J OHN BROOKS HENDERSON CRU RE ns | fe K-1-T Boorce * MOLLUSQUES DU CHOA TERRESTRES ET FLUVIATILES RECUEILLIS Par M. PauL SOLEILLET DANS SON VOYAGE AU CHOA (ÉTHIOPIE MÉRIDIONALE), Par M. J. R. BOURGUIGNAT. \\l EMITHSON/47 MAY 20 1988 LIBRARIES PARIS NN TREMBLEAY IMPRIMEUR DE LA SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE FRANCE 5, RUE DE L'ÉPERON, D. SEPTEMBRE 1885. : > Le PPT ENT N DT DE 1 PTIT LR TL "nie dt él 7) À “A CAPI SISICIMOREL ITR JM a \ÉAVMRRTHNSAE Les différents Mollusques que je vais faire con- naître ont été recueillis par le célèbre voyageur M. Paul Soleillet, dans les régions méridionales de l'Éthiopie, à partir de la baie de Tadjourah, sur la mer Rouge, jusqu’à Anboker, capitale du Choa, ainsi que sur divers points de ce royaume. La récolte de ces Espèces se fit dans un voyage qu'entreprit, en 1882, cet intrépide explorateur à la cour du roi Ménélik, souverain du Choa, en compa- gnie de Gabra Mariem, un des secrétaires de ce mo- narque, et de plusieurs serviteurs. Parti le 31 août 1882 de Sagallo, sur la baie de Tadjourah, après avoir visité le lac Assal, vaste dépression d’eau salée, traversé le pays des Afars, les territoires de Loïta, de Durassi, d’Afassi et autres, parcouru une partie de la vallée de l’'Haouach, il par- vint, enfin, à la région montagneuse du Choa. Là, ce voyageur fit la rencontre de trois Européens, MM. Chefneux, Labattut et le D' Allfieri, qui, ainsi dt — que lui, avaient été conviés par le roi Ménélik au mariage d’une de ses filles, et ce fut le 14 octobre qu'il arriva à Anboker, où l'amitié du roi, l’amabilité des habitants, surtout le désir d'étudier le pays, les mœurs et les coutumes, le retinrent un long temps dans cette capitale éthiopienne. Je renvoie, pour les descriptions du pays et des localités que je vais mentionner, aux belles publica- tions de la Société normande de Géographie (1), où l'infatigable M. Paul Soleillet a donné, sous le titre d'Explorations éthiopiennes, itinéraire d'Obokh à Anboker, l'intéressant récit de son voyage. {1) Rouen, Bulletins de juillet à décembre 1883, et de septembre à octobre 1881. GASTEROPODA INOPERCULATA. $ 4. Pulmonacea. HELIXARIONIDÆ. Ledoulxia. Ledoulxia pyramidæa, Bourguignat, Helixar. rég. orient. Afr., janv. 1885, p. 12 (Nanina pyra- midæa, Martens, Moll. Decken, p. 55, pl. 1, fig. 3, 1869, et Trochonanina pyramidæa, Martens, Hildebr. Conch., in : Monatsb. K. akad. Wissench., Berlin, 1878, p. 289, pl. 1, fig. 5-6. Pentes de la montagne du Billen, près de la vallée de l'Haouach. Ledoulxia Alfieriana, Soleillet, in : Bourguignat, Helixar. Afr., janv. 1885, p. 13. Cette Espèce, dédiée au D' Alferi, médecin du roi Ménélik, a été rencontrée sur le plateau boisé d'Algué. UE HE LICID Æ. Succinea. Succinea Meneliki, Soleillet, in litt. Testa ovato-suboblonga, tumida, sat solida ac subopacula, striatula, pallide luteo-succinea; — spira sat elongata, ad summum leviter contorta ac peracuta (apex minutissimus) ; — anfractibus 5 con- vexis (quorum superiores ? perminuti, medianus mediocris rotundatus, penultimus amplior et ultimus maximus) celeriter crescentibus ac sutura profunda separatis ; —ultimo maximo, oblongo-convexo, 2/3 al- titudinis leviter superante, superne ad initium des- cendente et ad insertionem leviter deflexo ; — apertura parum obliqua, oblonga nihilominus inferne sat am- pla, superne mediocriter angulata ; peristomate recto, acuto; columella sat robusta, subarcuata, subtorta, superne leviter contorto-subcanaliculata ; margini- bus callo valido junctis; — alt. 16, diam. 10; alt. ap. 11, diam. 7 millim. Çà et là sur les bords de l'Haouach. Cette Succinée, dédiée à S. M. le roi Ménélik, appartient à la série de la Succinea putris d'Eu- rope. Cette forme ne peut être assimilée à aucune des Succinées de l’Abyssinie, de l'Égypte ou de l'Afrique, qui me sont toutes connues. Elle ne peut être non plus confondue avec aucune de nos pays, bien qu’elle ait, par certains points, quelques traits de ressem- blance avec plusieurs formes européennes. A Gb SuccineaïChefneuxi, Bourquignat, sp. nov. Cette nouvelle Espèce, voisine de la précédente, diffère néanmoins de celle-ci : par sa taille plus petite (haut. 13, diam. 8 ; haut. ouv. 8 1/2, diam. o millim.); par son test plus épais, par cela même plus opaque; par ses tours, au nombre de 3 1/2 à 4 {au lieu de 5), dont le supérieur moins aigu et les autres moins convexes ; par sa suture moins pronon- cée; par son bord columellaire plus encrassé, non subcanaliculé à sa partie supérieure, non légèrement tors et inférieurement plus arqué, ce qui donne à l'ouverture une apparence plus dans l'axe de la Coquille que celle de la Meneliki, qui parait plus portée à droite, et par conséquent plus convexe du côté externe. J'ajouterai encore, qu'au point de vue de la con- vexité, ses tours, moins renflés-convexes supérieure- ment que ceux de la Meneliki, paraissent légèrement déclives-subconvexes et que le maximum de la con- vexité se trouve, à l’origine du dernier tour, plus inférieur ; que la suture est régulièrement très des- cendante depuis le sommet jusqu'à l'ouverture, tan- dis que la descente suturale chez la Meneliki, d'abord assez lente, ne s’accentue véritablement qu’au com- mencement du dernier tour; qu'enfin, les bords marginaux sont réunis par une callosité le double plus forte. Cette Succinée, recueillie dans la vallée del’Haouach, est dédiée à M. Léon Chefneux, l'ami et le compagnon de voyage de M. Paul Soleillet. er || Vers Succinea Soleilleti, Bourguignat, sp. nov. Cette troisième Espèce, à laquelle je me fais un plaisir d'attribuer le nom du célèbre voyageur So- leillet, appartient encore au même groupe que les deux précédentes ; elle se distingue des Meneliki et Chefneuxi par sa taille plus petite (haut. 11, diam. 6 ; haut. ouv. 8, diam. 4 1/2 millim.) ; par son test épais, solide, comme crétacé, blanchâtre et plus for- tement strié; par sa forme régulièrement oblongue, à spire plus brièvement atténuée et sans apparence de torsion; par ses tours (au nombre de 4) exacte- ment convexes dans le sens oblong-vertical ; par son ouverture plus oblique, surtout rétrocédente à la base columellaire d’une façon prononcée, ce qui rend son bord externe, à sa partie médiane, plus arqué en avant ; par son péristome plus robuste, émoussé et légèrement encrassé à l’intérieur. Vallée de l'Haouach. Helix. Helix d'Hericourtiana, Bourquignat, sp. nov. Testa profunde ac sat anguste umbilicata, depressa, fere etiam convexa supra quam infra, subangulata, subpellucida, nitidula, cornea, in supremis lævigata, in penultimo striatula, in ultimo sat grosse striata ; — spira parum producta, convexo-rotundata ; — an- fractibus 5 convexiuseulis, regulariter crescentibus, sutura impressula separatis ; ultimo relative paululum majore, subangulato, supra convexiusculo, infra con- snypee vexiore ac circa umbilicum leviter tumidiore, superne ad insertionem recto; — apertura leviter obliqua, sat lunata, semispherica; peristomate recto, acuto, simplici, superne ad columellam leviter in triangulam formam dilatato ; — alt. 6, diam. 9 millim. Collines boisées à Alié-Amba, au sud d’Anboker. Cette forme, que je dédie au savant voyageur Ro- chet d'Héricourt, un des premiers Français explora- teurs du Choa, se distingue de l'Helixz Heuglini (1) par sa coloration cornée unilorme, par sa coquille moins globuleuse, par son dernier tour subanguleux, non renflé-arrondi, par son ouverture semisphérique dans une direction un peu moins transversale que celle de l’Heuglini. Bulimus. Les Bulimes recueillis par le voyageur P. Soleillet sont au nombre de 5, de 3 séries distinctes : deux, les Ilqi et Chefneuxi, appartiennent au groupe de l’'Abyssinicus ; deux autres, les Lycanianus et So- leilleti, à celui des Raffrayana (qui comprend les Raffrayi, Herbini, Simonis, Achilli et Tamisie- rianus (2); enfin, un dernier, Maharasicus, à celui du cænopictus. Bulimus Ilqi, Soleillet, in litt. Cette Espèce, dédiée à M. Ilq, ingénieur du roi (1) Helix Darnaudi, var. Heuglini, Martens, in : Malak. Blüt., 1866, p.92, pl. 1, fig 1-4. (2) Voir ma Malacologie de !’Abyssinie, p. 43 et suiv., 1883 Ménélik, ressemble beaucoup à la figure ? (seule- ment) représentée par Jickeli (Moll. n. ost. Afr., pl. v) comme une variété du Bul. Abyssinicus (1). Mais elle s'en distingue néanmoins, d’une façon notable, par son ouverture plus oblongue, égalant la moitié de la hauteur (celle de la figure 25, ovalaire, dépasse à peine le tiers) ; par sa columelle fortement lamelleuse à la base (celle de la fig. 25 ne l’est pas) ; par sa spire moins allongée, par cela même que son ouverture est plus haute. L'Ilqi, qui a encore des rapports de forme avec le Bul. Galinierianus (?), diffère de cette Espèce, par sa forme plus régulièrement oblongue-allongée et moins ventrue au dernier tour; mais surtout par son ouverture plus étroite, à peine échancrée et dont les bords marginaux sont rapprochés et convergents (ceux du Galinierianus sont très distants). Environs d’Anboker. Bulimus Chefneuxi, Soleillet, in litt. Espèce remarquable par sa forme écourtée, obèse- ventrue, par son dernier tour énorme comparative- ment aux autres qui sont fort peu développés, par son bord péristomal aigu, à peine patulescent. Cette Coquille se trouve très exactement représen- tée, comme variété de l’Abyssinicus, dans Jickeli (Moll. n. ost. Afr., pl. v, fig. 2° [seulement]). (1) Le vrai Abyssinicus est fisuré dans Jickeli, pl. v, fig. 2aet © (seulement). (2) Bourg., Malac. Abyss., p. 56, fig. 60, 1883. HApio Dans ma Malacologie de l’Abyssinie (p. 55), j'avais dit que cette forme 2 m'était inconnue et qu'elle ne pouvait être, à cause de ses trop grandes différences de signes caractéristiques, un Abyssinicus. Environs d’Alié-Amba, au sud d’Anboker. Bulimus Lycanianus, W. Înnes, in : Bull. Soc. malac. Fr., mars 1884, p. 104. Ce Bulime, décrit dernièrement par sir Walter Innes, d’une localité abyssinienne inconnue, pourrait bien provenir du Choa, puisque M. P. Soleillet a recueilli des échantillons bien semblables de cette Espèce aux alentours d’Alié-Amba. Bulimus Soleilleti, Bourqguignat, sp. nov. Testa profunde perforata, curta, tumido-ventrosa, solidula, opacula, epidermide stramineo-castaneo sat fugaci uniformiter induta et subtilissime striatula (striæ in medianis anfractibus validiores); — spira brevi, fere subito attenuata, ad summum obtusius- cula (apex lævigatus, obtusus, supra sicut subcom- pressus); — anfractibus 6 convexiusculis, usque ad ultimum lente, deinde rapide crescentibus, sutura impressa separatis ; — ultimo maximo, tumido, ven- troso, dimidiam altitudinis leviter superante; — apertura vix obliqua, ovata, intus lutescente ; peris- tomate robusto, valde labiato-incrassato, leviter re- flexo ; columella subrecta, robusta, crassa ac dilatata ; — alt. 19, diam. 13 ; alt. ap. 10 1/2, lat. 8 millim. Environs d’Alié-Amba. = AO — Ce Bulime, caractérisé par sa forme ventrue très écourtée, par l’exiguité de ses tours comparative- ment à la srosseur du dernier, et par le fort encrasse- ment de son bord péristomal, se distingue du Lyca- nianus par sa coquille plus ventrue, un peu plus courte, par son test plus résistant, par ses tours plus convexes, par sa suture plus prononcée, par son ou- verture à peine oblique, intérieurement jaunâtre, par son péristome fortement bordé et intérieure- ment plus réfléchi, par sa columelle plus rectiligne, plus robuste et plus dilatée. Bulimus Maharasicus, Bourquignat, spec. noviss., n° 30, 1876. Vallée de l’'Haouach, sous les détritus. ACHATIN(IDÆ. Limicolaria. Les diverses Espèces de ce genre, recueillies au Choa, peuvent être réparties en quatre séries : 1° En Espèces globuleuses, à spire peu allongée : Limicolaria d'Hericourtiana. 2° En Espèces plus ou moins subconoïdes, à spire assez allongée : | Limicolaria Heuglini, — Choana, — pyramidalis. ce 3° En Espèces oblongues-glandiniformes : Limicolaria Chefneuxi, — glandinopsis. 4° Enfin, en Espèces oblongues-allongées : Limicolaria Caillaudi, —_ flammata, et — Soleilleti. Limicolaria d'Hericourtiana, Bourquignat, sp. nov. Testa anguste perforata (perforatio fere omnino tecta), ventroso-tumida, parum elongata, solidula, subopacula, nitida, uniformiter ochracea, valide cos- tulata (costæ regulares, productæ, in anfractibus ulti- mis latæ), ac lineis spiralibus minutissimis pernume- rosis eleganter cincta; — spira oblonga, obtuse sat breviter attenuata, ad summum obtusa (apex palli- dior, lævigatus); — anfractibus 7 convexiusculis regulariter crescentibus, sutura sat impressa, in ulti- mis subcrenulato-marginata, separatis; — ultimo relative mediocri, convexo, dimidiam altitudinis exacte æquante, — apertura parum obliqua, semio- vata, inferne ad basin columellæ sicut canaliculata ; peristomate recto, acuto; columella recta, leviter contorta, late dilatata ac perforationem fere omnino tegente, in medio non fornicata sed subarcuata, su- perne subcanaliculata, inferne acute attenuata; — alt. 50, diam. 27; alt. ap. 25, lat. 14 millim. Environs d’Abdoul-Rassoul, près d’Anboker. Cette forme, du groupe de la Ruppelliana (1), se (4) Martens, in : Malak. Bl., 1865, p. 197. Bulimus Ruppellia- nus, Pfeiffer, Symb. Hist, Hel, viv., II, 1842. pe distingue de toutes ses congénères par son test sans flammules, d’une coloration ocracée foncée; par ses fortes costulations larges, régulières (analogues un peu à celles du beau Bul. Raffrayi (1), d'Abyssinie), que viennent couper une infinité de petites lignes spirales ; par sa columelle légèrement torse, subca- naliculée au sommet, un peu arquée à la partie moyenne et se terminant assez brusquement en une pointe aiguë. Cette légère torsion donne lieu inté- rieurement à un sillon canaliforme qui se fait sentir à la base de l’ouverture. Cette Espèce, bien qu’elle soit à mon sens une vraie Limicolarie, par ses costulations et sa colora- tion uniforme sans flammules, a un certain air buli- moïde, tandis que par sa columelle légèrement torse, elle a une fausse apparence pseudo-achatinienne. Limicolaria Heuglini, Martens, in : Malak. Blätt., 1866, p. 94, pl. 1v, fig. 1-2 (Les figures 3 et 4 se rapportent à l’Espèce suivante). Jickeli (Moll. n. ost. Af., pl. vi, fig. 10, 1874) a donné la représentation d’un Heuglini encore jeune, attendu que l'ouverture de l'échantillon figuré est trop étroite et trop angulcuse inférieurement. La représentation du D' Martens est bonne et rend bien le port et l’aspect de cette Espèce. Les individus re- cueillis au Choa, aux environs d’Anboker, sont d’une (1) Bourg., Malac. Abvyss., p. 48, tig. 77-78, 1883. Eng taille un peu plus forte (haut. 50-52, diam. 22-23 millim.) que le type figuré par le D' Martens. Limicolaria Choana, Bourguignal, sp. nov. (Acha- tina (Limicolaria) Heuglini, var. 8, Mar- tens, in : Malak. Blätt., 1866, pL. 1v, fig. 3-4). Cette forme, bien constante, se distingue du type Heuglini par sa coquille sensiblement subpyrami- dale ; par son test plus ventru inférieurement; par sa croissance spirale plus lente (chez cette Espèce, les tours sont notoirement plus serrés, et le dernier, no- tamment moins oblong que celui de l'Heuglini, est moins haut, plus gros et plus trapu); par son ouver- ture moins oblongue, plus échancrée, d’une forme semiovalaire (chez l’Heuglini, la paroi de l’avant- dernier tour se ventre à peine dans l’ouverture ; chez la Choana, au contraire, elle se convexe d’une fa- çon accentuée). Les échantillons de cette forme, recueillis entre Anboker et Alié-Amba, sont également d’une taille supérieure au type représenté par le malacologiste de Berlin. Limicolaria pyramidalis, Bourquignat, sp. nov. Testa perforata (perforatio semitecta), pyramidata, inferne tumido-ventrosa, subopacula, subnitida, ar- gute striatula circa suturam in ultimis crispulata , subalbida cum flammulis rufo-vinosis, præsertim in ultimo ; — spira mediocriter producta, pyramidata, ad summum obtusa (apex lævigatus) ; — anfractibus 9 52 ere 7 convexiusculis, arctatis usque ad ultimum, sutura impressula separatis; — ultimo tumido-ventroso , convexo, ad basin circa perforationem leviter suban- gulato ; — apertura verticali, lunata, semiovata ; pe- ristomate recto, acuto; columella recta, dilatato-re- flexa, inferne attenuata; — alt. 42, diam. ?2; alt. ap. 18, diam. 11 millim. Cette Espèce se distingue de la Choana par son dernier tour plus renflé-ventru; par sa spire plus atténuée-conique, sensiblement plus courte, par suite de la croissance spirale plus lente; par la convexité de l’'avant-dernier tour échancrant plus fortement l’ouverture ; par sa perforation moins recouverte, par suite d’une dilatation moins prononcée de la reflexion columellaire ; par son bord externe non arqué, ce qui donne à l'ouverture une apparence tout à fait verti- cale, tandis que chez la Choana, l'ouverture, moins perpendiculaire, possède un bord externe légèrement convexe, ce qui rend celle-ci faiblement rétrocédente à la base. Limicolaria Chefneuxi, Bourguignal, sp. nov. Testa vix perforata (perforatio fere omnino tecta), oblonga, Glandinæ simili, subpellucida, nitida, sub- tiliter striatula (striæ circa suturam validiores), uni- formiter pallide corneo-ochracea sine flammulis ; — spira oblonga,ad summum obtusa (apex levigatus), — anfractibus 7 convexiusculis, regulariter ac parum celeriter crescentibus, sutura impressula separatis ; — ultimo convexo, dimidiam altitudinis non attingente; AO — apertura subverticali, lunata, elongata, oblongo- angusta, externe regulariter mediocriterque con- vexa, superne acute angulata, inferne ad basin colu- mellæ equaliter angulata ; peristomate recto, acuto, intus parum incrassato; columella recta, dilatata ac super perforationem reflexa, inferne attenuata; — alt. 37, diam. 16; alt. ap. 17, diam. 7 1/2 millim, Environs d'Anboker. Limicolaria glandinopsis, Bourgquignat, sp. nov. Testa leviter perforata (perforatio semitecta), sub- oblonga, pellucida, nitida, sat fragili, argute stria- tula, circa suturam leviter crispulata, uniformiter corneo-castanea ; — spira sat brevi, oblonga, ad sum- mum obtusa (apex levigatus); — anfractibus 6 1/2 convexiusculis, regulariter crescentibus, sutura im- pressula separatis ; — ultimo convexo, dimidiam alti- tudinis leviter superante ; — apertura verticali, lu- nata, oblonga, ad summum acuta, externe convexa ; peristomate simplici, recto, acuto; columella recta, sat brevi, supra perforationem semitectam reflexo- dilatata, inferne peracuta; — alt. 30, diam. 16; alt. ap. 15 1/2, diam. 7 millim. Cette Espèce, ainsi que la précédente, ont tout à fait l'apparence de Glandine, surtout celle-ci, grâce à son test brillant, transparent et délicat. Elles sont toutes deux sans flammules ; malgré tout la Glandi- nopsis se distingue aisément de la Chefneuxi par sa forme plus courte, plus ovoïde ; par sa spire moins allongée; par son dernier tour plus développé; par DAC | son ouverture plus large, non anguleuse inférieure- ment; par sa columelle plus courte, dont la dilata- tion, seulement supérieure, en forme de triangle allongé, s’effile presque subitement, sans se prolon- ger jusqu’à sa base, comme celle de la Chefneuxti. Vallée du Tagoulet, à l’est d’Anboker. Limicolaria Caillaudi, Pfeiffer, Mon. Hel. viv., IV, 1899, p. 584.—Bulimus Caillaudi, Pfeiffer, in : Zeitschr. f. Malak., 1850, p. 85. — Buli- mus Senaariensis (teste Pfeiffer), in : Brit. Mus. — Bulimus candidissimus, Parreyss (teste Shuttleworth) et Limicolaria candidis- sima, Shuttleworth, Notit. Malak., I, 1856, p.49, pl. vr, fie. 7-8. Échantillons tout à fait semblables comme forme au type figuré pl. vi, fig. 7-8, par Shuttleworth, sous l'appellation de candidissima. Montagnes boisées aux environs d’Anboker. Limicolaria flammata, Pfeiffer, Monogr. Hel. viv., VIII, 1877, p. 269. — Helix flammata, Caillaud, Noy. à Méroë, IV, p. 265, et Atlas, pl. 1x, fig. 5, 1827. — Bulimus numi- dicus, Pfeiffer, Mon. Hel. viv., III, 1853, p. 386. — Limicolaria numidica (1), Pfeif- fer, Mon. Hel. viv., IV, 1859, p. 583. Les individus rapportés par le voyageur Soleillet (1) Non numidica de Martens, in : Malak. B1., 1866, pl. rv, fig. 5-8. LRO ES ve différent de ceux du Sennaar, que Caillaud a si bien représentés, que par une taille un peu moins forte. Cette Limicolarie se rencontre avec la précé- dente. Limicolaria Soleilleti, Bourgquignat, sp. nov. Testa anguste perforata (perforatio semitecta), elon- gata, solida, opaca, nitida, pallide rufula cum flam- mulis rufo-castaneis, subtiliter striata ac circa su- turam crispulata; -— spira producto-elongata, ad summum obtusa ; — anfractibus 8 convexiusculis, regulariter crescentibus, sutura impressula, in ul- timo valde impressa, separatis ; — ultimo oblongo, convexo , dimidiam altitudinis non attingente; — apertura leviter obliqua, oblonga, superne angulata, externe convexa, inferne leviter retrocedente; peris- tomate recto, acuto, intus incrassatulo; margine externo antrorsum mediocriter arcuato; columella recta, inferne attenuata, superne reflexo-dilatata ac perforationem semitegente; — alt. 52, diam. 20; alt. ap. 21, diam. 10 millim. Cette Limicolarie, remarquable par l’accentuation insolite de la suture au dernier tour, ce qui donne à celui-ci une ventrosité excessive, vit aux environs d'Alié-Amba. STENOGYRIDÆ. Subulina. Aucunes Subulines, pas même la belle cyanostoma, + à péristome bleuâtre, signalée assez abondante dans le Choa par les voyageurs Heuglin et Steudner, n’ont été rapportées par M. P. Soleillet. Rumina. Rumina insularis, Bourguignat, 1884 ; — Pupa insu- laris, Ehrenberg, Symb. phys., 1831: — Bulimus insularis, Albers, Helic., p. 180, 1850, et J'ickeh, Moll. n. o., Afr., p. 103, 1874. Espèce répandue assez communément çà et là sur les coteaux, au pied des broussailles et sur le versant des collines de la vallée de l'Haouach, ainsi que dans les contrées voisines du golfe de Tadjourah. CÆCILTANELLIDE. Cæcilianella. Cæcilianella Soleilleti, Bourqguignat, sp. nov. Testa lanceolato-elongata, acicula, diaphana, fra- gillima, albidula, polita; — spira perelongata, ad summum obtusiuscula; — anfractibus 6 regulariter ac sat celeriter crescentibus (quorum superiores ? vix convexiusculi, in amplitudinem non accrescentes, sed cylindrici ac truncum columnæ simulantes: cæteri convexi), sutura impressa separatis ; — ultimo me- diocri, ovato-convexo, 1/3 altitudinis non æquante; ro — apertura perobliqua, ovata, superne angulata ; pe- ristomate recto, acuto; columella brevi, truncata ; — alt. 7, diam. 2; alt. ap. 2, diam. 1 millim. Cette jolie Coquille, rencontrée dans la vallée boisée de Bidaro, remarquable par ses deux tours supérieurs cylindriformes et comme justaposés au sommet, ne peut être assimilée ni à la Cæcilianella Isseli (1), de l'ile Scheick-Saïd, près de Massaouah, ni à la Cæc. Munzingeri (?) de l'Abyssinie. S 9, Pulmobranchiata. LIMNÆIDÆ. | EimnÆæa. Limnæa Gravieri, Bourquignat, sp. nov. Testa suboblongo-ventrosa, ampullacea, fragili, pel- lucida, pallide cornea, nitente, subtilissime striatula, sicut polita; —spira curta, exigua, breviter acuminata anfractibus 4 celeriter cres- (apex minutissimus) ; centibus (quorum superiores minimi), sutura impressa separatis ; —ultimo permaximo, amplissimo, convexo, 3/4 altitudinis æquante; — apertura vix obliqua, sub- oblonga, superne non angulata; peristomate recto, (1) Paladilhe, in: Ann. Mus. Genova, LIT, 1572, p. 2, pl: x, fig. 9-10. (2) Stenouyra Munzingeri, Jickeli, in : Malak. B1., 1873, p. 103, et Acicula Munzingeri, Jickeli, Moll. n. 0. Afr., 1874, p. 139, pl. v, fe. 21. AT, re fragili ; columella leviter superne subcanaliformi ; — alt, 22, diam. 13; alt. ap. 17, diam. 8 millim. Bords du lac Haoussa. Cette Limnée, dédiée à M. G. Gravier, président de la Société normande de Géographie et l'ami du voyageur P. Soleillet, appartient à un groupe d'Es- pèces qui n’a pas encore été constaté en Afrique (1), au groupe de l’acuminata de l’'Indoustan. Limnæa Soleilleti, Bourguignat, sp. nov. Testa ventrosa, subovata, leviter contorta, fragili, subopacula, non nitente, striatula ac uniformiter cor- nea ; — spira obtusa, parum producta, sat breviter in summum obtusiusculum attenuata; — anfractibus 3 1[2-4 rotundatis, celeriter crescentibus, sutura im- pressa separatis; — ultimo magno, ovato-rotundato, 2/3 altitudinis superante ; — apertura verticali, ovata, inferius ampliori ac sat rotundata, externe bene con- vexa; peristomate recto, acuto ; columella contorta, sat brevi, dilatata ac superne obscure subcanaliformi ; — alt. 16, diam. 11; alt. ap. 11, diam. 7 millim. Bords du fleuve Haouach. Cette Limnée, très différente de la précédente, est très distincte également de toutes les autres de ce genre signalées en Afrique. (1) Voir la classification et les noms de toutes les Limnées afri- ciines connues dans ma Malacologie de l’Abyssinie, p. 88, 1883. — Parmi les Espèces citées, celle qui se rapproche le plus dela Gravieri, est la L. Natalensis de Krauss. De Physopsis. Physopsis Soleilleti, Bourquignat, sp. nov. Testasinistrorsa, superne tumida, inferne attenuata, opacula, castanea, bene striata ; — spira subplanulata, sicut compressa, vix convexa ; — anfractibus 4 cele- riter crescentibus, superne valde tumido-ventrosis, sutura impressa, regulariter in directionem declivem descendente, separatis ; —ultimo permaximo, superne tumido, circa suturam subplanulato, inferne in trian- œulam formam acuminato, mediane in dorso parum convexo, ad aperturam compresso, ac fere totam alti- tudinem attingente ; — apertura subobliqua, elongato- angusta, inferius ampliori ; peristomate recto, acuto, inferne intus incrassatulo ac leviter subpatulescente ; columella valida, truncata ; — alt. 13, diam. 9; alt, ap. 11, diam. 4 millim. Var. 8. — Spira convexiore; ultimo superne minus tumido ac leviter magis regulariter rotundato. Abondante dans le lac Haoussa et dans l’'Haouach. Cette forme est très remarquable par sa spire écrasée, presque plate, par ses tours très renflés su- périeurement et allant en s’atténuant vers la base, à l'instar d’une toupie. Physopsis Meneliki, Soleillet, in litt. Chez cette Espèce (haut. 14, diam. 9; haut. ouv. 10, diam. 4 millim.) de forme oblongue, à spire assez convexe, les tours (au nombre de 4), au lieu d’être nf. tuméfiés supérieurement, sont convexes ; le dernier, notamment, non plan le long de la suture, mais con- vexe-oblong, normalement renflé à la partie médiane et non atténué en toupie inférieurement, est moins haut que celui de la Soleilleti, puisque le sommet spiral dépasse son bord supérieur de 4 millim., tandis que chez la Soleilleti, il ne l’excède que de 2; l’ouverture, à peu près de même forme, semble, néanmoins, plus échancrée par suite de la plus grande convexité de la paroi aperturale de l’avant-dernier tour. Cette Physopsis, dédiée au roi Ménélik, vit dans le fleuve Haouach. Physopsis abyssinica, Martens, in : Malak. BI., p. 101, 1866, et J'icheli, Moll. n. o. Afr., p. 210, pl. vu, fig. 15 [seulement (1)] 1874, et Bour-- quignat, Moll. Afr., p. 13, 1879. Cette Espèce, rapportée du sud de l’Abyssinie par les savants explorateurs Heuglin et Steudner, a été retrouvée par le voyageur Soleillet dans le lac Haoussa. Les échantillons de ce lac diffèrent du type figuré par Jickeli seulement par un dernier tour un peu plus ventru. Ces deux nouvelles Physopsides (Soleilleti et Me- neliki), en y joignant les Africana (Krauss), Abyssi- nica (Martens), globosa (Morelet) et les eximia, Stan- leyana, præclara, ovoidæa, Letourneuxi et Lho- (1) La figure 16 convient à la Physopsis eximia, Bourg., Moll. Afr., D: 18, 41870 ENS Re tellerii (Bourguignat (1), portent à onze les Espèces connues de ce genre. GASTEROPODA OPERCULATA. Branchiata. PALUDINIDEÆ. Cleopatra. Cleopatra Pauli, Bourquignat, sp. nov. Testa vix rimata, perelongata, regulariter acumi- Data, opacula, nitente, striatula (striæ in medianis obscure subcrispulatæ), uniformiter rosaceo-suboli- vacea cum zonula vinosa angustissima; — spira valde producto-elongata, pyramidali-acuminata, ad sum- mum peracuta; — anfractibus 10 subconvexiusculis, regulariter lenteque crescentibus, sutura impressa separatis; — ultimo mediocri, convexo-subrotun- dato, 1/3 altitudinis vix æquante; — apertura verti- cali, ovata; peristomate continuo, recto, acuto, in- ferne leviter patulescente, ad marginem collumella- rem reflexiusculo ; — alt. 22, diam. 9; alt. ap. 7, diam. 4 1/2 millim. (1) Voir le genre Physopsis (p. (2? et suivantes), in : Moll. Egypte, Abyssinie, Zanzibar, etc, et du centre de l'Afrique, 1879. st DS ce. Bords du fleuve Haouach. Cette Cléopatra, à laquelle a été attribué le pré- nom du voyageur Paul Soleillet, se distingue de la CL. Bulimoïdes du Nil, par sa forme tres allongée, très acuminée ; par ses tours plus nombreux (10 au lieu de 7) à peine convexes, sauf les inférieurs, a croissance plus lente et plus régulière; par son dernier plus exigu, relativement moins haut et moins ventru; par sa suture moins profonde; par sa perforation, non ouverte, réduite à l’état de fente, etc. Cieopatra Soleilleti, Bourquignat, sp. nov. Belle Espèce (haut. 22, diam. 9 1/2; haut. ouv. 7, diam. 4 1/2 millim.), caractérisée par une forme pyra- midale très allongée, à spire très aiguë; par des tours (au nombre de 10) tectiformes, presque plans, entourés d’une arête caréniforme surplombant la suture, ce qui donne à la coquille une certaine appa- rence scalaire; par une suture enfoncée, par cela même qu’elle est dominée par la carène qui se pour- suit jusqu’au bord péristomal, où elle donne lieu à une légère angulosité ; par un dernier tour sensible- ment descendant; par une ouverture ovale, à bord continu, simple, patulescent à la base aperturale; par une perforation étroite, etc. Lac Haoussa. Cleopatra percarinata, Bourquignat, Sp. nov. Superbe Espèce à test opaque brillant, olivâtre, Mme sans bande et si finement striée qu’elle parait lisse, à spire courte, conique-pyramidale, à sommet aigu, à sept tours plans-tectiformes, entourés d’une carène aiguë faisant légèrement saillie sur la suture qui, sans elle, serait superficielle. Dernier tour vigoureusement caréné jusqu'à l'ouverture, plan-tectiforme en des- sus et en dessous, sauf vers l'ouverture, où il devient légèrement convexe. Ouverture verticale, ovale, à bord péristomal subcontinu, perforation réduite à l’état de fente (Haut. 16, diam. 9; haut. ouv. 6 1/2, diam. 4 1/4 millim.). Lac Haoussa. Ces deux dernières Espèces sont si distinctes de la première et en même temps si différentes l’une de l’autre, qu'il est inutile d'insister sur leurs signes différentiels. Les Pauli, Soleilleti et percarinala portent à 17 le nombre des Cleopatra connues du continent africain, savoir : les Letourneuxi, Kinganica, Ca- meronti de Bagamoyo (Zanguebar), les Bulimoïdes, Raymondi, Laurenti, Mareotica, Lhotellerii, Ver- reauxiana et Cyclostomoïdes du bassin niloti- que (1), les Ajanensis de Ras Hafoun (Comalis), Africana, exarata (2?) de Finboni (Zanguebar) et ferruginea du lac Tanganika, que MM. Morelet (Sér. conch., IT, 1860, p. 110, pl. vi, fig. 10), Martens (Hildebr. conch., in : Monatsb. K. akad. Wissench., (1) Voir mes Moll. Égypte, etce., du GC. de l'Afrique, p. 19 et sui- vantes, 1879. j (2) Ce nom a été modifié en celui de Cingulata sur l'explication de la planche. — 30 — Berlin, 1878, p. 297, pl. 11, et Smith (Shells Tang, in : Proceed. zool. Soc. Lond., 1881, p. 294, pl. xxxIV, fig. 29), ont fait connaitre sous l'appellation de Palu- domus. Le genre Paludomus a été établi par Swainson (Treat. Malac., 1840, p. 198, 199 et 340) pour des formes paludiniennes globuleuses, ovoïdes, à test très épais, à spire nulle ou écrasée. Leurs caractères ne conviennent aucunement aux Espèces africaines. Les vrais Paludomus sont des Mollusques spéciaux à Ceylan et à l'Indoustan. Bythinia. Bythinia subbadiella, Bourquignat, sp. nov. Testa vix rimata, ovato-suboblonga, in medio ven- trosa, opacula, subtiliter striatula, cornea ; — spira producta ad summum obtusa ; — anfractibus 5 con- vexis, regulariter crescentibus, sutura profunda se- paratis; — ultimo ovato-convexo, dimidiam altitu- dinis æquante aut leviter superante ; — apertura vix obliqua, ovata, superne angulata; peristomate con- tinuo, recto, acuto, intus incrassatulo; — operculo concentrico ; — alt. 5 1/2, diam. 4; alt. ap. 3, diam. 2? mill. Cette forme, nommée subbadiella, pour rappeler sa parenté avec la badiella de Beyrouth (Syrie), dont elle diffère par une coquille plus oblongue, moins trapue, un dernier tour moins gros et moins ventru, une ouverture à peine oblique, moins ample, etc., LES a été recueillie sur les bords du lac Haoussa. Elle vit également en Égypte, où elle a été rencontrée au Fayoum et dans le lac Maréotis, près Alexandrie. La subbadiella ressemble un peu comme forme à cette Variété adspersa de la Bythinia Senaariensis (non Parreyss) que Jickeli (Moll. n. o. Afr.) a fait représenter fig. 32 à la planche vir de son ouvrage, Digyreidum. Digyreidum Sennaaricum, Letourneux, 1879, in Bourguignat, Malac. Abyss., 1883, p. 130 (Paludina Sennaariense, Parreyss, in : Kus- tar, ?° édit., Chemnitz, Palud., p.44, pl. 1x, fig. 10-11; — Bythinia Sennaariensis, Mar- lens, in : Malak. B1., 1865, p. 204, et 1873, Hip: Bords du lac Haoussa. MELANIDÆ, Melania. Melania tuberculata, Bourguignat, Cat. Moll. orient. p. 65, 1853, et Mal. Ale., II, 1864, D'N25 1 pl. xv, lig. 1-12 (Nerita tuberculata, Müller, Verm:Hist, 11, 1774, p. 191, syn. excl.). Cette Espèce cosmopolite vit dans tous les lacs et les cours d’eau des vallées basses et chaudes ; elle ne LD se trouve point dans les eaux froides des con- trées montueuses ; très abondante dans la vallée de l'Haouach. MOLLUSCA ACEPHALA. Lamellibranchiata. SPHÆRIDÆ, Soleilletia. Je suis heureux d'attribuer à ce nouveau genre le nom de celui quien a fait la découverte, le nom de l'intrépide voyageur Paul Soleillet, qui, depuis tant d'années (1), parcourt les vastes régions afri- caines, dans le noble but d'ouvrir de nouvelles voies commerciales, d'enrichir les Sciences zoologiques et géographiques et de porter au loin la connaissance de la patrie. (1) En 1872, M. Soleillet visitait le Mzab et une grande partie du Sahara algérien; en 1873, il s'enfonçait jusqu'à Insalah, d'où il me rappartait les formes nouvelles publiées dans mes Species no. vissimæ de 1876; de 1877 à 1878, il remontait le fleuve Sénégal, pé- nétrait dans le haut Niger et parvenait jusqu'à Ségou; de 1879 à 1880, il traversair le grand désert ; enfin, de 1881 à 1883, ce voya- geur infatigable fondait Obokh, acquérait Tadjourah, visitait la terre des Adals, gagnait le Choa, et poussail même jusqu'au cen- tre du Kaffa. | er de On ne saurait jamais trop rendre justice et hom- mage aux voyageurs, parce qu'on ne peut se faire une idée des peines, des fatigues, des ennuis, des soucis, des misères de toutes sortes qu'ont à endurer et à supporter les explorateurs. C’est donc avec plaisir que je saisis l’occasion de donner à ce nouveau genre africain le nom SoLErL- LETIA, afin de perpétuer le souvenir de ce voyageur dans la Science malacologique. On ne peut mieux caractériser en quelques mots cette nouvelle Espèce générique, qu’en disant que c'est une petite Pisidie ou une Sphérie minuscule (car, des deux Espèces de ce genre, l’une est pisi- dioïde, l’autre sphérioïde) pourvue d’une charnière de Galatea et ayant une certaine apparence marine. Chez les Soleilleties, il n’y a point de dents laté- rales ; toute la charnière réside dans la masse cardi- nale, dont les proportions sont relativement considé- rables pour l'extrême exiguité de leur taille. Sur la valve droite, la masse cardinale offre, au centre, une forte denticulation triangulaire, s’élevant entre deux dépressions où viennent s’emboîiter les deux denticulations cardinales de la valve gauche; puis, de chaque côté, un renflement allongé, faisant, vraisemblablement, fonction de latérales. Ces renfle- ments sont reproduits en creux sur la valve gauche. Ainsi, sur la valve droite, { cardinale centrale et 2? renflements allongés; sur la gauche, 2? cardi- nales seulement, sans renflements. A l'endroit où, chez les Pisidies, les Sphéries et les Corbicules, s’élè- 3 Os vent les dents latérales, il n’y a, chez les Soleilleties, que le prolongement filiforme des renflements (valve dextre) ou renfoncements (valve sénestre) cardinaux. Ce mode de charnière est presque analogue à celui des Galatées, comme l’on peut s’en convaincre, si l’on veut bien se reporter à la belle Monographie de ce genre, publiée par le chev. Bernardi, où toutes les Espèces connues ont été rendues avec une rare fidélité. Le test des Soleilleties est aussi fragile, aussi mince que celui d'un Pisidium; les sommets sont aigus et assez recourbés ; en arrière, le ligament est court et extérieur; en avant, on remarque une petite apo- physe qui vient recouvrir faiblement le bord supé- rieur ; les impressions musculaires sont peu accen- tuées; par contre, le sillon palléal est bien marqué, exactement concentrique, et sans cette sinuosité que l’on observe chez les Galatées. Les formes de ce nouveau genre ont été recueillies, malheureusement mortes, dans la vase, sur le bord des marais que forme l’Haouach avant de se perdre dans différents lacs, dont le plus important est l’'Haoussa. Soleilletia Abbadiana, Bourquignat, sp. nov. Concha minuta (long. max. 6, alt. m. 4, crass. m. ? 1/2 millim.), equilaterali, fragili, subdiaphana, polita ac passim concentrice striatula ; sat compressa; transverse oblonga ; supra subconoïdea et e natibus antice posticeque recto-declivi ; infra exacte arcuata ; ee antice anguste rotundata ; postice subcuneiformi ; — natibus compressis, lævigatis, acutis ac leviter recur- vis; — ligamento postico, brevi ac externo ; — dente cardinali unico in valvula dextra ; dentibus duobus in sinistra ; dentibus lateralibus nullis in utraque val- vula, sed tuberculis cardinalibus elongatis in dextra substitutis. Cette petite Espèce est dédiée au voyageur Antoine d'Abbadie, un des explorateurs du Choa. Soleilletia Hamyana, Bourquignat, sp. nov. Cette autre Soleilletie diffère de la précédente par sa taille plus grande (long. max. 9, haut. m.5 1/2, ép. m. 4 millim.), par sa forme très inéquilatérale (le plus grand côté est l’antérieur, comme chez les Pisidies), par ses valves plus renflées, surtout à la région om- bonale; par son test plus opaque, bien striolé et offrant quelques radiations antérieures ; par ses som- mets moins comprimés; par sa région antérieure plus développée que la postérieure; par son bord inférieur présentant en avant une convexité très pro- noncée, formant une turgescence obtuse sur la ligne des contours. Cette Coquille, à laquelle j'attribue le nom du D' Hamy, le savant anthropologiste directeur des galeries d'ethnographie du Trocadéro, a été recueil- lie avec la précédente dans la vase des marais de l’'Haouach. = RÊVE Corbicula. Corbicula Soleilleti, Bourguignat, sp. nov. Concha suboblonga, magis alta quam lata, æquila- terali, valde tumido-globosa,solida,opaca,concentrice costata (costæ distantes regulares, productæ, validæ, in umbonibus tenuiores), uniformiter subolivaceo- lutescente aut cinerascente, ad umbones pallidiore ac flammula violacea elongata in gibbositate umbo- nali sæpe distincta ; — marginibus (anticus, inferus postieusque) exacte subovato-rotundatis ; — umbo- nibus tumidis, ventrosis, valde prominentibus, re- curvis ; natibus acutis, antice leviter versis; — liga- mento brevi, crasso, luteo, producto ; — dentibus cardinalibus (in valva dextra) 3, validis, elevatis, superne convergentibus, (in valvasinistra)æqualiter 3 ; — lamellis lateralibus (in sinistra) elongatis, elevatis ac serratis, in lamellas (in valva dextra) profunde receptas bipartitis; — alt. max. {0, lat. m. 9, crass. m. 7 1/2 millim. Cette Corbicule, remarquable par sa forme ovalaire plus haute que large, globuleuse-ventrue, à régions ombonales obtuses, très proéminentes, dépassant, sous l'apparence d’un gros tubercule, la ligne du contour supérieur, ne peut être assimilée ni à l’afri- cana, ni à l’astartina, pas plus qu'aux autres Espèces du bassin nilotique, que je connais toutes. L’africana (Cyrena africana, Krauss, Sudafr. Moll., OÙ — 1848, p. 8, et var. olivacea (1), pl. r, fig. 8) est une Espèce médiocrement bombée, suborbiculaire plus large que haute (c’est l'inverse chez la Soleilleti), sillonnée de costulations serrées peu saillantes, assez irrégulières, complètement violacée à l'intérieur, avec des radiations violettes (var. olivacea) plus fon- cées au milieu et sur les côtés. Cette Corbicule est extérieurement d’un vert olivâtre, et ses sommets sont peu proéminents. L’astartina (Martens, in : Malak. B1., 1859, p. 219, pl. 1, fig. 6-7) du Zambèze et du lac Nyassa est une coquille comprimée, ovalaire-subarrondie, plus large que haute, sensiblement inéquilatérale, d’un jaune brillant à l'extérieur, d’une nacre blanche à l’inté- rieur, pourvue de petits sommets écrasés, aigus, bien qu'un peu saillants. Chez l’astartina, les côtes plus espacées, plus élevées, ressemblent à celles des As- tartées ; de là son nom. Corbicula callipyga, Bourguignal, Sp. nov. Espèce de taille un peu moindre (haut. 9, larg. 8, épaiss. 6 millim.) que la précédente, globuleuse, très ventrue, inéquilatérale et différant de la Soleilleti par ses sommets portés et infléchis en avant, ce qui rend la région antérieure comme creuse et moins ample que la postérieure. Les côtes plus saillantes, un peu plus écartées, sont plus liratiformes. La coloration externe est à peu près la même, mais intérieurement la teinte violacée, qui, chez la Soleilleti, n’est accentuée que dans le creux (1) Gyrena Gauritziana, de Arauss, in litt. des valves, s'étend chez celle-ci sur toute sa surface interne. Corbicula Gravieriana, Pourquignat, sp. nov. Les figures de ces Corbicules, fidèlement représen- tées sur la planche qui accompagne ce Mémoire, me dispense d'entrer dans beaucoup de détails sur les caractères et les différences de cette Espèce avec les deux qui précèdent. On remarquera que la Gravieriana est une forme équilatérale (haut. 10, larg. 10, épaiss. 5 millim.), peu globuleuse, relativement assez comprimée, exac- tement sphérique, puisqu'elle est aussi haute que large, et à sommets moins gros, moins gibbeux, bien qu’encore assez proéminents. Sa surface externe, d’un jaune pâle uniforme, est sillonnée par des côtes aussi régulières, aussi dis- tantes, mais un peu plus délicates ; enfin, sa partie interne est d’une belle nacre blanche. Ces trois Corbicules ont toutes été recueillies dans les lacs, les marécages du cours inférieur de l’Haouach. UNIONIDÆ. Unio. Unio Dembea, Rossmässler,in : Reeve, Iconogr., XVI, sp: 153 et (pars) Jickeli, Moll. n. o. Afr., 1874, p. 275, pl. 1x, fig. 3 seulement. Cette Espèce abyssinienne, découverte dans le lac ne Dembea par les voyageurs Heuglin et Steudner, a été retrouvée bien caractérisée dans le lac Haoussa. Unio Soleilleti, Bourgquignat, sp. nov. Concha brunneo-castanea, nitida, concentrice me- diocriter striata (striæ ad margines validiores), ad nates leviter subtuberculosa, intus uniformiter albido- margaritacea ; — elongato-oblonga in directionem leviter declivem ; supra usque ad angulum declive rec- tiuscula, demum arcuate descendente ; antice rotun- data, mediocriter ampla ; infra regulariter subareuata ; postice elongata, ? 1/2 longitudinis anticæ æquante, in rostrum leviter subacute attenuata ; — umbonibus anticis, obtusis, parum prominentibus, sæpius decor- ticatis; — sulco dorsale subinflato ac obtuso ; — area postico-dorsale exigua ; — ligamento parum elongato ; — dente cardinali (in valva dextra) uno, subelongato, sat crasso, ad summum sicut fracto, obtuso ac obscure subserrato ; — lamella laterali elongata, producta, cultellata, ad extremitatem pos- ticam externe fimbriata. Cette Espèce se distingue de la précédente par sa taille moindre (long. max. 49, haut. m. 24, ép. m. 17; à 10 des sommets, 31 du rostre, 19 du bord antér. et de l'angle post. dors., et 15 1/2 de la base de la perpend.; corde apico-rostrale 37; dist. des sommets à l’an- gle 23, de l’angle au rostre 17, et de la base dela perpend. à l'angle 29 ; haut. perpend. 24; rég. ant. 14, post.35 millim.) ; par sarégion postérieure moins ample en hauteur, allant en s’atténuant en un rostre relati- vement assez aigu; par sa crête dorsale moins déve- En ire loppée, plus obtuse et sans rides; par ses sommets présentant sur la région ombonale une convexité moins renflée, notamment moins longue dans le sens transversal ; par sa cardinale fortement tronquée et plus épaisse; par son épiderme d’un brun-marron, passant au noir vers les contours. Bords du lac Haoussa. Unio Ilqi, Soleillet, in litt. Coquille (long. max. 43, haut. m. et perpend. 24; ép. m. 16, à 10 des sommets, 24 du rostre, 19 du bord antér., 14 de l’angle post. dors. et 16 de la base de la perpend.; corde apico-rost. 34; dist. du sommet à l'angle 20, de l’angle au rostre 16, de la base de la perp. à l'angle 26 1/2; rég. antér. 15, post. 27 millim.) de forme oblongue dans un sens légèrement incliné, caractérisée par une région postérieure large, conser- vant la même hauteur jusqu'à 15 millim. en arrière de la perpendiculaire (chez les deux précédentes, la hauteur maximum coïncide avec la ligne perpendi- culaire et la région postérieure commence à diminuer à partir de cette ligne); par la convexité de ses valves plus régulièrement répartie (chez les Dembea et So- leilleti, la convexité maximum, bien qu’elle soit pro- noncée à peu près au même endroit que celui de lJlqi, n’est pas régulière, en ce sens, qu'au lieu de rester convexe jusqu’au contour inférieur, elle offre une direction plate, ou pour mieux dire plus tectiforme. Ce mode de convexité fait paraitre les Dembea et So- leilleti plus renflés vers les sommets, qu'ils ne le sont — en réalité ; car l'épaisseur maximum est à peu de chose près la même, proportion gardée, chez les trois Espèces. Cette régularité donne à l’Ilqi un as- pect tout différent de celui des deux autres Unios en imprimant, à ses sommets et à son arête dorsale, une apparence de moins forte proéminence). Bord supérieur régulièrement arqué, s’arrondissant ensuite, à partir de l'angle, qui est à peine accentué, en descendant sur le rostre. Région antérieure ar- rondie, relativement ample pour sa taille; bord infé- rieur régulièrement arqué. Région postérieure à peine deux fois plus étendue que l'antérieure, conservant jusqu’à 15 millim. en arrière de la perpendiculaire la même amplitude, puis s'atténuant en un rostre ar- rondi assez comprimé. Sommets très obtus, peu proé- minents, excoriés et laissant voir une nacre blanche sur laquelle se dessinent des vestiges de tubercules. Crête dorsale moyennement développée, subcom- primée à l'angle. Epiderme d’un marron presque noir, Nacre blanche à l'intérieur. Dent cardinale comprimée, trigone, à sommet émoussé et faiblement denticulé. Lamelle latérale très longue, haute et peu tranchante. Cette Espèce a été recueillie avec la précédente. Unio Meneliki, Soleillet, sp. nov. Coquille d'assez petite taille (long. max. 40, haut. max. 21 ,ép. max. 14, à8 des somm , 25 du rostre, 16 du bordantér., 18 del’angleet13 de la base dela perpend.; corde apico-rostrale 31 ; dist. des somm. à l'angle 21, Te de l'angle au rostre 13 et de la base de la perpend. à l'angle 24; haut. perpend. 20 ; rég. ant. 14, post. 28 millim.), de forme oblongue-allongée dans une di- rection légèrement inclinée, à région antérieure très réduite en hauteur et dont le contour forme un arc de cercle pour ainsi dire subaigu. Bord supérieur fortement arqué jusqu'au rostre. Région antérieure relativement très exiguë, infé- rieurement décurrente. Bord inférieur bien arqué. Région postérieure deux fois plus étendue que l’anté- rieure, dilatée et conservant à peu près sa même hau- teur jusqu’au rostre qui forme un contour bien arrondi. Sommets comprimés, obtus, à natès recourbés, aigus et sillonnés de petites rides. Arête dorsale médiocre- ment accusée; crête faiblement saillante et subcom- primée à l'endroit de l'angle ; épiderme marron, bril- lant, finement strié; nacre blanche à l’intérieur. Dent cardinale comprimée, très obtuse, à peine élevée, res- semblant à une médiocre éminence. Lamelle latérale mince, très longue, élevée, tranchante et fimbriée. Cette Espèce, dédiée au roi Ménélik, a été trouvée sur les rives du cours inférieur de l’'Haouach. Unio Hamyanus, Bourquignat, sp. nov. Petite Espèce (long. max. 38 ; haut. max. et perp. 19; ép. m. 13, à 9 des somm., 20 du rostre, 17 1/2 du bord antér. et 12 1/2 de l’angle et de la base de la perpend.; corde apico-rostrale 29 ; dist. des somm. à l'angle 18, de l’angle au rostre 121/2, et de la base de la perpend. à l'angle 93 ; rég. antér. 12, post. 26 millim.) oblon- gue-allongée ; bord supérieur subarqué jusqu’à l’an- Et A gle, puis descendant en s’arrondissant sur le rostre. Région antérieure bien ronde, relativement grande et haute. Bord inférieur faiblement arqué. Région pos- térieure allongée, plus de deux fois plus longue que l’antérieure, allant en s’atténuant, surtout par le haut, jusqu'à une partie rostrale subaiguë et inférieure. Sommets médiocres, obtus, fortement tuberculés, à natès aigus et recourbés. Arête et crête dorsales peu accentuées ; épiderme d’un brun-marron noirâtre, assez brillant et finement strié; nacre intérieure bleuacée. Dent cardinale mince, trigone et élevée; lamelle latérale très allongée, coupante et saillante. Cette Unio, dédié à notre ami le D' Hamy, a été recueillie dans un marécage près du lac Haoussa. Unio Alfierianus, Bouürquignal, sp. nov. Espèce (long. m. 58, haut. m. 28: ép. m. 18, à 13 du somm., 35 du rostre, 26 du bord antér., 18 de l’angle et?3 de la base de la perpend.; corde apico-rostrale 49 ; dist. des somm. à l'angle 30, de l'angle au rostre 22? et de la base de la perpend. à l'angle 36 1/2 ; haut. de la perpend. 27 ; rég. ant. 15, post. 44 millim.) de forme allongée, à région postérieure recourbée dans une direction arquée-descendante, à test épais, solide, toujours recouvert d’un enduit ferrugineux très te- nace, à épiderme d’un marron brunâtre, passant au jaune paille sur la région de l’arête dorsale et sillonné par desstriations concentriques assez grossières ; enfin à nacre interne irisée de tons plombés et livides. Bord supérieur arqué, offrant une courbe descen- ET dante régulière des sommets au rostre. Région anté- rieure peu étendue, bien ronde. Bord inférieur avec une sinuosité prononcée en arrière de la perpendicu” laire. Région postérieure près de trois fois plus longue que l’antérieure, très allongée dans une direction courbe inclinée ets’atténuant en un rostre largement obtus, assez comprimé, regardant en bas. Sommets très obtus, comme écrasés, très rongés et laissant voir une nacre plombée sans indice de rides ou de tuber- cules. Arête dorsale seulement accentuée sur la ré- gion voisine des sommets et s’effaçant peu à peu en approchant de la partie rostrale. Crête presque nulle, obtuse. Dent cardinale épaisse, bien qu'assez longue, subquadrangulaire, à sommet nettement tronqué et faiblement subdenticulé (paroi interne de la dent for- tement striée). Lamelle latérale très longue, élancée et coupante à son extrémité. Cet Unio, très dissemblable des précédents, res- semble un peu comme forme à l'Unio Bourgelicus (Bourg., in Locard, Prodr. Fr., p. 291 et 359, 1882), du lac du Bourget, en Savoie, et comme nacre in- terne à cette Vignouana du haut Gabon, décrite par le chev. Bernardi (Journ. Conch., 1858, p. 302, pl. x, fig. 1), sous l'appellation générique impropre de Mar- garitana, car la charnière de cette Espèce est sans denticulations. L'Unio Alfierianus vit dans le Guébé, affluent de l'Oromo, qui prend sa source dans les monts Enné- réa (Choa). Telles sont les espèces recueillies par le voyageur Paul Soleillet dans ces contrées inconnues de l’A- frique. Elles atteignent le nombre de 44, sur les- quelles 2? terrestres et 22 fluviatiles. Sur ces 44 Es- pèces, 35 sont décrites comme nouvelles, et sur ces 39, ? appartiennent au nouveau genre Soleilletia. D’après l’ensemble des caractères de ces Mol- lusques , on reconnait que presque tous, à l’excep- tion de la Rumina insularis, de la Melania tuber- culata (coquilles cosmopolites) et des Ledoulxia (Espèces d’une faune plus méridionale), sont des formes abyssiniennes. Les Succinea, Helix, Bulimus, Limicolaria, sauf les Chefneuxi et Glandinopsis (Limicolaries parti- culières au Choa), Limnæa, Physopsis, Cleopatra, Bythinia, Digyreidum et tous les Unionidæ, moins l’'Alfierianus, etc..., sont, en effet, des formes ou semblables ou bien voisines de celles qui caracté- risent la faune malacologique abyssine. Quant aux Soleilleties, comme ces Acéphales ne sont connus d'aucune autre contrée, elles restent, jusqu'à nouvel ordre, des Espèces spéciales à cette région. æ " : Dal dits nl pa à _ an | A rot LL x ® F- Let ha ” ‘ ' . \ | Pa l . Le 4% E “ = * L | 4 M SORT: AI F nn à ; : > à Ke : 1 Ü me +3, L F: k . - ” ‘ ‘ s . l : « : AS : Le 4 106 V . LE kr . 2 . LT Li f ? L { 4 = ‘ æ. É N à : 54 ep 4e De ON Lu 107 EXPLICATION DE LA PLANCHE. Cleopatra Soleilleti, Bourg. De face, grandeur naturelle. — percarinata, Bourg. De face, grandeur naturelle. — Pauli, Bourg. De face, grandeur na- turelle. Succinea Meneliki, Soleillet. De face, grandeur naturelle. Bulimus Soleilleti, Bourg. De face, grandeur naturelle. Limnæa Gravieri, Bourg. De face, grandeur na- turelle. — Soleilleti, Bourg. De face, grandeur naturelle. Helix d'Hericourtiana, Bourg. De face, gran- deur naturelle. — La même, vue en dessous. Cæcilianella Soleilleti, Bourg. De face, très grossie. — Grandeur naturelle. Physopsis Soleilleti, Bourg. De face, grandeur naturelle. — 15 — 12. Corbicula Soleilleti, Bourg. De face, grandeur naturelle. 12. — La même, vue des sommets. 13. — Callipyga, Bourg. De face, grandeur naturelle. 13". — La même, vue des sommets. 14. — Gravieriana, Bourg. De face, gran- deur naturelle. 14 — La même, vue des sommets. 15. Soleilletia Abbadiana, Bourg. Valve droite très grossie. — 16. Coq. vue des som- mets. — 17. Valve gauche très grossie. — 18. Coq. de grandeur naturelle. DO — Hamyana, Bourg. Coq. grandeur na- turelle. 20. Limicolaria d'Hericourtiana, Bourg. De face, grandeur naturelle. 21: — glandinopsis, Bourg. De face, gran- deur naturelle. 22. — Chefneuxi, Soleillet. De face, gran- deur naturelle. 23. — pyramidalis, Bourg. De face, gran- deur naturelle. Paris, — Imprimerie de Me Ve TremBLay, rue de l'Éperon, D: LR À. de Vaux-Bidon del. Inp B ecquet fr. Paris. Mollusques duuChoa. A SR 7.4 j} RTL EX 4