pm FRAN (8 £, y : uvcfi im: 2 Li pv 1e # : 5 HUE NE DRAP ENT RECEIVED BY PURCHASE December 26, 1950 (2.1 AXES MOLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES PARIS. — IMP, SIMON RAÇON ET COMP., RUE D ERFURTH, 4. Le RICHARD TL. JOENSON OLLUSQUES VIVANTS ET FOSSILES PAR ALCIDE D'ORBIGNY Docteur ès sciences naturelles de la Faculté de Paris; Chevalier de l'Ordre royal de la Légion d'honneur, de l'Ordre de S. Wladimir de Russie, de la Couronne de fer d'Autriche ; Officier de la Légion d'honneur bolivienne ; Membre des Sociétés Philomathique, de Géologie, de Géographie et d’Ethnologie de Paris: Membre honoraire de la Société Géologique de Londres ; Me mbre des Académies et Sociétés savantes de Turin, de Madrid, de Moscou, de Philadelphie, ete. CONTENANT [° UNE ÉTUDE GÉNÉRALE DE MOLLUSQUES Donnant leurs caractères généraux ; leurs caractères internes ou externes considérés dans leurs rapports et dans leurs fonctions : les différentes parties de leur organisation ; leur distribution géographique et géologique ; — leur manière de vivre ; leurs habitudes et leur nourriture, et donnant enfin les principes de leur classification. 2° LA MONOGRAPHIE COMPEÈTE DES CÉPHALOPODES ACÉTABULIFÈRES description de toutes les espèces de cette classe. PARIS ADOLPHE DELAHAYS, LIBRAIRE 4-6, RUE VOLTAIRE, 4-6 1855 Weécloa} OL 430.2 à LC 7/ INTRODUCTION. Une histoire générale des Mollusques vivants et fossiles, comprenant dans chaque genre la- description de toutes les espèces de Coquilles placées suivant leur distribution géolo- gique , au sein des couches terrestres , et leur distribution géographique dans les mers actuelles, est, sans contredit, pour le moment, l'ouvrage le plus nécessaire et le plus impérieuse- ment réclamé par les besoins de la science. Nous n'avons, en effet, pour le démontrer, qu’à jeter un coup d'œil rapide sur les ressources offertes aux zoologistes, aux conchyliologistes ou aux paléontologistes qui, dans l’état actuel des choses, veulent se livrer à ce genre d'étude. Qu'un zoologiste, par exemple, désire connaître la série des animaux mollusques décrits, où la trouvera-t-il réunie? Nulle part, puisque aucun ouvrage général n’a encore paru sur ce sujet, et que les traités de Conchyliologie français et anglais ne représentent autre chose que des Coquilles. Pour se rendre compte des données de la science à cet égard , il faudra qu'il en cherche les figures éparses dans les grands voyages scien- tifiques, dans les traités d'anatomie ou dans beaucoup d’ou= 6 MOLLUSQUES. vrages qui n'existent que dans les capitales, Il en résulte que, sans un travail long et opiniätre, possible seulement à Paris , à Berlin ou à Londres, il ne pourra compléter ses études, quelle que soit sa persévérance. Que, par amour pour la science ou comme délassement, un conchyliologiste veuille étudier l’ensemble des Coquilles, il trouvera d'innombrables difficultés, soit qu'il se borne aux espèces des mers actuelles, soit qu'il embrasse la généralité des Coquilles vivantes et fossiles. Dans le premier cas, il cher- chera vainement les éléments de cette étude dans les ouvrages que leur prix rend accessibles à toutes les fortunes. La pre- mière édition des Animaux invertébrés de Lamarck n’est plus depuis longtemps au courant de la science, tandis que la der- nière, non encore terminée, est à proportion, vu la marche rapide des découvertes, beaucoup moins complète que ne l'était la première lors de son apparition en 1818. Le conchyliologiste aura donc à dépenser des sommes énormes pour se procurer le commencement de ces grands et beaux ouvrages à planches pu- bliés à Paris et à Londres, sans rencontrer, dans ce qui a déjà paru, rien de complet, et surtout rien de relatif aux animaux. Dans le second cas, le conchyliologiste qui veut acquérir à la fois des notions complètes sur les Coquilles vivantes et sur les Coquilles fossiles, sera plus mécontent encore; car il s’apercevra tout de suite qu'on a fait des unes et des autres deux sciences distinctes, restées pour ainsi dire isolées. De nombreux au- teurs, en effet, se sont livrés, sur les genres et sur les espèces des mers actuelles, à des travaux très-multipliés, sans s’inquié- ter des descriptions simultanées des géologues ou des paléonto- logistes, relativement aux espèces fossiles ; tandis que, de leur côté , les paléontologistes décrivaient , le plus souvent, des genres ou des espèces de Coquilles fossiles, en restant étrangers aux travaux des conchyliologistes ; ainsi chacun a, de son côté, formé des genres ou nommé des espèces, sans être préalable- ment au courant de ce qui existait. Il en est résulté que sou- vent la même forme zoologique de genre ou d'espèce a reçu INTRODUCTION. 7 plusieurs noms distincts, ou que la même dénomination spé- cifique a été appliquée à plusieurs êtres bien différents les uns des autres. On conçoit facilement qu'ayant à lutter contre ces difficultés, personne ne puisse connaître parfaitement l’état de la science, à moins d’un travail immense de comparaison et de discussion. Qu'un paléontologiste, désirant servir la Géologie, veuille étudier l’ensemble des corps organisés fossiles, où trouvera-t-il les éléments de son travail? Ici son embarras sera plus grand encore. Non-seulement il ne rencontrera aucune publication qui lui présente la série des êtres fossiles dans l’ordre z0olo- gique ou géologique, mais de plus il reconnaîtra facilement, en comparant cette multitude de renseignements disséminés dans un nombre considérable d'ouvrages, de mémoires et de notices , écrits dans toutes les langues, qu'ils ont été faits sans unité de plan ni de principes; qu'ils renferment beaucoup d’er- reurs de déterminations zoologiques, et que la partie la plus importante, l'application ou l’âge géologique, y est, le plus souvent, si vague, si imparfaitement déterminée, qu'elle pré- 4 Je citerai, pour le prouver, l’exemple suivant : En 1822, M. Torton créa, sous le nom de Lyonsia, un genre nouveau pour le Wya norwegica de Gmelin; ce qui n’empêcha pas M. Brown de le former aussi, en 1827, sous celui de Magdala. M. Deshayes, n'ayant pas sans doute connaissance de ces deux coupes génériques, crut aussi, lui, la créer en 4830, et la - nomma Osteodesma. Voyons maintenant ce que les paléontologistes en ont fait. M. Agassiz, en 1842, dans ses études critiques, fit, pour cette forme zoologique à l’état fossile, deux genres nouveaux, les Gresslya et les Cero- mya. Cest peut-être aussi le Cardiomorpha de M. de Coninck. Voilà donc un genre qui a successivement reçu trois noms génériques des conchylio- logistes, et trois noms des paléontologistes. Voyez Paléontologie fran- çaise, Terrains crétacés, t. III, p. 383. Je citerai encore l’exemple de l'Ammonites Jason , décrite successive- ment sous quatorze noms différents. (Jason, Castor, Hylas, ornatus, Guillelmi, lautus, Rowlslonensis, bifurcatus, Duncani, gemmatus, Ar- çgonis, Elisabethæ, Stulchburii et Sedwickii.) Voyez Paléontologie fran- gaise, Terrains jurassiques. Voyez aussi mes Mollusques jurassiques de Russie, ouvrage de MM. Murchison, de Verneuil et de Keyserling, p. 24. 8 MOLLUSQUES, sente autant de chances à la méprise qu'à l'acception véritable. Les erreurs de déterminations géologiques, en effet, deve- naient d'autant plus faciles à commettre, que la Paléontologie et même la Géologie, sont des sciences nouvelles sur lesquelles exis- tent encore beaucoup de dissidences. Elles étaient même d’au- tant plus communes, que les espèces fossiles sont, le plus ordi- nairement, décrites par des zoologistes peu au courant de la Géologie. D'un autre côté, les erreurs de déterminations z00- logiques compliquaient d'autant plus la question, que les es- pèces présentent des caractères difficiles à saisir, et que leur création provenait d'ailleurs souvent d’un géologue qui n'avait pas fait de la Zoologie l'objet dé ses études spéciales. De ce chaos inextricable , il résulte que non-seulement le géologue et le paléontologiste ne peuvent rencontrer un ouvrage général qui leur donne une idée juste de l’admirable distribution des êtres suivant les époques géologiques, mais encore qu'il reste dans leur esprit des doutes résultant de l’état peu satisfaisant de la science, Si l’on n’a rien trouvé lorsqu'il s’agissait de chaque branche séparée de l'étude des Mollusques, à plus forte raison n’existe- t-1l pas d'ouvrages qui les réunissent toutes trois dans un seul cadre. Elles sont pourtant des dépendances indispensa- bles les unes des autres, et chacune en particulier n’est rien sans le secours des autres. En effet, l'anatomie et la zoologie spéciale des Mollusques donnent les rapports qui unissent ces êtres entre eux, les différences qui les séparent et fixent dé- finitivement leur place dans les méthodes. La Conchyliologie, se bornant à l'étude de la partie testacée ou mieux du squelette des Mollusques, n’en est, comme on voit, qu'une petite fraction qui ne peut avoir de bases positives et solides que celles qu'elle emprunte à la Zoologie. D'un autre côté, des- tinée à révéler l’histoire chronologique des faunes et de l’ani- malisation successive qui a peuplé notre planète à toutes les époques géologiques , la paléontologie des Mollusques n'est encore qu’une dépendance de l'étude des animaux; car elle INTRODUCTION. 9 emprunte à l'Anatomie comparée et à la Zoologie les caractères internes ou externes destinés à faire retrouver, par analogie, sur les parties testacées fossiles , les dernières traces d’une organisation éteinte, en procédant ainsi logiquement du connu à l'inconnu. En résumé, non-seulement il n'existe point d'ouvrage gé- néral qui présente l’ensemble des connaissances relatives aux Mollusques vivants et fossiles ; mais encore on ne connaît rien de complet sur l'étude particulière des animaux mollusques, des Coquilles vivantes et des Coquilles fossiles. Je fus surtout frappé de cette vérité, lorsqu’après vingt an- nées d'observations sur la zoologie de toutes les régions, je voulus, pour mes divers travaux, scruter tour à tour la science relativement aux animaux mollusques, aux Coquilles vivantes et aux Coquilles fossiles. En rencontrant une foule d'erreurs dans les ouvrages les plus accrédités, je sentis bientôt que je ne pourrais moi-même rien faire de certain sans avoir préa- lablement acquis une connaissance détaillée de tout ce qui existait. Je ne m'effrayai point de l'immensité des recherches à faire; je me mis à l’œuvre avec courage. Je réunis successi- vement tous les matériaux épars relatifs aux animaux , afin de compléter et de rectifier ma classification ; je rassemblai toutes les données de la Conchyliologie vivante, depuis l'établissement des genres et des espèces par Adanson, Gualtieri et Linné jus- qu'à l'époque actuelle; je tirai des ouvrages de Géologie et de Paléontologie les nombreuses espèces publiées dans toutes les parties du monde. Après un travail de dix années, j'avais réussi à rassembler plus de soixante-dix mille documents épars dans tous les travaux de Zoologie, de Conchyliologie et de Paléontologie , et je n’avais plus, pour être au cou- rant, qu à suivre les publications journalières. Tous ces do- cuments, classés suivant une méthode particulière, ne me donnaient pas seulement l’état actuel de la science des Mollus- ques, des Coquilles vivantes et fossiles dans leur ensemble; mais Je pouvais encore, avec certitude , en m'appuyant sur des 40 MOLLUSQUES. dates positives, rectifier, pour chaque genre, pour chaque es- pèce, toutes les erreurs qui s'étaient glissées dans les diffé- rents ouvrages; en un mot, je possédais la clef de tous les travaux zoologiques et paléontologiques relatifs aux Mollusques et aux Coquilles. J'aurais pu conserver pour moi seul des moyens de vérifi- cation aussi complets, des bases aussi solidement établies sur l’histoire des Mollusques et des Coquilles vivantes et fossiles. I] m était, en effet, toujours facile de vérifier et de relever à l’ins- tant même les erreurs de nomenclature que devaient nécessaire- ment commettre, sans s’en douter, toutes les personnes qui, n'ayant pas fait ce travail préalable, voulaient écrire sur cette branche si utile des connaissances humaines; mais je n'ai ja- mais eu pour but, dans mes travaux, que l'avancement de la science à laquelle j'ai consacré mon existence. En réfléchissant à l'immense travail que m'avait coûté cet ensemble de faits, je n'ai songé qu'à faire jouir tout le monde des avantages que j'avais si péniblement conquis aux dépens de mes veilles, en mettant chacun à portée, l’état actuel de la science lui étant connu, de la faire rapidement avancer. J'ai pensé alors à pu- blier, sur les Mollusques vivants et fossiles, un ouvrage général qui comprendrait, dans chaque genre, la description de toutes les espèces de Coquilles connues, placées suivant leur réparti- tion géologique au sein des couches terrestres, et leur distribu- tion géographique dans les mers actuelles, afin d’avoir, sous un point de vue vraiment philosophique, toutes les données de la science relatives à la succession et à la perfection de l’animali- sation aux diverses périodes de l’histoire de notre planète. J'ar- riverai ainsi, en scrutant l’état actuel, à connaître les lois po- sitives qui président encore à la distribution géographique des êtres vivants, afin de juger, par des comparaisons, quelles ont été les conditions d'existence propres aux êtres de toutes les époques géologiques. Ces premières indications sur le travail que j'entreprends peuvent déjà faire entrevoir que les nombreux matériaux épars INTRODUCTION. A1 sur les Mollusques vivants et fossiles sont des éléments de vé- rification, et non pas l'ouvrage lui-même. En effet, je devrai d'abord discuter l’un après l’autre ces documents, les rédui- sant, par une critique sévère, à leur véritable valeur; puis il me faudra les comparer minutieusement aux objets eux- mêmes, pour les discuter de nouveau et les placer ensuite en synonymie. Je terminerai enfin chaque recherche partielle par une description faite, autant que possible, sur les échantillons en nature, afin de ramener la science aux faits bien positifs, séparant avec soin tous ceux qui laisseraient des doutes. Un ouvrage de cette importance aurait pu nr'effrayer, si je n'avais eu à ma disposition tout ce qui a été écrit sur les Mol- lusques et sur leurs Coquilles, et si je ne m'y étais depuis long- temps préparé par mes recherches sous toutes les latitudes et par mes nombreuses publications partielles. En effet, en intercalant dans cet ouvrage les espèces de Coquilles vivantes déjà décrites par moi dans les faunes spéciales de l'Amérique méridionale’, des Antilles? et des Canaries*, en y réunissant les faunes des ter- rains crétacés et jurassiques de ma Paléontologie française", les séries diverses publiées dans mes travaux sur les Coquilles fossiles de l'Amérique méridionale, de la Colombief, de la Russie sep- tentrionale”, de la Russie méridionale et des Antilles°, une por- tion considérable de ce travail se trouvera déjà prête et n'aura plus besoin que d’une révision nouvelle. Je possède, en outre, de nombreuses Coquilles vivantes classées géographiquement, et des collections bien plus complètes encore des Coquilles fossiles Voyage dans l'Amérique méridionale, Mollusques. Histoire de l'ile de Cuba (de M. la Sagra), partie des Mollusques Histoire des Canaries, de MM. Webb et Berthelot. Paléontologie française, Terrains crétacés et Terrains jurassiques Voyage dans l'Amérique méridionale. Coquilles fossiles de Colombie. Voyage géologique de MM. Murchison, de Vernueil et de Keyserling; Voyage de M. Hommaire de Hell. Histoire de l’ile de Cuba, Paléontologie. © D NN OO À > vw bb »æ 12 MOLLUSQUES. qui à toutes les époques géologiques ont peuplé les anciennes mers. D'ailleurs, ayant été à portée d'apprécier le zèle avec le- quel les savants ont bien voulu mettre à ma disposition toutes leurs collections, lorsqu'il s'est agi de ma Paléontologie fran- çaise , ] espère trouver en eux la même complaisance pour cet ouvrage, aussi nécessaire que le premier, puisqu'il est destiné à devenir le résumé de tous les travaux publiés, et la clé de tous les travaux à faire sur la zoologie, la conchyliologie et la paléontologie des Mollusques. J'ai déjà la certitude d'obtenir communication de toutes les collections nationales relatives aux corps organisés fossiles; je puis compter encore sur un très-grand nombre de belles collec- tions de Coquilles vivantes et fossiles tant de la capitale que des provinces, et j’accepterai avec le plus vif empressement la col- läboration active des personnes qui se seront occupées de mo- nographies partielles de familles et de genres ou de faunes lo- cales vivantes et fossiles. Je citerai toujours avec le plus grand soin les personnes auxquelles je devrai les moindres communi- cations, afin de faire connaître leur part de collaboration. En- fin, je ne négligerai aucune occasion de compléter l'ouvrage ; mais sa vaste étendue, les nombreuses difficultés qu'il présente, me font plus que jamais réclamer l'indulgence de tous les amis de la science, pour les erreurs qui se glissent toujours, mal- gré l’auteur, dans un sujet aussi compliqué par ses détails qu'il est considérable dans son ensemble. INTRODUCTION. 13 PLAN DE L'OUVRAGE. Je ne commencerai pas mon ouvrage par l'histoire minutieuse de la Conchyliologie seulement, ou par l'exposition des mé- thodes que les conchyliologistes ont suivies. Un tel exposé prend dansun livre une place considérable, sans démontrer autre chose sinon que son auteur à pu faire une compilation exacte. Mon but étant d' envisager l'ensemble des Mollusques au point de vue philosophique, c’est-à-dire dans ses modifications et dans ses résultats d'application aux grandes questions de la Zoologie gé- nérale, de la Paléontologie et de la Géologie, je m'attacherai surtout à faire ressortir sous ces divers rapports le côté utile de la science. J'entrerai en matière par l'étude générale des ani- maux mollusques , renvoyant aux spécialités la partie réelle- ment importante et nécessaire de l’histoire conchyliologique. Ayant toujours, dans mes travaux sur les différentes branches de la Zoologie, marché du connu à l'inconnu, je suivrai en- core cette méthode dans cet ouvrage, avec d'autant plus de raison que c'est la seule manière d'appliquer la Paléontologie ; ainsi, les êtres parfaits dans leur organisation étant les mieux connus, je commencerai par les animaux les plus complets d'après leur système nerveux ou leurs moyens de locomotion, et je descendrai ainsi dans l'échelle des êtres, en décrivant suc- cessivement les Céphalopodes , les Gastéropodes, les Ptéro- podes, les Lamelhbranches et les Brachiopodes. Chaque classe contiendra d’abord la description de ses grands traits caractéristiques et différentiels; puis je parlerai successi- vement des divers organes des animaux qu'elle renferme, en mettant en relief les modifications que subissent ces organes, et ” A MOLLUSQUES. je terminerai cet examen comparatif par la série de caractères qui me paraissent dominer, et qui peuvent offrir de bons moyens de distinguer les groupes de toutes valeurs. Reprenant la science dans ses principes, et discutant de nouveau tous les éléments de classification, on conçoit que je ne puisse m astreindre à suivre aucune des méthodes admises. Je chercherai, en effet, à grouper les êtres d’après leurs affinités naturelles, empruntant néanmoins à mes savants devanciers tout ce qui serait en rapport avec mes observations personnelles ou en coïncidence avec les bases qui me paraîtront préférables. Je me servirai des caractères zoologiques, sans négliger ceux que la fossilisation ne peut détruire, et qui, tenant essentielle- ment aux parties solides, peuvent toujours être appréciés du géologue. J'arriverai ainsi jusqu'aux genres, et là, Je commen- cerai une série de monographies aussi complètes que possible. La description de chaque genre comprendra son nom le plus ancien, sa synonymie chronologique, les caractères détaillés de son animal, de sa coquille, s’il en est pourvu; ses rapports ou ses différences avec les autres genres de la même famille ; et, sous le titre d'observations, des considérations sur les diffé- rentes parties animales ou testacées qui le caractérisent, envi- sagées suivant leurs limites de modifications. J'arriverai ainsi à former des groupes de formes propres à faciliter les recher- ches de détermination, et je donnerai les listes des espèces de chacun de ces groupes. Je terminerai par des considérations sur la manière de vivre, sur la station normale des espèces qu'il renferme, et enfin par un aperçu historique du genre. Chaque espèce portera le plus ancien nom qui lui a été appliqué; sa synonymie la plus exacte, comme je l'ai depuis longtemps introduite dans la science, sera présentée dans l'or- dre chronologique avec des dates, afin qu’on puisse juger de suite de son histoire et des erreurs qui sy sont glissées. Une phrase latine donnera ses principaux caractères, puis viendront les dimensions. Ici, pour que les Mollusques fossiles puissent être rigoureusement appliqués à la Géologie, il fallait rem- INTRODUCTION. 15 placer par des comparaisons mathématiques les termes vagues employés jusqu’à présent. Il fallait donner des mesures qui, graphiquement, permissent de reproduire toujours l'espèce sur le papier sans l'avoir sous les yeux, au moyen de quelques chiffres comparatifs des rapports des parties ou des mesures en degrés des formes anguleuses. C’est ce que j'ai encore introduit dans la Conchyliologie ‘, et ce que je cherche à perfectionner de plus en plus. Après les mesures viendra la description détail- lée des caractères de l'espèce. Un paragraphe d'observations sera destiné à donner ses limites de variations, suivant les di- verses périodes de son accroissement ou selon les sexes. Un autre paragraphe purement critique portera le titre de Rapports et différences. C'est là que je parlerai des caractères qui rap- prochent une espèce des espèces voisines , ou l’en distinguent : la localité pour les espèces fossiles, et l'habitat pour les es- pèces vivantes, contiendra ce qui dépend des conditions géolo- giques où elle s’est rencontrée ou des parages où elle vit. Enfin Je terminerai, s’il y a lieu, par quelques courtes données sur leur histoire. Suivant le but spécial d'application à la Zoologie générale et à la Paléontologie que je me suis proposé d'atteindre, je ne décrirai point les espèces d’après leur affinité seulement, mais bien dans leur ordre d'apparition sur le globe, pour les es- pèces fossiles, et dans leur distribution géographique pour les espèces vivantes, afin de compléter le cadre de chaque forme animale à toutes les époques. Les espèces seront, en consé- quence , groupées dans l'ordre suivant : ESPÈCES FOSSILES. Espèces des terrains paléozoïques. de l'étage silurien. de l'étage dévonien. de l'étage carbonifère. ! Paléontologie française, Terrains crélacés, t. IT, p. 8, 16 MOLLUSQUES. Espèces de l'étage permien. de l'étage triasique. Espèces du terrain jurassique. de l'étage liasique. de l’étage bathonien ou de l'oolite. de l’étage oxfordien. de l'étage kimméridgien. de l'étage portlandien. Espèces du terrain crétacé. de l'étage néocomien. de l'étage aptien. de l'étage albien ou du gault. de l'étage turonien ou de la craie chloritée. de l'étage sénonien ou de la craie blanche. Espèces des terrains tertiaires (divisés par étages et par . bassins.) Espèces fossiles dont le terrain estincertain. Espèces fossiles incertaines. ESPÈCES VIVANTES, Espèces de l'Océan atlantique. de France et du nord de l'Europe. de l'Amérique du nord. des Antilles. du Brésil tropical. de la Plata et de la Patagonie. de l'Afrique tropicale (Sénégal, etc., etc.). des Canaries. du cap de Bonne Espérance. à ” ,. | côtes d'Afrique. Espèces de la Méditerranée, | chtes d'Europe. Espèces de la mer Noire. Espèces de la mer Rouge. INTRODUCTION. 17 Espèces du grand Océan. du Chili et du Pérou jusqu'à Lima. Colombie, Guatemala. Mexique, Californie. de l'Amérique du Nord (partie tempérée et froide). de l'Océanie. de la Nouvelle-Hollande. de la Nouvelle-Zélande. du Japon. de la mer de Chine. de la mer des Indes. de Madagascar *. Espèces dont la patrie est incertaine. Espèces incertaines. Espèces citées par les auteurs, qui n'appartiennent pas au genre. (Ici je renverrai au genre véritable de chacune.) del’Amérique tropicale Des considérations générales sur les déductions de toute na- ture qu’on pourra tirer de la distribution géologique des espèces fossiles, comparées aux régions de température propres aux es- pèces vivantes, termineront l’ensemble de chaque genre et en compléteront le cadre. Une table, à la fin de chaque genre, donnera, dans l’ordre alphabétique et chronologique, toutes les espèces positives ou nominales qui auront été décrites depuis les temps les plus an- ciens, avec renvoi à la page, au terrain, ou à la zone d'habita- tion. Cette table, rédigée avec toute l'exactitude possible, empêchera que, par la suite, des noms déjà donnés soient intro- duits dans la nomenclature. Le zoologiste, le conchyliologiste et le paléontologiste, auront désormais sous les yeux l’état de la 1 Il est bien entendu que, lorsqu'une espèce appartiendra à plusieurs terrains ou à plusieurs régions de mers à la fois, elle ne sera qu’indiquée la seconde fois. le 0] Æi 418 INTRODUCTION. science, et tous les moyens de vérification désirables. J'espère qu'alors l'étude recevra une nouvelle impulsion, et qu’on marchera rapidement vers la perfection où doivent tendre tous nos efforts. ICONOGRAPHIE. Une série de planches, exécutées d’après nature avec le plus grand soin , représentera, pour la première fois, les types réu- nis des animaux, des Coquilles vivantes ou fossiles de chaque genre, et les espèces les plus caractéristiques des terrains. L'atlas terminé réunira les grands traits de l'ensemble des Mollusques , des Coquilles, et de l’animalisation qui s'est suc- cédée aux dernières périodes de l'histoire chronologique de notre globe. Paris, le 5 mars 4845, MOLLUSQUES. Caractères généraux. Le corps de ces animaux est mou, recouvert d'une peau flexible, contractile, dans ou sur laquelle se forment des pla- ques cornées ou calcaires, qu'on nomme Coquilles. Leurs prin- cipaux organes sont pairs et symétriques; 1ls affectent le plus souvent, dans leur ensemble, une disposition courbe, de manière à rapprocher la bouche de l'extrémité opposée. Leur système nerveux se compose de ganglions dont une portion cérébrale, sus-æsophagienne; une autre située sur le côté ventral du tube digestif, et d’autres latérales. Leur sang est blanc, leur circu- lation complète. Leur respiration est aquatique ou aérienne. Rapports et différences. Les Mollusques diffèrent des animaux vertébrés par le man- que de squelette articulé intérieur, de moelle épinière, par la grande diversité de leurs modes de respiration, et de leurs or- ganes de mouvement. Ils diffèrent des animaux articulés ou annelés, par le manque de squelette articulé extérieur, par leur système nerveux, qui ne forme pas de longue chaîne médiane, par leur appareil de circulation double, bien plus complet, par la forme de leur corps, non développé en longueur. Ils se dis- tinguent encore plus nettement des animaux rayonnés ou des zoophytes, par leurs organes qui n’affectent jamais une espèce de rayonnement autour d’un centre commun ou d’une ligne verticale. Malgré ces différences, les rapports sont plus immé- diats entre les animaux mollusques et annelés qu'entre les pre- miers et les animaux vertébrés, car il y a encore de commun 20 MOLLUSQUES. entre cux le système nerveux ganglionnaire, et le sang blanc. Du reste, soit d’après le squelette articulé extérieur, soit d’après le système de locomotion et la régularité des organes du mouve- ment, je crois que, dans l'échelle des êtres, les animaux mollus- ques doivent venir après les animaux annelés. . COUP D'ŒIL SUR L'ENSEMBLE DES CARACTÈRES INTERNES OU EXTERNES DES MOLLUSQUES , CONSIDÉRÉS DANS LEURS RAPPORTS ET DANS LEURS FONCTIONS !. Formes générales, consistance et composition du derme. Rien de plus variable que la forme générale des Mollusques, suivant leurs différentes classes. En effet, l’ensemble est allongé, cylindrique, ovale ou oblong, convexe en dessus et en dessous chez les céphalopodes*; aplati en dessous, convexe en dessus, plus ou moins déprimé, spiral ou non, et offrant toutes les figures, chez les gastéropodes; comprimé, ovale, cylindrique ou circulaire chez les acéphales. Leur consistance est peu va- riable , et leur nom même vient de ce caractère , essentiel à leur organisation, d'avoir une peau molle, contractile dans presque toutes ses parties, spongieuse, très-sensible, laissant souvent sortir par des pores nombreux une humeur muqueuse qui l’enduit partout. Cette peau ou derme est rendue contractile par un tissu interne formé d’un réseau musculaire plus ou moins compliqué, d'autant plus épais que les animaux sont plus élevés dans l'échelle des êtres. Les céphalopodes, par exemple, en offrent une preuve, lorsqu'on les compare aux gastéropodes. Le derme varie à l'infini, quant à ses accidents extérieurs 1 Devant m'étendre sur les caractères propres à chaque classe en par- ticulier, je ne donnerai ici que les caractères les plus généraux. 2 Loligo, Sepia, etc. GÉNÉRALITÉS, 21 et à sa couleur. Il est lisse, tuberculeux, cirrheux, ou même pourvu d’expansions cornées", ou de parties calcaires. Ses cou- leurs sont quelquefois extérieures, tandis que chez d’autres (les céphalopodes) elles sont placées sous l’épiderme et forment des . taches contractiles, suivant les diverses impressions qu'éprouve l'animal. Lorsque la peau des Mollusques se développe, soit latérale- ment, en deux parties parallèles qui enveloppent le reste de l'animal, comme chez les bivalves et les Cypræa, lorsqu'elle s'étend autour ?, ou lorsqu'elle forme de plus ou moins grandes expansions du dos ou des bords, ces parties, par suite de leur place et de leurs fonctions, reçoivent le nom de manteau (pal- hum). Essentiellement protecteur des autres organes, le man- teau est en effet d’une variabilité extrême dans ses formes et dans ses fonctions. On a considéré comme telle l’enveloppe charnue du corps des céphalopodes et des ptéropodes*, repré- sentant plus ou moins un sac d’où la tête sort sans pouvoir s’y contracter. On appelle encore ainsi le cône mince, spiral* ou non‘, qui enveloppe le corps des gastéropodes, s'épaissit sur ses bords extérieurs, et forme le collier, en abritant, dans la contraction, tous les organes. Chez d’autres gastéropodes, il est épais, déborde et protége, comme un bouclier, tout l’ani- mal. Les Mollusques chez lesquels cette partie peut le mieux recevoir le nom de manteau sont, sans contredit, les acéphales, ou lamellibranches. Là elle forme deux grandes lames libres ou réunies, minces au milieu, épaissies, ciliées ou non sur leurs bords, qui enveloppent le reste’. Tous les Mollusques n'ont 1 Chez les Chiton, et sur l’épiderme d’une foule de gastéropodes et même d’acéphales ( Arca, Pectunculus ). 2 Patella, Doris. 3 Comme dans les genres Sepia, Loligo, Clio, etc. ñ C’estcequiexiste chez toutes les Coquilles spirales Helix, Trochus, etc. 5 Patella, Fissurella, etc. 6 Doris, Chiton. 7 Ostrea, Anodonta, Pinna, Venus. 29 MOLLUSQUES. pourtant pas de manteau distinct du derme. Les Cavolina et les T'ergypes sont dans ce cas. Dans l'intérieur ou sur le manteau , entre les couches mus- culaires! ou entre le réseau vasculaire et le pigmentum?, se dé- pose par couche une matière muqueuse plus ou moins mélangée de parties cornées et calcaires, qui forme ce qu'on appelle la co- quille (testa); mais beaucoup de Mollusques voisins de ceux qui en sont pourvus manquent de cette coquille, sans qu'il en résulte aucun changement dans leur organisation®. La Coquille considérée comme partie intégrante du derme. Les Coquilles sont, dans la plupart des cas, externest, ou à moitié internes ou dermales, placées dans un repli du man- teau, mais communiquant, par une petite partie, avec l'élé- ment ambiant; ou bien encore elles sont totalement dermales, renfermées entre les couches du dermef. Malgré la différence de leur position interne ou externe, les Coquilles se forment et s’accroissent suivant les mêmes lois. On peut diviser ce mode de formation en trois catégories, suivant que les molécules calcaires viennent se placer sur leur pourtour seulement, sur toutes leurs parties internes ou sur toutes leurs parties ex- ternes. Une fois le nucleus * formé, l'accroissement des Coquilles a lieu par la juxta-position de molécules calcaires plus ou 1 Chez les Sepia, les Loligo, les Bullæa. ? Les Helix, les Venus, les Ostrea, etc. 3 Octopus, Arion, Firola, etc., qui sont voisins, les premiers des Ar- gonauta, les seconds des Helix, les derniers des Carinaria. A Comme chez les Nautilus, les Helix, les Buccinum, les Venus, les Ostræa. 5 On les voit ainsi chez les Aplysia, les Fissurellidæa, les Bulla. 5 Chez la Sepia, le Loligo, la Limaæ, le Pleurobranchus, la Bullæa. 7 Je parlerai de cette partie , en traitant des modifications que l’accrois- sement apporte aux Coquilles. GÉNÉRALITÉS, 23 moins chargés de parties animales, par lames ou par couches obliques, en dedans de l’épiderme, et successivement les unes sur le bord et en dedans des autres. Le bord du manteau ou du collier est l’organe qui dépose ces lames pendant toute la durée de l'accroissement, C’est ainsi que se forment et s’accroissen ! constamment par le bord les couches extérieures, feuilletées, obliques des coquilles qui contiennent les couleurs chez les céphalopodes, les gastéropodes et les acéphales. On peut, du reste, toujours Jes reconnaître, dans la fossilisation par exem- ple, et dans le test extérieur de beaucoup de Coquilles". Je dé- signerai ces couches sous le nom de couches dermales. Indépendamment de cet accroissement par les couches der- males obliques, les Coquilles s’épaississent encore constamment sur toutes leurs parties internes par des couches que j'appellerai intérieures. Plus serrées, plus minces que les couches dermales, Jes couches intérieures sont formées de lames qui suivent les con- tours intérieurs de la coquille, et ne sont plus déposées seule- ment par le bord du manteau, mais bien par toute sa surface et par les muscles mêmes”?. Ces couches, toujours distinctes des premières, et s'en séparant facilement, soit par la calcination, soit par la fossilisation, sont de deux natures différentes. Les plus ordinaires sont souvent incolores, tout en leur ressemblant beaucoup; elles sont d’un tissu plus serré, plus compacte que les couches dermales. Elles forment, enduisent et polissent toutes les callosités intérieures*; et de plus ces encroûtements inté- rieurs si remarquables des Magilus, où encore ces espèces de cloisons successives qu’on remarque dans l’intérieur de la spire de quelques gastéropodes‘, cloisons ou épaississements qui rem- 1 Chez les Nautilus, les Ammonites, les Turbo, les Cerithium, les Patella, les Venus et la Pinna. 2 C’est surtout ce qu’on remarque par les impressions musculaires de toutes les bivalves. $ Des Helix, des Natica, des Patella, des Venus, des Spondylus, par exemple. “ Les Vermetus, les Siliquaria, et mème le Cerithium giganteum. 24 MOLLUSQUES,. plissent le commencement de la coquille, à mesure que l'animal augmentant toujours par le bord, son enveloppe extérieure s'éloigne trop du principe de la spire pour en occuper l’ex- trémité. Les couches intérieures les plus remarquables sont, sans contredit, ces dépôts chatoyants, nacrés ou 1risés, déposés par lames horizontales, qui tapissent l'intérieur de beaucoup de Coquilles !, dont les couches dermales sont blanches, mates ou colorées, mais jamais nacrées. On doit encore à ces couches nacrées les eloisons aériennes des Nautilus, des Ammonites , des Spirula, etc. Toutes les Coquilles, tandis qu'elles s’accroissent par le bord au moyen des couches dermales, se consolident , s’épaississent en dedans sur tous les points par leurs couches intérieures. Le troisième mode de consolidation des Coquilles, par leurs parties externes seulement, est le plus exceptionnel. I a lieu principalement chez les genres qui ont une coquille dermale cachée dans les téguments, dont le test se couvre en dessus de granulations postérieures à son accroissement ?. On le retrouve plus rarement chez les Mollusques pourvus d’une coquille ex- terne, où, par exemple, un ou deux lobes du manteau viennent déposer sur la coquille complétement formée des couches très- minces, polies, brillantes, qui tendent à l’épaissir constam- ment *. On le retrouve encore chez l’Argonauta, où les bras palmés, remplissant les fonctions ordinaires du manteau, dé- posent autant de parties calcaires en dehors qu’en dedans de la coquille . Je désignerai ce mode d’encroûtement par le nom de couches extérieures. Souvent elles se déposent simultané- ment avec les deux autres. 1 Chez les Nautilus, les Ammonites, quelques Trochus, quelques Turbo, quelques Patella, des Avicula, des Pinna, des Trigonies, ete. 2? Comme chez les Sepia, la Spirula. 3 Les Cypræa, les Volutella. 4 Voyez mon travail spécial sur l’Argonaute: Monographie des cépha- lopodes acétabuliféres, p. 139. GÉNÉRALITÉS. 25 Ces trois modes de formation ou d’épaississement des Co- quilles ne donnent pas également la coloration dont celles- ci sont souvent ornées. Il est à remarquer que les couleurs sont généralement le produit du contact du bord du manteau ou du collier ; aussi voit-on la coloration se fixer presque toujours aux parties externes, qu’elle soit déposée par le bord du manteau avec les couches dermales, comme chez la plupart des Mollus- ques *, ou qu’elle le soit en dehors par le manteau, avec les couches extérieures ?. Néanmoins, quelques Coquilles normales ont une coloration interne déposée avec les couches inté- rieures *, et d'autres complétement internes ou dermales, pla- cées dans l'intérieur des tissus, en montrent encore des traces {. Chez beaucoup de Coquilles de toutes les classes, il est une partie extérieure cornée, qui, dans l'accroissement du pour- tour , précède les couches dermales calcaires, et qui, par sa po- sition, doit être considérée comme l’épiderme. Cette couche cornée, à laquelle on a donné le nom de drap marin, est sou- vent presque nulle *; d’autres fois simplement unie; mais aussi, dans certaines circonstances, elle devient épaisse, se forme de lames verticales serrées ?, et représente un tissu de pilosités semblable à du velours, ou enfin se couvre de veritables poils°. En résumé, la coquille externe ou interne étant le produit d'une sécrétion muscoso-calcaire déposée entre le réseau vas- eulaire et l'épiderme, tous ses points internes recouvrant l'être 1 Chez les Helix, les Natica, les Venus, etc., etc. ? Ainsi qu’on le voit chez les Cypræa. 3 Les Venus, les Dorax, les Strombus, les Helix. # L’osselet interne de la Sepia Orbigniana est en dessus d’un beau rose. La coquille des Pleurobranchus est dans le même cas. Ÿ Les Venus, les Trochus, les Natica, les Nautilus. 6 Chez quelques Helix, les Succinea, les Turbo, etc. 7 On trouve cette disposition chez des Arca, des Pectunculus, les Conus, quelques Triton. 8 Quelques Triton montrent ce caractère. 9 Ce caractère se manifeste chez quelques Helix, des Triton, des Ra- nella, etc. 26 MOLLUSQUES. qui la porte ou même y adhérant, elle est certainement une par- tie intégrante de l'animal. Ce faii admis, la coquille doit, dans certaines limites, reproduire extérieurement ou intérieurement les formes des Mollusques et leurs caractères organiques. En effet, on la voit se modeler sur le manteau et en prendre la forme, ainsi que celle des muscles. Lorsque le manteau est ovale, elle l’est aussi’. Lorsque le manteau se contourne en spi- rale ? ou lorsqu'il est conique*, la coquille le suit extérieure- ment et intérieurement. Lorsque le manteau forme deux lobes latéraux, il y a deux coquilles symétriques, dans le cas où ces lobes sont égaux, et deux coquilles inégales, dans le cas où ils sont inégaux *. Lorsque enfin quelques parties n'ont pas été recouvertes par les deux coquilles, qu’on appelle alors valves (valva), un plus grand nombre de pièces testacées devient né- cessaire pour les protéger f. Indépendamment de ces pièces tes- tacées qu'en nomme coquille et qui dépendent du manteau, il en est de moins importantes fixées au pied. Ces pièces testacées ou cornées, toujours médiocres, ont été, d'après leurs fonctions, nommées opercules, operculum. Suivant sa position, sa forme générale extérieure ou inté- rieure, la coquille change de fonctions dans l'organisme des Mollusques. Externe, elle est presque toujours un corps protec- teur, soit de l’ensemble de l’animal, soit d’une ou de plusieurs de ses parties. En effet, quand elle se trouve assez grande pour loger l'animal contracté, qu’elle soit spirale*, conique”, com- posée d’une pièce ou de deux‘, elle sert évidemment à le sous- 1 Comme chez la Sepia, l'Ombrella, etc. 2 Comme chez les Helix, les Turbo, les Strombus, etc. 3 Ainsi qu'on le voit chez les Patella, les Fissurella, les Siphonaria, & Venus, Cardium, Anodonta. 5 Spondylus, Ostræa, Pecten, Corbula. 6 Les Coquilles du genre Pholas sont dans ce cas. 7 J'en parlerai longuement aux gastéropodes, qui seuls en sont pourvus. 8 Chez le Nautilus, le Buccinum, V Helix. 9 Les Patella, les Fissurella. 10 Chez les Venus, les Ostræa, les Anodonta. GÉNÉRALITÉS. 27 traire aux atteintes extérieures auxquelles l'expose sa nature mollasse. Rudimentaire ‘ seulement, elle en protége les bran- _chies ou les parties les plus délicates. Placée au milieu des téguments, la coquille interne ? ne peut conserver les mêmes fonctions. Par sa position longitudinale, elle doit soutenir la masse charnue, comme les os des mammi- fères, donner à l'animal des points d'appui dans la contraction musculaire, et dès lors plus de force dans sa natation. La singulière disposition des loges aériennes que présente l'intérieur de quelques coquilles * dénote encore d’autres fonc- tions que je décrirai avec détail en parlant des céphalopodes. Ces fonctions sont des moyens d'allège donnés par la nature à tous les animaux, pour rétablir l'équilibre et les rendre plus légers, par l'addition de nouvelles loges aériennes, au fur et à mesure qu'ils grandissent et que leur corps se développe. Elles sont analogues à celles de la vessie natatoire des poissons. Dans presque tous les cas, la coquille remplit des fonctions très-compliquées ; car si, par son extension, elle abrite l'animal ; si, par ses loges aériennes, elle fait l'office d'allège, il est cer- tain que, par différents muscles qui s y attachent, elle sert en- core de point d'appui, de centre de mouvement. C’est, en effet, sur la paroi interne des coquilles que s’insèrent les leviers puis- sants qui servent, dans la contraction, à fermer si brusque- ment une coquille bivalve, ou à rapprocher l’opercule de l’ou- verture des coquilles spirales, afin de garantir l'animal des atteintes extérieures. Ce sont aussi sur les coquilles que se font les points d'appui de contraction des siphons des bivalves, et de presque toutes les parties des gastéropodes. La coquille étant, comme on le voit, non-seulement un corps protecteur, mais encore un point d'appui du mouvement, on doit croire qu'elle se façonne sur l'animal de manière à en re- 1 Comme chez les Aplysia, les Cigaretus, par exemple. ? Des Sepia, des Loligo. 3 Des Sepia, des Nautilus, des Spirula. 28 MOLLUSQUES. produire toutes les parties. C’est en effet ce qu'on observe le plus souvent, mais 1l y a des exceptions. Si certaines coquilles ont, à leur partie antérieure, un canal proportionné au tube res- piratoire qui en sort! si certaines autres ont un bâillement du côté anal pour le passage de l’énorme siphon dont elles sont pourvues ?, si d’autres ont, pour le passage de leur volumineux pied *, une ouverture buccale entre leurs valves; la coquille de l’Ampullaria, qui possède un siphon aussi long, aussi déve- loppé que celui des Fusus et autres genres voisins, n’a aucun canal, aucune échancrure, ni même le plus léger sinus à son ou- verture; et la Vénus, pourvue de longs siphons, a pourtant ses valves fermées. Ainsi, tout en reconnaissant qu’en thèse géné- rale la coquille conserve presque toujours les formes de l’ani- mal et se moule sur ses organes, il ne faudrait pas admettre trop exclusivement ce principe. DIFFÉRENTES PARTIES DE L'ORGANISATION DES MOLLUSQUES. Le corps. Les Mollusques, pris dans leur ensemble, montrent des diffé- rences d'organisation considérables, suivant les classes, les fa- milles et les genres auxquels ils appartiennent. En les comparant aux mammifères, par exemple, si ] y veux retrouver les princi- paux organes et les modifications qu'ils subissent, je reconnaîtrai que leur corps est rarement distinct des autres parties. On le voit effectivement bien marqué, de forme ovale ou oblongue, parmi les céphalopodes et les ptéropodes#. Il est encore assez distinct, queique uni, au reste, par une bride cervicale dans certains 4 Les genres Fusus, Murex, Buccinum, Rostellaria. 2 Les genres Mya, Panopæa, Solen. 3 Les Solen, les Mycetopus. a Les genres Loligo, Sepia, Ommastrephes, Yont même plus séparé de la tête qu’il ne l’est chez les mammifères. GÉNÉRALITÉS. 29 genres !. Ce corps, à mesure qu'on descend dans l'organisation, est plus intimement uni et confondu avec le reste de l'animal. Ilest spiral ou conique et forme la plus grande partie du tout _ dans quelques gastéropodes?, où il renferme tous les organes. En descendant toujours, on finit par ne plus distinguer chez les acéphales* qu'un ensemble de viscères contenu dans une enve- loppe commune représentant le corps, placé au milieu des deux énormes lobes du manteau. La téte, prise dans son ensemble. Ce que je viens de dire du corps s'applique parfaitement à la téte. En effet, cette région si importante, qui suppose toujours une organisation élevée dans l'échelle des êtres, est aussi déve- loppée, aussi distincte du corps que chez les mammifères, dans la série des céphalopodes ‘, où elle est munie d’une boîte carti- lagineuse cérébrale, où elle porte des yeux très-complets et les organes de l’audition. La tête est très-distincte du corps chez les céphalopodes. Bien que moins complète, elle l’est encore chez les ptéropodes®. Elle s’unit intimement au corps chez quel- ques gastéropodesf, tout en se montrant néanmoins distincte- ment. Chez les Mollusques lamellibranches et Les brachiopodes, il n'y à plus de tête proprement dite; c'est pour cette raison que ces derniers ont reçu le nom d'Acéphales. Système nerveux. La tête est le siége, ou du moins le point de départ des prin- cipaux ganglions nerveux. Les nerfs, principe du mouvement Les Octopus, les Argonauta, les Clio. Des genres Buccinum, Helix, Strombus, Patella. Venus, Cardium, Terebratula. Sepia, Loligo, etc. 5 Clio, Pneumodermon. ) Des genres Helix, Buccinum, Patella. 30 MOLLUSQUES. et de toutes les sensations, offrant dès lors, dans leur complica- tion, des rapports intimes avec le développement des sens de la vision, de l'audition, du tact, etc., je vais donner un aperçu rapide de leurs modifications avant de parler des organes. Comme on l’a pu remarquer aux caractères généraux, le sys- tème nerveux des Mollusques est purement ganglionnaire. On voit, par exemple, chez les céphalopodes, un cerveau protégé par une boite cartilagineuse située au-dessus de l’œsophage. Le cerveau ou ganglion cérébral est composé de deux parties régu- lières, égales, plus ou moins unies en une seule; il communique avec un ganglion sous-æsophagien , en formant ainsi une espèce d'anneau. Lés ganglions de la vision placés derrière l'œil, et celui de l'audition, sont plus ou moins liés avec le ganglion cérébral. De ces derniers partent les diverses branches de nerfs qui se dirigent vers les organes du tact et de la manducation. Les ganglions de l'appareil locomoteur se rattachent au cerveau; ils sont situés de chaque côté, plus ou moins près de celui-ci. Tous les filets nerveux qui, suivant la plus grande perfection des êtres, se rendent à toutes les parties musculaires du corps des céphalopodes et du pied des gastéropodes; les filets qui vont l’attacher aux ganglions viscéraux, dont l’un est placé près des organes de la génération, et l’autre près de l’estomac, se rattachent par des branches au ganglion cérébral, ainsi que les filets nerveux des bras des céphalopodes, de leurs cupules, des expansions charnues du corps et d’une infinité de points des dif- férentes parties de la tête. La complication, le nombre des filets nerveux, le volume du ganglion cérébral et des autres, est toujours en raison du déve- loppement des organes. En effet, le ganglion cérébral n'est plus dans une boîte cartilagineuse chez les gastéropodes, il est seu- lement recouvert de tissu cellulaire et placé sur l'œsophage, derrière la bouche. Chez les acéphales, cette partie est encore plus réduite, et de ce ganglion partent les filets nerveux qui vont au pied, ceux qui vont aux siphons, et enfin ceux qui bor- dent le manteau et jettent des rameaux vers les cirrhes et les GÉNÉRALITÉS. 31 organes du tact, qui le circonscrivent quelquefois, comme chez les Pecten, les Lima, les Spondylus. Organes de la vision. Les organes de la vision sont presque toujours en rapport avec le développement de la tête. Cela est si vrai que les cépha- lopodes! pourvus d’une tête complète ont des yeux très-parfaits, que la plupart des gastéropodes ont encore des yeux ? moins com- pliqués, tandis que d’autres* en sont dépourvus, ainsi que les ptéropodes. Cet organe manque tout à fait chez les acéphales® qui n ont pas de tête. On a cru le retrouver dans les appendices obtus du pourtour du manteau des Pecten, mais je crois que ce sont des organes du tact seulement plus développés. La complication, la forme, et la place de l'organe de la vision chez les Mollusques qui en sont pourvus, est on ne peut plus va- riable. Les yeux des céphalopodes”, tout aussi parfaits que ceux des mammifères, sont plus ou moins libres dans un orbite, et placés symétriquement aux régions latérales de la tête. Ils ont un cristallin, une humeur vitrée, des muscles, des nerfs spéciaux, absolument comme les animaux vertébrés; mais lorsque de cette classe on passe aux gastéropodes, l'organe de la vision n’a plus cette remarquable perfection. Les yeux sont immobiles, à moins qu'ils ne soient portés par un pédoncule. En effet, ils sont pla- cés à l'extrémité des tentacules oculaires, très-longs chez les pulmonés terrestres’. Ils sont encore mobiles, situés soit sur le milieu de la longueur des tentacules$, soit sur un pédoncule 1 Des genres Sepia, Loligo. ? Les Murex, les Helix, les Turbo. 3 Les Buccinanops. 3 Hyalæa, Cleodora, % Venus, Ostrœa, Terebratula. 5 Sepia, Ommastrephes, Loligo. 7 Helix, Limax, Succinea. 8 Chez les Murex, les Purpura, les Crepidula, et surtout chez les Strombus et les Pterocera. 32 MOLLUSQUES. distinet, à la base des tentacules', chez des gastéropodes ma- rins ; mais l'organe de la vision, toujours moins complet, ne se trouve plus bientôt que sur un très-léger renflement de la base des tentacules?, et perd alors de sa mobilité. Enfin, les yeux, placés en avant ou en arrière des tentacules, finissent par être situés tout simplement au milieu du derme supérieur de la tête, et ne peuvent plus apercevoir que les objets qui sont au- dessus d'eux. Il résulte de ces modifications que l'organe de la vision, si vif, si complet chez les céphalopodes, diminue de perfection à mesure qu'on descend dans l'organisme animal, et finit par dis- paraître, même chez les gastéropodes, tandis que les acéphales n’en ont jamais de traces. Organes de l'audition. Leszoologistest avaient eu, chez quelques céphalopodes”, con- naissance d’un sac auriculaire creusé dans la paroi latérale infé- rieure du cartilage du cerveau ; mais 1ls avaient en même temps nié que ce sac auriculaire eût une communication extérieure, une oreille véritable 5. La série de recherches auxquelles je me suis livré relativement aux céphalopodes m'a prouvé, au contraire, que dans cette classe ? 11 y avait un trou auditif ex- terne, et même quelquefois une conque extérieure parfaite- 1 Chez les Turbo, les Haliotis, les Ampullaria. 2 Chez les Littorina, les Cyclostoma, les Paludina. 3 Chez les Cavolina, les Aplysia, les Bulla. & Cuvier, etc. 5 Dans les genres Sepia et Octopus. 6 Cuvier, Mémoire sur l'anatomie des Mollusques céphalopodes, p. 42. — M. de Blainville, Dictionnaire des sciences naturelles, t. xxxrt, p. 91, dit positivement qu'il ny a pas même de communication immédiate à l'extérieur. 7 Céphalopodes acétabulifères, Introduction, p. xrx. $ Chez les Octopus, les Philonexis, les Argonauta. GÉNÉRALITÉS, 39 ment distincte’. S1 les céphalopodes offrent des organes de l'audition très-compliqués, il n’en est pas ainsi des autres classes , chez lesquelles on n’en à pas encore découvert. Organes du tact ou du toucher. Les organes du tact doivent recevoir un développement d’au- tant plus grand que les organes de la vision et de l’olfaction sont moins complets; car ils sont dès lors obligés de les sup- pléer et pour ainsi dire d’en cumuler les fonctions. Leur variété de forme, de position, est toujours en rapport avec la manière de vivre des êtres, et en raison de leurs moyens de locomo- tion. Les organes du tact sont, chez les céphalopodes ?, sous la forme de huit ou de dix bras qui entourent la bouche à la par- tie céphalique antérieure, et jouissent d’une liberté de mouve- ments remarquable. Chez les gastéropodes, ils sont on ne peut plus diversifiés. Ils se forment de deux tentacules plus ou moins longs, coniques, placés soitau milieu, soit aux côtés de la tête; d’autres tentacules coniques‘ ou aplatis®, qui appartiennent aux côtés de l'ouverture buccale , ou même de toute la partie char- nue du pourtour de la région céphaliquef. L’organe du tact pa- raît être aussi exercé, chez quelques gastéropodes, par ce long tube respiratoire qui s'étend en avant dans le parfait dévelop- pement et dans la marche”. Lorsqu'on passe aux animaux acé- phales, les organes du tact semblent se multiplier, en raison de l'imperfection des autres parties. Non-seulement on les re- 1 Elle est très-marquée chez les genres Loligo, Sepioteuthis, Onycho- teuthis. 2 Sepia, Octopus, Loligo. ë Aplysia, Trochus, Turbo, Murex, etc. 5 Helix, Cavolina, Ampullaria, Vermetus 5 Chez les Oliva, les Olivancillaria. 6 Chiton, Natica, Nerita, Neritina. 7 Murex, Ampullaria, Conus, Mitra, ete. E 3 9 4 MOLLUSQUES. trouve plus intimes dans les palpes labiales qui entourent la bouche, qu'elles soient arrondies! ou qu'elles soient aiguës?, mais encore très-nombreux et très-compliqués aux bords ciliés du manteau, dans les cirrhes qu'on remarque au pourtour des siphons de beaucoup de bivalves #, dans l'extrémité des siphons eux-mêmes, dans leur valvule intérieure * ou bien encore dans les tentacules branchiaux des brachiopodes". Indépendamment de la multiplicité de ces organes spéciaux du tact, on peut dire que le haut degré d'irritabilité et de sensi- bilité de toutes les parties extérieures de la peau des Mollusques, doit encore en faire le siége du tact. En effet, le moindre contact, le moindre mouvement imprimé à l’eau ou à l'air, autour du corps des Mollusques, suffit souvent pour les faire se contrac- ter, de même que l’altération du liquide ou de l'air dans lequel ils vivent au moyen d'une liqueur ou d'un gaz quelconque. Cette expérience, que j ai souvent renouvelée, prouve même que le sens de l’odorat est, pour ainsi dire, lié à celui de la sensi- bilité du tact ou du toucher. Quoiqu on n'ait pas reconnu d'organe spécial de l'olfaction chez les Mollusques, l'irritabilité dont je viens de parler atteste qu'ils doivent le posséder à un haut degré, soit qu'on le place dans les nombreux pores du derme, soit qu'on le spécialise dans les tentacules, aux appendices labiaux, aux orifices des organes de la respiration, soit encore qu'on le retrouve dans ces singu- liers réservoirs aquifères qui entourent une partie de la tête des céphalopodes’, et pénètrent par un pore sous le pied de cer- 1 Anodonta, Corbula, Pectunculus, Mycetopus. 2? Mactra, Venus, Tellina, etc. % Pecten, Lima, Venus, Anodonta. Quelques gastéropodes des genres Patella, Hatiolis, etc., jouissent aussi de cette faculté. h Venus, Lyonsia, Pholas, Anodonta, Castalia. Chez les Lavignon, les Mactra, etc. 6 Terebratula, Orbicula, Lingula. 7 Chez les genres Philonexis et Argonauta, ils sont surtout très-déve- loppés. (4 GÉNÉRALITÉS. 35 tains gastéropodes ! ou dans les diverses parties du corps de beaucoup d'autres. Organes de locomotion. La locomotion est une partie de l'organisation des Mollus- ques d'autant plus importante qu'elle est presque toujours en rapport avec la perfection des autres organes. Elle varie beau- coup suivant les séries et même suivant les genres, ce qui me force à développer les détails relatifs aux organes qui ensont le siége , et leurs différents modes de fonctionner. La locomotion s'opère chez les Mollusques de trois manières distinctes : 4° Par le refoulement de l'eau ; 2° par la natation ; et 3° par la reptation. Il reste ensuite un grand nombre de Mollusques qui, fixés par un byssus ou par leur coquille, sont privés de tout moyen de locomotion. La locomotion, due au refoulement de l’eau, a lieu chez les céphalopodes et les biphores. Elle s'exécute chez les premiers au moyen d'un organe spécial tubuleux, long et charnu, que ] ai en conséquence nommé tube locomoteur®. Il est placé à la partie inférieure et antérieure du corps. L'élément aqueux en- tre par l'ouverture antérieure du corps et remplit cette partie. Lorsque l'animal veut changer de place, il contracte violem- ment son corps ainsi rempli d'eau, et expulse le liquide avec force par le tube locomoteur. Ce mécanisme singulier le fait, par suite de ces mouvements répétés, avancer à reculons *, sou- vent avec une telle vitesse, que certaines espèces s’élancent ainsi comme une flèche, du sein de l'onde, jusque sur le pont des plus grands navirest. Ce moyen, néanmoins, est facultatif; car l'eau qui à servi à la respiration peut être expulsée par 1 Oliva, Ancillaria, Conus. 2 Monographie des Céphalopodes acétabulifères, Introduction, p. xxxr. 3 Chez les Sepia, les Loligo, le Nautilus, etc., etc. ñ J'ai souvent vu ce fait pour des espèces des genres Sepioteuthis et Ommastrephes. j 36 MOLLUSQUES. le tube locomoteur sans amener de mouvements. Les muscles du corps reçoivent, par suite de leurs fonctions, une épaisseur et une force extraordinaires. Les Biphores, quoique si peu com- plets dans leur organisation, nagent également par la contrac- tion du corps et par l'expulsion de l’eau; mais, proportionnés à la mince couche musculaire des animaux, leurs mouvements sont toujours très-lents. La natation est, chez les Mollusques, beaucoup moins générale quon ne pourrait le croire. Elle s’exécute chez les céphalopodes de deux manières différentes, soit seulement par les mouvements des bras qui s’agitent en différents sens', soit par l’action si- multanée des bras et de l’ondulation des nageoires qu'on re- marque autour ou à l'extrémité du corps”. Elle a lieu chez les ptéropodes ÿ au moyen des deux ailes ou nageoires céphaliques très-musculeuses ; et chez les nucléobranches, à l’aide soit de cette expansion aliforme unique qui porte le rudiment du pied”, soit par les mouvements ondulatoires des nageoires placées aux côtés ou à l'extrémité des corps . Plus rare chez les gastéro- podes, elle existe chez les Phylliroe, qui n'ont pas d'autres moyens de se mouvoir. Tout à fait exceptionnelle chez tous les autres genres, elle y est, pour ainsi dire, anomale. Je l'ai pourtant observée chez les Cliva, qui, de temps en temps, abandonnent leur manière ordinaire de vivre sur le sable et s'élèvent dans les eaux, en agitant les deux côtés de leur pied, à la manière des Æyalea ; mais c'est seulement pour quelques instants, car ces animaux recommencent ensuite à ramper sur le sol. On a dit que certaines bivalves avaient ce moyen de locomotion, en agitant les deux coquillesf ; néan- 1 Chez les Octopus, les Philonexis. 2 Sepia, Loligo, Ommastrephes, Sepioteuthis, etc. 3 Hyalea, Cleodora, Creseis, Cuvieria, 4 Atlanta, Helicophlegma, Carinaria, Firola. 5 Chez le genre Sagitta. 6 On l’a dit du genre Pecten. Ce qui diminue la probabilité du fait, c'est que ce genre est fixé au sol par un byssus. GÉNÉRALITÉS, 37 moins, je n'ai rien vu qui puisse me le faire croire. On a dit encore que des gastéropodes nudibranches pouvaient nager au moyen de leurs branchies'; c'est encore une opinion dénuée de fondement; au moins n’ai-je rien observé de semblable dans mes expériences répétées. La reptation est le moyen le plus généralement employé par les Mollusques pour se mouvoir et changer de place. Ce mouve- ment est loin de s'exécuter toujours avec le même organe et d'une manière identique. On peut l’envisager sous trois points de vue différents, suivant les organes dont il dépend, ou sui- vant le mode qui lui est particulier. Le premier mode de reptation, le plus rapproché de la marche des animaux supérieurs, à lieu au moyen des bras des céphalo- podes, seulement lorsque ces parties ont pris un grand déve- loppement en raison du reste, comme chez les Octopus et les Argonauta. L'animal marche ou rampe au fond des eaux, en avançant successivement ses bras et fixant ses cupules aux diffé- rents corps sous-marins, afin de se former des points d'appui propres à le faire avancer. Ce mode de mouvement est, comme on le voit, tout à fait exceptionnel, et restreint à un petit nom- bre de genres parmi les animaux les plus parfaits. Le second moyen de reptation est exécuté par une partie mus- culaire, plane, discoïdale, ovale, oblongue ou allongée, située sous le ventre des Mollusques, et qu'on nomme pied. C’est même de la position de cette partie combinée avec ses fonctions que les animaux qui en sont le plus généralement pourvus ont recu le nom de Gastéropodes. Le pied ne se trouve représenté chez les céphalopodes que dans le genre Nautilus, où il est rudimen- taire, et purement accessoire pour la locomotion; il ne lui sert même probablement qu'à se fixer momentanément. Les ptéro- podes, lorsqu'ils en sont pourvus, ne l’ont encore qu’à l’état 1 Je me suis assuré que le balancement des branchies était déterminé par le mouvement des eaux. 38 MOLLUSQUES. rudimentaire‘. Il en est de même des nucléobranches?; ainsi, les gastéropodes proprement dits sont les seuls chez lesquels le pied se retrouve dans tout son développement. Formé d’un grand nombre de fibres musculaires croisées en tous sens, et principalement longitudinales, le pièd varie infiniment pour la forme, et représente souvent une surface charnue presque cireulaire* ; d’autres fois il est ovale, tronqué en avant, arrondi* ou acuminé en arrière. Il se rétrécit enfin et devient presque linéaire chez d’autres genres; mais, dans toutes ces modifica- tions, les fonctions restent toujours les mêmes. Du contact im- médiat de tous les points du pied des Mollusques avec le sol terrestre” ou sous-marin®, naît une espèce de reptation, la tête en avant, exécutée par le déplacement des fibres musculaires longitudinales qui, suivant la partie où elles sont placées, devien- nent tour à tour point fixe, en faisant avancer le reste comme par un mouvement ondulatoire successivement transmis dans toute la longueur de l'organe. Ce mode de reptation, plus ou moins rapide, suivant la perfection de l'organe”, ou suivant le poids de la coquille que l'animal doit trainer après lui, s'exerce le plus souvent sur des corps solides; néanmoins des Mollusques d'eau douce ! ou d’eau salée , lorsqu'ils trouvent le contact d'une partie résistante avec l’air extérieur, les parois d’un vase 1 Les genres Cuvieria, Clio, Pneumodermon. 2 Les Atlanta, les Carinaria, les Cardiapus. les Firola. 3 Les Concholepas, les Patella, les Pleurobranchus, quelques Doris. ñ Chez les Littorina, Purpura. 5 Les Nassa, les Buccinanops, Harpa. 6 Scyllæa, quelques Aplysia. 7 Pour les pulmonés Helix, Bulimus, etc. Pour tous les gastéropodes côtiers, Purpura, Littorina, Mureæ, etc. 9 Le pied est surtout très-complet chez les Heliæ, les Limax, les Oliva, etc., qui vont très-vite, 10 Ce poids est énorme chez les Pterocera, les Strombus, etc. 11 Les Lymnea, les Physa, les Planorbis. 12 Je l’ai souvent observé pour les Cavolina, les Tergipes, les Poly- cera, elc. GÉNÉRALITÉS. 39 J par exemple, se retournent à la surface de l'air, el continuent à y ramper comme sur le sol. Alors le pied est en contact im- médiat avec l'air; et, à l’aide d’une loupe, on peut suivre les contractions de ses différentes parties, absolument comme s’il _rampait sur une surface dure. Le développement du pied n’est pas toujours en rapport avec la vitesse de locomotion des Mollusques. Chez quelques gastéro- podes, cet organe, très-large, donne pourtant une marche très- lente!. Il sert plutôt à l'animal à se cramponner fortement. Cela est si vrai qu'il n’a souvent d'autre objet que de fixer l’ani- mal à des corps solides pour toute la durée de sa vie?. D'autres gastéropodes, dont la coquille est fixe, n’ont, comme on devait le croire, qu'un pied rudimentaire, qui ne sert plus à la repta- tion, mais bien à soutenir l’opercule et à fermer la coquille*. D’autres genres, pourvus d’une vessie aérienne qui les soutient à la surface des eaux , ont encore un pied très-petit. Enfin, il est des genres où le pied n'existe pas du tout”, l'animal étant purement nageur. Le troisième mode de reptation est celui qu'exerce le pied des Coquilles bivalves. Ce pied, au lieu de former toujours une surface plane, plus ou moins large, comme on le voit chez les gastéropodes, est très-variable dans sa forme. Très-rarement il peut s'épanouir en disque‘, étant plus généralement tranchant sur son bord”, ou obtus®. Il est souvent triangulaire”; d'autres fois arrondi ‘ ; il s’allonge en un long cylindre obtus"', ou forme un Chez les Patella, les Helcion, les Chiton. Chez les Pileopsis, les Infundibulum , les Crepidula les Calyptræa. Cela a lieu chez les Siliquaria et les Vermetus. On voit cela chez toutes les espèces du genre Janthina. Chez les Phylliroe. On le voit ainsi chez les Solemya, les Nucula, les Pectunculus. Chez les Mactra, les Venus, les Tellina, etc. Chez les Mya, les Lyonsia, les Pholas. Les Wactra, les Tellina, les Venus, les Pectunculus. 10 Les Lyonsia, les Cyclas. 11 Chez les Solen, les Mycetopus. D À G. PHILONEXIS, 209 Table alphabétique de toutes les espèces nominales ou réelles _du genre PHILONExIS. Pages Manticusd'Orb. 1835206. "A0 Tue 7209 Catenulatus (Octopus), Férussac, 1828. Voyez. P. tu- Brdlaniss POrDOGUET, TA STMRINPUCES SVT. 1206 nee dOrb41835. O6: "Ath: He LUN ee Le, 204 Ferussaci (Octopus), Delle-Chiaje, 1829. V. PI. tuber- LL a ne: éppntunprhahet did RE eh PCR 207 Hyalinus (Octopus), Rang, 1835. Phal., d'Orb., 1838. 2 Ha nca créer gréaret da cc Pr A à A D 205 Microstomus (Octopus), Reynaud, 4834. Phil. , d'Orb., Prin nes PS POP TN 20/4 Pictus (Octopus), Blainv. Voy. Ph. tuberculatus, d'Orb. 207 etes 0 Or, 1899. O0 ATP SENS RE 202 Reticularis (Octopus), Petagua, 1828. V. P. tubercu- DT UD PP ee RENE PEPEUR, 96 ARS: par rt 206 Semipalmatus, Owen. 1837. P. Quoyans, d'Orb..... 202 Tuberculatus (Octopus), Risso, 1826. Philonexis, &'Orb., DO D NS OP CRONIRUES CSRRRRENTE 206 Velatus (Octopus), Rang, 1837. V. P. velifer, d'Orb.... 206 Velifer { Octopus), Féruss., 1830. Phalonexis, d'Orb. PT OT. PET à PRAPRRIORNE PRE 205 Verany, Wagner, 1838. V. P. tuberculatus, d'Orb.... 207 Violaceus (Tremoctopus), Delle-Chiaje. V. P. vehfer, rent CNED, AY AAMRINET, E PERR 205 B1OLLUSQUEST !, al 210 CÉPHALOPODES. 11° GENRE. ARGONAUTA, Linné. PI. G, 7. Nautilus, Nauticus, Aristote; Nautilus, Pompilius, Pline; Nautilus, Belon; Cymbium , Gualtieri,1742; Argonauta, Linné, Bruguière , Lamarck; Ocythæ, Rafinesque, Leach, Blainville; Octopus, Blainville, Animal ployé obliquement par rapport à l'axe de la lon- gueur du corps. Corps ovoïde, atténué postérieurement, élargi en avant, volumineux comparativement à la tête, lisse et cou- vert d'une peau mince. Ouverture fendue sur les côtés jus- qu'au-dessus des yeux. Bride cervicale occupant l'intervalle compris entre les yeux. Appareil de résistance, mobile, con- sistant en un mamelon ou un bouton élevé, ferme, situé près du bord interne du corps à ses côtés inférieurs, et en une bou- tonnière arrondie, très-profonde et entourée de bourrelets, située sur la base du tube locomoteur. Téte oblique ou for- mant un angle par rapport à l'axe du corps, très-courte en dessus , où elle se confond avec les bras, qui paraissent ainsi naître du bord du corps; très-longue en dessous. Feux laté- raux, très-grands, ovales, saillants, susceptibles d’être recou- verts en partie par la contraction des téguments qui les entou- rent; mais ayant en outre une paupière transparente, très- mince, qui en occupe la partie supérieure. Bec très-large, non comprimé ; mandibule supérieure un peu crochue, à capuchon petit; mandibule anférieure , à ailes latérales très-courtes et larges, l'expansion postérieure non carénée, à dos arrondi. Oreille externe, marquée en dehors par une légère protubé- rance située en arrière des yeux, en dessous de la bride cervi- cale et de l'ouverture aquifère latérale. Ouvertures aquifères. Au nombre de deux, une de chaque côté, situées à l'angle pos- térieur et supérieur de l'œil, au fond d'une légère dépression, et communiquant avec une cavité située à la partie céphalique supérieure. Bras, de deux sortes, les uns palmés à leur ex- trémité, les autres conico-subulés. Les bras palmés prenant naissance en dessus entre les yeux, repliés à leur extrémité sur eux-mêmes, sur les deux tiers de leur longueur, et pour- G. ARGONAUTA. 211 vus, dans tout l'intervalle de ce repli, d une membrane très- extensible, lisse, épaisse en dehors, tandis qu en dedans non- seulement elle est chargée d'un grand nombre de ramifications, mais encore dans toutes les parties où elle doit arriver au bord de la coquille, sa superficie est spongieuse et comme réticulée par un réseau membraneux à sillons élevés et papilleux, quime paraît être l'organe sécréteur de la coquille. Les bras subulés déhiés à leur extrémité, toujours inégaux. Les inférieurs, pour- vus d'une membrane inférieure en carène dorsale, les deux paires latérales presque toujours fortement déprimées. Cupules toujours sur deux lignes, même sur le retour des bras palmés, où elles sont souvent peu visibles; disposées bien distinctement, surtout sur les bras déprimés, où elles sont séparées par un assez large intervalle ; très-saillantes, comme subpédonculées, très-élargies à leur bord. A quelques bras, elles sont réunies ex- térieurement par une membrane. Membrane de l'ombrelle, très-courte, mais existant entre chaque bras. Tube locomoteur très-grand , en cône régulier, se prolongeant au-delà de‘ la tête et de la base des bras, jusqu au dehors de la coquille, ai- taché par deux brides extérieures latérales et par deux autres presque médianes, très-minces. Coquille univalve , uni-loculaire, composée d'une substance cornéo-calcaire, fragile, transparente, flexible quoique cas- sante, commençant par un petit godet circulaire, d'abord membraneux, puis légèrement testacé , s’accroissant oblique- ment et elliptiquement, et dont le sommet, qui forme, avec l’âge, un tour ou un tour et demi de spire, rentre dans l'ou- verture en figurant de chaque côté une columelle torse, pro- longée dans le sens de l'ouverture, ou projetée obliquement en oreillons plus ou moins marqués. Elle représente, dans son en- semble, une petite nacelle, comprimée sur les côtés, tronquée sur la carène. Les tours sont appliqués les uns sur les autres, sans qu'il y ait transsudation de matière testacée sur le retour de la spire, caractère que je ne retrouve chez aucune autre coquille. La coquille de l'argonautese forme autant de particules 219 CÉPHALOPODES. calcaires appliquées extérieurement , que de particules déposées en dedans; caractère qui ne se montre que chez les Cypræa ; aussi est-il impossible de douter que l'animal n'ait un moyen extérieur de sécrétion, ce qu'on peut expliquer par les mem- branes des bras enveloppant constamment la coquille. Son épi- derme, qui n'existe pas sur les bords et augmente d'épaisseur à mesure qu'on approche du sommet, est évidemment dû à une sécrétion extérieure, postérieure à la formation de la co- quille. D'ailleurs, l'examen microscopique de l’accroissement de la coquille vient confirmer ces observations. D'après ces faits, on doit croire que la coquille de l’argonaute se forme par un organe extérieur ; et dès lors les fonctions des bras palmés se trouvent complétement expliquées. L'animal n’adhère à la coquille en aucune de ses parties, il se renferme dedans, la remplissant alors, moins la cavité spirale, et la retenant constamment avec ses bras palmés, qui l'enveloppent entièrement à l’état de vie. Si l’on considère la forme de l'animal, reployé sur lui- même, formant un angle par rapport à l'axe du corps, les parties supérieures de la tête étant très-courtes, et les parties inférieures, au contraire, très-longues, on aura la certitude que, destiné à vivre isolé et libre, il ne pourrait nager qu'en tournoyant; tandis que cette même forme est tout à fait en rapport avec sa position habituelle dans la coquille; le rac- courcissement des parties supérieures étant nécessaire pour que les deux bras palmés puissent sortir en arrière et embrasser plus intimement la coquille ; et l'allongement des parties infé- rieures et du tube locomoteur étant encore une conséquence obligée de son habitation dans une coquille, afin que ces par- ties puissent venir en effleurer le bord. Je crois donc matériel- lement impossible que sa forme oblique permette à l'animal de vivre isolé et libre; car la natation dans une direction quelcon- que lui deviendrait impossible, tandis qu'au contraire sa forme est une dépendance de son existence dans la coquille, et qu'il y à rapport intime entre cette forme même et celle de La coquille qu'il habite. G. ARGONAUTA, 213 Rapp. et diff. —Les argonautes se distinguent de tous les au- tres octopodes, par le raccourcissement des parties supérieures et l’allongement des inférieures, par les palmetures énormes, ou les membranes des bras supérieurs destinés à envelopper la coquille, par les rapports réciproques de la tête avec le corps, la première étant, en raison de l’obliquité de la bouche, sur un plan très-oblique à l'axe; par l'organisation et l’arrangement de toutes les portions principales qui indiquent un animal fait pour vivre dans une coquille; enfin, par la coquille dont il est pourvu. Les espèces d’argonautes ont des habitudes nocturnes ana- logues à celles des philonexes ; elles nagent, comme les autres céphalopodes, au moyen du refoulement de l'eau par leur tube locomoteur; il faut dès lors renoncer à toutes ces fictions gra- cieuses des poëtes grecs. La question du parasitisme ou du non-parasitisme de l’ani- mal dans la coquille de l’argonaute a longtemps agité les sa- vants. On vit successivement écrire, en faveur du parasitisme, Pline, Favanne, Lamarck, Bosc, Rafinesque, Leach, MM. Blain- ville, Deshayes, Gray et Broderip, tandis que Rumphius, Carducci, Bruguière, Montfort, MM. Duvernoy, Risso, Rapp, Ranzani, Férussac, Poly, Delle-Chiaje, Richard-Owen, Rang et moi, avons cherché à prouver le non-parasitisme de l’ani- mal dans la coquille. Maintenant, je pense que les détails dans lesquels je suis entré dans mes ouvrages !, ont mis fin à cette lutte et ne permettent plus de croire au parasitisme. Voici, du reste, les principaux arguments dont je me suis servi. Preuves du non-parasitisme. Les formes de l'animal, la na- ture de sa coquille, ses mœurs, se réunissent pour démontrer invinciblement la thèse du non-parasitisme. 4° L'animal de l’argonaute diffère zoologiquement et anato- miquement des poulpes : zoologiquement , par sa forme géné- 1 Voyez Monographie des Céphalopodes acétabulifères, genre 4rgo- naute, p. 409 et suiv. 214 CÉPHALOPODES. rale, comme ployée sur elle-même, par celle du corps, plus acuminé en arrière, plus largement ouvert en avant, par la présence d'un appareil de résistance compliqué, par des ouver- tures aquifères, par les bras supérieurs palmés, etc., etc.; anatomiquement, d'après M. Owen ', par des branchies diffé- rentes, par la forme et les dépendances de la veine cave, etc. On doit donc les regarder comme des animaux bien distincts, quant à leur organisation, et conséquemment susceptibles d’un genre de vie tout opposé, bien que normal, en raison de ces mêmes formes. L'animal, par le raccourcissement des parties céphaliques supérieures et l'allongement des parties inférieures, est natu- rellement ployé sur lui-même. Dès lors, Le corps et la tête dé- crivent, en dessous, une courbe ou un léger angle saillant, et non une ligne droite, comme chez les poulpes. Cette disposi- tion est parfaitement en rapport avec sa position connue; car étant couché sur le ventre dans la coquille, le dessous, ou la partie la plus allongée de l'animal correspond au grand côté du cercle spiral de la coquille, ou à la carène; tandis que son petit côté se trouve vers le sommet de la spire, d'où ses bras palmés doivent sortir. On peut en conclure qu'il y a identité et rapports immédiats entre l'animal et la coquille, autant par les formes générales de l’un et de l’au- tre, que par les nécessités d'existence, et que l’un paraît être fait pour l’autre, comme chez tous les Mollusques. Cette forme arquée ou reployée de l'animal par rapport à son axe longitudinal , s'opposerait, sans doute, à ce qu'il pût, s’il était libre, nager en ligne droite, à l’aide du refoulement de l'eau par le tube locomoteur, comme tous les autres céphalopo- des, et lui permettrait tout au plus d'avancer en tournoyant ; ce qui non-seulement prouverait qu'il n’est pas conformé pour vivre libre et séparé de la coquille, mais encore devrait faire supposer qu il ne peut vivre sans elle. { Transactions de la Société zoologique de Londres, vol. TI, part. IT. ; G. ARGONAUTA. 215 Il n’est pas moins évident que l'inégalité de longueur de ses deux côtés s'oppose à ce qu'il puisse jamais seretourner, comme on l’a imaginé; en conséquence, il doit toujours avoir les bras palmés en arrière et le tube locomoteur en avant. Cette position _a le rapport le plus intime avec les caractères qui distinguent les argonautes des poulpes, puisque les bras palmés naissent “entre les yeux mêmes chez les premiers, pour être plus près du sommet de la spire de la coquille qu'ils embrassent, ce qui n’a pas lieu dans les seconds. Le tube locomoteur prend une bien plus grande extension dans les argonautes que dans les poulpes, afin que le tube puisse arriver au bord antérieur de la coquille, et servir à la natation par le refoulement de l'eau. Ces différences tiennent donc à la nécessité absolue où se trouve l’animal d’être dans une coquille analogue à celle qu'on lui connaît, et n’est point une anomalie d'habitude. Chez les poulpes, le corps est généralement verruqueux, rugueux ; chez les argonautes , au contraire, la peau est mince, lisse, ce qui s'accorde avec la coutume de l’animal d'être tou- jours renfermé dans une coquille. On a argué de la coloration du corps chez les argonautes, qu'il ne pouvait être conformé pour habiter une coquille; mais, depuis qu'on sait que l'intérieur même du corps, chez quel- ques espèces de céphalopodes , le foie, par exemple, est couvert de taches, on ne doit plus trouver étrange que le corps de l’ar- gonaute, constamment en contact avec l'eau, le soit égale- ment. La coloration des parties chez l'animal de l’argonaute est d'ailleurs tout à fait en rapport avec sa position habituelle dans la coquille. Chez les poulpes, qui ont les bras le plus souvent fermés, l'intervalle compris entre les cupules, près de la bouche et à la base des bras, est presque toujours incolore. 4 Grant, 1813. On the structure and charact. of lolig., etc. Trans. of the zool. Soc. of London, vol. I, p. 21; ce que nous avons également reconnu. 216 CÉPHALOPODES, Chez les argonautes, où les bras sont toujours ouverts ( dispo- sition dépendant de leur position forcée dans la coquille), tout le pourtour de la bouche et la base des bras sont, au contraire, fortement colorés, ce qui dénote que cette partie est toujours extérieure, l'animal ne vivant pas comme les poulpes, fait qui coïncide parfaitement, du reste, avec l’arrangement connu des ss de l'animal dans la coquille. J'ai dit que le tube locomoteur était plus long chez les argo- nautes que chez les poulpes, ce qui devenait itsbnistatls ; Car il fallait bien , l’argonaute étant couché sur le ventre dans la coquille où il habite, que le tube, pour remplir ses fonctions habituelles, püt arriver jusqu'au bord même ; aussi est-il évi- dent qu'un poulpe ordinaire a cet organe beaucoup trop court pour être du moindre usage, s'il était placé dans la coquille de l'argonaute. Je crois donc que la longueur du tube locomo- teur est encore une conséquence de l’habitation obligée de l'animal dans la coquille, et une concordance de plus entre l'un et l’autre. Les bras palmés sont, par leurs membranes extensibles, destinés à envelopper la coquille; ils sont donc aussi une dé- pendance absolue du mode d'existence de l’argonaute et un trait de conformité de plus entre l'animal et sa demeure. Si l’on considère que ces bras palmés sont lisses, très-colorés en dehors ou seulement marqués de quelques ramifications peu distinctes, tandis qu'en dessous ils sont, surtout au bord, incolores, chargés d’un grand nombre de ramifications, d’un réseau spongieux et réticulé, on devra croire qu'ils sont conformés pour prendre une position permanente tournée du même côté, autour de la coquille, en l'embrassant constam- ment, et non pour remplir d'autres fonctions. Ils sont de plus, par cette raison, parfaitement en harmonie avec la co- quille. En examinant avec soin la partie inférieure des membranes palmées des bras supérieurs, j'ai reconnu que la moitié du côté de la base est plus colorée, plus lisse ; que l’autre moitié, papil- + de es... oder ‘md. “Dei AP CDANÉ Pia ACT LE CS ESS NS, L4 cata nt RS RÉR Se G. ARGONAUTA. 217 leuse, le devient davantage en approchant du bord, où tout est incolore, spongieux et comme poreux. Cette disposition or- ganique ne justifie-t-elle pas l'opinion que ces bras sécrètent la coquille, et ne prouve-t-elle pas encore une affinité de plus entre l’animal et la‘coquille? Les bras palmés embrassant toute la coquille ne doivent avoir qu'une partie de leur membrane destinée à couvrir tou- jours le pourtour de la bouche de cette coquille et à sécréter constamment la matièrecalcaire destinée à l'augmenter. En exa- minant avec attention cette membrane, on voit effectivement que, sur les parties correspondantes à ce bord, elle est incolore, spongieuse ou poreuse, tandis qu'ailleurs, où elle ne donne que peu de sécrétion, elle est beaucoup plus lisse et légère- ment colorée. La concordance de la partie teintée en bleu de la base des bras palmés avec la carène plus colorée de la coquille, qu'ils recouvrent constamment à l’état de vie, vient également ap- puyer le rapport de l'animal à la coquille. On a dit que la reptation des argonautes dans la coquille, le tube en avant, et par conséquent le ventre en haut, était ano- male et forcée; néanmoins, si l'on avait tenu compte de la ‘orme oblique de toutes les parties céphaliques, on se serait æsuré qu'en raison de cette conformation même, l’argonaute nt pourrait ni marcher ni ramper autrement ; que, dès lors, cete reptation est normale, vu les formes, et n'est point un effé accidentel, car l'animal , sorti de la coquille, ne pourrait pas ramper d'une autre manière. De tout ce qui précède, ne doit-on pas conclure que l'animal, loin œ n'avoir aucune analogie avec sa coquille, concorde, au contrare, par tous ses points avec elle, et que l'un paraît être une déjendance indispensable de l’autre? 2° La coquille de l’argonaute diffère de celle de tous les Mollusques gastéropodes , par le manque complet du nucleus, qui se dé’eloppe ordinairement dans l'œuf de ceux-ci avant la sortie du june sujet; par sa contexture flexible cornéo-calcaire, 218 CÉPHALOPODES. composée de parties paires ; elle ne paraît donc appartenir qu’à l'animal d'un céphalopode chez lequel les parties paires sont ordinaires. | J'ai dit qu'elle n'avait pas de nucleus; elle n’est, en consé- quence , comparable en aucune manière aux carinaires ni aux atlantes, qui commencent par une coquille enroulée oblique- ment et à spire apparente, On a dit que la forme générale de la couille n'était pas en rapport avec la forme de l'animal. J'espère avoir prouvé le con- traire. On a dit encore que cette forme carénée ne concordait pas avec l'animal ; néanmoins, si l’on considère les mœurs pé- lagiennes des argonautes , leur mode de natation au moyen du tube locomoteur, on sera convaincu qu'il leur fallait une co- quille comprimée sur les côtés pour n'offrir que peu de résis- tance à l’eau, dans la nage. Je la crois donc en rapport non- seulement avec les caractères de l'animal, mais encore avec les habitudes connues de celui-ci. Si l’on examine la contexture de la coquille, on trouve que, loin d'être formée de couches régulièrement déposées sur toute la longueur du bord de la bouche et en dedans de {a coquille, comme on le voit chez tous les testacés , sans encroù- tement extérieur, elle est, chez l'argonaute, composée de petites parties allongées, interrompues, superposées peu régulièrement, et augmentant ainsi son extension. Ces parties forment deux couches, dont l’une intérieure et l’autre extérieure : il est donc impossible de douter que l’animal n'ait un moyen e«té- rieur de sécrétion, ce qu'on peut expliquer par les fonaions des bras palmés enveloppant constamment la coquille, st te- nant lieu du manteau des Cyprea. Rapports d'identité & plus entre l'animal et la coquille. La coquille fraiche, lisse, polie sur ses bords, se œuvre, à quelque distance du bord, d'un léger épiderme de plus en plus épais jusqu'au sommet de la spires; ce qui prouve quil n'a pas précédé la transsudation calcaire destinée à former l: coquille, comme chez presque tous les Mollusques, pourvus, av contraire, G. ARGONAUTA. 219 d’un épiderme d'autant plus épais, qu'il approche du bord; mais qu'il est postérieur à la formation de la coquille, et qu’il ne peut être déposé que par un organe purement extérieur, expliqué par la position constante des membranes des bras de l’argonaute sur la coquille. Dans la supposition que les bras palmés remplissent des fonc- tions analogues à l'office du manteau des Cyprea, ils doivent, chacun de son côté, former la moitié de la coquille. Le point de jonction de ces deux organes sécrétants doit donc exister sur la carène de la coquille, où les bras apportent successivement les particules calcaires qui composent cette partie. C’est, eneffet, ce qu'on aperçoit, en éxaminant avec soin la coquille ; on voit qu'alternativement chaque bras a fourni quelques couches, les unes venant de droite, les autres de gauche, et qu’il en est résulté un entre-croisement de lignes d’accroissement qui démontre qu’elles ont été formées par deux organes sé- parés, lesquels ont déposé l’un après l’autre les particules cal- Caires. L'accroissement est donc encore en rapport avec la sé- crétion de la coquille par les deux bras : il établit une identité plus intime entre l'animal et la coquille. Ce fait est de plus prouvé par une autre observation que j'ai faite. Chez les Cyprea, considérées comme le type des co- quilles dont l’encroûtement extérieur est évidemment re- connu, on voit, dans presque toutes les espèces, le point de jonction des deux lobes du manteau marqué par une ligne d'une couleur différente, ou même par une dépression, la sé- crétion ne s'étant pas faite dans cette partie (ordinairement médiane et longitudinale) de la même manière qu'ailleurs ; cette différence se remarque aussi dans la coquille de l’Argo- nauta argo et de l'Argonauta hians, où le milieu de la carène est plus poli que les côtés, moins coloré, et manque toujours de ces légères aspérités qu'on voit à la loupe sur le reste de la co- quille. Cette observation montre que, dans leur point de jonc- tion, les bras ont laissé une impression aussi visible que celle des Cyprea, et qu'il y à identité de rapport dans la formation 220 CÉPHALOPODES. de l’encroùtement extérieur chez les argonautes et les Cyprea, fait de la plus grande valeur pour établir définitivement la for- mation de cette coquille par les bras palmés. J'ai examiné de jeunes individus dans l'œuf, et je n'ai vu aucune trace de coquille; ce qui devait être et me paraît très-naturel; car ces jeunes naissent, comme je m'en suis assuré, avec les bras palmés si peu développés, qu'ils ne pour- raient pas la construire; ce n'est donc que lorsque cet or- gane à pris un assez grand accroissement que la coquille peut se former. En examinant les lignes d’accroissement d’une très-jeune coquille, on acquiert la certitude qu’elle a été produite par les membranes des bras, et non par la sécrétion d’un collier ; elle commence par un point presque corné, irrégulier, rugueux, que forme l’agglomération de particules en partie calcaires, amoncélées sans ordre, telles que pourrait le faire un organe membraneux, flexible, en rapport avec les membranes des bras. Tout autour de ce premier point, composé d’une surface plus où moins arrondie, viennent se déposer les parties cal- caréo-muqueuses se moulant sur la forme du corps, et compo- sant alors un godet presque cartilagineux flexible, très-peu oblique, sur lequel on commence à remarquer distinctement la séparation médiane; ainsi, nul doute que la coquille ne com- mence à se former comme elle continue de le faire ensuite; seulement elle est d’abord flexible et membraneuse, comme j'en possède un échantillon, et. s’encroûte ensuite extérieure- ment par les bras palmés. M. Rang a dit que six jours lui avaient suffi pour voir se former, sur une partie brisée, une membrane cartilagineuse un peu différente du reste de la coquille: circonstance parfaite- ment concordante avec ce que jai dit de l'animal. D'abord, comme Je l'ai fait remarquer, les bras palmés paraissent avoir sur leurs membranes des parties plus appropriées que d’autres à la formation du bord de la coquille, et dès lors, il doit être plus difficile à l'animal de réparer le milieu que les bords de G. ARGONAUTA. 291 cette coquille, que plusieurs autres observateurs ! ont vu rac- commodés d’une substance analogue au reste. Ce que j'ai dit de la coquille d’abord cartilagineuse et flexible avant d’être testacée et ferme, serait tout à fait conforme à l’observation de M. Rang; car il est évident que la réparation doit être flexible avant d’être solide, et qu’elle doit différer notamment du bord même qui paraît formé par un repli de la membrane sur elle- même, tandis que le milieu de la coquille ne pourrait être réparé que par la suite de l’encroùtement extérieur de toutes les parties. La meilleure preuve , du reste, que la coquille est constam- ment enveloppée, c'est que l’on n'y à jamais vu le moindre corps parasite ; tandis que toutes les autres, lorsqu'elles ne sont pas recouvertes, comme celles de la Cyprea, par exemple, se tapissent de flustres , de serpules, etc. On l’observe non-seule- ment sur les côtes, ce que tout le monde sait, mais encore en pleine mer , où nous avons vu jusqu'aux grandes Cléodores? se couvrir de polypiers flexibles parasites, quoique l'animal füt dedans. Il paraît donc difficile de douter que la coquille ne soit intérieure , fait en rapport avec les fonctions des bras palmés. Les bords de la coquille de l'argonaute sont toujours par- faitement intacts et tranchants, tandis que toutes les coquilles traînées par Îles pagures sont non-seulement brisées et vicilles, mais encore couvertes de corps parasites; 1l n’en serait pas ainsi, l'animal de l’argonaute étant parasite de la coquille , et il paraît complétement prouvé que l’un est une dépendance de l'autre, et non un effet du hasard. Les jeunes argonautes ont leur coquille entièrement moulée sur la forme du corps, et aucune partie vide au sommet. Cette cavité ne commence à se montrer que lorsque l'animal, plus âgé, en a besoin pour déposer ses œufs, et ensuite elle devient d’au- tant plus grande, que l'animal à pris plus d’accroissement et qu'il a une plus grande quantité d'œufs à déposer ; ainsi, dans 1 Madame Power, MM. Charleswoth, Gray et Van Beneden. 2 Cleodora balantium. 229 CÉPHALOPODES. ce cas , la conformation de la coquille et la place occupée par l'animal est encore en rapport avec les besoins des argonautes. De la forme, de la contexture, de l'accroissement de la co- quille, ne peut-on pas conclure, comme je l’ai fait pour l’ani- mal, qu'il y a concordance parfaite entre toutes les parties de l'une et de l’autre , et que l’examen même de la contexture de la coquille prouve évidemment qu’elle a été construite par un organe sécréteur externe , expliqué de la manière la plus satis- faisante par les membranes des bras qui la recouvrent con- stamment ? 3° On a toujours rencontré, dans les coquilles, des ani- maux de grandeur tout à fait proportionnée, ce qui n’a jamais lieu pour les parasites, comme tout le monde a pu le voir en étudiant les pagures. On n'a jamais rencontré que l'animal à bras palmés dans les coquilles de l’argonaute. La même espèce d'animal s’est toujours trouvée dans la même espèec de coquille, lorsque plusieurs espèces vivaient ensemble dans les mêmes mers. Les animaux ne paraissent quitter leur coquille qu'à l'instant de la mort. Ilest difficile de ne pas croire que ces animaux, pris à trois cents lieues des côtes, ayant leur coquille encore cartilagineuses, et vivant en troupes avec des individus plus âgés, ou à peine éclos, ne soient pas avec une coquille qui leur appartient, qu'ils ont formée eux-mêmes ; car on ne pourrait supposer que, sortis de l'œuf à deux et trois cents lieues des côtes, ils ont franchi cet espace pour aller chercher une coquille, et revenir ensuite au point où je les ai trouvés, en franchissant la même distance. Après avoir considéré, sous différents point de vue, l’analo- gie et la concordance complète de toutes les parties de l'animal avec la coquille; après avoir établi que, par sa forme et sa contexture, cette coquille est de tous points en rapport avec l'animal ; après avoir démontré que la coquille diffère de celles que traînent les animaux parasites, je crois pouvoir con- clure, avec une triple certitude , que l'un est une dépendance si indispensable de l’autre, qu'aucun des deux ne saurait s'ex- pliquer isolément. | . | dant De née. és cn G. ARGONAUTA. 225 Le nom du genre devrait être celui de Nautilus, puis- qu’Aristote a d’abord employé cette dénomination pour dé- signer l'argonaute, mais malheureusement Linné ayant ap- pliqué le nom de Nautilus à un autre genre inconnu des Grecs, tandis qu'il appelait Argonauta les animaux qui m'occupent; je me trouve forcé, afin de ne pas changer toutes les nomen- clatures adoptées, de perpétuer l'erreur de Linné, maintenant consacrée partout. M. Rafinesque a créé, pour l'animal de l'ar- gonaute, le genre Ocytoe admis par tous les partisants du pa- rasitisme. ESPÈCES FOSSILES. Espèces du terrain tertiaire. N° 1: ARGONAUTA HIANS, Solander, pl.7, fig. 6-10. Nautilus, Lister, 1685, Synops., tab. 554,f,. 5 a, ; tab, 555, f. 6. Nautilus, Rumphius, 1687, Amboin. Rariteysk, p. 64, tab. 18, fig. B. Idem, Petiver, 1702, Aquat. anim. Amb., tab. 10, f, 2, et tab, 22, f, 10. Idem , Museum Gottwaldianum, cap. xv, tab. 5, f, 433. Moyen nautile, Gersaint, 1736, Catal. rais., p. 96, n° 137. Argenville, 4742, Conchyl., p. 250, pl. vus, f, B; 1757, p. 198, pl. v, f, B. Cymbium, Gualtieri, 1742, Ind, Testar., tab. 12, fig. CC. Nautilus, Hebenstreit, 1743, Mus. Richterian., p. 297. Idem, Lesser , 1748, Testaceo théol., p. 150, $ 41, 6. Idem, Klein, 1753, Ostracol., p. 3, sp. 11, n° 5 et 6, — Idem, p. 4, n° 7, N, legitimus, Gève, 1755, Monati. Délust., ou Essais récréatifs, p. 14-16, tab. 2, fig. 7, N, tenuis, Knorr, 1757, Vergn.,t. I, tab, 2, fig, 2,ett, IV, tab. 11, fig. 1. — Delic, nat.,t,I,tab. B1,f, 4, Argonauta argo, Linné, 1767, Syst, nat., IX, X, XI et XIT, p. 1161, n° 271. Nautilus papiraceus, Davila, 1767, Catal. syst., I, p. 108, n° 87, 2° sp. 1dem, Seba, 1768, Thesaur., III, tab. 84, fig. 9, 10, 11, 12, Nautile papiracé, Meuschen, Catal. Mus. Oudaniani, p. 8, n° 49, — Idem, Catal. mus. Leersiani, p. 10, n°* 66, 67. Nautilus tenuis, Martini1769, Conchyl. Cabin., I, p. 235, tab. xvir, f 159, 158, et p. 238, vign. p. 221, fig. 2, Murray, 1771, Fundam. Testaceol., tab. 1, f, 8, Le Papier brouillard, Favanne, 1772, Concyhl., t, I, p. 711, pl. vu, f AG, À 3. — Idem, p. 713,f, À 10, — Idem, f. À 1, — Idem, p. 717. Nautile papiracé, Favart d'Herbigny, 1776, Dictionn., t, II, p. 426. Argonauta argo, Born, 1780, Test. Mus. Cæsar., p. 140, var. f, Gronovius, 1781, Zoophyl., p. 281, n° 215. Schrætter , 1782, Mus. Gottwald., p. 51, n° 272, tab. x, f. 272. Nautile papyracé, Favanne, Catal. de la Tour d'Auvergne, p. 57, n° 248: Nautilus, Kæmmerer , Cabin, Rudolst,, p. 29, var. f, 294 CÉPHALOPODES. Argonauta hians, Solander, mss., et Portland Catal., p. 44, lat. 1055, Argonauta argo, Gmelin, 1789, Syst. nat., p. 3369, var. d. Idem , Bruguière , 1789, Encyclop. méthod., Vers, t. I, p. 123, var. C À. hians, Humphrey, 1797,Mus. Calon., p. 6, n° 82. Argonaute papier brouillard, Montfort, Buff. de Sonnini, Moll., IT, p. 358. — Idem, p. 371, | | Argonauta argo, Turton, Syst, of nat., IV, var. 3. A. hians, Dillwyn, Descript. Catal., p. 334, n° 8. A. haustrum, Dillwyn, Descrip. Catal., p. 335. A. Cranchii, Leach, 1817, Philos. trans., p. 296, pl. x1r, f, 1-6, Octopus Cranchit, Blainv., 1819, Journ. de Phys. , t. 87, p. 47, t LXXXVI, Lh2'a"D. Argonauta nitida, Lamarck, 1822, Animaux sans vertèbres, VII, p. 653, n° 8. A. hians, Féruss., 1822, Dictionn. class., I, p. 553, sp. n° 4. Idem, Féruss., d'Orbigny, 1825, Prodr., p. 48, n° 5. «cCranchit\Fémuss.. 1822; Diet. Class. :K, :p:155%, n°41, . haustrum, Wood, 1825 , Ind. Test., p. 62, n° 5. . Cranchit, Féruss., 1825 , d’Orbigny , class. des Céph., p. 48, sp. n° 6. . raricosta, Blainville, 1826, Dict. des Sc. nat.,t. XLIIT, p. 213. . crassicosta , Blainv., 1826, Dict. des Sc. nat, t. XLIIT, p. 213. . nitida, Blainv., 1826, Dict. des Sc. nat., t. XLIIT, p. 213. Octopus Cranchit, Blainv., 1826, Dict. des Sc. nat., t. XLIIT, p. 195. O. punctatus, Blainv., 1826, Dict. des Sc. nat., t. XLIIL, p. 195. A. nitida, Cranch, Conchyl., p. 43, pl. xx, f. 17, Idem, Deshayes, 1830, Encycl. méth., t. II, p. 69. A. raricosta, Deshayes, 1830, Encycl., t. II, p. 69, n° 1. A4. haustrum , Deshayes', 1830, Encycl., t. II, p. 70, n° 5. Idem , d’'Oxrb., 1835, Moll. de l’Am. mérid., p. 12. Idem , d’'Orb., 1837, Moll, des Canaries, p. 17, n° 8. Idem, d'Orb., 1538, Moll. des Antilles, t. I, p. 28, n° G. A. hians, &'Orb. et Féruss., 1839, Céph. acét., Argonautes, pl. 5. Idem, dOrb., 1845, Paléont. universelle, pl. 2, fig. 6-10. Paléont. étrang., pl. 2, fig. 6-10. A. testä, compressé, albido-fulvd, radiatim costs inæ- qualibus ornatä , carinis remotis , tuberculis crassis ulrinque marginals ; operturé lat, oblongt. Dim. Animal. Longueur total, 55 mill.; long. du corps, 42 mill.; larg. du corps, 14; long. des bras supérieurs, 17 mill.; long. des bras latéraux-supérieurs, 30 mill.; long. des bras latéraux-inférieurs, 28 mill. ; long. des brasinférieurs, 28 mill. ; loug. du tube locomoteur, 7 mill. Coquille. Diamètre, 80 mill. Par rapport au diamètre : larg. du dernier tour, % mull.; 4100 _épaiss. du dernier tour, 5% mil]. D à à à À à G. ARGONAUTA. 229 Animal peu volumineux, très-ouvert en dessous, Tête peu longue, ouvertures aquifères, au nombre de deux. Bras courts, dans l’ordre 4, 2, 3,4, les bras palmés, très-petits, épais. Couleur , blanc argenté , tacheté de rouge. Coquille , renflée, relativement aux autres espèces, ornée latéralement de côtes larges, lisses, rayonnantes, inégales , al- ternativement une longue et une courte. Carène large, pourvue latéralement de tubercules comprimées, alternes. Bouche large, oblongue. Rapp. et diff.—L'animal diffère essentiellement de l’Argo- nauta argo par un corps plus arrondi, plus court, et qui cor- respond en tout à la coquille, beaucoup plus large; par des bras plus courts à proportion que le corps; par la longueur res- pective de ces mêmes bras, l'ordre étant 1, 2,3, 4, la deuxième paire ou première paire non palmée, la plus longue, tandis que, chez l’Argo, l'ordre est 4, 4, 2, 3, et que les bras non palmés , les plus longs, sont invariablement ceux de la qua- trième, ou la paire inférieure ; par les membranes des cupules qui manquent entièrement aux deux paires de bras latéraux ; par une ombrelle beaucoup plus prononcée. Son tube locomo- teur n'est pas non plus uni à la base des bras par une mem- brane latérale, mais bien par deux petites brides médianes. La coquille se distingue par sa forme plus élargie, sa carène infiniment plus large. Loc. Fossile, dans les terrains subapennins du Piémont , où elle a été découverte par M. Bellardi. Ce fait est d'autant plus curieux que cette espèce n’habite plus aujourd'hui la Méditerranée. [ab. Actuellement, elle est de l'océan Atlantique, et du grand Océan dans les régions tropicales. Je rapporte à cette espèce les À. hians, nitida, Cranchii, haustrum , raricosta , crassicosta , des auteurs cités à la syno- nymic. La dénomination de htans étant la plus ancienne, après Linné, je la conserve à l'espèce. Expl. des fig. PL. 7, fig. 6. Extrémité grossie de la coquille MOLLUSQUES T. !. A5 226 CÉPHALOPODES. d'un très-jeune individu, pour montrer qu'elle manque de Nuc- leus; fig. 7, la même vue de profil; fig. 8, carène dorsale pour montrer l'alternance des lignes d’accroissement; fig. 9, coquille fossile du Piémont de grandeur naturelle ; fig. 40, la même vue du côté de la bouche. ESPÈCES VIVANTES. ‘ Espèces de l'océan Atlantique. N° ©. ARGONAUTA ARGO, Linné, pl. 6 et pl. 7, fig. 1-5. Nautile ou Nautique, ou œufs de Polype, Aristote, Histor, Anim., lib, 1v, cap. 1,16, et lib. 1x, cap. xx, 12. Nautile ou Pompile et Nauplie, Pline, Hist, nat., lib. 1x, cap. XxIX et xxx. Nautilus, Ælien, de Nat. Anim., lib. IX, Cap. XXX1v. Nautilion, Athénée, Deïpnos, lib, vi1, Cap. XIX et xXXxIT. Nautilon, Oppien, Halieut, Nautilus, Belon, 1553, de Aquatil., lib. 11, p, 378, — Idem, de la Nat, des Poissons, liv. 11, p. 381, Idem, Rondelet, 1554, de Piscibus, lib, xvit, cap. 1x, p. 517, — Idem, 1558, Histoire entière des Poissons, liv. xvit, chap. vir, p. 874. Idem, Gesner, 1558, de Aquat., lib, 1v, p. 732, 734.—Idem, Nomenci. Anim. p. 192. Idem, Boussuet, 1558, de Nat. Aquat., p. 303. Nautilus, Aldrovande, 1642, de Testaceis, lib. 111, Cap. 111, p. 257, et 260. Chiocco, Mus. calceol., sect, 1, p. 36. Nautilus, Jonston, 1650, Hist. nat, Exang,, lib, 111, de Testaceis, tit. III, Cap. 1, art, 4, p. 39, tab. x, t, IT, fig. 7, Nautilus, Bontius, 1658, Hist, nat, Ind. occid., lib. v, cap. xxvir, Nauplius Pompilius, Olearius, 1666, Mus, gattorp,, p. 66, tab. xxx11, fig. 4. Nautilus, Valentini, 1672, Mus. Muscar., vol. II, p. 183, tab, xxxv. Nautilus, Legato, 1677, Museo Carpiano, p. 105. Nautilus sive Nauplius, Buonanni, 1681, Ricreat,, p. 142, Classis prima, tab., fig. 13, Mus. Kircher, p. 436, n° 13, Nautilus maximus , Lister, 1685, Synops., lib. 1v, sect, 1v, cap. 11, de Nautil, vacuis, tab. oLvir, t. VII, Nautilus, Fehr, Miscellan, curiosa, Dec. 11, an, 1v,1685, Obs. cix, p. 210, fig. 33. Idem, Rumphius, 1687, Miscellan, curiosa , Dec, 11, an. vir, 1688; Obs. 1v, p. 8,t. VI, —Idem, Epist. ad S. Andr,, in Valentini, Mus. Muscar., vol, I, p. 57, tab. 1, f. 1.—Idem, 1741, Amboin, Rariteytk, p. 63, tab, xvini, f. À, p. à Pseudo-Nautilus, Lanerentzen, Mus. reg. Dan., p. 1, sect. 1v, n° 19. Nautilus, Petiver, 1702, Gazophyl., part, 1, tab, x, f. 1, et tab. CXXvI‘, n° 7, — Aquat. anim, amb., tab, vi, f, 7, Museum Gottwaldianum, cap. xv, tab, v, f, 438, LE ah DS G. ARGOUNAUTA. 227 Nautilus et Pompilus, Lochner, 1716, Mus. Beslerianum , p. 70, tab, xx, Langius, Méthod. Test., p. 8, Nautilus minor, Valentyn, 1724, Bescryr von Ostendien, p, 58, tab, 1, f, 2, nouvelle édit., 1754, Kindmann, 1726, Princip, rerum, etc., p. 124, Gersaint , 1736, Cat. rais., p. 91, n° 122, Dargenville, 1742, Conchyl., p. 250, pl, 8, fig. A; 1757, p, 201, pl, 5, fig, À. —Zoomorph., pl, 2, fig. 2. Cymbium maxima, Gualtieri, 1742, Index Test,, 1742, tab, 11, f, À et fig. B, minus, t. XII, f, A, Hebenstreit, 1743, Mus, Richter,, p. 297, Lesser, 1748, Testaceo theol., p. 149, tab. 1, fig, n° 6, Nautilus, Hill, Gen, nat, Hist., t. III, p, 122, pl. 7, Nautilus sulcatus, Klein, 1753, Ostrac., p. 3, sp. 11, n°° 1, 2, 3, tab. 1, f, 8. Nautilus papyraceus, Geve, 1755, Monat, Belust., ou Essais récréat., p. 11, tab. 11, fig. 4, 5. Argonauta carina subdentata, Linné,[1756, Syst, nat,, IX, auct, Gronovius, p. 225, sp. 231, Ammonia minor, Brown, 1756, Jamaica, p. 397, n° 1, Knorr, 1757, Vergn., t. 1, p. 7, tab. 11,f, 1, 1754, Delic, nat, , t, I, p. 40- 42, tab. B 1, fig. 3. Ginanni, 1757, Op. post., t, II, tab. rx, f. 29, Seba, 1758, Thesaur., III, p. 167, tab, Lxxxiv, fig. 5, max, ; G,7, jun. Cymbium , Tessin, Epist, 1, n° 28, À. argo, Linné, 1758, Syst. nat., X, p. 708, sp. 231. — Idem, 1764, Mus. Lud. ulr., p. 548, n° 148; Syst. nat,, XII, p. 1161, n° 271, Houltuyn, Vergel., st. 16, pl. 2, Menschen, Catal, Musei Oudaniani, p. 78, n°° 44 à 48, — Idem, Catal., Mus, Leersiani, p. 9, n°" 59 à 64, Dawvila, 1767, Catal. Syst., t, I, p. 108, n°’ 82 à 84, Nautilus papyraceus, Martini, 1769, Conchyl, Cabin,, I, p. 239, tab, xvir, f. 157. Favanne, 1772, Conchyl., t. I, p. 707, pl. 7, fig. A 2, — Idem, p. 710, fig. À 4, — Idem, p. 709, fig. À 8. — Idem, Zoomorph., pl. 69, fig, c 1. Nautilus, Salis Marschlins, 1773, Reise in Kôn.Neapel, p. 360. Favart d’'Herbigny, 1776, Dictionn., t, II, p. 419 à 424. Nicholson, Saint-Domingue, p. 318. Da Costa, 1778, Élém. , tab. 3, f, 6, Argonauta argo, Born, 1780, Ind, Mus, Cæsar,, p, 119, À 13 Test., p. 140, Vign., p. 139, Argonauta, Gronovius, 1781, Zoophil., p. 284, n° 1216, Idem, Schrætter, 1781, Mus, Gothwald., p. 51, n° 273, tab, xL, f, 273. — Idem, Einleit., t, I, p. 4, tab, 1, fig. 1, Favanne, 1784, Catal. de la Tour d’Auvergne, p, 57, n°" 245, 246. Nautilus, Schneider, 1784, Samml. verm. Abhand , p. 120. Idem, Kœmmerer, Cabin. Rudolst., p. 29, Herbst., Einleit.zur Kenntn. der Gewurme, vol, I p. 170, tab, cocoxtr 228 CÉPHALOPODES. Argonauta argo, Gmelin, 1789, Syst. nat., 1789, p. 3367. Idem, Bruguière, 4789, Encyclop. méthod., Vers, t. 1, p. 122. Nautile papyracé, Shaw , Nat. Miscell., IT, 1791, note 2, pl. 101. Argonauta argo , 1789, Museum Leskeanum, p. 186. Idem, Walfen, 1791, Nov., Acta Phys, nat, cur.,t. VIII, p. 235. Olivi, 1792, Zool. Adriat., p. 129, Idem, Schreibers, Conchylieukeunt, I, p. 1, n° 1. A. corrugata, Humphrey, 1797, Mus. Calon., p. 6, n° 80. Nautile papyracé, Cubières, 1800, Hist. abrég. des Coquilles, p. 43, pl. 4, fig. 6. Argonauta sulcata , Lamarck, 1801, Anim. sans vertèbres, prem.édit., p. 99. Argonaute papyracé, Bosc, 1802, Buff. de Déterville, Coquilles, III, p. 261, et nouv. édit., p. 256, pl. 27, fig. 6. Argonauta papyrace, Montfort,1802, Buff. de Sonnini, Moll., p. 119, pl. 55. Argonauta argo, Turton, Syst. of nat., IV, p. 304. Idem, Duvernoy, 1816, Dictionn. des Sc. nat., t, III, p. 102. Idem, Fischer, Mus. Demidow., IT, p. 245. Idem, Wood, Zoography, t, II, p. 579. Idem, Montfort, Conchyl., 1808, II, p. 6, 7. Argonauta grandiformis, et À. striata, Perry, Conchyl., pl. 42, fig. 4. Ocythoc tuberculata, Rafinesque , 1814, Précis des Découv, somiol., p. 29. Argonauta argo, Oken, Schrb. der Zoo!l., II, p. 336. 1dem, Brookes, Introd. to Conchol., p. 90, pl, 5, fig. 53. Idem , Burrow , 1818, Elements of Conchol., p. 75, pl. 12, fig. 4. A. argo , Brown, Elements of Conchol., p. 65, pl. 7, fig. 18. Idem, Dillwyn, Descript. Catal., I, p. 333. dem, Schumacher, 1817, Essai d’un nouv. sys., 1817, p. 268. Ocythoë antiquorum , Leack, 1817, Zool. Miscell., III, p. 139. —Idem, Journ, de Phys., t, LXXXVI, 1818, p. 394. dem, Blainv., 1818, Journ. de Phys., t. LXXXVI, p. 360 et 4343 p. 447. A. argo, Ranzani, 1819, Consideraz, Su i Moll., Cefalop. de l’Argon. in Opusc. scient., et Mém. di Stor. nat., déc. 1, p. 85, tav. vi, f. 1. Idem, Lamk , 1822, Animaux sans vertèbres , 2° édit., t, VII, p. 652, n° 1. Idem, Sowerby, Gen. of Shells, Idem, Féruss., 1822, Dictionn, class., I, p. 552, sp. n° 2. 1dem, Mawe, Linn. Syst. of Conchol., p. 79, tab. xvirr, fig. 4, Idem, De Martins, Reize nach Venedig., t. II, p. 438. Wood, 1825, Ind. Testaceol., p. 62, pl. 5, fig, 1 ; seconde édit., p. 62, pl. 13, fig. 1. À. argo, D'Orbigny, 1825, Prodr., p. 47, n° 4, idem, Féruss., 1825, Notice sur l’animal du genre Argonaute, dans ler Mém. de la Soc. d’hist. nat, de Paris, t, 11, 1825, p. 160, pl. x1v. Idem , Poli, 1825, Mém. sul. Nautilio o Argon. argo, extr. dans l’Antologia, 1825, p. 58. — Idem, Test. utriusque Siciliæ, HI, p. 1 et suiv,, tab, xL à XLIII, Idem, Annals of Philos., août 1825, p. 152. Idem, Payraudeau , 1826, Catal. des Moll, de la Corse, p. 172, n° 348. Idem, Risso, 1826, Histoire naturelle de l’Europe méridion., IV, p. 4. G. ARGONAUTA. 229 el Octopus antiquorum de Blainville, 1826, Dictionnaire des Sciences naturelles , t. XLUIT, p. 192, pl, 1 bis, fig. 1, sous la désignation de Poulpe navigateur des anciens. 0, Argonautæ de Blainville, 1826, Malacol., p. 366, pl. 4 bis, fig. 1. O. tuberculatus , Blainv., 1826, Dict. des Sc. nat., t, XLIIT, p. 196. Argonauta argo, de Blainville, 1826, Dict. des Sc. nat.,t, XLIII, p. 212.— Idem, Malacol., p. 494, A. compressa, de Blainville, 1826, Dict. des Sc, nat., p. 212. _ Argonauta argo, Rapp, 1826, Ueber di, dans les Natuwiisseusch Abhandi, EPP. 07, Gb."1r, LV, 2, Idem, Mauriani, 1827, Giorn. di Fisica, etc., 1826, t. IX, p. 390. Idem, Broderip, 1828,Observat., etc, Idem, dans le Zool, Journ., IV, p. 57, et 224, pl. 3. Idem, Costa, 1829, Cat. de test., n° 1, p. 61. Idem , Delle-Chiaje , 1829, Mem. sulla Storia nat., etc, II, p. 219, Idem, Blanchart, 1829, Bullet. Soc. Linn. de Bordeaux, III, 4° liv., p. 195. Idem, Eichwald, Zool. specialis , II, p. 34. Idem, Guérin, Iconographie du règne animal, Moll., pl. 1, fig, 3, a et b. Ocythoe argos, Deshayes, 1832, Encycl. méth., t. IIT, p. 643, A. argo, Philippi, 1836, Enum. Moll, Sicil., p, 240, Idem, Sow. Genev. of Shel. Idem, Potier et Michaud, 1838 , Galerie de Douai, p. 2, n° 1. Idem, d'Orb., Moll. des Antilles, t. I, p. 24, n° 5. Idem, Lovel Reeve, 1841, Conchyl. syst., t. II, p. 305, pl. 300. Idem, d’Orb., 1845, Paléont. univ,, pl. 1 et pl. 2, f, 1-5; Pal, étrang., pl. 1 etpl. 2, f.1-5. A. testä compressé , lateribus transversim costatà , costis inæqualibus bifurcatis-ornatà , externe bicarinatd ; carinis approximatis tuberculiferis; tuberculis parvis frequentissi- mis; aperlurä compressé sagitlatà , externe truncatà. Dim. Animal. Long. totale, 442 mill.; long. du corps, 44 mill. ; larg. du corps, 27 mill.; long. des bras supérieurs, 60 mill. ; long. des bras latéraux-supérieurs, 400 mill. ; long. des bras latéraux-inférieurs, 75 mill. ; long. des bras infé- rieurs, 440 mill.; long. du tube locomoteur, 18 mill. Coqualle. Diamètre, 250 mill. Par rapport au diamètre : largeur du dernier tour, >; épaisseur du dernier tour , 2. Anim. allongé, corps oblong , lisse. Yeux gros, saillants. Bras inégaux dans l'ordre 4, 2, 3; la seconde paire manque de sillon inférieur ; la troisième, déprimée dans toute sa lon- eueur , manque de sillon inférieur. Membranes de l'ombrelle très-courtes. Couleur, blanc argenté, à reflets rosés. 230 CÉPHALOPODES. Coq. très-comprimée, ornée latéralement de côtes étroites, rayonnantes, bifurquées une ou deux fois avant de rejoindre le pourtour. Chaque côte vient se terminer à la carène, qui est tronquée, étroite et pourvue de pointes alternes comprimées et rapprochées. Bouche étroite, en fer de lance, tronquée à son extrémité. - Rapp. et diff. — Cette espèce se distingue des autres par son animal , pourvu de bras plus longs, dans un ordre différent , par son tube locomoteur uni à la base des bras par une mem- brane latérale. Sa coquille se distingue encore par sa compres : sion, ses côtes unies ou granulées. Hab. L'océan Atlantique, au cap de Bonne-Espérance; le grand Océan, à Amboine ; la Méditerranée. J'y réunis les À. argo,papyraceus, corrugata, sulcata, an- hiquroum, argonautæ , compressa , des auteurs. (Voy. syno- nymie.) Expl. des fig. PI. 6, fig. 4. Animal nageant, enveloppant sa coquilie avec ses bras ; a tube locomoteur; b bras palmés ; c base des bras palmés; d bras sessiles non palmés ; fig. 2, coquille avec l'animal mort, les bras palmés, montrant les ra- mifications de leur partie interne; fig. 3, animal entier sorti de sa coquille ; fig. 4, partie de la tête et du corps pour montrer e et d, l'appareil de désistance ; d l'ouverture aquifère ; fig. 5, une partie interne des bras palmés, montrant; e les cupules du bord externe; fig. 6, une partie des bras pour montrer la forme de cupules ; fig. 7, mandibule inférieure vue de face; fig. 8, la même vue de profil ; fig. 9, mandibule supérieure vue de profil. PI. 7, fig. i, coquille vue de profil; fig. 2, la même vue en dedans ; fig. 3, partie du bord pour mon- trer les lignes irrégulières d'accroissement ; fig. 4, coupe de la coquille, pour montrer a et b qu'elle se forme au- tant de parties calcaires externes qu'internes; fig. 5, coupe de la Hhienre. G, ARGONAUTA. 231 Espèces du grand @eéan. ARGONAUTA HIANS, Soland. Voyez p. 223, n°1. ARGONAUTA ARGO, Linné. Voyez p. 226, n° 2. N° 3. ARGONAUTA NODS©SA, Solander. Nautilus, Rumphius, 1687, Amboin, Rariteysk, p. 63, tab, xvinr, f. 1-4. Museum Gottwald., cap. xv, tab, v, f. 434. Dargenville, 1742, p. 250, pl. 8, fig. c; 1759, p. 204, pl. 5, fig. c. Cymbium , Gualtieri, 1742, Index Test,, 1742, tab. x11, fig. B. Nautilus sulcatus , Klein, 1753, Ostrac., p. 3, Sp. 11, n° 4. Knorr, 1757, Vergn., t, VI, p. 61, tab, xxx1, — Délices des yeux, t. VI, p. 61, tab, xxxI, 1758, Thesaur.. III, p. 176, tab. LxxxIvV, fig. 4, max. Argonauta argo, Linné, 1767, Syst, nat., IX, X, XI et XII, p. 1161, n° 271, Nautile, Davila, Cat, sys., t, I, p. 108, n° 85,86, 88. Encyclop. par ordre de matières, t, VI, p. 7, pl. 68, fig. 15. Martini, 1769, Conchyl. Cabin., 1, Tab. min., n° 8, ad pagin, 221, fig. 1, et p. 229, tab. xvir, fig. 156, t, XVIII, fig, 166. Le Nautile à grains de riz, Favanne, 1772, Conchyl., t. I, p. 714, pl. var, fig. A7,A9,p. 715. Nautile papyracé, Favart d'Herbigny, 1776, Dictionn., t. Il, p. 425, 426. À. nodosa, Solander, 1776, mss., et Portland Catal., p. 76, lat, 2120. Argonauta , Gronovius , 1781, Zoophyl., p. 281, n° 1216, Meuschen, Catal. Musei Oudaniani, p. 8, n° 51,—Idem, Catal. Musci Leer- siani, p. 9, n°° 52 à 58. Schroetter, 1781, Mus, Gattwald., p. 51, n° 274, tab. xL, fig, 274. Favanne, Catal. de la Tour d'Auvergne, p. 57, n° 247, Argonauta Oryzuta, Museum Geversianum, p. 252 , n° 133. Paper nautilus, Kaemmerer, Cabin. Rudotst., p. 29, var. b. A. navicula, Solander, mss., et Portland Catal., p, 44, sab. 1055? A, argo, Gmelin, 1789, Syst. nat., p. var Pe. Idem, Bruguière , 1789, Encyclop. méthod., Vers, t, 1, p. 123, var. B. À, nodosa, 1797, Humphrey, Mus, Calon., p. 6, n° 81. Argonaute à grains de riz, Montfort, 1802, Buffon de Sonnini, Moll., III, p. 307, pl. 37, 38 et 39, fig. 1; p. 332, pl. 40; p. 364, l’Argonaute chif- fonné; Argonaute à oreilles, pl. 39, fig. 2. Argonauta argo, Turton, Syst, of nat., IV, var, 4. À. vitrea, Perry, Conchyl., pl. 42, f, 1 (mala). À, tuberculata, Shaw, Natural. Miscel,, XXIIT, tab, 995. Idem, Dillwyn, Descript. Catal., p. 334, À. gondola, Dillwyn, Descript. Catal., p, 335, n° 4. A. tuberculosa, 1817, Schumacher , Essai d’un nouveau Système, p. 260. Octopus raricyathus, Blainville, 1819, Mém, journ, de Phys., t, LXXXVI, p. 393, Argonauta tuberculata, Blainville, 1819, Journal de Physique, t. LXXXVI, p. 445, pl. de juin, fig. 1 A,B,C. A. tuberculosa, Lamarck , 1822, Animaux sans vertèbres, seconde édit., VII, p. 632, n° 2, 2233 CÉPHALOPODES. À. tuberculata, Wood, 18295, Ind. Testaccol., p. 62, n° 2. — Seconde édit., p. 62, .n° 2,:pl 13 fig.:2. A. gondola, Wood, 1825, Ind. Test., p. 62, n° 4. A. tuberculata, Bowdich, Elem. of, Conchol,, pl. 13, f. 4, Idem, Féruss., 1822, Dictionn. class., I, p. 552, sp. n° 3; st prodr., p. 48, n° 3. A. gondola, Féruss., 1822, Dictionn. class., 1, p. 553, n° 5. Idem, Mawe, Linn. Syst. of Conchol., p. 79, tab. 18, f, 2, A. tuberculosa, de Blainville, Dictionn. des Sc. nat.,t. XLIII, p. 212, P. fig. 1 a, b. — Idem, Malacol., p. 365, pl. 1, f. 1 a, b. Octopus raricyathus , Blainville, 4826, Dict., t. XLIII, p. 104. A. tuberculata, Eichwald, Zool. spec., JI, p. 34. Idem, Deshayes , 1830, Encyclop, méth., t, II, p. 69, A. gondola, Deshayes , 1830, Encycl. méth., t. II, p. 69, n° 2 À. testä compressé , tenui, lateribus rugis transversis per longitudinem tuberculiferis; carinarum tuberculis eminen- horibus, compressis; apertur& compressä , externe biauricu- latä ; auriculis divaricatis. Dim. Anim. Long. totale, 216 mil]. ; long. du corps, 66 mill.; larg. du corps, 35 mill.; long. des bras supérieurs, 430 mill. ; long. des bras latéraux-supérieurs, 135 mill. ; long. des bras latéraux-inférieurs , 448 mill. ; long. des bras inférieurs, 425 mill.; long. du tube locomoteur, 30 mill. Coquille. Dia- mètre , 260 mill. Par rapport au diamètre : largeur du dernier tour, 7-3; épaisseur du dernier tour , -#£.. Anim. allongé. Corps acuminé postérieurement , lisse. Bras plus réunis en dessous qu'en dessus , inégaux, dans l'ordre suivant, 2, #4, 3. Les latéraux inférieurs déprimés; les supé- rieurs et inférieurs carénés au côté externe. Coq. comprimée, ornée latéralement de côtes assez larges, rayonnantes, interrompues, et se bifurquant plusieurs fois. Ces côtes sont entières jusqu à la moitié de la largeur, puis elles s'interrompent en tubercules oblongs, qui forment dans leur ensemble des espèces de lignes longitudinales. Carène large, pourvuc de tubercules comprimés alternes. Bouche oblongue. Rapp. et Diff. — Animal. L'exemplaire conservé au Muséum, me montre, en le comparant à l'A. argo, les différences sui- vantes : corps, plus oblong; son bec, différent de teinte, en ce qu'il n'a pas le capuchon et les ailes bruns dans la mandibule G. ARGONAUTA. 233 inférieure, comme celui de l’argo ; le capuchon est seulement brun au milieu, les ailes restant blanches; le lobe inférieur n'a qu'une tache allongée, brune sur la ligne médiane, au lieu d'avoir un triangle; l'ordre des bras différent pour leur lon- eueur respective; la membrane des bras palmés est aussi pour- vue inférieurement, à sa jonction aux bras, d'une petite lan- _ guette que je n’ai jamais vue dansl'Argonauta argo ; les cupules sont plus espacées sur la longueur des bras, sans former deux lignes si distinctes sur la largeur ; la membrane de l'ombrelle m'a paru aussi manquer entre les paires de bras supérieurs et inférieurs; enfin, je n'ai trouvé de petites membranes entre les cupules qu'aux côtés extérieur des bras palmés, etsupérieur des bras latéraux-supérieurs, tandis que les membranes existent des deux côtés, aux deux paires latérales, et au côté interne de la paire inférieure, dans l'Argonauta’ argo. La coquille se dis- tingue facilement par ses côtes interrompues et tuberculeuses. Hab. Le grand Océan, au cap de Bonne-Espérance, dans l'Inde. Cette espèce a déjà reçu les noms de Nodosa, de Navicula , de Tuberculata , de Tuberculosa, de Gondola, dont le plus ancien est celui de Nodosa. Espèces qui n’appartiennent pas au genre. Arctica, Gmelin, 1789. V. Limacina (Ptérop.) Anguinus , Reinecke, 1818. V. Ammonites. Cæcilia, Rein., 1818. V. Ammontes. Cornu, Gmel., 1789. V. Solarium (Gast.). Cymbium, Gmel., 1789; Blainville. V, Carinaria. Rotunda, Perry, .,.. V. Carinaria. Schlotheimn, Keferst., 4834. V. Peneroplis (Foram.). Serpentinus , Rein., 1818. V. Ammonites serpentinus. Uniumbilicatus, Costa, 1829. V. Solarium. Vitræa, Gmel., 1789. V. Carinaria. Zhorzewsku , Eichwald. (Inconnue.) Résumé sur les #rgonaufa. Des descriptions précédentes et de leur synonymie, il résulte 234 CÉPHALOPODES. qu'on a donné jusqu à présent 45 noms d'espèces dans le genre Argonaute. De ce nombre, 41 n’appartiennent pas au genre, il en reste 3%", que la discussion synonymique et des carac- tère m ont fait réduire à 3, ou beaucoup moins du dixième de leur nombre. Des trois espèces positives, l’une, l'A. hians , se trouve fos- siles dans les terrains tertiaires subapennins du Piémont ,et vi- vante dans l'océan Atlantique et le grand Océan ; tandis qu’elle ne se rencontre plus vivante dans la Méditerranée; fait très- curieux pour la Paléontologie. Des deux autres, l’A. argo est de la Méditerranée, du grand Océan et de l'océan Atlantique; l’A. nodosa est spéciale au grand Océan, Table alphabétique de toutes les espèces nominales ou réelles du genre ARGONAUTA. Pages Arctica, Gmelin , 4789. Voy. genre Limacina...... 233 Argo, Linné, 4767. Oc. Al. ; gr. Oc.; Méd.......... 226 Argonautæ (Octopus), Blainv., 1826. V. À. argo.... 229 Argos (Ocythoe), Deshayes, 1832, V. À. Argo....... 229 Anguinus, Reinecke , 1818. V. genre Ammomites..... 233 Antiquorum (Ocythoe), Leach, 4817. V. À. Argo..... 229 Antiquorum (Octopus) , Blainv., 4826. V. Argo........ 229 Cæcilia, Rein., 4818. V. genre Ammonites. . ...., «.. 233 Compressa, Blainv., 1826. V. À. 4rgo.............. 229 Cornu, Gmel., 1789. V. genre Solarium. . ..... dtRE: VOS Corrugata, Humphrey. V. À. Argo..............,.. 228 Cranchü, Leach, 1817. V. À. hians........,,.,:... 294 Crassicosta , Blainv., 1826. V. À. hians............ 294 Cymbium, Brug, 4749. V. genre Carinaria.. FO: NOUESS Gondola, Dillwynn. V. À. nodosa.........,.,...... 231 Grandiformis , Perry. VaAiwagrgos. ; £ 406 0 Re 228 t Montfort, Buffon de Sonnini, t. III, p. 394 et suivantes, décrit un grand nombre d’Argonautes qui appartiennent aux foraminifères. Je ne les cite pas ici parce qu’elles n’ont pas de noms latins. G. ARGONAUTA. 233 Pages Hum, Dilwynn. VA RAM. 4... ..,.... 224 Hians, Solander, 1766. Foss. ter. ter. Vav. Oc. Atl. se aie ie à e 223 Legitimus (Nautilus), Geve., 1755. V. À. hians...... 293 Maxima (Cymbium), Gualtieri., 1742. V. À. argo..... 2927 Minor (Nautilus), Valentyn, 1724. V. À. Argo...…. «s 227 Nautilus... AristotesyN..À. 40, dieu, foi dde je voeu ke 226 Navicula, Solander. V. A. nodosa....,..,..,:,.:.,. 231 Nitida , Lamarck, 14892, V. À. hians, 1766......... 294 Nodosa, Solander, 14766. Foll., ter, ter. Gr. Oc...... 231 Oryzuta, Mus. Geve. V. À. nodosa...,...,..,.,,... 231 Papyraceus,. Geve.,.1755. V. .A.argo.. 4.41, sas à 227 Pomghius, Pline. V1 41.400 rad souurdaart)e st 226 Pseudo-Nautilus, Lancrentzen. V. À. argo. .......... 226 Panctatus, Plainv,. 1836.. Ya, A.shiansl. suuh cie. he 224 Rancostas Blainy., 1826..V. A:,hians. .. sorinioten à 224 Raricyathus (Octopus) , Blainv., 4819. V. À. nodosa... 231 Rotunda, Perry, V. genre À. carinaria.........,.., 233 Schlothimi, 483%, Keferstein. V. Peneroplis (Forami- nn à) JS ji ee CL 233 Serpentinus, Rein., 1818. V. Ammonites. Idem....... 233 PAPY. Vi: À, Oo dé su en 228 Sulcatus (Nautilus), Klein, 1753. V. À. argo........ 227 Sulcata, Lamarck, 4801. V. À. argo...:........... 228 Poioula, Shaw. V, 4. nodoëd. 1. 4.4. 231 Tuberculata (Ocythoe), Rafin., 1814. V. 4. argo..... 228 Tuberculatus (Octopus), Blainv., 1826. V. À. argo..... 229 Tuberculosa, Schumacher , 1817. V. À. nodosa....,.. 231 Uniumbilicatus, Costa, 4829. V. genre Solarium...... 233 Vitræa, Gmelin, 1789. V. genre Carenaria.......... 233 Jibræa, Perry. V, À. modo. 4 ii: .... 233 Zhorzewsku, Eichwald (n'est probablement pas un Ar- ae ul RSS SR 233 236 CÉPHALOPODES. SECOND SOUS-ORDRE. DECAPODA. Leach. Genre Sepia, Linné; Decapoda , Leach, Férus. et d'Orb., Owen; Décacères, Décabrachidées, Blainville. Corps généralement allongé, oblong ou cylindrique, sou- vent dépourvu de bride cervicale. Appareil de résistance , tou- jours cartilagineux. Nageoires très-développées. Tête moins volumineuse que le corps. OEil libre dans son orbite, pouvant tourner en tous sens dans une cavité orbitaire très-vaste, n’é- tant fixé que par le nerf optique et par des muscles, sur une petite partie de sa circonférence. Membrane buccale très-dé- veloppée. Ouvertures aquifères céphaliques nulles; des ou- vertures buccales et brachiales. Des bras sessiles au nombre de huit, et deux bras tentaculaires ; en tout dix bras. Des crêtes natatoires aux bras. Cupules obliques, pédonculées, pourvues d'un cerele corné. Tube locomoteur presque toujours muni d'une valvule interne. Coquille interne occupant le milieu du corps en dessus. Rapp. et diff. — On n'avait jusqu à présent, pour carac- tères distinctifs, que le nombre des bras. J'ai trouvé qu'ils dif- fèrent encore : par l'allongement du corps, souvent cylin- drique; par la non-union de ce corps à la tête dans ses parties extérieures; par l'appareil de résistance toujours cartilagi- neux; par la tête généralement moins volumineuse que le corps; par les yeux libres dans leurs orbites ; par la présence de membranes buccales très- développées; par la présence d'ouvertures aquifères buccales et brachiales; par la pré- sence de bras tentaculaires , les bras étant toujours au nombre de dix; par la présence de crêtes natatoires aux bras ; par des cupules pédonculées obliques , le plus souvent’ d’un cercle corné; par le tube locomoteur presque toujours muni d’une valvule interne; par la présence d’une coquille interne mé- diane. G. ARGONAUTA. 237 PREMIÈRE DIVISION. DECAPODA MYOPSIDÆ, d'Orbigny. Yeux sans contact immédiat avec l’eau extérieure, libres dans une cavité orbitaire et recouverts, en dehors, par une continuité du derme qui devient toujours transparente sur une _ surface ovale longitudinale, égale au diamètre de l'iris. Une paupière inférieure aux yeux. Aïe famille, SEPIDÆ, d'Orbigny. Animal raccourci, massif. Corps court, ovale ou arrondi, fortement déprimé. Nageoires presque toujours latérales, quel- quefois terminales, séparées l’une de l'autre, en arrière, par une échancrure ou un espace libre. Yeux pourvus d'une pau- pière inférieure. Membrane buccale sans cupules. Crête auri- culaire nulle. Bras tentaculaires rétractiles en entier. Cupules presque toujours sur plus de deux rangs aux bras sessiles. Cercle corné des cupules, convexe uniformément sur son pour- tour, et rétréci en dessus et en dessous; sans crêtes exté- rieures. Tube locomoteur sans bride supérieure , à sa jonction à la tête. Coquille interne, simplement cornée ou remplie, de locules aériennes irrégulières, sans siphon. Cette famille diffère de celle des Lolhigidæ, par tous les points que je viens d'indiquer comme comparatifs. Elle se dis- tingue des Spirulidæ , par le manque de cloisons régulières aux loges aériennes et de siphons. J'y réunis les genres Cranchia, Sepiola, Sepioloidea , Rossia et Sepia. 238 CÉPHALOPODES. 1°" GENRE. CRANCHIA, Leach. PI. 8. Cranchia, Yérussac, Owen; Calmars B, les. Cranchies, Blainville. Animal raccourci; corps volumineux par rapport à la tête, de consistance flasque membraneuse, bursiforme , arrondi en arrière, très-rétréci et tronqué en avant, uni à la tête par une très-petite bride cervicale médiane, et par deux autres latérales placées aux expansions latérales de la base du tube locomoteur. Nagcoires terminales, attachées sur un prolongement spécial de l'extrémité du corps, ovales et échancrées à leur jonction postérieure. Tête très-pette, fortement rétrécie en avant et en arrière des yeux. Yeux gros, saillants, occupant une grande partie de la masse céphalique. Membrane buccale très-grande, pourvue de huit lobes aigus. Ces lobes correspondant aux atta- ches des bras. Lèvres au nombre de deux, l'uneinterne plissée, l’autre externe lisse, Bras sessiles conico-subulés courts, iné- oaux, les latéraux inférieurs les plus longs, sans crête nata- toire, ni membrane protectrice des cupules. Cupules alternes sur deux rangs. Bras tentaculaires gros, pourvus de crêtes na- tatoires et de cupules, sur quatre lignes alternes. Membrane de l’ombrelle unissant ensemble Les trois paires supérieures du bras. Tube locomoteur très-long, tronqué obliquement à son extrémité, sans bride supérieure ; pourvu d'une valvule interne. Coquille interne cornée aussi longue que le corps, gélatineuse, étroite, acuminée à ses extrémités. Rapp. et diff. — Par leur corps uni à la tête au moyen d'une bride supérieure fixe, par leurs bras rétractiles, les Cranchies se rapprochent évidemment beaucoup des Seprola ; néanmoins elles s’en distinguent par leur consistance membra- neuse flasque, par leur corps fixé à la tête comme chez les poulpes ; par les nageoires terminales réunies à l'extrémité du corps; par la tête très-petite relativement à l'ensemble, par la G, CRANCHIA, 239 membrane buccale divisée en huit lobes, par la coquille in- terne occupant toute la longueur du corps. Si je n'avais pas cru voir les yeux recouverts par une conti- nuité du derme, si M. Owen n'avait pas reconnu la valvule interne du tube locomoteur, j'aurais placé ce genre dans la famille des Loligopsidæ; car il est évident que par sa consis- tance membraneuse, par la forme et la disposition des nageoires, par les attaches du corps à la tête, par la forme et l'extension de la coquille interne, il a avec ceux-ci les plus grands rap- ports de conformation; aussi, tout en plaçant ce genre près des Sepiola, en raison des deux caractères indiqués, je ne suis pas convaincu que des observations faites avec soin sur de plus grands individus, ne le fassent transporter près des Loligopsis. Histoire. M. Leach', en 1817, a divisé les Céphalopodes principalement d’après la forme des nageoires, et a créé, sous le nom de Cranchia, un genre destiné à recevoir les espèces ayant les nageoires terminales. M. de Blainville? à formé des Cranchies sa seconde section des calmars. M. de Férussac?, en 1825, admit comme générique cette division, basée seulement sur la forme des nageoires. M. Owen, en décrivant parfaitement les caractères de la Cranchia scabra, Leach, restreint les véritables caractères des Cranchia, d’après la jonction du corps à la tête, d’après la forme du tube locomoteur. Plusieurs auteurs, s'étant attachés seulement aux formes ex-- térieures des nageoires, ont décrit dans le genre Cranchia plusieurs espèces que leurs caractères zoologiques classent net- tement aux genres Loligo, Onychoteuthis et Histioteuthis. On ne connaît pas encore de Cranchia fossiles. Espèces de l'océan Atlantique. N° 1, CRANCHIA SCABRA, Leach. PI. 8. Cranchia scabra, Leach, 1817, Tuckey. Exped. to Zaire. Append, n° 4, p. 140, 1 The natural miscellany, t. II, p.137. 2 Dictionnaire d’hist. nat., t. XX VII, p. 435. 8 D’Orbigny,T'ableau des Céphal., p.58. 240 CÉPHALOPODES. Cranchia scabra, Leach, 1817, Miscell. zool., t. III, p. 187. Idem, Leach, Voy. au Zaire, trad, franc. Atlas, p.13, pl. 18, fig. 1. Idem, Leach, 1818, Journ. de Phys., t. LXXXVI, p. 395, pl. de juin, n° 6. Loligo cranchii, Blainv., 1823, Journ. de Phys., p. 123, Idem, Blainv., 1823, Dict. des Scienc. nat., t. XXVIT, p. 135. Idem , Férussac, Dict, class. d'Hist. nat., t. IV, atlas, pl. f. 4. k Cranchia scabra, d'Orb., 1825, Tabl. méth. de la class. des Céph., p. 58. Idem, Owen , 1836, Trans. zool. soc., vol. IT, pl. 21, f. 1-5. Idem, d’'Orb. et Fér., 1839 , Céphal. acét., n° 1, Cranchia, pl, 4, fig. 1, Idem, d’Orb., 1839, Moll. des Antilles , t, I, p. 32, n° 7, C. corpore scabroso ; pinnis terminalibus rotundatis ; bra- chiis inæqualibus pro longitudine parium brachiorum , Sy Docs Dim. Longueur totale, 43 mill. Animal très-raccourci; corps très-volumineux par rapport à la tête, flasque, bursiforme, couvert, surtout en-dessous et sur les côtés, d'un grand nombre de tubercules cornés, divisés en deux, trois ou quatre pointes aiguës. Nageoires arrondies, réunies par leurs côtés, ayant une forte échancrure postérieure. Tête très-petite, courte, aussi large que l'ouverture du corps. Yeux gros, saillants, occupant presque toute la surface cépha- lique. Bras sessiles, conico-subulés, courts, inégaux. Cupules alternes sur deux lignes, séparées par un large intervalle. Bras tentaculaires contractiles, portant des cupules sur quatre lignes alternes, plus petites que celles des bras sessiles. Cou- leur : entièrement blanc avec quelques points rougeàtres es- pacés sur le corps. Coquille interne cornée aussi longue que le corps, gélati- neuse, acuminée à ses extrémités, très-étroite, légèrement ré- trécie au milieu de sa longueur. Hab. L'océan Atlantique, par 42° de latitude sud, et 40° de longitude ouest et dans Les mers des Antilles. Expl. des fig. PI. 8, fig. 4, animal vu sur le dos, d’après M. Owen; fig. 2 le même vu sur le ventre; fig. 3, partie inté- rieure du corps, pour montrer les attaches fixes ; fig. 4, les bras épanouis el la bouche: fig. 5,un morceau de peau grossi pour en montrer lesaspérités; fig. 6, une autre figure, d'après M. Leach. G. CRANCHIA. 241 Espèces incertaines. N° 2. CRANCHIA MACULATA, Leach. Cranchia maculata , Leach, 1817, Tuckey, Exp. to Zaire, app. 11, p. 40. Idem , Leach, 1818, Trad. franc, atl., pl. 13. Idem, Leach, 1818, Journ. de Phys., t. LXXXVI, p. 395. Loligo lævis, Blainv., 1823, Journ. de Phys., p. 123 (d’après Leach). Idem, Blainv., 1823, Dict. des Sc. nat., t. XXVII, p. 135 (d’après Leach). Cranchia maculata, d'Orb., 1825, Tab. méth. de la cl. des Céph., p. 58. Idem, d'Orb. et Fér., 1839, Céphal. acét., p. 224, n° 2. C. sacco lævi, pulcherrime nigro maculato; maculis ovatis distantibus. Leach. Hab. Les mers occidentales d'Afrique. Espèces décrites qui n’appartiennent pas au genre Cranchia. Bonelliana, Féruss., 1835. V. Histioteuthis, idem, d'Orb. Cardioptera, Féruss., 1823. V. Onychoteuthis, idem, d'Orb. Minima, Féruss., 1834. V. Loligo, idem, d’Orb. Perlucida, Rang, 1837. V. Onmastrephes laticeps, d'Orb. Du travail qui précède, 1l résulte que huit noms spécifiques ont déjà été donnés dans le gentre Cranchia; de ce nombre, quatre n'appartiennent pas au genre. Les quatre autres discu- tés, m'ont donné une espèce réelle, et une espèce incertaine. Ces deux espèces paraissent, au moins Jusqu'à présent, spé- ciales à l'océan Atlantique. Table alphabétique de toutes les espèces réelles ou nominales du genre CRANCHIA. Pages Bonelliana, Férussac, 1835. V. Histioteuthis Bonelliana. 241 Cardioptera, Féruss., 1823.V.Onychoteuthis cardioptera. 241 Cranchü (Loligo), Blainv., 1823. V. C. scabra, Leach. 240 Lævis (Loligo), Blainv., 1823. V. C. maculata, Leagh: 241 Maculata, Leach., 1817. Oc. Atl........ sRRETÉ 4. «fut Minima, Féruss., 4834. V. Loligo minima, ; d'Orb... 241 Perlucida, Rang, 1837.V. Ommastrephes laticeps, d’ Orb. 241 Seabra.'Eeachus dl Oe::Atlracaque 2 2 ou 1989 MOLLUSQUES T. 1. 16 249 CÉPHALOPODES. ° GENRE. SEPIOLOIDEA, d'Orbigny. PI. 9. 4 Animal déprimé, très-large, cilié à son bord antérieur. Bride cervicale supérieure très-large. Appareil de résistance composé, sur la base du tube locomoteur, d’une fossette carti- lagineuse, oblongue, comme divisée en deux cavités, pourvue de bourrelets à san pourtour; et à la paroi interne du corps, sur les côtés, d'un mamelon oblong comme bilobé, entouré d'excavations profondes, situé très-loin du bord supérieur du corps. Membrane de l'ombrelle très-large, unissant tous les bras, moins les inférieurs. Point de coquille interne ? Rapp. et diff. — Cette division, dont on ne connaît qu'une espèce, se rapproche du genre Sepra, par sa forme générale, par la largeur de la tête, par la longueur des bras, et surtout par son appareil de résistance; néanmoins elle s’en distingue très- facilement par sa tête réunie au corps en dessus, par le man- que de coquille interne, et par les nageoires plus larges. Plus rapproché des Septola par sa tête unie au corps et par ses na- geoires, elle en diffère encore par son appareil de résistance , par le manque d’osselet et par le pourtour de son corps cilié. N° 1. SEPIOLOIDEA LINEATA, d'Orbigny. PI. 9. Sepiola lincolata, Quoy et Gaimard, 1832 , Zoologie du Voyage de l’Astrolabe, t. Il, p. 82, Mollusques, pl. 5, fig. 8 à 13. Idem , Gervais et Van Beneden, 1838 , Note sur le genre Sepiola, p. 6, Bulletin de l’Académie de Bruxelles, t, V,p. 7 Sepioloidea lineata, d'Orb. et Féruss., 1839, Céphal. acét., p. 240; Sépioles, pl. 3, fig. 10-18. S. corpore brevi, rotundato, anticè cirrhalo, lineis cœ- rulers longitudinalibus ornato ; pinnis elongats, hneatis. Dim. Longueur totale, jusqu’à l'extrémité des grands bras, 66 mill. Par rapport à la longueur : Longueur du corps, 100 00? largeur du corps, 5%: longueur des bras contractiles, À; » 1 à 22 . longueur des bras supérieurs (pris en Mers 55 lon- gueur des bras latéraux-supérieurs, À; NE a des bras 235 inférieurs, % 3; longueur des bras inférieurs, #53; largeur G. SEPIOLOIDEA. 215 de la tête, 5%; longueur de la nageoire, 7% ; largeur des nageoires, 755- Animal, très-raccourcei , la tête paraissant ne former qu’un avec le corps, les bras très-courts par rapport à l'ensemble. Corps lisse en dessus, fortement granuleux sur les côtés en dessous , déprimé, aussi large que haut; arrondi en arrière ; orné , sur les côtés, près de la bride, de dix-sept ou dix-huit petites cirrhes allongées, filiformes et flottantes. Nageoires très- séparées, de forme oblongue, un peu plus larges en avant qu'en arrière. Tête très-large, déprimée, lisse en dessus, couverte en dessous de tubercules dont le centre a un point saillant corné. Yeux volumineux, saillants, mais leur ouverture extérieure est très-petite, latérale-supérieure. Bras sessiles très-courts, qua- drangulaires, peu inégaux en longueur, les deux paires supé- rieures un peu plus grêles, plus courtes que les inférieures, ayant leur moitié inférieure engagée dans la membrane. Cupules demi-sphériques, alternant sur deux lignes bien distinctes et très-régulières , sur la base de chaque bras, presque jusqu'à la hauteur des membranes, puis ensuite plus petites, en quatre rangs, sur le reste de chaque bras. Lorsqu'il n’y a que deux lignes, les cupules sont dans un large sillon protégé, de chaque côté, par une légère saillie latérale des bras. Le cercle corné est très-haut, pourvu d’un bourrelet externe. Bras tentaculaires longs, grèles, élargis et comme lancéolés à leur extrémité. Cupules excessivement petites, très-nombreuses, et rapprochées, placés sur quinze à vingt lignes. Couleur blanche, avec des lignes longitudinales d'un blanc mat. Hab. Le grand Océan, dans la baie Jervis (Nouvelle-Hol- lande). Expl. des fig. PI. 9, fig. 4. Animal vu en dessous, de gran- deur naturelle; fig. 2, le même vu en dessus ; fig. 3, ombrelle grossie, vue en dedans, pour montrer les brides buccales; fig. 4, appareil de résistance; a bouton sur la parot interne du corps; b cavité sur La base du tube locomoteur; fig. 5, œil; c œil ; d ouverture lacrymale; foreille externe; fig. 6, bras sessile 244 CÉPHALOPODES. grossi, pour montrer la disposition des cupules ; fig. 7, cercle corné des cupules des bras sessiles, vue de profil ; fig. 8, le même, vu de face; fig. 9, tubercules du dessous du corps. G. SEPIOLA. 245 ILI° GENRE. SEPIOLA, Rondelet. PI]. 10. Sepiola, Rondelet, 1554, Boussuet, Aldrovande, etc. ; genre Sepia, Linné, Gmelin; G. Loligo, Lamarck, 1799; G. Sepiola, Leach , 1817; Calmars, sect. À, ou Sépioles, Blainville. Animal raccourci; corps de cossistance charnue, bursi- forme, court, arrondi postérieurement, tronqué en avant, uni à la tête par une bride cervicale fixe. Appareil de résistance formé , sur la base du tube locomoteur, par une fossette allon- ace, et sur la paroi interne correspondante du corps, d'une crête allongée linéaire, commençant au bord même. Nageoires latéro- dorsales, placées au milieu de la longueur du corps, ovales ou demi-cireulaires, plus longues que larges, séparées du corps par une échancrure en avant, s’unissant presque à angle droit en arrière. Tête courte. Yeux gros, saillants, latéraux -supé- rieurs, entièrement recouverts à l'extérieur, par une continuité de l’épiderme de la tête. Une seule paupière, formée par un très- fort repli de la peau, occupant les trois quarts de la circonfé- rence de l'œil, à sa partie inférieure. Membrane buccale assez courte, divisée sur les bords en sept lobes simples. Oreille ex- terne, sans crête auriculaire, marquée, en arrière de l'œil, un peu au-dessous, d'un fort tubereule percé au milieu. Ouvertures peu aquifères : 4° L'une brachiale, de chaque côté, placée entre les troisième et quatrième paires de bras; 2° deux lacrymales très-petites, placées, de chaque côté en avant du globe de l'œil, à la partie inférieure. Point d'ouvertures buccales. Bras ses- siles, conico-subulés, toujours inégaux. Point de membrane protectrice des cupules. Cupules sphériques, portées sur un long pédoncule. Cercle corné oblique, à ouverture excen- trique, convexe en dehors. Bras tentaculaires rétractiles en entier dans une cavité sous-orbitaire, cylindriques à leur base, élargis à leur extrémité. Crête natatoire assez large, mais point de membrane protectrice des cupules. Massue couverte en dessus d'un très-grand nombre de cupules , tou- 246 ’ CÉPHALOPODES. jours portées sur un long pédoncule, beaucoup plus petites et plus nombreuses qu'aux bras sessiles. Elles sont sur plus de huit lignes. Membranes de l'ombrelle nulles, moins l’inter- valle compris entre le bras latéral-inférieur et lebras inférieur. Tube locomoteur, s’avançant souvent jusqu'à la base des bras, dépourvu de brides supérieures à sa jonction à la tête. Une val- vule dans son intérieur. à Coquille interne cornée, mince, en glaive, n'occupant jamais plus de la moitié de la longueur du corps, et placée dans la par- tie charnue du corps et non en dessous, comme dans les autres genres Voisins. Rapp. et diff. — Ce genre se distingue des seiches et des calmars par la forme de la nageoire latéro-dorsale; il se dis- tingue encore des premiers par sa coquille cornée flexible, par son corps uni à la tête, par son ouverture lacrymale séparée de la paupière. Il diffère des calmars par sa forme raccourcie, par l'unionde son corps à la tête, par son appareil de résistance, par ses demi-paupières, par le manque de cupules à la mem- brane buccale, et d'ouvertures aquifères buccales, ainsi que par sa coquille interne n'occupant qu'une partie de la longueur du COrps. Il est évident que les rapports extérieurs de formes le rappro- chent des Rossia plus que des autres genres par la confor- mité des nageoires, la forme générale du corps, celles des bras et des cupules; néanmoins il s’en distingue par des caractères d'une valeur assez réelle pour que j'aie cru devoir l'en séparer ainsi que l’a fait M. Owen. Ilen diffère par son corps uni à la tête, par son appareil de résistance moins compliqué, par sa coquille interne , non située au-dessous de la partie charnue, dans une gaîne, mais bien dans la partie charnue même, et par Ja forme en glaive de cette coquille. Hab. Les Sépioles paraissent être spécialement côtières. Elles sont de toutes les latitudes, depuis les régions froides jusqu'à la zone équatoriale. Leurs mœurs sont les mêmes que celles des seiches. G. SEPIOLA. 247 Ilistoire. La Sépiole avait échappé aux observations d’Aris- tote et de tous les auteurs grecs et latins. Rondelet!, en 4554, en donna les premières notions. Linné *, en 1757, plaça la seule espèce connue dans son genre Sepia, sous le nom de $e- pia seprola. Lamarck*, en 1779, en divisant le genre Sepia de Linnée, rangea les Sépioles sous la dénomination de Loligo sepiola. En 1817, Leach!, attachant plus d'importance aux nageoires qu à tout autre caractère , en forma un genre sous le nom de Sepiola. Les espèces peuvent, d’après leurs cupules, se diviser z00- logiquement ainsi qu'il suit : Première section. — Cupules sur deux rangées alternes à tous les bras sessiles. S. Japonica, Tilesius. S. Rondeleti, Leach. Oweniana, d'Orb. | Deuxième section.—Cupules sur deux rangées alternes à tous les bras sessiles, excepté aux bras supérieurs, où elles sont plus nombreuses. CR Atlantica, d'Orb. Troisième section. — Cupules sur quatre rangées aux bras sessiles. S. Stenodactyla, Grant. On ne connaît pas éncore de Seprola fossiles. Espèces de l'océan Atlantique. N° 1. SEFICLA ATLANTICA, d'Orbigny. PI. 40, fig. 4-12. Sepia sepiola, Pennant, 1774, Britisch zool., t. IV, p. 54, tab, xx1x, fig, 4. Idem, Barbut, 1788, Gen. verm., p. 76, t. VIII, fig. 5. Idem, Brug., 1789, Encyclopédie méthodique, pl. 77, fig. 3. Loligo Sepiola, Lam., 1799, Mém. de la Soc. d’hist. nat. de Paris, p. 16. Idem, Bouchard, 1835, Catal., des Moll. mar. du Boulonnais, p. 71, Sepiola vulgaris, Gervais ei Van Beneden, 1838, Note sur le genre Sépiole, Bullet. de l’Acad. de Bruxelles, t, IV, n° 7. (Non Vulgaris, Grant, 1833.) 1 De piscibus marinis, lib. xvir, cap, x, p. 519. 2 Syst. nat., ed. xxx, p. 4095, n° 5. 3 Mémoires de la Société d’hist. nat. de Paris, 1799, p. 16. 4 The natural Miscellany, t. LI, p. 137. 248 CÉPHALOPODES. Sepiola atlantica, d'Orb, et Féruss., 1839 , Céphal, acét., p. 235, n° 4; Sépioles, pl. 4, fig. 1-12. S. Rondeleti, Thomson, 1843, Rep. of the ass, Brit., p. 248. S. corpore brevi, rotundato; brachiis inæqualibus prolon- gitudineparium brachiorum 3, 2, 4,1 ; inferioribussubulatis, ad extremam portem acetabulis numerosis munitis. Dim. Longueur ar k7 mill. Par FPROUR la longueur : qui 5 5 largeur du corps, ££ ; longueur des de Fa tentaculaires, % ; longueur des nn latéraux-inférieurs, =; longueur des bras ee 2: longueur des ER. la- téraux-supérieurs, 2%; longueur des bras FAPÉRQUES » 155 largeur de la fe 5; longueur des nageoires, 2%; largeur des nageoires, 2. Animal raccourci; corps occupant la moitié de l'animal, légèrement oblong, bursiforme , arrondi postérieurement. Na- geoires très-séparées, ovales, plus larges en arrière qu'en avant, légèrement pédonculées. Tête courte, déprimée. Bec très-grand, mandibule supérieure très-crochue. Toutes les deux n’ont de noir que le centre, les ailes étant constamment blan- ches. Bras sessiles assez courts, pourvus de cupules obliques, petites, alternes très-régulièrement sur deux lignes distinctes, excepté aux bras inférieurs ou à une certaine distance de leur extrémité; ils secouvrentde petites cupules pédonculées éparses, très-rapprochées les unes des autres, et paraissant rangées sur sept ou huit lignes. Bras tentaculaires médiocrement longs. Couleurs : blanc-bleuâtre, le corps couvert de taches arrondies, rouge-violacé ou pourpre. Coquille interne occupant la moitié de la longueur du corps, ayant la forme d’une épée, fortement déprimée, formée de deux bourrelets latéraux, s'élargissant vers l'extrémité supérieure, et se terminant par un élargissement spatuliforme, Rapp. et diff.—Cette Sépiole présente, en tout, la forme, la taille, de la Sepiola Rondeleti ; mais elle en diffère spécifique- ment, par le corps, un peu moins cylindrique, plus arrondi; par un bec, proportion gardée, beaucoup plus grand ; par ses G. SEPIOLA, 249 bras latéraux, inégaux en longueur ; surtout par l'extrémité de ses bras inférieurs, où l'alternance régulière des deux rangées de cupules est remplacée par une multitude de petites cupules sur huit lignes au moins; enfin, par sa coquille, élargie régulière- ment à sa partie antérieure, et formant spatule à sa base. Hab. Les côtes de l'océan Atlantique, sur les côtes de France et d'Angleterre. Je ne conserve pas à cette espèce le nom de vulgaris que lui ont donné en 1838 MM. Gervais et Van Beneden, parce quil a été, dès 1833, appliqué par Grant au Sepiola Rondeleti. Expl. des fig. PI. 10, fig. 4. Animal de grandeur naturelle vu en dessus ; fig. 2, le même vu en dessous; fig. 3, intérieur du corps pour montrer l'appareil de résistance ; a ligne saillante de l'intérieur du corps; b fossette de la base du tube locomo- teur; fig. 4, c œil avec ses paupières; d ouverture lacrymale ; f oreille externe; fig. 5, mapdibule inférieure du bec vue de profil; fig. 6, mandibule supérieure vuede profil ; fig. 7, extré- mité d'un bras tentaculaire vu en dessus; fig. 8, le même vu en dessous; fig. 9, extrémité du bras sessile inférieur pour mon- trer la disposition des cupules ; fig. 40, cupule des bras sessiles vue de face; fig. 11, la même vue de profil; fig. 12, coquille interne de grandeur naturelle. Espèces de la Méditerranée. N° 2. SEPIOLA RONDELETI, Gesner. PI. 10, fig. 43. Sepiola, Rondelet ,1554, de Piscibus, lib. xvir, Cap. x, p. 519. Sepiola Rondeleti, Gesner, 1558, de Aquat., lib. 1V, p. 855. Sepiola, Boussuet, 1558, de Aquat., p. 204. Sepiola Rondeleti, Aldrov., 1642, de Moll., lib. v, p. 63. Sepiola, Jonston, 1650 , Hist. nat. de Piscibus, lib. 1, cap. tr, t. T, p. 8, fig. 8. Idem, Ruysch , 1718, Theatr. Evang., t. I, fig. 1. Sepia sepiola, Linn., 1767, Syst. nat., éd. 12, p. 1096, n° 5. Idem , Scopoli, 1772, Aserv. zool., p. 128. Idem, Herbst, 1788, Eniseit. zur Kenut. der Gew., p. 80, n° 4. Idem, Gmel, 1789 , Syst. nat., éd. 13, p. 3151. Idem, Walfen , 1791, Nova act. phys. med. Acad. nat. cur., t. VIIT, p. 235; Descript. zool. ad Adriatici. Loligo sepiola , Lamarck, 1799, Mém. de la Soc. d'Hist, de Paris, p. 16. … Sepiola Rondeletii, Leach, 1817, The natural miscellany, t. III, p. 138. Loligo sepiola, Lamarck, 1822, Animaux sans vertèbres, t. VIT, p. 664, n° 4, 250 CÉPHALOPODES. Loligo septola, Blainv., 1823, Dict. des Sc. nat.,t. XXVII, p. 184. Idem , Carus , 1824, Icon, sepiar, nov, acta Acad. nat, curlos.,t. XII, pre- mière partie, p. 318, pl. 29, fig. 2, 3. Sepia sepiola, Martens , 1824 , Reise nach. venedeg., v. IT, p. 456. Loligo sepiola, Pairaudeau , 1826 , Cat. des Moll. de Corse, p. 173, n° 353. Sepiola vulgaris , Grant, 1833, Trans, of the zool, Sociéty of London, t, I, p. 77. Sepiola Grantiana, Férussac, Sépioles, pl. 2, fig. 3, 4, Magasin de zoologie, 1835 ; Bulletin, p. 66. Loligo sepiola, Philippi, 1836, Enum. Moll., Sic. p. 241, n° 8. Sepiola Rondeletiï, Rang, 1837, Magasin de zoologie, p. 70, pl. 95, Idem, Gervais et Van Beneden, 1838, Bulletin de l’Acad, roy. de Bruxelles, LEP NT 7, M8, Sepiola Devigniana, Gervais et Van Beneden, 1838, Loc., etc., p. 10? Sepiola Rondeleti, d'Orb. et Férus., 1839, Céph. acét., p. 330, n° 2; Sépioles, pl. 1, fig. 1 à 6; pl. 2, fig. 3-4; pl, 3, fig. 6-9. Idem , Potiez et Mich., 1838, Gal. des Moll., t. I, p. 7, n° 1. S. corpore oblongo : brachis brevibus inæqualibus, pro longitudine parium brachiorum 2, 3, &, 1, acetabulis serie 2-muntilis. Dim. Longueur totale, les grands bras CE , 2 mill. Par FAPpEt à à la longueur : longueur du De iuo ; largeur du corps, 5; longueur des bras contractiles, 55; longueur des bras latéraux-inférieurs » 2553 longueur 1 bras latéraux- supérieurs, 2%; longueur des bras tnt do ne à; longueur des bras Ai ae 2 ; largeur de la ee sn ; longueur des nageoires , 23 largeur des nageoires, À%.. Animal raccourci. Corps lisse, subcylindrique, bursiforme, arrondi postérieurement, tronqué en ayant. Nageoires ovales. Tête courte, déprimée. Globe de l'œil très-renflé de chaque côté. Bras sessiles courts, légèrement inégaux, pourvus de cu- pules globuleuses, alternant d’une manière très-régulière sur deux lignes distinctes, très-rapprochées, à tous les bras, dont le cercle corné est entier. Bras tentaculaires peu longs, élargis et comprimés à leur extrémité. Le côté opposé aux cupules est strié obliquement. Cupules subsphériques excessivement pe- tites, et placées irrégulièrement, huit de largeur ; leur cercle corné est entier. Couleurs. Yeux entourés, en dessus, d'un cercle vert; le reste violacé en dessus, avec des taches très- nombreuses, se confondant les uns avec les autres. G. SEPIOLA. 251 Coquille interne, placée dans la moitié antérieure du corps, ayant la forme d’une lame d'épée, déprimée, pourvue d’une forte rainure médiane et de bourrelets latéraux. Rapp. et diff. — Tout en ayant la taille, la forme exté- rieure de la S. atlantica , avec laquelle elle a toujours été confondue, cette espèce s’en distingue par son corps, plus cy- lindrique, tronqué plus brusquement en arrière; par son bec, beaucoup plus petit; par son os interne, plus acuminé à ses deux extrémités; et enfin par ce caractère constant d’avoir les bras sessiles couverts, jusqu’à leur extrémité, de cupules al- ternant régulièrement sur deux lignes. Hab. La Méditerranée. Expl. des fig. PI. 16, fig. 13. Un bras sessile grossi, vu en dedans. Espèces du grand Océan. N° 3. SEPIOLA JAPONICA, Tilesius. Sépiole du Japon, ms. Idem, d’Orb. et Féruss., 1839, Céphal. acét,, p. 234, n° 3. S. corpore oblongo ; pinnis elongatis; brachiis inœqua- hbus, infrà longitudinaliter costatis. Animal pourvu de nageoires dorsales très-étendues, allon- gées au milieu du dos. Bras sessiles inégaux, les latéraux les plus longs, les supérieurs les plus courts. Ils ont une disposi- tion singulière dans leur structure. De la base interne de chacun part un tendon qui s’avance entre les deux rangées de cupules, jusqu’à l'extrémité. Ce tendon se gonfle, et forme un muscle tubuleux élevé. Cupules sur deux lignes alternes séparées. Bras tentaculaires longs, cylindriques, sans élargissement à leur ex- trémité, couverts de cupules quatre fois plus petites que celles des bras sessiles, et à peine visibles. Tube locomoteur long , allant jusqu'à la base de la séparation des bras. Couleur , par- semée de points rouges et bruns sur le dos, très-pale en dessous. Rapp. et diff. — Cette espèce, que ses deux rangées de cu- pules, aux bras sessiles, placent dans la même série que la S. Rondeleti, me paraît différer de toutes les autres sépioles 252 CÉPHALOPODES. par ce muscle élevé qui se prolonge entre les deux rangs de cu- pules. Hab. Le Japon, M. Tilesius. N° 4. SEPIOLA STENODACTYLA, Grant. Sepiola stenodactyla , Grant, 1833, Transact. of the zool, Society of London, t. I, p. 84, pl. 11, fig. 1, 2. Idem, Gervais et Van Beneden, 1838, Note sur le genre Sépiole, p. 7, Bul- letin de l’Acad. de Bruxelles, t. V, n° 7 (d’après Grant). Idem, d'Orb. et Féruss., 1839, Céphal. acét., p. 238, n° 5; Sépioles, pl. 2, fig. 1-2, 6. S. corpore brevi rotundato; pinnis subcircularis; brachiis elongatis, transversim maculatis, acetabulis serie 8-munitis. Dim. Longueur totale, jusqu’à l'extrémité des bras ordi- me 76 mill. Par is au diamètre : PER Mec 553 largeur du ms 5: longueur de la tête, & ; cn de la tête aux yeux, 5 ; donc des plus long bras, Animal court; corps aussi large que haut, renflé au Hs arrondi en arrière. Nagcoires presque circulaires, légèrement échancrées à leur insertion au corps. Tête aussi large que le corps, fortement renflée par les orbites. Bras sessiles peu iné- gaux, couverts, en dedans, de cupules larges, sphériques, irré- gulièrement assemblées, placées sur sept à huit de profondeur. Bras tentaculaires longs, grêles, très-peu élargis à leur extré- mité, et présentant une surface velue, mais n offrant point de cupules développées. Couleur : pourpre , les bras couverts de larges taches transversales rapprochées de cette couleur. Rapp. et diff. — Cette espèce se distingue de toutes les au- tres par son corps, très-large et court, par ses bras sessiles al- longés, couverts de huit rangées de cupules pédonculées et par ses bras tentaculaires, dépourvus de cupules. Hab. Le grand Océan, à l'île Maurice. M. Grant. Espèces dont la patrie est inconnue. N° 5. SEPIOLA OWENIANA, d'Orbigny. Sepiola Oweniana, d'Orb. ct Féruss. 1839, Céphal. acét., p. 229, n° 1 ; Sé- pioles, pl. 3, fig. 1-5, S. corpore elongato , ovali ; pinnis subrotundatis ; brachiis F s G. SEPIOLA. 2953 elongatis, subulatis, inæqualibus, pro longitudine parium brachiorum 2, 3, 4, 1; acetabulis serie 2-munitrs. Dim. Longueur es 108 mill. Par met à la longueur: longueur du corps, *%.; largeur du corps, 7 ; . des bras Rp TE de de la su » 7635 longueur des na- geoires , 053 largeur des nageoires, 7. Animal FA corps très-lisse, oviforme, un peu acuminé postérieurement, tronqué antérieurement. Nageoires très-pe- tites, très-séparées, presque circulaires, ou approchant un peu du rhomboïde, échancrées en avant et en arrière à leur jonction au corps. Tête presque sphérique, fortement renflée par le globe de l'œil. Yeux saillants. Bec noir à l'extrémité des man- dibules. Bras sessiles longs, minces, pourvus de cupules obli- ques, presque comprimées , arrondies , à ouverture très-large, alternant régulièrement sur deux lignes distinctes à tous les bras. Cercle corné à bords entiers. Bras tentaculaires excessive- ment longs, très-grêles, peu élargis à leur extrémité, moins en dessous, sur une longueur de 45 millimètres, de cupules si pe- Utes et si rapprochées, qu'à l’aide d’une forte loupe on ne dis- tingue encore qu'une surface papilleuse, ou veloutée. Cou- leurs. Le dessus est orné de très-petites taches rouge-violacé ; le reste, blanchàtre. Coquilleinterne.Je crois qu'elle n’existe pas dans cetteespèce. Rapp. et diff. — Par ses cupules alternes sur deux lignes seulement cette espèce se rapproche de la S. Rondeleti ; mais elle s'en distingue facilement par une forme plus allongée, par son corps ovoide, par ses nagcoires plus pelites, plus larges, par sa tête plus longue, par deux ouvertures aquifères, par ses bras sessiles, beaucoup plus longs, par ses bras tentacu- lares , de plus du double de longueur, et non élargis à leur extrémité. Espèces citées qui n'appartiennent Le au genre Sepiola. Lineolata, Quoyet Gaim., 4832. Voy. G. Sepioloidea. Idem, d Or. Minima, Lesueur. V. Loligopsis Peronii. Lam. 254 CÉPHALOPODES. Macrosoma, Gerv. et Var-Ben. V. Rossia. Idem. Palpebrosa, Gervais et Van Ben., 1838. V. Rossia papebrosa. Subalata, Gerv. et Van Ben., 1838. V. Rossia. Idem. Résumé sur le genre Sépiola. On a mentionné jusqu'à présent 16 noms de Sepiola. De ce nombre, 5 n'appartenant pas au genre, 1l en reste 11 , que la discussion des caractères et de la synonymie m'a fait réduire à 5, ou à près du tiers du nombre total. Des cinq espèces réelles, l’une, la S. atlantica, est spéciale à l'océan Atlantique, sur les côtes d'Europe; la S. Rondeleti est propre à la Méditerranée ; les S. Japonica et stenodactyla sont du grand Océan, et la S. Owentana n a pas de patrie con- nue. Il en résulte que jusqu'à présent les Sépioles sont réparties chacune dans leurs mers et sur leurs parages spéciaux. Table alphabétique de toutes les espèces réelles ou nominales du genre SEPIOLA. f Pages Atänüuca, d'Ors.,1839. Qc. Atlant.…. sisliiquet mA 247 Devigniana, Gervaiset Van Ben. 1838. V, S. Rondeleti. 250 Grantiana, Férussac, 1834. V. S. Rondeleti...,..... 250 Japonica, Tilesius, 1839. Gr. Oc.. 251 Lincolata, Quoy et Gaim, 1832. Y. S. Raid FA DONQULE, snnmansnils sa UuaIO «AE CU er « AS 253 Macrosoma, Gerv. et Van-Ben, V. Rossia. Idem...... 254 Minima, Lesueur. V. Loligopsis Peronu, Lam......... 253 Oweniana d'Or... 890 amas at Co + VRUNO 252 Palpebrosa, Gerv. et Van Ben., 4838. V. Rossia...... 234 Rondeleti, Gesner, 1558. Méditerranée... ........... 249 Sepiola, Rondelet, 1554. V. S. Rondeletir........... 249 Scpiola (Sepia), Pennant, 1774. V.S. atlantica...... 247 Stenodactyla, Grant, 1833. Gr. Océan... «ses 252 Subalata, Gerv. et Van Ben., 1838. V. Rossia......,. 254 Vulgaris, Grant, 1833. V. S. Rondelen........,,., 250 Vulgaris, Gerv. et Van Ben,, 1838. V, S. atlantica... 247 CE G. ROSSIA. 23 IV° GENRE. ROSSIA, Owen. PI. 11, Sepiola, Delle-Chiaje; Rossia, Owen. Animal très-raccourci; corps entièrement séparé du cou, bursiforme, arrondi en arrière, tronqué en avant, pourvu d'un léger avancement supérieur et d'une échancrure en dessous. Appareil de résistance composé, sur la base du tube locomo- teur, d’une fossette cartilagineuse, allongée, conique, étroite en haut, élargie vers le bas, pourvue, sur les côtés et en dessus, d'un large bourrelet; sur la paroi interne correspondant au corps, très-loin du bord, d'un petit tubercule oblong, sur- monlé d'une partie très-concave en ogive. En dessus, à la ré- gion cervicale, d'une parteen fer àcheval, sullante, pourvued'un sillon médian et de deux saillies longitudinales qui reçoivent une crête longitudinale de l’intérieur du corps. Nageoires latéro- dorsales, distantes, occupant la moitié de la longueur du corps, de chaque côté : elles sont ovalo-oblongues, plus longues que larges. Tête très-grosse, déprimée, fortement rétrécie en ar- rière des yeux. Yeux gros, latéraux-supérieurs, entièrement recouverts, en dehors, d'une continuité de l’épiderme mince, transparente, ovale, qui ferme extérieurement la cavité orbi- taire. Une seule paupière, formée par un très-fort repli de la peau de la partie inférieure de l'œil. Membrane buccale courte, divisée, sur ses bords, en six lobes simples. Oreille externe sans crête auriculaire, placée en arrière et un peu au-dessous de l'œil, formée d'un petit orifice sans bourrelets. Ouvertures la- crymales petites, situées en avant, un peu au-dessous de l'œil, bien en avant de la paupière. Bras sessiles gros, forts, conico- subulés, négaux, pourvus de cupules subsphériques, charnues, globuleuses, portées sur un pied très-court, sans pédoncule, sur deux rangées alternes partout; ou sur deux rangs alternes à la base, et sur quatre et plus à l'extrémité dont le cercle corné oblique, sans dents, convexe en dehors est rétréci en haut et en bas. Bras tentaculaires rétractiles en entier, dans une large ca- 256 CÉPHALOPODES. vité sous-oculaire, longs, cylindriques, élargis en fer de lance ou en massue à leur extrémité; pourvus, à cette partie, d'une crête natatoire, mais manquant totalement de membrane pro- tectrice des cupules. Cupules pourvues d’un petit pied, non portées sur un long pédoncule. Elles sont subsphériques, obli- ques, alternant sur au moins dix lignes, pourvues d’un cercle corné oblique, bombé en dehors, armé de dents à son bord su- périeur. Membrane de l’ombrelle, indiquée entre tous les bras, très-large entre la troisième et la quatrième paire. Tube loco- moteur sans bride supérieure à sa jonction à la tête. Coqualle interne placée dans une gaîne inférieure du bord an- térieur du corps, n'occupant que la moitié antérieure du corps; elle est cornée, très-faible, et de la forme d’une plume droite. Rapp. et diff. — Très-rapproché des sépioles, par la forme de son corps, de ses nageoires latéro-dorsales, ce genre s'en distingue par le corps, entièrement séparé de la tête; par son appareil de résistance, plus compliqué, puisqu'il se compose de trois points de résistance, au lieu de deux ; par les na- geoires, plus longues; par sa membrane buccale, divisée seu- lement en six lobes, au lieu de sept; par le manque de pédon- cule allongé aux cupules des bras sessiles et tentaculaires ; par sa coquille interne , en plume, logée dans unegaïneinférieure , comme celui des calmars. Histoire. M. Delle-Chiaje a le premier découvert ces ani- maux, qu'il a confondus avec les sépioles. En 1834, M. Owen les en sépara, avec raison, pour en former un nouveau genre. Les Rossia sont des animaux côtiers qui ont en tout les ha- bitudes des Sepra et des Seprola. Espèces de l'océan Atlantique. N° 1. ROSSIA PALPEBROSA, Owen. Rossia palpebrosa, Owen, 1834, Voyage du capitaine Ross, Natural history, p. 93, pl. B, fig. 1, et pl. C. Sepiola palpebrosa, Gervais et Van Beneden, 1838, note sur le genre Sepiola, p. 5 ( Bulletin de l’Acad. royale de Bruxelles, t. V,n° 7, d’après M. Owen). Rossia palpebrosa, d'Orb., 1839, Céphal. acét., p. 247, n° 2; Rossie, pl. 1, fig. 6-10, G. CRANCHIA. 257 R. corpore oblongo; pinnis anterioribus ; brachiis brevi- bus, anœæqualibus pro longitudine 3, k, 2, 1. Dim. Longueur totale, 125 mill. Animal raccourci. Tête presque aussi large que le corps, fortement renflée par les orbites. Yeux grands, pourvus de pau- pières. Bras sessiles gros, courts, très-inégaux, pourvus de cupules globuleuses, rangées sur deux séries alternes à la base des bras, et sur plusieurs séries vers leur extrémité. Leur cercle corné est placé au côté interne de la sphère. Bras ten- taculaires aussi longs que le corps, ronds, un peu élargis à leur extrémité, pourvus d'un très-grand nombre de cupules, devenant de plus en plus petites en approchant de l'extrémité. Couleurs. Toute la surface dorsale est brunâtre et terne, la surface ventrale d'un jaune léger ou blanc. Coquille interne occupant moins de la moitié supérieure de la longueur du corps, cornée, pourvue d’une saillie dorsale, longitudinale, et d’un sillon avec bourrelets en-dessous; elle a, de plus, de légères ailes sur les côtés, ce qui lui donne la forme d'une plume. Rapp. et diff. — Cette espèce a les plus grands rapports, par la forme de ses nageoires, par ses cupules, par sa coquille interne, avec la R. macrosoma; mais elle s’en distingue par son corps, plus long, par ses nageoires, plus antérieures, et par la longueur respective de ses bras sessiles. Ilab. L'océan Atlantique, dans la baie d'Elwin, détroit du Prince-Régent , au pôle arctique. Espèces de la Méditerranée. N° 2. ROSSIA MACROSOMA, d'Orbigny. PI. 44. Sepiola macrosoma, Delle-Chiaje, mss. Idem, Gerv. et Van-Ben., 1838, Bull. de l’Acad. de Brux. t. VI, n° 1. Rossia macrosoma, d'Orb. et Fer., 1839, Céphal. acét., p. 245 ; Sepiola, pl. 4, fig. 13-24. R. corpore brevi-rotundato ; pinnis brevibus semicircula- ribus ; brachiis subulatis , elongalis, inæqualibus, pro lon- gitudine 3, k, 4, 2. MOLLUSQUES T, Te 47 2958 CÉPHALOPODES. Dim. Longueur totale jusqu'à l'extrémité des bras tentacu- laires, 420 mull. Animal court. Corps lisse, aussi large que long, élargi en avant. Nagcoires minces lisses, très-distinctes, plus larges en avant qu'en arrière, séparées du corps, en avant, par une large échancrure, tandis qu'en arrière elles s y réunissent oblique- ment. Tête courte. Bras sessiles assez longs, un peu comprimés, pourvus de cupules demi-sphériques , alternant sur deux lignes distinctes sur la base de chaque bras; mais, vers la moitié dela longueur de chacune, doublant tout à coup de nombre, alors sur quatre lignes, et se continuant ainsi jusqu à l'extrémité ; leur cercle corné assez grand, àses bords lisses et entiers. Bras ten- taculaires grêles, marqués, en dessus, de stries transversales d’un côté, et d’une légère membrane de l’autre. Cupules assez grandes à la base de la partie palmée, allant en diminuant de grandeur et en augmentant de nombre à mesure qu'elles avancent vers l'entrémité, de manière que si l’on en compte huit de largeur à la base, il y en a au moins vingt à l'extrémité. Couleurs. Toutes les parties supérieures couvertes d'un très- grand nombre de petites taches violettes, très-rapprochées, formant presque une teinte uniforme. Coquille interne occupant les deux tiers de la longueur du corps, large, et un peu obtuse en avant, en glaive à son ex- trémité. Elle est composée de deux côtes! longitudinales laté- rales, assez élevées, ayant, vers la moitié de sa longueur, de légères expansions latérales. Rapp. et diff. — Cette espèce, tout en ayant les plus grands rapports avec la À. palpebrosa, s'en distingue par son corps plus court, plus large, par ses nageoires situées au milieu de la longueur du corps, ainsi que par la longueur relative de ses bras. Hab. La Méditerranée, près de Naples. Explhe. des fig. PI. 44, fig. 4, animal de grandeur natu- relle vu en-dessus; fig. 2, bras tentaculaire grossi, vu du côté des cupules ; fig. 3, le même, vu du côté opposé ; fig. 4, bras G. ROSSIA. 259 sessile gross; fig. 5, cupule des bras sessiles grossie ; fig. 6, la même, vue de face; fig. 7, cercle corné de la même, vu de face ; fig. 8, le même, vu de profil; fig. 9, cercle corné grossi, des cupules des bras tentaculaires; fig. 10, le même, vu de face ; fig. 11, appareil de résistance, a bouton de la paroi in- terne du corps, b fossette de la base du tube locomoteur; fig. 12, coquille interne grossie. Espèces du Grand @céan. N° 3. ROSSIA SUBALATA, d'Orbigny. Sepiola subalata, Eyd. mss., Gervais et Van Beneden , 1838, Note sur le genre Sépiole (Bullet, de l’Acad. royale de Bruxelles, t. V, n° 7), Rossia subalata, d'Orb., 1839, et Fér. Céph. acét., p. 249, n° 8. Dim. Longueur du corps et de la tête, sans bras, 80 mill. Cette espèce se distingue surtout des autres par ses nageoires, sub-arrondies, un peu allongées, et dont le plus grand diamètre est à leur point de jonction avec le corps; aussi ne sont-elles pas étranglées en cet endroit, et rappellent-elles, jusqu'à un certain point, ce qui à lieu chez les sépioteuthes , auxquelles le S. subalata semble faire le passage. Le corps, la tête et les bras sont d'un rose pâle, marqué de points rouge vineux plus ou moins serrés. Le corps est suballongé; l'extrémité posté- rieure est obtuse, et les bras sont dans les proportions sui- vantes, en commençant par les plus longs, 4, 3, 2, 1. Leurs cupules sont alternes, sur deux rangs, et supportées par un court pédicule. Les bras tentaculares, longs et grèles, sont un peu élargis à leur extrémité, où 1ls portent quelques cupules. Coquille interne cartilagineuse, comme dans les sépioles. Hab. Le grend Océan, à Manille. Espèces qui me sont inconnues. N° 4. ROSSIA OWENII, Ball. Thomson, Report of the Brit, Ass., 1843, p. 248. Îlab. L'Océan Atlantique, sur les côtes d'Islande. N° 5. ROSSIA JACOB:, Ball. Thomson, Report of the Brit. Ass. p. 248. Hab. L'océan Atlantique, sur Les côtes d'Islande. 260 CÉPHALOPODES. Hésuiné sur les Rossia. Des trois espèces décrites, l'une, le R. palpebrosa, est des ré- gions arctiques de l'océan Atlantique, le R. macrosoma est propre à la Méditerranée, et la patrie de la trorsième ne m'est pas connue. Les Rossia paraissent dès lors cantonnées cha- cune dans leur mer, et dans leurs parages particuliers, sur les régions froides et tempérées. Table alphabétique des espèces du genre Rossta. Pages Jacobi, Ball., 1843, Oc.Atl-dslandes :5041 00e 9 Macrosoma , d'Orb., 1839. Méditerranée. ,.......... 257 Owen, Ball., 4843, Oc. Atl. Islande. . ... 194 D. RSS Palpebrosa, Owen, 1834. Oc. Atlant., rég. arctiques.. 256 Subalata ;:d'Orb:; 488904 à à 48 HORAIRES G. SEPIA. 261 v° GENRE. SEPIA, Linné. PI. 49, 43 Ynria, Aristote, Athénée, etc.; Sepia, Pline, Belon, Rondelet, Gesner, Sal- vianus ; genre Sepia, Linné, Gmeiin, Lamarck, Cuvier; Belosepia, Voltz. Animal raccourci, massif. Corps très-volumineux par rap- port au reste, ovale ou oblong; très-charnu, déprimé, arrondi en arrière, tronqué obliquement en avant, pourvu antéricure- ment, en dessus, d'une forte saillie formée par l'avancement supérieur de la coquille, plus ou moins échancré au milieu, en dessous. Appareil de résistance, formé : sur les côtés, à la base du tube locomoteur, par une fossette cartilagineuse, oblongue , un peu arquée et oblique; arrondie à ses deux ex- trémités, et bordée, tout autour, par une large partie mince, plus étroite du côté interne; sur la paroi interne correspon- dante du corps, d'un mamelon oblong, cblique, entouré de dépressions; à la partie cervicale, d’une très-large surface ar- rondie en avant, bordée, tout autour, de bourrelets, profon- dément sillonnée sur sa ligne médiane longitudinale; sur la paroi interne supérieure du corps, sous l'osselet, d’une surface correspondante marquée, au milieu, d'une côte élevée. Na- geoires étroites bordant le corps latéralement sur toute sa lon- eueur, en laissant entre elles, en arrière, une forte échan- crure. Tête très-grosse, plus large que longue, fortement rétrécie en arrière des yeux, sans crête ni plis cervicaux. Yeux latéraux-supérieurs, saillants, entièrement recouverts, à l'ex- térieur, par une continuité de l’épiderme de la tête, qui de- vient plus mince et transparente, sur une surface ovale longi- tudinale, égale au diamètre de l'iris. Une seule paupière inférieure formée par un repli de la peau. Une ouverture la- crymale dans le repli de la paupière, en avant. Membrane buccale, lisse ou papilleuse, divisée, sur les bords, en sept lobes simples, dont les deux inférieurs souvent peu marqués. Bec. Mandibule supérieure à partie rostrale forte, peu aiguë, 262 CÉPHALOPODES. prolongée en arrière par un capuchon arrondi et saillant ; expansion postérieure, longue, à dos arrondi, très-prolongée en arrière. Mandibule inférieure à partie rostrale courte, ro- buste, non prolongée en arrière, formant, ‘en avant, deux larges ailes minces; expansion postérieure comprimée en ca- rène arrondie, sur le dos, fortement échancrée en arrière. Langue armée de sept lignes de dents cornées, aiguës et cro- chues. Oreille externe, formée d'un très-petit orifice placé en arrière , à la partie inférieure du globe de l'œil, très-rarement d'une crête auriculaire. Ouvertures buccales aquifères au nom- bre de six : toutes entre la membrane buccale et la base des bras, donnant dans autant de cavités simples. Bras sessiles peu longs, très-robustes, les supérieurs sou- vent comprimés ; les trois autres paires, surtout les inférieures toujours déprimées; en grosseur, ils vont en croissant des supérieurs aux inférieurs. Ils sont inégaux en longueur, la quatrième la plus longue, puis la troisième ; leur crête natatoire toujours marquée au côté interne de la quatrième paire. Membrane protectrice des cupules généralement très- courte. Cupules plus ou moins sphériques, très-charnues, obliques, portées sur un pédoncule assez long, qui part d'une saillie conique du bras, et alternes sur quatre lignes, le plus souvent égales en grosseur; toutes munies d'un cercle corné oblique, à ouverture peu excentrique, très-convexe en dehors, pourvu, des deux côtés, d’un rétrécissement à bordure lisse en dessous ; lisse ou denticulée en dessus. Bras tentaculaires ré- tractiles en entier, longs, grèles ; leur bride placée tout à fait à l'intérieur de la cavité; leur extrémité terminée par une massue large, portant, sur un des côtés, une crête natatoire souvent très-large à son extrémité et une membrane protec- trice des cupules. Celle-ci laisse entre elle et le corps du bras plusieurs petites cavités qui pénètrent entre les cupules. Cu- pules couvrant, en dessus, toute la surface du côté opposé aux membranes. Elles sont obliques, très-inégales en grosseur, et alors, sur cinq ou six lignes alternes, dont les plus grosses N G. SEPIA. 263 sont médianes, et en nombre déterminé, ou d’égale grosseur, très-petites, et placées sur au moins dix lignes alternes. Leur cercle corné comme celui des bras sessiles, toujours moins cbli- que, est denté où non à son bord supérieur. Membrane de l'ombrelle, nulle entre la quatrième paire de bras, toujours marquée entre les autres. Tube locomoteur, gros, court, entièrement dépourvu de bride à sa jonction à la tête; muni, en dedans, d'une très-grande valvule. Coquille interne aussi longue que le corps, testacée, solide, déprimée, ovale ou oblongue, arrondie ou amincie En avant, élar- gie en arrière, quelquelois pourvue, à cette partie , d’une pointe ou rostre légèrement saillant. Dessus un peu convexe, tou- jours rugueux. Dessous renflé en avant, concave en arrière, composé : tout autour, d'une bordure cornée ou testacée, tou- jours plus large sur les côtés postérieurs et y formant quelque- fois des espèces d'ailes; au milieu, d'un empilement de loges, subtestacées, spongieuses, très-obliques, dont chacune ne cou- vre pas entièrement celle qui précède, de sorte que, dans leur ensemble, elles montrent, en avant, le dessus de la dernière, et en arrière, les lignes des autres loges successives. Quelque- fois un diaphragme postérieur laisse, entre lui et les premières loges, une forte cavité conique. Cette coquille, dépourvue de siphon, est enchâssée sous la peau des parties dorsales de l’a- nimal. | Rapp. et diff.—Le genre Sepia se distingue, de suite, par la présence d'une coquille interne ferme, testacée au lieu d’être cartilagineuse, flexible. Avec ce caractère, il diffère encore des sépioteuthes: par sa forme générale , plus courte, plus ramas- sée; par son appareil de résistance tout à fait différent; par le manque de crête auriculaire; par la présence d'une paupière à l'œil; par le manque de cupules à la membrane buccale; par quatre rangées de cupules, au lieu de deux, à ces mêmes bras; par plus de quatre rangées de cupules aux bras tentaculaires ; par le manque de bride supérieure au tube locomoteur. Plus voisines des sépioles et des rossies, elle diffère, des premières 264 CÉPHALOPODES. par le corps non uni à la tête, et des secondes par l'appareil de résistance, par les nageoires, par les ouvertures lacrymales, placées dans le pli de la paupière; par la longueur respective des bras, par la présence de la membrane protectrice des cu- pules; enfin, par la coquille testacée qui occupe toute la lon- gueur du corps. Hab., mœurs. De tous les céphalopes décapodes, les sei- ches sont les plus côtières; elles viennent annuellement sur les côtes par grandes troupes, et disparaissent à la saison froide. Elles nagent à reculons, au moyen du refoulement de l’eau par le tube locomoteur. Elles possèdent plus que les autres espèces de céphalopodes de ce noir nommé Sepia. Les seiches déposent leurs œufs sur les varechs, et se nourrissent de mollusques et de poissons. On les mange presque partout. Connues de Grecs sous le nom de Sepia, les seiches sont aussi mentionnées par Pline. Au moyen age, Belon, Ges- ner, etc., reproduisirenttoutes les descriptions d’Aristote. Linné réunit tous les céphalopodes sans coquille sous le nom généri- que de Sepia, que Lamarck divise, en 1799, en conservant plus particulièrement cette dernière dénomination aux espèces pourvues d’un osselet interne testacé, tandis qu'il forme du Sepia octopodia, le genre Octopus, et du Sepia loligo, le genre Loligo. En 1827', M. de Blainville ne connaissait que quatre especes. Aujourd'hui, 1845, j en décris 31. Pour faciliter les recherches parmi les seiches, je crois de- voir les diviser en groupes, d’après la disposition des cupules. + Première section. — Bras sessiles pourvus de cupules égales en grosseur et sur quatre lignes régulières alternes. À. Bras tentaculaires munis de cupules inégales en grosseur, sur cinq à six lignes. S. Bertheloti, d'Orb. S.Rouxi, d'Orb. Hierredda , Rang. Savignyi, Blainv. 1 Dictionnaire des Sciences naturelles, t. XLVIII, p. 257. G. SEPIA. 265 S. Latimanus, Quoy et Gaim. S.tuberculata, Lamarck. Officinalis, Linn. Vermiculata, Quoy et Gaim. B. Bras tentaculaires munis de cupules égales, sur deux lignes. S. aculeata, Hasselt. S.ornata, Rang. Blainvillei, d'Orb. rostrata , d'Orb. Inermis, Hasselt. tr Deuxième section. — Bras sessiles pourvus de cupules inégales en grosseur, non sur quatre lignes régulières. S. Capensis, d'Orb. Orbignyana, Féruss. elegans, d'Orb. ESPÈCES FOSSILES. Espèces de l'étage oxfordien supérieur. N° 4. SEPIA HASTIFGRMIS, Ruppell. Knorr Sammi., I,t. XXII, fig. 2? Sepia hastifornis, Ruppell, 1829, Abbildung und Beschr., p. 9. Idem , Keferstein, 1834, Die nat., t. Il, p. 551, n° 4. Idem, Leonh. et Brown, 1830 , Taschenb, p. 404. Idem, Munster , 1836, Taschenb, p. 250, 324. Idem, d’'Orbigny et Fér. , 1839, Céphal. acét., Seiches, pl. 16, fig. 1, 2. Idem , d’Orb.,1845, Paléont. univ., pl. 5, fig. 4-6 ; Pal. étrang., pl. 5, fig. 4-6. S. test elongatà , depressä, hastæfornu, lineis tubercula- tis ornaté (tuberculis magnis), anticè attenuatd, posticè dila- tatà , lateribus alatä, obtusà. Dim. Longueur de la coquille, 235 mill. Par rapport à la re 56 à, a £ _ ne à 417 longueur : largeur, 5%; longueur des ailes latérales, 2. Coquille oblongue, acuminée en avant, de là augmentant de diamètre jusqu’à un peu plus de la moitié, où commence, de chaque côté, un élargissement aliforme, qui va en diminuant de largeur, jusqu'à l'extrémité très-obtuse, représentant ur fer de flèche fortement émoussé. La partie supérieure est couverte, sur une bande médiane conique, qui part de l'extrémité infé- rieure, de lignes d'accroissement arquées, dont la convexité est antérieure, formées par de petits tubercules arrondis. Les ailes et les côtés paraissent presque lisses. 266 CÉPHALOPODEFS. Rapp. et diff. — Quant à la forme ct à la disposition générale, je trouve une identité complète entre la S. hastiformis et la S. antiqua Munster; je n'aurais même pas balancé à les réu- nir, si M. le comte Munster n avait trouvé le caractère distinc- tif qui paraît constant, d'avoir les granulations verruqueuses du milieu de la coquille quatre fois aussi grosses que celles qu'on remarque sur des échantillons beaucoup plus grands de la S$. antique. | Loe. Dans les calcaires Hthographiques de l'étage oxfordien supérieur de Solenhofen, Bavière. (M. le comte Munster.) N° 9. SEPIA ANTIQUA, Munster. Sepia antiqua, Munster, 1837, Taschenb., p. 252. li‘em, d'Orb. et Fér., 1839, Céphal. acét., Seiches, pl. 14, f. 1, 2. lüem, d'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 6, fig. 1-3; Paléont. étrang., pl. 6, fig. 1-3. S. testà depressd, lineis tuberculatis transversim ornatà (tubereulisminimis) ; anticè attenuatd, posticè dilatatä, alatd, acuminald. Din. honguenr de la coquille, 370 mill. Par rapport à la longueur : longueur des ailes, -? Li ü 5 ; 00° Coquille allongée, acuminée et obtuse en avant, très-élar- gie à la naissance des expansions latérales, et de là diminuant en cône émoussé à son extrémité. La partie supérieure médiane est couverte de lignes arquées, dont la convexité est antérieure, formées de très-petites granulations peu visibles à l'œil nu. Les ailes paraissent avoir été lisses et testacées, ainsi que les deux côtés. La partie granuleuse est circonserite, latéralement, par une légère dépression et représente un cône. L'apparence de celts coquille est vernissée ou vitreuse, comme de la colle de Flandre; très-mince sur les côtés, très-épaisse au milieu. Rapp. et diff. — Comparée aux seiches vivantes, cette espèce n'offre réellement aucune analogie de forme, toutes celles-ci manquant de l'expansion aliforme de sa base. C est un type bien distinct. Elle se distingue du $. hastiformis par G. SEPIA. 267 une granulation infiniment plus fine aux stries arquées supé- ricures. Loc. Dans les calcaires hthographiques de l'étage oxfordien supérieur à Solenhofen, Bavière. (M. le comte Munster.) N° 3. SEPIA CAUDATA, Munster. | Sepia caudata , Munster, 1837, Taschenb , p. 252, Idem, d'Orb., 1839, Céphal. acét., Seiches, pl. 15, fig. 4, 2. Idem, d’'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 5, fig. 1-3; Pal, étrang., pl. 5, fig. 4, 3. S. testd elongatä, lineis tuberculatis transversim ornatà (tuberculis magnis) ; anticè attenuatà productà, posticè dila- latd , alatd. Dim. Longueur de la coquille, 460 mill. Par rapport à la longueur, £ ; longueur des ailes postérieures , 2. Coquille tiès-allongée, acuminée et très-étroite en avant, augmentant de largeur jusqu'à la naissance des ailes. Celles-ci, larges , se rétrécissent rapidement et paraissent ensuite se ter- miner en arrière en une partie aiguë, en queue obtuse. La par- tie antérieure , en dessus, est lisse ; des granulations éparse commencent bientôt et paraissent former au milieu des lignes irrégulières arquées, dont la convexité est antérieure. Les côtés sont lisses et marqués de quelques lignes longitudinales irré- gulières, Rapp. et diff. — Cette espèce offre lesmêmes caractères que les S. hastatactantiqua ; de même, elle est pourvue d'ailes posté- rieures. M. de Munster la considère comme une espèce distincte, en raison du plus d'amincissement de sa partie antérieure, de l'espèce de queue que montre sa partie inférieure; mais le pre- mier caractère tient évidemment à l'âge, et j'ai remarqué que sur toutes les coquilles des espèces vivantes, la partie anté- rieure devient d'autant plus allongée, par rapport au reste, que l'animal est plus vieux; quant au second caractère, on pour- rait craindre que cette queue ne fût formée que par suite d'une mutilation des parties latérales. Je pense donc, en der- nière analyse, que la $. caudata n'est qu'un individu adulte de la S. hastiformis. 268 CÉPHALOPODES. Loc. Dans les calcaires lithographiques de l'étage oxfordien supérieur de Solenhofen , Bavière. (Comte Munster.) N, 4. SEPIA LINGUATA, Muns'er. Sepia l'nguata, Munster, 1837, Taschenb. , p. 252. S. obscura, Munster, 1837, Taschenb., p. 252. S, regularis, Munster, 1837, Taschenb., p. 252, S, gracilis, Munster, 1837, Taschenb., p. 252. S. linguata, d'Orb., 1839, Céph. ac., pl. 14, fig. 3; pl. 15, fig. 4, 5; pl. 16, fig. 5. Idem, d'Orb., Paléont. univ., pl. 6, fig. 4-6; Paléont. étrang., pl. 6, fig. 4-6. S. testä ovato-oblongä, linei sarcuatis, tuberculatis ornatà, anticè poslicèque acuminalis. Din. me de la coquille, 136 mill. Par rapport à la largeur, #5. Coquille allongée, arrondie en avant, allant, de là, en aug- mentant de largeur, jusqu'aux deux tiers de la longueur, puis diminuant ensuite graduellement jusqu à l'extrémité, terminée en pointe plus où moins émoussée; sans ailes latérales. La par- ue supérieure est lisse sur les côtés ; mais la ligne médiane, sur une surface conique marqué d'une dépression, est ornée de lignes arquées, dont la convexité est supérieure, composée de eranulations irrégulières. Rapp. et diff. — La description qui précède s'accorde parfai- tement avec les quatre espèces du comte Munster, que je réunis sous le nom de $. linguata, et je crois, de plus, que ces indivi- dus ne sont que des exemplaires de la $. hashformis, dont les ailes ont été usées avant la fossilisation. J'ai souvent rencontré, sur les côtes, des coquilles de seiches dont les Flames latérales avaient été ainsi enlevées par le frottement; et alors elles ressem- blaient en tout à la $. linguata. Loc. À Eichstadt et à Solenhofen (Bavière), dans le calcaire lithographique de l'étage oxfordien supérieur. N° 5. SEPIA VENUSTA, Munster. Sepio'ithes venustus, Munster, mss. Sepia venusta, Munster, 1837, Taschenb., p. 252. Idem, d'Orb. et Fér, 1839, Céphal. acét., pl. 15, fig. 6. Idem, dOrb., 1845, Paléont, univ., pl. 5, fig, 7 ; idem, Pal. étrang., pl. 5, fig. 7. G. SEPIA. 269 S. testä ovalo-compress@ transversim striatd, anticè sub- ançgulatà, posticè trilobatä , subalatd. Dim. Longueur totale, 24 mill. par rapport à la longueur: à largeur, +. Coquille ovale, lisse, acuminée en avant, arrondie et (rès- obtuse en arrière. On aperçoit deux expansions aliformes, une de chaque côté, qui commencent en avant, vont sur une lar- eur à peu près égale, Jusqu'en arrière, où elles forment comme deux lobes. Le milieu montre des indices de loges ar- quées, dont la convexité est en avant. , Rapp. et diff. — M. le comte Munster a cru d’abord trouver assez de caractères différentiels dans ce fossile, pour le dési- oner sous le nom de Sepiolites venustus, mais, plus tard, d'après moi, il le rapporta au genre Sepia. C'est jusqu'à pré- sent une espèce anomale de forme. Loc. Dans les calcaires lithographiques de l'étage Oxfordien supérieur à Solenhofen (Bavière), par M. le comte Munster. Espèces du terrain fcrtiaire parisien, N° 6. SEPIA SEPIOIDEA, (l'Orbigny. Guetard , Mém., pl. 2, fig. 30. Os de Seiche, Guvier, 1824, Ann. des Sc. nat., t. If, pl 22, fig. 1,2, p. 482. Beloptera sepioidea , Blainv., 1825, Malac. add. et correct., p. 621, t. VII. Sepia Cuvieri, d'Orb., 1825, Tableau méthed. de la classe des Céph., p. 67. Beloptera sepicidea, Blainv., 1827, Méim. sur les Bélemnites, p. 110, pl. 1 fig. 2. s Beiosepia Cuvter?, Voltz, 1830, Jahrb., p. 410. Idem , d'Orb., 1842, An. des Sc. nat., t. XVIT, pl. 11, f: 11-13. Sepia Cuvieri, Galeotti, 1837, Mém. sur la const. géog. du Brab., p. 140, n° 1. Idem, Deshayes, 1837, Foss. des env. de Paris, p. 758, pl. 101, fig. 7, 8, 9. S. longispina, Deshayes, 1837, loc. cit., p. 757, pl. 101, fig. 4,5, 6. S. longirostris, Deshayes, 1837. loc. cit., p. 758, pl. 101, fig. 10, 114, 12. 5, Biainvilii, Deshayes, 1837, loc. cit., p. 758, pl. 101, fig. 13, 14, 15. S, sepioidea, &Orb. et Fér., 1839, Céphal. acét.; Seiches, pl. 3, fig. 5, pl. 14, fig. 4-12; pl. 16, fig. 7-9. Idem, d’Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 7, fig. 4-8. Idem ; d’'Orb., 1845, Paléont. franc., Terr. tert., pl. 1, fig. 4-8. S. testà crassd , posticè angustalä; rostro elongato crasso, acuto , lamind inferiore crassä, reflexä, profundè ra- 9 210 CÉPHALOPODES. diatà, in margine denticulat&; callo superiore profundè rugoso. Dim. Longueur de la partie rostrale connue, #5 mill. Coquille. On ne connaît que l'extrémité postérieure de cette coquille, qui paraît avoir été allongée; elle montre en dessus une partie élevée, un peu anguleuse en arrière, s’élar- gissant en avant, couverte de très-fortes rugosités; à l’extré- mité, est un rostre assez allongé, gros, comprimé, aigu, droit ou plus où moins oblique en haut, comprimé et presque tran- chant, en dessus, séparé de la partie élevée par une dépres- sion très-marquée. En dessous, sur Les bords sont des lames épaisses , plus larges en arrière que sur les côtés, arrondies en arrière, qui se replient sans s'appuyer sur le rostre. Ces lames ont des côtes rayonnantes, et sont régulièrement denti- culées sur leurs bords. Il paraît y avoir eu un léger diaphragme entre le bord intéricur des lames et la cavité loculaire ; celle- ci, assez profonde, est marquée en dessous de lignes d’accrois- sement quon pourrait prendre pour les lignes des locules, tandis que celles-ci n'occupent réellement que la moitié de la cavité. On ne trouve pas de locules en place; elles ont été dé- truites par la fossilisation. Rapp. et diff. — Cette espèce diffère essentiellement de toutes les espèces vivantes par ses lames inférieures s'avançant en arrière sur le rostre et le recouvrant sans s’y appliquer. Elle diffère encore par la saillie très-prononcée de sa partie postérieure , ainsi que par la forme de son rostre. Loc. Elle est propre aux calcaires grossiers inférieur et supérieur du terrain tertiaire du bassin de Paris. Dans le cal- caire grossier inférieur, à Chaumont (en bas), au Vivray (M. Graves), à Saint-Germain. Dans le calcaire grossier su- périeur, à Chaumont (en haut), à Grignon, à Courtagnon, à armes, à Muchi-le-Châtel, ete. Dans les couches sablonneuses supérieures, à Valmondois, à Tancrou, à Aumont, à Acy, etc. Iist. Je réunis dans une seule espèce les $. Cuvieri, lon- gispina, longirostris et Blainvillei de M. Deshayes, qui, tout G, SEPIA, 271 en étant identiques dans leurs formes, ont le rostre variable. Comme j'ai reconnu que cette dernière partie varie considéra - blement de forme, suivant l'âge des individus; je ne balance _ pas à croire que ce ne sont que des modifications de ce genre et des altératiors déterminées par la fossilisation. N° 7. SEPIA C©MPRESSA, d'Orbigny. Beloptera compressa, Blainv., 1837, Mém. sur les Bélemn., p. 110, pl. 4, fig. 10. Sepia Defrancii, Deshayes, 1837, Foss. des env. de Paris, p. 759, pl. 101; g. 1-3. Frs stop} d'Orb. et Fér., 1839, Céphal. acét, Seiches, pl. 16, fig. 4-6. Idem, d'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 7, fig. 1-3. Idem, d'Orb., 1845, Paléont. franc., Terr. tert., pl. 1, fig. 1-3. S. exhremitate posticali lateraliter compressissimd ; rostro crasso, recurvo, aculo-terminato; laminn inferiore brevi, callo inferiore , angusto proeminente; cavilale anguslà , pro- fundd, arcuatim strrat. Dim. Longueur, 46 mill. On ne connaît, de cette espèce, que des portions de ros- tres très-usés, allongés, très-comprimés latéralement ; le rostre terminal fortement arqué, gros et pointu. La lame infé- rieure est ovale-oblongue , légèrement saillante à son extrémité postérieure, de manière à couvrir, de ce côté, la base du ros- tre. Au côté opposé, correspondant à la face dorsale, on re- marque une callosité rugueuse , allongée, saillant en talon au dessus de la base du rostre. À l'extrémité antérieure de ce corps; on remarque une cavité assez profonde, dans le fond de laquelle on voit des stries transverses, annonçant l’inser- tion des premières loges aériennes. Loc. De l'étage tertiaire parisien, dans les couches sableuses supérieures, au calcaire grossier à Valmondois, et à Valognes (Manche). Hist. Je reviens au nom spécifique le plus ancien de compressa. LA 279 CÉPHALOPODES. ESPÈCES VIVANTES. Espèces de l'océan Atlantique (côtes d'Europe). N° 8. SEPIA GFFICINALIS, Linné. PI. 12, fig. 4-5. PI. 43, [. 13-16. Ë Znriu , Aristote, de Anim., lib. 1V, cap. 1; Athénée, lib, 1v, cap, exxrtI. Sepia, Pline, Hist. nat., lib. 1x, cap. xXxIX, p. 645. Idem. Belon, 1551, de Aquatilibus, p. 338. En francais, p. 338. Idem, Rondelet, 1554, de Piscibus marinis, p. 498, lib. xvir, et Histoire entière des Poissons, Lyon, 1558, p. 365. Idem, Salvianus, 1554, de Aquatilium animalium, p. 165. Sepia Bellonius , Gesner, 1558, de Aquat., lib. 1v, p. 851. Sepia, Boussuet, 1558, de Nat. Aquatil., p. 199. Idem, Mathiol, 1565, Commentarii, lib. 11, cap. xx, p. 226. dem , Aldrovande, 1642, de Moll., lib. 1, cap. 1v, p. p. 49-50. Idem, Jonston , 1650 ,Hist. nat. de Moll., lib. 1, cap. 11, p. 9, tab. 1, fig. 2, 5, 7. Idem, Ruysch, 1718, Theatr, univ. omni. an., lib. 1V, cap. 11, p. 7, t, I, fig. 2. Idem, Scheuchzer, 1731, Physica sacra , t, I, t. XVIII. Idem, Swammerdan, 1737, Biblia naturæ, t, LI, t. LIT. Idem, Neediam, 1750, Microsc., t. II. Idem Ô Cuttie fish, Borlase, 1758, The natural History of Cornwall, p. 268. Idem, Seba, 4758, Thesaur., t, III, pl. 3, fig. 1, 2, 3, 4, Idem , Stroem , 1762, Beskrivelfe Soudmor, p. 137. Sepia ofjicinalis, Linné, 1766, Fauna suecica, n° 21064 Idem, Linné, 1767, Syst. nat., édit. XII, p. 1095, n° 2. Idem, Scopoli, 1772, Hist. nat., Obs. zool. p. 127. Idem, Pennant, 1777, Brit. zool., t. IV, p. 55. liem, Gronovius, 1787, Zoophyl., p. 244, n° 1021. Sepia, Schneider, 1784, Sammlung verm., p. 108. Sepia officinalis, Gmelin , 1789, Syst. nat., éd. XIITE, p. 3149, n° 2. Idem, Bruguière, Encyclopédie méthodique, pl. 76, fig. 56. Idem, Walfen. , 1791, Nova acta Phys. med. Berlin, t. VIT, p. 579. Idem, Lamarck, 1799, Mém. de la Soc. d'Hist. nat. de Paris, p. 4 et 1801 Système des animaux sans vertèbres, p. 59. Idem, Bosc, 1802, Hist. nat. des Vers, t. I, p. 45, n° 1. Seiche commune , Montfort, 1805, Buffon de Sonnini , Mollusques, t. I, p. 171. Sepia officinalis, Leach, 1817, The natural Miscellany, t. IT, p. 138. S. rugosa, Bowdich, 1822 , Elements of Conchiology , pl. 1, fig. 1. S. officinalis, Lamarck, 1822, Animaux sans vertèbres, t. VII, p. 668. Idem, Carus , 1824, Icon. Sep. nov. act. nat. cur.,t. XIT, p. 317, pl. 28. Idem , Martens , 1824, Reise nach. Venedig. v. IT, p. 436. Idem, Payraudeau , 1826, Cat. des Moll. de Corse, p. 173, n° 54. Idem, Risso, 1826 , Hist. nat. de l’Eur. mér., t. IV, p. 3, n° 10. Idem, Blainv., 1827, Dict. des Sc. nat.,t. XLVIII, p. 284,et Faunefranç,, p. 18. Idem, Deshayes, 1832, Encyc. méth. Vers, t. III, p. 944, n° 1. {dem , Bouchard, Catal. des Moll, mar., p. 72, n° 125. G. SEPIA. 273 S. officinalis, Potiez et Mich., 1838, Gall. des Moll, de Douai,t, I, p. 8, n° 4, Idem, Philippi, 1836, Enumer. Moll, Sicil., p. 241, n° 1, Idem, d'Orb., 1838 , Moll. des Canaries, p, 20, n° 4. Idem, d'Orb. et Fér., 1859, Céphal, acét., p. 260, n° 1, Seiches, pl. 4, pl, 2, pl. 3, fig. 1-3, pl. 17, fig. 12. Idem , Cantraine , 1841, Malac. nouv. Mém. de Brux., t. XIII, p. 14, n° 1. Idem, d’'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 3, fig. 4-5, pl. 4, fig. 13-16; Pal. étrang, pl. 3, fig. 1-5; pl. 4, f. 13-16. O. corpore ovato, depresso, lœvigato; brachiis inæquali- bus, pro longitudine, k, 3, 2, 1 ; acetabulis intüs lævigatis : testd ovaté, compressé , supra rugosd; posticè rotundaté ; rostro brevti , caduco. Dim. Longueur totale, 475 mill. Par rapport à la lon- gueur : longueur du corps, -; largeur du corps, X ; longueur de la coquille, 420 mill. Par rapport à la longueur : largeur, -. Animal large, court, lisse ; nageoires charnues, s’élargissant sur les côtés. Tête grosse, courte, plus large que longue, mon- trant en dessus deux cirrhes élevés et quelques autres petits. Bras sessiles assez courts, robustes, pourvus de cupules alter- nant sur quatre lignes, dent le cercle corné entier est lisse. Bras tentaculaires fortement élargis, munis de cupules obliques sur six lignes alternes, à peu près égales à l’extrémité de la mas- sue ; mais, sur la partie la plus large, on remarque une ligne médiane de cinq très-grosses cupules, sur les côtés desquelles sont deux lignes de cupules plus petites, mais plus grosses en- _core que les autres ; cercle corné des plus grosses, presque ré- gulier, non oblique, lisse en dedans. Cercle corné des cupules de la base de la massue, armé, à son pourtour, de dents très- aiguës. Couleurs. Ornée sur le dos de bandes transversales noires, qui se bifurquent et disparaissent sur les côtés. Assez près du bord, de très-petites taches blanches. Coqualle élargie et arrondie en arrière, un peu acuminée en avant; dessus lisse , et demi-cartilagineux sur ses bords, ainsi que sur une partie en croissant de l'extrémité inférieure; le reste testacé, très-rugueux , surtout à la partie moyenne; en avant, ces rugosités forment des lignes qui suivent la forme MOLLUSQUES T, !. A8 974 CÉPHALOPODES. de l'accroissement des loges successives, et sont presque nulles sur les côtés. Sur la ligne médiane est une partie plus convexe, marquée, de chaque côté, d’une dépression qui, d'abord large en avant, diminue et se termine en pointe, en venant se per- dre aux parties inférieures. Dans le jeune âge, on remarque une longue pointe rostrale obtuse, droite, qui, chez les vieux individus, est entièrement enveloppée par le cartilage infé- rieur. Dessous, convexe antérieurement, concave en arrière ; bordure demi-cartilagineuse ou testacée, très-étroite en avant et sur les côtés, très-large et dépassant de beaucoup les loges en arrière. Partie supérieure de la dernière loge lisse, occu- pant près de la moitié de la longueur dans les jeunes sujets, seulement le tiers chez les adultes, pourvue d'une légère dé- pression longitudinale, médiane. Lignes des locules arrondies, ou légèrement échancrées à leur sommet, très-régulières au jeune âge, ondulées chez l'adulte. Cette partie, assez convexe, est pourvue d’une dépression sur le milieu de la longueur. Rapp. et diff. — Cette espèce se rapproche plus de la S. hierredda que de toutes les autres. Elle s’en distingue par le cercle corné des bras sessiles, lisses, et par quelques autres différences signalées à la S. hierredda. Hab. L'océan Atlantique, sur les côtes d'Europe et d’Afri- que ; la Méditerranée. Expl. des fig. PI. 12, fig. 4, animal réduit; fig. 2, partie convexe de l’intérieur du corps à l'appareil de résistance; fig. 3, partie concave de l'appareil à la base de la tête; fig. 4, cercle corné des cupules des bras sessiles ; fig. 5, cercle corné des cu- pules des bras tentaculaires. PI. 43, fig. 43, coquille d’un jeune embryon, fortement grossie ; fig. 14, la même, vue en dessus, montrant les loges aériennes; fig. 15, coupe transversale des loges aériennes grossies ; fig. 46, coupe longitudinale des loges aériennes grossies. N° 9. SEPIA ORBIGNYANA, Férussac. PI. 43, fig. 3, 4. Sepia Orbignyana, Féruss., 1826, d’Orbigny, Tabl, méthod, des Céph., p. 66; _ Ann, des Sc, nat, G,. SEPIA, 275 Sepia Orbignyana, Blainv., Faune franc, p. 19, Idem, d’Orb. et Féruss., 1839, Céphal. acét., Seiches, pl, 5, pl, 27, fig. 1-2, Idem, d'Orb, , 1845, Paléont, univ., pl. 4, fig. 3, 4, Pal. étrang., pl. 4, f. .8.êde S. corpore oblongo, elongato, lævigato ; pinnis angustatis ; brachaiis sessilibus inæqualibus, pro long., 1, 4,3, 2; brachiis tentacularibus , acetabulis inœqualibus ; test& elongatd, ro- sed, suprà sulcatà , granulosä ; anticè acuminatd , posticè rotundaté , rostraté ; rostro elongato, recurvo. Dim. Longueur totale, 220 mill. Par rapport à la lon- eueur : longueur du corps, <5 ; largeur du corps, À LE; ARE de l'osselet, 110 mill, Par rapport àla longueur : lepéhler 918 ES: Animal. Corps oblong, un peu prié lisse. Nagecires étroites, minces, plus larges en arrière. Tête très-grosse, plus large que longue. Bras sessiles courts, tous triangulaires, pour- vus de cupules subsphériques sur quatre lignes aux bras infé- rieurs. Aux trois paires de bras supérieurs, les cupules sont sur deux lignes à la base, Cercle corné entier. Bras tentaculaires grêles, élargis en massue lancéolée, Cupules occupant la moi- tié de la largeur sur cinq lignes ; la médiane est composée de cinq à six très-grosses cupules. Couleurs : blanche en dessous; la tête et le dessus du corps couverts de très-petits points vio- lacés. La coquille est rose en dessus. Coquille déprimée, étroite et acuminée en avant, diminuant de la moitié antérieure, jusqu à l'extrémité, qui est un peu élar- gle, arrondie et armée d'un très-long rostre arqué, comprimé, tranchant en dessous, aigu, courbé en haut. Dessus presque plan, droit, surtout à la partie antérieure, courhé à son extré- mité; sa surface, légèrement chagrinée sur les côtés’, vers le milieu de sa longueur, est marquée de forts sillons, interrompus, obliques de haut en bas, et de dehors en dedans; sur sa partie médiane se remarque une dépression longitudinale. Dessous convexe au tiers antérieur, concave en arrière, pourvu tout autour de lames cornées, d'abord étroites, puis s'élargissant au-dessous de la partie la plus large, et venant former des es- pèces d'ailes à l'extrémité. Partie supérieure à la dernière loge, 276 CÉPHALOPODES. occupant le tiers antérieur de la longueur. Lignes des locules droites, transversales au milieu, arrondies sur leurs bords, sans dépression médiane, mais ayant un sillon de chaque côté. Rapp. et diff. — Cette sciche appartient à. la même série que les S. capensis et elegans, par sa nageoire, n'arrivant pas jusqu'au bord du corps, par sa forme élancée, par sa co- quille allongée, par l'inégalité de ses cupules; mais elle se distingue desideux par le fort rostre de sa coquille, le manque de sillon en dessous de celui-ci ; et de la seconde en particu- lier, par sa nageoire plus séparée en arrière, son oreille ex- terne oblique ; par le nombre de cupules de ses bras sessiles, ainsi que par tous les détails de sa coquille. Hab. L'océan Atlantique , à l'île de Noirmoutiers , à l'île de Ré, à Quiberon; la Méditerranée, à Naples. Expl. des fig. PI. 13, fig. 3, coquille de grandeur natu- relle, vue en dessous; fig. 4, la même vue de profil. N° 10. SEPIA RUPELLARIA, d'Orbigny. Sepia rupellaria, d'Orb. et Féruss., 1839, Céphal. acét., Seiches, pl, 3, fig. 10-13. S. testà elongatà , depressd, tenut, arcuatd, suprà bisul- cat , poslicè longitudinaliter unicostatà , subtüs concavd. Dim. Longueur, 60 mill. Par rapport à la longueur : lar- geur, À. Animal ? Coquille très-étroite, très-déprimée, très-arquée en arrière, très-prolongée et acuminée en avant, élargie au tiers antérieur, et de là s'amincissant graduellement jusqu 'ason extré- mité obtuse, arrondie et sans ailes latérales. Dessus peu convexe, lisse autour; marqué, sur le milieu de sa surface, d'une partieplus élevée , rugueuse, circonscrite par une espèce de rebord. Près de l'extrémité postérieure s'élève une crête médiane tranchante longitudinale, qui va se terminer à la partie rostrale. Deux sillons circonserivent une côte médiane longitudinale, qui oc- cupe toute la longueur. Dessous convexe en avant, entouré, sur les bords, d'une très-étroite lame testacée égale. Partie supé- rieure de la dernière loge en croissant allongé, pourvue d'une | G. SEPIA. 931 dépression longitudinale médiane et occupant le tiers de la lon- gueur. Lignes des locules très-rapprochées, légèrement si- nueuses, arrondies au milieu; marquées sur leur ensemble d'une dépression médiane longitudinale. Couleur rosée en des- sus , blanche en dessous. Rapp. et diff. — Cette espèce a les plus grands rapports de forme avec la S. elegans; mais la coquille en diffère par son ensemble plus allongé, par le manque d'ailes latérales à son extrémité, et par sa surface supérieure , marquée d’une crête élevée médiane. Hab. L'océan Atlantique, à l'île de Noirmoutiers et aux en- vrions de La Rochelle , d'Orb. Espèces de l'océan Atlantique (côtes d'Afrique). No 11. SEPIA BERTSELGTI, d'Orbigny. Sepia Bertheloti, d'Orb, ct Féruss., 1835, Monog. des Cénhal, acét., pl. 11, pl. 23. Idem, d'Orbigny, 1839, Moll, des Canaries, p. 21, n° 6, pl. 11. S. corporeelongato, subcylindrico, lœvigato ; pinnis angus- tatis; brachiis gracilibus, inæqualibus, pro longitudine pa- rium brachiorum, 4, 2, 4,3 ; testé elongatd, supra tenuiter rugosd, anlicè acuminatà, posticè rostratà ; rostro elongalo, acuto. Dim. Longueur tale 313 mill. Par rapport à la longueur : longueur du corps, $7; largeur du corps, TL: longueur de la coquille, 97 mill. Par rapport à la longueur : largeur, ££.. Animal très-allongé, svelte; corps oblong, déprimé, obtus en arrière, acuminé en avant. Nageoires étroites, qui vont en aug- mentant de largeur vers les parties postérieures, où elles forment, de chaque côté, une languette, Tête assez courte; oreilles ex- ternes marquées par un très-petit orifice sans bourrelets. Bras sessiles longs, grêles, pourvus de cupules déprimées, pédoncu- lées, sur quatre rangées alternes, égales. Bras tentaculaires longs, grêles, pourvus d'une large membrane natatoire. Cupules sur cinq lignes alternes, dont la médiane est composée de plus grosses. Cercle corné oblique, orné de dents à son pourtour ex- 978 CÉPHALOPODES. terne, Couleurs : la partie supérieure fortement teinte d'une couleur rougeâtre, violacée; sur les côtés du dos, une multi- tude de taches allongées, blanches, obliques, qui ne s'étendent pas au delà d'une ligne jaune régnant sur les côtés du corps. Coquille déprimée, très-longue, très-étroite, fortement acu- minée en avant, élargie au tiers antérieur, puis de là s'élargis- sant de plus en plus pour former les ailes latérales postérieures. Cette partie terminée par un rostre long, aigu, arrondi, incliné vers le haut. Dessus convexe, lisse sur les côtés , testacé et très- finement rugueux sur les côtés, les lignes des locules toutes apparentes et régulières; sur la ligne médiane, une partie con- vexe, circonscrite de deux dépressions latérales, augmentant de largeur de l'extrémité au sommet. Dessous convexe au quart an- térieur, concave à l'extrémité postérieure; bordure cartilagi- neuse, étroile au tiers antérieur, de là vers le bas, très-large; se réunissant sur le rostre; partie supérieure de la dernière loge occupant beaucoup moins du quart de la longueur totale; sa superficie est très-finement vermiculée, et concave sur la li- one médiane. Lignes des locules formant en avant un angle à sommet émoussé , légèrement ondulée ; leur ensemble est mar- qué de quelques indices de dépressions rayonnantes de la base au sommet. Couleurs : légèrement rosé en dessus, le reste blanc. Rapp. et diff. — Par ses cupules inégales aux bras tentacu- laires, cette espèce appartient au même groupe que la Sepia of- ficinalis ; mais elle se distingue nettement de toutes les autres de cette série, par sa forme très-allongée, par ses nageoires étroites, et surtout par sa coquille, qui, quoique pourvue d'un rostre, est très-étroite ; elle en diffère encore par le grand élar- gissement de ses ailes inférieures, ainsi que par la finesse des rugosités de ses parties supérieures. Hab. L'océan Atlantique, sur les côtes de Ténériffe, d'Orb. N° 12. SEPIA HIERREDDA, Rang. Sepia hierredda, Rang, d’Orb. et Féruss., 1835, Seiches, pl. 13. Idem, Rang , Magasin de zoologie, p. 75, pl. 100. G. SEPIA, 279 Sepia hierradda , d'Orb.,1838 , Moll. des Canaries, p. 21, n° 5, Idem, d'Orb. et Féruss., 1839, Céphal, acét,, p. 268, n° 2, Selches , pl. 13 et pl. 18. S. corpore ovalo, depresso, subtuberculato; pinnis latis: brachris crassis, inœæqualibus , pro longitudine, 4, 3,1, 9; testà ovaté , compressé , suprà rugosé , anticè acuminatd , posticè rotundatà , rostratd; rostro elongato, curvato. Dim. Longueur iniale: 645 mill. Par rapport à la longueur : longueur du corps, > largeur du corps, ££ ; longueur de l'osselet, 100 mill. Par rapport à la longueur de l'osselet : largeur , 55. Animal court, massif. Tête pourvue d'un cirrhe sur chaque œil. Oreille marquée par une crête longitudinale et une autre transversale, Bras sessiles inégaux, munis de cupules alternant sur quatre lignes, dont le cercle corné est armé de petites dents. Bras tentaculaires pourvus de cupules très-inégales sur sixi lignes, dont au milieu on en compte six très-grosses, Cer- cle corné à bords entiers. Couleurs : marbré de brun et de jaune; entremêlé de taches blanches ; une série de six taches blanches linéaires, sur les côtés. Coqualle voisine de la S. officinalis. Sa forme est la même ; elle est seulement un peu plus étroite et plus acuminée en avant. En dessus, les rugosités, le bord cartilagineux sont sem- blables ; mais le rostre, plus long , persistant à tous les âges, est aigu, légèrement relevé en haut, et pourvu d'un bour- relet à sa base. Dessous, dans les mêmes formes; le dessus de la dernière loge occupant toujours, à tous les âges, la moitié de la longueur totale ; ligne des locules très-ondulée, échancrée en dessus. Cette partie est comme radiée, du sommet vers le haut, de légères dépressions, et d'une saillie médiane longitudinale. Rapp. et diff. — Voisine de la S. officinalis, cette espèce en diffère : par les légers tubercules des taches du corps; par la crête cervicale et celle de l'oreille ; par le cercle corné des cupules des bras sessiles, armés de dents; enfin, par les lé-. gères différences que j ai signalées dans la coquille. 280 CÉPHALOPODES. Hab. L'océan Atlantique, sur les côtes d'Afrique, au cap de Bonne-Espérance , à Ténériffe. N° 13. sEP:A omwaATA, Rang. PI. 42, f. 42. PI. 48, f. 4, Sepia ornata, Rang, 1837, Magasin de zoologie, p. 76, pl, 101. Idem , d'Orb. et Féruss., 1839, Céphal. acét., pl, 22, Idem , d'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 3, fig. 12; pl..4, fig. 4, 2; Pal, étrang., pl. 3,142; plan, f 1,9, S. corpore ovato, brunneo, albo maculato; pinnis latis ; brachiis crassis, inæqualibus, pro longitudine,; dE), 37 testà oblongo-elongaté , compressé, suprà rugosà , anticè obtusd , posticè alatd. Dim. Longueur ne 200 mill. Par sde à la longueur : longueur du corps, 2; largeur du corps, À£ ; PET s la coquille, 74 mill. Par rapport à la longueur : largeur, ÊT. Animal oblong, allongé. Corps très-lisse, étroit, obtus en arrière. Nageoires très-larges, commencant à 6 millimètres du bord antérieur du corps, s’élargissant en arrière. Tête courte. Oreille externe entourée de larges bourrelets. Bras sessiles as- sez courts, pourvus de cupules globuleuses, obliques, placées sur quatre lignes alternes très-régulières, dont le cercle corné est lisse à son petit bord, armé de dent: courtes peu inégales à son côté le plus large. Bras tentaculaires legèrement élargis en fer de lance, munis de cupules très-petites, peu cbliques, égales en grosseur , très-serrées, et alternant d'une manière régulière sur huit à dix lignes, dont le cercle corné a quelques dents. Couleurs : toutes les parties supérieures couvertes de petits points violacés, plus rapprochés sur la ligne médiane. Coquille très-allongée, droite, un peu plus large vers le mi- lieu de la longueur , de là diminuant vers le haut, où il forme une surface arrondie, et vers le bas, où 1l est terminé par des ailes assez larges, un peu anguleuses, à la partie médiane de leur réunion. Dessus un peu convexe; le bord cartilagineux se continue en arrière, sans s'élargir, Jusqu'à la naissance de l'aile; le reste fortement rugueux ; sur la ligne médiane est une saillie longitudinale, circonserite de chaque côté par un sillon G. SEPIA. 281 bien marqué; point de rostre. Dessous fortement convexe, vers la moitié de sa longueur, un peu concave en arrière, où les ailes dépassent de beaucoup la partie loculée. Dessus de la der- _nière loge finement vermiculé, occupant quelquefois la moitié de la longueur totale, marquée d’une très-légère dépression médianesupérieure. Lignes des locules très-ondulées, montrant trois saillies médianes ; leur ensemble est très-convexe au milieu, et marqué d'une lègère dépression médiane longitu- dinale. Rapp. et diff. — 1] est peu d'espèces qui aient plus de rap- ports entre elles que celles-ci et la S. inermis, par la largeur des nageoires, les détails extérieurs des bras sessiles, des bras tentaculaires ; mais la S. ornala s’en distingue par des formes plus élancées, plussveltes, par une membrane buccaledifférente, etsurtout par une coquille toujours bien plus allongée, plus con- vexe, moins sillonnée en dessous, et dont l'aile terminale est plus étroite, proportion gardée avec le reste, et surtout dépas- sant beaucoup plus la partie loculée. Hab. L'océan Atlantique, sur les côtes d'Afrique, à Gorée, au Sénégal. Expl. des fig. PI. 12, fig. 12, extrémité d’un bras tenta- culaire. PI. 43, fig. 4, coquille de grandeur naturelle, vue en dessous ; fig. 3, le même vu de profil. N° 14. SEPIA TUBERCULATA, Lamarck. PI. 19, fig. 41. Sepia tuberculata, Lamarck, 1799, Mém, de la Soc, d’hist, nat, de Paris, t. I p. 9, pl. 1, fig. 1 à 6. Idem , Bosc, 1802; Buff. de Déterville, Vers, t. I, p. 45. Seiche tuberculée, Montfort, 1805; Buff. de Sonnini, Moll., t. I, p. 274, pl 7. Sepia tuberculata, Lamarck, 1822, Anim. sans vert.,2°édit.,t. VIT, p. 668, n° 2° Idem, Blaïinv., 1827, Dict. des Sc. nat., pl. crypt., fig. 2 à 6. Idem, Blainv., Malac, atl., pl. 1, fig. 2 à 6. Sepia papillata. Quoy et Gaimard, 1832, Voyage de l’Astrolabe, Zoolog,., t. 11, p. 61, pl. 1, fig. 6 à 14. Sepia mamillata, Leach, mss. Sepia tuberculata, Desh., 1832, Encyc. méthod.,t. III, p. 945, n° 2. Idem , d'Orb. et Féruss., 1839, Céphal, acét., Seiches, pl, 3 ter, pl. 4 bis, pl. 6, pl. 17, fig. 13-15. Idem, d'Orb., 1845, Paléont, univ., pl. 8, fig. 11, Pal, étrang., pl, 3, f. 11. 2892 CÉPHALOPODES. S. corpore ovato, tuberculato ; pinnis angustatis: brachiis crassis, inæqualibus, pro longitudine, 4, 3,2,1; testä ovatd, | compressé, anticè posticèque obtusd. Dim. Longueur jm 510 mill. Par FPE à la longueur: longueur du corps, < ; largeur du corps, >; longueur de ” coquille, 120 mill. Par rapport à la longueur : largeur, 2. Animal très-épais, ovale, renflé, couvert partout, en des- sous, de tubercules très-inégaux plus ou moins divisés par lobes. Dessous lisse sur la ligne médiane et sur les bords. Nageoires étroites. Tête très-grosse, couverte en dessus, sur les côtés et autour des yeux, de tubercules, lisses en des- sous. Bras sessiles courts, inégaux, munis de cupules,”alter- nant sur quatre lignes, dont le cercle corné a les bords entiers. Bras tentaculaires fortement élargis en massue à leur extré- mité, pourvus de cupules sur cinq lignes alternes. On remarque sur la ligne du milieu, quatre grosses cupules, dont le cercle corné des grosses cupules n’est pas oblique et entier. Cou- leurs : toutes les parties couvertes de tubercules sont violet foncé, le reste blanchâtre. Coquille très-déprimée, élargie et presque également ar- rondie à ses extrémités. Dessus lisse et demi-cartilagineux sur ses bords et à sa base, le reste peu bombé, très-rugueux, légè- rement marqué de lignes arquées de l'insertion des loges et de rayons peu apparents divergeant de la base au sommet, Des- sous très-concave partout ; bordure cartilagineuse testacée, très- large en arrière, étroite en haut. Partie supérieure de la der- nière loge, lisse, occupant un septième de la longueur, formant un croissant étroit, à extrémités aiguës, pourvu d'une légère dépression médiane. Lignes des locules sinueuses, formant une partie de cercle, cette même région étant d’ailleurs pourvue d'une ligne déprimée médiane, légèrement marquée de sail- lies latérales. Rapp. et diff. — Elle se distingue de toutes les autres par les tubercules dont elle est hérissée en dessus, ainsi que par la grande compression de sa coquille. G. SEPIA. 283 Tab. Le cap de Bonne-Espérance. Hist. J'y réunis les S, papillata, Quoy et Gaim., et ma- . millata, Leach. Expl. des fig. PI. 12, fig. 11, Bras tentaculaire vu en des- sus. N° 15. SEPIA CAPENSIS, d'Orbigny. Sepia capensis, d'Orb., 1826 ; Seiches, pl, 7, fig. 1, 3, S. australis , Quoy et Gaimard, 1832, Voyage de l'Astrolabe, Zool., p. 70, pl. 5,f. 3, 7; non Australis, d'Orb., 1826. S, capensis, d'Orb, et Féruss.. 1839, Céphal, acét., pl. 7, fig. 1-33 pl. 12, fig. 7, 11; pl. 17, fig. 18, 19, S. corpore ovato, lœvigato; pinnis posticè dilatatis; bra- chiis subulatis, inæqualibus; testà oblongo-elongatd, anticè dilatatä , posticè acuminatä, rostratd. Dim. Longueur, . mill. Par LPRUSn à la longueur : longueur du corps, <£-; largeur du corps, #£; longueur se la coquille, 45 mill. Par rappert à la longueur : 1 iEEis TE Animal assez allongé. Corps ovale-oblong, lisse. Tête grosse. Bras sessiles assez courts et forts, pourvus de cupules subsphériques, pédonculées, très-inégales en grosseur ; celles du milieu plus grosses. Bras tentaculaires très-peu élargis à leur extrémité, pourvus de cupules peu obliques sur trois li- gnes ; la ligne médiane en montrant trois beaucoup plus grosses que les autres ; le cercle corné des grosses cupules peu oblique, dentelé sur son bord interne. Couleurs : sur le corps rouge- brun, parsemé de petites taches bleuâtres; les nageoires sont blanches. Coquille très-déprimée, élargie et acuminée en avant, élargie à son tiers supérieur, et de là diminuant graduellement jus- qu'à son extrémité, très-obtuse, terminée par un rostre sail- Jant et aigu. Dessus presque lisse, sur la partie cartilagineuse de ses bords, et sur les côtés. Le milieu légèrement testacé, pourvu, vers la base, de quelquesstries longitudinales; mais ces stries n'existent que sur le sommet du large sillon marqué de dépressions latérales, qui s'étend du sommet à la base. Dessous très-peu renflé en avant, très-concave partout ailleurs; bor- 284 CÉPHALOPODES. dure cartilagineuse très-étroite; partie supérieure de la der- nière loge occupant un peu plus du quart de la longueur to- tale, très-finement ridé d’une manière irrégulière, et marqué de trois dépressions très-profondes, une médiane, deux laté- rales, laissant entre elles deux larges parties élevées, et se continuant sur toute la longueur de la coquille. Lignes des locules très-régulières, formant trois saillies, une médiane, deux latérales, ce qui les rend fortement ondulées. Rapp. et diff. — Par sa forme allongée et par sa coquille, cette espèce se rapproche beaucoup de la S. Orbignyana , et de la S. elegans; mais elle s’en distingue par le manque d’ex- pansions latérales de l'extrémité inférieure de la coquille, par les trois rainures profondes du dessous de celui-ci, ainsi que par les cupules de ses bras tentaculaires. Hab. Les environs du cap de Bonne-Espérance, sur Le bane des Aiguilles. N° 16. SEPIA VERMICULATA, Quoy et Gaimard. Sepia vermiculata, Quoy et Gaimard, 1832, Voyage de l’Astrolabe, Moll., t. IT, p. 64, pl. 1, fig. 1-5. Idem, ®'Orb, et Fér., 1839, céph, acét., Seiches, pl. 3 bis. S. corpore ovato, lævigato, anticè acuto ; pinnis latis, ru- bro punctatis ; brachiis elongatis, inæqualibus , pro longitu- dine , k, 3,2, 1 ; testé oblongo-ovat&, posticè rostratà ; rostro obtuso. Dim. Longueur totale, 370 mill. ; longueur de la coquille, 87 mill. Par rapport à la longueur : largeur, Animal très-élargi. Corps large, terminé en pointe en avant. Nageoires larges, commencant à la partie antérieure du corps, largement séparées postérieurement; au milieu une saillie du rostre. Tête large. Bras sessiles, courts, épais à leur base, couverts de quatre rangées de cupules, leur cercle corné sans dents. Bras tentaculaires cylindriques, dépassant le corps de près d’un tiers; leur extrémité, en massue aplatie, porte un grand nombre de cupules, dont huit ou dix sont plus grandes; leur cercle corné est entier. Couleurs : le corps en G. SEPIA. 285 dessus, sur un fond jaunâtre, présente des lignes vermiculées, transverses, de couleur rouge-brun ; le milieu du dos est d’un brun-foncé, le dessous du corps jaune, piqueté de brun- rouge. Coquille ovale-oblongue, ressemblant beaucoup à celle de la S. herredda. Rapp. et diff. — Je connais trop peu cette espèce pour éta- blir aucune comparaison. Ses principaux caractères distinctifs n'étant basés, d'après M. Quoy, que sur sa couleur, je n’y atta- che pas beaucoup d'importance : il serait même très-possible que cette seiche ne füt qu'un individu de la S. hrerredda de M. Rang. Hab. Le cap de Bonne-Espérance. Espèces de la Méditerranée cé de l’Adriatique. SEPIA OFFICIWALIS, Linné. Voy. p. 272, n° 8. SEPIA CERBIGNYANA, Féruss. Voy. p. 274, n° 9. N° 17. SEPIA ELEGANS, d'Orbigny. PI. 42, f. 6, 8. Sepia elegans, d'Orb., 1826, Seiches , pl. 8, fig. 1-5. Idem , Blainv., 1827, Dict. des Sc. nat., t. XLVIIT, p. 284. Idem, Blainv., 1827, Faune franc., p. 19. Idem, Rang, 1837, Mag. de zool., p. 74, p. 99. 1em, d'Orb. et Féruss., 1839 , Céphal. acét., Seiches, pl. 8, fig. 1-5; pl. 27, fig. 3-6. Idem, d'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 8, fig. 6-8. Pal. étrang., pl. 3. S. corpore ovato-oblongé , lævigaté, anticè acuminatä ; | pinnis angustatis ; brachiis elongatis, inæqualbus, pro lon- gitudine, k,3, À, 2; test elongatä, arcuatd, anticé dilatatd, acuminal , posticè angustalé, alatd, supra cristatd. Dim. Longueur totale, 130 mill. Par rapport à la lon- 47 23 | gueur : longueur du corps, 55; largeur du corps, À ; | longueur de l’osselet, 48 mill. Par rapport à la longueur : a 51 largeur, 5. Animal très-svelte. Corps oblong, lisse, très-allongé. Na- | geoires très-étroites, ne formant qu'un léger bourrelet autour du corps. Tête grosse, plus large que longue, lisse. Bras ses- siles, assez courts, pourvus de cupules subsphériques, obliques 286 CÉPHALOPODES. sur quatre lignes, aux bras de la quatrième paire, mais les” deux médianes plus grosses que les latérales ; à l'extrémité de ces bras, les quatre lignes se confondent et n’en forment plus que deux, la deuxième et la troisième paire ont des cupules sur | deux lignes à leur base. Bras tentaculaires longs, élargis en petite massue obtuse, munis de cupules sur cinq lignes, et dont | trois sont très-grosses. Cercle corné peu oblique, dentelé sur son bord interne. Couleurs : rouge-brun, marbréet nuancé de laque et de jaune. Coquille déprimée, arquée en arrière, très-étroite, élargie et | acuminée en avant, très-étroite en arrière, où elle est termi- née par deux petites ailes latérales. Dessus, lisse autour; le milieu très-rugueux, avec des indices de stries latérales inter- rompues ; sur la ligne médiane est une partie élevée, formée : de deux dépressions, qui se continuent du haut en bas, où l'on remarque une crête médiane longitudinale. Dessous assez con- vexe aux deux cinquièmes de la longueur ; de là, concave; de chaque côté, convexe au milieu avec une dépression profonde médiane ; bordure cartilagineuse, étroite en avant, puiss élar- gissant sur les côtés, de manière à venir former les ailes ter- minales. Partie supérieure de la dernière loge, occupant le tiers de la longueur, très-finement vermiculée, avec une dé- pression médiane longitudinale. Lignes des locules formant un angle assez obtus et sinueux au sommet. Couleur : rosé en dessus. Rapp. et diff. — Par l'allongement du corps et de la co- | quille, cette espèce a du rapport avec la S. capensis, mais il est facile de l'en distinguer par ses nageoires étroites partout, : par l'oreille externe, par la longueur respective des bras ses siles, et surtout par l'irrégularité des rangées des cupules, : ainsi que par les ailes de sa coquille. Hab. La Méditerranée et l'Adriatique, près de Messine, Ma- laga , sur la côte d'Alger, etc. Expl. des fig. PI. 12, fig. 6, intérieur des bras sessiles pour montrer la forme des séries de cupules ; fig. 7, extrémité G. SEPIA. 287 d’un bras tentaculaire grossi; fig. 8, partie de la tête pour montrer, a l'oreille, b orifice de l'ouverture lacrymale, c l'œil. Espèces de la mer Rouge. | No 18. SEPIA SAVIGNYI, Blainville. Sepia officinalis, Audouin, 1827, Expl. somm. des PI. d'Egyp., pl. 5, pl. 1, fig. 3. S. Savignyt, Blainv., 1827, Dict. des Sc. nat., t. XLVIIT, p. 285.15 S. Savignyana , Féruss., 1828, pl. de Seiches, pl. 4. S. Pharaonis, 1831, Ehremberg, Symbolæ physicæ, An, Mollusca Cepha- lopodæ , Sepiacæ, n° 1. 8. Savignyi, d’Orb. et Fér., 1839, Céphal, acét., Seiches, pl, 4. S. corpore ovato-oblongo ; pinnis latis, æqualibus ; bra- chiis crassis, inæqualibus, pro longitudine, 4, 3, 2,1. Dim. Longueur totale, 230 mil. Par rapport à la lon- eueur : longueur du corps, :%5:; largeur du corps, ÊT. Animal allongé. Corps plus long que large, ovale, lisse en dessous; dos orné de cirrhes triangulaires formant une série sur les côtés. Nageoires larges occupant toute la longueur du corps. Tête grosse et courte. Bras sessiles, assez longs, fort inégaux, augmentant de longueur des supérieurs aux inférieurs. Le cercle corné est denticulé. Bras tentaculaires élargis en mas- sue à leur extrémité, ornés de dix rangées de cupules, dont les deux médianes sont plus grosses que les autres; le cer- cle corné également denticulé. Couleurs : brune tirant sur le vert, interrompue sur le dos par des lignes blanches et réti- culées. Coquille ? Rapp. et diff. — Par les cirrhes de son dos, cette es- pèce se distingue nettement de toutes les autres seiches con- nues. Hab. La mer Rouge à Tor (Arabie du Sinaï ou Pétrée) et sur les rivages d'Abyssinie. Hist. Peut-être cette espèce est-elle formée sur l'animal d'une des espèces suivantes de la mer Rouge. N° 19. SEPIA G:BB0SA, Ehremberg. Sepia gibbosa, Ehremberg, 1831, Symbolæ physicæ , Sepia, n° 2, S. testà elongatà , infra gibbosd, anticè posticèque ob- tusd. 288 CÉPHALOPODES. Dim. Long., 80 mill.; larg., 25 mill. « Coquille de la forme d'un navire. Presque au milieu de sa « face inférieure, une grande gibbosité calcaire en saillie. De « plus, l'os même est, en raison de sa longueur, plus étroit que « les autres os de seiche, que nous connaissons, et ne se dis- « tingue par aucune pointe postérieure. Ces vestiges pourraient « bien indiquer une Sepia d’un genre différent des seiches or- « dinaires. » Ehremberg. Rapp. et diff.— On voit, par ce qui précède, que la S. gibba de M. Ehremberg diffère de la S. Lefebrei par une forme bien plus étroite, plus rapprochée de celle du S. elongata d'Orb., dont elle se distingue encore , néanmoins, par le manque de rostre postérieur. Hab. La mer Rouge, près d Hama. N° 20. SEPIA LEFEBREZ, d'Orbigny. PI. 43, f. 5-6. S. Lefebrei , d'Orb., 1839 , Céphal. acét., pl. 24, fig. 1-6. Idem, d'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 4, fig. 5-6. S. testà ovato-oblongé, anticè posticèque rotundaté , suprà concentricè rugosé, subtüs gibbosä, elevatä, lim- batd. Dim. Longueur dela coquille, 405 mill. Par rapport à la | longueur : largeur , 5£.. Animal ? Coquille oblongue, arrondie à ses extrémités. Dessus très-peu convexe ou presque plan en avant, légèrement convexe en arrière, couvert partout de granulations peu élevées, oblongues , irrégulières, suivant les lignes d'accroissement concentriques ; néanmoins on aperçoit sur la partie médiane longitudinale, une légère saillie. Dessous fortement convexe au milieu, concave autour ; bordure testacée occupant tout le tour ; étroites en avant, s'élargissant au tiers antérieur, et de là se continuant sur la même largeur en se réunissant en | arrière, et dépassant de beaucoup l'extrémité postérieure. Ces | lames, en dedans, sont couvertes d'une couche calcaire qui | vient les renforcer sur la moitié de leur largeur. Partie supé- | rieure de la dernière loge , très-élevée , arrondie, convexe, G. SEPIA. 289 | se continuant en arrière, de manière à laisser au milieu une partie conique très saillante , élargie d'arrière en avant. La couleur en est blanche. Rapp. etdiff.—Cette espèce se distingue facilement de toutes les autres seiches par la direction de ses loges, beaucoup moins obliques, par l'espèce de gibbosité que forment ces mêmes lo- ges sur le milieu de la coquille. Elle se distingue de la S. elon- gata par le manque de rostre, par sa forme beaucoup plus large. J'avais pu croire que c'était la S. gibbosa de M. Ehrem- berg , mais il idécrit la sienne comme ayant trois pouces de long et un pouce de large : ainsi il ne peut y avoir identité. Hab. La mer Rouge, près de Cosseir. (M. Lefèbre.) Expl. des figures. PI. 13, fig. 5, coquille réduite vue de profil; fig. 6, coupe transversale. N° 21. SEPIA ELONGATA, d'Orbigny. PI. 13, fig. 7-10. S. elongata, d'Orbigny et Fér,, 1839, Céphal. acét., Seiches, pl. 24, fig. 7-10, Idem, d'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 4, fig. 7-10. Pal. étrang., pl. 4, f. 4-10. S. testd elongatissimd, angustal& , sublus gibbosuld , anticè acuminatà , posticè alaté, rostratä; rostro elongato , aculo. Dim. Longueur de la coquille, 54 mill. Par rapport à la longueur : largeur, -E£. | | Animal? Coquille très-allongée, étroite, égale sur la longueur , acuminée en avant, élargie en arrière, et pourvue à cette partie d'une expansion aliforme qui l'enveloppe, et d'un fort rostre aigu et allongé. Dessus rugueux, pourvu d'une côte longitudinale médiane. Dessous très-renflé, gibbeux au milieu, bordé de lames étroites qui viennent former les expansions de l'extrémité. Dernière loge convexe obtuse ; l'empilement des loges forme une partie élevée conique. Rapp. et diff.—Yoisine de la S. gibba par la forme allon- gée et par la gibbosité de ses loges, cette espèce s'en distingue par la présence de son rostre. Hab. La mer Rouge, près de Cosseir. (M. Lefèbre). Expl. des fig. PI. 13, fig. 7, coquille vue en dessus ; fig. MOLLUSQUES To 1. 19 290 CÉPHALOPODES. 8, la même vue en dessous; fig. 9, profil; fig. 40, coupe transversale. N° 22. SEPIA ROUXII, d'Orbigny. Sepia Rouxit, d'Orb. et Féruss,, 1839, Céphal, acét., p, 274 , n° 3; Seiches, pl. 19. S. corpore ovato, lævigato , anticè acuminato , posticè rotundato; pinnis latis ; brachiis elongatis inæqualibus, pro longitudine 4, 3, 2, 4 ; testé ovato-oblongd, rugoso- tuberculatd , subtüs posticè incrassatd; rostro brevi ob- uso. Dim. Longueur totale, 680 mill. Par rapport à la longueur : longueur du corps, 55; largeur du corps, 2£; longueur de l'osselet 98 mill. Par rapport à la longueur , largeur, 54. Animal. Membrane buccale pourvue de cinq lobes saillants sur ses bords, et à sa partie inférieure d'un épaississement charnu sans lobes distincts. Les brides inférieures ne sont pas marquées en dehors. Oreille externe ayant pour orifice un petit trou. Bras sessiles munis de cupules sur quatre lignes, pourvus de cercles cornés armés de dents longues, aiguës au côté large. Bras tentaculaires ayant six rangées de cupules. Les deux médianes sont composées de sept très-grandes, dont le cercle corné est armé de dents courtes à son pourtour. Cou- leurs: violet foncé en dessus, le pourtour plus pâle. Coquille allongée, élargie au milieu, puis s'amincissant aux extrémités ; la supérieure arrondie, l'inférieure acuminée, terminée par un rostre pointu , droit, renforcé à sa base, sur les côtés ; dessus lisse, et cartilagineux sur les côtés, le reste testacé , couvert de rugosités oblongues , saillantes , très-for- tes , irrégulières sur le milieu, suivant les lignes arrondies des Jocules en avant. Sur la ligne médiane est une légère con- vexité marquée par deux dépressions latérales ; dessous con- vexe au quart supérieur de la longueur , concave ailleurs ; bor- dure antérieure étroite, s'élargissant fortement à la moitié de la longueur , pour se rétrécir encore sur la partie rostrale. Par- tie supérieure de la dernière loge vermiculée en long, occu- G. SEPIA. 2914 _pant le quart de la longueur totale; sur la ligne médiane est une légère dépression longitudinale. Lignes des locules très-ré- gulièrés , formant, en avant, un angle peu aigu à côtés arron- dis. Leur ensemble est marqué, sur le milieu, d'un large sil- lon qui s'étend jusqu'à la base. Un diapbragme très-épais , convexe , occupe toute l'extrémité de la cavité, et revient en recouvrement sur les locules , en en cachant une grande lon- gueur , laissant une cavité intermédiaire chez les jeunes indi- vidus, mais s'appliquant dessus chez les vieux. Rapp. et diff. — Cette belle espèce a beaucoup de rapports, quant à la forme générale de son corps, avec la $. offici- nalis; mais clle s'en distingue par une saillie plus prononcée à son bord antérieur, par sa tête lisse , par ses bras plus al- Jongés , plus effilés, par les cupules de ceux-ci armées , par la disposition des grosses et des petites cupules de ses bras ten- taculaires. Sa coquille, du reste, la fait différer de toutes les Seiches par son diaphragme. Hab. Dans la mer Rouge et dans le grand Océan, à Bombay. Espèces du grand Océan. SÉPIA ROUXII, d'Orb. Voy. p. 290, n° 22. Bombay. N° 93. SEPIA LATIMANUS, Quoy et Gaimard. Sepia latimanus, Quoy et Gaimard, 1832, Zoologie des Voy. de l’Astrolabe, t, II, p. 68, Ati. Moll., pl, 2, fig. 2, 11. S, Rappiana, Féruss,, 1834 , pl. de Seiches, n° 10. S. latimanus, d’'Orb. et Féruss., 1839, Seiches, pl. 12, fig. 1-6; pl. 17, fig. 16-17, x S. corpore ovato, lævigato, antice posticèque aculo; pinnis angustatis,cæruleo-limbatis ; brachirs elongatis,inæqualibus, pro longitudine 4, 3, 2, 4. Brachüs tentacularibus dilata- is, valdè palmatis ; test& oblongä, anticè rotundat&, pos- ticè obus&, rostratà ; rostro acuto. Dim. Longueur, 390 mill. Par rapport à la longueur : lon- gueur du corps, 5; largeur du corps, £% ; longueur de la co- quille, 424% mul]. Par rapport à la longueur de la coquille; largeur, 51. 292 CÉPHALOPODES. Animal oblong. Corps épais, lisse, ovale, assez déprimé, acuminé en arrière, tronqué en avant. Nageoires peu larges, très-unies, commençant au bord même du corps. Tête courte, plus large que longue. Bras sessiles, grêles, quadrangulaires , pourvus de cupules, alternant sur quatre lignes, dont le cer- cle corné, arrondi, est armé intèrieurement de très-fines dents rapprochées. Bras tentaculaires, terminés par une large palette, munie de cupules sur cinq lignes alternes. A la partie la plus large se remarque une ligne de sept ou huit grosses cupules, sur les côtés desquelles en alternent d’autres, d'autant plus pe- tites qu’elles s'éloignent de la ligne médiane. Cercle corné des grosses cupules, oblique, lisse suriles bords. Couleurs. Tout le corps en dessus est bleu plombé ; une bordure linéaire, près du bord des nageoires est bleue, ainsi que quelques petits traits transversaux sur les nageoires. Coquille déprimée , arrondie en avant, puis oblongue sur toute sa largeur, terminée inférieurement par un rostre long et aigu. Dessus convexe, rugueux partout, mais surtout sur les côtés, le milieu testacé et marqué de lignes arquées. Dessous convexe au tiers antérieur, concave à l'extrémité, avec une bordure testacée et cartilagineuse, étroite en avant, plus large en arrière sur les côtés, puis rétrécie encore au milieu. Partie supérieure de la dernière loge occupant le tiers de la longueur totale, marquée sur sa ligne médiane d'une très-légère dépres- sion. Lignes des locules, formant un ogive en avant, toutes très-régulières et rapprochées ; leur ensemble est marqué d'une dépression médiane longitudinale. Rapp. et diff. — Cette espèce a beaucoup d'analogie de forme avec le S. officinahis; mais elle s’en distingue facilement par le lobe libre qui s'étend en arrière de la massue de ses bras tentaculaires; sa coquille, quoique rapprochée de celle du S. officinahs, est plus oblongue. Ses locules sont plus appa- rentes, son rostre est beaucoup plus saillant. Hab. Le grand Océan, au port Dorey, à la Nouvelle-Guinée et aux îles Célèbes. G. SEPIA. 293 N° 24. SXPIA ROSTRATA, d'Orbigny. PI. 43, fig. 11,42, Sepia rostrata, d'Orb., 1826, pl. 8 des Seiches, fig. 6. Idem, d’Orb. et Féruss., 1839 , Céphal. acét.; Seiches, pl. 26. Idem, d'Orb., 1845, Paléont, univ., pl. 4, fig. 11, 12. Idem, Paléont. étrang., pl 4, f. 11, 12. S. corpore crasso, rotundalo, anticè angustato, posticè ob- tuso ; pinnis latis, posticè dilatatis; brachiis inœæqualibus, pro longitudine k, 3, 2,1 ; testà ovato-oblongé, rugoso-tubercu- latä, anticè acuminatä, posticè rostratà ; rostro elongato, compresso. Dim. Longueur pacs 270 mil. Par se à la longueur : longueur du corps, TL; largeur du corps, *#. Longueur de la coquille, 90 mill. Par rapport à la longueur de la coquille : lar- eur, Animal court. Nageoires épaisses, étroites en avant, élargies en approchant des parties postérieures ; bras sessiles, longs, grêles, pourvus de cupules sphériques. Cercle corné très- petit, à bords lisses. Bras tentaculaires terminés par un très- court élargissement en fer de lance obtus; pourvu de cupules très-petites, pédonculées, égales en grosseur, sur un grand nombre de lignes dont le cercle corné est sans dents. Couleur : violacé foncé. Coquille déprimée , ovale-oblongue, plus large au milieu, acuminée en arrière et pourvue d’un très-long rostre, comprimé un peu, tranchant en dessus et en dessous, et courbé par en haut. Dessus légèrement convexe, marqué par deux larges dépressions qui laissent entre elles, sur la ligne médiane, une légère saillie longitudinale; couvert de fortes aspérités , par lignes arquées transverses. Dessous convexe, près du tiers antérieur, concave en arrière; dessus de la dernière loge vermiculé , uni sans dépression, occupant le quart de la longueur. Lignes des locules très-régulières formant trois pointes, dont la médiane est très-grande, correspondant à trois dépressions profondes de l’ensemble de leur surface, l’une mé- diane, large, et deux latérales. Un large diaphragme revient en 294 CÉPHALOPODES. avant, à la partie postérieure, et laisse entre lui et les locules une cavité conique profonde. Rapp. et diff. — Cette espèce se distingue des $, inermuis et ornata par sa coquille pourvue d'un rostre aigu ; elle se distin- gue aussi de la S. aculeata, qui possède ce dernier caractère, par la saillie anguleuse du bord de son corps, par des nageoi- res plus larges postérieurement, par les énormes expansions des deux lobes inférieurs de la membrane buccale ; par les cupules de ses bras sessiles, très-globuleuses avec leur cercle corné en- tier et très-haut, par la petite dimension des massues des bras tentaculaires, par la forme générale et tous les détails de sa coquille. | Hab. Le grand Océan, à Bombay, à Trinquemale , à la Nou- velle-Hollande. Expl. des fig. PI. 13. fig. 14, osselet coupé en deux pour montrer la disposition des loges aériennes; fig, 142, rostre grossi et usé, pour montrer les lignes d'accroissement identi- ques à celles des bélemnites. N° 95. SEPIA AUSTRALIS, d'Orbigny. Sepia ausiralis, d'Orb., 1836, Céphal, acét.; Seiches, pl. 7, fig. 4 (non aus- tralis, Quoy, 1832), S. test elongatd, rugosd, anticè rotundatà ; posticè obtusä, rostrald ; rostro acuto. Dim. Longueur de l'osselet, 78 mill. Par rapport à la lon- gueur : largeur, Animal? Coquille très-déprimée, oblongue, légèrement ar- rondie à ses extrémités. Couverte en dessusde granulations d’au- tant plus prononcées, qu’elles sontpostérieures, où elles forment des mamelons oblongs ; rostre pointu, assez long, courbé en des- sus, et entouré d’un bourrelet formé par l’agglomération des tu- bercules. Sur la ligne médiane est une légère saillie, creusée la- téralement de sillons à peine marqués. Dessous convexe au quart antérieur, concave en arrière; bordure calcaire en lames élargies vers la moitié de la longueur, de là elles vont se réunir à l’ex- trémité , au-dessous du rostre, où elles forment saillie. Partie e G. SEPIA, 295 supérieure de la dernière loge, occupant le tiers de la longueur, lisse , avec une dépression médiane longitudinale, Lignes des locules légèrement anguleuses, régulières, marquées, sur leur ensemble, d’une dépression longitudinale médiane. Sa couleur est rosée en dessus, blanche en dedans. Rapp. et diff. — Par l’ensemble de sa coquille, cette espèce a de l’analogie avec la S. latimanus ; mais elle en diffère par plus d’allongement, par des rugosités plus marquées, vers les parties inférieures, par sa partie antérieure plus aiguë. Elle a aussi des rapports avec la S. Orbignyana, tout en s’en distin- guant par sa forme plus arrondie aux extrémités, par plus de largeur, par son rostre arrondi, par ses lames non ailées, par la dépression de sa ligne longitudinale. Elle se distingue en outre de toutes les autres seiches, par la dépression qu'on remarque entre le rostre et la lame inférieure de son osselet, caractère qu'on ne retrouve que dans les espèces fossiles du terrain ter- tiaire. Hab. Le grand Océan, à l'île des Kanguroos, à la Nouvelle- Hollande. (Expédition de Péron et le Sueur.)| N° 26. SEPIA INERMIS, Hasselt. PI. 19, fig. 9-10. Sepia inermis, Van Hasselt, mss, Idem , d'Orb. et Fér., 1839, Céphal. acét., Seiches, pl. 6 bis, et pl, 20, fig. 1-0. Idem , Paléont. univ., pl. 8, fig. 9, 10, Paléont. étrang,, 3, f, 9, 10. S. corpore ovato, lævigato, violaceo- maculato; brachiis brevibus, inæqualibus, pro longitudine 4, 3, 1, 2; test& ovalo-oblongä, rugosé , anticè acuminaté , posticè obtusd , Subtus unisulcatd. Dim. Longueur role 240 mill. Par rapport à la longueur: longueur du corps, 55; largeur du corps, 2; longueur de la coquille, 70 mill. Par rappprt à la longueur de la coquille : largeur, 5. Animal lisse, oblong, très-élargt et arrondi en arrière, Na- geoires larges, épaisses, commençant à une très-petite distance du bord antérieur du corps, s’élargissant d'avant en arrière. Tête grosse, lisse; oreille externe, entourée d’un bourrelet pos- 296 CÉPHALOPODES. térieur. Bras sessiles courts, triangulaires, pourvus de cupules obliques, sur quatre lignes alternes, égales en grosseur, dont le cercle corné est entier sur son bord inférieur, armé de nom- breuses dents étroites au côté le plus large. Bras tentaculaires un peu élargis en fer de lance, aigus à leur extrémité, munis de cupules excessivement petites, égales en grosseur et placées sur au moins dix à douze lignes alternes. Couleurs : couvert d'un grand nombre de petits points foncés, etsur Les côtés d’une jolie série de neuf larges taches brunes. Coquille un peu acuminée et obtuse en avant, rétrécie et ar- rondie en arrière. Dessus légèrement convexe ; le bord étroit, cartilagineux en avant, vient envelopper l'extrémité postérieure, et y forme comme deux larges ailes. Tout le reste est forte- ment rugueux, marqué, sur la ligne médiane , d’une partie convexe, conique, circonscrite, des deux côtés, par une forte impression. Dessous convexe au tiers antérieur en avant, con- cave en arrière; bordure cartilagineuse étroite en haut, large en bas et dépassant de beaucoup la partie loculée. Dessus de la dernière loge lisse, occupant le tiers de la longueur totale, munie d'une forte et large dépression longitudinale médiane à la partie antérieure seulement. Lignes des locules très-régu- lières, marquées de trois saillies au milieu, ce qui les rend on- dulées ; leur ensemble est convexe au milieu, et pourvu, sur la ligne médiane, d'un sillon profond et large. Rapp. et diff. — Cette espèce a, par la forme de l'animal, quelques rapports avec la S. officinalis; mais elle s’en distin- gue par sa coquille sans rostre et par sa dépression médiane. Hab. Le grand Océan, à Batavia, à Bombay, à Pondichéri et à la côte de Coromandel. Expl. des fig. PI. 12, fig. 9, cercle corné grossi, des cupules des bras sessiles, vu de face; fig. 10, le même vu de profil. N° 27. SEPIA ACULEATA, [Hasselt : Sepia aculeata, Van Hasselt, mss, Idem, d’'Orb. et Féruss., Céphal, acét., Seiches , pl,5 bis, pl. 25. $. corpore ovato-rotundato, lævigato ; pinnis latis ; bra- G. SEPIA. 297 chiis elongatis, inæqualibus, pro longitudine 4,3, 2,13 testà ovato-oblongä, rugoso-tuberculaté; anticè obtusä, posticè ro- tundat, rostratà , sublus excavatd. Dim. Longueur et 320 mill. Par ii à la longueur : longueur du corps, + ; largeur du corps, 5553 Néont de | ET 105 mill. Par rapport à la longueur : largeur, 56% TE Animal lisse, large, ovale, un peu acuminé en arrière, tron- qué en avant. Nageoires très-larges, épaisses, commençant à très-peu de distance du bord antérieur, conservant presque par- tout leur même largeur. Bras sessiles assez longs, pourvus de cupules globuleuses, sur quatre lignes alternes égales, dont le cercle corné est armé, à son pourtour supérieur, de très-petites dents égales partout. Bras tentaculaires un peu élargis en fer de lance, munis de cupules très-petites, égales en grosseur, placées sur dix à douze lignes alternes, dont le cercle corné est armé, sur son pourtour interne, de dents espacées, aiguës. Couleurs : toutes les parties supérieures couvertes de points rougeàtres très-rapprochés sur la ligne médiane. Coquilledéprimée, oblongue, arrondie à ses extrémités, pour- vue d’un très-long rostre aigu , droit. Dessus légèrement con- vexe, fortement rugueux et pourvu de tubercules irréguliers, oblongs, égaux partout, marqué dequatre dépressions rayonnant . de l'extrémité inférieure versles süpérieures, les deux moyennes laissant entre elles une légère saillie arrondie. Dessous convexe aux deux cinquièmes antérieurs, concave en arrière ; bordure étroite en avant, puis s'élargissant aux deux cinquièmes posté- rieurs pour se rétrécir de nouveau vers l'extrémité inférieure sur le rostre. Dessus de la dernière loge finement vermiculé, aplati en avant, sans dépression aucune , ‘et occupant les deux cin- quièmes de la longueur. Lignes des locules biangulées en avant, mais très-régulières ; leur ensemble est convexe, avec une légère saillie médiane longitudinale, et deux latérales ; à l'extrémité inférieure est une large bride supérieure COnCave , revenant sur les loges, et laissant entre elle et ces dernières une large cavité conique et profonde. 298 CÉPIHALOPODES. Rapp. et diff. — Cette espèce, par les petites cupules égales de ses bras tentaculaires, se rapproche des $. inermis et or- nala , mais elle s'en dictnine par ses nageoires larges, égales partout, et surtout par le fort rostre de sa coquille. Hab. Le grand Océan, à Java. N° 98. SEPIA INDICA, d'Orbigny. Sepia Blainvillei, d'Orbigny et Féruss., 1839, Céphal, acét., pl. 21, (Non Blainvilleï, Deshayes, 1837.) S. corpore breui, rotundato, lœvigato; pinmis lahs; bra- chiis brevibus, inœqualibus, pro longitudine 4, 3, 1, 2. Test ovato-oblongé , rugosd , anticè, posticeque acuminal rostratà ; rostro brevi. Dim. Longueur lol 570 mill. Par FARDOSÉ à la longueur : longueur du corps, £%; largeur du corps, 5. Longueur de la rar 82 mill. Par rapport à la longueur : largeur, 7. Animal raccourci. Nageoires épaisses, étroites en avant, plus larges en arrière. Bras sessiles courts, pourvus de cupules hémisphériques, globuleuses. Bras tentaculaires, très-longs, très-grêles, terminés par une massue dont les cupules, très-pe- tites, sont obliques, pédonculées, égales en grosseur, sur dix à douze lignes alternes. Couleur : violet brun. Coquille déprimée, très-allongée, légèrement élargie vers le milieu, amincie à ses extrémités ; la supérieure arrondie, ob- tuse ; l'inférieure acuminée, terminée par un fort rostre droit, obtus. Dessus légèrement convexe, surtout en avant, lisse près du rostre, partout ailleurs couvert de rugosités oblongues, plus marquées sur les côtés, formant des lignes courbes, surtout en avant. Du rostre part, de chaque côté, une dépression qui s'é- tend obliquement et va se perdre sur le bord vers la moitié de la longueur. Deux autres dépressions laissent entre elles une large partie un peu convexe sur la ligne médiane. Dessous un peu saillant vers le quart antérieur, le reste concave; bordure étroite en avant, élargie vers le tiers inférieur, puis venant dis- paraître au-dessus des rostres. Dessus de la dernière loge ver- G. SEPIA. 299 miculé, occupant beaucoup moins du quart de la longueur to- tale, sans dépression marquée ; lignes des locules arrondies, avec un léger aplatissement au sommet, très-régulières à la base, on- dulées en avant; sur le milieu de leur ensemble est une légère dépression longitudinale. Un diaphragme très-épais, convexe en dessus, revient en avant sur les loges, et laisse une large ca- vité anguleuse, conique, profonde. Rapp. et diff. —Par ses cupules petites et égales aux bras ten- taculaires, par le rostre, par le diaphragme de son osselet, cette seiche se rapproche on ne peut plus de la S, aculeata et rostrala; elle se distingue de la S, rostrala, par le cercle corné des cupules des bras sessiles, beaucoup moins hauts, par celui des bras tentaculaires, armé, ainsi que par sa coquille, bien autrement sillonnée en dessous; mais les différences qui existent avec la S. aculeata, sont nulles quant à l'animal La coquille seule est beaucoup plus allongée, la dernière loge beau coup plus courte; et, sans la présence de cette partie conique cornée, qui vient se loger dans la cavité de l’extrémitéinférieure. C'est peut-être une variété du S. aculeata. Hab. Le grand Océan, à Bombay. Hist. J'avais, en 1839, nommé cette espèce $. Blainviller, nom que je me trouve obligé de changer, ayant été appliqué, en 4837, à une autre seiche par M. Deshayes. Esrèces incertaines. N° 99. SEPIA MUCRONATA, Rafinesque. Sepia mucronata, Rafinesque, 1814, Précis des découx. somiolog., p. 29. Cette espèce a seulement été indiquée comme étant des mers de Sicile, sans aucune description ; c'est peut-être la S. elegans, mais il n'y à aucun moyen de vérification. N° 30, SEPIA SsiwEnNgsis, d'Orbigny. Encyclopédie japonaise, article Niao-tse-in. Sepia sinensis , d'Orb, 1839, Céphal. acét., Seiches , pl. 9, fig. 1, 2. Synonyme. ÎNiao-tse-iu. Le poisson voleur d'oiseaux. Naiao-tse. Poisson voleur d'oiseaux. 300 CÉPHALOPODES. Me-iu. Poisson noir. Lan-1u. Poisson, muni de cordes. En japonais. 7-ka. Cette espèce est tout à fait incertaine, puisquelle n'a été dé- crite que par rapport à son emploi comme nourriture, ou d'après ses MŒUrS. N° 88. SEPIA ANTILLARUM, d'Orbigny. Sepia, Brown , The natural Hist. of Jamaica, p. 386. Sepia Antillarum , d'Orb., 1838 , Moll. des Antilles, t. I, p. 33, n° 8. Cette se à paraît différer des S. vulgaris: je n'ai pu en étudier qu'un individu en trop mauvais état pour pouvoir la caractériser. Espèces décrites par les auteurs et qui n’appartiennent pas au genre Sepia. Affinis, Férussac, 4825. Voy. Sepioteuthis sepioidea. Bilineata, Quoy et Gaim., 4832. V. Sepioteuthis idem, d'Orb. Biserialis, Blainv., 4827. V. Sepioteuthis sepioidea. Cardioptera, Oken., V. Onychoteuthis cardioptera, d'Orb. Carunculata, Schneider. V. Lohigo carunculata. Chrysophtalmos, Tilesius, 1824. V. Loligopsis idem , d'Orb. Cirrhosa, Bosc, 14802. V. Eledone cirrhosus, d'Orb. Gaillardoti, Keferstein, 41834. V. Conchorhychus Gaillardotr, d'Orb. Gigantea , Keferstein, 4834. V. Nautilus giganteus, d'Orb. Gigas, Oken, V. Poulpe colossal. Granulosa, Bosc, 4802. V. Octopus rugosus, d'Orb. Hexapus, Molina. C'est un insecte. Hirundo, Keferstein, 1834. V. Nautilus. Larus, Keferstein, 4834. V. Rynchoteuthis larus, d'Orb. Loligo, Linné, 4754. V. Loligo vulgaris, Lam. Loligo, Brug., 4789. V. Ommastrephes todarus, d'Orb. Loligo, Fabricius. V. Onychoteuthis Banlisir. Media, Gmelin, 1789. V. Loligo parva, Rondelet. Minor, Seba, 1758. V. Ommastrephes sagittatus, d'Orb, Moschata, Bosc, 1802. V. Eledone moschatus, Leach. G. SEPIA. 301 Moschites, Herbst., 4788. V. Eledone cirrhosus, d'Orb. Nigra, Bosc, 4802. V Ommastrephes giganteus, d'Orb. Octopoda, Péron. V. Octopus pustulatus. Octopodia, Linné. V. Octopus vulgaris, Lamarck. Octopodia, Pennant. V. Eledone cirrhosus, d'Orb. Octopus, Gmelin, 4789. V. Octopus vulgaris, Lam. Octopus, Molina. V. Octopus Fontanianus , d'Orb. Officinalis, var. 6, Lamarck, 1799. V. Seproteuthis seproidea. Orbignyi, Keferst., 1834. V. Rhynchoteuthis larus, d’'Orb. Parisiensis, d'Orb., 1825. V. Beloptera belemnitoidea, Blainv. Pelagica, Bosc, 1802. V. Ommastrephes pelagicus, d’Orb. Peronii, Lesueur, 1828. V. Octopus pustulatus. Rostrum, Hisinger, 1837. V. Polhicipes. Rugosa, Péron. V. Octopus Boscu. Rugosa, Bosc, 1792. V. Octopus rugosus, d'Orb. Sepiola, Gmelin, 4789. V. Sepiola Rondeleti, Leach. Sepiola, Lesueur, 4821. V. Loligopsis Peronit, Lam. Subulata, Bosc, 1802. V. Loligo parva, Rondelet. Truitée, Montfort, 1805. V. Sepioteuthis seproidea. Tunicata , Molina. V. Ommastrephes giganteus, d'Orb. Unguiculata , Mol. V. Enoploteuthis Molinæ, d'Orb. Résumé sur les espèces du genre Sepia. Le dépouillement du travail qui précède, comme on peut le voir à la table alphabétique , donne en espèces de seiches dé- crites jusqu'à présent, 89. En séparant les espèces qui appartiennent à d’autres genres, binelle. 24.440321, SUIS RES MA Les espèces nominales que la discussion de la syno- nymie et des caractères m'ont permis de réduire, au Doro de ue S'APPUIE NE LE 17 DOM ne cr, Lee Il me restera, comme espèces bien caractérisées. .... 28 Comme espèces Intertainés dat ends Na/biie 05 9 Jp rx 00 SAR 91 302 CÉPHALOPODES. Distribution géologique et géographique des espèces du genre Sepia. On connaît jusqu'à présent sept espèces fossiles, et vengt- quatre espèces vivantes. Soit que les coquilles n'aient pas pu se conserver dans les couches terrestres, soit quil n'en ait pas existé, on n a pas en- core reconnu de seiches dans les étages géologiques : silurien , dévonien, carbonifère et triasique. On n’en connaît pas non plus dans le lias, n1 dans les étages bathonien, de la grande Oolite, ni même dans les couches oxfordiennes inférieures et moyennes de la formation jurassique. Ces animaux n'ont en- core été rencontrés que dans les couches oxfordiennes supérieu- res. Là on trouve, en Bavière, les espèces suivantes : S. Hastiformis , Ruppel. S. linguata, Munster. Antiqua, Munster. S. venusta, Munster. Caudata, Munster. qui sont caractérisées par leurs expansions aliformes, bien plus marquées que chez les espèces vivantes. Les seiches semblent ensuite anéanties pendant la durée des étages jurassiques kimmérigdien et portlandien , et des étages crétacés néocomien, aptien, albien, turonien et sénomen. Elles reparaissent avec les couches inférieures des terrains ter- üaires qui, dans le bassin parisien, montrent les Sepia se- pioidea et compressa, mais ces seiches, qui n'ont plus la forme des espèces des terrains jurassiques, sont principalement dis- tinguées par la présence d’un énorme rostre inconnu dans les espèces plus anciennes. Bien que ce rostre ne soit pas aussi gros, il existe pourtant chez quelques-unes des Sepia actuel- lement vivantes. Ainsi, parmi les espèces fossiles, 1l y aurait eu deux types distincts, propres chacun à son époque géo- gique, et le dernier aurait plus de rapport avec les espèces vivantes que le premier. Les vingt-quatre espèces de seiches actuellement vivantes, distribuées suivant les mers auxquelles elles appartiennent, donnent : CS G. SEPIA. 303 À l'Océan Atlantique, espèces spéciales, 8 ; es- pèces communes à la Méditerranée, 2. Total......, 10 À la Méditerranée, espèces spéciales, 23; espèces communes à l'Océan Atlantique, 2. Total. ......... 4 À la mer Rouge, espèces spéciales, 43; espèces communes avec le grand Océan, 1. Total......,... 5 Au grand Océan, espèces spéciales, 7 ; espèces com- mures à la mer Rouge, 4. Total....#.....,......41 °8 En résumé, les espèces spéciales à des mers distinctes se- raient au nombre de 21, tandis que les espèces communes encore aux mers les plus voisines et communiquant entre elles, ne s'élèvent qu'à 3. Il en résulte que les seiches appartiennent bien certainement à des mers déterminées, où elles sont can- tonnées chacune dans sa région propre, plus ou moins étendue. Ces espèces, par le lieu où elles ont été rencontrées, sont toutes côtières. Une seule, le Sepia officinalis, s'approche des régions froides. Peu de seiches vivent dans les régions tempé- rées, tandis que le plus grand nombre sont des régions chaudes tropicales des océans qu’elles habitent. Table alphabétique de toutes les espèces réelles ou nominales du genre Serra. Pages Aculeata, Hasselt, 1839, grand Océan, Java.....,.... 297 -Affinis, Féruss., 1825. Voy. Sepioteuthis sepioidea, a cn Ps et on à CE Antillarum, d'Orb. 1838. Oc. Atl., Antilles. ........ 300 Satqua, Munster, 1831, Foss. Ox. sup. ."....,.,..° 266 Australis, d'Orb., 1826. Gr. Oc., Nouv. hote 294 Australis, Quoy et Gaim., 1832. VS. capensis, d'Orb. 283 Berthelot, d'Orb., 14838. Oc. Atl., Canaries........ 977 Bilineata , aus et Gaim., 1832. V. Sepioteuthis Alehi , À OT. - TM ee. ne TDR SS Dre OUR Biserialis, Bliiny” 5 To Ve Sté es seproidea... 300 304 CÉPHALOPODES. Blainvillei, Desh., 1837. V. S. sepioidea........ ue Blainville, d'Orb., 4839. V. S. Indica, d'Orb...... Capensisé :d'Orb., 1529. Oc. AU ES Se Cardioptera, Oken, V. Onychoteuthis cardioptera, d'Orb. Carunculata, Schneider. V. Loligo idem............. Caudata, Munster, 1837. Foss. Ox., sup............ Chrysophthalmos, Tilesius, 4824. V. Loligopsis idem, D'OR Cirrhosa, Bosc, 1802. V. Æledone cirrhosus, Lam... Compressa, d'Orb., 1839. Foss. Tert. Gros. ..…....… Cuvieri, d'Orb.,,1825.V.$. semoidea.£... 08 Defrancni, Deshayes, 1837. V. S. compressa, d'Orb... Elesans, d'Orb:, 1826. Méditerranée. "0 Élongata.,, d'Orb:.,. 185%. Mer house, RS Gaillardoti, Keferstein , 183%. V. Conchorynchus Gail- ladoit D'OR. is ne te OU Gibbosa, Ehremberg, 1831. Mer Rouge............ Gigantea, Keferst., 1834. V. Nautilus idem......... Gigas, Oken, V. Poulpe colossal (espèce apocryphe)... Gracilis, Munster, 1837. V. S. Hinquata. :... 0 Granulosa, Bosc, 1802. V. Octopus rugosus......... Hastiformis, Ruppell., 1829. Foss. étage. Oxf. sup... Hexapus, Molina: V. Ifsétte "0 "h 0 .......:. 0" Hierredda, Rang, 1835. Oc. Atl. (Sénégal)... ...... Hirundo, Keferstein, 1834. V. Nautilus.......... Inermis, Hasselt, 1839. Gr. Oc. (Batavia).......... Indica, d'Orb., 1845. Gr. Oc. (Bombay).......... me: Larus, Keferstein, 1834. V. Rhynchoteuthis larus.... Latimanus , Quoy et Gaim., 1832. Gr. Oc. (N.-Guinée). Lingulata, Munster, 1837. Foss. étage. Oxford. sup... Loligo, Linné, 1754. V. Lolhigo œulgaris............ Loligo, Bruguière, 1789. V. Ommastrephes todarus... Loligo, Fabricius. V. Onychoteuthis Banksii. ....,... PEN D DT PE er G. SEPIA, 305 Pages Longirostris, Deshayes, 1837. V. S. sepioidea....... 269 Longispina , Deshayes, 1837. V. S. sepioidea........ 269 Mamillata, Leach., 1827. V. S. tuberculata, Lam.... 281 Media, Gmelin, 1789. V. Loligo parva, Rondelet..... 301 Minor, Seba, 1758. V. Ommastrephes sagittatus, d'Orb. 301 Moschata, Bosc, 1802. V. Eledone moschatus', Leach.. 301 Moschites, Herbst., 1788. V. Eledone cirrhosus , d'Orb. 301 Mucronata, Rafinesque , 1834. Méditerranée... Lin 209 Nigra, Bosc, 1802. V. Ommastrephes giganteus, d'Orb.. 301 Obscura , Munster, 1837. V.S. linguata...... EAN LE 268 Octopoda, Péron. V. Octopus pustulatus..........., 301 Octopodia , Linné. V. Octopus vulgaris, Lam........ 301 Octopodia, Pennant. V. Éledone cirrhosus, d'Orb..., 304 Octopus, Gmelin, 4789. V. Octopus vulgaris, Lam... 301 Octopus, Molina. V. Octopus Fontanianus , d'Orb.... 301 Officinalis, Linné, 1767. Oc. Atl. et Méditerranée... .. 272 Officinalis, var. & Lam., 1799. V. Sepioteuthis se- RP TR EE DT se. 304 Officinalis, Audouin, 4827. V. S. Savignyt, Blainv... 287 Orbignyana, Férussac, 1826. oc. Atl. et Méditerranée. 274 Orbignyi, Keferstein, 1834. V. Rhynchoteuthis larus, 1 COMME en RAR en UT ee à sus OU Ornata, Rang., 1837. Oc. Atl. (Sénégal) PRET Fausd. 280 Papillata, Quoy et Gaim., 1832. V. fuberculata, Lam. 281 Parisiensis, d'Orb., 1825. V. Beloptera belemnitoidea, 12717) ANNEES 9. + on TUE vo... 301 Pelagica, Bosc., 1802. V. Ommastrephes pilagicus in aitu. ere où de Danipvei HU 304 Peronii, Lesueur, 4828. V. Octopus pustulatus , Péron. 301 Pharaonis, Ehremberg, 1831. V. S. Savigny, Blainv. 287 Rappiana, Féruss., 1834. V. S. latimanus, Quoy.... 291 Regularis, Munster, 1837. V. S, Hinguata.......... 268 Rostrata, d'Orb., 1826. Gr. Océan (Bombay). ...,,., 293 Rostrum, Hisinger, 1837. V. Pollicipes.......,..... 304 MOLLUSQUES T. I. 30 306 CÉPHALOPODES. Pages Rouxii, d'Orb., 4839. Gr. Océan, Mer Rouge...... 290 Rugosa, Péron. V. Octopus Boscir............ trs 0 Rugosa, Bose, 1792. V. Octopus rugosus, d'Orb..... 304 Rugosa, Bowdich, 4822. V.S. officinalis. . . Rs ENS Rupellaria, d'Orb., 1826. oc. Atlant. (France)... .... 276 Savignyi, Blainville, 1827. Mer Rouge........,..... 287 Sepioidea (Beloptera), Blainv. V. S. sepioidea.. . .… . ... 269 Sepioidea, d'Orb., 1839. Foss. Ter. Tert. Gross..... 269 Sepiola, Gmelin, 1789. V. Sepiola Rondeleti........ 301 Sepiola, Lesueur, 1821. V. Loligopsis Peronii. . ..... 304 Sinensis , d'Orb., 14839. Gr. Océan (Chine).......... 300 Subulata, Bosc., 4802. V. Loligo parva, Rondelet.... 304 Truitée, Montfort, 1805. V. Seproteuthis sepioidea... 304 Tuberculata, Lamarck, 1799. Cap de Bonne-Espérance. 284 Tunicata, Molina. V. Ommastrephes giganteus, d'Orb. 304 Unguiculata, Molina. V. Enoploteuthis Molinæ...... 301 Venusta, Munster, 1837. Foss. étage. Oxf. sup....... 268 Vermiculata, Quoy et Gaim., 1832. Océan Atl., Cap... 284 2 famille. SPIRULIDÆ, d'Orbigny. Animal raccourci; corps oblong. Coquille interne testacée, enveloppée ou non d'un rosire calcaire, formée de loges aériennes traversées par un siphon; la dernière terminale et ne pouvant jamais loger l'animal. Cette famille diffère des Sépidées, par ses loges aériennes régulières percées d'un siphon. J'y réunis les genres Beloptera, Spirulirostra et Spirula. G. BELOPTERA. 307 y GENRE. BELOPTERA, Deshayes. PI. 14. Animal? Coquille testacée allongée, cylindrique en avant, quelquefois ailée sur les côtés, terminée par un rostre obtus en _ arrière. La partie cylindrique antérieure est creusée d’une ca- vité conique, où sont empilées des loges aériennes simples, transverses , séparées par des cloisons droites, percées d'un siphon. Rapp. et diff.—Ce genre se rapproche, par son rostre testacé terminal, des Spirulirostra, tout en s’en distinguant par ses loges non spirales. Une espèce montre encore, par son rostre et par ses ailes latérales, du rapport avec la coquille des Sepia, mais s’en distingue par ses loges aériennes régulières. Hist. M. Deshayes appliqua le premier ce nom dans sa col- lection en formant un nouveau genre. M. de Blainville le pu- blia en 4825, mais il y joignit, à tort, des rostres qui appar- tiennent évidemment àu genre Sepi. On ne connaît pas encore de Beloptera vivants; toutes les espèces sont fossiles et propres aux terrains tertiaires inférieurs. Espèces du terrain tertiaire parisien. No 1. BELOPTERA LEVESQUEI, d'Orbigny. PI. Â4, f. 5-7. Beloptera Levesquei, d’'Orb, et Féruss., 1839, Céphal. acét, Seiches, pl. 20, fig. 10-12, Idem, d’'Orb., 1845, Paléont., univ., pl. 8, fig. 10-12, Paléo nt, franc., Ter, tert, pl 2 fig. 5-7. | B. test oblongo-elongatd, arcuatd , subtüs unicostaté la- teribus depressä ; anticè cylindrico-angustaté ; posticè ros- tralà ; rostro obtuso, striato. Dim. Longueur, 35 mill., largeur, 9 mill. Coquille très-allongée, arquée, presque cylindrique, sans expansions latérales, convexe en dessus, pourvue d’une forte côte en dessous, avec les deux côtés un peu excavés; sa partie antérieure est légèrement anguleuse ; la postérieure est termi- 308 CÉPHALOPODES. née par un rostre très-gros, très-obtus, fortement strié en long et comme feuilleté. Les loges paraissent avoir été transverses. Rapp. et diff. — Cette espèce se distingue facilement des B. belemnitoidea par le manque d’expansions aliformes. Plus voisine par ce dernier caractère du B. anomala, elle s’en dis- tingue encore par sa côte inférieure. Loc. et gissem. Dans le terrain tertiaire inférieur du bassin parisien ; c'est-à-dire au-dessous de la couche verte à nummu- lites, dans le sable de Thury-sous-Clermont, de Gilocourt, et de Cuise-Lamotte (Oise). MM. Lévesque et Graves. Expl. des fig. PI. 14, fig. 5, coquille de grandeur naturelle, vue en dessous ; fig. 6, la même, vue en dessus; fig. 7, la même, vue de profil. N° 2. BELOPTERA BELEMNITOIDEA, Blainville. PI. 44, fig. 1-4. Dent de poisson? Guettard, Mém, div. sur les Sc., t. V, pl. 2, fig. 11, 12. Beloptera belemnitoidea, Blainv., 1825 , Malacol. supp., p. 621, pl. 11, fig. 8. Sepia parisiensis , d'Orb. et Féruss,, 1825, Tabl, méth, des Céph., p. 67. Ann. des Sc. nat.,t. VII, p. 157. Idem, d'Orb., 1826, Planch. de Seiches, pl. 3, fig. 7, 8, 9. Beloptera belemnitoidea , Blainv., 1827 , Mém. sur les Bélemn., p. 111, pl. fig. 8, Idem, Deshayes, 1830, Encycl. méth.,t. II, p. 135. Idem, Deshayes, 1837, Fossiles des env. de Paris, p. 762, pl. c, fig. 4, 5, 6, Idem, Sow, Miner. Conch., pl. 591, fig. 8. Idem, Bronn, 1830, Jahrb., p. 410, 465. Idem, Keferstein, 1834, Die. nat,, p. 430, n° 9. Idem, d'Orb. et Féruss., 1839, Céphal, acét. Seiches, pl, 3, fig: 7,9; pl. 2%, He. 1122, Idem, d’Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 8, fig. À, 4. Idem, d’Orb., 1845, Paléont. franc., Ter, tert., pl. 2, fig. 1, 4. PB. testà oralo-oblongd , supra convexd , sublus concav ; longitudinaliter recurvä ; rostro dilatato, obtuso, striato, la- teralibus alato. Dim. Longueur des grands individus, 50 mill. ; largeur, 20 mill. Coquille déprimée, légèrement arquée, oblongue, convexe et rugueuse en dessus , et marquée de petites dépressions latérales ramifées; sur la ligne médiane postérieure sont des stries G. BELOPTERAM 309 Jongitudinales qui se continuent sur le rostre; celui-ci très- . gros, très-obtus, est séparé de l’aile latérale par une échan- jerure profonde. Dessous légèrement concave de chaque côté et = pourvu d'expansions aliformes demi-circulaires. Prolongement oculaire arrondi en dessus, pourvu d'un méplat en dessous, se prolongeant libre des ailes, un peu en avant de celles- ci; les loges sont transverses, et comme infléchies supérieure- ment. Loc. Terrain tertiaire du bassin parisien, dans le calcaire grossier inférieur, contenant la couche verte nummulitique, au Vivrais, à Grypseuil, à Pouchon (Oise), (M. Graves et moi); dans le calcaire grossier moyen , à Grignon, à Parmes, à Mou- chy-le-Châtel. On le trouve encore dans les couches nummuli- tiques de Biaritz (Basses-Pyrénées). (MM. Thorent et Pratt.) Expl. des fig. PI. 14, fig. 1, coquille de grandeur natu- relle, vue en dessous; fig. 2, la même, vue en dessus; fig. 3, la même, vue de profil; fig. 4, coupe longitudinale. N° 3. BELOPTERA ANOMALA, Sowerby. PI. 14, f. 8-10. Beloptera anomala, Sow., 1828, Min, Conch., t. VI, p. 184, pl. 591, fig. 2. Idem, Keferstein, 1834, Die nat., p. 430, n° 1. Idem , d’'Orb. et Féruss., 1839, Mon. des Céph. acét, Seiches, pl, 20, fig. 13-15, Idem, Morris, 1843, Catal. of Brit, Foss., p. 178. Idem, d'Orb., 14845, Paléont. univ., pl. 8, fig. 8-10, B. testà oblongo-elongatä, depressä, arcuat& , subtüs con- vexä, anticè cylindricé, posticè obtusd. Dim. Longueur, 14 mill.; largeur, 6 mill. Coquille très-allongée, déprimée, arquée, presque cylin- drique, et sans expansions aliformes, convexe en dessus et en dessous, élargie antérieurement, un peu amincie en arrière, sans rostre distinct de l'encroûtement général. Les loges sont transverses, droites, apparentes en dessous. Rapp. et diff.— Voisine par son manque d'ailes du B. Le- vesquer, cette espèce paraît s'en distinguer par le manque de côte inférieure et de rostre distinct, ainsi que par ses loges aé- riennes , apparentes en dessous. Loc. Elle est propre au terrain tertiaire inférieur, et a été 310 GÉPHALOPODES. rencontrée dans l'argile de Londres, à Highgate, et à Middlesex (Londres). Expl. des fig. PI. 44, fig. 8, coquille de grandeur natu- relle, vue de profil; fig. 9, la même, vue en dessous; fig. 40, la même grossie, vue de trois quarts. Espèces citées ou décrites par les auteurs, mais qui n’appartien- nent pas au genre Belopliera. Compressa, Blainville, 1827. Voy. Sepia compressa, d'Orb. Cuvieri, Voltz. V. Sepia sepioidea, d'Orb. Longirostrum, Morris, 4843. V. Sepia sepioidea, d'Orb. Sepioidea, Blainv., 1827. V. Sepia sepioidea. Résumé sur les espèces de Beloptera. On a décrit ou mentionné jusqu’à présent, dans le genre Be- loptera, huit noms, sur lesquels quatre n’appartenant pas au genre Sepia, et un n'étant que la synonymiedes autres ; il n'en reste que trois espèces bien caractérisées. Ces trois espèces sont fossiles, et appartiennent aux terrains tertiaires inférieurs. Le B. levesquer, aux sables inférieurs à la couche nummulitique, dans le bassin parisien; le B. anomala, à l'argile de Londres; le B. belemnatoidea, au calcaire gros- sier parisien, dans la couche inférieure verte à nummulites, et dans les couches moyennes. On la trouve encore à Biaritz, dans le bassin pyrénéen, au sein de la même couche nummulitique. Table alphabétique de toutes les espèces réelles ou nonunales du genre BELOPTERA. Pages Anomala, Sowerby, 1828. Foss., ter. gross. inf....... 309 Belemnitoidea, Blainv., 4825. Foss. ter. gross. moy.... 308 Compressa, Blainv., 1827. V. Sepia compressa...... AE | |. Cuvieri, Voltz. V. Sepia sepioidea . ................ 310 Levesquei, d'Orb., 4839. Foss. ter. gross. inf......, . 307 Longirostrum , Morris, 1843. V. Sepia sepioidea..'#..., 310 Parisiensis, d'Orb., 1835. V. B. belemnitoidea....... 308 Sepioidea, Blainv., 4827. V. Sepia sepioidea......... 310 G. SPIRULIROSTRA, 311 n° GENRE. SPIRULIROSTRA, d'Orbigny. PI, 15, _ Animal inconnu. = Coquille raccourcie, presque entièrement formée d'un énorme rostre terminal, pourvu en avant de légères expansions laté- rales, et contenant, dans son intérieur, une coquille multilocu- laire spirale, composée de tours disjoints, formée d'un ensem- ble cylindrique divisé par des cloisons et percé, au côté interne, d'un siphon continu. Le rostre ne paraît pas avoir d'autres fonctions que de protéger la coquille; en effet, 1l l'enveloppe en avant et en arrière ; dans la partie la plus exposée au choc, il présente une énorme pointe conique légèrement relevée. Ce rostre est composé, comme l’osselet des Bélemnites, de couches concentriques, des parties externes au centre, et ces couches montrent également, sur leur cassure, des fibres rayonnantes du centre à [a circonférence. La coquille commence par une loge aérienne ronde, sur la- quelle viennent successivement s’empiler d’autres loges rondes, percées d’un siphon continu sur le côté médian interne. Cette coquille est logée dans le rostre, de manière à ce que le com- mencement de la spire corresponde à la saillie inférieure, tan- dis que le prolongement antérieur de la coquille s’étend en avant avec le prolongement. Si l’on veut, en suivant les lignes d'accroissement du rostre, s'assurer de la forme de l’ensemble à tous les âges, il sera facile de reconnaître que la coquille, dans sa jeunesse, n'avait qu'un simple encroûtement extérieur, mais non un rostre ; que celui-ci, d'abord très-obtus, n'a commencé à se montrer que plus tard, et quil a toujours augmenté progres- sivement de longueur, jusqu'à la dernière période connue; ainsi, la forme de l’ensemble, suivant l'âge, aurait subi de très-grandes modifications. Rapp. et diff. — Par son rostre testacé, épais, ce genre se 319 CÉPHALOPODES, rapproche beaucoup des Seiches, dont il a, jusqu’à un certain point, l'aspect. Le rostre terminal, en effet, est de même indé- pendant des loges inférieures ; de même il est concave en des- sous, à sa partie antérieure. Par sa coquille cloisonnée spirale, ce genre ressemble à la Spirule, puisque la coquille en est éga- lement cylindrique, composée de tours disjoints, et percée d’un siphon à sa partie inférieure. Le Spirulirostre a donc la plus grande analogie avec ces deux genres, en présentant le rostre de la Seiche et la coquille de la Spirule. Le Spirulirostre diffère néanmoins des Seiches par son osselet comprimé, au lieu d'être déprimé, par la présence d’une coquille cloisonnée spirale et percée d'un siphon, au lieu de loges spongieuses. Il diffère de la Spirule par son rostre terminal, enveloppant la coquille, cette partie étant tout à fait libre chez la Spirule. On n'en connaîtencore qu'une espèce fossile, découverte par M. Bellardi, dans les terrains tertiaires subapennins du Pié- mont. SPIRULIROSTRA BELLARDII, d'Orbigny. PI. 15. Spirulirostra bellardii, d’Orb., 1842 , Ann. des Sc. nat., t. XVII, p. 362, pl. 11, fig. 16. Idem, d'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 9, et Paléont. étrang., pl. 7. S. testà elongaté, anticè dilataté , alatà , subtus concavd , postice rostratà ; rostro elongato , acuto. Dim. Longueur, 21 mill.; largeur, 9 mill. Coquille raccourcie, formée d’un rostre très-gros, légère- ment comprimé sur les côtés, arrondi et convexe en dessus, co- nique, très-aigu etlégèrement relevé en arrière ; pourvu en des- sous, à la partie antérieure, d'une fossette prolongée, bordée latéralement d’expansions épaisses peu larges. En arrière de la fossette, il y à une forte saillie inférieure pourvue de rugosités. Ensemble des loges aériennes cylindrique, courbé en spirale, mais n atteignant que les deux tiers d’une révolution spirale. Loc. Dans les terrains tertiaires moyens des couches subap- pennines du second étage, près de Turin. Expl. des fig. PI. 15, fig. 4, coquille grossie, vue en des- G, SPIRULIROSTRA. 313 sous ; fig. 2, la même, vue en dessus; fig. 3, la même, vue de profil; fig. 4, la même, coupée longitudinalement pour mon- trer la forme des loges aériennes et de l'accroissement du rostre qui l'enveloppe; fig. 5, la même, vue de face en avant; fig. 6, coquille de grandeur naturelle. 314 CÉPHALOPODES. n° GENRE. SPIRULA, Lamarck. PI. 16. Nautilus, Lister, 1685; Cornu Ammonis, Rumphius , 1739; genre Ammonia , Gualtieri, 17423 Lituus, Brown, 1756, Nautilus, Linné; genre Spirula, Lamarck. Animal court, épais, légèrement comprimé, élargi en ar- rière et muni d'espèces de nageoires latérales postérieures, rétréci en avant, pourvu d'une tête peu large, portant en avant huit bras sessiles, et deux bras tentaculaires armés de cu- pules. Le corps, à sa partie supérieure dorsale, renferme la co- quille dans le sens de sa compression. Coquille comprimée, spirale, non enveloppée d’un rostre, formée d’une spire enroulée sur lemême plan, à tours disjoints, commençant par une plus grosse loge aérienne que les autres. La dernière loge terminale, sans cavité supérieure, est percée, au côté ventral, d'un siphon qui traverse les loges sans com- muniquer avec elles. Rapp. et diff. — Assez voisine des Sepia par la forme mas- sive de l'animal, ja Spirule s’en distingue par sa coquille. La co- quille, par son ensemble, comprimée, enroulée sur le même plan et à tours disjoints, se rapproche beaucoup des Cirthoce- ras, tout en s'en distinguant, ainsi que de tous les autres genres de Nautilidées, par sa dernière loge aérienne terminale, ne pouvant, dès lors, en aucune manière, contenir l'animal, comme cela a lieu chez le Nautilus. Bien qu'on ait rapporté plusieurs espèces de coquilles fos- siles au genre Spirula, il n’en existe néanmoins qu'une seule espèce vivante de l'océan Atlantique. Confondue avec les Nautilus par Lister, cette coquille reçut le nom de Cornu ammontis par Rumphius; elle forma le genre Ammonia pour Gualtieri. Elle fut indiquée comme Nautilus par Linné. Lamarck, de même que l’avaitsi judicieusement senti Gualtieri, créa pour elle le nom générique de Spirula, adopté depuis par tous les conchyhologistes. Gualüeri n'en à pas G. SPIRULA. 015 moins l'honneur d'avoir formé le premier cette coupe géné- rique, SPIRULA FRAGILIS, Lamarck. PI. 16. Buonani, 1681, Récréation suppl., pl. M et O, n° 46. Nautilus exiquus, Lister, 1685, Hist, sive, syn., lib 1v, t. 550, fig. 2, * Petiver, 1702, Am., t, XIT, fie, ‘4e Bonnani, 1709, Mus, Kircherian., t, V, fig. 39, Breynius, 1732, Disert, phys., t. II, p. 8, 10. Cornu Ammonis, Rumphius, 1739, Thesaurus, t. XX, n° 1. Ammonia, Gualtieri, 1742, Test, Conch., tab. xix, fig. E. Corru Hammonis legitimus , Klein, 1753, Ostrac., p. 5, sp. 1, tab, 1, n° 6, Cornu Hammonis, Gève, 1755, t, IT, fig. 8. Lituus minor, Brown, 1756. The nat, hist. of Jam., p. 398. Knorr, 1757, Verg. 1, t, Il, fig. 6. Dargenville, 1757. Conch,, p. 201, pl, 5, fig. 6 6 Favanne, Conch., pl, 7, fig. E. Nautilus spirula, Linné, 1767, Syst. nat. Cornu Hammonis, Martini, 1769, Gonch. cab., t. I, p. 274, tab. xvur, fig. 1. Nautilus spirula, Schroeter, 1783, Einleitung , t. I, p, 13, Idem, Gmelin , 1789, Syst nat., p. 3371, n° 9, Idem, Schrebers, 1798 , Berfuch., t. I, p. 1. Spirula fragilis, Lamarck, 1801, Syst. des an. sans vert., p. 102. Idem, Bosc, 1802, Hist. nat. des Coq.,t. V, pl 52, fig. 2, 3. Spirula australis, Lamarck, Encycl. méth., pl. 465, fig. 5. Spirula prototypus, Péron, 1804, Atlas, voy. de découvertes. S. fragilis , Roissy, 1805, Buff, de Sonn., t. 5, p. 15. Idem , Montf., 1808, Conch. syst., p. 99. . Idem, Schum., 1817, Vers test., p. 256. Spirula Perontii, Lamarck, 1822, An. sans vert., t, VII, p. 601, n° 1. Idem, d’Orb., 1825, Tab. des Céph., p. 68. Idem, Blainv., Faun. franc., p. 22, pl. 38 B, fig. 1. Nautilus spirula, Burrow, 1828, Elem, Conch., pl. 12, fig. 3. Spirula australis, Johnston, 1828, Édimb. Journ., avril, p. 74. Spirula Perontii, Sow., Gener. of Shel. Idem , Blainv., Nouv. an du Mus.. vol. IIT, p. 18, pl 1. Idem , d'Orb., 1838, Moll. des Canaries, p. 24, n° 8. Idem, Règne anim. de Cuvier, pl. 8, fig. 1 Idem , Potiez et Mich. 1838, Gall. des Moll., t. I, p. 9, n° 1. Spirula fragilis, Q'Orb., 1839, Moll. des Antilles, t, I, p. 64, n° 16. Spirula Peronit, Lovell-Reeve, 1842, Conch. Syst., t, II, p. 296, pl. 298. S. corpore lœvigato , anticè cylindrico, posticè compresso ; testà tenui , pellucidä, albà, subrugosà ; anfractibus distan- hbus; aperturd circulart. 316 CÉPHALOPODES,. Dim. Dismige. 23 mill, Par rapport au RS CA : largeur du dernier RE 2; épaisseur du dernier tour, £$; largeur de l'ombilic, À. Animal lisse , raccourci. Suivant les dernières observations de M. de Blainville, il serait comprimé postérieurement et por- terait, en arrière, une sorte de rosette. Coquille discoïdale, comprimée, blanche en dehors, nacrée en dedans, légèrement rugueuse extérieurement. Spire formée de tours disjoints, composée de loges, globuleuses et convexes dans le jeune âge, lisses en dehors dans l’âge adulte. Dernière loge terminale légèrement concave. Siphon près du bord in- terne, mais non contigu avec lui. Hab. L'océan Atlantique , sur toutes les régions chaudes du tropique du Cancer , depuis les côtes d'Afrique jusqu'aux An- tilles. J'en ai recueilli des milliers aux Canaries, et elle est quelquefois jetée sur les côtes d'Europe par les vents et les cou- rants. Lamarck l'indique dans les Moluques, et dans l'océan Austral. Je ne l’aijamais vue dans le grand Océan, et je ne sa- che pas qu'elle y ait été rencontrée. Expl. des fig. PI. 16, fig. 1, animal entier, copie de la fi- gure donnée par Lamarck ; fig. 2, copie de la figure donnée par Péron; fig. 3, intérieur de l'animal pour montrer la po- sition de la coquille ; copie de la figure donnée par M. de Blain- ville ; fig. 4, corps vu de côté; fig. 5, corps vu par son extré- mité; fig. 6, coquille de grandeur naturelle; fig. 7, la même, coupée en deux pour montrer les loges aériennes; fig. 8, co- quille vue du côté de la bouche; fig. 9, jeune coquille grossie ; fig. 10, rugosités de l'extérieur fortement grossies; fig. 14, & côté externe de la dernière loge; b côté opposé, pour montrer que les loges s'encroûtent extérieurement après leur forma- tion; fig. 12, intérieur des loges grossi pour montrer la coupe du siphon. G. SPIRULA. 317 Espèces citées ou decrites par les auteurs , mais qui n’appartien- nent pas au genre Spirula. Annulata," Goldfuss, 1834. V. Gyroceras. Carinata, Goldf. 1834. V. Gyroceras. Compressa, Goldf., 1834. V. Gyroceras. Constricta, Goldf., 1834. V. Gyroceras. Convolvans, Keferstein, 183%. V. Spirolina (Foraminifères.) Costata, Goldf., 1834. V. Gyroceras. : Cylindracea, Keferstein, 4834. V. Spirolina (Foram.) Dorsata, Goldf. 1834. V. Gyroceras. Nodosa, Goldf., 1834. V. Gyroceras. Spengleri, Roissy, 1805. V. Foraminiféres. Sulcata, Roemer, 1843. V. Nautilus. Unguiculata, Roissy, 4805. V. Foraminifères. Il a été jusqu'à présent mentionné, dans le genre Spirula, 19 noms spécifiques, sur lesquels 8 appartiennent aux genres Gyroceras et Nautilus, parmi les Céphalopodes, et 4 aux ani- maux FORAMINIFÈRES. Les 7 qui restent dans le genre Spirula ne sont que des synonymes de l'espèce unique. Table alphabétique de toutes les espèces réelles ou nominales du genre SPIRULA. Pages Annulata, Goldfuss, 1834. V. Gyroceras.....,....... 317 Australis, Lamarck, V. S. fragilis, Lam., 1801....... 315 Carinata , Goldf. 1834. V. Gyroceras..........,.... 317 Compressa, Goldf. 1834. V. Gyroceras....... sncussE ND Constricta, Goldf. 4834. V. Gyroceras.............. 317 Convolvans, Keferstein, 4834. F. Spirolina (Foramini- M mt reste sante détein he dunes dis 317 Costata, Goldf , 1834. V. Gyroceras................ 317 Cylindracea, Keferst., 4834. V. Spirolina (Foram.).... 317 Dorsata, Goldf., 4834. V. Gyroceras............... 317 Exiguus (Nautilus), Lister,1685.V.S. fragilis, Lam.,1801. 315 Fragilis, Lam., 4801. Oc. Atl., trop. du Cancer......, 315 318 CÉPHALOPODES. Pages Minor (Lituus), Brown, 4756. V. S. fragilis, Lam...... 315 Nodosa, Goldf., 4834. V. Gyroceras.......,..:..... 317 Peroniüi, Lam., 1822. V.S. fragilis, Lam., 4801...... 315 Prototypus, Péron, 1804. V. S. fragilis, Lam., 4801... 315 Spengleri, Roissy, 1805. V. FORAMINIFÈRES.. ..... «sv 4 Spirula (Nautilus), Linné, 4767. V. S. fragihis, Lam... 315 Sulcata, Roemer, 1843. V. Nautilus...... PORT 847 Unguiculata, Roissy, 4805, V. ForamiNIrèREs.. ........ 317 3° famille LOLIGIDÆ, d'Orbigny. Forme générale, allongée ; corps long, subcylindrique; yeux dépourvus de paupières. Membrane buccale, le plus souvent armée de cupules; une forte crête auriculaire transversale sur le cou. Cupules seulement sur deux rangs aux bras sessiles ; cercle corné des cupules, non convexe en dehors, pourvu d’un bour- relet étroit saillant sur le milieu de sa largeur. Bras tentacu- culaires, rétractiles en partie seulement dans la cavité sous-ocu- laire. Tube locomoteur rattaché à la tête par une double bride supérieure. Coquille interne cornée, en forme de plume ou de spatule, sans loges aériennes. Nous plaçons dons cette famille les genres Seproteuthis, Lo- ligo, Teudopsis, Leptoteuthis et Beloteuthis. » G. SEPIOTEUTHIS. 319 1 GENRE, SEPIOTEUTHIS. P1. 17. Sepia, Lamarck; Calmars-Seiches ou Sepioteuthes , Blainv., 18253; Chondro- sepia, Leuckart, 1828. Animal ovale allongé. Corps subeylindrique, pourvu laté- ralement, sur toute sa longueur, de nageoires larges dont l’en- semble forme un ovale. Appareil de résistance formé sur la base du tube locomoteur, d’une fosse allongée, aiguë en haut, carti- lagineuse, entourée de bourrelets, et sur la paroi interne du corps, d’une crête élevée, linéaire, longitudinale, placée au bord même du corps et s’élargissant en bas ; à la partie cervicale, d’un bourrelet allongé , bilobé, et d'une partie correspondante dans l’intérieur du corps sous l’osselet. Tête assez large ; mem- brane buccale munie de sept lobes armés de cupules. Bec corné, flexible, dontla mandibule inférieure est formée d'ailes latérales longues au capuchon. Oreille externe composée d’une crête au- riculaire transverse, ondulée, fortement élargie et recourbée en avant à ses extrémités ; six ouvertures aquifères buccales. Bras sessiles conico-subulés, inégaux, pourvus de crête natatoire et de deux rangées de cupules muniesde cercle corné, presquetoujours denté, non convexe en dehors, orné, seulement à cette partie, d’un bourrelet étroit circulaire. Bras tentaculaires longs, cylin- driques, élargis en massue à leur extrémité, où l’on remarque une crête natatoire, quatre rangées de cupules alternes et une membrane mince interscapulaire. Tube locomoteur retenu à la tête par deux brides. Coquille interne cornée, occupant toute la longueur du corps, ayant la forme d'une plume plus ou moins large, étroite en avant, en fer de lance en arrière, et soutenue sursa longueur par une forte côte médiane. Rapp. et diff. — Les sépioteuthes, très-voisines des cal- mars par tous leurs caractères, en diffèrent par leurs nageoires 320 | CÉPHALOPODES. qui règnent sur toute la longueur du corps, et forment un en- semble ovale et non rhomboïdal. Hist. Lamarck, en 1799, en publiant la variété £ du Sepia officinalis pourvue seulement de deux rangées de cupules, donna, sans le savoir, les premières notions de cette coupe géné- rique, qu'il confondit avec la seiche commune. Montfort, en 1805, la distingua nettement sous le nom de Seiche truitée; M. de Blainville, en 1823, fit de cette espèce le type d'une de ses sections des calmars, sous le nom de Calmars seiches, et la nomma Loligo sepioidea. Dans sa Malacologie, il y ajouta Se- pioteuthes, dénomination adoptée et latinisée par M. Férussac, dans notre Tableau des céphalopodes, en 1825. M. Leuckart, en 4828, propose, pour une espèce de ce genre, le nom de Chondrosepia, qu’on ne peut admettre, puisque cette division est déjà nommée ; M. Lesson et M. Ehremberg en décrivent cha- cun une espèce; MM. Quoy et Gaimard en font connaitre plu- sieurs autres. On peut les diviser en deux groupes, suivant qu'elles ont des cupules à la membrane buccale. Espèces pourvues de cupules à la membrane buccale. S. lunulata, Quoy et Gaim. mauritiana, Quoy et Gaim. Lessoniana , Féruss. australis, Quoy et Gaim. Espèces dépourvues de cupules à la membrane buccale. S.Blainvilliana, Féruss. S. sepioidea, d'Orb. Espèces de l’océan Atlantique | Antilles). N° 1. SEPIOTEUTHIS SEPIOIDEA, d'Orbigny. Sepia officinalis , Var, b. Lam., 1799, Mém. de la Soc. d’hist. nat., in-4°, p. 7. Seiche truitée, Montfort, 1805, Buff, de Sonn., Moll., t. I, p. 265, pl. 6. Sepia officinalis, Lam., 1822, An. sans vert., t, VII, p. 668. Loligo sepioidea , Blainv.,1823 , Journ, de Phys., p. 133. Idem, Blainv., 1823, Dict. des Sc. nat., t. XXVII, p. 146. Sepia aflinis, Ferrus,, 1825, d'Orb., Tab. méth, des Céph., p. 66, n° 3, Sepia biserialis, Blainv., 1827, Dict, des Sc. nat., t. XLVIIT, p. 284. Sepioteuthis biangulata, Rang, 1837, Mag. de zool., p. 73, pl. 98. Sepioteuthis sepioidea, d’'Orb., 1838, Moll. des Antilles, t. I, p. 84, n° 9. Sepioteuthis sepioïdea, d'Orb, et Féruss.; 1839, Céphal, acét, ; Sépioteuthes, pl. 7, G. SEPIOTEUTHIS. 321 S. corpore ovato-oblongo , violaceo-maculato ; pinnis sub- angulatis, brachiis subulaiis, inæqualibus, pro longitudine 3,1, 4,2. Testà lanceolatd. Dim. Longueur totale, 95 mill.; longueur du corps, 35 mill.; longueur des bras tentaculaires, 55 mill.; des plus Jongs bras sessiles, 23 mill. Animal oblong. Corps élargi en avant, très-peu ventru à Ja moitié de sa longueur; de là s’amincissant jusqu'à l’extrémité, qui est très-obtuse. Nageoires commençant à une très-grande distance du bord du corps, s'élargissant d'une manière égale, jusqu'à la moitié de sa longueur, puis diminuant ensuite gra- duellement jusqu'à ne plus former qu'une crête qui enveloppe l'extrémité du corps ; leur ensemble représente un rhomboïde assez régulier. Tête aussi large que le corps, déprimée. Bras sessiles grêles, les supérieurs Sompmés les autres déprimés, pourvus de cupules dont le cercle corné, très-large, est armé de dents longues, aiguës, plus petites vers la partie étroite du bord. Bras tentaculaires à psqne ge en fer de lance, pourvus de cupules sur quatre lignes dont les deux médianes sont plus grosses, fe : blanc, le milieu du corps orné d’un grand nombre de taches arrondies, violet-brun rapprochées et con- fluentes. Coquille très-mince, Te transpèteale convexe en Gessus , concave en dessous, pourvue d'un côte médiane, large en haut, très-étroite en bas; expansions latérales minces, hs sans épaississement aucun; sa forme est celle d’un PUR oc fer de lance arrondi, peu aigu. Rapp. et diff. — Cette espèce, par sa nageoire élargie au milieu de la longueur, se rapproche des $. Blainvilliana et australis ; mais elle s’en distingue, ainsi que des autres, par l'insertion de ses nageoires très-loin du bord; elle se distingue encore de la première par l'angle que forment ses nageoires; de la seconde, par la beaucoup moindre largeur de celle-ci, et le manque de cupules aux lobes de sa membrane buccale. MOLLUSQUES T, 1, 21 3992 CÉPHALOPODES, Hab. L'Océan atlantique, à la Martinique, à Cuba (An- tilles). Espèces de la mer Houge, N° 2. SEPIOTEUTHIS HEMPRICHII, Ehremberg. Sepioteuthis Iémprichii, Ehremberg, 1831, Symbolæ physicæ, Céph., de À S. corpore compresso, posticè attenuato, rotundato, ne cau- dato, ald subæquali totam bursam augente ellipticd. Dim. Longueur du corps, 460 mill.; longueur totale, 490 mill. Animal. Corps comprimé, effilé, aminci postérieurement et obtus. Nageoires enveloppant tout le corps, elliptiques ou ovales dans leur ensemble, large d'environ deux pouces, commençant au bord même du corps, plus élargies près de la partie posté- rieure ét étroite en avant; membranes buccales divisées en sept pointes, celle d'en bas composée de deux lobes. Bras ses- siles, les supérieurs les plus grêles , les latéraux-inférieurs les plus longs et les plus forts. Bras tentaculaires, obtus, triangu- laires, aussi longs que le corps, pourvus, sur le tiers de leur longueur, de quatre rangées de cupules à cercle corné crénelé. Couleurs : brune, réticulée par un grand nombre de petites lignes interrompues blanches; des points noirs disposés en étoiles autour de taches orbiculaires. Osselet interne très-mou , à peine apréciable au toucher. Hab. La mer Rouge, près de Tor, Arabie. Ehremberg. N° 3. SEPIOTEUTHIS LOLIGINIFORMIS, d'Orbigny. Chondrosepia loliginiformis, , 1828, Leuckart, Ruppell, Atlas zu der Reis., p. 21, pl. 6, fig. 1. Sepioteuthis loliginiformis, d'Orb, et Féruss., 1839, Céph. acét., Sépioteuthes, pl. 4, fig. 1, S. colore suprà lucido fusco, infra carneo , punctis parvis rubescentibus ubique sparsis ; membrand alæformi posticam partem versus latiore, subtus violescente. Cette espèce se distingue facilement des autres par ses na- geoires plus larges à l’extrémité du corps. Hab, La mer Rouge, prope arcem quæ Mobila vocatur. G. SEPIOTEUTHIS. 329 Espèces du Grand Océan. N° 4. SEPIOTEUTHIS LUNULATA , Quoy et Gaimard. PI, 47, fig. 5-8. Sepioteuthis lunulata, Quoy et Gaïimard, 1832, Zool, de l’Astrolabe, Moll., t. Il, p. 74, pl. 3, fig. 8-13: Sepioteuthis guinensis, Quoy et Gaimard, 1832, Zool, de l’Astrolabe,t, II, p, 72, pl. 3, fig. 4, 7. Sepioteuthis dorensis, d’'Orb, et Féruss., 1833, Céphal. acét,,; Sépioteuthes, pl 3, fig. 3. Slunulata, d’'Orb, et Féruss., 1839, Céphal, acét., Sépioteuthes , pl, 3, fig. 4, pl. 6, fig. 1-8. S: corpore ovali, pinnis dilatats, lunulatis ; brachiis elon- gats , inœqualibus, pro longitudine 3, 2, 4, 4 ; testà lanceo- latä, angustatd. Dim. Longueur totale, 480 mill. ; longueur des bras ten- taculaires, 285 mill.; des bras sessiles les plus longs, 140 mill. ; longueur de la coquille, 90 mull. Par rapport à la lon- gueur : largeur T7. Animal ovale-oblong. Corps épais relativement au reste, pourvu de nageoires très-larges, charnues, commençant très- près du bord , puis S’élargissant de plus en plus jusqu'aux deux tiers inférieurs de la longueur du corps; leur ensemble, y com- pris le corps, forme un ovale très-irrégulier: Tête un peu dépri- mée. Bras sessiles longs, grêles, munis de cupules déprimées, obliques, dont le cercle corné oblique, excentrique, est armé de fortes dents crochues, espacées , longues du côté le plus large. Bras tentaculaires très-élargis en fer de lance, obtus à leur ex- trémité, couverts de cupules déprimés, peu obliques, alternant sur quatre lignes presque d’égal diamètre, dont le cercle corné, étroit, est armé de dents très-espacées aux grandes cupules mé- dianes. Couleurs : rouge, brun foncé. Coquille en fer de lance étroit, obtus à son extrémité, mince, marqué latéralement d'un épaississement externe lon- gitudinal, 324 CÉPHALOPODES. Rapp. et diff. — Cette espèce se distingue surtout par les taches dont les côtés de ses nageoires sont ornés. Hab. Le grand Océan, au port Dorey, à la Nouvelle- Guinée et sur les côtes de l’île de Vanikoro. Expl. des fig. PI. 17, fig. 5. Tête vue de profil, montrant a l'ouverture lacrymale , b l'oreille externe; fig. 6, cercle des cupules, des bras sessiles, vu de profil; fig: 7, le même, vu de face; fig. 8, cercle corné des cupules des bras tentaculaires vu de profil. N° 5. SEPIOTEUTRHIS AUSTRALIS, Quoy et Gaimard. PL. 47, f. 45. Sepioleuthis australis, Quoy et Gaimard, Zool, de l’Astrolabe, t. II , p. 77, pl. 4, fig. 1. Idem, Règne anim. avec fig., pl. 3 ( copie de l’Astrol. ). Idem, d’Orb. et Féruss., 1839, Céphal, acét,, Sépioteuthes, pl. 5, fig. 5, pl. 6, fig. 15-21. S. corpore oblongo-elongato, anticè truncato, posticè acu- to; pinnislatissims, rhomboidalibus; brachais sessilibus elon- gatis, inæqualibus, pro longitudine 3, 4, 9, À ; testé lanceo- latä , dilatatd. Dim. Longueur totale, 710 mill.; longueur du corps, 285 mill.; longueur des bras tentaculaires, 415; des plus longs bras sessiles, 440; coquille, longueur, 120 mill. Par rapport à La longueur, largeur de la coquille, 22. Animal massif. Corps allongé, cylindrique, acuminé et obtus en arrière, tronqué obliquement en avant, muni de na- geoires très-grandes, très-charnues, s'élargissant jusqu'à la moitié de la longueur du corps. Tête aussi large que le corps. Bras tentaculaire très-forts, comprimés, pourvus d’une très- grande massue et de cupules très-grosses, dont le cercle corné des grosses cupules est armé de dents très-obtuses, et espa- cées. Couleur rose violacée en dessus. Coquille mince, flexible, muni d’un côte médiane peu sail- lante, peu ferme, etd'expansions latérales commençant près des parties supérieures, prenant leur plus grande largeur vers le G. SEPIOTEUTHIS. 929 tiers inférieur, et épaissies vers leur extrémité latérale. L'en- semble représente un fer de lance très-régulier. Rapp. et diff. — Par ses nageoires plus larges au milieu de la longueur du corps, cette espèce se rapproche du S. Blain- villiana, qui seule possède ce caractère; mais elle s’en distin- oue : par ces mêmes nageoires un peu rhomboïdales dans leur ensemble, par sa membrane buccale pourvue de cupules, par quelques différences dans les cercles cornés des cupules, par la plus grande largeur des massues de ses bras tentacular- res, par sa coquille moins large, plus lancéolée, puis par les membranes de l’ombrelle existant entre les bras latéraux. Hab. Le grand Océan, au port Western, Nouvelle-Hol- lande. Expl. des fig. PI. 17, fig. 9. Bras tentaculaire vu du côté des cupules pour montrer la disposition de celles-ci et de la membrane libre intercupulaire. N° 6. SEPIOTEUTHIS BILINEATA, d'Orbigny. Sepia bilineata, Quoy et Gaïimard, 1832, Zool. de l’Astrol., Moll., t. II, p. 66, pl. 2, fig. 1. Sepioteuthis bilineata, d'Orb. et Fér., 1839, Céphal, acét., Sépioteuthes , pl. 4, fig. 2. - S. « corpore elongato, rhomboïdali, vittä cœrule& cincto ; pinnis medio dilatatis. » Animal. Corps très-allongé, en forme de losange, ce qui tient à la disposition des nageoires élargies au‘milieu. Les yeux sont très-larges, les bras tentaculaires petits. Couleurs : blanc bleuà- tre, piqueté d'une foule de petits points couleur de laque, plus où moins foncée ; deux lignes d’un vert d’aigue-marine magnifi- que, se font remarquer à l’endroit de l'insertion des nageoires au corps. Une bande d'un noir bleuâtre prend à la partie supé- rieure de l'orbite, et s’étend à la paupière. Hab. Le grand Océan, au port Western, situé dans le dé- troit de Bass, à l'extrémité sud de la Nouvelle-Hollande. 326 CÉPHALOPODES. N° 7. SEPIOTEUTHIS LESSONIANA, Férussac, Sepioteuthis Lessoniana, Féruss., 1825, d’Orb., Tab], des Céph., p. 65 (sans description). Idem, Lesson , 1830, Voy. de la Coquille, Mollusques, p. 241, pl. 11, Idem, d’Orb. et Féruss., 1839, Céphal, acét., Sépioteutkies, pl, 4, pl, 6, fig. 9-1/1. S. corpore elongato, violaceo maculato ; pinnis posticè di- latatis; brachis sessilibus inæqualibus, pro longitudine 3, 4, 2, 1 ; testé lanceolatd, lateribus incrassatd. Dim. Longueur totale, 810 mill.; longueur du corps, 463 mill. ; longueur des bras tentaculaires, 122 mill, ; longueur des plus longs bras sessiles, 80 mill. ; longueur de la coquille, 417 mill. Par rapport à la longueur : largeur de la coquille, 2. Animal oblong. Corps cylindrique en avant, muni de na- geoires charnues, très-amincies sur leurs bords, s’élargissant jusqu'aux deux tiers inférieurs; chacune d'elle, dans son grand diamètre, représente les deux tiers de la largeur du corps. Tête à peu près aussi large que l'ouverture du corps, pourvue de crête auriculaire, large, épaisse. Bras sessiles as- sez longs, couverts de cupules dont le cercle corné oblique est armé de dents aiguës, espacées, courbées en sens inverse de chaque côté. Bras tentaculaires élargis en massue très-obtuse, munis de cupules grosses, très-obliques , dont le cercle corné est étroit, peu oblique , et armé de dents courbes, aiguës , es- pacées. Couleurs : le dessus du corps est couvert partout de points violets bleuâtres. " Coquille lancéolée, convexe en dessus, concaye en dessous, munie d'une côte médiane large en haut et d’expansions com- mençant au cinquième antérieur, qui ont leur plus grande lar- geur vers la moitié, sans crète latérale en dessous, Rapp. et diff. —N est peu d'espèces plus difficiles à distin- guer entre elles que les Sepioteuthis ; aussi, tout en conservant celle-ci, je n'ai que très-peu de caractères qui la distinguent d'avec la S. lunulata, dont elle a les formes, les détails et beau- coup de traits de conformité. Les seuls points de dissemblances sont : le corps un peu plus allongé, les nagcoires plus étroites G, SEPIOTEUTRIS. 327 en avant et sans taches, la longueur des bras, La membrane protectrice des cupules bien plus large, la coquille qui manque des côtes inférieures latérales, Hab. Le grand Océan, à la Nouvelle-Guinée, à la terre des Papous, à Java, au cap Fabre, à Trinquemalay, sur les côtes _ du Malabar. L'individu rapporté par M. Lesson a sauté de la mer jusque sur le pont de la corvette la Coquille, N° 8. SEPIOTEUTHIS BLAINVILLIANA, Férussac, PI. 17, f. 1-4. Sepioteuthis Blaïnvilliana , Féruss. et d'Orb., 1839, Séploteuthes, pl, 2.! S. corpore lato, violaceo punctato ; pinnis latis semicireu- laribus ; brachis sessilibus inæqualibus, pro longitudine 3, 4, 2,1 ; testé lanceolatä, dilatatd. Dim. Longueur totale , 365 mill. ; longueur du corps, 150 mill.; longueur des bras tentaculaires, 480 mill. ; longueur des plus longs bras sessiles, 93 ; longueur de la coquille, 453 mill. Par rapport à la longueur : largeur, 5. Animal ovale. Corps cylindrique et tronqué en avant, di- minuant de diamètre de son tiers inférieur jusqu’à son extrémité très-obtuse; muni de nageoires charnues amincies, s'élargissant jusque vers la moitié de sa longueur, formant un ovale dans leur ensemble; chacune d’elle, dans son grand diamètre, ne fait pas les deux tiers du diamètre. Bras sessiles longs, grèles, pourvus de cupules dont le cercle corné, oblique, assez épais, est armé, à son bord interne, de dentsaiguës, rapprochées, plus longues à la partie épaisse. Bras tentaculaires élargis médio- crement en palette obtuse à l'extrémité, portant des cupules médiocrement grosses, dont le cercle corné est semblable, seule- ment un peu plus étroit que celui des cupules des bras sessiles. Couleurs : corps couvert de points violacés , espacés sur les cô- tés, très-serrés sur la ligne médiane. Coquille lancéolée, très-large, mince, convexe en dessus, concave en dessous ; pourvue d'une côte médiane ferme, dimi-- nuant de diamètre du haut en bas. Expansions latérales com- 328 CÉPHALOPODES. mençant très-près de la partie supérieure, ayant leur grande largeur vers la moitié de la longueur ; elles s’épaississent for- tement sur les côtés à l'extrémité seulement. Rapp. et diff. — Quoique, pour la forme générale, cette sé- pioteuthe ait les plus grands rapports avec les espèces précé- dentes, elle s’en distingue par sa nageoire, dont la plus grande largeur est vers la moitié de sa longueur; par le manque de cupules aux lobes de la membrane buccale ; par l'épaississement tuberculeux de la partie inférieure de celle-ci; par des dents bien plus rapprochées aux cercles cornés de ses cupules, et en- fin par sa coquille large, renforcée latéralement, seulement à sa base. Hab. Le grand Océan, à Java. Expl. des fig. PI. 47, fig. 4. Animal entier vu en dessus ; fig. 2, réduction d’un animal vu en dessous; fig. 3, coquille yue en dessus; fig. 4, une cupule vue de profil. N° 9. SEPIOTEUTHIS MAURITIANA, Quoy et Gaimard. Sepioteuthis Mauritiana, Quoy et Gaimard, 1832, Zool. de l’Astrol., Moll., t p.76. pl..4, fig, 2? à 6. Idem, d'Orb. et Féruss., 1839, Céphal. acét., Sépioteuthes, pl. 5, fig. 1-4, pl 7, fig. 1-5. S. corpore lato, violaceo punctato ; anticè truncato , posticè acuminalo ; pinnis angustalis ; brachiis sessilibus inæquali- bus , pro longitudine 3, 4, 2, 4 ; testé lanceolaté, angustatä , lateribus incrassatà. Dim. Longueur totale, 420 mill.; longueur du corps, 460 mill. ; longueur desbras tentaculaires, 210 mill. ; longueur des plus longs bras sessiles, 81 mill. ; longueur de la Mi 90 mil. Par io ST longueur : » 10: Animal allongé; corps cylindrique sur la plus grande par- tie de sa longueur, acuminé en arrière, muni de nageoires peu larges, charnues, s'élargissant graduellement jusqu aux deux üers inférieurs, dont l’ensemble est élargi en arrière, rétréci en avant; chacune d'elles n’a que les deux tiers du diamètre du corps. Bras sessiles pourvus de cupules dont le cercle corné est G. SEPIOTEUTHIS. 329 oblique, armé à son bord interne d’un grand nombre de dents aiguës, crochues , très-rapprochées les unes des autres. Bras tentaculaires grêles, munis de cupules peu obliques, dont le cer- cle corné des cupules médianes est armé de dents aiguës, cro- chues, espacées , plus longues du côté le plus large. Couleurs : . parties supérieures violet-rougeûtre. Coquille lancéolée étroite, munie d'une côte médiane très- forte et d’expansions latérales commençantun peu plus bas que le cinquième de la longueur et sont dans la plus grande largeur au tiers antérieur ; sur les côtés, en dessous, on voit une crête saillante ou au moins un fort épaississement divergeant de l'extrémité vers le bord supérieur de l'expansion. Rapp. et diff. — Elle se distingue du S. lunulata, par son corps plus allongé, ses nageoires plus étroites en avant et surtout en arrière, où elles ne paraissent pas être divisées , par la forme de sa crête auriculaire externe, beaucoup plus ondulée, par les cercles cornés, armés d’un bien plus grand nombre de dents aux bras sessiles; enfin, par la membrane de l’ombrelle marquée presque partout. Elle diffère du S. Les- sonana, avec laquelle elle a encore plus de rapports, par les cercles cornés de ses cupules armés de dents plus serrées, et surtout par les épaississements latéraux de sa coquille. Hab. Le grand Océan, sur les côtes de l’île Maurice. Espèces incertaines, N° 10. SEPIOTEUTHIS SINENSIS, (l'Orbignvy. Encyclopédie japonaise , article Ieou-iu (Poisson mou). Synonymie, en japonais : Ta-tsi-1-ka. Ming-siang (poisson brillant) ; lorsqu'il est salé et sec, on l'appelle vulgairement en Japonais, Soci-ni. On lit dans le Pen-thsao-kang-mo' (ouvrage chinois qui traite de l’histoire naturelle) : Le Zeou-tu ressemble au Niao- {se (la Seiche), seulement il n’a point d’os. (Remarque de l’édi- 1 Je dois à la complaisance de M. Stanislas Julien la traduction de cet article. 330 CÉPHALOPODES, teur japonais). Le Jeou-iu est semblable au Niao-tse (Seiche), mais son corps est plus allongé et gros ; on le fait sécher et on en fait du siang (poisson sec, en japonais souraynouto.) Ce- lui qu'on tire des cinq îles de l’arrondissement de Fcï-te-heou, a la chair plus épaisse ; elle a un goüt bien supérieur à celle des Jeou-iu ordinaires ; on la mange grillée, L'os du Zeou-iu ressemble à un bateau; il est mince et lui- sant, comme du papier ciré. N° 11. SEPIOTEUTHIS MAJOR, Gray. Sepioteuthis major, Gray, 1828, Spicilegia zoologica, 1% fasce., p. 3, pl. /, fig. 1, Idem, d’'Orb. et Féruss., 1839, Céphal. acét., Sépioteuthes, pl. 7, fig. 12, S. corpore subcylindrico, posticè attenuato ; pinnis latera- libus per totam corporis longitudinem productis , medio ex- tensis. Dim. Longueur du corps, 750 mill. ; longueur de la tête; 470 mill. ; largeur du corps et des nageoires, 190 mill. Animal. Corps subeylindrique, atténué postérieurement, muni de nageoires latérales s'étendant tout le long du corps, s’élargissant vers leur milieu. Tête déprimée ; les bras au nom- bre de dix; bras sessiles pourvus de cupules à la base; bras tentaculaires simples à la base; le reste du bras manque. (M. Gray.) Hab. ? Résumé sur les Sepioteuthis. On a mentionné jusqu'à présent dix-huit noms d'espèces dans le genre Sepioteuthis. En séparant de ce nombre les es- pèces nominales que mes recherches m'ont permis de réduire au nombre de sept, il me restera : comme espèces bien caractéri- SCOR APE ASSISES ET ED JR A JR de M PJEUINE, . 9 Comme espèces incertaines.......... re 2 TOfBl. es JS sévli Ces espèces, divisées suivant les mers auxquelles elles appar- tiennent, me donnent : À l'océan Atlantique une espèce propre aux Antilles. À la mer Rouge, deux, les S. Humprichai et loliginifornus. | { é { ‘ L î G. SEPIOTEUTHIS, 331 Au grand Océan, sept, ainsi distribuées : le S. Mauritiana, à l’île Maurice; les S. aœustralis et bilineata, à la Nouvelle- Hollande; le S. lunulata, à la Nouvelle-Guinée ; les S. Blain- williana et Lessoniana, à Java ; le S. Sinensis, aux mers de * Chine et du Japon; etle S. maor, dont la patrie est inconnue. I résulte de la distribution géographique des espèces de Se- pioteuthis, que toutes sont spéciales à leurs mers particulières, - et cantonnées sur des régions circonscrites. Toutes les espèces appartiennent à la zone torride. Table alphabétique de toutes les espèces nominales ou réelles du genre SEPIOTEUTRIS. Pages Affinis (Sepia), Férussac, 1825. Voy. S. sepioidea, d'Orb. 320 Australis, Quoy et Gaim., 1832. Gr. Oc., Nouv.-Holl.. 324 Biangulata, Rang, 1837. V. S. sepioidea, d'Orb....... 320 Bilineata (Sepia), Quoy et Gaim., 1832. V. S. bilineata, Dao te DLLD ELA TR LR ER): 325 Bilineata, d'Orb., 4839, Gr. Oc., Nouv.-Holl......... 325 Biserialis (Sepia), Blainv., 4827. V. S. sepioidea,d'Orb. 320 Blainvilliana , Féruss., 4825. Gr. Oc., Java... ........ 327 Dorensis, Féruss., 4833. V. S. lunulata, Quoy et Gaim. 323 Guinensis, Quoy et Gaim., 1832. V. S. lunulata, Quoy.. 323 Humprichü, Ehremb., 4831. Mer Rouge.............. 3929 Lessoniana, Féruss., 1825. Gr. Oc., Java, Malabar..... 326 Loliginiformis (Ghondrosepia), Leuckart, 4828. V. S. idem een Act AE RATE AUX EE QU UOTE CARTES SOUDE da Gr 322 Loliginiformis, d’Orb., 1839. Mer Rouge............. 322 Lunulata, Quoy, 1832. Gr. Oc., Nouvelle-Guinée. . ... 893 Dur Cor 098 Dh ah Biubribnns ah 08 330 Mauritiana, Quoy et Gaim., 4832. Gr. Oc., île Maurice. 328 Officinalis (Sepia), Lam., 1799. V. S. sepioidea, d'Orb. 320 Sepioidea (Loligo), Blainv. 4833. V. S. sepioidea, d'Orb. 320 Sepioidea, d'Orb., 4838. Océan Atl., Antilles. ........ 320 Sinensis, d'Orb., 1839. G. Oc., Chine.............. 329 Truitée (Seiche), Montfort, 1805. V. S. septoidea, d'Orb. 320 332 CÉPHALOPODES. M GENRE. LOLIGO, Lamarck. PI. 18, 19. Tev0%: et Tevbts, Aristote; Loligo, Pline, Belon, Rondelete; Genre Sepia, Linné, 1767; genre Loligo, Lamarck, 1799; Calmars plumes on Pterotew this, section E, de Blainville, 1823. Animal de forme allongée, la tête courte par rapport au reste. Corps lisse, allongé, subeylindrique, acuminé en ar- rière, tronqué obliquement en avant, et pourvu de trois sail- lies; une supérieure, deux latérales. Appareil de résistance, formé : 4° sur la base latérale du tube locomoteur, de chaque côté, d'une fosse très-allongée, cartilagineuse, entouré de bourrelets sur les côtés, représentant un ensemble conique, acuminé en haut, très-élargi en bas; 2° sur la paroi interne correspondante du corps, d’une crête très-élevée, linéaire, lon- gitudinale, placée au bord même du corps, et se prolongeant en s'élargissant sur moins du cinquième de sa longueur; 3° à la partie cervicale, médiane supérieure, d’un bourrelet allongé, cartilagineux , élevé bilobé, par un sillon médian; 4° à la pa- roi inférieure du corps, sous l'osselet, d’une partie modelée sur celle-ci; les parties se réunissent l’une sur l’autre, à la volonté de l'animal. Nageoires postérieures seulement, très- larges sur les côtés, réunies et embrassant l'extrémité du corps en arrière ; leur ensemble est le plus souvent rhomboïdal. Tête du même diamètre que le corps, courte déprimée, fortement rétrécie en arrière des yeux. Yeux libres dans la cavité orbitaire, gros, saillants, latéraux-supérieurs entièrement recouverts à l’extérieur par une membrane transparente, for- mée par la continuité de l’épiderme de la tête, qui, sur une très-large surface ovale longitudinale, est comme vitrée, et laisse passer les rayons lumineux. Une ouverture lacrymale très-petite en avant du globe de l'œil. Membrane buccale plus ou moins grande, très-extensible, souvent plus courte en haut qu'en bas, pourvue de sept lobes charnus, allongés, à l'extrémité interne desquels sont presque toujours, sur deux G. LOLIGO. 3338 rangs, des cupules obliques armées de cercle corné. Bec . mince, flexible partout, moins à la partie rostrale; mandibule inférieure composée d'ailes latérales au capuchon, longues, _ flexibles et d'expansion postérieure assez longue, subcarénée en dessus, assez échancrée en arrière; mandibule supérieure, sans ailes latérales, munie d'un capuchon court très-séparé, et d'une expansion postérieure longue, sans échancrure. Oreille externe, composée d’une crête auriculaire transversale, ondulée, très-épaisse, fortement élargie et recourbée en avant à ses extrémités. Le trou auditif externe est situé en avant et en dedans du repli inférieur de la crête auriculaire. Ouver- tures aquifères : deux brachiales, une de chaque côté, située entre la troisième et la quatrième paire de bras, par laquelle les bras tentaculaires rentrent en partie dans une cavité sous-ocu- aire ; six ouvertures buccales. Bras sessiles conico-subulés, triangulaires ou comprimés, la troisième paire carénée en dehors, et élargie, tous très- inégaux entre eux dans un ordre constant, la 3° paire la plus longue, la 4° la plus courte, la 4° et la 2° quelquefois égales. Une crète natatoire à la 3° paire de bras, une légère mem- brane protectrice des cupules en dehors de celle-ci. Cupules charnues obliques placées sur deux rangs alternes, fixées sur un petit pied, au sommet d'une saillie du bras, pourvues d'un cercle corné presque toujours denté à son bord le plus large, non convexe en dehors, muni seulement d’un bourrelet sail- lant circulaire très-étroit. Bras tentaculaires rétractiles seule- ment en partie, assez longs, cylindriques, attachés à leur base par une bride, au bras inférieur, élargis en massue, plus sou- vent lancéolés à leur extrémité, pourvus en dessus d’une crête patatoire très-prononcée, et en dessous de quatre rangs de cu- pules alternes, les deux médianes toujours plus grandes, peu obliques. Une cavité longitudinale sous une membrane mince intercupulaire, occupe tout le milieu de la massue. Cercle corné comme celui des bras sessiles. Membrane de l'ombrelle, toujours nulle entre les bras inférieurs, longue entre les bras 334 CÉPHALOPODES. inférieurs et le latéral-inférieur de chaque côté, à peine visiblé | ou nulle ailleurs. Tube locomoteur médiocre, non logé dans| une cavité spéciale , retenu à la tête par deux brides très-pro= noncées , laissant entre elles une cavité profonde. il est muni | d’une forte valvule interne. Coquille occupant toute la longueur du corps, ayant tou jours la forme d’une plume ou d’un fer de lance plus où moins| large, suivant les espèces ; étroite en avant sur une petite Ion+. gueur, puis élargi par des expansions latérales qui se termi=| nent inférieurement en une pointe plus ou moins obtuse. Une! forte côte ferme, médiane , convexe en dessus, concave en des=| sous, commence en avant, et se continue sur toute la raueu en diminuant de diamètre jusqu à l'extrémité. | Rapp. et diff. — Les calmars voisins ; par tous leurs cas! ractères, des Sepioteuthis, en diffèrent par la forme générale du! corps toujours plus allongée ; par des nageoires rhomboïdales dans leur ensemble, le plus souvent terminales, et n'occupant! jamais toute la longueur du corps. Les calmars sont des animaux essentiellement sociables. Ils! sont aussi côtiers et nocturnes. Tous les ans, à la saison chaude, | ils suivent une direction déterminée dans leurs migrations, des: régions tempérées vers les régions chaudes, comme le font les. sardines et les harengs. Ils séjournent ordinairement le temps! de la ponte et disparaissent ensuite. Ils pondent sur le rivage, au dessous ou au niveau des basses marées de sizygies. | Leurs œufs gélatineux et à un seul embryon, sont ordinaires. ment réunis en grappes et attachés aux corps sous-marins: Les calmars se nourrissent de petits poissons et de mollus=. ques; ils sont aussi souvent la proie des cétacés à dents et des: poissons. Ils sont estimés comme nourriture par les te du littoral de toutes les mers. Hist. Aristote parle le premier de ces animaux, qu'il nomme ! Teuthis et Teuthos—Pline ne les cite que d'après Aristote, et. très en général. Il les nomme Loligo. Le nom de calmar leur est, à ce qu'il paraît, venu de calamarium , calamar en vieux G. LOLIGO. 335 français, de la ressemblance de l'animal avec ces encriers por- tatifs contenant la plume et l'encre’. Il ne fut plus question des calmars avant le xvi° siècle, où Belon, en 15514, etles autres auteurs du moyen âge, reprirentles notions données par les anciens. Linné, en publiant la dernière édition de son Systema Naturæ (1767), ne distingua pas, mal- gré sa sagacité ordinaire ,les différences de formes des espèces de calmars figurés par Séba , et sous son nom de Sepia loligo , confondit toutes les citations relatives aux véritables calmars et aux ommastrèphes. Lamarck le premier, en 4799 , partagea le genre Sepia de Linné en trois : Sepia , Loligo et Octopus, conservant dans le genre Loligo toutes les espèces à nageoires partielles et à osselet corné. En 1833, M. de Blainville divise les espèces en sections, ainsi qu'il suit. Section À ou séproles (le genre Sepiola de Leach ); section B ou cranchies (le genre Cranchia de Leach) ; section C ou onychoteuthes (le genre Onychoteuthis de Lis- chtenstein); section D ou calmars flèches (dont j'ai formé le genre Ommastrèphes); section E ou calmars plumes (les véritables Loligo). Dans cette dernière section, qui compose le genre Lohigo, M. de Blainville décrit huit espèces, parmi lesquelles le Pavo, que j'ai reconnu appartenir au genre Loligopsis. En 1835, ] ai proposé de séparer des calmars le genre Omvmastrephes, pour le placer dans une autre famille. On peut zoologiquement diviser les espèces de calmars en deux sections bien distinctes. Première section. Des cupules à la membrane buccale. L. Vulgaris, Lam. L. Brasiliensis, Blainville. Duvaucelu, d’Orb. Pleu, Blainv. Pealei, Lesueur. Gahi, d'Orbigny. Brevis, Blainv. Reynaudu, d'Orb. Deuxième section. Sans cupules à la membrane buccale. L. parva, Rondelet. L, Sumatrensis, d'Orb. 1 Cœlius, Lectiones antiquæ, p. 24, 28. 330 CÉPHALOPODES. On connait du genre Loligo , une espèce fossile, et un grand nombre d'espèces vivantes. ESPÈCES FOSSILES. Espèces du lias supérieur. N° À. LOZIGO PYRIFORMIS, (l’Orbigny. Teudopsis pyriformis, Munster, 2843, Beitrag. zur Petref., VI, p. 58, taf. vr, fig. 3. ÉHEdE Loligo pyriformis, d'Orb. 1845, Paléont. univ., pl. 12; Paléont. étrang.,pl. 10. L. testà ovato-oblongé , lævigatà anticè attenuatd , postice dilatatä. : Dim. Longueur de la coquille, 93 mill. Par rapport à la longueur : largeur 5€. Coquille représentant un fer de lance élargi, dont la pointe est un peu obtuse. La côte médiane est du diamètre ordinaire aux espèces vivantes, prolongée en haut bien au delà des ailes latérales. ) Rapp. et diff. — Cette espèce est, par sa largeur, on ne peut plus voisine du Loligo brevis; elle en diffère néanmoins par son ensemble plus lancéolé. Loc. M. le comte Munster l’a recueillie dans le lias supérieur d'Ohmden (Wurtemberg), et l’a rapportée au genre Teudopsis; mais, en la comparant à la coquille du L. brevis, il est facile de se convaincre que c'est un véritable Loligo, et en la classant dans ce dernier genre, il ne me reste aucune incertitude. Espèces de l'océan Atlantique (côtes d'Europe). N° 2. Lozico vVuzGARES !, Lamarck. PI. 18, fig. 1-12; pl. 49, fig. 2-4. Tev0os, Aristote, de Anim., lib. 1v, 1. Loligo, Pline, Hist. nat., lib. IX, cap. xxIX, p. 645. Loligo, Belon, 1551, de Aquat., lib. 11, p. 340; La nat. et div., 344 Loligo magna, Rondelet, 1554, de Piscibus marinis, lib. XVII, p. 506, cap. 1v, et Hist. nat. des Poissons; Lyon, 1558, p. 368. Loligo , Salvianus , 1544, de Aquatil. animal., p. 170 (fig. origin. ). 4 Le nom de Magna, comme le plus ancien, devrait être préféré, mais comme il prête à la méprise, puisque cette espèce n’est pas la plus grande. je ne l’adopte pas. G. LOLIGO. 331 Loligo magna, Gesner, 1558, de Aquatilibus, lib, 1v, p. 580 (copie de Ron- delet). Idem, Boussuet, 1558, de Natura aquatilium, p. 200 (Copie de Rondelet). Loligo sive Calamaro, Mathiol, 1565, Commentar., lib. 11,cap. xx, p. 327. Loligo major, Aldrovande, 1642, de Mollibus, p. 67, 69, 70, 71 (cop. de Salvianus }. Loligo major , Johnston, 1650, Hist. nat, lib. 1, cap, 111, p. 10, t. I, fig, 4 (Copie de Salvianus). Loligo, Lister, 1685, Hist. sive syn., Tab. anat,, 9, fig. 10, 11. Loligo major, Ruysch, 1718 , Theatrum univ. omn. anim., lib. 1V, cap. 111, p.*8, t.1, fig. 4. Needham, 1750, Microsce., 1, t, XII. Sepia loligo, Linné,®1754, Museum Adolp, Fred., p. 94. Loligo biscale, Borlase, 1758, The nat. hist. of Cornwall., p. 266, pl. 25, fig, 32, Sepia loligo, Linné, 1767, Syst. nat., éd. XII, p. 1095, n° 4. Idem , Seopoli, 1772, Hist. nat., p. 127. Idem, Pennant, 1774, British zool., v, IV, p. 53, t. XXVII, n° 43. Idem, Muller, 1776, Zool. Dan. Prod., n° 2815. | Idem , Gronovius, 1781, Zoophil. Gronov., p. 244, n° 1027. Idem, Acta Helv., v. V,p. 379, n° 489. Idem, Herbst., 1788, Eintect. zuv. Ken., p, 79, n° 2, pl. 390 (Copie de Pennant). Idem, Gmel., 1789, Syst. nat., éd. XIIT, p. 3150, n° 4. Loligo vulgaris, Lamarck, 1799, Mém. de la Soc. d’hist. nat. de Paris, p. 11. Idem , Lamarck, 1801, An. sans vert., p. 60. Sepia loligo, Bosc, 1802, Hist. nat. des Vers, p. 46. Calmar commun, Montfort, 1805, Buff. de Sonn., Moll., IT, p. 7. Loligo sagittata, Bowdich, 1822, Elem. of Conch., PI. 1, fig. 2. L. vulgaris, Lamarck, 1822, An. sans vert.,t. VII, p. 667. Idem, Féruss., 1823, Dict.class., t. III, p. 67. Idem , Blainv., 1823, Dict. des Sc. nat., t, XXVII, p. 143, et Journ. de Phys. L. pulchra, Blainv., 1823, Dict. des Sc. nat., t. XXVII, p. 144. L. vulgaris , Carus, 1824, Icon. Sep. nov. act. Phys. med, acad, cæs. Leops Carol. nat. cur t. XII, p. 319, pl. 31. Idem. Féruss., 1825, d’Orb., Tab. des Céph., p. 63, n° 8. L. pulchra, Féruss., 1825 , d'Orb., Tab. des Céph., p. 63. L. vulgaris, Payraudeau, 1826, Catal. des Moll. de Corse, p. 173, n° 352, Idem, Risso, 1826, Hist. nat, de l'Eur. mér., t, IV, p. 6, n° 7. Idem, Blainv., Faun. franç., pl. 3, fig. 0, p. 15. Loligo pulchra, Blaïiny., Faun. franc., p. 17. L.Rangii, Féruss., 1833, Céphal. acét., Calmars, pl. 19, fig. 4-6. L. vulgaris, Philippi , 1836, Enum. Moll. Sic., p. 241, n° 1. L, Berthelotii, Verany, 1837, Mém. de la Soc. des Sc., t. I, tab. vi ( junior ). L. vulgaris, Bouchard, Cat. des Moll, du Boul., p. 71, n° 123, L. vulgaris, d’'Orb., 1838, Moll, des Canaries, p. 23, n° 7. Iden ; Potiez et Mich., 1838, Gal. des Moll, de Douai, t. I, p. 8, n° 1. MOLLUSQUES T. I, 22 338 CÉPHALOPODES. L. vulgaris, d'Orb, et Féruss., 1839, Céphal. acét,, Calmars, pl. 8, 9, 40, 22. fig. 1-3, 23, fig. 1-12. Idem, Gantraine, 1841, Malac, nouv, mém, de l’Ac, de Brüx. , t, XIII, p. 17, n° 3. idem, Thomson, 1844, Report of the Brit. assoc., p. 248. | Idem, d'Orb., 1845, Paléont. univ., pl, 10, fig. 1-12, pl, 41, fig. ÿ-4 y Paléont, | étrang., pl. 8, fig. 1-12, pl 9, 2-4. | L. corpore oblongo, subcylindrico , posticè acuminato ; pinnis semirhomboidalibus ; brachiis conico-subulatis ; test@ translucidd, lanceolat&, posticè dilataid. | Dim. Longueur totale, 700 mill.; longueur du Corps ,. | 340 mill.; diamètre du corps, 70 mill. Par rapport à la lon- gueur du corps : MORE des nageoires, 23 largeur des nageoires ouvertes, À; longueur de la To : Par rapport à la longueur de la coquille : largeur, | Animal cylindrique à sa partie supérieure, puis à partir de | l'insertion des nageoires, diminuant graduellement de diamètre jusqu'à l'extrémité. Nageoires occupant presque les deux tiers dela longueur du corps, formant dans leur ensemble un rhom- boïde irrégulier à angles arrondis, beaucoup plus court en avant qu’en arrière ; chacune d'elles n'a pasla largeur du diamètre du corps. Bras sessiles pourvus de cupules obliques, dont le cercle corné, ovale, à ouverture excentrique, est armé dé onze à treize dents allongées obtuses du côté le plus large, le reste presque lisse. Bras tentaculaires très-longs, munis de cupules dont les deux lignes médianes composées de très-grosses peu obliques ; leur cercle corné est irrégulier et n’a de dents que sur son bord le moins large; les deux lignes extérieures ont un cerclé corné denté tout autour. Couleurs : blanc bleuâtre transparent partout; couvert de taches rouge clair, plus serrées au milieu: Coquille lancéolée, plus ou moins large suivant les sexes ; celle du mäle est allongée comme une plume ordinaire, celle dela femellé est beaucoup plus large et plus obtuse. Rapp. et diff.—Voisine par sa forme du L. Pealer, cette es- pèce s'en distingue paï ses nageoires moins rhomboïdales, par le cercle corné des cupules bies différent. G. LOLIGO. 339 Le sexe y amène des différences assez marquées pour qu'à lapremière vue l’on puisse souvent se tromper; la femelle a tou- jours le corps plus large et moins long; l'osselet est aussi très- différent, celui de la femelle étant toujours plus large vers son extrémité inférieure, et beaucoup plus obtus. Hab. L'Océan atlantique , sur les côtes d'Europe et d'Afri- que jusqu'aux Canaries ; la Méditerranée. Le L. pulchra de M. de Blainville me paraît être un ‘indi- vidu femelle de cette espèce. Le Z. Rangii de Férussac ne re- pose que sur une mauvaise figure , faite par M. Rang, et je le regarde comme un individu déformé. Le L. Berthelotii de M. Verany est évidemment un jeune individu du L. vulgaris. Expl. des fig. PI. 18, fig. 4, animal entier vu en dessus ; fig. ®, intérieur de l’ombrelle pour montrer la disposition des membranes buccales, couvertes de cupules ; fig. 3, tête vue de profil pour montrer a les crêtes auriculaires et l’oreillé externe; b l'ouverture lacrymale; fig. 4, appareil de résistance sur la base du tube locomoteur ; fig. 5, contre-partie de l’intérieur du corps; fig. 6, appareil de résistance cervical, en dedans du corps ; fig. 7, contre-partie sur le cou; fig. 8, cercle corné des grandes cupules des bras tentaculaires; fig. 9, le même vu de profil; fig. 40, cercle corné des bras sessiles, vu de profil ; fig. 41, le même vu de face; fig. 42, cercle corné des cupules latérales des bras tentaculaires. Pl. 49, fig. 2, coquille d’un individu femelle vue en dedans; fig. 3, coquille d’un mâle, vue en dessus; fig. 4, la même, vue de profil. N° 3. Lozirco PARVA, Rondelet. Tevds, Aristote, de Anim., lib. 1v, 1. Loligo, Belon, 1551, de Aquatilibus, p. 3393 en français, 1555, p. 342, Loligo parva, Rondelet, 1554, de Piscibus , Nb. xvir, cap. V, p. 508. Loligo parva, Gesner, 1558, de Aquatilibus, lib. 1v, p. 581. Idem , Boussuet, 1558, de Nat. aquat., p. 200. Loligo minor, Rondeletii, Aldrov., 1642, de Mollib., p. 72 et p. 67. Loligo minor , Jonston, 1659 , Hist, nat. Exang., lib. 1, de Moll., cap. 11, pe 8, I, fig. 5. Idem , Ruysch, Theatr., 1718, Exang., t. I, fig, 5, p. 8. Sépia media, Linné, 1767, Syst, nat,, éd, XII, p. 1095, n° 3. 340 CÉPHALOPODES. Sepia media, Scopoli, 1772, Hist. nat., p. 27 et suiv. Sepia media, Pennant, 1774, Brit, zoo!,, IV, p, 54,t. XXIX, fig. 45 (fig. origin, }, Herbst., 1788, Eintect, , p. 80, n° 3. Teuthis, 1784, Schneider Sammling, Verm., p. 112. Sepia media, Gmel., 1789, Syst. nat., ed. XIII, p. 3150, n° 3. Zdem, Turton, Brit. zool., p. 119. Sepia media, Brug., 1789, Encycl. méth., pl. 76, fig, 9 ( Copie de Pennant ). Loligo subulata, Lam., 1799, Mém. de la Soc. d'Hist, nat, de Paris, t. I, p. 15, n° 3 Sepia subulata, Bosc, 1802, Buff. de Deterv., Vers, t. I, p. 46. Calmar dard, Montfort, 1805, Buff, de Sonn., Moll., t. II, p. 74, pl. 16 et 17, Calmar contourné, Montfort, 1805 , idem, p. 82, pl. 18 (fig. imag. ). Loligo parva, Leach, 1817, The natur. miscell., t. IIT, p. 138, Loligo subulata, Lamarck, 1822, An, sans vert,, t. VII, p. 664, n° 3. idem, Blainv., 1823, Journ. de Phys., p. 131. Idem, Blainv., 4823, Dict. des Sc. nat., t. XXVII, p, 148. Idem, Féruss., 1823, Dict, class., t, III, fig. 67, n° 5, L, spiralis, Féruss., 1823, Dict, class., n° 6, L, sSubulata, Féruss., 1825, d’Orb., Tab. des Céph., p. 63, n° 9. L, spiralis, Féruss., 1825, d'Orb., Tab. des Céph., p. 63, u° 10. L. subulata, Peyraudeau, 1826, Cat. des Moll, de Corse, p. 172, n° 350. Idem, Blainville, Faun. franç., p. 16. L. marmoræ, Verany, 1837, Mém, de l’Acad, des sc. de Turin, t, I, pl. 5. (individu femelle ). L. subulata, Potiez et Mich., 1838, Gal, des Moll. de Douai, t, 1, p. 8, n° 2. Idem, Cantraine, 1841, Malac. nouv. mém. de l’Ac. de Brux., t. XIII, p. 17, n°.2, Idem, d'Orb., 1839, Céphal, acét., Calmars, pl. 17, pl. 23, fig. 19, 13-21. Idem, Thomson, 1844, Rep. of the Brit. ass., p. 248, Loligo media, Thomson, 1844, ibid., p. 248 ? L.corpore elongato, subulato, posticè acuminato, producto; pinnis angustalrs ; testà elongaid, lanceolat&, angustatd. Dim. Longueur totale, 49% mill.; longueur du corps, 440 mill. ; diamètre du corps, 43 mill. Par rapport à à longueur du corps : M - des nageoires, chez le mâle, TT; chez la femelle, ; PRET de la coquille, 405 mill. Par rapport à la longueur : largeur de la coquille, +. Animal excessivement allongé, corps disproportionné à Ia tête par sa longueur, subeylindrique, diminuant graduellement jusqu'à ne former qu'une queue arrondie en pointe obtuse à son éxtrémité, du double de longueur chez les mâles que chez les G, LOLIGO. 341 femelles. Nageoires très-séparées en avant, réunies à l'extré- mité de la queue, en arrière; leur ensemble en avant repré- sente une partie cordiforme un peu rhomboïdale, quise rétrécit de suite en arrière, et se réduit à une côte élevée jusqu’à l’ex- trémité du corps. Membrane buccale sans cupules. Bras sessiles pourvus de cupules dont le cercle corné est armé de dents obtuses rapprochées du côté le plus large. Bras tentaculaires longs, terminés en fer de lance, munis de cupules dont le cercle corné est entouré de dents obtuses très-rapprochées. Couleurs : blanc bleuâtre, couvert sur le dessus de très-petits points jaunes, roses ou rouges violacés. Coquillelancéolée, étroite antérieurement; de l'endroit où elle atteint sa plus grande largeur, elle diminue graduellement, en se reployant sur les côtés, pour entourer l'extrémité caudale du Corps. Rapp. et diff. —C'est peut-être de tous les calmars, l'espèce la’ plus facile à distinguer par le grand prolongement de l’ex- trémité du corps, prolongement tel qu'il forme, chez les mâles surtout, une longue queue aiguë. Cette espèce se distin- gue encore par le manque de cupules à la membrane buccale, ainsi que par ses nageoires représentant un cœur dans leur en- semble. Hab. L'Océan Atlantique, sur les côte de France et d'Angle- terre ; la Méditerranée. J'y réunis le L. marmoræ, que j’ai reconnu n'être qu’un in- dividu femelle. Espèces de l'Océan Atlantique [côtes d'Amérique). N° 4. LOLIGO PEALEI, Lesueur. Loligo Pealei, Lesueur, 1821, Journ, of the Acad. hist. of Philad., t, IT, p. 92, pl. 8, fig. 1-2. Idem, Blainv,, 1823, Journ, de Phys., p. 132. Idem, Blainv., 1823, Dict. d’hist, nat.,t. XXVII, p. 144. Idem, Féruss,, 1823, Dict. class., t, 3, p. 67, n° 13. Idem, Féruss,, 1825, d’Orb., Tab. des Céph., p. 63, n° 12. Idem ; d’Orb. et Féruss., 1839, Céph. acét., Calmars., pl. 11, pl. 20, fig. 17-21. L. corpore elongato, subconico, posticè acuminato ; pins rhomboidalibus ; test& angustatd, lanceolatd. 349 CÉPHALOPODES. Dim. Longueur totale, 380 mill,; longueur du corps, 464; diamètre du Corps, &, Par rapport à la longueur du COrPAà : lon gueur des nageoires, .; largeur des nageoires, Ë£; longueur de la coquille, 150 mill.Par rapport à la longueur : largeur, 4. Animal oblong, pourvu de nageoires épaisses occupant les trois cinquièmes de la longueur ris corps, s’unissant en avant sans laisser d'échancrures; leur ensemble représente un rhom- boïde très-arrondi sur les côtés, dont la face antérieure est de peu de chose plus courte que la postérieure ; chacune d'elle, | dans sa plus grande largeur, n'a pas le diamètre du corps, Bras | sessiles longs, munis de cupules très-obliques, dont le cercle corné très-baut est armé de six à sept dents coupées carrément à leur extrémité, l’autre côté, aplati , formant un retour inté- rieur. Bras tentaculaires longs, pourvus de cupules très- | grandes, peu obliques, dont le cercle corné des plus grosses | forme un anneau étroit armé en dedans, à tout son pourtour de | dents aiguës rapprochées, alternativement longues et courtes , quelquefois deux courtes de suite entre chacune; de celles qui sont longues. Le cercle corné des petites cupules, garni tout au- tour de dents; celles-ci plus longues du côté du plus large, et là de longueur inégale, en alternant d’une manière plus irrégulière encore que celles des grandes cupules. Couleurs : teinte générale rosée ; sur le corps, la tête et le dessus des bras, | on remarque un grand nombre de taches violet foncé. Coquille en fer de lance étroit, très-régulier. Rapp. et diff. — Cette espèce a les plus grands rapports de : forme et de caractères avec le L. vulgaris, mais il s'en distin-: gue par sesnageoires formant un rhomboïde plus régulier, par: l'inégalité de largeur des membranes latérales, par la couleur : de son bec, par une plus grande longueur des bras rélative- | ment au corps, par les cercles cornés des cupules tout à fait] différents, et enfin par son tube locomoteur plus long. Hab. L'Océan Atlantique sur les côtes de la Caroline du Sud | et de New-York, Etats-Unis, G. LOLIGO, 343 N° 5, Loz:GO PLET, Blainville. P], 49, fig, 6, Loligo Plei, Blainv., 1823, Journ, de Phys., p, 132, . Idem, Blainv,, 1823, Dict. des Sc, nat., t, XXVIT, p, 145, Idem, Féruss., 1825, d’Orb., Tab. des Céph., p, 64, n° 14e . 1dem, d'Orb., 1838, Moll. des Antilles , t, I, p. 49, n° 144 . Idem, d'Orb, et Féruss., 1839, Céph, acét,, Calmars, pl. 18, pl, 24, fig, 9-13, Idem , d'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 11, fig. 6; Pal, étrang,, pl, 9, fig. 6. L. corpore elongatissimo, cylindrico, posticè acuminato ; pinnis brevibus, rhomboïdalibus ; brachiis conico-subulatis, inœæqualibus, pro longitudine parium brachiorum 3°, 4°, 2°, 1°; testà elongatä, angustatà. Dim. Longueur totale, 276 mill.; Jongueur du corps, 463 mill. ; diamètre du corps, 24 mill. Par rapport à la lon- guenr du Leprps: longueur des nageoires, 5; largeur des na- , 7553 longueur de la coquille, 163 mill. Par rapport à la longueur : largeur, ©. Animal très-allongé, dont les nageoires n’oceupent que la moitié de la longueur du corps, et forment dans leur ensemble un rhomboïde très-allongé. Les angles externes en sont très- arrondis, la largeur beaucoup moindre que la longueur; cha- eune d'elles à plus de largeur que le diamètre du corps. Bras sessiles très-courts, pourvus de cupules dont le cercle corné, oblique sans bourrelet, bien marqué, est entièrement lisse en dedans. Bras tentaculaires légèrement élargis en fer de lance à leur extrémité, munis de cupules dont le cercle cornédes plus grandes à la base est lisse en dedans, puis armés de pointes ai- guës à celles de l'extrémité. Cercle corné des petites cupules latérales beaucoup plus oblique, armé de dents plus longues du côté Le plus large. Couleurs: blanc tacheté de rouge brun, sur- tout à la ligne médiane supérieure. Coquille très-étroite, en fer de lance, pourvue longitudina- lement de trois sillons au milieu. Rapp. et diff. —Cette espèce n’a réellement de rapports avec aucune autre, sa forme étant beaucoup plus allongée, son corps plus mince, sa nageoire plus terminale , quoique longue; ses bras des plus courts par rapport à l'ensemble, les cercles cornés 344 CÉPHALOPODES. des cupules des bras sessiles sans dents, et enfin son osselet plus étroit que chez les autre calmars. Hab. L'Océan Atlantique dans les mers des Antilles, à la mn à et à Cuba. : Expl. des fig. PL. 49, fig. 6, coquille de grandeur séturelié vue en dessus. N° 6. LOLIGO BRASILIENSIS, Blainville. Loligo brasiliensis ; Blainv., 1823, Journ. de Phys. Idem, Blaïinv., 1823, Dict, des Sc. nat,, t, XXVII, p, 144, Idem , Féruss., 1325, d’Orb., Tab, des Céph., p. 64, n° 13. Loligo Poeyiana, Féruss,, 1833, pl, de Calmars, n° 19, fig. 1, 2, 8. Loligo brasiliensis , d’Orb., 1835. Voy. dans l’Am, mér., Moll., p, 63, Idem, d'Orb., 1838, Moll. des Antilles, t, TI, p. 38, n° 10. Idem , d’'Orb. et Féruss., 1839, Monograph, des Céph, acét., pl. 12, pl. 19, fig, 13; pl. 20, fig, 1-5. L. corpore elongato, subeylindrico, posticè acuminato ; pinnis brevibus,rhomboidalibus; testä lanceolat4, angustaté, anticè obtusé, dilatatà. Dim. Longueur totale, 380 mill.; longueur du corps, 455 mill.; diamètre du corps, 35 mill. pau rapport à la lon- gueur du FRA longueur des nageoires, 2; largeur des na- geoires, 73 longueur pé la coquille, 455 mill. Par rapport à la longueur : largeur, Animal allongé, dont les nageoires n'occupent que la moitié de la longueur ; elles sont minces, sans échancrure antérieure, se continuant jusques et au delà de l'extrémité du corps, leur ensemble représentant un rhomboïde régulier àangles arrondis, plus large que long; chacune d'elles a presque la largeur du diamètre du corps. Membrane buccale, pourvue de cupules. Bras sessiles triangulaires , munis de cercle corné ovale , à ouverture excentrique, armés de six à sept dents larges, coupées carrément, placées du côté le plus large. Bras tentaculaires très-longs, ayant des cupules dont le cercle corné des plus grandes, en anneau peu régulier, est armé tout autour de dents aiguës également espacées et d'égale grosseur. Le cercle corné des petites cupules est oblique , armé en dedans de dents très- G. LOLIGO. | 349 longues, espacées au côté le plus large, courtes et serrées au côté étroit. Couleurs : parsemé de petites taches rouges, plus . rapprochées sur les parties supérieures médianes du corps et de la tête. Coquille étroite, en fer de lance, très-déprimée, large du haut ; outre le sillon médian et épais ordinaire, elle est sou- tenue sur sa longueur par deux autres, qui partent de la bor- dure de la partie antérieure. Rapp. et diff. — Cette espèce diffère essentiellement du L. vulgaris et du L. Pealei, par sa nageoire beaucoup plus courte, ainsi que par les cercles cornés de ses cupules. Hab. L'Océan Atlantique, sur les côtes du Brésil et des An- tilles, à Rio de Janeiro, au Brésil, à l’île de Cuba. J'y réunis le L. Poeyiana de M. de Férussac. N° 7. LOZIGO BBEVIS, Blainville. PI. 49, fig. 4. Loligo brevis, Blainv., 1823, Journ, de Phys., mars. Idem, Blaïinv., 1823, Dict, des Sc. nat., t. XXVII, p. 145, Loligo brevipinna, Lesueur, 1824, Journ, of the Acad, of nat. hist. of Philad., t. III, p. 282. Idem , Féruss., 1824, Bullet, univ. Sc. nat., t. III, p. 92. Idem , Féruss., 1825, d’Orb., Tabl. des Céph., p. 64, n° 17. Loligo brevis, Féruss., 1825, d’Orb., Tabl. des Céph., p. 64, n° 10. Idem, d'Orb., 1835, Voy. dans l’Am. mér., Moll., p. 62. Idem, d’'Orb. et Féruss., 1839, Géphal. acét., pl. 13, fig, 4-6; pl. 45, fig. 13; pl. 24, fig. 14-19, Idem, d’Orb,, 1845, Paléont. univ., pl, 11, fig. 1; Paléont. étrang., pl. 9 fig. 1, L. corpore cylindrico , posticè obtuso; pinnis brevibus, transverso-ovalibus ; testà dilatatä, oblongä, anticè pro- longatä, angustatà. Dim. Longueur totale, 490 mill. ; longueur du corps, 77 mill.; diamètre du corps, 27 mill. Pa rapport à la longueur «y corps : longueur des nageoires, ©; largeur des nageoires, 5; longueur de la coquille, 77 mill. Par rapport à longueur : 28 largeur, 256 | Animal raccourci. Corps oblong, court, muni de nageoires épaisses, occupant la moitié de la longueur, larges, charnues, 346 CÉPHALOPODES. formant dans leur ensemble un ovale transverse; chacune d'elles a plus de largeur que la moitié du diamètre du corps, - et forme un demi-cercle irrégulier, dont le diamètre se rétréeit en avant. Bras sessiles assez longs, pourvus de cercle corné, armés de simples festons, au nombre de 40 à 12, peu pro- fonds au bord le plus large, l’autre lisse, Bras tentaculaires lones, grêles, munis de cupules.sur quatre rangs presque égaux en diamètre, dont le cercle corné des cupules médianes et armé en dedans de dents aiguës, plus longues sur le bord le plus large. Les cupules latérales sont plus obliques, leur cercle corné est armé seulement à son large bord, l’autre lisse. Couleurs : blanc bleuâtre, une teinte rosée seremarquant sur toute la ligne médiane supérieure. Coquille très-large, oblongue, dilatée, très-mince, très- flexible en bas, étroite en haut. Rapp. et diff.—Cette espèce se distingue facilement de toutes les autres par sa forme plus courte, par ses nageoires formant un ovale transversal, par l'énorme disproportion de ses bras, par ses cupules égales en grosseur aux bras teutaculaires, et par sa coquille très-large. Je crois que c’est la même espèce que le L. brevipinna Lesueur. Hab. L'Océan Atlantique, sur les côtes du Brésil, à Rio de Janeiro. Expl. des fig. PI. 19, fig. 4. Coquille de grandeur natu- relle vue en dessus. N° 8. LOLIGO REYNAUDII, d'Orbigny. PI. 49, fig. 3. Loligo Reynaudit, d'Orb., 1839, Céph. acét., Calmars, pl. 24. Idem, d'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 11, fig. 33 Paléont, étrang., pl. 9, fig. 3 L. corpore elongato, acuminato; pinnis elongatis, rhom- boidalibus ; brachiis inœæqualibus, carinatis; testé lanceolatd, anticè angustatd. Dim. Longueur totale, 710 mill,; longueur du corps, 335 mill.; diamètre du corps, 50 mill. Par rapport à la longueur \ &. LOLIGO. 347 per corps : longueur des nageoires, 2; largeur des nageoires, à 25; longueur de la coquille, 436, mill. Par rapport à la lon- | gueur : largeur de la coquille, - TL Animal très-allongé. Corps légèrement renflé au milieu, _acuminé en arrière, muni de nageoires occupant plus des deux tiers de la longueur, formant, dans leur ensemble, un rhom- boïde allongé, dont les angles latéraux sont fortement arrondis, et dont la partie postérieure est la plus longue. Chaque na- geoire, dans sa largeur, a plus que le date du corps. Bras sessiles peu longs, dont les trois paires inférieures sont pour- vues en dehors d’une crête saillante; le cercle corné est armé de dents aiguës du côté le plus large, de l’autre elles s'atté- nuent jusqu à disparaître entièrement sur un très-petit espace. Bras tentaculaires gros et cylindriques, élargis én fer de lance à leur extrémité. Entre les grosses cupules du milieu est un sillon membraneux longitudinal, séparé du bras et laissant circuler l’eau en dessous. Cupules très-grandes au milieu, dont le cercle corné est lisse en dedans; le cercle corné des cupules latérales est oblique, armé de dents aiguës, plus lon- gues du côté le plus large. Couleurs : couvert en dessus d'un grand nombre de petits points violacés , rapprochés sur la ligne médiane. Coquille en plume étroite; l'extrémité supérieure est peu large ferme, l'inférieure est en pointe obtuse. Rapp. et diff. — Cette espèce se distingue de toutes les au- tres par sa forme allongée et la grande longueur qu’occupent les nageoires relativement au corps; ce dernier caractère la rap- proche du Loligo vulgaris, mais elle en diffère par sa forme plus élancée, par sa coquille plus étroite, par ses bras plus courts, ainsi que par tous les détails de ses cercles cornés. Hab. L'Océan Atlantique, au cap de Bonne-Espérance. Exp. des fig. PI. 49, fig. 5. ere réduite vue en dessus. 348 CÉPHALOPODES. Espèces de la Méditerranée, LOLIGO VULGARIS, Lamarck. Voy. p. 336, n° 9. LOLIGO PARVA, Rondelet, V, p. 339, ne 3. Espèces du grand Océan. N° 9. LOZIGO GAHI, d'Orbigny. PI. 48, fig. 13-14. Loligo gahi, d’Orbigny, 1835, Voy. dans l’Am. mér., t. V, Moll., p. 60, pl. 3,.fg. 1, 2, Idem , d'Orb. et Féruss., 1839, Céph, acét., Calmars, pl. 21, fig, 3, 4. Idem, d’Orb., 1845, Paléont, univ., pl, 10, fig. 12, 13; Paléont. étrang., pl. 8, fig. 19, 13. L. corpore elongato, subcylindrico, albido, rubro maculato: pinnis termainalibus, brevibus , rhomboidalibus ; brachiis elongatis ; tesià elongatà , anticè productä , angustatà , pos- hicè dilatatd. Dim. Longueur totale, 200 mill.; longueur du corps, 140 mill. ; diamètre du corps, 22 mill. si rapport à la longueur Les corps : longueur des nageoires, ; largeur des nageoires, 5; longueur de la coquille ; Se mill. Par rapport à La lon- gueur : largeur de la coquille, 5 Animal allongé dont les nageoires n’occupent pas la moitié du corps; leur ensemble est rhomboïdal à angles extérieurs ar- rondis , plus large que haut. Bras sessiles très-longs, pourvus de cercles cornés très-obliques, armés en dedans, à leur partie la plus large, de cinq à six dents larges, obtuses. Bras tentacu- laires munis de cupules inégales, dont le cercle corné des grandes est oblique , et armé en dedans de dents serrées et ob- tuses toutes égales; celui des petites est oblique, armé de dents aiguës à l’intérieur, les plus longues du côté le plus large. Couleurs : blanc bleuâtre, couvert de taches rouge- bistré très nombreuses, sur la tige médiane supérieure. Coquille en forme de plume, étroite en haut, s'élargissant avant le tiers de sa longueur, et diminuant ensuite jusqu à son extrémité assez aiguë. Rapp. et diff. — Par la forme du corps, la longueur res- pective des nageoires, ce calmar ressemble assez au L. Brasi- Ge BOLIGO. 349 hiensis , mais il s'en distingue, par son appareil de résistance dorsal non sillonné, par ses membranes buccales avec sept … lobes, tandis que dans l’autre espèce elle n’en a que six, par les cupules des bras sessiles plus obliques, dont le cercle corné a moins de dents, et n’est pas sillonné en dehors par les dents des cercles cornés des grandes cupules plus rap- prochées et plus nombreuses ; par la coquille plus large, plus semblable à une plume. Hab. Le grand Océan, sur les côtes de l'Amérique méri- dionale, à Valparaiso (Chili), d'Orb. Exp. des fig. PI. 18, fig. 13. Cercle corné des cupules des bras sessiles vu de face; fig. 44, le même vu de profil. N° 10. zozrco SUMATRENSIS , d'Orbigny. Loligo sumatrensis, d’Orb. et Féruss., 1839, Ceph, acét., Calmars, pl. 13, fig. 1, 3, L. corpore brevi, cylindrico; pinnis brevibus rhomboida- hbus; testä oblongä cochleariformi, anticè angustatä pro- ductd. Dim. Longueur totale, 430 mill. ; longueur du corps, 50 mill. ; diamètre du corps ,.46 mill. Par rapport à la longueur du corps : longueur des nageoires, 4; largueur des na- geoires, =; longueur de la coquille, 50 mill. Par rapport à la largueur : largeur de la coquille, À. Animal raccourci. Corps oblong, diminuant en cône de la naissance des nageoires à l'extrémité, qui est très-obtuse. Na- geoires peu épaisses, formant dans leur ensemble un rhom- boïde régulier, tronqué en avant et arrondi sur les côtés, pres- qué aussi large que haut ; chacune d'elles ayant moins que le diamètre du corps; membrane buccale sans cupules. Bras ses- siles longs, pourvus de cupules dont le cercle corné est armé de six à huit dents très-obtuses , placées sur le côté le plus large, l'autre lisse. Bras tentaculaires longs, grêles, terminés en mas- sue lancéolée et munis de cupules inégales, à cercle corné lisse en dedans, Le cercle des cupules latérales est armé de dents 350 CÉPHALOPODES. aiguës du côté l6 plus large. Couleurs + en dessus, des taches | d’un violet foncé, sur un fond rogé. Coquille ayant la forme d’une large cer très=étroité en avant, large, obtuse en arrière. Rapp. et diff. -— Cette espèce a de l'anaogic par sa forme générale, avec le L. Duvaucelii, mais elle s’en distingué par sa coquille large à sa base, et étroité en avant, par le manque | de cupules aux membranes buccales, par les cercles cornés des | cupules des bras tentaculaires , ainsi que par quelques autres détails de formes. Hab. Le grand Océan, sur là côte de Sumatra. N° 11. LOLIGO DUVAUCELIT, d'Orbigny. Loligo Duvaucelii, d'Orb, et Féruss:, 1826 et 1839, Géphak atéts, Calmars, | pl. 14, et pl. 20, fig. 6-16. L. corpore oblongo-elongato; pinnis terminalibus , brevi- | bus, angustatis ; testà oblongd, lanceolatd , anticè posticèque dilatatd. Dim. Longueur totale, 290 mill. ; longueur du corps, 140 | mill.; diamètre du corps, 34 mill. Si rapport à la longueur | _ corps : longueur des nageoires, 2; largeur des nageoires, | 7; longueur TT la coquille, . mill. Par rapport à la lon- gueur : largeur de la coquille, £L. Animal court, pourvu de nageoires n'occupant que la moi= tié de la longueur du corps, et offrant dans leur ensemble un | rhomboïde irrégulier à angles arrondis, plus large que haut; chacune d'elles ayant le diamètre du corps. Bras sessiles pourvus d'une crête membraneuse en nageoire au côté externe, aux bras latéraux-inférieutrs ; et aux bras inférieurs leur cerele cornéobli= : que, armé en dedans, du côté le plus large, de huit dents larges et obtuses. Bras tentaculaires très-élargis en fer de lance à leur extrémité, munis de cupules peu inégales, dont le cercle corté des grandes est très-étroit et arméintérieurementde dents aiguës éspacées, plus longues du côté le plus large. Les cupules latérales sont obliqués, et leur cercle corné à dents beaucoup plus iné- gales, très-courtes du côté le moins large. Couleurs : partout, G. LOLIGO. 31 en dessus de très-nombreusés taches violettes, très-rapprochées les unes des autres, sur la ligne médiane. Coquille ayant la forme d’une plume plus ou moins large, suivant les sexes, élargie et pourvue de trois sillons en haut, _ élargie en bas. Rapp. et diff. — Cette espèce a par sa coquille, les plus grands rapports avec le L. Brasiliensis : mais elle s’en dis- tingue nettement par la plus grande largeur de la partie supé- rieure de cette coquille, par ses nageoires occupant plus de la moitié du corps, par sept lobes, au lieu de six à la membrane buccale; par les crêtes des bras sessiles, par la membrane large et sillonnée de l'extérieur des cupules, et enfin par le peu dé disproportion des cupules des bras tentaculaires. Hab. Le grand Océan, dans les mers de l'Inde, à Suma- tra, à la côte de Malabar, à Bombay, à Pondichéry, à Bata- via et aux Moluques. Espèces incerfaines. N° 12. zoziGo MINzMA, d'Orbigny. Cranchia minima, Féruss:, 1830, Cranchies, pl, 1, fige 4-5, Dim. Longueur, 81 mill.; long. du corps, 45 mill. Animal Las oblong , conique, muni de nageoires très-pe- tites, demi-circulaires, situées latéralement un peu avant l’ex- trémité du corps et très-distantes entre elles. Bras sessiles courts, peu inégaux, pourvus de cupules alternes sur deux lignes. Bras tentaculaires longs, cylindriques, sans élargisse- ment à leur extrémité; cette partie pourvue de deux rangées de petites cupules alternes pédonculées. Couleurs. Couvert de ta- ches violacées. | Hab. Les côtes d'Afrique. Cette espèce est, sans aucun doute, le jeune, soit du L. vulgaris, soit du L. parva. Dans tous les cas, c’est une espèce incertaine du genre Loligo, et non une Cranchia, comme l'avait pensé M. de Férussac. 392 CÉPHALOPODES. N° 13. LOLIGO CARUNCULATA, Férussac. Sepia carunculata, Schneider, Beobacht und Endeck aus, der nat,, t, V, p, 42, Sepia, Schneider, 1788, Isert, Reise nach Guinea, p. 7 Loligo carunculata, Féruss., manuscrit, Sepia carunculata. Brachiis 8, tentaculis 2, intus carun- culs triangulis vel cyhindricis, acetabulis raris, pinnulis rhomboideïs ; colore supra nigro cinereo, subtus argenteo. (Schneider.) Sepia.…. tentaculis 10. carnosis, lanceolatis intus serra- ts: binis intermediis longioribus. Os maæillis instructum caslaneis asseis in centro tentaculorum , affixum. Corpus oblongum teres : lobi anales rhomboïdei. Oculi ad latera ca- Pulis anserti nigri. Color supra nigro cinereoque irroratum , subius argenteum. (Schneider) Hab. Le golfe de Guinée. (Schneider. N° 14. LOZIGO GRoNoOvIzI, Férussac. Sepia, Gronovius, 1781, Zoophyl., p. 244, n° 1028. Corpore subcylindrico obtuso : cauda aucipiti rhombea : tentaculis binis dimidium corporis æquantibus. Forma cum antecedente convenit. (Loligo vulgaris.) Tentacula bina reli- quorum brachiorum longitudinem non tantum , sed et dini- dium totius corporis adæquant. Corporis apex acuminato- rotundatus. Pinniformes appendices utrinque triquetræ,latæ, ad apicem caudæ usquè prolongatæ. (Gronovius.) Habit. In Mari Indico. N° 15. LOLIGO LANCEOLATA, Rafinesque. Rafinesque, 1814, Précis de Décour. somiolog., p. 29. Habit. La Méditerranée, côtes de Sicile. Espèce seulement nommée sans description. C'est sans doute une des espèces dé- crites, peut-être le Loligo parva. N° 16. LozrGo opoGaprum, Rafinesque. Rafinesque, 1814, Précis de Découv. somiolog., p. 29. Habit. La Méditerranée, côtes de Sicile. Espèce citée sans description. C’est sans doute une des deux espèces connues. G. LOLIGO. 303 N° 47. LOLIGO EBLANZÆ, Thomson. Loligo Eblanæ, Thomson, 1844, Report of tbe Brit. Ass. p. 248. Habit. Les côtes d'Irlande. Espèce qui ne m'est pas connue. Espèces citées qui n’appartiennent pas au genre Loligo. Aalensis, Zieten, 1830. Voy. Belemnosepia bollensis, d'Orb. Antiqua, Munster, 1830. V. Sepia antiqua, Munst. Banksiü, Leach, 4817. V. Onychoteuthis Banksii, Féruss. Bartlengii, Lesueur, 4821. V. Onychoteuthis Banksii, Fér. Bartramii, Les., 1824. V. Ommastrephes Bartramii, d'Orb. Bergii, Blainv., 4823. V. Onychoteuthis Banks, Fér Bollensis, Zieten , 1830. (PI. 25.) V. Belemnosepia bollensis, d'Orb. Bollensis, Zieten, 1830. (PI. 37, fig. 1.) V. Teudopsis bol- lensis, d'Orb. Brasiliensis, Féruss., 1823. V. Ommastrephes todarus, d'Orb. Brevitentaculata, Quoy et Gaim., 1832. V. Ommastr. ouala- miensis , d Orb. Brongniartii, Blainv., 1823. V. Ommastr. sagittatus, d'Orb. Caribæa, Lesueur, 1821. V. Onychoteuthis cardioptera, d'Orb. Cardioptera, Péron, 1804. V. Onychoteuthis cardioptera, d'Orb. Coindetii, Verany, 1837. V. Ommastrephes sagittatus, d'Orb. Cranchu, Blainville, 4823. V. Cranchia scabra, Leach. Fabricü, Blainv. 4823. V. Onychoteuthis Banksui, Fér. Felina, Blainv., 14823. V. Onychoteuthis Banksui, Fér. Harpago, Féruss., 1823. V. Ommastrephes sagitiatus, d'Orb. Harpon, Monfort, 4805. V. Ommastrephes sagittatus, d'Orb. Illecebrosa, Lesueur, 1821 .V. Ommastrephessagittatus, d'Orb, Lævis, Blainv., 1823. V. Cranchia maculata, Leach. Laticeps, Owen, 4836. V. Ommastrephes laticeps, d'Orb. Leachi, Blainv., 4823. V. Loligopsis cyclura, d'Orb. Leptura, Leach, 4817. V. Enoploteuthis leptura, d'Orb. Maxima, Blainv., 4823. V. Ornmastrephes todarus, d'Orb. Oualanensis , Lesson, 4830. V. Ommastrèphes oualaniensis, d'Orb. MOLLUSQUES T. I. 23 354 CÉPHALOPODES. Parvula, Péron, V. Lohigopsis Peronii, Lamarck. Pavo, Lesueur, 4821. V. Loligopsis Pavo, d'Orb. Pelagica, Féruss., 4823. V. Ommastrephes pelagicus, d'Orb. Peroni, Blainv., 1823. V. Loligopsis Peront, Lamarck. Piscatorum, Delapilaye, 4825. V. Onvmastrephes sagittatus, d'Orb. | Priscus, Ruppell, 4829. V. Acanthoteuthis prisca, d'Orb. Réticulé, Montfort, 4805. V. Ommastrephes giganteus, d'Orb. Sagittata, var AÀ., Lamk. 4799. V. Ommastrephes todarus, d'Orb. Sagittata, var B., Lamk., 1799. V. Ommastrephes sagittatus, d'Orb. Sagittata, Blainv., 1823. V. Ommastrephes Bertramir, d'Orb. Sagittata, Munst., 1836. V. Ommastrephes Munsteri, d'Orb. Schubleri, Quensted, 1843. V. Teudopsis bollensis, d'Orb. Sepioidea, Blainv., 1323. V. Semioteuthis sepioidea, d'Orb. Sepiola, Lamarck, 4799. V, Sepiola Rondeleti, Gesner. Smithii, Leach, 4817. V. Enoploteuthis leptura, d'Orb. Subhastata, Munst., 4837. V. Enoploteuthis subsagittata, d'Orb. Subsagittata, Munst., 1836. V. Ænoploteuthas subsagittata, d'Orb. Todarus, Rafinesque, 4814. V. Ommastrephes todarus, d'Orb. Uncinata, Quoyet Gaim., 4825.V. Onychoteuthis Banksii, Fér. Unguiculata, Blainv., 4823. V. Enoploteuthis Molinæ, d'Orb. Vanicoriensis, Quoy et Gaim., 4832. V. Ommastrephes oua- laniensis, d'Orb. Vitreus, Rang, 4837. V. Ommastrephes Bartramii, d'Orb. Résumé sur les Loligo. On a mentionné jusqu'à présent dans le genre Loligo, 84 noms d'espèces sur lesquels 48 ne lui appartenant pas; il en reste 36, que la discussion des caractères et de la synonymie wa fait réduire à : ° G. LOLIGO. 355 Espèces positives. . ......,..e.e..vcsos. A1 Espèces incertaines.s : 254,440, vec coco "6 D ces ce VI De ces espèces, l'une fossile, le L. pyrifornus, est propre au lias supérieur ; c'est au moins, jusqu à présent, la première apparition des Loligo sur le globe. On ne les à pas encore re- trouvés dans les autres étages supérieurs des terrains Jurassi- ques, crétacés ou tertiaires. Les 10 espèces vivantes positives qui me restent, divisées sui- vant les mers auxquelles elles appartiennent, me donnent : À l'Océan atlantique, 7 espèces, dont 2, les L. vulgaris et parva , sont propres aux côtes d'Europe et à la Méditerranée ; &, les L. brevis, brasiliensis, Pealei et Plei, sont spéciaux aux côtes de l'Amérique septentrionale, aux Antilles et au Bré- sil, et une, le L. Reynaud, propre au cap de Bonne-Espé- rance. À la Méditerranée, deux espèces, les L. vulgaris et parva, qui sont également de l'Océan atlantique. Au grand Océan, trois espèces, dont le L. gahi, habite les côtes de l'Amérique méridiorale, au Chili; et les L. suma- trensis et Duvaucelii sont des mers de l'Inde. Il résulte du dépouillement des espèces vivantes du genre Loligo, qu’elles sont réparties à peu près également dans toutes les mers et cantonnées sur des régions bien circonscrites, le plus souvent chaudes, quelquefois tempérées, mais très-ra- rement froides. Les espèces qui se trouvent dans deux mers à la fois, se rencontrent seulement dans la Méditerranée et l'Océan atlantique , sur les points voisins de la jonction des deux mers. 396 CÉPHALOPODES. Table alphabétique de toutes les espèces réelles ou nonunales du genre Loco. | Pages Aalensis, Zieten, 4830. Voy. Belemnosepia bollensis. 353 Antiqua, Munster, 1830. V. Sepra antiqua, Munster... . 353 Banksü, Leach, 4817. V. Onychoteuthis Banksti, Fér.. 353 Bartlengii, Lesueur, 1821. V. Onychoteuthis Banksii,Fér. 353 Bartramii, Lesueur, 4821. V. Ommastrèphes Bartramii. 353 Bergii, Blainv., 1823. V. Onychoteuthis Banksti, Fér.. 353 Berthelotu, Verany, 1837. V. L. vulgaris, Lam....... JU Bollensis, Zieten, 1830. (PI. 25.) V. Belemnosepia bol- PS TON ee dur sue sec see 0 RU LE 309 Bollensis, Zieten, 1830. (PI. 37, fig. 4.) V. Teudopsis 353 bollensis, d'Orb......... me À a ER AR 353 Brasiliensis, Féruss., 1823. V. Ommastrèphes todarus. 353 Brasiliensis , Blainv., 4823. Océan atl., Brésil........ 344 Brevipinna , Lesueur, 1824. V. L. brevis, Blainv., 1823. 345 Brevis , Blainv., 1893. "Oc.'atl", Brésil... 7 . 40 Brevitentaculata, Quoy et Gaim., 1832. V. Ommastr. Dotnet, MOD. TE Ts dan deu s Poe TU 09 Brongniarti, Blainv., 4823. V. Ommastr. sagittatus. 353 Caribæa, Lesueur, 1821. V. Onychoteuthis cardioptera. 353 Cardioptera, Péron, 1804. V. Onychoteuthis cardiop- NS D Ur sr meee de dr RD 353 Carunculata (Sepia), Schneider, 1788. V. L. caruncu- du à A Bt Lente Mess 352 Carunculata, Férussac. Oc. atl., Guinée, 7. .0: Coindetii, Verany, 1837. V. Ommastrephes sagitlatus... 353 Contourné, Montfort, 4805. V. Loligo parva , Rondelet. 340 Cranchui, Blainv., 4823. V. Cranchia scabra, Leach.... 353 Dard, Montfort, 4805. V. L. parva, Rondelet...... ss. Duvauceln, d'Orb., 1826. Gr. Oc., Inde... :".,....N. 350 Eblanæ, Thomson, 14844. Oc. atl., Irlande.......,.... 303 Fabricii, Blainv., 4823. V. Onychoteuthis Banksui, Fér. 353 G. LOLIGO, 357 Pages Felina, Blainv., 1823. V. Onychoteuthis Banksti, Fér. 353 das, d'Orb., 18352. 60e h6Ghil... .ECAR rois ll, se 348 Gronovii, Féruss., Manusc. Gr. Oc., Inde..........., 352 Harpago, Fér., 1823. V. Ommastrephessagittatus,d'Orb. 353 Harpon, Montfort, 1805. V. Ommastrephes sagittalus. 353 Illecebrosa, Lesueur , 4821. V. Ommastrephes sagitta- us. disent. des lis an. ROSE HR 353 Lævis, Blainv,, 4823. V. Cranchia maculata, Leach... 353 Lanceolata, Rafinesque, 181%. Méditerranée. . ........ 352 Laticeps, Owen, 1836. V. Ommastrephes lahceps, d'Orb. 353 Leachu, Blainv., 1823. V. Loligopsis cyclura........ 353 Leptura, Leach, 1817. V. Enoploteuthis leptura, d'Orb. 353 Loligo (Sepia), Linné, 4754. V. L. vulgaris, Lam...... 331 Magna, Rondelet, 4554. V. L. vulgaris, Lam.......... 337 Major, Aldrovande, 4642. V. L. vulgaris, Lam... ... 337 Marmoræ, Verany, 4837. V. L. parva, Rondelet...... 340 Maxima, Blainv.,1823.V. Ommastrephes todarus, d'Orb. 353 Media (Sepia), Linné, 4767. V. L. parva, Rondelet.... 339 Minima (Cranchia), Féruss., 4830. V. L. minima, d'Orb. 351 Minima , d'Orb., 1845. Oc. atl., côtes d'Afrique. ...... 351 Minor, Aldrovande, 4647. V. L. parva, Rondelet...... 339 Odogadium, Rafinesque, 1814. Méditerranée... ...... 352 Oualaniensis, Lesson, 1830. V. Ommastrephes ouala- miensis, d'Orb........... LA Mu. dant s dk 359 Parva, Rondelet, 4557. Oc. atl. et Méditerr....,...... 339 Parvula, Péron. V. Loligopsis Peronii, Lam.......... 354 Pavo, Lesueur, 4821. V. Loligopsis pavo, d'Orb....... 354 Pealei, Lesueur, 4821, Oc. atl., New-Yorck........., 341 Pelagica, Féruss., 1823. V. Ommastrephes pelagicus. 354 Peronu, Blainv., 4823. V. Loligopsis Peronii, Lam.... 354 Piscatorum, Delapilaye, 1825. V. Ommastrephes sagit- ÉPOUSER OR PP PE A Te 354 Piles, Blainx., 1893, Ocs.atl.. Antilles: £ dudiin bo 24 343 Poeyanus, Fér., 1823. V. L. Brasiliensis, BI., 1823... 344 398 CÉPHALOPODES. Pages Priscus, Ruppell, 4829. V. Acanthoteuthis prisca, d'Orb. 354% Pulchra, Blainv., 4823. V. L. vulgaris, Lam.....,.... 337 Pyriformis (Teudopsis), Munster, 1843.V.L. pyriformis. 336 Pyriformis, d'Orb. Foss. lias sup..........,....:, : 336 Rangii, Féruss., 4823. V. L. vulgaris, Lam.........., 337 Réticulé, Montfort, 1805. V. Ommastrephes giganteus. 354 Reynaudi, d'Orb., 4839. Oc. atl., cap. de Bonne-Esp.. 346 Sagittata, var. À, Lam., 4799. V. Ommastr. lodarus. 354 Sagittata, var B, Lam., 4799, V. Ommastrephes sagitta- us d'Dtbercésstlindesoiemmunt), JDE dd di 47854 Sagittata, Bowdich, 1822. V. L. vulgaris, Lam.,..... 337 Sagittata, Blainv., 4823. V. Ommastrephes Bartrami. 354 Sagittata, Munster, 4836. V. Ommastrephes Munsterui. 354 Schubleri, Quensted, 1843. V. Teudopsis bollensis.... 354 Sepioidea, Blainv.,1823.V. Sepioteuthissepioidea, d'Orb. 354 Sepiola, Lam., 4799. V. Sepiola Rondeleti, Gesner..... 354 Sepiola, Bouchard. V. Seprola oceanica, d'Orb.,..... 354 Smithi, Leach, 4817. V. Enoploteuthas leptura, d'Orb.. 354 Spiralis, Féruss., 4823. V. L. parva, Rondelet........ 340 Subhastata, Munster, 4837. V. Enoploteuthis subsagit- ta, d'Orbisoaal . viva ). 1... 220), div 035 Subsagittata, Munster, 1837. V. Enoploteuthis subsagit- lata ) dOdbipraunos Fons PE AOL 354 Subulata, Lam , 4799. V. L. parva, Rondelet, 1554... 340 Sumatrensis, d'Orb., 1826. Gr. Oc., Sumatra......... 349 Todarus, Rafinesque, 4844. V. Ommastrephes Todarus. 354 Uncinata, Quoy et Gaim., 4825. VW. Onychoteuthis Bank- 22, Férs 8 010 8 ME PU ve 6 PUS 4 354 Unguiculata, Blainv., 1823. V. Enoploteuthis Molinæ. 354 Vanicoriensis, Quoy et Gaim., 1832. V. Ommastrephes oudiamensin, L'OfPbii4 à 2 6682 6008 OS CN 354 Vitreus, Rang, 1837. V. Ommastrephes Bartramii. 354 Vulgaris, Lamarck, 4799. Oc. atl. et Méditerranée... .. 336 G. TEUDOPSIS, 359 mi° GENRE. TEUDOPSIS, Deslongchamps, PI, 20. Animal inconnu. Coquille interne cornée, ciolaliaenes 4 très-étroite et très- prolongée en avant, fortement élargie en arrière ; pourvue d’une côtemédiane, étroite, saillante et d'expansions latérales larges. Ensemble convexe en dessus, concave en dessous, représentant une sorte de cuiller arrondie à son extrémité postérieure. -Rapp. et diff. — Par sa forme élargie, par ses lignes d'ac- croissement, la coquille du genre Teudopsis a beaucoup de rapports avec celle des Seproteuthis; néanmoins, elle s'en dis- tingue par sa partie antérieure saillante, beaucoup plus étroite et plus longue, par son extrémité postérieure profondément creusée, en cuiller. La différence des formes dans les coquilles internes accompagnant toujours, chez les Céphalopodes, des modifications organiques, j'ai cru devoir conserver cette coupe, qui doit être placée près des Sepioteuthis. Hist, Sous le nom de Teudopsis, M. Deslonchamps place, en 4835, dans un genre quil crée, trois espèces qu'il regardé comme distinctes; les T, Agassizin, Bunellii et Caumont. J'ai pu voir, chez ce savant observateur, les trois espèces en nature, et je me suis facilement convaincu que le T. Agassizii dépend du genre Belemnosepia. Pour les deux autres, elles appartiennent, comme l'a également pensé depuis M. Deslon- champs, à une seule et même espèce, à laquelle j'ai conservé le nom de Bunellii. M. Deslonchamps croit que cette coquille pou- vait s'ouvrir et se fermer comme les valves d’un acéphale ; mais cette idée n'est pas admissible, Le Teudopsis est tout simplement une coquille très-voisine de celle des Sépioteuthes, qui m est parfaitement connue ; mais celle-ci étant très-concave, la moin- dre pression des couches où elle était renfermée a suffi pour la faire fendre en avant ou en arrière, comme je l'ai figurée pl. 20. J'y réunis une des espèces du genre Sepialites de M. Munster, qui me paraît être une coquille usée avant la fossilisation. 360 CÉPHALOPODES, On connaît de ce genre quatre espèces fossiles propres aux couches du lias supérieur. Espèces du Has supérieur. N° |. TEUDOPSIS BUNELLIT, Deslongchamps. PI. 20. T. Bunellii, Deslongchamps, 1835, Mém. de la soc. Linnéenne de Normandie, t. V, p. 74, pl 3, fig. 1, 2 et 3. T. Caumontii, Deslongch., 1835, id., ibid., p. 76, pl. ke: fig. 4, 5. T. Bunellii, d'Orb., 1842, Paléont. franc., ter, Jur., t. I, p. 38, pl. 1. Idem , d'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 13. T. testà elliphicé, lævigatä, anticè attenuatà, posticè sub- obtusä ; supernè convexd, infernè concavd. es esse 434 mill. Par rapport à la longueur : lar- gseur, ; dov: Coquille cornée, mince, concave, spatuliforme, amincie en avant, obtuse en arrière, pourvue d'une côte médiane élevée, étroite et d’expansions latérales s’élargissant des parties anté- ricures au quart postérieur ; puis , de là, se rétrécissant brus- quement de nouveau, pour former une partie arrondie. Loc. Dans les couches du lias supérieur, à Amayé-sur-Orne et à Curcy (Calvados). M. Deslonchamps. Expl. des fig. PI. 20, fig. 1, coquille de grandeur naturelle ; vue en dessus ; fig. 2, la même vue de profil; fig. 3, une autre coquille ; fig. 4, 5, les deux extrémités d’une coquille qui, par suite de la pression des couches, dans la fossilisation, s’est fendue en avant &, et en arrière b. N° 2. TEUDOPSIS AMPULLARIS, d'Orbigny, 1845. Beloteuthis ampullaris, Munster, 1843, Beitrage zur Petref., VI, pl. 6, fig. 11. Sepiolithes gracitis, Munster, 1843, Beitrage zur Petref., VI, pl. 14, fig. 5? Teudopsis ampullaris, d'Orh., 1845, Pal, univ., pl. 14, fig. 1, 2. Idem, Pal. étrang., pl, 11, fig. 1, 2. T. testà elongatä, lanceolatà, lœvigatà, lateribus sinuatd, anticè elongatà, angustatä productà, posticè dilatatä, obtusd. 1 Peut-être la figure 4, pl. 5, donnée par M. le comte de Munster, n'apparlient-elle pas à cette espèce, et n’est-clle qu'une déformation de la coquille des Beloteuthis, G. TEUDOPSIS. 361 Dim. Longueur de la coquille entière, 462 mill. Par rap- | port à la longueur : largeur, 2#. Coquille mince, lisse, très-allongée, lancéolée dans‘son en- semble, très-allongée, étroite et acuminée en avant, cette partie formant sur les côtés un léger sinus à sa jonction à la partie postérieure élargie, qui occupe seulement le tiers de la Jongueur. La partie spatuliforme est obtuse à son extrémité. La côte médiane est très-saillante. Rap. et diff. —Cette espèce, dont j'ai sous les yeux de beaux échantillons , diffère des T. Bunellit , par les légers sinus la- téraux qu'on remarque au tiers supérieur de sa longueur. 1 Serait très-possible qu’elle fût la même que le Loligo bollensis, figuré par Zieten, PI. 37; mais les singulières stries qu'on re- marque sur cette figure, et qui manquent sur les deux échan- tillons que j'ai examiné, m'empéchent d'effectuer cette réunion. . Loc. Dans les couches du lias supérieur d'Holzmaden, d'Ohmden et de Boll (Wurtemberg). N° 3. TEUDOPSIS BOLLENSIS, Vols. Loligo bollensis, Schübler, 1830, Zieten, Wurt., p. 49, tab. 37, fig. 1. ( Non L. bollensis , t. XXV, fig. 6, 7.) Teudopsis bollensis, Voltz, 1836, Taschenb., p. 629 Loligo Schubleri, Quenstedt, 1843, Wurt, p. 254. Teudopsis bollensis, d'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 14, fig. 3. Idem, Paléont. + étrang., pl, 11, Dim. Longueur, 144 mill. Par rapport à la longueur : largeur, 5£. Coquille lancéolée, allongée, striée obliquement en travers sur les côtés, très-étroite ct prolongée en rostre en avant, élargie en spatule en arrière, et marquée d’un profond sinus Sur les côtés, un peu plus bas que la moitié de sa longueur. Extrémité postérieure un peu anguleuse. Côte médiane très- marquée. Rap. et diff. — Cette espèce représente la forme du T. am- Pullaris, seulement elle est plus large postérieurement, moins obtuse et couverte de stries. Il serait possible que ces diffé- rences {inssent à la manière dont elle a été dessinée. | 362 CÉPHALOPODES. Loc. Dans le lias supérieur de Boll (Wurtemberg). | Cette espèce, confondue avec des Geoteuthis, a reçu, en 1830 , de M. Schübler, le nom de Loligo bollensis; plus tard elle a été, avec raison, rapportée au genre Teudopsis par | M. Voltz. Néanmoins, M. Quenstedt la décrit comme un Lo- | ligo, et M. le comte Munster pense à tort que c'est un Belo- | teuthis, i Espèces décrites par les auteurs qui n’appartiennent pas au genre | Teudopsis. Agassizii, Deslongchamps, 1835. V. Belemnosepia Agassizii, | d'Orb. | | Pyriformis, Munster, 1843. V. Loligo pyriformis, d'Orb. Résumé sur les Teudopsis. On a mentionné jusqu’à présent 8 noms de Teudopsis ; de ce nombre, 2 n'appartenant pas au genre, il en reste 6 que | la comparaison m'a fait réduire à trois espèces, toutes propres | au lias supérieur. Ce fait est curieux, en ce qu'il donne à cette | époque une forme particulière de céphalopodes. Table alphabétique de toutes les espèces réelles ou nominales | du genre Teuporsis. | siza .. ee. 0. 362 | Ampallaris, d'Orb., 4845. Lias sup..........1::::: 361 | Bollensis, Bronn, 1836. Lias sup...... ot le .. 361 Bunellii, Deslongchamps, 4835. Foss. lias. ...... ses 860 | Caumontii, Deslongchamps, 1835. V. T'. Bunellir...... 3601 Gracilis (Sepiolithes), Munster, 1843, V. T. Ampullaris. 360 | Pyriformis, Munster, 1843. V. Loligo pyriformis, d'Orb. 362! Schubleri (Loligo), Quenstedt, 1843, V. T. bellensis. .. 861 G,.. LEPTOTEUTHIS, 363 Iv° GENRE. LEPTOTEUTHIS, Meyer. PI. 21, Animal inconnu. Coguille interne cornée, lancéolée, très- large et arrondie en avant, prenant des expansions latérales droites très-près de cette partie antérieure, et de là, s'atté- nuant insensiblement en arrière jusqu'à se terminer en pointe, La côte médiane ordinaire est très-large, et l'ensemble peu convexe en dessus. Rap. et diff. — Ce genre représente la forme lancéolée des coquilles, de Sepioteuthis et d'Histioteuthis, mais elle se dis- tingue de l’une et de l’autre par la grande largeur de sa partie antérieure et le peu de largeur des ailes latérales. C'est un type intermédiaire qui doit former un genre de la famille des Loligidæ. On ne connaît encore qu'une seule espèce fossile très- grande de l'étage oxfordien supérieur. N° |. LEPTOTEUTHIS GIGAS, Meyer. PI. 21, Leptoteuthis gigas, Meyer, 1834, Museum Lenskenberginum, I, p. 292, Leptoteuthis gigas, Bronn, 1836, Taschenb., p. 56. Idem , d'Orb., 1845 ; Paléont, univ., pl. 15 ; Paléont. étrang., pl. 12. L. testà lanceolaté, lœvigatä, anticè obtusd, posticè acu- minatà. Dim. La partie conservée a 540%mill., ce qui ferait, pour la coquille entière , 830 mill. Coquille cornée, mince, peu concave en dessous, lancéolée, lisse, composée dé Couches striées dans le sens de l’accroisse- ment, marquée au milieu de quatre sillons peu profonds, qui convergent vers l'extrémité inférieure. Loc. Dans les calcaires feuilletés de Solenhoffen (Bavière), dans les couches de l'étage oxfordien supérieur. Expl. des fig. PL. 21. Coquille réduite à un cinquième, où l’on a marqué, par des lignes, la forme de l’ensemble. 364 CÉPHALOPODES. v° GENRE. BELOTEUTHIS, Munster. PI. 22. Animal inconnu. Coquille interne cornée, lancéolée, plane, composée de trois parties distinctes ; d'une partie médiane rhomboïdale, qui s'élargit en partant de l'extrémité inférieure sous un angle très-ouvert relativement aux autres genres, el se continue ainsi jusqu'à la moitié de la longueur, puis s'acu- mine en avant de manière à former un angle très-saillant. De chaque côté de cette partie médiane, sont de larges expansions aliformes, qui en occupent la moitié. On remarque au milieu, en dessus, une côte convexe longitudinale. Rap. et diff. — Par l'ensemble de sa coquille, ce genre a du rapport avec les Sepioteuthis, mais il s’en distingue par sa partie antérieure large et acuminée, ce qui ne se voit dans aucun des genres actuellement vivants, ainsi que par la grande largeur des expansions latérales de l'extrémité inférieure. C'est un type différent de ce qui existe, dont la forme raccourcic indique un animal côtier. La coquille était infiniment plus épaisse que les coquilles cornées des céphalopodes actuels. Ce genre s'est rencontré seulement à l'état fossile dans les couches du lias supérieur. On en a multiplié inutilement les espèces. J'y réunis une partie de celles du genre Seprialites de M. Munster, qui me paraissent n'être que des coquilles usées et détériorées avant d'être enveloppées dans les couches terrestres, et d'autres décrites par M. Munster, me parais- sent devoir rentrer dans le genre Teudopsis. N° 1. BELOTEUTHIS SUBCOSTATA, Munster. PI. 22. Beloteuthis ampullaris, Munster, 1843, Beitrage, zur Petref, vi, t, V,fig. 4. (Non L: VI, he. 1) B. subcostata, Munster, 1843, loc. cit., p. 61, n° 2,t. V, fig. 2, t. VI, fig. 2. B. substriala, Munster , 1843, loc. cit., p. 62, n° 3, t. V, fig 3, t. VI, fig. 5. B. acuta, Munster, 1843, loc. cit., p. 63, n° 4, t. VI, fig. 4. B. venusta, Munster, 1843, loc. cit., p. 64, n° 5, t. XIV, fig. 2. Sepialites striatulus, Munster, 1843, loc. cit,, p. 76, pl. 6, fig. 6? G. BELOTEUTHIS. 365 Beloteuthis subcostata, d'Orb. 1845, Paléont. univ., pl. 16. Idem, Paléont, étrang., pl. 13. B. testd compressä, lanceolatä, anticè attenuatä, suprà substriaté, subtùs subcostatd. Dim. Longueur, 170 mill. Par rapport à la longueur : largeur, 37 à Fe. Coquille lancéolée, mince, presque plane, acuminée à ses deux extrémités, lisse en dessus ou marquée de légères lignes longitudinales, visibles seulement à la loupe, marquée en des- sous de côtes qui suivent les lignes en sautoir de l'accroisse- ment, ces côtes sont principalement prononcées sur la partie _ conique médiane, dont l'angle est de 26°. La côte médiane est munie d'une rainure sur la convexité, et ses côtés s'unissent au reste sans solution de continuité. On remarque encore deux rainures parallèles à la jonction des expansions aliformes. Rap. et Diff. — M. le comte Munster a décrit quatre Belo- teuthis, qui me paraissent être différents états de la même espèce. Il est certain qu'en tenant compte des différences de sexes et d'âge dans les coquilles, des modifications apportées par la fossilisation, et des états de conservation des coquilles, on devra toutes les réunir en une seule. En effet, la B. am- pullaris de M. de Munster, PI. 5, fig. 4, pourrait être une coquille de mâle vue en dedans. (La fig. 4, PI. 6, rapportée à la même espèce appartient au genre Teudopsis.) Le B. subcos- tata est un individu femelle, montrant l'empreinte interne de la coquille. Le B. substriala me paraît encore une coquille k de femelle montrant le dessus du test, et des stries qui appar- . tiennent à la contexture du test. Le B. acula est une coquille Lde jeune alors mince, dont les côtés de la partie antérieure ont “été altérés. Le B. venusta me paraît être un individu mâle usé avant la fossilisation. Je crois encore que le Sepialites striatu- | Jus du même auteur pourrait être une coquille usée avant la la fossilisation. L'examen minutieux de beaux exemplaires d'Ohmden, appartenant à l’école des Mines de Paris, m'a permis d'observer positivement quelques-unes de ses modi- 366 CÉPHALOPODES: | fications, et je ne reconnais, au moins jusqu à présent, qu'une | seule espèce de Beloteuthis. Loc. et gisement. Cette espèce appartient au lias supérieur. « Elle a été recueillie à Ohmden, à Holzmaden, et à Boll en 4 Wurtemberg. Expl. des fig. PI. 22, fig. 4. Coquille d'un mâle réduite, | vue en dessus, et dessinée à après nature, avec des parties de _test enlevées pour montrer les côtes de l'empreinte. Fig. 2, co- quille d’une femelle. Fig. 3, coquille jeune a lens B. acula, par M. le comte Mo Résumé sur les Beloteuthis. Il résulte du travail précédent que jusqu'à présent on a donné dans le genre, six noms d'espèces que j'ai cru devoir à réunir en une seule. Table alphabétique de toutes les espèces réelles ou nominales | du genre BeLoLEUTRIS. Pages! Acuta, Munster, 4843: V. B. subcostata........... . 3644 Ampullaris, Munster, 1843. V. B. subcostata......... 3644 Striatulus (Sepialites), Munster, 1843. V, B subcostata. 364 Subcostata, Munster, 41843. Foss. Lias sup....... «ue +. D 0 FR Substriata, Munster, 1843. V. B. subcostata.......... 3641 Venusta, Munster, 4843. V. B. subcostata........... 3641 G. BÉLOTEUTHIS. 367 SECONDE DIVISION. DECAPODA OIGOPSIDÆ, d'Orbiony. - Caractérisés par leurs yeux ouverts en dehors, en contact | immédiat avec l'eau. k° famille. LOLIGOPSIDÆ, d'Orbigny. Animal de consistance membraneuse. Corps allongé, pourvu de nageoires arrondies ou ovales dans leur ensemble. Point de crète auriculaire. Yeux latéraux antérieurs, sans sinus lacrymal. Membrane buccale très-courte. Ouvertures aquifères, brachiales et anales nulles. Tube locomoteur sans aucune bride supérieure, ni valvule interne. Coquille interne cornée, généralement allongée, sans loges aériennes. Rap. et diff. — Cette famille, distincte des Loligidæ par ses yeux ouverts en dehors, diffère des Teuthidæ, par le manque de sinus lacrymal, par le manque de valvule interne au tube locomoteur , de crète auriculaire , et d'ouvertures aquifères. Elle s’en distingue encore par sa consistence mem- braneuse, J'y réumis les genres Loligopsis, Chiroteuthis et Histhio- teuthis. 368 CÉPHALOPODES. 1° GENRE. LOLIGOPSIS, Lamarck. Loligopsis, Lam. 1812; Leachia, Lesueur, 1821; Loligo , Blainville, 1823; Perothis, Eschscholtz, 1827. Animal pourvu d’une tête très-petite par rapport à l'en- semble, et d'un corps très-allongé, conique, diminuant graduellement de grosseur des parties supérieures aux in- férieures. Appareil de résistance, consistant en trois larges brides ou attaches fixes placées au bord même du corps, qui le lient intimement à la tête, l'une cervicale ou dorsale à l'extrémité de la saillie médiane de la coquille. Les deux autres latérales, inférieures, au lieu où est ordinairement l'appareil inférieur mobile. Nageoires terminales, occupant le quart de la longueur du corps, en l'embrassant postérieure- ment; et dont l'ensemble est ovale. Tête large , très-courte, très-déprimée, fortement rétrécie en avant et en arrière , sans crête cervicale, munie d'yeux subpédonculés très-gros, for- mant, de chaque côté, comme un énorme mamelon. Leur ouverture est ovale, latérale-antérieure, sans sinus lacry- mal, donnant dans un sac qui entoure l'œil, sans former de paupières distinctes. Membrane buccale, courte, pourvue de sept lobes peu saillants, sans cupules. Oreille externe formée d’un orifice simple, placé derrière, et un peu au-dessous de l'œil. Ouvertures aquifères brachiales, buccales et anales nulles. Bras sessiles, conico-subulés, très-contractiles, arrondis, très-inégaux, les inférieurs quelquefois pourvus de crête nata- toire, en dehors et en dedans d’une légère membrane protec- trice des cupules. Leurs cupules, peu charnues, sphériques ou déprimées , obliques et pédonculées, alternent sur deux lignes et sont pourvucs de cercle corné, lisse et convexe à l'extérieur. Les bras tentaculaires non retractiles, grèles à leur base, sont placés en dehors de la membrane de l'om- G. LOLIGOPSIS. 369 brelle, quand celle-ci existe. Le tube locomoteur est très-gros, large, long, s'avançant jusqu'au-dessous du globe de l'œil ; il est échancré sur les côtés à son extrémité; l'insertion en est simple sans aucune bride, ni cavité supérieure, et l'intérieur simple sans valvule, comme chez les octopodes. Coquille interne, cornée, flexible, composée d’une longue tige, carénée ou convexe en dessus, diminuant de diamètre jusqu'à près de la moitié, où elle est pourvue d'expansions latérales qui lui donnent la figure d'une lance. Rap. et Diff. — Ce genre est pour ainsi dire une anomalie parmi les décapodes, car il a le tube locomoteur sans valvule interne comme les octopodes, tandis que ses bras et ses autres caractères le placent parmi les décapodes. Il diffère des autres genres de cette famille, par son corps qu'unissent à la tête trois points fixes, au lieu d’un appareil facultatif ; par ses nageoires plus terminales ; par ses yeux subpédonculés; enfin par la forme de sa coquille interne, pourvue d’une longue tige supérieure. Les Lohigopsis ont été confondus avec les loligo. Ils consti- tuent néanmoins un groupe particulier propre au milieu des océans. Espèces de l'Océan Atlantique. N° 1. LOLIGOPSIS PAVO, d'Orbigny. PI. 23, fig. 5-10. Loligo pavo, Lesueur, 1821, Journ. of the Acad. of nat. Sc. of Philad., t. 2, p. 96, n° 5, pl. ad., p. 97. Idem , Blainv., 1823, Journ. de Phys., mars, p. 33. Idem , Blainv., 1823, Dict. des Sc. nat.,t. XXVII, p. 145. Idem, Féruss., 1823, Dict. class., t. IIT, p. 67, n° 16. Loligopsis pavo, d’Orb. et Féruss., 1839, Céphal. acét., Calmars, pl. 6, fig. 1-4; Loligopsis, pl. 4, fig. 1-8. L. corpore lævigato, conico, rubro maculato ; pins ter- minalibus, angustatis, cordifornuis ; test& elongatä, anticè attenuatà, posticè lanceolatà. Dim. Longueur totale, plus d’un mètre ; longueur du corps, 273 mill. Par rapport à la longueur du corps : longueur des nageoires, 2%; largeur des nageoires, FT. Longueur de la MOoLLUSQUES, T. 1. 24 310 CÉPHALOPODES. coquille, 273 mill. Par rapport à la longueur ; largeur de la coquille, -<. Animal formé d'un corps lisse, très-allongé, en cône, ayant des nageoires courtes et étroites, molles, sans échancrures an- térieures à son extrémité, et cordiformes dans leur ensemble. Tête aussi large que le corps, portant des bras sessiles, courts et gréles, dont les trois paires supérieures sont arrondies. Leurs cupules sont très-déprimées, larges, obliques, munies de cercles cornés, lisses à l’extérieur, dont le bord interne est divisé en dents carrées; bras tentaculaires grêles. Couleur. Violet foncé ou rouge tacheté de violacé. Coquille interne, très-mince , presque gélatineuse, flexible, pourvue, vers la moitié inférieure de sa longueur, d'expansions latérales qui se continuent jusqu’à son extrémité, et représen- tent les barbes d’une plume. Sa forme générale est celle d’une lance. Hab. L'Océan Atlantique, dans toutes ses parties arctiques. À Sandy-Bay ; en vue de Madère. Expl. des fig. PI. 23, fig. 5, tête vue en dessus, pour mon- trer la saillie des yeux; fig. 6, la même vue de profil ; fig. 7 et 8, cercle corné de la base des bras sessiles, vus de profil ; fig. 9, le même, vu de face; fig. 40, cercle corné de l’extré- mité des bras sessiles, vu de profil; fig. 41, le même vu de face ; fig. 12, mandibule de la mâchoire, vue de profil. Espèces da grand Océan. N° 2. LOLIGOPSIS CYCLURA, Férussac. Leachia cyclura, Lesueur, 1821, Journ. of the Acad, of nat. Soc, of Philad., vol. II, p. 90, pl. VI. | Loligo Leachii, Blainv., 1823, Dict. des Sc. nat., t. XXVII, p. 135. Idem, Blainv., 1823, Journ. de Phys., p. 124. Loligopsis cyclurus , Féruss., 1823, Dict. class., Il, p. 68, pl. fig. 8. Loligopsis Leachii, Féruss., 1825, d’Orb., Tabl. des Céph., p. 57. Loligopsis guttata, Grant, 1833, Trans. of the zool. Soc. of London, v. I, D. 21, pl. 2, Perothis pellucida , Eschscholtz, manuscrit, 1827, , Perothis pellucida , Rathke, 1833, Mém. de l’Acad. des sc. de Saint-Péters- bourg, t. IL G. LOLIGOPSIS. 311 Loligopsis guttata, d'Orb., 1839, Céphal. acét., Loligopsis, pl. 1, f. 1, pl. 3, pl. 4, f. 9-16. L. corpore conico , albido, rubro maculato , lateribus lon- gitudinaliter tuberculis acutis ornato ; pinnis lahis, subrhom- boidalibus ; testà elongatä, angustalà anticè, posticèque sub- dilatatà , lanceolatd. Dim. Longueur totale, 143 mill. Longueur du corps, 95 DS Par rapport à la Po a corps : largeur des nageoires, 2; largeur des nageoires, 5; longueur de la eg 95 mill. Par rapport à la longueur : largeur de la coquille, -Æ£. Animal, assez élancé; corps allongé, conique, légèrement renflé au milieu et rétréci à l'insertion des nageoires en avant, coupé carrément. En dessous, vis-à-vis des attaches, est une série longitudinale un peu arquée de onze gros tuber- cules'à quatre pointes coniques et de plusieurs autres plus petits. Nageoires représentant chacune un peu plus d’un demi- cercle. Leur ensemble forme un ellipse ou même un rhomboïde obtus, dont le grand diamètre est transversal. Bras sessiles, assez gros, coniques , très-contraciles , inégaux ; dans l’ordre de longueur, 3, 2, #, 1, dont les capsules presque sphériques sont pourvues de cercle corné à ouverture excentrique, sans dents à l’intérieur. Couleur d’eau transparente, avec onze ta- ches rondes, brunes en dessus , et dix en dessous, symétrique- ment placées. Coquille interne mince, très-étroite, en forme de olaive, un peu élargie au tiers inférieur, et à sa partie anté- rieure, terminée en pointe très-acérée et ferme. Elle est carénée en dessus, concave en dessous, avec üne cavité en gaine un peu avant son extrémité. Rapp. et diff. — Cette espèce se distingue facilement du L. pavo par sa forme générale, par les tubercules inférieurs de son corps, par la forme de ses nageoires, par la grande disproportion de ses bras sessiles , ainsi que par la forme de sa coquille, caractères qui la distinguent aussi nettement des au- tres Loligopsis. Hab. Le grand Océan, dans l'océan Indien, à l’est des Mal- 372 | CÉPHALOPODES. dives, et sur le banc des Anguilles, près du cap de Bonne- Espérance , etc. Hist. Je réunis à cette espèce le Leachia cyclura de Le- sueur, le Loligopsis quttata de Grant, et le Perotis pelluci- da d'Eschscholtz. Expl. des fig. PI. 23, fig. 4, animal entier, vu sur le ventre, afin de montrer les tubercules ; fig. 2, coquille interne vue en dessus ; fig. 3, extrémité de la même, vue en dessous; fig, 4, profil de la même. Espèces incertaines. N° 3. LOLIGOPSIS PERONII, Lamarck. Loligopsis Peronit, Lamarck, 1812, Extrait de son Cours de Zool., p. 123. Sepia sepiola Peron., Lesueur, 1821, Journ. of the Acad, of nat, Sc. of Philad., vol. IT, p. 100. Sepiola minima, Lesueur, loc, cit., p. 100. Loligopsis Peronii, Lamarck, 1822, Anim. sans vert.,t. VII, p. 659. Loligo parvula, Péron, mss., selon M. de Blainville, Loligo Peronii, Blainville, 1823, Journ. de Phys., mars, p. 194. Idem, Blainville, 1823, Dict. des Sc. nat., t. XXVII, p. 136. Loligopsis Perontii, Féruss., 1823, Dict. class., t, IT, p. 68. Idem , Féruss., 1825, d’Orb., Tabl. des Céph., p. 57. L. corpus carnosum , oblongum , vagin4 basi subacutà et inferne alat@. Os ternunale ; brachiis octo sessilibus et æqua- libus circumvallatum. Cet animal singulier est d’une petite taille comme le Loligo seprola de Linné ; mais celui-ci a dix bras, huit sessiles et deux pédonculés , plus longs que les autres. D'ailleurs la forme des deux nageoires de notre Calmaret diffère un peu de celles du Lo igo sepiola, en ce qu elles sont semi-rhomboïdales et non arrondies, comme dans le Seprola. Ce céphalopode a été ob- servé par MM. Péron et Lesueur. Hab. Le grand Océan, dans les mers Australes, vers la terre d'Endracht. Il se pourrait que, par l’analogie de taille, le Loligopsis Peronii fût le même que le Loligopsis chrysophtalmos , qui 20 ne m'est guère plus connu : dans tous les cas, j'ignore si, G. LOLIGOPSIS, 313 d’après les caractéres que J'ai assignés au genre, cette espèce est ici bien à sa place. N° 4. LOLIGOPSIS CHRYSOPHTALMOS, (l'Orbigny. Sepia chrysophtalmos, Tilesius, Krusenstern, Voy. atlas, pl. 38, f. 32, 33. Loligopsis Tilesii, Féruss., Calmars, pl. 1, f. 2,3, 4. L' « Cette espèce est à peine longue d'un pouce. On n'y à pas observé de bras tentaculaires ; aussi n a-t-elle que huit bras. Elle peut être nommée Loligopsis chromorpha, à cause du phénomène singulier que présente le dos de l'animal irrité, qui change en quelque sorte de couleurs. La forme allongée du corps est, comme dans les calmars, étroite et déliée. Les yeux verts et grands prouvent qu'il est d’une espèce particulière, ainsi que la forme du corps et des nageoires terminales de chaque côté.» Hab. Les fucus de l'archipel du Japon. (Tilesius.) Elle pourrait se rapprocher du Loligopsis Peronii, mais on ne la connaît pas assez pour se prononcer à cet égard. Espèces citées qui n’appartiennent pas au genre Loligopsis. Bonplandi Verany, 41837. Voy. Chiroteuthis Bonplandi, d'Orb. Veranyi, Férussac, 1834. V. Churoteuthis Veranyr, d'Orb. Résumé sur les espèces du genre Loligopsis. On à mentionné, jusqu'à présent, 4 4 noms d'espèces de Loli- gopsis. Dans ce nombre, 2 n’appartenant pas au genre, il en reste 12, que la discussion des caractères et de la synonymie m'a fait réduire à un tiers, c’est-à-dire à : CES INR ne qe ea de eo don de ae nie 2 PSDODERLIRCEFIAUES « se. . ES ride ire : hé: 4 Des deux espèces positives , l’une, le L. pavo, est propre à l'Océan Atlantique, et l’autre, le L. cyclura, est spécial aux régions chaudes et tempérées du grand Océan. 374 CÉPHALOPODES. Table alphabétique des espèces réelles ou nominales du genre Loricorsis. ù L Pages Bonplandi, Verany, 1837. Voy. Chiroteuthis Bon- OEM me en 13 Chrysophtalmos (Sepia) , Tilesius. V. L. chrysophtalmos, OR PRET GEI. AURA BR VE PTE 373 Chrysophtalmos , d'Orb. G. Océan. Japon............ 373 Chromophora, Tilesius. V. L. chrysophtalmos, d'Orb.. 373 Cyclura (Leachia), Lesueur, 1824. V. L. cyclura, Fer. 370 Cyclura, Féruss., 1893. Gr. Océan +... OO, QE 370 Guttata. Grant, 14833. V. L. cyclura, Fér, 1823. ..... 370 Leachii (Loligo), Blainv., 4823. V. L. cyclura, Fér.... 370 Leachi, Férussac, 1825. V. L. cÿclura. . . 908042 370 Minima (Sepiola), Lesueur, 1821. V. L. Peronvi, Lam.. 372 Parvula, Péron. V. L. Peronu, Las se Horiao 472 Pavo (Loligo), Lesueur, 4821. V. L. pavo, d'Orb..... 369 Pavo, d'Orb., 1839. Océan At]. .... LU UPPER 369 Pellucida (Perothis) Eschscholtz. V. L. cyclura....... 370 Peronu, Lamarck, 4812. Gr. Océan, terre d'Endracht.. 379 Sepiola (Sepia), Péron. V. L. Peronii, Lam.......... 372 Tilesii, Férussac. V. L. chrysophtalmos, d'Orb...... 373 Veranyi, Fer., 1834. V. Charoteuthis Veranyi, d Orb. 373 TE RER G. .CHIROTEUTHIS. 375 2° ceNRE. CHIROTEUTHIS, d'Orbigny. Loligopsis, Féruss., 1834 ; Chiroteuthis, d’'Orb., 1839. Animal ayant la tête et les bras énormes par rapport au reste. Corps très-allongé, conique, dont le bord antérieur est libre, pourvu d’une saillie médiane supérieure et de deux laté- rales inférieures ; son appareil de résistance est mobile, formé, 4° sur la partie inférieure latérale du tube locomoteur, d’une partie cartilagineuse ovale, transversale, bordée tout autour d’une large cavité de chaque côté de laquelle, existe en de- dans, un gros mamelon ; 2° sur la paroi interne du corps, vis- à-vis d'un gros tubercule longitudinal, plus large en bas, muni de chaque côté de cavités arrondies qui reçoivent la partie opposée ; 3° sur la partie médiane-cervicale , d’une plaque oblonguc, assez ferme, marquée en long d'une large côte sillonnée en dessus, sur laquelle vient.s’appliquer la saillie du bord antérieur du corps. Nageoires terminales, occu- pant près de la moitié de la longueur du corps, et l'embrassant en arrière ; leur ensemble est ovale. Tête longue, déprimée, très-rétrécie en arrière des yeux, sans crête cervicale, munie d'yeux grands, saillants, non pédonculés, dont l'ouverture est ovale, non contractile. Membrane buccale mince, peu marquée, pourvue de sept lobes. Six ouvertures aquifères buccales, placées entre chaque bride de la membrane buccale et com- muniquant dans une vaste cavité qui entoure la masse buccale. Bras sessiles conico-subulés, arrondis, munis de cupules peutes, globuleuses, obliques, fortement pédonculées, placées sur deux ligñes alternes dont le cercle corné, très-oblique, orné ou non de dents, est comme divisé en dehors en deux anneaux, par une dépression circulaire, Bras tentaculaires, non rétrac- tiles, placés en dedans de la membrane de l’ombrelle , très- grèles, excessivement longs, cylindriques , pourvus, sur toute leur longueur, de petites cupules alternes, espacées et terminés 376 CÉPHALOPODES. par une énorme massue lancéolée, à l'extrémité de laquelle est une cupule charnue supérieure. Cette partie, dépourvue de crête natatoire a des deux côtés, une très-large membrane protectrice des cupules. Cupules de la massue en quatre rangs, portées sur de longs pieds cylindriques à l'extrémité desquels est un renflement charnu, dont part un second pied portant un cercle corné, en forme de niche, pourvu à sa base d’un bourrelet. L'ouverture est latérale , armée de dents. Membrane de l’ombrelle marquée entre tous les bras. Tube locomoteur petit, court, s'étendant à peine jusqu'à la base des yeux. Son insertion à lieu sans bride, et son intérieur est simple, sans valvule interne. Coquille interne , cornée , flexible , très-grêle, très-étroite , composée d’une longue tige , et légèrement élargie en fer de lance obtus à ses deux extrémités. Rapp. et diff. — Ce genre, qui a beaucoup de rapports de formes avec le genre Loligopsis, par sa nageoire terminale, par ses yeux sans sinus lacrymal, par sa coquille très-allongée, par son bec, s’en distingue néanmoins par sa partie cépha- lique, énorme comparée à l’ensemble, par son corps libre, et pourvu d’un appareil de résistance mobile très-compliqué, par ses yeux non pédonculés, par la présence d'ouvertures aqui- fères buccales, par le manque de membrane protectrice des cupules, par le cercle corné, comme bilobé, par ses bras ten- taculaires, placés en dedans de la membrane de l'ombrelle, par la longueur démesurée de ceux-ci, armés de plus que les autres décapodes, du côté opposé aux cupules ordinaires, d'une cupule charnue, très-singulière; enfin, par sa coquille, lancéolée aux deux extrémités. C'est peut-être un des genres les plus tranchés et les mieux caractérisés parmi les Céphalo- podes; aussi n'ai-je pas balancé à le séparer des Loligopsis, où les auteurs l'avaient placé. On ne connaît encore que deux espèces vivantes de ce sin- gulier animal, qui paraît vivre au sein des Océans. G,. CHIROTEUTHIS. 371 N° 4. CHIROTEUTHIS VERANYI, d'Orbigny. PI. 24. Loligopsis Coindetit, Verany, mss. Loligopsis Veranyi, Férussac, 1834, Mag. de Zool., pl. 65. - Idem, Règne anim. de Cuvier, pl. 6. — Chiroteuthis Veranyi, d'Orb., 1839, Céphal, acét., Calmarets, pl. 2 et pl, 4, f. 17-23. C. pinnis cordiformis; brachiis sessilibus, acuminatis inæqualibus, pro longitudine 4, 3,2, 1}; testà angustatà. Dim. Longueur totale, 200 mill.; longueur du corps, 53 mill. si rapport à la longueur du LS a : longueur des na- gcoires, +; largeur des nageoires, 4%; longueur de la co- quille, 53 mill. Par rapport à la longueur : largeur de la co- quille, +. Animal allongé, lisse, muni de nageoires en demi-cercle, cordiformes dans leur ensemble. Tête volumineuse portant des bras sessiles énormes, arrondis, coniques dont les cercles cornés des trois paires supérieures, sont armés de dents très-serrées, très-aigués, plus longues du côté le plus large. Ceux des bras inférieurs sont lisses en dedans. Bras tentaculaires, douze fois la longueur du corps, et se terminant par une massue lan- céolée. Couleurs : transparent-blanc, parsemé, en dessus, ainsi que sur les nageoires, de très-petits points irréguliers bruns-rougetres. Cette couleur entoure les cupules des bras tentaculaires, et la cupule charnue de l'extrémité des massues. Coquille interne très-grèle, très-étroite, formant comme un fer de lance très-étroit à ses extrémités; néanmoins, la partie inférieure est plus longue et plus large. Rapp. et dif.—Cette espèce se distingue du C. Bonplandh, par le manque de tubercule à l'extrémité des bras sessiles ; par ses bras plus inégaux ; par sa tête plus volumineuse; par ses nageoires plus arrondies et par sa coquille plus étroite. Hab. La Méditerranée, près de Nice, où elle a été découverte par M. Vérany. Expl. des fig. PI. 24, fig. 1, animal entier réduit; a bras tentaculaire vu en dessus ; d bras tentaculaire vu en dessous; c Les cupules placées sur leur tige ; fig. 2, extrémité du corps 3178 : CÉPHALOPODES. : vue en dessous; fig. 3, intérieur de l'ombrelle, pour montrer la disposition des bras et de la membrane buccale ; fig. 4, appa- reil de résistance, partie de la base du tube locomoteur, avec le bourrelet opposé dedans; fig. 5, bourrelet de l'intérieur du corps séparé; fig. 6, l'appareil de là base du tube locomoteur sans son bourrelet; fig, 7, eupule charnue de l'extrémité des bras tentaculaires; fig. 8, cupules des bras tentaculaires; fig. 9, cercle corné des mêmes cupules; fig. 10, cercle corné des bras sessiles; fig. 41, mandibule supérieure du bec; fig. 12, la mandibule opposée. N° 2, CHIROTEUTHIS BONPLANDI, d'Orbigny. Loligopsis Bonplandi, Verany, 1837, Acad. de Turin, t. I, 2° série, tab. v. O. corpore conico ; pinnis rhomboidalibus ; brachais ses- silibus apicè tuberculatis, inæqualibus pro longitudine 3, 2,1, 4; testd inferné dilatatà. Dim. Longueur, 470 mill. Animal allongé, pourvu d’une petite tête, d'un corps co - nique, occupé dans la moitié de la longueur par une grande nageoire dont l’ensemble est rhomboïdal. Bras sessiles inégaux, subulés, terminés, chacun à leur extrémité, par un tubercule arrondi. Couleurs : bleu vitré, avec des points bleuâtres et rougeâtres , surtout à la région médiane du corps. Coquille très-allongée, étroite à la partie supérieure, large à la partie inférieure ; le milieu très-étroit. Rapp. et diff. — Cette espèce se distingue facilement par les tubercules de l'extrémité de ses bras sessiles. M. Vérany dit ne lui avoir pas vu de traces de bras tentaculaires, mais il se pour- rait fort bien que l'individu qu'il a observé les eût perdus très- jeune; car, du reste, il a, par son osselet, tous les caractères des Chiroteuthis. Hab. L'Océan Atlantique, par 29° de latitude nord , et 39° de long. ouest. Résumé sur les Chiroteuthis. Des deux espèces connues, l'une, le €. Veranyt, est propre à la Méditerranée, et l'autre, le C.Bonplandi, à l'Océan Atlantique. . etre tete 2. +, 4 f G, HISTIOTEUTAHIS. 379 mm GENRE. HISTIOTEUTHIS, d'Orb. PI, 25. Cranchia, Férussac, 1835, Histioteuthis, d'Orb., 1839. Animal court, cylindrique, acuminé postérieurement, muni d'un appareil de résistance formé: 4° sur la base du tube lo- . comoteur, par une surface allongée , cartilagineuse , plus large au bas, sur laquelle est une fosse longitudinale profonde élargie, entourée de bourrelets saillants ; 2° sur la paroi interne correspondante du corps, vis-à-vis par une crète longitudinale saillante plus large en bas, occupant seulement la partie voisine du corps; 3° sur la région cervicale, par une partie oblongue marquée d’un sillon longitudinal médian; et 4° par la parte correspondante modelée dessus. Nageoires terminales, très-larges, arrondies, échancrées en avant et en arrière. Tête énorme comparée au reste, cylindrique, plus large que l'ouverture du corps, sans crêtes cervicales, ayant des yeux non saillants, très-grands, pourvus à l'extérieur d'une ou- verture ovale, sans sinus lacrymal ni paupières contractiles ; membrane buccale peu grande, extensible, pourvue de six Jobes allongés, lisses, dépourvus de cupules. Bec petit, oreille externe placée sur le col en arrière des yeux, et formée par une protubérance percée au milieu, Quatre ouvertures aqui- fères buccales placées une de chaque côté à la base des bras supérieurs, et à la base des bras inférieurs, se continuant dans une large cavité qui entoure la masse buccale, et deux ouvertures brachiales placées en dehors des bras tentaculaires, n ayant que très-peu de profondeur, point d'ouvertures anales. Bras sessiles gros, volumineux, peu inégaux, munis d'une crête natatoire indiquée aux bras latéraux-inférieurs, et de cupules très-petites, obliques, charnues, pédonculées, très- espacées, sur deux lignes alternes, seulement à la base des bras, leur cercle corné forme une calotte sphérique, à ouverture excentrique, convexe et lisse en dehors, armée de dents. 380 CÉPHALOPODES. Les bras tentaculaires non rétractiles sont terminés par une massue lancéolée , pourvue en dehors d’une crête natatoire, latéralement de membranes protectrices des cupules, et de cupules sur six lignes alternes, plus grosses à la base, toutes peu obliques, dont le cercle cornéest armé de dents aiguës. Il y à, en outre, quelques cupules sur la longueur des bras, près de leur extrémité. La membrane de l’ombrelle est très-dé- veloppée, unissant, sur plus de leur moitié, les trois paires de bras supérieurs , puis de là, passant en dedans des bras ten- taculaires et des bras inférieurs, pour rejoindre la partie interne des bras de la quatrième paire. Le tube locomoteur est très-court, gros, restant bien en dessous de la partie inférieure des yeux, sans aucune bride supérieure, ni valvule interne. Coquille interne cornée, flexible , élargie en forme de plume ou d'un large fer de lance, soutenue au milieu par une côte ferme saillante, et latéralement par des expansions minces. Rapp. et diff. — Les Hishoteuthis se distinguent facile- ment des deux autres genres par leur forme raccourcie, par leurs nageoires échancrées postérieurement, par leur appareil de ré- : sistance tout à fait différent, par la membrane qui unit les bras, | et enfin par leur coquille interne d’une autre conformation. On ne connaît encore qu'une seule espèce dans ce genre. HISTIOTEUTHIS BONELLIANA, d'Orbigny. PI. 25. Cranchia Bonelliana, Férussac, 1835, Mag. de Zool., pl. 66. Histioteuthis Bonelliana, d'Orb., 1839, Céphal. acét., Cranchies, pl. 2. IH. corpore brevi, obtuso ; pinnis semi-circularibus, latis; | testà lat&, lanceolatd. Dim. Longueur totale, 400 mill.; longueur du corps, 70 mil. Animal court, lisse, dont le corps tronqué en avant est | pourvu de nageoires arrondies, latéralement échancrées en ! avant et en arrière. Tête très-grosse, parsemée de tubercules surtout en dessus. Bras sessiles très-gros, charnus, les laté- ! raux couverts de tubercules arrondis, alternes sur deux » abs à LE G.. HISTIOTEUTHIS. 383 lignes très-distantes les unes des autres, leur cercle corné à trois ou quatre dents du côté le plus large. Bras ten- taculaires ayant des cupules, dont huit ou neuf très-grosses ; leur cercle corné a tout autour, en dedans des pointes aiguës, _rapprochées et nombreuses. Couleurs : rouge-vif passant au pourpre, formées d'une multitude de petits points. Les membranes qui unissent les bras sont d’une couleur pourpre sur laquelle se détachent comme des points bleus, les deux rangées de cupules de chaque bras. Le dessous du corps, de la tête et des bras inférieurs est couvert de taches jaunes, dispo- sées en quinconce, et près de chacune de ces taches s'élève en relief une autre tache ronde bleue. Hab. La Méditerranée, près de Nice. Hist. Découverte -par M. Vérany, elle. a été envoyée à M. de Férussac qui, le 27 octobre 1834, la nomma Cranchia Bonelliana. D'après les caractères du genre Cranchia, il est évident qu'elle n'ydoit pas être placée, et jepense qu’on ne peut la classer zoologiquement que dans cette famille sous un nom de genre distinct. Exp. des fig. PI. 25, fig. 4. Animal vu de trois quarts ; fig 2, intérieur de l’ombrelle pour montrer la disposition des membranes; fig. 3, extrémité du corps vu en dessus ; fig. 4, une cupule des bras tentaculaires vue de profil ; fig. 5, lamême, vue en dessus; fig. 6, cupule des bras sessiles vue en dessus ; fig. 7, la même, vue de profil; fig. 8, mandibule supérieure du bec; fig. 9, mandibule inférieure; fig. 410, coquille vue en dedans. 382 CÉPHALOPODES. 5° famille. TEUTHIDÆ, d'Orbigny. Animal allongé, d’une consistance musculaire, charnue. Corps libre, allongé, muni de nageoires anguleuses , rhom- boïdales dans leur ensemble. Tête médiocre, portant : des yeux latéraux, pourvus d'un sinus lacrÿymal, profond, une membrane buccale très-développée, une érète auriculaire lon- gitudinale très-marquée, et des ouvertures aquifères anales. Tube locomoteur, attaché à la tête, en dehors par une ou deux brides de chaque côté, et ayant une forte valvule à sa partie interne supérieure. Coquille interne cornée, sans loges aé- riennes. Rapp. et diff. — Cette famille, bien caractérisée, se dis-. tingue des Lohigopsidæ , par la présence de sinus lacrymal aux yeux, par la valvule interne et les brides externes de son tube locomoteur, par sa crête auriculaire et par ses ouvertures aquifères. Elle se distingue du Belemmitidæ, par le manque de loges aériennes dans sa coquille interne. Je groupe dans cette coupe les genres Onychoteuthis, Eno- ploteuthis, Acantoteuthis, Ommastrephes et Belemnosepra. G. ONYCHOTEUTHIS. 383 1°’ GENRE. ONYCHOTEUTHIS, Lichtenstein. Sepia Molina, Onychoteuthis, Lichtenstein, 1818; Onykia, Lesueur, 1821 ; Loligo , Blainville, 1823. Animal très-allongé, dont le corps libre, lisse, subcylin- drique, toujours très-acuminé postérieurement, tronqué en avant, s'unit à la tête par un appareil de résistance mobile, composé : 4°, sur la base du tube locomoteur, de chaque côté, d’une partie plane, allongée, subcartilagineuse, arrondie à ses extrémités, plus large en haut qu’en bas, sur le milieu de la- quelle est un sillon profond, longitudinal ; 2° sur la paroi in- terne correspondante du corps, d’une légère crête longitudi- pale, étroite et saillante, qui prend au bord même du corps, au dessous des saillies latérales, et se continue sur près de la moitié de sa longueur, ces deux parties s'assemblant entre elles; 3° sur la partie cervicale, d'un large bourrelet cartilagi- neux allongé, séparé en deux par un sillon; 4° vis-à-vis en dessous de l'osselet, à la paroi interne du corps, d’une partie correspondante comme modelée sur celle de la partie cervicale. Nageoires terminales très-larges , occupant la moitié et plus de la longueur du corps qu'elles embrassent en arrière, formant un ensemble rhomboïdal, dont le grand diamètre est presque toujours transversal. Tête peu grosse, peu déprimée, pourvue de chaque côté de trois à onze crêtes longitudinales saillantes, le plus souvent re- tenues en arrière par une autre crête transversale; l'oreille ex- terne est percéedansl'avant-dernière de ces crêtes longitudinales. Les yeux saillants sont assez grands, latéraux, pourvus à l’exté- rieur d’une ouverture ovale ou arrondie, munie antérieurement d'ua sinus lacrymal. Membrane buccale extensible, terminée par sept lobes allongés, lisses, sans cupules; ces lobes sont marqués à l'extérieur par autant de crêtes épaisses, qui vont s'unir à la base desbras; la supérieure se bifurque pour s’insérer aux deux 384 CÉPHALOPODES. bras supérieurs. Bec médiocre, ferme à la partie rostrale, flexible etcornéailleurs, dont lamandibule inférieure est composée d’une aile latérale longue, étroite, et d’une expansion postérieure forte- ment bifurquée, carénée en dessus et marquée sur les côtés d’une crête épaisse, longitudinale, dirigée vers l'extrémité du lobe. La mandibule supérieure est sans aile, formée d’un rostre long, aigu, courbé, muni d'une expansion courte, peu détachée. Deux ouvertures aquifères brachiales, une de cha- que côté, située entre la troisième et la quatrième paire de bras sessiles; six ouvertures buccales; une ouverture anale placée en dessus du tube locomoteur. Bras sessiles conico-subulés, quadrangulaires ou triangu- laires , carénés ou tricarénés en dehors, les supérieurs toujours les plus courts, les inférieurs ou les latéraux-inférieurs, les plus longs, pourvus d’une crête natatoire large aux troi- sième et quatrième paires, et de cupules alternant sur deux lignes bien distinctes, dont le cercle corné est convexe en de- hors, sans bourrelet extérieur, ni dents à son pourtour. Bras tentaculaires en partie rétractiles, forts, ornés d'un méplat en dedans, acuminés, pourvus ou non d'une nageoire près de leur extrémité, mais manquant de membranes protec- trices des cupules. Ils sont armés de crochets seuls, ou de cro- chets et de cupules, et portent à leur base un groupe carpéen de petites cupules peu mobiles, et quelquefois un autre petit à l'extrémité de la main. Entre ces deux groupes on voit deux rangées alternes de crochets cornés dont les plus grands sont en dehors, ou deux rangées de crochets au milieu, deux ran- gées de cupules en dehors. Le tube locomoteur courbe à son extrémité est toujours logé dans une cavité inférieure de la tête, très-court, retenu à la tête, de chaque côté, par deux brides. Coquille interne cornée, flexible, occupant toute la longueur du corps, étroite ou élargie, en forme de plume, munie à son extrémité inférieure, en dessus, d'un appendice conique plein , comprimé, et s'étendant bien au-delà de l'extrémité. G. ONYCHOTEUTHIS. 389 Rapp. et diff. — Les Onychoteuthis se distinguent des Loligo , par | appareil de résistance, par l’œil ouvert à l’exté- rieur, par des nageoires dont l’ensemble est plus rhomboïdal et toujours transversal, par l'iris arrondi au lieu d’être ovale, par les membranes buccales toujours dépourvues de cupules, par la forme de l'oreille externe, par la présence de crochets au lieu de cupules, par des bras tentaculaires non rétractiles, par le manque de membrane protectrice des cupules aux bras tentaculaires, par la présence des cupules du groupe carpéen. Après les caractères distinctifs que je viens d’énumérer, on a pu s assurer que la présence des crochets n’est pas comme on l’a pensé, le seul caractère qui distingue les Onychoteuthis des calmars, mais que tous les détails d'organisation sont en même temps complétement modifiés dans leurs formes. Ils diffèrent des Ommastrephes par un appareil de résis- tance distinct, par six ouvertures aquifères buccales au lieu de quatre , par la présence de crochets ou griffes aux bras sessiles, par un cercle corné, toujours dépourvu de dents aux cupules des mêmes bras, par une coquille souvent en plume, et pour- vue d’un appendice conique non creux à son extrémité. Les Onychoteuthis sont réparties d’une manière à peu près régulière dans les diverses mers, et ne paraissent point indifférentes à la température, puisqu' à l'exception d'une seule, qui se trouve sur une surface immense, toutes, au con- traire, sont des régions chaudes ou tempérées, et abondent surtout vers la zone équatoriale ou elles ne sont jamais par _ grandes troupes comme les Ommastrephes, à en juger au moins par les individus toujours isolés qu'on trouve dans l’es- tomac des dauphins, tandis qu'on rencontre fréquemment un grand nombre d'Ommastrephes de la même espèce à la fois dans l'estomac de ces mêmes cétacés. Les Onychoteuthis sont remarquables dans leur mode de préhension. En effet, en joignant les petites cupules carpéen- nes de leurs bras tentaculaires, elles s'en servent comme des mains. (Voy. pl. 26, fig. 7.) MOLLUSQUES T. I. en | | } [ 386 CÉPHALOPODES. : Ce genre a été créé en 1818 par M. Lichtenstein, sous le nom d'Onychoteuthis ; trois ans après, M. Lesueur établis- sait cette coupe générique qu'il appela Onykia. Comme M. Lichtenstein a l’antériorité, le nom d’'Onychoteuthis doit être conservé. J'ai cru devoir séparer des véritables Onycho- teuthis, sous le nom d'Ænoploteuthis, les espèces dont tous les bras sont armés de crochets, et la coquille dénuée d'ap- pendice postérieur. On pourrait diviser les espèces des véritables Onychoteuthis en deux groupes. Première Section. — Des crochets seulement aux bras tenta- culaires. L. Banks, Féruss. L. Dussumieri, d’Orb. Lichtenstenn, Féruss. Deuxième Section. — Des crochets et des cupules aux bras tentaculaires. L. Platyptera, d'Orb. Cardioptera, d’Orb. On ne connaît pas encore de véritables Onychoteuthis fossiles. N° 1. ONYCHOTEUTHIS BANKSII, Férussac. PI. 26, fig. 1-7. Dinten-Fisch, Crantz, 1770, Hist. von Groenl., p. 134. Sepia loligo, Fabricius , Fauna Groenlandica , p. 359. | Loligo Banksii, Leach, 1817, Zool. Miscell., vol. II, p. 141, sp. 4; Tuckey, | Exp. to Zaire app. IV, p. 411, sp. 1. Onychoteuthis Bergit, Lichtenstein, 1818, p. 1592 , n° 4, t. XIX ,f. a. Das. Zool. mus. des Univ. zu Berlin., p. 94. O0. Fabricii, Licht. 1818 , Isis, t. XIX. Onykia angulata, Lesueur, 1821, Journ. of the Acad. of the nat. Sc. of Philad.. t. IL, p. 99, pl. 9, f. 3, et p. 296, pl. 17. Loligo Bartlingii, Lesueur, 1821, loc. cit., p. 95, n° 4. Loligo Bergii, Blainville, 1823, Dict. des Sc. nat., t. XXVII, p. 138. Idem, | Journ. de Phys., t. LXXXXVI, p. 126. | Loligo Bartlingit, Blainv., 1823, Dict., p. 146. Loligo Banksii, Blainv., 1823, Dict., p. 137. Idem, Journ. de Phys; ! t. LXXXXVI, p. 125: | Loligo Felina, Blainv., 1823 , Dict., p. 139. Idem, Journ. de Phys., | t, LXXXXVI, p. 127. Loligo Fabricii, Blainv., 1823, Dict., p. 126. Loligo Bartlingii, Féruss., 1823, Dict. class., t. IIT, p. 67, n° 15. G. ONYCHOTEUTHIS. 387 Loligo Bergit, Féruss., 1823, Dict. class., t. IIT, p. 67. Loligo Banksti, Féruss., 1823, Dict. class., p. 67, n° 8. Loligo angulatus, Férussac, 1823, Dict. class., t. III, p. 67. Loligo uncinatus, Quoy et Gaimard , 1838, Zoolog. de l’Uranie, t, I, p. 410, pl. 66, f. 7. Onychoteuthis angulata, Féruss., 1825, d’Orb., Tabl. des Céphal., p. 60, n°, 2, . uncinata, Féruss., 1825, idem, n° 3. . Felina, Féruss., 1825, idem, n° 4. . Banksii, Féruss., 1825, idem, n° 7, p. 61. . Bergii, Féruss., 1825, idem, n° 5. . Lessonii, Féruss., 1825, idem, n° 6. . Fabricii, Férussac, 1825, idem, n° 10, p. 61. Loligo Bartlingii, Fér., 1825, d’Orb. Tabl. méth. des Céph., p. 60, 61 et 63. Onychoteuthis Lesueurit, d’'Orb., 1826, Onychoteuthes, pl. 4 des Céph. acét, Onychoteuthis Lessonii, Lesson, 1830, Voy. de la Coquille, pl. 1, f. 3. Onychoteuthis Fleurii, Reynaud, Centurie de M. Lesson, p. 61, pl. 17, Onychoteuthis angulata, d'Orb., 1835, Voy. dans l’Amér. mérid., Moll., p. 42, Onychoteuthis angulata, Guérin , Iconog. du Règne anim. O. Bergit, d’Orb., 1838, Moll. des Antilles , t. I, p. 46, n° 12. O. Bergii, d'Orb. et Féruss., 1839, Céph. acét., Onychoteuthes, pl. 1, 2, 4, 5, 7,9; pl. 19, f. 1-9. © SO: S © © O. corpore elongatissimo, cylindraceo, posticè acuminato ; pinnis rhomboidalibus ; brachris sessilibus conico-subulatis inæqualibus, pro longitudine 2, 3, k, À. Brachus tentaculi- feris duplici uncinorum serie armats. Dim. Longueur totale, 310 null. ; longueur du corps, 430 mill. Par rapport à la longueur du corps : longueur des na- geoires, 3; largeur des nageoires, -; longueur de la co- quille, 430 mill. Par rapport à la longueur : largeur de la co- quille, > Animal lisse, allongé, subeylindrique ou légèrement renflé jusqu'à la nageoire, d'où1l diminue brusquement en cône, jusqu’à son extrémité assez aigue ; ses nageoires rhomboïdales presque à angles latéraux et postérieurs aigus. Tête munie à sa partie cer- vicale, de chaque côté, de onze petites crêtes très-saillantes, longitudinales, croissant en longueur des supérieures aux infé- rieures. Bras sessiles, peu gros, pourvus de cupules ayant une excroissance charnue qui leur donne la figure d’une poire com- primée, dont le cercle corné est oblique, à bords entiers. Bras tentaculaires, très-extensibles, munis de cupules du groupe car- 388 CÉPHALOPODES. péen, très-rapprochées, dont sept ou huit sont ouvertes et sept ou huit non percées, de cupules du groupe de l'extrémité de la main au nombre de seize à dix-sept, toutes ouvertes, et de cro- chets au nombre de vingt à vingt-deux, sur deuxlignes alternes, la rangée externe contenant les pluslongs. Couleur : rouge en dessus, tachetée de points plus foncés. é Coquille très-allongée, étroite et déprimée en avant, com- posée d'une côte épaisse, et latéralement de lames, d'abord élargies vers le milieu de leur longueur, puis se reployant l’une sur l'autre de manière à représenter une lame comprimée, en approchant de l'extrémité, où elle est légèrement élargie, re- courbée en dessous, et pourvuesur le côté carénal d'un appen- dice conique, en forme de lame, placé en long sur la carêne. Rapp. et diff. — Cette espèce a les mêmes formes que l'O. Lichtinstenii, mais elle s'en distingue par son corps non pro- longé en queue, par ses nageoires plus rhomboïdales, par onze crêtes cervicales au lieu de huit, par les expansions supérieures des cupules, et enfin par sa coquille, faisant le passage des co- quilles penniformes , aux coquilles allongées de l'espèce avec laquelle nous la comparons. Du reste, un caractère la distingue encore de toutes les autres; c’est la côte élevée de la base in- férieure de son corps. Hab. L'Océan atlantique , et le grand Océan dans toutes ses parties , depuis les régions chaudes jusqu'aux plus froides. Fist. Leach, le premier, a fait, en 1 817, connaître cette espèce sous le nom de Lohigo Banksii. M. Lichtenstein , en 1818, en établissant le genre Onychoteuthis, publia deux espèces qu'il nomma O. Berqui et Fabricii. M. Lesueur, en créant aussi son genre d'Onylia, y plaça sous le nom d'O. Angulata, une espèce basée seulement sur une figure, tandis que la même espèce, sans bras, était par lui décrite, dans son Mémoire, sousle nom de Lo- hgo Bartlingii. M. de Blainville, dans sa Monographie du genre Calmar, distingue commeespèce les Loligo Felina, Bartlingu, Fabricu et Banksii. En 1823,M. de Férussac, faisant, dans le Dictionnaire classique, l'énumération des espèces de Calmars, G. ONYCHOTEUTUIS., 389 cite les Lohigo Bergii, Bartlingui et Angulatus.M. Quoy et Gaï- mard indiquentle Loligo Felina de M. de Blainville, sous le nom de Loligo uncinata. M. de Férussac, en 1825, dans mon tableau . des Céphalopodes, nomma les O. Angulata, uncinata, Felina, Bergii, Banksi, Fabricii, et Lessonti qu'ilcréa pour un dessin, rapporté par M. Lesson. Vers la même époque, en 1826, j'ai imposé aussi à tort le nom de Onychoteuthis Lesueurii à un exemplaire rapporté par M. Lesueur. Depuis, M. Reynaud à publié un Onychoteuthis sous le nom d'Onychoteuthis Fleuri. En étudiant scrupuleusement les individus d'Onychoteuthes en nature, je suis arrivé à trouver que toutes ces espèces nominales appartenaient à une seule. Voilà donc une espèce décrite tour à tour sous les noms de Banks, Bergi, Fabrici, Angulata, Bartlingui, Felina, Uncinata, Lessonii, Lesueurii, Fleuri, et portant dix noms différents dans la science, quoiqu'elle ne fût bien connue que depuis 4817. En 1838, dans mes Mollus- ques des Antilles, j'ai publié mon opinion en réunissant déjà les Onychoteuthis Bergii, Angulata , Lesueurir, Lessonnr, Fleurii, Bartlingü , Uncinata et Felina. I ne restait donc plus à y réunir que l'O. Fabricui, pour arriver aux résultats où m'ont amené mes observations postérieures. Le nom de Banks étant le plus ancien, je le conserve à l'espèce. Expl. des fig. PI. 26, fig. 1, animal entier dessiné vivant ; fig. 2, tête vue de profil, montrant a les lamelles auriculaires, b le sinus lacrimal ; fig. 3, appareil de résistance de l’inté- rieur du corps; fig. 4, bras tentaculaires montrant a le groupe de cupules fixes carpéennes, b les eupules de l’ex- trémité des bras, € les crochets ; fig. 5, extrémités des bras ten- taculaires tels que l'animal les réunit dans l’acte de la préhen- sion ; fig. 6, coquille interne, vue en dessous; fig. 7, la même vue de profil. N° 2. ONYCHOTEUTHIS CARDIOPTERA, ('Orbigny. Loligo cardioptera, Péron, 1804, Voyag. atlas, pl. 60, f. 5. Sepiola cardioptera, Lesueur, 1821, Journ. of the Acad. nat. Sc. of Philad., v. IT, p. 100. 390 CÉPHALOPODES. Onykia caribæa, Lesueur, 1821, Journ, of the Acad. of the nat. Sc. of Phil., t. II, p. 98, pl. 9. f. 4, 2. Loligo caribæa, Blainv., 1823, Dict des Sc. nat., t. XXVII, p. 139. Idem, Blainv., 1823, Journ. de Phys.,t. LXXXXVI, mars, p. 127. Loligo cardioptera, Blainv.,1823, Journ. de Phys., p. 123. Idem , Blainv., Dict. des Sc. nat., t. XXVII, p. 155. Cranchia cardioptera, Féruss., 1823, Dict. class., atlas, pl. 5. Loligo caribæa, Feruss., 1823, Dict. class., t. TI, p. 67, atl., f. 4. Sepia cardioptera, Oken, Schrb. des zoo!,, p. 343, n° 5, Cranchia cardioptera, Féruss., 1825, d'Orb., Tabl. méth. des Céphal., p. 58. Onychoteuthis caribæa, Féruss., 1825 , d’Orb., Tab. des Céph., p. 60. Cranchia cardioptera, Féruss. et d’Orb., 1826, Céphal. acét., Cranchies. pl. 4; Onych., pl. 5, f, 4-6. Idem, d’Orb., 1835, Voy. dans l’Am. mér., Moll., p. 34. Onychoteuthis Leachit, Féruss., 1835 , Céph. acét., Onychoteuth., pl. 10, f. 1-A. Onyéhoteulhis caribæa , 4’Orb., 1838, Moll. des Antilles, t. I, p. 57, n° 14. O0. cardioptera, d'Orb., 1838, Moll. des Antilles, t. I, p. 53, n° 13. O. corpore oblongo, magno, maculis rubris variegato; pen- nis rotundis, junctis subrhomboidalibus posticè lerminatis ; capitemagno, brachiis sessilibus inæqualibus pro longitudine 3,9, 4, #. Dim. Longueur, 80 mill. Animal court, dont le corps bursiforme est oblong, et se prolonge en une partie étroite qui soutient le milieu des na- geoires terminales , ovales ou plutôt rhomboïdales. Bras ses- siles pourvus de cupules placées sur deux lignes alternes. Bras tentaculaires assez longs, sans élargissement à leur extré- | mité, qui montre une surface couverte de deux rangées de | cupules et de deux rangées de crochets ordinaires. Couleurs : couvert de taches rouge bistré, beaucoup plus grandes et plus nombreuses sur le milieu du corps. Coquille lancéolée, peu large, paraissant être pourvue d'une expansion postérieure terminale. | Rapp. et diff. — Cette espèce a beaucoup de rapports avec l'O. Platyptera, par ses bras tentaculaires, pourvus en même | temps de crochets et cupules; mais elle s'en distingue par ses h nageoires plus terminales, très-courtes. Du reste, tous les indi- vidus que nous avons vus étant jeunes, il est probable qu'on trouvera d’autres caractères, lorsque les adultes seront bien G. ONYCHOTEUTHIS. 391 connus. L’'O. cordioptera, que j'ai reconnu le premier ne pas être une cranchie, me paraît le jeune de l'O. caribæa. Hab. L'Océan atlantique , sous les régions tropicales et prin- cipalement dans les bancs de Sargassum. Espèces de la Méditerranée. N° 3.0N YCHOTEUTHIS LICHTENSTEINII, Féruss. PI. 26, fig. 8-12. Onychoteuthis Lichtenstenii, Féruss., manuscr., 1834. O. Bellonit, Féruss. et d’Orb., 1835, Céph. acét., Onychoteuth., pl. 8. ©, Lichtensteinii, Féruss. et d’Orb., 1839, Onych., pl. 14, f. 1-3. O. corpore elongato, posticè angustato , producto, pinnis triangularibus ; brachris subulatis, inæqualibus pro longitu- dine 4,3,2, 1; tesià depressé, angustatà, posticè producté , compressé. Dim. Longueur totale, 370 mill.; longueur du corps, 455 mill, Par rapport à la longueur : longueur des nageoires, 77: largeur des nageoires, 5; longueur de la coquille, 455 mill. Par rapport à la longueur : largeur de la coquille, 2. Animal formé d'un corps lisse, très-allongé, cylindrique jus- qu à la naissance des nageoires; de ce point diminuant gra- duellement en cône jusqu’à son extrémité qui est très-allongée en queue aigue ; son bord antérieur est coupé carrément. Il est pourvu de nageoires rhomboïdales dans leur ensemble, et d’une tête volumineuse portant huit crêtes longitudinales, saillantes sur le cou. Bras sessiles, forts, à peine marqués de crêtes nata- toires, munis de cupules si rapprochées qu'elles se confondent souvent, dont le cercle corné a les bords entiers. Aux bras ten- taculaires, les cupules du groupe carpéen sont au nombre de 40, ouvertes, pourvues de cercles cornés, et de 11, non ouvertes, en tout 21. Cupules du groupe de l'extrémité de la main , au nombre de 46 ou 17, elles sont toutes ouvertes et pourvues de cercles cornés; les crochets au nombre de 22. Couleurs : une grande multiplicité de petits points violacés, très-rapprochés, se remarquent sur le milieu des parties supérieures. Coquille transparente, très-allongée, formée d’une large côte déprimée, conique, sans expansion latérale, accompagnée sur 392 CÉPHALOPODES. les côtés d’un léger sillon. A sa partie postérieure, elle est pour- vue en dessus d'un très-long appendice conique, épais, plein, très-aigu, qui dépasse de beaucoup l'extrémité. Rapp. et diff. — Cette espèce se rapproche par ses crochets de l'O. Bergiüi; mais elle s'en distingue par son corps non oblique à son bord antérieur, par ses nageoires et son corps plus longs en arrière; par huit crêtes cervicales au lieu de onze ; par l'ordre de longueur de ses bras sessiles ; par le manque d’ex- pansion supérieure aux cupules de ces bras sessiles ; par le nom- bre des cupules du groupe carpéen des bras tentaculaires ; et enfin par une coquille tout à fait différente. Hab. La Méditerranée , près de Nice, où elle a été décou- verte par M. Vérany. Expl. des fig. PI. 26, fig. 8, mandibule supérieure vue de profil; fig. 9, mandibule inférieure ; fig. 10, crochet corné des bras tentaculaires vu de profil; fig. 41, le même vu en dessous ; fig. 12, coquille interne, vue de profil. | Espèces du grand Océan. ONYCHOTEUTHIS BANKSII, Lichtenstein. V. p.386, 1 Re N° 4. ONYCHOTEUTHIS DUSSUMIERI, d'Orbigny. Onychoteuthis Dussumieri, d'Orb. et Féruss., 1839, Céphal. acét., Onych., pl. 13. O. corpore elongato, subeylindrico; pinnis brevibus, rhom- boïdalibus ; brachiis sessilibus, inæqualibus, pro longitudine 2,4, 3,1; testà angustatd , anticè depressd, tricostatd, pos- ticè appendiculatd. Dim. Longueur totale, 508 mill.; longueur du corps, 143 mill. Fa rapport à la longueur du RE : longueur des nageoires, 1; largeur des nageoires, ÉË-; longueur de la co- quille, 4 1n mill. Par rapport à la longueur : largeur de la co- quille, 5. | Animal formé d’un corps finement chagriné par de très-pe- tits tuberculeségaux, très-rapprochés les uns des autres, pourvu _ de nageoires formant un ensemble rhomboïdal régulier, dont le G. ONYCHOTEUTHIS. 393 grand diamètre est transverse. Bras sessiles, pourvus d’un sil- lon creux sur toute leur longueur, ce qui les rend canaliculés en dehors, et de cercles cornés obliques, à bords entiers et con- - vexes. Bras tentaculaires très-grêles, sans élargissement à leur _ extrémité; paraissant avoir été couverte d'au moins trente cro- chets sur deux lignes alternes. Coquille très-allongée, déprimée , formée en avant de trois côtes; l’une médiane, large, et de deux latérales étroites, en bordures qui s'étendent sur toute la longueur, en diminuant graduellement de largeur jusqu'à former, à l'extrémité, une partie étroite triangulaire, munie d'un très-long appendice co- nique très-aigu. Rapp. et diff. — Cette espèce ne se rapproche réellement d'aucune autre, en différant par son corps granuleux, par sa courte nageoire; par la tache brune de sa mandibule inférieure ; par la longueur respective de ses bras sessiles; par l'allonge- ment extraordinaire et le manque de massue de ses bras tenta- culaires, ainsi que par la forme de sa coquille, très-voisine de celle des Ommastrèphes. Hab. Le grand Océan, à 200 lieues au nord de l'ile Maurice. N° 5. ONYCHOTEUTHIS PLATYPTERA, (l'Orbigeny. PI. 26, f. 43. Onychoteuthis platyptera, d’'Orb., 1835, Voy. dans l’Amér, mérid., Moll., DO DL.2, f 8,11. Onychoteuthis peratoptera, d'Orb., 1835, loc. cit., p. 39, pl. 3, f. 5, 7. O. platyptera, d’Orb. et Féruss., 1839, Céphal. acét,, Onychoteuthes, pl. 10, je 5-10 ; pl. 14, 1 14-22. O. corpore cylindrico, rubro maculato; pinnis elongatrs, transversis, angulatis; brachiis inæqualibus, pro longitudine 3,4, 2,1. Test lanceolat&, posticè appendiculatd. Dim. Longueur totale, 120 mill.; longueur du corps, 32 mill. Par rapport à la longueur du corps : longueur des na- geoires, 2%; largeur des nageoires, £#; longueur de la co- quille, 32 mill. Par rapport à la longueur de la coquille : lar- 18 Sur, : 55: Animal ayant un corps lisse, subeylindrique, muni de na- 394 CÉPHALOPODES. geoires triangulaires, dont l’ensemble est un losange transver- : sal, très-étroit. Bras sessiles, longs, pourvus de cupules très- | inégales en grosseur, surtout celles des bras latéraux, qui ont une saillie conique supérieure. Bras tentaculaires, peu longs, non élargis à leur extrémité, ayant, au groupe carpéen, des cu- | pules au nombre de 10 à 11, ouvertes, et de 11 tuberculeuses, | alternant par lignes diagonales; on y remarque deux lignes de | 12 crochets au milieu, et deux lignes de cupules latérales. Cou- leurs : dessus des bras, de la tête et du corps, tachetés de rouge-violet. Coquille très-mince, en fer de lance, élargie chez les fe- | melles, étroite chez les mâles; composée d'une tige large à sa partie supérieure ; de lames minces commencant aux deux tiers supérieurs, et à l'extrémité, en dessus, d'un appendice conique très-aigu, comprimé, placé en long. Rapp. et diff. Cette espèce diffère des autres par son corps court, ventru; par ses nageoires anguleuses et très-longues transversalement ; par ses bras très-longs ; par les deux rangées de crochets et de cupules de ses bras tentaculaires, ainsi que par la largeur de son osselet. Hab. Le grand Océan austral , en dehors des côtes du Chili, au 40° degré de latitude sud, et 85° degré de longitude ouest de Paris; les mers de l'Inde. Expl. des fig. PI. 26, fig. 13, coquille réduite, vue en dessus. Espèces citées qui n’appartiennent pas au genre Onychoteuthis. V. Acanthoteuthis prisca, d'Orb. V. Ommastrephes Angusta, d'Orb. Armatus, Quoy et Gaim., 1832. V. Enoploteuthis armata , d'Orb. Cochlearis, Munster, 1837. V. Ommastrephes Cochlearis. Ferussaci, Munster, 1837. V. Acanthoteuthis prisca, d'Orb. Intermedia, Munster, 4837. V. Ommastrephes intermedrus, d'Orb. Lata, Munster, 1837. V. Acanthoteuthis prisca, d'Orb. Angusta, Munster , 1830. G. ONYCHOTEUTHIS. 39$ Leptura, Féruss., 4826. V. Enoploteuthis Leptura. - Lesueuri, Féruss., 1834. V. Enoploteuthis Lesueurir, d'Orb. M Lichtensteinii, Munster, 1837. V. Ommastrephes Angustus, h .d'Orb: Molinæ, Licht., 4818. V. Enoploteuthis Molinæ, d'Orb. Morisii, Verany, 1837. V. Enoploteuthis Morisu, d'Orb. Prisca, Munst., 1834. V. Acanthoteuthis prisca, d'Orb. n Prisca, Moris., 1843, V. Belemnosepia Bollensis, d'Orb. V. Acanthoteuthis prisca, d'Orb. IV. Ommastrephes Angusta, d'Orb. . Smitbu, Féruss., 4826. V. Enoploteuthis Leptura. | Speciosa, Munst., 1837. V. Acanthoteuthis prisca, d'Orb. Subovata, Munst., 41837. V. Acanthoteuthis prisca, d'Orb, Tricarinata, Munst., 1837. V. Acanthoteuthis prisca, d'Orb. Résumé sur les espèces d’Onychoteuthis. On à mentionné jusqu'à présent dans le genre Onychoteu- this 36 noms d'espèces, sur lesquelles 47 n’appartenant pas au genre, 1l en reste 19 que la discussion des caractères et de la synonymie m à fait réduire à cinq espèces positives. Ces espèces, divisées suivant les mers auxquelles elles appar- tiennent, me donnent : A l'Océan atlantique, deux espèces, les O. Banksii et Car- dioptera ; À la Méditerranée , une espèce, l'O. Lichtenstein ; Au grand Océan, trois espèces, les O. Banksui, Dussumueri et Platyptera. Il résulte qu'à l'exception de l'O. Banksii, qui se trouve dans deux mers à la fois, toutes les autres espèces sont circonscrites dans leurs océans particuliers. L'O. Banksii, qui fait exception comme répartition géographique, vient présenter un autre fait qui explique cette même exception. Tandis que toutes les autres Onychoteuthes habitent seulement les régions chaudes des mers, celle-ci, plus indifférente à la température, se ren- contre depuis les régions chaudes jusqu'aux régions glacées des pôles. _ Sagittata, Munst., 1837. | 396 CÉPHALOPODES. Table alphabétique des espèces réelles ou nominales du genre ONYCHOTEUTHIS Pages Angulata (Onykia), Lesueur, 1821. Voy. O. Banks, FORMS DS BG UUGRE OUI MR EFECTO 386 Angusta, Munster, 1830. V. Acanthoteuthisprisca, d'Orb. 394 Armatus, Quoy et Gaim., 1832. V. Enoploteuthis ar- mA) d'OrbATQU monsédcedise LA .EISI RON 394 Banksii (Loligo) , Leach, 1817. V. O. Banksii, Féruss. 386 Banksii, Féruss., 1825. Océan Atlant. et grand Océan.. 386 Bartlingii (Loligo), Lesueur 1821. V. O. Banksü, Fér.. 386 Bellonii, Féruss., 1835. V. O. Lichtensteinrii, Féruss.. 394 Bergii, Lichtenstein, 4818. V. O. Banksir........... 386 Cardioptera (Lolibo. Péron, 1804. V. O. cardioptera, d'Orb.. . Fitipaea cette sans mo gere Doumèe.. LE 389 Cardioptera, d'Orb., 1838. Oc. Atl........:...44... 389 Caribæa (Onykia), Lesueur, 1821. V. ©. cardioptera, POP En tam. al dan 0 RENE: D D: 390 Cochlearis, Munster, 1837. V. Ommastrephes cochlearis LOFT OP Tue 22 20 L'LLez Lie node ET. 2084089 1 394 Dussumieri, d'Orb., 1839. Gr. Océan............,.. 392 Fabricu, Licht,, 1818. V. O. Banks, Fér.. k 386 Felina (Loligo), Blainv., 1823. V. O. (rer Fa 386 Ferussaci, Munster, 4837. V. Acanthoteuthis prisca , Munster. 0} a0l 2094044 AIG. MSA 394 Fleurii, Reynaud. V. O. Banksui, Fér.........ux 387 Intermedia, Munster, 4837. V. Ommastrephes interme- diuspOrbios audqgen adilur est) AR TOO 394 Lata, Munster, 1837. V. Acanthoteuthis lata, d'Orb.... 39% Leachi, Férussac, 1835. V.O, cardioptera, d'Orb...... 390 Leptura, Féruss., 1026. V. Enoploteuthis leptura...... 395 Lessonii, Féruss., 1825. V. O. Banksii, Fér......... 387 Lesueuri, d'Orb., 1826. V. O. Banksti, Féruss....... 387 Lesueurii, Féruss., 1834. V. Enoploteuthis Lesueurti , MR ce to ON PP rare ld à CCC RENE] 395 G. ENOPLOTEUTHIS . Lichtensteinnu, Féruss., 4834. Méditerranée... ....... . Lichtensteinii , Munster, 4837. V. Ommastrephes Lich- nd On Du, nuit. à à ete se 0 46 04 ee _ Loligo (Sepia) Fabricius. V. O. Banksu, Féruss....... Molinæ, Lichtenst., 4818. V. Enoploteuthis Molinæ, Morisüi, Verany, 1837. V. Enoploteuthis Morisui,d'Orb. Peratoptera, d'Orb., 1835. V. O. Platyptera, d'Orb...… Re styptera..dÜrb. Grand, Océan. 4... vues 9 + Prisca, Munster, 1834. V. Acanthoteuthis prisca, d'Orb. Prisca, Moris., 1843. V. Belemnosepia Bollensu, d'Orb. Sagittata, Munster , 1837. V. Acanthoteuthis prisca, D Smithii, Féruss., 1826. V. Enoploteuthis Leptura..….. Speciosa, Munster, 1837.V. Acanthoteuthis prisca,d'Orb. Subovata, Munster,1837.V. Acanthoteuthis prisca,d'Orb. Tricarinata, Munster, 1837. V. Acauthoteuthis prisca, Sr sn... | 386 395 395 393 393 395 395 395 395 395 395 395 387 386 398 CÉPHALOPODES. n° GENRE. ENOPLOTEUTHIS : d'Orb. PI. 27. Animal allongé, formé d’un corps couvert-de tubercules ré- guliers en dessous, et muni de nageoires le plus souvent non terminales et dépassées par une longue queue. Ensemble cé- phalique très-volumineux par rapport au reste. Les membranes buccales pourvues de huit lobes extérieurs , dont deux brides supérieures distinctes, s'insérant aux deux bras supérieurs. Bras sessiles, pourvus de crochets cornés fermes, plus ou moins longs , élargis à leur base, pourvus d'une membrane qui les enveloppe et se contracte entièrement sur eux, de manière à les couvrir. Bras tentaculaires grêles et faibles, armés de cro- chets seulement. Tube locomoteur, muni de deux brides se rattachant à la tête. Coquille en forme de plume, et constamment dépourvue d'ap- pendice à son extrémité, mais ayant des expansions latérales le plus souvent sinueuses. Rapp. et diff. Les Enoploteuthis , que je sépare comme genre distinct des Onychoteuthis, s'en distinguent par la présence de crochets seulement à tous les bras, par les tuber- cules de leur corps; par leurs nageoires non terminales; par huit brides à la membrane buccale, et par une coquille penni- forme, sans appendice postérieur. Ils habitent sous les régions chaudes, le milieu des Océans, et ne sont que fortuitement jetés sur les côtes. On connaît de ce genre une espèce fossile, et plusieurs vi- vantes. ESPÈCES FOSSILES. Espèces de l’étage oxfordien supérieur. N° 1. ENOPLOTEUTHIS SUBSAGITTATA, d'Orbigny. Loligo subsagittata , Munster, 1836, Taschenb., p. 582; 1839, p. 375. Idem, Munster, 1843, Beitrag. zur Petref., p. 107, pl. 10, f. 8. 1 D’Evohos, armé, et de TevÜos, calmar. G. ENOPLOTEUTHIS. 399 Enoploteuthis subsagittata, d’Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 193; Paléont. étrang., pl. 15. E. testà elongatä , pennatä, anticè angustatà, producté , . posticé dilatatà , lateribus sinuatd. Dim. Longueur, 430 mill. Par rapport à la longueur : lar- Coquille en forme de plume; partie antérieure étroite, très- longue, se continuant sans s’élargir jusqu'à moins de la moitié, où naissent des expansions latérales peu larges, qui, avant de se - terminer en arrière, montrent de chaque côté une échancrure. On remarque de plus, sur les côtés, parallèlement au bord des expansions, une ligne assez prononcée. La côte médiane est très-saillante. Rapp. et diff. — Cette espèce, ressemble beaucoup par les échancrures latérales de sa coquille, à l’£. armata, ce qui m'a fait la rapporter au genre Enoploteuthis, plutôt que de la laisser dans le genre Loligo où M. Munster l'avait placée. Localité. Dans les couches de pierres lithographiques de l'étage oxfordien supérieur de Eichstadt (Bavière.) ESPÈCES VIVANTES. Espèces de l’océan Atlantique. N° 2. ENOPLOTEUTHIS LEPTURA, d'Orb. PI. 27, fig. 1-9. Loligo leptura, Leach, 1817, Zool. miscell., t. IT, p. 141, sp. 21,p. 3; Tukcy exped. to Zaire append. IV, p. 411, sp. 2, p. 3; Trad. franc., atlas, p. 14, pl. 18, f, 8 et 4; Journ. de Phys., t. LXXXVI, p. 395, pl. de juin, f. 3,5. Loligo Smithii, Leach, 1817, idem, Misc., t. III, p. 141, sp. 3. Loligo leptura , Blainv., 1823, Dict. des Sc. nat., t. XXVIT, p. 137; idem, Journ. de Phys., t. XCVI, p. 126. Loligo Smithii, Blainv., 1823, Dict., p. 437, et Journ. de Phys., p. 126. Loligo leptura, Férussac, 1823, Dict. class., t. IT, p. 67, n° 9, atlas, pl. fig. 3. 1 Loligo Smithit, Férussac, 1825, idem , p. 67. Onychoteuthis leptura, Fer., 1825, d’Orb., Tabl. méth. des Céph., p. 61, sp. 8. Onychoteuthis Smithii, Féruss., 1825 , loc, cit.. p. 61, sp. 9. Enoploteuthis leptura , d’'Orb., 1839, Céph. acét., Onychot., pl. 2, f. 3, 4, pl. 6, pl. 11, f. 6-14, pl. 12, f. 10-24. 400 CÉPHALOPODES. Idem, d'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 17, f. 1-93; Paléont. étrang., pl. 14, fig. 1-9. E. corpore conico, subulato, subtus longitudinaliter tuber- culato, tuberculis numerosis. Pinnis triangularibus ; brachris elongats, inæquahbus, pro longitudine 4, 3, 2, 1. Testd lan- ceolatà, lat. Dim. Longueur totale, 200 mill. ; long. du corp, 73 mill. Par ne à la longueur du prie : longueur des na- geoires , “3 largeur des nageoires, É& ; quille, 93 null. Par rapport à la longueur de la coquille, 22. . Animal. Corps conique jusqu'au-delà des nageoires ; il se rétrécit ensuite tout à coup et se termine en une longue queue postérieure pointue, flasque et très-extensible; lisse en dessus, pourvu en dessous de sept lignes longitudinales, de petits tu- bercules saillants, arrondis, épais, dont les deux lignes laté- rales sont irrégulières. Nageoires au milieu de la longueur du corps, échancrées et pourvues d'un lobe arrondi en avant; cha- cune d'elles représente un triangle assez aigu, et dans leur en- semble un rhomboïde , dont le grand diamètre est transversal. Bras sessiles inégaux, pourvus de crochets au nombre de soixante environ à chaque bras. Bras tentaculaires longs, très- grêles, fortement comprimés, sans former de main distincte, ni de crêtes extérieures. Les cupules du groupe carpéen au nom- bre de cinq, ouvertes, et de cinq tubercules non percées, for- ment une surface allongée non continue. Crochets au nombre de dix, sur deux lignes alternes peu distinctes. Couleurs. Les parties supérieures sont pourvues de points rouges violacés; les parties inférieures plus foncées en violet, avec les lignes de tubercules alternativement blanchâtres , et violet foncé. Coquille transparente , mince, en fer de lance ; composée d'une tige plus épaisse, dont le centre est soutenu par une côte longitudinale; aux deux tiers supérieurs, d'expansions laté- rales, d'abord larges, puis diminuant graduellement de lar- geur jusqu à l'extrémité. Rapp. et diff. — Cette espèce se distingue au premier longueur de la co- G. ENOPLOTEUTHIS. 404 apercu, par les lignes longitudinales de tubercules de toutes les parties inférieures ; par ses nageoires plus anguleuses. Hab. L'Océan atlantique, près du golfe de Guinée ; le grand . Océan. Hist. Cette espèce, considérée comme un Loligo par MM. Leach, Blainville et de Férussac, a été placée par le dernier dans les Onychoteuthis. Expl. des fig. PI. 27, fig. 4, animal vu en dessous ; fig. 2, tête vue de profil montrant, a le sinus lacrymal ; b les crêtes auriculaires ; fig. 3, mandibule supérieure vue de profil; fig. #4, la même, vue de face ; fig. 5, mandibule inférieure vue de face ; fig. 6, la même vue de profil; fig. 7, un crochet avec sa mem- brane ; fig. 8, un crochet sans membrane ; fig. 9, coquille in- terne. N° 3. ENOPLOTEUTHIS MORISII, d'Orbigny. Onychoteuthis iorisii, Vérany, 1837 , Mém. de l’Acad. de Turin, t. I, t. IV. E. corpore conico , læœvigato, pinnis triangularibus termi- nato : testé lanceolatà , lateribus subsinuatd. Dim. Longueur du corps, 38 mill. Par rapport à la lon- eueur du corps : longueur des nageoires, 5; largeur des nageoires , 5. Animal raccourci, formé d'un corps conique non prolongé en arrière, lisse, dont les nageoires, très-grandes, en occupent les deux tiers. Celles-ci triangulaires, s’étendant jusqu à l'ex- trémité du corps, sont rhomboïdales dans leur ensemble, et for- tement échancrées en avant. Tête grosse, munie de bras iné- gaux, les plus grands inférieurs. Coquille lancéolée, assez large, un peu sinueuse sur les côtés. ; Rapp. et diff. — Cette espèce se distingue des autres par ses nageoires terminales, par le manque de tubercules et par sa coquille. Hab. L'Océan atlantique, par 39° de latitude nord et 20° de longitude ouest. Recueillie par M. Vérany. MOLLUSQUES T 1. 26 402 CÉPHALOPODES. Espèces du Grand Océan. ENOPLOTEUTHIS LEPTURA, d’Orb. V. p. 399 ne ©. N° 4. ENOPLOTEUTHIS MOLINÆ, d'Orb. Grande seiche, Banks, Prem. voy. de Cook, t. II, p. 301. Sepia unguiculata, Molina, Saggio sulla Stor. nat. del. Chili, p. 199. Idem, Gmelin , 1789 , Syst. nat., ed. XIIT, p. 3150. Idem , Tourton , Syst. of nat., IV, p. 119. Sepia unguiculata, Bosc, 1802, Buff. de Déterville, V, t. I, p. 47. Le Poulpe unguiculé, Montfort, 1802, Buff. de Sonnini , Moll., t. III, p. 99. Sepia unguiculata , Leach , 1817, Tuckey exp. to Zaire, trad. franc., p. 13. Onychoteuthis Molinæ, Lichtenstein, 1818, Iris , p. 1592, n° 2. Loligo unguiculata , Blainv,, 1823, Dict. des Sc. nat., t. XXVII, p. 140, Journ. de Phys., t. XCVII, p, 128. Idem, Férussac, 1825, d’Orb., Tab. méth. deg Céph., p. 61. Idem , Férussac, 1835, Note sur les Seiches de Molina, Ann. des Sc. nat., août 1835, t. IV. On ne connaît de cette espèce qu'une partie d'un bras ses- sile gigantesque, couvert de crochets sur toute sa longueur. Ce caractère étant celui des Ænoploteuthis , je l’ai placé dans ce genre. Je dois à l'obligeance de M. Richard Owen un beau dessin de ce bras déposé au Musée du collége des Chirurgiens de Londres. Il y a lieu de croire, comme l’a imprimé M. de Férussac, que le Sepia unguiculata de Molina, est le même que ce grand bras recueilli lors du voyage de Banks. Persuadé de cette vérité je ne balance pas à le donner sous le nom d'£. Mohnæ, appliqué par M. Lichtenstein ; car le nom plus ancien d’'Un- guiculala ne peut plus être conservé, parce qu'il indique un caractère commun à toutes les espèces. Hab. Le Grand Océan, entre l'Amérique et l'Océanie. N° 5. ENOPLOTEUTHIS LESUEURII, d'Orb. PI. 27, fig. 40. Onychoteuthis Lesueurit, Féruss. et d'Orb., 1835, Céph. acét.,Onychot., pl. 11, f. 1-53; pl 44, f. 4-10. Enoploteuthis Lesueurii, d'Orb. et Féruss., 1839, Céph. acét., Onychot., pl. 14, fig. 4-10. Idem, d'Orb., 1845 , Paléont. univ., pl. 17,f, 10; Paléont. étrang., pl. 14, fig. 10. . . ( E. corpore elongato, acuminalo, producto, sublus tuber- G. ENOPLOTEUTHIS 403 culis regulariter dispositis, pinnis anterioribus, triangula- ribus ; brachiis elongatis ; testà angustatä, lanceolatd. Dim. Longueur totale, 286 mill. ; longueur du corps, 425 _mill. Par rapport à la longueur du corps : longueur des na- seoires, =; largeur des nageoires, 55; longueur de la co- quille, 425 mill. Par rapport à sa longueur : largeur de la coquille, À. Animal dont le corps est lisse en dessus, marqué en des- sous de tubercules saillants au nombre de 21, très-régulière- ment disposés. Nageoires occupant les trois cinquièmes anté- rieurs de la longueur du corps. Chacune d'elles représente un triangle irrégulier, et leur ensemble forme un rhomboïde peu irrégulier, dont le grand diamètre est transversal. Bras sessiles excessivement gros, longs, volumineux, arrondis extéricure- ment, inégaux dans l'ordre 3, 2, 4, 1; tous pourvus de cro- chets sur deux lignes alternes peu disünctes. Bras contractiles longs, peu gros. Couleurs : La partie supérieure montre une teinte violacée, l'intérieur des bras et de la bouche est violet; les tubercules inférieurs sont violets ou noirs avec du blanc au milieu. Coquille lancéolée, étroite, transparente, mince sur ses bords, épaisseet cartilagineuse en dessous, sur la ligne médiane, composée d'une très-large tige marquée sur la ligne médiane, d'une côte saillante arrondie, et d'expansions latérales minces qui commencent près de la partie antérieure. Rapp. et diff.—Cette espèce se rapproche de l'E. leptura, par le prolongement caudal du corps, par les tubercules de sa partie inférieure; mais elle s’en distingue par ses énormes nageoires commençant au bord antérieur du corps, par la po- sition isolée et régulière de ses tubercules, et par sa coquille beaucoup moins large au milieu, plus large en haut et que double un cartilage épais. Hab. Le grand Océan. Expl. des fig. PI. 27, fig. 10. Coquille réduite, vue en dessous. 404 CÉPHALOPODES. N° 6. ENOPLOTEUTHIS ARMATA, d'Orb. PI. 27, fig. 14,12 Onychoteuthis armatus, Quoy et Gaimard, 1832, Zoologie de l’Astrolabe, t. II, p. 84, atlas, pl. 5,f. 14-22. Idem, Règne anim. de Cuvier, éd. avec planch., pl. 2. (Gopie de MM. Quoy et Gaimard. ) Enoploteuthis armata, d'Orb., 1839, Céph. acét., Onychot., pl. 9, f. 2-6: pl. 14,f. 11-14. ; Idem , d'Orb., 1845 , Paléont. univ., pl. 17, f. 41,12; Paléont. étrang., pl. 14, pe 11, 12. E. corpore elongato, suprà lœvigato , subtus tuberculato ; tuberculis sparcis , regulariter dispositis ; pinnis angustaths terminalhibus ; testà lanceolatä, lateribus sinuatà. Dim. Longueur totale, 62 mill.; longueur du corps, 23 mill. Par rapport à la longueur du FS : longueur des na- geoires, TC; largeur des nageoires, £L ; bn ie de la co- quille, 23 mill. Par rapport à la longueur de la coquille : largeur, LL. Animal dont le corps est lisse en dessus, orné en dessous, et un peu sur les côtés ainsi que sur la tête, d'un grand nombre de petits tubercules, dont les uns, un peu plus gros, se reprodui- sent de chaque côté à la même place, formant des figures ré- gulières. Nagcoires enveloppant toute l’extrémité du corps, chacune d'elles triangulaire, et leur ensemble en fer de flè- che très-ouvert. Bras sessiles longs, grêles, les deux infé- rieurs ornés en dehors de deux rangées marginales de petits tu- bercules peu saillants, les trois paires inférieures pourvues d'une crête; tous munis de crochets alternativement d'un côté et de l’autre, sur une seule ligne, jusqu’à près de leur extrémité, où les crochets sont remplacés par deux rangées de cupules demi-sphériques. Bras tentaculaires, longs, grêles, sans main bien distincte à leur extrémité, terminée en pointe émoussée, dont les cupules du groupe carpéen sont au nombre de trois ou quatre; quatre crochets longs, aigus, alternant avec une ligne de cupules; à l'extrémité deux rangs de cupules seules. Couleurs, blanchâtres avec de larges taches rouges et noires, qui se remarquent aussi sur les bras. Dessus G, ENOPLOTEUTAIS. 405 du corps orné de taches petites, espacées, d’un rouge violet foncé. Coquille mince, ferme, lancéolée, composée d’une tige - étroite, carénée en dessus, concave en dessous, diminuant de largeur de la partie supérieure à l'inférieure, et aux deux tiers supérieurs , d'expansions latérales, peu larges, très-échancrées, assez près de l'extrémité. Rapp. et diff. — Cette espèce, par ses tubercules, se rap- proche de l'Enoploteuthis leptura, et de VE. Lesueurir, mais elle s’en distingue nettement par la forme de ses nageoires, le non-prolongement de son corps en dehors de celles-c1, par la disposition des tubercules de sa partie inférieure, par des cro- chets et des cupules en même temps à tous les bras, ainsi que par la forme de sa coquille. Hab. Le Grand Océan, dans la mer des Moluques. Elle n'avait qu imparfaitement été observée par M. Quoy. Exp. des fig. PI. 27, fig. 41. Coquille vue en dessous; fig. 42, la même, vue de profil. Résumé sur les espèces d'Enoploteuthis. On a mentionné jusqu’à présent 8 noms d'espèces qui se rap- portent aux Enoploteuthis, et que la discussion des caractères et de la synonymie m'a fait réduire à 6 espèces positives. De ce nombre une, l’Æ. subsagittata, se trouve fossile dans l'étage oxfordien supérieur, et cinq, encore vivantes, sont ainsi réparties dans les Océans : A l'Océan Atlantique 2, les Æ. Leptura et Moricur. Au Grand Océan 4, les Æ. Leptura, Lesueurir, Armata et Moline. Il résulte qu à l'exception de l'Æ. Leptura, qui se trouve à la fois dans le Grand Océan et dans l'océan Atlantique, toutes les autres sont circonscrites dans leurs océans particuliers, principalement dans les régions chaudes et tempérées. 406 CÉPHALOPODES. Table alphabétique de toutes les espèces réelles ow nominales du genre ENorLoteutuis. Pages Armata (Onychoteuthis), Quoy, 1832. V. E: Armata, Te. sind voue élnbtofos ESUEES 404 Armata, d'Orb., 1839. Grand Océan, mers des Mo- ludues.. st. RASE dE D TR RTE 40% Leptura (Loligo), Leach, 1817. V. E. leptura, d'Orb.. 399 Leptura, d'Orb., 1839. Océan atlantique et Gr. Océan. 399 Lesueurii (Onychoteuthis), Férussac, 1835. V. E. Le- guairss d'ADN ES EURE sol sr tit CS RS k02 Lesueuru, d'Orb., 1839. Grand Océan.........,... 402 Molinæ (Onychoteuthis), Lichtenstein, 1818. V. £. Mo- hne Oh. au ot AE . RENE RES 402 Molinæ, d'Orb., 4845. Grand Océan, Océanie....... 402 Moricii (Onychoteuthis), Verany, 1837. V. E. Moricu, J'Orbiadya. Le cut places tite RENE 401 Morici.,. d'Orb.,. Océan.atlantiqueis., 6 22600. tar 401 Smithi (Loligo), Leach, 4817. V. E. leptura, d'Orb. 399 Subsagittata (Loligo), Munster, 1836. V. Æ. subsa- guétate -d'Qrbiss cusk tous he taie FRE 398 Subsagittata, d'Orb., Foss. ter. Oxfordien supérieur... 398 Unguiculata (Sepia), Molina. V. Æ. Molinæ, d'Orb... 402 srotngllés sm TN G. ACANTHOTEUTHIS. 407 n° GENRE. ACANTHOTEUTHIS, Wagner. + Kelæno, Munster, 1836 (non Kelæno, Munster 1842); Onychoteuthis, Muns- ter, 1837; Acanthoteuthis, Wagner, 1839. Animal allongé, cylindrique, dont le corps est terminé par des nageoires anguleuses, qui paraissent avoir été courtes. Bras au nombre de dix, peu inégaux, tous munis de crochets sur deux lignes. Coquille interne cornée, en forme de glaive conique, un peu élargi en haut et diminuant ensuite graduellement vers l'extrémité, en pointe simple, sans expansion ni appendice ter- minal. En dessus est une côte médiane longitudinale repré- sentée, en dessous, par un sillon. Rapp. et diff. — Par les crochets à tous les bras, les Acan- thoteuthis se rapprochent beaucoup des Enoploteuthis, dont ils se distinguent néanmoins par- une coquille interne, coni- que, étroite, dépourvue d'expansion et d'appendice terminal. Ils se distinguent également des Onychoteuthis par les cro- chets à tous les bras et par la forme de la coquille. Comme J'ai remarqué que le changement de forme dans la coquille interne était toujours en rapport avec la modification des au- tres caractères zoologiques, je ne balance pas à distinguer ce genre des Enoploteuthis et des Onychoteuthis , par ce seul caractère. Histoire. La première espèce de ce genre a été figurée par M. Ruppell, en 1829, sous le nom de Lolhigo prisca. En 1834, M. le comte Munster parla de la découverte qu'il venait de faire des céphalopodes fossiles pourvus de crochets à tous les bras. En 1836, il me communiqua les dessins de ces espèces, sous le nom de Kelæno. Je lui répondis que, si les osselets en glaives pouvaient être rapportés certainement à l'animal dont il avait découvert les bras, il faudrait conserver ce genre qui, sans cela, par les seuls caractères des crochets à tous les bras, 108 CÉPHALOPODES. rentrait dans la série de l’'Onychoteuthis leptura, connue de- puis 1817, dont je venais de former mon genre Enoploteuthas. Je ne sais si M. le comte Munster a recu ma lettre; mais il chângea d'opinion en 1837, et publia toutes ses espèces dans le journal de M. Bronn et Leohnart, sous le nom d'Onycho- teuthis. Néanmoins, conservant des doutes, il écrivit à M. Wagner, qui, ne connaissant pas les Onychoteuthas leptura et Lesueurti pourvus de crochets à tous les bras, et figurés de- puis longtemps dans mon ouvrage avec M. Férussac, proposa pour ce seul caractère différentiel, le nouveau nom d’Acantho- teuthas, tout en disant qu'il croyait pouvoir y rapporter les osselets en glaive qui se rencontrent dans les mêmes couches. Les observations de M. Wagner firent encore changer d'avis M. le comte Munster. Il abandonna les noms de Æelæno, d'O- nychoteuthis, adoptés par lui, et prit, en 4839, la dénomina- tion générique d'Acanthoteuthis; mais généralisant trop cette idée, il paraît croire que tous les osselets fossiles en glaive et en lancettes, décrits par lui comme des Onychoteuthis , sont des Acanthoteuthis , tandis que j'y ai trouvé plusieurs espèces bien caractérisées d'Ommastrèphes. 11 décrit, la même année, trois espèces distinguées par les bras, que je crois dépendre d’une seule. En 1842, me basant sur le premier nom communiqué par M. Munster, je publiai le genre Kelæno, caractérisé par la forme de sa coquille interne, et par la présence des cro- chets à tous les bras. La même année, M. le comte Munster, pour des animaux très-différents des premiers, et qui même ne me paraissent pas être des céphalopodes, reprit le nom de Æelæno. Cette cir- constance me force aujourd hui d'abandonner le nom le plus ancien, afin de ne pas induire en erreur, et d'adopter la dé- nomination d'Acanthoteuthis, sans néanmoins admettre la multiplicité des espèces introduites par M. le comte Munster. \ L { < - X. Ferussaci, Munster, 1836, manusc. - X. sagittala, Munster, 1836, manusc. G. ACANTHOTEUTHIS. k09 - N° |. ACANTHOTEUTHIS PRISCA, d'Orb. PI. 28. | Loligo priscus, Ruppell, 1839, Abbildung Und Besch., p. 8, pl. 3 f. 1. Onychoteuthis angusta, Munster, 1830, Jabrb., p. 404, 458. Kelæno spinosa, Munster, 1836, manusc. Onychoteuthis angusta, Munster, 1836, Jahrb., p. 250, 630. Onychoteuthis spinosa , Munster, 1837, Jahrb., p. 252. O. Ferussaci, Munster, 1837, Jahrb., p. 252. 0. sagittata, Munster, 1837, Jahrb., p. 252 O. angusta, Munster. 1837, Jahrb., p. 252. O. subovata, Munster, 1837, Jahrb., p. 252 O. tricarinata, Munster, 1837, Jharb., p. 252. O. lata, Munster, manusc. Acanthoteuthis , 1839, Wagner. Acanthoteuthis Ferussacii, Munst., 1839 , Beitrag., I , hefs, p. 104, pl. 10, f, 1. A. speciosa, Munster, 1839, Beitr., I, heft. p. 105, pl. 9. A. Lichtensteinii, Munster, 1839, I, feft., p. 105, pl. 10, f. 2. Acanthoteuthis brevis, Munster, 1842, Beitr., V, tab. 1,f. 3. Kelæno speciosa, d’'Orb., 1842, Paléont. franc., Ter. jur.,t. I, p. 140, n°55, pl. 23, f. 1-4. Acanthoteuthis prisca, d’Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 19, 20, 21; Paléont. étrang., pl. 16, 17, 18. C. corpore elongato, subcylindrico , pinnis terminalibus , angulatis ; testà depressd , tricarinalà, conicä. Dim. Longueur de la coquille, 240 mill. Par rapport à la longueur : largeur, -©-; angle apinal de 5 à 7 dégrés. Animal allongé , pourvu de nageoires courtes, anguleuses. Coquille conique, un peu élargie antérieurement, munie en dessus d’une large côte médiane, qui s'atténue en avant, de ma- nière à se confondre avec le reste, tandis qu'elle s'élève da- vantage aux parties inférieures. Des individus femelles ont la coquille un peu plus large. Rapp. et diff. — M. le comte Munster n'ayant égard qu'à la manière dont se présente l'empreinte des bras, des crochets, du corps et de la coquille dans les couches, a formé une foule d'espèces dans ce genre. Après un mür examen de tous les matériaux que Je dois à la complaisance de ce savant, je suis arrivé à croire, au contraire, qu'il n'en existe qu'une seule, dont le corps, les crochets, les bras et la coquille, plus ou 410 CÉPHALOPODES. moins conservés, appartiennent à des âges différents ; car il est certain que les crochets plus rapprochés de l'A. Lichtensteini, ne proviennent que de la contraction des bras à l'instant de la mort de l'animal. Les rainures des crochets sont probablement dues à la fossilisation et à l’âge des individus. Hist. Figurée et nommée pour la première fois par M. Rup- pell, en 4829, sous le nom de Loligo prisca, ses bras ont été décrits successivement par M. le comte Munster, sous les noms de Kelæno speciosa, Ferussaci et Sagittata ; d'Onychoteuthus, Speciosa, Ferussaci et Sagittata, et ensuite d'Acanthoteuths, Speciosa, Ferussaci, Sagittata et Brevis , tandis que la co- quille recevait, du même auteur, les noms d’Onychoteuthns, Angustata, Lata, Prisca, Subovata et Tricarinata. Pour moi, toutes ces espèces appartiennent à une seule à laquelle le nom de Prisea , doit être conservé comme le plus ancien. Loc. Dans les calcaires lithographiques de l'étage corallien de Solenhoffen (Bavière), où ils sont assez communs. C'estpeut- être la même que l'espèce rencontrée par M. Itier, dans les schistes bitumineux du département de l'Ain. Expl. des fig. PI. 28, fig. 1. Animal avec ses bras; fig. 2, un bras de grandeur naturelle; fig. 3, un crochet dessiné à part; fig. 4, coquille interne, vue en dessus. Bésumé sur les Acanthoteuthis. On a mentionné jusqu’à présent, dans le genre Acanthoteu- this, 10 espèces que la discussion des caractères et de la sy- nonymie m'a fait réduire à une seule LL fossile propre à l'étage oxfordien supérieur. \ G. ACANTHOTEUTAIS. du genre ACANTHOTEUTHIS. d Angusta (Onychoteuthis) Munster, 1830. Voy. À. pris- Sc... Brevis, Munster, 1842. V. A. prisca, d'Orb........ Ferussaci (Kelæno, 1836. Onychoteuthis, 1837, Acanth. 1839), Munster. V. À. prisca, d'Orb............ Lata (Onychoteuthis), Munster, 1837. V. À. prisca, 2 CN RON RE Lichtensteinii, Munster, 1839. V. À. prisca, d'Orb.. Priscus (Loligo), Ruppell., 1829. V. À. prisca, d'Orb. Prisca, d'Orb., 1842. Foss. étage oxfor. supérieur... Sagittata (Kelæno, Onychoteuthis), Munster, 1836, 2 oe dÉRED oh oh sais - and e Speciosa (Kelæno, Onychotheuthis), Munster, 1836, A po, OR. dd dt, Subovata (Onychoteuthis), Munster, 4837. V. À. pris- es ch Liain. 4) di (ii. Tricarinata (Onychoteuthis), Munster, 1837. V. À. D dd AAA « Table alphabétique de toutes les espèces réelles ou nominales l :# Pages 409 412 CÉPHALOPODES. iv GENRE. OMMASTREPHES : d’Orb. PI. 29-30. Sepia lotigo, Linné, 1767; genre Loligo, Lamarck, 1779; Calmars, Sect. D, ou Calmars flèches, Blainville. 1823, Ommastrèphes, d'Orbigny, 1835. Animal formé d'un corps long et d’une tête courte; corps très-allongé, cylindrique, très-acuminé postérieurement, tron- qué carrément en avant. Appareil de résistance composé 1°, à à la base du tube locomoteur, de chaque côté, d’une partie car- tilagineuse représentant, dans son ensemble, un triangle à ex-: trémité supérieure prolongée, obtuse, divisée en deux cavités, l'une supérieure longitudinale, l’autre inférieure transverse, se communiquant entre elles par un canal étroit, dont les côtés sont formés de protubérances obtuses très - cartilagineuses ; 2° sur les côtés de la paroi interne inférieure du corps, par des saillies correspondant aux cavités, formées en dessus d’un bou- ton oblong, longitudinal, élargi et épais en bas, qui se joint à une crête transverse inférieure; 3° sur la partie postérieure cer- vicale de la tête, d'un sillon médian et de deux bourrelets lon- gitudinaux sur une plaque demi-cartilagineuse ; 4° à l'intérieur du corps en dessus, sous losselet, d’une crête, et de deux sil-. lons latéraux destinés à s'appliquer sur la plaque cervicale. Na- geoires postérieures terminales, très-larges, n'oceupant Jamais la moitié de la largeur du corps, qu'elles embrassent toujours en ar- rière ; leur ensemble forme un rhomboïde, dontle grand diamètre est transversal. Tête assez grosse, peu déprimée, rétrécie tout à coup enarrièredes yeux, à la partie cervicale, et pourvue sur cette partie, de chaque côté, de trois crêtes longitudinales très-sail- lantes; la dernière recevant l’orifice externe de l'oreille. Yeux très-grands, latéraux, pourvus à l'extérieur d’une ouver- ture ovale, munie d’un sinus lacrymal très-prononcé. Mem-+ 1 De fuua, œil, et de srpépw, tourner (qui tourne les yeux). G. OMMASTREPHES. 413 4 | | Ë brane buccale, très-extensible, plus large en bas qu’en haut, » pourvue de sept lobes allongés, lisses, sans cupules. Bec gros, | flexible , excepté à la partie rostrale; mandibule inférieure, î composée d’une aile latérale peu longue, étroite, et d’une ex- « pansion postérieure lisse, très-courte, carénée en dessus, for- tement échancrée en arrière, ainsi que l'expansion postérieure ; celle-ci non échancrée, très-prolongée. Ouvertures aquifères au nombre de deux brachiales, situées entre la troisième et quatrième paire de bras sessiles, et en dehors des bras tenta- culaires, donnant dans une cavité courte, antérieure seulement aux yeux; de quatre buccales, deux, une de chaque côté à la base des bras de la première paire; deux, une de chaque côté entre les bras de la troisième et de la quatrième paire, donnant dans une cavité qui entoure la masse buccale; de deux ouver- tures anales, placées une de chaque côté du tube locomoteur, en dehors de sa bride externe, donnant chacune dans une cavité simple. Bras sessiles, conico-subulés, les supérieurs et inférieurs quadrangulaires, les autres triangulaires ou comprimés, sou- vent carénés en dehors; tous inégaux entre eux, dans l’or- dre suivant : la troisième paire la plus longue, la plus forte ; puis la seconde, la première et la quatrième les plus courtes. une crête natatoire externe aux bras de la troisième paire. Mem- brane protectrice des cupules, souvent très-développée. Cupules très-obliques , charnues, placées sur un petit pied au sommet d'une saillie conique des bras, et alternant sur deux lignes presque toujours bien distinctes, et pourvues de cercle corné oblique, armé de dents à son bord supérieur ; convexe et arrondi en dehors, sans bourrelet externe ni rétrécissement inférieur. Bras tentaculaires, non rétractiles, peu longs, gros, forts, pour- vus en dehors d'une légère crête longitudinale, non élargis en massue à leur extrémité, simplement acuminée ou un peu lan- céolée, toujours munis d’une crête natatoire, et d’une mem- brane protectrice des cupules. Les cupules sont obliques, char- nues, sur quatre lignes alternes ; deux médianes très-grandes, " AE CÉPHALOPODES. deux latérales toujours petites, dont le cercle corné est sem- blable, pour la forme, à celui des bras sessiles. Membrane de l'ombrelle nulle, excepté entre la troisième et la quatrième paire de bras, où elle est très-marquée. Tube locomoteur sou- vent logé dans une cavité inférieure de la tête, court, large, retenu par quatre brides ; deux très-larges, internes, étroites ; celles-ci laissant entre elles une cavité profonde, dans laquelle vient aboutir un canal. La cavité interne est pourvue d'une valvule supérieure. Coquille interne, cornée, flexible, occupant toute la longueur du corps, ayant toujours la forme conique, allongée, très- déprimée, un peu élargie en avant, et de là diminuant gra- duellement jusqu’à l'extrémité, terminée par des expansions courtes, qui se réunissent pour former un godet creux, sans loges aériennes. Un bourrelet épais se remarque de chaque côté de la coquille, et un autre médian étroit, linéaire. Rapp. et diff. — Ce genre, que j'ai séparé des Calmars , avec lesquels tous les auteurs l'avaient confondu, et que je place même dans une famille tout à fait différente, se distingue des Loligidées parce qu'il a les yeux ouverts à l'extérieur, tan- dis que les Calmars ont ceux-ci recouverts par une membrane. Les Ommastrèphes diffèrent encore des Calmars, par l’ap- pareil de résistance très-compliqué ; par leurs nageoires, tou- | jours plus terminales, plus anguleuses, et rhomboïdales dans leur ensemble; par la tête plus ferme, plus large, toujours pourvue de trois crêtes longitudinales ; par leur sinus lacrymal ; par l'iris arrondi; par le manque de cupules aux lobes de la membrane buccale ; par le bec dont la mandibule inférieure est beaucoup plus échancrée en arrière; parda forme de l’o- reille externe; par les ouvertures aquifères brachiales très- peu profondes; par quatre ouvertures buccales au lieu de six ; par la présence d'ouvertures latérales au tube locomoteur ; par la forme des cercles cornés des bras, toujours convexe et sans bourrelets extérieurs; par des bras tentaculaires non rétrac- iles ; par le tube locomoteur logé dans une cavité de la tête, et G. OMMASTREPHES. 415 pourvu de quatre brides au lieu de deux; par la présence du canal supérieur au tube locomoteur ; enfin, par une coquille toujours en flèche , sans expansion latérale et pourvue d'un go- .det terminal. Chaque espèce est, pour ainsi dire, cantonnée dans une vaste région des mers, dont elle ne sort pas, et y forme des troupes voyageuses, composées de myriades d'individus qui viennent _ encombrer les côtes des régions méridionales et septentrionales de l’Amérique. Ces animaux servent presque exclusivement à nourrir, dans les régions polaires, ces myriades d'oiseaux péla- giens (albatros , pétrels, etc.) qui couvrent l'immensité des mers, ainsi que les nombreux cétacés à dents, cachalots, dau- phins et marsouins. Toutes les espèces sont pélagiennes et noc- turnes. On connaît des espèces fossiles et des espèces vivantes de ce genre. ESPÈCES FOSSILES. Espèces de l'étage oxfordien supérieur. _ N° 1. OMMASTREPHES ANGUSTUS, d'Orb. 1845, PI. 30, fig. 9,44, « Onychoteuthis angusta, Munster 1830, Jahrb., p. 404, 458; idem, 1836, p. 250, 630. - Onychoteuthis Lichtensteinii, Munster , 1837, manusc. | O, sagittata, Munster , 1837, Jahrb.. p. 252. (Non Sagittata, Lam. 1799,) O. angusta, Munster, 1837, Jahrb., p. 252. Ommastrephes angustus , d'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 23, f. 9-11; Pal. étrang., pl. 20, f, 9-11, O. testà elongatä, depressé , longitudinaliter tricostatd ; anticé posticèque dilatatà. Dim. Longueur, 218 mill. Par rapport à la longueur : lar- geur supérieure, 73 largeur de l'expansion inférieure, + ; angle d'ouverture , 7 degrés. Coquille allongée, déprimée, ornée de trois côtes longitudi- . nales, dont la plus forte est médiane; partie antérieure arron- die; partie inférieure représentant un large fer de lance. Rapp. et diff. — Cette espèce, voisine de l'O. sagittatus, 416 CÉPHALOPODES. s'en distingue par son angle plus ouvert, etpar sa côte médiane : bien plus forte. Elle ne laisse aucun doute sur le genre au- quel elle appartient. | Loc. Dans les couches coralliennes, ou de l'étage oxfordien | supérieur de Solenhoffen (Bavière. 1 Hist. Cette espèce, qui ma été communiquée par M. le comte Munster, portait dans ses divers états les noms d’'Ony- choteuthis angusta, Lichtensteinii, et sagittata. Je lui ai con- | servé le plus ancien, quoique sous ce nom l’auteur ait également | confondu des espèces d’Acanthoteuthis. | Expl. des fig. PI. 30, fig. 9, coquille interne ; fig. 10, ex- trémité inférieure vue de profil, montrant le godet; fig. 44, partie médiane. | N° 2. OMMASTREPHES INTERMEDIUS, d'Orb. 1845. Onychoteuthis intermedia, Munster, 1837, Jahrb., p. 252. Ommastrephes intermedius, d'Orb., 1841, Céph. acét., Introd., p. xL. Ommastrephes intermedius, d’'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 24, f. 1; Pal. étrang., 61 21,1, 1. O. testà elongatd, conicd, suprà convexd, unicostatà; pos- | ticè angustato-lanceolatà. | Dim. Longueur de la coquille, 462 mill. Par rapport à la longueur : longueur de l'expansion inférieure, 5; sa lar- } geur, 3; angle d'ouverture, 6 à. | Coquille allongée, conique, convexe en dessus et pourvue | d'une côte médiane et de quelques lignes latérales; sa partie postérieure est pourvue de très-étroites expansions dont l'ensem- | ble représente un fer de lance très-étroit et très-aigu. Rapp. et diff.—Voisine, par son angle d'ouverture, de l'O. angustus cette coquille a la côte médiane bien plus large, et l'extrémite inférieure bien plus étroite et de forme différente. | Décrite par M. de Munster comme une Onychoteuthis, je crois | devoir la placer, au contraire, parmi les Ommastrèphes dont | elle a les caractères. Loc. Dansles calcaires lithographiquesde l'étage corallien ou | oxfordien supérieur de Solenhoffen (Bavière). Comte Munster. | G. OMMASTREPHES. 417 N° 3. OMMASTREPHES COCHLEARIS, d'Orbigny. Onychoteuthis cochlearis, Munster, 1837, Jabrb., p. 252. » Ommastrephes cochlearis, d'Orb., 1841, Géph. acét., Introd., p. xL. - Ommastrephes cochlearis, d'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 24, f. 2; Paléont. étrang., pl. 21, f. 2. O. testä, longitudinaliter unicostaté , anticè posticeque dilatatà ; posticè lanceolato-dilataté. Dim. Longueur, 160 mill. ; angle apicial, 9 degrés. Coquille assez large, convexe en dessus et pourvue sur la li- gne médiane d'une côte très-prononcée. Sa tige est large; son expansion inférieure large, forme dans son ensemble un rhom- boïde allongé. Rapp. et diff. — Par sa tige et pas son extrémité inférieure très-large, cette coquille se distingue facilement des espèces vivantes; elle l’est pourtant moinsque l'O. Munsterii. Ce n’est point , comme l'avait pensé M. le comte Munster, une espèce d'Onychoteuthis, mäis un Omimastrèphe à large coquille, opé- rant le passage au genre Geoteuthis. Loc. Dans les calcaires lithographiques de l'étage corallien ou oxfordien supérieur de Solenoffen (Bavière). M. le comte Munster. N° 4. OMMASTREPHES MUNSTERII, d'Orbigny. 4845. Ommastrephes Munsterii, d’Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 24, f. 3; Paléont. étrang., pl. 21, f. 3. O. testà dilatatà , brevi, cochleart, anticè dilatatä, longi- tudinaliter radiatä, posticè dilatato-obtusd. Dim. Longueur de la partie connue, 80 mill. Coquille très-large, très-courte, convexe en dessus; large et marquée de lignes rayonnantes au milieu et en avant ; pourvue en arrière d'énormes expansions qui paraissent avoir été réunies en dessous comme celles de ce genre, ce qui m’a porté à clas- ser celte coquille parmi les Ommastrephes , plutôt que parmi les Geoteuthis, qui n'ont point ces lames réunies. Rapp. et diff.—Cette espècese distingue facilement de toutes les autres par la grande largeur de ses parties. Elle offre évidem- ment un passage entre les Ommastrephes et les Geoteuthis. MOLLUSQUES T, I, 27 + 118 CÉPHALOPODES. Loc. Dans le calcaire lithographique de l'étage oxfordien su- périeur de Solenhoffen (Bavière). Communiqué sans noms par M. le comte Munster. ESPÈCES VIVANTES. à Espèces de l'Océan atlantique, N° 5. OMMASTREPHES SAGITTATUS, d'Orbigny. PI. 29, f. 12, 16. î Sepia minor, Seba, 1758, Thesaur., t. III, pl. 3, f. 5, 6. Loligo, Seba, 1758, t. IL, pl. 4, f. 3, 4, 5. Sepia loligo, Linné., 1767, Syst. nat., ed. XII, p. 1095, n° 4. Sepia media, Barbut , 1788, Gener. verm., p. 75,t. VIII, f. 3. (Copie de la f. 6, pl. 3 de Seba.) Sepia loligo, Gmel., 1789, Syst. nat., p. 3150. (Confondu.) Sepia loligo, Brug. , 1789, Encycl., pl. 77, f. 12. (Copie de la f. 3 et 4 de la pl. 4.) Loligo sagiltata, Var. B. Lam., 1799, Mém. de la Soc. d’Hist. nat. de Paris, p. 15. Calmar harpon, Montfort, 1805, Buff. de Sonini, Moll., t. IT, p. 65, pl. 14. Loligo illecebrosa, Lesueur, 1821, Journ. of the Acad. of nat. Sc. of Philad., NUL, D: 0 Loligo sagittata, Var. B. Lamarck, 1822, Anim. sans vert., t, VII, p. 665. Loligo harpago, Féruss., 1823, Dict. class., t. III, p. 67, n° 3. (D’après Montfort. ) Loligo Brongniartit, Blainv., 1823, Dict. des Sc. nat.,t. XXVII, p, 442° Idem , Blainv., 1823, Journ. de Phys., mars, p. 130. Lotigo illecebrosa, Blainv., 4823, Dict. des Sc. nat. 4 MAVIL, D 112910 Journ, de Phys., p. 130. Loligo piscatorum, La Pylaie, 1825, Ann. des Sc. nat., t. IV, p. 819. Loligo Brongniartii, Féruss., 1825, d’Orb., Tabl. des Céph., p. 63, n° 4. Loligo illecebrosa, Féruss., 1825, d’Orb., idem, idem, p. 63, n° 5. Loligo piscatorum , Féruss., 1825 , d’Orb., idem , idem, p. 63, n° 6. Loligo sagittata, Blainv., Faun. franc., p. 15. Idem, Payrodeau, 1826, Cat. des Moll. de Corse, p. 173, n° 353. 1dem , Risso , 1826, Hist. nat.,t. IV, p. 6, n° 8. Idem , Guérin, Icon. du Règne anim. de Cuvier, pl. 1, fig. 5. Idem , Philippi, 1836, Enum. Mall. sic., p. 241, n° 2. Loligo Coindelii, Verany, 1837, Mém. de l’Acad. des Sc. de Tur., t. I, pl. 4, (Individu très-jeune. ) Loligo sagittata , Cantraine , 1841, Nouv. mém. de l’Acad. de Brax., t. XIIT, p. 49, n° 1, Ommastrephes sagittatus, d'Orb. et Fér., 1839, Céphal, acét., Calmars, pl. 4, pl. 5; Ommastrèphes, pl. 4, f. 1-10, Idem , d'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 22, f. 12-16: Paléont. étrang., pl. 19 f, 12-16, | | | | | G. OMMASTREPHES. 419 O. corpore elongato, cylindrico ; pinnis latis, rhomboïda- | libus; brachiis tentacularibus ,elongatis, apice acetabulis nu- _ merosis munifis; testà elongatà , posticé lanceolatä. Dim. Longueur totale, 440 mill.; longueur du corps, 165 mill. ie rapport à la longueur qu DE : longueur des . nageoires, + ; largeur des nageoires, © ; longueur de la co- quille, 165 mill. Par PRE à la longueur : longueur des x pansions terminales, À; largeur des expansionsterminales, Et: angle apical, 4 degrés. Animal ayant le corps allongé, légèrement renflé au milieu de sa longueur. Tête volumineuse. Bras sessiles, gros, longs, munis de cupules dont les cercles cornés sont variables suivant la partie du bras où ils se trouvent. Bras tentaculaires, compri- més partout , couverts de cupules seulement à leur extrémité non élargie et munie de cupules commençant sur deux rangs, ensuite sur quatre: deux de très-grandes peu obliques, et deux latérales de très-petites , très-obliques ; puis à l'extrémité, ces nombres sont remplacés par une multitude de très-pelites cu- pules au moins sur huit de front. Cercle corné des grosses cupules, lorsqu elles sont sur quatre rangs, peu oblique, lisse en dedans, ou seulement fendu peu visiblement, de distance en distance sur leur côté le plus large. Couleurs : teinte géné- _rale rosée, formée de très-petites taches violacées sur toutes les parties supérieures. Coquille allongée, étroite, pourvue de trois côtes longitudi- _nales, dont les plus grosses sont latérales; les expansions de l'extrémité inférieure sont larges. Rapp. et diff. — Cette espèce a la forme générale de l'O. todarus, mais elle s'en distingue par sa nageoire, n'occupant que le tiers du corps; par les cupules de ses bras tentacu- laires placées seulement à l'extrémité, au lieu d'être sur toute la longueur , ainsi que par tous les détails des cercles cornés des cupules et des ouvertures aquifères. Son caractère le plustran- ché est d’avoir un très-grand nombre de eupules (plus de huit 420 CÉPHALOPODES. de front) à l'extrémité des bras tentaculaires, caractère qui ne se rencontre chez aucune autre espèce. D Hab. L'Océan atlantique, dans les régions boréales, sur les côtes de l'Amérique septentrionale, à Terre-Neuve, où des bancs innombrables s’échouent , et servent annuellement à la pêche de la morue; la Méditerranée. Hist. Confondue avec l'O. todarus par Lamarck, cette es- pèce a recu successivement, comme on peut le voir à la syno- nymie, les noms de Sagittata, d'Illecebrosa, d'Harpago, de Brongniartii, de Piscatorum et de Coindetir. Une comparai- son minutieuse des types eux-mêmes, déposés dans les collec- tions du Muséum, m'a permis de reconnaître qu'ils apparte- nalent tous à une même espèce. Expl. des fig. PI. 29, fig. 12, l'extrémité d'un bras tenta- culaire ; fig. 43, cercle corné des cupules des bras sessiles vu de profil; fig. 1%, le même vu de face; fig. 15, cercle corné des cupules médianes des bras tentaculaires vu de face; fig. 16, le même vu de profil. N° 6. OMMASTREPHES BARTRAMII, d'Orb. PI. 29, f. 4-2, PI. 30, f. 7-8. Cornet, Pernetti, 1770, Hist. d’un Voy. aux îles Malouines, t. II, p. 76 pl. 11,1, 6. Loligo Bartramii, Lesueur, 1621, Journ. of the Acad. nat. Soc. of Philad., v. II, p. 90, pl. 7. Idem , Féruss.,, 1823, Dict. class., t. III, p. 67, n° 12. Idem, Blainv., 1823, Dict. des Sc. nat.,t. XXVII, p. 141. (D’après Lesueur.) Idem, Blainv., 1823 Journ. de Phys., mars, p. 129. Loligo sagittata, Blainv., 1823, Dict des Sc. nat., t, XXVII, p. 140. Idem, Blainv., 1823, Journ. de Phys., mars, p. 128. Loligo Bartramii, Féruss., 1825, d’Orb., Tabl. des Céph., p. 63. | Ommastrephes Bartramii , d'Orb., 1835, Voy. dans l’Amér. mér., Moll., p. 55. Ommastrephes cylindricus, d'Orb., 1835, Voy. dans l’Amér. mér., Moll., p. 54, pl. 3,f. 3,4. Loligo vitreus , Rang, 1837, Mag. de Zoolog., pl. 36, p. 71. Ommastrephes Bartramii , d’Orb., 1838, Moll. des Antilles, t, 1, p. 59, n° 15. Ommastrephes Bartramii, d'Orb., 1839 , Céph. acét., Calmars, pl. 2; Omma- strèphes, pl. 2, f, 11-20. Idem, d'Orb., 1845, Paléont. univ., pl, 22, f. 1-2, pl. 23, f. 7, 8 ; Paléont. étrang., pl. 19, f, 1-2, pl. 20, f. 7-8. G. OMMASTREPHES. 421 O. corpore elongato , cylindraceo, posticè acuminato, an- ticè truncato , supra zonâ violaced longitudinaliter ornato. Pinnis dilatatis rhomboïdalibus , acutè angulatis ; capte brevi ; testà tenu elongatd. Dim. Longueur totale, 240 mill.; longueur du corps, 450 mill. Par rapport à la longueur du corps : longueur des nageoires, +; largeur des nageoires, $T ; longueur de la co- quille, 450 mill. Par rapport à la longueur : longueur de l'expansion terminale , --; largeur de l’expansion termi- nale, +. Animal très-allongé. Corps cylindrique et arrondi, muni de nageoires très-échancrées en avant, enveloppant le corps en ar- rière, et formant là, une pointe peu aiguë; leur ensemble est rhomboïdal et transverse. Bras sessiles courts, bicarénés ou tri- carénés en dehors, pourvus extérieurement d’une nageoire longitudinale assez large ; aux supérieurs, la membrane pro- tectrice des cupules est large au côté externe, courte en dedans; cette membrane est beaucoup plus large que le bras à la 3° paire, toujours marquée de sillons transversaux éleyés, qui correspon- dent au sillon sur lequel la cupule est fixée. Cupules alternes dont le cercle corné est armé tour à tour de dents plus longues sur le côté large. Bras tentaculaires, courts, gros, comprimés, carénés en dehors, bicarénés en dedans; l’une des carènes formant membrane et s'étendant jusqu'à l'extrémité du bras, de chaque côté des cupules, qui sont sur quatre rangs, deux de grandes au milieu, dont le cercle corné est armé de deux dents aiguës, alternant une grande et une petite. Le cercle corné des cupules latérales est armé tout autour. Couleurs : sur la partie médiane du corps, une large bande violette, accompagnée de chaque côté d'une bande rouge-jaune. Coquille très-étroite dans toutes ses parties, avec l'extré- mité élargie, plus petite à proportion et plus fortement striée que dans les autres. Rapp. et diff.— Cette espèce est, par sa forme cylindrique, voisine de l'O. Oualaniensis ; mais elle s'en distingue par ses 429 CÉPHALOPODES. cupules sur deux lignes, aux bras sessiles et par son appareil de résistance non soudé. Hab. Tout l'Océan atlantique, et la Méditerranée, où elle vit isolée. Expl. des fig. PI 29, fig. 4, animal entier; fig. 2, tube lo- comoteur, pour montrer & la cavité dans laquelle il est logé ; b les ouvertures aquifères. PI. 30, fig. 7, coquille vue en des- sous ; fig. 8, la même vue de profil. N° 7. OMMASTREPHES PELAGICUS, d'Orbigny. Sepia pelagica; Bosc, 1802, Buff. de Dét., Hist. nat., Vers, t. I, p. 46, pl. 1, f. 1,2. Calmar pélagien, Montfort, 1805, Buff. de Sonnini, Moll., t. II, p. 86, pl. 19, Loligo pelagicus, Féruss., 1823, Dict. class., t. IIT, p. 67, n° 7. ( Citation. }) Idem , Féruss., 1825, d’Orb., Tabl. des Céph., p. 63, n° 7. Ommastrephes pelagicus, d’'Orb., 1839, Céphal. acét., Calmars ; pl, 48, f, 1, 2; Ommastrèphes, pl. 1, f. 17, 18. O. corpore elongato, supra lœvigato, subtuüs tuberculis sparsis, regulariter dispositis. Dim. Longueur totale, 65 mill. ; longueur da corps, 37 mill. Fi rapport à la longueur du corps : longueur des nageoires, + 3; largeur des nageoires, 5. Animal allongé, dont le corps subeylindrique, lisse en des- sus , est marqué en dessous de petits tubercules blancs à peine saillants, placés sur huit lignes transversales. Nageoires occu - pantun peu plus du quart de la longueur du corps, très-minces, échancrées en avant, accompagnant le corps jusqu à son extré- mité, offrant dans leur ensemble un rhomboïde transverse, à angles arrondis. Bras sessiles, triangulaires, peu inégaux, munis de cupules, sur deux lignes alternes et portées sur un long pé- doncule. Bras tentaculaires, très-grêles, comprimés, non élargis à leur extrémité, pourvus de quatre rangs dé cupules pédon- culées. Couleurs : il paraît avoir été blanc diaphane, marqué de taches rouges en déssus, sur la ligne médiane, et en dessous de dix-neuf points blanc-mat, sur huit lignes. Coquille ordinaire, très-mince, très-grêle, sans aucune fer- meté, avec un très-petit capuchon terminal. ta Le nr à G. OMMASTREPHRS. 4923 Rapp. et diff. — Cette espèce se distingue facilement de toutes les autres, par les points saillants qu'on remarque sur l& partie inférieure de son corps, ainsi que par la brièveté de ses nageoires. Hab. L'Océan atlantique, en pleine mer. Espèces de la Méditerranée. OMMASTREPHES SAGITTATUS, d'Orb. Voy. p. 418, n° 5. OMMASTREPHES BARTRAMII, l'Orb. Voy. p. 420, n° 6. N° 8. OMMASTREPHES TODARUS, d'Orb. PI. 29, fig. 3:44. PI. 30, fig. 5-6. Loligo, Seba, 1758, Thesaur., t. IT, pl. 4, f. 1, 2 Sepia loligo, Linné, 1767, Syst. nat., éd. XII, p. 1095, n° 4. Idem, Gmel., 1789, Syst. nat., éd. XIII, p. 3150, n° 4. Loligo sagittata, Var. À. Lamarck, 1799, Mém. de la Soc; d'Hist, nat: de Paris, p. 13. Sepia loligo, Shaw., Natur. Miscell., t. CCCLXIIT. Calmar flèche , Montfort, 1805, Buff. de Sonnini, Moll., t. IT, p. 56. Calmar du Brésil, Montfort., 1805 , Buff. de Sonnini, Moll., t. II, p. 56. Loligo Todarus, Raffinesque , 1814, Précis des découv. somiol. Loligo sagittata , Var. À Lamarck, 1822, An. sans vert., t. VII, p. 663. Idem, Féruss., 1823, Dict. class., t. IIT, p. cg A . (D’après Linné.) Loligo brasiliensis , Féruss,, 1823. Loc. cit., Li ilanrés Montf. ). Loligo maxima , Blainv., 1823 , Dict. des Sc. ne t. XXVII, p.140, et Journ. de Phys., Mars, 1823, p. 129. Loligo sagittata, Carus, 1824, Icon: sep., pl. 80, p. 318; Nov. act: Phys. méd. Acad. Leop. Carol. nat. cur., t. XII. Idem, Payraudeau, 1826, Catal. descrip. et méth. des Moll. de Corse, n° 352. Ommastrephes todarus , d'Orb., 1839, Céphal. acét., Calmars, pl. 1; Ommas- trèphes, pl. 2, f. 4-10. Idem , d'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 22, f. 3, 11, pl. 23, f, 5-6; Paléont: étrang., pl. 19, f. 3-11, pl. 20, f. 5, 6. | O. corpore incrassato, rubro maculato; pinnis latis, rhom- boïdalibus ; brachiis tentacularibus robustis, apice acetabulis duplici serie minulis. Dim. Long. totale, 820 mill. ; longueur du corps, 340 mill. Par rapport à a ho _e corps : longueur des nageoires, Èt; largeur des nageoires, -T-; longueur de la coquille, 340 mill. Par rapport à la longueur de la coquille : longueur de ,94 CÉPHALOPODES. l'expansion terminale, “%; largeur de l'expansion termi- nale, +. Animal court, robuste, dont le corps est presque cylin- drique jusqu à la naissance des nageoires; celles-ci occupant plus de la moitié de la longueur du corps, offrant dans leur ensemble un rhomboïde irrégulier, à angles aigus dont le grand diamètre est transversal. Bras sessiles, inégaux, sans membrane extérieure, pourvus de cupules dont le cercle corné est armé de sept dents espacées, tranchantes et obliques sur le côté Le plus large ; l'autre, lisse. Bras tentaculaires très-forts, non élargis en massue, couverts, à la base, de cupules sur deux lignes ; plus en avant, de cupules sur quatre rangs, dont deux de très-grosses; leur cercle corné est armé tout autour de vingt dents très-aiguës. Couleurs : tout le corps, le dessus de latête et des bras, est rougeâtre, tacheté de cette teinte plus intense. Coquille très-déprimée, un peu élargie en avant, terminée par un capuchon, formé de la réunion postérieure des lames; concave en dedans, convexe en dehors. Rapp. et diff. — Cette espèce se distingue de toutes les au- tres, par ses bras tentaculaires, couverts de cupules sur toute leur longueur. Hab. La TA , près de Naples; l'île de Corse; Toulon. Expl. des fig. PI. 29, fig. 3, tête vue de profil, montrant a le sinus lacrymal ; b le tube locomoteur; € la crête auriculaire ; d l'appareil de résistance; e l'ouverture aquifère anale; fig. #, appareil de résistance de la base du col ; fig. 5, contre-partie de l'intérieur du corps; fig. 6, cercle corné des cupules latérales des bras tentaculaires; fig. 7, le même vu de face ; fig. 8, cercle corné des grosses cupules; fig. 9, profil du même; fig. 40, cercle corné des cupules des bras sessiles; fig. 11, le même vu de profil. PI. 30, fig. 5, coquille vue du dessous; fig. 6, profil de l’extrémité. 425 CÉPHALOPODES,. Espèces du grand Océan. » N° 9. OMMASTREPHES GIGANTEUS, d'Orbigny. PI. 30, fig. 1- * Pernetti, 1770, Hist. d’un Voy. aux Malouines, t. II, p. 76? _ Sepia tunicata , Molina, 1789, Hist, nat. du Chili, p. 173? Idem , Gmelin, 1789, Syst. nat., ed XIII, p. 3151, sp. 8? Sepia nigra, Bosc., 1802, Hist. nat. des Vers, t. I, p. 47? Calmar réticulé, Montf., Buff. de Sonnini, Moll., t. II, p. 96, pl. 217? Idem, Shaw, Nat. Misc., vol. XIV, pl. Ommastrephes gigas , d'Orb., 1835, Voy. dans l’Amér, mér., Moll., pl. 4, p. 50. Ommastrephes giganteus, d’Orb., 1839, Céphal. acét., pl. 20. Idem , d'Orb., 1845 , Paléont. univ., pl. 23, f, 1-4; Pal. étrang., pl. 20 , f. 1-4. O. corporeelongato, cylindraceo supernè, violaceo ; pinnis latis, rhomboïdalibus, acutis; testà elongatissimd angustatà. Dim. Longueur totale, 4 mètre 410 mill.; longueur du corps, 440 mill. Fe rapport à la longueur is : SOTRS : longueur des nageoires, >; largeur des nageoires, 2”; longueur de la coquille, 440 mill. Par rapport à la ApREREUr de la coquille # longueur de l'expansion terminal, + 106 ; sa largeur, +. 0 pourvu de grandes nageoires, occupant la moitié de la longueur du corps, échancrées en avant, ayant dans leur en- semble la forme d'un rhomboïde transverse. Bras sessiles longs, inégaux, munis d une membrane protectrice des cupules, mar- quée de côtes transversales aux bras latéraux inférieurs; cette partie étant remplacée sur les autres bras, à la base externe des cupules, par un appendice long, aigu, charnu, conique, man- quant néanmoins au côté inférieur de la deuxième paire de bras, Tous ont des cupules pourvues d'un cercle corné, armé de dents très-aiguës , parmi lesquelles une médiane supérieure et deux latérales sur le côté sont plus longues. Bras tentacu- laires carénés en dessous, sur toute leur longueur, mar- qués en dessus d'un méplat, avec de petites côtes transver- sales, sans membrane protectrice des cupules. Cupules sur quatre rangs alternes, deux médians plus grands. Leur cercle corné est armé de dents, dont quatre plus grandes que les autres. Les cupules latérales sont placées chacune sur 426 CÉPHALOPODES. une côte élevée, tortueuse, qui passe entre les grosses cupules. Couleurs : très-foncée , d’un violet sale, légèrement mélangé dé bistre. Coquille très-longue, très-grêle, à godet beaucoup plus court que dans les autres espèces. Ses deux côtes latérales épaisses, la ligne médiane à peine saillante. Rapp. et diff. Cette espèce est, par sa forme, intermédiaire | entre l'O. Bartramit et le Sagittata; mais elle se distingue du | premier par sa forme moins allongée; par ses nageoires plus arandes ; par la longueur respéctive de ses bras; par le manque de larges membranes protectrices des cupules; par les appen- : dices latéraux qui la remplacent; par les côtes transversales de | ses bras tentaculaires. Elle se distingue du second par les mêmes caractères; par le manque des petites cupuüles de l'ex- trémité des bras téntaculaires; par sa coquillé dont le capu- | chon est plus court; enfin, elle se distingue de toutes les au- tres espèces par les appendices charnus de la bâsé de ses cu- pules. Hab. Le grand Océan. Elle paraît, pendant une partie de l'année, vivre du 40° au 60° dégré de latitüde sud, à l’ouest des côtes de l'Amérique méridionale. J'en ai vu, au mois de maïs, un grand nombre jetés encore vivants, Sur la côte du Chili, de la Bolivia et du Pérou. Malgré les grandes dissemblances dé formé, et tout en ne lui Consérvant pas le nom de Tüunicata, que lui rend tout à . fait impropre lé manque de l'organe qui pourrait le justifier, je ne doüte pas que ce ne soit le Sepia tunicata de Molina; car c’est, au dire des pêcheurs du Chili, la seule grande espèce de ces mers. Expl. dés fig. PI. 30, fig. 1, coquille interne, vué en des- sous ; fig. 2, la même vue de profil; fig. 3, mandibule supé- rieure du bec vue de profil; fig. 4, mandibule infériéure. G,. OMMASTREPHES. 497 N° 10. OMMASTREPHES OUALANIENSIS, (l'Orbigny. … Loligo oualaniensis , Lesson, 1830, Zoologie de la Coquille, p. 240, pl. 1, f, 2. … Loligo vanicoriensis, Quoy et Gaimard , 1832 , Zoologie de l’Astrolabe, Moll., TC pe 70, DL 0,1, 1, 2. . Loligo brévitentaculata, Quoy et Gaimard, 1832 , loc. cit., p. 81. Ommastrephes oceanicus, d'Orb., 1839, Céph. acét., Calmars, pl. 3, pl. 21; Ommastrèphes, pl. 1, f. 14, 15. O. corpore elongato, cylindrico ; pinnis terminalibus, latis, transversis ; brachiis brevibus, inæqualibus, acetabulis und serie munihs; testà elongatä, angustatd. Dim. Longueur de la tête, 135 mill. ; longueur du corps, 85 mill.. Par rapport à la longueur du A longueur de la nageoire, 3 largeur de la nageoire, -©.. Animal dont le corps ést solide ; cylindrique ou légèrement renflé vers la moitié de sa longueur. Apparëil de résistance; comme dans le genre, avec cette différence notable que la par- tie inférieure est toujours soudée de manière à ne pouvoir se détacher sans déchirement. Nageoires fermes, minces sur leurs bords, formant dans leur ensemble un rhomboïde irré- gulier, transverse. Bras sessiles, courts, très-inégaux, pourvus d'une large crête natatoire en dehors, et d'une membrane pro- tecirice des cupules, nulle en dedans des bras supérieurs. Leurs cupules, aux deux paires latérales, sont confondues sur une seule ligne, dont le cercle corné est garni de dix à douze dents aiguës. Bras tentaculaircs, courts, très-comprimés, pourvus d'une membrane protectrice des cupules, d'un côté et de l’au- ire, d'un grand élargissement latéral de la crête supérieure. Le cercle corné est orné de dents très-aiguës, longues, dont une plus grande au milieu du bord. Couleurs : sur le milieu du dos et de la tête, une large bande longitudinale, violet, brun foncé, . composée de taches trés-rapprochées. Coguille , comme celle de l'O. todarus, mais avec l’extré- mité en capuchon beaucoup plus court. Rapp. et diff. — Cette espèce ressemble, extérieurement, à l'O. Bartramit par sa forme et par ses détails; mais néan- moins elle s'en distingue par son appareil de résistance, tou- 428 CÉPHALOPODES. jours soudé et non susceptible de se détacher sans déchire- ment; par ses nageoires, occupant moins de longueur, et dont l'angle postérieur est plus court que l'antérieur, et enfin par ses cupules sur un seul rang au lieu de deux aux bras la- téraux. | | Hab. Le grand Océan, dans toute son étendue. Hist. En 1830 , M. Lesson le nomma Loligo Oualaniensis. Deux ans plus tard, MM. Quoy et Gaimard appelèrentunindividu bien conservé Loligo vanikoriensis. Un autre, en partie altéré par son séjour dans l'estomac d’un poisson, fut nommé par eux Loligo brevitentaculata. J'ai constaté cette identité sur les ty- pes mêmes de ces trois espèces. J'avais pensé à lenommer Ocea- nicus, mais je reviens au nom le plus anciennement donné, celui de Oualaniensis. Espèces incertaines, N° 11. OMMASTREPHES LATICEPS, d'Orbigeny. Loligo laticeps, Owen , 1836, Trans. zool, Soc. of London, pl. 21, f. 6-10. Cranchia perlucida, Rang., 1837, Mag. de Zool., p. 67, pl. 94. Dim. Longueur totale, 20 mill. ; longueur du corps, 7 mill. Animal subgélatineux, de forme ovale, allongée, terminée en pointe aiguë. Bras sessiles égaux; bras tentaculaires, munis de petites cupules répandues sans ordre. Nageoïires minces, ar- rondies , terminales, réunies dans une partie de leur base, au- delà de l'extrémité du corps. Couleurs : une grande quantité de taches rousses et brunâtres, sur un fond blanc-bleuâtre. Tab. L'Océan atlantique équatorial, dans la haute mer, en decà du 25° degré nord. Par la taille, par la grande largeur de la tête, ces individus sont évidemment les jeunes, peut-être d’une espèce qui nous est encore Inconnue à l'état adulte. N° 12. OMMASTREPHES ARABICUS, d'Orbigny. Pieroteuthis arabica, Ehremberg, , 1831, Symbolæ physicæ. O. corpore terete in caudam obtusam, terelem attenuato, alä rhomboïdali, corpus dimidium cum caudä includente. G. OMMASTREPHES. 429 Animal. Corps effilé, les ailes rhomboïdales commençant vers la queue et embrassant la moitié du corps, Lame dorsale cartilagineuse, étroite. Deux séries égales de cupules sur les bras sessiles. Sur la partie terminale dilatée des bras tentacu- laires, il y a cinq rangées de cupules ; les trois médianes plus larges, une plus étroite, marginale de chaque côté ; les cercles cornés sont dentés. Hab. L'île volcanique Ketumbal , dans la mer Rouge, entre Gumpuda et Poheca. La forme seule de la coquille n’a fait placer cette espèce dans le genre Ommastrèphe ; mais les renseignements zoologiques qui précèdent, donnés par M. Ehremberg sont trop incomplets pour que le genre même de cette espèce soit certain. Résumé sur les Ommastrèphes. On a donné, jusqu à présent, 31 noms aux espèces que je rapporte dans le genre Ommastrèphes. La discussion des carac- tères et de la synonymie me les a fait réduire à : Espèces posiiiyes. 4. 42. 4 ta mie ce gs 0e, : 10 Espèces incertaines...,..,,,.,.... AL Tri. à EMA un à nn 0 ES De ces espèces positives, quatre sont fossiles, et six sont vi- vantes. Les quatre espèces fossiles sont spéciales, dans le terrain Jurassique, à l'étage oxfordien supérieur, et deux d'entre elles se distinguent a espèces vivantes par une largeur LMI eRE plus grande. Les six espèces vivantes, divisées suivant les mers auxquelles elles appartiennent, me donneni : À l'Océan atlantique, trois espèces, les O. sagittatus, Bar- tram et Pelagicus , dont le premier paraît cantonné dans les régions septentrionales, tandis que les autres sont des régions chaudes et tempérées. - À la Méditerranée , trois espèces dont une spéciale, l'O. to- darus ,et deux communes à l'Océan atlantique, les O. Bartra- mar et Sagittatus. 430 CÉPHALOPODES. Au grand Océan, deux espèces , l'O. giganteus , cantonné dans les régions méridionales, et l'O. Oualamensis, qui en habite toutes les parties chaudes. Il résulte du dépouillement des espèces d'Ommastrèphes con- nues: 4° que quatre se trouvent fossiles dans l'étage oxfordien supérieur, sans qu on en rencontre de traces dans les étages in- férieurs ousupérieurs des autres terrains ; 2° que les espèces vi- vantes sont réparties à peu près également dans toutes les mers, et cantonnées sur des régions plus ou moins étendues. Les es- pèces qui existent dans deux mers à la fois se rencontrent seu- lement dans la Méditerranée et dans l'Océan atlantique, sur Les points voisins de la Jonction de ces deux mers. Table alphabétique de toutes les espèces réelles ou nominales du genre OMMASTREPHES. Pages Angusta (Onychoteuthis), Munster, 1830. Voy. O. angus- tuss Orchis de: ral: ce RER CES AE Angustus , d'Orb., 1845. Foss. de l'étage oxf. sup... ... 415 Arabica (Pteroteuthis) , Ehremb., 1831. V. O. arabicus, Pb nel ce QE 4 0 NS ES 128 Arabicus, d’Orb., 1845. Mer Rouge..............:. 128 Bartramii (Loligo), Lesueur, 1821. V. ©. Bartramn, W'Osbius DLuIDHN, CHPMAOQUE, carPiatze du 0 #6 4 «+: 420 Bartrami, d'Orb., 4835. Gr. Oc. et Méditerr. ARRET Brasiliensis, Fér., 1823. V. O. todarus..........0. 193 Brevitentaculata (Loligo), QuoyetGaim.,1832. V. O. Oua- laniensis, d'Orb. ......1.10%0q0, 981 RARE UE : à: Brongniartii (Loligo), Blainville, 1823. V. 0: te | Lipab écaatnes loss audarie St Lnah , SIDE ... AB Cochlearis (Onychoteuthis), Munster , 1837. NV. ©. co- chlearis , d 'Orb.....::........ tm 417 Cochlearis, d'Orb., 4841. Foss., étage oxf. sup....... 417 Coindetii (Loligo), Verany, 1837. V, O. sagittatus.... 18 Cylindraceus, d'Orb., 1835. V. O. Bartramar, d'Orb... 420 G. OMMASTREPHES. 431 : Pages Flèche (Calmar), Montfort, 4805, V. O. iodarus, d'Orb.. 423 “Giganteus, d'Orb., 1835. Gr. Oc................... 425 : Harpago (Loligo), Féruss., 1823. V. O.sagitiatus, d'Orb. 418 : Harpon(Calmar), Montfort, 1805. V. O. sagittatus,d'Orb. 418 Hlecebrosa (Loligo), Lesueur , 4821. V. O. sagittatus, CT bel died tft et Pie A | pret te - ptet Bas 418 Intermedia (Onychoteuthis), Munster , 1837, V. O. an- ODA PT ANNE D MÉOMEORMNRL SC 416 Intermedius, d Orb., 1841, Foss., étage oxf. sup...... 416 Laticeps, Owen, 1836. V. O. Laticeps, d'Orb......... 128 Laticeps, d'Orb., 1845. Oc. atlant.............,... 428 Lichtensteinii (Onychoteuthis), Munster, 1837. V. O. an- D FU Gine. de Les parties Ga netes A US re 415 Maxima (Loligo), Blainv., 4823. V. O. todarus........ 423 Media (Sepia), Barbut, 1788. V. O. sagittatus, d'Orb.. 420 Munsterü, d'Orb., 4845. Foss., étage oxf. sup......... L18 Nigra (Sepia), Bosc, 1802. V. O. giganteus, d'Orb..... 425 Oceanicus , d'Orb., 1839. V. O. Oualaniensis, d'Orb.. 427 Oualaniensis (Loligo), Lesson, 1830. V. O. Oualanien- ONE NUE MES POUR RONEE. AU RNA RCE 497 Oualaniensis, d'Orb., 1845. Grand Océan......,...,... 497 Pelagica (Sepia), Bosc, 1802. V. O. pelagicus, d'Orb... 422 mous: d'Orb:, 1839: Ocr At 22. LOUIS ET RE Perlucida (Cranchia), Rang., 4837. V. O. laticeps, On. GOUL + NORME RAR FE. UE 428 Piscatorum, La Pylaie, 4825. V. O. sagittatus, d'Orb.. 418 Réticulé (Calmar), Montfort, 4805. V. O. giganteus.... 425 Sagittata, var. À (Loligo), Lamarck, 1799. V.O. todarus, DURS nosénatte OfL. ONE GUERRE Li DECO 123 Sagittata, var. B (Loligo), Lamarck, 1799. V. 0. sagitta- PC: MOrbmasons. been. dé FGERAMANS, ÉMETMITS 118 Sagittata (Loligo),Blainv.,1823.V. O. Bartramri,d Orb. 420 \Sagittata (Onychoteuthis) , Munster, 1837. V. O. angus- M Or ces rules. 2 oeil De SPORE, 445 G. OMMASTREPHES. 133 Saglttatus, d'Orb., 14835. oc. Alt. et Méd........... 420 Todarus (Loligo), Raffinesque, 48414.V.0. todarus, d'Orb. 493 . Todarus, d'Orb., 1839. Méditerranée. .............. 123 Tunicata (Sepia), Molina. V. O. giganteus, d'Orb..... 425 Vanicoriensis (Loligo), Quoy et Gaim., 1832. V. O. Oua- HDUEDSIS AL OTD le. -ÉART 'ébeRa EL ATEN 197 Vitreus (Loligo), Rang, 1837. V. O. Bartramii, d'Orb.. 420 G, BELEMNOSEPIA. 433 v° GENRE. BELEMNOSEPIA, Acassiz. Belemnosepia, Agassiz , 1835 ; Belopeltis, Voltz, 1840; Loligosepia, Quenstedt, 1843 ; Geoteuthis , Munster , 1848. Animal inconnu. Coquille interne cornée, mince, large ou allongée , tronquée en avant , accompagnée en arrière d’ex- pansions terminée par une partie convexe, acuminée ou lan- céolée. Elle se compose de deux parties distinctes : d’une ré- gion médiane, et d'expansions latérales. La région médiane plane, conique, s’élargissant des parties postérieures aux anté- rieures se forme de trois parties distinctes, d’une première au milieu , plus large que les deux autres, marquée de lignes d’ac- croissement transversales droites et souvent de lignes longitu- dinales et sur la ligne du milieu d’une côte prononcée. De cha- que côté de celles-ci sont des parties souvent séparées de la première par des sillons, sur lesquels se prolongent des lignes d'accroissement paraboliques dont la convexité de l'arc en avant. Les expansions latérales commencent, suivant les espèces, à une plus ou moins grande distance de l'extrémité de la région mé- diane; elles sont formées de stries d'accroissement qui les divisent en deux parties faciles à distinguer ; l’une qui s'insère à la ré- gion médiane, consiste en stries d'accroissement sinueuses, ar- quées ou paraboliques dont la convexité est en bas; l’autre partie qui nest que la continuité de la première, est extérieure et se compose de lignes d'accroissement verticales, obliques ou très-légèrement arquées, dont la convexité de l’arc est externe. La partie postérieure est convexe en dessus et très-concave , en cuiller en dessous, disposition qui, dans l’acte de la fossilisa- tion, a occasionné beaucoup de formations déterminées par la pression des couches. Rapp. et diff. —Par sa ligne médiane conique et par ses ex- pansions latérales terminales, la coquille a beaucoup de rapports MOLLUSQUES T, I. 28 434 CÉPHALOPODES. avecles Ommastrephes et les Belemnites; néanmoinsles Belem- nosepiase distinguent de tous les deux, par des expansions qui ne se réunissent pas en dessous pour former un cône creux, et des premiers par le manque de loges aériennes et de rostre pro- tecteur. C’est un type générique bien nettement caractérisé. Hhst. M. le comte Munster parla le premier de ces corps en 4830, et les nomma alors Onychoteuthis prisca. Jahrb., 4830, p. 443. À peu près à la même époque, Schubler, dans ZLieten , en figura sous les noms de Lolhigo bollensis et Aalen- sis. Buckland les à cités et figurés sous les mêmes noms, dans sa Minéralogie, tab. 28, f. 6. 7; t. 29, f. 4-35; t, 30. MM. Agassiz et Buckland les ayant trouvés près des Bé- lemnites, ont pensé quils pourraient appartenir au même animal, et alors M. Agassiz (Jahrb., 1835, p. 168), et M. Buc- kland (Jabrb,, 1836, p.36), leur ont donné le nom de Be- lemnosepia. Tout en croyant qu'ils dépendaient des Bélem- nites, il parait néanmoins, d'après le nouveau nom imposé, que ces savants ne les identifiaient pas positivement avec les Bélemnites, car le nom de Belemnites existant, 1l était inutile d'en créer un nouveau pour des parties d’un même ani- mal. Quoiqu il en soit, ces osselets internes reçurent, en 1835, le nom de Belemnosepia.M. Voltz, en parlant de l Onychoteu- this prisca (Jahrb., 1836, p. 223), se rangea à l'opinion de MM. Agassiz et Buckland. M, le comte Munster, la même année(Jahrb.,1836, p.583), déclare que, n'ayant jamais trouvé , dans aucune, collee- tion d'Allemagne, des rostres de Bélemnites avec .ces osselets internes, il les regarde comme des corps distincts, M, Quens: tedt (Jahrb., 1829, p. 456), fut aussi de cette opinion et il l’appuya de la description comparative de ces osselets avee les traces de la coquilles cornée, restées sur l’alvéole intérieure des rostres de Bélemnites, ce qui le porta judicieusement, à croire qu'ils ne pouvaient appartenir au même animal, Néanmoins, M. Voltz, en 1840, persista à rapprocher les _osselets en question des Bélemnites (Bull. de la Sac. géolog.; G. BELEMNOSEPIA. 135 t: 11, p, 40, et Mém. de la Soc. de Strasbourg, t. 3, 1843), mais les figures qu'il donne pour prouver le rapprochement, démontrent une différence très-marquée. Sans répondre aux objections présentées par M. Quenstedt, il croit que ce sont des osselets internes de Bélemnites, et pourtant il ne conserve pas le nom de Belemnosepia , et impose la nouvelle dénomi- nation de Belopeltis. En 1842, (Paléontologie française , terrains jurassiques), je cherchai à reconstruire la coquille des Bélemnites d'après l'empreinte de l’alvéole; mais n'ayant pas alors de maté- riaux, je m'abstins de parler des coquilles de Céphalopodes d'Ohmden. M. Quenstetd en 1843 , Flolzgeberge, Wurtemb., p. 252, dit qu'on devrait les séparer des Bélemnites, et propose de les nommer Loligosepia. M. le comte Munster, la même an- née (Beitrag. VI, p. 65), reprend la question ; il fait l’histori- que de ces osselets , et sans nier que les Bélemnites puissent en avoir un particulier, il n a jamais trouvé d’analogie entre ceux d'Ohmden et de Solenhoffen, et les empreintes des alvéoles de Bélémnites, et finit par conclure que ces corps n'étant pas des parties de Bélemnites, ôn doit en former un genre à part, comme l'a dit M. Quenstedt; mais alors, au lieu de prendre le nom de Belemnosepia , imposé par M. Agassiz en 1835, celui de Belopeltis donné en 1840 par M. Voltz, ou celui de Loligo sepia appliqué en 1843, par M. Quenstedt, il propose une qua- trième dénomination, celle de Geoteuthis. D'après l'examen des faits je crois devoir prendre une détermination différente. Un nom différent de celui de Bélewunites ayant été créé pour ces . corps dès 1835 (abStraction faite des rapprochements), je crois devoir le conserver au genre comme le plus ancien, et je prends celui de Belemnosepria , qui indique un animal intermédiaire entre la Bélemnite et la Seiche. Par suite de l'étude minutieuse de belles pièces en nature, je me range à l'opinion de MM. Quenstedt et Munster, et je con- sidère ces corps problématiques comme devant former une coupe 436 CÉPHALOPODES. générique nouvelle, appartenant à la famille des Teuthidæ, et venant se ranger près des Ommastrèphes. Ce genre ne s'est montré jusqu'à présent que dans les cou- ches de lias supérieur; il est presque toujours accompagné de quelques parties de l'animal, et surtout du sac à encre. N° 1. BELEMNOSEPIA LATA, d'Orbigny, pl. 34, fig. 1; Geoteuthis lata, Munster, 1843, Beitr. zur Petref., VI, pl. 7, fig. 1, Belopeltis emarginata, Voltz, manusc. Coll. de l'Ecole des mines. Belemnosepia lata, d’'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 25, fig. 4, pl. 26, fig. 1; Paléont. étrang., pl. 22, f. 4; pl. 23, f. 1. Idem, d’Orb., 1846, Moll. viv. et foss., pl. 31, f, 4. B. testé dilatatä, compressé, anticè latd, truncatà, postice lateribus alis latis integris ornatä. Dim. Longueur, 200 mill.; angle d'ouverture de la partie médiane. 25°!. Coquille très-large, courte, mince; région médiane tron- quée carrément, assez prolongée en avant des expansions laté- rales. On n'y remarque, à la partie moyenne, aucune côte mé- diane ; mais seulement des stries ou des rides transverses d’accroissement très-prononcées, et des stries longitudinales, la partie latérale a des stries d’accroissement très-prononcées. A la jonction de cette partie aux expansions latérales, 1l y a un sillon très-marqué. Les expansions latérales très-sinueuses à leur jonction, sont larges, minces et striées longitudinale- ment en dehors. La poche à l'encre occupe le milieu de la coquille. Rapp. et diff. — Cette espèce se distingue facilement des autres par sa grande largeur et par l’angle de sa partie mé- diane très-ouvert. Elle paraît différer du B. Orbignyana par le manque de renflement inférieur aux expansions latérales. Loc. Dans le lias supérieur d'Ohmden et de Mezingen (Wur- temberg), collect. de l'École des Mines de Paris. Expl. des fig. PI. 31, fig. 4. Coquille entière restaurée par moi sur un échantillon de l’École des Mines. 1 C’est la mèsure exacte donnée par l’hélicomètre. La figure du G. lata que donne M Munsier ne paraît avoir que 18° à son angle médian, G. BELEMNOSEPIA. 437 N° 2. BELEMNOSEPIA FLEXUOSA, ('Orb., pl. 31, fig, 2. Geoteuthis flexuosa , Munster , 1843 , Beitr. zur Petref., VI, pl. 9, f. 2. Belemnosepia flexuosa, d'Orb., 1846 , Paléont. univ., pl. 25, f. 2, pl. 26, f, 2; Idem, Paléont. étrang., pl. 22, f. 2, pl. 23, f. 2. . Idem, d’Orb., 1846. Moll. viv. et foss., pl. 31, £. 2. B. testà oblongo-elongatà; productà, truncat&, posticè an- qustè lanceolatà , lateribus alis angustatis elongatrs ornatd. = Dim. Longueur, 440 mill. ; largeur, 40 mill.; angle d’ou- verture de la partie médiane, 45°. Coquille oblongue; partie médiane de 15° de largeur, assez prolongée en avant, marquée d’une côte médiane étroite, et de quelques indices de sillons longitudinaux. Les expansions la- térales occupent presque toute la longueur de la coquille ; elles sont lancéolées à leur extrémité, fortement sinueuses à leur jonction antérieure, marquées de rides d’accroissement avec lesquelles viennent se croiser quelques lignes rayonnantes longitudinales. L’extrémité en cuiller est souvent tronquée ou fendue par suite de la pression. Rapp. et diff. — Cette espèce, par ses lames, a du rapport avec le B. Lata, mais elle est beaucoup moins large, ses ex- pansions sont autrement disposées et bien plus sinueuses. Loc. Dans le lias supérieur d’Ohmden (Wurtemberg) et de Franconie. Expl. des fig. PI. 31, fig. 2. Coquille entière restaurée par moi sur un échantillon de l’École des Mines. N° 3. BELEMNOSEPIA AGASSIZIT, ('Orb., pl. 31, fig. 3. Teudopsis Agassijit, Deslongchamps, 1835, Mém. de la Soc. Linn. de Nor- mandie, © .V..p. 72 pl 2. 15. Belemnosepia Agassisii, d'Orb., 1846, Paléont, univ., pl. 25, f. 3; Paléont. étrang., pl. 22, f. 8. Idem, d'Orb., 1846. Moll. viv, et foss., pl. 31, f, 3. B. testà elongatä, conicd, anticè dilatatà, posticè attenuatä; alis latis, elongatis lateribus ornatd. Dim. Longueur, 240 mill.; largeur, 70 mill.; angle d’ou- verture de la partie médiane, 10°. Coquille allongée, étroite, tronquée et comme trilobée en 138 CÉPHALOPODES aÿanñt. Région médiane largé de 40°, peu prolongée au delà des expansions, marquée au milieu de trois sillons longitudinaux, et d'un autre sillon externe de chaque côté. Les expansions sont presque aussi larges que la partie médiane; elles forment un sinus profond à leur jonction, qui a lieu près de l'extrémité antérieure , s élargissant un peu, et se continuant ensuite sur toute la longueur. Rapp. et diff. — Cette espèce se tn nettement de toutes les autres par sa forme conique, par son angle médian étroit, et par la longueur extraordinaire des expansions. Loc. Dans le lias de Trois-Monts à trois lieues de Caën, et à Curcy (Calvados), M. Deslongchamps. Expl. des fig. PI. 31, fig. 3, coquille entière, dessinée par M. Deslongchamps. N° 4. BELEMNOSEPIA ORBIGNYANA. Geoteuthis Orbignyana ; Munster, 1843 , Beitr, zur Petref., VI, pl. 7, f: 2, Belemnosepia Orbignyana, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl 26, f. 3; Paléont. étrang., pl. 23, f. 3. BP. testé dilatat&, compressd, anticè latä, posticè lateribus alis latis, sinuosis ornatd. Dim. Longueur, 160 mill. Angle d'ouverture de la parte médiane, 20°. Coquille très-large, mince; région médiane tronquée car- rément, prolongée en avant, sans côte médiane. Expansions la- térales assez larges, longues, pourvues d’une profonde échan- crure latérale à la moitié de leur longueur, par suite d’un se- cond renflement terminal. Rapp. et diff. — Cette espèce, figurée par M. le comte Munster, ressemble beaucoup à B. lata, dont elle ne paraît différer que par les échancrurés latérales de ses éxpansions. Peut-être est-ce la même espèce. Loc. Dans le lias supérieur d'Ohmden (Wurtemberg). N° 5. BELEMNOSEPIA SAGITTATA, d'Orbigny, 1846. Geoteuthis sagittata, Munster, 1843, Beitr, zur Petref,, VI, tab, vu, f, 8, tab, vit, f, 4, et tab, x1v, f, 4, G. BELEMNOSEPIA . 439 Bélemnosepia sagittata, d'Orb.; 1846 ; Paléont, univ., pl, 27; Paléont, étran- gère, pl 24 B, testä elongatà , anticè dilatat4, posticè lanceolatà, la- teribus alis brevibus ornatd. | Dim. Longueur , 140 mill. Angle d'ouverture de la partie médiane, 45 à 17°. Coquille allongée, assez étroite ; région médiane de 1 5° de largeur, très-prolongée en avant des expansions latérales , et tronquée, pourvue au milieu d'une côte médiane assez saillante et de sillons latéraux. Les expansions latérales ne parais- sent occuper que le quärt postérieur de la coquille, et re- présentent un élargissement lancéolé. Elles sont striées en long. | Rapp. et diff. -— Cette espèce se distingue facilement du B. laia, par sa forme plus étroite et par son prolongement mé- dian infiniment plus long. La ligne d'insertion des expansions né paraît pas avoir eu de sinus antérieur. Loc. Dans le lias supérieur d’Ohmden et d'Holzmaden (Wut- ténberg). J'ai pu examiner de beaux échantillons montrant très-bien les parties antérieures. N° 6. BELEMNOSEPIA HASTATA, d'Orb., 1846. Geoteuthis hastata, Munster, 1843, Beitr. zur Petref,, VI, tab. viir, f. 8. Belemnosepia hastata, d'Orb,, 1846, Pal, uriv., pl. 28, f 13 Pal. étrang.; pt-29r, bel, B. testé angustatà, elongatä; anticè angustà, posticè lan- ceolatä, obtusd, lateribus alis angustatis ornatd. Dim. Longueur, 490 mill.; largeur, 30 mill. Angle d'ou= verture de la région médiane, environ 4 0°. Coqualle très-allongée, étroite. Région médiane de 40° de largeur, très-prolongée en avant des expansions latérales, pour- vue d’une forte côte au milieu. Les expansions latérales occu- pent le tiers inférieur de la longueur de la coquille. Elles sont étroites, et forment, dans leur ensemble, un fer de lance étroit et très-obtus. 1 Jaimesuré 15°; là figure donnée par M. le comte Munster en donne 17. 440 CÉPHALOPODES. Rapp. et diff. — Plus étroite encore que Le B. sagittata , cette espèce paraît s’en distinguer, de plus, par la forme étroite et obtuse de l’ensemble de ses expansions terminales. La figure donnée par M. le comte Munster laisse du reste ter da désirer pour les détails. Loc. Dans le lias supérieur d'Holzmaden (Wurtemberg). N° 7. BELEMNOSEPIA SPECIOSA, d'Orb., 1846. Geoteuthis speciosa, Munster , 1813, Beïtr. zur Petref., VI, tab. vit, f. 2. Belemnosepia speciosa, d'Orb., 1846. Paléont. univ., pl, 28, f, 2; Paléont, étrang., pl. 25, f. 2. | Dim. Longueur, 280 mill. ; largeur, 70 mill. En donnant cette espèce, d'après M. le comte Munster, je le fais avec quelques doutes, n'ayant pas pu reconnaître, dans le vague du dessin, si elle devait réellement constituer une espèce, ou n'être qu'un état différent de fossilisation du B. bollensis. Elle paraît avoir des stries en contre-sens qui se contrarient tellement, qu'il est impossible de ne pas croire qu’il y a eu con- fusion des stries propres à la coquille , et des stries que laisse souvent l'empreinte de l'animal. Elle paraît néanmoins plus étroite et plus conique que le B. bollensis. Loc. Près de Boll (Wartemberg), dans le lias supérieur. N° 8. BELEMNOSEPIA BOLLENSIS, d'Orb., 1846. Loligo Aalensis, Schubler, 1830, Zieten Wurtemberg, p. 34, pl. 25, fig. 4. Loligo Bollensis, Schubler, 1830, Zieten Wurtemberg, p. 34, pl 25,f. 5-7 Loligo Aalensis, Buckland, 1838, Min., pl. 28, f. 6, 7, pl. 29,f. 1, 2; pl. 30. Belopeltis sinuatus, Voltz, 1840, Geoteuthis Bollensis, Munster, 1843, Beitr. zur Petref., VI, tab. xrv, f. 3, taD. VUT, L À pHiéälibrenth Bollensis, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 29, f. 1-3 ; Paléont. étrang., pl. 26, f. 1-3. B. testé dilatatä, oblongä, anticè dilatatd, truncat4, late- ribus alis subangustatis sinuosis ornatd. Dim. Longueur , 400 mill. ; largeur, 40 mill. Angle d’ou- verture de la région moyenne, 20°. II a jusqu'à 240 mill. de longueur. Coquille oblongue , large, tronquée en avant, arrondie en G. BELEMNOSEPIA. 441 arrière ; région médiane large de 20°, peu prolongée en avant, marquée d'une légère côte médiane et de deux sillons latéraux. Les expansions latérales occupent une grande longueur de la coquille; elles sont fortement sinueuses à leur jonction , et for- _ ment un ensemble arrondi à l'extrémité postérieure. Rapp. et diff. —Intermédiaire entre les B. lata et flexuosa, cette espèce est moins large que la première, ayant de plus une côte médiane. Elle se distingue de la seconde par son angle médian, plus large de 5 degrés , et par la forme de ses expan- sions. Loc. Dans le lias supérieur de Boll, d'Ohmden, d’Aalen en Wurtemberg, de Lyme-Regis (Angleterre). N° 9. BELEMNOSEPIA OBCONICA, d'Orb., 1846. Geoteuthis obconica, Munster, 1843, Beitr. zur Petrif., VI, t. 1x, f. 1. Belemnosepia obconica , Œ'Orb., 1846, Paléont, univ., pl, 29, f. 4, 5; Paléont. étrang., pl. 26, f. 4, 5. B. testä conica, oblongä, anticè dilatatà, truncatd, lateri- bus alis angustatis ornatd. Dim. Longueur, 100 mill.; angle d'ouverture de la région médiane, 46 à 18°. ; Coquille mince, oblongue, très-conique, tronquée en avant, arrondie , un peu anguleuse en arrière ; région médiane de 46 à 48° d'ouverture, prolongée en avant, marquée d'une légère côte médiane et de côtes latérales. Les expansions latérales étroites. Rapp. et diff. — Bien que cette espèce ait les plus grands rapports avec le B. Bollensis, elle paraît en différer par son angle médian moins ouvert, et par sa forme plus conique. Loc. Dans le lias supérieur de Banz , le Schwarzach et de Mistelgau, en Franconie. Résumé sur les Belemnosepia. On a donné jusqu'à présent, dans le genre Belemnosepia, douze noms d'espèces que la discussion des caractères et de la Synonymie m a fait réduire à neuf. 449 CÉPHALOPODES. Toutes ces espèces se trouvent à l’état fossile, et sont propres | seulement aux couches du lias supérieur. Il est très-curieux , : lorsque ce genre ne s’est pas montré dans les formations plus anciennes, de le voir apparaître en nombre, seulement avec la | faune du lias supérieur, où il reste enséveli pour toujours; car, au moins jusqu à présent, on ne le connaît pas dans les autres étages jurassiques n1 dans les terrains crétacés et tertiaires, pas plus qu’au sein des mers actuelles. C'est un des faits les plus remarquables de la distribution géologique des genres dans les | couches de l'écorce terrestre. Table alphabétique de toutes les espèces réelles ou nominales du genre BELEMNOSEPIA. | Pages Aalensis (Loligo), Schubler, 1836. V.B. bollensis,d'Orb. 440 Agassizü (Teudopsis), Deslongch., 1835. V, B. Agassizut, d'Orbicuateiale, de AE. Rue Lait AORNUIQEE .. 437 Agassizi, d'Orb., 1845. Foss., étage du lias sup... ... 437 Bollensis (Loligo), Schubler, 1836. V. B:bollensis,d Orb. 440 Bollensis, d'Orb., 1845. Foss., étage du lias sup... . .. 40 Emarginata (Belopeltis), Voltz, 1843. V. B. lata, d'Orb. 436 | Flexuosa (Geoteuthis), Munster, 4843. V. B. flexuosa, DÉS Ne a dos eee Ne 00e OS PC 437 Flexuosa, d'Orb., 1845. Foss., lias sup. d'Ohmden. 437 Hastata (Geoteuthis), Munster, 1843. V: B. hastala, d'Orbs; 0 sn ot unes dé tree sb dite Re honte 21439 Hastata, d'Orb., 1845. Foss., lias sup... ..4...,,..:.. :39 Lata (Geoteuthis), Munster, 1843. V. B. lata, d'Orb... 436 Lata, d'Orb., 1845. Foss., lias sup. d'Ohmden........ k36 Obconica, d’ Orb. Lias sup. it. à. ant, EN NA NSIP, 41 Orbignyana (Geoteuthis), Munster, 1843, v. B. Orbi- gnyJanaiilos ss. 0, Salsa BE OL FITUIES PAU, 438 Orbignyana, 1843. Foss., lias sup. d'Ohmden. :.,,,... 438 G, CONOTEUTHIS. k43 Pages paie (Geoteuthis), Munsie, 1843. V. B. sagittata, Ed OF. Ta ho het a Sr pr 439 Sagittata, d'Orb., 1845. Foss., lias sup. d LIT ER . 438 Sinuatus (Belopeltis), Voltz, 1840. V. B. bollensis. .... 440 Bpociosa | (Geoteuthis), Munster, 1843; V. B. speciosa, LaROF D} d1308 Ov Jus palin SUR Je LR 0440 Speciosa, d'Orb:, 1848. Foss., is up d'Ohmden..... 440 6° famille. BELEMNITIDÆ , d'Orbigny. . Animal allongé pourvu d’une coquille interne, cornée et testacée, munie, à la partie postérieure, de loges aériennes, em- pilées sur une ligne presque droite, représentant un cône percé, à sa partie inférieure, d'un siphon marginal. Rapp. et diff. — Cette famille, voisine des Teuthidæ par sa coquille cornée, s'en distingue par une série, de loges aé- riennes, empilée à son extrémité postérieure, et formant une partie conique percée d'un siphon, analogue à la coquille com- plète des Orthoceratites ; maïs s'en distinguant par sa position interne comme le reste de la coquille cornée de laquelle-elle dé- pend, au lieu d être externe. La famille des Belemnitidæ ne renferme, jusqu'à présent, que les genres Conoteuthis, Belemnitella et Belemnaites. 444 CÉPHALOPODES, 1” GENRE. CONOTEUTHIS, d'Orbigny, PI. 39. Animal inconnu. Coquille interne, cornée, très-allongée, terminée postérieu- rement, par un cône alvéolaire contenant une séric de cloisons: transverses aériennes, percées d'unsiphon à la partieinférieure. | Les lignes d’accroissement dénotent une forte carène mé-A | diane supérieure longitudinale, et un cône qui se réunit obli- quement à la carène. | Rapp. et diff. — Par la forme allongée de la coquille, par la présence du cône postérieur, ce genre a la plus grande ana | logie avec les Ommastrephes. Par son alvéole, pourvue de cloi-. | sons aériennes, représentant un cône, il a de grands rapports: | avec la Bélemnite. I diffère néanmoins des premiers par son! | | cône alvéolaire, cloisonné, tandis qu'il est simple chez les Om mastrephes. Il se distingue des seconds par sa coquille étroite: en avant, au lieu d'être spatuliforme, par le manque de rostre’ testacé autour de l’alvéole. Le genre Conoteuthis , par ses caractères intermédiaires enz 4 tre les Ommastrephes et les Belemnites, doit évidemment! prendre place près de ces deux genres. | On n'a rencontré, jusqu'à présent, qu'une seule espèce fos- sile, dans l’étage aptien, du centre de la France. | N° 1. CONOTEUTHIS DUPINIANUS, d'Orbigny, PI. 32. Conoteuthis Dupinianus, d’Orbigny, 1842, Ann, des Sc. nat. ; Zool.,t, XVIT,, pl. 12, fig. 1-5. Idem, d'Orbigny, 1846, Paléont. univ., pl. 30. Idem, d'Orb., 1846, Paléont. franc., terr. crét., suppl., pl. 1. Idem, 4'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., pl. 32. C. testä conicd, oblique striatà, subarcuatd , seplis reclis.. Dim. La partie connue à 42 mill. de longueur, son angle” d'ouverture à 30° !{, Coquille interne très-allongée, pourvue, postérieurement, d'un cône corné oblique, lisse, ou seulement marqué de très= G. CONOTHEUTIS. 445 Jégères lignes d'accroissement. Cloisons transversales, lisses. Crête longitudinale saillante et presque tranchante. Loc. Dans l'étage aptien ou argile à plicatules, du bassin parisien ; entre Ervy et Marolles, près de Seignelay (Yonne), |MM. Dupin, Ricordeau et Cotteau ; Saint-Dizier (Haute-Marne), IM. Tombeck. + Expl. des fig. PI. 32, fig. 4, cône alvéolaire de grandeur |maturelle, vu de profil; a la tige: la partie ombrée est ce qu’on connaît en nature, le reste est supposé ; fig. 2, le même, vu de l'en dessus; fig. 3, godet terminal, supposé d’après les lignes d’accroissement; fig. 4, coquille entière, supposée d’après les | lignes d’accroissement marquées sur le cône alvéolaire; fig. 5, | la figure 2 grossie, la partie non ombrée supposée; fig. 6, la Ja figure 4, grossie; à, partie supposée; b, partie positive ; fig. 7, cône alvéolaire, vu en dessus, avec son siphon ventral, de ma collection. 446 CÉPHALOPODES. 1° GENRE. BELEMNITELLA ; d'Orbigny. Actinocamax (pars); Belemnites (pars). Animal. Coquille interne, probablement cornée, terminée « en arrière , par un godet conique, contenant une série trans i verse de loges aériennes traversées par un siphon continu , sur la région inférieure, le tout protégé extérieurement par un en- croûtement postérieur ou rostre. Rostre allongé, subeylindri=" que ou lancéolé, pourvu , en avant, à la région ventrale \ d'une fente profonde, communiquant avec la paroi externe de | l'alvéole. A la région dorsale antérieure se voit, en avant, unes côte médiane, et de chaque côté une impression longitudinale | latéro-dorsale d’abord, large en avant, puis rétrécie vers |'extré-n mité, où elle se divise en rameaux plus ou moins partagés, di- à rigés vers la région ventrale. L'alvéole est, comme l'extrémité supérieure du rostre, pourvue d’une forte côte dorsale longi-* tudinale, qui règne sur toute la longueur. «| Observ. La côte longitudinale médiane du rostre pourraitw faire croire que la coquille cornée interne avait une tige étroite, comme celle des Conoteuthis , tandis que la présence de la fis-\ sure inférieure, et les impressions latéro-dorsales du rostre dé notent une organisation particulière. La singulière forme carrée du godet de l’alvéole du B. quadrata annoncerait peut-être unew enveloppe cornée plus épaisse à cette partie qu'elle ne L'estw dans les Bélemnites ordinaires. Rapp. et diff. — Les Belemnitella, offrent, comme les Conoteuthis, une côte longitudinale dorsale, élevée, sur lan partie supérieure de l'alvéole ; mais elles s'en distinguent” par la présence d’un rostre postérieur. Les Belemnitella ont, par leur rostre, les plus grands rapports avec les Belemnates, néanmoins, elles s’en distinguent toujours de la manière la plus tranchée par la côte supérieure dorsale de l'alvéole, par les im" G. BÉLEMNITELLA. 447 pressions latéro-dorsaies du rostre , et par la fissure inférieure de celui-ci, communiquant avec la paroi externe de l’alvéole, ‘trois caractères zoologiques constants, qui manquent toujours chez les Belemnites , et dénotent un animal pourvu d'organes différents. Toutes les espèces de Belemnaitella sont fossiles, et par une rare exception, semblent du moins, jusqu'à présent, n'être pro- pres qu'aux couches supérieures de la craie, auxquelles elles ne paraissent pas avoir survécu. ÆEspèces de l’étage turonien, ou de la craie chloritée. N° À. BELEMNITELLA VERA, d'Orbigny, 4846. “Breynius, 1732, Dissertatio phys,, p. 411, t. VIT, fig. 15. Beudant , 1810, Ann. du Mus., t. XVI, pl. 3, fig. 8, 9. “Parkinson , 1811, Organ. rem., vol. II, pl. 4, fig. 19. Belemnites fusiformis, Young, 1822, Geol. of York, XIV, pl. 14, fig. 27? “Actinocamazx verus, Miller, 1823, Trans. of the geol. Soc., IT , p. 64, pl. 9, fig. 17. Belemnites plenus, Blainv., 1827, Mém. sur les Bél., p. 59, n° 1. Idem , Dict. des Sc. nat., fig. 3. B. mucronatus , Sow., 1829, Min. conch., VI, p. 205 (pars ), pl. 600, fig. 6, 7, B. lanceolatus , Sow., 1829 , Min. conch., VI, p« 208, pl. 600, fig. 8,9. (Non Schloth., 1815.) Actinocamax Blaïnviliei, Voltz, 1830, Bélemn., p. 35. WB. plenus, Desh., 1830 , Encycl. méth., t. IT, p. 124, n° 1. | B, lanceolatus, Pusch , 1837, Polens paléont., p. 162, n° 2. B. plenus, Bronn, 1837, Lethæa géol., t. XXXIIL, fig. 14. B.'plenus, Potiez et Mich., 1838, Galerie, I, p. 22, n° 9. B. plenus, Roemer, 1841, Kreid., p. 84, n° 7. Belemnitella Gallienneï, d'Orb., 1842, Bull, de Ja Soc. géol. B. lanceolalus, Morris, 1843, Brit. foss., p. 177. he vera, d'Orb., 1846, Pal. univ., pl. 32, fig. 1-6. Idem , d'Orb., 1846, Terr. crét,, suppl., pl. 2, fig. 1-6. Idem, d’'Orb., 1846, Moll., viv. et foss., I, Bélem., n° 1, L B.testé elongatd, lanceolaté, lævigatä, anticè subtrigond, postce dilatatd, depressd, acuminato-mucronatd ; lateribus sulcis impressis latis, posticè evanescentibus; alveolo ? antice truncato,radialim costato, subtàs scissurato. Dim. Longueur, 90 mill. Grand: diamètre postérieur, | A4 mill.; grand diamètre antérieur, 10 mill. 448 CÉPHALOPODES. US CT PPT ar OR ES | Rostre très-allongé, fusiforme , rétréei en avant, renflé au tiers postérieur, et fortement acuminé en pointe en arrière. La coupe antérieure est comprimée, triangulaire ; à la partie la plus large; elle est déprimée ovale. Dessous se remarque une. légère dépression antérieure. Impressions latéro-dorsales larges | en avant, sans ramifications, rétrécies à la partie la plus di-. latée, et alors marquées seulement de deux nervures. Je ne. connais cette espèce qu à l'étatd Actinocamax, c'est-à-dire sans alvéole ; néanmoins, sur un des échantillons que je possède, on voit le commencement de l’alvéole, et de la scissure inférieure qui y conduit. La troncature paraît être identique sur tous les individus; elle est oblique, la région ventrale plus saillante; on y remarque, en dessus, trois côtes divergentes, en dessous une dépression médiane, et sur chacun des côtés, vis-à-vis des im- pressions latéro-dorsales, une forte côte rayonnante. IL y a, en outre, d'autres petites côtes moins prononcées. Gette es-. pèce varie beaucoup pour son allongement. Rapp. et diff. — Elle se distingue facilement des autres par sa forme lancéolée, par sa surface lisse, sans ramifications latérales, et enfin par la singularité de sa troncature. Loc. Elle est propreà l'étage turonien supérieur. En France, elle à été recueillie à Sainte-Cerotte (Sarthe), par M. Gal- lienne ; en Belgique, à Tournay, à Lathinne et à Tirlemont, par M. de Konincket par moi; en Angleterre, à Hamsey, à Steyning. | Hist.Considérée, en 1811, par M. Beudant, commeune pointé d'oursin, cette espèce fut le type du genre Achinocamax, € de l'A. verus, par Miller. Trois ans après , M. de Blainville, e la plaçant dans le genre Belemnites, changea son nom spécié fique en celui de Plenus; M. Sowerby l’appela Lanceolatus, e M. Voltz, Blainville. Je l'avais d’abord indiquée, en 1842 sous le nom de Belemnitella Galliennei, mais aujourd hui } crois devoir revenir au nom le plus anciennement donné, celui de Vera, malgré sa défectuosité. G. BELEMNITELLA. 449 Espèces de l'étage sénonien ou de la craie blanche. N° 2. BELEMNITELLA MUCÉONATA, d'Orbigny, PI. 33, fig. 4-6. _ Belemnites, Breynius, 1732, Dissertatio phys., p. 41,t. VIT, fig. 1-14. Klein, 1773, Desc. tubul., p. 30, tab. vurr, fig. 3, 4, 5. B. Faujas, 1799, Hist. de la mont. Saint-Pierre, p. 127, pl. 32, fig. 3. Belemnites paxillosa, Lamarck, 1801, Syst. des an. sans vert., p. 104. Belemnites Paxillosus , Montfort , 1808, Conch. syst., p. 383. (Non Schloth., 1813). Parkinson , 1811, Org. rem., IIT, p. 9, fig. 4. . paxillosus, Schloth., 1813, Min. Tasch., v. VIT, p. 51, 70, 100 , 111 (pars). . mucronatus, Schloth., 1813, Min. Tasch, v. VII, p. 3. . mucronatus, Schloth., 1820, Petrefacten, p. 47, n° 4. L cylindricus , Wahlemb., 1821, . mucronatus, Mantell, 1822, The Foss. of the south Dow., etc., pl. 16, f. 1. . mucronatus, Brong. et Cuvier, 1822, Géogn. par., pl. 3, fig. 1, ab. . Subconicus, Lam., 1822, An. sans vert., VII, p. 592, n° 1. ( Plusieurs es- pèces confondues ) 1, B. fusoides, Lam., 1822. An. sans vert. _ B. electrinus , Miller, 1823 , Observ. on Belemnites, p. 61, n° 9, pl. 8, f. 2. _ B. mucronatus , Nilsson, 1825, Act. reg. acad. Holm., 339. B. mucronatus , Blainv., 1827 , Mém. sur les Bélemnites, n° 7, pl. 1, f. 12. Id., Diction. des Sc. nat., f. 5. B. Osterfieldi, Blainv., 1827, idem, p. 62, n° 3, pl.1,f. 8. Dict., pl. f. 1. | B. mucronatus , Nilsson, 1827, Petrif. suec., p. 9, n° 1, tab. 11, f. 1à 4, L. | B. mucronatus , Ure, 1829, À new syst., pl. 2 et pl. 5. | | Œ © & & & & & B. Idem, Sowerby, 1829, Mineral. conch., t. 600, f. 1, 2 et 4. B. Idem, Deshayes, 1830 , Encycl. méth., p. 125, n° 5. Règne animal, pl. 11, fig. 3. Idem, Hartmann, 1830, Wurt., p. 17. Idem, Zieten, 1830 , Wurt., p. 30, tab. xxIn, f. 2. Belemnites americanus , Morton, 1830 , Amer. journ., XVII, p. 281; XVIII, pl. 1, fig. 1-8, B. mucronatus,, Desh., 1831, Coq. caract., p. 212, pl. 6, f. 3. B. americanus, Keferst, 1834, p. 424, n° 12. B. electrinus , Keferst, 1834, p. 425,n° 37. B. mucronatus, Pusch, 1837, Polens paléont., p. 162, n° 1. Idem, Hisinger, 1837, Leth. suec., p. 30, t. X, f. 6. 1 Cette espèce de Lamarck, comme son B. fusoïdes, à en juger par les figures de Breynius, auxquelles il la renvoie, est bien le Belemnitella mucronata, tandis que la localité indiquée ferait présumer qu’il est ques- | tion d’une autre espèce. D’un autre côté, la figure de l'Encyclopédie re- | présente une orthocère. MOLLUSQUES T, I: 29 450 CÉPHALOPODES. .Idem , Bronn, 1837. Leth. géogn., p. 716, tab. xxxu1, f. 10. Idem, Galeotti, 1837; Braban, p. 165, n° 4. Idem , Potiez et Mich, 1838, Gal. de Douai, I, p. 22, n° 7. Belemnitella mucronata, d'Orb., 1840, Paléont. franc., T. Crétacés, pl. 7. Belemnites mucronatus, Geinitz, 1840, Charak. Kreid., p. 42. Belemnites mucronatus, Fkœmer, 1841, Kreid., p. 84, n° 4, - Idem, Morris, 1843, Brit. foss., p. 177. Belemnitella mucronata, d'Orb., 1845, Murch, Vern. et Key., Russia, p. 489, pl. 43,f. 1-4. Idem, d’Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 81, f. 1-6, pl 33. Idem. d'Orb, 1846, Paléont. étrang., pl. 27, f. 1-6. Idem, d’Orb, 1846, Moll. viv. et foss., pl. 33, f. 1-6, n° 2, B. testà elongatä, subconicd, rugosd, anticè cylindrica, fissuratà , lateribus sulcis complanatis ramulosis, posticè ! multis ramosis ; posticè acuminaté, mucronatd, aperturd ro= | tundä ; alveolo, angulo 19 vel 20°. Dim. d'un grand individu : longueur, 126 mill. Par rap- port à la longueur, £-. Rostre allongé, quelquefois un peu comprimé en avant, cy- lindrique sur sa moitié antérieure ; de là, acuminé et déprimé jusqu à l'extrémité très-obtuse, au milieu de laquelle est une pointe souvent assez allongée ; les deux impressions latéro- dorsales sont très-marquées, larges, et il en part de petits sil- lons ramifiés et réticulés qui viennent joindre la partie infé- rieure. Scissure longue, occupant la moitié de la cavité. Cavité ronde, conique, très-longue, occupant les deux cin- quièmes de la longueur, pourvue en dessus d’un sillon creux longitudinal ; alvéole avec des cloisons séparées, dont les traces se montrent encore dans la cavité. L’alvéole que je possède est légèrement comprimé, pourvu d’une côte en dessous, et d'une bien plus forte en dessus; celle-ci accompagnée d’un sillon latéral. Jeune, sa forme est plus conique et légèrement com « primée chez quelques individus, cylindrique chez d'autres. Rapp. et diff. — Analogue, pour la forme, au Belemnatella quadrata, le mucronata s'en distingué par son ouverture ronde et non anguleuse, par sa surface plus ramifiée. Loc. Étage sénonien ou craie blanche la plus supérieure. M Meudon, près de Paris; Épernay, Césane (Marne), MM. Du- G. BELEMNITELLA. 451 temple, de Wegmann et moi; Sens (Yonne) ; Orglande (Man- che), MM. de Gerville et Desnoyers ; Norfolk, dans le Sussex ; le Yorkshire, Askton-Moor, Norwich, dans le Kent, dans le Sussex, à Norfolk (Angleterre); Maëstricht, en Belgique; Bals- berg, Kjugestrand, Kopinge, Oldembourg, Pétersberg (Suède); Aix (Prusse); Peine (Hanôvre), M. Rœmer; pays du Donetz et dans le gouvernement de Sembirsk (Russie), M. de Verneuil ; New-Jersey (États-Unis), M. Morton. C'est à tort que M. Sowerby a rapporté à cette espèce les B. quadratus, Scaniæ et verus; ce sont des espèces bien dis- tinctes. Le nom le plus ancien est, sans contredit, celui de paæillosus; mais, comme Lamarck, Montfort et Schlotheim ont confondu, sous ce nom, presque toutes les Belemnites connues, je crois devoir conserver celui de mucronatus, qui ne laisse aucun doute et qui est le plus connu. Expl. des fig. PI. 33, fig. 4. Variété de l Ariteliaté septen- trionale, vue de côté; fig. 2, la même, vue en dessous; a la nervure inférieure de l’alvéole; fig. 3, ouverture vue en dessus; fig. 4, alvéole vu en dessus ; a la côte dorsale ; fig. 8, le même, vu de profil; a côté dorsal ; fig. 6, le même, vu en dessus; a côte dorsale. N° 3. BELEMNITELLA QUADRATA, d'Orb., 1840. Belemnites quadratus, Defrance ( dans sa collection). Idem , Blainv., 1827, Bélemn., p. 62, n° 4, pl, 1, f. 9 (individu entier, usé }: B. granulatus, Blainv., 1827 , Bélemn., p. 63, n° 5, pl. 4, f. 10 (individu non usé , à ouverture cassée). Dict, des Sc. nat., fig. 2. (Non granulatus, Zie- ten, 1830). B. striatus, Blainv., 1827, Bélemn.. pl. 64, n° 6, pl. 1,f, 11 (individu tron- qué à ses deux extrémités ). ( Non striatus, Hartm., 1830 ). B. granulatus , Sowerby, 1829. Mineral conc., VI, p. 207, tab. 600, fig. 3, 5 B. granulatus , Deshayes, 1830 , Encycl. méth., p. 135, n° 3, B. striatus, Deshayes, 1830, Encycl. méth., p. 125, n° 4. B. granulatus , Potiez et Mich., 1838, Galerie de Douai I, p. 22, n° 6. Belemnitella quadrata, 4 Orb., 1840, Ter. crét., I, p. 60, n° 10, pl. 6, f. 5-10, Belemnites granulatus, Rœmer, 1841, Kreid., p. 84, n° 5. Idem , Morris , 1843, Brit. foss., p. 177. Belemnitella quadrata, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl 34, f. 5-10. Idem, d'Orb., 1846, Moll. viv, et foss., I, Belemnitella, n° 3, 452 CÉPHALOPODES. B. tesià elongatä, subcylindricä, anticè compressdä, fissu- ratà, posticè acuminatà, mucronatä; sulcrs lateralibus las, postice trifurcatis, ramulosis ; apertur@ subquadratà. Dim. Longueur, 68 mill.; diamètre, 12 mill. Rostre allongé subeylindrique, un peu comprimé en avant, acuminé d’abord, puis s'atténuant tout à coup pour se termi- ner par une pointe aiguë, grêle; sa surface couverte de gra- nulations assez régulières, formant souvent des espèces de stries vers l'extrémité, interrompues seulement par les sillons supérieurs, ceux-ci profonds et doublement impressionnés, ra- mifiés sur les côtés. Scissure peu prolongée. Cavité quadran- gulaire, courte, occupant un peu plus du quart de la longueur ; stries en long en dessous, stries en travers au dessus ; les bords supérieurs sont obliques, festonnés en quatre lobes, dont les supérieurs un peu onduleux. Jeune, il est plus allongé, l'extrémité plus acuminée. Je ne puis expliquer la forme carrée de l'ouverture, qu'en supposant que l’alvéole était enveloppé de parties cornées détruites par la fossilisation. Rapp. et diff. — Cette espèce diffère du Belemnaitella mu- cronata par sa surface granuleuse, par sa cavité plus courte et quadrangulaire. Ce dernier caractère, surtout, la fait recon- naître au premier aperçu. Loc. Étage sénonien ou craie blanche. Hardivilliers, près de Beauvais (Oise), M. Graves ; Reims (Marne), M. Dutemple; Sens (Yonne), M. Baudouin de Solène et moi; à Lewes, dans le Yorkshire (Angleterre); à Osterhofen, près d'Eisen, M. Hœ- ninghauss. Elle ne se trouve point à Meudon. Hist. Elle montre combien les erreurs se perpétuent dans la science. Trop souvent on se contente de copier ses de- vanciers, et se fiant aux figures , sans recourir aux originaux, on augmente la confusion qu'une critique plus sévère aurait dû faire cesser. M. de Blainville, d'après la belle collection de M. Defrance, décrit trois espèces de Bélemnites de la craie blanche, son B. quadratus, son B. granulatus et son B. stria- _tus, que Je crois devoir réunir en une seule espèce. Ce savant G. BELEMNITELLA, 453 décrit la première comme lisse et à cavité quadrangulaire; la seconde, comme granulée, à cavité subtriquètre; la troisième , comme striée, à ouverture triquètre, et ces caractères sont ex- primés dans les figures. M. Deshayes a décrit, deux ans après, le Belemnites granulatus, sans parler de sa cavité, et le Be- lemnites striatus, avec une cavité peu profonde , trigone , à bords tranchants et sans fissure. Dans le manuel de Labèche, on trouve encore les trois espèces indiquées, et dès lors bien établies. Ayant promis, dans cet ouvrage, dene me fier qu'aux échan- tillons même, j'ai voulu remonter aux sources, et voir chez M. Defrance les pièces qui ont servià ces descriptions. Voici ce que J'ai trouvé : le Belemnites quadratus de M. de Blainville est un sujet à cavité bien entière, mais dont la superficie est un peu usée, paraît lisse au premier aperçu; cependant on y recon- naît facilement les granulations de l'espèce. Le Belemnites gra- nulatus est en tout semblable de forme, granulé ou légèrement strié à son extrémité, et bien évidemment de la même espèce. Les échantillons de M. Defrance sont cassés en avant, cequia pu autoriser l'erreur de l'ouverture, rendue positive par une figure creuse imaginaire ; mais un échantillon montre encore un des pans de sa forme quadrangulaire, fait qui lève tous les doutes sur la nécessité de les réunir. Pour le B. striatus, de M. de Blainville, je me suis aperçu que ce n'était qu un tronçon de la même espèce, sans ouver- ture ni extrémité, où les granulations, comme on Île trouve dans quelques autres échantillons du B. quadratus, forment des stries irrégulières vers l'extrémité". De plus, jai pu recon- naître que le peintre n’avait, en aucune manière, rendu sa forme, en le faisant trop conique, trop tronqué à'son extré- mité, et surtout en donnant à l'ouverture une figure creuse pu- rement de son invention ; car l'échantillon type est tronqué vers 1 On trouve aussi sur l’extrémité de certains exemplaires du Belem- nitella mucronata, des stries semblables à celles qui existent sur ce tronçon. 454 CÉPHALOPODES. le tiers de sa longueur, bien avant la cavité. C'est probable- ment de cette figure factice qu'aura été emprunté le caractère de la cavité indiquée par M. de Blainville, Si M. Deshayes, lorsqu'il a fait sa description, avait vu ‘échantillon en nature, il aurait sans doute reconnu cette erreur, et n'aurait pas dit que son ouverture a des bords tranchants, et que sa cavité est peu profonde , caractères encore évidemment empruntés à la figure dessinée par le peintre, et qui n'existe pas dans l'échantillon. Ainsi, un fragment d'espèce mal figuré et re- présentant un caractère fictif, sert de thème à des descriptions, et devient une espèce véritable, citée dans les Manuels comme désormais bien établie. M. Sowerby a placé le B. quadratus comme synonyme du mucronatus, en décrivant le granulatus comme espèce séparée. Le nom de quadratus ayant été imposé le même jour que les autres, et rappelant un caractère unique dans les Bélemnites , je l'ai conservé de préférence à celui de granulatus, certains échantillons du B mucronata étant quelquefois subgranulés. N° 4, BELEMNITELLA SUBVENTRICOSA, d'Orb., pl. 33, fig. 7-12. Belemnites subventricosus, Wahlemb., 1821, Act. Ups., vol. VIIT, p. 80. Belemnites mamillatus, Nilsson, 1825, Act. acad. Holm. , p. 340. Belemnites Scaniæ, Blainv., 1827, Mém. sur les Bélemn., p. 61, n° 2. Idem, Diction, des Sc. nat, f. 6. B. mamillatus , Nilsson, 1827, Petref. suec., p. 10, n°. 2, tab. 11, f, 2. B. subventricosus, Voltz, 1830, Bélemn., p. 64, n° 17, pl. 8, f. 1. B. Scaniæ, Desh., 1830, Encycl. méth., t. II, p. 124, n° 2 B. mamillatus , Hising. 1837, Leth. suec., p. 31,t.x, f. 7. B. subventricosus , Rœmer, 1841, Kreide , p. 84, n° 6 Belemnitella subventricosa, d’Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 31, f. 7-12. Idem, d'Orb., Paléont. étrang., pl. 27, f. 7-12. Idem, d’Orb., 1846, Moll. viv. et foss., n° 4, pl. 33, f. 7-12. B. testä elongatä, subcylindricä, lævigaté, anticè subtri- « gond compressä , lateribus sulcis complanatis simplicibus, posticè evanescentibus; posticè depressd, apice mucronai ; apertur4 con1cä vel concentricé rugosd. | Dim. Longueur, 90 mill.; grand diamètre, 18 mill. G+ BELEMNITELLA. 455 Rostre allongé, lisse, subcylindrique, presque égal en gros- seur, légèrement rétréci, triangulaire et un peu comprimé en avant, très-déprimé en arrière, surtout à la région ventrale, terminé par une pointe mucronée, très-prononcée, Les impres- _sions latéro-dorsales commencent par occuper une grande lar- _ geur et par former deux sillons en avant, réunis en un sur la moitié, et de là s'abaissant vers la pointe, sans avoir de rami- fications inférieures ni de branches près de l'extrémité; scissure courte, mais assez large. La cavité alvéolaire est conique, pro- fonde chez les jeunes individus, et montre alors un angle régu- lier et rond d'environ 43 degrés. À un âge plus avancé, l'ou- verture s'évase, les couches du pourtour sont comme rongées, elles forment des sillonsconcentriques et dessillonsrayonnants, comme chez les Actinocamax, et la cavité, chez les très-vieux, est tout à fait irrégulière. Les jeunes individus montrent une forme bien plus allongée. Rapp. et diff. — Cette espèce, très-voisine par sa forme, du B. quadrata, s'en distingue à tous les âges par sa surface lisse, sans rameaux aux sillons latéraux-dorsaux , par sa cavité al- véolaire non carrée. Elle se distingue aussi, à tout âge, du PB. paxillosa, par son manque de ramifications aux sillons la- téraux-dorsaux. Loc. Dans l'étage sénonien d’Ignaberga, Balsberg, Opp- manna, Sœndraby, Bokenas et dans l’île Ifo (Suède), Nilsson. Expl. des fig. PI. 33, fig. 7. Individu adulte vu de côté; a dessus ; b dessous; fig. 8, le même, vu en dessous; € canal; fig. 9, extrémité supérieure de la même , vue en dessus; a côté dorsal ; c canal; fig. 40, coupe prise près du tiers inférieur; fig. 41, coupe supérieure de la même; a canal ; fig. 42, coupe d'un jeune individu ayant alors la cavité alvéolaire plus pro- fonde. De ma collection. 456 CÉPHALOPODES. / Espèces incertaines. N° 5. BELEMNITELLA AMBIGUA, d'Orbigny, pl. 43, fig. 43, 14. Belemniîtes ambiguus, Morton, 1830, Sell. Amer. Journ., vol. XVIII, tab. 1, fig. 4. Idem , 1834, p. 424, n° 11. Belemnitella ambigua, d’Orb., 1846, Paléont. étrang., pl. 27, f. 13-14. Idem, d’Orb., 1846, Moll. viv. et foss., pl. 33, f. 13, 14. Cette espèce , dont je ne connais que la figure donnée par M. Morton, pourrait bien n'être qu'un jeune de la Belemni- tella mucronata. Loc. La craie supérieure de la contrée du Gloucester-New- Jersey (États-Unis), M. Morton. Expl. des fig. PI. 31, fig. 13, copie de la figure donnée par M. Morton; fig, 14, la même, vue en dessus. Résumé critique et géologique sur les Belemnitella. On à mentionné ou décrit, jusqu'à présent, 21 noms d’es- pèces, qui se rapportent au genre Belemnitella. La discussion sévère des caractères et de la synonymie de ces espèces m'a fait réduire ce nombre à : ESPOReS POS veste Lee. cos sesceses Espèces incertaines.......,....,.,..... 4 Latal. à =... sn situe SON Des quatre espèces positives l’une, le B. vera, paraît être propre aux couches les plus supérieures de l'étage turonien, des terrains crétacés du bassin de la Loire, de la Belgique et de l'Angleterre. Les trois autres espèces positives sont toutes de l'étage séno- nien, ou de la craie blanche du terrain crétacé : 4° l'une, le PB. mucronata , se trouve en même temps dans l'Amérique du Nord et en Europe. Dans cette dernière partie du monde, elle se rencontre en France, en Russie, en Allemagne, en Belgique, G, BELEMNITELLA, 457 en Suède et en Angleterre, et occupe dès lors une surface con- sidérable; 2° le B. quadrata, se rencontre dans le bassin pari- sien, en France et en Angleterre; 3° le B. subventricosa, est spécial, jusqu'à présent, à la Suède. Ainsi, les Belemnitella se seraient montrées, pour la pre- mière fois, avec le terrain crétacé dans les couches les plus supé- rieures de l'étage turonien; l'espèce de cet étage se serait anéan- tie, ettrois espèces seraient venues la remplacer dans l'étage sé- nonien, ou l’une d'elles vivait simultanément en Amériqueet en Europe ; puis le genre serait entièrement disparu de la surface du globe, avec la fin de la période crétacée, fait très-curieux et très-digne de fixer l'attention des géologues et des paléonto- logistes. Table alphabétique de toutes les espèces réelles ou nominales du genre BELEMNITELLA. Ambigua, d'Orb., 1846. Étagesénonien............, 156 Ambiguus (Belemnites), Morton, 1830. V. B.idem,d'Orb. 456 Americanus (Belemnites), Morton, 1836. V. B. mucro- sh Re 449 Blainvillei (Actinocamax), Voltz, 1830.V.B. vera, d'Orb. 447 Cylindricus (Belemnites), Vahlemb., 1821. V. B. mucro- Electrinus (Belemnites), Miller, 1823. V. B. mucronata. 449 Fusiformis (Belemnites), Young, 1822. V. B. vera... ... 447 Fusoïdes (Belemnites) , Lam., 1822. V. B. mucronata. 449 Galliennei, d'Orb., 14842. V. B. vera, d'Orb.......... 447 Granulatus (Belemnites), Blainv., 1827. V. B.quadrata. 451 Lanceolatus (Belemnites) , Sow., 1829. V. B.vera, d'Orb. 447 Mammillatus (Belemnites), Nilsson, 1825. V. B. subven- EL... 154 Mucronatus (Belemnites), Schloth., 4813. V. B. mucro- D M he na ons ueut h49 458 CÉPHALOPODES. | Pages JM Osterfeldi (Belemnites), Blainv., 1827.V. B. mucronala. 449 Paxillosus (Belemnites), Lam., 1804. V. B. mucronata. 4494} Plenus (Belemnites), Blainv., 1827. V. B. vera, d'Orb. 447 L Quadrata, d'Orb., 1840. Étage sénonien.........,... 45100 Quadratus (Belemnites), Defrance. V. B. quadrata. ... 451} Scaniæ (Belemnites), Blainv., 1827. V. B. subventricosa. L514MY Striatus (Belemnites), Blainv., 1827. V: B. quadrata. 1510) Subconicus (Belemnites), Lam., 1822. V.B, mucronata. 449 |: Subventricosa, d'Orb., 1846. Etage sénonien......... 4540h Subventricosus(Belemnites) Wahlemb., 1821.V.B.idem. 454, Vera, d'Orb., 1846. Etage turonien..,..,+.....+. k47T | | Verus (Actinocamax) , Miller, 1823. V. B. vera, d'Orb.. 4471 G. BELEMNITES, 459 it GENRE. BELEMNITES, Lamarck. Belemnites, Agricola, 1546; Nautilus belemnita, Linné, 1767. Genre Belem- … nites, Lamarck, 1801, Genres, Paclites, Thalamus (alvéole) Callirhoe ( ros- tre), Cetocis, Belemnites, Acamas, Hibolites, Porodragus, Montfort, 1808; Belemnites, Pseudobelus , Blainville , 1827. | Animal céphalopode allongé, formé d’une tête portant dix bras analogues à ceux du genre Ænoploteuthis pourvu, comme | ceux de ce genre, de deux rangées alternes de crochets, et d’un corps bursiforme, conique, très-allongé, muni latéralement, un peu au-dessus du milieu de la longueur, de nageoires ar- _rondies en avant". Coquille interne cornée, élargie antérieurement, rétrécie en arrière et terminée postérieurement, par un godet conique plus oumoins profond, contenant une série de loges aériennes, em- pilées et traversées, sur le côté externe inférieur, par un siphon continu, que rétrécit l'étranglement de chaque loge. Le godet _ postérieur est protégé à l'extérieur et seulement en arrière par un encroûtement testacé, représentant un rostre épais, pointu ou obtus, généralement allongé. Rostre allongé, conique, aigu ou obtus, entier en avant, et sans fente inférieure. Alvéole sim- plement conique sans côte supérieure. Rapp. et diff. — Les Belemnites sont voisines des Be- lemnaitella, avec lesquelles elles avaient été confondues par leur rostre testacé ; mais elles s'en distinguent toujours par le manque de côte supérieure à l'alvéole, par le manque de ces impressions latéro-dorsales si ramifiées du rostre, et enfin par le manque constant de la fissure ventrale de cette partie. Ainsi des caractères organiques séparent nettement ces deux coupes génériques, confondues par les auteurs. 1 On doit à M. Owen des figures et un travail intéressants sur l’animal de la Bélemnite, rencontré dans les couches oxfordiennes. Philos. trans., part. I, 1844, p. 65, PI. 2, 7. 460 CÉPHALOPODES. Toutes les espèces de Belemnites sont fossiles, et aucune ne paraît peupler les mers actuelles. Obs. Les Belemnites étant généralement peu connues, quoi- : qu'elles aient servi de texte à beaucoup d’écrits et d'importants travaux, je crois devoir entrer, à leur égard, dans une série de « considérations destinées à détruire, s’il est possible, les incer- titudes qui existent encore sur leur véritable composition et sur la place qu'elles occupent dans l'échelle des êtres. Je ne cher- cherai point à reproduire les opinions plus ou moins bizarres professées par les auteurs, relativement à leur forme primitive, et à l'animal auquel elles appartenaient. Il me suffira d'expli- quer les faits résultant de mes observations sur les immenses : matériaux que jai eus sous les yeux, en les rattachant à la con- naissance que m'a donnée de leur ensemble, l'étude compa- rative des céphalopodes vivants ‘. Composition de la coquille. Des recherches minutieuses sur les restes de Bélemnites, conservés au sein des couches ter-M restres, m ont démontré, par l'inspection d'un grand nombre d'empreintes restées, soit sur les alvéoles, soit sur la paroi in- terne de la cavité alvéolaire du rostre, que la coquille interne N de Bélemnite se compose de quatre parties intimement liées entre elles, et constituant un osselet interne compliqué. Ces parties sont : 1° antérieurement, une lame cornée, spatuli- forme, élargie en avant; 2° en arrière, un godet profond ou alvéole conique, contenant une coquille conique testacée dans laquelle est une série transverse de loges aériennes ; 3° un si- phon inférieur traversant toute la série de loges ; 4° un en- croùtement calcaire plus ou moins allongé, recouvrant et pro- tégeant l’alvéole, et constituant un véritable rostre terminal. Je vais successivement passer en revue ces différentes parties, en les décrivant dans tous leurs détails. 4 J'ai imprimé une grande partie de ces considérations en 41842, Paléont. françg., terr. jurass., p. #1. Il est étonnant que M. Owen n’en ait pas eu connaissance, en 1844, lorsqu'il a publié ses recherches sur le même sujet. G. BELEMNITES. 461 Partie cornée de la coquille. La partie cornée de la coquille, lest chez les Bélemnites peu variable dans sa forme, ainsi Ique j'en ai pu juger sur plus de quinze espèces distinctes dont les rostres sont très-disparates, et où je lui ai toujours trouvé | la même configuration. Elle se compose : en avant, d’une lame élargie, spatuliforme, assez courte, formée au milieu, d'une région dorsale large (pl, 35, fig. 1, 2, aa, et pl. 36, aa), dont l'angle dépasse toujours dix degrés d'ouverture , couverte de stries d'accroissement en ogive, allant se réunir, de chaque côté, à la ligne médiane quelquelois saillante, striée, ou légère- ment sillonnée. De chaque côté de la région dorsale régnent des expansions latérales * (pl. 35, la région compriseentrea et b), Iqui partent de cette région et forment, de chaque côté, des lames cornées, minces, étroites, marquées de lignes d’accrois- sement, obliques, de haut en bas, et de dessus en dessous. Ces expansions accompagnent la coquille sur toute sa longueur, et vont se réunir à la partie inférieure, où elles forment un godet conique (pl. 35, fig. c) plus ou moins long, mais paraissant oc- cuper près de la moitié de l’ensemble. Sur les côtés, au point de jonction des expansions latérales au godet terminal ou al- véolaire, les lignes d’accroissement s’arquent tout à coup, dé- lerivent des courbes dont la convexité est en bas ?, et deviennent ensuite transversales sur toute la région ventrale, pour consti- Lex le godet terminal, espèce de cône renversé, corné, où les loges aériennes se forment successivement, au fur et à mesure de l’acccroissement de l'animal. En résumé, la partie cornéese compose : 1° d’une région dor- sale large, plus courte, mais analogue à la tige de la coquille des Ommastrèphes, des Onychoteuthes, ete.; d’expansions la- érales plus étroites, mais de même nature que celles des co- quilles de Calmars, d'Onychoteuthes, etc. ; 3° d’un godet ter- 1 Ce sont les Asymptotes de M. Voltz, Mémoire, p. 3. D” Ce’ sont ces lignes convexes, lorsque le cône est renversé, qui forment ce que M. Voltz appelle régions hyperbolaires. + 462 CÉPHALOPODES. minal identique, mais plus grand que celui qui existe a l'extrémité de la coquille des Ommastrèphes; ainsi, sans aucune” hypothèse, en suivant, comme je l'ai fait, sur l'empreinte même d'une alvéole, toutes les lignes d'accroissement de la coquille/« on arrive à la restituer telle qu'elle devait être à l'état EE de manière à ne plus laisser de doutes, quant à sa forme ou à ses rapports avec les autres Céphalopodes connus. | 1 J'ai dit que j'ai pu reconnaître la coquille cornée sur Îles em preintes internes de plus de quinze espèces de Bélemnites, dont” le rostre avait les formes les plus disparates, et que cette co" quille m'avait paru partout absolument identique dans ses dé tails. C'est, en effet, ce que J'ai trouvé, puisqu à l'exception. d’une plus ou moins grande largeur de la région dorsale, larÆ geur toujours relative à l'ouverture de l'angle de l’alvéole, jén n'ai remarqué entre ces coquilles aucune différence appréciables On doit en conclure que, chez les Bélemnites comme chez les autres Céphalopodes actuellement vivants, cette partie in terne est en rapport avec les autres caractères zoologiques, et qu’elle peut avec certitude être adoptée comme caractère disæ tinctif des genres. | Dans son mémoire sur les restes de Bélemnites fossiles 1 M. Richard Owen ne parle pas de cette partie essentielle de Ia Bélemnite. Sans doute qu'elle avait disparu par la fossilisation sur les échantillons qu'il a observés, car j'ai sous les yeux 1e! rostre de la même espèce étudiée par ce savant, et sun l'alvéole duquel on voit parfaitement la coquille cornée. D'ail# leurs la partie située au-dessus du cône alvéolaire, marquée di dans toutes ses figures, et montrant le tissu musculaire du corps, était, sans aucun doute, la région occupée par cette co quille. Si M. Owen avait étudié les empreintes cornées de Ia coquille qui se voient souvent sur le cône alvéolaire, il aurait! sans doute modifié son opinion relativement à l'ensemble de lai coquille de Bélemnite. 1 Philosoph. trans., 1844, p. 65. G. BELEMNITES. 463 … Godei ou cône alvéolaire. Ce godet se compose de deux par- ties distinctes : du cône alvéolæire, corné, qu'on a vu n'être que le prolongement de l'extrémité de la coquille, cornée et de l’al- véole ! ou coquille testacée où se forment les loges aériennes, au furet àmesure des besoins de l'animal. Il enrésultequela par- tie extérieure du cône, toujours cornée, préexistait à ce dépôt testacé des cloisons, et que celles-ci n’en ont en rien modifié la forme. Si j'en juge par un grand nombre d'empreintes que j'ai pu voir, le godet ou cône alvéolaire aurait occupé moins dela moi- tié dela longueur dela coquille. Il paraît certain aussi que ses bords s élevaient en avant comme les parois d'un cornet et dépassaient de beaucoup l'alvéole (pl. 35, ce). Cette partie, souvent un peu comprimée, ne varie que dans sa largeur ; aussi; son angle se réduit-il à onze ou quinze degrés d'ouverture chez le Z. hasta- tus, tandis que sa plus grande ouverture est de vingt-huit à trente degrés chez le Z. brevis et Tricanaliculatus, sans qu’elle soit toujours en rapport avec la longueur respective du rostre extérieur, puisque, parmi les plus larges, se trouvent des es- pèces à rostre court et d'autres à rostre très-long. Ce godet est loin de former invariablement un cône régulier. Quand on le voit en dessus ou en dessous , il est effectivement conique, et s'accroit régulièrement sur toute son étendue ; mais, lorsqu'on le regarde de côté, il offre presque toujours une courbe mar- quée, la pointe s'inclinant évidemment vers la région ventrale (Pal. univ., pl. 47 et 57). Quelquelois, 1l est presque droit. L’alvéole ou coquille testacée, se dépose en dedans du cône alvéolaire , dont elle tapisse les parois internes, et occupe presque toute la longueur (pl. 36 , dd). Elle contient, dans les deux tiers de la longueur environ (pl. 35, ff), une série de loges aériennes. Si j étudie ces loges, je verrai que la première est ovale, ronde ou cupuliforme (Pal. untv., pl. 53), et qu'elle paraît appartenir à l'âge embryonnaire de la Bélemnite (j'en 1 Cette partie a été appelée Phragmocone par M. Owen, loc. cit., p. 66. 464 CÉPHALOPODES. traiterai plus tard). Sur cette loge viennent successivements’en déposer d’autres, déprimées, minces, convexes en dessous, con-" caves en dessus, et augmentant d'épaisseur proportionnelle- ment à la largeur du cône testacé, où elles se forment de L; » manière à ce que les premières soient les plus minces et les der- Le nières les plus épaisses. L'étude de la composition des cloisons qui séparent ces loges me donne, comme je l'ai dit, la certitude qu'elles sont indépendantes, non-seulement du godet corné qui les reçoit, mais encore les unes des autres. En effet, lorsqu on examine au microscope les parois des cloisons, on s'aperçoit de suite, que chacune en particulier se forme d’une chambre spé- ciale, que chaque chambre, avec ses cloisons supérieure, infé-m rieure et latérale, s'applique l’une sur l’autre (Paléont. univ. ," pl. 53, fig. 8), et que chacune des cloisons est elle-même com" posée de deux couches. Ces couches, ainsi què le reste de la co-w …. quille testacée, paraissent avoir été nacrées comme les loges in- ternes de toutes les coquilles multiloculaires des Céphalopodes.” En résumé, la coquille testacée ou l’alvéole, que M. Owen a nommée Phragmocone®, et les loges aériennes qui y sont conte- » nues, sont déposées dans une cavité terminale de la coquille cor-" née, analogue à celle de l'Ommastrèphe. Dès lors, elle n'est pas un animal parasite comme l'a pensé M. Raspail*, ni un corps indépendant, comme le croyait Denis de Montfort! Cet alvéote paraît avoir un angle d'ouverture assez constant dans chaque espèce; on pourrait s'en servir comme caractère spécifique; mais il faudrait tenir compte de la compression qui existe presque toujours et modifie beaucoup l'ouverture de l'angle. Le siphon est un canal longitudinal qui traverse toutes les» loges aériennes de l’alvéole, sans communiquer avec elles. Il 1 M. Voltz a bien vu ce fait. Mémoire, p. 4. 2? L’alvéole ou coquille testacée interne ne parait pas avoir adhéré à la coquille cornée, car M. Owen en figure qui ont été trouvées séparées du resle. 8 Annales des sciences d'observation. & Conchyliologie systématique. G. BELEMNITES. 465 se compose d'un tube formé de segments obliques, renflés dans chaque loge, rétréci et comme étranglé à chaque cloison. En l'observant avec soin sur des échantillons remarquables de ma collection, j'ai reconnu qu’à chaque nouvelle loge, ce siphon vient saillir en dehors. Dans la figure que j'en ai donnée (Pal. univ, pl. 53, fig. 7), on voit parfaitement qu'il existe un point de suture, non sur la ligne des cloisons et au point de rétrécis- sement, comme l’ont cru MM. Voltz! et Duval?, mais bien dans l'intervalle de chaque cloison, sur le tiers inférieur du renfle- ment; et cettesuture, très-marquée, ne suit en rien l’obliquité des cloisons, étant au contraire transversale à l’axe du cône al- véolaire. Ce siphon, toujours contigu aux parois externes de l’alvéole, est invariablement placé sur la partie médiane et marginale de la région ventrale de l’alvéole, c'est-à-dire en dessous de la coquille. Le siphon est une partie dont la position relative a beau- coup de valeur zoologique. En le voyant, en effet, toujours marginal ou dorsal, chez les genres de forme si bizarre qui composent la famille des Ammonidées, tandis que chez les Nau- idées, également très-variés, il est médian ou assez près du bord ventral, sans être contigu ; on doit croire qu'il tient, dans - l'organisation de ces êtres, une place très-importante, en rap- port avec la forme des cloisons, et que, dès lors, sa position, relativement aux autres organes, est la conséquence de mo- difications organiques de grande valeur. S'il n’en était pas ainsi, le siphon ne conserverait pas, dans la grande famille des Ammonidées, une position identique, et varierait suivant les genres, ou même suivant les espèces. Il n’est donc pas dou- teux que le siphon ne soit invariable dans sa position, selon les grandes coupes, et que, zoologiquement, il ne doive en être ainsi. M. Duval, attachant à un simple sillon de la matière en- croütante du rostre de la Bélemnite plus d'importance qu’au 1 Voyez son Mémoire, p. 6. ? Bélemnites des Basses-Alpes, p. 22. MOLLUSQUES T, 1. 30 466 CÉPHALOPODES. siphon lui-même, parce qu'il rencontrait un sillon du côté op- posé où il se trouve le plus souvent, y a vu un déplacement de siphon, et a fondé sur ce caractère deux groupes distincts : ses Notosiphites, pour les Bélemnites qui ont, à son avis, le siphon dorsal, et ses Gastrosiphites, pour celles qui l'ont ventral. Or, il y a lieu de se demander lequel des deux organes, du sillon du rostre, ou du siphon, présente zoologiquement plus de va- leur? Les sillons sur les corps internes, tels que les coquilles de seiches et de calmars, ne sont point dus à une grande modi- fication organique; ils sont formés, comme je m en suis sou- vent assuré, par un simple pli, ou un épaississement de la paroi interne des téguments qui enveloppait la coquille. Ils ne sont pas non plus le siége d’attaches musculaires, mais sont simple- ment des crans longitudinaux, destinés à empêcher la coquille de changer de place, de remuer dans sa gaine charnue. J'ai fait voir quelle était l'importance réelle du siphon d’après l'in- variabilité de la place qu'il occupe; je crois inutile de pousser plus loin la comparaison. Tous les zoologistes auront déjà com- pris que, pour les Notosiphites de M. Duval, c'est le sillon qui devient dorsal, tandis que le siphon est à sa place normale. Les noms de Notosiphites et Gastrosiphites, donnés par ce natura- liste, ne peuvent donc plus être conservés, à moins que cette position inverse du siphon ne soit justifiée par l'ensemble de la coquille elle-même. Alors, il ne faudra plus former de groupes d'espèces, mais bien de véritables genres distincts, puisqu il y aurait une modification importante dans l’économie animale. Le rostre, que j ai nommé ainsi’ parce qu'il termine la co- quille en arrière, et qu'il est dès lors en avant dans la nage rétrograde, le rostre n'est, à proprement parler, qu'un e- croûtement calcaire, de forme très-variable, le plus souvent allongé, recouvrant et protégeant l'extrémité cornée de la co- 1 J'ai le premier adopté cette expression, et j’en ai donné l'explication, en 1840, dans ma Paléontologie française, terrains crétacés, t. x, p. 35. C’est la gaîne de M. Voltz. CP PEN". TT G. BELEMNITES. 467 quille et l’alvéole qu'elle renferme; ainsi, dans la Bélemnite, le godet terminal de la coquille cornée aurait reçu, en dedans, la coquille testacée ou les loges alvéolaires, tandis qu'en dehors il serait recouvert par le dépôt calcaire constituant le rostre. Cette partie est des plus variées dans sa forme, comprimée, déprimée, sillonnée ou non, pourvue d’un ou de plusieurs sillons vers la pointe ou vers sa région supérieure, courte ou allongée, coni- que, ventrue ou lancéolée. Elle change d'aspect, suivant cha- cune des espèces, ou même dans les périodes diverses de l'exis- tence de l'animal , sans avoir de caractères extérieurs toujours bien saisissables, toujours bien constants. En un mot, comme on devait s y attendre pour un corps interne qui n’a aucune importance zoologique, le rostre de la Bélemnite est une partie sujette à une immense extension de variation, et ne peut se restreindre en des limites spécifiques qu'après une discussion sévère de toutes les causes susceptibles d’amerer des diffé- rences, tenant à l'âge, au sexe, ou aux accidents nombreux qu il peut éprouver. à Ne pouvant définir la forme fixe des rostres qu'en traitant des modilications qu'ils sont susceptibles d'éprouver, je me borne ici à l'exposé des lois invariables auxquelles leurs for- mes sont soumises. Le rostre, comme je lai dit, n’est qu'un encroütement calcaire qui revêt extérieurement le godet ter- minal de la coquille cornée. Cet encroûtement, recevant tou- jours, sur toute sa longueur, de nouvelles couches au fur et à mesure de l'accroissement du godet, et l’accroissement du go- det ayant lieu en avant, 1l en résulte que la région postérieure du rostre devient plus épaisse que l’antérieure, et qu’elle forme souvent un cône ou une partie très-allongée. En avant, au con- traire, les couches calcaires du rostre deviennent d’autant plus minces qu on approche de l'extrémité antérieure, et finissent par former une pellicule si peu épaisse qu'elle est à peine sensible. M. Duval! a dit que le bord antérieur du rostre devait se 1 Bélemnites des Büsses-Alpes, p. 23, 29, 38. 468 CÉPHALOPODES. terminer différemment, suivant les espèces; 1l le décrit ; 1l le figure avec un long prolongement, en dessus et en dessous, et avec une échancrure sur les flancs. Je crois que ces saillies ne tiennent qu à l’altération des rostres observés, et voici sur quoi je me fonde : je possède des échantillons des B."tripartitus et acutus (Pal. univ., pl. 38 et 45), où les lames testacées du rostre se prolongent en avant, sur l'alvéole, en une pellicule très-mince, jusqu'à une très-grande distance, et ne cessent évi- demment d’être perceptibles que par suite d'une altération. Ces deux faits, dans leur isolement même, eussent déjà été con- cluants; mais en observant toutes les coupes longitudinales, faites sur plus de quinze espèces de rostres très-bien conser- vés, je me suis encore assuré, à l’aide d'un fort grossissement, que les couches testacées du rostre, loin de venir s'achever car- rément sur l'alvéole, dans la direction du rostre, s'étendent en une couche très-mince qui revêt, en s'évasant très-loin en avant, le cône alvéolaire. Je crois donc, en dernière analyse, d’après les observations citées, que le dépôt testacé du rostre se continuait sur presque toute la longueur du godet terminal de la coquille, et que, dès lors, ses bords suivaient la forme arrondie de ce godet. Quand il y a des parties élevées des côtes, sur le rostre, ces côtes s’atténuent, s’abaissent peu à peu et s’effacent même à la partie antérieure, comme j'ai pu le voir sur plusieurs espèces des terrains jurassiques et crétacés B. hastatus, Blainvillei, etc. Toutes les saillies et les échan- crures antérieures du rostre me paraissent devoir n'être que le produit d’altérations plus ou moins fortes dans la décom- position ou dans l'usure, et ne tenir nullement à la forme de son bord. Le rostre, composé de couches calcaires successives, ne les reçoit pas uniformément sur toute sa longueur. Les couches se portent le plus souvent en arrière, où elles forment, tout d'un coup, des prolongements énormes, comme on peut le voir pour les B. irregularis, giganteus, unicanaliculatus et minimus. Dans tous les cas, le rostre étant toujours terminé par une ex- G, BELEMNITES, 469 trémité acuminée au centre postérieur, ce centre, cetteextrémité de tous les âges, se montre dans les coupes, depuis le sommet de l’alvéole jusqu'aux dernières couches terminales du rostre, il forme une ligne droite, arquée ou flexueuse, suivant les es- _ pèces. Cette ligne, ancienne trace de l'extrémité successive du rostre, a été nommée Apiciale par M. Voltz; elle est, le plus souvent, identique suivant les espèces. Les rostres des Bélemnites sont très-allongés chez les B. has- tatus, pistilliformis, clavatus, giganteus, ete.; ils sont, au contraire, très-courts chez les B. acutus, brevis, curtus. Entre ces deux extrêmes, il y a tous les intermédiaires. Leurs seuls ornements consistent : 4° En un sillon ventral prolongé sur presque toute la lon- gueur (B. hastatus, Duvalianus, sulcatus, bessinus, Fleu- riausus, etc.), n'occupant que la partie antérieure (B. Sauva- nausus, pistilliformis, minimus, semicanaliculatus), ou mar- | qué seulement en arrière (B. Puzosianus); 2° En un sillon dorsal marqué sur toute la longueur (B. la- _ tus, conicus), ou seulement à l'extrémité supérieure (B. dila- tatus, Emerici, Grasianus); | 3° En deux sillons latéraux-supérieurs, marqués sur toute | Ja longueur (B. tricanaliculatus); 4° En sillons latéraux-pairs, visibles sur une étendue plus ou moins grande (B. Coquandianus, bipartitus, dilata- tus, etc.). Toutes ceslignes longitudinales du rostre, qui s’effacent quel- quelois chez les individus d’une même espèce, et auxquelles on a donné une trop grande importance zoologique, en les consi- dérant comme des restes d’'attaches musculaires!, ne sont, comme je l’expliquerai, que le résultat d’un simple pli dans l'enveloppe charnue de la coquille. Il suffit, du reste, d'ouvrir un calmar ou une seiche, pour s'assurer que cette dernière n'adhère aux parois par aucun muscle longitudinal, et que 1 M. Duval, opus. cit.,p. 23. k70 CÉPHALOPODES. toutes les saillies et les creux de la coquille ne sont que la re- production des saillies et des creux formés par l'épaississement des diverses parties des téguments de l'espèce de gaîne charnue où elle se trouve renfermée, le rostre n’en étant lui-même que la partie la plus éloignée des organes essentiels à la vie. | Le rostre est formé de matière calcaire, compacte, en couches superposées, ou d'étuis s'emboîtant les uns dans les autres. Sa cassure est fibreuse ou rayonnante, du centre à sa circonférence. Ce caractère n’est point, comme on l’a cru longtemps, un état de pétrification, puisqu'un rostre de seiche enlevé aux espèces vivantes montre les mêmes couches superposées et les stries rayonnantes. J'ai même, par la comparaison, acquis la certi- tude que le rostre de la Bélemnite était, avant sa fossilisation, testacé, ferme et analogue à celui des Seiches". II était dès lors probablement nacré, et cet aspect se retrouve encore chez quel- ques Bélemnites de tous les terrains. D’après les détails dans lesquels je viens d'entrer, on voit que la coquille cornée est, par sa forme antérieure, voisine de celle des Loligo et des Onychoteuthis. Le godet terminal est identiquement celui des Ommastrèphes ; seulement, il est plus grand et contient de plus, en dedans, une coquille testacée ren- fermant des loges aériennes, et, en dehors, un encroûtement rostral. Lorsqu on voit le genre Conoteuthas offrir un cône al- véolaire sansrostre, dans une coquille tout à fait analogue à celle des Ommastrèphes , on aura les passages d’un genre à l’autre, sans aucune lacune zoologique. L'alvéole aérien, tout en diffé- rant de forme, est, chez les Bélemnites, le représentant de la co- quille de la spirule ou Spirulirostra ; il ne diffère que dans sa forme conique. Le rostre de la Bélemnite est absolument iden- # tique au rostre testacé de la coquille de seiche. En résumé, la coquille de Bélemnite est conformée comme 1 M. Owen, opusc. cit., p. 69, 70, 82, paraît croire le dire le premier en 1844, tandis que je l’ai imprimé dès 1840. Paléont. frang., terr. cré- tacés, p. 36. _ bacs. aft-tnimÉnÉe. dn Sd é — G. BELEMNITES. 471 celle des Céphalopodes qui habitent actuellement nos mers; seulement, elle est plus compliquée, puisqu elle réunit plu- sieurs caractères isolés chez les autres Céphalopodes. Néanmoins, sa forme allongée et ses autres rapports m'ont (dès 1840) porté à la rapprocher davantage des Ommastrèphes. La découverte du genre Conoteuthis vient, en établissant les passages, confir- mer ces rapprochements et prouver que la Bélemnite était un Céphalopode acétabulifère, dont les caractères conduisent à for- mer une famille distincte. La découverte des restes fossiles, étu- diés par M. Owen‘, vient confirmer cette déduction, tirée des caractères internes; seulement, elle nous donne, de plus, la forme générale d'une espèce, la conformation et la place des nageoires, et nous apprend que les Bélemnites avaient des crochets aux bras, comme les Enoploteuthis d'aujourd'hui. On voit, par la place que j'assigne aux Bélemnites, que je suis loin de les mettre entre les Sperula et les Sepia, où les classe M. Owen, d'après la forme des nageoires, caractère peu im- portant, et d'après la présence des loges aériennes. Les considérations étendues dans lesquelles je suis entré aux généralités ?, sur les fonctions de la coquille, suivant sa forme et sa composition, mont, dès 1842, porté à croire que la forme allongée de l’ensemble de la coquille de la Bélemnite annonce un Céphalopode voisin des Ommastrèphes et des Ony- choteuthes, bon nageur, sans néanmoins avoir atteint, sous ce rapport, le degré de perfection auquel sont parvenus les Om- mastrèphes. La présence du rostre indique, en même temps, un être dont les habitudes étaient côtières; ainsi la Bélemnite aurait joint une nage très-prompte à des mœurs purement rive- raines. Les modifications des caractères extérieurs des rostres de Bé- lemnites paraissent tenir à plusieurs causes : aux variétés natu- relles, aux variétés accidentelles, aux variétés de sexe et aux variétés d'âge. 1 Mémoire cité, Philos. trans., 1844. 2 Voyez p. 134 et suivantes. 472 CÉPHALOPODES. Variétés naturelles.— Ces variétés sont d'autant plus larges chez les rostres des Bélemnites, qu'elles ont lieu sur une partie moins importante dans l’économie animale. J'ai dit que, sur plus de quinze espèces dont j'avais pu voir, par les empreintes, la coquille cornée , cette partie ne m'avait offert aucune diffé-- rence bien appréciable dans sa forme. J'ai dit aussi que l'ou- verture de l'angle, dans le cône alvéolaire, montrait peu ou point de variations, suivant les individus d'une espèce. On voit, que les parties essentielles des Bélemnites sont, en quel- que sorte, invariables , et offrent ainsi un caractère spécifique important. Si je passe au rostre, je trouverai, au contraire, les limites de variations si étendues, que je puis croire qu'il n'existe pas d'autres corps organiques plus difficiles à circonscrire dans leurs caractères spécifiques. — En effet, prend-on pour base la longueur relative de l’alvéole ou du rostre? on la voit varier à l'infini. Prend-on la compression ou la dépression? celle-ci est plus ou moins marquée. Enfin, se sert-on de la présence des sillons? ils sont si prononcés sur cer- tains individus et si faibles chez d'autres, qu'on est réellement très-embarrassé. Il devient donc impossible de fixer les limites des variétés naturelles, sans tenir compte des variétés acciden- telles, des variétés de sexe et d’âge. Les variétés accidentelles peuvent dépendre de trois causes. Elles sont produites, à l'état de vie de l’animal, par les lé- sions de l'extrémité du corps dues au choc du rostre, dont elles modifient la pointe; par une rupture au milieu de la Îon- gueur du rostre, par l'enlèvement d'une partie du rostre. Je vais les traiter séparément. 4° Les monstruosités provenant de la lésion de l'extrémité du corps par un choc, doivent être plus fréquentes, et ce que j'ai dit de la nage rétrograde! les explique d'une manière sa- üsfaisante. Il est certain qu'un choc violent doit rompre l'ex- 1 Voyez p. 138. G, BELEMNITES, 473 trémité du rostre, meurtrir les chairs et endommager notable- ment la peau ; dès lors, pendant cette période, et ensuite si la blessure est forte, les matières testacées ne se déposent plus régulièrement, et 1l en résulte des formes anormales, souvent des plus bizarres ; ainsi, de pointu qu'il était, le rostre devient rond (PB. hastatus. Pal. univ., PI. 53, fig. 9), et cette mons- truosité, la plus commune de toutes, se remarque surtout chez les très-vieux individus de chaque espèce ( 2. niger, tripar- titus). D'autres fois, la lésion amène un tortillement à l'extrémité du rostre (B. hastatus. Pal. univ., PI. 53, fig. 10), ou encore une pointe crochue (B. tripartitus, B. unicanaliculatus). Lorsque la lésion est devenue trop forte, il a dù en résulter une plaie non fermée. Les parties testacées ne se déposant que dans les points non malades, il s'est formé une extrémité boursoufflée avec une crevasse irrégulière (Pal. univ., PI. 53, fig. 8). Ces monstruosités pouvaient être si fréquentes et si va- riées, que les caractères spécifiques tirés de l'extrémité du rostre sont, comme on le voit, les plus mauvais qu'on puisse prendre, lorsqu'ils ne se retrouvent pas identiques sur un grand nombre d'échantillons, et lorsqu'ils ne sont pas accompagnés d’autres différences constantes. Pour faire usage des caractères de l'ex- trémité du rostre, sur un échantillon anormal, il convient de le couper préalablement en deux, afin de voir s’il n’y a pas de traces de lésions internes. 2° Les monstruosités provenant d'une rupture au milieu de la longueur du rostre ne peuvent avoir lieu que chez les espèces dont cette partie est allongée et grêle ; aussi ne la voit-on, jus- qu à présent, que chez les B. hastatus et mstilliformis. C'est elle quiamène évidemment les Bélemnites sans cône alvéolaire, dont on a formé le genre Actinocamax. J'ai donné!, dès 18492, une courte explication de cette singulière déformation, que Je regardais comme le produit d'une rotation des deux parties, 1 Voyez Paléont, franç., terrains crétacés, p. 38. 474 CÉPHALOPODES. pendant la vie de l'animal. Aujourd'hui, je n'ai pas changé d’o- pinion. J'ai dit que le genre Actinocamax était le produit d’une … rupture pendant la vie, et d'une rotation, l'une sur l’autre, des … parties rompues du rostre. Voici comment je me l'explique . (PI. 36, fig. 5) : ce genre de mutilation se remarque principa- « lement sur deux espèces, toutes deux de forme lancéolée, ë c'est-à-dire plus large en haut et en bas qu'au milieu de leur … longueur, et offrant ainsi plus de facilité à se rompre dans cette partie faible qu'ailleurs, soit au-dessous, soit au commen- cement de l'alvéole; c'est, en effet, ce qu'on trouve, tous les prétendus Actinocamax n'étant que des Bélemnites ou des Be. lemnitella rompues dans leur partie la plus mince. Je croiss qu'il n'y a pas de doute à cet égard, et les figures que j'ai don-w nées en 1840 peuvent servir à le démontrer. On a encore lan certitude que ces ruptures ont presque toujours eu lieu dans l'instant où le rostre était très-délié, très-faible, comme on en peut juger par le diamètre de la partie saillante du rostre du B. pistilliformis et par la taille des Actinocamax fusiformis, w qui ne sont que des mutilations du B. hastatus (Pal. umiv., PI. 53, fig. 4, 6). Le rostre s'était donc rompu à une grande” distance de son extrémité postérieure. J'ai dit encore que lan coquille est, chez les Céphalopodes, logée dans une gaîne char- | nue, très-étroite, de la région la plus supérieure du corps !;" que le rostre en occupe la partie la plus déliée, la plus pointue de l'extrémité postérieure?; que l'animal, dans la nage rétro- grade, présente constamment cette partie déliée à la résistancen de l’eau. Il est alors évident que l'extrémité du corps, n'étant plus affermie par le rostre entier, recevra dans la natation, sur le point de la rupture, un mouvement incessant en tous sens; ou une espèce d’articulation mobile, qui amènera constamment la rotation, l’une contre l’autre, des deux parties rompues: 1 Voyez p. 133. 2 Voyez p. 1439. G. BELEMNITES. 475 ‘Aucune soudure ne pourra devenir possible, puisqu'il faudrait que l'animal restât sans mouvement, ce qui serait difficile à “esètres entourés d'ennemis auxquels ils servent de nourriture, et qui ne cessent de les poursuivre. Si donc l'animal ainsi blessé “exécute le moindre mouvement déterminé par la résistance de eau, ce mouvement du corps sur la partie rompue du rostre viendra pincer, tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, la paroi in- Merne de la gaîne; il en résultera une lésion constante de cette | partie, une plaie permanente quiempêchera la soudure. De plus, M'état pathologique augmentant toujours, la paroi perdra peu à Mpeu, sur ce point, ses facultés sécrétantes; 1l s’en suivra cette série de couchesen retraite qui commencent au point de rupture bpremière et s achèvent plus ou moins loin, suivant l'étendue Me la partie malade. Si, après une période plus ou moins lon- | gue, la plaie se cicatrise, en partant des parties postérieures hnon lésées, et en s'avançant vers le point primitif de la bles- “sure, il en résultera une sécrétion extérieure qui, au lieu d’être en retraite, débordera la partie déjà formée, et il se formera “ces bouts saillants du sein d'une cavité, comme on le voit sou- “vent (PI. 53 et68 de la Pal. univ.). 3° Les monstruosités par enlèvement d'une partie de la lon- “gueur du rostre doivent provenir de deux causes : d'un choc “qui à déterminé une blessure grave, et par suite la chute de “l'extrémité du rostre, après sa rupture; ou d'une morsure quelconque, qui a enlevé l'extrémité postérieure du corps. C'est sans doute à l’une et à l’autre de ces causes que sont dues ces mutilations si singulières, figurées par M. Duval, et qu'il a re- beonnues sur le 2. pistilliformis (Pal. univ., PI. 70). Pour me résumer, quant aux variétés accidentelles, je crois qu elles sont tellement marquées et tellement exagérées pour les rostres des Bélemnites, qu'on ne saurait trop longtemps ré- fléchir avant d'établir une espèce sous une forme anormale dont on n’a qu'un représentant. Variétés de sexes. Comme je l’ai fait remarquer, les sexes apportent, chez les loligo, des différences très-grandes dans la | 1 476 CÉPHALOPODES. forme du corps et de la coquille interne. Ces observations, apæ pliquées aux rostres des Bélemnites, m ont fait reconnaître que, dans chaque gisement où se rencontrent beaucoup de Bélem- nites, il existait toujours des individus plus allongés et d’au- tres plus courts, sans le moindre changement dans les autres. caracières ; jefus, en conséquence, logiquement conduit à penser que ces proportions si distinctes ne devaient tenir qu'aux sexes. des individus qui les présentent. J'ai fait, en ce sens, des ob= servations multipliées sur des milliers d'échantillons, et je suis arrivé à ne conserver aucun doute sur les variations dues aux différences de sexes dans les rostres des Bélemnites. Ces variétés de sexes dans les rostres sont simples ou com- pliquées. Je les appelle simples, lorsqu'elles consistent seulement en un plus ou moins grand allongement constant du rostre, et cette différence, je l'ai trouvée chez les B. niger, tripartitus, umbilicatus, brewis, acutus, Fournelianus, Nodotianus, cla- vatus, hastatus, Puzosianus, sulcatus, etc. On conçoit qu'ad- mettant ces différences apportées par les sexes, toute mesure de rapport entre la longueur relative de l’alvéole et du rostre de- vient illusoire, puisqu'elle varie suivant les individus. Je l'appelle variété de sexe compliquée, lorsqu'avec des proportions très-différentes suivant les sexes, ce caractère se Joint aux changements de forme dus à l’âge. Ces variétés sont surtout très-marquées chez les Z. irregularis et giganteus. Chez la première, je regarde comme individus mâles ceux qui sont allongés dans leur jeunesse, et comme femelles ceux qui, jusqu'à un âge très-avancé, sont fortement obtus. Ils croissent | ainsi un temps plus ou moins long. Il arrive enfin un instant où le rostre de la femelle recoit, sur les couches calcaires de son extrémité, un prolongement énorme qui, plus tard, le fait changer de forme; seulement, l'extrémité croissant trop vite pour recevoir assez de parties calcaires, reste creuse ou tubu- leuse. Ce changement si singulier m'a été dévoilé par des coupes (Pal. univ., PI. 44), et m'a donné la certitude absolue { G. BELEMNITES. 477 qu'un rostre obtus et tronqué, comme celui de la femelle jeune, pouvait appartenir à la même espèce que celui qui est si allongé et si grêle, puisqu'on trouve, par la coupe, que ce rostre, d'a- bord court et obtus, reçoit, à un certain âge, un prolongement “terminal qui le rend tout aussi long que celui des males. $ Dans le Z. giganteus, les changements, sans être aussi “considérables , ne laissent pas d'avoir une grande portée. Les “rostres des jeunes mâles sont longs, élancés : c’est le Z. gla- “dus des auteurs. Le rostre de jeune femelle est conique et court : est le Z. quinquesulcatus. Le rostre du mâle continue tou- jours à croître aussi élancé; le rostre de la femelle cesse, à un Meertain àge (Pal. univ., PI. 47, 48), d’être conique et court : il reçoit à l'extrémité, comme celui du 2. irregularis, un pro- Mongement qui, plus tard, le fait ressembler en tout à celui des males. b En résumé, les limites des variétés de sexe, non-seulement amènent toujours une bien plus grande longueur du rostre “chez les mâles que chez les femelles; mais cette longueur peut “ncore se compliquer, à un certain âge, par un changement Complet dans la forme, comme on le voit chez les Z. irregu- laris et giganteus. Il est donc très-important de faire entrer doutes ces considérations dans l'établissement d’une espèce, en _# soin d'user les rostres, pour s'assurer si, dans l'intérieur, il n'y a pas de trace de ce changement. Variétés d'âge. Les modifications dues à l’âge, dans les rostres des Bélemnites, sont aussi étendues que possible, et of- frent les faits les plus curieux. Pour les reconnaître, il suffit de couper longitudinalement et transversalement un grand mombre de rostres ; alors il paraîtra constant que ces modifica- tions ne sont point l'effet du hasard, mais qu'elles ont lieu d'une manière régulière dans presque toutes les espèces. M La période embryonnaire est très-marquée chez les Bélem- Mites, et se distingue parfaitement sur l'alvéole et sur le rostre. Mlle est représentée, dans l'alvéole, par cette première loge aérienne ronde, ovale ou cupuliforme, toujours différente des 478 CÉPHALOPODES. autres, qui commence l’'empilement alvéolaire des chambres acriennes (Pal. umv., PI. 53, fig. 6). Cette première loge se retrouve, sans exception, chez toutes les espèces de Bélemnites; « elle était toujours accompagnée d'un rostre plus ou moins long, mais invariablement rond, sur la tranche : ainsi la Bé- } lemnite a commencé par avoir un rostre et une alvéole, et n’é-« tait point, dans le jeune âge , un corps sans cavité intérieure, « comme l'a pensé M. de Blainville. On peut dire que les rostres« de Bélemnites commencent tous, sans exception, par être ronds, lors même que, plus tard, ils doivent être comprimés ou anguleux, et présentent les formes les plus disparates (B. polygonahs, dilatatus, Emerici, hastatus, biparhi-« tus, etc.). L'âge embryonnaire, chez les Bélemnites, affecte l donc la plus grande uniformité dans les caractères de toutes les espèces, et prouve encore qu'à cet àge, loin d’être une ex= ception,- cette simplicité et cette uniformité dépendent des lois générales de la Zoologie. A l'âge embryonnaire succède, chez les Bélemnites, la pre- À mière période d’accroissement. Alors le rostre est générale ment plus grêle, plus allongé, plus aigu à son extrémité. IL conserve cette forme plus ou eur \udetinis suivant les es-. F | pèces ; il reste aussi arrondi pendant un temps variable, puis, à revêlant les caractères essentiels de l'espèce, 1l se comprime, | se déprime, se couvre ou non de sillons; et ceux-ci, ainsi que tous les autres caractères extérieurs , se marquent davantage : le rostre est en pleine croissance. Lorsque l'accroissement n’amène pas de changements excep=s tionnels dans les formes, comme il arrive pour le plus grand nombre des Bélemnites, les rostres, dans beaucoup de cas, perdent un peu de leur longueur, s'épaississent, deviennent plus courts à proportion, et demeurent ainsi jusqu'à ce qu'ils. aient atteint le maximum de leur taille; seulement, les plis de leur extrémité postérieure sont moins visibles dans la vicillesse la plus avancée, et l'extrémité du rostre prend la forme obtuse (4. niger, tripartitus). Lorsque l'accroissement ons ml G. BELEMNITES. 479 détermine des changements exceptionnels, semblables à ceux qu’on remarque chez les 2, arregularis, giganteus, minimus et unicanaliculicus, on voit dans une dernière période de l'exis- tence, chez les deux sexes ou dans les coquilles de femelles seulement, naître, sur l'extrémité du rostre, ces prolongements si singuliers qui manquaient durant une période assez longue de la vie de ces individus, et dont j'ai dû parler en traitant des variétés des sexes. On peut conclure que, chez les Bélemnites, l'âge apporte les plus grands changements aux formes; et, si l'on ne tenait compte de ces changements, on courrait le risque de commet- tre les plus graves erreurs, dansla détermination des espèces et de leurs véritables limites naturelles. En résumé, d’après les grandes modifications que peuvent subir les rostres des Bélemnites, par suite d'accidents, de dé- formations, des changements qu'apportent les sexes et les âges, on voit qu'on ne peut être sûr de rien sans une étude appro- fondie des espèces, faite sur un nombre immense d'échantil- lons. L'expérience m'a convaincu que le genre Bélemnite, l’un des plus intéressants par ses caractères et par son application à la géologie, est aussi, sans contredit, le plus difficile à déter- miner positivement, quant à ses espèces, qu'on ne distingue plus qu'au moyen d'une très-petite partie de l’ensemble, et encore la moins importante dans l’économie animale. En général, on explique le chaos qui règne à cet égard dans les auteurs qui s'en sont occupés, parce qu’on s'est borné aux formes purement extérieures des rostres, sans y appliquer les modifications si étranges que j'ai eu le bonheur de découvrir, relativement à l’âge et aux sexes. Ces mêmes modifications vien- dront justifier, je l'espère, les nombreuses réformes que j'ai cru devoir faire subir à celles qui ont été décrites ou figurées Jusqu à ce Jour. Explication des Planches de généralités. PL. 34. Belemnites Puzosianus, d'Orb., n° 24, fig. 4, copie A80 CÉPHALOPODES. de la pl. 3 du mémoire de M. Owen : c cône alvéolaire, d cou- ches musculaires du corps, e nageoires, à bras armés, n sac à encre ; fig. 2, copie de la pl. 6 du mémoire de M. Owen. Les lettres c, d, e, à représentent les mêmes parties qu'à la fig. 4, k supposé, par M. Owen, être les bras tentaculaires, / les yeux, h fibres musculaires de la tête ; fig. 3, un crochet grossi. PI. 35, fig. 4. Cône alvéolaire grossi, pourvu de sa coquille cornée, sur lequel on a suivi les lignes d'accroissement pour donner la forme de la coquille cornée interne x; a région dorsale spatu- liforme. Entre a et b est comprise l'expansion latérale ; c godet terminal; d limite du cône alvéolaire, ou Pragmocone de M. Owen; e x limite supérieure du godet corné terminal; ff loges aériennes ; fig. 2, le même cône alvéolaire, vu sur le dos; fig. 3, ensemble de la coquille, vu de profil; a coquille cornée ; € son godet terminal ; g le rostre, par rapport au godet qu il contient; fig. 4, la même coquille, vue en dessous ; fig. 5, coquille et son rostre rompu, sur le point, y, pour expliquer la formation des Actinocamax. (Voyez les généralités qui précè- dent.) PI. 36, fig. 4. Animal de la Bélemnite, restauré d’après les connaissances actuelles; a osselet corné; b rostre testacé ; c cône alvéolaire; d muscles du corps; e nageoires; f loges aériennes ; 2 les bras sessiles armés ; Æ les bras tentaculaires ; l yeux ; m le tube locomoteur; n bords inférieurs du corps; fig. 2, animal vu en dessous; fig. 3, corps vu de profil. Division des rostres de Bélemnites par groupes. Il paraît, au premier abord, plus que hasardeux d’oser for- mer des groupes parmi des corps qui ne sont que la très-petite partie d'un tout; pourtant, eomme ce mode de procéder peut simplifier les recherches de détermination, je crois devoir l'a- dopter pour les Bélemnites. A groupe : les Acuaru. Rostre plus ou moins conique, souvent sillonné ou ridé à l'extrémité inférieure, sans sillons ventral ni latéraux aux par- ——— > G. BELEMNITES. 481 ties antérieures. Ce groupe comprend les B. 1rregularis, ni- ger, tripartitus, umbilicatus, longissimus, brevis, acutus, curtus, Fournelianus, Nodotianus, du has; 8. giganteus, de l'oolite inférieure; Z. excentralis, Puzosianus, magnificus, Panderianus, Russiensis, Kirghisensis, Borealis, des cou- ches oxfordiennes; B. Souicher, de l'étage kimméridgien. Z. Subquadratus, de l'étage néocomien. 2° groupe : les Canaliculati. Rostre allongé, lancéolé ou conique, pourvu imférieurement d'un sillon ventral, occupant presque toute la longueur. Point de sillons latéraux. Ce groupe comprend les Z. canaliculatus, sulcatus, unicanaliculatus, Bessinus et Fleuriausus ; toutes appartenant à l’oolite inférieure et à la grande oolite. 3° groupe : les Hastat. Rostre allongé, le plus souvent lancéolé, pourvu de sillons latéraux, sur une partie de leur longueur, et antérieurement d'un sillon ventral très-prononcé. 2. tricanaliculatus, du lias; 2. hastatus, Duvalianus, Coquandus, Sauvanosus, Di- dayanus, enigmaticus, latisulcatus, Grantianus , Altdor- fensis, Volgensis, des couches oxfordiennes; 8. Royerianus, de l’étage çorallien; 2. bipartitus, pistilliformis, bicanali- culalus, semicanaliculatus, minaret, de l'étage néocomien; PB. minimus, du gault; B. ultimus, de l'étage turonien. 4° groupe : les Clavatr. Rostre allongé, souvent en massue, pourvu de sillons laté- raux. Point de sillon ventral en avant. 2. clavatus, exilis et T'essonianus, du lias. 5° groupe : les Drlatatr. Rostre comprimé, souvent très-élargi, pourvu de sillons la- téraux, et, en avant, d'un profond sillon dorsal. Z. dilatatus, Emerici, polygonahs, latus, binervius, Orbignianus, conti - cus, Grasianus, de l'étage néocomien. MOLLUSQUES T 1, 31 182 | CÉPHALOPODES. v? ESPÈCES DES TERRAINS JURASSIQUES. = Espèces du lias inférieur, ou étage sinemurien (avec la gryphœa arcuaula et au-dessous ). N° 1. BELEMNITES ACUTUS, Miller, pl. 37, fig. 1-3. Luid. , 1699, tab. xxv, fig. 1683 ? Belemnites acutus, Miller, 1823, Trans. of the Geol., vol, I, pl. 8, £. 9. ( Non acuïus, Blainv., 1827 ; Deshayes, Zieten). B. brevis, Blainv., 1827, Bélemn., p. 86, n° 26, pl. 8,f. 1. Excl., f. 2,8. B. acutus , Sowerby, 1828, Min. conch., VI, p. 178, pl. 590, f. 7, 8, 10. B. pyramidalis , Munster , Zieten, 1830. Wurt., pl. 24, f, 5? B. acutus , d’'Orb., 1842, Paléont, franc., Ter. jur., t. I, p. 94, n° 10, pl. 9, f. 8-14. B. acutus, Morris, 1843. Brit. foss., p. 177. Idem, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 38, f. 8-14. Idem , d'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., pl. 36, f, 1-3. B. tesià brevi, conicd, compressiusculà, posticè acumi- natà; aperturd ovali; alveolo, 18, 24°. Dim. Longueur, 50 mill.; grand diamètre, 7 null. Rostre court, conique, fortement comprimé, acuminé régu- lièrement en arrière ; la pointe presque médiane. On ne remar- que aucune trace de sillons. Coupe un peu ovale, centre peu excentrique. Cavité alvéolaire très-prolongée en dehors du ros- tre, et en occupant les trois quarts. Elle est presque centrale , et ses angles sont de 48 à 24 degrés. Des individus sont plus ou moins allongés. Rap. et diff. — Voisine, par sa forme courte, des B. brevis et curtus, cette espèce se distingue de la première par sa forme bien plus conique et non renflée, de la seconde par son manque de sillons et par sa forme beaucoup plus allongée. Loc. Lias inférieur à Gryphæa arcuata; à Villefranche (Rhône), M. Gaudry; à Chevigny, Semur et Thibaud (Côte- d'Or), à Avallon (Yonne), MM. Puzos, Nodot, Moreau, Des- places de Charmasse et moi; à Mende, près de Lyon, M. Terver; à Maure, près de Besançon (Doubs), M. Marcou; à Pinperdu, près de Salins (Jura), M. Marcou; à Saint-Rambert (Ain), RE dE 7, Dr G. BELEMNITES. 483 M. Sauvanau ; aux environs de Nancy (Meurthe), M. Delcourt ; à Shorne-Cliff; à Charmouth (Angleterre). Hist. Décrite et figurée par Miller, dès 1823, sous le nom d’Acutus, cette espèce fut appelée Brevis par M. de Blainville, et Pyramudalis par M. Zieten. Comme Miller a l’antériorité positive, je reprends la dénomination quil lui a imposée. Expl. des fig. PI. 36, fig. 4, individu entier, vu de côté et réduit. fig. 2, coupe supérieure , du même ; fig. 3, coupe inférieure, du même. Espèces du lias moyen, ou étage liasien. (des couches supérieures au Griypheæa arcuala, jusques et y compris l'horizon du Gry- phæa ceymbien). , N° 2. BELEMNITES NIGER., Lister. Belemnites niger, Lister, 1678 ; Cochl, angl., tab. vit, 31, 226? B. coniformis, Parkinson, 1811, Org. rem., III , p. 127, pl, 8, f. 14, 42, 15? B, paxillosus , Schlotheim, 1813, Taschenb., t, VII, p. 51, 70, (Non paxillo- sus, Montfort, 1808.) Idem, Schloth., 1820, Petref., p. 46, n° 3. | B. vulgaris, Young, 1822, Geol. survey of Yorksh., p. 256, pl. 14, f, 4, 2. B. apicicurvatus , Blainv., 1827 , Bélemn., p. 76, n° 16, pl. 2, f, 6. B. bisulcatus, Blainv., 4827, Bélemn., p. 79, n° 19, pl 2,f, 7: Dict., pl., f. 6-7. B. paxillosus, Blainv., 1827, Bélemn., p. 101, n° 43, Idem , Voltz, 1830, Bélemn., pl. 6, f. 2. B. crassus, Voltz , 1830 , Belemn., p. 53, n° 40, pl, 7, f, 2. B. apicicurvus, Hartm., 1830. Wurt., p. 15, n° 1. B. subaduncatus , ZLieten , 1830, Wurt., p. 27, tab. xxr , f. 4. (Non Voltz. } B. teres, Sthal, 1830, Zieten, Wurt., p. 28, tab. xx1,f. 8. ( Déformation. ) B. Carinatus, Hehl., 1830, Zieten, Wurt., p. 27, tab. xx1, f. G. B. crassus, Zieten, 1830, Wurt., tab. xxr1, f, 1. B. apicicurvatus, Zieten, 1830, Wurt., p. 30, tab. 23, f. 4. B. papillatus, Pheninger, 1830 , Zieten , p. 30, tab. xxx, f. 7. B. subpapillatus , Zieten, 1830, Wurt., p. 30, tab. xxur, f, 8? B, bisulcatus, Hartmann, 1830, Zieten Wurt., p. 31, 31, tab. xx1v, f. 2, Idem , Hartmann, 1830, Wurt., p. 16, n° 1. B. quadrisuicatus , Hartmann, 1830 , Ziet., p. 81, tab. xxiv, f, 4 ? B. afjinis , Munster, 1830 , zur Belem., p. 14, tab. 11, f. 4, 3, (Non Raspail, 1899.) B. bisulcatus, Desh., 1830, Encycl., 2, p. 128, n° 12, B. subaduncatus , Voltz., 1830, Bélemnites, p. 48, n° 8, pl. 8, f, 2. B. paxillosus, Voltz, 1830, Bélemnites, p. 50, n° 9, pl. 6, f. 2, pl 7, f. 9 Idem , Zieten, 1830, Wurt., pl. 25, f. 4, p. 29. Idem , Hartmann, 1830, Wurt,, p. 17, n° 1, 164 CÉPHALOPODES. B. lævigatus , Zieten, 1830, Wurt., p. 282, pl. 21, f. 12? B. turgidus, Schub., 1830, Zieten, Wurt., p. 28, t. XXII, f. 1. B. teres, Hehl., 1830, Zieten, tab. xxr, f. 2? (Déformation.) B. paxillosus, Keferst., 1834, Dict. nat., p. 427, n° 68. B. apicicurvatus, Keferst., 1834, p. 424, n° 14. B. bisulcalus, Keferst., 1834, p. 424, n° 19, 20. B. crassus, Keferst., 1834, p. 425, n° 31. B. subaduncatus, Keferst., 1834, p. 428, n° 91. B. Carinatus , Keferst., 1834, p. 425, n° 27. B. papillatus , Keferst., 1834, p. 427, n° 69. . sSubpapillatus , Keferst., 1834, p. 428, n° 95. . quadrisulcatus, Keferst., 1834, p. 427, n° 78. . affinis, Keferst., 1834, p. 424, n° 9. . lævigatus, Keferst., 134, p. 426, n° 53. . paxillosus, Rœmer, 1835, Ool., p. 171, n° 17. crassus , Rœmer, Ool., p. 174. . sSubaduncus , Rœmer, 1835 , Ool., p. 170, n° 15. . papillatus, Rœmer, 1836, Ool., p. 169. subpapillatus, Rœmer, 1836, Ool., 169. . quadrisulcatus, Rœmer, 1835, Ool., p. 175. . lævigatus, Rœmer, 1835, Ool., p. 169. . striatulus, Rœmer, 1836, Nord. Ool., p. 165, n° 3? . impressus, Rœmer, 1836, idem , p, 170, n° 16, tab. xv1, f, 5. . bisulcatus, Rœmer, 1836, idem, p. 171, n° 18. . paxillosus, Pusch, 1837, Polens Paléont., p. 162, n°. 5, . crassus , Potiez et Mich., 1838, Gal., t. I, p. 22, n° 4. . Bruguierianus, d'Orb., 1842, Paléont. franc., Terr. jur., I, p. 84, pl. 6, pl 7,68 15 B. paxillosus, Morris, 1843, Brit. foss., p. 177. B. Niger lister , d'Orb., Paléont. univ., pl. 39; pl. 40, f. 1-5, Idem , d'Orb., 1846, Moll viv. et foss., t. I, Bélemn., n° 2. HSE SERE SERRE EEE B.lestà elongatà, subeylindricä, quadrato-rotundatà, pos- hicè acuminatd, supra bisulcatd, anticè dilatatä; aperturd subquadratä ; alveolo, 20°. Dim. Longueur d'un très-vieil individu, 440 mill.; grand diamètre, 22 mil]. Rostre allongé, arrondi ou un peu carré, cylindrique au milieu, élargi en avant par l’alvéole, acuminé et obtus en ar- rière; marqué , à la partie dorsale, de deux sillons latéraux profonds, et de stries; quelquefois même il y a un indice de dépression à la partie ventrale, mais toutes ces impres- sions n occupent que l'extrémité. Coupe presque carrée, à la &. BELEMNITES, 485 moitié de sa longueur; cavité alvéolaire occupant beaucoup moins de la moitié du rostre. Elle est un peu comprimée, pres- que médiane; son angle est de 20 degrés. Dans le jeune àge, cette espèce est plus conique et manque, le plus souvent, de . sillons à la pointe; quelquefois, elle est beaucoup plus grêle et plus allongée que la figure 41. Rapp. et diff. — Cette Bélemnitese distingue du Z. triparti- tus par sa forme plus cylindrique, par ses deux sillons apiciaux au lieu de trois, par sa tranche formant un carré à angles très- émoussés, par son centre toujours près du milieu, par son al- véole, dont l'extrémité est médiane et non pas ventrale. Obs. Dans toutes les localités où elle se trouve, elle montre, avec les mêmes caractères généraux de sillons, des formes plus ou moins allongées. Les uns, par exemple, ont le double de longueur des autres. Je regarde les premiers comme des ros- tres de mâles, les seconds comme des rostres de femelles. Quel- quefois les deux sillons apiciaux sont à peine marqués, d'au- tres fois ils le sont beaucoup. Loc. Lias moyen; Vieux-Pont, Evrecy, Croisilles, près du village, Fontaine-Etoupe-Four (Calvados), M. Tesson et moi; Lyon (Rhône), M. Terver; Chevigny, Semur, Pouilly (Côte-. d'Or), MM. Leignelet, Nodot, Collenot et moi; Metz, Thionville, MM. Fournel, Joba, Hollandre ; Avallon (Yonne), MM. Moreau, de Charmasse et moi; Ludres, Ville-en-Viennois (Meurthe), MM. Guibal et Delcourt; Lassagne (Haute-Marne), M. Del- court; Mont-de-Lans (Isère), M. Gras; Saint-Rambert (Ain), M. Sauvanau; Saint-Amand (Cher), MM. Robin-Macé, Mau- genest et moi; île Bernard, près de Talmont, Fontenay (Ven- dée), moi; Niort (Deux-Sèvres), M. Baugier et moi; dans le Yorkshire et le Gloucestershire (Angleterre) , à Heiningen, Mringen, Boll, Sodelfungen, Banz, Wasseralfengen (Wur- temberg); à Liesherg (Jura-Bernois), M. Gresly; à Stalfe- legy, près d'Aarau; Montaigu et Conliége, près de Lons-le- Saunier; Pinperdu et Aresche, près de Salins (Jura), M. Mar- cou. 486 CÉPHALOPODES. Iist. Cette espèce, figurée d'une manière reconnaissable dès 1678, par Lister, sous le nom de Z. niger, a reçu suc- cessivement ceux de Comformis, Parkinson; de Paæillosus , Schloth.; d'Apicicurvatus, de Bisulcatus, Blainville; de Crassus, Voltz; de Subaduncatus, de Carinatus,de Papilla- tus, de Subpapillatus, de Quadrisuleatus, de Lœvigatus, de Turgidus, ZLicten; d'Affinis, Munster; de Bruguerianus, d'Orbigny ; basés sur des variétés d'âge et de sexe, et sur des monstruosités de l'espèce type. Je crois devoir revenir au nom le plus ancien, qui devra désormais rester à cette Bélemnite, et y réunir, comme synonyme, toutes les espèces qui me pa- raissent en dépendre. N°3, BELEMNITES UMBILICATUS, Blainv. Belemnites umbilicatus , Blainv., 1827, Bélemn., pl. 3, f, 11, p, 97, n° 87, B. clavatus, Blainv., 1827, Bél., pl. 8, f. 12, f, b c. umbilicatus , Desh., 1830, Encycl., p. 132, n° 23. . subdepressus, Voltz, 1830, Mém., pl. 2, f. 1, p. 40, n° 5; pl. 7, f. 4, f, 5. . perforatus, Voltz, 1830, Bélemn., p. 63, n° 16, pl. var, f. 2? . ventroplanus, Voltz, 1830, Bélemn., pl. 1, f. 10, p. 40, n° 4, B. umbilicatus , Hartm., 1839, Wurt., p. 17, n° 1. B. subclavatus, Zieten, 1830, Wurt., p. 29, pl. 22, f, 5. B. subclavatus , Sthal, Wurt., p. 19. B. perforatus, Keferst., 1834, p. 427, n° 71, B. umbilicatus, Keferst., 1834, p. 429, n° 109. B. subdepressus, Keferst., 1834, p. 428, n° 93. B. subclavatus, Keferst., 1834, p. 428, n° 92, B B B B sw E . ventroplanus, Keferst., 1834, p. 429, n° 113. . sSubclavatus, Rœm., 1835, Ool., p. 167, n° 9. . ventroplanus , Rœm., 1835, Ool., p. 168, n° 10. . ventroplanus , Rœm., 1835, p. 168. B, subdepressus, Rœm., 1836, Ool., p. 166, n° 7. B. umbilicatus, d’Orb,, 1842, Paléont. franc., Terr. jur.,t, I, p. 86, pl. 7, fig. 6-11. Idem , d'Orb., 1846, Moll, viv. et foss., I, Bélemn., n° 3. B. testà elongatä, subcylindricä, subtüs depressä, posticè acuminatd, subumbilicatä, anticè subdilatatä ; aperturd su- brotundatd ; alveolo, 19°. Dim. Longueur, 90 mill. ; grand diamètre, 14 mill. Rostre très-variable, suivant l’âge. Jeune, il est très-allongé, G. BELEMNITES, 487 presque fusiforme, très-acuminé à son extrémité, et assez élargi en avant, marqué longitudinalement, sur les côtés, d’un très- léger sillon; sa tranche alors est presque circulaire. Adulte, sa pointe est beaucoup moins effilée; son extrémité plus obtuse et souvent ombiliquée. La tranche, vers le milieu de la longueur, montre une forte dépression ventrale, qui rend l’ensemble plus large que haut, tout en montrant, par les lignes d’accroissement, que, dans le jeune âge, les lignes concentriques n avaient pas la même forme. Cavité alvéolaire oblique, du côté ventral, occupant moins du tiers de la longueur. Son angle paraît être de 19°. Rapp. et diff. — Cette espèce a beaucoup de rapports avec le B. tripartibus jeune, pourtant elle s’en distingue par son aplatissement inférieur et son manque de sillons au sommet. Adulte, elle diffère du B. irregularis par son ensemble dé- primé. Loc. Lias moyen; Vieux-Pont, près de Bayeux, Evrecy (Cal- vados), M. Tesson et moi; Fleury-les-Faverey (Haute-Saône), M. Thirria; Urhweiler, Gundershoffen (Bas-Rhin), M. Voltz; Buc et Béfort (Haut-Rhin), M. Voltz; Montmartre d'Avallon (Yonne), M. Moreau et moi; Mende, près de Lyon (Rhône), M. Terver; Chevigny, Pouilly (Côte-d'Or), M. Nodot et moi; Nancy (Meurthe), M. Guibal ; Fontenay (Vendée), moi. Hist. Cette espèce est encore une de celles où il y a eu le plus de doubles emplois ; figurée d'une manière imparfaite par M. de Blainville, M. Voltz ne l’a pas reconnue. Il à formé, de l'adulte son PB. subdepressus, et d'une variété femelle plus courte son Z. ventroplanus. La comparaison d’un très-grand nombre d'individus m'a permis de vérifier tous les passages. N° 4, BELEMNITES CLAVATUS, Blainv., pl. 37, fig. 4-5. Belemnites clavatus, Blainv., 1827, Bélemn., p, 97, n° 38, pl, 3, f. 12, 4, h. Exelus., f, c, Idem, pistilliformis, Sowerb., 1828, Min. conch., p. 177, pl. 589, f. 3. B. clavatus, Desh., 1830, Encycl., p. 130, n° 24. B, subclavatus , Voltz, 1830, Bélemn., pl. 4, f, 41, B. pistilliformis, Hartm., 1830, Wurt., p. 17, n° 1. 488 | CÉPHALOPODES. . clavatus, Hartm., 1850, Wurt., p. 16, n° 1. . clavatus, Keferst., 1834, p. 425, n° 28, . pistilliformis, Keferst., 1834, p. 427, n° 69. . pistilliformis, Rœmer., 1835, p. 168, n° 11. . pistilliformis , Rœmer, Nord Ool, 1836, p. 168, n° 11. . clavatus, Rœmer, 1836 , p. 168, n° 10. . sSubclavatus, Rœmer, 1836, p. 167, n° 9. à . clavatus, d’'Orb., 1842, Paléont. franc., Terr. jur., t. T, p. 103, pl. 11, f. 10-20. B. pistilliformis, Morr., 1843, Brit. foss., p. 177. B. clavatus, d’Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 41, f. 19-23, Idem , d’'Orb., Moll. viv. et foss., n° 4, pl. 34, f. 4-5. PB. testà elongatissimä, claviformi, anticè dilatatä, medio- gracili, posticé inflatà, submucronatà, lateraliter bisulcatà ; aperturä compressé ; alveolo ? Dim. Longueur totale, 60 mil.; diamètre de la massue, 7 mil. Rostre très-allongé, claviforme, comprimé, fortement élargi à son extrémité supérieure ; de là s’amincissant jusqu au tiers de la longueur, puis s'élargissant pour former une partie fusi- forme, et terminée par une pointe. On remarque, de chaque côté, deux sillons parallèles, à peine tracés. Coupe comprimée, le centre excentrique inférieur. Cavité alvéolaire assez longue, saillante en dehors. | Rapp. et diff. — Cette espèce, par sa forme en massue, pourrait se confondre avec le Z. pistilliformis des terrains néo- comiens, et le B. Royerianus du coral-rag; mais, si elle se distingue de la première par sa compression constante, l’autre étant toujours ronde, elle diffère de la seconde par sa com- pression , le B. Royerianus étant déprimé. Loc. Lias moyen, environs de Nancy (Meurthe), MM. Gui- bal, Delcourt; Mende, près de Lyon (Rhône), M. Terver; Pouilly, Mussy (Côte-d'Or), M. Nodot et moi; Fontenay, près de Tilly, Fontaine-Étoupe-Four, Vieux-Pont (Calvados), M. Tesson et moi; Pinperdu, près de Salins (Jura), M. Mar- cou; Vassy, près d’Avallon (Yonne), MM. ‘Moreau, de Char- masse et moi ; côte de Lormeché (rive gauche de la Selle), et Saint-Julien, près de Metz (Moselle), MM. Hollandre, Joba, Fournel; Beurre, près de Besancon (Doubs), M. Moreau ; Saint- S sb BE > = x & G, BELEMNITES. 489 Amand (Cher), M. Maugenest et moi; Langres (Haute-Marne), __ M. Babeau; Charmouth, Dorset (Angleterre); Uhrveiller, Mublhausen (Bas-Rhin), M. Engelhardt; Hienshach, Wur- temberg; chaîne du Vellerat, près de Délémont (canton de Berne), MM. Thurman et Marcou. Hist. M. de Blainville donne cette espèce sous le nom de Clavatus, tout en y rapportant sa fig. 42 c, qui paraît être le B. umbilicatus. Sous la dénomination de Pistilliformis, le même auteur représente, pl. 5, fig. 44 et 45, le Belemnites pistilliformis des terrains crétacés, fig. 16, le 2. clavatus. Pour sa fig. 47, 1l l'indique d'Esnandes, près de la Rochelle, cest alors le B. Royerianus, comme je le dirai plus tard. Le nom de Clavatus à été donné depuis par M. Schubler à une espèce distincte. Expl. des fig. PI. 36, fig. 4, individu entier, vu de côté; fig. 5, coupe à l'extrémité supérieure. De ma collection. N° 5. BELEMNITES FOURNELIANUS, d'Orbienvy. B. Fournelianus, d’Orb., 1842, Paléont. franc., Terr. jur,, t. 1, p. 98, n° 12, pl. 10,f, 7-4. Idem, d’Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 42, f. 7-14. Idem, Moll. viv. et foss., n° 5. B. testâ brevi, compressä, posticè obtusé, lateraliter 1m- pressé ; aperturà compressd, oblongä ; alveolo, angulo AT°. Dim. Longueur, 40 mill.; grand diamètre, 40 mill. ; petit diamètre, 7 mill. Rostre plus ou moins allongé, très-comprimé, égal sur sa longueur ou légèrement rétréci en avant, marqué, sur les cô- tés ou seulement en arrière, d'une forte dépression; en arrière, il est très-obtus, avec une légère saillie excentrique, ridée ou pourvu? d'un petit sillon de chaque côté. Tranche ovale ou oblongue antérieurement, souvent échancrée sur les côtés, vers l'extrémité. Cavité alvéolaire, occupant la moitié chez quelques individus, tandis qu'elle n'en prend que le tiers chezles autres; elle est presque centrale, et donne un angle de 37 degrés. Cer- tains échantillons ont, avec les mêmes caractères, le double de Se CÉPHALOPODES. longueur des autres ; je les regarde comme ayant appartenu à des individus mâles. Rapp. et diff. — Cette Bélemnite, dans sa forme courte et obtuse, tient du B. trregularis et du B. Nodotianus ; maïs elle se distingue facilement de la première par sa forte dépression latérale; elle diffère de la seconde par sa compression, placée près de l'extrémité postérieure et non avant; elle en diffère en- core par sa pointe obtuse et par le manque de sillon ventral. Loc. Lias moyen ; Metz (Moselle), MM. Fournel, Hollandre ; Missy et Fontaine-Etoupe-Four (Calvados) , MM. Tesson, Puzos et moi; Nancy (Meurthe), MM. Guibal et Delcourt; Mende (Lozère) ; Langres (Haute-Marne), M. Babeau; Gunderhoffen (Bas-Rhin), M. Engelhardt ; Pinperdu, près de Salins (Jura), M, Marcou; Hœningen (Wurtemberg). N° 6, BELEMNITES LONGISSIMUS, Miller, 1833. Pelemnites longissimus, Miller, 1823 , Trans. géol, Soc, , II, p. 60, pl. 8, #5 1,2 B. cylindricus , Blaïinv., 1827, Bélemn., p. 94, n° 53, pl. 3, f. 10. B. longissimus, Blainv., 1827, Bélemn., p. 95, n° 35, pl. 4. f, 7, Idem , Zieten, 1830, Wurt., p. 28, tab. xx1, f. 10, 11. B. cylindricus, Desh., 1830, Encycl., IT, p. 131, n° 22. Idem, Hartm., 1830, Wurt,, p. 16. B. longissimus, Keferst., 1834, p. 426, n° 60. B. cylindricus, Keferst., 1834, p. 425, n° 33. B. longissimus , Rœmer, 1836, Nord Ool., p. 168. Idem , Morris, 1843, Brit. fos., p. 177. B. longissimus, d’'Orb., 1846, Paléont. franc., Terr. jur., Suppl., pl, 1, f, 1-7. Idem ; d'Orb., Paléont. univ., pl. 43, f, 1-7. Idem, 4'Orb., 1846, Moll, viv. et foss., I; Bélemn., n° 6. B. testà elongatissimé, gracili, compressé, anticé dilatatà, posticè obtuso-acuminaté, longitudinaliter, lateribus subuni- costald ; aperturd compressé. Dim. Longueur, 40% mill.; grand diamètre, 8 mill.; petit diamètre, 6 mill. Rostre très-allongé, très-grêle, fortement comprimé, légè- rement fusiforme, marqué de chaque côté de deux dépressions latérales, qui circonscrivent une sorte de côte longitudinale G, BELEMNITES. 491 médiane; extrémité antérieure dilatée, extrémité postérieure acuminée, mais d’une manière obtuse. Elle est très-étroite et très-grêle, dans le jeune âge. Rapp. et diff. — Cette espèce, la plus longue de toutes, se distingue facilement du B. giganteus mâle, par son manque de sillon à son extrémité, etde l’irregularis, par sa forme lancéolée et les deux sillons latéraux qui règnent sur toute sa longueur. Loc. Lias moyen; du canal de Saint-Amand (Cher), M. de Valdan et moi ; Avallon (Yonne), MM. Moreau, de Charmasse et moi; Pouilly (Côte-d'Or), moi; Pinperdu, près de Salins (Jura), M. Marcou; Lyme-Regis, Weston (Angleterre) ; Boll, Wurtemberg. Espèces du lias supérieur, ou étage Toarsien (toutes les couches comprises, de la Gryphæa cymbium ; jusqu’à l’Oolite inférieure de DBundry) N° 7. BELEMNITES BREVIS, Blainv., 1827. B. brevis, Blainv., 1727, Bélemn., p. 86, n° 26, pl. 3, f. 2. (Exclus., f. 1.) B. abbreviatus , Sowerby, 1828, Min, conch., t. VI, p. 178, pl. 590, f. 9, (Ex- clus., f. 2, 3.) Non Miller, B. breviformis , Voltz, 1830, Mém., n° 6, p. 43, pl. 2, f. 2, 3, 4. B. breviformis, Munster, Zieten, 1830, Wurt., pl. 21, f, 7, p. 27. Idem, Zieten, 1830, Wurt., p. 27, tab. xx1, f. 77 B. pyramidatus , Schub., 1830. Zieten, p. 29, tab, xxrr, f. 92, B. brevis, Desh., 1830, Encycl., II, p. 131, n° 19, B. brevis, Hartm., 1830 , Wurt., p. 16, n° 1. B. incurvatus, Keferst., 1834, p. 426, n° 51. B. pyramidatus , Keferst., 1834, p. 427, n° 76. B. breviformis, Keferst,, 1834, p. 425, n° 25. B. brevis, Keferst., 1834, p. 425, n° 24. B. breviformis, Rœm., 1835, Ool., p. 164, n° 1,t. XVI, f. 8. B. pyramidalis, Rœm., 1836, p. 169. B. conulus, Munster, Rœm., 1836 , Nord Ool., p. 165, n° 2. B. pyramidalis, Rœm., 1836, idem, p. 172, n° 21. B. brevis, Galeotti, 1837, Brab., p. 166, n° 13. B. acutus, Potiez et Mich., 1838, p. 21, n° 1. B. abbreviatus , d’'Orb., 1842, Paléont. franc., Terr, jur., t, I, p. 92, n°9, DL 9, f. 1-7. B. idem, Brown, 1843, Foss. conch., p. 21, pl. 2, f. 41, 42, B. breviformis, Morris , 1843, Brit. foss., p. 177. B. brevis, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 38, f. 1-7. Idem, d’Orb, 1846, Moll, viv. et foss., 1, Bélemn., n° 7. 199 CÉPHALOPODES. B. testäbrevi, inflatà, compressiuseulà, posticè acuminato- mucronatà, anticè dilatatà ; apertur4 subquadratà vel com- press ; alveolo obliquato, angulo 28°. Dim. Longueur d'un grand individu, 80 mill. ; grand dia- mètre supérieur, 23 mill. Rostre assez court, conique, renflé, un peu comprimé, élargi en avant, rétréci tout à coup en arrière, où il forme une pointe légèrement comprimée , recourbée en-dessous. Il est entière- ment lisse; il ne montre aucune trace de sillons. Coupe un peu comprimée, légèrement quadrangulaire. Cavité alvéolaire, occupant beaucoup plus de la moitié du rostre; elle est ronde et fortement inclinée vers le ventre. Son angle est de 28 de- grés. Les rostres des femelles sont la moitié plus courts que ceux des mâles. Rapp. et diff. — Courte comme le B. acutus, cette espèce s'en distingue facilement par sa forme obtuse, renflée, rétrécie avant sa pointe et mucronée. Loc. Lias supérieur : Gundershoffen et Mulhausen (Bas- Rhin), MM. Engelhardt, Voliz; Chevillé, Brullon, Asnières (Sarthe), M. Marçais et moi; Croisilles (Calvados), MM. Tes- son, Puzos et moi; Metz (Moselle), MM. Fournel et Joba; Jean-de-l'Eau (Doubs), M. Carteron; Ludres (Meurthe), MM. Guibal et Delcourt; Saint-Maixent, Niort, Thouars (Deux-Sèvres), MM. Baugier, Garant, de Vieilbanc et moi; Aresche, près de Salins (Jura), M. Marcou; Saint-Quentin (Isère), M. Gras; près de Langres (Haute-Marne), M. Ba- beau ; dans le Gloucestershire (Angleterre). N° 8. BELEMNITES TRICANALICULATUS, Hartm. B. canaliculatus, Bauhino, 1698, p. 34? B. tricanaliculatus , Hartm. ; Zieten, 1830. Wurt., pl. 24, f. 10, p. 32. Idem, Hartm., 1830, Wurt., p. 17 , n° 1. B. quadricanaliculatus, Hartm., 1830, Zieten Wurt., p. 32, tab, xxIv, f, 2 idem , Hartm., 1830, Wurt., p. 17. Idem, Keferst., 1834, p. 427, n° 79. . B. tricanaliculatus, Keferst., 1834 p. 428, n° 102. B. tricanaliculatus , d’Orb, , 1842, Paléont, franc., Terr, jur., t. I, p. 100, n° 44..pl, LANT. 4-5, G. BELEMNITES, 493 B. tricanaliculatus , d’'Orb., 1846, Pal. univ., pl. 41, f. 1-5. 1dem, d'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélemn., n° 8. B. test elongatä, conicé, posticè obtus&, longitudinaliter trisulcatà : sulcis non interruptis, excavaths; aperturd tri- quetrdà; alveolo, angulo 30°. Dim. Longueur, 50 mill. ; grand diamètre, 7 null. Rostre allongé, conique, non élargi en avant, obtus à son extrémité. De sa pointe partent trois sillons profonds, qui con- tinuent, sans s'interrompre, jusqu'aux parties les plus supé- rieures; de ces trois sillons, l'un est ventral et les deux autres latéro-dorsaux : souvent, 1l y a sur le dos un quatrième sillon double. Cavité alvéolaire courte, peu inclinée du côté ventral, formant un angle de 30 degrés. Lorsqu'on coupe celte espèce longitudinalement, on reconnaît que le milieu du rostre est très- poreux ou comme vermiculé. Rapp. et diff. —Cette espèce se distingue facilement de toutes les autres espèces connues par ses trois sillons marqués sur toute sa longueur. Loc. Lias supérieur de Boll (Wurtemberg), M. Hartmann; Saint-Quentin (Isère), M. Gras; Fontenay (Vendée), moi. N° 9. BELEMNITES EXILIS, d'Orb. B. exilis, d'Orb., 1842, Paléont. franc., Terr. jur., t. I, p. 101, pl. 15, f. 6-12, Idem , d'Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 41, f. 6-12. Idem, d’'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., Bélemn., n° 9. B. testd elongatissimdä, subulatä, gracili, compressé, late- ribus unisulcatd, posticè acuminalo-acutd ; aperturd com- pressd, subquadratä, angulosä ; alveolo, angulo 20°. Dim. Longueur totale, 90 mill.; grand diamètre, 4 mill. Rostre très-allongé, grêle, égal sur sa longueur, élargi en avant, rétréci insensiblement et très-acuminé en arrière. Cette partie est aiguë, allongée, lisse; à une assez grande distance de cette extrémité commence à paraître, de chaque côté, mais plus près du dessous que du dessus, un sillon qui se marque davantage en se creusant, à mesure qu'il avance vers l’ouver- ture ; alors, aussi, le dessus et le dessous s'aplatissent et finis- 49 4 CÉPHALOPODES. sent par être coupés carrément. La tranche, à l'extrémité, est ovale, comprimée ; au milieu, elle est seulement échancrée, de chaque côté; au milieu de l’alvéole, elle est très-anguleuse. Cavité alvéolaire très-courte, un peu inclinée en bas, formant un angle de 20 degrés. La première loge est ovale, très-grande relativement aux autres. Rapp. et diff. — Par sa forme subulée , cette espèce repré- sente la Bélemnite la plus allongée ; c'est aussi, dans les ter- rains jurassiques, la seule qui soit pourvue de sillons latéraux aussi profonds, et dont la forme soit aussi anguleuse : elle est plus mince et plus grêle que la Z. longissimus. Loc. Lias supérieur ou étage thoarsien de Besançon (Doubs), M. Puzos; Saint-Quintin (Isère); dans le minerai de fer, M. Gras. Très-rare. N° 10. BELEMNITES TESSONIANUS, d'Orbigny. B. Tessonianus, d’Orb., 1842, Paléont. franç., Terr. jur., t. I, p. 103, pl. 11, f. 13-18. idem , d’Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 41, f. 13-18. Idem, d'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélemn., n° 10. B. testà elongatà, gracili, posticè obtusd, anticè dilatatà, Suprà bisulcatà ; subtüs trisulcaté; alveolo obliquato, an- gulo 27°. Dim. Longueur, 25 mill.; grand diamètre, 4 mul. Rostre allongé, très-grêle, un peu comprimé, fortement élargi en avant, légèrement conique sur sa longueur, et obtus à son extrémité. Son côté supérieur est orné de deux sillons parallèles assez profonds, qui commencent près de l'extrémité et se prolongent jusqu’à l’évasement de l'alvéole. De ses deux sillons, l'un se bifurque vers le tiers supérieur de la longueur totale ; en dessous, il y a trois sillons peu marqués, dont le médian est double. Cavité alvéolaire très-prolongée en dehors du rostre, assez inclinée du côté ventral : son angle est d'envi- ron 27 degrés. Rapp. et diff. Par sa forme grêle, par ses deux sillons, dont l'inférieur est bifurqué, cette espèce se distingue de toutes les Je. vs VPFP ee AY G. BELEMNITES. 495 autres Bélemnites des terrains jurassiques, et forme un type tout à fait spécial. Loc. Lias supérieur, Amayé-sur-Orne (Calvados), M. Tes- son. Elle n y est pas commune. _N° 11. BELEMNITES CURTUS, d'Orb. B. brevirostris , d'Orb., 1842. Paléont. franc., Terr. jur., t. [, p. 96, n°. 11, pl. 10, f. 1-6. (Non brevirostris, Raspail, 1829. ) B. curtus, d'Orb., 1846 , Paléont. univ., pl. 42, f. 1-6. Idem, d'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I Bélemn., n° 11, B. iestä brewr, conicé, compressä, apice obtusd, bisulcatä; aperturd triquetrà; alveolo, 28°. Dim. Longueur totale, 23 mill.; grand diamètre , 44 mill. Rostre très-court, conique, très-comprimé, or à SON eEx- trémité postérieure, et marqué, dans cette partie, de deux sil- lons latéraux supérieurs, prolongés très-loir en avant. Coupe ovale un peu triquètre, centre très-excentrique. Cavité alvéo- laire occupant presque tout le rostre et n’étant, dès lors, re- couverte que par un très-léger encroütement extérieur; elle est excentrique, inclinée du côté ventral; son grand angle est d'environ 28 degrés. Rapp. ei diff. Courte comme les B. acutus et brevis, cette espèce s'en distingue par sa forme encore plus raccourcie et par ses deux sillons latéraux. C’est la Bélemnite dont le rostre est le plus réduit. Loc. Lias moyen : Milhau (Aveyron), par moi; Chevigny (Côte-d Or), M. Nodoi; environs de Lyon (Rhône), M. Terver; Thibaud (Côte-d Or), M. Puzos; Avallon (Yonne), par moi; Gundershoffen (Bas-Rhin), M. Engelhardt; Heiningen, Me- zingen (Wurtemberg), M. Mandelslohe. N° 12. BELEMNITES NODOTIANUS, d'Orbigny. B. incurvatus, Zieten, 1830, Wurtemb., pl, 22, f. 7, p. 29, (Non sncurvatus Raspail, 1829.) B. incurvalus, Keferst., 1834, p. 426, n° 51. Idem, Rœm.,1835, Wurt., p. 174. B. Nodotianus, d'Orb., 1842, Paléont, franc., Terr, jur., t. 1, p. 98, n°13; pl. 10, f, 15-20. 496 CÉPHALOPODES. Idem, d’'Orb., 1846 , Paléont. univ., pl. 42, f. 15-20. Idem, d'Orb., 1846, Moll, viv. et foss., I, Bélemn., n° 12. B. testà oblongä, compressé, anticè dilatat4, posticè ob- tuso-mucronalà, subtus sulcatd ; apertur& compresso-qua- dratà; alveolo, 25°. Dim. Longueur, 70 mill.; grand diamètre, 16 mull.; petit diamètre, 43 mill. Rostre oblong, fortement comprimé, égal sur la plus grande partie de sa tuné Ah marqué alors d’un méplat latéral ; puis, il s'acumine assez brusquement et se termine en une pointe lé- gèrement comprimée, droite. De l'extrémité inférieure part un sillon ventral profond, qui se perd vers le tiers inférieur. On remarque aussi, sur les côtés, un sillon qui n’occupe que la pointe. Cavité alvéolaire assez courte, fortement inclinée du côté ventral, et formant un angle de 23 degrés. Rapp. et diff. — Voisine, par sa compression, du B. 1rre- gularis, cette espèce s'en distingue par sa pointe; assez voi- sine encore par sa pointe du B. brewrs, elle en diffère par sa forte compression latérale et par ses sillons. Loc. Lias supérieur : Semur, Mussy (Côte-d'Or), M. Nodot et moi; Avallon (Yonne), M. Moreau; Saint-Quintin (Isère), M. Gras; Gundershoffen (Bas-Rhin), M. Engelhardt; près de Langres, M. Babeau. Hist. Le nom d'Ancurvatus ayant été appliqué, en 1829, à une Bélemnite distincte de celle de M. Zieten, je me trouve forcé de le changer, et je nomme l'espèce B. Nodotianus. N° 13. BELEMNITES IRREGULARIS, Schlotheim. Belemnites irregularis, Schloth., 1813, Min. Tasch., v. VII, p. 70, tab. 1, fig. 2 B. irregularis, Schloth., 1820, Die petref., p. 48, n° 5. Belemnites acuarius, Schloth., 1820 , Petref., p. 46, n° 2. B. penicil'atus , Schloth., 1820, Petref., n° 10. B. tubularis, Young , 1822, York., pl. 14, f. 6. B. acuarius, Blainv., 1827, Bélemn., p. 96, n° 36. - B. trregularis, Blainv., 1827, Bélemn., p. 104 , n° 46. B. digitalis, Blainv., 1827, Bélemn., p. 88, n° 28 , pl. 8, f, 5, G. B. penicillatus, Blainv., 1827, Bélemn,, p. 89, n° 29, pl, 3, f. 7, G. BELEMNITES. 497 Pseudobelus striatus , Blainv., pe 113, pl. 4, f. 13. (Non Striatus, Defr.) Pseudobelus levis, Blainv., p. 112, pl. 4, f. 14. B. penicillatus, Sow., 1828, min., Conch., VI, p. 181, pl. 590 , f. 5,67? B. tubularis, Philips, 1829, Yorksh., pl. 12, f. 20. B. gracilis, Hell. Zieten, 1830, Wurt., p. 28, pl. 22,f. 2. (Non gracilis, Raspail, 1829 ; Philips, 1829.) B. lagenæformis, Hartmann, Zieten, 1830, Wurt., p. 33, pl. 25, f. 1, B. pygmeus , Zieten, 1830, Wurt., p. 28, tab. XXI ; f, 9? B. rostratus, Zieten, 1830, Wurt., p. 30, tab. xx, f. 5. (Non rostratus , Raspail , 1829.) B. penicillatus, Desh., 1830, Encycl., II, 2, p. 131, n° 21, B. longisulcatus , Voltz, 1830, Mém., p. 57, pl. 6, f, 1. B. tenuis, Munst., 1830, Zur Belemn., pl. 22, f. 5, 6 B. semistriatus, Munst., 1830, Zur Belemn., t. 2, f. 4. B. acuarius, Munster, 1830 , Bélemn., p. 15, tab. 11, f. 5, 6. B. digitalis, Voltz, Bélemn, 1829 ,t. II ,f. 5,p. 45, n° 7 Idem, Zieten , 1830, p. 31, t. XXII, f. 9. B. irregularis, Zieten, 1830, Wurt., p. 30, t. XXIII, f. G. Idem, Hartm., 1830, Wurt., p. 16. B. acuarius, Hartm., 1830, Wurt., p. 15. B. penicillatus, Hartm., 1830, Wurt., p. 17. B. digitalis, Bélemn., 1830, Wurt., p. 16. B. tenuis, Hart., 1830, Wurt., p. 17. B. digitalis, Keferst., 1834, p. 425, n° 35. B. irregularis, Keferst., 1834, p. 426, n° 52. B. acuarius , Keferst., 1834, p. 424, n° 4. B. penicillatus, Keferst., 1834 , p. 427, n° 70. B. striatus, Keferst., 1834, p. 428, n° 90. B. gracilis, Keferst., 1834 , p. 426, n° 46. B. lagenæformis, Keferst., 1834, p. 426, n° 54. B. pygmeus, Keferst., 1834, p. 427, n° 77. B. rostratus, Keferst., 1834 , p. 427, n° 83. B. longisulcatus, Keferst., 1834, p. 426, n° 58. B. tenuis, Keferst., 1834, p. 428, n° 99, B. semistriatus, Keferst., 1834, p. 428, n° 88. B. digitalis, Rœm., 1836, Ool., p. 167, n° 8. B. gracilis, Rœm., 1835, Ool., p. 175. B. longisulcatus , Rœm., 1835, Ool., p. 174. B. tenuis, Rœm., 1835, Ool., p. 169, n° 13. B. acuarius, Rœm., 1835 , Ool., p. 174. B. lævis, Rœm., 1836, Ool., p. 165, n° 4? B. rostratus , Rœm., 1835, Ool., p. 175. Guibal, Mém. sur les Terr. jur., pl. IT, f. 11-13. B. irregularis, d’Orb., 1842, Paléont. franc., Terr. jur.,t. I, p. 76, pl. 5. B. irregularis, d’Orb., 1842, Paléont. franc., Terr. jur., t. I, p. 74, pl. 4 fig. 2-8. B. acuarius , d'Orb., 1842, Paléont, franc., Terr, jur., 1, p. 74, pl. 7. MOLLUSQUES T, I, 32 498 CÉPHALOPODES. B. tubularis, Morris, 1843, Brit. foss., p. 178. B. irregularis, d’Orb., 4846, Paléont. univ., pl. 43, f. 9-11, pl. 44. Idem, d’'Orb., 1846 , Moll, vix. et foss., Bélemn., n° 13. B. testd (junior) brevi, compressd, posticè obtusd, submu- cronatd ; (adulta) elongatissimd , compressd, subconicé, pos- ticè attenuatä, subobtusé, longitudinaliter striato-sulcatd ; aperturd compressé; alveolo, angulo 20-22°. Dim. Longueur d’un individu bien complet, 230 mill.; grand diamètre antérieur, 16 mill. Rostre changeant souvent de forme, suivant 1 âge. Jeune, il est peu allongé, comprimé, légèrement conique, très-oblus en arrière, et peu oblique en dessous. C est alers le B. trregularis. Souvent le rostre reste dans cette même forme jusqu'au plus grand âge connu; dans ce cas ilest peu allongé, comprimé, presque égal sur sa longueur, à peine un peu plus large en avant, très-obtus en arrière, où sa partie terminale est légèrement oblique en dessous. Dans certains individus, cette extrémité est très-obtuse, sans pointe apparente ; chez d'autres, le sommet forme une légère saillie mucronée; chez quelques autres encore, on remarque, en dessous, un sillon prolongé. Les côtés sont fortement comprimés et pourvus de très-légères dé- pressions. La cavité occupe plus de la moitié de Ja longueur du rostre; elle forme un cône légèrement comprimé, dont les an- gles sont de 20 et 22 degrés. L’alvéole paraît se prolonger beau- coup en haut. | Adulte. À l'extrémité de cet âge du rostre que je viens de décrire, 1l naît un prolongement conique très-long, légèrement comprimé, entièrement lisse à sa base, marqué au sommet d’un sillon ventral, d'un autre latéral, et, de plus, beaucoup de stries longitudinales plus ou moins prononcées et passant à des sil- lons. Souvent, les stries manquent et les sillons sont très-atté- nués ou nuls. Quelques individus, que je regarde comme ayant appartenu à des mâles, sont allongés dès la jeunesse. H n’y aurait alors que les osselets des femelles qui changeraient de forme. G. BELEMNITES. 499 Obs. De la description qui précède il ressort que, jusqu'à certain âge, dans quelques individus regardés comme femelles, le rostre est très-court, obtus et, comme tous les autres, com- posé de couches dont la tranche est rayonnante. Après ce pre- mier âge, on pourrait croire que l'animal qui le contenait à changé de forme, et que son corps, d’obtus qu'il était, prend un prolongement postérieur, analogue à celui qu on remarque chez les mâles du Loligo media, et que, dès cet instant, ce pro- longement du corps dépose sur le rostre obtus un prolongement testacé conique et très-allongé, semblable à celui du B. mini- mus, Lister; mais ce nouvel appendice, croissant, sans doute, avec beaucoup plus de rapidité que le reste, est tubuleux et creux sur presque toute sa longueur et d’une contexture tout à fait différente. Lorsque son extrémité est pleine de matièré testacée, cette matière est cristalline et jamais fibreuse (ce qui a déterminé le genre Pseudobelus de M. de Blainville). Lors- que ce prolongement est resté creux, ce qui arrive le plus sou- vent, la pression, dans la fossilisation, à d'ordinaire amené son écrasement. J'ai dit qu'au jeune âge, le rostre est court, obtus dans les rostres qui sont présumés avoir appartenu à des femel- les, et quil ne prend son grand allongement qu après son ac- croissement. Lorsqu'on voit, chez le Loligo media, l'osselet in- terne du male différer d'une manière si complète par son grand allongement de celui dela femelle, ne pourrait-on pas croire que le rostre des B. irregularis et acuarius provient de semblables modifications de sexes? Le premier serait un rostre de femelle ayant conservé sa forme à tous les âges; le second, un osselet de mâle, qui aurait cet allongement extraordinaire signalé chez l'Acuarius. Quoi qu'il en soit, il est évident que, dans le jeune âge des rostres de femelle, le rostre de l'Acuarius est identique au rostre constant du B. irregularis; et, queje ne crains pas de les réunir en une seule espèce, les individus, obtus et allongés, se trouvant partout ensemble. Rapp. et diff. — Cette espèce diffère des suivantes par la forme primitive obtuse de son rostre; elle se distingue nette- 500 CÉPHALOPODES. ment de toutes les autres par le prolongement de sa partie pos- térieure. Loc. Lias supérieur, Essay, Bouxières-aux-Danies, Villers- les-Nancy, près de Nancy (Meurthe), MM. Guibal et Delcourt; Amayé-sur-Orne (Calvados) ; Saint-Quintin (Isère), M. Gras; Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or), M. Jules Baudouin; Montmédy (Meuse), M. Raulin; Niort, Saint-Maixant, Thouars (Deux-Sè- vres), MM. Baugier, de Vieilbanc et moi; Brullon, Chevillé, Asnières (Sarthe), M. Marçay et moi; Urweiller, Gundershof- fen (Bas-Rhin), M. Engelhardt; Thionville, Arcy (Moselle), MM. Fournel et Hollandre; Pouilly (Côte-d'Or), M. Nodot; près de Langres (Haute-Marne), M. Babeau; Pinperdu, Ares- che, près de Salins, Le Pin, près de Lons-le-Saulnier (Jura), M. Marcou; Maure, Pouilley-les-Vignes, près de Besançon (Doubs), M. Marcou; mont Terrible, près de Porentruy (Berne), M. Thurmann; Saltwich, Yorkshire, Gloucester (Angleterre); Wasseralfingen, Banz, Mezingen Heiningen, Ohmden, Holz- heim (Wurtemberg), M. Mandelslohe; Banz (Franconie). Hhst. Décrite par Schlotheim, dès 1813, sous le nom d’r- regularrs, elle fut rapportée, en 1827, par M. de Blainville, au B. digitalis de Faure Biguet. J'ai sous les yeux le travail de Faure Biguet, et j y cherche en vain une espèce de ce nom; en effet, cet auteur a décrit Les B. dactylus, digitulus et digi- tus, et nullement le B. digitalis. En comparant même les fi- gures, Je ne reconnais aucune espèce qui soit réellement celle de M. de Blainville. Il faut en conclure que la figure de ce nom, que le savant analomiste a donnée de cette espèce, est différente de celle de Faure Biguet, à laquelle tous les auteurs l'ont rapportée. Le nom que Scalotheim a imposé étant le plus ancien, 1l convient de le conserver à l'espèce. Elle offre le facheux exemple de la multiplicité de noms donnés par les géologues à toutes les variétés de formes. En effet, elle est inscrite dans la science sous quatorze dénominations dis- tinctes, comme on peut le voir à la synonymie. C'est L'espèce dont la circonscription exacte m'a donné le plus de travail. G, BELEMNITES. 501 N° 14. BELEMNITES TRIPARTITUS, Schlotheim, pl. 37, fig. 6-9. Plott., 1764, Phil. trans., vol. XII, pl. 3, f. 8. B. tripartitus, Schloth., 1820, Petref., p. 48, n° 6. Belemnites elongatus, Miller , 1823, Trans. géol. Soc., pl. 7, f. 6-7. B. aduncatus, Miller, 1823 , pl. 8,f. 6. (Déformation. ) B. tripartitus, Miller, 1823, p. 66, pl. 8, f. 10-13. ( Extrémité. Idem , Blainv., 1827, Bélemn., p. 82, n° 21, pl. 4,f. 4. . trisulcatus, Blainv., 1827, Bélemn., p. 83, n° 22, pl. 5,f. 13. (Extrémité.) . ovalus , Blainv., 1827, Bélemn., p. 88, n° 27, pl. 3,f. 4? . aduncatus, 1827, Bélemn., pl. 2, f. 6, p. 77, n° 17; pl. 8, f. 6-11. . elongatus, Blainv., 1827, Bélemn., p. 95, n° 34. pl. 4, f. 6. . unisulcatus, Blainv., 1827 , Bélemn., p. 81, pl. 5,f. 21. (Jun.) . elongatus , Sow., 1829 , Min. conch., VI, p. 178. compressus , Phill., 1829, York, pl. 12, f. 21? . trifidus, Voltz, 1830, Bélemn., p. 62, n° 15, pl. 7, f, 3. . trisulcatus, Hartm., Zieten, 1830, pl. 24, f. 3. . oxyconus, Hel., Zieten ,1830, Wurt., pl. 21, f. 5, p. 27. elongatus , Zieten, 1830, Wurt., p. 28, pl. 22, f, 6. . unisulcatus, Desh., 1830, Encycl. méth., IT, p. 129, n° 13. . Subula, Desh., 1830, Encycl. méth., II, p, 130, n° 17. . ovatus , Desh., 1830 , Encycl. méth., IT, p. 131, n° 20. unisulcatus , Hartm., 1830, Zieten, Wurt., p. 31, tab. xx1v, f. 1. tripartlitus, Hartm., 1830, Wurt, p. 17. trisulcatus, Hartm., 1830, Wurt., p. 17. elongatus, Hartm., 1830, Wurt., p. 16. unisulcatus, Hartm., 1830, Wurt., p. 17. compressus, Voltz, 1830, Bélemn., p. 53, pl. 11, f. n° 2. tripartitus , Keferst., 1834, p. 428, n° 104. . trisulcatus, Keferst., 1834 , p. 428, n° 105. . trifidus , Keferst., 1834, p. 428, n° 403. elongatus , Keferst., 1834, p. 435, n° 39. . aduncatus, Keferst., 1834 , p. 424, n° 8. . unisulcatus, Keferst., 1834, p. 429, n° 112. oxyconus, Keferst., p. 427, n° 67. tripartitus, Rœm., 1836, Ool. trisulcatus, Rœm., 1836, Ool., p. 172, n° 20. elongatus, Rœm., 1836, Ool., p. 169. . oxyconus, Rœm., 1836, Ool., p. 175. ornithocephatus , Theodori, Rœm., 1836, Nord. ool.,p. 169, n° 14? compressus, Rœm., 1836, idem, p. 171, n° 19. compressus , d’'Orb., 1842, Paléont. franc., ter. jur., pl. 6, f, 3, 8. elonçatus, d'Orb. 1842, Paléont. franc., Terr. jur., I, p. 90, n° 8, pl. 8, fig. 6-11. B. unisulcatus , d’'Orb., 1842, idem, I, p. 88, n° 7, pl. 8, f. 1-5. B. elongatus , Matheron, 1842, Catal., p. 258 , n° 277, S SEE ES EE 5 à 5 . CS > RERREEEHEE HE © EE 5 EE BEHEE 502 CÉPHALOPODES. B. compressus, Matheron, 1842, Catal., p. 258, n° 278. B. trifidus, Morris, 1843, Brit. foss., p. 178. B. elongatus, Morris, 1843, Brit. foss., p. 177. B. tripartitus, d’'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 45, pl. 46. © Idem, d'Orb., 1846, Terr. jur., Suppl., pl. 2. Idem, d'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., Bélemn., n° 14, pl. 37, f. G-9. B. (Jun.) test elongatä, gracili, compressé, posticè atte- nuato-acutà, subiüs unisulcatä; aperturd, compressé (Adul.), testä conic4, compressd, posticè acuminatd, trisulcatd , anticè dilatatà, aperturé ovali compressé ; alveolo, angulo, 22-25. Dim. Longueur, 140 mill.; grand diamètre, 26 mill. (Jeune femelle.) Rostre allongé, un peu quadrangulaire, élargi en avant, puis presque égal jusqu'au quart postérieur, où il s’amincit et se termine en une pointe aiguë, effilée. De la pointe part, au côté inférieur, un sillon assez marqué qui s'é- tend et se perd avant ou après la moitié de la longueur de l’en- semble. On remarque, de plus, à la pointe, deux autres petits sillons latéraux peu prononcés qui, presque effacés, se conti- nuent jusqu à la partie antérieure. Cest alors le Z. unasul- catus, Blainv. (Jeune mâle.) Rostre très-allongé, fortement comprimé dans son ensemble, égal au milieu, élargi en avant, très-atténué et très-aigu en arrière. La pointe, souvent striée longitudinale- ment, est ornée, en dessous, d'un sillon assez profond, qui s'ef- face vers le cinquième inférieur de la longueur ; il y a, de plus, sur les côtés, un très-léger sillon beaucoup moins prolongé que le premier. Cavité alvéolaire occupant moins du tiers supérieur ; son angle est 22 et 25 degrés environ. Elle s'incline tellement vers la partie ventrale, que le centre de son sommet correspond presque au tiers du diamètre. Son alvéole est quelquefois énorme en dehors du rostre. L'adulte conserve, suivant les sexes, la forme allongée où obtuse des jeunes; mais a toujours trois sillons prononcés à l'extrémité du rotre. Rapp. et diff. Cette espèce, propre à une couche différente du 2. niger, s'en distingue par trois sillons apiciaux au lieu G. BELEMNITES, 503 de deux, par sa forme conique, comprimée et surtout par son jeune âge, très-distinct, toujours pourvu d'un sillon ventral à l'extrémité. Loc. Lias supérieur : Brullon, Asnières, Chevillé (Sarthe), M. Marçais et moi; Thouars, Niort, Saint-Maixant (Deux- Sèvres), MM. de Vieilbanc, Baugier et moi; Saint-Quintin (Isère), M. Gras; Amayé-sur-Orne, Subles, Croiselles (Calva- dos), M. Tesson et moi; Nancy (Meurthe), M. Guibal; Chevi- gny, Mussy, Semur (Côte-d Or), M. Nodot et moi; Vassy, Aval- lon (Yonne), MM. Moreau, de Charmasse et moi; Lyon (Rhône), M. Terver; Fontenay (Vendée), moi; Gundershoffen (Bas-Rhin), M. Voltz; Wast, Mont-de-Lans (Isère), M. Gras; Metz (Moselle), M. Hollandre; Saint-Rambert (Ain), M. Sauvanau; Aix (Bou- ches-du-Rhône), M. Coynard; Saint-Amand (Cher), M. Mau- genest et moi; Montmédy (Meuse), M. Raulin; Milhau (Avey- ron), moi; entre Bonneneuve et Nouvelle, Tuchan (Aude), M. Brown et moi; près de Langres (Haute-Marne), M. Babeau ; Pinperdu et Montservant, près de Salins, Maynal, près Lons-le- Saulnier (Jura), M. Marcou ; Maure, près de Besançon (Doubs), M. Marcou ; Hœnengen, Mezingen, Boll (Wurtemberg), Mis- telgau (Franconie), Lyme-Regis; Graham, Yorkshire (An- olcterre); Erschwyl, canton de Soleure, M. Gressly; Alpes- Bernoises, dans le schiste, M. Agassiz. Les différents àges et les difformités de cette espèce l'ont fait inscrire sous dix noms différents. De ces noms, celui de Tripar- titus étant le plus ancien, et caractérisant parfaitement l'espèce, je n ai pas balancé à le lui restituer. Sa nouvelle synonymie, ainsi que ses caractères, prouve- ront que Je l'ai considérée aujourd'hui sous un nouveau point de vue bien différent de celui sous lequel je l’avais envisagée eni8%2, faute de renseignements. Expl. des fig. PI. 37; fig. 6, individu entier, vu en des- sous ; fig. 7, le même, vu sur le côté; fig. 8, coupe à l'extré- mité supérieure du rostre; fig. 9, coupe à l'extrémité inférieure du rostre. 504 CÉPHALOPODES. Espèces de l'oolite inférieure, ou de l'étage Hajocien, N° 15. BELEMNITES GIGANTEUS , Schlotheim, Klein , 1731 , Descrip., tab., t. IX, f. 314. Bourguet, 1742, Trait. des Pétrif., pl. 45, f. 576. Knorr, Mon., vol., III, IV, f. 3c4.. Parkinson, 1811, Org. rem., III, p. 126, 128, pl. 8, f. 8. Belemnites giganteus, Schloth., 1813, Min. Taschenb., VII, P- 70. Idem , Schloth., 1820, Petref., p. 45, n° 1. B. ellipticus, Miller, 1823, Trans. of the geol., v. II, pl. 8, f. 14-17. B. abbreviatus, Miller , 1823, Trans. geol. Soc. of London, IT, p. 59, pl.8, f. 9, 10 (jeune). B. compressus , Blainv., 1827, Bélemn., p. 84 , n° 24, pl. 9. B. abbreviatus, Blainv., 1827, Bélemn., p. 91, n° 31, pl. 4,f. 5. B. ellipticus , Blainv., 1827, Bélemn., p. 102, n° 44. B. quinquesulcatus, Blainv., 1827, Bél., p. 83, n° 22, pl. 2, f. 8. (Jun. fem.) B. gladius, Blaïinv., 1827, Bélemn., n. 86, n° 25, pl. 2, f. 10; Dict. des Sc. nat., fig. 10. B. gigas, Blainv., 1827, Bélemn., p. 91, n° 32, pl. 5, f. 20. Exel., pl. 3, f. 9. B. compressus, Soderby, 1828, Min. conch., t. VI, pl. 590, f. 4, p. 1 B. abbreviatus, Sowerb., 1828, Min. EE VI, p. 179," DL 09000. (Excl., f. 9.) B. quinquesulcatus, Phill., 1829, Yorcksh., pl. 9,f. 38. B. gladius, Deshayes, 1830, Encycl., p. 136, n° 18. B. compressus, Desh., 1830, Encycl., IT, p. 129, n° 15. B. aalensis. Voltz, 1830, Mém., p. 60, pl. 4 et pl. 7,1I,f, 7. B. longus, Voltz, 1830, Mém., pl. 58, n° 13, pl. 3, f. 1. B, aalensis, Zieten, 1830, Wurtemb., pl. 19, p. 25, tab. xxiv, f. 6. B. quinquesulcatus , Zieten, 1830, Wurt., pl. 20, f, 3, pl. 26. B. grandis, Schubl., 1830. Zieten, Wurt., pl. 20, f. 1, p. 26. B. acuminatus, Schubl., Zieten, 1830, Wurt., pl. 20, f. 5, p. 26? B. bipartitus, Hartmann, Zieten, 1830, Wurt., pl 14, f. 7, p. 32? (Non bi- partitus Blainv., 1827.) B. bicanaliculatus, Hartm., Zieten, Wurt., 1830 , pl. 24, f. 9, p. 32? (Non Blainv., 1827.) B. compressus, Zieten, 1830, Wurt., p. 26, tab. xx, f, 2. B. quinquecanaliculatus, Hartm., 1830, Zieten, Wurt., p. 32, tab. xx1v, f, 12, . Milleri, Desh., 1830, Encycl., IT, p. 129. . gladius, Desh., 1830, Encycl., IT, p. 130, n° 18? . giganteus, Hartm., 1830, Wurt., p. 16. . compressus, Hartm., 1830, Wurt., p. 16. . quinquesulcatus , Hartm., 1830, p. 17. . bipartitus, Hartm., 1830, p. 16. . bicanaliculatus, Hartm., 1830, p. 15. . bicanaliculatus , Keferst., 1834, p. 424, n° 17. B. aalensis, Keferst., 1834, Die nat., p. 423, n° 1. SSSR ES G, BELEMNITES, 505 B. abbreviatus, Kefcrst., 1834, p. 424, n° 2. B. giganteus , Keferst., 1834, p. 426, n° 46. B. ellipticus , Keferst., 1834, p. 425, n° 38. . acuminatus, Keferst., 1834, p. 424, n° 5. . compressus, Keferst, 1834, p. 426, n° 29. . quinquesulcatus , Keferst., 1834, p. 427, n° 81. quinquecanaliculatus, Keferst., 1834, p. 427, n° 81. . gladius, Keferst., p. 426, n° 84. longus , Keferst., p. 426, n° 59. . grandis, Keferst., p. 426, n° 48. . bipartitus, Keferst., p. 424, n° 18. . giganteus , Rœmer, 1836, p. 174. . gladius, Rœmer, 1836, p. 174. . aalensis, Rœmer, 1836, p, 174, n° 24. . longus, Rœmer, 1836, p. 174. . grandis, Rœmer, 1836, p. 174. acuminatus, Rœmer, 1836, p. 175. . quinquesulcatus , Rœmer, 1836, p. 173, n° 22, . ellipticus, Rœmer, 1836, p. 174. anomalus , Rœmer, 1836, p. 173, n° 23? . giganteus , d’Orb., 1842, Paléont. franc., Ter. jur., t. I, p. 412, pl. 14, 15. . aalensis, Morris, 1843, Brit. foss., p. 177. . ellipticus, Morris , 1843 , Brit. foss., p. 177. . quinquesulcatus , Morris, 1843, Brit. foss., p. 177. . giganteus, d’'Orb., 1846 , Paléont. univ., pl. 47, 48. Idem , d’Orb., 1846, Moll, viv. et foss., I, Bélemn., n° 15. BE EE 5 & 5 & & SRE EEE & & EE & & & B. testà elongatä, compressé, acuminatà vel subinflatd, posticè acuminatd, lateraliter sulcatà ; anticè dilatatä ; aper- turd ovali ; alveolo, angulo 20-25°. Dim. Longueur (individu court), 310 mill.; grand diamè- tre, #7 mill.; longueur (individu allongé), 400 mill. Rostre variable, plus ou moins allongé, entièrement coni- que ou renflé, près de son extrémité, toujours comprimé. Il est marqué, à son extrémité, de chaque côté, d'un ou deux sillons d'autant plus prolongés que l'individu est plus effilé. Les plus profonds de ces sillons sont à la partie dorsale; quel- quelois il n'y en a qu'un, tandis que sur d'autres individus il y en a cinq ou beaucoup plus, et la tranche devient alors comme ridée. Quelques-uns sont presque lisses. Cavité alvéolaire, de 20 et 25°, dans son angle d'ouverture; elle s'incline beau- coup du côté ventral. 506 __ CÉPHALOPODES,. Obs. Cette espèce est une des plus variables dans son allon- gement, tout en conservant, du reste, les autres caractères de compression et surtout des sillons latéraux de l'extrémité. On a généralement remarqué que, dans chaque localité, où se trou- vent les échantillons très-allongés, se rencontrent aussi les in- dividus raccourcis, ct l'on a fait de ces derniers des espèces différentes. En reconnaissant la grande disparité dé longueur respective de l’osselet des mâles d'avec celui des femelles, chez les Loligo vulgaris et subulata, il est impossible de ne pas croire que cette différence de l'allongement, quand d’ailleurs tous les autres caractères sont uniformes, ne tienne au sexe des animaux qui les ont formés. De plus, comme cette différence dans l'allongement se retrouve chez toutes les espèces de Bé- lemnites, on ne doit y attacher que l'importance qu'elle mérite. Ces considérations m'amènent à réunir en une seule beaucoup des espèces des auteurs, qui ne sont que de simples variétés de sexe et d'âge. Les rostres des femelles sont les plus courts; ils ont servi à l'établissement des B. quinquesulcatus, gigas, aa- | lensis, etc., tandis que tous les autres ont appartenu à des A mâles. Rapp. et diff. Par sa forme ovale sans sillon ventral, cette | espèce se distingue de toutes les Bélemnites de l'oolite infé- rieure. Les sillons latéraux de son extrémité, qui laissent par- | tout des traces sur la tranche, la font différer des autres Bé- | lemnites ovales. C'est, du reste, la plus grande des espèces connues. Loc. Oolite inférieure, Bayeux, Moutiers (Calvados), M. Tes- | son et moi; Saint-Maixant (Deux-Sèvres), M. Garan et moi; Foulain, près de Chaumont (Haute-Marne), M. Royer; près de: la grande Chartreuse (Isère), M. Millet; près de Théancourt, | Longevy, Génevaux (Moselle), MM. Hollandre, Joba et Jean-. not; Saint-Rambert (Ain), M. Sauvanau; Don (Ardennes), , Montmédy (Meuse), M. Raulin; près de Mamers (Sarthe), M. Chauvin et moi; Geraise, près de Salins (Jura), M. Marcou; ; Whitenab, Dundry, Sommerset (Angleterre); Stinsenberg, | G. BELEMNITES. 507 Gruibingen, Aalen, Dettingen, Attenstadt (Wurtemberg); Gol- denthal, canton de Soleure, M. Gressly. _ Hhst. C'est certainement de cette espèce que parle Schlo- theim, sous le nom de giganteus; et c'est, en effet, la plus grande de toutes, je propose de lui conserver cette dénomi- nation qui, du reste, est la plus ancienne. En 1823, M. Miller a décrit un individu allongé sous le nom d’ellipticus, et un échantillon femelle sous celui d'abbreviatus: des échantil- lons d'Angleterre m'en ont donné la certitude. En 4827, M. Blainville, de plus du B. ellipticus de Miller, applique à la même espèce, lorsqu'elle est allongée, la dénomination de gla- dius; lorsqu'elle est courte, celles de quinquesulcatus, d’ab- breviatus, de gigas. Sowerby l'appelle compressus, abbrevia- * tus. Trois ans après, M. Voltz, à son tour, ne paraît pas avoir comparé ses échantillons à ceux qui étaient déjà décrits, puis- qu'il appelle aalensis et longus, deux variétés de l’espèce qui m occupe. La même année, M. Zieten, tout en oubliant égale- ment les auteurs antérieurs, emprunte à M. Voliz la détermi- nation d’aalensis, et publie, de plus, comme Bélemnites dis- tinctes, la variété allongée, sous les noms de grandis et d’acu- manatus, la variété courte sous celui de quinquesulcatus, un tronçon supérieur sous celui de bipartitus, déjà employé, de- puis 1827, par M. de Blainville, et sous ceux de bicanalicula- us, de quinque canaliculatus, Hartmann. Pour M. Rœmer, il adopte, dans son ouvrage d’ailleurs si intéressant, toutes les déterminations antérieures des différents auteurs: il cite, dès lors, les B. giganteus, gladius, aalensis, longus , grands, acuminatus, quinquesulcatus et ellipticus. Si l'on suivait longtemps une telle marche, les noms se multiplieraient à l'infini, et, dans les catalogues des géologues, on pourrait ar- river, en les citant tous, à quintupler le nombre réel des es- pèces. Pour me résumer, je pense : 4° que le nom de giganteus, doit être comme plus ancien, conservé à l'espèce; 2° que les B. ellipticus, gladius, grandis, acuminatus, sont des indi- _ vidus mâles; 3° que les B. quinquesulcatus, aalensis, longus, 508 CÉPHALOPODES. gigas, sont des individus femelles; 4° que le B. bipartitus est une extrémité inférieure. Cette espèce aurait eu, jusqu à pré- sent, quinze noms spécifiques. À N° 16. BELEMNITES SULCATUS, Miller. PI. 37, fig. 10-14, Plott., Hist. of Oxford, t. II, f. 6. Belemnites sulcatus, Miller, 1823, Trans, of the geol. Soc., t. II, pl. 8, reves 1; D. 59. B. apiciconus , Blainv., 1827, Bélemn., p. 69, pl. 2, f. 2. B. sulcatus, Keferst., 1834, p. 428, n° 98. B. apiciconus, Keferst., 1834 p. 424, n° 13, a. B. Sulcatus, d’'Orb., 1842, Paléont. franc., Ter. jur., t. I, p. 105, pl. 12, fig. 1-8. Idem , Morris, 1843 , Brit. foss., p. 117. Idem, d’Orb., 1846 , Paléont. univ., pl. 49, f. 1-8. Idem, d'Orb., Moll. viv. et foss., Bélemn., n° 16, pl, 37, f. 10-14. B. testà elongatä, anticè compressé, posticè depressd, pi æquali, apice obtuso-mucronatd,subtàs sulcatà : sulco posticè evanescente; aperturd compressd ; alveolo, angulo18°, 18° à. Dim. Longueur, 400 mill. ; grand diamètre, 4% mill. | Rostre allongé, presque égal sur sa longueur, acuminé seu- lement en arrière, où il est pourvu d’une pointe mucronée; il est comprimé en avant, fortement déprimé en arrière ; pourvu, sur sa longueur, en dessous, d'un profond sillon qui commence en avant, va en s'élargissant jusqu à l'instant où le rostre s a- mincit en arrière, et alors se perd tout-à-fait, sans se continuer jusqu'à la pointe. Tranche comprimée en avant, fortement dé- primée en arrière, cavité alvéolaire occupant plus du tiers de la longueur, un peu inclinée en bas, et dont l’angle est de 18° à 18° 4. Les jeunes paraissent avoir été plus allongés et moins déprimés que les adultes. Certains individus sont infiniment plus allongés que les autres et me paraissent avoir appartenu à des mâles. Rapp. et diff. — Très-voisine des B. canalhiculatus et uni- canaliculatus, cette espèce se distingue de la première par son canalinterrompu en arrière, par sa partie antérieure comprimée, puis par l'angle de son alvéole. Elle diffère de la seconde par G. BELEMNITES. 309 sa dépression postérieure, par sa forme obtuse et par son sillon interrompu en arrière. Loc. Oolite inférieure : Saint-Vigor et aux Moutiers (Calva- dos), MM. Tesson, Deslongchamps etmoi; Saint-Maixant (Deux- Sèvres), M. Garan et moi; Pissotte, près de Fontenay {Ven- dée), moi; environs de Métz (Moselle) , M. Joba; près Saint- Amand (Cher), M. de Valdan; Dundry, Somerset (Angleterre). ist. Décrite et figurée, dès 1823, par Miller sous le nom de sulcatus. Quatre ans après, M. de Blainville a changé cette dé- | nomination en celle d’apiciconus. Je reviens au premier nom. | Expl. des fig. PI. 37, fig. 40, individu vu en dessous; fig. 111, le même, vu de côté; fig. 12, coupe à la partie supérieure ; g. 12, coupe au tiers inférieur : fig. 13, coupe à l'extrémité férieur. De ma collection. Ne 17. BELEMNITES UNICANALICULATUS , Hartmann. LBelemniles acutus, Blainv., 1827 , Bélemn., p.69, pl. 2, f. 3. (Non acutus, k Miller, 1823.) Dict. des Sc. nat., f. 4. :B. Blainvillei, Voltz, 1830, Bélemn., p. 37, n° 2, pl. 1, f. 9. (Non Blainv. Catullo, 1829. ) \B. acutus, Deshayes, 1830 , Encycl., p. 176, n° 26. B. acutus, Zieten, 1830, Wurt., p. 26, tab. xx1,f. 17? B. unicanaliculatus , Hartm., 1830 , Zieten Wurt., p. 32, tab. xxIv, f, 8. B. Blainvillei, Desh., 1830, Encycl. méth., II, p. 127, n° 10. B. sulcatus, Munster. B. acutus, Keferst., 1834, p. 424, n 3. unicanaliculatus , Keferst., 1834, p. 429 , n° 110. B. Blainvillei, Keferst. 1834, p. 424, n° 21. MB. Blainvillei, Rœmer, 1835, Ool., p. 176, n° 27. |B. acutus, Mich. et Potiez, 1838", Gal, L.°D:121, ni. B. Blainvillei, d'Orb., 1842, Paléont. franc., Terr. jur., t. I, p. 107, pl. 12, fig. 9-16. LB. unicanaliculatus, d’'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 49, f. 9-16; pl. 50, Mg. 1-2. Idem, d’Orb., 1846, Paléont. franc., Terr. jur., Suppl., pl. 3, f. 4, 2. \ Idem , d'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., t. I, Bélemn., n° 17. B. testä elongatd, compressä, subconicä, posticè acumi- nalo-obtusd, subtüs longitudinaliter sulcatà : sulco anticé, posticèque interruplo ; aperturd compressd, ovali ; alveolo, ‘angulo 22°. 510 CÉPHALOPODES. Dim. Adulte. Longueur, 120 mill.; grand diamètre , . 45 mill. Rostre allongé, conique dans l’âge adulte, un peu renilé au M tiers inférieur, chez les jeunes, comprimé sur toute salongueur, . terminé par une pointe obtuse. Il est orné, .en dessous, d'un sil-4 lon étroit, qui règne sur toute la longueur et s’efface en avant | et en arrière d’une manière insensible, en s’évasant un peu. ‘Tranche comprimée, ovale, non échancréeà la partieantérieure, | échancrée ensuite, en dessous, par le sillon longitudinal. Ca- | vité alvéolaire occupant moins du tiers'de la longueur, sur la, ligne médiane ; son angle est de 22°. | Obs. Cette espèce est du nombre de celles qui changent de forme avec l'âge. Jeune, elle est légèrement renflée, avant [ pointe; adulte, elle est conique. Il en résulte évidemment qu'&n un âge déterminé, elle s'acumine beaucoup, en s'accroissants plus vers la pointe que vers la partie supérieure, comme il ar- | rive pour quelques autres espèces. Rapp. et diff. — Voisine par Son sillon inférieur des B. sul-. catus et canaliculatus, elle s'en distingue par sa compression. || générale, par son sillon interrompu en avant, puis par sa forme} conique. | Loc. Oolite inférieure; Moutiers et Saint-Vigor (C atvedos À M. Tesson et moi; Fontenay (Vendée), moi; Niort, Saint} Maixant (Deux-Sèvres), M. Baugier et mot. | Hist. M. de Blainville l'a butée le premier, en 1827, sous! le nom d'Acutus, déjà ne en 4823, par Miller pour une}! autre espèce. Décrite ensuite, en 4836, par M. Voltz, sous la dénomination de Blainviller, je ne la lu conserve pas parce qu’elle est appliquée, en 1829, par M. Catullo, à une autre | espèce. Je suis obligé de prendre dès lors le troisième nom donné. N° 18. BELEMNITES CANALICULATUS, Schloth. Belemnites canaliculatus, Schloth., 1820, Petref., p. 49, n° 9. B. canaliculatus , Hartm., 1830, Wurt., p. 16. Idem, Keferst., 1834, Dict., p. 425, n° 26. Idem, Zieten, 1830, Wurt.,t, 21, f. 3. G. BELEMNITES. 511 Idem, Rœmer, 1835, p. 176, n° 26. Idem , d’Orb., 1842, Paléont. franc., Terr. jur., t. I, p. 109, pl. 13, f. 1-5. Idem , d’'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 51, f. 1-6. _Ide, d’'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Belemn., n° 18. B. test& elongatd, depressd, cylindricd, posticè acuminato- oblusé ; subtüs, longitudinaliter suleat4 : sulco non inter- ruplo,æqualiter impresso ; aperturà depressd, subtüs sinuatd; alveolo, angulo 25°. Dim. Longueur, 50 mill.; grand diamètre, 10 mill. Rostre médiocrement allongé, presque égal sur la longueur, néanmoins un peu conique, déprimé partout, surtout en avant, arrondi en dessus, marqué en dessous d'un sillon profond mé- dian, quis étend, sans s'interrompre, de la partie antérieure à l'extrémité, qui en est partagée. L'extrémité inférieure est lé- gèrement acuminée etobtuse. Tranche déprimée en avant et en arrière, échancrée en dessous. Cavité alvéolaire, occupant plus du tiers de la longueur, un peu inclinée en bas. Son angle est de 25°. En suivant les lignes d’accroissement de la coupe lon- gitudinale, on acquiert la certitude que les jeunes individus étaient bien plus raccourcis que les adultes. Rapp. et diff. — Voisine principalement du B. sulcatus, Miller et unicanaliculatus, cette espèce se distingue de la première par son canal non interrompu vers la pointe et par la dépression de sa partie antérieure. Elle diffère de la seconde par sa forme obtuse et déprimée. Loc. Oolite inférieure : Stuifemberg (Wurtemberg); Niort (Deux-Sèvres); Fontenay (Vendée), M. Baugier et moi. N° 19. BELEMNITES BESSINUS, d'Orb. Belemnites hastatus, Deslongch., 1837, Mém. de la soc. Linn. de Norm., t. VI, P. 105, pl. 1,f. 4. (Non hastatus, Blainv. ) B, bessinus, d’Orb. 1842, Paléont. franc., Terr. jur., t. I, p. 410. PI. 15, f. 7-13. : B. Idem, d'Orb., 1846, Paléont, univ., pl. 51, f. 7-13. Idem, d’'Orb., Moll. viv. et foss., I, Bélemn., n° 19. B. testà elongatä, anticè compressé, posticé depressd, sub- ts longitudinaliter sulcatd : sulco posticè interruplo ; aper- turd compressä, subtüs sinuatd ; alveolo , angulo 20°. 912 CÉPHALOPODES. Dim. Longueur, 100 mill.; grand diamètre, 13 mill. Rostre allongé, très-lisse, légèrement fusiforme, comprimé en avant, dépriné en arrière, arrondi en dessus et en dessous. Il part, près de la pointe, un double sillon d’abord peu sensible, qui continue jusqu à la partie la plus supérieure. L'extrémité postérieure est très-effilée, aiguë. La tranche, assez près de de l'extrémité en arrière, est déprimée, échancrée en dessous ; le centre en est très-excentrique en dessous ; à l'extrémité an- térieure, la tranche est comprimée, toujours échancrée en des- sous. Cavité alvéolaire, occupant un peu moins du tiers de la longueur totale; elle est un peu inclinée en bas; son angle est de 20 degrés. Le siphon est par rétrécissements obliques très- marqués. La première loge est cupuliforme, assez grande. J'ai vu un grand nombre d'échantillons de cette espèce; 1lsne m ont : offert, entre eux, aucune différence. Rapp. et diff. — Voisine du B. Fleuriausus, cette espèce s'en distingue par sa forme moins allongée, par son sillon moins profond et par celui-ci se perdant en arrière. Loc. À la partie supérieure de l'oolite inférieure de Port- en-Bessin, de Sainte-Honorine (Calvados), moi; aux environs de Niort (Deux-Sèvres), M. Baugier et moi. Espèces de la grande Oolite, ou étage Bathonien. N° 20. BELEMNITES FLEURIAUSUS, d'Orbigny. B. Fleuriausus, d'Orb., 1842, Paléont. franc., Terr. jur., I, p. 111, pl. 15, fig. 14-18. B. Idem, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 51, f. 14-18. Idem, d'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélemn., n° 20. B. testé elongatä, gracili, anticè compressé, allenuatd, postice depressä, acutissimd, subiüs longitudinaliter sulcatä: sulco posticè anticèque non interrupto ; aperturd compressd, alveolo ? Dim. Longueur totale, 80 mill,; grand diamètre, 5 mill. Rostre très-allongé, lisse, un peu fusiforme, comprimé en avant, déprimé en arrière, arrondi en dessus, marqué en des- sous d’un sillon profond, unique, non interrompu sur toute la G. BELEMNITES. 513 longueur, fortement acuminé en arrière et terminé par une pointe très-aiguë, déprimée. La tranche est très-peu déprimée en arrière et échancrée en dessous; elle est comprimée en avant. Cavité alvéolaire très-courte, occupant à peine le cinquième de la longueur ; sa pointe est un peu inférieure. Je n'ai pas pu en mesurer l'angle. Rapp. et diff. — Voisine du B. bessinus par sa forme fu- soïde, par son sillon inférieur, par sa compression antérieure, par sa dépression postérieure, cette espèce s'en distingue par son sillon non bifurqué et non interrompu en arrière. Elle est aussi infiniment plus grêle. Loc. Grande oolite, aux environs de Luçon (Vendée). Rare. Espèces de l'étage oxfordien inférieur, ou Kellorien (Kelloway- rock ), zone de l’Amsmnoniles coronatus. N° 21. BELEMNITES HASTATUS, Blainv. PI. 37, fig. 15-20. Baubhino, 1598, Hist. fontis, etc., p. 34. Luid, t. xxv, f. 1705. Bourguet, 1742, Trait. des Pétrif., pl. 45, f. 374. Langius, pl. 37, f. 3. Journ. de Phys., fructidor an IX, pl. 1, f, D. E, Hibolithes hastatus, Montf., 1808, Conch. syst., p. 386. Porodragus restitutus , Montfort , 1808, Conch. syst., p. 390. B. fusiformis , Parkinson, 1811, Org. rem.,t. IL, p. 122, pl. 8, f. 13. B. lanceolatus, Schloth., 1813 , Taschenb.,t. VII, p. 111. ( Non lanceolalus , Sow.. 1829. ) Idem , Schloth., 1820, Petref,, p. 49, n° 8. B. fusiformis, Young. et Birds., 1822, Yorksh., pl. 14, f, 2. B. fusiformis , Miller, 1823, Trans. of the geol., v. II, pl. 7, f. 22, p. 61, PI. 9,f. 5-7. | B. hastatus, Blainv., 1827, Bélemn., p, 71, n° 12, pl 1,f, 4; pl. 2, f, 43 pl. 5, f. 3. Dict. des Sc. nat., f. 5. B. semi-hastatus , Blainv., 1827, Bélemn., p. 72, n° 13, pl. 2, f. 5; pl. 5, fig. 1, 2. B. fusiformis ; Blainv., 1827, Bélemn., p. 74, n° 14. B. gracilis, Raspail, 1829, Ann. des Sc. d’observ., pl. 5, f. 17,18. B. hastatus, Raspail, 1829, Ann. des Sc. d’observ., pl, 8, f, 91. B. ferruginosus , Voltz, 1830 ,Mém., pl. 1,f. 8, p. 36,n° . Actinocamax fusiformis, Volz, 1830, Mém., pl. 1, f. 6, p. 34. B. semi-hastatus, Zieten ,1830, Wurt., p. 22, pl. 22, f. 4. Actinocamax lanceolatus , Hartm., 1830, Zieten, t. XXV, f, 3. B, hastatus, Desh,, 1830, Encycl,, p. 127, n° 9. MOLLUSQUES T, 1. 33 514 CÉPHALOPODES. B. semi-sulcatus, Munster, 1830, Bélemn., p. 7, tab, 4, f, 1,8, 15. B. pusillus, Munster, 1830, Bélemn., p. 8, tab. 1, f, 9-10. (Jun.) B. deformis, Munster, 1830, Bélemn., p. 8, tab, 1, f. 11, (Déformée.) B. hastatus, Hartm., 1830, Wurt., p. 16. B. fusiformis, Hartm., 1830, Wurt., p. 16. B. semi-hastatus, Hartm., 1830 , Wurt., p. 17. B. hastatus, Keferst., 1834, p. 426, n° 50. L B, fusiformis, Keferst., 1834, p. 426, n° 43, B. semi-hastatus , Keferst., 1834, p. 428, n° 88. B. semi-sulcatus , Keferst., 1834, p. 428, n° 87. B. ferruginosus , Keferst., 1834, p. 425, n° 41. B. pusillus, Keferst., 1834, p. 427, n° 74. B. deformis, Keferst., 1834, p. 427, n° 34. B. fusiformis, Rœmer, 1836, p. 176, n° 26 B. semi-hastatus, Rœmer, 1836, p.175, n° 25. B. sub-hastatus , Rœmer, 1836, p. 177, n° 29. B. pusillus, Rœmer, 1836, p. 177. B. plano-hastatus, Rœmer, 1836, Nord ool., p. 177, n° 30, pl. 12, f. 2 B. semi-hastatus , Pusch, 1837, Polens, Paléont., p. 162, n° 6. B. lanceolatus, Pusch, 1837, Polens, Paleont., p. 162, n° 2. B. fusiformis, Pusch, 1837, Polens, Paleont., p. 162, n° 3. B. hastatus, DÉSosgutamps, 1837, Mém. de la soc. ra pe 38, pl. 1, f. 4-5. B. fusoides, Potiez et Mich., 1838, Gall. I, p. 22, n° 5 B. hastatus, d’'Orb., 1842, Paléont. franç., Terr. lès t 1, pe 121, # 27, pl. 18 et pl. 19. Idem , Matheron, 1842, Cat., p. 258, n° 279, B. fusiformis, Morris, 1843, Brit. foss., p. 177. B. gracilis, Morris, 1843, Brit. foss., p. 177. B. hastatus, 4’'Orb., 1845, Paléont. du voy. de M. Homm., de Hell, ini, p. 420, n, 1, idem , d’Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 52, 53. Idem , d'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélemn., n° 21, pl. 37, f. 15-20. B. testà elongatä, gracili, fusiformi, antice dilatatä, com- pressé, posticè inflatà, depressä, acutè mucronatd ; subtüs sul- catà ; sulco posticè evanescenti, interrupto ; aperturd subro- tundä ; alveolo, angulo 11-18°. Dim. Longueur d’un vieil individu, 250 mill.; grand dia- mètre à la partie renflée, 23 mill. ; grand diamètre moyen, 13 mill. Rostre très-allongé, fusiforme, grêle, fortement dilaté à son extrémité supérieure, par la saillie de l’alvéole, rétrécie et com- primée vers la base de celui-ci ; de là s'élargissant peu à peu jusqu'aux deux tiers inférieurs, où il est déprimé et renflé, G. BELEMNITES. 515 puis s'atténuant vers l'extrémité inférieure, terminée par une pointe légèrement mucronée. Vers le tiers ou les deux cin- quièmes inférieurs, naît en dessous un sillon profond qui se continue jusque sur l’alvéole. Dans les individus bien conser- vés, on remarque, sur les côtés, à la partie renflée, une im- pression longitudinale assez large, pourvue de deux sillons lon- gitudinaux qui s’écartent et se perdent vers l'endroit où com- mence le sillon inférieur. Ouverture supérieure presque ronde. Coupe à la moitié de l'alvéole, fortement comprimée, dépri- mée en arrière. Cavité alvéolaire très-longue, très-prolongée en avant, sous un angle qui varie de 44° à 48°. Les cloi- sons sont très-écartées, et la première, bulliforme, est très- marquée. Obs. Très-jeune, cette espèce est, près du renflement, beau- coup plus déprimée que les adultes ; elle est si grêle. que les ruptures doivent être très-fréquentes, près de l’alvéole, ce qui détermine les actinocamax des auteurs. Adulte, elle varie par le plus ou le moins d’allongement de l’ensemble, ce qui devait tenir aux sexes des individus. Les monstruosités de cette espèce sont nombreuses, et tiennent toutes à des déformations de l’ex- trémité postérieure du rostre, par suite de blessures. Dans cer- tains individus, cette partie devient arrondie, très-obtuse ; d'autres fois, elle se contourne ou prend une forme très-irrégu- lière et caverneuse. Rapp. et diff. — Cette magnifique espèce se distingue net- tement de toutes les autres par/sa forme lancéolée et par son sil- lon, interrompu près de l'extrémité. Loc. Etage oxfordien inférieur et moyen. Dans l'étage infé- rieur on le trouve aux Blaches, près de Castellane (Basses-Alpes), M. Duval; Moulsaon, près de Chaumont (Haute-Marne), M. Royer et moi; Pas-de-Jeux, Ouaron, près de Thouars (Deux-Sèvres), M. de Vielbanc et moi; Pizieux, Marolles , Chauffour, Beaumont (Sarthe), M. Chauvin-Lalande et moi; aux Vaches-Noires (Calvados), moi. Dans l'étage oxfordien moyen : Darois, Mussy, Marsannay: 516 CÉPHALOPODES. le-Bois (Côte-d Or), M. Nodot; Châtel-Censois, Grigny et Elivay (Yonne), MM. Lallier et Cotteau; Ecrouves (Meurthe), MM. Delcourt et Guibal ; Niort, Saint-Maixant (Deux-Sèvres), MM. Garran, Baugier et moi; Saint-Rambert (Ain), M. Sau- vanau ; Dournon, près de Cernans (Jura), M. Marcou; Beuve, près de Besançon, Maiche, Rosureux, Russey (Doubs), MM. Chassy et Carteros; île Delle (Vendée), environs de Nantua (Ain),M. Cabannet; Claps, commune de Vauvenargue (Bouches- du-Rhône), Rians (Var), MM. Coquand et Puzos; Waast ét envi- rons de Marquise (Pas-de-Calais), M. du Souich ; Meillan, près de Saint-Amand (Cher), Is-sur-Tille (Côte-d'Or), MM. Richard et Puzos ; Neuvisi (Ardennes), MM. Raulin, Bouvignier et moi; Ecommoy (Sarthe), moi; calcaire lithographique de Solenhoffen et de Papenheim (Bavière), M. Munster; Kobsel (Crimée), M. Hommaire ; Weymouth, Stonesfield, Oxon, Scarborough (Angleterre); Sierra-de-Mala-Cara, royaume de Valence (Espa- gne); Largere (Haut-Rhin), M. Gressly; chaîne du Jura suisse et français, M. Marcou ; Nauffen, Dettingen (Wurtemberg), Frioigeli, près Baerschavyl, Gunsberg, canton de Soleure, Trimbash, près d'Olten, au Durrenberg, M. Muzinger; Saint- Braix, Val de Laufon, Liesberg, canton Bernois ; Beberstein (Argovie), M. Gressly; Derschburca, Staffelegg, Mont-Ter- rible, près d'Aarau, Saint-Sulpice, canton de Neuchâtel , M. Borel. Hist. Il est peu d'espèces plus faciles à reconnaître que celle-ci ; aussi peut-on s'étonner du grand nombre de noms qu'elle a reçus des auteurs. Montfort l'a assez bien figurée dès 1808, sous les noms de Hibolithes hastatus et Porodragus restitutus. Parkinson, en 48114 ,1a nomma Fusiformis; Schlot- heim, en 1813 et 4820, l’appela Lanceolatus, sans revenir, pour cette espèce, suivant son habitude, aux noms de Mont- fort. Lamarck, qui estimait peu Montfort, appliqua, en 1822, un cinquième nom à cette Bélemnite, en la désignant comme Fusoides. Pour M. de Blainville, il revint au nom spécifique de Montfort, en la plaçant dans le genre Bélemnite ; mais, con- G. BELEMNITES. 517 sidérant les jeunes comme d'espèce différente, il les appela Semi-hastatus, Fusiformis. C'est à tort qu il rapporte à l’Has- tatus le Canaliculatus de Schlotheim. M. Raspail, au milieu de la multiplicité de noms qu'il donne à tous les échantillons de Bélemnites, applique à celle-ci ceux de Gracilis et d’Hastatus. Ordinairement juste dans ses observations, M. Voltz, en 1830, est encore venu compliquer la synonymie des Bélemnites, en introduisant deux dénominations nouvelles. Il appelle les indi- vidus adultes B.ferruginosus, et du jeune il fait son Actinoca- max fusiformis. La même année, M. Zieten donne le jeune sous le nom de Semi-hastatus ; le jeune non complet est son Acti- nocamax fusiformis. Pour son B. subhastatus, c'est une autre espèce. Le comte Munster, pourun jeune forme le B. pusillus, et pour un individu déformé le B. deformis. De ces noms, M. Rœ- mer en conserve seulement quatre. En résumé, cette Bélemnite a reçu seize noms spécifiques dis- tincts, ce qui, plus que tout le reste, prouve le peu de progrès de la science, à l'égard des fossiles. De ces dénominations, la plus ancienne étant, sans contredit, celle d'Hastatus, je lacon- serve et renvoie les autres à la synonymie. Ceite espèce caractéristique, s'ilen fut jamais, des étages ox- fordiens, a été indiquée par M. de Blainville comme étant pro- pre au bleu-lias. Si M. de Blainville part de principes aussi justes pour critiquer la paléontologie, il est facile de concevoir à quels résultats 1l peut arriver. Expl. des fig. PI. 37, fig. 45, individu entier, vu en des- sous ; fig. 46, le même vu de côté; fig. 17, coupe à la partie moyenne de l’alvéole; fig. 18, coupe à la base de l’alvéole; fig. 419, coupe au tiers inférieur ; fig. 20, coupe de la pointe du rostre. N° 99. BELEMNITES LATESULCATUS. B. latesulcatus, d’'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 50, f. 3-8. Idem , d’Orb., 1846, Paléont. franc., Terr. jur. Suppl., pl.3,f. 3-8. Idem, d’Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélemn., n° 22. B. test elongatd, gracili, fusiformi, anticè attenuatd de- + 518 CÉPHALOPODES. pressd, posticè depressä, acutà ; subtus longitudinaliter sul- catà, sulco non interupto ; apertur4 depressd. Dim. Longueur, 80 mill. Rostre très-allongé, fusiforme grêle et très-comprimé à son extrémité supérieure, élargi latéralement, mais encore très-dé- primé au tiers inférieur, et terminé en arrière par une pointe très-effilée. En dessous règne un profond et large sillon qui s’é- tend presque jusqu'à l'extrémité. On remarque, sur les côtés, une ligne impressionnée, peu droite, souvent double. Ouverture déprimée, ainsi que la coupe sur toute la longueur. Rapp. et diff. — Cette espèce, voisine, par sa forme lan- céolée et son sillon inférieur, du B. hastatus, s'en distingue par la dépression qui règne sur toute sa longueur, ainsi que par son sillon bien plus large, et continué bien plus près de l'extré- mité postérieure du rostre. Elle paraît très-distincte. Loc. Elle appartient seulement aux couches inférieures de l'étage oxfordien ou Kelloway-rock, et n'a encore été rencon- trée que dans le Jura. A Mémont, à Fontenay (Doubs), MM. Car- teron et de Valdan; Clucy, Andelot, près de Salins (Jura), M. Marcou; Nauffen, Dettingen, Mont-Terrible, Haffelegg, près Aarau; Val de Laufon (Jura Bernois), MM. Gressly et Thurman. N° 23. BELEMNITES DUVALIANUS, d'Orb. B. Duvalianus, d’Orb., 1842, Paléont. franç., Terr. jur., t. I, p. 127, n° 29. pl. 20, f, 6-10. Idem , d’'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 54, f. 6, 7. Idem , d’Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélemn,, n° 23, B. testé elongatd, gracili, subfusiformi, compressd, an- bicè attenuatd, posticè acuminatà, subiüs sulcatà : sulco an- gusto, non interrupto, aperturé ovali, compressé. Dim. Longueur présumée, 400 mill.; grand diamètre, 9 mill. Rostre très-allongé, grêle, fusiforme, comprimé partout, ré- tréci en avant, jusqu à l’alvéole; puis s’élargissant un peu de ce point jusqu en arrière, où il s’acumine de nouveau et se ter- mine par une pointe assez obtuse. De cette pointe part un sil- G. BELEMNITES. 519 lon étroit qui occupe toute la région ventrale. Coupe comprimée et légèrement échancrée en dessus, dans toute sa longueur. Cavité alvéolaire inconnue. Rapp. et diff. — Par sa forme lancéolée, cette espèce se rapproche du B. hastatus, mais elle s’en distingue bien nette- ment par sa compression égale partout, et par son sillon pro- longé jusqu’à l'extrémité. Plus voisine, par sa compression, du B. Didayanus, elle en diffère encore par son sillon ventral non interrompu en arrière et par le manque de petits sillons latéraux. Loc. Étage oxfordien inférieur, la Clape, près de Chaudon (Basses-Alpes), M. Duval. N° 2%. BELEMNITES PUZOSIANUS, d'Orb. PI. 34. B. Puzosianus, d'Orb., 1842, Paléont. franc., Terr. jur., t. 1, p. 118. PI, 16, f. 1-6. B. Owenii, Pratt, 1844, Owen, Phil. trans., I, p. 65, pl. 1 à 6. B. Puzosianus, d’'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 35, pl. 50, f, 93 pl. 55, f. 1-6; pl 56. Idem, d’Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélemn., no 24, pl. 34, Idem, d’Orb., 1846, Paléont. étrang., pl. 28, 31. Idem ,, d’'Orb., Paléont. franc., Terr. jur,, Suppl., pl. 3, f. 9. B. testà elongatä, cylindricé, compressé, posticè acumi- nalo-recià, subtüs compresso-subbisuleatà ; aperturd com- pressä, subquadratà ; alveolo, angulo 16° +. Dim. Longueur, 180 mill., grand diamètre, 19 mill. Rostre lisse, {très-allongé, cylindrique et un peu comprimé sur sa longueur, très-droit, fortement acuminé en arrière et terminé par une pointe conique, souvent ridée en long. IT part de la pointe en dessous un largesillon qui se perd vers le cin- quième de sa longueur. Ce sillon est d'abord circonscrit, de chaque côté, vers la pointe, par une forte dépression longitu- dinale; dépression qui ne tarde pas à disparaître. Ouverture un peu comprimée, légèrement quadrangulaire. Cavité alvéolaire occupant près du quart du rostre. Elle est un peu comprimée, ovale, inclinée en dessous. Ses angles sont 16° +. Jeune, cette espèce est très-allongée, grêle ; alors elle se rapproche beau- 520 CÉPHALOPODES. coup du B. elongatus. Son sillon est surtout très-marqué. M. Owen, dans un savant mémoire, a fait connaître l'animal presqu’entier de cette espèce, dans lequel on distingue le corps, les nageoires, la tête, les yeux, les bras pourvus de crochets, comme les Ænoploteuthis, et surtout les rapports de longueur des diverses parties. On y distingue aussi le sac à encre, logé dans la partie supérieure du cône alvéolaire. Les nageoires sont arrondies en avant, et placées au-dessus de la moitié de l'ensemble. Rapp. et diff. — Très-allongée, comme les B. niger et tri- partitus, cette espèce s’en distingue par sa forme cylindrique, et surtout par le large sillon de son extrémité inférieure. En effet, les deux dernières manquent de sillon dans cette partie. Loc. Etage oxfordien inférieur et moyen: Vaches-Noires (Calvados), M. Puzos et moi; Waast, près de Colembert (Pas- de-Calais), M. Dusouich; Neuvisi (Ardennes), Danvillers (Meuse), M. Raulin et moi; à Christian-Malford, Wiltz (An- gleterre), M. Owen. Expl. des fig. — PI. 3, fig. 4, copie de la pl. 3 du mé- moire de M. Owen : c cône alvéolaire, d couches musculaires du corps, e nageoires, + bras armés, n sac à encre; fig. 2, co- pie de la planche 6 du mémoire de M. Owen. Les lettres €, d, à représentent les mêmes parties qu'à la fig. 4, k supposé, par M. Owen, être les bras tentaculaires, / les yeux, À fibres musculaire de la tête ; fig. 3, un crochet grossi. N° 25. BELEMNITES EXCENTRALIS, Young. Belemnites excentralis, Young, 1822, Geol. of Yorksh., pl. 14, f. 4, 5. B. excentricus, Blainv., 1827, Bélemn., p. 90, n° 30, pl. 3, f, 8. B. excentricus, Keferst., 1834, p. 425, n° 40. B. excentricus, d'Orb., 1842, Paléont. franc., Terr. jur., t. I, p. 120, no 26, pl. 17. B. abbreviatus, Morris, 1843, Brit. Zool., p. 127 ( pars). B. excentralis, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 57. idem, d’'Orb., 1816, Moll, viv. et foss., I, Bélemn., no 25. B. inæqualis, Rœmer, 1836, Nord. ool., p. 166, n° 5, tab. x1r, f, 1. B, lœvis, Rœm., 1836, Nord. ool., p. 165, n° 1. B, testà brevi, inflatd, lateraliter impressd, subtetragond, G. BELEMNITES. 5921 posticè acuminato-incurvatà, anticè dilataté ; aperturd sub- tetragond ; alveolo, angulo 19°. Dim. Longueur, 95 mill.; grand diamètre, 21 mill. Rostre plus ou moins court, très-lisse, conique, renflé sur sa longueur, élargi en avant, légèrement arqué vers son extrémité, qui dès lors est excentrique et incliné en dessous. Cette extré- mité est presque mucronée. À partir de ce point, se remarque de chaque côté un méplat très-prononcé, Il yen a un troisième à peine visible, près de la pointe en dessous. Coupe un peu té- tragone à la partie supérieure. Cavité alvéolaire occupant les deux tiers supérieurs de la longueur du rostre. Elle est ronde et fortement inclinée vers le ventre. Son angle est d'environ 49°. Jeune, elle est légèrement déprimée et marquée, sur les côtés, de doubles impressions linéaires ; adulte , elle est presque carrée , très-grande. Des individus, provenant sans doute de mâles, sont presque du double plus allongés que les autres. Rapp. et diff. — Cette espèce, est par sa forme raccourcie, très-voisine du B. abbreviatus du lias supérieur et du B. Cor- nuelianus du terrain néocomien ; mais elle se distingue du pre- mier par sa pointe excentrique et par ses méplats, l’autre étant entièrement lisse. Elle diffère du second par sa forme tétra- gone, et non pas déprimée, et par le manque de canal large sur la partie inférieure de l'extrémité inférieure. Plus voisine du B. Pusozianus, elle s'en distingue par son méplat latéral. Loc. Etage oxfordien inférieur, moyen et supérieur. Dans l'étage inférieur, on la trouve aux lieux suivants : Dives, Va- ches-Noires (Calvados). Etage moyen, aux environs de Marquise et de Waast (Pas-de-Calais), M. Dusouich ; à Trouville, à Vil- lers (Calvados), par moi; près de Saint-Mihiel (Meuse), par moi; Saint-Maixant (Deux-Sèvres), par moi. Etage supérieur, dans les grés à Viller-Ville (Calvados), par moi; à Wagnon (Arden- nes), par moi. C'est sans doute à cette espèce qu'on doit rapporter la moitié du B, abbreviatus de M. Morris. 522 CÉPHALOPODES. N° 26. BELEMNITES ALTDORFENSIS, Blainv. B. Helveticus, Defrance (dans sa coll.), Blainv., Bélemn., p. 68. B. altdorfensis, Blainv., 1827, Bel., p. 67, n° 9, pl, 2, f. 4. Idem, Desh., 1830, Encycl., 2, p. 126, n° 7. Idem, Hartmann, 1830, Wurt., p. 15 ? Idem. Keferst., 1834, p. 424, n° 10. Belemnites absolutus, Fischer, 1837, Oryct. du gouv. de Moscoü, p. 173, pl. 49, fig. 2. B. Beaumontianus, d’'Orb., Paléont. franc., Terr. jur., p. 118, pl. 16, fig. 7-11. B. absolutus, d’Orb., Murch. et Vern., Russia, 2, p. 421, n° 3, pl. 29, f, 1-9, B. altdorfensis, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 55, fig. 7-11 ; pl. 59, fig, 1-3. Idem, d'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., 1, Bélemn., n° 26. Idem, d’Orb., Paléont. étrang., pl. 33, f. 1-3. B. testà subelongatä, conicé, anticè posticèque depressd, longitudinaliter sulcatä, sulco anticè evanescentibus; aper- turà rotundo-depressä ; alveolo, angulo 20°. Dim. Longueur du rostre, 140 mill. Par rapport à la lon- gueur : diamètre supérieur, “£.. Fostre allongé, un peu conique, lisse, plus large en avant que partout ailleurs, fortement acuminé en arrière, où il est terminé par une pointe allongée et aiguë. On remarque de cha- que côté un léger méplat assez étroit ; en dessous, il naît, à la pointe même, une petite rainure longitudinale qui s'élargit en un large sillon, et se rétrécit , avant de s’effacer entièrement, vers la moitié de la longueur de l’alvéole. Ouverture déprimée, | arrondie. Coupe partout semblable à celle de l’ouverture. Ligne | apiciale très-excentrique, placée à l'extrémité de l’alvéole au %0 centième inférieur du diamètre, et devenant beaucoup plus excentrique encore en approchant de l'extrémité du rostre. Cavité alvéolaire ronde, un peu arquée vers le bas; son angle est de 20°. Obs. Cette espèce varie peu suivant l'âge; seulement, au diamètre de 3 millimètres, elle est beaucoup plus allongée et lancéolée, tandis que chez les plus vieux individus elle est co- nique. Rapp. et diff. — Comme je l'ai dit pour le B. volgensis , si tous les échantillons de cette espèce s'étaient rencontrés avec le B. alidorfensis, je les aurais réunis sous une même nom, en G, BELEMNITES, 523 prenant celles-ci pour un sexe différent de l'autre; mais il n en est pas ainsi, puisque les deux formes paraissent être spé ciales à leur localité. Les différences que j'ai remarquées sont les suivantes : le B. altdorfensis est toujours bien plus rac- courci à tous les âges, plus conique; l'angle de son alvéole est de 20° au lieu de 27°, sa ligne apiciale est moins excentrique à l'extrémité de l’alvéole, et beaucoup plus à la pointe du rostre. Hist. M. de Blainville a le premier en 1827 mentionné cette espèce sous le nom d'Altdorfensis. M. Fischer de Waldheim l'a décrite sous le nom de B. absolutus, en en donnant une fi- gure peu reconnaissable. N'ayant pas de points de comparaison, j'ai publié, en 1842, la même espèce sous le nom de Beau- monhanus, mais l'étude que j'ai pu faire des échantillons en nature m'ayant donné la certitude de l'identité des espèces, J'abandonne la dénomination que j'ai imposée pour revenir à la dénomination la plus ancienne. Loc. Etage oxfordien inférieur, à Dives (Calvados), par moi ; Stonesfield (Angleterre), M. Agassiz; environs de Moscou (Russie), MM. Murchison et de Verneuil. C'est à tort que M. de Blainville, Bélemn. , p. 69, y rapporte le 8. sulcatus, Miller, que, dans la même la page, il place en- core, comme synonyme de son B. apiciconus. N° 27. BELEMNITES GRANTIANUS, (l’Orb., 1846. Belemnites canaliculatus, Grant., 1837, Trans., of the Geol. soc., 2° série, vol. V, pl. 23, f. 2, 3. (Non Schloth.) Belemnites Grantianus, d’Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 58. Idem, d’'Orb., 1846, Paléont. étrang., pl. 32. Idem, d’'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., 1, Bélemn., n° 27. B. testé elongatä, cylindricä, compressd, subtüs longitudi- naliter latè-suleaid ; sulco excavato; aperturd rotundato- compressd ; alveolo, angulo, 17°. Dim. Longueur, 400 mill.; grand diamètre, £L. Rostre allongé, sibeMndridues égal sur toute sa longueur, assez brusquement acuminé en arrière, en une pointe obtuse. Très-lisse, il est légèrement comprimé, sur toute sa longueur ; à 524 CÉPHALOPODES. la pointe naît, en dessous, un sillon, d'abord étroit, puis élargi, très-profond, à bords carénés, sur tout le reste. Ouvertureronde comprimée, et les coupes sur toutes la longueur conservent cette même forme avec l’échancrure inférieure du sillon. Ligne apiciale, peu excentrique, droite, arquée seulement à l'extré- mité. Cavité alvéolaire ronde, très-droite, occupant souvent la moitié de la longueur du rostre. Obs. Jeune, elle est bien plus grèle, mais toujours comprimée et obtuse à son extrémité. Rapp. et diff. — Très-voisine, par sa forme et son sillon in- férieur, du B. Volgensis, cette espèce s’en distingue par son rostre comprimé sur toute sa longueur, par le manque de sail- lie longitudinale sur le côté, par sa pointe toujours plus ob- tuse, par son sillon bien plus large à l'extrémité supérieure, par son ouverture ronde comprimée, et enfin par sa ligne api- ciale presque centrale. Loc. Découverte dans la province de Cutch, Indes-Orien- tales, près de Charée, dans une couche que, d’après les au- tres fossiles, je crois pouvoir rapporter à l'étage kellovien. Hist. Cette espèce, que M. Grant regarde à tort, comme le B. cañaliculatus , de Schlotheim, est très-voisine de mon B. Volgensis, mais doit former une nouvelle espèce bien ca- ractérisée que je dédie au savant qui en a parlé le premier. N° 28. BELEMNITES MAGNIFICUS, d'Orb., 1844. Belemnites magnificus, d'Orb., 1846, Murch., Vern. et Keys., Russia, 2, p. 425 n°7, Idem, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 59, fig. 4-8. Idem, d’Orb., 1846, Paléont. étrang., pl. 33, f. 4-8. Idem, Moll. viv. et foss., 1, Bélemn., n° 28. B. testà elongaté, cylindricä, depressä, acumanatà ; sublüs complanatä, posticè angustè canaliculatà ; aperturä subtetra- gond ; alveolo, 27 À. Dim. Longueur totale, 225 mill. Par rapport à la longueur : grand diamètre, 2. Rostre très-allongé, subcylindrique sur la moitié de sa lon- 4 gueur, ensuite 8 acuminant peu à peu vers l'extrémité qui est G. BELEMNITES. 525 très-allongée, ridée en long à la pointe, et de plus ornée en travers, sur les vieux individus, de rides ponctuées par lignes ondulées irrégulières. Il part de la pointe en dessous d'abord deux petits sillons étroits qui se rapprochent et forment, en se réunissant à peu de distance de la pointe, un seul sillon aussi large que les deux premiersensemble; bientôt ce sillon s'élargit, s'efface et se trouve remplacé, vers les parties supérieures, par un simple méplat. Il est à remarquer que, dès l’instant où le sillon s’élargit, la matière composante, d'aspect presque corné quelle conserve partout, devient blanche, peu serrée et s'ex- folie facilement. Ouverture subtétragone, plus large en dessous qu en dessus. Ligne apiciale partout très-excentrique. Cavité alvéolaire courte, inclinée en dessous ; ses angles sont de 27° +. Rapp. et diff. — Très-voisine du Belemnites Puzosianus d'Orb., par sa forme allongée, par les rides et par le sillon de sa pointe, cette magnifique espèce s’en distingue parsa coupe non comprimée en avant, par Le méplat inférieur, par la dépression de son extrémité, par l’excentricité remarquable de sa ligne apiciale et par son alvéole, dont l'angle est de 27° au lieu de 16. Loc. Etage oxfordien inférieur, sur les bords du Volga, au- dessous de Kostroma (Russie), à Gorodichtché, près de Simbirsk et de Saragula, steppe des environs d'Orenbourg (Russie), M. de Verneuil. N° 29. BELEMNITES VOLGENSIS, d'Orbigny, 1844. Belemnites volgensis, d’Orb., 1844, Murch. et Vern., Russia, 2, p. 410, n° 4, pl. 28, fig. 1-14. Idem, d’Orb., 1846. Pal. univ., pl. 60. Idem, d'Orb., Paléont. étrang., pl. 34. . Idem, d'Orb., Moll. viv. et foss., 1, Bélemn., n° 29. B. testé elongatä, subfusiformi, anticè quadratä, posticé depressä, longitudinaliter latè sulcatà ; sulco excavalo, con- tinuo ; aperturà quadratà ; alveolo, angulo 27°. Dim. Longueur du rostre, 441 mill. Par rapport à la lon- gueur : diamètre supérieur, 5. Rostre très-allongé, sub-fusiforme, très-légèrement rétréci 526 CÉPHALOPODES. en avant, cylindrique sur les deux tiers, puis fortement acu: miné en arrière, où 1l est terminé par une pointe aiguë, ridée : en long; de chaque côté, on remarque une légère ligne saiïl- lante, à peine marquée, accompagnée en dessous d'une dépres- : sion ; de ce même côté, on voit naître, à la pointe même, deux * petites rainures longitudinales qui, à peu de distance, donnent naissance à un large sillon, s'élargissant d’abord sans se creuser, puis à la partie cylindrique, ce sillon est très-profond, à bords inclinés. Le sillon s’efface tout à fait près du bord de l'alvéole seulement. Ouverture un peu déprimée, carrée, à angles arrondis ; coupe à l'extrémité de l’alvéole, ayant la même forme, seulement elle est échancrée en dessous. Aux deux tiers inférieurs, la coupe est arrondie en dessus et sur les côtés ; elle est beaucoup plus déprimée et très-fort échancrée en dessous. Ligne apiciale très-excentrique , placée vers le sommet de l'al- véole au tiers inférieur du diamètre, et devenant centrale au sommet. Cavité alvéolaire ronde, légèrement arquée versle bas, occupant une très-petite partie de la longueur du rostre ; son angle est de 27°. Obs. À tous les âges, cette espèce conserve la même forme; seulement, au diamètre de 4 millimètres, elle est un peu plus allongée, son sillon inférieur est plus large, plus régulier, et | la petite côte latérale plus saillante ; l'extrémité est alors lisse. Dans l’âge adulte, le sommet est moins aigu, ridé surtout en dessous. Les couches qui se déposent dans le sillon inférieur | sont peu adhérentes, elles s’exfolient facilement et n'ont pas la contexture serrée des autres parties. * Rapp. et diff. — Cette espèce, voisine du Belemnates alt- dorfensis par son sillon inférieur, s'en distingue par sa forme | plus carrée aux parties antérieures, par sa pointe plus effilée et | par une bien plus grande longueur dans toutes ses proportions. k J'en ai sous les yeux vingt échantillons. S'ils avaient été ren- contrés dans le même lieu quele Belemnites altdorfensis, j au- rais pu les considérer comme une variété de sexe de ce dernier; mais la présence du Z,. Volgensis seulement sur le Volga, G. BELEMNITES. 527 tandis que le B. altdorfensis ne s'est montré que près de Mos- cou, m'ont donné la certitude que ces deux formes ne peuvent dépendre d'une même espèce. Loc. MM. Marchison et de Verneuil l'ont recueillie dans les marnes de l'étage terrain oxfordien des bords du Volga, au- dessous de Kostroma ; elle y est très-commune. N° 30. BELEMNITES PANDERIANUS, d'Orb., 1844. Belemnites aalensis, Fisch., 1837, Oryct. du gouv. de Moscou, p. 173, pl 49, fig. 1? (Non aalensis, Voltz.) Belemnites excentricus, idem, 1843, Revue des foss, de Moscou, n° 5? (Non excentricus, Blainv.) B. Panderianus, d'Orb., 1844, Murch. et Vern. Russia, p. 423, n° 6, pl. 30. Idem, d’'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 61. Idem, d’Orb., 1846, Paléont. étrang., pl. 35. Idem, d'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., 1, Bélemn., n° 30. B. testä brevi, subconicd, lateraliter compressd ; postice subtus impressd, acuminatà ; aperturd compressé ; alveolo, angulo, 22°. Dim. Longueur du rostre, 440 mill. Par rapport à la lon- gueur : diamètre supérieur, À2-. Rostre lisse, assez court, conique, élargi en avant, acuminé et droit en arrière, où son extrémité est très-effilée. On remar- que, de chaque côté, un fort méplat sur toute la longueur, et en dessous, près de l'extrémité seulement, un léger canal ou une simple dépression qui s’efface peu après. Ouverture comprimée; alvéole aplatie sur les côtés, coupée vers la moitié, comprimée comme la bouche. Ligne apiciale très-excentrique, placée au sommet de l’alvéole au 27 centième inférieur de la largeur, puis formant un arc dont la convexité est en dessous, en se rappro- chant, de plus en plus, du côté ventral jusqu'à affleurer presque le bord versl'extrémité. Cavité alvéolaire ronde, légèrement ar- quée sur la longueur, et occupant la moitié du rostre; son ex- trémité est fortement inclinée vers la région ventrale ; son an- gle est de 22°. Les cloisons des loges aériennes sont très-rap- prochées. Obs. Jeune, au diamètre de 7 mill., le rostre est proportion- nellement beaucoup plus allongé, sa ligne apiciale moins ex- 528 CÉPHALOPODES. centrique , et L'ensemble beaucoup plus grêle. Au diamètre de 4% mill., elle conserve absolument la même forme; au diamè- tre de 27 mill., l'ensemble est déjà infiniment plus court, et l'on retrouve l'intermédiaire ou le passage aux rostres adultes. Ceux-ci, au diamètre de 27 mill., sont courts, assez coniques, à extrémité aiguë prolongée. Il arrive alors quelquefois, sans doute par suite d’une blessure de l'animal, que les couches de parties calcaires qui doivent être partout réparties d’une manière régulière chez les individus placés en des conditions normales, commencent à ne plus se déposer d’une égale épaisseur; elles sont plus minces en dessus et même ne vont plus à l'extrémité en dessous ; dès lors, la forme de cette extrémité change, de- vient bossue en dessus, et finit par représenter de très-vieux individus, dont le diamètre est de 34 mill.; alors aussi, l’on voit toujours en dessous les couches en retraite, les unes sur les autres, l’état pathologique du derme de l'animal perdant de plus en plus ses propriétés secrétantes. Rapp. et diff.—Au premier aperçu, j'avais pensé à réunir ces échantillons au Belemnates excentricus, tant (au moins pour les individus déformés) ils offrent d’analogie ; mais en les ana- lysant comparativement, ] ai reconnu qu'à tous les âges ils s’en distinguent par une forme plus comprimée , moins tétragone, par le manque de pointe mucronée, par la présence d’une dé- pression inférieure marquée à la partie antérieure du dessous, par une extrémité plus allongée, plus conique, par son alvéole de 22° au lieu de 19°, et enfin par une ligne apiciale infiniment plusexcentrique, caractères qui, réunis sur tous les rostres ren- contrés en Russie, démontrent une espèce distincte. Loc. MM. Murchison, de Verneuil et de Keyserling, ont re- cueilli en très-grand nombre cette espèce dans les marnes oxfor- diennes des bords du Volga, au-dessous de Kostroma, etaux envi- rons de Moscou. Elle est très-commune dans les deux localités. Iist. C'est sans doute cette espèce que M. Fischer a rap- portée au B. aalensis, qui n’est autre chose que le B. gigan- teus de l'oolite inférieure. È | , 4 É | 11 | 1 L nine aénnatieien G. BELEMNITES. 529 N° 31. BELEMNITES RUSSIENSIS, d'Orb., 1844. Belemnites Russiensis, d’Orb., 1844, Murch., Vern. et Keys., Russia, 2, p. 422, n°4, pl. 29, fig. 10-16. Idem, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 62, f. 1-7. Idem, d’'Orb., 1846, Paléont. étrang., pl. 36, fig. 1-7. Idem, d’'Orb., 1846, Moll, viv.et foss., 1, Bélemn., n° 31. B.testà, dilatatà, depresso-conicé, posticé, longitudinaliter sulcatä ; sulco brevr evanescente ; apertur& depressd ; alveolo, angulo, 20°. Dim. Longueur totale, 75 mill. Par rapport à la longueur : diamètre supérieur, À. Rostre médiocrement allongé, élargi sur les côtés, acuminé en arrière, partout déprimé, pourvu, à l'extrémité de la partie inférieure, d’une légère rainure qui s'évase de suite en un sillon : large sans être profond, disparaissant lui-même avant le tiers inférieur de la longueur totale, et ne laissant plus qu'un méplat, sur toute la longueur. Ouverture très-déprimée, surtout en dessous. La coupe est égale partout, moins à la partie sillonnée, où elle est échancrée inféricurement. Ligne apiciale excen- trique, placée à l'extrémité de l'alvéole au £. Inférieur du dia- mètre, mais beaucoup plus rapprochée du bord en avançant vers la pointe du rostre. Cavité alvéolaire ronde, ayant l'angle de 22°. Obs. Cette espèce, identique à tous les âges quant à sa forte dépression, à son court sillon postérieur, est seulement bien plus allongée, proportions gardées dans la jeunesse, et s’élargit dans la vieillesse, en se raccourcissant beaucoup. Rapp. et diff. — Elle est voisine, par son sillon interrompu, des Bélemnites qui précèdent, mais elle s’en distingue à la pre- mière vue par sa grande compression, son aplatissement vers l'extrémité, joint à son sillon très-court. Loc. MM. de Verneuil et Keyserling l'ont recueillie dans l’é- tage oxfordien de Gorodichtché, au nord de Simbirsk (Russie), où elle est rare. N° 32. BELEMNITES KIRGHISENSIS, d'Orbigny, 1844. Belemnites Kirghisensis, d’Orb., 1844, Murch., Vern. et Keys., Russia, 2 p. 423, n°5, pl. 29, fig. 17-21. MOLLUSQUES T, I. 34 ? 530 CÉPHALOPODES. idem, d’'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 62, fig. 8-11. Idem, 4Orb., Paléont. étrang.. pl. 36, fig. 8-11. Idem, d’Orb., 1846, Moll. viv. et foss., 1, Bélemn., n° 32. = B. testà elongato-conicd, subquadratd, inferne depressd, posticè longitudinaliter sulcatä; sulco brevi evanescente ; aperturà quadratà ; alveolo, angulo 20°. Dim. Longueur totale, 95 mill. Par rapport à la longueur : diamètre supérieur, TT. Rostre assez allongé, comprimé sur les côtés, fortement acu- miné en arrière, pourvu à l'extrémité, vers la région inférieure, d’une légère rainure qui s élargit et forme un sillon n'occu- pant que le quart de la longueur, s’effaçant tout aussitôt pour ne plus former qu un méplat jusqu’à la partie supérieure. Ou- verture comprimée, presque carrée; la coupe est peu différente sur la longueur. Ligne apiciale excentrique, placée à l'extré- mité de l’alvéole au 30 centième inférieur du diamètre. Alvéole très-arquée vers le bas, ayant 20° d'ouverture. Rapp. et diff. — Cette espèce, tout en ayant le sillon in- terrompu des B. Panderianus, Puzosianus et magnificus, se distingue de la première par sa forme carrée et non déprimée; de la seconde, par l'excentricité de sa ligne apiciale, par sa forme carrée et son moindre allongement. Elle se distingue encore de latroisième par les mêmes caractères et par l'angle de son alvéole bien moins ouvert. C’est un type bien diffé- rent. Loc.M.de Verneuil l’a découverte dans les grès des environs d'Orenbourg, steppe de Saragula (Russie), où elle est très-rare. N° 33. BELEMNITES BOREALIS, (l'Orbigny, 1844. B. borealis, d'Orb., 1844, Murch., Vern. et Keys., Russia, 2, p. 420, n° 2, pl. 28, fig. 15-22. Idem, d’Orb., 1846. Paléont, univ., pl. 62, f, 12-18. Idem, d'Orb., Paléont. étrang., pl, 36, fig. 12-18, Idem, d’Orb., 1846, Moll. viv. et foss., 1, Bélemn., n° 33, B. testé elongatä, subfusiformi, anticè poshicèque ovalr, compressé, lateribus impressd ; aperturd ovalr. Dim. Grand diamètre du rostre, 5 mill. Rostre très-allongé, sub-fusiforme, lisse, rétréci en avant, ec tin rt SAR SE nn nd te on ‘mr G. BELEMNITES. o91 élargi en arrière et terminé par une pointe allongée, légère- ment comprimé sur toute sa longueur et marqué d'une légère impression latérale. Aucun sillon ventral. Ouverture ovale, comprimée. Coupe ovale sur toute sa longueur. Ligne apiciale, peu excentrique, néanmoins un peu inférieure. Cavité alvéo- laire comprimée, courte. Obs. Cette espèce, dont je ne connais que les deux extré- mités, devait être très-longue, et cette grande longueur, comme Je l'ai fait remarquer aux généralités, pouvait déter- miner la monstruosité si remarquable dont on a fait le genre Actinocamax. En effet, cette mutilation singulière se trouve parmi le nombreux échantillons recueillis par M. de Verneuil. Rapp. et diff. — De toutes les espèces de Belemnites de Russie, c'est la seule qui soit dépourvue de dépression ou de sillon inférieur ; c'est aussi la seule comprimée partout, dont la ligne apiciale ne soit pas très-excentrique. Comme je con- nais le jeune âge des autres Belemmites, 1l est certain que celle-ci en diffère essentiellement, et doit, par son manque de sillon , constituer une nouvelle espèce distincte du Z. Puzo- sianus. Loc. M. de Verneuil l’a rencontrée dans les marnes de l’é- tage oxfordien, sur les bords du Volga, au-dessous de Kos- troma, en Russie. Espèces de l'étage oxfordien moyen, ou proprement dit; zone de l’Ammnonites cordatus. BELEMNITES HASTATUS, Blainv. Voy. p. 543, n° 21. BELEMNITES PUZOSIANUS, d'Orb. Voy. p. 519, n° 24. BELEMNITES EXCENTRALIS, Young. Voy. p. 520, n° 95. N° 34. BELEMNITES DIDAYANUS, d'Orb. B. Didayanus, d'Orb., Paléont. francç., Terr. jur., 4, p. 126, n° 28, pl. 20; fig. 1-5. Idem, 1816, Pal. univ., pl. 54, f. 1-5. Idem, d’'Orb,, 1846, Moll, viv, et foss., 1, Bélemn,, n° 34. 532 CÉPHALOPODES. B. testà elongatä, subfusiformi, anticè compressd, atte- nualà, lateraliter impressd , posticè acumainatä, sublus uni- suleatà : sulco posticè interrupto ; aperturd compressd, si- nuatà. Dim. Longueur première, 120 mill.; grand diamètre pos- térieur, 47 mil]. | Rostre très-allongé, fusiforme, comprimé sur toute sa lon- gueur, rétréci en avant, un peu élargi en arrière, puis terminé par une pointe un peu mucronée. Un sillon profond, étroit, oc- cupe toute la région ventrale de la partie antérieure jusqu à la partie la plus large de l'extrémité postérieure, où 1l s’efface tout à fait. On remarque, de chaque côté, une dépression lon- gitudinale formée de deux sillons peu visibles. Coupe com- primée sur toute la longueur du rostre. Cavité alvéolaire in- connue. Rapp. et diff. — Lancéolée comme le B. hastatus, cette espèce s’en distingue par sa forme comprimée sur toute sa lon- eueur; comprimée comme le B. Duvalianus, elle en diffère par son sillon interrompu en arrière, par ses sillons latéraux, plus marqués, pais par sa forme élargie en arrière. Loc. Etage oxfordien moyen : Rians, vallon de Simiane (Var), MM. Coquand, Puzos ; près de Châtillon-sur-Seine (Côtes- d'Or), M. Jules Baudouin. N° 35. BELEMNITES SAUVANAUSUS, d’Orbigny. B. Sauvanausus, d’Orb., 1842, Paléont. franç., Terr. jur., t. I, p. 127, n° 30, pl 21, 1. FAX Idem, Mathér., 1842, Catal., p. 258, n° 281. Idem, d’Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 63, f. 1-10. Idem, d’Orb., 1846, Moll. viv. et foss., 1, Bélemn., n° 35. B. tesià elongatd, anticè attenuatä, posticè incrassatd, acutè mucronatà, subtüs anticè, profundè scissuratà, aperturà subquadratà, subtuüs sinuatà ; alveolo, angulo 20°. Dim. Longueur totale, 70 mill.; grand diamètre, 42 mill. Bostre plus ou moins allongé, claviforme, rétréci en avant, rès-fortement élargi en arrière, où il est terminé par une pointe aiguë, excentrique, inférieure, quelquefois très-saillante, d'au- al. sn ui du C Best D OCR : à G, BELEMNITES. 533 tres fois à peine mucronée. Le dessus et le dessous sont lisses, _ jusqu’un peu avant la naissance de l’alvéole ; alors commence une petite fossette longitudinale très-profonde, qui s’étend jus- qu’au bord antérieur; cette fossette bien que très-excavée , ne paraît pas communiquer avec l’alvéole, comme chez les Belem- nitella. On remarque quelquefois un très-léger sillon latéral, surtout chez les jeunes individus. Coupe subquadrangulaire sur toute la longueur, non échancrée sur les côtés. Cavité alvéolaire occupant moins de la moitié de l'ensemble, à peu près médiane ; son angle paraît être de 20°. Obs. Cette Bélemnite est très-variable dans son allongement et dans la forme de son extrémité, quelquefois très-aiguë ; elle est aussi très-courte, très-obtuse. Rapp. et diff. —Elle montre une forme analogue aux Z.Co- quandus, Duvalianus, etc.; mais elle s'en distingue par la scissure profonde qu'on remarque du côté ventral; ce caractère la fait différer de toutes les autres de la même série, qui n'ont qu'un sillon très-superficiel. Loc. Etageoxfordien moyen, Saint-Rambert et près de Nan- tua (Aïn), MM. Sauvanau et Cabannet ; Simiane, près de Rians (Var) ; à Claps, commune de Vauvenargues (Bouches-du-Rhône), M. Coquand ; dans la Sierra de Mala-Cara, royaume de Va- lence (Espagne), M. Teyeux ; près de Châtillon-sur-Seine (Côte- d'Or), M. Jules Baudouin. N° 36. BELEMNITES COQUANDUS, d'Orbigny. B. Coquandianus, d’Orb., 1842, Paléont. franc., Terr. jur., t. I, p. 130, n° 31, pl. 21, f. 11-18. Idem, Mathér., 1842, Cat., p. 258, n° 282. Idem, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 63, f. 11-18. Idem, 1846, Moll. viv. et foss., 1, Bélemn., n° 36. B. testà elongatä, clavatd, anticè attenuatä; posticè in- crassatà, mucronatà, subtüslævigaté, lateraliter sulcatà : sul- cs excavalis , posticè bifurcatis ; alveolo ? Dim. Grand diamètre, 9 mill. Rostre allongé, claviforme, rétrécien avant, fortement élargi 534 CÉPHALOPODES. en arrière, où 1lest terminé par une pointe excentrique infé- rieure; en dessus et en dessous, on remarque quelques indices de plis longitudinaux. Les côtés sont pourvus d'un profond sillon, qui règne sur toute la longueur, se bifurque et s’efface en arrière, peu après le plus grand élargissement de cette par- tie. Coupe presque carrée, fortement échancrée sur les côtés. Cavité alvéolaire inconnue. Rapp. et diff. — Cette espèce rappelle, par ses sillons laté- raux, le 2. bipartitus de l'étage néocomien, tout en s'en dis- tinguant par sa forme en massue raccourcie. Sa forme en mas- sue la rapproche du B. Sauvanausus, dont elle diffère par ses sillons latéraux très-profonds, par ses plis longitudinaux et par sa forme un peu comprimée. Loc. Etage oxfordien moyen, Rians (Var), M. Coquand. N° 37. BELEMNITES ÆNIGMATICUS, d'Orbigny. B. ænigmaticus, d’Orb., 1842, Paléont, franc., Terr. jur., t. I, p. 131, n° 32, pl. 22, f. 1-3. Idem, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 64, f. 1-3. Idem, d'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Belemn., n° 37. B. testà brevissimd, obtusd, lævigatà, posticè obtuso-rotun- datd ; aperturd subquadratä, suprà sinuatä, alveolo an- gulo 20°. Dim. Longueur, #0 mill.; grand diamètre, 45 mill. Rostre très-court, obtus, un peu rétréci, en avant ; très-obtus et arrondi en arrière; le dessus est légèrement déprimé, et l’on voit, sur les côtés, une dépression linéaire à peine marquée. Coupe un peu carrée et déprimée; cavité alvéolaire occupant les sept huitièmes de la longueur ; son angle est de 20°. Obs. En suivant les lignes d'accroissement sur la coupe, on s'aperçoit que jeune cette espèce était très-conique, qu'ensuite elle est devenue mucronée à son extrémité, et que, plus tard, cette pointe est devenue de moins en moins saillante, jusqu à disparaître entièrement. Rapp. et diff. — Par sa forme courte, cette Bélemnite se distingue tellement de toutes les autres, que je n’y vis d'abord qu'une monstruosité; mais, ayant usé sa coupe, Je n'ai trouvé G. BELEMNITEL, 535 aucune trace de blessure, et, au contraire, un accroissement très-régulier, qui pourrait me faire penser que c’est bien une espèce distincte. Dans tous les cas, comme je n'en connais qu’un seul échantillon, je ne la donne qu'avec doute, en attendant que de nouvelles observations confirment son existence comme espèce. | Loc. Etage oxfordien moyen, Rians (Var), M. Coquand. Espèces de l'étage oxfordien supérieur ou corallien. BELEMNITES EXCENTRALIS, Young. Voy. p. 520, n° 95. N° 38. BELEMNITES ROYERIANUS, d'Orbigny. B. pistilliformis, B1., 1827, Bélemn., pl, 5, f. 17. (Exclus, fig. 14-16.) B. Royerianus, d'Orb., 1842, Paléont, franc., Terr. jur., p. 132, n° 33, pl. 22, fig. 9-15. Idem, d’'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 64, fig. 9-15. Idem, d’Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélemn., n° 38. B. testà elongatà, gracili, fusiformi, depressä, posticè acu minatà, anticè attenuatà, subtus anticè sulcatà ; sulco in me- dio evanescente. Dim. Longueur, 15 mill.; grand diamètre, 3 mil. Rostre très-allongé, très-grèle, fusiforme, très-déprimé sur toute sa longueur, très-rétréci en avant, élargi en arrière, et terminé par une pointe assez aiguë. Les jeunes n'ont de sillon ventral que tout à fait à la partie antérieure. Chez les adultes ce sillon se prolonge un peu plus loin. Il est étroit et à peine évasé. Cavité alvéolaire inconnue. Coupe ovale transversa- lement. Rapp. et diff.—Très-voisine du B. hastatus, par sa forme hastée, cette espèce s'en distingue par sa dépression générale, égale partout, par son sillon de moitié plus court, âge égal. Le dessin du B. plano-hastatus de M. Rœmer diffère de mon es- pèce par son centre excentrique et par sa coupe moyenne, ce qui m a empêché de la réunir, ne sachant pas si ces différences tien- nent aux caractères de la Bélemnite. Loc. Etage oxfordien supérieur, Roocourt-la-Côte (Haute- Marne), M. Royer , peu rare; Esnandes (Charente-Inférieure), 536 CÉPHALOPODES. par moi; à Racdersdorf (Haut-Rhin), Vénerie de Laufon (Jura Bernois), Aarau, M. Gressly. | Espèces de l’étage Portlandien, N° 39. BELEMNITES SOUICHII, d'Orb. B. Souichii, d'Orb., 1842, Paléont. franc., Terr. jur., t. I, p. 133, n° 54, pl. 22, fig. 4-8. Idem, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 64, fig. 4-8. Idem, d'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Belemn., n° 39. B. testà elongatä, sublanceolatà, depressä, posticè acumi- natà ; subiüs complanatd ; aperturd depressä, subtriangulari; alveolo ? Dim. Longueur totale, 50 mil. grand diamètre, 8 mill. Rostre lisse, allongé, déprimé, un peu lancéolé, droit, for- tement acuminé en arrière, convexe en dessus, très-aplati en dessous, où il est marqué d’un méplat longitudinal. Tranche supérieure ovale transversalement, presque triangulaire vers son extrémité postérieure. Cavité alvéolaire, occupant près de la moitié de la longueur. Je n ai pu mesurer son angle. Jeune, elle paraît avoir été entièrement ronde. Rapp. et diff.—Par sa dépression générale et par son méplat inféricur, cette espèce paraît se distinguer de toutes les autres, parce que celle qui s’en rapproche le plus, le B. umbilicatus, est beaucoup plus effilée et que son sommet est obtus. Loc. Etage portlandien, carrières de grès du Hauvringhen, près de Wimille, Tour de Croï, près de Boulogne (Pas-de-Ca- lais), M. du Souich. ESPÈCES DES TERRAINS CRÉTACÉS. Espèces de l'étage néocomien. N° 40. BELEMNITES BINERVIUS, Raspail. Belemnites binervius, Rasp.,1829, Ann. des Sc. d’obs., I, p. 34, n° 4, pl. 6, f, 6. B. pisciformis, Raspail, 1829, idem, p. 43, pl. 7,f. 65. B. accinaciformis, Raspail, idem, p. 35, n° 5, pl. 6, fig. 8, B. truncatus, Raspail, idem, p. 35, n° 6. pl. 6, fig. 9. B. distans, Raspail, 1829, idem, p. 36, n° 7, pl. 6, fig. 7. B. dilatatus, &'Orb., 1839, Terr. crétacés, p. 39, pl. 2, f. 9-19. B. hybridus, Duval, 1841, Bélemnites, p. 51, pl. 8. B. binervius, d'Orb., 1841, Résumé sur les Céphal., Terr, crét., I, p. 617. G. BELEMNITES. 537 Idem, d’Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 65, fig. 1-6; pl. 66, fig, 9-19. Idem, d’Orb., 1846, Terr. crétacés, Suppl,, pl. 3, fig. 1-6. Idem, d’'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélemn., n° 40. B. testà oblongä, compressé, subæquali, anticè angustatd, suprà sulcatà, lateribus complanat, bistriatà, posticè obtuso- mucronatà ; alveolo angulo 21° 30°. Dim. Longueur, 70 mill.; largeur, 26 mill.; épaisseur, 13 mill. Rostre oblong, presque égal sur la longueur, comprimé par- tout, à peine rétréci enavant, terminé en arrière par une pointe obtuse excentrique peu saillante. En avant, sur la région dor- sale, est un sillon qui s'efface promptement. Sur les côtés sont de légères saillies ondulées, et deux nervures parallèles, le plus souvent droites. On voit, de plus, en dessus ou en dessous comme des méplats à bords anguleux quoique obtus. Obs. Dans le jeune âge, le rostre est allongé, lancéolé, com- primé ; le sillon dorsal court, les côtés convexes sont pourvus de deux lignes parallèles très-prononcées, qui s'étendent sur toute la longueur ; la pointe médiane assez aiguë; souvent des parties anguleuses en dessus ou en dessous. Rapp. et diff. — Voisine par sa forme comprimée, par ses nervures latérales, par son extrémité obtuse, du B. dilatatus, cette espèce s'en distingue par sa moins grande compres- sion, par son sillon plus court, par son cône alvéolaire plus ou- vert et par ses formes angulcuses. Loc. D'après M. Duval, elle ne se trouverait pas avec le B. dilatatus, ct serait propre aux couches les plus infé- rieures de l'étage néocomien. On la rencontre à Liéous, à Cheï- ron (Basses-Alpes), à Gigondas (Vaucluse), M. Renaux; Haute-Rive, près de Neuchätel {Suisse), M. Coulon. Hist. Décrite et figurée par M. Raspail, en 1829, sous cinq noms différents, elle en a encore reçu un sixième de M. Duval. Je crois devoir revenir à l’un des premiers donnés. Je la conserve, cette espèce, parce qu elle ne se trouve Jamais dans les mêmes couches que la B. dilatatus, dont elle se rapproche beaucoup. 538 CÉPHALOPODES. N° 41. BELEMNITES LATUS, Blainville. B. lalus, Blainv., 1828, Mém. sur les Bélemn. sup., p.121, pl. 5, fig. 10 (adulta), B. obesus, Raspail, 1829, Ann. des Sc. d’obs., I, p. 307, pl. 6, fig. 13. B. Honoratii, Raspail, 1829, loc. cit., p. 316, pl. 8 fig. 88. B. convexus, Raspail, 1829, loc. cit., p. 42, pl. 7, fig. 17. B. persona tonsoria, Raspail, loc. cit., p. 46. B. latus, d'Orb., 1839, Paléont. franc., Terr. crét., t. I, p. 48, n° 4, pl. 4, fig. 4-8, (Exclus, fig. 1-3.) Idem, Duval, 1841, Bélemn., p. 61, pl. 6. (Exclus, fig. 1.) B. latus, Mathéron, 1842, Catal., p. 258, n° 284. Idem, d’Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 67, fig. 1-9; pl. 68, fig. 4-8. Idem, d’Orb., 1844, Terrains crétacés sup., pl. 4, fig. 1-9. Idem, d’Orb., 1840, Moll, viv. et foss., I, Belemn., n° 41. BP. testà elongatä, lanceolatä , obliqud , cr'assd , compressd, posticè obtuso-mucronatàä, subtüs longitudinahter late sul- catà ; apicè excentricd ; alveolo 20°. Dim. Longueur, 70 mill.; largeur, 15 mill.; hauteur, 19 mill. Rostre allongé, lancéolé, très-épais, obtus en arrière, où une légère pointe excentrique évidée autour vient en occuper la partie moyenne supérieure ; jeune, il est comprimé; mais, comme dans les adultes, l’encroûtement a lieu plus sur les côtés qu’en dessus et en dessous ; il en résulte qu'il s'épaissit et devient beaucoup plus large; son diamètre, du reste, est plus étroit en avant que vers l'extrémité postérieure. On re- marque deux sillons latéraux près de l'alvéole. Le sillon infé- rieur est profond, large et marqué, sur presque toute la lon- gueur, ne s’effaçant que vers l'extrémité. Cavité conique très- prolongée. Couleur noirâtre, opaque, ou blonde. Rapp. et diff. — Ayant, comme le B. dilatatus, une ten- dance à se dilater, à s’élargir, cette espèce s’en distingue faci- lement par son sillon plus large eti continu presque jusqu'à l'extrémité. Loc. Etage néocomien inférieur, près de Castellane, à Cha- mateuil (Basses-Alpes), MM. Emeric, Duval et moi ; à Mont- Clus, à Saint-Julien (Hautes-Alpes), MM. Groz et Rouy à Alais (Gard), M. Requien. Hist. Cette espèce a été bien indiquée par M. de Blainville G. BELEMNITES. 539 sous le nom de Latus, ce qui n a pas empêché M. Raspail de lui donner quatre dénominations nouvelles. C’est à tort que j'ai rapporté le B. conicus de Blainville au jeune de cette espèce ; c'est le jeune du B. extinctorius, Raspail. M. Duval est tombé dans la même faute. Le grand nombre d'individus de tout âge de cette espèce et de l’autre, que je possède en ce moment, m'a fait arriver à cette nouvelle conclusion. N° 42. BELEMNITES ORBIGNYANUS, Duval. Belemnites Orbignyanus, Duval, 1841, Bélemn., p. 65, pl. 8, fig. 4-9. Idem, d’Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 67, fig. 10-16. Idem, d’Orb.,1846, Terrains crétacés suppl., pl. 4, f. 10-16. Idem, d’Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélemn., n° 42. B. testé elongatà, subcylindricä, lævigatä, supernè com- pressiuscula, subtus sulcatä, sulco medio evanescentibus ; poshicè depresso-mucronato ; alveolo angulo 18°. Dim. Longueur, 70 mill.; diamètre, 10 mill. Fostre allongé, sr légèrement comprimé en avant, déprimé en arrière, où il est pourvu d'une pointe mucroné assez longue. On remarque, en dessous, un sillon profond qui occupe plus de la moitié de la longueur, et dont les bords sont ca- rénés. Il y a de plus, sur les côtés, un indice de doubles sillons parallèles. Cette espèce paraît avoir été la même à tous les âges et la forme n’en a pas changé. Rapp. et diff. — Voisine, par sa forme cylindrique, du B. subfusiformis, elle s'en distingue par son ensemble plus court, plus cylindrique, et par son sillon plus prolongé. Loc. Dans les couches inférieures de l'étage néocomien, Cheiron, Liéoux, Anglès, Robion (Basses-Alpes), MM. Emeric et Duval; Mont-Clus (Hautes-Alpes), M. Rouy. N° 43. BELEMNITES BIPARTITUS, Catullo. Pseudobelus bipartitus , Blainville, 1828, Mémoire sur les Bélemnites sup., p. 113, pl. 5, fig. 19. Belemnites bicanaliculatus, Blainville, 1828, Mémoire sur les Bélemn, sup., p. 120, pl. 5, fig. 9. (Exclus, fig. 8.) Idem, Raspail, 1829, Ann. des Sc. d’obs., p. 58. B. bisulcus, Raspail, 1829, Ann. des Sc. d’obs., III, p. 88,pl.4, f. 20, 21. Belemnites bipartitus, Catullo, 1829, Ann. des Sc. nat. de Bologna, V, p. 311, 540 CÉPHALOPODES. Belemnites bipartitus, Desh., 1830, Encycl, méthod., p. 128, n° 41. Idem, d’'Orb., 1840, Paléont. franc., Terr. crét., t. I, p. 45, n° 2, pl. 8, f. 6-12. Idem, Duval, 1841, Bélemn., p. 41, pl. 1, f. 1-8, Idem, d’Orb., 1845, Paléont. univ., pl. 69, fig. 6-12. Idem, d'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélemn., n° 43. B. testä elongata, fusifornn, anticè angustaté, subquadri- laterä, posticè acuminatà, acutà, lateraliter compressd, longi- tudinaliter sulcatà ; supra rotundaté ; subtüs anticè sulcatd. Dim. Longueur totale, 70 mill.; largeur, 8 mill.; hauteur, 10 mill. Rostre allongé, lancéolé ou fusiforme, très-acuminé et aigu en arrière, rétrécl en avant, où sa coupe est un peu quadrila- térale ; comprimé sur les côtés, où 1l est marqué, depuis la par- tie supérieure jusque près de la pointe, d'un sillon profond qui la partage en deux lobes : ces sillons moins marqués en avant; à la partie antérieure, existe un sillon inférieur qui se continue seulement sur la moitié de la longueur, en sorte que, près de l'ouverture, il y a trois sillons. Cavité très-prolongée et très-profonde, couleur blonde ou noirâtre. Rapp. et diff. — Cette espèce montre le rare exemple de deux sillons latéraux très-profonds qui la divisent en deux par- ties sur toute la longueur ; ce caractère, joint au sillon inférieur, suffit pour bien la distinguer de la B. Coquandus, également pourvue de sillons latéraux, mais non du sillon inférieur. Loc. Couches inférieures de l’étage néocomien, Liéous, Chei- ron, Anglès, La Lagne, Robion, près de Castellane (Basses- Alpes), MM. Emeric, Duval et moi; Saint-Auban, les Lates (Var), M. Astier; montagne de Chadres, Mont-Clus (Hautes- Alpes), MM. de Beaumont et Rouy. N° 4h. BELEMNITES PISTILLIFORMIS, Blainville. Belemnites, Beudant, 1810, Observ. sur les Bélemn., pl. 3, fig. 9. B. minimus, Blainville, 1827, Mém. sur les Bélemn., p. 119, pl. 4, fig. 1; pl. 5, fig. 6. (Non minimus Lister.) B. pistilliformis, Blainv., 1827, Mém. sur les Bélemn., p. 98, pl. 5, fig. 14, 15. (Exclus. fig. 16, 17.) Non Rœmer, 1835; non Sowerby, 1829. B. subfusiformis, Raspail, 1829, Hist. nat. des Bélemn., p. 55, pl. 8, fig. 93. B. crassior, Raspail, 1829, Ann. des Sc. d’obs., p. 57, pl. 8, fig. 84. B. crassissimus, Raspail, 1829, p. 327, pl. 8, fig. 85, 86, 87. G. BELEMNITES. 541 B. pistilliformis, Raspail, 1829, Ann., I, p. 327, pl. 8, fig. 95-97, 100, 102. B. aculeus echini, Raspail, 1829, p. 327, pl. 8, f. 87. B. hastatus, Raspail, 1829, pl. 8, f. 91. B. symetricus, Rasp., 1829, p. 54, pl. 8, fig. 90-101. B. præmorsus, Rasp., 1829, p. 55, pl. 8, fig. 27. B. contortus, Rasp., 1829, p. 56, pl. 8, fig. 28, 29. B. oblongus, Rasp., 1829, p. 52, pl. 8, fig. 82. B. navicula, Rasp., 1829, p. 51, pl. 8, fig. 79. B. brevirostris, Rasp., 1829, p. 51, pl. 8, fig. 80. B. fusus, Rasp., 1829, p. 52, pl. 8, fig. 81. B. gemmatus, Rasp., 1829, p. 51, pl. 8, fig. 77. B. rostratus , Rasp., 1529, p. 51, pl. 8, fig. 78. Actinocamax fusiformis, Voltz, 1830, Observations sur les Bélemn., p. 34, pl. 1, fig. 6 (junior). Actinocamax Milleri, Voltz, 1830, Observ. sur les Bélemn., p. 35, pl. 1, fig. 7 (adulta). Belemnites pistillum, Rœmer, 1836, Nord. Oolith., p. 108, pl. 16, f.7. B. subfusiformis , d'Orb., 1840, Paléont. franc., Terr. crét., t. I, p. 53, n° 5, pl. 4, f. 9-16. B. pistilliformis, @'Orb., 1840, Paléont. franc, Terr. crét., t. I, p. 53, n° 6, pl. 6, f. 1-A. B. subfusiformis, Duval, 1841, Bélem., p. 66, pl. 9, 10. B. pistilliformis, Duval, 1841, Bélem., p. 72, pl. 8, f. 10-16. B. pisiillum, Rœmer, 1841, Nord. Kreid., p. 83, n° 2. B. pistilliformis, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 34, f. 1-4; pl. 68, fig. 9-10, pl. 70. Idem, d’Orb., 1846, Terrains crétacés sup., pl. 5. Idem, d’Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélemn., n° 44. B. testà elongatà , subfusiforma, anticè acuminatd, posticè acuto-mucronatà, lateraliter longitudinaliterque bisulcatà sublus anticè sulcatä. Alveolo 20°. Dim. Longueur d'un grand individu, 90 mill.; diamètre, 9 mill. Rostre (adulte). Très-allongé, fusiforme , arrondi, renflé vers le tiers inférieur de sa longueur, s'amincissant en avant, “où 1l est marqué en dessous, sur une petite longueur, d'un sillon assez profond ; acuminé et mucroné en arrière. Sur les -côtés se remarquent deux petits sillons rapprochés, parallèles, très-prononcés à la partie la plus renflée et disparaissant vers les extrémités. Ligne apiciale droite, coupes transversales, ron- des ou légèrement ovales. Cône alvéolaire occupant du quart jusqu’au cinquième de la longueur du rostre. 542 CÉPHALOPODES. Jeune. Je rapporte au jeune àge, par l'analogie du centre de quelques individus adultes, une Bélemnite très-allongée, presque linéaire, semblable, pour la partie supérieure, et qu'on trouve aux mêmes lieux que les vieux; elle manque, le plus 4 souvent, de sillon ventral. Couleur blonde ou noirâtre. On trouve des individus infiniment plus allongés les uns que les # autres. Je regarde cette variation comme dépendant des sexes. # Obs. Cette espèce est sujette à beaucoup de déformations et 4 de monstruosités. Comme Je l'ai dit aux généralités‘, comme « elle est l'une des plus allongées, elle donne plus souvent que s | | les autres lieu au cas pathologique qui forme le genre Actino- camazx. Je considère encore comme simple variété d’encroute- ment les individus dont on a formé le B. pistillifornus, car à cela près d’un dépôt plus abondant à l'extrémité, qui rend4 cette partie obtuse au lieu de la laisser aiguë, je ne trouves aucun autre caractère différentiel !. | Rapp. et diff. — Gette espèce est voisine par sa forme lan- | céolée du B. hastatus, dont elle se distingue par sou sillon ! bien plus court, par sa forme non déprimée et sa coupe cireu-, laire à l'extrémité. | Loc. Couches inférieures de l'étage néocomien, Robion , La Lagne, Peyroulles, (Basses-Alpes), MM. Eméric Duval et moi; Les Lates, Saint-Aubin, Gréolières (Var), MM. Duval, Astier, Mouton ; à Saint-Julien (Hautes-Alpes), M. Rouy ; en Crimée, M. Dubois; Chambéry (Savoie), M. Hugard; au Folhorn, | (Suisse), M. Martins; à Lafferde et Bredenbak (Bavière), . M. Rœmer; environs de Neufchâtel (Suisse), M. Gressly; No-. zeroy, Mièges (Jura), M. Marcou ; la Sarra (canton de Vaux), | M. Marcou. | M. de Blainville a parlé le premier, en 1827, de cette} espèce en décrivant ses B. minimus et pistilliformis; ainsi, le nom de pishilliformis , en le réservant à cette espèce, 1 Voyez p. 472. 1 En 1840, j'avais fait présentir cette réunion. Terr, crétacés, p. 53. G. BELEMNITES,. a serait le plus ancien. Bien que M. de Blainville y ait con- fondu deux espèces, je crois devoir le conserver. Deux ans après, M. Raspail l’a désigné sous quinze dénominations différentes ; et M. Voltz la place parmi les actinocamax. J'avais d'abord séparé les individus en massue, sous le nom de pistilli- fornuis, et les autres comme subfusiformas Raspail, mais au- jourd’hui je pense qu'on doit les réunir en une seule. N° 45. BELEMNITES SUBQUADRATUS, Rœmer. Belemnites subquadratus, Rœmer, 1836, N. Oolith., p. 166, tab. xvr, f. 6. Idem, Geinitz, 1840, Charak., p. 68. Idem, Rœmer, 1841, N. Kreidegeb., p. 83, n° 1. B. Cornuelianus, d’'Orb., 1842, Terrains crétacés, t. I, p. 618, B. subquadratus, Geïinitz, 1842, Charak. Kreid., p. 68. Idem, d’Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 71, f. 1-4. Idem, d’Orb., 1846, Terrains crétacés sup., pl. 6. fig. 1-4. Idem, d’Orb., 1846, Mall. viv. et foss., I, Bélemnites, n° 45. B. testà elongatä, subcylindrica, lævigatà, anticè subqua- dratä, posticè subdepressé , infernè complanato-depressd , apiéè subacutd. Dim. Longueur, 120 mill.; grand diamètre, 24 mil]. Rostre très-allongé, subcylindrique, lisse, aussi large que haut en avant, où la tranche est un peu carrée, de là, elle se déprime un peu et forme en dessous un fort méplat qui se continue sur toute la longueur, en se creusant davantage, près de l’extrémité. Rapp. et diff. — Cette espèce se distingue nettement de toutes les Bélemnites du même étage par sa forme presque cylindrique sans sillons, et par son méplat antérieur en des- sous. Par ce dernier caractère, elle se rapproche du B. russien- sis dont elle diffère par sa forme plus allongée, et par sa région antérieure non déprimée. Loc. Dans les couches inférieures de l'étage néocomien aux environs de Wassy (Haute-Marne), M. Cornuel; dans l’Hils- conglomerat de Schandelahe et de Bredenbeck (Bavière ), M. Rœmer. 544 CÉPHALOPODES. N° 46. BELEMNITES BAUDOUINII, d'Orb. B. Baudouinii, d'Orb., 1840, Paléont. franc., Terr. crét., t. I, p. 54, n° 7, pl.5,1.#4-2. ; Idem, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 76, fig. 1, 2. Idem, d'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I. Bélemn., n° 46. B. testà elongato-conicä, lœvigatä, anticè dilatatà, posticè acuminalà, acut&, subtus sulcatd. Dim. Longueur totale, 45 mill.; diamètre, 5 mill. Rostre très-allongé, conique, lisse, atténué et aigu en ar- rière; 1l va en augmentant régulièrement jusqu'à la partie antérieure, représentant ainsi un cône très-allongé, sillonné en dessous, en avant. Cavité longue et conique. Sa couleur est noirâtre, cornée. Rapp. et diff. — Toutes les autres espèces des terrains crétacés étant plus ou moins fusiformes ou comprimées , celle- cis'en distingue facilement par sa forme tout à fait conique. Comme elle est empâtée dans la roche, il m'a été impossible de m'assurer si elle avait des sillons latéraux. Loc. Couches inférieures de l'étage néocomien. Environ d'Auxerre (Yonne), M. Baudouin de Solène. Elle est dans l'intérieur d'un Nautilus pseudo-elegans, Nob. N° 47. BELEMNITES BICANALICULATUS, Blainv. Belemnites bicanaliculatus, Blainv., 1828, Mém. sur les Bélem. sup. p. 120, pl. 5, fig. 8. (Exclus. fig. 9.) Idem, Kefest., 1834, p. 424, n° 16. Idem, d’'Orb., 1840, Paléont. franc, Terr. crét., t. I, p, 47, n° 3, pl. 8, fig. 13-16. Idem, d'Orb., Paléont. univ., pl. 69, fig. 13-16; pl. 71, fig. 5-8. Idem, d’'Orb., Terr. crétacés sup., pl. 6, fig. 5-8. Idem, d’Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélem., n° 47. B. testà elongatà, subcylindricä , anticè subquadrilaterà, posticè obtuso-acuminatà , lateraliter, anticè longitudinaliter subsulcatä, subtus anticè sulcatd. Dim. Longueur (individu tronqué), #2 mill.; largeur et hauteur, #4 mil]. Rostre très-allongé , presque cylindrique, acuminé en ar- rière, un peu rétréci en avant, où il forme un quadrilatère, nullement comprimé, aussi haut que large; ses côtés sont 2e men ram ie tant G. BELEMNITES. 545 pourvus, en avant, sur les deux tiers et plus de sa longueur, d'un fort sillon bistrié; en avant, à la partie ventrale, est un léger sillon apparent sur une très-petite partie de la longueur. Cavité? Couleur noirâtre, opaque. Rapp. et diff.— Assez voisine du B. bipartitus par ses trois sillons, deux latéraux et le troisième ventral, cette espèce en diffère par sa forme non comprimée, par ses sillons latéraux moins profonds et moins prolongés, par sa forme générale re- lativement plus allongée, et en massue, peu différente de la forme du 2. pishlliformis. Loc. Etage néocomien : Lucana , près d’Andruze; à Saint- Julien ; Montagne de Chadres, au sud de Serres (Hautes-Alpes), MM. Elie de Beaumont et Rouy. Hist. Sous le nom de B. bicanaliculatus, M. de Blainville décrit et figure deux espèces différentes : l'une, la figure 8, planche 5, qui est celle-ci; l’autre, figure 9, comprenant évidemment la même espèce que son Pseudobelus bipartitus, à laquelle j'ai conservé sa dénomination spécifique. Je laisse à celle-ci le nom de B. bicanaliculatus, tout en ne citant à la sy- nonymie que la figure 8 de M. de Blainville. N° 48. BELEMNITES CONICUS, Blainville. Bélemnites conicus, Blainv., 1827, Bélem., p. 118, pl. 5, f. 4 (jun.). Belemnites exstinctorius , Raspail, 1829, Ann. des Sc. d’obs., I, p. 308, pl. 6, f. 20 (adulr.) B. latus, d'Orb., 1840, Terr. crétacés, pl. 4, fig. 1, 3. (Exclus. fig. 4-8.) B. latus, Duval, 1841, Bélem., pl. 6, f. 1, 4. (Exclus. fig. 2, 3, 5-8, B. conicus, d’Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 68, fig. 13; pl. 71, fig. 9-16. Idem, d’Orb., 1846, Terr. crét. sup., pl. 6, fig. 9-16. Idem, d’Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélem., n° 48. B. test brevi, conicd, subcylindricä, crassd, anticè dila- talä, posticè acuminatà, acut4, subtus longitudinaliter late sulcatä ; sulco lateribus carinato. Dim. Longueur, 70 mill. Rostre dans le jeune âge conique , à peine comprimé, sans sillons latéraux, à pointe plus ou moins excentrique et mucro- née. Chez les adultes, les couches se déposent principalement MOLLUSQUES T. I. 39 546 CÉPHALOPODES. près de l’alvéole, d'où il résulte quil se raccourcit et devient très-large et plus conique. Le sillon ventral très-excavé, à bords carénés, est bien plus large chez les adultes ; il cesse très-près de la pointe postérieure. J'en possède plus de trente échantillons qui ne varient que par le plus ou moins de largeur. Rapp. et diff. — Avec le sillon ventral du B. latus, cette espèce est bien plus courte, non comprimée et toujours coni- que au lieu d'être lancéolée. Loc. Les couches inférieures de l'étage néocomien, Cheir- ron , Angles, Liéoux, Peyre-Naille, Malmairi (Basses-Alpes), MM. Emeric et Duval ; Mont-Clus, Montagne de Chadres , au sud de Serres (Hautes-Alpes), MM. Elie de Beaumont et Rouy. Hist. M. de Blainville à connu le jeune de cette espèce, qu'il nomme conicus. M. Voliz, à l'École des mines, le désigne comme Belemnites studeri. M. Raspail a fait de l'adulte son B. extinctorius. Ne connaissant que le jeune, je l'ai rapporté à tort au B. latus. M. Duval à commis la même erreur. Au- jourd'hui, je reconnais cette identité sur un grand nombre d'individus, et je restitue à l'espèce ce nom de conicus, comme étant le plus anciennement appliqué. N° 49. BELEMNITES POLYGONALIS, Blainville, pl. 37, fig. 28-34. Belemnites polygonalis, Blainv., 1827, Bélem. sup., p. 121, n° 156, pl. 5, f. 10. Idem, Raspail, 1829, Ann, des Sc. d’obs., I, p. 330. Groupe tetragonolobi, Raspail, 1830, vol. III, p. 87, pl. 4, f. 1-7. Groupe letragoni, Raspail, 1830, vol. III, p. 87, pl. 4, f. 8-13. Groupe heteromorphi, Raspail, 1830, vol. IT, p. 88, pl 4, f. 14-19. B. dilatatus, d’'Orb., 1840, Terr, crét., pl. 2, fig. 1-8. Exclus. fig. 9-23, B. isoscelis, Duval, 1841, Bélemn. p. 46, pl. 1, fig. 9-16, B. urnula, Duval, 1841, Bélemn., p. 47, pl. 2, f. 1-7. B. trabiformis, Duval, 1841, Bélem., p. 48, pl2, f. 8-14. B, sicyoides, Duval, 1841, Bélemn., p. 49, pl. 2, f. 15-20, B. polygonalis, d’Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 66, fig. 1-8; pl. 72: Idem, d'Orb., 1846, Terr. crét. sup., pl. 7. Idem, d’'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélemn., n° 49, pl 36, fig. 28-34. B. testd elongatä, lanceolaté, compressé, anticè telragono- lobatä , suprà unisulcaté , posticè tetragond ; lateribus com- planald vel excavatä, supra subtüsque posticè complanatis I G. BELEMNITES. 547 vel excavatis ; apice acuminato, mucronato. Alveolo angulo, 20-22°. | Rostre plus ou moins allongé, comprimé sur toute sa lon- gueur, souvent lancéolé, montrant, en avant, une saillie sur les _ flancs pour l’alvéole, et des deux autres côtés une côte obtuse, pourvue d'un sillon court en‘dessus. La saillie des flancs s’atté- nue souvent et se remplace vers le tiers postérieur par un méplat ou par une dépression ; en même temps, le sillon dorsal disparait et d’un côté et de l’autre se forme un méplat où bien une partie plus ou moins excavée. Dès lors, la coupe devient carrée à angles aigus, pourvus de bourrelets ou bien émoussés, De cette partie jusqu à l'extrémité, le rostre s’arrondit de nou- veau et se termine en pointe. Les binervures latérales sont souvent très-marquées, d’autres fois à peine visibles. Obs. Cette espèce varie à l'infini dans sa forme et ses détails; on peut néanmoins rapporter ces deux variétés à deux types, les uns courts, ( B. ssoscelis Duval) que je regarde comme des individus femelles, et les autres allongés que je regarde comme des rostres de mâles. Parmi ceux-ci, les uns, peu anguleux, comprimés, ont déterminé M. Duval à les séparer sous les noms d’'Urnula, les autres sont aussi épais que larges ( B. tra- biformis Duval), tandis que les derniers sont plus lancéolés (B. sicyoidëès Duval). Après avoir comparé entre eux un grand nombre d'individus, et avoir partout trouvé les passages entre ces diverses variétés, de manière à ne pouvoir les circonscrire, comme espèce, J'ai dû les réunir dans une seule, à laquelle je conserve la déno- mination plus ancienne de polygonals. Rapp. et diff. — Cette espèce, à tous les âges, se distin- gue des autres bélemnites comprimées de l'étage néocomien par ses formes plus élancées et par ses côtés anguleux au tiers inférieur. Loc. Dans les couches moyennes et inféricures de l'étage néocomien de Provence. Aiglun, Les Lates, La Lagne, Talloire (Basses-Alpes), MM. Emeric, Duval et moi. 548 CÉPHALOPODES. Expl. des fig. PI. 37, fig. 28, rostre vu de côté; fig. 29, coupe supérieure; fig. 30, coupe moyenne; fig. 31, autre rostre vu de côté; fig. 32, le même vu en dessous ; fig. 33, coupe moyenne; fig. 34, coupe supérieure. N° 50. BELEMNITES EMERICI, Raspail. pl. 37, fig. 24-27. Belemnites Emerici, Raspail, 1829, Ann. des Scien. d’obs. I, p. 302, n° 1, pl GG 68 B. pileus, Raspail, 1829, loc. cit., p. 304, n° 2, pl. 6, f. 2, 5, B. affinis, Raspail, 1829. loc. cit., p. 304, n° 8, pl. 6, f. 8, 4. B. dilatatus, d'Orb., 1839, Paléont. franç., Terr. crét., pl. 2, fig. 22, 23; pl. 3, f. 1-3. (Pars.) B. Emerici, d’Orb., 1840, Paléont, franc., Terr. crét., 1. p. 617. B. Emerici, Duval, 1841, Bélemn., p. 58, pl. 5, f. 1-7. Idem, d’'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 66, f. 22-23; pl, 69, fig. 1-3; pl. 73, fig. 1-7. Idem, d’Orb.. 1846, Terrains crétacés, supp., pl. 8, fig. 1-7. Idem, d’'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélemn., n° 50, pl. 37, fig. 24-27. B. testä oblongä, maximè compressé, anticè dilatatd , compressé lateribus , inflatä ; medio dilatatä, lateribus de- pressd, posticè oblique acuminatà, suprà sulcatd; alveolo an- gulo 18° Dim. Longueur, 400 mill., largeur, 40 mill. Rostre oblong, fortement comprimé partout, rétréci en avant, élargi en arrière, où 1l est terminé d'une pointe oblique et excentrique à tous les âges. En avant, on remarque une partie élevée latérale, qui se continue sur plus de la moitié de la lon- gueur, et, de chaque côté de celle-ci, une dépression qui cir- conscrit une espèce de saillie lisse et arrondie en dessous, pourvue en dessus d’un fort sillon, qui ne s’étend pas au delà de l’alvéole. A cette partie, la région dorsale s'élève, s'épaissit et se trouve séparée du reste par une forte dépression latérale. La région ventrale s’épaissit plus encore que l'autre. Ligne apiciale courbe. Obs. Dans le jeune âge, on remarque la même forme, avec 1 Quoique je n’aie pas vu le siphon du côté où l'indique M. Duval, je dois croire qu’il l’a bien observé ; dès lors, le sillon est dorsal au lieu d’être yentral. u, BELEMNITES. 549 une bien plus grande compression. On y voit latéralement un sillon qui, près de l'extrémité, forme deux petites nervures latérales, mais pas encore de dépressions latérales bien mar- quées, celles-ci ne se montrant qu'au diamètre de 12 à 414 millimètres. À mesure que les sillons latéraux se prononcent, les nervures latérales s’effacent et disparaissent entièrement. Rapp. et diff. — Voisine par sa forme comprimée du B. dilatatus, cette espèce s'en distingue, à tous les âges, par ses dépressiens latérales, par sa forme dilatée à son extrémité, par sa pointe persistante et coupée obliquement en dessus, par les deux nervures de son jeune âge, marquées seulement à l'extrémité du rostre. Loc. Étage néocomien moyen. Peyroulles, Seranon (Var), Liéoux, Angles, Cheiron (Basses-Alpes), MM. Emeric, Duval et moi; Trois-Perdrix (Gard), M. Renaux. Hist. Décrite sous trois noms par M. Raspail. Je l'ai consi- dérée d’abord, en 1839, comme une variété du B. dilatatus, mais, en 4840, je l'ai séparée comme espèce , bien avant le travail de M. Duval. Expl. des fig PL. 37, fig. 24, rostre adulte, bien entier ; fig. 25, le même vu du côté du sillon; fig. 26, Le supé- rieure; fig. 27, coupe inférieure. N° 51. BELEMNITES DILATATUS, Blainv. Belemnites dilatatus, Blainv.,1827, Mém. sur les Bélemn., p. 99, pl, 3, fig. 13, b, d; pl. 5, fig. 18. . linearis, Rasp., Hist nat. des Bélemn., p. 36, n° 8, pl. 6, fig. 11. . elegans, Rasp., idem, p. 36, n° 9, pl. 6, fig. 10. . anomalus, Rasp., Hist. nat. des Bélemn., p. 36, n° 10. . variegatus, Rasp., idem, p. 41, n° 1, pl. 7, fig. 55. formosus, Rasp., idem, p. 41, pl. 7, fig. 58. . apiculatus, Rasp., idem, p. 42, pl. 7, fig. 56. . Sinuatus, Rasp., idem, p. 42, pl. 7, fig. 59. spathulus, Rasp., idem, p. 42, pl, 7, fig. 61. . ellipsoïides, Rasp., idem, p. 43, pl. 7, fig. 48. complanatus, Rasp., idem, p. 43, pl. 7, fig. 63, 64. . Delphinus, Rasp., idem, p. 44, pl. 7, fig. 47. . bifurcatus, Rasp., idem, p. 44, pl. 7, fig. 67. . angustus Rasp., idem, p. 44, pl. 7, fig. 66. . amorphus, Rasp., idem, p. 44, pl. 7, fig. 49. RER EEE EREREEE 550 CÉPHALOPODES. B. triqueter, Rasp., idem, p. 44, pl. 7, fig. 46. . pseudo-formosus, Rasp., idem, p. 45, pl. 8, fig. 83. . emarginatus, Rasp., idem, p. 45, pl. 7, fig. 50, 51, 60. . difformis, Rasp., idem, p. 45, pl. 7. fig. 54. . mitra, Rasp., idem, p. 45, pl. 7, fig. 53. . mitræformis, Rasp., idem, p. 46, pl. 7, fig. 52. . dilatatus, Catullo, 1829, Ann. di Hor. de Bologna, V, p. 310. . dilatatus, Deshayes, 1830, Encycl. méth., p. 132, n° 24. Idem, Keferst., 1834, p. 425, n° 36. Idem, d'Orb., 1839, Paléont. franc., Terr. crétacés, t. I, p. 39, n° 1, pl. 2, “fig. 20, 21; pl. 3, fig. 4, 5. Idem, Duval, 1841, Bélemn., p. 54, pl. 4. : Idem, Mathéron, 1842, Catal,, p. 258, n° 283. Idem, d’'Orb., 1846, Pal. univ., pl. 65, fig. 7-15; pl. 66, fig. 20-21; pl. 69, fig. Li, 5. = Idem, d'Orb., 1846, Terr. crétacés supp., pl. 3, fig. 7-15. Idem, d’Orb., 1846. Mall, viv. et foss., I, Bélemn., n° 51. B. testä oblongä, maximè compressä, sublanceolatà , late- ribus convexiusculà , longitudinaliter unisulcatà , postice obtusé, antice sulcatà ; alveolo angulo 20°. Dim. Longueur, chez les plus vieux individus, 90 mill.; largeur, 44 mill.; hauteur, 28 mill. Rostre oblong, légèrement rétréci en avant, très-fortement comprimé partout, terminé en arrière par une pointe mucronée souvent très-obtuse chez les très-vieux individus. En avantseu- lement se remarque un sillon dorsal. Côtés légèrement renflés, lisses chez les adultes, marqués d'un sillon chez les jeunes ; le dessus et le dessous n’ont jamais de parties anguleuses, Jeune, sa forme est régulière, lancéolée, très-comprimée, à pointe mucronée un peu excentrique. Obs. Cette espèce est on ne peut plus variable chez les adultes, tandis que les jeunes ont une forme très-arrêtée et fa- cile à reconnaître. Rapp. el diff. — Voisine et même facile à confondre avec le B. binervius, par suite de son ensemble, elle s'en distingue , à tous les âges, par sa forme plus acuminée à l'extrémité du rostre, par ses nervures trifurquées à l'extrémité, par sa plus grande compression, par son alvéole plus large, et par le manque de parties anguleuses. © à © 5 to G. BELEMNITES. 551 Loc. Étage néocomien moyen. Robion, la Lagne, les Lattes, près de Saint-Auban, Liéoux, Cheiron, près de Castellane (Basses-Alpes et Var), MM. Émeric, Duval, Grolières ; Escra- gnolle (Var); Mons, près d'Alais (Gard), MM. Requien et As- tier ; aux environs du Vantoux (Vaucluse), M. Renaux ; près de Wassy (Haute-Marne), M. Cornuel. Appelée Dilatatus, en 1827, par M. de Blainville , les va- riétés de cette Bélemnite ont servi à M. Raspail à l’établisse- ment d'une foule d'espèces nominales que j'ai cru le premier devoir réduire en 4839. N° 52. BELEMNITES MINARET, Raspail. Belemnites rimosus, Rasp., 1829, Ann. des Sc. d'obs., I, p. 319, pl. 8, f. 68. . depressus, Raspail, 1829, loc. cit., p. 319, pl. 8, fig. 69. . incurvatus, Raspail, 1829, p. 319, pl. 8, fig. 71, . marginatus, Raspail, 1829, p.319, p. 8, f. 70, 73, 74. . attenuatus, Raspail, 1829, p. 319, pl. 8, f. 72. . gibbosus, Raspail, 1829, p. 320, pl. 8, f. 76, . asulus, Raspail, 1829, p. 308, pl. 6, f. 19? . rugosus, Raspail, 1829, p. 322, pl. 8, f. 89. minaret, Raspail, 1829, p. 323, pl. 8,f. 94. . platyurus, Duval, 1841, Bélemn., p. 73, pl. 11, f. 1-4. . minaret, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl, 75, fig. 1-8. Idem, d'Orb., 1846, Terr. crétacés, supp., pl. 10, f, 1-8. Idem, d'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélemn., n° 52. B. testà elongatä, subacuminatd, anticè rotundat4, subtüs unisulcatä, posticè depressä, acuminato-conicé ; alveolo an- gulo 18°. Dim. Longueur, 80 mill.; grand diamètre, 44 mill. Rostre allongé, à peine lancéolé, ou, le plus souvent, égal sur la moitié antérieure de sa longueur, en cône aigu et diminuant graduellement sur le rostre ; la partie antérieure ronde, la partie postérieure fortement déprimée. Près de l’alvéole com- mence, en dessous, un sillon qui s'étend jusqu'à la moitié, et se trouve remplacé ensuite par une dépression. Coupe anté- rieure circulaire, ovale et déprimée en dessous, en arrière. Rapp. et diff. — Voisine, par son sillon inférieur, du B. hastatus, cette espèce s’en distingue toujours par sa forme plus raccourcie, à peine lancéolée. Elle est aussi bien plus courte Œ & © & & © DE & & & 552 CÉPHALOPODES. que le B. pistilhformis, dont elle diffère encore par sa coupe déprimée. Loc. Dans les couches supérieures de l’étage néocomien : entre Blaron et Castillon, à la Garde, près de la chapelle Saint- Sébastien, Chamateuil, Robion, près de Castellane (Basses- Alpes), MM. Emeric, Duval et moi; Escragnolle, Collette, de Clar (Var), MM. Duval et Astier, Hhst. Cette espèce a été décrite, en 1829, sous six noms dif- férents par M. Raspail, et bien figurée, au moins pour son B.mi- naret. En 1841, M. Duval, quoiqu'il donne ces noms en syno- nymie, quil en reconnaisse bien l'identité, et qu'il désigne surtout (p. 74) le B. minaret, comme bien représenté, croit devoir lui donner une septième dénomination. Je suis loin d'adopter ce changement, etJe reviens à l'un des noms imposés par M. Raspail. N° 53. BELEMNITES GRASIANUS, Duval. Belemnites Grasianus, Duval, 1841, Bélemn., p. 63, pl. 7, f. 1-4. Idem, d’Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 73, fig, 8-13; pl. 74, fig. 1-6. Idem, d'Orb., 1846, Terr. crétäâcés, supp., pl. 8, fig. 8-13; pl. 9, fig. 1-6. Idem, d’Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélemn., n° 53. B. testd oblongä, compressä, anticè subcylindricä, pos- ticè acuminatd , acutà; suprà longitudinaliter latè sulcatà ; sulco externè carinato : alveolo angulo 20°. Dim. Longueur, 60 mill. Rostre comprimé, oblong, dans sa jeunesse, et marqué alors, près de l'extrémité, d’une légère dépression latérale, et même d'indices de nervures; sa pointe est mucronée assez aiguë, et son sillon dorsal étroit, mais prolongé jusqu'aux deux tiers de la longueur. Chez les adultes, l'ensemble est plus épais et les sillons latéraux disparaissent. Rapp. et diff. —Noisine, par sa compression et par son sillon, du B. latus, cette espèce s'en distingue par sa forme non ré- trécie en avant, et non lancéolée ; elle se distingue du B. co- nicus également sillonnée, par la compression; et par sa forme nullement conique. Elle diffère essentiellement de toutes les Bélemnites plates, par son sillon beaucoup plus prolongé. G. BELEMNITES. 553 Loc. Couches supérieures de l'étage néocomien et aptien, à Blieux, au midi de la chapelle Saint-Pons, à Blaron, à Cas- tillon, à Vergons, à la Garde, près de la chapelle de Saint- Sébastien, près d'Eoulx, à Robion, à Chamateuil (Basses-Alpes), MM. Emeric, Duval et moi; à Gargas (Vaucluse), M. Renaux; dans le département de l’Arriége, M. Chassy. Espèces de l'étage aptien. ou néocomien supérieur. BELEMNITES GRASIANUS, p. 552, n° 53. N° 54. BELEMNITES SEMICANALICULATUS, Blainville. B. semicanaliculatus, Blainville, 1827, Mém. sur les Bélemn., pl 67, pl. 1, fig. 13. B. cribrarius , Catullo , 1829, Ann. di Sc. nat. de Bologna, V, p. 312, tab. v, É21. : B. Blaïnvillei, Catullo, 1829, Ann, di Sc. nat. de Bologna, V, p. 312, tab. v, f. 2. (Non Blaivillei, Voltz.) B. integer, Rasp., 1829, Ann, des Sc d’obs., I, p. 310, pl. 6, f. 22. B. pistilloides, Raspail, 1829, idem. I, p. 50, fig. 75. B. semicanaliculatus, Deshayes. 1830, Encycl. méth., II, p. 126, n° 6. Idem, d'Orb., 1840, Paléont. franc., Terr, crét., t. I, p. 59, n° 9, pl. 5 f, 40-15. Idem, Duval, 1841, Bélemn., p. 74, pl. 6, f. 5-12. Idem, d'Orb. 1846, Paléont. univ., pl. 76, fig. 10-15; pl. 74, fig. 7-9. Idem, d'Orb.. 1846, Terr. crét. sup., pl. 9, fig. 7-9. Idem, d’Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélemn., n° 54. B. testà elongatä, cylindricd, posticè acuminatä, mucro- natà ; anticè lateribus compressä, subtus sulcatà, sulco in me- did longitudine evanescente terminatà ; ppt integrä ; al- veolo angulo 18°. Dim. Longueur totale, 95 mill.; hauteur enavant, 15 mill ; largeur, 44 mill. Rostre assez allongé, cylindrique, conique et mucroné en ar- rière, plus large vers les deux cinquièmes postérieurs, et de là s'atténuant très-légèrement jusqu’en avant, où il est comprimé latéralement etpourvu, en dessous, d’un sillon assez profond, qui disparaît peu à peu vers la moitié de la longueur; sa coupe su- périeure est ovale, mais non fissurée, comme M. de Blainville l’a cru (ce dont je me suis assuré sur un grand nombre d'é- chantillons bien complets). Cavité longue, conique, médiane, pourvue d'un alvéole rempli de loges. Sur cette partie on re- 554 CÉPHALOPODES. marque la forme de l'empreinte de l’osselet, qui ressemblait à celui des autres Bélemnites. Sur les individus bien frais, on voit latéralement deux nervures longitudinales parallèles, qui naissent d’une dépression antérieure. Obs. Cette espèce, très-grêle dans sa jeunesse, se rompt souvent alors, et forme les Actinocamax, dont M. Raspail a fait son 2. integer, qui manque d’alvéole. Rapp. et diff. — Cette espèce diffère de toutes celles que j'ai décrites ci-dessus, par sa forme aiguë, par sa compression latérale. Elle diffère du B. minimus, par le manque de pro- longement postérieur et par sa forme bien moins obtuse, lors- qu'elle est jeune. Loc. Étage aptien, ou argile à plicatules. Gargas (Vau- cluse), MM. Requien et Renaux; Clansayes (Drôme), Blieux, près de la chapelle de Saint-Pont, Liéoux, Meouille, Vergons, Robion, Chamateuil (Basses-Alpes), MM. Duval et Emeric. Une double erreur a été commise par M. Duval à l'égard de cette espèce. Il croit qu'elle est identique au B. minimus du gault, et qu'elle se trouve dans la même couche. Elle diffère complétement du B. minimus, comme on peut le voir aux ea- ractères de celle-ci, et se rencontre toujours dans un étage différent. , Espèces de l'étage albien, ou gault. N° 55. BELEMNITES MINIMUS, Lister, pl. 37, fig. 21-23. B. minimus, Lister, 1678, Hist, anim. Angliæ, p. 228, fig. 32. B. Listeri, Mantell, 1822, Geology of Sussex, p. 88, tab. xix, fig. 17, 18, 23. B. minimus. Miller, 1823, Observ. on Belem., Trans, geol. soc., pl. 9, f. 6. Idem, Blainv., 1827, Bélemnites, p. 75, pl. 4, fig, 1,c., etsup., p. 119, pars. Idem, Sowerby, 1828, Mineral conchology, tab. pLxxxIx, fig. 1. B. attenuatus, Sowerby, 1828, Mineral conchology, tab. DLXXxIX, fig. 2. B. Listeri, Phillips, 1829, Geology of Yorkshire, pl. 1, fig. 18. B. jaculum, Phill., 1829, Yorksh., pl. 8. f, 1.7? B. minimus, Keferst., 1834, p. 427, n° 63, B. attenuatus, Keferst., 1834, p. 424, n° 15. B. minimus, Bronn., 1837, Lethea geog., t. XXXIII, f, 13. ? Idem, Michelin , 1838, Mém. de la Soc. géol., Il, p. 100, B. minimus, d'Orb., 1840, Paléont. franc., Terr. crét., t, I, p. 57, n° 8, pl. 5, f. 3-9. B, minimus, Gcinitz, 1840, Charak., p.68, tab. xvur, f, 32, 33, 34. 7? G. BELEMNITES. 955 B. minimus, Rœmer, 1841, Kreideg., p. 84, n° 3. 2? B. attenuatus, Morris., Brit. foss., p. 177. B. jaculum, Morris., Brit. foss., p. 177. B. minimus, Morris., Brit. foss., p. 177. B. minimus, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 76, fig. 3-9. Idem , d'Orb., 1846, Moll. viv. et foss., I, Bélemn., n° 55. | B.testéelongatä,claviformi (jun.), posticé obtusd (adulia), attenuatd, acutd; anticè angustatä, truncatà, sublus uni- sulcatà, lateraliter longitudinaliterque bisulcatà. Dim. Longueur d'un jeune obtus, 30 mill.; longueur d’un adulte, atténué, 40 mill.; diamètre de la partie antérieure, 5 mill. | Rostre. Jeune, allongé, claviforme, obtus et mucroné en ar- rière, plus large vers le tiers postérieur, et de là légèrement aminci vers l'ouverture, qui est presque ronde. Des deux côtés on remarque, sur les individus bien frais, un double sillon à peine marqué, prolongé vers le tiers postérieur; en avant en dessous, est un court sillon n’occupant que le quart de la lon- gueur totale; cavité très-longue, conique et médiane, pourvue inférieurement d'une crête médiane. Couleur blonde, transpa- rente; c'est alors le B. minimus, Sowerby. Adulte, il ne s’ac- croit plus que faiblement en avant ; maisles couches s accumu- lent sur l'extrémité du rostre, et viennent y former une pointe atténuée très-longue, souvent percée au sommet ; c'est alors le B. attenuatus, Sowerby. Un exemplaire adulte usé m'a mon- tré, parles lignes d’accroissement, que l’une de ces espèces n’é- tait que le jeune de l'autre. Rapp. et diff. — Très-voisine du B. pistilliformis, cette espèce en diffère par une taille toujours de moitié plus petite dans les adultes, par beaucoup moins de longueur, par sa forme plus grêle, par sa cavité très-prolongée, et enfin par ce singulier caractère de s'atténuer chez les adultes, mode d'ac- croissement qui n'existe jamais chez les B. pistilliformis, m1 chez le B. semicanaliculatus qui lui est également voisin, mais qui en diffère bien positivement. | Loc. Étage albien ou gault, à Folkestone, Ringmer , dans 556 CÉPHALOPODES. le Kent, au Cambridgeshire, dans le Sussex, à Lyme Regis, Speeton, Yorkshire (Angleterre), Wissant, près de Boulogne- sur-Mer (Pas-de-Calais), M. d’Archiac et moi; Machéroménil (Ardennes), par moi; à la perte du Rhône (Ain), M. Agassiz. Hast. Décrite vaguement par Lister, cette espèce a été figurée sous deux noms par Sowerby, ce savant n'ayant pas reconnu que les deux espèces n'étaient que des variétés d’àge. Expl. des fig. PI. 37, fig. 21, individu jeune, vu en dessous, pour montrer le sillon antérieur ; fig. 22, individu adulte, usé longitudinalement, pour montrer, par les lignes d'accroisse- ment, l'instant où les couches s'appliquent seulement à l’extré- mité, et changent l’ensemble claviforme en une extrémité très- atténuée. Cette figure indique, de plus, la longueur de la ca- vité. Fig. 23, coupe supérieure. Espèces de l’étage turonien ou de la craie chloritée. N° 56. BELEMNITES ULTIMUS, d'Orbieny, 1846. Belemnites ultimus, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 75, fig. 9-13. Idem, d’Orb.. 1846, Terr. crét. sup., pl. 10, fig. 9-13. PB. testà elongatä, cylindricä, lævigaté, anticè rotundato- compressiusculà; sublus unisulcatà, sulco evanescente; posticè acuminato-mucronatà ; alveolo angulo 20°. Dim. Longueur, 50 mill.; grand diamètre, 8 mill. Rostre allongé, cylindrique et de la même largeur sur toute sa longueur, terminé, en arrière, par une pointe centrale un peu mucronée. En avant, la coupe est légèrement comprimée, mais circulaire partout ailleurs. Un léger sillon ventral à peine marqué occupe une partie de la région antérieure : l'alvéole est un peu comprimé. On voit dessus les restes de l'empreinte de l'osselet. Rapp. et diff. — Voisine, par sa forme et par son court sil- lon ventral, des B.semicanaliculatus et minimus, cette espèce se distingue de la première par le manque de dépression de la région postérieure, et par son sillon moins profond ; de la seconde par son extrémité plus acuminée, et par le manque de prolongementsupplémentaire, ainsi que par sa taille du double. G. BELEMNITES. 597 Loc. Étage turonien ou de la craie chloritée, Montagne- Sainte-Catherine, près de Rouen (Seine-Inférieure), par moi. Je n’en connais encore qu’un échantillon. Espèces incertaines. N° 57. BELEMNITES LAMELLA, Faure-Biguet. Belemnites Lamella, Faure-Biguet, 1819, Cons. sur les Bélem., p. 39, n° 1, fig. 3,4. Idem, d’Orb., Pal. univ., pl. 77, fig. 12-17. Idem, d'Orb., Paléont. étrang., pl. 37, fig. 12-17. «Très-comprimé, tranchant inférieur plus ou moins sinué vers le bout; pointe courte. Cavité courte, sans gouttière. Hauteur, 7; largeur, 2 À lignes; longueur 2 5 pouces. Lorsqu'il est tout jeune, il est rond ; dans son âge moyen, il est aplati, mais épais, avec une pointe aiguë et souvent allongée; il figure alors une gousse de haricot ou un fer de lance, et varie beaucoup. A cette époque, il a ordinairement, comme les deux espèces suivantes, une large impression longitudinale de chaque côté, indiquant un muscle qui aurait pressé la matière pour donner au Bélem- nite la forme comprimée; lorsqu'il est parfait, 1l offre les pro- | portions indiquées ci-dessus, et il est un tiers plus étroit vers | la base que vers la pointe; sa couleur est un gris de corne foncé. A Valdrome en Diois, à mi-côte d’une montagne dont la partie supérieure porte le nom de Sarcena. » F. B. (Cette espèce, à en juger d’après les figures, doit comprendre les Z. dilatatus, binervius et peut-être polygonalrs de l'étage néocomien ; mais, comme on ne peut en être certain, il con- vient de la supprimer.) N° 58. BELEMNITES VAGINA, Faure-Biguet. Belemnites Vagina, Faure-Biguet, 1819. Bélemnites, p. 40, n° 2. « Comprimé; pointe très-courte. Cavité courte, gouttière courte. Hauteur, 7 5; largeur, #4 £lig.; longueur, 2 £ pouc. Il ressemble assez au précédent ; il est plus épais et muni d’une gouttière un peu plus longue que la cavité, mais qui n' aboutit cependant pas au milieu de la longueur de la pierre; il varie d’ailleurs dela même manière, sa couleur est la même, il se trouve au même endroit. » F. B. 228 CÉPHALOPODES. N° 59. BELEMNITES CAPULUS, Faure-Biguet. Belemnites capulus, Faure-Biguet, 1819, Bélemnites, p. 41, n° 8. « Comprimé, avec une aire longitudinale ; plane de chaque côté de la gouttière. Cavité courte; gouttière très-longue.. Hauteur, 8 ; largeur, 2 + lig.; longueur présumée, 2 £ pouces. L'exemplaire unique que je possède est figuré en fer de lance, ou plutôt en massue aplatie et pointue ; car il est proportion- nellement beaucoup plus épais que les deux espèces précé-! dentes dont il semble se rapprocher. S'il est jeune, sa forme dans l’âge parfait sera différente ; s’il est à peu près fini, alors sa base pourrait être très-prolongée avec un égal diamètre, ce que je ne puis juger, parce que la cavité manque entièrement. | Dans tous les cas, sa distinction spécifique est suffisamment éta- blie par la longueur de sa gouttière qui arrive jusqu'à la nais- sance de la pointe et par l'absence de toute autre fissure. Au! quartier de Roussas, près Valdrome. » F. B. N° 60. BELEMNITES COLUTEA, Faure-Biguet. Belemnite Colutea, Faure-Biguet, 1819. Bélemnites, p. 42, n° 4, »| « Comprimé; avec pointe très-inférieure. Cavité longue ; ! gouttière très-longue et forte. Hauteur, 8; largeur, 4 à 5 li, gnes; longueur, 3 à 4 pouces. Il n'est peut-être pas d'espècel qui varie autant dans son état parfait : tantôt la pointe est laté-" ralement comprimée; tantôt elle ne l’est pas plus que le reste de | la pierre; tantôt elle porte comme deux carènes latérales obtuses; | tantôt, au contraire, quoique d'une taille plus grande, elle offre, en place des carènes, des espèces de larges sillons ; quelquefois" enfin, elle surpasse de moitié les dimensions données : malgré, cela, on la reconnaît toujours facilement par la réunion des, caractères que je lui assigne. Sa couleur est gris corne. Sur les: côteaux du quartier appelé Osson, au sud de la ville de Die, Drôme. » F. B. N° 61. BELEMNITES CORONILLA, Faure-Biguet. Belemnites Coronilla, Faure-Biguet, 1819, Bélemnites, p. 42, n° 5. « Comprimé; avec deux sillons fins et très-longs. Une” légère élévation plate (probablement en dessous). Hau- G. BELEMNITES. 5959 teur, 7 }; largeur, 5 À lignes. Je n'ai de cette espèce que quelques fragments d'environ un pouce et demi vers la pointe, ce qui m empêche d'indiquer sa longueur, sa cavité, ni sa gouttière; mais les notes que je donne sont suffisantes pour la faire reconnaître et montrer qu’elle est distincte. Quoi- que sa pointe ne soit pas inférieure, le corps du Bélemnite est si sensiblement comprimé, que l'on ne peut pas le sortir de cette division. Sa couleur est noire. À demi-lieue au nord de Die, sur les collines de Commane. » F. B. N° 62. BELEMNITES SILIQUA, Faure-Biguet. Belemnites Siliqua, Faure-Biguet, 1849, Bélemnites, p. 43, n° 6. « Comprimé ; renflé vers le bout, surtout en dessus; sillons larges. Cavité courte; gouttière longue. Hauteur, 4; largeur, 3; longueur, 21 à 24 lignes. Il est ordinairement en massue, ayant un renflement vers l'extrémité; mais tantôt ce renflement forme une vraie bosse en dessus, tantôt il est plus également disposé ou tellement porté vers le bout, qu'à peine aperçoit-on un petit mamelonde la pointe : quelquefois cette pointe est assez allongée, et quelque fois ellese courbe sensiblement en bas. Sa couleur est très-noire dans tous les individus. On les trouve au même endroit que l'espèce précédente. » F. B. N° 63. BELEMNITES LEGUMEN, Faure-Biguet. Belemnites legumen, Faure-Biguet, 1819, Bélemn., p. 44, n° 7, « Comprimé; peu renflé vers la pointe; cavité courte; gouttière courte. Hauteur, 4; largeur, 3 lignes. Je n'ai qu'un échantillon tronqué de cette espèce, que la brièveté de sa gouttière doit faire regarder comme différent de la pré- cédente. Sa couleur est très-noire. À Die, quartier de Com- mane, » F. B. N° 64. BELEMNITES CASSIA, Faure-Biguet. Belemnites Cassia, Faure-Biguet. 1819, Bélemn.; ps 44, n° 8. « Légèrement comprimé; conoïde, à pointe obtuse et ar- rondie; point de sillons. Cavité longue; point de gouttière. Hauteur, 9; largeur, 7 lignes, vers lé milieu; longueur, 4 À pouces. Ce n'est que lorsqu'ils sont entièrement finis qu'ils 560 CÉPHALOPODES. prennent le caractère de cette division, et même celui de l’es- pèce. Quoique déjà fort gros, il ne sont point comprimés; ils sont pointus, et la pointe est au milieu ; ensuite, lorsqu'ils sont parfaits, la matière s'accumule en dessus, vers la pointe, de ma- nière à rendre celle-ci très-obtuse, excentrique, et à former, sur la longueur du fossile, une dépression latérale légère, mais sen- sible. Dans tous les âges, il est assez facile de confondre ce Bélemnite avec le B. Dard; il en a la grandeur, la forme, et presque la couleur ; mais, dans la fracture, Les stries rayon- nantes sont dans celui-c1 plus fines, plus serrées, et d’un gris plus clair. Sa cavité surpasse un peu la moitié de la longueur de la pierre, et l'on observe souvent une variation notable dans l'épaisseur des bords fracturés de cette cavité, quelques indi- vididus ayant plus d'épaisseur en dessus, les autres en dessous, et quelquefois de l'augmentation de matière se trouvant, non pas avec symétrie au milieu du dessus ou au milieu du dessous, mais sur le côté. J'ignore son gisement. » F. B. N° 65. BELEMNITES CATALPA, Faure-Biguet. Belemnites catalpa, Faure-Biguet, 1819, Bélemn., p. 45, n° 9, f, 5. B. catalpa, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 77, fig. 18. Idem, d'Orb., 1846, Paléont. étrang., pl. 37, f. 18. « Très-légèrement comprimé. Fusiforme, sans vrais sillons. Cavité courte ; sans gouttière. Hauteur, 5; largeur, 4 lignes ; longueur, # pouces. Sa compression est si peu sensible, que j'allais le placer dans la division suivante, lorsque Je me suis aperçu que sa pointe n'était pas au milieu, mais un peu infé- ricure. Les jeunes sont exactement coniques, plus larges à la base que partout ailleurs, et seraient alors de la troisième di- vision : mais ils s’allongent ensuite sans acquérir plus de gros- seur à leur base, et la matière s’accumulant vers le milieu, sur tout en dessus, ils deviennent à peu près fusiformes, à pointe allongée. La coupe transverse montre un ovale très-obtus des deux côtés, et dont la moitié inférieure est plus étroite que la supérieure : les stries rayonnantes sont grossières et couleur de corne. Cette espèce est la seule qui m'ait montré sa cavité à G. BELEMNITES. 561 peu près entière; ses bords, quoique doublés par la matière blanche, sont aussi minces qu'une feuille de papier fin, et ne sont pas perpendiculaires à la longueur de l'axe, mais inclinés de manière que la partie supérieure avance beaucoup. Au Mont- Cindre, près de Lyon, en Suisse, et ailleurs. F.B. N° 66. BELEMNITES ATTENUATUS, Faure-Biguet. Belemnites attenuatus , Faure-Biguet, 1819, Bélemnites, p. 47, n° 10. (Nou Attenuatus, Sow. 1828.) « Très-allongé; sillons très-longs. Cavité courte; gouttière moyenne. Hauteur, 6 ; largeur, 4 : lignes; longueur présumée, 6 pouces. Cette espèce étant très-effilée, ne se trouve, à cause de cela, jamais entière; mais, en réunissant les tronçons selon leurs grosseurs , l’on évalue qu’elle devait avoir dans son âge moyen trois pouces à trois pouces et demi de long, lorsque son diamètre n’était que de deux lignes en travers et de deux lignes et demie en hauteur. Dans cet âge moyen, les sillons sont quel- quefois si profonds, que le Bélemnite semble composé de deux cylindres collés l’un sur l’autre; dans l’âge parfait, les sillons se garnissent de matière sans en être remplis, et le corps de Ja pierre devient cylindrique : dans ses deux âges, moyen et par- fait, l'endroit de la cavité est toujours rond et cylindrique ; mais j'ignore si l'extrémité ne change pas de forme ; je serais porté à croire que, comme les deux suivants, 1l est à peu près fusi- forme, c’est-à-dire plus mince et plus petit vers l'endroit de la cavité que vers le milieu et le bout. Cette espèce a encore ceci de particulier qu'elle n'offre que rarement et bien faible- ment, à l'intérieur, la cristallisation en stries rayonnantes des autres, et que sa fracture ne présente pas le creux bien prononcé de celles qui sont fortement striées du centre à la cir- conférence. Elle est néanmoins sujette, comme les autres, aux diverses picotures des animaux parasites. Aux environs de la ville de Die (Drôme). » F. B. N° 67. BELEMNITES CLAVA. Faure-Biguet. Belemnites clava, Faure-Biguet, 1819, Bélemnites, p. 48, n° 11. « Très-allongé, augmentant de la base à la pointe : sans sil- MOLLUSQUES T, I. 36 962 CÉPHALOPODES. lons. Cavité très-courte ; gouttière très-longue. Diamètre, 8 li- gnes, vers le milieu; longueur présumée, 6 à 7 pouces. Ainsi que le précédent, ce Bélemnite-ci ne m'a fourni.que des tron- çons ; mais j en ai beaucoup, et J'ai facilement pu juger par eux des dimensions et des caractères que Je lui attribue: ils me montrent évidemment que la gouttière est toujours plus large que dans les autres espèces, et qu'elle est prolongée jusques à la base de la pointe ; que le fossile devait être très-allongé relativement à sa grosseur ; que, dans son jeune et moyen âge, le diamètre est plus large que haut, tandis que, dans l’âge par- fait, il devient à peu près égal et cylindrique ; qu'il à toujours été, dans tous les âges, deux fois plus gros vers le bout que vers la base, ce qui constitue, dans cette espèce-ci, la forme constante de massue que la plupart des autres ne prennent qu'accidentelle- ment ou dans leur jeune âge; enfin, que sa cavité, quoique faite en cône allongé, est néanmoins très-courte, relativement à la longueur de la pierre. Sa couleur est noire ou noirâtre, À Com- mane, près de la ville de Die. » F. B. N° 68. BELEMNITES INDEX, Faure-Biguet. Belemnites Index, Faure-Biguet, 1819, Bélemnites, p. 50, n° 12, «Fusiforme, àpointeallongée, sans sillons.Cavité très-courte; gouttière longue et large. Diamètre de la base 4, du milieu, 7 lig. Long. présumée 5 £ à 6 pouces. Les divers échantillons de cette espèce que j'ai et que j'ai eus sous les yeux, ont été recueillis en des endroits différents très-éloignés les uns des autres; aucun ñe conservait la moindre portion de sa ca- vité; le plus grand, dont je donne les dimensions, a cepen- dant encore ; tout tronqué qu'il est, plus de quatre pouces de longueur, ce qui me fait juger que la cavité doit être fort courte ; ils ont tous la pointe allongée en pyramide, ce qui, joint au retrécissement de leur base, présente constamment, dans cette espèce, la forme d'un fuseau. Les stries rayonnan= tes sont fines. La couleur interne est grisètre, A Valdrome et ailleurs.» F. B. G. BELEMNITES, 563 N° 69. BELEMNITES DACTYLUS, Faure-Biguet, Belemnites Dactylus, Faure-Biguet, 1819, Bélemnites, p. 51, n° 43, pl f. 6. Idem, d’Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 77, f. 19. . Idem, d'Orb., 1846, Paléont. étrang., pl. 37, f. 19. « Cylindrique, sillons plus longs que la cavité. Cavité lon- gue, gouttière large, aussi longue que les sillons. Diam. 6 lig., long. 2 ! pouces environ. Ses sillons étroits, profonds et bien marqués, distinguent singulièrement cette espèce. J'en possède un exemplaire dont la pointe se courbe en bas, de la longueur d'environ deux lignes. Sa couleur est très-noire. Aux environs de Die. » F. B. N° 70. BELEMNITES DIGITUS, Faure-Biguet. Belemnites digitus, Faure-Biguet, 1819, Bélemnites, p. 51, n° 14. Idem , d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 77, f. 20-22. Idem, d’Orb., Palécnt. étrang., pl. 37, f, 20-22, « Cylindrique, transparent, sans sillons. Cavité moyenne, gouttière un peu plus longue que la cavité. Diam. 4 + à 5 Llig., long. 3, 3 5 à 4 pouces. Les jeunes individus ont tous deux pointes plus ou moins apparentes, et sont presque tous fusifor- mes ; les moyens sont tantôt cylindriques, tantôt fusiformes, et tantôt un peu en massue, avec une cavité très-courle, souvent imparfaite, et dont les bords sont plissés comme ayant été re- joints et resserrés à une époque où ils étaient encore flexibles; les vieux sont le plus souvent cylindriques à pointe effilée; mais quelquelois la pointe est courte et même obtuse, et quel- quefois ils ont la base un peu étranglée ou l'extrémité un peu renflée. La longueur de la gouttière suit l'accroissement de la pierre qui s’allonge principalement par les bords de Ia cavité; elle est très-courte dans le bas-âge, occupant à peine la hui- tième partie de la longueur du fossile, tandis que, dans l’état parfait, elle en occupe quelquefois les deux tiers, parce qu'elle est toujours un peu plus longue que la cavité qui, comme je viens de le dire, s’allonge plas que le massif de la pierre. Il se trouve par tout le royaume et dans beaucoup d'endroits du département de la Drôme, notamment au pont de Barret, arrondissement de Montélimart, où, dans un très-petit espace, + 564 CÉPHALOPODES. jen ai collecté une grande quantité de tous les âges. » F. B. L'auteur confond, sous ce nom, trois espèces, entre autres le B. clavatus qu'on peut reconnaître dans la fig. 7, B. N° 71. BELEMNITES DIGITULUS, Faure-Biguet. Belemnites Digitulus, Faure-Biguet, 1819, Bélemn., p. 53, n° 45. « Cylindrique, sans sillons. Cavité longue, gouttière très- longue. Diam. 3 à 4, long. 21 à 24 lignes. Dans l’âge moyen, il est cylindrique dans toute sa longueur, avec une cavité bien formée et une pointe efflée; ensuite, lorsqu'il est vieux, la matière se porte au-delà de la cavité, ce qui le rend ou fusi- forme ou en massue : mais, dans l’un et l’autre cas, la lon- gueur de la gouttière qui se prolonge jusque vers la naissance de la pointe, et même au delà, le fera aisément reconnaître. IL est très noir. Aux environs de Die.» F.B. N° 72. BELEMNITES STRIATUS, Faure-Biguet. Belemnites striatus, Faure-Biguet, 1819, Bélemn., p. 53, n° 16. « Eylindrique, sillons doubles, fins et superficiels, prolongés jusque sur la pointe. Cavité...…....; gouttière nulle. Diam. moyen 3 À lig., long. présum. 2 + pouces. J'ai divers fragmens de cette espèce, dont l’un porte une portion de la cavité, et tous ensemble me démontrent qu'elle est distincte, mais ne me permettent pas de la caractériser d’une manière satisfai- sante. Les sillons que je lui attribue sont formés chacun par deux stries fines et très-rapprochées; et, selon les analogies, ils ne seraient pas aussi régulièrement conformes qu'ils le sont, si l'un était une gouttière et l'autre une rainure , s'1ls avaient été placés, l’un dessus, l’autre dessous. Le fragment que j'ai de l'extrémité est en massue grossissant insensiblement jusqu à la pointe, qui est très-courte; mais il pourrait être jeune, et cette forme n'être qu'une variété. Aux environs de Die. » F. B. N° 73. BELEMNITES DENS, Faure-Biguet. Belemnites dens, Faure-Biguet, 1819, Bélemn., p. 55, n° 17. « Conique, sans sillons. Cavité longue, sans gouttière. Diam. 3, long. 9 lignes. Quoique bien petit, ce Bélemnite me semble parfait, parce que sa cavité forme plus de la moitié de sa lon- G. BELEMNITES. 565 gueur. Îl est noir-opaque. Dans les carrières de Couzon , près Lyon. Obs. L'on peut soupconner qu'il en existe de parfaits qui sont encore plus petits, tels que ceux que Bourguet a fait graver sous les n°° 280 et 282 de sa planche 56 du traité des pétrifications.» F. B. N° 74. BELEMNITES FULMEN, Faure-Biguet. Belemnites Fulmen, Faure-Biguet, 1819, Bélemn., p. 55, n° 18. « Conique; pointe latéralement comprimée. Cavité très- longue ; gouttière grande et très-longue. Diam. 7 ?, long. présum. #4 à 4 5 pouces. L'extrémité est toujours plus ou moins comprimée par côté, de manière à présenter un ovale dans sa fracture. Couleur noire. À demi-lieue au sud de la ville de Die, sur les côteaux schisto-argileux du quartier appelé Osson.» F. B. N° 75. BELEMNITES TONITRUUM, Faure-Biguet. Belemnites Tonitruum, Faure-Biguet, 1819, Bélemn., p. 56, n° 19. « Conique très-allongé; sans sillons. Cavité longue ; sans gouttière. Diam. 5 lign., long. présum. 2 pouces 9 lignes à 3 pouces. Sa cavité dépasse le milieu de sa longueur. Ses pro- portions effilées et sa couleur grisätre le distinguent du Bélem- nite dent. Aux environs de Lyon. » F.B. N° 76. BELEMNITES JACULUM, Faure-Biguet. Belemnites Jaculum, Faure-Biguet, 1819, Bélemn., p. 56, n° 20. « Conique, plus ou moins effilé; deux sillons plus ou moins apparents, vers la pointe seulement, et un peu en dessous. Ca- vité courte; sans gouttière. Diam. 4, 6 ou 8 lig. ; long. 34 à 4 pouces. Cette espèce varie beaucoup dans ses proportions, étant quelquefois plus allongée avec un moindre diamètre : elle n est pas toujours bien ronde, et sa-fracture offre, alors, un cir- cuit légèrement aplati sur quatre côtés; les petits et très-courts sillons de la pointe forment son caractère spécial, c'est dom- mage qu'ils varient aussi : ils existent toujours, mais 1ls sont quelquefois si peu apparents, qu'il faut, pour les découvrir, les chercher au grand jour et dans certains sens. Sa couleur est une vraie couleur de corne de bœuf. On le trouve en divers endroits des environs de Lyon, surtout au mont Cindre. » F. B. 566 CÉPHALOPODES. N° 77. BELEMNITES SULCULATUS, Risso. Belemnites sulculatus, Risso, 1826, Hist, nat., Eur. mérid., t. IV, Mollusq., p. 14. n° 31. : «_ B. testa elongato-conica, sulcis longitudinalibus sculpta. Coq. allongée, conique, sculptée par des sillons longitudinaux. Long. 0,050. Séj. Calcaire marneux, Alpes maritimes, » R. N° 78. BELEMNITES DACTYLUS, Risso. Belemnites, Dactylus, Risso, 1826, Hist, nat., Eur, mérid., t. IV, Mollusq., p. 14, n° 32. « 13. testa dactyhiformis, glabra, posticè gradatim acumi- nala. Coq. dactyliforme, lisse, graduellement acuminée vers sa partie postérieure. Long. 0,070. Séj. Marne chloritée, Mon- talban. » R. N° 79. BELEMNITES TUBULOSUS, Risso. Belemnites Tubulosus, Risso, 1826, Hist. nat., Eur. mérid., t. IV, Mollusq., p. 14, n° 33. «_B. esta glabra, elongata, anticè angusta, medium versum paululum crassior, versus apicem abrupte acuminata. Coq. lisse, allongée, étroite sur le devant, un peu épaisse vers le mi- lieu, brusquement acuminée près du sommet. Long. 0,055. Sé]. Grès chlorité, Roccatagliada. » R. N° 80. BELEMNITES META, Blainv. PI. 77, fig. 8, 9. B. meta, Blainv., 1827, Bélemn., p. 87, pl. 8, f. 3. Idem, d’Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 77, fig. 8, 9. Idem, d’'Orb., 1846, Paléont. étrang., pl. 37,f. 8, 9. Cette espèce, donnée dans les planches par M. de Blainville, comme une variété du B. brevis, et dans le texte, comme une espèce douteuse, pourrait bien être un cas pathologique peu caractérisé. N° 81. BELEMNITES ANOMALUS, Phillips. B. anomalus, Phillips, Yorkshire, p. 166. Espèce du Kelloway-Rock du Yorkshire, seulement indiquée par l'auteur. N° 82. BELEMNITES TORNATILIS, Phillips. B. tornatilis, Phillips, 1829, Yorkshire, p. 166. Espèce citée seulement comme étant du Kelloway-Rock du Yorkshire, mais non décrite par l'auteur. G. BELEMNITES. 567 N° 83. BELEMNITES CYLINDRIFORMIS, Parkinson. Belemnites cylindriformis, Parkinson , 1811, Org. rem,, t, III, p. 127, pl. 8, 2, 10, Li. Idem, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 77, f. 4, … Espèce qui n'est pas assez caractérisée pour qu’on puisse la reconnaître. N° 84. BELEMNITES SUBUNGULATUS, Hartmann. B. subungulatus, Hartmann, 1830, Zieten Wurt., p. 33, t. XXV, f, 2. Idem, d'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 77, fig. 2-6. Idem, d'Orb., 1846, Paléont. étrang., pl. 37, f, 2-6. Du schiste du lias d'Heiningen. Hart. Cette espèce est évidemment une monstruosité déterminée par un cas pathologique. En attendant qu’on la rapporte à une espèce normale, elle doit être exclue des bonnes nomen- clatures. N° 85. BELEMNITES ACICULA. Munster. B. acicula, Munster, 1830, Bemerkungen zur Nahern Ken. des Belem., p. 8, MIE 4 B. acicula, Keferst,, 1834, De nat., p. 424, n° 3, Idem, d’Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 77, f, 7. Idem, d'Orb., 1846, Paléont. étrang., pl. 37, fig. 7. Individu jeune peut-être du B. Puzosianus. N° 86. BELEMNITES PREVOSTII, Deshayes. Belemnites Prevosti, Desh., 1830, Encycl. méth. Vert., t. IT, p. 130, n° 16. « BP. testé elongato-conicä, angustà, subclavatà, lœvigatà, apice acuto multistriato, striis tenuissimis, profundis. Nous dédions cette espèce remarquable à notre ami M. C. Prévost, géologue distingué. Le sommet de cette coquille la rend vrai- ment remarquable; aucune autre des espèces que nous con- naissons, soit en nature, soit par les descriptions, ne présente rien de semblable. Il est strié dans toute sa circonférence ; les stries sont fines, nombreuses, longitudinales, d'autant plus pro- fondes qu'elles s'approchent davantage du sommet, et tellement profondes, quand elles sont parvenues à son extrémité, qu'elles le divisent dans toute son épaisseur : ces stries, qui sont au nombre de vingt, n'arrivent pas toutes à l'extrémité; six prin- cipales y parviennent, et le partagent en six lobes égaux et sy- 568 CÉPHALOPODES. métriques. La base est un peu dilatée, l'ouverture arrondie et la cavité petite; au-dessus de la base, le diamètre diminue légèrement, et ilaugmente ensuite peu à peu jusqu'au tiers pos- térieur. Toute la coquille est grêle, cylindracée, complétement lisse hors le sommet. Elle a 55 millimètres de longueur sur 5 seulement de diamètre à la base. Nous ignorons d'où elle vient, » Desh. Cette espèce pourrait bien être la même que le B. vrregula- ris, la seule qui soit allongée et qui ait l'extrémité striée. Espèces apocryphes, BELEMNITES OBTUSUS, Blainville. Belemnites obtusus, Blainville, 1827, Bélemn., p. 101, n° 42, pl. 3, f. 14. Idem, d’'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 77, f, 10, 11. Idem, d'Orb., 1846, Paléont, étrang., pl. 37, fig. 10, 11 (fig. dénaturée.) Cette espèce a été introduite dans la science par suite d’une singulière préoccupation de M. de Blainville. En voyant la figure 2 de la tab. 9 de Klein, d'où elle a été copiée par Knorr, on s'aperçoit facilement que c'est un tronçon coupé longitudi- nalement et tronqué tranversalement. Dans le dessin qu’en a fait faire M. de Blainville. (Bélemnites, pl. 3, fig. 44); d'après Knorr, suppl., t. IV, £. 2, figure copiée et dénaturée, le peintre a fait disparaître la troncature supérieure, et en à fait une partie arrondie. C'est sur cette figure fautive, reproduite dans le Dictionnaire des sciences naturelles, que M. de Blain- ville aura fait sa description, car il se serait aperçu sans doute s'il avait vu la figure originale que, loin d’être une Bé- lemnite entière, ce n'en est qu'un tronçon. BELEMNITES BIFORATUS, Schloth. Knorr, Monuments, t. IT, section 2, p. 242, pl. 1*, fig. 7. Paclites biforatus, Montfort, 1808, Conchyl, syst., p. 318, genre 80. Belemnites biforatus, Schlotheim, 1813, Min. Tasch., vol. VII, p. 70. Espèce créée par Montfort, sur une mauvaise figure de Knorr, dénaturée. BELEMNITES UNGULATUS, Schloth. Knorr. Monum., t. III, IV, sup., tab. 1v, f. 8, 9, p. 146. Thalamus polymitus, Montfort, 1808, Conch. syst., p. 323, Belemnites ungulatus, Schl., 1820, Petrif., p. 50, n° 9. TE D. SO CUT IE Le de. thon =» . . Jah in di G. BELEMNITES, 569 Cette espèce est basée sur une mauvaise figure de Knorr, dé- naturée par Montfort, et doit être supprimée. BELEMNITES ALVEOLATUS. Callirhoe alveolatus, Montf., 1808, Conch. syst., p. 363. Espèce basée sur un alvéole des Bélemnites. BELEMNITES GLABER, Schloth. Knorr. Monum., t. Il, sect. 2, p. 241, pl. 1*, f. 4. Cetocis glaber, Montf., 1808, Conch. syst., p. 371. B. cetaceis glaber, Schloth., 1813, Min. Tasch., vol. VIT, p. 69, pl. 35. B. penicellatus, Schloth., 1820, Petrif., p. 50, n° 10. Espèce basée sur un échantillon roulé et usé, indéterminable. BELEMNITES POLYFORATUS, Schloth. Knorr, Monum., t, II, sect. 2, p. 241, pl. 1*, f. 1-8. Acamas polyforatus, Montfort, 1808, Conch. syst., p. 374. B. polyforatus, Schloth., 1813, Min. Tasch., vol, VII, p. 69. Idem, 1820, Petref., p. 50, n° 11. B. ungulatus, Blainv., 1827, Bélemn., p. 78, n° 18 (non Schlotheim, 1813). B. polyforatus, Blainv., 1827, Bélemn., p. 103, n° 45. Espèce faite sur une mauvaise figure de Knorr, dénaturée par Montfort. À rejeter. BELEMNITES PYRGOPOLON-MOSÆ, Schloth. Pyrgopolon mosæ, Montf.. 1808, Conch. syst., p. 394, genre 99. Belemnites pyrgopolon-mosæ, Schloth., 1813, Min. Tasch., VII, p. 110. B. canaliculatus, Schloth., 1820, Petrif., p. 49, n° 7, Espèce basée probablement sur un morceau de Bélemnite, dénaturé par Montfort, à laquelle Schlotheim y a réuni plus tard, en 1820, la figure de Schroters IV, t. IE, f. 12, qui re- présente une autre espèce. Elle doit être supprimée. BELEMNITES RETICULATUS, Schloth. Knorr. Monum., t. A,sect:-2, D. 1984pl. 6.17, 1.4. Chrysaor hercininus, Montfort, 1808, Conch, syst., p. 378. B. reticulatus, Schloth., 1813, Min. Tasch., vol. VII, p. 110, Espèce faite par Montfort sur la mauvaise figure de Knorr, qui pourrait n être, d'après Wallh, qu'une écrevisse roulée, ou tout au plus, une pointe indéterminable de rostre de Bélemnite. À supprimer. BELEMNITES FISTULOSA, Blainv. B, fistulosa, Blainv., 1827, Bélemn., p. 100, n° 41. 570 CÉPHALOPODES. Espèce formée d’après ‘une figure représentant une coupe longitudinale prise dans Knorr, part. IF, pl. 4, L 5. Loge mer des catalogues. Espèces citées qui n’appartiennent pas au genre Bélemniles. Ambiguus, Morton, 1830. V. Belemmatella ambigua, d'Orb. Americanus, Morton, 4830. V. idem. mucronata, d'Orb. Blainvillei (actinocamax) Voltz, 1830. V. Belemmitella vera, d'Orb. | Cylindricus, Vahlemb., 1821. V. Belemnitella mucronata , d'Orb. | Electrinus, Miller, 14823. V. idem. idem, d'Orb. : Fusiformis, Young, 1822. V. id. vera, d'Orb. Fusoides, Lam., 14822. V. id. mucronata, d'Orb. Gallienneiï, d'Orb., 1842. V. Belemnatella vera, d'Orb. Granulatus, Blainv., 4827. V. id. quadrata, d'Orb. # Lanceolatus, Sow., 1829. V. id. vera, d'Orb. ! Mammillatus, Nils., 4825. V. id.subventricosa,d'Orb. # Mucronatus, Schloth, 1813. V. id. mucronata, d'Orb. Mucronatus, Sow., 1829. V. id. vera, d'Orb. Osterfieldi, Blainv., 1827. V. id. mucronata, d'Orb. : Paxilosa, Lam., 1804. V. ._ td. id. d'Orb. * Plenus, Blainv., 1827. V. id. vera, d'Orb. Quadratus, Defrance, 1827. V. id. quadrata, d'Orb. Scaniæ, Blainv., 1827. V. id. subéentricosa,d'Orb. Striatus, Blainv., 14827, V. id. quadrata, d'Orb. Subconicus, Lam., 1822. V. id. mucronata, d'Orb. Subventricosus, Wahlemb., 1821. V. 2d.subventricosa,d'Orb. Verus(Actinocamax), Muller, 1823.V. id. vera, d'Orb. Résumé critique sur les Bélemnites, De l’ensemble du travail sur les Bélemnites, comme on pourra le voir à la table, il résulte, qu'on a donné, jusqu à présent {rois cent cinq noms d'espèces. 305. En séparant de ce nombre les espèces qui appartien- G. BELEMNITES. 571 nent à d’autres genres, au nombre de 22. Les espèces apocryphes à supprimer, Total; 31. au nombre de 9, Il me restera encore le chiffre immense de 274. En appliquant à ces dernières espèces une révision sévère des synonymies, des difformités, des altérations dues à la fossili- sation des différences apportées par l’âge et par les sexes, je suis arrivé à les réduire à, Espèces incertaines 30. Espèces positives 56. Total 86. ou moins du tiers, tout en y introduisant wingt-sept espèces nouvelles. J'espère que les considérations qui précèdent , et les descriptions de chaque espèce en particulier justifieront cette réforme, qui m'a paru indispensable. Du reste, je puis dire qu'aucun genre en Zoologie n'est plus difficile à traiter, et qu'il ne m'a fallu pas moins de trois années d’études pour ar- river aux résultats que je présente 1C1. Je n'ai indiqué comme positives que les espèces dont j'ai pu discuter les caractères zoologiques, et la position géologique, sur des échantillons en nature. J'ai donné comme espèces 1n- certaines , toutes les Bélemnites décrites ou figurées, que je n ai pu rapporter avec certitude à aucune des espèces en nature, et qui probablement devront être supprimées des catalogues. Néanmoins, voulant publier la monographie du genre, j'ai dû les reproduire, pour compléter mon travail. CONSIDÉRATIONS GÉOLOGIQUES SUR LES BÉLEMNITES. L'étude de la circonscription des faunes renfermées dans les couches des terrains jurassiques et crétacés de tous les pays, me porte à les diviser ainsi qu'il suit, pour celles qui renfer- ment des Bélemnites'. Les cinquante-six espèces positives de Bélemnites, sont distribuées ainsi qu'il suit : | 1 Afin d'établir une terminologie uniforme pour les divisions d’étage, 572 CÉPHALOPODES, ESPÈCES DE BÉLEMNITES DES TERRAINS JURASSIQUES. Espèces du lias inférieur, ou de l'étage Sinemaurien !. (Comprenant les couches où se trouvent la Gryphæa arcuata, et ce qui lui es inférieur.) B. acutus, Miller. ; Espèces du lias moyen ou étage Liasien. (Des couches supérieures à la Gryphæa arcuata, jusques et y compris les couches à Gryphæa cymbium.) B. Niger, Lister. B. Umbilicatus, Blainville. Fournelianus, d'Orb. _ Clavatus, Blainv. Longissimus, Miller. Espèces du lias supérieur, ou étage Toarcien »?. (Des couches supérieures à la Gryphœa cymbium, jusqu'à l’Oolite inférieure.) B. Irregularis, Schloth. B. Tripartitus, Schloth. Brevis, Blainv. Exilis, d'Orb. Tessonianus , d'Orb. Tricanaliculatus, Hartm. Curtus, d'Orb. Nodotianus, d'Orb. Espèces de l’éolite inférieure, ou étage Bajocien *. B. Giganteus, Schloth. PB. Unicanaliculatus, Hartm. Sulcatus, Miller. Canaliculatus. Bessinus, d'Orb. Espèces de la grande 6olite., ou étage Bathonien. B. Fleuriausianus, d'Orb. Espèces de l'étage @xfordien inférieur, ou étage Mcllovien. (Killoway-Rock des Anglais, zone de l’Ammonttes coronatus.) BD. Hastatus, Blainville. B. Volgensis, d'Orb. Puzosianus, d'Orb. Borealis, d'Orb. Kirghisensis, d'Orb. Russiensis, d'Orb. Magnificus, d'Orb. Panderianus, d'Orb. j'ai cru devoir introduire quelques noms nouveaux empruntés aux lieux où le terrain est le mieux développé. 1 Le lias moyen étant très-développé aux environs de Semur (Sinemu- rium). ? Le lias supérieur existe seul à Thouars, Toarcium (Deux-Sèvres). De Bayeux (Bajoce) où cet étage estle mieux développé. G. BELEMNITES. 573 Sauvanausus , d'Orb. Duvalianus, d'Orb. Excentralis, Young. Latesulcatus, d'Orb. Altdorfensis, Blainv. Grantianus, d'Orb. Espèces de l'étage @xfordien moyen, ou Oxfoidien proprement dit. (Oxford-Clay, zone de l’Am. cordatus.) B. Excentralis Young. B. Didayanus, d'Orb. Hastatus, Blainville. Coquandianus, d'Orb. Ænigmaticus, d'Orb. Puzosianus, d'Orb. Sauvanausus, d'Orb. Espèees de Pétage supérieur, ou étage Coralien. (Coral-Rag.) B. Royerianus, d'Orb. B. Excentralis, Young. Espèces de l'étage Portlandien. B. Souichu, d'Orb. ESPÈCES DE BÉLEMNITES DES TERRAINS CRÉTACÉS. Espèces de l’étage Néocomien inférieur. B. Baudouini, d'Orb. B. Bicanaliculatus, Blainv. Binervius, Raspail. Bipartitus, Catullo. Subquadratus, Rœmer. Minaret, Raspail. Conicus, Blainv. | Emerici, Raspail. Dilatatus, Blainv. Grasianus, Duval. Latus, Blainville. Orbignyanus, Duval. Pistilliformis, Blainv. Polygonalis, Blainv. Espèces de l'étage Aptien, ou Néocomien supérieur. B. Semicanaliculatus, Blainv. B. Grasianus, Duval. Espèces de l'étage Albien ou du Gault. B. Minimus, Lister. Espèces de l'étage Turonien ou de la craie chloritée. B, Ultimus, d'Orb. En résumé, d’après les connaissances actuelles, on doit croire que les Bélemnites, inconnues dans les étages triasiques et du Muschelkalck!, naissent avec les dernières couches du 1 C’est à tort que M. Owen (Philosoph. trans., part. 1, 1844, p. 65) 574 CÉPHALOPODES. Lias inférieur ou étage Sinémurien, et ÿ montrent une seule espèce, qui disparait en même temps que la Gryphœæa arcuata, et se trouve remplacée, dans le Lias moyen ou-étage liasien , par cinq espèces distinctes. Ces espèces disparaissent à leur tour avec la Gryphæœa cymbium , et il en naît huit différentes dans le Lias supérieur ou étage Toarcien. | Ces espèces du Lias supérieur s’éteignent de nouveau et cessent d'exister avant les premiers dépôts de l’Oolite inférieure (étage Bajocien), où elles sont remplacées par cinq espèces distinctes des autres, que caractérisent leur canal inférieur. Celles-ci ne survivent pas aux dernières couches de cet étage et ne sont plus représentées, dans la grande Oolite ou étage Bathonien , que par une espèce particulière. | Les étages oxfordiens commencent, pour les Couches infé- rieures, étage Kellovien, avec quatorze espèces différentes des autres, mais celles-ci s'éteignent avec la zone de l’Ammonates coronatus , et à l'exception des B. hastatus excentralis et Pu- zosianus, qui continuent d'exister, quatre formes nouvelles les remplacent dans l'étage oxfordien proprement dit. Si l'on remonte ensuite dans les couches supérieures, étage Cora- hen, on ne retrouve plus, avec le Z. excentralis, qu'une seule espèce différente de celles qui l'ont précédée, et une autre espèce, également distincte, dans l'étage Portlandien. Ces résultats, quoique sur une très-petite échelle, font en- trevoir, qu'à l'exception de trois espèces qui parcourent les étages oxfordiens, chacune peut être considérée comme carac- téristique de son étage. Si l'on jette un coup d'œil rapide sur ce qui a eu lieu dans les terrains crétacés, on voit, par exemple, après la dispari- tion complète des Bélemnites dans les couches jurassiques su- périeures , naître à la surface du globe, avec les mers de l’épo- que néocomienne, le nombre énorme de quatorze espèces de Bélemnites entièrement distinctes des espèces anéanties dans indique les Bélemnites dans le Muschelkalck, les Bélemnites manquant jusqu’au lias, au moins jusqu’à présent. G. BELEMNITES. 575 les terrains jurassiques et caractérisées par leurs formes com- primées et bizarres. Cette apparition soudaine de nombreuses Bélemnites dure peu, car dans l’éfage aptien ou néocomien supérieur, on n'en trouve plus qu'une espèce différente des autres, une autre dans l'étage du gault, ou étage Albien, et une troisième isolée dans l'étage Turonien ou dans la craie chloritée; puis les Bélemnites s’effacent pour toujours de la surface du globe. Ainsi, nées avec les premiers étages jurassiques, les Bélem- nites montrent, dans le lias et dans l'étage oxfordien, deux époques du maximum de développement de forme; elles ces- sent momentanément d'exister avec les dernières couches Ju- . rassiques , pour reparaître en grand nombre dans l'étage néoco- mien; mais cette apparition est momentanée; car elles s’anéan- tissent avec les premiers dépôts de la craie chloritée, et ne se rencontrent plus ensuite, les Belemnatella les remplaçant dans l'étage sénonien ou même cette forme cesse aussi d'exister. Si maintenant je cherche les rapports des caractères zoologi- ques des Bélemnites, avec leur distribution géologique au sein des couches, je reconnaîtrai que : le Le groupe des Acuarü! ne s’est trouvé, jusqu’à présent, que dans les couches jurassiques, et principalement dans le lias, puisque, sur dix-neuf espèces, neuf sont spéciales à cet étage. 2° Le groupe des Canaliculati ne sort pas (au moins dans l'état actuel de la science) des couches de l’oolite (étage Bajocien et Bathonien), qu’il peut parfaitement faire reconnaître. 3° Le groupe des Hastati se montre à son maximum de déve- loppement avec les couches oxfordiennes, où il montre onze espèces sur dix-neuf, tout en continuant de paraître sous d'au- tres formes spécifiques, jusque dans les terrains crétacés infé - rieurs. 4° Le groupe des Clavati n'appartient qu'au lias. 1 Voyez la division des groupes, p. 480. 576 CÉPHALOPODES. 5° Le groupe des Dilatati est spécial aux étages néocomiens ou il montre huit espèces. En se servant des caractères que j'ai indiqués, on voit que, dans presque tous les cas, les groupes des Bélemnites sont spé- ciaux à chaque étage, et que, du reste, chacune des espèces, à peu d’exceptions près, est propre à son étage particulier. G. BELEMNITES. 577 Table alphabétique et synonimique de toutes les espèces réelles ou nominales du genre B£LEMNITES. Pages Aalensis, Voltz, 1830. Voy. B. giganteus (Sch.)..... 504 Aalensis , Fischer, 1837. V. B. Panderianus (d'Orb.).. 527 Abbreviatus, Miller, 1823. V. B. giganteus......... 504 Abbreviatus , Sow., 1828. V. B. breuis............ 491 Absolutus, Fischer, 1837, V. B. altdorfensis........ 529 Accinaciformis , Raspail. V, B. binervius. ........... 536 Acicula, Munster, 1830. (espèce incertaine.)........ 567 Acuarius, Schloth., 4820. V. B. srregularis (Sch.)... 496 Aculeus echini, Raspail, 4829. V. B. pistilhformis. .. 541 Acuminatus, Schub., 1830. V. B. giganteus (Sch.).. 504 cette ;'Miller, 1823 (Litas tte), ONE ee 482 Acutus, Blainv., 1827. Voy. B. unicanaliculatus , Hart.. 509 Acutus , Potiez et Mich., 1838. B. brevis..........., 491 Aduncatus, Miller, 1823. V. B. tripartitus (Sch.)... 501 Affinis, Raspait , 1829. V. B. Emericr............. 548 Affinis, Munst., 1830. V. B. niger (Lister.)........ 183 Alliont, Fleming. V. Belemnitella mucronata........ 570 Altdorfensis, Blainv., 4827. Oxord. inférieur. ....... 522 Alveolatus (callirhoe), Montf. Espèce apocryphe..... 569 Ambiguus, Morton, 4830. V. Belemnaitella ambigua... 570 Americanus, Morton, 1830. V. Belemnitella mucronata. 570 Amorphus, Raspail, 1829. V. B. dilatatus.......... 549 Angustus, Raspail, 4829. V. B. dilatatus........... 549 Anomalus, Raspail, 1829. V. B. dilatatus. (BI. 1827). 549 Anomalus, Phillips, 4829. Espèce incertaine... ...... 566 Apiciconus , Blainv., 1827. V. B. sulcatus, (Miller, Li OR SRE OT RATES SES 4 À AA, 1508 Apiculatus, Raspail, 1829. V. B. dilatatus TT SE 549 Apicicurvatus, Zieten, 1830. V. B. niger.......... 483 Apicicurvatus, Blainv., 1827. V. B. niger (List.).... 483 Asulus, Raspail, 4829. V. minaret?.....,......... 551 MOLLUSQUES T, I, 37 578 CÉPHALOPODES, Attenuatus, Faure-Biguet, 14819. Espèce incertaine... Attenuatus, Sowerby, 1828. V. B mainimus (Lister)... Attenuatus, Raspail, 1829. V. B. manaret ........ Baudouini, d'Orb., 1840. Étag. néoc. inf....,.... " Bcaumontianus, d'Orb., 1842. V. B. altdorfensis. Je Belemnites (nautilus), Linné. V. Genre Belemnites.... Bessinus, d'Orb., 1842. Ool. inférieure... ,....,... Bicanaliculatus, Blainv., 1827. Étag. néocomien. . Bicanaliculatus, Blainv., 1827 (fig. 9.). V. B. bi- pariitus. . : : 1 Rent MNT ot COS FA + «ui Bicanaliculatus, Hartm., 1836. V. B. giganteus (Sch. ): Biforatus, Schloth., 181 3. Espèce apocryphe...... Bifurcatus, Raspail, 1829. V. B. dilatatus......... Binervius, Raspail, 1829. Étage néocomien... taf à Bipartitus (pseudobetus), Blainv., 1827. V. B. bipar- Bipartitus, Catullo, 1829. Néocom. 6 7e APTE ai Bipartitus , den, 1830. V. B. A Le {(Sch 9 + « Bisulcatus, Blainv., 1827, V. B. niger (Lister.).. Bisulcus, Raspail, 4829. V, B. bipartatus..,........ Blainvillu , Catullo, 4829, V, B. semicanaliculatus... Blainvillu, Voltz, 1830. V. B. unicanaliculatus..... Blainvillii (actinocamax), Voltz, 1830. V. Belemnitella uera (d'Orb, ), ss vernenete y - PTE RER Borealis, d'Orb., 1844. Oxford. inférieur. . MR Breviformis, Voltz, 1830, V. B. brevis..,,.,.:..,. Brevirostris, Raspail, 14829. V. B. pistilliformus. . . ... Brevirostris , d'Orb., 1842, V. B. curtus (d'Orb.)... Brevis, Blainv., 1827. PI, 3, fig. 2. V. acutus (Mil- RE SE Lente de eV SOA CN TON ne Brevis Blainv., 4827 Fig. 4. Lias supérieur. . ... sriné Bruguierianus , d'Orb., 4342. V. B. niger (List.).... ‘Canaliculatus, Schloth , 4820. Ool. inférieure. » ...... Canaliculatus, Grant, 1837. V. B. Grantianus (d'Orb.). as - ms nr mms. … di ads: à à ts te. dns an, Mébe Le ee ES TC G. BELEMNITES. Pages Capulus, Faure-Biguet, 1819. Espèce incertaine. .... 558 Carinatus, Hehl. . 4830. V. B. niger (Lister.)......, 483 _ Cassia, Faure-Biguet , 4819. Espèce incertaine... .... 560 Catalpa, Faure-Biguet, 1819. Espèce incertaine, . .... 560 Cetaceis-glaber, Schloth. , 1813. Espèce incertaine. ... 569 Clava, Faure-Biguet, 4819. Espèce incertaine. «...... 564 Clavatus, Blainv., fig. a, 1827. Lias moy........., k87 Clavatus, Blainv., 1827. PI. 3, fig. 12, D. c. V. B. umbheatusbBlainv. el, QUAL, Loisie de « oufe 486 Colutea, Faure-Biguet,$1819. Espèce incertaine, .. ... 558 Complanatus , Raspail, 1829. V. B. dilatatus........ 550 Compressus, Blainv., 1827. V. Ë. giganteus (Sch.)... 504 Compressus, Phillips, 4829. V. B. tripartitus (Sch.).. 504 Compressus, Voltz, 1830. V. B. tripartitus (Sch.)... 501 Conicus, Blainv., 1827. Etage néocomien.......,.., 545 Coniformis, Parkinson, 4814. V. B. niger........, 483 Contortus, Rasp., 1829. V. B. pistilliformis. ..... 541 Conulus, Munster, 1836. V. B. brevis (Blainv. 1827). 491 Obrexus. Raspail, 14829. V. B. latus.....,...,,..: 538 Coquandus, d'Orb., 1842. Oxfordien moyen. . . 33 Cornuelianus , d'Orb., 1841. V. B. Da ce mer. 1836, js 4 Vue, RAA es UE , à “ic 643 Coromilla, Faure-Biguet, 4819. Espèce incertaine. . ... 559 Crassior, Raspail, 4829. V. B. pistilliformis. ..., ... 540 Crassissimus, Raspail, 4829. V. B. pistilliformis.. ... 540 Crassus, Voltz, 1830. V. B. niger (Lister)........ 483 Cribrarius, Catullo, 4829. V. B. semicanaliculatus... 353 Curtus, d'Orb., 1846. Lias supérieur... ,...,....,. 495 Cylindricus , Bintay. , 1827. V. B. cg (Mil- REM6S0.)0 ad rn ,0,.7 OE6E Hageedl, ane 190 Cylindricus, Vahlb. V. Belemnitella mucronata.. . 570 Cylindriformis, Parkinson, 18114. Espèce incertaine... 567 Dactylus, Faure-Biguet, 1819. ‘Espèce incertaine... .. 363 Dactylus, Risso, 1826. Espèce incertaine. .,.,.,.,.. 566 580 CÉPHALOPODES. Pages Deformis, Munster, 14830. V. B. hastatus........... 51 k Delphinus , Raspail, 1829. V. B. dilatatus........... 550 Dens , Faure-Biguet , 1819. Espèce incertaine. ....... 564 Depressus , Raspail, 1829. V. B. manaret....,...... 551 Didayanus, d'Orb., 1842. Oxfordienfmoyen. ........ 531 Difformis, Raspail, 1829. V. B. dilatatus.......... 550 Digitalis , Blainv., 1827. V. B. arregularis (Sch.).... 495 Digitus, Faure-Biguet, 1819. Espèce incertaine. ..... 563 Digitulus, Faure-Biguet, 1819. Espèce incertaine... .. 564% Dilatatus, Blainv., 1827. Étage néocomien moyen..... 549 Distans, Raspail, 1829. V. B. binervius.......... 536 Duvalianus, d'Orb., 1842. Oxf. inférieur.....,.... 518 Electrinus, Miller, 4823. V. Belemnatella mucronata.. 570 Elegans , Raspail, 1829. V. B. dilatatus (Blainv.).... 549 Ellipsoïdes, Raspail, 4829. V. R. dilatatus (Blainv). 550 Ellipticus, Miller, 4823. V. B. giganteus (Sch.)... 504 Elongatus, Miller, 1823. V. B. tripartitus (Schl.).... 501 Emarginatus, Raspail, 4829. V. B. dilatatus........ 550 Emerici, Raspail , 1829. Étage néocomien........... 548 Excentralis, Young, 1822. Étage oxford. inf., moyen et supérieurs. 4,7. dm hat ee 020 Excentricus , Blainv., 1827. V. B. excentralis (Konns. 520 Excentricus, Fischer, 1843. V. B. Panderianus (d'Orb.). 527 Exilis, d'Orb., 1842. Lias supérieur............... 493 Extinctorius, Raspail, 1829. V. B. conicus (Blainv.). 545 Ferruginosus , Voltz, 4830. V. B. hastatus.......... 513 Fistulosa, Blainv., 1827. Espèce à supprimer....... 569 Fleuriausus , d'Orb. Étage bathonien................ 512 Flumen, Faure-Biguet, 1819. Espèce incertaine. ..... 565 Formosus, Raspail, 1829. V. B. dilatatus (BI., 4827). 550 Fournelianus, d'Orb., 1842. Lias moyen........... 489 Fusiformis, Parkinson , 48414. V. B. hastatus........ 513 Fusiformis, Young, 4822. V. Belemnitella vera Orba sisreout dat cb Oro 570 G. BELEMNITES. 581 Pages Fusiformis (Actinocamax), Voltz, 1830. V. B. pistilli- formas (Blainv.)............,.,..... MINE... .. 5H Fusoïdes , Lam. , 4822. V. Belemnitella mucronata... 570 Fusus, Raspail, 1829. V. B. pistilliformas........ 541 Galliennei, d’Orb. 1842. V. Belemnatella vera... .... 570 Gemmatus, Raspail, 1829. V. B. pistilhformis.. ..... 541 Gibbosus, Raspail, 4829. V. B. minaret............ 551 Giganteus, Schloth, 4813. Ool. inférieure. ......... 504 Gigas, Blainv., 1827. V. B. giganteus (Schl.)....... 504 Glaber (Cetocis) , Montfort, 4808. Espèce à supprimer. . 569 Gladius, Blainv., 4827, V. B. giganteus (Sch.)....... 504 Gracilis, Raspail, 1829. V. B. hastatus (Blainv.)...... 513 Gracilis, Hehl., 4830. V. B. srregularis (Sch.)....... 497 Grandis, Schubl., 4830. V. B. giganteus (Sch.)...... 504 Granulatus, Blainv., 1827. V. Belemnaitella quadrata. . 570 Grantianus, d'Orb. Oxffinférieur 5. 25H, uen ui 523 Grasianus, Duval, 1841. Étage néocomien supérieur. . .. 552 Hasta, Faure-Biguet, 1819. Espèce incertaine. ....... 561 Hastatus (Hibolithes), Montfort, 1808. V. B. hastatus.. 513 Hastatus , Blainv., 1827. Oxf. inf. et moyen.......... 513 Hastatus, Raspail, 4829. V. B. pistilhformis........ 541 Hastatus, Deslonchamps, 1837. V. B. bessinus (d'Orb.). 514 Helveticus, Defrance. V. B. altdorfensis............ 522 Hercininus (Chrysaor), Montf., 1808. Espèce à suppr... 569 Heteromorphi, Raspail, 1829. V. B. polygonalis... 546 Honoratu, Raspail , 4829. V. B. latus.............. 538 Hybridus, Duval, 4841. V. B. binervius........... 536 Impressus , Roemer, 1836. V. B. niger (List.)........ 484 Index, Faure-Biguet, 4819. Espèce incertaine. . ...... 562 Inæqualis, Roemer, 1836. V. B. excentrahis.......... 520 Incurvatus, Raspail, 1829. V. B. minaret........... 551 Incurvatus, Zieten, 1830. V. B. Nodotianus (d'Orb.)... 495 Integer, Raspail, 1829. V. B. semicanaliculatus...... 553 Irregularis , Schloth, 4813. Lias supérieur. ....,..... 496 582 CÉPHALOPODES. Pages Isocelis, Duval, 4841. V. B. polygonalis....,...,..,. 5417 Jaculum , Faure-Biguet, 1819. Espèce incertaine. ..... 565 Jaculum, Phillips, 1829. V. B. minimus (Lister). ...., 555 Kirghisensis, d'Orb., 1844. Oxford. inférieur. ....,.. 529 Lagenœformis, Hart. 1830. V. 8. orregularis, Sch., 497 Lamella, Faure-Biguet, 1819. Espèce incertaine... ,... 557 Lanceolatus, Schlot., 1813. V. B. hastatus........, 513 Lanceolatus, Sow., 1829. V. Belemnatella vera (d'Orb.). 570 Eatesulcatus, Oxford, inférieur. . de .7. cons. sateftr - 517 Latus, Blainv., 1827. Etage néocomien inférieur, . . 538 Latus, d'Orb., 4840, fig. 43. V. B. conicus (Blainv.).. 545 Lævis (Pseudobelus), Blainv., 1827. V. B.arregularis. . 497 Levis, Rœmer, 4836. V. B. excentralis.. .....,...,. 520 Lævigatus, Zieten , 1830. V. B. niger (Lister.)....... 184 Legumen, Faure-Biguet, 4819. Espèce incertaine... 559 Linearis, Raspail, 1829. V. B. dilatatus............ 549 Listeri, Mantell., 4822. V. B. minimus (Lister.). . . 554 Longiscatus, Voltz, 4830. V. B. irregularis (Sch.).... 497 Longissimus, Miller, 4823. Lias moyen............ 190 Longisuleatus, Voltz, 1830. V. B. irregularis........ 497 Longus, Voltz, 1827. V. B. giganteus (Sch.)........ 504 Mammillatus, Nilsson , 4825. V. Belemnaitella subven- atcosa (WOOD. ): érecairohiln. & : Vs onaalsff ini 570 Marginatus, Raspail , 1829. V. B. manaret........,, 551 Magnificus, d'Orb., 184%. Oxford. inférieur. ...,.,.. 524 Meta, Blainv., 1827. Espèce incertaine... ....,....... 566 Miller: (Actinocamax), Voltz, 1830. V. B. pistilli- fornus.... LH rovin (A 8.088. 10m 044 Milleri, Desh., 4830. V. B. giganteus (Sch.)....... 504 Minaret, Raspail, 1829. Etage néocomien sup... ..... 551 Minimus, Lister, 1678. Etage albien.......,,,,..., 554 Minimus, Blainv., 4827. V. B. pistilliformus.. ...... 540 Mitra, Raspail, 1829. V. B. dilatatus.......... ... 550 Mitræformis, Raspail, 4829. V. B. dilatatus. ....... 550 G. BELEMNITES. 583 Pages Mosæ (Pyrgopolon), Montfort, 4808. Espèce à supprim. 569 Muecronatus , Schl. 4813. V. Belemnitella mucronata.. 570 Mucronatus, Sow., 4829. Belemnitella vera (d'Orb.).. 570 Navicula, Raspail, 4829. V. B. pistillifornus........ 541 Niger, Lister, 1678, Lias moyen........,....... .. 483 Nodotianus, d'Orb., 4842. Lias supérieur....,...... 495 Obesus, Raspail, 1829. Vyr'Bichalanti ie dardous 538 Oblongus, Raspail, 1829. V. B, pistilhifornus (Blainv.). 541 bises; Blainv., 1827, Espèce apocryphe......... + 068 OEnigmaticus , d'Orb, , 14842. Oxfordien moyen..... ce DRE Orbignyanus, Duval, 1841. Etage néocomien infér.... 539 Ornithocephalus, Theodori. V. B. tripartitus. ...,... 504 Osterfeldi, Blainv., V. Belemnaitella mucronata...... 570 Ovatus, Blainv., 4827. V. B. tripartitus (Sch.)....., 504 Owenii, Prat, 1844. V. B. Puzosianus (d'Orb., 1842). 519 Oxyconus, Hehl., 4830. V. B. tripartitus (Sch.).... 501 Panderianus, d'Orb., 1844. Oxford. inférieur. . ... ‘eue 7 Papillatus, Pheninger, 1830. V. B. niger (List.)...... 483 Paxillosa, Lam., 4801. V. Belemnitella mucronata... 570 Paxillosus, Schl,, 1843, V. B. niger......,....... 483 Penicillatus, Schloth, 4820. V. B. srregqularis......, 496 Perforatus, Voltz, 1830. V. B. umbilhicatus (BI., 1827). 486 Persona tonsoria, Raspail, 4839. V. B. latus......... 538 Pileus, Raspail, 1829. V. B. Emeric.....,......., 548 Pisciformis , Raspail, 4829. V. Z. binervius..,....,, 536 Pistilliformis, Blainv., 14827 Néocomien inférieur. ... 540 Pistilliformis , Blainv., 4827. PI. 5, fig. 47. Voy. 2. Royerianus (d'Orb:}). 22h 4805... h , amas 535 Pistilhiformis, Sowerb. V. B. clavatus (BI.).......... 487 Pistillium, Roemer, 4836. V. B. pistilhiformis (B1.) 541 Pistilloïdes, Raspail, 4829. V. B. semicanaliculatus Pare). curés 0 S'TCONCRE SON 2 oral 553 Plano hastatus, Roemer, 1836. V. B. hastatus....... 513 Platyurus, Duval, 4841. V. B. minaret (Rasp., 1829). 551 584 CÉPHALOPODES. Pages Plenus, Blainv., 4827. V. Belemnitella vera (d'Orb.).. 570 Polymitus {Thalamus), Montfort, 1808. Espèce à suppr. 568 Polyforatus (Acamas), Montfort, 1808. Espèce à suppr.. 569 Polygonalis, Blainv., 1827. Etage néocomien. ...... 546 Præmorsus, Raspail, 14829. V. 8. pistilliformais (BL.).. 541 Prevosti, Deshayes, 1836. Espèce incertaine. ........ 567 Pseudoformosus, Raspail, 1829. V. B. dilatatus..... 550 _ Pusillus, Munster, 1830. V. B. hastatus...... (TAUSNOPE À Puzosianus, d'Orb., 4842. Oxford. inférieur....... {US à Pygmæus, Zieten , 1830. V. B. irregularis (Sch.).... 497 Pyramidalis, Munster, 1830. V. B. acutus (Miller, | Ness)is tam egn AA. holtiodlreadtedqen 182 Pyramidatus, Schubl. , 4830. V. B. brevis......... 491 Pyrgopolon mosæ, Schl., 1813. Espèce à supprimer... 569 Quadratus, Defrance, 1827. V. Belemnitella quadrata. 570 Quadricanaliculatus, Hartm., 1830. V. B. tricanalicu- latuss ns, ACER OMDUAR GS BE sos... 492 Quinque canaliculatus, Hartm., 1830, V. B. giganteus. 504 Quadrisulcatus, Hartm., 1830. V. B. niger (List.)... 483 Quinque sulcatus , Blainv., 14827. V. B. giganteus.... 504% Restitutus (Porodragus), Mont., 1808. V. B. hastatus.. 513 Reticulatus, Schloth , 4813. Espèce à supprimer. . ... . 569 Rimosus , Raspail, 1829. V. B. minaret............ 551 Rostratus, Zieten, 4830. V. B. srregularis (Sch.).... 497 Rostratus, Raspail, 1829. V. Z. pisthilliformais...... 541 Royerianus, d'Orb., 1842. Oxfordien supérieur. . .. .. . 535 Rugosus, Raspail, 1829. V. B. minaret............ 551 Russiensis, d'Orb., 4844. Oxfordien inférieur. ...... 529 Sauvanausus, d'Orb., 1842. Oxfordien moyen....... 592 Semicanaliculatus, Blainv., 1827. Etage aptien. . .... 553 Semihastatus, Blainv., 4827. V. B. hastatus........ 513 Semistriatus, Munster, 1830. V. B. irregularis (Sch.). 497 Scaniæ , Blainv., 4827. V. Belemnitella subventricosa. 570 Sicyoïdes, Duval, 1841. V. B. polygonalis... ..... 547 G. BELEMNITES, Siliqua , Faure-Biguet, 1819. Espèce incertaine... .... Sinuatus, Raspail, 1829 , V. B. dilatatus..... JR … Souichu, d'Orb. 14842. Portlandien...........4.,, Nic Spathulus, Raspail, 1829. V. B. dilatatus.......... | Striatulus, Roemer, 1836. V. B. niger....... 4 + vifs Striatus, Faure-Biguet, 4819. Espèce incertaine... ... Striatus, Blainv., 4827. V. Belemmitella quadrata..... Striatus (Pseudobelus), Blainv., 1827. V.B. irregularis. Subaduncatus, Zieten, 1830. V. B. niger (Lister)... Subclavatus, Voltz, 14830. V. B. clavatus........... Subclavatus, Zieten, 4830. V. B. umbilicatus....... Subconicus, Lam., 1822. V. Belemnitella mucronata.. Subdepressus, Voltz, 1830. V. B. umbilicatus (Blainv. Subfusiformis, Raspail, 1829. V. B. pistilliformis. . Subpapillatus, Zieten, 1830. V. B. niger (Lister)... Subquadratus, Roemer, 1836. Etage néocomien arte ; Subula, Deshayes, 4830. V. B. tripartitus (Sch.).... Subungulatus, Hartm., 4830. Monstruosité. ......... Subventricosus, Vahlen. V,. Belemnitella subventricosa hide «2%. dde à. cali. Ladrasritoh.}h: Sulcatus, Miller, 1823. Ool. inférieure. ...,.,........ Sulcatus, Munster. V. B. unicanaliculatus...... PEN Sulculatus, Risso, 4826. Espèce incertaine. ........ Symetricus, Raspail, 4829. V. B. pastilliformuis. . Tenuis, Munster, 4830. V. B. irregularis (Sch.)...... Méces, Hell 54830. V2 BMP ge lue ess mioretet Tessonianus, d'Orb., 1842. Lias supérieur. ......... Tetragoni, Raspail, 1829. V. B. polygonalis........ Tetragonolobi, Raspail, 1829. V. B. polygonalis... Tonitrum, Faure-Biguet, 1819. Espèce incertaine. . ... Tornalits, Phillips, 1829. Espèce incertaine. ......... Trabiformis, Duval, 1841. V. B. polygonalis. ....... Tricanaliculatus, Hartmann, 1830. Lias supérieur... . 586 CÉPHALOPODES. Pages Trifidus, Voltz, 1829. V. B. tripartitus (Sch.)....... 504 Tripartitus, Schlotheim , 4820. Lias supérieur... .... 501 Triqueter, Raspail , 1829. V. B. dilatatus.......... 550 Trisulcatus, Blainv., 4827. V. B. tripartitus (Sch.)... 501 Truncatus, Raspail, 4829. V. B. binervius......... .. 536 Tubularis, Young, 4826. B. irregularis....... 16% « RUSEOG Tubulosus, Risso, 1826. Espèce incertaine... ... ss 010566 Tumidus, Zieten, 4830. Monstruosité d'une espèce in- Certainei 144), S-S,,0R rt ie NI 569 Turgidus, Schub., 1830. V. B. niger.............. L84 Ultüimus, d'Orb., 4846. Etage turonien.. ... AN Séti18 0886 Umbilicatus, Blainv., 1827. Lias moyen. ........... 486 Unicanaliculatus, Hartm., 1830. Ool. inférieure. .. ... 509 Ungulatus, Schl., 4820. Espèce à supprimer. .....,.. 568 Unisulcatus, Blainv., 1827. V. B. tripartitus (Sch.).. 501 Urnula, Duval, 4841, V. B. polygonalis (Blainv.).... 547 Vagina, Faure-Biguet, 1819. Espèce incertaine... .... 558 Variegatus, Raspail, 4829. V. B. dilatatus.......... 550 Ventroplanus, Voltz, 4830. V. B. umbihicatus ( Blain., RP LMIQUQNE, BASE, PROS Le 00 RRQ 486 Verus (Actinocamax), Miller, 4823. V. Belemmitella dera.{d'Onb..). à: Auot 00. ÉRA. AU , AU 570 Volgensis, d'Orb., 14844. Oxford. inférieur. ..,..... 525 Vülgaris, Young, 4822. V. B. niger (Lister)........ 483 G. CONCHORHYNCHUS. 587 Genre CONCHORHYNCHUS, Blainville. Rhyncholites, Faure-Biguet, 1819; conchorhyncus , Blainville, 1827. _ Animal imconnu. Bec testacé formé de deux mandibules triangulaires, larges, dont l’une, regardée comme supérieure, est anguleuse en avant, dépourvue en dehors de capuchon; cette partie seulement con- vexe, anguleuse, marquée de côtes rayonnantes, dont trois mé- dianes, et trois latérales; la partie intérieure est concave, et en avant, au point où devait s'exercer la mastication, sont des surfaces dentaires épaisses, munies de saillies et de dépressions régulières. La mandibule inférieure, avec les mêmes côtes rayonnantes, est munie, en dehors, à son extrémité, d’un capuchon peu large, représentant un rebord sur toute sa surface antérieure. L’extrémité antérieure est obtuse, la partie dentaire munie de fortes facettes. Rapp. et diff. — Ce bec diffère de tous les autres becs de Céphalopodes connus, par son ensemble triangulaire, convexe en dessus, concave en dessous, et par sa surface antérieure ou dentaire, que nous ne retrouvons chez aucun autre Céphalopode. Histoire. Connus très-anciennement, les becs fossiles furent indiqués comme des Glossopetres , sans qu'on y attachàt la moindre importance. Blumenbach, le premier, supposa que ce devait être un bec de Mollusques, et l’indiqua comme bec de Sepia. En 1819, Faure-Biguet, tout en les réunissant dans un même groupe, et leur donnant le nom générique de Rhyn- cholites, n'émit aucune opinion sur leur fonction de bec, ni sur l'animal auquel il devait appartenir. L'année suivante, Schlotheim les décrivit et les figura sous le nom de Lepas avi- rostris, en les considérant, dès lors, comme les valves opercu- laires d'un Balanus, rapprochement qui n'avait rien de z0olo- gique. M. Gaillardot, en 4824 (Ann. des sc. nat., tom. n, 588 CÉPHALOPODES, p. 485), adopta l'opinion de Guettard, en considérant les becs fossiles comme les mandibules d’un animal voisin des Sepra. L'année suivante (1825, Ann. des sc. nat., t. v, juin), j'ai aussi écrit sur cette question, et l'étude que j'avais, dès cette époque, faite des Céphalopodes, ne me permit pas de penser comme mes devanciers. Je m’exprimai ainsi à leur égard : « Je « pense même que les animaux auxquels ils appartiennent n'é- . «taient pas du genre Sepia. Les becs des sèches et ceux des «autres Céphalopodes sans coquille polythalame, sont minces, « cornés, et les deux mandibules s’enchevétrent les unes dans « les autres; ce qui ne peut avoir lieu que d’une manière bien «imparfaite dans ceux-ci, qui sont toujours épais, pleins de « matière calcaire, et d’un forme différente. » J'en concluai que ces becs n’appartiennent à aucun des genres connus des Céphalopodes sans coquilles, et qu'ils ne dépendent pas tous du même genre. Je proposai alors de les diviser en deux groupes, auxquels je ne donnai pas de nom, et J'émis l'opinion que les becs à capuchons pourraient bien appartenir au genre Nautiles. M. de Blainville, en 1827, sans parler des divisions que j a- vais établies, forma de ma seconde son genre Conchorhynchus, que, par une singulière bizarrerie, il rapprocha de : « L'extré- «mité d’une coquille bivalve, en forme de bec; peut-être de « quelque genre voisin des Térébratules. » Le rapprochement que j'ai fait, en 1825, des becs solides (Rhyncholites gigas et hirundo), avec l'organe masticateur des Nautiles, a été complétement confirmé par l'étude de l’a- nimal du Nautilus pompilius; ainsi, dix années d’avance, J'avais indiqué cette réunion. Une fois la série de becs fos- siles comprenant les Rhyncholites gigas, hirundo, classée au genre Vautilus , et les becs triangulaires, et concaves en dessous, réunis dans le groupe que j'ai établi en 1825, et que M. de Blamville à nommé Conchorynchus, il me reste une troisième série de formes, solide comme les becs de Nautiles, mais bien plus déprimée, et n’appartenant en aucune manière G. CONCHORHYNCHUS. 589 ni à l'un, ni à l'autre genre. Comme j'ai trouvé sur tous les autres Céphalopodes que les modifications de la forme du bec suivent les autres caractères des genres, et que, chaque fois que la forme change, elle dénote un animal ayant des caractères particuliers, je ne balance pas à créer un Senre POUT ces der niers becs, et je les nommeral Rhynchoteuthis, en le plaçant dans la série des Céphalopodes acétabulifères; car le nom de Rhyncholites , beaucoup trop vague et souvent appliqué aux pointes d'Echnides, ne peut être conservé, car il indique seule- ment un bec fossile, et que ce peut aussi bien être un bec de Balanus, qu'un bec d'Orseau. M. Deshayes a pensé (Encycl. meth., art. Lecut, Î. NE, p. 944), qu'on ne devait pas conserver à un bec, un nom géné- rique, parce quece n'était qu une partie d'un animal etnon l'ani- mal entier. Cette proposition est tout à fait inadmissible. En sui- vant ce faux principe, il faudrait supprimer la moitié des genres fossiles dont nous ne connaissons souvent qu'une partie, comme le genre Bélemnites, et mème tous les mammifères et les co- quilles dont les genres sont perdus, puisqu'on n’en connaîtqu une partie et nullement l'animal. Nous croyons , au contraire , que tous les restes de l’animalisation éteinte, dès l'instant qu'ils ne peuvent rentrer dans les genres connus, doivent être placés comme genre dans la série animale qui s’en rapproche Île plus. | Espèces de l'étage triasique. N° |. CONCHORHYNCHUS AVIROSTRIS, Bronn. PLAS8, fig. 1-6. Knorr, 1768, part. II, tab. H. 1, à f. 9-10. Gmelin, N. G. minér., t. LIT, tab. vi, f. 79-80. Ç Schræter Lyt. Lexic., t. VIIL, p. 307. Blumemb. CALE 50 Lepadites avirostris, Schlotheim, 1820, Petrif., pl. 29,f. 10, p. 169 , n° 2. Gaillardot, 1824, Ann. des Sc. nat., t. II, p. 485, pl. 22, f. 3-14. Rhyncholites Gaillardoti, d'Orb., 1825, Ann. des Sc, nat.,t. V, p. 9, pl 6, fig. 2. malien ornatus, Blainv., 1827, Bélemn., p. 115, pl. 4, 12. Rhyncholites Gaillardoti, Zieten, 1830, Wurt., p. 49, pl. 37, Î. 2. Idem , Hartm., 1830, Wurt., p. 51. 590 CÉPHALOPODES. Sepia Gaillardoti, Kéferst., 1834, Die nat., p. 53, n° 2. Conchorhynchus avirostris, Bronn, 1837, Leth. geog. Conchorhyncus avirostris, Munster, 1839, Reitr., T, pl. 5, f. 2, 3. p. 69. Idem, d’'Orb., 1847, Paléont. univ., pl. 78, f. 1-6. Idem, d'Orb., 1847, Moll. viv. et foss., pl. 38, f. 1-6. Idem, d'Orb., 1847, Terr. paléozoïques et trias., pl. 1, f. 1-6. Mandibule supérieure, triangulaire, convexe en dehors, mar- quée, sur la ligne médiane, de trois côtesrayonnantes, formant un ensemble élevé sur lequel sont des fossettes obliques de chaque côté, entre la côte latérale et la ligne médiane. Latéra- lement à cette partie élevée est une dépression rayonnante, de l'extrémité du bec vers le bord. En dehors de cette dépres- sion sont deux côtes rayonnantes distantes du bord. La par- tie intérieure est concave en arrière, mais marquée en avant d'une forte bordure dentaire, formée au milieu d’une protu- bérance, latéralement en dedans de fossettes allongées, et en dehors de fossettes obliques interrompues. La mandibule inférieure, avec les mêmes ornements internes et externes , offre un capuchon extérieur peu large sur lequel, à l'extrémité antérieure très-obtuse, sont quelques fossettes rayonnantes. Loc. Cette espèce est caractéristique de la couche supérieure du Muschelkalck, à Rehaïnviller, près de Lunéville (Meurthe), M. Lebrun. M. de Munster l'a rencontrée à Laineck, près de Bayreuth (Bavière), et la cite à Schwarzwald, à Meimigen ; à Willingen (Wurtemberg). Expl. des fig. PI. 38, fig. 4, une mandibule , vue en des- sus ; fig. 2, la même, vue en dessous; fig. 3, la même, vue de profil; fig. 4, l’autre mandibule, vue en dessus; fig. 5, la même; vue en dessous; fig. 6, la même, vue de profil; fig. 7, bec avec ses expensions latérales. De ma collection. N° 2. CONCHORHYNCHUS DUPLICATUS, d'Orbigny. PI. 38, fig. 7-40. Rhyncholitus duplicatus , Munster, 1829, Reitr., I, pl. 5, f. 5, p. 70. Conchorynchus duplicatus, d’Orb., 1847, Paléont. univ., pl 78, f, 7-10. idem, d'Orb., 1847, Moll, viv. et foss., pl. 38, f. 7-10, Idem, d'Orb,, 1847, Terrains paléozoïques, pl 1, f. 1-6. G. CONCHORHYNCHUS. 591 Cette espèce, que je n'ai pas vue en nature, paraît différer de la première, d'après M. le comte Munster, en ce quelle forme le passage des Conchorhynchus, sans capuchons supérieurs aux “espèces qui en sont pourvues. En effet , sa partie postérieure a les mêmes caractères qu le €. avirostris, avec une partie élevée médiane, couverte de fossettes obliques, tandis qu'à la partie antérieure un large rebord en couvre le côté extérieur ; il en diffère encore par sa partie inférieure sans rides. Loc. Dans le Muchelkalck; à Laineck, près de Bayreuth (Bavière). Expl. des fig. PI. 38, fig. 8, bec avec ses expansions, co- pié, ainsi que les figures suivantes, d'après M. le comte Munster ; fig. 9, bec, vuen dessus; fig. 10, bec, vu en dedans; fig. 11, bec, vu de profil. N° 3. CONCHORHYNCHUS CASSIANUS, Meyer. PI. 38, fig. 44, 42. Conchorhynchus Cassianus, Herm. de Mey., Klipstein, 1843, Reitr. Zur, Geog. Kems. der ost. Alpen.,p. 445, pl. 9. f. 7. Idem, d’'Orb., 1847, Paléont, univ., pl. 78, f. 7-10. Idem , d'Orb., 1847, Moll. viv. et foss., pl. 38, f. 11, 12. Idem, d’Orb., 1847, Terr. paléoz., pl. 1, fig. 11, 12. M. Meyer regarde comme une espèce distincte du Concho- rhynchus avirostris, un fragment de bec dont les caractères me paraissent avoir disparu par l'usure. Quoi quil en soit, ne ne l'ayant pas vu en nature, je m'abstiens de tout jugement. M. Meyer croit qu'il en diffère par son bord inférieur plus mince, par son côté antérieur plus saillant surtout, au bord, par sa région inférieure plus concave. S1 cela ne dépend pas de l'usure, 1l me paraît différer encore par le manque de fossettes obliques à sa région dorsale médiane. Loc. Des couches salifères , de Saint-Cassian, dans les Al- pes-Autrichiennes. Expl. des fig. PI. 38, fig. 12, fragments du bec, vu en dessus (copie de M. Klipstein); fig. 13, le même, vu en rac- courci. 592 CÉPHALOPODES. Résumé géologique. Nous connaissons, jusqu'à présent, trois espèces de ce genre, toutes les trois de l'étage Conchilien ou duMuschelkalck. Ce qu paraîtrait prouver que les Conchorynchus ont paru seulement à cette époque géologique, qu'ils ont caractérisé et à laquelle ils n’ont pas survécu; fait curieux, mais qui se représente quel- quefois dans l'histoire chrononologique des faunes terrestres. Table alphabétique de toutes les espèces réelles ou nominales du genre CONCHORHYNCHUS. Pages Avirostris (Lepadites), Schloth., 1820. V. C. avrrostris. 589 Avirostris, Bronn. Etage conchylien................ 589 Cassianus, Meyer, 1829. Etage salifère........ ME a 594 Duplicatus (Rhyncholitus), Munster, 1829. V. C. dupli- CUS, ressens see... Brel 990 Duplicatus, d’'Orb., 1847. Etage conchylien........ * 7590 Gaillardoti, d'Orb., 1825. V. C. avirostris.......... 589 Ornatus, Blainville, 1827. V. C. AUPPOHEPINE, I 10 8 G. RHYNCHOTEUTHIS. 593 GENRE RHYNCHOTEUTHIS, d'Orbigny, 1847. Rhyncholites auctorum. Animal inconnu. Bec testacé, déprimé, triangulaire ou al- longé, toujours plus large qu’épais; le dessus est pourvu, en avant, d'une partie anguleuse, lisse, convexe, triangulaire, acu- minée antérieurement, large en arrière, et terminée par des espèces d'expansions latérales aliformes. Cette partie constitue la mandibule externe. En arrière est une partie interne déclive, plane en dessus, coupée carrément sur les côtés, en partie ca- chés par les expansions latérales, sur laquelle s’attachaient des muscles puissants propres à sa manducation. En dessous est la partie intérieure de la mandibule, en contact avec la mandi- bule du côté opposé; elle montre antérieurement une partie convexe, médiane , anguleuse. Rapp. et diff. — Entièrement différent des Conchorhyn- chus, par son ensemble divisé en deux parties, par sa région inférieure non concave, et enfin par tout son ensemble. Ce bec se distingue des becs de Nautilus par sa forme dé- primée, au lieu d'être comprimée, par ses expansions latérales postérieures bien plus longues et échancrées au milieu, par la région postérieure, toujours coupée carrément en dessus et sur les côtés. J'ai cru devoir séparer, sous le nom de Rhynchoteuthis, des becs qui ont des caractères communs , mais qui ne peuvent, en aucune manière, rentrer dans les genres connus. Ces becs ne se sont rencontrés, jusqu’à présent, que dans les étages oxfor- dien , néocomien et sénonien. Comme à ces étages on ne trouve avec eux que des Nautiles dont les becs sont connus, des Ammonites et des Bélemnites, avec lesquelles on n’a jamais trouvé de becs dans les autres étages où ces genres montrent de si nombreuses espèces, j'ai dù croire qu’ils ne pouvaient leur appartenir. La même raison m'a porté à penser qu'ils ne pou- MOLLUSQUES T. I. 38 594 CÉPHALOPODES. vaient dépendre des autres genres de Céphalopodes à coquille externe; et cette raison m à fait les placer à la fin des Céphalo- podes acétabulifères, jusqu'à ce que de nouvelles observa- tions viennent fixer sur leur véritable place. TERRAINS JURASSIQUES. Espèces de l’étage kellavien. N° |. RHYNCHOTEUTHIS HONORATIANUS, d'Orbigny, 1847, PI. 39, fig, 4-4. Rhynchoteuthis Honoratianus, d’Orh., 1847, Paléont, univ., pl, 79, £ 1-4 Idem, d'Orb., 1847, Moll. viv. et foss., pl. 39, f. 1-4. Idem, d'Orb., 1847 , Terr. jurass., suppl., pl. 4, f. 1-4. Bec. Partie antérieure très-large, triangulaire, lisse, con- vexe et arrondie en dessus, acuminée en avant, fortement échancrée en arrière, au milieu, entre deux ailes très-longues, prolongées au delà de l'extrémité postérieure. Partie posté- rieure très-courle, coupée carrément et ridée en dessus. En dessous, on voit en avant, près de l'extrémité, une côte aiguë médiane qui s'abaisse ensuite en arrière, sans cesser d'exister, et s'élève de nouveau à la partie postérieure. L'en- semble est presque droit, sinueux postérieurement, convexe en dessous. Rapp. et diff. — Cette espèce se distingue facilement de toutes les autres par sa grande largeur, par la longueur des ailes de sa région antérieure, et par la brièveté de sa région postérieur . Loc. Environs de Dignes (Basses-Alpes), où elle a été re- cueillie par M. Honorat. D'après les fossiles qui m'ont été com- muniqués par ce savant, je pense qu'on doit rapporter les cou- ches qui renferment cette espèce à l'étage kellovien ou oxfor- dien, mais je n’en ai pas la certitude. Expl. des fig. PI. 39, fig. 4. Bec vu en dessus; fig. 2, le même, vu en dessous ; fig. 3, le même, vu de côté; fig. 4, grandeur naturelle. De ma collection. G. RHYNCHOTEUTHIS. 595 N° 2. RHYNCHOTEUTHIS ANTIQUATUS, Rousseau, PI, 39, fig, 5-8. Rhyncholites antiquatus , Rousseau, Voyage de M, Demidof, pl. 4, f, 4, Rhynchoteuthis antiquatus, d'Orb,, 1847, Paléont. univ., pl. 79, f, 5-8. idem, d'Orb., 1847, Moll. viv. et foss., pl. 39, f, 5-8. Idem, d'Orb., 1847, Terr. jurass., suppl., pl. 4, f. 5-8. Bec. Partie antérieure triangulaire, marquée en dessus de sillons concentriques d'accroissement, d'une saillie médiane, acuminée en avant, échancrée au milieu en arrière et pourvue d'ailes qui s'étendent presque jusqu’à l'extrémité de la région postérieure. Celle-ci large, coupée carrément en dessus et à son extrémité marquée d’un sillon médian et de rides transverses. En dessous est, en avant, une saillie médiane très-courte, ter- minale , et le reste est pourvu d’un sillon longitudinal. L'en- semble est droit, concave en dessous, vers le milieu de sa lon- gueur. Rapp. et diff. — Cette espèce très-voisine, par son ensem- ble, du R. larus, s’en distingue, ainsi que de toutes les autres, par les sillons concentriques de sa partie supérieure, et par la saillie terminale inférieure. Loc. M. Rousseau l’a rencontrée en Crimée. D'après les au- tres fossiles figurés sur la même planche, je crois pouvoir la rapporter à l'étage kellowien. Expl. des fig. PI. 39, fig. 5. Bec vu en dessus; fig, 6, le même vu en dessous; fig. 7, le même, vu de profil; fig. 8, grandeur naturelle. Espèces de l'étage oxfordien. N° 3. RHYNCHOTEUTHIS EMERICI, d'Orb., 1847. PI. 39, fig, 9-12. Rhyncholites Emerici, d'Orb., 1825, Tabl. des Céphal., p, 72, Rhyncholite aigu, Blainv., 1827, Bélemn., pl. 5, f. 22. Rhynchoteuthis Emerici, d’'Orb., 1846, Paléont. univ., pl. 79, f. 9-12, Idem, d'Orb., 1847, Moll. viv. et foss., pl. 39, f. 9-12. Idem , d'Orb,, 1847, Terr, jurass., suppl., pl. 4, f, 9-12. Bec. Partie antérieure lisse, convexe, carénée en dessus, très-acuminée en avant, peu échancrée en arrière, où sont, de 596 CÉPHALOPODES, chaque côté, une aile courte, passant à peine la longueur totale. Partie postérieure occupant un peu moins de la moitié, large, concave et lisse en dessus, coupée carrément sur les côtés. En dessous est une large côte médiane longitudinale, accompagnée latéralement, de parties excavées; cette côte est munie d'une ligne élevée médiane. L'ensemble est arqué et la région posté- rieure, en dessous, est convexe. Rapp. et diff. —Noisine du R. Renauxianus, par sa forme allongée, cette espèce s’en distingue par sa partie antérieure carénée en dessus, par sa région postérieure non ridée en tra- vers, par la côte inférieure de moitié moins large, par son en- semble la moitié plus déprimé, et par sa région postérieure convexe. | Loc. Étage oxfordien. MM. Honorat et Emeric me l'ont en- voyé des environs de Dignes (Basses-Alpes). MM. ur et Astier l'ont rencontré à Rians (Var). ÆExpl. des fig. PI. 39, fig. 9. Bec vu en dessus; fig. 10, le même vu en dessous; fig. 44, le même, vu de profil; fig. 42, grandeur naturelle. N° 4. RHYNCHOTEUTHIS LARUS , d'Orb. PI. 39, fig. 13-16. Rhyncholites Larus. Faure-Biguet , 1819, p. 58, n°14, t.I, f. 2, pl. 6, f. 2. Idem, d'Orb., 1825, Ann. des Sc. nat., t. 5, p. 8, n° 3, pl. 6,f. 2. Rhynchoteuthis Larus, d’'Orb., 1847, Paléont. univ., t. I, pl. 79,f. 13-16. Idem , d’Orb., 1847, Moll. viv. et foss., pl. 29, f, 13-16. Idem, d’Orb., 1847, Terr. jurass., suppl., pl. 4, f. 13-16. Bec. Partie antérieure lisse, et arrondie en dessus, obtuse en avant, fortement échancrée en arrière au milieu, entre les ailes; celles-ci prolongées sur les côtés jusqu à l'extrémité pos- - térieure. Partie postérieure coupée carrément en dessus, et en arrière, marquée de quelques rides transverses; les côtés sont également aplatis. En dessous, on remarque, près de l'extrémité antérieure , une espèce de saillie médiane, anguleuse comme une dent, puis en arrière une dépression ou même un sillon mé- dian qui se continue jusqu’à l'extrémité. L'ensemble de la man- dibule est comme ployée en deux, par le milieu, et convexe pos- térieurement en dessous. G. RHYNCHOTEUTHIS. 597 Rapp. et diff. — Cette espèce se distingue facilement de toutes les autres par son ensemble ployé en deux, par sa région antérieure obtuse en avant, et pourvue en dessous d’une espèce de saillie. = Loc. Etage oxfordien. De Rians (Var), recueilli par MM. Co- quand et Astier ; des Blaches, près de Castellane (Basses-Alpes), par M. Astier ; M. Renaux l'a également rencontrée à Puymeras, à Gigondas, à Montmirail (Vaucluse), dans des marnes qu'il re- garde comme néocomiennes; mais les indications précédentes sont positives, et d'ailleurs, dans les lieux cités par M. Renaux, on trouve également les couches oxfordiennes. Expl. des fig. PI. 39. fig. 43. Bec vu en dessus, donten aen- levé, d'un côté, une aile afin de montrer Le côté du talon posté- rieur ; fig. 44, le même, vu en dessous; fig. 15, profil du même; fig. 16, grandeur naturelle. De ma collection. N° 5. REYNCHOTEUTHIS COQUANDIANUS, d'Orb., 1847. PI. 39, fig. 17-20. Rhynchoteuthis Coquandianus , d’'Orb., 1847, Paléont. univ., pl, 79, f. 17-20, Idem, d'Orb., 1847, Moll. viv. et foss., pl. 39, f. 17-20. Idem, d’Orb., 1847, Terr. jurass., suppl., pl. 4, f. 17-20, Bec. Partie antérieure lisse en dessus, acuminée en avant, échancrée en arrière , où sont deux ailes courtes, se prolon- geant seulement jusqu'aux deux tiers de l’ensemble. Partie pos- térieure un peu concave et pourvue d’un sillon médian, échan- crée à son extrémité, ses côtés un peu concaves, lisses. En dessous, on remarque une crête médiane antérieure longitudi- nale et une dépression au milieu de sa longueur. L'ensemble est arqué, et la région postérieure en dessous est aplatie. Rapp. et diff. — Cette espèce, voisine du R. larus, par sa région antérieure lisse, s'en distingue par sa forme plus acuminée, par ses ailes courtes, par sa partie postérieure con- cave , pourvue d’un sillon médian. Elle est peut-être la mandibule opposée du R. Larus, mais comme il n’y à pas concordance dans les parties rentrantes ou saillantes, j'ai cru devoir les séparer. 598 CÉPHALOPODES. Loc. Cette espèce m'a été envoyée par Coquand, qui l’a re- cueillie dans l'étage oxfordien de Rians (Var). Expl. des fig. PI. 39, fig. 47, bec, , vu en dessus; fig. 48, le même, vu en dessous ; fig. 19, le même, vu de profil ; fig. 20, grandeur naturelle. De ma collection. Espèces de l'étage néocomien. N° 6. RHYNCHOTEUTHIS ALATUS, d'Orb., 1847. Rhynchoteuthis alatus, d'Orb., 1847, Paléont. univ., pl. 80, f. 1-4. Idem, d'Orb., 1847, Terr. crétacés. suppl, pl. 11, f. 1-4. Bec. Partie antérieure très-aiguë, triangulaire, évidée laté- ralement, lisse, convexe en dessus, fortement échancrée, en ar- rière. Ailes très-longues, prolongées au delà de l'extrémité postérieure et s’élargissant sur les côtés en une partie aliforme distincte. Partie postérieure courte. Le dessous montre antérieu- rement une côte médiane interrompue au tiers postérieur, un peu concave au milieu. L'ensembleest arqué, concave sur toute sa longueur. Rapp. et diff. — Cette espèce, voisine de forme du À. Ho- noratianus, s'en distingue par sa forme plus évidée sur les cô- tés, par ses ailes plus longues et élargies à leur extrémité, par la côte inférieure moins prononcée en avant, nulle en arrière, et par son ensemble arqué, régulièrement concave en dessous. Loc. M. Astier l’a recueillie dans l’étage néocomien avec la Belemnites Emerict, à Cheiron (Basses-Alpes), où elleest rare. Espèces de l’étage aptien. N° 7. RHYNCHOTEUTHIS ASTIERIANUS, d'Orb., 1847. Rhynchoteuthis astierianus, dOrb., 1847, Paléont. univ., pl. 80. f. 5-7. Idem , d'Orb., 1847, Terr. crétacés, suppl., pl. 11, f. 5-7. Bec. Partie antérieure triangulaire, lisse, un peu anguleuse en dessus, acuminée en avant, à côtés droits, échancré en ar- rière, où sont deux ailes courtes, prolongées seulement jusqu'aux trois quarts de l'ensemble. Partie postérieure concave en des- sus, découpée à son extrémité, convexes sur les côtés, ridés en travers. Le dessous est convexe, anguleux, pourvu d’un angle saillant qui se prolonge jusque très-près de l’extrémité posté- G. RHYNCHOTEUTHIS. 599 rieuré, munie d'un sillon médian. L'ensemble est presque droit, avec une partiesaillante au milieu de la partie inférieure. Rapp. et diff. — Cette espèce est, par sa forme, assez voi- sine du R. Coquandianus, dont elle diffère par son ensemble non arqué, par les côtés de sa région postérieure convexes, et ridés en travers, et par la saillie anguleuse du dessous. C’est du reste la plus grande des espèces connues. Loc. M. Astier me l'a envoyée comme provenant des marnes de l'étage aptien de Blieux (Basses-Alpes). M. Renaux l’a aussi rencontrée aux environs d'Apt (Vaucluse). Elle est très- rare. Étage sénonien. N° 8. RHYNCHOTEUTHIS DUTEMPLEI, d'Orb., 1847. M. Dutemple m'avait prêté un exemplaire de bec de ce genre, rencontré par lui à Chavot (Marne), dans la craie blanche de l'étage sénonien ; mais il s’est perdu, je ne sais comment, le jour même de mon arrivée. Sa forme était voisine de celle du R. Emerici, mais un peu plus court. J'espère que la découverte d'autres échantillons me pérmettra, par la suite, de le figurer. Espèces incertaines, N° 9. RHYNCHOTEUTHIS UNIDENTATUS , d'Orb., 14847. Rhyncholites unidentatus, Faure Biguet, 1819, p. 58, n° 2. Rhynchoteuthis unidentatus, d'Orb., 1847, Paléont. univ., n° 9. Idem, d'Orb., 1847, Moll, viv, et foss., n° 9, « Carène du dessous très-saillante, sinueuse et munie d'un onglet vers le milieu, à Valdrome. » Faure-Biguet. Nous ne pouvons rapporter, avec certitude, cette espèce non figurée par son auteur, à aucune de nos espèces. N° 10. RHYNCHOTEUTHIS HASTA., d'Orb., 1847. Rhyncholites hasta, Faure-Biguet, 1819, p. 59, n° 3. Rhynchoteuthis hasta, d’Orb., 1847, Paléont. univ., n° 10. Idem, d’'Orb., 1847, Moll. viv. et foss., n° 10. « Carène du dessous à crête large, sans protubérance. Ailes «-très-dilatées et terminées carrément, à Luc. » Faure-Biguet,. 680 CÉPHALOPODES. N° 11. RHYNCHOTEUTIS TUBERCULATUS, d'Orb., 1847. Rhyncholiles turberculatus, Faure-Biguet , 1819, p. 59. Rhynchoteuthis tuberculatus , d'Orb.. 1847, Paléont. univ., n° 11. Idem , d’Orb., Moll. viv. et foss., n° 11. : « Caréné en dessus, avec une petite protubérance vers la « base, et une plus grosse vers la pointe. Ailes dilatées presque « carrément, à Valdrome. » Faure-Biguet. Résumé sur les Bhynchoteuthis. Je connais de ce genre sept espèces positives , et trois espèces incertaines. Les espèces positives sont toutes fossiles, et ainsi réparties : Dans l'étage Kellovien. R. Antiquatus, d'Orb. R. Honoratianus, d'Orb. Dans l'étage Oxfordien. R. Coquandianus, d'Orb. R. Emerici, d'Orb. | R. Larus, d'Orb. Dans l'étage Néocomien. R. Alatus, d'Orb. ? Dans l'étage Aptien. R. Astierianus, d'Orb. Dans l'étage Sénonien. A. Dutemplei, d'Orb. Il résulte, qu'au moins jusqu'à présent le genre Rhyncho- teuthis n'aurait commencé à se montrer qu avec l’étage Kel- lowien, qu’il serait devenu plus nombreux dans l'étage Ox- fordien , et qu'il aurait montré une espèce dans trois étages différents des terrains crétacés, sans passer dans les étages supérieurs. G. RHYNCHOTEUTHIS, 601 Table alphabétique des espèces du genre RayNcnoreurais. Pages Alatus, d'Orb., 4847. Étage Néocomien.........,... 598 Antiquatus, d'Orb., 1847. Étage Kellovien......... 595 Astierianus, d'Orb., 4847. Étage Aptien............ 598 Coquandianus, d'Orb., 1847. Étage Oxfordien. ...... 597 Dutemplei, d'Orb., 14847. Étage Sénonien.......... 599 Emerici, d'Orb., 4847. Étage Oxfordien.........,.. 595 Hasta, d'Orb., 1847. Espèce incertaine.........., 599 Honoratianus, d'Orb. Étage Kellovien.........,.... 594 Larus, d'Orb., 1847. Étage Oxfordien............. 596 Tuberculatus, d'Orb., 14847. Espèce incertaine. ..... 600 Unidentatus, d'Orb., 1847. Espèce incertaine. ....,.. 599 pri : ds "4 7" Nr" / ist. di MAP L | l Rs es re n'at Ant + ) ER T le » f ee El 1 % ‘el ef Rive L MA pe a Fe FREE NE RP Etiquetns. des 008. 242 te | | F résut oil Lui Je sent 'aurut cornbieiéo s4e miitbt: cure lowien bit sotait depinn plis vont en {ardent APR nurail monteéine expéce dans, qu différents des Len: a np yerttacéé, Sans to ave. le emprunts. : 40 1? ds D ET, TABLE DES MATIÈRES ET DES MONOGRAPHIES DE GENRES CONTENUES DANS CE VOLUME. GÉNÉRALITÉS. Pages DU OMOLNL : ss drone den ue oo 66 un 8 80 dun du en OUE 4. 5 Plan de l’ouvrage. ...:...... UNIT TITRE TEST CRE PET EE EN RC TN 13 MOLLÉ QE AU LAON AS NE 6 6 on bu d 4 4 PTTFETEL ob, 4, ME 49 Caractères généraux, . . . «0 ed ere eva dune ot VEUT A 0, et 19 Rapports et différences, .,,,:,:.., PANTIN TETE TIEL ENEVETTIE : 19 Coup d’æœil sur l’ensemble des caractères internes et externes des Mol- lusques, considérés dans leurs rapports et dans leurs fonctions... 20 Coquille considérée comme partie intégrante du derme............ 22 Différentes parties de l’organisation des Mollusques................. 28 A des cu» 28 DMC) DFISS CAS SOIT ÉNSEMIDIE ess ee lee ossoseseosuese 20 M EE MT NS de D ss ecoute 29 Organes de la vision. ....... RSR so oo date) 31 ner de Panne CE PR ee 2 à 2 como 32 Oreues du ICT OR OU DUREE AT M eee ee 0 do 0 vec m uen 33 RE DOMINER Dec amme on co ve ere 35 RL D RS TL LAS ME UE Le RUN Los etre LA Crroanes de" préhensin 2m Meur Lis ui nn... einen 43 Organes de la manducation et de la digestion............. Fire an Fu À À Us. - . PÉCIMNIIINEN T OI ON TRNR ENT I TI 45 Drannes dela PES: : 15420420 ne Dés releons es o à « 45 Drpanes de ln OLA nt à uen ets duc cueue ss L8 Heproduction® den OR 2:20. Rien tes css 50 Développpement de l'embryon dans l’'œuf....................... 54 Variations naturelles déterminées par l’accroissement............ .. 55 Période eniionnite ne Pannml,...... ue... ect. 56 Période d'accroissementide.Pantmal .:. 7... housse cqusp os 58 Période embryonnaire des coquilles. ........................ .. 59 604 MOLLUSQUES. Pages Période d’accroissement des coquilles. ..... 7 | POTT «5: 008 Période de dégénérescence dans l’accroissement des coquilies. ..... 65 Variations des coquilles déterminées par le sexe.............,..... un Variations pathologiques des coquilles... ............,........ ... 66 Variations naturelles des coquilles, déterminées par l’influence locale et par les possibilités vitales. : 20... RE 68 Limites de l’espèce dans les Mollusques.............. PNA. 69 Distribution géographique des Mollusques vivants...,..... S-5487 71 Distribution géologique des Moïllusques fossiles. .......,.. Ses 2 “y 128 Niveau d’habitation des Mollusques au sein des mers.....,......,.. 80 Manière de vivre , habitudes des Mollusques.................,.... 81 Nourriture des animaux mollusques. ...:..:..:..45 0 ue. 84 Animaux à qui les Mollusques servent de nourriture, et moyens qu'ils emploient pour leur-échapper:-:.-emmesess 6.41 86 Les Mollusques considérés dans leurs rapports utiles ou nuisibles à PRO. ., suutssn doses un see s Bass Te RE 89 Des principes généraux des classifications........ SG UE RS SRE 93 Des causes d'erreur dans la détermination des espèces de coquilles folie pe leti eee dre ts a lui RSS es SR CS 95 De la formation dans les espèces de coquilles fossiles. ..:......... 98 De Ja nomenclature relative aux coupes primordiales, aux coupes géné- riques et. à l'espèce chez les Mollusques........xuesbttt. cum 103 Division des Mollusques en classes, ..... ds ss ini hr 10 IMOG SPÉCIALITÉS OU MONOGRAPHIES. CÉPHALOPODES. Première classe des Mollusques....,....,.... 4107 Modification des organes des Céphalopodes comparés aux fonctions qu’ils doivent remplir, et causes d’erreur dans la détermination des CÉDÉCOR. . nn ae rs secs sremesse vers 108 De là coquille interne guexterne......,.:.4::,...uh. Fu LEE 133 Division des Céphalopodes en deux ordres, ............,.......... 156 ACETABULIFERA. Premier ordre. ..s. stone nicaeeé his 157 Gcroropa.. Premier Sous-0rArÉS. ..... 44.440 + » « soft CR NES 163 tonte. Famille... 404 os sossucamaocons ttes TS 164 Obiopus Lam. ...,.8 0408, 1 0 me dues ess SMS ECS 165 Pinnoctopus,, d'Orbignys.su..tée 26 ste t0 onidaianestéi is eniiettt 193 Eledone, LéaCh..,.:, aus same s à oo: 0 « dtioledie dé 194 CGirrhoteuthis, Fehntbl. sise ps ee ouet) ‘106 Philonaide, mie, suce ous. “ui dent 199 Phhenonis, UD. .... abus soce mec coustrésiinét ff As 200 Piponauie, TANRE. ...;:,,..cfnutt nouts roma sf chan ssitniné 210 Decaropa, Deuxième souS-0Fdte.. sut inmnchh aufindaior nil 236 See, TOME, . . . es de ve 05 008 + CRAN TN DES RSS 237 Cranchia y Dench.,.,..,... s.6.0 0 + Va NÉ ES SD RS EE ES 238 Sepioloidea, d’Orb. ....... 1 sat sifliespss uote id 212 TABLE DES MATIÈRES. 605 Pages Sepiola, Rondelet........... D NP ana saganecee esse 245 Rossia, Owen............... en ar sors see sonne 255 Sepia, Linné. ...................sese eee 261 _ Spirulidæ, famille. ..............................sssssssere 306 Beloptera, Deshayes........................................e.. 307 Spirulirostra, d'Orb. ...................................sssse 211 * Spirula, Lamarck. ...................ssssessesesssesesesese 314 Loligidæ, famille... ..... RU A ETES à oo à 0 6 318 Sepioteuthis, Blainv........................................... 319 Polo Lamarek...-...... 4... honte mmmnentennenrees ee 332 Teudopsis, Deslongchamps. .................................... 359 Leptoteuthis, Meyer. ............................ PRE TA NC 363 Beloteuthis, Munster. ................ussssssssesereonerouesee 364 Loligopsidæ , d'Orb., famille. .................................... 367 DOM, Lamarek 242 uen sonne. seen 368 CR d'Oc re rene ee oser osent 375 RS, d'Oc ee rad end aane anus sac e à eo sonne 379 ee d'Orb., Balle. Re ue eee oo à 0 0 NAT 382 Onvehoicuthis, LichteinStein........:.............,,........0 383 Pneus, DO 0 eee. ar ce cesse ee 398 Mcanhoteuthis, Wagner. ...........1. 0... es seneaeree ee 107 Dnetrephes, ŒOrD .-...... ne soso sereres see ee 412 Belemnosepia, Agasssiz.. .....................sscseooccceouree L33 nue; d'Orb,, famille, :............, 004. seen L43 Consicutius., d'OrD.........4....,. seuusmesoneneresseceesese Lu Dolcmanela, dOFD. 50... msneneseerececsecses ee L46 pelemaites, Lamarck, 0,040. mel des soso soon L59 Conchorhynchus , Blainville. .............,....... D Cure he de 587 Riyachoteuthis, d'Orb.. 3.24%... ss messe soseneurre 595 Paris. — Imprimerie d'A. Sirou et Desquers, ruc des Noyers, 37. r 1 * x " Le | À sr ne ot 1 RESTE TT LÉ ALI 6 , 4 Los: à Lu hixrs de ha An den 2 Kra "1 1 # $ l : ; d de EAG : Nat / N ir À . y , tu . OS APRES mp." M, | Lim Lin? , è L S . L F À PA . L SE ie 4 . & ñ # ta «+ Mes she PPS ur” ses a0 _” A" 0 | | ion das Tédaiinn - de 613 « L ‘ 2 JS vf \ ! L * er ME 2% d'a NAN TITCRLIEE # nries : 1 l es NO PTR L 1 0% # LE CAE à Là en Camps ques dE nt DE nn 0 0 PT AB ' ; An) Lt ct LG ee Lyth À S à 3: Del FAR NAN ST EEE 19? hi . RER UE PR RE À, bre n \ LLp » ‘ CEPRRTULET ME TR “ "7 Aï A à Mt ba bourse dits de Mans ME te © Fa ru 908" 151 Ha ; PET t ANRT PU s 1 É + r 4 fé: {" LT YEA TEE ” AREA L a |? * P. LE / À Le { 1 "+ «" LA i : a } e Re ve …—… " in * 1 A Be # IUuvECT pa “4 { F AU ] pue EE 6 (DT 1853 0002