. Wickham 1942 ibrary of san [ds Æ O H4 + O ee) re) 1 From the L Professor Henry F Univers Presented 595.16 Return this book on or before the Latest Date stamped below. University of Illinois Library L161—H41 RAT ST à : À ee | n ; Le TEL % ; Ê | ( } | e L ‘ | ik. L) vil Per A ul + | E cp: PRE CPI Ë * n'. = y HUMAINE ui "LT . s “ph de \ SN : “LA f Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Illinois Urbana-Champaign http://www.archive.org/details/monographiedesan00lafe MONOGRAPHIE DES ANTHICUS. sr , y Det Sue 7-0 le m< Le [2 t My fr L : » 2 Le be û pu ; 2 É É Û ? = : NEA à « l £ | + RCE TAL v , PA D ps NM ET LA RTE Au FREE] CALE L ARS . MONOGRAPHIE DES ANTHICUS ET GENRES VOISINS, COLÉOPTÈRES HÉTÉROMÈRES DES TRACHÉLIDES PAR M. F. DE LA FERTÉ-SÉNECTÈRE MEMBRE DES SOCIÉTÉS ENTOMOLOGIQUES DR PARIS ET DE STEIIIN. se PARIS IMPRIMERIE DE SAPIA, RUE DU DOYENNÉ, 12 1848 ee tés PRÉFACE. Le livre que j'offre 1@ au public, sous le titre de Mo- nographie des Anthicus el genres voisins, n’est autre chose qu'un tirage à part d’un travail publié par moi c.ns le species iconographique de M. Guérin-Méneville, Comme le plan du species n'admettait que des mo- nographics de genres isolés, et excluait toute comparai- son synthétique entre ces genres, j'ai remédié à cette la- cune en plaçant en tête de ce tirage des préliminaires où sont traitées toutes les généralités relatives au groupe des Anthicites. Je l'ai fait suivre en outre d’un supplé- ment particulier à ce tirage et d’une table analytique qui m'a parue propre à faciliter le classement des es- pèces. Je dois être d'autant plus modeste en publiant cette mo- nographie , qu'elle n’est pas le premier travail spécial en- trepris sur les Anthicites, Peu de temps avant moi, M. le (4, Il PRÉFACE. docteur Schmidt de Stettin, qu'une mort prématurée a enlevé depuis à la science, s'était occupé de ces insec- tes et avait publié, dans la Gazette entomologique de Stettin, en 1842, un excellent travail dont le mien n’est que le développement, et sans lequel probablement il n'aurait jamais vu le jour. Seulement, au lieu de me borner, comme M. Schmidt, aux Anthicus européens, j'ai étendu considérablement mon cadre, en y faisant entrer toutes les espèces exotiques, qui se sont trouvées beaucoup plus nombreuses que je ne m’y attendais. Je comptais faire une brochure de quelques feuilles , et peu à peu je suis arrivé à faire un volume contenant , y com- pris le supplément, 311 espèces, qui toutes m'ont passé sous les yeux, à l'exception d’une vingtaine dont je n’ai pu voir les types et dont j'ai été réduit à citer les des- cripuions. Ce résultat, je le dois au concours généreux des en- tomologistes de tous les pays, qui m'ont confié avec une complaisance sans bornes les espèces les plus rares de leurs collections. Grâce à ces communications bienveil- lantes , j'ai vu se réunir sous mes yeux, à côté des col- lections françaises du Musée de Paris, de MM. Dejean, de Brême, Chevrolat, Reiche et Guérin-Méneville, de MM. Dupont, Buquet, Solier, Foudras, Rey, Mulsant et Pilate, celles non moins importantes des Musées de Berlin, de Prague et de Turin, de la Société entomolo- gique de Stettin, de MM. les professeurs Kunze et Ger- mar, de MM. Schaum, Jacob Sturm, Schmidt-Gœbel et PRÉFACE. ll : Friwaldszky, de MM. Villa, Spinola et Chevrier, de MM. Hope et Melly, enfin de M. le baron de Chaudoir, qui en dernier lieu m’a envoyé de Saint-Pétersbourg tous les types de la collection de Faldermann. Parmi cette foule de noms céièbres dans la science, je dois une mention toute spéciale à M. Schmidt-Gæ- bel , docteur en médecine à Prague, qu’une heureuse étoile m'a fait rencontrer à Berlin en 1844, et qui a con- tribué plus que tout autre à étendre les limites de cette monographie, en me communiquant près de 50 espèces recueillies dans l'Inde par le docteur Helfer. Je dois éga- lement des remerciments particuliers à MM. les direc- teurs du Musée de Berlin, MM. Klug et Erichson, qui pendant plusieurs jonrs m'ont laissé cataloguer dans le plus grand détail les espèces du Musée, et ont poussé la complaisance jusqu’à me confier pendant plus d’un an celles qui m'ont paru nouvelles ; à MM. Kunze profes- seur à l’université de Leipsick et Schaum, actuellement secrétaire de la Société entomologique de Stettin, qui vont communiqué chacun pour leur part les types de , les descriptions de M. Schmidt; à M. le doc- ‘deur Aubé qui a eu la complaisance de disséquer pour moi Bles bouches d'un grand nombre de ces petits coléoptè- ETS ; enfin à M. Guérin-Méneville, qui en admettant mon ravail dans son species, m'en à facilité l'impression, agi a suppléé à mon incapacité en se chargeant du dessin ñgde toutes les planches. k Après avoir témoigné à tous mes honorables collègues ‘4 «© pare D Ÿ 2 | { es D © C) | IV PRÉFACE, et correspondants l'expression de ma gratitude, j’appel- lerai leur indulgence non-seulement sur la partie scienti- fique de ce travail, qui n’a d'autre mérite que d’avoir été fait en conscience, mais encore sur la partie typogra- phique , qui a dû se ressentir de mon peu d’expérience et de mon éloignement de la capitale, où l'ouvrage a été imprimé péniblement hors de ma surveillance immé- diate. Aussi je ne saurais trop recommander aux person- sonnes qui le consulteront de prendre connaissance de l’'Érrata où les fautes essentielles ont été corrigées avec le plus grand soin. Je leur recommande également la Lec- ture des rectificalions qui ont trouvé place dans le sup- plément, et dans lesquelles j’ai remédié autant que pos- sible aux crreurs découvertes postérieurement à Pim- pression du texte. RTE Fr è- AUTEURS CITÉS DANS CE VOLUME. Annales de la Société Entomologique de France. Paris 1831 et suiv. (t. 11, 1842, DE LA FERTÉ-SÉNECTÈRE , Méinoire sur les Aunthicus des environs de Perpignan ). | Acla nova academiæ Leopoldo-Carolinæ. Bonn. 1816 ct seq. (1. ? Ericu- son. Descriptions d'insectes du voyage de Meyen ). Acta holmiæ ( Kongl. Svenska Vetenskaps academiens Handlipgar ) Holmiæ 1739 et seq. ( anno 1801, PAYKULL. PR d'insectes NOUVEAUX ). BLANCHARD, Histoire des Insectes. Paris 1843. Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou. Moscou 1829 et suiv., Savoir : Années 4829. KryNicxi. Insectes de la Russie méridionale. 1332. Zouskorr. Insectes de la Turcomanie. 1839. Morscuouzsky. Insectes du Caucase. 1841. GEBLER. Insectes de Sibérie. - 1845. Comte pe MaANNERHEIM. Coléoptères de Finlande. CASTELNAU (comle de). Histoire des Insectes coléoptères. Paris 1840. CEDERHIELM. Faunæ Ingriæ prodromus. Lipsiæ 1798. CHEVROLAT. #’oy. Iconographie. CURTIS. British Entumology. London 1824 et suiv. — 18358 (n° 714). DEJEAN. Catalogue de Coléoptères. 1'° édition Paris. 14824. ———— Même ouvrage. 3° édition. Paris 4837. Dictionnaire des Sciences naturelles, par plusieurs profes-eurs du Mu- séum, etc. Paris 4804 et suiv. (t. 2). ERICHSON. Bericht über die wissenschaftlichen Leistungen im Gebiete der Entomologie. Berlin 4840 et suiv. ———— Voy. en outre: Acta nova Academiæ, etc. et Wiegmann Archiv. FasriGius. Systema Entomologiæ. Flensburgi et Lipsiæ, 4775. — Species Insectorum. Hamburg et Kilonii. 1784. ——— Mantissa Insectorum. Hafniæ. 1787. —— Entomologia systematica emendata et aucta. Hafuie. 1792-94. ——— — Supplementum Entomologiæ systematicæ, Hafniæ. 4798. —————— Systema Eleutheratorum. Kiliæ. 4501. VI AUTEURS FALDERMANN. Fauna Entomologica Transcaucasica. Moscou. 1837. FIscHER. Catalogus coleopterorum in Sibirià Orientali a G. Karelin collectorum ( publié probablement dans le Bulletin des na- turalistes de Moscou ). Fourcroy. Entomologia Parisiensis. Paris. 4783. GEBLER. Bemerkungen über die Insekten Sibiriens. Foy. Vovage de Ledebours. V’oy. en outre Bulletin de Moscou. 1844. GENE. De quibusdam insectis Sardiniæ. 7’oy. Memoralia regiæ, eic. GEOFFROY. Histoire abrégée des Insectes. 3° édit. Paris. 4799. GERMAR. Fauna Insectorum Europæ. Ilalæ. 1812 et seq. ———— Magazin der Entomologie. Ilalæ. 1813-24. GUÉRIN-MÉNEVILLE. /’0y. Voyage autour du monde. GYLLENHALL. Insecta suecica descripta. Searis et Lipsiæ. 41808—18927. LA HENTz. Voy. Journ. of the acad. of Philadelphia. HERBST. Archiv der Insektengeschichte. Zürich 1781-86. Hope. Characters and descriptions of new Coleopterous insects (opuscule publié avant 4856 , et faisant probablement par- tie d’une publication périodique). Hummer. Essais entomologiques. Saint-Petershbourg. 1821—1828. Iconographie du règne animal. Paris 4829—1844 (t. 3, 2° partie. Des- criptions par M. CHEVROLAT ). ILLIGER. Magazin zur [nsektenkunde. Brunswick 4802—1807. Journal of the Academy of natural sciences of Philadelphia. Philadelphia 1317-25. Savoir : Années 1819. Say. Insectes des Etats-Unis. 1821. Say. — HENTZ. Id. KOLENATI. Meletemata Entomologica. Fasc. 3. Petropoli. 1846. KRYNICKI. Voy. Bulletin de Moscou. 1829. LA FERTÉ-SÉNECTÈRE ( marquis de). Mémoire sur les Anthicus des envi- rons de Perpignan. 7’oy. Annales de la Soc. Ent. de France. 1842. - ————— Voy. en outre : Lucas. Exploration scientifique de l'Algérie. LATREILLE. Histoire naturelle des Crustacés et des insectes, faisant partie du Buffon de Sonnini. Paris. 4802—1805. Genera Crustaceorum et Insectorum. Parisiis. 1806—1809. a — Familles naturelles du règne animal. Paris. 1895. LINNÉ. Systema naturæ. edit. 422. Holmiæ. 4767. ——— Fauna suecica. edit. 2°. Holmiæ 4761. Caroli Linnei Entomologia. Curante Villers. Lugduni 1789. Lucas. Exploration scientifique de l'Algérie. Paris 1846-47. ( Anthi- cites : texte par M. pe LA FERTÉ-SÉNECTÈRE. Planches par M. Lucas). ——— Voy. en outre : Revue zoologique. MannerHEIM (comte de). Foy Bulletin de Moscou 1843. MARSHAM. Entomologia Britannica. London 1802. CITÉS DANS CE VOLUME. VII MaARTYN. The English Entomologist. London 1792, Mémoires de la Société impériale des naturalistes de Moscou. Moscou 1806—1898 (t. 4, STEvEN. Description de dix insectes de la Russie méridionale ). Memoralia Regiæ scientiarum Academiæ Taurinensis. t. 59. anno 1359 (Gexé de quibusdam insectis Sardiniæ ). Morscnouzsky. /’oy. Bulletin de Moscou. NEwWmMmANN. Entomological Magazine. t. 5. 1828. OLxviEr. Entomologie, ou Histoire naturelle des Coleoptères. Paris 1789—1803 (1. 3. 1795 ). ———— Encyclopédie méthodique. Dictionnaire des insectes. Paris. 1790 et suiv. (t. 8. 1811). PANZER. Eutomologia Germanica. Norimbergæ 1795. — Faunæ insectorum Germaniæ initia. Nürnberg 1796—1805. Kritische revision der Insektenfaune Deutschlands. Nürn- berg. 1805. PAYKULL. Fauna suecica , Insecta. Upsaliæ. 1798. ————— l’oy. en outre : Acta Holmiæ. hevue zoologique. Journal mensuel sous la direction de M. Guérin Meé- neville (année 4843. Lucas. Note sur quelques nouvelles espèces de Trachélides, ete. ). Rossr. Fauna Etrusca. Liburni 4790. Mantissa Insectorum. Pisis 1792—94. D Fauna Etrusca. Mantissæ priore parte adjectà. edid. Helwig. Helmstadii 4795. SAHLBERG. Insecta Fennica, dissertationibus academicis enumeratà. Helsingforsiæ. 4817 —1834. SAMOUELLE. Entomologist's useful compendium. London 1519. SauNDERs. Of the habit of some Indian Insects. Foy. Transactions of London. ME, OEuvres entomologiques recueillies et traduites par Gory. Paris 4837. — Voy. aussi : Journ. of the acad. of Philadelphia. SCHMIDT. Die Europæischen arten der Gattung Anthieus. 7oy. Stettin Entomolog. Zeit. SCHŒNHERR. Synonyinia insectorum. Stockholm 1806—1817. SCHRANK. Euumeratio insectorum Austriæ indigenorum. Auguslæ Vin- delicorum. 1781. STEPHENS. À systematical Catalog of British insects. London. 1529. ——— Illustrations of British Entomology. London 4827 et suiv. (Mandibulata t. 5 ). Stetiin Entomologische Zeitung. Stettin 1840 et suiv. (1842. D' Scuminre. die Europæischen Arten der Gattung Anthicus ). STEVEN. V’oy. Mémoires de Moscou. 1506. STURM. Verzeichniss der Iusekten Sammlung. (Catalogue de J, Sturm ). Nürnberg 1826. vHI AUTEURS, CtC. _——— Catalog. der Kæfer-Sammlung. Nürnberg 1843. Tuunserc. Dissertationes Entomologicæ novas insectortin species sis - tens. Præside Thunberg. Upsaliæ 1781—1791. = ——— Dissertationes academicæ, l'psaliæ habitæ sub præsidio C. P. Thunberg , edidit Persoon. Gottingæ. 1799. Transactions of the Entomological Society of London. London 1854 et suiv. (4854 SAUNDERS : on the habits of some Indian Insects ). L VILLA. Coleoptera Europæ dupleta. Milan 1833. Voyage autour du Monde, par M. Duperrey, sur la corvette la Coquille. Paris 4832 ( partie entoinologique par M. GuÉtiIN MÉNE- VILLE ). Voyage de Ledebours (Ledebours Reise in den Altaï). Berlin 4850 (G£- Bzer. Bemerkungen über die Insekten Sibiriens vorzüglich des Altaï ). WALTL. Reise nach den südlichen Spanien ( Voyage dans l'Espagne méridionale ) Passau 1835. WiepeMANN. Zoologisches magazin. Kiel et Altona 1817 —1825. WaiecmaNN. Archiv für natürgeschichte. 8° année. 1832. ( ERICHSON . Descriptions d'insectes de Van Diemen ). WILSON. Entomologia Edinensis. Edinburgh 1834. Lerrersrenr. Insecta Lapponica. Lipsiæ 1840. ef LOUBKOFF. P’oy. Bulletin de Moscou. 1332. PRÉLIMINAIRES. Les Anthicus sont des coléoptères hétéromères de très-petite taille, dont le caractère le plus saillant est d’avoir la tête dégagée du corselet et portée sur un cou très-étroit. Ce caractère leur étant commun avec beaucoup d’autres hétéromères, tels que les Lagria, les Meloë , les Lytta, ete., les anciens auteurs n’ont pas fait difficulté de les admettre dans ces genres. Plus tard , lorsque ces insectes eurent acquis une plus grande importance, ils furent désignés collectivement, d’abord sous le nom de Notoxus, puis sous celui d'Anchicus, dont on a formé celui d’Arfhicites ( An- thicidæ , Latr. ), pour désigner d’une manière générale tous les senres qui ont été successivement détachés du genre Anthicus ou qui sont venus se grouper autour. Pour tous ceux qui ont adopté la nomenclature de M. le comte Dejean, ce groupe ou cette tribu, comme on voudra l’appeler, comprend, dans son dernier catalogue, les genres Agaathus, Steropes, Monoceros ( Notozus, Geoffroy ), Anthicus, Ochthenomus et Xylophilus. Tous ces genres sont-ils assez voisins entre eux, ont-ils des caractères communs assez nom- breux pour constituer un groupe naturel? Tel a dû être l’objet de notre première étude, et nous n'avons pas tardé à nous convain- cre qu’il serait prudent d'en restreindre le nombre, et de n’ad- mettre comme Anthicites que les insectes réunissant les caractères suivants : 1° Téte non sessile, dégagée du corselet, pédonculée, c’est-à- dire portée sur un cou étroit qui a l’apparence d’une pièce dis- üncte de la tête, quoiqu'il en fasse partie intégrante. 2° Des yeux toujours entiers, nullement échancrés par l’inser- lion des antennes, latéralement placés et n'ayant jamais une ten- dance à se réunir sur le front. 3° Des palpes maæillaires de médiocre longueur, à article ba- silaire très-court, nullement apparent, le: deuxième oblong , sub- cylindrique, le troisième court, triangulaire, le dernier sécuri- forme, variant beaucoup de dimension suivant les espèces. K° Des antennes plus où moins moniliformes, composées de PRÉLIMINAIRES. * onze articles qui augmentent de grosseur et diminuent de longueur de la base au sommet, sans que ce changement soit jamais brus- que, mais de telle manière que du troisième au dixième la grada- tion est insensible. , Ces conditions suffisent pour isoler les véritables Anthicites non- seulement de tous les autres hétéromères de la même famille, mais encore des genres plus ou moins voisins qu’on a trop fa- cilemient groupés autour d'eux, et qui s’en éloignent par les carac- tères suivants : G. Agnathus, Germar. — Absence de cou, la tête étant enca- puchonnée dans le corselet à la facon des Anobium. Dilatation brusque des trois derniers articles des antennes. Cet insecte, à notre avis, est très-mal placé parmi les Trachélides , et le serait beaucoup mieux parmi les Sténélytres , dans le voisinage des Sa/- pinqus. G. Steropes, Steven. — Les antennes terminées par trois arti- cles gigantesques, comme chez les Anobium ; les yeux très-grands et rapprochés sur le front ; le pénultième article des palpes maxil- laires oblong et pas plus large que le précédent. G. Xylophilus, Bonelli ( déjà divisé en plusieurs genres par les auteurs anglais ). — Tête sessile, le cou existant bien , mais n’étant nullement apparent; les yeux fortement réniformes, très-grands , plus ou moins rapprochés sur le front, quelquefois même échan- crés par l'insertion des antennes, celles-ci de forme peu constante, quelquefois dentelées en scie comme celles des Bruchus. Ces trois genres étant écartés des Anthicites , il ne reste plus pour cette tribu que les genres qui suivent : Noroxus ( Monoceros, Dej.). Genre créé par Geoffroy en 1763, pour les espèces dont le corselet se prolonge en pointe antérieure- ment, mais qui bientôt fut étendu par Fabricius, non-seulement aux Anthicites à corselet mutique , mais encore à certains Clérites que Latreille désigna depuis sous le nom d’Opilo. ANTHICUS , nom introduit pour la première fois par Paykull dans sa Fauna suecica en 1798 , appliqué d’abord sans distinction à tous les Anthicites qu’on avait appelés auparavant Nofoxus, et ne désignant plus que des espèces à corselet mutique, depuis la dis- tinction introduite en 1819 dans les ouvrages anglais de Leach et de Samouelle, et consacrée en 1829 par Stephens dans son Syste- matic catalog. Enfin Ocuruenowus , genre longtemps inédit, établi par M. Dejean dans son dernier catalogue, et publié pour la première fois en 1842 par M. Schmidt. PRÉLIMINAIRES. XI Nous aurions pu vous borner, comme l’avait fait cet auteur, à la monographie de ces trois genres, mais les études que nous avions déjà faites sur les Séeropes et sur quelques insectes nouveaux de genres voisins, nous ont décidé à les comprendre dans notre ca- dre sous le nom de Pseudo-Anthiciles. 1 en est de même du genre Agnathus , sur lequel nous avons recueilli quelques renseignements intéressants, et que nous renvoyons à la fin du volume, comme étant tout-à-fait étranger aux Anthicites (1). Notre travail se trouve ainsi divisé en trois parties distinctes : Les PSEUDO-ANTHICITES. Les ANTHICITES. Et le genre AGNATHUS. Les Pseudo-anthicites contiennent quatre genres qui s’éloignent des vrais Anthicites par plusieurs caractères communs : la supério- rité de la taille , la forme plus allongée des élytres et leur couleur terne, d’un gris plus ou moins olivätre. Un seul de ces genres, le G. Steropes, créé par Steven en 1806, est généralement connu. Des trois autres, deux ont été établis par nous sur des espèces amé- ricaines tout-à-fait nouvelles, et le quatrième, le G. Macrarthrius, auquel se rapporte le Steropes Murinus du catalogue Dejean (Dircæa Murina, Fab. ), a été créé par Newman en 1838, dans l'Entomological Magazine. Nous n’agitons pas ici la question de savoir si ces quatre genres forment une coupe naturelle et bonne à conserver dans un classe- ment général des hétéromères ; il nous suffit d'établir ici qu'ils ne doivent pas faire partie du groupe, objet principal et essen- tiel de notre travail. Les Anthicites, dont les caractères communs ont été exposés plus haut, sont divisés par nous en huit genres : savoir, les an- ciens genres Notoæus, Anthicus et Ochthenomus, le genre An- thelephilus, établi par M. Hope avant 1836 sur un Anthicus aptère, et quatre autres que nous avons cru devoir introduire pour faci- liter l'étude de ces insectes. Le tableau suivant expose les caractères extérieurs les plus sail- lants de tous les genres compris dans notre travail : (1) Quant aux Xylophilus, après avoir consacré beaucoup de temps à l'étude difficile de ces insectes, nous avons cru servir les intérêts de la science en laissant le soin de les dé- crire à un œil plus exercé et à une plume plus habile. M. Erichson nous ayant laissé enten- dre qu’il avait déjà réuni des matériaux pour la monographie de ce genre, nous avons fait de bon cœur le sacrifice des nôtres, et nous lui avons envoyé en communication tous les Xy- lophilus que nous avions déjà réumis et coordonnés. XII PRÉLIMINAIRES. Tête non cncapuchonnée dans le corsele! , mais portée sur un cou apparent. T. Elytres plus de deux fois ausst longues que Jarges. Taille de 3 à 8 millimètres . . A. Cou large, paraissant un prolongement postérieur, plutôt qu'une pièce distincte de la tête. — Dermer article des palpes maxillaires : ns Sécuriorme : 7 CNE RAIN alt pGulimforme (f).;.442:.: a B. Cou étroit, paraissant comme chez ‘les Anthicites une pièce distincte de la tête. «. Les trois derniers articles des antennes démesurément longs, les précédents très- courts et fortement moniliformes. . . . . . . B. Les trois derniers articles des anteunes modérément longs, les précédents plus courts, mais subfiliformes. . . . . . . IT. Elytres dont la longueur excède rare- meut le double de la largeur ; tulle de 2 à 5 REP Ce a Pepe A. Corselet prolongé antérieurement en pointe. «. Tarses postérieures peu grêéles, pas plus lonsque Je 0m, ou LU. are B. Tarses postérieurs trés-grêles et beau coup plus longs que les tibias. . . . . . . . B. Corselet tronqué antérieurement, l’ar- rête antérieure denticulée . ... . . . . . . . C. Corselet arrondi antérieurement. z Antennes n'étant pas insérées sous les bords latéraux du chaperon. + Elytres ovalaires , et en même temps tou- tes les cuisses fortement dilatées. * Sans ailes sous les élytres. . ** Des ailes au moins rudimentaires . +t Elytres rarement ovalaires, ou quand 0 CE] dre e, s elles le sont, m'étant pas accompagnées de cuisses fortement dilatées. | * Corselet fortement bilobé et en même temps les antennes fortement moniliformes. ** Corselet rarement bilobé, et, quand il l'est, n'étant pas accompagné d’antennes for- (1) En forme de canif ou de lame de couteau. (2) Voyez la note page 71, PSEUDO-ANTHICITES. Eurygenius uobis. Stereopalpus nobis. Sleropes, Steven. Macrarthrius, Newman. ANTHICITES. Notoæus, Gevffroy. Mecynotarsus , nobis. Amblyderus, uobis. Anthelephilus, Hope. Formicomus , nobis (2). Tomoderus, uobis. , rm PRÉLIMINAIRES ; XJII tea monililionnes. .. . .. : .. . .. Anthicus, Paykull. £. Antennes insérées sous les rebords laté- : RO. - - . - . . : Ochthenomus, Schmidt. Tète encapuchonnée dans le corselet. . . . 4gnathus, Germar. Il nous reste à parler d’une manière générale des mœurs des Anthicites et de leur distribution géographique sur le globe. Re- lativement aux mœurs, nous avons peu de choses à ajouter aux détails que M. Schmidt a donnés dans sa monographie, et nous croyons ne pouvoir mieux faire que de traduire ici tout ce que l’auteur allemand a écrit sur cette matière. Laissons donc parler M. Schmidt : « Je ne puis rien dire ici des métamorphoses des Anthicus. Mes propres observations ne m'ont rien appris, et les auteurs que j'a; pu consulter sont complètement muets à cet égard. Je ne me permettrai pas d'avancer, comme Île présume Laitreille, que leurs larves sont parasites, quoique je trouve dans l’ouvrage d'Iliger sur les coléopières de Prusse (t. 1, p. 290 ), à propos du Notoxus Ater, la remarque que Kugelann aurait trouvé dans de vicilles ru- ches quelques exemplaires de cet insecte, ce qui pourrait jusqu’à un certain point valider l’opinion de Latreille. « Il n’est pas moins intéressant de savoir si ces insectes, dans leur dernier état, vivent d’une nourriture animale ou végétale. De ces deux hypothèses, la première a pour elle l'opinion générale des entomologistes , en même temps qu’elle paraît justifiée par les habitudes peu carnassières de la classe à laquelle ces insectes ap- partiennent, et des voisins immédiats auxquels ils se rattachent systématiquement. Néanmoins, je crois pouvoir établir par des preuves suffisamment convaincantes qu'ils se nourrissent de subs- tances animales. Ces preuves, les voici : « 4. Une partie de ces animaux, par exempie, le Notoxus Ho- noceros , les Anthicus Antherinus, Nectarinus, et autres, vivent de préférence sur les plantes, je dirai même dans l’intérieur des fleurs, et cette observation, qu’on peut vérifier Lous les jours, sem- ble être un argument invincible en faveur de l’alimentation végé- tale. Muis ce fait, observé de plus près, n’est pas aussi concluant qu'il paraît l'être. IL y a une grande quantité de coltoplères qui se trouvent, tout aussi Lien que les Anthicus, sur les plantes et les fleurs, et qui pourtant ne se nourrissent pas de ces végétaux, mais se contentent d’en poursuivre les habitants, à quelque état que ceux-ci puissent être , soit de larves, soit d'insectes parfaits. Comme exemple concluant de ce que j’avance, il me suffira de citer ici le genre Coccinella, dont la plupart des espèces se sont fait, au XIV PRÉLIMINAIPES. moins par la destruction des pucerons, une réputation d'utilité. On sait d’ailleurs que c’est précisément sur les plantes et particu- hè-ement dans les fleurs que se trouvent les plus petites larves et les plus petits insectes, la plupart d’une consistance molle et in- capables d’opposer une grande résistance aux forces peu muscu- laires et aux mâchoires délicates de nos petits Anthicus. Je ne peux donc voir dans ce fait du séjour des Anthicus sur les fleurs une preuve suffisante de leur alimentation végétale. « 2. Quelques autres espèces, particulièrement l’Anéhicus Flo- ralis, qui dans certaines années est très-commun ici, ont été trou- vées par moi, presque exclusivement, sur des büches de sapin entassées en corde. Ils y courent çà et là, de l'air le plus affairé, ét trouvent dans le Clerus Formicarius un associé fidèle. L’affluence de ce coléoptère en un pareil lieu, et son allure qui, jusque dans les moindres détails, ressemble à celle du C{. Formicarius , me semble une preuve qu’il partage sur le bois les occupations de ce coléoptère, et qu’il donne comme lui la chasse à d’autres insectes. Autrement , quelle nourriture végétale pourrait-il chercher et trou- ver sur des bûches (1)? «3. La plupart des espèces vivent sur le sol. Un grand nombre, tels que les À. Sellatus, Rufipes, Bimaculatus, sur le sable sec et fin des plages incessamment battues par les eaux des fleuves et des lacs, ou par les vagues de la mer, plages arides, sans vestiges de plantes, où lou rencontre tout au plus quelques débris de vé- gétaux pourris dans l’eau et rejetés par elle sur la rive. Là , vous voyez courir de côtés et d’autres ces petits animaux, dans une agi- tation égale à celle des Elaphres, des Bembidiums, des Sténus et de beaucoup d'autres petits coléoptères qui vivent indubitablement de nourriture animale. Pourquoi les mêmes actes ne seraient-ils pas le résultat de motifs semblables? « 4. L'étonnante agilité asec laquelle se meuvent ces insectes , leurs cuisses robustes, terminées par des jambes minces et des pieds délicats, permettent de conjecturer qu’ils ne cherchent pas une pâture inerte et immobile, mais bien une proie qu'il faut préa- lablement poursuivre et faire prisonnière. «5. Les organes manducatoires de ces petits animaux né me pa- raissent nullement s'opposer à mon hypothèse. Les mandibules L (1) Cette assertion, un peu hasardée, n’est pas l'argument le plus concluant de l’auteur allemand, A défaut des plantes phanérogames , il peut exister sur des bûches assez de végé- taux cryptogames pour nourrir des milliers d'Anthicus. PRÉLIMINAIRES. xY d’une part sont généralement très-fortes, cornées, et relativement très-grandes; de l’autre, les mâchoires, autant que la petitesse de ces organes permet d’en juger, paraissent avoir dans leur structure une consistance plutôt coriace que membraneuse (1). « 6. Si l’on ne perd pas de vue tout ce qui vient d’être dit, les observations directes qui me restent à communiquer finiront par prouver d’une manière incontestable que la nourriture de ces ani- maux est animale et non pas végétale. Il y a peu d'années, dans une excursion faite par un temps magnifique, j'ai trouvé, au mi- lieu d’un sentier très-frayé et entièrement dépourvu de végétation , une grenouille morte et à moitié putréfiée, dans l’intérieur de la- quelle s’étaient réfugiés une vingtaine de N. Monoceros, tandis que mon compagnon et moi nous n’avons pu découvrir dans le voisinage aucune trace de ces insectes. Un fait plus curieux encore nest raconté par un de mes meilleurs amis et correspondants, dont je puis garantir la véracité. Souvent, dans ses excursions, il lui arrivait d’alléger passagèrement son bagage, en plaçant sur l'herbe, dans un lieu sür, les boîtes destinées au transport de sa chasse , mais qu’il avait provisoirement utilisées en y déposant ses provi- sions de bouche. Alors, à l'ouverture de la boîte, il n’était pas rare d’y trouver des masses de N, Monoceros réunis autour des subs- tances animales, qu’ils abandonnaient avec la rapidité de l'éclair, pour y revenir dès qu’il s’éloignait. Quand la chaleur de la tempé- rature, en faisant fondre les parties grasses de la viande, avait im- bibé le papier qui l’enveloppait, ce papier suffisait à l’avidité des insectes. Bien plus, quand la boîte était vide et qu'il restait à peine au fond quelques taches de graisse, ils venaient encore S'y attacher, même quand le chasseur n’avait apporté ce jour-là au- cunes provisions. » Nous avons peu de choses à ajouter aux détails qu’on vient de lire. Nous mentionnerons seulement un fait analogue à ceux que raconte l’auteur allemand, et qui confirme pleinement son opinion sur l'instinct carnassier des Anthicites. C’est la rencontre qu'a faite un jour M. le docteur Aubé d’une quañtité de Notoxus Monoceros réunis sur le cadavre d’une Lytta vesicatoria, dont ils parais- saient se disputer les débris. Un autre fait que je ne trouve cité nulle part m'a été raconté par M. Reiche, qui le tenait de M. le comte Dejean. Il parait que (1) La traduction rigoureuse serait : la consistance du parchemin plutôt que celle de la ea u, XVI PRÉLIMINAIRES. dans les localités maritimes où ahonde le Formicomus Pedestris cet animal, qui ressemble tant à la fourmi par ses formes et son allure, se permet de l’imiter aussi dans ce qu’elle a de féroce et d'incommode pour l’homme. Ainsi M. Dejean prétendait avoir senti plusieurs fois cet insecte lui monter aux jambes, et lui faire des morsures non moins Cuisantes que celles des fourmis. Si ce fait est vrai, comme on doit le croire, il viendrait encore à l'appui de tout ce qui a été raconté sur les habitudes carnassières de ces coléoptères. Tous les renseignements qui nous sont parvenus confirment également ce que dit M. Schmidt sur la station des Anthicites. On en pourra juger par le relevé suivant des observations que MM. Pey ct Foudras, entomologistes de Lyon, ont eu le soin de recucillir dans le cours de leurs chasses... « Notoxus Brachycerus, Fald.( Major Schm. ). Espèce rare, prise quel- quefois sur les troncs des peupliers. N. Monoceros, Linné. Commun dans les iles du Rhône, sur les bran- ches des jeunes peupliers. N. Cornutus, Fab. Commun dans les îles du Rhône, sur les jeunes peupliers, sur l’aulne et parmi les herbes. Mecynotarsus Rhinoceros, Fab. Dans les iles du Rhône, courant sur le sable, principalement après le coucher du soleil. Formieines Pedestris, Rossi. Sur le rivage de la mer, parmi les fueus et autres débris rejetés par les vagues. Anthicus Sellatus, Panz. Bords du Rhône, dans les débris accumu- lés par les crues du fleuve. A. Antherinus, Linné. Très-commun dans les prairies, quelquefois sur les fleurs , d’autres fois sous les pierres, le long des ruisseaux. A. Floralis, Fab. Sur les herbes, dans les champs de blé (1). A. Hispidus, Rossi ( Hirtellus, Fab.). Dans les jardins, courant à terre. A. Bifasciatus, Rossi. Commun dans les jardins, parmi les débris de végétaux. A. Luleicornis, Schm. et ?lumbeus, Laf. Sur les coteaux du Rhône, parmi les herbes. A. Tenellus, Laf. Sur les coteaux du Rhône, au pied des touffes d'herbes. A. Quadrioculatus , Laf. Dans les saussaies du Rhône. A. Longicollis, Schm. Subfasciatus, Laf. et Ochthenomus Puncta- tus, Laf, Sur les bords du Rhône, au printemps. {1) Cette station diffère de celle indiquée par M. Schmidt. Pour mon compte, c’est au bord des fosses à fumier et dans les ordures des écuries que je trouve le plus habituellement ce.te espèce, ce qui prouve combien elle est commune ct généralement répandue. PRÉLIMINAIRES. XVII O. Sinuatus, Schm. En automne, sous les écorces des platanes qui bordent les promenades. » Aux renseignements de MM. Rey et Foudras, nous ajouterons les remarques suivantes : Presque toutes les espèces recucillies en Algérie par M. Lucas ont été trouvées le long des torrents, sous les galets qui bordent leurs rives. M. de Chaudoir, en m'envoyant une vingtaine d'espèces recueillies en Crimée ei dans le Caucase, dit positivement qu’elles ont été trouvées au bord de la mer ou ns le gravier des rivières. M. Schmidt-Gæbel en dit autant des nombreuses espèces recueillies par Helfer dans l’empire Birman. Enfin, pour citer ma propre ex- périence , je rappellerai la notice que j’ai publiée en 1842, dans les Annales de la Société Entomologique de France, de laquelle il résulte qu’en deux chasses faites, au mois de juin, auprès de Per- pignan, dans les prairies sablonneuses qui s'étendent le long du Tet, entre cette ville et la mer, jai pris quinze espèces différentes d’Anthicus, plus deux Notoxus ; total, dix-sept Anthicites dans un rayon d’une lieue. Depuis cette époque, ayant dirigé mes recherches vers les côtes occidentales de la France, j'ai trouvé en masse l’Anéhicus Humi- lis, Germ. dans les marais salants dela Vendée. Plus près de la mer, sur les digues élevées vis-à-vis de l'ile de Noirmoutiers, j'ai re- cueilli, au pied des plantes marines, quelques individus de l’4, Hi- nutus, Laf, ( Sardous , Schm. ), espèce qui n'avait jamais été prise auparavant que sur les côtes de la Méditerranée. J'ai trouvé éga- lement dans les mêmes localités, mais seulement sur le sable des dunes, un grand nombre d'individus du Mecynotarsus Rhinoce- ros , Fab., espèce que nous avons déjà signalée comme stationnant sur les sables du Rhône, Rien de plus agile, de pius insaisissable que ces petits insectes qui surgissent de dessous le sable à l'endroit où l’on n’en voyait pas , et qui s y enfoncent à l'instant où l’on veut les saisir. Une autre espèce beaucoup plus grosse et toujours assez rare, l'A, Bimaculatus , Ihg., se trouve aussi sur le sable des Dunes. Pendant longtemps on ne lavait reçu en France que de la Suède, mais depuis quelques années il a été trouvé dans les dunes de nos provinces du nord, d’abord par M. Bonnard, chirurgien à Calais, puis par moi, auprès de Dunkerque, puis tout récemment par M. Chevrolat, aux environs d'Abbeviile. De tous ces faits il résulte que les Anthicites , à quelques excep- tions près, s’éloiguent peu des bords de la mer et des rivières, Les collecteurs feront done bien de ne pas chercher ces insectes au mi- b XVII PRÉLIMINAIRES. lieu dés terres; leurs récoltes seraient toujours pauvres et ne s’é- lèveraient pas en France au-delà de six à huit espèces. Mais qu’ils explorent, comme MM. Rey et Foudras, les bords et les îles des ri- vières , ou, comme j'ai pu le faire, les localités voisines de la mer, et ils auront l’espoir de faire d’ahondantes et précieuses récoltes. Tout ce qui précède est relatif aux mœurs et à la station des Anthicites; il nous reste à dire quelques mots de leur habitat et de la proportion suivant laquelle ils sont répandus sur la surface du globe, On trouve des Anthicites dans toutes les parties du monde, sans en excepter le continent Australien, et toutes les latitudes même les plus boréales conviennent à ces petits animaux. Mais les con- trées où ils abondent sont évidemment celles où les cours d’eaux sont les plus nombreux, d’où résulte pour lAfrique, et surtout pour la Nouvelle-Hollande, une infériorité numérique sensible; et il ne faut pas croire que cela tienne seulement à ce que ces pays ont été moins explorés. M. Verreaux, voyageant pour le compte du gouvernement français, vient de faire un séjour de trois ans à la Nouvelle-Hollande. Il en a rapporté des masses d'insectes de tous ordres et de toute taille, ce qui prouve que ses chasses ont été consciencieuses. Néanmoins, il n’a recucilli qu’une seule es- pèce d’Anthicus, tandis que le docteur Helfer, comme nous avons déjà eu occasion de le dire, en a trouvé cinquante espèces dans la partie de l’Inde qu’il a explorée. Voici de quelle manière les deux cent quatre-vingt-quinze espèces d’Anthicites décrites ou citées par nous sont réparties dans les cinq parties du monde (nous ne comprenons pas dans celte ré- partition les espèces qui font partie des Pseudo-Anthicites ) : Erhe sradiae : à dE. 188 OO NS NE LE Brie" 5 SAR PSS mére 4" .. .. , 08 a 9 Fatal. 2504 6 2 Si l’on descend ensuite dans ie détail des genres , voici le régul- tat auquel on arrive : PRÉLIMINAIRES, XIX Europe. Asie. Afrique. Amérique. Océanie. Total. Notoxus . . . . 7 6 10 8 ] 32 Mecynotarsus . 1 % » » » 5) Amblyderus. . » » 2 » » 2 Anthelephilus . » 3 » » 1 # Formicomus . 4 15 8 { Î 29 Tomoderus . . 1 2 1 à l 10 Apthieus . … .: 70 50 31 2 D 208 Ochthenomus . 3 1 Î » » 5 DL. …. 66 81 53 66 D. 93 On voit par ce tableau que le genre Amblyderus appartient ex- clusivement à l'Afrique; que le genre Formicomus, qui contient vingt-neuf espèces, n’est représenté en Amérique que par une seule, et que les quatre genres Notoxus, Formicomus, Tomode- rus et Anthicus, ont des représentants dans toules les parties du monde. Nous devons avouer que dans le chiffre de quatre-vingt-six es- pèces européennes la Russie ne figure dans notre travail que pour un faible contingent, tandis que, s’il faut en croire le cata- logue manuscrit que M. de Motschoulsky a eu l’obligeance de m’en- voyer, ce pays serait celui du globe le plus riche en Anthicites. Sous ce rapport, notre travail offre une immense lacune qui n’a pu être comblée faute de documents suffisants. Nous n’avons connu Îles espèces particulières à la Russie que par les communications que M. de Chaudoir a eu l’obligeance de nous faire, et par les publica- tions des entomologistes russes. Le nombre de ces espèces, y com- pris celles de Sibérie, ne s’élève qu’à quatorze, tandis que le cata- logue de M. de Motschoulsky, en en retranchant toutes les espèces qui se retrouvent dans d’autres contrées de lPEurope, s'élève à plus de cent ainsi réparties : ons. nn. {9 Formicomus . . .. D ADINCIE. .….....:: . 80 Ochthenomus . . . 2 Too oret ct 408 Ce résultat est d'autant plus étonnant qu'il est presque entiere- ment dû aux infatisables recherches de lPentomologiste russe qui à lui seul à découvert et nommé près de quatre-vingt-dix espèces. XXII PRÉLIMINAIRES, termédiairé entre les plus pàles et les plus foncés, nous divisons en- suite les variétés en deux classes, celles dont la coloration crois- sante tend vers une teinte noire uniforme, et celles dont la colo- ration décroissante tend vers une teinte jaunâtre à taches nulles ou obsolètes. Nous employons pour les premières les lettres grec- ques B, ,, 3, etc., et pour les autres les lettres latines 6, €, d, etc., de telle manière que la lettre la plus éloignée exprime toujours la variété la plus excentrique dans un sens comme dans l’autre. Nous devons avertir aussi que dans les mesures de longueur indi- quées nous sommes toujours resté un peu au-dessous de la lon- gueur réelle de l’insecte, c’est-à-dire de celle qu’il aurait si la tête était étendue à plat. Il est de la nature des Anthicites d’avoir la tête très-inclinée; cela résulte de la conformation même de la tête, dont le cou est toujours placé plus ou moins en dessous, ce qui l’oblige à prendre une position plus ou moins verticale. Nous avons cru d’a- près cela devoir mesurer linsecte dans les conditions où l'avait placé la nature, sans tenir compte de l'allongement qui peut résul- ter du redressement de la tête. PREMIÈRE PARTIE. PSEUDO-ANTHICITES. G. EURYGENIUS (2; large: yx, menton). Corps (f. 1, 2) subeylindrique, de forme étroite et allongée. Tère (f. 3, 4, 5) dégagée du corselet, peu inclinée, transversale, non pédonculée, mais portée sur un large cou extérieur. Yeux bombés très-grands, occupant toute la partie latérale de la tête, offrant imparfaitement la forme d’un triangle dont le côté supérieur est arrondi, l’antérieur à peu près rectiligne et l’inférieur légère- ment concave. Antennes subfiliformes, insérées vers le milieu du côté antérieur des yeux sans y déterminer d'échancrure; de onze articles, le premier robuste en cône renversé, les autres également obconiques, le deuxième court, le troisième deux fois aussi long que le deuxième, le quatrième égal au troisième, les autres dimi- nuant insensiblement de longueur et grossissant insensiblement jusqu’au dernier, qui est ovoïde et pas plus long que le précédent, Chaperon (f. 4 a) court, très-épais, rectangulaire, se relevant lé- sèrement de chaque côté en forme d’oreillette au-dessus de l’in- sertion des antennes, qu'il ne recouvre pas entièrement, distingué du reste de la tête par l’absence totale de pubescence. Labre (f. 4 b) très-détaché du chaperon, paraissant mobile et dépourvu d’épis- tome, à moins que cette pièce ne soit cachée sous le chaperon, transversal , non échancré et abondamment cilié. Mandibules très- courtes, peu arquées, obtuses à l'extrémité, entièrement recouver- tes par le labre. Palpes maxillaires (f. 4, 5 ce) grands et robustes, de quatre articles, le premier très-court et cylindrique, le deuxième en triangle allongé, le troisième en triangle presque équilatéral, le dernier oblong et sécuriforme. Lévre inférieure courte et parais- sant bifide. Palpes labiaux ($. 5 d) petits, peu apparents, de trois articles, les deux premiers subcylindriques, le dernier renflé et cyathiforme. Menton (f. 5e, 7) trapézoïdal, plus large en arrière qu'en avant, à échancrure large, peu profonde et rectiligne. Je ne puis rien dire des mächoires, que je n'ai pu suffisamment distin- guer. Cou aussi large que le chaperon, de même tissu et couleur que la tête, dont il n’est séparé que par un sillon transversal. Proraorax suborbiculaire, aplati, sans sillon marginal apparent à la base, Æcusson court, triangulaire, arrondi au sommet. Elytres coriaces, très-allongées, parallèles, nullement striées, abondam- ment et confusément ponctuées, recouvrant des ailes inférieures propres au vol. Pattes de moyenne grandeur, cuisses assez forte- 1 2 G. EURYGENIUS. ment claviformes, tibias aplatis, à peu près de la longueur des cuis- ses, armés à l'extrémité du côté interne de deux petites épines. Tarses hétéromères , les antérieurs (f. 8, 9) et intermédiaires à peu près semblables, leurs deux premiers articles en triangle al- longé, le premier un tant soit peu plus long que le second, les deux suivants également triangulaires , beaucoup plus courts, sur- tout le quatrième, qui est transversal et bilobé, le cinquième aussi long que les trois précédents réunis ; aux postérieurs (f. 10), le premier article très-long , le deuxième presque moitié plus court, le troisième moitié plus court que le deuxième , transversal et lé- gèrement bilobé; le dernier plus long que les deux précédents réunis. Tous les crochets simples, très-aigus, très-ouverts, mé- diocrement arqués. Agpomex allongé, subovalaire , composé de cinq segments, le premier et le dernier un peu plus longs que les trois intermé- diaires, qui sont égaux entre eux. J'ai créé ce nouveau genre sur un insecte unique du Brésil, qui est passé de la collection de M. Reiche dans la mienne. Très-voisin des 5/e- reopalpus, genre également nouveau , par le facies général, la forme des antennes et celle du cou, il m’a paru devoir en être séparé à cause de la forme assez différente des palpes maxiilaires, et de la forme très-diffé- rente du chaperon et du menton. Egalement voisin des Pedilus par la forme des palpes maxillaires, des antennes et du cou, il s’en distingue par la non-échancrure des yeux, par un chaperon tout différemment con- formé, par la forme beaucoup plus courte des palpes labiaux et par celle toute différente du menton, qui dans les Pedilus est excessivement court et circulairement échancré. La forme large et non pédonculée du cou éloi- gne en outre ce genre du groupe des Anthicites. DESCRIPTION DE L'ESPÈCE. E. RelcHeI. Oblongo-parallelus, capite thoraceque nigricantibus , rugoso tomentosis , ely- tris subcastaneis, reticulatim-punctatis , pube griseà vestilis ; antennis pedibusque obscurè rufescentibus. — Long. 0,008. Lat. 0,0022 (F. 1 à 10). — Brasilia. Tête noire, chagrinée, couverte d’une abondante pubescence grisàtre courte et mal peignée , fortement transversale, divisée postérieurement en deux lobes séparés l’un de l’autre par un sillon longitudinal, et du cou par un sillon transversal auquel le premier vient aboutir. Les yeux ex- cessivement grands occupant toute la face latérale de la tête, de forme subtriangulaire, assez rapprochés en dessus, l’espace intermédiaire étant moindre que la largeur totale de la tête. Chaperon rougeàtre, fortement rugueux, non pubescent. Antennes médiocrement longues, atteignant à peine la base du corselet, rougeûtres, surtout vers la base. Cou tomenteux et chagriné comme la tête, Corselet noirâtre, terne, chagriné comme la tête, G. EURYGENIUS. 3 et recouvert comme elle d’un duvet grisâtre plus régulièrement incliné, pas plus large que la tête, pas plus long que large, arrondi antérieurement, s’allongeant même en forme de goulot, peu arrondi sur les côtés, légè- rement rétréci tout-à-fait à la base, ligne médiane peu enfoncée, sillon marginal nul en dessus, à peine one sur les côtés. L’écusson dé même couleur que les élytres. Elytres d’un brun terne tournant au marron, nullement brillantes, couvertes de points enfoncés oblongs et un peu confluents, et revêtues dans tonte leur étendue d’une pubescence grise, courte et régulierement inclinée, moitié plus larges que le corselet, et deux fois et demie environ aussi longues que larges arrondies aux épau- les, subeylindriques, régulièrement parallèles jusqu'aux trois quarts, et ter- minées en ovale allongé. Dessous du corps d’un brun rougeûtre foncé , le dernier anneau de l'abdomen non pas échancré ni tronqué, mais légère- ment déprimé dans le milieu. Pattes brunes, l'extrémité des cuisses noi- râtre, les tibias et les tarses d’une teinte moins foncée, un peu ferrugi- neuse. Description faite sur un seul individu, provenant du Brésil, sans indi- cation précise de localité. G. STEREOPALPES. (orébeoc, robuste : TA} roç, palpe). Corps (f. 1,2) subcylindrique, de forme étroite et allongée. Tère (f. 3,4, 5) dégagée du vcorselet, peu inclinée, peu arron- die, non pédonculée, mais portée sur un large cou extérieur. Yeux très-bombés, imparfaitement réniformes, plutôt un peu triangulaires , non échancrés antérieurement, très-espacés sur le front , l'intervalle excédant la moitié de la largeur totale de la tête. Antennes (f. 6) subfiliformes, insérées en avant des yeux à la base des mandibules, de onze articles, le basilaire robuste et subcy- lindrique, le deuxième plus gros et sensiblement plus court que le troisième, tous les autres obconiques, augmentant un peu de gros- seur, en même temps qu'ils diminuent de longueur, jusqu’au der- nier, qui est ovoide et un peu plus long que le précédent. Cha- peron court, trapézoïdal, légèrement relevé sur les côtés, séparé de la tête par un sillon transversal, ne cachant pas entièrement l’in- sertion des antennes. Labre très-court, transversal, nullement échancré à l’extrémité, arrondi aux angles antérieurs, abondam- ment cilié, sans épistome apparent. Mandibules (f. 5, a) saillantes, arquées en forme de crochet, à pointes mousses ou grossièrement bifides. Mächoires bilobées, le lobe supérieur arrondi extérieurement et cilié à l’extrémité. Palpes maæxillaires (f. 5, b) longs et robus- tes, de quatre articles, le premier très- court, non apparent, le deuxième allongé, subcylindrique, renflé au sommet, le troisième court, de forme à peu près Carrée. Le dernier aussi long que les deux précédents réunis, en forme de lame de couteau. Lèvre in- férieure courte, légèrement arrondie au sommet. Palpes labiaux beaucoup plus longs que la lèvre, à dernier article robuste, corné, en forme de cône renversé. Menton (f. 5 c, 7) de médiocre lar- geur, plus étroit en arrière qu’en avant, à échancrure légèrement circulaire, Cow aussi large que le chaperon, de même couleur et de même tissu que la tête, dont il n’est séparé que par un sillon transversal. Corsezer (f 8)un peu moins long que large, peu bombé, dou- blement sinué sur les côtés, ayant un sillon marginal peu profond à ja base, Ecusson en carré long, arrondi au sommet, £lytres as- sez Coriaces, très-allongées , subparallèles, subcylindriques, sans G. STERÉOPALPUS, 5 apparence de stries , recouvrant des ailes proprés au vol. Pattes de moyenne grandeur, cuisses très-légèrement claviformes, tibias de même longueur que la cuisse, garnis à leur extrémité de deux pe- tites épines. Tarses hétéromières, aux antérieurs (f. 9, 10 ) le pre- mier article aussi long que les deux suivants, qui sont à peu près égaux entre eux, le quatrième beaucoup plus court que le troi- sième, le dernier long et étroit; mêmes relations entre les arti- cles des tarses intermédiaires , qui sont un peu plus longs que les antérieurs; les postérieurs (f. 11 ) encore plus longs que les inter- médiaires, le premier article très-long, presque égal en longueur, aux trois autres, le deuxième double du troisième. Tous les pé- nultièmes articles aplatis, transversaux et légèrement bilobés. Tous les crochets simples, fortement arqués, très-aigus et très- ouverts. Agpomex allongé, obconique, composé de cinq segments à peu près égaux. J'ai créé ce nouveau genre sur une seule espèce provenant de la pro- vince de Columbia, aux Etats-Unis. Il m'a été impossible de le rattacher à aucun autre genre de 7rachélides. La forme non pédonculée du cou l’e- loigne de tous les Anthicites, même du genre Macrarthrius (Steropes murinus du catalogue Dejean), avec lequel il a des rapports de facies. La forme du cou et des antennes le rapproche des Pedilus et du nou- veau genre Zurygenius , mais il s'éloigne du premier par la forme non échancrée des yeux, et du second par la forme très-différente du cha- peron des palpes et du menton. DESCRIPTION DE L’ESPÈCE, STEREOPALPUS MELLYI. Oblongo-parallelus , capile thoraceque nigricantibus , rugoso punc- tulatis; elytris olivaceis, subnitidis, confertim punctatis , antennis brunneis , pedibus totis obscurè ferrugineis. — Long. 0,007. Lat. 0,002. — Columbia (Am. bor. ). Tête noirâtre , nullement brillante, couverte d’une ponctuation serrée et confluente qui la fait paraître rugueuse, peu abondamment ombragée d’une pubescence grisâtre , transversale, plate entre les yeux, bombée pos- térieurement, les angles postérieurs arrondis, séparée du cou par un large sillon transversal qui s’avance en pointe et se réunit à une ligne médiane enfoncée, de manière à diviser le derrière de la tête en deux protubé- rances distinctes; le cou nullement en pédoncule, mais à peu près aussi large que le chaperon, et participant à la ponctuation et à la pubescence de la tête. Yeux noirs, grands et très-saillants ( V. la description généri- que). Chaperon de même couleur que la tête, pubescent comme elle. An- tennes moins longues que la moitié du corps, un peu ferrugineuses à la base, d’un brun obscur vers le sommet. Labre jaunätre, mandibules et autres parties de la bouche ferrugineuses. Corselet de même couleur , poneluation et pubescence que la tête, pas plus large que la tête, en v 6 G. STEREOPALPUS. comprenant la saillie des yeux, un peu moins long que large, nullement bombé en dessus, arrondi «ir les côtés antérieurement, rétréci aux deux tiers de la longueur, puis dilaté de nouveau à la base. Sillonné au mi- lieu dans toute sa longueur par une ligne longitudinale fine et luisante au fond, üne ligne semblable également fine entourant toute la base et délérminant ainsi uné marge large, mais non renflée en bourrelet, comme céla à lieu dans quelques genres voisins. Ecusson très-grand, en carré long, arrondi au sommet, finement fugueux et tomenteux comme le corselét. Elytres d’un brun olivâtre, assez brillantes, couvertes dans toute leur longueur de points enfoncés un peu confluents, qui donnent naissance à une pubescence grise, courte et légèrement inclinée, presque deux fois aussi larges que le corselet et deux fois et demie environ aussi longues que larges, de forme très-allongée, presque parallèles , subeylindriques, fai- blement échancrées à la base, un peu rétrécies derrière les épaules, qui sont larges, légèrement D DEnentes et très-arrondies, dilatées de nou- veau très-faiblement au-delà de la moitié, conjointement arrondies à l’ex- trémité. Dessous du corps et abdomen noirâtre. Pattes ferrugineuses , avec les cuisses plus ou moins foncées. Je n’ai vu que deux individus de cette espèce, provenant de la pro- vince de Columbia, aux Etats-Unis, et donnés par M. Melly, l’un à M. Che- vrolat et l’autre à M. Reiche. Ce dernier fait aujourd'hui partie de ma collection. M. Melly étant le premier qui ait introduit cet insecte dans les collections, j'en ai conservé le souvenir en lui donnant son nom. G. STEROGPES, (oréseoc, robuste; &b, œil). STEROPES. Steven. (1806); BLasranus. Illiger. (1807) Cores (f. 1, 2, 3, 4) subcylindrique de forme étroite et al- longée. Tire (f. 5), entièrement dégagée du corselet, très-inclinée, pédonculée, c’est-à-dire portée comme celle des Anthicus sur un cou étroit, qui semble être une pièce distincte de la tête. Yeux très-grands , triangulaires , les côtés antérieur et inférieur presque rectilignes et formant un angle qui se prolonge en dessous jusque sous le menton, aussi rapprochés en dessous de la tête qu’en des- sus. Antennes (f. 6, 7) de onze articles, insérées à découvert en avant des yeux, de forme tout à fait anormale parmi les hétéromères Trachélides, et n’ayant d’analogie qu'avec celle des Anobium. L'article basilaire de forme et de longueur ordinaire, le deuxième et le troisième oblongs , les autres différents suivant les sexes. Dans le mâle (f. 6) les articles 4 à 8 inclusivement très-courts, trans- versaux , Subtriangulaires, serrés les uns contre les autres, les trois derniers gigantesques , chacun d’eux égalant à peu près tous ceux de la tige réunis. Dans la femelle ( f. 7 ) les articles # à 8 plus courts que les précédents, triangulaires, mais néanmoins un peu plus longs que larges : les trois derniers très-longs aussi, mais beau- coup moins que dans le mâle , leur longueur commune excédant peu celle de la tige. Chaperon (f. 5 a ) transversal , sans oreillettes latérales, légèrement arrondi en avant, séparé de la tête par un sillon transversal bien marqué. Labre (f. 5 b) rectangulaire , non échancré, un peu arrondi aux angles antérieurs, très - légère- ment cilié à l'extrémité, sans epistome apparent. Mandibules (f. 8) arquées en forme de crochet, non bifides, légèrement échancrées à la base, entièrement cachées par le labre. Palpes maxillaires (f. 5c,9 a) de quatre articles, le premier très-court , le deuxième et le troisième allongés, en cône renversé, le dernier le plus long de tous, imparfaitement sécuriforme. Mächoires (f. 9 ) composées de deux lobes, l’intérieur très-étroit, très-fortement cilié en de- dans dans toute sa longueur, l'extérieur beaucoup plus développé, arrondi en dehors, peu cilié à extrémité. Lèvre inférieure (£. 10) excessivement courte, très-largement échancrée. Palpes labiaux (f. 10 «) à deuxième article subcylindrique, à dernier article en 8 Ge STEROPÉS, cône renversé ou même légèrement cyathiforme. Menton (£. 10 b) trapézoïdal, plus large en arrière qu’en avant, arrondi sur les cô- tés, triangulairement échancré. Cou en pédoncule non cylindri- que, mais étranglé à la base et évasé postérieurement sous la forme d’une petite capsule sphérique qui s’emboite dans le corselet. Corsecer suborbiculaire, un peu plus long que large, peu con- vexe, faiblement marginé à la base, sans apparence de goulot ni même de margination antérieure. ÆEcusson en carré long, arrondi au sommet. E£lytres allongées, subeylindriques, plus aplaties dans la femelle que dans le mäle, parallèles, peu coriaces, non striées et recouvrant des ailes inférieures propres au vol. Pattes de moyenne grandeur, cuisses assez robustes, peu claviformes, ti- bias de même longueur que les cuisses. Tarses hétéromères : aux antérieures (f. 11, 12, 13) le premier article large et peu allongé, les suivants beaucoup moins larges et diminuant de longueur jus- qu’au pénultième, qui est très-court et bilobé; les intermédiaires un peu plus longs, avec les mêmes relations entre les articles dont le premier toutefois n'est pas plus large que les autres; aux pos- térieurs (f. 14), premier article très-long, deuxième moitié plus court que le premier, troisième moitié plus court que le second. À tous les tarses le dernier article long et très-grêle, armé de cro- chets différents suivant les sexes , inégaux, presque droits et appli- qués l’un contre l’autre dans le mâle (f. 11, 12), arqués et égaux dans la femelle (f. 13, 14 ). ABpoMEN assez allongé, de cinq articles à peu près égaux, le der- nier différemment terminé suivant les sexes : tronqué carrément dans le mâle (f. 15). entier dans la femelle (f. 16), mais marqué au milieu d’une légère fossette. CARACTÈRES SEXUELS nombreux et très-tranchés, consistant, comme on vient de le voir, dans la forme différente des antennes, des cro- chets des tarses et du dernier segment abdominal, à quoi il faut ajouter une grande différence de taille , la femelle étant quelquefois deux fois aussi grande que le mâle. Ce genre a été établi par Stéven et publié par lui en 1806, dans le pre- mier volume des Mémoires des naturalis'es de Moscou. Vers le même temps, Illiger faisait connaitre le même insecte sous un autre nom, sous celui de Zlastanus Colon, nom générique formé par Hoffmansegg, pour exprimer la longueur des antennes ( Besrévo , pousser, croître). Mais la publication d'Illiger étant postérieure d’une année à celle de Stéven , nous avons dû donner la préférence au nom de Steropes , malgré l'autorité de M. Germar, qui a reproduit celui de Blastanus, en figurant cet insecte dans le XIV® Fascicule de sa Faune Européenne. Nous traduisons ici le G, STEROPES, ÿ passage du VIe volume du Magazin d'Illiger, à cause de l'excessive ra= reté de ce livre que peu de personnes sont à méme de consulter. « Blastanus Hoffmansegg. Entièrement semblable aux Notoxes à corselet « mutique, mais les trois derniers articles des antennes très-allongés « comme chez les Anobium. Une espèce de ce genre nous a été envoyée « par M. de Bôber sous le nom de 4nobium Colon, il se trouve dans la « Russie méridionale. Il est long d'environ trois lignes , brunâtre à reflets « grisâtres, produits par une pubescence soyeuse. Une autre espèce, dont « les trois articles terminaux des antennes ne sont pas aussi longs , pro- « vient de l'Amérique du Nord. » Il est évident que l'espèce américaine, dont Illiger parlait alors, n’était autre que la Dircœa murina de Fabricius, (Steropes murinus Dej.), que nous avons dû en séparer à cause de la forme des antennes et des palpes, et que nous publions ci-après sous le nom de Macrarthrius murinus. DESCRIPTION DE L’ESPÈCE. S. Caspius. Oblongo-parallelus, holosericeo-pubescens. Capile nigricante, elylris cinereis , thorace, pedibus antennis que ferrugineis. MAS : minor, maculà elytrorum rotundalä nigrä. FEMINA : #ajor immaculata. — Long. 0,005 ad 0,007. Lat. 0,0013 ad 0,002 (F. 14 à 16). — Russia meridionalis. ( Kisslar. ). Sleropes caspius, Steven. Mém. des nat. de Moscou, t. 1, p. 166, tab. 10, f. 9 et 10 (1806). (1). Blastanus colon, Ulig. Magaz. 6 , p. 534 (1807). — Zd Id. Germar Fauna Ins. Eur., Fase. 14. Tête noirâtre, opaque, finement ponctuée, parsemée d’une pubescence grisâtre , légèrement transversale, sans aucune trace de sillon occipital (2). Les yeux très-grands (V. la description générique), distants sur le front d'une quantité au moins égale au tiers de la largeur totale de la tête. Cha- peron de même couleur et ponctuation que la tête. Parties de la bouche jaunâtres. Antennes entièrement ferrugineuses. Corselet ferrugineux, assez brillant, très-finement ponctué, moins pubescent que les élytres, pas plus large que la tête. Ecusson de même couleur et pubescence que les élytres. Elytres d’un brun ferrugineux, mais paraissant d’un gris cendré sous l'influence d’une pubescence abondante, courte et soyeuse, moitié plus larges que le corselet, deux fois et demie environ aussi longues que lar- ges, peu convexes, surtout dans la femelle, très-parallèles, légèrement échancrées à la base, les épaules arrondies et nullement saillantes , con- jointement arrondies à l'extrémité ; celles du mâle ornées d'une petite tache ronde d’uu noir velouté, située au quart de la longueur, tout près du bord latéral; celles de la femelle sans tache. Le dessous du corps et les pattes entièrement roussâtres. (1) Steropes caspius. Cat. Dej., 1836, p. 237. (2) J’appelle ainsi un sillon longitudinal qui divise postérieurement la tête en deux pro- tubérances. 10 G. STEROPES. Cette curieuse espèce, particulière à la Russie méridionale; habite, au témoignage de Fischer, les environs de Kisslar, près de la mer Caspienne. Elle est peu répandue en France. La collection Dejean en contenait néan- moins six individus, dont M. le marquis de Brême a bien voulu me céder un couple. G. MACMRAELTENRENUS. (u#xoov, allongé; &0pov, article ). Dircæa. Fab. (1801); (1). MACRATRIA. Newman. (1838). Corps (f. 1, 2,7) subcylindrique, de forme étroite et allongée , quelquefois un peu cunéiforme. Tite (f. 3) entièrement dégagée du corselet, très-inclinée, plus ou moins rétrosaillante (2), pédoneulée, c’est-à-dire portée comme celle des Anthicus sur un cou très-étroit, qui a toute l’apparence d’une pièce distincte de la tête. Yeux grands, non échancrés, un peu réniformes ou même triangulaires dans certaines espèces , en ovale allongé chez les autres, placés obliquement et se rapprochant plus ou moins en dessus suivant les espèces. Antennes (f. 8) subfiliformes , insérées en avant des yeux au-dessus des oreillettes du chaperon, à peu près aussi longues que la tête et le corselet réunis, de onze articles, le premier robuste, subeylindrique, les sept suivants obconiques, variant de dimension suivant les espèces, les trois derniers distincts de ceux de la tige par leur plus grande grosseur et longueur. Le dernier fusiforme , acuminé et toujours plus long que le précédent. Chaperon (f. 3 a) transversal, des- cendant un peu plus bas que les veux, dont il contourne l’angle in- terne , et se relevant plus ou moins de chaque côté en forme d’oreillette, de manière à couvrir l'insertion de l'antenne. Labre (f. 3 b) en trapèze, légèrement arrondi à l’extrémité, précédé d’un £Episiome (f. 3 c) distinct, de même couleur, un peu plus large et plus court, séparé du labre par une ligne enfoncée. Man- dibules (Ÿ. 9) arquées en forme de crochet, bifides à l'extrémité, presque entièrement recouvertes par le labre. Palpes maxillaires (f. 3,a%,10 ) de quatre articles, le premier non apparent, glo- buleux, très-petit; les autres foliacés, aplatis, le deuxième et le troi- sième triangulaires, arrondis à l’angle interne, le dernier allongé, légèrement sécuriforme, ou en lame de couteau, à pointe émoussée. Mächoires (f. 10) peu distinctement bilobées, le lobe interne court, (1) Sreropes Dej. Cat., 1836, p. 237. (2) Faisant saillie en arrière au-dessus du cou. 142 Ge MACRARTHRIUS, peu détaché , cilié dans toute sa longueur, le lobe externe beau- coup plus long, coudé et arrondi en dehors , très-légèrement cilié à l’extrémité (1). Menton rectangulaire, transversal, sans échan- crure. Cou en forme de pédoncule, non cylindrique, étranglé à la base et dilaté postérieurement, absolument comme dans le genre Steropes. CorseLer plus long que large, subcordiforme (f. 5) dans quel- ques espèces, elliptique {f. 11) dans les autres, peu convexe, plus ou moins concave en dessus latéralement, fortement marginé à la base, surtout sur les côtés, où la marge prend la forme d’une es- pèce de collier séparé de la partie antérieure par un sillon plus ou moins profond, qui contourne la base et se prolonge en des- sous jusqu’à l'insertion des pattes. £cusson quadrangulaire ou lé- gérement trapézoidal. E/ytres allongées, subcylindriques , paral- lèles ou cunéiformes, de consistance peu coriace , couvertes d’une pubescence courte et peu adhérente, très-légèrement striées, re- couvrant des ailes inférieures propres au vol. Pattes de moyenne grandeur, cuisses robustes, claviformes dans la plupart des es- pèces , tibias un peu aplatis, de même longueur que les cuisses, terminés à leur côté interne par une petite épine, les intermédiai- res légèrement cambrés. Tarses hétéromères : aux deux premières paires (f. 6, 12, 13), le premier article aussi large que les tibias, peu allongé, en forme de pelle creuse, pubescent, arrondi à lex- trémité; les trois suivants moitié plus courts et moitié moins lar- ges, à peu près égaux entre eux, triangulaires, bilobés, surtout l’avant dernier, dont les lobes se détachent du dernier article. Aux tarses postérieurs, premier article très-allongé, beaucoup moins large que le tibia, pas plus long que les deux suivants, ceux-ci en triangle un peu allongé, bilobés, surtout le pénultième, qui l’est plus encore qu'aux autres tarses; crochets (f. 14) très-espacés à leur base, et fortement arqués, armés d’une petite dent à leur côté interne tout près de la base. ABDOMEN médiocrement allongé, obconique, composé de cinq segments, le premier plus long que les autres , le dernier différem- ment conformé suivant les sexes; tronqué carrément ou même échancré circulairement dans le mâle, entier et terminé en pointe peu aiguë dans la femelle. Ce genre a été créé en 1858, par M. Newman, dans l’Entomological (1) Malgré la mutilation de deux individus, il n’a pas été possible de rendre apparents par la dissection , ni la lèvre inférieure, ni les palpes labiaux. G: MACRARTHRIUS. 5 Magazine (hs 24, p. 577), sous le nom ün tant suit peu différent de Macratria, que j'ai cru devoir modifier, pour la régularité de la nomen- clature, en celui de Macrarthrius (4). L'espèce la plus anciennement connue , le M. murinus, avait été rangée par Fabricius parmi les Dircæa. M. Dejean la plaça dans son premier Catalogue parmi les Anthicus, et dans le second à côté du Steropes caspius , Steven. Aujourd'hui il est évident que la Dircœa murina, eu égard à la forme des palpes et des antennes, ne peut rester dans la société du Steropes, et qu’elle appar- tient au genre établi par Newman, bien que l’entomologiste anglais me paraisse avoir décrit une espèce fort différente. Les Macrarthrius diffèrent notablement des Anthicus par la forme dés yeux, des palpes et des antennes ; je pense néanmoins qu’à raison de la forme de leur cou étroit et détaché de la tête, ils doivent trouver place dans le groupe des Anthicites. J'ai cru d'abord que ce genre était particulier au continent américain, et j'avais déjà décrit six espèces provenant toutes de cette partie du monde, lorsque M. Schmidt Gôbel, entomologiste de Prague, m’envoya en commu- nication les Anthicites provenant du voyage du docteur Helfer dans l'Inde. Quel n’a pas été mon étonnement, en y reconnaissant trois nouvelles es- pèces qui portent à neuf le nombre de celles que je suis parvenu à réunir sous mes yeux ! DESCRIPTION DES ESPÈCES. 4. M. Goupotu. Olivaceus , thorace anticè dilatato, elytris parallelis, subcostulatis, pe- dibus antennisque ferrugineis, his validis, articulo tertio duplo longiori quam secundo , tri- bus ullimis modicè elongatis. — Long. 0,007. Lat. 0,0017 (f. 1 à 6).— Nova Granata. La plus grande espèce du genre, d’une teinte généralement olivâtre. Tête d’un brun rougeûtre , beaucoup plus large que longue, sensible- ment rétrosaillante, divisée postérieurement par un sillon occipital pro- fond, qui part de la base du cou et se prolonge antérieurement jusqu’au milieu du front. Les yeux tres-grands, quoique peu saillants, de forme un peu triangulaire, très-rapprocheés en avant, l’espace intermédiaire à À (1) Je ne puis reconnaître dans le nom de Macratria autre chose que la transcription en lettres latines des mots grecs paxpx roix (sous entendu 45062) trois articles allongés, par allusion sans doute à la longueur des trois derniers articles des antennes. Obligé pour placer ce genre parmi les Anthicites de lui donner une terminaison masculine, et ne pouvant ad- mettre le nom de Macratrius , qui n'aurait plus eu aucun sens étymologique, j'ai profité d’une légère inexactitude échappée, volontairement peut-être, à M. Ereichson, dans son compte rendu des publications entomologiques pour l’année 1838, p. 27 (Bericht über die Leis- tungen , etc.). Le savant entomologiste de Berlin, peu satisfait apparemment du mot Macra- tria, à cru ÿ voir une faute d'impression, et l'a transformé en celui de Macrarthria, qui, avec deux lettres de plus, exprime à peu près la même idée, Cette rectification, qui modifie excessivement peu le nom créé par Newman, m'a paru un exemple bon à suivre, et en don- nant à ce nom ainsi rectifié une terminaison masculine, j'ai pu satisfaire en même temps aux exigences de la priorité et à celles d’une nomenclature uniforme, 14 G. MACRARTHRIUS. peine égal au tiers de la largeur de la tête. Chaperon enveloppant l'angle inferne des yeux et couvrant entièrement l'insertion des antennes. La lè- yre supérieure et ve palpes d'un jaune ferrugineux; les mandibules noi- râtres. Antennes ferrugineuses, atteignant à peine la base du corselet, deuxième article court et globuleux, moitié plus court que le troisième , qui est plus long que chacun des einq suivants. Les trois derniers mé- diocrement allongés, sans transition brusque du huitième au neuvième, le dernier sensiblement plus long que le précédent , faiblement acuminé. Corselet subcordiforme, un peu plus large que la tête, dilaté et arrondi antérieurement , légèrement bombé sur le disque, légèrement concave en dessous latéralement, avec les bords taillés en arête peu vive, la base en- tourée d'un collier assez large sur les côtés, mais à peu près nul en des- sus, entièrement couvert d'une pubescence soyeuse et parsemée de poils longs et raides. Large écusson quadrangulaire, un peu arrondi et très- légèrement bifide au sommet, glabre et finement ponctué. Elytres à peu près deux fois aussi longues que le corselet et un peu plus larges, parallè- les, subeylindriques, très-legèrement arrondies aux angles postérieurs internes, uniformément couvertes d'une pubescence soyeuse peu serrée, entremélée de poils longs et raides, non distinctement striées, mais of- frant l'apparence de côtes rudimentaires ; qui paraissent résulter d’une succession de petites rugosités saillantes et brillantes ; suture élevée avec une strie suturale de chaque côté. Dessous du corps d'un brun foncé, couvert d’une pubescence argentée très-fine ; extrémité de l’abdomen rous- sâtre, le dernier anneau non seulement trenqué, mais même échaneré en demi-cerele, et le pigidium fendu triangulairement dans le mâle. Pattes d’un jaune ferrugineux, de même teinte que les antennes, avec la base des cuisses plus foncée; celles-ci renflées vers l'exirémité en forme de massue allongée , plus fortement que dans aucune des espèces suivantes. Cette espèce est décrite sur un seul individu de ma collection provenant de la Nouvelle-Grenade, où il a été recueilli par M. Justin Goudot. 2. M. Funku. Rufo brunneus , thorace anticé dilutalo, elytris posticé allenuatis , pedi- bus antennisque ferrugineis, his validiusculis, articulo secundo paul breviori quäm tertio; tribus ullimis valdè elongatis. — Long. 0,006. Lat. 0,00145. — Cumana. Entièrement d'un brun roussâtre en dessus et en dessous. Tête transver- sale, carrée postérieurement, divisée en arrière par un sillon occipital qui se prolonge peu en avant, les yeux moins rapprochés en avant que dans l'espèce précédente, l’espace intermédiaire étant plus large que le tiers de la largeur de la tête. Chaperon aussi court que dans le Hurinus. Lèvre supérieure, palpes et antennes ferrugineuses, celles-ci assez robustes, atteignant presque la base du corselet, les trois derniers articles à peu près égaux entre eux et heaucoup plus longs que ceux de la tige qui sont aussi égaux entre eux, à l'exception du second, qui est un peu plus court que le troisième. Corselet semblable pour la forme à celui du M. Goudotii, mais moins bombé sur le disque, taillé plus à vive arête sur G. MACRARTHPRIUS 45 les bords, le collier de la base large et saillant sur les côtés, tout-à-fait nul en dessus, le disque se prolongeant jusqu'à l'extrême base. Ecusson peu distinct, paraissant un peu trapézoïdal. Elvtres légèrement cunéi- formes, un peu plus larges à la base que la partie la plus large du cor- selet, deux fois et quart aussi longues que larges; conjointement arrondies à l'extrémité, couvertes d'une pubescence d’un gris roussâtre , sans stries ni côtes distinctes, seulement quelques petits espaces glabres paraissant distribués régulièrement en lignes longitudinales. Dessous du corps d’un brun roussâtre comme le dessus , pattes de même couleur avec les cuisses ferrugineuses. Cet insecte, unique dans ma collection, m'a été vendu à Bruxelles par M. Funk, naturaliste voyageur , qui l'avait récolté dans la province de Cumana , en Colombie. 35. M. SERICEUS. Obscuro ferrugineus, thorace elliptico, elytris subparallelis strialo-punc- tulatis, pedibus antennisque ferrugineis, harum articulo tertio ferè duplà longiori quam se- cundo. — Long. 0,0065. Lat. 0,0015. — Nova-Valencia. Entièrement d’un brun ferrugineux plus clair que dans le M. Funkii, Tête de même forme que celle du Murinus, le sillon occipital réduit à une impression longitudinale très-courte ; les yeux un peu plus grands, plus rapprochés sur le front, l'intervalle à peu près égal au tiers de la largeur de la tête. Chaperon plus long que dans aucune autre espèce du genre, plus fortement relevé de chaque côté et couvrant davantage l'insertion des antennes. Palpes relativement plus courts que ceux du Murinus. Antennes paraissant aussi plus courtes, le troisième article presque double du se- cond en longueur, le dernier un peu plus long que le precédent. Lèvre supérieure testacée, palpes et antennes ferrugineuses. Corselet en ovale plus allongé que celui du Murinus, moins conique antérieurement, aussi peu bombé sur le disque, nullement concave en dessous latérale- ment, les bords nullement à vive arête, collier de la base à peu près nul, sensible à peine sur les côtés et nullement en dessus. Ecusson peu apparent, paraissant trapézoïdal. Elytres d’un bon tiers plus larges que le corselet et plus de deux fois aussi longues , assez exactement pa- rallèles, angles postérieurs internes légèrement arrondis, évidemment striees, les stries résultant d’une succession de petits points enfoncés , de forme irrégulière, séparés par des intervalles saillants et brillants, couver- tes en outre d’une pubescence distribuée en lignes correspondantes aux stries. Dessuus du corps roussàtre comme le dessus, dernier segment de l'abdomen non échancré, seulement un peu tronqué dans l'unique individu que j'ai observé, et que je suppose par ce motif être un mâle. Pattes d’un roux obscur, à l'exception des cuisses antérieures et intermédiaires qui sont d'un ferrugineux clair, Cet insecte appartient au musée de Berlin, où il portait le nom que je lui ai conservé. Il a été recueilli par le voyageur Moritz, dans la province de Nova-Valencia, en Colombie. 16 C. MACRARFHRIUS, 4, M. MühiAUS, Griseo-olivuceus, thorace elliptico , elytris punclulato-striatis, Antennte basi ferrugineis apice fusecis, harum articulo secundo paul breviori qua tertio, ultimo élon- gatissimopræcedenti ferè duplo longiori. Pedibus lælè ferrugineis.—Long. 0,0042 ad 0,0052. Lat. 0,001 ad 0,0012 (f. 4 à 17). — Amer. bor. Pensylvania. Dircæa murina: Fab. Syst. Eleuth. 11, p. 91 (1802). (1). Entièrement en dessus d’un gris foncé olivâtre. Tête un peu plus large que longue, peu carrée postérieurement, sans sillon occipital sensible ; fortement rétrosaillante. Yeux médiocrement grands, en ovale peu allongé, placés peu obliquement, un peu saillants, espacés sur le front d'une quantité égale à la moitié de la largeur de la tête. Chaperon très-court, dépassant à peine les veux et recouvrant peu de chaque côté l'insertion des antennes. Palpes très-saillants et presque aussi longs que les quatre premiers articles des antennes, d’un jaune ferrugineux clair, ainsi que Ja lèvre supérieure et les autres parties de la bouche. Antennes ferrugi- neuses avec les trois derniers articles obscurs; ceux-ci beaucoup plus longs et plus robustes que tous les précédents, qui sont presque tous égaux entre eux, le second étant de très-peu de chose plus court que le troisième, le dernier article remarquablement long , presque autant que les neuvième et dixième réunis, et médiocrement acuminé. Corselet en ovale peu allongé, à peine plus large que la tête, un quart plus long que large, un peu dilaté sur les côtés, un peu conique antérieurement , peu bombé sur le disque, légèrement concave en dessous latéralement , avec les bords taillés en arête assez vive, entouré à la base d’un collier ou ren- flement séparé du disque par un sillon, qui contourne toute la base même en dessus et se prolonge en dessous jusqu'à l'insertion des pattes, cou- vert d’une pubescence soyeuse entremelée de quelques poils raides. Ecus- son quadrangulaire. Elytres sensiblement plus larges que le corselet et plus de deux fois aussi longues, d'une forme un peu cunéiforme, la plus grande largeur à la base, et se rétrécissant insensiblement jusqu'à l'extrémité, où elles sont conjointement arrondies, finement pubescentes et visiblement couvertes de stries résultant d'une succession de petits points enfoncés très-rapprochés, la pubescence, dans les individus bien frais, étant régulièrement implantée sur les intervalles qui séparent les stries. Dessous du corps noirâtre, très-finement pubescent ; le dernier segment de l'abdomen tronqué chez les mäles, entier chez les femelles. Pattes ferrugineuses avec l'extrémité des cuisses postérieures plus foncée ou même noirâtre. Cette espèce habite les Etats-Unis d'Amérique, notamment la Pensylva- nie ; quoique anciennement connue, elle est encore peu répandue dans des collections. Je l'ai vue au musée de Berlin, dans la collection de M. Chevrolat, et dans celle de M. Dejean , appartenant aujourd hui à M. de Brême, qui a bien voulu m'en donner un individu et en sacrifier deux pour la dissection. À (1) Steropes murinus, Dej., Catal,, 1836, p. 237, ü, MACRARTHRIUS: 47 5. M. ÉstirorMis. Rufo brunneus, thorace elliptico, bast etiai superné matginate, elitris striatis, pedibus antennisque testaceis, harum articulis intérmediis tenuissimis , tribus ullimis subæqualibus parüm elongatis. Long. 0,0045. Lat. 0,0011.— Cumana. Cet insecte, provenant de la même localité que le M. Funkü, j'ai pensé d’abord qu'il pouvait en être un des sexes, mais un examen at- tentif m'a fait découvrir des différences telles, que j'ai dû l’en séparer jus- qu'à plus ample informé; on en jugera par la description comparative suivante. Couleur identiquement semblable, d’un brun roussätre en dessus et en dessous , presque moitié moins gros, tête relativement beaucoup moins large, presque ronde, les yeux plus petits, placés moins obliquement, plus espacés. Les antennes à peu près semblables quant à la longueur re- lative des articles, mais beaucoup plus déliées. Corselet en ovale très-al- longé, très-faiblement dilaté antérieurement, avec un collier qui con- tourne toute la base même en dessus comme dans le Murinus, tandis que, dans le M. Funkii, ce même collier est interrompu en dessus. Elvtres de même forme que celles du Funkii, mais visiblement striées, avec une strie latérale plus apparente aboutissant à l'angle huméral, sans ponctuation distincte au fond des stries, qui vues à la loupe paraissent des lignes glabres et luisantes , séparées entre elles par des espaces pubescents. Des- sous du corps et pattes comme dans le M. Funkii. Je possède deux individus identiquement semblables de cette espèce, re- cueillis aussi par M. Funk dans la province de Cumana. G. M. InsuLanis. Ferrugineus, thorace elliptico, basi lateraliter tantüm marginato, ely- tris punctulalo-strialis , apice conjunclim subacuminatis, pedibus antennisque concoloribus, harum articulo secundo sequenti subæquali, tribus ultimis subæqualibus parum elongatis. — Long. 0,0045. Lat. 0,0011. — Cuba. De même taille, mais moins foncé en couleur que l’espèce précédente. Tète peu transversale, presque ronde comme celle du Filiformis, mais un peu moins plate sur le front entre les veux, presque glabre et lui- sante , d’un rouge ferrugineux clair ; palpes et antennes de même teinte, le second article de celles-ci un peu plus gros mais aussi long que les suivants , les trois derniers peu remarquables en longueur et presque égaux entre eux. Corselet roussâtre , en ovale allongé, un peu moins large et un peu plus bombé que dans le Murinus. Le collier de la base s’aper- cevant difficilement en dessus, mais très-sensible sur les côtés, quand on regarde le dessous du corselet. Ecusson quadrangulaire, paraissant plus large que long. Elytres de même couleur que le corselet, moins allongées , moins étroites que dans l’espèce précédente, de même forme que celles du Murinus, paraissant même s'élargir un peu vers le milieu, les angles postérieurs extrêmement aigus et presque acuminés , visiblement couvertes de stries ponctuées, sans que la pubescence paraisse divisée en lignes correspondantes ; pas de strie latérale plus apparente que les autres, Des- sous du corps ferrugineux comme le dessus, pattes entièrement testacées ou de même couleur que le corps. 2 18 G. MACPRARTHRIUS. Je n'ai vu que deux individus de cette espèce, appartenant l’un et l’au- tre à M. Chevrolat, qui les avait reçus de l'ile de Cuba. . M. Hezrenti. Nigrobrunneus , thorace elliptico, elytris parallelis, punctalo-striatis, ne medium flavofascialis, pedibus anticis el intermedus antennarumque articulis prioribus octo ferrugineis, articulo ultimd valdè elongato.—Long. 0,0045. Lat. 0,001.—India-Orient. Espèce remarquable par sa couleur d’un brun noirâtre et par la bande jaune qui orne ses élytres. Tête noire , transversale, assez carrée postérieu- rement, avec les angles postérieurs arrondis ; sillon occipital peu profond. Les yeux peu saillants, placés peu obliquement, l’espace intermédiaire égal au tiers de la largeur de la tête. Chaperon court, peu débordant sur les côtés; palpes peu saillants. Antennes de la longueur de la tête et du corselet réunis, entièrement d’un jaune ferrugineux, à l'exception des trois derniers articles, qui sont noirâtres; la longueur relative des arti- cles la même que dans le Murinus, seulement les trois derniers plus larges, plus exfoliés, et le dixième paraissant un peu plus court que le neuvième , ce qui fait paraître le dernier encore plus grand. Corselet no1- râtre , en ovale peu allongé, un peu élargi antérieurement, peu bombe, finement ponctué, finement pubescent, la base garnie d'un collier peu sensible en dessus , plus large sur les côtés. Ecusson trapézoïdal , couvert d'une pubescence grise et soyeuse. Elytres d’un brun très-foncé, ornées vers le tiers de la longueur d’une bande ferrugineuse non interrompue par la suture et atteignant les bords latéraux, très-parallèles, d’un tiers plus larges que le corselet, presque trois fois aussi longues, arrondies aux épaules, sensiblement arrondies aux angles postérieurs internes, fi- nement mais distinctement striées, les stries résultant d’une suite de points enfoncés qui donnent naissance à une pubescence régulière de couleur jau- nâtre. Dessous du corps entièrement noirâtre. Les pattes entièrement fer- rugineuses , à l'exception des ti ieures , qui ont les tibias et la massue des cuisses noirâtres. Variété 6. Plus foncée, La bande des élytres réduite à deux faibles ta- ches jaunâtres à peine apparentes ; les pattes noires, à l'exception des cuisses antérieures et intermédiaires qui restent ferrugineuses. Cette intéressante espèce a été recueillie dans l’Inde par le docteur Hel- fer. J'en possède un individu sans tête. C’est celui que je considère comme le type de l'espèce. La variété 5 appartient au musée de Prague. 8. M. ConcoLor. Rufobrunneus , thorace subovali, postice vix marginato, elytris piloso strialis, parallelis, pedibus antennisque concoloribus.Lon — g. 0,003. Lat. 0,0008.— India Orientalis. Moitié plus petit, mais à cela près très-voisin du 4. Insularis pour la forme et la couleur, qui est entièrement d’un brun rouge. Tête carrée postérieurement, avec les angles postérieurs arrondis, légèrement pubes- cente ; yeux peu saillants, situés obliquement, pas trop rapprochés an- térieurement , l’espace intermédiaire paraissant excéder un peu le tiers de la largeur de la tête; chaperon très-court, très-peu débordant sur l'in- sertion des antennes, qu'il couvre à peine. Palpes testacés, peu saillants, G. MACRARTHRIUS. 19 le pénultième article remarquablement aigi ; antennes un peu moins lon- gues que la tête et le corselet réunis, de même couleur que le corps, les articles de la tige très-déliés, les neuvième et dixième sensiblement plus longs et plus larges, le dernier de moitié plus long que le précédent, fusiforme, terminé en pointe assez aiguë. Corselet en ovale, peu allongé, aussi large que la tête, un peu dilaté antérieurement , très-pubescent, collier basilaire peu visible et peu détaché sur les côtés. Ecusson trapézoïi- dal, peu apparent, pubescent. Elytres un quart environ plus larges que le corselet, presque deux fois et demie aussi longues, parallèles, conjoin- tement arrondies à l'extrémité; stries très-finement pointillées et rendues très-distinctes par la disposition régulière de la pubescence rangée en li- gnes correspondantes aux stries. Dessous du corps de même couleur que le dessus, à l exception de l'abdomen qui est noirâtre ; pattes ferrugineu- ses, ni bus ni moins foncees que le reste du corps, cuisses très-faible- ment dilatées. | Cet insecte, comme le précédent, récolté dans l’Inde par le docteur lelfer, appartient aujourd'hui au musée de Prague. 9. M. NiceLLus. Nigro-fuscus, capile ferrugineo , suboblongo , thorace lateribis parüm rotundato, elutris subparallelis, anticè paulù latioribus, pedibus antennisque testaceis. — Long. 0,0027. Lat. 0,0008. — India-Orientalis. Même taille que le précédent, mais couleur différente, entièrement d’un brun noirâtre. Tête arrondie postérieurement, sans apparence de sil- lon occipital, légèrement rétrosaillante, entièrement ferrugineuse, avec les yeux noirs; ceux-ci médiocrement grands, peu rapprochés antérieu- rement, l'espace intermédiaire presque égal à la moitié de la largeur de la tête ; "ehaperon court peu debordant; mandibules saillantes; palpes très-délicitement découpés. Antennes testacées, de la longueur de la tête et du corselet réunis , articles de la tige très-déliés, les terminaux peu allongés, neuvième et dixième distincts des precédents, plutôt par leur grosseur que par leur longueur, le dixième un peu plus court que le neuvième; le dernier cyhindro-conique, peu acuminé, à peu près aussi long que les deux précédents réunis. Corselet presque droit sur les côtés, seulement un peu arrondi antérieurement et à la base, nullement bombe : aussi large que la tête, un quart plus long que large; collier basilaire visible sur les côtés, inappréciable en en Ecusson trapézoïdal peu apparent. Elytres à peine plus larges que le corselet, deux fois et demie aussi longues , moins parallèles que dans les deux espèces précédentes , plus larges à la base et diminuant insensiblement de largeur jusqu’à l'extrémité trés-arrondies aux angles huméraux, conjointement arron- dies postérieurement , finement striées , couvertes d'une pubescence argen- tée longue et soyeuse, qui parait régulièrement implantée dans les stries. Dessous du corps d'un brun foncé, pattes entièrement testacées, cuisses non claviformes. Troisième espèce recueillie par Helfer dans l'Inde et conservée au mu= sée de Prague, 20 Ge MACRARTHRIUS. SPECIES MINI INVISA. 10. M. LiNeaRiS Newmai. Entorological Magazin, (1838). n° 24, p. 577 (f. 45—17). Je ne puis que reproduire ici la phrase latine à laquelle se borne la description de Newman, ainsi que le trait de la figure qu'il en donne. Olivaceus, ferè niger, hirsulus, os et palpi testacei, antennarum basi testaceà apice fusco; pedes testacei femoribus extùs saturioribus. — Long. 0,005. Lat. 0,0009 (f. 16). — Amer. Bor. Ohio. Cette espèce habite les Etats-Unis de l’Amérique du nord : prise deux fois par M. Forster dans le voisinage de Mount-Pleasant, province de l'Ohio. M. Erichson dit positivement , dans son compte-rendu des publications entomologiques ( Bericht über die Leistungen, etc., 1838, p. 27 ), que cette espèce est la Dircæa murina de Fabricius. Je ne puis partager son opinion. Premièrement, la figure qui accompagne le texte convient peu au Y. murinus. Le corselet est beaucoup trop long et trop étroit antérieure- ment; les cuisses infiniment trop grêles. Dans l'antenne figurée , les neu- vième et dixième articles sont presque aussi longs que les deux précédents réunis. En second lieu, la description générique que nous n’avons pas cru utile de reproduire ici, ne convient pas davantage. Il y est dit : Caput ferè globosum , prothorace vix latius ; et plus loin : Prothorax linearis, capite ferè duplo longior. Ces dimensions, conformes à celles que pré- sente le dessin, peuvent difficilement se rapporter à la Dircæa murina, dont la tête plutôt aplatie que globuleuse n’est jamais plus large que le corselet, et dont le corselet nullement linéaire, excède à peine de moitié la largeur de la tête. Par tous ces motifs, je considère l’insecte de New- man non-seulement comme différent du M. murinus, mais comme l’es- pèce la plus excentrique du genre, à cause de la forme linéaire et ex- cessivement allongée du corselet, SECONDE PARTIE. ANTHICITES. Pages 20 et 21, e ro f É ct! À Kent 1.1, RSR VEN" ? GRR POSE RARE ra æ : " { S 5 | SE à , l’un et l’autre portant aux tibias postérieurs la petite dent carac- téristique du Gracilis mâle. 8. Elytris fuscis rufo aut flavo maculatis. * Capite posticè truncato. 69. A. ANDREÆ. Ferrugineus, subnitidus , einereo-pubescens; antennis pedibusque palli- dis ; elytris fuscis, flavo quadrimaculatis. — Long. 0,003 ad 0,0035. Lat. 0,004 ad 0,0012. — Madagascar. Tête rouge, brillante , ponctuée vers les bords, très-fortement trans- versale, d’un tiers environ plus large que longue (f. 6) très-carrée posté- rieurement et même un peu échancré au milieu de la base ; les yeux très- grands, un peu triangulaires, obliquement placés et fortement saillants ; antennes jaunâtres, pouvant atteindre la base des élvtres, à articles peu robustes, à peine plus gros au sommet qu’à la base. Corselet de même couleur que la tête, assez brillant, et parsemé de points peu profonds et peu rapprochés, sensiblement moins-large que la tête, un peu plus long que large, très-peu convexe, transversalement arrondi antérieurement , pommettes assez saillantes, régulièrement arrondies, rétréci un peu au- delà du milieu, et un tant soit peu élargi à la base, ce qui fait paraître les côtés légèrement bisinués ; base visiblement marginée; goulot anté- rieur distinct. Elytres peu brillantes, couvertes d'une ponctuation profonde et peu serrée, ombragées d’un duvet jaunâtre peu abondant, d’un brun plus ou moins foncé , tournant un peu au rougeàtre vers la base, ornées chacune de deux taches jaunâtres : la première, de forme peu régulière, à peu de distance de la base, s’épanouissant quelquefois jusqu à l'épaule, et s’approchant assez près de la suture, l'autre régulièrement arrondie, aux trois quarts de la longueur, plus petite que la première, et égale- ment distante du bord latéral et de la suture; plus de deux fois aussi larges que le corselet, deux fois environ aussi longues que larges, carrées à la base, plates sur le disque, très-légèrement arrondies sur les côtés, ré- gulièrement arrondies à l'extrémité ; les omoplates un tant soit peu sail- lantes ; la suture intermédiaire sensiblement déprimée. La poitrine en des- sous ferrugineuse, l'abdomen noirâtre ; les pattes entièrement d’un jaune pâle. | Cette espèce habite Madagascar. J'en possède un individu qui m’a été 470 G. ANTHICUS. vendu par M. Goudot. Deux autres m'ont été communiqués , l’un par M. le marquis de Brême, l’autre par M. Melly. Ce dernier était étiqueté Andreæ, Klug, et j'ai conservé ce nom, sans en garantir l'authenticité (4). 70. A. BREVICEPS. Flavo-ferrugineus , nitidus, cinereo-pubescens ; antennis pedibusque pallidioribus ; elytris concoloribus, maculis quatuor obsoletè flavescentibus. — Long. 0,0036. Lat. 0,0012. — India Orientalis. Cette espèce, d’un jaune ferrugineux vif, dont je n’ai vu qu'un seul exemplaire, ressemble tellement à la précédente, qu’on serait tenté de la considérer comme une simple variété de couleur. La comparaison la plus minutieuse ne m'a fait découvrir aucune différence dans la forme ni dans la ponctuation de la tête, qui est tout aussi transversale, aussi courte et aussi carrée postérieurement (f. 6). Les antennes seules m'ont paru un tant soit peu plus longues et plus robustes. Avec un peu de bonne vo- lonté, on peut trouver le corselet un peu plus long, un peu moins ar- rondi antérieurement, un peu moins sinueux sur les côtés, un peu plus convexe en dessus. Quant'aux élytres, elles sont identiques de forme ct de ponctuation, la coloration seule, et l’oblitération des taches les dis- tinguent, on pourrait ajouter à tout cela que l’insecte, dans son ensem- ble, est plus brillant et un tant soit peu plus grand que les plus grands individus de l’'4. Andre. Si cet exemplaire ne venait pas de l'Inde, s’il avait été recueilli à Ma- dagascar comme les autres, on ne se déciderait jamais à en faire une es- pèce distincte, mais il y a tant de distance entre ces deux pays et si peu de rapport entre leurs faunes, que j'ai cru devoir céder dans eette cir- constance à des considérations de coloration, jointes aux autres diffé- rences que j'ai signalées plus haut. Cette espèce (si c'en est une), conservée au musée de Prague, fait partie des récoltes de Helfer dans l’Inde. 71. À. OCEANICUS. Ferrugineus, subopacus , subtiliter punctatus, pube tenui ubiquë cons- persus, thorace convexiusculo, elytris piceis flavo-quadrimaculatis. Antennis pedibusque pal- lidè flavescentibus. — Long. 0,003. Lat. 0,001. — Iles Marquises. Cette espèce, la seule qu'on ait encore rapportée des iles de l'Océan Pa- cifique, vient se placer naturellement tout à côté de l 4. Andreæ de Mada- gascar. C’est exactement la même tête, aussi courte et aussi large, le cor- selet à pommettes également saillantes, aussi transversalement arrondi an- térieurement, rétréci de même peu au-delà du milieu, seulement un peu plus court, la longueur n’excédant pas la largeur. A ces différences de forme s'ajoutent quelques légères différences de ponctuation et de pubes- cence. Le corselet de l'Oceanicus est couvert d'une ponctuation trés-fine et très-serrée qui le fait paraître beaucoup plus terne que celui de l’An- dreæ , et les élytres, plus finement ponctuées, sont ombragées d’un duvet (4) Lorsque j’ai visité et longuement étudié la collection d’Anfhicus du musée de Berlin, les espèces de Madagascar n’avaient pas été intercalées dans les boîtes, et je n’en ai vu aus çune de cette localité, CA G. ANTHICUS. 171 plus fin et plus abondant. Quant à la coloration, elle est identiquement la même : tête et corselet d’un rouge vif, élytres d’un brun de poix à taches jaunes, semblables et semblablement placées ; antennes et pattes entièrement d'un jaune très-pâle. Cette rare et intéressante espèce m'a été communiquée par le musée d'histoire naturelle de Paris, qui en a recu plusieurs individus des iles Marquises , et a bien voulu m'en abandonner un. 72. À. CRASSIPES. Fusco-brunneus, subnilidus, parum crebrè punctatus , sub hirsulo-pu- bescens ; antennarum basi, tibiis tarsisque rufescentibus ; elytris maculis duabus obliquis al- lerâ pone humerum alter pone medium flavo-ferrugineis. Tibiis maris insolilè incrassalis introrsum emarginatis. — Long. 0,0024. Lat. 0,0008. — Nova Hollandia. Tête noirâtre, brillante, parsemée de gros points très-espacés, peu pu- bescente, très-courte, très-large et trapézoïdale postérieurement (f. 6), comme dans les trois espèces précédentes ; les yeux gros et très-saillants ; les antennes roussâtres à la base et noirâtres au sommet, courtes, un peu moniliformes et grossissant sensiblement vers l'extrémité. Corselet noi- râtre, assez brillant, à ponctuation profonde et peu serrée, couvert de poils grisâtres, couchés à la surface et hérissé en outre sur les côtés de cils raides, un peu plus large que la tête, moins long que large, pom- mettes latérales très-saillantes , sensiblement rétréci un peu avant la base qui est très-distinctement marginée, et quelquefois un peu ferrugineuse. Ecusson triangulaire, peu distinct. Elytres brunes , brillantes, abondam- ment pubescentes, offrant comme le corselet des poils courts couchés à la surface et d’autres plus longs, plus ou moins hérissés ; ponctuation assez fine et peu distincte ; ornées chacune de deux taches jaunâtres, l’une obliquant de l'épaule vers le centre , l’autre vers les deux tiers, obliquant en sens inverse de la première ; deux fois environ aussi larges que le cor- selet, et une fois et 3/4 aussi longues que larges, carrées à la base, légère- ment dilatées sur les côtés, subovalaires postérieurement ; sans saillie ap- parente aux omoplates. Dessous du corps d’un noir lisse; pattes roussä- tres, à l'exception des cuisses, qui sont noires. — Le mäle se distingue par la large troncature du dernier segment supérieur de l’abdomen , qui laisse saillir un pigidium obtusement acuminé, et en outre par la forme des tibias postérieurs (f. 40 ), qui sont très-robu:tes, très-larges, légère- ment arqués et fortement échancrés au côté interne, un peu avant le mi- lieu de la longueur. VARIÉTÉ : Coloration décroissante : b. Corselet brun avee la moitié postérieure roussâtre ; les taches des élytres très-agrandies et réunies en- tre elles au milieu du disque. Cette espèce habite la Nouvelle-Hollande. Je n'en ai vu que deux in- dividus recueillis par M. Verreaux et faisant partie de la magnifique col- lection que le muséum de Paris a reçue tout nouvellement de ce nouveau continent (4). (1) Je dois signaler ici la complaisance de MM, les conservateurs du muséum, et parti 172 G. ANTHICUS. ** Capite postice non truncato. 73. À. FLAVOMACULATUS. Fusco-brunneus , opacus , crebrè punctatus , subglaber , anten- narum basi, pedibus maculisque elytrorim quatuor flavescentibus. — Long. 0,002. Lat. 0,0007. — India Orientalis. Tête noirâtre, nullement brillante, ponctuation fine et très-serrée, for- tement transversale, très-carrée et rétrosaillante postérieurement ; les yeux médiocrement grands et assez saillants ; les antennes jaunâtres à la base, brunes vers l'extrémité, peu développées, légèrement renflées vers le som- met. Corselet de même teinte que la tête, ponctuation plus profonde et confluente , terne et glabre, aussi large que la tête, pas plus long que large, très-transversalement arrondi postérieurement , pommettes réguliè- rement arrondies, suivies d'un retrécissement assez sensible qui se con- tinue jusqu'à la base, qui est finement marginée ; pas apparence de gou- lot antérieur. Elytres brunes un peu rougeâtres vers la base, ternes, pres- que glabres et couvertes antérieurement seulement de points enfoncés non confluents, qui s’oblitèrent peu à peu vers l'extrémité, ornées chacune de deux taches jaunes, la première triangulaire, située derrière l'épaule, qu'elle ne couvre pas entièrement, et s’approchant très-près de ia suture, l’autre ovale, placée un peu obliquement vers le second tiers de la lon- gueur ; plus de deux fois aussi larges que le corselet , et moins de deux fois aussi longnes que larges ; la base rectiligne, les angles huméraux ar- rondis, les côtés sensiblement arrondis, la plus grande largeur un peu au-delà du milieu; régulièrement arrondies à l'extrémité, sensiblement convexes, sans apparence de saillie aux omoplates. Dessous ducorps noi- râtre, pattes entièrement d’un jaune vif. Je n'ai vu qu’un seul individu de cette espèce, qui m'a été communi- qué par le musée de Prague, et qui fait partie des récoltes de Helfer daus l'Inde. 74. A. EUPHRATICUS. Ferrugineus, subnitidus, punctulatus, cincereo-pubescens ; elytris fuseis flavo-quadrimaculalis. — Long. 0,0022. Lat. 0,0007. —- Mesopotamia. Tête ferrugineuse, lisse et brillante, très-finement pointillée, pas plus large que longue, assez carrée postérieurement ; les veux petits et peu saillants ; les antennes jaunâtres, déliées, très-peu renflées au sommet, de la longueur de la moitié du corps. Corselet d’un rouge ferrugineux plus clair que sur la tête, assez brillant, finement pointillé et finement pubes- cent, un peu moius large que la tête, transversalement arrondi antérieu- rement, pommeltes très-faiblement saillantes, peu rétréci postérieurement, très-plat sur le disque, sans margination distincte à la base, sans goulot appréciable antérieurement. Elvtres noirâtres, peu brillantes, couvertes eulièrement de M. Blanchard, qui avait à peine déballé cette collection, et qui a mis toute l'obligeance possible à parcourir toutes les boîtes pour me communiquer les espèces d’An- thieus qui pourraient s'y rencontrer. Malheureusement ces petits insectes avaient échappé aux recherches de M. Verreaux, et nous n'avons pu découvrir que les deux individus qui ont servi à cette description. G. ANTHICUS. 473 d’une ponctuation fine, mais distincte, quoiqu’en partie voilée sous une courte pubescence jaunâtre ; ornées chacune de deux taches jaunes, de même forme et occupant la même place que dans l'espèce précédente , plus de deux fois aussi larges que le corselet, une fois et trois quarts seu- lement aussi longues que larges, carrées à la base, médiocrement arron- dies sur les côtés, régulièrement arrondies à l'extrémité ; les omoplates très-légèrement saillantes. Dessous du corps ferrugineux ; pattes entière- ment d’un jaune vif. Cette petite espèce, dont je n'ai vu qu'un seul individu, a été recueillie en Mésopotamie par le docteur Helfer, et m’a été donnée par M. Schmidt Goebel. B. Elytris immaculatis. a. Modicè elongatis. 75. À. CARBONARIUS. Totus ater, subnilidus , punctatus, pube fugaci parcè adumbratus , antennis pedibusque totis concoloribus. — Long. 0,003. Lat. 0,001. — Nova Granata. + Entièrement d'un noir foncé uniforme , et revêtu sur toutes ses parties, dans les individus bien frais, d'un duvet grisâtre très-fin qui les fait pa- raître ternes, tandis que les individus déflorés sont très-brillants. Tête lisse, distinctement pointillée vers les bords, transversale, carrée, et même légèrement échancrée postérieurement , assez convexe sur le disque ; les veux moyennement grands et peu saillants ; les antennes noires, même à l'extrême base, courtes, assez moniliformes et renflées vers le sommet. Corselet à ponctuation fine et très-serrée, presque aussi large que la tête, pas plus long que large, transversalement arrondi antérieurement, pom- mettes peu saillantes, suivies d’un fable rétrécissement qui s'arrête vers les deux tiers de la longueur, les côtés tombant ensuite perpendiculaire- ment sur la base, qui est finement marginée ; goulot antérieur très-court et peu détaché du lobe. Elytres profondément ponctuées, surtout antérieu- rement, entiérement couvertes de poils très-fins et peu adhérents, plus de deux fois aussi larges que le corselet, et moins de deux fois aussi longues que larges, légèrement échancrées à la base, les épaules arrondies et sail- lantes en avant, légèrement arrondies sur les côtés, la plus grande lar- geur au-delà du milieu, régulièrement arrondies postérieurement , et ne recouvrant pas entièrement l'abdomen , au moins dans le mâle (seul sexe que j'aie observé ), dont le pigidium, fortement développé, se prolonge en pointe mousse ; les omoplates légèrement proéminentes. Dessous. du corps et pattes entièrement noirs, même les tarses. Cette espèce habite la province de la Nouvelle-Grenade en Colombie. J'en ai acquis plusieurs individus de M. Justin Goudot ; je l'ai vue aussi dans la collection de M. Buquet. 76. A. Ricipus. Rufo-brunneus , capite thoraceque opacis; elytris nigricantibus, subnili- dis, profundè punctatis, pube rigidà argenteä hirsutis; pedibus nigro-[uscis, extremis libiis tarsisque rufescentibus. — Long. 0,003. Lat. 0,001. — Colombia. Tête d’un brun rougeitre, plus foncée au milieu du disque, très-terne, 474 &. ANTHICUS. finement chagrinée, presque glabre, faiblement transversale, très-trans- versalement arrondie postérieurement, assez plate sur le disque ; les yeux médiocrement grands, très-peu saillants ; les antennes rougeâtres, obscures au sommet, courtes, robustes et réfifléés vers l'extrémité. Corselet de même teinte que la tête, terne et chagriné comme elle, sensiblement moins large, sensiblement oblong , assez régulièrement arrondi antérieurement, plat sur le disque, pommettes assez saillantes, rétréci vers les deux tiers, et légè- rement renflé latéralement à la base, qui est rougeâtre et distinctement marginée ; goulot antérieur court et peu distinct. Elytres noirâtres, assez brillantes, profondément ponctuées, hérissées, dans toute leur étendue, de poils argentés courts et rigides, deux fois aussi larges que le corselet, moins de deux fois aussi longues que larges, très-carrées à la base, sensible- ment parallèles, régulièrement arrondies postérieurement, assez convexes en dessus ; omoplates très-légèrement saillantes. Dessous du corps noi- râtre; pattes brunes, avec l'extrémité des tibias et des tarses rougeûtres. Description faite sur un seul individu de la Colombie, qui m'a été donné par M. Klug sous le nom inédit de Piceus, Moritz, dénomination que j'ai cru devoir changer comme convenant peu à cette espèce, ou tout au moins à l’exemplaire que j'avais sous les yeux. 77. À. MisELLUS. Nigro-füliginosus, subopacus, crebrè punctatus pube tenuissimä adum- bratus ; elytris modicè elongatis , pone hümeros ronnihil depressis ; antennarum basi pedibus- que totis ferrugineis. — Long. 0,0022. Lat. 0,0007.— India Orientalis. Entièrement d’un noir fuligineux (à l'exception des pattes et de la base des antennes ), et d’un aspect plutôt terne que brillant. Tête entièrement couverte d’une ponctuation très-fine et confluente, transversale et rétrosail- larite postérieurement, assez convexe sur le disque; les yeux vitrés, médiocrement grands, médiocrement saillants; antennes ferrugineuses à ’extrême base, peu allongées, mais moins moniliformes et moins renflées au sommet que dans les deux espèces précédentes. Corselet terne, à ponc- tuation fine et confluente comme la tête, légérement tomenteux, presque aussi large que la tête, presque aussi long que large, transversalement arrondi antérieurement, les pominettes assez saillantes et régulièrement arrondies, suivies d’un rétrécissement assez sensible, prolongé jusqu’à la base, qui est faiblement marginée ; goulot anterieur très-court, mais dis- tinctement détaché du lobe. Elytres assez brillantes, distinctement ponic- tuées, peu abondamment revêtues d’une pubescence grisâtre, plus de deux fois aussi larges que le corselet, et presque deux fois aussi longues que larges, carrées à la base, légèrement dilatées sur les côtés au-delà du milieu, ovalaires postérieurement , peu convexes sur le disque, les omoplates un tant soit peu saillantes et suivies d’une légère dépression transversale. Dessous du corps noir; pattes entièrement ferrugineuses. Je n'ai vu qu'un seul exemplaire de cette espèce, recueilli dans l'Inde par Helfer, et appartenant au musée de Prague. 718. A. MELANCHOLICUS. Slaturû minori crassiorique. Fusco niger, subnitidus , conferlim sed parum profundè punctalus, parcè pubescens ; elytris subovatis ; antennis pedibusque totis rubro-ferrugineis. = Long. 0,0018. Lat. 0,0006.— America Borealis, G. ANTHICUS. 175 Espèce plus courte et plus ovalaire que la précédente, entièrement d’un brun noirâtre, à l’exception des antennes et des pattes, qui sont d’un rouge ferrugineux. Tête brillante, finement ponctuée, sensiblement trans- versale, très-carrée postérieurement, les yeux petits, assez saillants, pla- cés très en avant; antennes entièrement ferrugineuses, courtes, monili- formes , sensiblement renflées au sommet. Corselet un peu moins foncé que la tête, assez terne, couvert d’une ponctuation assez fine et très- serrée, entremélée d’un duvet soyeux et très-fin, un peu moins large que la tête, pas plus long que large, trapézoïdal, très-peu convexe, très-légèe- rement arrondi antérieurement, pommettes peu détachées, les côtés rec- tilignes et convergeant obliquement vers la base, qui ne paraît pas mar- ginée ; pas de goulot appréciable antérieurement. Elytres légèrement brillantes, abondamment , mais plus finement ponctuées que dans les espèces précédentes, revêtues d’un duvet cendré et soyeux peu abondant, plus de deux fois aussi larges que le corselet, et une fois et 3/4 à peine aussi longues que larges, légèrement échancrées à la base, les épaules un peu saillantes en avant, et colorées latéralement d'une teinte légèrement rougeâtre qui pourrait bien, dans des individus moins foncés, former une véritable tache ; arrondies sur les côtés, ce qui contribue à les faire pa- raître sensiblement ovalaires. Dessous du corps noir, les pattes entièrement ferrugineuses. Cette espèce habite les Etats-Unis d'Amérique. Je n'en ai vu qu'un seul exemplaire qui m’a été communiqué par le musée de Berlin, sous le nom d'Unicolor, Knoch, que je n’ai pu conserver à cause de l'Unicolor, Schmidt , espèce européenne publiée en 1842 dans la Gazette de Stettin. 79. A. VARIOLOSUS. Fusco-ferrugineus, subnitidus, creberrimè punctatus, subglaber ; ely- tris pedibusque flavescentibus. — Long. 0,0023. Lat. 0,0008. — India Orientalis. Tête d’un rouge ferrugineux foncé, couverte d’une ponctuation fine et peu serrée, lisse et brillante, transversale, carrée postérieurement ; les yeux grands, légèrement vitrés, peu saillants ; les antennes ferrugineuses, courtes, légèrement moniliformes et renflées au sommet. Corselet de même. teinte que la tête, glabre et couvert d’une ponctuation profonde et con- fluente ; presque aussi large que la tête, aussi long que large, transver- salement arrondi antérieurement, pommettes médiocrement saillantes , suivies d’un rétrécissement brusque vers le milieu de la longueur, les côtés convergeant ensuite peu obliquement vers la base, qui est confu- sément marginée; goulot antérieur excessivement court. Ecusson brun très-distinct. Elytres beaucoup moins foncées que les parties antérieures , plutôt jaunâtres que ferrugineuses, entièrement couvertes d'une ponctua- tion assez profonde, très-serrée et presque confluente ; glabres, dans l’exem- plaire qui m'a été communique, mais probablement ombragées d’un du- vet jaunâtre dans les individus plus frais; plus de deux fois aussi larges que le corselet , moins de deux fois aussi longues que larges, carrées à la base, avec les épaules légèrement saillantes, les côtés rectilignes, mais s'élargissant peu à peu, jusque vers le milieu et terminées en ovale peu 176 G. ANTHICUS, allongé, assez bomhbées sur le disque, sans saillie distincte aux omoplates. Dessous du corps ferrugineux, pattes jaunâtres comme les élytres. Cet insecte habite l'Inde ; je n’en ai vu qu’un seul individu qui appar- tenait anciennement à M. Reiche, et qui fait aujourd'hui partie de ma collection. À 80. A. IMMATURUS. Pallädé lestaceus, subopacus, profundissimè punctatus, hirsulopilosus ; thorace laleribus valdè rolundato, ips@ basi haud modicè courctato. — Long. 0,0023. Lat. 0,0008. — India Orientalis. Bengale. Espèce entièrement d’un jaune testacé, voisine de la précédente par la coloration et la forme des élytres, mais très distincte par la pubescence, presque chevelue, dont elle est hérissée et par la ponctuation plus pro- fonde et moins serrée des élytres. Malheureusement elle m’a été commu- niquée sans tête, ce qui en rend la description incomplète. Corselet couvert d’une ponctuation profonde et confluente , hérissé de longs poils, légèrement transversal, assez régulièrement arrondi antérieu- rement, les pommettes saillantes très-gracieusement arrondies et se pro- longeant jusqu’au-delà de la moitié de la longueur , fortement rétréci très-postérieurement ; les côtés se dirigeant parallèlement depuis le point où le rétrécissement a lieu jusqu’à la base, qui est distinctement margi- née ; goulot antérieur très-court, mais bien distinct. Ecusson très-appa- rent, comme dans l'espèce précédente. Elytres ayant exactement la même forme et à peu près la même teinte, mais semées de points beaucoup plus gros et moins serrés, et entièrement hérissées de longs poils jaunâtres. Dessous du corps et pattes entièrement concolores. Cette espèce habite le Bengale; l’exemplaire mutilé qui a servi à cette description m'a été communiqué par M. Hope, sous le nom que je lui al conservé. 5. Elytris oblongo-parallelis. 841. A. ELONGATUS. Fusco-brunneus, valdè opacus, crebrè punctlatus, pube velutinä vesti- tus, thorace suboblongo anticè non nihil globoso, antennarum basi pedibusque rufescentibus.— Long. 0,003. Lat. 0,0008. — India Orientalis. Entièrement d'un brun terne, un peu plus foncé sur la tête que sur les autres parties, et entièrement recouvert d’une pubescence veloutée à reflets jaunâtres. Tête finement chagrinée, fortement transversale, carrée postérieurement, légèrement convexe ; les yeux bruns, grands, faiblement saillants ; les antennes ferrugineuses à la base, brunes à l'extrémité, n’at- teignant pas la base des élytres, légèrement moniliformes et renflées au sommet. Corselet atteignant presque la largeur de la tête, un peu plus long que large, peu transversalement arrondi antérieurement. Pommettes régulièrement arrondies, suivies d’un rétrécissement assez sensible, qui s'arrête aux deux tiers de la longueur, les côtés tombant ensuite perpen- diculairement sur la base, qui n’est pas distinctement margmée; goulot antérieur excessivement court et peu détaché du lobe. Elytres couvertes, dans toute leur longueur, d'une ponctuation régulière, profonde et assez rapprochée sans être confluente, deux fois au moins aussi larges que le G. ANTHICUS, . 177 corselet et plus de deux fois aussi longues que larges, carrées à la base, avec les angles huméraux légèrement arrondis, parallèles jusqu'aux deux tiers et ovalaires postérieurement, légèrement cylindriques en dessus ; les omoplates un tant soit peu saillantes. Dessous du corps roussâtre; les pattes entièrement d’un ferrugineux obscur. Cette espèce habite l'Inde, où elle a été recueillie par le docteur Helfer. Le musée de Prague m'a communiqué les deux individus qui ont servi à cette description. 82. A. PUBESCENS. (1). Fusco-brunneus , subopacus, crebrè punctatus, pube cinered ves- lilus; thorace subtransverso ; antennarum basi pedibusque rufescentibus. — Long. 0,0027. Lat. 0,0009. — America Borealis, Espèce excessivement voisine de la précédente, dont la description lui. est en tous points applicable, avec cette seule différence que le corselet de celle-ci, au lieu d’être oblong, n'est pas plus long que large et paraît même, à la première vue, légèrement transversal, qu'il est moins arrondi et moins dilaté antérieurement, et que les élytres sont proportionnellement un peu moins étroites ; la couleur générale est également le brun foncé, tournant légèrement au fauve, sous l'influence d’une pubescence jaunâtre un peu moins veloutée. VARIÉTÉ. Coloration croissante : 6. Beaucoup plus foncé, presque en- tièrement noir, avec la base des antennes et les tarses ferrugineux. Cette espèce habite les Etats-Unis d'Amérique. Je lui ai conservé le nom que lui avait donné M. Dejean, qui en avait reçu plusieurs exemplaires de M. Leconte. Je ne l’ai vue dans aucune autre collection. 83. A. FuLvIPES (2). Staturû mulld minori, fusco-niger , subnitidus , sat crebrè puncta- tus, pube brevi cinereû conspersus , antennis pedibusque totis ferrugineis. — Long. 0,0023. Lat. 0,0007 (f. 7). — America Borealis. Espèce très-voisine du Pubescens par la forme, mais très-imférieure par la taille. Tête, corselet et élytres, d’un brun foncé, qui n'exelue pas, dans les individus très-frais, quelques reflets marrons. Tête assez bril- lante, très-finement pointillée, fortement transversale, légèrement arrondie ou trapézoïdale postérieurement, assez convexe sur le disque; les yeux grands et assez saillants; les antennes ferrugineuses, un peu plus foncées vers l’extrémité, courtes, légèrement moniliformes, et renflees au sommet. Corselet très-petit ( f. 7.), un peu moins large que la tête, légèrement transversal, transversalement arrondi antérieurement, les pommettes mo- dérément saillantes, rétréci un peu au-delà du milieu, les côtés se diri- geant ensuite perpendiculairement sur la base, qui ne parait nullement marginée ; goulot antérieur excessivement court et peu détache du lobe, Elytres à ponctuation distincte et peu serrée, assez brillantes, peu abon- damment revêtues d’un duvet grisâtre, plus de deux fois aussi larges que (1) Anthicus Pubescens, Dej. Catal. 1856, p. 258. (2) Anthicus Fulvipes, Dej. Cat. 1836, p. 258. 12 178 G. ANTHICUS. le corselet et deux fois aussi longues que larges (f. 7 ), carrées à la base avec la pointe des épaules légèrement arrondie, très-légèrement dilatées sur les côtés, ovalaires postérieurement, assez convexes et cylindriques en dessus ; les omoplates nullement saillantes. Le dessous du corps noi- râtre ; les pattes entièrement d’un rouge ferrugineux. Cette espèce, comme la précédente, habite les Etats-Unis d'Amérique. Son nom lui a été donné par M. Dejean, qui l'avait reçue, comme la précédente, de M. Leconte. J'en ai vu en outre plusieurs exemplaires, qui m'ont été communiqués par MM. Hope et Chevrolat. 84. À. PusiLus (1). Castaneus, subopacus, parum punctalus, parcè pubescens ; elytrorum sulur& nigrâ ; antennarum basi pedibusque pallidè testaceis. — Long. 0,002. Lat. 0,0006. America Borealis. Nouvelle-Orléans. Espèce très-voisine du Fulvipes, mais beaucoup plus petite, entière- ment d’un brun marron plus ou moins foncé. Tête lisse sans ponctuation distincte, transversale, carrée et même sensiblement échancrée postérieu- rement, avec les angles postérieurs arrondis, convexe sur le disque; les yeux très-peu saillants ; les antennes courtes, grêles et testacées à la base, renflées et noirâtres au sommet. Corselet très-finement pointillé et om- bragé d’un duvet grisâtre peu adhérent, très-petit, beaucoup moins large que la tête et aussi long que large, presque carré, transyersalement ar- rondi antérieurement, rétréci faiblement et progressivement depuis les pommettes, qui sont peu saillantes, jusqu’à la base, qui ne paraît nulle- ment marginée; goulot antérieur très-court et peu distinct. Elytres légè- rement brillantes, semées de points peu rapprochés et revêtues d’une pubescence cotonneuse peu abondante. D'un brun rouge uniforme, à l'exception de la suture qui est entièrement noire; presque trois fois aussi larges que le corselet et plus de deux fois aussi longues que larges, carrées à la base, parallèles et néanmoins un tant soit peu arrondies sur les côtés vers le milieu, en ovale très-allongé postérieurement, assez con- vexes et cylindriques en dessus, sans saillie appréciable aux omoplates. Dessous du corps d’un brun rouge, comme le dessus ; les pattes entière- ment testacees. Variétés. Coloration croissante : 6. Elytres noirâtres , tête et corselet rougeâtres. — . Entièrement noirâtre; les pattes et la base des antennes ferrugineuses. Cette espèce habite, comme les deux précédentes, les Etats-Unis d’A- mérique. M. Dejean en avait reçu un seul exemplaire de M. Leconte, et lui avait donné le nom que je lui ai conservé. Trois autres individus m'ont été communiqués par M. Hope, qui les avait reçus de la Nouvelle- Orléans. Malgré l’analogie qui existe entre les quatre espèces précédentes, il n°y a pas de confusion possible entre elles : les deux premières, Elongatus et Pubescens, qui sont de même grandeur, se distinguent, comme on (4) Anthicus Pusillus, Dej. Cat, 1836, p,. 238. G. ANTHICUS. 179 l'a vu, par la forme de leur corselet. La différence de taille suffit ensuite pour séparer, au premier coup-d'æil, les trois espèces américaines Puy- bescens, Fulvipes et Pusillus qui, proportions gardées, ont des formes presque identiques. I. Elytris subtiliter punctulatis. Les six espèces réunies dans cette Coupe, ont pour caractère commun une ponctuation très-fine, tant sur le corselet que sur les élytres ; toutes, à l'exception de la dernière, sont entièrement d’un jaune ferrugineux plus ou moins foncé, avec peu ou point de taches sur les élytres. 85. À. SUBFASCIATUS (1). Ferrugineus, subopacus, tenue pubescens, subtiliter punctatus; thorace nonnihil globoso, capiti subæquali; elytris maculâ posteriori, communi, cuspidiformi, nigrà ; antennis pedibusque flavescentibus. — Long. 0,0023 ad 0,0027. Lat. 0,0007 ad 0,0009. — Europa Meridionalis. Jolie espèce européenne reconnue etnommée depuis longtemps par M. De- jean, mais restée jusqu’à ce jour inédite, M. Schmidt n’en ayant pas eu con- naissance. Tête d’un ferrugineux obscur, très-finement pointillée, peu brillante , faiblement transversale, peu carrée postérieurement , le bord postérieur légèrement échancré par la fossette occipitale, convexe sur le disque ; les yeux médiocrement grands, assez saillants; les antennes jau- nâtres , peu allongées, submoniliformes, peu renflées vers le sommet. Corselet de même teinte que la tête, finement rugueux et finement pubes- cent, presque aussi large que la tête, un peu plus long que large, trans- versalement arrondi et cependant assez globuleux antérieurement; pom- mettes modérément saillantes, rétrécies assez postérieurement, à peu de distanee de la base, qui est peu distinctement marginée; goulot antérieur très-distinet. Ecusson obseur, terne et rugueux. Elytres d’un rouge fer- rugineux plus ou moins vif, très-finement pointillées, entièrement revé- tues d’un duvet grisâtre qui les fait paraître ternes, ornées, vers les trois quarts de la longueur, d’une tache commune noirâtre en forme de fer de flèche, la pointe tournée vers l'extrémité, s'étendant latéralement en forme de bande et se réunissant à une bordure nébuleuse plus ou moins ob- solète, qui se manifeste aux trois quarts de la longueur et qui eontourne toute l’extrémité, l'espace compris entre ces deux taches formant lui-même une tache ovale, oblique, anté-apicale, d’une teinte jaunâtre et d’un as- pect plus lisse que le reste des élytres ; plus de deux fois aussi larges que le corselet et deux fois environ aussi longues que larges, sensiblement échancrées à la base, assez arrondies sur les côtés, sensiblement ovalaires postérieurement, sans saillie appréciable aux omoplates, la suture quel- quefois un peu déprimée dans la seconde moitié. Dessous du corps fer- rugineux ; pattes jaunâtres, peu développées. — Ou le mäle de cette espèce (4) Anfhicus Subfasciatus, Dej. Catal. 1856, p. 238. Anthicus Unipunctatus, Dej. ibid. ( var. ce nobis ). Anthicus Sagitta, Sturm (non Krynicki). Sturm Cat, 4843, p. 168, 180 G. ANTHICUS. est excessivement rare, ou les signes extérieurs de son sexe peuvent s’0- blitérer au point de n'être plus appréciables ; toujours est-il que, sur plus de soixante individus observés , l'examen le plus minutieux ne m’a fait reconnaître que quatre mâles ayant le dernier segment supérieur de l'abdomen légèrement tronqué et laissant saillir imperceptiblement le pi- gidium ; sur ces quatre individus, un seul pouvait être rapporté au type de l’espèce, les autres appartenaient à la variété £ la plus prononcée, c’est- à-dire qu’à la suite d’une tache large et foncée, ils avaient toute l’extré- mité des élytres d’un jaune ferrugineux très-vif sans apparence de bor- dure obscure. VARIÉTÉS : Coloration croissante : 6. Elytres un peu plus foncés, ta- che plus large et plus noire, auquel cas la bordure nébuleuse dont nous avons parlé disparaît presque toujours, abandonnant toute l'extrémité des élytres à la tache jaune anté-apicale, qui devient alors tout-à-fait apicale et plus foncée que dans le type. Coloration décroissante : b. La tache noire des élytres peu colorée, s'oblitérant plus ou moins de chaque côté et n’atteignant pas le bord la- téral. c. Tache des élytres réduite à une petite tache triangulaire sur un fond jaunâtre, sans aucun développement latéral. Considérée par M. Dejean, comme une espèce distincte, cette variété porte dans son Catalogue et dans sa collection le nom d’4. Unipunctatus. d. Entièrement d’un testacé très-pâle, sans apparence de tache, la tête et le corselet presque aussi décolorés que les élytres. Eclosion sans doute prématurée. Cette espèce, très-peu répandue dans les collections, et qui était restée tout-à-fait inconnue à M. Schmidt, paraît cantonnée dans certaines par- ties peu méridionales de l’Europe, à l’exception d’un exemplaire d’Es- pagne, qui est précisément notre variété c (l’Unipunctatus, Dej.) Tous les individus que j'ai vus, au nombre de plus de soixante, proviennent des environs äe Lyon, du Piémont et de la Lombardie. C’est cette espèce qui figure au dernier Catalogue de M. Sturm , sous le nom de Sagitta, Krinicki, erreur bien excusable pour quiconque ne sait pas que l’espèce de Krinicki n’est autre chose que la variété 5 du Bimaculatus d'Illiger. 86. A. SoLERS. Ferrugineus, subopacus , tenue pubescens , subliliter punctatus, thorace planiusculo, minis lato quam capite, elytris maculä posteriori, communi, cuspidiformi, nigré ; antennis pedibusque flavescentibus. — Long. 0,0023. Lat. 0,0007. — Mesopotamia. Cette espèce asiatique ne diffère de la précédente que par la forme du corselet, qui est aplati, et sensiblement plus étroit que la tête, tandis que dans le Subfasciatus le corselet est notablement globuleux, et presque aussi large que la tête. Cette différence suffit pour séparer ces deux espè- ces, qui sont identiques pour tout le reste, pour la couleur, la ponctua- tion, la pubescence , et surtout pour le dessin des élytres, qui est exac- tement celui du Subfasciatus, var. 5. On peut ajouter cependant que la coloration de la tête et du corselet est moins foncée, et que la taille est un tant soit peu inférieure à celle de l'espèce européenne. G. ANTHICUS. 181 Cet insecte habite la Mésopotamie, où il a été recueilli en abondance par Helfer. M. Schmidt Gôbel m'en a communiqué neuf individus identi- quement semblables. 87. A. CERVINUS. (1). Rufo-ferrugineus, subopacus, subliliter punctatus , pube cinereä vestilus ; capite thoraceque salurioribus; elytrorum fascià ponè medium, allerâque subapicali nigricantibus. — Long. 0,0025. Lat. 0,0008. — America Borealis. Encore une espèce très-voisine du Subfasciatus ; couleur, ponctuation et pubescence semblables. La tête et les antennes sont de même forme. Le corselet se rapproche davantage de celui de l'espèce précédente. Il est peu convexe en dessus et plus étroit que la tête, il est aussi un peu moins foncé que la tête, et néanmoins un peu plus rougeâtre que les élytres. Celles-ci sont exactement de même forme et de même teinte que celles du Subfasciatus ; mais le dessin est différent, on aperçoit vers le milieu de chacune une bande noirâtre, peu foncée, qui se rétrécit et s’efface insensiblement en approchant du bord, et tout près de l'extrémité une au- tre tache encore plus pâle, qui n’atteint ni le bord latéral, ni le bord apical, et qui se réunit à la première le long de la suture, qu’elles n’at- teignent ni l’une ni l’autre ; l’espace compris entre ces deux taches, for- mant comme dans l'espèce citée, une tache ovale ferrugineuse de la cou- leur du fond. VARIÉTÉ : Coloration décroissante : b. Taches des élytres presque en- tièrement obsolètes. Cette espèce habite les Etats-Unis d'Amérique. M. Dejean, à qui elle doit son nom, en avait recu de M. Leconte plusieurs individus. Je ne lai vue dans aucune autre collection. 88. À. SUTURALIS. Flavo-testaceus, opacus , subtilissimè punctulatus, pube cinereâ ves- tilus ; capite thoraceque pauld salurioribus; elytrorum suturâ fuscä. — Long. 0,0018. Lat. 0,0006. — India Orientalis. Espèce très-voisine des précédentes, mais sensiblement plus petite ; d’une teinte jaune testacée, un peu plus foncée sur le corselet et surtout sur la tête. Tête peu brillante, très-finement pointillée, transversale, très- carrée et même un peu rétrosaillante postérieurement, le bord postérieur sensiblement échancré ; les yeux petits, peu saillants, tantôt noirs, tan- tôt de la couleur de la tête; antennes concolores, assez courtes, submo- niliformes et peu renflées vers le sommet. Corselet très-finement poin- tillé, ou plutôt chagriné, finement pubescent, aussi long que la tête, moins long que large, très-transversalement arrondi antérieurement; pommettes très-saillantes, très-réguliérement arrondies ; fortement rétréci à l'extrême base, qui ne parait nullement marginée; goulot antérieur très-court, mais distinct. Ecusson ferrugineux, très-apparent. Elytres couvertes d’une ponctuation très-fine et confluente, nullement brillantes, abondamment ombragées d’un duvet jaunâtre, sans autre tache que la teinte plus ou moins noirâtre qui colore la suture, et qui s'oblitère quelquefois vers la (1) Anthicus Cervinus, Dej. Cat, 1836, p. 238. 182 G. ANTHICUS. base, deux fois aussi larges qué le corselet et presque déüx fois aussi lon- gues que larges, légèrement échancrées à la base, légèrement arrondies sur les côtés, ovalaires postérieurement, assez convéxes eï dessus, sans apparence de saillie aux omoplates. Dessous du corps d’un ferrugineux obscur ; pattes entièrement d’un jaune pâle. Cette espèce, recueillie dans l’Inde par Helfer, appartient au musée de Prague, qui m'en a communiqué plusieurs individus. 89. A. PyGMoœŒUS. Minutissimus, flavo-testaceus, immaculatus, subopacus , subtilissimè punctulatus, tenuissimè pubescens ; elytris angustissimis, planissimis. — Long. 0,0013. Lat. 0,0004. — India Orientalis. Charmante et délicate espèce, remarquable par sa forme étroite et apla- tie, ayant un peu le facies des Ochthenomus , entièrement d’un jaune testacé de même teinte sur toutes les parties du corps, en dessous comme en dessus ; sans apparence de taches sur les élytres. La tête proportion- nellement très-large, transversale, carrée postérieurement, très-plate sur le disque; les yeux très-petits, placés très en avant ; les antennes médio- crement longues, submoniliformes, peu renflées au sommet. Corselet moins large que la tête, et un peu plus long que large, assez régulière- ment arrondi antérieurement, pommettes peu saillantes, peu convexe en dessus , trapézoïdal postérieurement, les côtés convergeant en ligne droite jusqu’à la base, qui ne paraît nullement marginée ; goulot antérieur très- court, peu distinct. Elytres très-finement poinullées, légèrement pubes- centes, moins de deux fois aussi larges que le corselet, et plus de deux fois aussi longues que larges , très-carrées à la base, très-parallèles sur les côtés, très-plates en dessus, régulièrement arrondies à l'extrémité. Dessous du corps et pattes concolores. Cet insecte a été recueilli dans l'Inde par Helfer, et m’a été communiqué par le musée de Prague. 90. À. INFUSCATUS. Parvus, complanatus , dilutè rufo-ferrugineus , subnilidus , glaber ; elytris brunneis, parte tertià anticû pedibusque Llotis testaceis. — Long. 0,0018. Lat. 0,0006. — Ægyptus. Tête d’un rouge ferrugineux vif, brillante, glabre, très-finement poin- tillée, transversale, carrée et même légèrement échancrée postérieurement ; les yeux noirs en ov ale allongé; les antennes ferrugineuses, grêles, mé- diocrement longues, peu ire au sommet. Corselet de même teinte que la tête, moins brillant, glabre et très-finement pointillé, un peu moins large que la tête, un peu moins long que large, légèrement arrondi anté- rieurement et sur les côtés, faiblement retréei à la “bic qui est sensible- ment déclive et finement marginée ; goulot très-court, mais distinct. Ely- tres assez brillantes, glabres, très-finement poinüllées , la base, jusqu'au tiers de la longueur, d'un jaune testacé, le reste d’un brun noirâtre ; deux fois aussi larges que le corselet, moins de deux fuis aussi longues que larges, très-aplaties, carrées antérieurement, les épaules tres-egêre- ment détachées, presque parallèles sur les côtés, presque carrées ou très- G, ANTHICUS. 183 légèrement arrondies à l'extrémité. Le dessous du corps ferrugineux; les pattes testacées comme la base des élytres. Cette espèce a été recueillie en Egypte par Ehrenberg. Le musée de Berlin en possède un seul exemplaire qu'il m'a communiqué, sous le nom que je lui ai conservé. 184 G. ANTHICUS. TROISIÈME DIVISION. Thorace basi modicè coarctato, supernè convexo, anticè sæpius rotundatim globoso. Nous avons réuni dans cette division cinquante espèces dont le corselet, sans fossette latérale, est généralement globuleux et convexe antérieure- ment, peu rétréci à la base et rarement sinué sur les côtés. Elle comprend les quatre groupes suivants : 41° Groupe. — Corselet allongé; élytres longues , subparallèles et sub- cylindriques (f. 2, a, b). Espèces 91 à 98 (Types 4. Longicollis, Schmidt et Tenellus, la Ferté ). 42° Groupe. — Corselet dilaté antérieurement, fartement rétréci à la base ; élytres en ovale allongé ; tarses très-longs et très-grêles (£. 3, &, b,c)(S.G. Stenidius, nobis) (1). Espèces 99 à 104 (Type 4. 7ittatus, Lucas ). 43° Groupe. — Corselet médiocrement long, régulièrement arrondi et convexe antérieurement, peu rétréci à la base; élytres le plus souvent parallèles et subecylindriques (f. 4, a, b). Espèces 102 à 130 ( Types 4. Antherinus, Linné; Hispidus, Rossi; Ater, Panz. ). 44° Groupe. — Corselet court et trapu; élytres pen allongées, bom- bées, peu parallèles, souvent ovalaires (f. 4). Espèces 131 à 139 ( Ty- pes 4. Flavipes, Panz. Aæillaris, Schmidt ). 45° Groupe. — Tête très-grosse ; corselet également gros, arrondi , presque transversal ; élytres allongées, parallèles, à peine moitié plus larges que le corselet (f. 5, a )(S. G. Liparoderus, nobis) (2). Espèce 140 (Type 4. Insignis, Lucas). ù ONZIÈME GROUPE. Thorace elongato; elytris cylindrico-elongatis (£. 2, a, db). Quoique ce groupe ne contienne que huit espèces, comme les quatre premières ont le corselet dilaté latéralement à la base et que les autres ne l’ont pas, nous croyons utile de les subdiviser de la manière suivante : «. Corselet dilaté latéralement à la base, et par conséquent bisinué sur les côtés. . . . . . . . . Espèces 91 à 94 8. Corselet simple , sans dilatation latérale A ADO P EN RE. - Ur we 95 à 98 (1) oxevos, étroit, e?Soc, forme. (2) Aemapos, gros, dépn, cou. G. ANTHICUS. 185 Cette sous-division aura en même temps l’avantage d'isoler d’une manière particulière les quatre dernières espèces qui forment entre elles une coupe excessivement naturelle et homogène. DESCRIPTION DES ESPÈCES. «. Thorace lateribus bisinuato. 91. A. FORMICARIUS (1). Rufo-piceus, nitidus, parce pilosus ; elytris basi gibhosis , pone humeros depressis ibique flavofasciatis. — Long. 0,0034. Lat. 0,001. — America Bo- realis. Anthicus Cinctus, Say, Journ. of the Academ. of nat. Scienc. of Philadelphia, vol. 3, p. 278. ? (1819?) (1). Tête noirâtre, lisse, sans ponctuation distincte, pas plus large que lon- gue, transversalement arrondie postérieurement, assez bombée sur le dis- que, les yeux petits, peu saillants ; les antennes brunes, rougeâtres à l’ex- trême base, de la longueur de la moitié du corps, assez filiformes et modérément dilatées au sommet. Corselet rougeâtre , brillant, très-légè- rement pubescent et parsemé de quelques points très-superficiels, moins large que la tête, d’un quart au moins plus long que large, régulière- ment globuleux antérieurement, sensiblement rétréci vers les deux tiers et fortement dilaté à la base, latéralement seulement, les côtés fortement bisinués, un peu déclive et profondément marginé postérieurement ; gou- lot antérieur court et peu distinct. Ecusson peu apparent. Elytres couleur de poix, très-foncées postérieurement, quelquefois un peu rougeûtres vers la base, brillantes, parsemées, antérieurement seulement, de points peu profonds et peu rapprochés, d’où s’échappent quelques poils roussâtres; les omoplates sensiblement saillantes, suivies d’une dépression transver- sale à fond jaune , deux fois et demie environ aussi larges que le corselet, et deux fois au moins aussi longues que larges, très-carrées à la base, avec les épaules détachées des omoplates, parallèles sur les côtés jusque vers la moitié, en avale aliongé postérieurement, sensiblement convexes et cylindriques en dessus, à partir de la dépression posthumérale. Dessous du corps d’un brun foncé; pattes longues et robustes, d'un brun légère- ment rougeâtre. — Dans le mâle, le dernier anneau supérieur de l’abdo- men, fortement tronqué, n’est pas recouvert par les élytres et laisse saillir le pigidium d’une manière notable. À ne considérer que la dépression transversale des élytres, la tache jaune qui en colore le fond et la saillie des omoplates, on pourrait s'étonner que cette espèce n'ait pas été placée par nous dans le 3° groupe, à côté des 4. Impressus et J’inculatus, qui réunissent ces caractères; mais quand on la compare aux 4. Longi- collis et Optabilis, qui suivent, on reconnaît qu'elle a tout-à-fait le facies de ces espèces et que c’est ici sa place la plus naturelle. Cette espèce habite l'Amérique du nord. M. Dejean en avait reçu deux individus de M. Leconte; je ne l’ai vue dans aucune autre collection. Plus (1) Anthicus Formicarius , Dej. Cat. 1836, p. 238. 186 G. ANTHICUS. d'un motif me porte à croire que l’4. Cinctus, Say des Etats-Unis, doit être rapporté à cette espèce, mais n'ayant pas vu cet insecte en nature, je n’oserais l’affirmer. 92. A. LonGIcoLLis. Nigro-piceus, subnilidus, parum crebrè punctatus , rigido-pubes- cens; elytris ponè humeros depressis, rufo-quadrimaculalis; pedibus rufis, femoribus apice nigris, maris femoribus anticis basi spin acutà armatis. — Long. 0,003 ad 0,0056. Lat. 0,001 ad 0,0012 (f. 2, 4, b, c ). — Europa Meridionalis. Anthicus Longicollis, Schmidt, Stettin Entom. Zeit. t, 3, p. 130 (1842). Anthicus Transversalis, Villa. Coleopt. Eur. dupleta. p. 35 (1833). De la taille des plus grands individus de l’4. Antherinus , mais pro- portionnellement plus étroit et plus parallèle, d’un brun de poix très-foncé, de même teinte sur la tête et le corselet que sur les élytres. Tête peu brillante, ponctuation fine et à demie voilée par un réseau de poils gri- sâtres irrégulièrement collés à la surface, pas plus large que longue, transversalement arrondie postérieurement, assez convexe sur le disque ; les yeux assez grands et assez saillants ; les antennes d'un brun foncé, très-pubescentes , de la longueur de la moitié du corps, fihformes et peu renflées au sommet. Corselet peu brillant , même ponctuation et pubes- cence que sur la tête, un peu moins large que la tête, d’un bon quart plus long que large, assez régulièrement globuleux antérieurement ( f. 2, b ), rétréci vers les deux tiers, dilaté de nouveau à la base, qui est presque aussi large que le lobe antérieur, d'où résulte une bisinuation sensible des côtés; margination postérieure peu profonde; goulot aritérieur long et très-détaché du lobe. Ecusson terne, peu apparent. Elytres assez brillantes, peu profondément et peu abondamment ponctuées, ombragées d'une pubescence argentée, courte et raide, ornées chacune de deux ta- ches ferrugineuses peu étendues, l’une triangulaire au fond de la dé- pression posthumérale, l’autre ovalaire vers les trois quarts de la lon- gueur; plus de deux fois aussi larges que le corselet, et environ deux fais aussi longues que larges, très-carrées antérieurement, avec les épaules légèrement détachées, parallèles jusqu’au-delà du milieu, régulièrement arrondies à l'extrémité, subcylindriques en dessus ; les omoplates légère- ment saillantes et suivies, chacune isolément, d'une dépression en fossette, qui ne s'étend pas jusqu'à la suture. Dessous du corps noir ; pattes lon- gues et robustes, d’un rouge ferrugineux foncé, avec l'extrémité des cuis- ses plus ou moins noire. Le mâle paraît beaucoup plus rare que la femelle ; je n’en ai constaté que trois individus sur vingt-cinq, que j'ai eus sous les yeux. Il a le dernier anneau supérieur de l’abdomen tronqué, avec le pigidium légèe- rement saillant ; de plus les pattes antérieures { f. 2, c ) sont armées d’une petite épine très-aiguê, non pas au gras de la cuisse, comme dans les For- micomus , mais tout-à-fait à la base de la cuisse. Cette épine n’existe pas dans la femelle. Cette belle espèce européenne, décrite en 1842 par M. Schmidt, est très-rare dans les collections de France ; je ne l’ai vue que dans celle de M. Dejean, qui l’avait réunie à l’4. T'enellus, comme variété douteuse, G. ANTHICUS, 187 et dans celle de MM. Foudras et Mulsant, qui l'ont trouvée assez abon- damment sur les sables du Rhône. J'en possède quelques exemplai- res recueillis, les uns en Styrie, par M. Karr, les autres en Piémont, par M. Ghiliani. Elle a été prise en outre en Sardaigne, en Sicile, en Italie, en Hongrie et jusque dans l’île de Crète, d'où M. Friwaldszky m'en à en- voyé un individu exactement semblable aux autres. Cette espèce varie très-peu ; tous les individus que j'ai vus étaient d’une teinte également foncée, les taches également ferrugineuses , toujours apparentes ; les pattes seules offrent des variations de teinte insignifiantes. L’4. Longicollis a été décrit, pour la première fois, en 1833, par MM: Villa, sous le nom de 7ransversalis, dans un appendice qui fait suite à un catalogue de leurs doubles. Cette description ne consistant que dans une phrase diagnostique de trois lignes, applicable à plusieurs autres espèces du même groupe, nous avons cru devoir maintenir, malgré sa postériorité, le nom de M. Schmidt, qui a donné une description très- complète de cet insecte. 93. A. RUFITHORAX. Nigro-piceus , subopacus, parum crebrè punctatus, hirsuto-pilosus ; antennarum basi, pedibus , thorace , elytrorumque maculis quatuor ferrugineis ; his ponè hume- ros nonnihil depressis, maris femoribus anticis basi spin acut4 armatis. — Long. 0,0098. Lat. 0,0009. — Asia Minor. Un peu plus petit que le précédent, dont il est excessivement voisin. Tête noire, finement ponctuée, confusément pubescente, légèrement trans- versale , transversalement arrondie postérieurement, assez plate sur le disque ; les yeux médiocrement grands, assez saillants; les antennes de la longueur de la moitié du corps, roussâtres, avec les quatre à cinq der- niers articles obscurs, subfiliformes, assez renflées au sommet. Corselet rouge, finement ponctué et recouvert d’urie pubescence roussâtre qui lui ôte tout éclat, de forme exactement semblable à celle du ZLongicollis, seulement un peu plus étroit. Elytres d’un brun de poix un peu moins foncé, ponctué de même, pubescence plus longue, roussâtre et plus abon- dante sur les taches que sur le fond, taches roussâtres semblablement placées, mais disposées presque en forme de bande, la première réguliè- rement transversale, la seconde légèrement oblique, n’atteignant, ni l’une ni l’autre, la suture ; forme identiquement semblable et déprimées de même d’une manière sensible derrière les omoplates, qui sont légèrement sail- lantes. Ce qui prouve encore l’analogie, je dirais presque la parenté de ces deux espèces, c’est que le mâle du Aufithoraæx présente aussi, à la base des cuisses antérieures , la petite épine ( f. 2, c) que nous avons signalée dans le Longicol!is. Cette jolie espèce habite l'Asie-Mineure. Je l’ai vue, pour ia première fois, dans la collection de M. Chevrolat. Depuis, M. Friwaldszky w’en a envoyé deux exemplaires de la même contrée. 94. A. OPTaBitS. Lœltè ferruginev:. submitidus, subtilèter punclatus, subhirsutus; ely- tris oblongo-ovalibus, piceis, fasciis duubus ferrugineis. — Long. 0,0024. Lat. 0,0007. — Alpes Maritimæ ( Nice). Rare et jolie espèce, que la forme ovalaire des élytres éloignerait des précédentes, mais qui s'en rapproche par la forme du corselet et par 188 G,. ANTHICUS. l'aspect des élytres semblablement tachetées et semblablement hérissées de poils grisâtres. Tête rouge, couverte d’une pubescence roussâtre irré- gulière qui en ternit l'éclat et en cache la ponctuation, pas plus large que longue, de même forme, en un mot, que celle du Longicollis ; antennes semblables pour la forme, tout aussi allongées, rouges, à l'exception des trois ou quatre derniers articles, qui sont noirâtres. Corselet sans ponc- tuation distinete, à cause de la pubescence qui le recouvre, de même forme que celui du ZLongicollis, seulement un peu moins dilaté à la base, en sorte que les côtés sont moins fortement sinués, un peu plus déelive à la base qui ne paraît pas distinctement marginée ; goulot antérieur court et peu détaché du lobe. Ecusson rougeâtre. Elytres d’un brun bitumineux foncé, paraissant lisses et finement ponctuées à travers le réseau de poils grisâtres et peu inclinés dont elles sont abondamment revêtues, ornées chacune de deux taches en forme de bandes transverses, placées, comme dans l'espèce précédente, l’une très-près de la base, l’autre vers les deux tiers, cette dernière légèrement oblique, atteignant l’une et l’autre plus ou moins la suture ; plus de deux fois aussi larges que le corselet et deux fois environ aussi longues que larges, en ovale régulièrement allongé, même antérieurement, avec les épaules arrondies, la plus grande lar- geur correspondant exactement au milieu de la longueur, assez convexes et cylindriques en dessus, sans saillie aux omoplates ni dépression post- humérale. Dessous du corps rougeâtre sur la poitrine et noirâtre sur l'abdomen ; pattes entièrement d’un ferrugineux vif. Cette jolie espèce, dont je n’ai vu que deux individus, a été trouvée aux environs de Nice et envoyée à M. Reiche, qui à bien voulu m'aban- donner un de ses deux exemplaires. B. Thorace simplici, lateribus non bisinuato Cette sous-division forme une coupe parfaitement naturelle, et contient quatre espèces presque identiques de formes, de couleur et d’aspect, remarquables toutes les quatre, premièrement, par la transparence et la pubescence de leurs taches, en second lieu, par la ténuité des tarses postérieurs, qui sont presque aussi longs que dans les espèces du groupe suivant. Nous commencerons par l’A. Tenellus, espèce européenne généralement répandue , après quoi les autres n’exigeront plus que des descriptions comparatives. 95. A. TENELLUS. Nigro-fuliginosus, valde opacus, tenuissimè velulinus; capite posticè quadrato ; elytris ponè humeros depressis, fasciis duabus, allerä ponè humerum, allerâ ponè medium, carneis (1); antennarum basi pedibusque rufescentibus, femoribus apice nigris. — Long. 0,0026 ad 0,003. Lat. 0,0008 ad 0,0009. — Europa Meridionalis, Syria et Meso- potamia. Anthicus Tenellus, La Ferté, Ann. de la Soc. Entom. de France. t. 11, p. 251 (1842). Anthicus Amœnus, Schmidt, Stett. Ent. Zeit. t. 3, p. 176 (1842) (2). (1) Couleur de chair. (2) Anthicus Tenellus, Hoffmg. Dej. Cat, 1856, p. 238. G. ANTHICUS. 189 Tête noire, plus ou moins terne, plus ou moins recouverte d'un duvet velouté, quelquefois glabre et brillante, faiblement transversale, carrée postérieurement, fortement bombée sur le disque, les yeux médiocrement saillants ; les äntennes plus ou moins rougeâtres à la base, obscures vers l'extrémité, beaucoup moins allongées et plus moniliformes que dans les espèces de la coupe précédente. Corselet de même couleur et de même aspect que la tête, velouté comme elle, avec des reflets roussâtres, un peu moins large que la tête, et d’un quart plus long que large, peu globu- leux et transversalement arrondi antérieurement, pommettes peu saillan- tes, très-antérieurement placées, rétréci insensiblement jusque vers les trois quarts, avec les côtés presque rectilignes, ce qui le fait paraître un peu trapézoïdal, très-légèrement dilaté latéralement à l'extrême base, et en même temps très-déclive postérieurement, sans margination basilaire distincte ; goulot antérieur très-court, mais distinctement détaché du lobe. Ecusson peu apparent. Elytres noires non moins ternes et enfumées que les parties antérieures, imperceptiblement pointillées, entièrement revêtues d’un duvet velouté, excessivement fin et court, à reflets roussâtres, ornées chacune de deux taches ou bandes couleur de chair, la première derrière l’omoplate, obliquant très-légèrement vers l'épaule, l’autre vers les deux tiers, obliquant fortement en sens inverse de la première; ces deux ta- ches abondamment recouvertes d’un duvet cendré qui modifie leur cou- leur véritable et les fait paraître grisâtres ; la suture elle-même, depuis la base jusque vers le milieu, participant à cette teinte, sous l'influence d’un semblable duvet; deux fois au moins aussi larges que le corselet et deux fois aussi longues que larges, un peu échancrées à la base, subpa- rallèles sur les côtés, légèrement dilatées vers le milieu, ovalaires posté- rieurement et cependant terminées un peu carrément à l’extrémité, qui recouvre rarement le dernier segment de l'abdomen ; peu convexes sur le disque , les omoplates légèrement saillantes et suivies d'une dépression transversale assez notable, dont Je fund est occupé par la bande anté- rieure. Dessous du corps très-noir et terne comme le dessus, à l'exception des plaques latérales du mésoslernum, qui sont sensiblement concaves, lis- ses, miroitantes et distinctement ponctuées, avec le contour extérieut bordé d’une frange de poils argentés très-fins et très-soyeux. Pattes d’un jaune testacé livide, avec les cuisses plus ou moins noirâtres; les tarses fins et dé- liés, surtout les postérieurs, qui sont presque aussi longs que les tibias. Le mäle de cette espèce, comme celui du Longicollis, est excessivement rare. Je n’en ai reconnu que trois sur une quarantaine d'individus. Il diffère peu distinctement de la femelle par la troncature peu apparente du dernier segment supérieur de l'abdomen, qui ne laisse saillir qu’imper- ceptiblement le pigidium; j'ai remarqué aussi que les cuisses antérieures du mâle, inermes à la base, étaient fortement et brusquement dilatées à peu de distance de leur origine, tandis que celles de l’autre sexe n'éprou- vent qu'une dilation ordinaire. VariÉTÉs. Coloration décroissante : Dans cette espèce, comme dans toutes celles qui ont des taches tomenteuses sur un fond de velours noir 190 G. ANTHICUS. on rencontre des individus chez lesquels le duvet s'est développé mains abondamment ou s’est oblitéré par une cause quelconque ; dans un cas, comme dans l’autre, les taches ainsi dénudées laissent voir leur véritable couleur qui, le plus ordinairen.ent, est l’incarnat pâle ou le jaune pâle ; c'est ce qui arrive pour le T'enellus, dont beaucoup d'individus offrent : Var. b : les uns, des taches d’un rouge incarnat plus ou moins pâle; Var. c: les autres, des taches d’un jaune pâle. | J'observerai seulement que la teinte incarnat m’a paru la plus géné- rale, surtout en Europe; je n’a rencontré la teinte jaune bien tranchée que dans quelques individus de la Syrie. Cette gracieuse espèce est abondamment répandue dans tout le midi de l'Europe ; j'en ai vu des exemplaires de l'Espagne, de la Sardaigne, de la Sicile, de l'Italie et de la Grèce. En France, M. Mulsant l’a recueillie en assez grand nombre aux envirous de Lyon et dans la Provence. J’en ai recueilli moi-même quelques individus auprès de Perpignan. En outre, elle a été trouvée en Algérie par le colonel Levaillant, en Syrie et en Mé- sopotamie, par le docteur Helfer, C'est cet insecte que M. Schmidt a décrit sous le nom d’Amæœnus, vers le même temps où je le décrivais sous le nom plus anciennement usité de Tenellus, que j'ai dû conserver ici. 96. A. AMBULATOR. Brunneo-fuliginosus, valde opacus, tenuissimé velutinus ; capile pos- ticè trapezoidali; elytris ponè humeros vix depressis, maculà anteriore triangulari, fasciäque ponè medium obliquà carneis; antennis pedibusque rufis, femoribus apice infuscatis. — Long. 0,0032. Lat. 0,004. — India Orientelis. Cette espèce ne diffère de l’4. Tenellus que par les caractères suivants : taille un peu plus grande, couleur ( au moins dans l'individu observé) plutôt brune que noire ; tête moins régulièrement carrée, plutôt un peu trapézoïdale postérieurement; corselet un peu moins rétréci postérieure- ment et moins cylindrique ; les élytres de forme à peu près identique, mais beaucoup moins déprimées derrière les épaules: les taches de même teinte, mais beaucoup plus larges, surtout les antérieures, qui ont une forme triangulaire, large vers le bord latéral et en puinte vers la suture ; antennes et pattes ferrugineuses, avec l'extrémité des cuisses noirâtre ; dessous du corps d'un brun foncé, finement soyeux, les plaques latéra- les du mesosternum un peu moins creuses et moins lisses que dans l’espèce européenne. | Description faite sur un individu fatigué et sans fraîcheur, appartenant au musée de Prague et provenant des récoltes de Helfer, dans l'Inde. 97. A. GoEBELn (1). Nigro-fuliginosus, valdè opacus, tenuissimé velutinus, capile posticè guadrato; elytris valdè elongatis , subovalibus , ponè humeros vix depressis, maculà anteriore triangulari, fascià ponè medium obliquà suturâque anticè usquè ud medium carneis ; anleuna- rum basi pedibusque pallidè rufescentibus, femoribus nigris. — Long. 0,005. Lat. 0,0009. — Mesopotamia. (1) Anthicus Obliquatus, Klug , in musæo Berolinensi. G. ANTHICUS. 191 De la taille des plus grands individus de l’4. Tenellus, exactement de la même couleur, terne et velouté de même, mais distinct par la forme du corselet et celle des élytres. Corselet moins retréci postérieurement, plus trapézoïdal, sans apparence de dilatation basilaire. Elytres plus al- longées , plus étroites et formant postérieurement un ovale plus pointu ; dépression posthumérale presque nulle ; taches de même teinte, mais beau coup plus larges, les antérieures triangulaires comme dans l’4. 4mbula- tor, la suture elle-même très-pubescente et légèrement colorée en rose dans la première moitié de sa longueur; tibias plus grêèles ; tous les tar- ses excessivement fins et déliés. VARIÉTÉ. — Coloration décroissante : b. Tête, corselet et élytres d’un brun légèrement rougeätre, les taches très-peu pubescentes, d’un jaune très-vif ; l'extrême base et la moitié antérieure de la suture, abondamment colorées d’une teinte ferrugineuse un peu rosée. Les cuisses d'un brun rouge ; les tibias, les tarses et la base des antennes d’un jaune vif, de même teinte que les taches des élytres. Cette espèce habite la Mésopotamie, concurremment avec le Tenellus, avec lequel il est très-facile de la confondre. Les deux individus qui ont servi à cette description ont été récoltés par Helfer, et m'ont été donnés par M. Sehmidt-Gôbel, auquel je suis heureux de la dédier, comme un faible témoignage de la reconnaissance que je lui dois. 98. A. MODESTUS. Brunneus, opacus, tenuissimè velutinus; capite, thorace, elytrorum basi, suturû ferè totà margineque laterali rubris; antennis pedibusque testaceis ; elytris valdè parallelis, anticè et posticè quadratis, ponè humeros vix depressis. — Long. 0,0028. Lat. 0,0009. — Ægyptus. Cette quatrième espece, de la taille des plus petits individus du 7'enellus, se distingue sous le rapport des formes par des élytres plus étroites, plus régulièrement parallèles et plus carrées, tant à la base qu’à l'extrémité ; elles sont en outre moins convexes et ne présentent derrière les omoplates qu’une dépression insignifiante. Aucune différence appréciable dans la forme de la tête et du corselet. Quant à la couleur, elle est très-différente ; l'espèce d'Egypte a la tête, le corselet et la base des élytres, jusqu à la tache antérieure, d’un beau rouge incarnat, légèrement voilé par une pubescence grisâtre ; la teinte rouge de la base des élytres se prolonge d’une part le long de la suture jusqu'aux taches postérieures et d'autre part, le long du bord latéral, jusqu’à l'angle postérieur externe. Les ta- ches, disposées comme dans le Z'enellus, sont probablement du même rouge que la base, mais paraissent plus pâles à cause du duvet cendré qui les recouvre. Les palpes, les antennes et les pattes, sont entièrement testacées; tous les tarses remarquablement gréles, les postérieurs au moins aussi longs que les tibias. Cette jolie espèce a été recueillie en Egypte par Ehrenberg; le musée de Berlin, qui en possédait trois exemplaires, sous le nom que j'ai con- servé, m'a généreusement donné celui qui a servi à cette description. 192 G. ANTHICUS. DOUZIÈME GROUPE. Thorace anticè globoso, posticè valdè coarctato; elytris oblongo- ovalibus; tarsis præsertim posticis tenuissimis, insolitè elongatis (f. 3, a, b, c.)(S. G. Stenidius, nobis). En plaçant ici ce groupe, nous avons cédé au désir de le rap- procher des quatre espèces précédentes, avec lesquelles il a de nombreuses analogies, résultant d’un aspect également terne, d’une pubescence également fine, courte et veloutée, de taches à peu près semblables, et surtout d’une ténuité encore plus remar- quable des tarses postérieurs (f. 3, « ) et intermédiaires. Sans ces considérations , la forme du corselet, fortement rétréci à l’ex- trême base, plaçait nécessairement ces Anthicus dans la première division. Ce groupe nous à paru assez naturel pour pouvoir être considéré comme un sous-genre auquel nous avons donné le nom de Stenidius , à cause de la forme étroite des espèces dont il se compose. Ces espèces, excessivement voisines entre elles , et néan- moins bien distinctes, sont au nombre de trois; deux appartien- nent à la région méditerranéenne, et la troisième à l’Inde. DESCRIPTION DES ESPÈCES. 99. A. VITTATUS. Nigro-fuliginosus , valdè opacus , tenuissimé velutinus ; antennis elon- gatis, apice clavatis ; elytris fasciis duabus obscuris, griseo-lomentosis, in centrum disci ra- diorum instar obliquantlibus; antennarum basi pedibusque rufescentibus, femoribus apice in- fuscatis. — Long. 0,0022. Lat. 0,0007 (f. 3, 4, b, c). — Algeria. Anthicus Vittatus, Lucas, Rev. Zool. 1843, p. 145. — Laf. et Lucas, Explorat. scient. de l'Algérie, t. 2, p. 370, tab. 52, f. 6. Entièrement d’un noir fuligineux un peu moins foncé que dans le Te- nellus; aussi terne, aussi généralement recouvert d'un duvet velouté. Tête transversale, carrée postérieurement, les angles postérieurs faible- ment arrondis, un peu rétrosaillante, peu convexe sur le disque; les yeux petits et peu saillants ; les antennes ferrugineuses, avec les trois à quatre derniers articles obscurs, longues, robustes, filiformes à la base, sensiblement claviformes au sommet. Corselet (f. 3, b) légèrement rou- geàtre à la base, entièrement recouvert d’un duvet cendré, qui le fait pa- raître grisâtre, très-large antérieurement, très-rétréci postérieurement, la largeur antérieure plus considérable que celle de la tête, et celle de la base moitié moindre, d’un quart environ plus long que large, transversale- ment arrondi et sensiblement globuleux antérieurement, les pommettes peu détachées, les côtés nullement sinués , convergeant en ligne droite vers la base qui ne paraît nullement marginée; goulot antérieur excessi- vement court et peu distinct. Ecusson trapézoïdal, plus long que large, G. ANTHICUS. 193 arrondi au sommet. Elytres noirâtres, entiérement couvertes d’un duvet velouté fin et serré qui ne laisse apercevoir aucune ponctuation, ornées chacune de deux bandes d’un ferrugineux pâle couleur de chair, mais paraissant grises sous le voile de duvet argenté qui les recouvre, les deux antérieures très-obliques, le plus ordinairement réunies sur la suture, et formant un chevron ouvert à angle droit vers la base, les postérieures séparées l’une de l’autre par la suture, placées non moins obliquement, en sens inverse des premières, auxquelles elles viennent presque se réunir, comme les rayons d'un cercle, à un point central placé un peu en avant du centre des élytres; forme très-étroite, une fois et demie seulement aussi larges que le corselet, et deux fois aussi longues que larges ; en ovale très-allongé, faiblement arrondies sur les côtés, et tronquées car- rément aux deux extrémités, très-peu convexes en dessus, sans dépression posthumérale sensible. Dessous du corps noirâtre, la base de l'abdomen quelquefois un peu roussâtre ; les pattes plus ou moins ferrugineuses avec l'extrémité des cuisses obscure. Tarses intermédiaires et postérieurs très-grêles et très-allongés, le premier article des postérieurs (f. 3, c ) plus long queles deux suivants réunis, et aussi long que la moitié du tibia. Je n'ai pas eu à ma disposition un assez grand nombre d'individus pour pouvoir reconnaître les signes extérieurs du mâle, qui est proba- blement aussi rare dans les espèces de ce groupe que dans celles du groupe précédent. Parmi les exemplaires observés, les uns avaient le dernier seg- ment supérieur de l’abdomen entièrement caché sous les élytres, les au- tres, et c’est le plus grand nombre, avaient ce dernier segment entier et terminé en pointe mousse comme celui des femelles. Cette espèce habite les possessions françaises en Afrique. Elle a été trou- vée en abondance par M. Lucas, en janvier et février, sous les pierres humides, près du marais de Tonga, aux environs du cercle de La Calle. 100. A. CRUCIGER. Rufo-testaceus , opacus , tenuissimè velutinus ; capite, thoracis an- tic parte, elytrisque rufo-brunneis , his fasciis duabus lestaceis , flavo-tomentosis, in cen- trum disci radiorum instar obliquantibus ; antennis elongatis, apice clavalis, ibique nonnihil infuscatis. — Long. 0,002. Lat. 0,0007. — India Orientalis. Couleur générale et dominante d'un rouge testacé tournant au brun sur la tête, le devant du corselet et le fond des élytres. Tête un peu plus arrondie postérieurement que celle du Y’ittatus, sans pubescence dis- tincte et très-finement pointillée; antennes plus claires en couleur, égale- ment obscures au sommet, tout aussi longues et aussi claviformes. Cor- selet brun, antérieurement seulement, rougeûtre vers la base, pas plus large que la tête, d’un quart à peine plus long que large, moins bombé que celui du Yittatus, rétréci plus brusquement derrière les pommettes, ce qui les fait paraître plus saillantes, les côtés se dirigeant ensuite pres- que parallèlement vers la base, qui présente latéralement une très-légère dilatation ; goulot très-court, mais distinct. Elytres à peu près de même forme que dans l'espèce précédente , seulement un peu moins allongées, 13 194 G. ANTHICUS. un peu plus arrondies sur les côtés, moins carrées antérieürement , pré= sentant, en un mot, un ovale plus régulier; coloration très-différente, d’un brun rouge, avec les taches normales testacées recouvertes d’un du- vet jaunâtre, toutes les quatre très-obliques; les antérieures réuties sur la suture, les postérieures séparées, les quatre ensemble présentant Fi mage d'une croix en sautoir. Dessous du corps et pattés entièrement d’un rouge testacé très-clair ; toutes les pattes longues et grêles les tarses postérieurs sensiblement plus longs que le tibia, et d’une extrême té- nuité. Cette jolie et délicate espèce habite l'Inde où elle à été abondamment recueillie par Helfer. d'en possède plusieurs exemplaires qui m'ont été donnés par le musée de Prague. 401. TENUIPES (1). Rufo-brunneus, opacus, tenue pubescens; antennis modicè elongatis , apice vix incrassatis >; elytris, fasciis duabus, anticä transversä, posticé obliquâ , obscuris , griseo-pilôsis ; antennarum basi pedibusque luridè teslaceis, femoribus fuscis.—Long. 0,002. Lat. 0,0006.— Asia Minor. Syria. Aussi étroit, mais un peu plus petit que le J’ittatus, entièrement d’un brun ruugeûtre fuligineux uniformément répandu sur la tête, le corselet et le fond des élytres. Tête un peu moins carrée postérieurement que celle du J’ittatus, également transversale; antennes sensiblement moins lon- gues et moins claviformes, brunes, avec les trois à quatre premiers arti- cles d’un testacé livide. Corselet de même forme, seulement un peu moins globuleux , insensiblement rétréei depuis les pommettes jusqu’à l'extrême base, qui est moitié moins large que le lobe, nullement marginée et nullement dilatée latéralement. Elytres exactement de même forme ; dif- férentes non seulement par la teinte, et par un aspect moins terne, mais encore par la disposition des taches, les postérieures seules étant obliques et les antérieures régulièrement transversales, les unes et les autres revé- tues d’un duvet zrisâtre beaucoup moins fin que dans l'espèce algé- rienne. Dessous du corps de même couleur que le dessus ; les pattes d’un testacé livide, avec les cuisses brunes. Tarses très-grêles, surtout les pos- térieurs «ui excèdent le tibia en longueur. VARIÉTÉS. Coloration décroissante : b. Généralement moins foncé que a, le corselet entièrement rougeûtre. €. Entièrement d'un rouge ferrugineux, avec quatre taches obscures sur les élytres, une triangulaire de chaque côté, une grande apicale com- mune, et une petite également commune autour de l’écusson ; exemplaire défloré ayant perdu toute sa pubescence. Cette espèce paraît répandue dans les contrées orientales qui entourent la Méditerranée : elle a été abondamment récoltée en Syrie par le docteur Hel- fer, et M. Friwaldszky l’a reçue non moins abondamment de l'Asie mineure. Je rattache à cette espèce, 4° l'individu sans fraicheur mentionné sous la variété c, recueilli en Mésopotamie par Helfer ; 2° un individu également (4) Anihicus Pygmœus, Motchoulsky, in litteris, teste Villa, G. ANTHICUS. 195 défloré communiqué par MM. Villa, sous le nom de Pygmœus, Mot- choulski, et recueilli à Derbent, sur les bords de la mer Caspienne. L’exemplaire de la Mésopotamie m'avait été envoyé sous le nom de Ze- nuipes , Klug, que j'ai eu soin de conserver. TREIZIÈME GROUPE. Thorace modice elongato, anticè subrotundatim globoso, con- vexo, basi parum coarctato (f. 1, a, b). Ce groupe se compose de vingt-neuf espèces plus ou moins homogènes, ayant toutes un corselet peu allongé, subeylindri- que, assez régulièrement arrondi et globuleux antérieurement, peu rétréci postérieurement, sans aucun renflement latéral à la base, et des élytres le plus souvent parallèles et carrées à la base. Nous n’avons pu introduire parmi ces espèces que des coupes artifi- cielles qui reposent sur la couleur, les taches, et la pubescence, séparant d'une part les espèces noires des espèces rougeâtres ou abondamment tachetées, et distinguant ensuite parmi ces derniè- res, celles qui ont une pubescence longue et hérissée de celles qui ont une pubeseence ordinaire, de la manière suivante : A. Espèces ornées de taches rouges ou jaunàtres. «. Pubescence courte et non hérissée ; deux taches sur chaque élytre. * Tache postérieure en forme de bande.Espèces 102 à 104 ** Tache postérieure arrondie. . . . . 105 à 108 B. Pubescence longue et hérissée; élytres noirâtres, ornées de taches : * Antérieures et postérieures . : . . . 109 à 114 ** Antérieures seulement. . . . . .. 115 à 120 B. Espèces noires. D RRPFPIENÉT NOTES … . . . . . . . 191 à 198 B. Pas entièrement noires. . . .. . . .. 129 à 130 DESCRIPTION DES ESPÈCES. A. Ps rufo aut flavo-maculatæ. . Tenue pubescentes, elytris anticè et posticè maçulatis. “ Maculà posticà fasciiformi. 102. A. Trisris. Nigro-piceus, opacus, pubescens, confertim punctulatus ; elytris con- veziusculis, maculà humerali fasciâque pauld ponè medium subobliquâ carneis, pube densiori adumbratis ; antennis tibiis tarsisque luridè testaceis. — Long. 0,0018 ad 0,0023. Lat. 0,0006 ad 0,0008.— Europa Meridionalis, Asia Minor, Syria. 196 Ptit. @ ANTHICUS. Anthicus Tristis, Schmidt, Stett. Ent. Zeit. t. 3, p. 172 (1). Tête noire, plus ou moins pubescente, plus ou moins terne, entière- ment couverte d'une ponctuation fine et serrée, médiocrement transver- sale, carrée postérieurement, fossette occipitale profonde, peu bombée sur le disque; les yeux peu saillants; les antennes entièrement testacées , de longueur ordinaire, assez moniliformes, peu renflées au sommet. Corselet d'un brun foncé, terne, couvert d’une ponctuation fine et serrée, et d’une pubescence soyeuse à reflets roussâtres , aussi large que la tête, pas beau- coup plus long que large, assez régulièrement globuleux antérieurement, assez convexe sur le disque, pommettes très-peu détachées, médiocrement rétréci très-près de la base, qui est rougeûtre et finement marginée ; gou- lot antérieur, court, mais bien détaché du lobe. Elytres presque noires, assez ternes, couvertes d’une ponctuation moins fine que sur le corselet, serrée et confluente, revêtues d’une pubescence fine, soyeuse et peu adhé- rente, ornées chacune de deux taches couleur de chair, l’une à l’extrême base, couvrant l'épaule et s’approchant plus ou moins de la suture, l’au- tre peu au-delà du milieu, formant une bande très-légèrement oblique, qui se réunit sur la suture à celle de l’autre élytre, l'une et l’autre abon- damment couvertes d’un duvet cendré qui les fait paraître grisâtres ; deux fois environ aussi larges que le corselet, presque deux fois aussi longues que larges dans le mâle, une fois et trois quarts seulement dans la fe- melle, peu carrées, mais un peu échancrées à la base, les épaules arron- dies, assez dilatées sur les côtés, légèrement tronquées à l'extrémité, as- sez convexes en dessus, sans apparence de saillie aux omoplates, et par- ticipant, surtout dans le mâle, à la forme oblongo-ovalaire du groupe précédent. Dessous du corps noir et brillant; pattes peu robustes, d’un jaune testacé livide, avec les cuisses brunes. — Le mâle se distingue comme à l'ordinaire, par la troncature du dernier segment supérieur de l’abdo- men, et par la saillie du pigidium; il est en outre sensiblement plus étroit que la femelle. VARIÉTÉS : Coloration décroissante : b. Taches des élytres plus appa- rentes et plus rouges, corselet légèrement rougeâtre, les cuisses encore brunes. c. Tête plus ou moins brune, corselet entièrement ferrugineux, élytres brunes, avec les taches très-pâles et un peu plus larges que dans le type; les pattes entièrement ferrugineuses. d. Entièrement d'un brun rougeâtre, peu foncé, uniformément répandu sur la tête, le corselet et les élytres ; avec les taches, le bord latéral des élytres, les antennes et les pattes d’un jaune légèrement testacé. Coloration croissante : B. Tête, corselet et élytres noirs; les taches postérieures tout-a-fait obsolètes, les antérieures encore légèrement appa- rentes , l'extrémité des antennes et les pattes obscures. (1) Anthicus Sericeus, Dej. Cat. 1856, p. 258. Anthicus Fenestratus, Dej. Cat. ibid. (var. y nobis.) G. ANTHICUS. 197 _ y. Entièrement noir, antennes et pattes d’un brun foncé ; pas apparence de taches sur les élytres , seulement leur emplacement est encore indiqué dans les individus très-frais, par des bandes d'un duvet argenté ( 4. Fe- nestratus du Catalogue Dejean ) (4). Cette espèce, peu commune dans les collections, se rencontre néan- moins dans plusieurs contrées de l’Europe, de l’Asie occidentale et même de l'Afrique. En France, elle a été trouvée, à ma connaissance, à Paris, à Saumur et à Marseille. M. Dejean l’a rapportée assez abondamment de l'Espagne, et M. Mellv de la Sicile. M. de Chaudoir m'en a envoyé un grand nombre d'exemplaires de la Géorgie, et M. Friwaldszky de Ja Tur- quie d’Asie, où elle à été prise aussi par M. Montandon, aux environs de Batoum. Le docteur Helfer l’a recueillie en Syrie et en Mésopotamie; enfin M. Lucas l'a trouvée en Algérie, aux environs de Philippeville. IL y a lieu de remarquer que les individus de Paris et de Saumur sont géné- ralement de la plus grande taille, et appartiennent tous à la variété ;, tandis que ceux de Marseille et du Levant sont de petite taille, et appar- tiennent aux variétés a, b et c. L'Espagne réunit toutes les variétés de taille et de coloration. M. Dejean , qui n'avait que des individus d'Espa- gne, les avait partagés en deux espèces, appelant Sericeus ceux qui cor- respondent à nos variétés 4, b, c, et Fenestratus ceux de la variété ;, dont les taches ne se reconnaissaient que par la transparence des élytres. Quoique ce dernier nom soit déjà répandu dans plusieurs collections, nous avons dû lui préférer celui de 7ristis, consacré par la publication de M. Schmidt. 103. A. SozLiciTus. Nigro-piceus, subnilidus, subglaber , confertim punctulatus ; elytris planiuseulis, maculà humerali, fasciâäque pauld ponè medium subobliqué, flavis; antennis, ti- bis tarsisque fusco-ferrigineis. — Long. 0,0022. Lat. 0,0007. — Syria. J'avais d’abord confondu cette espèce avec un individu de la précédente recueilli dans les mêmes lieux et par la même personne ; mais nn examen plus attentif m'a obligé de reconnaître en elle un insecte tout-à-fait dis- tinct. Les antennes sont plus allongées et moins moniliformes. Le corse- let assez brillant et peu pubescent est plus allongé, plus cylindrique et (1) On voit que cette espèce varie beaucoup pour la couleur depuis le noir le plus com- plet jusqu’au brun rouge le moins foncé. Ce n’est pas la première fois que nous observons de semblables transitions. Les A. Humilis et Tibialis nous en ont déjà offert des exemples. Seulement il y a lieu de remarquer que les changements se font ici d’une autre manière. Dans les deux espèces citées, il y a lutte pour ainsi dire entre les taches et le fond des ély- tres. Tantôt les taches envahissent le fond ; tantôt le fond envahit les taches. Ici les élytres changent de teinte, sans que les taches changent de forme ni de dimension d’une manière notable. Cela me parait tenir à la nature tomenteuse de ces taches, qui sont plutôt le ré- sultat de la porosité et de la transparence du tissu que d’une coloration particulière. Cette transparence donne même un moyen de s’assurer de ldentité de l'espèce dans les individus déflorés, dont l'emplacement des taches n’est plus indiqué par la présence du duvet; car en soulevant légèrement les élytres, la transparence fait reparaître les taches dont on n’aurait pas soupçonné l'existence. 193 G. ANTHICUS, moins dilaté antérieurement. Les élytres diffèrent surtout d’une manière sensible ; elles sont beaucoup plus plates, plus parallèles et rigoureuse- ment carrées antérieurement, avec les angles huméraux bien marqués ; elles sont presque glabres et brillantes; les taches ont la même forme et occupent exactement la même place, mais elles sont d’un jaune vif, et l'on aperçoit à peine sur elles quelques traces d'un duvet roussâtre ; enfin les omoplates se dessinent un tant soit peu à la base. Dessous du corps noir et brillant; cuisses d'un brun foncé; tibias et tarses, comme les antennes, d’un brun légèrement ferrugineux. Cet insecte a été recueilli en Syrie par le docteur Helfer. Je n’en ai vu qu’un seul individu, qui m'a été donné par M. Schmidt-Gübel. 104, A. ANTHERINUS. Niger , griseo-pubescens, subnitidus, subtiliter punctatus; elytris maculà ponè humerum triangulari, fasciâque ponè medium obliquâ, secundüm suturam anticè et posticè dilatatä, lætè ferrugineis ; antennis tibiis tarsisque fusco-testaceis.—Long. 0,003 ad 0,0034. Lat. 0,001 ad 0,0013. — Europa. Meloe Antherinus , Linné , Syst. Nat. t. 2, p. 681 (1735). Id. Faun. Suec. n° 829. Jd. Villers, Linn. Entom. t. 1, p. 402. Lagria Antherina, Fabr. Syst. Entom. p. 126 (1775). Id. Mant. Ins. p. 94. Id. Sp. Ins. p. 160. — Linné, Syst. Nat. edid. Gmelin, t. 4 à 4, p. 1734. — Rossi, Faun. Etr. t. 1, p. 109. Id. edid. Hellw. t. 4, p. 115. Notoxus Antherinus, Fabr. Entom. Syst. t. 1, p. 212 (1792).— Illig. Kæf. Preus. t. 4, p. 288.— Panz. Faun. Germ. Fasc. 11, tab. 144. — Cederhielm, Faun. Ingriæ, n° 107. — Oliv. Encyel. Meth. t. 8, p. 395. — Latr. Hist. Nat. des Crust. et des Ins. t. 40, p. 555. Anthicus Antherinus, Payk. Faun. Suec. t. 1, p. 255 (1798). — Fabr. Syst. Eleut. t. 1, p. 291. — Dict. des Sciences Nat. t. 2, p. 202. — Schh. Syn. t. 2, p. 56. — Gyll. Ins. Suec. t. 2, p. 492. Id. t. 3, p. 706. Id. t. 4, p. 506.— Sahlb. Ins. Fennica, t. 1, p. 458. — Steph. Brit. Ent. t. 5, p. 73. — Zetterst. Faun. Lapp. p. 158. — Casteln. Hist. Nat. des Ins. Col. t. 2, p. 258, pl. 20, f. 5. — Schmidt, Stett. Entom. Zeit. t. 35, p. 129 (4). Lytta Antherina, Mart. Engl. Entom. tab. 39, f. 3 (1792). — Marsh. Ent. Brit. t. 1, p. 485. Notozus Cinctellus, Rossi, Mant. t. 1, p. 46, tab. 2,f. D (1792-1794). Id. edid. Hellw. t. 1, p. 386. Tête noire, terne, couverte d'une ponctuation très-fine et très-serrée, et ombragée d’un duvet grisâtre, faiblement transversale dans le mâle, plus large dans la femelle , assez carrée postérieurement, sans fossette occipitale, assez convexe sur le disque ; les yeux médiocrement saillants; les anten- nes entièrement d’un brun plus ou moins ferrugineux, abondamment pu- bescentes, de la longueur de la moitié du corps, robustes, presque aussi grosses à la base qu’à l'extrémité. Corselet uoir, couvert de la même ponc- tuation et de la même pubescence que la tête, ordinairement moins large que la tête dans la femelle, aussi large qu'elle dans le mâle, un peu plus long que large, arrondi et globuleux antérieurement, faiblement rétréei pus (1) Anfhicus Antherinus, Dej. Catal. 1836, p. 238. G: ANTHICUSs 199 postérieurement , sans pommettes latérales distinctes, les côtés s’arron- dissant régulièrement presque jusqu’à la base, qui est finement margi- née; goulot antérieur trés-court et peu détaché du lobe. Ecusson trian- gulaire, terne et un peu saillant. Elytres plus ou moins brillantes, sui- vant qu'elles sont plus ou moins voilée; par un duvet très-fin et très- court, grisâtre sur le fond et roussâtre sur les taches, couvertes d’une ponctuation beaucoup moins fine et moins serrée que sur les parties antérieures, noires avec deux taches d'un rouge ferrugineux très-vif, l'une irrégulièrement triangulaire, placée obliquement derrière l’é- paule et n’atteignant pas la suture, l’autre au-delà du milieu , en forme de bande oblique, atteignant plus ou moins le bord latéral, s’unissant sur la suture à celle de l’autre élytre, et s'épanouissant en pointe anté- rieurement et surtout postérieurement le long de la suture: seusiblemeut moins larges dans le mâle que dans la femelle, mais n’atteignant pas tout- à-fait, même dans le mâle, une longueur double de la largeur, assez car- rées à la base , avec les épaules arrondies, légèrement arrondies sur les côtés, surtout dans la femelle, ovalaires postérieurement, assez convexes et eylindriques, sacs saillie apparente aux omoplates. Dessous du corps entièrement noir, cuisses uoirâtres, tibias et tarses d’un brun sale plus ou moins ferrugineux. Le mâle, qui est un peu moins commun que la femelle, s'en distingue , comme nous l’avons déjà remarqué, par une tête et des élytres sensible ment moins larges, par une forme, en un mot, plus svelte et plus allon- gée ; ses caractères abdominaux consistent , comme à l'ordinaire, dans une large échancrure du dernier segment supérieur, et dans la saillie du pi- gidium, qui est souvent très-déelive et presque vertical. On remarque en outre dans la plupärt des mâles, une épine très-fine, longue et aiguë à l'extrême base et au côté interne des cuisses antérieu’es ; mais ce caractère n’est pas constant, souvent l’épine manque , ou n’est que rudimentaire. VARIÉTÉS : Coloraiion décroissante : b. Taches antérieures agrandies, envahissant plus ou moins la suture; les postérieures plus grandes aussi, tendant à se réunir aux antérieures le long de la suture; le plus souvent les cuisses sont rougeàtres dans éette variélé, quelquefois cependant elles restent noires. c. Toutes les taches rouges étant réunies sur le disque, il ne reste du fond que quatre taches noires, une triangulaire autour de l'ecusson, une latérale vers le milieu de chaque côté, et une grande à l'extrémité ; pat- tes entièrement rougeâtres. C’est à peu de chose près la variété > de M. Schmidt. 4. Entièrement rougeàtre en dessus comme en dessous, les élytres con- servant leur dessin ordinaire, seulement les taches sont beaucoup plus pà- les, et le fond offre à peine une légère teinte noirâtre; éclosion prématurée (var.1e, Gyil,, 1.5, p. 706). Coloration croissante : 5. Bandes postérieures étroites, sans épanouis- sement le long de la suture, et formant par leur reunion un chevron très- ouxert ; les cuisses presque toujours noires, très-rarement rougeâtres. Cette 200 G. ANTHICUS. variété bien distincte et bien caractérisée est répandue surtout en Sardaigne et en Sicile ( var. b, Gyll., t. 2, p. 493). 7. Bandes postérieures très-courtes, réduites à deux taches ovales légè- rement obliques qui sont loin d'atteindre, soit le bord latéral, soit la suture. Cette variété très-remarquable, et qu’on serait tenté de considérer comme une espèce distincte, a été prise en Sardaigne, et m’a été commu- niquée par M. Géné, qui a bien voulu m’en abandonner un exemplaire. . Taches postérieures des élytres entièrement nulles (var. d, Gyll., t. 4, p. 506). £. Entièrement noir, sans apparence de taches, les tibias et les tarses conservant une teinte ferrugineuse, qui empêche la confusion avec l'A. Ater. Quoique je n’aie pas vu cette variété, elle est si clairement décrite par Gylleñhall (t. 4, p. 506), que j’ai dû la mentionner ici. L’4. Antherinus, aussi anciennement connu que le Floralis, est géné- ralement répandu dans toutes les contrées de l’Europe, depuis la Laponie jusqu’en Espagne, depuis l'Angleterre jusqu'aux provinces caucasiennes de l'empire Russe. M. Lucas m'a dit en outre l'avoir recueilli en Algérie. Le nom que lui a donné Linné pourrait faire supposer qu’elle n’habite que sur les fleurs. On l'y rencontre en effet fréquemment pendant le prin- temps et l’été, mais elle se tient tout aussi volontiers dans le fumier, dans le terreau des couches, et généralement sous toutes les matières végétales en décomposition. * Maculà posticâ rotundatä. 105. A. SPECTABILIS. Niger, subnilidus, punctatus, tenui pube vestitus ; capite thorace- que valdè incrassalis; elytris maculâ ponè humerum triangulari, alterâque versès apicem ro- tundatä, lœtè ferrugineis ; antennis pedibusque totis nigris. — Long. 0,004. Lat. 0,0014.— Promontorium Bonæ Spei. Belle et grande espèce, ayant beaucoup du facies de l’Antherinus. Tête noire, grosse et large, peu brillante, distinctement ponctuée, légèrement pubescente, fortement transversale et carrée postérieurement ; les yeux petits, assez saillants; les antennes entièrement noires, peu allongées, les quatre à cinq derniers articles peu renflés, arrondis et tout-à-fait monili- formes. Corselet noir, peu brillant, ponctuation fine et serrée, légèrement pubescent, aussi large que la tête, pas plus long que large, médiocrement convexe, presque régulièrement circulaire et rétréci à l'extrême base, qui est très-faiblement marginée ; goulot antérieur court, mais bien détaché. Ecusson triangulaire. Elytres noires, assez brillantes, couvertes d’une ponctuation abondante résultant de points allongés, plus serrés vers la suture, ornées chacune de deux taches d'un rouge ferrugineux vif, la première derrière l'épaule, grande et à peu près triangulaire, l’autre ar- rondie, aux deux tiers de la longueur ; deux fois à peine aussi larges que le corselet, une fois et deux tiers aussi longues que larges, subparallèles, subrectangulaires antérieurement, les épaules légèremeut détachées ; très- légèrement arrondies sur les côtés, ovalaires postérieurement, neu con- vexes en dessus, sans saillie apparente aux omoplates. Le dessous du corps G. ANTHICUS. 201 et les pattes entièrement noirs; le pénultième article de tous les tarses abondamment garni en dessous d’une brosse de duvet cendré. Espèce rapportée du cap de Bonne-Espérance, décrite d’après un in- dividu unique, communiqué par le musée de Berlin. 106. A. QUADRILUNATUS. Nigro-piceus, subnitidus, punctatissimus, pube parm tenui conspersus ; antennarum basi, tibiis, larsis, elytrorumque maculis, allerâ ponè humerum trian- gulari, alterâ ponè medium rotundaté, ferrugineis ; thorace rotundalo, basi parum coarctato. — Long. 0,003. Lat. 0,0012. — California. Tête noire, assez brillante, couverte d’une ponctuation assez profonde et non confluente, abondamment couverte d’un duvet grisâtre, tranver- sale, carrée postérieurement, assez convexe sur le disque; les yeux mé- diocrement saillants ; les antennes noirâtres vers l’extrémité, ferrugineuses à la base, semblables pour la longueur et la force à celles de l’Antherinus. Corselet noir, quelquefois légèrement teint de rouge vers la base, même ponctuation et pubescence que la tête, aussi large qu’elle, à peine plus long que large, globuleux et arrondi en tous sens comme celui du Spec- tabilis, sans pommettes latérales, faiblement rétréci à l'extrême base, qui est finement marginée; goulot antérieur court, mais très-distinct. Ecusson triangulaire, peu aigu. Elytres d’un brun de poix très-foncé, assez bril- lantes, couvertes, jusqu’à l'extrémité, d'une ponctuation profonde et non confluente, revêtues d’un duvet gris assez grossier, ornées chacune de deux taches rouges, l’une irrégulièrement triangulaire, derrière l’épaule, n’atteignant pas la suture, l’autre arrondie un peu au-delà du milieu; deux fois aussi larges que le corselet, moins de deux fois aussi longues que larges, peu carrées antérieurement, les angles huméraux très-arron- dis, presque parallèles sur les côtés, ovalaires postérieurement, assez con- vexes et cylindriques, sans apparence de saillie aux omoplates. Dessous du corps entièrement noir ; pattes ferrugineuses avec les cuisses noirâtres. Cette espèce, extrêmement voisine du Spectabilis par la forme lourde et engoncée du corselet, s’en distingue par une taille très-inférieure et par la teinte partiellement rougeâtre des antennes et des pattes. Elle a été rapportée de la Californie par M. Piccolomini. J'en possède un exemplaire qui m’a été vendu par M. Dupont. Il en existe un autre dans la collection de M. de Brême. 107. À. QUADRIOCULATUS. Piceus , subnitidus , punctatus, pube parüm tenui consper- sus ; antennis, thorace, tibiis tarsisque saturè ferrugineis; elytris macul@ ponè humerum trian- gulari, allerâque versus apicem rotundatà flavo-testaceis ; thorace antice dilatato, antè basin coarctato. — Long. 0,0056. Lat. 0,0013 (f. 1, 4, b, c, d). — Europa Meridionalis. Anthicus Quadriguttatus, Nall .Voy. dans l'Espagne mérid. 2° partie, p. 75, (1835) (1). Tête noire, assez brillante, couverte de points très-serrés et d’un duvet grisâtre, pas plus large que longue dans le mäle, légèrement transversale dans la femelle, carrée postérieurement, avec les angles postérieurs ar- rondis , sans fossette occipitale, assez convexe sur le disque; les yeux (1) Anthicus Quadrimaculatus, Dej. Cat. 1856, p. 238. 202 G. ANTHICUS. grands et sensiblement saillants; les antennes d’un ferrugineux foncé, ciliées, peu allongées, très-faiblement renflées au sommet. Corselet ( f. 4, a, b ), d’un rouge sombre, peu brillant, finement ponctué et couvert d’un duvet grisâtre, de même largeur que la tête et sensiblement plus long que large, transversalement arrondi antérieurement, pommettes latérales saillantes et bien détachées, rétréci peu au-delà du milieu , les côtés se dirigeant ensuite presque perpendiculairement sur la base, qui offre un très-léger renflement latéral et une margination peu sensible ; goulot antérieur court, mais très-détaché du lobe. Ecusson triangulaire, bien distinet. Elytres d’un brun de poix foncé, assez brillantes, couvertes d’une ponctuation peu serrée , plus profonde antérieurement que postérieure- ment, et donnant naissance à une pubescence grisâtre, courte et médio- crement fine, ornées chacune de deux taches d’un jaune brillant, l’une irréguliérement triangulaire, derrière l'épaule, n’atteignant pas la suture, l'autre vers les deux tiers de la longueur, plus petite et de forme arrond'e ; plus de deux fois aussi larges que le corselet et deux fois aussi longues que larges dans les deux sexes, carrées antérieurement, très-légèrement arron- dies sur les côtés, ovalaires postérieurement, peu convexes ei peu cyin- driques, les omoplates très-légèrement senties et suivies d’une très-faible dépression. Dessous du corps noir; pattes ferrugineuses avec les cuisses plus ou moins noirâtres. Le mâle se distingue de la femelle par une tête un peu plus étroite et par la troncature ordinaire du dernier segment supérieur de l’abdomen, avec saillie du pigidium. Les élytres ne paraissent pas étre plus larges dans la femelle que dans le mâle. Le hasard nous ayant procuré un in- dividu dont la verge est en outre remarquablement saillante, nous en donnons le dessin (f. 1, c, d ). VARIÉTÉS : Coloration décroissante : b. Corselet et antennes d’un rouge clair. Les cuisses entièrement rouges. Coloration croissante : 5. Corselet aussi noir que la tête; antennes, übias et tarses, d’un ferrugineux très-obscur. Cette belle espèce européenne, qui n’a pas été connue de M. Schmidt, est très-peu répandue dans les collections. Pendant longtemps, on n’en a pas connu d'autre exemplaire que l'unique individu rapporté d’Espagne par M. Dejean et conservé dans sa collection sous le nom de Quadrima- culatus. Depuis peu d'années, MM. Mulsant et Foudras, en ont trouvé quelques exemplaires dans les saussaies des environs de Lyon, et plus récemment encore M. Ghiliani l’a récoltée assez abondamment dans les Alpes du Piémont. Cet insecte nous parait identique avec l’espèce espagnole que Waltl a décrite en 1835 sous le nom de Quadriguttatus , mais nous n'avons pu admettre ce nom à cause du Quadriguttatus, Rossi; il en est de même du nom inédit de Quadrimaculatus, Dej. qui a dû être écarté à cause du Quadrimaculatus, Lucas, publié en 4843 dans la Revue Zoologique. L’4. Quadrioculatus a de grands rapports de facies avec le Longi- collis, Schmidt, Ces deux espèces ont la même taill?, le même port, la même couleur et les mêmes taches, mais la forme du corselet du dernier, G. ANTHICUS. 203 fortement bisinué sur les côtés, nous a obligé à le placer dans un autre groupe. 11 y a lieu aussi de remarquer que l’épine dont les cuisses an- térieures sont armées , dans le mâle du Longicollis, ne se retrouve nulle- ment dans le Quadrioculatus. 108. A. QUADRIMACULATUS. Nigro-brunneus, subopacus, glabriusculus, subliliter puncla- tus ; elytris maculis duabus rotundatis, allerd ponè humerum , allerä ponè medium ferrugineis ; antennis pedibusque tlotis saturè rufescentibus ; thorace subelongato, subtrapezoëdali. — Long. 0,0023. Lat. 0,0008. — Algeria (Oran). Gallia Meridionalis ( Perpignan ). Anthicus Quadrimaculatus, Lucas, Rev. Zool. 1843 , p. 146. — Laf. et Lucas, Explor, Scient. de l'Algérie, t. 2, p. 374, tab. 392, f. 7. Var. G. Anthicus Brunneus, Laf. Annales de la Soc. Ent. de Fr. t. 41, p. 249, tab. 40, RAPE"T. Tête noire, peu brillante, finement, mais distinetement ponctuée, sen- siblement transversale, carrée postérieurement, fortement rétrosaillante , avec une très-légère échancrure occipitale, fortement bombée sur le dis- que, les yeux relativement petits, ovales, très-peu saillants ; antennes d'un rouge ferrugineux foncé, de la longueur de la moitié du corps, à articles allongés, grossissant peu vers l'extrémité. Corselet noirâtre , un peu ferrugineux à l'extrême base, ponetué comme la tête et sans pubes- cence appréciable, de même largeur que la tête, sensiblement plus long que large, transversalement arrondi antérieurement, trapézoïdal posté- rieurement, médiocrement convexe, peu rétréci à la base, les côtés se dirigeant obliquement et sans sinuosité vers la base, qui est visiblement marginée ; goulot excessivement court et peu distinet. Ecusson noir, bril- lant, arrondi au sommet. Elvtres d'un brun très-foncé, peu brillantes, couvertes de points oblongs, très-fins, peu serrés, donnant naissance à une pubescence roussâtre, courte et très-fugitive, ornées chacune de deux petites taches arrondies, d'un rouge ferrugineux peu brillant, à contours peu arrêtés, placées l’une derrière l'épaule , l’autre un peu au-delà du milieu, distantes l’une et l’autre de la suture; oblongues, subparallèles, presque deux fois aussi larges que le corselet et deux fois environ aussi longues que larges, coupées carrément à la base, conjointement arrondies à l’extrémité, les épaules médiocrement arrondies et légèrement séparées des omoplates par un faible sillon longitudinal. Dessous du corps noir, pattes, comme les antennes, d’un rouge ferrugineux foncé. VARIÉTÉ, Coloration croissante : 6. Élytres sans taches distinctes ; on aperçoit à peine, derrière l’épaule, une faible teinte rougeàtre, dernier ves- tige de dla tache qui occupe cette place dans le type. C’est celte variété que j'ai décrite et figurée, en 4842, dans les anuales de la Société Entomolo- gique de France, sous le nom de Brunneus. Cette espèce habite, en Afrique, les environs d'Oran, et en France ceux de Perpignan. Il n’en a été pris qu’un seul exemplaire dans chaeune de ces localités : dans la première, par M. Lucas, sous des pierres humides, au mois de mars; dans la seconde, par moi, à l’aide du filet faucheur, au mois de juin. Le premier, qui est le type de l'espèce, appartient au musée de Paris. Décrit sommairement par M. Lucas, en 1843, dans la 204 G. ANTHICUS. Revue Zoologique, il a été décrit de nouveau par moi et figuré par M. Lucas dans l’Explorat'on scientifique de l'Algérie, dont la publi- tion n'est pas encore achevée ( Voyez plus haut la synonymie ). B. Species hirto-pilosæ. * Elytris nigris, anticè et posticè rufo-maculatis. 109. A. CREBERRIMUS. Saturè ferrugineus, subnilidus, hirlo-pilosus ; thorace creberrimé et profundè punctato ; elytris fusco-nigris, maculé basali lat , fasciaque ponè medium obli- quâ, aller alteri secundüm suturam conjunctà, ferrugineis ; pedibus totis pallidè testaceis. — Long. 0,0025. Lat. 0,0008. — Madagascar. Tête d’un rouge ferrugineux foncé, très-lisse, sans ponctuation appré- ciable, parsemée de poils grisâtres , fortement transversale, peu carrée postérieurement ; les yeux noirs, assez saillants ; les antennes testacées. Corselet de même teinte que la tête, beaucoup moins large qu’elle, à peine plus long que large, grossièrement et profondément ponctué, peu pubes- cent, transversalement arrondi antérieurement, peu convexe, pommettes saillantes , faiblement rétréci avant la base, qui est fortement marginéc ; goulot très-court et peu distinct. Elytres assez brillantes, couvertes de gros points peu serrés, hérissées de poils grisâtres assez régulièrement inclinés en arrière; la couleur du fond d'un noir peu foncé, envahie en grande partie par deux larges taches ou bandes ferrugineuses, l’une transversale, couvrant presque toute la base et ne laissant antérieurement qu’une faible bordure obscure, l’autre peu au-delà du milieu, oblique, réunie à l’an- térieure le long du bord latéral et le long de la suture; plus de deux fois aussi larges que le corselet et deux fois aussi longues que larges, carrées à la base, légèrement dilatées vers le milieu, ovalaires postérieurement , faiblement déprimées transversalement à la base, ce qui les fait paraître un peu bombées sur le disque. Dessous du corps d'un rouge obscur; pattes entièrement d’un jaune testacé pâle. Cette espèce, bien distincte et remarquable par la ponctuation gros- sière du corselet, a été rapportée de Madagascar par M. Goudot. Je n'en ai vu qu’un seul exemplaire qui a passé de la collection de M_ Reiche dans la mienne. 110. A. CRINITUS. Ferrugineus, subnitidus , hirlo-pilosus, parüm crebrè punctatus ; Ca- pile elytrisque nigricantibus, his basi ferè totà maculâque magnâ posticâ communi ferrugi- neis. — Long. 0,0025. Lat. 0,0008.— Ægyptus et Senegalia. Tête noirâtre, brillante, très-lisse, semée de quelques gros points en- foncés en avant entre les veux, peu abondamment ombragée de poils roussâtres, légèrement transversale, légèrement carrée postérieurement , avec une très-faible échancrure occipitale, assez convexe sur le disque ; les veux grands et assez saillants; les palpes testacés, robustes; les an- tennes plus ou moins rougeâtres, un peu plus claires à la base, médiocre- ment longues, les derniers articles moniliformes et peu renflés. Corselet d’un rouge ferrugineux vif, brillant, ponctuation fine et très-espacée, entremélée de poils roussâtres, un peu moins large que la tête, sensible- ment plus long que large, arrondi et globuleux antérieurement, les pom- G. ANTHICUS. 205 mettes bien détachées, les côtés en-dessous légèrement concaves et très- lisses, médiocrement rétréei à la base, qui est très-distinctement marginée ; goulot antérieur long et très-détaché du lobe. Ecusson triangulaire peu distinct. Elytres assez brillantes, fortement ponctuées antérieurement , beaucoup plus finement vers l'extrémité, abondamment couvertes de poils grisätres plus ou moins hérissés, noirâtres, avec une large tache ou bande basilaire de grandeur variable, tantôt bordée de noir antérieurement, tantôt envahissant toute la base et ne laissant de noir que la pointe des épaules, ornées en outre, aux deux tiers de la longueur, d’une tache commune ovale plus ou moins allongée et tendant à se réunir à la tache antérieure, le long de la suture; deux fois aussi larges que le corselet, et presque deux fois aussi longues que larges, peu convexes, subparallè- les, carrées antérieurement, les épaules légèrement détachées, régulière- ment arrondies à l'extrémité. En-dessous, poitrine rouge, abdomen noi- râtre, pattes d’un ferrugineux clair, avec les cuisses plus ou moins obscures. Variétés. Coloration croissante : BG. Très-foncé en couleur, le corse- let presque entièrement noir ; les taches des élytres moins grandes ; les cuisses noirâtres , sans que les antennes, les tibias et les tarses, soient plus foncés. Cette espèce est de nature à varier beaucoup pour la couleur. Elle est exactement dans les mêmes conditions que l'Æumilis, Germ., et je ne doute pas que, recueillie plus abondamment, elle n'offrit tous les passages du rouge au noir sans tache. Cette espèce a été trouvée en Egypte et au Sénégal. Le musée de Berlin m'a communiqué, sous le nom que j'ai conservé, un individu recueilli en Egypte par Ehrenberg ; M. Dupont m'en a communiqué trois autres recueillis au Sénégal par M. Dumolin, et il m'est impossible de décou- vrir, entre l'individu d'Egypte et ceux du Sénégal, la moindre différence spécifique. La variété 5, qui provient du Sénégal, diffère beaucoup plus des autres exemplaires du même pays que ceux-ci ne diffèrent de l’exem- plaire égyptien. Le musée de Paris m'a communiqué un individu soit- disant de Sibérie, qu'il m'est également impossible de séparer de cette espèce. M. Dupont a bien voulu me céder deux de ses individus, et le troi- sième appartient aujourd'hui à M. de Brême. 111. À. OCELLATUS. Ferrugineus, subnilidus, hirto-pilosus, punctatissimus ; capile ely- trisque nigricantibus ; his maculà basali triangulari, posticâ rotundatâ suturäque lœtè ferru- gineis. — Long. 0,0025. Lat. 0,0008. — India Orientalis. Tête brillante, noirâtre, parsemée de gros points enfoncés et de poils grisâtres, sensiblement transversale, un peu carrée, mais nullement échan- crée postérieurement, assez convexe sur le disque; les yeux grands, vitrés, assez saillants ; palpes testacés, robustes; antennes ferrugineuses, médio- crement longues , à peine renflées au sommet. Corselet rouge, brillant, peu pubescent, distinctement ponctué, presque aussi large que la tête, sensiblement plus long que large, dilaté et arrondi antérieurement, pom- mettes saillantes, séparées de la base par un sillon latéral, rétréci posté- 206 G. ANTHICUS. rieurement un peu avant la base, qui est distinctement marginée; goulot antérieur assez long et bien détaché. Ecusson triangulaire, paraissant un peu arrondi sur les côtes. Elytres peu brillantes, profondément ponctuées , hérissées de poils roussâtres, d'un noir brun, avec la suture rougeäâtre et ornées chacune de deux taches d’un jaune ferrugineux, l'antérieure, près de l'épaule, triangulaire, la postérieure, aux deux tiers de la longueur, plus petite et parfaitement ronde; plus de deux fois aussi larges que le corselet, presque deux fois aussi longues que larges, oblongues, subpa- rallèles, subcylindriques, carrées antérieurement, arrondies à l’extrémité. Dessous du corps noirâtre ; pattes entièrement testacées. Cette espèce a été recueillie dans l’Inde, par Helfer, et appartient au musée de Prague, qui m’en a communiqué trois individus. 412. À. HiIRSUTUS. Obscurè ferrugineus, subopacus, totus griseo-villosus, punctatissimus ; capile , femoribus elytrisque nigrecantibus ; his basi fasciâque posticà obliquà flavo-ferrugi- neis. — Long. 0,0024. Lat. 0,0008. — India Orientalis. Tête noirâtre, très-lisse et brillante, grossièrement ponctuée vers les bords et sur le chaperon, qui est séparé du disque par un léger sillon transversal, hérissée, surtout sur les côtés, de longs poils grisâtres, lége- rement transversale , un peu carrée postérieurement, assez convexe sur le disque ; les yeux vitrés, grands et assez saillants; palpes testacés; an- tennes d’un ferrugineux obscur, plus pâles vers la bâse, de longueur ordinaire, les derniers articles moniliformes, médiocrement renflés. Corse- let d’un brun sale, moins foncé que la tête, assez finement ponctué, abondamment couvert de poils cendrés, un peu moins large que la tête, un peu plus long que large, arrondi et légèrement dilaté antérieurement, trapézoïdal postérieurement, la base distinctement marginée; le goulot antérieur très-court, mais très-détaché. Elytres presque ternes, couvertes d’une ponctuation profonde , très-abondamment hérissées de poils grisà- tres, brunes, avec deux bandes d’un ferrugineux jaunâtre, lune transver- sale, couvrant toute la base, l'autre oblique au-delà du milieu ; plus de deux fois aussi larges que le corselet, presque deux fois aussi longues que larges, oblongues, subparallèles, subeylindriques, carrées antérieure- ment, régulièrement arrondies à l'extrémité. Dessous du corps noirûtre; pattes abondamment velues, testacées, avec la massue des cuisses noi- râtre. Description faite sur deux individus des Indes orientales , recueillis, comme les précédents, par Helfer, et communiqués par le musée de Pra- gue. Très-voisine de la précédente, cette espèce s’en distingue par la forme légèrement trapézoïdale du corselet, par la pubescence plus longue et plus abondante et par une disposition différente des taches des élytres. 113. A. SEerosus. Leœlè ferrugineus, subopacus, hirsuto-ciliatus, parum crebrè punclatus, elytris nigris, basi ferè totâ, fasciäque ponè medium obliquà ferrugineis. — Long. 0,0024. Lat. 0,0008. — India Orientalis. Bengale. Espèce entièrement d’un rouge ferrugineux vif, à l'exception des élytres &G. ANTHICUS. 207 dont le fond est noir, mais largement envahi par des taches rouges. Tête assez terne, sans ponctuation distincte, parsemée de eils roussâtres, for- tement transversale, un peu trapézoïdale postérieurement et rétrosaillante, avec une échancrure occipitale assez sensible; les yeux noirs et saillants ; les antennes testacées , longues et filiformes, les articles terminaux remar- quablement longs et peu renflés. Corselet terne, couvert d’une ponctua- tion médiocrement fine et très-serrée, mois large que la tête, pas plus long que large , transversalement arrondi antérieurement, pommettes sail- Jantes, rétréci un peu avant la base, qui est finement marginée et séparée des pommettes par un sillon latéral; goulot antérieur assez long et très- détaché. Ecusson transversal, peu triangulaire. Elytres assez brillantes, couvertes de points peu serrés, d'où s’échappent des cils roussâtres, raides et peu abondants; noires avec deux grandes taches rouges : l’une anté- fieure, couvrant presque toute la base et ne laissant qu’une faible teinte obscure sur la suture et la pointe de l'épaule, Pautre au-delà du milieu, formant une large bande oblique , séparée de celle de l’autre élytre par la suture qui reste noirâtre ; exactement semblables pour la forme à celles des deux espèces précédentes. Dessous du corps rougeâtre; pattes entiere- ment d’un jaune pâle. Cette espèce, comme V4. Ocellatus, doit varier beaucoup pour la co- loration. Très-voisine sous beaucoup de rapports des deux espèces précé- dentes, elle s’en distingue abondamment par la forme courte du corselet, la lengueur et la ténuité des antennes, et les cils raides qui remplacent chez elle la pubescence échevelée des autres. Je n'ai vu qu'un seul mdividu de cette espèce, qui provient du Bengale, et qui m'a été donné à Bruxelles par feu M. Nyst. Depuis que cette des- cription est terminée, M. Hope m'a communiqué un individu de l'Assam, très-décoloré, qui appartient sans nul doute à cette espèce ; les élytres sont presque entièrement jaunes, avec une tache obscure à la base, une autre vers le milieu, une troisièmie à l'extrémité, et la suture noirâtre d’un bout à j’autre. 414. À. QUADRIGUTTATUS. Niger, nilidus, hirsuto-pilosus ; elytrorum maculis duabus al- terû ponè humerum alter@ antè apicem flavo-testaceis ; antennis tibiis tarsisque saturè ferru- gineis. — Long. 0,0022 ad 0,0025. Lat. 0,0007 ad 0,0009. — Europa Meridionalis. Notoxus Quadriguttatus, Rossi, Mant. t. {, p. 48, ett. 2, app., p. 131 (1792). Zd. edid, Hellw. t. 1, p. 388. Anthicus Quadriguttatus, Schmidt, Stett. Ent. Zeit. t. 3, p. 134 (1842). Anthicus Quadrinotatus, Gy11. Ins. Suec. t. 2, p. 498 (1810). — Steph. Brit. Ent, t. 5, p- 74. Anthicus Bifasciatus, Castelnau, Hist. Nat. des Ins. Coléopt. t. 2, p. 259 (1840).? Anthicus Guttatus, a Ferté, Ann. Soc. Ent. de France, t. 11, p. 248 (1842). (1). Tête d’un noir brillant, très-lisse au milieu du disque, parsemée de gros points enfoncés en avant et sur les bords, hérissée de longs poils noirä- (1) Anthicus Guttatus, Hoffmg. Dej. Cat. 1836, p. 258. 208 G. ANTHICUS. ÊTES tres, faiblement transversale, très-carrée postérieurement , sans fossette occipitale distincte; les yeux placés très en avant, petits et très-peu sail- lants; les antennes d’un ferrugineux plus ou moins sombre, de longueur ordinaire, légèrement moniliformes et peu renflées vers le sommet. Cor- selet noir, assez brillant, couvert de gros points peu serrés, hérissé de poils noirâtres, et laissant voir en outre dans les individus très-frais deux bandes longitudinales de duvet argenté, réunies postérieurement le long de la base, aussi large que la tête, un peu plus long que large, surtout dans le mâle, transversalement arrondi et globuleux antérieurement, pommettes peu détachées, faiblement et graduellement rétréci jusqu'à la base qui est peu distinctement marginée; goulot antérieur assez long et très-détaché. Ecusson peu distinet. Elytres d’un noir un peu brun, brillantes, assez for- tement ponctuées, couvertes d'une double pubescence , l’une plus courte, grisâtre et inclinée, l’autre beaucoup plus longue, noirâtre et hérissée, or- nées chacune de deux taches jaunes plus ou moins orangées, l’une derrière l'épaule, en forme de bande transversale , rétrécie en approchant de la su- ture, où elle se réunit presque à celle de l’autre élytre, la suture entre deux conservant une teinte plus foncée que celle des taches, l’autre aux trois quarts de la longueur, de forme oblongo-ovalaire, obliquement trans- verse, cette dernière n’atteignant nullement ni le bord latéral, ni la suture; deux fois environ aussi larges que le corselet, et moins de deux fois aussi longues que larges, un peu échancrées à la base, les épaules assez angur- leuses, sensiblement arrondies sur les côtés, convexes en dessus et ovalaires postérieurement, légèrement déprimées derrière les épaules, à l’'emplace- ment même des taches antérieures. Dessous du corps noir, abondamment revêtu d’un duvet gris. Cuisses noirâtres, tibias et tarses plus ou moins ferrugineux. Le mäle, outre l'échancrure arrondie du dernier segment supérieur de l'abdomen et la saillie du pigidium, se distingue aussi par une forme constamment plus étroite de la tête, du corselet et des élytres. VARIÉTÉS : Coloretion croissante : 6. Taches antérieures comme dans &, les postérieures réduites à un très-petit point jaune arrondi, qui pourrait bien finir par s’oblitérer entiérement. 7. Taches postérieures comme dans &, les antérieures bien nettement sé- parées par la suture, n'ayant point la forme d’une bande, mais d’une tache triangulaire comme dans l’Antherinus. Coloration décroissante : b. Taches antérieures complétement réunies sur la suture et formant par leur réunion, une véritable bande transver- sale , taches postérieures plus larges, antennes et pattes d’un rouge beau coup moins foncé. c. Tête et corselet rougeûtres, élytres brunes, décolorées, avec de larges taches comme celles de la variété b. Eclosion probablement préma- turée. Cette espèce appartient aux parties méridionales de l'Europe ; on la trouve assez abondamment en Espagne, dans le midi de la France , en Si- cile, en Sardaigne, en Italie et en Illyrie. M. Chevrolat m'en a communi- qué un exemplaire de Constantinople, et le colonel Levaillant l’a prise en G. ANTHICUS, 209 Afrique, aux environs d'Alger (1). Malgré la petite inexactitude relevée par Gyllenhal dans la description de Rossi, je pense, avec M. Schmidt, que l’insecte décrit par ce dernier, sous le nom de Quadriguttatus, ne diffère nullement de celui décrit dix-huit ans plus tard par l’auteur suédois. Il suf- fit que celui-ci ait fixé son attention sur un mâle, et Rossi sur une femelle, pour que le corselet ait paru à l’un plus allongé qu'à l’autre. L'4. Bifas- ciatus Castelnau, décrit sommairement par cet auteur dans son Histoire naturelle des insectes Coléoptères, appartient très-probablement à l’es- pèce de Rossi. Il suffit pour s’en convaincre de lire cette description citée par nous à la suite de l’4. Palicari parmi les espèces douteuses. ** Elytris nigris anticè solum rufo-maculatis. 415. A. Hispipus. Niger, nilidus, hirsuto-pilosus, punctatus ; thorace basi nonnihil rufes- cente ; elytrorum fascià ponè humeros transversä , antennis libiis tarsisque ferrugineis. — Long. 0,0023. ad 0,0025. Lat. 0,0007. ad 0,0009. — Europa. Notoxus Hispidus, Rossi, Mant. t. 1, p. 46 (1792). 1d. edid. Hellw. t. 1, p. 386. Anthicus Hispidus, Schmidt, Stett. Ent. Zeit. t. 3, p. 132 (1842). Notozus Hirtellus, Fabr. Suppl. p. 67 (1798). — Panz. Faun. Germ. Fasc. 35, tab. 3. — Oliv. Encyel. Meth. t. 8, p. 397. ) Anthicus Hirtellus, Fabr. Syst. Eleut. t. 1, p. 292. — Schh. Syn. t. 2, p. 58. — Gyll. Ins. Suec. t. 4, p. 507. — Casteln. Hist. Nat. des Ins. t. 2, p. 258 (2). Notoxus Bicolor, Oliv. Ent. t. 3, n° 51, 5, tab. 1,f. 4, a, b (1795).— Latr. Hist. Nat. des Crust. et des Ins. t. 10, p. 356. L’4. Hispidus, Rossi (Hirtellus, Fabr.), est une espèce tellement connue et en même temps tellement voisine de la précédente, que ce se- rait, je crois, peine inutle d'en donner ici une description détaillée. Ne us nous contenterons donc d'établir une comparaison entre ces deux espè- ces. La taille , la couleur, la ponctuation , la pubescence, le facies en un mot est exact-ment le même. Sous le rapport des taches, celles de l'His- pidus sont un peu plus rougeâtres, les antérieures ont la même forme et sont presque réunies sur la suture, qui dans les individus considérés comme types, conserve une teinte un peu plus foncée que les taches, les posté- rieures manquent totalement; le corselet, bien qu'également noir, pré- sente toujours une légère teinte rougeâtre à l'extrême base. Sous le rap- port des formes , les différences se réduisent à un peu moins de convexité dans le corselet, surtout chez la femelle, et à un peu plus de parallé- lisme dans les élytres des deux sexes. Les différences sexuelles tirées de l'abdomen sont en réalité les mêmes, mais moins faciles à saisir à cause (1) Stephens donne place à cet insecte dans sa British Entomoloyy, et dit en posséder un exemplaire trouvé eu juin aux environs de Londres. Gyllenhal de son côté, prétend qu'il ha- bite ( rarissimè il est vrai) aux environs d'Upsal. M. Schmidt, d'après le jugement de Schôn- herr, conteste l’assertion de Gyllenhal. Je serais tenté de contester également celle de Ste- phens , d'autant plus que l’Hispidus, espèce très-voisine et bien moins méridionale, ne figure pas parmi les espèces anglaises. (2) Anthicus Hirtellus, Fabr. Dej. Cat, 1856, p. 258. 14 216 G. ANTHICUS. du récourement plus complet des élytres. Contrairement à ce qui se passe ordinairement, le mâle m'a paru constamment de taille supérieure à la femelie et potnwu d’un corselet plus globuleux, ce qui n'empêche pas celle-ci d’être proportionnellement plus ovalaire et plus large des élytres. Variétés : Coloration croissante : 6. Taches antérieures moins gran- des que dans «, complètement séparéés sur la suture par la couleur du fond. Corselet partiellement ferrugineux, comme dans la variété 8. y. Taches antérieures comme celles de la variété précédente, corselet aussi noir, où même plus noir que dans «. Coloration décroissante : b. Les taches antérieures entièrement réunies s ur la suture, sans intermédiaire obseur. Cuisses ordinairement rougeûtres. c. Taches antérieures non-seulement réunies, mais envahissant toute la base jusqu’au bord antérieur. Les antennes et les pattes entièrement d’un rouge testacé pâle. Cette espèce est un peu moins répandue en Europe que lAntherinus. On ne la trouve ni en Angleterre, ni en Laponie, ni en Finlande ; mais elle existe er Suède, en Allemagne, et dans tout le midi de l’Europe. J’en ai reçu en outre des exemplaires de la Grèce, de l’Asie mineure, de la Syrie et de la Géorgie. M. Schmidt dit qu’elle se trouve sur les bords sablonneux des rivières; pour mon compte, je l'ai trouvée en extrême abondance, dans un jardin potager , sous des détritus de végétaux. En préférant le nom de Rossi à celui de Fabricius, je n’ai fait que suivre l'exemple de M. Schmidt, qui n’a pas hésité à obéir sur ce point aux lois inflexibles de la priorité. 416. BipLAGIATUS. Niger, nitidus, villoso-ciliatus, cribratim punctatus, elytrorum maculà ponè humeros triongulari, antemnarum basi, tibüs tarsisque ferrugineis. — Long. 0,003. Lat. 0,004..— Promontorium Bonæ Spei. Téte robuste, noire, lisse sur le disque, grossièrement ponctuée sur les côtés et entre les yeux, légèrement ciliée, fortement transversale, carrée postérieurement et même un peu rétrosaillante, les angles postérieurs légèremeut arrondis, assez convexe sur le disque; les yeux médiocre- ment grands, ovales et peu saillants ; mandibules noïres, courtes et robus- tes; palpes ferrugimeux; antennes ferrugineuses à ja base, obscures au sommet, moins longues que la moitié du corps, à derniers articles moni- liformes et peu renflés. Corselet noir , assez brillant , fortement ponctué, peu pubescent, de même largeur que la tête, pas plus long que large, arrondi et assez fortement dilaté antérieurement, assez convexe et globu- leux, rétréci un peu avant là base, les pommettes saillantes, contournées par un sillon latéral, lisse et légèrement rougeàtre; déclive et peu dis- tinctement marginé à la base; goulot long et bien détaché. Large écus- son triangulaire. Elytres noires assez brillantes, criblées de très-gros points ronds, espacés, avec les intervalles très-lisses, hérissées de poils ou cils blanchâtres, moins larges et moins abondants que dans l’Aispidus, ornées chacune, derrière lepaule, d’une tache triangulaire ferrugineuse qui n'atteint pas la suture, deux fois aussi larges que le corselet, presque deux fois aussi longues que larges, oblongues, subparallèles, assez carrées G. ANTHICUS. 2141 à la base, très-légèrement arrondies postérieurement , la suture un peu saillante. Dessous du corpset cuisses noirâtres, tibias et tarses ferrugineux. Description faite sur un seul individu du cap de Bonne-Espérance, com- muniqué par le musée de Berlin sous le nom d’Æwmeralis, que nous n'a- vons pu conserver, à cause de l'Humeralis, Gebler. 117. A. BALTEATUS. Nigro-piceus, subnitidus, modicè pilosus ubique profundè puncialus ; elytrorur basi totà, tibiis tarsisque flavo-testaceis. — Long. 0,0027. Lat. 0,0009. — Ægyptus. Tête noirâtre, brillante, semée de gros points enfoncés en avant et sur les côtés, très-faiblement ciliée, transversale, un peu carrée postérieure- ment, assez convexe sur le disque, les yeux arrondis, médiocrement sail- lants; antennes fuligineuses, plus pâles vers la base, peu allongées, sub- moniliformes. Corselet presque noir, peu brillant, fortement ponctué, faiblement pubescent, aussi large que la tête, à peine plus long que large, transsersalement globuleux, rétréei très-peu avant la base, qui est légèrement ferrugineuse et finement marginée. Elytres d'un brun noir très-foncé, assez brillantes, fortement ponctuées, peu abondamment hé- rissées de poils grisâtres moins longs que dans l'Hispidus, toute la base d'un jaune testacé, jusqu'au-delà du quart de la longueur, deux fois aussi larges que le corselet, moins de deux fois aussi longues que larges, sub- parallèles , un peu échancrées à la base, peu convexes en dessus, très- légèrement arrondies sur les côtés, sans aucune dépression derrière les omoplates. Dessous du corps et cuisses noirâtres, tibias et tarses testacés. Cette espèce, rapportée d'Egypte par Ehrenberg, appartient au musée de Berlin, qui a bien voulu m'en abandonner un individu. ai conservé à cette espèce le nom que M. Klug lui avait imposé. Excessivement voisine de l’Hispidus, var. c, elle s'en distingue imparfaitement par une taille un peu plus grande, par un corselet un peu plus large, et par des élytres plus larges, moins cylindriques, plus grossièrement ponctuées et moins pubescentes. 418. A. FLOREUS. Elongaius, subcomplanalus, niger , subnätidus, modicè pitosus ; elytris sat profundè, capile thoraceque subliliter punctalis ; thorace rubro, anté basin nonnihil coarc- talo.; elylrorum basi lolä, antennis, pedibusque flavo-testaceis, — Long. 0,0025. Eat. 0,0008. — Ægyptus. Fête noirâtre, brillante, finement ponctuée le long des veux et entre les antennes, parsemée de poils grisâätres, transversale , presque carrée postérieurement , les angles postérieurs arrondis, peu bombée sur le dis- que ; les yeux légèrement ovales, grands et saillants; mandibules et palpes roussâtres; antennes de moyenne longueur, ferrugineuses, peu monili- formes, l'article basilaire long , grêle et cylindrique. Corselet d’un rouge ferrugineux, peu brillant, trés-fmement ponctué, peu pubescent, moins large que la tête, sensiblement plus long que large, arrondi et subglo- buleux antérieurement , rétréci avant la base, pommettes saillantes, très- lisses en dessous, contournées par un léger sillon latéral, base peu dé- clive et distinctement marginée; goulot antérieur assez long , evlindrique 212 ‘G. ANTHICUS. et bien détaché. Ecusson très-peu distinct. Elytres noires assez brillantes, peu profondément ponctuées, hérissées surtout sur les côtés de poils fins argentés et très-fugitifs, la base jusqu’au delà du quart de la longueur presque entièrement testacée, la pointe des épaules seule restant noirâtre ; oblongues, parallèles, aplaties sur le disque, carrées antérieurement, régulièrement arrondies à l’extrémité, les épaules légèrement détachées. Dessous du corselet et poitrine rouges, abdomen obscur; les pattes presque entièrement testacées, avec la massue des cuisses légèrement noi- râtre. Description faite sur un seul exemplaire rapporté d'Egypte par Ehren- berg, et communiqué par le musée de Berlin, sous le nom de Floreus, Waltl, que je lui ai conservé. J'ai cru un instant, à cause de la communauté de patrie, que cette espèce, ou plutôt que l’individu ici décrit pouvait n’être que le mâle du Balteatus ; mais une comparaison attentive m'a fait reconnaître qu'il y avait entre ces deux espèces d’autres différences que le plus ou moins de largeur du corselet et des élytres. Les élytres du Floreus sont évi- demment plus aplaties que celles du Balteatus ; la tête et le corselet de ce dernier sont grossièrement ct profondément ponctués, tandis que la ponctuation des mêmes parties du Floreus est insensible. Ces motifs nous ont paru suffisants pour séparer ces deux espèces, malgré les analogies qu'elles présentent. 419. A. BasaLis. Complanatus, parüm elongatus, nilidus, modicè pilosus; elytris dis- linctè , thorace capiteque indistinctè punctalis ; thorace angustulo, sublrapezoidali; elytrorum basi ferè tot, antennis pedibusque testaceis. — Long. 0,0024. Lat. 0,0007. — Guinea. Cette espèce est tellement voisine de la précédente, que si elle eût été recueillie en Egypte, j'aurais cru devoir l’y réunir; mais comme elle pro- vient de la côte de Guinée, je me suis décidé à l’en séparer après la com- paraison la plus attentive. Je me bornerai donc à signaler les différences. Sous le rapport de la coloration, l’exemplaire unique que m'a communi- qué M. Dupont est beaucoup plus foncé que le Floreus. Le corselet, au lieu d'être rouge, est noirâtre, seulement un peu ferrugineux à la base. Les élytres, dont l'extrême base est obscure, présentent plutôt une bande trans- versale qu’une base entièrement jaunâtre. Les antennes et les pattes m’of- frent aucune différence notable. Pour ce qui est des formes, le corselet, de même longueur et largeur , est un peu trapezoïdal, au lieu d’être rétréci avant la base, les côtés, à partir des pommettes, sont rectilignes et con- vergent vers la base; les élytres sont un peu moins longues, moins rigou- reusement parallèles et plus aplaties encore sur le disque; leur ponctua- tion pourrait bien être aussi un peu plus grosse; quant à celle du corselet et de la tête, je la crois aussi fine mais plus espacée, autant qu'on peut en juger sur un individu médiocrement frais. La pubescence est à peu près la même de part et d'autre. Cet insecte, recueilli, comme nous l’avons déjà dit, sur la côte de Gui- née, appartient actuellement à M. de Brême. G. ANTHICUS. 213 120. A. PYRRHONIUS. Parëm elongatus , niger , subnitidus , modicè pilosus , punctatus ; thorace saturè ferrugineo, angustulo, subtrapezoïdali ; elytrorum basi, antennis pedibusque ferè lotis flavo-ferrugineis; capite posticè medià basi foveolato. — Long. 0,0022. Lat. 0,0007. — India Orientalis. Assam. Encore une espèce excessivement voisine des deux précédentes, tête noire, corselet d’un rouge ferrugineux foncé, élytres d’un brun noir, avec toute la base ferrugineuse, le tout ombragé de poils grisâtres moins longs et moins hérissés que dans l’AHispidus. Quoique le corselet de cette espèce soit rougeâtre, comme dans le Floreus, sa forme, postérieurement trapézoïdale, l’en éloigne suffisamment, et par cela même la rapproche du Basalis ; c’est donc de ce dernier qu'il importe de la distinguer, et pour cela on est réduit à une bien légère différence, à la présence d’une fos- sette occipitale très-marquée dans l’espèce indienne, et absolument nulle dans l’insecte de la côte de Guinée ; on peut ajouter à cela une tête un peu plus forte, des élytres un peu plus courtes et une; ponctuation un peu plus profonde sur le corselet. A cela près, ces deux espèces, séparées géo- graphiquement par une énorme distance, sont aussi voisines spécifique- ment qu’il est possible de l'être. L'individu ici décrit a été récolté dans le royaume d’Assam, et m’a été communiqué par M. Hope, sous le nom de Pyrrhonius. B. Species nigræ. Cette coupe se compose de dix espèces, la plupart européennes ; les huit premières sont entièrement noires, les deux dernières partiellement ferrugineuses. 2, Species totæ nigræ. 121. À, ATER. Totus nig:r, solis tarsis piceis, subnilidus, glabriusculus ; elytris pro- fundëé punctatis, cylindrico-elongatis. — Long. 0,0028 ad 0,0032. Lat. 0,0009 ad 0,001. — Europa Borealis. Notoxus Ater, Panz. Faun. Germ. Fase. 31, tab. 15 ( antè 1798). — Illig. Kæf. Preuss. t. 1, p. 290. — Oliv. Encycl. Meth. t. 8, p. 597. — Latr. Hist. des Crust. et des Ins. t. 10, p. 357. Anthicus Ater, Payk. acta Holm. (1801), p. 117. — Schh. Syn. t. 2, p. 56. — Gyll. Ins. Suec. t. 2, p. 494. — Sahlb. Ins. Fenn. t. 1, p. 439. — Stephens, Brit. Entom. t. 5, p. 74. — Zetterst. Ins. Lap. p. 158. — Schmidt, Stett. Ent. Zeit. t. 5, p. 177 (1). Entièrement noir, les tarses seuls d’un brun ferrugineux. Tête assez brillante, presque glabre, très-finement pointillée, transversale, carrée pos- térieurement, fossette occipitale peu profonde, peu convexe sur le disque; les yeux petits, peu saillants, très-antérieurement placés ; les antennes en- tièrement noires, peu allongées, sensiblement moniliformes. Corselet as- sez brillant, finement pointillé, faiblement ombragé d'un duvet argenté très-court, presque aussi large que la tête, un peu plus long que large, arrondi et globuleux antérieurement, légèrement trapézoïdal postérieure- ment, faiblement rétréci à la base, qui ne parait nullement marginée d 28, (4) Anthicus Morio, Dej. Cat. 1836, p. 2 214 G; ANTHICES. goulot antérieur presque nul. Ecusson triangulaire d’un noir mat. Elytres brillantes, presque glabres, couvertes dans toute leur longueur de gros points non confluents, plus de deux fois aussi laïges que le corselet, et deux fois au moins aussi longues que larges, de forme étroite, allongée et cylindrique, un peu échancrées à la base, la pointe des épaules arrondie, très-faiblement dilatées sur les côtés, un peu bombées en dessus, ovalai- res et déclives postérieurement , sans apparence de saillie aux omoplates. Dessous du corps aussi noir qu’en dessus, abdomen lisse, sans ponctua- tion, cuisses et tibias d’un noir moins foncé, tarses d’un brun plus ou moins fuligineux. Le mäle se distingue de la femelle par l’échancrure ar- rondie du dernier segment supérieur de l'abdomen, qui laisse saillir fai- blement le pigidium. M. Sehmidt, sans parler de cette différence , affirme qu’il a la tête plus grande et les cuisses antérieures plus claviformes que la femelle. Cette assertion peut être vraie pour les cuisses, qui m’ont paru en effet plus dilatées, mais pour la tête je ne remarque aueune différence. Le mâle, au reste, est fort rare dans cette espéce comme dans beaucoup d’autres; je n’en ai vu qu’un seul sur dix individus. M. Schmidt cite une variété brune à pattes brunes (nigro-piceus, pe- dibus piceis ), je n’ai pas vu cette variété, qui peut n'être que le résul- tat d’une éclosion prématurée. L'4. Ater est une espèce particulière à l’Europe septentrionale. Elle se trouve en Laponie, en Suède, en Finlande, en Angleterre, et dans le nord de l'Allemagne; elle existe même en Sibérie, d’après la mention qui en est faite au catalogue intitulé : Catalogus Coleopterorum in Sibirid orien- tali à G. Karelin collectorum, auctore Fischer de Waldheïim, p. 24, n° 1425. Je ne sache pas qu’elle ait jamais été trouvée en France. M. De- jean, qui en avait reçu plusieurs exemplaires de la Suède, lui avait donné dans sa collection le nom de Morio, et sous celui d’Ater, Gyll. il avait confondu les trois espèces : Fuscicornis, Luteicornis et Unicolor. 122. A. UMBRINUS. Niger, subopacus , nonnihil griseo-pubescens; elytris sal profundè punciatis ; antennis , libiis tarsisque fusco-ferrügineis.—Long. 0,003. Lat. 0,001.— Sibiria Orientalis (Dahuria ). Aussi grand que l’4. Ater. Tête de même forme, mais terne, voilée d'un fin duvet grisâtre et très-finement pointillée ; antennes également monihformes, peu allongées, d’un brun ferrugineux moins foncé vers la base. Corselet semblable, peut-être un peu plus court, paraissant à peine plus long que large, sans goulot antérieur distinct. Elytres aussi longues, mais un peu plus larges et plus arrondies latéralement, couvertes d’une ponctuation beaucoup plus fine et plus serrée, et ombragées d’un duvet argenté très-court. Les pattes d’un rouge ferrugineux avec les cuisses un peu plus foncées. Cette espèce habite la partie orientale de la Sibérie, connue sous le nom de Daourie, dans le gouvernement d'Irkoutsk , sur les confins de la Chine. Je n’en ai vu qu'un seul exemplaire, envoyé par M. de Mannerheim à M. Reiche, qui a bien voulu m'en faire l'abandon. G: ANTHICUS. 215 = 123. À, Monio. Niger, subnitidus, glabriusculus ; elytris elongatis, subeylindricis, subtiliter et crebrè punciatis ; antennis totis nigris, tibiis larsisque ferrugineis, —= Long. 0 ,0024 ad 0,0028. Lat. 0,0008 ad 0,0009. — Grœcia, Asia Minor, Syria; ete. Un peu moins grand que l’4. Ater, tête de même forme, aussi fine- ment ponctuée, et ne différant que par une fossette occipitale plus pro- fonde ; antennes un peu plus courtes, plus grêles vers la base, toujours en- tièrement noires. Corselet un peu plus étroit et plus oblong ; plus régulière- ment trapézoïdal , sans margination à la base, et différant surtout par l'existence d’un goulot antérieur assez long et très-détaché du lobe. Ely- tres exactement de même forme, aussi oblongues et cylindriques, mais couvertes d’une ponctuation beaucoup plus fine qui s’oblitère. vers l’ex- trémité; suture un peu élevée ; omoplates très-légèrement saillantes. Des- sous du corps et cuisses noires; tibias et tarses d’un rouge ferrugmeux plus ou moins obscur. — Dans cette espèce, les mâles m'ont paru plus communs que les femelles; leur pigidium, très-saillant, est arrondi à l'extrémité au lieu de se teriiner en pointe. VARIÉTÉS : Coloration décroissante : b. Elytres noires, légèrement teintes de rouge derrière les épaules, les pattes entièrement d’un ferrugi- neux foncé. c. Tout le corps d’un brun foncé, les pattes jaunâtres, avec les cuisses brunes; les antennes conservant toujours dans ces deux variétés la même teinte que le corps, sans aucune décoloration des articles de la base. Cette espèce, peu commune dans les collections, est répandue dans toute la partie orientale du bassin de la Méditerranée ; j’en ai réuni sous mes yeux une vingtaine d'exemplaires, de la Grèce, des montagnes du Balkan, de l’Asie-Mineure, de la Syrie, de la Mésopotamie, et même de la Sardaigne. Ce qu'il y a de plus étonnant, c'est que le même insecte se re- trouve à Madagascar et au cap de Bonne-Espérance ; du moins il m'a été impossible d'en séparer deux individus, l’un de Madagascar, appartenant à M. Reiche, l’autre du Cap, communiqué par M. Chevrolat, sous le nom de Carbonarius. Facile à confondre avec les deux espèces précédentes et avec la suivante, on l'en distingue infailliblement, pourvu que la tête, suffisamment inclinée, permette d’apercevoir Le goulot, qui manque à ces trois espèces. 124. A. FuscicoRNis (1). Niger, subopacus, glabriusculus ; elytris planis, subtiliter et crebrè punctalis ; antennis ferè totis, tibiis, tarsisque fuscis.— Long. 0,0022. Lat. 0,0007. — Gallia Meridionalis (Perpignan ), Hispania. Excessivement voisine de l’4. Morio ; cette espèce s'en distingue par les caractères suivants : la taille est un peu moins grande; les antennes un peu plus longues et moins moniliformes , au lieu d'être noires, ont une teinte brune qui devient rougeàtre vers la base; le corselet un peu plus bombé, un peu moins oblong présente à la base une margination 7 (1) Anéhicus Ater, Dej. Cal. 1856, p. 258. 216 G. ANTHICUS. sensible, et n'offre au contraire antérieurement qu’un goulot excessivement court et peu distinct; enfin les élytres, tout aussi finement ponctuées, sont plus larges, plus carrées antérieurement et surtout plus applaties. Les cuisses sont noirâtres, avec les tibias et les tarses de la couleur des antennes. L’exemplaire ici décrit fait partie des insectes recueillis par moi, en 4840, aux environs de Perpignan, et, si je ne l’ai pas compris alors dans mon travail sur les insectes de cette localité, c’est que je croyais voir en lui un individu défloré de l’4. Tristis. Depuis, j'ai découvert, dans la col- lection de M. Dejean, un autre individu de la même espèce, recueilli en Espagne et placé par lui parmi ses 4. Ater. La comparaison de ces deux exemplaires, exactement semblables, ne m’a plus laissé de doutes sur la validité de cette espèce, qu’on peut considérer jusqu'ici comme extrême- ment rare. 425. A. Lucruosus. Niger, opacus, glabriusculus ; elytris indistinctè punctulatis, thorace anticè dilatato, antè basin coarctlato; libiis tarsisque luteo-testaceis. — Long. 0,0027. Lat. 0,0008.— Senegalia. Encore une espèce entièrement noire, distincte de toutes les précédentes par la forme de son corselet. Tête extrêmement terne, très-finement ru- gueuse , plus fortement transversale que dans les espèces voisines, sans fossette occipitale distincte ; les yeux également petits, mais un peu plus saillants ; antennes noires, courtes, moniliformes, assez renflées au som- met. Corselet terne et très-finement rugueux, un peu moins large que la tête, un peu plus long que large, transversalement arrondi antérieure- ment, pommettes très-saillantes, fortement rétréci, peu au-delà du milieu, les côtés tombant ensuite perpendiculairement sur la base, qui est très- finement marginée; goulot trés-court, mais détaché du lobe. Elytres semblables, pour la forme, à celle du Morio, mais nullement brillantes et couvertes d’une ponctuation beaucoup plus fine et moins distincte. Cuisses brunes, tibias et tarses d’un jaune sale. Cette espèce habite le Sénégal ; je n’en ai vu qu'un seul exemplaire en assez mauvais état, qui m'a été communiqué par M. Dupont et qui appar- tient actuellement à M. de Brême. 126. A. SQuamosus. Fusco niger, valdè opacus, subtilissimè confertimque punctulatus, pube murinä brevissimä squamos ubique vestitus, thorace subrotundo; antennis pedibusque lotis saturè ferrugineis. — Long. 0,002. Lat. 0,0007. — California. Entièrement d’un noir un peu brun, couvert, sur toutes ses parties, d’un duvet cendré très-court, semblable à de petites écailles qui le font paraître terne et grisâtre. Tête très-finement pointillée, transversale, un peu trapézoidale postérieurement, sillon occipital se prolongeant un peu en avant, convexe sur le disque; les veux assez saillants ; les antennes d’un brun légérement rougeâtre, courtes et moniliformes. Corselet aussi large que la tête, à peine plus long que large, presque arrondi en tous sens, assez convexe, très-peu rétréci à la base, qui est finement marginée ; gou- lot court, mais bien détaché. Elytres laissant apercevoir, à travers leur pubescence écailleuse, une ponctuation extrêmement fine et confluente, G. ANTHICUS, 217 deux fois au plus aussi larges que le corselet, et presque deux fois aussi longues que larges, un peu échancrées à la base, parallèles sur les côtés, ovalaires postérieurement , peu convexes, sans apparence de saillie aux omoplates. Dessous de la tête et du corselet un peu rougeâtres ; poitrine et abdomen noirs. Pattes entièrement ferrugineuses. Deux individus de cette espèce ont été rapportés par M. Piccolomini d’un voyage en Californie. M. Dupont, dans les mains duquel ces insec- tes avaient passé, m'en a cédé un, et l’autre appartient aujourd'hui à M. de Brême. 427. À. Lucupris. Niger, opacus, subtiliter punctulatus, tenue pubescens, thorace trape- zoïdali; antennis, tibiis tarsisque fusco-ferrugineis. — Long. 0,0018. Lat. 0,0006. — Ca- lifornia. Petite et insignifiante espèce d’un noir terne, couverte sur toutes ses parties d’une pubescence grise peu adhérente. Tête confusément pointil- lée, transversale, très-carrée postérieurement, fossette occipitale peu marquée; les yeux très-petits, très-peu saillants, placés très-en avant ; les antennes moniliformes , gréles et testacées à la base, assez renflées et brunes vers l'extrémité. Corselet confusément rugueux, aussi large que la tête, pas plus long que large, très-légèrement arrondi antérieurement, régulièrement trapézoïdal postérieurement, peu convexe, faiblement ré- tréci à la base, qui n’est nullement marginée ; goulot assez long et dis- tinctement cylindrique. Elytres très-finement pointillées, deux fois au plus aussi larges que le corselet, et moins de deux fois aussi longues que larges, un peu échancrées à la base, légèrement arrondies sur les côtés, ovalaires postérieurement , peu convexes, sans apparence de saillie aux omoplates. Dessous du corps noir. Cuisses noires, tibias et tarses d'un ferrugineux obscur. Cette espèce habite la Californie, et provient du même voyage que la précédente. Les deux individus qui ont servi à cette description, se trou- vent aujourd'hui, l’un dans la collection de M. de Brême, l’autre dans la mienne. 128. À. LuTEIcoRNIS. Niger, subopacus, subtiliter confertimque punclulatus, griseo-pu- bescens; thorace angusto; elytris oblongo-parallelis ; antenns totis flavo-testaceis; tibiis lar- sisque obscurè ferrugineis. — Long. 0,0018. Lat. 0,0006. — Gallia et Germania. Anthicus Luteicornis, Schmidt, Stett. Ent. Zeit. t. 3, p. 187 (1). Tête assez brillante, distinctement ponctuée , excepté sur une ligne mé- diale un peu saillante et parfaitement lisse, transversale, carrée postérieu- rement, sans fossette occipitale distincte ; les yeux petits, assez saillants ; les antennes de longueur ordinaire, assez moniliformes, grossissant insensible- ment de la base au sommet, entièrement d’un jaune légèrement testacé. Corselet plus finement pointillé que la tête, à peine ombragé d’un léger duvet grisätre, moins large que la tête, de forme étroite et ublongue, ar- rondi antérieurement, peu convexe en dessus, les pommettes très-peu (1) Anfhicus Ater, Dej. Catal. 1836, p. 258. 218 & ANTFHICUS. saillarités, faiblement rétréci postérieurement , non brusquement, mais peu: à-peu jusqu’à la base, qui hé paraît nullement marginéeé; goulot antériéur à peu près nul. Elytres couvertes d’une ponctuation Mons fé qué sur le corselet et conflüenté, peu brillantes, plus ou moins voïlées par une pu- bescence argentée, excessivement courte et nullement soyeuse ; plus de deux fois ausst larges que le corselet et presque deux fois aussi longues que larges, non échancréés, mais coupées carrément à la base, sabpäral- lèles sur les côtés, ovalaires postérieurement, peu convexes én dessus, les omoplates nullement saillantes. Dessous du corps d’un noir tft péu brun; pattes d’un ferrugineux obscur avec les cuisses brunes. — Le mâle est rare dans cette espèce, et se distingue très-difficilement à l’échancrure du der- nier segment abdominal, qui laisse saillir imperceptiblement le pigidium:. Les élytres, qui recouvrent jusqu’à l'extrémité de Fabdomen, rendent cette observation encore plus difhcile. VARIÉTÉS : Coloration croissante : 5. Antennes d’un ferrugineux obs- cur, pattes entièrement d’un brun foncé. | Coloration décroissante : b. Tête noire, corselet et élytres d’un brun foncé, antennes et pattes entièrement d’un jaune testacé hide. Cette petite espèce européenne, très-rare dans les collections , doit son nom à M. Schmidt, qui l’a parfaitement décrite. Elle se rencontre, mais toujours en petit nombre, sur differents points de l’Europe centrale, principalement em Bavière et aux environs de Lyon; d’où MM. Mul- sant et Foudras m'en ont envoyé plusieurs individus ; un seul exemplaire pris à Paris m’a été communiqué par M. Chevrolat. M. Dejean faisant une distinction très-fausse entre P 4ter de Panzer et l’Ater de GyHenhall, avait eru reconnaître dans l’espèce ici décrite l’4. 4ter de Panzer, et l'avait pla- cée sous ce nom dans sa collection. Quant au véritable 4fer , nous avons vu qu'il avait changé son nom en celui de Morio. Cette espèce est facile à confondre avec le Fuscicornis décrit plus haut, qui a de même des anten- nes jaunâtres, mais en comparant attentivement les corselets ; on reconnait que celui du Luteicornis est beaucoup plus étroit et moins bombé an- térieurement, la taille de ce dernier est en outre sensiblement plus petite. B. Species non totæ nigræ, 129. A. BIGUTTATUS. Niger, subopacus, subtiliter punctulatus, griseo-pubescens, thorace angusto, elytris oblongo-parallelis, ponè humeros maculà rufa rotundatà ornalis; antennis, ti- biis tarsisque fuscis, — Long. 0,0018. Eat. 0,0005. — Sardinia. Cette espèce, de même taille que le Luteicornis, en est tellement voi- sine par la couleur et par les formes, qu'il serait inutile de reproduire ici mot pour mot la description précédente La seule difference notable qui distingue cet insecte au premier coup-d'æil, c’est la présence d’une tache arrondie d’un rouge ferrugineux, non pas immédiatement derrière l’é- paule, mais au quart de la longueur, à égale distance du bord latéral et de la suture. Comme les élytres n’en sont pas d’un noir moins foncé, on ne peut pas considérer cette tache comme une variété de coloration. P’aïl- leurs, une comparaison attentive laisse découvrir dans l’4. Biguttatus 6; ANTHICUS. 219 quelques autres différences, telles qu’un corselet un peu plus convexe et des élytres un peu plus cylindriques ; à quoi on peut ajouter une ponc- tuation un peu plus forte et moins serrée sur le corselet et sur les ély- tres, sans que la pubescence légère qui les recouvre soit ni moins courte ni plus soyeuse. La couleur des antennes et des pattes est le brun légère- ment ferrugineux, comme dans la variété 5 du Luteicornis. Cette espèce, excessivement rare, n’a été trouvée jusqu’à ce jour que dans l’île de Sardaigne, ét appartient au musée de Turin. M. Géné, en m'en communiquant trois exemplaires , a bien voulu mé permettre d’en garder un pour ma collection. 130. A. GENEI. Opacus, subtiliter punctulatus, griseo-pubescens ; antennis, capite, thorace vedibusque rufis ; elytris nigris, subovatis ; abdomine obscuro. — Long. 0,0018. Lat. 0,0006. — Sardinia. Encore une espèce de Sardaigne aussi petite ét non moins rare que la précédente. Tête rouge, opaque, finement pubescente, finement rugueuse, avec une ligne médiale lisse et légèrement saillante, transversale, carrée postérieurement, sans fossette occipitale bien distincte; les yeux noirs, petits et peu saillants; les antennes moins longues que la moitié du corps, très-moniliformes, peu renflées au sommet, du même rouge que la tête. Corselet également rouge, paraissant sous une forte loupe semé de petits points peu serrés et ombragé d’un fin duvet roussätre, un peu moins large que la tête, un peu plus long que large, transversalement arrondi antérieurement, légèrement trapézoïdal postérieurement, médiocrement convexe, faiblement rétréci à la base, qui est très-finement marginée ; goulot antérieur court, mais très-distinct. Ecusson noir. Elytrés noires, ternes, peu distinctement pointillées, paraissant grises sous l'influence d’une pubescence assez abondante, moins courte et plus soyeuse que dans les deux espèces précédentes ; deux fois aussi larges que le corselet, moins de deux fois aussi longues que larges, assez régulièrement ovalaires même antérieurement, les angles huméraux étant très-arrondis et les côtés legè- rement dilatés, assez convexes sur le disque, sans apparencé de saillie aux omoplates. Poitrine et abdomen noirâtres, susceptibles de tourner au rouge dans des individus moins colorés; pattes entièrement du méme rouge que la tête et le corselet. Cette jolie petite espèce, trouvée comme la précédente dans l'ile de Sar- daigne, appartient au musée de Turin, et m'a été communiquée par M. Géné au nombre de trois exemplaires, dont un pour ma collection. Je suis heureux de pouvoir lui témoigner ma reconnaissance en donuäant son nom à ce gracieux insecte. QUATORZIÈME GROUPE. Thorace breviusculo, crassiusculo: elytris modicè elongatis, convexis, lateribus nonnihil ampliatis (f. 4), Nous avons réuni dans ce groupe neuf espèces à élytres peu 220 . G. ANTHICUS. allongées , bombées et souvent ovalaires , à corselet convexe, ra- rement plus long que large, tantôt arrondi sur les côtés, tantôt trapézoïdal. Ces neuf espèces sont rangées d’après la coloration des élytres de la manière suivante : . Elytres à fond noirâtre plus ou moins décoloré, avec qua- tre taches ‘jaunes obsolètes . ) Espèces 131 à 132 6. Elytres brunes ou noires, à taches Viens etindéterminées,L & wear die 133 à 135 7. Elytres noirâtres, à taches ben ai HiSnetes 20220 RS 136 à 139 DESCRIPTION DES ESPÈCES. 2. Elytris obsoletè nigricantibus, obsoletè flavo-maculatis. 131. A. APICICORNIS. Ferrugineus, subopacus, subtiliter punctatus ; capite obscuro; ely- tris obsoletè ngricantibus, maculà ponè humerum alterâque ponè medium luteo-testaceis, inter eas fascià saturius nigr@ interposité ; antennis rufescentibus, articulo ultimo flavo; pedibus totis ferrugineis. — Long. 0,0018. Lat. 0,0006. — Brasilia et Cumana. Tête noirâtre, brillante, presque glabre, imperceptiblement pointillée, transversale, légèrement arrondie postérieurement, bombée sur le disque ; les veux noirs, obliques, peu saillants; les antennes brunes, avec la base rougeâtre et le dernier article jaune, courtes, très-moniliformes et gros- sissant sensiblement de la base au sommet. Corselet ferrugineux, très- terne, glabre, très-finement chagriné, aussi large que la tête, pas plus long que large, transversalement arrondi et convexe antérieurement, tra- pézoïdal postérieurement, faiblement rétréci à la base, qui paraît très-fi- nement marginée ; goulot antérieur presque nul. Elytres assez brillantes, très-finement pointillées, parsemées de quelques cils roussâtres, à fond noirâtre, décoloré, dont il ne reste antérieurement qu'une bordure et une tache scutellaire obscures, au milieu une bande noire assez foncée et pos- térieurement une grande tache apicale obscure, le reste d’un brun rou- geâtre, sur lequel se détachent tant bien que mal deux taches jaunâtres, l’une triangulaire derrière l’épaule, l’autre formant une bande oblique derrière la bande noire du milieu; plus de deux fois aussi larges que le corselet, une fois et trois quarts, au plus, aussi longues que larges, car- rées à la base, légèrement dilatées sur les côtés, arrondies postérieurement, assez convexes en dessus; les omoplates très-légèrement saillantes. Des- sous du corps et pattes entièrement d’un rouge ferrugineux. — Le mâle est un peu plus étroit et plus cylindrique qne la femelle, et son abdomen dépassant les élytres, paraît distinctement tronqué. VARIÉTÉ : Coloration décroissante : b. La base des élytres entièrement ferrugineuse, sans apparence de bordure obscure. Cette espèce est du petit nombre de celles qui sont communes à plu- sieurs contrées de l'Amérique méridionale. J’en ai reçu d’abord deux indi- vidus du Brésil, l’un de M. Reiche, l’autre de M. Germar, sous le nom G. ŸANTHICUS. 221 que je lui ai conservé, et depuis j'en ai acquis de M. Funk deux indivi- dus identiquement semblables recueillis dans la province colombienne de Cumana. 132. A. NEBULOSUS. Fusco-ferrugineus , opacus, subliliter punctatus , cineréo-velutinus; elÿtris obsoletè fuscis, obsoletè flavo-bimaculatis ; pedibus luteo-testaceis ; antennis tolis fer- rugineis. — Long. 0,0016. Lat. 0,0005. — India Orientalis. Tête rougeûtre, très-terne, finement pointillée et finement pubes- cente, fortement transversale, carrée postérieurement; les yeux vitrés, très-peu saillants ; les antennes, comme dans l'espèce précédente, moni- liformes, peu allongées, entièrement ferrugineuses, un peu plus foncées au sommet qu'à la base. Corselet de même teinte que la tête, abondam- ment couvert d’un duvet roussàtre qui cache presque entierement une ponctuation finement rugueuse, aussi large que la tête, pas plus long que large, transversalement arrondi et dilaté antérieurement, les pommettes légèrement saillantes, assez convexe en dessus et sensiblement rétréci un peu avant la base, qui est très-faiblement marginée; goulot antérieur à Peu près nul. Elytres d’un brun rougeàtre, susceptibles de devenir noires dans des individus plus colores, avec chacune deux taches jaunàtres ob- solètes, l'une triangulaire tout contre l'épaule, l’autre en bande oblique très-peu au-delà du milieu , séparée de la première, comme dans l'espèce précédente, par une bande noirâtre ; ponctuation fine, mais disuncte, plus ou moins ombragee par uu duvet cendré peu adhérent; deux fois aussi larges que le corselet, une fois et trois quarts, au plus, aussi longues que larges, carrées à la base, très-faiblement dilatées sur les côtés, réguhère- ment arrondies postérieurement, peu convexes en dessus ; sans saillie ap- parente aux omoplates. Dessous du corps ferrugineux, de même teinte que le corselet ; pattes beaucoup plus clares, d’un jaune testacé vif. VARIÉTÉ ; Coloration decroissante : b. Les élytres, comme les parties antérieures, d'un rouge testace pâle, avec les quatre taches plus pâles encore. Cette espèce, qui a beaucoup de points de ressemblance avec la précé- dente, habite l'Inde, et fait partie des récoltes de Helfer dans cette contrée. J’en possède deux individus, qui m'ont été donnés par le musée de Prague. 6. Elytris fuscis vel nigris, indistinctè maculatis. 433. À. HUMERALIS. Fusco-brunneus , opacus, sublililer punctatus, griseo-pubescens ; elytris maculâ poné humerum oblongä, obsoletè lestaceä ; antennis pedibusque [errugineis. — — Long. 0,0018. Lat. 0,0006. — Sibiria. Anthicus Humeralis, Gebler, Bull. de Moscou, 1841, p. 596 (1). Tête noirâtre, opaque, couverte d’une ponctuation fine et serrée, et d’un duvet grisàtre, transversale, carrée postérieurement, fosselle occipitale 002 à (1) Anthicus Humeralis, Gebler, Dej. Cat. 1856, p. 238. 9294 G. ANTHIQUS. distinete, peu convexe sur le disque ; les yeux noirs, petits et peu sail- lants ; les antennes entièrement ferrugineuses, de longueur ordinaire, lé- gèrement renflées au sommet. Corselet noirâtre, avec les bords antérieurs et postérieurs légèrement rougeûtres , terne et pubescent, d’une grosseur au-dessus de la moyenne, un peu plus large qué la tête, un tant soit peu plus long que large, transversalement arrondi et globuleux antérieure- ment, sans pommettes saillantes, sensiblement rétréci postérieurement, les côtés convergeant obliquement jusqu'à la base, qui ne paraît nullement marginée ; goulot antérieur très-court, mais distinct. Elytres ternes, dis- tinctement pointillées, entièrement voilées d’un duvet cendré très-court, noirâtres, laissant apércevoir une longue tache humérale d’un brun rou- geâtre sans contours arrêtés, s’unissant plus ou moins avec celle de l’autre élytre, et quelquefois une faible tache apicale commuüné de même couleur; à peine deux fois aussi larges que le corselet, une fois et trois quäfts envi- ron aussi longues que larges, légèrement échancrées à la base, là pointe des épaules arrondie, légèrement arrondies sur les côtés, ovalaires pos- térieurement. Dessous du eorps noir, pattes entièrement ferrugineuses. Cet insecte, décrit par Gebler dans le Bulletin de Moscou, année 1841, a été trouvé près de Loktewsk, en Sibérie. J'en ai vu quatre exemplaires femelles parfaitement semblables, dans l’ancienne colleetion Dejean, ap- pärtenant aujourd'hui à M. de Brême. 154. A. FLAVIPES. Fusco-niger, opacus, conferlissimè punclalus, cinereo-pubescens ; elytris maculà humerali oblongä obsoletè castaneä; antennis pedibusque totis rufo-lestaceis.— Long. 0,0017 ad 0,002. Lat. 0,0006 ad 0,0007. — Europa. Notozus Flavipes, Panz. Faun. Germ. Fasc. 58, tab. 22 ( antè 1798). — Illig. Kæf. Preuss. t. 1, p. 289. — Dict. des Sciences nat. t. 2, p. 203. — Oliv. Encycl. Meth. t. 8, p. 397. — Latr. Hist. Nat. des Crust. et des Ins. t. 10, p. 357. Anthicus Flavipes, Schmidt, Stett. Ent. Zeit. t. 3, p. 182 (1842). Anthicus Rufipes, Payk. Faun. Suec. t. 3, App. p. 444 (1800). Zd. Acta Holm. (1801 ), p. #27. —Schh. Syn. Ins. t. 2, p. 58. — Gyll. Ins. Suec. t. 2, p. 497. — Sahlb. Ins. Fenn. t. 1, p. 440. — Zetterst. Ins. Lapp. p. 159 (1). Tête noire, opaque, finement pointillée, légèrement pubescente, avec une ligne médiale brillante, fortement transversale, carrée postérieurement, fossette occipitale peu marquée; les yeux petits et peu saillants, les pal- pes et les antennes entièrement d'un rouge testacé vif; celles ci peu al- longées, assez moniliformes, assez renflées vers le sommet. Corselet d’un noir terne, paraissant légèrement gris, sous l'influence d’un duvet ar- genté abondant, qui eache la ponctuation, au moins aussi large que la tête, pas plus long que large, transversalement arrondi et globuleux an- térieurement, arrondi sur les côtés, sans pommettes latérales distinctes faiblement rétréci à la base, qui n’est pas distinctement marginée. Goulot (1) Anthicus Rufipes, Dej. Cat. 1836, p. 258. Anthicus Brunnipennis, Sturm. Cat. 1845, p. 168. Anthicus Qbscurus, Sturm., ibid, G. ANTHHCUS. 223 à + antérieur court et peu détaché du lobe. Ecusson jmperceptible. Elytres ternes, couvertes d'une ponctuation très-fine et confluente, abondamment ombragées d’un duvet court et argenté, d’un noir enfumé, ayec une tache humérale oblongue d’un brun marron, dans le genre de celle de l'Hu- mMeraiis, mais moins apparente, et se prolongeant indéfiniment en ar- rière sans limite appréciable; deux fois aussi larges que le corselet , et moins de deux fois aussi longues que larges, légèrement échancrées à la base, très-légèrement arrondies sur Îles côtés, ovalaires postérieurement, assez convexes en dessus, sans saillie aux omoplates. Dessous du corps noir. Pattes entièrement d’un rouge testacé vif. — Les élytres recouvrant presque toujours entièrement l'abdomen, il devient assez difficile de dis- tinguer les sexes. Ce n'est que lorsqu'elles se trouvent entr’ouvertes qu’on reconnaît le mâle à la légère troncature du segment supérieur de l’abdo- men, dont l’extrémité paraît finement bordé d’une frange de duvet gri- sâtre, qu’on n’observe pas dans la femelle. VARIÉTÉS : Coloration croissante : B. Élytres entièrement noires, la teinte marron des épaules complétement obsolète; cuisses brunes, tibias, tarses et antennes d'un rouge ferrugineux plus ou moins foncé ( Type de l’anthicus Rufipes de Paykull. ). Coloration décroissante : b. Élytres d’un brun marron, rougeâtre aux épaules , avec la région scutellaire et la suture noires. Tête et corselet noirs; pattes entièrement d'un testacé jaunâtre ( Type de l’Anthicus Fla- vipes de Panzer ). c. Tête et corselet toujours noirs; élytres entièrement d'un brun ter- reux foncé, sans tache ; les cuisses brunes. d. Tête et corselet toujours noirs ; élytres entièrement d'un brun mar- ron, plus ou moins rougeàtre ; les pattes entièrement testacées. Cet insecte, Comme on peut en juger par les Faunes citées dans la sy- nonymie, est répandu dans une grande partie de l'Europe, mais surtout dans les régions centrales et boréales; au nord, il s'étend jusqu'en La- ponie, à l’ouest, jusqu'en France, où il a été pris assez abondamment par M. l'abbé Blaive, sur les sables de la Loire, aux environs de Saumur, dans les mois de mai et de juin. Je ne sache pas qu'il ait jamais été pris en Espagne ni en Italie; mais il se rencontre assez fréquemment aux en- virons de Lyon, en Suisse, dans toute l'Allemagne, dans la Hongrie, et jusque dans les provinces caucasiennes de l'empire russe. Bien qué la cou- leur des pattes soit plutôt rousse que jaune, et que le nom de Paykull lui convienne mieux que celui de Panzer, nous avons dû nous ranger de l’a- vis de M. Schmidt, et donner la préférence au nom le plus anciennement publié. Les Anthicus Brunnipennis et Obscurus du Catalogue de M. Sturm appartiennent à cette espèce, et peuvent être rapportés, Île pre- mier à notre variété d, le second à notre variété £. M. le comte de Mannerheim a publié, en 1845, dans le Bulletin de la Socielé des Naturalistes de Moscou , sous le nom de Nigriceps, une espèce nouvelle, voisine de celle-ci, dont elle différe par une taille plus petite, un corselet plus rétréci postérieurement, une pubescence plus lon- 294 ces G. ANTHICUS. À SR - gue, des élytres rugueuses plus fortement ponctuées, et une coloration différente. La description de cet insecte ne m'ayant paru convenir à au- cune des espèces européennes que nous avons étudiées, nous sommes portés à croire qu'il est entièrement nouveau. On trouvera à la fin du genre, parmi les espèces que nous n’avons pas vues, la description du savant entomologiste de Finlande. 135. A. FuziciNosus. Totus fuliginoso-brunneus , opacus , subtiliter punctatus, cinereo- pubescens ; elytris anticè pauld dilulioribus ; pedibus totis luteo-testaceis. — Long. 0,0017. Lat. 0,0006.— India Orientalis. Tête brune, assez brillante, très-finement pointillée, fortement transver- sale, peu carrée postérieurement, bombée sur le disque ; les yeux vitrés et saillants ; les antennes brunes, roussâtres à la base (1). Corselet d'un brun terreux, très-terne, couvert d’un duvet cendre qui empêche de dis- tinguer la ponctuation, aussi large que la tête, pas plus long que large, transversalement arrondi antérieurement, peu convexe, pommettes légère- ment saillantes, faiblement retréci à la base, qui est peu distinctement mar- ginée; goulot antérieur court, mais bien détaché du lobe. Elytres de même couleur que le corselet, trés-ternes, finement pointillées, légèrement ombragées d'un duvet cendré, sans taches distinctes, mais toute la base, jusqu’au uers de la longueur, d’une teinte plus pâle tournant au jaunà- tre, tandis que la partie moyenne, surtout vers les côtés, est plus foncée; plus de deux fois aussi larges que le corselet, et moins de deux fois aussi longues que larges, assez carrees à la base, legèrement arrondies sur les côtés, ovalaires postérieurement, assez convexes en dessus ; les omoplates, à l’extréme base, très-légérement saillantes. Dessous du corps noirtre; pattes d’un testace obscur, plus pâles que la base des élytres. Je n'ai vu qu'un seul exemplaire muulé et déflore de cette espèce, récoltée dans l’inde par Helfer et communiquée par le musée de Pra- gue. . Elytris nigris, pone humeros distinctè flavo-maculatis. ‘ 436. À. ScapuLARIS. Niger, valdè opacus, cinereo-pubescens ; elytris sat crebrè puncta- &is, ponè humeros flavo-maculalis ; antennis pedibusque tolis leslaceis. A. Antherino slaturà haud inferior. — Long. 0,003. Lat. 0,0012. — Sibiria Orientalis ( Dahuria ). Grande et belle espèce de la taille de l’Antherinus , mais sensiblement plus large. Téte noire, très-lerne, finement chagrinee, très-légèrement voi- lée d’un duvet roussâtre collé à la surface, fortement transversale, forte- ment carrée postérieurement, sans fossette occipitale apparente, plate sur le disque; les yeux très-peu saillants; les antennes entierement ferrugi- neuses, de médiocre longueur , peu moniliformes, peu renflées au som- met. Corselet noir, chagriné comme la tête, et plus abondamment couvert d’un duvet qui le fait paraître grisâtre, presque aussi large que la tête, DS (A) Je ne puis rien dire de plus des antennes, dont il ne reste que cinq articles à l'individu qui m'a été communiqué. G, ANTHICUS, : 295 pas plus long que large, très-légèrement cordiforme, transversalement ar- rondi antérieurement, sans pommettes saillantes, sensiblement rétréci, un tant soit peu avant la base, qui est faiblement marginée, très-peu con- vexe en dessus, un peu concave en dessous latéralement ; goulot court, mais très-distinct. Ecusson en triangle équilatéral. Elytres d’un noir un peu enfumé, ternes, couvertes d’une ponctuation peu profonde et peu serrée, ombragées d’un duvet roussâtre, moins abondant que sur le cor- selet, ornées chacune derrière l’épaule d’une tache orangée, imparfaitement triangulaire, deux fois aussi larges que le corselet, une fois et trois quarts environ aussi longues que larges, carrées à la base, légèrement dilatées sur les côtés, régulièrement arrondies à l'extrémité, assez convexes en dessus, sans apparence de saillie aux omoplates. Dessous du corps noir, pattes entièrement ferrugineuses , cuisses grêles, beaucoup moins robus- tes que dans l’Antherinus. Cette espèce habite la province de la Sibérie orientale, connue sous le nom de Daourie. Je n’en ai vu qu’un exemplaire envoyé par M. Manner- heim à M. Reiche, sous le nom que je lui ai conservé. 137. À. FENESTRATUS. Niger, opacus, subtiliter punctatus, griseo-pubescens; elytris ovalis ponè humeros flavo-maculalis, posticè juxlà suturam elongatim depressis; antennarum basi, tibiis tarsisque ferrugineis. — Long. 0,0018 ad 0,0022. Lat. 0,0006 ad 0,0007 (f. 4). — Sicilia, Sardinia, etc. Anthicus Fenestratus, Schmidt (non Dejean ), Stett. Ent. Zeit. t. 3, p. 181 (1). Tête noire, terne, presque glabre, couverte d’une ponctuation serrée, excepté sur une ligne médiale très-lisse et un peu saillante qui se pro- longe jusqu’à l'extrémité du chaperon, transversale, très-carrée postérieu- rement, avec un sillon occipital disunet, peu convexe sur le disque; les yeux très-faiblement saillants; les palpes noirâtres; les antennes ferrugi- neuses jusqu’au-delà de la moitié, avec l'extrémité noirâtre, de longueur ordinaire, assez fortement renflées au sommet. Corselet d’un noir terne, couvert d’une ponctuation fine, moins serree que sur la tête, plus ou moins voilée par un duvet argenté, aussi large que la tête, un peu plus long que large, assez régulièrement trapézoïdal, arrondi seulement aux angles antérieurs, les côtés convergeant presque en ligne droite vers la base , qui est finement marginée, assez convexe sur le disque ; goulot antérieur assez long et très-detache du lobe. Ecusson noir, trés-inat, un peu arrondi au sommet. Elytres noires, finement pointillées, couvertes d’une pubescence argentée courte et inclinée, ornées chacune , sur l'épaule même, d'une tache orangée qui se prolonge plus ou moins en arrière; deux fois aussi larges que le corselet, et deux fois et trois quarts, à peine, aussi longues que larges, de forme presque régulièrement ovale, les angles huméraux très-arrondis , sensiblement dilatées sur les côtés, et bombées sur le disque, déprimées et canaliculées postérieurement à partir du nulieu, le long de la suture, qui est au contraire saillante. Dessous du corps noir, cuisses ER RRQ | 1) Anthicus Pecchiolii, Melly (inédit ), dans plusieurs collections. 15 996 G. ANTHICUS. noires, tibias et tarses ferrugineux. — Le mâle ne paraît pas notablement plus étroit que la femelle; il ne s’en distingue que par une faible échan- crure de l'extrémité supérieure de l’abdomen, sans saillie du pigidium- VARIÉTÉS : Coloration décroissante : b. Tout aussi noir que le type, les taches humérales semblables, mais de plus une petite tache ferrugi- neuse arrondie, située vers l'extrémité sur la partie déprimée des élytres, et séparée en deux par la suture qui reste noire. Coloration croissante : £. Elvtres entièrement noires, taches des épaules obsolètes ou entièrement nulles; antennes , tibias et tarses plus ou moins foncés, quelquefois presque noirs. C'est cette variété qui a servi de type à la description de M. Schmidt , auquel on l'avait envoyée, sous le nom de Fenestratus, Dej. M. Kunze, en me communiquant les types qui avaient servi à cette description , m'a mis à même d’éclaireir, avee certitude, cette synonymie un peu obscure. il est certain que M. Schmidt, par je ne sais quelle confusion, a décrit sous le nom de 7'ristis ( comme nous l’avons déjà vu) l'insecte dont la variété noire avait été appelée Fenestratus par M. De- jean, et a donné le nom de Fenestratus à une variété non moins foncée de l’espèce actuelle, dont M. Dejean n’a jamais eu connaissance. Cet insecte est très-abondant en Sicile et dans le royaume de Naples. Depuis longtemps j'en possédais des exemplaires rapportés de Naples par M. de là Mote-Baracé; depuis 1l à été trouvé dans les mêmes lieux par MM. Broussais et par M. Melly, qui l’a répandu dans plusieurs collections, sous le nom d’4. Pecchiolii. M. Géné l’a récolté en Sardaigne, M. So- lier aux environs de Marseille, et récemment M. Friwaldszky m'en a en- voyé plusieurs individus recueillis dans l'Asie mineure; enfin, il en existe au usée de Berlin, sous le nom de Mitis, deux individus recueillis en Portugal dans la province d’Algarve. Cette espèce peut donc être con$i- dérée comme répandue sur toutes les côtes septentrionales de la mer Mé- ditérranée. 138. À. AXILLARIS. Fusco-niger, opacus, confertim punctalus, incano-pubescens ; anten- nis, pedibus, thorace postico, elytrorumque maculis duabus, alterd humerali latè diffusà, alterd posticà parvé rolundatà, rufo-testaceis.—Long. 0,0015 ad 0,00 19. Lat. 0,0005 ad 0,0006. Europa Meridionalis. Anlhicus Axillaris, Schmidt, Stett. Ent. Zeit. t. 3, p. 186 (1842) (1). Jolie petite espèce européenne parfaitement décrite par M. Schmidt, ex- cessivement voisine de la précédente, dont elle ne diffère à la première vue que par une taille un peu plus petite, et une coloration constamment moins foncée. Téte noire, assez brillante, très-finement pointillée, excepté sur une ligne médiale, lisse, légérement saillante ; transversale, carrée pos- térieurement, avec les anbles postérieurs arrondis , peu convexe sur le disque; les yeux assez saillants ; les antennes entièrement testacées, de lon- gueur ordinaire, assez monilformes peu renflées au sommet. Corselet noi- (1) Anthicus Affinis, Dej. Catal. 1836, p. 238. G. ANTHICUS. 297 râtre antérieurement, ferrugineux à la base, très-finement pointillé et voilé d’une pubescence argentée, sensiblement moins large que la tête, sensiblement oblong, assez régulièrement arrondi et globuleux antérieu- rerment, pommettes légèrement saillantes, rétréci peu au-delà du milieu, très-légèrement renflé latéralement à la base, qui est finement marginée ; goulot antérieur très-court, mais distinct. Elytres noirâtres, couvertes d’une ponctuation peu fine et serrée, abondamment ombragées d’une pu- bescence blauchâtre, assez courte et très-inclinée, ornées antérieurement d’une large tache humérale ferrugineuse qui couvre presque toute la base et n’est séparée de celle de l’autre élytre que par une teinte un peu plus foncée autour de l’écusson et sur la suture, ornées en outre chacune vers l'extrémité, comme dans la variété d de l’espèce précédente, d'une petite tache arrondie, moins collée contre la suture ; semblables pour la forme à celles du Fenestratus , également convexes, presque aussi ovalaires, les épaules un peu moins arrondies, la suture, dans la seconde moitié, moins fortement saillante, et bordee de chaque côté d’uu petit sillon lon- gitudinal moins large et moius profond. Dessous du corps obscur, pattes entièrement d'un rouge testace vif. Différences sexuelles peu apparentes, réduites dans le mâle à une très-légere troncature de l'extrémité supé- rieure de l'abdomen. VARIÉTÉS : Coloration décroissante : b. Tète obscure, corselet entière- ment testacé; elytres à fond noirâtre décoloré, les taches postérieures agrandies, réunies entre elles ét aux antérieures le Tong de la suture, et le long du bord latéral, en sorte qu'il ne reste du fond, comme dans les deux premières espèces de ce groupe, que deux bandes noirâtres , l'une médiale, encore assez foncee et l'autre apicale, très-pâle. Dessous du corps entièrement testacé. Cette variete extrême se he au type par des passages insensibles, qu'il serait dufficile et inutile d'énumérer. Coloration croissante : F. Corselet presque entièrement noir, taches antérieures completement séparées par la suture noirâtre ; les postérieures trés-petites et presque obsolètes. . Taches postérieures entièrement nulles; les antérieures obsolètes ; antennes el pattes d'un rouge testace aussi vif que dans «. 11 existe pro- bablement des individus à elytres entierement noires, sans aucune appa- rence de tache humérale. Ceite espèce, très-variable pour la coloration, l'est aussi pour la taille; certains individus atteignent presque deux millimètres de longueur, tan- dis que d'autres arrivent à peine à un millimetre et demi. M. Aube a reçu des environs de Turin un exemplaire, sans doute imparfaitement dé- veloppé, dont l'exrême peutesse se complique d'une décoloration presque complète. 11 m'a fallu une observation des plus minutieuses , et des objets de comparaison nombreux, pour ne pas voir dans cet insecte une espece nouvelle, L’4. Axillaris se rencontre, mais toujours en petit nombre, dans les coutrées meridionales, et en même temps peu ‘occidentales de l'Europe; j'en ai pris moi-même quelques individus près dela Chartreuse de Pavie à l’aide du filet faucheur ; M. Schmidt cite des exemplaires de la 928 Ce ANTHICUS. Corse et de la Hongrie. La collection Dejean en contenait, sous le nom d'Affinis, deux individus, l’uu de l'Autriche , l’autre de la Wolhynie, envoyé par Besser sous le nom d'Equestris. Enfin le musée de Berlin en possède un individu recueilli aux environs de Varsovie. 139. A. Fumosus. Niger, opacus, conferlim punctatus, griseo-pubescens, elytris subova- lis, maculà pone humeros oblongä, flavo ferrugineä ; antennis pedibusque totis ferrugineis.— Long. 0,002. Lat. 0,0007. — Sardinia. Algiria. Anthicus Fumosus, Lucas, Rev. Zool. 4843, p. 146. — Laf. et Lucas, Explorat. Scient. de l’Algérie, t. 2, p. 375, tab. 32, f. 6. Anthicus Bicolor, Lucas, Rev. Zool. 1845, p. 146 ( var. à nobis ), Voisin pour la forme du Flavipes, Panz., taille et facies semblables. Tête noire, peu brillante, abondamment ponctuée, avec une ligne médiale lisse, légèrement saillante, semée de poils grisâtres courts et inclinés, transver- sale, carrée postérieurement, légèrement bombée sur le disque ; les yeux ovales, assez saillants; les antennes d’un jaune ferrugineux, moins longues que la moitié du corps, légèrement moniliformes et peu renflées au som- met. Corselet noir, nullement brillant, couvert d’une ponctuation assez profonde et non confluente, disparaissant plus ou moins sous une pubes- cence argentée, courte et inclinée, qui le fait paraitre grisätre, un peu moins large que la tête, à peine plus long que large, transversalement arrondi antérieurement, convexe en dessus, peu rétréci postérieurement, les côtés nullement sinués, se dirigeant obliquement vers la base, qui est finement marginée ; goulot antérieur excessivement court et peu distinct. Ecusson très-petit, triangulaire. Elytres noires, extrêmement ternes, cou- vertes d'une ponctuation assez profonde, arrondie, non coufluente, qui donne naissance à une pubescence argentée comme celle du corselet, mais un peu plus longue et couchée très à plat, ornées chacune antérieu- rement d’une grande tache oblongue d'un jaune ferrugineux vif, qui com- imence à l'angle huméral et se prolonge en arrière jusqu’au milieu des élytres, sans atteindre ni la suture ni le bord latéral; deux fois aussi larges que le corselet, une fois et trois quarts au plus aussi longues que larges, légèrement échancrées à la base, avec les angles huméraux arrondis et peu marqués, sensiblement arrondies sur les côtes, ce qui leur donne une forme sensiblement ovale, sans élévation notable de la suture ni des omo- plates. Dessous du corps entièrement noir; les pattes entièrement d'un jaune ferrugineux comme les antennes. — Le mâle un peu plus étroit que la femelle a l'extrémité supérieure de l'abdomen tronquée, et laisse saillir abondamment le pigidium. VARIÉTÉ : Coloration décroissante : bd ( 4. Bicolor, Lucas). Elytres entiérement jaunes, avec une tache scutellaire triangulaire et une grande tache apicale arrondie d’un brun noirâtre; individu récemment eclos ; identique du reste avec le type de l'espèce pour tout ce qui est forme ; pubescence et ponctuation. Cette espèce a été recueillie en Sardaigne par M. Géné, et en Algérie par M. Lucas ; ce dernier l’a décrite succinctement en 1843 dans la Aevue Zoo- G. ANTHICUS. 229 logique, sous deux noms différents, la variété b, sous le nom de Zicolor, et la variété «, sous celui de Fumatus, que j'ai dû préférer à celui de Scapularis, que cet insecte portait dans la collection du musée de Tu- rin. Il vit sous les pierres humides et les végétaux en décomposition ; c’est sous ces retraites qu'il a été pris par M. Lucas, dans les mois de mars et d'avril, aux environs de Constantine et de Philippeville. QUINZIÈME GROUPE. Capite validissimo , thorace subrotundo transverso; elytris elon- gato-parallelis, thorace vix dimidio latioribus (f. 5, a). S. G. Li- paroderus, nobis. Nous avons établi ce groupe sur une seule espèce en même temps espagnole et africaine, remarquable par la disproportion qui existe entre la largeur des élytres et celle de la tête et du corselet. Tandis que dans les autres espèces, les élytres ont toujours une largeur au moins double de celle du corselet, elles ne sont guère ici que d’un tiers plus larges. Cette espèce offre en outre un ca- ractère sexuel analogue à celui déjà observé dans une espèce de la Nouvelle-Hollande, l'A. Crassipes : les tibias postérieurs du mâle (f. 5, bd), sont échancrés circulairement à leur côté interne, zandis que ceux de la femelle conservent la forme ordinaire. Ce groupe est du nombre de ceux qui me paraissent propres à cons- tituer un sous-genre; nous adoptons pour celui-ci le nom de Li- paroderus , à cause de la grosseur du corselet, DESCRIPTION DES ESPÈCES. 140. A. InsiGnis. Totus fumoso-niger, opacus, holosericeo-pubescens; elytris fasciis duabus argenteo-pilosis ; antennis et femoribus fuscis, tibiis tarsisque ferrugineis. Tibiis ma- ris introrsm emarginalis. — Long. 0,003 ad 0,004. Lat. 0,0012 ad 0,0045 (f. 5, &, b). — Hispania meridionalis et Algiria. Anthicus Insignis, Lucas, Rev. Zool. 1843, p. 145. — Laf. et Lucas, Explor. scient. de l’Algérie, t. 2, p. 376, tab. 32, f. 5 (1). Tête noire, assez brillante, imperceptiblement pointillée, très-légèrement pubescente, très-grande et très-robuste, fortement transversale, carrée pos- térieurement avec les angles postérieurs légèrement arrondis, fortement convexe en dessus et en dessous; les yeux petits, vitrés, peu saillants, peu rapprochés des antennes ; palpes obscurs, à dernier article peu sécuri- forme; antennes brunes, robustes, de longueur ordinaire, submonili- ee (4) Anthicus Venator, Dufour, Dej. Cat. 1836, p. 238. Anthicus Argentatus, Klug. m musæo Berolinensi. 230 G. ANTHICUS. formes, tous les articles à peu près égaux en longueur, augmentant peu en grosseur de la base au sommet , le dernier article presque double du précédent en longueur, obconique et sensiblement acuminé. Corselet noir, terne, un peu rougeûtre à l'extrême base, ponctuation très-fine et disparais- sant sous une pubescence fuligineuse fine et veloutée, entremélée de duvet argenté, symétriquement disposé dans les individus très-frais, et offrant une ligne médiale blanche , un point blanc de chaque côté, un peu en avant, et une frange blanche tout autour de la base; presque aussi large que la tête, un tant soit peu transversal, quoiqu'il m’ait paru légèrement oblong , dans deux individus mâles, de forme sensiblement globuleuse, les côtés arron- dis jusque vers les deux tiers, puis tombant perpendiculairement sur la base, sans qu'il en résulte autre chose qu'un rétrécissement à peine sensible, margination postérieure nulle , sillon latéral assez profond , contournant l'extrême base, ferrugineux et abondamment tapissé de poils roussâtres ; goulot à large ouverture très-court et peu détaché. Ecusson triangulaire, les côtés légèrement arrondis. Elvtres noirâtres, ternes et enfumées, tres- finement pointillées et même finement rugueuses vers la base, entière- ment couvertes d’une pubescence fuligineuse très-courte et collée à la surface, ornées chacune de deux bandes transversales blanches, formées par un duvet argenté et soyeux, l’antérieure commençant au bord latéral derrière l’épaule, et s'étendant obliquement jusqu’au tiers de la longueur, en atteignant plus ou moins la suture, l’autre, située aux deux tiers de l’élytre , ayant la forme d’un croissant à longues pointes tournées vers l'extrémité, la pointe interne se prolongeant même quelquefois jusqu'au bout le long de la suture; oblongues, subparallèles dans le mâle, en ovale allongé dans la femelle, pas plus larges que le corselet à la base, d’un tiers environ plus larges, dans leur plus grande largeur, et deux fois aussi longues que larges, les angles antérieurs et postérieurs douce- ment arrondis. Le dessous du corps entièrement noirâtre ; les cuisses très- fortes et renflées d’un bout à l’autre sans être claviformes, d’un brun lé- gèrement rougeâtre; les tibias et les tarses ferrugineux. Le mâle se distingue, comme on l’a déjà dit, par la forme des tibias postérieurs (f. 5, b ), qui sont légèrement cambrés et échancrés cireu- lairement à leur côté interne, dans presque toute leur longueur, tandis que ceux de la femelle ont la forme ordinaire. En outre, le corselet est un peu plus long et plus bombé que celui de la femelle, les élytres sont un peu plus parallèles, plus convexes et terminées par une légère boursoufflure, qu’on n’aperçoit pas dans la femelle, et qui a quelques rapports avec la manière dont se terminent les élvtres du mâle dans les Notoxus euro- péens , tels que le N. Monoceros. Enfin le dernier segment supérieur de l'abdomen est largement échancré, et laisse saillir un tant soit peu le pi- gidium, qui au lieu d'être en pointe mousse, est tronqué presque carré- ment; mais il est difficile de pouvoir distinguer ces organes qui, dans l’état ordinaire, sont entièrement recouverts par les élytres (4). (1) J'ai dit dans ma première description de cet insecte (insérée dans l'ouvrage de G. ANTHICUS. 231 VARIÉTÉ : Coloration décroissante : b. Antennes et pattes entièrement testacées, élytres d’un noir décoloré tournant au gris. Cette belle et curieuse espèce a été recueillie pour la première fois dans l’'Andalousie par M. Dufour, et placée par M. Dejean dans sa collection sous le nom inédit de 7’enator, Dufour. Depuis, elle a été trouvée en Algérie, aux environs d'Oran, par le colonel Levaillant, qui l’a répandue dans plusieurs collections, entre autres dans la mienne et dans celle de M. Reiche. Le musée de Berlin en possède aussi deux exemplaires d'Algérie, sous le nom d’Argentatus, Klug. Nous avons dû préférer à ces deux noms celui d’Insignis, sous lequel elle a été décrite sommairement par M. Lu- cas, dans la Zeévue Zoologique, en 1825. M. Lucas sur les insectes d'Algérie ), que le mâle avait les antennes plus longues que la fe- melle. Ce caractère, comparaison faite d’un plus grand nombre d'individus, ne me paraît n! aussi constant, ni aussi évident que je l'avais pensé d'abord. 232 G. ANTHICUS. QUATRIÈME DIVISION. Thorace lateribus plus minuüsve foveolato. Nous avons commencé par réunir dans cette dernière division toutes les espèces dont le corselet présente évidemment, sur les faces latérales, une fossette triangulaire (f. 14, b}). Puis nous avons groupé autour celles qui nous ont paru avoir quelque affinité avec elles, bien que la fossette thoracique y fut moins développée ou même insensible. Deux caractères importants sont communs à toutes ces espèces, à peu d’exceptions près. C’est d’une part le peu de développement du goulot du corselet, qui sou- vent est entièrement nul, en second lieu, l’oblitération plus ou moins complète des différences sexuelles, dans la forme du dernier segment de l'abdomen; à quoi il faut ajouter l’absence presque générale de ponctua- tion sur les élytres. L'Europe est la patrie presque exclusive de ces es- pèces; le petit nombre de celles qui sont indiennes ou africaines s’éloi- gnent des formes normales, et ont dû être placées dans des groupes particuliers, les unes en tête, les autres à la suite de la phalange euro- péenne, de la manière suivante : 46° Groupe. — Corselet oblong, dilaté à la base, au-delà de la fosseite latérale , ce qui le fait paraître bisinué sur les côtés. Espèces indiennes pour la plupart (f. 2, 4, b ). Espèces 141 à 146 (Type. 4. Longiceps, nobis). 47° Groupe.—Corselet court, rarement plus long que large, souvent transversal, peu ou point dilaté à la base. Groupe essentiellement euro- péen (f. 1, a, b, et 4, a). Espèces 147 à 175 (Types. 4. Fasciatus, Chev. Plumbeus , Dej., etc. ). 48° Groupe. — Corselet court, le plus souvent transversal , ayant à la base un sillon transversal qui réunit entre elles les fossettes latérales et le divise presque en deux lobes ( S. G. Aulacoderus, nobis) (1). Groupe essentiellement sud-africain (f. 8 ). Espèces 176 à 182 | Type. 4. 7'rans- versalis, Dei. ). SEIZIÈME GROUPE, Thorace oblongo, basi nonnihil dilatato, idedque lateribus bi- sinuato. (1) avÂGE , sillon, dépn; cou. G. ANTHICUS. 233 Deux espèces particulières à la Sicile et quatre de l'Inde compo- sent ce groupe, et se subdivisent elles-mêmes de la manière sui- vante . . Tête oblongue et très-arrondie posté- rieurement (f. 2,a)..... - B. Tête transversale , peu arrondie posté- rieurement ; une fossette médiale sur le cor- selet en avant de la base (f. 3) . . . . . . 145 à 146 Espèces 141 à 14% DESCRIPTION DES ESPÈCES. «, Capite oblongo, posticè valdè rotundato (f. 2, a ). 141. A. LonNcicErs. Ferrugineus, subopacus , subtilissimè punctulatus; capile obscuro, valdè oblongo ; thorace anticè subconico; elytris fusco-nigris, pube sericeä vestilis; anten- narum apice femoribusque nonnihil infuscatis. — Long. 0,0035 ad 0,004. Lat. 0,0012 ad 0,0013 (f. 2, a, b). — Sicilia. Espèce de très-grande taille, égale aux plus grands individus du F. Pedestris. Tête noirâtre, rougeâtre postérieurement, peu brillante, très- finement pointillée et finement pubescente (f.2, a), sensiblement plus longue que large, très-arrondie postérieurement, sans apparence d'an- gles postérieurs, peu convexe en dessus, les yeux noirs et saillants; les antennes ferrugineuses, avec.les deux ou trois derniers articles obscurs, au moins aussi longues que la moitié du corps, robustes, quoique filiformes, dernier article très-long et très-acuminé. Corselet ferrugineux, finement pointillé, légèrement pubescent, presque aussi large que la tête (f. 2, b), d’un tiers environ plus long que large, un peu conique antérieurement; dilaté et arrondi sur les côtés, avec les pommettes légèrement saillantes, faiblement rétréci aux deux tiers de la longueur et dilaté de nouveau à la base, qui est imperceptiblement marginée ; fossette latérale assez profonde et tapissée d’un duvet jaunâtre; goulot excessivement court et presque nul. Ecusson noir, peu distinct. Elytres d’un noir brun, plus ou moins diaphanes, ternes, très-finement pointillées, et abondamment revêtues d’une pubescence soyeuse, non régulièrement inclinée, mais ondulant sy- métriquement en différents sens, de manière à produire des reflets rous- sâtres; deux fois aussi larges que le corselet à la base, deux fois environ aussi longues que larges, sensiblement dilatées sur les côtés, ce qui leur donne une forme trapézoidale antérieurement et ovalaire postérieurement, assez plates sur le disque ; les omoplates distinctement saillantes, et sui- vies d’une dépression non pas transversale, mais fortement oblique et très-sensible. Dessous du corps d’un brun plus ou moins foncé ; abdomen dépassant constamment l'extrémité des élytres, au moins dans la fe- melle, seul sexe que j'aie été à même d'observer. Pattes longues et dé- liées, ferrugineuses, avec l'extrémité des cuisses brune. VARIÉTÉ : Coloration croissante : 6. Tête et corselet bruns, et presque aussi foncés que les élytres. 234 G. ANTHICUS. Cette grande espèce habite la Sicile, où elle n’a été trouvée à ma eon- naissance que par MM. Broussais. J'en possède deux individus provenant de leur voyage, et un troisième existe dans la collection de M. Aubé; je l'ai cherchée inutilement, ainsi que la suivante, dans les récoltes de MM. Melly et Blanchard. 142. A. DicaROUS. Ferrugineus, «subnitidus, subtilissimè punctulatus; capite obscure ; tho- race anticè rotundato ; elytris nigro-piceis, glabriusculis; antennarum apice femoribusque non- nühil infuscatis. — Long. 0,0024 ad 0,0028. Lat. 0,0008 ad 0,0009. — Sicilia. Espèce très-voisine de la précédente, provenant également du voyage de MM. Broussais en Sicile. Elle se distingue du Longiceps par une taille moitié plus petite, et par de légères différences que nous allons sigraler. La tête paraît un peu moins oblongue, et Îes yeux à proportion plus éloignés l’un de l’autre. Le corselet, aussi moins allongé, au lieu d'être obconique antérieurement , est régulièrement arrondi, avec les pommettes plus saillantes , les côtés plus sinués, les fossettes latérales plus creuses. et un rétrécissement beaucoup plus marqué aux trois quarts de la lon- gueur. Les élytres un peu moins arrondies sur les côtés, moins plates et plus cylindriques, recouvrent entièrement l'extrémité de l’abdomen ; elles se distinguent aussi par la dépression posthumérale qui, au lieu d'être oblique , est régulièrement transversale ; elles sont en outre moins ternes, moins pubescentes, et encore plus finement pointillées. La couleur n'offre pas de différence notable, la tête est également d’un rouge obscur, le corselet d'un ferrugineux plus ou moins vif, et les élytres d’un noir un peu plus foncé, par cela même qu’elles sont moins pubescentes. L’extrémité des antennes et des cuisses légèrement obscure. Le dessous du corps en- tièrement noirâtre. Cette espèce, qui aurait besoin d’être étudiée sur un plus grand nom- bre d'exemplaires, me paraît, jusqu’à nouvel ordre, bien distincte de la précédente. Je n’en ai vu que trois individus rapportés par MM Brous- sais, ils appartenaient tous trois à M. Aubé, qui a bien voulu me per- mettre d’en garder un pour ma collection. 143. A. TRUNCATELLUS. Ferrugineus, subnitidus, subtilissimè punctulatus ; elytris fusco- nigris, pube sericeà adumbratis, maculé posticé flavä ornatis, apice subtruncatis; femoribus vix infuscatis. — Long. 0,0027. Lat. 0,0009.— India Orientalis. Cette espèce indienne, voisine de la précédente par la taille, se rappro- che davantage du ZLongiceps par la longueur de la tête et par la forme du corselet, qui est également d'un tiers plus long que large, fortement arrondi antérieurement, faiblement resserré aux deux tiers de > longueur, dilaté de nouveau à la base, avec un goulot très-court, mais distincte- ment détaché du lobe. Les élytres de même couleur, plus brillantes et moins pubescentes, se distinguent par une tache jaunâtre arrondie située vers. les trois quarts de la longueur; elles sont encore plus transparen- tes et foliacées que dans les deux espèces précédentes, subparallèles , et tronquées presque carrément à leur extrémité ; les omoplates sensiblement saillantes et miroitantes sont suivies d’une dépression transversale assez G. ANTHICUS. 235 profonde. Dessous du corps d’un brun rougeàtre; pattes longues et gré- les, testacées, avec l'extrémité des cuisses légérement obscure. Cette espèce habite l'Inde, et fait partie des récoltes de Helfer. Je n’en ai vu que deux individus qui m'ont été communiqués par le musée de Prague. 444. À. Piceus. Totus piceus, subnitidus, subtilissimè punctulatus; elytris valdè con- vexis pube tenuissimA adumbralis ; antennarum basi tarsisque rufescentibus.—Long. 0,0025. Lat. 0,0008. — India Orientalis. Entièrement d’un brun également foncé sur la tête, le corselet et les élytres. Tête lisse et brillante, un peu rougeûtre sur le chaperon, imper- ceptiblement pointillée, pas plus longue que large, très-arrondie posté- rieurement; les veux vitrés, assez saillants ; les antennes plus longues que la moitié du corps, ferrugineuses à la base, brunes et sensiblement ren- flées au sommet. Corselet aussi finement pointillé que la tête, assez bril- lant, presque glabre, moins large que la tête, sensiblement oblong, mais moins que celui du 7runcatellus, d’un quart seulement plus long que large, très-régulièrement arrondi jusqu'aux deux tiers, où a lieu un étran- glement assez sensible, suivi d’une dilatation basilaire; fossette latérale très-ereuse ; goulot excessivement court et moins détaché que dans l’es- pèce précédente. Elytres brillantes, très-finement pointillées, même sous une forte loupe, revêtues dans les individus très-frais d’un duvet excessi- vement fin et court, qui disparaît au moindre frottement, trois fois au moins aussi larges que le corselet, et moins de deux fois aussi longues que larges, sensiblement dilatées sur les côtés, trapézoïdales antérieurement, ovalaires postérieurement, sensiblement convexes sur le disque, les omoplates lisses et fortement saillantes, suivies d’une dépression transversale assez pro- fonde, presque toujours déhiscentes postérieurement et laissant voir les ailes inférieures. Dessous du corps et pattes noirâtres, à l'exception des tarses, qui sont ferrugineux, et des tibias, qui tournent au brun rouge. Les differences sexuelles, autant que j'ai pu les reconnaitre, se réduisent à une légère échancrure du dernier segment supérieur de l’abdomen dans le mâle. VARIÉTÉ : Coloration décroissante : b. Tête et corselet d'un brun rougeàtre, tibias ferrugineux. Cette espèce habite l'Inde, où elle a été abondamment recueillie par le docteur Helfer. J’en possède plusieurs exemplaires qui m'ont été donnés par le musée de Prague. M. Hope m'a communiqué un individu du Nepaul qui me parait appartenir à cette espèce. B. Capite transverso, posticè parüm rotundato; thorace su- prà antè basin foveolato (f. 3). 445. À. Fucax. Ferrugineus, subnilidus, subtilissimè punctulatus, tenue pubescens; ely- tris fuscis, maculû ponè humerum triangulari, allerâque ponè medium ovalä, usque ad api- cem product, flavescentibus. — Long. 0,002. Lat. 0,0007. — India Orientalis. Tête ferrugineuse, lisse et brillante, sans ponctuation distincte, légère- 236 G. ANTHICUS. ment transversale, arrondie aux angles postérieurs , convexe sur le dis- que ; les veux vitrés, assez saillants ; les antennes jaunâtres, obscures au sommet, de la longueur de la moitié du corps, sensiblement renflées vers l'extrémité. Corselet ferrugineux, terne, finement rugueux, ombragé d’une fine pubescence jaunâtre, moins large que la tête, un peu plus long que large, peu convexe en dessus, régulièrement arrondi antérieurement, les pommettes modérément saillantes, rétréci vers les deux tiers et sensible- ment dilaté à la base, avec les côtés fortement bisinués , laissant aperce- voir postérieurement une petite fossette médiale, arrondie et séparée de la base par une légère saillie ou renflement du bord postérieur ; goulot antérieur distinct, mais excessivement court. Elvtres d’un brun jaune peu brillantes, finement pointillées, revêtues d’un duvet jaunâtre peu adhé- rent, ornées chacune de deux grandes taches jaunes, l’une derrière l’é- paule, triangulaire, l’autre un peu au-delà du milieu, de forme ovale, s’é- tendant d’un côté jusqu’au bord latéral , et de l’autre, n’étant séparée de la tache voisine que par un faible intervalle de la couleur du fond, qui se prolonge plus ou moins en pointe le long de la suture, mais non jus- qu’au bout, de manière que les deux taches finissent par se réunir et par couvrir tout le bord postérieur ; deux fois et demie au moins aussi larges que le corselet , une fois et trois quarts à peine aussi longues que larges, trapézoïdales antérieurement, sensiblement dilatées sur les côtés et ova- laires postérieurement, fortement convexes surtout postérieurement; les omoplates sensiblement saillantes et suivies d’une dépression transversale plus ou moins sensible. Dessous du corps noirâtre ; pattes jaunâtres. VARIÉTÉ : Coloration décroissante : b. Entièrement d’un jaune sale, lé- gèrement roussâtre, de même teinte sur les élytres que sur la tête et le corselet ; les taches un peu plus päles et obsolètes. Je n’ai vu que cette va- riété ; mais il en existe probablement d’autres à coloration croissante, dans lesquelles les taches postérieures doivent se trouver entièrement circons- crites par la couleur du fond. Cette espèce habite les Indes-Orientales, où elle a été recueillie par le docteur Helfer. J’en ai vu plusieurs exemplaires qui m'ont été communi- qués par le musée de Prague. 146. A. FossICOLLis. Ferrugineus, subnitidus, subtilissimè punclulatus, griseo-pubescens, elytris fusco-brunneis, apice obsoletè rufo-maculatis.— Long. 0,0022, Lat. 0,0007 (f. 3). — India Orientalis. Cette espèce, un tant soit peu plus grande que la precédente, en est tel- lement voisine, qu’il suffira de quelques mots pour faire comprendre en quoi elle en diffère. La tête et le corselet sont également d’un rouge tes- tacé; la tête est exactement de même forme; le corselet est rétréci un peu plus en arrière, et la fossette de la base (f. 3), plus creuse, moins arrondie, plus transversale, va se réunir par ses deux extrémités aux fossettes latérales, qui sont très-profondes. Les élytres, plus parallèles et moins convexes, ont les épaules carrées et bien détachées; elles sont d’un brun foncé, entièrement voilées d’une pubescence grise , et ornées G. ANTHICUS. 237 tout-à-fait à l'extrémité d'une tache apicale rougeâtre, oblongue, plus ou moins obsolète. Dessous du corps noirâtre, pattes entièrement testa- cées. VARIÉTÉ : Coloration décroissante : b. Elytres d’un brun jaune sale et décoloré, avec les taches apicales jaunûtres. Cette espèce provient aussi des récoltes de Helfer dans l’Inde ; j'en ai vu trois individus qui m'ont été communiqués par le musée de Prague. DIX-SEPTIÈME GROUPE, Thorace breviusculo, nonnunquam transverso ; lateribus non bisinuato (f. 1, &, b, et 4, «a ). Ce groupe important contient vingt-huit espèces toutes euro péennes (1), à l'exception de la dernière, qui est de l’Inde. Nous y avons introduit les subdivisions suivantes : A Elytres noires à taches rouges ou jaunes. «, Antérieurement et postérieurement en à ne Le . . Espèces 147 à 155 B. À bande postérieure seulement, | 156 à 160 B. Elytres noires sans tache. «, Allongées, parallèles, très-plates DU 161 à 166 B. Ovales au moins daus un des’sexes MPG, D, c;êt 7 ) et 167 à 169 >. Subparallèles et subcylindriques . 170 à 175 DESCRIPTION DES ESPÈCES. A. Elytris nigris flavo vel rufo-maculatis. «. Anticè et postice maculatis. 147. À. NECTARINUS. Fusco-niger, subopacus, griseo-pubescens, thorace rufo, elytris maculä ponè humerum triangulari alteräque versus apicem irregulari flavis ; antennarum basi, larsisque testaceis. — Long. 0,0035 ad 0,004. Lat. 0,0012 ad 0,0014. — Germania, Sibiria. Notozus Nectarinus, Panz. Entom. Germ. t. 1, p. 87 (1795). Zd. Faun. Germ. Fasc, 23, tab. 8. Id. Krit. Revis. der Ins. Faun. t. 1, p. 61. — Oliv. Encycl. Meth. t. 8, p. 393. Anthicus Nectarinus, Schh. Syn. t. 2, p. 56. — Schmidt, Stett. Ent, Zeit. t. 3, p. 126. Anthicus Bicinctus, Hummel, Essais Entom. pars. 4, p. 49 (1826) (2). (1) Nous comprenons parmi les espèces européennes , suivant l’usage généralement reçu, celles des côtes barbaresques et celles de la région caucasienne, (2) Anfhicus Sibiricus, Dej. Cat. 1836, p. 238. 238 G. ANTHICUS. Tête noirâtre , peu brillante, très-finement pointillée et finement pu- bescente, transversale, trapézoïdale postérieurement, avec les angles pos- térieurs arrondis, peu convexe sur le disque; les yeux vitrés, subtrian- gulaires, assez grands et assez saillants ; les antennes testacées dans leur première moitié, le reste d'un brun plus ou moiss foncé, de la longueur de la moitié du corps, peu monihformes, et faiblement renflées au som- met. Corselet rouge, très-finement pointillé et entièrement ombragé d’un duvet grisâtre, presque aussi large que la tête, pas plus long que large, très-peu convexe, très-faiblement arrondi antérieurement , les pommettes légèrement saillantes, rétréci faiblement un peu avant la base qui ne pa- rait pas distinctement marginée, fossettes latérales presque nulles, rédui- tes à un sillon qui suit les contours de la base; goulot antérieur entiè- rement nul. Ecusson noir, peu distinct, obtus au sommet. Elytres d’un brun foncé , peu brillantes, couvertes d’une ponetuation très-fine, qui donne naissance à une pubescence grise, courte, mais assez abondante, ornées chacune de deux taches d’un beau jaune, l’une irrégulièrement triangulaire à une certaine distance de l'épaule et de la suture, lautre presque apicale, bizarrement contournée, ne touchant pas la suture, mais atteignant le bord latéral sur une assez grande longueur, plus de deux fois aussi larges que le corselet même à la base, et presque deux fois aussi longues que larges, peu convexes, souvent même aplaties en dessus, carrées à la base, avec les angles huméraux arrondis, parallèles sur les côtés, régulièrement arrondies à l'extrémité, les omoplates quelquefois très-legèrement sallantes. Dessous du corps noir ; cuisses noirâtres; tibias ei tarses testacés. Toutes mes recherches pour reconnaître les caractères sexuels ont été infructueases , tant à cause du petit nombre d'individus que j'ai eus sous les yeux, qu'à cause de leur mauvais état de conservation. L’analogie me porte à croire que cette espèce , comme la plupart de celles du même groupe, a l'abdomen semblablement terminé dans les deux sexes. Peut- être les individus les plus cylindriques sont-ils des mâles , et les plus apla- tis des femelles. VARIÉTÉS : Coloration croissante : 5. Corselet de même teinte que les élytres; taches antérieures et postérieures petites, en forme de bandes transversales ( Var. », Schmidt ). Coloration décroissante : b. Les taches comme dans; la tête et les cuisses aussi rouges que le corselet; les antennes presque entièrement fer- rugiueuses ( Var. Z, Schinidt). c. Semblable à b, mais de plus les deux taches antérieures réunies sur la suture et formant un large chevron ouvert vers la base ( C’est à peu près la variété à de Schmidt, il n’y manque que la réunion des taches postérieures sur la suture, que je n'ai remarquée dans aucun indi- vidu ). d. Semblable à c ; de plus les taches postérieures très-agrandies et réu- nies, non pas à leur partie autérieure, mais tout-à-fait à l'extrémité des élytres, de manière à envelopper une petite tache noire commune, arron- G. ANTHICUS. 239 die, qui se rattache le long de la suture à la bande noire du milieu (C’est à peu près la variété £ de Schmidt). M. Schmidt signale en outre une variété à élytres entièrement jaunes, âvee une grande tache carrée à la base, et l'extrémité noires. N'avant eu ... Elvtris subparallelis, subeylindricis. Velox. Sicilia. Caliginosus. Dalmatia. Iscariotes. Syria. Unicolor, Schm. Germania, Validicornis. Tyrol Scrobicollis, Hispania. Nystii. Ind, or. Manipuzus XVIIE (S. G. Aulacoderus ). Thoracesæpiüs trans TABULA ANALYTICA 321 verso, basi transversim sulcato, subbinodoso. Antennis apice pau- latim incrassatis. Friwaldszkv:. Hungar ia. Flavopictus. Pr. bon. Spei. Antennis apice su- bit valdè incrassatis. * Elytris parallelis. Quadrisiguatus. Pr. bon. Spei. 7 . | Convexo- ovatis. Dorsalis, Id. Albitarsis. lé. Atronitidus. Id. Transversalis. Id. {Species invisæ ). Antennis sub cly- pei margine insertis. Deusteus , Thunb. Flavus, 7hunb. OCHTHENOMUS. Punctatus, Laf. Sinuatus, Schm. Pr. bon Spei. Id. Tenuicollis, Æossi. Etruria. Limbatus, £ab. Dania. Elegans, Steven. Russ. mer. Pavkullii, Gyll. Algiria. Niger, Olir. Italia. Cinctus, Say. Amer., bor. Basilaris, Say. Id. ( Bifascialus, Say. Id. | Bizonatus, monog. Id. Pallidus, Say. Id. Politus, Say. Id. 6 Maculatus, Gebl. Sibiria. Karelinn, Zoubk. Turcomania. Tibialis, /7alt/. Andalusia. Nigrinus, Zetterst. Lapponia. Palicart, Casteln. Grœcia. Strictus, £richs. . Van-Diemen. Nigriceps, Mannerh. Finland. Kolenatii, Kolen. Transcauc. Varians, Æolen. Iberia. Iuflutus, Kolen. Transcauc ç Unicolur, Kolen. Id. Subæneus, monogr. Id. Europ. merid. Id. Angustatus. Id. . Indicus, Ind. or. Lefebvrer, Egypt. + 2i ‘ 4 tube @ Ram no are Vire! ten 2 Le , SYNONYMIE DU CATALOGUE DE M. LE COMTE DEJEAN. CATALOGUE DEJEAN. MONOCEROS Platycerus Major Monoceros Binotatus Americanus Monodon Cornutus Pilosus Litigiosus Capensis Scenicus Cucullatus Lebasii Murinipennis Rhinoceros ANTHICUS Pictus Arenarius Bimaculatus Antherinus Floralis Hirtellus Guitatus Quadrimaculatus Sibricus Nectarinus Sericeus ( ÉDITION DE 1837). Megerle. Hoffmgg. Dej. Fabr. Gebler. Dei. Fabr. Id. Dej. Id. Id. 14. Id. Id. Id. Fabr. Fabr. Fischer. Dahl. Gyllenh. Fabr. Id. Id. Hoffmgg. Dej. Id. Dej.non Panz. Dej. Quadripustulatus Dahl. MONOGRAPHIE. NOTOXUS Geoffroy. Platycerus Monogr Elongatus Id. Brachycerus Faldermann. Monoceros Linné. Binotatus Gebler. Anchora Hentz. Monodon Fabr. Cornutus Id. Pilosus Monogr. Litigiosus Id. Scenicus, var. Id. Scenicus Id. Cucullatus Id. Lebasii Id. Bicolor Say. Rhinoceros Fabr. (Mecyno- | tarsus ). ANTHICUS Paykull. Bimaculatus Illig. Sellatus Panz. Bimaculatus Illig. Antherinus Linné. Floralis Fabr. Hispidus Rossi. Quadriguttatus 14. Quadrioculatus Monogr. Nectarinus Panz. Sanguinicollis Monogr. Tristis, var, Schmidt, Bifasciatus Rossi, 324 Affinis Bicinctus Unifasciatus Velutinus Rufipes Fenestratus Fuscus Ater Plumbeus Morio V’enator Tenellus Gracilis pnstabilis J'erminatus Riparius Slevenii Subfasciatus Unipunctatus Humeralis Quadrisignatus Pubescens Obscurus Fulvipes Pusillus Ictericus Exilis Vicinus Luridus Cervinus Æquinoctialis Perp'exæus (1) SYNONYMIFS. Dei. Axillaris Id. Fasciatus (Femina) Id. Fasciatus (Mas.) Id. Velutinus Gyllenh. Flavipes Dei. Tristis / Scrubicollis Id. | Caliginosus Friwaldszkyi Luteicornis Dej. non Panz. «Fuscicornis Unicolor Dej. Plumbeus Id. Ater Dufour. Insignis Hoffmgg. Tenellus Panz. Gracilis Hoffmgg. Instabilis Dej. Terminatus Id. Humilis Id. Gracilis, var. Id. Subfasciatus 14. Subfasciatus, var. Gebler. Humeralis Dei. Quadrisignatus 14. Pubescens Id. Obscurus Id. Fulvipes Id. Pusillus Id. Ictericus Id. j xilis Id. Vicinus 14. Pubescens, var. Id. Cervinus Id. Æquinoctialis 14. Quadriplagiatus Schmidt. Chevrolat. Id. Monogr. Panz. Schmidt. Monogr. Id. Id.(S. G. Aula- coderus). Schmidt. Monogr. Schmidt. Monogr. Panz. Lucas (S. G. Li- paroderus). Monagr. Panz. Monogr. Id. Germar. Panz. Monogr. Id. Gebler. Monogr.{S. G. Aulacoderu:), id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. Id. - Id. (S. G. Acan- thinus). Id. (S. G. Ischy- ropalpus). (1) Cette synonymie est en désaccord avec celle indiquée p. 148; mais c’est à gelle-ci qu'il faut s’en tenir. L'A. Perpletus de la collection Dejean n'appartient pas à l'espèce’que j'ai décrite sous ce nom, mais à l'espèce suivante, A. Quadriplagiatus, qui provient éga- lement de la Colombie. Umwbellatarum Cruciaius Scitulus Interruptus Bilob''s Formicarius Fulvicollis Cæruleus Rubricollis Cyanopterus Cæruleipennis Pedestris Pulchellus Albitarsis Dorsalis Transversalis OCHTHENOMUS Punctatus _ Elongatus Angustatus SYNONYMIES. 329 Id. Floralis Fabr. Id. Sericaus Erichson (S. G-: Ischyropalpus) Id. Ad xæylophagos pertinet Id. Interruptus Monogr. (To- moderus). Id. Interruptus, var. Zd. (ld.) Id. Formicarius Id. Dej. non Fabr. Ruficollis Saunders (An- thelephilus). Thunberg. Cæruleus. Thunberg (For- : micomus). Dej. Rubricollis Monogr. (Id.) K lug. Cyanopterus 24. (M). Dufour. Cæruleipennis 14. (Id: Fabr. Pedestris Rossi (Id.). Dej. Rodriguii Latreille (S.G. Leptaleus). Id. Albitarsis Monogr. (S. G. Aulacoderus). Id. Dorsalis 4. ' QE Id. Transversalis Id. (Id.). Dej. OCHTHENOMUS Schmidt. Dej. Punctatus Monogr. Id. Sinuatus Schmidt. 14. Angustatus Monogr. SYNONYMIE «+ DU CATALOGUE DE M. JACOB STURM. (ÉDITION DE 1843). CATALOGUE DE M. STURM. MONOCERUS Major Monoceros Melanocephalus Monodon 2 MONOGRAPHIE. Megerle. NOTOXUS Geoffroy. Dej. Brachyeerus Falderm Linné. Monoceros Linné. Zschorn. Monoceros, var. /d. “abr. Monodon Fabr. 326 Cornutus Rhinoceros Bicolor ANTHICUS Incanus Pictus Bimaculatus ATrenarius Sagitta Lateripunctatus Antherinus Pilosus Floralis Hirtellus Guttatus Nectarinus Rufipes Ater Morio Tenellus Instabilis Riparius Brunnipennis Fuscus Obscurus Nigripennis Axillaris Transversalis Impressus Sanguinicollis Cæruleus Pedestris Basalis Signatus Pulchellus Picipes OCHTHENOMUS Angustatus SYNONYMIES. Id. Cornutus Id. Id. Rhinoceros Id. (Mecyno- tarsus). Say. Bicolor Say. Fabr. ANTHICUS Paykull. Helfer. Giganteus Monogr. Fischer. Bimaculatus Illig. Gyll. Id. Id. Meg. Sellatus Panx. Sturmnon, Kry- Subfasciatus Monogr. nicki. Sturm. Gracilis Panx. Linné. Antherinus Linné. Sturm. Hispidus, var. Rossi. Linné. Floralis Fabr. Fabr. Hispidus Rossi. Hoffmgg. Quadriguttatus Id. Panz. Nectarinus Pansz. Gyll. Flavipes Id. Panz. Ater Id. Merkel. Xylophilus nigrinus, Germ. Hoffmgg. Tenellus Monogr. Id. Instabilis Id. Dei. Humilis Germ. Sturm. Flavipes, var. Panx. Id. Caliginosus Monogr. Id. Flavipes, var. Panz. Villa. Xylophilus nigripennis, vil/a. Siurm. Axillaris Monogr. Villa. Tenellus Id. Moritz. Gibbicollis Monogr. Sturm. Rufcollis Saunders (An- thelephilus). Thunberg. Cæruleus Thunberg (For- micomus). Fabr. Pedestris Fabr. (Id.). Villa. Floralis, var. Id. Sturm. Pedestris, var. Rossi (Formi- comus). Dei. Rodriguii Latreille (S. G. Leptaleus). Sturm. Humilis, var. Germ. Dei. OCHTHENOMUS Schmidt. Dei. Angustatus Monogr. TABLE ALPHABÉTIQUE DES NOMS GÉNÉRIQUES ET SPÉCIFIQUES CONTENUS DANS CE VOLUME, Y COMPRIS LES NOMS INÉDITS CITÉS EN SYNONYMIE (1). ACANTHINUS. Æquinoctialis. Histrio. Rugosus. Spinicollis. Striatopunctatus. Trifasciatus. AGNATHAUS. Decoratus. AMBLYDERUS. Scabricollis. Truncatus. ANTHELEPHILA. Cyanea. Mutilluria. Ruficollis. ANTHELEPHILUS. Bengalensis. Cyaneus. * Fulvicollis, Dei. * Imperator. kuficollis. Sanguinicollis, Sturm. ANTHICUS. Abdominalis. Æquinoctalis. Affinis, Deij. Affinis, Laferté. Albicinctus. Albitarsis. Amænus, Schmidt. Ambulator. Andalusiacus. Andreæ. Anguliceps. Angusticollis. Antherinus, Anthracinus. Antoni®. Apicicornis. Arenarius. Argentatus. Armiger. Assimilis. Alter, Dej. Ater, Panz. Atronitidus. Aubei. 68, 213, 247, 66 . 67 67 102 272 437 296 246 111 269 188 190 250 169 154 120 198 84 246 290 162 229 1143 129 264 245 270 251 (1) Les synonymies sont imprimés en caractères italiques , et les noms inédits sont pré cédés d'un astérisque, 328 Axillaris Bajulus. Balteatus. Basalis, nobis. * Basalis, villa. Pasilaris Bembidioides. Bengalensis. * Bicinctus, Dej. Bicinctus, Hummel. Bicolor, Lucas. Bicolor, Ol. Bifasciatus, Casteln. Pifasciatus, Say. Bifasciatus, Z0ssi. Biguttatus. * Bilobus. Bimaculatus. Binotatus, Gebl. Biplagiatus. Bipunctatus. Bizonatus. Bremei. Breviceps. Brevis. Brunneus. Brunnipennis. Cæruleipennis. Cæruleus. Cœæsus. Californicus. Caliginosus. Callosus. Calycinus. Steven. Capito. Carbonarius. Centurio. Cervinus. Chaudoirii. Cinctus. Collaris. Compressicoll's. Comptus. Concinnus Ccnsentaneus. Constrictus. l'ornulus. TABLE ALPHABÉTIQUE. 277, 274, 974, 296 114 211 212 455 27 4 131 68 246 237 2238 209 209 157 155 218 98 147 40 210 273 274 125 170 237 203 229 73 83 111 4238 262 257 127 259 "473 412 181 409 185 275 89 132 145 124 40! LE 29 Corsicus. Crassipes. Creberrimus. Crinitus. Cruciatus, Dej. Cruciatus, nobis. Cruciutus, Steven. Cruciger. Cursor, Géne. Cyanopterus. Debilis. Debilis vide Inermis. Delicatulus. Dejeanii. Depressus. Deustus Dichrous. - Dorsalis. Dromedarius. Ebeninus. Elegans, nobis. Elegans, Steven. Elongatissimus. * + * 204, 304, 117, Elongatus vide Longipennis. Ephippium. * Equestris, Besser. Euphraticus. Exilis. Fasciatus, Chev. Fasciatus, Fab. Fenestratus, Dej.- Fenestratus, Schmidt. Flavipes. Flavomaculatus. Flavopictus. Flavus. Floralis. Floreus. Formicarius. Fossicollis. Friwaldszkyi. Fugax. Fuliginosus. Fulvicollis, Dej. Fulvicollis, Fab. Fulvipes. *+ 505, 150, 63, + Fulvonotatus. Fumosus. Fuscicornis. Fuscipennis. Fuscus, Dej. Fuscus, Marsh. Genei. Ghilianii. Gibbicollis. Giganteus. Gœbelii. Guttatus. Hellwigii. Hilaris. Hirtellus. Hirtulus. Hirsutus. Hispidus. Histrio. Horsfieldii. Humeralis. Humilis. Ictericus. Immaturus. Impressipennis. Impressus , nobis. Impressus, Say. Incanus. Ineditus. Inermis Infernus. Inflatus. Infuscatus. Insignis. Instabilis. Interamnis Interruptus. Invalidus. Iscariotes. Karelinu. Klugii. Kolenatii. Labiatus. Lætus. Lateripunctatus. Laticeps. Leptostemma. 68, 262, 265, 304, 156 223 213 272 264 151 219 249 111 1460 190 207 273 4154 209 98 206 209 141 425 221 125 149 176 300 119 275 160 154 504 159 27 132 229 165 145 97 136 501 276 107 279 275 157 167 115 242 + *+ TABLE ALPHABÉTIQUE. Limbatus. Longiceps. Longicollis. Longipennis. Lucidulus. Luctuosus. Lugubris, nob:s. Lugubris, Say. Luteicornis. Melanarius. Melancholicus. Melanophthalmus. Minutus, Fab. Minutus, Laferte. Miseilus. Modestus. Monoceros. Monodon. Monogrammus. Morio, Dei. Morio nobis. Mylabrinus. Myrmecinus. Nebulosus. Nectarinus, Dej. Nectarinus, Panz. Niger. Nigriceps. Nigrinus. Nobilis. Nystii. Obliqualus Obscurus, nobis. Obscurus, Slurm. Oceanicus. Ocellatus. Ocreatus. Olivaceus. Optabilis. Ottomanus. Palicari. Pallidus. Patruelis. Paupereulus. Pavkulli. Pecchioli. Pedestris. 239, 329 272 233 186 505 1450 216 217 275 217 237 174 99 275 133 174 191 29 37 246 213 215 241 127 221 244 237 273 273 277 76 263 190 116 222 170 205 252 253 187 254 277 273 154 256 273 225 76 330 TABLE ALPHABÉTIQUE. Perplexus. 142 Piceus. 235 * Pictus. 147 Plumbeus 257 Politus. 275 Posticus. 256 Prædator. 151 Pubescens. 177 Pulchellus. 108 Pusillus. 178 * Pygmæus, Motch. 194 Pygmæus, nobis. 182 Pyrrhonius. 243 * Quadrigquttatus, Latr. 155 Quadriguttatus, Rossi. 207 Quadriguttatus, Walt. 276, 201 Quadrillum 122 Quadrilunatus. 201 * Quadrimaculatus, Dej. 201 Quadrimaculatus, Lucas. 203 Quadrinotatus. 207 Quadrioculatus. 204 Quadriplagiatus. 143 * Quadripustulatus. 155 Quadrisignatus. 268 Quinquemaculatus. 115 Rectipennis. - 243 Rhinoceros. 58 Rigidus. 173 * Riparius. 1425 Rodrigui. 107 Rubricollis. 75 Ruficollis, Fab. 68, 272 Ruficollis, Schmidt. 239 Rufipes. 229 Rufithorax. 487 Rugosus. 138 Sabuleti. 164 Sagitta, Krynicki. 1247 * Sagitta, Sturm. 179 * Salinus. 153 Sanguinicollis , nobis. 239 * Sanguinicollis, Sturm. 67 Sardous. 133 Scapularis. 254 Scrobicollis. 265 Sellatus, 162 * * * * * Sericans. Sericeus. Setosus. Sexmaculatus. Sibiricus. Sobrinus. Solers. Sollicitus Spectahilis. Spinicollis. Squamosus. Stevenii. Striatopunctatus. Strictus. Sturmii Stygius. Subæneus. Subfasciatus. Subtilis. Suturalis. Tenellus. Tenuicollis. Tenuipes. Terminalis. Terminatus, nobis. Terminatus, Schmidt. Texanus. Thoracicus, Fab. Thoracicus, nobis Tibialis, Curtis. Tibiüalis, Æaltl. Transversalis, nobis. Transversalis, Villa. Trifasciatus. Trigonocephalus. Triguttatus. Tristis. Umbellatarum. Umbrinus. Unicolor. Kolenati. Unicolor, Schmidt. Unifasciatus, Dej. Unifasciatus, Schmidt. Unipunctatus. Ustulatus. Validicornis. Yarians, 278, 48 16 8, 143 196 206 273 237 123 180 197 200 138 216 167 139 131 304 159 280 179 135 181 305 272 194 275 243 259 304 273 158 504 276 270 303 439 146 299 195 153 214 280 248 246 263 179 124 264 279 TABLE ALPHABÉTIQUE, Variolosus. 473 Velox. 261 Velutinus. 261 * Jenator. 299 Venustus, Klug. 79 Venustus 7’illa. 248 Vicinus. 457 Vinctus. 400 Vinculatus. 119 Vittatus. 192 Zonatus. 253 ATTELABUS. Monoceros. 29 AULACODERUS. 266 Albitarsis. 269 Atronitidus. 270 Dorsalis. 269 Flavopictus. 268 Friwaldszkyi. 267 Quadrisignatus. 268 Transversalis. 270 BLASTANUS. Colon. 9 CANTHARIS. Fusca. 76 Formicoides. 451 CAR ABUS. Pedestris. 76 CERATODERUS. Monoceros. 29 DIRCÆ 4. Murina. 16 EURYGENIUS. Reicheiï. FORMICOMA. Chaudoir ii. FORMICOMUS. Amænus, nobis. * anthracinus. Apterus. Aulicus Braminus. Cæruleipennis. Cæruleus. Canaliculatus. Castigator. Censor. Consnl. Corvinus. Cursor, Motch. Cvanopterus. Equestris, Panz. Indigaceus Inquisitor. Ionicus. Judex. Latro. Leporinus. Mutillarius. Natalis. Nemrod. Nigrocyaneus. Ninus. Nobilis. Pedestris. Præses. Prætor. Puerulus. Quæstor. Rubricollis. Senex. Thoracicus, Panz. * Venustus. 331 332 ISCHYROPALPUS. Interamnis. Perplexus. Quadriplagiatus. Sericans. Trigonocephalus. LAGRIA. Antherina. Floralis. LEPTALEUS. Chaudoirn. Delicatulus. Klugii. Rodriguii. Triguttatus. LIPARODERUS. Insignis. LFTT'A. Antherina. Floralis. Fusca. Monoceros. MACRATRIA. Linearis. MACRARTHRIUS. Concolor. Filiformis. Funkii. Goudotii. Helferi. Insularis. Linearis. Murious. Nigellus. TABLE ALPHABÉTIQUE. 141 145 442 145 145 146 * Sericeus. 415 MECYNOTARSUS. 57 Bison. 59 Fragilis. 61 Nanus. 61 Nigrozonatus. 60 Rhinoceros. 58, 303 _Serricornis. ___ 58, 3505 MELOE. Antherinus. 198 Floralis. 150. 503 Monoceros. 29 Pedicularius. 451 MONOCERUS. AMericanus. 35 Bicolor. 33 Binotatus. 40 Brachycerus. 23 Capensis. 45 Cornutus. 35 Cucullatus. 47 Elongatus. 33 Lebasii. 521 Liligiosus 46 Major. 25 Monocero:. 29 Monodon. 57 Murinipennis. 53 Numidicus. 41 Pilosus. 47 Platycerus. 5 Rhinoceros. 53 Scenicus. 45 NOTOXUS. 21 AmMericanus. 35 Auchora. 53 Antherinus. 193 Apterus. 833 Armatus, Schmidt. 35 Armatus, alti er. Australasiæ. Bicolor, Say. Bicolor, Ol. Bifasciatus. Bimaculatus. Binotatus. Bison. Brachycerus. Cœæruleus. Calycinus, Panr. Capensis. Cavifrons. Chaldæus. Cinctellus. Cornutus, Fab. Cornutus, Thunb. Cucullatus, nobis Cucullatus, Fourcroy. Cumanensis. Decoratus. Deustus. Elegantulus. Elongatus. Equestris, Panz. Flavipes. Flavus. Floral:s. Formicar.us Gracil:s Hirtellus. Hirtus. Inconstans. Integer. Lancifer. Lebasii. Limbatus. Litigiosus. Longipennis. Major. Mauritanicus, Melanocephalus Miles, Monoceros. Monodon. TABLE ALPHABÉTIQUE. 54 * Mur nipenmis. 23 Myrmecocephalus. 44 Nectarinus. 53 Niger. 209 Numidicus. 155 Pedestris. 147 Pilosus. 40 Planicornis. 59 Platycerus. 25 Quadriguttatus. 85 Quadrimaculatus, Guerin. 451 Rhinoceros. 45 Rodriguii. 34 Scenicus. 49 Sellatus. 198 Senegalensis. 35 Serricornis. 53 Siculus. 47 Syriacus. 29 Talpa. . 38 Tenuicollis. 293 Testaceus. 271 Thoracicus, Panz. 5 2 Thunberg. 53 Frifasciaius. 76 222 OCITHENOMUS. 271 450 Angustatus. 151 Elongatissimus. 167 Elongatus. 209 indieus. 28 Lefebvrei. 45 l'unctatus. 50 Siauatus. 56, 49 l'enuicollis. 51 272 STENIDIUS. 46 297 Cruciger. 25 Tenuipes. 27 Vittatus. 47 42 STEREOPALPUS. 29 57, 502 Mellvi, 334 STEROPES. Caspius. Murinus. TOMODERUS. * Bilobus. Brevicollis. Compressicollis. TABLE ALPHABÉTIQUE. 7 Constrictus. Cruciatus. 9 Divisus. r 16 Hirtulus. Interruptus. 94 Melanophthalmus. Signaticornis. 98 Sulcicollis. 400 Vinctus. ERRATA. Page 98, ligne 45 le docteur Ericton, Lisez : Erichson. 35, at, id. 44, 51, 55, Id. 56, 67, Id. 70, 7, 72, Id. 7. 78, 81, 82, 92, 103, Id. 105, 107, Id. Id., Id. 109, ld., Id. 110, Id., Id. 112, 114, 115, 116, 119, Id. 120, 121, 199, 31 pedibusque farrugineis , lisez : ferrugineis. 18 par M. Geené, lisez : Gené. 40 paulà penè medium, lisez : ponè. 22 N. AUSTRALASIVE, lisez : N. AUSTRALASIÆ. 6 au deux tiers, lisez : aux deux tiers. 22 lœvissimus, lisez : lævissimus. 23 lœvia, lisez : lævia. 9 qui se sont partagé, lisez : qui a partagé avec M. Chevrolat. 19 f. 8, 1836, Lisez : 1834. 43 Anthicus Fulvicolis, Fabr. Dej. cat., lisez : Anthicus Fulvi- collis, Dej. (non Fabr. ) Dej. cat, 4 Saunders (1836), lisez : (1834). 38 ont porté à trente et une, lisez : ont porté à trente. 1 ces trente et une espèces, lisez : ces trente espèces. 31 f. 9 (1836), lisez : (1834). 33 F. COERULEIPENNIS, lisez : F. CÆRULEIPENNIS. 22 elytris piccis, lisez : piceis. 32 F. AMOENUS, Lisez : F. AMÆNus. 4 F. Quoesror, lisez : F, Quæsrtor. 927 F. PROETOR, Lisez : F. Præror. 17 bisinué (f. 20), Lisez : (f. 19). 19 (f. 10, 19, 25), Lisez : (f. 10, 20, 93). 13 1840, Lisez : 1842. 6 forme étroit cet, lisez : forme étroite et 10 ponè humeralis, lisez : pone-humerali. 40 maculà basati, lisez : basali. 43 des Crust. et des Inst., lisez : et des Ins. 14 Colenati meletemata, lisez : Kolenati meletemata. 42 que M. Colenati, lisez : Kolenati. 43 metemelata, lisez : meletemata. 1 Rufo-testaceis, lisez : Rufo-testaceus. 28 sœæpissimè flavo fasciatis, lisez : sæpissimé flavo-fasciatis. 42 (f. 19 et 25), lisez : (f. 20 et 25), 29 lat. 0,0007 (f. 19), supprimez : (f. 19). 32 elytris quatuor, lisez : quadri- 36 près de Baya, lisez : Bahia. 22 dans tous, lisez : toutes. 33 plus ou moins ferrugineux, lisez : ferrugineuses. 37 où il portail, {ésez : où elle portait. 46 les libias postérieurs et aplatis, lisez : postérieurs aplatis, 38 minimé binodoso, ajoutez : (f, 19), 10 lat, 0,0008, ajoutez : (1, 19), 336 ERBATA, Page 193, ligne 23 non tuberaclato, lisez : non tuberculato .* 27 distictement, lisez : distinctement. 3 à l’exceptiou, lisez : à l'exception. 11 variété g, lisez : variété c. 39 s’il était concacré, lisez : consacré. 21 de couleur vive, lisez : vitrée. 1 elytris sœpè, Lisez : sæpè. 38 A. BOMBIDIOIDES, lisez : À. BEMBIDIOIDES. 41 Naturgeschichse, lisez : Naturgeschichte, 22 Bombidioides, lisez : Bembidioides. 46 un peu oblongne, lisez : oblongue. 41 lateribus Sæpissimè, lisez : sæpissimé. 9et 10 plus abondamment ponctutes, plus profondément impression- nées derrière les omoplates, plus saillantes, lisez : plus abon- damment ponetuées, les omoplates plus saillantes. 44 striatopunctætus, lisez : striatopunctatus. 12 supernè planius culo, lisez : planiusculo. 24 VA. Trigonocephalus qu, lisez : qui. 33 Bimaculatus var. B, lisez : var. b. 30 Illig. Kœf. Preuss., lisez : Kæf. 33 duabus ovalis, lisez : ovatis. AA A. Loerus, lisez : À. LÆTus. 17 œquante, lisez : æquante. 9 Illig. Kœf. Preuss., lisez : Kæf. 33 A. DepiLis, substituez : À. ImErMis (1). 21 Illig. Kœf. Preuss., lisez : Kæf. 13 dans la femelle, ajoutez : (f. 9). 43 les tibias postérieur, Lisez : postérieurs. 21 un peu échancré, lisez : échancrée. 30 elytris fuseis, lisez : fuscis. 15 des tarses rougeatres, lisez : rougeatre. 29 A. ELONGATUS, substiluez : À. LONGIPENNIS (2). 11 un peu plus foncés, lisez : foncées. 28 de l’Europe, à l’exceplion, lisez : de l'Europe. A lexception 8 À. PxcMoets, lisez : À. PYGMÆus. 45 Alpes Maritim®, lisez : maritimæ. 91 Illig. Kœæf. Preuss., lisez : Kæf. 96 Tibiis maris, lisez : Tibiis posticis maris. 8 employé qar, lisez : par. 9 des Etats-Unis d'Amérique, lisez : des Indes orientales. 5 par M. Colenati, lisez : Kolenati. 18 et des cuisses, lisez : et cuisses. 8 du dernier segmen, lisez : segment. 16 de M. Frievaldszky, lsez : Friwaldszky. 42 put échapper, lisez : püt. 3 Bizonotus, lisez : Bizonatus. 7 en 1825, lisez : en 1821. 14 avant 1895, lisez : avant 189, oo (1) Voyez supplément, p. 304. (2) Idem, p. 305, ERRATA SUPPLÉMENTAIRE. Page 1 (préface), ligne 12 parue, lisez : paru. 11 ligne 14 au-dessus, lisez : au-dessous. 20 27 largeur de la tête, Zisez : longueur. EXPLICATION DES PLANCHES. G. EURYGENIUS. . E. Reichei, grandeur naturelle. — 2. Le même, grossi. La tête vue de face. et 5. Parties de la bouche : a Chaperon. b Labre. c Palpes maxil- laires. d Palpes labiaux. e Menton. . Antenne grossie. — 7. Menton très-grossi. et 9. Tarse antérieur. — 10. Tarse postérieur. NO O1 © G. STEREOPALPUS. . St. Mellyi, grandeur naturelle. — 2. Le même, grossi. . La tête grossie, vue de face. — 4. Zd., vue par derrière. . Parties de la bouche : &« Maudibules. b Palpes maxillaires. c Menton. . Antenne grossie. — 7. Menton très-grossi. . Corselet grossi. — 9 et 40. Tarse antérieur. — 41. Tarse postérieur. Où QG O1 G. STEROPES. 4. St. Caspius ( mäle ), grandeur naturelle. — 2. Le même, gro«si 5. St. Caspius (femelle), grandeur naturelle. — 4, Le mêine. grossi. 5. Tête grossie : a Chaperon. b Labre. c Palpe maxillaire. 6. Antenne du mâle. — 7. Antenne de la femelle. 8. Mandibule. — 9. Machoires. a Palpe maxillaire. 10. La bouche en dessous. & Palpes labiaux. d Mentor. 4 et 42. Tarses antérieurs du mâle. 5. Tarse antérieur de la femelle, — 14. Tarse postérieur de la femelle. 5. Abdomen du mâle. — 16. Abdomen de la femelle. G. MACRARTHRIUS. 4, M. Goudotü, grandeur naturelle. — 2, Le méme, grossi. 5. Tète du même, vue de face : a Chaperon. b Labre. € Tristome. d Palpe maxillaire. — 4. Palpe maxillaire. 5. Corsclet du même. — 6. Tarse antérieur du même. 7. M. Murinus, gross. 338 EXPLICATION DES PLANCHES. 8 à 14. Détails du même : 8. Antenne. — 9. Mandibule. — 10. Machoire et palpe maxillaire. — 41. Corselet. — 12. Tarse antérieur. — 43. Tarse intermédiaire. — 14. Crochets des tarses. 145. 16 et 47. Calques des figures de Newman, accompagnant la descrip- tion de sa Macratria Linearis. G. NOTOXUS. 4 à 17. Elytres comparatives des Notoxus : 4. Monoceros. — 2. Mau- rilanicus. — 5. Plalycerus. — 4. Anchora. — 5. Siculus. — 6. Cornutus. — 7. Monodon. — 8. Pianicornis. — 9. Binota- tus. — 10. Numidicus. — 11. Miles. — 12. Australasiæ. — 13. Cucullatus. — 14. Senegalensis. — 15. Chaldæus. — 16. Lebasii. — 17. Elegantulus. 48. N. Brachycerus, grandeur naturelle et grossi. 49 à 26. Détails du AN. Monoceros : 49. Antenne. — 20, a Chaperon. b Epistome. c Labre. — 21. Mandibule. — 22, a Machoires. b Palpe maxillaire. — 23, a Lèvre inférieure. b Palpes labiaux. c Menion. — 24, Tibia et tarse postérieurs. — 25, Corselet de profil, ei vu en dessus : a Crète superieure. b Goutière basilaire. — 26. Partie pos- térieure des élvitres du mâle laissant voir la troncature oblique de l'angle apical. 27. Corselet du N. Litigiosus. — 28. Corselet du N. Cucullatus. G. MECYNOTARSUS. 4. M. Rhinoceros sous divers aspects. — 2. M. Nanus. 5 à 7. Détails du M. Rhinoceros : 8. Antenne. — 4. Mandibule. — 5. Lèvre inférieure, Palpes labiaux et Menton. — 6. Corselet très- grossi. — 7. ‘F'bia et larse postérieurs. G. AMBLYDERUS. 4. À. Scabricollis sous divers aspecis. — 2 et 3. Tête et corselet du même. 4. À. Truncatus. — 5 et 6. Tête et corselet du même. 7. Antenne de l’4. Scabricollis. G. ANFHELEPHILUS. 4. 4. Ruficollis. — 2. 4. Imperator. — 3. 4. Cyaneus, d’après un _ calque. 4. à 7. Détails de V4. Ruficollis : — 4. Antenne. — 5. Tête. . 8. Patte antérieure du mâle. — 7. Abdomen du mâle. {. 2 40. 12. 4. 2. EXPLICATION DES PLANCHES. 339 G. FORMICOMUS. F, Mutillarius. à 9. Détails du F. Pedestris : 2. Anienne. — 3. Chaperon, épistome et labre. — 4, à et 6. Parties de la bouche. — 7. Cuisse et tibia antérieurs. — 8. Cuisse et tibia postérieurs. — 9. Abdomen du mâle. Abdomen du F. Cærulepennis mäle. — 11. Abdomen du F. Pe- destris femelle. F. Judex. — 15. F. Canaliculatus. — 14. Tête et corselet du F. Censor. . Corselet du F. Consul. — 16. Corselet du F. Leporinus. G. TOMODERUS. . T. Cruciatus. — 2. Tête du même. — 5. Tête du 7. Divisus. . Corselet du 7°. Signaticornis. — 5. Id. de l'Interruptus. — 6. Id. du Compressicollis . Antenne du 7. Cruciatus. — 9. Id. du 7. Compressicollis. T. Compressicollis. G. ANTHICUS. 1'° pivisiox. A. Humilis. — 2. Antennes de l'4. Floralis. — 5. Id. de l'4. Exilis. à 7. Parties de le bouche de l'4. Floralis. . Tête ei corselet de l'4. Laticeps. — 9. Id. de V4. Armiger. . Corselet de F4. Rodriguii. — 11. Id. de l'A. Impressus. . Tibia postérieur de F4. Sturmii mâle. — 13. Id. ñe T4. Ebeninus mâle. . Palpe maxillaire de 4. Sturmii. — 45. Id. de l'4. Armiger. . À. Chaudoir ii. . Tête de l'4. anguliceps. — 18. 1d. de l'4. Trigonocephalus. . Corselet de F4. Quadrillum. — 20. Id. de l'4. Prædator. . Corselet de F4. Spinicollis. — 22. Id. de l’4. Perpleæus . Tête de profil de l'4. Perpleæus. — 24. Palpe maxillaire de l’4. Sericans. . A. Gibbicollis. . Exirémité des Elytres de l'4. Humilis : a dernier anneau supérieur de l'abdomen. b Pigidium. — 27. Abdomen de V4. Sericans. G. ANTHICUS. 2° mivision. a AGiganteus. — 1. b Téie du méme, 1. € Corselet du même. A. Himaculalus. QT & QT RO CH O1 Lie) EXPLICATIOX DES PLANCHES. . Corselet de F4. Floralis. — 4. Id. de VA. Instabilis. . Tête de V4. Floralis. — 6. Id. de l'A. Andre. . A. Fulvicollis. . Tibia postérieur de l’4. Instabilis mâle. — 9. Id. de V4. Gracilis mâle. — 10. Zd. de l’4. Crassipes mâle. G. ANTHICUS. 3° pivision. . a À. Quadrioculatus. — 1. b Corselet du même. 4. c et d Extré- mite de l'abdomen du mâle. . « A. Longicollis. — 2. b Corselet du même. — 2. c Trochanter épineux du mâle. . a À. Vittatus. — 3. b Corselet du même. — 3. c« Patte postérieure du même. . À. Fenestratus. . & À. Insignis. — 5. b Patte postérieure de l’4. /nsignis mâle. G. ANTHICUS. 4° p:visio. . a À. Mylabrinus. — 1. b Corselet du même. . a Tête de l’4. Longiceps. — 2, b Corselet du même. . Corselet de F4. Fossicollis. — 4. a Corselet de l’4. Fascia!us. — 4. b Elytres de l’4. Fasciatus mäle. — 4. c Id. de l'4. Fascia- tus femelle. . a Elytres de l’4. Plumbeus mâle ailé. — 5. b Elytres de l’4. Plum- beus mäle subaptère. — 5. c Elytres de l’4. Plumbeus femelle. . Elytres de l’4. Olivaceus. — 7. A. Capito femelle. . Corselet de l’4. Flavocinctus. — 9. Antenne de l’4. Atronitidus. G. OCHTHENOMUS. . O. Punctalus. — 2. Tête et corselet du même. . Antenne de l'O. Sinatus. — 4. Id. de l'O. Lefebvrei. . Tête de l'O. Angustatus, de manière à voir : @ le Chaperon. b le Libre. 7. 8. Parties de la bouche de l'O. Elongatus. . Tarse antérieur. — 10. Tarse postérieur de FO. Z'unciaius. G. AGNATHUS. . À. Decoralus. — 2. Antenne du même, — 5. Têie suc de face, — Z. 5. Machoires et palpe maxiliaite. — 6. Labre. — 7, Lèvre infe- rieure et palpes labiiux. — 8. Menton. latte j'o-térieure. 1 La Novembre 1846, N°17, Eurvoenius. "Re < L 2 Lebrun se NW. femond imp he de Pr) fl LIBRARY ! “ e « UNE RSIEY UE ILUNOIS x Novembre 1846. N°18. Merecopalpus. Lebrun se. IV. Aémond unp pen œrrmt DR pu nr GNIVERSIEY 0 ILLINOIS à os A ALI R Ne NE MRBANA "02 0 200 £ ET: ELA À pue RON PE 171 ai Novembre 1846. N'29. Steropes Lebrun se. AW. Jiemond tmp. pee PEU r Na 2 Fe] Û PRE ANVovembre 186. N°20, Macrarthrius. Lebrun se NV. Remond ump, « r J À | À i PR EN PE = APR nee MA Te ji A PERARE nl KEEU 25” À 4 Avr 1847. IV! 21, 46 | | D à LT p S : Lebrun se, 4V. Lemon imp ae 2 rh mamie mnt here ni Ju 1 . . 0 . root 3 i i 1 " 40 3 = 4 LA ei +: H rl "ei A of : Lan 5 LL. \ Aoril 1847. N°22, ————————— Mecynotarsus. Lebrun se. W. fémond tmp si TES 1 REX ec. 7 f RS 4 (2. - 4 ep sr un DR Be te LH + f ; À ETS LL, Dre ne Tee con ni + 1: # Ce ‘ Fes = î L ‘ 4 ui nt £ w (st æ be, : re Æ Ca : Ê L- n : « L Ÿ … s+by nl : F 11 ‘ Br RE | Li a L - ” + Amb lvderus Lebrun SO. W. Zémond mp. .… AR PORN EU TD à rs de bte pie UT @ er ee » » s) : î : Da. #27 L + £ , er Cu Ù .# Deus . ge > dd dt à de Avr 1847. N° 24. Anthelephilu s, | Lebrun se: N. fémond tmp 2 a à nm 1 .- + à - x 7 SF S Ë « 7e Eu À 1 = ed LEE: Pa Pa Ê ne : L 72 A! : d b : y we È L 1 , no F, , %e ë Î es à | lea "+ ; et n À a A À £ )722 Es Ÿ Ô res c DFE Te dl : nu : # 4 ce _— "7 0 (ee PR Urva est OF ILUNOIS KES MT 1] TRHANA AE OT. 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