_. MÉMOIRES DE LA SOCIÈTÉ GÉOLOGIQUE DE FRANCE DEUXIÈME SÉRIE. — TOME NEUVIÈME. 1 MONOGRAPHIE DE L'ÉTAGE BATHONIEN DANS LE DÉPARTEMENT DE LA MOSELLE PAR O0. TERQUEM et FE JOURDY MS LE PARIS AU LOCAL DE LA SOCIÉTÉ, RUE DE FLEURUS, 39 ET CHEZ F. SAVY, LIBRAIRE RUE HAUTEFEUILLE, 24 1869 (12 MONOGRAPHIE DE L'ÉTAGE BATHONIEN DANS LE DÉPARTEMENT DE LA MOSELLE, PAR MM. O. TERQUEM ET BÉNIOURDIE DE ——— PREMIÈRE PARTIE. STRATIGRAPHIE ET PÉTROGRAPHIE. PREMIÈRE SECTION. . ROCHES DE L'ÉTAGE. — SA FAUNE. — SES DIVISIONS. La description des roches de l'étage avait déjà été entreprise dans le texte accompagnant la carte géologique du département (1868) ; mais ce travail préma- turé sur le sujet que nous traitons, méritait une étude suffisamment complète pour connaitre les différents niveaux auxquels se trouvent les fossiles. Une nou- velle description stratigraphique nous a paru indispensable pour présenter ces terrains d’une facon plus vraie et plus complète. Un résumé sur les particularités de la faune suit la description stratigraphique ; il est extrait des tableaux qui se trouvent à la fin de la description paléonto- logique et destiné à mettre en lumière les faits généraux et earactéris- tiques des différentes zones de l'étage. De cette double descripuon résulteront la connaissance des affinités caractéristiques ou distinctives de toutes les couches de l'étage et leur place naturelle dans la série des couches ju- rassiques. SOC. GÉOL. — 2e série, T. IX. — Mém. n° 1. 2 MONOGRAPHIE (N° Dip2) PREMIÈRE ZONE. — ZONE À AMMONITES SUBFURCATUS. 1° Marnes DE LonGwy. — Quelle que soit la facon dont se termine le calcaire à Polypiers, le Bajocien est surmonté par une couche marneuse renfermant l'Ostrea acuminata avec plus ou moins d’abondance. Ces marnes sont sableuses dans certains endroits, très-argileuses dans d’autres; elles contiennent des petits banes de calcaires jaunes formés d’oolithes miliaires, qui deviennent de plus en plus abondants à mesure qu’on s'éloigne du calcaire à polypiers, et qui relient ces marnes à la couche calcaire qui les surmonte. Quand elles sont très-argileuses (sur les glacis de Longwy), elles présentent une couleur jaune ou bieue très-foncée, ce qui les fait distinguer très-nettement du calcaire à polypiers ; certains banes sont pétris d’Ostrea acuminata et présentent une faune assez riche. Quand elles sont sableuses (près de Gravelotte) elles ont une couleur grise, et leur séparation du calcaire à polypiers est peu nette ; les fossiles y sont extrêmement rares ; c’est à peine si on y rencontre quelques Ostrea acuminata, qui y sont là longues et de grande taille. L’épaisseur de cette couche est difficile à déterminer exactement à cause de la facilité avec laquelle les calcaires subordonnés se relient aux calcaires de Jaumont (couche supérieure); il est probable qu’elle ne dépasse pas 10 mètres. Cette couche est rarement visible sur le terrain; cependant elle a ure importance sérieuse, à un autre point de vue : elle alimente un grand nombre de villages par ies eaux qu’elle fournit sur la zone très-étendue le long de laquelle elle surmonte le Bajocien (MM. Dargnies et Barré). C’est cette couche à laquelle M. Jacquot avait donné le nom de couche à Ostrea acuminata (Géologie de la Moselle); cette dénomination manque de jus- tesse, attendu qu’on ne peut choisir, pour caractériser une couche, le nom d’une espèce qui est abondante à un grand nombre de niveaux différents. Les environs de Longwy en donnent une bonne coupe, où l’on peut saisir très-facilement le passage du Bajocien au Bathonien; car, là, le calcaire à polypiers est représenté tantôt par une roche oolithique miliaire blanche sans fossiles, tantôt par des marnes sableuses et grises séparées en lits minces par des banes horizontaux de Polypiers; lPapparition de la roche jaune où pullule l'Ostrea acuminata, donne pour la base du Bathonien un niveau parfaitement déterminé. 2° CALCAIRES OOLITHIQUES MILIAIRES DE JAUMONT. — Caïcaires formés d’oolithes généralement miliaires avec des débris de coquilies mélangés dans des proportions variables. « Dans la partie méridionale du département, l'élément oolithique domine ou existe seul, la pierre y est blanchâtre ; presque par- tout ailleurs, il y a mélange; souvent même les oolithes sont très-rares et les débris de coquilles constituent Ia masse principale de la roche; la couleur est alors jaune. « Dans les bancs tout-à-fait supérieurs, on rencontre habituellement des (N. 1, p. 3) é DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 3 ’ oolithes blanches plus grosses que celles que lon trouve dans la région inférieure. « L’assise est done presque exclusivement calcaire ; toutefois on y trouve sur quelques points des intercalations noirâtres ou bleuâtres remplies de grosses oolithes. Dans les environs de Metz, elle n’a pas plus de 15 à 20 mètres de puissance; mais eie est plus développée dans la région de la Chiers où son épaisseur atteint de 25 à 30 mètres. Un des caractères les plus essentiels de l’oolithe de Jaumont « est de présenter des strates obliques aux plans de séparation des bancs», (Jacquot, Géologie de la Moselle, p. 259.) L'auteur que nous citons avait depuis longtemps reconnu la constance de cette couche sur une grande étendue; la facilité avec laquelle on peut la retrouver en fait la couche la plus caractéristique du Bathonien. De plus elle donne lieu, dans un grand nombre de localités, à l'exploitation d’une pierre de taille connue dans toute la Lorraine, Les fossiles que renferme cette couche sont le plus souvent brisés ou agglomérés et donnent lieu à de fausses stratifications, comme s'ils avaient été charriés par des courants violents et variables. Les deux couches précédentes sont tellement unies, que les marnes de Longwy paraissent être des couches marneuses intercalées dans les premiers bancs du caleaire de Jaumont. Leur réunion forme la première zone. Cette zone n’affecte pas de forme topographique bien spéciale; générale- ment visible sur le bord du plateau qui domine la Moselle, elle suit les allures du Bajocien qui, comme elle, se compose presque entièrement de couches calcaires ; sur un assez grand nombre de points, au bord de la vallée de la Moselle, elle se sépare nettement de la deuxième zone, dont la base formée de couches meubles a cédé aux érosions, tandis que le calcaire de Jaumont avait plus de cohésion pour y résister ; elle forme ainsi une sorte de corniche et sa erète donne les points les plus élevés du terrain Batho- nien, dont les couches , plongeant à l'Ouest dans toute leur étendue, forment une sorte de plan incliné peu mouvementé et coupé par les vallées tribu- taires de celle de la Moselle. DEUXIÈME ZONE. — ZONE A AMMONITES PARKINSONI. 3° MARNES DE GRAVELOTTE, — Ces marnes sont colorées de différentes nuances pour une même localité ; et cette coloration est toujours assez vive quand le bleu s’y montre. Elles renferment constamment une grande quantité de grosses oolithes ferrugineuses « de formes ellipsoïdales, qui ont pu être comparées à des grains de froment. On y trouve quelques roches bien agrégées, constituant k MONOGRAPHIE s (N. 1, p: 4) des couches, et le plus souvent des lits de rognons juxtaposés. Ce sont des calcaires, les uns grenus et terreux, les autres légèrement saccharoïdes, offrant en général une grande ténacité ; ils sont grisàtres ou brunâtres, en général pétris de fossiles et formant de véritables Iumachelles ; quelques-uns présentent un noyau central de couleur bleue comme les argiles, au milieu desquelles ils sont intercalés, et contiennent beaucoup d’oolithes aplaties. » (Jacquot, loc. cit. page 9261.) Les calcaires qui divisent la masse de ces argiles forment des amas variables suivant les localités; ils enlèvent beaucoup de limperméabilité aux marnes ; grâce à eux, les vallées qui mettent la couche à nu sont loin d’être marécageuses comme le deviennent celles qui sont situées sur les marnes de la troisième zone, tout en permettant l’exis- tence de sources abondantes. La faune de ces marnes est en général très-riche ; c’est à ce niveau stra- tigraphique qu’appartient le gisement des Clapes, près de Fresnois, où se trouvent des fossiles d’une conservation merveilleuse. Ces marnes ont en- viron 20 mètres d'épaisseur. M. Jacquot donne à cette couche le nom de couche à Ostrea costata : cette dénomination est mauvaise, par la raison que ce fossile se trouve déjà dans les marnes de Longwy et est assez commua à plusieurs niveaux supérieurs (1). 4° CALCAIRES A POINTS OCREUX DE VERNÉVILLE (Dar@nizs). — ÇCaleaire gris, à cassure écailleuse, parsemé d’une multitude de points ocreux; ce calcaire ne renferme pas de fossiles et ne se trouve que sur certains points du département ; mais la facon constante dont il se superpose aux marnes de Gravelotte permet de le considérer comme une couche distincte ; il se trouve surtout aux environs de Vernéville. 5° CALCAIRES 4 OOLITHES CANNABINES DE GRAVELOTTE. — Ces calcaires sont géné- ralement blanes et formés d’une multitude d’oolithes cannabines, plus ou moins soudées entre elles; à Gorze, à Gravelotte, à Conflans, elles sont presque complétement désagrégées, tandis qu'aux environs de Vernéville, elles donnent lieu à une masse compacte, Ces calcaires , quoique d’un blanc généralement très-frane (surtout à la base), renferment des couches colorées en jaune avec des débris de coquilles méconnaissables; à la partie supérieure, le biane se ternit et tourne au gris avec des nuances pâles et variées. Cette couche renferme généralement des fossiles qui se trouvent tous dans les marnes de Gravelotte, et sont groupés identiquement de la même manière jusqu’à son sommet, sans que la moindre variation ne se produise dans les caractères des espèces. 6° CALCAIRES À OOLITHES MILIAIRES DU GRAND-FaiLzy. — Calcaires formés d’oolithes (1) La petite huître en question n’est pas le véritable O. costata, mais une espèce très- voisine nommée ©. Gibriaci, Mart. CN. 1, p. 5.) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. D \ miliaires d’un blanc crayeux ou jaunâtre se délitant facilement à l'air ; les couches sont parfois séparées par de très-minces lits argileux contenant des concrétions poreuses très-légères et colorées vivement par des oxydes de fer et de manganèse ; ces calcaires ne présentent pas de traces de fossiles. Ces trois dernières couches calcaires ne s’observent pas partout superposées l’une à l’autre; même en mettant de côté la couche à points ocreux qui est peu constante, les deux autres sont susceptibles de variations intéressantes. Au Sud du département, le calcaire à oolithes cannabines parait représenter à lui seul toute la partie calcaire de la deuxième zone; son épaisseur y varie de 10 à 20 mètres: non loin de Conflans , sur la rive droite de lIron, le calcaire à oolithes miliaires s’intercale dans les couches supérieures du calcaire à oolithes cannabines ; au Nord du département , les oolithes miliaires paraissent exister seules (Dargniès) (1). Ces trois couches calcaires sont en général dépourvues de fossiles ; le calcaire cannabin seul en présente à sa base et à son sommet; tous ces fossiles appartiennent aux mêmes espèces que ceux des marnes de Gravelotte sans aucune variation même insignifiante et avec une identité parfaite de distribution ; leur épaisseur moyenne est d'environ 30 mètres. 7° MARNES ET CALCAIRES MARNEUX DU Jarnisy. — Ces calcaires, bien différents des précédents, sont terreux au lieu de se faire remarquer par labondance des oolithes qui, pour la plupart des calcaires inférieurs, forment presque exclusive- ment la roche. Cependant , vers la partie supérieure, ils contiennent une couche oolithique (Pierre de Friauville de M. Barré); les oolithes y sont fines en gé- néral, intermédiaires de grosseur - oolithes miliaires et les oolithes cannabines; elles y sont mélangées à des débris de coquilles indéterminables. Mais cette couche parait très-instable; son épaisseur, assez faible en général, se réduit souvent à être insignifiante, et même plusieurs de ces bancs sont formés par les calcaires ordinaires dans lesquels se trouvent disséminées quel- ques rares oolithes jaunes qui se séparent facilement de la roche. Ces calcaires oolithiques sont ordinairement colorés d’une teinte blanchâtre, tranchant un peu sur la couleur très-terne des calcaires dans lesquels ils sont compris. Quant à ces derniers calcaires , qui forment la presque totalité de la couche, ils sont terreux, d’un gris terne, souvent bruns, sans oolithes. Ils sont stratifiés en banes peu épais qui se délitent en petits fragments polyédriques, irréguliers ; leur cassure est plane et grenue. À la base, les calcaires sont plus abondants, renferment peu de fossiles; au sommet, les marnes dominen (quelques parties présentent de petits lits contenant une grande quantité d’or aes cannabines), avec une faune plus riche et passant à la couche supérieure, qui est tout-à-fait argileuse. Quelques bancs calcaires de cette couche portent des tiges dichotomes à leur (4) Enfin dans la Meurthe on retrouve le facies des environs de Longuyon (Dargniès). 6 MONOGRAPHIE (N. 1, p.6) surface, qui est rugueuse et comme saupoudrée d’un sable fin. L’importance de cette observation ressortira dans l’étude détaillée de la faune de ces calcaires. Le faciès minéralogique de cette couche s'éloigne beaucoup des couches inférieures de la zone, même en tenant compte du calcaire oolithique qu’elle renferme parfois; la dissemblance est d’autant plus frappante que la pétrographie la rapproche complétement des couches de la zone supérieure. Mais sa position dans la classification est indiscutable, si on tient compte du caractère donné par les fossiles, le seul qui puisse ici servir de guide. Les fossiles y sont les mêmes que dans la 3° zone. De plus, la jonction de cette couche aux calcaires cannabins doit être des plus intimes comme lannonce un fait paléontologique remarquable: les fossiles des calcaires cannabins pénètrent en certains endroits de la roche des calcaires du Jarnisy et ne s’éteignent qu’à quelques décimètres plus haut que la jonction des couches (environs de Jarny). Cependant, tout en reconnaissant que la faune de cette couche la place dans la 2° zone , nous ferons remarquer que ses analogies avec la 3° zone, qui sera décrite plus loin, sont très-importantes au point de vue des fossiles et surtout à celui des roches. La pétrographie consultée seule, classerait cette couche d'emblée dans la 3° zone; de plus, sa faune elle-même comprend quelques espèces qui commencent là leur apparition par des individus peu nombreux pour pulluler dans la 3° zone; enfin, un grand nombre des espèces de la 2° zone, en traversant les calcaires du Jarnisy, présentent des variétés du plus haut intérêt. Cette couche est done des plus remarquables, d’abord par son rôle de transition entre la 2° et la 3° zone, puis par les particularités paléontologiques qu’elle présente. Ce double sujet sera traité plus en détail dans la discussion de la faune propre à chaque zone et dans la description des espèces. Cet ensemble de marnes et de calcaires, plutôt argileux que calcaire, couvre très- nettement la surface du Jarnisy sur le sommet des collines formées par les calcaires oolithiques ; puis, à mesure qu’on s’avance plus à l’ouest, on les voit former le sous-sol jusqu’à ce qu’ils disparaissent sous les marnes de la zone supérieure. Cette couche a environ 25 mètres d'épaisseur. 8° MARNES NOIRES, ARGILEUSES, A OsTREA KNorrit DE FRIAUVILLE. — Cette couche a une faible épaisseur et paraïitrait insignifiante si une observation attentive ne faisait remarquer son importance à plusieurs points de vue. Ses caractères pétrographiques la séparent des deux zones entre lesquelles elle est placée; elle est très-brune, très-argileuse, ne renferme que de très- minces et très-petites plaquettes d’un calcaire très-argileux. Elle est très-remarquable par l'abondance presque exclusive de l’Ostrea acuminata et surtout de l’'Ostrea Knorri, fossiles qui sont rares au sommet de la 2° zone, et encore plus rares à la base de la 3° zone. Le sommet des calcaires (N. t, p. 7.) | DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 7 du Jarnisy devient très-marneux et passe insensiblement à cette couche dont la place dans la 2° zone est alors établie. Enfin, au point de vue topographique, cette couche sert de point de repère pour la détermination sur le terrain, du sommet de la 83° zone. Comme ces marnes sont très-grasses, elles donnent lieu en certains points à de petits prés humides qui suivent quelquefois la limite de la 2° et de la 3° zone; dans d’autres endroits elles donnent lieu à des ressauts, peu accentués, il est vrai, mais qui délimitent nettement les buties formées par la zone supérieure. TROISIÈME ZONE. — ZONE A AMMONITES QUERCINUS. 9° Marxes DE ConrLaxs. — Au-dessus des marnes noires à UÜstrea Knorri de Friauville, on voit reparaitre un massif de marnes brunes, un peu sableuses, quelquefois noires et un peu argileuses renfermant quelques banes mal stratifiés, tendres, à demi délités d’un calcaire brun avec taches bleues ; les marnes et les calcaires sont identiques aux marnes et aux calcaires du Jarnisy, les bancs calcaires sont très-désagrégés à la base de la zone; mais, vers le milieu et non loin du sommet, ils forment des bancs réguliers bien stratifiés, même mieux stratifiés que les calcaires du Jarnisy, ils ont de plus une couleur ur peu claire (Béchamp). Certains bancs calcaires présentent la particularité que nous avons signalée dans les banes supérieurs de la deuxième zone (pierre de Friauville). Ils devien- nent oolithiques et plus durs (Puxe, Béchamp), ce qui donne parfois à l'Orne des berges un peu roides au lieu des pentes douces formées par les calcaires très-marneux. Les fossiles sont très-communs à la base, ce qui constraste nettement avec la couche à Ostrea Knorri qui est très-pauvre, à part son fossile caractéristique. Mais plus on s’avance, plus ils deviennent rares et finissent même par s'éteindre à une certaine hauteur, c’est à peine si quelques débris d’huîtres se rencontrent vers le sommet de la zone (Puxe, ferme de Reuvron) ; les particularités de cette distribution seront traitées plus loin. Qo Mannes Noires À Osrrea KNornu, DE Rouvres. — Ces marnes ressemblent complétement aux marnes à Ostrea Knorri de Friauville qui couro il la 2° zone, sinon qu’elles sont plus épaisses et plus argileuses. C’est la première couche du Bathonien qui se trouve tout entière dans la Meuse; cependant il est probable qu’elle doit se rencontrer encore dans la Moselle, dans le bois de Puxe, derrière Dompierre. Elle acquiert dans la Meuse une certaine importance, elle occupe un bas-fond maréeageux , très-large devant Rouvres, qui se poursuit jusqu’auprès de Spincourt; ce bas-fonds donne de nombreux étangs ; le lit du ruisseau du 8 MONOGRAPHIE (N. 1, p. 8.) Haut-Pont et celui de l’Ohain qui va se jeter dans la Chiers au delà de Longwy y sont compris. Ces marnes couronnent la 3° zone, exactement comme celle de Friauville couronnaient la 2’; et ces deux couches, tellement identiques, sont éloignées . de plus d’une lieue. On est bien certain que ces deux couches marneuses sont à des horizons différents, car les marnes de Rouvres, sur la limite de la Moselle, couronnent des collines dont la base renferme l’Ammonites quercinus, tandis que les marnes de Friauville sont surmontées par les couches qui renferment ce fossile; or, cette partie de la Lorraine ne peut renfermer aucun renversement; les failles, à la vérité, y sont nombreuses, mais teilement faibles qu’il est impossible, la plupart du temps, de déterminer leur direction. La 3° zone, vers son milieu, devient de plus en plus pauvre en fossiles; aux environs de Puxe, d’Olley, c’est à peine si l’on trouve quelques Gresslyes et quelques Rhynconnelles; enfin, vers son sommet réapparaissent quelques calcaires un peu plus compactes qu’à la base, renfermant encore l'Ammo- nîites quercinus. Mais on arrive ainsi à sortir complétement du département de la Moselle. Cependant pour donner une idée complète de l’étage dans tout son dévelop- pement, nous dirons quelques mots de sa délimitation au contact de loxfordien ; la description ne sera que stratigraphique, car la faune ne change plus jusqu'aux marnes à Trigonia clavellala. QUATRIÈME ZONE. -— ZONE TRÉS-PEU FOSSILIFÈRE. Cette zone n'a pas pour nous une importance réelle, et il est bien possible qu’on la fasse rentrer plus tard dans la zone sous-jacente, car les rares fossiles que nous y avons trouvés sont ceux de la 3° zone; seulement la grande rareté de ces fossiles succédant à la richesse des couches inférieures et la texture différente des calcaires du sommet nous ont paru dignes d’être signalées d’une facon spéciale, c’est-à-dire en isolant un peu les couches qui présentent ces particularités. , 1° Calcaires terreux bruns de Rouvres. — Ces calcaires se présentent au- dessus des deuxièmes marnes à O. Knorrii exactement, comme les marnes calcaires de Conflans au-dessus des premières marnes noires, et la topographie du pays en avant de Rouvres, surtout sur le bord de la route , a quelque analogie avec les environs de Conflans, mais avec des reliefs moins accusés. Leur texture est celle des marnes subordonnées qui sont, du reste, identiques à celle des couches qui occupent le milieu de la 3° zone. Cependant en avant de Warcq, on y trouve de plus, dans les parties marneuses, de gros nodules de calcaires ovoïdes et de grosses concrétions siliceuses fendillées. 2% Calcaires oolithiques miliaires d’Étain. — Le passage des calcaires (N. 1, p. 9) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 9 précédents aux calcaires oolithiques se remarque à la ferme Rosa (entre Rouvres et Warcq), où quelques couches marneuses donnent des fossiles malheureuse- ment irop rares. Ces calcaires sont très-oolithiques, colorés en jaune, quelque- fois assez foncé; ils donnent parfois des bancs assez épais; mais à la surface du sol, ils sont séparés en dalles minces brisées dans la couche ; leur cassure est plane et fait voir une foule de points brillants qui ne sont autre chose que des sections de zoophytes (Encrines ou pointes d’oursins) ainsi que des frag- ments de coquilles ; ils ont un peu l'aspect de la dalle nacrée du Jura. Un assez grand nombre de bancs n’ont pas la texture oolithique, d’autres ne ren- ferment que des oolithes dans leur pâte. Ces calcaires sont fendus par de nombreuses failles qui dérangent fréquemment l'inclinaison des couches, et il est souvent difficile d'en reconnaitre l’ordre de superposition. M. Buvignier a bien décrit les calcaires d'Étain et les considère , il est vrai, comme bathoniens (Géologie de la Meuse), seulement d’après ce qu'il en dit, on est en droii de croire que la raison de cette manière de voir consiste dans l'assimilaiion qu'il fait entre les calcaires d'Étain et les calcaires oolithiques miliaires de la 3° zone ; quant aux couches marneuses qui, de Conflans à Étain, séparent ces deux couches calcaires, M. Buvignier les regarde comme oxfor- diennes, de sorte que la limite entre l'Oxfordien et le Bathonien devient com- plètement fausse par la confusion de couches bien distinctes ; aussi ne faut-il pas s'étonner si on trouve réunies dans sa liste le Gryphœa dilatata et VOstrea Knorri dont la présence simultanée n’a jamais pu être constatée dans une même couche , du moins c’est ce que nous croyons. OXFORDIEN. Ayant ainsi critiqué l’empressement des auteurs à faire descendre lOxfordien jusqu’au sein des couches les plus franchement bathoniennes , nous avons voulu voir par nous-même quelle était la véritable limite de ces terrains. Nous ne l'avons pas vue en ce sens que nous n’avons pas touché le contact, et nous re- grettons que cette constatation soit impossible ; mais à quelques mètres au-dessus des calcaires d'Étain et de Wareq, nous avons vu des marnes feuilletées noires sans fossiles, pas même des foraminifères, aussi azoïques que les marnes irisées, renfermant de petits cristaux de sulfate de chaux et de petites concrétions calcaires fortement colorées en blar.e par du carbonate de chaux; on en voit une coupe à Buzy, sur la rive droite de l'Orme ; au moulin de Blanzy, près d'Étain ; des marnes que nous supposons supérieures aux précédentes , renferment une grande quantité de Trigonia clavellata ; l'aspect minéralogique est le même. Vers cet horizon, les étangs deviennent plus nombreux , surtout au Sud où la Region marneuse est plus étendue. Quand on cherche à reconnaitre la série Soc. GÉOr. — 20 série. T. IX. — Mém. n° 1. 2 10 MONOGRAPHIE (N. 1, p. 10.) des couches oxfordiennes en s’avançant vers Étain et Verdun, on voyage dans un pays monotone, très plat, les quelques petits plis de terrain qui le tra- versent sont occupés par des ruisseaux où l’eau est assez abondante: de distance en distance, des étangs. Aucune coupe ne permet de se rendre compte des ‘eouches dont l’inclinaison à peu près identique à celle du sol, fait présumer qu’on monte peu dans la série verticale jusqu'aux collines en avant de Verdun. TE DE L'ÉTAGE BATHONIEN. mn TABLEAU des couches que comprend le BATHONIEN. Base de L'OXFORDIEN. ————————————————————…———…————…—…—…——_—.————————…—…—…——…—.—————_…_—_—_…___ _—_—_—__……—_—_—_—_-_- Marnes aoires fevilletées à Trigonia clavellata Marnes noires feuille‘é2, sans fossiles 20" Calcaires oolitiques miliaires ou calcaires £° ZONE d'Etain Zone t-ès-pen 15° Calcaires terreux bruns de Rouvres fossilifère ; Bathonien \ Marnes noires, très-argileuses, à Ostrea\ 3 ZONE supérieur m x . 10 Knori de Rouvres Zone à Ammonites | (de 73m à 100m) a — quercinus Marnes brunes, sableuses ou argileuses ? rerebratuta layenatis M ; 40" avec calcaires terreux gris parfaite A | \ Ostrea Willonensis | : ment oolithiques ou Marnes de Conflans } Avicula inornata | Bathonot E À ; : \ 180m ea ps noires, très-argileuses à REA A \ ( ) 5 \ Min | Knorii de Friauville \ CET | | — Knorii { \ one terren) cr entlquel terreux, gri., quelquefois ooli- 9° ZONE Pecten vagens Lo NUL PA LPAUZ 72 thiques, et marnes brunes sableuses j 3 Zone à Ammonites | du Jarnisv. ; = Parkinson : nien Calcaire oolithique miliaire du G‘-Failly, ct N 4 EUR Clypeus Plotri és repae 30% synchronique avec le calcaire ©oli-\ preuromya jurassi thique cannabin de Gravelotte Cerithium granutato \(de 110% à 80m) costatum Homomya gibbosa Calcaire à capote o0reux Geo en ocreux de Vernéville Pholadomya Murchisonx 20" Marnes de Gravelotte | cal lithi iliaire de J ],, 1° ZONE m H 2) 20 alcaire oolithique miliaire de Jaumont |} zone à RACE subfurcatus Pholadomya nym- 5" Marnes de Longw y | phacea Belemnites } Jacquoti ——————————————2—<—<— oo? Sommet du Calcaires à Polypiers : BAJOCIEN —————_—_— om 12 MONOGRAPHIE (N. 1, p. 12.) FAUNES DES TROIS ZONES. Telle est la description des roches depuis le Bajocien jusqu’à l’Oxfordien. Se borner à donner l'énumération de ces différentes couches et à indiquer leur superposition, serait suffisant pour donner une idée exacte de leur stratisraphie ; mais la connaissance de leur faune avec les particularités de distribution qui sy trouvent peut seule les faire reconnaitre dans le temps et dans l'espace, c’est-à- dire dans leurs relations avec les deux étages entre lesquelles elle: sont placées, ainsi que dans leurs rapports géographiques avec les terrains du même âge. Pour se rendre compte du véritable caracière de la faune propre à caaque zone et des affinités entre elles de ces faunes partielles, il suffit de se reporter aux tableaux qui donaent pour chaque zone sa faune complète. 1° la première zone renferme 147 espèces parmi lesquelles on peut distinguer quatre catégories : 1° Espèces provenant du Bajocien.............. 46 9% — spéciales à la première zone.....:... 34 3 — quise trouvent aussi dans la 2° zone.. 100 me = — 3° Zone.. 90 On voit que 46 espèces sur 147 sont bajociennes. La riche faune qui régnait depuis le Lias perd subitement la plus grande partie de ses espèces, au moment où apparaissent en quaniité énorme des espèces qui, comme l’Ostrea acuminata, doivent se propager sur une grande épaisseur. Ce fait indique une séparation dans les nouveaux dépô:s, c’est-à-dire l’apparition d’un nouvel éiage. 9° La seconde zone renferme 218 espèces, parmi lesquelles on distingue encore : 1° Espèces provenant du Bajocien................ 47 2 — deltpremiere Zone EE EME. PCR CDS 3 — spéciale à la deuxième zone .......... 190 4° — quise trouvent aussi dans la 3° zone.... 39 Les espèces qui du Bajocien montent jusqu’à la 2° zone, sont, à une ou deux près, les mêmes que celles qui, du Bajocien, passaient déjà à la 1° zone. Cette faune nomade n’a pas reçu d'altération en passant de l’une de ces zones à l’autre; ce fait indique que , par rapport au Bajocien, ces deux zones forment un même groupe, première division de l'étage bathonien. Les affinités de ces deux zones composant le groupe sont bien évidentes par la présence de cinquante-trois espèces qui leur sont communes, outre les quarante- sept qui proviennent de plus bas, espèces dont la plupart sont des fossiles très- abondants dans ces deux zones. Le chiffre de 190 espèces caractérisant la 2° zone, parait au premier abord assez considérable pour isoler cette 2° zone; mais il est au fond beaucoup moins significatif si l’on a égard aux considérations suivantes : quand on fait des calculs de cette sorte pour se rendre compte autant que possible des affinités des (N. 1, p.13) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 13 faunes entre elles, on est sujet à de nombreuses causes d’erreur gräce auxquelles les chiffres , pour être bien commodes, ne sont pas toujours la traduction fidèle des faits. Ainsi, pour le cas actuel, il est évident que les deux autres zones, W'offrant pas de gisement qu'on puisse comparer à celui des Clapes , le tableau de la faune de la 2° zone n’est pas davantage comparable à celui des deux autres dans lesquelles les espèces rares (ce qui est le cas de la majorité de ces 190 espèces) avaient plus de chances d’être détruites, ce qui a diminué d'autant fa faune pour n'y laisser subsister que les espèces les plus abondantes. Aussi, dans le cas présent, doit-on, pour rendre les chiffres comparables, si non les réduire (car on ne peut pas connaitre la proportion à garder ) du moins attacher au sen- timent une importance d'autant plus faible au nombre des espèces spéciales, qu'il se compose d'espèces rares provenant d’un gisement exceptionnel. Quand on rétablit ainsi le caracière véritable de la faunule spéciale à la 2° zone comparée à la faunule qui réunit cette zone à la première , on éprouve, au contraire, une hésitation à faire entre ces zones un coupure de quelque importance. 3° La 3° zone contient 48 espèces ainsi distribuées : 1° espèces provenant du Bajocien...... 17 22 _ de la l'ezone..... 13 (34 espèces communes) 3° = ‘de la 2° —— 9 (35 _ ) Hpspécialesite las zone rer creed En arrivant à cette zone, la faune émigrée du Bajocien diminue subitement! des deux tiers, chiffre qu'il faut encore diminuer pour diverses considérations. D'abord, beaucoup de ces espèces sont nomades jusqu'à l'Oxfordien, puis toutes (sauf la Gresslya lunulaia) sont rares dans cette zone. D'où il résule que la 3 zone doit être séparée du Baiocien d’une facon plus accentuée que les deux premières et entrer dans un second groupe isolé du premier. Purmi les treize espè- qui proviennent de la premiere zone (un peu moins du tiers de la faune) la plupart sont des espèces abondantes dans toute la série des couches précédem- ment étudiées. Ce chiffre, bien qu'un peu faible, montre que ces espèces nomades relient, par leur présence, les deux groupes dont nous avons parlé, de manière à en faire les deux parties d’un même étage. Ces treize espèces qui, de la première zone montent à la troisième, tra- versent également la seconde, excepté une ou deux qui sont rares dans les tro's zones, Ce qui montre encore que les deux groupes précédemment admis sont intimement liés entre eux. Enfin, des trente-cinq espèces communes aux 2° et 3° zones, neuf seulement apparaissent dans la deuxième zone, et encore n’apparaissen -elles que dans les calcaires du Jarnisy. Cette couche est excep- tionnelle, et son affinité particulière, quoique peu prononcée (9 espèces sur 48) avec la t'oisième zone, peut se rapprocher dun fait décrit plus haut, celui de l'identité de sa roche avec celle de la troisième zone. Ainsi, d'une part la deuxième zone à elle seule n'offre aucun caractère spécial 14 MONOGRAPHIE (N. 1, p. 14) qui la rapproche de la troisième ; de l’autre, lensemble seul des deux premières zones rapproche intimement les deux groupes formés, l’un par les deux pre- mières , et l’autre par les deux dernières zones. Ces groupes sont, l’un la partie inférieure, de l'étage Bathonien, Vautre, sa partie supérieure, chacun d'eux, étant composé de deux zones peu limitées entre elles, beacoup plus distinctes des deux autres. L’étage comprend done l’ensemble des couches comprises dans dans les quatre zones, c’est-à-dire 180 mètres envi:on d'épaisseur. Entre ces deux divisions, il est impossible d'en établir d’intermédiaires ; aussi est-on en droit de conclure que la Moselle ne possède pas les couches à Terebratula cardium, Rhynchonella decorata, Rhynchonella Hopkinsi, Terebratula digona, T. coarctata qui constituent la partie moyenne du Bathonien dans les pays où cet étage est plus complet. i’absence de ces couches si développées dans certaines contrées explique le caractère spécial de la couche appelée cal- caire du Jarnisy, qui assista à l'émergement des dépôts inférieurs, pendant que se continuaient ailleurs les dépôts moyens. Cette lacune se manifeste dans la la couche en question: 1° par les particularités stratigraphiques qui consistent dans la présence de tiges dichotomes et de dalles saupoudrées d’une sorte de grès rugueux, indices de la proximité du rivage et dans la texture de la roche qui l’éloigne de celles de la deuxième zone pour se rapprocher de celle des la troi- sième zone. (Il n’y a pas de discordance de strat'fication, ce qui prouve que le mouvement a été lent.) 2° par les particulariiés paléontologiques qui consistent dans Fapparition d'espèces qui deviendront moins rares dans la troisième zone et surtout dans les modifications éprouvées par beaucoup d'espèces qui plus bas w’offraient pas encore de variétés (ce qui prouve aussi que le sol émergé par intervalles assistait non à un renouvellement, mais à une variation de la faune locale). Ainsi donc, les traits caractéristiques des dépôts bathoniens de la Moselle et de la Meuse peuvent se résumer amsi: 1° développement stratigraphique et paléontologique excessifs pour la partie inférieure ; 2 manque total de la partie moyenne ; 3° particularités du sommet de la partie inférieure correspondant à l’époque du dépôt de la partie moyenne; 4° Développement stratigraphique complet avec développement paléontologique incomplet pour la partie supérieure. On verra que ces traits caractéristiques, dans l'étude du synchronisme, défi- nissent le facies Vosgien jopposé au facies Ardennais qui présente une autre lacune, et au facies Jurassien où le développement stratigraphique et paléon- tologique est normal pour tout l'étage. CHAPITRE IT. Synchronisme de l'étage avec les couches du même âge, en Angleterre et dans le Nord-Est de la France. $ 1. DU FULLERS EARTH. L'étude de synchronisme qui suit la description de l’étage, a pour but de suivre ses modifications dans les différents pays avoisinant la Moselle et ceux qu’on a pris comme types pour établir l’âge de ces différentes couches. Nous commencerons par les couches d'Angleterre, qui renferment une partie de notre faune, non pas que les analogies de ces couches synchroniques soient des plus frappantes, mais parce qu’il a été longtemps d'usage de les prendre comme points de comparaison. ; Il est bon de montrer une fois pour toutes, que les divisions anglaises ne peu- vent en aucun cas être prises comme types, et que le terme de Fuller’s Earth, sous lequel on désigne trop souvent la base du Bathonien, n’est pas applicable quand on le soumet à une analyse rationnelle. Le Fulier’s Earih, en somme, n’a jamais été l’objet d’une monographie pouvant servir de terme de comparaison aux travaux du même genre. L'histoire des pro- grès de la géologie, qui résumeles premiers travaux anglais, montre très-bien qu’on a souvent parlé du Fuller’s Earth, mais qu’on ne l’a pas étudié suffisamment. Dési- rant nous trouver au courant de ce qu'on sait actuellement sur la paléontologie et la siratigraphie de cette couche, nous avons consulté ce qu’il y a de plus nou- veau à ce sujet. C’est d’abord un catalogue récent (1865) des fossiles du musée du géologie pra- tique de Londres, par MM. Huxley et Etheridge. L’habileté de ces paléontologistes est connue et surtout recommandée à tous les savants par une préface de M. Murchison. Tous les fossiles du Fuller’s se retrouvent dans l'Inférior oolite ou le Great-oolite; il est complètement impossible, après cela, de définir cette couche par une faune spéciale capable de la faire reconnaitre. Dans la Moselle, au contraire, les couches du même âge, quoique offrant de nombreux passages, peu- vent être caractériseés par un certain nombre de fossiles stationnaires et en général abondanis. En second lieu, M. Ralph-Tate a bien voulu nous envoyer une description inédite du Fuller’s; rien n’est done pius nouveau. M. Tate cite les districts où cette 16 MONOGRAPHIE (N. 1, p. 16) couche est bien développée (et ils sont assez peu étendus), et ceux où elle s’atro- phie. En dehors de cette zone, la couche en question est bien difficile à recon- naître. M. Morris suppose que certains sables du Northumberland sont de cette époque ; M. Philipps at cibue le même âge à des g-ès du Yorkshire. En un mot, en dehors d’une étendue restreinte, le Fuller’s acquiert rapidement des caractères exceptionnels par la présence de grès, de sable, de lignites, de plantes, indices d’une influence cotière periurbatrice. Or, comme la mesure de ces anomalies est impossible à constacr, ce qu’on peut faire de mieux, c’est de chercher à comparer les couches du Fu'ler’s avec ce’les qui sont mieux délimitées dans d’autres pays et non pas de suivre la méthode jiaverse. Il y a long:emps déjà que M. Marcou l’a dit dans sa polémique avec M. d’Archiac : « On ne peut pas prendre pour types des couches jurassiques les dépôts d’Angle- terre qui ont été formés duns un estuaire très-long et très-tortueux, le long duquel des dépôts continen’aux sent venus à plusieurs reprises apporter des éléments qui ne sont plus comparables; au contraire, pour avoir une idée vraie des transforma- tions de la faune au fond des mers, il faut s’éloigner du rivage et prendre les couches jurassiques dans les pays où les influences de la côte étaient annulées. » Le reste de cette étude de synchronisme montrera comment on peut opérer ces :echerches. A l'appui de cetfe manière de voir, M. Tate cite l'opinion de M. Ramsay. D’après ce savant, il est impossible que ie Fuller’s Earth contienne des espèces spéciales à cette couche qu’il considère comme un accident produit par l’irruption d’un dépôt de vases au moment où commençait le dépôt du Great-oolithe; alors apparurent d’une manière éphémère certaines espèces vasogènes vivant antérieurement, espèces qui sont venues se fixer au milieu d’une colonie différente et dont la majo- rité disparut lors du rétablissement du dépôt normal. M. Tate trouve celte opinion trop exclusive, mais la raison qu’il en donne est démonstrative contre l’Anglo- manie: « Car, dit-il, le Fuller’s Earth n’est pas encore suffisamment connu; cer- tains bancs rapportés à cette couche n’en font pas partie et inversement; enfin la plus grande partie des espèces qu’on y rencontre n’ont pas été décrites. Voilà donc ce eriterium stratigraphique! Personne ne le connait. Pour nous, nous reconnaissons que la plus grande partie du Bathonien inférieur renferme les fossiles cités dans les listes du Fuller’s, tout en pensant qu'il n’y a pas un synchro- prisme rigoureux à établir. L’éclaircissement de cette question dépend maintenant des savants Anglais auxquels nous avons fourni un point de comparaison. $ I. M. D’ARCHIAC. Description géologique du département de l’Aisne. — 1843. Le peu d'importance et l'éloignement des couches qui nous occupent dans ce (N2 1, p. 17) DE L'ÉTAGE BATHONIEN, 17 département, nous défendent une critique détaillée ; aussi nous contenterons- nous d'exposer quelques réflexions générales qui nous sont inspirées par Fexamen des listes de fossiles de l'auteur. M. d'Archiae, dont on ne peut soupconner les tendances à donner des noms anglais aux couches du terrain jurassique en France, renonce absolument dans son travail à toute identification. Les travaux ultérieurs de MM. Morris et Lycett démontrent que le niveau de Minchinhampton y est très-reconnaissable par la pré- sence un très-grand nombre de fossiles du Great-oolithe et l'absence presque complète des fossiles bajociens. ‘ Mais entre ces deux niveaux se trouve une petite couche de peu d'épaisseur qu’ilappelle oolithe inférieure (2° assise du 2° sous-groupe)et qui contient,parmi les espèces les plus communes, une grande partie de celles qui puliulent dans nos deux premières zones (Bathonien inférieur). IL est vrai que ces espèces sont en général celles qui forment ce que nous avons appelé la faune nomade, c'est-à- dire celles qui apparaissent déjà dans le Bajocien .pour remonter jusque dans le Caïlovien, maïs qui ne se réunissent toutes que dans les deux premières zones et qui s’y réunissent d’une facon-constante (le caractère le plus saillant de ce grou- pement des espèces est l'abondance de l'Ostrea acuminata et des Pleuromya). Cette couche renferme : 1° un ou deux fossiles bajociens; 2° quelques espèces rares dans le bajocien, mais communes dans ces deux zones ; 3° quelques espèces caractérisant nos deux zones (l’Ammonites Parkiasoni manque); 4° un fossile de Minchinhampton. Les caractères de notre premier groupe paraissant dominer dans celte couche : l’oolithe inférieure de M. d’ârchiac paraît représenter un Bathonien inférieur rudi- meniaire,. I est vrai qu'une hésitation ne peut manquer de se manifester à la vue des listes de l’auteur où se trouvent mélangés des fossiles de toutes les couches jurassiques. Les idées théoriques de M. d’Archiac ne parviennent pas à justifier des résultats en tout contraires aux lois connues de la paléontologie. Mais cette critique est trop en dehors de notre sujet pour être traitée ici, nous nous contentons de dégager ce qui peut nous être utile : la constatation dans l'Aisne de nos couches à l’état rudimentaire, au Goubie point de vue stratigraphique et paléontologique. $ Hi. MM. BUVIGNIER ET SAUVAGE. Statistique minéralogique et géologique du département des Ardennes. 1842. Le département de l'Aisne était remarquable par létat rudimentaire du Lias ct l'absence du Bajocien; ici le Lias est bien développé, et le Bajocien atteint Soc. GÉOL. — 2 série. T, IX. — Mém. n° 4. 3 18 MONOGRAPHIE (N.1, p.18) 120" de puissance. IL est même probable que les auteurs ont distrait quelques couches faisant partie du Bathonien pour les réunir au Bajocien, par ce motif, qu’elles étaient calcaires; cette confusion parait évidente par la présence dans les banes de leur oolithe inférieure d'une colonie de Myaires qui ne descendent pas dans le Bajocien. Notre groupe inférieur y est distinct au-dessus du Bajocien et assimilé au Fuller’s Earth des Anglais, avec peu de fossiles, parmi lesquels pullule l’'Ostrea acuminala ; cette couche est appelée par les auteurs Marne inférieure; c’est notre Bathonien inférieur. Si on y réunit les couches à Pleuromyes et à Pholadomyes aux lumachelles oolithiques à grandes Huitres, ce groupe pourrait avoir 10" à 15" dans les Ardennes. L’ammonites Parkinsoni n’est pas cité. Les couches supérieures commencent au-dessus de la Harne inférieure; leurs fossiles, en effet, indiquent nettement d’abord lhorizon de Minchinhampton, puis celui de la dalle nacrée, mélangés avec d’autres fossiles provenant de plus bas, notamment l’'Ostrea acuminala; on y reconnait d’abord le Bathonien moyen, puis le Bathonien supérieur. $ 1V. M. BUVIGNIER. Statistique minéralogique du département de la Meuse. 1852. À propos de ce travail, nous entrerons dans plus de détails que pour les travaux précédents, et notre critique, au lieu de rouler sur des impressions générales, résultera de la discussion pied à pied, la notoriété de l’auteur et la proximité du terrain qu'il a étudié nous prescrivant une marche plus lente mais plus utile. Dès le début, l’auteur désespère de retrouver chacune des subdivisions anglaises; mais ses idées sur ce sujet n'étaient pas assez arrêtées pour empé- cher l'introduction malheureuse du mot Bradfordien qui est du reste tombé dans l'oubli. M. Buvignier divise l’étage inférieur du terrain jurassique en trois groupes : 1° Oolithe inférieure; 2° Marnes du Bradford-clay; 3° Calcaires gris oolithiques. Examinons successivement chacun de ces trois groupes. {1° Oolithe inférieure ( 130"). 3 SOuSs-£roupes. Sous-groupe inférieur. -— Calcaires terreux jaunàtres, peu consistants, ren- fermant une grande quantité de Polypiers (1). L’auteur pense que cette couche est le prolongement du calcaire à Polypiers de la Moselle; la liste des fossiles qu'il donne indique au reste une faune bajocienne. (4) — Notons en passant un fait commun avec M. d'Archiac (Géologie de l'Aisne) et que M. Buvi- gnier laisse voir aussi dans la Géologie des Ardennes : la plupart des polypiers, sont des espèces oxfordiennes, quelquefois coralliennes; il en est de même pour un cerlain nombre de Peignes, de Limes, etc., qui accompagnent loujours les colonies de polypiers. (N.1,p 19.) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 19 Sous-groupe moyen. — Grande variété de calcaires terreux compactes, oolithi- ques, sans ordre constant de superposition; marnes sableuses grises au sommet. La liste des fossiles est très-embrouillée ; la difficulté de suivre les couches à cause des éboulis peut seule expliquer les anomalies paléontologiques qu'on y ren- contre. En effet, dans les Myaires, nous trouvons des Pholadomyes Bajociennes, des Pholadomyes communes au Bajocien et au Bathonien, enfin, des Pholado- myes propres au Bathonien inférieur; nous y trouvons aussi toute la tribu des Pleuromyes caractéristiques de notre 2° zone. S'il est vrai qu'une faune Bajocienne y est incontestable (Ammonites Trueller, A. Braidkenridgii, A. Brongniarti); il est vrai aussi que beaucoup de fossiles caractéristiques de deux de nos zones s’y rencontrent. La conclusion la plus probable, c’est que la difficulté de recueillir des fossiles en place, a masqué à l’auteur la séparation des deux étages et lui à fait mélanger les fossiles de couches différentes. Aussi ne pouvons nous nous empêcher de reconnaitre nos marnes de Longwy dans le sommet de ce sous-groupe. Notons en passant la richesse de notre faune nomade, représentée ici par Isocardia gibbosa, Cucullæu oblonga, €. elongata, Trigonia costata, Gervillia tanceolata, Avicula tegulata, A. Bramburiensis, Lima proboscidea, Ostrea erenata, O. sandi.lina, Terebratula perovalis, T. ornithocephala, T. bullata. Sous-groupe supérieur. — Calcaires terreux à grains très-fins, jaunes, conte- nant des oolithes, des lamelles spathiques et des fragments de coquilles triturées. L'auteur affirme avoir suivi ces calcaires dans la Moselle et la Meurthe. Cette remarque et la description de la roche conviennent parfaitement bien au calcaire de Jaumont et à lui seul. En résumé, nous pouvons conclure que l’auteur n’a pas vu qu’une séparation était nécessaire à effectuer vers le sommet de son groupe. Il est certain que, s’il avait pu mieux observer ces marnes grises, il aurait fini par y trouver l'Ostrea acuminala, qui est rare dans les marnes de Longwy, quand elles sont sableuses, ou même dans le calcaire lumachelle, où cependant elle se trouve plus ou moins reconnaissable à ses débris. Le synchronisme pourra donc se faire de la manière suivante : / Sous-groupe supérieur | Calcaire de Jaumont {re Zone 1: Groupe, ou à Marnes de Longwy Sous-groupe moyen } OOLITHE inférieure. BAJOCIEN Sous-groupe inférieur Lias LIAS 20 MONOGRAPHIE. (N. 4, p. 20.) « 2% oroupe. Marnes du Bradford-Clay (80). Alternance de couches marneuses et calcaires, de nature variable, se succédant sans régularité. » « Les calcaires sont généralement marneux et en bancs minces; quelquefois ils sont oolithiques et en banes épais; quelques banes oolithiques renferment le Clypeus patella. Les argiles sont grisâtres où bleuâtres ; elles contiennent quel- quefois des oolithes ferrugineuses; on observe principalement des oolithes dans des bancs renfermant en abondance des Anabacia et des Terebratula. » Cette description est tout à fait celle de nos marnes de Gravelotte avec les calcaires qu’elles comprennent où ceux qui leur sont superposés. Outre la faune nomade, ces argiles bradfordiennes eontiennent des fossiles tels que l’'Ammonites Parkinsoni, Clypeus patella, ete., caractéristiques de la 2° zone. « 3° groupe. Calcaires gris oolithiques (60"). Bancs ealcaires blanehâtres, gris ou bleuûtres, généralement oolithiques, quelquefois terreux, ces deux variétés passant de l’une à l’autre. » On peut reconnaitre à cette description l’ensemble des calcaires du Jarnisy et des calcaires oolithiques blancs, sans fossiles, qui les supportent. D’après la liste de l’auteur, les fossiles de ces calcaires appartiennent tous au groupe précédent, et aucun d'eux ne caractérise le Bathonien supérieur. Ces synchronisnies ne font aucun doute et résultent assez rigoureusement des listes de fossiles que nous ne donnons pas pour ne pas allonger la discussion. (Gn peut voir que nos couches, dans la Meuse, sont bien plus épaisses que dans la Moselle). M. Buvignier finit là l’étage inférieur du terrain jurassique et commence l’Ox- fordien aussitôt. L'étude des environs de Conflans nous a démontré que M. Buvignier fait descendre lOxfordien beaucoup trop bas. La faune change bien au-dessus des « calcaires gris oolithiques », mais pas assez pour rattacher à l’'Oxfordien des couches qui non-seulement méritent leur indépendance de ce côté, mais qui ont même beaucoup plus d’affinités avec les « calcaires gris oolhthiques » M. Buvignier, décrivant les argiles inférieurs de l'étage moyen du terrain juras- sique, donne une liste de fossiles intéressante à consulter. Cette liste présente des espèces pouvant être divisées de la manière suivante : 1° Espèces oxfordiennes, 10; or, sur ces dix espèces, quatre sont marquées d’un point de doute, une (Pecten anopleurus) espèce d&e M. Buvignier, na pas été retrouvée ailleurs et est reproduite telle quelle dans le Prodrome de d’Orbigny. I'reste donc cinq espèces de bon aloi : Gryphæa dilatata, Trigonia elongata, Ammonites Duncani, A. modiolaris, A. dentatus. C’est tout ce qui reste d’une longue liste comprenant plus de 50 espèces; et encore ces cinq espèces oxfor- diennes descendent-elles jusqu’à la limite inférieure des « calcaires gris ooli- thiques » ? (N.1,p.21) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 21 2° Espèces inférieures à l’Oxfordien : 7, dont 2 bryozoaires de Ranville; Cerio- pora dumetosa, Cricopora Tesseni; puis 5 espèces se trouvant dans le Bathonien : Nucula lacryma, Pecten fibrosus, Avicula digitata, Ostr'ea acuminata, O. Knorrii. En faut-il conclure qu’il y a mélange naturel de ces deux catégories de fossiles? Non, car à Conflans nous avons trouvé la 2° catégorie dans des couches où la première faisait entièrement défaut, Quant à la cause de l'erreur, la voici: certaines couches de la 3° zone ressemblent à celles de la 2° zone et à celles où se trouvent la Gryphæa dilatata et lAmmonites Duncani; mais la présence de PAmmonites quercinus et de la Terebratula layenalis distingue cette zone de lOxfordien et de la 2° zone, malgré une identité presque complète dans la roche. Meuse (Buvigaier) Moselle (Terquem et Jourdy) ge {Calcaires oolithiques etterreux ° groupe à | 60 mètres ; 2° Zone e= oe Marnes bradfordiennes = 2° groupe \ à = CR | 80 mètres Bathonien re PIE = , inférieur Æ Sous-groupe supérieur FR Es 1" Zone () { Marnes sableuses << | : EE et calcaires ] 1® groupe/ K,-croupe moyen Ë ; ÿ. ELEpE- OT | calcaires oolithiques 180 met. et terreux CE \ Bajocien Sous-groupe inférieur LIAS LIAS On voit que non-seulement nous ne partageons pas les idées de M. Buvignier sur la délimination de lOxfordien, mais que nous arrêtons différemment le Bajo- cien; de plus, tout en décrivant les mêmes couches, nous les groupons d’une manière bien différente. Quoiqu'il en soit, nous avons vu qu’on peut suivre le Bathonien non-seulement dans la Meuse où la pétrographie est à peu près la même que dans la Moselle, mais encore plus à l’ouest, où les indications tirées des fossiles en font reconnaitre la présence. 29 MONOGRAPHIE (N. 1, p. 22) &_V. SYNCHRONISME GÉNÉRAL. Cette étude serait sans utilité si on se contentait de montrer comment les observations précédentes manquent de lien et de rigueur; mais on peut, avec une certaine certitude, tirer des faits précédents un certain nombre de conelusions générales qui les relient ensemble et qui peuvent servir de base au premier tra- vail de synchronisme. | Dans l'Aisne et les Ardennes le fait stratigraphique dominant est le grand développement des couches oolithiques, renfermant la faune de Minchinampton qu’on peut considérer comme représentant le Bathonien moyen, tandis que la partie inférieure est ou rudimentaire (Aisne) ou bien très-peu développée (Ardennes). Dans la Moselle et la Meuse, le Bathonien inférieur est richement développé ; le Bathonien moyen manque. Cet inégal développement des couches des différentes parties du Bathonien n’est pas le fait le plus frappant qui ressorte de celte étude. Dans l'Aisne et les Ardennes, les couches inférieures du Bathonien sont ter- reuses, tandis que les couches supérieures sont calcaires et généralement très- oolithiques (oolithe de Rumigny). Dans la Moselle et la Meuse, l'inverse se produit, et, tant que la Paléontologie permet d'affirmer qu'on reste dans les limites des deux premières zones, les calcaires presque toujours trés-oelithiques dominent, ou sur une grande épais- seur, ou en s’intercalant par de nombreux bancs, quand les couches sont mar- neuses. Au contraire, l'apparition de l'Ammonites quercinus assiste à un dé- veloppement de marnes très-argileuses avec quelques couches de calcaires, se délitant facilement et imprégnés d'argile. Mais ces différences plus ou moins abstraites entre les deux faciès peuvent s'exprimer d’une façon plus générale, en interprétant les données fournies par les fossiles. Dans les Ardennes et l'Aisne, la faune du Bathonien inférieur est représentée par des fossiles qui montent ou descendent, par ce que nous avons appelé la faune nomade. Dans la Moselle et la Meuse, non-seulement la faune nomade y est repré- sentée par un très-grand nombre d'espèces, mais, de plus, la faune caracté- ristique s’y montre avec une grande exubérance. Ces résultats étaient faciles à prévoir, étant donnée la différence de puissance des deux faciès; car, à priori, il y a plus de raison pour que le développement de la faune dans une zone soit plus complet quand cette zone est représentée par des dépôts d’une grande épaisseur, de préférence au cas où cette zone ne se compose que d’une couche de peu d'importance. (N. 1, p. 23) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 23 Dans l’Aisne et les Ardennes, autant le Bathonien inférieur est pauvre en fos- siles caractéristiques, autant les couches qui le surmontent contiennent de fossiles spécianx en grande quantité (couches à Rhynchonella decorata). La faune d'Eparey, d’Aubenton et de Rumigny, contient une colonie de gastéropodes des plus remarquables, est abondante en polypiers, en brachiopodes, avec peu d’acéphales et sans céphalopodes, ce qui démontre une station coralligène. Dans la Meuse et dans la Moselle, dès qu'on sort du Bathonien inférieur, la richesse de la faune diminue de plus en plus avec la hauteur. La zone à Ammoniles quercinus et surtout la zone supérieure sont bien moins riches en fossiles caractéristiques; cependant la faune n’y est pas atrophiée, surtout à la base où elle acquiert son plus grand développement; ses fossiles autres que les brachiopoces (et ceux-ci abondent dans bien d’autres couches), sont en général de petites Huitres, des Gresslyes, des Peignes, des Nucules, ete., témoignant une station vasogène. (1) Ainsi d’une part (Ardennes) faune peu stable et peu rithe pour la base du Batho- nien, faune des plus abondantes et des plus caractéristiques pour les couches placées au-dessus. Ailleurs (Moselle), faune riche en toute sorte d'espèces pour la‘base du Bathonien, faune pauvre et mal renouvelée pour le sommet. On voit que ce fait paléontologique est bien dans le même sens que celui de la puissance relative des couches. Les conditions ont done été bien différentes après la fin du Bathonien inférieur dans les Ardennes d’une part et la Moselle de l’autre; nous avons déjà vu que dans les Ardennes la zone à Ammonites quercinus fait défaut, tandis que dans la Moselle ce sont les couches à Rhynchonella decorata qui manquent ; or, dans les pays où la série est complète, les couches des Ardennes sont placées au-dessous des couches de la Moselle, de telle sorte qu'on ne puisse pas les supposer contemporaines. La différence des faciès entre l'Aisne et la Meuse se manifeste d’une facon encore plus accentuée dans les roches et les fossiles, après un premier renouvellement de la faune bathonienne; ce qui fait supposer que cette différence (1) On peut faire ici un rapprochement curieux sur les conséquences que ces différents faciès ont produiles dans l'Aisne el la Meuse. Dans l'Aisne, M. d’Archiac a identifié un grand nombre de ces espèces de polypiers , ainsi que des genres qui habitent autour (Nérinées, Purpurines, Peignes, Limes Pholades, elc), avec des espèces de Goldfuss, citées comme appartenant à l'Oxfordien et au Corallien, terrains dans lesquels les stations coralligènes acquierent de grands développements. Dans la Meuse, M. Buvignier prélend avoir trouvé dans notre zone à Ammoniles quercinus (la base de son Oxfordien), les trois espèces suivantes : Thecocyathus mactra, Tintinabulum et Nucula Hammeri, fossiles caractéristiques du lias supérieur, qui habitent les stations les plus vaseuses de cette formation. Il est incontestable que de mauvaises déterminations ont seules pu produire ces deux résultats ; mais aussi il est intéressant de constater que les faunes vasogènes ou corallisrènes de deux terrains différents renferment des espèces assez voisines pour (romper des paléontologistes habiles; ce qui montre que le renouvellement des faunes à travers les élages est loin de se aire d'une façon aussi brusque qu'on l'admet Lrop souvent. 2 MONOGRAPHIE (Nu p. 21) de faciès ne tient pas à une cause passagère; aussi pensens-nous que ces diffé- rences, dont la recherche est une partie intéressante de ce travail de synchro- nisme, proviennent de causes inhérentes à l'assiette même des terrains. Si on consulte la Carte géologique de la France, on voit que la région où le Bathonien inférieur est atrophié pendant que le Bathonien moyen est très-riche et que le Bathonien supérieur manque, est celle qui borde le pied des Ardennes; je faciès particulier à cette région sera le faciès Ardennais. On reconnait aussi que la Moselle et la Meuse se relient à la contrée géologique (la Lorraine) qui s'étale au pied occidental des Vosges. Dans cette contrée, le Bathonien inférieur est toujours richement doué de ses fossiles caractéristiques, tandis que le Bathonien moyen manque et que le Bathonien supérieur est relati- vement pauvre en fossiles; pour cette raison, nous appellerons ce faciès : le faciès Vosgien (1). L'Ardenne plongeant à pic, par ses montagnes schisteuses, dans la mer juras- sique devait plus particulièrement donner des falaises où les colonies de polypiers, accompagnées de leurs hôtes habituels, devaient trouver un facile développement et dépeupler rapidement la station des espèces établies lors de l'étage précédent, dont les unes ont disparu, les autres moins sensibles au changement passèrent dans le sous-étage suivant, en formant une partie de la faune nomade. Si, des bords de l’Aisne on se dirige vers ceux de la Meuse, la roche primaire se masque de plus en plus, recouverte par les dépôts “du Lias et son action immédiate sur le faune s’atténuc de plus en plus en s’avançeant vers la Chiers. H y a 1à (d’après les listes de MM. Buvignier et Sauvage) un moment de transition où la série bathonienne est complète. 5 Les Vosges, au contraire, présentant à la mer la série des plans inclinés, formés par @es terrains émergés successivement et avec lenteur, devaient donner de nombreuses stations vaseuses, où les Myaires pouvaient se développer facile- ment. Les dépôts ne sont réellement calcaires et oolithiques qu’au voisinage du Bajocien, quand le régime ressemblait encore à celui de l’époque où les polypiers abondaient avec les calcaires compactes; mais, dès qu’on s'éloigne de cette époque, les dépôts vaseux se développent avec une abondance qui rappelle les argiles du Lias et de l’Oxfordien. La transition entre ces deux régimes se remarque dans les calcaires du Jarnisy (2° zone). La Zone supérieure assiste au règne des dépôts vaseux, contenant par conséquent peu de fossiles qui caractérisent une zone où puilulent généralement les gros polypiers et les bryozoaires. Malgré les différences de dépôts et de faunes, le faciès ardennuis et le faciès vosgien renferment également d'immenses quantités de Térebratules et de Rhynchonelles ; (1) Des différences de faciès se constatent aussi pour le Lias dans les deux contrées des Ardennes et des Vosges. (Voyez Terquem el Pictte, Mémoire sur le Lias inférieur de l'Est de la France) « (N. 1, p. 25) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 25 la facilité avec laquelle ces brachyopodes s'acclimataient à des conditions si diverses explique bien la difficulté que les paléontologistes éprouvent dans les déterminations scientifiques. Un faciès intermédiaire en quelque sorte entre les deux est celui qui se ren- contre dans le Jura. Là le voisinage des Vosges et la continuité des dépôts avee ceux de la Lorraine expliquent bien l'analogie paléontologique que le Pathonien inférieur présente à la fois dans la Moselle, la Haute-Saône et le Jura: la faune caractéristique y est nettement développée sur une grande étendue. D'un autre côté, au Sud, les Vosges, plongeant dans la mer à peu près comme les Ardennes, permirent ulté- rieurement un développement considérable de calcaires: c’est pourquoi plus on s’avance au Sud-Est, c’est-à-dire plus on s'éloigne du littoral, plus la base du Bathonien s’évanouit et tend au type ardennais. Comme exemple de ces deux faciès dans le Jura, citons d’une part Vesoul et Champlitte où le type Vosgien est bien développé, de l’autre le Jura Neuchâtelois où la zone est complètement annulée; plus loin, dans le Jura Central et le Jura Oriental, le groupement des fossiles indique une régien différente. Comme points intermédiaires, citons Dôle et Salins, où l'Ammonites Parkin- soni se présente avee une grande fixité de forme et d'habitation, et où les trois parties du Bathonien sont tellement bien caractérisées par les roches et les fos- siles que cette partie du Jura occidental est vraiment le type de ces terrains, tandis que la contrée des Ardennes et la Lorraine offrent chacune une anomalie inexplicable si on ne les compare aux localités types. $ 1. M. PIETTE. Note sur le gîle des Clapes (Bulletin de la Société géologique : 1857). M. Piette s’est proposé, dans une petite note, de définir exactement la position Stratigraphique d’un gite déjà très-connu des collectionneurs et auquel nous. devons nos plus beaux fossiles. I a donné une coupe de Mont-Saint-Martin à Longuyon, dans laquelle il attribue aux couches à Ostrea acuminata (avec leurs calcaires) une épaisseur exagérée ; une simple course sur le plateau de Longwy suffit pour reconnaitre l'erreur. M. Jacquot avait protesté contre cette coupe et donnait comme raison du malentendu la présence de failles que l’auteur n'avait pas vues. M. Dargniés a vérifié ce fait; en parcourant le plateau, il a vu qu’on rencontrait souvent les deux mêmes couches, grâce à des ressauts nombreux (oolithes de Jaumont et marnes de Longwy ). M. Pielte, ne tenant pas compte de cette particularité, additionnait toujours SOC. GÉOL. — ®° SÉRIE T, IX. — ME. N° f{. 4. 26 MONOGRAPHIE (N. 1, p. 26) les banes calcaires aux bancs marneux chaque fois qu’il passait des marnes aux caleaires ou inversement, ce qui explique à la fois et l’épaisseur extraordinaire (plus de 59 mètres) qu’il donne à la 1"° zone et à l’ensemble formé par la pre- mière zone et les banes de la deuxième ainsi que les alternances réitérées des roches. Cependant il indique assez nettement cefait, que les marnes des glaeis de Longwy (Marnes de Longwy) sont surmontées par des calcaires oolithiques (Cal- caires de Jaumont) sur lesquels repose le gite des Clapes (Marnes de Gravelotte). Tout en reconnaissant ia position particulière des Clapes, lauteur a méconnu la position véritable de cet horizon dans le système général des roches qui sur- montent le Bajocien. Ii assimile l'horizon des Ctapes au Fuller’s-Earth, les marnes de Gravelotte à la grande oolithe et même mieux les calcaires de Failly au Cornbrash. Toutes ces hypothèses sont gratuites ei peut-être sont-elles venues à l'esprit de l’auteur à la vue de données paléontologiques incompiètes ; mais la stratigraphie d’une part ct la paléontologie de l’autre les condamnent entièrement. Il est vrai que M. Piette n’attache pas grande importance aux synonymies anglaises; mais, en se débarrassant de cette cause d'erreurs, il en introduit une autre par l'adoption du mot Bathonien qui ne pouvait alors être d'aucune utilité parce qu'il était mal défini. ( Il. M. O0. TERQUEM. Mémoires sur les Foraminifères du Système oolithique. — 1867. Dans ure introduction à son étude paléontologique, M. Terquem assimile au Fulle:’s-Earth les deux premières zones et en indique les limites probables; c’est la première tentative ayant pour but de reculer à l'Ouest les limites de ce terrain. On pensait auparavant que le Fuller’s-Earth finissait aux collines dominant ja rive gauche de la Moselle; dans ce mémoire, cette limite est reculée jusqu’à 25 kilo- mètres au delà de Gravelotte, c’est-à-dire dans les environs de Conflans. M. Terquem, dans ses recherches microscopiques, avait été conduit à recueillir une magnifique collection de fossiles; s'appuyant sur des données paléontolo- giques beaucoup plus complètes que celles de M. Piette, il à reconns la véritable place de la faune de Gravelotte et affirmé l'absence, sur le plateau que nous avons décrit, des fossiles caractéristiques de la grande oolithe, ee qui, à cette époque, était déjà une hérésie dangereuse. Du reste, ces indications ne s’étendent qu'aux deux premières zones, les seules qui pussent intéresser, par leurs couches marneuses, des recherches ayant pour but des travaux microscopiques. (N.1,p.27) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 27 & HI. M. JACQUOT. Description géologique et minéralogique du département de la Moselle. — 1868. Le livre de M. Jacquot est l'explication d’une carte géologique coloriée et dressée par feu M. Reverchon. Le livre et la earte sont, du reste, assez peu d'accord, surtout pour le terrain qui nous occupe. La carte est bien inférieure au livre; les divisions stratigraphiques sont même bien en retard des idées généralement reçues en géologie; pour en donner une idée, il suffit de citer les divisions auxquelles sont affectées des teintes : , 4° Cornbrash, Forest-marble. — Calcaires à oolithes difformes (partie de la 2° zone; - 2 Bradford-clay. — Grande oolithe; oolithe jaune. — Fuller’s-Earthpierreux (reste de la 2° zone et partie de la 1"); 3° Fuller’s-Earth marneux (reste de la 1" zone). Il est inutile de discuter cette classification, le choix des teintes correspon- dant aux divisions adoptées ainsi que leur emploi. Nous avons fait justice, dans une note lue à la Société géologique le 21 juin 1869, de ces idées en retard de trente années, bien qu’elles aient été publiées nouvellement. Les idées de M. Reverchon ont aussi servi à M. Élie de Beaumont, qui proba- blement n’a pas pu étudier ces terrains à cause de la difficulté des transports sur le plateau, et qui a utilisé les notes manuserites de cet ingénieur pour sa carte géologique. M. Jacquot a publié un texte sur cette partie de ses études en collaboration avec M. Barré: il a donné une description exacte des différentes roches décrites ci- dessus. L'auteur admet bien le Bathonien; seulement il l’arrête à la 2° zone; pour lui, ies couches supérieures sont de l’oxfordien, étage qui régnerait alors de Conflans à Verdun; malgré les restrictions de son collaborateur M. Barré, dont les notes ont servi à la description géologique du pays à l'Ouest de la Moselle, M. Jacquot trouve une différence très-grande entre la 2° et la 3° zone, où il place ia limite de l'Oxfordien. Cependant la différence pétrographique entre la base de l’une et le sommet de l’autre est complètement nulle; quant au carac- tère paléontologique, comment le définir à une époque où nos fossiles n'étaient pas encore classés ? Enfin M. Jacquot a vu dans les formes topographiques de ces deux zones des allures assez différentes pour supposer qu'il y avait là des dépôts entre lesquels aucun rapprochement n’était possible. La première assise de la 3° zone forme à Conflans quelques buttes isolées, dont la base, un peu calcaire, se détache nette- ment du sommet de la 2° zone formée par des argiles étalées en pente beaucoup 28 MONOGRAPHIE CN. 1, p. 28). plus douces et dessinant une sorte de ceinture humide où les prés sont abon- dants ; or, ce fait visible à Conflans où la base de la 3° zone est un peu calcaire, disparait complètement dans une foule de localités où des argiles assez épaisses s’intercalent dans les banes calcaires; ce caractère topographique, vrai en tant que fait particulier, devient faux quand il est considéré comme fait général. L’'Oxfordien ne se trouve nulle part dans le département de la Moselle; pour rencontrer cet étage, il faut aller dans la Meuse. Malgré cette erreur, quiest grave, M. Jacquot groupe à peu près comime nous les couches au-dessous de loxfordien; cependant, en entrant dans les détails, les divergences sont encore assez considérables. L’oolithe inférieure (correspondant au Lower Oolite) est divisée en trois groupes : le premier comprend l’assise inférieure ou calcaire ferrugineux et l’'assise supérieure ou calcaire à polypiers; le second (notre 1"° zone) comprend l'assise inférieure (marnes de Longwy) et l’assise supérieure (calcaire de Jau- mont); la troisième (notre 2 zone) comprend l’assise inférieure (marnes de Gravelotte) et l’assise supérieure (série des calcaires de la 2° zone) (1). Le premier groupe est le Bajocien Le second et le troisième sont nos deux premières zones, mais avec une nuance qu'il est impossible de laisser passer. Pour nous, ces deux zones ont tellement de points communs (quant à la faune) que nous avons dü les réunir pour former une division d'importance égale à une des divisions du Bajocien. Pour M, Jacquot, au contraire, le troisième groupe (2° zone) est « aussi distinct par sa pétrogra- phie que par sa faune des deux précédents (page 260). » Or, c’est admettre que ces trois groupes étant séparés par des différences égales, chacun des deux derniers est équivalent au premier, ce qui est absolument contraire aux faits paléontologiques. Car les deux zones renferment à elles deux plus, de 350 espèces, Cont 47 seulement sont bajociennes, et cependant la faune du bajocien est extrêmement riche etrenferme une faune bien aussi nombreuse que celle du groupe des deux zones; c’est à peine s’il y a le 1/7 d'espèces communes du Bajocien au Bathonien inférieur. La faune de chacune de ces deux zones est reliée à celle de l’autre par des espèces plus nombreuses que les espèces spé- ciales à la 1° zone, et qui forment le quart des espèces spéciales à la 2° zone (qui possède un gisement exceptionnel); ce qui démontre bien qu'après le premier groupe eut lieu un renouvellement de la faune incomparableinent plus considé- rable qu'entre les deux zones. Enfin, pour séparer plus nettement le deuxième groupe du troisième, M. Jacquot donne cette raison que les marnes de Gravelotte assistent à l’appa- rition de fossiles nouveaux, notamment le Clypeus patella (il aurait pu ajouter l'Ammonites Parkinsoni non moins caractéristique). De là une différence de (1) Géologie de la Moselle, p. 251 à 28. (N. 1 p. 29.) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 29 même ordre que celle qui résulte de l'apparition de l’Ostrea acuminata dans le second groupe, et qui justifie l'établissement de cette division. Or, ces deux apparitions ne sont pas du même ordre, car la présence de l'Ostrea acuminata, tant que Ja faune ne subit pas de variations secondaires et jusqu'à ce que la faune se modifie plus profondément, est un earactère d'étage, tandis que la présence du Clypeus patella, qui se constate tant que la faune ne subit aucune modification et qui cesse dès que cette faune change quelque peu, est un caractère de zone. Enfin, M. Jacquot, dans une note, admet que le calcaire de Jaumont com- mence le niveau du Great-Oolite. Y a-t-il cependant une variation de faune ? Nous n'insisterons pas davantage sur ces erreurs qui défigurent complètement l'idée qu'on peut se faire du Bathonien dans la Moselle; nous les avons seule- ment montrées pour faire voir combien il était nécessaire de prendre une nou- velle direction dans la description de ces couches, qui ont une grande impor- tance par leur étendue et leurs caractères. C’est dans ce but que nous avons entrepris ce travail préliminaire de l'étude paléontologique, en envisageant la question au point de vue multiple des roches, de la faune et de la relation de notre terrain avec ceux du même horizon. Dans le cours de cette introduction, nous avons eu plusieurs fois l’occasion de citer MM. Barré et Dargniès, qui nous ont communiqué, avec beaucoup de bienveillance, les résultats de leurs explorations. Nous devons de même témoi- gner notre reconnaissance aux personnes ainies des sciences, M. Deschange, de Longuyon, M. de Lambertye, de Cons-la-Granville, et M. le docteur Colliez, de Longwy, qui ont bien voulu nous communiquer les échantillons les plus rares de leurs collections et qui ont ainsi contribué à compléter nos séries paléontolo- giques. Nous avons enfin à témoigner notre gratitude à M. Potteau (préparateur au Muséum, section de Conchyliologie), qui, avec une complaisance extrème, a mis à notre disposition sa riche collection de spicules et contribué de la sorte au classement si difficile des espèces fossiles. La localité si remarquable des Clapes a été, dans le temps, découverte par M. Levavasseur, qui, avec un désintéressement très grand et fort rare, nous a fait don de presque toute la série que nous publions. DEUXIÈME PARTIE. PALÉONTOLOGIE. PREMIERE SECTION. INTRODUCTION. Dans le département de la Moselle, la faune du Bathonien se présente avec une abondance remarquable de fossiles. Si leur étude et leur classification ne sont pas dépourvues de difficultés, leur abondance même nous permet d’en dégager une inconnue, c’est-à-dire, nous autorise à signaler à l'attention des géologues celles des espèces qui, à nos yeux, sont appelées à remplir le rôle important de caractéristiques du terrain. Comme nous l'avons exposé dans la partie stratigraphique, les fossiles peuvent être divisés en plusieurs catégories : 1° ceux qui commencent à se produire dans le Bajocien inférieur et ne dépassent pas la première zone du Bathonien : 2° ceux qui commencent de même et se continuent au delà, jusque dans l’Oxfor- dien et même le Corallien; 3° ceux qui se présentent dans le Bajocien supérieur (le Calcaire à polypiers ou subcompacte) s’arrêtent dans le Bathonien inférieur; 4° ceux qui commencent de même et se continuent au delà; 3° enfin les fossiles qui sont propres à chacune des zones. Ce n’est pas que nous voulions considérer toutes les espèces nouvelles comme caractéristiques; nous croyons au contraire que quelques-unes sont propres à certaines localités, qui ont servi de rivages ; d’autres appartiennent à des mers (N. { p. 31). DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 31 plus où moins profondes et par conséquent à certaines siations qu’elles n’ont pas dépassées ; dans ce cas leur présence devient un guide certain pour la elassifica- tion des zones dans d’autres provinces, où l’on pourra ainsi reconnaitre leur succession normale où leur atrophie plus ou moins profonde. La faune du Bathonien étant jusqu’à ce jour incomplètement connue, la déli- mitation du terrain n’a pu être exactement tracée et les auteurs en ont fait, en général, une mention très-suceincte ou même fautive. D'Orbigny (Stratigraphie paléontologique, t. H, fase, 2, p. 478 et 492) a rapporté le terrain qu'on appelait Fuller's-Earthau Bajocien etles marnes à O. acuminata qu’il a supposé former une autre assise au Bathonien; de là, dans le Prodome, un mélange inextricable de fossiles appartenant à des horizons très-différents ; d’Orbigny a ainsi consacré des erreurs dépendantes en partie des envois qui lui avaient été faits avec des indications plus ou moins irrégulières. Cette connaissance incomplète de la faune caractéristique des diverses assises _de l’Oolithe inférieure a encore porté d’Orbigny, considérant Bayeux comme une lecalité typique, à imposer le nom de Bajocien au premier groupe oolithique. Nous signalerons en particulier deux Ammonites qui se trouvent à Bayeux, le subfureatus (niortensis, d'Orb.) et le Parkinsoni, qui se montrent dans nos pa- rages, constamment séparées par environ 40 mètres de roche; elles ne se ren- contrent jamais avec le Sowerbyi, également de Bayeux, et dont elles se trouvent éloignées par un dépôt d’une grande épaisseur. Quenstedt, dans son Jura, a consacré les planches 52 et 53 aux fossiles du Ba- thonien inférieur qu'il range dans son assise 9; dans le texte, il en mentionne les principaux, qui répondent exactement à ceux que nous avons rassemblés. Dans le catalogue paléontologique du Musée de Londres, nous voyons l’assise à O. acuminata ne contenir qu'un ensemble de 38 espèces (p. 193 et 225) qui toutes se retrouvent dans nos parages ; nous devons faire chserver, d’une part, qu’on y voit figurer 4 Panopées (probablement des Pleuromyes) et une Anatine (Arcomye) ; d’une autre part, il est à regretter que, dans ce volumineux et impor- tant travail, les noms des espèces ne soient pas suivis de ceux des auteurs; cette indication est indispensable pour lies recherches et le classement raisonné des fossiles. La superficie du sol occupée par cette assise inférieure présentant une grande étendue a pu offrir à l'observation une grande variété dans la nature des dépôts, calcaires ou marneux; de la sorte chaque localité a apporté un tribut particulier à l'ensemble de la faune. Toutefois il convient de faire remarquer que certaines localités ont subi des modifications depuis l’époque où nous avons exercé nos recherches : les unes ont été complètement exploitées et ont disparu (Amanwiller, à la sortie de la vallée de Montvaux) ; les autres ont été nivelées ou sont deve- nues inabordables (Fontoy, niveau de la voie, talus de la gare). D’autres encore ne présentent de fossiles que lorsqu'on y a pratiqué des fouilles ou que la charrue en 32 MONOGRAPHIE (N. 1 p. 32). arenouvelé la surface (Longwy (glacis). les Clapes, Gravelotte, Gorze (cimetière). Pour la zone inférieure nous avons à citer en particulier le plateau de Longwy et les glacis de la ville; à la vérité, la localité s'épuise, la surface n'étant pas sou- vent remuée, mais les fossiles caractéristiques y sont tellement abondants, que de longtemps ils ne feront défaut. Dans la zone moyenne, 1° les Clapes ont donné une faune extraordinairement riche et en tout point comparable à une faune ter- tiaire pour la rare conservation des fossiles (1) ; 2° Fontov, où les grands fossiles sont assez rares, mais où les fossiles microscopiques et les foraminifères en par- ticulier foisonnent exeeptionellement ; leur abondance en espèces et en variétés est telle, qu'elle a obligé d'établir des monographies de genres, dent deux, celles des Marginulines et des Cristellaires sont publiées ; 3° Gravelotte, fréquemment travaillé pour la culture, présente une localité inépuisable de nombreux fossiles ; 4 quelques localités, telles que Gorze (cimetière), Thiaucourt (les vignobles), peuvent toujours être visitées avec quelques chances d’y trouver les fossiles que nous indiquons. La zone supérieure comprend les limites extrêmes du départe- ment de la Moselle qui se confondent avee celles de la Meuse et dont M. Colliez a trouvé un ilot entre Cutry et Chenières, près de Cons-la-Grandville; eette zone fait un angle rentrant près de Moineviile, entre Auboué et Conflans ; en effet sur les plateaux d’Auboué, on trouve la réunion des mêmes fossiles qu’à Gorze, Jarny, ete., mais de transport el à l’état roulé. L'étude stratigraphique des fossiles, exactement établie et délimitée,a pu être exposée dans un tableau général, qui montre la station première de chaque espèce, ainsi que ses pérégrinations et ses passages successifs dans les diverses couches et assises. Ainsi que nous l'avons mentionné plus haut, nous ne saurions suivre les indica- tions de d’Orbigny pour la classification des espèces ; nous nous contenterons de les mentionner à la suite de nos descriptions ; nous nous laisserons guider par les collections que nous avons à notre disposition et qui toutes appartiennent à notre département; ayant ainsi sous les yeux toutes les séries de fossiles avec les (1). Les fossiles se trouvent confinés dans un champ qui ne comprend que 4 ou à raies de culture, ayant environ 400 mètres de largeur sur 250 de longeur et ne se distinguant pas par leur conslilution pétro- graphique des lerres avoisinantes. Bien que les indications fournies par l'ensemble des fossiles fussent concluantes pour la classification de la localité, nous avons cependant voulu connaitre la nature du sous-sol et nous avons pu, grâce au bienveil- lant concours de M. Deschange, y faire pratiquer des fouilles ; le sol arable, formé de marnes, d'un jaune brun, léyérement calcareuses et ferrugineuses, a une épaisseur variable de 40 à 60 centimètres ; au dessous se présente uniformément une roche jaune, calcaréo-marneuse, injectée d'hydroxyde de fer, qui, dans ses couches supérieures renferme encore quelques fossiles qui se trouvent dans les marnes ; bientôt, et en même temps que l’hydroxyde, les fossiles disparaissent et on obtient un calcaire à très peu près semblable à celui d'une carrière (le pas Bayard) qui en est très proche et qui appartient à la zone inférieure (le cal- Caire de Jaumont). Il résulte de ce fait que, le soc de la charrue ayant remué toute la partie meuble fossilifère, la localité se trouve presque entièrement épuisée, ayant éLé très souvent explorée. (N. 1, p. 33) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 33 indications précises de leur lieu d’origine, nous sommes parfaitement renseignés sur l'horizon auquel ils appartiennent. L'étude des genres nous a imposé des recherches très multipliées et obligé à produire de nombreuses observations, qui trouveront leur place à la tête des genres qui les ont nécessitées. : Toutefois nous ferons observer que dans certains genres la variabilité des espèces est extrème et conduit à des dégénérescences qui s’éloignent plus ou moins des types connus ; parfois ces modifications sont si profondes qu’on serait tenté de multiplier les espèces, si, par l'abondance même de ces fossiles, il n’était permis d'établir des séries, qui renferment tous les passages de formes. Dans la section stratigraphique, il a été démontré que les parties limitrophes entre la Meuse et la Moselle présentent exactement la même faune , parfois loca- lement accompagnée de quelques espèces nouvelles et fort rares; nous en possé- dons trois que nous avons cru ne pas devoir négliger et dont nous produisons la description, bien qu’elles n’appartiennent pas à la Moselle. APERÇU GÉNÉRAL DES CORPS ORGANISÉS FOSSILES. 1° VERTÉBRÉS. Les vertébrés ne nous ont rien présenté de particulier parmi les Sauriens : quel- ques rares dents très fragiles. Les poissons ont fourni quelques débris plus nom- breux: un fragment de mächoire d’/schiodus analogue à ceux que nous avons signalés pour le grès de Hettange, un fragment d’/chthyodorulites, deux dents de Strophodus, assez communes et parfaitement conservées, enfin des dents microscopiques fort rares de Saurichthys, Hybodus et Gyrodus. 9 MOLLUSQUES. (&) cÉPHALOPODES. Les Bélemnites sont en général fort rares etne se rencontrent que dans les couches marneuses, dont le tassement irrégulier a déterminé la rupture des Soc. GÉOL. — 2° SÉRIE T. IX. — MEN. N° I. 5 34 MONOGRAPHIE (N_ 1, p. 34.) fossiles. Une espèce nouvelle, douée d’un long sillon ventral et d’un commence- ment de sillon dorsal caractérise la zone inférieure. Le genre Nautile est représenté par une seule espèce, fort rare et dont nous ne connaissons qu’un seul exemplaire complet. Pour les Ammonites, l'A. Blagdeni, caractéristique du calcaire subeompacte, a été trouvé exceptionellement dans un grès calcaréo-marneux avec l’Ostrea acuminata (de grande taille) dans les environs de Hayange; nous avons quelques doutes sur la présence de l'A. Humphriesianus dans la zone inférieure, qui nous a été communiqué avec l’indication du plateau de Longwy et parait devoir appartenir à l’assise sous-jacente, les calcaires à polypiers. Les A. subfurcatus Schl. (niortensis, d’Orb.), Parkinsoni et quercinus, nob. caractérisent chacun une zone spéciale. Pour la zone moyenne, nous citerons deux espèces nouvelles pour la paléon- tologie française et qui se trouvent indiquées pour la zone moyenne du Wurtem- berg : A. neuffensis, Opp.et 4. deltafaleatus , Quenst. (b) GASTÉROPODES. Les genres Turritella, Vermetus, Melania, Nerinea, Tornatella, Acteonina, Natica, Bourgetia, Nerita, Pagodus, Phorus, Trochus, Purpurina, Straparolus, Solarium, Turbo, Pleurotomaria, Alaria, Chiton, Patella, Emarginula et Dentalium, se produisent avec plus ou moins d’abondance et ne sauraient être rangés suivant le nombre des espèces qu'ils renferment. Presque tous ces gasté- ropodes proviennent des Clapes et possèdent leur test avec tous ses ornements ; cette circonstance nous a permis de rechercher la structure intérieure de certaines coquilles et nous avons eu, une fois de plus, la confirmation de l’observation que nous avons eu l’occasion d'exposer dans nos études sur le lias : que les columelles internes peuvent servir de guide certain dans le classement des fossiles et bien mieux que les caractères tirés de la forme de l’ouverture trop souvent oblitérée ou cassée. On trouvera à la tête de quelques genres les observations critiques qui ressor- tent de leur étude ; les principales concernent les genres Chemnitzia, Melania, Bulla, Acteonina, etc. i Nous avons trouvé quelques rares débris microscopiques de Chiton dans une couche marneuse imprégnée de sulfure de fer; cette mention n’a d'autre intérêt que de signaler une nouvelle station de ce genre, si rare dans les dépôts jurassi- ques; nous avons remarqué que ce fossile se présente dans l’oolithe avec les mêmes conditions que dans le lias, lorsque la roche est fortement pénétrée de sulfure de fer. (N1,p 35) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 33 (C) ACÉPHALES. Les genres Gastrochæna, Teredo, Pholadomya, Homomya, Psammobia, Ar- comya, Pleuromya, Gresslya, Thracia, Saxicava, Isodonta, Opis, Astarte, Cypri- cardia, Cardita, Lucina, Corbis, Cardium, Hettangia, Isocardia, Nucula, Lœda, Trigonia, Arca, Cucullæa, Pinna, Mytilus, Limca, Lima, Avicula, Ger- villia, Perna, Pecten, Plicatula, Ostrea et Anomya sont très variables quant au nombre des espèces et à leur abondance, qui peuvent servir à spécifier certaines localités. Ainsi les Clapes se distinguent, entre toutes, par le nombres des gen- res et la multiplicité des espèces ; tous les acéphales possèdent leur charnière et la belle conservation qui jusqu'à présent semblait exciusive aux fossiles ter- tiaires. Les Gastrochènes, les Tarets, les Saxicaves, les Modioles, et les Lithodomes, ainsi que certaines Arches vivaient réunis dans les polypiers. Dans des loges creusées par un perforant nous avons trouvé accidentellement une Lime et un Peigne, qui, obligés dans leur développement de se modeler suivant les parois de leur étroite demeure, ont pris ainsi la forme de leurs devanciers. Les Arches et les Cucullées perforantes présentent les mêmes caractères que les espèces vivantes corallivores : le champ ligamentaire est très étroit, linéaire, et les crochets exigus sont comme atrophiés et Loujours rep iés en dedans. Quelques genres se distinguent par une abondance extrême d'espèces et une grande variété de formes ; nous signalerons en particulier le genre Lucina, qui passe de la forme aplatie à la globulaire ; il en est de même pour le genre Astarte dont quelques espèces sont comme laminées; les genres Corbis et Cypricardia sont remarquables par leurs formes, comme les Pleuromya, les Mytilus, les Pecten et les Ostrea le sont par leur abondance. Deux espèces de Saxicaves sont ornées de stries rayonnantes granuleuses comme les Areomyes, les Pleuromyes et les Gresisyes et que nous avons observées sur une Panopée de Dax; il est probable que ces ornements, d’ailleurs très caducs, se retrouveront sur d’autres espèces, toutes les fois que le test se présentera dans toute son intégrité. Les Trigonies du Bathonien ainsi que la plupart de celles que nous possédons du Bajocien inférieur sont douées d’une enveloppe pseudo-épidermique, figurant un tissu très serré, à mailles carrées ou rhomboédriques selon les espèces et qui recouvre toute la surface; ces ornements ne sont visibles qu'avec une forte loupe ou mieux au microscope. Les Cucullées ont leurs dents longitudinales finement striées transversalement, caractère qui se retrouve sur les dents des espèces vivantes. Enfin pour les Anomyes que nous signalons dans le Bathonien nous avons trouvé les valves inférieures munies de leur orifice caractéristique. 36 MONOGRAPHIE ; (N°4, p. 35) (d) BRACNYOPODES. Les Rhynchonella, Hemithyris, Terebratula, Thecidea et Crania sont les seuls représentants de celte famille. Les genres Rhynchonella et Terebratula, pius abondants en nombre qu’en espèces, foisonnent à tous les niveaux et dans toutes les localités; quelques espèces sont propres à cerlaines zones, comme nous l'avons exposé dans la stratigraphie Le genre Hemithyris représenté par une seule espèce se montre fort rare dans la zone inférieure et la moyenne, et se trouve très commun dans la supérieure. Les genres Thecidea et Crania sont excessivement rares. 3° ARTICULÉS. —— (G) CRUSTACÉS DÉCAPODES. Nous avons trouvé, dans les marnes de Fontoy, quelques débris indéterminables de crustacés brachyures ; pour les Palinures, le genre Glyphea se montre assez rare dans Ja zone inférieure. (b) CRUSTACÉS OSTRACODES. Les fossiles de cette famille sont généralement abondants dans les dépôts mar- neux, qui ont, dès le principe, subi un tassement suffisant pour empêcher le passage des couranis acidules ; abondants à Fontoy, ils sont fort rares ou même ont complètement disparu dans la majeure partie des localités que nous avons explorées. Accompagnant constamment les foraminifères, ils ont, comme ceux-ci, subi les mêmes phases d’abondance ou de destruction. Si l’espace et les circonstances le permettent, nous les publierons dans ce travail ; en cas contraire nous les produirons à la suite des foraminifères. 4° ANNÉLIDES. Les genres Galeolaria et Serpula sont partout abondants, principalement dans la zone moyenne, ainsi que le genre Ditrupa qui accompagne les foraminifères de Fontoy. IN. 1p. 37). DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 37 »° BRYOZOAIRES. Le Bathonien renferme les genres Diastopora, lfeleropora, Stomatopora et Berenicea, dont toutes les espèces, sanf une, ont été classées et publiées par J. Haime, d’après nos échantillons. Nous avons recueilli à Fontoy des spicules microscopiques calcaires ou siliceux. dont les uns en forme d’hamecon se rapprochent de ceux du genre Astrophyton, et les autres hémisphériques semblent se rapporter au genre Chirodota. 6° RADIAIRES, Dans les échinodermes, les genres à formes irrégulières sont beaucoup plus abondants en nombre que ceux à formes régulières : les genres Clypeus, Pyqurus, Echinobrissus et Hyboclypus, pour les uns, Pedina, Diadema, Acrosalenia pour les autres. Les Clypeus abondent dans les zones inférieures et moyennes ; les //yboclypus, fort rares dans ces zones, sont au contraire très communs dans la supérieure ; les Echinobrissus et Pedina paraissent propres à la zone inférieure. Les genres Diadema et Acrosalenia, le premier assez abondant, le second fort rare, n’ont encore été trouvés que dans ja zone moyenne. Dans les rayonnés, le genre £ugeniacrinus est fort rare, et les débris du genre Pentarrinus abondent dans toute les localités. Les articulations d’un erinoïde, que nous rapportons au genre Ophyoderma, se trouvent à toutes les hauteurs; mais elles se présentent particulièrement à Fontoy, où une couche, à 2 mètres sous l'aire dela gare, en est littéralement pétrie; le lavage des marnes donne un résidu uniquement formé de ces débris, tant du disque que des bras. Nous possédons de Ranguevaux (niveau du calcaire de Jaumont) un magnifique astéroïde, qui se trouve dans un état de conservation fort rare; nous l'avons classé provisoirement dans le genre Asteracañthion. On nous a communiqué un autre astéroïde, non moins bien conservé, mais sans indication de provenance ; la roche qui le supporte, et qui se montre iden- tique à celle de Ranguevaux, permet de le rapporter à la même zone; la consti- tution du fossile le rapproche complètement du genre Astropecten. 7° ZOOPHYTES, Les genres de cette famille sont peu nombreux, en raison du caractère mar- neux qui prédomine dans la majeure partie des assises ; on ne peut les rencontrer 38 - MONOGRAPHIE (N. 1, p. 88). que dans les dépôts essentiellement calcareux; les genres Anabacia et Montli- valtia paraissent propres à la zone supérieure et se trouvent en abondance sur les hauteurs d'Auboué à Gorze, dans les environs de Conflans et de Jarny et dans les premières limites du département de la Meuse. Les genres {sastrea et Thamnastrea ne se trouvent qu'aux Clapes. 8° FORAMINIFÈRES. Nous sommes convaincus que les foraminifères ont dù, dans le principe, se trouver ‘en abondance dans toutes les couches et dans toutes les localités; la perméabilité de certains dépôts aux courants acidules les a laissés disparaitre en majeure partie, attendu que partout nous avons trouvé des traces de ces fossiles. La localité de Fontoy est exceptienellement remarquable par l’exhubérante abondance des fossiles microscopiques. L'étude de ces fossiles et leur classement définitifne sont pas terminés, mais nous pouvons, dès à présent, indiquer les genres que nous avons reconnus : Orbulina, Glandulina, Nodosaria, Dentalina, Frondicularia, Lingulina, Morginulina, Ataxophragmium, Vaginulina, Webbina, Cristellaria, Flabel- lia, Robulina, Nonionina, Rotalina, Rosalina, Truncatulina, Uvigerina, Polymorphina, Biloculina, Spiroloculina, Triloculina, Sphæroïidina, Quin- queloculina. Nous ferons remarquer que dans le Bathonien, de même que dans le lias, l’ordre des Entomostègues manque complètement ; que les ordres des Monostègues et des Evallostègues ne sont représentés chacun que par un ou deux genres ; que les ordres des Stichostègues, des Hélicostègues et des Agathistègues possèdent de nombreux genres et une grande abondanee d'espèces. 9° AMORPHOZOAIRES. Les fossiles de cette famille sont en général fort rares et nous n’en possédons que quelques échantillons, provenant des Glacis de Longwy et des Clapes. Nous possédons de Fontoy des spicules siliceux, aciculaires, qui présentent la plus grande analogie avec ceux que renferment les spongiaires à tissu fibreux. TROISIÈME PARTIE. DESCRIPTIONS DES ESPÈCES. VERTÉBRÉS. SAURIENS. Nous ne connaissons qu’une seule dent régulièrement conique et que nous rapportons au genre /chthyosaurus par son analogie avec celles que nous trouvons dans le lias. Localité : Les Clapes, fort rare, (collection de M. Colliez). POISSONS. Nos recherches de foraminifères nous ont fait trouver plusieurs dents, plus ou moins microscopiques ; les unes sont coniques et finement aiguës, les autres obtuses à leur sommet, lisses ou striées. Localité : Fontoy, (1) dans plusieurs couches, 1 —3— 10 en général fort rare. (1) Terquem. 1* Mémoire sur les Foraminifères de l'Oolithe. latroduction, p. 56. Un tableau indique les divers niveaux de la prise des marnes à Fonloy. 40 MONOGRAPHIE (N. 1, p. 40:) Hy8oDuS RETICULATUS, Ag. PI. 1. Fig. : 3, 4 et 5. Agassiz, Poissens fossiles t. II, pag. 50, pl. 9, fig. 1 à 9. Dimensions : longueur 40 millim. ; largeur inférieure 30 millim. ; largeur supé- rieure 22 millim. ; épaisseur 15 millimètres. De toutes les espèces figurées par Agassiz, celle qu’il a indiquée pour le lias, concorde le mieux avec notre échantillon, malheureusement très incomplet. Cette espèce est irrégulièrement quadrangulaire; ses côtés sont ornés de 11 côtes obtuses qui vont en diminuant de grosseur d’arrière en avant; le dos est muni d’une arête arrondie, etle côté ventral plié à angle droit est orné d’un grand nombre de fines côtes régulières, traversées par des côtes plus fines, qui donnent à celte partie un aspect réticulé. Localité: les Clapes. Fort rare. STROPHODUS LONGIDENS, Ag. PI. 1, fig. 1-2; grandeur naturelle. Agassiz, Poissons fossiles , 4. HI, p. 117, pl. 16. Dimensions : longueur 41—32 mill; largeur 23 — 18. mill. Les dents sont régulièrement trapézoïdales et généralement bien conservées ; l'une d'elles montre les pores irréguliers de ja dentine; une autre plus petite est recouverte d’un émail noirâtre, qui ne laisse voir les pores que sur le pourtour. Localités : les Clapes, Gravelotte, Fontoy. Assez commun dans la 1° localité. IscHYopus. Nous rapportons à ce genre un fragment d'os qui appartient à la mâchoire infé- rieure et qui présente beaueoup d’analogie avec des fragments semblables, que nous avons trouvés à Hettange; il est probable que celui-ci appartient à l’Z, Tessoni que Agassiz a dénommé pour le calcaire de Caen. Localité: Gravelotte, dans les marnes bleues. Fort rare. Iscayopus. Un de nos collègues, M. l'abbé Friren, nous a communiqué une dent qu’il a trouvée récemment à Gravelotte et que nous rapportons à ce genre par sa cons- titution et son analogie avec celles que nous possédons de Hettange : elle est convexe, irrégulière, brillante, d’une couleur noire, flamblée de taches blanches et douée d’une dentine très serrée, quoique fibreuse. Localité: Gravelotte, Calcaire marneux. Fort rare. {N. f. y. 41. DE L'ÉTAGE BATHONIEN. A MOLLUSQUES. CÉPHALOPODES. BELEMNITES GicaxTEus, Schl. Schlotheim, Petrefacten Kunde, 1.1, p. 45. Localités: Gravelotte, Fontoy, Longwy (les glacis). Fort rare ét brisé, plus commun et de grande faille dans le calcaire subcompacte. BELEMNITES CANALICULATUS, Schl. Schlotheim, Petrefacten Kunde, 1, 1. p. 49. Cetie espèce, généralement petite, se présente dans le Bajocien supérieur ; assez abondante dans le calcaire à polypiers, elle devient fort rare dans le calcaire subeompacte, pour se montrer plus abondante dans Ie Bathonien ; toujours frag- mentaire, elle se confond facilement avec le BP. sulcutus. Localités : les Clapes (fort rare), Gravelotte, Fontoy, Longwy (glacis); assez commun. BELEMNITES SULCATUS, Mill. Hüler. Trans. of the Geol. Soc., t. 11, p, 59, pl. VIH. fig. à. Localités : Gravelotte (marnes), Longwy (glacis); assez commun. BeeunitTes Jacquort, Terq. et Jourd. PI. I, fig. 6-7-8-9; B. testa elongata, compressa, antice angustata , postice attenuala, apice subacuminata, lateribus bisulcata, sulco uno longo postice evanescente, altero brevi prope alveoium incipiente. Dimensions : longueur 50—50 mill., largeur antérieure 7—6 mill., largeur ventrale 9 —8 mill. Rostre allongé, comprimé, fusiforme, étroit en avant, un peu élargi dans le milieu, puis fortement rétréci en arrière et terminé en pointe subaiguëé, pourvu de chaque côté d’un sillon profond, lun ne commencant qu'avec l'élargissement de la coquille, Pautre très-court près de la partie alvéolaire. Cette espèce présente la forme générale du B. hastatus, et en diffère par la compression qui règne sur toute sa hauteur, par sa partie postérieure plus atténuée et par son grand sillon, qui, plus profond et plus étroit, descend plus près de la pointe. TS Soc. GÉOL. — 2° SÉRIE T, IX. — MEM. N° I. 42 MONOGRAPHIE (N.1, p. 42.) Elle s'éloigne du B. canaliculatus, qui est régulièrement conique à la partie postérieure et par son sillon qui descend jusqu’à la pointe. Les rapports sont plus nombreux entre le B. Jacquoti et le B. Coquandus, d’Orb., de l'Oxfordien, par la forme, la compression, les deux sillons, la disposi- tion du grand sillon ; mais dans l’espèce oxfordienne les deux sillons sont égaux. Localités : Rampe de Montigny sur Chiers, Longwy (glacis) ; assez commun. NAUTILUS EXCAVATUS, SOW. Sowerby. Mineral Conchology, p. 543, pl. 529, fig. 1-2, d'Orbigny. Paléontologie française, p.154. pl. 30. Localité: les Clapes; fort rare (Collection de M. de Lambertye). AMMONITES PARKINSONI, SOW. Sowerby. Mineral Conchology, p. 342, pl. 307. — Ammonites interruptus, Brug. d'Orbigny, Prodome, t. 1, p. 261 , n° 16. Cette espèce constante dans ses ornements montre à ses différents âges quel- ques variations dans l'épaisseur de ses tours; la coquille est plus ou moins aplatie et les tours sont plus ou moins larges ; au diamètre de 20 à 25 cent. la plu- part des côtes ont disparu. Dans la localité des Clapes, cette coquille se présente exceptionellement avec son test parfaitement conservé; dans toutes les autres on ne trouve que des moules. Localités : les Clapes, Gravelotte, Fontoy, Côtes de Jay (vallée de Mance); généralement abondant dans toute la zone. AMMONITES SUBFURCATUS, Schl. Schlotheim, Petrefacten Kunde, p. 73. Quenstedt, Jura, pl. 55, fig. 19. — Am- monites niortensis, d'Orbigny, Paléontologie française, p. 372, pl. 1921, fig. 7. Cette espèce a été parfaitement décrite et figurée par d'Orbigny, qui l’a classée dans le Bajocien et n’a pas mentionné l’A. subfurcatus. Elle se trouve à Bayeux et s'y montre accompagnée des À. Sowerbyi et Parkinsoni, qui, dans notre département, sont séparés par plus de 40 mètres de roche, et par conséquent cha- cune peut servir à caractériser une zone distincte: PA. Sowerbyi est propre au Bajocien inférieur, PA. subfurcatus au Bathonien inférieur, et PA. Parkinsoni au Bathonien moyen. Bronn ({ndex palæontologicus) indique un subfurcatus, Schl., et le considère comme identique avec le Parkinsoni, Sow; puis un autre subfurcatus, Liet., qu’il rapporte au cordatus, SOW. Localités: Longwy (les glacis); assez commun. Vallée de Montvaux, près d’Amanvillers, fort rare. €N. 1, p.43) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 2 AMMONITES BLAGDENI, SOW. Sewerby, Wineral Conchology, p. 251, pl. 201. Cette espèce, qui semble, par son abondance et par la grande dimension que possèdent les coquilles, être caractéristique du calcaire subcompacte ( Bajocien supérieur ), a élé trouvée dans un calcaire gréseux avec l'O. acuminata, de très- grande taille. Localité : près du bois entre Ranguevaux et Hayange, fort rare. AMMONITES DELTAFALCATUS, Quenst. Quenstedt, Jura, p. 394, pl, 53, fig. 7-8. Cette espèce se trouve bien représentée, mais incomplétement décrite. Coquille comprimée, ornée de côtes droites et simples dans le jeune âge et de plis peu marqués dans l'adulte; spire formée de cinq tours comprimés, obliques près de la suture, se recouvrant au quart de leur diamètre; dos arrondi et muni d'une carène obluse; ouverture subquadrangulaire. Cette espèce au premier aspect ressemble à l'A. primordialis du lias supérieur et s’en éloigne par son ombilic largement ouvert et par la disposition de ses cloi- sons. Elle diffère de l'A. Murchisonæ, Sow., qui a ses tours coupés presque verticalement près de la suture, dont lombilie est plus étroit, les tours se recou- vrant à la moitié de leur diamètre et dont les côtes dans le jeune âge sont très- élevées et bifurquées. Localité : les Clapes, fort rare ( Collection de M. de Lambertye ). AMMONITES TESSONIANUS, d'Orb. D’Orbigny, Paléont. frane., p. 399, pl. 130, fig. 1-2. Nous avons trouvé un fragment d'un exemplaire adulte, qui présente les earac- tères propres à l'espèce; nous la possédons également du Bajocien inférieur des environs de Metz, où elle se présente avec une certaine abondance. Localité : les Clapes; fort rare. | AMMONITES NEUFFENSIS, Opp. Ammonites Parkinsoni gigas, Quenstedt, Céph. p.143, pl. 11, fig. 1. Ammonites neuffensis, Oppel., Form. du Jura, p. 378, S 53, n° 48.—Ammo- nites posterus, Secbach., Jura, p. 150, pl. 10, fig. 3.—Ammonites neuffensis, Opp., Schlænbach, Palæontographica, Vol. 13.—Cont. paléont., p. 27, pl. 28, fig. 3. Cette espèce, qui parait n'être qu'une variété de l'A. Parkinsoni, Sow., dont elle possède le sillon dorsal et la même disposition dans les lobes etles selles, en diffère par des tours beaucoup plus renflés et plus embrassants, qui rendent l’om- bilie d'autant plus profond et plus étroit. 44 MONOGRAPHIE (N 1,p.44) Les côtes, toutes égates près du dos, deviennent plus espacées et plus saillantes près de l’ombilic; celles qui s'arrêtent au milieu des côtés, au lieu d’être simples comme dans le Parkinsoni, sont par 4 ou 5 entre chaque grande côte. Localité: Cutry, près de Cons-la-Granville, fort rare (Collection de M. Colliez). AMMONITES QUERCINUS, Terq. et Jourd. PI. 1, fig. 10-11-12-13. — La figure 10 est moitié de grandeur naturelle. A. testa discoidea, compressa, dorso rotundato, costato, anfractibus 5-6 depressis, juvenile duas testæ partes, adulte dimidiam obtegentibus, umbilico lato, apertura ovali, 36-35 costis obtusis, dorso bi vel trigeminatis, ad um bilicum simplicibus, inflatis, in medio evanescentibus ornata. Coquille discoïdale, comprimée, non carénée, ornée de 30 à 35 côtes quise doublent ou se triplent en passant sur le dos. Dans le jeune âge (jusqu’au diamè- tre de 5 cent.) les côtes sont saillantes et d'épaisseur à peu près égale sur tout leur parcours; plus tard elles se renflent sur le bord de l'ombilie et, s’atténuant vers le milieu du tour, s’accentuent un peu plus sur le dos; enfin dans l'adulte (au diamètre de 20 cent.) les côtes sont larges et obtuses vers l’ombilie, effacées au milieu du tour: mais sur le dos elles sont assez visibles quand le test est enlevé. Spire formée de tours se recouvrant sur les deux tiers de leur largeur dans le jeune âge, tandis que, dans l’aduite, le recouvrement diminue de moilié; aussi l’'ombilic s’élargit-il avec l'âge. À tout âge le tour est peu courbe au milieu ; mais il le devient subitement au voisinage du dos et de lombilie; la partie plane dont il est question augmente d'importance avec l’âge. Lobes très-découpés ; plusieurs des lobules imitent la feuille de chêne. Selles profondes, peu larges, de plus en plus inclinées sur la spire moyenne d’en- roulement à mesure qu’on les prend du dos à l’ombilie; cependant tout près de lombilie, à la partie courbe, elles se redressent un peu, mais à cet endroit elles sont presque atténuées. 1* lobe droit très-court. — °° selle peu importante. — 2° lobe un peu massif, découpé par une selle secondaire de peu d'importance, fortement découpé par de petites selles sur les côtés. — 2° selle inclinée de quelques degrés, très-profonde ; ses ramifications déçoupent profondément les lobes adjacents ; ces lobules se remarquent notamment au fond de cette selle par leur ressemblance parfaite avec des feuilles de chêne. — 3° lobe fortement découpé par trois ou quatre selles secondaires. — 3° selle inclinée de 30 degrés, très-ramifiée, moins profonde que la précédente. — 4° lobe découpé profondément. — £° selle presque perpendicu- laire à l’enroulement, par conséquent dirigée suivant un rayon dela spire ; elle va presque rejoindre la deuxième selle. — 5° selle dirigée suivant un rayon. A ce moment les lobes deviennent de plus en Fu petits; les selles, en suivant cer diminution sont moins obliques. (N. 1, p.45) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 45 Cette espèce, par sa forme se rapproche de A. jurassica que Quenstedt (Jia, p. 771, pl. 94, fig. 20) indique pour le Portlandien; elle en diffère par un moins grand nombre de côtes et par ses sutures excavées. liapports et différences. Cette espèce est voisine de l'Ammoniles arbustigerus par sa forme générale, ses lobes et son dos. Elle est moins globuleuse; les côtes sont plus accentuées ; lombilie moins pro- fond devient beaucoup plus large dans l'adulte; les deux plans'inelinés qui aplatis- sent chaque côté du tour forment un biseau plus marqué. Les lobes sont beaucoup plus découpés par les selles principales et surtout par les selles secondaires, Enlin l’inclinaison variable et continue des selles est tout à fait caractéristique pour cette espèce, et l’éloigne de toutes les Ammonites que nous connaissons. Observation. Cette espèce, quoique nouvelle, a déjà été recueillie ; dans la collection de M. Jaccard, au Locle (Suisse), nous en avons vu un éehantillon que M. Desor a mentionné dans son Jura neuchâtelois ; ce paléontologiste l’a classé sous ie nom d'A. wurtembergicus, Opp., en faisant remarquer qu'il régnait un peu de confusion dans ces fossiles, ei qu’il y voyait plusieurs espèces distinctes. L'échantitlon de M. Jaccard ne laisse voir que peu de surface des lobes, de sorte que notre caractère spécifique aurait échappé à M. Desor, s’il avait décrit le fossile qu'il a considéré comme une variété de l'A. wurtembergicus. Gisement et localités. Cette Ammonite se trouve dès que se montre le Terebra- tula lagenalis, c'est-à-dire dès le commencement de la 3° zone, et monte dans cette zone jusqu’au sommet, tandis que la Térébratule caractérisée par sa grande taille et sa forme rhomboédrique ne se trouve qu’à la base. Au sommet de la zone (limites de la Moselle et de la Meuse, sur la route d'Étain à Briey), cette Ammonite se trouve avec le Zhynchonella concinna, — quadriplicata, Gresslyu lunulata, Sow. Sp. M. Colliez a trouvé celte espèce sur le plateau qui domine Cutry, près de Longwy. GASTÉROPODES. FURRITELLA cLAPENSIS, Terq. et Jourd., PI. 1, fig. 14. T. testa elongata, conica, anfractibus letragonis, quadricinetis, cingillo postico minore, stricte clathratim striata, suturis latis, apertura quadrilatera, integra. Dimensions : longueur 55 millim. , largeur 8 millim. , rapport du dernier tour, 20 p. 100. Coquille incomplète, allongée, régulièrement conique, formée de tours carrés, ornée de quatre côtes longitudinales, la postérieure plus étroite que les autres, et de stries verticales très-serrées ; sutures larges, ouverture quadrangulaire entière. 46 MONOGRAPHIE (N. 1, p. 46.) Nous avons pu nous assurer que les columelles internes présentent bien les caractères du genre (1). Localité : les Clapes ; fort rare (collection de M. de Lambertye). TURRITELLA INORNATA, Terq. et Jourd. PI. 1, fig. 15-16. T. testa elongata, conica, lœvigata, anfractibus numerosis, convexiuseulis, suturis excavalis, apertura quadrançgulari, basi plana, multicingutata. Dimensions : longueur totale, 38 millim., longueur de l'échantillon, 21 millim., largeur, 6—5 millim., rapport du dernier tour, 20 p. 100. Coquille incomplète, allongée , conique, lisse, brillante, formée de tours nom- breux, légèrement convexes, à sutures larges et profondes ; ouverture quadrangu- laire à angles arrondis, columelle verticale, base plane, ornée de plusieurs stries concentriques. Ne possédant qu'un seul échantillon, nous n'avons pu, vula fragilité dela coquille, connaitre ni la disposition ni la forme des columelles. Localité : les Clapes ; fort rare (Collection de M. Colliez). GENRE VERNETUS, Adanson. Ce genre, qui parait avoir été dans les temps anciens aussi abondant que «dans nos mers actuelles, se distingue très-difficilement des Serpules et a été presque toujours confondu avec elles; nous croyons devoir attribuer à ce fait la rareté des espèces signalées dans les terrains secondaires. Bronn (/ndex) range ce genre après les Dentales. VERMETUS COSTULATUS, Terq. et Jourd. PI. 1, fig. 17-18 ; la figure 18 est grossie 4 fois. V. Lesta exili, diversim flexuosa, adulta libera, cireiter costulis longitut- nalibus et striis transversalibus clathratris ornata. Coquille grêle, flexueuse, libre dans l'adulte, ornée tout autour de petites côtes longitudinales et de très-fines stries transversales. Localité : les Clapes ; très-commun. MELania virrara, Phill., PI. I], fig. 1-2-3. Melania vittata, Phillips, Geol. York., p. 116, pl. 7, fig. 15. — Chemnitzia vittata, d'Orb., d'Orbigny, Prodome. T. 1, p, 298, n° 29. — Chemnitzia vittata, Phill., sp. Morris et Lycett. Descript. des moll. de la Gr. oo. de l'Angt. p'depl ol isea10; Cette espèce n'étant pas indiquée dans la Paléontologie francaise, nous avons cru devoir la figurer. (1) Voyez Terquem, Paléontologie du grès de Hellange, art. Turritella, p.33 {N. 1, p- 47.) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 41 La figure et la description données par Morris et Lycett pour cette coquille du Bathonien se rapportent exactement à nos échantillons ; cependant nous avons reconnu que la columelle est plus oblique et plus conique que ne le montre le dessin reproduit par ces auteurs, et la carène antérieure est marquée sur le retour du labre. Nous ferons remarquer que les biseaux sont à peine indiqués dans le jeune âge; avec le développement de la coquille, ils deviennent normalement plus prononcés. Nous avons usé surla meule un de nos échantillons des mieux conservés, et nous avons obtenu la disposition intérieure des columelles, qui nous a démontré, une fois de plus, queles #Melania et les Chemnitzia devaient posséder la même organisation dans leurs viscères ; dans ces deux genres, les columelles se trouvent soumises aux mêmes lois de relation: chacune d’elles forme un cône tronqué, dont la base est en arrière et disposée symétriquement sous un angle de 109 par rapport au grand axe de la coquille (1). Nous possédons des échantillons dont la taille est double que ceux que nous avons figurés. Localité : les Clapes ; très-commun. MELANIA BELLONA, d'Orb. Chemnitzia Bellona, d'Orbigny, Paléont. frane., p.53, pl. 241, fig. 1-2 (Bath.). Localités: Longwy (glacis), Longuyon. Moules assez communs. MELANIA NIORTENSIS, d'Orb. Chemnitzia niortensis, d'Orbigny, Paléont. france., p. 48, pl. 249, fig. 1-2 (Bath.). Localité : Longwy (glacis). Moules fort rares. MELANIA NORMANIANA, d'Orb. Chemnitzia normaniana , d'Orbigny, Paléont. frane., p. 40, pl. 238, fig. 4-6. Nos échantillons, quoique un peu plus petits que ceux figurés par d’Orbigny, se rapportent exactement à ses dessins et à ses descriptions. Nous possédons plusieurs moules qui nous semblent appartenir à cette espèce, autant par la forme de l'ouverture que par quelques fragments du test, qui est lisse et brillant. Localités : les Clapes ; très-commun; Gravelotte, (marnes); assez rare, même à l’état de moule. MeLaniA ExILIS, Terq. et Jourd. PI. 9, fig. 4-5. M. testa longissima, angustata, anfractibus numerosis, lævigatis, antice convexiuseulis, postice Subplanis, suturis incisis, angustis, apertura oblique ovata. (1) Voyez Terquem, Paléontologie de Hettange, art. Melania, p. 86. 48 MONOGRAPHIE IN. 4, p. 48) Dimensions : longueur (présumée) 90 mill., diamètre près de l'ouverture 7 mill., diamètre du 3° tour 6 mill., rapport du dernier tour 5 p. 160. Coquille incomplète, très-allongée, étroite, formée de tours nombreux, croissant très-faiblement, lisses et marqués de plis inégaux d’accroissement, légèrement renflés en avant, déprimés en arrière ; ouverture ovale-aiguë, labre très-mince, bord columellaire droit et épais ; base très-déclive et munie d'une mince callosité ; sutures incisées, peu profondes. Nous rapportons à cette espèce des moules dont les tours eroissent très-lente- ment et qui présentent les mêmes dimensions que celles que nous avons indiquées. Cette espèce, qui ne se rapporte à aucune de celles qui ont été publiées , a la disposition genérale propre à certaines Nérinées, pour le faible développement que prend la coquille à chaque tour ; nous avons présumé la longueur totale de la coquille en continuant l’angle formé par les derniers tours. Localités: les Clapes; fort rare et fragmentaire ; Gravelotte (marnes) ; assez commun, mais à l’état de moule. NeRINEA LamINATA, Terq. et Jourd. PI. 1, fig. 19. N. testa elongata, conica, turrieulata, anfractibus planis, juvenile cingulis tribus œqualibus, adulte cingulo antico sensim crescente, laminato, clato, ornaia, suturis exeavalis. Dimensions : longueur 25 mill., largeur 8 mill., rapportdu dernier tour 20 p. 100. Coquille allongée, conique, turriculée, formée de tours non saillants, ornée dans le ieune âge de trois côtes longitudinales égales, l’antérieure croissant insensible- ment et devenant dans l’état adulte lamellaire et élevée; sutures profondes, ouverture quadraugulaire. Cette espèce par ses ornements se distingue de toutes ses congénères. Ne possé- dant qu'un seul exemplaire et qui nous a été confié , nous n'avons pu nous livrer à la recherche des cloisons internes. Localité : les Clapes ; fort rare (Collection de M. de Lambertye). NERINEA czavus, Desl. Eudes Deslongchamps, Mém. de la Soc. linn. de Norm., t. 7, p. 185, pL. 8, fig. 28-29. Localité : Les Clapes ; fort rare (Collection de M. de Lambertye). NERINEA FUNICULOSA, Des. Eudes Deslongchamps, H#ém. de la Soc. linn. de Norm., p. 186, pl. 8, fig. 30-32. Localités : Gravelotte (marne), Gorze (cimetière) ; fort rare. GENRE ACTEONINA, d'Orb. D’Orbigny, en démontrant que les Cônes du lias moyen étaient de véritables Actéonines, parce que leur test intérieur n’était pas résorbé, a appelé l'attention (N.1, p.49) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 19 sur la classification de certains fossiles qui affectent des formes diverses; si les uns, comme nous venons de le dire, ressemblent à des Cônes, d’autres présentent exactement la forme extérieure des Bulles. D'Orbigny (Prodrome), s'appuyant uniquement sur des dessins, a rangé, dans l'Oxfordien et avec les Actéonines , les Bulles que Rœmer indique pour loolithe inférieure. On sait que les Actéonines n’ont pas de plis à la columelle et ne résorbent pas leur test intérieur, tandis que les Actéons (Tornatelles) possèdent des caractères opposés ; ils ont des plis à la columelle et sont doués d’une résorption de test, semblable à celle que possèdent les Cônes. Les Bulles semblent être intermé- diaires entre ces deux genres ; elles ont le bord columellaire sans pli et résorbent fortement leur test intérieur. Pour nos fossiles, nous avons eu soin d’en couper un par le milieu et nous avons vu le test intérieur excessivement mince, mais aussi égal pour tous les tours ; de là nous avons pu conclure qu'il fallait ranger ces coquilles avec les Actéonines et non parmi les Bulles, contrairement aux indications résultant de Pouverture et de la forme générale de la coquille. ACTEONINA AEQUALIS. Terq. et Jourd. PI. 2, fig. 6-7; grandeur naturelle. A. testa lumida, œquali, transversim obsolete plicata, spira abbreviata, subplana, anfractibus 6-7, infra subacute angulatis, interne excavatis; colu- mella integra, spissa, arcuata, apertura antice ampla, postice angustissima. Dimensions: hauteur 24-38 mill.; diamêtre15-23mill.; rapport du dernier tour 95 010 Coquille renflée, sensiblement égale sur toute sa hauteur, un peu rétrécie en arrière, ornée de plis transversés et espacés, spire courte et presque plane, formée de 6-7 tours juxtaposés, munis postérieurement d’un angle subaigu, suivi d’une excavation ; ouverture large en avant, très-étroite et anguleuse en arrière; colu- melle entière, épaisse, arquée. Localité : Longwy (glacis), très-rare. ACTEONINA DISJUNCTA. Terq. et Jourd. PI, 2, fig. 8-9-10; grandeur naturelle. A. nucleo elongato ovato, subæquali, transversim striato, spira subproducta, anfractibus 7, poslice angulo subacutis, disjunetis, apertura antice ampla, postice angusta, columella integra, spissa, arcuata. Dimensions : hauteur 37 mull.; diamètre 16 mill.; rapport du dernier tour 85 070, Moule ovale-allongé, sensiblement égal sur toute sa hauteur, strié transversale- ment ; spire un peu proéminante, formée de 7 tours, comme juxtaposés, disjoints postérieurement et munis d’un angle subaigu ; ouverture large en avant, très- étroite en arrière, columelle épaisse, arquée. Localité : Vallée de Montvaux, près d’Amanvillers, fort rare. “1 Soc. GÉOL. — 2° SÉRIE, T. IX. — ME. N° 1. 50 MONOGRAPHIE (N. 1, p. 58). ACTEOMNA oLivaceA. Terq. et Jourd. PI. 11, fig. 11, 12; grandeur naturelle. A. nucleo elongato-ovato, spira subproducta, anfractibus G plicatis, subgra- datis, angulo, obtuso, apertura elongata, angusta ; columella reeta, integra. Dimensions : longueur 18 mill. ; largeur 9 mill. ; rapport du dernier tour 75 070. Moule ovale, allongé, sensiblement égal sur toute sa hauteur, spire courte, formée de 6 tours en gradins, anguleux, à angle arrondi, ouverture allongée, étroite; columelle droite. Localité : Longwy (glacis), très-rare. ACTEONINA CLarENsis. Terq. et Jourd. PI. 2, fig. 13-14 ; grossie 4 fois. A. testa brevi, ovata, lœvigata, anfractibus tribus tumidis, ultimo aliis multo majore, suturis profundis, apertura lata. Dimensions : longueur 2,5 millim.; largeur 2 millim.; rapport du dernier tour 90 010. Coquille un peu plus longue que large, ovale dans son ensemble, formée de trois tours renflés, arrondis, le dernier beaucoup plus grand que les deux premiers, sutures profondes, ouverture large, columelle droite, entière. L'ouverture presque demi-lunaire rapproche cette espèce des Phasianelles et elle s’en éloigne pour sa columelle allongée et verticale. Localité : les Clapes, fort rare. ACTEONINA PONDEROSA. Terq. et Jourd. PI. 9, fig. 15, 16, 17, grossie ; 2 fois. A. testa elongata, conica, anfractibus sex terelibus, lœvigatis. ultimo postice paululum impresso, obsolete cingillato, apertura acute-ovata, columella recta, integra. Dimensions : longueur 9 milhm. ; largeur 4 mil. ; rapport du dernier tour 50 010. Coquille allongée, conique, formée de six tours renflés, arrondis, le dernier légèrement déprimé en arrière, aussi grand que le reste de la coquille, orné de nombreuses stries en ceinture, d'autant plus serrées et plus saillantes qu’elles se rapprochent de l'extrémité antérieure, lune d’elles plus profonde près de l'angle sutural ; ouverture ovale-aiguë, columelle droite, base arrondie. Localité : les Clapes, fort rare. TORNATELLA ciNGiLLATA. Terq. et Jourd. PI. 9, fig. 18, 19, 20; grossie ; fois. T. testa parvula, anfractuultimo, inflato, subsphærico, sparsim etregular iter cingillato, apertura angusta, acute ovata, columella bicostata, antica costa quam poslica majore. Dimensions : longueur du dernier tour 6 millim. ; largeur 4 millim. @Coquille incomplète, dernier tour renflé, subsphérique, orné de stries très- Ve os. re. (Net, p. 51). DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 51 espacées, divisant la surface en bandes régulières ; ouverture étroite, très-aiguë en arrière ; columelle munie de deux plis, l’antérieur deux fois plus gros que le postérieur. Bien que cette coquille soit cassée à son extrémité, nous n'avons pas hésité à en faire une espèce, bien caractérisée par ses ornements, la forme sphérique de la coquille et par les plis inégaux de la columelle. Localité : les Clapes, fort rare. BOURGETIA STRIATA, SOW. sp. PI. 2, fig. 21, 22, 93; grandeur naturelle. Melania striata, Sow., Sowerby. Mineral Conchology, 1. X. p. 101, pl. 47. Plusieurs auteurs ont cité cette espèce ; tous l’ont classée différemment et aucun ne s’est appuyé sur un caractère ayant quelque valeur. Boblaye en a fait une Phasaniella (Ann. des sciences naturelles, 1830). Lonsdale une Terebra (Geolog. Trans. ). Eudes Deslonchamps à conservé la dénomination de Sowerby (Hém. de la Soc. linn. de Norm., 1842, Mém. sur les Mélanies fossiles, p. 221, pl. 19, fig. 3-4), et a ajouté en observation (p. 222): « Comme cette coquille n’a été observée qu’à l’état de moule intérieur, il serait bien possible que l'extrémité inférieure (antérieure) de l'ouverture ne füt pas continue, mais disjointe et échancrée. En ce cas, cette espèce appartiendrait aux Tones, auxquelles elle res- semble d’ailleurs par la fenuité de son test et par les stries en cerclures transverses de ses tours ; elle n’en différerait que pour l'élévation de la spire. » D’Orbigny a classé cette coquille, comme Boblaye, parmi les Phasianelles, (Prodrome 1850, t. 1, p. 333, n° 79. Callovnie ; p. 855, n° 124, Oxfordien. Pa- léont. franç., p. 322, ol. 324, fig. 15 et pl. 395, fig. 1.). Le Melania striata est une espèce trop connue pour avoir besoin d’être décrite à nouveau; elle se présente avec une abondance extrême dans le Bajocien supérieur, le Calcaire à polypiers de la Moselle ; plus rare dans le Bathonien inférieur, elle se trouve encore dans POxfordien et même dans le Corallien. Avant d'entrer dans la discussion pour savoir à quel genre il convient de rap- porter ce fossile, nous avons à présenter une question préjudicielle et nous demanderons, s’il suffit qu'une coquille soit allongée, possède des tours arrondis et soit ornée des stries longitudinales pour qu’elle doive être rapportée à l'espèce typique établie par Sowerby. Nous ne le croyons pas, par ces motifs : une coquille du lias inférieur (1), douée des caractères mentionnés ci-dessus, a été classée parmiles Turritelles, parce que ses columelles internes montraient la disposition propre à ce genre ; toutes sont obliques sous un angle de 20°, par rapport au grand axe, (2). Un autre fossile (1) Terquem. Hém. de la Soc. Géol. de France, t.V. Mém. sur la Paléont.de Hettange, p.35, pl.14,fig. 7. (2) Terquem et Pielle. Mém. de la Soc. Géol. de France, t. NU, Mém. sur le lias inférieur de l'Est de la France. 52 MONOGRAPHIE (N. 1, p. 2.) du même terrain est devenu un Cérithe, parce que toutes les columelles coupées dans leur milieu par le grand axe sont disposées en cône, dont la base est du côté de Pouverture, et montrent une échanerure près de la cloison supérieure. De ces deux faits nous pouvons déjà tirer cette conclusion, qu’une coquille, le Melania striatu, qui se présente avec des earactères extérieurs identiques dans pMPIENrS terrains, depuis le Bajocien jusque dans le Corallien, pourrait bien, comme celles du lias, appartenir à divers genres, selon le terrain qui la renferme, si les caractères intérieurs de la coquille pouvaient être connus. Examinons maintenant les caractères fournis par les genres auxquels on a n cherché à rapporter le Melania striata. 1° Le genre Phasianelle a une ouverture entière, ovale ; le Iabre est tranchant et le côté columellaire épais et en expansion ealleuse sur la base. Le test interne est résorbé et les columelles sont arquées, de manière à ce que le grand axe ne les coupe qu’à leur base, le sommet étant rejeté à gauche, sous un angle de 25°. Quand des columelles sont ainsi rejetées sur le côté, la coquille n’a pu, en aucune circonstance, être munie d’un ombilie ouvert où eaché par un encroüte- ment du bord columellaire. 2° Les Tones, indépendamment de la forme si caractéristique de leur ouver- ture, ont leurs columelles internes disposées verticalement, suivant le grand axe, ornées de deux gros plis en torsade et elles se communiquent entre elles par le moyen du canai antérieur; le test intérieur est en partie résorbé. 3° Dans le genre Wélanie, toutes les columelles sont obliques sous un angle de 10°, avec un tour de torsion aux deux tiers de leur hauteur, de sorte que le grand axe les coupe toutes en ce point. Nous possédons des Clapes une coquille qui est conforme à la diagnose du Melania striata ; elle est formée de 4 tours de spire, assez proches de l’extr émité postérieure. Observant à la surface de ce fossile queiques fragments de test, nous avons présumé qu'il pourrait également s’en présenter dans l’intérieur et nous avons cherché à connaitre les dispositions des columelles. Cette exploration nous a montré : 1° que le test intérieur n’est pas résorbé, cloisons possédant sensiblement la même épaisseur que le reste du test et les ornements de la base s'étant conservés ; ® les columelles sont verticales, par conséquent coupées sur toute leur hauteur par le-grand axe; 3° elles sont creuses et démontrent par ce fait que la coquille était munie d’un ombilie ; 4° leur forme est un cône régulier, tronqué au sommet, la base étant en arrière. D’après cet exposé, on voit déjà que ce fossile né saurait être classé ni avec les Phasianelles, ni avec les Tones et encore bien moins avec les Hélanies. Toutefois, pour nous assurer si l’échantillon que nous possédons des Clapes repré- sente bien l’espèce si abondante dans le calcaire à polypiers (Bajocien supérieur), (N. 1, p. 53.) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 53 nous avons recherché dans ce terrain des échantillons cassés, nous en avons même cassé un grand nombre et nous sommes arrivés à ce résultat: un échan- ‘tillonest muni de sa columelle, en forme de colonne légèrement conique, montrant l'intérieur rempli par de la roche ambiante ; un autre échantillon privé de sa col&- melle montre un tube géodique, tapissé de cristaux de chaux carbonatée, ce qui démontre que la coquille était munie d’un ombilie au moins dans sa partie interne. IL résulte de ces faits que l'échantillon des Clapes montre une constitution interne identique à celle que possèdent les fossiles du ealeaire à polypiers sous- jacent au précédent. En continuant ce mode d'investigation pour savoir quelle est celle des coquilies qui possède une disposition analogue dans les columelles, nous arrivons d’abord au genre Vatice, dont la dernière columelle est identique à celle du fossile des Clapes ; elle est légèrement conique, tronquée au sommet et perpendiculaire à la base ; mais la précédente columelle est placée à gaucne de la dernière et ne se trouve plus dans la ligne du grand axe ; caractère &x’on retrouve identique dans les Turbo. En second lieu, nous avons le genre Bulime, dont le Bulimus decollatus montre des columelles verticales, plus grosses en arrière qu’en avant, et toutes comprises dans le grand axe; mais la partie antérieure n’est pas tronquée et elle se continue avec lacolumellesuivante; de plus, le test intérieuresten partierésorbé. Enfin, nous mentionnerons l'Agathine, qui a ses columelles placées suivant !e grand axe; mais elles sont en forme de canal enroulé, dont un bord va, en se tordant, rejoindre la columelle suivante pour se continuer jusqu’à l'extrémité. Nous pourrions encore citer les Rostellaires, les Chenopus, les Cônes, ete., qui tous présentent quelques rapports, mais jamais une identité avec les caractères que nous avons exposés plus haut. D’après l'ensemble de ces faits, nous sommes conduits à reconnaitre que le sys- tème que présentent les columelles n'appartient à aucun genre connu, et qu'en conséquence il y a lieu d’en créer un nouveau. Mais, bien que cette appréciation nous paraisse inédite, ne la trouvant indiquée par aucun auteur, nous devens cependant reconnaitre que nous avons été dévancés pour le classement de ce fossile ; M. Deshayes, guidé par la süreté de son coup d'œil, l'avait, depuis longtemps, rangé dans sa collection sous le nom de Bourgetia, en la dédiant au savant géologue M. Bourget. Nous adopterons done ce nom pour spécifier le Helania striata, Sow. Préjugeant la forme de l'animal et la disposition de ses organes d’après la forme de l'ouverture et la disposition des columelles, nous dirons que ce nouveau genre devra trouver sa place assez proche des Vatices, dont il présente une certaine similitude d'organisation interne, plutôt que près des Helania où des Chemnitzia, dont il s'éloigne complétement. 54 MONOGRAPHIE (M t,p. 54) NATICA BAJOCIENSIS, d’Orb. D'Orbigny, Paléont. frane., t. 11, p. 189, pl. 289, fig. 1-3. Les échantillons se rapportent exactement à la description et aux figures de d’Orbigny ; dans l’un d’eux, la suture est plus oblique et marquée de deux courbures dirigées en sens inverse ; ce fait est d'autant plus remarquable que les espèces de l’Oolithe inférieure, figurées par d’Orbigny, se distinguent par une suture parfaitement rectiligne, et il faut remonter jusqu’au Corallien pour trouver des sutures douées de cette double courbure. Localité : les Clapes, assez abondant. Narica LoriErt, d'Orb. D’Orbigny, Paléont. franç., t. H, p. 190, pl. 289, fig. 6-7. Localité : les Clapes, assez rare. NATICA RANVILLENSIS, d'Orb. D'Orbigny, Paléont. frane., t.M, p. 193, pl. 290, f. 34. Localité : Gravelotte (marnes), moules assez communs. NATICA PICTAVIENSIS, d'Orb. D’Orbigny, Paléont. frane., t. N, p. 194, pl. 289, fig. 8-10. Les échantillons que nous rapportons à cette espèce diffèrent un peu des figures données par d’Orbigny ; leur taille est plus grande, tout en présentant le même nombre de tours; ceux-ci sont plus renflés et plus arrondis ; le dernier tour est couvert de plis irréguliers d’accroissement et de stries obsolètes, nombreuses, irrégulières, en ceintures, qui déterminent avec les premiers des croisillons qui couvrent toute la surface. Ces ornements, qui ne sont pas mentionnés par d'Orbigny, sont identiques, ceux que présentent quelques Natices coralliennes : M. runpellensis et N. grandis. Localité : les Clapes, assez abondant. Natica ABpucrA, Phil. Philipps. Il. of. the Geolog. of York, p. 120, pl. 11, fig. 35. D’Orbigny, Paléont. frane.,t. W, p. 189, pl. 289, fig. 4 et 5. Localité : Gravelotte (marnes), assez rare. Narica Zeres, d'Orb. D'Orb., Paléont. frane., t.W, p. 197, pl. 291, fig. 7-9. Localité : Angevillers (près Thionville), fort rare. (N: 1, p. 55.) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 5h Narica ZELIMA, d'Orb. D'Orbigny, Paléont. frane., p. 195, pl. 290, fig. 7-8. Le moule se rapporte exactement aux figures données par d'Orbigny, et nous y avons constaté la présence d’un ombilie, caractère qui n'est pas mentionné dans la description de d’Orbigny. Localité : Longwy (glacis), fort rare. NeriTA GEA, d'Orb. D'Orbigny, Paléont. frane., p. 232, pl. 302, fig. 5-7. Localité : Gravelotte (calcaire jaune de Jaumont), assez commun. Nerrra PuLLA, Rœm. Rœmer, Ool., Geb., p. 155, pl. 9, fig. 30. D’Orbigny, Paléont. france., p. 236, pl. 303, fig. 4-6. Cette petite coquille se rapporte exactement à la description et aux figures données par d’Orbigny, et nous la considérons comme identique, bien qu’elle soit indiquée pour le Corallien. Localité : les Clapes, assez rare (Collection de M. de Lambertye ). Pacopus Noposa, Morr. et Lyc. Morris et Lycett, Géol. de la grande-Ool. de l'Angl., p. 55, pl. 5, fig. 19. Notre échantillon se rapporte exactement à la figure et à la description données par ces auteurs, bien qu'il présente une taille.-double que la coquille figurée ; ne possédant qu’un moule, nous ne saurions discuter sur l'exactitude de la détermi- nation établie; mais, d’après la forme anguleuse de l'ouverture et la disposition du labre, nous pensons que cette espèce trouverait mieux sa place avec les Troques. Localité : Longwy (glacis), fort rare. Trocuus Acasrs, d'Orb. D'Orbigny, Paléont. france, 1. W, p. 274, pl. 319, fig. 13-15, Bathonien. Localité : Les Clapes, fort rare (Collection de M. de Lambertye). Trocaus Actes, d'Orb. D’Orbigny, Paléont. frane., t. W, p. 274, pl. 313, fig. 1-4. D’Orbigny indique cette espèce pour 1e Bajocien, et, bien que nos échantillons s’y rapportent, ils possèdent en plus deux fines côtes sur le dernier tour. Localité : les Clapes, assez rare (Collection de M. de Lambertye ). 36 MONOGRAPHIE (N- TRocaus iNoRNATUS, Mu. sp. Monodonta lævigata, Munster in Goldfuss, Petref. Germ.,t. W, p, 101, pl. 195, fig. 5. Trochus baldus, D'Orbigny, Prodrome, t. 1 p. 354, n° 103. Dimensions : hauteur, 5 mill. ; largeur, 9°; longueurrelative du dernier tour, 40 O0. Cette espèce se rapporte exactement aux dessins et à la description données par Goldfuss pour une eoquille de l’Oolithe inférieure ; d’Orbigny a établi dans son Prodrome un Trochus baldus, qu’il rend synonyme du Monodonta læœvigata, et qu’il plaee dans POxfordien, malgré les indications contraires de Goldfuss; ne le connaissant pas dans la faune francaise, il ne l’a pas reproduit dans sa Paléonto- logie. Localités : les Clapes, très-commun ; Gravelotte, assez rare. Trocnus ZsNoBius, d'Orb, D'Orbigny, Paléont. frane., t. 1, p. 289, pl. 317, fig. 9-12, Bathonien. Localité : les Clapes, fort rare (Collection de M. Colliez ). TRoCHUS BIARMATUS, Mu. Munster in Goldfuss, Petref. Germ., t. il, p. 55, pl. 180, fig. 2. D’Orbigny, Paléont. frane., t. HW, p. 271, pl. 312, fig. 1-4. Cette espèce, de 19 millim. de hauteur, a son dernier tour un peu renflé et se rapporte mieux à la figure donnée par Goldfuss qu’à celle de d’Orbigny ; celle-ci, formée comme les autres d’une spire à 6 tours, a 4 millim. de hauteur et montre un cône plus régulier. Localité : les Clapes, assez commun. TROCHUS ANGULATUS, Mu. Munster in Goldfuss, Petref. Germ., t. il, p. 56, pl. 180, fig. 7. Turbo angulatus, d'Orbigny, Prodrome, t. 1, p. 266, n° 106 (Bajocien). Nous n'avons pu saisir les motifs qui ont porté d’Orbigny à changer la classifica- tion de Munster, surtout quand nous voyons nos échantillons concorder avec les figures et la description établies par d'Orbigny pour le Trochus Mosæ du Corailien (Paléont. franc, t. H, p. 299, pl. 320, fig. 5-8); celui-ci ne diffère que par le labre un peu moins anguleux et par les stries longitudinales du dernier tour, or- nement que peut-être la fossilisation n’a pas conservé dans les nôtres. Localités : les Clapes, fort commun, Gravelotte (marnes), fort rare. (NE P1 51) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. #7 Trocuus ratsetbus, Terq. et Jourd., PI. 11, fig. 24-95, grossie = de fois. T. Lesta elongatr, conica, imperforata, anfractibus 7-8 converiuseulis, longiludinaliter costis tribus tuberculosis, una posteriore angustiore, transver- sis Lamellis ad nodos decurrentibus ornatis, basi convexa, 5-7 cinqulis tuber- culosis muxita, apertura ovali, columella spissa, impressa. Dimensions : longueur 17 mill. ; largeur 11 mill.; rapport du dernier tour 30 010. Coquille allongée, conique, non ombiliquée, formée de 7-8 tours, légèrement convexes, ornés longiltudinalement de trois côtes tubereuleuses, la postérieure beaucoup plus fine, et de lamelles nombreuses élevées, déeurrentes et rejoi- gnant les tubereules ; ouverture ovale, bord columellaire épais et muni d’un sillon longitudinal; base convexe, ornée de einq côtes tuberculeuses en ceinture et de deux autres plus courtes près de l'ouverture ; sutures larges et profondes, marquées d'un cordon de petits nœuds. Localité : les Clapes ; assez commun. Observation. — D'Orbigny, dans la Paléontologie francaise, à figuré, sous le nom de Purpurina, plusieurs fossiles, dont il wa fait aucune mention dans le texte. M. Eudes-Desiongehamps, dans ses observations concernant quelques gastéro- podes fossiles (1), à établi le genre £Eucyclus, appelé à comprendre des fossiles rangés jusqu'alors dans les Turbo, les Trochus et les Purpurina. Ce nouveau genre à pour caractère la ténuité du test el principalement les ornements, comme son nom l'indique d'ailleurs : 1” un test {ès-minee ; 2° des plis transversaux ; 3° des plis longitudinaux souvent ondulés et bifurqués. L'espèce que nous figurons, bien que munie de semblables ornements, n'a pu être rangée dans ce genre par ces motifs : 4° Le labre à la vérité est mince, mais le bord columellaire est fortement encroûté et marqué dun sillon qui indique que la coquille élait munie d'un opereule épais ; 2° la coupe du fossile montre un test épais sur toute sa hauteur ; 39 les columelles sont placées comme dans les Troques : fa 1" columelle interne est perpendiculaire à la base, la 2" est en arrière, à droite de la précédente et oblique à gauche ; il en est de même de la 3°. M. Deslongchamps ajoute que ces coquilles, en raison de la ténuité de leur test, devaient être munies d'un opercule corné, attendu que « si ces coquilles avaient été pourvues d'un opercule calcaire, - On aurait Cérlainement retrouvé cet opercule, qui aurait dû se conserver en même temps que le test lui-même de la coquille; et jamais, dans les terrains jurassiques anciens, nous n'avons trouvé d’opercules calcaires. » (1) Rudes-Deslongchamps, Sur l'utilité de distraire des genres Turbo el Purpurina quelques coquilles des terrains jurassiques, p 138 Bulletin de la Socièté linnéenne de Normandie, 5* vol., 1861. Sac. GÉor. — 2° SÈRE, 7. IX. — Mn. n° 1. A 58 MONOGRAPHIE (N. 1, p. 58.) Nous ne croyons pas que {cette observation soit parfaitement juste : 1° nous voyons, dans certains genres (les Natices, par exemple) les espèces avoir les unes un opercule corné et les autres un opercule calcaire; 2 dans certaines couches imperméables de Fontoy, nos recherches microscopiques nous ont donné de ces opercules calcaires ; 3° la texture des opercules est différente de celle du test des coquilles, ce qui peut étre démontré très-facilement ; en mettant ensemble dans de l’eau acidulée un opereuie et une coquille, Pun sera dissous. quand lautre sera à peine attaquée. Ro Trocuus 1iNrEarus, Terq. et Jourd., PE Il, fig. 26-27 ; grossie & de fois. T. lesta conica, imperforuta, anfractibus 6 planis, longitudinaliter octo- costatis, costa antica minima, simplici, aliis tuberculutis, velut texturatis, ultimo anfractu supra multicingillato, externe anguloso, apertura biangu- lata, columella unidentata, basi subplana, multicingillata, subearinata. Dimensions : longueur 9 mill. ; largeur 7 mill. 5; rapport du dernier tour 50 010. Coquille conique, un peu plus haute que large, non ombiliquée, formée de 6 tours plans, ornés de 8 côtes longitudinales, dont la postérieure et la 3" an- térieure plus grosses, et les deux antérieures très-fines, l’antérieure lisse, les autres tubereuleuses, comme texturées ; base à peine convexe, ornée de fines stries concentriques, carénée sur son pourtour ; ouverture bianguleuse extérieu- rement, calleuse sur le bord columeilaire, munie d’un sillon longitudinal et d’une grosse dent. Par sa forme conique et ses tours plans, cette espèce présente beaucoup de rapports avec le Trochus brutus, d’Orb. (Paléont. frane., t.1, p. 383, pl. 315, f. 13-16. Bathonien) ; elle en diffère par le nombre de ses côtes tuberculeuses et par les ornements de la base. Localité : les Clapes; assez rare. (Coll. de M. de Lambertye et de M. Colliez.) Oxusrus BurronENsIS, Lye. PI. IV, fig. 11, 12, 13, grossi 213 de fois. Morris et Lycétt, Suppl. des Moll. de la grande Oolithe de l'Angl., p. 103, pl. 45, fig. 7 et 7 a (du Forest-marble). Notre espèce se rapporte exactement aux figures et à la description données par ces auteurs, sauf le large ombilie qui est indiqué et que nos échantillons ne présentent pas; on ne saurait le voir dans la large dépression qui occupe le centre et qui est couverte par une callosité. Cette espèce diffère du Trochus heliacus, d'Orb. du toarcien (Paléont: frane., p. 269, pl. 311, f. 8-10) par sa base striée et ses tours moins obliques, bordés (N:21,7p:,59)) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 9 ee > d'épines et du Trochus ornatissimus, d'Orb. (ibidem, p. 272, pl. 312, Ê. 5-8( cien) par sa base concave. Localité : les Clapes; fort rare. (Collections de MM. Colliez et de Lambertye.) àjo- Purpurina czapensis, Terq. et Jourd., PI. IL fig. 29, 30, 31, 32; grandeur naturelle. ? 6) 9 P. testa elongata, conica, imperforata, spüra turriculata, anfractibus quinis, angulatis, longituilinaliter striis numerosis, regularibus et transversim 16 costis oblusis in dimidia ultimo anfractu evanescentibus ornatis, in postica parte nodulosis, striis carentibus, apertura ovali, antice patula, postice angustata, labro tenue, columella spissa, integra, arcual«. Dimensions : longueur, 28 millim.; largeur, 20 millim. ; rapport du dernier tour, 5 010. : Coquille aliongée, conique, spire turriceulée, sealaire, formée de 5 tours angu- leux, ornés de nombreuses stries longitudinales, réguiières et de 16 tubercules se prolongeant jusqu'à la moitié du dernier tour : méplats ornés du prolongement des côtes tuberculeuses et privés de stries ; ouverture ovale, étalée en avant et rétrécie en arrière ; labre mince, tranchant, bord collumellaire épais, arqué, base non ombiliquée, ornée de stries concentriques. Nous ne savons si cette espèce peut être rapportée à l’une de celles qui se trouvent indiquées dans ie Prodrome de d'Orbigny (£ 1, p. 270) et dont la des- cription est très-incomplète. Dune part, elles ne se trouvent pas dans sa Paléon- tologie française ; Wune autre part, celles qui y sont figurées ne sont pas dé- crites dans le texte. Localité : les Clapes; assez commun. PURPURINA CLAPENSIS, v@r.: «bbreviata Terq. et Jour. PI. 11, fig. 98 et fig. 33. La figure 23 grossie 2 fois. Cette espèce a les mêmes ornements que la précédente et en diffère par une spire beaucoup plus courte, et dont Ie rapport entre l'ouverture et la longueur totale est de 75 010. _M. Piketty nous a communiqué une Purpurine du grès supraliasique (montagne Pelée, près de Thionville) qui présente tous les caractères de cette espèce et qui ne peut en être distinguée. Localité : les Clapes: fert rare. (Coll. de M. de Lambertve.) 60 MONOGRAPHIE (N. 1,p. 60. STRAPAROLES CORONATUS, Terq. et Jourd., PI. IE, fig. 4, 5, 6, grossie 2 fois. S. tesia compressa, spira abbreviata, anfractibus quinis, leniter sealari- bus, planulatis, angulo 12 nodis elatis munito, latere paululum arcuato. basi angustissim®r, umbilico mayno idyjue profuwuido, angulo octo nodis elatis instructo, apertura laterali, quadrilatera, angulis obtusis. Dimensions : largeur, 9 mill.; hauteur, 5 mill. Coquille beaucoup plus large que haute, épaisse, spire déprimée, formée de 5 tours devenant successivement plus scalaires, les deux derniers tours ornés de stries concentriques, obsolètes et munis sur l'angle de 12 nœuds élevés ; pourtour légèrement convexe, base très-étroite, munie d’un large ombilie, laissant à découvert les sutures internes, et bordé de 8 protubérences dentiformes, se re- produisant près de la suture, mais moins grosses. Cette espèce, qui a quelques rapports avee le S. altus, d'Orb. (Paléont. frane., Il, p. 314, pl. 332, fig. 5-8) par la forme de l'ouverture et par Fensemble des ornements, en diffère par la disposition scalaire des tours et par un plus grand nombre de protubérances. Localité : les Clapes ; fort rare. SOLARIUM FORMOSUM, Terq. et Jourd., PI. II, fig. 1-2-3 ; grossie 2 fois. S. lesta compressa, spira abbreviata, anfractibus sex subscalaribus, planis, vel paululum exeavatis, angqulo {4 nodis elatis et ad suturam 22-24 minoribus, idque 4 cingulis longitudinalibus ornatis, latere ÿoltundato, basi convexiuseula, multicingulata, umbilico infundibuliformi, nodulis elongatis circumdirto, apertura orbiculari. Dimensions : largeur 7 mil. à 9 mill. 5 ; hauteur 4 mill. à &. .. Coquille très-déprimée, spire courte, beaucoup plus large que haute, formée de 6 tours très-légèrement sealaires, faiblement convexes en arrière, un peu excavés dans le milieu et arrondis sur le bord, ornés extérieurement de 14 gros nœuds et de 22-24 plus petits près de la suture; pourtour arrondi, base légèrement convexe munie dun ombilic étroit, profond, très-évasé et orné de nodosités allongées, traversées par de nombreuses stries concentriques, ouverture orbiculaire. Cette coquille se tistingue par ses tours un peu scalaires qui laissent à découvert les ornements de chaque tour, et par ses stries concentriques qui dennent à l’ensemble une grande élégance. Localité : les Clapes; assez coninun. (N..{, p. 61.) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 61 SOLARIUM SERPENTINUM, Terq. et Jourd. PI. I, fig. 7,8, 9 ; grossie 2 fois. S. testa nueleata, spira abbreviata, anfractibus 6-7 conjunciis, suturis via conspicuis, interne nodulis numerosis ad nodos externos decwrrentibus, eingillis concentricis ornalis ; latere rotundato, basi leniler impressa, cingillata, clathrata, uimbilico lato, canaliculato, infundibuliformi, nodulis elongatis instructo, apertura erbiculari. Dimensions : largeur 14 mili. ; hauteur 7 mill. Coquille hémisphérique, deux fois plus large que haute, spire déprimée, formée de 6-7 tours, remontant un peu sur le tour précédent, à sutures à peine indiquées, le dernier tour un peu scalaire près de l'ouverture ; tours ornés près de la suture d'une rangée de petits nœuds s’allongeant sur le méplat pour se joindre à des nœuds moins nombreux et plus gros du pourtour; côté arrondi, base un jeu déelive dans le milieu, ornée de plis d'autant plus nombreux et plus, allongés qu'ils apprechent de louverture ; ombilie large muni d'une dépression cireulaire et recevant le prolongement des plis de la base ; ouverture orbiculaire ; toute la surface couverte de stries concentriques déterminant des eroisillons réguliers. Localité : les Clapes; fort rare. Turso BuvienER, d'Orb. D’Orbigny, Paléont. frane., t. 1, p. 356, pl. 355, fig. 6-8. Localité : Longwy (glacis); fort rare. Turso PrETOR, Goldf. Goldfuss. Petref. Germ. 1. 3, p. 99, pl. 194. €. 8. Localité : les Clapes:; fort rare. (Collection de M. de Lambertye. Tureo secreGares, Hcb. et Desl. Hébert et Eugène Eudes Desiongehamps, Wémotre sur les fossiles de Montreuil — Bellay. p. 209, pl. 2, f. 10, a, b, e. Bulletin de la Société linnéenne de Nor- inandie, V° vol, 1567. Cette espèce du callovien est identique à nos fossiles des Clapes, d'abord par la description et Les dessins, puis par la comparaison des fossiles entre eux ; les ornements sont les mêmes, et on y remarque le caractère principal : le dernier tour est largement séparé de la spire, et la dernière suture est très-profonde , dispositions analogues à celles que possèdent certaines Dauphinules. Localité : Iles Clapes; assez commun. 62 MONOGRAPHIE (N. 1, p. 62.) Tur8o PULCNELLUS, Terq. et Jourd. (1) (PI UE, fig.$10, 11, 12. Grossie 12 fois.) T'. Lesta minima, depressa, spira brevi, anfractibus 4 scalaribus, duobus primis lœvigatis, uno lransversim stricte striato, carinato, ultimo interne convexiuseulo,noduloso, externe striato,cireiter abeiso, striato,carinautrinque limitato, basi convexa, cinqulu cireumdaia, striisque nodulosis radiantibus ornaia, umbilico lalo, aperlura rotundata. Dimensions : hauteur, À millim. ÿ ; diamètre, 2 millim. Coquiile déprimée, plus large que £haute, à spire courte, formée de 4 tours scalaires, les deux premiers lisses et arrondis, le troisième légèrement renflé près de la suture, orné de nombreuses?et fines stries rayonnantes et limité par une earène ; le dernier tour orné, sur sa partie convexe, de 18 à 20 tubercules al- longés, se terminant par trois où quatre stries rayonnantes, pourtour limité des deux côtés par une carène élevée, tronuué verticalement et orné de fines stries droites et très-serrées : base convexe, imunie extérieurement d'un fort sillon et ornée de fines côtes rayonnantes, se continuant dans-un ombilic large, infundi- buliforme, ouverture ronde, bord coluimellaire très évasée. Localilé : les Clapes; fort rare. TaocHoroma. Pour mémoire, nous indiqueroïs un moule indéterminable. Localité : Longwy (glacis). PLEUROTOMARIA ALLICA, d'Orb, D'Orbigny, Paléont. frane., &. H, p. 490, pl. 390, (Bajocien). Nos échantillons différent un peu de la figure de d’Orbigny ; ils ont les tours plus rentrants près de la suture, et la base est entièrement plane. Localité : les Clapes; fort rare. (Goil. de M. le D' £olliez.) PLEUROTOMARIA SUBORNATA, Alu. Munster in Goldfuss, Petref. Germ., & HE, p. 74, pl. 186, fig. 5. Localité : Amanvillers (marnes sableuses); assez rare. PLEUROTOMARIA MUTABILIS, Desl. Deslongchamps, Méin. de la Soc. linn. de Norin., 4. Vi, p. 104, pl. 10, flo 11; ph Atom? Deslongehamps fait observer (p. 105); que cette espèce est, sous plus d’un 1ap- port, l'une des plus importantes du genre; eest une des coquilles caractéris- (1) Ces trois figures sont renversées, l'ouverlure devaut être à gauche, el l'enroulement de droite à gauche. (N. 1, p. 63.) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 43 tiques de l'oolithe ferrugineuse, puisqu'elle ne se rencontre ni au-dessus , ni au- dessous ; la plupart des variétés étant fort communes, elle devient d'un emploi commode pour reconnaitre l’oolithe ferrugineuse , dans le cas où les caractères minéralogiques de cette sous-formation ou ceux de superposition sont peu évidents. » L'espèce typique et deux de ses variétés se trouvent dans plusieurs localités du Bathouien inférieur. Localité : Longwy (glacis); assez commun (Collection de M. le docteur Colliez). PLEUROPOMARIA MUTABILIS, var. patula, Desl. Deslongchamps, L. C., p. 111, pl. 10, fig. 12. Localité : les Clapes; fort rare (Collection de M. le docteur Cofliez ). PLEUROTOMARIA MUTABILIS, Var. eireumsulcata, Desi. Deslongchamps, L. C., p. 119, pl. 11, fig. 2. Non Pleurotomaria circunsuleata, 4 0rb.,Paléont. frane,p. 470, pl. 381, fig. 6-10. Nos échantillons se rapportent exactement à l'espèce figurée par Deslongehamps; les tours sont évidés près de la suture, readant ainsi le cordon des nœuds d'autant plus saillant, Dans les figures données par d’Orbigny, les tours sont légèrement convexes et la coquille est régulièrement conique. Localité : les Clapes; fort rare (Collection de M. le docteur Colliez). PLEUROTOMARIA. Nous menlionnerons, comme indéterminables, un moule plus que pugillaire, qui n’a conservé aucune trace de test, et un fragment de coquille qui a appartenu à une espèce conique de grande taille ; sa surface est ornée de nombreuses côtes en ceinture et d’une large bandelette placée près du bord inférieur. Localités : les Clapes, Gravelotte (marnes); fort rare. PLEUROTOMARIA INTERMEDIA, Terq. et Jourd. PI. IE, fig. 13-14, grandeur naturelle. P. testa discoitea, spira depressa, circiter obluse carinata ; apice acuto ; anfractibus 6, plano-convextiusculis, primis stricte clathratis, aliis cingulatis, fascia sinus prominula, haud procul margine sita, cingulata, separata ; ultüno anfractu expanso:; basi convexiusceula, mullicingulata, anguste umbilicata ; apertura trregulariter triangulari, labro columellari incrassato. Dimensions : hauteur 14 mill. ; diamètre 36 mil. Coquille discuide, spire légèrement saillante, à sommet aigu, munie d’une carène obtuse sur le pourtour, formée de G tours, plans convexes, ornée de croisillons réguliers et serrés sur les premiers tours et sur le dernier de simples plis en ceinture ; bandeïette de l'entaille très-saillante, à peu de distance du bord 64 MONOGRAPHIE (N. 1, p 61. externe, dont elle est séparée par un sinus marqué de deux stries ; base sub- convexe, ornée de nombreuses stries concentriques, plus serrées près des bords externe et interne qu'au milieu, munie d’un ombilic étroit, profond, légèrement rétréei par une mince callosité ; ouverture irrégulièrement triangulaire, columelle verticale, épaisse. Cette espèce est intermédiaire entre le P. disceus, Desk. (Deslongehamps, L. €., p. 95, pl 16, fig. 3 (argiles de Dives), et le P. granulata, Goldf. (Deslong- champs, L. C.. p. 98, pl. 16, fig. 4-8), ou peut-être une variété de l’un ou de l'autre, en tenant compte des observations qui suivent les descriptions de Des- longehamps. Toutefois il nous a semblé convenable de représenter cette coquille, espèce ou variété, pour indiquer la forme qui se présente dans le Bathonien. Localité : Fontoy: fort rare (Coll. de M. Piketty ). PLEUROTOMARIA INTERMEDIA, var. granifera, Terq. et Jourd. PL. ll, fig. 15, 16, 17, grandeur naturelle. P. testa abbreviatu, conoidea, apice obluso, supra et infra clathrata ; aperlura ovali, basi convexinscula, ançguste umbilicate. Coquille courte, conique, chbtuse au sommet, couverte de croisillons sur ses deux surfaces, ouverture ovale, base légèrement convexe, ombilie étroit. Localités : Fontoy, les Clapes; fort rare (Coll. de M. Colliez). PLEUROTOHARIA CONSOBRINA, Terqg. et Jourd. PI. Il, fig. 18, 19, 20, 21 ; la 5. 18 grossie 3 fois ; les autres de grandeur naturelle. P. testu trochiformi, coniea, apice obtusiuseulo, anfractibus planis, postice plicis numerosis, radiantibus ornatis, fascit sinus proninente, angusta, in terlia anteriore parte sita, ullimo anfractu ad basim obtuse angulato, busi plana, ad umbilicum plicatula, plcis radiantibus, obsoletis, mox evanescen- libus ; umbilice latiuseulo, parietibus plicalo ; apertura subquadrata. Dimensions : hauteur 19 mill. ; diamèire 24 mill. ; rapport du dernier tour 50 010. Coquille trochiforme, conique, à sommet oblus, spire courte, formée de tours planes, ornés en arrière de nombreux plis rayonnants, sutures à peine visibles : entaille très-étreite, bandelette saillante, placée au tiers antérieur du tour, le dernier à angle obtus sur le pourtour; base plane, ornée de plis rayonnant de l'ombilie, mais disparaissant bientôt ; ombilie assez grand, strié sur ses parois, laissant apercevoir 1es toursinternes, ouverture subquadrangulaire, à lèvres minces. Celte espèce se rapporte exactement à la partie supérieure du P. Deshayesii var. polyptica,.Desl. Du lias supérieur ( Xén. de la Soc. linn. de Norm., t. VHI, IN. 1,p 65) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 65 p. #31, pl. 9, fig. 6) et à la partie inférieure du P. Agathis, Desl. (Deslongchamps. L,-C., 139, pl. 13, fig. 8 ), de l’oolithe ferrugimeuse ; de la sorte nous avons dû combiner la deseription de ces deux espèces pour en constituer ne troisième. Localité : les Clapes; fort rare. PLeuroromarta COLLIEZI, Terq. et jourd. PI. IV, fig. 4, 5, 6. P. testa turbinata, spira obtusa, scalariformi, apice obtusa, anfractibus sex convexiuseulis, subtilissime striatis, confertim cingillatis, clathratis, ultimo anfractu circiter obtuse carinato ; fascia sinus in medio anfractu sita, tricin- gillata ; basi plana, anguste perforata, multicinqulata, «pertura rhomboidali. Dimensions: Hauteur 46 mill.; diamètre 19 mill. ; rapport du dernier tour 40 0{0. Coquille courte, turbinée, à sommet obtus, spire légèrement scalaire, formée de 6 tours convexes, ornés de plis rayonnants, très-serrés, et de fines côtes longitu- dinales ; bandelette de l’entaiile grande, placée au milieu du tour et ornée de 3 côtes très-fines ; base plane, munie d'un étroit ombilie et couverte de croisillons très-serrés ; ouverture rhomb ‘dale. Cette espèce, par ses tours arrondis et par ses ornements, se rapproche du P. Ajax, &Orb. (Paléont. frane., p. 48%, pl. 388, fig. 1-5, Bajocien ), et elle s’en éloigne par sa large bandelette et par sa base aplatie. Localité : les Clapes: fort rare ( Coll. de M. le D' Colliez ). PLEUROTOHARIA MONILIFERA, Terq. et Jourd. PI. IV, fig. 1, 2, 3, grossie 2 fois. P. testa compressa, discoidea, spira planulata, apice obtusa, anfractibus 4 planis, costis numerosis, arcuatis, radiantibus ornata, ultimo producto, carina granulosa circumdato ; fascia sinus angusta, prominula, haud procul margine sita, sinu bicingulato, separato, basi subconvexa, margine depressa, radialim. striele costulata, umbilico infundibuliformi minuta, apertura sub- quadrangulart, columella brevi, spissa. Dimensions : Hauteur 6 mill. ; diamètre 18 mill. Coquille aplatie, à soinmet obtus, spire discoïdale, formée de 4 tours plans, ornés de nombreuses côtes rayonnantes, arquées ; dernier tour bordé d'une carène ornée d’une série de petites perles ; bandelette étroite élevée, placée près du bord externe, dont elle est séparée par un sillon et ornée de deux stries longi- tudinales ; base légèrement convexe, déprimée sur le bord, couverte de larges plis rayonnants ; ombilie étroit, en forme d’entonnoir, laissant voir les tours précédents; ouverture subquadrangulaire, columelle courte et épaisse. Cette espèce présente des rapports de forme avec le P. montreuilensis, Héb. et Desl, (Bull. de la Soc. linn. de Norm., V° volume 1859-60. Hébert et Deslong- champs, fossiles de Montreuil. — Bellay, p. 220, pl. 5, fig. 3.) : elle en diffère Soc. GÉOL. — 2° SÉRIE, T. IX. — Mém. *° 1. 9 66 MONOGRAPHIE (IN 1,p.(6) par les tours de la spire beaucoup plus aplatis et par l'absence de stries concentriques. Peut-être n’en avons-nous qu'une variété ? Localité : les Clapes; fort rare. ALARIA LÆVIGATA, Morr. et Lyc. Morris et Lycett. Foss.de la grande-oolithe de l'Angl., 1" part., p. 17, pl. 8, fig. 3 et3 a; Piette, Paléont.frane., p. 69, pl. 7, fig. 4-10, pl. 10, fig. 7-9 et pl. 19, fig. 6-9. Localité : Gravelotte (marnes) : fort rare. ALARIA BICARINATA, Mu. Sp. Rostelluriabieurinata. Munster inGoldfuss. Petref.Germ.,T. UE, p. 16, pl. 170, fig.{. Localité : Gravelotte (marnes) ; fort rare. ALARIA MULTISTRIATA, Piet. Piette, Bull. de la Soe. Géol. d: France, T. XII, p. 93, pl, 8, fig. 1-3. Piette, Paléont. franc, pl. 4, fig. 4-5, pl. 6, fig. 8-10. Localité : les Ciapes; assez rare. ALARIA GoTHica, Piet., PI. IV, fig. 16, 17, grossie 312 fois. Pielte, Bull. de la Soc. Géol. de France, T. XI, p. 95, pl. 3, fig. 4 et 5. Piette, Paléont. franç., p. 55, pl. 8, fig. 1-5, pl. 12, fig. 15-17. Pour cette espèce nous possédons la coquille presque complête, munie de son aile : elle est rhomboïdale à angles arrondis. Localité : les Clapes: assez commun, fort rare entière. (Coll. de M. de Eam- bertye. ) ALARIA uAMus, Desl. Sp. Rostellaria hamus. Eudes Deslongehamps, #ém. de la Soc. linn. de Norm., T. VI, p. 178, pl. 9, fig. 33-36. Pterocera hamus, d'Orb. d'Orbigny, Prodrome, T. !, p. 270 (non mentionné dans la Paléont. frane. ). Alaria hamus, E. Desl. Piette, Suppl. de la Paléont. frane., p. 59, pl 3, fig. 19, pl 5, fig. { à ff, Di 6e MIStetel9; Localité : les Clapes ; assez rare. ALARIA TRIFIDA, Bean, Phil. Sp. Rosteilaria trifida, Bean, Phillips, Géol. ons hEMTEN ED 00 DM StceUze (Oxford-Clay), Restellaria trifida, Eud. Deslongchamps, Wém. de la Soc. linn. de Norm., T. NH, p. 171, pl. 9, fig. 27 à 31. Pterocera trifida, d'Orbigny, Prodrome, T. 1, p. 357, n° 150. Alaria Lorieri, d’Orb. Piette, Suppl. de ba (NI. 67. DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 67 Paléont. france, p. 32, pl. 9, fig. 12-14, pl. 3, fig. 11-14, pl. 4, fig. 1-3, pl. 6, fig. 2-7. Peslongchamps fait observer qu'il a trouvé cette espèce, avec des tailles différentes, dans le lias supérieur, le calcaire ferrugineux, la grande-oolithe, la pierre blanche, l'argile de Dives et celle de Honfleur, Si cette observation est confirmée et s’il reste démontré que cette espèce, passant à travers tous ces terrains, a bien conservé tous ses caractères typiques de forme et d'ornement, le fait serait fort remarquable et même unique, attendu qu’on ne connait encore aucun fossile du lias, remontant ainsi à travers les terrains oolithiques pour se produire identique jusque dans l'Oxfordien. ‘ Localité : les Clapes ; fort rare. ALARIA CLArHATRA, Terq. et Jourd., PI. IV, fig. 7-8, grossie 512 fois. A. testa clongata, conica, spira turriculata, anfractibus À in medio exca- vatis, utrinque tricingulatis, angulo subacuto, lineis transversalibus, clathratis ornatis, suluris vix perspicuis, basi rotundata, quatuor costis sparsis et ad columellam quatuor aliis minoribus strictis munita. Dimensions : longueur 15 mill.; largeur 6 mill. ; rapport du dernier tour 55 O{Q. Coquille allongée, conique, spire turriculée, formée de 9 tours excavés dans le milieu, subaigus sur l'angle, ornés de chaque côté de trois fines côtes en cein- ture et de nombreuses stries transversales, formant des croisillons ; sutures à peine visibles ; base arrondie, ornée extérieurement de quatre grosses côtes espacées et près de la columelle de quatre autres plus fines et serrées. Cette espèce se distingue de PA. multistriala par la forme des tours plus excavés et par l'angle plus saillant et plus aigu ; les côtes longitudinales sont moins nombreuses et moins régulièrement espacées. Localité : les Clapes; fort rare. ALARIA ALTERNANS, Terq. et Jourd., PI IV, fig. 9, 10, grossie 512 fois. A. testa elongata, turrieulata, spira fusiformi, anfractibus 9 planis, requ- laribus, nodis elatis, in anfractibus alternantibus et longitudinaliter 5 cos- tulis ornatis, ultimo antice producto, acuminato, suturis profundis. Dimensions : longueur 12 mill. ; largeur 5 mill.; rapport du dernier tour 60 010. Coquille allongée, turriculée, spire fusiforme, formée de 9 tours plans, réguliers ornés de gros nœuds alternant avec ceux du tour précédent et de 5 fines côtes longitudinales, dernier tour terminé par un canal allongé; sutures profondes, base munie de stries concentriques. Cette coquille, qui ne parait pas avoir acquis tout son développement et dont le 68 MONOGRAPHIE ! (N.4, p. 68. labre est cassé, ne présente pas les caractères génériques propres à l'ouverture des Alaria ; son canal antérieur porterait plutôt à la classer parmi les Fuseaux. L’échantillon étant unique et nous ayant été communiqué, il n’a pu être travaillé pour la recherche des columelles internes, qui auraient pu donner avec quelque certitude les caractères du genre auquel il faudrait définitivement le rapporter. Localité : les Clapes ; fort rare ( Coll. de M. de Lambertve ). CERITHIUM GENEVALLENSE, Terq. et Jourd., P. IV, fig. 14, grossie 7 fois. C. testa minima, conica, spira elongata, anfractibus 5 rotundatis, costis elatis, obtusis, interstitiis minoribusornatis, suturis profundis, basi rotundata, lœvigata, apertura semi-lunart, breve canaliculate. Dimensions : longueur 2,7 mill. ; largeur 1,4; rapport du dernier tour 60 019. Coquille très-petite, conique, à spire allongée, formée de 5 tours arrondis, ornés de côtes élevées, obtuses, plus étroites que les intervalles, sutures pro- fondes, base arrondie et lisse, ouverture semi-lunaire, canal très-court. Localité : Gravelotte, calcaire de Jaumont ; assez commun. CERITHIUM GENICULATUM, Terq. et Jourd., PI. IV, fig. 15, grossie 7 fois. C. tesla minima, conica, spira producta, anfractibus 6, quorum quatuor prümis conjunetis, planis, costulatis, duobus ultimis geniculatis, costulisplicatis. Dimensions: longeur 4,5 mill. ; largeur 1,5 mill.; rapport du dernier tour 25 010. Coquille très-petite, conique, à spirc allongée et formée de 6 tours, les quatre premiers plans, ornés de côtes droites, les deux derniers genouillés aux 23 de leur hauteur et munis de côtes anguleuses ; ouverture ovale, canal antérieur très-court. Le ca'caire jaune de Gravelotte, identique à celui de Jaumont, ne renferme que des coquilles microscopiques ou des débris complètement brisés et indéter minables. Ce Cerithium avec le précédent est accompagné de quelques autres fossiles de même taille, Turbo et Trochus à l'état embryonnaire, Nerita gea, Astarte pisolina, Ostrea acuminata. Localité : Gravelotte, calcaire de Jaumont: assez commun. CERITRIUM GRANULATO-COSTATUM. Mu. Munster in Goldfuss, Petref. Gerin., T. H, p. 39, pl. 173, fig. 10. Nous réunissons à celte espèce quelques variétés qui constatent que les séries de granulations changent de nombre, de 3 à 5, dans un méme individu où dans des individus différents ; les granuiations elles-mêmes changent de forme où se .groupent de facons différentes, sans que ces modifications paraissent altérer le (N. 1, p. 69.) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 69 type; cependant une des variétés, à 5 rangées de tubercules, se présente avec une spire plus courte et plus renflée et la base plus arrondie, caractères qui donnent à la coquille une forme plus conique. MM. Hébert et Eug. Eudes-Deslongchamps ont publié (1) les fossiles de Montreuil-Bellay (Oxfordien inférieur) et ont représenté plusieurs Cérithes parmi lesquels se trouve le Cerithium granulato-costatium, pl. VE, fig. 1, identique à nos fossiles des Clapes ; sur la pl. VIE, nous voyons figurer 3 espèces (fig. L, a, e. C. tortile, H. D.; fig. 2, a, b. C. Lorieri, U. D; fig. 5, a, b, c, €. fusiforme, H. D.) qui se rapportent à 3 sortes de nos fossiles que nous n'avons considérées que comme des variétés du-type, en raison des passages de formes ct d’ornements que nous avions sous les veux. ar les divers envois qui nous ont été faits, il nous a été permis de comparer les fossiles de “ontreuil-Bellay aux nôtres et de nous convaincre de leur par- faite identité. Localité : les Clapes; très-cemmun. DENTALIUM NITENS, SOW. Sowerby, fin. Conch., p. 1608, pl. 70, fig. 12. Nous rapportons à cette espèce une coquille qui ne nous a présenté aucure trace d’'ornements. Localité : les Clapes ; assez commun, mais toujours fragmentaire. CRITON. Nous avons trouvé une pièce entière et quelques débris dans une couche de Fontoy et dans les mêmes conditions que celles que nous avons observées pour ie lias : il faut que les marnes soient exceptionnellement imprégnées de sulfure de fer pour que cette coquille ne soit pas détruite par les courants acidules. Le bathonien inférieur donne ainsi une nouvelle station pour ce genre, dont a présence n'a encore été signalée que dans le lias moyen comme intermédiaire entre le terrain carbonifère et le tertiaire. La pièce d'Oscabrion est une médiane, très-petite (hauteur et diamètre 2 mill.), ornée en avant de stries verticales granuleuses et en arrière de stries obliques : la protubérance d'attache est très-saillante. Loealité : Fontoy, 4° couche; fort rare. ÉMARGINULA SCALARIS, SOW. € Sowerbs. Æfin. Conch., p. 533, pl. 519, fig. 3. — Eudes Deslongchamps, #ém. de la Soe. linn. de Norm., t. VIH, p. 195, pl. 7, fig. 30-32. Nous rapportons à celte espèce une coquille très-fragile que nous avons trouvée attachée sur une Lime ; le côté est orné de grosses côtes alternant avec » (1) Bulletin de la Sociclé linneéenne de Normandie, 5° vol. 1861. 10 MONOGRAPHIE N1p æ l de pelites, et dont les trois premières séries sont munies sur l'angle de pro- tubérances épineuses ; les siries iransverses sont très-étroites, régulières et déterminent dans les intervalies des mailles carrées, profondes et d’une grande régularité. Localite : les Ciapes ; fort rare. PaTELLA TEssosi, Eud. Desl. Eudes Deslongchamps, Wém. de la Soc. linn. de Nora. 1 VI, p. 3, pl. 7, fig. 3 et 4. Localité : Gravelotte (marnes ); fort rare. ACEPHALES. GASTROCHENA BicosraTa, Desl. E. Deslongchamps, ém. de la Soc linn. de Norm., t. VI, p. 226, pl. 9, fig. 19 à 22. Nous ne possédons de cette coquille que la partie postérieure, qui montre d'une nanière fort nette ies deux carènes, la ventrale plus saillante que la dorsale. Localité : les Clapes, dans un /sastrea ; fort rare. GasTROGILENA raisons, Terq. et Jourd., pl. IV, fig. 20, 21 et 29, grossi 3 fois. - G. testa elongata, fubiformi, transversim rotundata, stricte concentricis plicis undulosis ornata, antice acuminaia, apertura cordiformi, postice areuata, hiantula. Dimensions : longueur 42 mill.; largeur 7 mill.; longueur buecale 2 mill.; longueur anale 10 mil. Coquille allongée, fabiforme, arrondie transversalement, munie d'une échancrure cordiforme en avant &t d'un faible bailleinent en arrière; bord cardinal antérieur droit et relevé, crochets très-petils el arrondis ; test très-mince et fragile, orné de stries très-fines régulières et repliées suivant les contours del’excavation antérieure. Cette espèce diffère du G. subtrigona, Desl., Mém. de la Soc. linn. de Norm., t VI, p. 295, pl. 9, fig. 12, 14, 16) et du &. lacryma, Desl. (ibidem p. 225. pt. 9, fig. 9, 10, 17), par son excavation beaucoup moins profonde et par sou côté ventral presque vertical. Localité : les Clapes; dans un /sastrea ; assez commun, mais fort rare entier. Terevo euzcuuria, Terq. et Jourd., pl. IV, fig. 18 et 19 ; grossi 5 fois. T. testa minimu, subglobosa, tenue, fragili, antice striis concentricis, subti- lssimis, regularibus ornata, poslice suleo plicisque obliquis instructa, antice biantula, postice longitudineliter excavata, earinata, wmbonibus parvulis rotun- datis. Dimensions : longueur et diamètre 5 mil. Coquille très-petite, subsphérique, à test mince et fragile, ornée en avant de siries concentriquestrès-fines etrégulières; carène postérieure séparée par un sillon IN. 1, P. 71.) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. T4 vertical et ornée de gros plis faisant un angle aigu avec les stries antérieures ; munie postérieurement d’une excavation en forme de fente, bäillante en avan, élargie dans le milieu et bordée par une minee arète, crochets très-petits, arrondis et repliés en dedans. N'ayant pas trouvé de loge avec prolongement pour aueun des trois échantitlons que nous possédons, nous avons cependant dû rapporter ce fossile au genre Taret autant par sa forme que par la disposition de ses ornements. Localité : les Clapes, dans un /sastrea, avec les autres coquilles perforantes ; fort rare. GExRe Puorapouya (1), Sow. Coquille équivalve, inéquilatérale, plus ou moins globuleuse où ovale, bäiliante en arrière; test très-lancelleux, orné de côtes rayonnantes, qui se reproduisent sur les moules; crochets renflés, recourbés en dedans, s’appuyant.sur Le bord curdinal, Vun deux percé à son extrémité ; charnière sans dent, bord cardinal externe entier, muni d'une flexion ou sinus, nour recevoir une nynpie épaisse et courte; bord cardinal interne renflé, arrondi et sinüeux ; corselet en (4) M. Agassiz, dans son mémoire sur les Myaires fossiles (Agassiz, Études critiques sur les Mol- lusques fossiles : Monographie des Myes. Neuchàtel, 1842-45.) a créé un grand nombre de genres fondés uniquement sur les caractères fournis par des moules. D'Orbigny ( Prodrome) n'a maintenu aucun de ces genres, à négligé de mentionner les uns et a diversement classé les autres ; ainsi les Pleuromyes et les Myopsis rentrent dans le genre Panopée, et les Gresslyes avec les Céromyes dans le genre Lyonsia. M. Deshayes a examiné la nombreuse série de fossiles, qui, ne s'étant présentée, jusqu'à cet jour, qu'à l'état de moules, se montre avec les caractères suivants: « privée de æents à la charnière, douée d'un sinus palléal et d'un baillement postérieur (Deshayes, Traité élémentaire de Conchyliologie, art. Pholadomye. T. [, p.147). En conséquence il a reporté les genres d’Agassiz aux Pholadomyes, sauf les Gresslyes et les Céromyes qui sont maintenus quoique réunis dans un seul genre, et se trouvent compris dans la famille des Glycimérides. Mais dès l'instant qu'on peut étudier ces fossiles munis de leur test, on trouve que certaines divisions établies par Agassiz, bien qu'il n'eût lui-même que des moules à sa disposition, acquièrent une valeur réelle, Alors aussi on est conduit à reconnaître que, dans cette classifica_ tion, Agassiz a fait preuve d'une sorte de préscience, qui lui a servi de guide. En effet quelques-uns de ses genres, pour acquérir une place stable et définitive dans la nomenclature, ne demandaient que la démonstration rationnelle des caractères génériques, que l'étude de la coquille pouvait seule fournir. Cette étude est venue démontrer qu'aucun des systèmes de classification, présentés jusqu'à ce jour par les différents auteurs qui ont eu à mentionner ces fossiles, ne peut leur être appliqué (1). Nous pensons que l'opinion de M. Deshayes, pour ètre rendue parfaitement juste, demande à recevoir l’adjonction de ces mots : munie d'un ligament simple ; car il devient évident que, dès (1) Voyez Terquein, Observations sur les élues criliques des Mollusques fossiles d'Agassiz, Mit, 853. Les classifications de Muns!er. Goldfuss, Pictel, Quensledt, ere. j 72 MON: GRAPHIE (N.1, p. 72) gouttière, le bord d’une valve ne chevauchant pas sur celui de la valve opposée; impressions musculaires arrondies, sinus palléal formé de deux lignes droites, déterminant un angle peu ouvert et une très-courte languette. Nous devons faire remarquer que pour les Pholadomyes et les Homomyes on trouve constamment les fossiles avec les deux valves parfaitement en place, bien que la charnière soit privée de dents et que les valves ne soient qué juxtaposées ; cette circonstance est due à ce que l'extrémité d’un des crochets est largement excavée pour recevoir profondément l'extrémité du crochet opposé. PuoLspouya Murenisox, Sow., PI. V, fig. LAN Sowerby, Mineral Conchology, p. 562, pl. 297, fig. 4. Agassiz, Monographie des Pholadomyes, p. 79, pl. 4e, fig. 5-7. Goldfuss, Petrefacta Germanie, 1. M, p.265, pl. 155; fig. 2 c, nonfig. 2 a et 2 e. Cette espèce, très-abondante et très-répandue, se montre partout identique et présente peu de modifications dans sa forme ; elle est bien plus rarement écrasée d’arrièére en avant que les autres espèces. Partout à l’état de moule, cette espèce nous à donné, exceptionnellement pour les Clapes, deux échantillons munis de leur test, dont un a pu être fendu longitudinalement et nous a donné les dispositions de la charnière : ces circon- stances nous perneltent d'ajouter à la diagnose du genre quelques caractères particuliers, que nous ne trouvons mentionnés par aucun auieur. Test généra- lement spaihique, épais, /oliacé, formé de couches superposées (nous en avons pu compter jusqu’à 6), s’exfoliant sans que ia surface perde rien de sa netteté. Ornements formés de côtes rayonnantes obtuses, noduleuses, traversées par des plis d’acroissement peu profonds. Crochets très-repliés en dedans, Fun ou parfois tous les deux percés à leur extrémité. Béillement postérieur, en fente verticale. que des coquilles possèdent à la fois des nyruphes et des cuillerons, elles doivent sortir de la famille des {lycimérides el quitter le voisinage des Pholadomyes, pour entrer dans celle de Ostéodèmes et se rapprocher des Thraeies. I résulte de l'ensemble de nos observations que le genre Goniomya vient seul se confondre avec les Pholadomyes ; le genre Homomya, tout en restant dans la famille des Glycimérides, est maintenu et se trouve rangé après les Pholadomyes; le genre flatymya et une partie du genre Arcomya sont de véritables Psammobia ; les genres Arcomya, Pleuromya ( qui com- prend les Myopsis) et, &res lya (auquel se joint le genre Ceromya) rentrent dans la famille des Ostéodèsmes. D'après cet exposé, ii est à regretter que M. Agassiz ayant considéré tous ces fossiles comme appartenant à une seule famille, ait appliqué à ses genres des noms qu'il a fait dériver du genre Mya; il a ainsi consacré des erreurs, en rapprochant d'une type unique, des fossiles dont plusieurs séries s'éloignent complètement. (N 1, p. 78) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 13 Corselet peu sensible et indiqué par un simple pli du bord cardinal, ordinai- rement plus prononcé et plus large sur la valve droite que sur la gauche; d'où il semble résulter que Fune des valves, par suite du bâillement ventral, glisse sur la partie postérieure de l’autre. Nymple épaisse, courte, arrondie du côté interne, relevée du côté externe, où elle détermine un canal étroit, dans lequel entre le ligament. Charnière sans dent, à bord cardinal entier, présentant sous les crochets un pli ou concavité, dans laquelle s’insère la nymphe. Impression palléale occupant un peu moins que la moitié de la longueur de la coquille et formée de trois parties distinetes : la supérieure horizontale, la moyenne réguliérement arquée, l’inférieure très-oblique, ne formant pas de languette avec l'impression du bord. Impressions musculaires superficielles. Bäillement postérieur, en fente verticale. Localités : les Clapes, Gravelotte (marnes), Longwy (glacis), Fontoy, Hayange, Gorze (cimetière), la côte de Jay (vallée de Mance); partout abondant. PHOLADONYA TEXTURATA, Terq. et Jourd., pl. V, fig. 7, 8, 9, 10. 3 9 P. nucleo obovato, Supra subinflato, cireite: et postice compresso , um- bonibus inflexis, subanticis, ore cardinali recto, costis radiantibus 6, prima rugosa, rotundatr, duabus subacutis, angustis, aliis wix conspicuis, coslulisque concentricis, subregqularibus , strictis, velut texturatis exornata. Dimensions : longueur 70 millim. ; hauteur 60 millim. ; épaisseur 33 millim. c aus longueur buceale 35 millim. ; longueur anale 55 millim. Moule obovale, renflé près des crochets, comprimé sur tout son pourtour, crochets infléchis, subantérieurs ; bord cardinal droit ;: orné de 6 côtes ravon- nantes, la première élevée, arrondie, rugueuse, les deux suivantes très-étroites, subaiguës, les autres à peine visibles ; couvert, sur toute sa surface, de fines côtes concentriques régulières, parfois onduleuses, qui donnent au fossile un aspect comme texluré. Un échantillon à montré sur sa partie postérieure des côtes très-fines, presque horizontales, déterminant des eroisillons avec les côtes concentriques. Nous ne croyons pas que l'état comprimé des moules soit le résultat de Ja fossilisation, attendu que tous nos échantillons présentent la même disposition. Celte espèce, par la disposition de ses ornements, se distingue de toutes les autres. Localités : Gravelotte, Gorze (cimetière); assez commun. Soc. GÉOL. — 2° SRE, T. IX. — Més. x° 1. 19 74 MONOGRAPHIE (N: 1, p. 74.) PaOLADOMYA ZIETENN , Ag. Agassiz. Études ecrit. sur les Moll. fo:s., Mon. des Phol., p. 54, pl. à, fig. 13-15. Cette espèce se distingue par une alternance de petites et de grandes côtes sur la partie antérieure ; elle se trouve abondamment dans le calcaire ferrugi- neux avec une très-grande taille : dans le bathonien inférieur, elle est très-petite et fort rare. Localité : les Clapes ; fort rare. PHOLADOMYA COSTELLATA , Ag. Agassiz. L. C., p. 55, pl. 3, fig. 1-3. Localités : Gorze (le cimetiére), Longwy (glacis) ; fort rare. PHOLADONYA NYMPHACEA, Ag, Awassiz. LC 0-71 pl bat fig. 1-9; Localité : Longwy (glacis); fort rare. É PHOLADOMYA BUCCARDIUM, Ag. Agassiz.ML. Cp. 77,pl. 5, fig. 3-7\et pl ba; fg..s, Localités : Gorze (cimetière), Longwy (glacis), Hayange (les hauteurs près de Ranguevaux); partout fort rare. à PHOLADOMYA OVULFN , Ag. Agassiz. L. C., p. 119, pl. 3, fig. 7-9, et pl. 3-6, fig. 1-6. Localité : les Clapes; assez rare. PHOLADOMYA PROBOSCIDEA, Ag. Sp. Goniomya (1) proboscidea, Ag. Agassiz. Études crit. sur les Myaires, p. 17. pl. 4, fig. 6-7 ; pl. 1 c, fig. 1-9. Cette espèce est assez abondante dans le Bajocien inférieur et le supérieur. Localités : Gravelotte (marnes ), les Clapes ; fort rare. PnoLapomya V.-ScriPra, SOw. Sp. Mya V.-Seripta, Sow. Sowerby, Mineral Conchology, p. 275, pl. 224, fig. 2-5. Cette espèce se trouve assez fréquemment dans le Bajocien inférieur et munie de son test, qui se montre orné de très-fines côtes rayonnantes granuleuses. Localité : les Clapes; fort rare. (Collection de M. de Lambertye). (1) La diagnose du genre Goniomya, Ag.(Lysianassa, Mu. in Goldfuss, t. 11, p. 261), fondée sur un sel caractère, des côtes en chevrons, nous parail loin d'être bien assise. Le bord cardinal, que nous avons pu complétement dégager, est droit, presque linéaire, entier sur toute sa longueur et montre ainsi les caractères que nous avons reconnus aux Pholadomyes. DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 15 GENRE Howouya, Agassiz. PI. V, fig. 41 et 19, grandeur naturelle. Nous ne reproduirons pas la discussion qui concerne ce genre et qui est longue- ment exposée dans nos observations sur 1es études critiques de M. Agassiz ; nous aous attacherons à préciser les caractères Ge la coquille et de sa charnière. Coquille équivalve, allongée, très-inéquilatérale, très-courte en avant, bâillante en arrièfe; parfois ornée de côtes rayonnantes superficielles dans le jeune àge ; à test foliacé, simplement marqué de plis d’accroissement ; crochets renflés, re- courbés en dedans, ne s'appuyant pas sur le bord cardinal, l’un des deux percé à son extrémité ; charnière sans dent ; bord cardinal très-mince, foliacé, le bord antérieur se continuant sous les crochets sans inflexion jusqu’au point de l’inser- tion de la nymphe et où se produit une étroite échancrure, élargie en dedans ; bord cardinal interne renflé, arrondi et sinueux ; nymphes courtes, subtrian- gulaires, aiguës près des crochets, plus larges en arrière et séparées du bord cardinal par un profond sillon, ligament court, épais, résistant. Nous mettrons en regard les caractères principaux qui font distinguer les Homo- myes des Pholadomyes : PHoLADOMYES. Bord cardinal entier, renflé en forme de boudin. Nymphes placées dans une dépres- sion, entièrement soudées au bord cardinal. Crochets appuyés sur le bord ear- dinal. Côtes plus où moins grosses, rayon- nantes et à tous les âges. Homonyes. Bord cardinalineisé sous les crochets, en lame très-mince. Nymphes placées sur le bord car- dinal, détachées par un sillon en arrière. Crochets non appuyés sur le bord cardinal. Côtes rayonnantes superficielles et dans le jeune âge seulement. < HomomYA GIBBOSSA, SOW. Sp. Mactra gibbosa, Sowerby. Min. Conch., p. 70, pl. 42 ; Homomya gibbosu, Agassiz. Mon. des Myaires, p. 160, pl. 18. Pholadomya gibbosa, d'Orbigny, Prodrome, t. 1, p. 274, n° 233 (1). Cette espèce a 6 ou 7 côtes rayonnantes très-fines dans 1e jeune àge ; elles u’atteignent pas le milieu de la coquille dans l'adulte. Localités : Les Clapes, Gravelotte ; abondant. Howouya Vezecavi, Lai. Cette espèce se distingue du 77. gibbosa, par le bord supérieur et l'inférieur sensiblement parallèles ; elle est privée de côtes dans le jeune âge. Localités : Gravelotte (marnes), Longwy (glacis), Fontoy, Gorze, Conflans, ete.; partout assez abondant. (4) Par une faute (ypographique les numéros 233 à 238 manquent dans le Prodrome, à la page 274 du + volume; ils $e trouvent mentionnés dans la table de malières du 3° volume. 76 MONOGRAPHIE N.1, p.76.) GENRE Psammoria, Lamarck. Nous avons pour l'étude de ce genre tous les éléments nécessaires, et même en abondance, des coquilles parfaitement conservées, des valves isolées et vides, ainsi que des moules complets, qui se rapportent d’une manière absolue à eeux que nous avons retirés du Psammobia vespertina. La coquille, vue extérieurement, présente exactement le faciès d’une Psammo- bie : bâillement linéaire aux deux extrémités, faible carène postérioure, pas de corselet, crochets presque effacés, ligament élevé, dépassant les crochets ; la vue intérieure montre une impression palléale et des impressions musculaires iden- tiques à celles des Psammobies, une charnière sans dents ou parfois munie dune dent cardinale rudimentaire, sur chaque valve. M. Agassiz, n'ayant à sa disposi- tion que des moules mal conservés, a classé ces fossiles en partie dans les #ac- tromya (1) et en partie dans le genre Platymya, et n’a pu donner pour ce genre des caractères nettement définis ; mais en étudiant les descriptions des espèces ainsi que les figures, on parvient très-facilement à elasser les fossiles, surtout quand on a des coquilles vivantes comme moyen de comparaison. Psammogia anGusTa, Terq. let Jourd. PI. Vill, fig. 9 et 10. P. testa tenui, elongala, ovali, compressa, angusta, utrinque hiante, infra et supra lenit-r areuata, antice dimidiata, postice subspatulata, carina pla- nulata minuta, plicis angustis, reqularibus ornata, umbonibus parvis, vix conspieuis. Dimensions : longueur 55 — 54 — 44 millim. ; hauteur 24 — 25 — 20 millim. ; épaisseur 14 — 13 — 12 millim.; longueur buccale 27 — 27 — 21 millim.; longueur anale 353 — 35 — 29 millim. Coquille mince, allongée, ovale, étroite, très-comprimée, bâillante à ses deux extrémités, ornéc de plis concentriques, réguliers et serrés, crochets très-pelits, à peine visibles, doucement arquée en dessus et en dessous, un peu rétrécie en avant, élargie en arrière et munie d’une carène peu saillante, atteignant l'angle postéro-inférieur. Localité : les Clapes ; assez commun. PSAMMOBIA TRIGONULA, Terqg. et Jourd. PI VIE, fig. 5, 6,7 et 8. P. testa ovali, trigonula, compressa, anlice et postice altenuala, plieis concentricis, reqularibus ornaln ; umbonibus prominulis, brevibus, utrinque hiante, infra areuata, supra angulata, anguste earinata. Dimensions : longueur 51 — 45 millim. ; hauteur 30 — 2% millim. ; épaisseur f7 — 14 millim. ; longueur buccale 31 — 29 millim. ; longueur anale 35 — 32 mili. Coquille ovale, faiblement trigone, déprimée sur les côtés, anguicuse et renflée au côté cardinal, rétrécie en avant et en arrière par la courbure da bord inférieur. (1) Voyez Terquem, Observalions sur les Études critiques des Mollusques fossiles de M. Agassiz, p. 93e (N. 1, p. 77) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 77 munie d'une carène saillante près des crochets, presque effacée sur les flancs, ornée de plis concentriques, très-fins, serrés et réguliers; crochets saillants, courts. Moule à impressions musculaires el palléale saillantes, Fantérieure divisée en deux parties inégales, la postérieure arrondie dans le bas, anguleuse dans le haut et se continuant jusque près des crochets. Les moules fig. 7 et 8 de cette espèce Se rapportent exactement à ceux que nous avons retirés du Psammobia vespertina, sauf que les reliefs sont un peu plus saillants dans la coquille vivante. Localité : les Clapes ; assez commun. GENRE ArcOwYA, Agassiz. Coqrille transverse, équivaive, inéquilatérale, à cest écailleux, se dédoubiant facilement, ornée de plis concentriques d'accroissement et de fines côtes rayon- nantes, granuleuses, épidermiques ; crochets subantérieurs, aigus, fortement échancrés en arrière, repliés en dedans, non perforés à leur extrémilé ; partie postérieure bâillante, munie d’un corselet, limitée par une arète vive et duse carène latéraie ; bord cardinal sans dent, muni sous les crochets d’une eXCava- lion verticale, triangulaire, en forme de cuillerën, postérieurement renflé, arrondi à l’intérieur et formantune légère sinuosité pour l'insertion @ela nymphe ; nymphes linéaires, allongées, séparées du bord cardinal par un sillon ; ligament allongé, gros, s'étendant sous les crochets et s’insérant dans les cuillerons ; impressions musculaires, Vantérieure piriforme, un peu approfondie, la postérieure presque plane, bilabée en arrière ; impression paliéate très-courte supérieurement, déeri- ant un arc irrégulier et formant une courte languette avec le bord inférieur. Nous avons sous les veux l’'Arcomya calceiformis, Ag., de Moutier (Calvados), ei la charnière indique que ce fossile est un Homomya, malgré ta présence d’une carène, qui d’ailleurs se trouve parfois sur les fossiles de ce dernier genre, ce caractère ne pouvant être considéré comme générique. L’évidement postérieur et caractéristique des crochets, qui vient se confondre avec le corselet, donne lieu sur les moules à une forte dépression qui est d'autant plus profonde que généralement le test est plus épais en cet endroit; ilen est résullé que, jugés d’après leur forme, beaucoup de ces moules ont été rapportés aux genre Analine, bien qu’on n'y remarque pas l’incision caractéristique des erochets. Déjà nous signaierons PAnatine Deslayesea, Chap. (Chapuis, #ém. de l’Acad, de Bruxelles, t. XXX, Foss. des terr. second. du Lux., p.83, pl. 16, fig. 5), qui se rapporte à une de nos espèces, l'A PCOMYyA Cornuta. | ARCOMYA ÆQUALIS, Terq. et Jourd. PI. VI, fig. 9 et 10, grandeur nalurelle. 4. nucleoelongato-ovato, plicis tenuibus érregularibus ornato, antiee rotunaato 78 MONOGRAPHIE (N.1,p 78) infra regulariter arcuato, postice areuato, hiante, supra utrinque declivo, umbonibus parvis, acutis, inflexis, submedianis. | Dimensions : longueur 72 millim. ; hauteur 42 nullim. ; épaisseur 27 millim. ; longueur buccale 4% millim. ; longueur anale #8 millim. Moule ovale-allongé, muni de plis concentriques très-fins et irréguliers, com- primé sur les côtés, arrondi en avant, régulièrement arqué inférieurement, arrondi et très-bâillant postérieurement, déclive à droite et à gauche en dessus, corselet très-étroit, carène latérale, peu sensible, erochets aigus, infléchis, submédians. Localité : Thiaucourt ; assez rare. ARCOMYA SPATULATA, Terq. et Jourd. PJ. VI, fig. 5 ci 6 grandeur naturelle. 4. nucleo plicis concentricis regularibus munito, compresso, antice elongato, anguslo, infra subrecto, postiee producelo, Spalulato, hiante, Supra antice deelivo, postice recto, area cardinali minima, carina laterali angusta, umboni- bus acuminalis, inflexis. Dimensions : longueur 58-53 millim. ; hauteur 28-27 millim. ; épaisseur 20-18 millim. ; longueur buccale 27-95 millim. ; longueur anale 41-38 millim. Moule orné de gros plis concentriques, réguliers, comprimé latéralement , allongé et étroit en avant, sensiblement droit inférieurement, allongé, spatulé et bâillant en arrière ; bord cardinal trés-déclive en avant, droit en arrière ; cor- selet très-étroit, carène latérale n'atteignant pas le tiers de la hauteur du côté postérieur: crochets aigus, infléchis ; impression museülaire antérieure piriforme, la postérieure ovale ; impression palléale d'abord horizontale, puis régulièrement arquée pour former une longue languette avec l'impression inférieure. Cette espèce se rapproche de l'A. rorawuta, par la compression générale de la coquille ; elle en diffère par sa partie postérieure beaucoup plus large que l’anté- rieure, disposition qui est inverse dans l'A, cornuta. Localité : Longwy (glacis) ; fort rare. ARCOMYA CORNUTA, Terq. et Jourd. PI. VII, fig. 1, 2, 3 et 4, grandeur naturelle. A. Lesta ovato-elongata, plicis concentricis irregularibus et costulis tenuis- simis radiantibus, nodulosis ornata, lateribus compressa, antice elongata, rotunda, infra leniter arcuata, postice atlenuala, producta, hiante, supr @ antice obliqua, poslice recta, umbonibus parvis inflexis, area cardinali an- qusta, obtuse limitata, carina poslica vix perspicua. Dimensions : longueur 63-60 millim. ; hauteur 38-30 millim.; épaisseur ?22- 20 millim. ; longueur buccale 32-32 millim. ; longueur anale 42-43 millim. Coquille ovale-allongée, à test mince et fragile, ornée de plis concentriques irréguliers et de très-fines côtes noduleuses rayonnantes, comprimée sur les Dai, 7 4) (N.1,p. 79) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 19 côtés, allongée et arrondie en avant, légèrement arquée dans le bas, très-allongée, rétrécie et bâillante en arrière; bord cardinal déclive en avant, droit en arrière, muni d’un corselet étroit, très-aigu près des crochets, limité par une arête obtuse. carène latérale peu marquée, étroite ; crochets très-étroits, aigus. repliés en dedans. ligament allongé, élevé. Localités : les Clapes, Thiaucourt : assez abondant, mais généralement mat conservé. ARCOMYA INFLATA, Terq. et Jourd. PI. VI, fig. 7 et 8, grandeur naturelle. A. lesta ovato-elongata, lamellosa, plicis angustis, ireqularibus ornatu. lateribus inflata, antice brevi, rotundata, infra oblique arcuata, postice pro- ducta, attenuata, hiante, supra recta, area cardinali angusta, obtuse limitata, earina laterali vix perspicua, umbonibus inflatis, depressis. Dimensions : longueur 73 millim. ; hauteur 44 millim. ; épaisseur 36 millim. : longueur buccale 3$ millim. : longueur anale 57 milhm. Coquille ovale-allongée, à test lamelleux, munie de plis étroits et irréguliers. renflée sur les côtés, courte et arrondie en avant, obliquement arquée dans le bas. allongée et bâillante en arrière, droite sur le bord cardinal ; corselet étroit, limité par une arête obtuse, carène latérale large, triangulaire, peu sensible, crochets renflés, déprimés et repliés en dedans. Localité : les Clapes ; fort rare. ARCOMYA CLAPENSIs, Terq. et Jourd. PNPE SA 22 "are 4, grandeur naturelle. À. tesla ovato-elongata, plicis concentricis et costulis nodulosis, radianti- bus, reqularibus exernata, antice brevi, compressa, rotundata, inferne leniter arcualu, postice producta hiante, Superne rec{u, area cardinali carina acutu limitata, lateribus carina lata, obtusa, ab umbonibus decurrente el mor tvanescente instructa, umbonibus anqustis. Dimensions : longueur 80 millim. ; hauteur 45 millim. ; épaisseur 35 millim : longueur buccale 34 millim. ; longueur anale 68 millim. Coquille ovale-allongée, à test lamelleux, munie de larges plis peu saillants et couverte de fines côtes noduleuses, rayonnantes, régulières ; courte, comprimée et arrondie en avant, allongée et légèrement bâillante en arrière, arquée dans le bas, renflée dans le milieu et suivant la carène ; bord cardinal droit, muni d’un corselet plat etlimité par une aréte aiguë ; carène latérale large, saillante près des crochets. dirigée vers l'angle iaféro-postérieur et peu sensible sur les côtés ; crochets sub- antérieurs, aigus, étroits, légèrement déprimés ; nymphes étroites, très-allongées. séparées par un sillon : ligament long et arrondi. 80 MONOGRAPHIE N.{,p. 40.) Cette espèce diffère de PA. ia/lala, par ses crochets plus antérieurs, son cor- selet mieux limité, par sa carène plus prononcée et par son prolongement postérieur qui donne à l’ensemble une forme trapézoïdale, Localité : les Clapes ; fort rare. ARcOnYA INvERSA, Terq. et Jourd. PI VI, fig. 11 et 12, grandeur naturelle. A. nucleo ovato-elongalo, in medio el supra tumido, cireiler compresso, anfice prælongo, rotundato, infra arcualo, postice abbreviato, atlenuato, rasiralo, area brevi, carina vix perspicuu. Dimensions : longueur 53 millim.; hauteur 31 millim. ; épaisseur 21 millim. ; longueur buceale 37 millim. ; longueur anale 27 imillim. Moule ovalc-allongé, renflé dans le milieu et près des crochets, comprimé sur le pourtour, côté antérieur plus long que le postérieur, côté inférieur arqué, côté postérieur très-étroit, en forme de rostre ; corselet court et étroit, carène à peine visible, cochets pelits, aigus, repliés en dedans. Localité : Wohécourt (Meuse) ; fort rare. (Colleetion-de M. Colliez ). GENRES PLEURONYA £T Myopsts, Agassiz. ägassiz, Efudrs critiques sur la Mon. des Myaires. Terquem, Obs. sur les Etudes crit. dAgassiz, p. 54. Toutes les coquilles classées das ces deux genres, présentant exactement les nêmes caractères de charnière ci d'intérieur, ont dù être réunies dans un seul genre. Coquille équivaive, inéquilatérale ou subéquilatérale, bâillante postérieurement ei sur le côté ventral, à surface munie de plis concentriques et ornée de fines côtes granuieuses, rayonnantes, épidermniques; bord cardinal droit ou arqué, pos- térieuremeni fa valve droite recouvrant la gauche munie d’un biseau ; charnière sans dent, sous les erochets une expansion dentiforme, en gouttière, celle de la yaive droite reposant sur celle de gauche et suivie par‘ une ouverture triangulaire, fermant cuilleron; nymples fortes et saillantes ; tüinpression musculaire antérieure ovale, la postérieure piriforme, impression palléale, oceupant la moitié de la longueur de la coquille, parallèle dans le haut etle bas, régulièrement arquée dans le milieu et déterminant une languette plus ou moins longue, selon Île développement plus où moins grand de la partie postérieure. Houle muni d'ane dépression sous les crochets, celle de la valve gauche deux fois plus grande que celle de la valve droite. 1,p.81) DE L'ÉTAGE BÂTHONIEN. si PLEUROMYA JURASSI, AL Brong., Sp. PI. VII, fig. 5, 6, 7, 8 et 9, grandeur naturelle. Lutraria jurassi, A. Brongniart, Ann. des mines, L. VI, p. 554, pl. 7, fig. 4. Lutraria jurassi, A. Brongniart, Goldfuss, Petref. Germ., 1. NW, p. 254, pl. 459, fig. 7, Myopsis jurassi, Agassiz, Ét. sur La Mon. des My., p. 255, pl. 80, fig. 3- 10. Panopæa jurassi, d'Orbigny, Prodrome, 1. 1, p. 273, n° 209, Myacites jurassi, Quenstedt, Jura, p. 449, pl. 61, fig. 13. La description de cette espèce se trouve bien exposée par Agassiz et Goldfuss : ce dernier l'indique pour l’oolithe supérieure du Hanovre et de Caen. Localités : les Clapes; très-abondant: Thiaucourt; assez rare. PLEUROMYA TERERRANS, Terqg. et Jourd. PI NII "GS. 13; 1400t 19, grossi à fois. P. testa minima, oblique ovata, circiter ‘Compresst, in medio gibbosula lœvigala, antice brevi, postice explanaltu, aPcuala, hiantula, umbonibus subanticis, lunula cordiformi. Dimensions : longueur 3 mill. ; hauteur 2 mill. : Cpaisseur 1,5 mill, : longueur buccale 1,5 mill. : longueur anale 2,5 mill, Coquille très-petite, obliquement ovale, comprimée sur le pourtour, renflée dans le milieu. lisse, courte en avant, étalée en arrière et munie d'un bâillement linéaire ; crochets subantéricurs. renflés, lunule cordiforme. Bien que nous ayons trouvé cette espèce associée aux Lithodomes et aux Saxicaves, nous sommes dans le doute si sa position est normale, ou si elle est le résultat d’un accident : d'une part, nous possédons des Arches perforantes et d’une autre part nous avons, comme nous l'avons dit dans l'introduction, des Limes et des Peignes qui, ayant, à l'état embryonnaire, été amenés dans des loges vides, ont dû, en grandissant, se déformer, suivant le ereux qui les emprisonnait, Localité : les Clapes, dans un Synastrea : fort rare. PLEUROMYA caupara, Terq. et Jourd. PI. VII, fig. 10, 11 et 12, grandeur naturelle. P. esta elongata, ançusta, antice brevi, arcuala, postice producta, hian- tula, Spatulata, carinala. earina plana, lriangulari, infra longe arcuata, sinuala, supra utrinque leniter obliquata, umbonibus inflatis, infleris, in tertia antica parte sitis, area cardinati anqusta. Dimensions : longueur 49-31 millim.; hauteur 20-43 millim.; épaisseur 15-9 millim. ; longueur buccale 22-45 millim. ; longueur anale 32-22 millim. Coquille allongée, étroite, deux fois et demi plus longue que haute, courte et arquée en avant, allongée, Spatulée, carénée, à carène plane, triangulaire et Soc. GEOL. — 2% sÈRE, T. IX. — MEM. n° 1. 11 se MONOGRAPHIE (N. 1, p. 82.) munie d’un bâillement linéaire en arrière, faiblement arquée et sinueuse inférieu- rement ; bord cardinal plus déclive en avant qu’en arrière, crochets renflés, repliés en dedans, corselet étroit. Localité : les Clapes ; fort rare (Coll. de M. de Lambertye). PLEUROMYA MARGINATA, Ag. Sp. Myopsis marginata, Agassiz, Yon. des Myaires, p. 257, pl. 30, fig. 1-2. Agassiz fait observer que « cette espèce à les mêmes dimensions et la même physionomie que le M. jurassi ; mais elle est plus allongée, le bord inférieur est plus droit ; les crochets sont aussi d'ordinaire plus prépondérants et les flancs plus aplatis. » Un de nos échantillons n’a pas de sillon ventral, un autre est très-court et renflé. Localités : les Clapes; assez commun; Gravelotte (marnes); fort rare. PLEUROMYA OmaLtaxa, Chap. PI. VII, fig. 19, 20 et 21, grandeur naturelle. Chapuis, Mém. de l’'Ac. de Brux., t. XXII, Foss. des terr. second. du Lux., DANCE MS PIS Cette espèce est munie du sinus ventral du P. decurtata, Ag., et présente l'élévation du P. jurassi, mais elle est plus comprimée et proportionnellement plus courte. Localité : les Clapes; fort rare (Coll. de M. de Lambertve). PLEUROMYA ELONGATA, Mu. Sp. Lutraria elongata, Munster in Goldfuss, Petref. Germ., t. M, p. 258, pl. 153, fig. 4, a, b. Pleuromya elongata, Agassiz, Mon. des Myaires, p. 244, pl. 27. fig. 3-8. Panopæa subelongata, W'Orbigny, Prodrome, t. 1, p. 272, n° 208. Cette espèce possède un test foliacé, orné de plis concentriques, très-irrrégu- liers, qui se reproduisent sur les moules ; elle fournit plusieurs variétés à formes plus ou moins renflées. Les crochets sont placés au tiers antérieur-et le bord cardinal présente une double déclivité plus forte en avant qu’en arrière. Localités: les Clapes, Gravelotte, (marnes jaunes et bleues) ; Thiaucourt, Fontoy, Longwy (glacis) : partout très-abondant. PLEURONYA ÆQUATA, Phil. Sp. - Mya æquata, Phillips, Geol. York., pl. 11, fig. 19, Myaciles œquatus, Phill. Sp. Morris et Lycett, Holl. de la grande oolithe de l'Angl., p. 139, pl. 12, fig. 5. Panopæa æquata, d'Orbigny, Prodrome, (1, p. 273, n° 217. Localité : Graveiotte (marnes) : fort rare. iN. 1, p. 83.) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. LE PLEGRONYA ovaLis, Mu. Sp. Lutraria ovalis, Munster in Goldfuss, Petref. Germ., t. 1, p. 257, pl. 153, fig. 1, a, b. Pleuromya ovalis, Agassiz, Mon. des Myaires, p. 23%, Panopæa subovalis, d'Orbignv, Prodrome, 1. 1, p. 273, n° 220. Localités : [es Clapes, Longwy (glacis); fort rare. PLEUROMYA TENUISTRIA. Mu. Sp. Lutraria tenuistria, Munster in Goldfuss, Petref. Germ., {. WU, p. 237, pl. 153, fig. 2. Pleuromya tenuistriu, Agassiz, Mon. des Myaires, p. 245, pl. 24. Pano- pœa tenuistria, d'Orbigny, Prodrome, 1. 1, p. 273, n° 219, Goldfuss fait observer que les caractères de l’espêce sont tirés des fines stries noduleuses rayounantes ; Agassiz les prend dans les rides concentriques, plus fines et plus serrées que dans les autres espèces. Localités : Gorze (cimetière) ; assez rare ; Thiaucourt; très-commun. PLECROMYA pEcurTaTA, Phill. Sp. Amplhidesma decuriatum, Phil, Geol. York., pl. 7, fig. 11. Lutraria decurtata, Goldfuss, Petref. Germ.,t. W, p. 257, pl. 153, fig. 3. Pleuromya decurtala, Agassiz, Mon. des Myaires, p. 23%, Panopæa decurtata, 4Orbigny, Prodrome, t. 1, p. 273, n° 2%. üoldfuss figure une valve droite et fait mention (p. 258) d'une expansion den- tiforme horizontale (1); mais ne possédant pas la valve opposée il n’a pu en apprécier la valeur, ni indiquer le caractère exceptionnel du genre. Localité : Gravelotie (marnes) ; très-commun. PLeurouYa GLoBaTA, Terq. et Jourd. PI. NH, fig. 16, 17 et {8, grandeur naturelte. P.testa elongata, ovatu,inflata, antice angustata, rotundata, infra arcuata non sinuata, supra anlce obliquata, poslice recta, umbonibus subanticis, inflalis, incurvis. Dimensions : longueur 55-47-49 mill, ; hauteur 37-30-26 mill. ; épaisseur 30-25- 20 mill. ; longueur buccale 30-27-22 imill. ; longueur anale 48-38-33 millim. Coquille allongée, ovale, renflée, un peu rétrécie et arrondie en avant, arquée et sans sinus inférieurement, arrondie et munie d'un bäillement linéaire en arrière ;: bord cardinal déelive en avant, droit en arrière ; crochets, renflés, (1) Bei einer Schale, deren Schlossrand entblæst werde, macht sich ein Regelfærmiger, senkrechter Eidnruck, und eine Leiste zur Anlagerung eines æussern Bandes bemerklich. Es verræth also dieses Schlossrudiment keine Aehnlichkeit mit dem Schlosse einer Anphidesma, ‘und mebr dem einer ist Tellina zu vergleichen. si MONOGRAPHIE (N 4, p.84) repliés en dedans, situés au quart antérieur ; expansion dentiforme de la valve gauche allongée et oblique en arrière ; celle de la valve droite très-courte. Cette espèce, par sa forme ovoïde et renflée, sans sinus ventral, se distingue de toutes les autres. Localité : les Clapes ; très-commun. PLEuromYa GraGilis, Terq. et Jourd. . VIE, fig. 13, 14 et 15, grandeur naturelle. P. testa elongata, angusta, gracili, antice rotundata, infra antice sinuata, in medio areuata, deinde attenuata; postice producta, subcarinata, hiantula, supra subrecta; umbonibus parvulis, inflexis, in tertia antica parte silis. Dimensions : longueur 50-41 miilim. ; hauteur 25-21 millim. ; épaisseur 19-14 millim. ; longueur buccale 25-22 made ; longueur anale 35-30 millim. Coquille allongée, étroite, grèle, arrondie en avant, sinueuse puis arquée et relevée inférieurement, allongée, subcarénée et munie d’un bâillement linéaire en arrière, presque droite en dessus ; crochets petits, déprimés, repliés en dedans, placés au tiers antérieurs. Les moules se distinguent par leur partie postérieure spatulée ; les impressions musculaires forment une légère saillie, toutes deux sont aiguës à leur partie supérieure, l'impression palléale est marquée par un léger sillon. Cette espèce, par la forme générale de la coquille, se rapproche du P. elongata et s’en éloigne par une moindre élévation, par son bord cardinal droit, au lieu d’être déclive des deux côtés, et par sa partie postérieure disposée en rostre. Localités : les Clapes, Gorze (cimetière); assez commun ; Gravelotte; fort rare. GENRE GRESSLYA ET CEROMYA, Ag. Agassiz, Mon. des Myaires, p. 202, et pl. 25. Coquille RS Ps inéquivalve, la valve droite plus élevée que la gauche et la recouvrant sur toute la partie supéro-postérieure, suborbiculaire ou transverse : crochets antérieurs inégaux ; charnière sans dent, asymétrique ; sur la valve droite et sous le crochet une callosité terminée par un cuilleron ; contre le bord cardinal et en dedans une longue nervure qui sert de nymphe ; sur la valve gauche et sous le crochet, un cuilleron plat; sur le bord cardinal une gouttière dont le bord élevé sert de nymphe ; ligament caché par Fexpansion de la valve droite taillée en biseau en dedans; bord de la valve gauche en biseau en dessus ; impressions musculaires marginales, sémilunaires ou subaiguës dans le haut, sinus palléal formé par un angle à sommet arrondi. Moule marqué d’un sillon qui contourne le erochet droit et résultant de la saillie de La nymphe. qu 4 D 86) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 8 Ces caractères, étant en tous points communs aux deux genres, permeltent de les réunir en un seul et de ne conserver que le genre Gresslya (1). Nous ne connaissons que deux caractères, quoique superficiels, qui puissent servir à distinguer les Céromves des Gresslyes ; dans ceux-ci, la coquille est ovalaire et les crochets ne dé sent pas le côté antérieur ; dans ceux-là, la coquille est complétement transverse et les crochets dépassent le côté antérieur, GRESSLYA ERICINA, Ag. Agassiz. Mon. des Myaires, p. 214, pl. 14 fig. 1-9. E « D Localités : Gravelotte, Longwy ; assez rare. GRESSLYA ZONATA, Ag. Agassiz. Mon. des Myaires, p. 214, pl. 19 b, fig. 1-3. Localités : les Clapes, Gravelotte, Longwy : fort rare. GRESSLYA TRUNCATA, Ag. Agassiz, Mon. des Myaires, p. 215, pl. 12 b., fig. 4-6. Localités : les Clapes, Longwy, Gravelotte ; partout très-abondant. GRESSLYA LUNULATA, Ag. Agassiz. Mon. des Myaires, p. 208, pl. 13, fig. 4 à 10, pl. 13 a, fig. 1-4 et pl. 13 b,. fig. 7-9. Localités : les Clapes, très-abondant; Graveloite, fort rare, GRESSLYA LATIOR, Ag. Agassiz. Mon. des HMyaires, p. 210, pl. 13 b, fig. 10-12. Localités : les Clapes, Gravelotte ; fort rare. (GRESSLYA ROSTRATA, Ag. Agassiz. on. des Hyaires, p. 211, pl. 12 b, fig. 7-9. Nous somines dans le doute si les moules que nous rapportons à celte espèce se trouvent exactement classés; ils semblent établir des passages au G. truncata. Localité : Longwy (les glacis) ; assez rare. GRESSLYA CONGENTRICA, Ag. Agassiz. Mon. des Myaires, p. 213, pl. 44, fig. 10-15. Localités : Gravelotte ; assez commun : Longwy : assez rare. (1) Voyez Terquem, Observations sur les Éludes criliques de la Mon. des Myaires d'Agassiz, p. 67 à 87, 86 MONOGRAPHIE IN. 1, p. 86) ÉRESSLYA aQuauis, Terq. et Jourd. PI, VIII, fig. 1 et 2; grandeur 171. G. nucleo orbicuiari, subæquilaterali, antice quam postice majore, circiter compresso, in medio fumido, umbonibus submedianis, inflatis, inflexis, con- tortis. Dimensions : iongueur 31 millim. ; largeur 98 millim.: épaisseur 18 millim. ; longueur buccale 22 miilim. ; longueur anale 23 millim. Moule crbiculaire, presque aussi haut que large, subéquilatéral, le côté antérieur un peu plus large que le postérieur, orné de côtes concentriques régulières ; comprimé sur tout le pourtour, renflé dans le milieu; crochets sub” médians, renflés, repliés en dedans et contournés, le crochet droit marqué du sillon caractéristique. Cette espèce, auoiqu'à Pélat de moule, nous a paru tlrès-intéressante, en ce Qu'elle semble établir ‘e passage de la forme allongée et comprimée des Gress- lyes à la fonc transverse plus arrondie et plus renflée des Céromyes. Localité : Thiaucourt; fort rare. GRESSLYA PARALLELA, Terq. et Jourd. PI. VIII, fig. 8 et 4, grandeur 171. G. Lesta iranss-rsa, lrapezoidea, ovato-2longata, antice inflala, postice compressa, supra et infra arcuata, costulis longitudinalibus, parallelis, re- gularibus, eonfertis ernata, umbonibus anticis, tumidis, prominentibus, irn- volutis, dextre quam sinistro ampliore. Dimensions : longueur 53 milli: ; hauteur 43 smillim. ; épaisseur 42 millim. ; longueur buccale 24 millim. ; longueur anaie 58 millim. Coquille transverse, trapézoïdale, evale-allongée, renflée en avant, comprimée en arrière, argquée dans le haut et le bas, ornée de côtes longitudinales, régulières, parallèles et serrées ; crochets antérieurs, renflés, saillants, enroulés, le crochet droit plus gres que celui de gauche. Cette espèce, qui appartient à la division des Céromyes à forme transversale, est la première du genre qui apparait à ce niveau, toutes les autres appartiennent à l’oolithe moyenne ef à la supérieure. Loealité : Wohéeourt (Meuse) ; fort rare (Coll. de À. Colliez). TuraciA ooLtTHicA, Terq. et Jourd. PL NII fig. 11 vet 12; grandeur 11. T. tests subtrigona, depressa, inæquilaterali, concentrice multiplicata, antice rotundata, infra arcuala, postice compressa, expansa, Supra angulate, umbonibus submedianis, carina antica vix conspicua. Dimensions : longueur 41-34 millim. ; largeur 32-26 millim, ; épaisseur 16-13 millim. ; longueur buccale 31-28 millim ; longueur anale 28-24 millim. (N. 1, p. 87.) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 87 Coquille subtrigone, comprimée, inéquivalve, inéquiiaterale, ornée de plis concentriques, irréguliers, arrondie en avant, déprimée en arrière, irrégulière- ment anguleuse sur le bord cardinal ; crochets submédians, carène antérieure peu saillante. Nous possédons deux échanullons, Fun avec son test 21 sa charnière, l’autre à l'état de moule, et aucun ne se rapporte aux espèces figurées par Agassiz et qu'il a réunies dans son genre Cercomya (1). Localités : Longwv, (glacis), Amanvillers ; fort rare. SAXICAVA ROSTRATA. Terq. et Jocrd. PI. VIIL fig. 23, 24 et 25, grossi à fois. S. testa minima, ovata, plicis iregularibus ornata, antice brevi, roltundala, infra Lbiareuata, in medio sinuala ; postice producta, hiantula, compressa, ros- trala, supra recla, lunula magna, cordiformi, carina postica spinifera, ab umbonibus decurrente, umbonibus parvulis, inflatis, depressis, inflexis. Dimensions : longueur 7 milim.; hauteur 5 millim.; épaisseur 2,5 millim. ; longueur buccale 2,5 millim. ; longueur anale 6 millim. Coquille très-petite, ovale-allongée, ornée de plis concentriques irréguliers, côté antérieur arrondi et muni d’une lunule profonde, cordiforme, côté inférieur formé de deux ares séparés par un profond sinus, côté postérieur allongé, parfois relevé, comprimé, muni d’un bâillement linéaire et d’une large carène transversalement costellée et limitée par une arête aiguë, ornée d'épines ; bord cardinal droit ; crochets petits, renflés, déprimés et infléchis Un échantillon a sa partie postérieure en forme de rostre relevé, dépassant ie bord cardinal. Cette espèce, avec les suivantes, se trouve dans des polypiers avec les Gastrochæœnes, les Lithodomes et les Arches ; les loges sont remplies d’une marne jaune, assez tendre, qui enveloppe fes fossiles. Localité : les Clapes, dans les Zsastrea Conybeari et serialis ; assez rare. SAXICAVA LINEOLATA, Terq. et Jourû. PL VIIL fig. 26, 27, 9 et 29, grossi 2 fois. S. testa ovato-elongata, plicis concentrieis et costulis radiantibus nodulosis ornala, antice brevi, arcuata, late lunulata, infra recta, in medio subsinuata impressu, poslice @rcuala, COMpPreSSE, hiantula, acute carinata, Supra ar- cuata, umbonibus parvis, inflexis, cardine indentato. Dimensions : longueur 7-5 millim.; hauteur 4-3 millim, ; épaisseur 5-2 millim.; longueur buceale 3-2,5 millim. ; longueur anale 6-4 miliim. Coquiile ovale-allongée, ornée de plis concentriques, irréguliers et de fines côtes rayonnantes granuleuses, côté antérieur court, renfié, muni d'une large (4) Voyez Terquem, Observations sur les Études critiques de la Mon. des Myaires d'Agassiz, p. 87 à 99. 88 MONOGRAPHIE EN. 4, p. 8Ë) a lunule peu profonde, côté inférieur droit, légèrement sinueux dans le milieu, flancs déprimés, côté postérieur comprimé, arqué, faiblement bâillant, muni d’une carène limitée par une arête aiguë, côté supérieur arqué ; crochets sub- antérieurs, petits, infléchis ; charnière sans dent. Cette espèce se distingue par son côté antérieur très-court et par la dépression des flanes, qui rend le côté antérieur et la carène d'autant plus saillants. La coquille est ornée de fines côtes granuleuses, comme les Arcomyes, les Pleuromyes et les Gresslyes, ornements qu’on retrouve d’ailleurs sur les Panopées fossiles de Dax. Il resterait à rechercher si ces ornements sont simplement propres à l'espèce ou s'ils appartiennent au genre et s'ils se trouvent de même sur les coquilles vivantes; toutefois on les voit très-distinctement sur 4 de nos échantillons, mais nous les avons vainement cherchés sur les autres espèces fossiles dont les coquilles sont non moins bien conservées, ainsi que sur quelques espèces vivantes. Localités : les Clapes, avec les précédentes ; assez commun. SAXICAVA GLOrOSA, Terq. et Jourd. Pl: VIII, fig. 18 et 19, grossi 2 fois 112. S. testa ovala, globosa, pliris irregularibus, concentricis ornata, infra antice el postice arcuuta, lateribus inflata, supra antice magis quam postice obliquats : lunula vix perspicuu, varina postiea obtusa, umbonibus parvis, obtusis cardine indentato. Dimensions : longueur 8,5 millim.; largeur 6 millim. : épaisseur # millim. ; longueur buccale 4,5 millim. ; longuear anale 6,5 millim. Coquille ovale, globuleuse, ornée de plis concentriques irréguliers, arrondie en arrière et en avant, régulièrement arquée dans toute la partie inférieure, renflé dans le milieu; munie d’une lanule à peine visible et d’une earène limitée par une arête obtuse ; cerechets petits, obtus ; charnière sans dent. Localité : les Clapes, avec les précédentes: fort rare. SAXICAVA ovironus, Terq. et Jourd. PI. VI, fig. 16 et 17, grossi 4 fois. S. tesla oviformi, lœvigata, nitida,antice abbreviata,inflata,lunula minima, infra et supra leniler arcuata, postice rotundata, angustissime carinata, umbonibus tumidis, inflexis, anticis. Dimensions : longueur 5,5 millim. ; hauteur 3 millim.; épaisseur 3 millim. ; longueur buccale 2,5 millim.; longueur anale 3,5 millim. Coquille oviforme, lisse et brillante, droite et très-courte en avant, arquée dans le haut’et le bas, munie d'une lunule très-étroite et d’une carène superficielle ; crochets renflés, infléchis, antérieurs. {N. 1, p. 89.) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 89 Cette espèce diffère du S. globosa par ses crochets antérieurs, par sa lunule étroite et par sa carène à peine indiquée. Localité : les Clapes, avec les précédents; fort rare. SAXICAVA OVALIS, Terq. et Jourd. SE: VIII, fig. 20, 21 et 22, grossi 2 fois et 112. S. testa ovali, lœvigata, antice arcuata, compressa, parve lunulata, poshce produeta, leniter carinata, infra recta, in medio impressa, supra angulata, utrinque obliquata, umbonibus tumidis, inflexis, antemedianis. Dimensions : longueur 8 millim.; hauteur 5 millim.; épaisseur 3 millim. ; longueur buceale #4 millim. ; longueur anale 6 milim. Coquille ovale, lisse, comprimée dans son ensemble, arrondie en avant, allongée en arrière, droite dans le bas et légèrement sinueuse dans le milieu, renflée dans le haut, à bord cardinal oblique des deux côtés, lunule petite, carène à peine indiquée ; erochets renflés, infléchis, placés au tiers antérieur. Cette espèce, par sa forme comprimée et sa faible carène, s'éloigne de toutes celles que nous venons de décrire ; elle se rapproche du S. arenicola, Terq. (Paléont. de Hettange, p. 69, pl. 18, fig. 7.) par la forme générale de la coquille, et s’en éloigne par une disposition trigone et par un moindre prolongement postérieur. Localité : les Clapes, avec les précédents ; fort rare. Isoponra Buvicnierr, Terq. et Jourd. PI. VII, fig. 30, 31 et 32, grandeur naturelle. J. testa subæquilaterali, ovata, inflata, rotundata, costulis concentricis, lenerrimis, strictis ornata, antice rotundata, infra leniter arcuata, postice subangulata, late carinata, carina oblique transversim plicata, costula acuta lin itata, umbonibus parvis, obtusis, inflexis, medianis. Dimensions : longueur 17 mill. ; hauteur 10 millim. ; épaisseur 12 millim. Coquille subéquilatérale, ovale, renflée, arrondie, ornée de très-fines côtes concentriques, régulières, très-serrées; arrondie en avant, légèrement arquée dans le bas, anguleuse en arrière, arquée au bord eardinal ; munie d’une large carène ornée de plis transverses et obliques et limitée par une arète aiguë ; crochets petits, obtus, repliés en dedans, médians; impressions musculaires profondes, impression palléale formée dun are régulier et n’occupant que le tiers de la coquille. Cette espèce diffère de lZ. Deshayesea, Buv. (Buvignier, Atlas de la Géol. de La Meuse, p. A1, pl. 10, fig. 30 à 35) par ses ornements el par sa carène aiguë ; de VZ. Engelhardti, Terq. (Terquem, Paléont. du grès de Hettange, p. 75, pl. 18, fig. 14) par les mêmes caractères el par sa forme renflée et arrondie. Soc. GÉOL. — 2° SÉRIE, T. IX. MEx. N° 1. 12 g0 MONOGRAPHIE (N. 1, p. 90.) Morris et Lycelt, adoptant le genre Sowerbya, créé par d’Orbigny pour une coquille oxfordienne à laquelle il attribue un cuilleron au lieu de nymphes, ont publié un /. triangularis (Mor. et Lyc., Paléont. de la Gr. ool. de l'Angl. Sup- plément, p. 66, pl. 35, fig. 3.) qui se rapproche de lZ. Buvignieri par ses orne- ments et s’en éloigne par des crochets plus élevés, qui donnent une forme triangulaire à la coquille; P/. Woodwardi Mor. et Lyc., (ibidem, p. 67, pl. 40, fig. 27 ) est aplati et se rapproche ainsi de l’Z. Engelhardti de Hettange. Localité : les Clapes ; assez commun. Opis SIMILIS, SOW. Sp. Cardita similis, Sowerby, Win. Conch. p. 280, pl. 239, fig. 3, Opis similis, Morris et Lycett, Moll. de la Gr. ool. de l'Angl. p. 81, pl. 6, fig. 4. Localité : les Clapes ; assez commun. Oris PULCHELLA, d’Orb. Cardita lunulata, Sowerby, Min. Conch., p. 279, pl. 232, fig. 3, non fig. 1, 2, 4, 5. Opis pulchella d'Orbigny, Prodrome, t. |, p. 307, n° 195. Opis pulchella, Morris et Lycett, Suppl. L. C., p. 61. D’Orbigny a indiqué cette espèce dans le Prodrome sous cette courte descerip- tion : espèce voisine de l'O. {unulata ; mais bien plus courte et moins oblique, presque carrée, ornée de côtes concentriques. Morris et Lycett ont, dans leur supplément, rectifié leur première détermination (L. C., p. 80, pl. 6, fig. 3. ) et admis l'espèce de d’Orbigny. D’Orbigny place l'O. lunulata dans le Bajoeien et le Pulchella dans le Bathonien. Localité : les Clapes ; assez rare. Onis rRusricA? d'Orb., pl. IX, fig. 1, 2 et 3. D’Orbigny, Prodrome, 1. 1, p. 508, n° 196, Bathonien. « Espèce plus large que haute, renflée, plane en dessus et en dessous, et comme évidée sans excavation lunulaire. » O. testa cerassa, inflata, trigona, transversa, costis regularibus, elatis, transversalibus, interstilio amplioribus ornala, antice fornicata, angulo rotundato, infra recta, postice truncata, angulo aculo, carina lata, plana, umbonibus inagnis. anticis, elatis, involutis, lunula nulla, margine interno crasse dentalo. Dimensions : largeur 16 millim. ; hauteur 14 millim. ; épaisseur 24 millim. Coquille à test épais, renflée, plus large que haute, trigone, transverse, ornée de côtes transversales, élevées, régulières, plus larges que les intervalles ; verti- cale et excavée en avant, à angle arrondi, droite dans le bas, tronquée en arrière, à angle aigu ; carène large et plane ; erochets épais, élevés, enroulés en dedans, Junule non marquée ; bord intérieur muni d’une série de grosses dents. (Ne 1, p. 91.) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 91 Cette espèce se distingue de FO. similis par sa partie inférieare horizontale. Nous sommes dans le doute si notre espèce se rapporte exactement à celles que d’Orbigny indique avec ce caractère, dont nous ne saisissons pas la valeur : « plane en dessus et en dessous » : nous avons cru en conséquence devoir en donner une description complète. Locatité : les Clapes; assez rare. ASTARTE DEPRESSA, Mu. Munster in Goldfuss. Petref. Germ. t. W, p. 199, pl. 134, fig. 14, a, b, c. Cette espèce parait assez variable dans sa forme ; un échantillon se rapporte exactement à la figure de Goldfuss ; un autre est déprimé à sa partie antérieure : un troisième est proportioncllement beaucoup moins élevé et possède plus de longueur. Localité : les Clapes ; assez rare. ASTARTE ELEGANS, SOW. Sowerby, Min. Conch., p. 85, pl. 137, fig. 3. Cette espèce se présente également dans l'assise sous-jacente au fuller’s, dans le calcaire ferrugineux et dans le calcaire à polypiers ; mais c'est aux Clapes qu’on la trouve avec ses ornements les mieux caractérisés. Localité : les Clapes ; assez commun. ASTARTE MINIMA, Phil. Phillips, Géol. du York, pl 9, fig. 23, Localité : Gravelotte; très-abondant dans le calcaire de Jaumont, fort rare dans les marnes bleues. ASTARTE DETRITA, Goldf. Goldfuss, Petref. Germ., t M, p. 191, pl. 134, fig. 13. Cette espèce, plus renflée et plus épaisse que l'A. elegans, s’en distingue par ses côtes simples, trois fois plus étroites que les intervalles : ceux-ci sont lisses. Localité : les Clapes ; assez commun. ASTARTE STRIATO-COSTATA, Mu. Munster in Goldfuss. Petref. Germ., 1. MW, p. 192, pl. 134, fig. 18. Localité : Gravelotte, (marnes) ; fort rare. ASTARTE FIMBRIATA ? Walt. Walton, M. S. S. Morris et Lycett, Suppl. des Mol. de la Gr. ool. de lAngl., D.27, Dl- 40, fig: 3%. Localité : les Clapes; fort rare. ge © MONOGRAPHIE (N. 4, p. 92.) ASTARTE LAMINATA, Terq. et Jourd., pl. IX, fig. 4 et 5. A. testatransversa, ovala, maxime compressa, velut laminata, subplana, cir- citer depressa, costulis obtusis, concentricis, regularibus, areuatis ornata, in- terstitiis conformibus striatis, umbonibus parvis, planis, subacutis, antemedia- nis, lunula profunda, angusta, area ligamenti longa, excavata,margineinterno indenlato. Dimensions : largeur 50 millim.; hauteur 34 millim.; épaisseur 9 millim. ; longueur buccale 923. ; longueur anale 40 millim. Coquille transverse, ovale, très-comprimée, plane, déprimée sur le pourtour, ornée de côtes obtuses, concentriques, régulières, les intervalles égaux et couverts de stries; crochets antemédians, petits, aigus, lunule profonde et étroite, fossette ligamentaire allongée et profonde, bord interne lisse. Localité : les Clapes ; fort rare (Col. de M. Colliez. ASTARTE CARINATA, Terq. et Jourd., pl. IX, fig. 6, 7 et 8. A. testa subtrigona, tenerrime, conven trice costulata, antice et postice rotundata, antico magis quam poslico angulo majore, ‘infra recta, leniter carinala, supra utrinque decliva, in medio inflata, circiter compressa, lunula parva, cordiformi, area cardinali angusta, lanceolata, umbonibus medianis, parvis, reclis, margine interno circiter dentalo. - Dimensions : longueur 18 millim.; hauteur 15 millim.; épaisseur 9 millim.; longueur buccale 44 millim.; longueur anale 16 millim. Coquille subtrigone, ornée de fines côtes régulières, concentriques, plus serrées près des crochets qu’inférieurement, arrondie en arrière e£ en avant, angle posté- rieur plus petit que l’antérieur, droite dans le bas; munie d’une faible carène, renflée dans le milieu, comprimée sur le pourtour, lunule cordiforme, petite, corselet étroit, lancéolé, crochets médians, renflés, droits, bord interne muni de dents sur le pourtour. Cette espèce diffère des autres par ses ornements très-fins et réguliers, par son renflement dans le milieu et par sa carène. Localité : les Clapes; assez commun. ASraRTE INæquicosrara, Terq. et Jourd. pl. IX, fig 9 et 10. A. testa subtrigonula, inflata, lunuls angusta, lanceolata munita, costulis strictis,regularibus, mox crescentibus ornata, circiler compressa, supra tumide, antice brevi, postice producla, angusia, infra leniter arcuata, antico quam postico «ngulo ampliore, umbonibus subantieis, parvis, obtusis, margine interno denticulato. Dimensions : longueur 21 millim. ; hauteur i6 millim.; épaisseur % millim. ; longueur buccale 13 millim. ; longueur anale 17 millim. (N. 1, p.93.) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 93 Coquille subtrigone, renfiée près des crochets, comprimée sur le pourtour, munie d’une lunule étroite, lancéolée, ornée très-fines côtes, serrées, régulières, devenant plus grosses et plus espaeées avec laccroissementde la coquille; courte en avant, doucement arquée dans le bas, allongée, très-déclive et atténuée en arrière, angle antérieur plus grand que le postérieur, crochets subantérieurs, petits, obtus, bord interne denticulé. Localité : les Clapes ; assez rare. ASTARTE INVERSA, Terq. et Jourd., pl. IX, fig. 11 et 12. A. tesla vrregulariter sublrigona, compressa, planulata, lunula cordiformi instructa, costis concentricis, arcualis aut angulatis, oblusis, conformibus ornata, antice infra arcuata, supra sinuala, postice obliquata, rotundata, in- fra recta, in medio subimpressa, umbonibus subanticis, parvis, subacuminatis, margine interno denticulalo. . Dimensions : longueur 23 millim. ; hauteur 19 millim.; épaisseur 9 millim. ; longueur buccale 14 millim. ; longueur anale 22 millim. Coquille irrégulièrement trigone, comprimée, aplatie sur toute sa surface, munie d’une lunule cordiforme et d’un corselet étroit, ornée de côtes concen- triques, obtuses, arquées dans le haut, anguleuses dans le bas; droite inférieure- ment et légèrement sinueuse dans le milieu, à angles arrondis, le postérieur plus large que l’antérieur, excavée en avant, oblique en arrière; crochets subantérieurs petits, subaigus ; bord intérieur finement denticulé. Cette espèce a la forme comprimée de l'A. exilis et en diffère par ses crochets qui ne sont pas médians ; elle se rapproche ainsi de l'A. inæquistriala et s’en éloigne par son aplatissement, par ses ornements et par son angle postérieur plus fort que l’antérieur. Localité : les Clapes ; fort rare. ASTARTE PISOLINA, Terq. et Jourd., pl. IX, fig. 13 et 14. A. testa suborbiculari, gibbosa, circiter attenuata, coslulis concentricis, conformibus ornala, umbonibus medianis, lunula parva, cordiformi. Dimensions : longueur et hauteur 9 millim. Coquille suborbiculaire, renflée, atténuée sur son pourtour, ornée de côtes con centriques, égales aux intervalles ; crochets médians, lunule petite, peu profonde, cordiforme. Localité : Thiaucourt ; assez rare, surtout avec le test. ASTARTE EXILIS, Terq. et Jourd., pl. IX, fig. 15, 16 et 17. A. testa subtrigona,. compressa, planulata, anguste lunulata, costis con- centricis, oblusis, interstitio majoribus ornala, margine cardinali utrinque declivo, infra recta, angulis obtusis, umbonibus medianis, parvis, subaculis, margine interno subtilissime dentato. 94 MONOGRAPHIE (N. 1, p.94) Dimensions : longueur 14,5-12 millim.; hauteur 15,5-8 millim.; épaisseur 8-5 millim. Coquille subtrigone, très-comprimée, aplatie sur toute sa surface, ornée de côtes concentriques, obtuses, plus larges que les intervalles, bord cardinal déclive des deux côtés, bord inférieur droit, à angles arrondis; crochets médians, petits, subaigus, lunule courte, étroite, lancéolée, bord intérieur finement denticulé sur tout son pourtour. Localité : les Clapes; très-commun. ASTaRTE GRaTa, Terq. et Jourd., pl. IX, fig. 18, 149 et 20. A. testa orbiculari, inflala, subcarinata, lunula cordiformi instructa, costis spissis, concentricis, trapeziformibus, duabus minoribus in interstitiis ornata. umbonibus inflatis, medianis, margine interno dentato. Dimensions : longueur 6,5 millim.; hauteur 6 millim.; épaisseur 5,5 millim. Coquille crbiculaire, renflée, subcarénée, munie d’une lunule cordiforme, pro- fonde, ornée de côtes élevées, trapéziformes, concentriques, obtuses, et de deux plus petites dans les intervalles; côté postérieur tronqué dans le bas suivant la largeur de la carène ; crochets renflés, médians : bord intérieur muni de grosses dents. Localité : les Clapes ; très-commun. ASTARTE PAUCICOSTA, Terq. et Jourd., pl. IX, fig. 24: A. lesta purvula, ovalo-quadrangulare, transversa, compressa, 5-6 coslis elutis, sparsis, angulosis ornata, umbonibus subanticis, lunula parvula, vix perspicua, margine interno postice crasse dentalo. Dimensions : longueur 10 millim.; hauteur 6 millim.; épaisseur 4 millim. Coquille petite, ovale-quadrangulaire, transverse, comprimée, ornée de 5 ou 6 côtes élevées, espacées, anguleuses, à intervalles lisses, munie d'un large corselet el d'une lunule à peine visible; erochets subantérieurs, bord interne garni postérieurement de quelques grosses dents. Cette espice se rapproche de PA. interlineala, Lye. sp. (Morris et Lycett, #ol. de la gr. oct. de l’Angl., p. 87, pl. 9, fig. 14 et 15) par sa forme générale; elle s’en distingue par sa partie postérieure qui n’est pas obliquement tronquée et par les intervalles des côtes qui sont lisses Localité : les Clapes; fort rare. (Col. de M. de Lambertye et de M. Colliez.) ASTARTE PAUPERATA, Terq. et Jourd., pl. IX, fig. 22 et 23. À. testa suborbiculari, circiter compressa, in medio inflata, costis arcuatis, conformibus ornata, Supra utrinque decliva, antice, infra et postice requla- riter arcuata, umbonibus parvis, aculis, medianis, lunula elongata, cordi- formi, margine interno dentato. MN. 1,1 95) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 95 Dimensions : hauteur 4% millim.; largeur 48 millim.; épaisseur 20 millim. Coquille suborbiculaire, comprimée sur le pourtour, renflée dans le milieu, ornée de côtes concentriques, régulières, égales aux intervalles: déclive des deux côtés du bord cardinal, régulièrement arquée dans toute la partie inférieure, cro- chets médians, petits, aigus, lunule allongée, cordiforme, corselet étroit et pro- fond, bord interne denticulé. Localités : entre Conflans et Friauville, les Clapes: fort rare. (Coll. de M. de Lambertye.) \ ASTARTE CLAPENSIS, Terq. et Jourd., pl. IN, fig. 24 et 25. À. testa ovata, transversa, in medio et ad umbones inflata, cireiter depressa, plicis irregularibus ornata, lunula parvula, vix impressa, wmbonibus anticis, margine interno indenlulo. Dimensions : longueur 39 millim.; hauteur 27,5 millim., épaisseur 20,5 mill. Coquille régulièrement ovale, transverse, renflée dans le milieu et près des crochets, comprimée sur le pourtour, ornée de plis concentriques irréguliers, lunule très-petite, à peine indiquée, crochets antérieurs, petits, repliés en dedans, bord intérieur lisse. Celte espèce, par sa disposition transversale, se rapproche de l'A. modio- laris Desh., et s’en éloigne par sa forme régulièrement ovale et par son renfle- ment antérieur. Localités : les Clapes ; fort rare. CYPRICARDIA NITIDULA, Terq. et Jourd., pl. IX, fig. 26 et 27. C. testa ovato-orbiculart, tumida, lœvigata, striis concentricis, irrequ- laribus, obsoletis ornata, in medie et ad wumbones inflala, circiter depressa, umbonibus parvis, subanticis, inflexis. Dimensions: Jlongueur 839 mill. ; hauteur 34,5 mill. ; épaisseur 25 mill.; longueur buccale 21 mill.; longueur anale 34 mill. Coquille ovale, orbiculaire, renflée, lisse et munie de stries et de plis concentriques , obsolètes, irréguliers, renflée dans le milieu et près des cro- chets, déprimée sur tout le pourtour ; crochets petits, arrondis, subantérieurs, repliés en dedans et en avant, lunule et corselet peu sensibles. Localité : les Clapes ; fort rare. CyericarDiA corpironmis, Desh., Deshayes, 7. élém. de Conch., p. 16, pl 24, fig. 12-13. Localité : Gorze; furt rare. CYPRICARDIA AGUTICARINATA, Terq. et Jourd., pl. IX, fig. 28 et 29. C. testa subtrigona, transversa, costulis tenerrimis, concentricis, interstitio œqualibus ornata, antice etinfra arcuata, postice truncata, subacute angulata, 96 MONOGRAPHIE (N. 1, p. 96.) area lata, cordiformi, supra concava, infra plana, carina externa acula, interna vix perspicua, plicis obliquis ornata; umbonibus antemedianis, com- pressis, inflexis, contortis. Dimensions : longueur 40 millim.; hauteur 30 millim.; épaisseur 25,5 millim.; longueur buccale 24 millim.; longueur anale 35 millim. Coquille subtrigone, transverse, inéquilatérale, ornée de côtes très-fines, con- centriques, égales aux intervalles, avec quelques gros plis d'aceroissement très- espacés; côté antérieur arrondi, côté inférieur arqué, côté postérieur tronqué obliquement, à angle aigu, muni d’une large carène, concave dans le haut, plane dans le bas, limitée par une arête aiguë, carène interne à peine indiquée et ornée de plis obliques, très-fins: bord cardinal arqué, ligament très-court et saillant ; crochets antemédians, renflés, comprimés en dessus et contournés en dedans ; lunule peu sensible, non circonserite. Cette espèce diffère du C. cordiformis, Desh. par l'arête de la carène très-aiguëê, surtout près des crochets, par son côté inférieur arqué et par ses ornements. Localité : les Clapes ; fort rare. CYPRICARDIA GREGAR:IA, Quenst. sp., pl. IX, fig. 30, 31 et 32. Isocarpia Minima, Sow. Quenstedt, Jura, p. 389, pl. LUI, fig. 2. C. Lesta minüna, subquadrangulari, lœvigata, postice truncata, e&rinata, antice rotundata, Supra excavala, umbonibus antemedianis, inflatis, antrorsum incurvis, lunula cordiformi. Dimensions : longueur 8-7 mill.; hauteur 7,5-6,5 mill.; épaisseur 5-#4,5 mill. Coquille très-petite, süubquadrangulaire, lisse, tronquée et carénée en arrière, arrondie en avant el excayvée dans le haut; crochets antemédians , renflés, recourbés en avant, lunule cordiforme, peu profonde. Quenstedt, ayant confondu eette espèce avec PJ. minüma, Sow., n’en donne pas de description; elle en diffère par ses crochets beaucoup moins élevés et une lunule moins profonde; sa taille est au moins quatre fois plus petite, d'après les dessins de Sowerby et les échantillons que nous possédons de PV. minima, dont plusieurs sont même plus grands que l'/. tenera, SOw. Cette esrèce, généralement fort rare, se trouve parfois réunie en quantité innombrable et se présente dans des conditions semblables dans le Wurtemberg. Localité : entre la Sauvage et Differdange, zone du calcaire de Jaumont. (Com- muniqué par M. de Prœmorel.) Carpira raucicosra, Terq. et Jourd., pl. X, fig. 25 et 26. C. testa parvula, transversa, ovala,-in medio oblique gibbosa, antice et poslice compressu, plicis remotis, gradalis ornata, umbonibus inflatis, conti- quis, antieis, marqgine interno denticulato. Dimensions d'un moule: longueur 15,5 millim.; hauteur 10 millim.; épais- seur 10 millim. (N.1,p 97) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 97 Uoquille petite, transverse, ovale, obliquement renflée dans le milicu, dépri- née à ses deux extrémités ; ornée de 4 ou 5 gros plis concentriques et scalaires ; crochets antérieurs, renflés et contigus; bord interne denticulé. Cette espèce appartient à la section des IHippopodiuin. Localité : Longwy (les glacis); assez rare. CanDir\ TETxaGoNs, Terg. et Jourd., pl. \, fig.227, 9506129. C. testa ovato-oblonga, irregulariter telragona, costulis tenerrimis, concen- {ricis, interstitéo minoribus ornata, antice et infra regulariter arcuuta, postice lruncala, biangulata, area plenulata instructa, supra anquiata, unbonibus parvis, antemediants, contiquis, lunula anguste, lanceolata, cardine bidentato, martine inlerno cireiler dentato. Dimensions : longueur 16-19 millim.: hauteur 12,5-15 imillim.; épaisseur 9-10,5 millim.; longueur buceale 9-11 millim.; longueur anale 13,5-16 miliim. Coquille ovale-oblongue, irréguliérement tétragone, ornée de côtes très-fines, concentriques, plus pelites que les intervalles et interrompues par quelques gros plis d'accroissement; arquée régulièrement en avant et dans le bas, tronquée à angle oblus en arrière ct munie d’un corselet déprimé, anguleuse dans le haut et plus oblique en avant qu'en arrière ; crochets petits, antemédians, contigus, lunule étroite, lancéolée, charnière formée de deux dents cardinales, bord interne uni de dents sur tout son pourtour. Localité : les Clapes: fort rare. GENRE Lucixa, Lamarck. Le gisement des €Clapes présente des espèces très-\ ariées, depuis la forme lenticulaire la plus comprimée jusqu’à la forme renflée, presque sphérique ; les crochets suivent la même progression ct deviennent très-saillants et contournés comme dans les Cypricardes, bien que les charnières présentent pour toutes les espèces constaminent les mêmes caractères et la même constitution. Possédant pour chacune de ces espèces la charnière parfaitement bien conservée ou même des coquilles vides, nous voyons que, pour toutes, elle se compose sur la valve droite, d’une dent eardinale oblique, d’une dent allongée latérale antérieure, et dune autre postérieure allongée ; sur la valve gauche de deux dents cardinales inégales, d’une dent postérieure três-allongée, et d'une autre lamelleuse allongée antérieure ; la lunule est généralement très-étroite, lancéolée et le corselet peu apparent. Une espèce est sans dent et se montre identique à celle qui est si abondante à Bayeux. LuciNA PEREGRINA, Terg. et Jourd., PI. Nic ttet 2 L. testa tumida, inœquilaterali, antice quam posticemajore, plicis lamellosis Soc. GÉOL. — 2° sErir. T. IX. Mém. N° 1. 13 98 MONOGRAPHIE (N. 1, p. 98.) irregularibus ornala, infra et antice subcompressa, umbonibus inflatis, inflexis, parumper postinedianis, lunula nen perspicua, arec cerdinali elon- gata, angqusta, eurdine edentulo. Dimensions : longueur 38 anillim. ; hauteur 32 millim. ; épaisseur 26 millim. ; longueur buccale 32 millim. ; longueur anale 928 millim. Coquilie inéquilatérale, le côté antérieur un peu plus grand que le postérieur, renflée, globuleuse en dessus, légèrement déprimée dans le bas et en avant, ornée de plis lamelleux, irréguliers ; erochets renfiés, repliés en dedans, un peu postmé- dians; lunule non marquée, corselct allongé, étroit; charnière sans dents, sous les crochets une petite exeavation limitée par une rervure transversale. Presque toujours une des valves à glissé et vient chevaucher sur l'autre, disposition analogue à celles des Corbules, mais le caractère constamment égquivalve de la coquilie empêche toute confusion, La pelite excavation qui se remarque sur le bord cardinal interne de chaque valve permet d'admettre que le ligament dépasse Fextrémité des nymphes et S’introduit dans l’intérieur de Ja coquille, ainsi que cela à lieu pour beaucoup d'autres genres. Une coquilie très-abondante à Bayeux et que nous re trouvous pas mentionnée dans le prodrome, semble se rapporter à cette espèce et n’en diffère que par sa taille environ deux fois plus pete. Localité : les Clapes : très-commun. ÉucinNa vicinaALis, Terq. ct Jourds pl. N,f9m3rct # VENULIFES AALENSIS, Quensiedt, Jura, p. 360, pl. 48, [. 926. L.testa erassa, ovala, convexa, plicis irregularibus ornata, antice compresse, planulatu, postice subinflata, wnbonibus parvis, antice inflexis, antemedianis, lunula parva, impressa. Dimensions : longueur 35 millim.; hauteur 20 millim.; épaisseur 45 mitlim.; iengueur buccale 20 millim.; longueur anale 23 millim. Coquille épaisse, ovale, convexe, transverse, ornée de plis irréguliers, com- primée et comme étalée en avant, renflée et munie d’un corselet peu sensible en arrière; crochets petits, infléchis en avant, antemédians, lunule très-petite, uGn circonserite. Cette espèce diffère des L. ovalis et EL. ericina par sa forme renflée et par son crochet antemédian. Localité : les Clapes; fort rare. Lucia Pisirorxis, Terq. et Jourd., pl. X, fig. 5, 6 et 7. L. testa obovata, pisiformi, subtilissime et concentrice striata, postice subirn- gressa, umbonibus medianis, antrorsum inflexis, lunula orbieulari. Dimensions : longueur ?1-8,5 millim.; hauteur £0-8 miliim.; épaisseur 7-6 millim, EX 1, p.59) DE L'ÉTAGE BATHONTEN. 99 Coauilie ôbovale, pisiforme, ornée de stries concentriques très-fines et {rès- serrécs; légèrement déprimée postérieurement; crochets médians, repiiés en avant, lunule orbicultaire. Localité : 1es Ciapes ; assez rare. LücixA rricont, Terq- et Jourd., pl. X, fig. 8 et 9. L. lesla trianqulari, angulis obtusis, concentrice el sublilissime striata, uin- bonibus medianis, anirorsum inflexis, antice exeavatis, lunula cordiforme. Dimensions : longueur 8,5 millim.; hauteur 6,5 millim,; épaisseur 4,5 millim. Coquille triangulaire, à angies arrondis, ornée de stries extrèmement fines et serrées et de plis irréguliers, crochets médians renflés, infléchis en avant, un peu excavés sur la partie antérieure, lunule cordiforme. Cette espèce géodique dans l'intérieur, est la seule dont nous ne possédions pas la charnière, et nous avons dù en conséquence la classer avec quelque doute. Localité : les Clapes; fort rare. LuciNa ciNGiLcara, Terg. et Jourd., pl. X, fig. 10, 11, 12 et 13. L. testa suborbiculaæri, sublransversa, circiter compressa, coneentrice stricté sbriala, lotere cardinal utrinque obliqua, umbonibus antemedianis, inflatis, prominentibus, antrorsum inflexis, lunula non perspicua. Dimensions : longueur 19-17,5 mill.; hauteur 18-16 mill.; épaisseur 13-11 mil. Coquille suborbiculaire, subtransverse, renfléc près des crechets, comprimée sur le pourtour; ornée de strics très-fines et serrées, crochets antemédians, genilés, élevés et repliés en avant; lunule non marquée, berd cardinal oblique des deux côtés, un peu plus étalé cu arrière qu’en avant. Une variété est plus orbiculaire, a ses crochets médians et une moindre obli- quité dans la partie antérieure du bor& cardinal. Localité : ies Clapes ; très-commun. Lucia rumipa, Terq. et Jourd., pl. X, fig. 14, 15 el.16: L. testa ovato-orbiculari, tumida, striis concentricis su'icte et plicis irregu- laribus ornata, antice truncata, infra leniler arcuata, postice obliquata, late, aumbonibus inflatis, prominentibus, inflexis, antemedianis, lunula non perspieu«. Dimensions : longueur 29 millim.; hauteur 20 millim.; épaisseur 16 millim. Coquille ovale-orbiculaire, très-renfice, ornée de strics concentriques serrées: et de plis irréguliers; légèrement arquée dans le bas, oblique et élargie en arrière, tronquée en avant; crochets renfñés, saillants, repliés en dedans, lunule non indiquée. F. Cette espèce, par sa forme très-renflée et suborbiculaire, par ses crochets élevés, : se rapprocüe des Isocardes et s’en distingue par les dispositions de la charnière. Localité : les Clapes; assez rare, 400 MONOGRAPHIE {N. f, p. +60.) Lucixa piscotpea, Terq. et Jourd., pl. X, fig. 17 et 18. L. testa discoidea, compressa, semilunari, lœvigata, umbonibus mininis, medianis, lunula angustissüna, lanceolata. Dimensions : longueur 25 rmllim.; hauteur 21 millim.; épaisseur 8,5 millim. Coquille comprimée dans son pourtour, semilunaire, discoïde, lisse; erochets très-petits, médians, lunule très-étroite, lancéolée, corselet nul, nymphes attei- gnant le sommet des crochets. Localité : les Clapes: fort rare. Lucixa ERICINA, Terq. et Jourd., pl. X, fig. 19 et 20. L. testa compressa, orbiculari, striis confertis, irreqularibus ornata, antice sinuata, umbonibus parvis, antemedianis, lunula minima, area plana, vir perspicua. Dimensions : longueur 17,5-15,5-17 millim.; hauteur 147-14,5-16 millim, ; épaisseur 9-7-9 millim. Coquille comprimée, orbiculaire, ornée de stries irrégulières et serrées ; sinueuse près des crochets, comme étalée en arrière et munie d'un corselet plat peu sensible, crochets un peu antemédians, petits, infléchis, lunule très-petite. Localité : les Clapes ; très-commun. Lucns squauosa, Terq. et Jourd , pl. X, tig. 21 et 22. L. testa compressa, orbiculari, plicis squamosis, concentrieis, irreqularibuz ornata, umbonibus parvis, medianis, antice infiexis, lunula parva, profunda. cordiformi. Dimensions : longueur 22 millim. ; largeur 20 millim. ; épaisseur 14 millim. Coquille comprimée, orbiculaire, ornée de plis concentriques, écailleux, irré- guliers; erochets petits, médians, infléchis en avant; lunule petite, profonde. cordiforme. Cette espèce se distingue par sa forme orbiculaire et ses plis éeailleux. Localité : les Clapes ; fort rare. Lucia ovauis, Terq. et Jourd., pl. X, fig. 23 et 24. L. testa tenue, fragili, compressa, ovata, subæquilaterali, lævigata, nitida, idque plicis obscuris instructa, umbonibus parvis, antemedianis, lunula an- gustissima, lanceolata, area magna, planulata. Dimensions : longueur 46-38 millim.; hauteur 35-29 millim.; épaisseur 15 mill.: longueur buccale 29-23 millim.; longueur anale 35-29,5 millim. Coquille très-mince, fragile? ecomprimée, ovale, subéquilatérale, lisse, brillante; ornée de plis espacés et peu saillants, corselet large, plan, lunule très-étroite. lancéolée, crochets petits, antemédians, Localité : les Clapes ; ascez commun. (N. 1, p. 104.) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. se = ps Genre Constis, Euvier. — Sous-genre SruÆra, Sow. Sowerb\ (Hin., Conchol. #* fase., p. 42) a établi un sous-genre pour des coquites qui, par leur charnière, sont identiques aux Corbis et qui S'en éloignent par leur forme globuleuse; harpula » » contracta » » crustuliformis » » obstipa » » biangulata » » minuta » 2° MÉMOIRE, — MonoGRaPHiE DES CRISTELLAIRES. Cristellaria primordialis, Terq. Cristellaria triquetra Terq. » anceps » » paralella » » guttiformis » » doliolum » » guadrilateralis » » intorta » (N. 1, p. 141.) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 151 Cristellaria similis Terq. Cristellaria centralis Terq. » instabilis » » centro-gyrata » » subinvoluta » » galeata » » suluralis » inquisita » » prava » » helios » » lagenæformis » » lacunata » » semi-involuta » » stellaris » » anomala » » polymorpha » hybrida » 3° MÉMOIRE. Frondicularia oolithica, Terq. Lingulina dentaliniformis, Terq. » spissa » » dolium » » spalulata » » cordiformis, » » tumida » » tetragona >» » irregularis » Glandulina turbiniformis » » longiscata » » dubia » » nodosaria » Cornuspira granulosa » » dentüliniformis » » infraoolithica » » dolium » » punctulata » » cuneata » » concava » Flabelina gyrata » » aspera » » muratis » » occlusa » » primordialis » Lagena vulgaris Will. » anceps » » apiculata Reuss. » triquetra » » globosa Walk. » semi-involuta » » tenuiaculeata Terq. » tetragona » » agglutinans » » anomala » Nodosaria fontinensis » » instabilis » » mutabilis » » ponderosa » » agglutinans » » hybrida » Dentalina fontinensis » » torte-striata » » undulosa » » oolithica » » succineta » » centrogyrata » » cuneiformis » » centralis » » pectinata » » agglutinans » » ingens » » dubia » » jurensis » Haplophragmium infrajurense » » affinis » » fontinense » » alternans » 189 MONOGRAPHIE (N: 4, p. 152) Dentalina intorta Terq. Dentalina juncea Terq. » propinqua » » plebeia » » vermiformis » » botuliformis o » clavula » » bicornis » » oolithica » Webbina infraoolithica » » cornuformis » » acuminala » » subplana » » flagellum » Nora. Le 4° mémoire contiendra la description des genres Orbulina, Globi- gerina, Textilaria, Buiimina, Guitulina, Polymorphina, Spiroloculina , Triloculina et Quinqueloculina. AMORPHOZOAIRES. Les fossiles de cette famille sont en général fort rares dans les terrains ne comprenant que des calcaires marneux et des marnes. Nous possédons des différentes couches de Fontoy des spicules aciculaires el siliceux qui appartiennent à des spongiaires; nous avons vainement cherché les spicules en étoile, qui, dans les éponges vivantes , accompagnent les spicules en aiguille. HiPPALIMUS MAMILLIFERUS, Lamour. sp. Spongia mamillifera, Lamouroux. Exp. meth. des Polyp., p. 88, pl. 84, fig. 41. Hippalimus mamilliferus, d'Orb. Prod. t. 1, p. 825, n° 503. Bathonien. Le tissu de ces spongitaires est plus ou moins grossier ; parfois, les cloisons sont très-minces et les mailles microscopiques. Localité : les Clapes ; fort rare. FIN. a D RP (N. 1, p. 153) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 153 ÉPERTOIRE GÉNÉRAL DES FOSSILES DE L'ÉTAGE BAYHONIEN SUIVANT LES ZONES ET LES LOCALITÉS * Faune de la zone des Ammoniles subfurcatus (Niortensis), Comprenant ces localités : Côte de Scy, vallée de Montvaux, Amanwvillers, Hayange, Rangucvaux, Longwy, Romain, CGons-la-Grandville, Mon- üigny-sur-Chiers, Jaumont, Gravelotte (calcaire de Jaumont). TABLEAU N° 1 2 ESPÈCES 5 2 £ Es £ recueillies dans la zone : EhSEN| CO £ LOCALITÉS ER MERS Ne des Svs | « CRT Ammoniles subfurcatus. SE) ae Fa & : " LES RE RE MES AS MERE SERRES MOLLUSQUES. CÉPHALOPODES. 4 |Belemnites giganteus, Sc4l. [Longwy .... Or cooJcAoE .| © doc o 2 — canaliculatus, Schl. [Longwy ......... TUE OS OMIS o 3 — sulcatus, Mill.,...|Longwy ........ here se OMIS o 4 — Jacquoti, Terq. et J Longwy, rampe de Montigny- SU CHICES CR PO © 5 [Ammonites subfurcatus, Schl.|Longwy, vallée de Montvaux... o 6 — Blagdeni, Sow..... Entre Ranguevaux et Hayange .| © |...... GASTÉROPODES. 7 [Melania niortensis, d'Orb....|Longwy .............. te o Ée 8 —Bellona, JOrb "| Lonewy. 2... steel 0 NUITS 9 |Acteonina æqualis, Ter. et J.ILongwy .............. SEA Se OMIS. 40 — disjuneta, Ter. et J .| Vallée de Montvaux........ see © 1 0 olivacea, Lerg- et JA ILOnNENve ee ee o 12 |Bourguetia striata, Sow. sp..|Longwy ................. ROLE ie o 43 |Natica Zelima, d'Orb...:...|Longwy ......... ER ie o 44 [Nerita Gea, d'Orb.......... Gravelotte (calcaire de Jaumont) o 15 |Pagodus nodosa, Mor. et Lyc.[Longwy .................... o 16h Eurbo/bBomeniert 200) Lonemye LE --e LLereec ee o RE 11 Modo Pot een AN EAAC ONE ete er o Re 18 |Pleurotomariasubornata, Mu.|Amanvillers. .............. de o | d A reporter. .... 10 8 & | l * L'impression du mémoire était près d’être terminée, lorsque de nouvelles recherches eurent lieu dans quelques localités des environs; il en est résulté de nouvelles indications sur la dispersion de certaines espèces qui, n'ayant pu être comprises dans le texte, seront consignées dans les tableaux. Soc, GÉOL. — 2° sÉRIE, T. IX, — Mu. n° 1. 29 154 MONOGRAPHIE (N. 1, p. 154) TABLEAU N° 1 (suis). 5 me a ESPÈCES = 28% Te El SU recueillies dans la zone : = NES LOCALITÉES,. © S2€ des = AT iles Le : Ê Ammoniles subfurcatlus. Report... 10 19 |Pleurotomaria mutabilis, Besl.|Longwy .................... © 20 |Cerithiumgenevalense, T'.et J.|Gravelotte (calcaire de Jaumont) 21 — geniculatum, T. et J.\Gravelotte (calcaire de Jaumont) ACÉPHALES. 99 |Pholadomya Murchisoni, Sow.|Longwy, Hayange............ ONE EN .| e 93 | A EE A MR ARR Rent ARE SR ner} De o 24 — costellata, Ag....... DR ee en ie ece A0 8 o 95 — bucardium, Ag..... Longwy, Ranguevaux, Hayange. rss RO 96 — nymphacea, Ag..... ORNE A tie CODI OT G'EQ UNE FE o 97 — _ proboscidea, Ag né D EE RAS TR Men M DAT OAITMEE 28 — V. scripta, Mu. sp. DU td DRE DE où His re 29 |[Homomya gibbosa, Sow. sp. Er CR An et ste NO IE 30 — Vezelayi, Laj..... DU MSA Pnretere alors late ec A DE SO EL 31 |Arcomya spatulata, T'etJ.. RER EE ENTRE PE CU DST & 39 —cornuta, Terg.et J°*\HalGrandville. 20000 + tee hace 33 |Pleuromya marginala, AGASpA BONEMVE RE secte ere le ne 34 — ovalis, Mu. SD A ONE RO 2e 6 Re ra ne | Os D ei LE PM 35 — decurtata, Plal. sp..|Longwy,laGrandville, Montigny,| . NMIANVINELS ee eee I OA Eee .| © 36 tenuisiria MU Sp ONONNEe RÉ E re ON o 37 — elongata, Mu. sp....|Longwy, côte de Jay, vallée de MOntyauxe ere etre ral romeo 38 OA 060) En : oubodadanboennos|s 0 Lib © 39 |Gresslya ericina, Ag ....... SN tele lets RE ARMES © 40 = IZONAR AE le ST CEA SARL CE PO ANR œ ; © 4 — truncata, Ag....... DORE ASS id ASE Le MERE © 49 — Tostrata, Ag ....... PRO GE PAROISSE HS Pre OMAN 43 — concentrica, Ag... NN EE D 0 AE En LA gel d'A LEE &A |Thracia oolithica, Terg. et J. Longwy, Amanvillers.. 20". RUE 45 |Opis similis, Sow. sp....... DT sine nettes Dee IR NME ESS 46 |Astarte minima, Phil...... Gravelotte (calcaire de jaumont) o 7 | — laminata, Terqg. et J. .|Longwy ........... Guoy avaler bec o 48 | — grata, Terq. et Jourd.. DER Er NT tn Ce EN o 49 — elegans, Sow......... DANS DRE EM n Eal e aV e C0 EN] ES Ces 50 |Cypricardia gregaria, Q. sp..|Entre la Sauvage et Differdange. o 51 |Cardita paucicosta, Terg, et J.ILongwy .................... d2 |Lucina ericina, Terq. et J.. Do NEO ee dodosobpvancoll ut (00002 o 53 |Cardium cognatum, Phil... DNS re tar ae ls Bee ce o 54 — Stricklandi, À. et L. » TR ES El ee à Ce] 55 [Isocardia tenera, Sow ...... » RO 0 00 TO BSOE © 56 — minima, $Sow. ..... DHL TR ARENA nes Et el AL PAR © 07 — bullata, T. et J..... TR RAT do Halo oo De A er EEE © À reporter. .... 22 17 30 (N 1, p. 159) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 155 TABLEAU N°1 (sure). | ESPÈCES 3 | recueillies däns la zone des SPÉCIALES | ESPÈCES. tnumoniles subfurcalus. Rare le 58 [[socardia gibbosa, Mu...,..[Longwy ............ sxcle tete GIE F0 an 59 1" LOStrAta SUD PROS TS D DÉTRREUE ER re RE KE 60 |Trigonia costata, Lmk . ....|Montigny, Longwy ...........| © |...... 61 [Isoarca ....… ooocaco LOT A /Eoto stone co ROME CC 62 |Cucullæa oblonga, pue ARE OU D oa0ttat no Sc ro 63 — subdecussata, Mu. sp. » Loan elite TOM OM ES Iioe 64 |Pinna cuneata, Phil ...... .[Longwy, Amanvillers. Veau . PURE o ÿ5 |[Mytilus tenuisiriatus, Au... Longwy . PEL bte ma btaie tee oœ 66 — Lonsdalei, A1. et Lyc.|Amanv illers, Longw RS Ten c Prerelao | 67 —" gibbosus, So. sp... . Longwy ................... SD Do 0) EM) | 68 [Lima bellula, Hor. et Lyc..|Mainbottel, Longwy ....... So JS 0] PC COM nice ta MT a ICons-laGrandyille Ce RoR ir TOM“ ovalis, Sow, sp... .."ILongwy.. 200.0. 0. 22 0 o TA) |" gibbosa, Sow. sp....+.]Longwy.......0........ 1 be o | 72 | — impressa, Moer. et Lyc. » ne ee Ne strate UT R o 73 | — proboscidea, Sow. sp. » SO TA OA TE LS ON... 160 74 |Limea duplicate, Mu..:.... AMANVINETS Rec eeseeeer Sete o 75 [Avicula echinata, Sow...... La Grandville, Amanvillers à Longwy, côte de Jay...... o s0mo| | © 76 — tegulata, Goldf.,....|La Grandville, Amanvillers , Lopewy, cotende ay. INOMI In O HUM CoStala SOU er ONEMVE CE. rrerete cest o 78 — transversa, T. et J.. OR RE DES RES OO OÙ oœ 79 — notabilis, Terq. ct J.. » au at rite la elele œhetete o 70 |Gervillia spatulaia, T'. et J. Montigny, Longwy . DD O0 BEL 0 à o 81 — subcylindrica, M. et L. Ranguevaux. M been toetere e 62 |Pecten articulatus, Schl.....[Longwy, Amanvilicrs......... 8: — ICNSVOOWRE M Ra. Côte de Jay, Longwy......... 84 —Hanoulienus ee MONnoMVE MERE Eee CA 60660069 8 — tuberculosus, Gold. sp. » ne em ae de 27 a CE OU 6 86 | — spatulatus, Rem. .... DR re LT Re Sovouo 87 — rushdenensis, /yc ... Da due se ie BR Décor S& | — echinatus, Goldf. sp... DEN opFocdododo nor Hd c o 89 | — semispinatus, T. etJ. HE Te dont Dia rod Bésopbe o 8 —Mannulatus 1S0%ee...|UO0Le de JV. --e--erce Donc 91 |Plicatula fistulosa, Mor. et L.ILongwy ............. se 92 |Ostrea sandalina, Goldf.....|Amanvillers, Longwy ......... 93 —: obscura, Sow........|Amanvillers, Longwy......... 9% — gregarea, S01w.... ILE dos dope buuroc 75 — concentrica, Mu.....|Ranguevaux................. DORE AUH Der OS EU. LONEWY ce. 97 — Gibriaci, Mart.......|Montigny, Longwy ........... 98 — acuminata, Sow Montigny, côte de Jay, La Grand- ville, Longwy, Hayange, Jau- mont, Ranguevaux, etc ...... CR 000-0000 © 36 26 60 À reporter. , .…. 156 MONOGRAPHIE TABLEAU N° L (sure). 2 4, p. 156) EE te = == 4 CAES ESPÈCES n ES SL ÈE — si 2 SE IS recueiilies dans la zone VaT PE = ASE Sue LOCALITES 5 D QE EPS des 4e | » |Clapes........... Mono ce o 155 |[Hettangia gracilis, » sn 200 TOUS CLONE o 156 — æquilateralis, » DURE tete eitetee elle ice o 157 — clapensis, » De ce ee CRE lotte o 158 — hiantula, » DRE A RC ETES EM ea te het ofe o 159 — Subangularis, » DA MATRA O 0 TA 06 9 dc . o 160 |fsocardia gibbosa, Mu...... OR OS NA SONDE DEC : ORALE . | A6! — "minima. S01%0..-..-Gravelottes. 4.0... OMIS 162 — tenera, Sow. ..... Tee RER RTL EAN LE o er 163 — rostrata, Sow ..... RS OO D CDD MR OST 16% + Clapensis emMettJe|Clapes re TE Crerctr o 165 — bullata, » De M Peut f: D CL ONE | 1466 [Nucula nodifera, » [Entre Jarny et Conflans....... o | 467 | — digona, > IRON IOY RER EEE CT LEE JR te o 168 — Jateralis, » |[Clapes....... UM TEA o 169 — æquilateralis, » SC MERS RE M SR TE TE de o 170 — venusta, » Dur SR ES APRES o 171 |Leda lacryma, Sow. sp... ... DIT Carte ee o 472 |Trigonia producta, T. et J.. » Ed ee o | 173 — clathrata, 4Ag..... DRE ue red de ete o . 174 — lineolata, Ag...... De ae rte ee delle COM NITORERE 175 — costata, Lmk...... Clapes , Fontoy, Gravelotte, Gorze, rive droite de l'Iron..| © 1|...... 176 —… clapensis; T. et J..|Clapes. nero DE DRE 0 E o 177 — detrita, » DER ll RE een telnet é o 178 |Arca pectunculoides, » DM TR en ele SAP Cor © 179 | — strialo-punctata, » D NE Rte lea o 180 | — intusplicata, » De NRC Ce Tee o 184 | — pulchra, Sow ..,..... Y SRE Dr dos oder ve o 182 |Cuculiæa oblonga, Sow . .. Clapes 1Gorze een eeeetcee OAI s 183 — subdecussata, Mu.sp.|Clapes, Gravelotte. .......... OMR S 184 — clongata, Sow...... Clapes \Gorze "me ete OM. 185 0 texiurata Mu: sp... |CIapes.s 2.0.0... 1er. 186 — oviformis, Terqg. et J. AR OR ET ES o 187 = fabiformis, » DRE sic ee sie ete cles sie iots . Le] 488 |Pinna cuneata, Phil........ Clapes, Gravelotte............ o 189 [Mytilus gradatus, Terg. ct J.|Clapes...................... o 190 — imbricatus, Sow. sp. » RE NE CE o 191 — tenuistriatus, Hu ...|Grarelotte, Fontoy, Gorze..... o A reporter. .... 44 144 7 162 MONOGRAPHIE (N. 1, p. 162 TABLEAU N° 2 (suire). © © ——————" — —_—— —_——— ——"— ———— | 8 > ESPÈCES | £ | Alle = £ 252 recueillies Le la zone DO ReEs É< ë 258 Æ M] 4mmonites Parkinsoni. are EE Report... LA | 144 7 192 |Mytilus asper, Sow, sp. CRE SP EC PE AE o 193 — parasiticus, Desl. ‘sp. sen etant o 194 — inclusus, Sete DURE see RE aa eee © joû 195 — Lonsdalei, M. et Lyc.|Clapes, Gravelotte. ........ A RE 0 | nt 196 — giganteus, Quenst.sp.|Clapes... ..... ne es ere re eee ON RSR 197 — Sowerbyanus, 8. sp. Dacoiote EAST OS OI 08 OMAN EE 198 — gibbosus, Sow. sp...|Clapes, Gorze, nee ‘Pierre- villers, Gray elotte. se OISE 199%! Pimasbellule eMoret Lyc. |Gonze Re RC ee Dr | 2001 MSulcatA M HU re ee TRES A PAE N A d CES I ce 201 | — notata, Goldf ........ DRIAUCOUT I ERA ERREE L 3 oœ 202 |1— wduplicata, Sow. sp... |Gravelotte .. ..!... 02... © 203 | — proboscidea, Sow .. ... Detection o 201 | — pectinoides, Sow. sp... DE CD E e CESRLERE de © 905 | — tenuistriata, Mu...... Clapes er AT EME 5 o 200 scabrella Terge etre |Gome Eee er cn e 207 | — gibbosa, Sow ........ Clapes, Gorze, Gravelotte, EOnTOV PRAIRIE CE CS Sa Age 208 |Limea duplicata, Mu....... Clapes, Gravelotte, Fontoy..... CE AGE 209 — obtusicosta, T. et J..|Fontoy, Villers ...,.......... © 210. |Aviculardigitata Desl..2./©|Clapes, Gravelotte. "IN o 241 — echinata, Sow...... Clapes, Gravelotte, Fentoy, JAENNS Onze eee ET ne OMR 212 — tegulata, Goldf.....|Clapes , Gravelotte, Honor: ; JaFDYES GOPZE- eee ; UE de 213 |Gervillia spatulata, T. et J..|Jarny ......... eee CR EEE 214 1" Wlanceolata, Mu-.E Gravelotte, Fontoy. DNA E oœ 215 — acuta, Sow, ....., FORLOV RER PRE Sn ec ER œ 216 — pernoïides, Desl....|Clapes, Fontoy............... œ 217 |Perna tenuistriata, T. et J...|Clapes............ en tete © 218 |Pecten fibrosus, CERN RAR ET ER Un NAN Sur Pons © 219 | — hemicostatus, M. et L. DA Pre a De rt CI. Co) 220 | — articulatus, Schl CE PRE ES PE ONE 291 — lens, Sow ....... ...|Clapes, Gravelotte, Fontoy à Jarny, Gorze, Thiaucourt.. ONE ASE o 222 cineutatus PA) Clapes 2 ee Ce nr Loan te o 22318 Naneuliferus Ttet Je |Gorzen recente ani OMR 294 — exaratus, DA] (GTAVElOI PEUR EUR ER ES. o 295 — anomalus, » |Entre Conflans et K riauville , Gorze Marny Vi lleyeeRerer)| Ale EE o 226 | — tuberculosus, Gold. sp. Gravelotté ne Un TeOUSS C6 MS 227 — rushdenensis, £yc ...|Gravelotte, Gorze............ OMMETIERE 228 — spatulatus, Ræm.....|Gravelotte. ................. o GE 229 — annulatus, Sow...... DR EST ce D OCT CNE PTE SE Ê 230 — Germaniæ, Goldf. sp. DM RRENEE SAT sel tele o À reporter. .... 64 | 160 1 1, p. 162) L'ÉTAGE BATHONIEN. 163 TABLEAU N°2 (sure). | ESPÈCES | = | EN ner Le $ à re BE ©|ZCr: : recueillies dans la zone US EME BEUIERE ESPÈCES. Sr es rss des EN DEN EE : Amononiles Parkinsoni. | SE | FRE 5 = RER + nie Un ne Demi Su mé Re Re ee ee 4 à ee CAS ER ee À GUN SE CREME GR Report.....| 6% | 160 11 931 |Pecten limæformis, T. et J..IGravelotte. ................, o 232 |Plicatula fistulosa, Hor.et Lyc DICO S0 duos) IN CU) DO E) LAC 233 |Ostrea sandalina, Goldf..... PEER nl te An) IL CE SR 234 — obscura, Sow....... bo oo don ee ROME tee | 935 — gregarea, S0w....... (re Gravelotte! RE Pt rate o RÉ MSC crenata Golfe] Clapes rer enr see RO Joe l 237 M sulciiera PRU 0 » ES TOO OL OT LE : o A 238 — concentrica, Mu..... » AN RTS se se el O elle À 239 — tuberosa, Mu ......./Thiaucourt.................. o Moose l 240 | — Knorrii, Zie........|Gutry, Joppécourt............ rise o 241 — Gibriani, Mart.....|Gravelotte, Gorze.......... o or 2429 | — acuminata, Sow .....|Clapes, Gravelotte, Fontoy.....| © Jose | 9243 — Sowerbyi, 500. DE 5 Jarny, rive droite de l'Iron. LE ADO Oo 24% |Anomia detrila, Terg. et J..|Clapes, Gravelotte........... RO: Mecs | 245 — monilifera, » FONTOV RUE : oœ Il | BRACHIOPODES. 246 |Hemithyris costata, d'Urb...|Clapes, Jarny....,........... ro 247 |Rhynchonella acuticosta, Hel.|Clapes, Thiaucourt ........... o 218 — varians, Schl. sp. AICIApES rence D On PP IT OC o Gone © 249 —% Theodori., "x... Me entiocdorocedscne sol. C0] oo DÉUN E concinnaSow esp | Jarny Re -+eere ec --IITO 251 — quadriplicata, Ziüet. sp. nu nn eo et JO 259 — concinnoides, d'Orb. » PESTE RE RRORE € Me o 253 |Terebratula subresupinata, »|Clapes, Gravelotte...,........ o 25% — emarginata, Sow..... Clapes, Gravelotte, Fontoy, GO rentre re IR o 1 O 255 | — ornithocephala, Züet..|Ciapes, F riauville. ......... o édooo|W 256 — maxillata, Sow.. .|Gravelotte, F ontoy, Gorze, Friau- ville, Jarny HO UIe o ES RU 257 — bullata, Sow. . .… |Gorze, Jarny, F riauville, Thiau- COUTLE- FR Eee oupdoco ob o F0 6e o 258 |Thecidéa gibbosula, T!. et J.. Gravelottenss PORN su... 259h|Crania oolithica, Terg. et J .|Clapes...:!..............0. o ANNËLIDES. 260 |[Galeolaria socialis, Pr......|Clapes, Gravelotte, Fontoy.... o es RO 261 |Ditrypa fonlinensis, T: et J.|[Fontoy ..................... o 262 |Serpula flaccida, Mu .......|Clapes, Gray elotte, Fontoy eat CO icde o 263 | — gordialis, Goldf......|Clapes, Fontoy...............| © Htre 264 | — tetragona, Sow......|Clapes, Fontoy, Gravelotte.....| © sente 265 | — quadrilatera, Goldf...|Clapes........ OH D MP SEE o 266 | — scobuliné, Terg. et J. DA cpi TR o A reporter.....| 85 | 169 25 | 164 LL MONOGRAPHIE (N. 1, p. 164.) TABLEAU N° 2 (suite). Sd PAS ESPÈCES An ae rois © 2 — FE 2 E © FO SS£ recueillies dans la zone Pa es E ZE 3 SE AT ë Ammonites Parkinsoni. En GC RE Report. 85 | 169 25 267 |Serpula vertebralis, Sow....|Clapes, EOOY Gr ONE Tee 9268 | — tricarinala, » "IClapes ere 6 ADR A o 269 | — pentagona, Goldf… DR 526 o 270 — volubilis, Mu....... RE Bo el ENST DAS CON EEE DHANINE RplICa LISE. ee JArDYE ee RTL ee a null Ce tee o 9279 — limax, Goldf....... Clapes, Friauville....... sel ORAN: © 273 — conformis, Goldf...|Gravelotte, Jarny, Gorze.. ..... ONE Eee © CRUSTACÉS. 274 |Glyphea crassa, Opp ....... ÉTAUVITe Rene Re ONCE 15 |Bras de Macroureindétermin.|Fontoy..................... o 276 |Cyproïdes (à classer) ....... » PE Ce OT o BRYOZOAIRES. Ana Heteropora pustulosa sJ-MH|Clapes. Per une (ON dlavouce 278 |Stomatopora Terquemi, » DENoaE PS0 nb ones 200 o 279 — dichotomoides, » {Entre Jarny et Conflans, Thiau- COURE AR er CEE . ONCE TRI 280 |Diastopora Wrigthi, EL A ne A PSE DAS De o 281 — scobulina, DIMIEOILEONE NS Une ti e 282 |Berenicea denticulata, T.et J.|Clapes...................... o 283 |Talpinaradiciformis, Ter.etJ.|Gorze ...................... o 284 — Jatesulcata, » Gravelotte..... à ae DO © 285 | — hyeroglyvphica, » DÉS US ee o ECHINODERMES. 286 |Collyrites ringens, Des Moul..|Clapes, Gorze........,..... ce © 287 |Pygurus Michelini, Cot..... JaTnY GOFZEEES ere : o 288 |Clypeus Ploti, Klein ....... Clapes, Gravelotte, Jarny, Fon- toy, Thiaucourt, Villey...... o 289 — Hugii, 49... Clapes, Gravelotte, Gorze...... o 290 | — Boblayi, Mich...... Rive droite de l'Iron. ...... Se NI RE œ 291 |Echinobrissus clunicularis, C. np Gravélotte MRC © 292 |Holectypus depressus, Ag .. IS reste Ce DA ARE © 293 |Acrosalenia spinosa, » ... OEe Puzieux nn Ut eee © 294 — 1 (COMplanata © | BOrze AT ee Meter o 295 |Diadema complanatum,» ...|Gravelotte .................. o 296 |Astropecten ?............. Hontoy ner. ne Se CO AN LE RS PT AO ASÉTOphITON ne A à OO SHOT RO DE doc e o 298 |Ophiura, Ophiocoma. . OR Sen CORTE o 299 |Pentacrinus Dargniesi, TetJ. INTENSE Re © 300 — vulgarts, She Clapes, Fontoy, Gravelotte.....| © |,..... 301 Eugeniacrinus nufans, GolafAGravelotte ACER PETOMEN SE ERr o À reporter... D6MIMOT 31 (N. 1, p. 165.) DE L'ÉTAGE BATHONIEN. 165 TABLEAU N° 2 ({surre). oo Sa ESPÈCES & me Selle 3 53<£ recueillies dans la zone 4 : = che LOCALITES y : n 52 c des ë : Z SD Ammoniles Parkinson. < 2 he E LT ee NS ESS ZOOEHITES: Report... 96 | 491 31 302 |Gorgonia ? ........ héccco MONT EEE ee Re ; o 303 |Chirodata ?........ le RAR EE ÉR e c Re e o 804 |Anabacia orbulites, Lam. sp.|Gorze, Auboué, Jarny......... Ce) 305 | Montlivaultia trochoides. . . .|Entre Jarny et Conflans .. ..... o 306 | Isastrea tenuistriata, M°C.sp.|Clapes... D CE LA EOPIE ie o 307 | — Conybeari, Edw.etH. D e D'on ui EEE Éd o | | 308 | — limilata, Lmk. sp... RS ASE EE De DU C © | 309 — serialis, Edw.et Haim. » NE UNS ARR sr & 310 |Thamnastrea Defranciana, » DES PTE HIRTTEE PAR o FORAMINIFÈRES. 311 |Marginulina (32 espèces)... .[Fontoy...................... ONE o 312 |Cristellaria (25 espèces)... DRE MN A ET : © el UG: 313 |Frondicularia (10 espèces) .…. RM EE Te METRE % D A Te 314 |Flabellina (17 espèces) . .... DU co eee à COS 5020 o 315 |Haplophragmium (2 espèces) DA TE LL one ls PU HE o 316 |Lingulina (4 espèces)... .... » PC clerc o 317 |Glandulina (2 espèces)... .... NA LUE REP SSbco c OU o 318 |Cornuspira (6 espèces) ..... Dhs celtes cel elelete Amina eee o OM Parenaiespeces) 2er CON NN RER Loue o 320 [Nodosaria (3 espèces) ...... FU FRS RL TES Done CO SES .| © 921 |Dentalina (20 espèces)... ... D Se RARES ETES © 5 o 322 [Webbina 3 espèces)....... DAS RNA ire eieie | 323 |Orbulina (à classer). ....... NE D DIS COUR : r | 324 [Triloculina (à classer) ...... nn GR RENTE 2e cf LIEU SEL LE o 325 |Quinqueloculina (à classer). . Dr NC re iee 320 |Spiroloculina, id. He AR a En en en M DEC Dee IRO 327 |Polymorphina, ITR TS EE 0 De ES OPEN Le Mu Poe o 328 |Globulina, RARE OR A AS NE CA 0 1 LU o 829 |Guitulina. id. DEL PI RAS TR diet o 330 |Textilaria, Id Dale CE M rue eo 331 [Bulimina, de D Vel NS NES ETS oœ 8332 |[Robulina, SAINS D n'es pe AR ET (NE LT re ROUE alro 333 |Globigerina, id: DA RNA AN EE ete FRE 334 |Rotalina, NES PSE D RE et CAE MS A TS IEP SM o 335 |Nonionina, ide » RE NE A OPPE TT | RE o 380 |Planorbulina, 1 RMS RE DE ME VOS 14e © AMORPHOZOAIRES. 391 |Hippalimusmamilliferus, L.sp|Clapes...................... o MorAt 1e 1009 210 4 Pour rendre plus exact le nombre des espèces contenues dans la zone à A. Parkinsoni, il faudrait ajouter aux chiffres 314 les foraminifères déterminés et publiés (127 espèces), plus ceux qui sont à classer (approximativement 45 espèces et 6 espèces de Cyproïdes) ; cet ensemble donnerait un total de 489 espèces. Soc, GEoL, — 9° sÈRIE, 7. IX, — Mu. N° 1. 22 166 MONOGRAPHIE (N. 4, p. 166) Faune de la zone à Ammoniles quercinus, Comprenant ces localités: Conflans, Béchamps, Thumeréville, Wohécourt, Nouillon-Pont, Joudreville, Viviers, Chenières, Puxe. TABLEAU No 3. EEE : EEE U ESPÈCES 2.4 n . 32 ESPÈCES 28/8 53 E recueillies dans [a zone : SIENNE E 255 > LOCALITÉS. PC NET 2=È “E EZ3 | UE Ammoniles quercinus. SF a | : MOLLUSQUES. CÉPHALOPODES. 1 |Belemnites canaliculatus, Sch.|Jarny, Conflans, Wohécourt.…........ .| © 2 — sulcatus, Mu........ÏConflans, Wohécourt ......... NET o 3 [Nautilus clausus, Sow......}Wohécourt....................... 4 |Ammonites quercinus, T.et J.[Conflans, Wohécourt, Chenières, Viviers, Thumeréville ID TOb BE TO LS here GASTÉROPODES. 5 |Cerithium granulato - costa- CU MU EE tee Thumeréville #6 NRA RE HO AL Le ACÉPHALES. 6 |Arcomya cornuta, Terq. et J.|Wohécourt......... 0060060 04082 DECO! INC 7 — _inversa, » DA ses slatee dore aie es ere Dioo SRIBSARINODIa ME PE en Fhumerévillen. #4 /5::102000 0400 9 |Pleuromya fenuistriata, M.sp. Conflans, Nouillon-Pont ..:!/:!!!!777 o 10 |Thracia oolithica, Ter et J.[Noüillon-Pont............... o 11 |Gresslya lunulata, Aj......|Conflans, Thumeréville Béchamps , . Puxe, Viviers, Wohécourt , route d'Etain à Briey se ei ee ...| © 19" truncata, Ag... Miviers VConflanst F0 0eme 110 13 |Ceromya parallela, Terq. et J.[W Ghécoure ee ES Ce us 14 [Isocardia minima, Sow . Conflans, Thumeréville. ...... navo ave o 45 — tenera, Saw. RE Conflans. 7e AE etes o 16 |Trigonia costata, Links. Thumeréville, Béchamps, n Fret Scie © 47 — scarburgensis, Lyc...|Wohécourt..…........ CS EN Ur 18 [Nucula nodifera, Tery. et J. Conflans, Wohécourt........:...,.... 49 | — venusta, » Nouillon-Pont. .... ARE le Da obicte © 20 |Cucullea subdecussata, Musp>|Gonflans 2 re PP A PEN SERRE o 21 — oblonga, Some Wohécourt-#"7À Honascg nice o 22 |[Mytilus tenuisiriatus, Mu. » A RS AND o 23 |Avicula digitata, Desl.…. Conflans DO Ca QE DRE D OH Etes Gp .| © 94 _ inornata, Terq. “et. PROPRES ADR ONE AADE Made DANSE 25 |[Gervillia spatulata, T. et J.. Conflans, Thumeréville , Béchamps , Nouillonpont. . Sadadono due o 26 |Pecten anomalus, Terg. et J.. [Conflans , Thumeréville , “Villey= “Saint- Benne ME APTE Mie : o A reporter... 18 (IN. 1, p. 167) D3 Hemithyris costata, d'Orb Terebratula bullata, Sow.... Ammoniles. quercinus. Rhynchonella concinna, Sow. DE L'ÉTAGE BATHONIEN. T ESPÈCES recueillies dans la zone des ABLEAU N°3 (suive). 167 LOCALITÉS. .|Conflans, Wohécourt, Puxe........... Conflans, Wohécourt. ..,............ Knonritse Acte en Conflans, Wohécourt, Nouillon - pont, MIVIETS. 2er ele ele ee oDsCura, SUD: LhUMeTE VIE RENE RUE RES acuminata, Sow ..... Béchamps, Friauville, Thumeréville ; ConTans Vivier 0e IN auricula, Mor. et Lyc.|Conflans. ............. "°°" : Sowerbyi, Sow. sp... wiltonensis, Lyc. BRACHIOPODES. Béchamps, Thumeréville, Conflans, Vi- VOLS EP A 2 An ane Dome v do e .[Friauville, Conflans, Wohécourt, Thume- TÉMOINS EEE Conflans, Béchamps, Thumeréville, Vi- viers, Nouillont-Pont............=. quadriplicata, Ziet… Conflans, Thumeréville.… 711111" varians, Schl. sp... .|Cutry, Wohécourt..........:" "°°" tetraedra, Sow,..... CONARS ee IR SPORE concinnoides, d'Orb. Conflans, Wohécourt, .. 1: °° Ehomervile rs ru Sa - maxillata, Sow......|Conflans ; Thumeréville , Nouillon- RON be Re nn Dei cie eee ele emarginata, Sow.....|Friauville, Conflans, Thumeréville, ornithocephala, Sow.. |Friauville, Conflans, Wohécourt, Che- lagenalis, Quenst. ... n DIÉLÉS AVIVIELS Se eee à SNS TA Thumeréville , Nouillon-Pont, Wohé- COUT ACONHANS AE RE ER ANNÊLIDES, Galeolaria socialis, Lmk. SpA NOUION BONE TE ER Serpula flaccida, Mu....... ORÉCOUTÉ AE AL ER NÉMENSR — plicatilis, Goldf..... Conflans ee ete set fe te nr — Conformis, Goldf... DAT DOCIE COR DC Has ODA EE De ane CNET Friauville, Conflans, Wohécourt , Bé- Champs NAT RER 0 VOIUDIIIS MA... Conflans, Nouillon-Pont ....,........ — Hilaria Golf nee Nouillon-Pont....... SO TOE CAE sdb 060 000 168 MONOGRAPHIE (N. 1, p. 168) TABLEAU N° 3 (sur). D ESPÈCES = à co — ee Æ rs © NÉE recueillies dans la zone x 5 = La LOCALITÉS © z £ OC: des © à = "2 = DURS ARS Ammonites quercinus. = ü 2 CRUSTACÉS. REPORT else simeie © …. ss... 54 |Cyproïdes (à classer) .......|Conflans...... BRYOZOAIRES. 55 [Stomatopora dichotomoides, J. Haim.\Conflans, Wohécourt...... 56 — Terquemi, » Thumeréville., .... 57 |Berenicea Archiaci, » RER ECHINODERMES. 58 |Echinobrissus clunicularis, C.|Thumeréville, Conflans, Viviers.. ..... 59 |Hyboclypus depressus, Ag. ..|Wohécourt ....... ce ZOOPHITES. 60 |Anabacia orbulites, Sow. sp.|Entre Conflans et Thumeréville . 61 |Montlivaultia Delabechi, Edo. et Haim.|Chenières, Conflans, Thumeréville, Wo- hécourt, Viviers.. 62 — trochoides » 6henières, Conflans, Wohécourt. . 4 FORAMINIFÈRES. 63 |Marginulina (à classer). ....|Conflans. ......... 64 |Cristellaria id. rie » re ARS Se fers ah em Tee 65 |Frondicularia ‘id. CRE » AAA SES Re ; re 66 |Cornuspira id. SADE » AS AE SO EE AR 67 INodosaria id. EE » k est : è NE Ar 68: |Dentalina id. se CE IE PRET ne UE 5 69 |Triloculina id. ES » Eee ref cle LIEN RE SERRE : 70 |Spiroloculina id. naiss! » RS OPEN PAL PE A MP T4 |Polymorphina id. ad » RÉ I es c 72 |Globulina id. Son » ee dde mao Me SES | 73 |Robulina id. TETE » sure mt as CO LUS LUE se 74 |Rotalina id. er » Ale Rene RÉ n ee celine à 75 |Nonionina id. ne. » sb es Al RAR EU RE | Toraz k Ï TABLE ALPHABÉTIQUE { \ PREMIÈRE PARTIE. PREMIÈRE SECTION. Roches de l'étage, sa faune, ses divisions. 1e zone à À. subfurcatus ........ AGE zone à A Parkinson... Con DUZONE A AGIOUETCUNUS eee cle ce: 450 Le zone azoïque........... on à ÉD Oxfordien-177.7 orastennte D SRE Tableau des couches du bathonien..... DEUXIÈME SECTION. Synchronisme de l'étage en Angicterre et dans le nord-est de la France. .... Description géolog. de l'Aisne (d'Archiac) Statistique géol. de l’Ardennes (Sauvage et Buvignier Statistique géol. de la Meuse (Buvignier) Synchronisme général ............... Notes sur le gisement des Clapes (Piette) Rte eneece oc Énba taie 4er Mémoire sur les foraminifères de l'oolithe (Terquem).......... re Description géologique de la Moselle (JaACŒUOL EM ee ere rene ss. ss... Soc. GEOL. 2° SÉRIE, DES MATIÈRES DEUXIÈME PARTIE. PREMIÈRE SECTION. Pages 1 Introduction à la Paléontologie 30 2 Aperçu général des corps or- 3 BASES een eee SO) 7 Vertébrés recette Dés oBt 6p 8 MOlIUSques rer 99 9 Annélides. 3-2... Cr PLrO0 11 ATHCUIÉS ET ete Co re 12 Bryozoaires Pere 37 Echinodernes.,...... SNS 27 ZObphités ne... LIL Roraminifèrest ee 1e 40 15 Amorphozoaires..,.......... 39 16 DEUXIÈME SECTION. 17 DESCRIPTION DES ESPÈCES... 99 18 ACROSALENIA complanata, Ag. 144 22 — Sspinosa, Ag......... 144 ACTEONINA, d'Orbigny. ..... 48 25 — æqualis, Terq.etJourd 49 — clapensis, » 58 26 — disjuncta, » 49 — olivacea, » 50 27 — _ ponderosa, » 50 D] T. IX. — ME. n° 1. 170 ALARIA alternans, Terq. et J. bicarinata, Mu. sp.... clathrata, Terq. et J.. gothica, Piet hamus, Desl. sp...... lævigata, Mor. et Lyc. Lorieri, d'Orb. sp... multistriata, Piet .... trifida, Bean. sp AMMONITES arbustigerus, d'Orb Blagdeni, Sow....... cordatus, » deltafalcatus, Quenst.…. interruptus, Brug .... quercinus, Terq. et J.. neuffensis, Opp...... niortensis, d'Orb Parkinsoni, Sow subfurcatus, Schl .... Tessonianus, d'Orb... wurtembergensis, Opp. AMPHIDESMA decurtatum, Pail. ANABACIA orbulites, Lmk. sp. bajociana, d'Orb...... ANATINA Deshaysea, Chap... Axom1A detrita, Terq. et Jourd .... — monilifera, » RCA IN ER eee — intusplicata, Terq. et J. — pectunculoides, » — pulchra, Sow....... — striato-punctata, T.J. — subdecussata, Mu.... ARCOMYAS AE eee eco _— æqualis, Terq. et Jourd — clapensis, » — cofnuta, » — inflata, » — jinversa, » — spatulata, » ASTARTE Carinata, » — clapensis, » — depressa, Mu..... . —Hdetrita (Gold. — elegans, Sow........ exilis, Terq. et Jourd. fimbriata ? Walt..... grata, Terq. et Jourd. inæquicostata, » TABLE ALPHABÉTIQUE Pages. PL 67 66 67 66 66 66 66 66 66 45 43 42 43 42 LU 13 42 42 49 43 45 50 148 148 17 135 ! 112 113 112 11% 113 11% vl 77 79 78 19 80 T8 92 95 91 91 91 93 91 94 92 4 4 1 pie 9-10 7-8 10-12 ASTARTE inversa, Terq. et J.. — laminata, » — minima, Phil........ — paucicos{a, Terq. et J.. — _ pauperata, » — pisolina, » striato-costata, Mu ... ASTERACANTHIGN colithicum, Terqie fer. Ame ASTEROPECTENS etes ASTROPAYLON eee Ce AVICULA costata, Sow......, d — digitata, Desl........ — echinata, Sow....... — _inortata, Terq. et Jour. — notabilis, » — pectiniformis, Br..... tegulata, Goldf. ., ... BELEMNITES Ccanaliculatus, Se. Coquandus, d'Orb. ... giganteus, Schl. ..... hastatus 0BLVAS RER Jacquoti, Terq. et Jour. sulcatus MAP ee" 0e BERENICEA Archiaci, J. Haim. ! — denticulata, Terq. et J. diluviana, Lmk...... BOURGUBTIA striata, SOW. sp. BRACHIURES- ec ce cE CARDITA lunulata, Sow...... Moreana, Buv....... paucicosta, Terq. et J. problematica, Buv.... SIMS AS ONE RE RE TU tetragona, Terq. et J. CARDIUM cognatum, Phil .... ! — consobrinum, T. et J. — Stricklandi ? Mor. et L. CARPENTERIA, Des] CERITHIUM fusiforme, H. et D. genevalense, T. et J.. geniculatum, » granulato-costatum, M. Lorieri, Heb. et Desl. tortile, » » CEROMVASM RER TT Leone transversa, Terq. et J. ! hillanum, Sow....... Madridi, d'Arch. .... (N° Pages. PI. 93 92 91 9% 1, p. 170.) 9 ) ce Le) 15 10 10 TS Fig. 12-14 6-9 où & (N°1, p 17) DES MATIÈRES. 174 Larcs Pl HIT Pages. PL Fire, CEROMYA parallela, Terq. et J. 86 8 3 4 GASTROCHÆNA bicostata, Desl. 70 CHEMNITZIA Bellona, d'Orb.. 47 — fabiformis, Terq. etJ. 70 4 20-29 — niortensis, » AT — lacryma, Desl....... 20 — nOrmAnIan«, D AN RL — sultrigona, Desl...... 70 — viltata, DRE 040 GERVILLIA acuta, Sow. ..... 19% CHLRODOTA SE PRE Eee r 148 15 8-11 — aviculoides, Goldf.... 124 CHITON2 reste De et. 400 — lanceolata, Mu... ... . 12% eLYPEUS Boblayi, Mich...... 143 — perno:des, Desl...... 124% —" Huli ABe.:.. bone) iSIqUa DES 124 — cpatellas Ag. e..6... 148 — Spatulata, Terq. et J.. 193 13 43 M PIOti Klein... 143 — subcylindrica, M. et L. 12% COLLYRITES ringens, Des M.. 143 GLYPHEA crassa, Opp. ...... 140 CORBISAOUVE Rene atiee 101 GONIOMYA proboscidea, Ag... 7h — jarnysiensis, Terq.etJ. 101 10 57-38 — V-xscripta, Goldf. sp.. 74 — lenticularis, D HOMO SES ECORGONA SE ee 147 — Madridi, d'Orb..... . 401 GRESSEYA NAGER ee OT — oviformis, Terq. et J. 102 10 30-33 — æqualis, Terq. et Jour. S6 8 1-2 CORYMIA, Âg...... PDO 87 — concentrica, Ag...... S5 CRANIA Costala, Terq. et Jour. 138 14 21-29 — ericina, Ag. ....... 85 CRUSTACÉS brachiures....... 140 ATOS AE. Re 85 D OSÉFACOUES ee te 140 —Wlunulata; Ag... 4.000005 — palinures ...... st ve, — rOStrata, AG... O0 CUCULLÆA MK... 00. 412 — iTUNCAIA AT. 85 — elongata, Sow....... 114 — Zonafa, Ag..,....... 85 — fabiformis, Terq. et J. 115 12 18-21 | wemruvris costata, d'Orb... 135 — oblonga, Sow ....... 114 HETEROPORA conifera, Mor... 141 — oviformis, Terq. et J. 114 19 13-17 — pustulosa, J. Haim, .. 141 — subdecussata, Mu. sp. 114 HETTANGIA MT erqe 00 103 — texturata, Mu. sp. ... 114 — æquilateralis, T. et J, 10% 11 8-0 CYPRICARDIA acuticarinata , — clapensis, Terq et Jour. 103 11 6-7 Terq-et Jourd.. *.." 95, 9928-99 — gracilis, » 103 11 4-5 — cordiférmis, Desh.... 95 — hiantula, » 104 11 10-14 — gregaria, Quenst. sp.. 96 9 30-32 — subangularis, » 10% 11 12 — nitidula, Terq.etJour. 95 9 26-27 HINNITES Defr. 4.1 195 DENTALIUM nitens, S0w..... 69 — gradus, Bean. sp..... 129 DIADEMA Complanatum, Ag.. 144 — tuberculosus, d'Orb... 129 DIASTOPOrRA, Michelini, J. H, 142 — velatus, d'Orb....... 199 — scobulina, J. Haim,.. 149 HIPPALIMUS mamilliferus , — Wrigthii, DE LL Lam ispe "ee 452 DISASTER ringens, Ag. .. ... 148 HOLECTYPUS depressus, Ag... 143 DITRUPAS DerkK sec 138 HOMOMYA AG Re TO DITRYPA fontinensis, T.et J. 138 14 19-20 0 21DDOSa, SW: SD... D 5 del ECHINOBRYSSUS clunicularis, I VCZElAVI La eee 76 BI ESpDE seit RL 143 HYBODUS reticulatus, Ag..... 40 1 3-5 EMARGINULA sCalaris, Sow... 69 ICHTYOSAURUS. ......... 2. 1199 EUGENIACRINUS nutans, Gold. 147 ISASTREA Conybeari, Ed. etH. 148 FORAMINIFÈRES............ 119 — limitata, Lmk. sp.... 149 FUNGIA orbulites, Lmk....., 152 — serialis, Edw. et Haim. 149 GALEOLARIA socialis, Br... 138 — tenuistriata, M'Coy.sp. 148 172 TABLE ALPHABÉTIQUE (N° 1, p. 172.) Pages. PL ir. Pages. PI. Fie. ISCHYODUS MAS. EC RCE .. 40 MELANIA niortensis, d'Orb. sp. 47 TSONRCAS MU sente ati — normaniana, d'Orb.sp. 47 isocarDIA bullata, Terq. et J. 406 11 15-16 SNA SON eee 51 — clapensis, » 105 11 13-14 —vittata, Phil... JL AGEN UA-S = pibbosa, Mu. ..-.-1105 MODIOLA aspera, Sow. ....., 116 — CNLINIMA HOME 105 — gibbosa, Sow. ....... 117 — TOSÉTAf A SOWe. 20 405 — gigantea, Quenst. .... 116 = NtENCrA NOW eee 105 — imbricala, Sow. ..... 145 i1S0pONTA Buvignieri, T. et J. 89 8 30-32 nciusaiDesle crc 116 — Deshayesea, Buv. .... 89 — parasiticu, Sow...... 416 — Engelhardti, Terq.... 89 — plicata, Sow......... 116 — triangularis, Mor.et L. 90 MONODONTA lævigata, Mu . .. 56 — Woodwardi, » 90 MONTLIVAULTIA Delabechii , LEDA lacryma, Sow. sp. .... 108 Edw. et Haim. ... 148 LiMA bellula, Mor. et Lyc. .. 117 13 1-2 — trochoides, Edw. etH. 148 — sardüformis, Sow. sp. 118 MYA æœquata, Phil... 82 — duplicata, Sow. sp.... 118 — V-scripta, Sow...... 74 — gibbosa, Sow. sp... . 119 MYACITES œquatus, M. et L.. 82 — impressa, Mor. et Lyc. 118 — jurassi, Quenst...... 8i = notata Gold en 117 MYOPSIS jur'assi, ÂAg. ....... 81 — ovalis, S0W. sp... 118 — marginata, ÂAg....... 82 — pectiniformis, M. et L. 118 MITILUS asper, Sow. sp...... 116 — pectinoides, Sow. sp.. 118 — gibbosus, Sow. sq.... 117 — proboscidea, Sow..... 118 — gizanteus, Quenst. sp. 116 — scabrella, Terq. et J.. 119 13 3-4 — gradatus, Terq. et J.. 415 12 22-24 — sulcata, Mu ......... 117 — imbricatus, Sow. sp.. 115 — tenuistriata, Mu. .... 119 — inclusus, Desl. sp. ... 116 LIMEA duplicata, Mu........ 149 — Lonsdalei, Moret Lye. 116 — obtusicosta, Terq. et J. 190 413 5-7 — parasiticus, Desl. sp.. 116 LINGULA Beanii, SW. ...... 135 — plicalus, Goldf....... 116 ÉUCINA DEN EN rue 97 — pulcher, Goldf. ...... 416 — cingillata, Terq. et J.. 99 10 10-15 — Sowerbyanus, Sow.sp. 116 — discoidea, » 100 10 17-18 — tenuistriatus, Mu..... 115 —ericina, » 160 10 19-20 NATICA abducta, Phil. ...... 5 —oyalis, » 100 10 93-24 — bajociensis, d'Orb.... 54. — peregrina. » 97 10 1-2 — Lorieri d'Orb........ D4 — pisiformis, » 98 10 5-7 — pictaviensis, d'Orb. .. 5% — squamosa, ) 100 10 21-22 — ranvillensis, d'Orb.... 54 — trigona, » 99 10 8-9 — Zelima, d'Orb....... BH) — tumida, » 99 10 14-16 — etes OLD eee 5% TICIDAlIS eme ries 98 10 3-4 NAUTILUS excavatus, Sow.... 42 LUTRARIA decurtata, Goldf... 83 NERINEA clavus, Desl. ...... 48 — jurassi, Al. Brong... 61 — funiculosa, Desl...... 48 HP ODUUIS MU. et 83 — Jaminata, l'erq. et J.. 48 1 19 — tenuistria, Mu....... 83 NERITA gea, d'Orb.......... 55 LYSIANASSA, Mu... 14 — pulla, Rœm......... bb) MACTAOMYA SA. JE. LR 76 NUCLEOLITES clunicularis, BL. 143 MELANIA Bellona, d'Orb. sp.. 47 NUCULA æquilateralis, T. et J. 107 11 25-25 — exilis, Terq. et Jourd.. 47 41 4-5 — digona, Terq. et Jourd. 106 11 21-22 {N° 1,1p. 173:) DES MATIÈRES. Pages. PL Fig. NUCULA laeryma, Sow....... 108 — Jateralis, Terq. et J.. 107 11 19-20 — nodifera, » 106 11 17-18 — nucleus, Desl........ 107 — venusta, Terq. et J... 107 11 26-928 oNusTus burtonensis, Lyc... 58 4 11-413 OPHIOGOMA eee ie se. LED OPHIOTRIX ER bte lee rerse 145 OPHIURA= esse nie e 145 OPHIURELLA. .... AREA SR 1245 opis pulchella, d'Orb. . 90 — rustica? d'Orb....... 90 9 1-3 — similis, SOw. sp...... 90 OSTREA acuminata, Sow..... 134 — auriformis, Mor. et L, 134 —concentrica, Mu... 133 — HAL RS Une OMC 133 —" Crenata, Golf... 132 — exarata, Goldf....... 139 — gregaria, SOW. ...... 131 — Gibriaci, Mart....... 133 — Knorrii, Ziet.:. 2. 133 — nodosa, Goldf....... 151 —— HODSCUTA SOWE ee 431 — rastellaris, Goldf..... 431 — sandalina, TE 151 — Sowerbyi, Sow. sp... 13% Hsulcifera Philse se: 132 — . tuberosa, Mu........ 33 — Wiltonensis, Lyc. ... 13% pAGODUS nodosus, Mor. et L.. 55 PANOPAEA æquata, d'Orb.... 82 — decurtata, d'Orb. .... 83 D UraSS Or DE ee. 81 —suboralis, d'Orb...... 83 — tenuistriata, d'Orb. .. 83 PATELLA Tessoni, Desl. ..... 70 BECTENCEMUI NA Mmes se 195 — anguliferus, Terq. et J. 128 13 16 — annulatus, Sow...... 129 — anomalus, Terq. et J.. 128 13 18-90 — articulatus, Sch!. .... 197 — cingulatus, Phil....,. 197 — echinatus, Goldf. sp... 130 exaratus, Terq. et J.. fibrosus, Sow........ Germaniæ, Goldf. sp. gradus, Bean........ hemicostatus, M. et L. 128 13 17 197 129 129 127 13 27-98 Pages. PI. PECTEN lens, Sow.......... 197 limæformis, Terq.etJ. 130 rushdenensis, Lyc.... 129 spatulatus, Rœm..... 129 tuberculosus, G. sp... 129 wollastonnensis,M.etL 127 PEDINA gigas, Ag........... 14% — granulosa, Ag. ...... 143 PENTACRINUS Dargniesi,T.etJ. 146 — vulgaris, Schl. ...... 147 CIS PERNA tenuistriata, Terq.et J. 425 PHASIANELLA striata, d'Orb.. 51 PHOLADOMYA, SOW. ......:. A — bucardium, Ag...... 14e — costellata, Ag........ 7% — Murchisoni, Sow..... TA — nymphacea, Ag...... 74 —"ovUlUM, AT Re... 74 — proboscidea, Ag. sp.. 7% — texturata, Terq. et J.. 73 — V-scripta, Sow. sp... 7% nn PiCIEni AS. entr ee PINNA cuneata, Phil. ....... 115 PLACUNOPSIS, Mor. et Lyc... 135 PLAGIOSTOMA duplicatum,Sow. 118 — ONLIP I SON ere 118 — pectinoides, Sow...... 118 PLEUROMYA AS lee ciel 80 — æquata, Phil. sp. .... 82 caudata, Terq. et J... 81 —" decurtata, Phil. sp.... 83 — elongata, Mu. sp..... 82 — globata, Terq.et Jourd. 83 — gracilis, Terq.et Jourd. 84 — jurassi, Al. Brong. sp. Si — marginata, Ag.sp.... 82 — Omaliana, Ch. et Dew. 82 — ovalis, Mu. sp....... 83 terebrans, Terq. et J.. 81 enuistria, Mu. sp.... 83 PLEUROTOMARIA, Defr....... G: _— agath ist Des Terre 65 — Ajax, d'Orb....... 109 0 allica dOcb et 62 — Colliezi, Terq.etJourd. 65 — consobrina, » G# — Deshayesi, v. polyplica, Des shieeeee 64 discus Desl 2-2 6% 178 Fig 14 1-3 15 1-7 13 14-15 5 1-6 5 7-10 1 10-12 7 16-18 7 13-15 7 5-9 174 TABLE ALPHABÉTIQUE _ Pages. Pl PLEUROTOMARIA granulata, G. 64 — intermedia, Terq. etJ. 63 var, granifera, Terq. et J.. 64 — monilifera, Ferq. et J. 6 — montreuilensis, H.etD. 65 = mutabils Desleese 62 — — varpatula... 63 _— — var. circum- sulcata. ... 063 = Subornatis MU 62 PLICATULA fistulosa, M. et L. 131 PROBOSCINA Buchi, J Haim.. 142 PSAMMOBIA, Limk.--.-.6..0 76 — angusta, Terq.et Jour. 76 — trigonula, ? 76 — vesperlina...s....... 76 PTEROCERA hamus, d'Orb.... 66 — 0 LonenaidOrnb etre 66 — trifida, d'Orb........ 66 PURPURINA clapensis, T.et J. 59 — — var. abbre- Viata.. 059 PyGUrRUS Michelini, Cot. .... 143 ROSTELLARIA bicurinata, Mu. 66 —Mhanus ADesleeee eee. e GG — tlrifida, Bean. ....... 6e RYNCHONELLA acuticosta, Hel, 435 — concinna, Sow. sp.... 136 — concinnoides, d'Orb. . 136 — quadriplicata, Ziet. .. 136 — Theodori, Schl. sp... 136 — varians, Schl. sp..... 136 saxICAVA globosa, Terq. et 3. 88 — lineolata, » 87 — ovalis, » 89 — oviformis, » 88 — rostrata, » 87 serPULA conformis, Goldf. .. 440 —" flaccida, Mu......... 435 — gordialis, Goldf...... 440 — limax Golden. fe 140 — pentagona, Goldf..... 139 — plicatilis, Mu........ 449 — quadrilatera, Goldf... 199 — scobinula, Terq. et J., 439 ! = ocinns, Collie... 138 — tetragona, SoWw...... 139 — tricær'nata, S0w....L 1449 ) 3 4 2 co dc © Hier 13-14 15-17 4% Je 29-32 28-33 18-19 26-29 20-29 16-17 23-95 . 40-12 1 Paucs. P! SERPULA vertebralis, Sow ... 139 — volubilis, Mu...:..:. 139 SOLARIUM formosum, T. et J. 60 >» — serpentinum, » 61 3 SOWERBYA, d'Orbigny ....... 96 SPHDRAMIS ON re NC 101 — Madridi, Mor. et Lyc. 101 SPONDYLUS tuberculosus, Gold. 129 — velatus, Goldf........ 199 STOMATOPORA Terquemi,J.H 142 — dichotomoides, J, H,.. 142 STRAPAROLUS altus, d'Orb.... 60 — coronatus, Terq.et J.. 60 3 STROPHODUS longidens, Ag... 40 1 TEREBRATULA bullata, Sow... 137 — emarginata, Sow..... 130 — Jlagenalis, Sow....... 137 _ — var. minor. 137 — maxillata, Sow,. ..... 136 — ornithocephala, Sow.. 135 — srbovalis, Sow....... 435 — subresupinata, d'Orb.. 156 TEREDO pulchella, Terq. et J. 70 4 THAMNASTREA Defranciana , Edw. et Haim..... 149 THECIDEA gibbosa, Terq. et J, 137 1% THRACIA oolithica, » 86 8 TORNATELLA cingillata, » 509 TRIGONIA cardissa, Ag. ..... 109 — clapensis, Terq. et J.. 110 1 — clathrata, Ag........ 109 — costata, Lmk........ 109 — detrita, Terq. et Jour. 111 12 — elongata, Sow. ...... 109 — Jineolata, Ag........ 109 — lhilerata, Ag......... 110 — producta, Terq. et J.. 103 11 — scarburgensis, M. et L. 111 12 TROCHOTOMA, Deshayes. .... 62 TROCHUS Acasta, d'Orb...... 55 AGO d See sertie see Do — angulatus, Mu....... 36 — Baldus, d'Grb. ...... 56 — biarmatus, Mu. ..... 56 D BRU USAUOED ER NES — helhiacus AOrb re. 58 — hispidus, Terq. et J... 57 2 — inornatus, Mu. sp.... 6 — linteatus, Terq. et J.. 58 2 29-39 3-4 N°1, p 175.) DES MATIÈRES. 175 Pages. Pl. Fir, Page 'L Fig. TROCHUS Mosæ, d'Orb........ 56 TURBO segregatus, Heb. et D, 61 — ornatissimus, d'Orb... 59 TURPRITELLA clapensis, T.etJ. 45 4 4% — Zenobius, d'Orb. ...,. 56 — inornata, Terq. et J.. 46 41 15-16 TURBO angulatus, d'Orb..... 56 VENULITES aalensis, Quenst.. 98 — Buvignieri, d'Orb.... 61 VERMETUS Costulatus, T. et J. 46 41 17-18 — prætor, Goldf. ...... 61 VERMICULARIA nodus, Phil... 139 — pulchellus, Terq. et J. 62 3 10-12 ABREVIATIONS DES NOWS D'AUTEURS. AB e eee nn Agassiz. Klein... Klein ArCHA(d)E Er er ee d’Archiac. af en Lajoie. Bo 0006 co0c0bo EU (Lil aan ne Lamarck. BETR SR Mere et Berkeley. LYC RE AN EUR Lycett. BIT Eee -rcre Blainvilie. MiCoy. eee M Coy. BR ere re Bronn. NE AREA ENTER Michelin. Bron Ale... Al. Brongniart. MOr RE ed Morris. Bru EEREE e Bruguières. MorsetiEycr 2. £ Div MEN ERA" Buvignier. M. et L. ù sb fers Morris et Lycett: Chap RE EE Chapuis. MUR NAS ner Munster. Chap. et Dew. Chapuis et Dewalque. OPA ee Oppel. CUVE CHERE Cuvier. Or d'Orbigny. Desh res etre Deshayes. POSER Phillips. DES rss Deslongchamps. Piel Fm eee Piette. Des M 22 :0 Des Moulins: QUENSTE RES EN Quenstedt. ESeDHE MR Een. é RES. TR re Rœmer. Edw. et Haim...... RONA Ham; SCIE POP E Ter LC Schlotheim. GOT ARRET Goldfuss. SOMME er et Sowerby. TS Haimee Re Jules Haime. DEEP PEAR T Aoad LÉCNDENEREMERES Hébert et Terq. et Jourd. .... M de is HebetiDes eee" Deslongchamps. AIDE Adour Walton. Helene en Helmann. AT ee ZLieten. FIN. P P. _Lackerbauer ad nat Lit. N um Ce. GS [= ps © LE += Hybodus reticulatus > ND © # © Cr 13. Âmmonites quercint Ÿ r . Belemnites Jacquoti, Terc LUS ,— Vermetus co NT prinpa \erinea clape inornata NÉ { iia . : : LamiInata a pass REPRISE rm « ; = L