbé Aubry. La seule différence que j'aie remarquée dans tous ces individus, c'est que chez quelques-uns les moustaches, au lieu d'être entièrement noires, étoient parsemées de plumes vertes : jobserverai méme que, comme ces individus à moustaches entre- mêlées de plumes vertes et de plumes noires présentoient quelques caractères d'oiseaux encore jeunes, je soupçonne beaucoup que, dans le premier âge, tous ceux de l'espèce ont les moustaches entièrement vertes. Cette espèce ne se trouvant pas seulement à Malac, et n'étant pas la seule qu'on y trouve, puisqu'elle habite une grande partie des Indes, et qu'on trouve à Malac beaucoup d'autres Perruches, j'ai cru devoir supprimer le surnom que Buffon lui donne dans ses planches enlu- minées, oü elle est, au reste, figurée d'une manière reconnoissable, quoiqu'on lui ait fait un dos bleu qu'elle n’a pas. Je pense donc que le nom de Perruche à nuque et à joues rouges, caractérisant beaucoup mieux que celui de Perruche de Malac l'espèce dont il est ici question, doit aussi lui être préféré. D Y 6 HISTOIRE NATURELLE Fe Non on eee Sah "a یہہ ہہہہ ہہ‎ Sh th AAA AAA ANA III II AAA AAA Rs LA PERRUCHE A ÉPAULETTES ROUGES. PLANCHE LXXIII. Grande taille; corps fourni; pennes intermédiaires dela queue plus longues à peu prés du triple que les latérales qui les précédent immédiatement; plumage supérieur vert plein, inférieur moins foncé, et tirant plus au jaune; épaulettes et bec rouges. La grande Perruche aux ailes rougeâtres, 4.° espèce à queue longue et inégale; Burr. Pl. enl. n.? 239, sous le nom de Perruche de Gengi. Perruche de Gengi; Briss. Ornith. t. 4, p. 343. Crrre Perruche est, à peu prés, de la méme longueur que l'espéce précédente ; mais elle a le corps plus gros, plus fourni, et la queue plus élancée dans ses deux pennes intermédiaires , trois fois aussi longues que les deux latérales qui les précédent immédiatement. Elle n'a rien de distingué que ses épaulettes rouges, lesquelles font partie des couvertures des ailes qui avoisinent et longent les scapulaires. Le reste du plumage est d'un vert plein sur la tete, sur le derrière du cou, le dos, le croupion, les couvertures du dessus de la queue, les pennes intermédiaires de celle-ci, les couvertures des ailes, les . scapulaires et les pennes alaires : le rouge vif des épaulettes tranche sur cette couleur. La gorge, la poitrine, les flancs, le ventre, les couvertures du dessous de la queue, tout le dessous du corps enfin, sont d’un vert jaunâtre. Le revers de la queue est couleur d'olive. Le bec et les pieds sont d’un beau rouge. | Cette espéce est fort rare dans nos cabinets, car je n'y en ai vu en- | core que deux individus, dont l'un est en ma possession ; individu que ! EH jacquis à Paris, à la vente qui y fut faite du cabinet de feu l'abbé Aubry qui le tenoit de M. Poivre; ce dernier l'avoit apporté de Gengi. C'est | d’après ce méme individu que Brisson a fait la description détaillée et i exacte qu'il a donnée de l'espéce; exacte à ceci prés cependant, qu'il donne un rouge obscur aux épaulettes : mais le rouge en cet endroit sétoit en effet éteint dans l'individu vieilli dans le cabinet de l'abbé : Aubry, ou dailleurs les continuelles fumigations de soufre qu’on fai- soit subir aux oiseaux pour les préserver de la destruction, détério- roient toujours les couleurs de leur plumage. Le second individu que jai vu de l'espéce et qui étoit parfaitement conservé, faisoit partie du cabinet de M. Holthuysen d'Amsterdam. On pense bien que j'ai pré- féré de donner ma description d'après celui de ces individus dont les + couleurs n'étoient point altérées. db) خ‎ rtm PSR Zu ا‎ XI em Re n = > x Bram A LR he S یس‎ E 2 - > aja > س‎ ea — — add m 7 f us ) >} G^ IM (Zr E AS we. E) e. | ARTS LOGOS, LU 75. TE | 7 € + : : i Barra band pana a De llmprimerte de Langloıs ; 8 ES 8 N N x 3 À È S N DES PERE OO یا‎ Ss. 7 AAA AAA 人 AAA LA PERRUCHE FRIDYTUTAH. PLANCHE LXXI. Taille moyenne; corps svelte; queue trés-élancée; les deux pennes intermé- diaires de celle-ci plus longues du double que les deux plus grandes latérales; front et face rouges, violets sur l'occiput et les joues; téte entourée d'un cordon noir; nuque et épaulettes des ailes vert aigue-marine; cou, poitrine, dessous du corps, vert tres-jaunâtre, ainsi que les scapulaires; ailes vert plein; plusieurs plumes du milieu de leur poignet rouges; dernières pennes intermédiaires de la queue d'un beau bleu violet, terminé par du blanc jaunátre; latérales vert tendre, terminé par du jaune; mandibule supérieure blanchátre, inférieure brune; pieds gris-noir. Y ` La petite Perruche à tête couleur de rose, a longs brins, 2.° espèce a queue longue et inégale ; Burr. pl. enl. n.” 888, sous le nom de Perruche de Mahé. La Perruche de Bengale; Briss. Ornithol. tom. 4, pag. 348. Nous avons déja fait voir que c’etoit par erreur que Buffon et Brisson avoient rapporté cette Perruche à l'espèce qu’ Edwards a décrite dans ses Glanures sous le nom de Perruche à collier, à téte couleur de rose, et qu'il a figurée sous le n.° 233 de son ouvrage. Nous renvoyons donc le lecteur à l'article oà nous avons donné une figure exacte de cette espéce, sous le nom de Perruche à collier noir, n.° 45 de cet ouvrage. Quant à celle dont il est ici question et qui differe principalement de l'autre par la forme et la couleur de la queue, elle se trouve en effet au Bengale, d’où je l'ai reçue directement : c'est aussi celle que les naturels du pays nomment Fridytutah , nom que nous avons justement préféré à tout autre. Les deux pennes intermédiaires de la queue de la Perruche Fridy- tutah sont du double plus longues que les deux grandes latérales. Ces deux mémes pennes sont d'un beau bleu changeant en violet, et ont leurs pointes blanc jaunâtre, tandis que toutes les autres plumes de la méme partie sont vertes et ont leurs pointes jaunes; ce qui distingue parfaitement l'oiseau de l'espèce de la Perruche à collier noir, à laquelle il ressemble d'ailleurs beaucoup : car ces deux Perruches ont la téte couleur de rose par devant et violacee par derrière; elles ont aussi toutes deux du rouge sur le poignet des ailes. Cependant, si le lecteur prend la peine de comparer les figures que nous avons données de ces deux oiseaux d'aprés des individus de la plus parfaite conservation, il lui sera facile de voir qu'ils différent assez l'un de l'autre pour former deux espèces bien distinctes, qu'il falloit par conséquent séparer. 8 HISTOIRE NATURELLE AAA AMAA AAA nn nn nn a RE LA PERRUCHE A COLLIER JAUNE. Taille moyenne; corps dégagé; queue plus longue que le corps; les deux pennes intermédiaires de la queue à peu prés du double seulement plus longues que les deux latérales suivantes; téte bleu tendre dans le mále, et gris dans la femelle; collier jaune; dessus du corps vert brillant, dessous vert trés-jaune; pennes intermédiaires de la queue bleues, terminées de blanc jaunátre; bec citron; pieds gris. PL. LXXV, LE MALE. PL. LXXVI, LA FEMELLE.. I s'agit ici d'une nouvelle espéce de Perruche à queue en fleche et que nous désignons par son collier jaune. Le mâle a toute la tête d'un beau bleu tendre qui, sur le front, les joues et la gorge, se fond dans une teinte brunâtre. Son collier, d'un jaune citron, termine absolument le bleu de la téte et entoure entiérement le cou: le reste du derriére de cette derniére partie, le dos, les scapulaires , toutes les couvertures des ailes, le croupion et les couvertures du dessus de la queue sont d’un vert gai chatoyant en jaunâtre. Les couvertures du bord des ailes et leurs grandes pennes sont d'un vert plus decide que le dessus du corps, et portent chacune extérieurement un liséré jaune citron et brunissant vers les bords intérieurs. Tout le dessous du corps, c'est-à-dire, le devant - du cou, la poitrine, les flancs, le ventre, les plumes des jambes et les cou- vertures du dessous de la queue, sont d'un vert fondu dans beaucoup de jaune. Les quatre pennes intermédiaires de la queue sont bleues, et chacune d'elles se termine par une palette d'un blanc jaunátre : les laté- rales sont du vert du dessus du corps et ont leurs pointes jaunes. Les plumes latérales du revers de la queue sont toutes jaune-citron , et les intermédiaires jaune blafard à leurs pointes et d'un brun jaunátre par- tout ailleurs. Les grandes couvertures du dessous des ailes sont d'un vert aigue-marine; les plus petites en sont jaunátres, et le revers des pennes alaires est d'un gris glacé. La mandibule supérieure est d'un jaune-citron, et l'inférieure , d'un brun jaunátre. Les ongles et les pieds sont grisaille. La description que nous venons de donner est celle du mále ; que nous avons figuré de grandeur naturelle, n.° 75. La femelle de la Perruche à collier jaune est un peu plus petite que le mâle, et differe encore de lui en ce qu'elle a la téte grise. Voyez n.? 76. J'ai recu de Chandernagor les deux individus, mále et femelle, de l'es- pèce : ils font Pun et l'autre partie de mes collections. J'ai vu encore une femelle de cette Perruche dans le beau cabinet de M. Gigot d'Orci à Paris. N _ AD SL CVI ACHT L UUV EC, C. z 2 E : å r E Barraband fester 4 De [Imprimerie de ہک‎ Drsaband fn 5> ESA 7 eee ler UNE ng nn Del: Imprimerie de Lang lot , L 7 GY, AT 一 4 1 4 r À = " " € Í— ANNO 57 = -——— os —— —d!- m $ : N 3 P Ex VIS R N he N | NG | N | N È A | < “à 1 N | | NN à | | N | | | = À | | S | $ PPP AI ا‎ ) 7 / EDZ ia d ٰ | ٰ | $ $ | — > H i لح‎ i i ` | | A | | E j DES PERROQUETS. 9 NANA AAA AAA AAA AA AA AAA AAA AA AAA ANA NA AAA A AAA AAA ہیں یں یج ہی‎ TERETE مم می می یں می من‎ LA PERRUCHE LORI PAPOU. PLANCHE LXXVII. Taille petite et trés- dégagée; queue plus longue que le corps; plumes inter- médiaires de Ia queue trés-effilées et du double plus grandes que les latérales qui les précédent; ailes fort longues; plumage en général rouge sur le cou et tout le dessous du corps; du bleu sur la nuque, le croupion et le ventre; du jaune jonquille sur les cótés de la poitrine, ainsi que sur les flancs, et du jaune rougeátre au bout des plumes de la queue; ailes et milieu de la queue gros vert; bec rouge; pieds brun rougeátre. Le petit Lori Papou; Sonnenar, Voyage à la nouvelle Guinée, pl. III, pag. 175. Sena est, je crois, le premier qui ait publié une figure ( mauvaise) de cette charmante Perruche, qu'il donne pour un oiseau de Paradis, par la raison que, cet oiseau habitant le méme pays que les oiseaux de Paradis, les insulaires l'y préparent de la méme manière que ces derniers , c'est-à-dire, qu'ils lui arrachent les pieds et les ailes, et qu'ils la font sécher sur un roseau; c'est du moins dans cet état que nous recevons ordinairement tous les oiseaux qui nous parviennent de ce méme pays : aussi est-il bien peu de cabinets ou l'on trouve la Per- ruche Lori Papou dans son état naturel et parfait; presque dans tous on a substitué aux pieds et aux ailes qu'on lui avoit arrachés, des pieds et des ailes d'autres Perruches; ce qui la dénature et la rend méconnoissable. Qui sait encore combien de fois cette Perruche aura été décrite sous ses différens. travestissemens ! Chercher à la recon- noitre dans tant de mauvaises descriptions d'oiseaux encore plus mal vus, seroit une táche aussi inutile que fatigante. Je me bornerai donc tout simplement à la faire connoitre de maniére à ce qu'il ne reste plus aucun doute sur son existence comme espéce particuliére. Tant de gens attachent un si grand mérite à fouiller dans des descriptions énigraatiques pour y deviner des espèces, que je leur abandonne cette gloire pour ne m'attacher qu'à décrire exactement ce que je connois bien. élégante Perruche dont il est ici question habite la terre des Papoux, oü elle est trés-recherchée des naturels, qui font servir ses belles plumes à leur parure. J'ai vu plus de cent individus de l'espéce 2 3 10 HISTOIRE NATURELLE arriver en Hollande dans les mémes caisses que les oiseaux de Para- dis, mais tous mutilés et préparés comme je l'ai dit plus haut. En revanche j'en ai vu trois autres parfaits, dont lun est à Paris et fait partie de la belle collection de M. Dufresne; c'est celui d'après lequel nous donnons notre description, et que nous avons figuré de grandeur naturelle : les deux autres sont en Hollande, chez MM. Raye de Breukelervaert et Temminck. On reconnoitra facilement dans les cabinets les individus de la Perruche Lori Papou auxquels on auroit adapté des ailes d'autres Perruches; car celle-là doit les avoir fort longues , proportionnellement à sa taille : or il n'y a aucune petite Per- ruche connue qui les ait aussi longues qu'elle; celles donc qu'on auroit substituées aux siennes seroient toujours courtes, c'est-à-dire, qu'elles ne vont, pour l'ordinaire, que jusqu'au croupion, tandis qu'elles de- vroient presque atteindre le üers de la longueur de la queue, non compris le prolongement des deux pennes intermédiaires. Les ailes du Lori Papou doivent aussi étre d'un vert foncé, semblable à celui de sa queue. Ses riches couleurs sont, en outre, si réguliérement dis- tribuées, qu'on ne pourroit en avoir déplacé la moindre partie sans qu'on s'en apercüt au premier coup d’eil. Ces sortes de déplacemens ont souvent lieu par le fait de ceux qui se mélent, en Europe, de prépa- rer les oiseaux qu'on y recoit dégradés, ce qui de tout temps a trompé, et trompera toujours, les naturalistes inexpérimentés , qui n'ont besoin que de voir un individu quelconque pour déterminer une espéce ou méme un genre : heureux encore s'ils ont daigné voir cet individu! Ces différentes contrefactions, et les méprises qu'elles occasionnent , donnent peut-étre la raison de ces trois différentes variétés dont par- lent les nomenclateurs , et qu'a rapportées Virey dans la description quil a donnée de la Perruche Lori Papou, d'aprés Sonnerat et sous le nom de petit Lori Papou, nom que nous lui conservons, mais en la replacant dans sa tribu, qui est celle des Perruches et des Perruches à queue en fléche, comme il est facile de le voir par la belle figure que nous publions ici de cet oiseau. | La Perruche Lori Papou a, sur le sommet de la tête, une large tache bleue, irrégulière, qui à certain jour paroit noire ; elle descend aussi un peu sur la nuque. A cette tache près, toute la tête, le derrière du cou, la gorge, la poitrine, les flancs et les couvertures du dessous de la queue, sont d’un rouge vif, sur lequel tranche, de chaque côté de la poitrine, vers le haut des ailes et le bas des flancs, un jaune jon- quille, qui forme comme deux taches sur le beau rouge du dessous MENE AS —— ———— m D nd ET A mm" DES PERROQUETS. 11 du corps. Le bas-ventre, précisément entre les cuisses, est d’un gros bleu violacé. Le manteau, les scapulaires, toutes les couvertures des ailes et les bords extérieurs de leurs grandes pennes, sont d'un gros vert : ces grandes pennes sont noirátres dans leurs barbes intérieures et à leur revers. Le croupion et les grandes couvertures du dessus de la queue sont d'un beau bleu violet. Cette derniére est du méme vert que les ailes dans sa partie élevée et sur les bords extérieurs de ses pennes latérales, toutes terminées par un jaune orangé ou rougeätre: ses deux pennes intermediaires sont vertes aussi, mais seulement jus- quà peu pres la moitié de leur longueur; chacune d'elles se termine ensuite en deux fléches trés-effilées et d'un rouge jaunátre. Le revers de la queue est jaune; le bec est rouge, et les pieds sont d'un brun rougeatre. Si nous terminons ici l'histoire des Perroquets à queue pointue (histoire comprise dans nos quatre divisions, des Aras, des Perruches Aras, des Perruches a queue en fer de lance, et enfin des Perruches à queue en fleche), ce n'est pas que nous ne soyons trés- persuades qu'il existe beaucoup d'autres espéces de ces oiseaux, si surtout on consulte la nomenclature considérable qu'en ont faite plusieurs mé- thodistes : mais, comme nous ne connoissons pas par nous-mémes toutes ces espèces, nous attendrons pour en parler que nous les ayons vues, examinées et comparées. A cet effet, nous nous proposons de parcourir encore, lorsque cet ouvrage sera terminé, les principaux cabinets de l'Europe, pour y étudier à loisir les espéces nouvelles dont ils se seroient enrichis, et nous prenons l'engagement avec le Public de publier alors, sous la forme d'un supplément, toutes les connoissances que nous aurons acquises sur des Perroquets nouveaux; ce qui complètera, nous l'espérons, d'une manière satisfaisante l'his- toire d'une des plus belles et des plus riches familles des oiseaux. Quil me soit permis, en attendant, de témoigner ici toute ma reconnoissance aux amateurs d'histoire naturelle qui ont bien voulu seconder mon zéle dans ce travail pénible par la communication libre qu'ils m'ont laissée de leurs cabinets, et la permission que j'ai eue de disposer à mon gré de toutes les espéces de leurs collections. 12 HISTOIRE NATURELLE aasa sa ua Sa Sa مم‎ PIA ARIA PARA NNN PALA a DECREE EEE DOU UDOT یہ ہی ہہب‎ MADD LA PERRUCHE A LARGE QUEUE. PL. LXXVIII, LXXIX zr LXXX. Plumage rouge; moustaches bleues; queue bleue, longue et étagée, mais s'élargissant beaucoup ; tarses allongés; bec jaunâtre. Tours les Perruches dont nous avons parlé jusqu'ici sont en géné- ral caractérisées par la forme pointue de leur queue, tandis que celle de cet article, que nous surnommons à large queue, en porte une qui, en s'élargissant à mesure qu'elle s'allonge, prend un caractére particulier et tout différent de celui de cette partie des Perruches que nous avons surnommées d queue en fer de lance ou à queue en flèche. La Perruche à large queue diffère encore des autres Perruches en ce qu'elle a les tarses plus longs qu'aucune de celles du nouveau conti- nent et même des Indes. Elle se rapproche donc, par la longueur de ses tarses, de l'espèce de Perruche que nous avons nommée Perruche ingambe et qui habite aussi les terres australes. Elle semble donc très - propre à lier les Perroquets au genre des Touracos, oiseaux d'Afrique auxquels j'ai toujours trouvé assez d'analogie avec les Per- roquets pour avoir pressenti que nous découvririons quelque jour un intermédiaire entr eux et ces derniers. Il est même plus que probable que la Perruche dont il est ici question n'est pas la seule qui soit caractérisée par la largeur de sa queue, et qu'avec le temps nous découvrirons quelques autres espèces de Perruches à queue également large, dont les naturalistes pourront former une nouvelle section sous le nom de Perruches à large queue : dans ce cas on pourra désigner celle de cet article sous le nom de Perruche à moustaches bleues ; car elle est caractérisée par là d'une manière qui la fait toujours reconnoitre, puisqu'elle conserve ses moustaches bleues à travers tous ses changemens de livrée, laquelle varie à chacun de ses âges. Nous avons figuré trois individus de cette belle espèce, tous trois différens dans leurs couleurs principales. Nous en avons vu beaucoup 5 » , . . d’autres différant un peu de ceux-ci, mais pas assez pour que nous ayons cru nécessaire de les figurer aussi; car les trois que nous pu- blions représentent tous les passages du jeune áge à l'áge fait. Notre n.° 78 présente l'oiseau dans son état parfait et de grandeur naturelle. a ES li A om" —: "did rae such " te GURE: LE. 78 ` Barraband pine! De Umprimerie de Langlois. M MO A X) € a NN NX N 3 N | N | N | | NM. { N y | | B 1 | | ^N È | | E 9 | ۹ N A | hN N | bw 4 | N | | Ò | | | IN j | 1 | NON | TON, | S | >j Y DES PERROQUETS. 15 Dans cet état, la téte, le cou, la poitrine, les flancs, le bas des jambes, le ventre, le croupion, les couvertures du dessus et du dessous de la queue, sont d’un beau rouge moelleux. Le manteau et les scapulaires sont noirâtres et bordés de rouge dans toutes leurs plumes. Une large moustache se dessine sur les joues, et occupe tout l'espace compris de chaque cóté entre le bec, les oreilles et les yeux. La queue, qui est de la longueur de l'oiseau, est d'un bleu clair sur ses bords latéraux, et d'un bleu foncé dans son milieu. Les couvertures des ailes sont d'un bleu tendre violacé, et en grande partie bordées de rouge. Les pennes alaires sont d'un gros bleu, mais bordées extérieurement de bleu tendre. Le bec est grisátre à sa base et jaune à sa pointe. Les pieds sont bruns, et les yeux brun-noir. Nous avons vu plus de vingt individus vivans de l'espéce, et plus de vingt autres dans différens cabinets. Cette Per- ruche est trop belle pour qu'on ne Peút pas envoyée en grand nombre en Europe : mais comme la plupart de ceux de ces individus que nous avons vus dans les cabinets avoient vécu dans l'état de domesticite , nous avons préféré d'en décrire et figurer un qui avoit été tué dans les bois, et que M. Beers, bailli d'Asserswoude, avoit recu directement de la Baie- Botanique, oü il avoit été tué. Nous avons vu un autre individu de l'espéce, apporté par Labillardiére, et qui étoit dans le méme cas que le précédent; ce qui nous a «mis à méme de comparer, et de remarquer que dans l'état de domesticité la queue de cette Perruche seflile et que par conséquent elle y devient moins large que dans l'état de nature. M. Dufréne, aide-naturaliste au cabinet d'histoire naturelle à Paris, qui connoit parfaitement bien les oiseaux, me dit, lorsque je lui fis part de mon observation, l'avoir faite lui-méme à Londres en voyant en cage et vivantes quelques - unes de ces mêmes Perruches qu'il avoit comparées à celles tuées dans les bois. Notre n.? 79 présente un second individu de la Perruche à large queue, mais qui différe de celui du numéro précédent en ce que les deux pennes intermédiaires de la queue sont vertes chez lui, et que tout le dessous du corps, depuis les moustaches jusqu'à la queue, y est d'un vert olivátre, tandis que ces deux pennes sont bleues chez l'autre et que cette partie du dessous du corps y est rouge. Ce n.? 79 représente un oiseau jeune encore, parvenu cependant à l'époque de sa seconde mue, époque oü il a méme déjà pris en grande partie la livrée. de Page fait, puisqu'il n'a plus à refaire que ses plumes du dessous du corps et les deux pennes intermédiaires de sa queue. Cet individu fait partie de mon cabinet; j'en ai même un second, mais 2 A 4 14 HISTOIRE NATURELLE un peu plus avancé en âge, car il a déjà refait à peu prés moitié de ses plumes rouges du dessous du corps: jai pensé quil étoit inutile de le faire figurer. Notre n.” 80 présente un troisième individu de la Perruche à large queue, bien reconnoissable par ses moustaches bleues: mais cet indi- vidu est plus jeune encore que celui du n.° 79, car il n'a refait que les plumes rouges du front; toutes les autres, qui doivent étre rouges aussi dans l'áge fait, ne sont encore chez lui que d'un jaune olivacé. Les six pennes intermédiaires de sa queue sont vert-olive. Le dos, les scapulaires et les grandes pennes alaires, sont d'un brun olivátre, nué de bleu; cependant le bleu vif se prononce déjà sur les épaules et une partie des couvertures des ailes. | Toutes les différences qui se trouvent entre ces deux jeunes indi- vidus de la Perruche à large queue, m'ont convaincu que dans le premier áge, c'est-à-dire, àu sortir du nid, l'espéce de cette Perruche est entiérement d'un vert olivátre sur tout le dessus du corps, les ailes et la queue; qu'elle a les moustaches bleues; que tout le dessous du corps est d'un jaune plus ou moins olivátre, et que par conséquent la femelle adulte doit beaucoup se rapprocher de l'individu représenté n. 8o. Le temps nous apprendra si je me trompe dans mes con- jectures. L'individu figuré n. 80 fait partie du Muséum d'histoire naturelle de Paris, où je l'ai fait dessiner. d'ira De lImprimerte de Lang lows A ^ SPL, OF. (T. 24 A "I f. ao 一 Z De [Ynprinerte de Langlois, < | AN | / ! LI | 1 | SA | | NS | | à | وو‎ i CTI | | یی‎ 0 1 | | } | ٦ | FR N | N | | X N ) N | N | i N i i N H | nò | | SN | | | | i i | | i | | i | | | i DES PERROQUETS. 15 AAA ARR RN VN V VAA DVS بے‎ TALIA Ra یہہ مم مم مم مم‎ thn etn th tap Se thn te “tn pnt tn e tn “hn a III LE GRAND VAZA. PLANCHE LXXXI. Grande taille; plumage noir, glacé de gris ou brun, suivant les incidences de la lumiére; queue large et de la longueur du corps, trés-peu étagée et arrondie à son extrémité; ailes ne s'étendant qu'au tiers de la longueur de la queue; bec blanchátre; yeux entourés d'une peau nue; pieds noirs. Avant de passer à la description des Perroquets proprement dits, nous allons parler de deux espèces de Perroquets qui, différant de ceux-là par la longueur de leur queue et la légèreté de leur taille, doivent être considérés comme formant une petite famille à part, laquelle, se rapprochant de quelques espèces de Kakatous *, semble aussi avoir été destinée à lier les Perroquets proprement dits aux Kakatous qui en général ont la queue plus longue que les Perro- quets. L'une de ces espèces de Perroquets à grande queue est celle que nous nommons le grand Vaza pour la distinguer de l'espèce con- nue sous le nom de Vaza ou de Perroquet noir de Madagascar, dont plusieurs naturalistes ont parlé sous l'un ou l'autre de ces noms, et dont nous parlerons aussi sous celui de petit Vaza; car il est en effet bien moindre de taille que l'autre, le grand Vaza égalant presque sous ce rapport les grands Aras. Cependant le grand n'a pas la queue plus longue que le corps; il ne l'a pas non plus pointue, comme ces der- niers, mais large, au contraire, à son extrémité : ainsi cet oiseau n'est point un Ara ; ce qui le prouve encore, c'est qu'il n'y a chez lui qu'une partie du tour des yeux qui soit sans plumes, tandis que les Aras ont toutes les joues entiérement nues et blanches. Nous insistons sur ces caractéres, parce qu'il se pourroit bien que l'Ara obscur des nomen- clateurs ne füt autre chose que notre grand Vaza ; mais la description de cet Ara obscur est elle-méme si obscure qu'il sera toujours difficile de résoudre cette question. Quoi qu'il en soit, notre grand Ara a vingt- un pouces de longueur, mesuré du sommet de la téte au bout de la queue. Son bec est trés-gros, et en cela il differe encore du petit 1. Nous croyons devoir écrire Kakatou et non Kakatois ou Kakatoes, comme on la fait jusqu'ici ; nous en donnerons la raison en son lieu, c'est-à-dire, aux articles ou nous par- lerons de ces Perroquets. —S € اھ یہ مو سے‎ a > it a ET T ee نے‎ te on 16 HISTOIRE NATURELLE Vaza, qui est remarquable par la petitesse du sien. Son corps est de la force et de la grosseur, ă peu pres, de celui des grands Aras de l'Amérique ; de sorte que, sil avoit la queue aussi longue que ces derniers, il ne leur céderoit point en grandeur. La couleur de son plumage est des plus simples et des plus monotones. On ne retrouve plus ici ces riches nuances qui distinguent si particuliérement les Per- roquets en general : celui-ci semble étre en deuil; il est entierement noir, mais d’un noir qui prend un glacé grisaille ou brunátre, suivant les jours. Le bec est d'un blanc de corne, et les pieds sont noirs. La peau nue du tour des yeux étoit brunâtre dans les individus que j'ai vus, mais elle est peut-étre, sans doute méme, blanche lorsque l'oi- seau est vivant. L'individu que j'ai figuré fait partie du beau cabinet de M. Raye de Breukelervaert à Amsterdam. J'en ai vu un second à Paris, chez M. de Richebourg, ci-devant administrateur des postes. On m'a assuré que l'espéce du grand Vaza appartenoit aux terres de l'Afrique méri- dionale : ce qu'il y a de certain, c'est que je ne l'ai point trouvée dans tout ce que j'ai parcouru de cette partie du monde. sm‏ ریف | | | | | | | | | i | : | N 1 1 E | S | | N | i N | | E: | | Y | N | | ` | N | ۹ | N A `ò N | 4 LI | 1 | | | 1 | À | 1 ` ۱ | | i | | | i i | | | È | N I + ie | | ` | H f N N i 4 D S | | * | R | H : | PR | JY i | | | | | 3 | | i 1 1 | | | 4 í DES PERROQUETS. 17 DRA RARA ARANA NRR AMAM RAMA ANA AA AA AA AAA RANA RA NAD VA AAA ATA m mean an LE PETIT VAZA. PL. LXXXII. Taille moyenne; corps svelte; queue large, arrondie et à peu près de la lon- gueur du corps; bec petit et noir lavé; plumage noir-brun, glacé de gris; pennes des ailes et latérales de la queue bleuâtres sur les barbes extérieures; pieds brun avivé; yeux brun rougeâtre. | Le Vaza ou Perroquet noir, 4.° espèce de Perroquet; Burr. pl. enl. n.° 500. Le Perroquet noir de Madagascar; Briss. tom. IV, p. 307, n.° 53. Psittacus brachyurus niger; Linn. Syst. nat. ed. X. Perroquet noir de Madagascar; Enwanps, tom. I, pag. 5, pl. 5. Le petit Vaza différe beaucoup du grand par sa taille, puisqu'il n'a que quatorze pouces de longueur, y compris la queue, qui en a six. Il en differe encore en ce qu'il a le bec proportionnellement plus petit et moins robuste que lui. Quant aux formes générales du reste du corps, tout est à peu prés semblable dans les deux espéces, à ceci prés cepen- dant que le bout de la queue épanouie se trouve plus élargi chez la petite que chez la grande. La couleur du plumage est aussi à peu prés sem- blable dans les deux oiseaux, avec cette différence encore que la partie extérieure des pennes des ailes et des latérales de la queue du petit Vaza est bleuátre, couleur que Brisson donne pour verte, quoique, dans le fait, elle approche de la teinte d'une turquoise foible de ton; „ce qui est plutót bleu que vert. La peau nue qui entoure les yeux, est d'un blanc légérement rougeátre. Le bec est, pendant l'été, de cette derniére couleur; mais pendant l'hiver il est d'un noir lavé. Les yeux sont couleur de noisette foncé ou brun rougeátre. | J'ai eu chez moi pendant l'espace de dix années un petit Vaza vivant, et c'est plus particuliérement par la différence que j'ai remarquée entre son naturel et celui des autres Perroquets auxquels je l'ai compare, que j'ai cru devoir séparer les Vazas des Perroquets proprement dits, qui tous, généralement, sont d'une gaucherie et d'une lourderie qui semblent leur étre propres. Le petit Vaza a, au contraire , les mouve- mens vifs et dégagés : toutes ses attitudes ont une gráce merveilleuse ; elles sont absolument celles du Touraco, oiseau d'Afrique aussi élé- gant que les Perroquets sont maussades. Il y a aussi une analogie frap- pante entre le cri du petit Vaza et celui des Touracos. Rien enfin de 2 5 18 HISTOIRE NATURELLE si aimable, de si doux et de si caressant que le petit Vaza. Je ne l'ai jamais vu mordre personne. Timide d’abord avec les gens quil ne connoissoit pas, celui que jai eu finissoit par rendre toutes les ca- resses qu'on lui faisoit, et exprimoit le plaisir quil en ressentoit par une sorte de cri cadencé qui n’avoit rien de désagréable. Il apprenoit facilement à siffler, une partie de différens airs, mais jamais je n'ai pu lui apprendre à répéter des mots. Lorsque je sifflois un air, il écoutoit avec la plus grande attention et le répétoit seul jusqu'à ce qu'il l'eüt appris. Il étudioit aussi et finissoit par imiter parfaitement tous les sons qui frappoient son oreille. Il contrefaisoit si bien le chant de l'alouette qu'on s'y seroit mépris; c'est que sur une fenétre vis-à-vis de chez moi il y en avoit une dont les accens lui avoient plu. Enten- doit-il siffler dans la rue? à l'instant il siffloit de la méme manière ; ce qui n'étoit pas trés-amusant, car il avoit le sifllet trés-aigu. Il imitoit aussi l'aboiement des chiens, le miaulement des chats et jus- quau criaillement d'une porte qui tourne sur ses gonds desséchés. Quelquefois encore, lorsqu'un serrurier mon voisin limoit une barre de fer, ou que quelqu'un scioit du bois, il nous déchiroit les oreilles par la maniére précise avec laquelle il imitoit tous ces bruits désa- gréables. Il ne s'agiroit enfin, pour tirer tout le parti du naturel imi- tateur de ce charmant oiseau, que d'éloigner de lui tout ce qu'on ne voudroit pas qu'il apprit, et de le mettre à portée de n'entendre que des chants agréables. L'espéce du petit Vaza se trouve à Madagascar. dr | | | | BER ا‎ SOPA. SL ES. l Zó 7 SA A A مت ےس‎ nn \ Ze É Znprimerte de Kan glots . 227 y کس‎ 3 ( y BR -Darraband pone é DES PERROQUETS. 19 CUADRADA ممدج‎ AAA AAA 5114412141: e ans LE PERROQUET A BEC COULEUR DE SANG. PL. LXXXIII. Forte taille; corps gros, massif; queue un peu plus courte que le corps, mais large et étagée; bec robuste et dun rouge vif; plumage vert trés-lustré; dos bleu d'aigue-marine ; ailes bleuätres; couvertures de celles-ci noires en grande partie et bordées de jaune d'or. Le Perroquet à bec couleur de sang; Burr. pl. enl. n.° 713. Burron est le premier qui ait décrit ce beau Perroquet, et la descrip- tion qu'il en a faite est exacte; mais la planche qui chez cet auteur est destinée à représenter l'oiseau, est des plus mauvaises, parce que l'in- dividu qu'il y avoit alors au cabinet du roi, et qu'il avoit fait servir à cette planche, étoit absolument déformé par la maniére dont il avoit été préparé. Il y a aujourd'hui dans ce méme cabinet un superbe in- dividu de l'espéce, lequel est de la plus parfaite conservation, et sur lequel nous avons établi la figure et la description que nous publions ici du Perroquet à bec couleur de sang. | On peut voir par les formes de ce bel oiseau qu'il diffère aussi, à quelques égards, des Perroquets proprement dits, qui n’ont pas la queue aussi longue ni autant étagée que lui. Cette espéce paroitroit donc devoir remplir l'intervalle qui se trouve entre les grandes Per- ruches et les Perroquets ; car celles-là ont la queue plus longue et plus étagée qu'elle. Nous observerons aussi que la petitesse de notre cadre ne nous a pas permis de représenter cette espéce de grandeur naturelle, et qu'on doit se la figurer d'un tiers plus grande et plus forte qu'elle ne paroit ici. Le Perroquet à bec couleur de sang a été ainsi nommé par Buffon, et nous lui conservons cette dénomination , quoiqu'il y ait bien d'autres Perroquets à bec aussi rouge que le sien; raison pour laquelle il auroit peut-étre encore mieux valu le nommer Perroquet à gros bec, puisque de tous les Perroquets connus il est celui qui a le bec le plus fort, Só HISTOIRE NATURELLE proportionnellement á sa taille du moins. Les plumes de la téte, du cou et de la queue de cet oiseau, sont d'un vert éclatant, rehaussé de bleu sur le manteau et les ailes. Les grandes pennes de celles-ci, d'un riche bleu et lisérées de vert aigue-marine, se terminent toutes par du brun foncé; celles de leurs couvertures qui avoisinent le dos, sont noires et bordées de vert; les moyennes et quelques-unes des grandes sont, sur le méme fond noir velouté, bordées de jaune d’or un peu orangé. La gorge, le devant du cou, la poitrine, les flancs, les jambes, les couvertures du dessous de la queue et tout son re- vers, sont d'un vert jaunâtre. Le bec est d'un rouge vif, et les pieds sont bruns. Cette espéce est trés-rare dans les cabinets : elle habite la nouvelle Guinée. po 1 dar DES PERROQUETS ` 21 mann NARA AAA RAR a a a aa aa a aa RL AAA AAA AAA UUU LES PERROQUETS PROPREMENT DITS. Curs Perroquets different des Aras et des Perruches , principalement par la forme de leur queue, qui est non-seulement toujours courte, mais encore composee de pennes a peu de chose pres égales entr’elles en longueur ; on pourroit méme dire égales, car en effet la petite difference qu’on y remarque plus particulierement aux deux les plus laterales , et qui sont aussi les plus courtes, ne provient que de ce quétant implantées un peu plus haut que celles du milieu, elles ne sont qu’en apparence un peu moins longues que celles-ci, puisque, lorsqu’on les detache du croupion, elles leur sont presque toujours égales. Je dis presque toujours, parce quil y a quelques Perroquets chez lesquels les pennes de la queue sont un peu plus étagées que chez d’autres, mais qui n’en different pas moins, par la forme, de cette partie des Perruches proprement dites; car ces derniéres ont toutes la queue effilée. Les Perroquets dont nous allons nous occuper dif- férent donc des Aras, des Perruches à queue fer de lance et de celles à queue en flèche, en ce qu'ils n'ont pas comme ces derniers la queue pointue. Ils different des Perruches à large queue, ainsi que du grand et du petit Vaza, et du Perroquet à bec couleur de sang de notre n.° 85, en ce qu'ils ont la queue beaucoup plus courte qu'eux. Nous verrons qu'ils different des Kakatous en ce qu'ils n'ont pas de huppe. Nous avons donc été fondés à diviser le genre entier des Perroquets en : plusieurs familles, et en cela nous n'avons fait que suivre les indications que la main de la nature a tracées dans les formes caractéristiques et constamment propres de chacune d'elles. Ce mode me semble en tout préférable à l'ordre établi par Buffon, qui a fait ses divisions des mémes oiseaux d’apres les climats qu'ils habitent et d'aprés leurs cou- leurs. La distinction, par exemple, que fait ce naturaliste des Perro- quets Amazones d'avec ceux qu'il nomme Cricks, à cause du rouge que les premiers ont aux fouets des ailes, est d'autant plus extraor- dinaire qu'il décrit parmi ses Amazones des espéces qui n'ont pas ce 2 6 HISTOIRE NATURELLE Y rouge. Voyez Amazone à tete blanche; Buffon, 3.° espèce de Per- roquet Amazone; voyez surtout ses pl. enl. n.” 549, où ce Perroquet . est nommé Perroquet de la Martinique, tandis qu'il se trouve encore figuré n.° 555, sous le nom de Perroquet à front blanc du Sénégal. Il est bien vrai que ce naturaliste répare cette erreur. Mais par quelle fatalité se fait-il que ce méme oiseau se retrouve dans une autre divi- sion de Buffon, dans celle des Papegais (nom hollandois des Perro- quets en général, et que Buffon applique à une famille seulement), sous le nom de Papegai à ventre pourpre, pl. enl. n.° 548? Ce n'est pas tout : la méme espéce figure encore sous le nom de Papegai a bandeau rouge, pl. enl. n.° 792, sous la dénomination de Perroquet de Saint- Domingue; car ce Perroquet à bandeau rouge n'est autre que la femelle des premiers. Nous ferons encore remarquer d’autres Perroquets dont le mâle se trouve dans une division et la femelle dans une autre. On peut juger d’apres cela des divisions que Buffon a établies et du fond qu'on peut y faire. Je pardonne à un ignorant qui croit tout savoir, d'avoir la présomption d'écrire sur une partie quil ne connoit absolument pas: mais Buffon, lui dont on admire avec raison le génie et le savoir, je ne concois pas comment, sachant certainement qu'il ne connoissoit pas les oiseaux, il a pu se décider à écrire leur histoire. Les grands hommes ont donc aussi leur foi- blesse; et certes je pense que c'en a été une grande de la part de celui-ci. Il s'en faut bien cependant que je veuille porter quelque atteinte à sa réputation ou que je cherche à détruire la haute consi- dération qu'il s'est si justement acquise; je déclare, pour la dixiéme fois peut-étre, que je suis un des plus grands admirateurs de Buffon: mais je persiste aussi à espérer que ceux qui lisent mes critiques me sauront quelque gré d'avoir osé étre exact et dire la vérité au milieu de quelques personnes intéressées à ce que cela ne füt pas. Les Perroquets proprement dits ont les mémes formes de bec et de pieds que tous les autres Perroquets en général. Ils ont le corps massif; ils sont lourds, gauches et trés-bruyans ; ils marchent de mau- vaise gráce, mais ils apprennent à parler mieux que les Perruches; ils prononcent surtout plus distinctement. Ils nichent dans de grands trous d'arbres, et vivent en bandes considérables. ——— ———— ے کے‎ A A O a ——" کے 4 "dd ip arm x 1 i 1 | 4 br | | ! E | | S | | N 1 Ia NS 1 | 5 ۱ ۲ ` | | E | | S } | À 1 f i À À N 5 i | i Li | : i | | | | 3 | | | ; | | 15 | i j i j N x | « | " N | N | N | N | y RS | ` > N | ور‎ 3 i | | | i 1 : j . Î | 1 == DES PERROQUET S. 23 a. AAA AA ia ia te te ہی‎ ہہہ٠اےحفد‎ ARRA ARA ANARA RAR R RA ARRA RÜ NAR ÒR RÜ DRA R بے‎ AA ہم‎ ERE 人 LE PERROQUET AMAZONE. . t . " X Forte taille; corps épais; bandeau bleu sur le front, jaune autour des yeux, sur les joues, la gorge et prés du talon; du rouge sur le poignet des ailes, le milieu de leurs pennes intermédiaires et les barbes intérieures de celles de la queue, qui est courte et étagée, mais seulement dans ses pennes les plus latérales ; plu- mage vert brillant; bec noir. PLANCHE LXXXIF, LE MALE. Ir n'est point de Perroquet dont l'espéce et les variétés nous aient donné autant que celui-ci de peine à reconnoitre et à bien distin- guer. J'avoue méme que, malgré toutes mes recherches à cet égard, je suis encore loin de penser avoir absolument résolu la question de savoir si l'on doit considérer la plupart des Perroquets que nous donnons sous le nom de Perroquets Amazones comme autant. d'es- péces différentes ou seulement comme n'étant que de simples variétés accidentelles d'une méme espéce, lesquelles, se propageant ainsi, for- meroient autant de races séparées; question sur laquelle il n'y aura . jamais qu'un ornithologiste expérimenté et instruit par lui-méme sur „les lieux qu'habitent ces oiseaux, qui puisse lever tous les doutes. Ce quil y a de certain, c'est que, parmi les nombreux individus des Perroquets dits Amazones qui vivent dans l'état de domesticite, il n'est guére possible d'en trouver deux qui se ressemblent parfaite- ment; il est aussi malheureusement trop vrai que, dans les envois d'oiseaux qu'on fait journellement en Europe des pays qu'habitent ces Perroquets , nous n'en recevons que bien rarement et bien peu qui aient été tués dans les bois. Depuis plus de trente ans que je m'occupe à étudier les oiseaux et que je suis tous les envois qui s'en font, je n'ai vu que cinq Perroquets Amazones qui eussent été tués dans l'état sauvage : j'en ai recu moi-même deux directement, et qui m'étoient adressés, l'un comme mále, l'autre comme femelle ; ce sont ces deux mémes individus qui figurent ici, qui m'ont servi de type pour l'espèce, et qui, par la comparaison que j'en ai faite avec tous les autres individus que j'ai vus de l'espéce, tant en cage que dans les collections, m'ont mis à méme de donner un apercu de l'identité 24 HISTOIRE NA TE RE LL E probable d’espece de tous ces oiseaux, ă chacun desquels nous don- nons cependant un surnom diflerent, d’aprés les attributs qui lui sont particuliers, mais qui ne toucheroient pas à l'espéce. C'est ce dont le lec- teur pourra juger lui-méme sil veut comparer l'oiseau mále et femelle, n.* 84 et 85, avec ceux des numéros suivans jusquau n.” go, et saider des rapports que nous établirons, d'aprés les observations les plus exactes, entre tous ces oiseaux, à mesure qu'ils se présenteront. Nous observerons d'abord, que les individus Amazones tués dans les bois, que nous avons vus, étoient tous parfaitement semblables entr eux tandis que ceux qui sont ou qui ont vécu dans l'état de domesticite, different plus ou moins les uns des autres, tellement méme qu'il nous eüt été possible de décrire et figurer comme autant d'espèces différentes au moins vingt Perroquets Amazones. Ceci établi sans que personne puisse le contester, puisque chacun a la facilité de voir dans un méme jour, à Paris surtout, peut- étre plus de cent Amazones, tous différens les uns des autres, il est clair que ces Perro- quets, de méme au reste que tous les Perroquets en général, varient beaucoup dans l'état de domesticite. En comparant ces faits avec ce que nous avons déjà dit des variations de tant d'autres Perroquets, il ne sera donc pas difficile d'établir l'échelle que formeroient les individus figures n." 86, 87, 88, 89 et méme go, de nos planches, ainsi que nous le ferons voir lorsque nous aurons décrit l'espéce dans toute son intégrité, c'est-à-dire, telle qu'elle existe dans l'état de na- ture. Dans cet état, et à en juger par six individus tués dans les bois, le Perroquet Amazone mále a le front ceint d'un bandeau bleu qui traverse d'un ceil à l'autre. Immédiatement aprés ce bandeau on re- marque quelques plumes blanches sur le milieu du sinciput, et qui adhérent à des plumes d'un jaune foncé, qui couronnent les yeux ; ce méme jaune colore les joues et la gorge , en descendant en pointe sur le milieu du cou. Le sommet de la téte, aprés la tache blanche dont nous avons parlé, les plumes de l'occiput et du derrière du cou, sont d'un beau vert et bordées de noir. Les plumes voisines de celles qui sont jaunes, la poitrine, le ventre, tout le dessous du corps et le manteau, sont d'un riche vert brillant, relevé de bleu et jaunissant sur le bas-ventre, les flancs, les couvertures du dessous de la queue et la partie des jambes prés du talon, ou le jaune pur forme une sorte de jarretiére intérieure. Les petites couvertures du poignet des ailes sont d'un beau rouge vif; les moyennes et les grandes, ainsi que les scapulaires et les derniéres pennes alaires prés du dos, sont gros vert. nn Z مد سے امم‎ Bin ےی‎ D ET A A Eu 1 per dams DES PERROQUETS. 25 Les premiéres grandes pennes alaires sont extérieurement d’un bleu foncé, tirant au violet; les moyennes sont de cette méme couleur à leurs pointes, mais rouges sur leurs bords extérieurs. Ce rouge forme ainsi une longue bande dans le milieu des ailes; mais souvent on ne l'apercoit pas lorsque les ailes se trouvent appliquées au corps de l'oi- seau. La queue, qui est gros vert des ailes en dessus, et jaunátre en dessous, a aussi du rouge au haut de chacune de ses pennes, mais qui ne s'apercoit dans ce dernier sens que quand elle est resserrée. Le bec est noir-brun et les pieds sont d'un gris blanchátre dans l'oiseau vivant. Dans tous les individus que j'ai vus vivans les yeux étoient d'un jaune plus ou moins foncé. Le mále que j'ai figuré avoit quatorze pouces de longueur totale, y compris la queue, qui n'en avoit que cinq, et qui est composée de douze plumes. Le Perroquet Amazone se trouve dans une grande partie de l'Amé- rique méridionale; il abonde à la Guiane, mais surtout à Surinam, ou il cause de grands degäts dans les plantations. Il niche au milieu des foréts impénétrables. La femelle pond quatre ceufs blancs dans un grand trou d'arbre. Les petits naissent absolument nus, et se cou- vrent ensuite d'un duvet gris-blanc, qui est remplacé peu à peu par des plumes. Au sortir du nid, le mâle et la femelle se ressemblent, et n'ont, ni l'un ni l'autre, de rouge au poignet des ailes; ils n'ont de méme qu'une petite tache jaune sur le front. Enfin, dans cet état, ils ont absolument les couleurs de la femelle adulte, avec cette dif- férence seulement, que le vert du dessous du corps est plus jaunátre, et que celui du dessus est comme saupoudré d'une poussiére blan- châtre ; ce qui fait souvent confondre l'espéce du Perroquet Meunier avec l'Amazone dans son jeune age, parce qu'aucun naturaliste n'a indiqué les caractéres distinctifs des uns et des autres : inconvénient auquel nous obvions en donnant la description du Perroquet Meu- nier, n.° 9». , 9 26 HISTOIRE NATURELLE AARAU aaa A AAA A RANA RAAR NARA NANA AA NARA LE PERROQUET AMAZONE. PLANCHE LXXXV, LA FEMELLE. Lia femelle Amazone diffère du mâle principalement en ce quelle n'a qu’une tache jaune sur la téte, entre le front et le sinciput; elle n'a pas MM ae سے‎ À— non plus de rouge sur le poignet des ailes, mais elle porte aussi une barre de cette derniére couleur sur leurs pennes intermédiaires. Chez elle le vert du dessus du corps, celui du cou et de la téte, sont relevés par un bleu clair, comme saupoudré. La gorge et le devant du cou sont vert jaunátre, et tout le dessous du corps, savoir, le ventre, les ET 73 + à mi time _.۔‎ flancs, les couvertures du dessous de la queue et les plumes des jambes, Qun vert terne, approchant de la couleur d'olive. Le dessus de la queue est d'un gros vert, jaunissant un peu sur les bords et a la pointe. Le dessous en est d'un jaune verdâtre; on aperçoit cependant entre les barbes un peu de rouge foible, mais seulement lorsqu'elle est tout-à- fait étalée. Le bout des grandes pennes alaires est bleu. Le bec est d'un gris blafard , et les pieds sont gris-brun. Telle étoit du moins la femelle Amazone dont la dépouille m'avoit été adressée directement de Cayenne avec le mále que nous avons figuré n.° 84. Je dis la femelle, d'aprés - Pinspection seule de la dépouille de l'oiseau, parce qu'ayant disséqué moi-méme et reconnu pour femelles trois autres individus de l'espéce, il s'est trouvé qu'il n'y avoit entr'eux et celui-ci que quelques différences purement accidentelles et trop légères pour ne pas les regarder comme appartenant à une même espèce et à un même sexe. En effet, ces dif- férences ne consistoient qu'en ce que le jaune s'étendoit sur la tête plus chez les uns que chez les autres, et que quelquefois il embrassoit les joues et une partie de la gorge : ainsi il paroit constant que les femelles = kit ping o... A du Perroquet Amazone n’ont point de rouge au poignet des ailes, ni de bleu au front. Un autre individu femelle de l'espéce, que j'ai vu dans les collections de M. Raye de Breukelervaert , ressembloit absolu- ment à celui dont il est ici question, et que j'ai figuré n.° 85; il avoit — وس ——— = cependant le rouge de la queue mieux prononce que ce dernier, et une partie des premières pennes de ses ailes étoit entiérement jaune. Mais cet individu et les trois dont j'ai parlé plus haut, avoient vécu quelque temps en cage. Les différences qu'il y avoit entr'eux tous et celui de cet article, n'étoient donc que des effets de l'état de domesticite oü ils avoient vécu; effets ordinaires de cet état sur tous les Perroquets et Perruches à plumage vert. > مج | سے مہب‎ en een NE PVT OM مھ ھا تج‎ ee dau m m ۹ C LES AR qtd fo A 72 polen Pune d / De Imprimerie de Langlois | || . SO. 2 Jane : 2 / os ہے روہ‎ A€ c N / Ulmerimerte e De de Langlow . DES PERROQUETS. 25 PUV NN امکاھہحمہمہحجہہحہ‎ R MVA RAVA TR AT TV URI DIVA RAAR ADV a ne a11. AAA PAPA PALA SU DS RD DS DS URSS SOS SEC گے‎ LE PERROQUET AMAZONE A TÊTE JAUNE. PREMIERE VARIÉTÉ. PLANCHE LXXXVI. L'Amazone à tete jaune ; BUFFON, première espèce. (Ox reconnoit encore dans cet individu varié, tous les caractéres du Perroquet Amazone ; il a, comme celui-ci, du rouge au poignet et au milieu des ailes, ainsi que dans les barbes intérieures des pennes de la queue; il a aussi du jaune autour des puse prés du talon : mais le bleu du front a disparu chez lui, et s'y trouve remplacé par le jaune qui couvre le sinciput et s'étend sur les joues. Le vert de cet individu est aussi plus terne que celui de l'Amazone. Il a le bec, les pieds et les ongles jaunátres. Ce méme individu a vécu trois ans en cage chez moi. Quand je l'acquis, on remarquoit encore sur son front quelques légéres traces de bleu mélé avec le jaune de cette par- tie, qui ne couvroit alors que le dessus de la téte; son bec et ses pieds étoient bruns. Il mua réguliérement une fois par an, et à chaque mue le jaune s'étendoit davantage sur les joues et le bleu du front s'effacoit entierement. A sa mort je le disséquai, et je reconnus qu'il etoit male. Je pense donc que celui-ci et plus de trente autres indi- vidus variés de la méme espéce, que j'ai examinés, et chez quelques- uns desquels le jaune embrassoit toute la téte et méme tout le cou, ne peuvent étre regardés comme formant autant d'espéces séparées, quoique les naturalistes en général, notamment Brisson, qui sans doute ne connoissoit pas l'Amazone dans son état naturel et sauvage, aient fait de plusieurs de ces variétés autant d'espéces distinctes ; on voit méme que celle de ces variétés dont il est question dans cet article, a été donnée par Buffon comme le type de l'espéce du Per- roquet Amazone. Amen مد سے لی ھم‎ ee م مہ د‎ I Te RE 28 HISTOIRE NATURELLE RARER AAA L'AMAZONE A CALOTTE BLEUE. SECONDE VARIETE. Mêmes caractères que les précédens ; dessus de la tête bleu. PLANCHE LXXXVII. Cer oiseau, que nous regardons comme une seconde variété de l'Amazone, et qu'aucun naturaliste n'a indiqué, ressemble plus par la téte à l'individu de notre n.° 84 que la variété représentée n.° 86; car, au lieu de n'y former qu'un bandeau sur le front, comme dans l'individu du n.° 84, le bleu occupe chez lui tout le dessus de la téte. Ses joues et ses yeux sont entourés de jaune, et ce jaune se porte ici jusqu'au milieu du cou, à peu prés comme dans l'autre variété. Mais ces deux oiseaux, semblables d'ailleurs entr'eux à quel- ques légéres teintes prés, et ayant l'un et l'autre du rouge au poignet et au milieu des pennes des ailes, il ne peut pas étre douteux que l'Amazone à tête jaune et celui à calotte bleue n'appartiennent à Pes- ` péce de l'Amazone proprement dit. Il suffira au lecteur d'examiner avec quelque attention les figures exactes que nous donnons de ces deux variétés et de l'espéce dans toute son intégrité, pour saisir les rapports qu'elles ont entr'elles. L'individu qui a servi à la gravure que nous donnons de l'Ama- zone à calotte bleue, et que nous croyons fermement n'étre qu'une seconde variété de l'espéce de l'Amazone, fait partie du cabinet de M. Dufresne, aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle à Paris. Nous avons vu plusieurs autres individus Amazones, variés à peu prés comme celui-ci, et ayant tous le dessus de la téte bleu, mais diffé- rant entr'eux par plus ou moins de jaune sur les joues et la gorge. Tous ces individus, ainsi que celui de cet article, avoient vécu dans l'état de domesticite. \ Be firna De linpramerte de Langlois BEN CHS OU er TL ES. É ri angles . De ÜImprimerte de ÉTÉ ~ MUL ON E / Gr TC | de Li the gis $"< DES PERROQUETS - 29 ARMANI POP ee a یمم ںیہں‎ L'AMAZONE TAPIRE DE ROUGE. TROISIEME VARIETE. PLANCHE LXXXVIII. Lh sagit dans cet article d'une troisiéme variété de l'Amazone, mais qui n'offrira rien de bien extraordinaire d'aprés ce que nous avons dit des causes qui produisent les variations des Perroquets et de la maniére dont elles s'opérent. Ici le rouge, au lieu de se porter sur les parties du corps qu'il colore dans l'espéce, se trouve répandu sur plusieurs autres parties, dont il tache trés-irréguliérement toutes les plumes; le bleu du front a disparu, ainsi que le jaune de la téte: mais à toutes ses formes il est impossible de ne pas reconnoitre l'es- péce de l'Amazone proprement de `= L’individu que je fais servir à cette description , fait partie du cabinet de M. Raye de Breukelervaert, d'Amsterdam, et a vécu dans 'état de domesticité. J'ai vu plusieurs autres individus de l'Amazone tapiré, qui étoient dans le méme cas, et chez lesquels il restoit encore un peu de rouge au poignet des ailes et au milieu de leurs pennes intermédiaires, ainsi que sous la queue: individus que jé regarde tous comme appartenant à l'espéce de l'Amazone, tout aussi bien que. ceux de nos articles précédens. Le Perroquet Tarabé du Brésil, décrit par Marcgrave, et dont Buffon parle d'aprés cet auteur sous le nom d'Amazone à téte rouge (seconde espèce), pourroit bien. n'être qu'une variété chez laquelle le rouge auroit abondé sur la tête et la poitrine seulement. Au reste, la description de ce Tarabé est si incomplète qu'il n'est pas permis de rien établir à son sujet. 30 HISTOIRE NATURELLE AAA مسییممیعمییمدیمدجیہد‎ APP WAMAZONE TAPIRE DE JAUNE. QUATRIEME VARIETE. PLANCHE LXXXIX. Pin la manière dont la variation s'est opérée ici, ce nest plus le rouge qui s'est porté sur les différentes parties du corps de l'oiseau, c'est une partie du jaune qui, s'étant détournée, s'est répandue sur le dos , les ailes, la poitrine et les flancs. Mais l'oiseau a conservé le bleu de la téte, qui méme, ayant dominé chez lui, s'est porté sur la partie comprise entre les yeux et le bec. Il a aussi conservé le rouge du poignet des ailes, celui du milieu de leurs. pennes intermédiaires, et méme celui du dessous de la queue. Cet oiseau présente donc une quatriéme variété dans l'espèce de Amazone , variété dont on voit, n." 120 des planches enluminées de Buffon, un autre individu aussi tapiré de jaune; mais ce naturaliste, n'en ayant pas reconnu l'espéce, se contente de dire, aprés avoir indiqué la maniére dont on a fort mal à propos prétendu que les sauvages tapirent les Perroquets et surtout les Criks, que ce Perroquet tapiré devoit étre rapporté à un Perroquet publié par Klein et par Frisch, et que ces auteurs avoient pris pour un اک‎ Le naturel. Voyez dans Buffon Particle du Crik ` à tête violette, 7.* espèce. L'individu que nous avons figuré ici, fait partie du cabinet de M. Dufresne, aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle : à Paris, et a vécu dans l'état de domesticité. Cette variété est très-commune. J'ai vu plusieurs de ses individus, tous plus ou moins tachetés de jaune, dont un étoit même presqu'en- tièrement devenu jaune. 89 A S N | M N | M R Z ON NN N M A, A | N `È | سس‎ à ; & کہ‎ E A N N À N ہہ‎ | N SN $ ` N 8 | WS $. C 8 ] i | \ y rt H SS | ` E 3 | 3 ANS O » ھ ہج سے‎ > 20 U iai iai mi -一 一 一 一 一 一 一 一 一- — € A A «<(«áTd]> y] y O A A A a n TO نیفدت‎ =E TU — —— tin LI — 2 IL go 7 De (Imprimerie de Langlois . > لس‎ Re met Pa Í - FR c رپپ ری‎ ü Barraband pine x DES PERROQUETS. 5i AAAAAAAAAAAAOAAAAAAAAARAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARAAAAAAAAAAAAAAAAAAA AAA L'AMAZONE JAUNE. CINQUIEME VARIÉTÉ. PLANCHE XC. Méme taille et mémes formes que l'Amazone proprement dit; du rouge au milieu des pennes intermédiaires des ailes et sur les barbes intérieures de celles de la queue; grandes pennes alaires grisátres, ainsi que le sommet de la téte et la peau nue du tour des yeux; bec et pieds blafards; plumage général jaune citron sur le corps, jaune verdátre en dessous. L’ Amazone jaune; Burr. 4.° espèce ; pl. enl. n.° 13, sous le nom de Perroquet jaune. Le Perroquet jaune; Briss. n.° 47. Après avoir reconnu la variété de Amazone tapiré en jaune, dont nous avons parlé dans notre précédent article, il nous est impossible de douter que celui-ci ne soit encore un individu de la méme es- péce, devenu entiérement jaune dans les parties qui pouvoient et devoient nécessairement prendre cette couleur par leur dégradation totale; et telles sont celles qui étoient vertes ou rouges; car la dégra- dation de ces deux couleurs produit nécessairement le jaune qu'elles ont l'une et l'autre pour base. Le bleu, en se dégradant, a produit la couleur grisaille du sommet de la téte et du bout des pennes alaires de l'individu dont il est ici question. Cette variété présente ainsi à peu prés le dernier degré de l'abátardissement des couleurs naturelles de l'Amazone dans son état parfait. Je dis à peu prés, parce qu'on remarque (voyez la figure que nous en publions) que cette variété conserve encore un peu du rouge des pennes des ailes et de celui de la queue de l'espèce. On voit aussi que cet individu est encore plus dégénéré que ceux qu'ont décrits Brisson et Buffon; car chacun de ceux-ci avoit conservé le rouge du poignet des ailes; mais tous les trois avoient le bec, les pieds et les ongles blanchátres. Quant aux formes de tous ces Amazones jaunes, ainsi qu'à Pétagement des pennes de leurs ailes et de celles de leur queue, j'y ai bien reconnu tous les caractéres de l'Amazone proprement dit. L'individu décrit 32 HISTOIRE NATURELLE par Brisson avoit appartenu à l'abbé Aubry, et je l'acquis à la vente qui fut faite de son cabinet. Celui décrit par Buffon fait encore aujourd'hui partie du Muséum d'histoire naturelle de Paris. Ces deux individus différent de celui que j'ai figuré et qui fait partie du cabinet de M. Raye de Breukelervaert, d'Amsterdam , en ce qu'ils ont le dessus de la téte entiérement jaune. Ce dernier a méme en- core des teintes verdátres dans toutes les parties du dessous du corps; ce qui décéle évidemment la couleur primitive. J'ai vu, dans la riche collection de M. Temminck, une autre de ces variétés, qui avoit aussi le dessus de la téte et le bout des pennes alaires grisailles, mais dont tout le jaune avoit encore une teinte verdátre. J'en ai vu enfin une cinquième, vivante, qui avoit déjà tout le dessous du corps, la tête et le cou, jaunes; le dos et les ailes étoient chez elle encore mélangés d'autant de plumes jaunes que de vertes : cette même variété avoit conservé le rouge du poignet des ailes, ainsi que celui du milieu de leurs pennes intermédiaires et de la queue. . D'aprés toutes ces observations sur l'espéce du Perroquet Amazone , observations qui sont le fruit de trente années de recherches et de comparaisons , on doit, ce me semble, rester convaincu de l'unité d'espéce de tous ces Amazones variés, dont nous avons présenté la ` série principale comme nécessaire et suffisante pour prouver aux na- turalistes que ce n'étoit point sur de simples présomptions que nous avions établi une opinion contraire à celle de ceux d'entr'eux les plus recommandables par leurs connoissances ornithologiques , mais qui avoient fait de la plupart de ces mémes Amazones variés autant d’especes differentes. Il est peut-étre utile ou méme nécessaire de faire encore remarquer ici, à l'égard des variétés de l'Amazone que nous avons présentées , que les quatre premiéres offrent une nature de variations différente de celles de la cinquiéme et derniére. En effet, chez celles-là il ny a eu qu'une simple transposition dans la plupart des couleurs , comme dans l'Amazone, par exemple, chez lequel le rouge, ayant abondé et s'étant dérangé de son cours par quelque cause locale, s'est porté sur des parties autres que celles de sa destination naturelle dans l'espéce; ce que nous avons déjà remarqué dans d'autres Perroquets, et ce dont nous donnerons encore quelques exemples. Dans la variété de notre n.” 86, c'est le jaune qui a prédominé et qui a pris sur la tête la place du bleu : dans celle n.? 87, c'est au contraire le bleu qui a pré- valu et qui couvre le dessus de la téte, ainsi que dans la quatriéme A si A o 0 a -_ =‏ جا La eme‏ ری DES PERROQUETS. 33 variété, dans laquelle le jaune s’est de plus répandu sui une grande partie des plumes. Mais ici, dans notre cinquième variété, où tout ce qui étoit vert et une partie du rouge ont jauni, et oü le bleu de la téte et du bout des ailes est devenu gris, aucune des couleurs primitives n'a été dérangée ; seulement elles ont été détériorées, effa- cées méme, par l'épuisement, le presque -anéantissement des forces vitales de l'oiseau. Cet oiseau enfin n'est autre chose que le Perroquet Amazone dans son état de vieillesse, de caducité. C'est l'image du vieillard vénérable , dont la téte et la barbe, de noires qu'elles étoient dans son printemps , ont grisonné dans l'âge mûr et blanchi dans sa vieillesse. Tout est soumis dans la nature aux mémes lois. Nous en avons déjà donné plus d'un exemple dans des oiseaux qui ne conservoient plus rien d'aucune de leurs couleurs primitives. Les oiseaux perdent à un certain áge la faculté de muer et par conséquent de renouveler leurs plumes : il en est aussi chez lesquels l'épuisement occasioné par l'âge ou par quelque dérangement dans les organes, fait dégénérer la matière colorante de leurs plumes; et c'est le cas où sest trouvé notre Perroquet Amazone, devenu jaune. 00١۳۰۹۰٢ 54 HISTOIRE NATURELLE ACVAAAAAAAAAARARAAASAASAAAAARAAASAAARAMAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARAARAAAAARAAAAAAAAAAARAAAAAAAAAARAAAAPRÁ LE PERROQUET DUFRESNE. PLANCHE XCI. Forte taille; front ceint d'un bandeau rouge orangé, s'étendant jusqu'aux yeux et y. prenant un ton plus jaune, décidé; joues, gorge et câtes du cou, bleuâtres; tache de couleur orangée, transversale, sur le milieu des grandes pennes alaires, ' vertes à leur naissance et bleues à leurs pointes; plumage vert plein, lustre de bleu; bec robuste, brun jaunåtre ; pieds bruns. f í Ce Perroquet, de la taille des plus forts Amazones, est de la plus grande rareté dans les collections; la seule même oü je l'aie jamais vu est celle de M. iDufresne, aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle de Paris, collection dont jai eu souvent occasion de parler avec avantage. Je donne à cette espéce, dont je ne sache pas que per- sonne ait encore parlé, le nom de M. Dufresne, comme un témoignage de l'amitié qui nous lie et de ma reconnoissance pour la maniére “obligeante avec laquelle il a la bonté de me laisser la plus grande liberté de disposer de tous les oiseaux de son cabinet, soit que je veuille les faire peindre ou les comparer à d'autres individus de mémes espéces. Cette complaisance rare, et que M. Dufresne a éga- lement pour tous ceux qui soccupent de la science de l'histoire naturelle, lui a valu, indépendamment de son mérite personnel , une bienveillance générale et l'estime particulière de ceux qui le connoissent. Comme nous avons figuré le Perroquet Dufresne de grandeur na- turelle, nous ne nous arréterons pas à en donner ici les dimensions. Cet oiseau a le bec trés-fort et large à sa base. La mandibule infé- rieure porte sur son milieu une vive aréte saillante, qui semble la partager en deux; la supérieure est, au contraire, aplatie sur son aréte. Un bandeau orangé rougeátre prés des narines, et jaune à ses extrémités, ceint le front d'un ceil à l'autre. Les joues, les cótés et le devant du cou, sont bleus, mais d'un bleu tellement mélé de vert que ces parties paroissent plus bleues ou plus vertes suivant les inci- dences de la lumiére. Le dessus de la téte est vert jaunátre, nué aussi de bleu; mais, ce bleu se disséminant à mesure quil descend JA ee سیت نے‎ e ee — e e i a > مسان‎ u diam a eS ت7 62 t ANILA band pina De limprimerie de Langlois . ANT DES PERROQGUETSI: M vers le derrière du cou, cette dernière partie, le manteau, les sca- pulaires, le dos, les couvertures des ailes, leurs dernières pennes, les couvertures du dessus de la queue, le dessus même de la queue, sont d'un vert plein. Les petites couvertures des bords des ailes, leurs premières grandes pennes et le bout de leurs moyennes, sont d'un bleu foncé. Les pennes intermédiaires alaires sont d'un orange vif dans le milieu de leurs barbes extérieures, ce qui forme une tache allongée de cette couleur vers le milieu du bord des ailes.. La poitrine, toutes les plumes qui couvrent le sternum et le ventre, sont d'un vert lustre de bleu. Les flancs, le bas-ventre, les plumes des jambes, les couvertures du dessous et le revers de la queue, sont . d'un vert terni d'olivátre. La mandibule: supérieure est d'un jaune brun, rougissant à la base : l'inférieure et les pieds sont brunatres , et les ongles noirs. M. Dufresne s'est assuré que cette espéce provenoit de Cayenne. ee pre f^ ` A 36 HISTOIRE NATURELLE ÄRA anna AAA AAA دم‎ A LE PERROQUET MEUNIER. PLANCHE XCII. des ailes, vers le poignet, ainsi que sur le milieu de leurs moyennes pennes; premieres pennes des ailes et bout de celles qui sont rouges, bleus; queue plus longue que celle de l'Amazone; penne la plus laterale de chaque câte de la queue, bleue sur ses bords latéraux; plumage général du corps vert gris; yeux jaunes; bec gris noirâtre dans quelques individus et blanc de corne chez d'autres. | De la plus grande taille; petite tache jaune sur le sinciput, rouge sur le bord | 1 Le Meunier ou le Crik poudré, seconde espèce ; Burr. pl. enl. n.? 861. Nous avons conservé à ce grand Perroquet d'Amérique le nom de | Perroquet Meunier que les habitans de Cayenne, où il se trouve, lui | ont donné, parce que le vert de son plumage semble en effet sau- poudré de blanc. Il est vrai cependant que tous les Perroquets verts en général, quand ils sont jeunes ou au moment qu'ils viennent de muer, sont aussi poudreux : ce qui a même octasioné plus d'une méprise; car j'ai vu souvent prendre pour des Perroquets Meuniers, étiquetés comme tels, de jeunes Amazones ou leurs femelles. Il est vrai encore qu'il y a de grands rapports et une ressemblance frap- pante au premier coup d'œil entre le Perroquet Meunier et certains individus Amazones femelles, surtout si ceux-ci viennent de muer: mais, avec quelque attention sur les différences que nous allons éta- blir, il sera facile au lecteur de saisir les caractéres qui font du Perroquet Meunier une espéce différente de celle de l'Amazone. Le | Perroquet Meunier est non-seulement plus grand, mais il a encore la queue proportionnellement plus grande que Amazone; car si on mesure le Perroquet Meunier, on verra que le corps de l'oiseau n'est quune fois et demie aussi long que sa queue, tandis que chez les Perroquets Amazones la queue n'a que le tiers de la longueur du | corps. De plus, l'Amazone n'a pas de rouge sur les bords des ailes, vers le pouce, comme le Perroquet Meunier. Ce dernier a aussi le bord extérieur de la plume la plus latérale de la queue bleu; ce que n'a pas l'Amazone. L'Amazone enfin a du rouge dans les barbes inté- rieures des pennes de la queue, et le Perroquet Meunier n'y en a M تد‎ <. Les سے اصححہ‎ ene ve ہے‎ NEAT سے‎ E < e L شش لے هدا کے‎ e S Barvabunl ر‎ Ax AIAA 7 SY, 92. De [Inprinerte de Langlois . DES PERROQUETS. 37 pas. Il est donc vrai qu'il n'y a rien de si facile à distinguer l'une de l'autre que ces deux espèces d'oiseaux; et si Jal cru quil étoit utile d'entrer dans le détail de leurs caractères respectifs, c'est que la femelle ou le jeune mále Amazone, n'ayant pas, ainsi qu'on l'a vu, d'épaulettes rouges comme les máles adultes, et étant d'ailleurs poudreux au sortir de la mue, il étoit à craindre qu'on ne se méprit , c'est-à-dire, qu'on ne confondit la femelle ou le jeune mále Amazone avec le Perroquet Meunier. Le Perroquet Meunier a une petite tache jaune sur le sinciput, et les plumes de la téte, du derriére et des cótés du cou, bordées de brun violätre sur un fond vert poudreux. Le dos, les scapulaires et toutes les couvertures des ailes, leurs derniéres pennes prés du dos, le croupion et les couvertures du dessus de la queue, sont aussi d'un vert poudreux; et les plumes de toutes ces derniéres parties portent un petit liséré fin, brunâtre aussi, mais bien moins apparent que celui des premiéres. Les joues, la gorge et la poitrine, sont d'un vert gai jaunátre , légérement poudreux sur la poitrine, dont les plumes sont bordées de brun. Le ventre, les flancs et les plumes des jambes, sont d'un vert gris, et les couvertures du dessous de la queue, d'un . vert jaune. Le dessus de la queue est gros vert, mais jaunissant vers la pointe de chacune de ses plumes ; le revers en est entiérement vert trés-jaune. Le bout des moyennes pennes alaires, qui portent du rouge, ainsi que les grandes, à cet endroit, sont d'un beau bleu. Les yeux sont jaunes, et la peau nue qui les entoure, est blanche. Le bel individu qui a servi à la figure que nous publions du Per- roquet Meunier et à cette description, fait partie de mes collections. J'ai vu plusieurs autres Perroquets Meuniers dans différens cabinets, quoiqu'en général ils ne soient pas trés-communs. Buffon dit qu'on fait grand cas de ces Perroquets, comme très-dociles et apprenant bien à parler; ce que j'ignore و‎ n’ayant vu quun petit nombre de ces oiseaux dans l'état de domesticite. Il se pourroit aussi que Buffon eüt pris quelques Perroquets Amazones pour des Perroquets Meu- niers, car les oiseleurs qui les vendent sont fort sujets à donner les uns pour les autres. 10 38 HISTOIRE NATURELLE MARS SR RSS a Ra RANA RIR ARDA RARA ADR AA tn tn ttn tin Botha tn tin tn RARA th tn te ta th th th hh DAAR ADR ARA XA RARA aa AAA مم‎ ANT LE PERROQUET LORI A FRANGES BLEUES. Taille moyenne; queue étagée et sarrondissant au bout à mesure quelle s'étale ; plumage rouge; queue cramoisie; scapulaires et partie du haut du dos bleu formé en franges; premières pennes alaires, extrémité des dernières et bout des plumes de laile bâtarde, noir violâtre; bec jaune; pieds noir-brun. PLANCHE XCIII. Ne reconnoissant ce beau Perroquet, de la famille des Loris; dans aucune des descriptions et des figures d'oiseaux publiées jusqu'à ce moment, nous lui donnons le nom de Lori à franges bleues, parce qu'en effet le bleu qui se trouve répandu chez lui sur les scapulaires, ainsi que sur le haut du dos, et qui s'y dessine en large feston, forme une sorte de frangé qui le caractérise au mieux. Cet oiseau a de plus les grandes pennes, le bout des dernières alaires et l'extrémité des plumes de l'aile bâtarde, d'un noir violätre., qui fait aussi l'effet d'une frange sur le bord des ailes, celles-ci étant rouges partout ailleurs, comme le reste du plumage en général, excepté la queue, qui est en tout sens d'un rouge cramoisi. Le bec est jaunátre. Les pieds et les ongles sont noir-brun. L'espéce de ce Perroquet habite les Moluques. Aussi la voit- on dans beaucoup de cabinets en Hollande, tandis qu'elle est fort rare en France. L'individu que j'en ai figure fait partie du Muséum d’his- toire naturelle de Paris, et provient des belles collections du Stathou- der. J'ai vu au cap de Bonne- Espérance beaucoup de ces Perroquets vivans, qui y avoient été apportés des Moluques. ío. t M ——— — ——————HÁM— o 0 2 et DBarvaband fune. = . N IE OC N tai R ll 0 1 th De l'Inprimerte de Langlois, De či mprimerte de Langlois lan [pena x J A DIARIO Mi e a e ln. m room RR DES PERROQUETS. 39 a à à‏ مموہہہہہہہ DRA RARA A D RARA AA RANA DANA DA A DAD AA AA AAA DT A DANA ANDA AA AA DAMA NA DARA AAA DARA AA RARA AAA AAAAA A ASA AAA AS‏ LE PERROQUET LORI RADHIA, PLANCHE XCIV. Rouge; occiput, ailes, bas de la jambe et collier, jaune-citron; bec jaune d'ocre ; pieds noirâtres. Ion: Radhia est le nom que ce magnifique Perroquet porte aux Moluques, oü ce nom signifie, suivant ce qu'on m'a dit, roi des Loris; et c'est aussi par cette raison que nous l'avons préféré à tout autre. Cet oiseau est non-seulement rare dans nos collections d'Europe; il Pest encore, à ce qu'on m'a assuré, dans son propre pays: ce qui, joint aux rapports qu'il a avec le Perroquet Lori à collier jaune de notre article suivant, me feroit soupconner qu'il pourroit bien n'étre qu'une variété de ce dernier.’ Mais comme je connois trois Loris Radhia en tout absolument semblables entr'eux, et qu'il est difficile de trouver cette ressemblance parfaite entre plusieurs individus d'une méme espéce, variés, et surtout variés accidentellement , je prefere, en attendant le témoignage d'un voyageur éclairé, considérer à part - le beau Lori Perroquet de cet article, et lui laisser le nom qu'il porte dans le pays qu'il habite. Nous avons figuré cet oiseau de grandeur naturelle sur nos planches; ainsi nous ne parlerons pas de sa taille. Il a le derriere de la tete et les ailes entières jaune-citron , ainsi que les plumes du bas de la jambe, autour de laquelle il porte comme une jarretiere violátre, et l'espéce de collier qui lui passe au bas du cou par devant. Tout le reste du plumage, y compris toute la queue, est d'un rouge moelleux ; cette derniére est étagée de maniére qu'elle sarrondit au bout lorsque Poi- seau la déploie. Le bec est jaune d'ocre, et les pieds sont noirátres. L'ndividu que nous avons figure, fait partie du cabinet de M. Temminck d'Amsterdam. M. Beers, bailli d’Asserswoude, en avoit un autre dans ses collections, et M. Boers, ancien fiscal du cap de Bonne - Espérance , en possédoit un troisiéme. Celui-ci et les deux autres sont les seuls que j'aie jamais vus. Pm Il est certain que, partout oü il se trouve quelque espèce de Perroquets, elle y abonde, ou du moins n'y est jamais rare; car ces oiseaux engendrent beaucoup et ne vivent qu'en grandes bandes. Mais il est possible qu'on les ait supposés rares dans leur pays natal, parce qu'il est peut-étre difficile de s'y en procurer de vivans, et que les Indiens sont trop peu amateurs de leurs dépouilles pour s'amuser à les chasser. = 一 4o HISTOIRE NATURELLE NR TIUA TDI Th th th th eh AAA RA VID RARA AA A a aa ra LE PERROQUET LORI A COLLIER JAUNE. PLANCHES XCV ET XCV bis. Ailes vertes, tachées de bleu aux poignets; sommet de la tête bleu-noir vio- lacé; bec rouge foncé; pieds brun clair; collier jaune au bas du cou, mais dans quelques individus seulement. : Le Lori à collier, seconde espèce ; Burron; pl. enl. n.” 119, sous le nom de Lori mâle des Indes orientales. Ce beau Lori est aussi commun dans les collections que l'espéce précédente y est rare; aussi est-il peu de naturalistes qui n'en aient | „parle. Mais l'espèce varieroit beaucoup s'il falloit s'en rapporter aux descriptions qu'ils en ont faites; car il en est bien peu qui s'accordent exactement entr'elles. J'ai vu cependant beaucoup de Loris à collier jaune, et je n'ai pas remarqué qu'ils fussent si différens les uns des autres qu'il ne fût trés-facile de reconnoitre l'espéce. Il en est quel- | ques-uns, par exemple, qui n’ont pas de collier jaune, et que Buffon | prend pour des femelles : je pense au contraire que, si le collier faisoit toute la différence qu'il dût y avoir entre les mâles et les femelles, ce | seroient les mâles qui ne l'auroient pas. Au surplus, comme je n'ai | jamais été dans le cas de disséquer aucun de ces Perroquets, et quil i est probable que Buffon n'en a pas plus que moi vérifié le sexe par lui-même, il vaut mieux, dans le doute, laisser la question indecise, et nous borner à figurer deux individus de l'espèce, dont Pun, n.° 95, à collier jaune, et l'autre, n. 95 bis, sans collier jaune et comme variété du premier. Le temps nous apprendra lequel des deux est le mâle ou la femelle, s'il est vrai qu'ils soient de sexe different. Le Perroquet Lori à collier jaune a tout le dessus de la téte couvert d'une calotte qui paroit étre noire, mais qui, exposée à la lumiére, prend un ton bleu violátre foncé, le violet se prononcant cependant: davantage vers la nuque et lustrant le rouge du derriére du cou. Les | ailes, à l'exception des petites couvertures bleues des poignets et qui | y forment épaulettes, sont, en dessus, d'un vert plein : le revers de | leurs pennes est jaune dans une partie des barbes extérieures; ce qui NAG co ala مو‎ e => E ہے‎ Se ME ET a a SS ہر ےر سس ) ۷ ہو( L و رم‎ eE 2 Imprimerte de Langlois . * Nill BC. SL. 95. oo ER go ffr) ) Pd FEE LL: C CERES x EE e A‏ را ZA‏ ang lois . De [mprimerie de Ï t Parraband. par E POD o TR DES PERROQUETS. 41 forme une grande plaque de cette couleur sous les ailes, et qui ne se montre pas en dessus, à moins qu'on n'écarte beaucoup ces mémes pennes jaunes. Tout le plumage du reste du corps, si l'on en excepte une sorte de collier ou plutót de hausse-col jaune-citron, qui marque le haut de la poitrine, et les plumes des jambes qui sont d'un beau bleu violet, est rouge, mais d'un rouge plus sombre sur le dos que sous le corps. La queue, qui est étagée, mais seulement de maniére à s'arrondir en s'étalant, est d'un rouge brun vers la pointe et d'un rouge plus clair à sa naissance. Le bec est d'un rouge sombre, et les pieds sont bruns. . L'individu représenté n.? 95 bis de nos planches, sous le nom de variété du Perroquet Lori à collier jaune, ressemble en tout absolu- ment à celui dont nous venons de donner la description, au jaune de la poitrine prés, qu'il n'a pas. Une seconde variété est celle qua figurée Buffon, n.° 84 de ses planches, sous le nom de Lori des Indes orientales, et qui, si elle n'a pas le collier jaune, a au moins, d'apres la figure citée, les der- niéres pennes des ailes bordées de rouge; ce qui ne doit pas paroitre extraordinaire d'aprés les nombreux exemples de variations que nous avons donnés, de Perroquets surtout. Mais si le Lori à collier des Indes, donné par Brisson, tom. IV, pag. 250, d'aprés Albin, étoit en effet, comme le pense Buffon, encore une variété de l'espéce du Lori à collier que nous venons de décrire, il faut avouer que cette variété seroit fort extraordinaire par le blanc dont elle seroit tachetée. Cette description d'Albin m'est fort suspecte, et elle me le seroit encore davantage s'il étoit vrai que l'oiseau qu'il a décrit appartint à l'espéce de notre Lori à collier. Je concois au reste que quelque empailleur pourroit s'étre amusé à varier en blanc un oiseau rouge, pour le rendre plus curieux et le vendre plus cher, supercherie qui n'a eu que trop souvent lieu par malheur pour la science. Le Lori à collier se trouve aux Moluques. 2 11 42 HISTOIRE NATURELLE ۱ AL I IA AA APA PALA PAPA LE PERROQUET LORI-NOIRA. PLANCHE XCVI. Rouge; epaulettes et tache sur le dos jaunes; ailes, bout de la queue et plumes des jambes, vert plein; bec jaune; pieds noirátres. 1 Le Lori- Noira; Burr. première espèce ; pl. enl. n.” 216, sous le nom de Lori des | Moluques. Lori des Moluques ; Briss. tom. IV, pag. 219. | Cr Perroquet rouge differe de l'espéce précédente en ce quil a sur le haut du dos le jaune que celle-ci porte sur la poitrine, et qu'au 4 lieu d’avoir comme elle les épaulettes bleues, il les a jaunes. Chez lui aussi l'extrémité de la queue est verte, tandis qu'elle est rouge -dans l'autre espéce. Il a encore les plumes des jambes vertes, au lieu | (| de les avoir bleues, et le dessus de la téte du méme rouge que son | plumage général, au lieu de l'avoir bleuätre comme le Lori à collier. | Ses pennes alaires, enfin, sont en partie rouges en dessous, tandis | que ce dernier y a les siennes jaunes. Ajoutons que le Lori-Noira a le bec jaune, les pieds noirâtres, et que son plumage est d'un rouge y plus brillant que celui du Lori á collier. Mais toutes ces différences i constituent-elles bien deux espèces différentes? C'est ce dont il est | permis de douter, lorsqu’en comparant ensemble ces deux oiseaux, | on leur trouve absolument les mêmes formes. Que sera-ce si Pon réfléchit sur les grandes variations qu’éprouvent les Perroquets dans | état de domesticite par le dérangement des couleurs qui leur sont | propres ? Malheureusement sur plus de cent individus Loris -Noira ۱ que j'ai vus, il n'en est aucun qui n'eüt vécu en cage. Aussi crois-je | devoir, en attendant des renseignemens positifs , considérer à part í chacun des deux oiseaux en question, et leur conserver les noms | que les naturalistes leur ont donnes. | | Non-seulement le Perroquet Lori-Noira se trouve dans les mêmes pays que le Lori à collier, mais encore on les y voit ensemble dans | les mémes bandes, à ce qu'on m'a assuré du moins. Si cela étoit | vrai, ce seroit une raison de plus pour les croire de la méme espéce. CUP سے جم‎ SAA Sas تاس‎ ee m ہے ے_‎ m .= ×× رر مھ 22 ر 2 C 1 L De Clyprimerte de Langlow . 777 ر 0س‎ A E KR E Var lle / e کک 222 Le oquel‏ رر C 7 De lImprunerte de Langhe. fre e‏ تت7 بب —P in = DES PERROQUETS. 43 ORA یہی‎ RAR AAA AAA AAA /< da Sasa NN NN N NUS UN NU NUN NN AA LE PERROQUET LORI A QUEUE BLEUE. Rouge cramoisi; queue, scapulaires, bas-ventre, bleus, ainsi que les dernières plumes des ailes et quelques-unes de leurs grandes couvertures; pennes noir- brun ; bec jaune. PLANCHE XCVII. Le Lori que nous surnommons à queue bleue, parce que telle est en effet chez lui la couleur de cette partie, a, il est vrai, beaucoup de rapport par ses couleurs générales avec le Lori à franges bleues de notre n.° 93; mais sa queue, très-courte et aussi trés-différente par sa forme de celle de ce dernier, atteste, 4 n’en pouvoir douter, que ces deux oiseaux forment deux espéces bien distinctes, que nous n hesitons pas à donner pour telles. Le plumage général, C'est-à-dire, celui de la tête, du cou, du dos, du croupion ; les couvertures du dessus de la queue, la poitrine, les flancs, les plumes des jambes du Lori 4 queue bleue, sont d'un rouge foncé, tirant au cramoisi. Toutes les couvertures des ailes sont du rouge cramoisi du corps, à l'exception de trois ou quatre de celles du milieu, qui sont bleu-foncé; quelques autres de celles du milieu et les plus grandes sont lisérées de bleu. Les scapulaires, les deux derniéres plumes des ailes prés du dos, le bas-ventre et la queue entiére, sont aussi bleus. Les grandes pennes alaires sont d'un noir brun. Le bec est d'un jaune d'ocre, et les pieds sont noirs. L'espéce du Lori à queue bleue se trouve plus communément à "le Bornéo. L'individu que nous en avons figuré de grandeur natu- relle, fait partie de la belle collection de M. Raye de Breukelervaert, à Amsterdam. 44 HISTOIRE NATURELLE : AAA mm ee Mmmm sanan LE PERROQUET A EPAULETTES JAUNES. Vert lustré; front blanc; tête et une partie du cou jaunes, ainsi que les plumes des jambes et le poignet des ailes; du rouge au milieu des moyennes pennes alaires et ă la naissance de la queue; du bleu au bout des pennes des ailes et sur les bords latéraux de la queue; bec blanc; pieds blafards. PLANCHE XCVIII, LA FEMELLE. PLANCHE XCVIII bis, LE MALE. Le Crik a tete et à gorge jaunes ; Burr. premiere espéce. Le Perroquet Amazone a gorge jaune; Briss. tom. IV, pag. 287, n.° 38. Quoique cette espèce soit assez commune dans l’état de domesticité, et par conséquent dans les cabinets, Buffon ne l'a pas figurée dans son ouvrage. Ainsi on ne sera pas fâché sans doute de trouver dans celui-ci le portrait d'un des plus beaux Perroquets d'Amérique, et qui se trouve, comme l'Amazone, sur les bords du fleuve fameux de ce nom. Ceux qui n'aiment pas à voir changer les noms des oiseaux, voudront bien nous pardonner d'avoir encore osé changer celui du Perroquet de cet article. Ce qui nous y a déterminés, c’est que la couleur jaune de la téte et du cou de ce Perroquet ne la faisoit pas assez distinguer de l'Amazone, qui a ces mémes parties aussi jaunes; la couleur de ses épaulettes, au contraire, l'en distingue parfaitement : raison de plus pour que nous ayons dà préférer le nom de Perroquet à épaulettes jaunes. Ce Perroquet a les plumes du front blanches, ainsi que celles qui couvrent l'espace compris entre les yeux et le bec. Les joues et la gorge sont d'un beau jaune jonquille des plus vifs. Telle est aussi la couleur des plumes des jambes, du poignet des ailes, et celle des couvertures de celles-ci, sur lesquelles cette couleur jaune forme deux grandes épau- lettes. Cependant toutes les plumes du front, ainsi que les jaunes, sont rougeátres à leur naissance, couleur qui ne paroit qu'un peu ے کے J——————————‏ u OMA ہے‎ a | | | | ' | | ; | | | | | | | | | | | \ 9, Í Acn © De [bpprimerie; de Langlow . . Barr aban [une 2 | | | + \ | | 1 nid 7 | ۱ | | N MGS flrs "^ 24 IPC HS CS 7 / Wie Z e Umprimerie de Langlois. )7 رم X vla بی‎ $ CII | NI | i EN | | ES. | AN * | $ L 8 1 | MN À | B | | 3 | | | | i | i | | | i | | I | Í DES PERROQUETS. 45 vers la gorge, à moins qu'on ne souléve et n'écarte les plumes. Le der- riére de la téte et du cou, le manteau, les couvertures des ailes autres que les jaunes, sont, ainsi que les derniéres plumes des ailes, d'un vert gai, brillant, lustré de jaune. La poitrine, les flancs, toutes les plumes qui recouvrent le sternum et le bas-ventre, les couvertures du dessus et du dessous de la queue, sont d'un vert-jaune nuancé de bleuátre. Nous observerons que toutes les plumes vertes de ce Perroquet, particuliérement celles du haut du corps, sont, tant en dessus qu'en dessous, lisérées de brun noirátre; ce qui semble les détacher fort agréablement les unes des autres : nous observerons aussi que celles du bas-ventre sont rougeâtres vers leur racine. La queue est un peu étagée; la plume la plus latérale de chaque cóté de cette partie est d'un bleu tendre, et toutes elles ont du rouge à leur naissance, sont vertes au milieu et jaunátres au bout. Les grandes pennes alaires sont vertes à leur racine et bleues à leurs pointes : les moyennes se terminent aussi en bleu, mais elles sont rouges à leur autre extrémité. Le bec est blanc, et les pieds sont blafards. Ce Perroquet, qui a beaucoup de jaune dans son plumage, est sujet, dans l'état de domesticité, à se tapirer entiérement de cette couleur. Nous avons vu plusieurs de ses individus ainsi tapirés ; nous n'avons pas cru nécessaire de les faire figurer : nous avons méme été sur le point de ne donner qu'une seule figure, n'ayant à notre dis- position qu'une femelle de cette espéce ; mais, quoique celle-ci fût déjà gravée lorsque je vis chez M. Daudin un mâle de l'espèce, tres- bien conservé, que ce naturaliste venoit d'acquérir tout récemment, nous n'avons pas voulu, pour épargner les frais d'une figure, priver le Public du portrait d'un oiseau bien plus vivement coloré et à épaulettes bien plus amples que celui que nous avions d'abord à lul offrir. Ce Perroquet à épaulettes jaunes, mále, a été dessiné par M. Barraband, et c'est aussi celui sur lequel nous avons établi notre description. Il sera assez facile au lecteur, en comparant les deux figures, de saisir les différences qu'il y a entre le mále et la femelle de l'espéce du Perroquet à épaulettes jaunes, pour que nous puissions nous dispenser de nous arréter plus long-temps à leur description. 12 46 HISTOIRE NATURELLE NARAVA th the a th tet tn the th th hatin AMAA AAA AAA AAA AAA AAA AAA AA LE PERROQUET CENDRE OU LE JACO. Gris - ardoise chez quelques individus, gris- blanc chez d'autres. Flancs, bas- ventre et plumes des jambes, blancs; queue rouge; bec, pieds et bout des grandes pennes alaires, noirs; yeux jaune pale. PLANCHES XCIX ET C. Le Jaco ou Perroquet cendré; Burr. pl. enl. n.° 311. Le Perroquet cendré de Guinée ; Briss. tom. IV, pag. 310, n.° 49. Douceur des mœurs, docilité, attachement pour son maitre, toutes ces qualités domestiques se retrouvent dans l'espèce du Perroquet cen- dré. Aussi est-ce de tous les Perroquets celui dont on fait le plus de cas, qu'on apporte le plus volontiers en Europe, et qu'on préfère d'éle- ver et de nourrir en cage. Ce Perroquet est également celui auquel les nègres de la partie d'Afrique qu'il habite; s'attachent davantage : ils le prennent tout jeune dans le nid et l'élèvent, pour l'échanger ou le vendre aux Européens qui font la traite. Ce commerce leur vaut même beaucoup ; car il n'arrive pas un vaisseau négrier dans les colonies qui n'ait à bord un grand nombre de Perroquets cendrés: tous les matelots et la plupart des nègres esclaves en ont chacun un ou plusieurs en propre. Le premier acte de déférence de l'esclave qu'on vient d'acheter envers son nouveau maitre, c'est de lui offrir son Perroquet cendré, ce compagnon fidèle, avec lequel il partageoit le peu de nourriture qu'on lui distribuoit à bord, et dont le sort devient ensuite souvent meilleur que le sien. Buffon s'est beaucoup étendu sur l'histoire domestique du Per- roquet. cendré, et nous renvoyons le lecteur à son ouvrage, parce qu'on y trouve les détails les plus satisfaisans et les plus vrais à cet égard. Brisson ayant aussi décrit ce Perroquet avec l'exactitude qui | le caractérise, nous nous contenterons d'en donner les figures les meilleures sans contredit qu'on en ait publiées jusqu'à ce jour. Cet oiseau est d'ailleurs tellement connu qu'il suffit de le nommer pour Barra band fina X VC M 99. De Unprimerte. de Langlois . = = M gen -- — — DAA meae FST ہے سے — .سے سس‎ — S - 一 -一 — - — AA —— nn de w Y L + ` n = { = , | 0 NS EN > | N 1 3 | Y í N i È | N i <® 1 N 1 | À i | 5 | | `a | | 5 | | ? | | | | j | j | | 1 i i | ۱ 1 Li | i | 4 | À | | ' | 1 } | j | x | | N i L S 1 i 8 | H b | 1 N A 3 1 N | N | | M } $ ! N` į x | A | ` 1 5 | | i | 1 i | i i i | | | ! | i | | ; | أ۱‎ | i 1 \ DES PERROQUETS. 47 que chacun le reconnoisse. Nous observerons cependant que l'espèce offre deux variétés, dont l'une, constamment trés-foncée en couleur, est d'un gris-ardoise, et l'autre, d'un gris blanchátre. J'avois d'abord pensé que ces différences constituoient les sexes (et c'est méme l'opi- nion de presque tous les oiseleurs, qui vendent les foncés pour máles et les autres pour femelles); mais, ayant eu ensuite de fréquentes occasions de dissequer ces Perroquets, j'ai trouvé des males et des femelles parmi ceux foncés en couleur aussi bien que parmi les autres. Il est donc certain que les différences de teinte chez eux n'indiquent nullement les sexes, et qu'il n'y en a aucune, quant aux couleurs , entre les máles et les femelles. Il est plus probable que ces différences de teinte sont un effet de l'âge, et que les individus gris-foncé sont les plus vieux : au moins en ai-je vu de trés-vieux dont le gris étoit encore plus foncé que celui de notre n.° gg. Peut-étre aussi l'espéce de nourriture qu'on leur donne opére-t-elle ces variations. Pour asseoir un jugement à cet égard, il faudroit avoir vu des Perroquets cendrés tués dans les bois, et c'est ce qui ne m'est jamais arrivé; car on reçoit en Europe peu d'oiseaux de la partie d'Afrique qu'ils habitent: jobserverai méme quà mon grand étonnement je n'ai rencontré le Perroquet cendré dans aucun des cantons de cette derniére partie du monde que j'ai parcourus, ce qui prouve que l'espéce n'est pas très-voyageuse. 48 HISTOIRE NATURELLE à Re LE PERROQUET CENDRÉ TAPIRE DE ROUGE. PREMIERE VARIETE. PLANCHE CL Crrre variété purement accidentelle, qui se forme dans Pétat de domesticité et par les mémes causes que toutes celles des Perroquets tapirés, n’est pas trés-rare. Buffon, Brisson et Edwards en ont parlé: ce dernier en a méme donné une figure; mais lindividu quelle représente étoit encore moins tapiré que celui que nous publions ici et qui fait partie du cabinet de M. Raye de Breukelervaert, d'Ams- terdam , individu chez lequel la matiére qui colore les plumes en rouge avoit tellement abonde, quil seroit, suivant toute apparence, devenu tout rouge sil edt vécu plus long- temps. On voit aussi au Muséum d'histoire naturelle à Paris un individu de la méme espéce varié en rouge, mais qui a peu de cette couleur, moins encore que celui d'Edwards. -一 一 = 一 一 سس انت‎ mn. m 全 p i f oe 402. glow ^ 72 « 77 aha 2? De (Imprimerte de La A Cé ٦ 22 e Land fena x 2 IAS HU Es e V ptem o C LI 102 ` CHAT C. E و 7 “/mprumeree de Langlois . ) CP 2 AU A $ d 72 2 QS | N | SS | S | | N | | N | | ; | N | k S | o E | N X | i NS E 4 ! s \ N 4 | کک‎ | a eee | | S j i | $ | i | i | | | | | | i | | | | | | DES PERROQUETS. 4g Maan LE PERROQUET CENDRE NOIR. SECONDE VARIETE. PLANCHE CII Cierre seconde variété du Perroquet cendré présente un oiseau dont le plumage est devenu presqu’entierement noir, à l'exception des jambes et de toute la partie abdominale, qui ont conservé un ton. blanchátre, mais moins pur qu'il ne l'est sur ces mémes parties dans l'état naturel. Les plumes rouges méme de la queue et de ses cou- vertures sont noires, à une teinte rougeátre prés, qu'elles ont encore. Le bec est devenu brun. Ce Perroquet est aussi beaucoup plus petit qu'aucune des autres variétés de l'espéce. Il a vécu plus de trente années dans l'état de domesticité; on le nourrissoit principalement de graines de chanvre.’ Lorsqu'il fut mort on me l'envoya, et il fait encore aujourd'hui partie de mon cabinet. 1. Nous avons observé ailleurs que cette graine trés-huileuse produisoit le méme effet sur tous les oiseaux auxquels on la donnoit pour seule nourriture. aM HISTOIRE NATURELLE AAA ہہہمدووجووہیں-د‎ A AAA AA AAA می ہمہ ہی یپ ہو ویو مو‎ AAA te Bi ve ANN LE PERROQUET CENDRÉ A QUEUE JAUNE. TROISIÈME VARIÉTE. PLANCHE CIII. Cerre troisième et fort intéressante variété du Jaco ou Perroquet cendré nous présente l'oiseau dans son extrême vieillesse, dans son état de caducité; c'est la représentation d'un Perroquet qui a vécu trente - deux ans à Amsterdam chez un marchand (M. Meninck- Huysen), et que ce marchand avoit eu en héritage d'un de ses oncles qui lui-même l'avoit eu en sa possession pendant quarante-un ans. Ainsi cet animal a vécu soixante - treize ans dans l’état de domes- ticité : sans doute qu'il en avoit au moins deux ou trois lorsqu'il fut transporté de son pays natal en Europe; ce que cependant je n'ai pu savoir au juste. l Lorsque je vis ce Perroquet, il vivoit encore, si l'on peut appeler vivre l'état de langueur et de tristesse dans lequel je m'apercus qu'il étoit. Il ne se perchoit plus depuis plus de deux ans, époque à la- quelle toutes ses facultés, qui depuis quatre ou cinq déclinoient in- sensiblement, l'avoient abandonné. Il perdit à la fois ses forces, la mémoire, la vue, et dés ce moment l'existence ne fut plus pour lui qu'un état de léthargie continuelle. Dans ces derniers temps il ne mangeoit plus que du biscuit trempé dans du vin de Madère; encore étoit-on obligé de le lui entonner de force. Quant aux talens et à la bonne éducation de Kaarle ( Charles : C'est ainsi qu'on nommoit notre vieux Perroquet), voici ce que j'ap- pris de la bonne dame Meninck - Huysen , qui ne tarissoit pas et quil me falloit complaisamment écouter d'un bout à l'autre, parce que j'avois moi- méme à faire des questions que j'étois bien aise qu'elle écoutát à son tour pour y répondre. Charles parloit presque aussi bien que Cicéron; car je composerois un volume de toutes les à a .= مم مس 3 en 3⁄4 > me dp T A A ELS سس ا ہس‎ BO LOTTE Ul 2 erroguel cen pe UL 103. - Brabant frome . De Umprimerie de Langlors DES PERROQUETS. 51 belles phrases quil faisoit et qu'on me répétoit sans en oublier une syllabe. Prompt au commandement , il alloit aussi chercher le bon- net de nuit ou les pantoufles de son maitre, et appeloit la servante lorsqu'on avoit besoin d'elle dans la chambre. Toujours dans la bou- tique, sil entroit quelqu’étranger en l'absence des maitres, il crioit à tue-téte jusqu'à ce qu'on fût venu....... Tels étoient l'instinct et les fonctions domestiques de Kaarle. Je ne doute point qu'avec de la patience on n'en püt obtenir autant de tous les Perroquets en général Mais je rentre dans la partie qui m'intéresse le plus dans l'histoire de celui qui est le sujet de cet article. Il avoit la mémoire bonne, et apprenoit trés - promptement des phrases entiéres en hol- landois, langage trés-favorable à la voix naturelle des Perroquets : cependant il ne conserva cette faculté que jusqu'à l'áge de soixante ans, époque fatale où, loin de rien apprendre de nouveau, il ou- blioit tous les jours une partie de ce qu'il savoit déjà; car il ne répétoit plus que la moitié d'une phrase, en en transposant méme les mots, ou en mélant ceux de l'une avec ceux de l'autre, ce qui occasionoit souvent dans la société de M. et de M."* Meninck-Huysen des scénes amusantes par les équivoques que faisoient naitre tous ces galimathias. ` Le Perroquet perd donc la mémoire et la faculté d'apprendre à soixante ans. Je ne pense pas que les mêmes facultés se conservent . plus long - temps chez les hommes; je ne sais méme si elles vont jusque-là. J'ajouterai que les vieux Perroquets, tout rabacheurs qu'ils sont, n'ennuient pas, et que sous ce rapport ce genre d'oiseaux auroit un grand avantage sur l'espéce humaine. Charles muoit réguliérement tous les ans; mais à soixante-cinq ans à peu prés il perdit cette faculté. Celles de ses plumes qui tomboient, n'étoient alors plus remplacées par de nouvelles. Les pennes de la queue chez lui se renouveloient cependant encore de temps à autre, mais une à une, et à des époques irréguliéres et éloignées ; et celles qui les remplacoient, au lieu d'étre rouges, étoient jaunes. C'est ainsi que dans un espace de trois ans sa queue se trouva entierement jaune, de rouge qu'elle étoit. Depuis cette derniére époque elle resta toujours la méme, et ne se renouvela plus. L'oiseau mourut enfin, et sa maitresse toute en larmes me l'ap- porta dans ma chambre. J'offris de le préparer et de le mettre en état d'étre conservé sous verre; mais, de crainte que l'aspect de son cadavre ne fit qu'augmenter les regrets de la famille, on se décida 52 HISTOIRE NATURELLE à me l'abandonner, sous la condition expresse que je le conserverois et que j'en éterniserois la mémoire. Je táche aujourd'hui, autant qu'il est en moi, de remplir mon engagement, et je le fais avec d'autant plus de plaisir que le lecteur trouvera peut-étre dans cet article quel- ques observations intéressantes sur la nature du Perroquet, sur ses 3 facultés physiques et morales. A la dissection je reconnus que celui dont il est ici question étoit mâle. Il fait partie de mon cabinet; mais maintenant qu'il est décrit et figuré, je me propose de le déposer dans le cabinet du Muséum d'histoire naturelle à Paris. 3ت RE Hene = radiée … de Linglots De Clrprimerce Deo ue ul. ےہ اہ‎ e RG e ae PL and pine! | | | ! | | | | DES PERROQUETS. 55 RARA NR AA RAAR RARA APP AAA‏ ہمہ مہہ ہہ مہہ ہہ مہہ مہہ ZAR ARRA R RA DÒL AA aaa NARA I‏ ہدہدہ LE PERROQUET BRUN. PLANCHE CIF. Taille moyenne; gorge et pennes laterales de la queue bleues exterieurement; sommet de la tâte et scapulaires brun nué de vert; couvertures du dessous de la queue rouges; joues, nuque et ailes vert plein; dessous du corps brun rouge ou mordoré; bec rouge, jaunissant vers sa base; pieds gris-brun. Dusky Parrot; E»w. Hist. of Birds, p. 167. Perroquet de la Nouvelle Espagne; Briss. tom. IV, p. 303. Le Papegai brun, 9.* espèce; Burr. * E»wanps est le premier ornithologiste qui ait décrit et figuré l'espéce du Perroquet brun, qu'il avoit eu occasion de voir à Londres : les nomenclateurs qui en ont parlé aprés lui, n'ont méme fait que copier ce qu'il en avoit dit; et Buffon, jugeant de l'oiseau par la figure im- parfaite qu'il en avoit vue dans cet auteur, prétend qu'il est un des moins beaux de son genre. Nous ne sommes pas de l'avis de Buffon; car cet oiseau est au contraire trés -agréablement paré, ainsi que le lecteur pourra s'en convaincre en jetant un coup d'œil sur la figure exacte que nous donnons d'un individu de l'espéce que nous avons vu, et que nous présumons étre le mále. Il est probable qu'Edwards n'aura décrit qu'une femelle de cette méme espéce, puisque les cou- leurs dans la figure qu'il en a publiée sont, en les supposant exactes, beaucoup moins vives que dans l'individu que nous avons vu et dont nous donnons le portrait. Les femelles Perroquets ne sont en général jamais aussi fortement colorées que les máles. Le brun est la couleur dominante dans l'espéce de cet article, mais il y est relevé par de riches nuances, qui lui donnent beaucoup d'éclat dans toutes les parties directement exposées aux rayons de la lumiére. Une calotte brune, nuancée de vert, couvre tout le sommet de la téte. Les joues, les cótés du cou et la nuque, sont d'un vert plein. Le milieu du dos, le croupion, les couvertures supérieures de la queue, sont d'un vert brunátre, mais tel que ces parties paroissent ou plus vertes ou plus brunes, suivant les différens aspects. Les scapulaires sont du méme brun nuancé de vert que le dessus de la téte. Les ailes, qui dans l'état de repos se portent jusqu'aux deux tiers de la 14 2 54 HISTOIRE NATURELLE longueur de la queue, sont, a l'exception des derniéres, qui ont un liséré jaune sur les bords extérieurs, d’un vert plein dans toutes leurs parties visibles en dessus. La gorge est d’un beau bleu vif, auquel suc- céde un brun nué de pourpre, qui colore tout le reste du dessous du corps, le bas-ventre et méme les plumes des jambes, tandis que les couvertures du dessous de la queue sont d’un rouge vif. Le dessous de celle-ci est vert-brun, et son dessus du méme vert que les ailes; mais elle a de plus que ces dernières ses deux pennes les plus exté- rieures de chaque cóté bordées extérieurement du méme bleu que celui de la gorge. Le bec est noir sur son aréte supérieure et d'un beau rouge sur les cótés, mais qui jaunit vers la base. Les ongles sont noirs, les pieds gris-brun, et les yeux d'un brun rougeatre. En- fin, les couvertures du dessous des ailes sont d'un vert nuancé de brun, et le revers de leurs pennessest d'un brun noirátre. J'ai vu vivant, chez M. Millet, fabricant de chapeaux à Lisbonne, mais Francois d'origine, l'individu de l'espéce du Perroquet brun que je viens de décrire. Il eut la bonté de me permettre d'en prendre le dessin et d'en faire la description. Il me dit l'avoir acheté, tout jeune encore, d'un capitaine de vaisseau qui arrivoit du Brésil. Il m'assura de plus que, lorsqu'il l'acquit, il étoit trés- différent de ce quil étoit au moment ou je le voyois; que, presqu'entiérement vert, il n'avoit encore dans son premier état que quelques plumes qui indiquoient seulement les couleurs de ses différentes parties; mais qu'aprés avoir fait une forte mue, ou il faillit périr, l'animal avoit pris son beau plu- mage varié, qu'il gardoit constamment depuis sept ans, quoique chaque année, et à la méme époque, il edt mué réguliérement. Ce Perroquet étoit d'un caractère fort doux et très-caressant ; il ne mordoit jamais personne, mais il étoit un peu criard : il prononcoit très- distincte- ment plusieurs mots francois et portugais. Cette espéce est sans doute trés-rare en Europe, puisque je ne l'y connois dans aucun cabinet. Cela vient apparemment de ce qu'il n'y a pas de spéculateurs sur les oiseaux dans les pays qu'elle habite; car il est plus que probable qu'elle est aussi commune dans le canton du Brésil oü on la trouve, que le sont généralement tous les Perro- quets dans les contrées qui les voient naitre. 一 en a caz ME “SS eee =‏ ی کے کک ا — o ám — — SL. 108. C 一 zoquet VEI ÓC | i | | ` | N i | È i | N À | i y 5 | | | 17 N) N | | N | | N | | À | N | t ; | w i i i | | à | | N ۴ | | x d | i یہ‎ SN | Ge | Ÿ | N | S | 3 | N, i i 1 | | | i | H DES PERROQUETS. 55 VN: mn. NANA NANA NA ANA AA ANR RANA AA می مہم مہہ می نے‎ AA RA AAA AA AA AA IAA RARA LE PETIT PERROQUET VERT. Taille moyenne; dessus du corps vert gai, nuancé de bleu; dessous vert jau- nätre; grandes pennes alaires bleues exterieurement, noirâtres dans leur intérieur et en dessous; grandes couvertures de ces pennes à leur base rouges; tout le haut du revers de la queue rouge; bec et pieds gris ; yeux brun - rouge. PLANCHE CV. E»wanps a décrit et figuré un Perroquet qui a beaucoup de rapport sans doute avec celui dont nous faisons le sujet de cet article, et qu'il nomme aussi petit Perroquet vert de l'Amérique méridionale , little green Parrot from the West Indies; Hist. of Birds, pag. 168 ; mais il est certain que cette prétendue espéce d'Edwards n'est, ainsi que le Crik de Buffon, cinquiéme espéce, qu'une simple variété d'áge de celle du Perroquet Aourou Couraou de Cayenne, et en conséquence: nous avons cru pouvoir appliquer le nom de petit Perroquet vert à une espece réellement distincte de celles imaginées par les deux natu- ralistes que nous venons de citer. Il faut donc supprimer de la liste des Perroquets le petit Perroquet vert d'Edwards, et le rapporter à l'Aourou Couraou dans le jeune áge. Voici maintenant en quoi l'on distingue facilement notre petit Perroquet vert de ce jeune Aourou Couraou. La tache rouge que celui-ci, soit jeune, soit adulte, porte sur les ailes, appartient aux moyennes pennes alaires, dans chacune desquelles ce méme rouge marque le milieu des barbes extérieures ; de sorte que, lorsque les ailes sont entièrement fermées, la tache paroit peu ou méme ne paroit pas du tout, se trouvant souvent ca- chée par le rebord des plumes qui suivent immédiatement celles qui ont du rouge. Chez notre petit Perroquet vert, au contraire, la tache rouge des ailes n'appartient absolument point à leurs pennes; car il n'y a chez lui que les longues couvertures de la base des premiéres grandes pennes alaires qui soient rouges, couvertures qui ont elles- mémes la forme de petites pennes. D'ailleurs le petit Perroquet vert d'Edwards et le Crik de Buffon, cinquiéme espéce, que ce dernier rapporte dans sa description au petit Perroquet vert de celui-là, ont tous deux du jaune sur les joues, ce que n'a point l'espéce dont nous parlons ici. 56 HISTOIRE NATURELLE Le petit Perroquet vert a tout le plumage supérieur , savoir, le sommet de la téte, le derriere du cou, le manteau, le croupion, les couvertures et les derniéres pennes des ailes, ainsi que les recouvre- mens du dessus de la quewe et les deux pennes intermédiaires de celles-ci, d'un vert gai nuancé de bleu. Les joues, la gorge, le devant du cou, la poitrine, les flancs, le ventre, les couvertures du dessous des ailes et celles du dessous de la queue, sont d'un vert pále, tirant au jaunátre. Les premiéres grandes pennes des ailes sont d'un beau bleu extérieurement, et noirátres dans leur milieu et leur doublure. Toutes les pennes de la queue autres que les deux intermédiaires , en- tiérement vertes, sont du méme vert que celles-ci dans leurs barbes extérieures, et rouges dans leur partie intérieure depuis leur racine jusqu'aux deux tiers de leur longueur; de sorte qu'en dessus la queue est toute verte, et qu'en dessous elle est rouge en grande partie et terminée par une bande verte. Le bec et les pieds sont gris, les yeux brun -rougeätre. Ce petit Perroquet vert, que nous avons figuré de grandeur natu- relle sur nos planches, faisoit partie des collections de feu l'abbé Aubry à Paris : on l'y avoit étiqueté sous le nom de Perroquet vert du Brésil. La scrupuleuse attention avec laquelle je l'ai comparé aux différentes espéces de Perroquets, notamment à l'Aourou Couraou et aux variétés d'âge et de sexe de ce dernier, avec lesquelles il eût été facile de le confondre en ne s'en rapportant quà de premiers apercus, me donne la confiance qu'on ne balancera pas à regarder comme espéce propre l'oiseau que je viens de faire connoitre. OUES ` D 0 s OF 6. De Clyprimerie de Langlois, > 这 | | N | NJ | | N | NN | N j | N | KS Y | | EN | | NEN | 1 | | | XQ k. i Í E ER | | 1 | | | | | | ê DES PERROQUETS. 57 A/N AAA NARA SARL UT AMAM AMMA AAA ANA HAASAN LE PERROQUET A JOUES BLEUES. PLANCHE CFI. Taille forte, approchant de celle de l'Amazone; face rouge, joues bleues; dessus du corps vert brillant, dessous vert lustré de jaune; grandes pennes alaires bleues; plume la plus extérieure de chaque cóté de la queue idem, la suivante rouge, les autres vertes, et toutes terminées par un frangé jaune jonquille; bec d'un blanc rosé; pieds gris. Brasilian green Parrot; Enw. Hist. of Birds, pag. 161, avec. figure. Burros a cru devoir parler de ce beau Perroquet comme d'une simple variété de son Crik à tête bleue, quoiqu'Edwards Peút décrit et figuré de maniére à ne laisser subsister aucun doute sur son exis- tence comme espéce particuliere. Cette erreur de Buffon, que tous les nomenclateurs ont copiée, sera aisément apercue du lecteur à la seule inspection de la figure exacte que nous donnons, n.° 158 de nos planches, du Crik à téte bleue de Buffon, sous le nom de Perroquet Bouquet, et du Perroquet à joues bleues de cet article. Par cette comparaison on se convaincra méme du. peu d'attention qu وص‎ ce naturaliste ă ses réductions , presque toutes aussi peu vraies que celle-ci; car il n'y a certainement, entre les deux oiseaux que ces deux figures représentent, d'autres rapports que ceux du genre, puis- qu'ils différent non- seulement de taille, mais encore par la distribu- tion de toutes leurs couleurs. L'espéce du Perroquet à joues bleues n'est pas non plus la seule que Buffon associe comme simple variété à son Crik à téte bleue : nous citerons entre les autres celle que nous. avons figurée n.” 111, et le Perroquet Cocho, désigné par Fernandez d'une maniére si confuse qu'il sera sans doute long-temps encore difficile de reconnoitre ce qu'il est réellement. Il faut en con- venir, et je suis faché d'étre obligé de le dire, des réductions telles que celles de M. de Buffon n'ont pas dà coüter de grands efforts ni d'immenses recherches. Le Perroquet que nous surnommons à joues bleues, parce qu'en effet il est trés- bien caractérisé par la couleur bleu d'indigo qui lui couvre entierement les cótés de la téte, a toute la face encadrée dans 2 15 58 HISTOIRE NATURELLE un bandeau rouge vermillon, qui, embrassant largement le front apres avoir jeté deux branches en forme de sourcils, descend en menton- nière jusque sous la gorge. Le rouge du front, qui tire insensiblement - au jaune, prend au sommet de la téte une belle teinte jonquille, qui elle-méme va se fondre dans le beau vert lustré de bleu turquoise , qui colore l'occiput, le derriére et les cótés du cou, pour se répandre ensuite sur le dos, les scapulaires, les petites couvertures des ailes, le croupion et les couvertures du dessus de la queue. Les grandes cou- vertures et les derniéres plumes des ailes qui avoisinent le dos, sont du méme vert que ces derniéres parties ; mais elles portent toutes un liséré jaune jonquille, qui semble les détacher les unes des autres. Le dessous du corps, depuis le rouge de la gorge jusque sous la queue, et méme les couvertures du dessous de celle-ci, sont d'un vert lustré et jaunissant toujours davantage, à mesure qu'il descend vers les par- ties postérieures. Un liséré jaune borde la partie latérale du haut des ailes, et prend une teinte rouge en se portant vers la base des pre- mières pennes alaires, où il devient d'un beau rouge. Les grandes pennes des ailes sont bleues en dessus et noirátres en dessous. La plume la plus extérieure de chaque cóté de la queue est bleue depuis sa racine jusque vers sa pointe, qui est jaune : la suivante est rouge, mais seulement aussi dans ses barbes extérieures, et comme l'autre elle se termine en jaune. Toutes les autres sont vertes, et encore ter- minées par du jaune; de sorte que la queue porte à son extrémité une belle bande jaune, que le milieu en est vert, et que deux bandes perpendiculaires , l'une bleue et l'autre rouge, encadrent de la maniére la plus agréable toute la partie verte. Les couvertures du dessous des ailes sont d'un vert jaune; le bec est couleur de rose tendre, et les pieds sont gris. Les yeux sont entourés d'une peau nue d'un blanc rosé; quant à leur couleur, comme nous n'avons vu que la dépouille de l'oiseau, nous ne saurions la dire. Cette description ne différe de celle du naturaliste Anglois, qui le premier avoit fait connoitre cette belle espéce de Perroquet, que par un plus grand nombre de détails oà nous avons cru devoir entrer. Enfin, d'aprés la figure que cet auteur a publiée de l'oiseau, il ne peut rester aucun doute que le Perroquet vert du Brésil d'Edwards ne soit notre Perroquet à joues bleues. Edwards avoit vu à Londres l'individu qu'il a décrit: j'ai vu celui que j'ai fait servir à cet article chez M. Davila à Madrid, qui me permit de le décrire et de le des- siner; il lui avoit été envoyé du Pérou. m — V — — M — — (X omen — „ohik + سن‎ Temm ee 470 ہت‎ iia sem ہے " ہہ‎ -y emm. > ^ = ا ——————— = — وو سوہ‎ egg => i .۔ . ےت € — .ہس‎ = A arm,‏ 4٭ا Del. Znprmerre de Langlois IV YC a ACE FOULE) RAUC] LY 10 ^ cae مو‎ mn. ES Land fee? 7 ) OPV TE A DES PERROQUETS. 59 RL LR RAR A IRRE I A ani 0 LE PERROQUET A FACE ROUGE. PL. CFII ET CVII bis, LE MALE. Taille moyenne, moindre que celle de l'Amazone; du rouge éclatant sur la face, la gorge, le devant du cou et sous la queue; le ventre rouge- brun vio- - lacé; sommet de la tête blanc laiteux; grandes pennes alaires bleu de ciel; plu- mage vert foncé; bec blanc, pieds gris, et yeux rougeátres. E L'Amazone à téte blanche, 3.° espéce ; Burr.; pl. enl. n.° 549, sous le nom de Perroquet de la Martinique, et n.” 335, sous celui de Perroquet a front blanc du Sénégal. Le Perro- quet a tete blanche; E»w. Hist. of Birds, pag. 166. Perroquet de la Martinique; Briss. Ornith. tom. IV, pag. 242. Cr Perroquet, trés-facile 4 reconnoitre dans son état parfait, varie tellement dans ses différens âges, et méme dans l'état de domesticite, que beaucoup de ses variétés ont été données pour autant d'espéces. On en voit le mále figuré deux fois sous des noms différens dans les planches enluminées de Buffon, erreur que cet auteur répare, il est vrai, dans sa description ; mais en a-t-il moins commis celle d'avoir fait une espéce particuliére de la femelle, sous le nom de Pa- pegay à bandeau rouge, pl. enlum. n.° 792, et celle encore d'avoir donné un autre individu de la méme espéce sous le nom de Pape- gay à ventre pourpre, pl. enlum. n.° 548? Nous ne finirions pas si nous voulions relever ici toutes les erreurs faites au sujet de l'espéce du Perroquet dont nous parlons. Nous nous contenterons donc d'in- diquer les variétés accidentelles de ce Perroquet, et de ne figurer que celles constantes d'áge et de sexe, ce qui doit suffire pour mettre les naturalistes à méme de reconnoitre l'espéce sous tous ses traves- tissemens. Nous avons changé le nom d'Amazone à téte blanche, que Buffon avoit donné à l'oiseau, en celui de Perroquet à face rouge, d'abord parce qu'il n'a de la tête à peu prés que le sommet qui soit blanc, et en second lieu, parce qu'il existe une variété de l'Amazone proprement dit qui a eflectivement le front blanc; variété que nous ne connoissions point lorsque nous avons donné l'histoire des Amazones, et que nous pourrons un jour publier, si nous nous 60 HISTOIRE NATURELLE determinons a faire paroitre un supplément lorsque nous aurons re-. cueilli un nombre suffisant d'espéces nouvelles, arrivées trop tard en Europe pour entrer dans ces deux volumes. Le Perroquet à face rouge, le male, dans son état parfait sentend, a toute la face, depuis le dessous des yeux jusqu'à la gorge, et méme le devant du cou, d'un rouge vif. Le front et une partie du sommet de la téte sont d'un blanc laiteux , auquel succéde un bleu tendre, dégénérant insensiblement en un vert foncé, qui va se répandre sur tout le derriére et les cótés du cou : ce vert foncé est aussi la cou- leur du manteau, de toutes les couvertures alaires, du croupion, du bas du cou, de la poitrine, de tout le plumage en général enfin, si ce n'est que sur le milieu du sternum se trouve une grande plaque rouge-brun violátre, y formant plastron et descendant jusqu'au bas- ventre. Les barbes intérieures du milieu de la queue sont aussi d'un rouge vif, mais qui ne se montre qu'en dessous de celle-ci lorsqu'elle est serrée. Nous observerons encore que toutes les plumes vertes de ce Perroquet paroissent tronquées, se terminant toutes par un liséré brunátre, qui les détache les unes des autres. Les grandes pennes alaires sont bleu de ciel extérieurement et noirátres dans leur inté- rieur. Le méme bleu colore également les bords extérieurs des deux pennes les plus latérales de la queue. Enfin, les derniéres pennes alaires, voisines du dos, sont gros vert. Le bec est blafard ; les pieds sont gris, et les yeux, qui sont entourés d'une peau blanche, fari- neuse, sont rougeâtres. Telles sont les couleurs du Perroquet à face rouge dans son état naturel, c'est-à-dire, dans l'état sauvage et lors- qu'il a acquis par l'âge tous ses développemens. Dans l'état de do- mesticité nous avons vu des individus de l'espéce dont le rouge de la face embrassoit le front, et d'autres chez lesquels le blanc du sommet de la téte s'étendoit sur une partie de la joue : nous y en avons vu enfin de tapirés, chez qui le rouge s'étoit répandu sur une partie du corps, et tachetoit quelques couvertures des ailes et les. plumes du cou. Ce sont sans doute toutes ces différences purement accidentelles qui ont occasioné une partie des erreurs dont nous avons parlé plus haut. Toujours est-il certain que le male du Per- roquet de cet article est exactement tel que nous l'avons. décrit et figure dapres onze individus de divers sexes. et âges, tués dans les bois, que nous avons comparés ensemble, et qui nous avoient été envoyés directement de Saint-Domingue, oü l'espéce paroit étre tres- abondante, du moins suivant les informations que nous recümes à cet ti IRIS RA AA ے‎ SAW پا‎ A | 7 Ne svo d | It n LPI oquel da yv ےر‎ AO ْ Barrabund pena . : Ren wrimerte de Langlois. | DES PERROQUETS 6i égard de M. Foulquier, à qui je dois une collection trés - précieuse d'oiseaux des contrées de l'Amérique qu'il avoit parcourues pendant le cours de son intendance à la Guadeloupe, collection d'autant plus précieuse pour moi que celui qui l'avoit faite avoit eu le soin d'in: diquer le sexe de chacun des individus qui la composent. Comme je n'ai jamais vu le Perroquet à face rouge dans aucun des envois d'oiseaux faits de la Guiane, il est plus que probable qu'il n'habite pas la partie méridionale de l'Amérique, et il est certain qu'il ne se trouve pas non plus au Sénégal ni dans aucune partie de l'ancien continent; ce qui n'empêche pas qu'on ne le trouve très- communément en Europe dans l'état de domesticité, tant à cause de la beauté de son plumage que parce qu'il est d'un naturel fort doux et qu'il apprend facilement à parler. Les oiseleurs lui donnent le nom d Amazone à tete rouge. Nous avons figuré, n.° 107 bis, une trés-belle variété du Perroquet à face rouge, variété chez laquelle les plumes rouges de la face, ainsi que celles du sternum, sont toutes terminées de vert. Cette variété existe, au moment ou j'écris, chez un oiseleur de Paris, ou j'en ai pris le dessin. 16 62 HISTOIRE NATURELLE RR AA AA RNA DÜ .دید‎ T RARA RANDA RARA DAAR AA RA RR RRQ ےہ مہ‎ ANA AR À RARA RA DARS RA ARERR RU LE PERROQUET A FACE ROUGE. PLANCHE CVIII, LA FEMELLE. Li'isoivipc que nous représentons ici, et dont nous allons parler, faisoit partie de l'envoi de M. Foulquier : il étoit étiqueté comme femelle du Perroquet de l'article précédent, et, d'aprés tous ses carac- téres extérieurs, il est impossible de ne pas reconnoitre dans cet oiseau l'espéce du Perroquet à face rouge. Ainsi il est à croire que Buffon, si fort porté d'ailleurs à faire des réductions, n'avoit pas vu en nature l'oiseau qu'il a décrit sous le nom de Papegay à bandeau rouge; car il lui auroit été d'autant plus facile de le reconnoitre, qu'il paroît, d'aprés la description qu'il en donne, que cet oiseau avoit déjà en partie la tache rouge du milieu du sternum, tache que la femelle du Perroquet à face rouge prend en effet lorsqu'elle est avancée en áge. Le Papegay à bandeau rouge de Buffon n'est donc qu'une vieille femelle dans l'espéce du Perroquet à face rouge, ce dont nous nous sommes assurés par l'examen que nous avons fait de plusieurs individus de cette espéce, que nous avons reconnus pour femelles, tant à la dissec- tion qu'à la préparation, lesquels individus se trouvoient absolument semblables à celui que nous représentons ici. Ainsi ce n'est plus par de simples conjectures, mais par l'expérience et l'observation , que nous nous trouvons fondés à éliminer comme espéce de l'histoire des Perroquets celle prétendue du Papegay à bandeau rouge de Buffon et de tous les naturalistes qui ont copié son erreur, et à donner cet oiseau pour ce qu'il est en effet, la femelle du Perroquet à face rouge. La femelle du Perroquet à face rouge est un peu plus petite que le mâle : son plumage est en général d'un vert foncé, semblable à celui de ce dernier. Chez elle, comme chez le mâle, les plumes sont coupées par écailles, c'est-à-dire, toutes terminées par un liséré bru- nátre : mais elle n'a point de rouge sur la face ni sur le sternum ; elle n'a pas méme le dessus de la téte blanc. Un bandeau rouge lui ceint le front, et le sommet de sa téte est d'un vert bleuátre, auquel succéde le vert plein du reste de son plumage. Ses grandes pennes alaires sont bleues extérieurement, comme chez le mále. Le bec, les pieds et les yeux, sont colorés dans l'un comme dans l'autre sexe. Nous renvoyons au surplus le lecteur à la figure exacte que nous donnons de cette femelle. ER ee 人 ~ 一 wer [2 NE MC Ie. LE: rd. Uere 7 [re 7 Del Imprimerie de Langlois . 6 | y p 1.100. ff y CK A — 7 LA E A l 4 D SORA: 2 el Zmprimerie de Langlois . E Va UCE, PIE Don ہے اک‎ ee 772 zoge —— LAA « Barr band puna 7 | IH age | N | NN | I $ | ë i | | ! ] | | | 4 | | | 1 DES PERROQUETS. 63 RSR O A IR AS EL OS SR RS AMAAA AAA IAA AA AS LE PERROQUET A FACE ROUGE DANS SON PREMIER ETAT. PLANCHE CVIII bis. PLANCHE CIX, UN JEUNE MALE. Av sortir du nid le Perroquet à face rouge est tellement différent de ce qu'il devient par la suite, qu'il ne seroit pas étonnant, eu égard à la maniére legere dont certains naturalistes voient les objets, que dans cet état il edt été donné pour une espèce particulière, quoique tous ses caractères extérieurs, la forme de son bec et de ses pieds, 'étagement de sa queue et la coupe de ses ailes, ainsi que ces rap- ports de conformation et cet air de famille qui n'échappent point à un œil exercé, fassent aisément reconnoitre celle à laquelle il appar- tient en effet. | Dans cet état du premier âge, le Perroquet à face rouge, mâle ou femelle, n'a aucun des attributs de l'áge fait : les individus des deux sexes se ressemblent parfaitement, à la taille prés, que les máles ont toujours un peu supérieure à celle des femelles. Le plumage en géné- ral est absolument vert, c'est-à-dire que toute la téte, le cou, la poi- wine, le ventre, le croupion, les couvertures des ailes et le dessus de la queue, sont de cette couleur; cependant toutes les plumes ont déjà les bordures brunes des autres äges, et qui les détachent les unes des autres comme des écailles. Les premiéres pennes alaires ont aussi leur couleur bleue, et celles du milieu du revers de la queue, un peu de rouge. Le bec et les pieds sont grisaille. A la premiére mue le mále prend du blanc sur la téte; mais ce n'est que peu à peu et à différentes époques qu'il revét sa belle livrée, qui n'est tout ce qu'elle doit être qu'à la troisième mue, époque de son état parfait : jusque-là il offre annuellement, à chaque mue, autant de variétés différentes. Ce que nous disons à cet égard du mále, il faut le dire aussi de la femelle. Le passage, au reste, de ces oiseaux par tous ces différens états est commun à tous les oiseaux généralement quelconques; car il n'en est aucun qui, dans le jeune 64 HISTOIRE NATURELLE âge, ne diffère plus ou moins, et toujours beaucoup, de ce qu'il est dans l'âge fait. Nous avons figuré, n.° 109, un jeune mâle de l'espèce du Perro- quet a face rouge, lequel avoit, des Pinstant de sa premiere mue, pris les plumes blanches du dessus de la téte. Nous observerons que cette variete avoit été donnée comme espece particuliere par Latham et Sparrman, et que Virey vient tout recemment, d’apres ces deux naturalistes, de la publier comme telle dans sa nouvelle édition du Buffon, sous le nom de Papegay a front blanc. Nous pensons que les cinq figures que nous donnons de Pespece du Perroquet que nous surnommons à face rouge, suffiront pour mettre les naturalistes à méme de reconnoitre toutes les variétés de cet oiseau, et de relever eux - mémes les doubles emplois que les nomenclateurs n'ont pas manqué de faire de toutes ces variétés ; táche désagréable pour nous, et dont nous avons cru inutile de sur- charger cet ouvrage. Nous ferons remarquer, en terminant nos observations sur l'espéce du Perroquet à face rouge, que Buffon, pour faire du mâle un Ama- zone, lui donne une tache rouge dans le fouet de l'aile, ce qui est absolument controuvé, puisque dans aucun de ses divers états ce Perroquet n'a cette tache rouge, dont le méme auteur fait le principal caractère des Amazones. Aussi avons-nous vu que cette méme espèce figare dans son ouvrage parmi trois familles bien distinctes. Cepen- dant, d'aprés les caractéres qu'il a établis lui-même, le lecteur pourra aussi s'apercevoir que dans les planches enluminées de Buffon on n'a pas oublié, dans celle qui représente son Amazone a téte blanche, la tache rouge en question. Voilà donc encore une preuve convain- cante que Cest d’apres ces mauvaises enluminures que Buffon a établi ses descriptions et les caractères des oiseaux dont il parle, raison bien suffisante pour expliquer les erreurs sans nombre dont fourmille la partie ornithologique de son immortel ouvrage. + س ا د È s. P MES N E D 9 S " 3 E À M N 2 Y (7 / o (CLS CHA 2 Barsabund June = G YL 110 OUP OU ~ COULICO. E Y * yo e ) € rogucl De Ulmprünerte de langle . and puna 3 arrali [#4 aw Ze arme Se A E. PU (IO LE 110 (bus) | ; | | S 1 | i | ex à | 1 $ | EY A N | t | , È NS gu 2) (178 ۴ in F- g^ e) Z FRÉS Tà Barraband del. { DES PERROQUETS. 65 NANA AAA AAA AAA AAA AA RARA AAA RANA AA AAA AAA AAN AAA AAA APA AAA A ALAS a AAA AA AAA AA AA AL AA AAA AA LE LE PERROQUET AOUROU COURAOU. PLANCHE CX. Taille un peu inférieure à celle de l'Amazone: plumage supérieur vert éteint, grisaillant ou brunissant, suivant les aspects: larges sourcils bleu-d'outremer: plumes du dessus de la téte jaunes, bordées de bleu sur le front: joues jaune-orangé: des: sous du corps d'un vert plus pale et plus jaunátre que le dessus: grandes pennes alaires vertes à leur naissance et noires ailleurs; les moyennes rouge-orangé, terminées de bleu: pennes latérales de la queue bleues extérieurement: toutes les autres vertes, terminées de jaunatre, en dessus, et rouge-foible, terminées de jaune, en dessous; mais, en écartant les plumes de la queue, le rouge s'aperçoit égale- ment en dessus, oü il est méme plus foncé qu'en dessous : bec noir- brun au bout et jaune à la base: pieds gris- brun: yeux jaunes. L’Aourou Couraou; Burros, 5.” espèce d'Amazone ; pl. enl. n." 547, sous le nom de Perroquet Amazone. Perroquet Amazone; Briss. tom. IV, pag. 257. Cx Perroquet appartient à l'ancien continent, et il est si commun à la Guiane, tant francoise qu'hollandoise, qu'on en expédie journelle- ment de là en Europe la dépouille pour l'ornement de nos collections. Aussi est-il peu de cabinets ou on ne puisse le voir : l'espéce est méme si généralement connue, qu'il suffira de notre sommaire et de la bonne figure que nous en publions, pour qu'on soit toujours à méme de la reconnoitre. Nous observerons seulement que l'individu que nous avons figuré est un mále; et que les femelles de l'espéce différent des máles en ce qu'elles sont un peu plus petites, que le jaune de leur téte est moins vif, s'étend moins sur les joues, et que leurs sourcils sont moins bien prononcés. Buffon a rapporté à cette espéce un grand nombre de Perroquets qui ne lui appartiennent pas, tandis qu'ailleurs il a donné comme espéce particuliére une de ses variétés: erreurs à l'égard desquelles nous renvoyons le lecteur aux articles ou nous les avons à peu prés toutes relevées en parlant. des espéces qui y avoient donné lieu; car, je le répète encore ici, il seroit aussi pénible pour moi que désagréable pour les autres, de revenir sans cesse sur des questions rebutantes moins encore par leur multiplicité que par l'ignorance marquée qui les a fait naitre. | 2 7 66 HISTOIRE NATURELLE RA III IT ہہ+ہ+ہمہمیجمٗے۔‎ LIA PII CSSS A AAN LE PERROQUET A JOUES ORANGEES. PLANCHE ۰ Taille moyenne; plumage vert gai, tirant plus au jaune sous le corps quen dessus; front rouge; dessus de la téte bleu; joues orangées; grandes pennes alaires rouges dans leur milieu, bleues à leur naissance et à leurs pointes; les deux plumes les plus extérieures de chaque cóté de la queue bordées de jaune en dehors; bec blanc jaunatre; pieds gris. Lesser green Parrot; Enw. Hist. of Birds, pag. 164, avec fig. Ox seroit tenté d'attribuer aux typographes l'erreur commise par Buffon d'avoir donné ce Perroquet pour une simple variété de son Crik à tête bleue, si on ne trouvoit dans cet auteur des preuves de beaucoup d'autres rapprochemens tout aussi peu fondés que celui-ci. En effet il n'y a, comme on peut le voir, pas le moindre rapport entre l'espèce de cet article, que nous désignons par la couleur de ses joues, et le Crik à tête bleue de Buffon, que nous nommons Perroquet Bouquet, n° 135 de ce volume. D’un autre côté il ne peut pas y avoir de doute que notre Perroquet ă joues orangées ne soit de la méme espece que celui d’Edwards auquel nous l'avons rapporté : ce que prouve jusqu'à l'évidence la simple comparaison de la figure publiée par ce dernier avec celle. que nous donnons en téte de cet article. Le Perroquet à joues orangées a le front ceint d'un large bandeau rouge, qui, s'étendant d'un œil à l'autre, descend entre ceux-ci et le bec, et colore la partie des joues voisine de ce dernier, pour se dégrader insensiblement dans le bel orangé vif du reste des joues. Tout le dessus de la tête, depuis le rouge du front jusqu'à Pocciput, est d'un beau bleu d'outremer, qui, dégénérant insensiblement en vert, teint de cette derniére couleur le derriére et les cótés du cou, ainsi que le manteau, les couvertures des ailes, leurs derniéres pennes, c'est-à-dire, celles prés du dos, le croupion et les couvertures supé- rieures de la queue : la gorge, le devant du cou, la poitrine et toutes les plumes du sternum, sont d'un vert jaunátre, nuancé de bleu, mna il ا‎ Tu A کو‎ | 1 | || | | || | | | | ; E | : Barraband. 77 af De Ulmprumerte de Langlois . | | | || | 1 | ھ2‎ 0 us 7 DES PERROQUET S. 67 qui, sur le bas-ventre, les couvertures du dessous de la queue et les plumes des jambes, prend un ton jaunátre. La queue est, en dessus, du vert du dos, et en dessous d'un vert clair; mais ses deux plumes les plus latérales portent extérieurement une bordure jaune, couleur qu'on retrouve sur les petites couvertures du bord du poignet de l'ile; celles en forme de pennes, qui couvrent à leur base les premiéres grandes pennes alaires, sont bleu-d'indigo : ces derniéres sont rouges dans leur milieu et bleues à leur extrémité. Les grandes couvertures du dessous des ailes sont vertes, et les petites d'un jaune verdissant. Le bec est d'un blanc jaunátre; les pieds sont gris, et les yeux d'un rouge orangé. J'ai vu vivant à Lisbonne, chez un marchand oiseleur, l'individu de l'espéce du Perroquet à joues orangées que je viens de décrire : il parloit passablement bien, et venoit du Brésil. 68: HISTOIRE NATURELLE A eat e o apa ARAMA RARA FW, vo Sa Sa So Yn Yn "a “a AAA th th نے‎ LE PERROQUET GEOFFROY. PLANCHE CXII, LE MALE PLANCHE CXIII, LA FEMELLE Taille au-dessous de la moyenne; queue fort courte; plumage vert-de-pre. Le male a le dessus de la téte bleu violatre; le front, les joues et la gorge, rouge- orangé; le bec rougeâtre, et les pieds gris-brun. La femelle est un peu plus petite que le male, et na sur les joues quune foible teinte rougeatre : partout ailleurs elle est verte, mais d'un vert moins foncé que celui du mâle. La reconnoissance que je dois 4 M. Geoffroy, professeur de zoologie au Muséum national d'histoire naturelle à Paris, pour la maniere obligeante avec laquelle il s'est prété 4 me laisser disposer des oiseaux du Cabinet que j'avois à étudier et à décrire, m'a déterminé à donner son nom à l'espéce absolument nouvelle du Perroquet que nous allons faire connoitre. Puisse ce foible témoignage de l'estime particuliere que jai vouée à cet estimable naturaliste, ne pas blesser la grande modestie qui le caractérise jusque dans sa bienveillance pour tous ceux qui s'occupent de la science qu'il professe lui-méme : exemple rare, qui, sil étoit imité de tous les savans, rendroit l'étude bien plus agréable à ceux qui cherchent à le devenir et qui, sous ce rapport, ont plus besoin d'encouragement que des tracasseries rebu- tantes de ces hommes qui, ne sachant montrer leur importance qu'en faisant sentir leur pouvoir, Gtent jusqu'au désir d'apprendre. Le Perroquet Geoffroy est moins que médiocre de taille, et peut avoir sa place à cóté des Perroquets Maipouri et Caica d'Amérique et de celui à téte grise d'Afrique, especes qu'il représente dans l'hé- misphere austral. On peut, à ces divers égards, consulter les figures exactes et de grandeur naturelle que nous publions ici du male et de la femelle de ce charmant et rare oiseau. Le mále a le sommet de la téte d'un beau bleu tendre; et le front, les joues, la gorge, toute la face, d'un rouge orangé; mais, dans toutes les parties où ce rouge avoisine le bleu de la téte, il se forme Bs. « cm De Imprimerie de Langlois à Barraband Jane id rr MUS را DES PERROQUETS. 69 un mélange des deux couleurs qui y donne un ton lilas. Tout le reste du plumage est d'un joli vert de pré, un peu plus foncé sur le corps que par dessous; les couvertures du dessous des ailes sont d'un bleu tendre, et le revers des pennes alaires, d'un gris argentin ; enfin, le bec est rouge, et les pieds sont gris - brunátre. La femelle, que nous avons figurée n." 115, est un peu plus petite que le male, et tout son plumage est d'un vert uniforme , moins vif que celui de ce dernier : elle n'a par conséquent pas la téte colorée de bleu et de rouge, quoique sur les joues on remarque dé foibles teintes rougeâtres. À On voit au Muséum d'histoire naturelle à Paris deux individus de ce Perroquet, l'un mâle, l'autre femelle : ils faisoient partie de l'envoi fait de la Nouvelle Hollande par le capitaine Baudin. Les deux que jai fait figurer, et qui sont absolument semblables à ceux-là, appar- tiennent à M. Becœur de Paris, qui a eu la bonté de me les prêter pour les décrire et les faire peindre. Qu'il me soit permis de lui témoigner ici toute ma reconnoissance pour la liberté qu'il me donne de disposer de ceux des oiseaux de ses collections que je fais entrer dans mes ouvrages. 18 70 HISTOIRE NATURELLE AAA . > AAA ot ta Yn Yn Yn Ya en سہےہم میس ہے میں مہہ ممہممم وم یی ہج وے “ےہ مم مہہ ہم‎ a a aaa A.M LE PERROQUET A CAMAIL BLEU. PLANCHE CXIF, LE MALE. Taille moyenne; queue trés-courte et arrondie; téte, cou et poitrine bleus; manteau, croupion et couvertures des ailes d'un vert jaunátre glacé, trés-brillant; grandes pennes alaires bleues; ventre vert; couvertures du dessous de la queue rouges; bec noir-brun, avec une tache rougeatre de chaque câte, au - dessous des narines; pieds gris- brun. Le Papegay à téte et à gorge bleues; Burr. pl. enl. n.° 384, sous le nom de Perroquet a tête bleue de Cayenne. Perroquet a tete bleue; Eow. Glan. pl. 314. Ir faut croire qu'à l'époque ou Buffon écrivoit l'histoire des oiseaux, ce Perroquet étoit moins commun qu'il ne l'a été depuis ; car il le dit assez rare, méme à Cayenne: cependant, lorsqu'il décrit la femelle de cet oiseau, qu'il a prise et donnée pour une espèce particulière, il la dit commune à la Guiane. Comment arranger tout cela? Il nous suffit de savoir qu'aujourd'hui l'espéce du Perroquet à camail bleu est trés-abondante à Cayenne; car il ne se fait presque jamais de ce pays-là d'envois d'oiseaux en Europe, qu'on n'y trouve plusieurs de ses individus, máles et femelles : aussi la trouve-t-on actuellement dans la plupart de nos cabinets d'histoire naturelle. Qu'il n’en fût pas ainsi autrefois, cela ne seroit rien moins qu'étonnant : les oiseaux qui aiment à vivre aux dépens des cultivateurs, ont du se rapprocher des lieux habités et s'y multiplier à mesure que nos plantations leur offroient une nourriture plus abondante et plus de facilité à se la procurer. Or les oiseaux frugivores sont en général ceux qui savent le mieux profiter de ces avantages. Les Perroquets, qui d'abord vivoient dans l'intérieur des bois de la Guiane, ont donc dü se rap- procher par la suite des habitations. Ceci explique, de la maniére la plus simple, l'apparition soudaine de certains oiseaux dans un pays oü on ne les voyoit point ordinairement. C'est ainsi méme qu'aujourd'hui les plantations nombreuses d'arbres à pins ont attiré dans les environs de Paris l'espéce du bec croisé, qu'on n'y voyoit point auparavant, et qui maintenant s'arréte tous les ans au jardin des plantes, ou il trouve A o a a‏ کوت A a‏ > ہے کہ مود ےسا جات u. 4 5 LL DL 14 we PB De Ulmprimerte de Langlows . LZ hand fun qu. x ) 21 Cf | i i i | i | i i i i | ! | | $ ï t 4 | | 1 | 1 i 1 1 i [ | 3 1 | i DES PERROQUETS. 7 beaucoup de ces arbres, dont il mange les graines, aprés les avoir détachées par le moyen du crochet inverse qui termine chacune de ses mandibules. Comme le Perroquet de cet article n’a pas seulement la téte et la gorge bleues, mais qu'il a tout le cou et méme la poitrine de cette couleur, nous avons préféré le nom de Perroquet ă camail bleu, que nous lui donnons, ă celui de Papegai à tête et à gorge bleues, que lui avoit donné Buffon, et qui ne le caractérise pas assez. Ce bel oiseau a donc une sorte de camail qui lui enveloppe entiérement la tete et le cou, et qui se termine sur la poitrine, oü, sur un fond violacé, les plumes portent seulement chacune une bordure bleue. On remarque aussi, vers le milieu du devant du cou, quelques plumes d'un rouge foible, qui joue dans le bleu du cou. Le haut du dos est d'un vert glacé et nuancé de bleu. Les scapulaires, toutes les cou- vertures du dessus des ailes, les derniéres pennes alaires, celles prés du dos, et le croupion, sont d'un vert-jaune lustré, qui, à certain jour, paroit comme doré, et, à tout autre, olivacé. Les grandes pennes des ailes sont en grande partie d'un bleu-de-roi extérieure- ment, et noires dans leur intérieur et vers leurs pointes. Le ventre est vert, et les couvertures du dessous de la queue, ainsi qu'une grande partie du revers de celle-ci, sont d'un rouge vif: les couver- tures du dessus de la queue sont vertes; ses pennes du milieu sont aussi vertes, et les suivantes ou les latérales, bleues en partie. Le bec est d'un noir brun, et porte de chaque côté une tache rougeâtre. - Les yeux, d'un brun orangé, sont entourés d'une membrane rouge terne. Les pieds sont d'un gris brunátre, et les ongles noirs. 72 HISTOIRE NATURELLE : ASA ALAS AAA Ae کے نین ہبیجحہ‎ PAP a a a aa P AUD TE UA De e نہ‎ IT ATL DS `. NUT LE PERROQUET A CAMAIL BLEU. PLANCHE CXV, LA FEMELLE. "Tous les naturalistes ont fait de cette femelle une espèce particulière, Buffon l'a décrite sous le nom de Papegai violet, et figurée sous celui de Perroquet varié de Cayenne, n.° 408 de ses planches. Edwards avoit, avant ce dernier, commis la même ‘erreur, tout en publiant unë bonne figure de l'oiseau sous le nom de petit Perroquet noirâtre, Glan. pl. 315. Il est surprenant que les ornithologistes , qui connoissoient le male de l'espèce, n'en aient pas reconnu la femelle, tant il est difficile de s'y mé- prendre, quelque différence qu'il y ait entre les couleurs de l'un et de l'autre ; car tous les caractéres de forme sont entièrement semblables dans les deux. Aussi cette femelle violátre est-elle aujourd'hui géné- ralement reconnue, dans les cabinets d'histoire naturelle, pour la femelle de l'espéce du Perroquet à camail bleu. C'est pourquoi nous ne balancons pas à la donner pour telle : mais nous pensons que ces Perroquets violätres ne sont que les jeunes de l'espéce; car sur plus de soixante que j'en ai vus et bien examinés, il n'en est aucun dans lequel je n'aie trouvé tous les caractéres d'oiseaux jeunes encore. Quant à l'identité spécifique de la femelle dont il s'agit ici et du mále du Perro- quet à camail bleu, j'ajouterai que jai vu plusieurs individus de celle-là dans le moyen áge, et qui, ayant déjà pris en partie les plumes de l'état parfait, se trouvoient alors bigarrées des couleurs des deux áges; ce qui arrive à tous les oiseaux en général à la méme époque: ainsi il ne me reste plus aucun doute sur l'identité de ces deux oiseaux. Au reste il est assez difficile de donner une description détaillée fort exacte de cette femelle ou, comme je le crois, du jeune áge du Perro- quet à camail bleu, ses couleurs étant peu distinctes et tellement nuan- cées qu'il est impossible de les déterminer au juste. Sur les ailes et la queue le bleu paroit dominer chez elle; mais il y est richement relevé de violet, couleur qui se joue sur le haut du dos, les scapulaires et le croupion , dont le fond est d'un brun terreux noirátre. Le front porte quelques légères teintes rougeâtres vers les narines; et sur toute la téte, la face, le cou, la poitrine et le dessous du corps, règnent differens tons de brun relevé de bleu, de violátre, à travers lesquels percent quelques teintes de blanc, qui terminent les plumes de ces différentes mr د‎ or CE re ASA AN Mo. SY VHL. a کر propui \ PP LA p Fu y E JE DES PERROQUETS." 3 parties. Les couvertures du dessous de la queue, ainsi qu'une grande partie du revers des pennes de celle-ci, sont rouges comme chez les vieux individus. Le bec est brun au bout, jaunâtre ă la base, et porte sur chaque mandibule, chez beaucoup d’individus, la petite tache rou- geâtre qu'on voit au mâle de l'espèce. Le tour des yeux est aussi nu et violätre, et les pieds sont gris, comme chez ce dernier. On peut remar- quer que l'individu que nous avons figuré a déjà sur les ailes quelques teintes du vert auquel elles devoient enticrement passer par la suite, ce que n'avoient pas les individus décrits et figurés par Buffon et par Edwards : ceci doit lever tous les doutes, s'il pouvoit y en avoir encore, sur l'identité d'espéce des deux oiseaux représentés n." 114 et 115 de nos planches. L'espéce du Perroquet à camail bleu est trés-abondante à Cayenne; à Surinam, à Exequebo et à Démérari, dans toute la Guiane enfin ; on la trouve méme au Brésil : j'en ai vu du moins à Lisbonne deux trés- beaux individus vivans, qui y avoient été envoyés, me dit-on, de cette dernière contrée. Je ne sais si, comme le prétend Buffon, ces Perroquets n'apprennent point à parler : ce qu'il y a de certain, c'est qu'ils ont les organes de la voix conformés exactement de la méme maniére que tous les Perroquets parleurs. Pourquoi donc n'appren- droient-ils pas à parler, ou du moins à articuler des mots, comme tant d'autres? Il est trés-probable qu'ils le pourroient; mais, pour leur donner cette sorte d'éducation, il faudroit les avoir au sortir du nid. On attribue souvent à la nature de toute une espéce des défauts pure- ment accidentels ou particuliers à quelques-uns de ses individus. Il n'y a encore que trés- peu de Perroquets à camail bleu qu'on tienne dans l'état de domestieite ; car depuis plus de trente ans je n'y en ai vu que trois, lesquels étoient dans l'état parfait. Je suis fâche de n'avoir pas été dans le cas de disséquer cet oiseau dans tous ses áges, ce qui auroit établi d'une maniére certaine la connoissance des sexes dans l'espèce; car, quoiqu'il soit certain que le Perroquet à camail bleu est, dans l'áge fait, absolument tel que nous l'avons représenté nti 14, et que, jeune, il est tel qu'on le voit n.? 115 de nos planches, cela ne dit pas que les femelles soient semblables aux jeunes : cela est ordinaire chez les oiseaux, mais pas assez général pour qu’on doive s'en faire une régle invariable, applicable 4 toutes les especes indistinctement. 74 HISTOIRE NATURELLE AAA UA AAA RA NARA AAN AAA AAA AAA MAA AA VA So te“ tht th PP LE PERROQUET A TÉTE GRISE. PLANCHE CXVI, LE MALE. PLANCHE CXVII, LA FEMELLE Taille ramassée et moins que médiocre; queue courte et à pennes égales; tete et cou gris; large plastron vert, tombant en pointe sur le milieu du sternum ; ventre d'un beau jaune-orangé trés-vif; manteau, ailes et dessus de la queue verts; bec gris-noir; yeux jaune d'or; pieds blanchátres. Le Perroquet à téte grise; Burr. pl. enl. n.° 288, sous la dénomination de petite Perruche du Sénégal. Perruche du Sénégal; Briss. tom. IV, p. 400. Ir est surprenant que Buffon, qui a séparé des Perroquets proprement dits les espéces du Caica et du Maipouri d'Amérique , n'ait point aussi fait entrer dans la tribu de ces derniers l'espéce du Perroquet à téte grise dont nous faisons le sujet de cet article. Il faut croire qu'il n'a décrit cette espéce que d'aprés ce qu'en avoit dit Brisson avant lui; car il est probable que, sil eût vu en nature le petit Perroquet à tête grise, il lui eüt trouvé tous les caractéres qui l'ont déterminé à faire de ces oiseaux de médiocre taille une famille à part, comme formant la nuance en grandeur entre ses Papegais et ses Perriches du nouveau continent. On doit sentir que le systéme des séparations, déterminé seulement par la considération des tailles de différente grandeur des espèces , présente trop d'inconvéniens pour qu'on ne nous pardonne pas d'avoir suivi une marche différente. Si Buffon avoit mieux examiné les oiseaux qu'il ne paroit l'avoir fait, il auroit vu que le Perroquet Maipouri et le Caica, dont nous donne- rons aussi les descriptions, n'avoient, ni l'un ni l'autre, la téte plus forte, proportionnellement à leur taille, que beaucoup d'autres Per- roquets d'Amérique. Il y a des différences bien plus sensibles entre d'autres Perroquets que celles dont nous parlons ici, sans que pour cela Buffon ait fait de ces Perroquets autant de familles particuliéres. Au reste, ici comme dans mille autres endroits, on voit que Buffon ` a fait ses descriptions d'aprés les mauvaises figures enluminées de ses were Z 110. B mile D / 7 G JLI | A N` ate De Ulmprimerie de Langlois L N N S N N | at 2 x 2 SSarraband fe IC J A CLO GI Pe Clmprunerie de Langlois \ (1 ) que y nil X; 27 ) Jur pe 7 é DES PERROQUETS. 3% ouvrages, et qu'elles seules Pont guide : or, dans celle de ces figures qui représente le Maipouri, on a en effet grossi prodigieusement la téte de cet oiseau. Le Perroquet à à tête grise a le corps épais, la queue carrée et courte; ce qui, avec la médiocrité de sa taille, le fait paroitre trapu, et lui donne un air lourd, qui contraste avec ses belles couleurs d’un gris argentin, nué d’une légère teinte brunâtre sur le sommet de la tête, et le vert sur toute la dem et une partie du devant du cou, au bas duquel régne un large plastron d'un vert lustre, qui, embrassant le derriére du cou, tombe en pointe sur la poitrine, et se détache agreas blement sur le beau jaune-orangé de tout le reste du dessous du corps: Le manteau, les couvertures des ailes, le croupion, le dessus de la queue, sont d’un vert gai, ainsi que les bords extérieurs des pennes alaires : les parties intérieures et les pointes de ces derniéres sont d'un gris brun; leur revers est gris-luisant, et celui de la queue, d’un gris jaunatre. Le bec et les pieds sont d'un gris noirâtre, et les yeux bruns. La femelle de l'espéce de ce Perroquet est un peu plus petite que le mále : la couleur jaune est moins orangée chez elle, et les plumes grises de la tête et de la face y portent quelques bordures vertes, tandis que celles vertes du plastron y ont au contraire des bordures grises. Tout d'ailleurs est semblable dans les deux sexes. Le Perroquet à téte grise se trouve au Sénégal. Il étoit autrefois fort rare dans les collections, mais depuis quelque temps on importe vivans beaucoup de ces oiseaux à Paris; il m'est arrivé d'en voir plus de vingt-cinq faire partie de la cargaison d'un seul bátiment : aussi ai-je eu occasion d'en disséquer plusieurs, et d'en vérifier les sexes d'une maniére positive. Il existe en ce moment, chez un marchand de Paris, un de ces Perroquets, qui parle trés- bien et qui montre beaucoup d'attachement pour son maitre; qualités précieuses et qui vaudront sans doute à l'espéce d'étre beaucoup recherchée, d'autant plus encore que ses belles couleurs et la médiocrité de sa taille la rendent très - interessante, ainsi qu'on peut le voir par les figures exactes et de grandeur naturelle que nous donnons du mále et de la femelle. 76 HISTOIRE NATURELLE AÑADA ممہہہہممہہہہہمہممہممہمہہہہ-ہہہ۔-۔-ہہہہب+ہ>+>ہہہہوچے۔‎ IIND PS AAA AAA naar VARIETE DU PERROQUET A TETE GRISE. PLANCHE CXVIII. Le Perroquet ă téte grise présente plusieurs variétés, dont nous ne donnerons ici qu'une des principales par la dégradation totale de sa couleur verte, dégénérée en jaune, et chez laquelle le jaune orangé lui-méme s'est beaucoup affoibli en méme temps qu'il s'est répandu sur la téte et le cou; l'oiseau enfin est entiérement d'un jaune citron. Cependant une telle variation n'a rien d'extraordinaire ; car il n'est peut-être aucun Perroquet vert chez lequel clle ne puisse avoir lieu, ainsi que nous l'avons prouvé ailleurs. L'individu dont il s'agit ici, facile à reconnoitre à toutes ses formes, avoit vécu dans l'état de domesticité, et ses couleurs avoient changé peu à peu par cause de maladie, cause ordinaire des variations du genre de celle-ci. J'ai dis- séqué cet individu, dont je conserve la dépouille et que j'ai reconnu pour mále. J'ai vu vivans plusieurs autres individus de la méme es- pèce, et chez lesquels le jaune ne s'étoit répandu que sur une partie du dos et des couvertures des ailes, et sur la tête : ces individus se trouvoient alors tapirés de jaune, à peu pres comme le sont les autres Perroquets chez lesquels la couleur d'une partie du corps se trouve transportée sur d'autres parties. Mais dans le Perroquet à téte grise, et dans les autres variétés tapirées que nous avons fait représenter sur nos planches, on voit que ces oiseaux ne prennent pas de nou- velles couleurs, et que celles qu'ils ont naturellement ne font que changer de place, abonder ici, ou se dégrader ailleurs. o`. y Langlois x De L'imprimerie de CA 7 رک‎ arratan mr 2 À De lImprinerte de Langlois . dy Z opp anat. na hs Po Aum = DES PERROQUETS. » LE PERROQUET MAIPOURL PLANCHE CXIX, LE MALE. PLANCHE CXX, LE JEUNE AGE, De mediocre grandeur: corps ramassé; queue courte et arrondie; dessus de la téte noir; tache verte de chaque câte entre les narines et les yeux; manteau, couvertures des ailes, croupion, moyennes et derniéres pennes alaires, vert de pre; grandes pennes alaires noirâtres dans leur intérieur et bleues exterieurement; devant du corps couleur de cafe au lait; cuisses, bas-ventre, couvertures du des: sous et revers de la queue, jaune d'ocre; bec blafard; pieds bruns. Le Maipouri; Burr. pl. enl. n.? 527, sous le nom de petite Perruche Maipouri de Cayenne. White breasted Parrot; Ew. Hist. of Birds, pag. 169, avec une bonne figure. Crrre espèce porte à Cayenne, oü elle est trés-commune, le nom de Maipouri, que nous lui conservons, mais en la replacant parmi les Perroquets, dont trés-certainement elle fait partie, puisqu'elle n'a pas la queue pointue comme les Perruches. Ce nom de Maipouri est aussi celui d'un grand quadrupéde d'Amérique, et n'a été donné à l'oiseau qui fait le sujet de cet article, que parce qu'il imite, à s'y méprendre, dit Buffon, le sifflement de cet animal, le plus grand des mammiferes connus du nouveau monde. Le méme auteur nous: ap- prend que l'espéce se trouve non-seulement à la Guiane, mais encore au Mexique et jusque chez les Caraques; qu'elle n'approche pas des habitations, et qu'elle se tient de préférence dans les bois entourés d'eau : il nous dit enfin que ces oiseaux vont ordinairement en petites troupes, sans cependant avoir d'affection les uns pour les autres, et que ceux qu'on prend vieux ne peuvent sapprivoiser ni méme s'adoucir par les moyens qu'on emploie ordinairement avec succés pour les Per- roquets les plus revéches, c'est-à-dire, le camouflet ou la fumée de tabac qu'on leur souffle dans le nez. Il n'est pas surprenant d'aprés cela qu'on trouve si rarement cet oiseau dans l'état de domesticité ; quant à moi, je ne l'ai méme jamais vu nulle part dans cet état : mais en revanche il est si commun dans les collections qu'il. en est peu ou on ne le trouve; il fait méme encore partie de toutes les pacotilles d'oiseaux qui nous viennent de Cayenne. Buffon a observé de plus que cette 20 2 78 HISTOIRE NATURELLE espéce de Perroquet avoit les plumes du ventre trés-petites et comme collées sur le corps. Cette observation n'est vraie que sous un rap- port, c'est-à-dire que, quoique les plumes du ventre ne soient pas plus petites chez cet oiseau que chez beaucoup d'autres Perroquets de la méme taille que lui, il est certain que dans beaucoup d'individus Maipouris on trouve toujours toutes les plumes, depuis la poitrine jus- qu'au milieu du ventre, comme poissées et unies les unes aux autres, ce qui, en en dénaturant un peu la couleur, leur donne en effet l'ap- parence d'être collées au corps; mais en lavant cette partie poissée, les plumes redeviennent trés-pures, reprennent leur couleur naturelle, et n'ont plus l'apparence qui a trompé Buffon. Il est probable que la matiére gluante qui colle ainsi les plumes du ventre et de la poitrine de cés oiseaux, ne provient que de l'espéce de fruit dont ils se nour- rissent, et dont le jus se répand sur ces plumes et les poisse, comme il arrive à nos grives de se poisser le plumage du devant du corps lorsqu'elles se mettent à manger le fruit de la plante parasite nommée gui, et dont la substance est si collante qu'elle sert à faire une espèce de glue capable d'arrêter les oiseaux. Nous remarquerons en outre que toutes les plames du Perroquet Maïpouri sont rudes, et que sa peau est fort épaisse; ce qui encore, lorsque sa dépouille est. desséchée , contribue à faire paroitre ses plumes plus courtes qu'elles ne le sont en effet : cela prouveroit aussi que ces oiseaux se nourrissent de fruits très - succulens et même fort sucrés; car tous les oiseaux qui vivent ` de miel, comme les indicateurs d'Afrique, les sucriers, les oiseaux mouches, les colibris, qui sucent les fleurs, et méme les guépiers, qui mangent les abeilles, ont la peau épaisse et les plumes rudes. Quoi qu'il en soit à cet égard, s'il est vrai que l'espéce de Perroquet dont nous parlons ici n'approche jamais des habitations, que tous les autres Perroquets recherchent avec soin pour profiter des fruits qu'ils. y trouvent en abondance; du café surtout, dont ils sont trés-avides, et que dans l'état de domesticité il refuse toute espéce de nourriture, il faudroit au moins en conclure qu'il se nourrit de substances diffé- rentes de celles dont s'alimentent en général les autres Perroquets. Quant à ce que dit Buffon sur le caractére farouche de cette espéce et sur ce qu'elle vit en troupe, il faut le dire de tous les autres Per- roquets, tous criards, querelleurs, difficiles à apprivoiser quand on les prend vieux, et fréquentant de préférence les foréts voisines des riviéres. Il sera toujours facile de reconnoitre les Perroquets Maipouris à la An + Wd 7 L du rot del.‏ 7ھب ps De Elmprimerie de Langlois. Ww I ADI OMM UM, 120. DES PERROQUETS. 79 distribution réguliére et par opposition de leurs belles couleurs. La téte de ces oiseaux est couverte d’une calotte noire, qui va des narines à l'occiput et descend de chaque câte jusqu'aux yeux, qu'elle embrasse. Une petite tache vert- pomme adhére d'un cóté à ce noir, et occupe l'espace compris entre les yeux, le bec et les narines. Les joues et le devant du cou sont d'un jaune d'or; le haut du cou, d'un jaune d'ocre plus foncé sur la partie postérieure que sur l'antérieure, oü elle se fond par degrés avec la couleur de café au lait, qui est aussi celle du bas du devant du cou, de la poitrine, de l'estomac et des flancs, | jusqu’au ventre. Les plumes des jambes, le bas -ventre toutes les couvertures du dessous, méme le revers, de la queue, sont du jaune | d'ocre, plus foncé que partout ailleurs. Le dos, le manteau, toutes i | les couvertures et les derniéres pennes des ailes, sont d’un vert gai; | leurs premitres ou grandes pennes, noires dans leur intérieur et bleues | extérieurement ; les suivantes, noires aussi en dessous, mais à bordures E bleues. Le bec est gris-cendré; les pieds et les ongles sont d'un brun noirátre, et les yeux, suivant Buffon, noisette foncé. Entre le grand nombre d'individus que nous avons vus de l'espéce du Perroquet Maipouri, nous avons remarqué pour toutes différences que quelques-uns étoient plus petits et avoient les couleurs un peu moins vives que d'autres : il est probable que ceux-là étoient des femelles de l'espéce. Quelques autres de ces individus, qui présen- | toient tous les caractéres d'oiseaux jeunes encore, avoient les plumes | du dessus de la téte d'un noir brunâtre et marquées de vert. On voyoit aussi quelques bordures vertes aux plumes d'ocre du haut de leur cou et à celles de toute la région abdominale, tandis que celles du devant du corps avoient dans leur intérieur une teinte jaune et n'étoient bor- dées que d'isabelle. Le vert du dos avoit en outre chez ces individus jeunes une teinte plus jaunátre que chez les vieux, et les grandes pennes alaires y étoient bordées de vert : ils avoient le bec jaunátre sur les cótés et brun sur l'aréte. Nous avons représenté un de ces oiseaux, jeune encore, dans notre n.” 120, auquel nous renvoyons le lecteur. 80 HISTOIRE NATURELLE LE PERROQUET A CALOTTE BLEUE. PLANCHE CXXI. Grande taille; dessus de la téte et grandes pennes alaires bleus; bande noire des yeux aux narines; dessus du corps vert plein; dessous, vert olivacé; bec rouge; pieds gris- brun. Le grand Perroquet vert à téte bleue; Burr. pl. enlum. n.° 862, sous le nom de Perroquet d Amboine. Cr Perroquet est de la plus belle taille ; il égale sous ce rapport le Perroquet Meunier. Sa queue, légèrement étagée, sarrondit en s éta- lant, et les ailes, ployees, vont jusqu'à la moitie de la longueur de celle-ci. Une calotte d’un beau bleu de ciel couvre absolument tout le dessus de la téte, et embrasse Pespace compris entre les yeux et la base de la mandibule supérieure. Une bande noire, étroite, et par- tant de chaque narine, aboutit des deux cötes au coin de l'oeil ; ce qui fait trés-bien à la figure de l'oiseau. Le derriére du cou, le dos, le manteau, toutes les couvertures des ailes, leurs mitoyennes et der- niéres pennes, sont d'un vert plein. Les grandes pennes alaires sont bleues sur leurs bords extérieurs, et noirätres à leur revers. Les joues, la gorge, le devant du cou, la poitrine, le ventre, les plumes des jambes, et les couvertures du dessous de la queue, en un mot, tout le dessous du corps, est d'un vert jaunátre legerement olivacé. Le dessus du milieu de la queue est du vert du dos, tandis. que ses cötes sont bleus, et que son revers est d'un jaune brunátre. Le bec est rougeátre, et les pieds sont gris- brun. Cette belle espéce de Perroquet, qui, suivant Buffon, se trouve à Amboine, est encore fort rare dans nos collections : je n'y ai vu du moins jusqu'à ce jour que trois de ses individus, dont deux faisoient partie, l'un de celle de Mauduit à Paris, l'autre de celle de l'abbé Aubry, aussi à Paris; le troisième, on le voyoit autrefois au Jardin des plantes, mais il y étoit en trés-mauvais état, et y a péri par la mauvaise maniére dont il avoit été préparé à une époque oü l'art d'empailler les oiseaux étoit presqu'ignoré. Barraband un E =. | | M cie ars DE 131. De LInpranerte de Langlois > De [Imprimerie de Langlois A 2727 erland fune , ) š M" Li ` D l E | | D | NW EZ | ET M EC. | ¡ | B | 7 ^ ê aR, 1 > 24 DES PERROQUETS | 81 NANA AA AAA AA ANA th hn DI natn MAMA RÄT: OS d A LE PERROQUET A FACE BLEUE. PLANCHE CXXII. Taille de Amazone; face bleue; pennes des ailes bleues; du rouge au milieu de ces dernières; tout le dessus du corps gros vert, ainsi que la queue; plumes des côtés du cou et celles des flancs d'un rouge lilas tendre, et bordées de vert; bas-ventre jaune-souci ; bec et pieds noir-brun. Le Crik a face bleue; Burr. pl. enl. n.° 360, sous le nom de Perroquet de la Havane. Cerre espece de Perroquet se distingue non-seulement par la dou- ceur et l'amabilité de son caractere, mais encore par la beauté de son plumage, qualités qui doivent le faire rechercher de tous ceux qui attachent quelque plaisir 4 élever ces sortes d’oiseaux; car celui-ci semble, par sa docilité et ses caresses, montrer de la reconnoissance pour les soins qu'on a donnés à son éducation. J'ai vu cinq de ces Perroquets dans l'état de domesticité, et pas un n'a démenti ce que je viens d'avancer en leur faveur; de sorte qu'on peut avec justice, je pense, en faire honneur à l'espéce entiére, et la mettre à cóté de celle du Jaco ou Perroquet cendré, si généralement et si avanta- geusement connu. Buffon, avant nous, avoit décrit l'espéce de notre Perroquet à face bleue sous le nom de Crik à face bleue; et la figure qu'il en a don- née sous celui de Perroquet de la Havane, est au moins passable. Chez cet oiseau un masque bleu couvre la face, en embrassant lar- gement le front, et en descendant de derrière les yeux jusque sur les joues, qu'il couvre entierement. Le dessus de la téte, les cótés et le derriére du cou, le dos, le manteau, le croupion, les couver- tures du dessus de la queue, la queue elle-méme, les plumes des jambes, toutes les couvertures et les dernières pennes des ailes, sont d'un vert plein, glac& de bleu. Les premiéres pennes alaires sont bleues, les autres rouges dans leur milieu, et bleues à leur naissance et à leur extrémité. Les plumes du devant du cou, celles de la poi- trine, des flancs et de l'estomac, sont d'un rouge-clair vineux, nuancé 2 21 82 HISTOIRE NATURELLE de lilas, et bordées de vert : cependant, comme ces bordures vertes sont fort larges sur la poitrine et sur Pestomac, on n’apercoit sur ces parties la couleur rougeatre qu’en en soulevant les plumes ; mais sur les cótés du cou et sur les flancs les bordures vertes laissent voir cette belle couleur vineuse, et forment avec elle, le long du corps, dans l'endroit ou les ailes s'y appliquent, une sorte de marbrure verte et lilas, du plus bel effet. Le bas-ventre est d'un jaune d'ocre. Le bec et les pieds sont d'un noir-brun qui approche de celui de corne. Les yeux sont oranges. L’espece du Perroquet à face bleue se trouve au Mexique : c'est au moins de là que provenoient, à ce qu'on m'a assuré, quatre de ses individus vivans, que j'ai vus tant à Lisbonne qu'à Cadix. Celui que Buffon a décrit et figure, venoit de la Havane. L'abbé Aubry avoit aussi dans ses collections un de ces Perroquets, mais qui avoit beaucoup moins de la couleur lilas sur les flancs que celui que j'ai figuré. Etoit-ce une femelle? H est à croire que celui qui a servi à la description de Buffon a aussi péri; car l'espèce n'existe plus au Jardin des plantes de Paris. Barraband June > De Ulmprimerie de Langlois , IM. چیہ هکین DES PERROQUETS. 83 OMNIA مہ مہہ‎ Bettie he ty ny de hh hha ہمہ مم ہہ مہ‎ RRR RRR hhh HA 11007 LE PERROQUET LORI A SCAPULAIRE BLEU. Taille moyenne; queue arrondie; calotte noire; cou et croupion rouges; sca- pulaire bleu, descendant sur tout le devant du corps, depuis le bas du cou jusquau ventre, et tenant au haut du dos, quil embrasse; bec rouge; pieds noirátres. PLANCHE CXXIII, LE MALE. PLANCHE CXXIF, LA FEMELLE. Le Lori tricolore; Burr. pl. enl. n.° 168, sous le nom de Lori des Philippines. Lori des Philippines; Briss. tom. IV, pag. 226. First black-capped Lori; E»w. tom. IV, pag. 170. Ce magnifique Lori, que nous placons parmi les Perroquets 4 cause de ses formes, nous le désignons par son scapulaire d’un bleu riche- ment nuancé de violet, et nous croyons mieux le caractériser par là qu'il ne sauroit l'étre de toute autre maniére; car il est le seul de sa tribu qui porte cette marque distinctive. Le nom de tricolore ne convient pas à un oiseau qui a du noir, du vert, du rouge, du bleu, et méme du brun. Ce nom, d'ailleurs, pouvant sappliquer à d'autres Loris qui ont les mémes couleurs que celui-ci, ne désigneroit point l'un plutót qu'un autre. Une calotte noire couvre tout le dessus de la téte du bel oiseau que nous allons décrire. Sa face est d'un rouge velouté, qui, passant sur la nuque, y forme un demi-collier, et se répand ensuite sur tout le devant du cou jusque sur la poitrine, ou il se termine circulairc- ment. Tout le dessous du corps, depuis la poitrine, et les couver- tures du revers de la queue, sont d'un gros bleu violatre و‎ qui , traversant les cótés de la poitrine, couvre le haut du dos seulement et remonte jusqu'au demi-collier rouge de la nuque ; de sorte que, le bas du dos et le croupion étant du méme rouge que la gorge, on diroit en effet voir un oiseau rouge, affublé d'un scapulaire gros- bleu, dont le pan de devant, beaucoup plus long que celui de der- riére, descendroit jusque sur les jambes, qui sont de ce méme bleu. 84. HISTOIRE NATURELLE Les ailes, si on excepte un frangé rouge sur le milieu de leurs bords latéraux, sont toutes d'un vert plein. Le dessus des pennes de la queue est d'un gros bleu, tirant au rouge vers leurs pointes. Le haut du revers de celle-ci est d'un rouge cramoisi, et le bas verdâtre. Le bec est rouge, les pieds sont noirátres, et les yeux d'un rouge brun. Tel est, dans l'état parfait, le mále de notre Perroquet Lori à sca- pulaire bleu. La femelle, dans le méme état, ressemble au mále, à ceci prés que le scapulaire bleu, au lieu de lui couvrir absolument tout le dessous du corps, comme au mále, ne passe chez elle que sur le milieu du sternum, et y laisse ainsi apercevoir du rouge sur les flancs. Le mále, dans son jeune áge, ressemble totalement à la femelle; de sorte que ce n'est qu'à un certain âge qu'il prend en- tiérement son scapulaire bleu. Nous observerons que, tant que ce Lori est vivant, son bec est rouge; qu'il pálit à sa mort, et qu'il finit dans nos collections par devenir tout blanc : ceci arrive au reste géné- ralement à tous les oiseaux à bec rouge ou jaune. L'espéce de ce Lori abonde dans une grande partie des Moluques, ou on fait beaucoup de cas de ces oiseaux dans l'état de domesticite, à cause de leur docilité et de leur amabilité. Pendant mon séjour au cap de Bonne-Espérance je n'y vis pas arriver un seul bátiment de la compagnie hollandoise à bord duquel il n'y en eüt plusieurs. J'en avois acheté cinq, que j'espérois pouvoir apporter vivans en Europe; mais nous ne fümes pas plus tót entrés dans les régions tempérées que le froid les fit tous périr : il est vrai que nous étions alors en Décem- bre, et que nous essuyámes sur mer de gros temps, que les Perroquets ne supportent que très- difficilement. A mesure qu'ils mouroient, je disséquois les individus de l'espéce que j'avois avec moi. Pendant mon séjour au Cap j'avois aussi eu occasion de disséquer plusieurs de ces oiseaux. Ce n'est donc que d'aprés une connoissance certaine de leurs sexes que j'en ai établi les différences. Il paroit que c'est de cette espéce de Perroquets que l'on a pris la dénomination générale de Lori, mot qu'elle prononce en effet d'une maniére trés-distincte et d'une voix douce; dénomination qu'on donne aux Perroquets chez lesquels le rouge domine. 4 CA 124. uli Z 777 on: A (d oD C Del Dp inet zo de Langlots A en E LL Hr J222 € e 2 d feina t aa e RE ner d Was: auo . CA A C-AQPUCO Tahr | | | | | = | N + | i S | d | 3 i | N N `` i 1. | N S | í N 1 | x í | ' T ÉR wu ( Le 3 arraband [Une 7 DES PERROQUETS 85 RIRE VANA AA T DAD DR tay the ts ty hh De eth hh LR LL جم‎ LE PERROQUET LORI UNICOLORE. PLANCHE CXXV. Taille moyenne; queue courte et étagée dans ses plumes laterales ; plumage rouge, un peu plus cramoisi sur le dos, le croupion et la queue; grandes pennes alaires noir-brun ; bec rouge; pieds brunatres. L’ontrormrré de la couleur du plumage de ce Lori nous a deter- mine à lui donner le surnom d’unicolore ; et cette couleur est d'un rouge pale sur la téte, le cou, la poitrine, l'estomac, le ventre et les couvertures du dessous de la queue. Le manteau et le croupion, les couvertures des ailes et celles de la queue, la queue elle-méme, sont aussi rouges, mais d'un rouge foncé, presque cramoisi. Les grandes pennes alaires sont d'un noir brun vers leur pointe. Le bec est rouge, et les pieds sont d'un brun terreux. L'espéce de ce Lori se trouve aux Moluques. M. Temminck, d'Ams- terdam, qui avoit deux de ces oiseaux dans sa belle collection, eut la bonté de m'en donner un. Ces deux individus sont les seuls de lespéce que j'aie jamais vus. 2 22 86 HISTOIRE NATURELLE [NAAR AA DDR ana aA ATI U UI U AAA AAA LEVÉ E LE PERROQUET GRAND LORI. PLANCHE CXXFI, LE MALE. Grande taille; queue légérement arrondie; téte, cou, scapulaires et couvertures des ailes, rouge cramoisi; poitrine et sternum couverts d'un plastron violet tendre, qui entoure la partie de derriére du bas du cou; grandes pennes alaires bleues; croupion et queue cramoisis; bout de celle-ci jaune d'or; bec et pieds noirs. Le grand Lori; Burr. pl. enl. n.° 683. Borrov ma pas connu, à ce qu'il paroit, cette espéce de Perroquet dans son état parfait. L'individu qu'il a fait servir à sa description .n'étoit encore que dans son jeune âge. Ce n'est donc que d'un jeune grand Lori qu'il a voulu parler. Cette espéce, la plus grande que l'on connoisse de la riche tribu des Loris, égale presque par sa taille les plus grands Perroquets Amazones ; car l'oiseau a au moins treize à quatorze pouces de longueur totale. La téte et le cou, le dos, les sca- pülaires, toutes les couvertures des ailes, le croupion, le bas-ventre, sont d'un rouge cramoisi. La poitrine, les flancs, tout le devant du corps jusqu'au ventre, sont couverts d'un plastron violet, qui , passant par les cótés du cou, en embrasse le derriére et semble y étre comme suspendu. Les petites couvertures qui bordent le pli des ailes et les grandes pennes de celles-ci, sont d'un bleu violet : leurs derniéres plumes, celles plus prés du dos, sont du cramoisi de cette dernière partie. Le dessus de la queue est aussi cramoisi dans les deux tiers de sa longueur, et le reste, c'est-à-dire le bas, est d'un jaune d'or: les couvertures du dessous et le revers de la queue sont de ce méme jaune. Le bec, qui est d'une grosseur remarquable, est noir. Les pieds et les ongles sont aussi noirs. Ce grand Lori, qui habite les Moluques, se trouve assez com- munément dans nos collections. Je l'ai vu chez MM. Temminck , Raye de Breukelervaert , Holthuysen et plusieurs autres personnes d'Amsterdam ; je l'ai vu encore chez M. Beers à Asserswoude, chez 一 一 e A een ES N N | N N GL 2 271 C 7 PODU PEI > p, Le Linprimerte de Langlois , Darraband fuer vt 6 & DES PERROQUETS. 87 M. Gevers a Rotterdam : il est peu de cabinets en Hollande, enfin, ou on ne le voie. A Paris, MM. Mauduit, Poissonnier, Aubry , Lerault et Me de Baudeville, Pavoient aussi. Moi- méme, jen al conservé un individu fort long-temps; mais il fait aujourd’hui partie du cabinet du Jardin des plantes, oà Pon en voit en méme temps deux autres : l'un desquels est une variété intéressante de l'espèce ; variété dont nous avons à parler, et qui est probablement l'oiseau qui a servi à la description que Buffon a voulu nous donner du Lori de cet article. ; 1 88 HISTOIRE NATURELLE RARE RARA RANA ARAL NARA AA AAA PA PAL APA RI A AAA AA AAAAAAAAADAAAAAAAAAAAASAAAA ^. LE PERROQUET GRAND LORI. PREMIERE VARIETE. PLANCHE CXXVII. SECONDE VARIETE PLANCHE CXXVIN. CETTE première variété, dont nous n’avons vu qu'un seul individu, ` qui se trouvoit chez M. Carbentus à la Haye, différe de tous ceux dont nous avons parlé dans notre précédent article, en ce que, chez elle, les plumes du devant du sternum étoient toutes frangées de vert, et que toute la bordure de ses ailes étoit bleue. Tout d'ailleurs est si semblable entre elle et ceux de ces autres individus parvenus à l'état parfait que j'ai eu occasion de voir, quil ne me reste aucun doute sur son identité d'espéce avec eux. Nous présumons donc que cette variété présente le moyen áge de l'espéce, état qui est probable- ment celui où entrent tous les individus de cette espèce du moment qu'ils ont quitté leur premiere livrée. Ce qui donne à cette conjecture une sorte de probabilité, c'est qu'un autre individu que j'ai vu de l'es- péce, et qui offroit tous les caractéres d'un jeune oiseau encore couvert en grande partie de ses premiéres plumes, avoit presque toutes celles du sternum absolument vertes : et il est à remarquer que ce sont pré- cisément ces mémes plumes vertes qui par leur nature nous ont prouvé que l'individu qui les portoit étoit dans le jeune áge; car les plumes de ses autres parties étoient absolument semblables, tant par leur con- formation que par leurs couleurs, à celles des mémes parties des vieux individus de l'espéce. Il seroit donc à peu prés certain que, couvert de ses premiéres plumes, le grand Lori a au moins toutes celles du sternum vertes; qu'aprés la premiére mue il n'y a plus chez lui que les bords de ces mémes plumes qui soient de cette couleur, et qu'enfin ce n'est qu'à la troisiéme ou quatriéme mue que l'oiseau prend ce beau violet de tout le devant du corps. Nous avons figuré, n.? 128, cette seconde variété du grand Lori, laquelle fait partie du cabinet d'his- toire naturelle au Jardin des plantes. a ieaiarean: AAA m D A A a To mm — = = — 2 WW MA Ze (mprimerie de Langlois é N faina ;‏ سس A EU LS Lh ^ (Pg e ر7 DA LAA a d / 24. del Tnprimirie de Langlois. ) LI arratand June. ze Ç De Ulmprinerte de Langlois. C EHP OQUEL abamd del. > 227 4 de an —‏ اھ وی DES PERROQUETS. ` 89 RADII AAA AA AAA AA AAA AA AAARAAA AAA AAA AAA AA RUA AMARA AAA RARA A RAR AAA AAA AAA Ae LE PERROQUET TAVOUA. PLANCHE CXXIX. Grande taille; queue legerement arrondie; front rouge-cramoisi; sourcil bleu de ciel; grandes pennes alaires gros bleu; tout le plumage vert, et presque partout nuancé de bleu tendre; croupion rouge vif; bec gris-noir; pieds bruns; yeux jaunes. Le Tavoua; Burr. 3.° espéce de Papegai; pl. enl. n.° 840. Cr Perroquet, qu'on auroit pu surnommer d croupion rouge, 6 que ce caractére, trés-remarquable chez lui, le designeroit parfaitement bien, porte à la Guiane, son pays natal, le nom de Tavoua, que Buffon lui a laissé et que nous lui conservons. Outre le beau rouge qui couvre tout le bas du dos et le croupion de cet oiseau, mais qu'on n’apercoit que lorsqu'il étale, soulève ou laisse pendre ses ailes, on remarque encore chez lui un bandeau rouge-cramoisi qui, lui ceignant le front, se prolonge de chaque côté jusqu'au coin de l'œil, d’où se détache une espece de sourcil bleu de ciel, qui couronne celui-ci : ce méme bleu nuance le dessus de la téte, les joues et la gorge, sur un fond vert. Le reste du plumage est d'un vert gai, nuancé aussi de bleu tendre, plus prononcé sur les ailes qu'ailleurs, et mêlé d'un peu de jaune; mais le vert est plus foncé sur le derriére du cou, le manteau, les couvertures des ailes, toutes les moyennes et derniéres pennes alaires, celles prés du dos, et sur la queue, que sur le dessous du eorps et le revers de celle-ci. Les grandes couvertures du bord des ailes et leurs premiéres pennes sont d'un gros bleu, qui à certain jour paroit noi- rátre. Les couvertures du dessous des ailes sont d'un vert nuancé de bleu, et le revers des pennes est noir. Le bec est d'un noir gris; les pieds et les ongles sont brunätres ; les yeux, d'un jaune d'or. Il paroit que cette espéce n'est que de passage à la Guiane, et qu'on ne la voit méme que fort rarement à Cayenne; car elle ne s'est presque jamais trouvée dans les nombreux envois d'oiseaux qui nous ont été faits de ce pays. Il est aussi fort rare de la trouver dans l'état de do- mesticité : depuis le temps, du moins, que je m'occupe de rassembler les différentes branches de cette belle famille d'oiseaux, je n'ai vu que 9 23 go HISTOIRE NATURELLE trois individus vivans de l'espèce de celui-ci : je n'en ai connu méme que cinq d'empaillés, dont deux à Amsterdam, chez MM. Raye de Breukelervaert et Holthuysen ; deux à Paris, chez Mauduit et l'abbé Aubry : le cinquiéme fait encore partie du cabinet d'histoire naturelle de Versailles. L'un des trois individus vivans que j'ai eu occasion de voir chez M. Marvi, huissier-priseur à Paris, et qu'il avoit depuis long- temps , étoit entiérement tapiré sur les couvertures des ailes, ainsi que sur le cou et le ventre. Le rouge du dos avoit tellement dominé dans cet individu, qu'il sy étoit répandu partout ; ce qui, ainsi que nous l'avons fait voir ailleurs, arrive à tous les Perroquets à la suite d'un dérangement physique quelconque. Dans les premiers temps de son état de domesticité celui-ci n'avoit rien de différent des autres Tavouas de son espéce ; mais au bout de quatre à cinq ans il prit quelques plumes rouges sur les ailes, et depuis ce moment à chaque mue il lui en pous- soit encore, de sorte qu'à la fin il se trouva avoir sur le corps autant de plumes rouges que de vertes, Comme nous avons eu assez souvent l'occasion de fournir des exemples d'une telle variation dans d'autres espéces ayant naturellement déjà cette couleur sur une partie quel- conque de leur plumage, nous avons cru qu'il étoit inutile de figurer ici ce Tavoua tapiré en rouge. Le Perroquet Tavoua n'est pas seulement remarquable par la beauté de son plumage; il a encore un talent particulier pour retenir et répéter les mots qu'on veut lui apprendre : aussi Buffon le met-il, sous ce rapport, au-dessus de tous les Perroquets; mais, suivant le méme auteur, cet oiseau auroit un caractère méchant et traître au point de méditer ses mauvais coups, et de feindre de vouloir caresser, pour saisir l'occasion de mordre plus sûrement. Quant à moi, je n'ai pas reconnu ce défaut au petit nombre d'individus vivans .que jai vus de l'espèce : l'un d'eux méme, qu'un oiseleur promenoit, il n'y a pas long-temps, juché sur sa main ou sur ses épaules dans toutes les rues de Paris, étoit si doux et si accessible qu'il se laissoit prendre indistinctement de tout le monde, sans jamais chercher à mordre personne. Il en est donc probablement du Tavoua comme de tous les Perroquets, de tous les oiseaux, méme de tous les animaux en général, dont le caractére doux ou malfaisant dépend beaucoup de l'éducation qu'on leur a donnée; et certes il s'en faut de beaucoup qu'il appartienne indistinctement à chacun d'en donner une bonne. 9 VA: کے‎ Tine eS سے‎ — Amen مو سے ہہ‎ ew > ەسان‎ aa PX (A Dar? land una: > 4 l'imprimerie de Langlois . D Anim À V UU Ue A س‎ rd ee ` > مسا‎ us mima a a i e 一 一 — ڪڪ D nin ` `+ DES PERROQUETS. gi AVAA AAA AAA ALAN s 3 AA م+سمةمہہمہیمہ+ہممہحہہہہہہہہححہحہحدہ‎ tee tate th hh AAA ARA AA ĂLA مہہ ہہ‎ LE PERROQUET A FRANGES SOUCI. PLANCHE CXXX, LE MALE. Taille moyenne; corps robuste; queue courte, un peu étagée ; ailes atteignant aux trois quarts de la longueur de cette derniére; téte, cou et poitrine, d'un gris- brun olivace; estomac, ventre, croupion et jambes, vert-de-mer brillant et lustré; manteau, couvertures des ailes, vert-brun; grandes pennes alaires et plumes de la queue brunes, avec quelques bordures vertes; bord des ailes frangé de souci; jarretiéres de cette couleur au bas des jambes; bec fort et blanc; pieds grisaille. Cx Perroquet est la seule espéce de Perroquets proprement dits que jaie trouvée dans toute la partie de l'Afrique que j'ai parcourue à des- sein d'y observer les oiseaux. Il ne fréquente que les grandes foréts de la cóte de l'est, et n'avance par conséquent vers le cap de Bonne-Espé- rance que précisément jusque-la ou elles commencent par rapport à nous, C'est-à-dire, à une quarantaine de lieues environ de ce fameux promontoire. Il est donc vrai qu'on trouve des Perroquets au-delà des tropiques, puisque celui-ci habite sous le trente- deuxiéme degré de latitude sud, et qu'il est méme trés-probable que, si les arbres qui portent les fruits dont ils se nourrissent croissoient plus sud encore, ces oiseaux y descendroient. Le fait, au reste, que je rapporte ici, n'est pas le seul que nous ayons à opposer à l'opinion contraire de Buffon à ce sujet : d'autres voyageurs ont aussi trouvé des Perroquets bien au-delà des tropiques. C'est ainsi que chaque jour l'expérience vient détruire les erreurs du génie. Cherchons la vérité dans des faits cons- tans et avérés, sans prétendre Pétablir sur de simples conjectures. Viendra peut-être un second Buffon, qui, s'emparant de tous ces faits et les ennoblissant par la magie du style, en fera sortir des traits de lumiére qui, en éclairant les hommes, fixeront peut-étre leurs con- noissances en histoire naturelle. Vouloir établir ces connoissances sur des idées enfantées par l'orgueil ou l'ignorance, c'est vouloir, dans un désert aride, élever un monument durable sur un sable mouvant, que le vent agite, souléve et finit par disperser au loin : l'édifice, laissé sans fondement, croule alors sur lui-même, et n'offre plus aux yeux éton- nés qu'un amas informe de débris épars ou confusément entassés ! - HISTOIRE NATURELLE On ne commence , ainsi que je l'ai dit plus haut, à voir sur la cóte est du sud de l'Afrique l'espéce du Perroquet que nous surnommons à franges souci, que là ou croissent les premiéres foréts qu'on trouve en descendant du cap de Bonne-Esperance , cest-a-dire, vers les petite et grande riviéres Saumache : on le voit ensuite jusque chez les Cafres. Si je ne l'ai trouvé nulle part sur la cóte ouest, c'est sans doute parce qu'il n'y a pas sur cette câte un seul des fruits dont cet oiseau aime à se nourrir, et qui sont ceux que donnent les arbres nommés dans le pays geele Hoult (bois jaune), wilde Kaersen (ceri: sier sauvage); arbres dont j'ai parlé dans mon premier Voyage. Mais, si ces arbres ne croissent pas à l'ouest du sud de l'Afrique, on y en trouve d'autres dont les fruits attirent une espéce de petit Perroquet que je ferai connoitre à l'article des Perriches, aprés avoir parlé des Cacatous. Les Perroquets à franges souci arrivent en grandes bandes par le cóté de la ligne, pour se répandre dans les foréts de l'est du Cap; ils passent dans ces foréts toute la belle saison, qui pour eux est celle des chaleurs, et s'en retournent par le méme côté à l'approche de la mousson pluvieuse, lorsqu'ils ont fait leur ponte et élevé leurs petits. Ces oiseaux ne se tiennent que dans les bois; ils vivent en troupe, et volent à une si grande hauteur que souvent on les entend crier dans les airs sans que pour cela il soit possible de les y voir. Quoique natu- | rellement trés-bruyans, ils decelent au chasseur l'endroit ou il peut les trouver; il n'est pas toujours facile de les y surprendre, surtout à certaines heures. Voici au reste dans le plus grand détail tout ce que jai observé sur les habitudes de l'espèce; ce que je vais dire peut en grande partie, je crois, s'appliquer, à quelques modifications près et qui tiennent à des causes locales, à toutes les espèces de cette riche et belle tribu d'oiseaux. Quoique vivant en troupe, le Perroquet à franges souci s'apparie , c'est-à-dire que chaque mâle a sa femelle propre, et qu'on le voit toujours perché à côté delle. Le temps des amours arrive, chaque couple se choisit un domicile & part, soit dans un trou d’arbre, soit dans un creux de rocher, et cest la que la femelle fait sa ponte sur des feuilles seches, de la mousse, ou sur la poussiere du bois vermoulu. La ponte est de quatre œufs blancs, presque ronds et de la grosseur à peu prés de ceux de nos pigeons domestiques. Le mále les couve aussi bien que la femelle; mais la durée du temps de l'incubation ne m'est pas connue, ce qu'on a pu trouver d’ceufs de ce Perroquet ayant a.) ئس‎ ——PÓ m < یھ صا نہ‎ aa pe ~e - - د‎ ARN a MÀ cm —— se -o سجس س یس سسس‎ CT — حسم‎ Raa a at ہہ‎ DES PERROQUETS. 93 74 “A y ë . . été aussitót abandonné par le pere et la mere. Quoique je n'aie donc pu me procurer á cet égard des notions exactes, je erois cependant pouvoir ESA donner pour certain que les petits éclosent dans moins de vingt-quatre | jours. On les trouve quelquefois seuls ; mais le pére et la mére ne les | quittent jamais que passagérement. Les petits Perroquets naissent abso- lument nus, et se couvrent ensuite d'un duvet blanc sale, à travers | lequel percent, au bout de cinq à six jours, les tuyaux de leurs plumes. | Rien de si hideux qu'un jeune Perroquet pris au moment oü ses plumes , commencant à pousser, sont encore enfermées dans leurs cap- sules. Une masse lourde, informe et toute couverte de pointes roides, | percant & travers un duvet cotonneux; cette masse surmontee d’une | grosse tête, armée d'un bec très-fort : tel est le portrait fidèle du petit monstre. Qu’on ajoute ă cela un regard étonné, des mouvemens rustres et toujours à contre-sens, un air maussade et déplaisant; et l'on se sera fait une idée de ce qu'est un de ces Perroquets à l'âge de douze ou quinze jours. Au bout de six semaines toutes ses plumes, étant dégagées, lui couvrent entiérement le corps : dans cet état il est au | moins reconnoissable ; mais cet äge il est encore dans le nid. Quoi- que déja ă peu pres aussi fort que les vieux, et quoique ses ailes aient presque toute leur ampleur, il n’ose pas prendre l'essor, et sil hasarde de sortir de son trou, il reste perché sur le premier arbre, ou le pere et la mere continuent à lui apporter de la nourriture, qu'ils lui dégor- gent dans le bec. A deux mois les jeunes Perroquets ont acquis toute leur grosseur, et mangent seuls : dés-lors ils suivent les vieux dans leurs différentes courses, sans doute pour apprendre à connoitre et à d trouver les alimens qui leur conviennent. Une fois qu'ils peuvent suf- fire à ce dernier besoin, ils font bande à part; les vieux les chassent pour ne plus s'en inquiéter, et chaque bande vit de son câte. Il est toujours facile au chasseur de disunguer les bandes de vieux Perro- quets de celles des jeunes; car autant les premiers sont difficiles à surprendre, autant les derniers sont faciles à approcher et à tirer. J'ai remarqué que réguliérement tous les jours et aux mémes heures les Perroquets à franges souci se rendent à l'eau, pour sy désaltérer et se laver, le bain étant un besoin en méme temps qu'un grand plaisir pour eux : les heures du repas sont aussi fixes, de sorte que la journée de ces oiseaux est absolument réglée. Le matin, dés l'aube du jour, tous ceux de chaque canton s'assemblent respectivement et à grand bruit sur un ou plusieurs arbres morts, suivant que la troupe est plus ou moins nombreuse ; et là, déployant leurs ailes 2 24 Rem کر رہ‎ SEE SE me rm Te aeg " — E RE. PR A rome 94 HISTOIRE NATURELLE pour les exposer aux premiers rayons du soleil, ils semblent nous rappeler ces peuples antiques dont l'histoire nous fait connoitre les moeurs simples, et qu'elle nous montre assemblés sur une colline élevée et y chantant des hymnes de reconnoissance à chaque appa- rition de l'astre bienfaisant de la lumiére. Mais quel est le motif qui porte ces Perroquets à s'attrouper ainsi ? Au Cap, comme en | général dans tous les pays chauds, les nuits sont quelquefois trés- froides et surtout fort humides ; or les Perroquets sont très- sensibles aux effets de ces variations atmosphériques. ils n'ont donc pour but dans leur premier rassemblement que de se réchauffer, et de ressuyer leurs plumes que des rosées abondantes ont imbibées ; ils choisissent pour cela les arbres morts, parce qu'ils y jouissent plus à découvert des premiers rayons du soleil. Une fois réchauffée et séchée, la troupe se détache et se rend par pelotons dans les lieux ot abondent les fruits que recherchent ces oiseaux, et dont ils cassent le noyau pour en manger seulement l'amande. C'est en général la maniére de vivre de tous les Perroquets ; ils préférent toujours les noyaux aux fruits mêmes : aussi dans l'état de domesticite les noisettes, les noix, les amandes, le chénevis, sont-ils l'espéce de nourriture qu'ils aiment le plus. Si on leur donne des fruits, comme des cerises, des prunes, des abricots, etc., on les voit souvent en dépecer la substance pour sattacher au noyau de préférence. Ce n'est pas cependant qu'ils n'ava- lent aussi quelquefois la pulpe des fruits succulens ; mais ce qu'il y a de certain, c'est qu'ils ne la préfèrent jamais, et qu'il leur faut une nourriture plus substantielle. Quoiqu'il y ait dans les foréts du cap de Bonne- Espérance plusieurs sortes de fruits agréables à manger et recherchés par les oiseaux purement frugivores, je n'ai jamais trouvé dans l'estomac des Perroquets que Jy ai tués que les amandes de ces fruits. Le repas du matin dure jusquà dix ou onze heures. A cette heure tous les pelotons se rendent séparément à l'abreuvoir et de l'abreuvoir au bois. Le moment de la chaleur étant venu, ils se réfugient encore par pelotons dans le milieu des arbres les plus touf- fus, pour y étre à l'ombre et jouir en silence de la fraicheur quils y trouvent : je dis en silence, car alors, et contre leur ordinaire, les Perroquets sont tellement tranquilles , quil m'est souvent arrivé de. m'asseoir, excédé par la chaleur, au pied d'un de ces arbres et d'y rester des heures entiéres sans me douter que j'avois au-dessus de moi une légion de Perroquets, et de ne m'en apercevoir que quand, tirant par hasard un oiseau qui se trouvoit à ma portée, le bruit les faisoit x اعا‎ ——— ee یمم د‎ ERR SM DES PÉRROQUETS : > 95 partir tout à coup avec la rapidité d'un éclair, et en piaillant sur tous les tons discordans du cri d'effroi ordinaire de ces sortes d'oiseaux. Mais une fois au fait de cette manœuvre, j'avois les yeux aux aguets, et me trouvant averti par quelques indices, par les crottes fraîches que je voyois au bas de l'arbre mystérieux, méme par celles qui me tomboient sur le corps de temps à autre, je m'éloignois à la dis- tance de la portée du fusil, puis tirant mon premier coup dans l'en- droit le plus touffu de l'arbre, et ajustant plus sürement du second coup les Perroquets au moment de leur départ précipité , il m'arri- voit d'en tuer plus ou moins suivant que la troupe étoit forte et que le hasard m'avoit bien ou mal servi dans la direction du pre- mier coup. Cette espéce de sieste des Perroquets dure tout le temps de la forte chaleur : ils se répandent ensuite dans les endroits oü ils trouvent de la nourriture; et ce dernier repas fini, il se fait un rassemblement général de tous les pelotons d'un canton, rassemble- ment extraordinairement animé, bruyant, et qui améne le départ pour le bain, qu'ils vont prendre quelquefois fort loin ; car il faut à ces oiseaux une eau pure, limpide, courante, et une plage com- mode. C'est là qu'il faut les voir arriver, se précipiter péle- méle les uns sur les autres sur le sable ou le gazon du bord des riviéres, folá- trer, se jouer, plonger leur téte dans l'eau, y tremper leurs ailes pour la faire rejaillir sur toutes leurs plumes, présenter enfin une scene des plus animées, délicieuse pour eux, et la plus agréable à voir. Qui n'a admiré le plaisir qu'éprouvent nos Perroquets domes- tiques en pratiquant cette sorte d’ablution , tellement nécessaire à leur existence, que négliger de leur en faciliter l'usage, c'est les pri- ver d'une de leurs plus grandes jouissances, et s'exposer aux regrets de les voir souffrir et bientôt mourir de langueur ? Du bain général les Perroquets sacheminent vers les mêmes arbres morts où ils sétoient réchauffés et essuyés le matin ; arbres de choix et de pré- dilection, qu'ils n'abandonnent jamais à moins qu'on ne les y ait troublés. C'est là qu'en se secouant et en faisant passer par leur bec toutes leurs plumes, tant pour en faire sortir la vermine que pour en exprimer l'eau, ils achévent leur toilette, préparée par le bain qu'ils viennent de prendre. Cette opération terminée, on voit chaque couple défiler, l'un aprés l'autre, vers le lieu secret de sa retraite pour y rester en repos jusqu'au lendemain, qui, avec les mémes besoins, améne les mémes scénes. N'est-ce pas ainsi que dans la vie paisible des champs tous nos jours se ressemblent , tandis qu'au sein des 96 HISTOIRE NATURELLE grandeurs et du tumulte des sociétés bruyantes, chaque instant est subordonné à des circonstances qu'on na pu ni prévoir ni éviter ? Nous avons vu que, pendant l'espéce de sieste que font ces Perro- quets dans le moment de la plus forte chaleur du jour, ils étoient silencieux et ne bougeoient pas, quoique dans tout autre ils fussent trés-bruyans et difficiles 4 approcher. Ceci n’a rien de surprenant: il en est ainsi non-seulement de tous les oiseaux, mais de tous les animaux, dans tous les pays, méme dans nos climats tempérés. Il n'est pas chez nous un chasseur un peu expérimenté qui ne sache que l'heure ou le soleil est le plus élevé est aussi celle qui est la plus‘ favorable pour surprendre le gibier, et qu'alors il faut pour ainsi dire mettre le pied sur les liévres, les perdreaux et les cailles, pour les faire partir; à ces heures l'animal le plus méfiant reste blotti, et le rossignol cesse de chanter. | J'ai parlé des moyens de reconnoitre les lieux qui servent d'abri aux Perroquets; voici maintenant les ruses que j'ai employées pour me procurer de différentes autres maniéres, et tout à mon aise, autant de ces oiseaux que j'en voulois : reconnoitre les arbres morts ou les Perroquets se rassemblent; chose facile, car ces arbres sont telle- ment blanchis par les crottes de ces oiseaux qu'on les croiroit peints en blanc : se rendre long-temps avant les Perroquets sur les lieux du rassemblement, s'y tenir bien caché et à portée d'un des arbres reconnus ; attendre qu'il soit bien chargé, et tirer dessus. Si l'on con- noit leur abreuvoir ou le lieu du bain, qu'on aille s'y cacher et attendre le moment de leur arrivée. Rester blotti aux environs d'un arbre chargé des fruits qu'ils mangent, est encore un moyen facile de tuer quelques- uns de ces oiseaux , mais qui est loin de valoir celui de l'affüt sur les lieux de rassemblemens du matin et du soir. Dans tous les cas il faut charger son arme de gros plomb, car les Perroquets sont durs à tuer. Ces oiseaux sont mangeables : les vieux , aprés avoir fait une excellente soupe, peuvent étre fricassés ; les jeunes sont bons de toute maniére, méme rötis. Leurs ceufs sont trés-délicats et valent, à mon avis, ceux de poules. Il ne nous reste plus qu'à décrire les couleurs de l'espéce du Perroquet de cet arücle. Sa taille est presque égale à celle du Jaco ou Perroquet cendré de Guinée, et, en comparant ensemble ces deux oiseaux , on trouve entre leurs formes des rapports étonnans; ce qui seul prouveroit à des yeux exercés qu'ils sont congénéres, sil pouvoit y avoir du doute sur le pays natal de l'un ou de l'autre. La téte, la face, le cou et la poitrine- E= ےہ‎ Wa du m‏ سے ساس سے سے سے ELLE‏ سس ےے DES PERROQUETS. 97 du Perroquet à franges souci, sont d'une couleur fort équivoque , tenant du gris, du brun, du vert et du jaune olive, telle en un mot quil a été beaucoup plus facile au peintre de l'imiter qu'il ne nous le seroit de la rendre par des mots : nous ne saurions donc donner une plus juste idée de cette couleur, qu'en renvoyant le lecteur à nos planches, ou Poiseau est représenté d'une maniére frappante pour la ressemblance. Le manteau et les couvertures des ailes sont d'un vert brunátre, mais plus bruns au centre de chaque plume que sur ses bords. Le sternum, les flancs, le ventre, les jambes, les couver- tures du dessous et du dessus de la queue , le croupion , sont d'un vert-de-mer lustré, trés-brillant. Toutes les petites couvertures du bord des ailes, dans l'endroit où celles-ci sappliquent au corps lors- qu'elles sont ployées, sont d'une belle couleur de fleur de souci, couleur qui ceint aussi en forme de jarretiére le bas de la jambe. Les pennes des ailes et celles de la queue sont d'un brun noirátre et frangées de vert. Le bec est blanc; les pieds sont grisaille, et les yeux d'un brun á rougeâtre. Les mâles et les femelles de l'espèce de ce Perroquet ne diffèrent qu'en ce que ceux-là ont un peu plus de taille, et les couleurs, celles verte et souci surtout, un peu plus vives que ces dernières. Les jeunes, encore couverts de leurs premières plumes, ont la tête, le cou et la poitrine, d'un vert gris; le manteau d'un vert moins brun que celui des vieux : les plumes vertes du ventre, du croupion et des jambes, portent toutes chez eux un trait brun dans leur milieu : leur bec est d'un blanc jaunátre. Comme j'avois apporté d'Afrique en Europe un certain nombre d'individus de l'espéce de ce Perroquet, j'ai eu la satisfaction de pou- voir en distribuer plusieurs entre M. Temminck d’Amsterdam et MM. Raye de Breukelervaert , Holthuysen et Boers : on en voit aussi un au cabinet d'histoire naturelle au Jardin des plantes à Paris. Il y avoit dans ce nombre deux individus variés, dont nous allons parler. 25 98 HISTOIRE NATURELLE Ne te en hatha ee nn nn en nn nn nn nn nn AAA AA RAR en nn nn nn AR VARIETE DU PERROQUET A FRANGES SOUCL PLANCHE CXXXI. (ErrE variété offre dans son espéce le méme accident qui est com- mun à tous les Perroquets qui se tapirent naturellement, et l'on voit ici comme ailleurs que l'oiseau varié n'a pas pris une couleur qui ne lui füt déjà propre. La couleur de cet individu est celle orangée du bord des ailes et des jarretiéres, laquelle, ayant abondé chez lui, s'est répandue sur différentes parties de son corps. Cet oiseau est un de ceux que j'avois pris tout jeunes dans le nid et que j'avois élevés: aprés avoir vécu quelque temps en parfaite santé, il devint languis- sant, et il lui poussa alors dans une mue quelques plumes souci sur la téte; depuis et à mesure qu'il lui tomboit une plume, elle étoit remplacée par une autre de cette derniére couleur. Il mourut enfin sur le vaisseau qui me ramenoit en Europe. Je reconnus a la dis- section qu'il étoit mâle. Dans le nombre des Perroquets de l'espéce que j'ai tués dans les bois, je n'en ai trouvé qu'un seul qui füt aussi tapiré ; il n'avoit méme que quelques plumes souci sur le front : cet individu fait partie de la collection de M. Temminck, à qui je l'ai donné. J'ai trouvé encore dans des envois d'oiseaux faits de Cayenne deux Perruches Aras Macavouanne, tapirées en rouge, quoiqu'elles eussent été tuées dans les bois; ce qui ne doit pas étonner, car il y a tout lieu de croire que les causes qui agissent dans l'état de domes- ticité agissent aussi dans 'état de nature. OF: Í میگ مگ مکی‎ LL, PA TA و di‏ 44 Na 72 کے2 IZ a 7 WE D de Langlot ۶۰ É De UImpronerie 2 ee 一 — / ` ` ' i À / f é e a. ‘né “=< A L - 4 À 4 arent Je tna | De tlaprimerte: de Langlois. À ` ne A A me ا سے‎ Ura ee en = LR ج‎ ee > = > p mr ا‎ Z aca Z in on ra et -一 — = m — - DES PERROQUETS ` 99 RARARAAARAAA ^ AAA ALS AS AAA AAA A Y - AMAA AAA A`" `" DTI ہہ‎ tt می مہہ‎ NARA a AA AA AAA AA À À À LE PERROQUET A FLANCS ROUGES. PLANCHE CXXXII. Grande taille; bec robuste; mandibule supérieure rouge, inférieure noire; plu- ! 1 یں‎ E $ mage général vert lustré; flancs et petites couvertures du dessous des ailes rouges; épaules et grandes pennes alaires bleues; pieds noir-brun. Le Perroquet vert; Burr. 2.° espèce, avec une figure détestable, n.” 514 de ses pl. enl. Perroquet vert et rouge de la Chine; Enw. Glan. figure passable, n." 231. Cr Perroquet, Pun des plus grands de l'ancien continent, se trouve aux Moluques, et non a la Chine, quoi qu’en dise Edwards. Sonnerat Pa im- porté en Europe de la Nouvelle-Guinée; car Poiseau dont il parle, dans son Voyage, sous le nom de grand Perroquet vert de la Nouvelle-Guinée, est bien certainement de la méme espece que celui dont il est ici ques- tion; mais cela n’a pas empéché les nomenclateurs de faire deux especes de ce méme Perroquet. Les noms de grand Perroquet, de Perroquet vert, méme celui de Perroquet vert et rouge, pouvant s’appliquer également bien a beaucoup d'especes de Perroquets autres que celle-ci, nous avons cru pouvoir les changer en celui de Perroquet a flancs rouges, qui caracte- rise d'autant mieux l'oiseau, que ce Perroquet est en effet le seul connu de tous les Perroquets proprement dits qui ait les flancs marqués de méme. Cette belle espéce a la téte, le cou, la poitrine, le croupion et tout le dessous du corps, d'un vert vif, soyeux et trés-éclatant. Il porte sur chacun de ses flancs une grande plaque rouge, qui le rend trés-facile à distinguer de tous les autres Perroquets. Les scapulaires et toutes les couvertures du dessus des ailes sont du méme vert que la téte, le cou, etc. ; mais ce vert brunit ici sous certain jour. Les grandes pennes alaires sont bleues en dessus et bordées de vert extérieurement : leur intérieur et leur revers sont noirs. Les petites couvertures qui bordent les ailes sont bleues. La queue est verte jusqu'à moitié de sa longueur; plus bas elle est d'un jaune verdissant : on remarque du rouge sur son revers , vers la racine de chacune de ses pennes. Toutes les couvertures du dessous des ailes sont du rouge des flancs. La mandibule supérieure est rouge, et l'inférieure noire. Les pieds sont d'un brun noir. On voit deux trés-beaux individus de l'espéce dans le cabinet public d'histoire naturelle à Paris. J'en ai vu plusieurs autres en Hollande, no- tamment chez MM. Temminck et Raye de Breukelervaert, à Amsterdam. db HISTOIRE NATURELLE x : . 7 1 ANAN NN PALA ۸ں ہہ‎ a NA RATE tt نہ ہہ‎ a e aa ad Minn موہ‎ În a va da a ata ta va sa AVA ta a va ےون‎ LE PERROQUET CAICA. PLANCHE CXXXIII. Taille au - dessous de la mediocre; capuchon noir, embrassant toute la tête; cou et poitrine jaune - brun olivacé; plumage général vert brillant; bout de chaque penne de la queue bleu; grandes pennes alaires bleu-noir, bordées de vert; bec rougeâtre ; pieds gris. Le Caica ر‎ Burr.; pl. enl. n.” 744, sous le nom de Perruche à tête noire de Cayenne. Cr joli petit Perroquet, que nous avons figuré de grandeur natu- relle sur nos planches, habite la Guiane, et y est connu sous le nom de Caica, nom que les ornithologistes ont adopté et que nous lui conservons. Il n'est pas trés-commun de le trouver dans nos cabinets d'Europe : on l'y voit cependant dans plusieurs, mais pas si commu- mément que le Maipouri, dont nous avons déjà parlé; ce qui prou- veroit que l'espéce du Caica n'est pas aussi abondante à Cayenne que celle de ce dernier. En effet je n'en ai jamais vu que peu d'in- dividus dans les nombreuses pacotilles d’oiseaux expediees de la Guiane pour l'Europe : méme jusqu'à ce moment il ne m'a pas été possible de m'en procurer un seul assez bien conservé pour ma collection. | L'espéce du Caica est parfaitement bien caractérisée par un capu- chon noir, qui, embrassant toute la téte, enveloppe le haut du cou et s'étend sur la gorge. La poitrine et le devant du cou sont d'un jaune - brun olivâtre qui, sur le derrière de celui-ci, prend des tons plus orangés. Le haut du dos, les scapulaires, le croupion, toutes les couvertures des ailes, celles du dessus de la queue, et la queue elle-même en dessus, sont d'un vert gal trés - brillant و‎ lorsque ces parties se trouvent directement exposées aux rayons de la lumiére. La pointe de chacune des pennes de la queue est bleue: le dessous de celle-ci est jaunâtre dans l'intérieur. Depuis la poi- wine jusqu'au bas-ventre le vert est lustré de jaune. Les petites cou- vertures du bord des ailes sont d'un beau bleu, et leurs grandes Am VOR سے ہے‎ ÜÀ— = ia ERE e EE 5 à. eo AUCH. PU. 13: É i el De Ülmprunerte de Langlois € rn / P x 3 z E eyes É #4 Parsaband fe iz DES PERROQUETS. 101 pennes d'un bleu noir et à bordures vertes. Le bec est rougeâtre, et les pieds sont gris. Chez quelques individus de l'espéce le der- riére du cou, au lieu d'étre marqué d'orangé comme chez celui qui fait le sujet de cet article, est du vert du dos. Cette différence seroit- elle dans les sexes? C'est ce que nous ignorons, n'ayant jamais vu de Caica vivant, ni eu occasion d'en disséquer aucun. On voit au Muséum d'histoire naturelle à Paris un individu de l'espéce qui a le derriére du cou orangé, et qui est absolument semblable à un autre que j'ai vu chez M. Beers à Asserswoude, prés Leyde en Hol- lande. Mauduit, l'abbé Aubry, et Lerault, si connu des amateurs pour ses préparations ornithologiques, avoient à Paris les deux varié- tés : M. Gigot d'Orcy y avoit la seconde dans son beau cabinet. Tels sont les individus que j'ai vus de l'espèce du Perroquet Caica. ` 26 ———— ———— M — 0 102 HISTOIRE NATURELLE RONA AAA Rata tata tact ADRA AA DA RDA oh he tt RAR NG LE CAICA BARRABAND. PLANCHE CXXXIF. Les rapports qui se trouvent entre ce Perroquet et celui de Particle précédent, nous ont determine à comprendre les deux sous la méme dénomination de Caica. Ce n'est pas cependant qu'ils ne different assez entr'eux pour qu'on doive, sinon les séparer entiérement comme formant deux espéces distinctes, au moins regarder celui de cet article comme une variété constante et permanente de l'autre, enfin comme une seconde race, habitant le Brésil, et non la Guiane comme le Perroquet Caica de l'article précédent. Nous distinguerons donc le Caica du Brésil du Caica de la Guiane, en surnommant celui-là du nom de l'artiste distingué dont les talens ont secondé de la maniére la plus efficace le désir que j'ai toujours eu de satisfaire au vœu des naturalistes, en publiant des figures tellement exactes qu'elles pussent une fois pour toutes fixer la connoissance des espéces d'une maniére invariable : or sous ce rapport nous devons tous beaucoup à l'habi- leté de ce peintre de la nature; car sans lui et les hommes à talens (MM. Bouquet et Langlois) qui, chacun dans son art, ont aussi bien mérité du public, mon zéle se seroit peut-être fort ralenti. Puissent les naturalistes qui mettent quelque prix ă notre exactitude, attester ma reconnoissance particuliére envers ces artistes célébres en en conservant les noms aux especes auxquelles je les ai donnés pour en perpétuer la mémoire ! Le Caica Barraband se distingue du Caica de la Guiane par une belle moustache jaune souci, qui, sur chacune de ses joues, ressort avec éclat sur le beau noir qui lui enveloppe entièrement la tête, et en ce que chez lui on retrouve cette méme couleur jaune souci: au bas des jambes, en forme de jarretiére, et sur le bord des ailes, dont toutes les couvertures de dessous sont d'un rouge vif. A ces différences prés les couleurs sont les mémes dans les deux races, si ce n'est cependant encore qu'elles sont plus distinctes, plus belles , plus vives dans le Caica Barraband, et que son bec est noir. Au surplus le lecteur n’aura qua comparer entr'elles les deux figures < ا هما‎ < e e r > ~~ 一 一 一 一 一 -一 一 一 一 一 一 一 一- 4 d 4 WE r5. 74 > Dr slt v UTE € ` De Umprimerie de Langlois . > E س27‎ pune se [, 1 DES PERROQUETS. = 2 1 exactes que nous publions en tête de nos descriptions, pour appré- cier au juste ce qu'il y a de commun et de différent entre ces deux oiseaux, dont l'un, ainsi que nous lavons déjà dit, se trouve à Cayenne et l'autre au Brésil. . Il y a au Muséum d'histoire naturelle à Paris un trés-bel individu de la race du Caica du Brésil, lequel a été donné par feu Baillon, qui l'avoit trouvé avec plusieurs autres oiseaux rares au bord de la mer, parmi les débris d'un vaisseau naufragé sur les cótes de Nor- mandie. Ce vaisseau arrivoit du Brésil; ce qui a fait présumer avec quelque raison que l'oiseau appartenoit à ces contrées : mais ce qui le confirme, c'est que j'ai vu à Madrid un second individu de la méme variété, qui venoit aussi du Brésil, tandis que je n'en ai jamais vu aucun dans les envois faits de Cayenne. Or cet oiseau est trop beau pour pouvoir supposer que, s'il se trouvoit dans ce dernier pays, les collecteurs d'oiseaux ne se fussent pas encore avisés de nous l'expédier. a nn NM i‏ یہ 104 HISTOIRE NATURELLE ^s ne ee AA A aa AAA ia LE PERROQUET BOUQUET. 1 $ PLANCHE CXXXV. Taille moyenne; grandeur naturelle sur nos planches. Face bleue; gorge et devant du cou rouges; plumes du dessus du corps vert-plein ; celles du dessous vert-jaunátre; queue égale, et gros vert dans là partie haute, jaunâtre au bout; grandes pennes alaires bleu dindigo; du rouge dans le milieu des pennes inter- médiaires des ailes, ainsi que dans les barbes intérieures des plumes de la queue; bec cendré, portant une bande rougeátre sur les faces latérales de la mandibule supérieure; pieds et peau du tour des yeux couleur de chair. | Le Perroquet facé de bleu. En w. Glan. pl. 230. Le Crik à tete bleue; Burr. 6.° esp. de Crik. Le Perroquet Bouquet a la face bleue, mais d'un. bleu tirant au violet, et qui, sur le front et vers les oreilles, prend un ton rou- geâtre. Tout le devant du cou est d'un rouge vif, qui se termine en pointe sur la poitrine. Le plumage supérieur du corps, c'est-à-dire, celui du derrière de la tête, le derrière et les côtés du cou, le dos, les scapulaires, toutes les couvertures des ailes, leurs dernières pennes, le croupion , les couvertures du dessus de la queue, celle-ci dans toute sa partie haute, sont d'un beau vert plein, qu'Edwards appelle un vert charmant. Le bas de la queue, ses couvertures inférieures, le bas-ventre, les flancs, les plames des jambes, tout le dessous du corps, sont d'un vert jaunâtre. Les premières grandes pennes alaires sont d'un beau bleu : les suivantes sont rouges au milieu et bleues à la pointe : les dernières, celles prés du dos, sont vert-plein. Les cou- vertures du dessous des ailes sont d'un vert jaune : le revers de leurs pennes est noir, et celui de la queue, jaunátre : les plumes de cette derniére ont un peu de rouge à leur naissance. Le bec est cendré, à une zone rougeatre prés qu'on remarque sur les cótés de la mandibule supérieure. Le nu du tour des yeux et les pieds enfin sont couleur de chair. J'ai vu un individu vivant de l'espéce à Amsterdam : Mauduit et l'abbé Aubry en avoient aussi chacun un dans leurs collections à Paris. Le Perroquet Bouquet se trouve au Brésil. Buffon le dit de la Guiane : cependant nous ne l'avons jamais vu dans aucun des envois d'oiseaux faits de ce pays. a e E سے سس‎ tr mm nn کے‎ A Mc PS مود جا سےا‎ a nn > a AA EI سے‎ nn ا مھ وہ‎ => = >>> ` De (Imprimerie de Langlois . | | | \ 1 1 1 1 | 3 | t 8 | 3 È N i 3 y f 5 D: i 3 i | $ | | t | |! | | À | | | | & | | x | E i N I 1 5 | i N | i | è | $ i E: | N 7 | 1 i | | ï x. h í I DES PERROQUETS. 105 AAA AAA VAA A ANARA AAA AA AAA RA AAA مکی‎ AA AA A AA AAA AAA AA A AAMA AAA AA بببب+بب‎ 07 NAVAR ANAA AR AAA AAMA AAA AAMA AA AAA LE PERROQUET LANGLOIS. PLANCHE CXXXVI. Taille moins que mediocre; queue arrondie; front, poitrine et collier sur la nuque, rouges; plumage vert-celadon, plus vif et plus foncé sur le corps qu'au- dessous ; bec rosé; pieds gris. Grandeur naturelle sur nos planches. Cir charmant Perroquet ‘est absolument nouveau; nous ne le recon- noissons du moins dans aucune des nombreuses descriptions qu’on a publices jusqu’ici des oiseaux de la famille 4 laquelle il appartient: nous ignorons méme son pays natal, M. Holthuysen d'Amsterdam , dans le cabinet de qui nous l'avons vu, n'ayant pas pu nous dire d’où il provenoit; mais, d'après toutes ses formes et sa physionomie, nous croyons pouvoir assurer qu'il est du pays des Caïcas, d'Amérique par conséquent. Le temps confirmera ou détruira cette opinion. | L'espèce du Perroquet Langlois est des mieux caractérisée par un plastron rouge qui s'étend depuis le milieu du devant du cou jus- qu'au-delà du milieu du sternum; par son bandeau, aussi rouge, et par le collier en forme de croissant, qui lui traverse le derriére du cou. Son bec, armé d’un fort crochet sur chacune des tranches de la mandibule supérieure, est rosacé. Les pieds sont grisaille, et tout le plumage de la partie superieure du corps est d'un riche vert bleuâtre, qui sous le corps prend un ton jaune. Nous n’avons vu qu'un individu de l'espèce, ce qui nous laisse dans Pimpossibilit de rien dire sur ce qui en distingue les sexes. 106 HISTOIRE NATURELLE کمممہسمہممہمہمممہہ بہمممممممممہمہمممہہہ MANN N NAN RT Re NR AA یں می‎ U/é NN NN UU UNRAU RN NI UP UNI NA NNR RN N) LE PERROQUET JAUNE ECAILLE DE ROUGE, OU LE PERROQUET DE CUBA DES NATURALISTES? Forte taille, égale à celle de Amazone; front et premières grandes pennes alaires gris- de- perle; du rouge dans le milieu des pennes intermédiaires des ailes et sur les barbes intérieures des pennes de la queue; toutes les plumes jaune-jonquille bordées de rouge; pieds blafard. PLANCHE CXXXVII. Le Perroquet jaune de Cuba; Briss. tom. IV, pag. 308, n.° 48. Le Papegay de Paradis ; Burr. pl. enl. n.° 336, sous le nom de Perroquet de Cuba. Ce Perroquet, connu des naturalistes sous le nom de Perroguet de Cuba, forme-t-il bien réellement une espece particuliere, ou n’est- il qu'une variété de quelque autre espece ? Cette question paroitroit ridicule si nous n’avions deja montré dans cette classe d’oiseaux un grand nombre de variétés analogues a celle que présenteroit Tindi- vidu que nous donnons ici, et si nous n'avions prouvé qu'il n'est aucun Perroquet vert ou rouge qui ne soit susceptible de devenir jaune. Cependant, sil étoit vrai qu'il se trouvát à l'ile de Cuba un Perroquet jaune écaillé de rouge, comme l'est celui-ci, et qu'il se perpétuát constamment dans les mémes couleurs, il n'y auroit au- cun doute qu'il ne constituát une espéce; mais d'aprés tout ce que nous avons recueilli de renseignemens sur cet oiseau, il n'existe point à Cuba une race de Perroquets jaunes écaillés de rouge : c'est du moins ce que m'ont assuré plusieurs voyageurs qui ont séjourné dans l'ile de ce nom. Si, d'un autre cóté, nous consultons les descriptions que différens ornithologistes ont données de ce prétendu Perroquet de Cuba, nous voyons qu'elles différent toutes entre elles à certains égards, ce qui seul laisseroit du doute sur son existence comme espéce. Dans Brisson, par exemple, il n'y auroit que les plumes du dos et du croupion qui fussent écaillées de rouge sur fond jaune, tandis que la A nn annen m rr nass‏ کت À i À a CM. DL 137, a 7 Pi AU è De Clmpronerie de Lang lots. > E و و‎ puna, ER nr Dee ear‏ چس کت DES PERROQUETS. 107 gorge, le bas du cou et le ventre, seroient uniformément rouges : dans Buffon l'oiseau est entièrement jaune, écaillé de rouge; et sil falloit sen rapporter aux figures qu’en ont publiées Brown, Klein et Catesby, ce seroit encore autre chose. Mais toutes ces descriptions et ces figures ont-elles été faites d'apres nature ? Les naturalistes qui les ont ulita avoient-ils bien réellement vu chacun un individu de leur Perroquet de Cuba, ou n’ont-ils fait que se copier les uns les autres, et fort inexactement, comme cela arrive presque toujours ? Pour ne citer à cet égard que Brisson, il est à peu prés hors de doute qu'il n'a jamais vu l'oiseau , puisqu'il nindique pas le cabinet ou il l'auroit vu; ce qu'il ne manque jamais de faire en pareil cas : sa description d'ailleurs paroit n'étre qu'une copie de celle de Catesby. Or le Perroquet jaune écaillé de rouge, que nous donnons ici, non d'aprés les autres, mais d'aprés un individu que nous avons vu, bien examiné et comparé à d'autres Perroquets, notamment à toutes les variétés de l'Amazone, ics a présenté tous les caractéres de formes de ce dernier, dont il n'est, nous le croyons fortement, qu'une variété accidentelle. Je pré- sume fort aussi que le Perroquet de Cuba de Brisson, ou plutót celui de Catesby, plus petit que le mien, n'est qu'une variété accidentelle de notre Perroquet à face rouge ; variété chez laquelle le rouge de la face, du ventre et du. dessous de la queue, se seroit non-seulement conservé dans toute sa pureté, mais ou il auroit abondé au point de se porter en bordures sur toutes les plumes vertes devenues jaunes. Les pennes alaires étant d'un bleu pále dans l'espéce du Perroquet à face rouge, seroient devenues blanches dans le Perroquet de Cuba de Brisson, tandis que celles de l'Amazone, qui les a gros- bleu; ont dă, en se dénaturant, prendre un ton plus gris, comme elles l'ont en effet dans le Perroquet de cet article. Cependant ce que nous disons ici du Perroquet de Cuba de Brisson n'est, nous le répétons, qu'une conjec- ture ; il faudroit, pour asseoir un jugement à ce sujet, que nous eus- sions vu en nature l'individu décrit par ce naturaliste ou par Catesby : ainsi les naturalistes feront sagement d'attendre, pour prononcer sur ce Perroquet, qu'il se présenté quelque occasion d'observer par soi-même un de ses individus à gorge et à ventre rouges. Quant à moi, Cest la persuasion où je suis qu'il n'est aucun Perroquet vert qui, portant du rouge dans son état parfait, ne puisse, en se dénaturant, devenir jaune plus ou moins écaillé de rouge, comme nous l'avons prouvé par plus d'un exemple; c'est, dis-je, cette persuasion qui me fait élever des doutes sur l'existence, comme espèce, de cet oiseau. 108 HISTOIRE NATURELLE ` Mon Perroquet jaune écaillé de rouge a le front et toutes les grandes pennes alaires d'un gris bleuâtre (les Amazones les ont gros- bleu); il a du rouge dans le milieu des pennes intermédiaires des ailes et dans les barbes intérieures des pennes de la queue, précisé- ment dans les mémes endroits que chez l'Amazone; et toutes les plumes, à l'exception de celles de la gorge et du milieu du sternum, qui sont d'un jaune uniforme, sont écaillées de rouge sur le méme fond jaune, plus foncé cependant sur le dos que partout ailleurs. Le bec et les pieds sont blafard. Si on prend la peine de comparer la figure de ce Perroquet jaune, écaillé de rouge, à celle que nous avons donnée d'un Amazone devenu entiérement jaune, on verra que ces deux oiseaux ne différent qu'en ce que dans l'un le rouge, ayant abondé, sest porté sur toutes les plumes du corps, tandis que dans l'autre il sest au contraire détérioré et changé lui-méme en jaune. Nous avons sous les yeux une Perruche Ara Pavouanne, devenue entié- rement jaune, écaillée de rouge, absolument telle que notre Perroquet. Or on sait que la Perruche Ara Pavouanne, dans son état naturel, est verte, et qu'elle a du rouge au bord des ailes et sous les ailes. Cette variation n'a méme rien de surprenant ; mais elle prouve encore que tous les Perroquets à plumage rouge et vert peuvent devenir des Per- roquets de Cuba, dont on reconnoitroit cependant toujours l'origine dans les formes et les caractéres propres des espéces auxquelles ils appartiendroient comme variétés. Latham a donné, dans un de ses Supplémens, une charmante Perruche jaune à téte violette, qui n'est absolument que le Perroquet Fridytutah, dont la couleur verte est devenue jaune, mais dont la téte est restée violette. Nous sommes sürs aujourd'hui que notre Perruche soufre n'est qu'un individu varié de l'espéce de la Perruche à collier couleur de rose , dont le vert s'est aussi changé en jaune. Nous connoissons méme un individu de l'espéce de notre grande Perruche à collier et à épaulettes rouges, dont le vert est encore devenu jaune, mais dont le collier et les épaulettes sont restés rouges. Il y a enfin au Muséum d'histoire naturelle à Paris un individu de l'espéce du Lori à collier, dont la moitié des plumes rouges sont devenues jaunes, de sorte qu'il se trouve entiérement bigarré de ces deux couleurs. Toutes ces observations, quelque exactes qu'elles puis- sent étre, doivent mettre les naturalistes sur leurs gardes, et les obli- ger à bien examiner un oiseau avant d'en déterminer l'espèce; ce qui demande une grande attention, beaucoup de comparaisons, et surtout une grande habitude, que la pratique seule peut donner. t | Barraband fuir s reme 一 Del. Imprimerie de Langlois sart der e Ze Pai Mae e ee a hi D DES PERRDQUETS. 109 INNA VA RARA ANA D DAR AA U A ana « LE PERROQUET D’OR. Taille moyenne; queue arrondie; plumage jaune d’or sur toute la partie du corps, jaune foible sur le sternum et sous la queue; petites couvertures du bord des ailes rosacé; bec blanc rosé; pieds couleur de chair, ainsi que la peau nue du tour des yeux et du bord des narines. Grandeur naturelle sur nos planches. PLANCHE CXXXVIII. Cer charmant petit Perroquet, qu'on ne sera pas tenté, j'espére, par ce que nous avons dit des variations de cette classe d'oiseaux, de regarder comme dégénéré de tout autre Perroquet, forme bien dis- tinctement une espèce propre, puisqu'il diffère absolument par ses formes de toutes celles avec lesquelles on essaieroit de le confondre. En effet, si on prend la peine de le comparer aux Perroquets Caicas et au Maipouri d'Amérique, au Perroquet à téte grise d'Afrique, au Perroquet Geoffroi de la mer du Sud, au Perroquet Langlois enfin, seules espéces connues avec lesquelles il paroitroit avoir quelque ana- logie par sa taille, on ne tardera pas à reconnoitre qu'il ne peut appartenir à aucune de ces espéces. Ces comparaisons , nous avons eu nous-méme grand soin de les faire. Nous avons plus particuliére- ment comparé l'oiseau à la variété du Perroquet à téte grise d'Afrique que nous avons publié, et qui, étant aussi entiérement jaune, res- semble le plus par ses couleurs à notre Perroquet d'or. Le lecteur pourra comparer à son tour; il n'aura pour cela qu'à consulter les figures trés- exactes que nous donnons de toutes les espéces que nous avons énumérées plus haut et de celle-ci. Nous ne doutons pas non plus qu'il ne reste bien convaincu avec nous que le Perroquet d'or, ne pouvant étre une variété d'aucun des Perroquets auxquels on pour- roit plutót le rapporter, doit étre compté comme espece dans la liste de ces oiseaux : il le doit d'autant plus, que son jaune est trop vif et trop pur pour n'étre que le résultat d'un vert ou d'un rouge dégé néré, et que la ligne rose, qui termine chez lui le bord des PU forme un caractére qui n'appartient qu'à lui; ses formes enfin pré- sentent absolument celles d'un Amazone en miniature. Si nous avions vu beaucoup d'individus de l'espèce du Perroquet d'or, et que cet 28 2 — - يہ تہ‎ EP cane سی‎ me mt ae one TIC mem 2 ہے تہ‎ ESS ہی‎ NN UR س‎ 110 HISTOIRE NATURELLE oiseau eût été mieux connu, sans doute nous nous serions abstenu d'entrer dans une grande partie des détails qu'on vient de lire ; mais nous n'avons que deux de ces Perroquets, et il étoit nécessaire de ne rien laisser à désirer sur une espéce qui présente tant de rapports avec un si grand nombre d'autres Perroquets jaunes qui ne sont que des variétés accidentelles d'espéces trés- connues. Le Perroquet d'or a la téte, le cou, la poitrine, le dos, le man- teau, toutes les couvertures du dessus des ailes, le croupion , les cou- vertures supérieures de la queue, le dessus de celle-ci et les grandes pennes alaires, d'un jaune d'or le plus pur et le plus brillant; le sternum, les flancs, le ventre, les plumes des jambes, sont d'un jaune pale, ainsi que les couvertures du dessus de la queue, son revers et celui des ailes; les petites couvertures du bord des ailes sont couleur de rose ; la peau nue du tour des yeux, les narines et les pieds, cou- leur de chair; le bec est d'un blanc rosé. J'ai vu à Madrid un individu vivant de l'espéce du Perroquet d'or chez un marchand oiseleur, qui m'en demanda cent vingt piastres. J'en ai vu un autre à Paris chez M. de Calonne, qui me dit quil le croyoit d'Afrique. Le marchand espagnol croyoit que le sien prove- noit du Brésil; de sorte que nous n'avons rien de certain sur le pays natal de cet oiseau. Emme D 199 ` GY TELE ACL De lInprimerte de Langlois . arraband punat ae‏ ھی ق کے < ا یم میا د nn ` a‏ ھھھ e‏ مون ای ھی DES PERROQUETS. 111 RARA RÉ NNN RAR RUAA T RU Ü V VANA SALA LE PERROQUET MASCARIN. | PLANCHE CXXXIX. Grande taille, un peu inférieure cependant pour la grosseur à celle des Amazones; queue légèrement étagée et de la longueur du corps; masque noir; dessus de la tête et cou gris cendré, violacé; plumage brun, plus foncé sur le corps qu'au-dessous; queue blanche à sa naissance et brune partout ailleurs ; . bec rouge; pieds couleur de chair. Le Mascarin; Burr. pl. enl. n? 35. Le Perroquet Mascarin ; Briss. tom. IV, p. 315, n.° 52. Avanr de passer à l'histoire des Kakatous ou Kakatoés, comme les naturalistes les nomment trés - improprement, nous terminons celle des Perroquets par l'espéce du Mascarin, qui, par sa forme et la longueur de sa queue, différe à certains égards des Perroquets pro- prement dits pour se rapprocher des espéces du grand et du petit Vaza, et méme des Kakatous. En effet, il ne lui manque qu'une huppe pour appartenir à la famille de ces derniers, qui tous ont la queue plus longue que les Perroquets. Ainsi cet oiseau paroit bien propre à remplir le petit espace qui semble séparer la famille des Perroquets huppés de ceux qui ne le sont pas. Le Mascarin est trés-facile à reconnoitre à son masque noir qui, bordant le front, embrasse le devant des joues tout autour du bec et descend sur la gorge, du bas de laquelle il s'étend sur les cótés en forme de deux cordons qui semblent lui servir d'attache : le reste de la téte et le cou sont d'un gris cendré légérement violacé ; le haut du dos, le manteau, le croupion, les ailes et toutes les couvertures, sont d'un brun terne, grisonnant à certains aspects; la poitrine et tout le dessous du corps sont bruns, mais d'un ton plus clair que le dessus ; les pennes latérales de la queue sont blanches à leur naissance et brunes dans tout le reste de leur longueur ; celles du milieu, uni- formément du méme brun. Brisson, qui a vu un individu vivant de l'espéce, dit que le bec, la peau nue du tour des yeux, celle des narines et l'iris, en sont rouges, et les pieds couleur de chair. u2 HIST. NATUR. DES PERROQUETS. Le Mascarin se trouve ă Madagascar, et méme, assure-t-on, a l'ile de Bourbon. Il est encore trés-rare dans nos cabinets ; du moins n'y ai-je vu que trois de ses individus, dont l'un chez Mauduit, l'autre chez l'abbé Aubry, et le troisiéme au Muséum d'histoire natu- relle à Paris. . En terminant ici ce second volume de l'histoire des Perroquets , nous nous réservons de donner, sous la forme d'un supplément, celle des Kakatous et des Perriches, qui manquent à cet ouvrage, mais qui, avec les nouvelles espéces que nous nous sommes procurées dans cha- cune des familles dont nous nous sommes déjà occupés, des Aras, des Perruches-Aras, des Perruches à queue fer-de-lance, et de celles à queue en fléche, complétera de la maniére la plus satisfaisante pour les naturalistes l'histoire générale des Perroquets. FIN. O ee‏ سے تا الس LE RUP PR - A je unc‏ کے لے ےھ a rtt t‏ عو ال e n‏ س ہے م t ` là TABLE Du second volume de l'Histoire naturelle des Perroquets. AAAMAA RAMA LA MAA ARA AAA PALA AAA AAA A Des Perruches à queue en flèche, pag. 1. | Le Perroquet brun . . . . + . . pag. La Perruche à nuque et joues rouges 4 La Perruche à épaulettes rouges . . La Perruche Fridytutah....... La Perruche à collier jaune, le mäle et Ta femelle... is ov es La Perruche Lori Papou...... „La Perruche à large queue... . Le grand P abs a Bicis le petit V aa as V Ex ; Le Perroquet à bec couleur de sang Les Perroquets proprement dits. . . . Le Perroquet Amazone, le mále, Le Perroquet Amazone, la femelle, Le Perroquet Amazone à téte jaune, première variété, ....... : L Amazone à calotte bleue, seconde DIE, 0 ۶٦ Z ER EES L’ Amazone tapiré de rouge, troi- sième variété, ...... ا‎ 6. ră 8. 9۰۰ » 12 ME kd d 19. 21. . 23. 26, Sa 28, + 20. L Amazone tapiré de jaune, qua- . trième variété,...... eur L Amazone jaune, cinquième va- FE > > کس‎ Ee کے‎ aid er Le Perroquet Dufresne ...... Le Perroquet Meunier ....... Le Perroquet Lori ă franges bleues Le Perroquet Lori Radhia..... Le Perroquet Lori à collier jaune . Le Perroquet Lori-Nora ..... Le Perroquet Lori à queue bleue. . Le Perroquet à épaulettes jaunes , le mâle et la femelle, ....... Le Perroquet cendré ou le Jaco . . Le Perroquet cendré tapiré de rouge, premiere tare. رب‎ v. Le Perroquet cendré noir, seconde VARRE ay En Le Perroquet cendré ă queue jaune, troisième variété, . . . . . . « A وت 48. 5o. Le Perroquet à joues bleues . . . . . Le Perroquet à face rouge, le mále, Le Perroquet à face rouge , la femelle, Le Perroquet à face rouge dans son prenet ME. v ET ZN 5 Le Perroquet Aourou Couraou . . . Le Perroquet à joues orangées . . . Le Perroquet Geoffroy , le mdle et là Fell. 241 4 vis Le Perroquet à camail bleu , le mále, Le Perroquet à camail bleu, la SPORE SEER X E eS s ors Le Perroquet à téte grise, le mdle et la: fonds... x... Aaa Variété du Perroquet à tête grise . Le Perroquet Maipouri, le mâle, le FERE QU C ke: VE v y Le Perroquet à calotte bleue . . . . . Le Perroquet à face bleue ..... Le Perroquet Lori à scapulaire bleu le mále et la femelle ........ Le Perroquet Lori unicolore. . . . . Le Perroquet grand Lori, le mále, Le Perroquet grand Lori , premiere et seconde vartétés,......... Le Perroguet Tavoua. . +. ; CS Le Perroquet à franges souci, le måle, Variété du Perroquet à franges souci Le Perroquet à flancs rouges . . . Tie FOO x à 14 4 Le Caica Barraband ......... Le Perroquet Bouquet ........ Le Perroquet Langlois........ Le Perroquet jaune écaillé de rouge, ou le Perroquet de Cuba des natu- FO E E ea Le FTO dU و چک خی جک‎ Le Perroquet Mascarin ....... Fin de la Table du second volume. ca Rachie مو‎ atit > | | | | ney DH 7 FATA na AYA YANEYA v. Pia a te A ey p EST 0984 em doter eer COS rm e UMS PT A ae seca VAR 9 Wm E Uo AAR ERAI ER